Skip to main content

Full text of "Œuvres de Molière."

See other formats


Google 


This  is  a  digital  copy  of  a  book  thaï  was  prcscrvod  for  générations  on  library  shelves  before  it  was  carefully  scanned  by  Google  as  part  of  a  project 

to  make  the  world's  bocks  discoverablc  online. 

It  has  survived  long  enough  for  the  copyright  to  expire  and  the  book  to  enter  the  public  domain.  A  public  domain  book  is  one  that  was  never  subject 

to  copyright  or  whose  légal  copyright  term  has  expired.  Whether  a  book  is  in  the  public  domain  may  vary  country  to  country.  Public  domain  books 

are  our  gateways  to  the  past,  representing  a  wealth  of  history,  culture  and  knowledge  that's  often  difficult  to  discover. 

Marks,  notations  and  other  maiginalia  présent  in  the  original  volume  will  appear  in  this  file  -  a  reminder  of  this  book's  long  journcy  from  the 

publisher  to  a  library  and  finally  to  you. 

Usage  guidelines 

Google  is  proud  to  partner  with  libraries  to  digitize  public  domain  materials  and  make  them  widely  accessible.  Public  domain  books  belong  to  the 
public  and  we  are  merely  their  custodians.  Nevertheless,  this  work  is  expensive,  so  in  order  to  keep  providing  this  resource,  we  hâve  taken  steps  to 
prcvcnt  abuse  by  commercial  parties,  including  placing  lechnical  restrictions  on  automated  querying. 
We  also  ask  that  you: 

+  Make  non-commercial  use  of  the  files  We  designed  Google  Book  Search  for  use  by  individuals,  and  we  request  that  you  use  thèse  files  for 
Personal,  non-commercial  purposes. 

+  Refrain  fivm  automated  querying  Do  nol  send  automated  queries  of  any  sort  to  Google's  System:  If  you  are  conducting  research  on  machine 
translation,  optical  character  récognition  or  other  areas  where  access  to  a  laige  amount  of  text  is  helpful,  please  contact  us.  We  encourage  the 
use  of  public  domain  materials  for  thèse  purposes  and  may  be  able  to  help. 

+  Maintain  attributionTht  GoogX'S  "watermark"  you  see  on  each  file  is essential  for  informingpcoplcabout  this  project  and  helping  them  find 
additional  materials  through  Google  Book  Search.  Please  do  not  remove  it. 

+  Keep  it  légal  Whatever  your  use,  remember  that  you  are  lesponsible  for  ensuring  that  what  you  are  doing  is  légal.  Do  not  assume  that  just 
because  we  believe  a  book  is  in  the  public  domain  for  users  in  the  United  States,  that  the  work  is  also  in  the  public  domain  for  users  in  other 
countiies.  Whether  a  book  is  still  in  copyright  varies  from  country  to  country,  and  we  can'l  offer  guidance  on  whether  any  spécifie  use  of 
any  spécifie  book  is  allowed.  Please  do  not  assume  that  a  book's  appearance  in  Google  Book  Search  means  it  can  be  used  in  any  manner 
anywhere  in  the  world.  Copyright  infringement  liabili^  can  be  quite  severe. 

About  Google  Book  Search 

Google's  mission  is  to  organize  the  world's  information  and  to  make  it  universally  accessible  and  useful.   Google  Book  Search  helps  rcaders 
discover  the  world's  books  while  helping  authors  and  publishers  reach  new  audiences.  You  can  search  through  the  full  icxi  of  ihis  book  on  the  web 

at|http: //books.  google  .com/l 


fbïGoogIc 


► 


D.nt.zedbïG0Oglc 


ninp 


FM.MOLfc 


FRENCH  DEPARTMENTAL  LIBRARY, 

TAYLOR    INSnTUnON, 

OXFORD. 

This  book  should  be  returaed  on  or  before 
the  date  last  marked  bclow. 


29.   JiN.  1591 


If  this  book  is  found  please  retum  il  lo  the 
above  address-postage  witl  be  refunded. 


DintizedbïGoOglc 


fbïGoogIc 


fbïGoogIc 


fbïGoogIc 


LES 

GRANDS   ÉCRIVAINS 

DE  LÀ  FRANGE 

NOUVELLES    ÉDITIONS 


DE  M.  AD.  REGNIER 


D.nt.zedbïGoOglc 


fbïGoogIc 


ŒUVRES 


MOLIERE 


D.nt.zedbïGoOglc 


PARlit.  IMPnlMRnrB  k,   lakuiib 

Rue  de  Fleurai,  g 


fbïGoogIc 


ŒUVRES 


MOLIÈRE 


NOUVELLE  EDITION 


<r«ii  porlnit,  de  fae^imile,  eti. 

n>  WL  masi  HSTMS  n  PUl  IBIIUD 


TOME  NEUVIÈME 


PARIS 

LIBRAIRIE  HACHETTE  ET  C' 


DintizedbïGoOglc 


fbïGoogIc 


FEMMES  SAVANTES 

COMÉDIE 

mmmmhmmjiK  Là  pauntai  rou  a  rui* 

ra&  tM  milni  ua  l4  mllb  dd  f*uu>ioTAL 

u  II'  NUf  1671 

VA!  U  Taoïnv  du  moi 


D.nt.zedbïGoOglc 


fbïGoogIc 


NOTICE. 


Im  FemmÊM  tapimtet  furent  jouJM,  pour  U  première  fms,  1« 
Il  mars  ift?',  wr  le  th^re  daPokift-Rojal.  Le  leodemun, 
■  a  inan,  Doonean  de  Viaë  en  parlait  aiuj  dans  U  Miwatre 
gmitmt,  dont  il  venait,,  cène  aim^  mfana,  de.  oommeiiMr  la 
pnblicfttioD*  :  «  Le  luneiu  Holîire  aa  uotu  a  point  troupes 
dans  l'espérance  qu'il  nous  avoit  dannfe,  il  y  a  tanlât  quatre 
ans,  de  &ire  représenter  an  Palaia-Aojal  une  pièce  cooàqoe 
de  »  fiiçon  qoi  Ût  tout  k  fait  acber^  {p.  aof^.  a  Si  oe  soave- 
■ir  remontant  k  taadl  quatre  ans  est  exact,  il  pourrait  se  rap- 
porter an  temps  de  l'Avare  (septembre  i6fi8),  Gomédie  eieel- 
IiBte,  mais  alors  jugée  imparfaite,  parce  qu'il  y  manquait  Ja 
lugne  des  vers.  Ce  serait  à  u  moment^  qn»  Ut^èra  aurait 
«annwf^  le  dessein  de  pr^panr  plus  à  loior  fu  ouvrage  qui 
doaatt  «oins  de  f»iM  aux  objeotisus,  à  ce  momant-là  peot^itre 
^'il  aurait  oommencë  d'y  travailler*.  Qudle  qneeoit  la  date 
de  b  première  pensée  de  U  pièce,  si,  dqHiis  le  Tarmffit  et  le 
Miumtin^,  oa  attendait  de  Molière  ooe  œuvre  d<»tt  ou  p6t 
dire,  comme  de  ces  <mivre3  immortelles,  qu'elle  était  «.  tout  à 
Cut  acbevéa  s,  on  n'eut  plus  à  l'attend»  apns  les  Femmes 

\,  \thA0*é  d'înptinMr  dn  prenier  KrtDe  nt  dn  *5  n*i.' 
%,  \m  daie  du  PrifiUgm^  qni  «M  de  1670  (vvyes  d-apiis,  p.  64), 
■e  peiiaet  pa*  de  oroire  que  {'ait  ità  beaucoup  pin*  tard  ;  mais  il 
■e  ftmt  pas  efaerther  d«  preuve  dans  L'sM«ition  de  Cailhava  {da 
CÀrl  i*  Im  tomUi*,  tome  Ù,  p,  iSi)  que  Mme  Daeier  préparait  nn 
eonmeutaîrc  de  VJmpkitijoH  de  Plante,  où  elle  voulait  démontrer 
rinftHorité  de  Vjim/Âiirjat  de  HoUèré  (janvier  166S),  lorsqu'elle 
^>pril  que  notre  poCle  Mngeiit  k  faire  jouer  Ui  Fhumu  mhuiu. 
L'tge  qu'elle  avait  alon  réfiile  l'erreur  de  Cailhava,  commue 
anatlni  par  V^laire.Vojet  aux  pages  341  et  341  de  notre  tome  VI, 


fbïGoogIc 


4  LES  FBHMES  SAVANTES. 

lamxUei,  Vive  peinture  de  inceurs,  où  la  plupart  des  portraits 
sont  autant  de  chefs-d'œuvre,  satire  toute  en  action,  qui,  i 
aucun  moment,  ne  s'ëgare  hors  des  cAoditioDS  du  théâtre, 
perrection  du  style  où  jamais  le  potte  n'avait  mieux  attdnt,  il 
y  faut  tout  admirer.  Sans  doute  le  sujet,  s'il  est  plus  agréable 
que  Voltaire  ne  l'a  dît',  est  beaucoup  moins  grand  que  ceux 
dont,  quelques  années  plus  tdt,  Molière  avait  fait  choix,  quand 
il  avait  peint  un  jour  l'hypocrisie,  un  autre  jour  l'infleuble 
droiture  se  raidissant  contre  les  vices  du  temps.  Le  ridicule  de 
femmes  pédantes  n'a  pu  se  prCter  à  ufte  étude  morale  aussi 
profonde,  d'une  aussi  hante  portée;  nuis  le  noorean  chef- 
d'œuTre  n'est  point  inférieur  à  ses  atnés  par  l'exécution  ache- 
tée, qui  avait  frappé  de  Visé. 

Dana  ce  mSmft  îitrcurt  gaitmt,  qui  noUS  donne  la  première 
împreasloa  des  contemporains,  nous  devrais  encore  relever 
nue  parole  (p.  ao8)  :  a  On  y  est  Inen  diverti...,  par  ces  pré- 
cietises  ou  fonmes  savantes,  >  synonymie  remarquable,  dont  i) 
est  permis  de  conclure  que  l'effet  produit  par  la  pièce,  à  l'heure 
où  elle  parut,  fut  très-particulièrement  celui  d'une  reprise 
d'hostilités  contre  les  précieuses,  après  une  tr6ve  de  douw 
ans.  11  eAt  été  difficile  qu'on  ne  l'eût  pas  tout  d'abord  cran- 
pris  ainsi,  et  nons  aurions  tort  aujourd'hui  de  négliger,  comme 
on  l'a  fait  quelquefras,  ce  point  de  vne  :  il  pent  nous  épurer 
des  malentendus,  des  contre-sens.  Oui,  ce  que  Molière  s'était 
prtq>osé  surtout,  c'était  de  frapper,  pour  la  seconde  fois,  nne 
ooierie  dont  la  grande  influenoei  incomplétemrait  rainée  par 
ion  assaut  de  1659,  n'avait  pas  cessé  de  lui  paraître  dange- 
reuse pour  l'e^it  français. 

Nous  ne  craignons  pas  le  reproche  de  rétrécir  ainn  le  sens 
d'an  cheM' œuvre.  Si  Molière  n'a  voulu  faire  la  satire  que  d'un 
certain  coin  de  la  société  de  son  temps,  un  si  grand  esprit  ne 
manque  jamais  d'élargir  les  sujets  qu'il  traite;  mais,  bien  que 
le  trait  porte  au  deli,  ce  n'est  pas  moins  un  petit  cercle  qos 
d'abord  il  a  surtout  visé. 

Lorsque,  avec  des  armes  un  peu  moins  bien  trempées,  Boi- 
leau,  son  auxiliaire  dans  cette  revanche  du  bon  sehs,  s'est,  en 
passant,  attaqué  aux  mêmes  ridicules  dans  sa  taiire  x*,  pu- 

I,  Voyez  ci-aprèi,  p,  54,  le  Sommairt  de  Voltaire. 


fbïGoogIc 


NOTIGI.  5 

Utée  tn  1694,  il  a  Mmbi^  dùttogoer,  comma  Molière  l'âvait 
bit  par  les  titres  diffërenU  donnes  à  ses  deux  pièces,  la  prë- 
àenie  de  U  savante.  Il  commence  par  celle-ci,  dcmt  le  por- 
trait, «Tec  SOD  astrolabe  et  ses  expériences  de  frfiyûqiie,  est 
assurémeot  on  souvenir  de  U  comédie  de  1673.  ^ûs  sur  ses 
pu  il  amène  U  précieuse, 

Reste  de  ce*  esprit*  jatHs  si  renomme*. 

Que  d'un  conp  de  son  art  Htdîère  ■  diffamé*  '. 

Haia,  bien  que,  dans  une  note  (de  1 7 1 3)  sur  ces  vers,  il  dise  ; 
«  Voycs  la  comédie  des  Préeieutesy  »  et  ne  renvoie  pas  à  l'autra 
comédie,  il  nous  bit  moins  reconnaître  dans  sa  précieuse  quel- 
que Catfaos  ou  qndque  Hsdel<m  qu'une  des  savantes  de  Mo- 
lière : 

Sa  doole  demeure 

Aux  Potins,  aux  Oins  est  onrerte  k  tonte  beure. 
ta  du  bnz  bel  e^trit  se  tiennent  le*  bureaux*. 

Tmlà  bien  la  maison  de  Chrj'sale.  Boileau  avait  donc  vu  que, 
dans  celle  maison,  les  pédantes  n'étaient  qu'une  variété  de  l'es- 
pèce des  précieuses. 

Par  un  seul  trait  la  précieuse  de  Boileau  diffère  des  admi- 
ratrices de  Trissotin  et  de  Vadius.  Il  la  fait  rire 

....  des  Tain*  amatenn  dn  grec  et  du  latin^. 

Ceil  un  changement  qu'il  n'aurait  pas  introduit  sans  la  grande 
qncfdle  acadàniqua  de  1667  entre  les  anciens  et  les  modernes. 
Toute  de  circonstance,  cette  légère  retouche  au  portrait  n'em- 
pècbe  pas  que,  sous  le  nom  de  prieieute,  le  satirique  ne  noua 
ait  donné  une  Philaminte,  attestant  par  là  comment  il  avait 
(Dlendn  b  poisée  de  Molière. 

GelB-ei,  du»  ses  Femmes  tovama,  n'avail  pM  seubmat 
Tosin  regarder  les  précïéqses  sous  un  autre  aspect  que  dans 
sa  première  peinture,  il  les  avait  mises  à  b  dernière  mode; 
car  lenrs  ridicnles  avaient  pris  une  forme  nouvelle.  En  1659, 
il  j  avait  eu  )i  bire  justice  du  jargon  des  melles,  des  bilbvesées 

i.  Smtin  X,  vers  439  et  Uo. 

s.  IMb»,  TMa  445-447.  —  3.  liidtm,  Tcn  46>- 


ibïGoogIc. 


6  LES  FEMMES  SAVANTES. 

r(Hnane<({oei  des  ehir-et,  do  leur  redierche  du  grand  fin,  du 
Gn  du  fin  ;  mais,  depuis,  le  peintre  avait  remarqué  va  cbutgt- 
meta  dans  1&  phynonomie  de  ses  modèles  :  il  a  donc  voola  les 
représuiter'  tels  qn'ils  étaient  dermos.  La  comédie  dea  Pré- 
eieiuei  ridieiUet  reste  parfaite  en  son  genre;  Molière  lui  a  na- 
pknwut  donné  une  suite;  il  n'a  pas  refait  stm  petit  cfaef- 
d'oeuvre,  comme  s'il  n'edt  été  qa'ime  première  esquisse,  une 
âtauche. 

Si  ce  mot  ébauche  n'avait  pas  été  appUqué  par  Buàn  aux 
Préeietues  ridUmies^  qui  étaient  bien  mteux  que  cela,  nous 
trourerions  tout  à  fait  juste  ce  qu'il  dit  de  l'aubr*  oosiédie 
écrite  omitre  les  précieuses  de  la  seconde  nunièra  :  «  Tout 
au  commencement  de  sa  carrière,,..  MMère  avait  tracé  une 
ébauche  des  Préeieutes.  Il  voulut  reprendre  ce  sujet  et  le 
traiter  en  grand  avec  Ions  ses  accessoires.  It  y  rq>Iaça  ce  per- 
sonnage dont  on  s'inquiète  toujours  quand  il  est  question  d'un 
bel  esprit  en  jupons,  le  mari;  il  y  fit  entrer  les  Travers  parti- 
culiers des  gens  de  lettres,  hdtesordinairesde  ces  ménages;... 
il  y  adapta  la  réhabilitation  de  l'faoïtune  de  cour',...  s  II  est 
très-vrai  que  le  cadre  est  plus  large  que  celui  des  PréeieuM* 
ridiculetf  les  scènes  plus  variées,  les  peintures  de  caractères 
pliu  nombreuses.  Les  traits  de  la  satire  n'en  étaient  pas  moins, 
G(»nme  Bazin  l'a  bien  comprit,  tombés  encore  une  fois  du 
mSme  cAté. 

La  récidive  criminelle  de  Molière  ne  pouvait  échapper  i 
Rcederer.  Entendons  maintenant  ce  zélé  paladin  de  ce  qu'il 
appelait,  par  excellence,  la  Société  paiie.  «  Le  ii  mars  167a, 
Molière  remit  %xxr  la  swène,  sous  le  nom  de  femmet  toptmter,  les 
prudes  bourgeoises  et  beaux  esprits  qu'il  avait  si  joyeusement 
travestis  eu  1659*,  sons  le  nom  de  préeieutes  ridicule**.  » 

l.-NMtt  hâlerifua  itr  la  rU  lU  Molilr*,  p.  173   de  la  1*  édition 

1.  Et  ne»  cm  1669,  comme  on  l'a  imprimé  ici  et  dans  on  antra 
pafMge  du  mtee  Âiril  de  Roderer.  Est-ce  bumï  une  faute  de 
l'imprimeur  qui  a  fait  dire  il  l'auteur  (p.  3ii,  oole]  que,  dans  U 
Cemttft  J'Ztcariagnat,  Uoliire  fit  Uae  lortie  coDtre  la  Gauttt  ia 
BoiUmJt  en  1 663  ? 

3.  tUnunrt  pour  ttrrir  à  Phùloire  dt  la  loeUlé  peSs  m  FraKt* 
(i835),  p.  3o6. 


fbïGoogIc 


NOTICK.  7 

Db  peu  jik»  loio  il  &ît  A  notM  toraé^^  dool  lea  pent»- 
■agn  «ppmiigHwnt  an  mouds  baurgem»,  un  nproohe  d'in- 
iiiîmmIiUiiiii  ■iiiii|wiilniiiimi  dan» la  forme,  tr^t-entortill^, 
quedmale  fond:  »  La  Femme*  imMaOet....  toatUsPréeieutei 
riJteMie*  reproduites  avec  tut  ridînilfr  de  phu,  celui  de  la 
■danee  anppoa^  par  le  pofite  dans  une  conditioD  qui  ne  laiue 
paût  de  kùâr  ponr  tas  études  scienti6qaes,  ce  qm  était  abao- 
huBcat  oontnùre  à  la  vérité  *.  >  En  vain  Minière  aTai^-il  fait 
eetle  prétendoe  £ante  de  dépasser,  par  pnidcnoe,  dans  la  ood- 
ditim  boorgeoiae  les  dames  que  Htederer  véoérait,  il  n'en 
étui  paa  moiiiB  clair  tpi'il  avait  touché  1  l'arcbe  sainte.  On  ne 
sa  amîi  jamais  douté  de  toute  la  [x>of(«dear  de  ses  noirs 
desseins  sans  la  décoDTerte  da  clairvoyant  écrivain  :  s  Mo- 
lière, qoi  voj^  le  train  de  la  cour  continuer,  l'amour  du  Hoi 
et  de  Mme  de  Montespan  imver  le  scandale,  imagina  d'm- 
ffig^  on  Htrcrotl  de  ridicule  aux  femmes  dont  les  moenrs 
chastes  et  l'écrit  délicat  étaient  la  ceooure  muette,  ma»  pro- 
fonde et  oontîaue,  de  la  dissolution  de  la  oourj  II  ne  doutait 
pas  cpie  ce  ne  fiû  un  moyen  de  jAtân  an  Roi  et  à  lime  de 
HotlUspan*.  »  Vcàlà  un  méchant  homme,  bien  habile  i  cacher 
SOQ  jeol  Jamais  basse  courtisanerie  ne  s'est  plus  adroitement 
iBvdof^téc  et  d^uiaée;  mais  ce  déguisement  ne  pouvait  tmm- 
ptt  l'avocat  des  chaatea  Armandes. 

Noos  c3«ignoos  4|ne  ,1e  râle  de  cbaB^wn  des  précieuses  n'ait 
des  dangers.  On  risque  de  s'y  montrer  plus  ridicule  qu'elles 
ne  som  dIes-mSmss  dans  la  comédie  de  Holière.  Philaminte 
n  Trissolin  n'ont  peut-être  rien  d'égal  à  cette  manière-ci  de 
jagsr  m  chef-d'œuvre  :  s  II  est  éridrat,  par  le  travail  de  cette 
ennédie,  qu'elle  n'a  été  ni  insiurëe  par  le  spectacle  de  la  so- 
ciété, ni  avooée  par  l'art.  C'est  une  ceuvre  de  oomtûoaisoa 
poliliqae,  iimut  Mi/terva',  >  H  serait  temps  que  l'on  t!nt 
■oins  de  compte  du  fameux  Mémoire,  trop  souvent  écrit  de 
ce  style  et  avec  ce  boa  sens.  Notre  excase  pour  l'avoir  àxé', 
^eit  que  le  gémissement  arraché  par  notre  comédie  à  cet  al- 
côviste  en  retard  prouve  qu'il  avait  senti  oà  le  trait  de  Holi^^ 

I.  JHaMfw  fur  ttrnr  à  rhuleir*  4»  la  loàiii  peVie  at  Pranca 
(.835),  p.  3o8. 

a.  aUnm,  p.  3o5  et  3o6.  —  3.  lUiltm,  p.  309. 


ibïGoogIc 


8  LES  FEMMES  SAVANTES. 

trait  fait  la  blewnre.  Il  importe  d'établir  par  tous  1«  témoi- 
gnages que  le  véritable  objet  des  raiUeriea  de  Hcdîère  d'b  paf 
été  l'accès  des  lettres  et  des  sciencea  oavert  «dx  femmes,  mais 
les  extravagaDiM  pëdanteries  d'nn  certain  monde,  d'un  monde 
k  part  dans  la  aoàéti  du  dix-septième  ùècle. 

Dans  ce  monde  prétentieux,  le  poÊte  comique  a-iril  voolii, 
sons  les  noms  de  Philaminte,  d'Armande  et  de  BJlise,  dM- 
gner  telles  ou  telles  dames  ?  Nous  lisons  dans  le  Memigiai>a^  i 
a  On  dit  que  les  Femmes  savantes  de  HolieresoDtHesd.de....* 
Les  p(Hnts  suspennEs  sont  à  regretter.  Une  note  de  Saint-Harc, 
au  tome  V  de  son  Àlition  des  Œuvres  de  SoiUati^  les  inter- 
prète ainsi  :  «  Hme  de  Rambouillet  et  Mme  la  dochosse  de 
Montansier  sa  fille.  •  On  a  objecta  qoe  la  divine  ArthéÛM 
ritait  morte  le  37  décembre  i665',et  Jolie  d'AngennesleiSm^ 
vembre  1 67 1 .  S'il  n'y  avait  d'autres  raiaixu  d'écarter  lea  noms 
cités  par  Saint-Harc,  elles  ne  seraient  pas  d'un  grand  pmds, 
des  souToûrs  remontant  à  quelques  années  ayant  pu  trouver 
|daoe  dans  notre  comédie.  l  demi^  de  ces  diffiôillés  cbr». 
ncJogiqnes  disparaît  -  d'ailleurs  devant  la  date  du  Privilège 
de  la  pièce  (1670).  Hais  Saint-Marc  n'aj^iuie  sa  glose  que 
de  rautorité  du  CwpmtariaiWy  oà  il  est  dit  t  «  Minière  a 
joué  dans  ses  Pemmei  uvaiueM  t'bfitel  de  Ilaiid)onillet,  qui 
étCHt  le  reodei-vous  de  tous  [les]  beaux  écrits;  Molière  y  eat 
un  grand  accès  et  j  étoît  fort  bien  vmu  ;  mais  loi  ayant  été 
dit  quelques  railleries  piquantes  de  la  part  de  Cotin  et  de  U^ 
nage,  il  n'y  mit  plus  le  pied*.  »  Outre  la  très-mince  valeur  de 
tons  les  témoignages  qu'on  peut  recueillir  dans  cet  (Ma,  le  ré- 
cit de  ses  rédacteurs  perd  lui-même  tout  crédit,  lorsque,  le 
ctmtkiuant,  ils  font  aller  Hénige  en  viûte  ches  la  marquise  de 
Rambouillet,  après  la  première  représentation  des  Femmet  >«- 
9aMet,  c'estè-dira  plus  de  ûx  ans  après  la  mort  de  cMte 
dame,  qui  aurait  dit  i  Vadius  :  a  Quoi,  Monsieur,  vous  aonC- 
frires  que  cet  impertinent  de  Molière  noua  joue  de  la  scMie'7> 

I.  Tome  lU,  p.  a3. 
..  Page  143. 

3.  Voyqi  la  GoMtiig  du  a  janvier  t6fl6. 

4.  CarptMtar'uaia  (Afluterdam,  >74l)r  P-  S5. 

5.  IUJ*M,  p.  56. 


fbïGoogIc 


N0TIC8.  9 

Non-Mokment  U  cfaroDologie  proteste;  mais  si  la  nurquÏM 
avait  encore  vécn,  à  l'époque  des  Femmei  tavante;!,  elle  n'au- 
rait pas  cru  7  être  jouée,  elle  qui  ne  s'était  pas  montrée 
oflouée  dea  Précieuseï  rldicmUt,  sachant  bien  qu'elle  n'était 
jamais  tombée  dans  les  excès  de  mauvais  goftt  raillés  dans 
cette  comédie  '.  Hilée  à  des  assertions  si  évidemment  foosses, 
la  prétendue  révélation  des  noms  que  le  Menagiana  a  laissés 
en  Manc  ne  soutient  pas  l'examen, 

Im  part  à  faire  aux  perBonnalités  dans  l'excellente  pièce  de 
1673,  qui  aurait  pu  et  dâ  s'en  passer,  n'est  du  reste  que  trop 
grande.  Le  povonnage  de  Trissotin  ne  labsail  pas  d'énigme 
à  devûter,  de  masque  à  lever.  On  a  parlé  du  nom,  un  peu 
pttn  transparent  encore,  de  Tricoiia,  que  Molière  aurait  donné 
d'abord  à  son  pédant.  C'est  ce  que  dit  la  Honnoye,  dans  une 
de  aes  additions  au  Meitagiamt*  :  «  Molière  joua  d'abord 
Cotin,  sous  le  nom  de  Tricotia,  que  plus  malicieusement,  sons 
prétexte  de  mieux  déguiser,  il  diangea  depuis  en  Trùiotùt^ 
équivalent  à  tivii  foii  lot.  » 

La  [Mvmière  forme  du  nom  se  trouve  aussi  dans  une  dea 
note*  de  Brossette*.  Ne  peut-on  âtre  d'avis  qu'elle  vaut  la 
seconde ,  et  est  asseï  heareuse  pour  inspirer  qudque  confiance 
dans  le  souvenir  qui  en  est  resté  7  En  même  temps  qu'elle 
eonaerve  entièrement  le  nom  de  Cotin,  elle  sonne  À  peu  pii» 
eoaax  irigaudin  *,  petit  trigaud.  Il  faut  dire  que  le  Begùtre 
Je  ta  Cftmge  n'a  pas  gardé  trace  du  nom  de  Tricotùt;  mois 
10a  stleace  ne  prouve  rien,  parce  qu'il  n'annonce  la  pièce  que 
■oua  le  nom  de  Femmes  savantes,  jusqu'à  la  douzième  repré- 
teoUtioQ  (>9  avril  167s],  où,  pour  la  première  fois,  il  ajoute 
le  second  litre  de  Trissotin.  On  doit  remarquer,  cependant, 

I.  VojtL  ta  Nulle*  des  Prégiaiutt  rùSeuUi,  an  tome  II,  p.  6. 
9.  Tome  m,  p.  i3. 

3.  OEmrtt  i»  Boiltau  Dt^rJaur  (1716),  tome  I*,  p.  3l,  fin  de 
la  JtoMTf  «  MOT  le  Tcn  60  de  la  mtire  iti. 

4.  Sonont  (i  l'on  «e  louTient  qa'inirîqu*,  pour  ùilrifut,  était  une 
wtbofrapbe  admise  an  dix-ieplième  liïcle,  —  Il  y  ■  presque  du 
aaême  temps  qne  Us  Ftmaut  laraalu  duc  comëdio  de  Hontfleurjr, 
■■tÎMlée  Trigmm£m.  Le  RegUtrt  de  la  Grangt  nous  apprend  qn'elle 
fat  jooée  bnit  on  neuf  fois,  du  a6  janvier  1674  au  16  fitnm  sni' 


fbïGoogIc 


lo  LES  FEMMES  SAVANTES. 

que,  dii  le  mercredi  9  mars,  quand  fes  Femmet  fopotueto'i- 
Taient  pas  encore  été  jouëes,  Mme  de  SMgnë,  écrivant  à  sa 
fille  que,  le  samedi  snirant,  son  ■  cher  cardinal  »  euteodrait 
Kre  par  Molière  cette  s  fort  plaisante  pi^,  »  la  nommait 
Tristotin  *.  Il  ne  doit  donc  pas  Stre  exact  qu'elle  ait  d'abord 
ili  jouée  tons  le  nom  de  Trieotin.  Mais  cela  n'empêcherait 
pas  qn'on  peu  pins  tAt  Molière  n'eAt  pn  laisser  c<»uiattre  qu'il 
■e  proposait  de  donner  cette  forme  an  nom  tris-l^èremeiit 
dë^m^  de  1*1»  de  ses  pédants, 

n  ne  s'est  pas  contenté  de  la  clarté  du  nom,  presque  ^;ale 
sons  une  des  deax  formel  que  sous  l'autre.  H  a  voulu  mar- 
quer soa  iatentimi  de  personnalité  de  telle  manière  qu'on  ne 
pflt  hésiter.  Ce  n'est  pas  que  nous  derions  admettre  tout  oe 
qui  a  été  dit  sur  les  hardiesses  devant  lesqacHes  11  n'aurait 
pas  reculé.  Dans  la  page  tout  à  l'heure  citée  du  Sfenagitma, 
on  Eût  dire  à  Ménage  :  i  Le  Trisaotin  de  cette....  comédie  est 
l'abbé  Gotin,  ju)que-là  que  Molière  fit  acheter  un  de  Ks  hafaïtt 
pour  le  faire  porter  1  celui  qui  faîsoit  ce  personnage  dans  sa 
[ûèce.  »  La  mième  circonstance  da  rflle  joué  avec  raie  défroqoe 
du  pauvre  abbé  se  retrouve  dans  la  Fie  de  Fauteur,  en  tête 
de  l'ëditicai  de  1735  des  QEm>res.de  MaUéx\  Ces  anecdotes, 
à  la  première  source  desquelles  nous  ne  pouvons  remonter,  ne 
sont  pas  articles  de  foi.  II  est  curieux  de  voir  comment  le* 
histoires  peu  i  peu  s'embellissent.  Non  content  d'adopter  celle 
qu'avait  contée  le  Menagiima,  l'auteur  des  Méiangej  htiio- 
riqncx  publiés,  en  1718,  à  Amsterdam',  a  trouvé  moyen  d'y 
ajouter  :  il  prétend  que  la  pièce  fat  d'abord  annoncée  sous  ce 
titre  :  l'Abhi  Cotiit;  voili  ce  que  le  bon  sens  n'admet  pas.  Pour 

I.  Lettre  iSS,  tome  II,  p.  Si4.  Nom  n'avoni  pat  le  texte  antt^ 
graphe  de  cette  lettre;  mais  elle  a  M  donii^,  HandaCollectioii  de* 
Grand*  écrÏTain*,  d'après  une  ■Dciemie  copie  où  les  changeaMiits, 
quand  il  y  cd  a,  ne  loat  jamaii  comme  serait  celui-ci,  dei  eorrec- 
tioDS  Tolontaim.  —  IMjii,  dan»  une  lettre  dn  ("  man  (lettre  i53, 
UUwi,  p.  5iS),  Mme  de  Sévigné  parlait  d'ane  comédie  de  Mo- 
lière qui  derait  être  lue  ches  la  Rochefoucauld.  Cette  (bia,  die  ne 
la  nomme  pat;  ce  ne  pourait  être  qae  lu  ftmma  laranlei. 

».  Pages?. 

3 .  UHangu  lûtlariqati  reeutiUÙ  et  commtnlii  par  MmuUiir  ***  (on 
nomme  J.  de  la  Brane),  i  voluae  in-ia  :  vojei  k  la  page  70. 


fbïGoogIc 


ffOTIGB.  II 

corapMttr  la  Ugende,  il  dit  eœon  :  «  La  pr«in^re  foia  qm 
foe  kt  jooa,  f ofabé  fui  refn^seiitë  avec  nn  masque  si  renem- 
Uam,  qoe  toot  ie  puterre  le  rectmnut.  CeH  une  particularité 
qae  laK  Paris  «ait.  »  Il  était  tris-«aperflu  de  se  mettra  en 
(nb  de  cea  imaginatÎMia.  Cotin  était  asses  maître  au  'doigt 
et  De  pouvait  maDqner  d'&tre  dénoncé,'  Boit  dis  la  première 
wyéwtfatioD,  scut  bîeatftt  après,  par  les  petites  pièces  que 
rétàte  Trisaotin,  le  sonnet  mr  Ai  /léirv,  et  l'épigramme  ou  ma- 
drigal sur  HR  earrotre.  Molière  les  arait  tirées,  sans  y  ohangw 
m  mot,  des  Œuvres  de  l'abbé*.  C'était  suffisant  pour  que  sa 
comédie  Ht  terriblement  arîslophanesque. 

La  faste,  beancoop  trop  athénienne  pour  ttot  mœcrs,  qu'il 
ba/t  reeoDinltre  et  r^retter  ici,  Aimé-Martin  trat»  de  l'att^ 
BBcr  ;  Hidière  «  s^iare  si  Uen,  dit-il'*,  le  poSte  de  l'homme 
privé,  que  les  conten^iorains  ne  pravent  les  oonfcndre  ;  car  oe 
qn'3  y  a  de  vil  duia  le  perscmiiage  de  Trissotin  (sa  cupidité, 
aa  penérérance  è  vook^r  épooser  Henriette)  ne  pouvait  ooiv 
Tcmr  i  un  ecdésiastîqoe  de  sentante  uis.  Ainsi  Molière  ne 
diSuK  pas  la  vie  de  Cotin  ;  il  jone  ses  ridicules.  »  Cependant 
mbMr  SOT  la  scène  une  personne  virante,  pour  la  livrer  Jt  la 
risée  popolaiie,  c'est  déjA  trop  de  licence,  même  si  l'on  s'arrête 
an  pnnt  oà  la  suire  n'est  encore  qoe  littéraire.  Que  sera-ce, 
lonqne,  aprèa  l'avoir  li  biai  fait  reconnaître  par  un  signale- 
ment sans  équivoque,  on  finit  par  Ini  prSter  dëi  actions  désho- 
Boeuues  ?  Ces  actions  ont  beau  être  telles  qu'il  est  manireste- 
ment  impossible  de  ne  pas  les  savoir  imaginaires,  il  reste  dans 
les  esfHits  une  mauvaise  imgs'esmoD,  qui  fait  tort,  non  plus 
seolement  à  l'écrivain,  mais  à  l'bomme.  En  le  disant  agir 
eoBuae  sa  [«oEession  et  son  Sge  ne  permettent  pas  de  croire 
<|Be  jamais  il  ait  précisément  agi,  on  n'a  pas,  dtt-on,  touché 
i  sa  vie  privée.  Soit;  mais  on  a  tooché  à  son  caractère,  dont 
bmt  le  monde  pensera  qu'è  travers  la  fiction  on  a  marqué 
qoelqnea  traits.  Ne  pallions  pas  ie  tort  de  Molière.  Il  a  donné 

M  nrf  J»  MantieUT  Cotài,  i  Parti, 
Lo/ton,  MnoLim,  i  volime  in-ia.  L'scber^  d'im^ 
9t  dn  >6  déeemhre  i66s.  L«  lODnct  est  i  la  page  366,  le 
«u  pages  443  «t  444- 

■s  nne  note  sur  la  Mène  n  de  l'acte  III,  an  ven^Sï,  p.  >o6 
VI  (1845). 


fbïGoogIc 


13  LES  FEMMES  SAVANTES. 

im  exemple  dont  il  est  ftcbenx  que  Folisaot  et  Voltaire  (pour 
De  pu  chercher  trop  près  de  août  d'autres  noms  k  citer) 
aient  peut-être  cm  avoir  le  droit  de  s'autoriser.  Puisque  noua 
nommons  l'auteur  de  l 'Éeaitaire,  u'oublitms  pas  que,  à  pn^m 
de  ootre  [Mèoe,  il  s'est  é\evé  contre  b  une  lil>ertë  plus  dangereuse 
qu'utile,  et  qui  flatte  plus  la  malignité  humaine  qu'elle  n'inspire 
le  b(m  goût'  >>.  C'est  parier  d'or;  mais,  lorsqu'un  peu  [dus 
tard  il  écrivit  sa  comédie  de  1 760 ,  il  aurait  pu  se  souvenir 

Qn'oD  doit  >e  regarder  toi-mSine  un  fort  long  teoipi, 
ATint  qne  de  songer  k  condamner lei  geni*. 

Ne  toyont  pas  sourd  à  cet  avertissement  d'être  circonspect 
dans  le  blâme,  et  si  noua  osons,  à  notre  tour,  faire  un  reproche 
à  Molière,  que  ce  soit  du  moins  en  restant  dans  la  mesure  de 
la  iostice.  Ce  n'est  pas  de  gaieië  de  ooeur  qu'il  s'est  d^cid^  k 
cette  cruauté.  Personne  ne  pensera  que,  pour  l'irriter  si  fort, 
Cotin  n'edt  jamais  fait  rien  de  plus  que  de  mauvaia  vers.  Dans 
•es  écrits,  il  n'était  pas  inofiensif.  Boilean  en  savait  quelque 
dhose,  traité  par  lui  de  n'eitr  det  Vipereaux*,  et  dénoncé  comme 
coupable  de  lèse-majesté  humaine  et  divine.  Aussi  n'est-il  pa( 
improbable  qu'il  a  plutôt  excité  que  retenu  le  poEte,  son  ami  ; 
<Mi  dît  qu'il  lui  avait  fourni  l'idée  de  la  scène  entre  l'rissotin 
et  Vadius',  et  lui  avait  même  apporté  le  sonnet  et  le  madrigal 
des  OBavres  gaUaUes*.  Plus  qne  complice  de  rimjnto^ble  per- 
ttHinalité,  il  en  aurait  donc  peut-être  été  l'instigateur.  Sans 
que  tout  cela  soit  absolument  sûr,  il  est  ranarqoabie  qne 
Holi^,  comme  pour  donner  place  à  Boileau  dana  la  ven- 
geance exercée  de  concert,  l'a  cité  dans  la  grande  scène  des 
deux  pédants,  ce  qu'il  n'a  jamais  fait  que  là,  et  n';  a  pas  écrit 
moins  de  quinze  vers*  qui  rendent  témoignage  à  l'autorité  de 

I.  Voyez  cî-aprti,  p.  S5,  la  fin  de  son  Sammàra, 
*.  Lt  MUmikropt,  acte  III,  scène  ir.  Ter*  gSi  et  gSa. 

3.  A  la  page  46  de  la  Critique  Jtiiatémiée  tur  Ititalim  Ju  Itmpi; 
Vtrrata  (page  6)),  an  recommandaDt  de  rem|dKMr  ce»  mot*  (qu'il 
évite,  il  est  mi,  de  reproduire)  par  a  le  Coiseur  s,  appelait,  ee 
nous  semble,  tout  particulièramenl  l'attention  sur  l'injare. 

4.  Mmapmia^  tome  III,  p.  »3,  et  Boimma,  p.  34- 

5.  Bclmama,  MJtni. 

6.  Acte  III,  scène  m,  vers  ioaS-io39. 


fbïGoogIc 


NOTICE.  t3 

c  l'anteor  des  satires  ».  I]  ne  doit  cependnnt  pas  s'Stre  armé 
{war  la  seule  querelle  de  celui-ci,  mais  aussi  pour  la  sienne 
propre.  U  «vait  persoooelleiDeDt  des  injures  à  pooir.  On  a  to 
<{ae  le  Carpentariana  les  fait  remonter  asseï  hast,  jusqu'au 
beau  temps  de  l'iiôtel  de  Rambomllet,  avec  lequel  des  inso- 
lences de  Gotin  et  de  Ménage  auraient  brouillé  Molière  *.  Nous 
avons  dit  que  cet  aaa  ne  peut  pas  inspirer  beaucoup  de 
confiance  \  mais  un  démHé  de  Gotin  avec  Molière  est  attesté 
dans  la  lettre  déjà  citée  àa  Mercure  de  1671  (p.  313  et  ai 3]  : 
■  Bien  des  gens  font  des  af^licaiions  de  cette  comédie  ;  et 
une  querelle  de  l'auteur,  il  j  a  eUTirou  huit  ans,  avec  un  homme 
de  lettres  qu'on  prétend  fitre  représenté  par  Monsieur  Trisso- 
tin,  a  donné  lieu  à  ce  qui  s'en  est  publié.  »  Environ  huit  am, 
ce  serait  vers  1664,  lorsque  vivait  encore  la  marquise  deRam- 
booillet.  Aime-t-oD  mieux  que  le  mauvais  procédé  de  Cotin 
et  de  Ménage  n'ait  eu  lieu  qu'en  1666,  à  l'occasion  du  rAle 
d'Alceate  dans  U  Misaitthrope^  quand  ils  chercherait,  suivant 
d'Olîvet*,  à  indi^mser  le  duc  de  Montausier  contre  Molière? 
La  date  de  la  rancune  de  celui-ci  importe  peu  ;  il  est  d'ail- 
leurs assez  vraisemblable  qu'il  j  eut  plus  d'une  provocatioii 
1  des  représailles  ;  et  il  n'est  pas  même  besoin  de  recourir 
an  anecdotes  plus  ou  moins  certaines;  car  il  est  facile  de 
omistater,  dans  les  écrits  de  Cotin,  des  actes  d'hostilité,  qui, 
s'ils  n'eicussil  pas  entièrement  la  correction  infligée  par  Ho- 
Bère,  suffisent  à  l'expliquer.  On  a  toujours  attribué  À  Cotin, 
Doo  sans  de  fortes  raisons,  ia  Critique  désiniéressée  sur  let 
satiret  du  temps*,  publiée  sans  nom  d'auteur,  ni  lieu  ni  date, 
et  déjà  mentionnée  ci-dessus  [p.  la,  note  3).  Elle  est  de  1666 
on  de  1667  K  Les  comédiens  j  sont  traités  avec  cette  urba- 
nité :  «  Que  peut-on  répondre  à  des  gens  qui  sont  déclarés 
infimes  par  les  lois,  mSme  des  païens  ?  Que  peut-on  dire  contre 
ceux  à  qui  Vaa  ne  peut  rien  dire  de  pis  que  leur  nmu  P 

t.  Vo/es  ri-denui,  p.  8. 

9.  Vo/ea  VBitloirt  A   CJemJJmU  ftoHfoùe    (édition   de    1719, 
IMte  n,  p.  i58],  et  U  tfoiie*  dn  Mitaulirapt,  à  U  pige  387  de  notre 

tOMC  V. 

3.  In-S*  de  63  pagei. 

4.  Vojn   Bemat-Saint-Prii,    OXurru   Je    Boittau,    tome    I", 


fbïGoogIc 


14  LBS  FEMHBS  SAVANTES. 

Holièn  ^lait  en  droit  de  prendre  sa  part  de  ces  ^endlIeMes. 

Hais  il  Mt  enoore  plos  directement  attaqua  dans  la  Satire 
des  tattres^  du  mftme  Gotin.  Voici  qnelqnes  traits  ; 

J'ai  TU  d«s  mauTai*  vers,  miu  bliour  le  poète, 
Tai  la  oetix  de  Molière,  M  ne  l'ai  point  «ïffl^  *. 

tlne  preuve  allégnëe  dn  manvais  goftt  on  de  ta  maavaiae  M 
de  Boileaa,  c'est  que,  dans  ses  ëiûits, 

Comme  nn  de  ie«  hAos,  il  eBoqnae  Molière*. 
L'antenr  de  la  Satire  Jet  satires  se  croit  plus  sage  : 

Suhant  l'art  de  placer  ohaqoa  ehoes  en  mn  lien. 
Je  ne  pni*  d'nn  hroenr  m«  faira  on  dmu-dieu  *. 

On  a  cm  que,  dans  le  passaf^  où  il  a  parle  de  Turlupin, 
qui  assiste  Boileau*,  il  désignait  Molière.  C'est  une  erreur.  Il 
s'agisnit  de  Gilles  Boileau,  Mais  le  farceur  va  clairement  à 
Fadresse  de  notre  poète. 

Les  deux  amb  sont  raillés  ensemble,  comme  deux  compè- 
res, dans  ces  deux  vers  contre  te  satirique,  qui  terminent  la 
|Mèce: 

A  Mf  Ten  emprunta  la  B^jar  applaudit. 

Il  règne  lar  Pamaue,  efr  Molière  l'a  dit. 

Soùe  ne  s'est  jamais  attiré  les  coups  d'un  dieu  plus  fort  que 
lui  par  d'aussi  téméraires  insolences. 

La  Satire  du  satires  a  été,  comme  la  Critique  désimérestée, 

1.  Rige  6i.  — -  La  citation  latine  e«t  un  païuge,  anang^  par 
Cotin,  de  la  <atù«  ir  de  Juvénal,  ver*  i4  et  i5  : 

....Cum  dira  tl  fouHar  om»i 

OnnùitB ptriena  ait..,, 
s.  Dnprémax  on  la  Satir»  Jet  tmtiru,  in-ia  de  la  pagM. 

3.  Page  4. 

4.  Mda». 

5.  Pi«e5. 

6.  Page?. 


fbïGoogIc 


NOTICB.  i5 

iaprim^  sans  nom  d'aatear  et  miu  date;  mais  nous  uyons 
qn'ea  1666  on  l'a  inaërëe  dans  une  édition  des  Satires  du 
limr  DuprétMx  Boilemt\  pnbliée  chei  Billaine.  Quelques 
penooaes  ont  voulu  douter  qu'elle  Alt  de  Cotin,  Elles  ont 
ajouté  ïcH  au  désaveu  de  paternité  qu'impliquent  si  hardiment 
iJnsieurs  passages  de  sa  Critijiu  désintérestée.  Il  y  dit  quel- 
que part  :  s  Je  demande  réparation  d'honneur  pour  ceux  de 
l'Académie  françoîse  à  qui  on  a  malignement  attrÛiiié  la  Satire 
<k$  tatirei,  comme  s'ils  îgnoroient  le  beau  tour  du  vers  el 
le  génie  de  leur  langue*.  »  Ce  qm  aurait  dA  lui  coâter  plus 
cacore  qoe  ce  sacrifice  de  son  amour-propre  d'auteor,  ce  qui 
Mt  d'une  extr&me  platitude,  c'est  d'avoir  avoué  lui-mfîme, 
dus  l'espérance  de  se  mieux  cacher,  la  vilenie  des  attaques  : 
■  On  lui  reproche  justement  (à  l'auteur  de  la  Satire  des  satires) 
•es  ii^nstes  invectives  et  ses  basses  médisances'....  [Il]  traite 
d'abord  sou  adversaire  de  bt  {de  lot),  de  comédien,  de  bate- 
leor,  de  feroeor,  de  fol  enragé.  Ces  injures  atroces  ne  smit  pas 
d  un  galant  Imnme,  d'un  homme  du  beau  monde,  d'un  homme 
qui  soit  bien  nourri  {bien  éteré)  ',  m  Voilà  quelles  rudes  étri- 
niies,  Irien  méritées  d'ailleurs,  il  ne  craignait  pas  de  se  doo- 
■er  i  Im-mfeme.  Cétaît  vraiment  vouloir  se  dégiiiser  trop. 
Non»  pensons,  comme  Berriat-Saint-Prir*,  qu'il  n'a  pas  réussi 
à  bire  prendre  le  change.  Bien  des  satiriques,  Toltaire,  par 
exenqile,  ont  en  recours  à  des  stratagèmes  de  ce  genre,  sou- 
vrat  sans  avcùr  grande  envie  de  tromper  personne.  Bmleau, 
oplignant,  dans  une  note  de  i^iS,  un  mot  de  la  seconde 
phrase  de  toa  DUcotuv  iw  la  Satire^  dit*  :  a  Ceci  regarde 
puticnUèrement  Cotin,  qui  avoit  puUié  une  satire  contre  l'au- 
teur. B  Que  serait  cette  satire,  sinon  celle  qui  vient  d'être 
citée?  S'il  en  existait  une  autre,  serait-elle  aiyonrd'hni  in- 


i.  Petit  in-ii  de  8(  pages,  dont  i*  sont  rcmpliei  par  la  Satîr* 
4n  «ivw,  d'afvis  Berriat-^iut-Prii  [OEupm  dt  BcHma,  tome  I*, 
^ocm.). 

1.  PageSo. 

J.  Page  «. 

4.  Page  36. 

5.  OÊmrrwt  da  Beiiamu,  Urne  I",  p.  ccnn  et  oczrr. 
t.  Tome  ni.  p.  83  de  l'édition  Bemal-Saint-Prix. 


fbïGoogIc 


■  6  LES  PEHMES  SAVANTES. 

Il  lâut  en  TOUT  i  une  •econde  Ticdme,  uiù«  tonte  vive, 
avec  Cotin,  par  les  veogeances  de  Molière.  Vodius,  sans  doute, 
o'eit  pas  tout  à  fait  auui  reconnaiisable  qne  Trissotin  ;  aucniie 
citatitHi  emprunta  i  se*  cenvres  ne  bous  épargne  la  peine  de 
cbercber  ma  vrai  nom.  Ce  nom  cependant  n'est  pas  tn^ 
difficile  A  trouver.  Tadius  sait,  comme  Ménage,  v  du  grec 
aniant  qu'homme  de  France;  »  il  est  célèbre  par  les  mëmea 
larcins  littéraires  qoi  ont  attiré  à  Ménage  tant  d'épigrammea. 
Lorsque  Trissotin,  loi  rendant  ses  coups  d'encensoir,  le  gratte, 
comme  anrait  dit  M,  Jourdain,  «  par  où  il  se  démange,  »  il 
vante  ses  églogues  ;  on  sait  qne  Ménage  était  particubèrement 
fier  des  names.  Vadius  fait  mnarquer  qne  l'auteur  des  Sa- 
tires ne  l'a  pas  traité  c<Hnioe  Trissotin,  qui  est  en  butte  partout 
k  ses  traits  : 

Il  me  daiinB  en  pasiant  une  atteinte  iégtre 
Famî  plnsieur»  autetus  qa'aa  Pakîi  on  révère*. 

11  renvoie  évidemment,  non  comme  Aimé-Martin  l'a  dit,  au 
vers  91  de  la  latire  iv,  qui  ne  peut  pas  m&me  passer  pour 
une  légère  atteinte ,  mais  aux  deux  vers  1 7  et  1 8  de  la  satire  a, 
tels  qu'on  les  Ut  dans  les  premières  éditions  : 

Si  je  pense  parler  d'un  galant  de  notre  ige, 
Ha  plume,  pour  rimer,  rencontrera  Ménage. 

Paire  entendre  que  le  coquet  Ménage  prétendait  en  vain  pas- 
ser pour  galant,  n'était  qu'une  petite  épigranune;  et  on  l'y 
nommait  à  côté  de  Quinault,  ce  dont  il  pouvait  tirer  qoelqne 
vanité,  Quinault  ne  Taisant  pas  mauvaise  figure  dans  les  librai- 
ries du  Palais.  Ainsi  tont  se  rapporte.  GiUes,  prénom  de  Mé- 
nage, était  devenu,  exactement  traduit  en  latin,  Mgidius.  Le 
nom  latin  de  Vadiia  (nous  trompons-nous?]  n'était  pas  trop 
mal  trouvé  pour  faire  penser  à  Xgidius.  Hais  ce  qui  pouvait  le 
moins  échapper  dans  les  Femmes  savantes,  c'est  que  la  querelle 
des  deux  pédants  rappelait,  le  fameux  échange  de  horions 
qui  avait  donné  Cotin  et  Ménage  en  spectacle.  D'Olivet  veut 
qu'une  de  Irars  altercations  ait  en  lien  ches  Mademoiselle  de 

I.  Ver*  im8  et  10*9. 


D.nt.zedbïGoOglc 


NOTICE.  17 

Montpensier,  à  qui  l'aU>é  Cotin  était  allë  montrer  le  sonnet  à 
Mlle  de  Longuet'ilfe ,  à  prêtent  duchesse  de  Nemours,  sur  ta 
fiivre  quarte.  «  Comme  il  aclievoit  de  lire  ses  vers,  Ménage 
entra.  Hademoiselle  les  fit  voir  à  Ménage,  sans  lui  en  nommer 
l'anteor.  Ménage  les  trouva,  ce  qa'efiectivement  ils  étoient,  dé- 
testables. Là-dessus,  nos  deux  poètes  se  dirent  à  peu  près  l'un 
à  l'antre  les  douceurs  que  Molière  a  si  agréablement  rimécs  ' .  » 
La  scàie  donnée  pour  véritable  paraît  là  tellemeot  semblables 
celle  de  notre  comédie,  que  l'on  a  quelque  envie  de  souf>çonaer 
d'Olivet  d'avoir  arrangé  celle-là  d'après  celle-ci.  Cependant 
\t  Menagiana  ^  où  la  tradition,  recueillie  dans  un  tem|)s  plus 
TtMsin,  risque  moins  d'être  altérée,  est  à  peu  près  d'accord. 
Seulement  il  place  ailleurs  le  champ  de  bataille  où  s'escrimè- 
rent les  combattants,  et  ne  donne  pas  leurs  noms,  s'étant  con- 
tenté ifi  dire  un  peu  plus  haut  que  Trissotin  était  l'abbé  Cotin, 
Void  le  passage  :  >  La  scène  où  Vadius  se  brouille  avec  Tris- 
aotin,  parce  qu'il  critique  le  sonnet  sur  la  fièvre,  qu'il  ne  sait 
pas  être  de  Trissotin,  s'est  passée  véritablement  chez  M.  B*", 
Ce  fut  H.  Detpréaux  qui  la  dcmna  à  Molière*.  »  Autre  va- 
riante dans  le  BoUeana  {1742)*  :  u  La  même  scène  s'étoit 
passée  entre  Gilles  Boileau,  ^re  du  satirique,  et  l'abbé  Cotiu,  » 
Cest  vraisemblablement  ce  même  Gilles  Boileau  que  le  Me- 
i^iana  désigne  par  l'initiale  B.  Si  Ménage  cependant  avait 
SB  que  ce  frère  de  Despréaux  n'avait  pas  été  seulement,  chez 
kn,  on  des  temoios,  nuis  un  des  deux  acteurs  de  la  dispute, 
ce  qui  Terait  de  lui  le  véritable  Vadius,  ne  se  serait-il  pas  em- 
pressé de  rejeter  sur  lui  un  ridicule  dont  il  ne  se  souciait  pas 
de  rester  chaîné?  Il  ne  l'a  pas  fait  et  s'est  contenté  de  pro- 
tester, comme  nous  te  verrons  tout  à  l'heure,  contre  le  rôle 
qu'on  loi  donnait  dans  Us  Femmes  savantes. 

En  dépit  du  SotMona,  le  plus  vraisemblable  est  que  la  scène 
rMle,  dont  s'est  inspiré  Molière,  s'est  passée  entre  Cotin  et 
Ménage.  En  tout  cas,  lorsque  tant  de  traits,  comme  nous  l'avons 
va,  font  dans  Vadius  reconnaître  Ménage,  comment  ne  serait-ce 


I.  BuUirt  Je  t/itadémit,  Xtant  II,  p.  iSg. 
■■  Memagiaa»,  tome  III,  p.  i3. 
J.  PȤfi  34.  Vojes  anwi  les  lUmoim.,,.  J*  Lom*  R 
[CMC  I  da  Amû(«,  p,  sGi. 


fbïGoogIc 


i8  LES  FEMMES  SAVANTES. 

pu  Iiû  que  Molière,  fidèle  ou  non  k  l'exacte  tMU,  a  mis 
aux  prises  aTec  Trissotia?  TTëcrivant  pas  une  page  d'histoire, 
il  pouvait,  s'il  ^tait  néceaiaire,  écarter  Gilles  Boilean  ou  tout 
antre  et  préférer  Ménage.  Il  était  difficile  de  mieux  choisir; 
car,  entre  celui-ci  et  Cotin,  il  y  avait  eu,  comme  nous  l'allona 
dire,  de  célèbres  rencontres,  oili  ils  avaient  fait  assaut  d'invec- 
tives, très^ropres  à  divertir  la  galerie, 

Cotin,  on  le  sait,  a  écrit  la  Ménagerie^  oh.  il  n'épargne  pas 
tes  injures  À  Ménage,  Ce  libelle  est  sans  indication  de  date  ni 
de  limi*  ;  mus  il  doit  Stre  d'un  temps  voisin  de  i65g,  car  on 
y  lit  BOUS  le  titre  A' Avis  au  lecteur  '  :  «  Je  pensois  que  toute  la 
Ménagerie  fdt  achevée,  quand  on  m'a  averti  qu'après  les  Pré- 
cieuses on  doit  jouer,  diez  Molière,  Ménage  hypercritique, 
le  Faux  savant  et  le  Pédant  coquet  :  Fivai.  »  Voilà  une  joie 
dont  te  malheur  de  Cotio,  en  1673,  a  rendu  l'imprudence 
extrêmement  comique.  Ce  qtn  avait  excité  la  grande  colère  de 
Codn,  c'est  que  Ménage,  mécontent  d'un  quatrain  de  l'Abbé 
sur  la  surdité  de  Mlle  de  Scudéry,  lui  avait  décoché  ime  épi- 
gramme  en  tatiu*.  Id  riposte  de  Cotin  fut  la  Ménagerie^  dont 
loi-même  explique  en  cet  termes*  le  titre  et  le  dessein  ; 
«  J'appelle  ainsi  un  pe^t  Recuâl  de  vers,  fait  en  faveur  du  fa- 
meux Monùeur  Ménage,  lequel  a  cherché  querelle  avec  moi, 
et  l'a  trouvée.  Ce  galand  homme  a  fait  contre  moi  une  é[n- 
gramme  de  dix-huit  vers,  qu'à  cause  de  sa  bigarrure  de  latin 
et  de  grec,  je  nomme  une  épigramme  à  la  Suisse  *,  où  il  lui  a 
plu  de  me  traiter  obligeamment  de  brutal  et  d'insensé....  » 

I .  A  II  fin  de  la  MiaagirU,  Aiàiie  0  à  S.  A.  R.  Mademoiselle,  > 
sont  ajoutés  cet  mot*  :  Intfirimi  par  Ut  Aatimiaagiiiét,  rue  da  Mati- 
fait  gaiyoïu,  à  CEmngnt  de  la  CeraûlU  d'Étoile,  ekei  le  PédaKI  di- 
momi,  A  CotmopalU.  —  Si  quelques-uni  ont  cru  la  ttiaagtria  de 
1666,  o'eat  tant  doute  parue  qu'il  en  exiite  une  édition  de  la  Haja 
arec  cette  date. 

1.  Pages  5i  et  Si. 

3.  flatlet  lur  Ulle  Je  Seadiry,  pu-  E.-J.-B.  Rathery,  en  tête  Aê 
MattemoùetU  de  Scudiry,  ta  vit  et  M  eorrt^ndaHee,  arec  un  eh«U  Jt 

Mtpoitïet.  Paris,  Techoner,  1873  :  voyez  p.  i3i  et  i3i. 

4.  Psge  3. 

5.  Ces  mots  :  c  i  ta  Sniite,  *  font  uns  doute  allnsion  à  la  bi- 
garrure da  eostoma  dei  garde*  ou  hallebardien  misses  du  Pape; 


fbïGoogIc 


NOTICE.  ig 

Moiîère,  eût-il  mis  quelque  fiction  dans  sa  fameuse  scène,  ne 
pouTait  doDC  rencontrer  perionne  qui  donnât  mienz  la  ré' 
|Jîque  à  Trissotin  que  M^ge.- 

Il  plot  à  celni-ci,  d'après  le  Managiana,  de  chercher  à  tirer 
•on^pingte  du  jeu.  v  L'on  me  vent  (aire  accroire,  aurait-il 
dit',  que  je  suis  le  savant  qui  parle  d'un  ton  doax.  Ce  sont 
cboMS  cependant  que  Molière  désavouoit.  »  Ce  désaveu,  qui 
d'ailloirs  portait  sur  toutes  les  applications  qae  l'on  fÛsait 
de  la  cMBÀlie,  est  constate  par  le  Mercure  galant  de  167a  ; 
*  H.  de  Holière  s'est  suffisamment  justifié  de  cela  par  nne 
hanngne  qu'il  fit  au  public  deux  jours  avant  la  première  re- 
iràentarïc»!  de  sa  pièce*.  »  C'est  grand  dommage  que  cette 
petite  harangue  ne  nous  ait  pas  été  conservée.  Il  est  probable 
qi^auaisODnée  de  malices,  qui  devaient  plutAt  confirmer  que 
Bettre  en  doute  ce  que  chacun  savait  déjà,  elle  ne  pouvait 
iroraper  personne.  Holière  eût  été  bien  fâché  que  son  démenti, 
de  pare  forme,  fSt  tenu  pour  sérieux.  Ses  précautions  étaient 
[ciies,  du  côté  de  Trissotin  surtout,  pour  que  la  satisEaction 
qu'il  dcmnait  à  ses  victimes  ne  parât  que  dérisoire.  Elle  ne 
Fêtait  guère  moins  que  ne  fut,  au  siècle  suivant,  celle  de  la 
Xeqtàéte  de  Jérôme  Carré  aux  Parisiens,  pour  leur  persuader 
que  VÉco$saise  était  la  ûmple  traduction  d'une  comédie  de 
M.  Hume,  prêtre  écossais,  dans  laquelle  le  nom  de  Wasp 
n'avait  pu  fctre  traduit  que  par  celui  de  Frelon, 

Le  désaveu  de  Molière  e«t  indivisible.  Ménage  ne  ponvait 
fetie  reçu  à  l'accepter  pour  lui-même  et  non  pour  Cotiu.  Mais, 
ootre  qu'il  n'avût  aucun  intérêt  à  ne  pas  laisser  celui-ci  au 
fond  dn  puits  oà  tous  deux  se  trouvaient  de  compagnie,  le 
moyen  de  l'en  tirer  avec  lui  ?  Après  ce  que  nous  avons  dit 
précédemment,  on  devrait  croire  que  personne  n'a  tenté  ce 
nnvetage  de  Cotin.  Bh  tnen,  Roederer  s'est  rencontré.  Citons 
les  arguments  dont  H  appuie  son  paradoxe  :  «  Un  coquin 
ne  prêche  pas  dix-sept  carêmes  de  suite  à  Notre-Dame.... 
Mme  de  Sëvigné,  qui  connaissait  Cotin  et  ne  le  méprisait 
pu,  ne  se  serait  pas  réjouie  d'entendre  la  lecture  du  rdle  de 

•me  m,  p.  i3. 

9i3  (d'un  attiele  daté  dn  la  mars  :  vojex  ci- 
I,  p.  3  d  Doie  i). 


fbïGoogIc 


ao  LES  FEUHES  SÀTÀNTES. 

TrÎHOtin  par  Mcdière,  n  c'eût  ^1^  Cotin  que  ce  r61e  rei»^Bea- 
tât'.  »  La  première  de  ces  prétendues  preuves,  tirée  des  nom- 
breux carêmes,  est  par  trop  naïve  ;  la  seconde  serait  un  peu 
moins  faible,  m  oa  la  faisait  valotr  en  faveur,  non  de  Gotin,  mais 
de  Hàiage.  Nous  craignons  toutefois  que,  mSme  de  ce  cdté, 
l'aimable  rieuse  n'eût  pas  tant  de  scrupules,  et  qa'elle  ne  fût 
pas  d'un  caractère  à  prendre  au  tragique  la  mésaventure  de  son 
vieux  mattre  tombé  dans  des  mains  redoutables.  Chez  elle,  l'ami- 
tié, quelque  sincère  qu'ellefût,  n'excluait  pas  la  malice.  Au  aII1^- 
ploB,  il  est  probable  qu'elle  ne  connaissait  pas  en«n«  la  pièce 
lorsqu'elle  se  promettait  d'en  entendre  la  lecture.  Depuis,  nous 
ne  trouvons  pas  qu'elle  ait  rien  écrit  pour  l'approuver. 

Rnderer  pouvait  dire  qu'il  avait  pour  lui  de  Visé  ;  maïs  3 
faut  y  regarder  de  près.  Nous  lisons  dans  te  Mercure  gaiatU 
de  1673  *  ;  «  On  ne  peut  croire  qu'un  faomme  qui  est  souvent 
parmi  les  premières  personnes  de  la  cour  et  que  Hademm- 
selle  honore  du  nom  de  son  ami,  puisse  6tre  cru  r<^jet  d'une 
si  sanglante  satire.  »  Bayle,  qm  transcrit  ce  passage  dans  sa 
Répome  aux  questions  eCun  provincial  *,  a  bien  raison  de  dire 
i  la  marge  :  «  Cela  est  pourtant  très-vrai,  »  Hais  il  est  évident 
que  de  Visé  n'a  point  parlé  sérieusement,  et  que  les  mots  :  «  on 
ne  peut  croire  »,  ne  sont  qu'un  artiEce  de  langage,  un  blâme 
déguisé  de  la  hardiesse  de  Molière,  contre  lequel  il  ne  voulait 
pas,  tout  en  plaidant  pour  Cotin,  se  déclarer  plus  ouvertement. 
Un  peu  plus  haut,  après  avwr  eu  l'air  de  prendre  pour  bon  ar- 
gent la  justification  de  Molière,  il  avait  ajouté  :  o  Et  puis  ce 
prétendu  original  de  cette  agréable  comédie  ne  doit  pas  s'en 
mettre  en  peine,  s'il  est  aussi  sage  et  aussi  habile  homme  que 
l'on  dit;  et  cela  ne  servira  qu'à  faire  éclater  davantage  son 
mérite  en  faisant  naître  l'envie  de  le  comurftre,  de  lire  ses  écrits 
et  d'aller  à  ses  serm<ma,  Aristophane  ne  détruisit  point  la  ré- 
putation de  Socrate  en  le  jouant  dans  une  de  ses  farces*..,.  > 
C'est  tout  umplement  un  pen  de  sucre  pour  adoucir  la  pîlale. 


I.  Mimùra  pour  itrrir  i  FUtleir*  d»  U  tonili  poR»  tu  Frm 
p.  3,3  .1  3,<. 

I.  Tomel',  p,  3ig  (dn  ig  m*rt], 

3.  A  Hotterdam,  tome  1",  hikhiiv  :  vojea  p.  sSo. 

4.  Pages  »i3  et  114. 


fbïGoogIc 


NOTICE.  91 

Cette  ressemblance  avec  Socrate,  vilipenda  dans  la  comédie 
Ae%Iliufe$,  ce  service  rendu  par  la  satire,  qui  met  en  lumière 
l'fcrivain  et  le  prëdicatear,  voilà  d'ingënieasea  consolations 
auxqaelles  on  n'a  pas  recours  lorsqu'on  eapère  faire  croire 
qu'il  n'y  a  pmnt  de  blessure  à  panser. 

U  ^tait  moins  difficile  i  Ménage  qu'à  Cotin  de  se  feindre, 
en  ce  qui  le  coacernait,  incrédule  à  la  rumeur  pnblîque,  Bn 
pareQ  cas,  do  reste,  d'antres  que  lui  se  sont  plu  à  dire  im- 
posable l'intention  prêtée  à  un  satirique  de  les  aT<»r  eus  en 
vne.  Comme  tonte  histoire,  souvent  l'histoire  littéraire  se  ré- 
pits. Noos  avons  parlé  de  l'Écrusahe  de  Voltaire  :  avant  la 
représentation  de  cette  comédie,  Fréron  avait  essayé  <le  la 
même  tactique  qne  Ménage,  avec  aussi  peu  de  conviction  ;  «  Il 
m'est  revenu,  disait-il  dans  son  Année  liitéralre  ',  que  quel- 
ques pedta  éerivaillenrs  prétendoient  que  c'étoit  moi  qu'on 
«voit  vonla  dérigner  sous  le  nom  de  Frelon  :  à  la  bonne  heure, 
qu'Us  le  croient  ou  qu'ils  feignent  de  le  croire,  et  qu'ils  tlchent 
même  de  lebire  croire  à  d'autres....  M,  de  Voltaire  anroit-il 
jamais  osé  traiter  quelqu'un  de  fripon?  Il  connott  les  égards; 
il  sait  trop  ce  qu'il  se  doit  i  lui-même  et  ce  qu'il  doit  aux  an- 
Im.  a  Un  peu  différente  cei^eudant  était  la  feinte  de  Ménage, 
où  il  n'y  avait  pas  la  même  ironie.  Celait  simplement  la  brave 
eoDUoance  d'un  bomme  d'écrit*,  qui  fait  bonne  mine  à  mau- 


f.  Tome  IV.  p.  iij  et  iiS,  3  juin  1760. 

s.  CeM  en  homme  H'e*prit  auiti  que,  d'ipr^  le  Mcnagiaae 
(lome  n,  p.  65),  ît  aunit  lou^,  en  i6Sg,  tei  Préciiiati  ridiatUê 
Dani  la  Itoliee  de  cette  piïce  (voyez  notre  tome  II,  p.  14  et  tS), 
H.  Dmpoii,  te  rangeant  à  ravii  de  M.  Bazin,  et  regardant  eommo 
pea  iftr  en  général  le  témoignage  du  Htnagiana,  ne  croit  pas  que 
Ménage  ffll  homme  d'atiex  bon  len*  pour  avoir  tenu  anr  cette  co- 
médie le  laagage  qu'on  loi  •  prttJ.  Noa  doutei  D'îraieni  pa*  tout  1 
Eut  auMÏ  Imn  que  te*  sien*.  On  •  seulement  exagéré  peut-être  le* 
Mrme*  de  Tactc  de  contrition  que  lui  arracha  U  utîre  excellente  de 
ce  qu'il  avait  adoré  jusque-là.  Quanta  ion  refus  de  «e  reeonnaîlie 
deu*  la  femmei  laranlti,  U  a,  dan*  le*  expresiïoo*  mtmet  que  l'on 
met  dan*  m  boucbe,  un  grand  air  d'aulhenticilé.  Ce  serait  une 
preuve  de  pin*  de  bon  *«o*  qu'on  ne  lui  en  accorde.  Il  au- 
rait donc  étî  capable  d'en  avoir  asset  pour  ae  tirer,  avec  la  mCme 
«dresse,  du  mauvais  p«*  de*  PrHUutM  riJknUt. 


fbïGoogIc 


32  LES  FEMMES  SAVANTES. 

vais  jeu  et  ne  veut  ims  donaer  aux  rieurs  plus  d'amusement 
encore  en  se  fâchant. 

ApprouTons-le  donc  d'avoir  ^t^  assex  sage  pour  receviûr  le 
coup  sans  crier  :  «  Je  suis  touché;  a  mais  ne  soyons  pas  naï- 
vement dupes  de  sa  finesse.  Sincèrement  persuada  qu'il  n'était 
pas  B  le  savant  qui  parle  d'un  ton  doux,  »  il  aurait  été  seul  à 
ne  pas  coin{w-endre  ce.  qui  dtait<.si  dair.  Les  contemporains  n« 
doutaient  pas.  Un  d'eux,  Hichelet,  dans  son  Dictionnaire  fnm- 
çois,  parlait,  en  i^79>  comme  d'une  chose  admise  par  tous^ 
de  l'identité  de  Vadius  et  de  Ménage,  tout  aussi  tnen  que  de 
celle  de  Trisaotin  et  de  l'abbë  Cotiii  ;  il  disait  au  mot  aanocHn  : 
s  Cotin,  dans  la  comédie  des  Femmet  sapantes,  re[HY>che  1  H^ 
nage  d'assez  plaisantes  choses;  Ménage,  à  son  tour,  lui  en  re- 
proche quelques  antres  qui  ne  sont  pas  mal  plaisantes  aussi.  » 
De  même,  dans  une  des  éditions  suivantes',  au  mot  s'AiwRasni, 
il  donnait  pour  exemple  de  ce  verbe  réfléchi,  pris  an  sens  A'at- 
taquer  une  personne  de  gaieté  de  cœur,  etc.  :  «  Ménage  et  Cotia 
se  sont  par  plaiùr  adressés  à  Molière,  et  Molière  qui  étoit  sen- 
sible, et  qui  d'aillenra  étoit  sollicité  par  Despréaux,  les  a  beniés 
dans  la  comédie  des  Femmet  sapamet.  Ménage  sous  le  nom  de 
Fadius,  et  Cotin  sous  celui  de  Trisaotin.  » 

Ainsi,  pour  tout  le  monde,  Ménage  est  resté  et  restwa 
Fadius,  "  le  fripier  d'écrits,  ■>  traité  moins  durement  que 
Trissotin,  mais  encore  assez  bien  ridiculisé.  Qu'avait-il  fait 
à  Molière?  De  son  cAté,  nous  n'avons  pas  de  preuves  aussi  po* 
sitives  d'une  provocation  que  du  c6té  de  son  compagnon  d'ia- 
fortune.  Le  bruit  avait  couru,  nous  t'avons  dit*,  d'une  tenta- 
tive qu'il  aurait  faite,  avec  Cotin,  pour  brouiller  notre  poSte 
avec  le  duc  de  Montausier.  Serait-ce  tout?  Il  devait  j  avoir 
eu  quelques  griefs  plus  anciens,  puisque  Cotin  nous  a  appris 
que,  bien  avant  les  Femmes  savantes,  on  avait  songé  à  ba- 
fouer Ménage  sur  le  théâtre  de  Molière*.  Ce  qui  fut  alors 
différé  ne  fut  pas  perdu,  mais  Cotin  ne   pouvait  plus  crier 

Ce  pauvre  Cotin  n'avala  pas  le  breuvage  amer  avec  aatant 

f.  Dam  celle  de  GeDère,  169}. 

3.  Voyeip.  Set  i3. 

3.   Voyei  ci-deiMis,  p.  i9. 


fbïGoogIc 


de  plûloBf^ie  que  Vénaga.  Cëtùt,  il  est  vrai,  le  sien  qui 
ivait  le  flia  de  dëboire;  car  le  personnage  qu'on  avait  aBublé, 
sinon  de  son  habit,  du  moins  de  lei  vers,  est  coupable,  au  dé- 
nonement,  d'une  licbeté  qui  trahit  sa  basse  avarice.  Cotin, 
cette  fcHs,  n'essaya  pas  de  riposter;  il  se  tint  en  si  humble  pos- 
tiir«  que,  dans  le  même  mois  de  mars  où  les  Femmes  savantet 
venaieut  d'ètrs  jouëes,  il  ne  se  joignit  pas  à  ses  confrères  de 
TAcadémie  qui  allèrent  à  Versailles  remercier  le  B<h  de  I'Ihh^ 
nenr  qu'il  leur  iaisait  de  se  déclarer  le  Protecteur  de  la  Com- 
pagnie.Il  craignait,  s'il  faut  s'en  rapporter  anMercwe  gtûatU*, 
■  qu'on  ne  crût  qu'il  s'ëtoit  servi  de  cette  occasion  pour  se 
plaindre  au  Roi  de  la  comédie  qu'on  prétend  que  M.  de  Ho- 
lière  ait  bite  contre  lui,  »  N'étant  pas  habitué  à  des  scrupules 
si  délicats,  A  est  beanconp  plus  probable  que  la  honte  seule 
loi  ottsàlla  de  fuir  tous  les  regards.  11  cachait  mal,  dit-<ia, 
qa*na  si  mde  coup  l'avait  assominé.  Une  tradition,  trop  faci- 
lement  acceptée  par  Voltaire*,  vent  même  que  le  chagrin  l'ait 
conduit  au  tombeau.  On  ne  peut  dire  du  moins  qu'il  l'y  pr^ 
cqnta  :  il  ne  mourut  que  beaucoup  plus  tard,  neuf  ans  après 
Hohère,  ainsi  justifié,  ce  semble,  d'un  homicide,  dix  ans  après 
la  r^résentation  des  Femmes  saroBtet^  en  décembre  1681,  à 
rige  de  aoixante^ix-huit  ans.  Sans  tomber  dans  l' exagéra tion 
tragique  de  oeox  qui  l'ont  tué  sur  le  coup,  Bayle  constate  ce- 
pendant qu'on  le  représentait  comme  profondément  accablé  et 
deveno  une  sorte  de  farouche  Bellérophon,  qui  ronge  son  cœur 
et  fuit  les  hommes  :  «  Je  voua  nommerois,  dît-il  ',  si  cela  ctoit 
néceuaire.'deui  ou  trois  personnes  de  poids,  qui,  à  leur  retour 
de  Paris,  après  les  premières  représentations  de  la  comédie  des 
Femmet  lavtiatei,  racontèrent  en  province  qu'il  fut  consterné 
de  ce  rode  coup,  qu'il  se  regarda  et  qu'on  le  considéra  comme 
frappé  de  la  fondre,  qu'il  n'osoit  plus  se  montrer,  que  ses  amis 
l'obandonnà^nt. ...  Je  veux  crràre  que  c'éloient  des  hyperboles  ; 
■ais  ou  o'a  point  vn  qu'il  ait  donné  depuis  ce  temps-là  nul 

I.  ToBM  1",  p.  aiS  et  319.  Le  paiMge  est  daté,  il  la  fin,  dn 
19  mm. 

9.  Vojex  ci-apT^  ion  Sammairt. 

3.  MifcmM  auf  fautiant  iTun  provlaàal,  Rotterdam,  tome  1" 
(■■NX**),  p.  945  et  146. 


fbïGoogIc 


a4  LES  FBHUËS  SAVANTES. 

rigne  de  vie.  »  Rabattoat-eii  encore  un  peu,  puisque  Ba^le 
ajoute  à  la  marge  :  «  J'excepte  un  sonnet  inséra  dans  le  Mer- 
cure galant  de  juïUet  1678*,  &  Ce  sonnet,  à  cette  date,  a 
quelque  chose  de  rassurant. 

D'Olivet  dit  aussi  quelques  mots  du  découragement  qni  fit 
taire  et  désarma  la  muse  de  Cotin  ;  il  offre  toutefois  à  la  con- 
science de  son  oppresseur  un  petit  soulagement,  par  cette  r»- 
marque  qu'en  167a  l'Sge  de  l'infortuné  l'avait  pent-ètre  o  déjà 
mis  hors  de  combat;  car  il  baissa  extrêmement  sur  la  fin  de 
ses  jours,  et  m6me  ses  parents,  à  ce  que  dit  M.  Perrault  (Pu- 
rallèles,  tome  III)^  agirent  pour  obtenir  qu'il  lût  mis  en  cura- 
telle». »       . 

Quelles  qu'aient  été  les  suites  des  sanglantes  railleries  de 
Molière,  on  s'est  étonné  que  notre  auteur  ait  osé  si  publique- 
ment Trapper  le  bel  esprit  attitré  da  Lnxembourg  et  de  l'hAtel 
de  Rolian,  un  académicien  (Cotin  l'était  depuis  i655),  un  des 
aumôniers  du  Rm. 

EtleRoi,  que  dit-il?  —  LeRotsepriti  rire'. 

Voilà,  du  mmns,  ce  que  rend  très-probabte  le  fait  qu'il  n'ar- 
rStapas  les  représentations  de  la  pièce.  Il  n'avait  jamais  mar- 
qué de  mécontentement  des  continuelles  attaques  du  satirique 
contre  Cotin,  ni  paru  admettre  ce  que  celui-ci  avait  tant  de 
fois  insinué  : 

Qui  mépriis  Cotin  n'cttîme  point  ton  Roi*. 

Peut-être  pensait-il  que  le  peu  charitable  abbé  avait  dierché 
bataille,  et  si,  pour  cette  raison  ou  pour  toute  autre,  il  avait 
laissé  le  champ  ouvert  à  Boileau,  ce  n'était  pas  pour  le  fermer 

I .  Figea  19  et  3o,  Sur  la  paia  offtfte  par  U  Jfoi  «us  KoUmiJoU, 
Le  Uêrturt  dît,  à  la  suite  du  patiage  cité  :  ■  H.  l'abbé  Cotio  a 
fait  ce  ■onnet.  Il  fut  très-bien  reçu  du.  Roi,  quand  il  eut  l'hon- 
neur de  le  prétenter.  > 

a.  H'itioira  Je  FAcadinùe,  tome  II,  p.  i5g  et  160.  —  Vojex  en 
effet  au  tome  III  (t6gi)  des  PeraUiïtt  dtt  antUitt  tt  du  modem— 
en  ce  fui  regarde  la  poiûe,  p,  sSB-iSg,  l'intéiesaant  passage  qui  eoo- 
cerue  l'abbé  Cotin. 

3.  Boileau,  ipùre  tt,  Tera  54. 


fbïGoogIc 


k  Holifre,  anqnel  il  n'avait  jamais  refiu^  de  très -particulières 
libertés.  Il  fallait  asaurëment  en  prendre  beaucoup  pour  faire 
riie  n  im[ûlo;abIeiaeQt  d'un  sonnet 

qui  chei  une  princeue 

A  pauë  pour  aroir  quelque  délicatesie  '. 

Cdte  princesse  nVtait  pas  imaginaire.  Son  nom  fut  certai- 
Donait  alors  dans  toutes  les  bouches,  aussi  bien  que  celui  de 
l'auteur  du  sonnet.  Elle  ëtait  du  sang  royal,  cousine  germaine 
du  Roi.  Qui  ne  savait  que  c'était  h  Mademoiselle  que  Cotin 
avait  lu  Im  vera,  dont  les  admiratrices  sont  aussi  ridiculisas 
par  Molière  q»e  l'auteur  lui-mSiDe?  Elle  était  donc  en  droit  de 
ne  pas  trouver  bon  que  l'on  eflt  fait  jouer  à  Philaminte,  à  Ar- 
maode,  à  Btflise  un  rdie  qui  avait  été  i  peu  près  le  sien.  Quant 
1  la  princesse  Omnie,  inritée  à  nojer  sa  fièvre,  elle  est  àé- 
àgaie  dans  les  Œupm  galantes  comme  étant  la  duchesse 
de  Nfmours*,  femme  de  beaucoup  d'esprit,  quoiqu'elle  admit 
Cotin  i  lui  faire  agréer  l'hommage  de  sa  méchante  poésie.  Ou 
le  Boi  ne  vit  pas  dans  le  ridicule  jeté  sur  le  sonnet,  auquel  les 
deux  nobles  dames  devaient  prendre  quelque  intérêt,  un  manque 
de  re^tect  «pi'elles  eussent  k  prendre  au  sérieux,  ou  il  sHnquié- 
tail  trop  peu  de  leur  déplaisb  pour  les  défendre  contre  l'homme 
û  amusant  dont  il  n'était  pas  habitué  k  gêner  tes  hardiesses. 

Nous  avons  insisté  sur  les  personnalités  de  la  comédie  des 
Femmer  tavanui,  parce  qu'elles  appartiennent  k  l'histoire  anec- 
dotique,  à  laquelle  ces  Nociees  doivent  faire  une  grande  place. 
A  UD  point  de  vue  plus  purement  littéraire,  il  serait  permis 
de  beaucoup  moins  s'attacher,  dans  celle-ci,  au  câté  de  la  sa- 
tire persiKmelle.  Cette  satire  s'oublie  facilement  dans  la  peiri- 
Inrc  plu  générale  d'une  comédie  de  moeurs,  lorsqu'elle  n'y 
vient,  comme  ici,  rien  déranger.  Dans  le  tableau  il  y  a  tant 
d'art,  que  les  deux  pédants  qui  y  figurent  semblent  plutAt  des 
caractères  généraux  que  des  portraits,  et  qu'an  lieu  de  mo- 
dèlet  vivants,  ayant  seulem^it  donné  au  peintre  la  peine  de 

I.  I^t  Femmu  MMnfu,  acte  lU,  icèDe  ii,  Ter*  761  et  7S1. 

1.  Fille  du  premier  lit  du  duc  de  Longueville.  Elle  Aitt,  an 
tCMp*  de  la  pubficalion  du  sonnet  dui*  le*  Œmret  galimfei,  veuve 
da  dw  de  Nemours,  nort  en  janvier  1659. 


fbïGoogIc 


a6  LES  FEMMES  SAVANTES. 

les  faine  poser,  on  croit  voir  des  types  qui  ont  ^t^  tronrà  par 
la  simple  observation  des  défauts  des  hommes.  Loin  de  faire 
dans  la  pièce  l'effet  de  hors-d' oeuvre,  ils  ;  paraissent  nëce»* 
saires,  et  il  ne  serait  pas  plus  facile  de  les  en  détacher  que 
les  autres  personnages.  En  même  temps,  ceux-ci,  quoiqu'ils 
ne  cachent,  que  nous  sachions,  personne  sous  leurs  noms  de 
comédie,  ne  sont  pas  pour  cela  des  figures  moins  vivuilet, 
moins  fidèlement  dessinées  d'après  nature  que  celles  de  Tri>- 
■otin-Codn  et  de  Vadius- Ménage. 

Jamais  Molière  n'a  plus  heureivement  fait  contraster  les 
caractères.  L'art  des  oppositions,  destinées  k  mettre  en  relief 
un  ridicule,  cet  art,  quelque  grand,  par  exemple,  qu'il  sût 
dans  le  Bourgeois  gentilAomme,  est  ici  plus  merveilleux  cocon. 
Voici  l'honnête  bourgeois,  avec  mhi  bon  sens  comiquement 
vulgaire,  mais  souvent  très-juste,  .sans  volonté  d'ailleurs  et 
responsable  de  ta  conduite  ridicule  de  ses  trcûs  folles,  parce 
qu'il  est  trop  faible  pour  les  mettre  i  la  raison,  et  pour  savoir 
garder  au  logis  le  rAle  de  l'homme  quand  elles  ont  oublié  celui 
de  la  femme.  Voici  la  tout  aimable  jeune  fille  qui,  sans  d(Hinw 
dans  le  bel  esprit,  a  tant  d'esprit  véritable,  modèle  accompli 
de  cette  raison  pleine  de  naturel  et  de  grftce  que  jamais  son 
sexe  ne  remplace  par  une  prétentieuse  philosophie  sans  paraî- 
tre avoir  de  la  barbe.  Puis  c'est  le  digne  prétendant  à  sa  main, 
Vhormête  liomme,  comme  on  disait  alors,  chez  qui  Molière, 
poor  dédommager  la  cour,  si  souvent  s  immolée  au  parterre  '  » 
dans  ses  comédies,  n'a  montré  cette  fois  que  les  cdtés  aimables 
de  cette  cour,  et  qu'il  a  si  bien  choisi  pour  faire  éclater  la  su- 
périorité de  l'esprit  du  monde  sur  l'ennuyeux  savoir  des  lourds 
pédants.  N'oublions  pas  la  pauvre  servante,  dont  la  grosse  sa- 
gesse, le  sens  commun  tout  populaire  et  naïf  a  le  bonheur  de 
ne  rien  comprendre  au  jargon  des  gens  qni  ne  parlent  pas 
a  tout  droit*  ». 

On  a  toujours  admiré  la  vérité  des  portraits  de  cette  a^ 
médie,  de  ceux  qui  servent  d'antithèse  au  pédantisme  et  de 
ceux  qui  le  personnifient.  Parmi  ces  derniers  cependant,  il  en 
est  un  dont  le  ridicule  a  paru  outré.  Ce  n'est  pas  qu'au  fond 
il  j  ait  de  l'invraisemblance  dans  la  manie  d'une  femme  pos- 

I.  Boilean,  ipUre  vn,  vert  3s.  —  a.  Acie  II,  scène  ti,  vert  486. 


fbïGoogIc 


NOTICE.  s, 

tédét  de  l'îd^  fixe  que  totu  les  soupirs,  même  les  j^aa  dis- 
crètement étouffés,  sont  pour  elle.  Les  chimères  de  Béiise  finis- 
sent toutefois  par  dépasser  les  limites  au  delà  desquelles  on 
doit  les  tenir  pour  un  cas  médical.  Comment  supposer  que 
Molière  ne  l'ait  pas  lui-mSme  senti  f  Hais  celui  qui  avait  bit  de 
M.  Jourdain  un  mamamouchi,  savait  qu'au  théâtre  il  est  sou- 
vent boa  d'exagérer  les  biiarreries  qui  font  rire.  A  cAté  de 
tant  de  traits  qu'il  avait  dessinés  sur  nature,  en  se  contentant 
d'un  léger  grossissement,  il  a  pu,  cette  fois  encore,  sans  gâter 
son  clief-d'ceavre  et  poui'  l'égayer,  admettre  cbei  un  de  ses 
persMUHges  secMidaires  ud  peu  plus  de  caricature.  Comme  il 
n'oubliait  rien  de  ce  qui  lui  avait  paru  plaisant,  it  avait  été  cm~ 
lainement  tenté  par  le  souvenir  des  f^isionnairej  '  de  Desmareti. 
Ce  n'est  pas  lui  cependant  qui  aur.ait,  comme  Pellisson,  traita 
cette  comédie  d'  a  inimitable*  ».  Voici,  d'afffès  MtMichesnay*, 
le  jageomit  digne,  surtout  ici,  d'attention,  qu'il  en  aurait  on 
jour  porté  :  s  H.  Despréaux  m'a  dit  que,  Usant  à  Molière  sa 
satire  qui  commence  par 

Màà  it  n'eit  point  ie  fou  qui,  par  bonnes  raiions, 
Ne  loge  ton  Toïrin  aux  Petites-Nations*, 

Molière  lui  fit  entendre  qu'il  avoit  eu  dessein  de  traiter  ce 
■niet-là;  mais  qu'il  demandoit  .i  être  traité  avec  la  dernière 
délicatesse;  qu'il  ne  falloit  point  surtout  fiiire  comme  Desma- 
rets,  dans  ses  Fixionnaireu,  qui  a  justement  mis  sur  le  théittre 
des  fous  dignes  des  Petites-Maisons.  »  S'il  avait  eu  le  temps 
d'exécuter  son  projet,  il  ne  serait  pas  tombé  dans  la  mSme 
faute  de  ne  présenter  dans  une  pièce  que  des  personnages  ayant 
à  l'envi  perdu  la  tËte.  Quand  il  mît  sur  la  scène  ses  savantes, 
il  trouva  suffisant  de  réserver  un  petit  coin  aux  pures  extra- 
vagances de  l'une  d'elles.  Chez  Desmarets,  les  visions  d'Hes- 
périe, 

....  de  mille  amants  s*na  cesie  importniiée, 

1.  Ut    Fimmaairt,    toméJU,   i    Paris,    chez   Jean    Camunt, 

MDCUI*II,  10-4*. 

s,  Bittaire  é*  lÂeaiime,  tome  I*  (17*9),  P-  9o- 
J.  A>Am«  (1741),  p-  38  et  39. 

4.  Salir*  IV,  ver*  3  et  4.  Au  premier  de  ce*  deux  vers,  le  vrai 
Kile  de  Boilean  est  a  h^iu  raisons  >. 


fbïGoogIc 


98  LES  FEMMES  SAVANTES. 

ne  lui  sraient  sembla  nna  idée  comique  et  divertisunte  qu'à 
la  coodidou  d'être  un  peu  adoucies. 

La  ressemblance  de  ce  rAle  d'Hespérie  et  de  celai  de  Btflise 
n'avait  pas  échappé  aux  contemporains.  Bussy  en  parlait  dans 
une  lettre  aa  P.  Ripin,  du  n  avril  1673,  sans  approuT«r  Mo- 
lière plus  que  Desmarets,  Il  donnait  mSme  l'avantage  à  l'imité 
BUT  l'imitateur,  jugement  dont  on  s'étonne  chez  un  homme  de 
goût  comme  lui  :  s  Le  personnage  de  Bélise,  dit-il,  est  une 
fbible  copie  d'une  des  femmes  de  la  comédie  des  Fitionnairet, 
11  j'  en  a  d'asKz  folles  pour  croire  que  tout  le  monde  eM  amou- 
reux d'elles;  mais  il  n'y  en  a  point  qui  entreprennent  de  le 
persuader  à  leurs  amants  malgré  eux.  »  Quiconqne  a  décou- 
vert, oii  que  ce  soit,  ches  Molière,  one  s  foible  copie,  »  a 
eu,  ce  joor-là,  la  vue  trouble.  Quand  on  rapproche  les  pas- 
sages correspondants  des  deux  pièces',  COttJtÂea  ne  trouve- 
t-on  pas,  dans  la  nAtre,  le  trait  comique  autrement  aignisé, 
te  style  d'une  supériorité  qui  ne  permet  pas  même  de  compa- 
raison! 

Ce  n'est  pas  seulement  le  rdie  de  Bélise  que  Bussy,  dans  la 
même  lettre,  a  tenté  de  critiquer  :  s  Le  caractère,  ajonte-t-il, 
de  PhJlaminte  avec  lUartine  n'est  pas  naturel.  Il  n'est  pas 
vraisemblaUe  qu'une  femme  fasse  tant  de  bruit  et  enfin  chasse 
sa  servante  parce  qu'elle  ne  parie  pas  bien  françois  ;  et  il  l'est 
moins  encore  que  cette  servante,  après  avoir  dit  mille  mé- 

I,  Ceit  ce  qui  est  fait  cî-sprit  dam  les  notes.  Les  puiagei  des 
Fuionaaint,  qui  j  sont  citJi,  ont  trop  de  reMemblance  avec  quel- 
qnei-nni  dei  Ten  de*  hmnut  laraniei  pour  laiucr  aucuo  doute.  H 
est  inCOQtHtabte  que  Moliire  STiit  la  Fuàmnaira  aoui  In  Jeux, 
et  difficile,  pour  ne  citer  qu'un  exemple,  de  ne  pas  voir  un  em- 
prunt dan*  ce*  ven  de  la  seine  m  de  l'acte  lU  : 
Si  la  nèela  nadoit  j  utic*  mi  beaux  oipiiM,... 

Dans  la  pièce  de  Deunareti,  Amidor,  le  «  poCte  extravagant,  •  dit 
k  l'acte  IV,  tctee  ir  : 


J'aaraîi  va*  Matva  «a  la  piMa  pabliqM. 


fbïGoogIc 


chaob  mois,  comme  elJe  doit  dire,  eo  dise  de  fort  bons  et 
d'estraordinaires,  comme  quand  Hu-tine  dit  : 

L'eq)rit  n'eu  point  da  tout  ce  qa'il  faut  en  in6»ge  ; 
Le*  iivret  quadrent  mal  areo  le  mariage  '. 

II  n'y  a  pas  de  jugement  à  faire  dire  le  mot  de  quadrer  par 
mie  servante  qui  parle  fort  mal,  quoiqu'elle  puisse  avoir  du 
bon  sens,  s  Ce  a' est  pas  que  Bussy  ait  refusé  d'ailleurs  de 
^andes  louanges  à  une  comddie  qu'il  proclame  a  un  des  plus 
beaux  ouvrages  de  Molière.  »  Hais  il  ^tait  de  ces  délicats 
qui,  dans  leur  admiration,  se  piquent  volontiers  de  faire  des 
réserva.  Les  siennes  étaient-elles  aussi  justes  qu'il  le  croyait  7 
CodUK  la  Bruyère,  cherchant  querelle  au  Tartuffe,  il  mon- 
trait qu'il  n'était  pas  dn  métier,  et  ne  se  rendait  pas  compte 
de  la  nécessite  de  ne  pas  marquer  la  vérité  de  traits  trop 
fins  sur  U  scène.  Vouloir  d'ailleurs  que  Philaminte  soit  inca- 
paUe  de  mettre  à  la  porte  une  fille  rustique  dont  les  solé- 
Qsmes  ofiensent  continaellement  ses  oreilles,  c'est  lui  retran- 
cher un  des  traits,  non-seulement  les  plus  plaisants,  mais  les 
plos  naturels,  de  sa  tyrannie  de  grammairienne.  Nous  con- 
viendrions plus  facilement  de  quelques  di^rates  dans  le  lao- 
gage  de  Hairtine.  Mais,  avec  cette  rigueur,  peut^tre  seraio-il 
impossible  de  faire  parler  au  théâtre  ou  dans  un  roman,  fât-il, 
axnme  on  dit  aujourd'hui,  naturaliint,  soit  un  paysan,  soit 
tnite  antre  personne  inculte.  Il  y  a  toujours  quelque  moment 
où  nous  oublions  leur  pauvre  et  véritable  langue,  qui  rend  st 
peu  d'iiiées,  et  oà  nous  y  mêlons,  par  nécesùté  ou  par  dis- 
tractioa,  nn  peu  de  la  ndtre.  Lecteurs  et  spectateurs  ont  asses 
volontiers  la  c(»nplaisance  de  ne  s'en  pas  trop  apercevoir. 

Après  tout,  si,  dans  les  discours  de  Martine,  on  surprend 
Holi^  en  faute,  c'est  bien  rarement.  Le  don  qu'il  avait  d'ei- 
primer  et  de  faire  sentir  sa  conception  profonde  des  caractères 
pu  U  vérité  de  chaque  mot  qu'il  mettait  dans  la  bouche  de 
Ms  personnages  et  de  peindre  fidèlement  les  physionomies 
par  la  couleur  du  langage,  ne  s'est  jamais  mieux  montré  que 
ilans  ses  Pmunet  sananus,  Cest  un  des  plus  saillants  mérites 
du  style  de  cette  comédie,  que  Laharpe  a  eu  raison  de  dire 

I.  Vers  1664  et  i665. 


fbïGoogIc 


3o  LES  FEMMES  SAVANTES. 

«  d'une  fabrique  qu'on  a'a  point  retrouvée  depuis  Molière'.  » 
Tout  y  est  plein  d'esprit,  mais  d'un  esprit  qui  ne  paraît  pas 
fttre  celui  de  l'anteur,  parce  qu'il  a  écrit  sous  la  dictée  de  la 
nature. 

Une  sentie  pas  douteux  que  sa  belle  comëdie  eut  le  succèa 
qu'il  avait  dà  s'en  promettre.  Du  n  mars  au  5  avril  1671, 
elle  fut  jouée  onze  fois,  avec  de  très-satisfaisantes  recettes. 
Interrompues  par  les  vacances  de  Pâques,  les  représentations 
recommencèrent  le  ag  avril  et  continuèrent  jusqu'au  dimanche 
i5  mai.  Elles  furent  reprises  le  18,  le  ai  et  le  a3  octobre, 
puis,  en  1673,  les  3  et  5  février.  La  pièce  alors  céda  la  place 
aa.  Malade  imaginaire,  qui  fut  répété  le  7,  représenté  le  10 
du  même  mois.  Gtons  le  Registre  de  la  Grange  : 

Pièce  nouTelle  de  M.  de  Uolièra. 

Vendredi  ïi"*  {mars  167a],  Femmet  taraaiet tjSS» 

Dimtnehe  i3*  mars,  Femaui  lamatti 1196     10' 

Mardi         i5*  idem 1696     10 

Vendredi  iS  Idtm 1447 

Dimanche  30  IJtn iiaS 

Hardi         ai  Idim i3a6 

Vendredi  a5*  Niant, 

DiiDancliea7  Peitaut  savanisi 1060 

Mardi         ag  Ii&m 717 

Vendredi     i"  arril.  Idem 1019     10 

Dimanche    3  Idtm 65o     ta 

Mardi  5  Ftmnut  larantti S93 

La  troupe  du  Roi  an  Palais-Royal....  a  recommence  après 
Piqne*,  le 

Vendredi  19*  arril,  par  Ut  Ftmnui  tavanltt  ou  Tr'w 

lOtia 495"  l*>' 

Dimanche    i"  mai,  Idem 6aa 

Mardi  3*  Trùieiiu 45» 

Vendredi     6*  JJem 364 

Dimanche    8*  Idtm 73*     i5 

Mkrdi         lo'  Idem a6S     10 

Vendredi  i3  Idem i58       5 

Dimanche  i5*  Idem 56o       5 


"  partie,  chapitre  vi,  •«»- 


fbïGoogIc 


IfOTICS.  3i 


Du  jeadi  1 1  [août],  nno  TÏiite  ■  Sumt-Cloa,  chez  McumBOB.  Jouj 
Ui  Ftmmtd  tarmiUat;  reçu. 33o* 

UaniU         iS  octobre,  Trittelia GiS     iS' 

Vendredi  ï  i  Idtm 476       S 

Dûnanche  a}  Idtm S91     10 

'    '    teii'. ■ 

Vendredi     3  ttwier,  Trittotia sgS 

Dinuncbe   5  I<Um 388 

Au  lieu  de  la  faveur  publique  assez  bien  constatée,  ce  nous 
Mcnble,  par  ces  renseiguements  uullientîques,  une  chute,  à  ce 
que  prétend  Grimarest,  menaçait  Molière^  si  le  Roi  n'en 
avait  garautï  les  Femmes  savantes  par  son  approbation.  Nous 
regrettons  que  Voltaire'  s'en  soit,  à  cette  occasion,  rapporté 
au  témoignage  du  biographe  ;  nous  allons  voir  combien  peu  il 
méritait  cette  confiance.  «  Si  le  Roi,  dit  Grimarest*,  n'avoit  eu 
autant  de  bonté  pour  Molière,  à  l'egaid  de  ses  Femmes  savantes, 
que  Sa  Uajesté  en  avoit  eu  auparavant  au  sujet  du  Bourgeois 
geiuUhomme^  cette  première  pièce  seroit  peut-être  tombée.  Ce 
divertissement,  disoit-on,  étoit  sec,  peu  intéressant,  et  ne  con- 
vencHt  qu'à  des  gens  de  lecture....  Le  Roi  n'avoit  point  parlé 
à  ta  première  représentation  de  cette  pièce;  mais,  à  la  seconde, 
qui  se  donna  àSaint-CIoud,  Sa  Majesté  dit  à  Molière  que  la  pre- 
nùère  fois  elle  avoit  dans  l'esprit  autre  chose  qui  l'avoit  empè- 
dié  d'observer  sa  pièce;  mais  qu'elle  étoit  très-bonne  et  qu'elle 
lui  avoit  fait  beaucoup  de  plaisir,  Molière  n'en  demandoit  pas 
davantage,  assure  que  ce  qui  plaisoit  au  Roi  étoit  bien  reçu 
des  connoisseun,  et  assujettiasoit  les  autres.  Ainsi  il  donna  sa 
pièce  à  Pari»  avec  confiance  le   11'  de  mai    167a,  »  Nous 

t.  Vo/ei  ci-«prèf  ton  Sommairt.  —  Lt  Mtreuri  de  juillet  i^iS 
(p.  i3>)  a  dit  (emblablement,  wr  la  foi  uni  doute  de  Grimareit, 
p'à  la  première  repréieniation  la  pièce  «  tomba  presque  tont  i 
bit...,  joaqa'à  ce  que  le  Bot,  l'ayant  vue  une  lecoude  fois,  en  paria 
brarabkmeDt.  ■  Û  avait  cependant  constaté  {p.  13g)  qu'elle  avait 
fabord  été  joaée  an  Palal»-Rojal ,  et  il  n'arait  point,  comme  Gri- 
mana,  parlé  de  Saint-Ooad. 

*.  Pifct  370,  «71  et  a7s. 


fbïGoogIc 


3a  LES  FEMMES  SAVANTES. 

avooB  ëpargo^  au  lecteur,  dans  la  station  de  g«  passage,  les 
impertineotes  remarques  de  M.  le  Marquis....  et  de  M.  le 
comte  de..,.  A  propos  d'autres  pièces  de  Molière,  Grimarest 
nous  a  d^jà  régalés  des  sottises  qu'il  prête  à  de  grandi  sei- 
gneurs ;  c'est  une  de  ses  fictions  favorites.  Tout  son  récit,  et 
particulièrement  la  dernière  phrase  supposent  que  les  Femme* 
sw/antei  Turent  d'abord  représentées  4  la  cour  :  ce  que  d^ 
moitrat  les  plus  certains  témoignages'.  Ne  serait-ce  pas  pour 
laisser  le  temps  aux  représentations  de  la  cour  d'avoir  d^ 
Tancé  celle  de  la  ville,  que  Grimarest  a  retardé  celWd,  et 
fixé  la  première  au  onze  mai  167a,  au  Ueu  du  onze  mars?  Il 
parle  de  Saint-Cloud.  Là  en  eCTet  la  pièce  fut  jouée,  comme  le 
Registre  dous  l'a  appris  ;  mais  ce  ne  fut  pas  chez  le  Roi,  ce  fut 
en  vÏHte  chez  Monsieur,  le  jeudi  11  août  1671.  L'unique  re- 
présentation à  la  cour  notée  par  M,  Despou*,  avant  la  mort  de 
Molière,  est,  sans  doute,  celle  dont  il  a  parlé  dans  son  T^âtre 
sous  Louis  XIF*,  d'après  la  Gazette  du  a4  septembre  1672, 
qui  en  rend  compte  en  ces  termes  :  a  Le  17  Itepiembre)^  la 
"Troupe  du  Roi  y  représenta  (à  Kersaitles)  une  [cnm^die)  des 
plus  agréables,  intitulée  les  Femmes  sapantes,  et  qui  fut  ad- 
mirée d'un  chacun,  s  La  pièce  avait  déjà  été  jouée  dix-neuf 
fois  au  Palais-Royal,  et  l'on  voit  quel  en  fut,  sans  hésitation^ 
le  succès  à  la  cour.  Si  les  Femmes  savantes  rencontrèrent  quel- 
que malveillance,  ce  ne  fut  donc  pas  où  Grimarest  l'a  dit. 

Nous  ne  pouvons  paa  douter  que  cette  comédie  n'ait  été 
dénigra  par  quelques  amis  de  Cotiii  et  des  précieuses  ;  nous 
ne  trouTODs  pourtant  pas  trace  d'hostilités  publiquement  en- 
gagées par  une  cabale  à  ce  moment.  En  dehors  de  ceux  qui  se 
sentirent  directement  offensés,  on  ne  dut  guère  prendre  parti 
pour  une  petite  coterie  de  pédantes,  et  ce  n'est  pas  à  cette 
date  que  l'on  pouvait  beaucoup  songer  à  accuser  Molière  d'a- 
voir prétendu  enchaîner  les  femmes  à  l'ignorance  des  Agnès. 
Si  l'on  prit  feu  pour  l'émancipation  intellectuelle  d'un  sexe  iiH 


t.  NoD-*eulemcnt  Ib  nxgistrt  it  la  Grmigt  ne  dit  rim  des  repré- 
iCDtatioi»  i  la  cour,  maîj,  au  titre  de  la  pièce,  dao*  l'édtlioa  de 
1683,  on  Ut  :  a  Représentée  la  première  foi*  i  Paris.  » 

1.  Tome  I",  p.  557. 

3.  Page  3o6. 


fbïGoogIc 


NOTICE.  33 

joaMiDeitt  privé  de  son  droit  à  la  science,  c«  ne  fut  que  plus 
Urd,  bien  qu'it  soit  prouve  pur  la  pièce  elle-même  que  l> 
cpiestion,  mus  6tre  tout  â  fait  traitée  au  même  point  de  vue 
qu'elle  l'a  été  depuis,  cnmmençait  dès  lors  à  Être  agitée  duos 
quelques  cei-cles.  C'est  surtout  au  temps  où  la  philosopKie  du 
dix-huitième  siècle  avait  jeté  quelques  femmes  dans  un  pédaa- 
dame  d'au  nouveau  genre,  que  s  la  comédie  des  Femmes  sa~ 
vaiUej  a  paru..,,  grossière  et  scandaleuse,  s  si  Geoffroy,  qui  le 
dit',  n'a  pas  un  peu  exagéré.  Il  y  avait  alors  des  dames  ency- 
clopédistes qui  écrivaient  des  opuscules  philosophiques  et  tra- 
duiuieat  Newton.  Il  est  remarquable  cependant  que  Voltaire, 
iië  depuis  plusieurs  années  avec  la  marquise  du  Châteiet,  lors- 
qu'il fit  imprimer,  en  1739,  ses  jugements  sur  les  comédies  de 
Molière,  n'eut  pas  un  seul  mot  de  blâme  contre  les  railleries 
doot  la  divine  Emilie  aurait  pu  prendre  sa  part  dans  tet 
FemoKt  savaiaei.  A  peine  serait-^!  permis  de  soupçonner  lut 
peu  de  mauvaise  liumeur,  dont  la  vraie  cause  serait  dissimulée, 
dans  l'insistance  qu'il  met  à  désapprouver  les  personnalités 
de  la  pièce.  En  tout  cas,  il  aima  mieux  laisser  croire  qu'à  ses 
yeux  les  traits  piquants  de  Molière  ne  s'adressaient,  ce  qui  est 
très-vrai,  qu'i  une  forme  particulière  du  pédantisme  féminin 
au  dix-septième  siècle.  Moins  sage,  Thomas,  dans  sou  Essai  sur 
le  earacière,  le*  moeurs  et  feipril  des  femmes  dans  lei  diffé- 
reMs  tii^eSj  publié  en  1773,  écrit  dès  1770,  se  laissa  entraîner 
par  son  araiiié  trè^-vive,  mais  très-pure,  pour  une  savante 
dame,  k  se  13cher  contre  Molière.  Il  croyait  reconnaître  daos 
sa  comédie  un  préjugé  s  digne  des  Francs  nos  aïeux  b  [p.  174)1 
dont  n'avait  pas  su  se  défendre  le  siècle  le  plus  éclairé.  Il  accu- 
sait notre  poète  et  son  ami  Boileau  d'avoir  appuyé  ce  préjugé 
de  l'autorité  de  leur  génie,  et  de  s'être  tirés  d'affaire,  dans  leur 
msooteaable  thèse,  en  chargeant  le  tablean,  aGn  de  faire  rire. 
■  Molière  surtout,  dit-il,  mil  la  folie  à  la  place  de  la  raison  ;  et 
Toa  peut  dire  qu'il  truuvn  l'elfei  théâtral  plus  que  la  vérité.  > 
Ibomas  en  voulait  singulièrement  au  pot-au-feu  du  bonhomme 
ChiTsale,  à  son  fil  et  à  ses  aiguilles,  1  Au  lieu  de  faire  con- 
traster avec  les  deux  folles....  ce  Chrysale,  qui  est  donné  poor 
fboaune  raisonnable  de  la  pièce,  »  il  eAt  voulu  que  l'on  eAt 

I.  jMnmt  dt$  DibtUt  dm  4  gnmiiul  an  X  (iS  msTi  l8os). 


fbïGoogIc 


34  LES  KEMUES  SAVANTES. 

peint  «  use  femme  jeune  et  aimable,..,  qui  slU  peOMr  pro- 
fondément et  qui  n'affectât  rien  ;  qui  oouvrh  d'un  T<nle  doux 
wa  lumièreB  »  (p.  176  et  177).  Il  continue  ce  aÀluisant  poi^ 
trait,  dont  le  modèle,  ainsi  qu'il  l'indique  lui-même  astez  clai- 
rement dans  une  note,  était  Mme  Necker.  Comme  cei  aveu- 
gle* qui  avaient  bâb  Chalcédoine  en  face  de  l'emplacement  de 
Byaance,  il  n'avait  pas  ta  voir  Henriette,  A  la  profondeur  des 
pensto  de  celta  charmaote  HenrieUe  il  pouvait  manquer 
quelque  chose;  elle  n'en  plalt  |>aa  moins;  au  contraire.  Que  de 
dëticateste  dans  son  esprit  I  Voilà  le  caractèra  que  UoUère  a 
opposa  à  celui  de  ses  ridicules  savantes.  Sa  vraie  peosée,  pteine 
^  mesure  et  de  bon  sens,  est  dans  ce  rôle,  non  dans  celui  de 
Gbrysale;  elle  est  encore  dans  le  rAle  de  Clitandre,  lorsqu'il 
consent  «  qu'une  femme  ail  des  clané&  de  tout,  »  maia  à  la 
eondilÏQn  s  qu'elle  ait  du  savoir,  sans  vouloir  qu'on  le  sache*.  > 
Sic'estià  méoonnattre  le  progrès,  il  faut  ea  refuser  anssi  l'in- 
telligooce  à  Fonteoelle,  qui  a  revêtu  la  mfime  pensée  d'une 
fortac  très-spirituelle  :  «  [Les  femmes]  ne  sont  pas  moins  obli- 
gées à  cacher  les  lumières  acquises  de  leur  esprit  qne  les  sen- 
timents naturels  de  leur  coeur,  et  leur  plus  grande  scienoe  dmt 
toujours  6tre  d'observer  jusqu'au  scrupule  les  bienséances  ex- 
térieures de  rigtH>raBce*.  s  Nous  avons  parlé  de  Qitaitdre  et 
d'Henriette,  non  d'Ariste,  parce  que,  si  Uolière  parle  quelque- 
fois par  sa  bouche,  les  vérités  dont  ille  fait  l'âiterprète  répon- 
dent moins  à  la  pnéoccupadon  de  Thomas  et  de  ceux  qui  font 
la  même  guerre  que  lui  à  notre  comédie.  Jamais  «1  n'eoset- 
gnera  mieux  que  Molière  de  quelle  façon  discrète  la  femme 
doit  toucher  k  l'étude  et  cultiver  son  e^irit.  Ce  n'était  point 
le  ridicule  jeté  snr  les  Philamintes  qui  risquait  de  briser  la 
plume  d'une  Sévigné  ou  d'une  la  Fayette,  et  de  décourager 
leur. talent,  si  éloigné  de  la  pédanterie,  tout  élèves  de  Ménage 
qu'elles  étaienL 

Le  savoir  qn  convÏMit  k  la  femme  est  de  dos  jours  encore 
discuté  trè»-vivement.  Peut-être  beaucoup  de  nos  contempo- 
rains jugent-ils,  comme  Thrauas,  que  Molière  a  manqué   de 

I.  Acte  I",  toène  m,  ven  ai8  et  aaj. 

1.  Élogt  dt  Carri.  Voyez  le*  Âloget  Je  FoHIemtUê,  édîtioa  de 
M.  Pranoisque  BoniUier  (Paris,  Gainwr  Aères,  i883),  p.  66  et  67. 


fbïGoogIc 


NOTICE.  S5 

grandes  vues  sur  cette  qnestîoD.  Il  n'y  a  pas  maDqnrf  de  l>on 
MDi;  et  ce  boo  sens,  qui  a'est  pas  da  tmit  l'esprit  étroit  de 
Chrrule,  mérite  en  tout  temps  qu'on  ne  le  dÀlaigae  pas.  Si 
Booa  n'apportona  pas  beaucnup  de  mesure  daos  ce  que  plu- 
neort  d'entre  nous  appellent  la  joste  reveodication  ponr  les 
femmes  de  V^alité  des  lumières,  si  nous  négligeons  quelque»* 
nues  des  vérités  de  tous  les  temps  auxquelles  le  génie  de  notre 
potte  a  donné  un  împÀîssable  relief,  nous  préparerons  aux 
poètes  de  l'avenir  un  beau  sujet  d'une  nonrelle  comédie  des 
Femme*  rayantes,  o&  ils  nous  en  montreront  qui  auront  fait 
leur  édncaticai  ailleurs  que  dans  les  cabinets  d'Artbémce  et  qui, 
Boins  SLmourenses  de  grec  et  de  petits  vers  que  les  précieuses 
<b  grand  nècte.  n'auront  pas  une  forme  de  pédsntisme  plas 
akmble  ni  plus  sage.  Hais  n'ayons  pas  trop  d'ioqniétades.  Le 
BatoreL,  c'esirà-dire  chea  la  femme  le  charme  indestructible, 
qi^on  anra  tenté  de  chasser,  reriendra  au  galop. 

Quand  le  sajet  et  1m  caractères  d'une  comédie,  qum  qu'au 
food  ils  aient  de  vrai  suis  distinction  d'époque,  portent  toute- 
fois, par  la  manière  dont  ils  sont  présentés,  la  date  du  jour, 
pcasum  de  l'heure  où  ils  ont  été  mis  sur  la  scène,  il  est  diffi- 
cile de  ermn  que  Fauteur  d'une  telle  pièce  ait  pu,  tout  au 
notas  dans  ce  qu'elle  a  d'fesseoUel,  en  demander  le  modèle  à 
des  ouvrages  moins  nouveaux.  Ce  qui  n'est  pas  imposable, 
c'est  que  dans  certains  traits  il  y  ait  eu  des  réminiscences,  que 
le  dcûein  même  de  faire  le  portrait  de  la  femme  pédante  ait 
étié  suggéré  par  quelque  souvenir,  fttt-ce  mfime  d'unthéAtre 
ëcnoger  :  il  a  seulemuit  fallu  donner  une  forme  différente 
m  ufene  sujet. 

Oa  a  soaveot  dlé,  pour  des  ressemblances,  assez  bibles  s^ 
loo  Doos,  avec  lot  Ftmmei  taaantes,  la  comédie  de  Cbldermi  : 
«  On  DO  badine  point  avec  l'amour,  n  JVo  hœf  burlat  eon  H 
aimir,  imprimée  en  1637.  Linguet,  qui  l'a  traduite,  mais  beau- 
coup trop  librasent,  au  tome  III  de  son  TMâtre  eipagnol*,  dit 
dans  y  jMrtistement  :  a  Je  donne  encore  cette  pièce  de  Calde- 
rco,  parce  qu'il  m'a  paru  qu'elle  avoit  fourni  k  Hdière  l'idée  des 
Femmes  tuantes.  »  Quand  on  en  tfwnberait  d'accord,  linguet 
«xaigère  sôgolièrement  en  pariant  de  notre  comédie  oooune 

i.  k  Fans,  cbea  de  Uansy  le  jeme,  1 


fbïGoogIc 


36  LES   FEHHE5  SAVANTES. 

d'une  copie;  mais  il  a  U  boat^  de  reconnaître  que  <>  la  copie 
est  certainement  bien  au-dessus  de  l'nrigiDal.  »  11  regrette  ce- 
pendant que  Molière  n'ait  a  pas  pris  de  l'auteur  espa^ol  tout 
ce  qui  auroit  pu  convenir  à  un  g^nie  tel  que  le  siea,  Lei  Femme* 
tatantet,  comme  toutes  les  comédies  de  ce  créateur  du  tbëitre 
ches  nous,  soot  vides  d'intrigue  et  même  d'iaterèt.  Il  y  a 
ici  [da/u  la  pièce  de  Catderon)  des  situations  vraiment  comi- 
ques, qui  auroient  ajouté,  à  ce  qu'il  me  semble,  un  grand 
lustre  i  cette  pièce,  û  Molière  avoit  jugé  à  propos  d'en  pro- 
fiter, e  On  doit  reconnaître,  sans  contredît,  une  grande  com- 
plication d'intrigue  et  beaucoup  de  mouvement  dam  On  ne 
badine  ftoini  avec  Pamour^  comme  dans  toutes  les  comédies  de 
cape  et  d'épëe  de  la  scène  espagnole;  mais  il  fallait  qu'uiw 
étude  trop  assidue  de  ces  pièces  eflt  quelque  peu  faussé  le  goût 
du  traducteur,  pour  que,  du  cAté  œ£aie  de  l'iatérèt,  U  ne  TAt 
pas  frappé  de  la  supériorité  de  Molière,  et  qu'il  Imuviit  du 
vide  ou  ne  manquait  que  l'imbroglio.  Les  situations  comiques 
dont  parle  Linguet  sont  si  étrangères  an  sujet  traité  par  notre 
poËte,  que  celui-ci  edt  perdu  le  sens,  s'il  eftt  songé  a  y  rien 
prendre.  Toute  comparaison  du  mérite  des  deux  oeuvres  écar- 
tée, nous  avons  seulement  à  examiner  quels  rapports  elles  peu- 
vent offrir  entre  elles.  Dans  la  pièce  espagnole,  il  y  a  deux 
sœurs,  dont  la  cadette  ne  demande  pas  mieux  que  d'aimer  et 
l'atnée  ne  paraît  pas  s'en  sonûer.  Quoique  la  cadette,  Léonor, 
soit  aimable  et  ait  dans  le  caractère  une  simplicité  qui  manque 
i  la  dédaigneuse,  sa  uxar,  ne  cherchons  pas  en  elle  toute  la 
charmante  sagesse  de  notre  Henriette.  Béatrix,  l'atnée,  a  quel- 
ques-uns des  traits  d'Armande.  Enivi-ée  par  les  flatteries  de 
quelques  sots,  c'est  une  savante,  une  précieuse  et  une  prude. 
Ses  caprices  et  ses  bizarreries  de  minaudière  la  font  comparer, 
dans  la  pièce,  à  la  Belisa  de  Lope  de  Vega  '.  Elle  fait  des  vers 
en  longue  castillane  et  a  étudié  le  latin.  Elle  s'indigne  de  la  sot- 
tise et  de  l'ignorauce  de  sa  servante,  tk  qui  elle  a  demandé  de 
lui  apporter  les  Remèdet  ttamour  d'Ovide,  et  qui  s'est  trompée 

I.  DsD*  la  pi^  intitulée  loi  tltSnditi  Ja  Mua.  H.  Eugène  Ba- 
Mt  a  induit  cette  pièce,  sou*  oe  titre  aussi  exaei  que  la  permettait 
notre  Ungue  :  Im  Capriei  J»  B&n,  an  tome  II  des  Cmurnt  drtim*~ 
liants  et  Lapt  dt  ^tgm,  s  *olnmet  in-S*  (1B70}. 


fbïGoogIc 


HOTICB.  37 

i.  EUe  introduit  det  mots  grec»  dans  s«s  phraiea,  qu'il 
bodrait  an  cnmmenuire  pour  entendre,  et  parle  la  langue  af- 
fecta da  cttltisme,  qui  n'est  pas  uns  ressemblance  avec  celle 
de  nos  Calhos  et  de  nos  Hadelons.  Aoui  recherchée  dans  ses 
tm\ett«s  que  dans  son  langage,  elle  se  pique,  en  d^it  de  cette 
eoqaeUenc,  d'un  grand  dédain  pour  les  amants  et  d'une  or- 
goeiUcase  aiYirilÉ  de  moenrs,  qni  la  rend  impitoyable  pour  les 
biblesaes  de  Ijéaaor.  Qu'il  se  rencontre  cepeiidaDt  un  cavalier, 
qui,  par  feinte  d'abord  et  par  jea,  en  attendant  qu'il  soit  pris 
an  pkége  de  ton  badinage  avec  l'amour,  lui  déclare  sa  passînn, 
eUe  va  l'écooter  très-favorablement.  Nous  ne  disons  pas  que 
rien  là  ne  remette  Annande  en  mémoire.  Qnnnt  au  père  de 
DOS  Menrs,  ïl  n'a  pas  du  tout  la  bonhomie  bourgeoise  de 
Chrjvale  ni  ion  amusante  fisiblesse  de  caractère;  mais  il  y  a  un 
iMmeot  oà  il  fait  à  Béatrix,  quand  il  la  «oit  engagée  dans  une 
intrigue,  une  semonce  qui  rappelle  la  grande  sortie  de  notre 
boonto  bourgeois  contre  ses  pédantes.  11  s'accuse  d'avoir  él^ 
trop  complaisant  pour  les  ftdies  d'une  fille  si  bicarré,  et  at- 
tribue ans  lectures  dont  elle  a  troublé  sa  cervelle  les  désordres 
dont  il  la  soupçonne.  Il  ne  veut  plus  voir  dans  u  maison 
d'antre  livre  latin  que  des  heures,  «  Ceat  assez  qu'une  femme 
■acbe  &ire  des  travaux  d'aiguille,  broder,  coudre.  Elle  doit 
abandonner  l'étude  aux  hommes*.  «  Il  n'est  pas  le  seul  per- 
sonnage de  la  pièce  qni  parie  ainsi.  Lorsqu'un  amoureux  de 
Bëatrix,  don  Louis,  apprend  i  don  Diego,  sou  ami,  qu'il  va 
la  faire  demander  en  mariage,  celui-ci  plaint  son  scNrt,  Il  est 
d'avis  qne  cbes  cette  belle  l'esprit  est  de  trop  :  a  Pour  moi  je 
n'amierais  pas,  je  vous  assure,  qu'une  femme  en  edt  plus  que 
moi. —  Quand  le  savoir,  dit  don  Louis,  peat-il  donc  être  un 
mal  ?  —  Qoand  il  n'est  pas  à  sa  place.  Qu'une  femme  ait  le 
talent  de  Gier,  de  coudre,  de  faire  une  reprise}  qu'elle  ne 
s'occupe  point  de  grammaire  et  de  vers*,  s  Ces  quelques  rea- 
lemblaocea  entre  deux  comédies,  si  différentes  du  reste,  suf- 
Eaent-clles  pour  donner  la  certilude  qne  l'une  ait  été  inspirée 
|Mr  l'autre?  De  grands  doutes,  au  contraire,  sont  permis.  11 
j  a  des  idées  si  naturelles  sur  les  occupations  qui  siéent  le 


fbïGoogIc 


38  LES  FBHHSS  SAVANTES. 

Oiirax  à  U  femme,  et  sur  le  rîdioule  de  ses  fvétentioiu  exa- 
géréea  au  aaToir,  que  tous  c«uz  qui  loocfaent  k  ce  sujet  ne 
peuvent  gam  manquer  de  se  renctntrer  jusque  dons  l'expre»- 
■ioD.  Si  Bëatrix  ne  rappeUe  pas  seulement  les  aarantes  de  Mo- 
lière pour  tes  vers  et  pour  son  latin,  nui>  aussi  pour  la  pr^osit^ 
de  son  langage,  il  ne  faut  pas  oublier  que  cette  ùngularité  a  M 
à  la  mode  en  Espagne,  aussi  bien  qu'en  France  et,  au  temps 
de  l'ea]riinisme,  en  Angleterre,  et  que  partout  le  même  ridi- 
cole  invite  le  bon  sens  aux  mêmes  raillerie*.  Tient-on  enten- 
dant k  croire  que  la  lecture  de  Calderon  n'a  pas  â^  inudle  i 
Holiwe  pour  ses  Femmet  Moimntet,  p«it-étrÊ  pour  ses  Pré' 
Bteatet  ridicuUtf  sa  gloire  n'aura  rien  à  j  perdre.  Son  origi- 
nalité reste  entière  dans  des  ouvrages  qïi  il- au  Cortcment 
imprime  le  cadiet  de  scm  t«nps  et  de  ton  pays,  et  dont  il:  n'a 
pa  devoir  les  beautés,  dans  ce  qu'elles  ont  de  plus  frappant, 
qn'À  son  génie  d'(d»ervateur. 

Des  rapprochements  ont  été  Aû|s  ausù  «atre  les  Femme* 
toKuaet  et  Ut  Femme  titencleàte  [the  SlUnt  annuin)  de  Ben 
]i»son  (1609). 

U.  Hécières,  dans  ses  pridéeeueuri  et  eoMemporain»  de 
S/ktÀespeare  ',  note  une  actes  de  cette  comédie  an^aise,  dans 
laquelle  un  personnage,  qui  est,  dit-il,  «  un  Trissodn  doublé 
de  Hascarille,  s  lit  à  des  précieuses  des  vers  dont  il  est  l'au- 
teur. Elles  admirent  ces  sottiMs,  se  récriant,  se  pâmant  de 
plaisir,  tont  comme  Philaniote,  Annande  et  Bélise.  La  com- 
paraiscm  toutefois  avec  la  scène  11  de  l'acte  III  des  Femmes 
tmtmtet  ne  peut  aller  loin,  et  les  différences  sont  grandes. 
On  trouvenût  une  ressemblance,  nxHus  faible,  d'une  autre 
scène  de  la  mtme  comédie  avec  celle  des  ennemis  qui  sont 
censés  poursuivre  Géroate  dans  Iw  Fourberies  de  ScapiH 
(aœlll,  scène  11].  De  telles  rencontres  sont  fortuites.  H  est 
peu  probable  que  Molière  connât  les  cemëdies  de  Ben  Jon- 
son,  et  il  n'aurait  guère  trouvé  i  IHiAiter.  H,  Méaières  ■  et 
'M.  Taine*  ont  donné  de  la  Femme  sileiKietua' viw  idée  suffi* 

,1.  Vojn  aux  page*  906  et  10;  de  la  tniUième  éditioD,  i  to- 
lume  în-ia.  Paris,  Hachette,  iSSl. 

a.  Pagei  a54-i7S. 

3.  Hitloirt  dt  la  Uuiraluri  mglaiit,  a*  édition,  totne  II,  p.  i43- 
r47. 


fbïGoogIc 


ROTICE.  39 

MDte  poor  iiûre  comprendra  camUnt  peu  Holîèce  et  1«  eoo- 
lo^MMrÙD  de  Shakespeare,  tout  cUuàque  qn'il  voulait  fttra,  sont 
eomparable»  daiu  leur  manière  d'entendre  le  tfaâltre. 

S'il  faut  admettre  qoe,  dans  notre  comédie,  Molière  a  quel- 
qoeGobioiité,  ce  serait  encore  [dutiït  ches  teloa  tel  de  ses  god- 
temporaim  françaû,  ayant  eu  «cas  les  yeux  les  ridicnles  de  la 
■tâe  aociét^ ,  qa'on  pourrait  >e  promettre  de  découvrir  des  traeei 
de  «et  tmitatioiu.  Maisg  en  cherchant  de  ce  cAié,  on  ne  tronre 
à  £nre,  avec  Ut  Femmet  ttataittÉ,  que  des  rapprochements  de 
détniis.  Ta  est  celtii-«î  qoe  no&s  ofire  U  Roman  bMrgtoit  de 
Fn«tun,  publié  en  1666.  Belastre  va  chee  le  libraire  Rocolet, 
dont  la  bootique  est  an  Palais,  et  lui  demande  on  livra,  n'im- 
porte leqoel,  pourra  qu'il  soit  gros,  s  Ditesmoi,  demande  Le 
Bbrain,  àqom  vous  voeu  en  voulei  servir?,..  • —  C'est  à  mettre 
en  presse  mes  rabats  ■ .  >  &  n'est  pas  dontenz  que  cette  plaisan- 
terie n'ait  dtmné  l'id^  de  oe  «  gros  Plutarque  à  mMtre  mes 
rabats*,  a  Ceat  tout  ce  qu'avait  i  revendiquer  Foretière.  La 
Polymadûe  de  son  roman,  que  l'on  croit  6tra  Mlle  de  Scndérj, 
est  très-différente  des  Savantes  de  Holièra.  II  y  a  bien  un  pa»> 
la^  du  satirique  tableau  de  mœurs  où  nous  nous  croyons 
tout  près  du  sujet  traité  par  notre  poâte  ;  c'est  lorsqu'un  des 
persoonages  de  Puretière,  une  certaine  Javoiie,  est  introduite 
dans  ane  docte  compagnie  :  <>  Ce  beau  réduit  étoît  une  de  ce8 
Académies  bourgeoises,  dont  il  s'est  établi  quantité  en  toutes 
tes  villes  et  en  tous  les  quartiers  du  Royaume,  où  on  discou- 
rait de  vers  et  de  prose  et  où  on  faisoit  les  jugements  de  tous 
les  ouvrages  qui  paroissoient  au  jour*,  s  Voilà  bien,  quoi  qu'en 
ait  dit  lUederer*,  la  maladie  des  Philaminies  propagée  dans 
la  bourgeoirie.  Hais  Fnretière  n'a  hit  qu'indiquer  la  condition 
sociale  où  McJitre,  sans  avoir  eu  besoin  de  lui,  allait,  bientAt 
^irès,  prendre  ses  modèles.  Il  a  préparé  le  cadre  :  il  n'entrait 
pu  daiw  son  dessein  de  le  remplir. 

Avant  la  publication  du  Boman  bourgeois,  Chapptueau  avait 

I.  It  JtMMn  hmrgeaii,  par  Antoine  Foretîère,  tome  II,  p.  i{g, 
de  r^ition  de  H.  Herre  Jannet. 
1.  Acte  n,  seioe  vn,  vers  S61, 

i,  Vejea  ej-deatoi,  p.  7, 


fbïGoogIc 


4o  LES  FEHHES  SAVANTES. 

4crtt  nne  comédie,  V Académie  de*  femmes^  dont  le  btre  pn^ 
met  le  deTeln|ipemeiit  nëglig^  par  Fiiretière.  Elle  fiit  repr^ 
sentée  lar  le  théâtre  du  Marais,  en  1661,  et  imprimée  U  mime 
année'.  C'est  !■  refonte  d'une  pièce  précédente,  le  Cercle  des 
femmet...,  Eniretieni  comiques,  que  l'un  affirmerait  avec  plus 
de  confiance  avoir  suggéré  quelque  chose  à  Molière  pour  la 
très-légère  intrigue  des  Précieniei  ridicules,  ti  la  vraie  date 
de  cet  ouvrage  de  Cliapputeau  n'était  pas  difficile  à  établir  ', 
Quant  à  la  comparaison  que  l'on  peut  faire  entre  let  Femmet 
tafaotet  et  l'Académie  des  femme*,  elle  ne  va  pag  trèt-lnin. 
L'idée  principale,  l'action,  les  caractères,  tout  diffère  absolu- 
ment, La  soène,  épisodique  d'ailleurt,  Ae  l'Académie  de* 
femme»,  qui  d'abord  semblerait  devoir  nOrir  le  plus  de  rap- 
prochements avec  les  entretiens  de  Philaminte,  d'Armande  et 
de  fiélise,  est  la  conférence  académique  de  la  savante  Emilie 
et  de  ses  trois  voisines,  où  elles  disent  (acte  III,  scène  tu)  : 
Pour  notre  unique  emploi,  pour  tout  notre  partage, 
N'aaroni-noiu  donc  januii  qae  lesioin*  dauén^je? 
Mais  les  projets  de  réforme  sociale  et  d'émancipation,  qui  sont 
discutés  par  ces  dames,  font  penser  plutôt  à  la  Praxagora 
d'Aristophane  et  aux  autres  femmes  de  la  comédie  des  Harart- 
gueuses  qu'aux  pédantes  amies  de  Trissotin.  Un  trait  d'Emilie 
cependant,  \  la  Gq  de  cette  mËme  scène,  rappelle  les  colères 
de  Philaminte  contre  Martine.  Lisette,  &  qui  sa  maîtresse  a  de- 
mandé un  tome  de  Plutarque,  lui  donne  un  Platon,  Emilie 
s'emporte  contre  «  cet  esprit  lourd  »  : 

Que  cet  ime*  brutalei 

Font  de  peine  !  et  comment,  uni  perdre  la  raiion, 
Pourroit-OD  longlempi  livre  avec  un  tel  oiion? 
Elle  m'a  fait  cent  foii  de  pareilles  uillie*. 

Au  reste,  c'est  encore  moins  Molière  que  nous  retronvons  Ut 
que  Calderan,  dans  un  passage  tout  À  l'heure  àté.  Chappu- 
xeau  nous  parait  l'avoir  connu. 

Quand  revient  la  Roque,  le  mari,  qu'on  avait  cru  mort,  de 
cette  Emilie  si  rude  avec  ses  geas,  U  explique  k  son  valet  qu'il 

t.  A  Paris,  ohec  Angastin  Courbé  et  Louis  Billaine,  Kdoxu. 
3.  Voj^es  notre  tome  II,  p,  i5,  note  s. 


fbïGoogIc 


NOTICE.  4i 

sWt^pu^ d'elle,  amnj^ des perpAnelles lectures  d'une  femme 


Qui  niioniie  k  la  table,  an  lit,  même  en  donnant. 
Et  qui,  d»ni  le  chagrin  qu'ont  loutn  cea  savantei, 
ChaMoit  de  ma  maiion  et  raleit  et  tervaoïe**. 

K  c^eat  i  ces  ven  de  Ghsppuaean  que  noua  dev(»ia  la  pauvre 
HartÎDe  chaas^ 

aTeo-  un  grand  fraeai, 

A  canae  qa'etle  manque  à  parler  Vaagelai*, 

oa  petit  dire  qn'U  avait  luffi  de  faire  na  bien  l^r  aigae  à 
Uolière  poor  ëveiller  dana  ion  imagination  l'idée  d'un  de* 
excellents  rAlea  de  m  pièce. 

Od  penaera  pent-ètre  aussi  que  celui  de  ChiTaate  était  en 
germe  dana  cette  semonce  du  même  mari  à  aa  femme  : 

Madame,  1  mon  retour  apprenei  il  mieux  Tirre; 
Otez  de  moe  logîi  JntqaFi  an  dernier  Iitts, 
Chaiaei  tooi  eei  anleun  qui  toui  Ironblent  lei  KUt, 
GoaTemci  la  maîiOD  et  Teillez  Mr  toi  gens*. 

Bien  ({ne  ce  soit  encore  du  Calderon,  nous  nous  rapprochons 
m  peu  dataatage,  avec  cette  Académie  des  femmei,  de  quel- 
ques vers  des  Fcmihei  savaate*.  Remarquons  toutefois  que, 
dans  les  paroles  fermes  de  la  Aoque  signifiant  cong^  anx  aot- 
tîaea  d'Emilie,  on  est  loin  du  caructère  de  Chr^sale.  Molière, 
quand  il  l'a  si  heureusement  conçu,  n'a  vraiment  pas  eu  de 
modèle. 

Quppnzean  a  dispersé  dans  plusieurs  rAIes  les  boutades  qui 
ODt  quelque  ressemblance  avec  cellea  de  notre  bonhomme. 
Uarque,  père  d'Emilie,  veut  qu'on  bon  mariage  la  détourne 

De  ton*  ces  cfaieni  d'anieart  dont  sa  chambre  fourmille; 
Et  j«  crains  de  la  voir  en6o,  i  lire  trop, 
Anx  Pecites-lIaiaoM  aller  an  grand  galop*. 

t.  Acte  m.  acène  i, 

a.  Acte  11,  acine  vu,  ver*  6o5  et  606. 
3.  Acte  m,  leène  demièR. 


fbïGoogIc 


4a  LES  FEMMES  SAVANTE& 

Chappuieau  reitait  daas  la  vraiwmUuice  en  ddnnsnl  au  pire 
le  même  genre  de  sagesse  qu'au  mari.  C'était  par  Gor^xia, 
leur  père,  que,  dans  sa  comédie  de  lâSg,  Molière  avait  fait 
gourmander  ses  précieuses.  Ce  que  l'on  peut  reprocher  à  l'au- 
teur de  l'Académie  des  femmes,  c'est  d'avoir  fait  sembtable- 
ment  condamner  le  pédandsme  chez  les  femmes  par  le  pédant 
de  la  pièce,  qui  a  songé  è  éponaer  Emilie  : 

Ahl  Dieul  qa'alloi»-je  faire?... 


Diea  me  garde  .d'aToir  jantai*  daiw  mon  donjon 
Une  femme  qui  lit  Detcartet,  CaMubon  ! 

Qoe  c'e*t  un  beau  mojvn  de  gtler  n  oerreMe! 
El  que,  tandis  qu'elle  a  celte  démanfeaiam. 
Un  mari  pawe  bien  son  temps  à  la  maison  I 

Une  bonne  qnenouille  en  la  main  d'twe  femme 
Lui  sied  bien,  et  la  met  à  oouaert  de  [ont  bUme; 
Son  ménage  fiorit,  la  rigla  Ta  partant, 
Et  de  sel  serritcors  elle  Tient  mieux  k  bout  '. 


Si  Molière   a  mis  à  profit  cette  drade.  il  n'a  mi  garde  A'tn 
charger  Trissotin  ou  Vadius. 

Les  citatims  que  noua  venons  de  (aire  ont  mis  ioas  les 
yeux  des  lecteurs  tout  ce  qui  a  foit  supposer  qn'il  avait  tîr^ 
quelque  chose  de  la  pièce  de  Chappniesa.  Si  cette  soppositioo 
parait  justifiée,  c'est  le  cas  de  dire  du  poêle  si  halûle  i  Iran»' 
former  tout  ce  qu'il  touchait  : 

Sons  set  heureuses  mains  le  enivre  devient  or*. 

Nous  n'avons  pas  à  revenir  sur  la  part  à  réclamer  par  De»- 
marest  dans  les  imitations  que  peuvent  donner  k  reconnaître 
les  Femmes  savantes.  Cette  part,  que  nous  avons  eo  déjà 
l'occasion  de  ne  pas  lui  refuser*,  n'est  pas  non  pins  très- 
grande  ;  et  là  l'imitation  porte  sur  un  trait  de  oaractire  qui 
ne  tient  pas  intimement  au  sujet. 

I .  Acte  1",  scène  t, 

s.  Lt  Joueur  de  Regnard,  acte  III,  sctne  r. 

3.  Vojez  ci-des«ut,  p,  >-j  et  s8. 


fbïGoogIc 


NOTICE.  (3 

Il  Mnit  plus  int^reuant  d'apprendre  que  Holiire  &  tronW 
cbex  quelque  devancier  le  iDodèle  de  U  scène  entre  TriMotin 
et  Tadioa,  une  des  plus  parfaitement  comiqnee  de  sa  pièce.  II 
eomuûwaït  aasurëment  Ui  Comédie  dei  Académittes,  imprimée 
defMÎK  k»ftemps,  et  qui,  bien  avant  l'impression,  avait^tj  loe 
paitoot*.  Oq  la  savait  de  Saint-Ërremond*;  et  noD-seuiemeiM 
le  nom  de  l'antrar,  nais  beannoup  de  truts  qMritaets  la  re- 
OOOMBandaMnt  «a  monde  lettre.  Que  HoHère  ait  éti  frappa  dn 
eonâquc  de  U  scène  ii  de  l'acte  I",  nous  n'y  voyons  pas  d'n- 
Tnûsemblaiice  ;  mais  B-t*il  pris  là  sa  dispute  des  deux  p^ 
dants,  qui  n'a  qa'une  reasemblance  très-imparfaite  arec  celle 
de  CoUetet  et  de  l'éviqne  de  Grasse  7  Dans  cette  acène,  Colle- 
lel,  {Movoqué  par  Godeau  à  admirer  ses  tera,  c(MnmeQce  par 
biie  eoiii|4BisaBineDt  iàto  aux  louanges  que  son  vaniteux 
eonfrère  ae  d^oeme  &  Im-mSme;  puis,  lorsqee,  en  payement 
de  ioa  adulation,  il  sellicite  lui-m&ne  quelques  compliments, 
edid  qu'il  teçcMt  est  des  plus  froids-  et,  comme  il  n'en  pa- 
rait pas  Battafait,  Godean  devimt  très-méprisant  et  très-dnr. 
Le  respect  échappe  i  Colletet,  qui,  rétractant  ses  flatteries,  ri- 
poste avec  aigranr.  Ia  dispute  s'ëchauffe,  et  nos  acadëmiates 
en  vienaent  aux  gros  mots*.  On  voit  qu'entre  ces  deux  con- 
frères, doat  l'un  se  tient  pour  très-supérieur  à  l'autre  par  le 
raDK,  il  vîy  a  paa  d'abord  ce  doux  concert  d'éloges  hyperbo- 
liques, cpn  rendent  si  plaisantes  les  invectives  de  Trissotin  tH 
de  Vadina,  sacG^daBt  aax  coups  d'encensoir.  On  dira  que^  sans 
truavcr  dans  les  Aeadémittei  sa  grande  scène  toute  faite,  il 
ssAieit  à  Hobire  qu'une  heureuse  idée  lut  eût  été  indiquée 
pour  qu'il  y  donnât  une  valeur  nouvelle  et  en  tirât  tout  ce 

I .  Z«  CaméHt  Ja  Jeadimiita  pour  U  riformmtUm  Jt  U  Iviguê  flvn- 
ftim,  /Un  Mmi^f ....  imftimJ  tmn  th  Im  Bifermt,  —  On  croit  que 
riasprcwioa  «U  de  iSSo.  &i  tAte  de  la  piice  «U  ans  tfpttre  ;  Jum 
mtatari  Jt  l 'jtetuUmit  fui  4»  méltal  J*  réformir  la  Itatgtu  ;  elle  est  ti- 
pée  du  pacudoDjme  Jn  CaruuU. 

s,  Qnelqucï-ons  l'aiaient  1  tort  attribuée  i  Sainl-Aniant. 

3.  La  Béme  scène  ofTre  quelques  Tariantes,  mail  qui  l'ont  laissée 
au  fend  telle  que  dods  reDon*  de  l'iiMljser,  dan*  Ut  jtoaJeaûcuiu, 
eemédje  poUiéepardesHaixcau,  i  b  fin  du  tome  I"  de*  OKmru 
A  M*»tU^  Jt  aami-Émmand  (i;53).  C'est  une  refonte  des  JeaJi- 
mùitt,  qoe  l'édiletir  dit  avoir  tnmvée  dan»  les  papien  de  raaienr. 


fbïGoogIc 


44  LES  FEMMES  SAVANTES. 

que  le  premier  anteur  D'arait  pas  sa  voir  qn'elle  contenait. 

Que  dertendrut  cependnDt  la  tradition,  auez  difficile  à  re- 
jeter, de  la  ridicule  querelle  cbes  Gillei  Boileau,  laquelle  ait 
rail,  ditron,  bien  plus  coai|il^tein«ii  servi  de  modèle  k  notre 
Bcène'^  Toutefois  ce  modèle,  pris  sur  nature,  Molière  ne  Ta 
tans  doute  pas  si  exactement  copie,  qu'il  n'y  ait  ajonlë  quelqnea 
embellissements.  Telle  peut  avoir  été  cette  circonstance  des 
vers  de  Trissntin  que  Vodius  juge  ez^rables,  quand  il  n'en 
cwinalt  pas  encore  l'suteur.  Elle  se  retrouve,  il  est  vrai,  dana 
l'anecdote  de  l'abbé  d'Olivet*;  mais  il  n'est  ptnnt  certain  qu'elle 
n'y  ait  pas  élé,  comme  noua  l'avons  fait  remarquer,  introdniie 
par  lui  d'après  la  scène  de  notre  comédie.  Molière  l'aurait^) 
empruntée,  ainsi  qu'on  l'a  supposa,  k  Tallemant  des  R^ux, 
qui  raconte'  une  Ûvue  de  Godeau  semblable  à  celle  de  Vadïos? 
On  avait  mis  sous  les  yenx  de  l'éveque  de  Grasse  l'aigle  de 
l'Smpire  à  la  priiwette  Julie,  ouvrage  de  Cliapelain,  que  ce- 
lui-ci avait  À;rit  en  caractères  qui  imitaient  l'imprimerie  et 
ne  laissaient  pas  reconnaître  sa  main.  «  Godeau  dit  brusque- 
ment que  cela  ne  valwt  pas  grand'chose,  •  Chapelain  fut 
sans  doute  blessa  ;  mais  Godeau  raccommoda  «es  flûtes  et  r^ 
forma  son  jugeaient,  après  que  le  marquis  de  Rambouillet 
eut  donné  son  approbatioo  à  l'ode  ;  et  il  ne  s'ensuivit  aucune 
querelle  pareille  à  celle  de  la  scène  des  P&nmes  toMuiles.  Ad- 
mettons qoe  Molière  avait  entendu  raconter  ta  petite  anec- 
dote :  il  nous  semble  avoir  bien  faiblement  marqué  qu'il  s'en 
souvenait;  et  comment  la  ressemblance  légère  de  deux  ntua- 
tions  comiques  qtd,  dans  la  vie  littéraire,  ont  dd  se  reocMi- 
trw  plus  d'une  fois,  a-t-elle  paru  aux  éditeurs  des  Historiette* 
leur  donner  le  droit  de  dire,  dans  une  note*,  que  Vadius  est 
peut-être  plutAt  Godeau  que  MénageP 

Les  imitations  qu'on  a  cru  découvrir  dans  let  Femme* 
ttKtuitrSj  fassent-elles  moins  douteuses,  ne  chargeraient  pas 
Molière  d'une  lourde  dette.  11  a  certainement,  dans  cette  co- 
médie,  moins  emprunté  que  prfité  ;  s'il  y  a  un  plagiat  à  dé- 

I.  Vojez  ci-d«HDi,  p.  17. 

a.  Vojri  ci-deuui,  p.  16  et  17. 

3.  BUlpriMtti  (Mîtinn  Honmerqné  et  Paulin  Parii),  tome  111, 
p.  169. 

4.  A  h  jnge  sSi  dn  même  tome  m. 


fbïGoogIc 


NOTICE.  45 

Doocer,  c'est  celui  dont  on  pourrait  se  plaindre  ea  son  nom. 
Intrïgae  et  caractères,  PalUsot,  dam  sa  comtfdie  des  Pkilo- 
tophe*,  ytaét  ea  1760,  a  tout  pillé  chez  Molière.  Il  o'y  a  de 
diffifrent  que  l'objet  de  sa  virulente  satire,  qui  est  la  maladie, 
non  du  pédantisme  d'une  coterie  de  précieuses,  miiis  du  philo- 
sophisme propre  au  dix-huitième  siècle.  Cydalise  est  la  Phila- 
miote  de  la  secte  encyclopédique.  Elle  a  laissé  là  les  petits  vers, 
pour  écrire,  sous  la  dictée  de  ses  amis,  des  traités  io-quarto. 
Elle  refuse  de  donner  pour  époux  à  sa  fiUe  Rosalie  l'honnête 
homme  Damis  qu'elle  aime  (nous  allions,  au  lieu  de  Damis, 
nommer  Ckitandre),  et  veut  la  marier  à  Trissotin-Valère,  qui 
n'est  autre  qu'flelvétius,  embelli  de  quelques  traits  du  àféchant 
de  Greaset.  Un  discours  sur  Ut  Devoirs  drs  roh,  que  s'est  at- 
tribué Cydalise,  est,  en  son  absence,  raillé  par  Vâlère  devant 
DorlîcUus  (Oidemt]  qu'il  ne  sait  pas  en  être  l'auteur.  De  là 
uoe  querelle  entre  les  deux  confrères  en  philosophie,  qui  y 
jouent  les  râles  de  Trissotin  et  de  Vadius.  Palissnt  constate 
hii-mtrae  la  trop  évidente  ressemblance,  lorsqu'il  fait  dire  à 
ton  1hé<^>hraste,  qui  intervient  comme  pacificateur: 

HessieuT*,  D'imitoa*  pu  Ici  pédants  de  Holîïre'. 

A  la  fin  de  la  pièce,  Cydalise  est  détrompée  sur  le  compte 
de  Valère  par  un  lùllet  de  celui-ci  que  l'on  fait  tomber  dans 
■ea  mains,  et  qui  lui  apprend  tout  le  mépris  que  les  plido- 
aopbes  avaient  pour  ses  écrits,  et  leurs  complots  ]N>ur  loi 
tDoroer  la  t(te.  Elle  cousent  alors  au  mariage  de  Damis  et  de 
Koeal'w.  Nous  connaissions  déjà  tout  cela.  L'imitateur  s'est 
mé<tiocreinent  mis  en  frais.  Il  a  pris  à  Molière  non-senlement 
le  plan  et  bien  des  détails  de  sa  pièce,  mais  sa  hardiesse  de 
penoonalitès  j  il  n'a  pu  lui  dérober  ni  sa  verve  comique,  ni 
son  inimitable  style,  ni  tant  de  traita  étincelants.  Sun  ouvrage 
n'est  qu'un  pam^^let  anliphilosophique,  dans  lequel  on  poui^ 
rait  ioaer  quelque  courage,  miiis  non  pas  la  gaieté. 

Avant  Palissot,  il  y  aurait  eu,  suivant  l'ordre  des  dates,  A 
Dommer  le  Sage  ;  mais  noas  avons  dd  parler  d'abord  de  la 
comédie  des  PkiAuopAti,  entîèrenieal  calquée  sur  les  Femmes 
aoMMter,  tandis  qu'il  n'y  a,  chez  le  Sage,  qu'un  emprunt, 

1.  A«U  111,  seine  in. 


fbïGoogIc 


46  LES  FEHHBS  SAVANTES.      ' 

bten  légiremeDl  marqué,  à  une  tcène  niliqiie  de  U 11161M  pUce. 
Le  chapitre  xiv^  du  DiabU  boHeu*  (1707),  qui  raooDte  le 
fiémélé  tTan  poète  tragique  avec  un  autrur  eomitfue,  ■  é\é  pro- 
bablement inspiré  par  te  démêlé  dea  Bavants  chez  Philaminte. 
Le  Sage  n'a  pas  été  ,coioine  Palissot,  imitateur  gwrile  ;  et  sa 
plaisante  dispute,  aon  dialog^  plein  de  naturel,  sont,  par  le 
caractère  des  dévelof^meots  et  par  l'objet  même  de  la  satire, 
très-différeat*  de  la  scèae  qui  paraît  eu  avoir  snggéré  l'idée. 

On  a  TU  récemmeat,  sur  la  scène  française,  une  comédie  de 
H.  Pailleron,  le  Monde  où  l'on  l'ennuie,  jouée,  pour  la  pre- 
mière fois,  le  1 5  avril  1861,  qui  a  renourelé,  en  le  OMMlifiuit 
par  ta  peinture  des  mteurs  d'aujourd'hui,  le  sujet  des  Femmet 
taiantet.  Nous  devtms  nous  borner  à  constater  que  la  pièce 
contemporaine  rappelle,  de  Uen  des  cAtés,  le  sonvenir  de  l'im- 
mortel cbef-d'œurre,  'et  bous  abstenir  d'une  comparaison  :  elle 
impliquerait  un  jugement  dont  l'heure  n'est  pas  venue.  Ra- 
jeonir  pour  nous  las  ridicules  auxquels  Molière  a  touché  sera 
toujours  une  tentative  périlleuse,  légitime  cependant,  parce 
que,  de  siècle  en  siècle,  ces  ridicules  changent  de  costume. 
Rien  de  mieux  que  de  s'in^irer  de  celui  qui  est  le  plus  grand 
des  peintres  de  nos  travers,  le  meilleur  des  maîtres  dans  tous 
•es  ouvrages,  dans  les  plus  parfaits  surtout,  «u  nombre  des- 
quels il  but  compter  tet-  Femmes  savwitei.  Les  personnalités 
toutebus  que  HaKère  s'j  est  permises,  et  que  son  génie  m^me, 
nous  l'avons  dit,  n'excuse  pas,  ont  laissé,  dans  ce  chef-d'ceuvre, 
un  modèle  sur  lequel  il  serait  regrettable  que  l'on  se  régISt. 

De  même  que  Molière,  ddns  'une  comédie  où  il  avait  pris 
pour  sujet  un  des  ridicules  de  la  société  qu'il  avait  sous  les 
jreus,  n'avait  pu  rien  emprunter  aux  théâtres  étrangers,  si  ce 
n'est  qudques  traits  généraux  qui  s'offrent  en  tout  lieu  et  en 
tout  temps  à  quiconque  veut  railler  le  pédantisme  ches  les 
femmes,  ce  sont  aussi  de  tels  traits  seulement  que  ces  théâtres 
devaient  trouver  k  imiter  dans  sa  pièce.  Nous  pouvons  prCD- 
dre  pour  exemple  la  comédie  anglaise  de  Colley  Cibber,  in- 
titulée le  Omit  d'option  ou  la  Philosophie  des  Damet*.  Dib- 

I.  Ou  chapitre  m  du  tome  II  daut  l'édition  de  1716. 
a.  7At  Sefiaal,  or  tkt  Uu&ti  PkUmopItjr,  an  tome  IV  de*  OXurret 
JrmHMijttu  d«  CiMxr  (Londres,  1760).  —  Cette  piiee  ■  été  écrite 


fbïGoogIc 


NOTICB.  47 

Ha,  <|(ù  la  sigaale  comme  empnmt^  surtout  aux  Femme* 
imMuua  >,  H  plaint  qu'ella  n'ait  point  eu  autant  <ie  succès 
qu'elle  ea  mà'iuit.  Il  ne  nous  umbie  pas  qu'elle  en  méritât 
beiuicoap.  Ce  ne  serait  pas  du  moins  la  manière  dont  Uolière 
jr  a  Aé  îmitë  qui  la  recomnaanderait.  Voyons  quels  sont  les 
emprunts  évidents.  Nous  trogvwis  -one  Sophronia  qui  paratt 
«voir  poor  la  philost^hie  le  même  godt  que  notre  Armande  ; 
elle  n'en  a  pas  moins,  tout  comme  celle-ci,  des  prétentions  sor 
le  galant  de  sa  soeur  Charlotte.  La  scène  première  de  l'acte  II 
offifCf.dana  .le  dialogue  de  Sophronia  et  de  Charlotte,  de  gran- 
des ressemblances  avec  celui  d'Armande  et  d'Henriette*,  sans 
raprodûre  toutefois  ce  qu'il  a  de  plus  ^tincelant.  La  belle-mère 
dea  deoK  soeurs  rirales,  lady  Wrangle,  se  croit  elle-même 
l'omet  de  la  passion  de  l'amant  que  cellca-ci  se  disputent.  U 
7  a  U  un  souTentr  de  Bëlise.  Ce  que  Cibber  n'a  certainement 
pan  d^raU  à  notre  comëdie,  c'est  la  peinture  m  parfaite  des 
caractènea,  Id  philosophe  Sophronia  apostasie,  à  la  fin  de  la 
psèce,  pour  ae  marier.  Lady  Wrangle,  qui  est  ici  la  Philaninte 
et  qui  gourmande  sa  servante,  s  ce  monstre  illettré,  a  parce 
qu'elle  a  donné,  cnnme  vieux  papier,  an  cuisinier,  sa  tradno 
tioa  de  l'histoire,  racontée  par  Ovide*,  de  f amour  incestoeux 
de  Bjblit ,  nous  laisse  pourtant  douter  de  la  sincérité  de  son 
fanstisnic  de  pédante;  elle  ne  paraît  qu'une  vulgaire  marAtre, 
yuisrtée  surtout  du  désir  de  faire  entrer  ses  belles-filles  au 
coovcsit,  pour  les  dépouiller  de  leurs  biens.  Son  mari  n'a  aucun 
des  traits  si  plaisants  de  Chrysale.  Charlotte,  très-insignifiante, 
n'est  pu  plus  la  charmante  Henriette  que  Frankly  n'est  Clî- 
tandrey  cet  élégant  modèle  du  meilleur  esprit  de  la  cour. 

Il  BOUS  reste  à  parler  des  acteurs  qui  oui  joué  les  Femmes 
taMMUt.  Ceux  qui  ont  créé  les  rdles  au  mois  de  mars  167a 
SDOt  nommés,  comme  il  suit,  dans  le  Mercure  de  juillet  1733  *, 

aprt*  le  Ifem-jmror,  la  plm  célèbre  de  toutei  oellei  du  mlnie  anteur, 
qui  j  a  ïmit^  l*  Tmrlufft,  et  yen  1719,  au  temps  du  (yKine  de 
Law,  dont  parlent  le*  personnage*  du  lUfutei. 

t.  ^  CompUu  katary  of  iht  itagt,  tome  V,  p.  14. 

s.  Le»  Femme*  terentet,  acte  I",  tcine  i. 

3.  iUlemerpluMe*,  livre  IX,  ver*  4S3  et  luivanu. 

4>  F*ge*  lag  et  i3o. 


fbïGoogIc 


4a  LES  FEMMES  SAVANTES. 

dont  les  informatioiis  sembleat  avoir  pu  encore,  i  cette  date, 
être  puiiëes  à  bonne  source  :  «  L'auteur  y  jnuoit  lui-mènie 
le  principal  râle  de  Chrytale^;  les  sieurs  Baron,  Jrisie;  la 
Grange,  Cliieutdre;  ja  Thnrillière  [«re,  TrUtaiim  dn  CmiajTj 
Fadiux.  Pour  les  actrices,  Philamirae^  le  sieur  Hubert  ;  BeUte, 
la  Dlle  VilleaubniQ';  Jrmande,  U  Dlle  de  Brie;  Henriette, 
la  Dlle  Molière;  Martine'^  une  servante  de  M.  de  Molière  qui 
porhnt  ce  nom.  » 

Chrysale,  cette  6gnre  qui,  dans  les  Femoiet  tatwHes,  ett 
dessinée,  plus  que  titate  autre,  de  main  de  maître,  «  ce  per- 
sonnage tout  comique  et  de  caractère  et  de  langage,  »  comme 
l'a  tn»-bien  dit  Laharpe,  ^lait  le  râle  que  naturellement  Mo- 
lière avait  dû  se  réserver.  Voici  la  description  de  son  costume, 
d'après  l'inventaire  de  1678  :  <■  [Un  habit]  servant  à  la  repré- 
sentation des  Femmes  savaaies,  composé  de  juste-au-corps  et 
haut-de-chausses  de  velours  noir  et  ramage  1  fond  aurore, 
la  veste  de  gase  violette  et  or,  garnie  de  boutons,  on  cordmi 
d'or,  jarretières,  aiguillettes  et  gants;  prisé  vingt  livres*.  » 
Ainsi  devait  être  vêtu  celui  qui,  dans  la  liste  des  perscmnages, 
est,  comme  le  Gorgibits  des  Précieuses  ridicules,  qualifié  «  bon 
bourgeois,  »  c'est-à-dire  «  homme  de  bonne  bourgetûsie,  > 
et  non,  comme  on  l'entendrait  aujourd'hui,  bonhomme  sans 
élévation  dans  les  idées  et  d'une  simplicité  bourgeoise.  Chry- 
sale  a  de  grosses  dors  à  donner  à  ses  filles,  et  son  alliance 
est  assez  honorable  pour  que  Clitandre,  un  gentilhomme,  la 
recherche. 

Bien  que  Baron  n'eât  pas  encore  tout  à  fait  dis-oeuf  ana  à 
l'époque  des  premières  représentations  des  Femmes  soBOofs, 
l'assertion  Aa  Mercure  de  1713  que  le  persoimage  d'Ariste 
était  représenté  par  lui,  est  confirmée  par  un  passage  du 
Mercure  de  167a.  Là,  en  effet,  de  Visé  dit*  que  le  Chrjrsale 

I.  On  a  imprimé  CAriiullt. 

>.  Geneviire  B^jard,  née  «en  i63i,  mangea  1664, il  Léonard 
de  Lom^nie,  lirur  de  U  Vitlubrun,  iprii  la  mort  duquel  (il  tirail 
encore  en  juillet  16G8)  elle  ëpoiiiK  eu  secondes  noces,  au  mois  de 
seplembr*  1671,  Jean-Baptiste  Aubry. 

3.  On  a  imprima  Mariiu, 

4.  Ktekerehtt  tur  Moliin,  par  Eud.  Soulié,  p.  3;7. 

5.  Page*  sio  et  III. 


fbïGoogIc 


NOTICB.  49 

de  HoBirc  a  «  m  frire  qui,  qnmqne  bien  jeune,  parolt  rbomme 
dn  moode  da  môHear  sens,  ■>  Les  mots  bien  Jeune  ne  Ma- 
nient fttre  qn'noe  lUmion  plaisante  à  l'acteur  charge  da  râle  ; 
car  il  est  clair  qae,  dans  la  pièce,  le  sage  Ariste,  Srère  d'un 
buboo,  n'est  pas  de  ia  première  jeunesse. 

Un  antre  rAle  ponrrait,  il  tort  sans  doute,  ëtonner.  Cest 
cdm  de  PhUamiiue,  donné  i  Hubert.  lorsque  Lenuiorier  loi 
a  attribua  celui  de  Balise*,  n'était-ce  pas  seulement  qu'il  loi 
paraiwit  <ine  c'était  mienx  ainsi  7  Le  passage  sniTant  dn  Mv- 
cw  g/otarU  d'anil  i68S*,  écnt  à  l'occasit»!  de  la  retraite 
d'Hubert,  ne  snfErait  pas  à  décider  la  question  du  personnage 
qu'il  fusait  dans  notre  comédie  :  «  M.  Habert....  étoit  l'orî- 
^nal  da  fdmieurs  rOles  qu'il  représentoit  dans  les  pièces  de 
HoGère....  Jamaii  acteor  n'a  ^atli  si  l<Hn  les  râles  d'homme 
en  femme.  Celui  qu'il  représentoit  dans  Us  Femmes  savaiaet, 
Mme  Jourdain  dans  le  Bourgeois  gentilhomme,...  lui  ont  at- 
tiré l'applaudissement  de  tont  Paris.  »  Si  l'on  tenait  à  croire 
qae  Lemasorier  ne  s'est  pas  trompé,  dans  ce  qu'il  a  dit,  en 
cootradiction,  an  moins  apparente,  arec  le  Mercure  de  1713, 
c*  serait  qn'Hnbert,  k  va  certain  moment,  aurait  joué  Bélise. 
Qdm  qn'îl  en  soit,  pour  la  distrUration  des  râles  dans  la  noa- 
Tcaol^  de  la  pièce,  il  n'est  pas  probable  que  le  Mercure  ait 
bh  on  quiproquo  en  nommant  Geneviève  Béjard  dans  celui 
de  JM'mb,  Habert  dans  celui  de  Philamiiae.  De  ce  renieigne- 
nent,  qui  doit  fitre  exact,  on  n'eat  pas  forcé  de  conctore  que 
Molière  «nolait  faire  jour  Phitaminte  en  grosse  charge.  Il 
aaSsait  que  le  personnage  fdt  d'un  caractère  un  pen  mascnlin, 
U  7  a  Uni  de  penser  que,  dans  un  genre  de  travestissonent 
qa'Hobert  avait  le  don  de  rendre  suffisamment  vraiaemblaUe, 
il  Hvait  garder  la  mesure. 

Dans  la  distribution  suivante,  donnée  par  le  Répertoire  â» 
i6S5,  on  trouve  presque  tous  les  mftmes  noms  qne  dans  b 
Jfennw  de  1733.  Il  est  à  remarquer  qne  Philaminte  7  est 
dite  wtûilU,  ce  qui  fait  comprendre  encore  mieux  qne  le  râle 
ait  M  joai  par  im  bomne. 

uÊttmr*   Ju  ikUtr»  fruufû,  toaie   I, 


fbïGoogIc 


LES  FEMMES  8ATANTBS. 
TRISSOTIN. 


AaMASiiK J*  Bru. 

Ibamum Guer'ut. 

Baun ta  Grange, 

Himinn. Bimaralou  PiHtt»m, 


Ojruntu ImGratg». 


PmMMom,  *ieill«  ....  Buitrt. 

Ajunx Dmmilùr*, 

Taïuonir Gatrm. 

ViDini Ja  Croùjr, 

li'Énmz un  laqumê, 

tx  NOTIIBS BtaU¥«t. 

Paimi  tout  les  renseîgnemeDts  doon^  par  le  Mercure  de 
jaiUet  1733,  on  muI,  très-^nrieux  d'ailleurs,  semble  fait  pour 
laisser  les  plus  grands  doutes.  Noos  sommes  très-di^fosd  à 
regarder  comme  une  légende,  fort  jolie  assnrtoent,  ce  qu'il 
nous  dit  du  personnage  de  la  rusdqoe  serrante  repr^nte 
par  une  vraie  Martine,  qae  Moli^  aurait,  pour  U  circon- 
stance, fait  passer  de  la  cuisine  sur  la  seine.  Ce  serait  le  plus 
singulier  exemple  de  réalisme  qui  ait  jamais  iii  tetOà  dans 
une  représoitation  tbëttrale. 

Ce  n'est  pas  U  seule  occasion  oà,  dans  l'histoire  de  Mo- 
lière, on  nous  <àt  parU  d'une  de  ses  serrantes.  Tout  le  m<Hide 
connaît  celle  qui  a  rencontré,  dans  la  gloire  de  son  maître, 
un  petit  eiÂa  d' immortalité  pour  elle-même.  Cest  peut-être 
son  BouTenir  qui  a  fait  imaginer  l'étonnant  caprice  jithti  à 
l'âuteur  des  Femmet  lopantet.  Bcnleau  racmtait'  que  notre 
poMe  lui  avait  souvent  montré  cette  btmne  fille,  et  qu'il  disait 
lui  avoir  lu  quelquefois  ses  comédies.  C'était,  suivant  la  tra- 
dition, celle  qui  était  surnommée  la  Forêt.  Grimarest  dit  que, 
à  un  certain  moment,  elle  faisait  tout  le  domestiqne  de  Mo- 
lière'. L'invoitâire  de  1673  la  juxame  :  «  Renée  Vannier,  dite 

I.  Rifitm»» prmuiiM  mit  Longio,  i"  alinéa. 
\.  urUiaM.ll*  HoiUr;  p.  iji. 


fbïGoogIc 


NOTICE.  5i 

Il  FoTMt,  »  et  ncMome  arec  eDe  Cadieriiie  Lemoj'iw,  «  ser- 
vant de  fiBe  de  chambre  *.  >>  N'7  a-t-il  psts  en,  avant  Renfe 
Taniûer,  tme  antre  la  Forit?  M.  lal  a  trouve  l'acte  d'inhu- 
maâoD,  ea  date  dn  9  juillet  1668,  de  Loiùm  Lefebure,  veuve 
d'Edme  Jorand,  chirurgien,  servante  de  cuisine  de  Molière*. 
n  ^t  remarquer  que  le  Registre  des  dépenses  de  la  comëdie, 
tuai  par  la  Thorillîère,  muitionne,  sous  la  date  du  19  décem- 
bre 1664,  une  /a  Forest.  Si  la  femme  Joraod  fut  d'abord  seule 
an  serrice  de  Molière  et  que  Senée  Vannier  n'y  soit  pas  entrée 
avant  1668,  on  devrait  conjecturer,  avec  H,  Jal,  que  Molière 
trouvait  commode  de  donner,  tour  à  tour,  le  m6me  surnom  k 
■es  savantes;  et  il  serait  difficile  de  savoir  laquelle  des  deux 
la  Forêt  lui  a  tenu  lieu  de  comité  de  lecture. 

Ce  qoi  nous  intéresse  id,  c'est  que,  pamù  ces  filles  de  ser- 
vice, à  ne  s'en  rencontre  pas  du  nom  de  Martine.  Cela  déjà 
rend  suspecte  l'assertion  du  Mercure,  au  moins  dans  cette  dr- 
coostancc  qu'il  rapporte  dn  mSme  nom  porté  par  la  servante 
de  Molière  et  par  celle  de  Philaminte.  A  moins  de  croire  i 
rexùtence  d'une  autre  servante,  qui  nous  serait  restée  încon- 
me,  il  n'y  attrait  plus  à  choisir,  en  1673,  pour  le  r61e  de  Mar- 
tiae^  qu'entre  Catherine  Lemojne  et  Renée  Vannier.  Cdle-d 
semble  dev<Hr  être  préférée,  n  elle  est  notre  vraie  la  Forêt, 
celle  SOT  qiû  son  maître  éprouvait  l'effet  de  quelques  scènes 
de  ses  comédies.  Mais  pour  représenter  Martine,  la  brave  fille 
n'avait-dle  qu'à  rester  elle-mfane  7  L'inventaire  nous  apprend, 
il  est  vrai,  qu'elle  ne  savait  pas  signer,  entendant,  puisqu'elle 
paraivait  à  Molière  digne  d'être  consulta,  nous  la  snppoee- 
rkns,  quelle  que  fdt  sa  simpUdté,  trop  au-dessus  de  l'épaisse 
ignoraitce  de  Martine,  pour  la  rendre  au  naturel  :  voilà  donc 
qn'nn  peu  d'art  devient  nécessaire,  et  qu'il  tant  dire  adieu 
an  pur  réaUsme.  Admettons  cependant  qu'elle  ait  été  aussi 
sanblable  à  Martine  que  l'on  voudra,  on  est  alors  arrêté  par 
une  tneo  antre  objectiou.  Nous  n'en  avons  aucune  contre  i'a- 
neodole  de  B<Mleau,  et  nous  comprenons  Molière  t^iservant 
cfaa  sa  servante  les  impressioiu  populaires,  de  même  qu'il 

I.  Ëêdm^M  MT  ËbDirt,  par  Eod.  Soulié,  p.  s63  et  igi. 
1.  tfiriimtmirt  tritift*  d»  biogrflm  t  iiùtain,  an  mot  Sia- 
vm  M  Houiu. 


fbïGoogIc 


5a  LES  FEHHE8  SAVANTES. 

observait,  dit-cm,  lei  monrements  lutnrela  des  enfants,  lor^ 
qne  les  comÀltens,  wr  sa  demande,  amenaient  les  leurs  aux 
lectures  qu'il  lear  faisait  de  ses  pièces  nouvelles*.  0ser  de  ce 
moyen  ingénieux  de  l'aisurer  si  tes  plaisanteries  seraient  fad- 
lement  senties  est  nn  trait  digne  de  celai  qoî  tarait  que  le 
rire  naïf  n'est  pas  nn  jugement  à  dÀiaigner.  Haia  une  bniaiiie 
inexplicable,  c'edt  été  de  changer  une  fille  grossièrement  igno- 
rants en  actrice.  Les  rtUes  lei  pins  nalb  ne  sont  pas  c«nx  qtn 
demandent  le  moins  d'art  ;  et  ce  n'est  pas  sans  nn  sérieux  ap- 
prentissage dn  m<Stier  que  l'on  rëdte,  comme  on  doit  le  faire, 
les  quelque  cinquante  vers  de  celnî-d.  Les  confier  i  une  fille 
réellement  aussi  rustique  que  la  Martine  de  la  comédie,  poor 
obtenir  une  plus  complète  illusion  de  la  vérité,  l'idée  est-elle 
juste  ?  si  elle  ne  l'est  pas,  Molière  ne  l'a  pas  ene. 

Il  hnt  faire  attention  que  MUe  Beauval,  cette  Nicole  du 
Bourgeolt  geniiO»nmme,  avait  des  droits  sur  le  rdle  de  Mar- 
tine. Qo'aurait^lle  dit  si  Molière  l'en  avait  dépossédée,  pour 
le  donner  à  une  maritome,  improvisée  comédienne  7  Bât-^De 
voulu  le  reprendre  plus  tard  7  Nous  avons  vu  que  ce  fut  elle 
qui  le  joua  depuis  la  réunion  de  la  troupe  du  Harais  à  celle 
de  Gtténegaud,  et  il  est  bien  probable  qu'elle  l'avait  joué  dès 
l'origine. 

Le  Mercure  de  jiùllet  i9i3,  À  k  smte  de  la  première  dis- 
tribution, donne  celle-d  (p.  i3o],  peu  différente  de  celle  que 
fait  connattre  le  H/pertoIre  de  i685  :  «  Après  la  mort  de  Mo- 
lière, la  pièce  fut  jouée  par  les  sieurs  de  Rosimond,  Hubert, 
la  Grange,  Daurilliers,  Guerin,  du  Ooisy,  Verneuil,  et  par  les 
Dlles  Guerin,  de  Brie,  du  Pin,  de  la  Grange  et  Beauval.  » 

Rosimond,  nommé  le  premier,  avait  pris,  dans  notre  pièce, 
comme  dans  toutes  les  autres,  le  râle  joué  par  Molière.  Un 
peu  plus  tard,  Guerin  d'Estriché  fat  chargé  de  ce  rôle,  ai  pro- 
fondément comique,  de  Chiysale,  et  c'était  un  de  ceux  où,  sui- 
vant Lemazurier*,  il  montrait  autant  d'art  que  de  naturel.  Le 
mfinM  rdie,  an  commencement'  de  notre  siècle,  a  été  un  des 
meilleurs  de  Grandmesnil.  Nous  y  avons  vu  exceller  Provott, 
en  un  temps  qui  n'est  pas  très-éloigné. 

I,  MtretÈT*  Ji  rraitee,  mai  iji<t,  p.  84i- 

1.   Caltrk  kitUri^  jet  eelturt  Ju  thtdtrt  ^rBjifai/,tonieI,p,  i^S. 


fbïGoogIc 


NOTICE.  53 

A.  f^poqm  oi  GraidiiMnil  faisait  k  penomuga  dn  boo- 
UmÊUt,  vielkM  dt»  pMaatet,  Flenr;  brillait,  avec  sa  suprême 
fl/igiarn.  dans  celui  de  CUtmMdrt;  Lodse  Coitat  était  une 
des  plos  rcnaïqnaUes  PkiUmtlmet  qoe  l'on  ait  tcws,  quoique 
Qmjbvj  M  reprochât  d'aTtùr  l'air  de  pentfier  TrÎMOtin,  tant 
il  là  était  AScile  de  s'oolilier  tout  à  &it  elle-m8me  dans  les 
peraomages  qu'dle  représentait  *.  Alors  aussi  Mlle  Mars  Aaît 
d^  la  chamûirte  SenrittU  qoe  quelques-mu  d'entre  nom  ont 
eDooK  pD  oonoallre. 

Fanai  les  pins  amnsantes  Uartine*  on  âte,  an  ûMe  detvjer, 
MDe  Dengerille,  puis  Mme  Belleconrt. 

An  tenqis  prient,  noua  avons  remarqué,  dans  les  plus  ré- 
eata  distributions,  te  rAle  de  TVwMm  joné,  arec  nn  art 
cMMonmé,  par  H.  Gol,  qoe  seconde  parCùtemaU  H.  Coque- 
lin  atné  dans  celui  de  F'adiiu;  Phiiamint»  représraitée  par 
Mme  Hadeleiae  Brohan,  Ârmaitde  par  Hme  finnsat,  Béliie  par 
Urne  Jooassaio,  Hemriette  par  Urne  fiarretta-Wonns,  Chry^aU 
par  U.  Barré,  Clitattdn  par  H.  Delaunajr,  ^ritie  par  H.  Sil- 
Tain,  Martine  par  Mme  JeaniM  Samary. 

L'édition  originale  des  Anunu  immta  porte  la  date  de 
1673;  c'est  un  io-ia  de  a  feoillets  liminaires  et  9*  pages,  dont 
TCio  le  titre  : 


SÇWAM'ES. 


Pu  I.  B.  P.  Mouna. 
Mt  fê  ttmdpow  FJmthtw. 


Ches  Pbbbi  Psomi,  tar  la  Quaj 

das  Grands  Aoguftiiu,  k  la  ChaiiU. 

BLDO.uani. 

Jm«  PrvMêgt  dt  May. 


U  JmmtmiJM  DAmU  da  10  jaillet  1806. 


fbïGoogIc 


54  LES  FEMHES  SAVANTES. 

Le  Piivil^  eat  dn  3i  dfcembre  1670*;  md  «Bngiitn- 
menl  du  i3  mars  1671  ;  l'AdieT^  d'imprimer,  dn  lod^oembra 
1679.  n  y  a  ({oelqnea  exemi^aires  qui  ont,  an  titre,  la  date  d« 
167a;  ils  doivent  appartsnir  à  nn  premier  tirage.  Nous  en 
avons  vu  nn  dans  h  bildiothèqoe  de  U.  le  baron  de  Ruble; 
il  nous  a  dit  l'avoir  collatkinné  avec  on  de  ceux  qui  ont  la 
date  de  1673,  et  les  avoir  trouves  absolument  idattiqnes,  sauf 
une  différence  portant  snr  nn  flenron. 

H).  Wright  a  imité  en  partie  cette  comédie  dans  No  FooU 
like  Wits  or  the  FemaU  F'ittuotoet,  représentée  en  1693 
(a**  édition,  Zfumton,  1711].  Il  vient  de  paraître  i  Londres 
ime  autre  imitation  ou,  comme  dit  l'atdenr,  adi^ation,  par  le 
ctjmiel  Colomb,  sons  le  titre  :  (Ad  Blue  ttaetingt. 

Gxaa  en  outre,  parmi  les  tradadtions  ou  imiutions  sépa- 
rées, one  autre  en  anglais  (1797);  une  eu  portugais  (/.  l. 
n,  d.)\  deux  en  néeriandais  (t7i3,  iSSo*);  huit  en  allemand 
{1789,  1817,  1837,  i854,  i865,  1869,  1870,  1879,  U  der- 
nière, par  le  docteur  Werther,  directeur  du  ifaéitre  de  Hamn 
faeim,jonée  parlatroiqie  du  duc  de  Heiningen  ;  celle  de  i865, 
en  vers,  réimprimée  en  1881,  et  qui  a  été  déjà  mendotmée 
an  tome  V,  p.  4a5,  note  a,  est  l'œuvre  de  M.  Adolf  Lann)  ; 
une  en  danma  (i863);  une  en  suéd(ns(i865];  une  eo  rosse 
(187a];  denK  en  polonais  [i8aa,  i8a6). 


BOMHÂtRB 

DES  FEMMES  SArjNTES,  PAE  VOLTAHLE. 

Cette  comédie,  qui  «t t  mise  par  lei  (innuiineiui  dani  le  raitg 

du  Tartmffë  et  du  Mtuaalhvpt,  anaqiuit  un  ridienk  qui  ne  Mmblait 

prApre  k  rëjonir  ni  le  peuple  ni  U  cour,  à  qui  ce  ridicule  paraisnit 

I.  Non»  avons  déji  appelé  l'attention  inr  cette  date.  Elle  noM 
apprend  i  quel  tempi  il  faut  faire  remonter  la  eompoùtion  de« 
Femme,  taraittu.  Voyei  ci-deuot,  p.  3,  note  1,  et  p.  8. 

a,  Ettr-ce  l'one  de  cei  deux  que  U  MoHiriitg  du  i*  juin  1880 
mentionne,  aani  date  ni  nom  d'auteur,  comme  un  arrangement 


fbïGoogIc 


SOMMAIRE  DE  VOLTAIRE.  55 

*  étnagtr.  Hle  Int  n^aa  dUiord  inm  froidaHanl; 
■MM  Im  eonntÛMim  raidirait  biouAt  à  Molifa«  Ict  m&ajM  d«  U 
villa,  «t  on  mot  dn  Roi  loi  doniw  osu  d«  la  oonr.  L'iutrigoB,  qui 
€■  dfet  «  qnelqaa  choie  de  pin*  pUtMnt  que  oelle  dn  J&MrtM^, 
tavËBt  le  [ùiee  laiftespe. 

Ptn»  oa  U  TÏt,  etplni  on  admÎM  comment  Holiin  anùi  jm  jMer 
taat  de  coaaiqne  car  un  Mjet  qni  pataineit  fonrnir  plu  de  pMan- 
taria  qne  d'agrfment.  Tout  eenz  qni  lont  an  bit  d«  lliittaîre  lilt^ 
nira  de  ce  ump^Jà  Mvait  qne  Hàuge  j  eit  joua  mm*  le  nom  de 
TadÎM,  et  qoe  Triiaodn  «et  le  funeuz  abM  Cotîn,  li  eoonn  par  let 
aatimdcDe^r&nx,  Ceideiu  hommoi  Aaient,  pow  leur  malhenr, 
oMMflû  de  Bfoliire  :  iU  axaient  Tonln  pennadar  an  dno  de  Hoatan- 
âer  qoe  U  Miiamtknpt  Aait  ftit  contre  lu;  qudqne  tenpe  aprte, 
ib  anïcnt  en  ehea  Hademoiaelle  ■,  fiUo  de  GaMon  de  France,  b  fcbe 
qne  Midlira  a  ■  liien  rendne  dani  U*  FtwÊrnu  tmraUét,  Le  malheo- 
renx  Cotîn  terrait  igdement  contre  Hdnage,  oontn  Holiire  et 
contre  Deqw&nx.  Let  Ntire*  de  Defpftem  l'aTtient  d^i  conrert 
de  honte,  mai*  Holiire  l'accahla.  Trimatïn  Aait  appelé  aux  pr»- 
miirei  ie|iiùeutationi  Trieotin.  L'aotenr  qni  le  reprAentait  avait 
ifleelé,  antant  qn'il  avait  pu,  de  reaiembler  à  l'original  par  !■  voix  et 
par  la  geate.  Enfin,  ponr  eunUe  de  lidicnle,  le*  va*  de  Triaiotiii 
mariaée  «ar  U  âidtre  à  la  tiije  pnbliqne  Aaient  de  l'abU  Cotin 
mtaae.  S^  avaient  4tà  b<wa,  et  n  lenr  antenr  avait  valu  qnelqne 
rhnn,la  critiqne  mngUnte  de  Molière  et  c^e  de  De^rtenz  ne  loi 
cnaeeet  p«a  tiU  *a  r^niation.  Holiire  hiHntme  avait  iit  jon^  anmi 
iiaiinimiHi  aor  le  tb^itre  de  rhdtel  de  Bonrgogne,  et  n'en  ht  pat 
»tÊàmt:  le  vni  mjiiie  r^aiate  i  la  Htire.  Mail  Cotin  était  bien 
ir  contre  de  tellei  attaque*  :  on  dit  qn'il 
I,  qu'il  tomba  dam  nne  mâancolie 
qù  la  eaadni«t  an  lombean.  Le*  Htire*  de  Detpréanz  eodtirent 
aHHhvieil'aUi<Ca*aaîgae>:tnm  eOet  d'ime  liberté  phi  dan- 

I.  Tojea  ei-dcMnt,  p.  i6  et  17. 

s,  Ola  ne  parait  pa*  plut  vrai  qne  la  l^ende  de  la  mon  de 
Cotîn  fin  1*0  par  Jlu  F*mmu  M»ntt»t.  L'abbé  C 
■079,  CI  In  mtirê  m,  où  il  7  a  nn  trait  I 


fbïGoogIc 


S6  LK8  FEMMES  SAVANTES. . 

|aw»a  ^'«tik,  «t  ^û  OatM  jtm  U  Miligmtrf  twiMi—  qa'alk 

a'mtpre  I4  bon  (oAt. 

L«  iMillenv  Mlire  qn'on  puMe  &ira  dca  «mmi*  poHo,  tf  Mt 
da  donner  d'MMUcDU  oamfB*.  Holiin  M  DHpri««x  B^nÙAt  pH 
betoiii  d'j  Rjonter  de«  injora. 

lai,  punt  on  1666.  Voittin  •  un*  dttnte  paiU  d'apri*  d'Olmt 
[Hiitoirê  Jt  P^eatUmi;  ijtg,  tome  II,  p,  lii  et  I^Si■,  mai*  Tojes 
B«niM-Suni-Priz,  CBumt  j*  AUmb,  tome  I,  p.  ut  «t  uti. 


D.nt.zedbïGoOglc 


CH&TSALE,  boD  boorgeob*. 
PHILAMINTE,  femme  de  QutsbIc. 
ABHÀHDE,     i 

ARISTB,  frère  de  Chrysale. 
BALISE,  sœar  de  Chrytale, 
CLTTAITDRB,  amant  d'Henriette. 
TEISSOTIN*,  bel  esiHit. 
TADinS,  MTant. 
HARTD1B,  servante  de  cuisine*. 
h'ÉPlStf,  laquis. 
JULIBK,  Talet  de  Tadins. 
Li  Ifouiu*. 

La  Mène  eM  à  Parif ', 


I.  Taf7«i  à-deaKu,  p.  iySi  de  la  IfciUtf  la  dûtribndoii  et 
■Aie*  «a  tempt  de  Holièie,  telle  que  l'a  fait  conuttn  l*  Mmmv 
de  joiQel  i7a3,  «t  la  dittribntîon  qui  a  hùtî  cette  premiire. 

m.  GuTiux,  bmrgeoii.  (1734.)  —  Cette  qualification  de  imt 
imÊrgmiâ  a  M  expliquée  i  la  Ifotice,  p.  48.  —  L'inTentaire  de 
1673  a  dtoit  le  eoatanw  qne  Holite  portait  dana  ce  rAle  :  Tojei 
wccwc  à  la  Noikê,  nlme  page  48. 

3.  Sm  ce  penoonage  dn  bel  eiprit  et  le  nom  qn'îl  arait  reifa 
d'abofd,  Tojea  la  Noiiet,  p.  9  et  miTante*.  —  Vafes-4a  tfgalo- 
9mtt,  p.  16  et  MÙTantet,  «vr  le  nom  et  le  p 


te.  (1734.) 

5.  L'Erm,  Talet  de  Cbr/aale.  (Hidem.) 

C,  U*  jrorumB.  {liiJem.) 

7.  Im  ttène  tit  à  Pmrit,  dmt  ta  «aimi  Je  (AiyMl*.  (ItUtm.)  — 
Pomt  4  Tfitmli*  on  fu  Ftmmt*  javafw ,  a  note  le  Tiens  déeoraleur, 
k  Ibétoe  ert  me  ehaubre  ;  il  faut  deu  linei ,  qoatre  oluiaea  et 


fbïGoogIc 


58  LES  FEMMES  SAVANTES. 

du  fMpicr.  •  Un  d«  OM  petit*  admit  de  hIm  ■■  Mine,  qvaire 
ohaiiM  tenlenieat,  Mt  intirrwMit  k  relrrer  :  il  Bont  panit  mdi- 
qiur  qn'i  la  wène  d«*  rJciutÎDitt  da  TnMotîii(Uii*'darkoteIII], 
Henriette,  pen  détÎTeiMe  d'Àioutv  à  rûac  et  toajoiut  prCte  à 
•'éloigner*,  ne  •'uiej«it  mtae  pu.  Le*  deux  lirrei  ueonpa- 
gnuent  lani  doute  le  Ullet  apporta  par  Julien  k  la  aoiBa  ir  de 
Paote  IV.  Le  papier  devait  êtn  pour  la  table  dn  Hotaire, 


fbïGoogIc 


LES 

FEMMES    SAVANTES. 

COKÉDIE. 


ACTE  I. 

SCÈNE  PREMIÈRE. 

ARHANDE.  HENRIETTE. 

AltHARBl. 

Quoi?  le  bean  nom  de  fille  est  un  titre,  ma  hbiu*. 
Dont  TouB  voulez  quitter  la  charmante  doDceor, 
Et  de  vous  marier  tous  osez  faire  fête  *  ? 
Ce  vnlgaïre  dessein  vons  peut  monter  en  tête  ? 


Ah  1  ce  •  oui  >  *  se  pent-Q  supporter,      S 

caaaa  ^  bgadtaar  d*  nw  avitr.  Ttira  Bu  d'us  cfagH  i  qnd^'aa, 
^tuàt  k  iMlw  baBMMv,  (■  àtmmer  au  hiota  oa  agiiaU*  idéa  a  U  loi 
fMBMtiBl,  ta  l>  M  UmM  a^faw.  •  Junilt  fl  b«  parai  A  mm,  pimù  aaa 
*^  diMih»  d*  gM*  ft  qai  dla  aTi>it  Mt  f «te  4«  Id.  ■  <£«  Crili^mt  it 
tâmt*  Jm  ^M— ,  «te*Il,taBalIt,  p.  3ig.)  Compara  dàra  pamgn  daa 
£(«*BdkJr«a»4a,  toaatni<ia«*Ciean>.p.  J?!,  al  tow  IT,  p.  i5.  Ce 
fa  ^  eaa  ax— plua  de  la  locatiaB  dUtiagaa  Ig  DÔtra,  e'eal  Tibiâee,  daoi 
mAb-b,  d'an  i  iiMiiUiaail  ladiratt  da  panoBHa. 
•.  tfas  fMiw  paBM,  latarda  ici  apïi*  a  poar  peraMUn  de  mûn  ap- 


fbïGooglc 


6o  LES  FEHHES  SATAHTES. 

Et  sans  nn  mal  de  cœur  BanToit-on  réeoater? 


Qa'a  donc  le  mariage  en  soi  qui  voob  oblige, 
Ma  aœor...*? 

AaMANDB. 

Ah,  'mon  Dten  !  fi  ! 

HIHUBTTS. 

Comment  ? 

AMUIfOI. 

Ah,  fi!  Tonsdiaje. 
Ne  coDcevez-vouB  point  ce  que,  dès  qu'on  l'entend, 
Un  tel  mot  i  l'esprit  offre  de  dégoûtant  ?  i  o 

De  (Quelle  étrange  image  on  est  par  lui  blessée  P 
Sur  quelle  sole  Tue  il  traîne  U  pensée  ? 
N'en  frissonnez-Toufl  point?  et  pouvez-vous,  ma  soeur. 
Aux  Boites  de  ce  mot  résoudre  votre  cœur*? 

pvjm  mr  oui,  dmll  (aira  aipinr  ea  dcrelar  mM  ;  oai  «tt  iplmtal  upM, 
,  iDi  Ten  353,  36i  et  iSgi,  107S  (eonpina 
nît,  du  reitflj  plalAt  wM^IinoB  on  Roa-liuiim 
U  K'f  >nit  qn'rnaa  ui>lTitM«  M*-%ln,  niiwn 
fn  la  Toit  pu  U  muniiu  de  Tanfilu  (p.  194  de  l'Miliu  dg  1670).  •  Ca 
mot  lent  que  Tarn  proDonoa  eelid  qai  le  prieède  tout  de  même  qae  a^S  j 
kToit  oB*  i  eoueunta  deraut  eaj  «t  qa*  ToB  terlTtt  Aen,  aeeptt  qa« 
Tk  ■•  ('aapsooh  poÎBt....  Ob  proDOiM  doae  m  eai  et  aoa  pu  u  mmL,., 
iiiul,  qnoiqie  I'ob  ienTC  cal  pw,  bb  proBiHue  aéesoMiiM  et  oat,  1  iiwmii 
■'il  0*7  aToit  poîat  de  (,  «t  o»  «■>,  eomme  i^  n'j  *Toit  point  d't  i  (w.,..  ■ 
L'ieleiJMtisa  ornai*  M  dhaehail  de  mloM  :  Tofa  as  nn  lSI3.  —  QMad 
PBi  «I  immédiataiwnt  noS  par  U  pronoïKiitioB  la  mot  prMdaat,  qBBid, 
par  aximpla,  à  la  Sa  d'une  phraH,  il  a  le  leai  d'mamrimu»!,  il  ae  t'wfin 
pai  do  Inat  et  l'<  qol  préeide  a'Uide  i  fojn  d-iptl^  p.  S8,  aote  i  mm 
T«n  3g7i  et  aiuil,  p.  g3,  nota  t  *o  *era  (43. 

I .  Gamme  llndiqBaat  oai  polBti  aaynaif»  de  FiditioB  orlgiaile,  U  phnia 
•it  Inteinuiipae,  et  otlig»,  qai  tenaine  U  Ttn  prieident,  «t  k  pnBdi* 
daw  BOB  aeeeptiDB  la  plaa  crdloain  ;  la  peaeée  qn'Heaiitlti  a'a  pn  la 
tampa  d'siprimer  eat  indemmoit  1  •  ....  qui  lou  alili|i,  <]«i  mot  fane,  nu 
Mnr,  d'aa  moalnr  nae  telle  borruir.  • 

■.  Armawla  aena  lait  aiHger  iei  i  la  deniire  dtelaratiaB  de  CatbM,  k  U 
fia  de  la  aeiae  tr  dei  PrieUiuéi  {tome  U,  p.  6>].  Ob  aaot  biaa,  dèa  la 
dibet.  qna  HoUire,  ponr  lai  arair  deanl  db  Uagai*  beaaeoap  plaa  ia< 
1  ari,  b'b  paa  todId  fain  d'elU  nae  de  «M  Untaca  chai  qui  aat  toota  MB- 
eèrt  M  BatoreUt  U  •  dilicateaaa  et  da  unMt  «t  de  pnuiia  >  qaa  laa  dea» 


fbïGoogIc 


ACTE  t.  SCÈNE  I.  6t 


Les  srnte*  de  c«  mot,  quand  je  les  envingt,  t  S 

Me  font  Toïr  un  mari,  des  enfanta,  un  méiOigt  ; 
Et  je  ne  toÎs  rien  là,  si  j'en  puis  raisonner, 
Qui  blesse  la  pensée  et  base  fnssonner. 

ÀKMÂaDB. 

De  tels  atUchementa,  6  Cîel!  sont  pour  yous  jdaire  *  ? 

■EHRUTTB. 

Et  qu'est-ce  qu'i  mon  «ge  on  a  de  mieux  à  &ïre,        >o 

Que  d'attacher  à  s<h,  par  le  titre  d'époux, 

Vn  homme  qui  vous  aime  et  soit  aimé  de  vous, 

Et  de  cette  union,  de  tendresse  suivie', 

Se  faire  les  douceurs  d'une  innocente  vie? 

Ce  nœud,  bien  ssscHti,  n'a-t-il  pas  des  appas*?  «s 

âkmârde. 
Mon  Dieu,  que  votre  esprit  est  d'an  étage  bas  *  I 
Que  vous  jouez  au  monde  un  petit  peraonna^, 
De  Toas  claquemurer'  aux  choses  du  ménage. 
Et  de  n'entrevoir  point  de  plaisirs  plus  touchants 
Qu'an  idole*  d'époux  et  des  marmots  d'enfants  I        3o 

lrDa*£  1  admirer  diu  le  roniin  ds  Vihbi  de  Pan  [Tojei 
tl,  p.  s5,  aote  i,  nsc  cltitioD  ds  ThomuCorncilli]. 
Sart  Uu  poorTou  plaire?  Ce  toori  iti  relcré  an  ^rand  nombre  de 
T»j»  |iialiwiiiua»ii«i  a»  tome  VI,  p.  i35,  noie  3. 

HAmr  Bot  ma  ■nfw  MU  dam  la  Tan  âô! 

■■liàre  a  bit  d*  BHt  élngi  an  mima  emploi  Ef  ara  dan*  ai  Prifiut 
da  Tmtmffi  (ion  IV,  p.  3g3]  i  •  C'ait  un  iuut  élaga  de  Terta  qoa  crtM 

iànaatioB  de  ea  aot, 
leaiarqDflri  le  rapport 
rai  eau  étjmologiqoa 
1,  aa  lieu  de  dam- 

C  Le  CCBf*  ■'était  pat  cacora  Cxi.  •  Ceoi  qui  fiiaiSenC  idolt  mtMnlin, 
tt  liiai,  iihâimiiiKt  1  rétymnlogie  {U  mal  al  de  Itrimitaiiait  xemirt  en  free 
lï  ta  Imlim)  ;  eesz  ijai  le  biiaiaal  (iaunin  abéiwaiant  i  la  terminaîaoa  l/hut- 
^Hc).  faî  cM  fiaiaiaa.  ■  Tej ai  ana  note  de  U.  Hartj-LaTeaoi,  au  tome  II, 
fk  3  at  i  ^  Zauaâfan  dm  CanuHU.  La  FoMaiM  anit  ■■Mi,  aa  iMI,  pré- 
IM  ■■  MMc^a  ((l"u  •■  *>»*•  vn  do  lin*  VI). 


fbïGoogIc 


6>  LES  FEMHBS  SAVANTES. 

lAÏBsez  aux  gtnB  grossiers,  aux  personnes  valgaircSf 

Les  bas  amosemenu  de  ces  sortes  d'affaires  ; 

A  de  plus  liants  objeu  élevez  vos  désirs, 

Songez  à  prendre  un  goût  des  plus  nobles  plaisirs*. 

Et  traitant  de  mépris  *  les  sens  et  la  matière,  3  s 

A  l'esprit  comme  nous  donnez-voiis  tonte*  entière. 

Vous  ayez  notre  nùre  en  exemple  à  vos  yeux  *, 

Que  du  nom  de  savante  on  hon<H«  en  toas  lieux  : 

Tâdiez  ainsi  que  moi  de  vous  montrer  sa  fille, 

A^nrez  aux  clartèa'  qui  sont  dans  la  ftmille,  4* 

Et  vous  rendez  sensible  aux  cbarmantes  douceurs 

Que  l'amour  de  t'étnde  épanclie  dans  les  cœurs; 

Loin  d'être  aux  lois  d'un  homme  en  esclave  asservie. 

Mariez-vous,  ma  sœur,  à  la  philosophie. 

Qui  nous  monte  au-dessus  de  tout  le  genre  humain*,  45 

Et  donne  à  la  raison  l'empire  souverain, 

Soumettant  à  ses  lois  la  partie  animale. 

Dont  Taj^tit  grossier  aux  bétes  nous  ravale''. 

I.  SoBfs  à  pnmdn  qnalqot  goAt  imi  plui  noblM  pUiibi. 
1.  Ane  wpni.  ComeiUa  ■  plunco»  toit  «nploji  eatta  «xpronaB,  Msaï 
qocedU*  ic  mUttr  d'enUi,  Jt  rigiumr,dt  cimfiJtHci(Tojm  ion  l.aigms)  : 
Lt  trÔBv^a'k  nu  jeiuj'ii  tiiiii  d*  aMpiii. 

{la  TciuM  <r<r,  tGOo,  teu  IV.  «du  ir,  ren  l606.) 
3.  Tdla  Mt  bien,  a 


....  New  fiimr  i»  poita  tta,  tiùMmn  àirti». 
6.  CoTotîBe,  diat  ClUanon  [nt»  iSao,  iSfS  tt  i3(4.  tna*  11,  p.  G 
Sll)t  ■  tmfiajk  danx  foii  nontv  wrut  M  M»  flgoi^  dVfatw  i 
Deu  ui  1m  ont  montai  u  hiat  degii  dliMUMr. 


Oàls  dnoit 


I  >l«n  et  BB  lunt  nu  dluanenr 
"  -  •     'KODbaah — * 


fbïGoogIc 


ACTE  I,  SCiNE  I. 

Ce  soDt  là  les  beaux  feoz,  les  doux  atUohemeatg, 
Qui  doivent  de  la  vie  occuper  les  moments  ; 
Et  les  soins  où  je  tchs  tant  de  femmes  sensibles 
Me  puoÎBseat  aux  jeox  des  pauvretés  horribles. 


Le  Gel,  dont  nom  tojous  que  l'ordre  est  tont^misnat, 

Pour  différents  emplois  nous  fabrique  en  naissant  ; 

Et  tout  esprit  n'est  pas  composé  d'une  étoffe  S5 

Qui  se  troore  taillée  i  faire  on  philosophe. 

Si  le  vAtrc  est  né  propre  aux  élévations  ' 

Où  moatent  des  savants  les  spéculations. 

Le  mien  est  fait,  ma  scBnr,  pour  aller  teire  à  terre, 

Et  dans  les  petits  soins  son  foible'se  resserre.  60 

Ne  troaUons  point  du  Gel  les  justes  règlements, 

Et  de  nos  detix  instincts  suivons  les  mouvements  : 

Habitez,  par  l'essor  d'an  grand  et  beau  génie, 

Les  hantes  régions  de  la  philosophie, 

lundis  que  mon  esprit,  se  tenant  ici-bas,  6  S 

Goûtera  de  l'hymen  les  terrestres  appas. 

Aïnaï,  dans  nos  desseins  l'une  à  l'autre  contraire, 

Nooi  sanrons  toutes  deux  imiter  notre  mère  : 

Vous,  du  eftté  de  l'âme  et  des  nobles  désirs. 

Moi,  du  côté  des  sens  et  des  grossiers  plaisirs  ;  7» 

Tons,  aux  productions  d'esprit  et  de  lumière, 

Moi,  dans  celles,  ma  sœur,  qui  sont  de  la  matière. 

AHMANDB. 

Quand  sur  une  personne  on  prétend  se  ré^er^ 
Cest  par  les  beaux  cdtéa  qu'il  lui  faut  ressembler  *  ; 


~    — ' — '--',  ^njqi»  paa,  ip»  Umi  doiaa  dacM  ad- 
>  «MWiit  d'avoir  la,  mt  Iv 


fbïGoogIc 


64  E-BS  FEMMES  SAVANTES. 

Et  ee  n'eit-pMBt  da  lont  bt  prendra  pour  modtie,       7  5 

Ua  scenr,  qae  de  toaster  et  de  enoher  comme  eUe  '. 

Mais  vous  ne  peries  pu  ce  dont  toQs  tous  Ttatea, 

Si  ma  mère  n'eût  eu  qae  de  ces  beaux  oôtéi  ; 

Et  bien  vous  prend,  ma  sœur,  que  son  noble  géme 

oaf^UBiipnDniJg  MoIUr*,  *b Use  dacMduinn,  M«»  à  : 


if  rte  la  iTotr  eilii  ■inii,  tth  qos  Boilcio  le*  lai  mit  diEa,  BroweB*  ijiMte 
(P  la  **  <Ib  Ht  DOtM  manoierilM,  iumUûtoBaBt  k  Ii  uite  da  pamfa  qae 
Dam  Ok  ITOU  rapporta  an  ran  55  da  MUaitlkrop;  Eoma  T,  p.  ^7,  nao  3)  : 
■  H,  Detpréaox  lui  ajanc  fait  aentir  la  foibleaaa  da  caa  deiu  daruera  tb«, 
Hidiit*  pria  H.  Daapi^ai  da  lai  rijnttar,  UndU  qa'U  alloil  aorttr  u  aMiBa>t 
»•«  M  {anna  (eu  H.  Dapréiax  itoit  alor*  cbca  Molitra).  M.  riniiliai 
a'ta  dalaidit,  mit  il  ne  liiiu  pi«  da  la  cliaag«r  aioti  t 

Quand  mr  lUa  penoaiia  en  pritsnd  *e  rigier, 

C'«t  pw  Im  bMB  <Bdt«ita  qull  lai  (aat 
H,  W«IUra  «ppnKiTa  la  ckanfanmit,  M  il  n'a  pat  latMi,  dan  riai|irawlna. 
da  BouaiTer  e^at  par  Um  btoMx  e6tia^  ea  qui  fait  uu  conaoABaacB  vicîaais 
aT«e  la  in  ds  Tan  1  nntra  qu'an  na  dit  pal  [eella  criiifu  att-tll*  tnàmau 
Jttoiltau/]  •  raneablat  i  qnalqn'nn  par  aaa  bain  c6da.  ■  Mail  j'ai  ra- 
»Mqui  qaa  UoliiM  aToit  momurri  la  mot  da  ailii  poar  nB*  lise  [i^/Ea  dt 
s'tm  ttnir  pour  mu  rima)  qui  Tient  qnatre  itn  «prct  : 

Ibli  TOna  na  acrisK  pai  ca  dont  Tona  toui  Tanlei, 

Si  ma  nie*  m'aU  aa  qat  da  cai  bmax  cAtia.  > 


I,  dit  lagar,    annt  i 


plaïaaata,  bîaa  qu'as  pan  conique,  dn  vîaiu  roman  de  Soral^  iatitnU  ia  Frmû 
kiibârt  comiqat  it  Fraitcioii  •  (tojbi  «d  lim  XI,  p.  t^i,  de  l'édinoa  da 
H.  Colcnbaj).  Joanfaim  du  Bellajr,  daai  u  D4/an  il  UlmttrwAm  it  U 
Uitgw/ramtain  (Ut»  II,  shapitra  lo,  P  sf  r*  de  l'éditioa  da  iSSS),  aTait 
dit  d'aaa  b^a  jilui  générale,  miia  loati  moiu  «preaiÎTe  :  •  Kagarde  notra 
imltatear  (Qaa  HàUra  imitmMtr  tfmr^)  pnaûtraonBt  caoi  qa'il  Toadn  i^- 
tar,  et  ea  qa'an  aai  il  poam  it  qui  h  dotl  iaakar,  poar  aa  Un  «nauM» 
eeoi  qui,  Toalanli  apparolcre  Kmblablaa  k  quelque  pand  uignaor,  laÛMniat 
plua  M  un  patît  gaala  at  fafon  da  laira  Tieieuta  de  lai  qoa  wa  Tartan  at 
bonaaa  ptMt,  ■  —  Sefaillar  M  aonTanait  paal-Kra  da  en  trait  da  Ho- 
iiin,  quand,  t  la  acto*  ti  du  Ctmp  <U  ffaltiiultU,  il  a  [ait  dira  aa  Pr»- 
mùt  Cia  mar,  aa  Moqvaat  da  MaréeluU  daa  Ugit,  qui  aa  TaMa  d'aroir  pa 
itadio'  da  pria  la  Tmi  madàla,  kv  gnsd  gàainl  :  >  EU*  toh  ■  aul  pmâti 
la  lafua.  Sa  miaiim  dn  taaaav,  da  vaohnr,  tmm  Fnm  biarianmlrt  e^ 
pUn.  Hais  aoa  giai^  ja  P*>**j  *>■  aap«it,  ••  b'mI  pM  k  Ii  pÉl*d«  faV  •• 
«■k«.  ■  (Trmdaelimi  À*  M.  Stgnitr.) 


fbïGoogIc 


ACTE  I,   SCÈNE  1.  65 

N'ait  pu  vaqué  toujoun  à  la  pluloK>[^ie'.  So 

De  grâce,  Boofifren-moi,  par  an  peu  de  bonté, 

Des  buaesses*  à  qni  vous  devez  la  clarté*  ; 

Et  ne  Bnp[»iinez  point,  voulant  qu'on  vous  seconde*, 

Qœlqae  petit  savant  qui  veut  venir  an  monde. 

ARHiNDI. 

Je  vois  qne  votre  esprit  ne  peut  être  guéri  S  S 

Dd  fol  entêtement  de  vous  &ire  un  mari; 
Mais  sachons,  s'U  vous  plaît,  qni  vous  songez  à  prendre  : 
Votre  visée  an  moins  n'est  pas  mise  à  Qitandre  *  ? 

HKinUBTTB. 

Et  par  quelle  raison  n'y  seroîtelle  pas  ? 

Manque-t-il  de  mérite  ?  est-ce  un  choix  qui  soit  bas?  po 

t.  ■  Cet  BTgnniaat  comiqiiflf  dît  iager,  comparint  doux  pHBiyas  bien 
dUEi^tt*  iIb  loB  «  de  itjrle,  ■■  rappelle  nm  tout  Hmbliiile  que  ftadia  ■  mù 
4aa*  la  boaeka  de  TUninfais,  parlant  i  Bippolfte  : 

Vaaa  mHiih  ek  amitt-na»,  tom  qui  II  ceothaEta  a , 
SI  IMtÏDiin  Antiape,  1  ici  loli  (Hipoaàe, 
D'w  po^iu  «Heur  n'cdl  britle  pou  TIM«  ?  > 
(MMrv,  iG;7,  aela  I,  tctae  i,  Tcn  114-116;  tot«i  ta  tont  III  daa 
OKmtrti  Jt  Rmeiiu,  p.  3i  i  et  oota  t.] 
>.  9B«ftat,  hiUtM  en  ow!,  pannettai-iiiDi  dei  bnaami....   Conuilla  ■ 
■M  irwhliliti  «OBMractioB  dm  wo  ^tra  de  1W7  <»  «ni  (toma  X,  p.  iSB, 

CMt  toat  et  qa*  da  m  ma  psat  loaHrlr  U  glaea  ; 
«  Mal  Ma  a  dtjk  pladnn  fol*  tafiojt  tat^pir,   ajasl  ca  aoM  d*  fW' 
mtnrtfMtmc  ^  iafimiiif  jobit  p«r  ^  et  on  proaom  penottael  r^oi*  iadîract  t 
«•ya*  leae  T,  p.  539,  laa  Tert  IJ79  at  1(80  dn  Mimlknpé,  at  la  nota  3, 
at  HMa  Tin.p.  9{p,  laT«47i  itPijvki. 

3.  iMJfiaK,  la  TÏa. 

4.  FtmUat,  ^  ToaUat  ^'ojt  wiu  weaad»  dan*  voCra  latta  pcor  l'atprit 
»  aaacta  h  ■■riirii.  ooatrelaa  •  groMian  plaialn,  ■  c'aN-à-dire  ;  asTonbat 

MM,  i  Taaprit  toat  aotlAn.  Au  Tan  a^o  «t  1599,  aou  troararOM  nombr 
imm  asa  aauprinn  ta  ph*  ordisaira,  ^aUmr,  appmjtr.  Oa  paat  rapprod>er 
de  raaplw  lait  Id  da  ca  *ari>e  In  ran  iSi  da  la  MMu  da  CoraaiUa  at 
iSfji  et  aaa  Swaai,  oà  U  t  dat  ■■aaaai  da  nfaiteatioB  qai  aiainMt, 
tamma  ttMt  da  aa  pawa^a  ti.  «a  didaUaat  da  mu  pneiiar  at  ■*;  raaiiaaal. 
5.  Vaaa  >'airei  pat  ^û  Totn  riaàa  i.  Tan  CUuadra,  *«  TBea  sa  ibbI 


fbïGoogIc 


66  LES  FEMMES  SAVANTES. 

AMUNBE. 

Non;  mais  c'est  un  dessein  qui  seroit  malhoanête. 
Que  de  vouloir  d'un  autre'  enlever  la  coaqu£te; 
Et  ce  n'est  pas  un  fait  dans  le  monde  ignoré 
Que  Clîtandre  ait*  pour  moi  hautement  soupiré. 

HBHRIBTTE. 

Oui  ;  mais  tous  ces  soupirs  chez  vous  sont  choses  vaines,  g  5 

Et  vous  ne  tombez  point  aux  bassesses  humaines  ; 

Votre  esprit  à  l'hymen  renonce  pour  toujours. 

Et  la  philosophie  a  toutes  vos  amours  : 

Ainsi,  n'ayant  au  cœur  nul  dessein  pour  Clîtandre, 

Que  vous  importe-t>il  qu'on  y  puisse  prétendre  ?      t  a  o 

ÂBMAin>B. 

Cet  empire  que  tient  la  raison  sur  les  sens 
Ne  fait  pas  renoncer  aux  douceurs  des  encens*. 
Et  Ton  peut  pour  époux  refuser  un  mérite' 
Que  pour  adorateur  on  veut  bien  à  sa  suite. 

BTBRBIBTTB. 

Je  n'ai  pas  empêché  qu'à  vos  perfections  loS 

Il  n'ait  continué  ses  adorations  ; 
Et  je  n'ai  fait  que  prendre,  au  refus  de  votre  âme, 
Ce  qu'est  venu  m'offrir  l'hommage  de  sa  flamme. 

ARHAnDE. 

Mais  à  l'oËEre  des  vœux  d'un  amant  dépité 
Trouvez-vous,  je  vous  prie,  entière  sûreté  ?  no 


■mtre  >,  dint  Im  tnUi  dg  1673,  7^,  81,  «t  dau  In  ln>i«  édt- 
__  «I  ;  *ojn,  au  tone  I,  p.  43S,  nota  1.  —  D'ng  aam.  (1718, 
$J,  34.)CMtannilefiininiB:<  d'iuc  istn  >  qna  ww  ■»■!■  pla  lofB.aa 
nn  tlSS  «  1341. 

1.  Aifs  eoMlaiiiBa  «  Mli}oaedf  ;  ub  il  aat  jnilifii  par  la  toar  «IgaUl 
MqaeliiaatHboniDBni, 

3.  MotUn  a  dijk  dmui  1  sa  phoial,  1  l'cumph  da  Caraafll*,  la  iMa 
i'Âammtgtt,  da  emllt  [tayn,  (■  Mma  Vni,  p.  17S,  la  Tan  06  d«  PtfvlH 
M  la  Bola  i)  i  pin  Mb,  im  van  i3o  et  gSo,  il  iqnlnot,  ea  qoi  aa  loBd 
dfva  paa,  k  granJet  loaaHgf,  eempi  iTiiuwMmr. 

(.  La  qoaliU,  poar  le  qaalifié,  on  boon*  da  miriM. 


fbïGoogIc 


ACTE  I,  SGÂNE  1.  67 

Oojei-voiu  ponr  vos  yeux  sa  passion  bien  farte, 
Et  qn'en  Bon  cœur  pour  moi  toute  flamme  soit  morte  ? 

HENRUtTTK. 

Il  me  le  dît,  ma  soeur,  et,  pour  moi,  je  le  croi. 

ARHUtDI. 

Ne  Myez  pas,  ma  sœur,  d'une  si  bonne  foi  ', 

Et  oroyez,  quand  il  dit  qu'il  me  quitte  et  vous  aîme,  1 1  i 

Qa'il  n'y  aonge  pas  bien  et  se  trompe  lai-même. 

HKHHIKTTB. 

Je  ne  sais;  mais  enfin,  si  c'est  votre  plaisir, 

n  noua  est  bien  aisé  de  nous  en  éclaircir  : 

Je  l'aperçois  qui  vient,  et  sur  cette  matière 

D  pooim  notis  donner  une  pleine  lumière.  ■  «a 


SCÈNE  II. 

CLITAra)RE,  AAMANDE,  HENRIETTE. 


Pour  me  tirer  d'un  doute  où  me  jette  ma  scbut, 
Entre  elle  et  moi,  Clitandre,  expliquez  votre  cœur  ; 
DécoaTTCz-ea  le  fond,  et  nous  daignez  apprendre 
Qui  de  noua  à  vos  vœux  est  en  droit  de  prétendre . 

tioo,  non  :  je  ne  veux  point  à  votre  passion  1  «  s 

Imposer  U  rigueur  d'mie  explication; 

le  ménage  les  gens,  et  sais  comme  embarrasse 

Le  «miraignant  effort  de  ces  aveux  en  bce*. 

I,  ITf  ^obIh  pw  bi  li  boBiMnant. 

a.  UXmàmm  «xpriosc  ■£■<],  poar  iob  prspn  wnpia,  l'auiua  qn'ÀraiiDd* 
■■M  ^ifav  i  (XtaBiln  {U  MuaMtMnipi,  T«n  ifa{|-tS33)  : 
....  J«  aoBlIn,  k  ml  din,  oh  gfae  trop  fort* 


fbïGoogIc 


«8  LBS  FEMMES  SAVANTES. 

CLITAUDRI. 

NoD,  Madame,  mon  cœur,  qui  dissimule  peu, 

Ne  sent  nulle  contrainte  i  faire  on  libre  aveu;         iSo 

Dans  aucun  embarraB  un  tel  pas  ne  me  jette, 

Et  j'avouerai  tout  haut,  d'une  Ame  franche  et  nette. 

Que  les  tendres  liens  où  je  suis  arrêté, 

Mon  amour  et  mes  vœux*  sont  tout*  de  ce  c6té. 

Qu'à  nulle  émotion  cet  aveo  ne  vous  porte  :  1 3  S 

Vous  avez  bien  vooln  les  choses  de  la  sorte. 

Vos  attraits  m'avoient  pris,  et  mes  tendres  soupirs 

Vous  ont  assez  prouvé  Fardeur  de  mes  désirs  ; 

Mon  cour  vous  consacroit  une  flamme  immortelle  ; 

Mais  vos  yeuxn'ont  pas  cm  leur  conquête  assez  belle.  1 40 

Tai  souffert  sous  leur  joug  cent  mépris  différents, 

Ils  revoient  sur  mon  àme  en  superbes  tyran», 

Et  je  me  suis  cherché,  lassé  de  tant  de  peines. 

Des  vainqueurs  plus  humains  et  de  moins  rudes  diaînes  : 

Je  les  ai  rmcontrës.  Madame,*  dans  ces  jeux,  14s 

Et  leurs  traits  à  jamais  me  seront  précieux  ; 

D'un  regard  pitoyable*  ils  ont  sédié  mes  larmes, 

Et  n'ont  pas  dédaigné  le  rebut  de  vos  charmes*; 

De  si  rares  bontés  m'ont  si  bien  sa  toucher, 

Qu'il  n'est  rien  qui  me  puisse  à  mes  fers  amoher;    1 9a 

Je  troun  qaa  em  moli,  qal  •ont  ilninhligr—ti. 

Ha  M  doiieiit  point  dira  «n  priMoca  «•  gant. 
I.  Mtmraat  Ettritui.  (1734.) 
1.  Tant,  adTarba.  catiifaaMU.  A>aima  da  *de  Jdjtiau  ■*>  MU. 

3.  MamiraiU  BitrUtU.  {l^U.) 

4.  D'u  ragard  qui  a  aa  pitii,  plaû  da  pItU.  CoBparai  la  *an  i568  d« 
Dam  GartU  de  Nawam,  toma  V,  p.  3i6. 

6.  Calai  qnl  l'était  tu  rebaté  par  Totra  ehannanta  panonaa.  Ga  iMlt  dft 
ralM  aM  iliiguliimiwiu  adoBci  par  la  tifon  doat  OUiadra  aa  l'appUqa* 
t  lul-Btina  :  comparai  l'aaplai  tmt  autrament  isargique  qai  ^  aat  bit  par 
b  pndaikXilaoi  aa  *en   1717  da  MùamAnpei  A]caM>  dit  auil,  daaa  la 

ate*  piaaa  (au  rm  i  jf)i),  aiae  plu  iriiml : 

....  C*  aaroit  Boar  voua  aa  hommaga  trop  baa 
Q«  la  rdMt  dl*aa  tact  qd  oa  noa  niolt  pu. 


fbïGoogIc 


ACTE  I,  SCÂNE  II.  69 

Et  j'ose  nuintenant  vous  conjnrer,  Midame, 
De  ne  vonloir  tenter  nul  effort  sur  ma  flunme, 
De  ne  point  essayer  à  rappeler  on  oœur 
Résolu  de  mourir  dans  cette  douce  ardeur. 

AaHAKDI. 

Ehl  qui  voas  dit,  Monsieur,  que  l'on  ait  cette  envie,  iSB 
Et  qae  de  tous  enfin  si  fort  on  se  soucie  ? 
le  TOUS  trouve  plaisant  de  voua  le  figurer, 
Et  bien  impertinent  de  me  le  déclarer*. 


Eh  !  doDcement,  ma  sœur.  Où  donc  est  la  morale 
Qui  sait  n  bien  régir  la  partie  animale,  lAo 

Et  retenir*  la  bride  aux  efforts  du  courroux  ? 

ÀBMAIWB. 

Mais  voua  qui  m'en  parlez,  ob  la  pratiqnez-vous. 
De  répondre  à  l'amour*  que  l'on  vous  fait  parottre* 
Sans  le  congé  de  ceux  qui  vous  ont  donné  l'être? 
Sachez  qne  le  devoirvous  soumet  à  leurs  lois,  iflS 

Qu'A  ne  vous  est  permis  d'aimer  que  par  leur  choix. 
Qu'ils  ont  sur  votre  cœur  l'autorité  suprême, 
Et  qa'O  est  crîmiael  d'en  disposer  vous-même. 

I.  Aimaai,  du  b  MùmmtJknpe  {bM  V,  mena  tmniin,  ran  1713-1716), 
dît  de  HéBe  k  jUeate  qaj  b  nfo—  : 

ai  !  troTB-roQM,  MmMwar,  qu'on  lit  eaoe  pMsia, 

El  que  ie  toiu  ■lolr  osnit  tint  emprCMÀa? 

it  T»  Iman  bb  mrît  Uaa  plein  àt  nniti, 

Si  d>  ecna  crâna  il  p^  l'An  ttui.  [ItsU  d'Amftr.) 
M.  MgfaBl  bh  nalrquer  qw  ■■  ÙMMioB  ait  encan  !■  mtmê  k  II  tn  da  U 
«ôe  m  da  Tact*  I  de  Pijrdké  :  tojb  tome  VIII,  p.  liji  et  note  1. 

m.  JUtnfr  wbU  bi(n  Barqnar  nne  riûitun  plni  gnnda  \  l'aSort  qoe 
■■  famit  le  einplt  ittir,  nqilojâ  duu  la  même  location  an  Tan  347  dn 

_iiei,  quand  tom  rtpendai  1  Famoar*.., 
»  U  pratiqaar  la  norala?  De  refendre  iqniTant 
Hipla  1  ranangoar  de  rudenna  ilaatidti  da  Mat  da  la 
mJ:  Comparai,  po«r  ce  tonr,  I*  rtn  ftS5. 
4.  Daw  In  mtaa  da  1Q7],  7<,  ta,  97,  173a,  al  d*u  ta  Irai*  Uldow 


fbïGoogIc 


70  LES  FEMMES  SAVANTES. 


Je  rends  grAce  aux  bontés  que  vous  me  ftiites  voir 
De  m'enseigner  si  bien  les  choses  du  devoir;  ■  ;< 

MoD  cœnr  sur  vos  leçons  veut  régler  sa  conduite; 
Et  pour  vous  faire  voir,  ma  sœur,  que  j'en  prtAte, 
Clitandre,  prenez  soin  d'appuyer  votre  amoor 
De  l'agrément  de  ceux  dont  j'ai  reçu  le  joar; 
Faites-vous  sur  mes  vœux  un  pouvoir  légitime,  i  ;! 

Et  me  donnez  moyen  de  vous  aimer  sans  crime. 

CLITANSKE. 

J'y  vaiâ  de  tous  mes  soins  travailler  hautement, 
Et  j'attendois  de  vous  ce  doux  consentement. 

ARHUfDX. 

Vous  triomphez,  ma  sceur,  et  faites  une  mine 

A  vous  imaginer'  que  cela  me  chagrine.  i  3i 

HBnRlBTTX. 

Moi,  ma  sœur,  point  du  tout  :  je  sais  que  sur  vos  sens 
Les  droits  de  la  raison  sont  toujours  tout-puissaats  ; 
Et  que  par  les  leçons  qu'on  prend  dans  la  sagesse, 
Vous  êtes  au-dessus  d'une  telle  faiblesse. 
Loin  de  vous  soupçonner  d'aucun  chagrin*,  je  croi     iB: 
Qu'ici  vous  daignerez,  vous  employer  pour  moi, 
Appuyer  sa  demande,  et  de  votre  snffirage 
Presser  l'heureux  moment  de  notre  mariage. 
Je  vous  en  sollicite  ;  et  pour  y  travailler.... 

laMAIfDI. 

Votre  petit  esprit  se  mêle  de  railler,  191 


1.  Et  tùU»  «M  miui  tcUa,  que 
gimer...,  «t  Tooaaiei  toni*  I*  nine  ie  toui  imtgiutt....  On  pcsl  Fain  id 
•ni  U  prépotition  i  an*  nmirqna  iiulagDg  i  cilla  qui  Urmiae  la  nota  3  d« 
la  fMfs  6g.  tut  di, 

>.  La  prcmicre  tradoetim  que  Littri  dmoa  du  not  chagriit  aal  ■  ii- 
plaUr  qnl  paat  être  caDaé  aoit  par  obb  a&lietiaD,  wic  par  an  enaol,  M>)t  par 
iiD«  colcce.  >  Le  mot  a  bien  Id  daaa  un  «m  le  premiai  at  la  ilmajai  aiaiif 
et  nn  pca  plaa  loin,  au  Tcra  ifS,  Ica  deox  danien. 


fbïGoogIc 


ACTB  1,  SCENB  11.  71 

Et  d'an  cœur  qu'on  vous  jette  on  tous  voit  toute  fière. 

HBKKIBTTK. 

l^Kitietê  qu'est  ce  oœnr,  il  ne  tous  déplaît  guère  ; 
Et  u  vos  veux  sur  moi  le  pouvoient  ramasser. 
Us  prendnient  aisément  le  soin  de  se  baisser. 

ÀRHAIfDB. 

A  répondre  i  cela  je  ne  daigne  descendre,  195 

Et  ce  sont  sots  diacoms  qu'il  ne  faut  pas  entendre. 

HKHRIETTB. 

Cest  fort  bien  fait  à  vous,  et  tous  nous  faites  voir 
Des  modérations  qu'on  ne  peut  concevoir*. 

SCÈNE  III. 

CLITAI4DRË,  HENaiETTE. 

HKIfRtBTTB. 

Votre  sincère  aveu  ne  l'a  pas  peu  surprise. 

CUTANDaK. 

Elle  mérite  assez  one  telle  franchise,  *oo 

Et  tontes  les  hauteurs  de  sa  folle  fierté 
SoiU  dignes  tout  an  moins  de  ma  sincérité. 
Hais  puisqu'il  m'est  permis,  je  vais  à  votre  père, 
Madame.... 


Le  pins  sûr  est  de  gagner  ma  mère  : 
Mon  père  est  d'une  hnmeur  à  consentir  à  tout, 
Mais  il  met  peu  de  poids  aux  choses  qu'il  résout  *  ; 
Il  a  reçu  dn  Gel  certaine  bonté  d'âme. 
Qui  le  soumet  d'abord  à  ce  qne  veut  sa  femme; 


I.  beoMcnhlo,  (ott  hie 

«.  S  ippOM  ^îÛ'n'Bt  I»  cboiM  qu'i 
i,  poid*  t  an  râulotiau,  le*  laiwrat  eii< 
M  ■rcir  M  rnr  au  Im  prandn. 


fbïGoogIc 


7a  LES  FEMMES  SAVANTES. 

C'ett  elle  qaî  gouTeme,  et  d'no  ton  absolu 

Elle  dicte  pour  lot  ce  qu'elle  a  résolu.  »  la 

Je  voudrois  bien  vous  voir  pour  elle,  et  pour  ma  tante, 

Une  Ame,  je  l'avoue,  un  peu  plus  complaisante, 

Un  esprit  qui,  flattant  les  visions  du  leur. 

Vous  pût  de  leur  estime  attirer  la  chaleur. 


Mon  cŒur  n'a  jamais  pu,  tant  il  est  né  sîooère,         a  1 5 

Même  dans  votre  sœur  flatter  teor  caractère, 

Et  les  femmes  docteurs  ne  sont  point  de  mon  goât. 

Je  conseils  qu'une  femme  ait  des  clartés  de  topt*; 

Mais  je  ne  lui  veux  point  la  passion  cboquaute 

De  se  rendre  savante  afin  d'être  savante*;  iso 

Et  j'aime  que  souvent,  aux  questions  qu'on  fait. 

Elle  sache  ignorer  les  choses  qu'elle  sait  ; 

De  son  étude  enfin  je  veux  qu'elle  se  ca(^e, 

Et  qu'elle  ait  du  savoir  sans  vouloir  qu'on  le  sache, 

Sans  citer  les  auteurs,  sans  dire  de  grands  mots,      isS 

Et  clouer  de  l'esprit  à  ses  moindres  propos*. 

t.  TojBi  ci-dot»,  iDTm  (O,  p.  69  M  aou  5. 

«.  •  CoawUra,  iaiTdt  li  FdMum  t  u  tmm»  k  i5  •oflt'i663  (!«■■  Ul, 
p.  3ii  Ht  3is  de  r«dItioB  da  H.  Hartj'Linaiii),..,  l'utilité  qm  «•  *o« 
MToit,  n  «1  badiniat  ja  tdu  iTob  ■ccontnniéc  t  lliitoira  »it  de*  Ueol.  MÏt 
d«  jivnoDiw  ;  tou  ■nriei  de  qnoi  tdu  diMaanj n  toata  rotn  tia,  posna 
que  a  wit  unt  intencioD  de  rien  réunir,  cwiot  aBcon  da  rica  citer  :  ea 
ii*ett  pt*  noa  baïuff  qimlitë  pour  nae  lemme  d'être  lATUitaj  vt  t^ea  ûst  nae 
ln*-BuiBT>iM  d'uSecwr  dg  parait»  tclla.  >  A.  ds  pla*  Hnata  Montiiigna 
■T(it,  de  lan  lîmibls  manière,  donné  du  coaMil*  •einbliblai  [chapitre  m 
daliira  lU,  lame  UI.p.  a37-s3g). 

3.  ■  Duaa  Um  Ftmiau  laranUr,  dit  H.  Balfaeij  (p.  SO-SS  da  la  Ktlûe  iv 
MIU  Ja  SatJtry*),...  il  ;  •  bioi  «aeore  plu  d'un  tidt  doat  lai  préciMaaa 
et  IlDa  de  Scnderj  penimt  prendia  laur  part,  mala  )«■  critiqaK  toat  plua 
géaènlea.-,  et  la  qaaitiini  da  l'iaitmetioa  qui  eonrinit  eu  feauuat  art  pl«* 
natlABoit  poaéa.  ClitaBdrv,  qai  rapiAMata  la  jute  aùlica  daw  eetta  qnvtïan..', 
na  Iiit  praaqaa  qna  rendra  an  Tan  ca  que  Uila  da  Scoderj  arait  dit  ea  proaa 

loagtonpi    lupiraTant £coiiteu   Sapfao   l'eipHqaut  aBr  ce....   iiiiat  : 

■  Encore  qna  Ja  TOnluaia  qoe  la*  foumia  MiaMnt  plat  da  dwtat  qn'aUca  B'ta 
>  tarant  pour  Hordionre,  Ja  vu  -nfa.  ponitiM  jamalt  qa'aUat  agiatwt  ai 

■  Vajoi  d-daatni  a  U  Aitica,  p.  iS,  nota  3. 


fbïGoogIc 


ACTI   I,  SCiNB  III.  ^i 

Je  Teq>eote  beanoonp  Madame  vota«  mère  ; 

MÛB  je  ne  paia  du  tout  appronver  sa  chimère, 

Et  me  rendre  Vé^o  des  choses  qu'elle  dit', 

Aux  eaceiu  qu'elle  doime  à  sod  héros  d'esprit*.       ■  lo 

SoB  Honsieor  Trissotia  me  cbagriae,  m'assomioe, 

Et  j'enrage  de  voir  qu'elle  estime  un  tel  homme, 

Qu'elle  nous  mette  au  nmg  des  grands  et  beaux  esprits 

Un  ben£t  dont  partout  on  siffle  les  écrits, 

Un  pédant  dont  oa  voit  la  plume  libérale  (35 

O'offideox*  papiers  fournir  toute  la  balle. 


Set  écrits,  ses  disconrs,  toat  m'en  semble  ennuyeux. 
Et  je  me  troore  assez  votre  goAt  et  vos  yeux  ; 
Mais,  comme  sur  ma  mère  il  a  grande  puissance, 
Yoos  devez  vous  forcer  à  quelque  complaisance.       •  t  o 
Un  amant  fait  sa  cour  où  s'attache  sou  cœur*, 
Il  veut  de  tout  le  monde  j  *  gagner  la  faveur  ; 
Et,  pour  n'avoir  personne  i  sa  flamme  contraire, 

•  qa'dki  pnhrt  M  MnaM*.  la  mu  doue  Un  qo'oB  poln*  dira  d'au 
>  fp— t  da  nm  Mia  qa'dk  Mit  «at  dioaai  doot  alla  h  M  nat*  paa, 
«  (fa'afla  a  ruapiit  fan  Mûri,  qu'alla  cowiott  lEMOMml  lai  basa  onnagaa, 
<  q«'(Ba  paria  bin,  qi^dla  tait  jaite  ai  qn'alla  nit  la  ni» J»,  maûja  me 
m  *mmx  paa  tpi'ow  pniaaa  dirad'alla  :  C*ait  ana  Canna  uvaata..,,  Ca  a^ait  paa 

■  qaa  cclla  qa'ea  n'appcUan  point  uTaata  ne  paiata  mtoît  aotamt  at  plut 

■  de  riiBin  qaa  ccQ*  i  qai  on  donoara  ca  terrible  IMU*,  ■■)*  eW  qa'cifé 

■  aa  Mil  niiii  iBiL  da  aon  aquit,  «t  qu'alla  uit  aaAor  adroitianl  aa  q»a 

■  TiaBa  noatre  ml  i  pnipoa.  •  {Artâiiiie  ou  U  Gmnd  Cjrmi,  ■'"'-"—  at 
dsDÏJn  partie,  i653,  lirra  II*,  p.  67;  at67S.}  Aioti  HUa  da  SendarJ,  prè* 
da  *>a(t  mm  anat  la  eomàdia  dai  FmuHât  tmraaut,  «arablaii  prote*tar  contra 
<•  urrMt  mm,  «I  eoBCre  toota  Mlidarità  inc  laa  Béliaa  at  lia  plnluBinte  de 

>  Vaya  e>ean  id  néiM  lim   da  Cjnu,  p.  563-564- 

,  qnaad  j*  l'aBtaada  loiui,  quand 
d6  :  m  la  Tibor  d'd  dau  eatta 
m  g4(  da  Tartmfft  et  (o  Ten  570  ^Amphio-jrm. 

'  a,  *(  bien  »ee  liUrale  ■■  dei  papien  renitiiu  de 
'et  pour  eDTekipper  Iran  nurcliapdiaei- 
^_  Ok  l'mumclu  /«•  eecmt,  ^a*  la  naiaOB,  dam  la  lamilla,  oà  aon  oaiv  le 
Inna  attacbé,  eà  TaCtira  l'ol^i  a^nal  aoB  eoiir  ait  iiUeU, 


fbïGoogIc 


74  LES  FEMMES  SAVANTES. 

Jiuqa'aa  chien  do  logis  il  s'efforce  de  {daire*. 

clitarduk. 
Oui,  voas  avez  raison;  mais  Monsienf  Trissotin         a(S 
M'inspire  en  fond  de  l'âme  nn  dominant  diagrin. 
Je  ne  puis  consentir,  pour  gagner  tes  sofirages, 
A  me  désbonorer  en  prisant  ses  ouvrages  ; 
C'est  par  eox  qn'à  mes  jeux  il  a  d'abord  paru, 
Et  je  le  connoÎBSoia  avant  qne  l'avoir  vu  *.  %So 

Je  vis,  dans  le  &tras  des  écrits  qu'il  nous  donne, 
Ce  qu'étale  en  tous  Ueux  sa  pMante  personne  ; 
La  constante  hantenr  de  sa  présomption, 
Cette  intrépidité  de  bonne  opinion. 
Cet  indolent  état  de  confiance  extrême  a  s  s 

Qui  le  rend  en  tont  temps  si  content  de  soi-même. 
Qui  fait  qu'à  son  mérite  incessamment  il  rit, 
Qu'il  se  sait  si  bon  gré  de  tout  ce  qu'il  écrit*, 

I.  HeM  prolubl*,  m*lgri  la  gmda  dîBlnBB*  im  maonqda  PUh*  ■  do^ 
■fa*  an  p<noBiu|e>  d*  h  Kèsa  «t  d*  U  ■tutim  o&  il  la  ■  plasé^  qm*!]  j 
■  M  aa  Manoir  de  VAtimain.  A  la  «na  m  d*  Taeta  I  (thi  iSS-IJO), 
OiifiM,  Twilla  ak*  d^w■  jaima  eoutiuB*  qa'glls  oploita,  motix,  aa 
l(  H»  iaUréO  M  daai  1*  laagiga  la  plaa  coaToubla  1  ma 
'idilactùw  [Hmr  toot  UDitaor  bobt«b  laui,  «,  aaln  aatna 
miiilai,  iBaIiâaawB«Bt  iauDèri*,  loi  tranTa  edot-ci  i 

F'elt  flmctn  me  amitm,  mil  milli,  foll  ftdinfam, 
Vati  fammlù,  rnlt  ititan  anaUlùi  tt  qaoaat  raimio  dm» 
SmtiUadilmr  aoiet  uuor,  «  al  f  uin  Mtat,  gmmdaat. 

•  U  n'a  qu'an  Niacl,  pliln  i  u  maltraiM,  i  moi,  1  U  femma  da  duMlira, 
an  doMiaaliqDa,  au  Mrrintai  ;  et  aihae,  le  Boord  anonrau,  il  Batu  jna- 
qa'i  aoB  raqnat  pour  l'en  &in  luBa  Tenir.  >  {TraJmciiai  dt  Sammtr.)  La 
roBiaioa  anul,  as  rapproehul  ploi  dn  ton  da  OMnta  qaa  do  ealù  d'Haa- 
liattt,  avait  dû,  eq  1G71,  âuu  la  MamJrmgm  (eonta  11  da  la  in*j>utie)  : 

U  aat  diupsB  la  caita  du  paja,.,. 
Coaawt  sasnaT  lai  con&laaH  d'amouri. 
Et  la  aoumoa  at  la  confanaDT  Bénc, 
Imqitat  an  ehim  :  tant  j  £iit  qnaad  on  aime. 
Tout  tend  anx  Soi. 

1.  Va  axaaple  d*«raal  aue,  ta  liaa  d'onul  mm  de  on  d'uMal  ob,  darant 


fbïGoogIc 


ACTB  I,  SCÈNE   III.  75 

Et  4pi*U  ne  vondroit  pu  changer  sa  renommée 
Contre  tons  les  honnenra  d'nn  généra)  d'armée*,     «s» 

HXHBIBTTt. 

Ccst  avoir  de  bofaa  yeux  qae  de  voir  tout  cela. 

CLmiTORE. 

losqaes  i  sa  figore  encor  la  chose  alla, 

Et  je  TtB  par  les  vers  qu'à  la  tête  il  nous  jette, 

De  quel  air  il  falloit  que  fïkt  fait  te  poëte  ; 

Et  j'en  aroÏB  si  bien  deviné  tous  les  traits,  aSI 

Que  rencontrant  nn  homme  un  jour  dans  le  Palais  *, 

p^te.qMHaiii  ■lnlt^<FaBa^ni«d'HiiTMt(laii^<liiUTi«II,*anioft- 
toC),  k  l>  is  d*  n  II**  utirc,  adranic  pu  lui  t  Holiin  an  1IW4  : 
Vu  mt  aaialnBt'falt  toot  atoc  pliinr: 
H  ■'(  jhIm  «m  Mi  Tin  r«ailMtnt  de  elwiaiT, 
Bt  towoan  •ooatcai  d*  «  qB*il  tIbbC  d'iorln, 

CTaM  ^iii  noû  ^M^ida  la  loetHre  da*  tb*  qui  miTaot  ena-là  t 
Maïa  ■■  cquit  amUmie.... 
Il  tilall  1  tant  le  aonda  et  aa  uarolt  aa  plaire, 

qa*  HsEb*  it  i  BoDeaa  la  déclaration  nlTanle,  qna  nau  ■  eauarrtt  Bro(< 
MaiMdaHeaB  1  iMMianim  (tn»e  I,  171S,  p.  aO)  :  •  bi  eat  ewinHt,  Halim 
ait  ï  Htn  ■■•(«,  n  lui  aaïut  la  maiB  1  ■  Voill  li  plu  belle  yttili  qu 
a  Tomt  aT<s  jamai*  dite.  Ja  ne  hUi  pu  du  nonbre  de  ce)  ««priti  nblimet 
a  paria;  inau  tel  que  je  nd>,  je  n'ai  rien  fait  en  aa  *ia  dont  je 


t.  Pht  Totr  i  pieÎB  eetle  într^îditè  de  bonne  opinion,  cette  raniCenae 
■aAancc  ds^  paila  Œundrc,  il  a.'j  ■  qa'l  feaillcler  lei  OBunra  galanut 
■  FaUt  Cstin  :  pniqne  cliaqne  pièce  j  ert  piicMée  d'nae  lettre  ai  dd 
a  pUtAt  nna  eorntpondante  l'annonce,  m  moin*  d*u  bd 
a  aa  ebef-d'nniTTa,  Nom  diobtiMn*  ce*  deux  plai- 
'9  [I"  piHie,  a'*  Mition,  i665),  on  Ni  :  •  Voni  its 
H.  d«  C-  qni  Tint  nn  original  dn  Titien  :  je  Tona 
le  a^  copie.  ■  Snit  le  Portrait  d'Aitirit.  ■—  Page  {oS  [II*'  par- 
lai), b  preBièra  dea  Limlimi  eoDlient  cette  recomnundalian  da  libelle  d« 
U  Mâufwit  (raje*  e>-eprt(,  p.  171,  tut*  ^  :  i  Quoique  tontei  lei  pièeei 
•aànil  b*BBaa  da  cen  qol  ëeriTcnt  Uen,  il  j  en  ■  tonjann  qnelqn'unei  (ne) 
a»  plawil  danntag*.  £d  Soliiudi  de  SaUl-Anan  eil  de  plui  baul  prix 
_(  b  KiM,  et  la  Maria»»  da  TiiilBn  eat  u  merreille.  Votre  Hinagtrit^ 
Jl^wnr,  ot  ainai  le  ebef-d'anire  de  toi  OEuTrea  galanles  cl  récréetiTct.  • 
»,  la  Palab  de  jnatioB,  dont  aoa  ordonaiMa  royale  de  1671,  preaniraBl 


IV  da  la  TiHe  el  la  Uau  dn  plna  grand  et 


fbïGoogIc 


76  LES  FEMMES  SATAnTES. 

Je  gageai  que  c'étoit  Trisaotin  en  peracame, 
Et  je  vis  qu'en  effet  la  gageure  étoit  bonne. 

Quel  conte  ! 


Non  ;  je  dis  la  choae  comme  elle  est. 
Mais  je  vois  votre  tante.  Agrëez,  s'il  tous  plaît, 
Que  mon  cœur  lui  déclare  ici  notre  mjatère, 
Et  gagne  sa  faveur  auprès  de  votre  mère.' 


SCÈNE  IV. 

CLITANDRE,  BÉLISE*. 

cirrANDU. 
Soufirez,  pour  vons  parler,  Madame,  qu'on  amant 
Prenne  l'occasion  de  cet  henreux  moment, 
Et  se  découvre  à  voua  de  la  sincère  flamme....  •7S 

•a  hittiUnU  :  >  Tojn  VBitlotrt  dt  Paru  pir  TUophila  LitiUm  (18S7) , 
9*  •tria,  p.  3fl.  *  Sou  >«•  (Doeanmin  de  Loati  XI,  <Ût  «t  hiitnrics  ^.  35 
a.  30},  h  PakU  t/Êit»....  i'étm  )■  demaore  rofila  <t  h  fnl  plu  qsa  U 
•cjour  da  b  jnMiea,  e'eit-à-dlra  dn  Purlsiiuiit,  du  la  Cône  dot  eoapu*,.,. 
dfl  la  Cour  da  aidai,...  da  la  Conncïablïa  at  d'une  fonle  d^aatm  jtvîdûtîou 
partiniliiret.  En  néma  tenp*,  dei  marehandi  Tinreiic  ■'itablir  1  Mcportaa, 
dtu  Ml  galeriai  at  (M  malien..,.  >  Sont  Louii  XIH  dcjl.  •  laa  galeiiea 
étaient  deremnci..,.  OB  lion  de  promenade  trh-Mquenti.  même  par  b  no- 
bleiae,  qui  Tsnait  eonitiwi  lea  iBirehaDdu  dnu  leon  bontiquai,  Lei  pin 
nnomméei  da  aot  bontiquai  iciient  eellet  daa  libriina.  •  Le*  mardun- 
diii»  nooTellaa,  lea  lirra  noDTcau  inrteBt,  j  ètaieat  inM*  at  cric*  (rajat 
U  Priface  da)  Prtciemtu,  tome  II,  p.  48),  at,  eomn»  sou  Pappradra  Va- 
diu  (an  Tara  qS}],  Foccakon  pouvait  l'offrir,  daai  qnalqBe  i»n  coin,  d'j 
réciter  de  vsn  inidiu.  Varei  an  tome  II  dn  Canuillt  de  M.  Ibrij-Lareiai, 
p.  3  atuiiiolo,  U  Natte*  da  ta  GaUri»  Ja  Palaii  [|034),  Mani^  nn  putap, 
indiqaé  par  Aimé-Martin,  da  Im  frait  kUimrt  eomiftt  i*  Fnneiii»,  par 
Cbarlei  Sord  {publiée,  croit-on,  en  lO»),  tiTia  [V,  p.  IJO-lj3  de  rifidoB 
da  H.  Colombe; . 

1.(1734.) 


fbïGoogIc 


AGTS  I,   SCÉNB  IV.  77 

X&LI8E. 
Ah  \  tout  beaa ,  ganln-vons  de  m'oOTrir  trop  votre  &me  : 
Si  je  vooB  ai  su  mettre  an  ran^  de  mei  amants, 
CoDtentez-TOiu  des  jeux  pour  tob  seuls  truchements  *, 
Et  ne  m'expliquez  point  par  on  autre  langage 
Des  dears  qui  chez  moi  passentponr  nn  ontr&ge;     «Ro 
Aimex-mcM,  soupirez,  brûlez  pour  mes  appas. 
Mais  qu'il  me  soit  permis  de  ne  le  savoir  pas  : 
Je  puis  fermer  les  yeux  but  vos  flammes  secrètes, 
Tant  que  vous  vous  tiendrez  aux  muets  interprètes; 
Mais  si  la  bouche  vient  i  s'en  vouloir  mêler,  i<s 

Pour  junais  de  ma  vue  il  vous  font  exiler*. 

CUTARDU. 

Des  i^ets  de  mon  cœur  ne  prenez  point  d'alanne  : 

Henriette,  Madame,  est  l'objet  qui  me  cbarme. 

Et  je  viens  ardemment  conjurer  vos  bontés 

De  aeoonder  l'amour  que  j'ai  pour  ses  beautés.         igo 

bÂlisb. 
Ah  !  certes  le  détonr  est  d'esprit,  je  Tavone  : 
Ce  subtil  bux-^jant  mérite  qn'on  le  loue, 
Et,  dans  tous  les  romans  où  j'ai  jeté  les  yeux, 

I.  Cas  •qimMMNH  d^^awr  ^aw  meitmim w.  1,  y>4qti  ««n  plw  loia,  d* 
^■■if  ÏMlirfril*'*,  qn*  Holicra  bmI  {d  d(u  b  boBelw  d'an*  noiile  (dUs, 
CuimMi  I«  ■  prMi  h  ■■  fmmaufa  nwoiubls  da  M  «nMia  ialitsUa 
U  J<H«w  (1U4).  TUaXa,  aa  liai  aanoaM,  dit  {mtu  I,  «dtef  K.  ff 
ft-104.  -mtrTiU  Condl.,  f.  i3i]  : 

lUi  ï?aM-ae  fm  mhi  poar  M  iiiiàliiliiaai  t 
Qaa  faB^4l  IBS  aaiBata  da  plua  pour  ■'aqtliqa^  7 


L'aa  d«Bf  l'iatrg  i  tow  ooapa  laar*  ngardi  1 


fbïGoogIc 


j9  LES  FKUHBS  SAVANTSa 

Je  n'ai  rien  rencontré  de  pins  ingénieux. 

CLITAnDHS. 

Ceci  n'«8t  point  du  tout  un  trait  d'esprit.  Madame,    agS 
Et  c'est  un  pur  aveu  de  ce  que  j'ai  dans  l'àme. 
Les  Geux,  par  les  liens  d'une  immuable  ardeur, 
Aux  beautés  d'Henriette. ont  attacbé  mon  cœur; 
Henriette  me  tient  sous  son  aimable  empire. 
Et  l'hymen  d'Henriette  est  le  bien  où  j'a^ire  :         3oo 
Vous  y  pouvez  beaucoup,  et  tout  ce  que  je  venx, 
Cest  que  vous  y  damniez  favoriser  mes  vtBUx. 

BiUSB. 

Je  vois  où  doucement  veut  aller  la  demande, 

Et  je  sais  sous  ce  nom  ce  qu'il  fiiut  que  j'entende  ; 

La  figure  '  est  adroite,  et,  pour  n'en  point  sortir         3  o  s 

Aux  choses  qne  mon  cœur  m'offi<e  à  vous  repartir*, 

Je  dirai  qu'Henriette  à  l'hymen  est  rebelle, 

Et  que  sans  rien  prétendre  il  faut  brûler  pour  elle . 

CUTAXDHB. 

Eh  !  Madame,  à  qu<N  bon  un  pareil  embarras. 

Et  pourquoi  voulez-TouB  penser  ce  qui  n'est  pas  ?     3 1  o 

Mon  Dieu  !  point  de  façons  ;  cessez  de  vous  défendre 
De  ce  que  vos  regards  m'ont  souvent  fait  entendre  : 
Il  suffit  que  l'on  est  contente  du  détour 
Dont  s'est  adroitement  avisé  votre  amour, 
Et  que,  sous  la  figure  où  le  respect  l'engage,  3 1 S 

On  veut  bien  se  résoudre  à  soofinr  son  hommage, 
Pourvu  que  ses  transports,  par  l'honneor  éclairés, 
N'offrent  à  mes  autels  que  des  vimx  épurés. 


Mais..,. 

I.  La  ijwImIc,  m,  id  rm  3i5,  k  Toik. 

1.  Duu  la  choju,  «a  «Hia  dlMBt  1m  ihoiw  i 
me  disCa  aion  coori  rfui  li  réponn  nctn  qiu  j*  i 
p.  73,  la  Tcn  a3a  at  la  note  *. 


fbïGoogIc 


ACTE  I,  SCANE  IV.  79 

aiusu., 
Adieu  :  pour  ce  coup,  ceci  doit  vous  suffire, 
EAje  TOUS  û  ^as  dit  qne  je  ne  voulois  dire.  3ao 

cutaudks. 
Mais  votre  erreur.... 

b6lisx. 
Laissez,  je  rougis  maintenant. 
Et  ma  pudeur  s'est  fait  on  effort  sorprenant. 

CLrrinDRx. 
Je  T«iix  être  pendu  si  je  vous  aime,  et  sage'.... 

BKL19S. 

NoD,  mm,  je  ne  veux  riei^  entendre  davantage  *. 

I.  >  Kt  nga  «VB  di..„  >  oa  :  •  tt  Mge  i  *o«(  Hnit  d«....  ■  Milt  U 
•àU  J»  ta  phnM  iBteiroBpiw  m  ie  pràrait  pM  itMi  facUemcDEi  H  lagc 
pvab  bwB  4ti«  OB  p«  de  nm^iiug*  et  poar  b  rCma. 

■.  Ob  ■  ■■■■iqBJ,  arsc  nltoo,  que  1«  rSle  d*  B^n  ert  «Bpnmtt  t  b 
CMiMie  4*1  F'iiinmairu,  da  DcnniMU'.   On  n'en  amnit  danter,  n  lÛHt 
■t  d*ieiM«BlnH*i|>iria,  fslarwtfw  ctoeiw  rùiu,  oomma 
'  ladiwla  lktada*pBMaugM,«tMMHrMUws, 
H  d'AUa:amJM  U  Grand  i 

ItM^aar,  £t«l**rai:  que  vos* dUoit nuliato 

n  ac  parlât  d'aauwr. 

O  II  roM  aealtnUa  ! 
Doae  il  l'adroH  k  Tans,  n'oint  pM  u'ibordar, 
Fsar  Toai  doBBor  U  nin  d«  mv  pennider. 

n*  SaBH  pnial,  ■*  hht.  Tst»  "fin*  de  k  Mrts  i 
rWbMi  wm  parloit  da  l'uBioai'  qa'Il  ut  porte. 


Haia  nu  Kaar,  noja-auA,  s'en  preoei  point  li  peise,  etc. 
t  coatuiH  peadittt  tonte  II  *attt!,  qn'Heipcrie  termine  linii  : 

lAetelI^KèMll.) 
.  laH  octB  {Il  IF',  tchu  ir),  eetu  mlmt  Heipéne,  entendent  i 
■     •    I i  b  AMm,  p.  ^-18,  et  putbalUnomt  p.  aS,  b  ri 


D.nt.zedbïGoOglc 


8o  LES  FEMMES  SAVANTES. 

CUTAMDRB  '. 

Diintre  Mit  de  U  folle  areo  ses  visions!  SiS 

A-t-on  rien  va  d'égal  à  ces  prérenÙMis*  ? 
Allons  commettre  on  antre  an  soin  qae  l'on  me  donne, 
Et  prenons  le  secours  d'une  sage  personne. 


K<tp«cMMX  ■mot,  on  Mcapta  *«  T<mi  : 

Qa'Blla  m  pitU  dM  auiiii  qo*  Toln  cour  «adon  [ 
Ifaû,  HBi  (MB  dannr,  Mom  ■■  Totu. 

D«M  U  Aun  J'Mbiltrme,  da  Tbom»  Coraellla,  joui  qiurtn  iM  nnt  In 
rtmmM  MMatw.  il  y  ■  wm  ium,  ivjttt  *B«i  iW  rHopiri*  da  /1#»ii- 
•oinH,  M  qiH  Holièn  pounit  bi«  arolr  iinilia  lai-Bi^iBa  dam  qaolqmei 
tnlti  dn  rOlg  di  fiàlba.  C«ta  Tiato,  qoi  croit  qaa  toiu  Is  horansa  loat 
■moiiRiii  d'cUa,  B'aa  TVat  pnnt  dàmordn,  qnalqi»  lennaiti  qa'ilt  Eamat 
da  «ontnire  ;  M  ïlla  p-snd  poor  dn  Utoan  dâlieita  laium  tUraenti*  l«i  pba 
oOeaMnM.  Uiadrt.  «n  d«  caa  priModoi  «■""''.  loi  dit,  aatn  taxtm  doo- 
eau*  {«M  /J/,  »JH  rj}  : 

....  Vaaa  *tm  m  «mi  w  quil  Tsaa  pkln  ; 

Hall  je  ne  Tona  aimai  «{Madinl  dn  ma  na. 

—  Voua  at  m'alms  pia?  —  Han,  tt  n'ra  al  point  rafla. 

Hoa  l«a  (mAH  HiM),  h  TaM>  M  die  1 

....  SooEMr  nttM  Bort,  poimat  tou  nooHÎr.... 

*t  a  loi  rtpoad  1 

Sb,  faiUi  mti  l'h mmi  da  na  liimr  noorir. 

(ilbi.  fJmgtr.} 


an  thilEi*;  UaaretroBTa  das  la  Awv  (  i  Sg^  da  RagOMd  (la  CumMhi),  «I 
il  aat  iadiqai  diM  k  Crûfiit  rirai  (1707)  d*  b  S^a  (Un*  Ototta). 

I.  SCÂRB  T. 

cuT«>ïnB,  Mal.  (itM.) 

a   À  IM  prirantioiu?  (iOg7i  1710,  il,  33,  34.) 


fbïGoogIc 


ACTE  II,  SCENES  I  ET  II. 


ACTE  II. 


SCÈNE  PREMIÈRE. 

ARISTE'. 
Oui,  je  TOUS  porterai  la  réponse  au  plus  tdt*; 
J'appuierai,  presserai,  ferai  tout  ce  qu'il  faut. 
Qd'qd  amant,  pour  un  mot,  a  de  choses  à  dire! 
Et  qu'impatiemment  il  vent  ce  qu'il  désire  *  ! 


SCÈNE  II. 
CHRYSALE,  ARISTE. 


Ah  !  Dieu  tous  gard'  *,  mon  frère  ! 

CBRTSi.LS. 

Et  vous  aussi, 
MoD  frère. 

I.  «Bma,  i  CUia»sb^.  (i6S«.)  —  «aiin,  quillaiU  CUlandrt  tl  lui  pur- 
*»/«««.  0,34.) 

a.  La  dswen  bdU  de  l'aeti  ï  jettent  mis  pirfilte  cUrté  nr  «  dabut 
<■  IV.  CtiUadn  l'at  bltc  d'alUr  commenta  lu  autre  i  la  dcmiods. 

3.  O  tm  ■  dàjl  M  npprochî  [tome  lY,  p.  tgS,  note  4)  du  ta»  1470  d* 

El  qa'iToe  violcoce  ilmt  ce  qs'il  deiirs  ! 

(Acte  IV,  «eiiia  r,  ElTin  I  Tartuffe.) 

4.  Oa  m,  au  ven  10S8  i'Ampiiiijim,  tome  VU,  p.  4[g,  note  5,  que 
fv/  ^icrinil  tâaà  dus  «M  ibûmla  da  aalai  ;  le  ^  ètûi  uoi  douta  In. 
MMlk  diH  la  proBcHMÎatîaa, 

Mwita».  u  6 


fbïGoogIc 


8t  LES  FEMUES  SAVANTES. 

AKtSTB. 

SaTez-TouB  ce  qui  m'amène  ici  ? 

CHRTSILB. 

Non  ;  mais,  si  vous  vonlez,  je  suifl  prêt  à  l'apprendre  '.335 

àRISTI* 

Depuis  assez  longtemps  vous  connoissez  Clitandre  ? 

CHRYSALB. 

Sans  doute,  et  je  le  vois  qui  Tréquente  chez  nous  *. 

IHISTE. 

En  quelle  estime  est-il,  mon  frère,  auprès  de  tous  ? 

CHRYSILB. 

D'homme  d'bonneur,  d'esprit,  de  cœur,  et  de  conduite  ; 
Et  je  vois  peu  de  gens  qui  soient  de  son  mérite,         14a 

AHISTB. 

Certain  désir  qu'il  a  conduit  ici  mes  pas, 
Et  je  me  rcjouia  que  vous  en  fassiez  cas. 

cnaYSALs. 
Je  coDQiu  feu  son  père  en  mon  voyage  &  Rome. 

ÀniSTB. 

Fort  bien. 

I.  Et  noo  tmttadrt,  comme  iUm  ploiinn  •ditioiu  modcnaa.  —  C> 
pctil  jeu  de  di>J*gue  ■  déjl  éLé  eBjilojié  deoi  foii  par  Molih».  Dui 
CÈumréi  {aelt  If,  teint  r,  urt  iS47-iJig); 

ÉcoMa,  •lU-tu  bitn  es  qoa  je  nnu  de  Um  ? 


Dent  ta  Faurttriit  Jt  Sctipin  {arlt  I,  teint  II,  lomt  FIJI,  T-  4")  - 
•  dCTiVB.  Hél.ii!  ID  Di  wt«  |>ai  la  ouM  d«  msa  inqai^ode.  tCtna.  Noa, 
mail  il  ds  tieodn  qu'i  loui  que  je  ne  li  Mcbe  bieaiAl.  •  (A'aff  J'Angtr.) 

«Kcen  lu  dii-biiiliime  :  tdj«  le  DUiionnairi  it  litiri  1  3*.  Cowlrait  me 
eiti  MilTi  d'na  aon  de  pertoone,  il  h  troare  diu  li  Foauue  et  dua  Vol- 
taire: 

Il  béqneanit  alm  le  aoiapère  Piecrt, 

(CooM  X  da  la  1V<  partia.) 
■  Vmw  Be  fariei  plaîeir  de  oa  plu  friq«a»lar  shia  Bma.  >   [VÉmnmm, 
176a,  aeUlV,  Kène  i.}- 


D.nt.zedbïGoOglc 


ACTE  II,  SCEN9  II,  M 

CHRYULX. 

C'étoit,  mon  frère,  un  fort  bon  gentilhomme. 
ARISTB. 

On  le  dit. 

CHHTSALB, 

Nous  n'avions  alors  que  vingt-huit  ans,     ^^S 
Et  nous  étions,  ma  foil  tous  deux  de  verts  galants*. 

AaiBTB. 

Je  le  crois. 

CRRVBÀL^, 

Noas  donnions  chez  les  dames  romaines*, 
Et  lont  le  monde  U  parloit  de  nos  fredaines  : 
Noos  fainons  des  jaloux  *. 

ÂBISTS. 

Voilà  qui  va  des  miew. 
Hais  venons  au  sujet  quî  m'amène  en  ces  lieox.       SSo 


SCÈNE  III. 
BÉUSE*,  CHRYSALE,  AIUSTE. 

Qitnndre  auprès  de  vous  me  fait  son  interprète, 
Et  son  cœor  est  épris  des  grA«es  d'Henriette. 

CBKTSUA. 

Quoi,  de  nu  fille  P 

«t  dau  «Oa  dt  1681,  nri-gnlaiu;  itta  d'ia. 
rirt galaai;  d<nieell«d8  1734,  Hrd^flau. 


u  ans  j'itoi*  im  eumpin  lutrafni  7 
Ob  a  piii^  Ja  Bou. 

(Kaeûic.  Ut  PltùUmn,  166S,  ■eu  UI,  ninm  ir,  nw  9i>l44.) 


fbïGoogIc 


84  LES  FEMMES  SAVANTES. 

IRISTE. 

Oui*,  Clitandre^D  est  clisnné, 
Et  je  ne  vis  jamais  amant  plus  enflammé. 

BEL  [SB  '. 
Non,  non  :  je  vous  entends,  vous  Ignorez  l'iiistoiref  S5S 
Et  l'affaire  n'est  pas  ce  que  vous  pouvez  croire. 

Comment,  ma  sœnr? 

aiLisE. 
Qitandre  abuse  vos  esprits. 
Et  c'est  d'un  autre  objet  que  son  cœur  est  épris. 

ÀHISTB. 

Vons  raillez.  Ce  n'est  pas  Henriette  qu'il  aime? 

DÊLISB. 

Non;  j>n  suis  assurée. 

AMSTI. 

Il  me  l'a  dit  lui-même.         3So 
ttuea. 
Eh,  oui*  ! 

ABISTB. 

Vous-  me  voyez,  ma  sceor,  chargé  par  lui 
D'en  faire  la  demande  à  son  père  aujourd'hui. 

BfiLISK. 

Fort  bien. 

AUSTB. 

Et  son  amour  même  m'a  fait  instance* 
De  presser  les  moments  d'une  telle  alliance. 


1.  Toja  ei-dimii,  li  aou  a  dt  U  puga  5g,  et,  >a  vm  i&i3,  ooiapamlc 
■énM  «fiât  d'un*  pauw  innL  muii. 
a.  BiLUi,  à  JtuU.  {i-}%\ 
3.  Nom  tcourarou  pliu  ba>  li  mjmc  meoBt»  d'ii  at  da  oai  d«u  le 

j.  H'a  Ent  DM  iottinte  pria»  de  pretHr  la  mamenti,  ■  inuitl  laprM 
de  moi  (pour  que  je  pntie....];  ùuloKte  i  ici  ta  mfiiie  iciuiib'biu  rtn  i433 
4b  Tttafft  SE  i6al  da  MUanOimjftt  il  as  a  im  qaalque  peu  difféiMt  ai- 
■piW,  ta  <re»  S47. 


D.nt.zedbïGoOglc 


ACTE  II,  SG&NE  111.  K 

Biuaa. 
Eneor  mienx.  Od  ne  peut  tromper  plus  galamment.  3«S 

Henriette,  entre  nous,  est  an  amnsement. 

Un  voile  îngénieax,  un  prétexte,  mou  Irère, 

A  conyrir  d'autres  feux,  dont  je  sais  le  mystère; 

Et  je  veux  bien  tous  deux  vous  mettre  hors  d'erreur. 

ARIBTX. 

Mais,  puisque  toos  savez  tant  de  choses,  ma  swnr,    jjo 
Dites-nous,  s'il  vous  plaît,  cet  autre  objet  qu'il  aime. 

BÉLISB. 

Vous  le  voulez  savoir? 

AKISTB. 

Oui.  Quoi? 

B^USI. 

Moi. 

ARISTB. 

Vous? 
bAlos. 

Moi-même. 

AKISTK. 

B»y,  ma  sœur! 

aitiSB. 
Qu'est-ce  donc  que  veut  dire  ce  ■  hay  », 
Et  qu'a  de  surprenant  le  discours  que  je  fai? 
On  est  faite  d'un  atr,  je  pense,  à  pouvoir  dire  3  ;  5 

Qq'mi  n'a  pas  pour  un  cœur  soumis  à  son  empire  '  ; 
Et  D(»«nte,  Damis,  Géonte  et  Lycidas 

rmpin,  Catta  loaatiaa  ■  dijà  M  eioplajH  diiu  la  Princttu  JÉlUe,  pu 
CfMkM  (art*  n,  •«»  I,  MBM  IV,  p.  168)  :  <  On  bodi  bit  Tirir  <[«  Japjnr 
■'a  paa  nmi  poar  as*  foia  >,  HalawBt  una  foii.  Voja  lai  aatna  aiemplei 
f4t  la  FoBteiaa,  da  Danaïut)  cilia  par  Uttri*  ;  le  damier  ait  da  Voluira 
fCliiiVinr  ri-  rX^^tiafUia,  1771,  Una  XZXU  dta  OEwmi,  p.  Il)  :  <  On 
■'arait  paa  alora  pon  m  kbI  propbita.  • 
a  ^  Bot  Paam,  1 1*  i  *ojei  «mI  la  Cn  d«  la  Rtmar^w  i  i  Qn  ooiqe>e> 


fbïGoogIc 


M  LES  f  EHMBS  SAVANTES. 

Peuvent  bien  ûure  voir  qn'&ti  fe  qaelques  appas'. 

àkM¥K. 
Ces  ^ns  TOUS  aiment? 

tiut*. 
Ooi,  d«  tout*  leur  puissaDce. 

iHlSTB. 

Ils  vous  l'ont  dît? 

biElub. 
Aucun  n'a  pris  cette  licenoe  :        SI» 
Ils  m'ont  su  révérer  si  fort  jusqu'à  ce  jour, 
Qu'ils  ne  m'out  jamais  dit  un  mot  de  leur  amour  ; 
Mois  pour  m'offrir  leur  cœur  et  vouer  leur  service, 
Les  muets  truchements  ont  tous  fait  leur  office. 

IRISTB. 

On  ne  voit  presque  point  céans  venir  Damis.  SIS 

C'est  pour  me  fiiire  voir  un  respect  plus  soumis. 

IRISTE. 
Dé  mots  piquants  partout  Dorante  vous  outrage. 

KÈLISE. 

Ce  sout  emportements  d'une  jalouse  rage. 


iLjoui.  tn  i63S,  j  ■  mû 
d«  U  méaa  tàpite,  k  qui  l'on  dit  («li  //.  tciiH  Ft)  : 

bt-il  d'uDlTM  nDinli  qui  tdupimit  pou  **iu  t 
•t  qui  r^ond  : 

Qw  trop  :  Vjàt,  HflM,  Pliiknnidf,  Ohttdn, 
Cilidai,  Mutcioa,  Anjatat,  rbikniiiiire, 
FdéoiaD  •■  Lfiuqu  an  tinneit  tau  |>Mr  am, 

Ii'oB  pant  biu  Toir  pu  IJt  li  ja  iiiit  «ui>r  balk. 


D.nt.zedbïGoOglc 


ACTE  II.  8GÉNI  III.  »j 

AUSTE. 

Qéonte  et  Lycidas  ont  pria  femme  tous  deux. 

BÉLUK. 

Cest  par  on  désespoir  où  j'ai  réduit  leurs  feux.         j^o 

AKWTI. 

Ma  t<Âl  ma  chère  aœur,  vision  toute  claire. 

CHKTSALB*. 

De  ces  chimères-li  tous  devez  tous  défaire. 

SÉLISB. 

Ah,  chimères  1  ce  sont  des  chimères*,  dit-on! 
Chimères,  moî*l  Vraiment  chimères  est  fort  bon! 
Je  me  réjouis  fonde  chimères*,  mes  irères,  S9II 

Et  je  ne  saTois  pas  que  j'eusse  des  chimères  '. 

1.  CmntXLS,  i  BélU».  {ijH) 

3.  0  j  m  use  Mmblible  ÙTcnion  on  plntAt  utieipitioD  de  l'ittrilint,  pUec 
f  ibaJ,  pu-  b4u,  pu  iapati««  dé  l'npriBer,  «  liM  d*  la  phrM*,  pai 
npMïu  plaça  ordiBiin,  dam  uds  Itttra  pbiloaaphiqne  qae  BerniH  (l'imi 
di  Hobin,  la  Tajagav,  la  gaattadiite)  a  adreaira  ji  Chtpalle  en  iKi'  : 
•  Qm'at-tm  qs*  ïVm  ifmt  M  amuianicnt  M  ctiit  iaUrlam^U?  paat-oa  dire 
^■a  e>  ■■  aait  anlre  cboaa  qoa  qnelqun  nMilaoteiiU....  al  codtaitum  paiti- 
enliara  d'atoaa  nu  d'eapiiti.,,  ?  Chimim,  mon  tréa-cher  ami,  ce  n'ait  qoa 
pvea  cfabnin*.  . 

3.  Mw.  arair  dat  cUmtta*  ! 

4.  De  ea  ciiaùru,  de  cette  ïdja  que  Tnui  aTci  da  mai  cbimérBt,  de  ce  mot 
4a  iti'iiiJrar  Et  da  mAne,  inTe»  préodenl  :  Ca  chùiùrMi-M  eit.... 

5.  Ob  aa  *•  panaaflan  pat  laeilnu  qoa  c*  pmuge  •  doit  élra  cm- 
pamMi  >,  aaiam»  la  t«^  Kdoaard  FaHniar*,  da  cabii-ci  du  A'wmmùw 
{MM  n,  MèM  •)  : 

Mail  c'aal  naB  atîmita  oà  raiia  amonr  M  fooda  ; 

Car  ^aa  lau  «ert  ifainMc  ca  qui  a'Mt  plo*  au  monde*? 

O  Dinut  I  pnia^a  KraKrir  cette  tàmcrili  ? 
■  m'j   ■  rian  là,  ••  wmhla,  qoi  tii  dd  lugftnr  l'idée  da  e*  ton  rin,  «n 
plmM  Je  ae  IM  de  IblU  qni  prend  k  Béliaa. 

a  Da  Oànt  *■  Par**,  le  lo  juin.  Elle  irrmina,  piRinée  ï  pari,  la  toaw  I 
da  FBifiairm  de  la  Jtrmièrt  rimtmtmi  du  Stait  du  Gnad  Mtgal  et  ilea  JV^ 
mairmmr  Ctmfirt  dm  Grawl  "'va'i  iG^oeL  1O71  :  njei  p.  4]  al  (H. 

•  Caal-à-din  Alraudra  la  «nwl. 


D.nt.zedbïGoOglc 


88  LES  FEMMES  SATÀHTB8. 

SCÈNE    IV. 
CHRYSALE,  ARISTE. 

CHXTSILB. 

Notre  sœur  est  folle,  oui  *. 

ÀRlgTB. 

Cela  croît  tous  les  jours. 
Mais,  encore  une  fois,  reprenons  le  discours*. 
Clitandre  vous  demande  Henriette  pour  femme  : 
Voyez  quelle  réponse  on  doit  faire  &-sa  Aanuoe.       «ao 

CHKtS&LE. 

Faut-il  le  demander?  l'y  consens  de  bon  cœar. 
Et  tiens  son  alliance  à  singulier  honneur. 

ARISTB. 

Vous  savez  que  de  bien  il  n'^a  pas  l'abondance  *, 
Que.... 

CHRTSILE. 

C'est  un  intérêt  qui  n'est  pas  d'imporUnce  : 


I.  On  ■  lUjk  pa  nmarqner,  d>u  U  Boargicii  gtiuilSammM  (Hte  II, 
•ecB*  n,  Usmm  VIII,  p,  B9),  et  rmploi  da  emi.  pU«  k  II  £■  d'à»  phma, 
■f«e  lo  MB»  «implnaeat  eonfirmitif  de  ctriet,  luiurémail,  ma/ei:  •  CâUiora 
glUot,  oui.  —  Siiu  dooU.  >  C'ot  lion  uw  Mtti  d'euelitiqna,  qui  M  nfoil 

qni  B»  l'aipl»  nullrment  et  dnmt  Icqiisl  l'<  l'ilide,  codiiim  ici.  —  Koiu 
MTOn*  TU,  iiiE  Teri  5  ac  353,  qu^apr^  une  panta,  et  bian  nlaré  par  la  provoi- 
ciadoD,  oui  a'aapiraît  lagàrankaat. 

1.  La  diaeoan  inMimnpB,  notra  propoa.  t  renirqncr  l'emploi  da  l'artul*^ 
eamparas,  tu  dibat  de  la  aeèna  ix  da  cat  aaia  II,  k  *n«  641  : 

Bà  bian  7  b  famine  lort,  mon  Mn.-.i 
gt,  diw  U  Mitmthroft,  la  ran  a44  : 

3.  n  piratlrait  plna  « 
abondanoe,  •  ou  •  lAt  biei 


D.nt.zedbïGoOglc 


ACTE   II,   SCÈNE  IT.  89 

Il  est  riche  en  vertu,  cela, vaut  des  trésors,  toi 

Et  puis  son  père  et  moi  n'étions  qu'un  en  deux  corps. 

ARISTB. 

Parlons  à  votre  femme,  et  voyons  à  la  rendre* 
Favorable.... 

CHRTSÀLB. 

Il  suffit  :  je  l'accepte  pour  gendre. 

ARISTB, 

Oui;  mais  ponr  appuyer  votre  consentement, 

Mon  frère,  il  n'est  pas  mal  d'avoir  son  agrément;     4 1  o 

Allons.... 

GHRTSALK. 

Vous  moquez-vous?  Il  n'est  pas  nécessaire  : 
Je  réponds  de  nu  femme,  et  prends  sur  moi  l'affaire. 

AKISTS. 

Mais.... 

CHsrSALB. 

Laissez  faire,  dîs-je,  et  n'appréhendez  pas  : 
Je  la  vais  disposer  aux  dûmes  de  ce  pas. 

ÀRISTB. 

Soit.  Je  vais  là-dessus  sonder  votre  Henriette,  41 5 

Et  reviendrai  savoir.... 

CBRTSALE. 

C'est  une  affaire  fiute, 
Et  je  vais  à  ma  femme  en  parler  sans  délai, 

I.  TlihtiBi.  ÊÊÊMjaai  ds  II  mdrc,  i"!»»!  lu  mojeM  da  11  main.... 
/Ur  m,  iim  U  mime  mm,  et  k  rnumple  d«  Milbarbe,  cuutiuit  ith  <b 
Mnn53i  da  MitaMtkrepti  to7«i  tomtV,  p.  476  M  mot*  9. 


D.nt.zedbïGoOglc 


LES  FIHURS  SAVANTES. 

SCÈNE   V. 
MARTINE,  CHRYSALE'. 


Me  voilà  bien  cbaDceuse'!  Hélas!  l'an  dit*  bien  vrai: 

Qui  veut  noyer  son  chien  l'accuse  de  la  rage*, 

Et  service  d'autrui  n'est  pas  on  héritage*.  (lo 

I.   CBKTMLS,  MAHTm.    (1734.] 

a.  J'ti  bien  da  Ii  cbasM  I  Un  Mtot  «aplal  InaiqM  da  aot  t  t»i  bit 
par  ClindiH  1  II  Mèu  i  da  l'acW  II  d*  Gti»-g4  Dandm  (tanM  VI,  p.  SSg). 

3.  L'on  dit.  ([674,  Si,  94  B,)  L'an,  Ic^on  de  l'édilïon  originale,  «I  ici«t 
aa  TCn  411  h  praaoamifaa  ni*tii|g«  da  ran  ;  aa  «ra  ^t^  il  y  >,  dan  toiB 
In  tntai,  en  (rajeila  nota  lur  an*  iPatwnW  de  ce  deraier  Tert).  «Ceuaeoa- 
taàoB  da  formel,  dit  Oénia  (la  mot  En  da  ion  Leriifue,  p.  ii6J,  ocuBangir 
par  l'analogi»  dn  Miiu,  était  origiaiirement  pemaBBnM  dam  la  meiHaar  lia- 
gige....  Il  eit  iatéieuiDt  d'obacrrar  qo*  etita  famw,  aajiMrd'bui  ralégan 

lai  mieai  parlanli.  Dini  rilnie  de  toiuei  In  ^ammairet  friOfaiaei,  erlle 
que  Pibgnre  «ri>it  aa  aagLiii  poor  la  Uiar  te  Henri  VIU  <lS3^,  <n  tbU 
eoatUmDealfM  figurer  I  cAtédcroa.  •  VojaFÉclmrcintma^  Jt  la  Imufmt 
/raitçoU,  par  Palignn,  Mitiun  Cénin,  18S1,  p.  76  et  33R.  Kou  noo*  oin- 
taottrom  da  eliar  eet  aianipl*  (da  Ii  page  331]  ;  •  ttn,  lait,  «1  «  pcivc  dRa 
biao  JDjeni  da  fàira  rîeai  {qiulfiu  eAon]  jiour  un  tel  baaana.  • 

4.  Ca  rrra,  comme  le  dit  Anger,  te  Irunre,  mot  pour  mot,  nra  la  £n  de  li 
•aine  i  de  Taete  II  d'ane  eomodw  da  Guhin  da  BoaKal,  li  GoMrtrmtmml  iU 
Satet»  Païua,  jaute,  d'aprM  la«  frcraa  Parfaiet,  n  1S41,  impriméa  «aaap- 
tambre  1643,  cl,  ajouta  Augcr,  ■  raiiéc  longtempi  an  tbéttre  >.  Haia  la  pto- 
verbe  eu  luen  pliu  TÎeuK  :  Littré  Ta  trouvé  dana  nn  poïme  du  qnatonîéne 
^ècla,  où  la  miae  en  len  l'a  alTosgé  et  qwlqoa  pan  affaibli  : 

Qni  le  chien  roailt  ocirre,  tuer  et  méhaigiiier 

Le  rage  le  net  aeure  {tut,  lai  met  la  rmgt  Jiitat),  a*  le  Sari  d'an  Icrier. 
{U  Aoinua/  dt  BituiiMin  de  Siiaarc,.,.  publié  poor  h  i'*bi>..., 
Valeacienaei,  1S41  :  chant  XI,  lert  iji  et  47G,) 

5.  N'aat  paa  nn  bien  lUble  oa  auuré,  Hiritagt,  en  ce  aana,  aat  la  tov» 
earaatÉrialiqDe  de  pEuiienn  pn»erbei.  Littré,   k  riliitoriqne,  cita  caa  daoi 

da  (amina  n'«M  pai  ii^riliige;  diai  aiaieat  *u  joord'hui  bb  bomne  M  de- 
aais  un  autre  •  (lome  VI,  imprimé  ea  iSil,  det  faiu  et  geiie*  du  mi  Pcr- 
ct/onil,  efaipitra  xvi,  F  41  r*,  colonne  a).  <  Vie  a'eit  paa  Uritaga  > 
[CMgrm],  Fliu  toIûb  de  aalni  de  BlwUaa,  al  aaM  dooU  " 


fbïGoogIc 


ACTB  II,  SCtNB  V.  i 

CHVTSÀLB. 

Qa'est-ce  donc?  QaWez-vous,  Martine? 

M&kTOlK. 

Ce  que  j'ai  ? 
cdttrsAO. 
Oui. 


JTai  que  l'an*  me  ctoone  aujourd'hai  mon  oong^, 

CHHY8AU. 

Votre  congé! 

MAITINS. 

Oui,  Madame  me  dusse. 

CBKYBÂLB. 

Je  n'entends  pas  cela.  Comment? 

lUBTIHI. 

On  me  menace*, 
S  je  ne  son  d'ici,  de  me  bailler  cent  coups*.  41S 

CHaTSlLE. 

Non,  TODS  demeurerez  :  je  suis  content  de  vous. 
Ma  femme  bien  sonreut  a  la  tête  un  peu  diaude. 
Et  je  oe  veux  pas,  moi.... 

Dêrtimmmini  Je  Furtdir*  «t  dt  FAeaiUmit  qai  root  rcciwiffî,  eit  :  •  itrnee 
lia  grsB^  («■  de  ^nsd)  ii*«ft  pu  hérhigtt  > , 

1.  Q«PM.{.67(.ga,  îM».) 

■■  Dbm  redilîoB  de  l^Z^■,  pir  conrormilé  wnc  U  famé  qu'a  la  mot 
pncédÉ  de  l'iuticlc  ■«  -nn  ^^t  ri  fu  ;  ■  An  me  iii«i««.  >  Haii  il  eit  ) 
nmtryitt  qM  U  OarMB  de  PiJain  joai,  qai  dit  Tm,  dit  luii,  non  ■> 
«•  CB,  BnaB;  pv  ncmple,  p.  38  de  l'cditiDn  de  1671  :  •  Qumad  on  gs'j 
ot,  •>  jb'j  en  ;  >  et  p.  3g  :  •  L'en  diKt  que  Honiicar  le  «ri....  > 

3.  Cei  Beaien,  id  tcmpi  d«  Maliira,  n'aient  p»  tonjoun  faitei  en 
ruÏT,  et  Uirtiae  pniTiit  na  pM  Ut  prindr*  pont  a*i  maiiitTe  di  pailcrt 
SB  le  nnieUa  qn'iminoé  liât  aca  gêna  :  Tojei  tome  V,  p.  Soi,  noie  I. 
faya  ■■«  la  boU  de  H.  LIhe  m  rera  gio  du  Vùmthropi!!  aui  «emples 
4c  bntililn  d«i  Durtm  qa'il  rapporta,  Oa  iwot  Jotadr*  le  itail,  fait  •  (tee 
toata  Bioftwu  jnuibto,  ■  par  BoUmb  1  BroMCtW,  île  l'ibcnlBaUe  pefne 
da  taBoB  qse  BMhiaiDDfri  appliqu  bb  Joar  k  foB  e«faer  (^  (S  t*  N  461* 
ém  ■MBiii  4t  11  M  mu.  p.  SH  4a  valaa*  Lanidat). 


D.nt.zedbïG00glc 


LBS  FEMMES  SAVANTES. 


SCENE  VI. 

PHILAMINTE,  BÉLISE,  CHRYSALE,  MARTINE. 

TBIUMINTK*. 

Quoi?  je  vouB  t<hi,  maraude? 

Vite,  sortez  friponne;  allons,  quittez  ces  Ueux, 

Et  ne  vous  présentez  jamais  devant  mes  yeux.         Hd 

CHRTS&LK. 

Tout  doux. 

PHILIHIHTB. 

Non,  c'en  est  fait. 

CHRTSÀU. 

Eh! 


Je  veux  qu'elle  sorte. 

GHRTSALS. 

Mais  qu'a-t-elle  commis,  pour  vonlotr  de  la  sorte,... 


Quoi?  voua  la  soutenez? 

CHRTSAL'B. 

En  aucune  6içon. 

PHILAMIRTE. 

Prenez- VOUS  son  parti  contre  moi? 

CHRTSILB. 

Mon  Dieu  !  non  ; 
Je  ne  fais  seulement  que  demander  son  crime.         «35 

PHlLAUimCK. 

Snis-je  pour  la  chasser*  sans  cause  Ugirime? 

I.  PauAnarB,  aftrvtrtmt  Martiitt.  {,^^l^■) 

s.  C«  tsn  HBble  biiB  ici  prtUr  à  dcu  uw.  k  pariar  miaù  ■■jouJ'hd, 
iM  liiqBcnit  fsrt  d'ém  lOMpri*  hobibi  a,  itm  «m*  ia**nMa.  d«  plM 
MIM«U«i  dui  ma  f«n.  m  ■(■il  Toala  dîn  :  ■  <ai*.j«  ubi  nmm  Ufi- 


D.nt.zedbïGoOglc 


ACTE  II,   SCÈNE  W. 

CBRTS^U. 

Je  De  dis  pas  cela;  mais  iljaut  de  nos  gens^'.. 


If  on  ;  eUe  sortira,  tous  dU-je,  de  céaos. 


Bé  bien  J  oai  ;  vous  dit-on  quelque  chose  là  contre  *  ? 

FBILAHlIfTB. 

Je  ne  veux  point  d'obstacle  aux  désirs  qt>e  j^  niontre.  440 

CHKTSALB. 

D'accOTd. 

^UU.HIIITX. 

Et  TOUS  devez,  en  raisonnable  époux, 
Être  poor  moi  contre  elle,  et  prendre  mon  courroux*. 

Atusï  fuB-je*.  Oui  *,  ma  femme  avec  raison  vous  chasse, 
Coquine,  et  votre  crime  est  indigne  de  grâce. 

HARTim. 

Qu'est-ce  donc  que  j'ai  fait  ? 

CBRYSALB*. 

Ma  foi!  je  ne  sais  pas.  44S 

PHILAMIHTE. 

EUe  est  d'humeur  encore  à  n'en  faire  aucun  cas*. 

tima,  ^M-jcpacda  tamae  ligitinc  pou  la  ehaMer?  *  atii  U  nooi  partit  i 
P*m  pis  «afaia  qaa  Koliin  ■'■  catcndu  ■nlrtBeut  ■>  :  Soû-ja  frmaM  k  1* 
tkMMr...  1  •  e'Mt  Aa  lai  db  tour  fnijiuat  M  qa»  soat  (tobi  dsjà  ralari 

I.  •  V««*  am  »ÎM>a....  od  ne  pool  p«  lUcr  là  contre.  >  {Dtm  /««a, 
tu  U  w軫  B,  IBBC  V,  p.  88.)  —  •  HoB  frire,  poara-Toiu  tenir  U 
««■■«  T  •  [tt  MalmJt  ùmagiaairt,  leii»  demis».] 

1,  Pu^nBaBeoiuraiii.Ce«ipiira,iiiTgniQ4gd'.4ii^llr}'M(toD«TI 
p.  tii),  respnHwa  ualagna  de  prmJrt  Ma  rmitgtaatm, 
3.  J«  k  doii,  aani  U  bia-jc,  je  la  bii  dose. 

^.  S4  iommmiii  rtr*  Martine.  Oai.   (i;34.}—  Le  aw  nt  dit  précIpitiM- 
WHÊt,  mm*  qn'anc—  panM  aBp4eba  rdiaion  da  l'a  maat  qui  procède 
S.  Onnua.  tmi.  (ij34.) 

A.  A  iirilw  ia  b«^idlt  ce  qa'sU*  ■  Ut,  on,  pour  «mpnatar  ma  Mpraa- 
mtm  é^  t^nps  :  h  paaaar  qoa  ce  m'eit  paa  grand  eai.  Cw,  dit  l'Aettlcaiia  an 
rf^,  ■  ù^itm  aiMl  d>ami  anmoM  C«  ■*«(  fol^aiU  eai,  poor  dira  :  Ca 


D.nt.zedbïGoOglc 


9t  LE»  P2MHBS  AÂTÀNTES. 

aa^TtuM. 
A-t-elte,  pdlir  ^anar  matîAe  i  votre  huss, 
Cassé  quelque  miroir  oa  qaelqae  porcelaine'  ? 

PfllLlMIRTE. 

Voudrois-je  la  chasser*,  et  tous  figurez-vous 

Que  {Kwr  si  peu  de  cfaoM  ou  se  mette  eu  eourrom ?  (S* 


Qa'e8t>oe  i  dire  ?  L'affaire*  est  doao  consid^raMe  ? 

PBILAMIIITX. 

Sans  doute.  Me  voit-ou  femme  déraisoDuable  ? 

CasTULB. 

Est-ce  qu'elle  a  loïteé,  d'ua  esprit  négli^nt, 
Dénoter  quelque  aîguîàre  oa  quelque  pUt  d'argent? 

FKILAMllTZ. 

Cela  ne  aeroil  rien. 

CHaYSAtE. 

Oh,  ohl  peste,  la  belle!  4SS 

Quoi*?  l'avez-vous  surprise  &  n'être  pas  fidèle? 
PBILAHIHTS. 

C'est  pi«  que  tout  cela. 

CSaTSALB. 

Pis  que  tout  cela? 

PHILIMINTE. 

Pis. 

CHRYSILE. 

Comment  diantre,  friponne!  Euh'?  a-t-elle  commis. ... 

tfttt  p»t  gnmd'iboM.  Cul  grauftat^'en  lupnt  nmi/irirt  iiUnirtrwIttm,  > 
I.  Siir  1é  nntâ  «t  pir  inhe  le  bail  prii  i»  li  pomUim  ilan,  mysaM 

■Ole  fBtintuate  dani  rUitinn  qn«  M,   LJTit  ■  ricnomnl  doBBée  d*  aÊ»M 

eouédic;  Toja  )iUH  )>  Dùiinntuiirt  éê  LilirJ. 

s.  En  M  c»  Toudraii-jt  la  ctuturf  Mail  difl  «t  tob*  k  la  pwùti*  da 

TMaraiats  l'idée  qu'dlt  Ta  «primiir  an  Tin  (5l  >t  pin*  ian^qaaiBaiil  >■ 

T«n  ^5^,  —  J^aw  ri  pn  éi  doit  cal  l(  eoaplènHBt  et  (M  llasl  Hrt^ 

ragitiomqni  aa  aninnl, 

3.  \A  ttarlimt.)  Qa'ait-w,  «te.  [A  PUlamimt.)  L'aOrin.  (t}l4.) 

4.  OasTUU,  ■  Marlùu.  Oh,  Me.  {A  Philiminu.)  Qflai  f  {ttUtm.) 

5.  iA  MarUm.)  ConaaiK,  etc.  {A  PWmmbu:)  Stl  (IKdMi.) 


D.nt.zedbïGoOglc 


EHe  a,  d'onft.ittqoVrtii*)  s  ■BkU«  Urtce  paretUfl,  >  .f 
Après  trente  leçons,  iasuU^  owd  oreille  460 

Par  rimproprifté'tb'uD  tnot  sauvage  et  bai. 
Qu'en  termes  décisifs  condamne  Vaagelas', 

CHKTSALI, 

Est-cse  U.... 

»Hn.AHlJITB. 

Quoi  ?  toujours*  malgré  nos  remontiUnces, 
Henrter  le  fondement  de  toutes  les  sciences, 
La  grammaire,  qui  sait  rég«at«r  jusqu'aux  rois,        «95 
Et  les  fait  la  main  haute*  obéir  à  ses  lois*? 

1.  La  fifOM  dont  Pb3«iDlmt«*t  BélÎM  parliat  cU  YingeUi,   Bt  loMi  Chrf* 
■■I*  d'iprci  rila,  •  praoTs,    dit  Aoj^r,    en  qadla  nconumndatina  gtiil  U 

■TSM  ÎM  Fimmrr  tatoMét,  U  aM  earMiB  ^aa  aaa  Ramarfm  t»r  la  Lmgtt.' 
framaût  {16J7]  nainit  bit  de  lai  le  Irgiditaur  da  lingiga.  >  Ca  n'aat  pu 
qaV  c«  aAecli  «  rAla  :  Saiale-BeBTa  l'a  bieD  oaglna  ;  intia.  de  aou  riraM 
dâ}i,  asa  antorilé  ^[t  gngdeg  cVH  ai  dPBl  HfGralt  \  témoigner  ca  pat- 
••ga  f  ua  lenre  de  Biliac,  qu'Airaé-Hartin  (enihle  prendre  un  peu  trop  aq 

ciiv  B'aW  pu  aKsra  frasçoît  («•  m  km},  il  l»  Mra  ranafa  qrf  rJtM,  «t 
M.  4e  VaagaUi  m'a  proaiii  de  ne  lui  txit  pu  eoatrain  quand  nom  ullici- 
tCT— a  (•  réeeptioa.  >  (4  rHoillier,  du  iB  janTler  16(1.  tome  I,  p.  SSo  d«a 
OCmmi  da  Umc,  t<4S.)  —  Clauda  Fa*re,  baroa  da  Taugalai,  S*  fkm- 
tBÛc  PaTra,  ^  fat  pi«Dii(r  pràudeat  da  Séaat  da  Saroi*  (iSlo)  «I  eon* 
»—da«  gnènl  da  dudiê  (1617)'.  élait  né  t  Haiimiau',  en  Breiae,  pajl 

JtpinAaai,  im  laiapa  (tau  niiManM,  ea  iStS,  de  la  Shoib,  maia,  depaii 

iCoi,  acqmii  par  flMri  IV. 

>.  At«c  ana  aataritÉ  JBloiua  et  jamaît  en  dêfiat^  proprement  lenr  tenant 

la  aaia  haau,  pir  alloiion  )n  eatalier  attestif  1  tenir  ai)Ui  11  mais  ponr 

taire  «Mtir  la  bride. 

).  liac-Martia  peaae  qae  nulaminte  aa  aourient  ici  At  Vadgetaa,  pailiat, 
■!*■*  ■  Prijma,  aaa  da  la  gramaiain  «a  géoàrtl,  ■■!■  de  la  ertalian  oa 

iàraatwa  daa  wita  ;  le  paeuga  {éa  pangnpka  ir]  tamîna  ea  qa'il  a  dit  da 

boa  M  da  aaiiTiia  luag*.  •  11  a'iBt  pamùf  i  qai  qna  w  aott  de  leira  da  nao* 

a  pliH  ialàiawMtt  anklei,  datéa,  dioa  lai  Luadit,  de* 


e  DUdoitiuïri  Ae  liX,  qai  noni  ippraad  (pi'as 


11,  *S  d  M)  dreeiobn  i863. 

•  Vont  le  Diedaanmin  da  Ij   .   , 
iK5  iiniK,  imnt  U  lille  «•  Oiaaibirr,  k  ee  père  de  Tangnlai 

•  Oa  Wal  prca  de  U.  t  Peroogct  oo  P«roaa  i  •  Perofaa  ait  aM  bamnaie, 
doai  ^wa  avsaa  aa  u  illaatea  U.  de  Vaugatia  gw....  >  {La  Franc*  laiu  It 
ni Umit  Xl^,  p*r  r.  ia'Vil,  giagntbcàtS-  H.,l''pirUe,  1667, p.  lâS^ 


D.nt.zedbïGoOglc 


9e  LES  -FEHMESS  SAV^NT^. 

CBKYÙL'B.- 

Dn  plus  grand  àea  foriàiu  je  ta  cro^As  conpable. 

PHTLÂWlm. 

Qfoi?  Vous  ae  trouvez  pas  ce  crime  impardonnable? 

CHBTSILI. 

Si  tait*. 

PBILâMIITTE. 

.    Je  Toudrois  bien  que  vous  l'excusassiez. 

CHRTSILK. 

Je  n'ai.garde. 

b£use. 
Il  est  vrai  que  ce  sont  des  pïti^s*  :        4;n 
Toute  construction  est  par  elle  détruite, 
Et  des  lois  du  langage  on  l'a  cent  fois  instruite. 

MARTINE. 

OVtnt  ce  que  vous  prêchez  est,  je  crois,  bel  et  bon  ; 
Mais  je  oe  saurois,  moi,  parler  votre  jargon, 

FHiLÂMnrrB. 
L'impudente!  appeler  un  jargon  le  langage  4jS 

Fondé  sur  ta  raison  et  sur  le  bel  usage  ! 

HIRTIRB. 

Quand  on  se  fait  eatendre,  on  parle  toujours  lûen. 
Et  tous  vos  bianx  dictons*  ne  servent  pas  de  rien. 

PEILÂUINTE. 

Hé  bien  !  ne  voilà  pas  encore  de  son  style  ? 
JV«  servent  pas  de  rien! 

TMBX  mot*,  luiD  pu  mJiDa  la  SonTtriui  \  i»  nrta  I]db  If.  PamjKiDiu  Hu- 
CfUui  «it  niioii  de  repreodre  Tibère  d*BD  jroir  Fiit  im,  et  de  dir*  qu*îl  poa. 
TBk  bien  donner  le  droit  de  bonrgsoiiie  romeine  lu  hoDimei,  ia«û  non  pa* 
■un  mou,  HHi  mloriti  ne  l'étendinl  p»  jiuqiu.4à',  ■ 

I.  Oau  rédition  originile,  il  7  ■  ici  et  in  Tcn  Sa6  «t  iSSo,  tiffail; 

denieellei  de  1674  el  de  1681,  en  c«t  tairait  li /ail,  tox  itanatnt  n/ail 

ta  on  leul  mot;  dini  noi  nslret  Intct,  partout  'i /ail,  fat  Itta  iditioM 

bolIindniM,  00  nou  Tennintraai  tel  trou  fonnei  :  ti/air,  li/aii,  *l  ti/fait. 

9.  Qnac'atl  toal  coap  ODe  pitié.  —  3.  Vot  beaux  dictant.  (1674.  >>■} 

■  Biiloirt  romeiat  At  Dion  Cawlai.  Uno  LVD,  eb*pitic  xm  ;  SaétOBe, 


fbïGoogIc 


ACTE  II,  SCÈNE  Vh  97 

BiuSE. 

O  cervelle  indocile!  (ta 

Faot-il  qu'avec  les  soins  qu'on  prend  iucessammentf 
Ou  ae  te  puisse  apprendre  à  parler  cragrûment? 
De  ptu  mis  avec  rien  tu  fùa  la  récidive*, 
Et  c'est,  comme  on  t'a  dit,  trop  d'ane  native  *. 

lUKTIHS. 

Mon  Dieu!  je  n'avons  pas  étugué  comme  vous*,       48S 
Et  je  parlons  tout  droit  comme  on  parle  cheux  nous. 

PHILAHINTE. 

Ah!  peut-on  y  tenir? 

Quel  solécisme*  horrible! 

t.  Ta  lui  U  ràcidin,  tu  rtlonibat  du*  ta  bou  ordiuin  lit  mattn  fOM 

■.  CttA  «Be  BégatÏTC  de  trop.  Bêlùfl  mt  dïn  qu  c^sit  trop  aprifl  J«  pnoéw 
^pai,  U  pccmici'  nakmemtM  (/wf]  doaoi  i  U  nigitloii  jh,  d'm  ■joalsr  ■■ 
iMond  {rit*).  Oa  ■  *a,  du  n»u,  diu  ose  phrua  dma  isl*  ninie  [triMiit  VI, 
p.  56i,  >ata  I,  et  vm,  p.  ao8,  nots  i],  qua  riaa,  pnnaBt  pMiftii  plaa  dt 
taloar,  avmnt  platAt  da  nHBpInDant  h  ui  autra  mot  da  U  pbriH  ^s'à  1* 
■■gatÏDB  va,  paat  ibrt  bïaa  Tenir  aprèa  ptu  * . 

3.  •  DuhI  ja  a'caMndl  point  la  litia,  et  ja  n'ai  pai  appria,  GOB«a  mol, 
b  Bofia  dM*  U  Graïut  Cjn.  •  (MvotU,  tctiia  Ti  dM  FrieUmêu  niùmUt, 
l«iÉ.n,p.  70.) 

4.  La  Bot  toUcûme,  qa'oa  eal  bibitaé  an  eol]^  Il  pMndn  au  MU  d« 
bau  eoMn  U  (jniaia,  dgaifia  loaai  iiDia  {[aelaDOqac  da  langaga.  Aa  reita, 
<c  ifai  parait,  eoume  on  le  Toit  par  la  (oiu  (lara  ifo),  aloir  aboqaé  aaiw 
toBt  BÉIiaa,  e'eal  bien  la  finta  de  ijntaie  1  •  Je  n'aTona.  •  Qaant  k  la  pio- 
aoMiatiaa  uUmj,  qatadAU  cfaoqaer  igalement,  poitqaa,  esteroiai  déeiaifi. 
Taoïatai  la  onndaBiiuit  (p.  3iS  de  1630),  elle  n'éuii  paa  uaïquaiaiit  propre 
aax  pajBua.  Taagelai  coiulate  qu'elle  était  trèi-eonunaae,  aime  i  la 
coar.  Kaa  ierit  «neore  aiiui  dana  le  manoairit  antographe  da  aea  Mimoiru 
M  daM  dea  tetlrea  de  iS6e,  1667  i  *oj«l  la  tome  I  de  lea  Ce*mt,  p.  17g 
elBota  3jet  letoBie  VU,  p.  366,  nota  3,  p.  3gi,  boM  3.  TbomaaCanail]*, 
bMH  plai  lard,  dit  dau  usa  note  aur  Vaugelaa  (éditiBB  de  i6gj,  p.  441)  ; 
•  <^«lq»fa  -aai  proBoneent  citui  pour  chtM,  et  lUlant  :  Tirai  ciaiuc  mu, 

■  AîwiawiBa,  aarer*  47a  dea  PUUtart,  ai  Inj er  trome  nue  bâta  kaotei  : 
Oa  ae  nul  paa  riia  birs  ici  qui  roiu  dipUiM. 
1  a'r  a  ^aac  nmraoa  :  Oa  at  Tiat  paa  faire  id  ehaae  au  monde  qui  vaii< 


fbïGoogIc 


9»  LES  FBHHBS  SAVANTES. 

PHIUHIIITI. 

En  votU  pour  tuer'  uoe  weiUe  sensible. 

ToD  esprit,  je  l'avoue,  est  bien  matériel. 
Je  n'est  qu'un  singulier,  a»otu  est  pluriel  '. 
Veux-tu  toate  u  vie  offenser  ta  graRunaïre  *  ? 


I.  Vollk  •]>  q«d  MOT.... 

>.  Ob  ■  n,  «MM  T,  p.  lol,  wt*  i,  \  Il  HH  [  d>  rscM  n  da  Am 
/«a,  qiM,  aiMiiiH  le  dit  Génia  [p.  3ii),  la  KilieùiiM  npnteU  ■  Hutiiic, 
■  mat  d*  ■•  troaia  daot  !■  boneha  dM  Mtmntn  et  dca  pa^iti,...  eTiii 
<!ti  daae  eaUe  de*  htuU  et  dei  piiaeei  >. 

3.  QaglqiMt-iui  ds  ditùlt  de  at  dielnpia  (k  jMTtir  du  «011477)  penù- 
■^  «Tolr  ité  eBpraatii  per  Holière  k  ont  mÎb*  dn  FeJtU,  de  Lai^  Ptt> 
([■■Ugo  (157g).  Ottt  le  Induedon  igne  Luiny  e  poblUe,  en  lOii,  de  la 
comMie  itaÛiBH  qui  eM  eilie  ici  par  Aager,  Alm^Martin  «(  H.  Xolind  ;  die 
a  paùl  Kia  aeale  aBMi  puai  Miu  le*  yeux  da  aotr*  poïle.  Toiei  lo  dtnx 
loitei.  Sauf  pour  Ut  aonit  d«  pectoBDagM,  du  Serviola  et  un  PédaDt,  la  neiHa 
eopla  de  LarÎTey  sal  exactement  eali|o^  lor  Tariginil;  dau  cette  laéwie 
•etae,  la  xn*  da  U'  acte,  MoUèn  iTail  déjk  tnaii  le  tan  laliii  qu  le  nûo- 
Mpha  aipliqna  i  M.  Jourdain  [rajei  i  l'uta  H,  Mtae  ir,  du  Beurftaû  gtmil- 
kamiUÊ,  tout  VIII,  p.  Si  M  note  3) .  »MnLA. /I  Sifiatr  FtMt  tana  iiiaaaf 
ORO*Mo.  Faiàitm  pmltmt,  rade ,  indatU,  imjmita,  netcia,  initia,  imiii- 
<nb>,..-  ffjmitfe,  cii  ^àa  inâtgamto  a  parlar  in  ^eiUi  moJo  P  TU  kaî  Jaita 
ma  «rrwv  ùi  grmmmaiica,  ana  ditesréautia  ïm  nKmrro,  met  modo  ckiffMato 
KoBlnalina  eaiB  T«rtn,  ptnht  <  WtitU  >  eM  BOmed  ain^arl*  tt  •  tima  > 
mmecl  ploralia,  *l  ti  det  ilin  i  tn  ca»,  ti  aaa  »no  In  caïa.  ruirii^.  /> 
asB  M  foiM  fnuuHtidU.  okotbio.  A»  Ht  of»*  emn....  vuinLi.  A  i*t 

poclaBo  nieala  in  fwwig  «un,  pirdte  da«  negatloBii  aOûnant,  ai  laitt» 
t/mfliom,  jSBflta  »  m  i/ieetti  :  a  sw  importa  on  poco,  if  cim  la  naa  inuitdi 
tUrt,  fttcJie  raltri  eli'iti  iiUendttti  du  niesU  l'imparla.  >Â>nLt.  /*  »■ 
ke  imfmraar  ^tttt  eoH  ;  b/m'uiu  «  ^nllo  d^ia  imparale,  ononie.  Stn- 
UHlia  di  Stmeca,  l'jt  tîiro  ds  Horibu  :  Uaatqaiique  icit  qood  dididl.  — 
•  Bunii.  Le  Seignew  FidUa  •ont-îl  i  la  naiaonF  m.  jotai.  Femïita 
fraUrre,  Tait,  îndocle,  imperila,  ignate,...  qui  t'a  enieigné  k  parler  es  cette 
ClfOH  ?  Ta  aa  (ait  nne  fanu  an  grammaire,    ona  ditcordaSBe  an  nombiv,  ao 

Ilit,  «t  t  HBt  •  HMHtari  plmtatil;  et  doil-oo  dira  :  •  eit-il  en  la  maîun  ?  • 

nxlrea.  w.  joaa,  Vaid  one  antre  {aota....  buius.  TooUc  c«t  Totnt  niai**' 
dat  aa  m'impoitenl  rien.  a.  jomb.  Kb  ea  tena,  on  DB  dit  paa  •  na  m'importe 

diaoii  1  I  il  m'importa  un  pou,  •  ea  qM  ta  n'anMiult  paa  dire,  pare*  qna  ta 
Tonlola  qaa  i'antwdiw»  qa'il  M  t'importe  pat.   lAUua.  Ja  a'ai  poiat  np- 


fbïGooglc 


ACTE  II,  SCÈNE  VI. 


Qui  parie  d'offenser  grand' mère*  ni*  grand-père? 

PHILÀMIHTB. 

6  Gel! 

B&LISK. 

Gnammaire  est  prise  *  à  contre-sens  par  toi. 
Et  je  t'ti  dit  déjà  d'ofa  vient  ce  mot. 

HABTim. 

Ma  foi  ! 


priai  laaiM  tm-Aama  li;  ehaeon  uîl  n  qu'il  ■  ipprlu.   m.  mm*.S«ii- 
tCBM  <!■  Sûiqau,  la  Iîttv  Wff  Monhmt  '  :  Umuqmirqut  «eit  qmod  iitiùit^  ■ 

I.  L>  pliluntiTi»  •  pautAn  éti  tof^rie  k  Holiin  par  na  pHuga 
iTAgT^pa  d'Aobifat  qw  bodi  stuu  eu  l'oceuloa  da  npportu,  toaw  TUI,  à 
1>  fia  de  kl  aota  a  de  11  pig*  57,  Il  d'j  ■  pi)  d'uUcnrij  ici  ai  Ik,  un  jra  da 
laoM  trop  fanij  oi  pcmnit  alôn,  uai  oQinKr  l'oniDs  da  plat  tanatM, 
t  da  m^niB  grmmmmïrr  at  grami-mm  :  Géaia  Ta  élabJi, 
■  A'anarinu  A  iaHgagm/nuifair  (iS^S)  ;  maii  U  aaKt, 
nppckr  (eonDa  l'a  hconoMncnl  fait  bd*  nota  d'Ë> 
'1  rédidoB  d(  H.  Holuid)  e*  litre  d'oB  lin* 
snan  l'abU  da  Dl^eaa  arthographiail  «lui,  ajM^ 
la  parti  pria  da  eonlbniiar  l'^critora  h  ta  proaonelatHM  : 

n  proaoBÇaiaant  fi-a»d  merà,  on  écrïnÎE  qualquafuù  gramméreî\ 
«■  *••  da  Harei,  àtè  par  Llltri,  dan*  rUistafiqaa  du  mot  Maaci,  oa  p«Dt 
jomJk  oM  ucBpla  d'Hcui  Eatieiuw,  qol  H  lit  au  ehipitra  un  dt  l'Jpolcgie 
fm-  Biniatt  (loma  U,  p.  39  da  rMitian  da  M.  Biatdhubar,  1879]  :  •  De 
paafiva  Boiaaa...,  qui.,..  Boat  appelca  porteora  de  rogitoas^  parce  qa*iU 
■B  nacMipc  de*  aamtaea  dn  gêna  de  Maa  et  de  gramnarcia.  • 

«■  Cbbb*  la  Tan  1S4S  da  PmjhU  (acte  IV,  da  Cuncllla,  aeàBe  v. 
Ma*  TID,  p.  341),  U  QCgariDa  qal  ail  an  Tond  da  ta  panw*  eipliqueram- 
ploi.  Irai  t— ^ab  an  railc  daaa  laa  toamima  de  ce  ganra,  qui  ait  fait  de 
■•  4a»  c*Ma  phrata  iatemgatiTe. 

3.  Alger  wtmn^t»  qa*  gmmiaair*  étant  eoiuidàii  ici  naiqaaiMat 
ttmmt  mM,  ne  paat  étn  qoa  maMoUo,  at  qaa  Bâliia  darrait  dira  fnim- 
mmrt  «■  U  mot  grammairt  ut  prit....  Haia  Bilit*  wat  biaa  qae,  pour  Mar- 
cha, grmmmtàrt  {grajumaire)   et  graJid-.mèrâ,  eonFûBda*  par  Li  pivoaaeia- 


•■  aalna  aot  diugae  qu'elle  a'éTaitaa  i  alla  TCut  tu 
ouirB  doat  on  ta  parla  an  pria*  par  u 
m-là  m'ttt  paa  la  paatlnncre  à  qui  ta  pi 


fbïGoogIc 


loo  LES  FEMMES  SAVANTES. 

Qu'il  vienne  de  Chaillot,  d'Hauteuil*,  ou  de  Pontoïse,  49S 
Cela  De  me  fait  rien*. 

BÉLISB. 

Quelle  âme  villageoise  '. 
La  grammaire,  du  verbe  et  du  nominatif, 
Comme  de  l'adjectif  avec  le  substantif, 
Nous  enseigne  les  lois. 

MIHTIHB. 

I  J'ai,  Madame,  à  vous  dire 

Que  je  ne  connois  point  ces  geas-là. 

FHILIIIIKTB. 

Quel  martyre!  Soo 

BÉLISK. 

Ce  sont  les  noms  des  mots,  et  Ton  doit  regarder 
En  quoi  c'est  qu'il  les  faut  faire  ensemble  accorder. 

MAKTtNB. 

Qu'ils  s'accordent  entr'eux,  ou  se  gonrmeat,  qu'importe*? 

FHILXHIKTS,  k  M  Henr. 

Eh,  mon  Dieu!  finissez  un  discours  de  la  sorte. 
Vous'  ne  voulez  pas,  vous,  me  la  faire  sortir?  5o!> 

I.  T«lle  cit  rortho^phe  de  (673,  74,  Si,  97,  1710,  iS,  31,  etdei  tnb 
UitîoDi  étnngàrn,  ai  ■■  fio*Io  ni  «lUr^  :  Bmleil.  —  AateuiL  {l^3<^,  34.) 

1.  I  u  Docraum.  Siu-ln  bian  d'où  tîsdi  la  mat  de  galant  komnt?  tt 
■àKNUTu^.  Qu'il  Tienne  d«  Viliejuif  od  d'Aubarillicn,  je  ne  m\a  «hck 
(sère.  •  [La  Jaiimiit  tin  Barioaillé,  «etna  a,  tome  I,  p.  sa.} 

3.  Duni4Metdiiiiiie[,derieeordd«riiB)i*«cl'lBtrï,Yo7eip.  l3l,Bat*5. 

4.  Le  mAnejea  de  mot  le  lit  k  riete  a  dt  ta  Ztria,  m  la  Hattc,  ■  ilia< 
la  traduction  nauiucrile  dci  caneiai  de  l'Arlequin  Dominique  ■  :  •  Mon  uni, 
■ne  dit  U  DoeiaiÊr,,..  mtm-tddi  eominant  t'«eeorda  le  relatif  ayee  te  anb- 
atamtif,  le  nominatif  arsc  le  Tcrb*  ?  —  Ua  foi,  léponda-ja,  qa'ila  l'aeendcnt 
on  qnlli  ae  baLtanc,  je  ne  m'en  anharraia*  gnéra.  >  (P.  8S  tt  8g  dn  nann- 
■eii[  ;  p.  10g  de  l'aniljae  dei  frërei  Pirlàiet,  dîna  lenr  Bùlair»  de  Pamàim 
iktdire  ilalUn.)  Bien  qae  «  Metnario  tait  de  cem  auqneta  lei  frère*  Pit- 
(•icc  n'ont  pa>  en  deroir  lui^er  du  data  potlirienra  1  1667,  il  eil  {nrtpro- 
babla  qn«  e'eat  1  Molière  qna  l'emprant,  conne  beaneoapd'aDtnt,  a  ètibh  : 
TOjei  le  paaaage  rignificaCif  de  Palaprat,  eitè,  tome  VIII,  dani  U  nota  3  de 

anijoallea  il  ■  èti  renrojè  là. 

5.  PmuiiHTE,  i  BiUf.  Hé,  aie.  (A  CkrjfU.)  V<t«i,  (ijU-) 
•  Voj«  tome  1, 1  la  Ifoiit*  dn  lUtUàn  rtltml,  p.  48  M  m 


fbïGoogIc 


ACTB  II,  SCéNE  TI. 

CHBTSALB. 

Si  faix.*  A.  son  caprice  il  me  faut'consentir. 
Va,  ne  riirite  point  :  retire-toi,  Martine. 


Comment 7  voaa  avez  peur  d'offenser  la  coquine? 
Vous  lui  parlex  d'un  ton  tout  à  &it  obligeant? 

CBRTSALB.  (Bm.) 

Moi ?p(Mnt.  Allons,  sortez.  Va-t'ea*,  mapanvre  enfimt. 


SCENE  VII. 

PHILAMINTE,  CHRYSALE,  BËI^ISE. 

CnHYSlLB, 

Vons  êtes  aatïs&îte,  et  la  voilà  partie  ; 
Mais  je  n'approuve  point  une  telle  sortie*  : 
Ceat  une  fille  propre  aox  choses  qu'elle  fait, 
Et  vous  me  la  chassez  pour  un  maigre  sujet. 

PHII.1HINT1. 

Vons  voulez  que  toujours  je  l'aye  à  mon  service         5 1 5 

Poor  mettre  incessamment  mon  oreille  au  supplice? 

Pour  rompre  toute  loi  d'usage  et  de  raison, 

Par  on  barbare  amas  de  vices  d'oraison, 

De  mots  estropiés,  cousus  par  intervalles, 

De  proverbes  traînés  dans  les  ruisseaux  des  Halles*?  Sa» 


fiai  donc.]  Y*-t'«D. 
■M  dcpait,  oa  ranrai  d  pn)uEUU;  Jt  a'ippnta**  pu  qm< 


lé  k  Aini-lbrtiii  qoBlqBM-BMi  de*  •  loli  ftmz  la 

■  ÏUm  n  prtit  Ut»  oi   na  mis^H  pu  rironU,  «t  qu 

M'plamm  ioia  nffnehi  du  Inte  di  Holièrv  (DoUmiDnit  loua  II, 

^  asM  ■).  l^t  i^i*  A  'k  galamltrié  :  •  Yoiu  pnlam  toquan  dMU  le* 

a  Iw  plaa  pob  d^  U  «B«r  n(ùra  PMig*,  rajamt  Mac  qù  MMt  mf 


fbïGoogIc 


loa  LES  FEMMES  SAVANTES. 

Il  est  vrai  que  l'on  sue  à  soofirir  ses  discours  : 
Elle  y  met  VaugeUs  en  pièces  tous  les  jours; 
Et  tes  moindres  dérauts  de  ce  grossier  génie 
Sont  ou  le  pléonasme,  ou  la  cacojdionie. 

CHlTSâLB. 

Qu'importe  qu'elle  manque  aux  lois  de  Vaugelas,      Si5 

Pourvu  qu'à  la  cuisine  elle  ne  manque  pas? 

J'aime  bien  mieux,  pour  moi,  qu'en  épluchant  ses  herbes, 

Elle  accommode  mal  les  noms  avec  les  verbes. 

Et  redise  cent  fois  un  bas  ou  méchant  mot', 

Que  de  brûler'  ma  viande,  ou  saler  trop  mon  pot.     5  3o 

Je  vis  de  bonne  sonpe,  et  non  de  beau  langage. 

Vaugelas  n'apprend  point  à  bien  faire  un  potage; 

Et  Malherbe  et  Balzac,  si  savants  en  beaux  mots, 

En  cuisine  peut-être  auroient  été  des  sots. 

PHILAMINTK. 

Que  ce  discours  grossier  terriblenient  assomme  !        5  3  5 

Et  quelle  indignité  pour  ce  qui  s'appelle  homme 

D'être  baissé  sans  cesse  aux  soins  matériels, 

Au  lieu  de  se  hausser  vers  les  spirituels  ! 

Le  corps,  cette  guenille,  est-il  d'une  importance, 

D'un  prix  à  mériter  seulement  qu'on  y  pense ^       Sto 

giédiatMqnn  on  trop  ancien*,  dnqiieli  TOot  n'oMTct  jimtiii,  lî  ce  n'en  par 
raillcri*....  (rtjrttei^grtt  Ittrtr*  SSi-554).  Voai  tmu  gardum  nutoot d'iMT 
dfl  prorerbn  at  da  qmolibata.  b1  ca  a'aat  aaT  endroit!  où  il  y  ■  mojcB  d'en 
Eàîrc  qufllqit*  Tmilterifl  i  prvpoi.  5i  Toui  tous  en  aerrin  autrement,  ee  aeroÎE 
parier  an  boar^wiii  «t  en  langaga  dei  halle*.  •  (Artiak  K*i,  au  lame  I*, 
p.  85,  du  ReauU  de  pïieet  an  proté  IsM  plus  agrèablts  it  a  umpt,  i65ft  oa 
]60a,  on  eei  Lou  fmrmiaiimt  Jt  aoumu  corrigea  et  amftifiia  fat  C Aiita- 
htte  giiUrtie  «Eh  GmlaïuU  Je  Frmaee.) 

I.  Et  méchant  mot.  (17M') 

*.  Tour  plu  aiii  et  plua  net  qoe  celai  d a  Ten  itt(  da  Tarimffi,  oâ  nn 
•cal  f  «  en  Taut  deni  et  qui  unit  ici  :  ■  Qu'elle  brAIe.  brlUt,  lit  brtié.  • 

3.  Philtmintea  la  DeKirtef,  elle  Icdin  «Qe-niAMiB  TeriSSI)  et  a'eit-ee 
pai  DeacarM  qni  lai  a  appri*,  rinon  k  parler,  da  moiai  i  penier  aiiui  dn 
lOrpl  ?  Vof  ei,  la  Diteoart  de  la  Mithode,  le  lecnsd  alisii  de  la  IT*  ] 
(p.  33  et  34  de  l'original,  Lejde  tSJ;).       ~        ' 


fbïGoogIc 


ACTE  II,  SCENE  VII.  loJ 

El  ne  deTons-nons  pas  laisser  cela  iÀcn  loin  ? 

CHRYSiLB. 

Ooî,  mon  corps  est  moi-même,  et  j'en  veux  prendre  soin  : 
Guenille  si  Ton  veut,  ma  guenille  m'est  chère. 

bÂlisk. 
Le  corps  avec  l'esprit  fidt  figure',  mon  (rére  ; 
Mais  si  voua  en  cro^'ez  tout  le  monde  savant,  su 

L'esprit  doit  sur  le  corps  prendre  le  pas  devant*; 
Et  notre  plus  grand  soin,  notre  première  instance*, 
Doit  être  à  le  nourrir  du  suc  de  la  science. 

CHRYSÀLB. 

Ma  foi  !  si  vous  songez  à  nourrir  votre  esprit, 

Cest  de  viande  bien  creuse',  a  ce  que  chacun  dit,   SS» 

Et  vous  n'avez  nul  soin,  nulle  sollicitude  * 


ftr  laqMOa  j*  nit  ca  qoi  j*  lui*,  «t  mtUrwaMt  dîitiaMa  <■■  eorpt,,.,  M 

^■'^■■r*  qa*!]  me  tét  poimt,  «lia  nu  Itliroit  pu  i'ttn  tonl  ca  qa'clU  Mt.  • 

I .  CasBa  aa  Tan  ago  da  Mùmaiin/*,  *  no  iiaportasea,  aH  II  tempttr, 

m.  Sar  aatta  aipannaa  U  /a#  der^fU  et  lai  loaatioBft  où  alla  aatiait,  Tajav 

a  **•  ijSg  A'AMfkJtrytH,  toma  Vt,  p.  (Sa,  Bota  %. 

3.  Ratra  jutmiiat  qipliaatioa.  Luiamm,  qù  >a  paat  ici,  niiMaii  la  dit 
Gària,  yTwiUrir  aai  la  bM  prtaidaat  mû,  puait  biu  «rair  tli  tifiajii 
■MB  ca  «(aa  daaa  on  pa«aga  di  Hoataigaa  rapporti  par  littié  :  •  La  Mta 
n»  aaaia,  at,  mi  pa«  ■«.daMoa,  ropuiitnli,  bh  aambleat  «De  sdle*  («fn 
la*  ata'aa»  Jt  m/aUf)  daaqa^a*  oa  danoit  h  lonta  lartUMi  conbattca  la 
■aiaMBca  at  b  progré».  •  [StMmit,  Mm  I,  diapltia  n,  tome  I,  p.  5a.)  A 
tÊmtt  Miiafj,  avae  la  plu  grmad  •oîn,  la  plu  panéT«anu  appRcaiioD. 

4.  /ïaaZf,  aa  iw,  liâjl  îadlqaé  Iodw  Vil,  p.  ng,  Boic  i,  d'alinMOt,  de 
■auikara  :  Tojalt  Dielttnitaira  Jt  Lillri,  i<at  0*,  oà,«trc  aotni  «aaipla, 
aaai  cilu  eaax^i,  da  aena  propra  al  du  iru  fifur^,  prît  diu  la  4'  ^^tîon 
(i76>)  da  Dietuamairt  lU  FJtaiimiM  :  <  On  dit  ehu  la  Roi,  lu  jaon  mai- 
paa  iiiBMii  lai  jooci  gru  :  £a  rUadt  «il  «m'a,  El  M  dit  :  Alltr  i  la 
timmdi...,  allar  chvrcbar  lu  pUli  qo'oa  dût  Mrrir  •ht  tibia....  —  Oa  dit 
Ifrlaial  (emplei  u^â-uiii  aii/av^À»  nKar<}  riaaJt  eraue,  par  oppaaitioo 
a  aDafTitara  Taniabla  at  Hlida.  La  erimt  /oatiiit  al  mu  rlimJt  trnit  paar 
•■  Aana*  Ja  tea  affitit.,..  ta  auiifiia  «(  aaa  naadt  hitaetaaa  ftmr  ma 
hm^m  fmi  m /ma.  Et  aa  païku  d^ui  hnir»!  qn  n  nmplit  d'imagination» 
^Bfciqaaa  «t  d*«ipiTBaeaa  mù  badiaa,  on  dit  qn'/i  a>  rafw&  ia  riaait 


fbïGoogIc 


io4  LES  FEMMES  SAVANTES. 

Pour.... 

PHiLimim. 
Ah  !  sollicitude  i  mon  oreille  est  nid«  : 
D  put*  étran^ment  son  ancienneté*. 

BÉLISB. 

It  est  vrai  que  le  mot  est  bien  collet  monté*. 

CBKTBALB. 

Vonle^vous  que  je  dise?  il  faut  qu'enfin  j'éclate,    555 

mià»  ;  «  am  IroBTiri  plolinn  In  Lexiqiu  d*  MalÂertt,  «t  m  d«  SoMnat 
daw  la  iNeosMMtn  dt  Lillri  /  4aHitiituU  pnah  nnr  ità  d'nag*  wuA 
ordiiuira  ta  dU-haitième  niela  qn'à  pnmit  ;  al  Biéina  d«  »  qaa  Chrjaaia 
Taiaplai*  >i  BatareUBintnt,  on  poit  «aelara  que  c'Mt  par  pur  eaprisa  qna 
Iw  d«n  pridaaaa*  t*  toBilamBMt  eamma  •oraaBf.  Paot-JDa,  dix  bar  (b- 
pantîtioa  pou  le  Int*  da  Vangelai,  aTaiiat-aUea  nwarqaé.  ua*  latwiit 
ôwnbar  la  niaon  da  fait,  i|ih  nlliâiuilt,  qui  m  rtneoBin  \  la  Bsiiian|aB 
lappttiaaMaica  tar  SotlUiitr  (p.  340  da  l'MitiaB  de  1670,  p.  SoS  da  16^), 
avait  ils  tradnli  auqaaoïaat  par  nia. 

I .  Cetts  fama  aBeiaBne,  fart  oiilte  joiqae  d*u  la  dii-baillème  aitele, 
ait  la  IcfOB  de  toataa  bcm  tdidoai.  Ella  appactiaBt  an  Teihe  pmir,  qBÎ  a 
M,  daaa  la  Tieilla  langaa,  amplorl  eoBeureBiiaeBt  arec  le  Teibe  pm*r  s 
■  C'aat  paCr  que  waatir  bea,  •  a  dit  MoBtaigoa  [UTre  1  da)  Etfit,  cba- 
piln  »,  tona  I,  p.  (7}  :  citi  pir  Oioia].  Tojai  l'HiNanqsa  «  la  Bamarq«e 
do  Dûtianaairv  di  lÀllri  an  raot  Posa  ;  ea  ICHM  l«  Iroia  panoOBaa  aiayn- 
Hvai  da  prélat  da  rÎBdicatif  d*  puir  qui  paraûaaat  être  toBbéaa  le  plna 
tard  ea  déiaMsde;  litoi  eiu  ooeare,  paar  la  troiaièma,  aa  anuipia  da 
DaneaoTt  et  bb  de  le  Sa^  ;  cette  tniaiiBia,  aoniBig  fbnB*  ceattaeia  (da  />«()< 
att  vanjota  d'no  eiranfleu  aa  Tan  87  de  la  paitle  cm  de  Halheili*  (laaia  1, 

PhUgra,  qni  lat  iVfiit,  pAt  CBcore  la  fondra 
Dont  îb  ForaBt  tooebia. 
1.  En  Tara,  dit  Littri,  ancieiaeii  «I  tiatAc,  comme  ici,  de  dnq  ijUabn, 

3.  •  Un  collet  manti,  dit  Aager,  étiil  un  collet  o&  il  nlraU  du  carlOB  et 
da  El  da  fer  pour  la  nutaDir.  Comme,  du  teinpt  de  Holiira,  e'était  dijl  un* 
aiode  aneienae,  on  es  dOBaall  la  nom  i  tant  ce  qui  était  latiqna,  «unoBÏ.  • 
Ceit  bieB  aiui  qoe,  1  la  Ga  du  aiède  CBcore,  I'obe  eateada  CalEiirea  et  Per- 
raolt,  et  BofleaB  ea  i;o5.  <  Ab!  G,  HoBiieur  le  eommiadeBr,  HiçrUmit : 
M  mot  MUt  U  collet  mvHé,  et  je  l'i!  eatcadu  dire  k  ma  grand-m^e.  >  [De 
Callièret,  du  Mou  à  la  moJt,  1693,  p.  \»  rt  49.}  —  •  Elle  était  babilKe 
comme  mi  nère-grand,  al....  atlc  aroit  bb  caDet  maa-tl.  •  [Ch.  Pemull,  Iii 
BelU  au  toit  Jenaani,  iSg6,  p.  ^  (t  gi  de  l'éditiaD  dei  Cealu  donaéa  par 
H.  Andié  LeleTTa.) 


Hall  ca  n'ait  plai  le  tempa 

Tai  boni  mot*,  aolretoli  aàlieai  dû  roallea. 


fbïGoogIc 


ACTB   II,  SCÈNE  TH.  loS 

(^e  je  lève  le  masque,  et  décfaaif^  ma  rate  *  : 
De  foUea  on  vous  traite,  et  j'ai  fort  sor  le  cceur..,. 

raiLlMlHTE. 

Gomment  donc? 

CHBTSALl  '. 
C'est  i  vous  que  je  parle,  ma  sœm*. 
Le  moândre  aolécîsme  en  parlant  vous  irrite*  ; 
Mais  vous  en  faites,  vous,  d'étranges  en  conduite*.  5So 


(BoUaiD,  utin  zu,  1705,  nn  35-(0.) 

Hall,  ^ùMm  kwftr,  •  H  cdMdt  et  il  eutte  ncore  une  autr*  ngoifintioB  pro- 
i^LM»  êa  mat  uUti  mauli.  Cm  eoUsM,  loiim  de  eutoo  at  da  fit  d'anlul, 
«fai  t'SUrntat  «>  atomnoir,  dn  msaton  JDtqu'ini  7001,  abliguigiil  1«  geu 
k  Malr  la  téta  baaM  at  droite.  C'sl  es  qui  &il  dira  d'ooa  cboia  qiû  ■  î'ajr 
«oaMâM,  OB  d'aaa  pcncHie  qil  aSacta  noc  gnriii  oatrâa,  qu'a/Zi  Mf  »U*t 
aammté.  Ccat  <■  ca  («u  qo*  Mme  de  Séiigiié,  pariuE  du  cbeTilier  da  Hâré, 
dît*  :  ■  Coibûielli  abandDOBa  Uin  at  mb  ehicn  ila  (tjla,  at  li  ridienla  ai- 
'  tiq—  ^'il  Ut,  an  coUat  monlé,  d'an  aapric  libra,  badîa  et  ehiniUBt  onauM 
■    Voiiarc  :  tant  pii  poar  ceux  qui  ne  l'aBlcDdaai  pa*.  > 

I .  Opfaaaacc  par  la  maticr»  apaiiaei,  l'alnbile  qui  t'j  ail  aceamaléa  : 
▼o^v  le  JXcBanaair»  Je  Lùin,  al  la  cauflltatios  de  M.  it  Paarcâougitae, 
«e«a  I,  icèBe  nu,  toma  VU,  p.  371.  Dickargtr  ■  aa  dit  auaai  da  loal  ce  qui 
pâaa,  ^d  iaeoBtntada....  C<»s  Jngwtai  bomu  ptmr  didurfr  U  antan,  Irt 
ramt,  •  {BûiinaMain  dt  F^adimia,  iSgt.) 

a.  Caraux,  IJf'/iw.  [1681,  1734.) 

3.  CesBe  la  aanat*  et  pédaste  d»  JaTaBal  que  rappelle  à  propoi 
M.  Li*at  tCdoot  a  bica  pn  aatouTenir  Holiâra;  le  latiriqDa  la  oontra  repre- 
aaM  tante  bafe  dasi  le  langage  de  lea  amie*  et  tnqte  i  plaindre  tua  mari 
4c  a'BTBir  plaa  la  liberli  de  bire  d«  •  Kiliciiinet  >  (uiira  tt,  tcti  56). 

4.  ■  SoUàâma  tm  eomjMÎtt  eit  oue  eipreisioa  heareiue,  dît  Auger,  Ca 
■'eat  pal,  aa  aarplu,  la  prcnière  faii  qu^on  ait  appliqué  ee  mol  de  lal^- 
dama  à  toat  aatre  eboae  qn^aa  langage..,.  Chea  je  ne  aaïi  plu  quel  peupla 
d»  raatiqail*.  an  eomédien  faiiaii  ua  geita  fiui;  on  lui  cria  qa'il  Taiiait 
m  tMàtwm  Àt  U  a—U.  ■  Vojea  le*  fut  du  tofliitlti  de  Philsttrale, 
Brra  1,  chapitre  szt,  g  a3.  Qoiatilieu  dit  aaui,  lirra  I,  chapitre  t,  ^3(1, 
fae  la  mot  a  qaelqaefoii  Itk  appliqai  t  de  Tiui  geitei  on  de  faniaei  ei- 
JimiiMi  d»  ritmgt  (eomme  daaa  J'épignmme  itB  dn  liTre  XI  de  VAjtAo' 
i%û  (ree^as);  et  LiMira,  dana  un  IVaii^  dm  ta  Daiut,  parle  de  graTCB 
i^rcasca  coaaiBia    par  baaueoap  de  danaeara  dana  Icnia ""  '* 

'  I«Ma  db  ««  martmbn  167g,  toM  Tl,  p.  gA  at  97. 


ibïGoogIc 


.  lofi  LBS  FEHHBS  SAVANTES. 

Vos'  livres  étemels  ne  me  contentent  pas. 

Et  hors  na  gros  Plutarque  à  mettre  mes  rabats*, 

VouB  devriei'  brûler  tout  ce  meable  *  inatîle, 

Et  laisser  la  science  aux  docteurs  de  la  ville  ; 

M'6ter,  pour  faire  bien,  du  grenier  de  céans  5s  > 

Cette  longue  lunette  à  (aire  peur  aux  gens, 

Et  cent  brimborions  dont  l'aspect  importane  ; 

Ne  point  aller  chercher  ce  qu'on  fait  dans  la  lune, 

Ëfr  vous  mêler  un  peu  de  ce  qu'on  fait  chez  vous, 

Où  nous  voyons  aller  tout  sens  dessus  dessous.       570 

Il  u'est  pas  bien  honnête,  et  pour  beaucoup  de  causes. 

Qu'une  femme  étudie  et  sache  tant  de  choses. 

Former  aux  bonnes  mœurs  l'esprit  de  ses  enfants, 

Paire  aller  son  méoiige,  avoir  l'œil  sur  ses  gens, 

Et  régler  la  dépense  avec  économie,  57% 

iiolgtiou.  H.  Sg^ar  ■  mèma  itibli,  duu  «sa  àm  renirquM  qa'il  a  jaiatn 
t  HM  JVflfioiu  iUnwiUairu  dt  gmaimùn  EOflyanfa  (Tojrn  la  noi*  68),  •  qac 
ca  mol....  ■  iitigai  d'ibnnl  diw  bote  de  godl  on  de  eonTa&iiui*  diu  Irt 
acte*  da  U  *ie,  ut  que  Malien  Inl  doonait  lfti\  laii  wni  priniitif,  • 

I,  JPkaamùne.  Vo,.  [\6h.] 

3.  Ce  joli  trait  eit  Emprunta  i  Furelién  :  rajet  I  U  Kuie*  ei-dcBU, 
p.  39.  —  Plua  dSiD  eecl^iiattiqae  met  emeore  ainii  lei  rabati  en  pmie,  « 
Piuag*  data  da  loin  ;  Rabelaii  ta  part*  an  chapitra  in  da  qnrt  titre 
(Ubw  II,  p.  4S(;  le  paiiaga  maat  an  u^molce  la  moacholr  de  eau  Iroaii- 
par  TartaSa  daat  lua  FUur  du  lainU,  acte  I,  ae^e  u,  Tara  aoS)  :  <  Me^ 
de«K  aoara,  Catharine  et  Renie,  aTOienl  mi*  dadana  ce  bean  aiilimc  (lûri 
«■  tomt  iti  Ditrélahi),  comme  en  pnuet  {car  il  étoii  courert  da  graaaei 
alttea,  dtgm  où,  et  Uni  i  glas),  teora  guinplea,  maaehoBa  eteoUaratt» 
tnonnéca  de  fraia,  bien  blancbci  et  empaaiet.  Par  la  Terta  Disn,...  liBn 
guimplea,  ealierettea,  barerettea,  eouTra-ehefa  et  tont  entra  l>n^  j  darînt 
plu  noir  qn'on  mc  de  eharitonsier.  •  Penl-jtre  Molièra  irail-il  tb  bob  pèra 
tlrv  ce  parti  d'un  Plourque  1  totbi  le*  RBckerckei  de  H.  Endors  Sontié. 
p.  U. 

3.  Nooa  efosa  tu  itrtUt  en  deux  «jIlBbei  an  vart  49  de  PStamrA,  «t 
deoi  Toi*  dasa  le  IHfit  amoaretx,  aux  Tere  108]  (tona  I,  p.  (73,  >ota  i) 
et  iB9{;  mail  le  mot  compte  pour  troii,  comna  ici,  au  Tara  Ij  dn  Ilar- 
IMjJt  et  I(  da  Miiaiitknipt. 

4.  Ce  terme  cal,  aana  donU,  empbri  dana  aon  tau  le  pina  oollaetïf,  al 
comprend  noa-Banlaniait  lea  liTrsa,  Isa  «orpi  da  biUiotlUqna,  maia  ea  qnr 
Chryaila  pant  \k  suntrar  da  doigt,  la*  eartaa,  laa  globaa,  loat  l'aaoMnbic- 
a«Bt  dsa  a  brûnborîaaa  ■  aaisBtiSqnat  antrt*  qaa  laa  aataeenirae  da  U  laaMte. 


fbïGoogIc 


ACTB  II,  SCENE  ni.  107 

Dtnt  être  soa  étude  et  ra  philosophie, 

'So*  pires  sur  ce  point  étoient  geiu  bien  sensés, 

Qm  disoient  qn'ane  femme  en  sait  toujours  assez 

(ju*nd  la  capacité  de  son  esprit  se  hausse 

AcoonOttre*  unpourpoiot  d'avec  UD  haut  de  chausse*,  ss» 

Les  leurs  ne  lisoîent  point,  mais  elles  vivoieat  bien  ; 

Leurs  ménages  étoient  tout  leur  docte  entretien, 

Et  leurs  livres  un  dé,  du  fil  et  des  aiguilles, 

Dont  elles  travailloient  au  tronssean  de  leurs  filles. 

Les  femmcsd'i  présent*  sont  bien  loin  de  ces  mœurs  ;  58  s 

Elles  veulent  écrire,  et  devenir  auteurs. 

Nulle  sdence  n'est  pour  elles  trop  proffHide, 

Et  céans  beaucoup  plus  qu'en  aucun  lieu  du  monde  : 

Les  secrets  les  plus  hauts  s'y  laissent  concevoir. 

Et  l'on  sait  unt  chez  moi,  hors  ce  qu'il  fsnt  sav<Hr  ;  S90 

On  j  sait  comme  vont  lune,  étoile  polaire, 

Véniu,  Saturne  et  Mars,  dont  je  n'ai  point  afiàire; 

Et,  dans  ce  vain  savoir,  qu'on  va  chercher  si  loin, 

On  ne  sait  comme  va  mon  pot,  dont  j'ai  besoin. 

Mes  gens  à  la  science  aspirent  pour  vous  plaire,       5^5 


NoB,  >aii,  je  lU  mu  paimt  d'iu  eiprit  qui  uit  baat, 
dit  Analphc  m  >«n  ^  di  rÉtaié  Ja/immrt  (tome  Ul,  f.  ■«!). 

a.  •  ri»toii,  du  de  Brelagoe,  Gii  de  Je»  V,  conme  OB  lai  pvU  d« 
•va  ■ariigi  ■*«  lubcse,  Ella  d'ÉcMM,  et  qa'oD  lui  ijonli  qn'ellc  »ait 
•«■  MMirii  uaipbmcBt  et  iiu  «acoBa  iaitruliaB  de  leitrea,  râpoulit 
•  ^'il  l'cB  lintoit   nietii,  et  qu'une  remoHi  étoit  »*ei   itmaCa   qniad 

■  mari.  ■  (Hutugme,  £nmû,  liTrg  I,  chapitre  ixn,  coma  I,  p.  180.)  Va* 
laiiM»  de  ce  bbI  da  doc  de  Bretagne  ae  lit  diu  CÉii  da  Bteigoa  PoUa*- 
HC(i5S3),  P*  167  T*  et  iM  r**,  et,  littéralament  ripMe,  dana  la  xziii*aa- 
i^  da  BcMcfeM  (p.  3iB  de  l'Éditioa  de  Raucn,  |6)S}  i  <  Ua*  laHaie  ae 
t^aVa  aaaiB  «âge  qaaad  elle  p«at  diacaiaer  aoa  cotilloa  d'arae  le  paarpoiat 
daaaa  sari.  > 

3.  Jfréi*»t,  m  un  >fdI  mot,  dîna  preique   tout  lea  Badeai  teilM;  d- 
^âtat,  aiec  trait  d'anioa,  dam  celai  da  \é^  B. 
•  esté  pn  la  Mallti-  ^  hiHiofiat,  1853,  p.  17s. 


fbïGoogIc 


io8  LES  FEMMES  SAVANTES. 

Et  tous  ne  font  rien  moins  que  ce  qu'ils  ont  A  bire  ; 

RftiaonDer  est  l'emploi  de  loate  ma  maisoD, 

Et  le  raisonnement  en  bannit  la  niaon  : 

L'an  me  brûle  mon  r6t  en  lisant  quelque  histoire  ; 

L'autre  rêve  à  des  vers  quand  je  demande  A  bmre;  <oo 

Enfin  je  vois  par  eux  votre  exemple  suivi, 

Et  j'ai  des  serviteurs,  et  ne  suis  point  servi. 

Une  pauvre  servante  an  moins  m'étoit  restée, 

Qui  de  ce  mauvais  air  n'étoit  point  infectée, 

Et  voilA  qu'on  la  chasse  avec  on  grand  iracaa,  <oS 

A  cause  qu'elle  manque  à'  parler  Vangelas*. 

Je  vous  le  dis,  ma  SŒur,  tout  ce  train-là  me  blesse 

(Car  c'est,  comme  j'ai  dit,  à  vous  que  je  m'adresse). 

I.  Iloo*  an»*  dajt   t«  Kunfuir,  itco  i,   aa  nr*  60  da  SgMum^ld  i 

d«  U  mJDC  cnttTDetiaa,  mu  lome  VIII,  p.  «55  et  4S0. 

a.  A  parla  caïaa*  parlerait  Vingclai,  la  langue  approoTte  Ht  Vaagato. 
•  Je  na  doute  point,  dit  de  Viié,  Vemptriat  de  l'eiprctaioD  dini  le  pre- 
mier tolnme  da  iob  Mercan  (p.  3oS],  qui  pirut  deai  mou  entîroB  apr« 
1*  première  repr^MStitioii  dei  Ftmim  lowitH,  ja  ne  doate  peiat  ^e 
dau  qaelqu  tempt,  )a  lieu  de  dire  partir  Faagelar,  poar  louer  «nx  qai 
patiaiont  bien,  on  ne  dite  partir  Miaafe  :  >  de  Viû  reodait  eoaptc  dn 
Otttrraiiau  nr  la  tangut  françeite.  Matfaorin  Régnier  (Ten  la  Sa  4*  u 
•atire  zi,  l6ia)  donaait  k  parler  laUtt,  parler  citajtii,  le  leni  de  parier 
d'oc  toa  da  loldat,  de  bonrgeoii.  Rotrou,  c<ié  par  Auger,  iTiit  dit  de 
mfine,  en  i6tt,  deiu  ta  Clariee  on  FAmov  etmeloMt  : 


B,  à  dippoenate,  le  PMiM.) 

il  Hijnard,  dani  une  ode  lia- 

.lin  (!«•), 

Sant  perler  Btluc  ni  Ualhetbe, 
■  dîtrna;et  l'ulre: 

Ce  Hroit  mal  parlé  c)oi  parleroit  Malherbe. 
Conpaiei  aBui  \e  yarlir  diriiiax  de  Harotle,  tome  U,  p.  ;o>ct  Te7«s4Mia 
■t  de  Keaiemre  i,  Mmt- 


fbïGoogIc 


ACTE  II,  SCÈNE  VII.  109 

J«  n'aime  point  céans  tons  vos  gens  i  latin, 

Et  principalement  ce  Monsieur  Trissotin  ;  0 1  o 

Cest  loi  qui  dans  des  vers  tous  a  tympaniséet*; 

Tous  les  ]»opos  qu'il  tient  sont  des  billevesées  ; 

On  cherche  ce  qu'il  dit  après  qu'il  a  parlé, 

Et  je  lui  crois,  pour  moi,  le  timbre  an  peu  fêlé'. 

PniLAMIKTK. 

Quelle  basaesse,  à  Gel,  et  d'âme,  et  de  langage  !      et  S 

B^ISE. 

Est-il  de  petits  corps  un  plus  lourd  assemblage  ! 
Un  esprit  composé  d'atomes  plus  boui^eoisM 

le  DùlicMmiiirt  dt  Liiiri,  k  Paiux,  a;*,  l'aipliettiOB  d'talrm  lomdaiu, 
■■alofBaa  k  celle  da  ju  parttr  rÛH  ^tu  ctreis  mt  fUM  rmëlia,  employée  aa 
MI*  M  de  ritelt  Ja/tmmn  (lama  UI,  p.  i65). 

I.  Tjm^mMKt  quelqu'un,  c'eat  le  décrier  hinteuent,  pBbliqamiM  et 

qai...,  d«iu  rÉcolé  iaftnannt  (l'en  70-73),  fait  dire  fur  Chrynld*  t  kt- 
Mlplu: 

Vauderex  mereher  droit  ponr&'Mre  point  berné; 

Et  l'il  itM  qoe  tur  todi  on  lit  la  moindre  priée, 

Cire  qa'aai  earrclDun  oa  ne  too*  tjmpinue. 

□■rynlene  réel  pu  dire  ici  qne  Tritaotina  publié  dai  lera  aitiriipiel  eontre 
n  faniDt  et  •■  ucor;  il  reut  dire  qu'il  lei  a  renduei  ridicalet  dnu  le 
aoade  e>  \t%  eélébrtnl  deu  •«■  poéti».  {Hntt  iTAiigtr.) 

s.  '  Soa  timbre  aal  brouillé,  >  a  dit  Racine  au  ren  3o  dei  Plaideari 
(lfi6B],  aoaceant  ploe  k  l'ellet  qu'à  ta  unae,  moiaa  k  l'eut  de  l'inatromenl 
qa'ia  aoa  EDotn  qa'U  rend  «a  cet  état. 

3.  11  eemUe  bîea  que,  dana  eette  ipiri:uelte  boutade,  BéliM  emploie 
ptlili  mrft  toDt  1  (ait  eomme  ajnonjme  d'auoiu,  et  «la  réaalta  eacore  de 
remploi  qu'elle  fait  de  l'eipreaaiDD  an  Ten  87a;  elle  parle  éridemmeat  U 
de*  petit*  earpa  iiU!ritibla  de  Démoerîte  et  d'Epicure  ;  laui  aToir  à  ejeuter 
r«  derver  qualificatif*,  elle  le  fait  bien  comprendre.  On  ne  peDt  donc  anp- 

■  Ceat  bin  dîna  re  aeni  éljniolDglque,  impliquant  réellement  tan  do 
tmabonr,  qne  le  aaol  a'eat  pria  au  aeîiiéme  «ècle  :  rojn  l'Biilariqu*  de 
Uttré.  En  1694,  r&cedémi*  ne  le  dëSnit  plua  qne  par  •  Décrier  hautement 
•(  pahliqatmeat  qnelqa'un,  déclamer  contre  loi  ;  >  et  elle  donne  pour 
■xemplee  :  Il  Ta  l/mfaïUié  fOr  Umtit  la  evKftfaUt.  Il  a  «•  ptar  qu  fa- 
•waf  A  tm  partit  Mt  It  IjrmfanitiC,  Quil  plaitir  fraut-nmi  à  mu  Jkirt 
tjrmfmmù^  ea  pIsÎM  ptrUùjt  '  l'amdUmee  ^ 

*  Comme  l'ejoiite  Deacartca,  tradaîaant  on  définÏMiat  atomo  dana  mt  in- 
tîtaii  de  rartiefa  m  de  la  il*  partie  deaPrwe^i  ^AiwUfeaiyU*.'  >  Qu'il 
■t  pest  j  aToir  aucant  atoaiM  on  petit*  coipt  ladinaibua.  ■ 


fbïGoogIc 


iio  LKS  FEMMES  SAVANTES. 

El  de  ce  même  s»iig  se  pent-il  que  je  soû*  1 

Je  me  veux  mal  de  mort*  d'être  de  votre  race, 

Et  de  confiuioQ  j'abandonne  la  place.  a>» 

ponr  arscH.  FriIMbc*,  ■<  pliinntc  qua  (il  une  pitcilla  enatanoa  dau  la 
boBch*  da  la  philouphe,  qu'elle  brouille  Ici  d»  terme*  cirictirùliqBe* 
appaittual  aux  daox  liwlilaa*  difltnmtaa  d'Épieara  ot  d«  Bsicarta,  Ici 
■toiDM  et  Ici  pedtaa  partiat  da  la  natiérc  dirUible  t  l'IaCai. —  Il  a'eat  pai 
comma  la  eroît  r.oieor  da  C«ï«a/flri«ia  (1741 ,  eiti  par  Augcr), 
a  le  »BTtDt  d*iToïr  In  quelque  pirt^  ce  mol  ing^uen  d^om 
Grae  :  (nioeliidiaail  de  nn  bèreËpienre  que  lanqa'il  fat  cob^d,  la  Hanre 
rawembla  dant  le  leaire  de  la  mère  tou  tei  ■tonei  de  la  prndeace  >  (c'«f- 
dn^ÙV  Jt  /<  KwicM  et  da  ta  tagettt).  — ■  Qaant  h  répitfaètc  hHirgmi,  doanéa 
»WK  atoBei,  ella  aigaifie  :  plai  gnmieri,  pin  roaimmi»,  ^aa  Tolgaina. 
I  Ah!  mon  pèra,  ee  qua  tou)  dilei  là  eat  do  denier  booigeoii.  >  [Lu  prà- 
cUttt  riJitHlti,  K^DarT,  Mme  H,  p.  61.)  A  la  iVofin  dea  Priciautt,  oa  a 
TB  dlH  oa*  eitalion  de  Mlle  de  Seoderr  (sala  3  1  la  page  4}  le  aiot  appli- 
qoé  à  la  Hlira  eoHr«  In  lémaïaa,  da  Boilaau  :  ■  Qaaiqa'il  eroia  que  eat  oa- 
vnge  en  ion  cbef^d'eBorre,  le  pablio,,.,  la  tionTe  trAt-bftu^aDÎa  et  nffipli  de 
phraaat  tn»4MulMna.  >  Dau  le  langage  da  Hagddoa,  mar^aml  iimitii'iil  ea- 
con  aor  ftsargasû  :  ■  Il  sa  ta  p«nt  rian  de  plaa  nardiawl  qae  ea  pneWU.  • 
(Héiiia  BCÂaa  dat  Pncitmm  rùliaiUt.  p.  63.) 

I.  On  paot,  eomma  bit  Anger,  eonparer  e«  trait  (rec  le  langage  qaa, 
daai  Ui  PrJtUmtH  ridiealiM,  liagd^oH  tient  d'abord  i  ion  p^  (aoiaa  ir, 
p.  M),  paîak  H  eontine  {letaeT,  p.  6g}  :  •  hnr  nol,  an  da  me*  teoBB*- 
«WBti,  c'ait  qne  tobi  ajaa  pB  hlra  nna  fille  il  ipirinialle  que  moi.  •  —  •  l'ai 
paina  k  me  pannader  que  Je  puiate  Jtre  «éritahlemant  ta  Klie....  • 

exemple,   de  l'exprearioa,    bcqacnte  alori,  employée  pir  Done  Elrirc  an 
Tcrajig  deAuM  Gertit  dt  Slavam  (tona  II,  p.  374],  et  ci-aprii,  an  Ten  i(SB, 

a  Vojei  Km  Leiiqiu  an  mat  Éricuai- 

*  l>ar  exemple,  dint  Plutarqoe,  i  la  fin  du  chapitre  iviu  dn  traité  Qme 
ftit  «a  «mnii'i  mn  JayvuumtHt  ilm  la  dacirint  J'Epteurut  1  lapauage  a 
étiainil  traduit  par  Amjat  :  •  Il  (^^pi«re)  abieaea  l'impndenea  da  dire.... 

y  a  ton  frira  Néoeln  tiTermoit....  qasjamaii  homme  n'irait  éti  ti  aage  ae 
•atant  qne  Epieunii,  et  que  ta  m^^e  était  himt  haareua.  laaaalU  aroit 

nUai,qDiaTaieiit,nii'amaiHDtenien)L... ^ _.. 

(,Lii<m»rmmwvlu,tmiUadePl»iarq«c.  iS^S,  loma  I,  TiSâr'etT*.) 


fbïGoogIc 


ACTB  II,  SCÈNE  TIII.  i 

SCÈNE    VIII. 
PHILAMINTE,  CHRYSALE. 

PBILAHINTl. 

Avei-Toos  à  lâcher  encore  quelqae  trait? 

CHKTSÀI.K. 

M<M?  Non.  Ne  parlons  plus  de  querelle  :  c'est  fait. 
Dùcoannia  d'antre  affaire.  A  votre  fille  aînée 
On  voit  quelque  dégoût  pour  tes  nœuds  d'h^énée  : 
C'est  ime  philosophe  enfin*,  je  n'en  dis  rien,  li 

Elle  est  bien  gonvemée,  et  vous  faites  fort  bien. 
Mais  de  tonte*  autre  humeur  se  trouve  sa  cadette, 
Et  je  croîs  qa'il  est  bon  de  pourvoir  Henriette, 
De  choïnr  on  mari. . . . 

PBILMIHTB. 

C'est  à  quoi  j'ai  songé, 
Et  je  veux  vous  ouvrir'  l'iateatiou  que  j'ai.  > 

Ce  Monsieur  Trissotin  dont  on  nous  fait  un  crime, 
El  qni  n'a  pas  l'honneur  d'être  dans  votre  estime, 
Est  celui  que  je  prends  pour  l'époux  qu'il  lui  faut. 
Et  je  SMS  mieux  que  vous  juger  de  ce  qu'il  vaut  : 
La  contestation  est  ici  superflue,  ( 

Et  de  tout  point  chez  moi  l'affaire  est  résolue. 
An  moins  ne  dites  mot  du  choix  de  cet  époux  : 


t.  Eu-a  ■BUiHic*  da  ^irc  nourquar  la  coup*  da  cat  alaUKdna,  oà  ««- 
fim,  nÏMésB  drU  J-  lliJ— Uri.*.,  laDEores  l'effet  irouqoeda  mot  ^JoKfi* 
*a^a«WÎaiif«ritli? 

s.  L>  Bat  aat  aiwi  idjectiF  dau  au  aDciaBi  textei  :  comparai  ô-detH*. 


fbïGoogIc 


lia  LES  FEUMBS  SAVANTES. 

Je  veux  i  votre  fille  en  ptrler  avant  vous  ; 

J'ai  dea  raisons  à  &ire'  approuver  ma  conduite, 

Et  je  connottrai  bien  si  vous  l'aurez  instruite*.  6<i> 


SCÈNE  IX. 

ARISTE,  CHHYSALE. 

ÂBISTE. 

Hé  bien?  la  femme*  sort,  mon  frère,  et  je  vois  bien 
Que  vous  venez  d'avoir  ensemble  un  entretien. 

CBKVSÀLS. 

Oui. 

âRISTK. 

Quel  est  le  succès'  ?  Aurons-nous  Henriette  ? 
A-t-elle  consenti  ?  l'affaire  est-elle  faite  ? 

CHRTSALI. 

Pas  tout  à  fait  encor. 

AUSTI. 

Refuse-t-elle  ? 


9.  Haw  dirim*  pmt-ttrc  platAc  «ujonrdluii  :  ■  Si  Tout  Tira  infiMli .  • 
mil  «'hI  db  tria-jnita  Bmploi  da  futur  pn*â. 

3.  Ot  «nplol  da  l'irticfe  lu  lica  d'an  pouaait  ni  deresm  p*B  orduaire 
(compun  ci-doini  la  tan  J^S);  ii  ait  ia  fort  npnauf.  A  Piir  ilëBomeartÉ 
du  maH,  h  l'air  diàtil  de  la  [nnme,  Arista  a  tLIi  coBprii  qnal  *  M  la  r^ 
tuhat  ds  law  anli«tieB;  il  J  a,  aprt)  la  nam,  osa  lorts  d'ellipM  icoali|Bc 
d'cB*  propeaitioB  i«Uci*a,  bb*  coarta  paaia,  an  geiu,  imiit  paal-ttrc  d'am 
g«Ma  tou  pitia  da  «iNiSaDca  da  Chryiala.  daaa  la  précManl  aotrctiea  .■  la 
fadiiDe  doat  tom  r^oodiei  (Ter*  il»),  la  famoa  qaa  Ton*  alliai  ai  Inca  d». 
potar  {Tarant). 

4.  L'iMna,  fe  ràmltat  da  art  antradcar  Koiu  aTogi  mainu  fbii  meoatrf 
tmctii  araa  ea  Mai  :  yojut,  par  naapli,  aa  Tan  195  du  JfùaiUlrap*.  — 
liai  ididaui  da  iVjt,  Si.  97,  IJIO,  18,  aataDaDt  pii  cospla,  poar  la  bm- 
•u«j  dm  (M  qoi  pricèdt,  porUat  t  ■  Qocl  ta  «M  la  *Mcï*?  ■ 


fbïGoogIc 


ACTE  II,  SCÈNE  IX.  it3 

ahistb. 
Bft«e  qu'elle  balance  ? 

CHRYSÂLK. 

En  aucnne  façoa. 
ARI9TK. 
QDoidODC? 

CHiyaua.  piomme. 

Ces!  qne  pour  gendre  elle  m'offre  un  autre 

AUSTS. 

Un  autre  btHnme  pour  gendre  ! 

CBIYSALS. 

Un  antre. 

AKItTK, 

Qui  se  nomnie  ? 


Honneur  Trùflodo. 

Quoi  ?  ce  Monsieur  Trissotin.... 

CERTSALB. 

Oni,  qui  parle  tonjours  de  vers  et  de  latin.  «5o 

Aaisn. 
Vous  l'avez  accepté  ? 

CHBT8ALK. 

Moi,  point,  à  Dieu  ne  plaise! 
Aanra. 
Qn'aTeb-voos  répondu  ? 

CaaTSALB. 

Hien  ;  et  je  sois  bien  aiae 
Oe  n'avcnr  point  parlé,  pour  ne  m'engager  pas. 

ABI9TB. 

La  raison  eat  fort  belle,  et  c'est  faire  un  grand  pas. 
Atcx-tous  su  du  moins  lui  proposer  Clitandre  ?  6  ï  ;> 

CHRYSALB. 

Non  ;  car,  comme  j'ai  va  qu'on  parioit  d'autre  gendre  ' , 

t.  •  n  hadull.  dît  A^cr,  fan  «BM  g*iiJr*l  Fid}*atlf  sa  «M  ladùpas- 


fbïGooglc 


ii4  LBS  FEMMES  SATÀHTES. 

J^aî  cru  qa'il  ëtoit  mienz  de  ne  m'avancer  potot. 

Certes  votre  prndeDce  est  rare  an  dernier  point  ! 

N^avez-vouB  point  de  honte  avec  votre  mollesse  ? 

Et  se  peut-il  qu'an  homme  ait  assez  de  foiblesse        eso 

Pour  laisser  i  sa  femme  an  pouvoir  absolu, 

Et  n'oser  attaquer  ce  qu'elle  a  résolu  ? 

CBKYSÂLB. 

Mon  Dieu  !  vous  en  parlez,  mon  frère,  bien  à  l'aise. 

Et  vous  ne  savez  pas  comme  le  bruit  me  pèse. 

J'aime  fort  te  repos,  la  paix,  et  ia  douceur,  66S 

Et  ma  femme  est  terrible  avecque  aod  humeur. 

Du  nom  de  philosophe  elle  fait  ^rand  mystère'; 

Mais  elle  n'en  est  pas  pour  cela  moins  colère  ; 

Et  sa  morale,  faite  à  mépnser  le  bien', 

Sur  l'aigreur  de  sa  bile  opère  comme  heu*.  670 

Pour  peu  que  l'on  s'oppose  à  ce  que  veut  sa  tête, 

On  en  a  pour  huit  jours  d'effroyable  tempête. 

Elle  me  fait  trembler  dès  qu'elle  [»«ad  son  ton  ; 

uhie  qaand  il  ■'agit  J'iu  objet  détirmiiif .  Ce  qui  U  proon,  ■'•M  q«e  far- 
loMt  ^amlrt  chou  fligaiSe  ■floloiiHiit  :  elmgeoiii  dt  dûconn  ;  teadta  qoc,  ti 
l'on  VHt  pUHr  d'un  objet  \  qodqiM  aotn  objet  qu'on  ■  en  tve,  il  bat  dire 
'  parlimi  iTmal  sattv  eian.  •  Ne  eoBtaMoni  pM  I*  jmwua  d«  la  nOMtqM  pK 
laqiMll*  Angetovil  motiTar  la  condamnatioii  grammaticale  qa'il  piuoBcc. 
Uaii,  d'apéa  eetteiemarqoe  ataM,  «•  Mmbk,  le  toor  emplojt  par  Moliàe 
eat  tacUe  i  juMiler.  Cfarfiata  a  d'abord  peu  tntti  ta  ptnaé»  •w  le  gesdn 
particulier  propoai  par  Philaminte  ;  ai  odtena  qa*il  lui  aoil,  il  m'a  paa  eu  lU 
mot  de  rèroite  en  TanteAdeat  noiunar;  il  n'a  été  frappé,  embarnaaé  que  do 
[ail  qae  aa  fa«B«  *  déjl,  d*  aoa  «Até,  arraagi  un  projet  d'aUianea  :  répon- 
dant 1  la  généralité  d*  Tidie,  famr*  gmJrt  «M  aiiaplamint  m^aa  ihaimiai 
qse  iTiM  sMra  gendrm. 

I.  •  On  diMil  alon,  nplique  ADger,^i>«'iM  mjrtiln  J'aiu  eheët  daaa  la 
•au  de  :  SB  faire  de  récalage,  j  donner  de  l'importanea.  Daaa  tEtfrilJ^Ut 
de  d'OoTtUa  >  [1641,  acte  II,  uène  i),  Liaandre  engageant  FloreaUD,  qsl 
Tient  dVtre  légèrement  bleaté,  1  ae  mettra  an  lit,  eelnî-d  répood  : 
Le  mal  D'ett  pat  al  grand  pour  en  faire  os  mplére  : 
Coauaant?  cela  Tanl-il  aaoUBMat  en  parier? 

a.  Laa  biena  de  ibrtnne,  laa  rirbtMH,  l'aigant. 

3.  JUm,  «égatif,  tumm» mnmx,  tawa*. 


fbïGoogIc 


àCTB  II,  SCiNE  IX.  ii5 

le  ne  uîa  oà  me  mettre,  et  c'est  an  vrai  dragon  ; 

Et  cependant,  avec  toate  m  diablerie,  67^ 

Q  fftot  qae  je  l'appelle  et  ■  mon  cœnr  •  et  «  ma  mie  * .   ■ 

ARUTB. 

Allez,  c'est  se  moquer.  Votre  femme,  entre  nous, 

Est  par  vos  lâchetés  souveraine  sor  voua. 

Son  poBVMT  n'est  fondé  que  snr  votre  foiblesse, 

Cest  de  vous  qu'elle  prend  le  titre  de  maîtresse  ;     680 

Vona-même  à  ses  hauteurs  vous  vous  abandonnez, 

Et  voos  faites  mener  en  bête  par  le  nez*. 

QooiPvons  ne  pouvez  pas,  voyant  comme  on  voas  nomme*, 

Voua  résondre  une  fois  à  vouloir  £tre  un  homme  ? 

A  &ire  condescendre  une  femme  à  vos  vœoz,  ftSS 

Et  [»«Ddre  assez  de  cœur  pour  dire  un  :  ■  Je  le  veux  >>  ? 

Voua  laisserez  sans  honte  immoler  votre  fille 

Anx  folles  visions  qui  tiennent  la  famille, 

Et  de  tout  votre  bien  revêtir  nn  nigaud, 

PooT  six  mots  de  latin  qu'il  leur  fait  sonner  haut,      Ogo 

Un  pédant  qn'i  tous  coups  *  votre  femme  apostrophe 

Dd  nom  de  bel  esprit,  et  de  g;raud  philosophe, 


I.  Cm  ileraisn  nn  nppallant  I  A.)Bié-lIiftiii  an  puiage  da  PUuti,  oè 
I*  nlnr  mil  d«  urictcn  amème  on  j«  ds  icne.  Dins  l'acts  II  da  Ca- 
mmm,  aasBa  m.  Sulinoo,  en  Inin  da  ■«  [daiadra  àt  n  tname,  b  Toii  Tcmir 
•t,  tant  pv  poliiiqiw  de  loi  fiiii*  Mcaril,  pin*  rabiUnkcntdii  toa  do  plo* 
f/ntUntaç/Kn»  ■■  inala  plai  elHo  [lan  iift-lit}' 


it  pour  mon  nppliea.  La  Toilï;  «lia  ut  toata  triital  Allou, 
i  bat  tmttn  imadiiBer  la  mcc^nla  Mte.  Ha  [anmc,  mon  char  amoar, 
^'■•-ta  dcMc?  ■  ITVBdbcliaii  J*  Samnur.) 

9.  C*a^  BBpautnoon  daanwi  qn'omnàa*  paru  mius1iàre,oacoinn( 
B  baOa  attoU  qu'on  ulns  par  aoa  anncaB. 

3.  lam  «aMMlant  appaler  da  bob  ds  bui,  da  naîtra,  da  Hoanaar  aaSo, 
•t  BM  da  Hri*—   On  pant-Atov,  at  m^a  phIAt  ■  Vojaat  bi«B  qa'oB  tob* 


^.  Qai  M-t  lo^.  (173*.  J«.l 


fbïGoogIc 


■  i6  LES  FBHMES  SAVANTES. 

D'homme  qn'en  vers  gaUaU  jamais  on  n'égala  *, 
Et  qui  n'est,  comme  on  sait,  rien  moins  qae  tout  cela? 
Allez,  encore  un  coup,  c'est  une  moquerie,  <gS 

Et  votre  lâcheté  mérite  qu'on  en  rie. 

CaSYSALK. 

Oui,  vous  avez  raison,  et  je  vois  que  j'ai  tort. 
Allons,  il  faut  enSn  montrer  un  cœur  plnsfort^ 
Mon  Irère. 

ARISTI. 

Cest  bien  dît. 

CHarsÂLB. 

C'est  nue  chose  infime 
Que  d'être  si  soumis  au  pouvoir  d'une  femme.  70» 

ABISTB. 

Fort  bien. 

CHRVULB. 

De  ma  douceur  elle  a  trop  profité. 
ahistb. 
n  est  vrai. 

CBRYBALB. 

Trop  joui  de  ma  facilité. 

ARISTB. 

Sans  doate. 

CHItTSALK, 

Et  je  lui  veux  faire  aujourd'hui  connoître* 
Que  ma  fille  est  ma  fille,  et  que  j'en  suis  te  maître 
Pour  lui  prendre  un  mari  qui  soit  selon  mes  voeux.    7«5 

ARISTB. 

Vous  voilà  raisonnable,  et  comme  je  vous  veux. 

CHRT8IL8. 
Vous  êtes  povr  Qitandre,  et  savez  sa  demeure  : 


fbïGoogIc 


ACÏB  II,  SCENE  IX.  117 

Fùtea-le-moï  venir,  mon  frère,  tout  à  l'heure. 

1.1UST8. 
Tj  coon  tout  de  ce  pos. 

CBRYSALE. 

C'est  souffrir  trop  longtemps, 
Et  je  m'en  vais  être  homme  à  U  barbe  des  gens*,     ^i» 

I.  Dm  gtmt  na  bîl  lottuimt  pcBWr  qa'i  PbiUminM,  «t  téU  nml  tort 
étala  l'isplM  <U  U  locatian  qui  prccode.  Il  j  i  ■■  chipitn  i  d*>  Mintmttr 
4* la  ri»  dm  eamu  dt  CrammaKt  [l'ji^  p.  335)  an  piuig*  qiû  psut^tra  np- 
pnehé  de  ««lu-ci  %  1>  Prisa  dit  \  liballa  Janâbigi  qo'  •  il  l'oÂvit  usa  bab 
■clîaH  1  liBT  coim^,  qui  t*àlt  iTtUar  **adTC  Usn  onnga  juiqaa  duu  U 
■d*  ib  la  «■Adje,  i  It  barba  da  la  dacbaiM  et  da  tonla  aa  enoT.  >  Oa  lia- 
it mangnàa  U  plo*  nettamaiit  nuiora,  on  pant-étn,  al 
j  entnidre  tant  da  fincaae,  a 
■rHamiltaB,  endifUdi,  leaai» 


fbïGoogIc 


LES  FBHHBS  SAVANTES. 


ACTE  III. 


;SCÈNE  PREMIÈRE. 

PHILAMCfTË,   ARMAMDE,   BËUSË,  TRISSOTOfS 
L'ÉPINE. 

PHILÀMINTK. 

Ah  !  mettons-nouB  ici,  pour  écouter  à  l'aise 
Ces  vers  que  mot  à  mot  il  est  besoin  qu'on  pèse. 

ÂRHÂNDB. 

Je  brûle  de  les  voir. 

siuss. 
Et  l'on  s'en  meurt  cbez  noui. 

PHIt^in-FB*. 

Ce  sont  diarmes*  pom*  moi  que  ce  qui  part  de  vous. 


Ce  m'est  une  douceur  à  nulle  autre  pareille.  715 

B^SK. 

Ce  sont  repas  friands  qu'on  donne  à  mon  oreille*. 

FHILIMIHTX. 

Ne  foites  point  languir  de  sî  pressants  désirs. 

I.  Sur  ce  p«r*oaBBgE,  dftm  leqiwl,  à  ]■  plupirt  de»  tnlta  qat  le  earMtâ- 
riHnt,  (oiu  lei  cODUmporiiu  neonaiinDt  l'ibbé  Cotin,  to jai  la  JVbA'M,  p.  g, 
1.  PBii.kMn(n,  à  TVÙMlia.  (17I4.) 

3.  An  •ujgt  da  nas-emplai  de  l'irtidi  ipni  eetaU,  ici  el  «a  *or*  7r6, 
Tajei  le  Lexique  Jm  ConuilU,  loae  I,  p.  foi.  —  Héme  uni  l'inTcnioa 
du  injet  eL  remploi  de  «  qu'aile  ubcbs  derut  le  Ycrbe,  celoHi  aanit 
encore  pa  ■'■ecordar  iTce  l'inribot  :  yvjtt  tm  toma  10,  p.  1E4,  la  *«n7>g 
de  tÉeoUda/tmma;  cl  p.  (iS,  Il  notei;  el  àa  tome  I  da  LtKÎft»  Je 
CtnuiUi,  p.  ixxi. 

4.  Vajei  ci-apria,  p,  IM,  aoM  i. 


D.nt.zedbïGoOglc 


AGTB  III,  SCiNE  I. 

1.IHÂMDR. 

{Mpêchez. 

BÉUSE. 

Faites  t6t,  et  hâtez  nos  plairirs. 

PHILAMUtTE. 

A  DOU«  impatience  offrez  votre  épigramme. 


Hélas!  c'est  ud  enfant  tout  nouveau  né,  Madame.   ;io 

Son  sort  asaorémeat  a  lieu  de  vous  toucher, 

Et  c'est  dans  votre  cour  que  j'en  viens  d'accoucher*. 

PHILÀHITtTB. 

Pow  me  le  rendre  cher,  il  suffit  de  son  père. 

imiSSOTIH. 

Voire  approbation  lui  peut  servir  de  mère. 

BKLISB. 

Qd'Î]  a  d'esprit! 

SCÈNE  II. 

HENRIETTE,  PHILAMINTE,  AKMANDE,  BÉLISE', 
TRISSOTIN,  L'ÉPINE. 

PHILUIINTK  *. 

HoU  !  pourquoi  donc  fuyez-vous  ?    7  a  5 

HEHRIBTTB. 

Cest  de  peur  de  troubler  an  entretien  si  doux. 

PHa.Aiiii(n. 
Approchez,  et  venez,  de  toutes  vos  oreilles, 

il  ds  TriiHtia  puMit,  la  (lin  (leTilkunt  Am  ftim,  paar 

•tptm  na  p«B  plu*  à  loûir  ;  ■  Antnbii,  loi  {Vmgttt)  et 

>■  pu  onr  dci  rapirtin  poor  •>  twin  *ilair  l'aii  l'autra  daa 

Im—mpagait  oà  ib  ■lloiot.  ■  (Tome  VII  du  MituriMUa,  p.  31.)  ■  Ca 

Oda  tt  ■>  bu  PkeAut,  *  wjmta  im  Béiui,  qui,  pour  1>  prourer,  ciU  U 

MC  pWaM  i»  wiawB  qa'on  m  jagva  poùt  dM  plu  ■■thcMtqun. 

1.   mÊLUM,    UUC4MOB.    (l?}^-) 


fbïGoogIc 


lao  LES  FEUHBS  SAVANTES. 

Prendre  part  aa  plaisir  d'entendre  des  merveilles. 

HKRBIETTB. 

Je  sais  pen  les  beautés  de  tout  ce  qu'on  écrit, 

Et  ce  n'est  pas  mon  fait  qne  les  choses  d'esprit.      ; 

PHiLÀiiiErrs. 
Il  n'importe  :  aussi  bien  ai-je  à  vous  dire  enioiie 
Un  8e<Tet  dont  ît  fant  que  vous  soyez  înstmite. 

TRIBSOTIR  '. 

Les  sciences  n'ont  rien  qui  vous  puisse  enflammer, 
Et  vous  ne  votu  piquez  que  de  savoir  charmer. 

HBMUBTTB. 

Aussi  peu  l'un  que  l'antre,  et  je  n'ai  nulle  envie....   ^ 

BALISE. 

Ah  !  songeons  à  l'enfant  nouveau  né,  je  vous  prie. 

PHlLÂtflKTE*. 

Allons,  petit  garçon*,  vite  de  quoi  s'asseoir. 

(Le  Uqiuii  tombe  ttne  la  i^ûie*.) 
Voyez  l'impertinent  !  Est-ce  que  l'on  doit  choir, 
A[n^s  avoir  appris  l'équilibre  des  choses'? 

bAlisk. 
De  ta  chute,  ignorant,  ne  vras-tu  pas  les  causes,       7 
Et  qu'elle  vient  d'avoir  du  point  fixe  écarté 
Ce  que  nous  appelons  centre  de  gravité? 

l'épinb. 
Je  m'en  suis  aperçu,  Madame,  étant  par  terre'. 

1.  TunoTtH,  i  HettrittU.  (i;ïi.) 
9.  PnuwHTi,  à  PÉput.  {IiiJtm.\ 

3.  Sur  1«  pMiU  liqvui  qa'il  ittil  de  mode  d-'eroir  t  Mm  lerriee,  ro; 
tome  VUI,  Il  fin  de  Ii  nota  4  1  li  piga  S60. 

4.  VÉpÙH  «  laiim  Umbtr.  {n3i.] 

5-  Ed-ce  qii*  rÉpiiM  ■  prii  dn  lefoni  de  MeliquaP  Oa  la  eniiait,  k 
Uadce  FfailiouBle  («1  ■■  rair,  ■■  wrr  7^3,  qm'îl  paraù  enmprtitJr»  U  f» 
rcUmiififiu  d*  tilif] .  PDnn|Bai  bob  ?  Cihrjula  B'i-I^il  JMI  dit  k  w  la 

Mai  gaa»  t  li  icia^f»  aipiraat  poar  tobi  plnie. 

£.  *  Oon  Qatckalta,  qal  s'eat  pai  pMast,  maii  qai  aiaw  laMi  1  din« 


fbïGoogIc 


ACTE  III,  SGÉNR  II.  i 

PHHiAUtHTI  *. 

LeloardMidl 

TRU»0n5. 

Bien  lui  preqd  de  D'être  pas  de  verre. 
Ah  !  de  l'esprit  putoot  I 

Cela  ne  tarit  pas.'  j 

FBILÂHINTE. 

SerrezrnoDS  |»t>mptement  votre  aimable  repas. 


Poar  cette  grande  faim  qu'à  mes  yeux  on  expose, 
Un  plat  seul  de  huit  vers  me  semble  peu  de  chose, 
Et  je  pense  qu'ici  je  ne  ferai  pas  mal 
De  joindre  à  l'épigramme,  ou  bien  au  madrigal  *,      7  s  o 
Le  ngoât  d'un  sonnet,  qui  chez  une  princesse^ 

a,  dit  Aogar,  ma  coaTorutûiB  Mmblibki  aiac  Saneho,  dua  wma  oeeidaa 
pnqoe  parciOs.  •  Voja  au  chapitre  xzTin  de  la  !!'>  parti*  de  lliialoin. 
Saaeho,  qui  d'un  gnmi  coup  de  gaule,  déeliargé  lor  loi  par  on  pajaan  ta- 
iieai,  TÏeat  d'être  jeté  t  bat  de  la  maDiun,  m  remet  en  «e)]«,  naia  poniae 
<  4e  MBpe  en  tempe  de  profonda  ioupin  et  det  gWiaaementa  doulnuniu. 
DoB  Qiaieholte  Ini  demanda  la  eauae  d'ue  ai   amire  aSictlon.  Il  i^ondit 

lait  oac  douleur  qui  lui  fallait  perdre  l'etprit.  •  La  eanic  da  eetta   doDlenr, 

•  reprit  don  QuUiatte,  doit  étn  cella-ei  :  eomoMle  blton  aT«  lequel  Ml 

■  t'a  frappé  était  d'iua  grande  longueur,  il  t'a  pria  le  doa  dn  hant  an  bia, 
>  M  asait  CDDpriaei  toutat  le*  partiea  qui  te  font  mal,  et  a'il  iTait  poni 

•  aillean,  ailleiini  tn  looffriraii  de  mliae.  —  Pardin,  a'éeria  Suulu,  Votre 
«  Gràcé  vicat  de  me  tirer  d*an  grand  embarraa  et  de  m'exptiqœr  la  ehoae  en 

■  b^ai  lai  mai.  Hort  de  ma  *ie  t  «t-ea  que  la  came  de  ma  douleur  eat  iî  ea- 

■  ehàe,  qu'il  wùt  betoin  de  me  dire  que  j*  aonHre  partoat  oii  la  bttOD  a 

•  parti  ?  I   { TtaduetÙMt  de  fianloi.] 

I.  PmLàanm,  à  tÉpiiu  fui  nrf.  (1734,) 

1.  lU  l'aatjtiu.  (Itultim.) 

S.  •  Par  ripigramme,  od  U  madrigal,  Trliaotin  entend  uu  aenle  et 
mimm  pièea.  Aatrefoii,  on  appelait  m/iigranure  tout*  pièce  de  Ten  fort 
conte,  BBT  na  njet  quelconqne.  AuJMird'tiai  on  diitingua....  •  [Itola  iCAu- 
gtr.)  Dana  lea  CCurrca  de  Cotia,  en  ttlrt.  b  pirca  Smf  iu  Carroiie...,  qui 
tara  lae  plaa  Iota,  ■  re^  le  titra  de  madrigal,  et  noe  noteqni  PaceoDipagiie 
In  BaaiB*  nae  épignmnia  :  Tajei  ci-aprèa,  p.  i3a,  note  s. 

i.  Toja  b  IfMif,  |i-  aS. 


fbïGoogIc 


lai  LES  FEHHBS  SAVANTES. 

A  passé  pour  avoir  quelque  délicatesse. 
Il  est  de  sel  attique  assaisonné  partout, 
Et  vous  le  trouverez,  je  crois,  d'assez  boD  goût*. 

I.  nom  IroBiaM  diot  Pirticla  ut  Ci 
iatht  diBi  U  DiciitmaMin  dt  la  Cimrtrim 

qne  fert  int^rauntg  ;  e'ett  q»  HolUre  l'cit  trit-prolwfaleiiHBl  iupiré,  paar 
«a  lUlMt  d»  l'cntratim  "PBé  entra  Triuatin  ac  mi  trait  idsiintriaM, 
da  l'oDa  d«*  mnaa  gaUntai  de  Colin,  d'one  petite  pièce  ridienlcMesl  pi4> 
einua,  qn«  Fabbé  a  d6,  jartavMnt  eomma  tella,  aomprendre  avec  ic  plai 
de  aitljfiiBtiiw  dau  aon  ncDeil  i  11  ae  t»aT«  itsuiaa,  da  façon  h  renplir 
la  piiee  pnaqna  tant  entière,  l«  métaphore  da  /riand,  d'eimatU  rtft, 
jnè«  dut  la  diacoara  par  Bititc  st  par  PUlamiaM  (ran  71O  et  I46},  p«i* 
icpiba  ai  eompUiMmoim  pu  kor  poita.  Koaa  mjan*  dereir  dter  id 
OM  boBU  partie  de  e*  petit  mnrcun  ea  pn>w,  inui  eonna  pant-étra  dca 
coBlempartiBi  qa*  lea  deu  potaiai  dani  leetnrc  ieor  itaît  donsie  t  il  peat 
eoDlriban'  t  aehner  l'idfa  qn'oa  a  ï  aa  faire  d«  priaoipal  niiMlii  qid  a 
MrTillIalière  pour  cette  igiue:  *  FianU  POtTIifaE-  —  Vob  Tonln,  Ha. 

aanu  dtifient  ordiMÎreawnt  l«U  ce  qo'ila  aiment.  Je  voui  tr^terd  a 
DitaM.  la  Ton*  ferai  terrir  de  l'ambroaie,  je  «ou  ferai  Taraer  dn  laUai. 
rnn  et  l'antre  dignei  de*  taUee  immortellei.  Aprèi  qnelqae*  parfnmi,  «c 
B>  p«a  d'eneena,  e'«t-i-dire  iprèa  dei  remerciemeoti,  le  premier  aernea 
■era  de  TeiaonneBanH  fort!  et  tolideii  le  MCond,  dg  lentimenU  épaivt, 
a*ae  qualqoei  pointe*  d'épigraBinai  ponr  ragollu,  et  qaelqaei  entremeti 
de  pauBtbtani  et  de  penaéei.  Vont  tarrei  briller  en  dei  conpes  de  eriital 
l'ara  da  la  fontaÏBe  dei  nenf  S«r«,  laqadle,  pour  peu  que  toiu  l'aponei 
aai  yrax  d'Apollon,  voua  parottra,  Madame,  «vee  tootei  lea  coulenn  de 
rtre'4m-4id.  —  Vo>f  jaga  bien  qn'oa  bel  eipril,  comme  voai  me  bob- 
raei  par  bonatar,  ne  Tona  doit  pu  traiter  «ntreme&t.  Ponr  le  nombre  dea 
coBTUi  al  d«  eea  agriiMea  ombra*  qni  Tona  uivenc  qnaad  il  toui  iilalt, 
je  ne  lool  Hante  rien,  Madame.  Il  j  ■  an  dci  jonn  qne  j'en  ai  traité  mille 
k  la  foli,  MU  qu'il  m'en  ait  eodti  nn  doabla  de  pini....  —  Cependant, 
Madame,  Je  loat  remerae  de  toi  bclla  TOtai  da  moli  de  noTembre; 
«Uei  «ont  il  TiTei  et  il  parhmlea,  qu'ellea  ne  peareat  céder  qa'è  cette 
belle  booehe  olk  l'on  craioi  da  le  fanlter  qnand  on  tobi  talne,  et  an  doax 
perfnm  de  cette  haleine  qui  m'cK  an  loafSe  plai  agréable  que  celui  dei  Z^ 

pbyn  ne  le  fatjaauii  uni  parterre* (OEavrii fa'uniu  daM.  Cati»..., 

iditioB  da  iS65,  H**  partie,  d'ooe  icule  pigtnatîon  aree  la  I",  p.  (Ii  et 
4I9.)  -—  VoitBia,  da  reile,  comme  le  rappelle  Aager,  ('étail  déjk  joai 
arac  ca  thtau  :  <  Hratienr,  écrit-il  1  Coatar  (lettre  cix,  p.  (17  et  418  da 
l'édilloB  da  iftSo),  je  Toaloia  rompra  ponr  qnelqna  tempi  le  «nunerce  qa< 

aempnle  de  me  troarcr  I  ce*  grand)  feitini  que  tobi  ma  bilci.  Mail.... 
j'ai  demandé  difpcBU  de  TCceTotr  de  toi  lettre!....  Poar  mat,  tobi  poa- 


fbïGooglc 


ACTE  III,  SCAnE  II.  I 

âRHAIfU. 

Ah!  je  nVo  doute  point. 

FULAHIUTS. 

Donnons  vite  audience.     7 

B^LIBI. 
(a  ehiqae  fbii  qn'U  T«nt  lire,  dis  l'iotemnapt*.) 
Je  fens  d'aise  mon  cœur  tressaillir  par  avance, 
Jeanne  h  poésie  avec  entêtement*, 
Et  Hirtoat  quand  les  vers  sont  toom^s  galamment. 

Si  nous  partons  toujours,  il  ne  pourra  rien  dire. 

TRIMOTIH. 

so.... 

BBLISB*. 

Silence!  ina  nièce*.  ^^ 


I*  •erapala  ncaroir  M  qa«  j«  toiu  «BToie  ;  1  p«U<  û-j»  de  quai 

lire  use  Uière  eoUiliom.  Aa  lien  de  c«i  mKllo4  oiliirtt  qae  ran* 

lare....  BoeDra  n'«B  laMi-ja 

!  Toiu  lenirai  que  de>  Û. 

«oamicaceaieni  de  u  longue  lettre  «n  même  datée  du  14  jiurier   i6tii, 

I.  Béuse,  MfcrrwH^jd  ïVifMfa  ekaqtujoit  fu'îl  Êtd'oftte  it  /i>«.  (l^I^.} 

1.  Atcc  db  goU  décidé,  nne  pauLag,  une  préTïnlioD  dont  il  ne  tenii 
pw  ùé  lia  me  fiiie  rereoir.  •  H.  M  Mme  de  Hetmei  urtent  d'ici,  ^it 
Mac  de  Sérigaé  en  167g  (tome  VI,  p.  141)  ;  ila  ont  recommencé  tnr  Don- 
««■nx  traie  I  parlar  de  Toal  et  de  Grignan  ivec  entAement.  *  —  Plu  lois. 
■■  Tcn  p6l,  TrlMnlin  applique  le  mot  à  l'inFettiatian  dei  lutEura.  —  On 
Fa  n,  ■■  Tara  («,  nne  la  aeni  d'iHée  £ie. 

3.  Béum,  à  0e«r»lM.  (1683,  1734.) 

<.  L«t  édItcBii  de  1718,  3o,  33,  34  ont  eomplélé  le  fera  de  cea  lioi*  la- 
fOBa  :  hiLumm.  AUona,  taiiHuiï-le  lira.  (1718.)  —  AaiiikNDi.  Éeon- 
i«a,  il  ia  lire.  (1713.}  —  AuuiiDn.  Ah  1  laiiaei-la  done  lire.  (17)0,  l^.) 
Mail  Oa  ant  pria  na  aaia  qnï  était  bien  aoperflu  :  eatta  iatemption  do 
aan  aurqBe  Dalurellement  ici  la  longne  panaa  néeeauire  à  Triatotin  pour 

mit  déjl  eoumeaet  aa  lecture.  Comparn  plna  loin  la  *en  771,  qae,  par 
la  Mdaa  niaoa,  Molière  n'a  paa  aeluTé, 


fbïGoogIc 


1x4  LES  FBMUES  SAVANTES. 

TlBSOnH. 
SOimST  A  LA  PBINCBSSE  VKjyiK  SUR  SA  FIÈFtU*. 
Votre  prudence  eat  endormie^. 
De  traiter  magnifiquement. 
Et  de  loger  saperbement 
Votre  plus  cruelle  ennemie. 

BlEuSB. 

Ah!  le  joli  début! 

ARHAHDK. 

Qu'il  a  le  tour*  galant! 

PHILimifTE. 

Loi  seol  des  vers  aisés  possède  le  talent  ! 

AKUINDE. 

A  prudence  endormie  il  faut  rendre  les  armes. 
Loger  son  ennemie  est  pour  moi  plein  de  charmes. 
J'aime  saperbement  «t  magnifiquement  : 


i  Cniin.  L'iattar  rrnit  dcjà 

ï'*  MltÏQB  An   VCfl 

OEurra  gmlanlai  db  i65g  diiu  an  premiar  ncneil  d'OEmnvt  mélittt  M. 
uu  Holièn,  il  ne  l'ni  fat  TraiHmUibloiuBt  p»  tenu  M.  _  Il  B>  mnit  de 
ibugCBint  qu'au  titre  ■;  le  nriuble  ft  :  Somel.  A  Mlle  it  Langaffitlr, 
à  friitiu  Jmthtiie  Ji  NtmiKu-i ,  nr  le  JOtrt  ^uartt.  La  doehnie,  mari^ 
ca  ]657i  itaït  daTcnua  t«um  dcut  aiu  aprèt^  elle  moonit  Ibit  l§ée, 
es  17a;  :  TOjei  la  Notia,  p.  a5.  et  note  a. 

a,  Pndnte  tmdermù  a'ett  point  □■■«  expreaiiaB  ridimlc  :  elle  cit  cv- 
plofte....  par  Conieilla,  dini  ce  rende  t/ieomiJt  (iGSl,  acte ///,  kch  », 
wr<  833)  : 

Ma  pTudenee  n'ett  pat  tnut  k  fait  endrinnîe. 

Ce  n'ett  poial  de  TVïaiotin,  nu  ponr  mieui  dire  de  Cotia,  ign*  MtXtn  ac 
nCHjiie  en  cet  endroit  {jxmr  tt  ma']  :  f'Mt  de  ce  trio  de  Tenniea  qni  a'oita- 
•i«ll  follemenl  ibt  Iw  eha«ea  qui  le  miritent  le  moina.  [ffiM*  f/tmgr.) 

3.  Htgdelon,  dau f«r  iWeifluw  rUicaUt  [teimt  ix,  Ion  11,  p.  V}],Sl  d* 
ulma  deUuanlli!  •  llaon  Innr  admirablodaBareaprit,  t  {NbU  j'^igr.) 

■  Stof  une  luigBifiuil*  iaterreriian  (rdor^  ru  note)  n  ttoUiaie  **r( 


1.  On  ■  ta  » 

la   Ifctice.-p.    II,    que   le  ta» 

pria  tel  qoel  di 

!t  OEatrei  galaaUi    de  l'abbé 

it&>i(:«n  i663ei  1665  dau  1. 

fbïGoogIc 


ACTE  III,  SCÈNE  II. 
Cet  denx  adverbes  joints  font  adminblement. 

Prctons  l'oreille  au  reste*. 

TKISBOTIIT. 

fotre  prudaux  est  endormie. 
De  traiter  magnifiquement. 
Et  de  loger  tuperbentent 
Foire  plia  cruelle  ennemie. 
i.iaijfi>x. 
Pntdatce  endormie! 

bAusi. 
Loger  ton  ennemie  ! 

PHILA.HIim. 

Superbement  et  magnifiquement! 

TRIBSOTIlf. 

Faites-ia  sortir,  quoi  quon  die, 
De  tvtre  riche  appartement. 
Oit  cette  ingrate  insolemment 
Attaque  votre  belle  vie. 

siLIBE. 

Ah  I  tout  doux,  laissez-moi,  de  grâce,  respirer. 


,  s'il  voas  plaît,  le  loisir  d'admirer. 
PBiLAiiiim. 
On  se  sent  à  ces  vers,  josques  au  fond  de  l'âme, 
Gmlerje  ne  sais  quoi  qui  fait  que  l'on  se  pâme. 

ÂKHAHDB. 

Faites-la  sortir,  quoi  quon  die *, 
De  votre  riche  appartement. 


rraptiiM  da  ven,  qae  moEÎTe  tmfl  naanllv  paua  :  vojvi 
fiai  hMO,  Tcn  760.  ^  Quin  (m  nprim  idainliTei  d'eiprMuou,  M 
■•1  mmptn  eielaoutiaiH  qui  toM  eoaper  la  dcai  tactom,  •  il  hait  dif- 
Côfe,  Jtt  Jta^ cr.  de  la*  ainjottir  lai  nglai  d*  l«  Tarwfiwnio»,  lut  AMr  aa 
|i,|ii,,l  d*  aon  Bataral  gt  da  h  libena.  > 
a.  r*ra>  U  *■  <!•  !•  ■•*•  da  Ter.  jjj. 


fbïGoogIc 


LES  FSHHCS  SAVANTES. 


Que  riche  appartemaa  est  là  joliment  dit  I 
Et  que  la  métaphore  est  mise  avec  esprit  ! 


Faitea-la  sortir,  quoi  qu'on  di«. 
Ah  ]  que  ce  quoi  qu'on  die  est  d'an  goAt  «dminble  I 
Cest,  i  mon  sentiment,  un  endroit  impayable. 

IRM&ITDK. 

De  quoi  qu'on  die  aussi  mon  cœar  est  amonntiz. 

VÉUW. 

Je  suis  de  vob«  avis,  quoi  qu'on  die  est  heureux.     ]SS 

1.KHARDS. 

Je  voudroîs  l'avoir  fait. 

Il  vaut  tonte  une  pièce. 
PHiLAHiirrE. 
Mais  en  eomprend-on  bien,  comme  moi,  la  finesse? 

IRHIHDB   M   BÂUBE. 

Oh,  oh! 

PaïUHIIITK. 
Faitei-la  sortir,  quoi  qu'on  die  : 
Que  de  la  fièvre  on  prenne  ici  les  intérêts: 
N'ayez  aucun  égard,  moquez-vous  des  caquets, 
Faites-la  sortir,  quoi  qu'on  die. 
Quoi  qu'on  die,  quoi  qu'on  die, 
Ce^uoi  fu'on  <//«  en  dit  beaucoup  plus  qu'il  ne  semble.  7go 
Je  ne  sais  pas,  pour  moi,  si  chacun  me  resBemble  ; 
Mais  j'entends  là-dessous  an  million  de  mots. 

Il  est  vrai  qu'il  dit  plus  de  choses  qu'il  n'est  gi-os. 


Mais  quand  vous  avez  fait  ce  charmant  quoi  qu'on  die, 
Avez-vo^  compris,  vous,  toate  son  énei^e?  7j 

I.  PHll.uaKn,  k  JViuoda.  (1734.) 


fbïGoogIc 


ACTE  III,  SCàNE  11.  ta^ 

SoDgiez-voas  bien  vous-même  à  tout  ce  qu'il  notu  dit, 
Et  pconez-vons  alors  y  mettre  tant  d'e^mt  '  ? 

TU890TIK. 

H«7,  hay. 

ARMANDB. 

J'ai  fort  aussi  V ingrate  dans  la  tête  : 
Cette  ingrate  de  fièvre,  injuste,  malhonnête. 
Qui  traite  mal  les  gens  qui  la  logent  chez  eox.         Soa 


Enfin  les  quatrains  sont  admirables  *  tons  deux. 
Venons-en  promptement  aux  tiercets',  je  vous  prie. 

ARMINDE. 

Afa  !  s'il  vous  plut,  encore  une  fois  quoi  qu'on  die. 

TRISSOTm. 

Faiteâ-la  sortir,  quoi  qu'on  die, 

PRiU.HinTK,    ARMANDB  M   BÉUSE. 

Çuoi  qu'on  die! 

TRISSOTIN. 

De  votre  riche  appartement, 

1  PBIUUIHTB,    IRMANDE    Ht   BSLISB. 

SicAe  appartement  ! 

I.  Q^i  ^'*m  dit  n'nt  qn'iue  dxirilla  dans  nne  niBTiîn  picee,  «t  il  ne 
■iriwi  lit  pat  atlne  qa'oa  la  nlsrlt  ponr  l'en  maqaer.  Mû  ^iit  prieùt- 
■tt  pBTC  que  qm  fn'cvi  JU  lut  dît  rïeOj  qpA  HalUre  l'a  ebols  pour  tain 
Mater,  aiic  [r  plm  de  fom,  le  ridienla  eDthaïuiaaBH  de  «  tnû  follaa. 
CoM  le  BOBBCUaire  ml  qai  ait  plaisant.  {Ifeli  d'Amftr.]  Bniajr  ent  mB 

il  Ta  tna-gaiement  cobié  1  Hme  de  Sérîgné  (tojci  au  tonM  VI  dei  Ltltrt 

ta  celle-ci,  imaie  1678,  p.  ^So).  —  Moua  n'iront  pai  beioin  de  dire  qne 

'      Il  la  loeation  qm  pan- 

ncon  fort  Dlltt,  d  Ib- 

it  II  proie  de  riatfnmpia  Je  FtnaiUet  (leèu  t. 

MBe  III,  p.  fi6)  ;  rafa  one  Reaiarqae  de  H.  Harty-LaTeau,  an  lama  II, 

p.  I08  4b  £«Dfiw  A  ia  laHguM  da  Cameilli. 

a.  C—parg»,  puar  li  conpe,  la  Tcn  Sgo. 

}.  Le  MM  eM  ierit  Ureei,  die  Anger,  <  dni  toaui  lei  éditioM  dn  IXe- 
iimamn  Je  l'Jtmâimàe,  k  Tafticle  SoiimiT  i  nuit,  ce  qai  ett  «xtnordiuiin, 
aa-aMpboli  aoB  rug  {.>4>iBWlifw]....  (pe  dani  l'Uitlan  de  I761.  • 
' »  l'w     - 


fbïGoogIc 


is8  LES  FEMMES  SAVANTES. 

TIISSOTIIT. 

Oà  cette  Ingrate  Imolemment 

PHiLÀHiirrE,  AHmiTDB  A  b£li». 
Cette  ingrate  de  fièvre! 

TBIBSOTIW. 

Auaque  votre  belle  vie. 

PHILAHIHTB. 

rotre  belle  vie! 

IHMIHBB   M   BiLISI. 

Ah! 

TKISBOTtM. 

Quoi?  tans  respecter  voire  rang, 
Elle  te  prend  à  votre  tang, 

PHILIMINTI,    AMMi.HOK    H    B^USB. 

Ah! 

TniBSOTIN. 

Et  nuit  et  jour  *  vous  fait  outrage  ! 

Si  mut  la  conduisez  aux  baint, 
Sant  la  marchander  davantage. 
Noyez-la  de  vot  propres  mains. 

PHILAmHTB. 

On  n'en  peut  plus. 

BéLIU, 

On  pâme. 


On  se  meurt  de  plaisir*.  >  i  • 

PHILAUIHTB. 

De  mille  doux  Aissons  voua  vous  sentez  saisir. 

ABKÀHDB. 

Si  vout  la  conduisez  aux  bains, 

I .  On  lit  •  Et  joar  et  nuit  >  dtui  Ici  OOa^u  imiliu  at  dni  Im  àia 
MitiaiM  dM  OEnvrei  galmutt. 

■■  CoBpua  k  II  Kine  a  dca  Prieiemm  rUumUi,  tom  II,  p.  Bf,  la 
phrwst  aulaïutins  da  Cidi(M,  apitt  qae  HimbUIi  ■  ehali  tm  â- 
prvmpta,  M  TDJB  11  BOM  s  da  «rtt*  ftft  U. 


D.nt.zedbïGoOglc 


ACTB  m,  SCENE  II.  119 

BÏUSB. 

Saiu  la  marehtmder  dafontage, 

PHILUIIHTB. 

Noyez-la  de  vot  propres  maint  : 
De  vos  propres  maioB,  là,  nojrez-la  dans  les  bains. 

ÂBM1.HBB. 

Chaqoe  pas  dans  vos  vers  rencontre  on  trait  diarmant. 

BÏLIBB. 

Partout  on  s'y  pvomène  avec  raviBsement, 

PBILAHINTB. 

On  n'y  Monnt  marcher  que  sur  de  belles  choses,     s  1 S 
Ce  sont  petits  chemins  tout  parsemé»  de  roses. 

TRISSOTIN. 

Le  sonnet  donc  todb  semble.... 

PBILAMIIITE. 

Admirable,  oonrean, 
Et  personne  jamais  n'a  rien  fait  de  si  beau*. 

■ÉLISB*. 

(^loi?  MBS  émotion  pendant  cette  lecture? 

Voos  laites  U,  ma  nièce,  une  étrange  figure  I  iio 

HENHIBTTE. 

Qtaeati  bit  ici-bas  la  figure  qu'il  peut, 

Ma  tante  ;  et  bel  esprit,  il  ne  l'est  pas  qui  veut*. 

TaiSSOTIN. 

Peut-être  que  mes  vers  importunent  Madame. 


Point  :  je  n'éconte 


pas. 


I.  PhilUlc  ('letiiiiRc  enTenOroBU,  iprc*  li  Icelarc  da  kiiiiiiI,  pir  bo 
^oain  coBpliBcmt  prcaqac  luui  flalttnr  ;  miii,  dani  aa  maniin  d<  rcsdre 
k  4tnir  d'adHÏntioB  iju'on  rcclame  de  loi,  naa  lerlaiu  ligàrcti  i»  Idb 


'.  (173*.) 

1.  PHrtatnaplM  da  il  {oa  de  «Jai-U],  eonma  antéeédent  de  jw,  «m 
fW  naraK  aicaBBair*  i  II  dntâ  od  aa  Madirs  d*  la   phraia,  t«j«i  Ii 

MoLilaa.  tx  9 


D.nt.zedbïGoOglc 


LES  FEMMES  SAVANTES. 

PKIUMIIfTB. 

Ah!  voyons  l'épigramme. 


SUR  an  CAJUtOSSE  os  COBLEVIL  MUAlUirTX,  DOUXt 

A  U!tE  DAME  DE  SES  AMIES  *. 

PBILÀniHTE. 

Ces  titres*  ont  toujours  quelque  chose  de  rare.       ii!; 

ARMANDB. 

A  cent  beanx  traits  d'esprit  leur  nonreinté  prépare. 

THissonit. 
VAmawr  »i ch*remeni  nia  vendu  son  lien., 

BÉtISB,    ARHl.nDB    M    PHILAMUTTE. 
Ah! 

TRISSOTER. 

Quil  m'en  coûte*  déjà  la  ntoUié  de  mon  bien; 

■umplM  doonct  lUu  la  Dieiiomuiirt  J4  Littri  i  II,  I3>,  et  1  Qm,  prawa 
rdili(S*;aamlnM*a  ina.ii*iBff<ai.MaJHgal  da  Uhuga  li  MIU  it  U 
FTfM,  Il  taXmn  Mma  de  1>  Fijatta  {S*  âditiom  de*  Fotmmtm,  1668,  p.  l4t> 
au  Une  V  dei  piicel  EriD^iiiei,  compranamt  Ict  Saimilt,  Madrigaux,  Éfi- 
frammti,  Ballaia)  ■■ 

D'an  gnad  embraHiiacBE,  iFiui  rifcnran  lenage, 
llHHUTa  quipent. 
Et  nu  bUoMi  Tfcynb  d'tea  ralige  I 
HàlM  I  bella  Dom,  il  oa  l'«t  pat  qui  nat. 
(Aoger    BÏEc  riTamt-dernier    ran    aréa    ane   Tuùvtc  d'ope    èdîtioB  pittfé* 
YoM  n'aecoaa  à'ttn  toIi|«.) 
I.  n  7  «  ici  ua  jtn  da  aeisa  trèa-uitarel  et  bùm  uiii.  TriiaotiB  art  Uaal 
dai  der^an  moU  d'Henriette  (•  PoiM:  je  a'JcOBte  pu  •}.   H.  Pr.   Begais 
dit  la  titn,  qui  tait,  de  riptgrimne  d'une  Toii  iltMe,  et  (B  lançant  dei 
ragardi  de  aoUra  lu  Henriette  ;  Ja  mt  aie  li  «  jen  de  hbm  loi  appvtwL 
(fféla  J*  M.  Daprii.) 

9.  Du*  Ut  OBmtr—  falaatai  da  MeiuUmr  Cotin  (tojw  k  la  NwtUa,  p.  1 1 
et  nota  i),  le  titra  de  la  pitce  eat  :  Sut  un  Camuta  da  eamUmi-  amMnmU, 
mAati  pour  ana  Dama.  HtDUS^L.  A  li  uite  et  par  foraM  d'aieM*,  Cotia 
«ignitait  encore  en  ren  à  li  earlotiti  du  leelear  :  •  En  tania  de*  Crée*  at 
deiLatiai,  et  dequelquei-Dnada  m»  Fraoçoi*  qni  ilbetaot  ennBHwB«B« 
mot*,  qaoiqaa  (raid**,  j'ai  fait  grlee  )  cette  Ëpigramme.  ■ 

3.  S«i  titTe*.<i734.) 

4.  L'uniqaa  ineuetilude,  dim*  la  tranaeriptioa  qn'a  bit*  BlolUr*,  M 
tronreici.  CotiaaTait  deuifbi*iaipriaii(Mid63*ta  iGOS]  i  «Qu'il  ■* 


fbïGoogIc 


ACTE  III,  SCÀHK  II. 
Et  quand  tu  voit  ce  b«aa  carron», 
Oh  tant  tCor  te  relève  en  botte. 
Qu'il  étonne  tout  lepays, 
Et  fait  pompeuaemmt  triompher  ma  Lait, 

PRILÂHIHTS. 

Ah!  ma  Lait!  voilà  de  rëruditioD. 

Bcun. 
Il  enveloppe  '  est  jolie,  et  vaut  un  millioa. 

TBISaOTIEf. 

Et  quand  tu  voit  ce  beau  carrotte, 
Où  tant  d'or  te  relève  en  botte. 
Qu'il  étonne  tout  leptxyt. 
Et  fait  pompeutement  triompher  ma  Lait, 

Ne  dît  plut  qu'il  ett  amarante*  :  i 

Dit  plutôt  qu'il  ett  de  ma  rente*, 

mUARDB. 

Oh,  oh,  oh  t  oelni-là'  ne  s'attend  point  du  tout. 

PHlLÀlflIITB, 

On  n'a  que  lui  qui  poisse  écrire  de  ce  goût. 

B&ISB. 

iVê  dit  plut  qu'il  ett  amarante  : 
Dit  plutôt  qu'il  ett  de  ma  rente. 
Voili  qni  se  dédioe*:  ma  renie,  de  ma  rente,  à  i 


'•  *^  ■■■  •"'iq'w,  dàî|Btlîan  iniUmLi  d'uw  coartiuDc  on  d'niH  mil 

Pl«  d'ut  tiMÙap,  hoDoit  ton  p./i.  ' 

J.  Q^U  «(  ^««,«,.  (,6,«,  Sî,  ici  «  pin.  bl^) 
.  .*-.™  '".™™"""  ("i™  "»"*"  •«■.  o"  Ti«l  de  I.  Toir,  Colia   ipp^ 
"    '"   '-  " i™*  '•' ■■<").  "7™  ■»  «ouplrt  d'Éiùa  1  I*  «ce»  ■  ds  la  Crt- 
itfM  A  i'rf«i.  A*/«MM,.  Mm.  m,  p.  3,4  et  3,s,  .1  U  note  >  d.  «Mt. 

4.  Ca  4v«Mr  mit 

5.  Ub.  !■(»>«« 

■  *h1imt  tfet  4h  i 


fbïGoogIc 


■  Sa  LES  FEMMES  SAVANTES. 

PBILAHniTB. 

Je  ne  sais,  da  moment  qae  je  vona  ai  connu, 

Si  sur  votre  sujet  j'ai*  l'espiit  prévena,  > 

Mais  j'admire  partont  vos  vers  et  votre  prose. 

TBISSOTCK  *. 
Si  voua  vouliez  de  vous  nous  montrer  quelque  obose, 
A  notre  tour  aussi  nous  pourrions  admirer. 

PHILAIIINTK. 

Je  n'ai  rien  fait  en  vers',  mais  j'ai  lieu  d'espérer 
Que  je  pourrai  bieotAt  vous  montrer,  en  amie,  s 

Huit  chapitres  du  plan  de  notre  académie. 
Platon  s'est  au  projet  simpleitient  airêté, 
Quand  de  sa  République  il  a  fait  le  traité*; 
Mais  à  l'effet  entier  je  veux  pousser  l'idée 

pia,   dei  pripoiitioiu   à  tt  dt  plicJM  dennt  In  mont,  mil  Malei, 


«en  ^g^,  et  on  peat  bien  er 
la  d^cIiuiuB. 

I.  J'«».  (iM«.  1734.)- 

3.  Dini  I*  a"  •nna  du  IV 
Qiumdn  {rert  iiSS  tl  Ii56] 

J'û  In  dn  TSi  da  tobi  qa^  ■'■  point  ttonvi  baùi. 

Qnind  Pli!liiBÎaM  dît  id  :  •  le  n'ii  lien  Eiit  •■  tan,  •  alla  nnt  dire  ap^- 
nBnCBt  :  Je  n'ai  point  fait  da  ren  depult  pan,  dapaia  «eux  que  ja  voaa  ai 
lut.  (Kalt  d'AiifT.) 

4.  rinton,  dini  «a  tnllé,  t'iM  tniti  i  an  pnjtt,  il  n'i  rasntri  la  t». 
blnn  (juF  d'une  répDbliqne  ïdMe,  iiriiliuble.  On  pournit  entendre  liui 
ce  pauaga;  miii  Pbiliminte  reut  plntAt  dire,  ee  onui  tembla,  qne  aon 
ùUt,  le  plan  de  ion  ■e*dim!e  (l'idée,  le  plan  Kulemenl]  lai  ont  Été  inapim 
par  Plilon.  On  uit  (|a*aa  lirre  V  de  is  SipmUifmt,  il  •  eipoai  la  i4«e  d'ans 
tout  autre  caaimnnanté,  poDr  laa  bonmei  at  le*  fannaa  de  la  eaata  d'Uita, 
qD'nne  eomainnintâ  acadéiDiqae  da  eanuiataBeaa  at  da  Iwaiiraai  tuia  l'idée 
mire  da  ea  ebifNtre  de  la  esnadtatian  qnala  pbiioaaplM  poSta  laii  débattra  awt 
ïnterioeateon  da  aon  dîato^e  doîc  préeiiéaHitt  tov  «elle  qna  ta.:i — :-■-  ^ 
riaola  de  posuer,  dani  lea  bnit  ehapilm  da  aa  kti  ierila,  acewodia  ■> 
tampa,  1  lona  lei  afleti  aetBellanHBt  aeceplableii  eetta  idÉe  a*t  qn'il  7  a  iaaa 
\m  deni  km»  n»  aptitada,  linan  abaolaoant  ignia,  dn  aiioia*  toa^onr*  eoa- 
pBtable  ;  et  deni  eouiqaaBeai  a'en  dMniaait  :  ponr  l'an  et  l'antre  ■■■  m*mm 
ûifâii,  on  paa  difiiamle,  aa|aBdm  daa  daroin  da  Bémn  natun  asver* 


fbïGoogIc 


ACTE  III.  SCÈNE  II.  |33 

Que  j*ai  su^le  papier  en  prose  accommodée.  sso 

Ou*  eDfin  je  me  sens  nn  éb-ange  dépit 

Dd  tort  que  l'on  nous  fait  da  cAté  de  l'etprit, 

Et  je  Teux  nous  venger,  toutes  tant  que  nous  sommes, 

De  cette  indigne  classe  où  nous  rangent  les  hommes. 

De  borner*  nos  talents  à  des  futilitëfl,  IS5 

Et  nous  fermer  la  porte  aux  sublimes  clartés*. 

Cest  feire  à  notre  sexe  une  trop  grande  offense, 

De  n'étendre  l'effort  de  notre  intelligence 

Qu'à  jager  d'une  jupe  et  de  l'air  d'un  manteau, 

On  de»  beautés  d'un  point*,  ou  d'un  brocart  nouveau*. 

TttM  ;  ■  TaB  et  h  Fautn,  en  maDeh*,  Mt  doa  lUM  «dacatiaa  uûfarme,  da 
COfps  par  la  gjnnutiqoi,  da  l'aprit  p«r  li  ma^m,  Philuaûll»  nut  ho» 
'ni  Triastin  que  c'ait  pour  dâ*«lopp«r  oa  nablabla 
la  ■  mil  la  aiaia  k  la  pliuue  ;  on  eontoit  qut  la  gnad» 
I  MTanti  et  da  iiTanla,  ait,  daa*  ce  pUn,  rsfa  la  mia- 
-  k  tiHB  •  Il  porte  aai  aalillmet  dartéa  ■• 
i  prilaidaiit  bomer.  La  mdme  tour  a  été  ralair,'  4a 
P-  «9.  »<"•  3- 
!  mot  de  cUrti;  an  T(n  40  ;  il  nrimt  «More  ni  pan 

m  dcatelle.  ijaii  aa  Ten  gig  da  TitmJJi  : 
Hoa  Dianl  qaa  de  ce  point  l'oaTrage  «t  marraillenK  ! 
%.  Ccat  ■  a»  lettre  da  Babie  \  Chapflaia*  qu'iimaade  aeinble  ici  bir« 
JWiaa.  Maliira  pannit  nppoier  qa'elle  l'aTait  lue,  et  qu'elle  areit  anr  U 
cair  le*  pBaaapi  wiTuli  ;  •  Cetl  à  mon  gré  ans  belle  choie  qne  ce  lémat 
*■— ~™  qKÎ  ■'•MCBilile  tou  lei  mereredii  chei  Mme  *".,..  11  j  a  longtainpa 
^■c  je  Hc  Hiia  déelaré  natra  eette  pédanterie  de  l'antre  leie,  et  qne  j'ai 
4ît  ^BC  je  •onEbiroii  plaa  Toloatien  ane  (aoise  qai  a  da  la  barba  qa'aae 
fnaa*  qw  fait  la  HTaDte.,..  Tant  de  bon,  li  j'éiaii  madéntenr  de  le  po- 
lice, j*esT07aToia  filer  toitei  lei  femmei  qui  Tcnlcnt  dire  de!  liTrea,  qui  te 
ItmWiaaiaT  par  l'eiprit,  qui  ont  rompu  leur  rang  dan*  le  monde.  Il  y  «n 

psûl*  de  Geane*  (Cim]  et  de  leun  denletlei.  >  (Du  So  laptembre  iSSS, 
ttmm  I,  p.  77;  de  l'éditioB  in-^  d«  OEiÊrm  de  Balime,  i6S5i  maii  TDjaa 
tm  la  date,  et  aaiai  anr  la  ficomtem  d'Auehy,  que  ditignait  Baliae,  lea 
ttiim  dm  Jtam  tJtaptltm  pablîéei  par  U.  Ttmiiej  de  Lamqae,  lame  I, 
■Mo,  p.  M»  et  >o3i  p.  3iS,  iiS,  et  note  S  de  la  page  iiS.) 


fbïGoogIc 


i34  LES  PEUUES  SAVANTES. 

wium. 
Il  faut  se  relever  de  ce  honteux  partage, 
Et  mettre  haatemeot  notre  esprit  bon  de  page'. 

raiHOTiM. 
Pour  les  damet  on  sait  swn  respeot  en  tons  liaox  ; 
Et,  à  je  rends  botniuage  aux  brUlanta  de  lenra  yeux*, 
De  leor  esprit  aussi  j'honore  les  lamières.  sss 


Le  sexe  aussi  vous  rend  justice  en  ces  matières  ; 
Mais  nous  voulons  montrer  à  de  certains  esprits, 
Dont  l'oi^eilleax  savoir  nous  traite  avec  mépris, 
Que  de  science  anssi  les  femmes  sont  meublées*  ; 
Qu'on  peut  faire  comme  eux  de  doctes  assemblées,  871 
Conduites  en  cela  par  des  ordres  meilleurs, 
Qu'on  y  veut  réunir*  oe  qu'on  sépare  ailleurs, 
Mêler  le  beau  langage  et  les  hantes  sciences*, 


I.  Hon  de  toiila  dspasdum  et  tatellc.  •  ExpronoD,  dit  Aoger,  tMe  i* 
rutcisana  charilarM.  X.  Kpt  lu,  on  jaaac  gantiUmmiiMi  iltlt  pUcé  ea  qu- 
Jité  dfl  po^ty  da  danoUaaUt  od  de  varUt,  aupr^  da  qnelqna  haut  baroD,  oa 
da  qpalqua  iUoitra  ebarkUar.  A  quatone  au»  il  était  hoFt  dt  P**t^,  *t  dar^ 
aait  wiijar.  >  Suivast  l' Académie  (i6g4),  on  dit  HgurcnieDt  hri  Jt  fft 
pour  dir«,  bon  da  la  paiitiBce  d*iutnii.  On  Ttf  mit  hert  et  /4f«.  H  m'êêl 
flaM  t»  pmÏMiMMes  dt  iMltar,  il  az  hôri  it  pagt.  Jlalharba,  uiu  «ûmIm  )'»- 
B«ehroaii»a,  ■  aniplajà  dau  aa  traduction  d*  Vipîtrt  xxzm  <lo  3t«iq«i 
(tnmm  11,  p,  3(|a}  l'aspaaaioa  da  tarlir  Jt  ien  pmgt  [ou  pIoLât  paot-étoa 
tarlir  icr*  Jt  pagt)  pour  raadra  ccUa  da  latelmimm  fiai. 

a.         Mail  vojut  d«  M)  jeni  tou  laa  bfillaala  baiaaar.... 

(Tmrfjft,  *an  117.) 
Àillear*  eMore  Holiàra  a  employa  brUlasU  mite  le  teoi  i'ietal  oa  de  fa«> 
litéi  hritlamttt  :  Tojei  loai  VI,  p.  i63,  nota  1. 

3.  Oal  la  faire  proTÏiioii  ic  icicnce.  Holiïre  a  Toula  uae  eipraiaioa 
«oaTalla,  car  il  lui  était  aiié  de  dire  M/  tiui  «u  Ht4KhUa. 

4.  Da*  aiaaBblàci  dlrigiei  par  dea  tum  plu  hiuin,  en  eela,  ea  ce  qu'om 

5.  Il  «t  diflicils  lia  ns  paa  aperceToir  ici  une  alluiian  1  r4e«dfm!e  Enn- 
ftiae  i/muiée  M  1635}  et  *  rAcadémie  dea  acianee*  {/ond^a  »  1S66),  oc 
cnpéaa,  l'iua  du  team  langagt,  at  l*aat»  d*i  kanlu  iciencti.  Ffailaminte 
HDt  ràuir,  daaa  aoa  académia,  laan  attiibatieau  •tput«.  [AbM  d^Jagm-.) 
L'iulitalios  d'uB*  (rend*  MatUmia  eanBi  «elle  dort  PUlaBlUi  •  eôata 


fbïGoogIc 


ACTE  III,  SCÈNE  II.  j35 

DécoaTtir  la  natore  en  mille  expériences, 

Et  sur  les  questions  qu'on  pourra  proposer  «7I 

Faire  entrer  chaque  secte,  et  n'en  point  épouser'. 

TRISSOTUf. 

Je  m'attache  pour  l'ordre  au  péripatétiame. 

FBU.AHIJTTB. 

Pour  les  abstractions,  j'aime  le  platonisme. 

ARMAKDB. 

EfHcnre  me  plait,  et  ses  dogmes  sont  forts. 

Je  m'aooommode  assez  pour  mçi  des  petits  corps;  8I0 
Mais  le  vuide*  à  souffrir  me  semble  difficile, 
Et  je  goûte  bien  mieux  la  matière  subtile. 

TKISSOTIN. 

Deseartes  pour  Taimant  donne  fort  dans  mon  sens. 

AaHAMDS. 

Taime  ses  tourbillons. 

PBILAHIITTB. 

Moi,  ses  mondes  tombants*. 


l€  plaa  anit  iti,  «a  i66tf,  dibiUna  Ata»  le>  coBMili  àa  Calbert.  Yojm  u* 
Bote  de  Chu4ei  Pamoli  inwm  pir  H.  Picrra  Climmit  lu  tome  V  (iWS), 
p.  Sis  m  5i3  dea  LÊitm,  ùuoneiûiu  et  mimoim  Jt  Colttrt.  M.  P.  CU- 
■rat  TcmanjBB  qoe  •  eetM  nou  ■utagnphe....  coaGme  lei  iiiertiaBidc 
FcbMmIIc  [BUiaira  d,  CAaidimit  njalc  Jet  teUiuti,  i6S6)  lu  itijet  dt 
Tiiim  qaa  Tob  «at  de  «râar,  bob  pu  une  limpla  ludàmia  d»  ickuiBCi,  maia 
aaa  arailfaiia  g«énl*  «t  aniTanaUc.  >  —  <  L'aeadàmia,  dit  la  nota  de 
PfRwll,  poaiTuI  êtn  coBpoaéa  da  paraoDmaa  da  qaitre  talenta  éUîènntt, 
•iT«ir  I  ballaa-lettni,  biuoin,  ptuloMpbic,  nilhimatiqaei.  La*  grat  de 
bcHaa-Uttfei  euellariiicnt  oa  ea  grammiira,  àloqoenee,  poéiie;  laa  hiito- 
rie^  Ba  «a  hktaire.  ehnoalogii,  gjognphi 
mit,  napla*  (toiuifiic),  aDitonue,  phjuijue 


I.  Ctaga»  atcta  ea  écale  da  philoaophic,  et  ne  M  dielarer  d'iocna*. 

s.  R««  •*«••  dcjk  fait  iwnarqnar,  aa  (an  lOtg  de  rÊtoÊtrJi  [tome  I, 
p.  VJ^,  saM  f),  qae  cette  écriture,  n^de,  gioirala  ib  dii-Mptième  liicla, 
toit  celle  de  tootei  sa*  èditioai,  taiu  en  excepter  celle  de  177}. 

S.  Itaaa  eat  étalage  de  leiaBea....  que  font  noi  trab  pidintei  et  laar 
U"ai  d'ofrii,  il  ■';  a  poBitaat  paa  bd  mot  qai  porte  1  bar  oa  qui  loit  dit 
■  fa».  Vtribw,  OB  r«i 


fbïGoogIc 


i36  LES  FEMMES  SAVANTES. 

[iRHAllDK. 

Il  me  tarde  de  voir  notre  assemblée  ouverte,  sis 

Et  de  nous  BÎ^puder  par  qaelque  découvAte. 

TRISSOTIK. 

On  en  attend  beaucoup  de  vos  vives  clartés, 
&  pour  vous  la  natnre  a  peu  d'obscnrités, 

«8«t  la  pfaripatélÙH  {U  éactriiu  i'JrUtolé)  ;  at  la  aiëlractiaia  da  pbta- 
niim*  (iw,  Homftiu  ardinairt,  it  PAtaUniU)  unt  (élgbm.  Quot  1  Épinr*, 
SB  uit  qiu  Im  ftdu  arft  ou  itoaiM  (»)■■■  fiai  koMi,  Im  now  Ja  rttt  CiS} 
iliuBt  le  principe  ds  u  phjilqDe  at  qu'J  admitlaii  U  vidi...,  Enfia,  par* 
■onoa  n'ignore  que  la  tnaliàre  tabtila^  lu  tamrbUhnu  et  iet  mauUt  lom- 
hmnti  ippirtienBent  an  ipliiBe  dn  monde  imiginé  par  Daaeutc*',  tt  qaa  œ 
grand  liomma  a  en  «ipliqaer  lei  propriétii  da  l'oMual  par  on  certain  mei. 
Tamaut  delà  aialièra nibtile i  tnrenla  matière canndée' ....  ( ATeta ^'..^k; s-.] 


Le  laetcur  petit  teïnrar  aiiâmant  nme  elaîre  et  eourte  expoaiLÏon  da  ce 

làaa  dana  la  aaaoule  partie  dn  livra  VI  de  Ja  Reekat^  it  ta  rériit  da 

Halabcaneha.  an  ehapitn  ir,  on  dam  la  tome  I"'  de  l'Biitoire  dt  Im  pkitaïa- 

nii*  tarlitUnit*  par  H.  Franeiique  Bonilliar,  an  chapitre  ix.  L'«xprar-~  '- 

' J.. l.__.^_- L». T-^-î-    l>i 1 ï^    J 1^^    !*_.■ I„. 


Z 


I»  MmUa  paa  ««air  ili  enplojéa  dan  lai  PriacijKM  di  la 
PhilattpUt  de  Deaeartaa  (tradaiti  en  fran^  pu  un  de  h  amii.  Picot,  et 
raToa  paj  loi,  i6i7)  i  nuiù  il  Doua  parait  certain,  comaH  ï  H.  FKlaeke 
(fojei  aoB  article  Datc^arai]!  que  ea  aont  lea  comètei  qoe  Hulaminta  dé- 
■gna  ainri  at  qœ  a'ett  d'une  comète  euin  qaa  pule  Tiinotin  k  la  raotne  de 
Taate  IV  (teaiw  tu,  ren  ia67-i>70)  : 

Un  monde  prêt  de  Don*  a  pauè  tout  dn  loDg, 

£m  chn  tont  av  traTara  de  notra  tourbillon  ; 

Ella  efll  été  briiée  en  morceaux  comme  *<IT«. 

■  l'édltian  de  il6S),  eowidire 
cent  de*  planète*  que  par  lear 
groaaeor,  et  qui  i^eu  Tout  rojagaanl  de  ciein  en  cïaiix»  de  lonrbulan*  en 
touibitloat,  bien  tu-detini  de  Satorue.  Ea  raiton  de  lenr  giaiaear,  la  «- 
mètei  peuTent  paiaer  d*uu  tourbillon  dau  un  autre,  tandïa  que  lei  pliaèteB^ 

tic  dn  Pnjteipet  de  Deacartei,  articlei  i  ly  et  iuiTant*t  partiettUàrcBiejit  lea 

rant*,  on  peut  haurder  de  dire  que,  dan*  U  théone  de  Deacaitea,  lei 
planète*  tant  la*  mandei  tomb^,  c'eit-à-dire  deacendoi  à  I*  tégioB  on 
iti  ODt  trouté  leor  équilibre  dalu  l'eipace  :  dacttidrt  e*t  le  terme,  trét- 
frèqaemmenl  emplojé  par  le  pbilotophe,  qui  nom  parait  amir  ■Dggéré 
k  Molière  eetaî  de  lomitr,  Dau  l'article  146  de  la  Ill<  partia  de*  frim- 
tifsê,  il  eu  dit,  par  exemple,  •  que  In  lix  toorbilloni  qui  aroient  Hercnre, 
Vinut,  U  Terre,  Han,  Jupiter  et  Saturne  en  leur*  centre*,  ètut  détrwH 
par  on  autre  plut  gnnd  «h  milieu  duquel  était  le  Soleil,  tou*  eea  ailrea 
*oat  deeccndu*  Tcn  lui  al  •'*  ■ont  diapoict  en  I*  fa^on  qu'il*  r  puniinf  t 
ïpriaeia.* 

*  Voje*  la  qnaliUnie  partia  de*  Prianpti  dt  la  PUItttfUt,  u6dtt  iffi  M 


fbïGoogIc 


ACTE  III,  SCÈNE  II. 


?oar  moi,  sans  me  flatter,  j'en  si  d^ji  fsh  une, 

Et  j*M  TU  durement  des  hommes  daas  ii  lane,       iga 

B<LISI. 

le  n'ai  point  encor  vn  d'hommes',  comme  je  eroi; 
Mus  j^ai  TU  des  clochers  tout  comme  je  vous  voi. 

ÂHMàRDE. 

Nous  approfondirons,  ainsi  que  la  physique, 
Grammaire,  hisKnre,  vers,  morale  et  politique, 

PHII.iHniTB. 

La  morale  a  des  traits  dont  mon  cœur  est  épris,       SgS 
Et  c'étoit  autrefois  l'amour  des  grands  esprits  ; 
Mais  aux  Stoïciens  je  donne  l'avantage, 
Et  je  ne  trouve  rien  de  si  heau  que  leur  sage*. 

XBHAHItB. 

Pour  la  langue,  on  verra  dans  peu  nos  règlements. 

Et  DOtu  y  jHétendoOB  faire  det  remuements*.  goo 

Par  une  antipathie  ou  juste,  ou  naturelle*, 

Noos  avons  pris  chacune  une  haine  mortelle 

Ponr  un  nomhre  de  mots,  soit  ou  verbes  ou  noms*, 

Qoe  mutuellement  nous  nous  abandonnons  ; 

Contre  eux  nous  préparons  de  mortelles  sentences*,  gos 

Et  nous  devons  ouvrir  nos  doctes  conférences 

I.  KaiM  bit»  BUani  M  «prcuif  ici,  «omBB  an  len  Soi,  d'un  mat, 
oa^plâaant  ■cctwijra  dM|iréeédBat*,  aa  dall  d»  I*  paua  da  rhÉnuaticha. 

a.  La  Mg«  Uial,  dont  Timag*  gtiit  plot  babitaaJIeaMat  iroquas  fUuu 
Timttt  4c  ZaBoa  que  daai  aocuna  lutra;  il  panaanifiaiE  toata  la  dostrim 
miÊKwlm  da  Poctiqa*,  at  Était  pra|Kiaé  par  la  aultre,  witoaC  oomioa  tjpa 
«atamptalion  K  à  l'caïaUtioB  da  diMipU. 


fbïGoogIc 


l38  LES  FEMMES  SAVANTES. 

Par  les  praiciiptioiis  de  Uhu  cm  mots  divers 

Dont  nous  voudoos  porgv  et  U  prose  et  les  tcts'. 

PBIL^HIRTB. 

Mais  le  plus  beau  projet  de  notre  académie. 

Une  entreprise  noble,  et  dont  je  suis  ravie,  yio 

Un  dessein  plein  de  gloire,  et  qui  sera  vanté 

Chez  toDH  les  beaux  esprits  de  la  posténté, 

C'est  le  retranchement  de  ces  syllabes  sales, 

Qui  dans  les  plus  beaux  mou  produisent  des  scandales, 

Ces  jouets  étemels  des  sots  de  tous  les  temps,  91S 

Ces  fades  lieux  communs  de  nos  méchants  plaisants, 

Ces  sources  d'un  amas  d'équivoques  infâmes, 

Dont  on  vient  faire  insulte  i  la  pudeur  des  femmes*. 


I.  Ob  ««ut  (Mul  l«i  pnmian  iwithaiiiim  fmii.iii  d*  looloir,  ilMi 
qn*  la  propOM  Anaando,  patgtt  I*  lugaa  <l«  cortalM  noU  qai  bar  tu- 
blalsnt  ndn  ou  ■■niuà.  C'«[  k  ea  HJgt  iju  Hànige  a  fait  ■«  aaao  i»- 
gWauia  Mdra,  iabtaU*  Im  AffinJto  iltt  Oùtimmaira.  BaiM^naMoad  ('ait 
Boqni  du  mtiat  pnjai  dant  i*  eonidi*  dei  AeadiiKieitiu,  et  il  aat  pn- 
babl*  qaa  Uolicre  j  Ciit  ici  une  alluiioa  nuligiic.  Pallûun,  hiitoriea  da 
l'Acadiiaie,  luan  qne  aea  pliiuntenM  n'tnat  pai  la  ncdwln  fanitiaaal 
[NoU  d'Amger.)  —  Vojaa  nn  la  fin  de  l'aitiale  i  da  l'SÛMÙW  dt  l'Aeaii- 
mû/raiKoiM,  dt  Pelliuoa,  lu  lame  I,  p.  Si-53,diiu  l'cdUioa  da  M.  Uni: 
on  tn>uT«ri,  jurmî  !••  piieea  jattiBcatitca  jomtci  i  te  mena  volamai  aaa 
fàiaiprwiiBn  da  ebaaoBa  d«i  <la«i  pièeM  cil  in  pai  kmfn  M  déik  biaa  *■- 
cwBOM  la  tempa  du  FtmmtM  tat-aout  :  p.  47;  at  •ainniai,  la  Ke^tt^ 
laait  for  let  DUtifHiiaini  i  MM.  de  l' Aeadimit  foar  ta  rifirmalmt  dt  U 
langmt  JramfoU^  qua  Uènage  avait  fait  iaprimar  en  jdSa"  ;  et  p.  ^6&  at  ■û' 
-natn,  la  CtmidU  da  Acadinùtia  da  Saint-ïmimand  [il  a  M  parti  da  aettr 
danôère  k  la  ffatùn^  p.  4^  ^  Dote  r  :  voyai  partïealièrama&l  i  la  fia  de  l> 
pièce,  p.  i5*-4S(,  la  Rtnlutiou  de  PAïadimit).  La  Brartra,  «a  169*,  np- 
pelle  encore  la  penicDlim  qu'avait  «nD^âe  la  car,  et  plua  d'aa  aatia  aiM 
haareoMment  ricbappi  da  pareill**  miritUti  ttHitacti'  (Toja  et  Qmtifmn 
mtagtt,  article  73,  tome  II.  p.  loO  et  ninute)  de  rMilion  de  M.  Samû). 

a.  Ob  (0  rappella  qne,  daoa  la  Critique  dt  Fieett  dt /tmmn  {iS6J, 
■eèu  T,  tona  III,  p.  338  et  33g},  Dorante,  raillant  <  lea  giÙMeaa  d'oa 
praderie  acrapnlaïua  >  de  eertainaa  femnei,  at  te  moquant  tont  paitica- 
liàrenuot  de  la  marqua  Artmintc,  prête  dljk  à  sdla-ei  ua  projattnal  «m- 

'  Dau  «et  MÙHlIaatti.  Wiii.  d'apria  Tallcmant  dat  Htaoi  (tow  V  d«i 
Bûtniuttt,  p.  iig),  elle  >  «oimil  kt  mw  •  aanirankt  ;  alla  tut  ÎBprlaie 
en  iSith  <^  "■  P-  ''■'"<  pnibahlement  tant  l'aToa  da  MMge,  cl  aoai  I* 


fbïGoogIc 


ACTE  III,  SCÈNE  II.  iSg 


"Voilà  ceruinement  d'admirables  projeta  ! 

'Vous  Terrei  nos  atatata,  quand  ils  serODttons&its'. 

TRISSOTTK. 

Ils  ne  Baoroient  manquer  d'être  tous  beaux  et  sages. 

AltMAnOE. 

Mous  serons  par  nos  lois  les  jn^s  des  ouvrages  ; 
Par  nos  lois,  prose  et  vers,  tout  nous  sera  soumis; 
Fful  a'aon  de  Tesprit  hors  nous  et  nos  amis*  ; 


Mahli  d^^anrtioa  dM  awti  ;  ■  LltibiUli  da  «oa  nrapak  tUcoaira  dM 
■éIii  i  [  oè  }tmù*  pcnonac  a'«i  iviit  vn.  Oa  imdi  qu'il  t*,  ce  Kropala,  JM- 
^■M  i  iliigww  Botn  lu^e,  «1  qu'il  a'j  ■  point  prnqaa  da  mou  doat  la 
riiiaiti  da  acMa  daaa  aa  Tsaille  taCnacha  aa  U  Uto  oa  la  faani,  poar 
les  ajnaba  dcaboaa^taa  qa'ellc  j  troBTe .  •  La  Comtcue  d'EauHMfaal  ■ 
FaniBa  mam  moiiu  oa wtB  lar  «lUinsi  ijUibe)  [ncna  Tu,  toma  YUl,  p.  5S7 

rioa  tntiqmt.  Céuiaat  aa«i  ipalqaei  af&ctalioai  Mmbliblea,  et  bb*  doMa 

Htm  riaBca,  qaa  HUa  d«  Gonrnij  atait 

Battait  facrc,  et  aembla,  la  plame  i  la 

faac*  ■■rèra  ^'dte  a  écrit  lai  lïgaea  ituTantai  :  aoai  an  enipnuitoBa  It  cita- 
tïoa  k  la  Préfme*  doat  M.  Lïnt  a  tmit  précéder  la  léimprasiioa  An  Dietion- 
mmirt  1^1  Prttiemuâ  «t  d'avtrea  opMcole*  da  Somaiie  (raya  toma  I,  p.  lij, 

tfitrirt  da  J^umuf  rïJûmIn,  loiH  I,  p.  7,  aota  1 
"         ~    ~  I,  fant-i]  qaa  laa  n  ' 

!«■ 

'  >  {Lu  jtrii  SB  Iti  PrimtlÊ  dt  l»  ianmiglU  lU 

,  p.  a;(',  TOjei  eocora,  i  la  paffa  précédaDte,  le 

■>  Allai  dire  am  daowi....  >)  Tangelai  {nom 

M  bvaoai  k  cat  «aspla),  daai  H  ranarqua  aar  ^mItm*  et  Faet  (p,  iS 

'  I  1S70,  et  r  ■  ij),  iadiqoa  aaffiiaauioat  U  •  ridicnla  •   et 

I  ■!«!  anpAahait  l'ataga  da  damier  de  cai  nnU 

I  «  tBOB  EhU  ■,  qui  aat  l'onbofTapba  da  taalci  no>  laeiaanea  édi- 

uBiiaii  •«  anapreadra  de  daax  ta^oM.  Le  <nu  da  rera  aulTant  in- 

iiatafuia  qaa  ae  awt  a'eat  pal  i  preDdae  aa  aaai  adTarbial  A'aitii- 

aMa  aa  mm  d'adicstif. 

aa  la  |adtaat  parbiteHant  1  l'aiage  pnncrbial  i^ue  amarant  oa  an 


■  iS>  de  rÈeaU  dttjtmn»t\. 


fbïGoogIc 


ijo  LES  FEMMES  SAVANTES. 

Noos  chercherons  partout  1  tronver  à  redire, 
Et  De  verrons  ^e  nons  qal  Mche*  bien  écrîri 


SCÈNE  III. 

L'ÉPINE,  TRISSOTIN,  PHILAMINTE,  BÉLISE. 
ARMANDE,  HENRIETTE,  VADIUSV 

L*£piffl*. 

Monsieur,  un  homme  est  là  qui  veut  parier  &  vous  *  ; 
Il  est  vêtu  de  noir,  et  parle  d'au  ton  doux.* 

TniSBOTIM. 

Cest  cet  ami  savant  qui  m'a  fait  tant  d'instanoe* 

De  lui  donner  rhouoeur  de  votre  connoissance.        gio 


Pour  le  iàîre  venir  vous  avez  tout  crédit.  ' 

I.  £t  ne  TiTTOu  ponow»,  a*  ««trou  aoln  qoc  aoM  qoi  ucbe,  »- 
cbiot...-  Smdu  (N  b  Mxu  dai  ttoii  Mitiou  di  167],  74,  S>  «t  àti  troii 
tm^àm;  imekéMi,  ■■  phuicl,  nt  U  Icfon  de  171O,  18,  31,  3t.  An  «jet 
dg.  «t  aesoni  ta  pananoe  itm  la  nlitif,  at  aon,  aaloa  11  Rgla.'iTCC  k 
praaôm  pneédenl,  Tojai  la  nota  1  da  la  paga  169  du  Umb*  II,  at  U  wMe  6 
de  li  page  58  da  tone  VU  La  lefon  origioalc  aacAa,  an  a&igalier,  iDp~ 
poM  d<  plo*  l'clUpaa  de  fttêemm  oa  mutrt  narquâe  dana  notre  ei^ieatiitB. 

1.  Tadiu  lat  lUaaga  1  t  ca  tiqet  et  lat  laa  querellai  de  edû-ei  aiec  Cv 
tia,  mr  aoe  aeine  réaÛe  dont  ili  iriieiit  dooné  le  ipeetaele  dau  la  aanada, 
obea  HiileaaltcUe  on  cbei  Gilla  Baiieau,  Tojei  k  I)  ffaiia*,  p.  iG  et  aw- 
Taatai.  —  Une  aeène  det  AtaJimistn^  da  Saiai'£yreBuiid  (eompoKi  nn 
iQSil],  a  été  qaelqaeibU  cooparée  à  celle-ci  :  Tojet  aseore  la  Itotita,  p.  (1. 

3.    Tamona,  rNUAHixn,  ■kum,  iBMunw,  ■uauna,  L'Énn. 

L'Ânm,  i  Tiiuetim.  |it34.) 
(.  Ti>7«i  dan*  le  £*«îfM  Jt  Im  laMgm*  Je  CarnailU,  toata  II.  p.   i  Sï  al 
164,  de  Bonbrciu  eicmplaB  de  Koblablet  rigiana  de  f^tri  ■oa*  aa 
IrooTcroBa  bb  dani  la  pcoaa  da  Matade  imugituùre,  aele  n,  Mèaa  a, 

5.  /U  H  Ureut,  (1734.)  —  Il  eit  probable  que  Htoige  parlait  babiMd- 
leaent  d'as  ton  doux.  Ca  qu'on  lui  tait  dire  dau  le  JfWHf  îmm  (mbm  IU, 
p.  i3)  doBBe  1  croire  qa'oB  Toalait  lai  peraBadar  de  ae  reconaaltra  paiti- 
ealiéTemnit  1  ce  trait. 

6.  Qui  m'a  ù  iBatammeBt  demanda  (de...). 

7.  TrUtatim  ta  «-dWjM  il*  r»Mmi.  (177}.) 


fbïGoogIc 


ACTE  III,   SCENE  III.  i^i 

Faisons  bien  les  hooneurs  «a  moins  de  notre  esprit*. 
HoU*  !  Je  Toos  ai  dit  en  paroles  lùen  claires, 
Qae  j'ai  bestHn  de  tous. 


Mais  pour  quelles  affaires  ? 


"Venez,  on  va  dans  peu  voos  les  &ire  savoir.  giS 

TaiBBonN*. 
Void  rbomme  qui  meurt  du  désir  de  voua  voir. 
En  TOUS  le  produisant*,  je  ne  cndus  point  le  blâme 
D'avoir  admis  chez  vons  un  profane,  Madame  : 
n  pent  tenir  son  coin'  parmi  de  beaux  esprits*. 

FRUAMINTa. 

Ijk  main  qni  le  présente  en  dit  assez  le  prix.  940 

TRI88OTIN. 
n  a  des  vieux  auteurs  la  pleine  intelligence, 
Et  sait  dn  grec,  Madame,  autant  qu'homme  de  France  ''. 


SCËKE  IT. 


(f  >1  aélU*.  FuHHU 
(«-.)  Holà!  (1,34.) 
}.  SCÈNE  V. 


ir.  frùmUM  FtJiiu.  (/UinH.} 

S,  TcriM  iM  jea  à»  ftamt  pn»  n  figwi;  oBJoDrar,  <lit  Uttii,  ■  titat 
hitm  aoB  on,  ^n^d  3  «t  bian  ■ontnr  «t  r^mif  «F  I«  «oapa  qal  TMttB*mt 
^  MB  cMé.  >  Hbs  dm  iMgmt  nppdk  la  MM  (uiglBun  i»  OMM  locotioB 
é^  otta  phna  o4  M*  park  iTuaa  coarenilioD  (lonw  VIU  da  n*  Uunt, 
f.  nj^  ■■  •  La  bail*  m'a  pu  mal  itc  asoOTC  aaioanHiDi  ;  mai*  Usa  da  Coa- 

£  Maacarila,  daaa  Ut  PneinÊitt  rUiemitt,  dit  da  aim*  i  Cathoa  M  i 
M^lla».  rm  pariaat  de  Jodalct  [kJm  M,  taau  //,  /.»]>'  HoidaBiaa, 
aptes  fa*  j(  voB*  priiaat»  aa  [atilhi— -ri  i  nr  au  pamb,  U  aa  di|>a 
4riU9  ao*aa  da  n>w.  •  {Ihu  d'.dfi'.) 

j.  MàMft  ank  ■««  ifpalatioD  d'hallcaiila  bies  àliblia  i  •■  nnsM  Mi- 


fbïGoogIc 


Ui  LBS  FEMMES  SAVANTES. 


Da  grec,  6  Gel!  du  greol  II  aait  da  grée,  ma  MBur! 

B&ISK*. 

Ah,  ma  nièce,  du  grec  ! 

Du  greot  qaelle  doaoeitr! 
piialHnrTK. 
QacH  ?  Monsienr  soit  du  grec  ?  Ah  1  permettez,  de  grâce, 
Que  pour  l'amour  dn  grec,  Monsieur,  on  vous  embrane. 

(D  In  but*  isMct,  jaaqsM  à  Btm'mnu,  ^  U  nfw«  *.) 


Excusex-mcn,  Mouîeiir,  je  n'entends  pas  le  grec.* 

PHn^MUTB. 

]'aî  pour  lei  lirrei  greoa  un  mervdlleiix  re^wct*. 

ti»  <)•  Diagint  Jt  LairU  anît  pan  à  LondcM  «m  1W4.  Pis*  Urd  b 
Bnijin  refnt  ITCC  d^Krancs  dei  obHmtiou  de  lai  •ht  u  tndactïn  dt 
Tli4opfamte  (voyn  tom*  II  du  tu  ffs;-^.  p.  aoC  «t  (oinnta^.  Il  mit 
prit  plmiiir  k  eomp«er  en  (jive  •(  tviii  dJjl  pi»  d'oae  foi*  publii  toU 
OB  raeatil  dt  pDcwM  diianei  (AÎTiSleu  Hnoy'M  IlaixOM  iKtaipinÊt 
bùjvfti  1  TOrn  ci-apnt,  p.  i{S,  nota  1).  Toici  oa  ieluBtiUoa  pmptv  k  Mtk- 
[lire  qnelqan  Intenn  «rieiui.  C'nl  oo  diMJqaa  tP'  ^^  d*  1*  5*  Mkîoa) 
imité  d«i  pièce,  Ita  plu  mi^urdei  de  V,Aitikologù,  et  qaï  atiit  pa  é1» 
offert  miiate  foii»  toamê  per  laî  ea  fnaçiïi,  è  ridauritioii  do»  pi^eieaaei. 
11  e)t  idreué  en  Uineilliii  Bilthiur  d*  Vin,  qui  eTiil  imprimé,  ea  i65o, 
(OU  le  titre  od  l'inTecation  dei  Gritn,  un  reeneil  as  tnii  linvi  d'ilé(t« 
btinea  {Ckaiitmm  Uhri  Ira)  : 

EIc  Xeipirac  BaJLTal^dpou  ttG  Bîsvitt;. 

MX&of  loal,  BCaï  •  fienv  Xôpmc  x<ip<«  Alwf- 
*AUi  Si}*;  oiibt  tbH:  Xafinon  x>^' 
■  Ta  ai  haaraoi,  Tiai  ;  Im  Grtea*  donaéreat  Ii  gtttt  i  d'intMi  ;  miii  ta 
donae*  tei-mima  la  grâce  aai  Crteea.  • 
I.  pMiuanm,  àBilin.  (1734.} 
9.  Bïuaa,  d  Armand*.  {Ibiitm,) 

3.  Qm  te  nfui,  dau  lei  Inii  Miliou  étrangina. 

4.  (yadiiu  tmh-mut  aattî  Bilut  et  JrmaaiU,) 

BamiiTTa,  il  FtidiiH  jai  rtal  MUii  FmârwâtÊT,  (ijSf.) 

5.  lU  l'amytM.  {lUiim.) 

6.  n  a'eit  paa  pmlMbla  qu'Heaiiatte  proBoaftt  la  mat  gnc  aoaiBa  Mir- 
tîna  an  tea  1659  ;  Pbilaainte  feiaail  piotAI,  qoelqne  dareté  qni  as  ifadta, 
aoantr  le  c  da  ni^eif  (comme  aoBDa  calai  i'atptel  as  Ten  SOj).  Il  7  a  ■■ 


fbïGoogIc 


ACTE  m,  SG1ÏNE  III.  143 

VABnrs. 
Je  entiu  d'être  fîcbeux  par  l'ardeur  qui  n'engage 
A  TOUS  rendre  aujonrd'hui,  Madame,  mon  hommage, 
Et  j'aurai  pu  troobler  quelque  docte  entretien. 

FHlUlIlEfTE. 

MoQfliciir,  «Tec  du  grec  on  ne  peut  giter  rien. 

niSSOTM, 

Ad  reate,  il  fait  merreiUe  en  vers  ainsi  qu'en  proae, 
Et  pourroit,  s'il  vouloit,  vons  montrer  quelque  chose. 

VAmus. 
Le  défaut  des  auteurs,  dans  leurs  productions*,         99s 
Ceat  d'en  tyranniser  les  conversations. 
D'être  an  I^dais*,  an  Cours',  aux  ruelles*,  aux  ubles, 
De  leurs  vers  fatigants  lecteurs  infatigables. 
Pour  moi,  je  ne  vois  rien  de  plus  sot  à  mon  sens 
Qu'un  auteur  qui  partout  va  gueuser*  des  encens*,  geo 

cuBpl*  da  11  Brfnw  rima  1   I>  fin   de  !■  Pn/a€e  qac  Pemull  ■  mtm  la 
tOB*  I  da  Mm  ParalUU  det  meUii  et  Jet  mAfa-Ru  [t68S}  : 
Di  daroint,  eai  tataan,  danenrar  dtiu  lenr  gnc, 
Et  aa  eonteatn  du  i*>pac 
Da  U  gmt  qu  port*  ffrnla. 
I.  Dau  eei  pradnctiou  ijii'ik  &>Bt  de  laon  BDTrai,  d)u  catla  uinia  de 
laa  prodoira?  On  :  Qaaiid  i]>  Tieuiant  da  produire,  de  caapoMr  quelque 
■awra,  qnamd  ila  éerÏTCiit  quelque  ceuTre  nouralle  7 

1.  Tofax  ei-d<MBa,  p.  tS,  note  a.  Une  alluioa  ani  llbriirlea  du  PabU 

3.  Adi  Cdw*.  (1675  A.  Si,  gt&.  gfB.}  — AiuP*laîi,aniCoura.  (1697, 
1710,  tS.  33.}  Catla  T*nanle  ;  bkz  Coart,  indiquenil  qu'en  [G81  !«•  daui 
priudpilo  pnneaidm  de  Puii  (noue  troct  au  ocaiion  de  le»  manliaiuKr 
■a  DÎpti  uuwMz,  tome  I,  p.  toB.  no»  1),  U  Cauri  U  Rt!nt  et  le  Coan 
Sminl-Aaleimi,  ituanl  Ipea  pré*  igilenuat  {nquentiei.  AjouIddi  lonEafoia 
(|Ba  la  Coan  par  nealleDea  faait  la  Coon  la  Seine,  el  qaaad  pliu  tard  U 
Brvjèrc  parla  da  !*■«&«,  il  dit  le  Boulevard  (Toy«  »od  tome  T,  p.  ïS5, 
■•  i3.  1690). 

«.  'lajrttatVtnt\iti,taxPricitttttrulicaln,  tome  It,  p.  Si,  note  a. 
^Jm*  tmhUt,  dint  lea  npai. 

S.  HoBèra  a  déjà  emploji  ea  mot  énargiqut ,  mail  >n  laaa  abaoln  de  bire 
l«  gnaai,  Bandisr  : 

Bt  Hoi  qai  rai  ra^  jaiawit  M  n'ajaal  rien..,. 

{T»rtH/fi,  MM  V,  wèna  i,  T«n  (6a3.) 

t.  9ar  ea  plarM,  *oja  eï-deaau,  ao  ym  10*,  p.  60,  note  I. 


fbïGoogIc 


tU  LES  FEHHËS  SAVANTES. 

Qui  de*  premiera  venus  aaùUsant  les  oreilles, 

Ed  fait  le  pins  aonvent  les  nurtjrs  de  ses  Teilles.' 

On  ne  m'a  jamais  vu  ce  fol  entêtement*  ; 

Et  d'un  Grec  là-dessus  je  sois  le  sentimeat, 

Qui,  par  un  dogme  exprès,  défend  à  tons  ses  sages     ^ti 

L'indigne  empressement  de  lire  leon  ouvrages  *. 

Voici  de  petits  vers  pour  de  jeunes  amants, 

Sur  quoi  je  voadrois  tnen  avoir  vos  sentiments. 

TRISSOTIN. 

Vos  vers  ont  des  beautés  que  n'ont  point  tons  les  antres. 

VA9I0S. 

Les  Grâces  et  Vénus  régnent  dans  tons  les  vAtres.    gjo 

TUSSOTUf. 

Voua  avez  le  tonr  libre,  et  le  bean  choix  des  mots. 

TABIDS. 

On  voit  partout  cbez  vous  YUhos  et  le  pathos*. 

I.  L<MIU  Mmbla  BoKir  entre  :  cette  folle  prérention,  «>iapUiu>ea  poat 
DM  aami,  etatim/atmatioa;  et  :  cette  falle  opiniltretï  k  lire  m—  omn». 
La  pramiire  aeeeption  taDtcToii  bou  paraît  plu  probable. 

1.  n  peut  bien  j  aroir  ni  précepte  da  ee  genre  de  fsalqu  Grec;  aaii 
■00*  B<  aoBB  rappeloBi  p*idei]ai.  Eit-e«  •iaplenuBt  lu  aauTaBir  do  la  la 
Mtiriqoe  de  l'Art poiiifit  d'Horace?  Martyrt  rappelle  le  UatI  oecûCqat 
Ugaulo. 

3.  •  La*  iBiaiin  n  et  •  Ici  pueioM  >  ■ ,  c'ul-k-diie  peat-Ant,  1>  picwin 
en  mot!  greci  an  aau  ali  CkéroB,  d'apria  ta  dibst  da  c)upitr«  xxim  de 
FOraumr,  aasiblB  lu  arolr  eotaodaa:  la  conoaiiMnce  o«  la  paatora  àxt 
DKEora,  dei  eanetire),  et  la  eonntitaaBC*  oa  ta  peintiir*  de*  paiBDu,  Kifa 
c'Mt  plalAt  use  di«dncliaB  langùenent  établis  astre  lei  paiakoBa  par  Qoia- 
tilian,  «a  chapitra  n  de  >ob  lirre  VI,  que  Vadia*  Tant  rappeler  i  (ol  csb- 
nére,  et  c^eat  d^iToir  toujonra  réna*!  dana  Vcapreaiion  dei  plo*  doiut  MBtï- 
■Hati  coaiitw  dan*  celle  de*  plai  graadea  et  fortea  paieiaBa  qnHI  le  Wiàt* 
par  (a  docte  atlodoB.  L'aBalfae  de  QuBtilicB  eal  trop  miBDtieiue  pou  qaa 
■ou  la  npponiou  ;  raaia  roiei  on  piiaaga  da  Traité  dea  hodt*  d*  HaUia 
o4  elle  *•  troan  réaamée  (Un*  <|Datritna,  chapitre  at,  arôele  ii,  g  m,^ 
Faêtuiu,  tome  I,  p.  5ot  et  Sog  de  l'édition  in-j>  de  1740}  :  •  Oalre  eatta 
praBÎin  «apice  de  pauIoDa  plu  fortea  et  plsi  TUiéauwai,  k  laqacUe  le* 
rfaétMr*  doDocBC  la  aooi  da  ncttoï,  iT  ;  an  a  one  aalr*  (ottt,  qa'Qa  appallaat 

'  La  Oictiomiiiirt  it  Triremx  tradnit  :  •  la  Boralité  at  la  palbétiqM,  • 
et  dit  «a  l'iih—  déainait  la  deniit*  parti*  dea  aenwBi  de*  Pérea  n«**i 
^d  élut  la  monU, 


fbïGoogIc 


ACTE  III,  scAnb  m. 


Tï<HU  «TOUS  vu  de  tous  des  ég'logae*  d'an  style 
Qû  p»sse  en  doux  attraits  Tliéocrite  et  Virgile  *. 

^|0(.  qù  coaditB  dam  du  «ntiiiiMiti  plu  dmx.ptiu  tundra,  plat  inniiDiBti. 
^oît  ^u  B*Bn  tout  pn  ponr  ceti  Aaiiu  tanehanti  ni  Doiai  TÏi*  !  davl  TgHirt 

malt  JTtmninmm  M  iFsttewInr,  «n  «'Udoiiint  iloactiiiaat  juqa'ia  food  du 
cttMT.  ■  Vohiîrc  ■  onplofa  EWA  ddCi  d'jfd^  et  dtpaiJMt  ■nw  b  d^id*  êcc*^ 
!■••  fM  liar  doMBi  Tsdiu,  aiiii  îraDiqimiwDt,  pour  n  aoqnsr  dw  bu 
iBiti  d^ofeqafiKfl  laraojmte  «C  de  patbôtùjnc  ontré  (tojb  dv  eitaUou  de 
a  aamipaBduiee  dau  Is  Bieiîamjiain  dé  Liuri,  à  l'irtids  Itsoi).  —  ÏJut 
art  1>  tiaaacripâon,  flOBronna  à  ti  prononeUtûo  dee  Grcet  modem—,  da 
■M  ^c,  qM,  k  Toienple  d'tnau*,  U  plspait  det  beUiaitta  d'OeeidaU 
■t  et  que  beaoeoap  proowuoBt  encore  tiiot.  Oa  poomit  Eroir* 
'  c  inlenlioa,  et  qn'l  ce  petit  diliU  en- 
B*ltr«  Uinga  diu  Vidiu.  C'«M  M 
I-  Egger,  duu  oe  page,  dea  plu  ialérewiatf  1 
citer  id.  de  PBtlUiiùme  m  Francis.  Apria  anir  dit  qoe,  aa  dii-iaptiiBe 
■iirli.  U  réfbime  iatiodiiite  par  lei  diifiple*  «fïnime  ■  a  triomphé  d«>i 
III  M»  rBarope  nvaate,  •  M  cdotlati  qa'en  Frasée  U  proaoaoUtioa  dat 
BeBtaei,  oa  de  Reaehlia,  a  iai  fameUcKent  eondama^  par  Laoeelot  dam 
Ib  pitfan  «le  ta  MidaJe  it  Perl-Riyal,  M.  Egger  ajoirte  :        "~  ' 

_  a  la  grec  de  ta 

a  la  Grèce  la  lit  et  1*  proDonce  aiqoardluiî.  le  mu 

•  rite,  particalièroeat  pour  la  proaoïuialioD  de  l'^Ta;  mail  je  ne  roia 

•  pae  poarqaoi  ili  pranoBCenl  In  diphlbongoet  aree  an  double  aon..,. 
1  ic  lev  drâasde  l'ila  renient  t'oppoeeri  oa  aMga  refo  par  tonte  nae  n*< 

•  lioa..^  Ili  oaibien  de  I*  peine  ï  m'enteadn  quand  je  parle  i  ma  m>- 

•  aiàra.  Cela  lei  démonte.  El  mai  je  lea  antendi  fort  biea  qaand  ili  par- 

•  Irai  k  Icar  manière....  Ut  realenl  pnHMneer  le  grec  comme  ili  prèten- 

•  des*  qa'oB  U  pronoafoit  il  7  a  deax  niillc  au.  Il  j  *  bien  de  la  préren- 
1  nos  al  da  l'an!  jlasicnt  *.  •  Haltère,  qui  l'a  mil  en  acène  dani  Ut  F*mm4t 
mrmuui  sasi  le  pctaDDUga  de  Vadiu,  Ini  iiil  dire,  comme  il  proBoaçait  ea 

Oa  voit  pirtofll  ebci  tou  l'iiloM  el  le  patboi, 
fîièH  «  ■«■  paa  l'itW,  comme  annit  dit  an  Érinnlen.  >  Ajontoai  eapan- 
4aal  ^ae.  mJmii  aaa*  eatte  intentioB.  c'eat  ainai  qs'il  edt  p<BI-dti«  écrit  :  al 
It  Hat  4'ac  l'cmplajail  dana  lai  èeoln,  ano  on  UBi  xci(«c,  il  eit  probable 
fiH  7  «TBit  ganlé  U  mille  pnaooeiatiaa  par  (>  aatènaare  1  l'éraimiaa»!. 
1.  L*a  Égttfm»!  et  Id/Uêt  eoapoieat  le  premier  lirre  dai  pièeee  &■>• 

•  Tajan,  tome  I,  p.  4Sï,  l'Appeadlee  k  U  iaplitB*  lefOB,  laqad  ■  poar 
IJBa  :  it  U  PruÊomoMlimm  d»  grte  amtit»  M  dm  gm  DMito-a*. 
a.  p.  3bi-3s1  da  u  i»  idiUa>  (iBÎP)' 


fbïGoogIc 


i46  LES  FBUUBS  SàTàNTSS. 

TADlin. 

VoB  odes  ont  un  air  noble,  galant  et  doux, 
Qui  laisse  de  bien  loin  votre  Horace  aprÂs  vo 


Est-il  lien  d'amoureox  con^me  vos  chansonnettesT 

VADIUS. 

pent-OD  voir  rien  d'égal  aux  sonnets  que  toqs  faites  ? 

TausoTiir. 
Rica  qui  soit  plus  charmant  que  vos  petits  ro&deanx  ? 

VABIUS. 

Rien  de  ai  plein  d'esprit  que  tous  vo«  madrigaux  ?  gto 

TRISSOTIK. 

Aux  ballades  surtout  vous  êtes  admirable. 

VÂDIUS. 

Et  dans  les  bouts-rimés  je  vous  trouve  adorable. 

TRISSOTtH. 

Si  la  France  pouvoît  connoître  votre  prix, 

VÀDI05. 

Si  le  siècle  rendoit  juâtice  aux  beaux  esprits, 

TRISSOTIK. 

En  carrosse  doré  vous  iriez  par  les  rues.  gis 

^ÏMi  dips  le  volunu  dei  Paemata  dt  Hêu^,  àijk  «iaq  Coii  imprviB 
^uar  U  S*  en  i66S}.  Elle*  lont  lumet  de  igaitrt  antna  Ûttm,  mImi  &u 
Éligitt,  celui  de>  Sianca ,  eclui  de*  Éptiret,  enta  celai  de*  SmutU,  «■- 
A-igaux,    £i4gram«ut   et  Batl^tâ.  L«  folum*  eoMpreod,  en  auirc,  treâ 

de  pièeea  en  iuUaii.  •  J*Bipère  qa'ia  premier  jour  il  écrire  es  apigaol,  • 
diuir  Tillenisl  d<i  Kiaui,  nîUent  Uéuge  d«  •  u  rùioa  d'écrire  en  taol 
delingeci  difTÉreMci  >  (loae  T  At*  BiiicrUlla,  p.  m). 

I.  Aimé-Uirtin  ripproclie  de  ca  deraien  yen  ne  pateage  »■  !■  Folie 
d^mme.  poBT  Kherer  de  peindre  let  plot  nt*  (ripiees  d'ieiite  et  iapadeau 
plagiaire»  du  umpa,  let  montre  édiidgent  ^Itrei,  pièeea  de  w*,  élngee,  et 
te  trniuat  1  l'enri  de  granda  po£tea,  de  protondi  [Âiloeopliei  <m  de  pane 
CieimB  :  lllad  amitia  Upidùiimiim  fmun  mulmt  ipûialU,  eawtailaM,  eej» 
miii  tu»  rieitrim  laaJaitt,  ttalti  itidut,  LtJatui  iaJaciL  Hà  illiat  4Mffim- 
fiodiiajil  AUmiu,ilU hajut  Callimadt^,  ilU  haim  itM.  Tmtti»  nfimtr, 
kic  ilU  Plauite  daetiar.  {Èlogt  Je  U  Fotît,  p.  199  iu  l'éditiand*  iSfai 
Bile,  Fraben.) 


D.nt.zedbïGoOglc 


ACTK  111,  SCàNE  III.  147 

VADIQS. 

On  Yerroit  le  pablic  vons  dresser  des  atataes'. 
Hom!*  C'est  tme  ballade,  et  je  veux  qne  teat  DCt 
Vous  m'en.... 

T»t»90TDt*. 

Avez-Tons  va  ceruin  petit  aoimet 
Sur  la  fiÂTre  qoi  tient  la  princesse  Uraoie  ? 

TAStns. 
On,  hier  fl  me  fnt  lu  dans  one  compagnie.  ggo 

TlIBSOTIK. 

Tous  en  savet  l'aatear  ? 

Tinros. 

Non  ;  mais  je  sais  fort  bien 
Qo'i  ne  le  point  flatter  son  sonnet  ne  vaut  rien. 

Tai»SOT«. 

Beanoonp  de  gêna  pourtant  te  trooTent  admirable. 

viDins. 
Cela  n'empêche  pas  qu'il  ne  soit  misérable  ; 
Et,  si  TOUS  l'avez  vu,  vous  serez  de  mon  goût.  9  y  S 

TRIUOTIN. 

Je  «ai»  que  là-dessns  je  n'en  suis  point  du  tout, 
El  tpie  d'nn  tel  sonnet  peu  de  gens  sont  capables. 

VADItlS. 

He  préserve  le  Gel  d'en  faire  de  semblables  ! 

THISSOTin. 

Je  soaiiens  qu'on  ne  peut  en  faire  de  meilleur  *; 

Et  ma  grande  raison,  c'est  que'  j'en  suis  l'auteur.  1 000 

I.  lâ  OMOre,  pow  on  eartiÎB  mouTamcot  du  dialogue  al  pour  U  Uttn 
m^m  dm  d«a  od  Emii  tvi,  doii  pour  Taiprit,  rintantioa,  Uolière  ■'«*£  «on- 
«■■■  d'à*  eoait  pui^  >1«  F^uiomairti  àa  DnmireU  (Mts  IV,  scina  iv)  : 
*«ps  la  Itotiet,  p.  ig,  nota  I. 

a.  ^  TrittotU.  ^l^li.) 

3.  Tbwouk.  a  FaJiiu.  (liLUm.) 

4.  C«  tooi,  iTM  m»iUamr  an  •Ugalbr,  iquîniit  corncMma&t  (Mt-il  !»• 
«■ia  de  la  din  ?)  i  •  oo,  UMB  qui  wit  BWillau.  • 

5.  I«  q>.  (1734.) 


fbïGoogIc 


i48  LES  FEUHES  SAVANTES. 

VADIOS. 

Voua! 

TaiSSOTRI. 

Moi. 

VADIUS. 

Je  ne  sais  donc  comment  se  fît  l'affaire. 

THISSOTirt. 

C'est  qu'on  fut  malheureux  de  ne  pouvoir  vous  plaire  '. 

vutius. 
Il  faut  qu'en  écoutant  j'aye  eu  l'esprit  distrait, 
Ou  bien  que  le  lecteur  m'ait  gâté  le  sonnet*. 
Mais  laissons  ce  discours  et  voyons  ma  ballade.      (o«5 

TH1S90T1H. 

La  ballade,  à  mon  goût,  est  une  <^ose  fade. 

Ce  n'en  est  plus  la  mode;  elle  sent  son  vieux  temps. 

VADIUS. 

La  ballade  pourtant  charme  beaucoup  de  gens. 

TSISSOTIH. 

Cela  n'empêche  pas  qu'elle  ne  me  déplaise. 

VADIUS. 

Elle  n'en  reste  pas  pour  cela  plus  mauvaise.  lo  lo 

iBplanMit  liaii,  p*r  ee  fiit,  qa'om  • 

3.  CoBo»  Is  remanjnc  Auger,  rambirrai  où  h  traun  Vidîni,  tpti*  le 
jugcDunl  qu'il  ■  uiinpnidemiiMntpoiIé,  (litHuraniT  d'uK  piqniBte  «OMiloM 
qoa  HiD«  d(  ScYÎfné  mit  coûtés  k  Pompoue,  upt  ini  aTiut  Ut  Ftmmtt  tm- 
rantri,  dtai  une  Icttn  du  i"  dé«inbra  1664  (tain»  I*'  di  u  CormpoB- 
duce,  p.  j56  et  45?)  :  <  Il  tint  qua  je  mai  eonta  une  p«Iita  hiitoriMtg,  qai 
Mt  irht-ittic....  Le  Hai  h  mêla  dgpuii  peu  ds  fiin  det  ■nn....  U  it  Tiab* 
jour  UD  petit  midrigil,  qnc  lui-mime  ug  trouTi  pM  trop  joli.  Un  Ditin  U  dit 
IB  miRchil  Ae  Gramonl  :    •  Hontinr  la  miiéchil,  je  tobb  plie.  Kaai  e« 

■  patit  uidrigil,  stiojai  ti  Tona  an  arei  jinaii  tb  bb  b  inpaiiaeBt....  •  ti« 
minchal,  aprai  aïoli  lu,  dit  aB  Roi  :    •  Sire,  Voln  HajaMf  jaga  dirioau^ 

•  biaa  da  tonta  eham  :  il  ait  ttiI  qua  Toill  le  plut  aot  at  le  plot  riiiwal* 

•  madrigil  que  j'aia  tu.  >  [«  Kol  «a  mit  t  rire,  at  lui  dit  1  •  ITot-il  pu  Tni 

■  que  celui  qui  l'a  tait  ail  blao  ht  7  —  Sire,  il  b'j  ■  p»  nortn  de  lui  dfia- 
t  uer  na  ntre  00m.  ~  Oh  bien,  dît  le  Roi ,  je  aaia  nn  qoa  *ou  ■■'*■ 
>  ajei  parlé  ai  boBnemeni;  c'cK  noi  qni  Tai  fait.  —  Ab!  Slr«,  qMlk 
a  tnhiMn  t  Qoa  Votre  HfjeMa  Me  I*  railU  ;  jt  l'd  la  It 


D.nt.zedbïGoOglc 


ACTE  III,   SCÈNE  III.  149 

TRU8OTIN. 
Elle  a  pour  les  pédants  de  merveilleux  appas. 

ViDIUS. 

Cependant  nous  Toyons  qu'elle  ne  voua  plaît  pas*. 

TRISSOTIN. 

VoDS  donnez  sottement  vos  qualités  aux  autres.  * 
Fort  impertînemmeut  tous  me  jetez  les  vôtres, 

TRISSOTIIf. 

Allez,  petit  grimaud  *,  barbouilleur  de  papier.         i  o  1 5 

VADIUS. 

Allez,  rïmeur  de  balle  *,  opprobre  du  métier. 

•  HoK,  Moanaar  I*  bi>Mi*1  :  In  pmaien  «cntlmcsti  tam  taDJonn  1m  plu 

■  nbncb.  •  —  La  Koi  ■  îort  ri  di  «tu  Iblis 

l.  Qa'«Il«  lu  nou  pUU  p*>.  (1674,  89 1  butecarrigce  diai  Ici  iditioiu 

a.  /Ir  H  U*Mt  ta».  (ij34,) 

].  Lu  mot  aTiit  M,    en  1664,  appliqué  par  Bailua  {laiirt  IT,  rtn  ga] 
■■K  habitoca  da  ncreradù  de  tteatgt  : 

Cbipclais  TCBt  rimer 

Malt  bian  ift  tf  dort  van,  d'Apithàloa  tnSti, 
Soieat  daa  noiadrat  giùnaiuli  chez  lUnige  lifflés..., 

«t  ue  Kote  jointe  1  FiditiDn  de  i  j  1 3  l'eiplique  ou  plutAt  CD  fait  reuortir  la 

•aBaiBCf  ebei  Ménlfe  nne  aieembléa  on  alloient  beanioap  de  pcdli  ei- 
prîti*.  >  —  La  Brujèra  fait  donner  1  grinamJ,  par  un  paliiiqua  an  hommr 
4'>trair«  parlant  d'an  unnt,  la  lignifiotion  d'hamme  de  collège  (tome  11, 
p.  Si  etS5,  n-  ig,  1690],  et  c'en  bien  dini  »lle-]l  que  Colin  TiDriit 
appUcpK  à  Héntgs  paor  ton  inditioa  de  pùdaat,  eilt'il  dit.  Il  fiot  re- 
narqaar  que  Vadiui,  tmii  teti  plui  bai,  réplique  pir  le  mot  pltu  grouier, 

i.  Slmror  i  la  douuLna,   par  alIniiDn  i  marchanJiu  dt  halle,  mirihan' 
dUc  médiocTS,  inférieDre,  de  porte-balle,  de  colporteur.  On  lit  lu  début  du 

■■•  Bote  de  Cb.  Labitte  :  •  Parec  que  le>  état»  calboUquca  n'a  goérei  tenu 
k  Pnrii  ne  Mnt  point  étata  de  balle  ni  de  eeui  qu'on  lend  k  U  dou- 
uiH....  >  — .  Aprèa  lont,  dit  en  t637  fAmi  du  CiVdini  une  de  Ml  der- 
•ièn*  apottroph»  i  OlTerel  (tome  111  do  CerneUU,^.  5S),  oralenr  et  patte 

'  Tallemant  d«a  Réan 
idée  différente  :  •  il  j 
uf*  (tome  T.  p.  i34). 


fbïGoogIc 


i5o  LES  FEMMES  SATANTES. 

TBISSOTIR, 

Allez,  fripier  d'^rits,  impudent  plag[iaire. 

VASIUS. 

Allez,  cuistre.... 


Eh  !  Messieurs,  que  prëtendez-Toas  £tire  ? 

TRIBSOTIIf'. 

Va,  va  restituer  tous  les  honteux  larcins 

Que  réclament  sur  toi  les  Grecs  et  les  Idtins*.       loau 

VADIOS. 

Va,  va-t'en  faire  amende  honorable  au  Parnasse 
D'avoir  &it  à  tes  vers  estroper  Horace. 

TKISSOTIR. 

Souviens-toi  de  ton  livre  et  de  son  peu  de  bruit. 

VÀsins. 
Et  toi,  de  ton  libraire  à  l'hôpital  rëduit*. 

I,  l^mann,  à  FadiaM.  (1734.] 

1.  •  L«i  Toli  {(iti  pu  H.  HaugB  iDr  l«a  uwieDi,  dit  11  Hosaoyc  (addi. 
tioB  ■□  Mtitagiana,  tamt  I,  p.  191),  lui  ont  M  npnxbit  wni-milaB^t 
par  Liaicri,  nuii  encore  pir  Gillei  Boileio,  Catin.  Molière,  BaillM,  <tc.  • 
D«  Cutin  «u  cei  to^*^  Toiâ  d«ui  pilim  pi««,  eilé»  par  H.  Là*M,  qu 
r*bbc  aTtil  iniinai,  *A  1659,  itoà  u%  CÊmrru  miUti  {ç.  tioMp.  111)1 

TmI  e*  qu^l  i\l  «M  emprunté, 
1]  pille  lei  lujeu  qn'il  tniia, 

n  Tant  piHer  pour  an  poïK. 
jMgtmtnl  ifaK  lînt. 

La  kdI  défiQt  de  mi  oun-ig*, 

Oi  l'ou  ne  peut  tmin  de  ekoit, 

C'eit  qu'nH  ne  Mil  qu«l  «I  Minig*, 

S'il  ait  Grec,  Latin  on  Franfoii. 
Hombra  d'antre*  ptécei  analognei  uni  iti  ntamhlttt  dani  U  MiaagtnM. 

3.  La  MonBoja,  dan*  nne  mira  iddition  an  Mnagiaita  (tome  ID, 
p.  l8g],  rapporte  nne  fpigraame  feite  en  réponae  1  ce  triil  de  Holicret 
il  ne  Hmblfl  pat  qae  Ménige  wit  donni  comme  l'auteer  de  oelte  ipignama, 
>i  qu'elle  ripondll  1  ose  entra  de  Uiaage  ai  Molière  aanit  pria  la  Inît 
lancé  en  ripoate  par  Vadiui.  Lea  antanrt  da  M*iuifUiia  OM  aenlement  rc- 
caaiUi  ce  propet  aiaai  ïniignifiBnt  da  lenr  hèroa  •■  ^'  ■  On  ne  peut  pat  luic 


fbïGoogIc 


ACTE   III,  SCâNE   III. 

TBISSOTIir. 

Ha  gloire  est  établie  ;  en  vain  to  la  déchires. 

VADHIS. 

Oui,  oui,  je  te  renvoie  i  l'aoteur  des  Satire»  ', 


Je  t'y  renvMe  aassi. 

VÂDIVS. 

J'ai  1«  contentement 
Qu'on  Toit  qa'il  m'a  traité  plus  hononblement  ; 
n  me  donne,  en  passant,  une  atteinte  légère, 
Parmi  plusieurs  auteurs  qu'an  Palais  on  révère*  ;    io5o 
Mais  jamais,  daus  ses  vers,  il  ne  te  laisse  en  paix, 
Et  Ton  t'y  v(Ht  partout  être  en  butte  à  ses  traits. 

TKISSOTIir. 

Cest  par  là  que  j'y  tiens  un  rang  plus  honorable. 

Il  te  met  dans  la  foule,  ainsi  qu'un  misérable, 

Il  croit  que  c'est  assez  d'un  coup  pour  t'acçabler,   io3f 

Et  ne  t'a  jamais  Dait  l'hoDoeur  de  redoubler  ; 

Hais  il  m'attaque  i  part,  comme  un  noble  aversaire' 

Sur  qui  tout  son  effort  lui  semble  nécessaire  ; 

Et  KB  coups  contre  moi  redoublés  en  tous  lîeax 

Montrent  qu'il  ne  se  croit  jamais  victorieux*.         ta4« 

■M  pis*  (nad«  iajore  k  an  aataur  ip'ai  lai  dinat  qa'il  ridait  u*  libraim 


1.  Tojacaconb  JfoiÙ4,p.  |6. 

3.  La  ferme  laciinBe  anrtair*;  pour  adnr4aire,  tu  ici,  ■!  lu  len  iiS4> 
la  l«^B  dn  idition*  da  1673,  74,  jS  A,  Si,  946,  miii  non  dn  iiiinDtat. 
Comparoi,  tu.  t«n  174G,  ovaruti. 

i.  Boilaaa,  daoi  la  inils  ix<  nt;r«,  >  A  ub  aaprit  •  (1668).  a  ndaublà  Ma 
atlaquaa  cooira  Cotia  avec  tu  nritabU  tchuoeiiMiit  :  il  j  ■  plioà  ton  bob 
■eaf  (oU.  daa*  Maf  Tin,  bUa,  à  bb  on  data  prà,  paai  mtai  dm  la  ni* 
■oin  da  Mo»  (iS,  Sa.  i3o,  19S,  176,  agr,  3i>S,  3o6,  }07)l  ct>  «on  cna- 
t^aaaon.  il  ligaala  apàeiabaiBDl  l'abbâ,  eamoia  aataar  d*  liballa)  dilti- 
■  iliàw.an  niliau  d'an  caatt  aTartiaaamrBl  qui  praoèda  la  pièea.  Vo;«  da 
plaliCUBlra  le  Cotia  pràdicateBr,  poète  ou  pbiloMpba,  lei  len  50  «I  60  de 

■  Oa  en  a  ta  an  «nnpie  dani  une  eitatioo  da  Colia,  ci-daMUi,  ii  la 
page  |5  da  U  Netift, 


fbïGoogIc 


i5a  LES  FKMHES  SAVANTES. 

VASIVB. 

Ma  plume  t'apprendra  quel  homme  je  pois  être.  . 

TBIStOTIK. 

Et  U  mienne  sanra  te  faire  toît  ton  maître. 

TUttOS. 

Je  te  d^fie  en  vers,  prose,  grec,  et  latin. 

TBissorm. 
Hé  bien,  nous  nous  verroiu  seul  à  seul  chez  Bailûn*. 


SCÈNE  IV  >. 

TRISSOTIN,  PHILAMINTE,  ARMANDE, 
BÉLISE,  HENRIETTE. 

TRlSSOTin. 

A  mon  emportement  ne  donnez  aucun  blàme;         infS 
C'est  votre  jugement  que  je  défends,  Madame, 
Dans  le  sonnet  qu'il  a  l'audace  d'attaquer. 

.  PHiLiHurrB. 

A  vous  remettre  bien  je  me  veux  appliquer. 
Mais  parions  d'antre  affaire*.  Approchez,  Reoriette. 

I*nufr*in  {■66S),a3g-iiâde  Ii  lalira  vm  (iM;),  90  iaVi^m  i  (laKai, 
>Up),  45i  <lc  )■  tMÎr*  z  (lOg}),  et  1b>  d^graminti  xi  et  zn  (mat  1S70). 
I.  La  ]diu  iiouap«iit~éti«  da  Ubriiru  du  PiUii,  «loi  doot  li  boaliqu, 
nadiM  hmmam  pir  la  t*  ehast  do  Lutriit,  ma  troanit  btai  ai  tih  ur  b 
•Mood  pvToa  da  U  Sainls-ChipcUa.  Randai-Tou  aan-t-il  piii  II,  dia  VU*- 
tanr,  bob  ubi  •]  ippder  qariqaat  jugat  eboliii,  pour  na  Hnm  d'épigraiii- 

tont  &aii  ÏBipriBiàt?  On  bicB,  scqnipiratt  maiu  probabla,  cela  ugnîG^M-il 
qa'ili  TOBt  écrira  I'bb  «mtra  l'autre  d«a  lîballei  qs'on  verra  onnrtt  e6tt  1 
eAta  ■  rétilaga  de  BaifaÎA  7  ^  QooîqoUI  q'j  aU  pai  de  poiati  aupaaiib 
aprài  <  laBl  1  lanl  >,  bobi  arajoBi  qsa  la  défi  en  eombat  •tBfolier  hiiîi 
maÏBi  pltiaaBt,  n  Molière  B'anil  pai  roui*  qae  le  Tcn  fat  pnuKiaei  coiaai 
•'ila  j  haÙBI,  et  eomniB  A  u  propi*  eotèra  ou  la  bniaqae  aaitte  de  Vidiu 
•sapait  la  parole  1  TriuDtin.  L'oplù»  paraît  alnadoBBée  au  aetean.  0 
•erail  cnriein  da  laToir  coawent  ïlalière  entendait  qoa  cette  Sn  fdt  joai*< 
a.   SCÈHZ  TL  (lîî*-)  —  3-  ?»»»««  1 


fbïGoogIc 


ACTE  III,  SCÈNB  lY.  i53 

Depui»  assez  longtemps  mon  àme  s'inqaiite  loSo 

De  ce  qu'aocuD  esprit  en  vous  ne  se  fait  voir, 
Mais  je  tronre  un  mojen  de  tous  en  faire  avoir. 

HINaiBTTK. 

CeM  prendre  on  soin  pour  moi  qui  n'est  pas  nécessaire  : 
Les  doctes  entretiens  ne  sont  point  mon  affaire; 
Taime  i  vivre  aisément',  et,  dans  tout  ce  qu'oD  dit, 
n  (aot  se  trop  peiner  pour  avoir  de  l'esprit. 
Cest  une  ambition  que  je  n'ai  point  en  tête  ; 
Je  me  trouve  fort  bien,  ma  mère,  d'être  bête, 
Et  j'aime  mieux  n'avoir  que  de  communs  propos, 
Qoe  de  me  toonnenter  pour  dire  de  beaux  mots.   loSo 

PHIUHIHTB. 

Ooi,  mais  j'y  suis  blessée  ',  et  ce  n'est  pas  mon  conte* 

De  uaffrir  dans  mon  sang  une  pareille  honte. 

La  beauté  du  visage  est  nn  frêle  ornement, 

Une  fleur  passagère,  un  éclat  d'un  moment, 

Et  qui  n'est  attaché  qu'à  la  simple  éptderme';        toi  S 

Mais  celle  de  Tesprit  est  inhérente  '  et  ferme. 

J'ai  donc  cbercbé  longtemps  un  biais*  de  vous  donner 

I.  A  tëitt,  caamadiaiBDt,  uu  aflDn  d'oprît. 

1.  Ir  MH  hlaaé*,  ja  KtaRre  de  tou  <oir  *oui  rc*igHr  ■  «  rtla. 

1-  Ckm,  poar  II  rime,  at  li  ItfOD  dat  prvimèra  iditiou  ;  ampit  l  pir- 
tBiittta,  Vojo,  loBc  1,  p.  197,  BoW  a,  in  T«r>  1376  da  PÈtvmrJi/  ta 
•m  3S  t»t  fdtAtux,  tome  III,  p.  37,  on  lit  eempie,  riiBtBt  pDartaut 
MHi  iTtc  huât.  —  LoD|;tampt,  d'aîllcu*,  ohh/U  et  cauu  n'ont  p»  iti 
dùliapêi  pu  l'snbafnphe. 

4.  •  Id  gtan  d*  e*  mst  ■  i*i  iDeorUm,  •  dit  liKii.  Il  CM  ici  da  Ëmiais, 
^■■tliBM  gnc,  d'ailleon  dt  termiuiMUi  difCÉnate,  (iiit«p|iiiï. 

i.  Imiirtmi,  àiBpmUcncnt  itticbé,  Biû  eu  •ujet,  que  ri»  ne  lui  peut 
Ata.  inaâ  dorehle  qo*  loi,  un  de  ctf  lenuM  de  la  in^iie  philoac^hiqn*  que 
WiliMli  M  piqiH  de  parler.  Uttri  eD  cite  deax  eiesiplei  db  il  nt  en- 
fbjc,  rawm  ici,  abaoIiiBeBt  ;  Toid  celui  d«  Baaauat  :  ■  La  lica  le  plu 
■fcàw.  ii  ja  paii  paHer  de  la  »rlB,  et  la  pin*  ioaiparable  dai  cboci  bn- 
■aiaia,  c'ait  lev  propre  caducité.  ■  (Biteaun  «r  CkitUirt  muinrtMt, 
01*  penii,  ckaplcre  r,  aTant-deraier  alinéa.) 

6.  Cr  ma]tm,  cenae  ae  nrt  1600,  du  Tntmff*  (<>A  (>■•'  ot  da  deox  vi\' 

El  *«>•  darlet  ckardwi  qaelqa*  biait  |>lu*  doDX. 


ibïGoogIc 


i54  LES  FBUHES  SAVANTES. 

La  beauté  que  les  ans  De  peuvent  mtMBsonner, 
De  faire  entrer  chex  voas  le  deair  des  sraences, 
De  voua  înaînaerlea  belles  connoÎMances ;  ■»; 

Et  la  pensée  enfin  oh  mea  voeux  ont  Booscrit, 
Ceat  d'atucher  A  voaa  un  homme  plein  d'eaprit;* 
Et  cet  homme  eat  Monaîeur,  que  je  voaa  détermine* 
A  voir  comme  l'époux  que  mon  chmx  vmu  destine. 


Moi,  ma  mère? 

PBILAHIMTB. 

Oui*,  voua.  Faitea  la  sotte  on  pan.  layS 

Se  Tons  entends  :  vos  yeux  demandent  mon  aveot 
Pour  engager  ailleurs  on  cœur  que  je  possède. 
Allez,  je  !e  veux  bien.  A  ce  noeud  je  vons  cède  : 
Ceat  un  hymen  qui  fait  votre  établissement. 


Je  ne  sais  que  vous  dire  en  mon  ravissement,  t  a 

Madame,  et  cet  hymen  dont  je  vois  qu'on  m'honore 
Me  met.... 


Tout  beau,  Monsieur,  il  n*eat  pas  bit  encore  : 
Ne  vous  pressez  pas  tant. 

PH1L4HI5TK. 

Comme  vous  répondez  ! 
Save^vous  bien  que  si....  Suffit',  vous  m'entendez. 


kl  TrUtstin.  (i;3t.) 

«.  Espnnion  bisa  choiti*  pomr  mirqncr  l'imphiiaM  ToloBtt  d*  Plûla< 
■>)■(■;  quj«  TaiU(U<iile(k. ...),«•  tou  lit»  tant  da  toita  (nirfxnBc 
Vtfom....). 

3.  IIOM  afOM  nint  tau  ec>  en  iipirti,  d-dcnot,  dut  II  BoU  s  da  U 
p>SeSg. 

<■  Mut»,  i  TWtmtiB.  {1734.) 

6.  TndflelioB  oa  initiboB  do  •  Imim  >  (*«u  da  l'itdin  tails),  ptea 
KMTni  nplo^  par  HolUra  (mf  n  loms  TUI,  p.  lOg  et  ml*  a,  M  p.  ■  14). 
ComailU  a*ait  aU.  mtme  <Um  la  tra|:Mi«  (tttt  974  d'OttMi,  iSS*),  4a 


fbïGoogIc 


ACTE  m,  seins  tv. 

Elle'  le  rendra  s«g«;  tUons,  laissons-la  làire. 

SCÈNE  W 

HENRIETTE.  AAMANDE. 

ARlfAMDB. 

On  voit  briller  pour  voas  les  soins  de  notre  m^re, 
Et  son  choix  ne  pouTOÎt  d'un  plus  illustre  époux.. 


Si  le  choix  est  si  beau,  qne  ne  le  prenez-voa*  ? 

AMUIfDB. 

Cest  i  vous,  non  i  moi,  qae  sa  nudn  est  donnée. 


Je  voas  le  cède  tout,  comme  à  ma  sœar  aînée.        i  ogo 

AKMAHDX. 

Si  l'hymen,  comme  ivous,  me  paroissoit  ediannant, 
J*«ccepterois  votre  offire  avec  ravissement. 

BKHRIBTTB. 

Si  j'avois,  comme  vous,  les  pédants  dans  la  tête, 
Je  poomHi  le  trouver  un  parti  îort  honnête, 

ABMANDE. 

Cependant,  bien  qu'ici  nos  goâts  soient  diSërenU,    1 09  s 
Noos  devons  obéir,  ma  sceur,  à  nos  parenu  : 
Une  mère  a  sur  nous  une  entière  puissance, 
Et  vous  croyez  en  vain  par  voire  résisUnce..,. 


Poar  mt  pliu  «k  douter  i 


D.nt.zedbïGoOglc 


LES  PEHHBS  SAVANTES. 


SCÈNE  vr. 

CHRYSALE,  AJUSTE,  CLITANDRE, 
HENRIETTE,  ARMANDE. 


Allons,  ma  fille,  il  taat  approuver  mon  dessein  : 
6tez  ce  gant*;  touchez  à  Monsieur  dans  la  main,  r 
Et  le  considérez  désonnais  dans  votre  ame 
En  bomrae  dont  je  veux  que  vous  soj'ez  la  femme. 


De  ce  côte,  ma  sœur,  vos  penchants  sont  fort  grands. 

HEKaiBTTB. 

U  nous  faut  obéir,  ma  sœur,  à  nos  parents  : 

Un  père  a  sur  nos  vœux  une  entière  puissance.      i  loS 

akMaitdr. 
Une  mère  a  sa  part  à  notre  obéissance. 

CBXrSÀLI. 

Qu'est-ce  à  dire  ? 

ÂRH&NDI. 

Se  dis  que  j'appréhende  (on 
Qu'ici  ma  mère  et  vous  ne  soyez  pas  d'accord  ; 
Et  c'est  un  autre  époux. . . . 

CBRTBil^. 

Taisez-vous,  péronnelle*! 
I.  SCÈNE  viu.  {1734.) 

1.  Cbkiuli,  i  HarittU,  lui  priimiUmi  CUianJn.  (AUtni.) 

3.  Dhu  rari|iB*l,  gond. 

(.  PimuuUa,  qui  f«it  l'cBleodu,  la  nùosaenta,  qd  aime  à  BoatoUrd 
nBODCrar,  laiu  ttn  d'ifa  1  le  faire  itcc  bisuinec.  L'AcxUmiv,  «  \t^, 
uni  trop  pKcùn  le  tata  da  mot,  loi  en  doDiu  du  plu  fort  q»  «là  q>>'il 
•^U*  ■TOir  ioi  et  qa'il  ■  munUBint  dau  l'iuaga  :  •  Ten»  bu,  dit^ 
dUBt  OB  «e  «wt  par  m^iii  et  par  injure  1  l'^ganl  d'oae  fsmiH  d*  p«-  • 
Liuii  la  difinil  ùmplûaBt  pw  •  icona  fanutt  eoMa  et 


fbïGoogIc 


ACTE  III,  SCÊNB  VI.  iS? 

Allez  philosopher  toat  le  soûl  '  avec  elle,  1 1 1  o 

Et  de  mes  actions  ne  vous  mêlez  en  rien. 
Dites-loi  ma  pensée,  et  l'avertissez  bien 
Qu'elle  ne  vienne  pas  m'échauffer  les  oreilles  : 
Allons  vite. 

AKIITB. 

Fort  bien*  :  vous  faîtes  des  merveilles. 

CLITANDRE. 

Qael  transport  !  qoelte  joie  !  ah  !  que  mon  sort  est  dou  ! 

CBRYSÀLE*. 

Allons,  prenez  sa  main,  et  passez  devant  nous, 
Meaez-la  dans  sa  chambre.  AK,  les  douces  caresses! 
Tenez*,  mon  cœur  s'émeut  à  tontes  ces  tendresses, 
Cela  ragaillardit  toat  à  fait  mes  vieux  jours, 
Et  je  me  ressouviens  de  mes  jeunes  amours,  usa 

lit  an  nom  propre.,.,  nulogae  i  Pcrratle  [/l'miain  ds 

le  pijMBue  eo  effet  cbei  li  Fontiina  dani  !••  eentn  ix 
igg)  de  U  m*  peitie,  oà  l'm  relcrt  H.  FritKhe  (eu  mot 


iAt«  j]  qne  ce  mot  le  pronoi^iit  ea  tempi  di 
tl  «u  écrit  <aMJdau  Boire  origiDal. 
*.  SCtVK  [X. 

OUrUUt,   lUITB,   HUBIETTS, 

l««..Fortbi...(i,î4.) 

3.  Cniwu.  à  ClitmaJrt.  (Atim.) 

4-  A  JHiu.  T«Mi.  \Ikidtm.\ 


fbïGoogIc 


LBS  FBHHBS  SAVANTES. 

ACTE  IV. 

SCÈNE   PREMIÈRE. 

ARMANDE,  PHILAMINTE'. 


Oui,  ri«D  a'a  retenu  son  esprit  en  balance  *  : 

Elle  a  fait  vanité  de  son  obéissance. 

Son  cœur,  pour  se  livrer,  à  peine  devant  moi 

S'est-il  donn^  le  temps  d'en  recevoir  U  loi  *, 

Et  sembloit  suivre  moins  lesvoloDlés  d'un  père,     i  laS 

Qu'affecter  de  braver  les  ordres  d'une  mère. 

PHILIHINTB. 

Je  lui  montrerai  bien  aux  lob  de  qui  des  deux 

Les  droits  de  la  raison  soumettent  tous  ses  vœux, 

Et  qui  doit  gouverner,  ou  sa  mère  ou  son  père. 

Ou  l'esprit  ou  le  corps,  la  forme  ou  la  matière*.      ■  i3a 

I.   rRILUCnrTB,   tUIAKIW.   (i;3.',.} 

a.  iVs  rfiuiB  en  ialaaa,  n'i  bit  hitïter,  n'a  hjl  rcTeair,  as  Mort  no- 
aunl,  UB  eopril  laat  de  idjlc  emporti.  —  ConMÎllg  ■vrit  (nploj'à  Pciprat' 
M>  diDi  1*  Tan  loS  de  SerUriai,  tngidia  d«  1661,  «t  jooi»  lun  «■  iM) 
An  Hulià*  {rajct  li  Ifotice  de  H.  MarCj-LiTuai,  laae  VI  dn  Ctnuillt. 
p.  3i6) . 

Voilk  em  qui  ntimt  mon  Mprit  «a  bdioM. 

3.  D«  recaToir  la  loi,  l'ordre,  la  parmiMion  da  M  lÎTnr. 

i.  Philimioto,  qai  uu  doau  eniaDd  mieui  qam  Catbo*  eai  tema  âr 
/sniH  [lubiuiitiglla}  et  de  matiin  la  hdi  que  leur  donnaient  lea  péripat^ 
Ikiaiu  on  Im  «eolaatîqMi*,  parla  iei  tout  i  (ait  ooibbw  la  pocili  Préainua 

•  Kt  an  partieolier  la*  dod 


ibïGoogIc 


ACTE  IV,  SCàNK  L 


On  TOUS  ea  devoit  bien  an  moins  uq  oompliment*  ; 
Et  ce  petit  Monsieur  en  use  étna^ment, 
De  vouloir  oialgré  tous  deyeair  votre  gendre. 

PBIUIIINTE. 

H  n'en  est  pas  encore  oh  son  cœur  peut  prétendre. 
Je  le  tronTOÛ  bien  fait,  et  j'aimois  vos  aaioors; 
Miis  dans  ses  procédés  il  m'a  déplu  toujours. 
U  nit  que.  Dieu  merci,  je  me  mêle  d'éerire. 
Et  jamais  il  ne  m*ft  prié*  de  lui  rien  lire. 


SCÈNE  II. 

CLITANDREV  ARMANDE,  PHILAMINTE. 


Je  ne  souffrirois  point,  si  j'étois  (|ue  de  vous  *, 

Que  jamais  d'Henriette  il  pOt  être  l'époux. 

On  me  feroit  grand  tort  d'avoir  quelque  pensée 

Que  là-dessus  je  parle  en  fille  intéressée. 

Et  que  le  Uche  tour  que  l'on  voit  qu'il  me  &it 

fà«  ■  h  (yiia«  vBlDae 

•1  ^■'3  Ut  tambwm  (Uu  MB  Inw  I  ■ 

I.  Hf  ftt-c«  qB«  pou  la  ton»,  par  •inplc  polilcu*.  on  dariit  b 
H  Miii  TOM  «MLBMtre  le  projet  d^dliuiec,  rooi  dmamdet  min  >g 


la  riiuit  peut-être  p»  «tre  TlOM 

H  priaeipa  Titi),  et  l'aiDfit,  Tnjti  VHitInrt  gimiraU 
H>û,t(«iBA«lefi>n,g*Mitiea,p.  1S7,  «tla 
l>  l^  ejmt,  lirre  II,  chepttn*  i  et  n). 


fbïGoogIc 


i6o  LES  FEHUES  SArARTES. 

Jette  au  fond  de  mon  cœur  qnelqae  dëptt  secret  : 
Contre  de  pareils  coups  l'àme  se  fortifie  t  uS 

Du  solide  secours  de  la  philosophie, 
Et  par  elle  on  se  peut  mettre  au-dessus  de  tout. 
Mais  vous  traiter  ainsi,  c'est  tous  pousser  à  bout  : 
Il  est  de  votre  honneur  d'ètr«  à  ses  vœox  oontraire, 
Et  c'est  un  homme  enfin  qui  ne  doit  point  vous  pbire. 
Jamais  je  n'ai  connu,  discourant  entre  nous  *, 
Qu'il  e&t  au  fond  du  cœur  dé  l'estime  pour  vous. 

PBIt-iNinTB. 

Petit  sot  ! 

akmàhdb. 
Quelque  bruit  que  votre  gloire  iîisse. 
Toujours  à  vous  louer  il  a  paru  de  glace. 

PHlLAHIIfTB. 

Le  brutal  ! 

ARKUfDB. 

Et  vingt  fois,  comme  ouvrages  nouveaux, 
J'ai  in  des  vers  de  vous  qu'il  n'a  point  trouvé'  beaux. 

PBILAHinTB. 

L'impertinent  ! 

ARUANDK. 

Souvent  nous  en  étions  aux  prises; 
Et  vous  ne  croiriez  point  de  combien  de  sottises. . .. 

clitikdbb'. 
Eh)  doucement,'  de  grâce  :  un  peu  de  charité, 

I.  A  reniTqiut  calte  iaciic,  d'un  pirticipc  w  rapportant  li  deo  pv- 
■Doafi,  intcicaU  dint  nna  phrue  qui  ■  pour  njM/*  :  •  Qauil  ww  dk- 
eanrisu  estn  Bout,  dut  lea  cnlretieni  qoa  nom  ■tou  «u  ■BHmlile.  * 

3.  Troari,  ■■»  lennl,  dan)  I»tcitc9  di  1673,  74,  81,  «L  diaa  OMtrgii 
éditioni  Btrangcrei,  de  mËma  qu<  plut  luut,  au  *cr>  11 38,  friJ,  qut  l'idi- 
teur  de  1734  n'i  pii  corrigà,  eaBma  il  ■  fjiii  celui-d,  paret  qn>  la  Ditarf 
a<  le  panncttaît  pii,  Vo^ei  diul  Vlmtmlmclie*  grammalitalt  du  Ltxi^ 
dt  Caneilla,  p.  lti  et  iBinotai,  l'ancienng  ràgle  en  «rtu  d*  Uquilk  li 
partisipa  danteorait  uwiabla  dnant  on  eomplameat  tel  ipi'iei  l'i^iaitif 
iacMC,  Md-daMW,  la  tki  ii38,  In  swta  :  A  <h  rita  tint. 
>mtmA.  (1734.) 


fbïGoogIc 


XGTR  IV,  SCÂNE   II.  161 

Madame,  on  tout  xo  moins  qd  peu  d'honoéteté .       1 1  <  » 
Qael  mal  voos  ai-je  fait  ?  et  quelle  est  mon  offense, 
Poor  armer  contre  moi  toute  votre  éloquence  P 
Pour  vouloir  me  détruire',  et  prendre  Unt  de  soin 
De  me  rendre  odieux  aux  gens  dont  j'ai  besoin  ? 
Pariez,  dîtes,  d'où  vient  ce  courroux  effroyable?     itss 
Je  veux  bien  que  Madame  en  soit  juge  équitable. 

AKHAItDI. 

Si  j'avois  le  courroux  dont  on  veut  m'aocoser, 
Je  trouverois  assez  de  quoi  l'autoriser  : 
Vous  en  seriez  trop  di^e,  et  les  premières  flammes 
S'éublissent  des  droits*  si  sacrés  sur  les  âmes,         1 1 70 
Qu'il  faut  perdre  fortune,  et  renoncer  au  jour, 
Plutôt  que  de  bnUer  des  feux  d'an  antre  amour*  ; 
An  changement  de  vœux  nalle  horreur  ne  s'égale, 
Et  tout  oœur  infidèle  est  un  monstre  en  morale. 

CUTAVO*K. 

Appelez-vous,  Madame,  une  infidélité  ktS 

Ce  que  m'a  de  votre  àme  ordonné  la  fierté*  ? 

Je  ne  fais  qu'obéir  aux  lois  qu'elle  m'impose  ; 

Et  si  je  vous  offense,  elle  seule  en  est  cause. 

Vos  alarmes  ont  d'abord  possédé  tout  mon  ccaur  ; 

&  a  brâlé  deux  ans  d'une  constante  ardeur;  t  iS» 

D  n'est  soins  empressés,  devoirs,  respects,  services', 

I.  lb|i«nln:  TQjn  UawiBbnu  «nuplM  do  CuranDa,  it  d'iBtn*  plu 
MBiM,  in>H  pu-  H.  Hutj-Linaiiu  d»i  le  Laxi^  it  I»  Imguc  J*  Cor- 
uilfi,  ton*  I,  p.  igS  et  »^. 

t.  Se  bmt,  l'tMonat  du  dreiu. 

I.  Cm  qaitce  danien  nn  ont  M  nppnwhc*  de  goatra  Tan,  pm  dif- 
OfMti,  d'oB  «iqiist  da  Oom  Elri»,  1  la  miiiè  n  de  l'iela  II!  de  0»m 
Garai*  Ji  ITanim  |iS6i,  tom*  II,  p.  >ii,  nota  i]- 

4.  La  darad  mm  (loata,  la  cnunii,  la  Car*  rlguar,  hbi  hjBMlotiqaa» 
^  nppdlnt  aalù  da  latiii/ar»  {  Ti>r«i  à  U  M^Ba  u  di  faota  V  da  iNt|4u, 
Ma*  Tin,  p.  146,  la  Tan  171C,  da  CorMiUa,  at  comparai  aMpiti  la 
»aiK4- 

5.  Swfimt,  MÏM,  MtMtliBi,  awnplaJMMM  i  njtt  tmkci  711,  p.  435. 
«I  TU,  p.  Ji3  (Tara  114S,  da  CocEdUa). 

Moukaa.  n  ii 


fbïGoogIc 


i6a  LES  FEMMES  SXVANTBS. 

Dont  il  ne  tous  ait  &it  d'amoureux  sacrifices. 
Tons  mes  feux,  tons  mes  soins  ne  peavent  rien  sur  tous  ; 
Je  TOUS  trouTe  contraire  à  mes  tosuz  les  plus  doux. 
Ce  que  tous  refusez,  je  l'offre  au  choix  d*une  autre  ' . 
Voyez  :  est-^e,  Madame,  ou  ma  iaute,  ou  la  vôtre  ? 
Mon  cœur  conrt-il  au  change*,  ou  si  tous  l'y  poussez*  ? 
Est-ce  moi  qui  vous  quitte,  ou  vous  qui  me  chassez? 

IBIUNDB. 

Appelez-vous,  Monsieur,  être  à  vos  .vœux  contraire, 
Que  de  leur  arracher  ce  qu'ils  ont  de  vulgaire,         i  ■  9* 
Et  Touloîr  les  réduire  à  cette  pureté 
Ob  du  parfait  amour  consiste  la  beauté  7 
Vous  ne  sauriez  pour  moi  tenir  Totre  pensée 
Du  commerce  des  sens  nette  et  débarrassée  ? 
Et  vous  ne  goûtez  point,  dans  ses  plus  doux  appas,    ■  1  gS 
Cette  union  des  ccBurs  oii  les  coips  n'entrent  pas  ? 
Vous  ne  pouvez  aimer  que  d'une  amour  grossière  ? 
Qu'aTec  tont  l'attirail  des  ncends  de  la  matière  ? 
Et  pour  nourrir  tes  feux  que  chez  tous  on  produit, 
Il  faut  un  mariage,  et  tont  ce  qui  s'ensuit?  i»oo 

Ah  1  quel  étrange  amour  !  et  que  les  belles  âmes 
Sont  bien  loin  de  brûler  de  ces  terrestres  flammes  ! 
Les  sens  n'ont  point  de'  part  à  tontes  leurs  ardeurs, 
Et  ce  beau  feu  ne  veut  marier  que  les  cœurs  ; 
Comme  une  chose  indigne,  il  laisse  1&  le  reste.      noS 

I.   C'«t  inem  mut  malrt  qn'oD  lit  ici  et  «■  Tcn  1141  :  Eomptrei  le  Tan  ga. 

s.  Àa  eb*Bgem*nt.  ■  Ja  tcu  faire  aatanl  da  pu  qn'clla  *a  ÀaBgcnoU 
oà  ja  U  Toii  caurir.  •  (aioBle,  k  U  •«*«■  a.  da  l'aetc  in  da  Bemrgtoii  gtm- 
liUsnMw.)  Cimrir  «  cKaiigt  itiit  bob  pliriia  laite  («ojei  an  T«n  5(7  da 
A^l  aaumnmx),  M  riao  ne  le  proate  mieu  pant-toe  que  sa  m*  da  Coda 
OB  de  I'bd  d«  Ml  corrMpoadanta  ia«wiiu  (p.  18  in  QSmrm  gmlamui, 
9*>fditian]: 

De  ■'•dorer  qaa  deax  baïax  Jtai, 


fbïGoogIc 


ACTE  IV,   SCÈNE  II.  i63 

Ce«  un  feu  par  et  net  comme  le  feu  céleste*  ; 
Od  ne  pODSse,  avec  lai,  que  d'honnêtes  soupirs, 
Et  Ton  ne  penche  point  vers  les  sales  désirs  j 
Rien  d'impur  ne  se  mêle  au  but  qu'on  se  propose  ; 
On  aime  poor  aimer,  et  non  pour  autre  chose  ;        n  i  u 
Ce  n'est  qu'à  l'esprit  seul  que  vont  tous  les  transports. 
Et  l'on  ne  s'aperçoit  jamais  qu'on  ait  un  corps. 

CLrTANDRB. 

Pour  moi,  par  an  malheur',  je  m'aperçois.  Madame, 
Qne  j'ai,  ne  vous  déplaise,  un  corps  tout  comme  une  àme  : 
Je  sens  qu'il  y  tient  trop',  pour  le  laisser  à  part  ;    1 1 1  > 
De  ces  détachements  je  ne  connois  point  l'art  : 
Le  Ciel  m'a  dénié  cette  philosophie. 
Et  mm  âne  et  mon  corps  marchent  de  compagnie. 
U  n'est  rien  de  plus  beau,  comme  vous  avez  dît, 
Que  ces  vœux  épurés  qui  ne  vont  qu'à  l'esprit,         laiu 
Ces  unions  de  cœurs,  et  ces  tendres  pensées 
Do  commerce  des  sens  si  bien  débarrassées. 
Mais  ces  amours  pour  moi  sont  trop  subtilisés  ; 
Je  rais  on  peu  grossier,  comme  vous  m'accusez*; 
J*aùne  avec  tout  moi-même,  et  l'amour  qu'on  me  donne 
Ed  veut,  je  le  confesse,  à  toute  la  personne. 
Ce  n'est  pas  là  maUére  &  de  grands  châtiments  ; 
Et,  nna  faire  de  tort  à  vos  beaux  sentiments*, 

1.  L'eipreuioB,  as  clla-méBe,  Mnblc  prêter  i  dtos  mu  :  1«  ttm  dw 
aMFM,  OB,  aa  tfwti,  riiooiu'  dai  ciprili  ccUitei,  d«  mgn  ;  miii  U  con- 
farùoB  iTM  I*  Tcn  16S4  a>  pemM  pu  de  douter  que  Holiirs  ne  l'ait 
Ifiim  •■  piDpr*,  le  Jim  da  lattil,  Jei  aiirti. 

*.  Même  MU  daa*  la  MùaAtinpe,  Tcn  1;  : 

Et  II,  fti  nu  nwHieiir,  j'en  *niù  fiic  «ntiBt.... 

4.  CÊmmm  *■>■■  ■'•«  ■Bniei  ;  eUtp»,  wo  Mqa^Oe  ilon,  dea  pronom 
■  pM  d  Wla....  qae  tbiu  tou  bnUM  m  Utc  •  {mt  i3ti}  ;  et  qid  g«  m- 


fbïGoogIc 


i64  LES  FEMMES  SAVANTES. 

Je  vois  que  clans  le  monde  on  suit  fort  ma  méthode, 

Et  que  le  mariage  est  assez  à  la  mode,  i«js 

Passe  pour  un  lien  assez  honnête  et  doux. 

Four  avoir  désiré  '  de  me  voir  votre  époux, 

Sans  que  la  liberté  d'une  telle  pensée 

Ait  dû  vous  donner  lieu  d'en  paroître  ofTcnsée. 

Attmkitas. 
Hé  bien,  Monsieur!  hé  bien!  puisque,  sans  m'écouter, 
Vos  sentiments  brutaux  veulent  se  contenter  ; 
Puisque,  pour  vous  réduire  à  des  ardeurs  fidèles. 
Il  faut  des  nœuds  de  chair,  des  chaînes  corporelles, 
Si  ma  mère  le  veut,  je  résous  mon  esprit 
A  consentir  pour  vous  à  ce  dont  il  s'agît.  n^o 

CLITAKDRB. 

II  u'est  plus  temps,  Madame  ;  une  autre  a  pris  la  place; 
Et  par  un  tel  retour  j'aurots  mauvaise  grâce 
De  maltraiter  l'asile  et  blesser  les  bontés 
OCi  je  me  suis  sauvé  de  toutes  vos  fiertés*. 

PHILAMIHTB. 

Mais  enfin  comptez-vous,  Monsieur,  sur  mon  sufi&age. 
Quand  vous  vous  promettez  cet  autre  mariage  ? 
Et,  dans  vos  visions,  savez-vous,  s'il  vous  plaît'. 
Que  j'ai  pour  Henriette  uu  autre  époux  tout  prêt  ? 

CLrrlNDBB. 

Eh,  Madame!  voyez  votre  choix',  je  vous  prie: 
Exposez-moi,  de  grâce,  à  moins  d'ignominie,  kSo 

Et  ne  me  rangez  pas*  à  l'indigne  destin 


l.  Pour  qne  j  lit  pn  dearer-..  (iiu  que.... 

a.  GtniDfl  au  TCn  117G1  ■  de  toi  riguean  t  platAt  psat-^tr*  qas  • 

Tt»  didliu  ». 

3.  EIIip«&iBiIiin,teti4aBm>Bg:<DîtM-inai,ditM4MBW,i'!I*aapUI 
(.  SatfBE,  rUédiiiKi  ma  pn  ■■  <^ix  qa«  raiu  *T«i  bit. 
S.  Et  na  nu  iMaUsi  pal. 

AaubU  d«  milbnn  oà  I«  dntîanM  nnge.... 

(Dan  DOgm,  u  nn  1S9  da  CU.) 


fbïGoogIc 


ACTE  IV,  SCÂNE   II.  i65 

De  me  Toîr  le  rival  de  Monsienr  TrisBOtia. 

L'ftmoar  des  beaux  esprits,  qiii  chez  tous  m'est  contraire. 

Ne  pouToit  m'opposer  un  moias  noble  aversaire  *, 

Il  en  est,  et  plusieurs,  que  pour  le  bel  esprit  tiS5 

Le  mauvais  goût  du  siècle  a  su  mettre  eu  crédit  ; 

Maïs  Monsieur  Trissotin  n'a  pu  duper  personne, 

Et  cbacuD  rend  justice  aux  écrits  qu'il  nous  donne  : 

Hors  céans,  on  le  prise  en  tous  lieux  ce  qu'il  vaut  ; 

Et  ce  qui  m'a  vingt  fois  fait  tomber  de  mon  haut,  i  aCo 

C'est  de  vous  voir  au  ciei  élever  des  sornettes 

Que  vous  désavoueriez,  si  vous  les  aviez  faîtes. 

PSILAMinTS. 

Si  TOUS  JDgez  de  lui  tout  autrement  que  nous, 

C'est  que  nous  le  vojons  par  d'autres  yeux  que  Tuas. 


SCENE  III. 

TRISSOTIN,  AiLMANDE,  PHILAMINTE, 
CLITANDRE. 

THiSSOTlM*. 

Je  viens  tous  annoncer  une  grande  nouvelle.  i 

Nous  l'avons  en  dormant,  Madame,  échappé  belle*  : 

1.  On  ■  diji  Ta  cette  fomc  ci-dcuoi,  la  ni*  1037. 


TmiMomi,  -  PUlamimte,  (ijH-) 

3.    HOB,  .T. 

itê,  «m  belle  «TïDtun.  Dim 

le.  dlip.«  «.- 

logoo  :  .  Fit 

olr,  1.  dooDer 

belle,  •  c'en  Voccaiim  qu'01 

>  F.r.ll  »«.»- 

toadKidi». 

d-iotr»  :  .  II  1 

m  1  hit  de  bellei,  il  m'en  ■  < 

wU  de  bellei,  » 

mol  cAonu.  Li 

même  loeuUoB  ireDiqoe  h  tr 

o»en»n  mi 

d(  rÊttU^ 

1  femmti!  on  j 

emploie  le  TCrbe  aetiTement, 

iTdioiInr  ■■  dj>' 

-Mptlème  ntels  {tojbi  le  Die, 

r/<u»air>  J,  UUri 

k   £CXU«M. 

II*];  qBUt  *a 

pr««-Cn.i. 

d»qmlepr«k 

im,t  le  mràuieni. 

«il.'«pV 

..u-ip«-r„. 

neue  r^e  de  l'tecord  du  p 

..rtieipe  nppelé. 

CM.»..,., 

l«o,>a».. 

fbïGoogIc 


i66  LES  FEMMES  SAVANTES. 

Un  monde  près  de  nous  a  passé  tout  du  long. 

Est  chu  tout  au  travers  de  notre  tourbillon; 

£t  s'il  eût  en  chemin  rencontré  notre  terre, 

Elle  eâtété  brisée  en  morceaux  coDune  verre*.       lajo 

PBtLAMINTE. 

Remettons  ce  discours  pour  une  autre  saiaon  : 
Monsieur  n'y  trouveroit  ni  rime,  ni  raison  ; 
Il  fait  profession  de  chérir  l'ignorance, 
Et  de  haïr  surtout  l'esprit  et  la  science. 

CLITANDBB. 

Cette  vérité  veut  quelque  adoucissement.  ,aj5 

Je  m'explique,  Madame,  et  je  hais  seulement 

La  science  et  l'esprit  qui  gâtent  les  personnes. 

Ce  sont  choses  de  soi  qui  sont  belles  et  bonnes  ; 

Mais  j' aimer  ois  mieux  être  au  rang  des  ignorants, 

Que  de  me  voir  savant  comme  certaines  gens.  i  a  g  o 

TRisaoTiir. 
Pour  moi,  je  ne  tiens  pas,  quelque  effet  qu'on  suppose. 
Que  la  science  soit  pour  gâter  *  quelque  chose. 

CLITANDUB. 

Et  c'est  mon  sentiment  qu'en  faits,  comme  en  propos*, 
La  science  est  sujette  à  faire  de  grands  sots*. 

I,  Uk  }oU  mot  de  ToitBn,  nppoitâ  dm  le  Mmagima  [\ama  I,  p.  ii5 
d*  ViAiAoB  ds  11  HonuDje),  ■  p<ut-4tn,  commii  Is  dit  Angn-,  iamai  k  Md- 
liiTt  l'idc«  de  e«tta  mtrce  di  TriiMtin,  micc  h  Donfelle  MIrOQirauqiia  : 
t  On  l'aotntcBoit,  1  lliM*]  ds  Ranbouillat,  dn  nuenla  BonrallancM  ik- 
eoavertcÉ  duu  la  diiqae  dn  aDlaîl,  qbî  poaToUKt  fuir*  ppprAoBder  qiM  «et 
utn  na  l'aKoibltC.  M.  da  Voiton  «ntra  dani  ca  tCDp»Ù.  Mlle  d«  Baai- 
bowUct  loi  dit  :  .  Eh  biam  t  Hoiuitnr,  qnalla  noUTellat  i  —  Nukaoladla, 
•  dH-il,  il  coort  de  manvau  braiti  du  lolail.  >  —  Ilii'f  ■  gaii*  Haa  daaap- 
pour  qta  Molicre  longelt  i  tiin  alliultia  il  l'anaujanM  et  plaH  piàce  q>e 
Codn  •  iuirée  dui*  ta  Œuvra  galaatrt  (a"  putia,  1065,  p.  36i-3>4) 
■oaa  le  titie  de  Galaaurit  mr  la  tomiu  apparat  tu  Jitemtn  iS6(  at  as 
jûMitr  |66S. 

3.  Soit  de  Batura  k  glter,  mil  fait*  pour  gtler. 

3.  £b  aoBduite,  comme  en  dilcoDri. 

4.  •  (lia)  unt  ai  trà-uTUta,  qa'iU  en  aont  tou  loti.  ■  [BirMida  de 
Veirillc,  la  Mejrtn  it  parranir,  p,  i  da  l'édition  do  ^tiophilc  Jacob.] 


fbïGoogIc 


ACTE  lY.  SCÈNE  III.  167 

TMMOTIH. 

Le  puadoze  est  fort. 

CLITAKORK. 

Sans  être  fort  habile,  iil5 

La  preuve  m'en  seroit,  je  pense,  assez  facile  : 
Si  les  raisons  manquoieat,  je  sais  sûr  qu'en  tout  cas 
Les  exemptes  femeux  ne  me  manijueroient  pas. 

T&ISSOTIK. 

Vous  en  pourriez  àter  qui  ne  concluroient  guère. 


le  n'irois  pas  bien  loin  pour  trouver  mon  affaire,      tigo 

TKUSOTIM. 

Ponr  moi,  je  ne  vois  pas  ces  exemples  fameux. 

CUTINDRX. 

H<H,  je  les  vois  si  bien,  qu'ils  me  crèvent  les  yeux  '. 

TRtSSOTIK. 

J'ai  cru  jnsqnes  ici  que  o'étoit  l'ignorance 

Qaï  Caisoit  les  grands  sots,  et  non  paa  la  science. 

CLrrÂNDRB. 

Vous  avez  cru  fort  mal,  et  je  vous  suis  garant  ■  i^S 

Qu'un  sot  savant  est  sot  plus  qu'un  sot  ignorant  *. 

I.  Ajg»  «ritiqa*  là  )•  jau  d*  «{aclqaa  «n>Mi«B  ia  tOB  Hnp*  ■  <  La 
mit.  dte-a,  «tf  ava  émet  poor  qna  l'ielanr  doits  l'alwtaBir,  n  la  Hmtt, 
dm  wgarf^  TrlHatÏH  ans  ■ITiiiiralliiii  I«  Tan  asBBBpagBi  d'aB  Ml  ragard 
■'aat  plaa  mam  ipigttmam  qsa  Tiliaiiliii  aoil  la  mattra  da  sa  paa  a'appBqiiar  ; 
c'ait  ■■■  biiira  djta  aa  faôt,  i  boat  poitaat,  qn'U  aarail  iapoadbla  k  'tri»~ 
aada  in-mtmt  da  aa  paa  ralarar.  > 

9,  La  FoataiBa,  daaa  naa  Icttra  ao  prince  da  Ctatlj,  dont  U  euaDKUÙqne 
fidqaaa  van  1  KaoBc  {6  jiuB  i6M],  a  dit  i  pca  pw  da  mAiie  i 
D>  aol  plaÎB  da  mtoîi  ait  plu  »t  qa'ua  antn  taonoia. 
Énaaaa  a  bm  proTcrba  inalopia  dam  la  Ceilaqmt  qui  fat  trahit  da  latin  en 
Jr^tait  par  Otatat  Harot,  et  qni  ail  UliiuU  Abbatia  <t  Enditc  (tnma  I**, 
iMa  la  fa  da  la  paga  03a,  da  l'àditiaB,  aa  meut  Toloma*  ÏB-folio,  de  BUa, 
rt^H.  t5(a)  :  Wnjmmltr  aadiri  rmtgo  diei,/êmiaam  êmfimMm  Utttultam 

.  ,  .  ,JSa  eMHvaa  laay^a 

YoBiB  dau  lua. 
(Harat,  toM  IT,  p.  i».  dartditioa  da  Pian*  Jauat.  iB«S.} 


D.nt.zedbïG0Oglc 


■  68  LES  FEMMES  SàTANTES. 

TMSiOniT. 

Le  seotiment  commoD  est  coolre  tos  maximes, 
Puisque  ignorant  et  sot  sont  termes  synonymes. 

CUTiRDHÏ. 

Si  vous  le  voulez  prendre  '  aux  usages  <iu  mot, 
L'alliance  est  plus  grande*  entre  pédant  et  sot. 


La  sottise  dans  l'un  se  fait  voir  toute  pure. 


Et  l'ëtude  dans  l'autre  ajoute  à  la  nature*. 

TRISSOniT. 

Le  savoir  garde  en  soi  son  mérite  éminent. 

1.  Le,  pranom  Dcntn  :  •  li  tou  tobIci  prindre  U  choie,   mn*  «m  l^- 

ï.  L'iUliDcc  «L  pliu  tort».  (1734.) 

3  <  Db  oa  poHTiiit,  dit  Atio^If^rtlii,  mleai  déngncr  Cotin,  qmt  liait 
Hociin  «t  VirgLlc,  qui  unit  I1lcbr«a  cl  1>  iTriiqne,  qui  était  tfth  dini  li 
pUloHpiiw  hnmiiiH  bI  divine,  et  dont  tint  d'études  et  de  Ki«eea  n'iTÛMt 

vrtr  1m  OEumi  folajiui,  Toieî  ce  qae  Fahbi  j  dit  dg  lui  dèi  le*  premiiMt 
pagn  (iS  tl  17  Jt  la  acb  Jjàtiaa,  166S)  :  •  Mon  eUfTn  ^at  detn  CC 
c  eabelioif,  qui,  retourna  et  joint*  euemhie,  leroieiit  ob  eerde  (je  m'^ 

■  pelle  Chéries,  comme  Toui  ie*ex}.  Et  parce  que  mee  êoigiuei  ont  éti  Ira* 

■  doit*  (lie)  es  italien  et  en  eqiifiiol,  et  q>e  mon  Cantjqoe  des  eentiqnee  iM 
t  umjt  par  tant*  li  Tem.  à  e*  qu'a  dit  un  dariâcBr  do  teape,  im,  b 

•  Too*  Kiala,  on  fai**ar  de  deriie*,  il  n'a  bien  todIu  de  la  gtte*  appK- 

■  quar  ce  mot  dea  de»  diiffrea  d'an  grand  priwia  et  d'nAB  gr 

•  Charlea  dne  de  Senia  et  Cathnine  d'AaDiebe-; 


<  Cela  Rot  dire  on  pen  DijaCiquement  qne  HKi  tturro  rempUroat  b  nmt 

■  de  U  terre,  qatnd  elloe  «eroni  toslei  relitea  ouemble  :   Diea  l'en  Teuili 
•  hien  oalr!  On  lei  e  tiiti,  Midime,  eci  méoM*  chiffre)  en  uiiùatK*,  ant 

■  iaaata  en  bonne  élreane  arec  ce  beau  madrigal  : 

Dite*  :  tani  andaee  pent-on 

Que  Im  Huwa,  eea  imrnoitrflete 
Dent  leor  lanple  bmen  graTéroit  de  laan  oulM, 


fbïGoogIc 


ACTE  IV,  SCÈNE  HT.  169 

CUTAKDIK. 

Le  uToir  dans  un  fat  *  devient  imperdnent'. 

TmUSOTIH. 

U  hmt  que  l'ignorance  ait  poar  voag  de  grands  charmes, 
Puîstpie  pooT  elle  ainsi  vous  prenez  tant  les  armes. 

CLrrÀNDRE. 

s  pour  moi  l'ignorance  a  des  charmes  bien  grands, 
Cutdepais  qa'i  mes  yeox  s'offrent  certains  savants. 

TBissonir. 
Ces  certains  savants-là  peuvent,  à  les  connoître, 
Valoir  certaines  gens  que  nous  voyons  paroitre*.      i3io 

CLITARDRE. 

Où,  si  l'on  s'en  rapporte  à  ces  certains  savants  ; 
Hais  on  n'en  convient  pas  chez  ces  certaines  gens  *. 

—  t  Cn— wl,  (joute  AiBic-Mirtin,  U  pobUc  n'unnit-U  p*i  fait  ï  on  tel 
>■■■«  r^plialisa  de  «  rtn  iaB«iu  : 

Us  Mt  nnat  «t  Bt  plu  qu'a  wt  ignomit  >  ? 

I.  f«<«ilid.  ouBmc  DU  mil,  Lont  k  fiit  ijBODjme  de  «i:  Tojn  «m  en- 
dnita  a£^  looa  YII,  p.  iIS,  noie  3,  al  d-aprèi,  »  nn  iStS. 

1.  tt—Jt  M  imappocuble. 

1  Cat-t-4ir«,  tont  linpIcBcat,  eamnt  lienl  de  dire  Clicudn  :  •  qni 
•'•<fr«M  1  ■■■■  j«BX.  >  C*rto  répliqn*  pir  dd  éqaiTilcDt  noiu  pinlt  iii 
jtm  (•«htbia  <!■•  la  Mb*,  pOBrtinl  pouible  «oui  :  ■  que  noiu  TOfau 
bin  tfart  d«mi  le  uoade.  ■ 

(-  Ct  pntaga  es  nppalle  k  Anger  «d  de  Fiente,  oà  an*  di>ign*tiOB 
na  ■■!!  n(Bc,  maii  qaa  lï  eheenii  de!  interloCBlean  fait  de  Mii,  nt 
bim  «sfrûe  de  l'anirc,  cl  Trappe  dent  le  ditlogiw  par  DBa  teinbliblo 

....  £tl  ^mUam  hum,  fni  it/am  ait  n  «in  sfa'  lit. 

Al,  fti.  Me  a  jiadim  aaJitr*,  li  ram  manilrtl,  graliam  iittai. 


D.nt.zedbïGoOglc 


t70  LES  FEHHXS  SAVANTES. 

PHILUIIIITSV 

Il  me  s«mbl«,  Monsieur. . . . 


Eh,  Madame  !  de  grâce  : 
Monsieur  est  assez  fort,  sans  qu'à  son  aide  on  puse  ; 
Je  n'ai  déjà  que  trop  d'un  si  rode  assaillant,  t3iS 

Et  si  je  me  défends,  ce  n'est  qu'en  reculant. 

Mais  l'offensante  aigreur  de  chaque  repartie 
Dont  TOUS.... 

CUTÂMDHB. 

Autre  second  :  je  quitte  la  partie. 

PHOUIIHTB. 

Od  sonffire  aox  entretiens  ces  sortes  de  combats. 
Pourvu  qu'à  la  personne  on  ne  S'attaque  pas.  iJi<> 

CUTÂKDRK, 

Eh,  mon  Dieu  !  tout  cela  n'a  rien  dont  il  s'offense  : 
Il  entend  raillerie  autant  qu'homme  de  France; 
Et  de  bien  d'autres  traits  il  s'est  senti  piqoer, 
Sans  que  jamais  sa  gloire  ait  fait  que  s'ea  moquer*. 

jit  Kafùdpam  argauma  txpMÙ. 


ta  IT,  leiM  n,  nn  40*-467.) 

•  Lu»uit«H.  Il  J  ■  quoiqu'on  qui  uit  ce  qa'elle  «t  derenne  (celM  eai- 
ullt).  Bauicx.  Ce  qnclqu'an,  ('il  li  tût  ntronTCT  i  une  eeruinc  hmmt. 
D'abllft»  p»  nna  ingnla.  LixPADion.  Hiit  ce  qualqa'ua  T«at  iToir  tu 
tilaire.  Hâluca.  Hait,  pir  Pollaii  cette  eeruiie  temne  qui  ■  pcrda  ti 
cHHtte  dit  qu'elle  n'e  rien  i  doanar.  LuirtiUOH.  Ce  qulqn'u  «uge  t' 
l'irgaat.  Hàuki.  Ce  quelqu'un  nige  en  Tain.  Luoadiom.  Uiia,  per  Pal- 
loi,  jawM  Bile,  ce  qoelqu'un  ne  bit  jimaii  rien  pour  ries.  >  {lyméulim 
il  JKwA>t.) 

t.'  Pmuaiim,  k  Clitaadra.  {l^Z^.) 

a.  Giain  ne  doit  paa  être  entenda  dan*  ee  TSn  cobih  dana  In  rm  lOl; 
et  iStS  da  Mittimtinpe,  <A  il  ett  aynonjmi  de  maanâtt  (bù«,  «buiJ,  r~ 
gtil  !  Clitandre  dou»  Ironiquement  an  mot  un  mm  paer  leqael  le  Ut- 
timaalrt  A  Littré  a  eeite  eiedltgMe  dUaittoB  (t  «•)  t  <  8aatiM«M  Ma*é 


fbïGoogIc 


ACTE  ir,  SCENE  III.  171 

TUUOTIir. 

Je  ne  m'étonne  pas,  au  combat  que  j'essuie,  iJaS 

De  voir  prendre  à  Monsieur  la  thèse  qu'il  appnîe. 

et  ter  ■]■>  !■  gloin  inifùre  à  mIh!  qui  li  poucde.  •  —  L'hoame  d'ifte 
n'ait  pti  uBi  nilUr  l'horanM  de  plume  ur  le  proeédi  ordinure  d*  hi  pi- 
rnlt  (■•»  leoR  qiunUM;  il  nit  qne  plu  d'une  foii  déj!,  at  Tient  peut- 
être  d'apprendre  que  ce  joiu^lk  même  Tadiut  et  Triiaatm,  apn  nu  écfcMige 
d'ïnJDree,  n'ont  parlé  de  ae  votr  tenl  h  êtul  que  ch«  Barbin.  Mali  il  eat 
jiii"i'-  qu'un  trait  plu*  peitiailieT  d*  Cotin  ait  M  nppeU  *nx  ipeete- 
teon.  C'ait  par  ua  redoublament  «itrunliiuire  de  * aaiié  qa'on  l'iTÛt  tu 

Aiati-Manin  ligiule  ici  ane  pièce  fort  curieuie,  et  qui  aTiil  dl  ètn  n- 
Burquée,  dei  OEurra  galaiûn  de  Cotin  (»*•  partie,  p.  Ul^^^^t),  où 
I  la  pnëte  et  ontmr  Ëufoia  ■  l'était  adreaié  1  liii>a<BU ,  aiait  appiouTB 
I  tnut  le  mûîna  de  ta  lignatnre  publique  miie  lur  te  Tolnnie,  Ui  témaignagea 
de  Tadmiratioa  la  moina  dïaerête»  L'eiag^tion  eat  ai  forta^  qa'ii  aenbls 
qoe  al  l'abbé  n'a  paia  intrépidemeiit  forgé  lut-taénie  la  lettre  auiTante,  rile 
n'a  pn  lai  être  eoTojÉe  que  par  en  de>  rlaura  qui,  t'ècani  intéretaé  aux 
prenlera  eoapa  éekang^f  Toulaît  de  aon  mieux  aider  i  une  repriae.  Aprèe 
lea  détnila  donnéa  dana  la  Notict  aur  lea  libellée  de  Cotin,  on  troBTen  per- 
tieufièrenent  piquant  ee  qui  eat  dit  de  aon  inaltérable  douceur.  —  •  Lama 
DU  HiLuai.  J'ai  to  lea  première  Tera  de  raillerie  qu'ua  eettain  Gillea  le 

de  a«  faire  d'iUuMrei  enoemia  et  d'emplojer  cea  rccneiïi*.  luaqu'iei  Totre 
bouebe  jte  a'étoît  ouTerte  que  pour  louer  lea  héroa  et  lea  bêroùieai  et  apréi 
Tom  chef-d'ceuTre  du  Cantiqna',  reu  n'aiiei  écrit  que  de  la  plue  fine  phi- 
loeopbîe  :  toui  aarei.  Monsieur,  juiqu'ji  quel  poiat  je  l'bonor*  et  je  U 
rêràre,...  Enfin  j'ai  lu  votre  Satire  galante  ou  Totre  Galanterie  aatirique^, 

a  aorte,  aii  ans  oprta  le  début 
Leilrt  i»  MilÙÊ*  BTBii  d'abord 
paiv  dana  la  Mimmgtrû,  f.  SS-O7,  maia  noua  la  eopiona  dana  la  aeeonde 
editàon  de*  OBmrttt  ftlaïua,  aeberée  le  ai  mai  166Î].  CilUa  le  Hiaia  était 
te  nom  d'ua  •  eofumé  •  du  temp*  (toj'es  lane.V  dea  HùtorUUn  de  Tal- 
loaant  dea  Kéaua,  p.  33g,  note  i). 

*  Cea  recoeila  étrangère,  de  Hollande,  dont  il  cet  qoeatioa  à  la  fin  da  la 
lettre? 

a  ■  Une  perapliniae  en  rera  françoia  aur  te  Cantique  dea  canilquea,  dont 
fai  UlToir..-  la  auite  et  U  liiiaon  juaqn'ani  moîndrea  Teneta,  ee  que  per- 
anaae  a'iTait  eoeore  tait.  >  {^A  ■«  daim  i  qai  il  tnroii  tm  Patlvatt  laeric 

il  Cmuli^m»,  p.  46)  dee  m<mea  OSanw  — 1— —  1  -a j —  1—  fcJ- 

àa*tl  priÔBÊm  de  H.  liTel,  aitide  de  I 
(nrrea  de  l'aMw,  coaiprenant 

a  Mêmagtrié,  rMaeil,  comme  il  tb  le  dire,  de  aca  faûttÊ  coutn  Hê- 

TOja  u  Hotict,  p.  ig.  11  l'aTait  d'iboid  répandue  en  copiea.  a  Je 

a  mésagcr*  de  «otre  Hénagerle,  ee  fait-it  écrire  (a**  partie  dea 

.1 _    .-w\  .       '1,  pina  pai  une  dw  Ai  copie*  que  j'ai 


fbïGoogIc 


171  LES  FEMMES  SAVANTES. 

11  est  fort  enfoncé  dans  la  coar,  c'est  tout  dit*  : 
La  cour,  comme  l'on  sait,  ne  tient  pas  pour  l'esprit; 
Elle  a  quelque  intérêt  d'appujer  l'ignorance, 
Et  c'est  en  conrUsan  qu'il  en  prend  la  défense.        1 3 


Vous  en  voulez  beaucoup  à  cette  pauvre  cour, 
Et  son  malheur  est  grand  de  voir  que  chaque  jour 
Vous  autres  beaux  esprits  vous  déclaouez  contre  elle. 
Que  de  tous  vos  chagnas  vous  lui  fassiez  querelle, 
Et,  sur  son  méchant  goût  lui  faisant  son  procès,     ill5 
N'accusiez  que  lui  seul  de  vos  méchants  succès. 
Permettez-moi,  Monsieur  Trissotin,  de  vous  dire. 
Avec  tout  le  respect  que  votre  nom  m'inspire. 
Que  vous  feriez  fort  bien,  vos  confrères  et  vous, 
De  parler  de  la  cour  d'mi  ton  un  peu  plus  doux  ;    1 3  f  « 
Qu'à  le  bien  prendre*,  au  fond,  elle  n'est  pas  si  bête 
Que  vous  autres  Messieurs  vous  vous  mettez  en  tète*; 

comme  dit  l'thM  d*  Boitrobtrt.  Je  Tom  laue  de  o'iTOÎr  ps)  voulu  eBpleftr 
•a  Ter»  contre  Totre  edicrjmire  :  ili  lonC  trop  erucl»  et  trop  ud([uU. 
Votre  nilUiic  caC  plui  inDoecDCe  et  plui  enjoDée;  et  qujind  on  ■  Il  nitondt 
■on  cAté,  il  ne  le  but  point  glter  pir  dei  injures.  Votre  minièn  ett  pin 
d'boDDtte  boeima,  Ella  oblige  eu  ({aelqae  lortc  eeui-ti  miate  <|*'dk 
ofTeiiB.,..  En  quoi  je  Tout  iroure  JneDDpenble,  c'ctt  que,  uoi  iliéntua 
et  uni  ehigrÏB,  toui  tnim  ce  malhenreni  ennemi  oomia*  m  Tni  pU»- 
■ophe  qne  toui  ^tei.  Toui  ne  lui  en  feitei  point  pire  obère  (njsfp,  mÔÊâ)  eu 
TOB*  le  reneoatm,  et  l'épirgnei  même  un  peu  plu  qoo  iee  (ntiet...  :  l( 
iHpaet  poar  le*  dame*  aoipead  tei  tonte*  Ici  entiet  paun».  Aprb  etli,  <■ 

■gnain  et  ou  eolombe.  le  croit  même,  Moniienr,  que  lotre  fietiean  M 
innacible,  ri  le  npport  qu'on  m'i  Tait  de  Tou  SM  «éritibla....  Ceil  qn'ipai 
apprit  qu'an  lieu  de  topprimer  asa  Tcri  latitiqurt.  Toira  gilaud  da  Ftjl 
Idtâ  lea  a  bit  imprimer  dm  let  étringen  et  a  fbnrai  Ut  fraia  de  l'iopiee- 

MM  E  <  Ah!  Honaiecr.  que  je  <oni  tuîi  obli^  et  k  rotre  tal  le  eeiepib- 
e  lettl]  Il  m'a  remit  en  droit,  malgré  ta  rèeonctlîetian  prétendue,  de  bit* 

I.  Cl  par  U  toui  eit  dît;  c'ait  tout  dira.  littn,  quia  recueilli  cat  aumpla, 
n'en  doane  pu  d'iutre  de  la  location. 

9.  Qb'1  bien  te  rendre  compte  de*  ahoae*,  qu'k  tant  preadr*. 

3.  yow  To«  le  metm tmitu  :  U  mt  «Bpprijiii MBse il b  Mnit  m**- 


fbïGoogIc 


ACTE  IV,  SGÉHE  III.  17) 

Qu'elle  a  da  sens  commUD  pour  se  connottre  à  tout  ; 
Que  chez  elle  on  se  peut  former  quelque  bon  goitt  ; 
Et  que  l'esprit  du  monde  y  vaut,  sans  flatterie,        1 3 1  s 
Tout  le  savoir  obscur  de  la  pëdaaterie  '. 

TKlBBOTlir. 

De  son  bon  goût,  Monsieur,  nous'voyoos  des  effets. 

CUTANMB. 

Où  voyez-TOus,  Monsieur,  qu'elle  l'ait  si  mauvais  ? 

aatnnlIoBCBt,  diat  le  maunna  auge,  (tso  «•»  cv^i;  toj«>  ci-deuiu, 
p.  |63.  la  note,  da  yen  1334,  lar  «•  ellipKi  pianouinalei. 

1 .  HoUin  ■«■i  pnaTail  sau  flatterie,  •  HO)  buKiM  •,  dit  Baiia  (p.  17]). 
admacT,  tftii  tant  de  radsi  eaapi,  «i  iiage  à  itt  ludiieart  on  laeteiin  4c 
la  coor  ((Ojrei  la  Tfaiite,  ei-doitu,  p.  a6).  Malgré  le  rapprochement  déjli 
bit  »  la  ace»  n  de  la  CriUgmt  i*  FÉeoU  da  fimma  (|683.  tame  III, 
p.  3S4,  Bota  3],  aan*  «rojona  néeeuain  da  remettre  ici  en  ragard  de  ea 
enaplet  de  Cbtanilre  ane  dei  répliqua  de  Dorante  à  Mouieur  Lfaidat  (même 
tasH  m,  p.  35Ï-355).  •  Doiuti.  La  coor  n'a  pal  troq'i  cela.  Iruiua. 
Àh  !  HanieBr,  la  eonr!  DonUTH.  Aehefea,  Moaawor  Ljiidaa.  Je  Toia  hî*D 
qae  Tona  Toulei  dire  que  la  eoai  ne  ae  conoott  pat  t  cei  choies  ;  et  c'ait  le 
rcfage  ordinaire  de  Tona  aatrei,  Heaiean  lea  aotenn,  dîna  le  mianti  au- 
cia  <le  Toa  oarraga,  qaa  d'aeemaer  J'ï^Datice  dn  iîbcIs  et  le  pen  de  iMmïtrs 
da»  cowtiuiai,  SicImi,  a'il  lou  platt,  Hooekor  Lyildai,  qna  lae  rniitiim 
oBt  d'ansai  boni  Jeu  qoa  d'iDim;  qu'on  peut  itit  habile  aiae  nn  point  de 
Taaiea  «t  dei  pliuBe*  asui  bien  qu'aTcc  une  perruque  covrte  et  na  petit 
rabat  onij  que  la  grande  ipreaTe  de  tonta  toi  eomsdisa,  c'ait  le  jngaBiBt 
de  la  cour;  que  c'ot  am  goAt  qo'il  fiDt  étudier  poar  trOBTU  Tait  da  réna- 
Mr;  qn'il  a'j  ■  point  de  lien  où  let  déciaiona  Kneni  ai  jualUi  et  aiaa  anettrc 
am ligne  découplé  tooa  leigeni  lavanta  qai  j  lont,  que,  du  aimpte  Iwa  aew 

prît  qui,  nim  eompaniiOB,  jaga  pla*  finainnil  de»  ebetea  que  Mot  la  earnir 
CBreullé  dn  pédanti.  ■  —  Sar  le  peu  de  f  odt  qu'avait  b  acMr.  aam  paar 
l'ailint,  mail  pour  on  certain  aaprit  d'éraditiaB,  et  aur  eon  parti  prie  de 


pas  plat  haut  (p.  1G7,  noie  i],  A  KoBMid, 

It  d'crudiliana  na  ae  poBToiiBt  taai 
Ceet  an  nce  anjauid'hui.     .     .     . 

Cet  aMeor  a,  dit-on,  baeaia  d'an  « 

QbM  eaebe  nn  UToiT  M  noatre  aon  eipril, 

ilefcertii  de'eM  trâtti'aeoit  ploà  (i4qBemBM 
Smu  loi  la  eoar  ■'nwiit  h 


fbïGoogIc 


174  LES  FEMMES  SAVANTES. 

TRIBSOTIN. 

Ce  qne  je  vois,  Monsieur,  c'est  que  pour  la  scienee 
Rasius  et  Balclus  '  font  boonenr  à  la  France,  1 3  5  o 

Et  que  tx>at  leur  mérite,  exposf  fort  an  jour. 
N'attire  point  les  yeux  et  les  dons  de  ta  cour*. 

CUTANDU. 

Je  vois  votre  chagrin*,  et  que  par  modestie 

Vous  ne  vous  mettez  point.  Monsieur,  de  la  partie  ; 

Et  ponr  ne  vous  point  mettre  aussi  dans  le  propos,   ilSS 

Que  font-ils  pour  l'Eut  vos  habiles  héros  7 

Qu'est-ce  qne  leurs  écrits  lui  rendent  de  service. 

Pour  accuser  la  cour  d'une  horrible  injustice. 

Et  se  plaindre  en  tons  lieux  qne  sur  leurs  doctes  noms 

Elle  manque  à  verser  la  faveur  de  ses  dons  ?  1  s  a  0 

Leor  savoir  à  la  France  est  beaucoup  nécessaire. 

Et  des  livres  qu'ils  font  la  cour  a  bien  affaire. 

Il  semble  à  trois  gredins  *,  dans  lenr  peut  cerveau, 

I.  Aagra  «'mI  foneaa  ^g  Voltura  •  plici  ce  dcniar  bob  ta  tin  it 
«en  tp-a  ■  «MO  brgia  k  1>  biime  diu  nn  Temple  Jm  gcdt  (i;3i.ij3], 
toae  XII,  p.  3*7}  :  •  ITau  miontrtmn  as  dmiD  bioii  dei  obUidH. 
D'abard  iudi  tnuTtaH  HH.  Btidiu,  Seinppiiu,  Lexiaoamaiu,  Scrîblcriiii, 

ItaUoB  da  qatorHina  dMa,  qoî  ett  âtk,  (tm  I>  dob  plu  célAr*  ati»t 
ia  loa  niltra  Bartoliu,  diu  VApttogie  de  HaimemJ  Setami,  at  ■■  tia- 
pitn  xm  da  Hwn  III  da  MoBtilgH  (tama  II,  p.  3gi,  et  tmia  IV,  p.  io3]. 
a.  Triitotln  t«I  dira  HU  dooM  qa'îk  n'ont  pai  aoeon  M  pottfa  aar 
catM  fasilla  dai  peadou,  si,  depnû  iHS,  l'iuic  Molitrc,  at  joaqa'l  ia 
«tranti  ètiangan,  qwf  lanr*  dou  tatîniada  en  ax  daraiant  natuTclle^i^U  aMO- 
ciar  daw  M  nimain  1  Radu  H  Baldu  :>ojai  notre  tome  III,  p.  «Oi;  11  da 
mto,  parmi  let  tlm,  on  troaran  ami  BUÛge,  •  atecllaat  po<r  l>  eriiiqnc 
dta  plasM,  >  •[  l'abbé  Coda,  •  poit*  el  oratcor  Anofoi*.  • 

3.  Votre  d^t,  Totre  méeoaMnlaaHnl,  eomme  Hji  aonimit,  par  ii— ifle 
k  la  fin  daa  Amante  mofnijiqitee  {tome  111,  p.  4^]' 

4.  A  lioli  paarm  bèrei,  Crtdim  ■  tignifil  mandlml.  Ea  lO^,  PAea- 
àiaa.U  difiait  la  met,  coeanie  adjectif,  par  •  gaaai,  uaïqain,  >  •■  ajoata 

caiaaanee,  ni  bonaa  qnalîti.  >  An  aau  de  tïI  Eoqnln  qn'a  pria  en  inbatantif. 
on  na  ponirait  l'ippliqMr  1  daa  fna  lanleMWt  trap  patr— a  enr  Icar 
mérita  M  leur  imp«nawi«.  —  <  Halai,  dit  Anfv,  ^'il  ■  promia  i  TriBotin 
J*  ne  fme  U  mtttrâ  Jane  le  frapot,  rt  da  M  parler  qne  da  aai  donx  Uioa, 


fbïGoogIc 


ACTE  ir,  SC&HE  III.  175 

Qae,  pour  être  imprimés,  et  reliés  en  vean, 

Les  voilà  dans  l'Etat  d'importantes  personnes;        ijes 

Qa'avec  leur  plame  iltf  font  les  destins  des  cooronnes  ; 

Qu'an  moiodre  petit  bruit  de  leurs  productions 

Ha  doivent  voir  chez  eux  voler  les  pensions  ; 

Qae  sur  etn  l'univers  a  la  vue  attachée  ; 

Que  partout  de  leur  nom  la  gloire  est  épanchée,     1370 

Et  qu'en  science  ila  sont  des  prodiges  fiimeox, 

Pour  savoir  ce  qu'ont  dit  les  autres  avant  eux, 

Pour  avoir  eu  trente  ans  des  yeux  et  des  oreilles, 

Ponr  avoir  employé  neuf  ou  dix  mille  veilles 

A  se  bien  barbouiller  de  grec  et  de  latin,  1 175 

Et  se  chaîner  Tesprit  d'un  ténébreux  butin 

De  uns  les  vienx  fatras  qui  traînent  dans  les  livres  : 

Gens  qui  de  leur  savoir  paroisseut  toujours  ivres, 

Bidiea,  ponr  tout  mérite,  en  babil  importun, 

Inhabiles  i  tout,  vuidesde  sens  commun,  i3Bo 

Et  pleins  d'un  ridicule  et  d'une  impertinence 

A  décrier  partout  l'esprit  et  la  science*. 

PHILAHIKTS. 

Votre  choeur  est  grande,  et  cet  emportement 
De  U  nature  en  vous  marque  le  mouvement: 
Cestlenom  de  rival  qui  dans  votre  ftme  excite 3S5 

■■■■■  rt  BiUm.  Voilà  poarUat  qu'ici  il  aoinpu  inw  greJiiu.  B  M  biaa 
JWala  im  eniie  qa*  TrlwntJB  n*  (mm  f»t  la  IroûiàiBï.  •  U  Hmblii  «ipcB- 
dâmt  fBV  Irwù  nt  pistât  ici  on  nombre  iadêtenniDê. 

1.  TafB  Is  portnil  qa'ia  iGffi  Ii  Bruyère,  1  wn  toois  ■  tnct  Aa  t  ceux 
^■c  ka  ptmA  at  le  ralgiîrc  «nCoBilent  itcc  In  utibIi,  cl  qal  In  t*gn 
tmnitÊt  H  pcdaalÏHM  >  {Mat  I,  d4t  Oarrfti  Jt  Fajrit,  p.  14S,  ■*  61). 


fbïGoogIc 


176  LES  FEMMES  SAVANTES. 


SCÈNE  IV. 

JULIEN,  TRISSOTIN,  PHILAMINTE, 
CLITANDRE,  ARMANDE*. 

JDLIEIf. 

Le  MVant  qui  tantôt  vous  a  rendu  visite. 

Et  de  qui  j'ai  l'honneur  de  me  voir  le  valet*, 

Madame,  vous  exhorte  à  lire  ce  billet  *. 


Quelque  împorunt  que  soit  ce  qu'où  veut  que  je  lise, 
Apprenez,  mon  ami,  que  c'est  une  sottise  iSgo 

De  se  venir  jeter  au  travers  d'un  discours, 
Et  qu'aux  gens  d'un  logis  '  il  faut  avoir  recours, 
Afin  de  s'introduire  en  valet  qui  sait  vivre. 

IDLIBR. 

Je  noterai  cela,  Madame,  dans  mon  livre. 
PHILAMIIfTX  lit*  ; 
TrUsotin  iett  vanté,  Madone,  qu'il  épouia-oU  potrv 
filU,  /s  voiu  donneavia  que  aa philosophie  n'en  veut  qu'à 
pot  rickettetf  et  que  vous  ferez  bien  de  ne  point  conclure 
ce  mariage  que  vous  iCayez  vu*  le  poème  que  je  compote 


..     , , , ,  -,_IW.  {17H.J 

a.  El  de  qui  J'ii  l'hoonear  A'ètn  l'humble  tiIci.  (16S1,  17!^.} 
3.  Ca  lalien,   vilct  dH  taraïUai,  aL  qui,  moai  l'illou  roir,  tMit  pou 
Ini-m^Okt  u  joqnul  ou  lifre,  «K  doate  de  rvBArqiia,  d^eEtnïEit  d«  T^(^ 
da  MBdalH,  pantt  ùin  dm  pes  la  baaa  parlanr,  at  planar  ici  mtm*  mal  i 
popoa  «MW  takarU  m  liaa  da  rau  iimu  OB  rouf  fri€. 


it  ea«x  qui  Tiannaat  pvar  &ira  nilla  oa  pav  parlar  aai  Battrai. 

5.  /J(  eat  omi*  dau  1*i  Ivitai  da  1891  B,  97,  1710,  iS,  33,  34. 

6.  ATiat  qac  *<m*  a^  tb.  •  Ja  na  M  qallMrai  poUt  qM  ja  m»  t'ai»  *■ 
paadn.  •  {Lt  Midtda  mmlftt  lui,  a«ta  UI,  aaàM  a,  WM  TI,  f.  117. 
Taja  la  OiedcmiiMin  i*  Litri  k  Qn.  p.  l4lii  aoInaBa  i,  ^,  at  BaU 
tWM  TU,  p.  >I7.  Bota  S. 


fbïGoogIc 


ACTE  IT,  SCÈNE  IT.  177 

contre  IhI.  En  attendant  celte  peinture,  où  Je  prétejida 
MMM  le  dépeindre  de  toutes  tes  couleurs^  je  vous  envoie 
Horace,  V'irgile,  Tirence^  tt  Catulle,  ou  voui  verrez 
moti*  «n  marge  tous  U$  endroits  quil  a  pillés. 

PHILàHIim  poonnil*. 
Voilà  SOT  cet  hymea  *  que  je  me  suis  promis  1 3  9  5 

Un  mérite  attaqué  de  beancoop  d'ennemis  ; 
Et  ce  déchaîaeroent  aujourd'hui  me  convie 
A  faire  une  action  qui  confonde  t'envie. 
Qui  loi  fasse  sentir  qne  l'effort  qu'elle  fait, 
De  ce  qu'elle  veut  rompre  aura  pressé  l'effet.  1400 

Reportez*  tout  cela  sur  l'heure  à  votre  maître, 
Et  loi  dites  qu'afin  de  lui  faire  connoltre* 
Quel  grand  état  je  fais  de  ses  nobles  avis 
Et  comme  je  les  crois  dignes  d'être  snîvis, 
Dès  ce  soir*  à  Monsieur  Je  marierai  ma  fille.  1405 

Vous*,  Monsieur,  comme  ami  de  toute  la  famille, 
A  signer  leur  contrat  vous  pourrez  assister, 
Et  je  vous  y  veux  bien,  de  ma  part'',  inviter. 
Armande,  prenez  soin  d'envoyer  au  Notaire  ', 
Et  d'aller  avertir  votre  sœur  de  l'affaire.  1410 

AHMÂKDB. 

Pour  «Tertir  ma  sœur,  il  n^ea  est  pas  besoin, 

I.  CctM  iadieatioa  n'cM  pia  diu  l'cdition  da  1734, 

3.  A.  duc  de  cet  hjnen,  on  1  l'uBoBce,  lur  li  bobt«II«  da  cet  hjaun. 

3.  ^  ImlUm.  Keportci.  (1734] 

i-  lUac  orthographe,  uu  égard  1  la  rime,  ^e  plu  haut,  rarajo)  ■1704. 

5.  JhiUrM*  TrUtatim.  Dèa  ce  aoir.  [Ihidtm.) 

t.  SCÈRE  T. 

raiLAMUtn,  AaMAMU,  CUTÀVDU. 

pHUMian,  i  CliimaJrt.  Tau.  {lUJtm.) 

7.  Da  ■■■  eAté,  pour  mai  :  mjei  daa  axemplM  asalogOM  daaa  la  LMrifw 
A  U  iMmgmt  /•  CtwunlU,  Ion  O,  p.  iSg. 

I.  I«  iBCBtJB»  lariamt  as  vm  1437.  Si  die  «al  ■BJiwrd'hiu  hora  d'uâga 
^  pnlaal  d'sa  aataire,  on  dit  bien  «naore  ;  •  (Blojer  la  midedH,  •  JKMr 
— aaj«  qMifa'Bi  Aai  I*  aWarfa,  «arojv  ehacefacr  la  aidaeiB. 


fbïGoogIc 


itS  les  femmes  savantes. 

Et  Monsieur  que  voilà  saura  prendre  le  soin 
De  courir  lui  porter  bientôt  cette  nouvelle, 
Et  disposer  son  cœur  &  vous  être  rebelle. 

PHILlMIIfTE. 

Nous  verrons  qui  sur  elle  aura  plus  de  pouvoir*,     1 4  >  ^ 
Et  si  je  la  saurai  réduire  &  son  devoir. 

(EU.  ■'*  T..) 

AKKàlTDX. 

J'ai*  grand  regret.  Monsieur,  de  voir  qu'à  vos  visées 
Les  cboses  ne  soient  pas  tout  à  fait  disposées. 

CLrrÂHDKS. 

Je  m'en  vais  travailler,  Madame,  avec  ardeur, 

A  ne  vous  point  laisser  ce  grand  regret  au  cteur.     i  (  s  o 

ABMÀRDB. 

]'ai  peur  que  votre  effort  n'ait  pas  trop  bonne  issue. 


Peut-être  verrez- vous  votre  crainte  déçue. 

ABHAKDE. 

Je  le  sonbaite  ainsi. 


J'en  suis  persuadé. 
Et  que  de  votre  appui  je  serai  secondé. 

IRHÀHDX. 

Oui,  je  vais  vous  servir  de  toute  ma  puissance. 


Et  ce  service  est  sûr  de  ma  recoonoîssance. 


I.  Tuiu  do  CDmpiratlf,  uqiiel  Im  édiUarad*  1734  iDCuleat,  uu  dMte 
•Beore,  d)iu  Ii  praaa,  tnlMtitai  ta  Mur  du  «nperlitif  :  oompim  ton*  VII, 
p.  loi,  an  ueoiul  hotoI  i  •  Qui  «t  plu  erlminel,  li  Totra  a*i>>  oa  cel«i 
qnL..,  00  UcQ  calai  qui,..  ■  ;  at  toj«  la  Ltxi^mt  de  tm  loMgmt  dt  CermtiîU, 
tOBwD,  p.  tSg  et  igo,  st  calui  ib  la  laagmi  Je  la  Bmjirt,  p.  vjti  M  977. 

a.  SCÈNE  VI. 


..  J'ai.  (.7U.) 


D.nt.zedbïGoOglc 


ACT8  IV,  SCÈNE  V.  179 

SCÈNE  V. 
CHRYSALE,  ARISTE,  HENRIETTE,  CLITANDRE. 

CLFrAHDlB. 

Suu  TOtie  appui,  Moosiear,  je  serai  malheureux  : 

Madame  Totre  femme  a  rejeté  mes  vœux, 

Et  aon  cœur  prévenu  veut  Trissotin  pour  gendre. 

CHarsuA. 
Hais  quelle  fiintaisie  a-t-elle  donc  pu  prendre*?     14S0 
Pourquoi  diantre  vouloir  ce  Monsieur  Trissotîn  ? 

XBISTS. 

Cest  par  llioniienr  qu'il  a  de  rimer  à  latin' 
Qu'il  a  sur  son  rival  emporté  l'avantaf^e. 

CUTANDXB. 

Ule  vent  dès  ce  soir  faire  ce  mariage. 

CHBYSÀLX. 

Dès  ce  soir? 

CUTiKDU. 

Dès  ce  soir. 

cnaYSALX. 

Etdèsce  soir  je  veux,     i435 


I.  sctan  vn.  (1734.) 

%,  Ob  pvilt  Hoir  dit  frtmàrt  la  fantaiiit  on  prtiulrt  /antaùit  iU„. 
ttimaia  m*  4init  fmtdn  U  dtatia  A...  :  Tajn  le  Ltsiqme  de  la  taaf»a  i. 
Cwwmllii,  tooM  I,  p.  aS8,  p.  At3-iH,  at  U  reaui^nc  ■■  b*ut  ds  cotta  der 
tHarn  pa(a.  Compam  d-dsHmi,  ran  gm  «t  903,  l'tiprMÙOB  :  frtmbv  an 

it  iMiiit  de  jnfuàem* 


•  m  Caritidà...,  G»e  da  pretiuioB  >,   twlliniifBl    helUnûlc  lUt  fd- 
Amm,  MM  m.  KâM  n,  tome  m.  p.  SSV 

*  I  )■  ■■—  eroia  grand  latin,  >  grand  lalinirta  (IMwI  amt»niuc,  («ta  D. 

■i>*  *^  ««■  Ml.  tMM  1.  p.  *4S). 


fbïGoogIc 


■  8o  LES  FEHHES  SAVANTES. 

Pour  la  contrecarrer*,  vous  marier  vous  deux. 

CUTANDRI. 

Pour  dresser  le  contrat,  elle  envoie  an  Notaire. 

CHRrSUB. 

Et  je  vais  le  qaerir  pour  celui  qu'il  doit  faire. 

CUTÀRDRK*. 

Et  Madame  doit  être  instruite  par  sa  sœur 

De  l'hymen  où  l'on  vent  qu'elle  apprête  son  cceor,  m» 

CHBTSALB. 

Et  moi,  je  loi  commande  avec  pleine  puissance 

De  préparer  sa  main  à  cette  autre  alliance. 

Ah  !  je  leur  ferai  voir  si,  pour  donner  la  loi, 

D  est  dans  ma  maison  d'autre  maître  que  moi. 

Nous  allons*  revenir,  songez  i  nous  attendre.  144S 

Allons,  suivez  mes  pas,  mon  frère,  et  vous,  mon  gendre. 

HBNRIBTTa', 

H^las !  dans  cette  humeur  conser^ez-Ie  toujours. 

ABISTB. 

J'emploierai  toute  chose  à  servir  vos  amours. 

CLrrÀNDRB. 
Quelque'  secours  puissant  qu'on  promette  à  ma  fiamme, 
Mon  plus  solide  espoir,  c'est  votre  cœur.  Madame*. 

1.  L'onhegripba  d«  inci«iu  tmtn  • 
*cn,  toDtai  n«  édition  omt  mu  daaii  idcil 
(eonpirai  lomc  VI,  p.  i  ig  et  aots  i). 

1.  CuTunHU.  MMliuU  BtitrittU.  (ijS^.) 

3.  Â  Haritiu.  Hou  illona.  (ItUm.) 

■     -  I,  a  JritU.  {lUJtm.) 

SCtNB  VOI. 

Gutunaa.  Qulqm*.  [IKJtm.) 

6.  Du*  rdM>^,  TiUr*  dit  da  mtec  klIuÛM  (rtrr  SiS  M  8l4  ■ 

....  Qsdqaa  alfartt  ipia  aou  pripiiiou  toaa. 
Ml  pla*  |ra»di  mfinmit,  k  TTii  din,  ml  w  tow. 


fbïGoogIc 


ACTE  IV,  SCÈNE  V.  if 

HKRBIBTra. 

Pour  mon  cœur,  vous  pouvez  vous  assurer  de  lui*. 

CUTANIIRB. 

Je  ne  puis  qu'être  heureux,  quand  j'aurai  son  appui. 

nBMMETTE. 

Vous  voyez  à  quels  nœuds  on  prétend  le  contraindre. 


Tint  qu'û  sera  pour  moi,  je  ne  vois  rien  à  craindre. 

nENRIETTB. 

Je  vais  tout  essayer  pour  nos  vœux  les  plus  doux;     1 4 
Et  si  tons  mes  efforts  ne  me  donnent  à  vous, 
D  est  une  retraite  où  notre  âme  se  donne  * 
Qui  m'empêchera  d'être  à  toute  autre  personne. 

CLITANDKB. 

TeniUe  le  juste  Gel  me  garder  eu  ce  jour 

De  recevoir  de  vous  cette  preuve  d'amour*!  n 

I.  yomt  pooTei  Jm  idr  de  lui,  complir  inr  lai.  Aûui  Xjpbarà  di 
MiMJMf.  im  Ytn  i63  de  MiiiriJaU,  1673  : 


eatiérti  ('«Qgage  pour  taDJonn.  —  •  L*  coamM. 
oHiaiire  da  aMiaatauHi  d«  Bblière,  qaind  Inuf 
tiain  Iedt  iKUnidon.  Eliire.  ûtat  Dam  Cvn* 
I  r,  nrt  1739-1714),  ei  Htrign»,  dint  Tartiiffli 
3oo],  ■BBODuot  11  mjma  ntolation  qu'HcM* 


m  DU  QUATatàia  aor. 


fbïGoogIc 


LKS  FEHHES  SAVANTES. 


ACTE  V. 

SCÈNE  PREMIÈRE. 

HENRIETTE,  TRISSOTIN, 

HBNUETTB. 

Ceet  sur  le  mariage  où  ma  mère  s'apprête 

Qae  j'ai  voulu,  Monsieur,  vous  parler  tête  à  tête  ; 

Et  j'ai  cru,  daus  le  trouble  oii  je  vois  la  maisoD, 

Qae  je  poorrois  vous  faire  écouter  la  raison. 

Je  sais  qu'avec  mes  vœnz*  vous  me  jagez  capable  i(<S 

De  vous  porter  en  dot  un  bien  considérable  ; 

Mais  l'argent,  dont  on  voit  tant  de  gens  faire  cas, 

Pour  on  vrai  philosophe  a  d'indignes  appas; 

Et  le  mépris  du  bien  et  des  grandeurs  frivoles 

Ne  doit  point  éclater  dans  vos  seules  paroles.         kj* 

Tansorm. 
Aussi  n'est-ce  point  1&  ce  qui  me  charme  en  vous  ; 
Et  vos  brillants  attraits,  vos  yeux  perçants  et  doux, 
Votre  grâce,  et  votre  air,  sont  les  biens,  les  richesses. 
Qui  vons  ont  attiré  mes  vceux  et  mes  tendresses  : 
C'est  de  ces  seuls  trésors  que  je  suis  amoureux.       147  s 


Je  suis  fort  redevable  i  vos  feux  généreux  : 
Cet  obligeant  amour  a  de  quoi  me  confondre, 

I.  Atm  I'mg(g«ismt  qaa  ja  prtmdnli  d'onùr  bi  ria  1  Ii  tMm,  oa 
p«t-4m,  CDHaa  (i  (oamt,  et,  p«T  «•■pk,  ■•■£  im  plu  Ion,  arcs 
»BB  aBNlioii,  ITH  qaalqaa  iailùatiini  poar  tob*  :  «napirai  FaBpM  da 
■M  bit  MX  *m  1403.  iSis,  ifS».  iStt. 


fbïGoogIc 


ACTE  T,  SCENE  I.  if 

Et  î'w  regret,  Monsieur,  de  n'y  pouvoir  répoodre. 
Je  TOUS  estime  autant  qu'on  sanroit  estimer; 
Mais  je  trouve  on  obstacle  à  vous  pouvoir  aimer  :     1 4 1 
Un  cœur,  vous  le  savez,  à  deux  ne  saoroit  être, 
Et  je  sens  que  du  mien  Clîtandre  s'est  &it  maître. 
Je  sais  qu'il  a  bien  moins  de  mërite  que  vous, 
Que  j'ai  de  méchants  yeux  pour  le  choix  d'un  époux, 
Que  par  cent  beaux  talents  vous  devriez  me  plaire  ; 
Je  vois  bien  que  j'ai  tort,  mais  je  n'y  puis  que  &ire  ; 
Et  tout  ce  que  sur  m<H  peut  le  raisonnement, 
Cest*  de  me  vouloir  mal*  d'un  tel  aveuglement. 

TRissorm. 
Le  don  de  votre  main  où  l'on  me  fait  prétendre 
Me  livrera  ce  cour  que  possède  Clîtandre  ;  Kg 

Et  par  mille  doux  soins  j'ai  lieu  de  présumer 
Que  je  pourrai  trouver  l'art  de  me  faire  aimer. 

BKmmTB. 
Non  :  i  ses  premiers  vœux*  mon  âme  est  atuchée, 
Et  ne  peut  de  vos  soins,  MoDSieor,  être  touchée. 
Avec  vous  lîlH«ment  j'ose  ici  m'expliquer,  1 4  <> 

Et  mcm  aveu  n'a  rien  cpiî  vous  doive  choquer. 
Cette  amoureuse  ardeur  qui  dans  les  cœurs  s'excite 
N'est  point,  comme  Ton  sait,  un  effet  du  mérite  : 

I .  Et  Mat  et  qM,  pu  •■ 

....  Je  Ba  Tcnx  BuJ  d'ant  U 


h  ma  Tcn  awl  i»  Borl  d'itn  d«  robt  ne*. 


fbïGoogIc 


i84  LES  FEMMES  SATAnTES. 

Le  caprice  y  prend  part,  et  quand  quelqu'un  nous  pliût. 

Souvent  nous  avons  peine  à  dire  pourquoi  c'est,     i  Soo 
Si  l'on  aimoit,  Monsieur,  par  choix  et  par  sagesse. 
Yods  auriez  tout  mon  cœur  et  toute  ma  tendresse  ; 
Mais  on  voit  que  l'amonr  se  gouverne  autrement. 
Laissez-moi,  je  vous  prie,  à  mon  aveuglement, 
Et  ne  vous  servez  point  de  cette  violence  iSoS 

Que  pour  vous  on  veut  faire  à  mon  obéissauce. 
Quand  on  est  honnête  homme,  on  ne  veut  rien  devoir 
A  ce  que  des  parents  ont  sur  nous  de  pouvoir  ; 
On  répugne  à  se  faire  immoler  ce  qu'on  aime. 
Et  l'on  veut  n'obtenir  un  cœur  que  de  lui-même*.  tSta 
Ne  poussez  point  ma  mère  à  vouloir  par  son  choix 
Exercer  sur  mes  vœux  la  rigueur  de  ses  droits  ; 
Ôtez-moi  votre  amour*,  et  portez  à  quelque  autre 
Les  hommages  d'un  cœur  aussi  cher*  que  le  vôtre'. 

TMSSOTIH. 

Le  moyen  que  ce  cœur  puisse  vous  contenter  ?      i  S  ■  S 
Imposez-lui  des  lois  qu'il  puisse  exécuter. 
De  ne  vous  point  aimer  peut-il  être  capable, 
A  moins  que  vous  cessiez  ",  Madame,  d'être  aim 


I.  Conpim  (Uni  Don  Gan 
p.  ]»)  lu  t«r*  1713-1719  idr 

1.  Hctim-Dioi  Totrc  imaar,  ■  Paurru  qnc  Diau  ma  (lOe  li  grttu  ie 
Tiiiiiar  eoeon  plui  qnc  Tout....  Celte  petit*  eiicoiutaiicc  d'un  eair  qac 
l'an  AlB  IH  Créateur  pour  le  donner  i  II  créiture  ne  donne  (joclquifail 
de  gnniln  igitiiiant.  ■  (Mme  de  S^Tigné,  tone  III,  1673,  p.  3i9.} 

3.  D'ioui  luul  prii;  la  mol  cW  1  iti  anplnji  inc  ca  «1  m  t*rt  55  4a 
Mùantiropc  :  fajti  tome  V,  p.  4(7  et  note  3. 

4.  Qaa  Is  oAtre.  (1O74,  Si;  UaU  corrigée  dani  lei  iditiou  (unnM*, 
a«Bfi6g7.) 

■«  Ter»  7^3  d«  Dotn  Garei*  da  flafarn,  Au  tome  II,  p.  109  du  fjrijne  iU 
CtnmIU,  H.  Hirtj-LeTaiBi  dit,  iprèi  iroir  cîlé  de  lai  de  BOnbraaK 
•lampla  «au  u  .-  <  aiehdal,  Fnnticrc,  rAcidémia,  a'tM»fd«Bl  h  fUtr 
laivre  it  jmhu  jb*  de  ■«.  ■  P<wr  l'AcadéBi*,  aala  «at  mi  4»  Ma  tnU 


fbïGoogIc 


ACTE  y,  SCÈNE  I.  i85 

Et  d^éuJer  aox  yeux  les  célestes  appas.... 

HIRSIBTTB.    ' 

Eh,  MoDsieur  !  laissons  là  ce  galimatias.  iSao 

Voua  avez  tant  d'Iris,  de  Pbilis,  d'AmaraDtes, 
Que  partout  dans  vos  vers  vous  peinez  si  charmantes, 
Et  pour  qui  vous  jurez  tant  d'amoureuse  ardeor'.... 

TIIIS80TIN. 

Cest  moD  esprit  qui  parie,  et  ce  n'est  pas  mou  cœur. 
D'elles  on  ne  me  voit  amoureux  qu'en  poëtej         iSiS 
Mais  j'aime  tout  de  bon  l'adorable  Henriette. 

HBNBIBTTE. 

Eh!  de  grikce,  Monsieur.... 

THlSSOTlir. 

Si  c'est  vous  offenser, 
Mon  offense  envers  vous  n'est  pas  prête  à  cesser. 
Cette  ardeur,  jusqu'ici  de  vos  yeux  ignorée, 
Voua  consacre  des  vœux  d'cteroelle  durée;  i5  3s 

Bien  n'en  peat  arrêter  les  aimables  transports  • 
Et,  lûen  que  vos  beautés  condamnent  mes  efforts. 
Je  oe  pais  refuser  le  secours  d'une  mère 
Qui  prétend  couronner  nne  flamme  si  chère*; 


Jrû  et  Amaranu  fuient  «■  cfTet  Im  dinx  b«aatéi  en  l'iir  à  qui  l'abbé 
I  adronit  ki  madrigaoï.  EsTo^ant  le  recueil  de  eti  fideun  i  an 
•  U  Houaaje,  il  lui  dit*  :  •  He  faitei  point  d'application  aux  diniM 
aiuoH,  ([Baul  tou  lirei  ce  qne  j'ai  fait  ponr  Irit  et  poor 
■ont,  Honiienr,  dei  nomi  de  nmao,  et  l'il  J  ■  qnalqns 
,  die  eal  cachée  aou  la  fabla.  >  Ccit  aiactenMnt  le  leBi  de  U  Té> 
qM  Triiaotin  n  [aire  a  Hennettc  : 


fbïGoogIc 


tS6  LBS  FEMMES  SAVANTES. 

Etpoarvn  que  j'obtienne  un  bonheur  n  chaimatit,  i59S 
Pourvu  qne  je  vous  aye,  il  n'importe  conunent. 


Hais  Bxvcif-vous  qu'on  risque  nn  peu  plus  qu'on  ne  pense 

A  vouloir  sur  un  oœur  user  de  violence  ? 

Qu'il  ne  finit  pas  bien  sûr',  i  vous  le  trancher  net*. 

D'épouser  une  fille  en  dépit  qu'elle  en  ait*,  iSto 

Et  qu'elle  peut  aller,  en  se  voyant  contraindre, 

A  des  ressentiments  que  le  mari  doit  craindre? 

TUBSOTIH. 

Un  tel  discours  n'a  rien  dont  je  sois  altéré*: 

A  tous  événements  le  sage  est  préparé  ; 

Guéri  par  la  raison  des  foiblesses  vulgaires,  ■  S  (  S 

Il  se  met  au-dessus  de  ces  sortes  d'affaires  *, 

t,  Gor*dlla.  par  lailogU  d*  ea  tour  U/iâl  ion,  •  «Biplaji  1m  liniBtiiwi 
il  Jail  imugstia,  il  /tùi  mmraii,  coutmiiaiit  k  U  (ait*  sa  isfiaitif  ttma 
Je  {njn  ion  Laiqme,  toma  I,  p.  410].  Thom»  Concilia,  eiti  par  litoi, 
a*ait  dljk  d!t  lUo*  U  GaUiid  daaiU  (1660,  aeta  T,  acàme  n),  àgalomirt 
arec  ob  infinitif  Mm  dt  ; 

fl  doit  bira  nul  adr  nenair  tm  Mramti. 

a Bt.  pooT  le  trancliai  net, 

L'uBÏ  du  ganra  hamaÎB  n'«[  point  du  toat  mon  fait. 

[U  Mitmiuirtft,  Tan  U  «t  6f .) 

3.  Pour  catta  loaorïon  en  dtpil  que...,  déji  pluiaim  ibi*  tanooMiie 
<paT  «oBipla  aa  Ttn  a3j  du  MitanlMrVft,  lomt  V,  p.  4S7  -,  i  U  aeàa  t  da 
Paeta  n  da  Mami4w  ëe  Pnmrctaitfnae,  tam«  VII,  p.  1S6),  «oyea  dua  la 
iXrliiiiuain  ie  liitri  !«■  eiamplea  citsa  t  ïtttxi  V  g  Tojai  asaii  la  R*- 
mtrftt  1  1  ce  mot. 

4.  Troabli,  aFiècti.  ■  Il  y  ■  da>  paMiOB*  nataralla*  ^  paaTcat  bia  alli- 
rar  la  i^a,  maii  dos  lai  faire  peur,  ■  [lUUiarbe,  Jr^mmit  da  Vifitn  un 
4«  Séntqoa,  tama  H,  p.  470.) 

Ja  >a  Mil  qasta  «ooptsu  ont  ma>  Ime  akMe. 

(KetroB,  l*M  Oeauùju  ftrJmtt,  lS3l,  aeta  II,  •ateam.) 
Qm)  «nfat  weanna  tom  tiosbla  at  Taoaallinf 

(Beiiaaa,  miirt  m,  I0BS,  'nn  i.) 

Oa  ■  Tn  plai  hnt  (p.  i;*,  note  an  Te»  i3*4)  daaa  aa*  «iladoB  4a  Cmïm, 
«ifcnatisH  «aploji  dau  le  mbi  da  mmUt,  imalim, 

5.  Da  M*  «Ma  d'aflaini.  {i673.;Sl(I 


fbïGoogIc 


ACTB  V,  SCAnB  I.  187 

El  a'a  giide  de  prendre  ancme  ombre  d'enaai' 
De  toDt  ce  qui  n'est  paa  pour*  dépendre  de  loi. 


En  Térité,  Monsieur,  je  sois  de  vous  ravie; 

Et  je  ne  pensoîa  pas  que  la  philosophie  1 5  S  o 

FAt  n  belle  qu'elle  est,  d'instraire*  ainsi  les  gens 

A  porter  consumment*  de  pareils  accidents. 

Cette  fermeté  d'âme,  i  vous  si  singulière*, 

Mérite  qn'oD  loi  donne  une  illustre  matière, 

Est  digne  de  trouver  qui  prenne  avec  amour  ■  s  S  S 

Les  Boina  oontinuels  de  la  mettre  en  son  jour; 

Et  comme,  i  dire  vrai,  je  n'oserois  me  croire 

Ken  pn^are  i  loi  donner  tout  l'éclat  de  sa  gloire, 

Je  le  laisse  *  à  quelque  autre,  et  vous  jure  entre  noua 

Qae  je  renonce  an  bien^  de  voua  voir  mon  époux,  t  SSa 

t.  Eimi,  ■■  «eu  d'aj^Keiiem,  d«  ejlagriK,  de  nMci,  ai  on  1'*  ru  «nfloji 
■Un  la  wm  545  et  S67  da  eitamrdi. 

1.  ITeat  pM  dcutB»!...;  toBTioaTC&t  rtlni. 

3.  C*tt-h-dii«  ttt  U  bMUté,  la  mlriie,  qu'elle  i,  d'iutniîr*  ■!&«..,. 

«.  ftUÊt  ut  pla«M«n  fol*  «TM  le  tcu  de  Ma^nrur  du*  Canaille  i 

Fâ  tm  par  na  nppart. 

Coaae  de  tw  deai  BU  tou  partei  le  tnp«. 

\Barma,  aeta  V,  leine  n,  *ert  lUQ  et  itSoi  et  aaeora 
ai  Tan  i45S  da  «aplat  de  Tulle.) 
....  Il  aroit  pewti  cette  nart  amtuHent 
Avaat  qaa  d«  boaimui  il  iproaTÉt  Ii  nge. 
[Une  n,  dnpiln  ix  da  einâiaiim,  >en  gO  «t  9Ui  tane  Tm,  p.  ih.) 
—  CaeiÉaMHiaM.  ■•««  enmanee.  iTce  eoiuag*  :  a'ert  uad  qn'D  bat  wa* 
4M>eip£qB*Tiaad  la  »l  aa  Tan  5ag  de   Pir^eU  (kM  1,  eetoa  t*.  de 

Mdb*.  MM*  nu,  p.  >»s). 

5.  Qai  Toaa  nt  li  particaliàn  :  la  Dittiammairt  i*  IMtri  >'a  pal  d'iatra 
(lai^li  4b  êmgmiir  a*ae  aa  BBMpHweal  da  ae  gaaie. 
C  2a  ■eatieleiiat  :  Je  laiae*  la  eboaa,  ee  foia-.. 
J.  X  rseMlifa,  aa  boahaw. 

vutaa  (à  Sl—artlU). 
....Tm  U  Ue>  d-tea  de  tm  TaUae, 
Bifaa  dai*  raadra  frfM  %  nn  keai«a  deMla*. 

(£*Aab  Wh  marû,  atu  I,  tkmt  m,  Ten  alç  et  *9*.] 
n  ^eat  db  gnad  ehiMaar,  et  aau  a  priti  toai 
Q^n  p«t  aralr  la  Uaa  da  «oaHr  iTee  aana. 

(£m  ^dilMw,  *eia  n,  talM  Ti,  «m  bS  «  6aS.) 


fbïGoogIc 


i8S  LES  FEHUBS  SAVANTES. 

TBissoriR  '. 
Nous  allons  voir  bientôt  comment  ira  l'affaire, 
Et  l'on  a  là  dedans  fait  venir  le  Notaire. 


CHRYSALE,  CLITANDRE,  MARTINE,  HENRIETTE*. 

CHtYSiLB. 

Ah,  ma  fille  !  je  sais  bien  aise  de  tous  voir. 

Allons,  venez>voas-en  faire  votre  devoir, 

Et  soumettre  vos  vœux  aux  volontés  d'un  père.       1 5tS 

Je  veox,  je  veux  apprendre  à  vivre  à  votre  mère , 

Et,  poor  la  mieux  braver,  voilà,  malgré  ses  dents*, 

Martine  que  j'amène,  et  rétablis  céans. 

HKHRIETTK. 

Vos  résolutions  sont  dignes  de  louange. 

Gardez  que  cette  humeur,  mon  père,  ne  vous'  change; 

Soyez  ferme  à  vouloir  ce  que  vous  souhaitez, 

Et  ne  vous  laissez  point  séduire  à  vos  bontés'  ; 

Ne  vous  relâchez  pas,  et  faites  bien  en  sorte 

D'empêcher  que  sur  vous  ma  mère  ne  l'emporte. 


vrta^L  (1534.) 

a.  taUlTtALM,  CLrTAHDU,   HERKOCm,  MlKIOn.  {IMtm.) 
3,  En  <Upit  d'cllo.   <   lia  m'ont  fiit  inidwiB  mlgn  bm  dcu*.    >  (U 
MUtn»  maigri  lui,  icu  lU,  teiat  i,  tome  VI,  p.  ^9.)  Ain«iu«  e'**t  m 
difil  44  rat  dtnu  (pai  titta^;  M«ne  tiD  du  Siatùn,  mime  Wm»  VI, 
p.  i56). 

i.  Ktgima  uidirecl  :  <  1  Ton»,   >  éqnÎTilcat  ici,  pmr  1«  mm,  h  «  ea 


5.  A  1 

plu  loin,  an  Tcn    iSSaj,  i 

Uitttr,  prend  la  Talcur  de  ^ 

eifB^w  da  Dittiiemitain  Jt  Lillri  k  l'aiticla  À,  si*,  «t  je   ittifut  d>  1* 

Uiifm*  é»  CannUU,  Mme  I,  p.  lo  et  ii. 


fbïGoogIc 


ACTE  r,  SCÂNB  II.  189 


CHHTMLl. 

Gnunent?  Me  preaez-voas  ici  pour  ui^ benêt?        iSjS 


ITcD  préserve  le  Gel! 

Suis-je  an  ht*,  s'il  vous  plaît  ? 
Je  ne  dis  pas  «ela. 

CHkTSALE. 

Me  croit-on  incapable 
Des  fermes  sentiments  d'un  homme  raisonnable  ? 


Non,  monp^. 

CHKYS&LK. 

Est-ce  donc  qu'à  l'âge  ob  je  nw  voi, 
Je  n'anrois  pas  Tesprit  d'être  mtdtre  chez  moi  ?        1 5  s  a 


S  fait. 

CBaVSALB. 

Et  qne  j'aurois  cette  faiblesse  d'âme, 
De  me  laisser  mener  par  le  nez  à  ma  femme  ? 

HBNHIBTTI. 

Eh  I  Doa,  mon  père. 

CHaySALK. 

Ouab  *  !  qu'est-ce  donc  que  ceci  ? 
Je  vous  troore  plaisante  à  me  parler  ainsi  *, 


1.  Omaii  «t  MBf  doata  k  pnMooctr  en  oaa  aillitM,  eoinm*  m  tc»  Sfg 
4>  D^  nwHVBf  CI  ei-iprii  ta  Tan  i6(0,  et,  «n  ci  e»,  T*  aiaet  d« 
p«  ■'s«  poiat  à  «lider.  Ua*  piiM  HBiblablc,  tipirmat  ami,  daimier  Bat 
Àt  rWaiKiche,  et  1'*  BiHt  da  l'anat-damiar  w»,  ■  cBptchi  aani  l'éU- 
daa  ■■  m*  153. 


D.nt.zedbïGoOglc 


LES  FEHUBS  SAVANTES. 


Si  je  vous  ai  choqué,  ce  o'est  pas  mon  envie,        iStS 


Ma  volonté  cians  doit  être  en  tout  soivie. 

RUfBierTB. 
Fort  bien,  mon  père. 

GUTSALE. 

Ancan,  hors  moi,  dans  la  n 
N'a  droit  de  commander. 


Oui,  TOUS  avez  raison. 

CHSYSÂLI. 

Cest  moi  qui  tiens  le  rang  de  chef  de  la  fiimiUe. 

HBHKirm. 
D'accord. 

CHftYSALE. 

C'est  moi  qui  dois  disposer  de  ma  fille,    i  S90 

BEKaiBTTI, 

Eh!  oui*. 


Le  Gel  me  donne  un  pleîa  pouvoir  snr  tous- 

HKNaiBTTB. 

Qui  vous  dit  le  contraire  ? 

CHRTSALB. 

Et  pour  prendre  an  épcoXf 
Je  TOUS  ferai  bieu  voir  que  c'est  à  Totre  père 
Qu'il  TOUS  &ut  obéir,  non  pas  i  votre  mère. 

HITTRIBTtB, 

Hélas  !  vous  flattez  là  les  plus  doux  de  mes  vœux,  t  S»$ 
Veuillez*  être  obéi,  c'est  tout  c«  que  je  veux. 

I.  PoBT  II  ligcT<  MpintioB  itaii,  esaipim  le  d^Mt  da  T«n36t. 

9.  Àytt  la  fenna  Tolonlâ  d'Itra  obéi,  i»  tou  fitr*  obiir  :  tmr  e«t  iaf  i 

ntif  de  nmloit  al  Ici  fonnet  diTinei  fjn'on  «aiplole  i  h  mode  «t  ■■  «ab- 

'      -  l«t*  doiMctiawW^iMW. 


D.nt.zedbïGoOglc 


ACTE  V,  SCÈNE  II. 

CHRYSALB. 

Noua  verrons  si  ma  femme  à  mes  désira  rebelle.,., 

CLrriHDHB. 

La  voici  qui  coaduit  le  Notaire  avec  elle. 

CHI 

Secondez-moi  bien  toos. 


Laissez-moi,  j'aurai  soin 
De  vous  encourager,  s'il  en  est  de  besoin*.  1600 


SCÈNE  m. 

PHILAMINTE,   BÉLISE,    AKMANDE,   TRISSOTIN, 

Li  Notaire  *,  CHRYSALE,  CLITANDRE, 

HENRIETTE,  MARTINE. 


Vons  ne  sauriez  changer  votre  style  sauvage, 

Et  nous  faire  un  contrat  qui  soit  en  beau  langage  ? 


Notre  style  *  «st  très-bon,  et  je  serots  un  sot. 
Madame,  de  vouloir  j  changer  on  seul  mot. 

1.  C(  hwr  àtait  mw  dont*  i^i  ncilU.  Lattre  n'en  cite,  avec  cet 
twtmfU,  tfoe   daBx  ■■tm,  de  Rignîar  (t  de  DcMUtci.  Hilhcrfae  lou! 

Timjtajiit  diB*  u  proM  :  ■  Vou  (Umaodei caaiBC  toui  dcm  doa- 

■tr,  d*  qBDÏ  il  me  wreit  point  de  bctoio,  li  le  donner  iloit  detinble  de 
tti.  •  {Trmdaetiam  lU  Tnili  ithitvItiU  Je  Sénè^mt,  IJTn:  IT,  clwpitreix. 
1»m»U.f.f)$etgi.)D»iuu,faétiesut  (rtr*  i5,  toow  I,  p.  i5o),llidit  ; 
Ibie  BBi  qm'il  wit  booin  d'en  parler  devinuge.... 

1.  VW  «OTxi».  (1734.) 

I>  hDLUOxra,  n  itoiairt.  {fUJem,) 

i,  StfU  ici  ■'«•!  pu  une  eiprewian  grnérale,  li^ifimt  umplement  mo- 
tiht  Claire  :  àvu  li  boaehe  d'na  notaire,  e'eit  un  mot  leehmiqae,  qui 
•'at«d  de  U  Banitri  de  dresHr,  de  furmtdrr  de)  letai.  Il  f  ■  d«  lirrei 
^  l'eaeelgant....  (JKx*  tAm^r.)  PhiliiiiiaH  l'euandait  dei  riaillta  dû- 
imt  ^  oBt  éta  ai  langtaB^a  eoBaarréca  dana  la  Ui^M  da  U  pntiqne 


fbïGoogIc 


193  LES  FEMMES  SAVANTES. 

Ah  I  quelle  barbarie  au  milieu  de  la  France  !         i 
Mais  au  moiDs,  en  faveui;.  Monsieur,  de  la  science. 
Veuillez,  au  lieu  d'écns,  de  livres  et  de  francs, 
Nous  exprimer  la  dot  en  mines  et  talents, 
Et  dater  par  les  mots  d'ides  et  de  calendes*. 


Moi  ?  Si  j'allois,  Madame,  accorder  vos  demandes. 


(.llM  «•«  ont  p.t  » 

on  toDin  diip 

.ru) 

tq.eV. 

tiit  que  bon  it  Icor 

pl>e«,  diai  eett 

p.«  d«  H  i> 

•ifiut  {Feuillet  i  I-  et 

ridition  de  167D)  :  •  La  Wmn  de  l'irt  mu 

tOBJOan 

fort  boni  et  ibrt  bien 

n^t  dut  l'étendae  d 

Imr  jarUdietio 

n,  où 

]»  lUE» 

ne  nudmient  riea; 

et  lo  plia  hibile  oeli 

re  dm  P*Hl  » 

rend 

oit  ridie 

rail  d>nl  l'«pr 

b.«8er« 

B  M}le  et  m  pbiua< 

pou  prendre  eelle.  d 

noi  meilleuTi 

ictlr 

mi.  Hii 

■  iiMÎ  que  diivit-cH 

jIhî,  jBçoil  pu 

p™. 
qui 

nt7  CoB 
entrent  d 

.td^(/.;b,.1ce.t 
ert  F»  poulut  BBC 
■ns  le  «Ijle  d'BB  w». 

eoDi^uen»....  qurto 

utei  le(  dlciIoB 

[.ire  «leat  minniH, 

■  pin 

pirt  »nl 

bo<m«.  ».i.  <»  pe» 

din,  MSI  blcMer  one 

teeu. 

indinl 

e  moBde,  qoe  be»- 

coap  de  gen*  oient  de 

eertaini  teme)  qui 

•entent  1 

itjle  de  ■olaire,  et 

qni  duu  le*  *M«  pubi 

ei  lont  tr»J»n 

«  qni  ne 

■lent  rien  ■illeon.  . 

Tout  en  ■'■mnuni  det  réFormei  propo 

iTp 

r  PbiUm 

m.  et  BiïiM,  le  p.- 

blie  ponnit  rire  du  refai  qoe  fiit  le  notaire  de  cbinger  nn  lenl  de  aei 
•  Bwtl  lolenBef  •  triéi,  de  eei  ■  eliuui  ■rtiilei  •  forméel  pu  <  le!  priae** 
de  Mt  irt  •  pirtleolier  dont  h  pliiBt  àiji  MoiUaigne  :  Tojei  le  pBMap 
de*  SttaU  que  nppelle  H.  Puinganlt  (p.  11),  dupitto  xm  da  Inre  01, 
tone  IV,  p.  iDi. 

I.  Bilue,  din*  la  BarbtH,  utire  ea  proee  ooBtre  Haatmaar.  prfte 
■B«(i  k  WD  pMamt  Ji  miai*  de  dater  par  idéi  et  cmltnJtt,  et  i'tifrimm 
Ici  WBimai  d'argent  en  mtaM  et  talanU,  •  Je  «Mt  laiue  i  penaer,  dttnl, 
«I  BB  honnie  de  cette  bameur  date  lei  lellrei  da  i"  et  do  lO**  da  Bisii, 
SB  bien  dei  caUndtt  et  det  iJai....  Il  compte  ub  Ige  qaelqBefaii  par 
bulm  et  qutlquefoii  par  elympiadtM.  Il  lappuM  ion  argent  tantôt  par 
ttturai  roHuiiu,  tantAt  par  Jraekma  et  untSt  par  mim  auifmu.  • 
{Tàmt  II*,  p.OyiJ**  OËBTTea  Ji  BbImm,  i665.)  a  j  a  eertamenent  iu- 
tatitn  de  la  part  de  Holiére.  {!fol*  tAmf»-.)  Ctrtaiatmml  eai  trop  din^ 
eetia  idia  eomiqoa  pouvait  bien  d'elle-méaie  tenir  1  Mulilie,  fjbm  œ 
BaHran  de  BaLuc,  an  1*  Toit,  ta  manie  graeqoe  et  la  manie  romaÏBe  ahar- 
nalcBt.  Béliiei  par  one  eonTuaioa  plaiaaBte ,  ane  autre  barbarie  dont  «ne  mt 
•e  donte  pai,  Teut  Toir  daiar,  1  la  mmaiae,  par  idea  ob  ealesdet  an  acta 
si  laa  iTilualioai  leraiaBt  lait»,  I  la  greeqaei  par  mlae*  et  talent». 

a  n  fallait  nai  dnate,  an  liea  de  i".  Imprimer  i5*  0 


fbïGoogIc 


ACTB  r,  8CÉNB  IIL  193 

]e  me  fcnna  siffler  de  tous  mes  compagnons. 


De  cette  baritarie  en  vain  noos  noos  plaignona. 
Alloua,  Hoonenr,  prenez  la  table  pour  écrire. 
Ah  !  ah  !  *  cette  impadente  ose  encor  se  produire  ? 
PoorqwH  donc,  s'il  toos  plaît,  la  ramener  chez  moi  ? 

CHHTSAUt*. 

Tantôt,  avec  loisir',  on  vous  dira  pourquoi. 
Nous  sTons  maintenant  antre  choae  à  conclure. 

Ll   NOTAIKB. 

Proeëdons  an  contrat.  Oii  donc  est  la  fntnre? 

PHILA.IfDfTI. 

CeUe  que  je  marie  est  ta  cadette. 

LX   IfOTlIRK. 

Bon. 

CBKTSILI  *. 

Oui.  Im  voiU,  Monsienr;  Henriette  est  son  nom.   tCa 

LB   HOTJLiaS. 

Fort  bien.  Et  le  fator? 


L'époux  qoe  je  loi  donne 
Em  Honneur. 

csaniLB*. 
Et  œlai,  moi,  qu'en  propre  peraoune 


t.  Àhl  (hl  (i7}«.) 

poitent  ici  Uiann,  tp'i  l'ainipU  d**  Uidomt 

m  p«at,  crajoot-iwui,   reaplicer  fatnliB«Bt  pir 

-' — -''*  l'adrMM  à  ChrjMlc,  c'ait  k  lu  d« 

:  pu-tÙMat,  ni  poor  la  tond  ml  poor 

iidqna  dau  la  faouoba  da  Chrj- 
I  tdl*  par  Ànjcr. 


fbïGoogIc 


1^  LES  FEMMES  â^TANTES. 

Je  prétends  qu'elle  ^HKue,  est'  Hoiuiear. 

LB   TIOTIIRX. 

Deux  époux! 
C^est  trop  pour  la  coatome. 

PBtLUUHTI*. 

Oii  TOUS  arrêtez-TO«u  ? 
Mettez,  mettez,  Monnenr,  Trissotio  pour  mon  gendre. 

CBRTULB. 

Pour  mon  cendre  mettez,  mettez,  Hoosienr,  C3itandre. 

LE   IfOTAIU. 

Mettez-vous  donc  d'accord,  et  d'un  juf^ment  mAr 
Voyez  &  convenir  entre  vous  du  fdtnr. 

PBtLÀHIinS. 
Suivez,  soivez,  Monsieur,  le  choix  oh  je  m'arrête. 

CBXySÀLX. 

Faites,  faites,  Monsieur,  les  choses  i  ma  tête.        i6I* 

LE    HOTIIHB. 

Dites-moi  donc  &  qui  j'obéirai  des  deux? 

PHILAHINTE*. 

Quoi  donc?  vous  combattez  les  choses  que  je  veux? 

CHHYSALE. 

Je  ne  saurots  souffiïr  qu'on  ne  cherche  '  ma  fille 
Qae  pour  l'amour  du  bien  qu'on  voit  dans  ma  fiunille. 

PHILAMINTE. 

Vraiment  à  votre  bien  on  songe  bien  ici,  ifilS 

Et  c'est  là  pour  un  sage  un  fort  digne  souci  ! 

CHRYBILE. 

Enfin  pour  son  époux  j'ai  fait  choix  de  Clitandre. 

PHILÀMlirTE. 

Et  moi,  pour  son  époux,^  voici  qui  je  veux  prendre  : 


n,  ••  JKuoip*.  (i;34,) 
n,  i  CkrjrtaU.  [IbiJtm.) 
3.  Qa'om  »  chirche  1  ifoiaer.  Util,  dit  AogCT   wom  MM  tmHa,  M 
MmUe,  rtthtrci»  unit  loi  •  l'atprtnii»  propn  ot  aiaiMMn  >> 
i.  MvUnmt  nimtùt,  {ijH-) 


fbïGoogIc 


ACT8  V,  SCàNB  III.  195 

Mon  ohoût  Mm  saivî,  c^est  an  point  i^soln. 


Onaû!  TOOfl  le  prenez  li  d'un  ton  bien  absolu?      1840 

ILUTINK. 

Ce  n'est  point  à  la  femme  à  prescrire,  et  je  soDunes 
Pmr  oëder  le  desnu  en  toute  chose  ata  hommes. 

CBKTSÂLB. 

Cest  faim  dit. 

IfABTIIIZ. 

Mtm  oongé  cent  foia  me  filkt-il  boc', 
Im  poole  ne  doit  point  chanter  devant  le  coq  *. 


1.  M*  teJl  MMii.  CMM  loratiOB  ikat  d'n  jan  de  ortw  appali  U 
hm,  et  ai  1*  Mot  kea  Nrt  1  annonem  qn'on  joat  eerutnai  eirtei  nuttmHi 
■t  Ut  U  Ivrta.  Du  m  pniDlin  MHIoii  (1694),  l'Aodimi*  te  borae  k 
*i— T  ta  ao*^  aattB  figmrt  trir^uuliin  ;  miia,  dti  la  >«iHul«  (171S], 
db  «joat*  catto  npliaatlon  :  •  An  jeo  do  Soe  )«•  qutn  rois,  la  dama 
de  flipm,  la  nJat  da  carreau,  *t  Eoalt*  lu  cartel  aa-dnau  deiqullai  Q 
aa  a*^  IniKTapidal  d'aBtraa,  eomne  laa  aix  quand  tua*  Ici  aapt  aoot  ioste, 
aaHt  tac;  al  pana  <!■'«■  jount  eaa  aorte*  da  eart«  on  a  aaeaatiimi  d«  dira 
Aac,  de  U  ricat  qoa,  dm*  la  diacoori  familier,  pour  dira  qn'naa  ehoas  att 
■iiaih  k  i|Hlqa>Ba,  oa  dit  :  etla  Im  ut  lux.  •  La  Foatalaa,  qoatra  au 
anat  far  AtHaar  laroMliM,  avait  bltdiia  la  Loap  lenoBfaat  à  attaqaar  la 
CW>d  fbUaTDt  da  iinaT,  166S,  rtrag)  : 

m  q>a  a'm-ta  Moaaonl  caria  ma  Mnia  bac. 

•  tOrS,  Ji,  81,  m>  ijto,  3o,  33,  at  dau  lat  troîi 
,  poor  rimer  au  yaai.  —  Aoger  remar<jae  (d'accord 
«  ta  DbtîaBaati*  hiMoriqae  da  ta  CÔnw  de  Sainte •Pali je,  1  Poi7i«]  qae 
la  Maaag  aralt  dit  loagtaaapa  araat  Holifaa  : 
naît  ma  diplatt 

e  la  Carne  {1  C09),  dau  on 
B  d'aprèt  an  aatear  aatirieBr  1  Uivl* 
■  fw,  fllim  «oiMWa,  gmllmM  lattl,  • 
ifiimm.  Dt  '  Amm  eet^'ugali,  ni  de 
iadilu  M^tinak  tdilian  de  Vaniae,  i5g5,  »  !«;  r*.)  Il  M  troBTe  enfin  dau 
Mitaa  ipanata»  rèi^irimii  par  M.  Adosard  Fonmier,  an  Mme  IV,  prio  de 
am  FarUtit  UttÊrif^t  ti  linirmim  :  t  Ce«t  de  pirelllei  femme*  (bitn  JaUf 
-f  ^ «aima h)  qaa  l'on  tient  ce  diieonra:  que  la  ponla  chanta  (;u  e'«i  bjm 
A  «H  fmmUM  fW  ataatni,  f<M  catu  pamU-là  dûmM)  udlnairamant  dennt 


fbïGoogIc 


196  LES  FEMMES  SAVANTES. 

CBHTSALI. 

Suudoate. 

■AmTtm. 
Et  nous  TOyotis  que  d'un  homme  on  seganue, 
Quand  ia  femme  chez  loi  porte  le  haat-de-cèauue  * . 

CBaTBALK. 

Il  esterai. 


Si  j'avois  im  mari,  je  le  dis, 
Je  vondroiB  qn^î)  se  fît  le  maître  du  logis  ; 
Je  ne  l'aimerob  point,  s'il  faisoit  le  jocrisse*  ; 
Et  si  je  contestois  contre  lui  par  caprice, 
Si  je  parlois  trop  haut,  je  trouverois  fort  bon 
Qu'avec  quelques  soufflets  U  rabaissât  mon  ton. 

cHari 
Cest  parler  comme  il  fiiat. 


MoDsienr  est  raisonnable 
De  vouloir  pour  sa  fille  un  mari  conreaable. 


Oui. 

MARTOn. 

Par  quelle  raison,  jeune  et  bien  &it  qu'il  est*,    i  s  SI 


mmirm  Jt  edemiimié,  1694.] 

9.  Mili  j*  u  laiiM  lUff  (prl*  ■■  lai  iadin, 

Et  dmuora  la  bru  sniùéi  covmc  aa  jocilMt  t 
(Sgi— rail»,  k  11  min»  »n  du  Coi»  ÙKMgiamin,  to*  353  «  354,  MaM  H, 
p.  igS  :  mjn  li  nate  (  de  cMM  dornib^  P*S*0 

3.  Nou  croTOD*  «Dcore  poaToir  noo*  conformer  1  TUitioa  da  ij3(,  at 
MbMÎtaar  CaiTUia  1  TmiHOTm,  qoi  «t  II  Isfon  de  tau  le*  iiriwi 
textea.  Catt,  •«■■  aal  doatc,  Ckrjnle  qal  approvTa  ici  MaRlae,  aoBBa  il 
Tient  de  le  bira  goitre  fol*,  et  eomau  il  le  fen.ipràa  la  lépliqv  auTiMc, 

4.  COPUH  il  eat.  lUaa  tour  dau  la  poide  zi  de  Milhei^t,  nn  7S  : 

Lt  enelle  qa'alle  ait  aa  boaehe  lai  oreiltM. 


fbïGoogIc 


ACTK  V.  SCÂNB  III.  197 

liù  refluer  Qttandn  ?  Et  pourquoi,  s'il  vona  plaSt, 

Lai  bailler  an  uvant,  qui  sans  cesse  épilo^e  ? 

n  loi  ÙM  no  mari,  non  pas  un  pédagt^e; 

Et  ne  voulant  saToir  le  graîs*,  ni  le  latin, 

Elle  n'a  pas  besoin  de  Monsieur  Trissotin,  teSo 

CmYSÀLI. 

Fort  bien. 

Il  faut  Booffiir  qu'elle  jase  à  son  aise. 


Les  savants  ne  sont  bons  qne  pour  prêcher  en  chaise'; 

Et  pour  mon  mari,  moi,  mille  fois  je  t'ai  dit, 

Je  ne  voodrois  jamais  prendre  un  honfme  d'esprit. 

L'e^iit  n'est  point  du  tout  ce  qu'il  faut  en  tnéna^  ; 

Les  livres  cadrent  *  mal  avec  le  mariage; 

Et  je  veux,  si  jamais  on  engage  ma  foi, 

Un  mari  qui  n'ait  point  d'autre  livre  que  moi, 

Qui  ne  sache  A  ne  *  B,  n'en  déplaise  i  Madame, 

I.  ■  Cot,  dit  GMb,  l'ueîniBi  wt  l^gltim*  pfononeiitiaB,  gomme  dau 
Mwr.  ttg*.  Ct  |nw«gi  BMM  moBtre  qoa,  dii  taa|ii  de  HoIUn.ln  peapic  U 
nMBiit  mitan.  >  Yajtt,  t  rbûlorlqiM  du  net  Gbbc,  diu  la  BùiiauiaSn 
44  tittrJ,  aa»  dtatioB  de  Marot,  empronU*  m  CaaOfiM  ié  U  AcÛH.... 
(■53t,MMe  II,p.  Ii4derfdldaa  de  M.  Piene  JasBct] ,  oà  rimst  enHoïkla 
itgnu  M  Cnsi  (i  U  eoit*  nmt,  pir  ndonblemeiil,  grii  et  icJtICTCU]  ; 
■ilhan  Hantt  ■  emploji  la  rime  iDalogue  grtci  el  aignu,  diai  le  Ce/- 
Ifmt  JtPAUittiMU  F*mm»,mit»lfome\Y,  p.  «]. 

«.  Vaagalaa  arait  depoii  longtenipt  pretcrit  la  dbtinelioii  de*  dera  fomei 
liai*  et  tàmm,  et  d)a  démit  ttre  luei  bien  oublie  dijl  dan>  l'xage  : 
hapln  aéma  que  Uolià*.  Hee  iatentiiHi  probablesiEdt,  a  Toola  que  la 
■■TiMi  paj^waa  Ot  îd  de  erlcùe  poomit,  ce  Miabta,  le  moatrar.  TodIc- 
Im  ém  i— lanniti  d'aï  aotre  Ige  préfâruent  eneort,  en  ee  *au,  cette 
eieille  laisa;  aisai  fteta,  daaa  aaa  Mimoim  aatagnphei,  et  de  mtma  dau 
■M  k«M,  ieiit  ctùa  (tamo  II,  p.  5»3  ;  VU,  p.  S^)  ;  et  sou  aTou  m 
(tam>  V|  p.  aig)  Hiiiihiiaaiet.  ea  i6CS,  parler,  lai  auiii,  de*  cAoûm  de  pri- 
riiliii  . 

3-  Dau  le*  a»riaaa<ia  éditiou,  fwaJrtHl.  —  Toyai,  p.  il  et  >g  de  la 
Ifctû»,  UT  l'emploi  qae  railHutiae  de  ea  mot  et  de  tal  antre  qDÏn'eat  pat 
da  MB  p*7a>  U*  eilatioB  da  Bnaa;  et  le*  ebaerratiaBi  qni  la  aairent. 

^  Ca  u  ■>  Un  de  ■>  «et,  dit  Céala,  ■  oa  aicUtaWi  Tboma*  Diafelru 


fbïGoogIc 


198  LES  FSHHES  SAVANTES. 

Et  ne  soit  ta  un  mot  dooteor  que  pour  sa  femme,  tijo 

PHtLAlinrTB*. 

Est-ce  fait?  et  sans  trouble*  ai-je  assez  écouté 
Votre  digne  interjH'ète  ? 

CHRTSILE. 

Elle  a  dit  vérité. 
pmLiMiim. 
Et  moi,  pour  trancher  court  toate  cette  dîspate, 
II  faut  qu'absolument  mon  désir  s'exécute. 
Henriette  et'  Monsieur  seront  joints  de  ce  pas*  ;    tSjS 
Je  l'ai  dit,  je  le  veux  :  ne  me  répliquez  pas; 
Et  si  votre  parole  à  Clitandre  est  donnée. 
Offrez-loi  le  parti  d^épouser  son  aînée. 

CHRYSiLB. 

Voilà  dans  cette  affaire  un  accommodement. 

Voyez*,  y  donnez-vous  votre  consentement  ?  i6to 


Eh,  mon  père  ! 

CLiTimaK*. 

Eh,  Monsieur! 

■'«H  KTl  ègilmimt  :  •  HademoÏHille,  ne  plu  na  moini  qi 
<  MemnoD  nodoit  un  lOD  birmonlaiix....  •  {Lt  MMaJe  mofiitnTt, 
KCBB  T.)  •  Cina  forme,  ijOBte  Giiûii,  jidit  Mola  en  nngc,  fttft 
pour  rélirioD  i 

Que  coup!  da  griSe  enjunt  lemblible  lonne. 

(Li  Fontiias,  conu  t  de  la  1V>  partie,  Ten  U  fin.}  > 

I.  PnLUcnn.  &  CkyittU,  (1734.,) 

1.  Sas*  inpatiance,  btm  iMn  de  ung-froid.  An^  Peiileiidalt  plotAt  ■*•( 
ta  dgnlficatien  *eA-n  de  :  Sam  aToir  ei  rien  tionbU,  aiBi  aralr  iitaRampn 
tout  ce  eaqiet. 

3.  JVaalraiil  Tnuctbt.  (1734.) 

4.  Noua  alloDi  da  ee  paa  jolndrot  tour  caipUeatiF  qoi  adrenît  arve  !■ 
DéUpbore.  •  L'innée  de  ea  pai  aiaiigea  Bri-aor-Seine,  •  dît  Agrippa  d'An* 
bigni,  eité  par  Littri  IfButoirt  wnitettttU,  Impartie,  p.  aïo). 

5.  A  Bevuiu  II  i  Ctiuatén.  Vojn.  (1734.) 
S.  Ormdu,  i  ChrjmU,  (iW«M.) 


fbïGoogIc 


ACTE  V,  SCAnE  III.  199 

wiun. 

On  poorroit  bien  lui  fiùre 
Dei  proposïtkMis  qui  pooiTCHent  mieux  lui  plaire  j 
Ibïs  nous  établissons  une  espèce  d'amour 
Qui  dmt  être  ^pnré  comme  Tastre  du  jour  ; 
La  substance  qui  pense  j  peut  être  reçue,  lOss 

Hait  nous  en  bannissons  la  substance  étendue'. 


SCÈNE  DERNIÈRE'. 

AJUSTE,  CHRYSALE.  PHILAMmTE,  BÉLISE, 

HENRIETTE,  AAMANDE,  TRISSOTIN,  ut  Notuhb*, 

CLITANDRE,  MARTINE. 

ÀMSTS. 

J'ai  rq;ret  de  troubler  un  mystère*  jo^ux  ' 
Par  le  chagrin  qu'il  faut  que  j'apporte  en  ces  lieux. 
Ces  deux  lettres  me  font  porteur  de  deux  nouvelles, 
Dont  j'ai  senti  pour  vous  les  atteintes  cruelles  :       iSgo 
L'ooe,*  pour  tous,  me  vient  de  votre  procureur; 
L'autre,*  pour  vous,  me  vient  de  Lyon. 

I.  C«^a  aMiwu  d*  l'Ima  nbiUaci  qnl  paoM  M  da  eorpi  iDb*tim«c 
iNBd^  ttaial  CmilUm  mbx  leetcon  di  Douna  1  Tojti  particnlitr*' 
■■■  le  S*  tOait  de  l«  tii£talion  n*,  at  li  I»  piitis  d«  Prim:ipti  J*  la 
fUltmftù,  attielM  u  st  ninatt.  •  IToiu  pODTOU  ibmî,  lil-oB  1  l'irtiele 
HEB,  ini»dillini  la  pnuie  et  TiUidac  uhbb*  Ici  tbott  principale*  qoi 
■MMÎMcmt  la  lutw  de  la  aobMaae*  intelligeste  cl  {Jt  U  nAiioaee)  eorpo- 
rda,  M  ilora  binh  ne  denu*  point  le*  eoDeeroic  antmient  qna  comme  la 
nteasee  wim*  qai  pemM  M  («aauiu  U  4mitiaiU4  mtmt)  qai  »t  ctendac. 
l'iw  h  ilin  eoBiBe  l'Imt  et  k  eocp*;...  il  eai  mtmt  plot  alai  de  eonnolm 
•Me  mttUmm  qai  penia  aa  ane  MttttMce  ttradna  goa  la  ■obataoee  tante 

9.  8C&1IE  ir.  (1734.) 

3.  tn  MTuaa.  (/Md«.) 

«.  Le  ■jatin,  l'iatiBità  da  Mtte  btoraaM  réoaiin  de  bBille. 

5.  J  FkUmmUu.  (ijSt.) 

C  A  CltjmU.  (/NrfNB.) 


fbïGoogIc 


MO  LES  FEUHES  SAVANTES. 

pHiuMnm. 

Quel  nulheor, 
Digne  d«  dodi  trembler,  ponmHNon  nom  écrire  ? 

AUSTl. 

Cette  lettre  en  contient  an  que  voua  pouvez  lire. 

PHnaJUIfTK. 

MatlMne,  fat  prié  Monsieur  cotre  frère  de  vaut  rendre 
e^te  lettre,  qui  vout  dira  ce  que  je  ttal  tué  voua  aller 
dire.  La.  grande  négligence  que  vous  avez  pour  vos  af- 
fatres  a  été  cause  que  le  clerc  de  votre  rapporter  ne 
ma  point  averti,  et  vous  avez  perdu  absolument  votre 
procès  que  vous  deviez  gagner. 

cbrtsalb'. 
Votre  procès  perda  ! 

FHILlIinfTi'. 

Vous  voua  troublex  beaucoup  ! 
Mon  oœor  n'est  point  du  tout  ébranlé  de  ce  coup. 
Faites,  fiiites  paroître  une  âme  moins  commune, 
A  braver  *,  comme  moi,  lea  traita  de  la  fortune. 

Le  peu  de  sotn  que  vous  avez  vous  coûte  quarante  mille 
icusy  et  c'est  à  payw  cette  somme,  avec  les  dépens,  ipt» 
vout  êtes  condamnée  par  arrit  de  la  Cour. 
Condamnée  !  Ah  1  ce  mot  est  choquant  *,  et  n'est  fait 
Qae  pour  les  criminels. 

AXIBTI. 

Il  a  tort  en  effet,  ijos 

I.  CnTaiu,  à  PUUmùut.  (ijU) 
a.  PmuMÊim,  à  CiijrraU.  (T&Ubm.) 

3.  En  branal.  ■  Mail...,  Jt  m'eagig*  [eWf  h  afajnHa/  fmê/t/rmii) 
iB««wihI«m«it  ehiqna  jour,  1  ncsToir  di  trop  griadi  tiauMgBagM  da 
votn  pauîoB.  •  {lé  Bemrftaù  g—tiOiomm*,  iilc  m,  Bàa*  xv,  ton*  TUt, 
p.  iSo  .t  iSi.) 

4.  I  Trirtn  iimmitiliilJtJi  û«  riiikmJBM.  ilir  lii|nr,  fitl  pinMr  i  Miilii 
d*  PimMdM,  qai  na  *nt  pu  étn  Uit.  ■  Da  rc*U,  PhUnautt.  qmi  Tiat  «t 
nit  sioiilr*r  qa'all*  pread  *aa  HoludBg  an  tknm,  ■wqiM  bi«a,  •■  sSk- 
tal  de  M  H  rimtw  qai  ui  1*  mat,  coodtiaB  paa  «Hi  ^mmt  •oapM  da  bit. 


fbïGoogIc 


ACTE  T,  SCàHB  DKRNIÉKK. 

Et  TOUS  Toas  êlea  li  jaitenwnt  récriée, 
n  devoit  avoir  inù  qne  vons  êtes  priée. 
Pu  «irêt  de  la  Cour,  de  payer  aa  plus  t6t 
Qnuinte  mille  éeaa,  et  les  dépens  qu'il  6at. 


Vofuu  raatre. 

CHITSALI  Ut*  : 
Mnuteor,  Camitié  qui  me  lie  à  Mtmiltur  votre  frère 
ne  fait  prendre  intérêt  à  totU  ce  qui  vous  touche.  Je  eaii 
fw  mut  avez  mis  votre  bien  entre  les  maint  SArgaitte 
et  de  Damon,  et  Je  vaut  donne  avis  qu'en  mime  jour  ils 
oMt  fait  tous  deux  banqaavute. 
OGel!  tout  à  la  fois  perdre  ainsi  tout  mon  bien*!  1705 

PHiLAHiirra*. 
Ah!  quel  honteux  transport!  Fi  I  tout  cela  n'est  rien. 
Il  n*cst  pour  le  vrai  sage  aacna  revers  funeste, 
Et  perdant  toote  chose,  &  soi-même  il  se  reste. 
Achevons  notre  affaire,  et  quittez  votre  ennni  : 
Son  l»en*  nous  peut  suffire,  et  pour  nous,  et  pour  Inî. 

TKiBSorm. 
N<»,  Madame  :  cessez  de  presser  cette  a£hire. 
le  vois  qu'à  cet  hymen  tout  le  monde  est  contraire, 
Et  mon  dessein  n'est  point  de  contraindre  les  gens. 

PHILAHlim. 

Cette  réflexion  vous  vient  en  peu  de  temps  ! 

Elle  soit  de  lùen  près,  Monsieur,  notre  disgtâce.  1 3 1 S 

TBISSOTOf. 

I>E  tut  de  résisunce  i  la  fin  je  me  lasse. 

Taime  mieux  renoncer  i  tout  cet  embarras, 

Et  ne  veux  point  d'un  oœar  qui  ne  se  donne  pas*. 

1.  Obtcus.  (1714.)  —  9.  Toot  acia  bim.  {lUdim.) 

X  rumn.  à  ciiytaU.  {IMam.) 

(.  Mmmmi  Ttinmiiit.  Soa  U*a.  (BÎidtm.) 

S.  CMM  •^tw^Hi  d'an  MM- f^  M  M  <J<m> /M>  ink  dijk  M  •■plBJM 


fbïGoogIc 


sM  LIS  FBHHBS  SàTÀNTKS. 

wtn.Ainwi. 
Je  TCH>,  je  vois  de  Taas,|so]i  pas  pour  votra  gloire, 
Ce  que  jiuqoeB  ici  j'ai  lefiué  de  erobe.  i 


Vous  pooTez  voir  de  moi  toat  ce  que  voas  Tondrax, 
Et  je  regarde  peu  comment  vous  le  prendrez. 
Mais  je  ne  sais  point  hcMnma*  i  soufirir  l'infamie 
Des  refus  oflEensauta  qu'il  faut  qu'ici  j'essaie  ; 
Je  Taux  bien  que  de  moi  l'on  fasse  plus  de  cas,     17*$ 
Et  je  baise  les  mains  à  qui  ne  me  veot  pas  *. 


Qn'il*  a  bien  décooTert  son  àme  meroenaire  ! 

Et  que  peu  philost^be  *  est  ce  qa'il  vient  de  &îre  ! 

GLirlDDaB, 

Je  ne  me  vante  point  de  l'être,  mais  enfin 

Je  m'attache,  Madame,  à  tout  votre  destin,  ijS» 

Et  j'ose  vous  ofi&îr  avecqne  ma  personne 

Ce  qu'on  sait  que  de  bien  la  fortune  me  donne. 

PBIUHDITK. 

Vous  me  diarmez,  Monsieur,  par  ce  trait  gënéren, 

parMoUin  dut  DomGareU  Jt  JAvum  (iMl,  aeteT,  isiu  T,nn  1711); 
•lie  MbiWTa  tOHl  itut  ïa  MMrUau  lUItjek*  [lett  1,  n^  Iii,i«n3l4)< 
mgtdia  qmi  fM  rtpriMnti*  as  »Mi  d<  jurlar  nlnat  (1O7I}  1 

....  CoBtnindn  d«  MMMqunaw  donamt  pu. 
Vofu  BOtn  tooM  U,  p.  3»  et  nate  a. 

I.  Pm  homn*.  (i;3o,  33,  34) 

9.  I*  hIoc  tri»4iiiBibl<m«it,  miû  refaw  i  maB  taw  ni  ■«  mt  *M 
pu.  Ob  ■  *n  la  Ttlgor  de  ttttt  foranl*  as  T«n  6tg  d«  tiimmS,  «I  ï  I) 
•oix  Ti  ia  l'aet*  m  de  Gtorf  Dmdin  (toaa  TI,  p.  SSi)  ;  tm  j  p— taou- 
panr  ealUqai  *  itiaxpliqaia  an  miait  tama  TI,  p.  5(8,  Kila^. 

S.  scSke  DEaniËaE. 

Auns,  OBaTUU,p 


1.(1734.) 

(.  CoBpam)M**n97*t  i6SdBjriMiiiÀn^[MRaV,p.U9,«tMl 
Ob  {Mal  aaàitnr  le  bob  eomu*  qwlUaat  •^catir^atst,  la«t«*ia 

..........  e  CutpwnHn,  pwwt.» 


fbïGoogIc 


ACTE  T.  SCAHB  DBANIÉSK. 

Et  je  venx  coaronner  vos  d«nn  unoaretix. 
Oiii«  j'acoOTde  Hemiette  à  l'ardear  «npnaaét.. 


Non,  BU  mère  :  je  change  1  prêtent  de  penjëe. 
Sooficx  que  je  résùte  à  votre  Tolontë. 

CUTAMORI. 

QtKM  7  TOtM  TODS  <^>pOMZ  i  ma  félicite  7 

Et  Iwsqa'i  mon  amour  je  Tois  chacim  se  rendre.... 


Je  sais  le  peu  de  bien  qne  vous  avez,  Qitandre,     i;4« 

Et  je  TOUS  ai  toojoun  souhaité  pour  époox, 

Lorsqa'en  satisfaisant  à  mes  vœux  les  plus  doux, 

Fû  va  cpie  mon  hymen  «jastoit  vos  affidres  ; 

Mais  lonque  noos  avons  les  destins  si  contraires, 

Je  vous  dïërâ  assez  dam  cette  extrémité,  1 7  (  S 

Poor  ne  vous  ebarf^  point  de  notre  avérait^*. 

CLrTAUDKX. 

Tout  destin,  avec  vous,  me  pent  être  agréable  ; 
Toot  destin  me  seroit,  sans  vous,  insapportable. 

HimiaTTi. 
L'unoor  dus  stm  tnuupon  parie  toujoon  ainsi. 
Des  retoors*  importuns  évitons  le  Bonci  :  ijSo 

Bien  n'nse  tant  Tardeor  de  ce  nœud  qui  ootia  lie, 
Que  les  fîtebenx  besoins  des  choses  de  la  vie  ; 
Et  Von  en  vient  souvent  à  s'aconser  tons  ileux 
De  tons  les  noîn  chagrins  qui  suivent  de  tels  feux. 

ÂairrB*. 
^est-«e  cpw  le  motif  que  nous  venons  d'entendre    1 7  S  S 
Qu  viNU  bit  réùster  à  l'hymen  de  Qitandre  ? 


fbïGoogIc 


M4  LES  FKHHIS  SAVANTES. 


Sans  cela,  voos  vernex  toat  moa  oœar  y  ooorir', 
Et  je  s«  fiiis  n  main  que  pour  le  trop  obérir. 

AUSTK. 

Laissez-TOQS  donc  lier  par  des  cWnes  ai  belles. 
Je  ne  voua  ai  porté  que  de  fiuuaes  nouvelles  ; 
Et  c'est  an  stratagème,  un  surprenant  secoois, 
Que  j'ai  voula  tenter  pour  serrîr  vos  amours, 
Pour  détromper  ma  sœur*,  et  lui  faire  connoître 
Ce  que  ton  philosophe  i  l'essai*  pourut  être. 

CBKySU.B. 

Le  Gel  en  aoit  loaé  I 

PBILUiniTX. 

J'en  ai  la  jwe  au  ocBur, 
Par  ie  dugrin  qu'aura  ce  lâche  déserteur. 
Voilà  le  ch&timent  de  sa  basse  avarice, 
De  voir  qu'avec  édat  cet  hymen  s'accomplisse. 

CBITBÂLx\ 

Je  le  saviMS  iÀea,  moi,  que  vous  l'éponaeriez. 

aalUI^>s^ 
Ainsi  dtmo  i  leurs  vcenx  vous  me  sacrifiez  ? 


I.  Ifoa  MMi  comrt-il  tm  «hiBgaî  ■ 

a.  Mm  Mmmr  «H  dit  par  eonrMin*,  pu  >BJtU  i  Arùta  t 
Mn,  >oalMaa-MTa,  de  Chirula. 

3.  1  l'spnan.  Ik  not  >  lud  m  mm  u  ra«  4li  At  PtytU{wMi,é 
MotUn,  HiM  m,  to»  TUI,  p.  390). 

4.  CnTMU,  ■  ClUmain.  (16S9,  Ij3(.} 

5.  Amkuidb,  k  FUlmàmu.  (1734.) 

fl.  C*  n»  b'cm  poiat  ptrbitmtBl  clair.  La  mm  1«  plu  pwbabU  ■« 
pantt  étra  t  <  Pur  et  nuria^,  ea  ■•  aara  paa  roaa,  il  h  t 


\  Mal  ce  qa'alk  •'<•  ' 


fbïGoogIc 


ACTB  T,  SCllNE  DBRlflÂ&S.  so5 

Et  Toos  avez  l'appui  de  la  philosophie, 
Pour  voir  d'on  (^  content  couroimer  leur  ardenr. 

•iusi. 
Qd'îI  prenne  garde  ao  moins  qae  je  sois  dans  son  oorar  t 
Pu  on  jKompt  désespoir  souvent  on  se  marie,         177$ 
Qa'on  s'en  repent*  après  tout  le  temps  de  sa  vie. 


Allons,  Ibnainir,  suivez  Ttwdre  qae  j'ai  présent, 
Et  biles  le  ctmtrat  ainsi  que  je  l'ai  dit. 

1  ■*  pbi  ipiritMll*  BBioB.  ■  Uo*  «pUcatiBB  plu  tûipl*  Mnit  :  •  C« 
■'«  p«ât  TBH  qM  ja  kar  werific.  bu*,  trop  joiMmeiit.  U  Ucb*  àitn- 
Har.  >  Util  oatM  façm  iTntaBdn  «t,  o«la  n  us*  dira,  IiUb  pan  ligii* 
totna;  faUlaan  a'a»«Ua  pal  impoiaibla  STsa  le  htarî  H  m'ad  paa 
if a  fMttirt  ra*«Hir  pour  roir  qa*  le  Hcri£«  aM  Tiiiaolùt  c'aat 
vUtactatL 
r.  D(  laUa  Mita,  ri  blaa  qa'oa  l'aa  npaat...,  pou  a'aa  rapaatk.... 
Ob  Km  laa  eaAafc,  qu'on  aa  l'aparfoit  pat. 

{▼«a  i4tf7  <l'.^iiytta7M,  tmna  VI,  p.  4I9O 
CAaia,  I  M  ji^ar  par  la  ponatutloB,   n'antaudalt  pla*  biiB  e«  var* 
limiài  mr  MtOn,  iSm,  p.  a^  : 


D.nt.zedbïGoOglc 


fbïGoogIc 


MALADE  IMAGINAIRE 


COHâDIE 


■  KonQvm  ne  m  Dunu' 

■   POra   LA   MXMiku   fOIt 
■  TBfitrU  M  U  iêUM  DD  tUAU-XOTAt 


t.  u  rUds  ^  I0>a  ajort*  r  ■  Caritit,  twr  tarigUal  it  r«U«v,  i* 
M»  '■  j   III     ■rfiffrfaii  4«  twffÊtltimt  A  teèmm  ttniir—,  fntn  Joui  Ut 


fbïGoogIc 


bïGoogIc 


NOTICE. 


Le  Mtdade  imaginaire,  qui  Ait  représenté  pour  la  première 
fus  le  10  férrier  1673,  est  la  dernière  en  date  des  pièces  de 
Matière,  son  adiea  prématuré,  non-seulement  au  théâtre,  mais 
à  la  râ.  (Test  en  le  jouant  qu'il  se  sentit  frappé  dn  coup  mor- 
tel, par  qoi  l'on  a  dit  «  justement  que  l'aimable  comédie  taX 
Utrasséeavecliû'.  Préoccupé  du  soavenir  touchant,  qui  de- 
neve  attaché  à  fflenvre  de  gaieté,  et  très-frappé  aussi  de  la 
grande  valenr  de  cette  oeuTre,  on  l'a  saluée  du  nom  de  chant 
éâ  exgne*.  Ce  n'est  pent-6tre  pas  le  mot  auquel  on  se  fât  at- 
Uadn.  Le  chant  du  cygne,  une  des  plus  mélancoliques  inven- 
tioni  des  portes,  étonne  parmi  le  bruit  des  [hIous  et  des  autres 
aniei  de  l'officine  de  M.  Fleorant.  Hais  nous  craindrions  de 
trop  chicaner  sur  one  expression  dont  sans  doute  le  sens  est 
tiiaatat  que  la  comédie  par  laquelle  Molière  a  mis  fin  à  ses 
MiiJtges  n'a  pas  indignement  fermé  la  carrière  de  son  génie  : 
BDOtiomiDes  kùn  d'y  contredire. 

Il  aerail  injuste,  «a  effet,  de  ne  vcùr  dans  le  Malade  imagi- 
"târe  qu'une  facétie  de  carnaval.  Voltaire,  tout  en  le  mettant, 
*  tort,  an  nombre  des  farces,  y  a  reconnu  s  beaucoup  de 
wènes  dignes  de  la  hante  comédie*.  »  Le  sujet  mSme,  c'est- 
à-dn  b  peinture  d'une  des  plus  ridicules  lâchetés  de  l'égolsme, 
ippaitieat  an  Tni  comiqne,  qui,  chea  Molière,  devient  aisé- 
nm  le  c<Hnique  profond.  Nous  ne  venons  pas  d'ailleurs  d'in- 
dapKT  le  mjet  tout  entier.  Molière  ne  s'est  pas  uniquement 

1.  Boilcan,  ipOn  tu,  ver*  36. 

1.  TMcbcreao,    Butoir*   de   Im  rit   tt  itt  omragit  Je  Moliirt, 
S<iditioD(i863),  p.  3ii- 
1.  Vo^ei  ci-aprèt  le  Sommmn  de  VoUaire,  p.  356. 

MoliIbb.  n  )4* 


fbïGoogIc 


9IO  LE   MALADE   IMAGINAIRE. 

prc^kosé  de  mettre  sous  nos  yeax  le  risible  spectscle  d'un 
homme  bien  portant  qae  U  prëoccupatioD  pnérile  de  sa  santé 
rend  le  jouet  de  tous.  Cette  peur  de  la  maladie  et  de  U  mort 
entraîne  naturellement  une  foi  aveugle  et  superstitieue  dans 
l'art  de  guérir.  Que  vaut  cet  art?  Que  valaient,  pour  roîeui 
dire,  la  plupart  de  ceux  qui  en  faisaient  profession  en  ce  temps- 
là?  Autre  peinture  à  faire.  A  c6té  du  maniaque  il  y  aura  les 
charlatans,  tout  aussi  vrais  médecins  que  leur  dupe  est  vni 
malade.  Cest  plutôt  encore  contre  eux  que  contre  leur  p«i«l- 
lanime  client  que  notre  comëdie  est  partie  en  guerre.  Molière, 
qui  ne  les  regardait  pas  comme  les  moins  utiles  à  poorsûvre 
parmi  ses  justiciables,  leur  avait  déji  porté  bien  des  coups; 
mais  c'est  dans  le  Malade  imaginaire  qu'il  leur  a  livré  U  plus 
grande  bataille.  Il  y  avait  là  un  des  fléaux  du  liècle  à  com- 
battre. De  ce  point  de  vue  encore,  la  pièce  parait  quelque 
chose  de  plus  qu'un  agréable  badinage. 

Xtf  Malade  imaginaire  est  une  de  cei  comédies  k  divertia- 
sements  que  d'ordinaire  Molière  ne  composait  que  pour  fitre 
représentées  devant  la  cour.  Son  intention  n'avait  pas  été  que 
celle-ci  fit  exception.  Quelques  lignes  imprimées  en  tète  du 
Prvlogae  nous  apprennent  qu'après  les  exploits  victorieux  du 
Roi  en  Hollande,  il  avait  fait  le  projet  de  cette  oomédie  «  pour 
le  délasser  de  ses  nobles  travaux.  »  Les  vers  du  mime  Pro- 
logue '  sont  également  un  témoignage  de  ce  dessein.  Et  cepen- 
dant la  pièce,  si  incontestablemeutécrite  pour  égajerle  carnaval 
de  la  cour,  fut  représentée  en  1673,  non  pas!  Saint-Germain, 
où  le  Roi  était  revenu  le  i"  août  167a,  mais  sur  le  théâtre 
du  Palais-Royal,  Un  changement  si  suiprenant  dans  les  desti- 
nées du  Malade  imaginaire  a  besoin  d'une  expUcation.  L'ob- 
stacle  qui  détourna  l'excellente  comédie  du  chemin  qu'elle 

I.  Nous  parlons  de  celui  de*  deux  prologues  qoi  le  trouve  daos 
le  lÎTret  de  1673,  et  qui  a  été  éndemment  eompoâé  pour  le  théâtre 
de  la  cour.  Qu'il  n'ait  pas  été  chanté  sur  celui  du  Palaia-Royal,  et 
que  Molière  l'y  ait  remplie)!  par  le  prologue  que  donne  le  lî<rret 
de  1674,  noiu  serioni  fort  tenté  de  le  croire,  à  ne  tenir  compte 
que  des  Tniiemblancei  morale*.  On  vem  cependant  ct-aprti, 
p.  a6o,  170  et  171,  dan*  le*  note*  sur  les  prologues,  Hir  quels 
indice*  digue*  d'attentioD  s'appnie  une  opinion  contraire  à  celle 
qui  n'a  pour  elle  que  oe«  n«î*enbUinces. 


fbïGoogIc 


NOTICE.  an 

mit  compté  prendre  n'est  pu  diffinle  i  si^aier.  Ce  fiit  un 
BUsieiHi  qui  sor  c«  chemin  jeta  la  pierre  d'achoppement. 

Le  Roi  aimait  Molière  et  la  comddie;  mais  il  aimait  anasi 
Fop^  et  Lulli;  il  semble  même  que  sa  faveur,  au  moment  où 
moa  sommes  arec  le  Maiade  imaginaire,  avait  déddëment 
pendit  de  ce  dernier  cAtë,  s'il  n'est  pas  plus  juste  de  dire 
qa'dle  y  avait  de  tout  temps  pendié.  11  est  remarquable  qne 
tant  de  ibîa,  qoand  Louis  XIV  réclamait  pour  ses  fètea  le 
eoDcoon  de  Molière,  il  lui  ait  trace  des  programmes  qui  met- 
taient ton  g^me  au  service  des  ballets  de  cour.  Ces  ballets  et 
le  poaq>eaz  spectacle  des  tragédies  chanta  avaient  évidem- 
■tat  pour  Louis  XIV  un  attrait  particnlier.  C'était,  a  dit 
féditenr  de  dm  premiers  volumes,  son  s  goût  le  plus  pro- 
noncé*. >  Aussi  lÀlli  ëtait-il  son  homme,  l'objet  pour  lui  d'un 
véritable  ugouement,  La  faveur  constante  dont  il  jouit  auprès 
du  Roi  a  paru  à  M.  Despcns  bien  autrement  constatée  par  les 
eontenponùis  qne  ceUe  de  Molière*.  Ce  n'était  pas  au  Roi 
•enl  que  faisait  le  Florentin  :  l'admiratioD  pour  lui  était  abn 
générale.  Si  elle  est  moindre  aujourd'hui,  son  talent  n'est  pas 
emUeaté  ;  mais  quand  on  donnerait  à  ce  talent,  et  il  se  pour- 
rait  Imsi  qne  ce  fAt  excéder  la  mesure,  le  nom  de  génie  mu- 
■cal,  qui  voudrait  le  mettre  eu  balance  avec  le  génie  unnique 
de  MoÛère?  Il  est  donc  étrange  que  l'un  ait  pu  faire  échec  à 
fanire.  Il  j  avait  d'ailleurs,  dans  ce  triomphe  de  Lulli,  à  (aire 
h  part  de  ses  manoeuvres  peu  honnêtes.  C'était  un  homme 
iftt  an  gain,  un  égoïste  impatient  de  toute  concurrence,  qui 
prétendait  tout  accaparer,  et  qui  abusa  jusqu'au  scandale  de 
h  fxrmr  du  Prince.  Expliquons  comment  Molière  trouva  cet 
■trignnt  en  travers  de  sa  route. 

Le  privilège  obtenu  en  1669  par  Perrin  pour  l'établissement 
dTacadémies  de  musiqueà  Paris  et  en  d'autres  villes  du  Ro/anme, 
qooiqaH  lui  eilt  été  accordé  pour  douze  ans,  lui  fut  retiré  au 
bout  de  trois,  et  transféré  i  Lulli,  i  qui  des  lettres  patentes 
da  moû  de  mars  167a  pennirent  d'établir  à  Paris  une  ^00- 
dttfi*  rqy^^  de  iwaique.  Les  mêmes  lettres  portaient  défense 
k  tootes  penoones  «  de  faire  chanter  aucune  pièce  entière  en 


t.  Le  Jltéétrt  fran^mu  tom  Lou'u  Xlf,  par  Ë.  Despoit,  p. 
1.  /iUtm,  p.  393. 


3i8. 


fbïGoogIc 


31*  LE  MALADE  IMAGINAIRE. 

France,  soit  en  twi  françois  ou  «atres  langues,  lani  la  par- 

mis*i<«  par  ^crit  dudît  ùear  Lolly,  à  peine  de  dix  mille  Utto 
d'amende,  et  de  cooGscatioB  des  théitres,  nuchines,  décora- 
tions,  habita...  '.  »  Charles  Perrault  a  dit  à  ce  sujet  :  s  LoUi 
demanda  cette  grâce  au  Roi  avec  tant  de  force  et  d'in^iortit- 
nit^,  que  le  Rot,  craignant  que,  de  d^t,  il  ne  quittât  tout,  dit 
à  H,  Colbert  qo'il  ne  pouvoit  paa  se  paaser  de  cet  homme 
dana  ses  divertiasements,  et  qu'il  falloit  lui  accorda  ce  qu'il 
demandoit  :  ce  qui  fut  fait  dès  le  lendemain*,  »  Lot  Mbaûtt, 
signifias  dans  le  privilège  de  Lulli,  ne  purent  empêcher  No- 
li^  de  continuer  sur  la  scène  du  Palaîs-Ro^al  la  repr^seota- 
tion  de  Pxyehé,  qui  u'^it  pas  une  s  pièce  entière  «i  musiqDe.  ■ 
Hais  les  enrahissements  du  musicien  ne  savaient  point  s'ar- 
rèter:  il  ne  cessa  de  faire  étendre  son  monopole  et  de  le  rendre 
de  plus  en  plus  gênant  pour  les  autres  thëâtres,  où  les  pièces 
mêlées  de  chants  et  de  danses  étaient  encore  tolérées.  Par 
une  ordonnance  signée  à  Saint-Germain,  le  14  avril  167a,  le 
Roi  défendait  a  aux  troupes  de  ses  comédiens  fVançois  et 
étnagers  qui  représentent  dans  Paris....  de  se  servir,  dans 
leurs  rqirésentatioQS,  de  musi«ena  au  delà  du  nombre  de  six 
et  de  violoui  ou  joueurs  d'instruments  au  delÀ  da  lUMohn 
de  douze  ;  et  recevoir  dans  ce  nombre  aucun  dca  lunsiciais 
et  vicions  qiii  auront  été  arrêtés  par  ledit  Lully...  ;  comme 
ausN  de  se  servir  d'aucuns  des  danseurs  qui  reçoivent  pension 
de  Sa  Majesté*.  » 

Il  est  certain  et  prouvé  par  les  registres*  que  lorstpie  P^dti 
fut  reprise  en  novembre  167a,  Molière  se  contei^  de  rem- 
placer par  d'autres  musiciens  et  danseurs  ceux  qui  a[^Mite- 
oaient  au  théâtre  où  Lulli  régnait  d  ' 


e  ftrmUùoit  à  la  Miilc  du  litret  de  Caimut 
•t  Etrmiona,  imprima  en  167$  et  anui  i  la  suite  du  livret  à'Aktttt, 
iiBprim^  en  167 S. 

*,  Uime'irti  4t  Charles  Ptrrtuti,  Avignon,  I75g,  p.  180  et  190. 

3,  Aprti  II  mort  de  Molière,  l'Opéra  ne  k  gCna  paa  pour  faire 
pner  plus  durement  eneore  sur  les  autre*  thétlrea  oe*  loi*  jalooMS. 
(Joe  noUTclle  ordoniiBnce  du  3o  sTril  1673  ne  permit  pins  an 
cmnédicDi  français  et  jtrangen  que  deux  *oii  et  six  violon*. 
Voyei  le  Rtgiitrt  de  la  Grange,  p.  iji. 

4.  \oyet  au  rome  VIII,  p.  161. 


fbïGoogIc 


NOTICE.  «i3 

«  que  l'oD  n'exigea  pu  dn  Palais-Royal  qa'il  se  réduisti,  pour 
la  mmiqne,  à  la  portioD  coogrne  fixée  par  l'ortlonnance.  Ce 
nVtait  pas  faire  une  trop  grande  grâce  à  l'oenvre  de  Holîère  el 
de  CMiteille,  dont  la  musique  était  d'ailleurs  de  Lulli,  et  à  la- 
qndle  le  Rm,  apr^  en  avoir  été  charmé  sur  le  grand  théâtre 
des  Tnîlcnes,  ne  pouvait  entièrement  retirer  sa  proteclïon.  On 
yoTA  d-après'  qu'une  demi-tolérance  ne  Tut  pas  rerusée  à  la 
troi^  du  mais-Royal,  pour  les  représentations  du  Maladv 


MoUfare  cep«>dant  avait  dd  le  sentir  atteint  par  le  monopole 
enescif  de  l'Académie  Royale  de  muùqne  ;  et  le  mécontente- 
ment qu^  «1  eut  est  attesté  par  la  résolutinn  qu'il  prit,  au 
moment  oà  la  ConUette  d'E»carbagnas  fut  jouée  sur  son  tbéit- 
tre  (SjniUet  167a),  de  substituer  àlamusiquede  Lulli  celte  de 
Qiaipentier*.  Ainû  «  les  deux  grands  BaptUtes  ■>,  comme  on 
les  a  appelés  en  leur  temps  (ils  étaient  grands  fort  ioégale? 
ment),  se  trouvaient  dès  lors  en  état  de  guerre. 

De  la  veille  même  du  jour  où  la  tragédie-ballet  de  Pryehé 
avak  reccmimencé  aea  représentations  au  Palais-Royal,  est 
daté  V Achevé  d'imprimer  dn  livret  des  Fitej  de  l'Jmour  el 
de  BaeekHf,  auquel  était  jmnte  la  première  impression  sans 
dodte  d'm  nouveau  privil^e  du  Roi,  donné  à  Lulli,  et  signé 
k  VenaîUes  le  ao  septembre  167a.  Ce  privilège  était  exorbi- 
tBBt.  11  n'est  pas  inutile  d'en  citer  ce  qui  nous  intéresse  ici  : 
«  Notre  faien-amé  Jean-Baplbte  Lully,...  nous  a  fait  remontrer 
que  les  aire  de  musique  qu'il  a  ct-devant  composés,  ceux  qu'il 
oo^iosa  journellement  par  nos  ordres,  et  ceux  qu'il  sera  obligé 
de  ootnposcr  à  l'avenir  pour  les  {nèces  qui  seront  représentées 
par  l'Académie  Royale  de  muàque...,  étant  purement  de  son 
invcBtno  et  de  telle  qualité  que  le  moindre  changement  ou 
oHuaùoa  leur  bit  perdre  leur  grâce  naturelle...,  nous  lui 
avona  permis  et  accordé,  permettons  et  accordons  par  ces 
[wéaentes  de  bire  imprimer  par  tel  libraire  ou  imprimeur.... 
qu'il  voudra....  tous  et  chacun»  lea  airs  de  musique  qui  se- 
rodt  par  loi  iâils,  comme  aussi  les  vers,  paroles,  sujets,  des- 
•ans  et  ouvrages  sur  lesquels  lesdiu  airs  de  musique  auront 

I.  A  la  pa^  14». 

1.  Voyci  an  tome  VIIl,  p,  539,  '*  P-  ^*<  '^'>^''  ^■ 


fbïGoogIc 


ai4  LE  MALADE  IMAGINAIRE. 

été  composas,  sans  en  rien  excepter,  et  ce  penduit  la  tempt  d* 
trente  années  consécutives.  »  Ce  texte  «utorÏMit-il,  par  m 
effet  rétroactif,  la  confiscation  des  vers,  paroles,  anjeta,  al 
(l'expression  U  pins  générale  s'y  remarque)  des  oiairaget  qse 
HoU^  arait  va  le  malheur  d'orner  des  airs  de  nnisique  ds- 
Tcnus  la  propriété  inviolable  du  componteor?  On  en  crcnraît 
trouver  ane  preuve  dans  ce  (ait  ({ne  les  FAei  de  VAiiwmtet 
de  BaccAui,  données  par  Lnlli  ror  son  théAtre  le  1 5  novemlm 
167a*,  étaient  composées  en  grtuide  partie  de  morceaux  tira 
des  ouvrages  de  Molière*.  Il  se  serait  Tait  ainsi  la  part  du  lion 
dans  les  intermèdes  des  pièces  de  notre  auteur,  les  regu> 
damt  comme  siens,  par  la  raison  qu'il  aa  avait  écrit  U  mnsiqne. 
Vers  ces  derniers  mms  de  167a,  Molière  devait  déjà  tra- 
vailler k  son  Malade  imaginaire.  11  ini  fallait  la  oollaboratiaB 
d'un  mosicien  ;  mais  il  ne  pouvait  plus  être  tenté  de  la  demai>- 
der  à  l'homme  qui  tirait  tout  i  lui.  Ce  fnt  à  Charpentier  qn'ïl 
t'adressa,  comme  il  avait  fait  pour  les  rei»>éseDUtioua  ï  b 
ville  de  la  Comtesse  d' Eicarbagnat.  Charpentier  le  mit  d'abord 
à  l'œuvre,  sans  prévtrir  encore,  i  ce  qu'il  semble,  les  diffi- 
cultés que  LuUi  allait  suscrler.  On  lit,  à  la  page  4^  du  cahier 
manuscrit  qui  contient  sa  musique  :  a  Le  Malade  imagimairt 
avant  les  défenses  ;  »  et  en  tète  de  la  page  49  ■  *  Ouverture 
du  Prologue  du  Malade  imaginaire  dans  sa  splaideur  ;  »  «fin 
à  la  page  5a  :  «  £«  Malade  imaginaire  avec  les  défenaes. 
OiH^rture.  a  Aurait-îl  convenu  qn'one  fois  dépouillée  de  sm 
splendeur  musicale,  la  pièce  nouvelle  tût  jouée  devant  le 
Roi?  Et  même  n'étaiNil  pas  douteux  que  l'accàa  du  tliéftlre 
de  la  cour  pdt  Stre  permis  à  une  seule  note  qui  ne  fût  pal  da 
LuIlîP  Le  Malade  imaginaire  M  trouva  donc  exclu,  ou  Mo- 
Uère  pensa  qu'il  l'était.  Le  silence  des  contemporains  sur  U 
manière  dont  les  choses  se  passèrent,  ailence  qui  s'expliqns 
par  le  devoir  de  ne  pas  mMer  un  nom  auguste  au  récit  de  la 
triste  victoire  du  surintendant  de  la  musique  de  U  dutnabn, 
noua  réduit  aux  conjectures.  Celle  que  nous  feroos  le  pku  v»- 

I.  L«  PririUgt  du  ao  leptembre  a  tfté,  coniiM  il  vioit  d'tov 
dit,  imprimé  ea  Mie  du  llTret  de  nette  Pwtorale. 

*  ■  De  U  PattaraU  eomi^ut,  de  Gtarga  DanJi»,  des  Ammuta  bi^hk 
jffUM,  du  Bourgtmt  gtmliltomme. 


fbïGoogIc 


NOTICE.  «iS 

lontîers,  c'est  qae  la  fierté  de  Htdi^re  Ponpleha  d'eogager  la 
hôte  contre  l'injustice. 

Un  des  grands  titres  de  Loois  XIT  i  la  reconnaisunce  det 
lettres  est  la  faveur  c^ie  notre  poète  a  trouvée  près  de  Ini. 
Elle  avait  A^  jnsque-Ia  si  ^datante,  que  l'oa  répugnerait  à 
admettre  que  Molière  en  ait  été  banni,  à  la  fin  de  sa  carrière, 
sans  recours  possible,  et  que,  s'il  avait  fortement  réclama, 
OD  eût  repoussé  tout  accommodement  pour  idiq>enser,  en  dé- 
pit de  Lnlli,  son  Malade  imaginaire  ^ttn  soumis  anidéfenset, 
et  poar  te  laisser  en  état  d'être  représenté  devant  le  Roi.  Ce 
•enit  bien  après  ce  refiis  si  dur,  et,  ce  semble,  si  invraisem- 
blaUe,  qn'H  «irait  eu  le  drnt  de  répéter  ces  vers  de  son  ^a^ 
phitryoa  : 

Vingt  a  SI  d'aitidu  MrriM 

N'en  obtiennent  rien  po«rDOBi'. 

Croyons  plntAt  qu'il  lai  déplut  de  rien  tenter  pour  disputer 
la  place  à  Lnlli,  et  qu'avec  sa  comédie,  il  se  retira  dans  son 
diéltre,  CMiuBB  dans  sa  tente,  ne  faisant,  par  respect,  entendM 
mmaaati  plainte,  quoique  profondément  Ueaaé  de  voir  aaoriflar 
à  llusaâritle  mooopdeur  les  intérêts  de  sa  troupe  et  la  pro- 
|wiété  intiDe  de  qa«îque»-tineB  de  ses  aenvres.  De  cette  Meanure, 
cmdiaiwnt  sentie,  on  ne  «aurait  douter.  Autrement,  que  ti- 
gnîfieraient  ces  parolea  qu'en  présence  de  Baron,  qui  parait 
les  avoir  lui-même  dtées  à  Gràmarest,  il  adressa  k  sa  femme, 
le  jour  de  la  troinfane  représentation  du  Mtàad»  fiMigimainf 
■  Tant  qne  ma  vie  a  été  mêlée  ëgatenient  de  douleur  et  de 
plaisir,  je  me  suis  cru  heureux;  mais  aujourd'hui  qne  je  snia 
aocaMé  de  peines,  sans  pouvoir  compter  sur  aucnns  moments 
de  satisfactkxi  et  de  douceur,  je  vma  bien  qu'il  faut  qtûtter  la 
partie*.  >  Qu'il  vouldt  parler  des  souffrances  de  la  maladie, 
on  fiûre  allnsioa  k  ses  peines  domestiques,  devant  celle  même 
i  qui,  dit-t«,  il  aurait  eu  à  les  reprocher,  ce  n'est  point  le 
sa»  le  plna  probable.  Scm  déoooragement  semble  bien  être 
cdUu  fie  l'homme  qui  ne  se  sent  plus  ioui«iu  dans  ses  travaux, 
eoauBe  il  l'avait  été  si  longtemps,  par  nne  main  toute-pma- 
saHe.  D  crut  aans  doute  qne  cette  main  s'était,  sinm  tout  à  fiùt 

I.  iclel,  «eèse  i,  Tcra  174  et  17$. 

a.  Gffinarest,  ImrUétM.Js  M«tiir*,  p.  184  •*  >U. 


ibïGoogIt- 


9\6  LE  MALADE  lUAGlNAIRE. 

rôtira,  au  moins  ua  peu  âmgait  de  Ini,  La  nafrme  d^c^xioa 
devait,  un  peii  plus  lard,  porter  à  Racine  le  coup  de  la  mort  ; 
nous  ne  touIou  pai  dire  qu'elle  ait  tu^  auaû  Molièrej  mail 
■ana  doute  elle  augmenta  la  triatesae  de  ses  derniers  jours.  On 
ne  rencontre  pas  ici  les  calomniateurs  puissants  auxquels  Ra- 
cine a  attribué  sa  disgrâce  ;  ce  ne  furent  pas  eux  <fui  fir«il 
peser  sur  no  autre  grand  poète  la  douleur  d'un  injuste  ahvi- 
ioa,  ce  fut  l'homme  plac^  fort  au-desaout  de  lui  dans  la  iàé' 
rarchie  des  illustres  de  l'art,  et  longtempa  Keurenx  de  tra- 
Taill»:  av«c  lui  aux  amusements  du  Rot',  ce  fiit  l'opëra  avec 
r&lat,  peut-être  aussi  avec  le  clinquant  de  ses  Bëducd<xis. 

Dans  le  chagrin  qu'ëprouva  Molière  de  ne  pas  jouer  la 
Mtilade  imaginaire  devant  le  R<h,  il  pouvait  être  un  peu  cou- 
soie  par  Te^KHr  d'un  socc^  i  la  ville.  Cet  espoir  ne  parât  pu 
trompa  dans  les  qnatre  repr^MctatkMis  qu'il  donna  du  lo  f^ 
Trier  1673  an  17  du  m6me  mois,  c'est-à-dire  jusqu'à  la  fin  de 
•a  vie.  Le  7t«^/.ffm^I(iGn»^étabUt  aioKles  recettes  de  ces 
représentations  : 


i  10^  {flfriêr  1673).  - 

199»» 

«4S9 

1879     itf 

DnT«ndfedii7 laig 

I.  bosMtle  a  dît  que,  khm  1m  IimU  d'aa  èom/f»»  mEms,  é'm 
mêfàn  liaékrtiix,  BoUaaa  avait  peint  Lullt  daiulei  ver*  io5-iio  ds 
ion  épftrt  IX  (vojex  le  Bolauu  joint  par  Ciieron-Bivol  au  tome  m 
dei  L*tlrt  familiirat  d».,..  BoiUaa.,..  tl  Broutttt,  1770,  p,  iSo  et 
181  ;  Tojei  auui  le  Boimaaa  de  HoncheiDBj',  p.  6a].  L'/sAr*  u 
eu  datée  de  1673  dam  U  liMe  dei  &rîti  de  Boileau  que  donne 
ration  de  1713  de  ce*  OEumi  (Pari*,  chei  Billiot,  io-^').  II  «erait 
significatif  qac  l'ami  de  HoIièi«  eût  cniellement  flagella  Lnlli  dam 
l'année  même  où  tant  d'amertume  a  débordé  dn  «mnr  de  notre 
poète.  Boitean  ^tait  OMei  peu  craintif  courtisan  ponr  m  oharga 
de  eetta  vengeance.  Hii*  il  ftnt  dire  que  l'application  i  LoUi  dn 
MBglant  pauage  e«t  eonteuée;  et  quant  i  la  date  de  1673,  eUe 
est  démentie  par  les  «llaiioni  hiitorique»  dn  ven  11  et  ai.  Bra«- 
sette,  dan»  ion  commentaire,  indique  la  date  de  1675,  qne  Berrial' 
Saint-Prix  a  adopta, 

9.  A  la  nunte  :  Kif  aam-dU  M  dmièn  dt  M.  tU  MolHn. 


fbïGoogIc 


Le  IwHJfiiiwp  de  ce  vendredi  17,  Robinet  écrivait  u  lettre 
hebdomadaire,  et  parlait  ainsi  de  l'eiiiprewenient  da  public  à 
Toir  la  nouvelle  cona^ie  : 

HotT«  Tni  T^rence  fraoçoii. 

Qui  Tant  mioix  que  l'antre  cm!  foi*, 

Jfo/Ur*,  cet  inoomparablB, 

Et  de  pliu  en  plm  admirable. 

Attire  aujourd'hui  tout  Parii 

Par  le  dernier  de  le*  ^cril*. 

Où  d'nn  Ualadt  imaginaire 

U  nou*  dépeint  le  caractère 

Avec  de*  traiu  li  nature)*, 

Qu'on  ne  peut  toît  de  portrait*  td», 

IjB  Faculté  de  médecine 

Tant  (oit  peu,  dit-on,  a'en  ehigrine, 

Et.... 

La  ligne  commencée  ne  devait  Etre  achevée  qu'au  milieu  d'ime 
doDloureoM  anipTiie  : 

....  Mail  qni  vient  en  e«  moment 
M*inleTTanipre  *i  hardiment? 
O  Dieux  I  j'aperf  oia  un  viiage 
Tout  pile  et  de  mauvaii  prëti^! 
«  QnV*t-ce,  Honiieur?  vile  pariex  : 
Je  von*  voii  toni  lei  moi  (roablé*.... 

—  Von*  le*  allci  avoir  de  même. 

—  Hé  comment?  ma  peine  ett  exirêne  : 
Dite*  vite.  —  Molière....  —  Hé  bien, 
Holiire...,  — A  fini  ion  deitta. 

Bier,  quittant  la  comédie, 

Il  perdit  tout  *oudain  la  vie.  s 

ScToii-il  vrai?  Clion',  adieu  : 

Ponr  rimer  je  n'ai  plu*  de  feu. 

Non,  la  plume  de*  doigt*  me  tombe. 

Et  looi  la  doaleur  je  luccombe. 
A  r«xtrtme  chagrin  par  ce  irépa*  réduit. 
Je  Bail  Gn  à  ce*  vert,  en  février  le  dix-huit. 

L'éloquence  n'est  pas  ici  à  la  hauteur  du  lragî(|ue  événement; 
car  cfaes  ce  rimeor  de  balle  il  ne  laut  jaraaii  chercher  un 

a.  Cita,  BOM  de  la  Hu*e,  avec  additioD  d'à  pour  éviter  l'hiatM. 


fbïGoogIc 


%it  LE  HALADB  IMAGINAIRE. 

pofte;  et  cependant  cette  fin  de  u  lettre  est  touchante,  pané 
que  «on  émotion  a  éîé  True  et  qu'il  dmu  trouve  dJapoaà  k  la 
partager,  ctMiune  ai  ce  grand  denîl  de  U  scàie  fraocaîie  âut 
d'hier. 

Quoique  U  doulenr  de*  camarades  de  Holi^  ait  élét  k 
o'mi  pas  douter,  bien  plus  vive  encore  que  celle  de  RolÀiet,  le 
Registre  de  la  Grange  mentionne  arec  la  aimpticUé  dont  ne 
pouvait  guère  l'écarter  un  joamal  de  oomptaMe,  U  malhcn- 
renae  fin  de  la  repréa^itatioa  du  17  février.  Aprèt  la  ligne 
ct-desK»  traïucrite,  où  il  a  été  constaté  quel  jour  (le  Totdredi 
17  février)  fut  donnée  la  quatrième  représeautitKi  et  «tcc 
qiielle  recette,  on  lit  cette  note  ;  «  Ce  même  jour,  après  l« 
comédie,  sur  les  dix  heures  du  soir,  M.  de  Molière  mourut 
dana  sa  maison,  rue  de  Richelieu,  ayant  joué  le  rAlc  dodit 
Malade  imaginaire,  fort  incommodé  d'un  rhume  «t  Bunon 
sur  la  poitrine  qui  lui  cansoit  une  grande  toux,  de  sorte  que, 
dans  les  grands  efforts  qu'il  fit  pour  cracher,  il  se  rora^àl 
une  veine  dans  le  corps,  et  ne  vécut  pas  demie  heure  oa 
trois  quarts  d'heure  depuis  ladite  veine  rompue.  »  I.a  note 
n'a  pas  été  écrite  au  moment  même  du  coup  de  foudre,  mais 
quelques  jours  après;  car  elle  finit  ainsi  :  «  Son  corps  est 
enteiré  à  Saint-Joseph,  aide  de  la  paroisse  Saint-Enstache. 
Il  y  a  une  tombe  élevée  d'un  pied  hors  de  terre.  ■  On  peut 
comparer  le  court  récit  de  la  mort  de  Molière  dana  U  Préface 
de  l'édition  de  1 68a  *  :  «  Le  17*  février,  jour  de  la  quatrième 
rei^ésentation  du  Malade  imaginaire,  il  fut  si  fort  travaillé 
de  sa  fluxion,  qu'il  eut  de  la  peine  à  jouer  son  rAle  :  il  ne 
l'acheva  qu'en  soufi'rant  beaucoup,  et  le  public  connut  aisé- 
ment qu'il  n'étoit  rien  moins  que  ce  qu'il  avmt  voulu  jouer  : 
en  effet,  la  comédie  étant  faite,  il  se  retira  promptament  diei 
lui  ;  et  à  peine  eut-il  le  temp  de  se  mettre  au  lit,  que  la  toux 
continndle  demi  11  étoit  tourmenté  redoubla  sa  viôlHice.  Les 
efforts  qu'il  fit  furent  si  grands,  qu'une  veine  se  rom{Ht  dans 
ses  poumons.  Aussitôt  qu'il  se  sentit  en  cet  état,  il  tooma 
toutes  ses  pensées  du  côté  du  Ciel;  un  moment  après,  il  pwdit 
la  parole,  et  fat  suffoqué  en  demie  heure  par  l'abondoDCe  àà 
sang  qu'il  perdit  par  la  bouche.  »  Hua  de  détails  ne  d 

I,  Page*  x*ij  et  xTÎij  de  Dotre  tane  I. 


fbïGoogIc 


NOTICB.  «19 

Inwnw  |d»c*  que  dans  h  Noile«  biograpkiqHe.  Qiielqa»-oiM 
•OBtefeis  termit  toajoon  inséparables  de  llûsbMre  de  la  pièce, 
Griiiarest raconte*  qu'en  prMmnQant  le /itro  de  la  cérémonie*, 
9  hn  pfît  me  eonvnÛon,  dont  la  moitié  des  spectateurs  s'aper- 
qnnDt;  mais  il  la  cacha  sous  nn  ris  Torc^  et  pat  achever  son 
râle.  11  ^entretint  ratme,  la  pièce  finie,  quelques  moments  avec 
Baron,  dans  la  loge  de  cdui-ci,  avant  qn'il  làll&t  le  transport 
ter  dies  loi.  Ixwsqu'il  était  pour  la  demiëre  fois  monte  sur  U 
scàae,  il  sentait  tonte  sa  fatigue  et  ne  savait  pas  s'il  pourrait 
aDer  jusqu'à  la  fin  de  la  re|Mr^sentatiaa.  Ce  qui  lui  donna  ce- 
peaduit  le  eonrage  d'un  danier  eSmt,  et  le  fit  résister  aux 
ilaiMCi  de  ceux  qui  lui  «nueillaient  le  repos,  ce  fnt  U 
1 1  linlii  de  faire  perdre  k  de  pauvres  ouvriers  du  théAtre  le 
gan  d'une  journée  ;  bonté  touchante  dont,  an  milieu  même 
de  U  gloire  de  son  gàiie,  on  verra  toujours  le  rayon  snr  um 
detfâerjoir. 

On  voodrnt  n'avoir  pas  à  parier  n  sérieusement,  si  trist»- 
ncM,  à  propos  d'une  des  comédies  les  plus  amusantes.  Hais 
ici  le  contraste  est  inévitable.'  Il  n'a  pu  manquer  de  Grapper 
tont  fe  monde,  dans  cm  jour  funèbre  de  la  quatrième  représen- 
tatit».  Un  Shakespeare  lui-même  n'en  aurait  su  imaginer  d'un 
plus  saisissant  effet  dans  la  tragi-comique  vie  humaine.  He- 
[■l'sfiHiais  iMwm  ce  que  ht  cette  agonie,  pleine  des  sonfiïvaces 
dM  corps  et  de  fâme,  au  bruit  de  l'hilarité  de  la  bule  et,  pour 
bàaKT  parler  Bossuet  avec  son  impitoyable  rigueur  contre 
an*,  qa  rient,  ce  dernier  sou]ûr  presque  rendu  parmi  les  plaî- 
sanaeries  du  théitre.  On  a  bean,  dans  U  Mt^ade  imaginaire, 
csrtesMlre  sonner  ie  grelot  du  carnaval,  il  nous  semble  qu'il 
s'y  aafele,  canne  dans  le  loiidain,  le  glas  de  U  D»rt  d'un  grand 

I.  Page  ^. 

9.  Ce  d'cH  pal  tout  a  fait  à  ce  momeDi  du  Jarv,  mait  ua  peu 
■pris,  HÙTBiit  l'anteur  de  /'  FfMta*  eeméiiitiui»  (édition  de  H.  La*et, 
ityS,  p,  96)  :  (  Dam  le  tempi  qu'il  récîtoit  oes  ver*  : 

Crudei  doetoroi  doctnue 
D«  Il  rhitbirlw  at  da  ûmé, 

daas  la  eérfanoiiie  de*  mAlecm*,  il  lui  tomba  dn  sang  de  U  bonclie: 
M  fM  ayant  cfl^yé  le*  ipcctateur*  e(  MB  eamaradcs,  on  l'sm- 
pena  cIm  Ini  fort  pronptemenl.  ■ 


fbïGoogIc 


tw  LB  HALàDB  imaginaire. 

géme;  et  ceux  qui  réfléduBsent.  reiroaveront  toojoon  dm 
la  joyeuse  ptèoe  le  souvenir  de  U  a  mute  idipiia*  >  etda 
veuvage  de  la  cmnMie.  Cett  depuis  liMiglempi  U  «nutniiie  qw 
la  r^jonîiaante  cMmtHiie  finale  laiue  une  place  à  tme  m%c 
de  flte  pins  grave  de  la  Comédie-Françaiw,  i  une  grande  r^ 
Toe  de  toQB  sea  acteurs,  glorieuse  ctHumëmoration  du  poHe, 
du  chef  dëvouë  de  sa  troupe,  rest^,  i  travers  les  Igea,  le  dtef 
do  la  Maiton  de  Molière. 

Les  réflexions  qui  s'offrent  naturellenient  sur  cette  antitiÙM 
entre  la  gaieté  et  la  roarX  ne  furent  pas  les  seules  qne  firent 
les  contemporains.  On  en  rencmitre  d'autres  dies  eux,  nota» 
ment  dans  des  ^ita{Aes',donirint«itioD n'était  pasd'booorer 
la  mémoire  dn  poète.  Molière,  dans  son  Matade  ima^nairt^ 
avait  poussé,  comme  nous  l'avons  déjà  dit,  ses  critiqiies  contre 
la  médecine  plus  loin  encore  qu'il  ne  l'avait  fait  jasqne-Jl;  tt 
U  médecine  semblait  avoir  trouvé,  fort  i  point,  une  édaUim 
revanche.  N'était-ce  pas  pour  avnr  dédaigné  ses  secoars  ipx 
le  mécréant  était  mort  7  Qui  oserait  rire  déa(»maia  de  la  maU- 
diction  de  Hmiûenr  Purgon  ?  On  pouvait  voir  si  oe  puMUt 
mortel,  qui  tient  en  sa  main  le  fil  de  nos  jouri,  eit  oatngé 
impunément, 

11  était  naturel  que  ce  vindicatif  Purg<»i  vonifit  iaire  crein 
à  nn  (iitinicnt  du  moqueur  et  en  ressentit  quelque  manvaiic 
joie.  Le  badiuAge  de  Molière  n'avait  pas  été  de  ton  gott. 
lUrflinet  nous  a  dit,  en  effet,  qne  la  Faaûlé  «i  cooçnt  du  cha- 
grin. Elle  saisit  l'occasion  qui  se  [H'ésentait  d'exhaler  son  ruaen 
timent  et  de  tirer  de  la  àrconstance  nne  redoutable  morale. 
U.  LMseleur  cite'  une  page  de  Jean  Bemier,  médectn  de 
la  duchesse  douairière  d'Orléans,  où  il  reproche  amèremn 
i  Molière  ses  irrespectueuses  plaisanteries,  et  l'avertit,  m  pen 

i.  Boilcao,  ^iin  tu,  *en  35. 

s.  On  pnit  voir  dan*  l'édilion  d'Utreobt  (1697)  ^"^  ^'Jf^ 
Mtu'uuri  4a  BadtaiMOmt  tl  d*  la  CkmptlU  (p.  s3i-i4l;  pu  faaK, 
l3i-l43)  le  Bicueil  itt  épilaphei  Itt  plui  euritiutt  faita  Mr  la  mtri 
twfrttaiitt  Jm  fameux  comédien  le  littir  Molière.  Ce  recueil  ot  MiTi 
Cp.  s44-*So)  d'une  petite  pièce  d'aura  maurait  *eT«  intituUc  la 
Midetim  putgti  ou  la  nùte  faitatte  du  MJadt  imagimMrt.  EUt  CM 
d'un  ennemi,  non  pas  de  Molière,  mail  dei  Btédcciu. 

3.  Lri  Poinli  ottcuri  dm  la  vu  dt  Molière^  p.  3S4  et  3S5. 


fbïGoogIc 


NOTICE.  111 

tard,  qo'il  «At  mieux  fait  da  suiTre  Ici  prà»ptes  de  I&  mMe- 
doe  cl  d'avoir  ■  moina  MianRé  son  imagination  et  >a  petite 
peitrine.  »  Ce  n'est  ^Tidemment  qa'nn  ^hanlillon  des  oraiioiu 
fanèbrea  dent  Molière  fat  honora  par  le  docte  corps.  Pour 
BC  pas  s'étonner  que  Boileau,  dans  son  épure  ru,  n'ait  point 
nb  les  midtàxta  au  nombre  de  ceoz  qui,  du  vivant  de  Ho- 
B^,  venaient  aux  représentations  de  ses  chefc-d'ceuvre  pour 
les  diflamer,  il  faut  se  rappeler  qu'Us  ne  croyaient  pas  de  lear 
dignté  de  se  faire  voir  à  la  comédie.  S'ils  ne  se  joignirent  pas 
li  an  détracteurs  du  poëte,  hors  du  thé&tre  du  moins  Us  ne 
Ivcnt  pas  de  ceux  qui  l'épargnerait,  lorsque 

d'an  Irait  de  le*  fatale!  maÎBi 

La  Panjae  l'eut  rajf  du  Dombre  de*  humain*  < . 

Les  médecins  d'aujourd'hui  n'ont  pas  hérite  de  leur  manvaise 
huieur.  Us  n'ont  pas  à  prendre  parti  pour  un  charlatanisme 
m  pour  on  pédantisnte  ridîcale,  qu'il  n'y  a  eu  ni  injustice  ni 
iutilîté  à  discréditer.  Ils  sont  seulement  en  droit  de  dire  que 
MoUère  s'est  bissé  emporter  trop  loin  *,  lorsque,  par  la  bouche 
de  Béralde,  il  a  nié  absolument  qu'il  pdt  y  avoir  un  art  de 
foérir  et  aSmé  qne  la  tutnre  suffit  toujours  à  se  tirer  elle- 
■Cme  et  sans  secours  du  désordre  oà  il  lui  arrive  de  tond>er. 
Cest  l'exagération,  qu'on  ne  peat  mettre  entièrement  au  compte 
de  la  plaiûnterie,  d'une  vue  juste  sur  la  tendance  des  forces 
ritales  i  rejeter  ce  qui  iàit  c^tacle  à  leur  jeu,  et  sur  le 
diiyr  de  la  contrarier  en  la  voulant  aider.  Hais  dans  la 
pierre  au  abus,  souvent  le  but  est  dépassé.  Ajoutons  que  n 
liolière  a  plu*  outré  U  satire  dans  cette  comédie  que  dans  les 

I.  Éplir»  VII,  Te»  33  et  34. 

«.  Charie*  Perrault,  dont  le  frère  était  médecin,  l'a  dit,  dans 
■I*  JRmmki  illuitra,  arec  une  modération  dont  on  lui  sait  gri,  et 
fw  était  dans  son  caractèn!.  A  l'article  Jus-BiPTiira  PoquHLDt  ns 
lIoukBM,  tome  I,  p.  8o,  il  n'a  pu  iti  au  delà  de  cette  protestation 
coMoiae  :  ■  On  p«it  dir«  qu'il  le  méprit  un  peu  dan*  cette  der- 
■ittc  pUee  (ia  tfaXai/f  imagiilmiri]  et  qu'il  ne  se  contint  pa*  dan*  le* 
boneidn  poovoîr  de  la  comédie;  car  an  lieu  de  le  contenter  de 
bttmtr  les  mBavai*  médecins,  il  attaqua  la  médecine  en  elle-mCme, 
k  ttaka  de  seiaKM  frivcde  et  po*a  pour  prînoipe  qu'il  est  ridicmie 
à  an  II  ic  ai  II  de  vouloir  en  guérir  un  antre.  » 


fbïGoogIc 


a»  LE  MALADE  IMAGINAIRE. 

jwécÀlentei,  c'est  qu'en  «  tempc-là,  m  MoUnt  Xri»  DMilnlf,il 
derenaît  p(iu  Apre  et  plu  sérieiuement  irrita  ccRitre  une  scieoa 
qn'il  voyait  dans  une  voie  trop  faoue  pour  en  expéitr  du  k- 
coun.  Û  n'est  pas  douteux  qu'il  ait  exprima  cette  ''iy^'™' 
de  son  esprit  dana  le  second  de  ses  deux  prolagties,  où,  acMi 
le  nom  de  la  bergère,  c'est  bien  Inï-inime  qui  se  plaint  aâii 
des  a  vains  et  peu  aagea  m^decias  >  : 

Voui  ne  pomei  guérir  par  vot  grand*  mou  latins 
La  douleur  qui  me  d^tespère. 

Il  y  a,  dans  la  onriense  scène  entre  Ai^an  et  B^ralde  ',  m 
passage  bien  remarquable,  et  qui  devait  produire  une  impris- 
sioD  ëtran^,  dit  par  Molière  si  visiblemuit  menace  par  on 
nul  que  chaque  heure  aggravait.  Ceit  celui  où  il  fait  tomber 
l'entredeo  etla  dispute  sur  lui-même,  II  j  dëfie  les  mMecns,  qnî 
lui  criait  avec  Argan  :  «  Crève,  crève  I  »  et  il  sonfiBe  à  BôaUe 
la  dédaratioD  qu'il  ne  leur  demande  aucune  assistuice  :  «  Il  a 
ses  raisons  pour  n'en  prànt  vouloir,  et  il  sondait  qoe  cela  n'sM 
permis  qu'aux  gens  vigoureux  et  robustes,  et  qui  ont  des  fcvces 
de  reste  pour  porter  les  remèdes  avec  la  maladie  ;  mais  que, 
pour  lui,  iln'a  justemeat  delà  force  que  pour  porter  soniBsLa 
De  quel  effet  devait  être  cet  aven,  bien  inattendu  entre  des  ^dats 
de  rire,  du  déclin  irrémédiable  de  ses  forces  1  et  quel  sîagidier 
courage  il  avait  faUu  à  Molière  pour  trouver  dans  a«i  ea^rit, 
tout  plein,  k  cette  heure  même,  de  lugubres  preasentiiDeols,  la 
source  vive  de  gai^  qui,  de  toutes  parts,  jaillit  dans  la  pièce! 
Don  Juan  dtHuunt  sa  main  à  la  main  de  pierre  est  ^alé  dans 
cette  résistance  si  intrépidemuit  railleuse  ii  la  iiial»iti<»,  dans  ce 
refus  obstiné  de  se  rendre  k  la  médecine,  dont  le  momeot  sem- 
blait pourtant  venu  d'implorer  l'asaistance.  On  ne  peut  ims- 
giner  un  plut  parfait  contraste  avec  la  faiblesse,  l'imbédllité 
d'Argan.  Tandis  que  l'homme  de  santé  robuste,  dont  H<di^ 
joue  le  rAle,  est  obsédé  du  fantdme  de  toutes  les  maladies, 
lui-même,  par  ses  plaisanteries,  nargue  celle  qui,  chex  lui,  n'est 
que  trop  réelle. 

Et  cependant  Grimarest  a  dit  :  «  Le  Malade  ii  '      ' 


fbïGoogIc 


NOTICE.  a>3 

on  prétend  q»'U  était  roriginal'.  ■>  Il  semble  d'abord  qu'il  n'j 
ait  qu'à  w  iDoquer  d'an  si  étonnant  paradoxe;  mais  peut- 
%tre  n>érile-t-4l  plntAt  d'fttre  expliqué  que  d'&tre  absolument 
contredit. 

Ceux  à  qui  Grimarest  l'avait  entendii  soutenir  se  souve- 
naient  sans  donte  de  cette  comédie  de  le  Boulanger  de  Cha- 
lossay'  dont  on  a  dît  avec  raison  que  le  titre  :  Éiomire  hy- 
poamtbv,  pent  se  traduire  :  Molière  malade  imaginaire  ' .  Là 
Élooirc  i'iDqimète  fort  de  sa  toux  : 

Je  me  croii  bien  maUde, 

Et  qui  croit  VtlM  l'est*. 

Dans  ses  alarmes  sur  sa  santé,  il  a  recours  aux .  ploa  bai 
charlatans,  à  l'Orriétan,  à  Bary.  Après  eux,  arrivent  trois  mé- 
decins, qu'Élomire  rend  témoins  de  son  trouble,  voisin  de  la 
folie.  Epouvanté  par  leur  c<msulUtion,  il  dit  tout  bas  i  son 
valet  l^zarile  : 


Laxarile  répond  -. 

SoDgtz  à  voui  guérir, 

Vooi  es  pourrez  un  jour  faire  une  comédie*. 

C'est  oonune  une  prédiction  de  celle  du  Malade  imaginaire; 
peot-Ctre  aussi  n'est-ce  qu'un  souvenir  de  Monsieur  de  Pomr- 
ttoMgitae  (1669},  alors  tout  récenL  A  son  tour  vient  un  pré- 
tendu médecin  qui  examine  de  prétendus  nutlades  en  présence 
d'âoanre.  D  dit  à  I'ud  d'eux  ; 


',  roiu  roui  erojei  étique  et  palmonique  ; 
Hais  vous  Ton*  aboseï  :  vous  êtes  Irénéti^e, 
AntrcBWDt  hjpoCDQdre*. 

Dams   son   inlenlion,  c'est  à  l'hypocondrie  d'Élomire  que  ce 
£soMirs  s'adresse. 

t.  U  yuJtM.iU  MotUrt,  p.  s83. 
1.  IiS  pranitre  édition  eit  de  ifi^o. 

3.  H.  Louis  H otand,  {Xavra  eompUiti  et  HoUhe,  tome  V,  p.  S17. 

4.  Acte  1,  teène  t.  —  S.  Acte  II,  scène  tt. 
«.  Acte  UI.  scène  n. 


fbïGoogIc 


114  LE  MALADE  IMAGINAIRE. 

Mail  parce  qu'il  a  plu  à  un  ennemi  de  faire  ainsi  pxsier 
Hc^ère  pour  hypocoodre  jusqu'à  la  folie,  estr«e  à  dire  qu'il 
le  fût  m  effet,  et  que  Id-mËme,  k  jugeant  tel,  se  soit  repré- 
senté sous  les  traits  de  son  Argan  ?  Non  sans  doute,  et  pour- 
tant n'j  a-Ml  paa  quelque  chose  que  l'on  puisse  raisonûUe- 
tatSA  accorder  7 

Il  est  probable  que  la  comédie-pamjJilet  SÈltatùre  hypo- 
eoHdre  mile  à  beaucoup  de  satire  mensongère  quelques  vérité 
et  n'a  pas  entièrement  inventé  un  Molière  eETrajé  du  nul  qui 
le  minait.  Si  ce  n'est  pas  une  raison  pour  que  le  modèle, 
clairement  désigné,  de  cette  caricature  n'ait  point  éXÂ  iiè»- 
défiguré  dans  le  rdle  qu'elle  lui  donnait,  il  se  peut  toutefois 
qu'elle  ùt  contribué  à  lui  suggérer  l'idée  de  la  comédie  daas 
laquelle,  il  est  vrai,  il  n'a  refait  l'ouvrage  du  satirique  mé- 
chant que  pour  y  donner  un  démenti  et  le  réfuter.  On  l'avait, 
lut  trop  vraiment  moribond,  clioisi  pour  un  type  de  malade 
imaginaire;  il  voulut  montivr  comment  on  peint  le  vérluble 
caractère  de  l'égoïste  peureux  qui  ne  saurait  se  passer  on  seul 
jour  de  tontes  sortes  de  remèdes  dont  A  n'a  aucun  besoin;  et, 
dans  la  comédie  oit  il  l'introduisit,  il  prit  soin  de  faire  déclara- 
par  un  de  ses  personnages  combien  lui-même,  cet  Élomirc 
hypocoodre,  se  moque  des  médecins,  de  ces  médecins  soï- 
disant  vengés^ ,  Quoique  rien  jusque-là  ne  justifie  l'assertion  de 
Grimarest,  n'affiiTrtons  pas  que  le  Boulanger  de  Chainssay  ail 
feurnî  seulement  k  Molière  l'occasion  d'une  riposte,  et  ne  lui 
ait  pas  aussi  donné  envie  de  sonder  ses  propres  naïsèrea,  d'y 
trouver  quelques  traits  de  la  peinture  d'un  homme  livré  aux  in- 
quiétudes dont  sont  tourmentés  les  malades.  En  traçant  le  por- 
trait d'Argan,  qui  est  si  loin  d'être  le  sien,  Molière  u'a-t-il  pmnt 
profité  d'observations  faites  sur  lui-même?  On  C4»utate  sans 
peine  dans  plusieurs  de  ses  ctxnédies  qu'il  ne  cherchait  pas 
seulement  au  dehors,  mais  dans  son  propre  cœur,  des  Uà- 
blesses  humaines  à  noter.  Cétait  d'ailleurs  son  art  de  ne  jamais 
rien  mettre  de  sa  persoime  dans  ses  créations  sans  transformer 
le  modèle  qui  lui  avait  été  offert  par  le  Connau-toi  toi-m^iK. 

Un  passage  de  la  Préface  d'Mlomire  fy-pocondrc  est  remar- 
quable :  «  Tous  ces  portraits  qu'il  a  exposés  en  vue  à  toute  U 

I.  l4t  MétUtiMt  veagéi  est  le  fous-tilre  A'Ètomir*  kjpoeat^r*. 


fbïGoogIc 


NOTICK.  «5 

Fïaoe*,  a'ajrant  pu  «n  une  approbatioa  g^n^ale,  comme  il 
peiMoit...,  il  s'«st  enfin  i^wlu  de  faire  le  sien....  Il  y  e  long- 
temps qu'il  e  dit,  en  particulier  et  eu  public,  qn'il  l'alloit  jouer 
iul-aiftme,  et  que  ce  seroît  là  que  l'oo  verroit  un  coup  de 
maître  de  sa  façon....  J'ai  appris  que,  pour  des  raisona  qui  ne 
me  sont'pas  connues,  mais  que  je  pourroii  deviner,  ce  fameux 
peintre  a  passe  l'^tonge  sur  ce  tableau....  Je  me  sais  coosolé 
d'ooe  si  grande  perte;  et,  afin  de  le  faire  plus  aisément,  j'ai 
ramaisé  toates  ces  idées  dont  j'avois  formé  ce  portrait  dans 
Boo  imagination,  et  j'en  ai  fait  celui  que  je  donne  au  public. 
Si  Élomire  le  trouve  trop  au-dessous  de  celui  qu'il  avoit  fait, 
et  qu'une  telle  copie  défigure  par  trop  un  si  grand  original, 
il  lui  sera  facile  de  tirer  raison  de  ma  témérité,  puisqu'il  n'auru 
qu'à  rebire  ce  portrait  efi'acé  et  i  le  mettre  au  jour.  » 

Z«  Maiade  imaginaire  serait-il  justement  le  portrait  que 
ranteur  £  Élomire  hypocondre  avait  provoqué  Molière  ii  refaire 
tA  k  donner  enfin  sa  public  impatient  ?  Si  ce  n'est  pas  certain, 
ce  n'est  pas  impossible.  Quoi  qu'il  en  soit,  le  peintre  n'y  a 
laissé  saisir  qoe  quelques  lointaines  ressemblances  avec  Ini- 
nfane,  et  y  a  mêlé  les  différences  les  plus  propres  à  dérouter. 
n  avait  compris  que  si,  dans  ta  comédie,  il  voulait  peindre  ses 
propres  angoisses,  le  seul  moyen  de  les  rendre  comiques  était 
de  les  prCicr  à  nn  homme  qui  n'aurait  que  la  peur  dn  mal  ; 
et  Ton  peut  supposer  qu^  traita  ce  sujet,  non-seulement  pour 
vooirer  qn'ïl  avait  été  manqué  par  son  détracteur,  mais  peut- 
(tre  aossi  pour  avoir  occasion  de  raffermir  son  courage  en  riant 
des  vaines  terreurs  que  l'amour  de  la  vie  inspire,  en  même 
temps  qu'il  trouverait  nn  plaisir  de  vengeance  i  rendre  pu- 
faUqîie  sa  révolte  contre  on  an  dont  il  avait  éprouvé  l'impuis- 
laace. 

Le  denier  intermède  de  sa  comédie,  la  réception  dn  malade 
imaginaire,  n'en  est  pat  la  moins  ingénieuse,  la  moins  parfaite 
plaisanterie.  Pamù  tous  les  intermèdes  de  set  pièces  à  dtver- 
riiitments,  il  n'y  en  a  point,  on  l'a  remarqué  bien  souvent, 
d'anmi  naturellement  amené  et  ratUché  k  la  comédie  prc^re- 
■est  dile.  La  fantaise  burlesque  y  est  moins  outrée  que  dans 
la  tnrqaerîe  du  BoMrgeoiM  gentilhomme,  et  Molière  a  en  le 
talnt  de  mettre  dans  cette  folie  de  carnaval  une  |rius  grande 
part  de  vérité,  de  cwnique  excellent,  que  l'on  n'en  demande 


fbïGoogIc 


aaS  LE  MALADE  IMAGINAIRE. 

ordinairemeDt  à  ces  îmaginatioiis  boaffuMuies.  Le  crïiiqne  Geof- 
froy en  portait  à  pea  près  le  mfaDe  jugement'.  Après  aTrâT 
protesté  contre  le  nom  de  farce  donne  quelquefois  à  one  co- 
médie où  il  admirait  avec  raison  l'étude  profonde  d'an  carac- 
tère, il  disait  ;  a  Cest  la  réception  da  médecin  qui  est  nne 
Writable  farce,  meillenre  cependant  que  la  cérémcwie  turque 
dn  Bourgeois  ge/ttilAomiiK,  La  réception  du  médecin  est  sati- 
rique ;  le  Mamamoncbi  n'est  que  burlesque,  n  Nons  dirions  [Jus 
TOlontiers  que  le  joyeux  intermède  lui-niSme  n'est  une  fcrce 
qae  dans  U  forme  ;  dans  le  fond,  c'est  une  satire  qoi  ne 
s'écarte  pas  trop  de  la  peinture  fidèle  de  l'objet  de  ses  rail- 
leries. «  Ce  morceau,  dît  M.  Maurice  Raynaud*,  doit  être 
considéré  comme  un  abrégé,  non-seulement  des  cérànomes 
du  doctorat,  mais  de  toutes  celles  par  où  devait  passer  nu 
candidat,  depuis  le  commencement  de  ses  études  jusqu'au  jour 
où  il  recevait  le  bonnet.  Touts'y  trouve, ...  aLa  spirituelle  pa- 
rodie en  effet  était  un  coup  d'autant  mienx  assené  qu'elle  repro- 
duisait, avec  toute  la  vérité  comportée  par  la  caricature,  les 
solennités,  d'un  caractère  moitié  imposant,  moitié  Hdicule,  des 
différents  actes  soutenus  par  les  futurs  médecins.  Au  jour  fixé 
pour  l'acte  de  Vespéries,  «  la  séance  était  ouverte  par  un  dis- 
cours latin,  prononcé  par  ie  président,  et  ayant  presque  tou- 
jours pour  sujet  l'éloge  de  la  Faculté  on  de  l'Univenité,  l'âoge 
de  la  profession  médicale,  les  devoirs  qu'elle  impose....  L'acte 
devait  £tre  présidé  par  un  ancien,  c'est-à-dire  par  un  docteur 
régent,  comptant  au  moins  dix  ans  de  doctorat.  Il  ai^umen- 
tait  lui-m6me  le  futur  docteur*.  »  C'était  quelques  jours  après, 
et  sous  la  même  présidence,  qu'avait  lieu  l'acte  du  doctorat 
Le  réci[Hendaire,  o  précédé  des  deux  appariteurs  de  U  Fa- 
culté, en  robe  et  portant  leurs  masses  d'argent,  ayant  à  sa 
droite  le  préùdent  de  l'acte,  suivi  des  docteurs  régents  qni 
diHvent  l'argumenter,  et  des  bacheliers,...  se  rend  anx  écoles 
iatërieures  {ou  salies  bojier)....  Il  est  dans  la  grande  chaire  avec 
le  préûdent....  Le  premi^  appariteur  lui  rappelle  U  f(»innle 


s.  Feoitleton  àuJounuU  dt  FXmpirt,  dn  i6  février  iSoG, 
s.  Lu  Midécim  ait  ttmpi  dé  Motûrt,  p.  S7  et  S8. 
3.  VAaciynt  Faculii  Jt  mcdac'mt  dm  Paris,  par  H.  le  doetenr  k. 
Corlieu,  1  Tulume  in-8°,  Paris,  1B77,  p.  80. 


fbïGoogIc 


NOTICE.  ai7 

da  pennent  :  Domine  doctora/ide,  aiaeqmam  incipieu,  habet 
triaJuMMàia^,,,,  aWj  a  trois  serments  aussi  dûs  Molière, 
qooiqu'il  n'ait  pas  doDn^  d'ëqnivalent  i  celui  qni  venait  le  se- 
cond dans  l'ordre,  et  dont  le  caractère  religietu  ^happait 
t  aux  railleries  du  théStra  :  c'ëtait  le  serment 
r  le  lendemain  de  la  Saint^Luc  è  la  messe  pour  les 
doctenrs  dëcMéi.  Il  n'a  pas  n^glig^  de  traduire  à  sa  manière 
lea  deux  autres,  i  savoir  :  «  i*  D'observer  les  droits,  statuts, 
dArets,  1<HS  et  coutumes  de  la  Faculté....  3"  De  combattre  de 
tontes  ses  forces  ceux  qui,  pratiquant  îllicitemenl  U  médecine, 
peuvent  nuire  à  la  santé  et  à  la  vie  des  citoyens  :  vis  ita  Ja^ 
rare?.,.  Le  récipiendaire  prononçait  lejuro*.  s 

U  devait  répondre  i  tm  certain  nombre  de  questions,  conune 
on  le  voit  dans  notre  cérémraiie.  Dans  l'acte  de  Licence,  dans 
l'acte  de  Tesperîes  et  dans  celui  de  Doctorat,  il  en  était  pro- 
posé de  pinsîeturs  cAtés.  Yoid  comment  les  choses  étaient  ré- 
glées par  les  Statuts  de  la  FaeuUé  de  médecine  de  Pari*,  tels 
qu'on  pent  kc  lire  dans  l'édition  de  1660*,  Nous  les  tradui- 
«nsdu  latin  : 

article  zxzm.  <■  ....  [Dam  facte  deUceace],  Les  aspirauts 
i  h  licence  ajant  U  tète  couverte  et  tombant  a  genoux,  le 
cfaascdier,  on  celui  qui  tient  sa  place,  lui  accorde,  par  l'au- 
brité  dont  il  est  revêtu,  la  permission  et  faculté  de  lire,  d'în- 
lerpréter  et  d'exercer  la  médecine  id  et  par  toute  la  terre, 
us  nom  du  Père,  du  giis  et  du  Saint-Esprit.  Alors  à  celui  qui 
aura  le  prcmîtf  rang  dans  ces  actes  de  licences,  il  dut  pn^o- 
ler  une  qoestitm  médicale*.  » 

Jrtide  xxxnn.  a  Celui  qui  recevra  le  laurier  doctoral,  au 
■fane  moment,  et  avant  sa  promotion  au  doctorat,  devra  se 
lier  par  le  serment  d'usage*.  » 

Article  L.  u  ....  Cdui  qui  aura  [véûdé  aux  Vespéries  du 

I.  VAmtltuMt  FeaUU  dt  irÂdatUt  Jt  Paru,  p.  83.  —  On  peu  voir 
•H  ■twMi  détail*  dan*  I'  ^artmge  de  ^aron,  KUaê,  (uui  et  lemdeiiUê 
rmuAmiit mr^àmm  Perutum  ciMMwfWÛMf,  Paris,  1751,  p.  9^. 

a.  VJmàautt  raadtd  Jt  meJtant  de  Pmr'u^  p.  84. 

3.  Suite  Fteaif  lu  mtdieiiim  Pmriduuu,  iWo,  Pariiiû,  ^nd  fM» 
cÎMMi  lÊM/mti,  1  vohune  petit  îo-i>. 

4.  Paie  34. 

5.  Par  38. 


fbïGoogIc 


aaS  LE  MALADE  IMAGINAIRE, 

liceadé  sera  aus»  celui  "qui  donnera  au  mfime  (aipirtuu)  le 
laurier  doctoral;  etj  dans  les  Vesp^ries,  il  proposera  an  can- 
didat une  quesdoD  de  médecine  à  discuter;  un  autre  docteur 
cependant,  désigné  suivant  la  coutume  de  l'Ecole,  et  dont  la 
diaire  sera  placée  plus  bas,  posera  à  celui  qui  doit  Être  veapé- 
risé,  une  question  analogue  àcelle-lè*....  Dans  l'acte  de  Maî- 
trise, le  président  mettra  sur  ta  tète  du  licencie  le  bonnet, 
insigne  du  doctoral,  et,  avec  grand  soin,  l'ayertîra  du  devoir  à 
remplir  dans  l' exercice  de  la  médecine;  puis  le  nouveau  doc- 
teur proposera  une  question  médicale  à  un  autre  docteur  placé 
dans  une  plos  petite  chaire.  Quand  il  aura  été  satisfait  à  celte 
question,  le  président  donnera  à  discuter  une  question  du  même 
gem^  au  second  docteur,  assistant  du  premier.  Qu'alors  le 
nouveau  docteur,  dans  un  élégant  discours,  rende  des  actions 
de  grdces  à  Dieu  très-grand  et  très-bon,  au  collège  des  mé- 
decins, aux  parents  et  amis  présents*.  » 

Les  mtmes  statuts  {article  Lti)  règlent  le  costume  des  doc- 
teurs :  o  Lorsqu'ils  font  une  lecture  publique,  les  docteuri  tù 
médecine  aont  revStus  de  la  robe  longue,  à  manches,  ont  le 
bonnet  carré'  et  la  chausse*.  » 

>■  Page  47- 
>.  Page  48. 

3.  Od  peut  Toir  la  forme  carrée  de  oe  bonnet  T^n^nble  (tomto 
ptneraiiii  ei  detlo)  dam  le  portrait  de  Gui  Patin,  qui  eit  en  tite  dn 
tome  I"  de  *ei  Ltiint  tlioitiei  [éilition  de  Rotlefdan,  lytS),  — 
Le  médecin  Jacque*  Perreau,  lortqu'U  reçut  Victor  Pallu,  le 
s8  aoUl  i63o,  voulut,  stidi  de  lui  mettre  sur  la  lèie  ce  bonnet 
carré,  ce  birreium^  comme  on  l'appelait,  lui  apprendre  à  admi- 
rer la  signiGcalion  profonde  de  i>  forme  :  Quadratam  riJes^  11/  in 
amnihiu  conilaaltm  le  tl  perfeetum  prmitci,  virlatam  letrvgoaa  intU- 
ttaitm,  làtmtiarumque  quadririo  ernalam;  quatuor  nluli  eamma  ori'u 
Imperium  porlenJanl,  quatuor  plag'it  diil'metam  tt  eltmfiuit  qamiaor 
conflaliim,  etc.  :  voj-es  t  la  page  355  du  StaJium  medieum  md  tma- 
mun  tthatm  Paruieaùi,  emeûiam  a  Viclore  PbIU....  (Paniiù,  apmi 
Joanium  Camiuai,  Mocxxxy  Si  Molière  arrit  connu  ce  magnifique 
morceau  de  rbétoriqne,  n'en  aurait-il  pai  enrichi  sa  réception 
bltrleique  7 

4.  HumtreU  cocciaum,  —  Vo^ei  il  la  page'  4g  et  So  dei  Staimli. 
Ces  Statuts  ont  été  promulgués  au  Parlemeut  le  3  teptemlve  iSgS  : 
Froaiulguta  *imt  ut  Scmaia,  ut.  ttpiembril  tmaa  itaMiai  MDXCMU, 


fbïGoogIc 


NOTICE.  319 

Oa  noomutt  là  les  prindpanx  traïu;  de  l'amasant  taWeau 
de  notre  .cërémonie,  dans  lequel  il  a'y  avait  pas  à  distinguer 
les  différents  actes  de  la  Faculté,  mais  à  réunir  tout  ce  qu'ils 
oflraieat  de  plus  caractéristique. 

La  plupart  des  questions  qui  y  e'taient  proposas  paraîtraient 
aujourd'hui  bien  étranges.  Les  curieux  les  trouveront  dans  un 
recueil*  publié  à  Paris,  en  i^Si.  Molière,  on  n'en  doute  pas, 
en  a  exagéré  le  ridicule  ;  c'était  son  droit  d'auteur  comique  j 
00  retrouve  d'ailleurs  chez  lui,  sinon  la  lettre,  du  moins  l'es- 
jnit  dn  bizarre  enseignement.  La  question  sur  l'opium  et  la 
réponse  sont  demeurées  célèbres,  comme  une  railler:  rui 
porte  à  fond,  et  donne  un  Irès-caraciérisdqne  échanl  '  "!  de 
la  mauvaise  phij^ophie  de  l'école. 

Le  remerctmcnt  d'Argan  rappelle  tout  à  fait  pv;  :c»  hy- 
periïoles  et  par  son  lyrisme  les  louanges  sans  mesure  qui  se 
débitaÎHit  daus  ces  solennités.  «  11  a  beau,  dit  M.  Maurice 
Rayoand*,  comparer  l'assistance  au  soleil  et  .-lux  étoiles,  aux 
ondes  de  l'Océan  et  aux  roses  du  printemps,  jamais  il  ne  sur- 
passera en  emphase  les  compliments  gigantesques  qui  étaient 
alors  U  monnaie  courante  des  récejitions  académiques;  »  et  il 
en  cite  des  exemples  qui  font  en  elTet  trouver  à  peine  exag^ 
récs  les  plaisanteries  de  Molière, 

Ce  que  l'on  a  surtout  envie  de  prendre  pour  une  fantaisie,  c'est 
l'air  des  révérences,  après  le  cérémonial  du  bonnet;  ce  sont  les 
instruments  et  les  voix  qui  accompagnent  les  danses  des  chirur^ 
gieos  et  des  apothicaires.  Molière  cependant  n'avait  ajouté  que 
le  petit  divertissement  chorégraphique;  quant  à  la  musique  mé- 
dicale, elle  était  dans  les  coutumes  de  la  Faculté,  sinon  peut.£tre 
deParis,dnmoinsde  Montpellier.  Nous  le  savons  par  le  témoi- 
gnage de  Locke.  Vers  la  Gn  de  l'année  1675,  le  philosophe 
anglais  vint  en  France,  pour  y  donner  des  soins  à  sa  santé.  Il 

I.  Qao/JaawB  MeJiearum....  itriei  chroaolegiea  (in-j*).  Dan*  la 
pr«MÎère  ttm  taa\  les  queationi  du  Baccalauréat  (de  i53g  k  17S1}; 
dans  la  lecoode,  celles  du  Vttpinei,  du  Doclonl  et  de  la  lUgane* 
{atgralia  tulgo  PaitillariK*  Jietm).  Celte  i^rîe  eit  de  1576  à  lySi. 
On  peut  doDc  chercher  dans  l'une  et  l'autre  série  les  qoeitions  du 
temps  de  Molière. 

1.  Page  6>. 


fbïGoogIc 


a3o  LE  MALADE  IMAGINAIRE. 

« 
^taît,  aa  incns  de  mars  1676,  à  UontpeDier,  oà  il  ferÏTait  loa 
Journal,  dans  laqael  on  lit  soua  la  date  dn  18*  :  «  La  manUn 
dont  on  faisait  nn  médedii  était  celle-ci  :  le  cortège  ea  robes 
ëcarlates  et  eo  bonnets  noin.  Le  professeur  s'assît,  et  a|H^ 
que  des  violons  eurent  joué  quelque  temps,  il  leur  fit  dooner 
le  signal  de  se  taire,  afin  qu'il  lui  fQt  loisible  de  parler  i  la 
compagnie,  ce  qu'il  fit  dans  un  discours  contre  les  nonreant^. 
Reprise  alors  de  la  musique.  Puis  l'aspirant  commença  son 
discours,  oà  je  trouvai  peu  de  snjet  d'être  édifié  :  il  j  devait 
adressa  nn  compliment  an  chancelier  et  aux  professeors  qm 
étaient  préamts.  Le  docteor  alors  lui  mît  sur  la  tSte,  en  signe 
de  son  doctorat,  le  bonnet,  qui,  dans  la  mardie  dn  cortège, 
était  venu  là  au  bout  du  blton  de  l'bnisner,  ni  pissa  an  doigt 
un  anneau,  et  s'étant  ceint  lai-mbue  d'une  chabie  d'or,  le  fit 
asseoir  prit  de  liù,  pour  qu'après  avoir  pris  tant  de  peines, 
il  pdt  maintenant  se  mettre  à  l'aise;  il  le  baisa  et  l'embrassa, 
en  gag«  de  cette  amitié  qui  allait  désormais  exister  entre  eux,  » 

Le  latin  de  la  Faculté  n'était  sans  doute  pas  plus  barture 
que  ne  l'aiirait  paru  nécessairement  aux  anciens  une  bonne 
partie  du  latin  moderne.  Molière  lui  en  a  pr(té  un  qui  est, 
comme  on  dît,  de  euiiine^  parce  que  c'était  le  seul  moyen  de  le 
reiidre  ctHuique,  et  vraiseiublablement  aussi  parce  que,  voyant 
une  sdennelle  charlataaerie  dans  l'emptoi  emphatique  et  pé- 
danteaque  d'une  langue  inconnue  au  vulgaire  et  destinée  par 
son  mystère  à  cacher  beancoup  de  sottises,  il  trouvait  plaisir 
à  la  discréditer  par  le  ridicule. 

MoDchesuay,  dans  le  Bolmatta*^  dît  que  ce  latin  macaro- 
nique  du  Malade  imagiruiin  avait  été  s  fourni  à  MoUÀre  par 
son  ami  Despréanx,  en  dînant  ensemble  avec  Mlle  Ninon  de 
l'Eocloa  et  Mme  de  la  Sablière.  »  Nous  vandrioni  tout  an 
moioi  admettre  l'e^Ucatioa  ou  la  correction  proposée  par  Im 


I.  An  tome  I",  p.  ii8  et  119  àtUrU  ia  Ltk»  (fi*  Lifa  •fJalm 
L»ekt)^  par  loid  Kiug,  nouvelle  é^Udon,  Londies,  i83o,  1  volumes 
in-S*.  —  Aim^'Martin  (OZb<tu  A  ir#£Jn,  iS45,  tome  VI,  p.  43» 
et  43i,  i  la  note)  a  donné  de  ee  même  passage  une  iraduotioa 
d'une  iafiddil^  qni  peut  étonner,  n'étant  pas  probable  ijn'il  ait 
eu  soni  les  yeux  un  texte  différent. 

».  Page  34. 


fbïGoogIc 


NOTICE.  93i 

«ntenrade  \ Histoire  du  thétSire  françoir*  :  a  llauioit  i\À  plna 
clair  de  dire  que  M.  Despréaux  donna  l'idée  du  latin  macaro- 
lùque  du  Malade  imaginaire,  o  Si,  eu  effet,  l'on  suppose  un 
fond  de  vérité  datu  l'anecdote,  on  ne  peut  cependant  croire  à 
l'exactitiide  des  termes  dans  lesquels  elle  est  contée.  A  entendre 
l'auteur  du  BoUeana^  ne  semhlerait-il  pas  que  Boileau  ait  été 
le  vérîtable  auteur  de  toutes  les  paroles  de  l'intermède?  Lorfc~ 
qu'on  en  apprécie,  comme  il  est  juste,  toutes  les  intentions 
comiques,  Û  est  difBcile  de  les  attribuer  à  un  autre  que 
Molière  ;  et  s'il  fallait  accorder  qu'il  ait  pu  avoir  des  coUa- 
boraleurs,  leur  part  ne  doit  pas  avoir  été.  la  plus  grande. 
H.  Maurice  Raynaud  n'a  pas  moias  restreint  celle  de  Molière 
que  ne  l'a  fait  le  Bolxana^  tout  en  ne  reproduisant  pas  asseï 
fidèlement  le  renseignement  qu'il  y  a  trouvé,  et  qu'il  n'a  sans 
doute  pas  puisé  à  une  autre  source.  Une  première  inesactî- 
tnde  est  d'avoir  dit,  comme  si  nous  en  savions  quelque  chose, 
que  le  lameux  dîner  eut  lieu  a  chez  Hme  de  la  Sablière  '.  » 
UoDchesna;  l'a  nommée  seulement  au  nombre  des  convives. 
Cest  d'ailleurs  un  détail  de  peu  d'importance.  Voici  qui  est 
l^ns  hasardé  :  «  Molière  fournit  le  canevas;  chacun  y  mit  son 
mot.  »  Rien  de  semblable  dans  le  BoUeaaa.  Ce  ne  peut  donc 
être  qu'une  suppositioD;  et  si  l'on  doit  en  faire  une,  la  moins 
iorraisemblable  serait  que  Molière  aurait  récité  à  ses  amis  la 
•cène  toute  faite,  et  que  ceux-ci,  au  milieu  des  gais  propos 
qoi  suivirent  la  lecture,  auraient,  brodant  sur  le  texte,  jeté 
qndqDei  mots  de  leur  estoc,  dont  Molière  fit  ou  ne  fit  pas  son 
profit. 

Serait-«elà,  comme  M.  Magnin  penchait  à  le  croire,  l'ori- 
gine des  cent  cinquante  vers  ajoutés  à  la  cérémonie  anthen- 
tiqoe  dans  une  édition  de  cet  intermède,  imprimée  à  Rouen  le 
a(  mars  1673  *,  trente-cinq  jours  après  la  mort  de  Molière  7 


I.  Tome  XI,  p.  183,  noie  b. 

1.  Lci  UéJeclnt  au  tempi  Je  MoRirt,  p.  5I>.  —  Daiii  l'édition  de 
1773  des  OEtttm  Jt  MoUirt,  au  tome  VI,  p.  486,  Bm  a  le  pre- 
mier, nom  le  crojoni,  dit  que  le  louper  fiil  donné  cbei  Mme  de 
b  Sablière.  Parmi  In  conTÎTcs,  il  nomme  la  Fontaine,  sans  dire  oA 
il  a  puisé  ce  reoseignemenl. 

3.  Duu  DD  ia-ii,  dont  le  titre  eit  :  Btttplio puUica  uaiuijurtJiU 


fbïGoogIc 


tU  LB  UALADB  IMAGINAIRE. 

M.  Hagnin  conjecture*  que  cette  longue  ducktod^  est  li 
première  .forme  de  la  rÀieption  d'Argan,  improTu^  eo  colla- 
boration inter  pocula.  Nous  la  croyocs  plutdc  imaginée  après 
la  mort  de  Molière,  sans  intention  bien  certaine  de  la  raire 
passer  pour  son  cenvre.  Elle  n'a  donc  pas  i  nos  yeux  U  valeur 
que  lui  a  prêtée  H.  Hagnin,  qui,  le  premier,  a  conseilla  d'ajouter 
ces  quelques  pages  aux  œuvres  de  notre  auteur.  Lorsque,  tu 
nons  défendant  de  toute  prévention,  nous  comparons  cette 
satire  délayée  à  celle  dont  le  teste  a  seul  une  évidente  authen- 
ticité, nous  n'y  trouvons  ni  U  même  urbanité  dans  la  plaisan- 
terie, ni  la  même  habileté  dans  le  maniement  du  latin  bnr- 
lesque.  Cette  langue  macaronique  a  ses  toïs,  que  jamais  aucim 
grammairien  ne  fixera,  mais  qae  le  goQt  En  et  l'oreille  fine  de 
Molière  ont  senties  avec  la  mfeme  justesse  que,  en  d'autres  occa- 
sions, les  lois,  non  moins  impossibles  à  rédiger,  du  vers  13)re. 
Ces  lois  ne  sont  pas  observées  dans  la  lourde  contrefaçon,  où 
le  fran^is  et  le  latin  s'amalgament  avec  maladresse.  Nous  n'y 
saurions  reconnaître  ni  Molière,  ni  Boileau.  Ce  n'est  pas  eux 
qm  eussent  manqué  à  la  simplicité  û  nécessaire  ici,  en  étalant 
des  élégances  de  bons  thèmes  de  collège,  lepidum  oapat^  — 
gravit  mre,  —  coron»  nos  admiraittis.  Ils  n'auraient  pas  com- 
pliqué leur  français  latinisé  de  bribes  d'italien*,  qui  tut  pam 
dénoncer  la  main  de  Lulli,  Que  dirons-nous  des  grossièreté 
des  obscénités  de  quelques  passages  ?  Personne,  en  tonl  cas,  ne 

■M^ici  ia  JtaJtmia  blÊrhtca  Jo4Uudi-BaptUta  MatUn,  Joetonx  tomkL 
SJitlo  A|MiJ»«,  rttùa  tt  J»  hmueetip  augmtntata  taptr  wiimi^««i 
iroratot  paii  luam  merlem.  —  Ce  titre  iembl«  «tlribuer  à  Moliirc 
cei  variante*  de  toa  ïntei^ède,  maii  il  ne  le  fait  qne  d'une  ma- 
mèrc  trèi-équlToque.  —  La  rotme  Rettplio  fubllca...^  iJitia  Irei- 
titiiu,  rttiia^  tic,  a  éli  publiée  la  totme  aaaée  1673,  et  daoi  le 
nfme  format,  k  Amiterdam.  —  Elle  tuit  coanne  de  Bret,  qui  m 
parle  au  tome  VI,  p,  491,  de*  fXupfts  dt  Molièrt  (1773.) 

I.  Voyes  U  RtnuJei  Dtut  Woadti  àa  i"  juillet  1841,  tome  XV, 
p.  171  et  inÎTante*.  —  Milp^  l'opinioD  que  noui  eiprimoo*  sor 
eette  vaiûnte  de  notre  intermide,  noiu  û  donnons  ei-a[wi*  *■ 
appendice,  à  l'exemple  de*  plu*  récent*  éditeur*  de*  OBmrrt*  4* 
Volièn. 

a.  Nous  n'en  trauvoni  pa*  «enlement  dan*  te  eonplet  de  la 
JamoittlU  italitiint  (iMa  Jamkella  ira/ÙAa),  nui*  aut*i  dans  d'aotic* 
cospleu. 


fbïGoogIc 


'*I0TIC1.  a33 

pour»  croire  qu'elles  aient  ^t^  destinées  uix  oreilles  des  spec- 
Uteora.  Un  critique  aussi  fin  que  M.  Magnin  aurait'illl  plas 
décidément  y  déclarer  Molière  étranger,  et  ne  pas  croire  une 
bouffouDcrie  si  médiocrement  plaisante  •>  rédigée  en  commuD 
dans  le  salon  de  Mme  de  la  Sablière  '.  o 

H,  Hagnin  dît  qu'il  est  de  tradition  au  théâtre  d'ajouter  au 
texte  imprimé,  en  1673,  chez  Christophe  Ballard,  des  vers  sur 
la  demoÎMlle  aux  pâles  couleurs,  qui  rappellent  un  peu  la 
longue  tirade  du  livret  de  Rouen.  Aien  ne  nous  apprend  que 
cette  tradîtioii  remonte  au  temps  de  Molière,  ce  qui  serait  né- 
cessaire ponr  la  justifier.  Elle  prouverait  seulement  que,  depuis 
assea  longtemps,  les  comédiens  connaissaient  les  développe- 
ments qn'oD  s'était  amusé  à  donner  à  la  cérémonie.  L'authen- 
Ddtë  de  ces  développements  n'est  pas  mieux  démontrée  par 
ce  fait,  rapporté  anssi  par  M.  Hagnin,  qu'on  tes  trouve  dans 
la  traduction  en  italien  du  Malade  imaginaire  qui  a  été  pu- 
blia, en  i$97,  it  Leipsick,  par  Nie.  di  Castelli,  secrétaire  de 
l'électenr  de  Brandeboarg.  H.  Hagnin  fait  remarquer  que  ce 
même  Castelli  a  donné  exactement,  dans  sa  traduction  du 
Festin  de  pierre,  la  scène  du  Pauvre.  Cela  suppose  sans  doute 
que  le  traducteur  avait  mis  beaucoup  de  soin  à  s'enquérir  du 
vrai  texte  des  comédies  de  Molière  ;  mais,  en  mSme  temps 
qu'S  cberdiait  corieasement  ce  texte  jusque  dans  des  éditions 
ma  cartMinécs,  ne  peut-il,  pour  la  cérémonie  du  Malade  Ima- 
ginaire, l'avoir  (Perché  où  il  n'était  pas,  trop  peu  en  garde 
ccolrela  Icmgne  et  fausse  variante,  fabriquée  on  ne  sait  par  qui? 

Si  Doos  necrojons  pas  que  Molière  ait  eu  besoin  d'aide  pour 
traduire  en  latin  de  fantaisie  celui  de  la  p^t-talubre  Faculté, 
une  conjecture  qne  nous  repousserions  mmns,  sans  la  juger 
uiotelbis  nécessaire,  c'est  qu'il  se  serait  adressé  à  quelque 
boaune  de  l'art  pour  se  faire  initier  \  la  connaissance  exacte 
des  Hajestneoses  solennités  de  la  rue  de  la  BAcherie.  Cela  s'est 
dit;  et  le  médecin  de  la  Faculté  de  Paris  qui  a  passé  pour 
le  traître  ayant  vendu  ses  frères  est  le  docteur  Mauvillain, 
ami  de  notre  poCle.  Nous  avons  cité  ailleurs*  l'acte  d'accosa- 


I.  a*fm  d«$  Deat  Mmdu  déjk  ciUe,  p.  tji. 
s.  Dans  notre  loste  IV,  p.  39S  «t  396,  i  la  note  a  dn  troiàimt 
Mtn  de  Molière. 


fbïGoogIc 


a34  LE  MALADE  IMAGINAIRE. 

don  contre  HaunlUin,  que  l'on  trouve  duis  un  exea]{d>in  de 
VIndex  fanèrent  chirurgorum  Paritientium,  publié  en  171t. 
C'est  une  additHHi  manuscrite,  que  l'on  croît  de  U  main  mfane 
d«  Jean  de  Vaux,  auteur  de  l'Index,  II  y  reproche  à  HaaTfl- 
laîn  d'avoir  (oorni  à  Molière  ce  qu'il  appelle  a  les  scènes  ac- 
cessoires, 9  c'est-à-dire  le  fameux  intermède  de  sou  Jlfalade 
imaginaire  :  quelques  notes  seulement,  ce  serait  plus  faôle  i 
admettre  ;  et  nous  croyons  que  pour  en  faire  usage  avec  tant 
d'esprit,  Molière  n'a  eu  recours  à  personne. 

II  nous  a  semblé  que  .l'on  pouvait  parler  un  peu  longoe- 
ment  de  ce  dernier  intermède  de  la  pièce,  qui  est,  k  lui  seul, 
une  petite  comëdie,  et  qui  d'ailleurs  a  pris  plus  de  place 
encore  dans  l'histoire  du  théâtre  de  Molière  par  le  funeste 
souvenir  de  ce  jour  où,  pendant  qu'il  était  joue  pour  la  qua- 
trième fois,  le  dernier  rire  de  son  auteur  se  perdit  dans  une 
convulsion  d'agonie.  Mais  nous  ne  voudrions  pas  mériter  le 
reproche  d'oublier,  pour  des  seines  accessoires,  comme  cm  les 
a  bien  nommées,  la  principale  et  véritable  comédie.  Sans  que 
l'on  puisse  nous  demander  ici  une  analyse  détaillée  de  l'excel-' 
lente  pièce,  les  jugements  qui  en  ont  été  portés  nous  amènent 
à  l'apprécier  en  quelques  moU. 

Des  critiques  l'ont  trouvée  moins  divertissante  que  logobre, 
au  milieu  de  toute  cette  apothicaireric  déchatnée  sur  un  pauvre 
corps,  malade  ou  non,  dont  il  y  a  lieu  de  craindre  qu'elle  n'ait 
bientôt  raison,  et  parmi  ces  sinistres  corbeaux  de  la  gcot  mé- 
dicale, ces  affreux  tourmenteurs  qui  ne  laissent  aucune  trêve  à 
leur  patient,  tandis  qu'une  femme  hypocrite  guette  le  mommt 
où  docteurs  et  apothicaires  auront  avancé  l'heure  de  son  hé- 
ritage, et  qu'une  servante  insolente,  avec  son  rire  sans  fiàé, 
s'amuse  des  terreurs  du  pauvre  hypocoodre'. 

Il  y  a  bien  des  misères,  en  effet,  autour  du  fauteuil  d*Ai;gMl. 
Avec  quel  art  cependant  Molière  a  caché  au  spectateur  der- 
rière tant  de  détails  comiques  le  triste  fond  du  tableau,  qui 
n'est  reconnii  qu'à  la  réflexion!  Il  fallait  n'avoir  pas  un  mo- 
ment perdu  de  vue  les  vraies  conditions  de  la  comédie  pour 
remplur  d'une  telle  gaieté  une  chambre  où  l'on  ne  parle  que 

t.  Voyei  lit  DtKs  matfuis,  de  Paul  de  Saint-Victor,  tome  Ul, 


fbïGoogIc 


NOTICE.  aSS 

de  maux  d'entrullM,  d«  bile  à  expulser  et  de  mort  Àprèa 
toot,  la  maladie  n'est  pai  sérieuse,  et  le  burlesque  des  scènes 
où  toat  étalées  crflment  toutes  les  impuretés  de  notre  misé- 
rabk  aatore  en  sauve  le  répugnant  spectacle.  Si  les  oiseaux  de 
inalieDr,  lichés  par  b  Faculté,  viennent  là  s'abattre  sur  leur 
pnne,  ib  paraissent  avec  des  têtes,  non  de  Méduses,  mais  de 
grotesques,  et  sont  û  drflles,  qu'ils  cessent  d'Stre  terribles. 
Od  admire  G(xiunent  Molière  a  pu  surpasser,  dans  notre  pièce, 
la  gaieté  et  la  vérité  des  tableaux  qui  déjà,  dans  l'Amour 
médeân,  dans  le  MédeeiR  nuûgré  lui  et  dans  Monsieur  de 
Pfmrceaagnac,  nous  avaieut  représenté  avec  des  couleurs  A 
vivantes  et,  par  bien  des  cfités,  si  fidèles,  les  ridicules  dea 
Esctdapes  du  dix-septième  siècle.  Les  portraits  des  deux  Dia- 
Coinis  ont  toujours  été  regardés  comme  des  chefs-d'œuvre. 
Le  jeane  benêt  Thomas,  parfait  exemplaire  de  la  bêlîse  or- 
né* de  science,  fait  at^irablement  comprendre  quelle  édu- 
cation formait  ces  [uxidigieux  médlcastres.  Quant  à  Toinette, 
à  qui  Ton  reproche  son  impitoyable  malice,  elle  n'est  assu- 
rément pas  tendre  ;  mais  que  de  verve  amusante  dans  ses 
incartades,  au  fond  pleines  de  bon  sens!  Tel  est,  en  général, 
le  caract^  des  servantes  dans  les  comédies  de  Molière,  où  il 
n'y  en  a  aucune  dont  le  rAle  soit  aussi  nécessaire  i  la  pièce 
qne  celui  de  Toinette.  Sa  rude  franchise  fait  le  plus  heureux 
oootraste  avec  la  méchanceté  doucereuse  de  Béline.  Celle-ci 
est,  dans  notre  comédie,  la  seule  physionomie  vraiment  noire; 
car  le  redoutable  Purgon  n'est  pas  nécessairement  méchant 
diable,  et  ses  cruautés  ne  sont  que  celles  de  son  fanatisme 
médical.  La  figure  de  Béline  cependant  ne  sort  pas  du  cadre 
comiqije,  parce  qne  le  ridicule  s'y  montre  toujours  à  cdté  de 
l'oafiràz,  et  qu'elle  a,  comme  celle  du  Tartuffe,  des  traits  qui 
readoit  risîMes  les  plus  vilains  artiEces. 

Le  petit  rdle  de  Louison  était  fort  admiré  de  Goethe.  Dans 
SCS  CcâstvrMtfiMf  '  recueillies  par  Eckermaon,  il  a  jugé  la 
scèae  viu  de  Tacte  II  une  des  plus  vivantes  qu'il  y  ait  an 
tUllre.  L'en£incc  en  eBêt,  sa  grâce  naïve,  son  espièglerie 
u'oot  jamais  trouvé  pour  les  peindre  avec  autant  de  vérité  et 
d'agréawnt,  un  aussi  délicat  pinceau.  Horace  a  dit  an  poCte  : 

t.  Vajes  la  traductiou  de  H.  E.  Delerot,  tone  I",  p.  3»i. 


fbïGoogIc 


•36  LE  MALADE  lUAGiNAIftB. 

«  Ta  deu  noter  1«  mceun  de  cbaqne  Ig**.  ■  HoUère,  qd 
savait  tont  de  l'homme,  n'a  pas  manque  au  précepte,  et  la 
traits  du  premier  âge  mSme  n'ont  pas  échappa  i  sa  fine  obser- 
vation. 

Il  nous  reste  i  chercher  s'il  y  a  des  ressemblances  ï  noter 
entre  la  dernière  oeurre  dti  g^nie  de  Molière  et  d'autres  com^ 
dies  soit  antérieures,  sût  postérieures  en  date. 

Des  comédies  antérieures,  avons-nous  réellement  quelqoe 
chose  à  dire?  Molière  a-t-il  fait  À  tel  ou  tel  de  ses  denoâtn 
des  emprunts  bien  avérés?  Pour  ce  qui  est  du  prinripaletTni 
sujet  de  sa  pièce,  il  est,  tout  au  plus,  permis  d'admettre,  lioB 
que  nous  l'avenu  dit,  qa'^lomire  fypoeojidre  lui  en  a  fait  oaltrc 
f  idée,  idée  toutefois  dont  il  s'est  emparé  pour  la  transfonntr 
entièrement  et  la  rectifier,  eu  la  prenant  comme  k  rehoan. 

On  ■  G(Hijectaré*,  mais  seulement  sur  la  trè»-vagoe  in£- 
cation  fournie  par  un  titre  de  pièce,  que,  dans  les  nSles  de* 
deux  Diafoirus,  il  avait  tiré  quelque  chose  du  Grand  btré 
de  fils  austi  sot  que  ion  père.  Nous  ne  savons  rien  de  cette 
comédie,  si  ce  n'est  qu'elle  fut  jouée  pour  la  première  Ibis, 
en  visite,  chex  le  secrétaire  d'iut  le  Tellier,  le  17  janntr 
1664,  et  plusieurs  fois,  la  même  année,  sur  le  théttre  dt 
Molière.  Il  y  a  bien  des  variétés  de  benêts,  fils  de  sots;  d 
nous  n'avons  guère  de  raisons  de  croire  que  Molière  ait  trtwf^ 
là  les  figures  de  son  jeune  médecin  et  de  son  respectable  papa- 
Lorsqu'on  a  vu  quelque  vraisemblance  à  un  tel  emprunt,  c'est 
qu'on  a  pensé,  comme  les  frères  Parfaict,  que  ce  Gmitd  fan* 
pouvait  être  attribué  à  Molière,  qui  souvent  reprenait  taa  Ixei 
dans  ses  anciennes  fiirces.  Mais  la  comédie,  connue  seuleoiat 
par  «on  titre,  n'était  pas  un  de  ces  petits  canevas,  tels  ■pe'^ 
Médecin  ixtlant  ou  la  Jalousie  du  Barbouilla,  puisque,  à  elle 
seule,  elle  a  pu  quelquefois  composer  le  spectacle,  et  le  Jl»- 
gittre  de  la  Grange  nous  apprend  qu'elle  est  de  Brécourt*. 

I .  j^utii  cu/m^ut  notandi  twH  tiii  moru. 

[Jrt  poiiiqm,  Ters  i56.} 
a.  Vof  es  rSfjtwTi  Wb  lUi^ /rMfOM,  tome  X,  p.  iioftMttt 
de  la  mtme  page. 

3.  Vojec  notre  tome  I,  p.  9. 


fbïGoogIc 


NOTICE.  337 

Un  des  ^tears  de  Moliènt,  Pedtot*,  a  cru  trouver  le  mo- 
dèle du  raie  de  Bélîne  dani  uae  comédie  en  un  acte  et  en  vers, 
■nt^rîenre  au  Malade  imaginaire  et  qui  a  pour  titre  le  Mari 
malade.  U  avait  sous  lu  yeux  cette  comédie,  que  nous  avons 
cherchée  en  vain.  Elle  «  porte,  dit-il,  le  nom  de  Moliires.  >  Ce 
Molièret,  dont  il  écrit  ainsi  le  nom,  était,  selon  lui,  un  co- 
atédien  de  l'Hôtel  de  Bourgogne*  qui  avait  composé  d'autres 
pièces  de  ihëltre,  entre  autres  une  tragédie  de  Polyxine*. 
Voici  la  courte  analyse  que  Petitot  donne  du  Mari  malade  : 
<  Ho  vieillard  qui  a  épousé  une  jeune  femme  est  malade  ;  sa 
femme  paraît  avmr  le  plus  grand  soin  de  lui;  mais  elle  le  hait 
en  aecret,  et  profite  de  sa  maladie  pour  recevoir  un  araant.  Le 
mari  meurt  pendant  la  pièce;  et,  ce  qui  est  odieux,  la  femme 
ae  réjouît  de  sa  mort,  s  Pour  que,  en  dépit  des  différences  qui 
de  cette  courte  analyse  ressortent  entre  les  deux  rAles,  la  res- 
semblance de  la  perfide  épouse  avec  Bétine  permit  de  croire, 
sans  hésiter,  à  <les  imitadons,  il  faudrait  savoir  si  quelques 
trait!  des  câlioeries  de  celle-U,  ou  Texpression  de  son  coaun- 

1.  OCarru  de  M»Jiirt,  Pari*,  BoaTclle  édition  (l8i3},6  volnme* 
ia-4>  :  Tojet  m  tome  VI,  p.  436. 

a.  Petiiot  a  fait  une  oonAiMoit.  Le  eomédien  de  l'BAtel  de 
Bowrgogne  à  qui  l'on  paraît  avaîr  donné  quelquefoii  le  nom  de 
jMtèra,  et  qui  «M  d'nn  loapa  moins  ancien,'  est  Haisin  oadet. 
Voyn  /<  Maiiérûu  du  i*  Mplembre  i88a,  p.  177-179. 

3.  La  lenle  Fùtjreiiit,  d'an  ikur  ia  Meliire,  que  non*  oonnaî»- 
liawi.  «M  tut  foman  (mentionné  «na  Préàtuit,  tome  II,  p.  67, 
mute  1).  Non*  «m  avon*  vn  noe  édition  (U  troiiîèma}  de  i63s,  pu- 
bliée après  U  mort  de  l'auteor,  François  de  Molière,  le  MoUéritU 
(jmin  1S81,  p.  70]  dit,  d'après  des  documenti,  qn'il  s'appelait 
FisBfois  Forget,  sieur  de  Molière  et  d'Ettertùm;  on  écrirait  aasti 
^Meimrtimtt.  A  la  même  page  du  Meliiruri,  on  cîle  le  titra  d'un 
ouvrage  de  sa  femme,  publié  en  i6ig  :  t  Odtt  tpiriiueltet.,..  par 
\aae  Kcarde),  Tcfie  du....  sieur  de  Umiliim  et  d'EttarlUi.  > 
Hanpauit,dansnS(fCo(UfM^<i(Ud(»f{i733},parle,àUp«gei54, 
d'à  Moiièrt  U  Iregijue,  et  de  sa  tragédie  de  FolbtèM,  qu'il  croît 
■voir  été  leptésentée  aouTcnt  à  la  cour.  L'exîttence  de  oette  pièce 
cat  génénlrâietit  mite  en  donte.  C'est  éridemment  mr  la  foi  de 
Mavpoint  que  Voltaire,  dans  sa  ^7*  ^JfoC^,  a  dit  (tome  XXXVIII 
da  OEarrei,  p.  tgi)  :  (  Il  7  avail  d^à  en  on  comédiea  appalé  Mo* 
Sèfe,  mitenr  de  U  tragédie  de  Ptljeèm.  • 


fbïGoogIc 


a38  LE  MALADE  IHÀGINAIBB. 

tement  quand  elle  est  dëbarrau^e  de  son  Talâadimire,  np- 
pellent  certains  détails  des  scènes  correspondante!  du  Malaie 
imaginaire. 

Ce  qui  nous  parait  moins  donteux,  c'est  un  petit  emprunt 
fait  par  Molière,  dans  une  des  scènes  ëpisodiques  île  sa  fiice, 
au  Don  Bertran  de  Cigarrai,  de  ThoûiaB  Corneille,  qui  fut 
jaaé  en  i65o.  Parmi  les  ctKn^dies  de  ses  devanciers,  celle-d 
est  une  de  celles  que  Uolière  à  dd  ne  pas  dédaigner;  souvent 
les  vers  en  sont  très-spirituels,  et  l'on  j  trouve  des  id<fes  pUi- 
stnles.  En  voici  une  dont  on  croit  que  Molière  a  Tait  son  pro&L 
En  présence  d'Isabelle,  que  le  bizarre  et  grossier  don  Bertran 
v«nt  épouser,  du  père  de  cette  Isabelle  et  de  don  Bertran 
bn-mème,  don  Alw,  amant  de  la  jeune  fiUe,  la  vojuU  en 
danger  d'être  sacrifiée,  raconte  une  histoire  (acte  II,  sc«m  i^, 
qui,  sous  un  voile  transparent,  est  celle  mSme  de  leur  motnel 
amour.  Le  récit  de  Cléante  (acte  II,  scène  v)  est  une  ficlioo 
ingénieuse  imaginée  avec  uoe  intention  toute  semblable.  Don 
Bertran  n'a  pas  plus  de  peine  qu'Argan  à  coiiq>rendre  qu't» 
se  joue  de  lui,  et  ne  montre  pas  avec  moins  de  mauvaise  bo- 
m«ir  qu'il  n'est  pas  dupe.  Il  déclare  à  Isabelle  qu'elle  «  en- 
tend trop  le  jargon  »  : 

HoU  I  vans  en  nvex  bien  d'«iin«*,  qve  je  pense, 

Je  me  trompe  bien 

Si,  pour  voni  tfgajer,  il  vous  conte  plot  rien. 

Il  est  fort  vraisemblable  que  HoUère  ne  s'est  pas  rencoidré 
fortuitement  avec  Thomas  Corneille,  et  qu'il  lui  doit  la  ruse 
de  Cléante',  à  moins  qu'il  n'ait,  lui  auss,  puise  à  la  souroe 
espagnole,  et  directement  imité  don  Franosco  de  Bojas,  que 
l'auteur  de  Don  Serlran  de  Cigarrai  rectnnalt,  dans  V Epure 
imprimée  en  t(te  de  la  pièce,  lui  avoir  servi  de  modèle'. 

i,  C'wt  saisi,  dans  U  Bariitr  Ja  SéviUt,  U  ruse  d'AImaiiva, 
qui  vient  chei  Bartholo  remplacer  le  matire  de  musique  absent, 
eommè  iàit  Géante  ohei  Argan.  Cest  un  petit  emprunt  que  Mo- 
lière, platAt  luis  doute  que  Thomas  Corneille,  s  foonû  k  Bea*- 
marchaii. 

3.  Roja*  a.  intitolé  sa  comédie  :  Ltjcu  rouU  «nJn  dtë  loii  ou  Dem 
iHtat  dm  Cigarrai,  Demenré  justement  célèbre,  il  était  lùeii  conna 
en  Fiance  de  ses  «ontemporains  du  dix-septième  siècle,  Scamn 


fbïGoogIc 


NOTICE.  339 

Après  aToir  rencontré  dans  la  comédie  de  Molière  de  si 
rares  empnmts,  les  nns  douleur,  les  autres  assez  insignifiants, 
on  peut  dédrer  savoir  ce  que  lui  ont  dO  les  imitateurs. 

Le  titre  d'oa  ouvrage  de  Dufresnj,  la  Ma/ade  sans  màiadie, 
semblerait  promettre  une  imitation  du  sujet  lui-mSme.  Cette 
'  ie,  en  cinq  actes  et  en  prose,  fut  représentée  pour  la 
s  fois  le  37  novembre  1699'.  Ce.it  une  pièce  des  plus 
médiocres,  sans  gaieté,  sans  peinture  sérieuse  des  caractères. 
S'il  ast  naturel  de  s'attendre  à  y  trouver  on  Argan,  dont 
l'imitateur  se  serait  borné  à  changer  le  sexe,  cette  attente  est 
trompée.  Dans  la  maladie  du  principal  personnage  il  entre 
beancoi^  d'inquiétudes  d'une  imagination  frappée,  et,  comme 
on  disait  alors,  de  vapeurs;  maïs  cette  hypocondrie  est  faible- 
ment indiquée,  et  Dufresny  n'en  a  rien  su  tirer  de  comique, 
malgré  le  modèle  que  lui  avait  donné  Molière,  et  auqud  il 
est  évident  qu'il  a  pensé.  Voulant  que  sa  malade  eAt  près  d'elle 
nue  sorte  de  Béline,  il  loi  a  donné  une  perfide  amie.  Puis  il 
j  a  noe  suivante,  ijsette,  qui,  lorsqu'elle  introduit  auprès  de 
ta  malade  un  faux  médecin,  s'est  souvenue  de  Toinette,  jouant 
eUe-mème  ce  râle  de  docteur.  Enfin,  comme  dans  le  MalaeU 
imaginaire^  l'intrigue  ourdie  par  une  avide  cajoleuse  est  dé- 
jouée. On  trouve  donc  là  quelques  idées,  dont  la  source  est 
vîsîUe;  mais  DoTresn;  en  a  fait  un  très-pauvre  usage. 

I>  rSIe  de  BéUne,  qu'il  est  plus  facile  de  s'approprier  qne  le 
rAle  d'Argan,  principal  objet  de  notre  comédie,  a  surfont  tenté 
les  imitateurs,  entre  autres  Goldoni,  celui  des  auteurs  étrangers 
qui  s'est  le  plus  attaché  aux  traces  de  Molière.  Dans  sa  Sema 
amorota',  comédie  au  fond  û  différente  du  Malade  imagi- 
mairtf  et  dont  l'intrigue  est  tont  autre,  Béatrice,  une  marâtre 

Ta  ea  pour  modtle  dan*  (on  JodtUt  ou  U  Mattrt-vaîet,  et,  ce  qu 
nu  uueux,  Rotrou  dans  ton  T'aMulat, 

I.  Vojes  au  tome  U  de*  (Xwm  de  M.  Ktiirt  du  Friny  (Paris, 
ckei  Briaisan,  I73i).  —  Manpoint  dit  à  tort  iBihtiolhijut  i*t 
1\iitr»s,  1733,  p.  19^-194)  qns  cette  pièce  n'a  pa*  t.\.t  jouée,  U  est 
le  pat  l'aekeTer  \  sprèi  le  second  acte,  il  fallut  changer 


s.  One  eom^ie  eu  troi*  aciet  et  en  proie  ■  ^t^  reprécentée, 
poar  U  premiira  fois,  à  Bologne,  au  printemp*  de  17SS.  Sablier 
l'a  traduite  en  françai*  sous  le  litre  de  la  Domtttijii*  fémérvÊitt 


fbïGoogIc 


a4o  LE  MALADE  IMAGINAIRE. 

eomée  enr  Bâitu,  a  obteou  àa  neillard  OtUvio,  son  mtri, 
<{a  il  chassât  de  la  maison  Florindo,  le  fils  du  premier  lit.  Pour 
qu'il  soit  déshérite  à  soa  profit,  elle  n'épargne  aucune  nu- 
Qceuvre.  Ottavio  fera  un  testament,  pour  lequel  elle  mande  mt 
notaire,  qu'elle  se  croit  assurée  de  mettre  dans  ses  întérèti. 
Hais,  par  les  conseils  de  CoraUina,  la  servante  amoureuse,  le 
bonhomme  Ottavio  se  prête,  comme  Argan,  à  une  comédie  de 
mort.  Béatrice,  le  croyant  défunt,  mais  se  gardant  d'en  rien 
dire,  fait  semblant  de  recueillir  de  sa  bouche  ses  dcrmère 
volontés,  qu'elle  dicte  au  Notaire.  Celui-ci,  qui  n'est  pu, 
comme  elle  l'avait  espéré,  son  complice,  donne  lecture  du  vni 
testament,  par  lequelle  Gis  est  institué  seul  héritier.  Béatrict 
essaye  de  protester.  Ottavio  ressuscite  alors  pour  ctnifimier 
ses  véritables  inteutions  et  remercier,  comme  elle  le  mérite, 
la  méchante  femme  de  tout  le  bien  qu'elle  lui  vent.  On  loit 
que  l'auteur  du  Maiade  imaginaire  a  passé  par  là  :  ce  n'était 
pas  trop  la  peine'. 

Regnard  a  su  mieux  imiter  Molière.  Ce  n'est  pas  que  nom 
pensions,  comme  on  l'a  fait  quelquefois,  i  un  de  ses  plus  fai- 
bles ouvrages,  composé  pour  le  théâtre  italien,  à  son  Arle- 
quin homme  à  bonne  fortune,  comédie  en  trois  actes  et  en 
prose,  représentée,  pour  la  première  fois,  le  lo  janvier  1690, 
Il  s'y  trouve  sans  doute  une  réminiscence  de  notre  pièce.Bra- 
cantin  veut  faire  épouser  à  sa  fille  Isabelle  le  médecin  fiiiB- 
net,  qui  n'est  pas  un  i>arti  du  goût  de  la  demoiseUe.  On  re- 
connaît la  scène  v  de  l'acte  I"  du  Maiade  imaginaire;  mis 
l'analogie  n'a  pas  grande  impoitance.  Dans  cette  même  pèce, 

voyelle*  OEurra  dt  Jf***,  Lonilre*,  1761,  on,  ne  qui  est  Uatat 
chose,  le  Tbédtrt  d'à»  Inconnu,  Paris,  cbez  Duofaesne,  [76S. 

I,  Parmi  les  auteur*  étnuiger*,  qui  ont  inittf  U  lialaJt  ÎBffi- 
Mnm,  il  peut  luffire  ici  d'aToir  uommri  Goldoni,  le  ploi  mirqniDi- 
On  en  rencontienut  san*  doute  pluiieun  antre*.  M.  Henri  ns 
Laun,  datu  It  ttellérUtt  dn  t'  mai  et  du  i"  août  1S81,  a  npali 
en  Angleterre  :  i*  la  oomédie  de  Sir  Patient  Fançy,  jooée  en  1676, 
et  dont  l'autenr  était  une  dame  holJandaîte,  Mme  Alphia  Bebn; 
oa  reconnaît  Argan  dani  le  héros  de  la  pièce,  laquelle  d'aillnn 
doit  beaaooup  bumï  a  FÂmour  médeànf  a'  la  comédie  inlitniéc 
Ooetor  Lait  w  hii  charUt,  où  beaucoup  d'emprunt*  ont  ^alemml 
iU  faits  an  UtUJ»  imaginairt/  elle  est  d'Isaac  Èickerstafie. 


fbïGoogIc 


NOTICE.  a4i 

UMi  grouière,  Hegnard  a,  soivant  soa  habitude,  f^aai  cbn 
Hobère  de  ploaienra  aatrea  cdt^,  prenant  çà  et  U  des  traita 
à  l'Aeare,  ao  Bcwgeoit  gentilhomme,  an  Mariage  forcé,  aax 
Femntat  watantet,  anx  Précietaes  ridicules,  Toutei  ces  imita* 
tiens,  tri»-snperficiellei,  oDt  pen  d'intàft. 

D  but  (aire  jAué  d'attentioD  au  légataire  untvert^,  que 
le  mime  Regnard  fit  jouer  pour  la  première  fois  le  9  jaoTier 
1 708.  Cest  assurément  du  MiUade  imagimire  qu'est  n^  cette 
cooaUie,  dont  le  sujet  est  tout  autrement  logobre,  mais  qui 
n'en  est  pas  moins  Aincelante  de  rerre,  et  que  l'on  regarde, 
avec  raison,  comme  la  pins  plaisante  de  lotîtes  celles  de  Re- 
gnard. Plus  hardi  que  H<dière,  et  il  ne  l'a  iH  qu'en  passant 
les  justes  bornes,  Regnard,  dans  son  tableau  des  misères  d'un 
bomme  devmu  la  proie  <les  remèdes  de  la  Faculté  et  des  in- 
Irigaes  de  coquins  qui  ponrchassrat  sa  inccesHon,  nous  montre, 
an  lien  d'nn  maniaque  qui  s'imagine  être  malade,  un  tn^  vrai 
Borîbond.  Cela  n'emp6clie  pas  que,  en  entendant  son  Garant», 
il  nous  semble  souvent  que  c'est  Argan  qui  parle  : 

J'ai,  cette  noîi,  iti  •ecou^  coaune  il  fiai, 
Et  icTieD*  d'etsnjer  on  dsDgemix  «ifanl  : 
Un  pareil,  à  coap  *iIt,  «mporteroit  la  place'. 

n  quitte  Et>6iaenunent  la  scène  sans  autres  raisons  que  celles 
qm  forcent  Af^an  k  sortir  avec  la  même  bâte.  Les  UvemenU 
qui  mettent  Génmte  en  fuite  viennent  de  cfaea  Molière.  L'a- 
potincaâre  Oistorel,  s  plus  tttn  qu'une  mule,  *  est  évidem- 
ment de  la  lamille  du  médecin  Pnrgon,  dont  il  ne  aaorait  être 
déaavnaé,  quand  il  arrive  tout  en  odère,  ponr  n^voeher  à 
Canote  ses  sottises  : 

Non,  non,  je  ne  veux  plus  de  commerce  avec  voui*. 

liKtte  a  qadqMS  traits  de  TiànetI*,  qocâqu'elte  ne  l'imite  pas 
dus  sa  fidélité  ; 

D  neme  donna  rien;  mais  j'ai  pour  rfecmpeue 

lie  droit  de  lui  parler  avec  toute  lieenae. 

Je  loi  dis,  i  son  nex,  des  mots  assea  jùquants', 

1,  I«  LifÊlnr;  «et*  I,  sctea  iv.  —  a.  Aete  U,  sotae  xl. 
3.  AaM  I,  seèM  1. 


fbïGoogIc 


aU  LE  MALADE  IMAGINAIRE. 

La  nalain  Scropnla  «t  prodia  pu«it,  un  nom  mSma  1*» 
Sqat,  Ae  Monùeur  de  Boanefbî. 

Lonqne  Crispîn  prend  U  robe  de  malade  et  le  bonnet  de 
unit  de  Garante,  qu'il  tient  pour  tr^paurf,  il  a  peor  on  mo- 
ntait de  sa  hardiesse  : 

Hait,  aTec  ion  faibit,  (i  iod  nul  m'iUoit  prenilre*  ? 

Cette  frayeur  aaperslïtieiue  rappelle  -celle  d'Ai^an  ;  «  N'y  a-t-j 
prant  quelque  dâagtr  à  contreGÏire  le  mort*  7  >  C'est  ainsi  qve 
l'on  trouve,  d'an  bout  à  l'autre  de  la  comédie  de  B^nanl, 
one  suite  de  gentilles  variations  sur  le  thème  taam  par  Hi^ 
liftre.  Si  l'oa  veut  que  ce  snent  des  lardos,  ib  ont  troarë  si 
naturetlement  leur  place  dans  une  ceuvre  très-diffâ«nla,  qo'il 
n'y  en  a  pas  de  ptos  lé^times;  ils  n'dtent  pas  à  oetia  twiTre 
U  valeur  comique  qui  lui  est  prc^m,  et  dont,  bon  gré  mal  gr^ 
Voa  est  fort  amusé,  au  milieu  mime  de  cet  appareil  mortnure 
et  des  plus  pendables  coquiDeries.  Le  tour  de  force  de  Mo- 
lière, de  nous  faire  si  franchement  rire  dans  nne  chambre  de 
malade,  avait  été  grand  :  celui  de  Regoird,  qui  a  voulu  ra>- 
chérir,  eit  plus  extraordioaire;  mais  dans  le  Légataire,  dans 
cette  prodigieuse  débauche  de  facéties,  qu'cm  est  laia  de  la 
profondeur  de  h  peinture  du  Malade  imaginaire,  loin  aussi 
du  style  de  Molière  I  Si  celai  de  Regnard  est  très-agréablement 
plaisant  et  d'one  vivacité  étourdbsante,  il  manque,  dans  sa  fa- 
cilité spirituelle,  de  cette  forte  originalité  qni,  chez  Molière, 
fidt  penser  en  faisant  rire,  et,  par  chaque  trait,  met  en  aaSIîe 
les  caractères. 

Sur  la  distributifni  des  rAles  delà  [Hèoe  aux  premières  Ttipeé- 
sentations  le  livre  publié  dès  lors  ches  Christophe  BaHard  ne 
nous  apprend  rieu  :  il  a  ne  donne  ni  les  noms  des  acteurs  qui 
ont  jooé  la  comédie,  ni  même,  ce  qui  est  singulier,  les  noms 
des  chanteurs,  des  danseurs  et  des  musiciens*,  v  Ccst  donc 
ailleurs  qu'il  faut  chercher  des  renseignements. 

I,  Lt  Légatmrt,  acte  IV,  icèoe  iv. 

a.  £*  KaiaJe  ImagiHmiri,  aote  III,  «cènext. 

3.  Docitm*Mi tarit M»UJtimagvu'm,.,.ptrM.Édowttd'nànTf 
(Parii,  1880),  p.  I.  _  P«al-4tTe  l'èuil-on  ahatMia  de  doniMr  loi 
listes  des  ehântonrs  et  de*  dantmirs  eupgjs  par  Molière,  paroe 


fbïGoogIc 


NOTICB.  «43 

Qw  Holière  ait  joai  la  principal  Mt,  ctM  d'Jrgaty  pour 
a'an  pu  douter  il  ^tait  à  peine  besoin  des  l^moigDagea  posi- 
6b  dëf  ooDlemponiiia  qui  ont  parlé  de  la  repi^sentation  oh 
i  noanu  dans  oe  rAle,  sinon  de  ce  rftle.  L'inTcnuire  de 
■67I  ne  dit  rien  des  habits  qu'il  portail  en  le  jouant,  reliqne 
hatimj  que  TraisemUableawDt  on  ne  voulut  pas  j  faire 
G|anr,  et  qui  était  peut-être  tachée  du  sang  de  la  vàne 
ranfiae.  On  donnera  ô-après,  dam  les  notes  sur  las  penoiw 
lagM,  la  descripticMi  du  costume  d'Argan,  d'apris  les  indica- 
tions de  la  contreb^n  de  la  pièce,  imprima  à  Anuterdam 
cbsi  Daniel  BlieTir.  N<kii  ne  pouvons  affirmer  qne  ce  costame 
ik  eiactemenl  été  cdui  de  MoUèrej  c'est  touleftns  le  plus  pis>- 
UUe.  On  j  remarque  surtost  ta  camisole  rouge,  qui  aurait  dd 
rsMr  tnajoun  de  traditicHi,  au  lieu  de  la  robe  de  duunbre. 
ladoee  Soulië  a  fait  l'obeervation  qne  ce  costume  est  bïeo 
ttèà  d'Argan  dans  la  planche  gravëe  ui  1676  par  le  Pawtre, 
laqucâc  reproduit  la  repréacalalti»  du  ai  août  i674>  à  Vei^ 
aïka*;  et  que,  danaVÙition  de  i68a,  la  grarure  de  P.  Bri- 
wi  mcoirc  également  Argan  vttu  de  la  camisole  '.  U  <■ 
eoBclat  quU  faut  leoir  pour  très-suspecte  l'anecdote  racoifr- 
Ife  par  le  président  HÂianlt  dans  ses  Mémoire**^  oii  il  dit  : 
c  Jean^emi  Hénault,  mon  père.,,,  donna  à  Holière,  pour  soo 
KtUaJa  imagiMoira,  la  robe  de  chambre  et  le  bonnet  de  nuit 
et..-  M.  Foocanlt,  ion  parait,  l'homme  le  plus  tdiagrin  et  le 
ffas  redouté  dans  sa  fainiUe,  et  qui  travailloit  toute  la  journée 
M  robe  de  chambre,  s 

n  enalc  anionrd'hui  encore  on  vénérable  témoindu  rftie  joué 
pv  Hobère  dans  sa  dernière  comédie  :  c'est  le  fauteuil  dans 
kqad  i  refilait  le  mémoire  de  H.  Fleurant.  Les  meuUes  ont 
la  vie  plus  dnre  qne  les  hommes,  sana  eiception  ni  privilège 
pnr  ta  poHea  immortels,  qui  ne  le  smu  que  dans  la  mémoire 
dt  U  postérité.  Ce  bnlenil,  où  successivement  se  sont  assis  les 

p'cUei  avaient  M  nn  a*ea  public  des  eoatnveDtiont,  limplemsM 
IriMM,  a>  PrinWp  de  LnUi. 

1.  Vojea  ci-apris,  p.  14S. 

a.  Mtitre/tn  mr  HoiHr;  p.  U  M  tg. 

1.  JMmùw  Wa  frétUiu  Hi^ndi....  ntmiUU  H  wùi  m  onfrt^ep 
—  mritru  mmm,  M.  Uimm  i*  Fipm,  t  toImm  ■b-S',  Pari*,  iHG, 


ibïGoogIc 


%^^  LB  UALi.DE   IMAGINAIRE. 

bàilien  da  rAle  d'Jrgwt  àuu  1*  ibukw  4»  KoUin,  et,  ftin- 
(Uot  quelque  temps,  irOdéon,  >  tonte  one  hisbûn  qna  H.  Ho»> 
val,  ■rchivisie  de  la  Connédie-PrançaÎM,  noua  a  noontée  diM 
It  Berne  mensoelle  qn'îl  publie  sous  le  titre  du  MoUéritu^. 
Il  m  a  donne  la  de§cription  et  noos  a  ii^rîs  que,  reTonu  de 
rOdtfon  an  Th^itre- Francis  depuis  près  d'im  siècle,  il  y  ett 
prMeiisement  conservé,  mats  que,  poar  le  m^ger,  oit  a  ré- 
cemment d^id^  que  l'on  ne  s'en  servirait  plus  dû»  les  rcfiré- 
sentations  du  Maiode  imaginaire,  où  il  serait  rempinetf  par  m 
buteuU  qui  n'ra  est  que  la  fidèle  copie. 

Poor  attribuer  k  Hlle  Uolièra  et  à  la  Grange  les  WHes  4CJh- 
gélique  et  de  CUaMe,  on  n'en  est  pas  réduit  k  la  Traisem» 
blance.  Le  Menxre  de  i74i>  dit  de  la  pramère  :  «  Elle  avoit 
de  la  Toiz,  et  chantoit  ordinairement  ave  la  Grange  danaleae- 
cond  acte  {teèite  r]  du  Malade  Imaginaire*.  >  Il  vaat  encore 
mieux  citer  ceque,  bien  plus  [wia  du  temps  de  UoK^,  écrivùt 
l'anleor  des  SntrMiem  gedaati,  publia  en  1 68 1  ;  il  ne  se  ces- 
tente  pas  de  nommer  la  comédienne  et  le  eomëdien  ;  il  porte 
nn  jugement  sur  leur  talent  dans  cette  mime  scène  :  «  Cette 
belle  scène  du  Mtdada  imagimàre....  n'a-t-elle  pas  toqoars 
eu  sur  le  ibéAtre  de  Guénegaud  un  agrément  qu'elle  n'aorait 
jamais  snr  celui  de  l'Opéra?  La  Molière  et  la  Grange,  qui  la 
chantent,  n'ont  pas  cepoMlant  la  voix  du  monde  la  plus  bdie. 
Je  doute  mime  qu'ils  entendent  finement  la  musique  ;  et  qoofr- 
qn^ils  chantent  par  les  règles,  ce  n'est  point  par  leur  chaat 
qu'ils  s'attirent  une  si  générale  approbation  ;  mais  ils  savent 
toocber  le  cœur,  ils  peignent  les  passions*.  »  Il  est  vrai  que  li 
c'est  seulement  du  thélti-e  Guénegand  qu'il  est  parié;  mais  ne 
doit-on  pas  regarder  comme  certain  que  sur  le  tbéttre  ansH 
do  Palais-Royal,  et  dès  la  [Nremière  représentation,  Hlle  Molière 
et  la  Grange  ont  joué  les  rôles  d<»t,  si  peu  d'années  après, 
ttotu  les  trouvons  en  possessioa  avec  beaucoup  de  soceca  7 

m  les  frères  Parfatct  <»)t  puisé  k  bonne  source,  conune  noos 

I.  Vojei  wax  pages  355<36o  de  la  i"  année  du  MMrûtt, 
i"  mari  i88o. 

*.  Mertur*  A  Fraiiat,de  nui  17^0,  leur»  tarUrUelbi  eapr^iw 
éà  Montra  tt  lar  Ut  eami£*iu  di  ton  Umpt,  p.  843. 

3.  XiUrtiiMM  gmUntt  (Paris,  Jean  Kiboa,  1681).  L»  Mmàfmê, 
n*  MMrtim,  tomt  U,  p.  91. 


fbïGoogIc 


NOTICE.  >4S 

M  ditpoirf  à-l«  enin,  leon  infermitioiu  tar  Im  rtAt»  da 
nu  Dlafolma  et  de  Toinatie,  ce  fut  parBeanvai  et  par  sa 
e  que  ces  râlea  forent  remplis  ;  et  voici  l'anecdote  qu'ili 
itenl  :  >  On  dit  qtt«  Hdi^,  en  faùant  répéter  cette  [ùèce 
(Ir  Mfatada  Imaginaire),  panit  mécontent  dea  «ctenrt  qni  y 
joooMnl,  et  prindpalemcDt  de  Hlte  Beanvat,  qni  représentoil 
le  penonnage  de  Toineae.  Cette  actrice  peu  endurante,  aprii 
hn  «Totr  r^ponda  aaies  brusquement,  ajouta  :  «  Vons  nooi 
«  tomaratei  tons,  et  tous  ne  ditea  root  à  rocm  mari.  —  J'ai 
«Mrata  iHen  OtM,  reprit  Hotière  :  je  lui  glterois  ton  jen  ;  la 
«  Bctnr*  hn  a  iaûaé  de  meiUearea  leçtM»  qne  lei  nùenn» 
«  poor  ce  rdis*.  • 

Ceat  par  me  diitractîoQ  ériduite,  pent-ttre  |»r  une  simple 
faote  d'iBq)reMioa,  qne  l'on  a  dooné  l'Age  de  trois  ana*i  celle 
im  petite*  Beanval  qw,  dit-on,  repréaenU  Loaiimt  en  1673. 
L'aGmt  edt  été  Trûment  trop  précoce,  et  personne  ne  aonp- 
fOODwa  HoKra  d'avoir  voala  indiquer  cet  Ige,  00  à  pen  prit, 
potnr  colm  de  sa  gentille  petite  mtit,  dont  l'iDooceace  en  sait 
é^,  on  dn  moins  en  iwwiae  asaex  long,  avec  ses  umi  et  toMt  f». 
Cdie  des  nombreox  enhnts  des  Beanval  qni  avait  alors,  non 
pas  trou  au,  mais  deux  ans  et  trais  mois  (le  prodige  auquel  il 
nous  Cudrait  croire  serait  encore  plus  étonnant),  n'était  pas 
IfOtôse,  comme  nous  la  lisons  an  mtme  endroit,  mais  leann^ 
CalfaariBe.  levée  sur  les  fonts  par  Uoliire  et  HUe  de  Brie,  la 
■  5  mvambre  1670.  Pour  Louise,  on  la  cnnt  née  à  Lyon  vara 
i665*.  U.  Jal*  a  ea  raison  de  U  désigner  comme  celle  qm 
JDoa  le  durmattt  HUe,  i  l'tge  d'environ  huit  ans.  a  ta  veuve 
de  Beanboorg....  nt  encore  aujourd'hui,  dit  l'abbé  d'Âllainval 
aaiiasaX«««iJlO*»«**"wit(ïrw»....li73o,p.aieta»);... 
cMe  est  fille  da  h  Beanval....  et  elle  fit  le  rAle  de  Looiaon 
daa*  U  Maladt  imaginât  n.  • 
Lcadeoibsapt  de  courte  dorée  à  U  comédie  :  une  impérieose 

s .  aUtoirm  dm  JlMlrt  fnaifou,  toisa  ZIV,  p.  S3S. 

a.  Noie  de  N.  Li»et,  page  i6ï  da  U  FaauuM  eemiMmmt. 

3.  L'acte  de  mi  mariage,  daté  dn  16  juvier  ili83,  h  dh  Igéa 
d*«M«iro«  dii-hnit  an*.  Elle  fit  partie  de  U  Troupe  dn  Théàtr»- 
haafnsaou  U  nom  de  Hlle  Bcmand  ta  i685,  M  pins  tard  lom 
aalvi  de  Mlle  Beaabtmrg.  Ce  fat  ane  eMaédienae  médioon. 

4.  JNMnbm*»  «rWfM.  p.  1S6,  eolonw  s,  et  p.  iSS.  eokmne  1. 


fbïGoogIc 


a4S  ;     LE  HALADB  IHAGINAIRB. 

aiœuité  ht  abr^^.  Le  «aptitaw  jonr  après  la  mort  de  Hofiin, 
■es  umaniiea  jouèrent  ion  Misanthrope,  puù  tes  deox  petîtei 
pîècea  de  la  ConUette  d' Sioarhagitai  et  des  FAeiemxi  et 
bientôt,  malgré  le  Ingnbre  et  ai  récent  sourenir  {il  remonlMt 
seulement  à  deux  senaînes),  le  Maiadg  imaginaire  fbt  rvpnt. 
Ou  lit  danrle  Segitfn  de  (a  Grange,  k  la  mite  des  d^taili  <fmt 
Doua  avons  ci-desnu  tranicrits  sur  la  mort  de  notre  poHe  : 
«Dans  le  désordre  où  la  Troope  se  trottra  après  cette  paie 
in^Mrable,  le  Roi  eut  dessein  de  joindre  les  aeteifft  qta  la 
oompos<M«it  anz  cométUens  de  l'Hâte!  de  Boulogne,  câpea- 
'  dant,  après  avoir  éiè  le  dimanche  19  et  nurdi  n  sans  joaer, 
«1  attendant  les  ordres  dn  Roî,  <»  recommença  le  vendredi 
ï4*  février  par  le  Misanthrope,  H,  Baron  jona  le  rMe....  Di- 
roan<^e  16*,  idem....  Hardi  a8*,  Btearèagr^t  et  FAehea*.,., 
Vendredi  3<  mars,  on  recommença  le  Maladie  imaginaire. 
H.  de  la  ToriUière  joua  le  rOle  de  M.  de  Molière,  b  La  recette 
de  cette  représentation  du  3  mars  et  celle  des  hait  repr^eo- 
laticms  qui  suivirent  dans  le  même  mois  furent  très-belIcs  et 
à  peu  plis  égales  à  celles  des  représentations  domées  du  vivant 
de  l'auteur. 

Le  BBgittre  parle  ensoite  des  fortes  dépenses  que  la  Trovpe 
trait  dft  &ire  pour  notre  comédie.  Les  détaik  dans  lesquels  3 
entre  ne  sont  pas  sans  intérêt,  snrtout  parce  qu'ils  fi»t  cost- 
nattre  que  le  Palais-Royal,  par  faveur  spéciale  sans  doute, 
n'observa  pas  rigoureusement,  dans  cette  pièce,  tes  inbibitiaas 
signifiées  aux  ihédtres  de  Paria  par  les  Privilèges  de  LoIK  : 
<■  Les  frais....  dnJIfataifo  imaginaire  aaX  été  grands  à  cause  de 
prologue  et  des  Intermèdes  remplis  de  daiuei,  munqoe  et  us- 
tensiles, et  se  sont  montés  à  deux  mille  quatre  cents  livres.... 

«  Les  frais  journaliers  <«t  été  grands,  à  cause  de  doute 
violons  à  3  I.,  douze  danseurs  à  5  1.  105.,  Ux^  sym|rfmiisstea 
à  3  1.,  sept  musiciens  ou  rousidennes,  dont  il  y  en  a  deux  1 
II  1.,  les  autres  à  5  I.  lo  s..,.  Lorsqu'on  cessa  les  représen- 
tations à  Piques,  la  Troupe  devoit  eocore  plus  de  1000  l.  dcs- 
dita  frais  extraordinaires,  s 

LnlU  ne  peusa-t-U  pas,  «près  la  mort  de  Molière,  que  ks 
ioiractioas  à  son  moiu^iole,  libérées  dans  les  npréscatatiaas 
da  Salade  imaginaire^  avaient  rendu  néoeaaaire  la  "Mifirm*- 
tion  de  ses  dnrilsF  C'est  ce  que  noua  porte  è  croire  celte  pe- 


fbïGooglc 


HOTICS.  «47 

àU  note  do  RtgUtr*  de  la  Grange  :  s  Ordmiumce  do  Bm  du 
3o  »ri]  1673,  portant  difense  et  règ^emeat  pour  1»  voix  et 
danseurs  que  le  Boi  permet  d'avoir  aiixc(»&édiens*,coD&rm& 
depoù  en  faveur  du  lieur  Lully  le  ai  mars  1675  et  3o  juillet 
168s.  > 

Fannî  les  représentatioiii  de  1673,  enregiiti^es  par  la 
Gnnge,  la  dernière  est  du  a  i  mara.  On  Aait  anivi  k  la  clA- 
tnre  d'usage.  Les  tiûtes  cons^uencei  qu'eut  la  mort  de  HoUin 
pour  la  fortune  de  son  théâtre  allaient  être  de  plus  en  plus 
MDties.  Ses  camarades,  prives  de  leur  illustre  chef,  commen- 
cèrent à  donner  le  spectacle  d'un  régiment  qui  se  débande. 
«  Les  sieurs  de  la  Torîllière  et  Ban»,  dit  le  Segiitre  de  la 
Graitge,  quittèrent  la  Troupe  pendant  les  f6tes  de  Pâqnea  ; 
Mlle  de  Beauval  et  son  mari  les  suivirent.  Ainsi  la  troupe  de 
Holière  liit  rompue.  »  Sans  toutefois  perdre  courage,  elle  s'oc- 
cupa de  combler  les  vides  &its  par  la  d^sertitHi.  Elle  reçit,  le 
3  mai  1673,  rengagement  de  Bosimond,  qui  se  sépara  alors 
de  ta  troupe  dn  Uaraia,  dont  il  ^tait  le  meilleur  com^en,  et 
prît  an  Palaîa-Roral,  comme  nous  l'avons  d^jà  dit  ailleurs*, 
ks  rAles  de  Hcdière.  VBittoire  du  thMrv  fnuiçoh*  bit,  par 
errenr,  remcnter  an  aS  Ë^vrier  1673  cet  engagement  de  Ro- 
àmond  et  dit  qu^il  fut  en  itat  Ât  jouer  le  rAle  SJrgan  le 
vendredi  3  mars,  et  qu'il  le  contiDua  jusqu'à  la  cidture  ordi- 
Dure.  Ce  n'est  pas  lui,  mais  la  Thorillîère,  on  l'a  vu  d-des- 
ans*,  qui  fut  alors  chargé  de  ce  râle.  Il  ne  put  Stre  donné 
qoe  pins  tard  à  Hosimond,  lorsque  ta  Troupe  se  fut  établie 
me  Haaarine,  dans  le  jeu  de  paume  de  Laffemas,  connu  de- 
puis, on  peal-èlre  dès  le  court  séjour  qu'y  avait  fiùt  V^ea- 
démie  det  opéras,  sous  le  nom  d'bfitel  Guénegand.  On  fiit 
redevable  de  ce  déménagement  i  Lolli,  l'bomme  de  malheur. 
qui  semblait  avoir  1  cœur  d'achever  la  désorganisatioa  da 
tbéftire  de  Holière.  La  note  du  Rsgittrv  de  ta  Grange  sor 
la  retraite  de  ptniiears  des  comédiens  de  la  Tronpe  ooodnne 
aÎMi  :  B  Ceux  des  acteurs  et  actrices  qui  restment,  se  tron- 

t.  V«fea  ci-d«Miu,  p.  si*  et  wrte  3  d«  la  mime  pa|e. 
>.  Tone  VI,  p.  iS. 

3.  Towe  XI,  p.  ■&<  et  a85. 

4.  F^MS. 


fbïGoogIc 


>48  LE  MALADE  IHAOIMAiaB. 

virent  mm-MiileRwnt  mm  troupe,  maii  uni  Ifaâltn,  le  Boi 
ayant  tronvé  à  (MMpos  de  donner  la  joctisBance  de  la  salle  da 
Palaift-Royal  à  M,  de  Lally.  a 

L'envahitsante  Académie  nrftUe  de  musique,  pour  ae  pn>- 
carer  une  nouvelle  initallation,  duaaait  la  comédie,  mais  sans 
pouvo^  la  tuer  :  la  nuiioa  de  Holière  Aait  solide.  I^  Tfoupe 
(fit  Roi  (elle  avait  eonaerr^  ce  thre],  ayant  émigré  à  ruûd 
GaAwgand,  y  rec(MDinen^  ses  repràentatinis  le  9  jnillet 
1673.  Cne  ordonnance  da  a3  dn  mois  prëcédeni  l'avait  rat- 
fanée  par  l'adjonction  de  la  troupe  du  Harais.  Le  Malade 
imaginaire  ne  fut  repris  que  le  4  mai  1674,  avec  parts  d'anleor 
pour  la  veave  de  Molière.  Qnraqne  la  Troupe  Royale  de  l'HAtd 
de  Boni^ogne  fAt  en  droit  de  représenter  concorremment  ks 
comMies  de  M(dière,  elle  n'avait  pn  mettre  la  main  snr  son 
dernier  ouvrage.  «  Le  7  janvier  1674,  dit  le  Begittre  de  la 
Grange^  la  Troupe  obtint  une  lettre  de  cachet  '  portant  défenses 
à  tons  autres  coioédienB  qne  ceux  de  la  Troupe  dn  Hoidejoner 
te  Malade  imaginaire  josques  à  ce  que  ladite  jnèce  fdt  impri- 
née.  s  Depûa  le  4  mai  1674,  jusqu'au  Si  juillet  inclusivenient, 
U  Malade  imaginaire  fiit  représenté  tons  les  jours  où  la  Troupe 
jouait,  ce  qui  porte  i  trente^hnit  le  nombre  de  ces  représenta- 
tions. A  la  date  du  ai  aodt  i674<  jour  où  il  n'y  eut  pu  spec- 
tacle il  la  ville,  le  Segistre  nous  apprend  qu'on  représenta  le 
Malade  imaginaire  s  à  Tersaillei  poar  le  Roi  :  >  première  ntcn- 
tion  que  nous  trouvions  de  cette  comédie  jonée  devant  cdni 
pour  qtd  Molière  l'avait  composée*.  Depuis  l'époque  où  nn 

I.  n  7  en  a  nn  bo-timile  dan*  U  KalUrùia  de  septonfare  i8B3, 
p.  177. 

1.  Dans  le  tableaa  des  KrfrittMalioat  k  la  eavr  donné  par 
M,  Dcspoîi,  à  U  paae  SS?  du  tome  1",  odle-o!  est  la  seule  qn^  ait 
pa  constater  de  ifi73  i  1680.  Il  en  ■  rclerf  cinq  de  16S0  i  171$. — 
Féliblen,  qui  ■  Uiitj  unerelation  officielle,  et  ontie  de  gtavasies  de 
le  Pautre,  dei  Di—rt'iutmMli  Je  f^erieiltu  Jouait  (en  lU  jotCTéei) 
JMT  /a  Xw  i  toult  M  tour  au  rtlouri*  U  eoafiiéli  dt  la  Fr*iitk*-Coiirtt 
•a  Fmmm^t  tA74i  dit  que  U  I/alede  Ima^nairt  fat  jooé  là,  le  tg*  du 
même  mois  (de  juillet,  ce  semble),  dioi  U  troisifeineiaitn>ée;nuît 
tonte  sa  ehmnoîogîe  eit  pen  obire  ;  il  hat  t'en  tenir  i  U  date  de  la 
Grange,  qui  pins  qoe  jamais  alors  a  dfl  tenir  note  esaote  de  oa 


fbïGoogIc 


NOTICI. 


•49 


I  do  R(H,  dat^  du  8  aodt  iftSo,  avait  r^am  Ih  coorf- 
de  l'HAtel  de  Bourgogne  à  cenz  de  Guëne^Dd,  c«  qoe 
saToos  de  la  dîitributioii  des  rdles  du  Malade  imaginain 
ett  apprii  par  le  lUpertoire  des  eomédiei  françoiiat  qui 
jouer  (à  la  coar)  en  i68S  : 

DilMOIHLLU. 

■■ dt  Brit, 

Gaer!**. 

TouBnv Bttural  (m 


HoMMt*. 

CiânMit im  Grwag». 

AMOèX MMlmaïU. 


pDaaoB U  Gnmg», 

FuMuvT,  apothicaire Km*'m. 

BoaxiroT,  notaire du  Ctwtf. 

On  TDÎt  que  la  Grange  faisait  alora  deux  penonnages. 

Panni  )«  comtiieas  d'un  temps  rnoini  ^oigptf,  qui  jonirent 
dans  h  Malade  imaginaire^  quelques-nni  doivent  6tre  nomm^. 
Dana  la  Mcoode  noititf  du  diz-huitième  siècle,  BonneTal  joua 
np^riearanent,  dit-on',  le  rMe  S  Argon.  An  bu  d'un  de  tes 
portraits*,  oa  l'a  repràenttf  dans  la  >'•  scène  de  la  pièce.  Un 
pen  après  hii  (cVtoit  dans  les  premières  ano^  de  notre  siè- 
de),  Gnndmesnîl  eut,  dans  le  même  rAle,  le  plus  grand  suc- 
cès. Geoftvj,  qui  le  looe,  ne  lui  trouvait  pas  tout  ii  fait  cepen- 
daaC  le  |dijsiqne  requis,  à  cause  d'mie  maigreur  sans  doute, 
qà  Uiail  DD  peu  contre-sens,  et  qu'il  avait  bien  fallu  d'ail- 
lanrs  accepter,  dès  le  dA>ut  des  représentations,  dans  la  per- 
Mone  de  Molière;  «  mais  il  a,  dit  le  critique,  l'e^trit  du  per- 

■  .  La  Teore  remaria  de  Holîère. 

».  Lewaamier,  (Mme  kitttrijm  Jtt  ttiun  Ju  ikUtfê  fnmftù*, 
MM*  I*.  p.  156. 
3.  Dmhb^  par  Hnqnier  flb,  gravi  par  J.  B.  Miobel. 


fbïGoogIc 


aSa  LE  MALADE  IHAGINAIRB. 

«Htiiage*.  »  Le  choix  que  GraDdawBil  fit  de  ce  rAte  pour  nue 
de  celles  qui  mireol  fin  à  sa  carrière  thé&trale,  le  %i  man  ifiii, 
prouve  qu'il  le  jugeait  liii-mftme  uo  de  tei  meilleurs.  La  per- 
•onne  de  Montmesoil  (le  fils  aloé  de  le  Sage],  par  «  saa  aîr  de 
santé,  »  avait  mieui  répondu  à  l'idfe  d'un  malade  inuginain  : 
Toyea  ce  qu'en  dit  Bemond  de  Sainte-Albine  dans /s  Comédiai*. 
Dans  le  rAle  de  Thomas  Diafoirut,  que  Beauval  avait  jooé 
au  grë  de  Molière,  Dangeville,  qui  avait  débuté  en  1 70a  et  se 
retira  en  1740,  était  Tort  plaisant,  a  inimitable,  n  dit  Lema- 
surier*.  Nous  avons  sur  DangeviJle  ce  témoignage  de  Gdié: 
<■  Je  n'ai  jamais  manqué,  tant  qu'il  a  vécu,  de  voir  le  Malade 
imaginaire,  dans  lequel  il  étoit  curieux  de  loi  voir  rendre  le 
rAle  de  Th<muu  Diafoirut*.  »  Baptiste  cadet,  le  Thomas  IHa- 
foina  du  temps  où  Graadmesnil  était  Argon,  faisait  beaocoop 
rire,  mais  sans  ttre  aussi  approuvé  des  connaisseurs  que  Dan- 
geville,  et  sans  se  contenter,  dans  la  niaiserie,  de  la  mtfK 
naïveté.  Geoffroy,  disposé  pent-fitre  à  peu  de  bienveilUoce 
pour  lui,  se  plaignait  de  ses  lasiis,  qui  lui  paraissaient  gller 
on  des  rôles  les  plus  comiques  du  Malade  imaginaire*.  Il  est 
à  croire  que  cette  critique  n'était  pas  trop  injuste  ;  oa  la  tnwTe 
aussi  dans  les  Études  sur  Molière  *  de  Cailhava  ;  car  c'est  évi- 
demment Baptiste  cadet  qui  y  est  désigné  comme  ce  Dialbinia 
assis  sur  une  chaise  d'enfant,  qui  a  voulant  se  donner  une  petite 
collation,  tire  de  sa  poche  successivement  un  gobelet,  une  boo- 
teille  d'osier,  avec  un  biscuit  qu'il  met  tremper  dans  du  vm,  et 
que  Toiaette  lui  enlève  finement,  dam  le  temps  qu'il  déploie  no 
mouchoir  en  guise  de  serviette,  u  Le  même  dilhava  {M^>pose 
comme  le  plus  parfait  modèle  du  personnage  de  Purgon,  le  fa- 
meux Préville,  qui  brilla  sur  la  scène  de  la  Comédie-Française 
de  1753  à  1786'. 

I.  Feuilleton  du  Journal  dt  FEmpIre,  Aa  iS  fénier  1S06.  Vojai 
auMÏ  l'éloge  que  bit  de  Crtadmetnll,  dsat  ce  rAle,  on  feailletan 
antérieur  du  même  Geoffroy,  dai3  dÎtAm  an  XI  (3  jsnTier  i8o3)- 

s.  Édition  de  1747,  p.  igS,  onàk  toite  de*  Jr/Momu 2a  itM, 
i8a5,  p.  s35. 

3.  Dani  l'ouvrage  cité,  tome  I",  p.  «09. 

4.  Journal  U  Mémoire  Jt  Ckarla  ColU,  toose  I",  p.  14$, 

5.  Vojn  le*  deux  feuilleton*  cité»  plus  haut  dans  la  noce  i, 

6.  Paga  341.  —  7,  Ibidtm,  p.  334-337- 


fbïGoogIc 


NOTICE.  aSi 

NDe  Dangerilla  «t  Hme  Belleooart,  qw  prît  wa  rAlat,  ont 
Md'nceDeDtes  TViJiMffM.Apr^dles,  etavec  idchim de  perfeo> 
ûaa,  Mme  Oevi«uie  a  M  très-piquante  dans  le  même  rAle, 

On  sait  que  Mlle  Gauuîn  tflait  charmaate  dans  la  comMie 
coraiBe  dans  Is  trag^e;  un  des  rAles  où  elle  a  laissa  ce  soih 
Toiîr  int  celui  de  notre  JagMiifoe.  Aussi  charmante  an  moina 
7  fiit  Mlle  Mari,  dès  les  premières  années  de  ce  «ècle. 

Ào  tonpa  où  elle  jouait  dans  le  Malade  imaginaire  k  cM 
de  GraDdmesnil,  Béline  était  reprëaentée  par  Mme  Ladiat- 
isigiM*,  que  nous  nommcMis  pour  cette  seule  raison,  que  le 
ch^  qa'oa  avait  fait  d'elle  donna  lien  à  des  obter*ationt  de 
qntlqae  intérêt  aar  l'emploi  auquel  ce  HUe  doit  appartenir. 
Gtettroj  ne  pensait  pas  que  cet  emploi  Mt  celui  que  Mme  La- 
e  remidissait,  celai  «  que  les  comédiens  appellent  des 
r,  et  qu'il  faudrait  plutftt  appeler  des  carioaturet*.  s 
n  aurait  Touin  qne  le  rAle  fût  donné  i  de  jeunes  femmes*. 
Tel  était  aussi  l'avis  de  Cailhava.  11  pensait  que  la  seconde 
fHMM  m  Argon  était  nul  représentée  par  nne  duègne*;  et 
le*  raisons  qu'il  tire  de  l'examen  du  râle  nous  semblent 
wduantes.  «  Béline,  disait-il,  ne  doit.,,,  avoir  qu'wiviroil 
tnnte  ans;  aussi  Hme  Grandval*  ne  se  donnaît-eUe  que  cet 
Ige  «a  jouant  le  rAle.  a  La  tfoestion  qui  fut  alors  soulevée  ferait 
dénrer  de  savoir  i  qui  le  personiiage  de  Béline  avait  été  confié 
par  Molière.  Est-ce  i  Mlle  la  Grange,  comme  l'a  dit  un  re- 
çoit éditeur  de  Molière*,  noua  ignorons  d'après  quel  rensei- 
gBcaent?  En  i685,  on  l'a  vu  ci-desausT,  le  rfile  appartenait 

I.  Reçae  en  176g,  retirée  du  ihéltre  en  i8o4i  elle  aTsii  joué 
éaat  la  tngédie  ki  oonfidentia,  dani  la  comédie,  les  cmraetirtt, 
Vtftt  la  Gmlteia  kUtarifut  de  Lenuiurio',  tome  II,  p.  40*. 

*.  ftwmml  4*4  DéhUi  du  3  jinvicr  iSo3. 

3.  J-maldatEmpir*  du  i6  «Trier  1806. 

4.  itmda  tur  MaËirm,  p.  33o-33a. 

5.  Cène  eoa^ieiuie  avait  débuté  ta  1734,  et  «e  retira  en  1760. 
Elle  jona  tartaot  avec  fnccèt  le«  rdlei  de  piadei  coquetiei.  Ce- 
pcndut  elle  en  a  atiHi  joué  d'autre*,  puiiquB,  dam  U  CkêrtJitr 
à  Im  made,  de  Dancourt,  elle  rempliisait  eelni  de  la  ridicule 
Kbm  hiin,  qui  toutafoïi  ne  non*  (emUe  pu  tue  daiu  lei  eorme- 
(Jm.  Vojei  la  GmbrU  de  Lemaaurier,  tome  II,  p.  344-946. 

A.  M.  L.  Holand,  an  tome  VU  des  OBarn»  Jt  Matiift,  p.  tSo. 
7.  Pl««a49. 


fbïGoogIc 


*U  ht  HALâDB  IHAGIMÀlftB. 

à  mu  de  Brie.  N*e)U9  pu  Tniaanfalibte  qn'dle  l'aTÙt  oM? 
BUe  A>it  ami  flgëe  en  i685,  etd^iiieBieeD  i6?3;  nuisM* 
rAfet,  plas  jennei  qnegon  SgB,  n'Aaieiit  pu  ceux  qn'tm  >p- 
peliit  earœtirei,  lesqnds  étaient  pIntAt  remplia  par  Mlle  la 
&^tige,qiii,  beaoGoappli»  jeane,  avait  ctpâidaiit.  en  1671 
et  1671,  fait  le  penonnage  de  la  Comiewe  d'Eacarfoagoai*. 

Ceux  qui  de  noa  joon  ont  tu  U.  Frorost  dans  le  rAla  d'jér- 
gaa^  H.  Régnier  dana  celai  de  Thontat  Diafoinu,  ont  gardé 
le  aonTenir  du  talent  qu'j  faisaient  admirer  cea  enx^enU 
comédiens,  lime  Angnstine  Brohan,  qui  n'a  quitté  le  théâtre 
qu'en  1668,  a  été  la  plus  parfaite  Toinaie.  Dans  cca  demiirei 
années,  Jrgan  a  été  fort  Inen  joué  par  HH.  Talbot,  Barré 
«t  Thirao,  TkamM  Diafaimt  par  M.  Coqnelin,  P^rgim  et  le 
Prate$  par  M.  Got,  Jngtii^M  par  Mme  Barratts-Wocw, 
Bàim  par  Hae  JouaMain. 

li'iinpreaù»!  du  Malade  Imagtnatre  qu'on  poorrùt  £re 
Traîment  la  premiire,  parce  que  le  texte  qu'elle  donne  a  aiDJ 
tooi  les  caractiret  de  l'auflienticité,  le  fit  attendre  longtenpi. 
Nous  avoni  parlé*  de  la  lettre  de  cadiet  obtenue  par  les  coné- 
diens  de  U  Troupe  du  Roi,  pour  constater  leur  droit  de  ùân 
jouer  la  piice,  à  l'exclusion  de  toute  antre  troupe,  tant  qu'ils 
ne  l'auraient  pas  fait  imprimer.  Il  y  avait  donc  un  grand  inté- 
rêt pour  eux  à  ne  %'j  décider  qne  le  plus  tard  possible.  Une 
publication  si  longtemps  différée  contrariait  les  libraires  étran- 
gers. Ils  résolurent  de  prendre  les  devants,  sans  aoucî  des  maa- 
vaise*  conditions  dans  lesquelles  ils  éuient  réduits  à  le  fùït. 
la  dernière  comédie  de  Molière,  mais  étrangement  défigurée, 
fat  d'abord  publiée  k  Amsterdam,  en  1674,  chei  Dsnid  Ebe- 
vîr.  Four  bbriquer  le  texte,  qui  est  complètement  dénaturé  et 
ftlsifié,  sauf  les  prologoea  et  les  intermèdes,  emprunta  aox 
livrets  de  1673  et  de  1674,  on  paratt  s'fitre  adressé  k  quelqu'un 
qui  avait  assisté  aux  représentations  de  notre  comédie,  et  ae 
chargea  de  dcmner  comme  l'oeuvre  de  HtAîire  ce  qui  en  âait 
resté  dans  sa  mémure.  Gonmient,  ayant  pu  généraleotent  en 
garder  un  aonvenir  aiseï  étonnant,  avait-il  oublié  les  notnsdet 
personnages,  on  les  avait-il  ai  malentendus?  Il  cbange^r;^** 

t.  Vojrea  an  tome  Vm,  p.  6)7. —  ».  O-dcMus,  p.  afS, 


fbïGoogIc 


NOTICE.  «53 

ca  Orgaa^  Purgon  ta  Turètm,  etc.  Ce  qui  est  pliu  grave, 
c'est  û  bçon  dont  il  altère,  non-Mulement  le  style,  mais  la 
penaëe  de  Holière.  Un  passif  du  rAle  de  Béredde  (deTenu 
Omtte),  où  les  attaques  contre  la  médecine  perdent  toute  leur 
fcvce,  a  Ut  penser  que  le  faussaire  étiit  un  ami  des  médecins. 
On  lii  dans  un  aTÏs  ^u  ^Mtmir  des  cditioas  d'Amsterdam  (i683) 
et  de  Bruxelles  (1694)  :  «  Ces  vénérables  Uetsieurs  [da  ia 
Faiodi^,  Tojant  leur  art  aWi  et  devena  infructueux  par  leur 
îgDoraDce,  et  leurs  momerîes  tournées  en  d^risicm,  et  que  leur 
KMVtrm  n'était  devMine  que  pure  chiinère,  eurent  recours  i  Sa 
Majesté  poar  en  empèclier  rimpresncn,  pour  qu'elle  ne  pardi 
en  pnblic  et  principalement  eo  France...  :  c'est  ce  qui  fit  qu'on 
de  lenrs  amis  en  mit  une  an  jour  sous  ce  mtme  titre,  n'y 
ayant  ni  rime  m  raison....  » 

Hais  éridenmMut  il  n'était  pas  juste  d'accuser  les  médecins 
desretardsde  l'impressùm,  dont  nous  avons  dit  la  vraie  cansej 
et  mfeme  rim  ne  prouve  qu'il  faille  les  rendre  responsables 
de  l'altéraâon  du  texte  dans  la  dispute  d'Argan  et  de  Béralde 
sur  fart  de  guérir.  Lear  intervention  n'est  guère  U  plus  vrai- 
aanUable  que  ne  serait  celle  des  notaires  dans  la  suppresûon, 
(pi'co  s'était  permise,  du  personnage  de  Monsieur  de  Bonnefoi. 
Il  ne  bnt  voir  sans  doute  dans  ces  ridicules  changements  que 
la  prétention  de  corriger  de  prétendues  fuutes  de  Molière,  ou 
des  maladresses  de  l'écrivain  qui,  ronmissaut  de  mémoire  le 
texte  dont  le  libraire  d'Amster^m  se  contenta,  était  forcé  de 
combler  a  sa  façon  les  lacunes  de  ses  souvenirs. 

\a  attnm  année  1674,  il  j  eut  deux  autres  impressions  du 
JMWt  imaginaire  :  l'une  de  Cologne,  chez  Jean  Samfaix; 
l'antre  datée  de  Paris,  qamque  probablement  elle  sortit  d'une 
prsise  hollandaise.  Elles  sont  beaucoup  moins  infidèles.  Elles 
fivent  reprodmies  dans  l'édition  pnbUée  à  Paris  en  1675,  chea 
Thkn/  et  Barbîn,  oà  l'on  se  borna  à  en  corriger  les  fautes 
typographiques. 

Enfin  nne  éditicm,  dont  le  texte  est  autfaentiqnet  (ut  donnée, 
csi  t68i,  psr  la  Grange  et  Vioot  au  tome  II  des  OE»re*  por- 
ikmmet,  qui  est  le  tome  TIll  des  OEavret.  Les  éditeurs  aver- 
lissent  que,  dans  les  éditions  précédentes,  des  scènes  entières 
avaient  été  faussement  ajoutées  et  supposées ,  que  ces  alt^ 
mioas  aonl  corrigées  par  eux  snr  l'origimd  de  fantenri  et 


fbïGoogIc 


a5«  LE  MALADE  IMAGINAIRE. 

qn'aûui  lu  sc^hs  m  et  vtn  d«  l'acte  I*  «t  l'tcte  III  loat 
antier  sont,  pour  la  première  fois,  «  de  la  proM  de  M.  de 
Molière.  »  C'est  ce  que  dous  admettons  una  peine,  dou- 
sMilement  sur  la  foi  de  lear  Xémcâgaagt,  difficile  i  téaoÈtr, 
mais  parce  qu'il  suffit  de  comparer  leur  texte  an  texte  de  ces 
parties  dans  l'impression  de  1675  (nous  donnons  ceLm-cï  eo 
appendice)  pour  recoonattre  lequel  des  deux  porta  U  naie 
marque  de  HoUère. 
Voici  le  litre  de  ration  de  i68a  : 


MALADE 
IMAGINAIRE, 


HESLËE  DE  MUSIQUE 


Conigte  Tut  l'origûuLl  de  l'Attthear,  de 

tomes  lei  buITes  additioni  et  ruppoGtïotts 

de  Scenei  entierei,  foUet  dans  les 

Editiani  precedeatet. 

Btprifentit  peur  la  prtmitn  foii,  fiir  U 

Thtain  Jt  la  SatU  da  Palaii  Rojrat, 

U  JUiéme  Féwier  1673. 

Par  la  Troappe  da  Ror. 

Noua  aT<Hii  suivi,  pour  U  comédie  même,  le  texte  de  1681, 
aoquel  noos  comparons,  dans  les  notes,  les  deux  édkians  de 
1674,  datées,  l'une  de  Cologne,  l'antre  de  Paris',  et  de  pim 
celles  de  Paris  1675,  de  Rouen  1680,  d'Amsterdam  i6S3,  de 
Rmxelles  1694.  Pour  le  premier  prologue  et  les  interntèdss, 

I.  Nous  ne  connÙMoos  de  oetla  édition  datée  de  Paris  qD*)» 
eiemplaim,  qui  apparceasit  au  regreltë  baron  James  de  Rothachild, 
et  qu'il  nom  avait  permii  de  colUtionner  dans  sa  btbIiotUqiie. 
Ces!  un  petit  in-S°,  de  m  pages,  qui  porte  U  rubrique  de  Puis 
et  le  nom  d'Édenne  Iiojiod  ;  il  ne  contient  ni  le  ptemîo'  aï  k 
second  prologue.  Noua  distinguons  les  deux  éditions  de  1674  par 
les  imitales  C  «t  P  :  a  1674C,  1S74  P.  s 


fbïGoogIc 


NOTICE.  i55 

BOUS  raivaiu  1«  Gvre  oa  livret  de  Paris  1673,  imprimé  par 
Christophe  Ballard,  dont  nous  avons  rapprocha  l'impression 
holUixIaiM  de  ce  mime  livret  (1673  A),  les  éditions  énum^ 
fitÊ  an  commeDcement  de  cet  aKsëa,  et,  en  outre,  on  autre 
KvTel  de  Paris  (1673  R),  sans  nom  de  libraire,  que  nons 
noos  vu  dans  U  bibliothèqne  de  U.  le  baron  de  Riibte,  et  qni 
mas  a  fbnnii  aussi  «{uelques  variantes.  Pour  le  sectHid  pro- 
logue, Doos  nons  conformons  au  livret  de  1674.  qui  n'a  qae 
ce  pnJogneJi,  et  où  il  a  para  pour  la  première  fois  ;  nous 
dottnou  aussi  les  variantes  de  ce  livret  pour  les  intermèdes. 

Pinm  les  traductions  on  imitations  dn  Malade  imaginaire^ 
poUto  ^  part,  nous  en  indiquerons  ici  deux  en  italien  (1700, 
1701),  Mme  en  dialecte  napolitain  [i83S);  ane  en  portugais 
(18(1);  triMS  en  anglais  (1678,  1769,  1875);  trois  en  nëerlan- 
diii(aoede  1715,  deux  de  1866;  plus  une  adaptation,  datée  de 
1741.  de  la  cérémonie  finale  ou  réception  burlesque,  avec  tra- 
dnctionen  néerlandais,  par  J.J.  Mauriciui,  des  indications  fran- 
tÙMs);nDe  en  allemand  (1868];  trois  en  danois  (17^7,  i8i3, 
i8(g);denx  en  suédois  (1769.  1857];  une  en  polonais  (1763); 
me  enrasK  [iBoa);  deux  en  serbo-croate  (i85a,  1867);  one 
es  grec  moderne  (t834);  nue  en  magyar  (1800);  une  en  tnrc 
{■8*9  r-  

8o«aAimB 
DU  MJLADE  IMAGIffAIRE,  PAR   VOLTAIRB. 

Cm  me  de  oea  fareM  de  Uoliire  dans  laquelle  on  trouve  beau» 
coq  de  scène*  digne»  de  1*  hanle  comédie.  La  naCveté,  penl-être 
jiowMfe  trop  loin,  en  fait  le  principal  oaractère.  Set  faree*  ont  le 
édrat  d'ttK  qnelijueroii  on  peu  trop  baHoa,  et  m*  oomédiea  de 
a'ilnpaf  inajoars  aMca  intércMantet;  mûi,  iTeo  ton*  cet  d^fanta- 
^  il  laa  Iwjawr*  le  preniLer  de  toui  lea  poCtei  oomiquei.  Depnïi 

I.  I  &  Constantinople,  on  a  joné  récemment  i*  Blatade  imagi- 
Mn,  tradmt  en  tore,  et  toni  la  rAlcs  indiitiacteneut  étaient 
JMéi  par  de  jeune*  Tares  de  la  maiion  dn  ndtan.  ■  (Article  de 
H.  Dteehanel  enr  Aristophane,  dan*  la  marié  ii  peiutr,  numéro 
fc  |5  aoAt  1849,  p.  93o.) 


fbïGoogIc 


a56  LE  MALADE   IHAGINAI&K. 

loi,  la  tbMm  fruif«ù  a'eK  Motcnn,  et  mèmn  ■  iU  atMrri  à  im 
Imi  de  dioune  plu  rigonrcMn  qne  An  temp»  de  Hotière.  Oa 
n'oienit  ■DJoard'bai  haurder  U  fofate  où  le  Tkitufe  prcMc  la 
boule  de  «on  hAte;  on  n'oienit  ce  tenir  dei  tenaes  do  fUtii 
fmtmi*,  de  earog»*  et  même  de  c»»;  Ii  pliu  eiaota  biem^anœ 
rignediulef  piteatmodcrnei*.  It  eit  étrange  qne  tant  de  rigala- 
rité  n'ait  pa  leTer*  encore  cette  tacha  qu'on  préjnié  tria-injaMe 
altaehe  à  U  profeitioa  de  conédien.  Ha  étaiant  honoré*  daat 
Athinef,  o&  ila  reprëeentaient  de  moine  bon*  ouTiagee.  Il  j  a  de 
la  etnantë  1  Touloir  avilir  det  kommei  njceetaïrea  à  on  Étal  hiea 
polio^,  qui  exercent,  tona  let  Tettx  de*  magionte,  on  talent  tria- 
diEleile  et  trèe-ertiiiiabla,  Uab  c'ett  le  aort  de  toua  ceni  qtd  n'ont 
que  leur  talent  pour  appnî  de  travailler  pour  nn  poUtc  ingrat*. 

On  demande  poorqum,  Uoliire  aj^ant  autaol  de  rripuiatiaa  que 
Badae,  le  ipectaele  cependant  cet  dëaert  qnand  on  jone  aea  co- 
médie», et  qu'il  ne  va*  pmqns  plui  pcreonne  k  ce  mêma  I^vAi/* 
qui  attirait  antreroU  tout  Pari*,  landia  qu'on  court  eneoi*  avec 
«m^caiemenl  aux  tregédiet  de  Racine,  lonqu'cUea  aont  bien  le- 
prëtentéei  7  CeM  qoa  la  peinture  de  noi  paatioiu  noua  toonhe  oi- 
oore  davantage  que  le  portiait  de  noi  ridiculei;  e'eu  qne  re]q>it 
ae  laaae  dei  plaiaanteriea  et  que  le  caur  ett  ioépuîtahle.  L'oreïQt 
cet  anati  plui  flattée  de  rbarmonie  de*  beanx  ven  tragiques,  et  de 
la  magie  étonnante  du  atjls  de  Racine,  qu'elle  ne  pent  l'ttre  de 
langage  propre  à  la  comédie;  ce  langage  pent  plaire,  maia  il  nepeM 
jamai*  émouvoir,  et  l'on  ne  vient  au  apectaele  que  pour  Atre  tea. 

n  but  encore  convenir  que  Moliire,  tout  «dminb)eq«'ilcM  dam 
aoB  genre,  n'a  ni  de*  intrigue*  aitea  aiuebantea,  ni  de*  dlnene 
méat*  âmes  benrevi.  Uni  l'art  dramatique  e*t  difficile. 

I.  Voltaire,  en  parlant  ainii,  flattait  beauooup  trop  aon  temp*. 
n  j  aurait  bien  de*  objection*  k  tùn,  ù  c'en  était  la  pl«w,  à  qad- 
qaea-ant  de*  jugement*  de  oe  Sommmir*. 

a,  C'eat  ainii  que  Voltaire  a  laiiaé  imprimer  dan*  *a  pramiire 
«t  dana  »B  demi^  édition  (1739,  1764)  :  finit-îl  avec  ffn-T-»* 
life  lavirf 

3.  Tel  «t  le  texte  de  1764;  en  1739,  Voltaire  avait  dit  :  allai* 
c'ait  le  aort  de  tous  le*  gêna  k  talent,  qui  aont  *an*  poavoir,  de  tn- 
vaiUer  pour  un  public  ingnt,  >  et  li  *e  temioait  ù  'ir-n\mn 

4.  Et  pourquoi  il  ite  va  :  vojea  le  l>i*fÎBw»»»i«  dt  litlrJ  à  Qw 
eonjonetion,  ven  U  fin  de  17*. 


fbïGoogIc 


AU  lECTEUR'. 


Li  troupe  de  MoUètw  ajant  TOuhi  borner  la  gloire  de  cet  Uiiutre 
■ueor  el  la  «atùlaetian  du  public*  dani  la  seuls  reprétenution 
éa  Maluw  nuonuuB,  «am  en  laiuei  imprimer  la  copie*,  quel- 
4[«e*  geoi  te  iont  ariië»  de  compoter  une  pièce  à  laquelle  ili  ont 
donné  le  mim»  dure*,  dont  on  a  fait*  plusieun  impreHions,  tant 
detlaui  que  dehors  le  Ro]rt).ume,  qui  ont  été  débitée!  et  ont  bien 
abaaé  du  monde*.  Haii  les  mémoires  sur  lesquels  ces  gena-là 
BToîeDt  traTaillé,  ou  l'idée  qu'ils  croyoïent  aroir  oomerTëe  de  la 
psèoc,  lonqn'iU  l'aroient  fa  représenter,  se  sont  trouTés  si  éloi- 
gné* de  la  conduite  de  t'originaP  et  du  sujet  mSoie,  qu'au  lieu  de 
pbûre,  iti  n'ont  fait  qu'inspirer  de*  désirs  plus  pressants  de  voir* 

1.  Ath  «>  Uicmm.  (i6S3,  M.)  —  Ot  Ant  au  tecuar  a'st  pit  dut» 
lHMitii>BiiUi673,  16S3,  ni  ds  1734.  Bim  que  luui  luÎTiani  ecIIc  de  i6ga 
pKT  1*  tste  de  II  «nocdlfl,  noua  .toiu  cru  diToIr  In  n|in>duire.  i  etatt 
4cs  rvBsngKarali  qu'il  donne  sur  1«  p»mîêr«  impreiùoni  da  Malada 
ÛufMaire.  Il  m  troan  dins  l«  édÏEioni  de  1674  (Cologns  el  Parîi),  de 
xCto,    iMJ  (C  t6gi;  le  tnce  at  idenciqua  dini  la  traii  pmnUreii  nuu) 

1.  Ajaat  Uen  todIu  bonar  la  gloin  da  est  illoitre  mCenr  pour  U  MEistsc- 
tioa  d>  poUie.  {l683,  94) 

3.  La  Kriuble  copia.  (»ii£<i».) 

4.  Il  ■'■(■(  da  l'êdilioQ  toat  i  fiit  ialdsla  pabliâe  «n  1674  shei  Daniel 
Xbnii  :  TOTB  ci-devu  l  la  Sotict,  p.  a5l  et  sS3,  ei-apn,  p.  176,  el 
j.  4SS.  «rt.  .. 

5.  Ce  mtmf  titn,  dont  on  en  1  &it.  ((683,  94.) 

6.  Qai  oBl  été  débiléo,  ItsqneUi»  oot  jusqu'k  présent  abué  l»en  du 
■•■dr.  {Ihidtm.) 

J.  Si  éloignéi  d*  roriginal.  {liiiUni.] 

S.  V«cj  qselle  est,  à  paitir  d'ici,  U  Ca  de  cet  avant-propos  dani  lea 
édkkaudc  16S}  et  de  1694  :  <  da  wlr  celle  de  eet  iUuitra  qui  aniit  ai  bien 
H  rwmmt^tn  Im  débuu  de  U  médecine  et  de  ceoi  qui  en  «ercest  la  pra- 
tiqKi  eme  inpiosioB  ici  la  feri  diuiaguac  d»  autnn,  a'j  ayant  ancune 
1— awblaicn.  aiaoa  an  titra;  at  il  étoit  fort  aité  de  voir  qu'un  ai  babils 
ha^Ba  a'aniatpai  bit  ijt'aml /ail,  i683]  une  ai  pitoyable  pièce,  qiii  anroit 
fkatt  sarrl  I  Icrair  sa  réputation  qu'à  augmantcr  •*  gloire.  Ceat  ea  qui  fait 
fa*  aaaa  la  doaagat  sa  public,  quoiqu'on  ait  défendu  de  Itmprinwr  :  o& 
la  Iscaaar  tronrara  aaa  |raoda  diBorenea  et  j  pourra  ramarquar  1*  aljle, 
Uoi.izaa.  IX  17 


fbïGoogIc 


i58  LE  HALÀDE  IHAGINAIRE. 

oelle  de  Molière  imprima.  Cette  impreiiioo  que  je  donne  aajoai^ 
d'hni  latiifen  à  cet  empreuement  ;  et  quoiqu'elle  ne  toit  qu'an 
effort  de  1a  mémoire  d'iioe  penoiine  qui  eu  ■  tu  pluiean  rq>ri- 
•eatatioui,  elle  n'en  e*t  pu  maint  correcte,  et  les  Kène*  en  oot 
été  traoBcrites  btcc  tant  d'exactitude,  et  le  jeu  olnerré  li  réguliè- 
rement où  il  e*t  nëcewaire,  que  l'on  ne  trouTcra  pai  un  mot  omii 
ni  traïupoté,  et  que  je  «nia  persuadé  que  ceux  qui  liront  cette  co- 
pie avoueront,  à  la  gloire  de  Molière,  qu'il  ivoit  tronTë  Tut  de 
plaire  auati  bien  «ir  le  papier  que  mr  le  théitre. 

runbcllitnDMBt,  Im  jnu,  M  le  tour  qiw  ce  gninil  honma  nvoil  iotam  m 
bella  choM.  Le  prologue  *  cil  mêlé  de  diTcnei  cfaïuoiu  coatre  1a  eorpl  àt 
Il  FKultc,  de  diHHii,  de  Diuiqae,  ifenlrcn  de  ballet,  d'iaUrmèdee  et  d'iM 
cMmonle  groteMjua  pour  U  i^nptioa  du  Uilide  en  médedii  ;  M  cette  pièce 
>'iTolt  pu  être  mile  >a  jaur,  pirca  que  cet  itoinble*  Henlaon,  mjeal  lear 
ut  iboli  et  dereon  iafinictDeui,  pir  leur  ignoriiue  et  leon  numeri*»  loonéai 
en  dériiion  [el  meiatrUt  in  Arrùwn,  l6B3],  M  qui  leur  KJeBce  n'était  it- 

FicB]li  iToil  été  benée  et  mite  tut  de  laû  in  lïéltra  1  leur  eanbàoB*, 
eurent  reeourt  k  Si  Hijettc  pour  en  empteher  rimpreuim,  pour    qa'db 

faiu  (1  richei  l  force  d'eToLi  tué  tant  de  monde  en  lei  étonrdiuaDl  p*r  Inut 
e*qa«ti.  Cail  sa  qui  Et  qa'ua  de  leon  imii  en  mit  une  ta  joui  «mu  M 
mène  titre,  n'y  ijiat  ni  rima  ni  ruaon,  el  n'j  ajant  ■aeiuw  ehaneon,  (•• 
tiée  de  ballet,  miuique,  daaie,  ai  lacune  cétémania  :  ih  lieu  qnc  eoUa-d  a 
eit  toute  remplie,  et  la  lecteur  n'aura  pu  de  peine  k  coanoltre  que  ecUc-â 
eit  l'orlginil.  > 


'  C'eM-k-dire  ici  la  première  partie  dn  ralume,  tooi  lea 

{Mitie  de  11  lote  t. 

*  Cea  demien  moti,  à  partir  de  >  et  que  leur  oorpa  •,  ont  été  intcr- 
Yartii  par  l'imprimeur  étranger,  et  plicéi  i  la  fin  de  la  phraw,  api«> 
■  par  leur*  eaqaau  a. 


fbïGoogIc 


MALADE  IMAGINAIBE. 


mMnÉMMatia  im  u  Toâtm  ov  PALâU-iOTAL*. 


LE   PROLOGUE». 

Après  les  glorieuses  fetigues  et  les  exploits  victo- 
rienx  de  notre  auguste  monarque,  il  est  bien  juste  que 
loas  ceox  qai  se  mêlent  d'écrire  traTaillent  ou  à  ses 
louanges,  ou  i  son  divertissement.  C'est  ce  qu'ici  l'on 
a  Toula  faire,  et  ce  prologue  est  un  essai  des  louanges 
de  ce  grand  prince,  qni  donne  entrée  à  la  comédie  du 

I,  Tel  wt  u  tkn  imtirisar  (p.  3)  da  limt  origiul  ds  1673  que  noui 
■■««■iL  Le  gnmd  titre,  idantiqua  k  Mlol-ei,  pnru,  «b  outre,  itbc  le  mU- 
liâiK.  riifawB  nirute  :  <  A  Pitii,  chn  Chrùtopht  Billard,  ksI  impri- 
maar  àm  ftai  poor  II  muiqiie,  roc  Saint-Ieu-de-BaioTiii,  m  Momt  Pir- 
■•■■.  ■  Ce  t>*t>l  ralama  1b-4*,  en  grot  einetèrgi,  iTiit  iti,  laiTinl  toate 
ifpB«M*,  iMpriai  k  Pmge  d«  ipecUInn  enriem  des  pirolei  da  chaut 
m  4aa  a^ijti  dM  eatr^.  D»  lirreu  aiuloguci,  pour  Iti  Fili  di  FAniof 
m  ém  JlMciw  (1S71),  pour  Cadmiu  tl  ffcrmioae  (i6;3),  a'acheuienl,  da» 
b  !■*■?  tenpa,  k  la  parie  de  l'Opéra.  — L«  édidoai  de  1675,  83,  83,  g4 
■rt  aHka^aùu  au  pluriel.  —  Mjlée  de  maiique,  Rpréaaatée  Nr  la  Ibéltre 
Ja  h  DDiapa  du  Roi.  (LJTret  de  iG?^.]  —  Coatoia-BaLUi.  [i;34.)  Dau 
«ne  Milieu  lea  huit  Ugst*  (PiTia  tuiTCnt,  noa,  comms  diu  notre  original, 
b  titn  de  Paouraiii,  maii  aamUaleamii  le  titre,  qu'en  lieut  de  lire,  de 

%,  Ce  pn>l(ipt»<i,  daaai  d'abord  dama  la  Utih  de  1O73  dettiué  an  pra< 
«ion  ifcetataara  da  Palali-ftajil,  ua  h  trooTB  pai  dana  te  linvt  de  1674  1 
*^«plaabaa,  p.  171,  aota  i.  —  L'iditiaBd*  lS7iP  na  ooBliemtDil*  pta' 


fbïGoogIc 


a«o  LE  MALADE  lUAGINAIRE. 

Malade  imaginaire,  dont  le  projet  ft  été  fût  ponr  le 
délasser  de  ses  nobles  travaux*. 

La  décoration  Mpr^ieme  on  lien  chu^ém  bct  tgtitiia; 

I.  KaHtn,  tn  l'i  Ta  1  U  ItulUi  (p.  aïo),  ■  dtt  conenaii'  l'Uâa  de  c* 
Piologa«  aprci  la  r«lou  da  Roi  (le  i"  (oAt  1673)  qnl  nsrqai  la  E>  dct 
premièrei  opéntion*  ù  hcureiuet.  «■  ipptrtD»  *i  dceiiivci,  de  U  gocm 
de  Bolbnda;  et  e'cit  ehci  la  Ksi  Ini-mtma,  ooame  eai  ATcrtiucBeai  U 
COBStilB,  qa'il  anit  aipéré  produire  d'abord  ta  noaTelle  eomidie-baUct; 
eetta  utîibctiaa  lai  iiiE  réfutée.  A  la  data  ob  U  Malade  immgùiain  ht 
reprétenti  an  Palaii-Kajal,  Tcn  le  prinlempi  de  1673,  ai  Totcbm  aar- 
taut,  par  aa  eaotpagne  d'iatomoe  et  d'hiver,  arait  apprii  as  publie  quÊ  b 
Koi  n'avait  pas  précJHBKBt  ymitiJ  If  an*M  faut*  J'emittmit  {ei'^rèa, 
p.  a63],  •  la  litualiaB  gincrale  paraiitail  trèt-bonna  poorLoDii  XIV  ■,  • 
et  le  prologaa  btiIi  encore  ion  i-propot.  11  edt  donc  été  pnaaiblc  qu  la 
louan^nie  églogue  terrlt  d'oiiTerEara  au  quatre  repréientationa  doanéai 
du  vivaiït  da  Holièra  et  inr  aeafqai,  qninia  joara  plu  tard,  avant  Pftqnai 
1673,  «tint  lei  défeuei  ligaifiéei  par  Lolli  le  3o  arril,  précédèrent  la  rmp- 
tura  de  la  troupe  du  Paliia-Rajil  :  ('aurait  éli  U,  pour  TsaTre  muiealt 
auociéa  à  la  camédie  du  M^ada  inuifinaire,  et  dont  l'égluf n  eat  la  par- 
lie  la  plui  eoaiidérable,  de  beaucoup  la  pigi  briltantep  ce  tempe  de  a^tn- 
denr  qae,  bien  qu'il  l'edt  eapéré  plua  beaa  encore,  ae  rappelait  to^oua 
Cbarpentier*  ;  d'une  part  l'impreiaion  da  ce  premier  prologaa  aanl  toni 
au-dcTantda  lirret  de  1673  que  Molière  fit  diatribaer  on  vendre  ton  ^ccta- 
lenn',  d'autre  part  quelque!  indicei  lecneîllii  par  H.  Sdoaard  Tbierrj', 
la  mention  de  certaine  acceaaoirea  portéi  dana  lei  comptée  du  théâtre  en 
1673.  ne  aéraient  pal  cosliaim  i  la  Mppoaition  qna  le  récit-aolo  da  k 
Bergère  malade  d'amour  et  la  eonrt  divertiweaient  qui  la  lait  ae  faraat 
qa'en  1674  tubatitaèt  k  la  gtsnde  pMlonda  de  Flore.  Ûaii  ai  Halièn,  ^ 
moarut  an  Mrtirde  la  quatrième  reprciantation,  avait  bil  eièenlM  U  pr*- 
nier  prologue,  comment  expliquerai l-on  l'eûttenee  da  aeeonil,  dant  Tm- 
tfaenticité  eit  bon  de  doute  et  atteatèe  par  lei  Uitanta  de  i6l>r  VoTU  à- 
apréi,  p.  17a,  note  4,  U  conjectura  que  l'on  aenit  amené  è  bii«.  —  C* 
qui  eU  eatuin,  e'eat  que  l'un  et  l'antre  prologue  ont  été  mia  en  Bnaiqnei 
la  partition  du  piemier,  accompagnée  de  toutea  let  indientiona  aéeaanâai 

du  eompotitaor  :  Tojet  le  denier  AppmJiea  (p.  5o4-5a6}. 
9.  Ca  lUa  dun/ttit  tl  HioMitaiiu /cri  egrîaiU,  (167S,  Sa.) 


v  de  ce  livret,  cl-deuoi,  p.  i5g  et  Bote  t. 
*  Ti^ei  lei  Dotmmnu  qu'il  a  publiéi  en  iSto  nr  U  MaUia 
partieulièremeat  p.  341;  il  l'agii  d'aeaaaaoini  nèeamairaa  ani 
IsBBa  et  pin  atiliiablea  dani  le  Neowl. 


fbïGoogIc 


EIT  MUSIQUE  ET   EN  DIITSE*. 


FLOU*. 

Quittes,  quittez  vos  troupeaux, 

Fenex,  Bergws,  venez,  Bergères, 

j/ccoarez,  accourez  saut  ces  tendres  ormeaux  : 

Je  vient  vous  annoncer  des  nouvelles  bien  chères^ 

Et  réjouir  tous  ces  hameaux. 

Quittez,  quittez  vos  troupeaux, 

Fenez,  Bergers,  venez.  Bergères, 

Accourez,  accourez  sous  ces  tatdres  ormeaux*. 

CLIIfinB   XT  DAPHNÉ. 

Berger,  laissons  là  tes  feux. 
Voilà  Flore  qui  nous  appelle. 

TIHCI8  ST  nOKILAB*. 

Mais  au  moins  dis-moi,  cruelle, 

I.  t*MJi»m.  {1674.  75,  So.)  —  !i.  El  en  din».   (ieS3,  g4-) 

(.  Cm  oanrtBn  iutraowDtal*  préciidB,  dini  ta  pirtidoB,  et  ncit  dt 
TloM,  —  Om  trosTcn  m  damiir  Appenditt  l'cDiuBéniion  d«  morcciu) 
eiMf  mil  par  ChtcpEatEm  pnar  lu  inUrmcilBi  dn  Mataéc  imagiaairt,  cl 
^■dqBei   rcnMifMmcBl*  (nr  lu  prcmicn  iiterprètei  du  II'  ialennède  et 


—  PROLOCnE. 

L*  tiidirt  repriienU  un  lUu  ckamptitt. 

8CËHE  PBEHIÈRE. 

rtokK,  Dnrx  liraiE»  iaïaanu. 

TLOt:  (17Î4.) 

S.  Â>  lû«  it<  et  dernier  ^m,  la  miuicien  &iuit  cbaatcr  :  •  Teoci^  le- 

cow,  Titttts,  lecoBm  «lai  eu  tandru  armuiu,  Tonn,  icoctmvi:,  iceoiuvi 

S.  SCÈNE  n. 

lUMB,    Mnix  nvBiM  Jaiumit,  cLoibn,  nxpuri,  TUtcii,  dobila». 
CuaiRi,  à  Ttreit,  et  Diirmjrà,  à  Dorilai, 

Tacu,  <l  CUmèHt,  tt  Doulu,  k  D^M.  (i?l4-) 


fbïGoogIc 


a6a  LE  MALADE  IMAGINAIRE. 

nacis. 

Si  d'an  peu  d'amitié  tu  payerai*  mes  vœux? 

DORILAS. 

Si  tu  tWM  êtruihle  à  mon  ardeur  fidèle? 

CUmAhB  ST  OAPHIf^. 

yoUà  Flore  qui  naus  appelle. 

TUtClS  ET  DORn.U. 

Ce  n'est  qu^un  mot,  un  mot,  un  seul  mot  que  je  veux. 

Tuas. 
Languiraî-je  toujours  dans  ma  peine  mortelle  ? 

doulâs. 
Puit'je  espérer  qu'un  jour  lu  me  rendras  heureux? 

CLIMiMB  KT  DAFHHi. 

Foilà  Flore  qui  nous  appelle. 

ENTRÉE  DE  BALLET. 


CUHtolB. 

Quelle  nouvelle  parmi  nous. 
Déesse,  doit  jeter  tant  de  réjouissance? 

DAPBnB. 

Nous  brûlons  Rapprendre  de  vous 
Cette  nouvelle  d'importance. 


D'ardeur  nous  en  soupirons  tout. 

I.  Uiat  compte  d«  ijllibci  qa'ia  rcn  Soi  de  Tarlmff't  et  la  ten  g(o 
do  Milanlkropa;  corapirei  caeore  gajreli  meinri  en  troil  ijIUbei  ■■  *n< 
lago  i^Ampkiirjo*,  et  tojci  U  note  k  ec  dernier  Tcn. 

a.  Dt,  Btrga-,  et  Birgèm.  [i683.  94,) 

3.  SCtNE  Ul. 

FLOKB,  piux   mrsiu  daiuaaii,  cunAbe,  DAPHai,  xncii,  DOUiit, 

BBBOBB*  ei  BSBciaU  Je  la  Ênite  de  Tircit  al  Jt  Datilmt,  duitUaUl 

damanu, 

rmiaiima  imiii  di  kuut. 

tM  htrgtn  et  Ut  ttrgim  rhiI  m  ptitTt  «te.  (i?!^.) 


D.nt.zedbïGoOglc 


PROLO&UE.  s«3 

tobb'. 
Nous  en  mouroru  d^impatienee. 

FLOKB. 

La  voici  :  silatce,  tUencel 
Vo»  vœux*  sont  exaucés,  Loois  est  de  retour. 
Il  rainène  en  ces  lieux  les  plaisirs  et  Pamour, 
Et  vout  vo^ez  finir  fos  mortelles  alarmes. 
Par  se*  vastes  exploits  son  bras  voit  tout  soamU  : 
Il  quitte  les  armes. 
Faute  d'amemia  *. 

TODB*. 

Jh!  quelle  douce  nouvelle*  t 

Quelle  est  grande!  qu'elle  est  belle! 
Que  de  plaisirs!  que  de  ris!  que  de  jeux! 

Que  de  succès  heureux! 
Et  que  le  Ciel  a  bien  rempli  no*  vœux  l 

Ah}  !  quelle  douce  nouvelle! 

Qu'elle  est  grande  !  qu'elle  est  belle  !  ^ 

I.  Ton  monu.  (167S,  Ba.)  —  Cuxiin,  Cimrf,  Tiact*,  DoMUt. 
(173^^  Oui  la  partitloD,  Tireii  dit  d'ibard  hdI  :  •  Nom  n  mouradt,  b«ii 
m  ■umo&i  dlmpaliaa»;  •  puit  In  trola  tatrt»  ■miinu,  mtlaDt  pla*  on 
■oiu  iRtn  voix,  rnnt  encore  cntuodra  nnc  qudniple  rfpMclaB  dfl  e«  pnvki. 

•.  Ko*  TOUX.  (1673  H] 

].  Ptora,  dau  le  chial,  ijoau  «ncor*  danx  (dû  le  pmnbr  tU  cm  d«oi 
•«,  et  «M  fait  le  Htond. 

4.  Caonni.  (1734.)  là  tu  «ffei  lee  toù  baaei  d'iDlni  bergen  MJoi- 
(■tal  t  ecUei  dei  deai  coa[det. 

5.  Ce  Tcn  eit  dit  traii  raii  ;  jtkl  «1  i  mirqner  Ur  U  preml^  £iia,  hii  la 
nenade,  et,  la  miiina,  n'eit  pai  répété.  —  Le  Te»  iDiTint  ait  répété 
tMt  catîer,  et  dam  le  trciûéne  len  Ira  mati  <  que  de  rti,  qos  de  jeux  1  > 


•  Que  de  plaiiin  (tir  cet  Iroii  moti)!  qne 
deiii!  qoedejeai]  Que  de  luecé)  heorcoi  {tU  ce  Tcn]t  £t  que  le  Gel  ■ 
ti^  renpli  soi  tboi  I  >,  et  il  j  a  encore,  pour  fislr,  ana  triple  redite  dei 
dCBi  pnoien,  arec  bd  Ak!  qui  eit  1  marquer  ter.  Pendant  qne  le  cbmr 
im  voix,  accompagné  par  an  petit  cfa<aur  d*inAlnimenti{quelquefbL*  par  tom), 
reekaau  >ia«l  U*  Ta»  d<  c«  eoaplet.  Ira  dauan»,  •omlcBu  par  la  |Tud 


D.nt.zedbïG00g[c 


LE  MALADE  IMAGINAIRE. 


ENTR1^.E  DE  BALLET'. 

Tout  lei  Bergen  et  Bergère»  «xpriment  par  det  danaet* 
le*  tran^KHti  de  leur  joie, 

FLOaK. 
De  vos  flûtet  bocagàret 
Riveillex  les  plus  beaux  tons: 
Lova  offre  à  vos  chansons 
La  plus  belle  des  matières. 

Après  cenl  combats  y 

Où  cueille  son  bras 

Une  ample  victoire. 

Formez  entre  vous 

Cent  combats  plus  dous. 

Pour  chanter  sa  gloire  *, 

TOUB*. 

Formons  entre  nous 
Cent  combats  plus  douxj 
Pour  choyer  sa  gloire*. 

FLORE. 

Mon  jeune  amant*,  dans  ce  bois. 
Des  présents  de  mon  empire 

onlMMn,  M  mettent  en  branle,  rflmpljfltint  de  lear  mûuîqn^  lei  pinM  h« 
diquéw  aai  reàx  ipni  chique  membre  de  phriie,  et  eipriount  fie  noaren 
k  leur  minièn  le  Mni  dei  parole!  ;  1  li  demièra  redita  de*  dcm  Ttn  àà 
nfnia,  il  nt  éerit  que  .  !■  dinie  M  néls  («  miU  tau  i/«i»)  iwek 
dunt.  •  Pnii  li  dtiua  eantiDae  leols. 

I,  Atmti  iRnii  tii  BUUT.  (ifi^S,  Sa.) 

a.  11*  vntU  I»  luxiT. 

Let  hrgtri  H  Iti  tergirti  tlprimnt  par  Utri  Jaiutt,  etc.  (1734.) 

3.  Pour  chanter  II  gloire,  (Linel  de  1673A;  fanta  èndnte,  qui  wrvrisn 
ptHDt  trou  Teri  plul  bai.) 

4.  C»«tr..  (.jSt.l 

5.  ClimèDe  et  Daphné  Tant  entendre  d'abord  leala*  le  eoaplet  en  entier; 
puii  Tout  la  réunIiKst  ponr  le  redire  deux  foii. 

6.  Zéphjre,  dont  lei  euuraDnel  lerunt,  Ten  la  fin  du  prologoe,  appnr- 
tiei  ani  bergei*  par  deu  giaici  on  inoiiidi«a  <U«iu  d«  m  eoitc. 


fbïGoogIc 


PROLOOVE. 

Prépare  un  prix  à  la  vola 
Qui  saura  le  mieux  nout  dire 
Les  vertue  et  les  exploit* 
Dh  plu*  augutte  de*  roi*. 

CLiifàm, 
Si  Tircit  a  ravantage. 

Si  DwHat  est  vainqueur , 

cuhArb. 
A  le  chérir  je  m'engage, 

DAPBHS. 

lé  me  donne  à  son  ardeur. 

TtKClS. 

O  trop  eàère  espérance!  ' 


O  mot  plein  de  douceur  I 
Tom  DKDX'. 
Plus  beau  s^et,  plus  belle  récompense 
Peuvent-ils  animer  un  cœur  '  ? 
La  TÎoloDt  janmt  on  air  pour  animer  )e«  deux  Bergen  an  combat, 
tandii  que  Flore,  comme  juge,  va  m  placer  au  pied  de  l'arbro, 
■Tec  deux  Zjphin',  et  que  le  rette,  eomme  ipeetateun,  va  oe- 
caper  let  deux  coio*  du  théâtre*. 

TIKCIB. 

Çuaid  la  neige  fondue  enfle  un  torrent  fameux, 
Centre  T  effort  soudain  de  ses  flots  écumeux 
Il  iCe*t  rien  Passez  solide; 
Digues,  châteaux,  villes,  et  bot*, 
i.  Tnc»  (I  wniu*,  (fjH.) 

t.  Cb  de^  n»  taat  nditt  pir  Im  dm. 

i.  Jm  fi»à  £m»  M  «-h*,  f  ■•  «(  SB  militm  Jm  ikiitft,  ùfm  Jnu  ZifUri. 
{Ml.) 

i.  Lu  JimxeMtdt  U  tciia.  [IbUUm.)  —  Tm^ir  fw  lu  ricUmtjamnU 
a  tr  ftÊâr  mMÙmer  Ut  iâux  Btrgtn  «  wmfar,  FUn,  bwiih»  j<f*.  Ml  n 
flétir  am  fimi  frnut  arirt,  fai  al  m»  milUm  dm  liiilnt  l*t  ^""C  BumfÊt  im 
MmifnMJtMtrfintMrItmMtiaeÊMAtttUiélmrtIitf.  (1734.) 


fbïGoogIc 


i66  hE  MALADE  IHAGINAiaE. 

Hommes  et  troi^teaux  à  la  foU, 
Tout  cède  au  courant  qui  le  guide  : 
Tel,  et  plus  fier^  et  plu*  rapide, 
Marche  Louis  dont  se»  exploits. 

BALLET. 

Let  Bergen  «t  B«rgire«  de  mmi  o6ié  *  daDtent  autour  de  lui,  nr  use 

ritoraelle,  ponreipruDer*  leura  ipplauduienieiit*. 

DOKILU. 

Le  foudre  menaçant,  qui  perce  avec  fureur 

V affreuse  obscurité  de  la  nue  enflammée. 

Fait  dépouvanie  et  d horreur 

Trembler  le  plut  ferme  cœur  : 

Mais  à  la  tête  d'une  armée 

Lotus  jette  plus  de  terreur*. 

BALLET. 
LuBeif[erf  et  Be^res  de  ion  eAté*  font  de  même  ^neleiaatRi*. 

Tiacis. 
Des*  fabuleux  exploits  que  la  Grèce  a  chantés. 
Par  un  brillant  amas  de  belles  vérités 

Nous  vtrfons  la  gloire  effacée. 

Et  tous  ces  fameux  demi-dieux 

Que  vante  C histoire  passée 

Ne  ^ont point  à  notre  pensée 

Ce  que  Louis  est  à  nos  yeux  ''. 

I,  D»  eSli  i»  Tiras.  (iGjS,  ii.) 

a.  m.  immii  m  ■luxi. 

Im  Btrgcri  il  Ut  Barfh^  it  la  tuita  da  Tirât  ia^mmS  ninr  it  U 
pimr aprimer,  ete.  (lj3(,) 

).  DoriUi  ndit  eu  d«Qx  dervîcra  T«r*. 

i,  DaeSUdt  DorUai.  [\-}Zl,.) 

S.  17.  ■araii  dk  ulut. 

Lu  Btrgm  et-  lu  StrgiriM  da  U  niie  da  DariU*  ^ 
pAimU  m  dnuaia  a»iomt  dt  lai.  {Ibidtt.) 

S.  Duu  11  putitioD  de  Chupcotin'  :  <  Da  a. 

7.  Cm  dMs  dunUn  nn  M»!  i4pM«  4mi  U  «b 


fbïGoogIc 


a67 


BALLET. 
La  Bagan  et  B«rgèiei  de  ton  oAlë  font  encon  k  nlmo  ehoie  '. 

DORILÀS. 

Lem  fait  à  nos  temps,  par  tes  faits  inouïs. 

Croire  tous  les  beauj:  faits  que  nous  chante  V histoire 

Des  siècles  évanouis  : 

Mais  nos  Jieveux,  dans  leur  gloire, 

N'auront  rien  qui  fasse  croire 

Tous  les  beaux  faits  de  Loua*. 

BALLET. 

Lm  [BergETi  et]  Bergèvei  ■  de  ion  dM  font  enoon  de  mime, 
■[vb  quoi  let  deux  putù  le  milent, 

PAN,  RiiTi  da  nz  FaimM, 
Ldsstz  *,  laissez.  Bergers,  ce  dessein  téméraire. 
Ué*J  que  voulez-vous  faire  ? 
Chanter  sur  vos  chalumeaux 
Ce  qujipollon  sur  sa  lyre, 
Avec  ses  chants  les  plus  beaux, 
ffeiUrepreadroit  pas  de  dire. 


IM  Mêthh  tl  lit  Merghu  A  eiU  dt  Tinit  rwoMMwfX  faan  duiMt. 

1.  DvilMndJt  <•  dcnUr  rm. 

1.  £«>  Arpn  maB^BMI  ici,  uni  dont*  pirfnle,  d«MUIiTntoil|lBiI. 

t-  VI.  unaii  db  iilut. 

ta  irgtrt  tt  It  Btrfirt  Ja  t6U  de  Doriiai  rtammenenu  »aut  Uvt 


SCfalE  IV. 
'U»  Jsataïut,  BEKcnu  ei  Buoàu*  eiaunu  tl  daataïut. 


fbïGoogIc 


s«B  LE  HALADB  IMAGIIf AIKE. 

Cett  donner  trop  tCêstor  au  feu  qui  votu  ifuplr«t 

Cett  monter  *  vers  let  cieùs  tur  des  ailes  de  cir». 

Pour  tomber  dont  le  fond  des  eaux*. 

Pour  chanta-  de  Lonu  Fîntrépide  courage, 

Il  n'est  point  d'assez  docte  voix. 
Point  de  mots  assez  grands  pour  en  tracer  V image  ; 

Le  silence  est  le  langage 

Qui  doit  louer  ses  exploits. 
Consacrez  <t autres  soins  à  sa  pleine  victoire  : 
Vos  louanges  nont  rien  qui  flatte  ses  désirs  ; 

Laissez,  laissez  là  sa  gloire. 

Ne  songez  qu'à  ses  plaisirs  *, 

T0D8*. 

Laissons,  laissons  là  sa  glaire, 
Ife  songeons  qu'à  ses  plaisirs  *. 

PLOIK  *. 
Blat  que,  pour  étaler  ses  vertus  tmmortdles, 

La  force  manque  à  vos  esprits, 
Ife  laissez  pas  tous  deux  de  recevoir  le  prix  ^  : 

I.  <   Catt  Tolar.  •   (Paniliai   <U  CkarfiMlitr.)   Cat,  naymM  ■— .  h 
Hflle  buta  cHi  Tirùnte  ds  quelque  idiportiiioa  qui  «oit  à  j  rvIvTv. 
».  Ct  eoDplatnppellalipreiDiirailraphc  dtVadaaàahrxtrftSÊn»: 

lai;  aratu  ept  Dmdatta 
iritilar ptnaù  riirtaJaimnu 

L'imbilieni  rJTil  qui  Teot  ■oÎTre  Pîndira 
Sur  Doe  aila  de  cira  nt  portt  dwu  ■<•  lira. 
Et  Ti  d«*«r  «an  Dom,  flamafl  bd  naoTal  leara, 

A  l'iblme  dai  »n.        {Traiattiat  A  On.) 
J.  Pas,  aptia  arair  dit  aaa  daox  d«ni«»  nn  an  rtpiUBi  le  pnaiar,  Iw 
nprtad  da  iuila. 

5.  Cai  dtni  m*  iont  npria  daaa  k  «baot,  et  la  ataond»  bïa  la  imdm 
mfmtemipiti, 

6.  Flou,  à  Tireù  tt  i  Darilat.  (1734.) 

7.  Ici  Charpantier  aTiit  icrit  daDi  H  partitiaBi  mata  poar  la  biflar  i» 
niu  ]  >  Ola  pcoaste  I  toiu  dau  bu  canroDaa  da  Sanra.  >  Ob  !■  lair 
dau  la  Unat  qat  M  aoM  laa  ZJpb|n  qoi-^portM  laa  «sBiwHWi, 


fbïGoogIc 


Da/u  U$  choses  gronda  et  belles 
Il  suffit  {Ttuvir  entrepris^. 

ENTRÉE  DE  BALLET. 

Ln  deiB  Z^hin  dament  avec  àeax  eonranDH  de  flmn  k  la  nuia, 
qu'ili  viennent  donner  entuite  aux  deus  Beigm. 

tXOttaw  ET  tiUuai,  «s  liv  donnant  It  miln*. 
Dan»  les  choses  grandes  et  belles  * 
Il  suffit  Savoir  entrepris. 

TIRCIS  ET   DORILÀS. 

Ha!  que  dtm  doux  succès  notre  audace  est  suivie I 

PLOBS  ET  PAIf. 

Ce  qu'on  fait  pour  Loou,  on  ne  le  perd  januât. 

LB8    QUATRE    ÀMAHT3*. 

A*  soin  '  de  ses  plaisirs  donnons-nous  désormais  *. 


..  /■  m»giùt  tt  toiaiut  nt  til. 


Mt  Û  d*  t'ignsr  ïfl  a'tmpojtt  la  prix^ 
Taum  dn  Boiai  l'honnaur  da  raroir  anlraprù. 

*.  Tin.  tKntfB  m  ULUT. 

iM  imm  Zijtân  dÊiual  —  Am  «—»  dt  Jtwt  è  la  mai»,  pfUê 
•iimml  iêmaw  «wbM  ^  IÏfe^  «  i  Airiiv. 

onrtan  m  Btnnii,  rfnuuaj  (a  inawà  'nrtonwiiW.  (1734.) 

1.  CmI  1  I>  fi>  da  m  Tan  qaa  la  partition  doiUK  l'iadioacion  qa'on  riant 
'alnw.damtdB  enaplM  !  >  Ellci  donnent  la  main  1  bon  anaat*.  ■ 

t.  ctnin,  DAPRri,  nmcu,  Doaixu.  (i^St.) 

i.  DaM  la  limt  da  \hjZ,  '  aa  Kùna  {tic)  *  1  bal-Q  nettn  laa  dsm  BoU 
m  fhrid,  H,  coama  boo*  mat  bit,  d'apiàa  1*  pirlitiaa  et  d'aprta  tonlai 
hi  am*  UÛow,  aa  aingiilier? 

<■  Iimiiiifl  UHrticlia  ait  r^tli  dani  I*  ahanb 


D.nt.zedbïGoOglc 


«70  LE  MALADE  lUAGINAIRE. 

FLOU  n  PAIT. 

ffeareux,  heureux  qui  peut  lut  coiuaera-  #a  vU! 
tocs'. 
Joignons  toat  dans  cet  bois 
Nos  flûtes  et  nos  voix. 
Ce  Jour  nous  y  convie*; 
Et  faisons  aux  échos  redire  mille  fois  : 

■  Loua  est  le  plus  grand  des  rois; 
Heureux,  heureux  qui  peut  lui  consacrer  sa  vieî  ■ 

DERNIÈRE  ET  GRANDE  ENTRÉE  DE  BALLET. 

Fannct,  Bofen  et  Bergim,  loni  ae  milent,  et  il  te  bit*  mm  eu 

de*  jeux  de  danw,  apri*  quoi  iU  le  vont  préparer  pour  la  Co- 

I.  Ounim.  (ij340 

1.  ToDt  le  Chanr  (Flan,  lu  deux  coupt«,  Pid  et  lu  Bergen)  rnMTiri 
p»r  £ur«  «BtflHlrfl  In  dmx  pranien  Ton  du  eonplst,  et,  la  qovtie  ^suti 
Hiili  ijiet  {lit  «BtaBdn  Is  tnuiièB»,  il  ndit  «  Imi*  «en  es  ripctaal  le 
dcrniiic.  Et  Toid  conunent,  nprèi  aïoir  dit  une  «eale  foii  le  qBuiiàK,  p 
ehaata  ealyi  qnlleiiToie  ini  iehc»,ct  dont  Iiù-mfiue  ua*  doala  (fiatc  d'H- 
tm Toii  dini  11  coaliue)  il  fiiuit  eatendre  lei  recoun  :  Fort,  <  Lsnii  •; 
rfoBX,  iLooii  t;Jin,  «  Lonii  •;  data,  <  Loni*  >;  /arl,  *  eu  la  ploi  gned 
dei  roi*  >  ;  ibaz,  •  pi»  grind  de«  rota.  •  iprii  que  la  CMœut  4a  tiatmi 
a  rtpki  te  phnts  iTie  •«  itleniinca  it/ori  et  icdotxi  •  Et  faiioB  ta 
écho*  redire;  firt,  nulle  (oii  i  doux,  i  mille  fbii  >  ;  Joii,  •  alUe  bb  •; 
Jomx,  <  mille  foii  •  ;  •  Loait  eM  le  {dai  gnnd  dei  roii  >  ;  ielio,  •  pl«  gml 
dei  mû.  •  Tialam  el  écho  de  Tieloni.  Poil  ;  •  Leoit  eat  le  pin*  fn^  '** 
mil  >  ;  Mo,  •  plni  grand  det  roii  > .  Tialoai  n  ^o  île  noIoH.  Pn  : 

firt,  ■  Loni)  •;  tcha,  ■  Lauii  >  ;  tuiriail',  •  Loai*  >  j/ërl,  •  Loaiii;  âcit. 
■  Loai»'  ;  Muiréeoi,   <  Lnuii  ■  ;  /orl,  •  Lonii  eit  la  pliu  gnnd  dos  nïi  •; 

Jbri,  <  LodIb  b  \  ècko,  ■  Loui»  >  ^  tatrécot,  t  Loaii  •;  *  Idù  est  le  |^ 
grand  dea  loii.  ■  Pour  lerrainer  l'hjoiDe  écUtmnt,  le  Ten  ([ai  nit,  •  Hcn- 
reu,  benieu....  >,  Uji  ehaoti  1  deox  (ptr  Hore  et  Pu),  pttmt  £iUa  ■■ 
Duieito,  el  il  l'e  Mpprimé  ;  maie  toot  ce  dtant  de  gloire,  ■  partir  de 
•  Et  [liiona  aai  icho*....  *,  était  encore  à  redirv,  gtl  la  reprit*  cobb»- 
fiienl,  pour  le  coatiauer  pendant  trott  ou  qnitn  ain  de  ballet,  le*  érele- 

3.  IX'  (I  dtrniirt  utniie  Da  uujt.  —  Ltt  Famu,  Ut  Btrgtt  H  Ut 
Btrgini  te  mllau  tiumhUi  il  te/ail,  ete,  (1734.) 

t.  C'eit  done  tonte   la  tronpe  cbampttie  qui,  intpirée   par   Flore,  n 


Aofnphiaat  trie-bia  Mo. 


fbïGoogIc 


AUTRE  PROLOGUE.  171 

AUTRE  PROLOGUE'. 

Le  thâltre  repr^fente  une  for#t 

L'ouTuUu«  dn  Aâttre  te  fait  par  on  brait  «gràdde  d'îiutm- 
taraa*.  Emaite  une  Bcrgtre  Tient  *e  plaindre  tendrement  de  ce 
qu'elle  ne  tnmve  ■aeim  remide  pour  loulager  la  peine*  qu'elle 

iamma  ma  Kai  le  diTCttiueaiCBt  d»  i»  eomidia  et  dei  înMnBtdM.  iSntl 
b  pnmicr  prologiu  •■  ritttebe  k  U  plice.  Le  iccond,  qu'oD  n  lire, 
ij  Tttït  pu  BB  fil  plu  Hget  encon;  il  b>  contiant  qa'BDa  rtgiu  in- 
■■BEt  <!■  Mjvt,  et  B'iuit  qu'iuK  aimple  ouTertue  es  muiiqat,  d«b  i  la 
twMU,  mai)  i  b  m'aie,  i  bd  ipaeiacla  qB'illaiaBt  aoeore  nriar  (uu 
tamfta  le  dialogoa  de  Qéante  «t  d'Angilîqas  st  U  graads  cirimiiBia 
btU)  daai  iatannàdei  (ta  chaat  et  da  daiua  tonl  antli  hon  d'ouTre  ^Ba 
a  pnviar  cmeen.  Il  ait  i  ftitnmet  cepcadiat  que  la  nÙM  sa  KeBs,  et 
taw  la  siaiqaa  dei  Paasai  at  Égipani  iBdiijiuient  que  la  comcdic-ballet 

a  paltn  nâcnlâ  du  Tiianl  de  HoHèn  luraoB  théttn,  il  faudrait  lani  donta 
■ppsaaToa  qaa  le  aeeaad  prolofae  £uil  ane  acin*  ipiiodiqna  da  premier, 
Kt**  d'alMrd  ratnBchâg,  et  plu*  tard  ratroaTèa  paar  étra  atilUie  a«aa 
plai  ■«  Boîu  d*à-propoi»  oa  qu'il  eit  bb  fragnieat  d*UB  prologue  Ib^ 
tktri.  Bail  rWlIcBHal  préparé  par  HolUra  es  préniioB  d'ua  tempa  oh 
la  prala^ae  de  eireaoMaace  dCTrait  diiparallra.  Il  ett  bon  de  doBte  qa'l 
ta  repiiae  de  1674,  il  aa  fallDl  db  tant  autre  que  le  premier.  Da  Tieillel 
tUuiDBi  àdea  eoaqa'tei  abaadoaaiea  ae  poaTaient  plaire,  et  quint  k  la 
*°ai^Ae  BearelU  da  la  FtaBehe-Comté,  c'était  biaa  défialtivBmeat  alon 
à  IdUi  qa'appirtaBait  le  privilège  àt  mettra  aa  uuaîqee.  pour  la  publie, 
lei  >in  qai  la  càlêbraieDl.  Ceat  par  II  (impie  plaiata  da  la  Bargèri 
^aairaii  qae  a'oDTrit  probablement  li  repréteatatioa  douate  k  Taraaillaa 
<M>a  uaivJl,  eomne  par  elU  laula  a'élait  oBTerte  (la  linat  de  167!  an 
fait  bi}  U  pnniâre  repiiae  de  la  pièce  aa  Palais-Rojil. 

1.  InBB  taoïxMEB.  Cbukoh  coBtre  lei  médaciai.  (i6S3,  94.)  —  Ce 
amad  pnlagae,  qoi  o'cat  paa  ilaaa  lai  lineti  da  16;],  ait  donné  ici  d'aprti 
k  Emt  da  1  Aji,  oà  il  eat  iatilulé  lîmpleneat  PaouMua,  car  il  j  aart  de 
Fabgiw  BBiqiM.  Auraa  raouioiia  ait  la  titre  daaa  toatet  le»  aalTM  èdi- 
iHaa;  laa  wi  j  aidrast  oc  titra,  mm  éti*  précéda  dai  ladieatioaa  tatarw- 
*■••  qaa  BOBB  r^trodBiaoM  d'aptit  la  liant  da  1674.  —  Daaa  l'idilioa 
UàUa  d'Bbarir  (AmBvdam,  1674:  nr»  ei-de«aa,  p.  9S7,  nate4),  o*  )«i 
la  aeeoBd  prologue 

dai  intermâdea,  teb  que  laa 
damier  Appendice  qn'alla  a 


fbïGoogIc 


LE  MALADE  IMAGINAIRE. 


dM  jeux  qui  leur  toat  pirticnlien,  rencontrent  la   Bergtce.  Ht 
éeoDtent  ie«  plainte*,  «t  forment  on  ipecticle  Irte^TeKiMtnt'. 

PUIHTR  DE  LÀ  BBBCiRX*. 

Kotre  plus  haut  /avoir  n'est  que  pure  chimère, 

f^aint  et  peu  toges  médecins  ; 
Finis  ne  pouvez  guérir  par  vos  grands  mots  latint 

La  douleur  qui  me  disespère  : 
Kotre  plus  haut  savoir  n'est  que  pure  chimère. 

Hélas*!  je  ri  ose  découvrir 
Mon  amoureux  martyre 

jitt  Berger  pour  qui  je  sm^>ire, 

Et  qui  seul  peut  me  secourir. 

Ne  prétendez  pas  le  finir. 
Ignorants  médecins,  vous  ne  sauriez  le  faire  : 
Votre  plus  haut  savoir  n'est  que  pure  chimère. 

Ces  remèdes  peu  sûrs  dont  le  simple  vulgaire 
Croit  que  vous  connaissez  Cadmlrable  vertu. 
Pour  les  maux  que  je  sens  n'ont  rien  de  salutaire} 
Et  tout  votre  caquet  ne  peut  être  reçu 
Que  d'an  Malade  Imaginaire. 

Votre*  plus  haut  savoir  n'est  que  pure  chimère, 
Vains  et  peu  sages  médecins; 

I.  Ct  priiBbvIa  D'«t  pu  diBt  rMidon  da  I73(.  —  A  la  fim  dt  b  d*r- 
■Un  phriK,  i'(gii-il  nmpIcmcBt  de*  aatriu  ds  baDct  qst  liiMiiiliM  ■• 
pniagaaP  c'àtaic-^e  pu  plaUtt  toat  le  ipectad*  qu  «llut  tmrrt^'uaxm- 
fait  ûui  la  programme  f  Vojmt  ô-deaMi,  p,  170,  nota  ^. 

a.  Dani  U  partitioD,  la  Bergère  ■  RM)  ChmuiMe.  —  Uai  sn«àMela- 
«-»«.  (iï3*.) 

3.  Hi]MMl  Biiul  {i6jiC,  ;5,go,  ta,  93,  ci.)  BdUt  tlf«Mi  tifbHÊm 
1*  ebant. 

4.  Ce  premla  coiqflet  «M  aiad  rtiouni  toat  eotte  daai  h  lînet  di  i6;t. 
a  le  rediMiii  db  loi  iamt  U  «■ 


fbïGoogIc 


AUTRE  PROLOGUE. 

Voaa  ne  pouvez  guérir  par  vot  graad»  mots  latiits 

La  douleur  qui  me  désespère  : 
Votre  plus  haut  savoir  n'est  que  pure  chimère  ' . 

Le  théâtre  change  et  repréiente  une  cbanibre  '. 


«■duagoUn'  da  *  graide  inhirulbts  i,  c'«t-tdîrg  i 

inada  npnM,   (rasd  ntnia.  par  difCrcncc  »ec  la  p 

■>«(  )■  mbIoiH»,  da  patit  rotnia  aa  iBaoad  enaplat. 

I.  •  Apn*  qaoi.  porte  ici  la  parliliua,  Isa  tioIou 

Il  b'7  ■  pat  d'antre  air  da  blllat  ;  ir 


t,  CharpCMiiar  «n  ajoaia  as,  iTaot  la  («prÏM  d<  l'aaTerlare.  poar 
■a*  tatti»  de  Satrrei. 

1.  Umt  càmimtrm  ait  M  U  malade.  (i083,  9^.)  —  Ala  uilta  du  cette  bdi- 
Hàaa,  OB  lit  daa*  1m  Ktrau  da  1673,  qai  a'ont  pal,  noua  riToai  dit,  \r 
taami  pr^og**,  «t  dam  la  lirrat  de  iC;4,  ei*  unti  :  ut  r»iuaa  acn  nr 
u  aauÉaa.  Ca*  Ihrati  Barqaant  da  mimt  la  plue  dei  ictn  ajirt)  lei  deoi 
iatnâdaaaMrun. 
—  ....  ■'«al  ^ae  pare  ^iawrc. 


fbïGoogIc 


ACTEURS'. 

ÀRGAN,  malade  imaginaire. 

BÉLINE*,  seconde  femme  d'Argan. 

ANGÉLIQUE,  fille  d'Ai^an,  et  amante  de  (3&ate. 

LOUISON,  petite  fille  d'Argan,  et  Heur  d'Angâique*. 

BÉRALDE,  frère  d'Argan. 

CLÉANTE,  amant  d'Angélique. 

MONSIEUR  DUFOIRUS,  médecin. 

THOHAS  DIAFOIBUS,  son  fils,  et  amant  d'Antique. 

MONSIEUR  PURGON,  médecin  d'Argan'. 


I.  Sot  1>  premiire  diilribtilioD  de*  râles,  rojex  à  !■  Xotkt\<i 
reiueigiieiDeDti  donné*  p.  943  et  tuiraDte*,  et  auui,  p.  a49>  ^'^ 
que  peut  fournir,  non  Mu*  TraiMmblauce,  le  Répértoirt  de  iU5. 
M.  HoUod,  par  coDJecture  (tni  doute,  attribue  la  orëation  da  rMr 
de  Biraldi  à  du  Croiij,  celle  de  MoMÎaa-  Dimfairui  ■  de  Bnc,  At 
Montieur  Pargon  k  la  "ThorUlière.  Pour  l'un  ou  l'autre  de  cet  pw- 
tonnagei,  ou  encore  pour  celui  du  Prtuei  de  la  Crémoaie,  on  peut 
croire  que  Molière  ne  ae  prira  point  du  conconrf  de  Baron.  — 
La  liiie  dei  actenn  de  la  Comédie,  da  Pnriogue  et  de*  laler- 
mède*  e«t  placée  aTint  le  premier  prologue  dan»  rtiitioB  de  1714- 

a.  Ce  nom  de  la  doucereuse  femme  d'Ai^an  dérire  lan*  doute  du 
mot  ieTiK,  qui  dam  l'ancien  françaii  déiignait  le  mouton.  Btlim, 
lit-on  dan)  le  Dictionnaire  dt  Caaeitnne  langue  fraafmt»  de  H.  Go- 
defrof,  a  terme  de  careice,  en  parlant  d'une  femme,  oamme  qoi 
dirait  petiie  brebi*j  >  l'exemple  (uirant  est  pris  de*  Poiâitt  de  I- 
T«hun!Bn(iS74,f>6o,r<)  : 

Lm  baiwn  de  n  lUUu, 
Da  ■■  Hilina  beline. 

Sur  le  personn^e,  voyes  ci-deMM  la  Hotlee,  p.  a3S,  et  ci-^nù, 
p.3o6,  note  1. 

3.  AnoiLiQra,  fUU  ^Argam, 

LooiMB,  ptlilt  fiUt,  mir  fAitg^ai^  ijl^A-) 

4.  Tbomis  DiAFOiau*,  fitt  J4  Sforui-r  Diafoinu. 
Hoaiiaua  Pubooh,  miJtcin.  [lUJem.) 


fbïGoogIc 


*•}& 


HONSIBDa  FLEHIUNT',  apothicaire*. 
HOTfSIECR  BONNXFOY*,  noUin. 
TOINBTTE,  serrante*. 

La  Kène  e*t  k  Paru*. . 


I.  Le  nom  de  l'apotbicaire  en  de  ceux  qne  H,  Eud.  Soulié  a 
wnwtrt»  duu  de*  acte*  authentique»  da  tempi  (rojei  notre 
une  V,  p.  77, note  *)i  il  a  ^t^  cboîiî  ponr  «a  ngnification.  Sur  le 
•ofar  neatre  jl'u'w,  Tojea  au  tome  II  la  note  a  de  la  page  3f>S, 
(t,aatomeVI,  lanote  S  de  la  page  45g.  —  Le  rAle  reiint  probable- 
■tnl  ■  celui  dea  aotenn  qui  aTail  repràenlé  l'Apothicaire  de  Mon- 
àim  àt  PtaKtangnae  :  pour  l'un  et  l'autre  pertonnage  on  nomme, 
ta  i6S5,  Raiim  :  rojes  ci-deMu,  p.  i4g,  et  tome  VII,  p.  siB. 

1.  i^othieaire  d'Argan.  (1674C,  74P,  So,  83,  gj.) 

Il  pvtieidc)  qu'il  «it  nomm<  par  Aifan  dani  TMition  ariginale 
4e  1S8*  et  dani  celle  de  1734,  an  eommencement  de  la  tcftne  Tif 
de  l'acte  I.  —  Snr  le  premier  acteur  probable  et  ion  eottume,  TOjez 
p.  lu,  BOIe  I. 

4.  Semote  d'At«M>.  (1674  C,  74  P,  Eo,  83,  gj,  1734.) 

5.  Le  vieu  décorateur  a  laivé  de  la  aeine  et  de»  aoceMoire»  la 
de»criptien  aÙTante,  i  eAt<  de  laquelle  eit  iniorîte  la  date  de 
lUo*.  a  a'j  a  BoUe  Mention  de  Prologue.  «  [Le]  théitre  rrt  une 
chaHbre  et  nne  alcAve  dan»  le  fond.  As  I"  acte,  une  ehaîae*, 
iiUe,  loBnette,  et  une  bonne  arec  jeton»,  un  mauiean  fonirë,  lii 
ereillen,  nn  Uton  '.  —  I"  intermède.  Une  guitare  ou  luth, quatre 

nu,  qu«ti«  lanterne*  lourde»,  quatre  bâton»,  une  Te»»ie', 
I.  U  ïanl  quatre  chai»e«,  nne  poignée  de  Terge»,  du  pa- 


'.  JT«m.)  —  Toin  ilww  1h  DoniHêiUM  nr  U  MtlUt  immtinairw  hUÎ*! 
foIL  ti.  "nitrrj  (|uiti«litm«l  p.  141  et  i^Tintc»)  rinBdfntioD 
'HWicta  Am  11—11 JT»»  luuai*  pour  let  toutn  prcmicra  repréHoUtiom, 
in  imtM  \m  plM  hrObatat  l>  BompwWMin  fcra  aoMtatw  qne  h  •■>••  an 
■la*,  la  CfwàtiM  tmua*  M  liémtm  «d  16S0. 

■  Ua  btMil  I  iiJMrfBiii.  at  k  plMièiHi  makO*  p«nM  «tnir  de 
«Mt,  r^rt*  Il  4«Mrip«MB  «D'à  doaat*  H.  Mo-tal  da  nw*  medd»  Uat»- 
Hfw  MBIiHf  iriia  da  franter  Aivia  (n7«   I»  JfbiÎH,  p.  «M  et  >ote  i). 

•  U  Uton  ^'Ama  r^bm  »  dibat  de  la  nbat  m,  (t  ^A  iliit,  ijui 


fbïGoogIc 


«76  LE   UàLÂDE   IMAGINi.IR,E. 

pier  ■.  — 11'  întemiMs.  Quatre  tanbonn  de  liMqae.  —  III*  intei- 
mMe.  Il  but  la  chaiie  *  ia  Pnuu  et  la  deux  grand*  bue*,  hiit 
■eringuei,  quatre  échellei,  quatre  marteaux,  quatre  norticn,  qai- 
tre  pilooa,  lis  tabouret!.  Let  robe*  rougei  &ni*ie  {iUiùiU  :  t  hà- 
•ent?  fralcbet?  fratiei?  fouirai?»  a  dtnùar  ui  1*  flu  acAn', 
êiaaa  U  nuaux  indiqué  far  féeritan).  —  H  faut  ehaoger  le  iMtit 
au  I"  îniennède  et  reprtemter  une  rille  on  de*  met;  et  b  thtrn- 
bre  pantt  connue  ou  a  commoicj.  Il  faut  troi*  pièce*  de  b^ii*- 
série  de  baule  lice,  et  de*  percbet  et  corde*  pou..,',  s 

Dan*  l'édition  de  1674  (Amiterdam,  D.  EUerir},  où  la  piio. 
tauf  le*  prolognei  et  le*  intennède*,  e*t  complètemeut  déDitur^ 
ou  falsifiée*,  et  dant  lei  éditïoa*  de  t683,  94,  1733,  e*t  indiquer, 
a  la  anite  de  U  lUte  de*  Acteur*,  la  mmi^  Jomt  tiajae  ptrunty 
doit  tire  haiilU,  Bien  que  ce*  de*criptïont  de  eottomei  ne  poiwDi 
ëlrc  eu  aucune  façon  attribuée*  i  Molière,  il  y  a  apparence  qa'db 
*ont  a«iei  exacte*,  et  noui  crof  on*  deToir  le*  donner  îct, 

Jrga».  bt  Tlta  «a  milidi  :  de  groi  b»,  de*  malt,  a  kut-^ 
eluaiH  hnit,  usa  euiiole  ntiiga  »sb  qulqaa  giloB  oh  deaMlt*.  n 
naoeliair  d*  eau  k  Tisai  puHinaiiti,  nigti^nuDaBl  attadc,  oa  bontt 
ds  nuit  ine  li  coiffe  de  dtstelle.  [rejra  è  Im  notice,  />.  14],  tt  muU 
fin  it  ttttm  naît,  wmpnatii  i  M.  È.  jïiitrrf.) 

SJrmlda.  En  faabii  A*  eanlier  module. 

CUbUm.  Eit  *<tii  gilimmant  et  ea  eamirciu. 

PmrgiKt,  Diaftùiu  père  et  Dia/einu  Ut.  Ton*  troi*  aoM  Wla)  de  itir. 
le*  dnn  premïen  en  habit  ordimira  d<  DiAdecin,  al  le  dcrùec  me  ■■ 
grand  collet  ani,  de  loag*-  dicTeai  plau,  un  Bsateaa  ^i  Ini  pane  le* 

VAfotkitain,  Eit  amaî  T^ta  de  noÎT,  ou  dt  gria-brna,  iree  aae  uurtc 


Parmi  le*  nombreux  DoeumëitU  tur  le  MalaJt  imapaairt,  publ>« 
par  M.  Edouard  Tbierrj,  *e  troure  (p.  aoS)  le  mémoire  du  taiUcv 
qui,  immédiatement  apri*  la  mort  de  Molière,  habilla  U  Tboril- 
lière  pour  le  râle  d'Arfan.  Si  le  nouveau  ooatnmc  ne  fat  pat  un 
copie  du  premier,  il  en  con»erra  certainement,  comme  le  renanp- 
U.  Edouard  TJiieri^,  l'atpeet,  le  goût  général  et  en  quriquoenr 

•  Dei  iviilaaDi  d*  aaaiqaa  probablenent,  poar  G*a>ta  et  Aagéliqae. 

*  C'aaI-i-dira  la  ahair*. 


.   .  '  Poor  taadra,  la  aalla  de  lieapdoD  au*  dool*  :  nna  h  la  Câiiaii". 

*  Tofai  à  Ja  giiitû,  p.  iSk  M  953,  «t  «-diMM.  p.  aS?,  MM  (■  —  ""' 

rétabliiauiit,  diu  la  eitaiioa  qa'oa  «a  lira,  iMTiaiaaoaa  da*  p«aawa|»> 

£i,  uuf  celai  det  SUtsinu,  ont  été  chaDgé*  oh  dètgarfa  pv  Tédiin' 
Hollind*. 


fbïGoogIc 


ACTBUAS.  177 

l'cipiil.  Voioî  ce  mânoire,  et  qnelqaet  puiagec,  qna  non*  ne  poa- 
TOI»,  bioi  à  regret,  citer  plu*  an  long,  de  l'inlëreaiuite  note  dont 
Ta  fait  «oiTre  H.  Édonard  Thierrj.  —  «  Parlât  pour  Ut  Mtuitart  Ja 
paUt-Hojwl  pomr  ■■  taiit  Ju  UalùJa  imagiiiairt.  —  ..,,  En  Tcionr* 
■■HMile  pour  la  chemiiette,  14^.  —  phu  qm  panne*  pour  let 
rhanww,  i3it.  —  En  ratine*  griae  pour  doubler  ladite  ehemîiette, 
6*.  —  Phu  poor  1b  fourrenr  qoi  a  Tounii  Ici  bande*  de  petit-grit 
pow  k  cbemiaette  et  le  bonnet,  10*.  —  La  «oie  et  le  galon,  i  ■■ 
■S*.  —  Ia  donUure  det  cbanuei  et  le  padoD",  i**  10'.  —  ttiu 
rapwcBVit*,  itt,  —  Plni  pour  avoir  bit  l'habit  deux  (bia,  11  H, 
—  I*bu  j'ai  fouiû  ta  bonton*  d'or  pour  le  long  det  ckaniae*,  i  H 
f....  —  Sowna  tous,  66  **.  ■  —  0  Dan*  le  nëmoire  de  Banillon, 
dit  M.  fid.  Thîeny  (p.  aoS  et  309),  non*  retroaron»  It  camiiole 
[/>  U  Jeteripliom  d*  BalUoitli)  ipii  l'appelle  1*  chemiwtte,  et  la  cou- 
IcBT  de  la  camisole  ronge  daoi  celle  dn  relonr*  «marante.  Ce  qui 
difiïre,  c'est  l'omemeiit...;  mai*  la  difFAvnce  eit  noin*  dan*  le 
dteil  qne  dam  la  phj*i(moinïe  g^n^le  de*  deux  eouumei  :  l'nn 
phi  paaTTc,  l'antre  pin*  riche;  l'nn  plui  coqoet,  l'autre  plot  né- 
gligé,... Nom  Terron*....  par  le  mfaioire  dn  bonnetier....  qne  les 
be*  (boniî*  poor  la  TfaorilUire  Aaient  dei  bai  de  taie  rouge  extra- 
Gm;  et  tandi*  que  la  deicriptioD,...  de  1674  rétrécit  le  haut- 
de-chamees  d'Argan  amaigri,  Baraillon  f%njc  le  même  faaat-de- 
chaDHc*  avec  de*  bonton*  d'or....  La  tradition  de  Moliire  c'est 
lonjoBn  la  oomMie  riante  et,  de  là,  ton  malade  pour  rire.  Uolitre 
d'aïUeim  laTail  bien  par  lui-même  qu'un  malade  amoureux,  ma- 
né  m  nae  jcane  demme,  n'a  garde  de  ae  négliger....  Baraillon, 
comme  le  tailleor  de  M.  Jourdain,  fit  austi  *on  oh«r-d'mitTre,  un 
hibil  de  cacocfajme  qui  fdt  eo  même  temps  un  habit  d'honnêie 


L'éditeur  de  1734  donne  i.  la  «aite  de  U  litte  det  acteor*  de 
Il  Comédie,  qn'on  vient  de  toit,  p.  «74  et  975,  celle-ci  de*  eeteur* 
da  Pralogu  et  de*  Intermède*  (il  a,  nou*  t'avon*  dit,  placé  eet 
li«ct  aTBBt  le  pnmic*  prolc^ne.) 

ActBDat  DD  raoLooim. 
Dbox  tàrmim*,  JamtmUt. 


Tojei  ts»  VOl,  p.  41,  note  S. 
■  cmiai  doBt  le  poil  «t  tira  es  dehon,  st  hûi  de 
n*  d*  pMÏt*  gniai.  >  (OûtinHoirc  Jt  tAcaHaut,  1 
t  bccder  :  Tojes  %mm*  VI,  p.  ta,  nMa  1, 


fbïGoogIc 


376  LS  MALADE   IMAGINAIRE. 

Tount,  amant  ia  Climèitt,  chef  J'iat  ireaf  d*  ètrgwv. 
DoBU.41,  awtaat  </«  Daflai,  Âtf  ttiaie  troap*  ia  iârgm. 
~  t  —■"*"*  Jt  la  tnitt  d*  T'aàt,  ekaalanU  «f  dam 

t  -"I*»—    dt  It  iiiite  de  Doriiai,   ebaaUaU  ai 


Daiu  le  premier  acte. 


Daat  le  IrouUme  aele, 

TAMum*,  daaiaiUl. 

L>  PBÛmsiT  da  la  Faculté  de  médiane. 

DocnuBi. 

&iau,  iaelulùr. 

Apothicush,  artc  leur»  wtartiert  et  ItarifUaM, 

PomitrÊMaimov*» . 

Cumom*. 

la  wit«  til  A  Paiit, 


fbïGoogIc 


ACTE  I,  SCtHE  1. 


ACTE  PREMIER. 


SCÈNE  PREMIÈRE. 

IISAX,  iml  duttu  olumlwe  uiii' ,  niiB  t>bte  dcTiDt  lui,  «onple 
ia  pardi*   d'ipothicaira    aTCC    dm  jctuiu  ;   il  Jail,  parbnt  1   loi- 
ntaw*.  Ici  dialoguât  niTuiu'. 
Trois  et  deux  font  cinq,  et  cioq  font  dix,  el  dix  Font 

I.  Stml  lUmi  vu  ckambn  mit.  (ift^S.) 

1.  PTtmiU  k  ni-mirn:  \IHiUnt.\ 

i.  Asour,  dmiu  aiw  ckait»,  ont  ma  lablt  lUraat  Imî,  eompit  iet  fértUi 
iufdàeûrt  m-tedti  jitau.  ([6;jC,  74  P,  83,  94.)  —  L'iadintion  qui  luit 
k  aaa  d'Amout  manque  dioi  réditlon  de  16B0. 

-  ACTE  I. 

lit  Maire  rtpriiéiiU  la  ehamtr*  ^Argait. 

SXATPE.  PREHlfcRE. 

IMUIi.  rnuit,  ajaal  nnt  laiU  Jeranl  lai,  complaat  avec  dtt  jlloia  lu  farûtt 

<£)  .ai.  tpoliUairt.  [1734.) 

—  Da  f^tim  ^m/mAiiain,  ob  mcnoira  d'apothiciin.  Partie,  irticle  de 
«■pu,  da  ■■MM ira;  Ut  parliat,  la  mU,  le  compte  lUtailli.  L«  mal  n'é- 
tait p>*  parlicitlin  an  itjla  d'apalhicaira  :  an  l'a  lu  et-deatiu,  p.  177, 
dai  rimàtaU  oaia  par  la  tatltaur  Biraillon  i,  aon  aimolr*  détaillé  do  cm- 
Oiaa  d'Argam,  «  L'ane  {de  eat  belîet)  a  aoîn  de  aon  équipa^,  Taiitre  lui 
faarait  de  qnoi  j<M*r,  calla-ci  air^a  lei  partiel  de  ion  laillear.  •  (Dan- 
<aat,  U  Ckêr^litr  i  U  nmU,  1687,  acte  III,  leine  n.)  —  .  Le*  jetou.... 
•t  lUaiaanl  k  ■■•  éaballa  doM  !«•  palaaaaeai  luMcaiiiet,  an  lien  da  ae 
platar  d*  traita  t  gaaehc,  eomme  dani  l'aritbméllqa*  ordinaire,  ae  met- 
IBM  da  bu  en  kaal,  chacune  daul  uue  ligne  où  il  Taat  aalant  de  jatau 
ta'tl  j  a  d'nutda  dani  lai  aoeffieienti  :  cet  inconTéniant  de  la  qaantité  de 

pear  j  ri»tJi«r  m  partla  qn'oa  abràga  daua  la  aUme  ligne,  ea  marqiuml 
kaaamkn*  S.  Sa,  Soo,  etc.,  par  •>  mbiI  jeun  aéparé  dca  aatrei.  Cette 
^a■d•  aaBptar  aat  t^a-aaeianne,  el  alla  ne  laiiaa  pu  d'jtra  atile;  lea 
fcoaaaa  at  taM  iPanl  1  ai  gani  qui  na  aaTent  va  nt  Tcolent  paa  àerira,  aimeat 
•  ■aaicr  daa  )aMBa.  >  (Bafl6m,  £fai  ^triitmilijia  maralt,  Imprinarie 
niala,  tami  VI  da  Sappineat,  1777,  $  unu,  p.  lai.)  M.  Camille  Da- 


fbïGooglc 


aSo  LE   MALADE   IMAGINAIRE. 

vingt.  IVoifl  et  deux  font  cinq*.  ■  Plus,  du  vingt-qna- 
n  triémeS  dq  petit  cljstère  insinnatif*,  préparatif,  et 


mW,  étùt  «B  irtisli  or  FBufire  de  U  nimtjratiim,  îmM  an  tomi  X\ 
(1863)  de  U  Revue  germov^m  it  /rmeaite  t\  •nquel  um  CBpmtoaa 
CM»  cititiOB  da  Boffcn,  proiiTe  par  dsi  sumpin  {p.  179  et  3êo)  qu 
«tia  mhhoda  de  uleal  cUit  fort  uilâe  an  dii-aapliàBa  uèele  :  njv. 
cotre  autre*,  une  lettie  de  Hmc  de  Séilgaè  du  10  Joia  1S71  (icnu  II. 
p.  :Ho\.  •  Il  a'r  ■  pM,  lit-on  p.  164  d'u  oéinoirv  d*  Hahadal  (17X) 
■nalpà  m  tuai*  T  de  VHùuire  Je  rAcadimie  Jet  iiuerifliame  et  Mltê- 
leitne,  il  n'j  a  pa>  an  licele  qn'on  euplofoit  eaeora  dana  b  dot  dVae 
lilla  à  marier  la  icieoee  qa'elle  aroit  dani  cette  «ute  de  caleol,  >  c'eM-a- 

ùubli  par  Ici  pareoCa,  de  loo  apport  manl,  iju'oa  l'énoBirail  et  reteiait 

[TBia  869),  la  tutnra  était  meublée.  On  IrosTera  au  loine  T,  9'  e^iie.  de  la 
Kbllolkiipu  de  l'École  dei  ehartei,  p.  174  et  175.  ao  aipoai  iiiti'iiinot. 
Tait  par  H.  Léopold  Delisle,  dn  pioeidé  de  calcat  par  lea  jeton»  enplové 
pool  la  reddition  dea  oonptea  lei  plot  enniidérablêa  dennt  la  cour  Kta- 
mande  de  rEebiqnier.  La  petîta  mithode  d'Argan,  eonne  eib  Ta  1«  csa- 
girendre  par  un  dialogue  aTec  X.  Fleorani,  eit  toote  eoniarnae  à  e«ll« 
qu'a  obierréa  Bunbo.  Il  lant  iDppoHr  snEre  aea  maina  00  aae  reapU  de 
jatona  tout  de  m^me  ibnne,  et,  aor  la  petite  tabla  00  la  planchette  plaece 
derant  lui,  troia  lignea;  la  long  du  tracé  da  eellea-ci  il  range  :  1*  aa  Ita*. 
le*  jetoni  rcprcaentaoE  lea  aii-deniera  ou  demi-MMU  (il  b'j  aTait  pai  lira 
de  diviter  eetta  unité};  1*  au-dauui,  la*  jeton*  repréamtaM   le*  aoaa,  d 

Ui  da*  Buua  *impl*a,  celai  de*  cinq-Mue,  et  cdoi  d«  dix-aoaa;  3*  aa  haiI, 
le*  jctuoi  reprétentanl  lei  livre*  (an  tingt  loa*)  et  fotaaaBt  aatai  qwlia 
IpVDpei  :  celui  dea  lierea  aimplia,  aelai  dea  eiaq-line*,  oelni  dea  dis- 
lirrei  (onité  approchant  do  loni*  ou  da  la  pialale)  et  calai  de*  vingt-liTte*. 
■ .  An  moDient  oo  Argan  «at  montré  ta  apeetatear,  il   prBcéfle  k  ^ 

eer  :  ramaïaant  6  jeton*  (I  et  a)  au  eaeter  eu  tu  de*  «(M*  lisplea  {aa 
peat-4tre  de*  lirre*  aimplei,  m*ia  noua  ne  pourona  eamir  de  laquelle  de 
ce*  Baiiéa  il  a'agit),  poil  1  jeton  aux  cinq-*ou*  (on  anq-bn**),  et  1  an 
dii-eoai  (oa  dii-lÎTrei),  il  le*  reaplaee  par  ua  aeol  jaton  poiis  ooil  aai 
lÎTret  linple*  (ou  riagt  aooi]  aoit  aux  nogl-line*.  laCa  tmunat  eiiert 
5  jacon*  loit  aai  (ou*  aoit  ani  Kne*  aimplei,  il  lea  remplnea  par  ua  jeton 
mi*  aai  cinq.  11  peut  continuer,  dan*  la  agite,  e«  petîta*  aotraetioMa  et 
poie  aana  le*  indiquer  tout  b*Bt  ;  il  n*  lea  aurqoe  pis*  de  la  •en  ■{•'■■* 
*eole  foia,  an  pea  aranl  d'éannUrer  le  total  de  toMewa  opétatiea. 

aoBi  la  verroDi  1  U  Cn.  M*i*  U  TéiifieatioB  d'un  mtHoira  aaaâ  llh^r^r 
d'artieleB  aaraît  éti  extrémemeat  longue.  C'eit  poarqaM  le  rideen  M  te 
m  a4>  dn  moia.  [HtM  *Jmftr.) 
■  pénétrer  de*  nédieaateDt*. 


fbïGoogIc 


ACTE  I,   SCÈNE  I.      .  i8t 

•  rénudlîeiit*,  pour  «mollir,  hnmecter,  et  rafnîclur  les 

■  entniUes  de  Monsieur*.  >  Ce  qui  me  pkiît  de  Mon- 
sieur Fleurant,  mon  apothicaire,  c'est  que  ses  parties 
toat  tonjours  fort  civiles  :  -  les  entrailles  de  Honsietir, 
■rente  sols.  ■  Onî,  mais,  Monsieur  Fleurant,  ce  n'est 
pu  tout  que  d'être  civil,  il  faut  être  aussi  raisonnable, 
et  De  pas  éoorcher  les  malades.  IVente  sols  an  lave- 
ment*: je  suis  votre  serviteur',  je  vous  l'ai  déjà  dit. 
Voes  ne  me  les  avez  mis  dans  les  antres  parties  qu'à 
vin^  sols,  et  vingt  sols  en  langage  d'apothicaîre,  c'est 
à  dire  dix  sols  ;  les  voilà,  dix  sols.  <>  Plus*,  dndit  jour, 

•  on  bon  cljstère  détersif,  composé  avec  catholicon^ 

■  double,   rhubariw,    miel  rosat,   et  autres,    suivant 

■  l'cadonnance ,  pour  balaj'er,  laver,  et  nettoyer  le 
••  bas-ventre  de  Monstenr,  trente  sols.  »  Avec  votre 
permisnon,  dix  sols.  ■  Plus,  dudit  jour,  le  soir,  un 
a  julep  hépatique*,  soporatîf,  et   somnifère,  composé 

•  pour  faire  dormir  Monsieur,  trente^inq  sols.  ■  Je  ne 
me  pUins  pas  de  celat-Ià ,  car  il  me  fit  bien  dormir. 
Ux,  quinze,  seize  et  dix-sept  sols,  six  deniers*,  n  Plus, 

1.  Lt  mat  «t   tBplafé  pir  H.  IberoloB  k  rAsiaitr  tUJttim  ((ans  V. 

p-  399)  ;  1*  OiftJBmmmin  J*  lÀitri  ■■  doBU  que  U  forme  orduiirc  imoilÙHt, 

s.  •  lAa*cmllMd>IIaBtMr,tnaUK>Ii.>{i6TiC,74P,75,8o,S3,94-) 

3.  D>  UtmibI.  [1674  C  74P,  Bo.)  —  Un  linmnt?  [1675.) 

4.  Fn^taW  de  Hg*lîoB  et  d«  tcfu,  eoBime  J*  tiût  rotn  rmitt  {jajt* 
1— .  TI.  p.  S«8,  »(■  4). 

5.  Ln  «uU.  •  PliH.  >  {1674C,  74  P,  7S,  80,  83,  (ri-l 

6.  Pitwfn  4  auttùja. 

7.  Caïkalicaa,  naUa  uî**T*«l.  <  ÂlactMÛrB  d*  Moé  et  de  riioiMHie 
^'e«  trajeit  pnpn  ■  tomUt  urtea  de  mslidiet.  ■  {Dieliomusiri  d*  Ullri.) 

S.  ■  BipatifiÊt,  propre  au  Bulidiei  da  foie,  •  npUijiM  Aogcr,  et  boui 
Tcna»  (k  U  t>  de  Ik  Hé>e  n  de  l'icle  11}  que  H.  Porgoa  ■  reeoiua 
cha  kwfÊm  ■>■  aabdia  de  foie.  CqxBdint  Ltttré  ne  donne  point  ce  leni, 
et  pfl  <ti«  Il  BM  indiqni-t'il  platAt  qa'il  antnit  dDEoie  de  loufr*,  4^^!-, 
dnn  U  frépuntioB.  —  D'ipi*  m  qoi  ■  été  dit  tone  V,  p.  319,  note  a, 
Aignn  peonnaflt  jaUt, 

^  Id  ^ABÏira  dont  Argu  Htppnte  en  rëglnnt  tt%  piTtïeA  ■  embirnueé 
Hitlqnr»  pereonnca.  Voici  na  jultp  porta  pour  35  laU  par  IL.  Fleunnl, 
Arfnn  ■«  love  d*  l'eftet  da  m  nnide,  de  ainièrt  t  h\n  croira  qn'U  Ta 


fbïGoogIc 


s8«  LE  MALADE  IHAGINAIRB. 

g  du  vingt-cinquième,  une  bonne  médecine  pnigative 
•  et  corrôborative ',  composée  de  ca»e  récente  avec 

■  séné  levantin,  et  antres,  suivant  l'ordonnance  de 
«  Monsienr  Pui^n,  pour  expulser*  et  évaoner  la  Inle 
V  de  Monsieur,  quatre  livres.  ■  Ah  !  Monsienr  Fleu- 
rant*, c'est  se  moquer  ;  il  faut  vivre  avec  les  malades. 
Monsieur  Pili^n  ne  vous  a  pas  ordonné  de  mettre 
quatre  francs'.  Mettez,  mettez  trois  livres,  s'il  voua 
plaît.  Vingt  et  trente  sols*.  ■  Plus,  dudit  jour,  une 
«  potion  anodine*,   et  astringente,  pour  faire  reposer 

■  Monûeur,  trente  sols.  >  Bon,  dix  et  quinze  sfils'. 
H  Plus,  dn  vingt-sixième,  un  ctystère  carminatif,  pour 
•■  chasser  les  vents  de  Monsieur,   trente  sols.  ■   Dix 

p«ucT  l'irtielfl  tel  qu'il  «it*  Point  du  tovt.  Comme,  Hiirviit  wtii  prucipf 
que,  •  ta  Ungtge  d'ipothiciire,  >  ID  toli  nnt  dire  lo  lalii,  il  ■«aide 
Il  moitii  Jute  de*  3S  »li,  n'eil-knlin  17  joli  6  Jaiitri.  Ainii,  it^c  mi 
jetant,  il  mirque  d'iEiord  dix  {l  jtttM  aux  jA'f-AHj),  paii  cïiiq  (1  jtttm 
aati  einj-Kmt),  eu  qui  fut  quinie  ;  puîi  un  [1  /((on  «w  »■(  sim/ilti),  et 
qaî  fait  MÏifr;  poïi  enfn  an  et  dent  («Airtf  1  Jeton  amx  ttmt  et  1  Jerwier 
jtloit  «uc  lix-JàMÎÉrt  m  Jmi-ttn),  <s  qui  Ait  db-««pt  et  daMi.  {HtU 

I .  D'aprèe  k  Ditlioanaire  dt  Ijllri .-  qai  a  Ii  T«Ttu  de  douer  de  li 
Ë>ne,  du  ton. 

3.  ■  Pour  aiparger.  •  (1674  P.) 

3.  ■Qaitnliirei.  >  HoUIlfoMinrnniraiit.  (i6t3,  9f.) 

^.  De  mettra  qmtn  liirti.  [167$  C,  74  P.  ^5,  80,  81.  94] 

5.  11  en  e>l  de  mjm*  en  cet  eDdroit(^*  nin*  ;a'ar>  9*  kjwoi  ^le^^i 
frieiJtnu).  La  midmiiu  «I  portée  pour  i/rmui.  Argan  dit  :  •  lletle>, 
mtttai  3  lÎTrei,  l'il  vaut  plall.  ■  Il  n  donc  paiaer  3  limt?  HalIcBeat: 
3  timmtet  que  M.  Fleurant  dexail  porter  ;  et  lai,  Argan^qul  ■■itl*  •  ba- 
gage d'apathietira  •,  ridait  lea  3  lirrei  k  la  mokii,  laToir  3o  tomt.  Car,  il 
ne  but  pM  l'j  tromper,  quand  i)  dit  :  ■  TÎBgt  et  trente  mbi,  >  ec  m'en 
pii  le  total  dei  deux  uunibret,  c'eac-k^lire  5o  toni,  qu'il  aecorde  :  il  mar- 
que d'abord  Yingt  iTCe  u>  jetone  (ba  a^x  limt  tuHpltt)^  paii  il  ajoate  dii 
(t  jeiM  iitx  £x'ttmt),  e«  qui  fait  3o.  {Ifole  i'Auger.) 

è.  JL  prendre  daai  le  lew  propre,  jtjmaloglque  de  cmlmaM  Ut  Jim- 
/«ri,  Conparea  l'emploi  que  K.  Hacraton  fait  do  mot,  tome  T,  p.  Say. 

j.  *  Da  màns   ici,  dit  Angar,    10  i(  xS  ««i  me  lont  pa*  iS  aa**.  mait 
iS  aoU  leulamanl,  moitii  dei  3o  teli  denandia.  •  Continaant  d'aecfMiH* 
gnar  de  la  laix  dei  (CMei  préeii,  milhodiqnea,  Argaa  appaie  ai 
BMDt  on  jeton   («r  le  eaiier  de*  dû-eoui  et  un  antre  n 


fbïGoogIc 


ACTE  I,  SCAKB  I.  agj 

•ois,  Monsieur  Fieaniit.  ■  Plos,  le  clyarëre  de  Mbo- 

■  sienr  rëitëré  le  soir,  oomtne  deuns,  trente  sols.  ■ 
Monsienr  Fleurant,  dix  sols.  •>  Plus,  du  vingt-septième, 

■  une  bonne  médecine  composée  poor  hâter  d'aller*, 

■  et  chasser  dehors  les  mamsises  humeurs  de  Mon- 

*  sienr,  trois  livres.  ■  Bon,  vingt  et  trente  sols  :  je 
sois  bien  aise  que  tous  soyez  raisonnable.  ■  Plus,  du 

■  vingt-huitième,   une  prise  de  petit-hiit*  clarifié,   et 

■  duloorë*,  pour  adoucir,  lénifier,  tempérer,  et  rafraf- 
<  chîr  le  sang  de  Monsieur,  vingt  sols.  -  Bon,  dix 
sols.  ■  Plus,  une  potion  cordiale  et  prëservative,  com- 

•  poaée  avec  douze  grains  de  bézoard',  sirops  de  limon 
>  et  grenade,  et  autres*,  suivant  l'ordonnance,  cinq 

■  livres.  ■  Ah*!  Monsieur  Pleurant,  tout  doux,  s'il 
vons  plaît  ;  ai  vous  en  usez  comme  cela,  on  ne  voudra 
plus  être  malade  :  contentez-vous  de  qnatre  francs^. 
Vingt  et  quarante  sols.  IVois  et  deux  font  cinq,  et  cinq 
fimt  dix,  et  dix  font  vingt.  Soixante  et  trois  livres*, 


«.  ■  Om  pMk-blt.  .  (i6j\  p.) 

3.  Éihtitmé  Mt  •■«an   la   MoIe  forme    qaa  donne  le  Dietamtmirt  Je 

4.  Méiom^i  lit-oB  dami  le  DitlivuiMin  Jt  liUri,  Tient  d'un  mot  pemn 
^  ilgniln  pleri  ■  contre  le  Temn.  C'eit  le  •  nom  donné  im  conerition* 
alodcnaei  <|*1  M  faraenl  den*  reitoaue,  lei  înleatûu  et  lei  Tole*  ■rinaim 

nul,  calai  qoi  le  trooie  dani  la  qocUilMe 
H  ladei.  Ktoni  oecidenta),  celui  qui  le  trooTe  dam 
e  la  eUrre  unn|«  du  Pinin,  de  TUard  on  du  du- 
aeîa.  Ce*  Haeaidi  kaieni  ngardéi  aatrcibia  csane  vjvtt  de  grand»  ver- 
Ina  alariffcniinqn  1 1 ,  •  e'ea»  >-dîre,  expliqua  la  Ditliimiiairt  k  ee  dernier 
■M,  ^u|naa  h  «npolaw  dn  corpa  let  prindpM  B»r1iiiq«i  on  qal  prinen- 
■art  r*&t  da*  pajjon»  pria  i  rintérienr.  Do  là  TiptAête  de  frînmtire 
daa^atb  potion. 
9.  ■  Sbep  de  Eiaoa  el  grauda.  ■  (iM3,  gi.)  —  <  Siropi  de  lioian,  gre- 

«.  nnlfittU.  9(.) 

'    qnaraBtewIe.  (1O74C,  74P,  75,  So,83,M.) 
k  (■«74P-) 


fbïGoogIc 


a8(  LE  MALADE  IHAGINAIRB. 

quatre  mIb,  six  denien*.  Si  bien  daac  qae  de  ce  mois 
j'ai  prit  une,  deux,  trms,  quatre,  cinq,  six,  sept  et 
huit  médecines  ;  et  un,  deux,  trois,  quUre,  cinq,  six, 
sept,  huit,  neuf,  dix,  onze  et  douze  IsTements;  et 
l'autre  mois  il  y  avoit  doaze  médecines,  et  vingt  lave- 
ments*. Je  ne  m'élmme  pas  si  je  ne  me  porte  pas  si 
bien  ce  moii-ci  que  l'autre,  ie  le  dirai  à  Monsieur  Pui^ 
gon,  afin  qu'il  mette  ordre  à  cela.  Allons,  qu'on  m'Atf 
tout  ceci.*  Il  n'y  a  personne  :  j'ai  beau  dire,  on  me 
laisse  toujours  seul  ;  il  n'y  a  pas  moyen  de  les  arrêter 
ici.  (a  nona  nn«  MaDslw  pow  bin  Tsnir  «m  pu*.]  lU  n'enten- 
dent pcMut,  et  ma  sonnette  ne  fiùt  pas  assex  de  brait. 
Prelin,  drelin,  drelin  :  point  d'affaire*.  Dniin,  drelin, 

1.  On  pnt  ToÎT  d*at  FluUrmidiam  du  lO  vt  aSiTTÏl  1B7S,  eoloKBcaïii 
«I  a5{,  la  iii«BoiT«i  da  piitlat  G>iir>iM  pir  deai  ipattioaim  «k  itêi 
•C  1B41  :  «1  piéesa  tMIh  pametUat  d«  coBUaUi  i|d*  lloliit«  >*a  pn 
l^aBul  loia  l'ougantioB  cDmique  ;  «Ile  M  bit  toat  ta  plu  acatlr  du< 
robatqaiaua  cirilita  da  U.  Flcannt  et  dau  le  durlatawiaaa  Banalilï 
aTOB  Icqaal,  tint  aa  kalant  la  pirialta  -~— "■— t  da  U  ■■liai a  Bidi- 
aal*  et  du  nKabalaira  dei  docUan,  S  nata  et  gatulit  la*  ■awiJBaa» 
aCbl*  da  *e*  pnparatioai.  —  Noaibra  da  aMaoiaa,  «iBaBia  d'as*  corpa- 
ntïoa  qaa  la  FaeaJté  u^aTaît  paa  tanjoora  nvdT^  aaaax  aaaBiaai  étaâ^Êï  la* 
praBÎara  i  la  dicriar  daai  le  peblie  [rojat  H.  aa^aaad,  p.  33l  at  ni- 
Taataa);  ili  teiiamt,  dit  Gai  Patû,  laploi  acharaida  tsaa  {daâ*  aa  konda 
a  mai  tSSo,  loBM  Kl,  p.  ainlilHeBRaaliia  .  i  déllTTar  Pari*  data  tjTaMJt 
et  <la  la  trop  ifraada  ahartë  dai  partiel  d^apoihieaiia  ;  »  «t  Toicï  aa  ^aila 
letaïai,  daaa  aa  tampa  biam  nppttiefaé  da  calai  da  MaiaJm  immgiatin,  il> 
aa  plaiulant  h  parlar  da  •«  aaiiliurai  et  da  lear  pmfitabU  eowra  : 
•  Pour  ioaffrir  eala,  il  bat  amir  aaa  loM  *inal«  at  aani  Bal  fait*  ^'aa 
apothieair*,  qui  étsît  ditai  par  H.  Haatia  :  Amim»l  /amrèiirimmm,  Jkaw 
^■a  ^aruf  a(  ^BcroB/ aunaUitir  •  [lattn  da  6  Mtoln  1871 ,  tosa  III,  p.  79a). 

3.  Si  btea  doas  qaa  da  «a  Mtiit  j'ai  piii  a>e  (aa,  lOU),  daaa,  tnii, 
qaatie,  daq,  ak,  lapt,  hait,  aaaf ,  dix,  aata  at  daaàa  lawiata;  et  Paatar 
Doiail  jaToitdMuaaiideaaaiet  TiB|t  linBWBt*.  (1674  C,  iS.  So,  SI.) 

3.  ytjmnt  fB«  pirmuu  ne  ruut  ml  fu'U  it'y  •  «acaa  it  ttt  fau  itut  — 
tkmmtM.  (,7Î*.) 

^.  s—  gttut  u  £1.  (1675.)  —  Ca  jea  de  nBe  at  la  tmtmt  mt  taa  pa< 
daaa  In  Mittoai  da  iSjtC,  74P,  la,  83,  q4.  —  ^H*  *'*^  '**^'  ** 
Huatte  fw  M  w  H  uUt.  {1734.) 

S.  Aaiai  da  brait.  Dralia,  drdiai  poiat  d'arbira.  (iO)K-)  —  Abm  da 
brait.  {A/rit  aroir  Muipaar  U  J»miiimtJmt,)Pelat  d'aCbba.  {J/rmt»rmr 
«aaMf  *■»».)  II.  toat  narda.  (1734.) 


fbïGoogIc 


ACT8  I.  SCiNB  I.  3S5 

dreiin  :  ils  sont  sourds.  Toinette  !  DreUn,  drelin,  dreliD  : 
toat  comme  ri  je  ne  sonaois  point.  ChienDe,  coquine  ! 
Drelin,  drelin,  dreiin  :  j'enra^.  (Q  na  Mmu  plu,  mû*  il 
«de'.)  Drelin',  drelin,  ilrelin  :  caro^e,  à  tous  les  dia- 
bles !  Est-il  possible  qa'on  Itisse  comme  cela  un  pauvre 
malade  tont  seul?  Drelin*,  drelin,  drelin  :  voilà  qui 
est  pitoyable!  Drelin,  drelin,  drelin  :  ah^  mon  Dieu! 
ili  me  laisseront  ici  mourir.  Drelin,  drelin,  drelîn. 


SCÈNE  II. 

TOINETTE,  ARGAN. 

TOimiTB,  «1   aBlnsl  dana  U  ohamlwc''. 

On  y  va. 

AKGAN. 

Ab,  chienne!  ah,  carogue...! 

I.  ■  jMqa'icî,  rcourqiK  A^er,  lei  mata  Jnlin,  Atlia  b«  aoDt  ioriu 
<|H  puBT  ifarer  le  Km  de  I*  •Dandte  d'Argvn,  M  do  ^Unn  modcnws 
In  oBt  ratnaehéi  «Buie  iuatil**.  Mai*,  1  partir  il«  cet  «ndniii,  t»  Kut 

Kttt,  M  riaitaDt.  ■  Hou  crairioBs  plutAt,  d'iprèt  Im  iadiutioiu  inMr- 
olâii  4aat  la  Mxtc,  qn'Aifam,  aprit  iToir  daai  ou  troia  £»■  agita  iantî» 
■■■Bi  m  •uaaene,  proBsnca  toai  la  ^ra/ia  qoi  uiil  éeriu  ;  il  accomp^ne 
K  ratloRC  lOB  «rilloa  d'nna  Toii  da  plui  en  plat  Impaticau,  jaiqa'au 
■Mant,  BVqnc  ici,  oA,  jetant,  de  rage,  «■  »iinette,  il  crie  lei  Jttlia  à 
ptMapaaaoM. 

1.  Tniaane  !  {A/rii  amr/ait  le  plut  dt  braii  qu'il  pan  avac  ta  lonnellt. 
Taat  mai  an.  «ta.  {foyau  qa'il  tvtiu  tmcort  iaaiilraual.]  l'ennge.  Drelin. 
('îî(-l 

1.  Uapaaraa  Balada  ?  Drriin.  {1734.) 

4.  Ha.  (I«S1,  9f  :  iei  at  7  ligne,  plu  loin.) 

5.  £a  imirmiu  daat  b 


TuNim,  M  eairaai.  (I7H.] 


fbïGoogIc 


aS6  LE  MALADE  IMAGINAI&K 

TOimm,  UêêM  »amti\mx  d>  t'èm  cngii*  h  il«'. 

Diantre  soit  fait  de  votre  impatienoe*  !  tous  pnœi  m 

fort  les  penotmes,  que  je  me  guis  donne  un  gnnd  coup 

de  la  tète*  contre  U  carne*  d'un  volet. 

AKSÀH,  «•  ooUn*. 

Ah*,  traîtresse...  ! 

TOlmm,  pour  l'iotMTompn  at  l'aMiptcbcr  4»  criar, 


Ha*! 

nya.... 
Ha! 

Il  y  a  nne  heure.. 
Ha! 

Tn  m'as  laissé.... 
Ha! 


TOIKKTTB. 

AaOÂN. 

TomrTS. 

ÂIGAN. 

TOIHKTTB. 


AHGAN. 

Tais-toi  donc,  cocpiine,  que  je  te  querelle. 

TOIHITTB. 

Çamon*,  ma  foi!  j'en  suis  d'avis,  après  ce  qae  je  me 
suis  fait. 


M  cclir*,  M  Muât  M  Itl*.  (l6jS.] 

a.  On  ■  TD,  SB  Ttn  767  da  Tart^t,  DnrÙM  tmpUjei  li  bIbc  tumt 

d^précsEion  :  •  DtiDir*  loît  fût  dt  rotu..,!  >,  ci,  *a  rm  3aS  imFammu 

taraaUi,  CliUmdre  •■  «opIoTar  ddb  peo  di^'crenle  :  •  DUntn  loit  di  !• 

feO«...l  >  L'idimr  de   i;34  ■  pAliiè  cetta  denièn:  *  DiiBlra   Hit  it 


3.  A  b  t<t*.  (1734.) 

4.  *  Cmrmt,.,.  l'iagl*  «itfiitar  d'oBt  piem,  d'âge  tabla,  etc.  ■  {Ditti»*- 
«urw  d*  fAcmJimiê,  1O94O  ^  *«ni»  «it  plui  popaliire  et  pin  prWi  ^ 
eelui  d'ut'*. 

5.  Akoiii,  tKjkrtmr.  (l8jS.)  —  6.  Hit  (l6S3,  s4-) 

;.  Tannm,iMUmmpaiitJrgaii.(i')H.) —  S.  AfaI  (rCSo;  icietplaitai.) 
g.  Cette  expmiloB  itSmitiTe  ■  déjk  M  nleite,  d4M  U  boack*  dt 
Km*  JoBrdûn,  tomt  Vltl,  p.  loS,  natt  3. 


fbïGoogIc 


ACTB  1,  SCàNB  II. 


1^  m'asAtit  égosiller,  carogne. 


Et  vous  m'avei  &it,  voua,  casser  la  tête  :  l'un  vaut 
liien  l'autre  ;  quitte  è  quitte^  si  vous  voulez. 

Quoi?  coquiae.... 

TOINKTTB. 

Si  vous  querellez,  je  pleurezai. 

A.BCAM. 

He  laisser,  traîtresse '.... 

TOINKTTZ  ,  lODJoan  ponr  l'inwmnnpr**  : 

Ha! 

ARGAll. 

OiicDDe,  tu  veux.... 

TOlNtm. 

Ha! 

Aaei.if, 
Quoi  ?  il  faudra  encore  que  je  n'aye  pas  le  plaisir  de 
la  quereller*. 

Toniim. 
Qnerellex  tout  votre  soàl*,  je  le  veux  bien. 

AmQkV, 

Tu  m'en  empêches,  cliieiiae,  en  m'interrompant  à 


Si  vons  avez  le  plaisir  de  quereller,  il  fant  bien  que, 
de  mon  c6té,  j'aye  le  plaisir  de  pleurer;  chacun  le  sien, 
ce  n'est  pu  trop.  Ha  I 

I.  M.  himw.  uwtummt  (,«,5.  t3,  »*.  «Tî'-Ï 

a.  TanMm,  immnmfnt  *mf  Jrgmm.  (1734.) 

I.  Dt  ^M«ltar.  (1683,  94.) 

t-  II*  MM  ni  iarit  toi  dau  >otn  origiul,  at  c'mi  lùti  q«'D  m  pn>oo«- 
j«l  Wjim.  J«  qmdqM  fty  ^an  l'icriTlt:  jgjn  d-dwi,  »■  nn  1110 
ta  Wmmti  iMMiM,  oà  Mt  pnM  artmdli.  m  mb  IV  mîm  h  boai  du 


D.nt.zedbïGoOglc 


aS8  LE  JIALADB  IMAGINAIRE. 

Alloi»,  î]  faat  en  paMer  par  là*.  Ote-moi  ceci, 
coquine,  6te-moî  ceci.  (Aigu  m  lin  de  ■■  chue'.)  Mon 
lavement  d'aujonrd'hai  a-t-il  bien  opéré  ? 

TOnfBTTB. 

Votre  lavement  ? 

ABCAir. 

Oui.  Ai-je  bien  fait  de  la  bile  ? 

TOniSTTK. 

Ma  foi!  je  ne  me  mêle  point  de  ces  afiâires-ià  : 
c'est  à  Monsieur  Fleurant  k  y  mettre  le  nez,  puisqu'il 
en  a  le  i»x>fit. 

AIGUI. 

Qu'on  ait  soin  de  me  tenir  un  bouillon  prêt,  poor 
t'antre  que  je  dois  tantôt  prendre. 

TOIBKTTB. 

Ce  Monsieur  Fleurant-Ià  et  ce  Monsieur  Poi^n 
aégiïyenl*  bien  sur  votre  corps;  ils  ont  en  vous  une 
bonne  vache  à  lait  ;  et  je  voudrois  bien  leur  deman- 
der quel  mal  vous  avez,  pour  vous  faire  tant  de  re- 
mèdes. 

AaCAH. 

Taisez-vous,  ignorante,  ce  n'est  pas  i  vous  à  cmi- 
tràler  les   ordonnances  de   la  médecine.    Qu'on    me 

fasse  venir  ma  fiUc  Angélique,  j'ai  à  lui  dire  quelque 
chose. 

TOINBTTE. 

La  voici  qui  vient  d'elle-même  :  elle  a  deviné  votre 

pensée. 

1.  A>out  M  Uw  A  M  ttaitt  el  lui  daaiu  léêjtleiu  it  m  parliti  taft- 
ihkairt.  {1675.} 

3.  Apr^iHr*  Uoi.  {ijH.) 

i,  St  dsuMM  eatritrt.  Voyn  h  Bietamifin  4a  lÀUrétm  Mot  l'fiaàm 
et  Ui  ciemplM  qa'il  eita. 


fbïGoogIc 


ACTK  I,   SCANES  HI  ET  IT. 

SCÈNE  III. 

ANGËUQUE,  TOINEITE,  ARGAN>. 


A|fcodHsz,  Angélique;  vous  venez  à  propos  :  je  vou- 
lois  TOiu  parler. 

ÂHGÉUQOB. 

Me  Toilà  prête  à  vous  ouïr. 

ÀlfiAM,  oonnat  «n  ImmIii*. 
Aueodex.  Donnez-moi*  mon  bâton.  Je  vais  revenir 
toat  à  rbenre. 

TOUIBTTI ,  an  la  nlUut. 

Allez*  vite,  Moasiear,  allez.  Monaîeur  Fleurant  nous 
tiooM  des  afiàires. 


SCÈNE  IV. 

.VNGÉLIQUE,  TOraETTE. 
Toinctte. 

TOmiTTI. 

Quoi? 
I.  usu,  i»néi.iQM,  TQinm.  (ijSf.) 

■■  Cl  in  ^  IHM  fli  HadicstiM  winmu  M  MU  M*  i 
'lllltCTiP,  to,  Il,9t-  —  Uaa  ■«Uabla  M 

'    ■  ^  ■  PhsMt,  ■  bM  ■■  d«mt  lie  fMM  m. 
'  '  ~iwuf<(.)  Do— Biiol.  (I73(.) 
•-■) 

S.  U  ngarJ,  f^  mU  tamtmtuamt  M  laUU  nmfidmmmt.  (1S75.)  — 
C(  )m  4*  «Im  ■'■»  pu  d^  kl  MiliwM  4*  i«t«C.  ;«».  In.  U,  gf- 


D.nt.zedbïGoOglc 


9»  LE  HALADE  IMAGINAIKB. 

UIG^LIQCS. 

RegBrde«moi'  un  pea. 


Hi  bieo  !  je  voui  regarde. 

Toinette. 

Toiram. 
Hé  iMen,  quoi,  •  Toinette  ■  ? 

Ne  devines-tu  point  d«  quoi  je  veux  parler  ? 
■NtHxm. 

Je  m'en  doute  assez  :  de  notre  *  jeune  amant  ;  car 
c'est  sur  lui,  depuis  six  jours,  que  roulent  tous  nos* 
entretiens  ;  et  vous  n'êtes  point  bien  si  vous  n'en  pariez 
à  toute  heure. 

Puisque  tu  oonnois  cela,  que  n'es-tu  donc  la  pre- 
mière i  m'en  entretenir,  et  que  ne  m'épai^e»-tu  *  la 
peine  de  te  jeter  sur  ce  discours  7 

Vous  ne  m'en  donnez  pas  le  temps,  et  vous  avez  des 
Sfflns  li-desnu  qu'il  est  difficile  de  [avenir  * . 

Je  t'avoue  qne  je  ne  sauroia  me  lasser  de  te  parler  de 
lui,  et  que  mon  oœur  profite  avec  dtalenr  de  tous  les 
moments  de  s'ouvrir  i  toi.  Hais  dis-moî,  condamnes- 
tu,  Toinette,  les  sentiments  que  j'ai  pour  lui  ? 
Tomim. 

Je  n^ai  garde. 


— J.  (iflitt  faM*  pcob«U«.) 
..<i6ï4C,74P,75.«*.  «3,  j(.) 

3.  Tou  «M.  (lUAn.) 

4.  nMMitp«gan-ta.<ie74C.  7(F,  t5,  So.  11.) 

5.  Bt  11  «t  bMB  éUtiak  *»  prânur  la  Mim  fw  fMU  fimmft  m  mm' 
ietiéfité,  k  loim f«t tMi  pnM>  A*  m»  J«Ur,  4»  ■'■■wir wir  —  m 


fbïGoogIc 


ACTE  i.  SCÈNE  IV.  agi 

Ai-je  tort  de  m' abandonner  à  oes  douces  impres- 
iïou  ? 

Toinim. 
Je  ne  dis  pas  cela. 

ANGÉLIQUE. 

Et  vondroîs-tu  qne  je  fusse  insensible  aux  tendres 
protestations  de  cette  passion  ardente  qn'il  témoigne 
pour  nu»? 

TOlIOCrTE. 

A  Dien  ne  plaise  ! 

Dis-DMii   un    peu,  ne    trouves-ta  pas,  cooime  moi, 
quelque  chose  du  Gel,  quelque  efiet  du  destin,  dans 
l'aTentore  isofùiée  de  notre  connoissance  ? 
TOinnrt. 

Oui. 

AHGÂLIQUl. 

Ne  tTOuTea-tn  pas  que  cette  action  d'embrasser  ma 
iléfcnse  sans  me  coonoître  est  tout  à  fait  d'on  honnête 
homme? 

TOIHtTTB. 

Oui. 

AWC^LIQUK. 

Qae  l'mi  ne  peut  pas  en  user  plus  généreusement  ? 

TOIMITTB. 

ITaeoonl. 

AM6KUQCB. 

Et  qn'O  fit  tout  cela*  de  la  meilleure  grftce  du  monde  ? 

TOIMBTn. 

Ob!oai. 

AHGSUQni. 

N«  iioares-ta  pas,  Toinette,  qu'il  est  bien  fait  de  sa 
e? 


r.  ■■  fi-g  fait  tM*  «il*.  (i«7(  C  j4  P.  15,  >o.  U.  9«J 


fbïGoogIc 


sgs  l'E   MALADE  IMAGINAIRE. 

TOlNim. 

A»tirément. 

Qu'il  a  l'air  le  meilleur  du  monde*  ? 

TOlRBm. 

Sans  donte. 

AftGiUQVt, 

Que  ses  diuonrs,  comme  ses  actions,  ont  qael<|tir 
chose  de  noble  ? 

TOlIftTTI. 

Cela  est  sûr. 

Qu'on  ne  peat  rien  entendre  de  (das  passionné  qnr 

tout  ce  qu^il  me  dît  ? 

TOimTTB. 

Il  est  vrai. 

ÀRCiuQDK. 

Et  qu'il  n'est  rien  de  plus  fâcheux  que  la  conminti- 
où  l'on  me  tient,  qui  bouche  tout  commerce  aux  dom 
empressements*  de  cette  mutuelle  ardeur  que  le  Gel 
nous  insjMie  ? 

TOIHSm. 

Vous  avez  raison. 

ÂKGiUQVS. 

Mais,  ma  pauvre  Tcûnette,  crois-tu  qu'il  m'aime  id- 
tant  qu'il  me  le  dit  ? 

Toimm. 

Eb,  eh!  ces  choses-U,  parfois,  sont  no  peu  su- 
jettes i  caution.  Les  grimaces  d'amonr  reasemUeDi 
îbrt  à  la  vérité  ;  et  j'ai  vu  de  grands  comédiens  là- 
desBua. 

AHCÉUQUB. 

Ah  I   Toinette,  que  dis-tu  lA  ?  Hélas  !  de  la  foçon 


D.nt.zedbïGoOglc 


ACTB  1,  SCÈNE  IV.  99I 

igu'il  psrle,  aeroit-il  bien  possible  qu'il  ne  me  dît  pas 
f  ni  ? 

TOIETEin, 

En  tout  cas,  tous  eu  serez  bientôt  éclaircîe  ;  et  lu 
réfltdntion  où  il  vous  écrivit  hier  qu'il  étoit  de  vous 
(lire  demander  en  mariage  *  est  une  prompte  voie  ù 
TOUS  bire  connoltre  s'il  vous  dit  vrai,  ou  non*  :  c'en 
sera  là  )a  bonne  preuve*. 

AlfciLIQOE. 

Ah!  Toinette,  si  celoi-l  me  trompe,  je  ne  croirai 
de  ma  vie  «ncun  homme. 


Voili  votre  père  qui  revient. 

SCÈNE  V. 
ABGAN,  ANGÉLIQUE,  TOINETTE. 

ABCIH  w  met  daai  u  duiM*. 
O  çi*,  ma  fille,  je  vais  vous  dire  une  nouvelle,  où 


n  i  l'autre  1«  don 


I.  Ea  BOX  ^pnBiit  tfoa  Clcnlc  ■  icril  hier  qu'il  ilUît  daminder  ÂB- 
(il^u*  •■   ■■ri«s«.  TaiaetI*  priptre  le  quiproquo  dt  U  leciM  lainMc, 

r't»  Bérmlde,  I'vmJc  «ta*  d'Aagcliqua,  qui  ■  tti  ehargi  pir  Ctéiale  de 
«tu  d(M^*.  l  Am  fAuftr.) 
».  B«  ■■•  ^1  ■■pie  auqua  de  mni  dire  eonaaltr*  iSl  dil  Trai,  ou  aon. 

J.  Embm  pfsa^M  Muqiw  pou  Toua  bîr<  couaotee  a'D  ditTiai,  ou  bub. 
C.a^.b.«,h.>MprM».  (167s.) 
(.  Cwtiiili»aiiiiBB'aitpaeda»ileiêditio»ideiB;<C,74P.75.8o,i3.pt- 
i.  La  mtima  (otBe,  4ajte  na  peu  dillîreniiieat,  le  lil  an  Ten  ;S8  du 

Hb  çl  B'ai.je  pai  lÛB  de  me  plaindre  de  (oa  ? 
—  *Mie.»'a«Hy— J.  Oi  ^  (i;34.]  Caat hlea  de  parti  pri*  qB*  riditear  de 
'llf  a  a^tiiBé  ar  fd  à  l'a  fè  (M«(  {àl  de  Botra  leit*.  Comparei,  par  eiespU. 
r  Va,  BOto  t  M  p<'SI>i  BOU  4>  •>  la  raiûaM  nlerte  à-iprèi,  p.  3i>,  BOte  ». 


D.nt.zedbïGoOglc 


ï^  LE  MALADE  IHAGINAIRB. 

peot-étre  ne  toob  attendez-TOiu  pas'  :  on  toos  demiDde 
en  inarwge>  Qu'est-ce  qne  cela  ?  vota  riex.  Cek  est 
pUJMDt,  oui,  ce  mot  de  mariage  ;  il  n'y  a  tien  de  ploi 
diile  pour  les  jennea  611es  :  ab!  nature,  natnre'!  A  ce 
que*  je  puis  voir,  ma  fille,  je  n'ai  qne  faire  de  voom  de- 
mander n  TotiB  Tonlez  bien  vous  marier\ 

Je  dois  fiûre,  mon  père,  tout  ce  qu'il  vous  [dam  de 
m*ordonner. 

AKOIH. 

Je  sois  bien  aise  d'avoir  une  fille  si  <4)éïsaante.  La 
chose  est  donc  coDclae,  et  je  vous  ai  [ffomise. 

AROiLniDK. 

Cest  i  moi*,  mon  père,  de  snivre*  aveaglément 
tontes  vos  volontés. 

laCAM. 

■  Ma  femme,  votre  belle-mère,  avoit  envie  qne  je  vous 
fisse  religieuse,  et  votre  petite  sœur  Loniaon  aoasi,  et 
de  tout  temps  elle  a  été  abeurtée  à  cela  ''. 

I.  Oh  pour  i  lagmelU  .-  m  lit  da  màmt  dau  P^amitmgamir  (mIi  I, 
uéae  IT,  too*  VU,  p.  i6i>)  :  •  Toilk  uie  coanolMaBec  oA  j*  ■•  s'anta- 
daii  paiat.  >  (Itouidmgr.) 

■.  Diu  h  piitoTala  htrolqna  d*  M^lUml*,  Mjitil,  erm  Sla  d*  Ljcanû, 

■  obtaaa  da  aoB  priMada  pin,  i  tant  d'iuUaeea  et  da  eajolariaa,  ^'3 
«OBMUIll  i  MB  aaiiift  iTaa  IlUicerta;  et  b  boahanua*,  itonidi  d*  l'cl*- 
qaasta  riTaeiti  da  cet  adolaKanl,  l'icrie  de  ata«  qa'AT|*a  (aettif. 
mJm  r,  ttrt  55i)  :  >  Hil  n*lar«,  aalorel  >  Caat  aaa  eidaBatin  qii 
denit  échapper  biaa  MaTant  i  Holiàre  lai-m<ma.  {IttU  fj^gtr.) 

3.  Ahl  aataral  Acaqae.  [1S74P.) 

i.  SI  Tau  TMin  bieB  ètn  mirUa.  (iS?!.)  —  Si  raoi  tobIci  ion  muia. 
<l«î,  »*.) 

5.  AaaiM....  Si  oWÎHiate.  KaaiiMflSK.  CaM  t  nai.  (1874  P.) 

fl.  Aiairoi.  [i87iC.  5+P,7S,  80,  8î,94j 

j.  Obatia^  i  cela,  cntttéa  de  catta  idée.  Aktmrti  rat  U  p  ' 

praaoBiiaal  t'aktarttr,  m  hésiter,  puii  M  teair,  l'apiai 
cboie}.  •  Aaà  (atanit  David. ..  ;  Boni  le  «ojroaa-..  tto 
OBtrant  daaa  le  peai^  de*  aatraa,  paiat  ahcarti  1  la  aicBac.  •  (Bavaet. 
PaliitfM  lir^e....  dm  FÊaiUrt  tmate,  IEtt*  T,  aitide  n,  baiaîioi*  pafa 
•hioB.)  Tôt*!  laa  antret  eienplei  da  Ditiiammin  dt  litlri  aa  partiapt 
et  aa  irerba,  ai  paitiïaliircBieat  rhiitotiqae  da  actiîèaa*  aifala;  *ajn 


fbïGoogIc 


ACTE  I,  SCftlIB  T.  ig$ 


Im  bonne  bête  i  ses  nifona. 

AKGÀIT. 

Elle  ne  Toolmt  pwit  eoBScntîr  à  œ  munge,  mais 
je  l'ai  emporté,  et  ou  parole  est  donnée. 

AMGfalQVS, 

Ah  !  mon  p^,  que  je  voua  mis  obligée  de  toutei  vos 
bonté*. 

TOIHBITB*. 

Eo  Térité,  je  vous  mû  bon  gré  de  cela,  et  voilà  l'ac- 
tion la  phu  sage  que  vous  ayez  bite  de  votre  vie. 

tKGtN. 

Je  n'ai  point  encore  vu  la  personne  ;  mais  on  m'a  dit 
qve  j'en  serois  content,  et  toi  aoBsl. 
Àiiciuqua. 
Amrénent,  non  péfe* 

laeiiT. 
Comment  Tas-tu  vu*  ? 

Poiaqse  votre  consentement  m'antmise  à  vons  pou- 
voir oanïr  mon  cœur,  je  ne  feindrai  point  de  voua  dire  * 
<]IK  le  huard  nous  a  fait  ouuurftre  *  il  y  a  six  jours,  et 
qse  fai  denunde  qu'on  vous  a  faite  est  on  effet  de  l'in- 
c&ation  que,  dés  cette  première  vue,  nous  avons  prise 
l'on  pour  Tantre. 

<■■•■  rnlîcl*  ÂHBUKTU«rr,  oi  U  MM  «M  détai  <  ittMhaawBl  opiailln 
•  B  tmimtat,  h  m*  apiaioa.  > 
1.  Un»  ha  ratio»  ■'••»  pH  diH  Im  Mitimdc  t6;4C.  ;4P,  lOi  <!•  94- 

!..  i  Jr^.  ftjK.) 
Mr  h'm-tm  Tmt  (1S7S,  1714.) 
*'  »■«  iTdM  tmfiiiiJr*,  Utitcr,  «nMrail  mth,  MiBBa  iei,  itm  di 
;mm  n,  p.  900.  i  ta  PHattut  d'Étui i  tame  T,  p.  iSt,  k  Dem /mmn/ 
■wt  Tn,p.  *io,  hMmu^ardiPamrttmfime):  tiBtAtinei(lomel,p.  «7, 
•  titmrJi,  taaM  T,  p.  f3S,  ■■  MifiiÀrÊf!  tamm  Tfl,  p.  71,  ï  FA—n). 
i.  JImt  m  Jnt  amu  ccmattir*  1  dlïpM  ds  proaoB  rigin*  danat  IHalsi. 
àl  d-aa  mh»  rttUA  dtpaadaM  da>fr«,  bqaalla  •  Mjà  M  i«I*t««  aa 


D.nt.zedbïGoOglc 


agS  LE  MALADE  IMAGINAIRE. 

Ils  ne  m'ont  pas  dit  cela  ;  mais  j'en  sois  bieD  aise,  et 
c'est  tant  mieux  que  les  choses  soient  de  la  aorte.  Ils 
(lisent  que  c'est  un  gnnd  jeune  gan^n  bien  fait. 

AHGéUQOB. 

Oui,  mon  père. 

laQAH. 

De  belle  taille. 

ANGiLigUB. 

Sans  doute. 

ABGAK. 

Agréable  de  sa  personne. 

AHCiLIQOK. 

Assurément. 

AaGAN. 

De  bonne  pfaysîonomie. 

AKGÂLIQUS, 

IVès-bonne. 

ARCAK. 

Sage,  et  bien  né. 

ARGÂLIQtrK. 

Tout  à  fait. 

ARGAK. 

Fort  bonnéte. 

ANCÉI.IQDE. 

Le  plus  honnête  du  monde*. 

ABC AH, 

Qui  parie  bien  latin,  et  grec. 

amcAliqdb. 
Cest  ce  que  je  ne  sais  pas, 

ABGAIf. 

Et  qui  sera  reçu  médecin  dans  trois  jours. 

tc>n«  VI,  p.  (Si.aoto  i,  «t  lalomETlII,  p,  io5,  ■ote  s,  tt  p*u  lafull* 
■HHU  wmqjnm»  da  wmTmi  mx  dJTan  Ltxi^uti  de  la  CallcctH*. 
I.  U piM  houAs  boKB*  damwKU.  (16^40,  J4P,75,  80,  tS,9(.] 


D.nt.zedbïGoOglc 


ACTK  I,  SCÉNR  V.  «97 

ANCÉUQIIB. 

Lui,  nonpAre? 

Oui.  Est-ce  qu'il  ne  te  Ta  pu  dit  ? 

àMGBUQDI. 

Non  vniment.  Qui  vous  l'a  dit  à  vous  ? 

AROAM. 

HoDiieiir  Pur^n. 

AHCiLIQUE. 

Eit>cc  que  Monsieur  Pui^n  le  connott  7 

AKGAir. 

la  belle  demande  !  il  faut  hieu  qu'il  le  connoisse, 
poiaqae  c'est  son  neveu. 

ANCILIQUE. 

Géante,  neren  de  Monsieur  Purgoo  7 

AKGAM. 

Quel  Qéante  ?  Nous  parlons  de  celui  pour  qai  ['on 
t'a  demandée  en  mariage. 

ARC&UQUB. 

H«!  oui. 

AlGAIf, 

Hé  bicD,  c'est  le  neveu  de  Monsieur  Purgon  qui  est 
le  ils  de  son  beau-frère  le  médecin,  Monsieur  Dîafoi- 
im;  et  ce  fils  s'appelle  Thomas  DiaFoirus,  et  non  pas 
Qéante  ;  et  nous  avons  coucln  ce  mariage-là  ce  matin, 
Xomieor  Poison,  Monsieur  Fleurant  et  moi,  et,  de- 
Buin',  ce  gendre  prétendu*  doit  m'être  amené*  par  son 
père.  Qu'est-ce  ?  vous  voilà  toute  ébaubie*  ? 

I.  Taiacttr,  h  II  Sm  d*  Fatte,  ipiînc  Angclîqnt  inr  on  braoïBi  ionmV, 

*.  C*  gmin  faUT  :  «apun  plu  lois,  p.  345,'  mm  prtM^a  n*ri  •; 
•■  1  d*ià  n,  t  r^tmn  (tom*  TU,  p.  ifio),  •  «  prstawtiH  b«IU-B«f«  >  )  k 
f™  I  im  |iit.  ■  rato*  prtuada  g«adr«  ■  et  •  BotM  b«B-pira  priuada  > 
■4m  MiM  VII.  p.  «SB  M  3m}. 

1.  IbMiiM  MMi.  (i73(.} 

4.  CMaMMd  Ja«MkakBlanl«plaatdiBiimc«Bpamct4«w«  In 
•"•  lE  M  6«)  dn  Ftmamt  «Mai».  —  IWt  tbaabta.  (iSjt  P.) 


fbïGoogIc 


398  LE  MALADE  rHACIMAIRB. 

Cett,  moB  père,  que  je  oonnoU  que  tous  avex  parié 
d'une  personne,  et  que  j'tî  entendu  une  antre*. 


Qooî  ?  Monneor,  voas  auriez  fiût  ce  denem  boriet- 
qne?  Et  avec  tout  le  bien  que  voua  avez,  vons  vou- 
driez marier  votre  fille  avec  un  mÀiedn  ? 
AaexH. 

Oui.DequoitemêleB-tu,  coquine,  impudente  que  to es? 


Mon  Dieu  !  tout  doux  :  vous  aUezd'abord  auzinvectives. 
Est-ce  que  nous  ne  pouvons  pas  raisonner*  ensemble 
sans  nous  emporter?  Li',  parions  de  sang-frmd*.  Quelle 
est  votre  raison,  s'il  vous  [Jaît,  pour  on  tel  maiîage  ? 

AaCAH. 

Ha  raison  eat  que,  me  venant  infirme  et  malade 
comme  je  suis ,  je  veux  me  &ire  un  gendre  et  des 
alliés  médecins,  afin  de  m'appnyer  de  bons  seeonrs' 
contre  ma  maladie,  d'avoir  dans  ma  famille  les  aonrces 
des  remèdes  qui  me  sont  nécessaires,  et  d'être  à  même 
des  consultations'  et  des  ordonnances. 

I,  Lt  CUaaU  de  rA*an,  1  1«  lelmc  tr  da  l'ictt  I  ifam»  TII,  p,  77^1. 
tfxiâ  t'tta  prii  *wsi  liu  I  wptrar,  ■  «■  umbbbl*  tiWiwwt 

1.  Krt-aa  qu  aou  wm  povroai  jtUaamm.  (lUJ,  94.) 

3.  C*  ta  «t,  du*  Botn  mlgtail,  iorit  iwe  «■  Marat  ^"B  y  ■  lâa  di 
MtnBcba,  iel  at  p.  Sog,  wmm  ailUon  calai  de  b  lylU*  raddakU*  :  ?«ja 
p.  307.  »u  3. 

1.  D«u  Tftmffi,  Il  wrrinU  DarÏM,  ta  uw  «irsoMtOn  toal*  Mli* 
bliblt,  dit  de  mteia  k  Orgom  {tie  II,  mimt  B,  nra  (7!)  : 

Parlou  aani  hu  lÛar,  KoulaBr,  )■  too*  aippli*. 
Maia  Doriaa,  qui  tant  qa'om  M  aa  lleka  pM,  H  OAa  ill»  ■!■«  «MiUt  : 

Von*  ■Mkqaai-Toiu  An  geuî  atc., 
aa  liaa  qaa  ToiMUa  raiaoaaa  «(fani<a«M»t  da  MBf-fraM,  aau  a'«Bf»ilari 
at  aaa  Sagwa  aal  (Mti  pUiiant  qaa  la  câlin  de  Dariaa.  (Teat  h  atoa 
•ibutiaa,  uia  bibilaaan  Tariia.  (HMê  XAuf^.) 

5.  Da  boB  aaaoM».  (1874  C,  7»  P,  78,  «o,  i?*».  S3,  34,  nai*  »■  1773.) 

6.  D'4tra  taat  k  poitia  daa  anaMltatisw.  •  Oa  dit  d»*  d  ailMa  a  p^laBl 
d'aaa  pamnaa  qnl  ■!■»«  wulMiwaal  ^aalqaadwt  «t  faiaatwwaaiw 


fbïGoogIc 


AGTB  I,  SCilfE  V. 


Hé  Ihcd  !  Toili  dire  une  tatMii,  et  il  y  a  (rfusir  i  se 
Tépondre'  doucement  les  ans  aux  «atres.  Mail,  Hon- 
■ienr,  mettez  k  main  â  la  conscience  :  est-ce  qae  vous 
êtes  malade  ? 

AKGàH. 

Comment,  coquine,  si  je  suis  makde  7  si  je  sais  ma- 
lade, impudente*  ? 

TOnrVTTE. 

Bé  bien  !  oui.  Monsieur,  tous  êtes  malade,  n'ajons 
poml  de  querelle  là-dessus;  oui,  vous  êtes  fort  ma- 
lade, j'en  demeure  d^accord,  et  p\as  malade  qae  vous 
ne  pensez  *  :  voiU  qui  est  fait.  Mais  votre  fille  doit  épou- 
ser un  maii  pour  elle  ;  et,  n'étant  point  malade,  il  n'est 
pu  néeesaairo  de  lui  donner  un  m^ecin. 

laCAM. 

Cest  poor  moi  que  je  lui  donne  ce  médecin  ;  et  une 
fille  de  bon  naturel  doit  être  ravie  d'épouser  ce  qui  est 
utile  i  la  santé  de  son  père. 

TotnnTS* 

Ma  foi  f  Monsieur,  voulez-vous  qu'en  amie  je  vous 
lionne  un  conseil  ? 

ARGAH. 

Quel  est-il  ce  conseil  ? 

i»  M  Blidun  piHicBnt  Il-dMnu.  Tau  mimtt  lëtfgmét,  m  ttili,  «pu  Am 
i  BiM.  •  IDittimmmmtrtdt  FAemMmU,  I«g(.)  HolMn  ■  ib^  «^0;^  Ulo. 

râiaiBa  F*»'  ■■■■  —wtrt  •  (t  C«»il)a,d*u  le  «m  jX  de  /■  PUet 
'9iaJ*(tia*  n,  p.  tXH ,  m«  an  rifiac  Boa  ptieM^  ila  U  pripoeMan  di  : 

ChaichaMa  de  U  joie  k  Blae  (M*  donleiua  ? 
wfliea  4e  mat  daaleaTt,  diBi  mtt  doalean  Bteee. 

1.  1  rép.«l».  (i«î(P.) 

X  Hoataigaa,  ^*iUiaI>Hertim  nppelle  ki,  ■  biea  pa  •oggtrar  aa  Irait 
i  lleliëre  :  ■  J'cm  ai  va  prcwlra  11  ehén«  de  ee  qa'oa  lear  IroaTmt  U  nl*gi 
bM  et  le  poali  pM*.  •  (LÏTra  III  dei  £uaù,  ehipitn  n,  toae  Df,  p.  tgi.) 

1.  New  crvTUM  qat  ToiMtU  camd  parler  de  cette  •  ■•lidie  dee  mi- 
deoM  ■  damt  Bfaaide  taaicn  de  gaérii  aoa  frire  ea  troinlaM  acte. 


fbïGoogIc 


3oo  LB  MALADE  IMAGINAIRE. 

De  ne  point  songer  i  ce  □»nBg&-U. 

ÂICAN. 

Hé  la  raiaon*? 

TOINBTTI. 

La  raison?  Cest  que  rotre  fille  n'y  oonwnûra  point. 

AKGAR. 

Elle  n*y  consentira  point  ? 

TOimTTK. 

Non. 

aroah. 
Ma  fille  ? 

TomnTB. 
Votre  fille.   Elle  vous  dira  qu'elle  n'a  que  fiûre  de 
Monsieur  Kafoirus,  ni  de  son  fils  Thomas  Diafoinu, 
ni  de  tons  les  Diafoirus  du  monde. 

ARGlir, 

l'en  ai  affaire,  moi,  outre  que  le  parti  est  plus  avan- 
tageux qu'on  ne  pense.  Monsieur  Diaroirus  n^a  que  ce 
fib-là  pour  tout  héritier  ;  et,  de  plus.  Monsieur  Por- 
gon,  qoi  n'a  ni  femme,  ni  enfants,  lui  donne  toni 
son  bien,  en  faveur  de  ce  mariage  ;  et  Monsieur  Pur- 
gon  est  nn  homme  qui  a  huit  mille  bonnes  livres  de 
rente. 


Il  faut  qu'il  ait  toé  bien  des  gens,  pour  s'être  fait  si 
riche. 

arcah. 
Huit  mille  livres  de  rente  sont  quelque  chose,  sans 
compter  le  bien  du  père. 

TOiKirra. 
Monsieur,  tout  cela  est  bel  et  bon  ;  mais  j'en  reviens 
toujours  U  :  je  vous  conseille,  entre  nous,  de  lui  clwà«r 


fbïGoogIc 


ACTE  1.  SCÂHE  r.  3oi 

DD  autre  mari,  et  elle  n'en  point  faite  pour  être  Madame 
DiafiMn». 

ABGllt. 

Et  je  veux,  moi,  que  cela  soit. 

■     TOIRXTTB. 

Eh  fi  !  ne  dites  pas  cela. 

Aa«AH. 
Comment,  que  je  ne  dise  pas  cela  ? 


Hé  non  ! 

AKGAN. 

Et  pourquoi  ne  le  diiai-je  pas  ? 

TOIMBTTB. 

On  dira  qoe  vods  ne  songez  pas  à  ce  que  voua  dites. 

ABGÀir. 

On  dira  ce  qu'on  voudra  ;  mais  je  vous  dis  que  je 
veux  qu'elle  exécute  la  parole  que  j'ai  donnée. 

TOIKim. 

Non  :  je  suis  sûre  qu'elle  ne  le  fera  pas'. 

AIGAN. 

Je  l'y  forcerai  bien. 

Tomrn. 
EOe  n«  le  fera  pas,  tous  dis-je. 

AaGAH. 

EOe  le  fiera,  on  je  la  mettrai  dans  un  couvent*. 

I.  P«fii  cMta  fkriM  d<  TaÙMU  iadadvencnt  juqw*  al  y  MBprit 
*mm  tfciii  d'Ai^aB  [p.  3aJ)  :■!•■•  n»  poial  boa  M  ja  laia  ni* 
cfcMC  faaad  ja  nmx  >,  aa  tnwTg  répM  taitaalla»«at  la  diâlogai  asln 
SMff(B  M  ArgSBM,  daa*  la  ir*  •eèaa  da  I*  MU  dm  FvrhTUM  dt  Sr^fim 
(^  ftti,  f.  4U-439  :  ««>«■  U»ôtêiiUU  rt*  «3t).  Il  ■';  ■  gain, 
«■M*  ba  deai  panifat,  qa'iB*  Mola  dilTircmM...  :  Aifaata  parla  d« 
Éii>irit«r  na  ib,  at  A^  dg  nMIn  la  illa  an  eoaTrat.  (/K>W  tdm^.) 
Hm  ptA  aoaplM,  asattast  bbc  aaaita  ripUqaa,  a  ili  iraa  l-pnpoa  ajiMti 
â  M  4îab(iM-d  (rajaa  p.  3a3.  bm*  i). 

••  CmwM,  daa>  l«to*  la  idiliaH,  Maf  adlM  da  168},  al  d*  I  j3S,  34- 
Maàiwa.  ibx  Mtm  wdroi>a  de  la  pîtea  o4  c*  bM  rariaat,  oU  taatdt  ■. 
<m%  l'ann)  dit  la  lame  IV,  p.   tU,  >Mc  S, 


D.nt.zedbïGoOglc 


3«  LE  MALADE  IllAGIHAIEK. 

lX>UIETtl. 

Voi»7 

àmsàM, 
Moi. 

TOIKBTTB. 

Bon. 

AMGIN. 

Comment,  ■  bon  -  ? 

TOtKBTTK. 

Vous  De  la  mettrez  point  dans  un  convenu 

XKGAir. 

Je  ne  la  mettrai  point  dans  un  couvent  ? 

TOIMKTTK. 

Non. 

i^RGAH. 
Non? 

ToinBTim. 
Non. 

ABCAN. 

.  Ouais  I  voici  qui  est  ptainnt  :  je  ne  meUiai  paa  i 
fille  dans  un  couvent)  si  je  veux  ? 

TOIHim. 

Non,  vous  dis-je. 

AKGUI. 

Qui  m'en  empêchera  ? 

ToiHrm. 
VooA-même. 

AKOAN. 

Moi? 

Tourm. 
Oui  :  vous  n'aurez  pas  ee  cffiur-lâ. 

Am«AK. 

Je  l'aurai. 

Toi»m. 
Vous  vous  moquez. 

IRGAir. 

Je  ne  me  moque  point. 


D.nt.zedbïGoOglc 


ACTB  I,  SCilfK  V. 


Lft  tcndresM  puernelle  votu  premln. 

AIGU. 

EUe  ne  aie  prendra  point  *. 


One  petite  laime  ou  deux,  des  bnu  jetés  au  eoo, 
un  -  mon  petit  papa  m^on*  »,  prononce  teadrement 
sera  anez  pour  tous  toacher. 

ARGIK. 

Toat  eela  ne  fera  rien. 


Oni,  oui. 

aboar. 
le  voos  dis  que  je  n'en  démordrai  point*. 

TCKRBTTB. 

BegateUefl. 

ABQAir. 

n  ne  bat  point  dire  >  bagatelles  -. 


Mon  Dieu!  je  vous  connois,  vous  êtes  bon  naturel- 


ÂIGAM ,  iTMi  ampcManent  . 

Je  ne  ntia  point  bon,  et  je  suis  méchant  quand  je  veux*. 

'■  Aa  lÎM  J«  an  dm  duaiérM  pknia»,  oa  lit  duu  lu  Fearbanat  de 
Stafia .-  ■  La  m  lu  ii  piCaniIU  far>  mb  o(Bm.  —  Elle  m  fira  iîbb.  > 
—  La  «^ht  ^  tut  «t  la  i^liqu  B<  M  ti«a>*Bt  utarclleant  pu  daot 
rmârt  dula(B«,  o«,  aa  Uea  d'au  Janx  Uli,  il  aM  qMH»m  4'u  gnad 

*.  «■  >  pMit  papa  H|M>a  .,  (,<«,  «.) 

3.  DualadialafaarfMnartm«i£(Âfj«7<Ja*a«dîifBacihiMT*.  > 

4.  Crtk  ■Jritiaa  aaaqM,  aÎMi  qw  toalai  1h  (eMi  jaaqa'l  h  Sa  de 
iWM  ■!■■.  d»t  Iw  miiBMd»  |«7<  C  7«  P,  So,  S3,  gt.  KSa  a'aatpaïasa 
pfaa,  ■  ba  dMi  (ainalaa,  du*  rUitiaa  da  1S7S. 

5.  DaM  IW«ii0ï,  Dafiaa,  qri  aoBniia  da  adaa  Orgom  ■■  HJat  du 
■<iB*T^'aa«kaW,UIdil  («1* //,  MJM  if,  MT*  5(5)  :  •  Bi  I'«  w  Toat 
■"■»■•-  >i  ••  0>(aa  rlpiarl  ;  <  J*  m  tmb  pai  qa'aa  s'aine.  •  La  i4- 
paMa  dVriaa  at  «alla  d'Ama  «aat  te  aaaia  da  aiéHa  euaatba.   (Are 


D.nt.zedbïGoOglc 


Sot  LE  MALADE  IHÀGINÂiaS. 

Doneement,  Moncieiir  :  rou  ne  songes  pu  qne  nm* 
êtes  malade'. 

A  KG  ATT. 

Je  lui  commande  absolument  de  se  [wépucr  i  prendre 
le  mari  que  je  dis. 

TOIHBTTB. 

Et  m(H,  je  lui  défends  absolument  d'en  &ire  rien. 

ÀBCAH. 

Où  est-ee  donc'qne  nous  sommes  ?  et  quelle  aodacr 
est-oe  li  i  nne  coquine  de  servante  de  parier  de  la 
sorte  devant  son  maître  ? 

TODfSm. 

Quand  un  maître  ne  songe  pas  à  ce  qu'il  bit,  nne 
servante  bien  sensée  est  en  droit  de  le  redresser. 
AEG&IT  eoon*  apri*  Tobatla. 
Ah  I  insolente,  il  Tant  que  je  t'assomme. 
TOIHETn  M  nnra  da  Inl  . 

Il  est  de  mon  devoir  de  m'opposer  aux  choses  qui 
vous  peuvent  déshonorer. 

AUAir,  «Mlèra,  Mut  aprte  «U«  aatonr  im  n  tk^m'. 

Viens,  viens,  que  je  t'apprenne  à  ^rler. 

TOtmm,  coonuit,  «t  M  nannt  da  cM  da  U  dhaiaa 
on  n'Mt  pai  Ar^an  . 
Je  m'intéresse,  comme  je  dois,  à  ne  vous  point  lais- 
ser faire  de  folie. 

I.  '  (7«tt  aiBiî,    nairqu    gacore   A^er,    qM    Dohae    dit   k   Or|M 
Ah  I  Toiu  ttn  Airat,  cl  (ooi  *ou  CMpartci? 
La  TMamblaBca  CDotÏBaa  jiiafta'l  la  fis  de  la  teiae.  > 


i.  Amtmr  de  a>  tMhk.  (1675.) 

S,  ARaui,<!w«iuap^T«HUt«wi>arii<U«*#i«>,aMajaaMlM.(i7H.) 
e.  Taninn,  «wniat  #M  iHt  dr«t(«.  {i6j5.]— Ti 
*nSti*k  a'tt  fm$  ^a»,  (173*.) 


D.nt.zedbïGoOglc 


ACTE  I,  SCiNI  T.  3.3 

Oiienne  ! 

éoiNKrrK.   •  " 
Non,  je  ne  consentirai  jamais  à  ce  mariage. 

Pendarde  ! 

TCfl^KTTÀ. 

Je  ne  veux  point  qu'elle  épouse  votre  Hiomas  Dia- 
foinu. 

ARGAN. 

Carogne ! 

TOinm. 
Et'  elle  m'obéira  plutôt  qu'à  vous. 

Àact.it*.         ■  ■ 
Angélique,  tu  ne  veux  pas  m'arréter  cette  coquine- 
là? 

AHG&UQVK. 

Eh!  mon  père,  bg  vous  fiiites  point  malade. 

ARGAH*. 

K  ta  ne  me  Panâtes,  je  te  donnerai  ma  malédic- 
tion. 

Tomrm'. 
Et  moi,  je  la  d^sbé^ntcrai,  si  elle  voua  obéit. 

ABGAn  M  i«u  dan  M  diaÏM,  àUM  \M  da  aoarir  iprte  riU, 
Ab!  ah'!  je  n'en  puis    plus.  Voilà   pour    me    feire 
mouiir*. 

I,  àmmèM,  di  mtm*.  CUmmI  —  Tooram,   <l4  mimt.   Hoa,  ete.  — 

' .  J*  mémi.  Faodwdal  —  Tonwm,  i»  mtm».  le,  «te.  —  AunH,  A 

mlm,.  C«agD>:  -  Toimrri,  ié  mime.  E>,  «W.  {173*.) 

1.  AaaiN,  À  Jitfili^—.  [1675.)  —  AMin,  farrtlamt.  (ifl^.) 

4.  Taann,  «  iat  mIUm.  [IbùUm.) 

5.  ÂmaafiUmiMmrtmthaitm.  Abl  ihl  (1675.)  —  taoui,  M/fteaJ  •^«^ 
udUw*.  Alilifa.'  (i}l4.) 

6.  ]•  l'ai  àijk  fait  murqaar,  ealta  leiBa  et  la  daaaièna  da  M«Dail  aaM 
im  Tm-tm/Jt  oal  aatr*  «liai  dct  lappani  BBaUtnai  M  trappaat*.  OrfOD  et 
Arpa,  (jul  ducuB  Jeur  mjai'c,  et  as  couiultaDt  que  leur  intèrf  L  daaa  le 
Auii  d'à*  gtadn,  Teolenl,  fan  un  leial  hamine  ^uï  attire  tat  M  aaÏMM 


D.nt.zedbïGoOglc 


ht$  LE  UALADE  IHAGIIfAIRE. 

SCÈNE    VI. 
BËLINE*.  ANGÉUQOE,  TOINETTE,  ABGAN*. 

AKCÀII. 

Ah!  ma  femme,  approchez. 

BéLIRR. 

Qu'a-rez-voiu,  mon  pauvre  mari? 

ÂE6AN. 

Vene2-voa»-en  ici  à  mon  weows. 

Bitiin. 
Qu'est-ce  ^e  c'est  donc  qa'îl  j  »,  mon  petit  fils'? 

In  MnMeUnat  da  Ctcl,  l'autn  u 


nmtt  qoi  m 

■ppnK^  iort  di  riaulnsé.  {IMt  J'AmgB:) 

I.  Pulml  d«  nMca>bl*BMi  •  qo'aa  ngttd  aUCKTif  ptmt  Heomnii  «acre 
U  il«illB  eamôdig  «t  la  (hcltn  du  dii-ieptUme  tifeb,  >  IL  Aobutà,  n 
Mme'  I",  p.  S3l  «t  SJa  da  »■  Sittair»  it  U  UnguM  el  Jt  ta  Utlmiaan 
J^mmtàt*  a>  mtyta  if,  aifulc  ■  dut  U  bree  da  la  Carmtiu'  ■■  par- 
«odÛh  d*  ttBiBa  qui....  £ût  «Hiftr  k  U  Bàliaa  da  MmlaJa  tmm\îmtiit. 
Daa  {amua  coqoatta  a  au  TÎeiu  nuri  qol  ait  n  d«p«.  Lai  sarass  da  lid- 
lard,  boBMt  gau  at  fort  au  peina  de  l'hâriUca,  «t  riaola  da  d^tnaptr 
l'ondai  Bail  Uw  fcaaai»  au  énatà  par  I<  mM...,  q«l  priviot  «  ari* 
trana,  Cclla^i  rcdoubk&t  da  «niiaa  hjpMrilct  prod  Ici  daraatt  mt  m 
MCUHlnn...  La  maillaur  andniit  da  la  pièca  ait  iiu  toatndit  la  mIh 
OD  DMra  Bèliaa,  poor  m  raodia  abaolna  aatlraMa  du  eau  da  ti»a  mari  * 
am  fnviar  l'aaeii  à  tau  lai  atuiUanla,  déplola  tat  aitifiaaa  titnmtmmià  dt 
M  fciau  landmaa,  doat  alU  iwanah  lliririalilla  aaipii»  aar  la  naiUM^ 
oiélal*;  U  •OHIM  da  ouri,  U  amiga  da  la  faaaM  aoat  dinîti  ans  m 
art  ÎBitiBCtif  d^*  tort  habJc.  > 

a.  Biu»,  Amou.  {(734,)  Oa  s*  wdt  pa»  a  afiàl  qa'AnfiliqM  aMÎMa 
1  U  uèsa,  cl  il  aat  natnnl  qu'ail*  M  retira  k  la  raa  da  la  balla-Hàn  ^ 
^«ra  et  >a  doaucr  tu  aoiu  k  Argaa.  Qaant  k  Toùatta,  alla  aott  aaaî, 
P^qat  pas  apii*  dla  ••(  rappelée.  ToataCnia  laa  d«ax  paaiaat  ('aarttar 
qudqiM  tanpi  à  cbMirer  sa  (pnLKla  de»  faua  ■■piiiiimaat*  d*  Bdiiaa  ra- 
pOB^I  MX  appili  dolent!  du  mari  da  ploi  au  pla*  aapii  pu  eUe. 

S.  N«>M  aTiHU  déjli  n  ea  terme  de  mmjH/  iaaa  la  boMba  d«  Mm  di 

■  •  Baeaeil  de  Itouen,  tome  Ut.  Cette  farte,  eoaipMkaaaa  Fruf«iil'> 

Mt  d<  Idban  d'Aba&danca,  baucUea  at  aotaùt  an  Pnt-Samt-Ctprït.  •  Haaa 


fbïGoogIc 


i.GTI  I,  SCiffB  VU  S07 

UMur. 
Munie, 

Mon  ami. 

(hi  Tient  de  me  mettre  en  colère  ! 

Hélu!  pauvre  petit  mari*.  Comment  donc,  mon  ami? 

Votre  coquine  de  Toinette  est  derenne  plus  ïntolepte 
^K  jamais. 

BifLin. 
Ne  vous  passionnez  donc  point. 

Elle  m'a  fait  enrager,  mamie. 

Doucement,  mon  fils. 

AIGâM. 

Elle  a  eontrecairé*,  une  heure  dorant,  les  ciioMs  que 
je  veux  faire. 

liLIHI. 

La,  k*,  tout  doux. 

Et  a  en  l'efinmleiie  de  me  dire  que  je  ne  sois  punt 


iMwiiUt  M  iaa»  eM»  fu*  Twilt*  boarpajw  pirliU  Tbim  M  Piatr*  ■ 
IwMul  (»*■  TI,  p.  5it,  ■■  3*  HUToi,  «t  WON  Tlll,  p.  ttS,  ■■  4<  m- 
m),  «  Bta*  âamm  b  boaeba  de  Ull*  pulaat  à  HucarilU  (m  nn  690  de 
fiMn£). 

I.  MUm!  mot  |Han«  ptdt  maii,  {i]14.) 

1.  QHlqM*-au  de  km  udeu  teitei  oat  in,  cdbim  io  Ten  1436  d» 
f^mm  »— Wj,  l'orlbofraphe  «MtrffKOrW. 

3.  Drae  sotn  leu*,  «m  la  wml  ourqnti  d'am  ace«nt  qiu  bobi  uppri- 
■M^  riBMi  ■ow  iTOM  bit  long  TI,  p.  363  (■■  ren  |36  t AmphUrjo»  1 
•n-1*  M.  k  «  Ter.),  M  p.  S30  (-  .-  «»i)|  K-M  Ylll,  p.  5M  (» 
l*!*»*!);  el  Jtii,  p.  198  [h  3'reBToi],  MeoBiu  aou  (nvu  ^oi  lw>. 

M  «iHi  4éji  a**  u  p««w,  d^prt*  H.  AsUrtla,  1  h  iciM  m  d«  l'aeta  I 
<i  r.dMr*  (MA«  TU,  p.  68,  Mte  1). 


D.nt.zedbïGoOglc 


LE  HlLADl  IluaiRÀIftB. 


Ceat  hdc  impertinente. 

AIGiK. 

Vons  Mvex,  mon  cœur,  ce  ^i  en  «st. 

BÉLinl. 

Oui,  mon  cœur,  elle  a  tort. 

ARGAK. 

Miunour,  cette  coquine-là  me  fera  mourir. 

>£UHB. 

Th  la,  eb  la'  ! 

ARCin. 
£lle  est  cause  de  tonte  la  bile  que  je  ùis. 

Ne  TOUS  fâcbez  point  tant. 

IRGàM. 

Et  il  y  a  je  ne  sais  combien*  que  je  voua  dis  de  me  la 
chasser. 

BàUHZ. 

Mon  Dieu!  mon  fils,  il  n'y  a  point  de  servïteura  et 
de  servantes  qui  n'ajeut  leurs  défauts.  On  est  contraint 
parfois  de  souffrir  leurs  mauvaises  qualités  à  cause 
des  bonnes.  Celle-ci  est  adroite,  soig^neuse,  diligente,  et 
surtout  fidèle';  et  vous  savez  qu'il  faut  maiateoant  de 
grandes  précautions  pour  les  gens  que  l'on  prend*.  H(^  ! 
Toinette. 

I.  Eh  11  la.  Il  II.  (1675.) 

a.  Je  ■■  •*!•  BHobiai  de  teopt,  ramiiiB  d^l  k  la  kIb*  Il  du  Mtiirfm 
jtrci  (tona  IV,  p.  37)  :  ■  Il  f  >  j*  se  Mii  combiaii  qae  j'ong*  da  pea  i» 
liberté  qu'il  m*  doDoe,  > 

3.  Frobf ,  iaeapible  de  nen  détourner,  dft  h  mAniger,  dan*  oada  rirlw  lui" 
■on,  du  profit!  illicitïi.  CsK  (iiui  qui  Cbijaale  tBUBd  la  aot  (aa  wn  416 
dei  Ptmnui  lOvaiUct]  : 

Quoi?  l'ans-TOiu  wrprÎM  1  aMtia  pli  fidèle  ? 

(.  Am  ton,  dit  Anger,  que  Mlin*  ■  prrnd  d'eieaiST  Toinetta,  a>  *••( 
4{a'«l|g  compia  aar  nlle  pour  l'eucatïna  d*  Mi  Hiiiiif,  aiaii  u  aparté  da 
ToioetU  DOW  a  pn>«m«*  (ei-diwi,  p.  agi]  qu'elle  n'était  mi  U  dapa,  ai  la 


fbïGoogIc 


ACTE  I,  SC&NB  ri.  309 

TWnTTS. 

Madanufl*. 

ifiUHB. 

Poorquoi  donc  est-ce  que  voua  mettez  mon  mari  en 
colère? 

TomiTTS,  d'DB  ton  doacereaz*. 

Moi,  Madame,  hélas  !  Je  ne  sais  pas  ce  que  vous  me 
voulez  dire,  et  je  oe  soage  qu'à  complaire  à  Monsieur 
en  toutes  choses. 

ABCAN, 

Ah!  la  traîtresse! 

n  nous  a  dit  qu'il  vouloit  dooner  sa  fille  eQ  mariage 
«a  fils  de  Monsieur  Diafoirus;  je  lui  ai  répondu  que  je 
trouvois  le  parti  avantageux  pour  elle;  mais  que  je 
croyois  qu'il  feroït  mieux  de  la  mettre  dans  un  couvent. 

BÉLtNE. 

Il  n'y  a  p«s  grand  mal  à  cela,  et  je  trouve  qu'elle  a 
raison. 

laciU. 

Ah!  mamoor,  vous  la  croyez.  C'est  une  acêlérate  : 
die  m'a  dît  cent  insolences. 

BÉLIKB. 

Hé  bien  I  je  vous  crois,  mon  ami.  La,  remettez-vous. 
Écoutez,  Toinette,  si  vous  fôchez  jamais  mon  mari, 
je  vous  mettrai  dehors.  Çà,  donnez-moi  son  manteau 
fourré,  et  des  oreillers,  que  je  l'accommode  dans  s* 
chaise.  Vous  voilà  je  ne  sais  comment.  Enfoncez  bien 


•.(■734.) 

■.  LMadkiaMi*l674C74P,  Bo s'ont  ùe 
4a  ^am  «Am.  L«  Midou  d>  16SI,  g(  a'n 


fbïGoogIc 


ito  LE  MALADE  IHAOtNAIRE. 

votre  bonnet  jusque  sur  vo»  oreilles  :  il  n'y  ■  rien  qui 
enrhume  unt  que  de  prendre  l'air  par  les  oretUes*. 

A KG AN. 

Ab!  mamîe,  que  je  vons  sais  obligé  de  tons  les  soins 
que  TOUS  prenez  de  moi  ! 

■iLIHBt  MeowBodaat  la  orcflUn  qn'clb  mM  antou  d'Aip*  *. 

Levez-vous,  que  je  mette  ceci  sous  vous.  Mettons 
celui-ci  pour  vous  appuyer,  et  celui-U  de  l'autre  côté. 
Mettons  celui-ci  derrière  votre  dos,  et  cet  aatre-lA  pour 
soutenir  votre  tête. 

TOIIfBTTK,  loi  mrtllDt   ndanot  un  oicIlUr  m    l>  té<«, 

M  pob  fnyut. 
Et  celui-ci*  pour  vous  garder  du  serein. 
laCAH  M  lire  «D  oniitt,  M  Jetts  Um  1m  ortOlen  k  Toiii«tu\ 
Ah!  coquine,  lu  veux  m'étouffer. 

Eh  la,  eh  la  !  Qu'est-ce  que  c'est  donc  7 

IRGAIf ,  tont  tMoaKé,  w  jctu  dani  «■  dtin. 
Ah',  ah,  ah!  je  n'en  puis  plus. 

I.  Aîmi-MftrtÏB  TflBirqtiB  qnv  Holîïi*  •cnbla  îd  nwttnf  cB  «etMa  «■ 
da  pMiti  coueili  qui  la  Tiriii»  d'Honea  donna  i  Uljna  dana  le  pawa|a 
oi  il  lui  dccrit  et  reeoaBaadc  toat  la  miBcga  dai  c^titoar*  da  li  ilaiali 
(wtira  t  du  lim  U,  im  g3  «t  M)  ' 

OlHywa  wrnimrti  mon*,  li  bieràhiU  mura, 
CaWafsIi  nbl  «anin  eapal..., 
Cagi*  da  Mmin  11  iore*  d*  comphinMMj  li  la  Tant  «'ilèn  M  tniUU, 
aTcrCu  loa  pjln»  da  bitn  coafrii  osa  Mib  ai  cher*.  ■  {n-méuetiam  J'Amg. 

1.  Baetnmmeimitt  t—  anUlvé  f»  tout  aatmr  iPj&fan.  (1675.) 

3.  iMimttfM  n  trtilUr  lar  la  iti,.  El  Mld^d.  (167S.)—  LêU  mal  a» 
Wtilltr  lar  U  tiu.  Et  edai-ci.  (iM},  94O  ~  ^^  mtlUal  rmitmtmt  m 
armlltr  nu-  U  itu.  Et  «Idi-ei.  {i73«.) 

4.  AUàa,  n  iHWit  as  aoUn,  et  jtUal  (aw  Ui  araaian  i  Taialla  fai 
eaafiU,.  (.,Î4.( 

5.  SCÈKE  VDI. 


Bill,  rld. 

Jikow,  njttaM  iaiu  ta  tlaiia, 
Ab.  (OUm.) 


fbïGoogIc 


AGTl  .1,  SCiNE  VI.  3it 

Pourquoi  tous  emporter  ainri?  Elle  a  cru  Gdre  bien. 

Vons  ne  connoîssez  pas,  mamoar,  la  malice  de  la 
pendanle.  Ah!  elle  m'a  mis  tout  hors  de  moi;  et  il 
faodra  plus  de  huit  médecines,  et  de  douze  lavements  *, 
pour  réparer  tout  ceci. 

La,  la,  mon  petit  ami,  apaisez-vous  tin  peu. 

IRGUf. 

Mamie,  vous  êtes  tonte  ma  consolation. 

BÉLIHB. 

PaoTTe  petit  fils. 

AHGAM. 

Pour  tâcher  de  reocmnoître  l'amoar  que  vons  me  por- 
tez, je  veux,  mon  cœur,  comme  je  tous  ai  dit,  &ire  mon 


BftLinx. 

Ah!  mon  ami,  ne  parlons  point  de  cela,  je  vous  prie  : 

je  ne  saurois  sonfirir  cette  pensée  ;  et  le  seul  mot*  de 

testament  me  fait  tressaillir  de  douleur. 

lacAN. 

Je  voos  avens  dit  de  parler  pour  cela  à  votre  notaire. 

BÂLtKl. 

Le  vmli  1&  dedans,  que  j'ai  amené  avec  moi. 

AKCAH. 

Faites-le  donc  entrer,  maraour, 

aiLina. 
Hélas!  mon  ami,  quand  on  aime  bien  un  mari,  on 
n'est  gnére  en  état  de  songer  à  tout  cela*. 

.  It  pht  d*  6tmu  LwiM».  (l«o.)—  «■»  i»  Ul  ttUiim,  t  i, 
-•('«M.) 

■«;  la  h1  sot.  [i6k>] 
UkiMidaift74C  54P.  j6,  fa,  l3,«,l»ieiii«Ti,Ml!m 


D.nt.zedbïGoOglc 


3ia  LE  MALADE  IHAGinAIHE. 

SCÈNE  vir. 

Li  NoTAUB.  BËLINE.  AAGAN*. 

IKCÀIf. 

Approchez,  Monsieur  de  Boanefoy,  approchez.  Pre- 
oez  an  siège,  s'il  vous  plaft.  Ma  femme  m'a  dit,  Mon- 
sienr,  que'  vous  étiez  fort  honnête  homme,  et  tont  i 
fait  de  ses  amis;  et  je  l'ai  chargée  de  voiu  parler  pour 
an  testament  que  je  veux  faire. 

BÉLIKB. 

Hélas!  je  ne  sois  point  capable  de  parier  de  ces 

choses-li. 

LB  ROTÂiaX  *. 

Elle  m'a,  Monsïenr,  expliqué  vos  intentions,  et  le 
dessein  où  voas  êtes  pour  elle;  et  j'ai  à  vous  dire  li- 
dewus  que  vous  ne  sanriez  rien  donner  à  votre  femme 
par  votre  testament. 

LiKi.  La  told  dmi  tdI»  ■nlieliiimlin,  et  ja  l'ai  dit  nair  toatexpièi.— 

I.  Ipièa  la  lit»  :  Sein  ta.  TMidon  da  t68i  porta  eet  atii  :  Ctltt  ttitt 
HlUrt  m'ttt  point,  Jmmt  Ui  éJilioiu  fricJdtmIéx,  dt  la  frm*  da  Mamàtmr 
McUirti  U  toici,  riitttU  lar  Ca-iginal  it  ramttmr.  C'ctt  |iif  !■?■■■! 
etOa  acèna  qui  a  iti  ehoûîfl  pHr  mjel  do  la  grOTora  loiaa  bo-iIctui  d«  )■ 
piiea  daoi   l'Mition  de   i6Sa.   A   la   dioila   d'Argon,  H.  da  Bonnefay,  «i 

gauche,  Béliu  auai  jeûna  d«  ligare  et  de  miie  porte  »■  Duoeboir  i  Tao 
da  Ml  jeux.  —  Qd  Cra[t;,  le  crcalaur  du  rAle  de  Tartoda,  créa  tréf^pro- 
bablencnt  aiuai  celui  da  ce  Nature,  qa'iljnDalt  en  i6SS  {mjn  1  U  page  atg 
de  la  Ifoliet).  —  Lea  Midoni  éBomcréei  an  eommenelniaBl  da  la  oote  prMC- 
dtnu  ont,  panr  cette  accoa  Tu  et  poor  la  Hnia  vui,  on  texte  liii  ilifBual 
danAtre,  e'ew-t-din  de  «lui  da  i6Si  [et  de  1734).  Kon  dooHw  aaUe 
lofoD  k  VÀfpmii—  (p.  454<4S;),  d'apni  l'MkiM  d«  Pari*  1S75,  «l  mÊtumt 
•■  ba*  deapafaa  \m  nriaate)  An  aatTM. 

1.  SC&NE  K. 

MoiniMui  Di  mamapoi,  BÉLin,  «aaiir.   [17JJ.) 

3.  M'a  dit  que.  [AiJMi.}  —  f.  H.  dm  Bonraroi.  (HUw,'  id  M  pla*  bai.) 


fbïGoogIc 


ACTS  I,  SCtNE  TIL 


Haïs  pourquoi  ? 

La  CoutoBie  y  rénste.  Si  voua  étiez  en  pays  de  droit 
joit,  cela  se  pooiroit  faire';  maia,  à  Paris,  et  dans  les 
pays  contnmiers,  au  moins  dans  la  plu[»Tt*,  c'est  ce  qui 
ne  se  peut,  et  la  disposition  seroît  nulle.  Tout  l'avantage 
qn'bomme  et  femme  conjoints  par  mariage  se  peuvent 
hire  Tun  i  l'autre,  c'est  un  don  mutuel  entre-vifs;  en- 
core faut-il  qu'il  n'y  ait  enfants,  soit  des  deux  conjoints, 
ou  de  l'un  d'eux,  lors  du  décès  da  premier  mourant*. 

1.  ■  DintUi  piyi  d*  VnaKe  qui  u  rcgltni  fax  le  droit  «rit....  MtiTiHt 
I*  droïr  rtuBiÏD  qui  j  nt  obierré,  te  mit-i  *t  U  lémoie  u  pauTcm  i^arai»' 
ta^er  Tas  Tiatra  pir  domtïoii  ntrv^Tifi,,.;  miïi  îli  peaTvat  eiercvr  leur 
Kbinliii  Tiib  ntan  Tastn  pu  drinilina  pour  cauie  de  Bort.  —  Lm  ia- 
BatioB*  néna  mitr»-Ti/>  iiaa  l'un  dei  ronjouiti  paut  iToîr  fiit«  k  l'iaCn 
dcriesacBt  nlible*  ù  1«  donateor  décida  la  premier,  %n»  iToIr  ehiagé  d« 
aa^Dcl  caa  la  doBation  aM  i  iiiJiim'ia  par  la  mort,  t  [Dïciiawlrm 
Jt  Ami  *t  it  frtiiqmt  da  Feirièrs,  édition  de  1771,  tome  I,  p.  5 18.) 


a  dea  rafaB' 

iBT«.    .  (Ch.  Girmad,  Priât  de  Pau 
iB.  i8,5.p.  8g.) 

3.   •  CcOa  cipuitioB  de  paUelpe*...,  dit  U.  Piriagialt  [p.  3S),  e 
reptvdactioa  trài  amta  dei  artielei  ccLisx  at  txxxxxii  da  la  Contai 

jaf[ir  de  b  idéliié  de  ta  reprodaetiDn  1  Amcu  ccuii  ;  ■  Bomma 

•  feBme  cnajointi  par  mariage,  ilant*  en  lanti,  pesTanl  at  l*ur  lait  [tl 
.  Umr  €tt  ItitiUt)  birs  doutioB  matoella  l'un  1  l'antre  tfhaeat  de  lo 

•  laai*  biea*  meablea  at    eoaqafli   immaaUei,   taiti  daranl  et  «mtu 

•  lair  aaariafe,  et  qoi  aoat  trosT^i  k  eni  appartenir  al  fire  eommoiu  es 

•  a«i  i  l'haiira  da  trépai  da  pranuer  mourant  desiHtt  eonjointi,  poar 

•  îaor  par  la  anrrinnt  d'icaai  eonjoinii  ia  rie  danat  Hulamenl.  an  bi 

•  tant  par  lai  eaatian  mtBaiBta  de  reititnrr  leadita  bieni  aprèa  aoo  tréjii 

•  ftmrrn  qa'il  a'j  ait  antanti,  uit  dai  deai  eonjointi,  oa  de  l'un  d'ai 

•  lai*  da  iléaèa  dn  premier  aonmat.  •  —  Anna, 


fbïGoogIc 


3U  LE  MALADE  IMAGINAIRE. 

ToQà  «De  CoQtnme  Inea  impertinent^*,  ^'ud  mari  ne 
paisse  rien  laisser  k  une  femme  dont  il  est  aimé  tendre- 
ment, et  qui  prend  de  Itu  tant  de  soin.  J'aurais  envie  de 
eonsnller  mon  avocat,  pour  voir  comment  je  pourroïa 
iaira. 

X.S  KOTADKB. 
Ce  n'est  point  à  des  avocats  qu'il  faut  aller,  car  ils 
sont  d'tmiinaire  sévères  là-dessus,  et  s'imaginent  que 
c'est  un  grand  crime  que  de  disposer  en  &aude  de  la 
loi.  Ce  sont  gens  de  difficultés,  et  qui  sont  ignorants 
des  détours  de  la  conscience*.  Il  y  a  d'autres  personnes 
à  consulter,  qoi  sont  bien  plus  accommodantes,  qui  ont 
des  expédients  pour  passer  doucement  par-dessus  la 
loi,  et  rendre  juste  ce  qui  n'est  pas  permis;  qui  savent 
aplanir  tes  difficultés  d'une  afTaîre,  et  trouver  des  mojens 
d'éluder  la  Coutume  par  quelque  avantage  indirect. 
Sans  cela,  ob  en  serions-nous  tous  les  jours?  Il  faut  de 
la  facilité  dans  les  choses  ;  autrement  nous  ne  ferûms 
rien,  et  je  ne  donnerois  pas  nn  sou*  de  notre  métier. 

Ma  femme  m'avoit  bien  dit,  Monsieilr,  que  vous  étiex 


■jouis  H.  Pirùgmll,  applique  li  dilata  dsi  doutiou  anutaat  U  ■•- 
riaf»,  «t  ea  qu'il  dit  n  dînetcntat  1  l'idnua  d*  Bcliac*  :  •  S'il  lea  ait 

•  iti  psHibla  de  ■'■Btr«-di)aB«r,  l'iu  *flt  pi,  par  bbadim,  fèiau*  !<■■■■ 

•  et  migurdiiM,  et  lutra*  fardéei  careiwi  d'iaunr  ittinr  TiiUTC  1  ial 
■  donner  tau  *M  biani.  •  ....  Teli  •ont  bin  la  pneidn  à»  c^tnlioB  d* 
Il  Mcoada  rcmaw  d'Argin.  • 

I.  Bien  Kitte,  bîan  ebuinla  :  eompim  ei-*prèt,  p.  Mj,  ■■  t"  i^noi,  tt 
>or«  p.  341,  BDteJ. 

a,  De>  iitoan  où  pcnt  *'<Bjngcr  U  coucHBBti  det  aojtmt  dJtnmMJt, 
dw  bïiii  qa'OB  peut  pmulr«  «a  «ArvEè  de  coMcJenee. 

3.  Un  wl.  (1734.} 

•  V«jm  lu  ■  CHtan»  Jt  U  nlU,  frMii  t*  ri-mti  dm  Pbù  oa  Ikml 
<Hilfwiri«,aTwkieDiDMiaauiiMdaL.  CliwiMdw le  CMna,  jariiiiMwh» 
rwHtea,  •  âdaMB  à-feli»  de  i63;,  p.  sm. 


fbïGoogIc 


r 


ACTE  I,  8C*HI  TIL  3i5 

fort  habile,  et  fort  boimêl«  bomnae.  Comment  puis-je 
&in,  s'il  VODS  plalt,  pour  lui  donner  mon  bien,  et  en 
feouicr  vat»  enbnts  ? 

LE  NOTXtSI. 

CtHument  voos  pouvez  faire?  Vous  pouvez  chi»«r 
doucement  on  ami  intime  de  votre  Femme,  auquel  vous 
donnerez  en  bonne  forme  par  votre  testament  tout  ce 
que  TOUS  pouvez';  et  cet  ami  ensuite  lui  rendra  tout. 
Vont  poavez  encore  contracter  un  grand  nombre  d'obli- 
gitions,  non  suspectes,  au  {M:o&t  de  divers  créanciers, 
qni  prêteront  leur  nom  à  votre  femme,  et  entre  les 
nains  de  laquelle  ils  mettront  leur  déclaration  que  ce 
qu'ils  en  ont  bit  n'a  été  que  pour  lui  faire  plaisir.  Vous 
pouvez  aussi,  pendant  que  vous  êtes  eu  vie,  mettre 
entre  ses  mains  de  l'aient  compUnt,  on  des  billets  que 
TOUS  pourrez  avoir,  payables  an  porteur'. 

I,  Cnt-Uîr*  M«M  U  part  d«  *M  bint  doM  !■  ComtaB*  tcm  pamat 
ia  jMpin,  toBt  c*  qn*  nmt  pavjti  doancr  hbi  antiBcr  I*  KHrra,  U  lagi- 
laa  laiafia  par  cana  Coalanta  1  fo*  cnfinli.  ■>  Citait  un  princips  ^niral 
im  Jrak  «MUaiar,  dit  H.  Ciraud  (oitaM  Priât,  p.  pg  et  IM),  al  lortoat 
et  b  jariafradoea,  qaa  lai  doDaiiou  cairc-rih  oa  tmaaiaBEaiin,  bitoi 
par  Ica  pin  H  ■àra  m  pnjadia  do  leur*  nfaati,  haisat  laicllM,  aoît  i 
k  pWMc  d'iMOriMiti.  aait  i,  la  rUuetioa  pour  I«t  VgHim....  —  Eb  sa 
i/à  MaJa  la  ywrili  d*  la  ligiliiv*.  ella  itaii  iaéfaleiBaBi  Ciéa.  Paria  (ar- 
lidc  oocmi*),  Oriéaoï....  U  £»ieD[  1  U  moilié  da  ca  qn'iDriit  m  at 
fcfctftf  r>Bfut  qw  b  riahoail.  •  Argaa,  par  le  détoar  qva  hî  isdiqaa  la 
BMiin,  ti»  daac  pa  taater  da  fain  p«Mr  1  h  liniiiM  la  noilii  da  «on  bian. 
*.  •  k  «na  épa^M,  dit  M.  Pariogaalt  (p.  3]  at  3S),  oï  lei  Taltan  i>- 
dattricltea  m'vuataicmt  paa  at  oh  Ton  ne  priiiquait  paa  dau  la  banrgeoiiia 
b  fitt  t  iBikA,  la  tindci  \  h  loi,  en  maliëra  de  libéralité  laterditea, 
Mnt  plaa  dilBetlei  qa'aajoard'hiii  i  om  toit  eeiKodasI  par  IVxpati  de 
IL  da  iaBBcfof,  qa'avac  qaclqae  laBuaree  daat  fîatalligFDee  il  y  iTait  ea- 
«we  pna«îbilili  da  le  tiiar  d'alTaira.  —  Le  moTen  de  di^iaeinent  alon  la 
*  ael,  «t  <!■«  sa  Bcgliie  paa  noa  plai  M.  da  BonaefDj.  était  le  Gdéi- 
-     -   ■      '     -  -       ■■  -   la  Sdiieoranii  aimpla  «  ordi- 

ooiiié  d«  lalla  part  et  portion 

^  wmmrmm  nmi  «i  imm  n  m  •iKoni.ia  undiU  pér<  Cl  OMira,...  li  ICldila 

fin  at  mtrm a'a—aat  diqwaj  par  doaaiitiDi  entre-tib,  db  daniiéra  «■• 

*  ■  0«  appaO*  JUiitoMmU  tatUê  b  ditpoMtios  d'à*  bi<«  «ai  «at  fMt* 


fbïGoogIc 


}i6  LE  HALABE  IHAGIRAIRE. 

»iutn. 
Mon  Dien  !  il  ne  Tant  point  ▼oai  tourmenter  de  tout 
cela.  S'il  vient  faute  de  vous*,  mon  fila,  je  ne  veux  phu 
rester  an  monde. 

XWH.V, 

Mamie! 

B^LITtB. 

Oui,  mon  ami,  si  je  suis  assez  malheoreose  pour  vous 
perdre.... 

ARGÂir. 

Ma  chère  femme  ! 

siLlIfE. 

Ia  vie  ne  me  sera  plus  de  rien. 

AKCAIf. 

Mamonr! 

KéUKE. 

Et  je  suivrai   vos  pas,  pour  vous  faire  connoître  la 
tendresse  cpie  j'ai  pour  vous, 

ARGÂH. 

Mamie,  vous  me  fendez  le  coaur.  Consoles-vons,  je 
vous  en  prie. 

LE  NOTAtRB*. 

Ces  larmes  sont  hors  de  saison,  et  les  cboses  n'en 
sont  point  encore  là. 


DÙre.  L'irticle  c<xiiTn  da  li  CoDEwiia  d«  ParU,  q«*  Dana  «Toai  âd,  6i- 
dmit  nul  le  fidéieammi)  fkit  p*r  l'iui  dai  «mjointi  an  profit  d«  L'aultc 
par  penoone  iaterpouc  ;  mtu  gHand  <>■  parrenaït  1  tenir  iccrei  c*  Cdîâ- 

•(Est,  car  Jt  igaolii  aanjadicat  prmur.  > 

p.  348)  ;    <  On  eralgnait  <,ne  le    due  d'OrUiu  na  aa  nodU  aaltra  de  U 
pertomna  da  Ifomiaar,  ill  TSnoit  fauta  do  Soi.  ■ 
a.  H.  Da  Bonirai,  d  Bilm*.  (rjSj.) 

en  faieur  de  qoelqn'ua  a*(c  lotaniioa  Ob'!!  le  rend*  à  an  aatrt,  m*  ne 


Z.Xd 


D.nt.zedbïGoOglc 


ACTB  f.  SCftNB  riL  Sty 

Ah!  Bilonûeiir,  voos  ae  Mr«E  pas  oe  qae«'eBt.qa>ia 
mut  qa'oD  «îme  tendremeDt. 

Tout  le  regret  que  j'aurai,  si  je  meurs,  mamie,  c'est 
de  n'avoir  poiot  un  enfant  de  vous.  Monsieur  Purgon 
m'avmt  dit  qu'il  m'en  feroît  faire  un, 

LE  TfOTàiaS, 

Cela  pouira  venir  encore. 

ABGIK. 

n  faut  faire  mon  testameat,  mamonr,  de  la  façon  que 
HoDsiear  dit;  mais,  par  précaution,  je  veux  tous  mettre 
entre  les  mains  vingt  mille  francs  en  or,  que  j'ai  dans 
le  lambris'  de  mon  alcAve,  et  deux  billets  payables  an 
porteur,  qui  me  sont  dus,  l'un  par  Monsieur  Damon,  et 
l'autre  par  Monsieur  Gérante. 

SiLIKB. 

Non,  non,  je  ne  veux  point  de  tout  cela.  A.h  !  oom- 
bicD  dites-vous  qu'il  y  a  dans  votre  alcàve? 

ASGAN. 

Vingt  mille  francs,  mamonr. 
bAlinb. 
Ne  me  parlez  point  de  bien,  je  voua  prie.  Ah!  çl^ 
combien*  sont  les  deux  billets? 

Hs  sont,  mamie,  l'un  de  quatre  mille  francs,  et  l'autre 
de  six. 

BftLRtC. 

Tous  les  biens  du  monde,  mon  ami,  ne  me  sont  rien 
an  piix  de  vous. 

LX  NOTLIBE*. 

Voulex-vous  que  nous  prucéilions  au  testament? 


fbïGoogIc 


$it  LK  MALADE  IHAGINAIRB. 

ARGAIf. 

Om,  Momiear;  mais  noss  mtom  mMOX*  dans  mo 
petit  cabinet.  Mamonr,  coDctnisn-moi,  je  vous  prie. 

Allou,  mon  pmvre  petit  fils. 


SCÈNE  VIII'. 

ANGÉLIQUE,  TOINETTE. 


Lefl  yciik  avec  on  notaire,  et  j'ai  ool  parier  de  tetta- 
meot.  Votre  belle-mère  ne  s'endort  point,  et  c'est  sans 
doute  quelque  consjMratioa  contre  vos  intérêts  où  elle 
pousse  votre  père. 

Qu'il  dispose  de  son  bien  A  sa  &ntaiaie,  pourvu  qu'il 
ne  dispose  ptHDt  de  mon  cœur.  Tu  vois,  Toinette,  les 
dessetus  violents  que  l'on  fait  sur  lui*.  Ne  m'abandonne 
point,  je  te  prie,  dans  l'extrémité  ob  je  suis. 

TOINSTTE. 

Moi,    vous    abandonner?  j'aimerois    mieux    mourir. 

I.  HiliDooi  Mriou  ui«ai.  {17I4-] 

1.  SCÈNB  X.  (/Ufan.)  —  Aprl>  1<  titn:  Sobn  m.  fUlàom  d*  iSti 
pgrU  e*  aoBid  trit,  MmbUJa  i  acU  doBt  alla  ■  Ciit  piieMar  b  aalMTO 
(*oj«  p.  3i9,  nota  i]  ':  Citit  itiiu  iCat  paiiU,  JsMt  Ut  iJilïaiu  frwtidimli, 
d»  la  proH  dt  Mouieur  Mplan  ;  la  ma,  rilaitU  tv  Parigiaml  Ja  raau». 

3.  La  TialaBca  qa'oD  projau*  d'aiencr  ta  lai,  da  lai  fain.  noua  araaa 
4éji  (toma  VI.  p.  56i,  uoU  3)  nanjé  aa  Lu^  da  CarmtUU  (Ihm  I, 
p.  i8j  al  98S]  poar  l'aipraaiioB  da  •  (aire  dea  iliiiai  iai  •  â^alnlamt  kfa*- 
jtttr  (it)  ;  U  coutractioB  intma  qa'cmpkiu  Angiliijae  aa  irOBTa  as  <«»  |3S4 
da  U  PUat  rojtU*  (Utaw  II,  p.  >gl)  at  aa  m*  ^03  JCaér^elùu  (toaM  T> 
p.  lB«)i 

Biaa  qa^l  (4t  fak  detaein  lur  ana  autra  pcraoBBa.... 
Qaal  daaaain  CaUiai<nHU  lar  cM  arangla  lacaaM? 
■aùUaauaal  II  :  Bitn  fa'tl  »4i  «a  nw...,  Qtl  iléttin  Jim£êt-mmi...? 
D'autiaa  «a[daii  ramarqwUaa    da  /wv  <wt  M  rapproaUa  dva   Mba 
toM  Vin,  p.  41S,  BMa  1. 


fbïGoogIc 


-  '  AG-n  I,  SCÊNB  Vni.  3i9 

Votre  b«lle-mère  a  beau  me  fiure  sa  confideate,  et  me 
vouloir  jeter  dus  ms  intérêts,  je  n'ai  junaù  pu  avoir 
d'înclÎDfttioD  pour  elle,  et  j'ai  toujours  été  de  votre 
parti.  Laissez-moi  faire  :  j'emploierai  toute  chose  pour 
voas  servir;  mais  pour  vous  servir  avec  plus  d'effet,  je 
venx  diaDger  de  batterie,  couvrir  le  zèle  que  j'ai  pour 
TOUS}  et  feindre  d'entrer  dans  les  aentiments  de  voire 
pèn  et  de  votre  belle-mère. 

AtrcftLlQDB. 

Tâche,  je  t'en  conjure,  de  faire  donner  avis  k  Qéante 
dn  mariage  qu'on  a  conclu, 

.  TOIHKTTl. 

J«  n'ai  personne  à  empk^n:  à  cet  office,  que  le  vieux 
nsorier  Polichinelle',  mon  amant,  et  U  m'en  coûtera  pour 
celii  quelques  paroles  de  douceur,  que  je  veux  bien 
dépensa  pour  vous.  Pour  aujourd'hui  il  est  trop  tard  ; 
mais  demain,  dugnad  matin*,  je  l'envoieiai  quérir,  et 
a  sera  nvî  de.... 

léLlHI. 

Toinette. 

Tomrrra. 
VoîIà*qn'on  m'appelle.  Bonsoir.  Reposez-vous  sur  moi. 
HR  DO  PI  mm  icn. 
Le  tbë£tra  chaDg«,  et  reprfienie  une  rîlle. 

I.  ■  D  ■'•■(  qoMiI^  iei  im  titMx  Mtmrùr  PaltekintlU,  ramirqna  Aogar, 
fM  puor  ■■■«■■r  riatermad*  HÙniit,  dont  e*  ■B4ina  PoHfhimilla  e»t  I*  pri>- 
■pal  paKiaDB|c.  •  PcilirliîiHlIi  luî-oitoc  pirlen  da  laii  wifovt  (p.  3ai)  : 
il  panlt  <|aela  csaditiaDdc  ecpcnonug*  iuit  plu  nrUble  qac  Kin  an»- 
tin.  ■  U  npriMmM,  dit  Gilûiii(p.  i3S«t  i36iiH  tolomaetU  ■  la  lute  i  da 
b  fag*  •livaMa).  *■  haMMa  lidioileBCBl  groMiar,  poni  pou  la  boucha  at 
pOBT  iaa  ffaa,  al  qn,  loni|a*il  paria,  dit  doa  baloardiao»,  naia  d'oncvu- 
■iia  ploMota  ■!  ■jiiiiin  U  «at  toor  I  tour,  at  idoB  U  eapiica  ds  la  inàoa, 
•aifHor,  Takt,  philîiaopha,  ate.  • 

3.  Da  grmmi  outia.  [1734.)  Ob  a  tn  d.u  la  ran  1789  dq  Turtafft  «t  1* 
MU  qni  a'j  nppoi**  (iiin«  IV,  p.  5i6]  qaa  i»  matin  àtait  utiti  dam  la 

I.  SCCDB   h.  —  aiUMB  duu  U  aaoùaa,  UOHLIQtlB,  IQintTB.  — 


fbïGoogIc 


LE  HA1.ADA  1M40INAUL1. 


PRKHIKR   INTERUJÈDJE. 

Polîcliiiielle',  danf  U  nuit,  TÏeDtpour  donner  une  lér^uide  1  u 

I.  La  piroln  iIsUnuM  que.,  coama  tu  »  U  t^t,  «a  fil  (Uai  nenaBc* 
t«pTiHnUtiani  chunler  1  et  [xnoDDiga  piineipil  de  l'Iataincda  indiqa^ 
biîa  qna  c'nt  le  FoIiehiBiBs  imagcr,  non  le  iStn,  que  Holière  ■■muit 
{«>  MI  U  teint,  m  L*  PmleiiulU  ds  K*plu,  dit  OiuIm  JI*^iB«,  gnaal 
guf (ID  ■■«  droit  qq'OB  (uln,  brnjint,  ilota,  ■■nual,  ■■  kng  Ba  crpufcii, 
■■  dsnii-iiuiqH  aoir,  aa  boBSet  grii  et  pjnaiidal,  k  la  eaBÙiolc  bliartc, 
•ta*  fniu,  aa  Itrf*  pimulon  Ubbc,  plini  at  anà  I  la  uitulaiii  par  aaa 
eordaliàn  ii  hqaclla  pead  qucli]Beroii  usa  slochatM,  PukùcUa,  di»^^ 
paat  bien,  i  la  rigoear,  rappalcr  le  Himui  Àlboi  et  d«  trct-loia  U  UaeEoi 

pM«î^â  ai  rwiwiblwn»  aras  aetra  Paliebioalla,  Paar  bb  ^nt  da  reiaaM 
blaaee,  oa  •isnileriil  dix  eoalriiic).  PuUcbiiwIla,  m)  qsa  mm  l'iTosa  bit 
oa  refait,  préieate  au  pliu  haut  degré  Hioniaiii  et  b  pbjriîoBOBiic  gaa-- 
labca.  J*  dard  ntma,  paar  aa  rias  oaeba  da  mt  piwiti,  qaa,  aoiaa  i'sa- 
g^lioa  obligée  d'una....  ea(icitiire,  Polichiaella  laiiaa  parar  le  Ijpe  po- 
pul«in>  je  n'oie  dire  d'[leari  IT,  mail  tout  an  noiai  de  l'otEcier  gaacoa 
imitaat  la*  allnai  dn  Blaltr*....  QaaBt  k  la  faoaia,  PiiiHaaMi  1Iiibi*ii 
TÎCDt  da  Booa  appreadn  qa'ella  a  été  da  tampi  ÎBiBiéiBoaïal  rapaaa^a  da 
badio  é<  farcei  de  FraDce.  >  —  •  Ca  n'eat  qa'io  MÙiéine  tièeir,  dit  de  an* 
oAlé  M.  Iliflriee  Sand>,...  qa'us  eomédieB  [du/  it  mntpe)....  dn  ea  per- 
■onnaga  da  l'aubli  at  iatradalùt  PaleiBclli  daai  tea  piradca  Bapalita»aa_., 
Ab  BÙlien  dfl  dii-teptièma  liâele,  PolciDalla  eh»gc  tout  k  oonp  de  « 
Eb  169^1  Micbel-Ange  da  FraoHano  exagéra  ka  dcaa  baaaea  da 
•a  coiffe  d'an  feutre  gri*  orné  de  deiui  pluiae*  de  «>q,  ce  qai 
à  fait  MDiblable  aa  PoliebiBeUe  da  la  bire.  Cml  aiui  qae  1' 
Wittaïu.  >  Vojei,  daai  lei  BnUi  di  S/tnaiùa  de  Callot  la  Pu 
■oa  tdnipt,  *t  diDi  r0Eu>re  de  Cbarlct  le  Bnu  (tome  II  de  U 
Batioaale],  ace  graTura,  d'aprè*  ce  siattn,  de  CUlea  Kouuelet, 
•enté,  ceuuut  aiee  an  griod  PiBtaioB,  ud  petit  Polichinelle  italien,  tel  à  paa 

■  Tof«  HD  BUloire  dtt  itarinnnelUi  m  Europe,  tUimit  faMliçmHi  jmt- 
ju'à  mu  jeun,  ,85l,  p.  iq6  et  .,7. 

*  .  Le  BOm  de  Naeeiu  (aa  dei  aeumt,  Ja  farett  mt^lmtu)  païah  vnla 
ngBifiédau  la  UBgna  étnaqaa  bb  eoehat,  an  jeaaaeoq;  «t  lai  MapoUtaiw, 
ea  coBiarraBt  ce  aymbala  de  U  fataité  bnijaBle,  B'aaraî^t  fait  e/Ê»  tn- 
duire  le  nom  de  Nacciu  pir  wa  équiiilest  Atcina,  PmldiuUM.  -  (£«  On- 
gintt  du  ihiàlFê  aalifut  el  du  ihcdlrt  moderne,  par  Cbarlei  Mania,  p.  4.7 
Cl  4S.]  —   Le  miique  oapolilaio  a  uaa  tout  autre  ongine,   et  1  elrmolagb 

ment  (ait  l  pliiiir,  que  H.  Holand,  p.  tu  et  Tm  de  Maliin  11  la  eamjéie 
îtotiraM,  >  emprunte  à  l'abbé  Caliiai  (roTeip.  t.  et  p.  l35-t39da  nlua 

da  Caïuei,  ItUTet  etfoaiit  de  l'abU  pablia  fw  U .  Pad  Si-*-"—' 

•  Dau  H»  Mat^Mtt  et  bv//oiu,  ton»  I,  p.  i3i-i33. 


fbïGoogIc 


PBIIIIBR  INTBHMADK.  Ui 

e.  Il  «M  ÙMcronpii  d'«bcir4  par  dM  violooa,  eoiUn  4e»qMlft 
Bm  Bot  m  oolèra,  rt  flMuiie  pu  1«  Guet*,  i)wifM<  d«  miuiain* 


O  amour*,  amour,  amour^  amour!  Paiare  PolUkt- 
mtlle,  queiie  diabl»  de  faniaitle*  Cea-tu  allé  mettre  tUaù 
la  cervelle?  A  quoi  t'amu^ej-ia,  misérable  intenté  que 
tm  ea?  Ta  quittes  le  tebi  de  ton  mégoee,  et  tu  laitte» 
aller  tes  affaires  à  rabandon.  Tu  ne  manges  plus,  tu  ne 
hota  fH-etque  plut,  tu.  perds  le  repos  de  la  jutit;  et  tout 
eela  pour  qui?  Pour  une  dragonne,  franche  dragoime*, 
mta  diailesse  qui  le  rembarre,  et  te  moque  de  tout  ce  que 
ta  peux  lui  dire.  Mais  II  n'/  a  point  à  raisonner  là- 
dessus.  Tu  le  veux,  amour  :  Il  faut  lire  fou  comme 
ieatteoup  ttautret.  Cela  n'est  pas  le  mieux  du  monde  à 
m  homme  de  mon  âge;  mais  qu'y  faire?  On  n'est  pas. 
sage  quand  tm  veut,  et  les  vieilles  cervelles  se  démontent* 
comme  les  jeunes. 

Je  viens  voir  si  Je  ne  pourrai  point  adoucir,  ma  tl- 
gresse  par  une  sérénade.  Il  ny  a  rien  parfois  qui  soit 
si  touchant  qu'un  amant  qui  vient  châtier  te*  doléances 

pk  ^"D  ■  itâ  éiail  par  Gb,  UifntB  ci  qns  niu  dut*  3  parut  for  la 
*MM  ém  Patii»«*r*l-  —  ToMn  la  nrlttii  de  PnUeUasIlM  pamt  u 
mmeai^  i  la  bùm  daai  Vsma  d«t  dsrulra  «itrcM  da  dirritiia«B*iil  (nat 
4»  r^ytU  (Mw  Tin,  p.  300). 
I,  Ua  iaai  Caat  daeanuvnl,  nM  troapade  ma«qn«i  tait— fa  «■  wnknn. 
S.  mémmtmri.  (i«S3,  94.) 

3.  PREMIER  INTERAÂDE.  —  U  Aiiir*  nfrittue  an»  gUet  fa- 
MUfH.  — SCEME  PREUItllE.—  Poucuhillx.  0  tmoia.  ((^SiO 
(.  PattaM.  [iB;3  S.) 

5.  Os  dngoa  de  nito,  OM  fcnn*  d«  Tertn  droéclw,  platAt  inu  dont* 
y*—  fasBe  iapcricoH  «t  (eiriiLrc.  Ca  tininîa  borie*^  n'a  pu  itk  n- 
ndE,  pOD  ta  «a,  daa*  le  Diedauain  dm  Liliri.  lillion,  dau  Holiirt, 
Ai^p«(trdwM«K  om  dimtltrie  w  treamc  laiai  rapproclùa  :  rajai  la  T*i« 
ngt  éa  etroU  du  fimmu,  M  lai  lan  674  at  «}J  daa  Ftmmti  imtmttM. 
-    -     ■■  <  Il  «^  ne  borribla  iipcnr  1  I*  «ta  :   la  auelkiM  ■• 

liea  a  «ois  d*i  «errenea  dtmoatfaa.  >  {Mmi  et  SMfné, 
,  tt  r,  p.  53S.)  —  S«  didMBUU.  ((Sj4  P.) 
IX  >i 


fbïGoogIc 


Ht  LE  MÂLADB  CHAOlNAlilE. 

muR  guii*  ét^HUe'ferrotu  dt  ia port»  tb mi.  maùratm'. 
f^otcl*  dé  ^mti'  aeeûmpagtur  ma  ^ott.  O  nuit!  ô  ehàn 
nuUl  porU  met  plainiet  amoureiues  Jusque  dans  le  lU 
de  mon  inflexible.  *  (n  dwit*  «^  pualw'}  : 

I.  Anotwo  IccrtiÎBi*  plilam  ■iruxmmH,  («an*  l'ode  i  dm  Km*  tn 
4'Hona*,«t  M  mota,  itapaMlouvCtufiM,  qna  ht  OntmXnt  iommiiaaà. 

3,  J/rinneir  frii  •on  UA.  ToEci..  (l^Jf .) 

S.  L'IndIudoB  •  Il  chinte,  >  sec.  <t  lu  eoiplati  itaBm  qui  ■■i*«rtnc 

fiu  qualqiua  Uatut,  daoi  tonict  l«i  Mitiapi  de  la  conàdie  M  dau  1*  InRt 
de  lt^^.'l^t^a^r^1\t^•^uot  précidfa.dii»  es  dernier  lirret,  d<  riadicatioa  pv- 
tiBla  ;  Il  PannaK  nrTCiiKiDa.  Uir  irigiiBi-  PnUloB,  HHaipigal  d'os  DyWi» 
•t  d'un  T^yelin*,  lient  dooier  nna  «iiiiiide  1  h  nutnane,  ecebsBie  eee  pa- 
roles; ■  et  ili  fi>rmcat  à  «lu  Muh,  aroe  cm  deux  lif>e*  de  prognaieCi 
Met  le  pra*iitr  bterméde.  Ceh  do^  1  penier  qse  ea*  mrs  iuliaw  «Bt  M 
isterealii  dau  rûlerraèda  poit«ri<arei>uiit  ■■<  praïuirc*  repr^BeaUtiiBa. 
et  mime,  pour  ceruinei  repTJMBlaliooa,  ont  pu  1  «■■  aevU  tnir  lin  de 
reite  M  Tenplir  toat  l'itUermida.  —  Si  soue  ea  laieiosi  lea  panla  M 
Bilien  4t  ce  tkite  de  ift;!  que  oani  repfodeûoM  et  daal  Holifae  ba  enit 
finalnneat  rctnaehéei,  e'ett  que  le*  aempaleu  èdiicun  de  i6Si   le*  oai 

quMi  aaraàaat  qa'elki  ITaiaot  éti  pi<tp*rtet  par  IWïlee, m  tsat  ■■■MH 
«feeptiei  par  lai,  k  db  cwRaia  moaunt,  de  la  maia  da  aioaieia*.  et  qaVi 
itait  la  place  qa'il  leur  aTail  proTitoweaieal  anigeëa.  —  H.  ïdowd 
Thienf'eil  d'à*!)  qn<  a«M«  partie  iufieama  da  l'ialai'kWa  a^eMpsiaLde 
Uulièt*,  et  troon  qu'elle  a  île  miladroiteBMat  ÙUmduite  ici.  aa  déliai; 
la  place  t  peu  prêi  ■atorclie  eu  edt  jté,  leloa  loi,  plai  loia,  aa  HaBeat 
>  dà  Foliehinélle,  TlllViTaaipB']B«qa».Hi  par  le«  viatoaa;  a  lioaW  lajf 
d'aroiT  da  «il*n««  et  tire  cafia  bob  lath  de  l'ttui  :  •  TOjrai  la  Bat*  l3  1  Taa 
de*  DaemmtV*  far  UJtaUda  imfiitiùrt,  p.  lij-aSa^ 
.  4.  Cc|M  iàdicitiuB  ■  éti  onita  dut  l'éditioa  de  IJI4.  —  L'air  da  flWtt  a 
A  aTea,  i^  ^ràluda,  at  as  air  |»ur  lei  Tioloai  d«iat  «aeeWcr  ■«  nasad 
air  chaaii  («lui  de  ZarUteiti)  (ont  toat  ce  qni  retie,  daaa  laa  iiliian  •»• 
fiaaoa  da  (liarpMtiigr,  de  U  mDÙqaa  qa'il  aiait  Icrita  poar  le  1"  latar- 

in  puni  lea  iadicationi  qa'U  doaae  toi  le  troiiièMa  ammianal  de  aa 
partitioB  dg  MalaJc  imofimire.  L'air  ja^me,  aiBi  prêtaJe,  ait  paiai  \» 
iodicatioBa  doBniai  wr  la  lecond  amB)|eiiieal;  et  11  euisi  Charpwtlcr 
eembla  rappeler  deaa  marceaua  compoi^  poar  rîBtermède  priaiitif,  aaa 
riBlaide  et  iw  air  dci  Arehen,  l'un  et  l'iatre  deitiaét  a<u  tIoIobi)  ■*•• 

•  Sar  le  TrimliB,  rajea  nom  toeie  T,  p.  33S,  Bole  I .  Sbt  lei  penCn- 
nif^ea  bien  coanne  da  Dnctenr  et  dn   Tiena   marehaad   Paataloa,  Ta7«i 
"'«  da  LoaU  Eiaeabani  liïSi),  k  VExftiaitimim 


a  II,  p.  fH;  àlolién  tt 


BKltJilaaifwaaaeet  te^aai  de  H.  llMiiea  Saad, 


lleaifwaaaeet  te^aai  de  H 
\t  l»  nmitii  itaftwe  par  M. 


fbïGoogIc 


PEIHIBIL  mtniifcDE.  -  M 

flotte  a  di*^  c*  aino  «  c'  adon, 
Cerco  un  MÏ* per  tnlo  rUtoro s    > 
Ma  M€  vol  dite  dl  no, 
BelC  Ingrata,  to  morirb'. 

Fra  *  la  tperanxa 
S'  afflige  II  cuorey 
InlmUanama 
Cmmtma  C  kore;    ■ 
Si  dolce  ingÊÊUno 
Che  mt  figura 
Brepe  V  affata» 
ÂHi  troppo  durai 
Cotl  per  tropp*  amar  languUco  e  muoro, 

Nott»  »  dl  c*  amo  é  «•'  adora, 
Cereo  un  si  per  mio  rlttora; 
Ma  te  vol  dite  di  no,  a\.  \ 

Bb/T  tngrata,  lo  morlrh. 

Se  non  doratite,  .  ,  < .    i' 

jilmen  pentate 

n  ■■  h»  iT— i-piht  fiwwti.  —-fi—  g—  U  HifagM  akaM»  4m 

1.  fJlliMi  JitMpUt»,  ^n  4»ww  (kupMiw  HT  l>  bf»: 
tpUMt  toiliiMMtoéii  «yrti  i«  ■*!«  *i  Ifamwf  fat  rigl*  — ; 
l"iMMM^,MpluAinaHraUiqitNw'MbMitutasluditU*r<c4«  ■•7S, 
-      -'         M  k  JmidM,  t  11  da»  <!■  Tien  jf^iMH  :-      ' 
Il  (p,  aiSi  MM  S),  OB  1^  wuit  *Man,'< 


1.  JMCc^divrUUMd*  17341  piMbM,  Cti^  •m.d,  «t  tfalmm, 

•.  I7<i«lMiiptadiMlaalMUd*Mrrfkvte. 

S.  LaAmdMMn  wi4a«iu«ai«coB|>l>t,  d>>*Mfr^  MdiMBt 
M  toaii  ^i>.  am  itpùlilia»  da  tort  dnaûr.  Qund  h  mbab  n*4Mt,  «■ 
màmm  -mt  am  lou  plu  ikatii  qa'wM  fois  iprtt  le  waoad  B«pUt,  dau 
faii  ifiii  k  trakièna  aaafkl,  mû  UqBan  arae  npiiu  da  MT  iMfrmlm, 

4,  (7art  in,  la-daraBt  da  coi^Ut  qù  tait  mIu  da  ninla,  qM  Cktr* 


fbïGoogIc 


ft4  LB  llALADIIMA.eiltl.IRB. 

Jllê  f«rUe      . 
Ch'  al  cuor  mi  fate; 
Deki  almen  fingtU, 
Ptr  mio  confi^io, 
$0  m'  uccldete, 
D'  haver  il  torto  : 
fostrapietà  mi  tcemerà  tl  martoro  *, 

Ifotte  e  di  v'  amo  e  c'  adoro, 
Cerco  un  tl  per  mto  rMoro, 
Ma  te  iioi  dite  di  no, 
Beir  ijtgrataf  io  morir»*. 

uns  VUILU  w  préHDta  i  !■  trnttn,  «t  répond  >a   t 
FoUchindl»  «a  w  BoqDtat  àt  toi  . 
Zerbinetti',  ch'  ogt^  hor  con  fiati  eguardi^ 
MentiU  Jesiri, 
FalltKi  totpirl, 
Accatll  hagiardl, 
Dl  fede  vî  pregitUe, 
Ah  !  cha  non  m"  ingannate. 


pjrir,  ih!  pour  ma  caawlitioB,  fgtgna  la  ■>«■■  da  roua 
TOtra  pïtïâ  dlDiïnuara  mon  maityra,  -.—  flak  at  jour»  ■  ata. 

3.  ^m  lùgWÊr.  (1674  P.  i]3o.'33.)  —  A»  iifntt.  (|W3,  M.)  —  ^ 
itigiur  Pmiuala».  (Lirrat  da  1874.] 

i.  scAnk  b. 

FoucHniLU,  un  vhilu  k  XafaJtn, 

Lt  VaiLU  Mhiuto.  (1734.) 

'S.  Cat  air  «M  maatidoBé  <laat  le  tranUma  imngHiMat  da  rt>ai|ii«li«  | 

U  M  l*Mt  poÎBt  diu  la  Mco^  mr«i  •■  >*  V  de  l'.^tpMHfiM,  p.  Sa6  M  p.  Si«. 


fbïGoogIc 


PREHISK  IffTBRU&DB.  i%i 

Che  ^à  so  per  prova 

Ch'  in  vol  non  ti  trova 

Coiutanza  ne  fede  : 

0ht  quanto  i paxxa  colel  che  vi  credet 

Qaeitguardl  laaguidi 

Non  m'  innamorano. 

Quel  tosplr  fervidi 

Put  non  m*  infiammano, 

Vel  giuro  a'  fi. 

ZerbUio  misero, 

Del  voëp-o  piangere 

Il  mlo  cor  libero 

Vuol  tempre  rldert, 

Credet^  a  me  : 
Ch»  jià  to  per  prova 
CK  tn  vol  non  ti  trova 
Coiutanxa  a»  fede  : 
Oh  !  f  uonfo  è  pazza  colel  che  c/  erede  *  / 

FIOLONS. 
POLICHmSLLB, 

Quelle  ia^iertlnenl»  harmonie  vient  interrompre  Ici 
ma  voix  f 

rioLoss, 

POUCHIMBLLE. 

Patxlà,  taitez-votu,  violons.  Laittez-mol  me  plaindre 
à  mon  aise  det  cruautés  de  mon  inexorable, 

I.  ■  Rxit*  (iUkU,  qmiï  chiqaaiaMtal,  ith  dst  regirdi  trompeur*,  de* 
iimn  HaBiaagvn,  d«t  (napin  fiIlKisnl  et  da  leacnu  pcrfid»,  todi  **d- 
ta  i'èut  idèlei,  ab  1  nu*  bc  hm  tniinpn  pigi.  Ji  «lû  pu  cipirieiiH  qa'oB 

«oii!  —  Ce*  tt farta  ItngniaHBl*  ne  m'iitcadriHal  plu)  ee*  *Dapîn  bi4- 
l^M  mm  ■'eaiiBBCBi  pliu,  j*  rhu  le  jnra  *ar  ■>■  (6i.  Pidttb  giltnl,  moB 
r,  nailB  k  la  liberté,  *eiit  teajoan  rire  it  toi  pliiate*  :  eraj«-iai>i.  Je 
-  Ici  fiait,  Bou*  ['•<n>u  diL  plai  haal  (p.  391. 
dau  la  llTrcI  de  1674,  intirmids  qai  j  ■*!  [!• 
■t  )•  liTrel  da  1673. 


fbïGoogIc 


M  l'K  M ALADI  lUAOlirAIRB. 

rtoLons. 

POLICKIIfSLLI. 

TaUes-votu^  vom  dia~je.  Ceit  mol  qui  voue  elumUr. 

POUCXllISLLB. 

Pake  àoKc. 

rioLons. 

POUCBIXBLLK. 

OuaU! 

rioLoits. 

POLKHinXLU. 

riOLONS. 
TOLICBIIfELLK. 

EH-ea  pour  rire? 

noLows. 

POLICHIMILLB. 

^h  !  que  de  bruit  l 

FI0U3NS. 
POLICHINBLLB. 

lét  diable  vont  emporte  I 

rioLorrs. 

POUCHINKLU. 

noLorrs. 

MLICHINELLB. 

P^ous  ne  vous  taire»  pat?  Ah,  Dieu  aoU  lotU! 

i.  SCËriE  m, 

MMOBDnLLB,  Tioum  Jtmtr*  U  Miirw, 
Ltt  Flelan*  rrnimtatanl  ■■  tir. 

Qiidl*,iiU. 

JJU  TioMm  OTMIûuaat  iitmtr. 


'■  (17Î4.) 

>.  Lu  VioLom.  (i;34;id*tIauTii'lUaadtli(i 
).  ait  [niden.) 


D.nt.zedbïGoOglc 


PRBHIKa  rifTSaUlÈDB.  .  Sk7 


Encore? 

Pette  des  violon*! 

Fiotoas. 

POLICBIMBLLB. 

£d  soUe  mutlque  que  voilà  ! 

riOLONS. 


La,  la,  la,  la,  la,  la. 

POUCBIMBUJ  *. 

Xd,  la,  la,  la,  la,  la. 

FIOLOirS. 
POUCnNBLLK. 

La,  la,  la,  la,  la,  la,  la,  la*. 
FIOLONS. 

La,  la,  la,  la,  la*. 

rioLoxs. 

POUCBIMBLLB,    . 

Za,  la,  la,  la,  la,  la. 

FIOLONS. 
POLICHIIfBI.LK'. 

Par  ma  fait  cela  me  divertit.  Poursuives,  Messieurs 

les  Violons,  vous  jne  ferez  plaisir.*  Allons  donc,  can- 
tinuez.  Je  vous  en  prie,  yoilà^  le  moyen  de  les  faire 

t.  PoucmiKLU,  tlkamlmiit  pour  H  majmtr  in  «■fnw.  {v)H.) 
1.  FnucaiiKLU,  ^  niimt,  (i;34;  id  «t  lu  trou  nprûoi  Hlnatai.] 
3-  Om  Bc  Ul  ici  que  lù  cf«  eci  la  fradonaétt  *u  U*ii  da  haïF,  iUa*  le*  «dï* 
lî«t  il*  167*  C  74  P,  7S,  «o,  8a,  13,  W,  IJÎ4. 

4.  0  7  ■  ici  u  Ja  di  plai  dau  la  Mitiou  da  i63o,  8a,  83,  M.  IJ^i- 

5.  pQUcantSLUt,  ■*•«  ■■  Ulk,  demt  U  h  /««  fM  ^cf  ttrrM  M  dt  U 
tmgtu,  (■  ^ùaa(  />(û  taa  f£aa,  «f«.  (1681.) 

S.  ITmtmdmmt  fliÊM  rita.  (17I4.) 

7-  SCtRE  IT. 


fbïGoogIc 


3«8  LE  UALASl  lUàAUiUAE. 

taire.  La  mtuîqu»  eit  eceoutMmée  à  tu  point  faire  ce 
qu'on  veiU^,  Ho  mus,  à  nom*t  Avant  que  da  chanta,  U 
faut  que  Je  prélude  un  peu,  et  joue  quelque  pièce,  afin 
de  mieux  prendre  mon  ton.  Plan*,  plan,  plan.  Ptin, 
plin,  plin,  yollà  un  temps  fâcheux  pour  mettre  un  luth 
Raccord.  Plin,plln,  plin.  Ptin  tan  plan.  Plin,  plin.  Les 
cordes  ne  tiennent  point  par  ce  tempsUà.  Pltn,  plan. 
J^entends  du  hvit,  mettons  mon  luth  contre  la  porte, 
ÀKc: 
Quimtà^quivalài' 


Qut  dUMe  est  cela*?  Eet-<e  que  e'eH  la  mode''  de 
parler  en  musique*? 

1.  ■  Tnt,  dit  Jfftr,  qoa  PolieUMU*  •'*•(  plant  dt  la  nattiiM,  «Ot  ■ 
W  MB  tnim;  qBaBil  il  ■  dit  mat  Tiulow:i  PaanÛTH,  nn  ma  irm  flù- 
>  Dr,  >  ib  Muml  ta*....  Horiee  ■  dit,  ««al  PnlithiMlh.  qH  ti  ■—'nt 

Ommitmâ  itt  rùimm  *mi  nalBriliw,  wMr  — ia» 
Ct  aHfBHi  iadmemiil  numam  «afn  rtgati, 

(DébBl  da  la  «Hn  m  in  liwn  l) 

Ob  iait  da  toat  chantear  le  oaprica  ordÏBaîrc 
ProMi-U  d«  «bamtcr,  il  l'ebaciat  t  M  taii  ~ 
Ct«m  da  la  frisr,  il  ne  tarin  ploi. 

(TViuùiciM 
>.  Ilotn  origiiul  :  >  Ba,  »•  i  noiu!  ■  Haia  la  w 
vita,  I  BOBI,  ï  aoUB  taar,  t  Boi  et  1  bob  lathl  ■  - 
nimt  idiMor,  taaaBt  piaa  eompte  d*  râtjHolugi*  qai 
it  proBODciitioB  tduIb  pir  l'aiage  da  liècla  pricMcu,  ■  amai  eh>B|é  «a  v 
IV  ds  il  locstiBB  s  es  (aompam  ei-dguBi,  p.  sg3.  aoie  S). 

3.  Il  innd  KM  Uii,  Ami  il  Jmit  HmbUiU  d,  jtmtr,  *■  fMiMiM  *«r  im 
Urm  tl  U  laugmê  f«  m  rfi  M  ùummtM.  VUv.  (I73t.) 

«u,  i68ij  ^a«  fa  iw.  McaanM  «B  IraiffB-A 
Jnlà.  I.67S,  ga.) 
U  tmi.  (1675,  81.) 
S.  Qui  diibU  ett-M  M  (i^S.  8s,  13.  9i,  nH.)  Caspana  fa'ai 
qaa  Daui  aroai  le  ploi  «ounat  troBTé  anapè  da  la  aorta,  laaîi  qael  _ 
iorit  ;■'«!(  ctti  (rufaa  tomei  I,  p.  ^65,  boH  S)  IV,  p.  i3(,  boIb  ii  VI. 
p.  41,  acte  a  VII,  p.  166.  Boi.  a). 
■}.  EM-»  la  Btode.  <i;3o,  34.) 

8.  •  Il  «M  «  accfialaBH  k  ebaater,  qu'il  ae  laareit  parler  d'iatra  tm^rm,  • 
dit  Mon»  da  Smtjn,  k  la  »ciB(  u  ilu  UI-  lalermède  d*  U  Priaoêm  tÈIHt 


fbïGoogIc 


PKEUIEB  INTSRHÂDB. 


Qml  va  là*,  qut  va  là,  qui  va  là? 

rOUCBlRILLs'. 

Jfoi,  MO/,  mot. 


Qui  va  là,  qui  va  là?  voué  dU^je. 

POUi 

Moiy  mot,  vouê  Jii-j'e. 


Et  qui  tôt,  et  qui  toi? 

rOLlCSINBLU. 

Moi,  mot,  moi,  moi,  moi,  moi. 

iBCHlU. 

Dt»  tan  nom,  dli  ton  nom,  tans  davantage  atumlre. 


Mon  nom  est  :  •  Fa  tê  faire  pendre,  i 


Jet,  camarades  ',  toi. 
S^tissons  rinsoleat  qui  nous  répond  atnst. 

{*umt  IT,  p.   IJ7).  Oa  pnt  bî«  ovin  itm  CutU-BIna  (Tayn  ■»  M»- 

IMB  '  de  wm  HoqiHr  4e  PAudèBiic  rojile  da  Bnuiqne,  oà  ■■  liaga^e, 
ifiofti  pour  Topin,  a'n  p«niM*it  p*i  ■iijm  atnag*  k  !■  najorill  dm 
pafalic.  'Ob  *  Ta  tu  f/aUa  (p.  ali  «■  ■uiTinim]  qa'iu  ttmpt  d«  pramUr» 
HuiMmlBtiuM  da  Mmlmdt  imagiaairt  VAadtmw  de  manqua  tuit  tria- 
litammtmttthlia;  Lalli  «a  anit  Eut  ro«Tartan,  >T«e  tttFiUtJi  PAiiKmr 
m  im  MaaàMt,  U  l5  HpUKbra  1679. 
I.  SCÈNE  V. 


Mrf.  I1675.  Si,  iï34.) 


Qw*aUrqain  U? 
Q^diabli^ace. 


).  L'Amcua.  (ijH;  ûiatïuqu'àl'EUrce  da  Ballat.) 
^.  KMKanmu,  fiigmm  a'ttrr  tUa  kurji.  (167S.  Si,  ijJt-) 
J.  Tmi  Boa  uus,  aaf  e«ii  da   1681  ac  da  1734,  oot  ici  la  ûfolUr 
— »Wi /e'awéri*^»— t  osa  fauta  :  Tojaila  praniar  irart  da  la  pi^  33a. 


D.nt.zedbïGoOglc 


LB  MALAI>&  IHAOINAIRE. 


EHTHÉE  DE   BALLET. 
ToDt  ]«  Gn«t  Tient,  qni  olwrohB  Foliehiiielle  (bm*  U  mûl 

noLONs  ET  DAttsevns. 

FOLICHINBLLB. 

Qui  va  là*? 

nOLO!tS  ET  DASSEDKS, 
FOLICHIMBLLK. 

Qui  tont  Im  coquim  quefetOendt? 

riOtairS  ET  DAttSEORS. 

POLICHIITBLLS. 

Euh? 

riOLoirs  ET  DAifsevtis. 

POLICHINSLLB, 

Holà,  met  laquais,  me*  gmê  ! 

ytOLONS  ET  DAirSEORS. 

POUCRINBLLB. 

Par  la  mort! 

nOLOirS  ET  DAirSBDKS. 
POLICHINELLB. 

Par  la  saag*l 

FIOLOSS  ET  DAVSEURS. 
POLICBimLIA. 

/"cti  jetterai  par  tort. 


La  Araitri  dautanlê  ehârektiu  PeUMiulU  dtiu  Vatttmriti  ftmr  b  tmàr. 

Qtilralt?(i;,34.] 

t.  Pvhungl  (i6S3.94')— 1'"'^'"™plo><l'l'''t>c'*  fi»<>i***** 
(ni  dm  «  jaroB  1  ■■  tàaa  n  ds  l'icM  II  dn  A«rt*rM>  A  Anyu  M  k  !• 
Kiu  mt  d<  la  Camicm  J'Eunrbagnai  (tane  TIII.  p.  itQ  wt  S91)  t  ■!  * 
M  aptiqai  ■■  mém«  tone  VIII,  p.  468,  aota  5  (aot*  k  l«  6a  d*  U^mU* 
nncnff  an  npproclumant  qui  ètiil  à  fun  mna  !■  pay*  |38  da  tvn*  IT» 
>■  S*  naToi), 


fbïGoogIc 


I4KMIBR  INTSUMjiBB.  »t 

rioLons  ST  DJifssvBs. 

POUCHINULS. 

Clmi^agtu,  Poitevin,  Picard,  Batquê,  Breton'  t 

FlOLOm  ET  DASSEUttS. 
POUCHntBLLK. 

Daimêz-moi  mon  motuqtieton. 
rioLOirs  ET  OAirssnKs. 

POLICHINELLB  *. 

Potte. 

(Il*  tmb«nt  ton  M  ^nltSmtK)  . 

FOLICHinlLLB  *. 

Àk,  ah,  ah,  ah,  comme  je  leur  ai  doitné  rjpomfonte! 
FoUà  Je  e<ates  gens  Savoir  peur  de  mot,  qui  al  peur 
det  tuOrei.  Ma  foif  U  n'eit  que  de  joua-  £  adresse*  en 
te  monde.  Si  je  tiavoi»  tranché  du  grand  seigneur,  et 
m'ovoIs  fait  le  brape.  Ils  n'aarolent  pae  manqué  de  me 
it^er.  Ah,  ah,  ah.' 

t.  Aaf  r«Burq«*  qm  Don  Pïdn,  Il  la  (oto*  ir  da  SicUùm  (lom  Tl, 
^  lU),  tût  la  B<Ba  HBblart  d'apptl. 

1.  PoucunEtLc  tirt  a»  «aiy  /<  pUlalH,  (iffjS.)  —  PouCDmLU/aiV 
«■UaM  déiinrw  oMy  ^  fûiolel.  (leSi.) 

3.  lU  tmÊtttmi  («u  far  unw.  (i6S3.  94.) 

—  QawUr 

^^  {SiUtaJaiU  taeen  A  Inil  «tov  it  bâ.) 

(W  aatf  In  eo^iai  qs*  j'alaadi?.., 

Kr...  leU,  HMlMIuil,  ■«!«».... 

fahBMtl...  Pvh  ■ngl...i'«iJMtOT>lpwt«rM.... 

rWiiaga»,  pDit«>ni,  Pitwd,  BaïqH,  Biatoa.... 

Vtmtiaai  Ut  ÏMterrmlUt  fui  «U  mar^uJt  atte  êét  peiiiU,  U*  JrAtrt  Jsmitiit 
am  j»  Ji  U  tjrmfhoÊÙe,  m  chereiaiit  PoliehiiulU.) 

'  r  (ùw  M  csa^  di  fùleUl. 

'.  (167S,  la.)  —  SCÏNB  VI.    POKicat- 
-«■.«/.(15Î4.) 
S.  fl  ■*•«  riaa  d<  Id  qaa  d*  josar  à'téwimt. 
n  B'ot  qM  d'<tn  libn, 

[Hitharùi  Ragoiar,  ^Itra  a,  van  9j.) 
^»jm  d'aatra  oampla  du*  la  DleHoamair*  J*  Lillri  à  ta»,  I  )*. 

&  La  JndHrr  h  r^fnicAMf,  *t  »jmi  «aMiuAi  H  f>'*J  i&Ml,  iU  It  imU 
iHMH  M  aalUt.  (1A75,  II.) 


fbïGoogIc 


LR  MALADE  rHAGl'NAinB. 


Abu*  /<  ienoru*.  A  nàus,  camarades,  à  notu: 
Dépêchez,  de  la  lumière. 


BALLET. 
Tout  le  Gnet  vient  aree  daa  hnteniM. 

AICBBRS. 

Ah,  traître  *  !  ah,  fripon  I  c'est  donc  voue  *? 
Faquin,  maraud,  pendard,  impudatt,  téméraire, 
Iniotent,  effronté,  coquin,  filou,  voleur^ 
FouMotez  noue  faire  peur? 

FOLtCBIiriIXI. 

Meteieurt,  c'est  que  fétoit  tpre. 

Non,  non,  non,  point  de  raison*  : 
Il  faut  vous  apprendre  à  vivre. 
En  prison,  vite,  en  prison. 

POUCBIKXLLI. 

Messieurs,  je  ne  suis  point  voleur. 

-  ARCHERS. 

En  prison. 

I.  Ab,  ib,  ih.  (Purfnt  fw  PtlidiiiHU*  trtil  êirt  mmt,  dm  tnàm  » 
nenmait  imKi/mn  i»  imit,  peur  tMtfJn  et  fm'il  iii.) 
SC&MB  vn. 


[ooiUMnon..  (.,34.) 
.  DipMwi.  da  la  lamièn. 

sc£ke  vm. 


cAanfaMi  tl  damanU,  veiaitl  mhc  Jti  lanUrma. 
QoàTmc  Asca»!  eiaiUniU  tmtmtit. 
Ah,  tnltnl  [ItiJam.) 

3.  Kaoi  ijoalow  ici  on  puint  (l'iiiteiTDf[iIioD,  qmi  Mmil  pent-Jm  tt 
■  nui  bicB  placé  1  raïaui-dcrucr  ytn  da  couplet. 
i.  L»  ^DiTiB  Arche  la.  (i73(;  ici  «I  jaiqu't  la  Gb  d*  llatanaciU.) 
5.  N(W,  aoa,  poiat  de  nÎM^.  {i&jS,  Sa,  1734.) 


fbïGoogIc 


PRIUIBR  UlTGRHiDE,  p3 

POLICinillLl,E. 

]»  tuit  lut  bowgeoU  Je  la  ville. 

Bupriton. 

Quai-je  faUf 

AtCBKU. 

£ii  prison,  vite  en  prUon. 

POUCUMBLLB, 

Uettieure,  laletez-mol  aller. 

ARCRKRS. 

Non. 

POtICHIHXLLI. 

Je  voue  prie. 


Son. 

MHiCmiIBlXI. 

Ski 


Non. 

rOUCRDIILLI. 
De  grâce. 


Non,  non. 

POLtCHinBLLK. 

Mesiieure. 


Non,  non,  iu)n. 

rOLlCBtHSLLB. 

S'il  foue  platl. 

IRCBBB». 

Non,  non. 

POLicmmLLi. 
Par  charité. 

IICHKM. 

Non,  non. 


An  nom  du  Ciel! 


fbïGoogIc 


3^4  LB  HALàDB  IMAâlNÂIRB. 


Non,  non,  non,  point  de  raiton*  î 
Il  faut  vouâ  apprendra  à  vivre. 
En  prison  vite,  en  prison. 

rdUCEITTBLLB. 

Eh!  rC est-il  rien.  Messieurs,  qal  tott  capable 
drir  vos  dînes? 

AECHERS, 

//  est  aisé  de  nous  toucher. 
Et  nous  sommes  humains  plus  quon  ne  saurait  croire 
Donnez-nous  doucement  six  pistoles  pour  boire. 
Nous  allons  vous  I4cl\tir.i 

POUCHINKLLI. 


Hélas  !  Messieurs, 


je  VOUS  atture  que  je  n  ai  pat  m 


ARCBlihB.      ' 

jIu  défaut  de  six  plstoles*. 
Choisissez  donc  sans  façon 
D'avoir  trente  crpfp^igi^les, 
Ou  douze  coups  de  bâton. 


Si  c'est  une  nécessUé,  et  qu'il  faille  eH  passer  par  là, 
je  choisis  les  croquignolès. 

ÀRCBBBS. 

Mlons,  préparez-vous. 
Et  comptez  bien  tes  coupft 

I.  Nom,  MB,  point  deraboB.  (ij3o,  3t.) 

9.   Un  lol.  (167S,  Si.) 

3.  A,L  difamt  tUtxà  difial  é.....  mU  dctloMliM.  i|al«MM  ..kiWN 
M  Miirï  leiqulla  ■ucoui  diitinetioa  a'Ml  k  blra  :  raja,  doi  Ir  "=— — 
—ir*  ,U  LiitH,  la  mot  IMf&ijT,  1  li  fin  da  i*  «t  h  k  â 


fbïGoogIc 


PREMIER  IHTBRHÊDE. 


BALLET. 
Afthen  duu«iin'  lui  donnent  dei  croquignolw  ea  ««dMce. 


Uk  et  iieux\  U-oUM  quatre,  cinq  et  /ir,  jept  et  huit, 
Deuf  et  dis,  tmze  et  douze,  et  treize,  et  quatorze,  et 
fàiae*. 

IKCBKmS. 

^h,  ah!  vota  en  voulez  paxier  : 
Allonty  e'ett  à  recommencer. 

POLICRINKLtB. 

Jk!  Hâeesiewt,  ma  pauvre  tête  n'en  peut' plat,  et  voiu 
vaiet  de  me  la  rendre  comme  Une  pomme  cuite.  J'etime 
mieux  encmv  let  coup»  de  bâtant^  que  de  recommencer. 

Sidtipuigque  te  bâton  ett  pour  fûut  pliU  charmant, 
Kouâ  aurez  cor^ntement.' 


9A.tLET. 
IwtiiAwi  iIbbiiiiih  lui  dowwnt  ds»  oonp*  <k  Utoi>a<Mt<ÉldMle«. 

POLICHIN SLlh *.  '"    ■  '   '" 

Un,  deuXf  troit,  quatre,  cinqt  'f^i  f^,\  ^t  ^^'  J?.  "'y 


1.  Et  doo*,  quMTM  M  ttooM.  {li^m.]  MaU,  MM  UiBUr  iW  MU 

4-  Ot  biua.  [tfiU,  M.  tu»,  tl, ^.  31.  34}  —  H*m  nriiM  <b 
*t»Mitw«^  oîaq  HfÊm  |iUi  IvU  (Maf  i73o). 
-i.  IIL  uTkia  M  Bum. 


fbïGoogIc 


3M  LE  HâX,4DK  IHAGINAIRB. 

tauroUplui  rètUter.  Tmtz,  Mnsteurt,  voOà  êis  pU* 
toUi  que  je  vout  doFm». 

IKCHXM. 

Ah,  Fhormélê  homme!  Ah,  rame  noble  et  bellel 
Adieu,  Seigneur,  adieu,  Seignetu-Polichlaelle. 

rOLICBINBLLU. 

Meuieurt,  je  voue  donne  le  bonsoir. 

Jdieu,  Seigneur,  adieu,  Seigneur  PoUckinette. 
POUcminLUK. 
f^otre  serviteur. 


Jdteut  Seignmir,  adieu,  Seigneur  Polichinelle. 

POLICHtlUU.1. 

Très-humble  palet. 


Jdieu,  Seigneur,  adfeu.  Seigneur  PoltchtneUe. 

POUCHIIULLK, 

/usqm'ûu  revoir. 


BALLET. 
Dt  immai  tow,  n  v^obûmm  êt>  VufWt  qn'ib  ont  n^o. 

Le  thMtn  dunge  «trepràecte  U  mime  ebambnt. 
I.  nn^iinita  mcu,  ha,  A.«br..  (,675,  »..)  —  IT.  ■»  mbbIu 

«Ur^.  -  ft»  A,«™,  /,rt-*«,.  („34.)_  .  Viià.  dt  riT«I,  i, 

BA»^  1-7.  d««t£«««.t  ,„  «pi^  &^  ^.^irpT-ppoir  «. 
q*  .a  b.<U  i.  Map.  de  Ut»  «t  I,.  er<,q»ig«|»,  ««(,  Ui,,  ^  ^    ' 
«  rfijolm»».  I,  ménw  q«  .rile  d.  «„„  d»  I.  n«i,ta.  (fc  *,.  «X! 

ET~  ''"^'!l~ÏÏ^  *  fT"  — «  *«»  o»  »  »i^«  t™,Tî.lx  ». 
b*B,  Oi  ■*••<»  tnta  «p.  degaiiU,  m  p«M  <nair  1  b«rt  n  <rnal*r 
.1  .!      ■  "     •  •"PP*'«-  »"  1"  ««T»i  ot,  .ptit,  WOIM  «t  h  Pm. 

UbM.  ■  «t»  wmti  «Itmnin- 1,  ^i.r  .t  iH>.ek«r  Im  ip..l«t,  U  «t  «m- 
tniBi  d»  >.dv  «Hw*  u  bMrM.  >  UoUè»  lorift  bia  pa  n_«atar  ■■ 
«m»  d<  U  FoWiiM,  fehai  n  ,6aS,  a.  t  rorlgi.d  «v-s-iri  ^.i  «.  ..im 


fbïGoogIc 


PREMIER  INTERMÂDE.  33? 

pMt-étre*,  l'idéi  prisciptli  ds  ion  iatermcdc.  Là  pourtant  s'en  ait  piala 
piwiiiB  origias,  at  B  Ad|«t  pnuait,  «rang  il  wiable,  ï^  (toIt  trooTR, 
c'a!  que  di  Kia  Uaip*  on  »  conuimit  plu,  nulgn  !■  eélébriti  do  mil- 
ir  et  Vmcuaae  aottvîvtô  <t«  U  pièce,  li  coneuia  comédiA  da 
■o  Holanii  intitalia  Camdélaic,  publi««  par  lui  k  Paria  même 
en  i5Si.  et,  ea  1033,  iaiil^  «ooi  la  titre  da  Boni/an  et  U  Pédtul*.  Comaa 
reat  i^i^âi  Walckanaer  et  Aimi-Hirtia,  la  Kiae  de  Polichiaolle  et  dei 
baa  Aithando  Caet  «t  trèi-directemtat  Imitce  da  l'iTlat-darnién  Mèas 
da  CMitJalMio  ou  de  Boràfatt  et  U  PéJanl  :  on  troUTert  cet  original  italiaa, 
mtBomf  gai  de  raaeieaae  copie,  qui  ait  fort  aueta,  la  ITI'  Apptailice,  i  i- 
■pna,  p.  491-499.  —  M.  Sdaaard  Thiairj  ■  eontlaté  (an  i8Sa)  que  •  d*nt 
cas  TÎBgt  danùnM  aaniei,  le  TliÉltrc-Friofaii  d'abord,  l'Odéaa  enMite,  ont 
(ait  dtax  rcprÎMa  du  MaiaiU  intgmaire  aTce  lei  inurmèdei'.  •  Tooa  ce* 
iamaaiJei  oat  été  cgalemaat  donnai  aiae  11  piéca  lar  la  théitre  de  la 
Gaieté  1  U  fin  de  jinriar  1875;  et  réummeat,  la  mardi  ag  itHI  1S84, 
HM.  Col,  Gamud,  BiiUet,  TinfEer,  Leloir,  ont  joué  au  Troudéro  Fealiie 
de  ballet  da  PoliehiaaUe  et  dea  Archara. 

■  Walekcaaer  noua  apprend  (tome  III  de  aon  Mition  de  la  Fontaine, 
lBa6,  p.  59,  nota  l).  que  parmi  lu  capiea  maailliea  par  Conrart  il  en 
eiHta  d*  la  pièce  de  la  Foutnine  une  portant  cet  intttaié  :  Conte  d'un  gcn- 
tilliammt  tffmgmai  et  iTmii  paria»  (on  nmal,  •  ce  qui  indiqua  que  le  aujct 
t*t  ptia  daaa  quelque  nauTclle  eipagnule.  • 

»  ff-r—  ""1  camedia  del  Bruno  Solane,  achaïUinim  (aie)  di  aalln  acAmde~ 
BH,  étllB  U  Patlidiie.  Il  j  a  de  plut,  anr  le  titre,  eeite  èpigraplia  latine  :  In 
BvHlim  UUrit,  in  tilarilale  Ir'ulii.  —  •  Bmi/ace  et  Ce  Pédant,  comédie 
•a  proae,  imitée  de  l'italin  da  Bruno  Habno.  •  Cette  îmiutîon  oa  traduc- 
tion a  dé)l  été  citn  dana  la  tonte  I,  p.  143,  note  i,  et  p.  444,  note  6.  — 
KaUère  aTBit  pmi-<tre  remarqué  là  (ren  la  fin  de  la  tcéne  XTi  de  l'aele  IV) 
U  Te»  da  Deapaatir*  qa^J  lail  réciter  au  petit  comte  de  la  Comtttet  £Ei- 
tmimmÊ  (fiitmt  td,  tome  Tm,  p.  58^). 

•  niiamiafi  nr  l»  Melad*  iiMiginairt^  p.  aSo,  Ga  de  U  nota  t3. 


fbïGoogIc 


LE  MALADE  IHAOINAIRB. 


ACTE  IL' 


SCÈNE  PREMIÈRE. 

TOINETTE,  CLÉÀNTE. 

TOIItnTB*. 

Que  demandezrvoos,  Monsieur  ? 

GLÉARTK. 

Ce  que  je  demande  ? 

TOIHBTTB. 

Ah,  ah,  c'est  vous  ?  Quelle  surprise  !  Que  veuez-TOos 
faire  céans  ? 

Savoir  ma  destinée,  parler  à  l'aimable  Angélique, 
consulter  les  sentiments  de  son  cœur,  et  lui  demander 
ses  résolutions  sur  ce  mariage  fktal  dont  on  m'a  averti. 


Oui,  mais  on  ne  parle  pas  comme  cela  de  bot  en 
blanc  à  Angélique  :  il  faut  des  mystères,  et  Ton  vous 
a  dit  l'étroite  garde  oii  elle  est  retenue,  qu'on  ne  la 
laisse  ni  sortir,  ni  parler  à  personne,  et  que  ce  ne  fut 
que  la  curiosité  d'une  vieiUe  tante  qui  nous  Gt  accorder 
la  liberté  d'aller  à  cette  comédie  qui  donna  lieu  «  la 
naissaace  de  votre  passion  ;  et  nous  nous  sommes  bien 
gardées*  de  parler  de  cette  aventure. 

t.  £•  iJMtn  rtffitiH»  U  eiamin  JfArgt».  (i73f .) 

9,  eiàtrn,    TolWtrT».   —  Tonmrr»,    h    rteemaaintiM  fa*  CUmMt 

3.  •Bi«gwdh>,  MUMMnlJ«gMm,au*ridtiond*ia89. 


fbïGoogIc 


ACTE  II,  SCàNB  I.  33g 

CLâLHTB. 

Aussi  ne  vïens-je  pas  ici  comme  Qéante  et  bous 
l'apparence  de  son  smaot,  mais  comme  ami  de  son 
DU^tre  de  mnsiqne*,  dont  j'ai  obtenu  le  pouvoir  de  dire 
i|u'il  m'envoie  i  sa  place. 

Toimm. 

Voici  son  père.  Retirez-vous  an  peu,  et  me  laissez 
lui  dire  que  vous  êtes  là. 


SCÈNE  II. 

ARGAN,  TOINETTE,  CLÉANTE. 

ABGAM*. 

Mmsieor  Pnrgon  m'a  dit  de  me  promener  le  matîa 
dans  ma  chambre,  douze  allées,  et  douze  venues*  ; 
mais  j'ai  oublié  à  lui  demander*  si  c'est  en  long,  ou 
en  large*. 


1.  D* 

■oa 

■uMr* 

— -iV-(««M-) 

tM 

Tom 

vn.  —  Aaoui,  n 

«■;, 

('JH.» 

I.  (1674  c,  74  P.  J5,  go,  83,  «.) 
f.  OMitr  A  irail  taux  k  bit  h  oKnog    Mnt  qa'oatlUr  Jt...,    M   cane 
m— iwliu»  ctail  (art  uit^  ;  nja  lu  Ltxi^ueM  da  CoriteUU,  dit  Raéiu, 
itSirigai,  M  la  Dtetiammairt  Jt  Lillré  i  3*. 

S.  C*  pawaga  «M  u  d*  cMix  daal  ■'■mnu  la  plni  Uma  de  Sirigni, 
fHa4  la  lui  cfiala  ta  pHe»,  dljl  naillc  d*  plua  de  tnii  a»  al  qu'alla  n'atait 
Maara  si  «h  bî  In*.  •  Âh  I  dit-«1la  dini  la  lattra  dati*  da  il-nj  la  18  Mp- 
Inkaa  16^  (ton«  T,  p.  48),  qoa  j'an  nat  tai  raideeiBi!  gaclla  forfam- 
toit  qa*  leur  artl  Ob  me  coatoil  bwr  la  eoaiMia  da  ea  Malade  '—g'*'''*. 
qM  je  K'aï  point  Tsa  :  il  itoit  dmc  dau  l'obéiiaaiioe  auda  à  en  !!«*• 
■îem;  il  esHptoit  tosl  :  e'hoit  aaiie  gaattea  de  tIb  daai  traiaa  «oillaiâaa 
feaaaj  l'it  j  en  ait  «a  qulone,  to«l  eftl  M  perd  a.  11  prend  an*  pîlala  1 

,  e'eat  la  mit  det  gnîu  da  *al,  qai  H 
acte  n.  EM.«a  uw  anoanna  laçoa  qaa  Im 
«•  ua  plntôt  nae  ciuiioa  Ineucte,  iVit 
1  loi  aruBat  iàit  MBaaltn  la  plkeT 


fbïGoogIc 


34o  LE  HALi.DE  IMAGINAIRE. 

TOUIIITI. 

Moiuîenr,  voUà  un.... 

Parle  bas,  pendarde  :  ta  Tiens  m'ëbranler  tout  le  cer- 
veau, et  tu  ne  songes  pas  qu'il  ne  &at  point  parier  ai 
haut  à  des  malades. 

TOimTTB. 

Je  Toulois*  TOUS  dire,  Monsieur.... 

ÀKGAH. 

Parle  bas,  te  dis-je. 

TOINBTTK. 

Monsieur..,. 

(Elle  Ut  wbhrt  da  pnlv*.) 
xaCAK. 

.    Eb? 

TOIKBTTB. 

Je  TOUS  dis  que.... 

[BU«  fût  MmUut  ds  polci*.) 
AKGAH. 

Qu'est-ce  que  tu  dis  ? 

TOIITKTTK,    haut. 

Je  dis  que  voilà  un  homme  qui  vent  parler  à  tous'. 

iitGAir. 
Qu'il  vienne. 

(Tolnatte  &it  dgne  k  CUrate  d^nmea.) 
CLÂAIfTB. 

Monsieur.... 

OB  hû  ■  dit  dfl  Be  promaiar  dmoâ  ■«  chambr*  i  uU  û  ««t  ti  pùe*  M  d*- 
Bvnre  tant  cDBJt,  parco  qa^îl  a  oabliv  u  c*«it  «n  loo^  OQ  «B  br^  f  g«U  ■* 
Il  fort  rira,  M  l'on  (pplîqu  cette  folie  i  tOBI  momeat.  * 

I.  laroodrali,  (1734.] 

•.  CMta  iodlcatiaB  et  ]m  qaiM  «inatai  ne  »M  pu  daaa  ka  fcBtiai  da 
■S74C,  ]4P,  ;S,  >0,  83,  94. 

I.  EtU/mt  mcan  ttmilaiit  d*  parUr,  (17Ï4.] 

t-  Cstte  eoMtncti^  a  M  ralaria  ei  daiiui,  p.  tfo,  aa  nn  917  daa 


D.nt.zedbïGoOglc 


ACTE  II,  SCÂNE  II.  3^1 

TOnTBTTB,  nHUnl'. 

Ne  parlez  pu  si  haat*,  de  peur  d'ëbranler  le  cerveau 
de  Monsieur. 

Honsiear,  je  sois  ravi  de  vous  trouver  debout  et  de 
voir  que  vous  vous  portez  mieux. 

TOINXTTE,  feigniut  d'ètn  aneoUra*. 

Comment  ■  qu'il  se  porte  mieux  ■  ?  Cela  est  faux  : 
Monsieur  se  porte  toujours  mol. 
ciJâiits. 

J'ai   oui  dire  que  Monsieur  étoit  mieux,  et  je  lui 
trouve  bon  visage. 


Que  voulez-vous  dire  avec  votre  bon  visage  ?  Hon- 
siear l'a  fort  mauvais,  et  ce  sont  des  impertinents*  qui 
vous  ont  dit  qu'il  ëtoit  mieux.  Il  ne  s'est  jamais  si  mal 
pOTté. 

AKfiAIT. 

EUe  a  raison. 

TOIHRTB. 

n  marche,  dort,  mange,  et  boit  tout  comme  les  au- 
tres; mais  cela  n'empêche  pas  qu'il  ne  soit  fort  malade. 

AaCAH. 

Cela  est  vrai. 

CLiÂim. 

Monsieur,  j'en  suis  an  désespoir.  Je  viens  de  la  part 

dn  mahre  à  dianter  de  MademcMSelle  votre  fille.  Il  s'est 


••  (f7Ï4.) 

à  CUmm).  Ha  pwlH  pM  «  hiot.  (lOft  C,  74  P.  3S>  >o.  83,  fi.) 

S.  Cmm  UiJMrtu  B'«t  pu  du*  ki  Mitiou  da  iS7tC,  74P,  So,  SI.  H- . 
4.  Dm  ■«lirfafa,  dM  goi  uw  jii|«mbI  b1  bct  :  njn  Mat   TOI, 

fw4S),MM«;wi>HMici-<UMu,p.3U.p.3!iSiit<>i-*prKp-3<7tP-«»K 


fbïGoogIc 


34*  LE  UâLADE  IUAGINAIAE. 

TU  obli^  d'aller  à  U  campagne  pour  quelques  jours  ;  et 
comme  son  ami  intime,  il  m'envoie  k  sa  [4ace*,  pour 
lui  continuer  ses  leçons,  de  peur  qu'en  les  inteirompant 
elle  ne  vînt  à  oublier  ce  qu'elle  sait  déjà. 

Fort  bien.*  A[^lez  An^lîqne. 


Je  crois,  Nonsienr,  qu'il  sera  mieux  de 
•ieur  à  sa  chambre. 

*a«AM. 
Non  ;  feites-la  venir. 

TOIHBTTB. 

n  ne  pourra  lui  donner  le^n  comme  il  fout,  s'ils  ne 
•ont  en  particulier, 

IkGÀK. 

Si  fait,  si  fait. 

TOIHETTE. 

Monsieur,  cela  ne  fera  que  vous  étourdir,  et  il  ne 
fout  rien  pour  vous  émouvoir  en  l'état  où  vous  êtes,  et 
TOUS  ébranler  le  cerveau. 

ARC1.R. 

Point,  point*  :  j'aime  la  musique,  et  je  serai  bien  aise 
de....  Abl  la  voici.*  Allei-vous-en  voir,  vous,  si  ma 
femme  est  habillée*. 

I.  EBnpUc*.  (i6<3.»{0 
a.  A  TciMoÉU,.  inH.) 

3.  Sa  l'ctM  ai  Tow  Aet.  —  iBOiii.  Paint,  potat.  (t67(  C,  j4P<  jS.  *«, 
«J.  M) 

4.  ATÊÏaalu.  {ijH) 

5.  ■  Pinr  TCMTair  U  vitiU  d«  Ibuinn  DUImrat  pin  «t  iU,  •  >*- 


fbïGoogIc 


IGTB  II.  SCâNE  III.  343 

SCÈNE  iir. 

ARGAN,  ANGÉLIQUE,  CLÉANTE. 

AB6AK. 

Venez,  ma  fille  ;  votre  mattre  de  mosique  est  allé  aux 
cbampfl,  et  voità  une  personue  qu'il  envoie  à  sa  place 
pour  voaa  montrer. 

AICCiuQUE  *. 

Ah,  Gel! 

ABCIH. 

Qu'est-ce  ?  d'où  vient  cette  surprise  ? 

AHGÉLiqUB. 
CcBt.... 

AK«Âtf. 

Quoi?  qui  voas  ^meut  de  la  sorte? 

Cest,  mon  pire,  une  aventure  surprenante  qni  se 
rencontre  ici. 

ARGAir. 
Comment? 

JMGiuqVZ. 
J'ai  songé  cette  nuit  que  j'étois  dans  le  plus  grand 
embarras  du   monde,   et  qu'une  personne  faite   tout 
comme  Monsieur  s'est  présentée  à  moi,  à  qui  j'ai  de- 
mandé aeconrs*,  et  qui  m'est  venue*  tirer  de  la  peine 

1.  SCtHE  IV.  {17340  —  a-  AMiuQi»,  ncauaiaaat  CUtalt.  {IhiUm.) 

3.  DmwU  ifa  ■»■!■.  {i73o,  13,  I4-) 

4.  !>■■*  l'cditio*  d*  16S1,  WH,  bien  qo'il  ;iit,  na  pn  nuM,  frimtlii. 
€)■  **m  (p.  379,  a*ta  3.  M  p.  (if,  aala  1]  qna  Ion  OM  Witci,  pou  U 
f*c*î«r  noBpli,  qae  U  plapart.  pour  le  Heoul,  danaesC  àgiIauBiit  (aiu 
aeoinl  l«  pvtfeipM,  do  mu  ineoBidct,  ds  cetu  plmu  de  Lobudb  :  •  Ja 

«■■t»  mb.  •  C'élaim  Ik  d«  mi  pirtkipn  qaa  I*  P.  Bonhoan  troBTiit 
a  wMw«MM«M  •oBteBoi  par  ■•  ^  mit  >  «t  qae  poar  ccttB  nwn  ob  labnit 
(■nriablc*  :  tojM  I*  LciiqmÊ  de  îm  Itugf  i*  Canuillt,  tenu  I,  p.  tix,  et 
«■apara  le*  paitieipn  mi^  mb*  aceaid  au  Ten  1 1 U  et  IiSG  ittFtmmtt 


fbïGoogIc 


344  LE  MALADE  IMAGINAIRE. 

oh  j'étois;  et  ma  sorprise  a  été  f^nde  de  Tolr  înopi- 
némeat,  en  arrivant  ici,  ce  que  j'ai  eu  dans  Tidëe  toute 
la  nuit. 

CLRÂfm. 

Ce  n'est  pas  être  malheureux  que  d'occuper  votre 
pensée,  soit  en  dormant,  soit  en  veillant',  et  mon  bon- 
heur seroit  grand  sans  doute  si  vous  étiez  dans  quel- 
que peine  dont  vous  me  jugeassiez  digne*  de  vous 
tirer;  et  il  n'y  a  rien  que  je  ne  fisse  pour.... 


SCÈNE  IV. 

TOINETTE,  CLÉANTE,  ANGÉLIQUE,  ARGAN. 

TOINHTTE,  ptr  dMiloB*, 

Ma  foi,  Monsieur,  je  suis  pour  voua  maintenant,  et  je 
me  dédis  de  tout  ce  que  je  dtaois  hier.  Voici  Monâenr 
DiafoiruB  le  père,  et  Monsieur  Diafoinu  le  fils*,  qoi 
viennent  vous  rendre  visite.  Que  vous  serez  bien  en- 
gendré*! Vous  allez  voir  le  garçon  le  mieux  &it  du 
monde,  et  le  plus  spirituel.  Il  n'a  dît  que  deux  mots, 
qui  m'ont  ravie,  et  votre  fille  va  être  charmée  de  loi. 

1.  Soit  qniBd  *au  donm,  nlt  qund  tooi  TCiDtt. 

9.  UoDt  «nu  B*  jggnMJn  uk  digna.  [i6;5.) 

3.  CMU  indiuiioD  «t  la  nlnBla  temX  onlMi  dui  la  idltliMs  ^  1C74  C, 
7<P,  80,83,94.) 
—  SCtiTBT. 

Tomrm,  è  Jrgam.  {tjH.) 
t.  La  ptn.HMilmr  Dûfoiru  le  CIi.  (167S.} 
5.  Qna  Tou  aura  al  bon  pndn  I  Aa  ne*  056  d*  rtumnR, 

Ha  fol,  ja  m'mcawln>li  d'uM  bdla  maMn, 


fbïGoogIc 


ACTE  II,  SCÈNE  IV.  345 

AKCAK,  à  Cliiiite,  qui  taiiit  da  vouloir  l'en  allM. 

Ne  T0D8  en  allez  point,  Monsieur.  C'est  que  je  marie 
DU  fille;  et  voilà  <ju'od  lui  amène  son  prétendu  mari  ', 
qu'elle  n'a  point  encore  va. 

cli£aiite. 

Cest  m'bonorer  beaucoup,  Monsieur,  de  vouloir  que 
je  sus  témoin  d'une  entrevue  si  agréable. 

AaGAR. 

Cest  le  fils  d'an  halûle  médecin,  et  le  mariage  se  fera 
dana  qoatre  jours. 

Fwtlnen. 

AKGAR. 

Mandez-le  nnpeu  à  son  maître  de  musique,  afin  qa'Q 
se  trouve  à  la  noce. 

CLàADTB. 

Je  n'y  manquerai  pas. 

AHCAIf. 

Je  vous  j  prie  ansn. 

oAktm. 
ToBs  me  fiûtes  beaucoup  d'bonaeor. 

Toiitirra. 
Allons,  qa*<m  ae  range,  les  voici. 


fbïGoogIc 


LE  MALADE  IHAGIHAIRE. 


SCÈNE  \: 

MONSIEUR  DIAFOIRUS,   THOMAS  DIAFOIRDS", 
ARGAN,  ANGÉLIQUE,  CLÉANTE,  TOINETTE". 

ABGAK,  mMUnt  la  nuùa  i  «od  bonnet  WDt  l'Ater  . 
Monsieur  Pui^on,  Monsieur,  m'a  défenda  de  décoa- 

I.  SdUE  VI.  (it3(.) 

s.  Sax  MM  eomt^e  iadt^ie  U  Grmitd  Btuilit/Htmmai  m  fm  ttmfbv, 
o&  l'on  •  ern  qk«  Molivrc  JTfeit  troBTé  ane  ébiveba  4m  cet  d«Dx  Diifbïivs, 
Taja  cl-dsmu  la  JTsIÛ,  p.  iM.  —  Sur  urUiiu  lu>i>  qat  BiptiiU  tulM 

p.  i5o.  —  M.  AobertiB,  tu  tome  I,  p.  53i  et  533,  àt  rSiUairt  k  iMptells 
mon*  Itou*  dâjt  pli)  haol  (p.  3o6,  note  r)  naprnati  na  pmig»,  nguk, 
dui  1«  TMille  Fartt  jograue  de  Matin  Mimi»*,  oa  poneuuga  •  qd  ■ 
qaalqiia  tniu  de  Tluim»  Diiroirnt  :  cV*t  HlllH  lUaÏB.jeaiw  nnat, 
Uxâ  dn  litia  ih  l'Éeok,  ■  fort  eomme  on  Tun  •  nr  Dont  et  li  Iv 
giqme,  •  ar|aBamt«Bt  k  oatmace  •  ^v  *t  contre,  d»h  i&ui  M  eMti  pir 
oa  ■■Toir  baroqae.  •  H  Mt  «neni  et  pr^Mnti  1  n  fitaeit  par  le  ■»lii> 
doBt  U  Mt  te  dûclplc  ;  l'iatention  de  U  (cène  qai  l'eDftgc  «Ion  n'eit  d'il!- 
Unn  pu  Belle  de  le  •eèae  de<  Diaf&îriu;  or  ce  «oat  lee  ■  parent  demlii 
qui  sHl  imagiad  de  mettra  fear  jïit  as  prkinare  de  ■  fiisete,  ps«r  Ui 
dOroaUllr  la  eerrelle  et  lai  guttit  l'aaprit.  Celle-ci,  d'an  aii  aîaplc  et 
doai,.,.  raaèiiE  an  bon  mu  le  jenne  homme.  •  Cet  mita  da  nuiiaihliaiw 
CBtra  lu  deuEforet  de  Maître  Ifimin  «t  de  Thomat  anint  frappe  SaiiM- 
Baave,  t^moîn  cet  quelqBCa  lî^et  éoltei  par  lu  an  crajoa,  ca  awrfc  dn 
page*  34J,  347  et  3So  de  aos  eumplairs  da  Toliime  cité  ct-doaoaa  (h  la 
>ot<  a]  de  fAitcieii  TUdIri  /nuçoû  :  ■  Oa  mil*  que  toat  M  iMia  ■acaw- 
BÏqBe  doBi  ae  «ernt  Kolicre  était  diai  I*  mdilioB.  —  Ceit  an  petit  Tbswa 
Diaisinii.  —  £t  c'eat  ici  le  lisa  (car  eai  rapproeliaraenta  Baat  ici  aatia  ti^c* 
mime)  de  tdu  rippelar  la  totae  diTine  ds  Malïèr*  diai  U  Mmlmit  ia*- 
gûuËin,  ThoBiai  Dîafoinu  préieati  par  aan  para  :  cela  njoint  h  aciae  dr 
FÉealitr  Umamiin,  et  toatai  dam  rejoigneat  la  leiae  da  Mmtltw  Mimiai  f 
•OBI  le*  aiéBiM  ridieal**  i  aa  ou  dame  liéelat  da  dûlaaea.  ■ 

3.  Tomm,  uquui.  (1734.) 

4.  Aboam.  IlntU  la  mai«kn»  bmwi  mu  Pâîtr.  (iS?! C,  ^^V,  S»,  aJ,».) 
—  AB«ur,  coijfi  fuM  boiuul  dt  wàt,  jr  met  ta  mai»  *nu  Céur.  (1G7I.) 

>  EDe  a  t\i  ioprimée  daaa  U  «oUaction  Jaaaal,  an  ton*  11,  p.  13S  M 
•aitaBUa,  de  l'^iwieM  TUitrt /raiifaU,  publié  par  H.  Tùdiet  h  Dac  Ella 
aH  à  ail  ptraonauei,  qoi  tant  :  la  Haltn  d'école,  Bfihra  MiiaiB  étadiiat, 
Kaalgt  MB  pire,  Lublne  aa  mire,  Eaonl  Blacbae,  et  la  Bib,  c'ert  i  dira  la 
iaaeée,  da  Bfaltn  Hinia. 

*  Maltra  Hlmia  ae  a'aipiima  d'abord  qa*»  lalia  4a  aoB  va,  at  SmbI*- 
BaaTa  aDaïuit  id  1  b  Cmmoila. 


fbïGoogIc 


ACTE  II,  SCÈNE  V.  347 

vrir  ma  tète,  Voas  êtes  du  mëder,  vous  savez  les  con- 
s^aeDces. 

HOMSIBVB   DIAPOIIOS. 

NooB  Bommes  dans  toutes  nos  visites  pour  porter  se- 
coors  anx  malades,  et  noo  pour  leur  porter  de  l'iacom- 
raoditë.* 

ÀKGAH. 

Je  reçois,  Monsieur.... 

pi*  parkM  Mu  iImi  am  orinc  tcnpt,  ('inHrramptnl  M  rtmfrmilMl*  ) 
JfOHSIBUR    SIÀFOIRUS. 

Noos  venons  ici,  Monsieur..,. 

ARGAM. 

Avec  beaucoup  de  joie 

MONSIBDR    DUPOtaVS. 

Mon  fils  Thomas,  et  moi.... 
lacAtt. 
L'honneur  que  vous  me  faites.... 

MONBlKtlH    DUPOIRSS. 

Voas  témoigner,  Monsieur.... 

AR6AN. 

Et  j'aurais  souhaité. . . . 

HONSIIUR    DUFOIRUS. 

Le  ravissement  où  nous  sommes,... 

ARGIN. 

De  pouvoir  aller  chez  vous.... 

HOtlSlBUR   DUFOIRUS. 

De  U  gtuce  que  VOUS  nous  faites.... 

ARGAK. 

Pour  vous  en  assurer. . . . 


■  «I  M.  DiM/aitMê partmi  <■  mime  Umpi.  (i;3t.) 
mfmiâailf  c'eM-k-dirc  cmaiélnil,  embrauiÙant  lean  dUconn.  — 
■liaa  rt  le*    MUnotM,  JDWjo'à  b  pip  IS4,  nuaqnent  d<u  In 
|67(  C,  •}!,  P,  83,  9(,  et,  ud[  celle  di  Ii  pa(*  3So,  d>u  l'édi- 


fbïGooglc 


348  LB  MALADE  lUAGINAIRE. 

MOKSIBOK    DUPOIRDS. 

De  vouloir  bien  nous  recevoir.... 

ARGAK. 

Mais  voua  savez,  Monsieur.... 

MOMSIBUR   DUV0U03. 

Dana  l'hoDueur,  Monsieur.... 

ARGAN. 

Ce  que  c'est  qu'un  pauvre  malade*.... 

MORBIBVIl    DUMIRDS. 

De  votre  alliance.... 

ÂaGAiT. 
Qui  ne  peut  faire  autre  chose .... 

MOnSIBCR    SLIVOIRDB. 

Et  VOUS  assurer.... 

ARGAN. 

Que  devons  dire  ici*.... 

MOMSUIta  SIAPOUttlS. 

Que  dans  les  choses  qui  dépendront  de  notre  métier. .. . 

ARGAir. 

Qu'il  cbeichera  toutes  les  occasions.. . . 

HOnSUtUR    DUFODIQS. 

De  même  qu'en  toute  autre.... 

ARGAK. 

De  vous  faire  connoître,  Monsieur.... 

HOmiKUK  DUrOIRSS. 

Nous  serons  toujours  prêts,  Monsieur..., 

ARGAK. 

Qu'il  est  tout  i  votre  service.... 

MOnSIECI  DIÂFOIRDS. 

A  vons  témoigner  notre  zèle.  OlmMuctmt*VÊt»tmSk,ti 
loi  dit^  :)  Allons,  TÎiomas,  avancez.  Faites  rosoomplimeatt. 

I.  Ca  qu  a'wl  d'an  pmam  milada.  [ifl7(?.) 

«.  Qm  toiu  dire  lai.  (lUiêm.] 

3.  //..(«r«.(i6îS.)~<.  ^  ««//».  0j3«.) 


D.nt.zedbïGoOglc 


ACTE  II,  8CÂNE  Y.  34g 

IKMiS  DUP0IBD9  «M*  an  pud  beott,  nooTsUement  loni  da 

tnÀm^  qaî  &h  UMtM  ehoH»    da  BUTaiM  grkoa  M  1  o(nitr*-temp«'. 

TTeBt-ce  pas  par  le  père  qu'il  convient  commencer  ? 

■OHUBtlR  DIÀFOIRDS. 

Oai. 

TBONAS   DIÀFOIlUfl*. 

Monsieur,  je  viens  saluer,  reconnottre,  chérir,  et  ré- 
vérer en  vous  au  second  père  ;  mais  un  second  père 
auquel  j'ose  dire  que  je  me  trouve  plus  redevable  qu'au 
premier.  Le  premier  m'a  engendré;  mais  vous  m'avez 
choisi.  Il  m'a  reçu  par  nécessité  ;  mais  vous  m'avez  ac- 
cepté par  grâce.  Ce  qoe  je  tiens  de  lui  est  on  ouvrage 
de  son  corps  ;  mais  ce  que  je  tiens  de  vous  est  un  ou- 
vrage de  votre  volonté';  et  d'autant  plus  que  les  facultés 
^îrituelles  sont  au-dessus  des  corporelles,  d'autant  plus 
je  vous  dois,  et  d'autant  plus  je  tiens  précieuse  cette  fu- 
ture filiation,  dont  je  viens  aujourd'hui  vous  rendre  par 
avance  les  très-humbles  et  très-respectueox  hommages  *. 

TOmETTK . 

Vivent  les  collèges^,  d'oîi  l'on  sort  si  habile  homme  ! 

I-  T^mui  Dumava.  Cat.  {1675.)  —  a.  Tamtti  Ut  dteiu.  {lUdtm.) 
X  Taimt»  DiuoOT*,  à  M.  Dia/ninu.  (17I4.) 

4.  Taoau  Duraan,  i  JrgoH.  [IbUén.) 

5.  •  Thoaai  DùEoinn  coiuull  m  ■ulaun,  dil  Angar,  «t  11  Im  «et  1 
Titrai Btina.  C«  Hàmx  d«  Ma  eanplimsnl  i  Arg«B  (ciabl*  imili  d'un  p»- 
aig«  da  Jinaaii  i»  Citima  md  Quiriitt  fott  rtJiimni  (g  n)  :  >  ^  panadhat, 
id  fB*^  Mcanw  mvt^  panmt  jhm  proertatut  _-  a  ntu  nanu  non  toiutslant. 
nu  miàijimlrtm  imaigailam  fumlii /alunit  tml  dadtrani  i  rat  tfteuiiun  ■( 
fagaétliK  fitfH  tmfnàtam  rtddiMtliM.  •  ia  naa  doii  phi  qn'ami  laMar*  da 
aas  {oan  :  ik  ■>'•>!  bk  aattra  aiidnt,  [ili  n'oal  rafd  pir  aie—lli,]  et  pu 
*«■•  ja  «Mai*  castolain.  J'd  r*fa  d'«u  ob  frira  (*ut  qna  jt  puH  uroir 
<•  qaa  f««  émnia  ittaBdra  :  tobi  ma  l'nai  tanda  iprti  qa'il  m'a  doBoi 
im  fnm*n  adaùnbla*  da  ■■  tndnaie.  >  {l^adiittiam  i*  Cutraali.) 

6.  Argaa,  TOfaM  Thoua  M  toaiur  tort  da  mdM  w*  Ma  pin,  oa  qatl- 
qaa  paa  hoardi  par  la  débit  da  fçrtunr,  na  T^poad  pal  au  eoa^limaat; 
voBi  il  a'aB  a  paa  toat  parda,  aC  il  «m  lirara  parti  paar  tom  rcnaTdeBaat 


7.  ■  Vm  Iw  eolUgn,  ■  diH  tntai  nn  (dhioai,  uaf  167S  «t  1734.  1m 


fbïGoogIc 


35o  LB  HA.LADB  IHâGINàIHB. 

TBOaiB  SUFOllDS*. 

Cela  a-t-ÎI  bien  été,  mon  père  ? 

■ONBIKUR    DUPOUDS. 

Opttme'. 

AIGAH,  i  AiiglU^Da. 

Allons,  saluez  Monsieur. 

TROUAS    BIUOIKUS*. 

fiaiserai-je  *  ? 

I.  TmMii  Diœa.Vt,àM.  Dia/ainu.  [l^H.) 

t.  m  Trèt-bica.  ■  —  Oa  eoDUit  da  CallitM  et  da  (oa  U>,  latrodoil  pai 
lai  dan*  h  mamAt,  dn  tniu  iBilagHi.  •  Pdot  mm  fiU,  dk  Tallanamt  im 
Utm  (loBH  Vil,  p.  loS.  da  BùtarUllu),  il  l'a  tn^or*  prit  po«r  ^mI- 
qa«  cbo*a  da  mcncillwi....  Ce  fil*  poarUBi  ■'««(  qa'aa  daddi.  Da  jaar. 
dia*  \t  a*  uii  qudle  compagnie,  il  lai  dit  :  >  laaa  CoDrtM,  utan  ce» 

■  duDCt.  •  Il  IhhIu  toatol,  at  paii  ildit  :  lUonp^ij'ulEiit.   ■ 

3.  Taowi  DuFOiaui,  A  M.  Diafiinu.  [t^3l^.) 

4.  LUiItiliMi  d*  Tbam»  nppalait  paat-élia  anx  •pacutian  aa  joa  dt 
•okM  bMBCoap  ploa  proloagà  qu'on  arait  Ta,  deax  au  aapannat,  Ht  !■ 
tbiâtra  da  Haraii.  Noai  en  dtcroai  qodqiw  an»»,  pirea  qn'il  Mmbb  M»- 
*talar  l'iuag*  qui  obligeait  encore,  conMBa  an  leaipt  d»  Montaigne»,  Ici  iamnn 

la  petite  comédie  qna  da  Vi*i  a  inlitnii*  U  Gtmilkommt  gmtifU*  (1670). 

■  le  grand  banM  da  fiU  di  "       '         ■     -  ■   - -     - 

la  piîta  appelle -l-ïlle  ce  [ 

woa  de  eaaipagae,  oà  il  a'oae  même  i'bt*bci 

•oa  eanctire  diflëre  dooc  da  «lui  da  Thomaa,  qui,  loin  d' 

croit  &ire  merreilla  au  conEraïra,  ac,  onieal  ninnieat  embaj 

laoaiil,  art  tonC  prit  a  l'axicatar  Intripidanaot. 

mut  tigite  M  timJSIi  [apiitlaiiTOb'' 
.      ■     .     .     Ste  I  Approche!,  Toaa  di*-ja, 
Blaaluei  Madame.  Approcha  donc... 
La,  aalust-la  donc,  faite*-liii  eempliBcnt. 

CLAlicc,  rnytiu  raetiea  da  Jllt. 
Eit>i]  oa  pto*  greed  iot  î 


r,  U  panuam  far  JtrrUn. 
0  an  bontam.  La,  baiaa  dane  MailaMa  : 
C'aat  to^onn  an  baiaaat  qa'on  aalaa  oae  Iimmi 

a  Ceat  b  auaîita  d*  Franae,  ■  dit  aniu  Adraate,  an  dilial  da  la  tdaa  a  in 

■  Tinan  la  tlTie  m  d«  Eiiaù,  ebapitta  t    taaae  m,  p.  3S5. 

*  Ca^pia,  k  gaépaa,  qal  él«*a  da*  Boocbaf  k  làlét  ca^pafaaH,  d'aria 


fbïGoogIc 


ACTB  II,  SCàNB  T.  35i 

■onsnim  dupoibus. 
Oui,  oui. 

THOMAS   OIÂPOIKDS,  1  Angfilqn*. 

HMlame,  c'est  avec  jastice  qae  le  Ciel  vous  a  concéda 
Unom  de  belle-mère,  puisque  l'on..,, 
laetn'. 
Ce  n'est  pas  ma  femme,  c'est  ma  fille  à  qui  voos  pariez. 

THOMAS    DUPOIROB. 

Où  donc  est-elle  ? 

ÀKGÂII, 

Elle  va  venir. 

THOMAS    DUPOIRDS. 

Attendrai-jef  mon  père,  qu'elle  sott  venue  '  ? 

HOHSIIDR    OUPOmUS, 

Faites  toujours  le  compliment  de  Mademoiselle. 

THOMAS   OIAFOiaUB. 

Mademoiselle,  ne  plus  ne  moins*  que  la  statue  de 
Memnon  rendoît  un  son  harmonieux,  lorsqu'elle  venoit 
à  être  éclairée  des  rayons  du  soleil  :  tout  de  même  me 
sens-je  animé  d'nn  doux  transport  à  l'apparition  du  soleil 
de  vos  beautés'.  Et  comme  les  naturalistes  remarquent 
qae  la  fleor  nommée  héliotrope  tourne  sans  cesse  vers 

iMiIùa  {Mb*  TI,  p.  160]  1  nali  •on  limaigna|e  ■■  ofEnît  p4i:  oa  poumit 
iitm  dMtn  i*  m  hooM  foi. 
I.  Âa*u<,  i  noma»  Ditfiinu.  [173^ 

1.  Cttia  qw«tiM  d*  Thomu  (Hifalnu  ■  M  omùa  <l«u  l'éditiaD  da  Mo. 
1.  S«  cstta  TMillg  foma  ik  H  ■■  lits  de  m,  ginptoTic  iiimI  pir  HaTtiDe, 
Mjci  à~itÊtmM,  f.  197,  aota  ^. 

^.  Id  aBMparÙMiB  dioUii  par  Thomu  pon  1«  dtbat  de  wn  eompUnaat 
lU,aaBavoBTalanir,amliMeoamBBd<i  plot  ub.  Ella  la  tronra  1  dan* 
ftfùrt  limiamir»  delCatbarnRagBkr  aultai  (iBoB):  ■  Oa  lit  qu'ao  bUopi* 
il  J  mk  mm»  Matma  qù  nadoll  ■>  un  barmoBieai  toatai  lai  (bii  qaa  le 
■Û  lanM  la  ragndoll.  Ca  bIh*  mlnda,  Sira,  a*<i-n>u  fait  an  bm,  qoi, 
toMki  4*  runa  da  ToM  M^Mlé,  ai  n^n  b  *(^  ai  U  pirola;  >  — duu  le 
I  da  MarilUa  oanaBi  l'aMamUéa  daa  nota- 
a  appnBd  la  CcrrâifaiidaMC*  de  Crimma, 
a  iiMflrifH  lU  FneUm  Umfg*  finçait  par  la  Came  de 
'  iû  Jmrkr  17*7  ((•■•  DV,  p.  SaS  da  rUitiM  de  ■.  Toaneu),  k  pro- 


fbïGoogIc 


3Si  LE  HALàDB  IHAaiHAIRB. 

cet  aatre  dn  jour,  aossï  mon  oœur  dores-en-aTant'  tour- 
nera-t-îl  toujours  vers  les  astres  resplendissanta  de  vos 
yeuxa^dorables,  aiosi  que  vers  son  pôle  unique  *.  Soufirez 


lE  permii  d'enriohïr  depaii  ta  lapcA* 
hinngM  da  H.  IIoibu  Diifoinii  ;  •  —  dau  PAnti-romm  s>  rBituin  At 
bêrgtr  Lfiii,  pu  Jon  da  U  Lude  {Chirla  Sonl),  tame  I  (i633),  p.  $94 

nadôlt  un  iini  harmonuiu  quand  le  «aleil  1*  regardob...;  ainil,  lom^ 
Tau,  ou  quoique  autre  de  pareil  màriLajalura  de*  nymi  deim  moi,  j*  dirai 
dM  ehixa  qui  conlcDleroat  TOI  oreille»  ;  ■  — diu  imelcttn  da  etnite  d'ATan 
à  TûiEare,  êerlte  au  Eem|ii  d«  né^ociadoiu  de  HauCer*  :  ■  Quand  ïnaa 
ICria  dcTfloii  toDt  phïlaaophe  et  quand  Toot  aniiei  pcrda  le  icndBanE  et  la 
Tla<  tout  lu  maiiu,  ma  cUn  pieire,  todi  deniei  paHer  lonqne  Unie  de 
LangacTille  vont  regaràe,  eosuiM  GiUoit  la  «tatoe  de  Hemoim  lonqa'eUa 
itait  Plaine  dei  rafoni  du  nleili  •  —  dau  la  Diittrtalia»  da  l'aU* 
d'Aobignac  lor  VŒdlpe  da  CorueUla  (l663,  p.  14)*  :  *  i  l'ivaple  de  cette 
■tatoe  de  Uamnon  qui  rvndoit  lei  oraelea  litAt  qae  le  Soleil  la  tmchoit  de  •■■ 
rajoa*,  M.  CorsaiÛe  a  reprli  u*  npiiti  et  ■*  Toix  1  l'Mat  de  l'or  qa'aa 
grand  miniitre  dn  tempa  *  bit  briller  dini  l'obicDiiti  de  aa  rauaila;  la  c«- 
lauT  al  la  eon  da  ea  beau  aiétil  l'ont  ré>«Ut  et  tnnti  «r  le  tbéllre.  ■  — 
Ajmtoiu  u»  demiire  citation,  recueillie  dam  la  note  «ùraM*  da  M.  Dce- 
poi*  :  •  On  eroînit  Tniment  qn'Ici  Holière  a  touIu  iaiiier  la  début  da 
di«eonn  prononcf  par  d'Aligre,  direeteor  det  finança,  i  raiaonblée  ds 
clergé  da    i665  :  •    Uttâsan,...  j'ai  reawaiti  dan*  as  BoDKat,  par  le 

■  luatn  de  Toe  peraonnei  et  de  toi  poorprea,  l'eFTet  dei  rajroa*  de  rAurura 
•  BliMUta  taz  la  itatiia  égjptieniM  de  aon  £Jt,  qu'elle  animoit  chaqna  matin, 

■  et  lui  doDSoit  laïai  da  mouTemaat  pour  former  aa  *oa  huaKnieai  aiae  U 

■  liatre  et  l'archet  qu'il  tenoit  an  lei  maini.  •  (Qti  par  P.  Lanfrcy  daaa 
rÉgtit*  et  Ih  pkilanipitt  an  dix-iiiiiiime  tiielt,  p.  i5da  h  i**  éditÏBB,  i8>7  : 
TOfca  I*  Ca/feeiiaa  ^  preeit-rtriaMx  du  lUitmNiei  giiùraUt  du  eUrgi  i» 
Fraim,  loma  IV,  1750,  p.  SJj.)  > 

I.  Il  ad  bridant,  pir  catta   éeritore  même  de   l'éditioa  oiigiaab,  qa* 
l'exacte  et  peun^e  prononciitiaB  étymologique  qu'illa  indique  ël 
tùt  loraDuie  :  eompirei  le  Tan  iiSS  du  Cût .-  <  Cioia  que  dcai' 


réaùnbcatKa  da  I»  Frai*  kiilùrt  a 


e  t  ità  imprimée  par  T.  Coubu,  p,  3i8  et  3l9  da  Im 

'  LoafiurilU. 

■uga  rapporté  par  Aim£-Hartîn, 


fbïGoogIc 


ACTB  II,  SCÈSB  V.  333 

donc,  Msdemoiselle,  que  j'appende  aujourd'bni  à  l'antel 
de  vos  charmes  l'offrande  de  ce  cœur,  qui  ne  respire 
et  n'ambitionne  autre  gloire*,  que  d'être  toute  sa  vie, 
Mademoiselle,  votre  très-humble,  très-obéissant,  et  très- 
fidèle  serviteur,  et  mari. 

TOINKTTE,  SB  la  nOlut*, 

V<Hlà  ce  que  c'est  que  d'étudier,  on  a[^rend  &  dire 
de  belles  choses. 

AKGIM*. 

Eh  !  que  dites-vous  de  cela  ? 

Que  Monsieur  fait  merveilles*,  et  que  s'il  est  anssi 
boa'  médecin  qu'il  est  bon  orateur,  il  y  aura  plaisir  à 
être*  de  ses  malades. 

TOINSTTS. 

Assurément.  Ce  sera  quelque  chose  d'admirable  s'il 
fait  d'aussi  belles  cores  qu'il  fait  de  beaux  discours. 

ÀHGAN. 

Allons  vite  ma  chaise,  et  des  sièges  à  tout  le  monde. 

Mettex-vous  là,  ma  fille.  Vous  voyez',  Monsieur,  que 

tout  le  monde  admire  Monsieur  votre  fils,  et  je  vous 

trouve  bien  heureux  de  vous  voir  un  gar^n  comme  cela. 

■ORsisna  DiAFoiRCa. 

Monsieur,  ce  n'est  pas  parce  que  je  suis  son  père, 

lifamà  TruciH  k  N^  (Kne  IZ,  p.  303  tt  36^  da  l'iditioB  de  H.  CoIob. 
Wj),  éa  m'aquifîr  qvd  cheBÙa  je  Tiendrai  qiH  da  t^nqaini  de  qoel  cAté 
•r  loanHn  b  ttal  da  MMci  :  l'on  «■  bien  que  e'eet  u  aaloTC  de  h  laBr- 
■er  tanjawi  ran  la  niml  ;  Toi  me  doit  pa*  douUr  luà  bob  plu*  qat  je  tm 
■aiTe  TM  bevKB  jaax,  lai  •slala  da  bob  Ibm,  aa  qnelqu  part  qa'ili  Teail- 
IcaidMMr  b)av.  >  DaaaaB  da  i«  première  rtciU  (p.  «;),  FraBooB  anir 
dk  ;•  Cmm  bowfaoiw  iloil  aan  pAla  nn  leqaalja  ne  tourmoii  mm  emi.  ■ 
I.  Et  a'iHliitiaua  fl'iBtia  |laire.  (1734,  mai*  »■>■  1773.] 
a.  Cawt  iBditabBB  a'tet pai  deai  173^ .  —  3.  .lirgmm,  àCHtiut.{ijH.) 

4.  IS«T  en  aaiplai  da  plariel,  emapam  l'esempl*  rcUré  k  la  acëaB  xi  da 
JWb«,  Maa  VI,  p.  163,  aaW  i,  «t  lai  Ta»  1  et  3  da  Smr*litr  ti  U  Fiaaa- 
abr  de  la  Taatuae  [bUa  n  da  lirre  VIU). 

5.  Si  boa.  (1013,  M-)  — B.  Il  ^  aara  plaiar  d'étn.  (AU*«.) 

7.  (Dh  tafÊÊMÙ  dmani  Jtt  ji*|««.)  Mtna-Tou  U,  m  CIU.  {4  II.  DU.- 
fi^mM.)  Tm*  Titra.  (i,J(.> 

S3 


fbïGoogIc 


HA  LE  UÂL4DE  IHi.6IIfÀlfiB. 

iMÙ  j*  pnû  din  ^mt  j*u  s^^  d'être  eoBitent  de  lai,  et 
qoe  tous  ceux  qsi  le  WHcnt  en  puieat  eomme  d'un 
garçon  qui  n'a  point  de  ntéchaDceté.  Il  n'a  jamais  èa 
l'imaginatioa  bien  vive,  m  ec  £ra  d'etpiil  qu'oB  t^ 
marque  daos  qaelqaes-nns  ;  msu  c'est  par  lï  que  j'ai 
toujours  bien  au^ur^  de  m  judiciave',  qualité  requise 
pour  l'exercice  de  notre  art.  Lorsqu'il  étok  petit,  il  n'a 
jamais  été  ce  qu'on  appelle  mièvre*  et  éveillé.  On  le 
voyoit  toujours  doux,  paisible,  et  taciturne,  ne  dinnt 
jamais  mot,  et  ne  jouant  jamais  à  tous  ces  petits  jenx 
que  l'on  nomme  enfantins.  Ou  eut  tontes  les  peines  dn 
monde  k  lui  apprendre  i  lire,  et  0  avoit  neuf  ans,  qa*il* 
ne  connoissoit  pas  encore  ses  lettres.  «  Bon,  disoia-je 
en  moi-même,  les  arbres  tardifs  sont  ceux  qui  portent 
les  meilleurs  fruits  ;  on  grave  sur  le  mari>re  bien  plus 
malaisément  que  sur  le  sable;  mais  les  choses  y  sont 
conservées  bien  plus  longtemps,  et  cette  lenteur  à  com- 
prendre, cette  pesanteur  d'imagination,  est  U  maïqae 
d'an  bon  jugement  a  venir.  *  Lorsque  je  l'envoyai  an 
collège,  il  trouva  de  la  peine;  mais  il  se  roidissoit  contre 
les  difficultés,  et  ses  régents*  se  louoient  toujours  à  moi 
de  son  assiduité,  et  de  son  travail.  Enfin,  à  force  de 
battre  le  fer*,  il  en  est  venu  glorieusement  à  avoir  aes  li- 
cences*; et  je  puis  dire  sans  vanité  que  depuis  deux  ans 
qa'îl  est  sur  les  bancs  ^,  il  n'y  a  point  de  candidat  qui  ah 

I.  Jmdiamirt  tMttatâlt  mot  é»  H.  AtPoiatvtgMatiUmm  Vit.  p.  3m)  : 
■  ViHU  tai-TBo*  mil  dau  U  téu  <|ii*  lÀamiaA  d*  PnimnnpMn  m'iêêl 
p«  là  d*duu  qualqui  numain  de  judiciiin  pauraa  HDBdan..,?  ■ 

s.  MUm  ■  «a  dit  pmpranoiit  d'na  •nfiotTif,  Ti»n»l  Maa  p«a  maii- 
dtn.  ■  [Ditiioiumr»J*r^ttJtiiBr,  (Og4-) 

3,  Sbbi  qn'îl  «Mnftt,  waa  cODuItr*  «boub,  ot  poBrtaat  ■•  «SMAliMI 
pM  acon....  ■  Oa  ot  «WTut  bh  hrt  himin  kavHa,  qa^M  a'Mt  fm  •■ 
tnk-bok  duétia.  •  (U«  d<  3Mg>i,  i«;3,  la«  V,  p.  Ut.) 

4.  Et  iM  i^nu.  {M3,  M.) 

5,  CMta  locBlioB  ■  M  ofMfiit  *■  (mm  VU,  p.  ]5,  ute  ■, 

6.  3«  iMMi  dt  liane*  :  njn  tM»  VI,  p.  J4,  1 
1.  Ai  momtM  dt  Im 


fbïGoogIc 


ACTE  II.  SCltNI  T.  355 

bit  pin*  de  bnût  que  lui  dans  tootes  les  dûptttes  de 
notre  École.  Il  s'y  eM  rendu  redoauble,  et  il  ne  s'y  passe 
potnt  d'acte  oh  il  n'aille  ar^menter  à  oatraace  pour  la 
pcopoeition  contraire.  Il  est  ferme  dans  la  dispate',  fort 
comme  an  Tnrc  sur  ses  principes*,  ne  démord  jamais  de 
ton  opinion,  et  poursuit  un  raisonnement  jusque  dans 
les  derniers  recoins  de  la  logique.  Mais  sur  toute  chose 
«e  qui  me  plaît  en  lui,  et  eu  quû  il  suit  mon  exemple, 
•*ett  qu'il  s'attache  avengt^ment  aux  opinions  de  nos 
anciens,  et  que  jamais  il  n'a  voulu  comprendre  ni  écou- 
ler les  raisons  et  les  eipériencea  des  prétendues  décou- 
▼ertes  de  notre  siècle,  touchant  la  circulation  du  sang,  et 
antres  opinions  de  même  Carine*. 

t0)maldwmimlUii«Mrmm  mmrmJt  IMUf{i»&».v.  to  tHt),te 
Smiltmtmtm  fiaiitir  muM  «■■■lïuii  ih  Hmmàima  et  taa  argimi 
^'l-ÉMik  pndMI  éemt  ma,...  K<a  qn'n  yiandit  Ai  kor  grwit. 


mmbM  aw  MUtimt  aa  ttmft  d,  IMUn. 

t.  D«>Mdii»M.(i68).9t.) 

a.  Sa-  IM  pnBp«.  {itKi.)  —  fft  «hh  m  TW«  k  dit,  d'iprn 
U»à^  par  iMariaa  k  •  la  liina  qa'aa  aKifbaa  lai  p»rw-raii  i»  CeoMaatl- 
mifla  ■■  Calla  pknia  d*  H.  Diafsiraa,  Kiaarqai  kagti,  ■  sA  le  prepr*  M  le 
IjatJ  Mal  «aataBdiM  ri  riji ni !■■■(.  e«t  w»^  — ptojie  ■■  plainaEerie.  • 

L  De  mimm  faOÊ».  (|«7(  C  7tP>  7^.  *0,  8>.  9t.)  —  ■  Ih  mtof/enw, 
<ii  laf.  ait  — e  «api—iu»  teaJaitr  Jn  letig...,  qai  M  dît ds  bannei  qai 
■M  ka  ■éaai  i4aM,  ^  eaat  de  le  aitne  «abele,  eoanu  dam  ca  Ten  de 
■Mae  (fc  llS*  A  il  (irtvw  r)  ;  5m  M,  faïua  yunr  m-irm  fmU*  mM 
tMcK...  ■  L'Éhedhni»,  aa  i4j|{,  c^rfiiiue  de  ntme  h  loeatiea,  eaa  ijou- 
tm,  miama  tagar,  fi'aNi  a*  ea  dît  pe*  imliaiiietiMiiil  dee  i)»«n.  —  Sur  lei 
fc»  fnÊmim  dieaa»e»tit  phjeîalngiqnni  de  le  smletÎDB  donog  par  Hirrey 
■  lAïf,  des  Teiaae  leetite  par  AeelK  ae  |S*1.  et  da  i^aH^oir  da  ehjle  pir 
Ne^— «  ^  ifity,  «ar  ■  la  gra*iil  da  eaap  porté  pn  eUx  lai  doelriBci 
■■di^M  trfnaataa  >,  lar  lae  ardeatei  aaatn>T*isi  aaïqaeUei  elhe  daa- 
tmmt  lÎB  •■  wia  de  li  fnaM  da  Pim,  *«fai  tu  Itidtciiu  aa  toByw  rfp 
ITaUH  ^  Mamii  l*Taa«I  (p.  ifio  et  eaiveaee^.  •  Poar  ftre  ja«e,  dit-il 
-t73>,  a  laat  naBBMkra  qM  b  latla  de  b  raealU  da  Paria  aoarre 


fbïGoogIc 


56  LE  HALADB  lUAGINAIKB. 

THOMIB   SUFOIKUB.    H  tira  OM  gnadi  tUM  tonUa 
ds  •■  poclu,  qc'U  piiMota  1  AD^éliqua  . 
J'ai  contre  les  circuUteurs  >oatena  une  thèse,  qa'aT«e 


■I  airs  chirUUia.  Cala  lui  Mf>t  : 
■n.  Il  M  ton  pai  da  U....  Kïalu  laartV"  )»  dûcDHiau  qu'il  inli 
icitéo,  M  qui  lai  HTrÎTsat,  am  Mat  qiw  l'Mio  «ffiibli  de  «Qn  luqacBa 
■Tiit  prit  part....  L*t  ad(en«ii«i  d*  tu  ctnmIattH  d>Teaaî*ai  <k  plu  ca 


.  JID 


da  Gai  Pitim....  L'aDtast  trtita  l«  Mtau-mtt  d'Ham;  dt 
iH  du  moiM  d'iBgtaMox  pandou.  >  Car,  ajoata-t-il,  qal  ■ 


ai?  •  n  B 


h  îflTOqiMr  k  Tappai  da  aon  opinion  qna  HiOTmr  du  TÏd«  et  IHb«sb« 
vénicBl  qu'il  j  aurait  i  rafain  aiui  la  Bci«aB*  poar  la  «apriea  d'an  néda- 
«n  itrangar.  La  aMoad*  tliàaa(i673)  t»  aneorc  plai  loin....  L'aataar.... 
1«  pnnd  •ncora  aor  l«  tsa  badin  at  inniqoa  :  Joaut  fàkmimtmt  —t  Bu  laiat, 
lolo  MrÛMt  artt  Britanmu  ;  at  Toià  ha  eboM*  •itioatai  qa*!!  oppoaa  ni 
]d«iBanIari«  de  ee  paurra  HarreJ  :  la  nDanaiwlt  circalair*  itant  patfidt 
as  eonTJeat  qa'aax  carp*  •Inplw,  «aaiau  Ua  aitrai.  Or  la  aaa^  n'ait  pal 
ua  eorpa  lînpla....  On  iaToqaa  daa  expArïaneaal  L'aataar  v  fait  boa  m^ 
chi  et  laa  condamaa  en  bl«i  an  potant  le  prinâpa  ;  Icn  axpéiieaaai  un* 
t  initia,  aile  afit  aatlamial  qaa  Inwqa'o» 

fiât  pa*  hir*  d'txpènaacM —  Tifa  aoat 

ati  da  eetta  lonfna  ooatraTcraa....  La  cfatn- 
latian  arait  aa  came  gagnée.. ..  En  187 J,  Lonia  XIV  eonaacralt  eitta  liiiliiha 
CB  inititiUBt,  an  Jardi>  da*  planta*,  oaa  ehain  qiéeial*  d'anif  ia  ^aar  ta 
prnfagaiimt  Jm  Jdamuriti  momiIIu.  Elle  fut  doaÎB^  1  Dionii.  Ca  (at  Vna- 
néa  même  de  eatta  reeonnaiaaanaa  en  qnalqaa  aorta  oEEaalla  d*  U  «faaa- 
Ulion  dn  aaag  qna  Halièn  tradaiait  aa  trilmaal  da  lidicala  Iw  dcnian 
rhampiou  d'tua  eanaa  Mnnaia....  Cette  plmie  ollèbre  {Jt  Mamâtar  DU- 
fairiu)  a  an.  digne  paadant  :  a'aill'.<rrf(  Inr^aifaa  de  Boàleu  (1671].  •  Noaa 

cuoTt  pauage  d'aae  lettre  de  Gui  Palia)  nona  en  aHpmalaat  la  1  il  nia»  \ 
Flourent,  qui,  dau  let  cbapitna  n  et  tu  de  «aa  Hittain  4t  la  drfii—ia  ri 
Je  la  àrtalaiiaa  Ja  laag  {a**  éditioa,  iB57),a  aaniraeeatt  •  la  lidicnla  M- 
tëlament  qaa  la  Faaalti  mit  1  rapoBiaar  la  einalitioa  >.  —  •  Si,  dit  Oai 
Padn  dana  un  langage  qui  eat  tout  1  bit  à  l'aniwnt  de  ednl  da  H.  DiaCuîna 
(g  janTiai  16S0,  low  I,  p.  5l3  da  l'éditinn  K«TeillU>nriaaK  il  M.  Dai^w 
ne  laniit  qaa  mentir  at  la  tifcslaiian  da  atng,  il  aa  aareit  qaa  da«i  «haaaa 
doat  je  haia  fort  la  prwnièc*  et  ne  m*  *i>aai*  goka  de  la  iian«da.„  ffS 
retient,  jn  le  uéBerai  par  d'iutrea  ftunnaa  phw  iaportuta  adi  la  ba^M 
médHJB*  qna  la  prétandaa  drenlatÏDn.  • 

I.  It  lin  ■»  (Mar  da  »  fatiâ,  fn'il /rWkaatt.  (16740,  74P,   to,  I), 
•  a  BûluetBBmTBoamaBt  lawdinit  MlM«>uè«(i6S7).a^(M 


fbïGoogIc 


ACTE  II,  SCÈNE  V.  3S7 

la  permisnoa  de  Moasieur',  j'ose  présenter  &  Mademoi- 
•eÛe,  comme  un  hommage  que  je  lui  dois  des  prémices 
de  mon  esprit. 

AHOAUQII*. 

Monsiem-,  c'est  ponr  moi  an  meuble  inutile*,  et  je  ne 
me  connois  p«i  k  ces  choses-là. 

TOIiraTTK*. 

Donnez,  donnez,  elle  est  toujours  bonne  à  preudro 
ponr  riniage  ;  cela  servira  à  parer  notre  chambre'. 

mOHÀS    MAFOIBUS*. 

Avec  la  permissioa  aussi  de  Monsieur,  je  vous  invite 
à  venir  vtHr  l'un  de  ces  jours,  pour  vous  divertir,  la  dis- 
section d'une  feomie,  sur  quoi  je  dois  raisonner*. 

9(.)  —  A  in  BH  liàie  dÊ  ta  pmdu,  q^il  friiaUt  i  AnféU^U.  (167J.)  — 
T&af  ittHtfdKtitt  grand*  liât  raulit,  sis.  (t^^.) 

t.  Satmut  Jrft».  (ijlt.) 

a.  MtaU*  iaatilm  iiMihli  noir  iti  «>■  •orM  d'nqvaHios  pni*«rbiil>; 
Ckr7»b,  ■■  ••»  SOI  il«  r«nw  imoaiUa,  )'■  emplof  h  inc  b  m«aie  «■tî> 
■Ht  ^  wpni  («t  n  diMHattiiMBib  ub  m*  calkclif ■)  ;  Boikaa,  fianot 
fUi  l(  valfara,  Ti  ippliqKh  à  um  <baM  IddIs  morila  (du*  le  irm  8S 
<k  U  *•  àptlTC,  1674)  : 

L«  **rtii  uni  l'irgint  l'at  qa'im  molli*  inatiU. 

3.  Toiinm,^njuM  U  tkiie.  (1734.) 

t.  •  L«*  ibcta*  d*  1*  Fkcaltà,  dit  Jbarlea  Hiruod  (p.  (1],...  loBgtcmpi 
iwil»«  t  4*  UMpl**  piapoMticn*,...  mioat  iai  pir  prtBd»....  d«  dcrc- 
loppcanU  plu  eoBiidériblai.  Parfoù  m^Bw  cilu  «taicat  CBrichw*  d'cDln- 

fimtg*.  Aiaà  om  j  Emuit  gnnr  la  poctnit  d'a>  '-'—'-■• —  d**  (naDixin 
^^àiiamàin  oa  qia^aa  ambUm*  Katiinnital.  Ella*  portaient  poar  rpi- 
|iayha  ca*  miott  :  F'îrgiai  Bàptrm  tl  mcio  Lacm,  • 

5.  TmomAt  Vuroam,  MUmmt  mctH  Argan.  (i;34.) 

6.  D*M  Ut  rlmUnn,  Daadis  dit  k  lubelle  («ou  /ff,  ttin*  ir)  1 


El  rOBOM  bArtle  ripii|na  i  «tta  almibla  propiMitiiui,  il  ajouts  1 

Boat  csli  bit  toajaort  paotr  on»  boim  va  dtiui. 
MaliâT*  ■  proUbl*MHt  iBiti  It  tnil  dta  PUkUart,  iaai,  ax]  au  («»  x- 
Fatâ  ■*  Boant  qa'oB  aa  mal  U  MmUhU  imtgiitain  {k  la  £a  da  mail  da 
•  S«M  oà  le  BM  «at  IgalcaMDt  pfi*  dama  ntta  pbn**    ds  .tInnUigne 


ibïGoogIc 


LE  MA.LXDB  UUainAIRB. 


Le  dweitintiwMDt  sert  agiôUe.  Il  y  en  a  qui  doa- 
Dent  la  comédie  &  leurs  maitressefl  ;  mais  «bnaer  om 
disMctirai  est  quelque  oboae  de  plas  galand. 


Au  reste,  pour  ce  qui  e«  des  qualité  itqrôcs  poir 
le  mariage  et  la  propagatisn,  je  vous  assure  que,  selon 
ies  règles  de  nos  doctenn,  U  est  tel  qu'on  le  peut  soa- 
haiter,  qu'il  posiMe  eo  m  degré  louable  la  veita  pit^ 
lifique,  et  qu'il  est  du  tempërament  qu'il  tant  pour  ea- 
gendrer  et  proerier  des  eafiutts  bien  fXMiditioniiëfl. 

N'est-ce  pas  -votre  îmemion,  Monsieiir,  de  le  poM— 
à  la  cour,  et  d'y  ménager  pour  lui  une  charge  de  mé- 
decin? 


A  TOUS  en  parler  franchement,  notre  métier  auprès 
des  grands  ne  m'a  jamais  paru  agréable,  et  j'ai  toa- 
jonrs  tnnré  qu'il  valoit  mieux,  poiv  nous  autres,  d»* 
meurer  au  public.  Le  public  est  commode.  Vous  n'avez 
&  répondre  de  vos  actions  k  personne  ;  et  pourra  que 
l'on  suive  le  courant  des  règks  de  l'art,  ob  ne  se  met 
point  en  peine  de  tont  ce  qui  peut  arriTer.  Hais  ce 
qu'il  y  a  de  iàcheux  auprès  des  grands,  s'est  que,  quand 
ils  Tiennent  A  être  malades,  ils  venlent  absoloment  que 
leurs  médecins'  les  guérisseni. 

wnir*  ite»)  KOmX  U  M^ad»  imagiuain.  {ffmt  J'Jtf»:)  K  m  y— il  t»i 
IUcia«  M  Idt  InUsitow  uaraBu  d'an  pwi^*  da  Bmmwm  ImrfmU  é»  FW*> 
lUr«  (iMG),  qni  ■  iti  dtà  mtoma  11.  p.  sif  du  €KmiÊrm  4a  Kaôa^  — 
M.  Oullimal,  p.  6i  du  Eomi  VIU  d«  wi  Mimoint  lU  f^t/ruÊftii,  et 
qu'iB  mail  da  fÎTrlcr  1667  lu  lilla  iTiil  beiueonp  pari*  da  rutop^  tm0 
jmmB  f«Bin«,  faite  «b  plci»  •t>Dc*  ds  l'Aadcmle  da  ici«nn»i 

MMtn  k  M  teamt  Sa  ta  npNwtri  1S70,  ton*  IT,  p.  90)  :  <•  ■.  It  b 
BoMc....  ma  daau,  moonnt,  taa  papwn  at  tn  lin**,  qal  a'iM  M  t^f^* 
liphibTociBMMtdM  adfH.> 


fbïGoogIc 


ACTB  II.  aciin  t.  ssg 

Cela  est  plaisant,  et  ils  tont  Immi  inpartiiMMs  '  de 
vonltùr  que  vous  autres  Messeurs  tous  les  guérissiez  : 
vous  n'êtes  pcHDt  aaprés  d'eux  poMT  mIk ;  TOBs  n'jrêtes* 
qne  pour  recevoir  tos  pcnsicos,  et  leur  ordonner  des 
lemAdes  ;  c'est  i  eux  à  gnérir  s'ils  pvaTSBt. 
Momsim  ouioiMM. 

Ceh  en  vrai.  On  n'est  obtigtf  ^'à  tnÛMr  les  gens 
dans  les  fisrmes  *. 

IBOAN,  1  Oêmm*. 

Monaiear,  ^tes  on  peu  «hanter  ma  fille  devant  la 
compagnie, 

CttiiWTK. 

J'aHeadois  mis  «nrdres.  Monsieur,  et  il  m'est  venu 
en  pensée,  pour  divertir  la  compagnie,  de  dianter  avec 
Hademoiaelle  one  scène  d'un  petit  opéra  qu'on  a  fait 
depuis  peu.*  Tenez,  voilà  votre  partie. 

Moi? 

CLÉAim*. 

Ut  vous  défendez  point,  s'il  vous  pl^t,  et  me  laissez 
vous  &îre  conprendre  ce  qne  c'est  que  la  scène  qoe 
nous  devons  chanter.'  Je  n'ai  pas  une  voix  à  chanter; 
mais  ici  il  suffit*  que  je  me  fasse  entendre,  et  l'oa  Mwa 


^  t»T*C,74P,  8o,M,  «, 
S.  OiuTB,  ht,  à  jlféliim:  {thi^m.}  -~  f.  garni.  {tUâtm.) 

t.  Mii.  il  mat.  (itM  C  7(P.  1S,  S^  13,  *(.) 


fbïGoogIc 


36o  LE  MALADE  IHAGIHAIBB. 

la  bonté  de  m'excoser  par  U  néce§aîté  ofa  je  me  trouve 
de  &ire  ohaster  MademoUeile*. 

ARGAJr. 

Les  vers  en  lont-^ls  beaux  P 

CL&ÂHTI. 

C'est  pn^irement  ici  un  petit  <^>éra  iin{noinpte,  et 
TOUS  n'allez  entendre  chanter  qne  de  la  prose  cadencée, 
aa  des  manières  de  vers  libres*,  tels  que  la  passion  et 
la  nécessité  peuvent  faire  trouver  à  deux  personnes  qui 
disent  les  chosesd' eux-mêmes*,  et  parlent*  sui^le-cbamp. 

ÂHGÀN. 

Fort  bien.  Écoutons. 

CLiAHTB,  WMU  la  DOm  d'na  hnftr,  «x^iqoa  1  u  BdtiMW  Mb  mmamr 
dupai»  l«nr  nDoontra  ,  et  ouiiîta  iU  «'appliquât     laon  praicca 
l'on  i  l'aatn  m  ohantuit^. 
Voici  le  sujet  de  la  scène.   Un  Berger  étoït  attentif 

i.  L*  public  eoiapreiiiit  bisa  qac  l'indulgaaea  lî  nitucUeuMat  rceb- 
mi*  ici  pir  le  p«»oiu»g«  l'iMJt  fui  p*r  l'acMor.  Oa  ■  t*  louufau 
(p.  a4i  de  1(  JtciScé)  B>«  i[BaI  n«à  I«  prasian  intarprâM,  U  Ctwiga 
•I  Hlk  Holiira,  •'■c^aîllcrcnc  de  cotte  partie  ebintta  de  lean  rttet.  On 
troDTen  loat  la  loag  l'inlfreMaat  piiufe  Jet  Eittréiiau  gmtsmii  qaî  «n- 
aerae  le  eoaidien  et  la  coaiidieane  daai  l'éditiaB  de  M.  Holaod  et 
dau  li  Ifeiiei  dool  H.  tilasard  Tbienj  a  fait  prMder  le  Kigùln  de  la 
Grange  (p.  xm,  note  4). 

a.  DiBi  d'aatrea  piieei  de  Holière,  pattîeBliéreBieat  daaa  la  Sitilit; 
BOB*  BTOnt  Iiit  remirqatr  de*  «emplai  de  cetta  pnit*  eaAwda,  de  es 
maniirei  dt  iitri  lUrir.  Ici  l'emploi  ea  eit  an  pen  diftirent,  pires  qa'ïl  j  a 
qDelqoai  l  pan  pria  de  rlaiei.  Il  ne  t'agiaeaii  qoe  de  doBBer  plaa  de  irai* 
Hsiblaïue  i  l'iaipcomptB.  C'eM  bien  I  tsrt  qae  lei  idilîoBl  de  l683  et  lÔgi 
[TOjrei  d-aprèi)  ont  eorrigt  la  lùa  iacoireela  da  «ecood  **n,  at  partant 
aat  raBplacé  par  dea  tera  régalien  ceux  dvntrirr^galaritia  iti  Tolosiaîre. 

3.  ■  Jamaia  je  a'ai  tu  dcaa  penonaei  «tre  •!  eoateata  Paa  da  Paaln.  . 
{Dcm  Jam»,  acte  I,  leine  n,  toau  T,  p.  93.]  Poar  cet  emploi  da  aaKalia 
ane  la  motférttmai,  nom  aroni  deni  astrei  fait  eoeor*  {toain  m,  p.3gi, 
nota  I,  at  711,  p.  357,  note  i)  raBTOjt  aux  Ltxiqua  da  U  CoUaatiaa. 

(.  Qai  diiant  lat  ehoaei,  sE  pirlenl.  (l6B3.  gt-) 

S.  Il  a  «ti  dit  l  la  ffoitra  (p.  a3l]  qu  e'eal  pfobiUeswBt  dn*  k  D-, 
B*rùva  it  Cigmrral  da  Thomei  Comeill*,  ou  dtoe  rongiaal  ipfaol  de 
'"),  queHoUère  a  pria  l'idii  de  U  nut  da  CUwN*. 


fbïGoogIc 


ACTE  11,   SCÈNE  T.  ]6i 

aux  beautés  d'un  spectacle,  qui  aé  &Î8oit  que  de  coni- 
mcneer*,  lonqu'il  fut  tiré  de  sou  attention  par  on  bruit 
qu'il  entendit  à  ses  côtés.  Il  se  retoome,  et  voit  un 
Ivutal,  qui  de  paroles  '  insolentes  maltraitoit  une  Ber- 
gère. D'abord*  il  prend  les  intérêta  d'un  sexe'  à  qui 
tous  les  hommes  doivent  hommage  ;  et  après  avoir 
donné  au  brutal  le  châtiment*  de  son  insolence,  il  vient 
à  11  Bergère,  et  voit  une  jeune  personne  qui,  des  deux 
^ui  beaux  yeux*  qu'il  eût  jamais  vos,  versoit  des  larmes, 
qull  trouva'  les  plus  belles  du  monde.  ■  Hélas  1  dit-il 
en  hu-même,  est-on  capable  d'outrager  une  personne 
H  aimable?  Et  quel  inhumain,  quel  barbare  ne  seroit 
louché  par  de  telles  larmes  ?  ■  Il  prend  soin  de  les  ar- 
rêter, ces  larmes,  qu'il  trouve  si  belles;  et  l'aimable 
Bo^re  prend  soin  en  même  temps  de  le  remercier  de 
■M  léger  tervice,  mais  d'une  manière  si  charmante,  st 
tendre,  et  si  passionnée,  que  le  Beif;er  n'y  peut  résister  ; 
et  chaque  mot,  chaque  regard*,  est  un  U^it  plein  de 
flamme,  dont  son  cœur  se  sent  pénétré.  ■  Est-d,  disoit- 
3,  quelque  chose  qui  puisse  mériter  les  aimables  paroles 
d'mi  tel  remen^ent  ?  Et  que  ne  voudroit-on  pas  bîre , 
à  qocls  services*,  à  quels  dangers,  ne  seroît-on  pas  ravi 
de  courir,  pour  s'attirer  un  seul  moment  des  touchantes 
doscenn'*  d'une  âme  si  reconnotssaate?  »  Tout  le  spec- 

I.  <tm  R>.»»r.  (1734.)  -  ..  Qui  pu '<!<(.]  pu,^.  (.69*) 

3.  TMt  d'thotd,  «MÎtAl,  MMptltn  bien  •anircat  rclcri*  déjk. 

4.  LlxMl  do  NU.  (1683.  M-) 

5.  A^«udnial  en  >■  dirait  ftdomiur,  uii  platit  ûjligtr  U  chtiimtiU..., 
IMi^Bi  Ton  diaa  mmiir  U  tkitinuM,  On  dit  tr»-biiB  •  donim  1  qael- 
^^  ■•■  kfoa  ■  dia*  ■■  mm  bim  Toitim. 

•-  Qm,  de*  plu  boai  7<«i.  ^l^'ii■)  —  7-  Qn'il  tnwToit.  (iet3,  94.) 
i,  Wj  [lâl  ihlitiii    {1674  P.]  —  N*;  p«Dl  rniiter  :  ehaiiiu  mot  ot  ebiquc 

"1^.  (i«75.) 
t-  J«nûiH  a  biea  plu  A  fana  ici  qu'an  qnalqiui  vitns  ■■drniti  [njc* 

«i  iiMii.  p.  Ifli ,  »!■  5),  il  ■  loU  U  Hu  d'icta  d'uiiitiBea,  «ctw  de  dé- 

1.  (16M.  «.) 


fbïGoogIc 


36a  LE  HALADS  IHAfiinAIRE. 

ude  puse  ums  qu'il  y  donne  aoeiBie  atUi 
il  K  plaint  qn'il  ett  tst^  court,  puoe  ^'m  £ 
le  aspare  de  kid  «donbk  Berger*'  ;  et  Aa*  «atte  pn- 
mière  ne,  de  ce  preiaier  nomeM,  il  «mporu  cbci  loi 
tout  ce  qu'un  amour  de  plnsiewa  années  peat  avoir  de 
plus  noient.  Le  Toâà  auisit^  i  sentir  li»u  les  maoK 
de  l'absence,  et  il  cfC  toornwnri  de  ne  pins  tcw  ee 
qu'il  a  li  pen  vu.  Il  Ait  toiU  œ  qu'il  peut  pour  se  t» 
donner  «ette  vue,  dmt  il  ootwervc,  nuit  et  jaor,  on*  lî 
chère  idée  ;  mats  la  grande  oontminte  oii  l'on  timt  n 
Bergère  lui  en  Aie  toBs  les  moyeus.  La  violence  de  ea 
pasnoB  le  fait  résem^  à  demander  «d  mariage  l'adc»- 
raUe  beauté  sanslaquelle  il  ne  peut  pl«s  vivre,  «t  il 
en  obtient  d'elle  la  pertnisnon,  par  nn  Inllet  qn'il  a 
l'adresse  de  loi  faire  tenir.  Mais  dans  le  mêioe  temp 
on  l'avertit  que  le  père  de  cette  belle  a  ooneln  bo«  ■■- 
riage  avec  nn  autre,  et  que  font  te  diipoee  pourra 
célébrer  la  céntmetue.  Jugez  qndle  attciD%e  croelle  an 
cœur  de  ce  triste  Berger.  Le  voiUi  aceablé  d'nne  nor- 
tellc  douleur.  Il  ne  peut  soufirîr  l'e&ojdile  idée  de  vov 
tont  ee  qu'il  aime  entre  lès  bras  d'un  autre;  et  son 
•ntoar  an  désespoir  lui  fait  troaver  m^en  de  ^imtto- 
dnire  dans  la  maison  de  sa  Bei^ère,  pour  apprendre  aes 
sentiments  et  mvmt  d'elle  ta  destîoée  à  laqneUa  il  doit 
se  résoudre.  Il  y  rencontre  les  apprêts  de  tout  ce  qu'il 
craint  ;  il  y  voit  venir  l'indigne  rival  que  le  caprice  d*an 
père  «ppose  aux  tendresses  de  son  amoar.  Il  le  voit 
triomphant,  ce  rival  ridicule,  auprès  de  l'aimable  Ber- 
gère, ainsi  qu'auprès  d'iuw  conquête  qui  lui  est  aaaurta; 
et  eene  vue  le  remplit  d'une  colère,  dont  il  a  peine  à 
se  rendre  le  mattre.  Il  jette  de  douloureux  regarda  sar 
celle  qu'il  adore  ;  et  son  respect,  et  la  présence  de  son 


fbïGoogIc 


ACTB  11,  SCÂNE  r.  363 

père  l'empêchent  de  lui  ries  dire  que  des  yeux.  Miit 
nnfin  il  fbrae'  icMte  oontiminte,  et  le  transport  de  ton 
amour  l'obl^  à  lu  parler  ainsi  : 

B^U  PJulis,  cett  trop,  c'est  trop  tomffrir*; 
Rompons  ce  dur  silence,  et  m'ouvrez  vos  pensées^, 
apprenez-moi  ma  destinée  : 
Faut-il  vivre  j"  Faut-il  mourir  P 

ÂITGÉUQaa  rJpiHMl  «1  ohMIMt'  : 

fous  me  vejrez,  Ttrcis,  triste  et  mélancolique, 
Jux  apprêts  *  Jk  V hymen  dont  vous  votu  alarmex  : 
Je  lève  au  ciel  les  yeux,  je  vous  ragarde,  je  soupire^ , 
Cest  vous  en  dire  assez  *. 

I.  D  MnMM*.  Oa  >  ra,  M  «a*  898  d*  rÉMmnH,  aa  firi  Boa  moiM 
rt— ryble  4a  aitae  icrbc  ; 

,    ,    .     .    Oh  I  aulheiu  qui  ■<  M  {Mot  faïaa  '. 

1.  CatM  iadiotiaB  «t  la  •oinaHMm^iwaKiudbwBduiréditbadi  1675 
qw  Jmm  nlUf  ga'tMiwtra  b  ■<»•  4  d«  U  pag*  3Sg, 
3.  BiBaPkilii,c'aM  traptoaFBrir.  (idjfP,  11,^.) 

~  '       '  'eMBdel6S3,9t,qul 


fbïGoogIc 


36(  LE  MALADE  IMAGINAIRE. 

OuuB  !  je  ne  croyoîs  pas  que  nu  fille  fftt  si  babîle  que 
de  chanter  ûnsi  à  livre  ouvert,  sans  hésiter. 

dm  ^  dau  MidoM.  Yoicl  iua  teMa,  ot  (!«•  tùbm  oat  ili  ooBiac*  )  itt 
•en  ngnlien  da  don»  ou  de  hait  ijlUbet  j 

Ali  I  iBoû  idonlkle  matoem, 
Hiilii,  dau  la  mal  qui  m'oppraMC, 

D'aroir  pbn  ibiu  f om  <nit 

Je  oe  m'cb  déindi  point  dis*  eatia  pose  oiii^iua  : 
Ool,  mon  abar  Tinu,  ja  raoi  aiaa. 

O  pamla  plâna  d'ippa». 

Et  qoi  ma  ndomiBi  (nJMJM,  i6(rt)  **  «■ 

T'iHA  tjÙB  eatndna?  Hàbil 
RaditatJ*,  PUlii.  que*  ja  n'aa  doate  pal. 

Oai,  moB  ehet  Tir«ii,  je  todb  aiiBe. 

D«  gi*M,  anr,  Phllia. 


Cher  Tirtii,  je  nu  ai 

i-.pp«.! 


Diane  eninti  et  redoutte  lur  ia  terra  et  aar  l'oadr. 
Et  TOol  nna,  qai  uni  mut  regardai  toat  It  mamàe, 
Depnii  qu  j'ai  l'honneur  d'un  n  don  entredea. 

Votre  pouvoir  eal  grand,  infiai,  rattoutabla  ; 
Hiia  toDt  «la  q'cH  riea  qni  ma  Mt  comparable*. 

Si  la  •oDTanir  d'an  rinl 

A  mon  repoa  n'iloit  bul. 
Ah,  Mrili)! 

Aht  rinù,  douto-TODi  dan  flnmske? 
Qu'un  rÏTiI  que  ja  hlii  ne  troubla  point  Totn  Ime 

Mail  an  para  i  m  tcbux  tou  tmI  iwajatdr. 

AnoiuQn. 
Ahl  je  mowTil,  Tlnii,  iTint  d'y  eoaMttir. 

*  Qui  Ht  coupanhlc  k  mon  bonhenr,  on  platM  :  iret  qaoi  ji 
ibtu  na*  companiiOB,  qoi  panr  mol  pAt  étia  Ffit^  a'ana 


fbïGoogIc 


ACTE  II,  SCAN!   V.  36S 

cLià.wn. 
Héltu!  belle  Phatt, 
Se  pourroU-U  que  Camoareus  TircU 
Eût  OMsez  de  bonheur. 
Pour  avoir  quelque  place  dans  ifotre  cœur^  ? 

AHGéuQtlI. 

Je  tte  m'en  défend»  point  dont  cette  peine  extrême  : 
Oui,  Tircls,  je  vaut  aime. 

CLJARTE. 

O  parole  pleine  d'appât! 
Al-Je  bien  entendu,  hélat  * .' 
Reditet-la,  Phltlt,  que  je  iCen  doute  pat. 
argAliqos. 
Oui,  Tircit,  je  vout  aime. 

De  grâce,  encor,  Pkille, 

AHGiuQDS. 

Je  voue  aime. 

cl£aktk. 
Recommencez  cent  fols,  ne  nous  en  laasez  pat. 

ÀlieïuqDB, 

Je  vont  aime,  je  vout  aime. 
Oui,  Tircls,  je  vout  aime. 


a  d«  joi«,  Mtrqsi 


•  d'iToir  ■■!  mtaada.  —  Da 
UEw/  ■'«■  pM  ast  ncUoutiaa  iteiiHir— »«al  pltiaUfa.  Eit-oa  tne  aa  toa 
AaHililt  M  dtrMgBilioii  hfpoerita  qa*  doit  étn  proMiaei  VUlail  ^i 
«MHpafa*  ■  tr)*->olciBtim  •  diu  ■■  npOBM  d«  TiMab  à  Donaa  (lu 
*■»  l;S>,  •«  iTH  ^  ton  da  pltU  »tî»ttia  qaa  doit  tO»  dit  sdut  qai  Meon< 
pi^me  ■  ja  U  Tan  biea  •  dui  la  npoMa  do  aitawln  da  fAmaar  mUtia  k 
LMJmda  (acta  Ul,  acaM  n,  toae  T,  p.  3(9)  7  BUiuI  a'««t-il  paa  platAt,  1  eei 
Itn  dnajan  nrdnlt*,  l'aspraaauD  d'aaa  joia  coatana?  Il  a'aal  Bdaia  pai 
•baalasaalaattaiaqa'ilMpuMaaTeir  la  ■<«•  (eu  id  at  dan  la  phnaa  daa 

t r-  mtagmififmi  ralgrâ»  tnaa  TIl,  p.  (17,  aoU  3.  —  Djm  aatrapoae- 

ÉMIi«  Ml  «Mi  poaaibla  :  <  ài-Ja  biaa  Mtaadaf  —  HUail  ndita»4a , 

«t  alaia  kitmtl  l'axpUqanait  aa  paa  difHwiat  :  fr  fiiU,  lU  griet. 


fbïGoogIc 


LB  UAL1.DB  mAGiHAlRE. 


DUux,  roU,  qui  tout  vosjdéds  rtgtwdex  tout  le  monde, 
Powex-voiu  etmtptirw  voire  boithear  au  JvtMic  .'* 
Malt,  PhilU,  ttttepeiuéè 
f^UiU  troiAier  ee  doux  trtouport  : 
Un  rival,  un  rival.... 

Âh  !  je  le  hait  plus  que  U  morf; 
Et  ta  prétenee,  ainsi  qu'à  vaut, 
M'est  un  cruel  supplice. 

CLÉIRTB. 

Mais  un  père  à  ses  vœux  vous  veut  assuf'eltir. 

ÀNGKLIQUB. 

Plutôt,  plutôt  mourir. 
Que  de  jamais  X  consentir; 
Plutôt,  plutât  mourir,  plutôt  mourir. 

Et  que  dit  le  père  k  tout  cela  ? 

CLilNTK. 

Il  ne  dit  rien. 

IKGAH*. 

Voilà  UQ  sot  père  que  ee  père-U,  de  soufinr  toutes 
ces  sottises-là  sans  tien  dire. 

CLEANTE*. 

.Ahl  mon  amour,,,. 

AHGAN. 

Non,  non,  ea  voilà  assez.  Cette  comédie-là  est  de  fbit 
nmoTus  exein[de.  Le  berger  Tîrcis  est  on  impertinent, 
et  la  I>ergère  Plîilis  une  impudente,  de  parler  de  la  sorte 
devant  son  père.*  MontreK-moi  ce  papier.  Ha,  ha.  Ob 
sont  donc  les  paroles  que  vous  avez  dites  ?  Il  n'y  a  U 
qae  de  la  musique  écrite  '  7 

I.  A>»ur,  «»  «sUn.  (1S75.] 

■■  CxÂttm,  naatmU  emUnaeràeènltr.  {fjH.)  —  ).  JAmgHifm.  {IHd.] 

4.  Jl  l'y  ■  rira  «fafk  q«  d*  h  MMlfM. 


fbïGoogIc 


ACTB  II,  SCiN£  r.  367 

CL^Aim. 

Est'-ee  qae  toos  ne  am-m.  pM,  Mamîeiir,  ^'on  a 
ximni  d^mii  peu  riDvmlioD  d'écrire  les  panlat  sTec 
Im  iMtes  mcmea? 

ARGAK. 

Port  tneo.  Je  suis  TOtre  serviten*,  Monsiear;  jusqu'au 
rcToir.  Nous  noos  ■•nons  bien  panés  de  mtne  imperti- 
nent d'opéra',  i 

ciiiifim. 
J'ai  cru  tous  divertir. 

ÀB6A11. 
Les  aoUisesDe  divertissent  point.  Ah!  voicima  femme. 

SCÈNE  VL 

BÉLINE,  ARGA.N,  TOINETTE,  ANGÉLTQDE, 
MONSIEUR  DIAFOmUS ,  THOMAS  DIAFOIRUSV 

ABGlIt. 

Mamoor,  voïli  le  fils  de  Monsieur  IKsfoinu. 
THOMAS  DIàPOIHUS  oanmoice  vn  etmjiimmt  qa'il  *vo{t  JtndU, 
M  la  mtmoin*  loi  Bmqnant,  H  n*  pmt  U  e«atiiin«r. 
Madame,  c'est  avec  justice  que  le  Gel  vous  a  con- 
cédé te  nmn  de  belle-mére,  puisque  l'on  T<Ht  sur  votf« 
visage.... 

Monueur,  je  suis  ravie  d'tov  venue  ici  à  propos  pour 
avoir  Ilwaneur  de  vous  voir, 

I.  Dm  TBta  Mt  spirm  !  eoBpirct  ci.J«iM>,  p.  3i4>  au  1'  mrai,  M 
*>!<»,  p.  3tt,  >!»•(. 

*.  sciNB  vn. 

liun,  imcuv,  AMoiLiQurn,  ■.  Diiroiao*, 
noB*!  MiMiMO»,  Toinm.  (i;3(.) 

L  IkOBâi  DuiwBvi  a— twi»  U  Ftcit  iTm»  mmplimt»!  fm'll  am't  ila- 
JU,  ^Êii  U  mimmn,  «ta.  (1S7S.I  —  CMti  iadÎMtMa  b'm  pM  iliM  Ua 
MirfM«^i«34C,74P,Sn,t3.M,  1334. 


fbïGoogIc 


368  LE  MALA.DB  IMAGINAIRE. 

THOMAS   DIAIOIBDS. 

Puisque  Ton  voit  snr  votre  visa^....  puisque  ]*oo 
voit  sur  votre  visage*....  Madame,  vous  m'avez  inter- 
rompu dauB  te  miliea  de  ma  période,  et  cela  m'a  bon- 
blé  la  mémoire*. 

MOirSIBCR  MÀF01RU9. 

Thomas,  réservez  cela  pour  une  autre  fois. 

AECAN,. 

Je  voudrois,  mamie,  que  vous  eussiez  été  ici  tautM. 

TOINBTTB. 

Ah  !  Madame,  vous  avez  bien  perdu  de  n'avoir  pranl 
été  au  second  père,  &  la  statue  de  Memnon,  et  à  la  fleur 
nommée  héliotrope. 

Allons,  ma  fille,  touchez  dans  la  main  de  Monsienr*, 
et  lui  donnez  votre  foi,  comme  i  votre  mari. 
ARciuQtrc. 
Mon  père. 

AR6À1I. 

Hé  bien  !  ■  Mon  père  »  ?  Qu'est-ce  que  cela  vent  dire  ? 

AHCiuQUB. 

De  grâce,  ne  précipitez  pas  les  choses.  Donnez-nous 
au  moins  le  temps  de  nous  connoître,  et  de  voir  nattre 
en  nous  l'on  pour  l'autre  cette  inclination  si  nécessaire 
à  composer  une  union*  parfaite. 

I,  La  nou  :  >  poiiqu  fan  voit  *ar  *oti«  *!(*(•  *,  ma  «m*  pM  tl| [lr 
dtsi  lu  Mitiaot  da  10^4  C,  7t  Pi  75,  8o,  81,  jH- 

*.  TbwBM  DiiCninu  Mt  eiwHe  Pctit-Jcan,  in  PUUêmn,  qu,  nHA  h 
nlLen  di  m  période,  dit  [wi  SSC  «r  687)  : 

Oh!  pODniBoI  Bclai-II  m'i-l-i]  iBUTTOMpar 
le  H  dini  plu  riea.  (ffsta  J^Jm/m:) 

1.  ■  ToOl  lamiri  qBaJïTooidoBnc...;  iUmu,  tiMShai-ludiBi  la  ■«!■,  • 
dit  M.  Jondun  k  ai  filla  (dau  l'aTani-danik*  aciaa  do  Mm 
lilhommi).  Et  CbrjMla  laSBa  da  nrfn»  Haariatt*  I  Uiod*  (•■ 
MCDB  n  da  l'aala  HI  dai  Ftmmai  larmnltt]  1 

Olai  M  |>at  \  loBchaa  k  HoBaiaar  daat  U  sai 
,    (.  Ob  dntt  aaioatd^al  i  <  ....  pouryinMp  ^a  ai 


fbïGoogIc 


ACTE  II,  SCâNB  VI.  3<9 

THOHU    SMFOIRUS. 

Quant  i  moi,  MademoiseUe,  elle  est  déjà  toute  née 
en  moi,  et  je  n'ai  pas  besoin  d'attendre  davantage. 

AUGÉLIQUS. 

Si  VOUS  êtea  si  prompt,  Monsieur,  il  n'en  est  pas  de 
même  de  moi,  et  je  vous  avoue  que  votre  mérite  n'a  pas 
encore  fait  assez  d'impression  dans  mon  âme. 

ARGAK. 

Ho'  bien,  bien!  eela  aura  tout  le  loisir  de  se  faire, 
quand  vous  serez  mariés  ensemble. 

AHGÉU9UB. 

Eh  !  mon  père,  donnez-moi  dn  temps,  je  vous  prie. 
Le  mariage  est  une  chaîne  oii  l'on  ne  doit  jamais  sou- 
mettre un  cœur  par  force  ;  et  si  Monsieur  est  honnête 
homme,  il  ne  doit  point  vouloir  accepter  une  personne 
qni  seroit  à  toi  par  contrainte  *. 

TBOH43   DUPOIKDS. 

W^go  comequentiam*,  Mademoiselle,  et  je  puis  être 
bonnête  homme  et  vouloir  bien  vous  accepter  des  mains 
de  Monsieur  votre  père. 

ANG^LIQDB. 

Cest  nn  méchant  moyen  de  se  faire  aimer  de  quel- 
qu'un que  de  lui  faire  violence. 

THOHÂS   DIAFOIRUS. 

Noos  lisons  des  anciens*,  Mademoiselle,  que  leur 
eoatume  étoit  d'enlever  par  force  de  la  maison  des  pères 


lomcVIU.p.iSi). 
I.  H..  {1683.94-1 
1.  Ob  peat  eoapinr  dini  le  rAls  d'Hcnrictt*  (k  II  ttitu  I  de  I'mM  V  in 

].   >  Ja  ni*  la  couétiBBOce.  > 

4.  Aa  Kjcc  dn  iBciciii.  Vojn  l'mtidt  De  dani  l«  UxifUi  ds  11  Col- 
ImiiiP  :  du*  cehi  dt  la  Imgat  lit  Mmihirbe,  à  i3*i  diai  celui  de  Cv 
■n'Ht. lirai  I.  r  iTi.  H'irinl  ilnmirr  leneité;  dm  oloi  de  A«ciM,à4*i 
de  U  Mnyift,  i  S';  di  Jtmi  Ja  Siripti,  \  i*. 


fbïGoogIc 


ijo  Ll  MALADE  IMAGINAIRE. 

1m  filles  qu'on  m«iuMt  marier*,  afin  qu'il  ne  semblài 
paa  qn«  ce  fiU  de  leur  conaenlement  qu'elles  convo- 
loient  dans  les  bras  d'un  hooune. 

AnGBLIQm. 

Les  aBoiens,  Monsieur,  sont  les  antàens,  et  nous 
sommes  les  ^ns  de  maintenant.  Les  grimacea  ne  smit 
point  nécessaires  dans  notre  siècle  ;  et  quand  un  mariage 
nous  plaît,  nous  savons  fort  bien  y  aller,  sans  qu'on 
nous  y  traîne.  Donnez-vous  patience  :  si  vous  m'aimez, 
Monsieur,  vous  devez  vouloir  tout  ce  que  je  veux. 

TBOMAS,  DUVOUVB. 

Oui,  Mademoiselle,  jusqu'aux*  intérêts  de  mon  amonr 
exclusivement. 

llfCBLiqtJB. 

Mais  la  grande  marque  d'amour,  c'est  d'être  soumis 
aux  voloutés  de  celle  qu'on  aime. 

TBOHAS    SUFOiaUS. 

DUttttgm',  Mademoiselle  :  dans  ce  qui  ne  regarde 
p«nt  sa  possession,  concéda';  mais  dans  ce  qui  la  re- 
garde, nego*. 

TOIMKTTE  *. 

Vous  avez  beau  raisonner  :  Monsieur  est  frais  émoulu 
du  collège,  et  il  vous  donnera  toujours  votre  reste. 
Pourquoi  tant  r^ister,  et  retnser  la  gloire  d'être  atta- 
chée au  corps  de  la  Faculté  ? 
bAlink. 

Elle  a  peut-être  quelque  inclination  en  tête. 

Si  j'en  avois,  Madame,  elle  seroit  telle  que  la  raisou 
et  l'honnêteté  pourroient  me  la  permettre. 

1.  Toja  IB  chapitra  n  du  Uttc  a  it  la  dli  aitijKt,  pir  M.  PMttl  it 
CodiBfM,  p.  44-4S  ■*  p-  4S- 
•.  iiuquiiu.  ((6740,  74  P,  jS,  80,  «3,  94.) 
),  ■  !•  dUtiagae,  >  —  t.  •  Ja  U  csneUa.  >  —  5.  *  J«  1*  aie.  ■ 
e,  Tam*n,  à  jKgilijia,  (ijH.) 


fbïGoogIc 


ACTE  II,  SCéNB  Vh  S71 

Ouais!  je  jone  ici  un  plaisant  personnage*. 

SRLIHI. 

S>  j'étois  que  de  tous*,  mou  fils,  je  ne  la  forcerois 
point  i  se  marier,  et  je  sais  bien  ce  que  je  ferois. 

ANGÂLIQUk. 

Je   sais,  Madame,  ce  que  voua  voulez  dire,  et  les 

bontés  que  vous  avez  pour  moi  ;  mais  peut-être  que  vos 

conseils  ne  seront  pas  assez  heureux  pour  être  exécutés. 

B&uin. 

Cest  que  les  filles  lùen  sages  et  bien  honnêtes,  comme 
vous,  se  moquent  d'être'  obéissantes,  et  soumises  aux 
volontés  de  leurs  pères.  Cela  étoit  bon  autrefois. 

AMGiUQVK. 

Le  devoir  d'une  fille  a  des  bornes.  Madame,  et  la 
raison  et  les  lois  ne  l'étendent  point  à  toutes  sortes  de 


BBLIHS. 

Cest-à-dire  que  vos  pensées  ne  sont  que  pour  le  ma- 
riage ;  mais  voua  voulez  choisir  on  époux  à  votre  fan- 
taisie. 

Si  mou  père  ne  veut  pas  me  donner  un  mari  qui  me 
plaise,  je  le  conjurerai  au  moins  de  ne  me  point  fm-cer 
à  en  épouser  un  que  je  ne  puisse  pas  aimer. 

AaGAN. 

Messieurs,  je  vous  demande  pardon  de  tont  ceci. 
Chacun  a  son  but  en  se  mariant.  Pour  moi,  qui  ne 

I.  Vm  fkJMiBti»!  p*noBMgt.  (16S1  ;  hâta  iridm*,  qiw  b*  îditlMM  ni- 
nMM  b'oM  pM  itprodBiis.) 

•.  Fd^  f  toar,  qai  rrrim  ncan  plu  loia  (p.  4o3  «t  ta3),  boo>  itou 
41^  («nojrt  d^4u*m  (p.  iSg,  ut*  4)  tn  ton  VIII,  p.  467,  note  a. 

Md'«M  «hoM  ridjiol*  d'Are, . .  :  To^n  toBM  tV,  p.  437 


D.nt^zedbïG00g[c 


3i\  LE  MALADE  IMAGINAIRE. 

veux  UD  mari  qne  pour  l'aimer  vériuUement,  et  qui 
[«étends  en  faire  tout  l'attachement  de  ma  vie^  je  voos 
avoue  que  j'y  cherche  quelque  précaution*.  Il  y  en  n 
d'aucunes  qui  prennent  des  maris  seulement  poor  se  tirer 
de  la  contrainte  de  leurs  parents,  et  se  mettre  en  eut 
de  (aire  tout  ce  qu'elles  voudront.  11  y  en  a  d'autres. 
Madame,  qui  font  du  mariage  un  commerce  de  pur  ia- 
térêt,  qui  ne  se  marient  que  pour  ^gner  des  douaires, 
que  pour  s'enrichir  par  la  mort  de  ceux  qu'elles  épou- 
sent, et  courent  sans  scrupule  de  mari  en  mari,  pour 
s'approprier  leurs  dépouilles.  Ces  personnes-U,  à  la  vé- 
rité, n'y  cherchent  pas  tant  de  façons,  et  regardent  peu 
la  personne. 

b£lihb. 
Je  vooB  trouve  aujourd'hui  Ihcu  raisonnante*,  et  je 
vondrois  bien  savoir  ce  que  vous  voulez  dire  par  là. 

ÂNG^UQUK. 

Moi,  Madame,  quevoudroiB-jedireque'cequejedis? 

bAlihe. 
Vous  êtes  si  sotte,  mamie,  qu'on  ne  saaroitpltu  vous 
souBrir. 

Vous  voudriez  bien,  Madame,  m'obliger  à  vous  ré- 
pondre quelque  impertinence;  mais  je  vous  avertis  que 
vous  n'aurez  pas  cet  avantage. 

BBLINE. 

Il  n'est  rien  d'égal  i  votre  insolence, 

1.  Qatj'j  cherche  pncaottoii.  (|CS3.  g4.) 

a.  Biam  cd  hamcur  it  riiwaaer  :  le  mot  dilTèn 
raùauHmii,  qù  miTqMriiit  plu  l'hibiia 
Mns  toujsun  rutODaule.  Kl   crojei  pu  qw  je 
•aOBcr  laUBt  que  tou  Toodrici  itcc  la  aidceiK....  QanBd  ja  r 
bien  Dbâiuaals  et  pca  niuMsaBEa,  ja  Tm*  rccomuiltrai  pow  •■■  SUt.  m 
(If  •  cxua  dei  Littrti  à  Ftbltue  tt  amx  nligùutit  Jt  r»Umy  Jt  riiaarn  ) 

3.  Qua  *ODdnia-ja  dire  d'antre  que...)  TOjei  Idbm  Vt.p.  (o3,  aoM  t,at 
p.  Si9,  nota  5. 


fbïGoogIc 


XGTE  II.  SCÂN8  TI.  3?^ 

AHCILIqni. 

Non,  Madame,  voua  avez  beau  dire. 

BÉLIHB. 

Et  VOUS  avez  un  ridicule  oi^aei),  une  impertiDeate 
piésomplioD  qui  fait  haasser  les  épaules  à  tout  le  moade. 

AHGÊLIQUB. 

Tout  cela,  Madame,  ae  servira  de  rien.  Je  serai  sage 
en  dépit  de  vous;  et  pour  vousftter  l'espérance  de  pou- 
voir réussir  dans  ce  que  vous  voulez,  je  vais  m  oter  de 
votre  vue. 

laciN. 

Écoule*,  il  n'y  a  point  de  milieu  à  eela  :  choisis* 
d'épouser  dans  quatre  jours,  on  Monsieur,  ou  un  con- 
veat  * .  Ne  *  vous  mettez  pas  en  peine,  je  la  rangerai  bien*. 

BÉLINB. 

Je  suis  fâchée  de  vous  quiuer,  mon  fils,  mais  j'ai  une 
affaire  en  ville,  dont  je  ne  puis  me  dispenser.  Je  re- 
viendrai bientôt. 

Allez,  mamour,  et  passez  chez  votre  notaire,  afin 
qu'il  expédie  ce  que  vous  savez. 

Adieu,  mon  petit  ami. 


I,  SC£llE  via.  —  IBCIH,  BMUSK,  m.  MAtOIBU»,  THMiM  M»nM>V*, 
-  AiMII,  it  ÂagUifat  fui  terl, 
'■  (173*  ) 

'■{«65*  P.) 

I.  Sw  ràaitm  d*  c*  mol,  Toyw  ei-Jem.  p.  3«i.  note  1. 
(.  AMélim..  N..  (17H.) 
5.  i«  la  raagvrmi  bian  à  lom  dvToîr  I 

Q  faut  ine  TJgacar  nnpr  Ici  jcoBU  g«ti>. 

(Van  lUl  d<  rÉeele  iei/tmma,  tama  III.  p.  17a.) 
Linri,  aa  mM  Eiiioim,  I*,  tila  égilamsat  nn  ncmpl*  Ae  DaBCoan  : 
Vaal  bilaa  •>  tria-brara  pèra 
De  nB|ar  an  Gli  Ebarlis. 

{Lu  XmfmaU  dt  Pmii*,  1704,  •ett  T.  nèae  t.) 


fbïGoogIc 


374  LE  MALADE  lUAGINAlRE. 

AXGAM. 

Adieu,  mamie.  Voilà*  ane  femme  qui  m'aime....  cela 
n'est  pas  croyable. 

MONSIEUR    DIIFOUUS. 

Nous  allons,  Monsiea^,  prendre  cong^  de  vous. 

ÀBCÀIf. 

Je  vous  prie,  Monsieur,  de  me  dire  un  pen  comment 
je  suis. 

■ONSIBUR  DUFOIRUS  loi  Uta  h  pooli*. 
AHons,  Hionias,  prenez  l'autre  bras  die  Monsieur, 
pour  voir  ai  vous  saurez  porter  on  bon  jugement  de  son 
pouls*.  QttlddicU*? 

THOHIS    DIAFOIIItlS. 

Dico  que  le  ponts  de  Monsieur  est  le  pouls  d'un 
homme  qui  ne  se  porte  point  bien. 

MONSIBDR    DIIFOIBUS. 

Bon. 

THOMAS  DIAPOIKUS, 

Qu'il  est  duriuscule,  pour  ne  pas  dire  dur. 

I.  SCtNE  IX. 

«BOAS,  M.  oiiroiMDi,  thomai  Ditronv*,  Torrans. 
Voili.  {1734.) 

1.  C«  jw  da  letM  B'cit  pu  dnu  1m  Mitloni  At  1674  C  74P,  So.  83. 
94.)  — M.  Duronua,  lélait  U ptmlt  iF Arga».  (1734-)—  ■  Ouic  nuBol 
idcTOjablc,  dit  Hinriea  Rajniad  (p.  3S  «t  M),  la  plopirt  d«  èlêrn  n- 
rinianl  an  baacalaaréal  ubi....  avoir  jamaU  m  ua  HnJ  mmUJt.  Aton  «n- 
lameat  ili  étalant  loppoïc*  eapablei  da  le  bire  avec  profit,  n*  a'altaclwMBl 
\  an  doctaur,  qa'iU  HtÏTaîvnt  daai  aei  nitle^i  at  qui  lea  întrodiûaaît  d^ai 
(a  elianlile,  i  pan  pria  eomina  cala  la  pratiquait  disi  raBeinBC  Ron. 
Oi  «Dit  d'ici  rineommodité,  l'ipparail  p4daM«qne  et  pritfadcm  d«  » 
(JMcoie,  qui  traniEonBait  •anrant  la  cbaabn  d'u>  paaira  paliant  en  aaa 
•aile  de  eoitr*.  Sappelo-Tooi  let  deu  Oiabinu  p^  et  fiU,  ■'iuullani 
(Aacun  k  un  bt»  da  nalada  at  diauruat  1  lui  faire  perdra  la  tte^...  Toal 
mIi  «t  eopii  d'aprn  Batare.  • 

3.  L'onhagrapbg  da  ce  mot  ait,  dani  noi  aaeianasa  édidoBa  {■S7(-9(,  BÛe 

4'  ■  Qn'eB  dû-Ia?  ■  —  A  U  riponar  de  Tbonai,  Mw,  >  ja  dia.  > 


fbïGoogIc 


ACTE  II,  SGANB  T1.  375 

HOfSIBOB  DIÂFOnnS. 

Fort  bien. 

THOMAS  Duroisra. 
RepODssaDt. 

HONSniFR   DIAFOIRTP6. 

Bote'. 

THOMAS  DIAPOIRUS. 

Et  même  un  pea  caprîsant*. 

HONSIBCB    PIAFOIBCS, 
THOMAS   DIAFOIfttn. 

Ce  qui  marque  une  intempérie  *  dans  le  parmckfiru 
apUnique*,  c'est-À-dire  la  rate. 

MOX8I£UR   DUFOIKVB. 

Fwt  bien. 

ABCAH. 

Non  :  Monsieur  Pai^n  dit  que  c'est  mon  fbïe  qui  est 


MOlfSIBtIB  DUPOIBOS. 

Eh  !  oui*:  qui  Aa parenchyme^  dit  l'un  et  l'autre,  i 


JÊt  Hmiimtin  «a  citaU  ce  puiage,  capricantf  dani  la  Uita  de  ij3t,  egfrim 
fuf,  oiniga  tmtofritaitt  ina  cdal  dg  1773.  •  Puait  cM/riêMml,  dit  liuii, 
pooli  qaî,  iatemapa  ■■■  BÎliaa  d«  M  dlaMols,  I'icImtc  CBMdta  trte  prM- 
pititiaa.  —  Étymologic  :  ba*-latln  cafrïmt,  de  eapr;  (bim,  ■  mu  doots 
■jnt  6a»  mo»T*maa»  de  ckÎTn.  LiUri  lionU  qu'om  dit  laHi  nfrûmiU, 
BÛ  wr  la  tBolm  toi,  «  Hmblt,  d'èdidou  pa  iiitontin  da  HoUàh. 

4.  >  T«T»«  d'utÙBoa  raédceioa,  dit  Litiri  :  manTiiaa  emulitalioD  du 
WaMndxocpi.  >PIiuloiB,  tlaicàuT  deTictein  (p.  410},  M.  Pargoa 

a  paat  Jagar  1  leoi  laipga  at  k  Icari  raiioiueiiiciili,  àtiiint  imba*  too* 
am  nÉdcciaj  de  Molicrc,  nont  rcnrofou  de  nontcHi  lu  p*g«  da  Haariu 
tayuad  isdtqaia*  tona  V,  p.  3a6,  nota  1 ,  et  d'oi  aoiu  aTom,  toma  VII, 
p.  174*  Bota  3,  tin  oiM  dâfiaition  da  la  caeothjmù, 

5.  Pmtmilijmi,  t  liiiB  ]a«pr(  anx  Tiicèra*,  et,  parlkslièremnit,  loi 
argiaw  (Undsleai.  •  {i>ùii«jutr<  it  LUtrJ.)  —  SfUm^aa,  ■  qoi  appar* 
ticM,  qtù  a  nppon  à  la  rïte.  >  (/Aûbni.) 

S.  Et  obL  (1730,341  id  at  Mplligaai  plu  bu.] 


D.nt.zedbïGoOglc 


S76  LE  MALADE  IMAGINAIRE. 

cause  de  rëtroite  sympathie  qn'îla  oDt  ensemble,  par  le 
moyea  du  vas  brève  du  pylore,  et  souvent  des  méait 
cholidoques^ ,  Il  vous  ordonne  sans  doute  de  manger 
force  rôti  ? 

ARGAH. 

Non,  rieo  qae  du  bouilli. 

HOHSUUa  niAFOlRUS. 

Eh!  oui  ;  rôti,  bouilli,  même  chose.  Il  vous  ordonne 
fort  prudemment,  et  vous  ne  pouvez  être  en  de  meil- 
leures mains. 

Asour. 

Moasieur,  combien  est-ce  qu'il  faut  mettre  de  grains 
de  sel  dans  ou  œuf? 

I .  •  fml  irêH,  MOU  piminnit  Utini,  qai  iàigatex  dd  Tiiuaaa  ntsé  au 
fond  d>  l'ntoiBK,  M  >îui  ippctt  i  iiiue  4e  h  briireié,  de  Ma  p«  de 
loBgunir,  •  (WeM  lAMgtr.)  —  Pjlori,  •  oiifica  droit  ou  Infùienr  d«  l'c*- 
tonua,  par  où  Ici  alimvnu  paaint  daoi  le  duodcDiiiD.  >  (Otefiinaair»  dr 
LiUrd.)  — La  niât*  (oa  MBddU)  ebolédoqoat  Tenant  la  bile  dama  la  dno- 
denain.  Viu  do  mot  grée  doat  tiolidoqua  aat  li  tranicription  ilait  pro- 
noncé i  par  une  partie  dei  hellénlitei  (Tojtei  ci-dcuoi  la  Hconde  partie  4a 
la  mate  3  de  la  paga  144),  et  da  11  eelU  fama  de  eJtoliJcqmei  qa'anploir 
H.  Dlatoiriii,  attachi  en  tout  anx  plu  incicBiui  traditiau.  —  Aoger  Hp- 
poaa  qna  H.  Diafoinii  na  donne  cette  prétendue  explication  an  malade, 
qui  B'a  pu  trOBTi  la  dia([nMliB  da  Tlioitaa*  d'accord  a*ee  tdai  de  H.  Par- 
fOB,  tpu  par  ifard  pour  celaFci,  1 
mariage  da  acin  fila,  oa  parce  qu'a 
■  parmi  la  moïkda  >,  1«  méoegenenta  poiitïquet  «j 
H.Pilarin  (kl*  aeina  i  de  l'acte  m  de  r^tfauv  mAbeU '}.  11  Mt  pl«  mi- 
a^blaUeqDela  neu  doetaor  Teat  eonnir  sn  iogcBst  an  p«a  priâpîti  «la 
jeune  lieeneit  et  mettra  en  pratique  un  dai  comili  qn'oaait  doaawr  ^pi«*- 
aérneat  i  lai  diieiplet  l'aoeieB  maître  de  l'art,  <  eet  iapadeal  Aiaaad  Ai 
TiUenmTa  •  dont  parla  Tietor  le  Clerc  dani  Isa  Oinoan  «r  CitmlitUurti 
»K  Fraitttau  quaicrtiimë  liidt*:*  La  Mptiéaia  préeauion  «M  d'aa  ange 
pteiqae  uaiTcnel.  Ta  ne  Mur»  peut-être  pai  ce  que  diaou  TariBa  qaa  la 
Tiana  d'euminer  1  dit  tonjoara  :  Uy  a  thtlrmtiwK  aujti:  Si  le  aut^a  ti- 
pond  :  ffiH,  Matirt,  t'ai  à  U  ttit  gt  j'ai  mal,  bltc-toi  da  ripliqaer  :  CtU 


<  ZXrr  (it6ij  de  PBùttir,  Uaifin 


fbïGoogIc 


ACTE  II,  SCÈNE  TI.  377 

MOnSnUR   DUFOIXOS. 

Six,  huit,  dix,  par  les  nombres  pairs;  comme  dans 
le»  médicaments,  parles  nombres  impairs*. 

ARGÀIf. 

Josqu'aD  revoir*,  Monsieur. 


SCÈNE  VII'. 
BËLINE.  ARGAN. 

BBLira. 

Je  viens,  mon  fils,  avant  que  de  sortir,  vous  donner 
avis  d'nne  chose  à  laquelle  il  faut  que  vous  preniez 
garde.  En  passant  par-devant  la  chambre  d'Angélique, 
j'ai  vu  un  jeune  homme  avec  elle,  qui  s'est  sauvé  d'a- 
bord qu'il  m'a  vue. 

AaeÀN. 

Un  jeune  homme  avec  ma  fille  ? 

BEUHE. 

Oui.  Votre  petite  fille  Louison  étoit  avec  eux,  qui 
poona  vous  en  dire  des  nouvelles. 

Envoyez-la  ici,  mamour,  envoyez-la  ici.*  Ali,  l'ef- 
frontée !  je  ne  m'étonoe  plus  de  sa  résistance. 

t.  HfBii  EttUasa,  dnu  M»  Dûamn  memilltmx  d*  la  rit,  actiamt  et  M- 
ftrumtnli  J*  Cadunué  dm  fUJicit.  ninê  min  (15:5.  p.  5),  Bou  ippraiil 
lecDDUni  •  d'ordeonET  Iti  pildl**  «o  aombte  <■- 
mène  ebote  émoM  la  ehabïtrc  uini.  âèik  Boirramt 


•kÉ.  du  IJR*  □  (lOB*  m,  p.  i5B|  :  •  Je  UiH*  h  piR  lu  aomb»  impair  de 
bvi  pilaiH,  h  dotiiutioD  da  MiUlu  joiin  «t  (tut  de  l'inmàc,  la  diitiae- 
!■■■  du  himm  i  otaillir  Im  ImHmi  di  leur*  ingndtaali....  •  La  Mcoad  Hé- 
étâm  àa  Mtmmmr  Jt  Ptmmaagiut  pmlt  pràfèm  <■  Boabn  iaptud'am* 
bfM  pl«  ■bMhw  ocsn  {tamt  YU,  p.  976-177}. 

3.  KtBB  X.  <t;34.) 

4.  Stml.  (/WiM.) 


fbïGoogIc 


376  LE  HALA^DE  IMAGINAIRE. 

SCÈNE  vni. 

LOUISON,    ARGAN*. 

LODISOIf. 

Qa'est-ctt  que  vous  voulez*,  mon  papu?  Ma  belle- 
inaman  m'a  dit  qae  vous  me  demandez. 

ARGAn  *. 

Oui,  venez  cà,  avancez  là.  Tournez-vous,  levez  les 
)'cux,  regardez-moi.  Eh  '. 

LOUlSON. 

Quoi,  mon  papa? 

AKGÂH. 

Là'. 

LODIBOir. 

Quoi? 

ARGÂIt. 

N'avez-vous  rien  à  me  dire? 

LODISOR. 

Je  VOUS  dirai,  si  tous  voulez,  pour  vous  déseuDoyer, 
le  conte  de  Peau  d'âne*,  ou  bien  la  fable  du   Cor- 

I.  SCÈNE  XI.  —  MOAH,  toiiiioii,  (t;34.) 
1.  Qa'«l-ca  qot  ton  ms  Taiilei.  (m^m.) 
3.  Aksi>m,  lai  montrant  fa  dnigt.  (1675.) 

l'icte  I  de  CAfort,  tome  VIF,  p.  71,  id  f  miol. 

rault,  laaia  il  toit  dam  la  tradition  orale,  at  bien  d'auma  que  Holiërc  n 
oui  parlé  aTant  l'innéa  i69(,  oA  l'iulcur  falar  dai  Biiuira  as  «•■IH  lU 
itmpr  paaé  (impriinMi  m  1696  M  1697)  publia,  1  part,  la  Tcnin  qai  m 

•Utu  le  chapitra  nu  de  la  l"  partie  du  Raman  cami'fiH  de  Scutob  (i65i,  p.  ^^ 
rie  rédilion  de  M.  V.  Fournel] ,  et  as  liTre  [['  iu  FlrgiU  frmrtMlUn  aavlw 
/rtqatt  (1660,  p.  7J);  dani  la  DîaertalU»  de  Boileaa  nr  Im  Boncfle  d* />• 
<»ilJa(l66S,  S*aIiMéa];diD>/ePiwwrfM/«t/«(dela  Fontaine  (litre  Vm, 
1G7R,  fable  IV,  Tara  67];  daoa  la  Ion»  &  (i6ga,  p.  ia6>  ia.  PmmllUt  de 
Perrault.  Et  il  cal  lott  improbable  que  ce  tu  la  deraiàn  dea  Noanlleadt 
nou teocare  dei  Pirien  qui  adt  Uiiaê  on  li  long  Honnr.  To«  U 1*  M  la  ti> 
.■c<  /.ellrfr  de  WalcLenan  iv  /«  eemlti  dt  fiei  (tditii»  da  isSl,  IMda0. 


D.nt.zedbïGoOglc 


AGTB  II,  SCÉR£  TIII.  379 

^u  «f  du  Renard,  qu'on  m'a  apprise  depuis  peu'. 

ÂRGAK. 

Ce  n'est  pas  là*  ce  qne  je  demande. 

u>aisoir. 
Quoi  donc? 

AauK.. 
Ah  !  rosée,  vous  savez  bien  ce  que  je  renz  dso-. 

LOHIMN. 

Pardonnez-moi,  mon  papa. 

AHCAir. 

Est-ce  li  comme  tous  m'obéissez  ? 


Qooi? 

1B6AH. 
?îe  vous  ai-je  pas  recommandé  de  me  venir  dire  d'a- 
bord tout  ce  que  voas  voyez  ? 
Lomsoif. 
Oui,  mon  papa> 

Akcin. 
L'avez-vous  fait? 

LODISOn. 

Oui,  mon  papa*  Je  vous  sais  venue 'dire  tout  ce  que 
j'ii  vu. 

AKStK- 

Et  n'avez-vous  rien  \m  aujourd'hui  ? 

LODISOX. 

Non,  mon  papa. 

I.  On  Toii  par  a  piuigc  qae  l'on  »>!(  drjl  1*  coutume  da  mctcrs  mira 

Oitt  ba»  doQtc  hîcP  aiM  de  rappeler  lei  oiiTi-igei  de  iod  jimî  eu  MuTeoïr 
de  Ml  ipceiaieiin.  (iTnu  fA*gir.)  Le  Cible  du  Certes*  it  J*  Hmard  eil, 
«*Bac  OB  ail,  la  Hcoode  de  e«  pramiet  reenciL 

1.  Ce  n'eil  pel  eda.  (1734.] 

1.  tina  Mm*  bh  ttite*,  mm,  nu  aceord  deramt  l'infaitlt  :  toj ei  plu* 

fci«.p.îO.»oU4. 


D.nt.zedbïGoOglc 


38o  LE  MALADE  IHAGinAIRS. 

ÀMGÂM. 

Non? 

LOVISOM. 

Non,  moD  papa. 

IRGAH. 

AssurémeDt  7 

LounoN. 
Assurément. 

Oh  çà'  !  je  m'en  vais  vous  faire  voir  quelque  chose, 
moi. 

(U  n  praodn  ont  poignéa  di  rarga*,] 
LOCUON*. 

Ah!  mon  papa. 

IRGAK. 

Ah,  ah!  petite  masque*,  tous  ne  me  dites  pas  que 
volis  avez  vu  ud  homme  dans  la  chambre  de  votre  sœur? 

L0W180». 

Mon  papa . 

IBGAlr. 

Voici*  qui  vous  apprendra  k  mentir. 

I.  Otfl,  (1734,  DuiDOB  1773,)  Vaja  ei-dcum,  p.  sgl,  aote  5. 

s.  jLb  liau  da  e«  mou,  la  éditiaiu  di  i6;(  C,  74  P.  75,  80.  S3,  gf  amu 
troii  lifBH  i^iu  hiul,  ipù  Ancuii,  cani-d  :  •  Il  fmul  mut  ftigait  dt 
rergt,.  . 

3.  LouisoN,  vox""  •"•!  peignée  ic  rtrgei  ja'Argaa  a  iti  ftmJrt.  (17S4.} 

4.  I  Maigua  eM  luui  une  injnra  qu«  1*  panpls  dît  »■!  ftiaDei  poar  Uw 

ftmiBia.  >  {DtelÛMaairc  de  FAceiimia-,  édition  de  1761  :  en  l6gt,  a  171S 
et  an  1740,  l'Actdimia  araic  otnii  la  reprocha  da  miliK  qncpcBt  rsalnBCi 
et  qae  reoferm*  ici  te  mot.)  •  Eo  praraD^al,  dît  M.  Adelplie  Eipag»e  (p.  11], 
ea  mot  ligniGc  toata  ÎDdmduilité  cnVn juta,  mccbute,  déugréihlc,  •■  na- 
plemant  raiIidicoK..,.  On  dit  d'un  hosuBc  eDaujeiii  :  QHHta  mmteml... 
D'un*  penoBOe  (àchaïua  et  importuna  os  dit  aurore,  ta  tngocdoàn  : 
Quaitia  mxicen'lia/  •  Pour  rétjmologii,  Tojai  la  DKtiomamrt  Jt  lÀUti  ksi 
dcaK  «rticlct  Hiaiim.  Molitra  a  déjl  emplojâ  le  mol,  1  p«ii  prct  tamm» 
ici,  dini  le  mu  i'tffrmiie,  malieieutc,  u  Ten  336  d«  SgmmantU  {tami  II. 
p.  19c)  : 

L*  miMjitc  edeore  «prit  lui  fût  eitilili  ! 

5.  LoimoH,  pinraal.  Mou  p«pi.  taatm,  fmvU  Jiamùet  par  U  Int. 
Tmei.  (ij34.) 


D.nt.zedbïGoOglc 


ACTB  II,  SCÈNETIII.  3«i 

LOCnOIf  M  jette  i  genoos*. 

Ah!  mon  papa,  je  vous  demande  pardon.  C'est  que 
ma  scenr  m'avoit  dît  de  ne  pas  vous  le  dire  ;  mais  je 
m'en  vais  vous  dire  tout. 

ARCAN. 

It  faut  premièrement  que  vous  ayez  le  fouet  pour 
avoir  menti.  Pnîs  après  *  nous  verrons  an  reste. 


Pardon,  mon  papa. 

ABGIR. 

Non,  non. 

LOVISON. 

Mon  paovre  papa,  ne  me  donnez  pas  le  fouet. 

AKGAN. 

Vous  l'anrez. 

LOtlISOH. 

An  nom  de  Dieu  1  mon  papa,  que  je  ne  l'aye  pas. 

ABGAIf ,  U  praniDt  poor  1>  toaatter*. 

Allons,  allons. 

L0U190N. 

Ah  !  mon  papa,  vous  m'avez  blessée.  Attendez  :  je 

sais  morte.  (E11<  ocMitiefiit  U  morte.) 
AKGàN. 

HoU  !  Qu'est-ce  là  ?  Louison,  Louison,  Ah,  mon 
Oien  !  Louison.  Ah  !  ma  Slle  !  Ah  !  malheureux,  ma 
pauvre  Slle  est  morte.  Qu'ai-je  fait,  miscrahle?   Ah! 

I.  Ca  j«B  ^Mime  et  la  nlTaDt  sa  Mat  pai  imnt  la*  Mitloo*  de  |67(C, 
7(P,  Sa,  S3,  94:  la  prarniv  aaBi{Da  anui   dam  l'éditiiin  de   1675.  —  St 

1.  Fait  fit,  <^i  HTiaBl  noubra  de  foii  daai  ealte  Méaa,  s'cliit  pai 
aa  [iHiiaaaiaii  enbatiB  oa  papolaira)  oa  IrouTan  calti  laewioa  dan*  Ici 
U^^mtr  da  Mmtl-rt*  at  da  CimUU,  *t  LiCtii  l'a  raeiHiUia  daw  la  tradae- 
■iaa  (fiiu  pu  Oanalkr  Et  tb*  piT  l'antear}  dn  Réfomiet  de  DaKarti*  «u 
âtamdtt  ttjacti^at  (£a  de  Paitide  47]. 

J.  Amu  Im/rtadfomrla/emtiur.  {1675.)— Abus, foaJaiil  U/cututr. 


D.nt.zedbïGoOglc 


36»  LE  MALADE  IMAGlNAiaE. 

cbiennes  de  .verges,  l^  peste  toit  des  Terges  !  Ah  !  ma 
piQvre  fiUe',  nu  pauvre  petite  Looiaon. 

L0UI80II. 

La,  la*,  mon  papa,  oe  pleurez  point  tant,  je  ne  suis 
pas  morte  tout  à  fait*. 

Voyez-vous  la  petite  rusée?  Oh*  çà,  çà!  je*  vous 
pardonne  pour  cette  fois-ci,  pourvu  que  vous  me  disiez 
bien  tout. 

LODISOIf. 

Ho  !  oui,  mon  papa. 

ÀBOàR. 

Prenez-y  bien  garde  au  moins  *,  car  voili  nn  petit 
doigt*  qui  sait  tout,  qui  me  dira  si  vous  mentez. 

LODUOH. 

Mais,  mon  papa,  ne  dites  pas  à  ma  bœut  que  je  tous 
l'ai  dit. 

AKCAH. 

Non,  non. 

LOCISOM*. 

C'est,  mon  papa,  qu'il  est  venu  un  homme  dans  la 
chambre  de  ma  sœur  comme  j'y  étoîs. 

ÀRGÂH. 

Hé  bien  ? 

LOTIISOK. 

Je  lui  ai  demandé  ce  qu'il  demandoit,  et  il  m'a  dît 
qu'il  élmt  son  maître  à  chanter. 

I.  Ab!  mi  panrra  fiUa,  mi  pinfn  Ella.  (1734.) 

a.  Voja  ei-d«wui,  p.  ioj,  nota  3. 

3.  Ja  M  Hu  pai  aneon  «orta  Isat  k  f*It.  (i6}5.) 

(.  Or.  (1734,  mail  bob  1773  :  eoBO*  ci  rlaMin.p.  Ï80,  nota  I.) 

5.  Ob^lji.  (1674P.) 

6.  Sur  toniM  eha*n.  Ob  IrouTa  dai  oMOfln  d'aa  maùutjMal  ca  M« 
dau  la  aatna  i~  da  Dem  Jmait  (tona  V,  p.  84),  duu  b  i"  Mix  de 
l'icM  a  do  Bemrgtit  jan'UMim*  (toa*  VIU,  p.  66  :  TcfM  à  II  aoU  3  et 

•  p>ga).  at  dau  U  acia*  zn  da  l'acM  UI  da  la  mtma   pcc* 


fbïGoogIc 


ACTE  II,  SCftME  7111.  383 

UHÏAIf. 

Hon,  bon.  Voilà  l'af^ire.*  Hé  bien  ? 

LOVnOK. 

Ma  sœur  est  venue  après. 

lRGl,lf. 

Hé  bien  ? 

LOCFIBOir. 

Elle  lui  a  dit  :  «  Sortez,  sortez,  sortez,  mon  Dieu  ! 
sortez  ;  vons  me  mettez  an  désespoir.  » 

Hé  bien? 

I.OOIS01T. 

Et  Ini,  il  ne  vooloit  pas*  sortir. 

ARGAK. 

Qa*est<iCe  qu'il  lui  disoit  ? 


n  loi  disoit  je  ne  sais  combien  de  choses. 

laoàH. 
Et  quoi  encore  ? 

LODiSOK. 

n  loi  disoit  tout  ci,  tout  ça*,  qu'il  l'aimoit  bien,   et 
qu'elle  étoit  la  plus  belle  du  monde. 

ABCAN. 

Et  pnis  après  ? 

Louison. 
Et  pnis  après,  il  se  mettoit  à  genoux  devant  elle. 

AR0A5. 

Et  puis  après  ? 

LonisoR. 
Et  pois  après,  il  lui  baîsoit  les  mains. 

t.  Hm.  boa.  «te.  A  Limita».  (i7S4.) 

a.  Bt  M,  il  M  nwtwt  pokt.  <i«74C,  74  P.  ïS.  S».  81,  »tO  —  Bl  loi 
>i  .Mloil  pM.  (1730.  3*.) 
3.  TmI  «Mi,  toM  Mk,  M  (Mi  al  mU. 


D.nt.zedbïGoOglc 


384  LE  MALADE  IHAGlIfAIRE. 

kAGkV, 

Et  pais  après  ? 

Et  puis  après,  ma  belle-maman  est  venue  à  la  pcvte, 
et  il  s'est  enfui. 

Il  n'y  a  peint  antre  chose  ? 

Lonisoif. 

Non,  mon  papa. 

ÀRGàN. 

Voilà  mon  petit  doigt  pourtant  qui  gronde  quelque 
chose.  (Il met  Km  4<rigt  à  ion  oïdllc*.)  Attendez.  Eh  I  ah,  ah! 
oui  ?  Oh ,  oh  !  voilà  mon  petit  doigt  qui  me  dit  quel- 
que chose  que  vous  avez  va,  et  que  vous  ne  m'avez 
pas  dit. 

i/yvnoK. 

Ah  !  mon  papa,  votre  petit  doigt  est  un  moiteDr. 

ÀKCAN. 

Prenez  garde. 

LOVISON. 

Non,  mon  papa,  ne  le  croyez  pas,  il  ment,  je  vous 
assure*. 

I.  Ca  ]«■  da  «cèDa  n'ctt  pu  dtu  le*  éditiou  de  1674  C,  74  P,  7S.  So, 
SI,  S4'  ■">■■  P'"*  V  '**  ^'"X  iiii*iiit«  de  Mt  *ete.  —  MtUaiU  nu  dcigl  è 
^oreUU.  [1734.) 

9.  •  Il  f  a,  dit  Goethe  diu  ealle  de  lei  Caatnatiaiu  maeilliei  par 
EekermlDB  qui  est  indiquée  ï  li  Calice  (p.  a35,  note  1),  BAe  KsiH  [et 
Malade  Imaginaire)  qui,  toutei  lea  [oii  qn«  je  lia  11  pièea,  ow  KBbla  !■>■- 
joura  le  ajmbole  de  la    parfaite  eoniuiiuBee  dea   pinehet Ub  aalre 

par  la  petite  Loaiion,  tout  aimplemenl  et  tout  de  auita,  ea  qui  l'eal  paaaë, 
et  tout  était  fini,  Hiia  quelle  TÎe,  quel  effet  dau  tout  se  q«e  Holîère  îa- 
Tanle  poor  retarder  cet  iatcrrogitaire!...  Enfin  loutae  raconta  penkpem.... 
Liiei  cette  leéne,  pénétrei-Toiu  it  ta  nieur  Ibéllrala,  et  lona  anHerei 
qu'elle  contient  plui  de  Icfoni  pratique!  que  toutaa  Ici  tk^rie*.  >  —  Um 
note  de  H.  Ead.  Soulis  aignalait  ici,  eonma  objal  da  rappro^emeat,  la 
teéne-i  de  l'acte  V  de  VAagtlica,  eamidi*  de  Fabrilio  de  Foe«ii,  impH- 
aéa  k  Paria  (iSS5}  pendant  le  iéjoar  de  ti  Hoope  det  Candet  eaayMeaii,  M 


fbïGoogIc 


ACTE  II,  SCÂNB  VIII.  385 

ÀRSAH; 

Oh  bien,  bien!  ooas  verrons  cela.  Allez-voue-en,  et 
[weaez  bien  garde  à  toat  :  allez.*  Ah  !  il  n'j  a  plas 
d'eofants.  Ah!  que  d'affaires*  !  je  n'ai  pas  sealemeat 
le  loisir  de  songer  à  ma  maladie.  En  Térité,  je  n'en 
pais  plos. 

(U  M  ttmM  dm  u  «hakt*.} 


SCÈNE  IX  •. 

BÉRALDE, ARGAN. 
BiaiLSK. 
Hé  bien  I  mon  frftre,  qu'est-ce  ?  comment  vous  por- 
tez-Tons? 

IBCAH. 

Ah  !  mon  frère,  fort  mal. 

làRÀLDE.  , 

Comment  ■  (cm  mal  >  ? 

ARGAN. 

Oui,  je  suis  dans  une  foiblesse  si  grando,  que  cela 
n'est  pas  croyable. 

1  U^Mlh  Halilr*  ■  fiîl  dm  «mproBU  d*  ittàt  dut  U  leiaa  ir  d* 
Faoto  IV  d«  FÉiturJi  [Inma  I,  p.  ao5  et  ao6).  On  pnt  natantoar  ■■  allH 
«Hn  U  MiM  de  Falnitio  da  FiHiurû  «t  «lit  d*  Moliin,  mos  pour  l'art 
■(•■  li^Bil  alla  aoat  coadaitM,  pani  I*  tititi  d*  rabHmtiaa,  pou  la 
■aIBnl  (à  «t  ifard  d)«  wat  trop  iaigiUi  paor  ftrc  companu),  ■■!> 
paar  It  Hj«t,  b  (itewioB,  aac  ecrtaïa*  reneBkbUace.  L'tBtear-actaBr  ita- 
li«B  a  ■■»■*  riatarrofitoin,  bob  d'iac  enfant,  vaii  d'oi*  jaaakMrtanM 
^m  Tint  d'An  tâaMia  d'ona  reacoatra  «aonnaM  ;  aprii  qualqa*  riaii- 
taw»,  «Ua  tait  à  ta  mallTaïaa,  toat  d'uaa  kilciaa,  u  Mcic  aaaai  dhaillé, 
■MU  Moina  niU  qa^il  >a  Tait  wa*  dMta  4|d  daaa  aa  prscil-Taibal  jadi- 
cÎBÏTc.  U  MHÙt  diBfeil*  d*  psaaaar  loin  la  àtatioB  d«  et  taxta  iulÙB,  «t 

>!  A  tMt.  Ak!  qaa  d'aflàim!  [iSitC.  ji  P,  ;S,  8o,  13,  MO 
3.  n  t*  Imtt  -miw  Jmmif  di*if.ltjH.) 
t.  acCHK  u.  iOidtm.) 


fbïGoogIc 


(M  LE  HiLLADB  IMAGINAIRE. 

Yoilà  qoi  ett  fâcheux. 

AKGUf. 

Je  n'ai  p«>  seulement  la  force  de  peavoir  parier. 


J'^Is  Tcna  ici,  mon  frère,  tous  proposer  un  parti 
pour  ma  nitee  Ang^Uqne. 

tSGAH,  pariant  areo  mportaneot,  M  Mleraat  de  la  A»Sm. 

Non  frère,  ne  me  parlez  point  de  cette  coquine-là. 
Cen  mie  friponne,  une  impertinente',  ane  efl&ontée, 
que  je  mettrai  dans  un  eonvent  avant  qu'il  soit  deux 
jours*. 

B&KÀU». 

Ah  !  ToiU  qui  est  bien  :  je  suis  bien  aise  que  la  force 
TOUS  revienne  un  peu,  et  que  ma  visite  vous  fasse  du 
bien.  (A  çà'  !  nous  parierons  d'afiaires'  tant6t.  Je  vons 
amène  ici  un  divertissement,  que  j'ai  renccmtré,  qui 
dissipera  votre  chagrin,  et  vous  rendra  l'âme  mieux 
disposée  aux  choses  que  nous  avons  à  dire.  Ce  sont  des 
Égyptiens*,  vêtus  en  Mores,  qui  font  des  danses  mêlées 
de  chansons,  où  je  sois  sâr  que  vous  prendrez  plaisir  ; 
et  cela  vaudra  bien  une  ordonnance  de  Monsîeor  Pur- 
gon.  Allons. 

mr  DU  SECom  Acra*. 

I.  Un*  ntu   :  n>jn  ei-deuoi,  p.  3^1,  nota  {. 

a.  Toajoan  cajamli  mIm  b  eoniqna  M  li  mi,  qûnMU&ilTBÎr  Ai^a. 
oabHaBt  qa'il  B'ea  pant  plai,  n^atar  de*  manveagati  et  pooncr  da 
Mail  da  toû  qol  nlgiat  U  plni  gnnda  ligueur,  (ffaw  J'Amgtr.) 

3.  Or  fk.  (1734,  aubwMi  1773'}  ▼oja  «-deanu,  p.  >g3,  natc  S. 

t.  D'i&be.  [i67(P.} 

5.  Daa  bohimlai».  Toj«  toma  Vin,  p.  ii5,  Mta  i .  —  Ceit  onc  tmopc 
4a  ouaqoat  qna  Mralda  ■  miionti^a  par  Ici  nici i  i)  l'igil  d'os  diirilim 
MBl  da  carnani  conma  t«n  U  Ctrimonu  fiula  1  Tojrea  ei-*prn,  p.  43(, 


fbïGoogIc 


SECOND  INTERHÂDE. 


SECOND  INTERMàDE. 

Le  htt0  d«  Hilade  ùnapiuin)  Inî  amène,  pour  Id  diTerttr,  pln- 
•ienn  Ég^ieni  M  Égjptiennet,  TCtiu  en  Horat,  qui  font  de* 
danae*  entremélëM  de  chanioD*  *. 

PBIXliRB   FBMIIK   IIOKI  '. 

Profitez*  du  printemps 

De  vos  beaux  ans, 

Jlmable  jeunesse; 

Profitez  du  printemps 

De  vos  beaux  ans, 

Donnez-vous  à  la  tendresse. 

Les  plaisirs  les  plus  charmants, 
Sans  Vamoureusv  flamme^ 
Pour  contenter  une  âme 
N'ont  point  d'attraits  assez  putssanU. 

Profitez  da  printemps 
De  vos  beaux  ans, 

I.  A  Ihrwtfmifiiu  da  joue.  (lirret  de  t6;j.)  — •  Qui  fiitt  4*t  Juuei 
mtUéidrtimtmi.  (l67iP.) 

9.  Saivaat  U  pirtitiaB  prÏMiitiTe  de  atmrpeatiïr.  ona  osTertnra  iutn- 
•emtib  Ml  laBgiirile  billet  ■ceompi^iit  rfair^  Ai  Morei.  Pnù  Tsuiaot 
le*  dunoB,  dsat  1«  ritOBrn«Uca  itmcDt  mm  Joate  deuém.  —  Un  diMu 
{Mlle  Msanat,  pnmUn  noBBé*]  ahanUit,  leitroii  loii  <in<il  otk  dire,  et 
pmdarcovplet  •crr'inldeTefniB.  Dam  autrei  daim  (Mlle  oaHBCHardj 
et  MXU  Hnina,  Meoad«  et  troiiifaie  noBinén)  chaatiirat  nceeMÎireBaat 
le*  oMpIcti  'Lei  plaitin  tel  plu  ehtmaaUi  M  <  Ifa  perdra  paiat  >.  — 
Sw  I«  riloamelle*  ilietiiiiit  (ne  le  ehmt  et  ht  Ici  ealre*  lin  de  ballot, 
le  eet  inHmèda,  royra  ta  denier 


origZail,  1  la  Gi  de 


ibïGoogIc 


388  LE  MALADE  IMAGINAIRE. 

jtltnahle  jeunesse; 

Profitez  du  prUOempt 

De  vos  beaux  ans. 

Dormez-vous  à  la  tendresse. 

Ne  perdez  point^  ces  précieux  moments  : 
La  beauté  passe. 
Le  temps  Ce/face, 
L'âge  de  glace 
Fient  à  sa  place, 
Çal  nous  ôte  le  goût  de  ces  doux  patte-temps. 

ProfUex  du  printemps* 

De  vos  beaux  ans, 

Aimable  jeunesse; 

Profitez  du  printemps 

De  vos  beaux  ans. 

Donnez-vous  à  la  tendresse. 

BKCOHDB    FUfHI    HORS*. 

Quand*  d'aimer  on  nous  presse, 

A  quoi  songez-vous  ? 
Nos  cœurs,  dans  la  jeunesse, 

N*orU  vers  la  tendresse 

Qu'un  penchant  trop  doux*; 
V amour  a  pour  nous  prendre 

De  si  doux  attraits, 

I.  N<tMnlai  p<u.  (Pirtilîoa  d*  Chirpaalùi  «t  Lintlda  i5t4.) 
s.  Cb  MKiBil  ntoDr  dm  nfrùs  •«  moi*  itmi  l'Uitlaa  it  1614». 
S.  La  qnitrilBa  noniaiM  («t  alla  I'mI,  plu  lois,  d'à  m«B  J'haMwa)  im 
Il  parlitii»  primitin  1  la  ponoanage  itait  Kpifaaal*  par  Pouaia,  ajaM  u 

i.  HBDiKB  mmtu   B»  UUS(. 

Daim  lUë  Égyfliau  <(  i—  Ég^tUunii. 
Un  £snna>. 
Qaind,  (ij3«.) 
S,  lai  finit  in»  la  cbaal  oaa  prtnUra  wvfiAm,  qu  Mt  1  twUtm  ifari  f 


fbïGoogIc 


SECOND  INTBRHÂDB.  389 

Que  de  sol,  tans  attmdre, 
On  voadroU  se  rendre 
A  se*  premitrs  traits  : 
Mais  tout  ce  qu'on  écoute  * 
Des  vives  dmUeurs 
Et  des  pleurs 
*       Qt^U  rtotts  coûte* 
Fait  qu'on  en  redoute 
Toutes  les  doucetirs. 

TKOISlll»  FBMHE    MOU*. 

//  est  doux,  à  notre  âge\ 
D'aimer  tendremaU 
Un  amant 
Qui  s'engage  : 
'  Mais  s'il  est  volage. 
Hélas!  quel  tourment! 

QUATEI&Ill    FEMME    HOIB*. 

V  amant  qui  se  dégage 
N'est  pas  le  malheur  j 

La  douleur 

Et  la  rage, 
Cest  que  le  volage 
Garde  notre  cœur. 

SECONDE   EBMHS   HOEE*. 

Quel  parti  fant-U  prendre 

t.  TMlMqB'watnd  ncuMr. 

1.  ■  Et  (la*  pliBn  qa'il  Bou  coéci  ■,«)■>  vd  nn,  diu  Im  4dUi*M 
i»  ttjS,  Ba,  gt,  1734. 

3.  IVipiii  la  panitiaii,  la  aacoad  dtau,  lalla  qai  a  ebnti  U  ■aend 
coaplM  da  loadaaa  •  L«  plaiair*....  •  —  PanilBa  nmn  ■«>■.  (LiTrat 
é.  ,B7*.) 

t.  ToUaataadoDcoui.  (Â  PSgjrpiimM:]  n mliomK,  i  fllU^tga.^l^3^.) 

5.  Dama  h  partitiaB,<a  eoapltlaat  dosai  ■•  troûièma  d«Niu,  k  «•)]«  qal 
a  dît  la  ttoiiifpia  nprÎM  da  raadaan  •  N«  pardei  paiat...,  •  — TaomkMB 
mon  maw.  {linat  da  1674)  —  LtoTmuna.  (nJt.) 

6.  Im  i|matri*BM  dau  la  partilim,  la  baBtt-BontTB  qui  I  ehiBti  U  ncood 


ibïGoo^lc 


390  LB  HàL&DE  IMAGIHAIBE. 

Pour  no*  Jetmet  ceewt?  * 

QUATIliMB^  Fmm   HOU*. 

Devons-nous  noat  y  rendre 
Malgré  ses  rigueurs? 


Ouij  suivons  ses  ardeurs. 
Ses  transporu^  ses  caprices, 

Ses  douces  langueurs*; 
S'il  a  quelques  sappUcet, 

Il  a  ctml  délices 

Qui  charment  les  eeears  *. 


ENTRÉE  DE  BALLET. 

•  Uore*  daiiKiit  ememUB,  et  tout  tant 
qu'il*  ont  amenëi  btcc  eux  *. 


s.  Le  Mconii  dnHU  daai  II  putitîiia.  —  Ssconn  temxe  : 
Unet  da  iSjt.  —  L*ea>téta  Mt  omii  duu  l'iditlaB  de  1674  P. 

3.  L'ÉaTrau.  Qiul  puti,  eta.  L'£«rninm.  Fiat-D  uu 
St  tuT  ■«  doBEtBii?  Ltarrran.  Daroai-aoïu,  etc.  Tom 
Ool,  aalTou  n*  uprie**,  Sot  dooeat  !■■(■£•»,  etc.  (ijSt.) 

4.  Toisi  comaiau  M  dUaiut  Iw  patiil«  d*  «t  neiinilili 
itaui,  •  Oui,  *aiTDBi  •  ;  Im  Bamta-tantn,  i  H»  mhm»  ;  I* 
■  Oai.  HiiTau  ■  ;  U  Trnnims  ibuu    tl  U   Hmtttt-taun,   ■    M» 
pntl  >  ]  Ui  Traii,  toBt  le  rerte  «t  uu  lasaM  ripitilioB. 

5,  Qai  ehwBBU  le»  eoan.  —  Emuiu  mu  Uê  Jfawf  /omi  <lm  jt 
L*  tUàm  tkamft  tt  r^riMtmu  U  mtmi  ckamin.  (Llmt  4e  1674.) 
—  D.  aimiia  db  — ■" 

'"  ^tXF''*'*  >' ^KT/'tM"*'  Jaiuau  it /tatt  Me. 
fie  Je  ntoiti  ùutrmUi.  (i^U- 


fbïGoogIc 


ACTB  m,  SCÂNB  I. 


ACTE  III. 


SCÈNE  PREMIÈRE'. 

BÉRALDE,  ARGAN,  TOINETTE. 

BÉRÀLDB. 

Hé  bien  !  mon  frère,  qu'en  dites-vous  ?  cela  ne  vaat-4l 
pu  bien  une  prise  de  casse  ? 

TDIMrTTI. 

Hon*,  de  bonne  casse  est  bonne*. 

Ob  ^*  !  vonlez-vouB  que  nous  parlions  nn  peu  en- 
semble ? 

ABGAir. 

Un  peu  de  patience,  mon  frère,  je  vais  revenir*. 

TOIKBTTR. 

Tenez,  Mousleor,  vous  ne  songez  pas  que  vous  ne- 
sauriez  marcher  sans  bâton. 

AHGUf. 

1^1  as  raison. 

I.  A  la  MÎM  da>  Buti  :  Sein  ruiulai,  on  lii  cMt*  lou  diM  l'Uitùa 
<U  i6Sa,  dont  noai  luiTom  le  tni«  :  Cn  aeu  miùr  «Wi  foliU,  Jtiu  la 
iiUJmM  ftéeàUMM,  J4  la  jn»  dt  M.  Maliirt,  U  nid,  réutU  nr  Cari-' 
pmmt  lU  rrmttmr.  —  Hou  nDTOjsBi  k  VAffeitiiet  (p.  (5S-i>l)  la  trol- 
■ciM  KM,  tel  qu'il  >  été  iaiptîiiiB  duc  l'éditioa  de  1O751  dent  1*  t«M 

tlonda  1674  c,  74  P,  So,  >3.  94.  Toja  pto*  btat,  p.  3ii,  )«  ditMt  M  I* 
Sa  de  II  sMel.elp.  3i8,  li  note  1. 
».  B«.  (.j3*.) 

3.  •  Cette  ^nM,  dit  km^et,  «ft  demie  pronrbe.  • 

4.  Oi  t»,  (1734,  Mtia  BOB  1773.)  —  TojŒ  ei-deuu,  p.  193,  Mte  5. 

5.  lloani  Âl  dm  ordoauMe*  de  H.  Pargoni  I*  nrtit  d<  U  Niai  Ob 
de  rwM  I  ■  M  mtiTia  de  Btae. 


ibïGoogIc 


39»  LE  HALADK  IHAOINAI&E. 


SCENE  IL 

BÉRALDE,  TOINETTE. 

TOIMEITB. 

N'abandonnez  pas,  s'il  vous  plaît,  lea  int&%U  de  TOtre 
nîàce. 

J'emptoieni  toates  choses  pour  lui  obteoir  ce  qu'elle 

souhaite. . 

TOIRETTI. 

Il  faut  absolument  empêcher  ce  mariage  extrava- 
gant qu'il  s'est  mis  dans  la  fantaisie,  et  j'avois  songé 
en  moi-même  que  ç'auroit  été  une  bonne  affaire  de 
pouvoir  introduire  ici  un  médecin  à  notre  poste*,  pour 
le  dégoûter  de  son  Monsieur  Purgou,  et  lui  décrier  sa 
conduite'.  Mais,  comme  noua  n'avons  personne  en  main 
pour  cela,  j'ai  résolu  déjouer  un  tour  de  ma  tête. 

Comment  ? 

TOiifrm. 

C'est  une  imagination  burlesque.  Cela  sera  peut-être 
plus  heureux  que  sage.  Laissez-mot  iaire  ;  agisses  de 
votre  c6té.  Voîct  notre  homme. 

I .  Un  nidscbi  qui  isit  i  notre  coui 
fiit  TOMrqatr  Teiprctiioa  dini  le  e 
p.  5*,  MM  1). 

a.  Pour  lui  tUeitr.,.,  ponr  dieriar  lapril  d*  loi, 
niltr*....  5*  MHAiJta,  Il  coadoila  da  M ,  Pnrgoa,  Il  u 
la  eoadail,  e'mt-k-ilire  le  tntti  et  goDTcrae, 


fbïGoogIc 


ACTE  III,  SCàltB  III,  3g3 

SCÈNE  III. 

ARGAN.  BÉRALDE. 


Toaa  Toolez  bien,  mon  frère,  que  je  tous  demande, 
mot  toote  chose,  de  ae  vous  point  échauffer  l'esprit 
dus  notre  conversation. 

ÀKCAir. 

ToiU  qui  est  Ait. 

De  répondre  sans  nulle  aigreur  aux  choses  que  je 
poomî  vous  dire. 

ARGIH. 

Oui. 

■6raldi. 

Et  de  raisonner  ensemble,  sur  les  affaires  dont  nous 

avons  i  parier,  avec  un  esprit  détaché  de  toute  passion. 

ABGUI. 

Moi  Dieo!  ooi.  Voilà  bien  do  préambule. 

■ftaiLDB. 

D*où  vient,  mon  Irère,  qu'ayant  le  Lien  que  vous 
avez,  et  n'ayant  d'enfants  qu'une  fille,  car  je  ne  compte 
pas  la  petite,  d'où  vient,  dis-je,  que  vous  pariez  de  la 
mettre  dans  nu  couvent  ? 

ARCiN. 

D'oà  vient,  mon  frère,  que  je  suis  maître  dans  ma  fa- 
mille pour  faire  ce  que  bon  me  semble  ? 

BÉHAU». 

Votre  fgmme  ne  manque  pas  de  vous  conseiller  de 
voas  défaire  ainsi  de  vos  deux  filles,  et  je  ne  doute 
point  que,  par  un  esprit  de  charité,  elle  ne  f&t  ravie  de 
les  voir  tontes  deux  bonnes  religieuses. 


fbïGoogIc 


394  LE  HÂLi-DE  IMAGINAIRE. 

imciir. 
Oh  çà*  !  nous  y  Toici.  Voilà  d'abtml  la  p«une  fîenune 
en  jeu*  :  c'est  elle  qui  fait  tout  le  mal,  et  tout  le  moade 
loi  en  veat. 

Non,  mon  frère  ;  laissont-la  là  :  c'est  une  femme  qui 
a  les  meUlem«s  intentions  dn  mond^  pour  votre  bmiUe, 
et  qm  est  détachée  de  tonte  sorte  d'intérêt,  qui  a  ponr 
TOUS  une  tendresse  merveilleuse,  et  qui  montre  pour 
vos  enfants  une  afièction  et  une  bonté  qui  n'est  pis 
concevable  :  cela  est  certain.  N'en  parlons  pmnt,  et 
revenons  i  votre  fille.  Sur  quelle  pensée,  mon  frère, 
la  voulez-vous  donner  en  mariage  au  fils  d'un  méde- 
cin? 

Àac&if. 

Sur  la  pensée,  mon  frère,  de  me  donner  un  gendre 
tel  qu'il  me  faut. 

■iaiLDS. 

Ce  n'est  point  là,  mon  frère,  le  fait  de  votre  fille,  et 
il  se  présente  un  parti  plus  sortable  pour  elle. 
laciN. 

Oui,  mais  celui-ci,  mon  frire,  est  plus  stntable  pour 
moi. 

'    '  BiaiLDB. 

Mais  te  mari  qu'elle  doit  prendre,  doit-il  être,  mon 
frère,  ou  pour  elle,  ou  pour  vous  ? 

AaSAIf. 

U  doit  être,  mon  frère,  et  pour  elle,  et  pour  moi, 
et  je  veux  mettre  dans  ma  famille  les  gens  dont  j'ai 
besoin. 

1.  Or<l.(i7Î4.] 

3.  Mil*  ■■  Jia,  néU*  k  calH  iBiir*.  HaUn  qaalqm'Ba  •■  JM,  ^nt  hi 
l*ir«  jonar  Hii  nUe,  1*  compraiacUT*,  couM*,  par  aguapl*.  lon^a'^  F*^- 
«■la  de  qodqoa  wapliciti.  *  EUa  me  dit....  qaa  h  BruTÎtlian  ■MMIl 
Uni  d>  Boada  ni  jaa.  >  f^mt  à*  Sltîgai,  tSjO,  taaaa  IT,  p.  ïo(.) 


fbïGoogIc 


ACTE  III,  SCâHB  in.  3^5 

BÏRALDI. 

Par  cette  nison-là,  si  votre  petite  étoit  grande,  tous 
im  donneriez  en  mariage  un  apothicaire  ? 

Pourquoi  non? 


Est-il  possible  que  tous  serez  toujours  '  embëguisé*  de 
vos  apothicaires  et  de  vos  médecins,  et  que  vous  vou- 
liez être  malade  en  dépit  des  gens  et  de  la  nature  ? 

ABGÂII. 

Comment  l'entendez-vous,  mou  (rin  7 

BiRALBX. 

J'entends,  mon  frère,  que  je  ne  vois  point  d'homme 
qui  soit  moins  malade  que  vous,  et  que  je  ue  demande- 
nMs  point  une  meilleure  constitution  que  la  vAtre.  Une 
grande  marque  que  vous  vous  portez  bien,  et  que  vous 
avez  un  corps  parfaitement  bien  composé  *,  c'est  qu'avec 
tous  les  soins  que  vous  avez  pris,  vous  n'avez  pn  par- 
venir encore  à  giter  la  bonté  de  votre  tempérament,  et 
qne  vous  n'êtes  point  crevé  de  *  toutes  les  médecines 
qu'on  vous  a  fait  prendre. 

1.  F«Bt-îl  «Toira  que  Tool  Krei  (ai^DHn...7  PhUanto  Chidc*  ■  raboa 

iiiJiMii.  lUt-il,  qa*  <Ubi  le  hcobiI  maiabre  de  U  iB<m*  phnw,  Molitrc 
■aploii  k  wbjsKlif.  >  Il  bai  dire  e«pead«nt  qn*  e*  fnhir,  l'il  ait  aon- 
mûa  k  ru«f«,  md  !■  pauéc  itic  pliu  d'iiiBtitade.  La  nbioBctif  uiEi 
Wt«t.  îl  ut  Tni,  I  Burquir  na  xtmpi  k  noir;  v«it  je!  jm  nxM  ttyii 
MM/tiri  Mnil  pm  poar  râqaiialcnt  de  fw  mu  lofet  mtan  al  ma  iJpoD- 
*nl  paÎBt  t  la  paâia  da  Siralda.  Si  Mollira  l'ait  Miri  du  «alqoDclifdami 
W  dasier  Baabn  d*  phniaa,  c'«l  qne  It  îl  «inTBaait  leol  aa  hu. 

•.  Ob  a  TB,  1  k  KàBc  m  da  l'icta  III  du  Btmrftaii  gtmtiUummt  [iDna  Vm, 
f.  lO^i^atiiBMi  asploféiaTac  camtiBa  lant  d'aaf/f^,  eaf^[aBgoBt),daai 
■M  ttrma  TÉSieliia  :  >  Ca  beaa  Honiiaur  la  aomta  dont  niu  tsm  haa  am- 

3.  Caaautaâ.  ■  Il  a'ait  point  de  eoipati  bwa  eompaak,  qa'naa  diaaare 
■al  airia  a'appoita  qaalqae  altiralioa  1  kor  uali.  •  (HalliaAe,  lomaD, 
f.  3jJ.]  —  •  AToir  Toalu  dilniin  aae  ai  belle  aaatâ  et  bu  BaoUa*  n 
Mm  wipaiic (Une  de  Sàn^aé,  tome  V,  p.  199.) 

4.  t*  qa*  aoli*  awiMBX,  *otra  «arpa  ka  l'ett  paa  iMnn  crari,  r—pu 


fbïGoogIc 


396  LE  U1.LADB  IUAGIN1.I&B. 

AUUH. 

-Mais  MTCz-TOUB,  mon  frère,  qne  c'est  cela  qui  me 
eotuerre,  et  ({ne  Monsienr  Piii^n  dît  que  je  sucooiDl>e- 
roù,  a'il  étoit  seulement  trois  jours  sans  prendre  soin 
de  moi  ? 

bArâlde. 
Si  Toas  n'j  preoez  garde,  il  prendra  tant  de  soin  de 
TOUS,  qu'il  vous  envoiera  en  l'antre  monde. 

Hais  raisonnons  un  peu,  mon  frère.  Vous  ne  croyez 
donc  point  i  la  médecine  ? 


tïon,  mon  frère,  et  je  ne  vois  pas  qne,  pour  son  saint, 
il  soit  nécessaire  d'y  croire. 

ARGAN. 

Quoi  ?  voua  ne  tenez  pas  véritable  une  chose  établie 
par  tout  le  monde,  et  qne  tous  les  siècles  ont  révérée  ? 
bAraldi. 

Bien  loÎQ  de  la  tenir  véritable,  je  la  trouve,  entre 
nous,  une  des  plus  grandes  folies  qui  soit  parmi  les 
hommes*  ;  et  à  regarder  les  choses  en  philosophe,  je  ne 
vois  point  de'plus  plaisante  momerie*,  je  ne  vois  rien  de 
plus  ridicule  qu'un  homme  qui  se  veut  mêler  d'en  gnéiïr 
an  autre. 

iRGAK. 

Pourquoi  ne  voulez-vous  pas,  mon  frère,  qu'un 
homme  en  puisse  guérir  un  autre  ? 

par  l'iSit  à»...,Crner  n'*  probiblimcat  p«  îd  I*  uu  où,  duu  n  IkraBr,  la 
pmd  ArgiB  nn  b  Bu  de  li  Kcna  [p.  40}). 

I.  •  SeinuILu.  Coinmnit,  Uoniinir,  tou  fcn  anin  impû  ea  mU»- 

riu?  DoM  Jdah.  C'eat  une  de*  fnndet  ernnn  qui  Miit  panai  Ici  ' 

(Am  Juan,  acte  III,  aeciu  i,  tom*  V,  p.  i3&.} 

>.  Tninptrig,  comidia,  bn«.  L'ÀcadaBia,  «n  1691.  aprà  avoir  aplii|Bt 
le  Bot  par  nuwnvWa,  pull  par  lUgniniHail  d*  HMlinÊtim,  ajout*  1  *I1  acdit 
■uMÎ  daa  choan  coDcartiti  pour  bira  rira,  m  d'un  jet  joui  pour  (roaipra 
qatlqR'oB  agriablamaol.  Cail  sim  rlaUmaé  innuri*.  ■ 


fbïGoogIc 


ACTE  III,  SCANE  III.  397 

Par  la  raison,  mon  frère,  que  les  reports  de  aotre 
macbine  sont  des  mystères,  jusques  ici,  où  les  hommes 
ne  voient  goutte,  et  que  la  nature  nous  a  mis  au-derant 
des  jem  des  voiles  trop  épais  pour  y  connoître  quelque 
chose. 

ÂRCÀN. 

Les  médecins  ne  savent  donc  rien,  k  votre  compte  ? 
bAealdk. 

K  fait,  mon  frère.  Ils  savent  la  plupart  de  fort  belles 
homanilés*,  savent  parler  en  beau  latia*,  savent  nom- 
mer en  grec  tontes  les  maladies,  les  définir  et  les  divi- 
ser; mats,  pour  ce  qui  est  de  les  guérir,  c'est  ce  qu'ils 
ne  savent  point  du  tout*. 

Maïs  toujours  fiint-il  demeurer  d'accord  que,  sur 
cette  matière,  les  médecins  en  savent  plus  que  les 
autres. 

bAuldb. 

Ils  savent,  mon  fi^re,  ce  que  je  vous  ai  dit,  qui  ne 
guérît  pas  de  grand'chose;  et  toute  l'excellence  de 
leur  art  consiste  en  nu  pompeox  galimatias,  en  un  spé- 
âeax  babil,  qui  vous  donne  des  mots  pour  des  nisons, 
et  des  promesses  pour  des  effets. 


*aBM  4'(kn,  qat  planan  OM  m  la  ■anin  ans  aa  n 
W  i^priB«r  ■■  Tfaitobla  (Mhct  pan»— «1.  Si  i^  pariar  de*  aaltra*,  il 
«M  sMl»  ^a  la*  hwWMlH  itaiiat  aaltÏTiaa  mlmx  qa'dla*  M  Paot  jtuau 
M  Aydi.  rai  U,  pov  ma  part,  >•  (iml  Himbra  de  iblMid*  Mtt*  Jpaqw, 
M  jt  fn  Mrma  qa'aUai  tam*  ptwqi  toatn  à'nm  lalbirf  irripnwbablw.  • 
3.  iJMHIwtia  npprfa  ici  •«  aot  ila  MsataigH  (la  dia^n  xzn  du 
Um  1"  tm  Mnatê,  tu^  I,  p.  177]  :  ■  Ik  toiaohiwt  biaa  GtBaa,  ■■» 


ibïGoogIc 


39B  LE  MALADE  IMAGINAIRE. 

AKCAI*. 

Mou  enfin,  mon  frère,  il  y  a  des  gens  aassî  sages 
et  anssî  habiles  qne  tous  ;  et  nous  voyons  que,  dans  la 
maladie,  tout  le  monde  a  recours  aux  médecins. 
BiaiLoB. 

C'est  une  marque  de  la  foiblesse  humaine,  et  non 
pas  de  la  vérité  de  leur  art. 

laCAH. 

Mais  il  faut  bien  que  les  médecins  croient  leur  art 
véritable,  puisqu'ils  s'en  servent  pour  eux-mêmes. 

BÉaiLDK. 

Cest  qn'il  y  eo  a  parmi  eux  qui  sont  eux-mêmes 
dans  l'enenr  populaire,  dont  ils  jHrofitent,  et  d'antres 
qui  en  [mifileat  sans  y  être'.  Votre  Monsieur  Porgon, 
par  exemple,  n'y  sait  point  de  finesse  :  c'est  un  homme 
tout  médecin,  depuis  la  tête  jasqu'anxpieds;  un  homme 
qui  croit  à  ses  règles  plus  qu'à  toutes  les  démonstra- 
tions des  mathématiques,  et  qui  croiroit  du  crime  à  les 
vouloir  examiner*;  qui  ne  voit  rien  d'obscur  dans  la 
médecine,  rien  de  donteiu,  rien  de  difficile,  et  qni, 
avec  une  impétuosité  de  prévention,  une  roideur  de 
confiance,  une  brutalité  de  sens  commun  et  de  raison*, 
donne  au  travers  des  pulsations  et  des  saignées,  et  ne 
balance  aucune  chose*.  Il  ne  lui  faut  point  vouloir  mal 

t.  Cm  ncdcciu  qui  emumtiiia  la  faminti  Jt  Uar  Jaettiiu  rt  la  rfi. 
daignait  pour  leur  lervire  n'oml  pu  éti  oublie*  p      ~~         '  ' 

pitre  zum  du  lirri  II,  ob  I'od  pcnt  croire  qu'a 
tiEé*  l'opnioa  qnc  Bsnkl*  l'etc  propoii  da  ■ 
(TajB  tome  III  d«  fudù,  p.  175  «t  17e}. 

9.  Qai  Terrait  du  crime  1  le*  Toaloir  eumiaer.  La  lUma  tnar  «t  ibu  la 
D911  Sanche  de  Coneill*  {ta  tcfi  141D,  loms  V,  p,  ^•fi)  : 
Et  j'il  cm  moîni  de  crime  1  paraîtra  iofidàl*. 

3.  Dm  bnitalili  de  ce  qn'il  «ppell*  tau  eouiniiB  et  nina,  aae  brvta- 
lïti  dani  raffirmation  ou  J'applieatioii  dai  principal  qu'il  croît  racottADa  par 

4.  D  ■'aumiM  plu  ria>,  u  t'ante  k  mmsm  objactiBa.  Moliàn  ■  éqk 


fbïGoogIc 


ACTE  III,  SCÂNK  III.  ^q 

de  tout  «e  qu'il  ponira  voob  Itùre  ;  c'est  de  U  meil- 
leure foi  do  monde  qu'il  voua  expédiera,  et  il  ue  fera, 
en  voiu  tuant,  que  ce  qu'il  a  fait  i  sa  femme  et  i  ses 
cn&nts,  et  ce  qu'en  un  besoin  il  feroit  à  ini-mÂme'. 

C'est  que  vous  avez,  mon  frère,  une  dent  de  lait 
eontre  lui*.  Hais  enfin  Tenons  au  fait.  Que  faire  donc 
quand  on  est  malade  ? 

Rien,  mon  frère. 

Bien? 

BBRtLDI. 

Rien.  Il  ne  faut  que  demeurer  en  repos.  La  nature, 
d'elle-même,  quand  nous  la  laissons  faire,  se  tire  don- 
eement  du  désordre  où  elle  est  tombée.  Cest  notre 
inquiétude,  c'est   notre  impatience  qui   gâte  tout,   et 

tmjlitji  ■■■(!  ttlaitetr  KtinmaDt  dan  Cmrgt  DaaMii  (tOMa  VI,  p.  S]S). 
—  VùnpilmatiU  it  friremuit,  !■  rviJtiir  de  eanfiaact.  Il  brmtalilé  Jt  umt 
tumummu  il  ië  raimi  qui  cinetiriMDl  ici*M.  Pargon  rappellent  i  Aogtr 
^Mljaai  Iraiu  qui  pcigaasE  TriiiotiD  1  pen  prit  da  la  ménanaaUn  dasi 
ù  portrait  qa*  Doraata  fait  da  lui  {à  la  fin  da  la  leciia  in  de  l'acte  1  d« 
Ftmma  immutei,  Tm  3S3-i55)  : 

Celta  iairipidilÉ  de  boane  opinioa, 

Cet  iodolaDl  état  de  eonSuee  eitriiM.... 
I.  Cm  Mml  h  fait  U  l'idée  qne  le»  plai  forien  ■dl'enaim  de  l'and- 
■MM  Biaieat  dd  donner  da  aoa  piinelpal  paitiaas,  !•  eélèbra  Gaénaalt,  1  bb 
|raad  Bambre  da  coatemponiiu.  Vniei  comment  Cal  Pitin  parlait  de  Isi 
daM  8M  kttn*  ;  •  Je  Tien*  d'appreadn  (éerit-il  le  g  arril  iS55,  tnoie  II, 
f.  i63  cl  iSf)  qM  Caénadt  brigne  la  pbcc...  Cet  faamne  n'a  Iobi  >oa 
«■■r  qmli  raifeat;...  il  n'a  preaqae  plaa  petioBne  lai  de  M  bsiille  :  il  an 
a  tué  la  plupart  arae  iob  aatimoîne,  nerau,  femme.  Ella  et  deu  gndiea,  ■ 
Et  asBonfant  H  nort  en  16S7  {tome  UI,  p.  ASi]  :  •  ADJoard'liai....  ce 
10  aai,  eat  bor  h  Suat-Cennain  U.  Gaénaalt  d'une  apoplexie  :  Diea  n'a 
fMpcnDÏa  qne  I*  tim  émétique  la  «auTÉt,  lai  qui  autrcfoii  <■  ■  taat  Iné 
■T*e  «•  poiaon.  > 

a.  Attir  tau  Jtmi  aaUrm  fnutqm'an,  e'eit  lai  en  rooloir,  être  tonjoan  dia- 
pnai  k  la  «tordra,  h  le  dcehinri  iweir  wu  lUiti  ii  lait  coatr*  qtitqu'm», 
rfeet  «vir  eoatrc  loi  ona  lialne  aneiesoe,  nne  baina  qui  remonta  au  joura 
itranfinnt.  {SitiJmfB.) 


D.nt.zedbïG0Oglc 


4oo  LE  MALADE  IMAGINAIRE. 

preique  toas  les  bommea  menreiLt  de  leon  remèdes,  et 
non  pas  de  leurs  maladies*. 

ARGÂK. 

Mais  il  faat  demeurer  d'accord,  mon  frère,  qu'oo 
peut  aider  cette  nature  par  de  certaines  choses. 

BâiULDX. 

Mon  Dieu  !  mon  frère,  ce  sont  pures  idées,  duit 
nous  aimons  i  noos  repsûtre  ;  et,  de  tout  temps,  il  s'est 
glissé  parmi  les  hommes  de  belles  imaginations,  qœ 
nous  venons  à  croire,  parce  qu'eUes  nous  flattent  et 
qu'il  aeroit  à  souhaiter  qu'eUes  fussent  véritables.  Lors- 
qu'on médecin  vous  parle  d'aider,  de  secourir,  de  sou- 
lager la  nature,  de  lui  âter  ce  qui  loi  nuit  et  loi  don- 
ner ce  qui  lui  manque,  de  la  rétablir  et  de  la  remettre 
dans  nue  pleine  facilité  de  ses  fonctions  ;  lorsqu'il  tous 
parie  de  rectifier  le  sang,  de  tempérer  les  entnilles  et 
le  eervean,  de  dégonfier  la  rate,  de  raccommoder  la 
poitrine,  de  réparer  le  foie,  de  fratifier  le  cœor,  de  ré- 
tablir et  conserver  la  chaleur  naturelle,  et  d'avoir  des 
secrets  pour  étendre  la  vie  à  de  longues  années  :  il 
TOUS  dît  justement  le  roman  de  la  médecine.  Mais  quand 
vous  en  venez  k  la  vérité  et  à  l'expérience,  voua  ne 
trouvez  rien  de  tout  cela,  et  il  en  est  comme  de  ces 
beanx  songes*  qui  ne  vous  laissent  au  réveil  qae  le  dé< 
plaisir  de  les  avoir  crus. 

imcAif. 

C'est-à-dire  que  toute  la  science  du  monde  est  ren- 
fermée dans  votre  tête,  et  vons  voulez  en  savoir  [4as 
que  tous  les  grands  médecins  de  notre  siècle*. 

I.  •  Tant  d«  pBUU  bumgei,  c 
tSBt  d*  tonatÊ  de  fouir  qui  aoB*  ippoctcM  h 
TDÎr  ■BBliMxr  leHT  TÎolaDca  et  importaulé.  * 
cbtpiira  xm,  ton*  IT,  p.  ifS.)  Tojn  « 
b  pft  io3,  oii*  latra  eiuiioa  dg  Hootiifst. 

9.  CoBOM  ds  beau  m^m.  (17S4-) 

3.  Orps  dit  d*  Biw  k  CUuM  («M  /,  j> 


fbïGoogIc 


AGTB  111,  SCÈNB-IIl.  4oi 

Dans  les  disconrs  et  dans  les  choses',  ce  Bont  deux 
sortes  de  personnes  que  vos  grands  médecins.  Koteo- 
dei-Ies  parler  :  les  plus  habiles  gens  do  moqde  ;  voyez- 
les  Sûre  :  les  plus  ignoiaDts  de  tous  les  Iiommes. 

ÂRCIlV. 

Hoy*  !  Vous  Ctea  un  grand  docteur,  à  ce  que  je  vois, 
et  je  voudrois  bien  qu'il  y  eût  ici  quelqu'un  de  ces 
Messieurs  pour  rembarrer  vos  raisonuemeDls  et  rabais- 
ser votre  caquet. 

BBRILDE. 

Moi,  mon  frère,  je  ne  prends  point  à  tâche  de  com- 
battre la  médecine  ;  et  chacun,  à  ses  périls  et  fortune, 
peut  croire  tout  ce  qu'il  lui  plaît.  Ce  que  j'en  dis  n'est 
qu'entre  nous,  et  j'auroîs  souhaité  de  pouvoir  tin  peu 
vous  tirer  de  l'erreur  où  vous  êtes,  et,  pour  vous  di- 
vertir, vous  mener  voir  sur  ce  chapitre  quelqu'une  des 
comédies  de  Molière. 

l.kClN. 

Cest  UQ  bon  impertinent*  que  votre  Molière  avec  ses 
comédies,  et  je  le  tiouve  bien  plaisant  d'aller  jouer 
(rhoanêtes  gens  comme  les  médecins. 

BéRALDB. 

Ce  ne  sont  point  les  niédecius  qu'il  joue,  mais  le  ri- 
dicule de  la  médecine*. 

Oai,  Tnu)  <tci  UH  claatE  un  docLenr  qu'on  ttrkrt  ; 

Toal  la  uvoir  dii  monda  ait  chai  tout  relira.      [Hait  J'Amgtr.) 

l*Mtn  |»r  CliuBdr*  •■  nn  laSI  d'i  Femnui  laninué. 
«.  OmI.!  (.730.  33.  ÎJ.)Voj«ri-.|irn,  p.  410.  «Ole  a. 

3.  O»  BiliTiù  qui  ne  «il  ca  qu'il  dîi,  an  grand  iol  pluiùi  aneore  qo'an 
iHalnl  :  t'til  u  malarUi  tara  le  damjar  mot  d'Argan,  al  ea  at  lo'*  qu'ana 
radiu,  «spliqiuml  biaa  la  KBt  i'impttiiitrni  at  à'imptninenct  qui.  dini  wu 

4.  Âagar  rappaU*  ià  ma  piMagi>  de  Mosiiilgneempranlà  t  «  ebapitn  szxvn 


fbïGoogIc 


4M  LB  MALADE  IMAGniÀI&E. 

Cest  Um  i  hri  A  fairt  de  se  mêlar*  de  oontiiUer  la 
médecine  ;  ToOi  un  bon  nigaad,  on  bon  împertîne^ 
de  se  auMpar  des  conanltatîonB  et  des  ordonnanoes,  de 
s'attaquer  an  oorpa  des  médecini,  et  d'aller  mMtre  «tr 
aon  thëatre  dei  personnes  vënérables  comme  ces  Hes- 
stenrs-U. 

BtfULDB. 

Que  TOinlevvDiii  qu'il  j  mette  qae*  les  diveneapro- 
feiiions  des  hommes  7  On  y  met  bien  tons  les  joars  les 
pinces  et  les  rois,  qni  SMit  d'aussi  bonne  maison  que 
les  médecïna. 

éa  Htn  II  dn  Amù  ■*  fmt  part  troaiar  fat  la  bmA  émt  iwtiwwh  pa^ 
iMfapar  BfaaUa.  <  As  danxnnnl,  dit  HtntiifH  [tomi  UI,  p.  17S).  jlw 
■amlM  BManha,  «oa  pu,  Milnat  lepricspU*,  pUBr  la  nteaniU  (car  k  aa 
ptMagaomaa  oppow  on  ram  d«  piqpbiu*....),  «aîi  poai  l'nMmr  f  aax- 
■iMaa....  Ca  n'art  pit  à  au  ipa  j'as  Tcnx,  c'aM  à  lau  m.  >  —  Tojaa  ô- 
daiM*  ta  JKMfM,  p.  MI  at  na. 

I.  C'aNUam  t  lai  qa'il  appactîau  de  laïaAar....  ■  llafctM....  qaa  da 


(Canaille,  Paiiiii  dinrtti,  ifila,  taaa  X,  p.  So.] 
Toyai  dwi  Limi,  à  Fuu,  6S*.  d'aatna  axmplaa  de  eatu  locatioB.  Dna 
adal  qM  da>aa  rieadinia  (k  partir  de  la  4*  idltlaa  da  aoa  Oittimm^t, 
ITd}  at  aà  ae  treava,  comme  iei,  la  praaaa  i  lai,  aa  dvalar  aat  placé 
•pria  à  fûn,  eoiTaot  l'vraBgeatttt  eoalbra»,  dit  Aa|er,  1  IVm^*  actaat  : 

eut  d/a^  d  m. 

■■  81  aa  >'■•(  I  anplal  clliptiqaa  da  faa  d«a  plai  Mqaattaj  njaa,  par 
Va^Ktamaa  TI,  p.  toi  at  Srg;  TU,  p.  iSA;  TIO.  p.  lU  at  56b. 


tt  da  fïnitra  IxzTiii  d<  VEttUàat^fm 
\  Un*  X  da  la  Patitiamt  tirim,...  ilm  eÈtr 
altlon).  Baaaaet  dit  U  t  >  Diaa  ■'■  paa  a> 


doatiiattraMav....  Sii 

Oard*»«oiii  Maa  da  al^riaar  U  mitU^,  \  U  muttre  da  ai 

r'il  n'aM  pu  u  Diaa,  q>d  ait  la  *ia  at  la  lanti  dau  * 
tiaTail.  ■  H.  Deapoia  m  dcmudait  >t  lai  plilias 
Im  mUatlna  n'italamt  pia  noa  daa  ImpiM*  Oae  Bnwat  EOBdamaA  «■  kd. 
*  Lapaataga  ipd  taimba  laTaïaat  iida  cLapîtra  zndalinaQdai  Aa- 


fbïGooglc 


ACTE  III,  SCÉIVB  m.  4«3 

ÂIGIH. 

fut  la  mMt  non  de  diable*  !  n  'fétoïs  qae  des  méde- 
cins*, je  me  vengerois  de  son  imperdaence  ;  st  quand  il 
sera  malade,  je  le  laisuroia  mourir  sans  secoors.  Il  an- 
toit  beau  faire  et  beau  dire,  )e  ne  lai  ordonnerois  pas 
la  moindre  petite  saignée,  le  mmndre  petit  lavement, 
et  je  lui  dirois  :  <  Crére,  crève  !  cela  Vapprendra  une 
antre  ftiis  1  te  jouer  à  la  Faculté*.  > 

Vons  ToïUi  bien  en  colère  contre  lai. 

AHGIR. 

Onî,  cVst  on  malavisé,  et  si  les  médecins  sont  aa> 
get,  ils  feront  ce  que  je  dis. 

■iHALDB. 

n  sera  encore  plus  sage  que  vos  médecins,  car  il  ne 
leor  demandera  point  de  secours. 
AaCA5. 
l^Dt  pis  pour  lui  s'il  n'a  point  recours  aux  remèdes. 

B^KALPK, 

n  a  ses  raisons  pour  n'en  point  vouloir,  et  il  sou- 
tient que  cela  n'est  permis  qu'aux  gens  vigoureux  et 
robustes,  et  qui  ont  des  Forces  de  reste  pour  porter  les 
remèdes  avec  la  maladie  ;  mais  que,  pour  lui,  il  n'a 
joctement  de  la  foroe  qne  ponr  porter  son  mal*. 

I .  M.  Môluid  «plîqa*  tait  tàea  ta  juron  pu  li  «rrection  on  rétnctitlûB 
■  iMili  qH  Fi  d'ubôid  Édead  :  •  Pir  la  Bsrt  de  Di(«,  bob,  de  diibls  1  ■ 
1.  Canpwci  p.  371  4a  Mtood  miToi,  (t  p.  4a)  h  ^reaim  mmi. 

3.  SifMiau  pirtiealilranMM  lei  <Uu  It  Tcnioa  da  iS;S  1m  qaiCrg  dor- 
■ioa  cooplati  d*  la  letm  m  àa  Fieta  m  qui  rÉpondmit  aoi  cinq  eaupku 
prioMcMI,  at  qu'on  troBTcri  plu  InU  k  rjfpmJUt,  p.  (63  :  ce  n'ot  plu 
tk  tomtn  Hoflârc,  aaia  eontra  lai  emUicni  qna  l'empaiM  kign.  Le  chin- 
gt»»at  fat  laBi  domU  lait  p»  1m  camaradat  da  grand  poStc  Ion  de*  pn> 
■ih'W  rapréanlatiou  qn)  aolTinal  la  BOrt.  A  «a  aomaDl,  la  récilalton  da 
vnû  mtt,  tais  d'îgija-  la  Mine  [et  uAne,  d«ni  la  bDoeba  da  HaUàn,  dij* 
d  ■■■ift,  arait-il  pa  inlr  cet  affct?),  Fanait  beancoap  trop  ■ttriufa,  «tll 
j  omt  tk  rn—in  dea  parolot  d*  BHlbanr  qn'ivcOB  aetear  n'*dt  tiiai  k  dira. 

4.  •  Cdti  apiaioa  da  Mehtn  tUit  «uetnaot  «alla  da  MonUigM,  >  dtt 


fbïGoogIc 


4o4  LE  MALADE  IlfAGINAIHE. 

Les  sottes  raisQns  que  voilà  !  Tenez,  mOD  frère,  ne 
parlons  point  de  cet  homme-là  davanUge,  car  cela 
m'écliauQe  la  bile,  et  vous  me  donnenez  mon  mal. 

BéniLDB. 

Je  le  veux  bien,  mon  frère  ;  et,  pour  changer  de  dis- 
cours, je  vous  dirai  que,  sur  une  petite  répugnance'  que 
vous  témoigne  votre  fille,  vous  ne  devez  point  prendre 
les  résolutîoDs  violentes  de  la  mettre  dans  un  cod- 
vent;  que,  pour  le  choix  d'un  gendre,  il  ne  vous  faut 
pas  suivre  aveuglément  la  passion  qui  vous  emporte, 
et  qu'on  doit,  sur  cette  matière,  s'accommoder  un  peu 
à  l'inclination  d'une  fille,  puisque  c'est  pour  toute  la 
vie,  et  que  de  là  dépend  tout  le  bonheur  d'un  ma- 
riage. 

SCÈNE  IV. 

MONSIEUR  FLEURANT,  <>»«  «eriog..  1  U»i>; 
ARGAN,  BÉRALDE. 

AJi!  mon  frère,  avec  votre  permission. 


p.  .58  . 

U  ,59)  =  .  J.  .roi  A  (« 

d»M£init(ii 
miittini  toi 

Tn  t,  ebi 
>l  le  pU 

■pitre  xxm.  tme  I, 
ou  1.  »ie..  ,.'- 

T«d™. 

Dieu 

oeni!  nul  . 

!  «ueaU*....  Je  le 

Dipriu 

bi 

CB    to«j««r, 

1    PU»    qu 

D.lede. 

«■IIII.OV 

.tloi 

..  j.  .-nn-e 

eaeor< 

:  i  11  bilr  «1 

:  à  le  ermindrc,  et  r^poDd*  k 

e.«qu 

.ia 

k'-n™"™. 

tepr 

«Ddre 

rD*d«i«  qu 

'ili  eUcDdant  ■■  boî»  qw  je 

qn'dl. 

dui 

et  : 

le  huirJ  d« 

eti 

Inil 
ds 

■briiT 
denU 

•t  de  griffei 

.ir  plu,  . 

1  filn  Di 
pour  w 

défeadre  de*  «euau 

qaihî 

Ti* 

■•■«at....  J« 

lieu  de  I-ilt. 

•«.Hiprii 

am  htm  ia. 

oit» 

et  bit 

■,  el  q 

B  jobia  xeeque  la  m 
u'on  !•  reihirgo  de  m 

.1.di.,q.-on«eoae 
wTeuu  .fTW».  . 

t.  P< 
p.  >4o. 

.ur 

U  oui  m..l 
M  S. 

ifd'i 

ane  peliK  npignai 
["  ituti  de  JfoMMI 

.«.  Co»! 

|»,a-.™ploi-* 

'Z 

""''™'*°*' 

fbïGoogIc 


ACTE  III,  SCÈNE  IT,  4o5 

BÉRttDB. 

Comment  ?  que  vonlez-vous  faire  ? 

ARCAN. 

Prendre  ce  petit  lavement-là;  ce  sera  bientôt  fait, 

Vous  vous  moquez.  Est-ce  que  vous  ne  sauriet  être 
un  moment'  sans  lavement  ou  sans  médecine?  Remet- 
tez cela  à  une  autre  fois,  et  demeurez  un  peu  en  repos. 

IRGAH. 

Monsieur  Fleurant,  k  ce  soir,  ou  à  demain  au  matiD*. 
HONStSUa  FLEtlRlNT,   i  BtraUe. 

De  quoi  vous  mêlez-vous  de  vous  opposer  aux  or- 
donnances de  ia  médecine,  et  d'empêcher  Monsieur  de 
prendre  mon  clystèrc?  Vous  êtes  bien  plaisant  d'avoir 
cette  iiardiesse-là  ! 

SERA LOS. 

Allez,  Monsieur,   on  voit  bien  que  vous  n'avez  pas 
accoutumé  de  parler  à  des  visages  *. 
HonsiKun  flkcraut. 

On  ne  doit  point  ainsi  se  jouer  des  remèdes,  et  me 
faire  perdre  mon  temps.  Je  ne  suis  venu  ici  que  sur 
une  bonne  ordonnance,  et  je  vais  dire  à  Monsieur  Pur- 
gon  comme  on  m'a  empàché  d'exécuter  ses  ordres  et 
de  filtre  ma  fonction.  Vous  verrez,  voua  verrez.... 


I.  Vm  imhhU  étn.  (1734.  nUi*  bob  1773.} 

3.  À  «ImUD  mitia.  (i7li.)  Rkid*  «oai  dUsit  •  dcBuin  is  nitia  *  : 
•ni«  le  Lixi^mt  d*  M  liagnc. 

i.  Ou  fmt  Toir,  panai  l«  Liltrti  memnlltt  d<  Boarwdt  pablicn  em  i4f7, 
■Bc  lettre  rcritf,  pour  la  rèrrèvlïoB  d*«a  ^équa  d«  Laspin',  «*nq'k*rliLn 
•!e  IttmKr^ma  a  iatt  malt  !  BourMilt  j  m  mucilli  (p.  l«o]  ■■<  pnwir* 
(•nuB  dcnncit  de  BènUel  M.  HeiriBlqui  aoa«  puni»  fort  pM  ntbM- 
Hqwi.  —  ■  R^aiid,  diBi  U  Criiifmt  dm  Ligalairt  (l7ot,  lin  '1],  ■■  dit 

•  T.W  piabable»»»!  «  fcw  Ltngm  [Simiina  de  Cordn.  mort  an  lO^S) 
dont  il  «c  cpcUioB  duB)  la  CorreipoodaDce  da  Mm*  de  Sétigaé,  et  dosi 
U  portrait  par  SaiM-SiiwiB  a  ité  aa  parfie  ôlé  lame  V  d«  Latrei,  p.  4;}, 


fbïGoogIc 


406  LE  HALAOK  IMAGINAIRE. 

ÀXCUI. 

Mon  frère*,  vous  serez  canae  ici  de  qaelqne  mal- 


Le  grand  malheur  de  ne  pas  prendre  an  lavement 
que  Monsieur  Pargon  a  ordonné.  Encore  un  conp» 
mon  frère,  est-il  possible  qu'il  n'y  ait  pas  moyen  de 
vous  guérir  de  la  maladie  des  médecins*,  et  que  voua 
vouliez  être,  toute  votre  vie,  enseveli  dans  leurs  re« 
mèdes  ? 

Mon  Dieu  !  mon  A^re,  vous  en  pariez  comme  on 
homme  qui  se  porte  bien;  mais,  si  vous  étiez  i  ma 
place,  TOUS  changeriez  bien  de  lan^ge.  Il  est  aisé 
de  parler  contre  la  médecine  quand  on  est  en  pleine 
HDté. 

BlfU.LDI. 

Mais  quel  mal  aveo-vons  ? 

AICAIT. 

Vous  me  feriez  enrager.  Je  voudrois  que  vous  l'eus. 
siez  mon  mal,  pour  voir  si  vous  jaseriez  Unt.  Ahl  voici 
Monsieur  Purgon. 

ÀMftr,  TtnUttmntt  LaM  1t  phnH  da  Mollln.  b  CobImm  £|  k  CSMord, 
qui  M  luita  d'irair  raMaûiad* ,  daa  nugaa  :  .4  Toaa  ai 
■  dM  •£>■((•  ?  Je  erojei*  qu'on  tiufc  n'itoit  pu  d<  I*  o 


M»  Un.  (i73i.) 

1.  L'iprwiw»  r^p«llt  k  kmgtr  I»  moIiIj  Liiewii  d«n>  U  «ctn»  i  ia  l'tti  U 
<■•  f .^mw  lUdHM  (top»  V,  p.  ïiS):<Ui«b<itiuBali  din  :  .  U»  idl* 
■  p«f»ii»M  ■•(  nortt  d'oaa  Csin  «t  d'un*  lauoa  lui  U  poUrina;  ■  maU  : 
•  lUa  «Il  narta  di  qaatra  mideeiu  at  da  deoi  apothicùna.  >  Haii  l» 
maUdit  dtt  mMKÛu,  ce  n'ait  point  ici  la  taamta  aSat  qu'ont  aar  U  tulc 
laon  ordonnançât  i  i^eit  la  mania  da  Ici  to^onn  conndtar  M  taaiaMr.  Bi- 
nlda  Tant  fijra  aatandre  qna  oatta  maladïa  ait,  chei  ArgaB,  bwscoap  pl*a 
ilcUa  qna  ccUa  doat  U  THt  ac  (lira  gnirir. 


fbïGoogIc 


ACTI  ill.  8CKHK  T. 


SCÈNE  Vt. 

MONSIEim  PURGON,  A&6ÀN,  BÊRALDE, 
TOINETTE. 

MOIfHEVK   praCOET. 

Je  viem  d'apprendre  là-bas,  à  la  porte,  de  jolies  nou- 
velles :  qa'on  se  motjue  ici  de  mes  ordonnance^,  et  qu'on 
a  bit  reftas  de  prendre  le  remède  que  j'avois  prescrit. 

ÂKGAH. 

HoDsieur,  ce  n'est  pas.... 

Nonsuua  ruict». 
Voilà  une  hardiesse  bien  grande,  nne  étrange  rébel- 
lion d'an  malade  contre  son  médecin. 


Cela  est  épouvantable. 

HOifsiaaa  puiGOif. 
Un  clyslcre  que  j'avois  pris  plaisir  i  oonpaaer  moi< 
même. 

Ce  n'est  pas  moi.... 

HOHSIIDK   PUaCOH. 

InTenié  et  fnmé  dans  tontes  les  régies  de  l'art. 

TOWITTS. 

Ha  tort. 

MOHSIKDK  PUnCOH. 

Et  qni  deroit  (un  dans  des  entrailles  on  effet  mer- 
veilleax. 

aboâr. 
Mon  frire  ?  ' 

I.  SCtItB  VI.  (ijK.) 

a.  C«(tc  paBctutkm  da  réditiaa  arigia>W  iadifo*  naâ  fciti  qa'«a 
■«u,  —  rffj  J'Aiy  àmt  J— «idiT  k  Binida  (UMdhuprdaUEiatt, 


D.nt.zedbïGoOglc 


io8  LE  UALADE  IMAGINAIRE. 

■OKSIBUK  PUKGOK. 

Le  renyoyer  avec  mépris  ! 

ABGill*. 

C'est  lui.... 

MONBIECB  PUUGON. 

Cest  une  actioD  exorbitanie. 

TOINETTB. 

Cela  est  vrai. 

■lOnSIEt'R  PIRGON. 

'  Ud  attentat  énorme  contre  lu  métJcciue. 
jkRUAN  '. 

Il  est  canse.... 

MONSIEUR  PUnCOIi. 

Un  crime  de  lèse-Faculté,  qui  ne  se  peut  assez  panîr. 

TOIBETTE. 

Vous  avez  raison. 

■  OR  SI  BU  R    PDHGOn. 

Je  TOUS  déclare  que  je  i-omps  commerce  avec  vou.s. 

IRCAN. 

Cettmoo  frdrc.... 

UONSIEim  PURCOtt. 

Que  je  ne  veux  plus  d'alliance  avec  vous. 

TOINETTB. 

Voys  ferez  bien. 

MONSIEUR  PtIRGOn. 

Et  que,  pour  lînîr  tonte  liaison  avec  vous,  toUb* 
la  donation  que  je  faisois  à  mon  neveu,  en  faveur  du 
mariage*. 

ARGAR. 

Ceat  mon  frère  qui  a  fait  tout  le  mal. 


I.  Akoih,  ffl«rritj>(  BirMt.  [i-jH-) 
1.  AaotB,  iHMmHl  Biraldt.  {IbUtn,.] 
3.  Voilï  ■■  pièces,  ToiU  m  Tnt. 

t.  It  dttliin  la  deHatiwt  el  m  jtUt  It  marctmia  ane/krttr.  (Uat  futit 
lia  tir>g<d>  1734.) 


D.nt.zedbïGoOglc 


ACTE  III,   SCèNE  V.  40^ 

HONSIKDK  PDKGON. 

Mépriaer  mon  clystère  ! 

inctN. 
Failc8-]e''venir,  je  m'en  vais  le  prendre. 

HONSIEIIR    PCBCON. 

Je  VOUS  aurois  tiré  d'afTaîre  avant  qa'il  fût  peu. 

ToiHRTre. 
Il  ne  le  mérite  pas. 

MONSIEUR  PURGOIf.. 

J'allois  nettoyer  votre  corps  et  en  évacuer  eatière- 
meot  les  mauvaises  humeurs. 

ARGin.' 

Ah,  mon  Irère  \ 

HONSIEUa  PcacoK. 
Et  je  ne  voaloîs  plus  qu'une  douzaine  de  médecines, 
pour  vnider  le  fond  du  sac. 


n  est  indigne  de  vos  soins. 

HOnBlBUR    I 

Mais  puisque  vous  n'avez  pas  voulu  guérir  par  mes 
mains, 

ARGAN. 

Ce  n'est  pas  ma  faute. 

HOUSIBDtl    PURGOH. 

Puisque  vous  vous  êtes  soustrait  de  l'obéissance'  que 
l'on  doit  à  son  médecin, 

TOlIfETTI. 

Cela  crie  vengeance. 

MOMBIKDK  PURCON. 

Puisque  vous  vous  êtes  déclaré  rebelle  aux  remèdes 
que  je  vous  ordonnais, 


I.  Le  DUdaamairt  A  Litlri  •  pluies»  «napla  {k  !■  Cb  de  (*  M  ■ 
nôlBrifw]  da  sMta  cDutrnctian  di  h  mutrmirt  iti     ' 


D.nt.zedbïGoOglc 


4»  LE  IULADI  IHJlGIIIàIHE. 

à*MàM. 

Hé  !  point  du  tout. 

HomiKVB-PtmsoH. 

Tai  à  voiu  dire  qae  j«  vota  abindoiue  i  votie  rnan- 
v«ùe  conBtitutioa,  î  Vinteoipérie'  de  vos  eiitrail)«B,  i  h 
cotrnptkiB  de  votre  sang,  à  l'âoreti  dt  votre  bil«  «t  i 
la  fécnlence*  de  vos  bumeura. 

TOmXTTX. 

Cest  fort  bien  fait. 
Ho&Dieal 

HOIfiUQR  PDKGOir. 

Et  je  veux  qu'avant  qu'il  soit  quatre  jours,  voaa  de- 
veniez dans  *  un  èttit  incurable. 

Ah,  miséricorde! 

HOUSIBUB  PCHGON. 

Que  vous  tombiez  dans  la  bradypepaie  *, 

ASGin. 
Monsieur  Purgon. 

HOIfSIBOIt   PUftGOK. 

De  la  bradypepsie  dans  la  dyspepsie', 

Xt.Gi.Tf. 

Monsieur  purgon. 

HONsisum  puRCon. 
De  la  dyspepsie  dans  l'apepsie*, 

I.  Voy»  ô-dcMMi  p.  37S,  naW  i. 

1.  TfoDi  uTou  di]l  (loBie  Vit,  p.  375,  Bota  •.  à  U  mmm  -rm  da  TaMi  I 
da  Mouituf  dt  Paanmufiuu)  opllqni  M  mot  d'aprèa  LiUri  ;  /lif/io, 
e'cit  l't  iUl  d«  hnmean  troBblim  csnma  pu  au  lia.  • 

3.  Tmu  «ojn  BiUiIui...,  ridnt  ï:..;  U  ooMbMliaB  mndU  imibrtmir 
i  rien  an  aulogna  k  ealte-ei. 

4,  Êraifyptpiié,  <  digartioa  kato  «t  diCEctlc.  ■  (Pi'cri— im'ra  ^  £itB^, 
avqaal  mm  ig^koant  «mpniatiM  In  dUnitlau  da  tanna*  da  wHiriaf 
tirii  da  frac  qui  laiTaBl.)  —  S.  DjrtptftU,  •  difBcnlti  1  diifaw,  di|n- 
tÎM  dJoni^a.  a  —  6.  ..^p-^,   •  — aniM  AgMtioaE  dUM  da  dip>- 


D.nt.zedbïGoOglc 


ACZH  III,  SGtaE  r.  (Il 

MonaieivPiirgon. 

MtmaiMiit  pokOM. 
De  l'apepsie  dans  U  Ueoterie*, 

ARQAH. 

Moiuiear  Pui^n. 

MOHSiBvm  fincoii. 
De  U  lientcrie  dans  U  dyHeatede, 

ASG&K. 

Hoanear  Purgon. 

MORSISrit  PUEGOir, 

De  U  dysseaterie  dans  rfajdropUie , 

ARO&H. 

Jfonsiear  Por^n . 

HOKSiKDR  prmcoK. 
Et  de  l'hydropisie*  dans  la  prÏTation  de  la  vie*,  où 
Tou  aon  conduit  Totre  folie  *. 

I.  lieaÊirU,  ■  ayi™  da  dUrikie  tf mpioBitiqi»  dam  liqaells  oa  md 
Ih  iIm»»!»  k  d^l  digâni.  • 

«.  Db  rhrdropi».  (1534.) 

3.  Gmi  ftlia,  iimt  mne  lettre  da  4  min  i659  [tome  Itl,  p.  iiS  de  l'fdi- 
liM  B^T^â-PariH).  ■'•«  hwi  illcr,  aan  k  bh  ihbm,  hu  t  aw  gnd.. 
liM    --"  "      1  Cr*M,  dii-il  d'an  BiUds,  nn  eorpi  brlU  qu'il  bal  bb  peu 

■■  M  ^«U  li  itàaam.  Hamer  taim  mm  diffiaUu  fulmeil,  iiUtmptrum 
aimmgmt,  wattrAmt  lattm  im/rlmil  Hmtio  mrlU  mmlrm  fmtiJi»  MéU/tii, 
wmit  mavfUM,  ranUfin,  fckrit  lutta,  ftyiroft,  leirrkia,  laxdintqt  uliima 
Hnmliium,  «m*.  —  Cobbs  «U  •  hé  dit  1  U  Ifeliet  {p.  it,i],  J  f  ■  une 
MMdoB  d*  MIM  nfau  daai  la  Mtec  u  d*  l'Mte  H  du  Ltgtirirt  luùrtrir/ 
d,lM.ud. 

tf  dini  c«tt«  docte 


I*  pnbqaa  qi 
■  iB  toijir  y*n  de  l'ÉfÙrt  xn  du  lifn  I  d'Honee. 


D.nt.zedbyG0O>^lc 


4i3  LE  MALADE  IMAGINAIRE. 

SCÈNE  vr. 

ARGAN,  BËRALDE. 

Ah,  mon  Dieu!  je  sois  mort.  Mon  frère,  vous  m'a- 
vez perdu. 

BÂaALDB. 

Quoi  ?  qu'y  a-t-il  ? 

A«CAH. 

Je  n'en  puis  plus.  Je  sens  déjà  que  la  médecine  »c 
venge. 

BÉSALDS. 

Ma  foi!  mon  &ère,  vous  ctes  fou*,  et  je  ne  voudroîs 
pas,  pour  beaucoup  de  choses,  qu'on  vous  vît  faire  ce 
que  vous  faites.  Tàtez-vous  un  peu,  je  vous  prie,  reve- 
nez À  vous-même,  et  ne  donnez  point  tant  â  votre  ima- 
gination. 

AKGIH. 

Vous  voyez,  mon  frère,  les  étranges  maladies  dont  il 
m'a  menacé. 

BËRALDE. 

Le  simple  homme  que  vous  êtes  ! 

ARGAN. 

Il  dit  que  je  deviendrai  incurable  avant  qu'il  toii 
quatre  jours. 

BinAUDB. 

Et  ce  qu'il  dit,  que  fait-il  à  la  chose  ?  Est-ce  un  oracle 
qui  a  parlé  ?  11  semble,  i  vous  entendre,  que  Monsieur 

I.  SCËNE  vil.  {1734.) 

1.  ClÉanu  dit  de  iii«m*  i  Otgaa  (acU  I.  itliu  P-JmTartmOm,  m  3ti]: 
Pirbleal  tooi  «Ici  fon,  noB  frère,  que  je  cnn. 


D.nt.zedbïGoOglc 


ACTE  I[I,   SCENE  VI.  4i3 

Pargon  tienne  dans  ses  mains  le  filet  de  tob  jours  ',  et 
que,  d'autorité  suprême,  il  voua  l'allonge  et  vous  le 
raccourcisse  comme  il  lui  plaît.  Songez  que  les  prin- 
cipes de  votre  vie  sont  en  vous-même,  et  que  le  cour- 
roux de  Monsieur  Pur^n  est  aussi  peu  capable  devons 
foire  mourir  que  ses  remèdes  de  vous  faire  vivre.  Voici 
one  avenlure,  si  vous  voulez,  à  vous  défaire  '  des  méde- 
cins, ou,  si  vous  êtes  né  à*  ne  pouvoir  vous  en  passer, 
il  est  aisé  d'en  avoir  un  autre,  avec  lequel,  mon  frère, 
Tons  puissiez  courir  un  peu  moins  de  risque. 

AHGàR. 

Ali  !  mon  frère,  il  sait  tout  mon  tempérament  et  la 
manière  dont  il  faut  me  gouverner. 

BBRALDI. 

Il  faut  vous  avoaer*  que  vous  êtes  un  homme  d'une 
grande  prévention,  et  que  vous  voyez  les  choses  avec 
d'étranges  yeux. 


I.  Diminatif  de  fil,  et  ici,  ce  i«abl>,  plat  funili*.  dpcmUnt  Rnaa  mit 
dildiDilcitjlc  IcplBinokla  [itte 11  àet  Birgtria,  ttiae  a;  eiti  ftrlittti)  : 

DoBC  iprli  ttnl  àt  mini  •oon'erti, 
Il  fiudn  Dinirir  d(B4  1«  itn 
Ok  Ici  jrai  d'au  iagnte  ont  mon  lnw  miHTTie  ; 
le  n'en  piiii  ccbappcr  ; 

Qn'oB  ne  eoups  aiec  su  I»  filet  de  d*  *ia. 

fr«»«.et  fin*  TIII.  p.  ïgi.M  i"  roBToi, 

3.  Si  mui  «ncti  dHiiaé  eaaaiiuBtàfnapaBToir.,..]- Voici  na  eiemple 
de  eeiia  loeniion  prit  d'une  lettre  de  Milherbc  (i6i3,  looie  III,  p.  s6o]  : 

hiiih]  i  tnn  im  boni  ofEe»,  li  ce  n*«t  nat  abli^r  de  *«■>  ofFrir  dei 
ujeti  d'eureer  TMn  boaté,  en  moini  ett-ee  en  qoelijD*  cboie  iitiifaire  1 

4.  To*t  ma  Ibnn  i  tom  dire  traacbamcBt. 


fbïGoogIc 


m  LE  MALADE  mAOnfAI&K. 

SCÈNE  VIL 

TOINEITE,  ABGAN,  BË&ALDE. 
Monsieur,  voilà  un  médecin  qui  demande  à  voai  Toir. 

ARGAir. 

Et  qael  médecÎD  ? 

TOIKItl'IVi 

Ud  médecin  de  la  médecine. 
ÂmCAii. 
Je  te  demande  qni  il  est  ? 


Je  ne  le  connois  pat;  mais  il  me  ressemble  comme  deux 

gouttes  d'eaa,  etsijen'étoisBârequemaméreétoithoa- 

néte  femme,  je  dîroîs  qne  ce  seroit  quelque  petit  frftic 

qu'elle  m'auroit  donné  depuis  le  trépas  de  mon  père. 

UHUH. 

Pais-le  Tenir. 

BNALDB. 

Vous*  êtes  servi  à  souhait  :  un  médecin  vous  qoitte, 
nn  autre  se  présente. 

jUGIM. 

J'ai  bien  peur  que  vous  ne  soyez  cause  de  quelque 
malheur. 

Encore  !  vous  en  revenez  toujours  là  ? 

t.  scËiTE  vin. 

UQAa,    BBBALDI,    rOtÊKTa, 

i,  i  ^«,  (ij34.) 


D.nt.zedbïGoOglc 


ACTE  III,  SCiHB  VII.  4i5 

ÀMiOÀM. 

Voyex-TOUB?  j'ai  sur  1«  cdeur  tontes  ces  imUdiei-là 
qae  j«  ne  connois  point,  ce».... 


SCÈNE  VIII. 

TOINETTE,  m  m^dMdn;  AAGAN,  BËRALDE'. 

TOinvm. 
Monsieur,  agréez  qoe  je  vienne  vous  rendre  visite  et 
Tons  offiir  mes  petits  services  pour  toutes  ]eB  saignées 
et  les  pnrgations  dont  vous  aurez  besoin. 

ARCAH. 

Monsieur,  je  voas  sois  fort  obligé.*  Par  ma  foi  !  voilà 
T<]ûiette  elle-même. 

TOU^RTI. 

Monsieur,  je  vous  prie  de  m' excuser,  j'ai  oublié  de 
donner  une  commission  i  mon  valet  ;  je  reviens  tout  i 
l'heure. 

ARCAM. 

Eh*  !  ne  diriez-vous  pas  que  c'est  effectivement  Toi. 
nette? 

BZR&LDB. 

D  est  vrai  qae  la  ressemblance  est  tout  &  fait  grande. 
Maïs  ce  n'est  pas  la  première  fois  qu'on  a  tu  de  ces 

I.  SCblK  X, 

Amoui,  BiBAUn,  Toonm,  n  miJeàa.  (1734.) 
%.  A  Ur^dt.  {OUtm.) 
i.  SCÈNE  XI. 

tB04>,  BikALI», 


fbïGOOgIC 


4i6  LE  MALADE  IMAGINAIRE. 

sortes  de  choses,  et  les  histoires  ne  sont  pleines  qae  de 
oes  jeux  de-la  nature. 

ADOAR. 

Pour  moi,  j'en  suis  surpris,  et.... 


SCÈNE  IX. 
TOINETTE,  ARGAN,  BÉRALDE. 

TOINETTE  quitte  •on  habit  de  médecin  n  prompteaent  qu'il  est  difidlr 
de  croire  que  ce  loit  clic  qui  a  pim  en  médeciu    . 

Que'  voulez-vous,  Monsieur? 

ARGlIf. 

Comment  ? 

TOIMBTTB. 

Ne  m'avez-vons  pas  appelé  ? 
lacuf. 
Moi?  non. 

TOINETTE. 

Il  faut  donc  que  les  oreilles  m'ayent  corné. 

arcàh. 
Demeure  un  peu  ici  pour  voir  comme  ce  médecin  te 
ressemble . 

TOINETTE,  an  sortant,  dit*  : 

Oui,  vraiment,  j'ai  affaire  là-bas,  et  je  l'ai  assez  vu. 

I.  Cet  npido  métamorphoica  de  Tuiasttc  nppeUeal  edlea  da  Hidwia 
la  bre«  da  ea  Dum  (tome  I,  p.  88  et  luiTuitai]. 


Qoa.  (|,Ï4.)  Too™.i.. 

3.  Cette  indicatian  n'eu  pat  dut  l'édition  de  IjH. 


D.nt.zedbïGoOglc 


ACTS  III,  SCàlfB  IX.  417 

ARCAIt. 

Si*  je  ne  les  royois  tous  deux,  je  oroirns  que  ce  n'est 
«ju'un. 

B&RÀLDg, 

J'ai  lu  des  choses  surprenaotes  de  ces  sortes  de  res- 
semblances, et  nous  eu  avons  tu  de  notre  temps  oh 
tout  le  monde  s'est  trompé. 

ASCII*. 

Pour  moi,  j'aurois  été  trompé  à  celle-là,  et  j'aurois 
jaré  que  c'est  la  même  personne. 


SCÈNE  X. 

TOINETTE,  n  BidedD;  AKGAN,  BÉRALDE*. 

TOIMITTB. 

Monsieur,  je  vous  demande  pardon  de  tout  mon  cœur. 

&IGAH*. 

Cela  est  admirable  ! 

TOmiTTB. 

Toas  ne  troarerez  pas  mauvais,  s'il  vous  plut,  la  cu- 
rîouté*  que  j'ai  eue  de  voir  un  illustre  malade  comme 


m.  SCÈNE  xrr. 

AftOAS,  BÛAU»,  mncns,  «■  jhJJhm.  \,lhidtm.) 

3.  Aaau,  imi,  i  BtraUt.  \Jbidtm.\ 

(.  Vtm  JH  frisHTM/df  nonniû  nt  k  eoDiidértr  ici  «ma*  Ml  < 
îiaipanbl*  »  ÎBTiiiibla,  od  maanaii,  lu  lis*  d'être  dâtieliâ  da  Ter 
■'•eannlKT  ine  J<i  eanuif*,  bit  corpi  KTte  lui  et  reala  Dealn  1  iw 

D^  Teaplei  d '«M  uUe  loeutioii 
•ii^b  doBi  «lie  en  l'équiraleiiE,  c 

■■(^iv  os  pluidj.  Cepndut  li  ce  cospléBeKt,  la  lien  de  ti 

Mouàas.  IX  a 


D.nt.zedbïGoOglc 


4i8  LE  MALADE  IHAGmAIHB. 

TOUS  êtes;  et  votre  réputation,  qui  s'étend  partout,  pent 
excuser  la  liberté  que  j'ai  prise. 

Monùeor,  je  sais  votre  serviteur. 

TOUISTTB. 

Je  vois.  Monsieur,  que  voas  me  regardez  Ssemoit. 
Quel  âge  croyez-voua  bien  que  j'aye  ? 

AaGAK. 

Je  crois  que  tout  an  plus  vous  pouvez  avoir  vingt-six, 
ou  vingt-aept  ans. 


Ab,  ab,  ab,  ab,  ab!  j'en  ai  quatre-vingtxliz. 

IKGAH. 

Quatre-vingt-dix  ? 

TOINETTE. 

Oui.  Vous  voyez  au  effet  des  secrets  de  mon  art,  de 
me  conserver  ainsi  frais  et  vigoureux. 

AKGAR. 

Par  ma  foi  !  voilà  un  beau  jeune  vieQlard*  pour  qnalre- 
vingt-4lix  ans. 

TOlMim. 

Je  suis  médecin  passager*,  qui  vais  de  ville  en  ville, 
de  province  en  province,  de  royaume  en  royaume,  pour 
chercher  d'illustres  matières  à  ma  capacité,  pour  trouver 

plaiwiin  moU  qal  l'iioleat,  tttii  toat  k  tùt  npprodij,  l'ittractioB  «Kn  k 
Dom  «t  l'adjadlf  ttnii  BicMuimaent  1*  plot  feite,  I'*cei>rd  ('iMpattnil  : 
HNV«  tnuptmpai,  t'Unmt  plaft,  mamraiM  {mJùtriu)  U  arUtiii^- 

I.  Beaunircbiu  ■  nprii  l'exprcuian  dini  la  portnit  Am  Bntbitla,  t  U 
■càw  IV  d*  l'isU  I  da  Bariitr  J»  SMlle  i  •  C«l  bb  ban  gna,  ooait, 
j«H  nolturd..,.  ■  —  Un  boa  naillard.  (i73(.) 

1.  <  &■■■  pirlor  d«  doetean  da  Montp«lli«r,  gm*  biwonblM  d'ail- 
ttttnim  Pmiïa  était  isondi...,  d*iuiB  Ibala  de  diariatau  de  tmla  Mtf«. 
Tcndcon  d'orrlitaD.  mU«c!D>  ittbaliott,  ehironaBciaiu,  diieu*  da  ta— a 
■vaatar*.,.;  et*  gnirônuT*  d*  n«<ralr«  araitat  I*  prïTilfg*  dlxpûfr  la 
pltu  grande  eon&aace,  je  m  dii  pai  ■■  mena  peuple,  mai*  an  haUw  mat- 

fort  erajanti  ua  e*  poial.  Tout  cala,  en  j  ijoBlaBI  la  droit  qa'a  la  iMaiiiii 
da  dipaiaer  bb  paa  la  TniMBblaaea,  oipliqBa  nffiiamB«Bt  toaa  cm  rtlai 


fbïGoogIc 


1.CTE  III,  SCÈNE  X.  «19 

des  malades  dignes  de  m'occuper,  capables  d'exercer* 
les  grands  et  beaux  secrets  que  j'ai  trouvés  dans  la 
médecine.  le  dédaigne  de  m'amuser  à  ce  mena  fa- 
tras* de  maladies  ordinaires,  à  ces  bagatelles  de  rhuma- 
tisme* etdë&uxions',  à  ces  fiévrottes,  à  ces  Tapeurs,  et 
à  ces  migraines.  Je  veux  des  maladies  d'importance  :  de 
bonnes  fièvres  continues  avec  des  transports  au  cer- 
vean,  de  bonnes  Sèvres  pourprées,  de  bonnes  pestes,  de 
bonnes  hydropisîes  formées,  de  bonnes  pleurésies  avec 
des  inflammations  de  poitrine  :  c'est  là  que  je  me  plais, 
c'est  U  que  je  triomphe  ;  et  je  voudrois,  Monsieur,  ^e 
TOUS  eussiez  toutes  tes  maladies  que  je  viens  de  d^, 
que  vous  fussiez  abandonné  de  tous  les  médecins,  dés- 
espéré, i  l'agonie,  pour  vons  montrer  l'exeellenee  de 
mes  remèdes,  et  l'envie  que  j'aorois  de  vous  rendre 


IROAH. 

Je  Toos  suis  obligé,  Monsieur,  des  bontés  que  vous 
avea  pour  moi'. 


4»  ■iliiÏM  iapiOTM*  qu  iboadmi  dui  Im pisM* d*  MolUn  :  Tolarttc 
ilnirii  B  •  BÉdtù  pBHi^,..  •  ;  aitiad»  (4*  tAim*r  miieeU)  tru»- 
kÎBi  «m  durB«i»Q<4»m...i  nta  eomptar  I*  tt^aàn  S|ia>rells.  •  (Kioiic* 
lajMad,  lu  Mid*tiMt  a»  ttmft  dt  MoUirt,  p.  83  M  84.] 

I.  D<  Bettra  as  aant,  da  doann  ocuuioD  d'utillHr.  d'appliqiwr. 

■.  L'apnnoB  d«  •  baocoop  da  mewu  fitrai  M  ibdJ  •  M  tmar*  daai 
■■•  pknM  lit  Calna  citce  par  Liltri  (Tojei  I*  linv  I  da  VlmlUmlitit  i»  la 
rtlifiem  cèritàtuiu,  ehapiln  xm,  wctioB  99,  p.  7S  da  râdîtioB  da  i5Al). 

3.  Da  rhwatinak  [1710,  18,  3o,  33,  34.] 

4.  Lîttri  eipliqaa  la  mor  par  tatarrlu,  «t  il  aa  cita  bb  n^pla  da  Baliae 
•t  u  da  Kagniar.  CqiaBdaBi  Eagaiar  Hiabla  l'arair  prû  UMt  t  bit  du* 
■•«M  otdiuir*  d«  BbiIih  («lin  UT,  T*n  147-149)  : 

II  m'ait  poiat  «■rhoBi  psar  doimir  lar  la  Um, 

Soa  pu  a»  PB  aalaoni  k«  tmuu  la  eaMreh*, 

n  Ba  cniot  ni  lai  daati  si  laa  di&axioBi. 
L'tiaiJMa,  «•  1694,  U  iitaix  :  •  Bailoa  ht  qualfBa  pwtM  da  ntp*.  • 
Dtflmntm  tmr  Ui  jtmx  ait  ■«  «napla,  «t  alla  ^oala  :  ■  Il  a'nt  gnèra  «a 
aiag*.  ■  — Bt  da  laiimu.  [1734.) 
i.  a  ItotawaiiH.  )•  M»  rari,  Houaar,  om  y*tn  iUa  ait  baasiB   da 


fbïGoogIc 


4io  LE  HAL&DB  IHAGIHAIRE. 

TOINETTB. 

Donnez-moi  votre  poals.  Alloos  donc,  que  l'on  baue 
oomme  il  faut.  Ahy',  je  vous  ferai  bien  aller  conune 
Tow  devez,  Hoy*,  ce  pouls-là  fait  l'impertinent:  je  vms 
bien  que  vous  ne  me  connoisaez  pas  encore.  Qui  est 
votre  médecin? 

1.KCAH. 

Monsieur  Purgon. 

TOIWKTTB. 

Cet  homme-là  n'est  point  écrit  sur  mes  tablettes  entre 
les  grands  médecins.  De  quoi  dit-il  que  vous  êtes  ma- 
lade? 

AKGAN. 

n  dit  que  c'est  du  foie,  et  d'autres  disent  *  que  c'est 
de  la  rate. 

TOinSTTK. 

Ce  sont  tous  des  ignorants  :  c'est  du  poumon  que 
vous  êtes  malade. 

AtGlN. 

Daponmon? 

TOInETTE. 

Oui.  Que  sentez'vous  ? 

ABCIN. 

Je  sens  de  temps  en  temps  des  doaleura  de  tête. 

Bol;  et  ja  ■ouhlÎMroïs  de  toDI  moD  cour  qac  Toui  en  eauid  beioïa  ■■■«, 
T04U  et  toDE«  votre  finîllc,  pour  tod*  témoigner  l'enTÎe  qu«  ]Vî  ie  tom 
■CTTir.  Giiimn.  IsToiu  mi*  oUig»  <le  cei  leatininti.  •  {Lt  iliJtcùi  malfri 

page.]  —  •  DeTenei  milide,'  Nourriu,  je  tou)  prie  ;  dtitnn  ulade, 
pour  l'imoiir  dt  mol  :  j'auroii  lontci  lei  joi»  du  iBOade  de  Toui  guirir.  • 
(Wma  cumédia,  aet*  III,  aeine  m,  p.  lOS.] 

,.  Ah.  (.,34.) 

1.  Ouii.  [Ibidtnt.)  Un  (emblablc  rbangement  a  déjà  été  (ait  ei-dotu, 
p.  toi  (au  i'  reaioi).  Vojai  ».  tan>e  Vm,  p,  43*  (ao  1'  «BToi).  cette  méwK 
ÎBlciJMtiBB  layl  aùû  q«  la  sote  qui  ea  conMita  l'iltiralioa  acfaitnîn  da» 
U  tala  d<  1734  «t  la  auppcettion  <laai  lei  dietioaaairea. 

3.  Lai  Diaroiraa.  comnia  db  k  I*  rappetla  (1  la  Es  de  la   M»e  n  da 


D.nt.zedbïGoOglc 


XCTB  III.  SGBNK  X. 


Justemeat,  le  poumon. 

Il  me  semble  parfois  qae  j'ai  un  voile  devant  les 
veux. 

ToinrTTB. 
Le  poumon. 

ARGlIf. 

Tai  qoelqaefoJB  des  maux  de  cœur. 

TOINKTTI. 

Le  poumon. 

ARGAir. 

Je  sens  parfois  des  lassitudes  par  tous  les  membres. 

TOinnrB. 
Le  poumon. 

AKGAN. 

Et  quelquefois  il   me  prend  des   dooleurg  dans  le 
ventre,  comme  si  c'étoîc  des  coliques. 

TOIITETTE. 

Le  poumon.  Vous  avez  appétit  à  ce  que  vous  mangez  ? 

ABGAN. 

Oui,  Monsieor. 

TOIKETTI. 

Le  poumon.  Vous  aimez  à  boire  un  peu  de  vin? 

iRGAN. 

Oui,  Monsieur. 

TOinSTTK. 

Le  poumon.  Il  vous  prend  un  petit  sommeil  apr^s  le 
repas,  et  vous  êtes  bien  aise  de  dormir? 
Anoi.li. 
Oui,  Monsieur. 

TOIKETTK. 

Le  poumon,  le  poumon,  vous  dis-je.  Que  vous  or- 
donne  votre  médecin  pour  votre  nourriture  7 


D.nt.zedbïGoOglc 


)»  LE  SALADE  IHACmAIRB. 

n  m'ordonne  <ln  potage. 

TOtNBTTX. 

Ignorant. 

AI61R. 
De  la  volaille. 

Ignorant. 

Du  veau. 

Igaonnt. 

Des  booîllont. 

.   Ignorût. 

Des  œufs  frais. 

Ignorant. 

AICÂN. 

Et  le  soir  de  petits  pruneaux  pour  lâcher  le  ventre. 

TOINETTB. 

Ignorant. 

ARGlIt. 

Et  surtout  de  boire  mon  vin  fort  trempé. 

TOINETTB. 

Ignorantiu,  ignorania,  ignorantum  * .  Il  faut  boire  votre 


TOIRITTS. 


TOINITTB. 


AHGAIT, 

T01HK1TB. 


r.  Augcrie  dcmindt  oi  Toloctte  ■  t  appibln  dinini 
4e(  «dJMtiri  lllini  iDÎTint  1h  difCgrsnti  genrci?  SgmBualle,  qoi  Ettnpi* 
■oui  le  liiin,  a  du  msini  <  la,  dmi  un  jeima  tgs,  »■  ndimnt  pir 
•  «Mr  >  (letet  I  du  iféJecin  maigri  /ni,  tome  TI,  p.  36).  L«  nidiaicBt  M 
riciliit  de  loiu  e&iit,  et  Toinene,  qai  n'eit  nullament,  eoBBe  lUitAe, 
OBC  icmnte  d«  eimpigiie,  qui  c*t  plutAl,  camme  Dorins,  wt  It  pied  da 
Sll*  •DÎTintc,  idiniK,  lei  joim  intoe  da  TÙit*,  k  lonir  Ma  coia  dau  le* 


D.nt.zedbïGoOglc 


ACTE  III.  SCÈNE  X.  44» 

vin  par  ;  et  poar  épaisair  votre  aang,  qui  est  trop  subtO, 
il  fant  maoger  de  boa  gros  bœuf,  de  bon  gros  porc,  de 
boa  fromage  de  Hollande,  du  gruaa  et  du  riz,  et  des 
maiToas  et  des  oublies,  pour  colW  et  conglutiaer.  Votre 
médecin  est  une  bête.  Je  veux  vous  en  envoyer  na  de 
noa  main,  et  je  viendrai  vous  voir  de  temps  en  temps, 
tandis  que  je  serai  en  cette  ville. 
abgàh. 

Vous  m'obligez  beaaooap. 

TOinnrB. 

Que  diantre  faites-vous  de  ce  bras-li  ? 

ÀKfiUf. 

Comment  7 

TOimTTK. 

Voilà  un  bras  que  je  me  feiois  couper  tout  ii  l'heure, 
si  j'étoia  que  de  vous'. 

ÀftCUf. 

Et  pourquoi  ? 

TOINETTB. 

Ne  voycz-vouB  pas  qu'il  tire  à  soi  toute  la  nouiriture, 
et  qu'il  empêche  ce  côté-là  de  profiter  ? 

ABCtN. 

Oui  ;  mais  j'ai  bescÙD  de  mon  bras. 

TOIIfBTTB. 

Vous  avez  là  aussi  an  œil  droit  que  je  me  ferois  cre- 
ver, si  j'étois  en  votre  place. 

ABCAM. 

Crever  un  œil  ? 


«Unticai,  (|ui  «M  traii  boui  ixHnéiliBBB*  ponr  >'aTDlr  pu  baïaMap  n 

lormtr  d'ella-nrfaie  «tta  «p«i  puticalicn  di  Hparlalif  p*i  rfpitilioB. 

I.  Ce  tau  •  (la  pliulcnn  liiû  njâré  (mtR  niUra»  ci-dauu,  p.  iSg,  note  4, 

p-  37t,  aoU  1,  <t  p.  403,  boIc  a).  Hom  ithbi  dcji  nppelï  (lai 

f.  (Oj,  Boto  a)  qo'u  vm  J5  do  Jartitjft.  KolUn  « 

Hut  lafia,  rfj'hoH  d*  m»  fit,.. 


fbïGoogIc 


(i4  LE  MALADE  lUAGIHAiaE. 

TOIRS1TI. 

Ne  voyez-voaa  pas  qu'il  iacommode  raatret  et  lui  dé- 
roba sa  noarriture  ?  Croyez-moi,  fùtei-Toaa-le  crever 
an  [dua  tôt,  tous  en  verrez  plus  clair  de  l'œil  gaudie  '. 

AMQÂlf. 

Cela  n'est  pas  pressé. 

TOimtm. 

Adieu.  Je  suis  (àché  de  vous  quitter  si  tdt;  mais  il 
&ut  que  je  me  trouve  à  une  grande  consultation  qui  se 
doit  faire  pour  un  homme  qui  mourut  hier. 

ÀRGAIT. 

Pour  on  homme  qui  mourut  hier  ? 

TOIIfETTE. 

Oui,  pour  aviser,  et  voir  ce  qu'il  auroit  falln  lui  (aire 
pour  le  guérir.  Jusqu'au  revoir. 

ÀRGàH. 

Vous  savez  que  les  malades  ne  reconduisent  point. 
Voilà*  UD  médecin  vraiment  qui  paroît  fwt  habile. 

ARC  AN. 

Oui,  mais  il  va  un  peu  bien  vite. 

BÉRALDK. 

Tous  les  grands  médecias  sont  comme  cela. 

ARGÂM. 

Me  couper  un  bras,  et  me  erever  un  œil,  aSn  que 

I.  Hou  uToni  (pir  U  wnsi  de  l'ieli  D.  p.lH)  que  ToiMtts  ■  irteaa- 
ftgni  Angéliqne  i  U  «iniidia.  B«nld«  ■  dA  lai  filra  biic  eommmmat 
■TH  Is  Médaein  Tolinl  at  la  Mcdccin  milfri  lui  :  u  l'iupire-t-ella  |>*< 
DB  piu  ds  les»  fintiiiiii  dani  Is  rAla  qu'alla  ■  antrepria  de  jaser?  Par 
■nniple,  a'eit-e*  pu  «n  (aaraBir  du  Fagnn'tr  qai  Ini  ladcr*  cm  datwar- 
«onwili  qu'elle  donna  t  Argin?  ne  aont-ce  paa  l«  alignée*  de  ptceiaUDii 
(toBaVl,  p.  go)  (ar  laïquellei  rile  inagiii*  de  renchérir? 

a.  SCfiNE  XV. 


fbïGoogIc 


ACTE  III,  SGÂNB  X.  4a5 

l'autre  se  porte  mieux  ?  J'aime  bien  mieux  qa'il  ne  se 
porte  pas  si  bien.  La  bcUe  opération,  de  me  rendre 
iNirgne  et  manchot  ! 


SCÈNE  XI. 

TOINETTE,  ARGAN,  BÉRALDE. 

TOinETTK  ' . 

Allons,  allons,  je  suis  votre  servante*,  je  n'ai  pas  en- 
vie de  rire. 

ARGAIf. 

Qa'est-ce  que  c'est  ? 

TOmKTTK. 

Votre  médecin,  ma  foi  !  qui  me  vouloit  tàter  le 
ponb*. 

Voyez  un  peu,  à  l'âge  de  quatre-vingt-dix  ans  t 

BÉRALDS. 

Ofa  ça*!  mon  frère,  puisque  voilà  votre  Monsieur 
PurgoQ  brouillé  avec  vous,  ne  voulez-vous  pas  bien  que 
je  TOUS  parle  du  parti  qui  s'offre  pour  ma  nîéce  ? 

ÂRGÂN. 

Non,  mon  frère  :  je  veux  la  mettre  dans  un  convent, 


Ti>aam,/iifimiu  Je  fmrler  à  fut^a'im.  (1734.) 
1.  Clauduf  ripowlut  I  Lnbin  [k  U  uni*  I  da  Vtett  II  ds  C4prft  DamUi, 
MHS  VI,  p.  S44)  ■  aploji  !■  locBtioB  inc  la  m*  on  Tolutta  nat  qu'alla 
MâpnHÛi. 

3.  Qui  molnil  m*  Utv  I*  pooli.  (1734.) 

4.  Or  fk.  {Ibidem.)  Tofn  n-dcMW,  p.  s^,  nsM  5. 


fbïGoogIc 


4!k6  LE  MALADE  IMAGINAIftE. 

puisqu'elle  B'e§t  opposée  à  mes  volonté.  Je  t<hs  Ineu 
qu'il  j  a  quelque  amourette  là-dessous,  et  j'ai  déooa- 
Tert  certaiue  entrevue  secrète,  qu'on  ne  sait  pas  que 
j'aye  découveite*. 

bAkaldb. 

Hé  bien  !  mou  frère,  quand  il  y  auroit  quelque  petite 

inclination,  cela  seroit-il  n'crimiDel,  et  rien  peut-il  tous 

offenser,  quand  tout  ne  va  qu'à  des  choses  honnêtes 

comme  le  mariage? 

ABGAIT. 

Quoi  qu'il  en  soit,  mon  frère,  elle  sera  religieuse, 
c'est  une  chose  résolue. 

Vous  voulez  faire  plaisir  à  quelqu'un. 

ABCAK. 

Je  TOUS  entends  :  vous  en  revenez  toujours  \à,  et  ma 
femme  vous  tient  an  cœur- 

BiRÀLDK. 

Hé  bien  !  oui,  mon  frère,  puisqu'il  faut  parler  à  cœur 
ouvert,  c'est  votre  femme  que  je  veux  dire  ;  et  non 
plus  que  l'entêtement  de  la  médecine,  je  ne  puis  tous 
soufirir  l'entêtement  oii  vous  êtes  pour  elle,  et  vtHr  que 
vous  donniez  tête  baissée  dans  tous  les  pièges  qn'eDe 
vous  tend. 


Ah  !  Monsieur,  ne  partez  point  de  Madame  ;  c'est  une 
femme  sur  laquelle  il  n'y  a  rien  A  dire,  une  femme  sans 
artifice,  et  qui  aime  Monsieur,  qui  l'aime....  on  ne  peut 
pas  dire  cela. 

IBGAK. 

Demandez-lui  un  peu  les  caresses  qu'elle  me  fait. 

I.  SubjanetiF  amcDi  pir  1*  ncgation  «oBtcnaa  dani  Ii  propoutioD  pria- 
ciiialc.  11  noBi  isinbls  qu'Angsr  ■  ta  (oK  de  u  p»  1«  cnire  ici  jmrtiU, 
bicD  ^H  1«  wiirfi^MMMit/tWf»/'*!  dimuTtrt»  wit  pla»  orJÎMÎr». 


fbïGoogIc 


ACTI  III,   SCiNB  XI.  497 

TOIHBTTBé 

CeU  ett  Tni. 

AICAH. 

L'inquiëtode  qae  lui  donne  ma  maladie. 

TOIHBTTl. 

Assurément. 

ÂHGÀN. 

Et  les  soins  et  les  peines  qu'elle  prend  autour  de 
mù. 

TOIMETTB. 

D  est  certain'.  Voulez-vous'  que  je  vous  convainque, 
et  TOUS  fasse  voir  tout  à  l'heare  comme  Madame  aime 
Monsieur?'  Monsieur,  souffrez  que  je  lui  montre  son 
bec  janne*,  et  le  tire  d'erreur.     . 

Comment? 

TOIKBITB. 

Madame  s'en  va  revenir.  Mettez-vous  tout  étendu 
dans  cette  chaise,  et  contrefaites  le  mort.  Vous  verrez 
la  douleur  oii  elle  sera,  quand  je  lui  dirai  la  nouvelle. 

ÂBCAN. 

Je  le  veux  bien. 


Oui;  mais  ne  la  laissez  pas  longtemps  dans  le  déses- 
poir, car  elle  en  ponrroit  bien  mourir. 

ARGAN. 

Laisse-moi  (aire. 


1.  Cela  mt  ccruia.  Voja  lone  I,  p.  416,  nou  a. 

*.  A  Sévide.  VodI«-tdbi.  (t73t.) 

1  A  ArgmK.  (IHJtm.) 

4.  Soa  hijtim:  ilUJtm.)  —  Cette  npKHÎoD  prortrinile  ■  dijà  < 
dcn  ton  «Bplajit  :  t  U  Misa  IT  de  l'acto  II  de  Dom  Jutii,  tkU  kcm 
4*  TmU  U  d«  rjmÊur  miJttm  (Mme  V,  p.  i>9,  oH  cll«  Mt  apUqnia, 
P-lM). 


fbïGoogIc 


4sS  LE  MALADE  IHAdHAIRE. 

TOIKETTB,  k  ténlia. 

Cachez-vous,  voiu,  dans  ce  coio-Ii. 

AR6ÀH. 

N'y  a-t-il*  poiot  qaelqae  danger  &  contrefiûre  le 
mort*? 

Tomnrs. 

NoD|  non  :  quel  danger  y  anroit-il  ?  Étende^Tou*  là 
senlement*.  (Bu*.)  Il  y  aura  plaisir  à  confondre  votre 
frère.  Voici  Madame.  Tenez-vous  bien. 


SCÈNE  XII. 
BÉUNE,  TOINETTE,  ARGAN,  BÉRALDE. 

TOIKBTTB  ■'ion**  : 
Ah,  mon  Dieu  1  Ah,  malheur  !  Quel  étrange  accident  ! 

BéLlIfl. 

Qu'est-ce,  Toinetle  ? 

Toutnrc. 
Ah,  Madame  ! 

BÉLINB. 

Qu'y  a-t-il  ? 

I,  SCËNE  XTIl. 


la  dju  It  UgMairt  i  mjti 


3.  •  Approchoiu  n>tn  cbiÏM  :  mattn-Taua  dodJWi  tCMt  d«  n 
Ut^adiu  le  taite  d<  1S75  (ei-ipib,  p.  ^78] .  ToiocUa  abùuil 

k  crimiilUn  (ci-dauai,  p.  175,  MU  1]. 

4.  CctU  indieicion  D'nt  pai  dini  l'êilitiaB  ■)•  l^ii. 

5.  SCËHE  XVllL 

BBuaa,    AROU,    ium^m  Jmu  m  «kù*.  lonmim, 
Tomnta,  /tigmamt  Jmmtfatrair  Mitiat,  [ijH.) 


D.nt.zedbïGoOglc 


ÀCTS  III,  SCÈNE  XII.  419 

Votre  mari  est  m(»t. 
HoD  mari  est  mort  ? 

TOinETTK. 

Hélas  !  oaî.  he  pauvre  défunt  est  trépassé. 

BéuKK. 

AsmrémeDt  ? 

TOIRBTTK. 

Assurément.  Personne  ne  sait  encore  cet  accident- 
U,  etje  me  snia  trouvée*  ici  toute  seule.  Il  vient  de 
passer  entre  mes  bras.  Tenez,  le  voilà  tout  de  son  lon^ 
dans  cette  cbaîse. 

bAuitb. 

Le  Cel  en  soit  loné  !  Me  voilà  délivrée  d'un  grand  far- 
deau. Que  tu  es  sotte, Toinette,  de  t'afflïgerde  cette  mort! 

TOIKBTTI. 

Je  pensois,  Madame,  qu'il  fallât  pleurer*. 

âàUKK, 

Va,  va,  cela  n'en  vaut  pas  la  peine.  Quelle  perte  est- 
ce  que  la  sienne  ?  et  de  quoi  servut-il  snr  la  terre  ?  Un 
homme  incommode  à  tout  le  monde,  malpropre  *,  dé- 
goâunt,  sans  cesse  an  lavement  ou  une  médecine  dans 
le  ventre',  mouchant,  toussant,  crachant  toujours,  sans 
e^irit,  ennujeuXr  de  mauvaise  humeur,  fatiguant  sans 
cesse  les  gens,  et  grondant  jour  et  nuit  servantes  et 
valets. 

1.  TVm>/,  nu  Mcord.  din  rMition  de  16S1,  rt  ânê  ttKrt  qui  ti  (ai- 
•Ml  :  t69i'i733<  l'»»ril  ert  ritibli  d»,  le  tnla  dr  i-Jj.  Compar»  ci- 
d««iw.  p.  3)1.  nota  4. 

3.  L^niploî,  lion  ordiatirt,  iu  tnbjaDetîf  iprè»  le>  v«rbe«  du  ten^  d« 
inibï.  ■  ctc  dijl  nhn  tonci  VI,  p.  aSS,  toit  3,  >t  VIR,  p.  5Sl.  noi.-  1. 

3.  ki  le  wnt  dn  laot  ae  difltn  pu  ■!■  celui  qu'il  ■  le  plui  (ouoent  aii- 
jiMI  ilTiai  (il  a'ea  eM  pu  de  mtiat  m  ren  737  du  tiuaitlhnpe). 

4.  AfiBtuuenM..-!  «ampam  poar  cette  allipie  lea  Ten  :)A  et  17  ite 
la  fabU  it  I*  Fostaiu  iotilalée  U  CaeUt,  U  Ckmt,  et  /(  Semrittau  [fsblc  r 
4a  Un*  VI]. 


fbïGoogIc 


LE  MALADE  IHAOINÀl&K. 


VoiUi  une  belle  otusoq  fuaètwe. 

n  &at,  Toinette,  que  ta  m'aides  à  exécuter  moD 
dessein,  et  tu  penx  croire  qu'en  me  servant*  ta  réoom- 
penseestsûre.  Puisque,  parunlxHihenr',  personne  n'est 
«score  averti  d«  la  chose,  portons-le  dans  son  lit,  et 
tenons  cette  mort  cachée,  jasqu'à  ce  que  j'sye  fiut  mon 
affaire.  Il  y  a  des  papiers,  il  y  a  de  l'argent  dont  je  me 
veux  saisir,  et  il  n'est  pas  juste  que  j'aye  pwsë  sans 
fruit  auprès  de  lui  mes  plos  belles  aimées.  Viens,  Toi- 
nette, prenons  auparavant  toutes  ses  clefs. 
AIGAN,  M  bmM  brmqnitwit. 

Dottcement. 

Bilan,  auprin,  gt  tponvmU*   . 

Ahy! 

i-ICÂR. 

Oui,  Madame  ma  femme,  c'est  ainsi  que  voas  m^simex? 

TOIHITTS. 

Ah,  ah  !  te  défunt  n'est  pas  mort*. 
iaCAn,  i  Bâlna,  <pd  km. 

Je  sois  bien  aise  de  voir  votre  amitié,  et  dVvw  en- 
tendu le  beau  panégyrique  que  voas  avez  fait  de  moi. 
Voilà  un  avis  au  lecteur*  qui  me  rendra  sage  à  faveur, 
et  qui  m'empêchera  de  faire  bien  des  choses. 

I.  Qm  *î  m  bc  wri. 

1.  Holisn  ■  da  mhaa  dit  par  mm  mMtm;  a*>  Y<n  *7  da  JlîtaiMb^ 
M  IllB  dM  Ftmmri  laranU*. 

3.  Cette  Indieidon  n'ett  pu  diu  l'édidoB  da  ijjf. 

4.  C'«t  lu  mot  qa'k  la  Gd  do  liicla  Auain  lleiaKdra  DvTal  a  fgcl  kn- 
muaoHBt  ampniBlé,  dont  il  a  mim»  tiii  Mat*  l'idc*  de  u  petite  BBMtiia 
dafi^n(ùn[i706).  — Toiwttaarait  dit  plainnuattoMillMwa  {p-ptf- 
>  La  piDTra  difanC  ni  tnpaaaà.  • 

5.  Holîàrea  déjl  nia  oa  pronriM  daai  U  boBch*  de  Liandi^  >■  *an  lOll 
AteÈUmnU, 

Ora  doit  i*ippeUr  u  aiia  an  laatew. 


fbïGoogIc 


ACTE  m,  SCiNB  XII.  <3i 

BlEftALDfi,  «OTUnt  de  l'androit  on  il  étoh  etébi. 
Hé  bien'!  mon  frère,  vous  le  voj'sz. 

TOINPITE. 

Par  ma  foi  !  je  u'auroU  jamais  cru  cela.  Mais  j'en- 
tends votre  fille  :  remettez- vous  comme  vous  étiez,  et 
TojoDS  de  quelle  manière  elle  recevra  votre  mort.  C'est 
une  chose  qu'il  n'est  pas  mauvais  d'éprouver  ;  et  puis- 
que vous  êtes  en  train,  vous  conooitrez  par  U  les  sen- 
tunents  que  votre  famille  a  pour  vous. 


SCÈNE  XIII, 

ANGÉUQUE,  ARGAN,  TOINETTE,  BÉRALDE. 

TOINIITB  l'kiie  *  : 
0  Gel  !  ah,  fkcheuse  aventure  !  Malheureuse  jour- 
née I 

kSGiUQVt. 

Qa*a«-ta,  Toinette,  et  de  quoi  pleures-tu? 

TOtRnTB. 

Hâu  !  j'ai  de  tristes  nouvelles  k  vous  donner. 

ANC^LIQDI. 

H^qooi? 


Votre  père  est  mort. 

ÂRGiUQUft. 

Mon  père  est  mort,  Toinette  ? 
I.  scEne  zn. 

inuSB,  aprtoal  dg  Ftii^tit  al  il  t'iteil  eadU,  UOUI, 

WU«I[I734.)  "**"■■ 

*.  MiraU*  wmoK^nttd^. 

SCftHE  XX. 

*aojL«,  taoïuqux,  ronsm. 
Toanm,fii$MMi  dtHêftreir  JitgiUfut,  {thU*m.) 


fbïGoogIc 


49z  LE  MALADE  IMAGINAIRE. 

TOIHSTTB. 

Oui;  vous  le  voyez  là.  11  vient  de  mourir  tout  i 
rheare  d'uoe  faiblesse  qui  lui  a  pris*. 

Ô  Gel  !  quelle  infortune  !  quelle  atteinte  cruelle  ! 
Hélas  !  fant-il  que  je  perde  mon  père,  la  seide  chose 
qui  me  resloit  au  monde  ?  et  qu'encore,  pour  un  Barcroît 
(le  déaespoir,  je  le  perde  dans  un  moment  ob  il  ctoît 
irrite  contre  moi  ?  Que  de  viendrai- je,  malheoreose,  et 
quelle  consolation  trouver  après  une  si  grande  perte? 


SCÈNE  XIV  ET  DERNIÈRE. 

CLÉANTE,  ANGÉLIQUE,  ABGAN,  TOINETTE, 
BÉRALDE". 

CLÉINTE. 

Qu'avez-vous  donc,  belle  Angélique  ?  et  quel  mal- 
heur pleurez-vous  ? 

AHGÉLIQVB. 

Hélas  !  je  pleure  tout  ce  que  dans  la  vie  je  ponvois 
perdre  de  plus  cher  et  de  plus  précieux  :  je  pleure  la 
mort  de  mon  père. 

CI.61NTB. 

Ô  Ciel!  quel  accident!  quel  coup  inopiné!  Hélas! 
après  la  demande  que  j'avois  conjuré  votre  oncle  de 
lai  faire*  pour  moi,  je  venois  me  présenter  à  lui,  et 

I,  Prùt,  luUeudafTi'f,  dam  nw  tatn  da  i6Sa-l731.  —  La  taétat  [talc 
te  lit  dana  l'cdition,  noa  auibea tiqua,  de  167!  at  dau  ccll«  qai  cm  wmt 
mppnxlûai  :  vojei  cï-apna.  p.  47S,  nat«  4, 

».  SCÈNE  ZXl. 

imouf,  laaiuiim,  clkutx,  Tomnrs.  (1734.) 

3.  De  ftir*.  llUJtm.) 


fbïGoogIc 


ACTE-  III,  3CÀNE  DERNIÈRE.  «33 

tâcher  par  mea  respecU  et  par  mes  prières  de  disposer 
son  cœnr  ih  vous  accorder  à  mes  vœux. 

Ah  !  Géante,  ne  parlons  plus  de  rien.  Laissons  là 
toutes  les  pensées  dn  maria^.  Après  la  perte  de  mon 
père,  je  ne  veux  plos  être  dn  monde,  et  j'y  renonce 
pour  jamais.  Oni,  mon  père,  si  j'ai  résisté  tantôt  &  tqs 
volontés,  je  veux  suivre  du  moins  une  de  vos  inten- 
tions, et  réparer  par  là  le  chagrin  que  je  m'accnse  de 
vous  avoir  donné.*  Soufirez,  mon  père,  que  je  vons 
en  donne  ici  ma  parole,  et  que  je  vous  embrasse,  pour 
vons  témoigner  mon  ressentiment  '. 

ARGAIT  mUv*-'. 

Ah,  mafiUe! 

AMCiUQUB,  jpoanuiii*'. 
Ahy»! 

âROàIT. 

Viens.  N'aye  point  de  peur,  je  ne  suis  pas  mort.  Va, 
m  es  mon  vrai  sang,  ma  véritable  fille  ;  et  je  suis  ravi 
«l'avoir  vu  ton  bon  naturel, 

t.  5rj>U.lirwu.  (1734.) 

s.  Li  ncoBBaiiuBce  dosLja  luiipéikitréepaiirTiHboiltii:  to^h  tosKtl, 
p.  iM,  Boli,  tone  IV,  p.  103,  id  3*  nnrei,  M  )•  Dittiamairt  de  lÀiiré  à 
<■— iiuuHi.  3*.  On  peut  mtea  rtafùjtt  aax  dvmivn  i*n  dn  nmarcia- 
meot  ■iIumJi  pir  le  BachetUmâ  Jot  Doetenn  (cî-iprèi,  p.  45o].  on  la  Hii- 

Qmi  Jarerom  ÎM  â^dâlt, 
3.  Jlsiuii,  «iruf*!^  AKgdliqm.  (i;3(.] 
4-  CffOe  indjeitiom  n'ait  p»  d«u  rédition  de  «734, 

S.  Oa  •  m  à  l>  Hoiic*  (p.  iSi)  que  Hlia  Ciiaù  mit  M  aaa  Att  plan 
«kmaM**  iaivrpnta  da  tb\m  d'Aiif  iliqn*.  Smi  jau  prodaiwil  id  an  (thmI 
«Bit  :  •  Dan  b  denier  Kta,  dit  CailhiTa  (p.  3iS  da  Ml  Étmit  nr 
Mttiin,  rScn),...  ADgrliqna  fond  an  laTon  au  piadi  d<  aon  pire  qn'aila 
on  «rrear  et  «'ieria  :  aki^.A  TOÏlà  tout  ca  q«a 
r  Mlla  Gaaaain?  an  lien  d'na  KnI  ni,  alUm 
•ainicnt  aTac  la  rapidid  d'un  «liir;  la  prs- 
tT  portait  aaliiEni^t  dam  Tloiv  dn  apaata- 


fbïGoogIc 


434  I-E  H&LA.DK  lUAGINAIRB. 

AVQilMtVM. 

Ah  M  quelle  surprise  agréable,  mon  père!  Puisque 
par  an  bonheur  extrême  le  Gel  vous  redonne  à  mes 
TOBOx,  soufireu  qu'ici  je  me  jette  à  vos  pieds  pour  tous 
supplier  d'une  chose.  Si  yous  n'êtes  pas  (kTOimble  au 
penchant  de  mon  cœur,  si  vous  jne  refusez  Cléaute  pom- 
époux,  je  vous  conjure  au  moins  de  ne  me  point  forcer 
d'en  épouser  un  autre.  C'est  toute  la  grâce  que  je  vous 
demande. 

CLiurrl  K  jette  i  fnionx*. 

Eh  !  Monsieur,  laissei-vous  toucher  à  ses  prières  ei 
aux  miennes,  et  ne  voua  montrez  point  conttwre  au\ 
mutuels  empressemenu  d'une  si  belle  inclination. 

BÉRXLDB. 

Mon  frère,  pouvez-vous  tenir  là  contre  ? 

TOIMKTTB. 

Monsieur,  serez-vous  insensible  &  tant  d'amour? 

ABGUI. 

Qu'il  se  fasse  médecin,  je  consens  au  mariage.»  Oui, 
iaites-vons  médecin,  je  vous  donne  ma  fille. 

CL&iKTB 

Très-volontiers,  Monsieur:  s'il  ne  lient  qu'i  ceUp«Mir 
être  votre  gendre,  je  me  fend  médecin,  apothioaur 
mêmes  *,  si  vous  voulez.  Ce  n'est  pas  une  affaire  que 
cela,  et  je  feroïs  bien  d'autres  choses  poor  obtenir  I-i 
belle  Ai^liqae. 

,,  sctNE  xxn. 

AK«iU,    BÉmALI»,    ÀKOiuQin,    CÙtSTB, 


a.  CUunI,  W  JlalU  •«  r«M"  fJrgMM.  {Ihéem.} 

3.  J  CUmiM.  {JiirfMi.)  . 

t.  D«»l«tœwil«  ifiia,  qiMMa«ini»oii».»tfaw,»dT«be,tmi 
apiii  OB  no«  dB|iil)er,  eontgraèncM  1 1*  f*jI«  de  V.mrf»»;  ml- 


fbïGoogIc 


ACTE  ni,  SCÀNI  DERNlàHE.  «35 

Mais,  mon  frère,  il  me  vient  une  pensée  :  &itfls-vous 
Médecin  voos-mème.  La  commodité  sera  encore  pins 
grande,  d'aTcùr  en  vous  tout  ce  qa'il  vous  faut. 

TOIMITTB. 

Cela  est  vrai.  Voilà  le  vroi  moyen  de  von§  g^n^rir 
I)ient6li  et  il  o^  &  point  de  maladie  si  osée,  que  de  se 
jouer  à  la  personne  d'un  médecin. 

Je  pense,  mon  frère,  que  vous  vons  moquez  de  moi  : 
est-ce  que  je  suis  en  âge  d'étudier  ? 
BénàUùK. 

Bon,  étudier!  Voua  êtes  assez  savant;  et  il  y  ea  a 
beaucoup  pannî  eux  qui  ne  sont  pas  pln«  habiles  que 
vous. 

JtRGÂK. 

Hais  il  dut  saroir  bien  parler  latin,  o<Hiiic4lre  l«s  ma- 
ladies, et  les  remides  qu'il  y  faut  faire. 

BiBALDB. 

Ea  recevant  la  robe  et  le  bonnet  de  médeeiii,  vous 
apprendrez  tout  cela,  et  vous  serez  après  plus  babili; 
que  vous  ne  voudrez. 

ABGAN. 

Quoi  ?  l'on  sait  discourir  sur  les  maladies  quand  on 
a  cet  habit-là  ? 

BiaiLDK. 

Oui.  L'on  n'a  qn'i  parler  avec  une  robe  et  un  bo»> 
net,  tout  gaUmatias  devient  savant,  et  toute  sottise  de- 
vient raison. 


Tenez,  Monsieur,  quand  il  n'y  auroit  que  votre  barbe, 
c'est  déji  beaucoup,  et  la  barbe  fait  plus  de  la  moitié 
d'un  médecin*. 

I.  Pmt  m  ànmn  u  air  étfonUm  laqltvm  iiilA  iiniiiil   IM 


fbïGoogIc 


(36  LE  MALADE  IMAGINAIRE. 

clAântk. 
En  tout  cas,  je  suis  {««t  à  tout. 

Voulez-TOBB  que  l'aSoire  se  fasse  tout  à  l'heure  ? 

Comment  tout  «  l'henie  ? 

aimt.hOK. 
Oai,  et  dans  votre  maison. 

AM3AK. 

Dans  ma  musoa  ? 


Oui.  Je  connois  une  Faculté  de  mes  amies,  qui  vien- 
(Ira  tout  à  l'heqre  en  faire  la  cérémonie  dans  votre 
salle*.  Cela  ne  vons  coûtera  rien. 

méilvcïu  d«  ca  unpi-U  portaient  ]■  birba  longue,  de  Béa*  qn'on  lee  ■ 
TU  de  Bof  joan  continuer  à  porter  II  grjuide  pernqae,  qnel  qna  fdl  levr 
tft,  qaud  toni  e*ia  qui  »*ient  encore  Iton  chenoi  inint  roanei  au 
dtareni  poeticbei.  (tlou  fAftr,  ittS.)  Qoelqae  poeitif  qne  aut  le  texte, 
il  Mt  fort  doulMn  qne  MoUèie  jouant  ArgiB  partit  cette  barbe  entière  qni 
cannent  ■  la  négligcnea  nctanJlc  tu  m»  uaUdn.  Let  gtariee  dn  lenapa 
l'»nt  loalci,  erojou-noai,  nwBtrt  Kitleaent  aree  Icf  grcaïai  BaonMacbea  M 
la  longue  et  la^  mouche  qu'il  Kinblc  avoir  edoptén  ponr  cai«eteHaer  eeaci 

Uit  (dani  lOB  rAlc  airieiii  et  noble  d'AIeeate  il  BTail,  d'apria  U  (tnnn  de 
rtdltion  d»  1683,  tout  k  fait  riduit  «>  bouqueti  de  beriie]  :  Tojn  tom  TI, 
p.  5i,  note  3,  V[l.  p.  a;3.  Os  ■  tu  do  reite  {toeie  V.  p.  198,  note  S)  qne 
daa  doetenn  de  FAmnnr  miiUcin,  la  ptoi  tîmk  aeni  iteit  tout  baitia.  —  L* 
Ctitandrc  de  FAmoMt  miJéeût,  tiaTciti  h  llmpraTine,  n'a  pa  UiMcr  t'étaUr 
an  milien  de  aon  TÏiage  une  barbe  plu*  large  qu'elle  ne  eonreaait  i  ta  ignrt 
d'élégant  amonren,  el  tant  natarellement  Liieite,  ta  eaoplic*,  «  lifiieat,  «I 
'ooe  répanie  difTsente  d*  celle  de  Tojeettc,  k  l'obtenalion  ^  Sgananlk 
(acte  m,  tcéne  t,  tome  V.  p.  343)  :  .  Toilà  un  médedn  qui  >  la  bulie  bita 
jeune.  Lisïtti.  La  icienee  ne  ae  meenn  pal  1  It  barbe,  et  ce  b'cM  pai  par 
la  menton  qa'il  eel  habile.  ■ 

I.  8i.Au...  «Jrgn».  (,534.)       . 

I.  Cette  F.ealté  •chimbralanc  •,  eomne  l'appelle  Anger,  alUat  •  ùin 
de*  réception!  en  Tille  >  n'était  pu  auiai  imaginaire,  d'nne  «xagfcetiBa 
aomique  aoiti  forte  qn'on  eM  d'abord  tente  de  le  »ire.  On  pcnt  cobcIu* 
étta  amniaat  tiài  dei  Mimârti  de  dutlet  Perranlt*  qn«  1.  im^miidilé 


fbïGoogIc 


ACTE  III,  SCÂNE  DERNIÈRE.  (87 

AK6A1I. 

Hais  moi,  que  dire,  que  répondre  ? 
mtKLun, 

On  TOUS  ioBtruin  en  deux  mots,  et  l'on  vons  donnera 
par  écnt  ce  que  vous  devez  dire.  Allez^vous-en  tous 
mettre  en  habit  décent,  je  vais  les  envoyer  quérir. 

ABGâK. 

Allons,  voyons  cela. 

CL&AMTK. 

Qoe*  voulez-vous  dire,  et  qu'entendez -vous  avec 
cette  Faculté  de  vos  amies..,? 

TOIHSTTB. 

Qnel  est  donc  votre  dessein? 

■iaiLDE. 

De  nous  divertir  un  peu  ce  soir.  Les  comédiens  ont 
bit  nn  petit  intermède  de  la  réception  d'un  médecin, 
avec  des  danses  et  de  la  musique  ;  je  veux  que  nous  en 


il  •  riBiira  ■  tull  [wrfaii  Hm  gnnàm,  M  In  ntmliulnn  bian  pi^ 
ftea  taat  k  fiil  mu  ordm  d«  eindidiU.  •  Il  Mt....  ctctaÎB,  dit  MioilM 
lifaïad  (p.  5g,  p.  160  M  a6i),  qu'il  onitiit  >lan,naB  pu  li  Pini,m«(  <a 
inrûca,  im  FinltM  piaTTM,  ob  l'uniidn  anit  ilci  drnïti  «ecuifi,  «1  oi 
■■  dipItiM  d*  diteMor  H  promit  ^èn  qna  li  rortniu  d«  ealiti  qai  l'arail 

ibtaB» •  Pinni  laeenfrérai  qn*  •'tuit  laanti  ScuDdal  poor  «emai 

wiwiioM  diiriUblM,  •  one  tnt-pctiu  miiuiriti  ipparicBaît  à  Hoatp>lli«r. 
la  plapiit  nuieat  dei  pciilei  Baiicnitct  d«  pronnce,  ABgen,  Rcint, 
Cita,  BndMui,  TobIddic,  V>Iib«,  «te,,  où  la  fàcilîti  dn  rcesptiDiu  toh 
•i  qMiqa*  wrM  prorcrhiilc.  Hontpcllicr  b^oic  n'itiit  pu  cntièreneMi 
Uri  ée  et  nprocb*.  La  piauria  da  natta  icole  7  aialt  introdail  oa  abat 
(•■aidinbk.  Oa  j  racavail  diaE  MrtM  da  doctaon.  Ccai  qal  darilMt 
nMar  daaa  la  nll«..-.  «t....  paoTaint  ••pirar  aai  hoancim  de  i'afTJ^< 
liaa....  ttaiaat  wamiaia  aTae  loota  la  rigoeiir  que  comportaiaai  In  ligla- 
msmt»....  Il  ta  itaït  d'aatrM  qui  ae  ftaaiBat  i  Hoslpelllar  qne  pear  j 
ptudi'a  laan  |ndai  et  t'ea  aller  autaita...  j  iprw  da<  ipreana  diriaoicM, 
•■  Itor  dilinail  aa  dipUoe,  Bojeaaant  la  promsaaa  qa'ila  qaItteralMt 

I.  SCiNE  DEUntHE. 

■*■■"".  aiaiuqtn,  cuium,  Tonnna. 
CUun. 
Q*  (iî3*.l 


fbïGoogIc 


4S8  LE  HàLADK  IHAGIIfAIRE. 

|HrenioQB  ensemble  le  dÎTertÎMeinent,  et  qne  bwd  firfare 
y  fuse  le  premier  personnage. 

Biais,  mon  oncle,  il  me  semble  qne  vous  vons  jooez 
an  peu  beauconp  de  mon  père. 


Mail,  ma  nièce,  ce  n'est  pas  tant  le  jouer,  que  a'ao 
emnmoder  i  ses  fànuisies.  Tout  ceci  n'est  qu'entre 
BOUS.  Nous  y  pouvons  aussi  prendre  chacun  un  per- 
•onnage,  et  nous  donner  ainsi  la  comédie  les  on»  aux 
antres.  Le  carnaval  autorise  cela'.  Allons  vite  préparer 
toutes  choses. 

CLJtlITB,   k  AsgcUfas. 

Y  consentez- vous  ? 

Oui,  puisque  mon  onde  nous  conduit. 

t.  £■  Malmib  imagimain  fat  Tcpo-tMBti  pooT  I*  pranUra  ibu  derut  1* 
pobllc  la  Tcadrcdi  dg  t'■T■B^dlni«T■  wBriu  do  annal  ;  H  fat  njeai  k 
tfmncb*  et  l<  nudi  gni  ;  il  anit  iti  iarit  ponr  wirlr,  «■  c«tt*  ninB, 
Un  plu  tAt  «t  btta  plu  tDamit  uu  dtMte,  ani  iliiiillmi^iiili  it  la 
«MT  :  TDja  II  IfMitt,  p.  110  et  p.  aiS. 


m  su  ■— ft™*f  icn. 


fbïGoogIc 


TROISiâHB  INTBRHAdB.  439 


TROISlàUE  INTBKUiDB'. 

Cett  une  oMnKnîe  boiJctqiM  d'un  hoBune  qu'on  fyài  médecin 
ta  tià%,  ohaot,  et  duMe*. 


ENTRÉE  DE  BALLET. 


Himcnn  tipiitien*  liennent  préparer  la  ulle*  et  pUe«T  let  bine* 
en  CMlence*  ;  «nmiiu  de  quoi*  tonto  l'aiMinblée  (eompotée  de 

I.  Paar  la  Câr*«oua  qui  fanaa  cet  latemida,  imm«  idroni,  cobb* 
f*ar  Im  eatr**  JiwrtiiUmaBti  <!■  MataJt  imagimairë,  l«  tnt*  ia  lirret 
^M  IlsUân  Ini-néai*  ■  fair  imprùner  an  i6;3.  —  Nooi  donooiu  k  l'Jf 
rmJin  (p.  «l-tgi]  la  CMmoale  ampliUa  qui  a  iti  poUi^,  k  put,  i 
■•■as  at  1  AsitardiBi,  •■  1673,  at  •■  grasda  partie  rcpnidaile  dan*  l'idl- 
ti»  de  laM- 


Mdèlai  qai  as  cxiilaiaBt,  oa  paat  Toir  l'ff ÙMÛ-i  A /a  ^ffiiû  MaeorwHfaa  d 
Ceatha  (aa  allaaaad,  iBig}.  Kuttranaat  artida  oh  najanaard  a  read 
tgeqito  de  ce  lina  daai  la  Jomrmal  in  uuamU  {aoBtini  da  dieembre  iB3i 
p.  731  at  ninatai),  et  la  jraeorwHiia  da  H.  OcUtb  Dtlipieire  (iSSa) 
ea  tmarata  Ik  det  reasdfBCiBtati  Tort  eomplati  lar  !ai  aatean  de  mica< 
nata*,  «t  d**  extrait*  plaa  oa  niHai  nuriaoi  da  piàeei  qai,  araat  ob  aprii 
MiJMia.  oat  éti  Acritei  daaa  la  plupart  dei  lia^oea  aiodames,  aîxi  beé- 
tiiaaiMiat  tnTOtica  \  l'aide  da  sinpiaa  tarraiBalioai  latiaal. 

3.  Btk  rieii  II  df*i.  Pbukiiri  tm/ittim:  (Llnat  de  1O74.) 

4.  >  La*  aallai  latMaarai  ai  la  efaboaia  |d^  riefûpm  «a  rfiKfanat)  deh 
"  :  oraic*  poar  U  eireoBitaaea  et  garaiei  de 


IX  etmUpmma  tajomrik^  k  la  ficalli.  >  (L'JiteiHiu  F— 
'tmlU  A  ■»d«r<a>  A  Fiù,  par  M.  le  doetewr  A.  Corliea,  p.  Sa.]  Voja  al- 
It— ,  y.  174,  la  Tiaaz  BÎaioira  da  dtcoratear.  Vojca  anid  peraù  loailaca- 
am«  p^îifa  par  U.  Édesard  TUany  la  a*  xxit  :  on  trenrera  Ik  (p.  afS) 
■Mtloa  de  terjtt  fnUi  d»  fian,  itftêMa,  da  fiàtit  i*  nittiu  pour 
awikar  Uf  JUmn  eajr  paruti  en  lecanuie*  pareat  taai  doota  dkorer  la 
letaa  al  ta  jsoait  la  Prologaa,  l'Églagna  da  Flore  ;  maii  lai  portât  oraiea 
é»  gairliadei,  B'étaiaat.ce  pat  eillei  da  la  lalle  de  réceptioa?  Dot  OeMM 
■aat  1  l'air  de  lihe  qn'oalol  doaaait. 

«t  pvMde  U  davi  im  Tapteim.  La  aalU  prtta,  e'a 
qa*  ^11  Muai  M  piiaaaat  plaea  In  asalimii  aeti 
«^M  i*a^ia  r^fftadiw.  p.  Sot  et  So^ 
1  Luimt,amiinU^.  (Umt  da  1671.) 


fbïGoogIc 


l4o  Ll   UALADE  IMAGINAIRE. 

huit  porte^eringuM,  *ix  *polhic«irei,  Tingt-deiix  doctenn,  od«i< 
qui  te  Ut  receroir  midccin,  bnit  chirar^em  duuanta,  et  deux 
ehânuiiU*) cotre',  et  prend  «etplacei,  leloii le* nu^*, 

PUJUtS. 

SçavaatUtimi  doctore**, 
Medlcinx  profestoret^ 
Qui  hic  attemhlati  ettit, 
Et  vos,  allri*  Mettiores, 
SenUnliarum  Factdtatis 
Fidèles  exeeutoret, 
Chirarglani  et  apothicart, 
jilque  tota  compania  autsi. 
Salua,  honor,  et  argenlum, 
Atqae  bonum  appetitum^. 

Non  posium,  docti  Confreri, 


I.  P'mgt-Amx  JaeUun,  ■(  etiiù.  (1O75,  la.) 
1.  VajB  d-april,  p.  {5l,  aole  1. 

3.  Suit  ckiiurgieiu,  tHtrt.  (Lirrct  da  1674.)  —Et  /««r  d 
tatrt.  (1S75,  Sa.)  —  El  itiue  ekjitumu,  tntrtiU.  (16S0.) 

4.  Et  prtnnemt  Umn  ptaeet,  miIbh  liut  mift.  (i6>D.)  —  Bifnai  let 
fUttt,  ulon  loH  rang.  (1S83.] 

5.  lU.  INTERIlfeDE. 


jDh  d^iWMf*  ntwwM,  M  danimiU,  frifmrtr  la  râttt,  tl  fUt^  Ut  fori 

smziiMa  iniUa  râ  uixbt. 

Muxla  it  la  FacalU  it  miJrdit,  amnn  Jt  winvMaU. 

Lti  Parlt-ieringatt^  r^tiiûalnHI  lit  tiriiùri,  tHIrfHI  Iti  pmmitri.  Jfrii 
tait  niKnlHI,  itax  à  inx,  lu  A/nthicairu  irw  itt  mertùn.  Ut  CIdrtr' 
gieiu  (1  Iti  Doeltarti  f  u  hhu   «  pUcir  a*x  Jeax  <ttii  da  AtÂIrt.  Lt 

rwH  ileeUar,  tt  place  daai  hu  c4air«  ptai  ptlilt,  qai  ttt  tadtran  dt  lallr 
du  PrJtidmt, 

ÏM  PaiUMMT- 
Sfaraatitmti  dotlartt.  (1734.) 

6.  Alltri.  (i«t3.) 

7.  l»  pMtiliaD  auqne  Ici  b  plMa  d'Isa  pnnUn  lîtonncDc  d*  (î.-l  ■•• 


fbïGoogIc 


TROISIÂUE   INTGRMÂDB.  441 

En  moi  tatU  admirari  ' 
Qualis  bona  inventio 
Est  medici  fwofetiiOf 
Quant  bella  cfwta  est,  et  bene  trofiata  *, 
Medicina  illa  benedicta, 
Qum  tuo  nomtne  solo, 
Surprenami  miraculOy 
Depuis  si  longo  tempore, 
Faeit  à  gogo*  vivere 
Tant  de  gens  omni  gmtere*. 

Per  tolam  terrant  videmua 

Grandam  vogam  ubi  sumus. 

Et  quod  grandes  et  petiti 

Sont  de  nobls  infatuti'. 
Totus  mundus,  currens  ad  nastros  remédias. 

Nos  regardât  sicut  Deos; 

Et  nostris  ordonnaneiis 
Principes  et  reges  soamissps  videtis*, 

DiMqae  II  est  nostrte  sapientlte. 
Boni  sensus  atque  prudentlse. 
De  fortement  Iravaûlare 

I.  Kcm  pomat  ilaai  Cen/rtri, 

>.  lÏMHM.  (iS;3  R.) 

3.  Sar  eclM  nprmioD,  rojn  U  DJefioaiuir*  di  Uilri .-  1*  prcaiicr 
«Maplc,  k  lliiHoriqM,  cu  d»  qoiauèia*  ùtt\*. 

4.  L>  mèttt  prcaiir*  Kitonrmclk  ■>  rcprcod  aprti  «  coopki. 

5.  CcH  reiprcmioB  dont  ■'■  p»  cniat  bob  plu  d«  •■  Hrnr  HoMicur 
Fibris,  pvbBt  i  ui  amlrirtt  dm  I)  kcih  1  da  l'ict*  Ul  d«  rAmatir 
mUttÎM  (loa*  T,  p.  337)  :  •  PotMini  la  Ciel  noix  bit  li  gtUt  qae,  dcpBÎi 
MM  et  mMtt,  sa  da»*ar<  imblai  da  noai.  • 

d>  Sttmitrot  pt^tit  daBi  «aa  aota  da  la  pmrtitioB,  iadi^aat  «pi'àeaUc 
rifUqaa  doit  ■■«eador  <ut  mnad»  Kiloiumalla,ijai  parait  bbocii*  k  Volt' 
Mai  da  rcpraadn  kalnaa.  —  Ca  Weirija»  «oaplat  nnqoa  daaa  la  lind 


fbïGooglc 


44*  LE  Hi-LADS  lUAGINAIRE. 

A  no*  bene  cotuervare 
In  tait  cradito,  voga,  et  honore. 
Et  prandere  gardant  à  non  receifere  ^ 

In  noatro  doeto  corpore 

Quam  pertonat  eapahtle*, 

El  totaa  dlgnoM  ramplire 

Has  plaças  honoraUlee*. 

Cest  pour  cela  qu»  mute  coiwocatl  estUj 

El  credo  qaod  IrovtAUU 

Dlgnam  matieram  *  medîci 
In  eçavanU  homine  qus  voici. 

Lequel,  in  ckosit  '  omnibus, 

Dono  ad  inXerrogandum, 

Et  à  fond  examinandum 

ybstrU*  ag>aeitatibut*. 

puHua  doctor'. 
Si  mihl  licenciam  '  dot  Dominut  Prmsee, 

Et  tanti  doctl  Doctoret, 

El  attUtantet  illustres. 

Très  sçavanti  Bacheliero*, 

Quem  estima  et  honore, 
Domaadabo  '"  causam  et  rationem  quare 

I.  Bùnare.  (1674P-)  —  Ad lum  rtfvtr*.  (iBSu.) 
1.  HoiTalto  pHM  Bt  NpriM  d*  b  tttamt»  Bitoanuli*. 
3.  Maurism.  (i6;3  K.  SI.)  —  4.  h  cheùi,.  C167I P-.  bâta  IridMU.) 
5.  F«trU.  (1,34.) 

fi.  C«  premier  dixonn  dn  PruMt  lebaTi,  la  noIoH  (mi  mI^Jh  ist 
tnnntnH  st  plu  langos  Ritonnulla. 

7.  Piinan  DocrauK.  [i;34i  «1,  pis*  bu,  SaotMit  Doomn,  Ti Iw 

Doemni,  de.) 

8.  UcMiam.  (1673  R.) 

g.  Toili,  dani  l'ictioa  npidi  d«  cMtt  «Mmoi*,  l«  riiJfiiaJilr»  oU 
iH^lier  d'nn  wil,  on  plntAl  li  nba  qu'il  a  >«(«tM  l'i  Ctit  td  ;  «t  M  Wetv 
li«r-Ti,  piT  di*p«nw  hononbl*  d«i  iprcoTM  da  Ucsbs*  M  par  HEbaMiM, 
Itra.Utfé  iB  gnd*  •oprlaa.  Toja  la  IKWiaf,  p.  Mi, 

■O.  *  DtmnuUbo  •  :  Ici  wvlaniaBl.  (lin»  de  1074-} 


fbïGoogIc 


TROISIÈME   IITTBRUËD8,  44» 

Opium  facit  dormira. 

BÂCKBLinOS'. 

Mihi  a  docto  Doelore 
Domandatur  caïuam  et  rattonem  quare 
Opium  facit  dormlre  : 

A  quoi  retpondeo. 
Quia  est  in  eo 
Virtut  dormUiva, 
Cttjus  est  natura 
Sauut  atiouptre*. 

t.  Amu>.  (1734  :  ici  *t  plu  bM,  la  lira  ât  Sicnunin.) 
a.  ^Hofir*.  [Unit  de  1673  A.)  —  N'onbliou  p».  dit  H.  Pnl  luet 
iam*  le  triTiil  mqncl  rnooi  iToni  dijl  isproBti  plu  d'un*  clutiaii*,  •  l« 
dnmivr  mît  d«  Holirrï.  «vtal  qu^iJ  ■  an  qavlque  urt«  décoché  en  moll- 
it ima»  radninbla  bonfibnaarie  da  Mtlmjt  ùiof  mn.  Poonpoi  Topism 
Ut-il  duiBitr?...  Pmrtm  qa'il  ■  ase  Tartn  domitlTe  1  pliÎMalcric  iiBBOf 
uBa  qu  tSBt  pbilMophe  «t  tont  utuI  dÛTcat  ereir  lanjoan  prtMBie  I 
f«]rit,  ponr  ■«  [W«  ocoifoadr*  I>nr  IgooraBce  iree  leur  icieBee  al  In 
BOH  iT**  le<  ■boict.  ■  Il  j  a'iit  loBgtempi,  es  Miablg,  i|bs  Soent*  oa 
Nm»*  ■oit  raiU  le  B^aat  da  eu  »TtH  de  réponiei  ;  •  MiIbUomI,  dit 
Sasale  k  Cibèi  ■■  diipitre  ut  dn  PA^i^*,  je  Tiiireemneneei  ï  te  £uM 
dei  q»MdeM,  et  toi  M  Be  fait  p»  dte  ripodMi  qol  »iemt  identique!  k 
mm  ili  Miidn  Si  ta  ne  demudili  ce  qui  diu  le  aoipi  (ùt  quil  cM 
rtiiiil,  je  M  te  fenl*  pu  cette  rlpooM  k  U  foi*  Ii4«-a6ra  et  trte-lgmoruiM 
qae  e'cet  le  ^ileor..É«  SI  ta  ^  dcBindee  ce  qui  fait  que  le  corpe  «t  ne- 
bde.Je  WÊ  te  ripoadni  pae  que  c'ait  la  ■aladle....  ■  —  ■  Hoaa  iGmiaea 
a  pieia  eriMolélime,  en  pleia  ligB*  de*  quilitia  oaealtee,  >  dit  Haerica 
Bapaad,  ea  raiaaat  ailaileia  k  ce  puaagi  (p.  5g  et  p.  1i»}.Et  tiironrent 
UlB  ea  rappeler  (rfsef  C*xpti,/mil  an  claptirt  m,  d*  l»  ^Iriu*  *i  i*  Im 
mMadf  Jm  FÉtàU)  et  Tail  qal  mit  perce  que  1*  eerrean  loi  envoie  dae 
ttfHu  afti^mm,  et  rmtomae  qui  difîre  parce  qu'il  ait  doeé  da  le  faenU 
mtttt^ita,  al  la  tMi  qd  purfe  parce  qe'il  e  la  rtnu  dnUfOgud,  sa  tna- 
mat  wa  pee  qaa  taat  eelt  u'eM  guère,  en  pied  de  U  leitia,  qn'nBe  Tariaata 
Ja  h^w»  eavplet  ?  >  Oa  paal  Toir  dani  l»  Rtcktrtk»  4t  U  rtriU  de  Mala- 
keiaiàe*  aa  pjqatat  puaage,  e>  partie  eitj  par  Kearioe  Haraend  (p.  38i), 
evlaebaiu 


■  Tafia  aa  Mviftfireà,  tome  IT,  p.  35  et  nlnatcf. 

*  Toaa  I,  p.  904  et  agS  de  la  tradaetioa  de  Coada. 

•  OMpitra  n  de  U  n^  pMtie  de  la  lUtbade,  Une  II,  p.  71 
dWaaéaM.  FraaelifBa  BoaiU»  j  n>j«i  aani  le  duviua  n. 


fbïGoogIc 


444  LE  MALADB  IMAQINAIEE. 

CHOKUI  '. 

Bene,  beiu,  beiu,  bene  respondere. 
Dignus,  digmis  e*t  erOrare* 
In  nostro  dacto  corpore  *. 

SBCCRDUS   DOCTom. 

Cum  permUiione  Domini  Praaidù, 
DoctUsimee  FacuUatU, 
Et  toliiu  kis  ntutrU  actia 
CompanUe  assUUuUU, 
Domandabo  *  tibi,  docte  Bachelière, 
Qua  sunt  remédia 
QuK  In  maladia 


â»mt  Ié  tbénpntiqaa  hl  uimu  da  qoaUtit  oeadtM,    >  la  mimaA  fri 

Dsu  oacops  att  piM)éiiumt  celui  d*  la  gnadc  t^adiam  coatra  aUia,  at 

ccCM  I^eàan  w  f*i(  ■■  kIb  tattat  i*  U  FMnlli  {Mtiiin  w  FigmrmU  «r- 
Uimimiif  f»iiu).  Gui  Phîb  en  «t  bb  dai  pri>dpau  i—pirat— n —  Ibi» 
catM  ilrabitiDB  n'ait  point  cncora  diKcadue,  li  l'oa  paal  aùai  din,  Ja  la 
diéaria  diaa  lu   Eiiti....  -L«  eiium    occnlCM  ont  patda  lav  aa*i  aai* 

I.  FartoDt  Pmadtat,  au  liaa  di  Chenu,  diu  la  linct  da  1674.  —  OBBa*. 
dana  l'Midan  da  17J4. 

I.  fjuror*.  (r^H;  ie)  ctplwhu.) 

3,  Ici  Ica  édilioM  da  i6>i  at  da  1734  aiiMiaBt  oa  qaatrina  Tcn  :  JMa, 
(m*  mimuUrt.  —  La  partiliaa  B'imdiqoa  pai  qae  la  Cbsir  applasdH  1 
la  praméra  riponu  d«  fsalctianu,  mail  c'ait  p«r  «miir  UM  doatat  il  eA 
hiea  probibla  qn'oa  chiatiil  ici  Im  Btiu  eamm»  alla  iadiqaa  qn'aa  Im 
ahaauit  aprti  11  aoecndi  tipoiuc  :  layai  ci-«ntn,  p.  44S.  la  maXm  4.— 
Mm  tu  aiaat  U  Malmii  inugioain,  ea  jaBrier  i657,  dan  U  «•  aalria 
da  ballet  J'Amoir  mrlaJt,  dame  1  la  coor  pat  le  Koii  dont  laa  tkb  «Imb- 
fil  ilalaat  aa  iialian*  et  dont  Lnlli  iTait  oDiapoié  la  bbhiib*,  oa  arait  Ta 
■  ama  doetean  rtemnir  an  docteor  «a  laaiia,  qû  pHi  Bériiar  cet  hnaai» 
nmUaail  det  tbiMi  dMiéai  k  Seiranouchc.  •  Lallî  «■  SaanmiadM  Mi 
la  principil  jwnonaigi,  laimiai  da-  lai  lani  db*  Kcai  qaî  n'a  pai  ttà 
ierit*  ponr  la  liTrel.  Lerambert  était  •  l'Ana  Doctear  lai  dédiaBi  ■ 
Alie.  •  La  Cbonr  dei  doctawa  iotarranait  paor  cfaastar  aa  ssnpiet  Ap- 
pnriiatiini  eamBençant  «i  Goinaat  par  d«  tll  h4i»t  Tojti  MalUn  ai  la  m- 
midit  ilatimu  de  H.  Uolaad,  p.  179-1S3. 

~  ~       1  Id  Mnleaaat.  (i8;S,  la.} 


fbïGoogIc 


TROISltME  IRTBRMXDS. 

Ditte'  kydropUia 

Convenu  facere. 

BACIXLUtm. 

Cfysterlum  donar*, 
Pottea  teignant*^ 

Ensuitia*  partir e. 


Baie,  bene,  bene,  bene  ratponJera. 
Dlgmu,  dignus  «it  enfrare 
In  nottro  docto  corpors*. 

I.  Oitit.  (1674c,  74P,to.}  — iKcto.  [i6;5.) 

1.  DiMl«qiutrcKTrcU«t  laidiiiaaidt  167(0,  7(  P.  lo,  S3,  a  Ttrbt, 
à  nafishif,  ot  iait  itgaari;  tta  utTW  tarinei  (itigaaiuli,  ttignfi\,  la 
titmikn  *;ll>bc  n  c*t  ierita  tti;  1m  latM  A»  1675,  Bi,  i-j'ii  oat  pirtoat 
Ht,  — -  Sar  rimcrojiblfl  Abm  <pie  eeruiai  médeclni  faïuîeûE  vlor*  d*  U 
nifai*,  Tvfra  Mis*  TIl,  p.  iSS,  l>  not*  S  ■apnDtk  à  Hinrin  Bijuiul. 

J.  .  .SuiHM  .,  ici  «t  plu  bu.  (16SJ,  I73f .)  La  litnt  d«  i6j%  R  ■  diu 
fcii  Atm'ta  ■!,  plu  b>i,  fHuUa. 

4.  Il*  aiiuieiaB,  qui  doniu  ici  la  aora  dti  prioaipani  ««qtuta  gaplarii 
k  TarigiM.  ■  fait  cbanter  da  la  maBJira  aainata  le*  parolai  da  es  ebmir. 
hftkt  qo*  TortlMatr*  qui  >■  lontcnir  lai  toxi  ■  dannÉ  le  ligul,  Towi 
{■pat  pcTaaijtiLiij  daai  bmti- Jauni,  Mliaa  UoDrinl  et  Bardj;  anbaa- 
daaaa*,  HllaMaiiaB;  wu  b*aM-caatrfl,  Powainiua  Mille.  Forcatiar;  aa« 
Um(,  rriana)  :  d-abard  »û  .  B«c.  beat  raipoodare  .,  at  noa  foi>  aaaorc 

■  basa  TCapMdcn.  Orchaatr*.  Poii  Tarn  .■  •  Digani  [hù]  «t  estrare  la 
•aam  docîo  earpor*.  Baaa  (tii)  rafpoadere.  DigniH  (tu)  nt  intrara  In 
MMO  docta  corpon  >.  Paia  /*  Saut^duiu,.  It  Bas-Jam  tl  la  HaiU: 
Bufc»  Êimlt,  »i»t   ■acoaipagneaieiil  du  petit  Cbaur  dai  inilramantiatu  : 

■  Ba**  ra^aadara  ■.  Orthutra.  Pnii  nu  eico»  le  praaiiar  tw*  conme 
■I  a  iti  dit  d'abord.  TcnaïuiiOB  par  l'orcheiln.  Le  coBpotiMar  ra- 
■aiqaa  qaa  U  eoapln  mtin  dn  Bmi  ae  la  eliiole  qa'aprâi  la  praniai  et 
la  qaatrikBa  (le  daraîar)  aoaplat  da  CljriUrlam,  taadii  qo'  •  apréa  le  M- 

U  Ta  Jta  as  eommeDcamant  at  à  [a  fin  du  cbuar  complet  [b!i  •  Base 
beat  Tv^wiidaTe  •  et  ue  (sit  •  beae  reipoadara  ■],  at  qa'  •  aprn  la  tioi- 

nr  q«a  le  graad  cbcau  da  StiH  a'ntanaait  pour  U  preaiiira  fait  aprii  il 
pnuian  ràpeaia  da  Baduliinu,  «'aat-Uin  aprât  Is)  nati  hiuu  matmfin 
[tàpliqae  qmi,  ■•  *cUBt  qu'uaebiii,  aura  eduÎu  frappé  Charpealiar  qoceall* 
tBatmittm  fmrfara  qu'il  a  matée  an-denat  da  cbaBr).  Si  la  gnad  dMaor  ae 
ekotait  U,  apia  la  prewéra  répaaia,  iai  Mtuellauant  aprit  la  Mcoade 
ripwwa.  wiaiMt  aaMÏ  aprct  la  tnuaigau  qai  tb  aaiTre,  OB  a*  repieBait  qaa 
W  pMit  EhasT,  la  praBÏer  *eca  wal. 


fbïGoogIc 


(46  Ll  HÀLADB  IMÂtilRAIBE. 

TIBTIDS    IlOC»Ot. 

Si  bmutm  temhlatar  Domina  Prmstdl, 

DoctUtimu  Facuitait, 

Et  companim  presenti, 
Domandabo  Ubi,  docte  Bacheliers, 

Qtas  remédia  etlcts', 
Pulmonicis,  atque  tumattcls*, 

Trovat  à  propos  facere. 

BACHBLINDS. 

Cfyeterium  donare, 
Poatea  seignare, 
EntuiUa  pwgare. 

CBOKUS. 

Bene,  bene,  bene,  bene  respondae*. 
Dignas,  digjuu  est  enWare 
In  noatro  docto  corporé. 

QOARTnl   DOCTOK.  * 

Super  illas  maladiat 
Doctui  Bachelierua  dixit  maravUUu  : 
Mais  si  non  ennuya  Domiman  Prmstdem, 

Docliitimam  Facultatem, 

Et  totam  konorahilem 

Companiam  ecoutantem, 
Faclam  illi  totam  qumatUmem. 

De  Aiero^  maladuj  taau 

Tombavit  in  meas  manu»  : 
Habetgrandam  fievram  cam  redoablamantit, 

Grandam  dolorem  capiti*. 


I.  Stttimt.  (1734-)  •  A*i  kMtiqasi  «  aiiqan,  prît  de  Sèi 
tomUi  an  hiii«.  • 

■.  MllmalUU.  (i6a3.) 

S.  L*  Chanr,  oimmm  il  *i«M  (TltM  dit,  at  bUt  wl^iln  a 
M  prwnMr  Ten. 

4.  DaUtn.  (iMi.)  —DàtUtn.  (1734.} 


fbïGoogIc 


TKQISIÈHE  IHTB&hAdK.  «47 

Et  grandum  malatn  ait  eosié, 
Cum  gronda  tUf^ultaie 
Etpena  Je  rttpirare  '  : 
Feaias  mihi  dire. 
Docte  Bachelière, 
Quid  au  facere? 

BACHKLIBBUS. 

Clyalertum  donare, 
Postea  teignare, 
EmuUta  pur  gare*. 

QUIlfTOS   DOCTOR. 

Mais  si  maladia 
Opiniairia 
Non  vuh  se  garire, 
Qutd  au  facere? 

BACHBLinCS. 

Cfy$terium  donare, 
Poetea  teignare, 
EnsuUta  purgare* . 

caoRus*. 
Sene,  bene,  bene,  hetie  respondere. 
Digmu,  dignus  est  entrare 
In  oûttro  docto  cor  pore. 

Jura»  gardare  staluta 
Per  FaeuUatem  j»tetcripta 

i.CtfDHMTJMM.  (16740.  HP>  7S.  8«,  173*.)—  Et  fanamfirmrê. 
(iSIb,  ITIO.  II.  Ï3-)  —  Bt  f—m  à  rtpm*.  (1773.) 

1.  CaUa  bit,  mm  doala  •or  an  (■•!■  du  Cinqaièac  docUBT,  impalùnt 
<t  piapoMT  MS  abJBrtûn,  1»  Osar  (irda  U  ilUnsa. 

3.  M  k*  tiHam  ds  lUi  «t  d(  i;U  ijonUot  i  *  HtHigaer*,  rmfmrgart, 
m  nifyttri—rw  >  (f»  dnain  not  Mt,  pir  b»U,  icnt  ntUituriiart  din. 
"•«.W.  >7'o). 

(.  Sun«t  II  Bol*  d*  Chirpealicr.  ■prit  «tta  raponta  qu  mtt  ia  à  I  la- 
tongMiaa  ^  riâplndun.  ■  aa  r^Mad  VM  b  J«H,  «(w  •  taja  ci- 
d«MM,  p.  US.  ■"*•  «■ 

I.  La  Fad»— T,  à  ttjit.  (i?»-) 


fbïGoogIc 


ilfi  LE   MALADE  IHAfilNAIRE. 

Cum  tenta  etjttgeamento? 

BACaiLOBUB. 

Juro. 

PBSSES'. 

Ettere,  in  omnibut 
ConsttllatiorUbua , 
Ancieni  aviso, 
jiut  bono, 
Aut  mauvaito*  ? 

BÂCHKLUmVB. 

Juro, 

PR£SB§. 

De  nonjamait  te  servire 
De  remediis  aucitnit 
Quant  de  ceux  seulement  doctm*  Facultatit, 
Maladus  dust-il  crevare, 
Et  mari  de  suo  malo? 

B&CHBLIUnS. 

Jiiro*. 

Ego,  cum  itto  boneto 
Fenerabili  et  docto, 
Dono  tibl  et  concéda 
F'irtutem  et  puUtanciam 
Medicandi, 


I.  laiatplaibM.LtPiiiMniiT,  HlindaPutwa.dwjl'àafiliBaiIttjlt. 

a.  Cta  rapptib  es  qae  Holiàra  (Tait  bil  dire  k  Tamù,  le  •êriM  fbmÂu, 
4n>li  couoItiEioB  de  Cimoar  mii*cU{mat  il,  ic^Etn,  toBaV,  p.  3*3): 
•  C*  a'ett  pu  qaa  »■>  wm,  comn*  oaaTa.  n'iit  tni  le  Malida,  «tqaawlH 
d*  TUoplwute  ■•  Ht  bMaeDop  meilleur  luartaenti  bu*  eaCn  il  ■  M(t 

3.  Alnm,  (iS9t  ;  TOfa  ht  cette  iditian,  ci-4prit,  p.  ^%%,  matm  i,  et 
p.  igo,  note  i.) 

4-  Cnt,  d'iprèi  GriBireK,  a  pnDosfni  Pan  de  M  jm*  qw  MoKèn 
rrfut,  la  loir  de  II  ^itriiB*  nprii—tatioB,  la  danibv  atMiate  da  «•■ 
«al  :  Taja  la  J)bt(M,  p.  iiy  el  BOM  9. 


fbïGoogIc 


TROISIÈME  IIYTERUÈDE. 

Seigfumdi, 
Perçandi, 
Taillandi, 
Coapandi, 
Et  oceidendi 
InyHtne  per  totam  tartun  '. 

ENTRÉE  DE  BALLET. 


BÂCHELISBUS. 

Grandet  doctoret  doctrinK 
De  la  rhubarbe  et  du  séné. 
Ce  serait  sans  douta  à  moi  chosa  folla, 

I.  ■  J«  s'it  ici  qa'aa*  toata 
(p.  <>).  MKÊUmnâi,  fatfmUi,  i 
iim4i.  Miit  uifmaMtU,  ptretmdi, 
(hmrgic  ;  •■■ut  d'uichromii 
■>•■(>(«  pu-  ierit  i  l'm  ibH 
B'Ht  pu  aa  nprecb*  qn  js  bit  I  Holiiic, 
paar  U  pablic  qa.'S  ««ai  diicnir,  médeciai  «t  cbirorgiciu,  ecU  fait  MiM  m. 
D  7  joiat  nlmt  In  ipothiaim,  neorUnt  la  ehir  trHmphii  âe  U  FieoUc, 
■n— I  da  lictcen,  In  uisel  1  U  muin.  11  «d  nMllc  un  «fiel  ibillril  d« 
fin  fiMM^BM,  et  c*eM  toat  «  qn'il  lai  bni.  —  H«ù  ccrtei,  il  ■«  kl  ■  ]•• 
■■•  MiNHkii  aiitint  qa'ik  •■  hâîntimit  astn  «ni.  ■  Vojei  la  chapitre  n 
dn  MUniiu  «  Umfi  dt  Meliirt,  oA  Hani»  HafDaDd  a  namtà  rhiitoire, 
•■Hwea  l60o,  dn  lultn  toaltnun  par  U  Facidci  conlre  l«  dau  cor- 
f  a«Miii«i  dn  chinrgieM  et  d«  apothictim.  ■  Ad  nnoieat,  dil-il  1  li  Go 
i»  et  (bapiiic,  ai  Mtliir*  alliit  Inî  porter  la  coup  dccûil,  la  Faeuitt  iAÛt 
pntoat  trioBphaata  ;  da  qulqoc  eftti  qa'alle  ponll  an  regarda,  tllc  ■• 
t«jaîi  qaa  daa  eBDOuii  toruaia;  toaa  laa  pne^  ^taîanE  gagsia^.  > 

s.  Cnt-è-dire  Hr  an  air  da  ballet  :  •  Aprta  qa'ii  a   nfo  le  boiuut  d* 

■  •  S^  ae  troarait  ■■  badtaliar  qui  elt  ttiertk  li  cUmrgie  em  liml  amtrt 
mt  mmumtl,  il  Atnix  anwt  iTétr*  adait  I  la  lieaKe,  bob  plat  MolMint 
fritw  ■■  iiiMiBt,  naii  t'aDgagar  par-an  acte  paaai  daiBBt  Botain  k  ro- 
■aaacr  pawjanaiii  Peiircin  de  cet  an  •  (b.  46). 

*  •  Mbo  dirBrgieH  lont  fort  éloordi*  d*  leur  arrél,  kiit  Cal  PitiB  la 
1  ■•!  I06o  (loaia  DI,  p,  acn)...;  ila  nou  halnant  fort  MBOOi  eas,  eoBom 
dn  nMrafclo....  Poar  In  apotbinim  {/raff^i  «u«  J'mm  mrrél  alii  1(147  - 
ttmt  I,  f.  iSS,  M  —mt  II,  f.  Sol),  il*  toat  «aapin  eomna  aa  gaat,  at  na- 


petite  rt*ar<e 

k&i» 

dit  Hanrice  l>anaad 

rie.  de  mie» 

—  l'a»  «leort  pour  ncd- 

,  uilla»di,  eo 

pwy/il 

>it  preaqne  ton 

ala 

»oai  Ta  In  mid 

air  eomma  d« 

a  pwte 

.    -  Aa  Bupla 

.  e* 

«■M  /,  f.  136,  tl  nau  II,  f.  So3),  iU  t. 
Axiat  •■<■  •Tolt  BOT  boiMi  gitan.  ■ 


fbïGoogIc 


450  LE  HALADB  IHAGIHAIRB. 

Inepta  et  rUtieula, 
Si  falloibam  rrCenga^are 
KobU  huangeaa  donare. 
Et  etitreprettoibam  adjoutare  * 
De*  lumieras  au  soleiilo, 
Et  de»  etoileu  au  cieio, 
Dei  ondaa  à  rOceano, 
Et  de»  rota»  au  prinianno*, 
Agreate  qiiavec  u/io  molo, 
Pro  toto  remerctmento, 
Rendam  gratiam  corpori  tam  docto. 
F'obU,  vobii  deheo 
Bien  plu*  qu'à  naturw  et  qu'à  patrl  meo  *  : 
Natura  et  pater  meus 
Homirum  me  habent  factum; 
Mai*  vo*  me,  ce  qui  e*t  bien  plat, 
Aveti*  factum  medlcum^, 
Honor,  favor,  et  graiia 
Qui,  in  hoc  corde  que  voilà, 
Imprimant  res*entimenta  ' 
Qui  dureront  tn  tecula*. 

docttor,  dit  mM  noM  da  «raileien^  oa  joii«  r»îr  lalTiBt  fl'tiw  dM  ftvrv* 
nacaa,  CMUu  ii  ttl  «pptU  mSlann  par  Cliarptaôtr),  «t  le*  daamn  lai 
toit  l*  lirimuM.  •  —  Luifiàn  larMraiet.  (limtde  l6;4.) 


Ltt  Chirargiau  et  A/ielkUairet  neniuiit /airt  la  rMrtnce  en  taJtutf  m 
Arg».  (>734.) 

I.  Aj<*iar,.  {1683.) 

a.  Ah  priumac.  (yitn^  it  xiji  k,  i^a .] 

3.  Qu'à  natiitm,  jn'â  palri  hh».  (Liiret  ds  1673  A.) 

f.  •  Ici,  dit  Augcr,  ArgMi  ('(ppropric  «t  «ecoBinod*  à  la  dreoaMaBM 
me  phnfe  du  compILDidBt  que  Tbomai  Diilbiriu  loi  ■  &it  i  iKi-néa*  i  * 
*ajM  ci-dam»,  p.  349- 

5.  tmprimaiti  mtimtnla.  (1674  P.] 

tf.  On  lit  dam  le«  Mimoirtt  imr  la  rit  iti  /un  Ratiitt  par  •»  Cl*  (*«  h 
fa  d*  la  I"  partie)  :  •  Bolltaa  lui  foomit  iomI  le  eomplineat  latia  i|^  t*r- 
mlae  U  Malade  imagioain.  •  Loaii  Itaeiae  n'emtendaît-il  parler  qu  da 
r*nwraî«awnt  d'Argan,  •■  itCeetait-il  de  ne  m  aitiiTeBir  qi 


fbïGoogIc 


TBOISIÉHB  INTERMEDE. 


f^îvtU,  vivat,  vivat,  vivat,  centfoiB  vivat 
Novat  Doctor,  qui  tam  bene parlât! 
Mille,  milie  atmls  et  manget  et  blbat, 
Et  seignet  et  tuât  * .' 

ENTRÉE  DE  BALLET». 

Ton*  le«  Oiinupen*  ■  et  les  Apolfaioaira  dtnient  au  «oa  de*  iaitru- 
ncnU  ei  Aet  toîx,  et  de*  Iwtteaieiiu  de  maiiu,  et  det  mortien* 
d'apotliicairet. 

Il  Cn^oMBic,  «I  I>  rMniuiil  liiui  i  on  compllmnit  Utia?  Qnc  h  bri*a 

t»ir  pi»  de  compta  qi»  d(  l'oD-dil  neiiailli  dlu  )■  Bolmua  t  Toja  m 
pi|«  93o  (t  i3i  de  11  ffoiice,  dont  t'anteur  )nnit  àrtiti  qne  l'onbli  du 
pnugt  ds  Mimoint  de  Lnait  Ricinc  a'edt  p»  ta  booin  d'écre  ri- 
pniid. 

t.  yoîd  eommeM  Mnlt  emplojin  dni  le  chint,  ici  et  tont  1  la  fia  de  l( 
CimMiaia,  lei  pamte*  de  m  couplai  rormant  It  grand  F'/'al.  Aprèi  une 
vifDarcuaa  atlicpie  de  rar«he«tra,  quv  rcnfareeut  dn  mortien-timbilaii 
Taai  :  .  Vivat  {bi,  Bealemenl,  non  qiuUr).  cCDt  fo»  tIt*!  Kotu  Doctor, 
qui  tan  bvua  parlatï  ■  ce  début,  temin^  par  quelque!  meiurei  d^orcbeltr«, 
nt  M  que  \r  eampotiteor  appelle  It  peCii  rival,  enteodu  une  toit  pluiloin; 
auiale  Chaur,  poarieheier  la  grand  ViTat.  eonlinae  :  «TÎTat  [quala).  eenl 
feit  Tifat  HoTm  Dociot,  qui  lam  b«ne  parlai,  TÏTat  [ttr)  a.  Orchntre.  Puli 
UHmat-ituia,  U  Bai-daiat,  la  HaaIe-mHIre  tt  ta  ttuit  nab  et  lecoiiipa- 
(oja  par  le  petit  arehotre  :  •  Mille  aonli  et  niDgel  et  bibit  •  ;  la  Deux 
dtaat  M  la  TailU:  •  et  aeiguet  >;  U  Saat-ieiimt,  la  Eaaxe-eoiilte e\  U 
tatm  .■  ■  et  taat  a  ;  Ir  Bm-deiliu  et  la  Taillt  :  .  Et  leignet  .  ;  It  PremUr 
Joint,  la  Bmle-taUre  et  la  Batit  .■  a  et  tuit  •  ;  Itâ  Six  arec  le  petit  or- 
cheatn  :  >  Et  tei^el  et  luat  •  ;  Toiu,  aree  le  grand  arebeitre  et  le»  tnor- 
li«n:>  Viaat  {^aaur),  cent  (bia  Tiaat  Hotdi  Doetor,  qui  tam  bene  parlât!  ■ 

..  ly.  .ir.U.  n  »u«T.  (,,î<.) 

3.  Un  méDoire  à'aïutuiler  fournil  iD  Palaij'Rojil  pour  le*  premiim 
rfprtamtatioBa  eompte  ■  ringt^x  palelln  1  laigner  argentiei  et  peinte*  :  • 
^ttalast  U  loi  attribatt  nainrela  dea  figure*  de  chirurgien  ;  mai*  le  liaret 
fri  diaj,  p .  Ho)  n*  mentioBBe  de  ceai-ei  qu'on  groapa  de  dîi,  chantait* 
•■  daBuitit  H.  Éd.  Iliierrj  [p.  aSo  et  aSi}  inppoaa  que  leiu  autrca 
ginid**aliini  eacor*  l'aMenbUe,  nui*  *a  BopUi  aifiaianti,  oa,  ce  qai  lui 
pumlt  Baina  probable,  que  le*  palette*  de  lurplni  BTtienl  pUee  dan*  le* 
traphte*  de  la  dlenration. 

i.  A  dt  mtriitn.  (1614P.)  —  Et  ia  iaîumtau  dtt  m    ' 
An.  (i«9i.)  Ce.  ■ 


fbïGoogIc 


LE  MALADE  MI  AGI  N  AIRS. 

CBIIUIBOS*. 

PuUte-t-il  voir  doclai 
Suai  '  ordomaneicu 
Omrtiam  chirùrgorum 

El  apolklquarum  * 

Rempltre  boutiquat*! 


Vivat,  vivat,  vimt,  vivat,  cent  fois  vivat 

Nova*  Doclor,  qui  tant  bene  parlât*  f 
Millet  mille  annit  et  manget  et  htbat. 
Et  teignet  et  tuai! 


Puiitenf  toti  annt 

et  domîuBt  1*  bibl*  bruit  d«  ccu  ipi  m'àUMEt  ^M  pMT  U  moÊttt', 
l'icoiiTiUiat  régalièremeiit  itcc  la  iutnmantt  de  l'«nkc»tR  i  it'ipr^  h 
pvtitioH,  b  «npoutMT  Im  ■  «aplojâi  poor  «uvdériiw  rMBoaptfM- 
mtnt  da  gnnd  M  du  petit  Firal,  uuit  non  Fiir  qol  règle  U  àimmt  do  CU- 
nrgia»  et  Apodiiairea  iodiqu»  mnE  le  ctMplet  da  pvaifr  CUtmrpu, 

I.  PuMm  CoBOBai».  (1734)  Le  eoaplat  at  Aaati  :  la  pârtitloa  le 
donw  1  un*  Taills.  —  Ca  eoaplet  et  lei  laiTanti  BuBqaami  Aaat  la  KtcM  de 
i67t,  qui  u  tarmioe  iùin  :  £t  imatl  —  Tau  Ut  CUrmrgùt  *(  bi  JptJii- 
tairet  aj^lantitim  par  àti  baïunieiut  dt  maùu  st  ia  martitn  faftU- 
ctirà.  EiumiU  ukU  Fiuitmklcc  art  a»  cèrèmtMÛ.  —  Ta. 

a.  Pwiut-t-U  voir  Joetai,  Suai  {tic,  arec  dh  Tirgale  aprc*  doeU^.  (LinM 
da  1S731,  1694.)  —Puim-l-il  Kir  dl>cllu,SlÊat,[l&}^C7^r,^S,  Sa,  S3.) 

3.  El  mfoHqitarianim.  (1694.] 

4.  L«  ebinirgialu,  dit  Haarîee  &Mjiuad  (p.  3o3  :  vofa  anaore  p.  3i}}, 
•  tSMÛiU  boutique  et  nuptadtUat  i  Imn  ttattntt  •■  fUM  d'amigaai, 
troii  boltei  emblioutiqBaa  tanuoBtée*  d'aae  buuuèrc  au  {■■gaa  iim  aaiMi 
CAme  et  Daaùen.  ■ 

5.  Le  Chcaur  ne  chaata  ici  que  la  pttit  Firal,  e'aat-i-dira  la  prtailr*  par- 
lis  du  graad  fiaiaual  a>e«  ce  laeoBd  Ten. 

6.  Aroncuim.  [i6]^0  —  Saooin>  cmmaiBi.  (1)34.)  LelinM,  dsa- 
Bant  ploa  haut  (p.  440]  la  compoaitiaB  de  l'iaMMblé*,  «aMtate  «■  «(61 
qa'k  rerigiD*  il  y  afail  daiui  Chimrgicu  chutiala.  Le  penoaa^e  qmi 
ebBDla  ee  couplet  m'a  pM  de  titre  dau  '  '  "  '*  ' 
ma  antn  que  celui  qw  a  dit  le  eoaplet  ] 

7.  Tontea  lea  Uiliau  :  Pititit, 

■  Dca  ■  ail  mortien  pcîiiU  et  ergest^  aiw  aïi  moitian  da  beae  da- 
da» ■  et  d«  I  ù  piloM  ergcBtfa  ■  doat  parlent  Ici  coMptet  poblifc  par 
H.  ïdonard  TUanj  (p,  «f*)- 


fbïGoogIc 


TROISIÈME   INTERMÈDE. 

Lai  estere  boni 
Et  favorabiles. 
Et  nhahere'  jamais  * 
Quant  pettai,  ferolas*, 
Fieuras,  pluresiaa*, 
Flttxus  de  sang,  et  dyssetOeriai! 

CHOSES*. 

Vivat,  vivat,  vivat,  vivat,  cent  fois  vivat 
Novut  Doctor,  qui  tant  bene  parlai! 
Mille,  mille  annis  et  manget  et  bibat. 
Et  setgnet  et  tuât! 

DERNIÈRE  ENTRÉE  DE  BALLET*. 


a.  Yai«i  toac  T.  p.  33(,  moM  i. 

3.  n»r«i».  (.ÎÏ4.) 

4.  Ici,  (prn  ifa'i  iii  rajiHta  M  uh  dooto  niUaii  l'iii  du  ChiniTgieBi 
H  ApotUcum,  OB  Boanaa  p«it  ^ital  à  dm  cM,  da  Ii  manika  laiTUtc, 
oMaai  pu  la  d«s  Càimrgiu  (sa  par  U  Ciinrgmi  et  V/ifotUerimt  1 
yjn  ei-coatrc,  lai  notai  1  et  6)  :  U  BauU-cemtr»  :  ■  Vint  •  ;  U  fiaate- 
■Mffv  at  Im  TailU  1  >  TÎTit  [Hi),  tant  Toii  TÏtal  Noiiu  Ooetor,  qui  Un  ban* 
païUtl  ■  La*  Chaara  da«  roii  at  daa  imtrviiMBti  râpendenl  pu  um  la 
«■d  /'in»,  at  «et  amacnbla  accoapagaa  la  aortia  iolcBBallc  da  l'aiMiubUa. 


—  T.  rr  Mtuulai  nenà*  ni  buUt. 

rm/m  f  fw  b  dkrswr  ciaar  m  Jiaau,  la  MUiti/u,  lu  CUw^fMW  >( 


fbïGoogIc 


APPENDICE 

AU 

MALADE  IMAGINAIRE. 


DU  TBXTB,  MOH  AUTMUTIQUB,   DB    167S. 

Noiu  donnoni  ici  1««  Mène*  m  et  vm  de  l'acte  I,  et  l'acte  III 
tout  entier  de  l'éditioD  de  i675,qtù  tont  (ris-difHrenta  detmèmei 
•eioe»  et  du  même  acte  tell  <]u'il*  ont  M  imprijuéi  dau  rédîtîoD 
de  1681  et  par  niite  dan»  celle-ci. 


ACTE  I'. 

SCÈNE  VIL 
UOI^IEUIl  BOmtSFOI,  BËUNE,  ABGAN. 

Ahl  bonjour,  Hoiuienr  Bonnefei.  Je  Tenx  ùàn  mon  tetfament*, 
et  pour  cela  ditet-moi,  l'il  vous  p'ait,  comment  je  doîi  (un  pour 
donner  tont  mon  bien  Â  ma  femme,  et  en  (hutrer  mes  enftnt*. 


Parce  que  la  Coutume  j  ràiile  :  cela  leroit  bon  partout  ailleun 
M  dan*  le  paji  de  droit  écrit  ;  maia  à  Pari*  et  dan*  le*  pafi  ca«i- 

I.  VoTB  plu  hiai,  p.  3li,  noM  i,  et  p.  9i8,  nota  i. 


fbïGoogIc 


TEXTE  DE  1675.  —  ACTE  I,  SCAhE  VII.     45S 

tnmMn,  cela  ne  m  peut  ;  toat  aTantap  qa'hoimnB  et  Temme  le 
peareni  faire  i^proqnemeBt  l'iin  k  l'autre  cd  faTeor  de  mariage  >, 
n'eM  iju'un  arautage  indirect,  et  cpi'un  don  mutuel  entre-vib  ; 
encore  faat-îl  qn'il  n'j  ait  point  d'enfants  d'eox  ou  de  l'un  d'ioeux 
aTanI  le  décii  du  premier  monrant, 

VoiU  une  Coutume  bien  impertinente,  de  dire  cpi'un  mari  ne 
pniMe  rien  donner  i  une  femme  qui  l'aime,  et  qui  prend  tant  toin  ■ 
de  loi.  J'ai  en*ie  de  eontulter  mon  arocat,  pour  voir  ce  qu'il  7  a 
i  faire  pour  cela. 

Ce  n'eit  pai  aux  iTocatt  k  qui  il'Iaut  «'adreuer  :  ee  lont  gent 
fort  lompuleui  iur  cette  matière,  qui  ne  wrent  paa*  dicpcner 
en  fraude  de  la  loi,  et  qni  sont  ignorant*  de*  tour*  de  la  oon- 
MÎmce',  c'ett  notre  ■fTaire  à  nom  autre*,  et  je  *uii  venu  k  bout  de 
bien  plu*  grande*  difficulté*.  Il  tous  faut  pour  cela,  anparaTant 
que  de  mourir,  donner  i  TOtre  femme  tout  Totre  argent  comptant, 
et  de*  billet*  payable*  au  porteur,  li  roua  en  aTci  ;  il  tou*  faut,  outre 
ce,  contracter  quantité  de  bonne**  obligation*  *oni  main  areo  de 
TO«  inbme*  ami*,  qui,apTè*  Totre  mort,  le*  remettront  entra  lc« 
maio*  de  Toire  femme  «an»  lui  rien  demander,  qui  prendra  eninitc 
le  aoin  de  «'en  lâire  payer. 

Vraiment,  Honaienr,  ma  femme  m'aroit  bien  dit  que  tou*  itiet 
■n  fort  habile  et  fort  hoimite  homme.  J'ai,  mon  oceur,  vingt  mille 
franc*  dan*  le  petit  eoffret  de  mon  alcATe,  en  argent  comptant, 
dont  je  TMW  donnerai  la  clef,  et  deux  billet*  payable*  au  portenr, 
l'un  de  iix  mille  livre*,  et  l'autre  de  quatre,  qni  me  août  due**,  le 
premier  par  Uoniieor  Damon,  et  l'autre  par  Uon*ieur  Gérante, 
que  je  Too*  mettrai  entre  le*  main*. 

I.  b  hTemr  dn  nnùge.  {1674  P.)  —  Lm  idhion*  d*  1674,  doM  non* 
J«— OM  In  niiiBln,  lOBt  cella  d*  Pirit  [^  et  d*  Cologne  (Q.  —  Quant  h 
I*  piteadM  cdidoD  dOBiûe  prseMimmeBt,  la  aUme  lanl*.  t  Aoutodim, 
H  a'f  mil  pat  ■  U  ciur.  DiM»*,  pir  oeuiian,  qu  Ii  diipMitiu  pca 
■att*  dci  artidn  dui  U  BiUiMiijiie  im  OiàâtrtfivM^  dn  doe  da  1*  1A- 
lier*  BB«  a  hit  d'abord  pesHT  qiu  ea  citalogn*  (tooM  III,  p.  Sg)  ■ttribuit 
k  Pndoa  crtta  Miiloa  Hbnptiea,  ot  la  pUc«  «t  A  iCnagamoat  dUfatW. 
Miù  n  7  ngirdaot  da  bodt«*ii  boo*  iraiu  era  recouultra  qa<  l'iliai» 
•A  a  «I  fait  mniioB  do  MÀUuUima^iuàn  fkbriqai  posr  Danlal  Eberirna- 
n  nltiKlM  pm>l  1  la  lùu,  ijnipràcMa  iBaMIalaouat,  doi  pttaaa  da  Prsdoa. 

a.  Taat  d*  iMiL  (1681,94.) 

5.  0>  ■■  anaM  polat.  (iÛi<n>.) 


S.  Qal- 


fbïGooglc 


456    APPENDICE  AU  HAtADK  IHAGINAIKK. 

tÂLXwm,  feigiunt  d*  picmm  '. 
Ne  me  paria  point  da  cela,  je  Tom  prie,  toiu  me  faitei  inoimr 
defnfenr,...  (BlU  m  nwitt,  et  loi  dit  :)  Combien  ditea-Too*  qu'A  j 
a  d'argent  comptant  d*n«  rotre  alcAve? 

Vingt  Miille  fntnca,  mon  ciBBr. 


L'on  de  lis,  et  l'antre  de  quatre  mille  lirret. 

Ah!  mon  fil»,  U  »enle  peiu^  de  roua  qnitter'me  met  an  dàe»- 
pair;  loni  mort,  je  ne  reux  ploi  retier  aa  monde  :  ah,  ab  ! 
MoauMiM  Bonaroi. 

Pourquoi  plearer.  Madame  ?  Le»  lannei  lont  bon  de  aaiaon,  et 
le*  cboaet,  grâce»  h  Diea,  n'en  tont  pas  encore  là. 

Abl  Hon»ienr  Bonnefoi,  tou»  ne  »aTH  pas  ce  qne  c'en  qn'toe 
lonjonn  liptiit  d'un  mari  igne  l'on  aime  tendrement. 


Ce  qui  me  flcbe  le  plo»,  man 


n'aToir  point  en  d'enfant»  de  vou*  ;  Hon*ienr  Purgon  m'aioît  pro- 
nî»  qu'il  m'en  feroit  faire  un. 

HomniB  Bonuoi, 
Voulea-ToiM  que  non»  procédion»  antettamentî 

Oni,  vu»  non»  «eron»*  mienz  dan»  mon  petit  cabinet  qui  eit  ici 
prè»;  •Uon»-;,  Honneur:  i 

AUom,  pauTie  petit  mari. 


SCÈNE  VIII. 
TOINETTE,  ANGÉLIQUE. 


Entres,  entrei  :  El»  ne  tant  plu»  ici.  J'ai  une  inqniéudc  pndi- 
^enie  :  j'ai  m  un  notaire  avee  eux,  et  ai  entendu  parier  de  terta- 

t.  O  Jm  da  tetea  at  k  idrant  at  m  troa*«M  paa  doa  im  MiliaM  if 
i«)4C,  j4P,  8o,  M,  94. 
s.  NouMruB».  (iSjtP.) 


fbïGoogIc 


TEXTE  DE    1675.  —  ACTE   I,   SCÈNE  TUT.     457 

Ment  ;  votre  bdle-mire  ne  t'endort  point,  et  Tent  uu*  doute  profiter 
de  la  colir»  où  tou  arei  lantAt  mil  Totre  père  ;  elle  aura  prii  ce 
leMp*  pour  nnire  i  TOt  inl^réli. 

AKaîuQilx. 

Qn'il  diipoHi  de  toat  mon  bien  en  farenr  de  qui  il  lui  plaiia, 

pooivu  ijn'il  ne  difpote  pw  de  mon  eaur;  qn'il  ne  me  contraigne 

point'  d'accepter  pour  ^poux  celui  dont  il  m'a  paH^,  je  me  loucic 

fort  pCD  du  reite,  qn'il  en  faue  ce  qu'il  voudra. 


Votre  belle-mére  t£che  par  tonte*  *ortei  de  promeuet  de  m'at- 
tùrerdani  «on  parti;  ma!a  elle  a  beau  faire,  elle  n'y  Hoiurajamai*, 
et  je  me  mùi  tonjonn  Iiout^  de  l'inclination  i  toui  rendre  ler- 
TÏoe;  cependant  comme  il  noui  eit  n^ceuaire  dani  la  conjonclarc 
prétente  de  laToir  ce  qui  *e  paue,  afin  de  mieux  prendre  no»  me- 
■uea,  et  de  mieux  Tenir  k  bout  de  notre  deuein,  j'ai  eoTie  de  lui 
foire  croire  par  de  feintet  eomplaiuDCe*  que  je  luii  entièrement 
dan*  te*  intA4c*.  L'envie  qu'elle  a  que  j'y  loia  ne  manquera  pa* 
de  la  faire  donner  dan*  le  panneau;  c'eit  un  tilr  moyen  pour  dé- 
ettvvrir  te*  intrigoei ,  et  cela  nom  lervira  de  beaucoup. 
uoiuQDx. 

Haii  comment  foire  pour  rompre  ce  coup  terrible   dont  je  mil 
menace? 


Il  faut,  en  premier  lîeu,  avertir  Cléante    du  deuein  de  votre 
pire,  et  le  charger  de  «'acquitter  au  plut  tAt  de  la  parole  qu'il 
•  a  donn^  ;  il  n'y  a  point  de  tempi  k  perdre,  il  faut  qu'il  te 


n  e«i  ataei  difficile,  et  je  ne  trouve  peivonne  plnt  propre  k  «'en 
acquitter  que  le  vieux  uinrier  Polichinelle,  mon  amant;  il  m'en 
coAten  pour  cela  quelque*  faveun,  et  quelque»  baiten,  que  je 
Ttmx  bien  d^penterpour  voui:  allez,  repotet-vout  lur  moi,  dormez 
•eolcBeat  en  repot.  H  eit  tard,  je  cnint  qu'on  n'ait'  affaire  de 
Hoi;  j'entend*  qu'on  m'appeQe  ;  rctîres-voni  ;  adien,  boutoir  :  je 
vai»  tOD^  l  vont. 

I.  Di  BM  cmt;  il  ■■  m  cBBtruiU  poial.  (iSjt  C,  ?«  P.)  —  D*  msa 
(Mv;  rïMBaaoalnialpoiM.  [i6S3.  94.) 
».  Qa-ta  ik.  (tejfC  74P.«o,  S3,  94.) 


fbïGoogIc 


4S8     APPENDICE  AU  MALADE   IMAGINAIRE. 


ACTE  III'. 


SCÈNE  I. 
BÉRALDE,  ARGAN,  TOINETTE. 


lU  bien  !  non  frtre,  que  ilit«*-votu  dn  plaiiir  que  i 
d'aTotr?  eeU  ne  Taut>il  ptt  bien  une  priie  de  cuae  ? 

TDUlIlft* 

De  bonne  euse  ett  bonne. 


Puisque  rouf  Ctei  mienx,  mon    frire,  tous  touIcs  bien  que  jf 
rou*  entretienme  un  peu  de  l'aRkire  de  tantât, 
IBOÂW  conrt  un  bauiB*. 
Un  peu  de  patience,  mon  kén,  je  reneni  dan*  on  moment. 


SCÈNE  II. 
BÉRALDE,  TOINETTE, 


Eh  I  Honiieur,  n'axes-Tou*  point  de  piti^  pour  votre  nièce,  ei 
la  laiHerei-Tou»  ucnfier  an  caprice  de  «on  pire,  qui  leot  afaaolu- 
ineat  qu'elle  ëpoote  ce  qu'elle  hait  le  plu*  au  monde? 


Dani  le  ttoï,  la  notiTelle  de  ce  bïtaire  mariage  m'a  fort  mr^ù  : 
je  rvax  tout  mettre  en  otage  pour  rompre  ce  coup,  et*  je  panerai 
même  le*  «bote*  i  la  deraiire  extrémité,  pluiAt  que  de  le  loaffiir. 
Je  loi  ai  déjl  parl^  eu  faTenr  de  Q^anie^  j'ai  M  trèa-oaal  re^ai 

I.  Voja  plu  haut,  p.  3j)i,  doU  i. 

a.  Cmib  indiation  a'tàtfmtitat  1m  iditioBi  d*  l07{  C,  7(P,  lo,  83,9t. 

3.  Paar  rampre,  et.  (1674  P.) 


fbïGoogIc 


TEXTE  DE  167S.  —  ACTE  III,  SCÂNE  II.    45g 

■•il  «fin  At  fiûre  rArnÏT  lenn  feux,  il  faut  «omueueer  pu  le  dé- 
gutoer  dt  l'aatre,  «t  c'nt'M  qui  m'embunwe  fort. 


n  cM  TTM  que  diffiwlmieiit   le  bit-on  cliaii||er  de  leDdneDt. 
ÉmoIcb  poortint,  je  MDge  A  qaelqne  oho*e  qui  pourroit  bien  non» 


Qoe  prëtend»-tD  faire  ? 

Ceit  an  deNcim  utet  bnrie*que,  et  une  imaginatîon  fort  plai- 
nnte  qui  me  Tient  dani  l'eiprit  pow  dnper  notre  homme  :  je 
tooge  qu'il  bndroit  faire  Tenir  ici  on  médecin  i  notre  poste,  qui 
eAl  nue  méthode  tonte  contraire  k  celle  de  Moniienr  Furgon,  qni 
le  dëcritt,  et  le  fit  paiaer  pour  un  i^orant,  qui  loi  ofirit  te*  ter- 
Ticet,  et  lui  promit  de  prendre  toin  de  lui  en  ta  place,  Peut-Ctre 
lemM-non*  plna  heureux  qoe  Mfw  :  éprouTon*  ceci  ■  tout  haurd  v 
■ail  comme  je  ne  Toif  peitonue  propre  i  bien  faire  le  médecin, 
j'ai  enTÎe  de  jouer  un  tour  de  ma  tête. 


SCÈNE  ni. 

ARGAN,  BÉRALDE. 

Je  Teux,  non  frire,  *oui  faire  nue  priera  aTant  que  von*  pi 
d'affaire*. 

Quelle  eat-eUe  cette  prière  ? 

Ccal  d'écouter  faTorablenciit  tout  ce  que  j'ai  i  tou  d(i«. 


De  ne  Toot  pcHni  emporter  k  Tone  <»dii>aire. 

Om,  jeleferw. 

Et  de  me  répondre  eu»  chaleur  précieteent  nr  «Aaqne  cboir. 


fbïGoogIc 


46o    APPSNDICE  AU  H&LADE  IHAGINÀIKE. 


Aiiui,  mon  frère,  par  qadle  ruiOD,  ditet-moi,  touIo-tm 
rier  Totre  fiUe  i  un  médaia  7 

Par  U  nÛMa,  moa  frire,  que  je  uiïi  le  maître  chez  mot, 
je  pui*  ditpoMr  à  ma  Tolont^  de  tout  ce  qui  e«t  en 


Hait  eneore,  poniquoi  cboïiir  plutAt  on  m^deein  qoUin  aatie  î 

Parce  que,  dan*  IVtat  où  je  lui»,  un  mMecin  m'eat  plus  nëoea- 
■aire  que  tout  antre;  et  û  ma  fille  étoit  nÎMonaUe,  c'en  «eioil 
mgfiT  pooT  le  lui  faiie  «oaepter. 


Par  cette  même  raûon,  ai  votre  petite  Lonîton  Aoit  pin*  grande, 
Touf  la  donneriex  en  mariage  à  un  apothicaire. 

Eh'l  pourquoi  non?  Vojei  un  peu  le  grand  mal  qu'il  y  anroit. 


En  yirité,  mon  frire,  je  n<    , 
«Tex  de«  mÀlecini,  et   que  Toua  Tonliei  être  malade  en  dépit  de 
vau»mtme, 

Qu'entendei-Toni  par  là,  mon  frire? 

J'entendi,  mon  frère, quej'e  ne  Toiiguire  d'homme»  qui  le  portent 
mieux  que  Toni,  et  que  je  ne  Toudnrii  pat  avoir  une  meiUcore 
conitilntiDn  que  la  vAtre  :  une  grande  marque  que  toui  too*  por- 
tez bien,  c'eti  que  tontet  let  mëdecinet  et  let  lavementi  qu'on  vont 
a  (ait  prendre  n'ajent  point  encore  altéra  la  bonté  de  Totrc  tem- 
pérament; et  nu  de  met  ritonnementi  en  que  vont  ne  loy ez  pomt 
crevé  i  force  de  remède*. 

Honùeur  Purgon  dit  que  e'ett  ce  qui  me  fmîl  vivre  -,  et  q*e  j* 
monrroii,  t'il  Aoit  leulemeni  de«x  jouit  tant  prendre   ania  de 


Oui,  oui,  il  en  prendra  tant  de  aoin,  que,  derasi  qa'U  mhI  pM, 
rout  n'auiei  plot  beaoin  de  loi. 

Hait,  mon  Irère,  vont  ne  croyez  doue  point  i  U  médetàiw? 
1.  t.  (i6«.) 


fbïGoogIc 


TEXTE  DE   1675 ACTE  III,  SCÈNE  III.  461 


Mot,  «on  frite?  NnUenent,  et  je  ne  toù  pu  que,  ponr  ton 
•tint,  il  aoit  n^ociMire  d'j  croire. 

Quoi  ?  Toni  ne  orayet  pai  i  une  icience  qni  depoii  un  lî  long 
lenp*  en  û  lolidement  établie  par  tonte  la  terre,  et  mpectfe  dp 


Non,  Ton*  di«-je,  et  je  ne  tcù*  pai  mime  nne  plnt  plaitante  so- 
Mriie  :  rien  an  inonde  de  pin*  impeitinem  qu'un  homiae  qui  -«p 
tent  mMa  d'en  fuMr  un  antre. 

Eh!  pourquoi,  mon  Mre,  ne  Toulez-Tom  pu  qu'un  homme  en 


Parée  que  le*  reHort*  de  notre  machine  lont  mfMire*  jneque* 
iei  inconnoi,  où  le*  honunei  ne  roient  goutte,  et  duit  l'antenr  de 
tontes  ehMM  l'eJt  réwnd  la  1 


Qoe  fanl-il  donc  foire  lortqne  l'on  •«  malade  ? 

BfalUW. 
Bien  que  «e  tenir  de  repM,  et  laiuer  faire  la  nature  :    puique 
e'ett  elle  qui  e*t  tomb^  dani  le  dàordre,  die  t'en  peuil  «nui  Uen 
Rtii«r,  et  le  rétablir  elle-mCme. 

Mai*  encore  deTes-nnii  m'aToner  qu'on  peut  aider  cette  natnie. 


Bien  éloigné  de  cela,  on  ne  fait  hien  aouTent  que  l'empCcher  âe 
foire  ton  effet  ;  et  j'ai  connu  hien  de*  geni  qni  tont  mort*  dea 
r^^dei  qn'on  leur  a  foit  prendre,  qui  te  porteroient  hien  pi4een- 
te^ent  t'iU  l'enatent  bitiée  •  foire. 

Voua  Tonladtme  dire,  mon  foère,  que  le«  médecin»  ne  MTCBt ries  ? 

Non,  je  ne  dit  pat  eda;  1*  plnpan  d'entre  ans  tant  de  tiit- 
boM  hoaanittca  qni  piilent  ton  bien  btin,  qui  tareiV^omnier  en 
|i«c  tonte*  le*  n^diee,  le*  définir;  mait  pour  le*  guérir,  e'eai  ce 
qn'ib  ne  tarât  pat. 

Haï*  pourquoi  donc,  mon  fr^re,  tout  let  homme*  tontjb  dw» 
In  Mtac  enenr  oà  too*  Tonlei  que  je  toi*'  ? 

I.  H  7  ■  UÏMii,  mm  Muord  denat  l'iataitU,  étm  tou  >a*  ttata*. 
m.  Cm»  qMMMB  f  Argaa  a  M  oaita  dtai  l'Uitien  d*  ttji  T. 


fbïGoogIc 


4«i    APPENDICE  AU  MALADE  IHAGINAIRB. 


Cett,  mon  frire,  piMe  qu'il  7  «  de*  chowt  dent  fap 
nom  chamie  et  que  Dont  crofoiu*  Tériublea  pw  l'enrie  «• 
noua  sToi»  qn'ellct  te  fauenl'.  L*  m^deciDc  e«t  de  cellca-là  :  il 
n'y  ■  riea  de  H  bein  et  de  li  ohermuit  qoe  «on  objet  :  par  exen- 
pk,  lonqu'un  mtiecin  toq*  parle  de  pnriSer  le  Mog,  de  fortifia- 
le  cauT,  de  rafritcfair  Ici  enlraillei,  de  rétablir  U  poitrine,  de 
raccommoder  la  rate,  d'apaiier  la  trop  grande  cb«l*ur  du  foïe,  de 
régler,  mod^r  et  retirer  la  cbalenr  naturelle,  il  roa*  dit  juit»- 
inent  le  roman  de  la  médecim,  et  i)  en  est  comme  de  et»  beani 
longe*  qui  pendant  la  unit  noiu  ont  bien  dÎTcrtii  et  qtn  ne  noo* 
luittent  au  iéteil  que  le  d^plaitir  de  le«  iToir  eui. 

Ooai»,  Ton*  ttei  dereim  fort  habile  bomnte  en  peu  de  (eaip*. 

Dan*  lei  ditcour*  et  dan»  le*  choM»,  ce  tont  denx  aorte*  de  per- 
tonne*  que  ro*  grand*  médecin*  -,  entendet^e*  parler,  ce  *onl  le* 
plus  babilea  gen*  du  monde  ;  Toyei-le*  faire,  le*  plu*  ignorant*  de 
tou*  le*  bomme*;  de  telle  manière  que  tonte  leur  tcienee  e*t  ren- 
rermje  en  un  pompeui  gaK matin,  et  un  *pMeux  babil. 


Il  7  en  a  entre  eux  qui  tont  dam  l'errear  aaui  bien  que  le*  an- 
tre*, d'autre*  qui  en  profitent  lani  j  ttrt.  Votre  Honaïenr  Pnrgon 
y  ett  plu*  que  pertonne.  C'e*t  un  homme  tout  médecin  depat*  la 
ii^tc  ii]s:[tip«  aux  piedi,  qui  croit  plui  aux  règle*  de  ion  art  qu'à 
route*  le*  démonstration*  de  mathématique*,  et  qui  donne  à  (■*- 
ver»  le*  purgation*  el  le»  saignées  lani  y  tien  connoltre,  et  qui, 
lonqu'il  Ton*  tuera,  ne  fera  dan*  cette  occa*ion  que  ce  qu'il  •  bit 
à  sa  femme  et  à  *es  enrdut*,  et  ce  qn'en  un  besoin  il  feroil  à  la^ 

C'e*i  que  tou*  avez  une  dent  de  lait  contre  lui. 

Quelle  raieon  m'en  aoroit-il  domi^? 

I.  N™  cLirm.,  qu.  oou.  erojoo..  (l683,  fi.) 

a.  Qii'elW  la  huaa.  (167*0,  74  P,  So.]— Qa'«Ua  l«  fi>**nit.  (iMl.çt.) 

3.  Ce  KmtdaïUKbiialc*  gm.  (i6S3,  gt.)  —Tenu*  le*  éditiau  qae  bms 
ronpiroBi  ont,  uuf  rtlla  de  1675,  ua  sinipU  poinl,  su  liée  d'an  pai>t  d^B- 
urrogilioB,  i  1*  Gn  de  aatts  pluMa, 

4.  D«  ouâifaiitiqML  (lejtC.  J4P.  ••■} 


fbïGoogIc 


TEXTE  DE  1675 ACTE  III,  SCÈNE  III.    «63 


ndroû  bien,  mon  frère,  qa'îl  j  aAl  ici  quelqu'un  A 
'%  pour  Tou*  tenir  ttte,  poar  rembarrer  nn  peu  tout  c< 
les  de  dire,  et  tous  apprendre  à  le«  attaquer,  . 


Moi,  mon  frire?  Je  ne  pr^lendt  point  le*  attaquer;  oe  que  j'en 
dit  n*e«t  qu'entre  noui,  et  que  par  manitre  de  conTentlion  ;  cha- 
can  ■  m  périli  et  fortune*  en  peut  eraire  toni  ce  qu'il  Inî  plaira. 

Vojei-Tont,  mon  frère,  ne  me  paries  plu*  contre  ee«  geni-U; 
lit  me  tiennent  trop  au  cour,  tou*  ne  fute*  que  m'ëcbaaffer  et 
augmenter  mon  mal. 

Soit,  je  le  veoi  bien;  inaii  je  loubaiterob  ■enlement,  ponr  toui 
dàennnjer,  toui  mener  Toir  un  de  cei  jouri  leprteater  une  de» 
eomjdiet  de  Molière  lur  ce  sujet. 

Ce  *ont  de  plaiiants  impf^ineati  que  tob  comédien),  «Tec  leun 
eomédiei  de  Holière;  c'eit  Men  k  fkire  i  eux  à  le  moquer  de  la 
médecine  ;  ce  «ont  de  boni  nigauds,  et  je  la  IrouTe  bien  ridicules 
de  mettre  sur  leur  théâtre  de  T^nérables  Ueuieun  comme  ces 
He«Bienr»-li. 

Que  Toulei-Toui  qu'ils  j  mettent  que  Ipi  diTenes  profeuions 
dn  hommes?  Nous  jtojaai  bien  tous  les  joun  des  princes  ei  de« 
roi*,  qui  sont  dn  moins  d'aus*i  bonne  maison  que  les  médecins. 

Par  la  mort  non  d'un  diable,  je  les  «ttraperaîs  bien  <  quand  ils 
•croient  malades  :  ils  auroient  beau  me  prier,  je  prendrais  plaisir 
à  le*  Toir  souffrir,  je  ne  Tondroia  pas  les  soulager  en  rien,  je  ne 
leor  ordonnerois  pas  la  moindre  petite  saignée,  le  moindre  petit 
Umnent;  je  me  Tengerois  bien  de  leur  insolence,  et  leur  diroii  : 
t  Crcrez,  creTci,  crevez,  me*  petits  Messieurs  ;  cela  tous  appren- 
dra k  Toni  moquer  une  antre  fais  de  la  Faculté,  v 

Us  ne  a'eiposent  point  à  de  pareilles  ^preuTes,  et  ils  aarent  très- 
bien  se  guérir  eax-m#mes  lorsqu'il*  font  malades. 

I.  dl  qB«  j*  la  (ttnperou  bien.  (1O74  P-) 


fbïGoogIc 


«fi4    APPENDICE  AU  HALADE  IMAGINAIRE. 


SCÈNE   IV. 

HONSIEUR  FLEURANT,  ARG\N,  BÉRALDE. 

Moanaum  ruuKArr,  iTee  au  Mriagn*  t  U  mil, 
Ceit  un  petit  oljitère  qae  je  root  apporte  :  pKDCS  *ite,  Hob- 
lienr,  preite*  Tite,  il  ett  comme  il  font,  il  ctt  eomme  il  Iknt. 


Que Toulo-voiu  faire,  mon  frère? 
AUendei  nn  moment,  cela  tera  bienlAt  fait. 


I  qne  tou>  roiu  n)»quec  de 

D  autre  tcmpt?  AUe>,  Hontieur,  t 


M  plAÎt)  Uoniînr  Fleurant. 


De  quoi  ToDi  m£lei-Tou«,  Honûenr?  Voua  itea  bien    |daiMWt 
d'empêcher  Moatieur  de  prendre  un  clfUère;  (onl-ee  là  roa  af- 


On  Toit  bien,  Moniieur,  que  tou»  n'avei  pai  accoutumé  de  par- 
ler Ji  det  TÎMgei. 


Que  Toolei-Touj  dire  aiec  vo»  viMget?  Saebea  que  je  ne  perd* 
pat  «ioti  net  pai,  et  qne  je  rient  ici  en  rertn  d'une  boDn«  ordon- 
nance; et  Toat,  Hontieur,  Tout  Ton*  repentirei  du  méprit  qwe 
vont  en  faitei  :  je  rtût  le  dire'  a  HoDsrenr  Pargon,  tous  Terre», 


SCÈNE  V. 
ARGAN,  BÉRALDE. 

Hon  frère,  >onf  allez  éUe  cante  ici  de  quelque  malbeur;  et  je 
craint  fort  que  Honiieor  Pnrgon  ne  te  (Iche  quand  Q  taura  qne  je 
n'ai  pat  prit  son  laTsmeot. 

1.  Jt\,r»Ud[n.[tBjiC,  74P,  to,  83,  9(.) 

a.  L'iditian  de  iSSa,  qa*  août  iToat  tain*,  a'a  point  îeî»npc  U  •<«■•, 
poar  la  urquar,  camne  le  fait  ce  tnte-ei  d*  iSji,  aa*  BOarelU  tfiit 
la  tortie  de  M.  Flcaranl. 


fbïGoogIc 


TBXTE  DE   167S.  —  ACTE  III,  SCANB  T.    (65 


Voja  on  peu  1«  grand  mal  de  n'avoir  pu  prit  un  larement 
que  Honiieiir  Porgon  ■  ordonna  ;  too*  ne  too*  mettriei  pu  pliu 
en  pana  û  toim  «Ties  eonimii  un  crime  conùdfrable.  Encore  un 
coup,  e«t-il  poNÏble  qu'on  ne  Tom  puiiM  pu  gaétir  de  la  maladie 
dei  H<deoîiu,  et  ne  toui  Temî-ja  jamait  qu'arec  un  laTemmt  et 
BU*  nédeome  dan*  le  corpi  ? 

Mon  IMeal  mon  frère,  tou*  pariei  comme  un  homme  qui  m 
porte  bien;  n  toq*  ëtiei  en  ma  place,  toui  leries  anaiî  embarrauj 


Hi  bien  !  mon  frfa«,  Eùte*  ce  que  touj  roudres  ;  mail  j'en  re- 
liou  tonjonn  là  :  Totn  fille  n'cM  point  dettia^  pour  on  médecin  ; 
et  le  parti  dont  je  reux  vosi  parler  lui  ett  bien  plut  couTeuable. 

Il  ne  l'eit  pa«  pour  moi,  et  cela  me  anffit;  en  nn  mot,  die  e*t 
promîte,  et  die  n'a  qn'i  «e  détenainer  à  oela,  on  k  nn  eonTont*. 


Votre  hmmte  n'eu  pai  dei  deiniirea  i  root  donner  m  coaieil. 

AK«AM. 

&hl  fétoia  bien  étonné  ai  Ton  ne  me  parloit  pai  de  la  pauvre 
ionme;  e'eat  tonjonn  elle  qui  bit  tont,  il  ftnt  que  tout  le  monde 


Ab!  j'ai  toit,  il  ett  naî  ;  c'ett  une  OHiame  qui  a  trop  d'amitié 
ponr  Toa  en&nti,  et  qui,  poni  l'amîtië  qn'elle  lenr  porte,  *oadroit 
let  voir  tonlet  deux  bonnet  religîmact. 


SCÈNE  VIV 
MONSIEUR  PURGON,  TOINETTE,  ARGAN,  BÉRALDE. 


Qn'ttt  M?  on  vient  de  m'apprendra  de  bellet  nonvellci.  Oim- 
■oBt?  refbaer  nn  ciftiire  qne  j'avoii  prît  [daiiir  moi-Bitme  de 
compoter  avoe  grand  totn  ? 


Moniimr  Pofjon,  oe  n'ett  p 


D.nt.zedbïGoOglc 


466    ÀPPKHIHICE  AU  HALA.DB  lUACIHAIKE. 


Le  renToyer  Knc  audacs  l  o'ca  une  «ctioii  eKorliiuate. 


Un  attentat  ^orme  contre  U  médecine. 

OU  e«t  certain. 

Ce*t  nn  crime  de  lèae-Faculté. 

Tomm. 
Totu  aTci  raiaon. 

Mowmtn  pvaoov. 
le  TOna  anrcna  daoa  pea  tiré  d'affiûre*  et  je  ne  rotdoia  plu  que 
dis  nëdMiBat  et  vingt  lavement*  pour  rnider  le  fond  dn  cac. 


Je  ne  *eax  pliu  aroir  d'alliance  avec  roni,  et  Toid  le  don  qne 
je  ftùaoi*  de  tout  mon  bien  à  mon  neren,  en  favear  dn  mariage 
avM  Totie  fille,  qve  je  déchire  m  mille  pitee». 

Crat  fort  bien  hit. 

awtu. 
Hon  frèie,  vous  Cut  oaiiae  ds  imtt  mc>. 

le  ne  tcox  plni  prendre  *oin  d«  rons  et  être  davauta^  votre 


I.  Tir*  d'.ffiim.  {i6:4C  îiP,  6ù.) 

>.  Qaoi  Tou  »u  hM  MMInb  da  PoUboM*  v>'>-  aaladi  JA  k  m 


fbïGoogIc 


TMXTE  DB  i«75.  —  ACTB  Ut,  SCÈNE  TI.    ^$^ 


X  qm  duM  pea  Ton»  »>jtt  en  ou  Aat  inon^ble. 
Ah  !  jo  •nît  inmt. 

Et  je  venu  avatii  qM  toiu  tomberec  dani  rdpîlep«ie*, 
Honiiear  Pnrp», 
De  rfjMlepne  dut  la  pbihine*, 
Moaiiewr  Pognon. 


De  l'hf  dropûîe  duu  l'apoplexie, 


1.  <H<V«M-  (t674C;  jtP,  fol  mJ  «I  ptw  bw4 

1.  Fl}iH.  [IHJtmi  ici  et  plM  bll.) 

3.  Pntirtptl..  (i07«  C,  74  P,  So,  SI,  »t  I  Id  M  pkl  bM.) 

di  1O75  pwto  :  ftatifpUÙ,  M  •(  piM  bM. 

(.  LjtHoi..  (167*  C,  7t»,  kl  U  M  plw  bM.)  C«t  Mri 
JarUkka^  1675. 


fbïGoogIc 


468     APPENDICE  AU  MALADE  IHAfHNAIKE. 

HonMcnr  Pntfan  ! 


De  r«popleiîe  dan*  1«  pri^tio*  '  de  1»  rie,  o&  ■roii*  »nrm  CMtdail 
wtre  folie. 

SCÈNE  VU». 
ABGAN,  BÉRALDE. 

«■OAX. 

Ah  !  c'en  «M  fait  de  moi,  je  «aiï  perdu,  je  n'en  pni«  revenir;  ahl 
je  «en*  déji  <iue  la  mrfdedne  le  renge. 

SJrieiueiB«Dt,  von  fr*fe,  »ott.  n'été.  p«*  rawonnabk.  et  je  ne 
TondroU  pu  qu'U  J  «*t  ici  penonne  qui  woi  rit  &ire  et*  extr«- 

VoM  «'Oï  beau  dite,  tontai  c«  MaUdiea  «n  iA*  me  font  iie»- 

bler,  et  je  le»  ai  tonte»  »iir  le  o< 


Le  ùmple  homme  que  ron»  été»!  ComMe  —  — a  — 

tenoit  entre  te*  mrin»  le  £1  de  Totr*  rie,  et  qu'U  pAi  raDonget  oo 
l'aeconreir  comme  bon  loi  «emhleroit*;  détromp««-TOM,  eaoore 
une  foii,  et  •aohe»  qa'il  y  pent  encore  mobu  qu'à  »ow  gnfar 
lonqnc  TOiu  Cte»  malade. 

AXOaV. 
n  dit  que  je  deriendnù  inenrable. 


Dan*  le  »rai,  «m»  tte»  <u  homme  d'one  grande  I~v~i^^,V" 
loi»qoe  Ton»  tou»  êw»  mia  quelque  ehme  dana  1  eçirt,  diKcile- 
ment  penl-on  l'en  chamer. 


Qoe  Serai-je,  mon  frère,  1  pr<»ent  qn'îl  w  -  ^ ■  -  -  - 

tronrerat-je  un  médecin  qui  me  pniMc  traiter  auM  hko  qat  Ini  ï 


Mon  DienI  mon  frère,   pm«nie  c'eat  nne  nAMMÏU  P°^,'^ 
d'avoir  nn  «rfdeei»,  l'on  too»  en  tronTent  un  d&  mwM  mm  ha- 

I.  D«iiUriinati.(l6T(P;  bM  MdgoH.) 

a.  B^oBdiai  i  II  MtM  Ti  dBMMt  de  iMa. 

1.  Ba /<(«).  (i6(3.]  — TaalMesmtl>£«BebM  U  f\»w.  (lOU-) 

4.  CwaiM  bon  ki  maiMt.  (i6lo.} 


D.nt.zedbïGoOglc 


TEXTE  DE   1675.  -~  ACTE  III,  SCÂNB  TH.  469 

bile,  qni  D'ira  pa*  ù  TÎte,  aTec  qoî  Ton*  aonmz  <  moîni  de  risque, 
et  qai  prendra  pin  de  précaution  aux  mnèdei  qu'il  Tout  ordon- 


n  tempérament,  et  aaToit  n 


SCÈNE  VIII». 
TOINETTE,  ARGAN,  BÉRALDE. 


Moaneor,  il  f  a  nu  médecin  il  la  porte  qtù  lonhaite  parler  1 

nat. 

Qnel  cn-il  oe  médeoin  ? 

Ceat  nn  médeciu  de  la  médeoioe,  qni  me  nMemble  comme  denx 
fontu*  d'ean;  et  u  je  ne  mtoI*  qucmamère  tftoiihonnSte  Teiame, 
ja  cnwaia  que  ce  aeroit  quelque  petit  hin  qu'elle  m'anroit  donn^ 
dapni*  le  tiépat  de  mon  père. 

Dia-Ini  qu'il  prenne  la  peine  d'eotrer;  c'ett  aani  doute  nn  mé- 
decin qni  Tient  de  la  part  de  Moniieur  Purgon,  pour  non*  bien  re- 
mettre ememUe;  il  faut!  Toir  ce  que  c'eK,  et  nepaa  laitcer  échap- 
pm-  mte  ai  bdle  oecaiîon  de  me  raccommoder  avec  lui. 

SCÈNE  IX\ 

,  ARGAN,  BÉRALDE. 


Uonaieor,  quoique  je  n'aye  paa  l'hmmenr  d'être  connu  de  voua, 
ajant  apprit  que  too*  Itc*  malade,  je  vient  toui  offrir  mon  urrice 
pour  toniei  W  pargatîme  et  le*  laignéet  dont  toui  aurez  bctoin. 

Ha  foi  I  mon  Mra,  c'eat  Toinette  dl*-mfa)e. 

a.  Upoadaat  k  li  Mte*  to  àm  l'iditioa  de  iMa. 

3.  Da  H.  Paigis;  poar  nou  biaa  nnettre  aiiMnUe,  0  bal.  [i69(.)  — 
L'WidBB  Sm  itSU  a  osa  TÏrgala  «prii  Purgom,  at  um  >bmj  tptit  tiutimbia, 

■    --        ■    ■•■    uiH  vm  de  l'édiban  de  iSaa. 


D.nt.zedbïGoOglc 


470    APFBHDICE  AU  MALADE  IMAGIHAIKS. 

•  pankn,  j'ai  na*  potiM  ■&!««  ot 
TiUe,  pennrttes-noi  i'j  tatojn  moo  nlôt,  qoe  j'ai  laÎHé  à  ytUtu 
pone,  dire  qoe  l'on  m'attende.  (Uaaift*.] 

Je  eroù  (ârenent  qiie  e'ect  elle  :  qa'en  «njeaMu*? 


Pourquoi  Toolei-Toni  c^  7  Sont-oe  le«  premien  qui  cmt  qnd- 
que  rcMeniiblance?  et  ne  To/om-oout  pa*  MHn^t  anÎTer  de  cm 
MrtMde  choMt? 

Tonnm*  ^tta  HiBlubltiUaiUcdnil  promptsaoït,  poar  parallrs  iliiwt 
■m  BtlB«  t  (oo  ordinaire,  qu'A  «N  iWIlrilB  àa  ovin  ijm  «a  toit  db  qd 

Qoe  Tonles-Tanf ,  Hooùear  ? 

Ascaji. 

QaoiP 

Na  »'■«»■«<»•  pM  «pptUa? 

«■DU. 

Hoi?  Tu  to  tr<»ipe>. 

n  ftot  duw  que  let  oreillea  m'a^eot  ooni<. 

Deraenre,  demeure  pour  u  médecin  *  qui  te  teweialile  n  fort. 


Ah!  Tnâment  om;  je  l'aiaiaei  yu. 

[Ella  «ott  at  n  npmdn  IliaUt  da  «Ml»  la  ) 

Ha  fi»!  mon  frire,  oela  eat  admirable,  et  je  n«  la  eron 
M  je  ne  lea  Tojoit  ton*  deux  enieuible. 


Cela  n'en  point  û  tarprentat,  notre  liède  noua  eu  fi 
tient*  exemple*,  et  vout  dem,  ee  me  aembte,  toos  a 
qnelqae»4iBa  qui  ont  fait  tant  de  bruit  dans  le  WMtdc, 


I.  Catu  ûdlutlaB  «t  I«i  Jmb  aahwtia  ana|aM>  i 

9.  Ici  eoBuaoea  diM  l'MittoB  da  lOfa  la  aatea  n. 

3.  Pour  Toli  oa  nMMln.  (i6S3,9t.) 

4.  Ici  couHenca  dini  l'idilloB  dt  iHa  la  aelaa  *. 


fbïGoogIc 


TBXTB  DE  1675.  —  ACTE  III,  8GÉNE  IX.    &71 


h  Mk  hb  Bédcau  ptM*^,  ooanuit  ds  tîUm  m  tîIIm,  et  At 
»iyt»ii>M  aa  TOjtnmtt*,  pour  cherelMr  d'illattra*  maladM,  -er  pour 
trooTer  d'amplêi  matitrea  i  ma  capacité.  Je  ne  nu*  pa«  de  e«« 
ntfdecÏDi  d'iH^iDaire,  qui  ne  a'anueat  qu'à  du  bagatellei  de  Ëé- 
TTottea,  de  riiumatiiinti,  d«  migrunta,  M  antma  maladiei  da  peu 
«Teax   de  boni 


traiiaparta  an  cerveau,  de  bonuea  apprcMioiii  de  poitrine,  de  boni 
n«»a»  de  tiié,  de  bonnet  £èTMs  poorpréei,  de  bonnei  Térolei,  de 
boDoea  peMe*  ;  c'eit  U  où  je  me  pl^  ',  o'eit  11  oik  je  tripnphe,  et 
je  Tondroia,  Uoniienr,  qve  fou  evaMi  tonte*  cea  nudadiet  eu- 
aemble,  que  too*  fnaaiex  abandoonri  do  lova  ha  médedua,  et  1 
Vagonîe  ',  pour  Tona  montrer  la  longue  et  grande  expérience  que 
f  ai  dana  notre  art,  et  la  pauion  que  j'ai  de  rooa  rendre  lerriee. 

Je  vMia  anb  trop  oblige,  Uonaienr;  eela  n'eat  point*  néceNarre, 

Je  Toia  que  tov*  me  regarde*  fixement  :  qnel  tge  croTes-Tont 
bien  qne  j'a^e? 

Je  ne  le  pniaMvoir'  au  jtute;  pourtant  vounn  bien  Tingt-aept 
on  vingt-bnit  ant  an  plui. 

Soa,  j'en  ai  qnatre-nngt'-dix. 

Qnatitt'riagt-diz?  Voilà  tm  beau  jeune  Tieillard. 
TonrsTn  miJttU. 

Onî,  qnatie-ringt-diz  ans,  et  j'ai  ia*me  maintenir  toujour*  fraia 
M  jeune,  eomme  tooi  Tojet,  par  la  Tertn  «  la  bonté  de  mei  te- 
■èoea.  Donnes-moi  Totre  poab.  Alloni  donc,  Toilà  un  poul*  Inen 


core;  jeTc 

H ontinr  Poison 

Honaienr  Pui^nl  Ce  nom  ne  m'est  point  connu,  et  n'eat  point 

I.  Et  d*  rajiBMa  «o  rojanu*.  (iWS.)  —  De  tUU  «■  tHU,  «t  de  rajaame 
arojanM.  (iCw-) 
1.  Oà  U  IM  ^It.  (1S74P.) 

3.  Da  «Mt  l«  i>M«>ni,  1  l'agoiaa.  (i«Tf  C,  74  P,  to,  13,  94.) 

4.  Fat.  (i<14'-) 

5.  Je  M  !»>>  -Tolr.  (1674  C,  54  P.)  -  J»  ■•  p»it  k  M»ob-.  (i683,  Ji.) 
«.  Oal,qaMi»râgi-dU,Mi'tlia.(i674C,74P,*a.S3.94-) 


fbïGoogIc 


47»    APPENDICE  AU  MALADE  IMAGINAIRE. 

^crit  «or  me*  Ublettet  duii  le  rang  de*  gnuili  et  hauta  atédtàa» 
qui  y  «ont  :  qnitiet-mot  c«t  honune,  ce  n'ett  pdint  du  tant  Totre 
liffaire;  U  Ctnt  que  ce   Mit  p«n  de  chow;  je  tbox  Tant  ^  donner 

Ou  le  tient  ponltSBt  en  grande  ripiitatÎM). 

Tonntrn  midtelM.  • 
De  qnoi  di^îl  que  von*  êtec  malade? 

Il  dit  qoa  e'ett  de  la  mte;  d'antrca  dùent  ifiie  c'ett  dn  foie^ 

L'îgnoiuitl  c'ett  dn  poomon  tpe  todi  Clet  malade. 


Oni,  dn  poumon  i  n'aTcx-Toni  pat  giand  appétit  à  oe  qne  tom 


C'ett  JDtlement  le  poumon.  Ne  tronveB-Tont  pat  le  vin  bon? 
Oui. 


La  poomon.  Ne  rêrei-Toui  point  la  m 
Oui,  oui,  même  atm  Kureot. 


Le  poumon.  Ne  faltet-Ton*  point  un  petit  lonunnl  aprà*  le 
Ah  !  oni,  tout  let  jour*. 


Le  poumon,  le  poumon,  vont  difje. 

AROU. 

Ah  I  mon  frère,  le  poumon. 


Que  Toni  ordonn»4-îl  de  manger? 
Dn  potage. 
L'ignorant  I 


fbïGoogIc 


TBXTJB  DB   1675.  —  ACTE  HI,  SCèNE  IX.    473 


El  le  MIT,  de*  petiu  pruneaux*  poor  Uoher  ie  « 


Igmarantiu,  ignoiwita,  igneraxiitm.  Et  moi,  je  voiii  ordonne  de 
bon  gio*  pain  bU,  de  bon  groi  bouf,  de  boni  groi  poU)  de  bon  fro- 
mage d'Hollande;  et  «fin  que  todi  ne  cnchie>  plot,  dei  11 
CI  de*  oublia,  pom-  coUer  et  conglatiner. 

Hait  Tojrei  on  pea,  mon  frire,  qneDe  ordonnanoe. 


Ccoyea-moi,  «(tfaDtes-la,  tchu  too*  en  tronverea  bien.  A  ^opoa, 
je  m'aperçoit  ici  d'an*  ehoae  :  diteMnoi,  Honiieur,  <p>e  faile»>vo<u 
de«ebrwU7 

Ce  que  j'en  &il7  la  belle  demande  ! 

Si  TOn*  me  croTes,  todi  le  ferea  conper  toot  k  l'iuare. 


t  pai  qu'il  attire  i  lui  tonte  la  nourriture,  et  qu'ii 
emptcbe  l'antre  eàti  de  profiter? 

Eh*  !  je  ne  me  toncte  pat  de  cela,  j'aime  bien  mieux  le*  aroir 


Ven  Tecres-Toni  pat  une  fbii  plut  clair  de  l'atttre?  Paitei4e, 
•mm  di*-je,  et  tout  1  prêtent. 

I.  D« ptdta  pfaaaaaa.  (iMS.  94.)  —  a.  Bel  (iUMt.) 


fbïGoogIc 


(7t    APPENDICE  ÀC  MALADE  IMAGIMAIBB. 


Je  loit  TOtre  KrTiteor,  j'ùme  beaucoup  mit 
clair  de  l'un,  et  n'en  «toît  point  de  manque. 


Emnuei-moi,  Honnenr,  je  mil*  obligé  de  tou  quitter  fl  lAti  je 
TOUf  Teirai  qnelqnefoif  pendant  le  tijouT  qne  je  ferai  en  cette  viDe; 
mû*  je  loii  oblige  de  me  trouTer  anjonrdlHii  k  va»  wmwittKlioa  qui 
te  doit  faire  pour  un  malade  qnt  moumt  hia. 

Pourquoi  une  connltatioD  pour  un  malade  qui  monmt  hier? 

luiaicia  m^datln. 
Ponr  aviier  anx  remèdes  qn'il  eflt  ftlln  lui  làire  pour  le  gtiAir, 


Hé  Inen  !  mon  Mt«,  qK  ditefWMu  de  e«  médeein  ? 
Comment  dIaUe?II  metemUe  qu'il  n  Uea  ^l*  ca  beM^oe. 


CMume  font  toni  cet  grand*  médecin*,  et  il  ne  le  tetoit  pu  •*îl 
ûitoït  autrement. 

Couper  un  bra*,  crever  an  cail  :  vojei  quelle  plaûante  opération, 
de  me  faira  borgne  et  manchot. 

ToraKira*,  rentnnt  ipri*  t*alr  qaltti  l'habit  d*  mMaein  *. 

Doucemoit,  doucement,  Monùenr  le  médecin  :  modfces,  •*il  tou» 
platt,  totre  appétit*. 


I.  n'a  rair  pu.  (i6;(C,  7iP,  iWo.) 

1,  MonriMO-.iljenat.  (lÂ;4C,  7tP,  go,  O.M.} 

3.  Si  l'an  ne  coaiiiliTe  qaa  rkoiainc  naît,  c'ett  su  tnit  pli  il— t  qaa 
eetta  «ualtidoB;  m«ii  wnt  le  rUinJe  difpenltr*  li,  ipric  ea  mutafâtir 
SafrU  FUHUm  W*  i6Sa}  i  >  pinr  nitm  «t  Tek  m  ^*a  amh  tttta  lai 
Eiiie  pour  le  gairir  >,  on  ajoute,  eomm*  rMilion  A*  1S7S  :  <  et  «'an  —w 
Tir  diBi  une  tcmbliUe  oceaitoB.  >  Celte  «dditiaa  eU  cndemBeal  ana- 
min  ma  but  de  Holibe.  paiiqD'clle  ait  bronble  k  la  ~-i1nluT  et  lai 
prèle  BM  inleallon  dont  il  findrail  la  Iobbt....  ■  {ffeit  J'Amgtr,  Mac  IZ, 
p.  *.5.) 

t.  Ici  eommeiiGc  diu  le  texte  de  l6gl  la  Kciie  u. 

5.  Cette  iadication  Hunqoi  dana  Im  Mitieiu  de  |67(  C,  ;4  V,  le,  S3,  94. 

fl.  D0M«MeBt,  dOOCOHBt,  HoHiinT 

wtre  a^Wt.  (i6î4C,  ji',  >',  M) 


fbïGoogIc 


TBXTB  DS  167S.  —  A.CT1  III,  SCÉHI  |X.    475 
Qa'M>«i  doM,  ToÏBMte? 


Cda  «•(  Arauunt  à  10a  tge;  qui  pourrait  croire  ceU,  qa'i 
qnurs-Tingt-dix  ■iu1'<hi  t&t  encore  û  ^Ikrd? 

Enfin,  mon  Mre,  poïiqtie  Tom  «Ta  rompn  aree  Honûear  Pnp- 
gon,  ipi'il  d'j  «  plni  d'eipérenoe  d'j  ponroir  renouer,  et  qn'il  k 
décIÙTë  le*  articles  d'entre  *an  nereu  et  Totrc  fille,  rien  ne  von* 
peot  plus  empêcher  d'accepter  le  parti  qne  je  tou  propoae  ponr 


Je  Tooa  prie,  mon  frire,  ne  pariona  point  de  cela  :  je  ni*  bien  o 
^m  j'ai  à  fiûre,  et  je  la  mettnù,  dèa  denuûn,  duii  un  conTent, 


Vow  vonln  hîie  plaiair  k  qaelfn'no. 

O  ci  I  voilà  eitoore  ta  pauvre  femme  es  je«. 


Hé  Ht»  I  md,  mon  frire,  o'eat  d'aile  dont  ja  Tau  pariar;  et  non 
phe  qm  l'ntlWBaat  dei  midaeiBa,  je  ne  paie*  H4^Kiiter  celai 
qtw  Tooa  avei  pour  elle. 

Von»  ne  la  connoiam  pa*,  mon  frtra;  e'cat  nae  fanme  qni  a 
trop  d'anùdé  ponr  moi  :  demand^>lai  lei  oarcHCt  qu'elle  me  fait  ; 
i  naoint  qne  de  ka  vwr,  «n  ne  la  craiKtit  paa. 


■biHienr  a  raÎM»,  et  on  ne  peut  pa*  Mneeroir  Famitid  qu'elle  a 
ponr  loi,  VouleB-Toai  qoe  je  Tona  &Me  Toîr  comme  Madame  aime 


Eh  I  MoMtenr,  UiiMi-moi  &îre,  aoufifret  que  je  le  détrompe,  et 
qae  je  lai  Imaa  toît  ton  beo  jaune. 

Q«e  faot-il  bire  pour  cela  i 


D.nt.zedbïG0Oglc 


476    APPKHDICE  AU  MALADE  lUAGINAIRB. 


j'eMBod*  Uadame  qui  rerient  de  TÎUe  :  Totu,  HoBiieiir,  cubei- 
rovÈ  Auà»  ea  petit  «ndniil,  «<  pcaaa  garde  nitoot  qae  l'on  ne 
V01U  voye.  ^iprochoM  TOtte  cbâiM  :  mettaa-Tou»  deduw  tout  «le 
votre  loue,  et  «mtrefiitei  le  mort.  Vooi  Tetns,  pw  le  rqret 
qn'dte  témoignera  de  totie  perte,  l'amidj  qa'elfe  tou  porte.  Im 

Oui,  o«i,  mû,  oni;  bon,  bon,  bon,  boa. 


SCÈNE  X'. 
BÉUNE,  TOINETTE,  AHGAN, 

BÉItAIi>E,  eacU  du*  en  eoia  du  tbciti*  ■. 

iDnmm,  Ugunt  d'étrt  fort  ittrlMfc,  l'écrii  ■  : 

Ah,  Cîell  quelle  cmelle  «Tenturel  quel  malhear  ûniM-én  TÎaw 

de  m'arrÏTer'.  Que  fer«i-je,  malhenreBie?  et  eomment  «nnonMr  i 

AUduue  de  ai  méchutei  nonTcllet  7  Ah  [  ahl 

Qu'u-tu,  Tomette? 


Ahl  Madame,  qoelle  perte  renn-vatii  de  faire?  UooMew  Tieot 
de  mourir  tout  à  ['heure  Mihitemoit  ;  jMtoii  lenlB  ici,  et  il  n'y 
avoit  perMtme  pour  le  Meouiir, 

Quoi?  mon  mari  ett  mort? 

Hâa(  I  oui,  le  patirre  homme  défont  en  JrtpaMJ. 

Le  Ciel  en  aolt  loa^  !  me  Toîlà  délinfa  d'nn  gnmd  Eaidcau  1  qoc 
ta  e*  folle,  Toînette,  de  pleurcrl 

Moi,  MadameP  et  je  croftHi  qn'il  fmlldt  pleurer. 

Bon,  et  je  Tondroia  bien  «aroir  ponr  queDe  raiton  ai-je  frî»  «ne 
ai  grande  perte*.  Qaoi?  picorer  un  homme  mal  biti,  mal  bi(,mni 
eepril,  de  mauTaiae  humeur,    fort  igtf,  tonjourt  lanamnl,  mo»- 

I .  KipoBdaat  i  ■■  Mte*  xn  du  Inta  d*  i6S>. 

a.  MawK,  Tomm,  AbOah,  BIbuj».  (tG^^C,  7(P,  Sa,  S3,  94.) 

3.  Toutiii  In  tDdle«tl(«  da  m  gwn  et  (oM  In  i«a  dt  Mhe,  i«qat  b 
ta  da  l'icta,  muqaeU  dm  Im  UUom  da  1674  C,  74^,  So,  81,  0(- 

4.  Poai  iptOit  laboa  :  al-j*  Ut  saa  «  grand»  perti)  (i«U,  ftt-) 


fbïGoogIc 


TEXTE  DB   1675.  —  ACTE  I,  SClftNB  X.     477 

chant,  entclwnt,  reniflant,  &eli«u,  emmjrenx,  înoommode  4  font 
k  Bonds,  grunduit  Mm  ecMe  M  mu*  nÏMO,  tonjcHin  un  bre- 
Bent  on  one  médecine  dâOf  le  corpt,  de  m^hanie  odeur  :  il  fkv- 
droît  que  je  n'entw  pu  le  fcni  oommnn. 

ViMlk  twe  bdl«  mumhi  fanibK. 

Je  ne  prAend*  pu  ftToir  paw^  k  plu  grande  partie  de  ma  jeu- 
BMae  aTcc  lui  lan*  j  profiter  de  qœlqoe  cbote  ;  et  il  bnt,  Toi- 
netle,  ^ne  tu  m'aide*  k  bien  iaire  met  affairée  Mbcment  *  :  ta  ré- 

■nqner  k  mon  devoir, 

Poiaque  tu  m'aMore*  qne  m  mort  n'cM  me  de  penonne,  «aiù- 
•ona-Bon*  de  Targent,  et  de  toM  oe  qn'il  j  «  de  meilleur;  portom- 
ie  dam  ion  lit,  et  quand  j'aurai  tout  mi*  1  coBT«rt,  noa*  feront  en 
tofte  que  qndqae  autre  Vj  tronve  mort,  et  ainti  on  ne  le  doutera 
point  de  oe  que  uow  auront  fait.  Il  Gint  d'ab(«d  qne  jeluî  prenne 
•et  c)e&*,  qui  lont  dant  eette  poobe. 

ABOUr  N  lire  Miit  k  (oap. 

Toat  beau,  tont  beau.  Madame  la  oarogne  ;  ab,  ab,  je  lui*  nvi 
d'avoir  entendu  le  bd  ^loge  que  TomaTet  bit  de  moiioek  M'em- 
plcbera  de  (ain  bien  de*  ehoeet. 

Q«wi?  la  défont  n'oit  pu 

m  bien  I  mon  (rire 


kb  I  TraÎHent  oui,  je  le  voit,  je  ue  le  vot*  qne  trop. 

h  voua  joie  qtM  j'ai  bien  M  trompée,  et  je  n'eotie  jamai*  cm 
cala.  Mail  j'aperfoit  Totre  fille  ;  retonmea^au^n  où  vont  étîea,  et 
Tooe  rfttttt  dam  Totre  chute  ;  il  ett  bon  autti  de  l'épronrA,  et 
■imî  Tou*  eonnoltrea  le*  tentimentt  de  tonte  votre  fanille. 


[i«3.W.> 


fbïGoogIc 


i-)i    APPIKDICE  AD  UALADB  IHAQINAIRl. 

SCÈNE  XI'. 
ANGÉUQUB,  TCUNETTE,  AKGAN,  BÉRAUS*. 

Abl  quel  Annge  aoeidtntl  hab  panne  ouître  et  bkm  :  que  d« 
UnM»,  qw  ds  pleim  il  BwttTKooAia-I  i]b«1  déNuml  S'il  itoix 
eneoM  moM  d'ww  mUm  Haùii«,  od  a'aa  aoroit  pu  Uni  de  le- 
gMt.  Abl  q^i'ta  «idcdépUbir,  ha,  ha,  tw*. 


Qa'r  a-t-41  de  nonveau,  TaiMiBa,  poot  te  oanaer  tant  de  gteîs- 
•enenU? 

Bda»,  votn  pin  oat  sort. 

Mon  pin  «M  mut,  ToiaMe? 

Ah  I  il  M  l'oM  qœ  trop,c(  il  vient  d'espinr  MtK  HM  bna  dTuc 
foibleMe  ^  lui  a  pri**.  Tenea,  -rojeirU,  la  ynSk  tout  Ae«da  dasa 
M  ohaîae.  Ba,  ha. 


Mtm  pire  «M  mort,  et  joitemeat  dan*  le  te^i  oi  il  Acût  aa  w>- 
Ure  oontre  moi,  par  la  réiistance  qne  je  loi  ai  fiuta  taaiAt  <n  ■»- 
fuant  le  mari  qu'il  me  Tonloit  donnar'.  Que  deriendni-ie,  niié- 
rable  qaeje  •«■?  et  cammeat  caohar  OM  ohaae  (pu  a  («n  darant 
tant  de  penonnet? 


SCÈNE  DERNIÈRE. 
CLÉANTE,  ANGÉUQUE,  TOINETTE,   ARGAK,   BËKALDE. 


Jnite  Ctdl  qu  vcw-jeF  dite*,  qu'ave»-' 

Ahl  Cyante,  nemeparieiphu  derten.  Mon  pire  eM  mort; 

I.  MpamUat  i  la  ttkafzin  Aa  taie  de  i6S>. 


m*i»a.  (>674P.) 

3.  Ha,  ili,  ib.  {INiUm.) 

4.  D*u  tDotn  1m  Uîtioaj,  priiei  ta  Mtn,  dm  mUm  ik  iCït  C.  Jt  '> 
8a,  f'il,  «■  Hoa  dt  fai. 

5.  Qu'a  B>-|  Toola  doaMT.  [■«),  (|4>) 


fbïGoogIc 


TEXTE  DE  t«75.  —  ACTE  III,  SC.  DBRH.      479 
&Dt  *(NM  dire  adien  ponr  toi^MUt,  «t  n<nu  lipHer  endireBient 


Qnrila  infortniie,  ([mid  Dieu  I  lUIu  !  aprii  la  demande  que 
j'avoU  prié  'Totie  oncle  de  lui  iaire  de  fom,  je  venoU  moi-mÂne 
ne  j«Mt  i  M»  piadi,  povi  fain  un  denier  effort  afin  de  Tona  ob- 

uoiuqua. 
Le  Ciel  ne  l'a  pa*  Toohi;  toiu  derez  aosne  moî  Ton*  «onmettre 
k  M  qu'il  Tent,  et  il  fant  vou*  rriioadre  de  me  qaîner  pour  toit- 
jovrt.  Oni,  mon  pèt«,piii*que  j'ai  ^té  aueainfoetiutée  ponr  nepa* 
fiûre  ee  que  Ton*  todUcs  de  noi  pendant  rotre  rie,  dn  moina  ai-je 
devein  de  le  réparer  aprti  votre  mort  ;  je  venx  exécuter  Totre  der- 
nière volonté,  et  j«  Tai*  me  retirer  dan*  on  couvent,  poor  7  plenr«r 
Totre  mort  pendant  tont  le  reate  de  ma  rie;  oui,  mon  cher  pbc, 
tonffrea  que  je  i>on»  en  donne  ici  lee  dernière*  eauiTancei,  et  que 
je  *on*  embmie.... 

UOUIMlàTC. 

AhlnafiUe.... 

anciuQin. 
Ha,  be,  ha,  ha. 

'^%Ba,  ma ohèN enfant,  cpM  je  te  baiae;  **<  je  ne  rai*  paa mort; 
jeToiiqoetnei  mBfi]le,et  je  niibien  aiae  de  reeowurftre  ton  bon 


Mon  pire,  permettes  que  je  md  mette  à  genoni  devant  voni, 
ptmr  Ton*  conjurer  qae,  ri  voua  no  me  vonlen  pa*  &ire'  la  giice 
de  Be  donner  Cléanle  ponr  épMix,  vooa  ne  me  refuriea  pai  *  celle 
de  m»  aa'cB  pa*  doMaot  nn  awe  leqnd  j< 


Hé  hî<Hl  qu'il  aa  £Ma*  »éd«ain,  M  )•  hii  donne  mn  fille. 


fbïGoogIc 


48«    APPENDICE  AD  HALADE  IHAGIHAI&E. 


Oni-da,  HonMcor,  j«  le  *eux  bien;  apodiinire  ^Aae,  n  vomi 
tooIm;  je  teroU  encore  de*  choMt  bien  phii  difikile*  ponr  avoir 
U  belle  Aaf^liqne. 


e  plalAt  que  Bf  oniienr. 
Moi,  mMeein? 


Oni,  Tom:  c'«rt  levMtaUemojen  d«  ToaiIùtB  porter;  et  il  n'j 
■  ■ncDDe  maladie,  n  ndontaUe  qii'eUe  «oit,  qoi  ait  l'andaoc  de 
•'attaquer  k  an  mMecin. 


Tenei,  Honiienr,  votre  barbe  j  peut  boaneonp,  et  la  baifce  lait 
pinl  de  la  moitié  d'un  médecin. 


Voilà  une  belle  raïioo  !  Ailes,  allei,  il  f  en  a  panai  ens  qui  en 
Mvent  encore  moin*  que  voni,  et  loisqne  To«a  aura  la  robe  et  le 
bonnet,  von*  en  Mnres  plaa  qu'il  ne  voua  en  &nt. 

Ed  tou  cal,  me  voilà  prSt  à  ftdre  m  que  l'on  voudra. 

Hait,  mon  birt,  cela  ne  te  peut  bin  aitAt. 


Tout  à  prjaent,  «  vont  vonlei  ;  et  j'ai  une  Faeald  de  net  uni* 
fi>rt  pria  d'ici,  que  j'envenai  '  qneaîr  ponr  célébrer  la  eéréaaoBJe. 
Ailes  VDD*  préparer  aealemcnt  :  toute*  eluweaicTODt  bientAtptCMa. 

Allont,  vDjoni,  vojon*. 

Qnd  eat  donc  votre  demtîn  ?  et  que  Tonle^TOO*  dire  avec  cette 
Panlté  de  vo*  amïa? 


Cett  an  inteniide  de  la  réception  d'an  médeoia  qa«  de*  «•- 
médieoa  ont  reprétenté  ce*  jour*  pa**éa:J0letaToit  fiût  veû  po«r 
le  jouer  m  loir  ici  devant  noui,  afin  de  nont  bien  diVotir-,  et  je 
prétend*  que  mon  frAre  j  jone  le  premier  per*onnage. 


fbïGoogIc 


TEXTE  DE  1675.  —  ACTE  III,  SC.  DB&N.     481 
II*ù,  mon  oncl»,  il  m«  temble*  qm  n'eti  le  railler  nu  p«a  for- 


Co  n'nt  pu  tant  M  iùIIm'  ^e  l'aceomiiioder  *  à  ion  hnmenr, 
outre  que  ponr  lui  Ater  lont  tnjet  de  w  fSdier  quand  il  «nn  re- 
MMnn  la  pitea  que  non*  loi  jononi,  non*  poaToni  ■  j  prendre  cha- 

I  eau  nn  lÂIe,  et  jouer  en  mtme  tempe  qne  Ini.  iJ]<HU  dono  noue 

I  habiller. 


I.  n  mbUi.  [iB>3,  m.) 

1.  La  imiHv  qw  de  •'•eeoBBodM',  (1S74C,  ji  F,  80,)  - 
•l.t-M<»»>d«.  (i6t3,»i.] 
3.  final poanoBi.  (lOK.^i.) 


fbïGoogIc 


(Sa    APPIirDICR  AU  UALADS  IMAGINAIRE. 


II 
LA  CtKiMOniS  DE  mtCBPTIOH 


Talla  qu'elle  a  M  publiée  k  pat,  k  Bonen  et  k  Amterdua,  < 
1673,  loai  ce  titre  -.  HECEPTIO  PUBLICA  «ww  jm^tmU  mtJi 
in  Âcadimia  iurUiea  Joaihh  Baptuts  HOLŒHE,  Doetarù  « 
mùi,  Enino  DXOuàMS*,  ririia,  al  d*  btaacoap  aigWÊtutaia^  m^ 
mamuaiploi  iratMot poMt  luam  morttm*. 


dCTJ  KT  CSIlXm>NIM  KECEPTIOlflS. 


IMiciiim  frmft» 


1.  L'UitIra  it  RoDio  ports  aiiui  :  Xditio  Jtwxiimê;  eeHl 
d*  I*  arfu  tant»  ■,  Eoma  Tmomfaa.  —  L'idittoa  da  i6mi 
derwrrs  cooplata  (Indiqua  d-apnti  p.  4fl°i  Aote  l),  m  rvpi 
tcaUtne  inlamUe.  ■•  uxu  4e  celle  CiiAuowe  uapJUit,  em  j  ^ 
]«B  de  kIm.  Hob»  y  itobi  releri  d«  yariuitei,  qai  m 
eoHiie  OB  le  vene,  qs'iu  retnoi  t  b  leçea  piinkin,  le 
■oliire. 

m.  Ser  la  pen  d'intheaticiti  de  ectta  panne  aspliicaliin  da  la  Cttv- 
DUiAÎe  originale,  Tojai  ai-deaaua  la  ïfotUm,  p.  e3i-&33.  Nom  Hvntûuuc- 
lou  encore  ici  la  eonjactue,  nnllmaent  dinaia  de  TiûanBUeec*  k  notre 
nia,  qee  M.  Bloland,  tenaat  d'aiHeart  un  joate  eoaaptt  de  Pnljaetiea  na- 
Mn  griTC  qn'on  j  peut  Taire,  a  propaase,  ans  page*  li^  t  )oa  da  bob  Inre 
(W  Mtliir*  *f  û  tamUii  iiefiniaf.  Le*  isoli  ilaljeu  qae  «oUieBt  la  piice 
apoerjpbe.  Mtemuent  dan*  le  premier  eoaplat  de  Haitiime  Joetaer  («i- 

aprii,  p.  Ifit  et  «Sg),  le  titre  ni«ni*  qu'elle  porte  de  •  MoiptiDB d'an 

JioiM  mideem  >,  poamîenl  faire  «ouptunar,  dit  H.  Holend,  qn*  \m  ed- 
ditlMaqnlf  ont  allongi  outre  mainre,  dilayiU  vrai  tmta  delà  Cir^Boue 
de  Moliire  «ont  doc*  1  quelque*  inTestioBB  de  la  trompe  italienae  de  Paru. 
Hou  KToni  par  au  loDg  article  da  VHitUin  i*  r^Mim  AHo^  Mtim  [pnr 
la  bbea  Parbiel  :  Tojrea  p.  i90-446)  qu'une  întitallen  o*  puedia  da 
la  ClrtmoBle  franfaiie  liit  donnêa  anr  lenr  thèftln  rMe  diT«ri»»aM 
«  intemide  laal  de  laar  fiiree  de  THmmfim  J*  U  mUtenâ,  t«(Mlk  itnit 
ella^nlnia  bb  aireogeucu  borlMqna  de  MatmJt  imtgitmrt,  at  nà  — 
diStroMe  BOtable  arec  U  donnie  de  U  eoniMie  de  lti>liire<  et  a^aane- 
duee  beppaate  aree  le  tim  de  la  pJtee  epeeriphe  ••  FtMrlfM  aa*» 


fbïGoogIc 


&EGEPTIO  UNIDS  JDVEKiS  HEDICI. 

Qid  Ua  aëtmiUati  éitit, 
El  rw  altri  Mt4tior*i, 
SmUntianuK  Faeullalù 
FUtUi  txitulort, 

Atqu»  toim  eomfmi*  miuti. 


!fa»  fùunm,  JteH  Càn/rtrt, 
Su  Moi  Mfii  aJmirari 
Qualû  baia  ûtnaiio 
£tt  mediei  prvfittio, 
M  MIa  tham  *ti,  ai  btiu  tnrali 
M*dieiam  itlm  imadùila. 


Farm 


El  fmd  grmaJM  tt  ftûd 
Smmt  it  Motit  i^falad; 
TWu  mwitiwi,  eantMl  aJ  aailret  i 
Itàt  Fagmriat  fitmt  Dmt, 
El  moilri 


uétb  rfecptîoa  ■■  doMont  aiailieil,aoB  du  neax  Mtlide,  oui*  duj<iui« 
MManvx  CiatUo.  La  dificolti  c«  que  li  f«r«  iulieniu  fat  repT>MDlï«  le 
l(  w»\  1071  (taUBcnt,  et  qna  li  dite  da  li  pnmiin  imprcMÛ»,  bit*  k 
EovÉB,  d£  Il  B0oaftie  pmkiiem  Htûu  jMvtait  medici,  remonte  (eoBune  on 
r*  TB  p.  sSl  i»  Il  Ihliet)  >■  94  nun  l6;3,  jutt  1  doq  Kmainei  ipni 
b  aon  de  UitUtn.  Poor  ponnir  idnieltni  qac  le  dlTurtiMcmaBI  itilian 
■k  Cnomi  In  coBplali  oa  qMli{ui>(ini  dei  «aaplMi  bUnaUi  pir  1»  tii- 

<  il  badnitdiMc  ■appoor,  eonclat  H.  Holaid,  qn*  le*  Italleni  cnucnt 
joat  sM  iManaMabitB  aTaat  lear  piàeedn  Triei^iié  d*  la  mJiUeiiu,  qn'ila 
■*•■  (H*nt  «^pub  prciqaa  aa«4ltAt  qa'it  pant  nr  le  thiétre  it  Molière, 
ea  qm  Mnlt  aarprcaant  mu  deale,  piait  atiB  imponiblc  dani  tel  librci 
■wgn  dt  rip«iiB<.  • 

1.   ^If»«(«ùt«<.  (,Sgt.) 

*.  Btmt  Ha»,  «ifw  fmdiniw,  (HUm;  coatm*  dm  k  lifm  oiigioal 
d*  167I  :  Toja  d-eoati*  b  Mto  i.) 


fbïGoogIc 


484     APPENDICE  AV  MALADE  IHAGIHAI&S. 


/■  mK  «raA'M,  rtgm,  «  kumf, 

Qnui  fttitnai  tapmUUt, 
SI  latat  iignaë  remflin 
Sa»  plft  hoHtratihi, 

CttI  fvar  etia  yM  «nu  Mwrf 
£l  bWb  qmoi  IroiaUtit 


flrtu  damitiva, 
Of/m  utmmtwrm 


f  «M,  t*M,  *•■*  rnpondtn  i 


Prerito  fad  ■—  iKifltcêM 
Domii»  PmiiJi,  Isfutl  it'*tlft*/t, 

..Caai  ietiii  Daeltrihu  tj4iraiuiimt. 
Kl  ouùteiiiifau  Um-rm4ilUMlitutt 

BaUoh  a  priari'ti  ^vtêiu 


fbïGoogIc 


RBCXPTIO  UNIUS  JDVXNIS  HEDICI. 


P*r  woë  tamf*r  ut  oràommi 


mulitaUt 


Qmti  ItfUmm  ÙM  aafmt,  JMilWMnu, 

~  m  rllmm  ImAadmi  oitirae. 


Si  Ittiat  Ut  mmirii  Mib 
I.  Da«Mpew4M^MrlM,i«9t)d]rMlMi.(lliM^^>iM«MM«r«»*Ur,] 


fbïGoogIc 


486    APPENDICE  AU  UALADE  IMACINAlftE. 


DeniMmdaie  tjh',  BmktUv, 

TMm  M  kemiiiâ  fHam  la  inBlMrw, 

BilM  ijibefàia,  in  malt  cnlmi 

Cam^altim*,  *f  paralytia, 

Clyturimm  Jaitan, 
Pettta  legnan, 
Bataitta  *  pmrgart. 


îl  rtrttir  aajoar  i  la  m 


Caïkarnsii,  lutiicmltU, 


«IM,  plagit,  tt  mka^ 
A  ommS  mtaiin  iiiau  aai  fiatOari, 
Caattail/actr»*? 


I.  Siuaita.  (l69(;  Id  otplai  bu.} 

ï.  Clurgi  d'irgsBt.  (Seu  joiaU  oa  M*W  r^mlmii.)  —  Ot  riramlr,  •  da 
da  HVvsb',  pou  T«T«Blr...  >,  oa,  «a  rappount  qna  qaelqiw  not  *  ètt 
MBti,  Il  sfia  qa<  (ta  paluci)  menlr Aa  lin  ds  i  •  J 


DcmaïUate  nU  daelt  BaeMim, 
Qam  nmêdia  aeimru,/amtu,  ttiaii, 
Maaiadt,  lUfirideit,  pànmUât.  U^O 


Trerciàfrafm^fium.  (1894.) 


D.nt.zedbïGoOglc 


KECKPTIO  UHinS  JDTKRIS  HBDICL      487 

Filùnim  Biffatraliê, 

A  Miu  eanmm  itat  aJuiinntù, 

Ftlam  libi,  rtnlult  Batktlim, 

Ihm  imJigmu  almmumt  di  Mauptlùrt, 

Qh  rourfia  tmcii,  ta/dit,  nutù, 
MauÊietit,  elemJii,  «ifue  oKnùtm  tttnfituû, 
Fn  eorit  feJum,  maiam  de  dtmtibiu,  JwtM,  miu, 

Cljiltrimm,  etc. 


.  Dm  rUkk»  di  1694  : 

i>M(iwliiuni  f  «cuitetdn, 
£1  tetam  kamotMiiUin 


3.  n  bat  MB*  dnte  lÎM  flw-ïi.  «  d'tfprit,  .  d*  «tJl»»  fl*<^  ■ 


X(  gnmJmm  m/wh  •■  aM.  ((694.) 
FmUM  miU  Jittr*.  [IbidMi.} 


fbïGoogIc 


ÀPFBNDICE  AU  MALADE  IHACINAIKB. 


Pmitaio  mtdiaim  à  fia, 
Mm  rail  m  gaoFira', 


Pomlo  amté  «M»  dtijiiti, 

Italiwia,  jadit  b4lU, 

£t,  ml  fma,  titar  i»  pê»  ptÊCtlU, 

Qam  Iiah4lal  folUdat  coi«1, 

Fiarram  blnaam  JimU  mapijùii  DaeUr*t, 

QmU  ptaifit»ial  M  J*  Htigraâa, 
Dt  «f-M  kalaa. 


Qam,  liaU  aHu  mmladim  itrmv 

Fteit  i  Galita  U  lUqiu. 
rUagiam  a^aratai  io^ffuam,  ti 


I.  CiOa  i^tIm  da  ChwT  Ml  (umm  dui  rédibon  i1«  1O94. 
1.  Dut  l'iditioa  da  1694  : 
Opiaittria 
Itat  Tutl  —  garir*. 
J.  Du*  BM  MUM.  fraetiM. 


fbïGoogIc 


aBCEPTIO  UHIUS  JOVENÏS  MBDICI.       4S9 

Hm  Mitait  txêmpta  it/ttneaiai 


M  Ulm  ili*  fwp  dieilmr  dti  gnu*i  lOBzy 

Sid  eenlaimt  miU  k  CirmlU 
Chtti  mmtra  marDi,  «'«Mb  gramd mtrrtilla, 

Ptni»  U  na  u^atia 
Kn  m  paca  famarw,  ml  troffa  Ji  ecrdaglia, 
Cb'/  taa  falaaa  mk'  «ra  aadala  in  JUamagn» 
Swrira  al  Signer  Brandaioarg  km  eamfagma. 
Vfa*  ad  mamtaiiaal  Hiaid  càarlalaai, 
Madiâ,  apalUeari,  M  eUrwrgiaai, 


/■ru  matm»  lat  aarag  fripai  *  iâiiai  (tu  r 
Smflnamlai,  abaaUil  caaeri'  adaltakut* 
FaaiUat  aiiiâ  dire  yaid  nptrail, 
Jaxia  auladom,  iUi/aeeref 


Mirlalila 


Ftr  djritariam  ihaara, 
Saigmar.; 
Et  rmuruade  aaat  fiié  parfara, 

I .  Caralia,  •  cImtiI  >  { tii  tt  Mpl  Tcn  plu  loin  :  BirJaflia,  •  chigria  •  ; 
■■Au»,  t  aDi  >,  MBt  la  waU  boU  italiou  ipi'il  «mu  «aabU  ■' 

1.  Lm  pippM,  !«•  ftMUiiici,  lu  invantiiuii  cl  aooTMDtfa  chiai 

3.  D*  Bt  rénar,  d*  i«  e(tniTag«Bt  1'  ~ 
ham,  yaj—  to^  IV,  p.  441,  BoM  1 
'<W. 

4.  ■  T«u  i'iemiaat  m  piarrM  d'àerrwima,  «oacntiomi....  bluckci,... 
^■t  Toa  traan,  ■■  ■onbra  <U  demi,  ■■!  aAb&a  da  Poitomac  di  râera- 
>faM„,i  Ml  **•■  Mirait  latrafoii  covot  d'os*  pMdra  •bioibuM....  ■ 
HHnimaairt  d*  lÀUr*.) 

5.  ■  .Àlaaut  tta  alaaJmtl,...  wbitaBtir  ■milii  i*  Tfm*  d'itchiMl*. 
Ii|w  ijd  iMlt  uppoH*  propn  à  gaààr  taott  HiTta  d'angorgaoNatt. 
ypiaiilrit  ■rfTtntl,  capable  da  naasar  Mu  la*  cotpa  da  la  aitara  k 
kar  pti»Kia  ti*.  —  ....  C«  ■»(  a  cts  iaratti  par  PaiHalw,  M  a*  paraît 
nair  aaewa  hjatalogi*.  {Dietiaanaîr*  da  Liilri.) 

A.  Dapva  sat  adroit,  U  i^llaba  imtùla  da  ca  ntim  s'at  pli»  ta  «maa 
imrM,maUaai. 


D.nt.zedbïGoOglc 


490    APPENDICE  AU  MALADE  IHAGINAI&S. 


I.  VUMea  da  lO^  nh,  l  putir  il'iel,  la  traU  da  Unw  erigini  a>  iC;!, 
iapifaai  cJ-4(HU  (p.  439  at  nlrutn)  km*  mm  tlm  di  ■  noariba  Btn- 
xtei.  ■  SU*  n'an  diSM  que  ptr  qnalipd  *uliBtw,  q>l  nM  la  bfoai  ^ 
Il  «MiBioia  ■B^Uie,  M  qo*  moa  «tdm  nUrio  diM  la  mow  d«  P*|m 


fbïGooglc 


HEGEPIIO  UNItJS  lUTENIS  HBDICI. 

TntUmJI, 


erwidiM  Oaetent  Jodrùim 
Dt  la  r*»*ar4(  tt  Jm  rhJ, 
wnlàmsiniu  AUd  tkuffiUa, 
la^ta  II  HJitnta, 


Fohis  fmamgtfin  JimMt«, 
Bl  mlrtfmaibam  ad/mUart 
Du  lnmùrmt  am  mUUb, 
Dti  étoilai  aa  «ib, 
DmJUmmat  k  t'aîfvao. 
Du  a^MM  i  rOtwa, 
£t  it  mar  am  ptiaUiami, 


rMi,  reèit,  rotû  d^ta 


M*û  *au  ma,  ee  fniul  bita  , 
Eaiitù/aettm  «nrfiwM, 
ff  oKr,  /hw,  *i  grui» 
Qiû,UlKHtiirJijmavciU, 


/hmi  Dotlar,  fai  tea  btiu  fartait 
Milla,  milU  omii  o  aumgtt  tt  tibal 


fbïGoogIc 


APPBNDICB  AD  MALADE  IHAGinAlRB. 

El/anrtMU; 


Stertiuam  Jt  MalUadU,  rwolat  fmrrtt  4l  gntmi. 


fbïGoogIc 


CAnDSLAIO.  —  ATTO  V,  SCBNA  XXV.     igS 
III 

EXTRAIT    DU    CJKDU^IO   Dl   CtOBDANO   BRDITO   ROLAND. 


ATTO  QUINTO. 

PENULTIHA  SCENA. 

fiUUlA,  HARCA,  CORCOVIZZO,  MAMPHURIO.  SANGUINÛ*. 

ASCANIO. 

,„.QwTO|lim*  fiirdi  eonnî,  del  Domino  nugUter? 


Qiwito  portft  Mia  eolpa  m  la  frome  ;  non  T«di  ch't  •trarMtito  ? 
«on  ledi  cbe  qad  nuiitallo  i  lUto  rubbuo  a  Ttbnroto  ?  non  l'haï 
nilo  che  f'ifgt  !■  carte? 

Ètoo,  ma  apport*  witB  ecue  Teritimîlî'? 

Per  cii  non  dere  dnbïtora  d'andar  priggïone. 


r«na,  ma  eMeaiT&  in  deriuone  appd  miei  noUutiei  M  di  «itri 
per  i  eatî  ehe  mi  lono  aTcntati  al  deno. 
M>onao, 
lattadM»  qod  cke  vool  dir  eoitd  ? 

COBCOTmO. 

Hbn  rintandcreUM  Sanaone*. 


Hor  fà  per  abhMTÎaria,  T«di,  Magiatar,  a  oha  soaa  d  twh  rawl* 
i«e  :  ai  voleté  tm  venir  piiggiaM  ;  over  donar  la  bona  mano  alla 
compafnia  di  qne*  aeodi  eba  ti  aon  rimaatï  dentro  la  giomea,  per 
die  (oone  diei)  il  mariolo  d  tdie  aol  qnelli  ch'  haveri  in  mano 
pCT«anbîarU. 

I.  L'MUMfMiirtnt;rliHli(laKTi'd«raM«IT)«Tintlt^—««per- 

ummaf  mttnrmtàtM  npMM  ai  qH  Mi  Irala  cooipapwBi  la  Mat  n  ibini. 

a.  lona  laaJaaa  l'iariMM  pailiwilha  d*  TangiMl,  wyf— .  mifla,  eu- 


fbïGoogIc 


«94    APPENDICE  AIT  UALADB  IHAGINAIRB. 


JftiuRW,  io  non  ho  altrimeole  tuuiio  :  qudli  clie  hatrro 
mi  furon  tolti)  l'a  mtli^-eU,  ptr  loftm,  ptr  ttliiloiumtrm,  ^u  ti 


Intendi  quel  ehe  tî  dico.  Si  doq  roi  proTar  îl  *trelto  délia  tî- 
cuù,  et  non  hai  rnoneta,  (k  eletliona  d'uni  de  le  altre  duo  :  o 
prend!  diece  •palnute  oon  qunto  hrto  di  correggîa  cbe  vedi;  o 
Ter  a  briche  oiilate  hami  un  csTallo  de  cinqnanta  ataffilate  >  ;  che 
per  ogni  modo  tu  non  tipanirrai  da  aoi  lenca  penitenaa  di  tni  blii. 


Duohni  propotitu  maiil  nunw  «1  toleranJiai^  ihal  dmoimi  prufoiUii 
benif  mtiiai  ut  a&gtiuUm,  £tU  Per^ttlienmm  prùuept. 

Uaettro,  paible  cbe  (Ute  inteto,  par  cke  q«efK  loa  génie  ao*> 


Vab  euere  che  dica  bene  coitni  allbor  che  non  raol  eiecr  inteto } 

SU  moA  Toh'u  Imprceor,  io  non  tî  împreco  maie, 

Pregatene  ben  qouito  Tolete,  che  da  noi  non  lairte  cMaadito. 

COaCOTUEO. 

Elegeteri  pretto  quel  che  lî  piace,  i 


MUfTHUSIO. 

ttûita  puJtiîJiim  ait  palma  ftrîri,  judn  jaed  amgtrmni  m  vttrrtt 
flagtUm  nmltt  :  id  «[oapa]  putritt  ttt. 


Che  dite  toi,  che  dite  in  Tottra  malliora? 

KIMFHOSIO. 

Vi  offira  la  palma. 


Toooak*,  Coreorino,  di  fermo. 

Io  do  Taf.  lua. 

(Kmmi  lenu  oph. 

Apri  Imb*  l'altn  mano.  Taf.  Et  due. 

I.  Tan 


Toir  daquate  eoap*  :  plm  U 
a.  Duil'i 


fbïGoogIc 


CANDELAIO.  "  ATTO  V,  SCENA  XXV.      495 


O^  oph,  Imu  lUria. 

Steodi  ben  !■  nuno,  ti  dico.  Tienla  dritta  oom.  Tiff  et  tre. 


Oi  M  oinM  nph  oph  oph.  oph.  per  Mn<»  délia  puiion  del  nuCTo 
■ifHV  lemi,  peliMt  fatemi  aliar  a  caTillo,  per  che  tanto  dolor 
■nfirïr  non  poMO  nclle  manî. 


Bonù  danqae,  Barra,  prendilo  id  le  iptUe  ■  -,  tu  Marcha,  tîenlo 
ferHO  per  i  piedt  che  non  il  poiM  morere  ;  tu  Corcorizzo,  ipun- 
lagU  le  bfvehe  et  tienle  calate  ben  bene  «  bawa  ;  et  UkûIcIo  nri- 
glar  a  me  ;  et  tn  Uaettro,  oonta  le  itaffilate  ad  nna  ad  nna  ch'  îo 
l%lenda,  et  guarda  ben,  che  li  Tarrai  errore  nel  contare,  che  larrik 
UKigno  dî  rioominciare  :  Toi  Amuûo,  Tcdete  et  giudicate. 

Tntto  lia  bene,  Comincîatelo  a  apolrerare  et  guaidatCTÏ  di  far 
nale  a  î  diappi  che  non  han  colpa. 


Al  noms  di  S,  Sooppettella*,  conta,  tolF. 

Tof.  nna,  Tof,  oh  tre.  Tof,  oh  oi,  qnadro  :  Toff,  < 
Tof,  oi  oime,  Tef.  O  per  amor  de  Dio  letle. 


Cnuinmamo  da  piineîpio  un'  altra  Tolta  :  vodete  m  dopo  Quat- 
tro ton  MUe  :  doteri  dir  cloque, 

Oiiai  eha  fairA  io  ?  Erano  i»  ni  *trUatt  wlte. 

DoTcri  eoBlailc  ad  wm  ad  ima.  Hor  i&  TÎa  [di]  noro,  Toff, 

ToC  nna.  Toffnna.  Toff.  oine  dae;  Toff.  toff,  toff.  tre.  qoat- 
tro,  toff,  toff,  cinqne,  oine  toff,  toff,  ari;  o  per  l'honor  di  Dio 
toff,  iMMi  [di  toff,  toff,  non  plii,  che  Toglano  toff  toff  Tedar  nella 
gioniea  Toff  ehe  Tt  nrran  «Iquantî  Mnidi. 


r  da  ctpo,  che  ne  ka  laiciale  moite,  ohe  non  ha 


Perdonategli  di  gratia,  Kgnor  eapîtano,  per  ch«  mol  br  ^ndl' 
ahn  eletûone  di  pagar  la  Mrena. 

I.  SfMi  dMi nBpnaioB pnaûiN. 


fbïGoogIc 


«96    APPENDICE  AU  MALADE  IMAGINAIRE. 


Lui  non  ba  nnlla. 

lia  lia  che  vleMo  mi  ricordo  h&Ter  pîù  di  qnktlro  midi. 
Foaeteki  abufo  dnmque,  T«deie  che  coM  t!  è  dentro  la  giat 
SuwiM  di....  che  tî  son  ]iîù  di  lette  de  Kudi. 


AUatdo,  ahkt«lo  di  bel  dotd  a  eaTalla,  per  la  mcotitH  ch'  ha 
detia  et  &Iii  giaramenti  ch*  bafattï:  tMfogoa  contarie,  &iyIiecMttr 
MttanU. 

M'uerieerdia  .■  preniIeteTÎ  gU  tcodi,  la  gîomea,  et  tntto  qoanlo  quel 
che  Tolete,  àiaùllam  rôtit. 


Honù  piglata  quel  che  ii  dona,  et  qoel  mantello  anchon,  efae 
i  pnito  ofae  ûi  reMitaito  al  portro  padrone.  Andiamone  noi  tutti  : 
bona  notie  a  toï  Aaoanîo  tnio. 

Bona  Dotta  et  mille  bon'  annï  a  V.  S,,  Signor  eapitano,  et  boon 
prA  bccia  al  maatro. 


IXTHArr  BB  KHIIFJCE  KT  U  F. 


ACTE  V. 
SCÈNE  XXVI. 


LA  BAlIt£,  LA  FOITTAINK,  LA  EUVIËKE  (fiUm,  péimttm  ntgémU),  MAM- 
PHCRIDS,  LA  COQUE  lÂUm  m  cammutain],  ASCAGHB  (M^■t  Jt  A»- 


Ponr  lil,  11  poite  u  eoadiBUtiaa  imi  toi  :  aa  tojh-vow  pa  qal  M 
tnreni  ?  na  •anC'Tou  pu  qaa  m  mastam  >  M  dfeabs  h  l'am  de  *d*  cm» 
Il  pa*  tnMTi  fnjiBl  la  Joidae? 


Ooi,  mail  il  alUgiH  qnalquE*  ouBia  TniMmUablM. 

Oa  B«  doit  paipiNi  oaU  lalra  diSenlti  de  1*  aNMr  a«  pi 


fbïGoogIc 


BOHIFACt  El  U  ni DANT.  —  ACTE  V,  SC.  XXVL  497 


AcoM«i  n  p«a  M  ifB'U  TMt  dire. 

U  &ml  ftra  Malm  Coain  poor  la  dcTlDcr. 

Or  mu,  pour  coapgr  court,  liIilM,  Toja  t  quoi  vob>  «inn  bubui  tobi 
rnoadrv  .  li  tooi  Touln  foBÎr  «a  priion,  ou  bûa  doJIBtr  à  lâ  «umpagiiït 
1h  tcu  qui  »nt  ituit  daoi  Totra  f  Uwcwn,  parcs  qu'aiaii  qoa  roui  nmu 
•m  dit,  ■•  roleor  Tout  ■  Halomcnt  etapotlé  eaux  que  *ana  «a  **ici  tîn« 


l/inimi.  Il  Ton)  jure  qu'il  oa  n'aa  ait  rcità  p»  na,  loat  m'a  ttâ  dcroba, 
ÎM  nuktnalt^  ptr  JotMMt  fv  Al^totuaUm,  w  tiJtni  tatvr. 

Oja  ea  que  ja  tom  di  :  •!  roni  aa  tquIci  pu  qo'sa  tau  miu  an  pritOB, 
et  qu'il  loït  Trmi  qua  Toui  n'ajos  plu*  d'argvul,  cbaiiÎMai  Fuu  des  daai, 
DO  da  Korair  dix  fârulai  aiaa  eetia  couiroj*  qua  mici,  au  d'ca  (Toir,  bri' 
gMt  baiMi,  ciaquauM  eonpa  da  loat%;  car  cala  ait  bien  ri»lu  qua  toui  ub 
paitim  poiat  d'area  DOiu  Hu  faire  péuiLcnoa  da  toi  fautaa. 


Maltn,  parla  da  bf  on  qu'où  TOna  «standa,  car  eaa  geni-ci  août  fort  aoup- 

S«  fil  il  (ùxa  qua  edui-à  diaa  du  bias  d«  BOu  Ion  qu'il  ua  tcuI  pac 
qu'oa  l'aotcnk? 

ffïJ  mmti  roUi  ÛHfnaaar.  la  i 


Qm  diua-TOua7  qna  ditai-T^uir 

J<    TOOa  pTBMUa  U  ■>!>. 

Frappa,  ta  Kinàrc,  frappa  fannc. 

Çï.  Uf,  UM. 


D.nt.zedbïGoOglc 


498     APPENDICE  AU  MALADE  IHAGINAIRB. 
Oti,oat. 


B  draita.  Taf, 


ije,  ije,  ouf,  oo^  pour  IlwBHDr  de  Din,  Unia-moi  plalAt  U  fawt, 
cAT  j<  ae  uoraU  plu  ■onflnr  <î  ^nnd  mil  aux  nuîiu. 

Su  doDc,  Il  Bim,  dtt*cha-le  ;  tou,  U  Fontaue,  (tnei  fa  bnw  par  fai 
pisdi,  iSb  qn'il  na  polMs  niiiDir  ;  tou,  Ii  AiTicre,  tim-Ioi  Isa  cbiaMC*  bu, 
bat,  «t  na  la  UiiMi  ^illor;  et  TOa;  Mihn,  toinptailci  «npa  oal  u,  qaa 
je  Toa*  estenda,  et  prenea  bien  gante  de  naoqacr  ■■  eompta,  car  d  tow  j 
faUka,  je  reoomaaBcani  toal  de  nooTtao  ;  tou,  jUugse,  *a;ei  et  jafci. 

Tout  Ta  bien  :  coraineaeei  t  l'époodrer,  et  prenea  garda  de   frapper  tt 
AUou,  CMapta,  Tnf. 


Cm  I  toi;  deai  ;  tof,  troia  ;  tof,  tnf,  aye,  tje,  ànq, 

BsenniBienfeBi  nue  antre  fsia,  et  voyea  ai  aprèi  troit  il  laat  dire  cinq. 

Hélul  qne  feni-je  î  II  f  en  (mit  eiaq,  M  rat  ftrilau. 

Tou  Ua  deriea  compter  l'oa  aprea  Tanti*,  Or  an»  toM  da  navTcaa,  lof. 

Un,  lof,  tof,  deni,  iroii,  to^  lof,  ta(,  tôt,  qaatra,  cinq,  lot,  tof,  aîz.  O 
pour  l'honneur  de  Dien,  e'eat  aaaei  :  ja  vam  voir  daaa  aia  fphttiin  i'il  ■'; 
a  point  ODCura  quel  quai  ku. 


PardoBiwi-liu,  de  grlee,  KoMioar,  parce  qn^  aime  a 
aiia  balajraora. 


Si  fait,  ai  lait,  pre/teli,  je  me  uaTieu  mamtenant  d'avoir  aBcore  plM  <l* 

ir  h  Bëmoin  comme  au  petîta  êafeata  par 
I D'il  a  dam  u  boiuaa. 

.  Ce  trait  a  éU  ajoati  par  la  tradaeteor. 


D.nt.zedbïGoOglc 


BONIFACE  ET  LK  PEDANT.  —  ACTB  V,  SC.  XXVI.  499 


|>u  da  »  Ti«  !  il  j  ■  pliu  il*  lept  «oa. 

,   npnaoJ*  anc  ioIt*  bii  ;  il  laiit  ^'il  •oilpBoi  poar  ^Toir 
mmd  at  poar  1»  fin  Mnosnti  qu'il  >  faitt. 


«pagnia,  M  proo  fawa  1  Toaa*> 


t.  Car  il  «tt  JDtM  :  TOjrai  an  ici*  810  du  Mutnthrope. 

1.  Omd  bim  nMubMa;  dau  rorigiBal  :  ■  proufaca  1  Tona  a.  Tojai 
dau  la  DUtiomnrt  Jt  Llilrt,  ao  mot  Piou,  rcxemplc  de  la  FoDtaine 
iaaMi  poor  satta  laouioD. 


D.nt.zedbïG0Oglc 


Soo    APPENDICE  AU  MALADE  IMAGINAIRE. 


IXTKilT   D'un   BBLITIOIT  OFFICOLLK   DE   F^UBIIK, 

iutîtulje  :  Us  Dlptrllatmtntt  dt  FirnàUtt  JoKHéi  par  U  Kei  A  timU 
ta  eour,  au  rttour  Jt  la  eonqaélt  de  U  Fruntkt-Comté  m  Flmét 
mpolxxit'. 


Le  dix-neuTÎ^me  du  même  moii*,  le  Boi  «lU  te  promener  1  U 
HisAornaiB,  où  il  donna  U  collation  aux  dame*  de  la  Conr.,., 

&pri«  la  Golladon,  qui  fut  tH«-m*gnifi^ue,  Sx  Mwscri  étant 
montée  Vax  le  canal  dam  dei  gondole*  (nperbement  parëei ,  lut  ni' 
TÏe  de  la  mniique*,  det  «ioloni*  et  det  haulboia*,  qui  étotent  dan* 
un  grand  Taiueau,  EUle  demeura  enfirou  une  faenre  a  pidter  la 
Eraicheur  du  loir  et  entendre  le«  agréable*  conoerti  de*  toÎx  et 
det  initrumenU,  qui  teuii  interrompoient  «lor*  le  «ilemce  de  la  nuit 
qui  commençoit  à  paroîtr*. 

£n  mite  de  cela,  le  Roi  detoendit  1  U  tète  da  canal,  et  étant  en- 
tré dani  M  calèche,  alla  an  théltre  que  l'on  aroit  dretté  deraot  U 
Gbotts  pour  la  repréfentatioo  de  la  comédie  du  Malaimi  ouoi- 
«UKM,  deroier  oufrage  du  tieor  Molière. 

Ii'aipcct  de  la  Grotte  lerroit  de  fond&cc  Théâtre,  élcT^de  itmx 
piedi  et  demi  de  terre.  Le  frontîapice  étoit  une  grande  oomiehe 
architravée,  «outenne  aux  deux  extrémité!  par  deux  mauib  aTce 
de*  omemenu  raatiqnei  et  temblable*  à  ceux  qui  paroi*tait  au 

I.  A  Pui),  d«  llmprimcrîa  rojila,  mdclxtti  (ia-fblio}. 

1.  Iji  double  imeription,  Grufaiw  at  gneqiie-Utia*,  nÏH  ao  bal  dt  la 
plnehe  iuérta  diDi  li  nlitiim  da  FélïbÏBa  (entr*  la*  pifca  la  et  i3)  oA  > 
<  TraintaH  joimia.  La  UatlU  imagUiiir»,  comcdis  RpnHntée  daai  U  Ju- 
diadeVerMillti,  denat  la  Groot. -~Di*t  ttnimt.  DdànioMoa,  *m  jEger 
iuagiDiriot,  eiMmfù  «M  akortù  Karnlianm  md/tnt  CrjfUt,  —  A  gaacfea 
salit:  •lapntre,  leulp*.  lO^e.  > 

3.  Tojn  la  SaUtt,  cl-deuD),  p.  94B  et  Bat*  a. 

4.  De  la  Piiuiqaa  de  la  Qiipelle,  da  Mqia  dai  ehaoteora. 
6.  De  U  mniiqae  da  la  Chambre,  de  la  grand  bande  d«i 

TÏohnu,  et  da  la  petite  banda  det  leiM  da  LoUi. 
6.  Da  U  muiiqo*  de  la  Granda^Acoria. 


fbïGoogIc 


EXTRAIT  D'UNE  RELATION  DE  FâLlBIEN.  Soi 

delian  de  U  Grone.  Dani  ehaqoe  nuunf  il  j  «Toît  deux  uiehe*,  où 
•or  de*  pîMettatix  on  Tof  oit  déni  fignrM  repcëMOtanl  d'un  c&li 
Hcrenla  tcDint  h  mamie  M  terruMuit  VHfdre,  et  de  l'aatre  oAté 
Apollon  tppaji  inr  iod  are  et  fooUnt  aux  pîedt  le  terpent  P/thon. 

Au-deMui  de  U  oomiehe  l'éleroit  nn  froutoa,  dont  le  tf  mpao 
étoit  rempli  dc<  irmei  du  Roi. 

Sept  grudi  liutrci  pendoioit  i«r  le  devant  dn  ThMtre,  qaî 
^toit  •Tinctf  aa-deT>nt  dea  tniia  portea  do  la  Giolte.  Let  eàtië 
Soient  oniëi  d'une  agréable  feiûllée;  Buii  an  Uaven  de*  portei 
où  le  TbMlTc  continnolt  de  l'étendre  l'on  rojoit  que  La  Grotte 
■#me  loi  terroit  de  principale  décoralion.  Elle  étoit  éclairée  d'nae 
quantité  de  girandolei  de  criital,  poiéea  «nr  dei  guéridon*  d'or  et 
d'ator,  et  d'une  infinité  d'autre*  lumière*  qu'on  «Toît  mitet  tor 
le*  corsicbe*  et  aur  toute*  le*  autre*  aaillie*. 

La  table  de  marbre  qni  e«t  au  milien  étoit  cnrironnée  de  quan- 
tité de  fetton*  de  fleur*  et  cbai^^  d'une  grande  corbeille  de  même. 

An  fond  dea  troi*  ouyerturei  l'on  TOf  oit  le*  troi*  grande*  nicfae* 
oA  «ont  ce*  groupe*  de  Fignrc*  de  marbre  blanc,  dont  la  beauté  du 
Mijel  et  l'excellence  dn  traTail  font  une  de*  grande*  ricbe«*e*  de  ce 

Dan*  la  niche  dn  milieu,  Apollon  e*t  repréienté  atiii  et  envi- 
ronné de*  Njmphe*  de  Thétî*  qui  le  parfument  ;  et  dan*  le*  denx 
antre*,  lont  *e*  oheranx  btco  de*  Triton*  qui  le*  paoaent. 

Dn  haut  de  la  niche  du  milieu  tombe  derrière  te«  Figure*  nue 
gnnde  nappe  d'eau,  qni  «art  de  l'urne  que  tient  un  Fleuve  conehé 
anr  une  roche;  cette  eau  qui  *'e*t  répandue  an  pied  de*  Figure* 
dane  nn  grand  batiin  de  nartire,  retombe  euanîte  juMju'en  ba*  par 
pande*  nappe*,  partie  entière*  et  partie  déchirée*  ;  et  de*  niehe* 
eïk  *Ant  le*  cbevanx  il  tombe  pareillement  de*  nappe*  d'eau  qni 
font  de*  chute*  admirable*.  Mai*  tonle*  «e*  caicade*  étant  alor* 
fclairéet  d'une  infinité  de  bongie*  qu'on  ne  Toyoit  pa*,  faiaoieot 
de*  effet*  d'autant  plai  merreilleux  et  plu*  (urprcnanti,  qu'il  n'jr 
avoît  point  de  goutte  d'eau  qui  ne  brîlUt  du  feu  de  tant  de  In- 
■aièrce  et  qui  ne  rcnvofHt  autant  de  clarté*  qu'elle  en  receTOÎt, 

Ce  fat  à  la  tus  d'une  *i  agréable  décoration  que  le*  oonaédieH 
de  la  Troupe  dn  Roi  repréaentèreot  lh  Hu.Ana  uuonraïax,  dont 
Iadh*  Muttràt  et  toute  la  Cour  ne  reçurent  pat  moin*  de  plaieir 
qn'elle*  en  ont  toujonr*  en  anx  piècea  de  *on  Antetir. 

JaaiiM  eOBÉdia,  juiai*  opéra  ae  fat  j«t  dau  aa  adi*  plai  magaifiqua, 
■aîi  Jaaaaîi  Aécimtïoa  a 
•.l«itra.c.,  k 


a  bM*4e  la  (raTcar  le  Paalre,  qo'sa  ■•  peut 


fbïGoogIc 


5oa     APPEHDICE  AU   MALADE   lUAGINAIRB. 

d«  (BppoMT  qa'on  nVot  1  l'nlaiiivi  qm»  fmitvt  la  pralogaa  «t  1m  nUi'Hto*, 
•t  qag  qaelqiiw  ololaoB  imbiln  db  panT«at>  n  boUiast  toM  k  Ut.  la 
actaoTi  da  Malade  imaginaire,  CapaBdant  i^«iC  bias  Ârgaa  qiM  la  Paatrc 
dMVtrc  dioa  h  graiida  ehiiia,  m  aiiliaii  da  ea  ttLsâtrt  borda  d'oca^aa»  at 
■a  tomi  daqoal  ■  âli  Ulonûiié*  U  grolU  daa  Jmh  fdfoileai  auù  il  m'ait 
pu  pouibla  da  dira,  aatn  tsntai  le*  (einn  dt  la  «naMia  <>■  de*  lataïaiàdai, 
qaal  mamciil  la  dauùuMar  ■  TOalo  £uf,  Aiiwi  «r^jani  «nw  Iria-prabable 
qiia,  pour  U  jour  de  catta  lapriiaBUdDa  rajale.  «  iatrodiÛBt  pliw  d« 

MiB,  afia  d«  doBBcr  k  deux  de*  ciautricai  de  la  gobt  (^n  luiast  loaTcmt 
upcriciiM*  h  callw  qui  chaBlaiaat  mr  lea  thcttrai  pahlici)  roceniaa  da  le 
prâdaite.  Da  fait,  Àrgia  lambla  U,  muai,  moilis  éooataBI,  iDwtié  rénmt  k 
ton  Bal,  aulitar  à  un  diicrtûagaieat  préparé  pour  lai.  Dani  lèmaïaa  an  eoa- 
IBiss  mi^iflqus  at  a»iita*u  Iralaani  uat  k  aet  cAlii;  raiia  a  tDala  l'atli- 
tada  d'au  gianda  cbanCaaaa  laofant  naa  da  lei  plu  ballea  notai;  l'aatn 
Mmbla  dite  ana  ieeoiida  partie  ;  aaa  tTaiaàme  FaauBa,  qa'aae  lobe  mmt 
qaana,  OB  b^met.  an  tablier,  at  la  manière  dont  elle  eroiia  aei  beat  panaet 
Hoadouta  de  prendre  paar  Toinetta,  ponr  ima  aarrante  de  aonTantiaB  ricba* 

la  doa  k  Tan  daa  mansqaetairaa  qai  ont  été  pDH  en  aentiBellea  ïnintobtlea  ans 
dcBX  eitrévilii  de  l'aTant-eciBe.  Une  longue  rangée  de  maaieiena  en  actioB 
mt  an  bai  da  Ihéktrei  nombre  da  uolei  at  de  tfaéorbe»,  deaa  fl&Ua,  aae 
traapeiM  peat-étre,  lont  Tiiiblcai  an  batuor  de  mstan,  an  eenttCi  Ir* 
daai  brai  leiéa,  un  ranleau  daa»  la  puin  droite,  le*  dirige  oa  daana  le 
*tgnal  d«  l'attaqua  :  rorebe*tre  trét-certiiaeaient  jone  oa  Ta  jouer,  at  ce 
B*  peat  4tra  qu'an*  •etna  de  eoacart,  éttaDgère  aaa  dinrti*wiuMU  primilib 
•I  arrangée  poai  la  eircoBatanca,  qaa  Tartiat*  a  eboÎMi  poai  laiet,  k  noil* 
qu*  («  tpi'on  troarera  md*  doate  peu  Tr*i*ainblable),  ee  toatpoiaM  «sa 
de**in  da  i6;6.  il  n'ait  traTailU  ma  DOt**,  *au  cmqa*,  de  •oora^,  oa 
platAt  toat  1  fiit  d*  bataùie. 


fbïGoogIc 


NOTE  SUR  LES  INTERMÈDES. 


HOTB   SDH   LBS  IKTIUlftlIlS   DU   tUlaHM  IMMtrlMKM. 


Uarc-Ajitaine  Charpentier,  le  musicien  que  Molière,  aban- 
donné par  Lutli,  l'atUcha  en  1671  lealement',  a  laiii^  un  grand 
nombre  de  cahien  manuscrit*,  qui  rauembléi  par  d'autret  en 
vîngt-buit  Tolumei,  arec  un  peu  moini  d'ordre,  ce  semble,  qu'il 
u'j  en  avait  mit,  sont  dcTenui  la  propriAi!  de  la  Bibliothèque  na- 
lionale.  lia  contiennent  dei compoiitioni  de  genres  fort  diflbwnts, 
mesaet,  air*  d'^Use  de  toute  espace,  pastorale*  latine*  et  fianfataes, 
opéra*,  ballets'.  On  voit  ea  le*  parcourant  que  le*  relation*  du 
coinpoiîtenr,  commencées  tard  avec  la  troupe  du  Palaii-Rojal,  se 
•ont  eonlinuéei  avec  celle  de  l'hAtel  Guâiegaud  et  avec  la  Comble- 
Frai>çai*e  rëunie;  car  outre  la  musique  du  Mariage  forcé  et  de  la 
Cemleue  ^Etcarbagnat  (doot  il  a  été  question  à  la  Cn  de  notre 
tome  VIII],  outre  ta  musique  du  Malade  imaglnairij  an  y  remarque 
une  au«(Tture  pour  la  Circé  (1675),  un  prologue  pour  riacannii 
(m#me  année  iGyi],  de  Thomas  Corneille,  une  Sérénade  ponr  7> 
SUUùn,  que  Molière  n'a  pas  dd  connaître,  plusieurs  autre*  direi^ 
tissements  de  comédies,  et  particulièrement  de*  iniennède*  nou- 
Tcaux  pour  l'JiiJromiJt  du  grand   Corneille  (reprise  en  i68a)  *. 

I.  Ad  court  («mpi  de  lear  ïollsbontioii  h  npporte  rriÎHinLljbUmeBl 
rsBMitoM  da  psuire  rcodimi  i  Malien  md  lonii  àoant  pir  lirgixe  os  pir 
BrgirdE.  CmI  Chsrpcniiar  qui,  ramani  d'Aatenil  en  earraiM  jur  la  poits. 
fat  tcmoia  da  bit  et  rMoeilUt  la  mot  cMbr*  1  TOfci  I«  dcnùtrta  ligam 
(p.  Il]  do  MimêinÊ  ar  Im  rit  U  lot  amrrof  it  MatUn,  iaairia  p«  la 
8an«  SB  ton*  l"  do  l'âdilioB  d«  1734.  —  U.  Adoaard  Tbisrt;  (p.  ig  ds 
na  lamincla»  ■m  I>oaumtiUM  nr  II  MalaJt  imtgiiiëirt)  solgcelan  qng 
«•  ponmit  bioi  étn  Uigurd  qai  doaai  l'na  i  P*iiti«  U  pséta  M  lo  ssaii- 
eiea,  Uigurd  et  Charpentur  ijaot  dd  *■  rencontrer  ot  h  lier  i  Ronc,  où 
lo«a  dmi  ont  formé  leur  ulfnt. 

S.  Charpealicr  Tat  miluo  de  cbipcllo  ■■  atUiga  et  1  li  milun  prohii* 
das  Jiniln;  il  «al  iohI  la  maltrite  de  li  Siiole-Chipelle.  —  Un  Je  s*» 
afhaa,  JHÂr,  doat  las  panlei  sont  da  ThoBi*  CofseiUe,  a  toi  reprlaentê 
t  riaedÏMi  royale  d*  mosiqu  an  dieambn  169!,  dMti  in  Roi  al  fmbtlt 
^  partîlîoa  raaaia  *ni*aM*. 

3.  Cilak  iTAlMWT  qoe  lo  grawl  Gsra«Ula  s'itail  aatrafoia  (Moeti,  d'Aa- 
mmj  tfai  paraît  biea  s'<tn  ■■>  eo  t^ta  ob  moDHat  de  dispBtar  à  Chirpao- 
dar  rhaaaoBi  d'éeriro  U  auaiqaa  da  MalmJt  imagiamirt  1  tojoS,  a>r  aa 
paiM.bl*tM  à  M.  JTolUr»,  Miié*  p.  lai-iiS  de  TeppmdiM  |oiM  an 
JUnm  nàmMit  de  d'AMOMj  [ii^i  atatiooné  dans  aotr*  toaM  U,  p,  lot. 


fbïGoogIc 


5o4    APPENDICE  AU  MALADE  lUAGINAIBE. 

Um*  nom  n'aTon*  k  teninjrer  îd  que  le*  marcetni  qui  oonpoacnt 
la  parlîtioD  du  Malaie  imagiaairti  ell«  ««t  ]à  1  p«ii  prêt  eotièra  et 
telle  que  Molîire  l'iDtpïni  et  rentendît. 

Elle  n'nt  p»  toute  eniemble  dans  le  nttme  Tolome,  moi  «Tair 
d'ailleim  iU  trop  di»pen/e.  Un  cahier  reli^  dam  le  tone  XUI 
renferme  le  I" prologue,  maiiu  l'oaTcrture;  on  cabier  du  tome  XVI, 
l'ouTerture  du  1"  prologue  et  toute  la  luite,  noini  le  I"  iotennède, 
de  l'anTTc  primitive;  un  autre  cahier,  plu*  récent,  du  même 
tome  XVI  contieot  le  II'  prologue  et  un  remaDtement  du  I"  in- 
termède-, enfin  danj  quelques  page*  de*  lome*  VU  et  XXII  «e 
litent  troii  addition»  Taite*  lor*  d'un  dernier  arrangement.  C3mi- 
pentier  nou*  apprend  qu'il  lui  ftllut  k  deux  repri*et,  «oui  la  do- 
mination jalou*e  de  LulU,  accommoder  te*  ornement*  du  Uàl^e 
imagiaein  à  de*  moyeiu  d'eiécution  de  plu*  en  plut  rédniti;  il 
non*  reiueigne  au**i  rar  plnileun  détail*  de  la  mite  en  tcine,  et 
non*  fait  connattre,  pour  le  lecond  inlermide  et  pour  la  Céré- 
monie, le*  nom*  de*  tout  premier*  interprète»  du  chant.  Non* 
joindront  let  plu*  inléretiaotea  de  *ei  note*  au  catalogue  aniTant. 

Au  I'  FBOLOODB,  intitulé  Plan:  i*  nue  OuTerture  inatrtimentale 
k  quatre  partie*;  Charpentier,  chagrin  d'aToir  eu  à  la  remplacer 
par  tue  autre,  j  a  in*cTit  ce*  mot*  :  Oartrtun  du  Pnlogae  Ju  Mtt- 
lada  imagiaeire  dont  ta  ipUnJtar  (elle  le  troure,  noua  l'aTon*  dit, 
BU  tome  XVI,  ancien  cahier  xti,  foiiot  49  et  So;  —  toute  la  tnîte 
d«  ce  I*  prologue,  tel  que  le  donne  le  liiTet  de  1673,  e*t  k  cher- 
cher au  commencement  du  tome  XIII,  ancien  cahier  i,  p.  t-40); 
1*  le  Récit  de  Flore  «  Quiitei,  quîttei  toi  tronpeaax  ■,  pour 
un  hautrdeuu*  qu'accompagnait,  comme  d'ordinaire  let  partie* 
Toealet,  le  petit  Chaur  de*  meilleur*  inttnimeniiite*  eba^éi  de 
réaliter  la  bute  cbifirée  ;  quelque*  me*ure*  éccitei  pour  deux  de**tu 
et  une  batte  de  violon*  tant  doute  terminent  ce  récit;  3*  le  IMa- 
logne  de  Climine  (haut-de*iut),  de  Daphné  (baa-demni),  de  Tiiei* 
(haute-contre)  et  de  Dorîla*  [taille),  a  Berger,  lainoni  la  te*  fenx  ■  ; 
4*  aprèt  une  RitorntUa  de  Tiolont,  le  Dialogue  ■  Quelle  non- 
Telle....  »  ;  5*  le  Récit  de  Flore  «  La  Toici  >  ;  6*  le  Choeur  a  Ah  1 
^elle  douce  nonrelle  >,  pour  le*  quatre  amanta  et  d'antre*  ber- 
gers (bauei)  accompagné*  par  un  paid  Chaar  et  un  graut  Ciautr 
d'instrument*  ;  7*  un  Bandtaa  ïnttnimcntal  i  quatre  parliea,  comBu 
le  tont  en  général  les  air*  de  dante  (cet  air  a  été,  pour  ntîliaer 
tout  le  papier,  écrit  au-desaout  du  morceau  qui  précède)  ;  F  le 
Récit  de  Flore  a  De  tos  flAles  bocagère*....  Aprfct  cent  c<Hnhat*  >, 

note  s);  U  Jiaïuttt  dt  MeiUn  par  !•  bJUiophUa  Jacob  (PhI  Imtm), 
p.   Ija-ijO;   M  U  Préfaça  dt  II.    Coloabvf  au  jMmlmrat   iarfii— », 


fbïGoogIc 


NOTE  SUH  LES  IHTBRHÉDES.  5a5 

•oivi  lia  l'euMniblfl  «  Formon*  entre  noiu  ■  ^  9*  le  Récit  de  Flore 
■  Mon  jeune  unant  dan*  ce  boii  >,  précédant  le  Dialogue  <  Si 
Tijci* a  l'aTintage  s;  10*  un  air  iniituU  Ctmial,  et  qai  ttjou*  wm 
foù  f**it  OMimtr  lu  Jtux  Btr-gtri  au  comiat,  et  mit  autre  foi»  aprit  It 
eamtat  peur  mimer  le»  dauuuri  k  eamhuttri;  1 1*  le  premier  air  de 
Tirci»  «  Quand  la  neige  i  ;  la'  one  BUemdle  on  Bourru  qui  lerl 
pair,  donner  le  ttmpt  aas  Janituri  du  parti  do  Tîrt'u  d'applaudir  à 
w>  air;  i3*  le  premier  air  de  Dorila*  a  Le  faudt«  menaçant  >, 
•niri,  pour  loi  dMutart  du  parti  de  Dorilat,  de  la  riloumeUe  déjà 
entendue;  14*  le  lecond  air  de  Tirci*  <  Dei  fabuleux  exploita  i, 
aprèa  leqnel  vient  nue  leconde  RittrnelU  qui  iirt  i  exprimer  Fap- 
ptâaJiuomeat  dti  daiuturi  de  aon  parti;  iS*  le  iccond  air  de  Dori- 
la* t  Looit  fait  k  no*  tempi  »  et  la  lecondc  BitcrntlU...,  rejouée 
poar  accompagner  la  danae  dea  aieni;  pui*  ton  danu  tur  Fair  qui 
a  lerrt  pogr  aaimer  au  combat  Ut  doux  Bergen^  lur  la  pA  duquel  U 
ifi«B  Pau  la  trtttve  au  milieu  dei  Bergen,  itùvi  iaiu  troap*  de  Satjrm; 

16*  le  Récit  de  Pan  (une  bawe)  «  Laiiaes,  laiafei,  Berger»  d,  aree 
on  accompagnement  preaque  perpétuel  de  deux  flâtea  (une  baue 
eit  en  outre  écrite)  ■  ;  17'  l'Entemble  f  LaUion*,  laÎMona  li  la 
gloire  B  ;  1 8*  le  Récit  de  Flore  «  Bien  que,  pour  étaler  *ef  rertu*  >  ; 
ig*  nn  air  de  danie^w  let  ZJpAyit  (écrit  plu*  loin,  maii  dont  la 
place,  d'iprii  le  lÎTret  de  1S73,  eil  ici);  10'  le  Dialogue  0  Dant 
lea  chofca  grandn  et  belle*  »  ;  11*  le  Chaar  du  p'ioloai  (de  tou*  le* 
iattrumenti  à  archet]  et  Jet  toix  (Climèoe,  Flore,  Dapfané,  Tircû, 
Dorîla*,  Pan  et  le*  autre*  Berger*)  i  Joignon*  tout  dan*  cm  bai*  >, 
pour  la  fài  (tojcx  cî-deuu*,  p.  170,  note  9);  11*  iei  Satyrei  aprii  ce 
eàttur-Û  font  une  daate,  lueceuiTement  réglée  par  un  premier  air 
itt  Satjrei  et  par  un  aecond,  qui  eit  an  Meauet.  Un  air  encore  écrit 
povr  le*  Fatmoi,  Btrga-i  et  Btrgiret,  mai*  dont  la  teconde  reprise 
e*t  inacberée  *ar  U  demi^  page  du  cabier,  a  été  finalement  biffé, 

Ab  Isb*  Xn  (aadta  ««hier  zni),  f*  Si-55,  imwâiiiitemenl  %fm  TOa- 
TOlua  da  PrcJogae  piiaîiif  (oB  l"  rmlogat],  miii  ur  bb  tont  latr*  pa- 

I.  ■>  ata  da  ce  aerecM,  oa  lit  t  ■  Ce  riàt  mt  bh*  ii%M  dant  la 
CsaniM*  dajifn  ■,  «'Mt-l-din  dis*  U  piilonln  da  ••  aoai  qo*  Cbarpaa- 
fàm  nil  ploi  tard  tor  la*  paraUi  l^naml  laoditJM  da  caiM  églofne  de 
Floro)  as  7  dUBtail,  par  auapl*  :  •  PoiiM  la  fraad  Loaii,...  Cdbih  il 
ctt  dB  aoada  U  nuttia,  Dernir  la  maître  du  »■(»,  Bt  Toir  k  eut  hiren 
muiim  la  pfiatawp*  !  •  EU*  M  tniaTt  la  Bdliaa  da  taïae  VII,  ^  3S  t*  et 
t*  ■aÎTaMa,  ■ipanat  da*  baiOM  qoi  ipputiaaaaat  aa  tcaiiihn*  ima- 
|nai»t  da  Malade  iamgiaàrt,  Oiarpaatiar  aat  ilon  poor  ibantea***  1 
Mka  InbtU*  {Flore),  Brioa,  Tiloa,  Graadaniiaa.  et  poar  ehaatann  1 
Cbap....  C^U,  tamm,  laaapa;  [i>n] . 


fbïGoogIc 


5o6    APPENDICE  AU   MALADB  lUAOIKAIRE. 

têaXiafJtiàon  éa  MaUJa  immtjmûn  arte  Ut  défaut,  e'M>4-diM  !•■»■ 
e«Bd  unageBoil  :  lat  lin  BonTcm  loat  là  iwiUr  M  ccax  da  [■— Jii 

iiHBg» t  qai  âunt  eoDMrrfc  naiplaaiau  npp<M*.  Et  4'aboid  viat  : 

An  nou>a<n  (poor  la  II'  Prolofo*,  «aliii  du  Unwt  de  1A74),  ■■■  0»»«i 
(ww,  k  qutre  pirtia»,  [du  omuta  qaa  odladal'  pcslofae;  prà  !■  HÛBU 
d*  b  Ba'gln'(Chjirp«BtJar  *  ioit  aÎBpl^KBt  :  Pniafiu.  —  Climmim)\a^t 
oiêna  BitanulU  ùpua  la  pramier  oDiqilat  (le  refraïa,  Im  frwaA  MMnv/iitf] 
•  Tetre  plu  lutnl  aaroir  >  da  iecoad  •  Hélai  1  je  n'eaa  àiieam.tnr  *,  M  ce 
Kuad  da  troinima  a  Ca>  lenédai  pea  wkwt  >  ;  le  gnad  refraia  (le  praHcr 
eoeplat)  redit,  /or  ri 

I,  Tojn  ci-aprfa,  p.  Sog. 


D«n»  aacun  de*  Tolum«*,  croy oiu-notu,  ne  «e  troare  plut,  pour 
le  I*  iKTiBMkoH,  !■  moindre  page  de  la  miuiqDC  primitiTC. 

Voici,  nir  ce  qu'en  était  la  mutique  remaniée  pour  la  première 
foit  et  la  mite  en  loène,  Ici  reuleignementa  donna  iluu  le 
tome  XVI,  à  la  luite  du  II'  prologue  : 

•  l"  Innuàiw.  L'on  joue  danicre  le  th^tre  la  Fiataiaie  nu  iatorap- 
tioo.  —  Polichiofllla  eotn,  et  lonqu'îl  Mt  pr4t  da  chaaiar  dcnnt  la*  fe>élTa 
de  Toinelte,  lai  tïdIou,  eonduiiipir  Spaeainirad'.raeaaaMncealUFaBlaûie 
ivee  Kl  ietemiptians.  —  S|imaiaad  donaa  daf  baitoDiiate  k  Policbiaclle 
at  le  ehaiie,  aprài  quoi  tei  Tioluu  jouant  l'air  dai  kiàkm%t  eeauïte  de 
i|Boi  l'on  chaïAe  l'air  italien  qui  nit.  •  Cet  air  eat  celui  de  SmU  m  Ji/'A 
est  It  Acrit  tout  au  loDf  (poiLr  ane  biate-coatra),  maîa  son  prcoêdê  de 
ton  Fritmdty  qai  n'a  peut-être  été  CDiupoiê  que  plui  tard  et  «e  troave  ee 
tomeYK  (ineien  cahier  xuv),  f>  3i  l'i  aprèi le  premier  eoeplet  (lercbaia), 
deux  partiel  hautei  fde  TÎalon  pn>baUenienL)  aonE  jaïnta  a  le  beaee  poar 
nne  coarta  ritoamelle,  at  il  en  ait  de  laêeie  quand  ce  refrain  CM  Taprit  poor 
la  première  foii  ;  la  couplet)  Fre  la  ipenuaa  et  5t  m  daritûu  ont  inéiiie 
aiéltidïe  \  aprèi  le  dernier  de  cea  coopteti,  la  refrain  ae  reprend  Encore,  mûi 

eaomeaeaat  anuitAt  l'air  dea  ArChen.  •  L'air  dea  irchen  et  la  Faataime,  l 
liqneDa  Durpaatier  reuTuia  pi»  luat.  appartanaieBl  iTidemmeat  k  la  per- 
tilion  primitiTe.  Onnrra  mentionné  ei~*prèi,  p.  5ia.  l'air  de  Zarfiaetti,  et 
■■  dnaier  air  poar  lai  liuloai  qn'il  ajouta  plaa  tard. 


A  la  Kéne  t  du  II'  icrs,  la  Gnuge'et  Ulle  Molière  d 
MO*  doute  i  leur  §rj  la  mu«qae  qu'iti  étaient  oenaëi  inpravber 
aTeclet  paroles  de  Tircù  et  Phîlîi;.Clitrpentierne  panlt  pal  a-roir 
rien  compote  pour  ce  Dialogue. 

Aux  demicn  feuillett,  p.  S7-88,  du  tome  XVI  (tuîte  de  l'ancien 

I.  Sfctanmu*  ou  Spaeeamoatî,  ■  Tunahe-Moaltgaa  e,  BMa  da  «afïM^ 


fbïGoogIc 


HOTE  SUR  LES  INTERHàDES.  $07 

ealiier  xn  nni  doulfl),  Mpnad  joaqu'à  la  fin,  Hir  l'uieicn  pa^er, 
U  partition  primîtÎTe. 

Aa  II'  OTMaMÈDM  :  i*  un  aîr  de  ballet,  à  troi*  reprîie*,  pour 
i'XaIrée  Jit  Xtorti'  ;  i'  une  Pnmiin  «t  plu*  longue  RileriulU  fré- 
cMant  le  rerniiT  (  Profitez  du  printempl  x  :  ce  refrain  tftait  dit 
par  IIUeMon<r«iit*;ane  lecoade  et  pin*  courte  Afanx/b  terminant 
le  refrain;}*  le  ebaat  du  couplet  <L«*  plai*ir*le*pln*cbarnuuitt* 
pour  [HUe]  Hard^,  *uiTi  de  la  repri*e  du  refrain  de  Mlle  Mourant 
et 'de  ta  petite  ritoumelle;  4*  un  air  pour  te  couplet  c  Ne  per- 
des pa*  ce*  prteieux  moment*  >,  cfaantri  par  Mlle  Marion  ;  ï  U 
mite  reTient  encore  1«  refrain  de  Mlle  MouTant,  et,  cette  foii,  la 
grande  ritournelle  ;  5*  un  air  pour  le  oouplet  a  Quand  d'aimer  on 
nou*  pre*«e  1  ;  le  chanteur  là  n'est  pai  nommf  >,  mai*  la  clef  de* 
bamet-contre  déaigne  *utB*amment  PouHin,  dont  le  nom  eit  in- 
lerit  au-derant  de  la  partie  notée  k  la  mtme  clef,  dan*  le  duo  et  le 
trio  qui  Tiennent  plu*  loin  ;  6*  Iti  rioloiu  inlrtat  ici  pour  une  Sitor- 
aalU  qui,  *prèi  aroir  «lé  jouëe  une  première  foi*,  m  rtprtad  a  la 
fin  de  chacun  de*  deux  couplet*  qui  Murent,  le  premier  pour 
{MlleJHaidf,  i  II  e*tdouxà  notre  fige  a,  le  (econd  pour  Mlle  Ma- 
rion, a  l'Amant  qui  ae  dégage  a;  7*  on  Dialogue  et  un  Tiûo;  le 
Dialogue  e*t  diitribué  aiuii  :  Peaum,  *  Quel  parti....  ■  ;  Marûm, 
c  Faut-il  nou*  en  défendre  Et  fuir  *et  douceur*  7  »  (ce*  deux  Ter* 
qui,  on  l'a  tu,  p.  3go,  noie  i ,  manquent  an  livret  de  t6yi,  ont  été 
rétabli*  dan*  celui  de  1674]  ;  Hardj,  c  Deront-nou*..,?  >  ;  — pour 
le  Trio,  tdjps  eL-dei*u*,  p.  3ga,  note  4  ;  ce  trio  fut,  dan*  le  *econd 
et  le  ti«iaième  airangementirédoitenduo,  et  toute  la  *cène  chantée 

I .  A  la  treitièiita  repriie  de  cet  *ir,  on  lit  iDeHuiTcinciit  le*  iadiatlDiu  :  I 
la  i"  partM,  de  <  da  Tlvier  ttmt  r;t  )■  >'•  portia,  de  •  KlTeloa  mit  ■  j  t 
la  9>  poitât,  d*  ■  lia  MoBt  ml  •  ;  il  l'igit  MB*  iouU  àa  i'mKttie  6tneUttaà, 
Boad*  Il  diue,  mili  de  rorehaitni  car  plot  kàa^oatr*  «af  et  qulr*  mu 
aoat  iniu  m  qsatr*  paitcH  i  as  itJt  Umt  edt  lofB  i  airqner  U  reatrie 
ém  corpl  da  btlUt. 

I.  Mlle  HoaTaot  [on  HoaTim,  d'tpri)  la  eompts  du  PdtU-Bojil),  «iaii 
qaalDI*  Huioa  et  PminD.qDi  Tsat  4ln  nommia  par  Oiarpcntier,  aniaot 
tiii  lava  rAlet  ia  Intarmàdei  :  cda  eat  eaoalali  d*ii«  lai  Doemmtnu  w-  U 
MtlmiU  imafiaain  pabliia  par  H.  Cd.  Thiarrr  :  tôt**  p.  a^^  M  aSi  ;  p.  gO, 
9(et>3o;  al  tsut  ptniealiirameni,  aT*a  k  ahamast  «oanuataii*  doM 
aUe  «M  •oirie,  la  cuiaiua  leun  da  maître  qai  ^wigna  t  HUe  Ibrioa  *> 
partie  de  ckaal,  oa  paat-itca  platAt  da  danaa  (p.  199  at  Hii**Btaa).  Lm 
a^iia  iadicatioa*  da  dobb  qu'oa  lii*  daleat  eertaiumaBt  da  arfoa  tenpa. 
  cea  TirtBoaca,  qui  rapirarcnt  daaa  la  Urànuwîa,  aTaitat  dft  itn  naû 
diatribsia  laa  rAlai  da  l«  prak^oa. 

1.  La  B*at  guaf  (gai,  àlUgn),  ktk  *■  aarga,  eoaiaa  aaaaa  Ktamt  daaa 


fbïGoogIc 


fioS    APPENDICE  AU  MALADE  lUAGINAIRB. 

P*r  deux  •oliiu*  teulemeot  ;  Im  nom*  ahi4g4»  de  ceax  qnî  ehnt- 
lèrcDt  le  troiiième  arrangement  (de  Villier*  et  MHe  Frerille)  ont 
éttf  ici  rapidement  porté*  mit  U  partition;  nn  troïtième  nom,  oa 
platAt  un  mot  qu'on  peut  lire  Pkammê^  o'eit-i-diT«  la  hanit-tanm, 
a  M  inicrit  de  leconde  main  an-derant  dn  oouplet  donn^  primi- 
tivement, on  l'a  ra  plui  bant,  i  HUe  Hardj  :  ■  li  e«  doax  à  imnk 
âge  B  ;  8*  un  premier  air  de  ballet  eommtnet  tar  la  Jm'iirt  mutri 
Ju  ttiv,  et  il  eM  «uiTi  d'nn  lecond. 

Le  ■■cmd  ainDgeBept  de  cal  tntenocdc  (il  cM  iadtqai  la  t"  55  Aa  iiilaw 
lOMM  XV[  on  nclca  ethier  xra]  Oe  pardt  pu  a*oir  diHÈri  beancoDp  da 
premier;  iguleneat,  hid*  le  r^pilon*.  il  n'y  ■  pUu  qua  deux  Tirlnom  da 
'  ekaat  ponr  l'exéenter  '•  I4nu  le*  morceaai  tout  rappeUt  dao*  U  miaaierit  et 
itcribnii  Mil  eneon  à  Pouiia,  uit  \  Mlle  Kibet.  A  la  loita  de  PiaeicB  tria, 
r^erit  n  dao,  on  lit  •,  Bitonutla  cammt  cî-tUuiu  (■eu  donte  la  gramdt)pmv 
mmJuin  Ut  Ment.  Aprit  U  rùaruttU,  «  Jomvm  l'air  d-  Mort  am  Ut 
Canariat  ftmr  /ain  imaltr  IttiiiigH.  —  llaenooTelle  OsTertare  pou  feafr^ 
iet  iforf  (il  ImoI  mu  doaU  eaudra  povt  PUtarmiJ*  dtt  Mtrtt]  eM  aa 
tninèaia  amageaflOt  i  *oja>  ei-eprie,  p.  5l0> 

A  la  CâazMcnm  DU  MtDiciM  ((oue  XVI,  toujourt  dana  tet 
cahier*  primitir*,  p.  6g-{t8)  :  i°  one  OartrtKrt  k  quatre  partie»'  ; 
a*  nn  air  de  ballet  (lëpar^  de  l'ouTertnre  par  un  rëptttoire  de 
mu*iqQe  d'égli*e  et  deux  page*  blancfaei)  pour  Itr  TafittUn,  od, 
comme  il  e«t  dit  dan*  le  lecond  arrangement,  Cmir  dtt  TapUûart 
poar  tendra  U  talle;  dan*  le  troiiième  arrangement  *îut  encore  un 
tttond  air  pour  lei  Tapitiieri  (tofet  ci-aprè*,  p.  Sio]  j  3*  nu*ant 
imméJiattnttat  cette  tjmphanlt  de*  Tapiatioi,  la  Uarcht,  pour  la 
grande  entrëe  de  la  Faculté;  4*  ■>'>b  ■  prtmièra  Hiioratllt  a,  k  faire 
entendre  s  aprè*  .itiqiit  honam  afpttiiuim  B  (mot*  teruinant  le  premier 
oonplet  dv  Pmtet),  et  qui  *e  reprend  c  aprii  Taat  dt  guu  «aai 
grmert  »  ;  S«  nne  (  *ecoade  Ritomelle  à  dire  aprè*  nwauMW  tojaiU 
(aie)  *  et  aprèi  pla^  haanratiltt;  6'  Une  (  troiuème  ■  et  pla* 
longue  I  Ritomelle  apri*  Faiirii  capaeitaiitut  b  (dernier*  mot*  dn 
Prmttt)  ;  •}'  le  grand  Entemble  a  Bene  bene  re*pondere  a  (*o]rea  ct- 
de**u*,  p.  445,  noie  4),  que  Charpentier  (en  indiquant  pour  r^pliqae 
«Mita  purgatif  place  *au*  donte  par  errenr  apri*  la  féconde  ré- 
ponae  dn  Backelimu  :  il  devait  niceÀler  à  la  pieiaiitc  ;  il  iw  ie 
rediaait  en  entier  qn'à  la  fin  de  l'iBierrogaiioa-,  apite  le*  aWrea 
réponae*,  le  Chour  ne  chante  qae  le  preoiier  <rer*  avec  tontet  (ea 


fbïGoogIc 


NOTE  SCR  LES  INTBKMIiDES.  509 

répMiioM;  Bjiria  la  tipouie  fkite  an  it*  Doeteor,  1«  t*  Docunr  «e 
Ulmat  de  prendra  U  puole,  le  ChcMir  k  tait  :  pour  ce  Hiorwan, 
Ckaipentîer  non*  fait  connaître  le  nom  de*  tïmuom*  qui  l'eiJetH 
tèraat  k  l'origine,  et  que  Mconda  aan*  donte  l'aMenblée  entière  de 
tant  M  qnVIle  pouvait  avoir  de  'ms  i  ehauttr  ;  Hllei  Honrant  et 
Eaair  (hanU-^eMoa),  Mlle  Harion  (baa-deaiiu],  PouMin  (hante- 
coMtre),  Foreuier  (taille),  Friion  (baMe);  8°  nne  danae  qui,  an  ae- 
ooBcl  Birangement,  eit  appelée  Fitif  tUt  ririnmcn,  et  ici,  an  pro- 
■îer,  eat  ainti  expliquée  :  Âfrtt  ju'U  m  rtfu  U  imimtt  et  Joelmar,  «n 
/•M  Pair  JWM«(,  *f  Itt  daHtmrt  lai  font  U  rérirtHet;  9*  «prit  U 
immirtitmtit,  le  ehceor  du  grand  Vîwat,  à  cinq  partie*  ToaUe* 
comme  le  Jm*  ime,  et  dirigé  an  'BaIai»-Royal,  oa  n'en  lanrait 
donter,  par  le*  mime*  lia  preniicn  chantenn  :  pour  l'acoompa- 
gaevent  de  oe  chant,  deux  oortien  au  moioi,  bien  lonore*,  ac- 
cordé* comme  le  lOnt  d'ordinaire  la  timbalei,  doirent  reufbroer 
le  grand  et  le  petit  orehe«lre  ;  le*  dix  premiim  metnrefj  aonlignéce, 
forment  un  petit  fifai  qui  le  chante  plu*  loin,  aprè*  la  pbrate  du 
p'  Ckirwgiu  (Toyes  GÎ-dcMu*,  p.  4S1  et  note  i;  p.  45i  et  note  5); 
10*  nne  lUivnttU»  on  air  de  danae  pour  Ui  Ciirargitiii  il  Jfollù- 
4Mm  :  die  eu  jouée  d'abord  avant  la  phraae  du  P'  Chimrgut  (nue 
tùUe)  a  Pai«e-(-il  voir  ■,  pui*  répétée  aprè*  la  phnwe  du  If  Chi- 
nrgMt  (une  haute-contre)  a  PuitMnt  toti  aoni  a^  11'  nn  FSrai  k 
dtnx  (baute-contra  et  taille),  du  premier  et  du  (ceond  Chira^gat 
4ridainment,  et  ramenant  le  grand  Firmi;  11*  ce  grand  Ktrat  écla- 
tant de  nouTean,  en  finale  de  U  Cérémonie. 

Ce  divertiiiement  de*  Médecin*  rcita  tel  Ion  du  leeond  arran- 
gCBent  (p.  56  du  tome  XVI},  et,  *anf  nn  lecond  air  de*  Tapitiier* 
ajouté,  lor*  du  troiaième. 

ÂB  tOBt  VII  (■aciM■c(llienxLITMu.*dDeoa■pc■tiUll^),^•3iT•e(35, 
at,  xftit  la  loagH  laMreaUtioB  de  la  Comrtmat  Jt  Jimri,  (•  Si,  w  lit  uni 
•dfte  4*  mtmiiUa  on  de  njMrtoira,  qoi  bit  comaall»,  *tm  1(  aorn  ila  qnd- 
fMi  ■auTcau  iaUrpriUi,  l'état  de  U  partitioD  apri*  ion  Meond  i^ubî*- 
■mt  I  wiiB  ■lloa*  «■  repTOdoirc  d«  iBiu  la  datail. 

•  ut  MU^I»  nUOIDlI»  rtjmiU  nunoiémi  pear  la  tnUUmM /Ui.  —• 
Ou>a«fu—  :  ea  e  taliu/a,  oahior  zm  [ai/a  Ja  Heaid  prvltitd),  — Pao- 
loamllemamdfnlfut):  1  •  ■  Totn  pliu  haut  iiToir  • ,  pDar  Hlla  nviille, 
[--■-•—]  XTU,  iTK  M*  rilaraellM  diu  le  bIb*  cahier  ;  !•  Salym  CBMiiis  de 
<  Tofre  plu  biat  Hrair  >,  eabin-  ht.  •  Ce*  Satjm,  tir  di  W«wa  fimr  la 
fi»  ia  Frwinfw*  Ja  ItalaJa  imafiaain  rajatlé  fSmr  li  mùiiméfau,  lOBt 
diiaab  plu  kù  du*  la  mte*  lama  VII  (^  Si  f),  aTce  cMM  remarqu  : 
•  Apiia  ntia  anina  da*  Satjiea,  oa  \<nm  (■»  taamJ»  fiii)  l'Oani 
qa'an  l~  mu,  et  ù  die  e*t  trop  loogM,  a 


fbïGoogIc 


5io    APPENDICE  AU  MALADE  lUAGINAIRE. 

panidoB  pcîaitn*  M  aroai  «dbaHat  Fair  IhtU  tdltm  prouor  immii*> 

«V  U  Omomim  i  a*  «rrti  l'entra  A^IbA  pan  IfàUi  t  Ai  »  ea  tnâbda, 
1  iTOÛ  putin,  «t  doBD^  ùt  (^  34T^t  ^  IifisHtaetU  nota  :  ■  Nttlatdi 
tnaipoii  (Ai  un  ^«  m)  miie«r  iaat  Ifutl  il  «w  itrii  mu  ttnmJ  atim»gi 
m*Mi)  «s  *  un  la  (mh  ^»  ^irluA),  aTao  Isi  ritouBtU»  i*  U  «wta  paar 
mu  FrariU*  (f^  Mutai/  owi  !■  J>/aHto  A  /a  Strg^,...  kfim  aNM 
«haama,  la*  Tiakm  pnhid^  da  capriaa  au  g  ri  hI  Uimia,  pow  ila— » 
k*  t«a  k  H.  da  Tillian  qû  duntoia  Ztrèimtlli',  apni  qMÏ  la  riaUM 
joMBOBtjaaqu'aa  II*  aus  Tair  aaiTant,  ■  M  air  Jarrtwtra,  ierit  U.  1  qiiMra 
putin.  —  ■  II<  iNnmnB,  OBI  Momn  :  i'  OwrarMn  :  >  dette  fltawW/c 
iwarfwa  A  TaUri*  (e'oM-t-din  de  l'iotemMc)  i—  Mtm  «at  dimafa  plH 
lois  (^  5i  T*  et  Sa  r^  ;  ■•  •  Sitonolla  da  •  Profita  da  priaieBpa  •,  «■ 
d  Imri  Ktl,  poDT  Wla  Fïwrilla,  peadant  laqualla  Ici  Uona  ntrvat  ca  O- 
deOM  et  apiAi  laqaaila  m  ehaala  <  Profitai  da  priaMnpi  >,  arae  aai  riWt- 
bsUm  :  «Dtaitc  da  qaoi  laa  noloaa  ajaot  prtiadi  an  ■  au  la  re  («m  aiW 
tmufttitiim),  U.  da  Villien  ehaatara  ■  Qaaad  d'ainv  on  aou  pi^M  • 
m  m  mi  U  ri.  Aprfa  quoi  I«  Tialma  JoDOit  la  ritcmulle  t^  4  U  ri  ml 
(«BUM  amtrafiit),  ptadasl  laquUa  In  Uorea  fignmt.  Le  raate  da  ta  aelM 
•M  •■  W  la  rw  (af ,  sa  ehaa^aat  fort  pas  de  eboH.  —  III*  DniBMà»a  : 
CdHteoma  an  mtamcaa  -.  sonma  k  l'onliaaire,  oieapti  qa'il  jri  na  latonl 
■Ir  d'aJoBti  poor  )n  TapUnera,  eaUer  xlvoi.  >  Ce  ■  Sweemd  air  ^aw  Iw 
T^iàiim  da  Maladt  iataginMirt  j^tormi  poor  la  troiaiàaa  foi*,  ■  «  I 
JMW*  Imnédlatomaal  apria  laor  pranier  air  >,  w  retraaTa  <■  aflat  aa 
t«ie  XXII  {aaeiaa  aakitr  xtTin},  ^  Jl  t". 

t.  •  ZtthimâUi,  art-U  ijoBlè  ea  marp,  att  daa*  U  Ena  A,  p.  aiS  I  ■  ce 
lin«  ai  Pair  a'auataat  probaUeaMat  plai. 


fbïGoogIc 


LA  GLOIRE 


DOME  DU  VAL-DE-GRACE 

POËHB 
sua  LA  KINTUBE  DE  MONSIEUR  HIGNARD 


I.  Hou  iToBi  ûi,  lelim  aolrt  eoataaM,  raprodait  la  litn  da  l'cditiea 
d«  16I1.  maiat  Im  Boto  1  •  m  m.  di  Moi.itei  >.  Tojrra  i  U  En  d*  la 
.Vmïm  t«»«pii*.  p.  531}  le  titra  d«  ràdiUoB  arigiuti. 


D.nt.zedbïGoOglc 


fbïGoogIc 


NOTICE. 


Lb  plu  raiDenx  oanage  de  Pierre  Mignard  est  la  Gloire* 
dont  il  >  décoré  la  coupe,  ou,  comme  od  dit  plutôt  aujour- 
d'hui, la  coupole  de  l'égliie  du  Vat-de-Grâce.  L'amitié  de 
Molière  pour  l'illustre  peintre  lui  fit  écrire  le  poënoe  oà  ce 
grand  travail  e«t  célébré. 

Des  jugements  divers  ont  été  portés  de  l'œuvre  du  poêle, 
si  différente,  par  le  genre  auquel  elle  appartient,  de  cellei  qui 
l'ont  immortalisé.  Les  jugements  sévères  ne  sont  pas  les  rooios 
nombreux.  On  est  rarement  disposé  à  permettre  au  génie  de 
sortir  du  domaine  où  il  s'est  une  fois  établi  ;  les  exemples  en 
effet  ne  manquent  pas  de  lourdes  chutes  des  plus  grands 
eqnits,  quand,  par  quelque  fantaisie,  ou  par  le  hasard  d'une 
circonstance  ik  laquelle  ils  ont  dd  se  plier,  ils  ont  changé  la 
direction  qui  longtemps  avait  paru  leur  Mre  naturelle.  Si  une 
défiance,  très-souvent  justifiée,  nous  semblait  l'être  \à,  si  nons 
devions,  quoi  qu'il  en  cailte  i  un  éditeur,  reconnaître  que  Mo- 
lière edt,  cette  fois,  forcé  son  talent,  nous  nous  sentirions  libre 
de  le  faire,  sans  craindre  de  manquer  de  respect  à  sa  gloire; 
il  fant  cepoidant  savoir  s'il  y  a  lieu  d'user  de  cette  liberté. 

On  CM  nn  pen  dérouté  sans  doute  par  des  vers,  signés  du 
nom  de  Molière,  qn'a  dictés  une  tout  autre  muse  que  celle 
de  la  comédie;  mais,  bien  qu'il  soit  difficile  de  se  défendre 
d'abord  d'une  prévention  défavorable,  il  n'est  pas  sage  d'y 
céder  sans  evamea. 

Nous  rencontrons  ici  nne  œuvre  plus  sérieuse  que  ces  pe- 

I.  ■  Oo  appelle  nne  ^Mrs,  en  terme*  de  peinture,  la  repnvcn- 
lalion  du  ciel  ouvert,  av^o  les  persouoet  divines,  et  lei  anges  et 
le*  bienheureux,  a  {Dittiomimr*  lUFjttmMmk,  1694.) 

HoLiku.  u  33 


fbïGoogIc 


Si4  l'A  GLOIftE  DU  TAL-DE-GRA.CE. 

Utes  pièces  de  vers  dont  bdcuii  poète  ne  se  refuse  U  distrac- 
tion, qu'à  l'occasion  anssi  le  nôtre  a  écrites,  et  que  nous  don- 
nons ci-après  sous  le  titre  de  Poésies  diverses. 

Disons  d'abord  ce  qui  engagea  Molière  à  faire  un  momoit, 
liors  du  théâtre,  où  il  rëguait,  cette  excursion  ïnaltendoe. 
Son  ëtraite  liaison  avec  Mignard  remontait  très-haut;  elle 
s'était  formée  au  temps  ^ù  il  parcourait  tes  provinces  avec  sa 
troupe.  Le  peintre,  après  vingt  et  un  ans  de  séjour  et  de  tra- 
vaux à  Rome,  qui  lui  valurent  le  surnom  de  Romain,  était 
rentré  en  France  à  la  fin  de  1657.  S'ctant  arrête  k  Avignon,  il 
T  reocoatra,  ditKNa,  Molière,  et  l'on  bit  dater  de  cette  |m«- 
mière  rencontre  leurs  relations  amicales,  qui  devinrent  très- 
intimes.  Ce  sont  elles  sans  doute  qui  ont  engagé  Higoard  à 
faire  le  porti'ait  de  Molièi%,  et,  comme  on  croit  le  savoir,  plus 
d'une  fois.  Eudore  Soulié  pense  que  sa  liaison  était  plus  grande 
encore  avec  la  famille  Béjard*.  11  a  constaté  que  «  Pierre 
Mignard,  peintre,  bourgeois  de  Paris  »,  fut  un  de  ceux  qui 
signèrent,  eu  tCi>4,  au  contrat  de  Guieviève  Béjard*,  et  qu'en 
167a  Madeleine  Béjard  le  choisit  pour  un  de  ses  exécuteurs 
testamentaires*.  Mais  il  Importe  peu  de  rechercher  si  ces 
Uéjard,  auxquels  Molière  tenait  de  si  près,  ont  été  le  trait 
d'union  entre  lui  et  Mignard,  ou  si  l'on  ne  doit  pas  su|^MMer 
le  contraire  :  la  sympathie  se  comprend  si  aisément  entre  deux 
arts  fraterneb,  la  poésie  et  la  peinture,  et  entre  deua  illus- 
tres de  leur  siècle,  qu'elle  n'a  hesoin  d'aucune  particulière 
esplicatLuu,  Eu  voici  une  assea  étrange  que  nous  propose  on 
IKtit  livie^  dont  nous  aurons  tout  à  l'heure  à  dire  ({uelqne 
chose  de  plus  :  «  La  Gloire  du  fal-de-Grdce.f^nie  H.  de  Mo- 
lière ayuit  rait[e]  en  faveur  de  M.  Mignard,  dont  il  aimoit  la 
lillc.  »  C'est  assez  clairement  ioMnuer  qu'un  tendre  sentiment 
pour  la  belle  Catlierine  Mignard  avait,  plulAt  que  l'amilie  pour 
son  père,  dicté  à  Molière  la  Gloire  du  Fal-de-Gn£ee  :  pur 
conte  assurément.  CutheriDe,  doni  le  jiinceau  de  Uignard  a 
iDiiiiortaiisé  b  beauté,  et  qui  devint  en  i6(j6  comtesse  de  Feu- 

I.  Bechcrchei  tur  Mollir»,  p.  fia. 

>.  lUJani',  tatmm  page,  et  p.  gif.  —  3.  liUtm,  p.  «44. 
4.  Jiuitymiaaa  ou  lUelaagtt  lit  poiiia,  ifilaqlteiKt   tt  ti'ériMbtom 
(1700),  1  volume  in-ii  i  vojez  p,  s3S  et  139. 


fbïGoogIc 


NOTICE.  5t5 

qnière,  était  n^  à  Rome,  non,  comme  on  l'a  souTeat  dit,  en 
i65a,  mais  au  mois  d'avril  1657'.  Elle  avait  donc  onze  ans  à 
l'époqoe  où  Molière  cmiiposa  son  poSme,  et  où  l'on  voudrait 
nous  faire  croire  qu'il  avait  ëtô  plus  touche  de  ses  charmes 
que  des  mérites  de  l'œuvre  du  peintre*. 

Le  poëoie,  publié  au  commencement  de  i66g,  était  connu 
dès  1668  par  les  lectures  qu'en  fit  Molière.  Mais  pourquoi  ne 
l'écrivil-il  pas  beaucoup  plus  tAl  7  On  en  sera  moins  siir|H'is, 
quand  nous  aurons  fait  connaître  quelle  fut  l'occasion,  inaper- 
çue jusqu'ici,  de  ce  travail. 

La  première  pierre  des  constructions  du  Val-de-Grlce,  de 
ce  moDoment  de  la  piété  d'Anne  d'Autriche,  avait  été  posée 
le  i"  anîl  i645  par  le  jeune  roi  Louis  XIV*.  Molière  a  été 
trèa-ezact  lorsque,  dans  s(mi  premier  vers,  il  a  nommé  l'église 
adievée  en  i665* 

Digne  fruit  de  vingt  an»  de  travaux  somptueux. 

Dès  i663,  la  fresque  de  Mignard  était  peinte,  les  uns  disent 
après  trebe  mois',  les  autres'  après  un  an  ou  même  huit 
mois  de  travail.  La  date  de  1 663  n'est  indiquée  qu' approxi- 
mativement dans  ce  pasuge  de  Ui  Fie  de  Migiua-d'  :  «  Ce  ne 

I.  Jal,  Dictionaaire  tritiqœ  dt  blographU  el  t^hulo'ire,  article  Ml- 
GHABD.  —  Vojes  auui  au  tome  H  Um  Metnoiret  de  Saint-Simon , 
p.  iSi,  la  Dole  de  M.  île  Boiilisle  *ur  Catherine-Marguerite  Ui- 
gnard,  et  au  tome  III  des  mSmei  lUimoirei,  les  pages  33  et  34  et 
le*  note*. 

s.  Plu*  tard  mène  on  ne  iroit  pai  quel  prétexte  il  put  j  a*oir 
à  ooe  wipponlion  très-ineoDsidérée,  Uuli^  ëtnat  mort  lorsque  b 
6Ud  de  Higuard  était  daus  «a  teiaièine  année, 

3.  GiOftUt  du  8  BTril,  p.  379. 

4.  La  première  messe  j  fut  cddbrée,  le  11  mar*  iCOj,  jour  de 
la  f£le  de  saint  Benoit,  par  l'archeTJque  de  Paris,  Hardouiii  de 
Péréfixe.  L'évCque  d'Acqs  (de  Dai),  Guillaume  le  Boux,  prononça 
le  panégyrique.  Vojq  la  GattUt  du  aS  mon  i665,  p.  3o3. 

5.  «olUt  tur  U  moaatlir*  da  fal-dt-Griici,  par  U.  l'ubbé  II.  de 
Bertrand  de  BeaTron,P>ri*,  1S6S,  p.  17. 

6.  Cbarle*  Blaae,  HUtoir»  dti  ptùuru....  ÉeoU  français*,  Piebbe 
Uioaaao,  p.  14. 

7.  L»  fi*  dt  Pitrrt  Ifignard,  par  M.  l'abbé  de  Utmvilli-,  t  volume 
■D-is,  Paria,  1730,  p.  83  et  84. 


fbïGoogIc 


Si6  LA  GLOIRE  DU  TAL-DB-G&iCE. 

tôt  qu'après  aTOÏr  -bcImt^  le  Tal-d»^}Wlce  qu'il  loi  fut  po»- 
ûble  de  M  rendre  dans  le  ComtaL  II  y  resta  jotqaes  i  la  fin 
de  septembre  1664  ;  >  mais  les  témoignages  de  la  Gaaette  et 
de  Loret  sont  pins  pr^ds.  Dans  ses  nouvelles  datées  de  Paria, 
le  18  août  i663,  la  Gtaette  dit  (p.  796)  :  «  L'ome,...  la 
Reine  mère,  Aant  sortie  pour  la  première  fois  depuis  sa  ma- 
ladie, alla  au  Val-de-Grdce....  À  sera  arrivée.  Elle  fut  Tcnr  la 
Siq>erbe  dglise  de  ce  lien  et  les  magnifiques  modèles  du  prin- 
cipal autel,  avec  la  peinture  de  la  coupe  du  grand  DAme....  » 
La  lettre  en  vers  de  Loret,  datée  du  même  jour,  atteste 
pareillement  que  le  samedi  11  aoAt  i663  Anne  d'Aniriche  se 
fit  montrer  par  les  architectes  la  nouvelle  église  et  que  là 

.     .     .    .  elle  TÎt  h  peinture, 

SnrpatuiDt  toute  mignature. 

De  l'excellenl  Honiienr  Hignard  >, 

Un  dei  gnndi  maltrei  de  waa  art, 

Pour  lervir  d'oroemeot  au  dame. 

Ma  de*  mieux  «Mutraits  dn  rojanme. 
Comme  il  y  a  cependant  ici  quelque  intérêt  i  savoir  si  la 
date  du  complet  achèvement  des  pontures  de'  la  coupole  est 
bien  celle  de  i663,  ou  si  elle  est  mtnns  éloignée  dn  tempe 
où  Molière  les  a  célébrées,  nous  ne  devons  pas  négliger  de 
tenir  compte  d'une  autre  information  donnée  par  un  de  nos 
gazetiers  Hmeurs,  la  Gravette  de  Hajolas.  Il  nous  apprend 
que  beaucoup  plus  tard,  huit  mois  après  la  mort  de  la  fon- 
datrice du  Val-de-Grdce,  Mignard  fut  pressé  par  Harie-llië- 
rèse  de  mettre  la  dernière  main  à  sa  grande  fresque*,  fX  que 
le  public  ne  fut  admis  à  admirer  son  travail  qne  le  jendi 
16  septembre  1666.  Citons  ce  passage  de  la  lettre  écrite,  troîi 
jours  après,  par  Mayolas  '  : 

n  fiut  bien  que  je  tronre  place 

Pour  la  coupe  du  Val-de-Gnce, 

I .  Eu  marge  :  a  Le  oadet  s .  —  L'aW,  Nioolas,  longtemps  établi 
à  ArigDon,  était  dépoli  cinq  ou  six  an»  à  Paris,  où  il  mourut  en 
man  1668. 

s.  Il  s'agiiMit  peut-ttre  d'j  lâire  ces  retonchei  an  pastel,  efb- 
cée*  aojoard'hui,  dont  ptuaieim  antenn  ont  parlé. 

3.  Ltlln  m  reri  i  Soit  Altetie  Modamt  la  diuhtu»  JU  Krmeurt  du 
19*  septembre  1666. 


fbïGoogIc 


NOTICE.  517 

Qu'm)  Toît  dan*  m  pcrfeodon, 

Faita  de  la  miin  admirablo 
D'un  peintre  fort  recoroiiundalile. 
De  fiit  et  de  nom  trèt-mignard, 
Pnitque  c'«il  le  fameux  Uignard. 
Notre  aimable  et  ehannante  Reine, 
Vonlant  ponr  la  ftte  prochaine' 
Que  ce  dftme,  ou  coupe,  fïtt  bit. 
Il  DDiu  l'a  douDé  li  parftit, 
Que  dam  lei  plu*  riche*  ^U*e* 

On  ne  Terra  polut  de  tableau 

Qui  *oit  BHorëment  *!  beau 

Que  cette  pcluCure  mîgnarde. 

Que  depui*  jeudi  l'on  regarde.  ^ 

On  n'est  donc  pal  en  droit,  dira-t-on,  de  s'ëtoaner  beau- 
coup qne  Molière  n'ait  pas  songe  à  soa  po£me  dès  le  temps 
où  l'on  place  d'ordinaire  l'achèvement  de  l'oeuvre  de  soa  amî^ 
et  avant  celui  où  elle  fut  exposée  à  tous  les  regards.  Il  faut 
remarquer  n^aumoins  qu'entre  le  16  septembre  1 666  et  le  mo- 
mrait  où  l'on  doit  penser  que  le  poète  se  mit  à  l'ouvrage  il 
■'ëcoula  deu<  années.  N'est-ce  pas  encore  avoir  longtemps 
attendu?  Nous  croyons  avoir  trouvé  l'explication,  que  l'an 
n'avait  pas  encore  donnée,  de  ce  manque  apparent  d'emprea- 
semenl  et  d'à-propos.  Molière  ne  prit  la  plume  que  dans  une 
drconiUiice  qui  rendait  très-soubaîtable  à  Uignard  le  bon 
office  d'une  muse  amie. 

Lorsque  Molière  forma  le  dessein  de  son  poEme,  Charles 
Pemult  venait  d'en  faire  paraître  un  dont  la  peinture  était 
■nan  le  sujet*.  La  première  édition  de  cet  ouvrage  porte  le  nùl- 
lénmede  1668;  la /'sm/moM  est  datée  du  10  décembre  1667. 
Ce  morceau  de  poésie,  quoique  Boileau,  dans  une  lettre  écrite 
à  Perrault,  au  temps  de  leur  réconciliation,  ait  bien  voulu  le 
mettre  au  nombre  dea  «  excellenlea  pièces  de  sa  façon*,  » 

I.  San*  doute  ponr  la  Sainle-ThMie,  fttée  le  i5  octobre. 

s.  Là  PuMTOBB,  foiwtt,  à  Paris,  ehea  Frédéric  Uonard,  impri- 
■enr  ordînaïie  dn  Roi,  mdolxtui  (10-4*). 

3.  Obww  de  JoUm*  («dition  de  Batrial-Saint-Prix],  tome  IV, 
p.  M  et  89. 


fbïGooglç 


$i8  LA  GLOIRE  DD  TAL-DE-GRA.CE. 

ne  s'^erait  pas  au-deuus  d'une  boonto  médiocrité,  et  n'teit 
pas  fait  pour  emp&cher  Holière  de  dormir,  pour  le  provoquer 
à  un  tournoi  d'esprit.  Si  nous  ne  nous  trompons,  voici  où  se 
trouva  l'aiguillon. 

Cetait  en  l'honneur  de  le  Bma  que  Perrault  avait  chante. 
L'invocation  i  la  Poésie,  par  laqudle  s'ouvre  le  poëme,  est 
suivie  de  cette  apostrtqib^  au  premier  peintre  de  Sa  Hijetté  : 
Et  loi,  hneux  te  Bnm,  ornement  de  do«  joun, 
Farori  de  !■  Njmphc  et  hi  tendm  amours. 
Qui  seul  11  mérité  par  ta  hante  seieiioe 
D'aToir  de  les  icercu  l'cDii^  conlideaee, 
D'une  oreille  atteotÏTe,  écoute,  dam  ce*  tccs, 
Let  dont  et  le*  beantéê  de  celle  que  to  *eT*. 

Le  poème  est  d'an  bout  à  l'antre  ctnnine  un  hymne  à  la 
louange  de  ce  seul  parfait  artiste  {teid  n'était  pas  flatteur  pour 
les  rivaux],  des  tableaux  qu'il  avait  peints  pour  le  Rn!,  des 
ouvrages  exécutés,  sous  sa  direction,  par  les  peintres  et  par 
les  sculpteurs  de  l'Académie  royale.  Uignard,  en  bosdlitë  dé- 
clarée contre  le  Brun  et  contre  l'Académie,  sur  laquelle  le 
plus  dominateur  des  peintres  exerçait  une  autorité  dictato- 
riale, dut  être  fort  mécontent  des  vers  de  Perrault.  Non-seu- 
lement celui-ci,  que  Colbert,  devenu  en  1664  surintoidant 
des  bitimentg  du  Rot,  avait  pris  pour  son  premier  commis*, 
paraissait  avoir  exécuté,  dans  son  poëme,  une  commande  du 
chef;  mais  c'était  lui  qui,  précédemment,  obéissant  ik  on  as- 
sez brutal  Compelle  iiarare,  avait  été  chargé  par  ce  in(me 
chef  de  signiHer  à  Hignard  une  menace  d'exil,  s'il  peràstait 
dans  le  refus  qu'il  n'avait  pas  craint  d'opposer,  en  i663,  à 
l'invitation  d'entrer  dans  l'Académie  *. 

On  a  peine  à  croire  que  Mignard  n'eût  aucune  connais- 
sance du  poème  de  Perrault  lorsqae,  en  cette  même  année 
j668  ojl  il  fut  publié,  il  fit  imprimer  comme  oeuvre  posthume* 

I.  Perrault  dit  dam  tei  lUmuArtt^  p.  sg,  que  cet  onploi  lui  for 
donné  vera  II  fin  de  i663.  Colbert  n'eut  la  luriniendance  de*  btd- 
ments  qu'en  janTter  1664;  mau,  dèvla  fin  de  i66a,  il  MTiil  qu'elle 
lui  était  deilinée,  et  en  organiiaii  le  serriee. 

n.  Jji  Vie  dt  P.  STignarJ,  par  l'abbé  de  Honrille,  p.  64-86. 
Vojei  aosti  l'article,  eité  ci-dettui,  de  Cfaarie*  Blaoc,  p.  14  et  iS. 

3.  L'auteur  était  mort  eu  i6G5. 


fbïGoogIc 


NOTICE.  5i9 

le  irè»-reiiurq(uble  poénae  Utin  de  Arte  graphica*  du  peintre 
du  Fresnoy,  ion  collaborateur  dans  tes  fresques  du  Val-de- 
Grlce,  le  fidèle  ami,  qui  s'éuit  auocië  à  la  lutte  qu'il  soutint 
coDtre  les  volontés  de  Colbert'.  11  est  vrai  que  le  Privilège  de 
U  pablication  du  peintre-poête  est  de  1667  et  que  la  Permis- 
sion obtenue  pour  celle  de  Perrault  est,  noua  l'avons  dit,  de 
U  fin  de  la  même  année;  mais  souvent,  par  des  lectures,  les 
auteurs  faisaient  connaître  leurs  ouvrages  avant  l'impression. 
Au  reste,  il  importe  peu  que  l'on  croie  pouvoir  conclure  de 
U  date  des  deux  privilèges  que  le  poËme  de  du  Fresnoy  n'a 
pu  £tre  opposé,  comme  une  réponse,  au  poème  de  Perrault  : 
Mignard,  on  l'accordera  du  moins,  dut  voir  avec  plaisir  que 
l'oarrage  de  son  ami  était  cependant  arrivé  à  temps  pour 
montrer  son  béjanne  au  paaégj'riste  de  le  Brun  et  faire  honte 
i  ses  vides  lieux  communs.   £n  tout  cas,  nous  uuriona  eu 


I.  (  Careli  Àlfoaiî  du  Frtiaay,  pielcrit,  île  Arle  graphiea  liber,  litit 
Jiathtiii,  gra/iUJ<u  tl  ebromalicet,  Iriam  pielitrm  parliiim,  aitliquoram 
Idem  artSficlua  Hors  rtttitutie,  LutctJK  Pariiioram,  apud  CUU' 
diom  Barbin,.,,  MDcLxnu.  s  A  la  fin  de  ce  petit  in-is  de 
36  pagM,  qoi  n'a  pai  à'Acluti  d'imprimer,  un  Extrait  du  PrJTil^ge 
da  Roi  date  de  1G67  ce  privilège,  uni  indteadon  de  jour  ni  de 
moii.  L'ann^  1668  vit  paraître  uoe  autre  édition  du  pôeme,  mais 
avec  la  traduciiou  ta  regard,  «ou*  ce  titre  :  L'An  de  ptiatura  dt 
CkarJt*  Mplionu  du  Frcinoj,  Iraduil  ta  franfoit,  artc  dn  renuirquei 
mfttumra  tt  Irti-ampUt  (i  Tolume  iii-8*,  Paris,  chez  NicoUi  l'An- 
gloil),  lil)ci.xTni.  Le  traducteur  <tait  le  peintre  Roger  de  Piles, 
ani  de  du  Freiaoj'.  Il  dit  dans  aa  Préface  que  l'auteur  lui  confia 
MM  poème  pour  le  ncttre  en  notre  langue,  cro]>ant  qu'il  l'eolen' 
dait  Mtex  bien  :  <  Je  {ft)  lui  communiquai,  et  y  changeai  tout  ee 
qu'il  TOalut,  jusqu'à  ce  qu'il  fût  enfin  à  m  fanlaitie.  » 

9.  Eu  tCte  du  di  Art*  graphica,  dans  l'édition  de  16SS,  MDttra- 
ihaetion,  et  dan*  quelques-ans  des  exemplaires,  datés  bumi  de  1668, 
de  ae  nrfme  poème  accompagné  de  la  traduction  française,  est  une 
Ëpllre  i  Coïbert,  signée  de*  initiale*  C.  A.  D.  F.  Est-ce  bien  du 
FVesDoj  qui  l'avait  préparée  pour  la  publieation  projetée  P  Qu'elle 
•oit  son  oBvnge,  oa  que  se*  ami*  l'aient  fabriquée  et  mise  sous  toti 
•om,  qnand  ils  firent  imprimer  *on  poCme,  on  bommage  banal,  et 
W«U  de  préeaation,  ne  peut  démentir  oe  que  l'on  *ait  d'ailleurs  dea 
ni^ort*  diOcite*  de  dn  Fretnoj,  comme  de  Mignard,  aveo  le 


fbïGoogIc 


5>o  LA  GLOIRE  DU  TA.L-DE-GRiCE. 

comme  on  le  verra  tout  à  l'beure,  d'excelfentes  raisons  pour 
M  point  passer  sous  silence  ce  poËme  latin,  quand  il  ne  le 
rattacherait  pas  au  fait  curieux  de  la  bataille  de  Hignard  et  de 
sou  rival  à  coups  de  poEmes.  Il  y  en  eut  trois  [car  Moli^ 
allait  faire  paraître  le  sien)  qoî,  dans  cette  guerre  de  la  prân- 
ture,  furent  publias  à  de  très-courts  intervatles. 

Avoir,  par  hasard,  ou  avec  intention,  répondu  à  Perrault 
par  l'ouvrage  de  du  Fresnoy,  dont  te  mérite  poétique  ne  pou- 
vait ttre  apprécié  que  des  latinistes,  ce  n'était  pas  suffisant. 
En  outre  il  était  désirable  de  ne  pas  opposer  seulement  aux 
banalités  sonores  d'une  froide  versiGcation  les  préceptes  sa- 
vants d'un  peintre  versé  dons  sOn  art,  mais  ausû  à  tant 
d'éloges  prodigués  à  le  Bnm,  un  jugement  équitable  des  tra- 
vaux de  son  antagoniste.  Nous  ne  saurions  dire  ai  Mignard 
demanda  ce  service  à  Molière,  ou  si  l'offre  spontanée  Lm  en 
fut  faite  par  le  poète,  mais  nous  n'bé»tons  guère  à  penser  qne 
la  Gloire  du  f^al-dc-Grâce  fut  provoquée  par  la  Peinture  de 
Perrault  :  combat,  non  de  deux  poètes,  trop  inégaux  en  force 
pour  que  nous  admettions  ches  Molière  une  pensée  d'émula- 
tioD,  mais  de  deux  seconds  amenés  sur  le  terrain  du  duel  par 
leurs  peintres  favoris.  Il  suffit  de  comparer  la  première  im- 
pression du  poème  de  Perrault  à  celle  du  poëme  de  Molière, 
pour  trouver  dans  celle-ci,  qui  suivit  celle-là  de  Irès-près  ,  les 
marques  du  dessein  de  lever  bannière  contre  bannière'.  De 
part  et  d'autre  c'est  un  bel  in-quarto,  de  pareil  aspect,  éga- 
lement orné  d'estami>es  et  de  vignettes.  Le  Brun  avait  des^né 

,1.  Perrault  n'«  pu  manquer  de  comprendre  que  le  poCme  de  Ho- 
iîire  était  comme  une  ripoite  an  lîen.  Hait,  loujoun  sage  et  b»— 
déré,  il  n'a  marqué  nulle  part  qu'il  en  ait  gardé  le  moindre  reasen- 
tinent.  Lorsque  plut  tard,  dam  lei  Hommex  iUailrtt^  il  a  coniacré 
une  notice  à  le  Brun,  duc  autre  notice  à  Hignard,  il  leur  ■  Tcadn 
juitice  i  tous  deux;  il  a  putienlièrement  bné  la  fresque  dn  Val- 
d«-Gr4ce  (Tojrcx  ci-aprtt,  p,  5a&).  H  est  vni  qne,  dcpuii  la  mon 
de  Colbert  (i683],  il  ceisa  S'y  avoir  lieu  de  prendre  parti  pour  le 
Brnn  contre  Miguaid,  k  qui  Louvois  donna  en  lait  le  gouvcrtiement 
de  la  pointure,  jusqu'au  jour  où,  le  Brnn  étant  mort  (iSgo],  ses 
honneur*  lurent  tnafTérés  au  peintre  de  la  eoupole,  devMin  dès 
Ion,  i  son  tour,  premier  peintre  du  Boi  et  l'on  des  mesibrc*,  pais 
faientftt  le  directeur,  de  l'Acadéinie  royale. 


ibX^OOglc 


nOTICB.  Sai 

celles  de  la  Peinture,  qui  furent  grav^  par  François  Chau^ 
TOd;  Mignard  de»»iia  loi-mtme  auui  et  fit  graver  par  Je 
lobiie  Qiaaveau  celles  de  ia  Gloire  du  Val-àe-Qrdee.  Ces  res- 
semblances exlérieures,  qu'on  ne  peut  ciwe  fortuites,  sentent 
le  défi.  Hignard,  en  le  portant,  était  fort  d'une  meilleure  al- 
lÎBDce  contractée  avec  la  poésie. 

Molière  suivit  une  vrae  qui  ne  côb^aît  nullement  celle  de 
Pemtnk  et  le  rapprodiait  de  ceUe  de  du  Fresaoy.  Bien  qu'il 
■e  iKtX  renfermé  dans  un  champ  plus  limité  que  celui-ci,  c'est 
miaemblablement  en  le  lisant  que  l'idée  lui  vint  de  demander 
i  notre  langue  poétique,  i  qui  les  idées  modernes  sont  plus 
acceiaiUes  qu'i  la  langue  morte  des  latins,  l'expression,  qœl- 
qnefoia  technique,  des  procédés  de  la  peinture.  Qu'il  ait  écrit 
ayant  sous  les  j'eus  le  de  Ane  grajAiea,  nous  n'en  saurions 
douter.  Outre  une  semblable  division  des  trois  parties  de  la 
peinture,  il  a  généralement  reproduit  la  doctrine  de  du  Fres- 
aoy, la  tenant  pour  conforme  à  celle  de  Mignard,  par  qui  il 
s'était  fait  peut-être  commenter  le  poème  latin.  Il  est  évident 
qu'il  était  pénétré  des  principes  que  les  deux  peintres  avaient 
ra[^x>rtés  de  leur  studieux  séjour  en  Italie.  On  reconnaît  mSme 
qti'en  maint  passage,  et  les  préceptes  qu'il  tire  des  exemples 
de  Mignard,  et  les  termes  d'art  dont  il  se  sert  traduisent  ceux 
de  du  Fresnoj*.  Noos  j  reviendrons. 

Il  ne  s'était  pas  toutefois  proposé,  comme  du  Fresnoy, 
d'écrire  un  traité  didactique.  Vanter  les  fresqnea  du  ValnJe- 
tirâce  était  taa  véritable  sujet.  II  semblait  assex  naturel  qu'il 
edt  la  pensée  de  dérouler  poétiquement  sous  nos  yeux  les 
religieux  tableaux  de  cette  vaste  compoûtion.  Il  se  détourna 
et  cette  grande  route,  qui  aiurait  tenté  le  peuple  des  Hmeurs. 

I.  n  eM  aMCE  donnant  qne  pai  un  des  éditenrt  de  Molière  ne 
t'en  Mil  doutf.  Nous  nous  somme*  d'abord  &n\é  d'en  avoir 
fait  la  déconveHe;  maij  noua  avenu  été  détrompe  en  lîiant  dan*  le 
DUtltmmr*  de  Horëiî  (édition  de  1759],  tome  V,  p.  37s,  à  l'article 
ira  PasHMi  :  c  Le  poème  irançois  de  Molière,  intitnlé  U  Gloire 
dm  Wel-dfCria,  n'est  presque  qu'onc  tradaction  de  quelqoe*  en- 
dfoîti  de  l'ouTnge  latin  de  dn  FiciBoi.  ■  Charlei  Blane  aiusi  ■ 
été  mr  la  voie,  lorsqu'il  ■  dit  que  lea  vars'  117-137  de  ce  potme 
Mtmilgmi  iraJuirt  la  beau  Tcn  latins  de  du  Prcsnoj  :  TQjei  ci- 
après,  à  la  note  5  de  la  page  B4S, 


fbïGoogIc 


Saa  LA  GLOIRE  DU  VÀL-DE-GRÀCE. 

An  lien  de  chercher  là  une  matièra  à  vers  focilement  brillants, 
et  de  demander  à  sa  plume  de  rivaliser  avec  le  {Mncean  de 
Mignard,  il  aima  mieux  montrer  dans  l'œuvre  du  peintre  nne 
belle  application  des  th^ries  de  l'art. 

Lorsque  nous  avons  à  dire  comment  a  été  appréciée  cette 
tentative,  qui  l'entratnait  loin  des  sources  familières  à  son  in- 
spiration, l'ordre  des  dates  nous  fait  d'abord  rencontrer  un 
juge  doQt  le  suffrage  compterait  peu,  si  dans  l'enthonsiasme  de 
ses  éloges  on  ne  croyait  moins  reconnaître  son  opinion  per^ 
aonnelle  que  l'effet  produit  par  le  poème  sur  les  cmtempo- 
rains,  au  moment  mSme  oà  les  lectures  de  l'anteur  lui  don- 
nèrent un  coauneocement  de  pubUcîté,  Dans  une  Leiire  en  per* 
à  Madame  du  ai  décembre  1668,  Robinet  annonçant  le  non- 
vel  ouvrage  de  Molière,  dit  que  n  ce  célèbre  esprit  s 

A,  depiùt  peu,  fait  nu  poime 
Si  noble,  *i  brillant,  si  beau 
Et  si  digne  de  son  cerveau. 

Sur  U  Gio!rt  Ja  ral-dr-Crdce, 
Où  le  pinceau  de  Mignard  trace 
.Tant  ce  que  son  ait  a  de  grand. 
Que  j'oM  bien  Cffe  garant 
Qu'en  ce  bel  ouvrage  il  exodle 
Et  qu'il  cire  «pris  lui  l'^faelle. 

Ce  Hignard  sans  doDte  est  bmenx, 
Et  panel  c  h  efi-d'ieuvre  pompeux, 
Qui  d'un  Monarqiu  tout  sublime 
Lui  méritent  la  haute  eitime, 
Peut,  sur  les  ailes  du  renom, 
Paire  en  tons  lieux  voler  son  nom. 
Hais  ce  renom,  à  le  bien  dire, 
Ne  ponvoit  mieux  le  faire  instratre 
D«i  merveillei  de  son  juncean. 
Pour  en  bire  un  parlant  tableau, 
Qne  par  les  rime*  Urotques, 
Toutes  grande*  et  magnifiques, 
De  ne  bvori  des  m 


Ce  poSme  savant  tout  autant 
Qu'il  est  fort,  pompeux,  ^datant, 
Et  rempli  de  doctes  merveilles 
Qni  couronnent  se*  noble»  veilles. 


fbïGoogIc 


NOTICE.  Sa3 

A  forptù  et  ohann^  Ion*  ceux 
Qui  l'ont  oui  dan*  maîiiti  boni  lîeiu, 
Où  même  arecque  tant  de  grice, 
SuiTsnt  u  mémoire  k  la  trace. 
Son  grand  auteur  l'a  ricité, 
Qu'au  double  on  étoit  enchanta. 
Par  une  faveur  nni  ëgale. 
J'ai  prit  ma  part  i  ne  r^ale  * 
Chei  one  llûulrt  de  ce  lempt, 
Dont  Ici  méritei  éclatanla 
Sont  d'un  ordre  extraordinaire, 
Ainli  que  toui  pourrez  le  craiie, 
Af ani  m  ion  nom  que  foici  : 
Ce*t  MaiTmoutlU  Jt  Sutij*. 

Hëchants  vers  à  part,  n'y  a-t-il  pas  ta  de  plus  mauvais  es- 
thuatetirs  de  l'ouvt^ge  de  Molière  que  Robinet  ou  ceux  dont 
il  a  été  l'écho?  Noua  ne  nous  étonnons  pas  des  ëpttbètes  de 
gnmds  et  i^ héroïques  donn^  aux  vers  du  poëte;  ils  mëritent 
■auvent  d'être  ainsi  caractérisés,  et  qni  lea  aurait,  comme 
les  aoditenn  réunis  ch«  Mlle  de  Bussy,  entendu  rédter  avec 
un  accent  qui  en  mettait  en  relief  tes  traita  vigoureux,  eAt 
été  moins  disposé  à  en  méconnaître  la  grandeur  qu'on  ne  l'a 
par  la  suite  été  trop  généralement. 

Après  cette  première  louange,  on  constate  une  attaque,  qui 
doit  ttre  aussi  des  premiers  temps.  Le  talent  du  poëte,  toute- 
fcHS,  n'y  est  pas  nié,  et  l'on  pourrait  même  y  voir  un  nouveau 
témmgnage  du  sentiment  des  ccmtemporains  sur  l'excellence 
des  vers  de  Molière.  Ils  ne  sont  attaqués  que  dans  l'admira- 

I.  Sur  c«tle  orthographe,  royex  tome  VI,  p.  3gi,  note  3. 
1.  Sur  Mlle  de  Buuy,  voyec  notre  tome  VU,  p.  S,  où  il  est 
dît,  d'aprti  Tallemaut  de*  Beaux,  que  Holiire  lui  liiaît  tontei  le* 
pièces.  Le  même  Tallemant  (tome  II,  Bularieiia  du  marJehal  de 
ttiti  *l  Jt  UUt  Jt  Baujr,  p.  aos)  nous  apprend  qu'elle  ^cail  nièce 
de  la  femme  ^  la  Hotlie  le  Vajcr.  Il  parle  d'elle  comme  d'une 
«Tapotée,  chra  qui  il  j  mit  un  gnutd  c  abord  de  gen*  »  (mtma 
page  los).  C'eit  elle  auiù  que  Loret  dant  sa  IMlrt  em  nn  du  8  juil- 
let |6S6  appelle 

.  .  ,  ,  CmM  lisabla  PaitHio* 

DbBI  la  grlce  pnaqiu  diriM 

Daa*  Paria  à  lut  de  reani. 


fbïGoogIc 


5s4  LA  GLOIRE  DV  VAL-OE-GRiCE. 

tion  qa'ili  expriment  pour  lefl  fresqnes  de  Higiurd  ;  et  le  poCte 
eat  MulemeDt  accusé  d'avoir  été  mauvais  juge  d'une  quea- 
tion  d'art  qui,  peosait-oo,  échappait  à  u  compétence  :  r^iro- 
cfae  que,  plus  tard,  d'autres  encore  lui  ont  fait.  Une  trè»-jeaiM 
du»  écrivit  une  Réponse  à  la  Claire  du^  Fal-de-Grdce  de 
Jf.t&Afo'i^rs',  réponse  en  vers,  dans  laqn^  c'était  la  CançK 
\fa  coupoU)  elle-ni6iue  qui  parlait.  Cette  Coupe  en  voulait  beûi- 
coup  moins  à  celui  qui  l'avait  louée  qu'à  celui  qui  l'avait 
peinte  ;  et  sa  réclamatioD  ne  prétendait  rien  de  plus  que  flatter, 
oomme  l'avait  fait  le  poème  de  Perrault,  U  pasatcm  de  Colbert, 
qui  protégeait  le  Brun,  et  s'était  déclaré  contre  Hignard. 
Quoique  Molière  ne  fût  qu'indirectement  en  cause  et  n'ellt  k 
recevoir  que  le  (»>ntre-coup  de  ce  dénigrement  d'un  ouvrage 
dopt  il  avait  exalté  les  beautés,  la  dame  voulut  lui  faire  sa 
part.  Adoucissant  par  des  compliments  aimables  la  reproche 
d'ignorance,  elle  lui  disait  eu  lui  envoyant  les  vers  de  U 
Coupe* : 

Toi  qui  poËttia  en  tout  le  parfiût  art  de  plaire, 

Eipril  le  pliu  brillant  qui  lott  en  l'iuiiTcn, 

Tu  dira*  que  la  Conpe  eit  mal  «n  Horétaiie, 

Et  qu'il  entend  fort  peu  le  langage  des  ven. 

J'en  demenre  d'aecc^,  et  ce  n'eit  pu  merreille 

Que  l'on  toit  ignorant  dani  le  métier  d'autmi. 

Nous  aron*  tur  U  Coupe  arentore  pareille. 

Et  j'en  preud*  pour  témoin  ton  poCme  aajoord'faui  : 

Si  tu  fait  bien  de*  vera,  tu  mî*  pen  la  petntare. 


....  On  trouve  en  te*  ven  l'éloquenoe  et  la  rùie. 
Et  moi  de  mon  cAté  j'ai  tonte  la  raison. 

Eloquent,  mau  sachant  mal  ce  dont  il  a  parlé,  tel  a  donc 
été  Molière,  jugé  par  cette  jeune  raison  ri  «Are  d'eUe-mfane. 

VanvMiai^ues  n'avait  pas,  comme  le  secrétaire  de  la  Coupe, 
k  laire  sa  cour  à  un  ministre  puissant,  et  pen  loi  importait  la 
rivalité  de  le  fimn  et  de  Mignard;  mais  il  n'était  pas  exempt 
d'antres  préjugea,  de  ceux  qn'cm  a  nommés  idola  trlhms  : 
sa  tribu  était  de  celles  des  écrivains  morahatei.  U  troavait 

I.  Intét^c  aux  page*  i^i    et  MiînBtjM  de*  MUm^n  ïntinalié* 
^MMjRUMff,  cpie  non*  avoni  déjii  eïté*  oî-deiMis,  p.  S14. 
3.  ^mpajrmiamm,  p.  aSa  et  sl3. 


fbïGoogIc 


NOTICE.  SaS 

diet  U  Brayire  a  plus  d'^oqnence  et  plili  d'^l^atîoD  «kns 
ses  imcges  »  que  chez  Molière  '.  A  propos  de  notre  poènn, 
il  â  ét^  plos  loin  que  ceux  qui  se  •ont  contenta  de  contester 
à  Bon  «Dteur  la  coonaiMance  de  la  peiature  :  s  On  trooTe 
duu  Hcdiire,  dit^*,  tant  de  négligences  et  d'expressioiu 
bUanes  et  impropres,  qu'il  y  a  peu  de  portes,  ai  j'ose  le 
dire,  moins  corrects  et  moins  pars  que  lui.  On  peut  se  con- 
Ttîncre  de  ce  que  je  dis  en  lisant  le  poAme  du  f^al-da-Grttce, 
où  Molière  n'est  que  poëte  »,  c'ett-è-dire  où  il  n'est  pas 
soalena  par  son  entente  du  théitre. 

Cn  des  éditeurs  de  Molière  qui  ont  senti  le  plus  TiTemeni  et 
a{q»rA:ié  avec  le  goAt  le  plua  fin  et  le  plus  sAr  les  beautés  de 
ses  comédies,  Auger,  se  montre  médiocrement  satisfait  de  sa 
Gloire  du  Kal-iU-Grdce,  FTy  trouvant  guère  à  louer  que 
l'éloge  du  caractère  de  Hignard,  par  lequel  se  termine  le 
poCme  :  ■  Molière,  dit-il,  s'entendait  mienx  à  peindre  le  moral 
de  t'bomme  qu'à  décrire  les  parties  et  les  procédés  de  l'art 
qni  a  pour  objet  d'en  représenter  les  formes  exlérienrea*.  s 
Son  opinion  semble  s'fitre  formée  d'après  celle  du  célèbre 
pùntre  GnérÎD,  i  qui  il  avait  demandé  quelques  observations 
sor  la  partie  technique  et  didactique  du  pofime,  pour  les  pu- 
Uier  dans  les  notes  da  son  édition.  Il  faut,  après  tout,  lui 
tavdr  gré  de  nous  les  avoir  fait  connaître.  Guérïn,  sans  re- 
Aner  toute  justice  à  l'oeuvre  de  Mignard,  en  fait  néanmoins 
remarqner  les  imperfections  avec  quelque  sévérité,  et  l'admî- 
ralk»  de  Minière  lui  parah  fort  exagérée,  a  Si  Molière,  dit-il', 
se  fût  contenté  de  présenter  cette  production  comme  un  bel 
ouvrage,  et  de  le  louer  comme  tel,  tout  le  monde  en  lom< 
bowt  d'accord  ;  mais  persmme  aujourd'hui  ne  voudra  le  re- 
garder comme  une  merveille.. ..  L'idée  première  de  cette 
composition  est  grande  et  imposante;  la  (Ûsposilion  générale 

I.  Mfifê^mu  triiiqat  tar  fw/fiM^  poilu.  HoLitaa,  p.  387  de 
rédidoo  dei  CBamt  donnée  pu  H.  D.-L.  Gilbert. 

».  lUtUm,  p.  338  :  la  dernière  pfaraie,  oelle  qui  déprécie  le 
poCne  dn  ra!-4*-GrAct,  m  lisait  dani  la  1"  édition  (174a);  elle 
est,  dit  M.  Gilbert,  bilTée  par  Voltaire  lur  l'exemplaire  de  cette 
édition  qn'il  a  annoté  et  qae  powtde  la  bibliothèque  Méjane*  d'Atx. 

3.  OKivrM  it  Ualiin,  tome  IX,  noie  de  la  page  S>3. 

4,  MCme  tome  IX  d'Anger,  p.  5i6,  note  a. 


fbïGoogIc 


Si6  LA  GLOIRE  DC  TAL-DE-GRACE. 

habUement  conduite  et  eochataée  sTec  art  par  des  groopes 
sonreat  intéressants,  et  dans  leiqnds  beanconp  de  figures  sont 
simides  et  gracieuses.  Hais  on  peut  y  reprendre  aussi  la  âJ- 
bleue  dn  dessin,  le  défaut  d'énergie  dans  les  figures  qni  en 
demandent,  et  souvent  de  la  manière  dans  les  formes  et  de 
l'afiiBCtatioD  dans  les  poses.  Le  style  est  plus  réprëhenaîble  en- 
core, et  c'est  la  partie  la  plus  faible.  »  Pour  se  prcHtoncer  sur 
la  valenr  de  ces  critiques,  il  faudrait  une  compétence  qui  nous 
manque.  L'amitié  a-t-elle  fait  quelque  îUtision  à  Holîère?  Ce 
serait  très-pardonnable;  et  quand  sa  partialité  serait  prouvée, 
on  ne  pourrait  la  trouver  Etcheuse  que  s'il  avait  van^  ce  que 
tous  les  bons  juges  s'accorderaient  i  condamner  ;  mais  il  n'en 
est  rien.  Aucun  d'eux,  pas  même  Guérin,  n'hésite  1  accorder 
à  la  peinture  de  la  coupole  une  bonne  part  de  louanges.  Ajou- 
tons  que  Molière  n'en  a  pas  seul  parlé  comme  d'une  oeuvre  de 
premier  ordre.  Charles  Porault  Ini-mfrme  a  dit  :  a  La  coupe 
du  Val-de-Grice....  est  le  plus  grand  morceau  de  peinture  i 
fresque  qui  soit  dans  l'Europe*.  »  Nous  pouvons  citer  dans  le 
même  sens  ces  paroles  des  continuateurs  de  Horéri*  :  s  Les 
peintures  du  dôme  se  font  admirer  de  tous  les  connoiiseurs. 
Cet  ouvrage  est  le  plus  grand  morceau  qui  ait  été  fût  en 
France  et  a  acquis  une  gloire  immortelle  à  Mïgoard  dît  te 
Homain.  a  Le  premier  qui  en  a  ainsi  jag^i  Perrault,  n'avait 
sans  doute  fait  qu'exprimer  le  sentiment  des  cootemporaios. 
li  ne  faudrait  pas  que  Maj'olaa,  dans  les  vers  que  nous  avons 
eu  l'occasion  de  citer',  nous  th  dooter  de  ce  sentiment, 
lorsqu'à  la  peinture  dont  il  admirait  les  beaotés  il  dMuie  l'é- 
|Hthète  de  mignarde;  elle  avait  alors  le  sens  de  gracieuiCj  et 
il  ne  s';  m6iait  aucune  idée  d'afféterie.  Piganîol  de  la  force 
approuvait  le  jugement  de  Perrault,  puisqu'il  s'en  est  approprié 
les  termes  mêmes*.  Cest  ce  qu'a  lait  aussi  ua  appréciateur 
d'une  plus  grande  autorité,  notre  contemporain  Charles  Blanc*, 

I.  Lti  Honanet  ïUiutrtt,  tome  II,  notice  inr  Pisibb  Hiciian, 
p.  gi-ga. 

s.  Article  VtL--Dx-GBtci.  —  3.  Voyez  ci-dcMui,  p.  Sij. 

j.  Dttaiptioa  hltlwijue  de  la  ville  Je  Paru...,  m  noc  Ltr, 
tome  VI,  p.  194. 

5.  Bitloïredei  pelnira,...  teole  fraafahe,  PiKbbb  HicsaSD,  p.  lO. 
—  Il  a  décrit  la  fresque  du  Val-de-Grâee  aux  pngei  io-i3.  L'abbc 


fbïGoogIc 


NOTICE.  5a7 

qui  a  rignalé  touteroù  quelques  défauts  du  grand  ouvrage  de 
Mîgiurd. 

Après  cea  témoignages,  il  serait  évideiuraeiit  injuate,  même 
d  l'on  croit  trauTer  chez  Molière  quelques  hyperbfJes  d'ad- 
miration, de  le  mettre  pour  cela  eu  nombre  de  ceux  qu'Alceste 
Bomme  «  looeurs  impertinents,  s  Défendre  de  la  tentation  de 
oeOe  injustiM  ceux  qui  jugent  de  la  fresque  autrement  que  lui, 
est  tout  ce  que  nous  demandoQs. 

Mais  Guirin  âdras»  i  Molière  des  reproches  plus  graves 
que  celui  de  n'avoir  pas  avoir  su  «  mettre  de  bornes  »  à  ses 
ëlogea  :  il  juge  qu'il  s'est  trompé  sur  quelques-uDS  des  prin- 
cipes de  l'arti  il  va  plus  loin  encore,  notant  dans  ses  vers  (et 
là  c'est  à  l'écrivain  mfime  qu'il  fait  son  procès)  des  expres- 
ûocu  ioexactes,  d'autres  inintelligibles  et  jet^t  au  hasard, 
qid  lui  semblent  un  gtdinuuias  double,  au  milieu  duquel  l'au- 
teur ne  lui  paraît  pas  s'être  Iui-m6me  entendu. 

Dans  la  question  de  la  pureté  de  la  doctrine  du  poète, 
Gonune  dans  t^le  des  mérites  ou  des  défauts  de  la  fresque 
elle-même,  des  maîtres  seuls  seraient  autorisés  à  discuter 
l'opinion  d'un  maître.  Il  nous  est  du  moins  permis  de  remar- 
quer que,  dans  les  théories  ainsi  cmtasteea,  il  a  dû  sufBre  à 
Molière  de  ne  rien  avancer  qui  ne  fdt  admis  par  les  habiles  de 
SOD  temps,  et  qu'il  est  aussi  tnen  couvert  qu'on  le  peut  sou- 
haiter par  la  conformité  de  ses  préceptes  avec  ceux  du  poCme 
de  du  Presnoj',  longtemps  reconnu  pour  un  trcs-s.ivant  traité. 
Les  notes  sur  les  vers  de  Molière  prouvernnt,  comme  nous 
l'avons  déjà  dit,  que  du  FresQoy  y  est  suivi  de  très-près.  Ce 
que  Gnéria  critique  le  plus,  lex  coiUours  ampUn,  inégaux, 
«ndayaMi^,  tiret  de  loin,  sont  traduits  du  de  Arte  graphica, 

de  MoHfiUe  l'avait  aiiHidéorile  «ui  pages  77-83  de  la  fie  dtPitrrt 
IGgHmrd,  et  PJpniol  de  la  Fone,  dapt  n  Dettription  hiiieriqut  de  la 
rliU  Je  Paru,  tome  VI,  p.  194-197.  Chacun,  i  Paris,  peut  en  juger 
de  iM  proprei  fcux,  mai)  sans  oublier  que  le  temps  ne  l'a  pas  en- 
litrement  rnpect^e,  comœ  l'explîqae  M.  Henri  Harduin,  dani  la 
Riogrepkie  giitirale,  artidle  Micsabd.  —  Le*  peinture!  de  In  cou- 
pole ODt  é\i  gravéci  pM  Gérard  Andran,  d'après  un  deuin  eo  gri- 
saille de  Michel  Cfuneille. 

I .  An  tOBie  XI  des  AmaiememU  da  aeur  et  de  Peifrit,  ourrage  p(' 
riodiqnt  (Amsterdam,   1741),  00  a  inséré  (p.  455-473)  un  discoon 


fbïGoogIc 


Sa8  LA  GLOIRE  DU  TAL-DE-G&ACE. 

aiaii  que  let  mgmbrei  agroupA,  babuicA  tur  leur  eattre,  et 
le»  geates  passioimés,  imitant  en  vigueur  les  gestes  des  mmets^. 
QoumI  Guérin,  qui  blâme  toiii  ces  passages  de  notre  poËme, 
déclare  aiisn  que  lei  concerts,  amitiés,  rupture*  des  cooleurs 
ont  1«  tort  de  n'être  point  des  termes  techniques,  et  qnand  il 
ne  vrat  7  voir  qu'un  pèle-m&le  de  mots,  dont  l'auteor  aunit 
eu  peine  à  donner  l'explicatitHi,  nous  ne  nous  bornerons  pat 
à  nous  plaindre  qu'il  oubliât  trop  ce  qs'il  ne  faut  pas  refn- 
ser  à  la  langae  poétique  traduisant,  suivant  son  gënie  propre, 
la  langae  des  peintres;  il  y  a  mieux  â  dire  :  on  regrette  qu'il 
n'ait  pas  été  averti  que  tout  cela,  bien  loin  d'fitre  un  entas- 
sement de  vaines  paroles  tombées  de  la  plume  de  Molière 
oonmie  an  basant,  se  trouve  dans  les  vers  de  du  Presooy, 
qui,  au  dix-«eptième  siècle,  âaient  jugés  très-inteiligiUes,  et 
même  étaient  fort  apprëàës  dans  Unr  doctrine  par  les  con- 
naisseurs en  peinture.  Nous  y  renc<»itn]ns,  par  exemple,  la 
rupture  des  couleurs,  expresaion  parfaitement  technique  en 
ce  temps-U.  Il  serait  cependant  téméraire  de  nous  engager  à 
soutenir  qu'on  ne  peut  signaler  aucun  passage  un  peu  obscur 
dans  la  Gloire  du  F^al^e~Grtlee,  et  que  de  U  difficulté  d'ex- 
primer poétiquement  les  choses  de  l'art  Molière  s'est  tiré  par* 
tout  avec  une  égale  clarté;  mais  si  quelquefob  ïl  lui  est  arrivé 
de  n'avoir  pas  trouvé  l'expresûon  la  plus  nette,  c'est  jAta  ra- 

lur  U  peiDrurc,  prononce,  dam  l'auembUe  de  l'Académie  rojale, 
le  I"  fin'ier  1670,  p«r  IfoCl  Coypel.  Là,  de  même  que  Gujiin,  le 
célibre  peintre  «M  d'ani  que  lei  précepte*  de  du  Fretooj  inr  te* 
coiuourt  eiuhjraïui  ne  tont  pu  «  de*  règlei  précise*  et  a*niTées  » 
(p.  J67).  Coypet  gardait  ti  tradition  pnremoit  fr«nç«iie  et  tenait 
pour  de*  erreuTB  de  gailt  qiie1qne*-imi  de*  prinùpe*  dca  école* 
d'Italie.  Dan»  cette  queition  de*  contour*,  peul-èire  avut-il  r»i- 
■on.  Hai*  que  Molière,  lur  la  foi  de  guides,  qui  n'étaient  p«*  des 
îguorant*,  ait  adopté  une  doelrine  qui  n'était  pas  la  meilleure,  ce 
n'est  pa*  une  tri*-fDrte  objection  à  faire  i  un  po«e. 

I.  Non-ieulement  l'accord  de*  doctrines,  mai*  l'emploi  de* 
même*  expre**ïoni  lerant  facilement  remarqué*,  *i  l'oa  compare 
a*ea  le*  Ter*  de  Molière  la  traduction  du  poGme  de  du  Fresnoj 
par  Roger  de  Pile*  :  joyet  ci-aprt*  le*  note*  du  poème.  MoliJTc  ■ 
Gomulté  certainement  et  le  teMe  latin,  qu'il  n'était  pa*  emliarruié 
d'entendre,  et  la  traduction  qui  ponvait  Ini  înapirer  confiance,  du 
FretDoy  Intmtne  en  ayant  approuvé  rexaetitude. 


fbïGoogIc 


NOTICE.  5s9 

ranent  qne  Guàïn  ne  l't  cru.  N'était  qne,  dans  k  lecture  do 
poéfm  didtctiqne  de  du  Fretooy,  3  but  tenir  compte  d'une 
intelligeDce  mmiu  ûaia  pour  nom  de  U  langue  dans  laquelle 
il  a  A^  tfcrit,  nous  demanderkxu  û  l'avanUge  d'une  lucidité 
plut  grande  n'eat  pas  du  c6t6  de  Moli^. 

L'impression  qoe  /a  Gioin  du  Val-de-GnÊBe  a  faite  ii  Gn^ 
fin  n'est  pas  celle  qn'en  a  reçie  Charles  Bbnc,  qui  n'est 
pas  non  plus  un  juge  à  dédaigner,  a-  Ce  poSme,  dit-il,  est  un 
véritable  traité  de  peinture....  Les  règles  essentielles  de  ce 
grand  art  j  sont  énoncées  avec  beaucoup  de  précision,  de 
jnatesse  et  de  fermeté*  »;  et  il  en  loue  les  a  beaux  v«:s,  si 
inUei  et  si  bien  Trappes*  ».  N'est-ce  pas  seulenwnt  ainsi  qu'il 
est  juste  d'en  parler?  Leur  fierté  d'expressions,  leur  vignenr, 
quoiqu'elle  puisse,  en  quelques  endroits,  paraître  un  peu  ten- 
due, les  ferait  {dutAt  attribuer  à  la  première  nxMtié  du  dix- 
septiène  nècle  qu'à  la  seconde,  11  est  merveilleux  que,  venant 
i  peine  de  quitter  la  plume  admirablement  facile  qui  avait 
écrit  les  aimables  vers  de  ï An^Miiyon,  le  poète  en  ait  su 
prendre  une  qui  a,  comme  un  ferme  burin,  si  fortement  grav^. 
Nous  devons  donc  nous  fêticiter  qu'il  ait  rencontré  l'occasion 
de  faire,  un  mom«it,  infidélité  à  sa  muse  préférée.  Il  a  donné 
là  one  preuve  tria-intéressante  de  la  souplesse  de  son  génie 
poétique. 

Boilean  faisait  grand  cas  du  poème  de  Molière,  comme  nous 
l'apprend  deron  Hiral,  qui  cite  ses  paroles  telles  qu'il  les 
tenait  de  Brosaette.  On  aimerait  mieux  qu'elles  nous  fassent 
parvomes  plus  directement;  car  il  est  à  croire  qne  nous  y 
trouverions  mieux  caractérisée  la  versification  de  la  Gioire  du 
Ftd-d»Uirdce.  Hais,  quoique,  en  passant  par  la  boucbe  de 
BraaaetU,  le  jugement  de  Boileau  ait  pu  perdre  quelque  chose 
de  la  justesse  des  termes  dans  lesquels  vraisemblablement  il 
avait  été  exprimé,  il  ne  saurait  guère,  pour  le  fond,  être  mis 
CB  doute,  (^seroo  Rival  ne  l'a  certes  pas  inventé,  lui  qui  s'é- 
tonnait ainsi  qne  Boileau  eût  po  le  porter  :  «.  Autant  que  )e  puis 
me  cooioltre  en  poéne,  ce  n'est  pas  son  meilleur  jugement*.  » 

I.  tt»U  frmMfÊif,  PiBKaa  Hioxian,  p,  i3. 

s.  iKJmm,  p.  ,o. 

3.  MtréÊtioM  Uuérmiru,  p.  tS3. 


fbïGoogIc 


fi3o  LA  GLOIRE  DU  VAL-DE-GRÂC8. 

Voici  coamMot,  d'aprà  1m  sounmn  de  BrouMte,  BoîImd 
«TCÎt  parlé*  :  «  De  tous  les  oaTnges  de  HoUère,  oelnî  dont 
la  Tcrsificatioa  est  la  plus  rëpilièra  et  la  plus  sonteoae,  (^est 
le  poime  qu'il  a  fait  en  &Teur  du  faraetix  HigiiBnl,soD  uni.... 
Ce  poème....  peut  tenir  lien  d'un  traité  complet  de  peintare, 
«t  l'anlear  y  a  fait  entrer  toutes  les  règles  de  cet  art  admi- 
nUe.  11  j  montre  particulièrement  la  diffêre&ce  qu'il  j  a  entre 
a  pàntnre  à  fresque  et  la  peinture  k  l'huile....  »  Après  avoir 
cM  les  vers  où  soot  comparées  les  deax  peislnires,  Boïleaa 
cootiiinait  ainsi  :  s  Heaurques,  Hoauenr,...  que  Molière  a 
(ait,  faas  y  penser,  le  caractère  de  ses  poésies,  e&  marquant 
iâ  la  dlBërraee  de  la  peinture  i  l'huile  et  de  la  peintnre  à 
fresque.  Dans  oe  potaw  sur  la  pnntnre,  il  a  traTsillé  comme 
les  peintres  à  l'hoile,  qnî  reprennent  plusieurs  fms  le  pinceau 
pour  retonch«  et  corriger  leur  ouvrage,  au  lieu  qœ,  dans 
ses  comédies,  oà  il  falk»t  beaocoiqi  d'action  et  de  moaTement, 
il  préféroit  les  brusques  fiertés  de  la  fresque  i  la  paresae  de 
l'huile,  »  Une  poésie  régulière  et  toutaitme,  ce  n'est  pas  ce 
qu'i«  nous  reconoattrimi  surtout,  mais  plnlàt  un  style  dont 
te  trait,  comme  il  convenait  dans  un  ouirage  didactique  A  sa- 
vant, était  plus  profondément  marqué,  mcins  légo-,  que  cdû 
du  style  des  cmnédies;  et  cela  ne  suffit  p«Hnt  poor  que  U 
lenteur  d'un  pinceau  qui  retouche  et  corrige  se  fasse  sentir 
dans  l'cenrre  nullement  titonnante-de  Molière.  Lorsqu'il  devait 
dcumer  aux  secrets  de  l'art  da  peintre  leur  difficile  expres- 
sion, il  ne  pouvait  s'abandonner  \  une  Csùlité  trop  coulante. 
De  là  quriqne  eflbrt,  au  moins  apparent.  Hais  noua  croymis 
qu'il  a  phitAt  rencontré  qoe  c^erehé  le  s^le  fort,  réclamé  par 
son  sujet  ;  et  ce  qui  nous  frappe  dans  son  poime,  ce  sont  jus- 
tement ces  brasquet  fierté:»  qu'on  lui  aceofde  f^tAt  dans  iM 
autres  ouvrages.  Si  donc  il  était  moÎM  douteux  que  Boilean 
eAt  dit  exactement  et  en  pn^res  Imnes  ce  qu'on  lai  a  bit 
dire,  noua  oserions  n«  pas  souscrire  à  son  jogemmt  tout 
entier.  Que  du  moins  il  en  reste  ceci  que  la  grande  valeur 
des  vers  inspii-és  par  l'oeuvra  de  Hignard  y  est  reconnue,  t* 
que  TAristarque  leur  dcmne  une  belle  place,  mftme  i  cAté  àt» 
vers  immortela  écriu  par  Molière  ponr  le  théitre. 

1.  MéeriMiaiu  liltéwu,  p.  tH  et  i5£. 


fbïGoogIc 


HOTIGB.  SSi 

StiDte-Beave,  t^qiount  B<âleau  à  TsaTCDargnes,  dont  aoas 
xnoB  ciMkssus  fait  connattra  le  sentiment,  est  d'avis  qtM  le 
pmnîo'  M  montre  plus  rermement  jadicieux.  «  Ncm,  ajoute-t-il, 
qoe  j'admette  que  ce  poëmeda  Kal-de-Grt£ee  stntbon  etsati»- 
MsBDt  d'un  bout  &  l'autre,  ou  que  Uolière  ail  modiBé,  ralenti 
sa  manière  en  le  composant.  La  poésie  en  est  plos  chaude  que 
nette  ;  elle  tombe  dans  le  tedmique  et  s'y  embarrasse  sonvent 
en  le  roulant  animer.  Hais  Boileau  a  bien  mis  le  doigt  sur  le 
oAl^  pr^deux  du  morceau  *.  » 

L'excellent  critique  n'est  pai,  cm  le  voit,  sans  accorder  l»en 
•afibamment,  si  ce  o'est  mfime  plus  qa'il  ne  fallait,  i  ceux  qui 
ont  remarqué  des  imperfections  dam  le  poCme;  il  leur  aurait 
peut-être  fait  moins  de  «mcessÏMis,  s'il  aTsit  ta  que  la  com- 
paraiscHi  avec  les  vers  de  du  Fresnoy  éctaircit  bien  des  pas- 
sages techniques  et  ne  permet  plus  d'y  trouver  tant  d'embar- 
ns.  U  n'en  est  pas  moins  un  des  vifs  admirateurs  des  beautés 
de  l'oamge.  Citant,  dans  son  Port-JtoytU,  les  mfimes  vers, 
cfim  si  grand  caractère,  que  Boileau  aimait  à  dter,  sor  U 
fresqne  et  sur  la  peinture  à  l'faaile,  il  décrie  :  a  Quelle  op»> 
Icncel  queUe  ampleur!  Comme  oa  sent,  à  travers  cette  défini- 
tiofi  grandiose,  la  réminiscence  secrète  et  la  propre  conscienc« 
de  fartistel...  Voili  Molière  et  sa  tiiéorie,  déclarée  par  lui 
cooune  i  son  insu;  il  nous  a  livré  là  sa  poétique,  comme  l'a 
remarqué  excellemment  Boileau*.  » 

Sainte-Beuve  fait  encore  cette  observation  que  notre  poSoM 
a  «des  touches  pareilles,,.,  à  celles  de  Rotrou  parlant  peinture 
de  décoration  dans  SaiM-Genett*.  »  Il  avait  eu  l'occaiioa 
déjà,  dans  soD  examen  de  la  tragédie  de  Rotrou  ',  de  faire  oe 
rapprocbement,  très-frappant  en  effet,  et  qui  ne  saurait  éton- 
ner, les  vers  de  l'antear  de  Saiat-Geitett  étant  de  l'école  de 
Gimeille,  ven  laquelle  fl  est  visible  que  le  style  de  Molière, 
surtout  dans  son  Val-de-Grdce^  inclinait  vtJootiers,  La  com- 
paraison toutefois  avec  Rotrou  n'est  posùble  que  pour  la  Esc- 
tore  des  vers,  on,  ce  qui  serait  mieux  dit,  poor  quelques-unes 

I.  PwtrnuSltJrmm  (GaiBÎer,  lB6a),  tome  H,  HouÉaa,  p.  33. 
a.  fart-M^rml  (trotHème  édition,  i8^),  tome  ni,  p.  «94  et  s^S. 

3.  itUmm,  UMM  m,  p.  «gS. 

4.  lUdm,  loase  I-,  p.  1S4. 


fbïGoogIc 


53a  LA  GLOIKK  DtT  VAL-DE- GHiCB. 

de  leur*  louciet,  minnt  IWprestion  de  Sainte- Beuve.  Dans  le 
Saim-Gatat,  il  y  a  Mulenwnt  quelques  ooaseils  donna  en 
pusant,  et  en  pea  de  mots,  an  peînlre  de  décors,  tandis  que 
Molière,  dent  U  grande  peintare  était  te  sujet  même,  a  en  à 
en  développer  les  principes  essentiels. 

Il  n'était  pas  inutile  de  citer  les  suffrages  de  grande  ante^ 
rite  qui  n'tmt  pas  nunqné  à  cet  ouvrage  de  Molière,  dont  oo 
■'est  tn^  haUtué  à  pu4er  avec  un  très^jusle  dédain.  Fanni 
ceux  qui  Font  Inconsidérément  déprécié,  il  faut  coo^iter  pins 
d'un  admiialenr  dn  pofite  comiqne  '. 

Les  critiques  plus  modérés  et  pins  dignes  d'être  entendos, 
qui  le  «Mit  contentés  de  ûdre  des  (dyectiiHis  soit  anx  âoges, 
^tUMrfff'*!  1  leur  avis,  donnés  à  Hignard,  soit  à  qnelqnenBie» 
des  règles  de  l'art  proposées  par  Molière,  parfois  ausû  de  re- 
procher au  st;le  de  son  ouvrage  certaines  dnretés  et  obscnri- 
léa,  ont  été  unanimes  1  admirer  la  fin  du  poCme,  oà  la  cause 
d'un  ami  est  plaidée,  avec  une  éloquence  si  fière,  auprès  de 
Colbert.  Hignard  avait  irrité  le  puissant  ministre,  parce  qu'il 
était  dn  parti  des  Maîtres  peintres  contre  l'Académie  rojale* 

I,  Twcfaercan  lui-uème,  nous  le  regrettcnu,  t'est  laîasC  ential- 
aer  aux  prérentioni  qui  STaîoit  eonn  depai*  longtes^  eontic 
U  Glo'm  dm  Fal-Jt-Griet.  Il  en  parle  siDn,  dans  son  Bitlcir»  dt 
JMUrw,  p.  igiMigS  delà  5'ëdidon  :  «En  général,  le  «fie  eo  est 
Uehe  («'«M  miëaiummt  U  eomirairt),  et  l'on  tronn  pe«  de  poésie 
dans  oe  tajet,  qui  en  comportait  beaucoiq).  ■  Dolanre  (Bif/oùv  dt 
Parit,  6*  édition,  iSS;,  tome  IV,  p.  38i)  dît  que  ce  poCmc  de  Mo- 
litro  ■  ii'«W  pai  digne  de  m  plnme  >',et l'auteur  de  l'artïeleHiovAKD, 
daui  le  dictionnain  de  Pierre  LarouHe,  que  c  nom  ne  ooapre- 
noni  plu  les  rime*  prélentiemei  et  ftde*  de  Holîjre,  »  Ce  qni  ne 
se  comprend  pu,  ce  sont  de  telles  éniwmità, 

a .  C'est  i  la  oaîjnnce  même  de  cette  académie  que  (ms  Maîtres 
peintres  l'étaient  mil  contre  elle  en  hoatilîté  ourefle.  IHgBBÎal  de 
la  Force  (Socription  Aùlonfu*  d»  la  ritl*  d*  PtrU,  176S,  tolM  I, 
p.  334  et  ii5)  dît  que  Hîpiard  les  arait  alors  soutenu  dau  lenr 
lutte.  Il  a  cni  qu'il  t'était  rangé  de  leur  cAlé  au  teanps  où  ilao*- 
vrirent  une  éoole  publique,  pour  l'opposer  k  celle  de  l'AcedAùe. 
Ce  ne  peut  éire;  ear  ce  fut  en  1649  qu'il*  se  vlreM  oUigéi  de 
fermer  leur  école;  et  Migoard  était  encore  en  Italie;  asais  ptna 
tard,  l'antagonisme  n'sjsnt  pu  oessi,  il  put  devenir  "~~~  le 
elwf  de  l'oiqKwidoa  des  Maîtres  peintrsa. 


fbïGoogIc 


nOTICB.  533 

et  qi^n  avait  rinatâ,  caaaat  noua  l'aToni  dtfjà  dit,  à  l'ordre, 
»ff»jé  d«  mouMS,  de  a'enrMer  duu  cette  acad^ie  gouver- 
née par  le  Bnin,  Molière,  évitant,  conune  il  était  uge  de  le 
foire,  un  terraia  tn^  bnÛani,  n'a  excusé,  et  très-noblement, 
le  peintre  que  d'une  sanvagerie,  respectable  cbes  les  grands 
traviîllenn,  anxqnds  le  temps  nunqoe  ponr  les  complaisants 
devoira  det  vîntes.  Quel  art,  dmit  la  délicatesse  n'Ate  rien  à  la 
force,  lorsqn'U  parle  des  grandi  timninM  qui  ne  foat  leur 
Goar  que  par  leurs  ouvrages  I  H  7  a  là  des  vers  soperiiei,  qui 
n1>ODorent  pas  seidemoit  aon  talent,  mais  son  caractire. 

Ce  poCme  a  été  publié  ponr  la  première  fou  sont  ce  titre  : 
LA  GLOIRE 

VAL-DE-GRACE. 

ehn  laui  Riaov,  an  PaUît, 

TÛ-i-vii  la  porte  de  l'EgUte  de  U  SûntfrOtapdle, 

i  rùnage  Saint-Louis. 

Met  PririUgw  J*  Sm  Hajttli. 

Cest  un  in-qnarto,  de  a4  pages,  avec  des  dessins  de  Hi- 
gnard  gravés  par  F.  OiauveaD,  An  verso  du  titre  est  un  Ex- 
trait du  Privilège  du  Ray.  Ce  privilège  est  donné  à  HoUère,  le 
5  décembre  1668,  ponr  cinq  années.  Holïère  en  cède  le  droit 
à  Jean  Hibou.  Néanmoins,  du  cimsailMBent  sans  nui  doute  de 
cdni-ci,  le  pofime  avait  été  aussi  publié  en  1669,  cbea  Kerre 
le  Petit,  imprimeur  et  libraire  ordinaire  du  Roi.  La  compoeî- 
tion  est  tonte  semblable;  et  si  dans  l'exemplaire  qui  est  sous 
IM»  yeox  il  7  a  96  pages  an  lieu  de  %4t  c'est  que  le  fieaillet  du 
titre  est  suivi  d'une  estampe  de  Mignard,  que  ne  dcmne  pas 
Tatemplaîre  que  nom  avons  vu  de  Jean  Ribon.  Elle  représente 
Hinerve  conduisant  la  Peinture  vers  Apollon,  qui  dent  la  lyre 
et  est  entooré  des  Hnies. 

Dans  la  réimpression  qne  donne  le  tome  IT  de  l'édiâoa 
de  168s,  le  titre  est  : 

«  Za  Gloire  du  Dâine  du  Fal-de~  Grdeet  pobse  sur   U 


fbïGoogIc 


fi3(  LA  GLOIRE  »C  VAL-DE-GRÂCB. 

paintore  de  llonnear  Higntit,  par  H.  de  Htdière  en  fau^ 
t66g.  »  L'^tioD  de  1674  a  le  mbne  titre,  maîi  sans  les  mots 
«  de  HcHuienr  BUgnart  »,  ce  qai  change  le  sens,  et  fait  do 
poème  de  Molière  un  traite  sar  la  peinture.  Sle  n'a  pal  non 
plut  «  va  l'année  1669  ». 


fbïGoogIc 


LA  GLOIRE 

DU 

VAL-DE-GRÂCE- 


Digne  fmit  de  vingt  ans  de  travaux  somptueux*, 
Augnate  bâtiment,  temple  majestueux, 
DoQt  le  dôme  superbe,  élevé  dans  la  nue, 
Pare  du  grand  Paris  la  magnifique  vue, 
Et  parmi  tant  d'objets  semés  de  toutes  parts,  s 

Da  voyageur  surpris  prend  les  premiers  regards. 
Fais  briller  à  jamais,  dans  ta  noble  richesse, 
Ia  i^lendenr  dn  saint  vœu  d'une  grande  Princesse  *, 

t.  Tet  «M,  id  cornait  in  gnad  titn,  le  nom  ioaut  pir  Hollcre  i  Hn 
!>«?■«  diu  l'iditiaB  origidiU.  L'idltû»  da  i6ts,  daal  mamM  itoh  d-dmtuii 
(p.  Sii)  nprodnitlg  gniDd  titra,  ■  poor  te  liut  iMirûnr  :  La  OuJIkb  nu 

%,  EbIt*  U  dits  dci  pnBiim  eoutraetiau  da  nonma  Tit-de-GrÉie 
(1S4S]  et  celh  d(  riehjrrcnnit  d«  l'fglÎM  (lUS),  il  t'iuit  m  cflet  éaialii 
ySmgt  —*  '■  n>Tn  ei-dcmu  U  Ifolia,  p.  5i5.  Sor  l'ariglB*  de  l'ibbrpe 
rsjalc  da  TiI-d«-Grl«  d«  Hotrc-Damc  d«  b  CrèdB.  M  poar  ti  dmcrip- 
tiDB  de  rtfHÈt,  de  ui  «Miptasam  dieondoat,  «»•  reaToyoni  lai  hi>- 
MirMdteilUetdaPiTU.  Piam  Clioeu  (p.  Mi  da  tua  Sùloirt  dé....  Coi' 
htrtf  t%tff\  énlaaït  approxàutiTamaat  h  trcrii  aiîlItoDt  da  livrai  la  dêpaaie 
&ha  1  l*aUn;a  par  la  laiaa  ri|CBta  et  le  Roi,  —  Ha  ktà  dit,  dani  U 
aM«  5  à  la  paga  5*A  de  la  Iftiie»,  ea  qael  hat  de  eoaterratiaa  la  &etqae 
^<aa  da  Mîgaard  le  peut  aaeora  Toir,  et  daai  qntli  livrai,  \  défaut  dai 
fnTarat  d'Aodna,  oa  peat  preadre  aae  idie  de  cette  Tute  eoaipodûoa. 

3.  •  La  Heine,  deTCBae  rifeata  da  reyaoBia,  diieat  Hortant  et  Magnj 
daaa  lear  iMeteoiuaire  UiUrijiu  Jt  la  nlU  J4  Parti  (177e,  ton»  I,  p.  tll 
et  ia3],,..  TOalat  doaner  dei  marqaei  ielalaatei  de  laa  iffeelian  poor  ee 

de  lai  ilarer  on  tenple  nifaîfi^c,  ea  leUm  de  frteei  da  lui  aToir  doaiié 
aa  Daapfaia  apria  viaft-deai  aaa  de  ttériliié....  Daaa  la  pmmir»  pieire 


fbïGoogIc 


536         Li.  GLOIRE  DU  VAL-DE-6RÂGB. 

£t  porte  na  témoignage  à  la  postérité 

De  aa  magnificence  et  de  sa  piété  ;  t  a 

Conseire  A  nos  neveux  une  montre  '  fidèle 

Des  exquises  beautés  que  tu  tiens  de  son  zèle  ; 

Mais  défends  bien  surtoat  de  l'injure  des  ans 

Le  chef-d'œuvre  fameux  de  ses  riches  présents, 

Cet  éclatant  morceau  de  savante  peinture,  t  S 

Dont  elle  a  couronné  ta  noble  architecture  : 

Cest  le  plus  bel  effet  des  gntnds  soins  qu'elle  a  pris, 

Et  ion  marbre  et  ton  or  ne  sont  point  de  ce  prix. 

Toi  qui,  dans  cette  coupe*,  à  ton  vaste  génie 
Comme  un  ample  théâtre  henreusement  Fournie,        ta 
Es  venn  déployer  les  précieux  trésors 
Que  le  Tibre  t'a  vu  ramasser  sur  ses  bords*, 
Dis  nous,  &meux  Hîgnard,  par  qui  te  sont  versées 
Les  charmantes  beautés  de  tes  nobles  pensées, 
Et  dans  quel  fonds  ta  prends  cette  variété  a  s 

Dont  l'esprit  est  surpris,  et  l'œil  est  enchanté  ; 
Dis-nons  quel  feu  divin,  dans  tes  fécondes  veilles, 
De  tes  expressions  en&nte  les  merveilles. 
Quel  charme  ton  piacean  répand  dans  tons  ses  traits, 

(4M  Jkl  pttit,  U  t"  trrit  l6^S,  /w  U  Bai  *!•/«■()  fst  «■«■■Iré*  mat  b*. 
iIuUb  d'or....  Ab  rmn  A»  c*lta  nidaillB  ami  as  bu-nlMf  la  pwtùl  *t 
1*  £»t*d*  it  l'égliM,  M  iBtoar  mt  ierit  :  Ob  grmlimm  dim  dtâdtrmti  ngu 
ttttaaiuliparttu  •  (•  En  actiou  d*  plcn  poor  U  uimuc*  kHagUsp*  dà> 
lii^e  du  Roi  at  «lia  d'un  Heond  £li  •),  —  La  ubut  d'AB>«  d'Àattieht, 
morta  la  aOJaBTUr  166S,  tnii  au  aTaat  U  pablicatiOB  da  paâsa  d*  ■!•- 
liera,  arait  ità  dipoai  daai  ime  dca  ekapallaa  da  l'c|U««. 

1.  ifnWri  aat  ici,  BOB  iehaatilkiD,  portioa  moBtiia,  Bail  ^actadafiSnt 
•Bi  jaoï. 

a.  CoBfM,  eoBpala,  aoniDu  daat  lai  tct*  cit^  p.  SiS  et  Si?  da  la  ifc- 
lia.  %  CoD»  00  Coumu,  a,  l.  Don».  La  mtfe  ia  titH  Jgli**  a*  rmt  et 
Ipia.  La  tcwfatt  J*  etlU  églÎH  il  fiai  pàal:  *  —  •  Dou,  a.  ■.  Ptàaa 
d'architcetur*  ilcT^a  aa  i«Bd  ta  fenne  de  coupa  rasTanâe,  ao-daMw  da 
raate  da  bltiaHBt.».  >  (DUliamairt  it  tJcadimU,  1694.) 

J.  AllBiiaD  au  Isag  tàjovi  q*e  Mignard  aTaîl  tait  1  KoaM  [rojai  11  IVt- 
tiet,  p.  5 14). 


fbïGoogIc 


LA.  GLOIRE  DU  TlL-DE-GRiCB.  S}? 

QiwUe  force  il  y  mâle  i.  ses  plus  doux  aUnûis,  s* 

Et  quel  est  ce  pouvoir  qa'aa  bout  des  doigts  ta  portes, 
Qai  uit  faire  i  dos  yeux  vivre  det  dtoses  mortes, 
Et  d'oD  peu  de  mélaoge  et  de  bnins  et  de  clairs 
Rendre  esprit  la  couleur',  et  les  fHerrea  des  ehairs. 

Tu  te  tais,  et  prétends  que  ce  sont  des  matières      3  5 
Dont  tu  dois  nous  cacher  les  savantes  lumières, 
Et  que  ces  beaux  secrets,  i  tes  travaux  vendus*. 
Te  coûtent  on  peu  trop  pour  être  répandus. 
Mais  ton  pinceau  s'explique,  et  trahît  ton  silence*  : 
Malgré  toi,  de  ton  art  il  nous  fait  confidence,  «o 

Et  dans  ses  beaux  efforts  k  nos  yeux  étalés 
Les  mystères  profonds  nous  en  sont  révélés; 
Uoe  pleine  lumière  ici  noas  est  offerte; 
Et  ce  dôme  pompeux  est  une  école  ouverte, 
Oà  l'ouvrage,  faisant  l'office  de  la  voix,  4  S 

Dicte  de  toa  grand  an  les  souveraines  lois*. 
H  nous  dit  fortement  les  trois  nobles  parties* 


U  êtairm  Wa  Fat-Jm-Gr^t  ■,  et  mon  rclinrau  lii  ttt—mbUmem  qoi  boiu 
•>!  pan  U*  pl«  Inppantu.  H'j  i-t-il  pu  k  BOUr  wi  ■■•  ffmim  riw< 
miaecaeiT  Oau  M*  tus  i)i-a33  la  pciatn  poïla  init  dit  : 

PaaeitfU  ttlerihat  ipitm 

PimftTMfff  amtitMm  atfaa  teaiù  frmtm  rUéiiJamj 
m  Hoe  ajmt,  kic  Imior  tél....  > 
■  D«  fain  ane  Dm  paa  di  cosltan  qac  Vtma  aoaa  «ait  TJifUi,  tfcat  oi 
OBaaiate  II  plai  fniti*  (Ullcaltt.  > 

a.  kàu\it  par  Mi  aa  prix  tram  ai  fraad  labcar. 

3.  K*  garda  pH,riTila,tnkil  la  KcMqaoeadTaii  caefcar  toa  libBet. 

t.  £mr,  pour  riaar  aai  jcut,  d*Bl  ritri{iaal. 

5.  L'lanmtiom,l»OammiatthCohintK{XèltJ*M»liirt.) 

Catta  ^ttt,  at  Im  MiTaata  d*  Halîlia,  ^a  I'ob  posmit  appâter  lilru 

a  Haaa  jaindrau  d'ordinain  aa  btia  d«  da  Franaj  la  tradactioB,  on 
platAt  la  parapkraaa  proailqM,  Bai*  aaUriiia,  qo*  da  Pilai  pablia,  daai 
Iti  pcasian  wû*  <U  iGOS,  ana  l'mmn»  poatkana  da  hw  ami. 

*  L'IaTaalioa,  la  DaHaia,  It  ColarU  (167^,  Si,  tjM)'  —  Fartoat  aoa 
(axUa  «M  r*aciasM  anbafiaplM  JttÊm. 


fbïGoogIc 


538  LÀ  GLOIRE  DU  yAL-DI-6RlCE. 

Qui  rendent  d'un  tableau  les  beautés  Hsortïes, 

Et  dont,  en  s'unissant,  les  talenta  relevés* 

Donnent  à  l'aniTers  les  peintres  aeheTés,  s* 

Maïs  des  trois,  ctHume  reine,  il  nons  expose  celle* 
Que  ne  peut  nous  donner  le  travail  ni  le  zèle, 
Et  qui,  comme  un  présent  de  la  faveur  des  Cienx, 
Est  du  nom  de  divine  appelée  en  tons  lieux*. 
Elle  dont  l'essor  monte  au-dessus  du  tonnerre,  55 

Et  sans  qui  l'on  demeure  i  ramper  contre  terre, 
Qui  meut  toat,  règle  tout,  en  ordonne  à  son  choix, 
Et  des  deux  autres  mène  et  régit  les  emplois. 

Il  nous  ense^ne  ii  prendre  une  digne  mati^. 
Qui  donne  au  feu  du  peintre  une  vaste  cairière,         60 
Et  puisse  recevoir  tons  les  grands  omemenu 
Qu'en&nte  un  beau  génie  en  ses  accouchements*, 

platAt  qx  wtM,  le  liUBt  an  nuage  duu  l'iuptcwiom  premièn.  — Molière 
Toprodoit  ona  diTlùon  ilibUc  diiu  le  pocna  <lc  da  Fnaoj  :  loja  la 

t.  Dont  lai  mbiui,  raleria  en  ■'«olaaaat,  rekauaéf.  mia  «■  piM  gnmi 

ralief  par  laor  nniOD.... 

a.  I.  L'IaventioD,  premiâra  partie  de  la  peîiihira.  [Note  de  tieliinS) 
Usa  aMa  marginale,  ^aeta  «d  reprd  dn  Tan  ;4  de  FArt  de  fmalmit, 

doBBe.  dau  la*  mtmai  termaa,  riniÛealieB  de  la  partie  da  aaiet  i|b1  va 

ttrg  traJtia. 

3.  Itia  tahor*  grari,  ilmiio,  «aaftiVfiM  magtiari 
Arduapart  iwf«f  adJùti  rariaime;  Mamqm* 

Iti  fritu,  lellm»  rmpmil  qmad  aï  on  Pnmelhêmt, 
Siljuèar  ta/anun  nuiuf  eumJlamUt  rilm, 
Haûd  jwùewiifiM  rirù  ■  JMm  AaK  nuuura  ^aalar. 
•   Catte  partie  li  nr«   et  ai  diBuila  (ftiiKaii—)   as  ■' 
par  la  tranil,  ni  pir  lei  Teillea,   si  par  lei  eonaaila  al 
maltrei  j  car  il  n'jr  a  qoe  caia  qai  aat  nça  an  naîaaant  qaaliiBa  pattw  ( 
ce  fan  eâlaita  ipie  déroba  PranèlMa  qui  loiant  eapablaa  de  reevroir  e 
dJTiu  priaenta.  •  {De  PJri  de ptinian.  Ter»  t-j-iji.} 

4.  ....  Etit  eptandiuit  duma  mUU,  jmlermut, 
Qaaiqu*,  TeaiaUUum  eireaftrmam  alque  eelerem 

■  Telle  aal  la  lefoa  da  i<t  Aru  ^^afkjem,  Je  la  preaiiw  iapaiwioa  »a 


fbïGoogIc 


LA  GLOIRE  DU  VAL-DE-GRiCE.  53^ 

Et  dont  U  Poésie  et  sa  sœur  la  Peinture 
Parent  rinatruction  de  leur  docte  imposture*, 
Composent  avec  ait  ces  attraits,  ces  doucemv  s  S 

Qui  font  à  leors  leçons  un  passage  en  nos  cwurs. 
Et  par  qui,  de  tout  temps,  ces  deux  sœurs  si  pareilles 
Charment,  l'une  les  yeux,  et  l'antre  les  oreilles*. 

Mais  il  nous  dît  de  fuir  un  discord'  apparent* 
Du  lieu  que  l'on  noua  donne  et  du  sujet  qu*on  prend, 
Et  de  ne  point  placer,  dans  on  tombeao,  des  f£tes, 
Le  (ûel  contre  nos  pieds,  et  l'enfer  sur  nos  têtes'. 

Spaai4  ctfttx,  airiflam  imtriim  max  prmttai  ttti 

MaUrism,  rtlegtni  ali^uU  talit  tl  docmmtiUi. 
t  n  findn  ifaoiiir  on  iDJsl  buu  at  aobla,  qui  iunt  da  Mii^ifaia  upabl* 
im  toatet  Ici  gitce*  et  d«  lou  Ict  ebirmei  que  p«uTeai  teecTOÎT  1m  toa. 
leui  >t  rcIi|>D»  da  dénia,  doaa*  gniDita  1  l'ut  parfait  at  «oiibbubI 
■m  baaa  champ  at  lua  maticn  anpla  d«  ountrar  tout  ca  qu'il  paal  cl  da 
bir«  Tsir  qncIqBB  choH  da  fin  at  da  jodieiani,  qui  «kit  plaia  da  ici  at  qoi 
•oit  pnpra  t  iEttrair*  at  1  édainr  Ici  «iprit».  •  {Da  PJri  dt  pamtur», 
rtn  V-1>0 

I.  P*ra>t  riaitraetiOB  da  laor  diMM  impoatBra.  {l6ji,  Ss.  t73(.) 
».  ni  Pieur»  Pauiâ  ttU,  timUU^iu  Potti 

Siî  Fulmra.-nfTt  pmriÊÊÊudmfiuiqumttnrtiit.,,. 

QaeJJmil  aiâJum  fratui  cteimrt  pteli, 

La  Fciatara  at  la  Poiiia  aont  deux  tmm  qni  w  raMaihlaaL...  au 
tD«tai  aboaaa,...  Laa  poitaa  n'ont  jamaiii  rian  dit  qua  aa  qn'ïli  ont  cm  qal 
poatvit  Sattai  la*  oraijt**,  et  Ici  paîntTM  oal  toujonn  charabi  ea  qoi  pou. 
Tait  doanv  du  pliiiir  an  jaoï.  >  [DtCAri  dtpeùuurt,  lara  ma,  5  et 6.) 

3>  Un  diacoan.  {i6ïï;  fauta   cTidanta,  reprodnitc  dau  laa  tartea  de 

(.  Jfp^rtU,  lauible,  éridcBt. 

S.  Wm  rUina  ftdmm  laMalmmtUa  leimtii 

Atirm  doauu  Jmpîtia  gatmt,  natetqa»  /foicjqt  f 
ll*c  mu-*  dturtHiuit  faqiuarit  nnund,  rtt  erean..,, 
Comfraa  ni  frofri»  timptr  ttalitim  lactainr. 
•  Toaa  rou  garderai  biaa  da  peindre  lea  nDéat,  lat  Tenu  et  Ici  loanarrai 

latîae  da  i66l;  dau  la  pranùàra  impraxion  laee  traduatian  frin^aiia, 
pabliâc  b  m<ma  ann^  »ui  le  titre  de  FJrl  dt  aeintim.  le  dcbut  du 
m*  aat  •.  MatuU  ImaJ  oMt. 

■  Aa  lias  da  fiiigtrt  merUt  q«e  donne  la  premitra  imprctiion  da  dli 
Aw  grm/Utm  ponr  eatte  fia  de  Tcra,  la  première  impreuion  da  PArt  i* 


fbïGoogIc 


54«  LÀ  GLOIRE  DU  TÀL>DE-G&iCK. 

Il  noua  apprend  à  fure,  areo  d^Uchemsat*, 
De  groupes  ctmtrut^B  un  noble  agencement, 
Qui  du  champ  du  tableaa  &sie  un  juste  partage,        ;  5 
En  conaervant  les  bmda  un  peu  légers  d'ouvrage*, 
N^ayant  nul  embanas,  nul  fracas  vicieux 
Qui  nunpe  ce  repos*  si  fort  ami  des  yeux. 
Mais  où,  sans  se  presser,  le  groupe  se  rassemble, 

diu  In  Umbrit  qoi  toat  pm  de*  piadi,  at  l'aniar  am  la  nai  iam»  k* 
pUfowb;...  Mimt  qna  loata  ekoia  uit  diu  !■  plie*  qai  loi  «t  ««Ta- 
■iU«.  ■  (D*  r.<R  A  ^w(w«,  tnt  aiS^tg.) 

I.  En  détaahiat  bica  In  group**  In  aai  dn  intm.  CirrmmfÊt  girtm 
laemi  ufa<  rae*hii,  lit-on  lo  ven  iS3  d*  CAri  J»  ftiulmni  •  ^m  ba 
gmapn  HÙat  lipirtl  d'ua  raidc.  >  Et  m  Tcn  aBa  :  Sùtl^mr  iim  Jim  i  tti 
mur  M...,  t  Et  pnsn  garde  ^'lU  Mient  détacha  lea  ou  daa  aabva.  > 

3.  Btoliàra  liwat  la  poSma  da  da  Fmanj  ■  toal  utnrcllraaat  jcii  la 
jesi  lOT  la  sDamsataÏR,  parfbu  tout  k  fait  toebniqn*,  dont  da  Piln  ■  fait 
•oina  n  paraphnH  -,  e*«t  i  ona  Btmsrfmt  na  la  ren  ago  qa'il  a  amprioià 
da  eonfiiafla  eatta  «praaaioa  de  îigtn  ^tmwmgt^  lacïla  fe  «iipivndrat  ca 
Nuble,  qui  «t  paartaat  «ne  de  wllei  qna  Uaérin,  pu-  l'aaiqga  tùob 
qa'alla   a'itaiaat  plu  d'auge  wacant   ea  )la5,  afbcta  de  trôner  ia- 

propnt  al  obiaara*  \  < Lea  borda  [dm  toilaeB)  itaat  ebargâ  d*aaTrBg« 

fort  at  pMUnt,  ik  attireat  In  i»ta,...  aa  liaa  que  «M  borda  étant  léfan 
d'oana^,  l'iail  daBenra  aa  aaatra  da  tableau  et  raiabnua  plaa  agréa» 


S*,  maU  iùptTMÎM  dam  riimt  mUfufymrit 
Duidilmr,  €UMelitfe  opirii /mtmt  lammitm 
Partitmt  implùltii^  crtpiiaiu  (a»/iuia  largml.,,. 

Qmppt  toUt  Hrmai  ajai/d  diiptrâm  tmmiUla 
Ma/tâiau  tam  grari  rafiuffM  liêtara, 

•  Poar  éTÎtar  nn  papiltaiage  eontat,  qaî  Taannl  da  partîti  diiperaéaa  ni 
k  prt^oa,  fonnaillantai  et  ejnbarrauceg  In  nne*  d^u  lei  Butm,  dïnM  la 
Toa  ta  ploiieun  njoat  et  loi  eaate  aae  coaTiuioB  déaagréabie^....  Parea 
qae  tant  de  eham  diipenin  apporteat  ane  «Barnaioa,  et  Aleat  aae  bb- 
i*tti  graTe  et  na  tilcno*  doin,  qui  loat  la  beaati  da  tabUan  at  la  •atkfac< 


■  llae  eonfnaioa  <  pitlllanta  >,  dit  le  taita  latia.  at  da  PiJaa  ■  «a^Uji 
ponr  HB  eon^  l'eapreaiioa  duaj  u  remaniaa  an  Tara  »o4  ■  i  ....  CalU 
quantité  da  plu  péiilloit  trop  mit  letmeadiret  at  AloUca  npva  eta*  rilaaea 
qni  ea  paiatuia  loat  li  lorl  amii  dai  jeu.  • 


fbïGoogIc 


LA  GLOIRK  DU  TAL-DE-GHÂGB.         5(t 

Et  forme  un  doux  concert',  faiee  an  beia  tont«niembIe  *, 

OA  rien  ne  loit  &  l'œi)  mendié*,  ni  redit, 

Tout  »'j  voyant  tiré  d'un  vaste  fonds  d'esprit  *, 

Assaisonné  du  se)*  de  nos  ^ces  antiques, 

Et  non  du  fade  goût  des  ornements  gothiques, 

Ces  monstres  odieux  des  siècles  ignorants,  85 

I.  ■  7e  «a  unrai*  nm  bUdx  eoaparcr  «s  grospa  d*  Ifam  qa'ji  ta 
!»■■■«  da  «DD,  Ui^Mlla*  toata  oBaoBble  h  •aaMBinU  (ac)  par  Inrt  lUÏ- 
fireatM  puttei  font  aa  lecord  qui  nnplit  at  qai  Silta  agriliblaiiKBt  l'o- 
raîUs.  ■  (Da  Pila^  tUmirqaa   m  Tcn  i]i  dt  FAtt  d»  ptiaimre.)  llDUira 

•  Tii  dit....  i|a'aB  gisapa  da  tf  ani  doit  itwe  tùmtiditi  aaBma  u  chmT 
à*  MiMiqiie,  da»  lequel  lat  baiMi  •oaiieuwBt  la  dtWM  et  la*  fodt  en- 
Wsdra  pïat  a(riablaaaM,  • 


a  n  hadn  co>ea*aiT  b  TiMl-anMiabla,  • 

Cm— rfi'wfat  sfifit  aamf*g*m  amftttUtur  tmium. 
m  Oa  eBbriEH  le  Taat-enMmbla  plot  eommod^ent.  >  {Dt  FArl  dt  pàit- 
nrt,  Tan  iSg  et  i60;  174  et  17S  ;  4S3.] 

J.  G*  Tiea  ne  panÛM  i  l'ail  hoBUaiemeni  eupraalé,  sopU,  ai  îtUi- 
liiawanat  npélé.  Ici  eaean  Guérîa,  bb  pea  trap  ibaBdnaai  à  lai-mjae 
pat  Aager.  qai  ae  u  wDdait  uai  daota  pu  de  diieatar  ane  l'illaMTc 
■ultra  «•  petite!  qantioDi  de  msM,  trasTe  celai  de  nuitJU  iaeaBpriban- 
dble  :  il  l'eipliquc  paat-étre  iiM*  par  la  Tin  qai  neat  iBnèdialamcaE 
apria,  *t  pu  l'eiaBiple  uÎTaat  de  HiUitrbe,  pria  de  la  tndatboa  da 
ri^^  uxn  de  Séaèqaa  (tOB*  U,  p.  $91)  :  .  Tooln-TDai  blea  juger  la 
prix  d'aa  hoauia?...  fiiMi-loi....  dipaaillôr  l«  «np*  et  lai  ragardei  1'»- 
prît;  n>r«  ceaiBe  il  «t  fait,  eoBBa  il  «M  gTaad,  et  il  eatls  grandMT  ait 

tmtfUt  âl,  tlimi  «•  ma  m^faaa. 

4.  L««  dU  *en  pc4eêdeata  r^uneat  Im  pr^eptai  douai*  daaa  lai  vna 
*y»-t6o  il  l'Art  dtfmmtwftmlmCnmftJtJlgvtâ,  U  Dirtniii  £aiH- 
Imdm  dm*  Im  frti^i,  Vé^liin  dm  (aU«M,  le  Nrxdrt  dêë/gurt. 

5.  OaaTBcawitdajaJ  evploji  ci.daaM  (aoti  aa  Ter*  6a)  dan  le 
twn  ;*  de  PArt  dt  féiiumn;  da  Pilea  eaploie  taata  aaa  lUmarfw*  k  le 
Ml«**r  I  •  Alifmid  imlit,  qMlqaa  abeaa  aiagiaiewt,  de  £b,  da  pîqaaM, 
d'vtnmdiaain,  d'aa  fott  rateri  M  qai  aoit  pnpn  i  iaMnira  M  I  Mai. 


fbïGoogIc 


U*  l'A  GLOIKI  DU  TAL-DB-GalCE. 

Que  de  la  barbarie  ont  produiti  les  torrents. 

Quand  leur  cours,  inondant  presque  toute  la  terre, 

Rt  ji  la  politesse*  une  mortelle  gueire, 

Et  de  la  grande  Rome  abattant  les  remparu, 

Vint,  avec  son  empire,  élonBer  les  beaux-arts  *.  90 

I.  La  MOt  foUltm  mit  ilon  um  hbi  pi»  llawla  qma  edoi  qac  ma» 
hi  doniMBt  «ujanrd'hui  :  Hureat  il  ■•■ît  I  pm  pr«  !■  Bén*  •«■  ^a*  le 
béM  anlùaiiM,  qui  B«  M  Uvan  pH  diai  U  itetknmtin  da  FaRtive*. 
(Âm  J»  m,  Dtfcù  an  /*  DiaUgiu  4*  FiaaIoB  nr  Filtfnmm,  p.  iSa.) 

1.  IUl  tapmt  GctAonutt  iarbarm  trito 

QmtU,  aSi  \tlU,famtm  tt  pttltm  JùnrJia,  taxât 

Mi  Awnaamin  ru  gramUar  utalil  oril, 

lagmmm  fritrt  mrUt,  ftrirt  n^trim 

ArtljiammaUl. 
■  ITaja  aiiBiui  godt  poor  lat  araaaau  gothiqui,  i|iii  lont  aatast  de 
Boumi  4fBa  ]'■  miBTiif  nèelea  oDt  prodnitip  pendant  lasqueli,  aprâa  ^a 
U  Ditconla  c(  rAsibilioa,  emutc»  par  la  trop  gnada  «teadaa  da  ravira 
roBUB,  aareat  uaii  li  gaem,  la  paits  et  la  famine  par  Ivat  la  mfiaA;  sa 
rit  périr  lai  plut  taparbei  adificai  at  U  noblaua  dei  baaav-arta  a^èlBiadre 
«t  noBrir,  >  \Bt  fArt  itpaiMmrt,  Tan  S4044S.)  Ca  dâdaû,  eatte  boTrear  da 
fautif ar,  daalanae  laiDblaitplBaToir  que  t«  «agiratioa  at  lai  erlifie^H. 
«tait  ginirala  lion.  •  r^alon,  «obib«  Imm  m*  contaBpanua,  dit  H.  Dai- 
paia,  montra  pan  d'anima  pour  l'inhiCactura  gothiqaa,  beaBSoap  aiiaai  ap- 
pr^i^  da  DOt  joan  :  c*était  la  préjugé  du  tampi.  Loraqua  Perraoft  parir 
d'arcfaitactnia,  «a  na  tout  paa  noa  adminbln  calfaédnlaa  qu'il  oppoaa  aa 
Parthéaon,  mai*  Taruillei  et  Ita  autraa  réudcacai  rsjalM,  oa,  c«  qui  oit 
plai  niaonnabla,  la  fafade  da  Lonn*....  •  (Meta  an  t*  ilinèa  naat  la  fia 
de  la  Lttirt  de  Véneloa  tmr  Ut  ocempaliaiit  dt  eAetJimit/riifaitt,  où  îl 
e*t  (■  onlra  nnTOfé  k  d'anlrai  pauagai  non  minni  ngniicatib  :  an  la, 
l5  et  If  alinéa  ariat  la  fin  du  TP  Diatogmi  w  réhqmtitt,  aa  0*  alii^ 
da  KtBttn  dt  riafiitn  i  FAcaJinùt,  de  Fénalon  ;  an  n*  iS  da  ehapiua 
Jtt  Omrragtt  it  Fnprit,  de  la  Brnjcra.]  Haia  e'«l  i  l'ceola  da  rilalia, 
éenle  oA  Vétaint  lartoat  formel  HIgnard  le  Koauia  et  TaDtew  dn  peéae 
dont  l'intplnit  ici  Koliéra*,  qae  le  perdait  le  pla*  iiiiiiipKlaïaaiil  le  aeali- 

■  <  Cinlitttian,  dit  Liilri,  n'eit  dau  la  DîetisBiiaira  da  l'Acadàiûa  ^a'é 
partir  da  l'édition  da  iS35,  • 

*  La  A  Jrit  grapUta  fat  achei'i  i  Ptrit,  dau  lai  daraien  bm»  da  la 
ria  de  l'aataur,  déi  Ion  paraljià  par  la  naladjt  (To^aa  M  dédie aea  i  Cal- 
ban]  i  il  atait  été  médila  at  ebaaehé  1  Koma  (rar*  Sfa  et  lairaUi)  : 


Pmata  ttflùtmMta  Aut  fnwlied  ùu 

Crtdtrt  PUrut,  Ramm  HHtiiimtiu. 

■  J'ai  «rn  qna  Je  daraii  prawira  la  hardieHa  da   i 


fbïGoogIc 


LA  GLOIHE  DU  VAL-DB-GBIGB.  543 

Il  noQS  montre  i  poser  avec  aoblesse  et  gfâce 
La  première  figure  à  Is  ptos  belle  place, 
Riche  d'an  agrément,  d'un  brillant  de  grandear 
Qai  l'emparé  d'abord  des  ^enx  du  spectateur  ; 
Prenant  un  soin  exact  que,  dans  tout  un  ouvrage,       95 
Elle  joue  aux  regards  le  plus  beau  peraoDnage, 
Et  que  par  aucun  rôle  au  spectacle  placé 
Le  héros  du  tableau  ne  se  TOje  effacé  '. 

n  nous  enseigne  à  fuir  les  ornements  débiles 
Des  épisodes  froids  et  qui  sont  inutiles,  1  o  o 

A  donner  ao  sujet  tonte  sa  vérité, 
A  lui  garder  partout  pleine  fidélité  ', 

■■Bt  et  rintelIigniM  d*  l'art  da  nuijai  Jig*i  c'ait  dltiBa  qms  nsiu  iuil 
*•■■  is  tom,  n  loagiBBpi  iajariam,  qoi  Mrt  •■cot*  i  !•  Mâgmar  i  <raf  M 
(partMaEnvBaol  p.  aog  M  iiO]  l'irtid*  d«  H.  Raun  iatilolt  F^l  Jm 
mafm  éft  *l  Im  auuu  Jt  ta  déeaiUmt*,  «I  qni  ■  éla  iatM  duu  U  Ma* 
mttn  da  1"  julln  iMi  i*  U  lUrm*  <Ut  Dtmx  MtiuU: 
tt  Prima ^gnraritm  HUprvuept  dramatû  altro 

frotUiat  muiia  in  t^uia^  tui  tiaimms  primù 
FiUirittanlt  aliat,  rtli^nù  HÊBeptrtaJigwit. 
m  Q>t  b  primsipile  figon  da  aajct  piniiiB  m  milica  du  Ublain  Mo*  li 
prtadpal*  lomitr*;  qs'alk  ■;«  qiulqiu  cboia  qui  la  faiM  rcnar^ar  par- 
doaaaln  aatrc*,  <t  i]a«  1m  ^urM  qui  FaccompagiMat  ■«  h  déTobal  poist 
I  U  Toa.  (A  FArl  it  ftiiUmr;  Tan  li^lil .) 

%.  Lai  T*et  Yi*  prictpta  ie  FJrt  it  ptUlart  {-ren  S1-S6)  irnl  poar 
timt  Birgimaiii  ;  rûUÛii  Jit  imjti,  —  Qu'il  /aul  njitf  tt  jmi  affadit  It 
mjtl,  f  wiTart  Mr«  ripproebi*  dit  c«a  qaatr*  dgraisa  to*  i 
^1  AtauxÈis  gtMMÎMa  ae  tita  exprettio  Juxta 
Ttatam  aiiti^iicrmm,pnfriit  eam  Itmprt  Jwniùê. 
Sm  f  md  ûww  wJaiftât  ad  rt 


lii/aâ 
amfrtfrtmtK  atiinnijfaj  HTf a»,  wttitr 
Ormammtta  ^trïi  t  iragu»  fd  Itgt  n 


MM..-  ■«■  ]au»arl*lk>...,  1<  p«a  da  prisapCea  qi 
■  eeaapi  à  tnTaillar  aat  oanaga  dau  Rom*.  >  i 
ra  cilla,  daaa  I*  pnmiir*  uprcttisB  Utiai,  aum 


fbïGoogIc 


544  LA.  GLOIRE  DU  VÀL-DR-GHA.CB. 

Et  ne  se  poÎDt  porter  à  prendre  de  licence, 

A  moins  qu'à  des  béantes  elle  donne  naissance'. 

Il  nous  dicte  amplement  les  le^ns  dn  deaseia*     io5 
Dana  la  maoiAre  grecque  et  dans  le  go&t  romain, 
Le  grand  choix  du  beau  vrai,  de  la  belle  nature. 
Sur  les  restes  exquis  de  l'antique  sculpture*, 
Qui  prenant  d'un  sujet  la  brillante  beauté. 
En  savoit  séparer  U  foible  vérité,  no 

Et  formant*  de  plusieurs  nne  beauté  parfaite. 
Nous  corrige  par  l'art  U  nature  qu'on  traite*. 

n  nous  explique  à  fond,  dans  ses  instractions, 
L'union  de  la  grâce  et  des  proportions; 
Les  figures  partout  doctement  dégradées,  i  ■  S 

•aatUHi  M  *MT  tcBpi.  nown-nHu  Ja  garde  qa«  ea  qai  ■>  bit  rira  ■■ 
fojct  «t  qu  a'f  Ht  qaa  fem  eoBnBabl*  entn  iUm  tod*  tifclw  M  €■  •*- 
emf  la  priBcIptUi  plae*  ;  mil  iaiitM  *a  etâ  la  tcagUic,  aaar  da  la  paia* 
tutti  T*'  diplaje  toata  In  fnrae*  de  H»  ut  oi  U  &rl  de  raetioa  m  |iawi  ■ 
I.  >  Traita  donc  W  ujat»  de  rot  tableiEX  a*«  toata  la  Sdtiitt  po*- 
ribU,  M  vou  ttma  kardiaiCBt  d>  toi  licanec*,  pourra  qu'ail**  aOMBt  ■•- 
(iaimuii*.  >  (il«marfiH  ■■  mi  Si,  cita  t  la  asta  précidaata.J 

9.  n.  La  Deueia*,  HCooda  partie  da  la  paiatare.  (Jhte  Ji  KiiViin  ) 
TTue  laaiblablc  Indication  aa  lit  en  ragard  da  Tcn  loi  da  CArl  ia  ^M- 

3.  Vojei  la  n*  prieapta  de  edri  dé ptianr*  (ten  it(-igi),  IntiinU 
PAatiqté  riglê  Ut  naiart,  et  qai  djbote  ainai  : 

Stdjaxla  atUiqvit  umturam  imiuitr»  pmlirtai, 
<  Ce  qa'il  y  a  ià  k  faire  aat  d'initer  le  beaa  nataral,  eoana  aat  fait  laa 
aaeieiu.  •  —  Sur,  dant  ea  -nn  da  Holiére,  a  le  Bèm*  a^i  qoa  fmfi  il . 

4.  En  fomaat.  (i6ta;(aata  d'inpreiaîaB  uat  doata,  carrif4e  par  TMi- 
tear  de  iSgi,  Buii  raprodaite  daai  lei  teUe*  de  16)^1733.) 


Egngiit  Uaulam  ilUulrata  ti  adalta  ncfùfnr 

Iftmram  riim  ut  mira  nptrmn  laiatm. 
•  La  peintora,...  ajaot  paiai  aai  Creei,  qui  par  laan  Miîaa  et  la  tant  de 
laar  eaprit  la  ealtii>èraat,  elle  arriva  i  tal  poiat  de  perfcetieB,  qa'Q  Mablc 
qa^lle  ail  nrpaMi  U  aatar*  mtee.  t  {Dt  FAri  d»  pti»lart,Ta»  Vl-96-) 
■  Ici,  ilêê^  daai  rédition  de  ijfZ. 


fbïGoogIc 


LA  GLOIRE  DU  TAL-DE-GRÀCB.  5 

Et  leurs  extrëmités  soigneusement  gardées*; 
Les  contrastes  savants  des  membres  agroupés', 
Grands,  nobles,  étendus,  et  bien  développés, 
Balancés  sur  leur  centre  en  beauté  d'attitude. 
Tous  formés  l'un  pour  l'autre  avec  exactitude,  n 

Et  n'offrant  point  aux  yeux  ces  galimatias 
0£i  la  tête  n'est  point  de  la  jambe,  ou  du  bras*; 
Lear  juste  attachement  aux  lieux  qui  les  font  naître, 
Et  les  mnscles  touchés  autant  qu'ils  doivent  t'étre*; 
La  beaaté  des  contours  observés  avec  soin,  i 

Point  durement  traités,  amples,  tirés  de  loin. 
Inégaux,  ondoyants,  et  tenants  de  la  flamme. 
Afin  de  conserver  plus  d'action  et  d'âme*  ; 


iiMÎ*.  >  (A>  FArl  il  péinturt,  T«n  i6i  et  lOi.)  >  Cet  eilriBit^  dm 
j>iat«Ki,  dit  U  RgKwrque,  aant  \t%  flDmtacbemeatj  dei  rnsBibreiï  par 
•wapl*  tti  ^bIm,  In  cDDdn....  El  l'il  m  niacoatrc  uns  dnp«ii  ht  «M 
JHataTM,  il  «*t  d«  la   iciesca  al  da  ragnnenl  ds    lei  nuTqaai  par  !•■ 

^ 

*■  Atglamtrat»  n^'l  tint  mtatira,  iftm^iÊt  JSgarm 


•  Qd«  Im  HCBilim  HiaDt  agroapû*  de  même  qoe  Im  figarali  e'srt-t- 
din  aecoapli*  at  nmaiiii  euemble.  >  [Lt  FArl  de  fiKtmrt,  Ten  i3i  at 
iIJ.)   Poor  le*  eoatnalai    dea  meaibn*  at   d«i   fignni,    TOfat  la»  vara 

in-n3. 

3.  Xat  uat  eoBrausa*  aree  U  janb«  oa  U  braa  de  b  Sfnn,  eaatrnr*- 
■CBt  mm  af  prieepto  de  PArl  Jt  paiiuart  (ven  i>6]  ; 

Siufulm  Kumtr»  taa  ttpili  tvn/onxUJîaiH, 

■  Qb«  ahaiiaa  ncBbn  aait  bit  pour  u  iél>,  M  )'aeearda  a*(e  alla.  ■ 

4.  Ceat-k-dire  non  mp  aeentii,   proBoneai  :  rojn  la  van  ii3  da  do 
rranar,  eîli  I  U  noEe  >iii*iBte,  et  lei  lan  304  et  joS. 

5.  >  L'ilauadiia  da  Melîàra,  dit  Chailai  Blanc  (p.  i3  «t  14  de  Partide 

<  Ce  awt,  q«t  da  Pilei  t>  aipllqur  dani  u  paraplirau,  ait  aMaa  fri- 
q»fi»rïit  cBplajâ  par  laî,  par  aiaaipla  dam  U  traduetloB  da  vara  434  ' 
Cifrm  Jinrim  matmrm  Jmait^  flaetimal, 

■  Lat  cerp*  de  dÎTana  utar*  tfroapi*  aaaaeible  uat  igriablaa  at  pU- 
riaan  igw**  aciwipiaa 


fbïGoogIc 


546         LA  GLOIRE  DU  VAL-DB-GRA.CB. 
Les  noble*  airs  de  tête  amplemeat  variée, 

àtt  k  II  IfetUi,  p.  SiS,    nota  6],    MOible  truluirs  ici   1m  basas  TCn  Am 

palni*  Utja  At  du  Fmooj Tt'ett-ee  p»  là    que  le  peintre  Boprtb  > 

pajti  lu  idéei  qa'ii  dénlnppe  iboi  Ma  A*»tjrn  dm  Im  inmtà  mt  b  ligM 
Mrp«Blim«  qu'il  déclare  belle  p*r  exceUenee...?  •  —  Toici  1b  paHa|e  dr 
A»  FrMBOT  (T*n  io3-ii5]  imité,  diai  le  couplet  qui  précède,  par  Ilolién: 


,  (Kl  liiraluqmt  etrtln, 
Jfejhiraniiftçiftf  êimMt  igiùtJtammMMtit  ad  ùul^r 
Strftiui  tuidviUi  Jlex»  ;  rid  Imfia,  plama 
Mmgatjiu  lifMa,  gatii  tiiu  laior*  nWila  MeM, 

IHÈwtlitqmi  larit  ii'nl  nota  ligamiat  jaxia 
Campmgëm  amaiomei,  tt  mtmbrifitalie  Cneca 
Dâjormala  modo,  paMcuqiu  esfntta  laetnit^ 
Qiaîu  apmd  rtUrati  lelo^  aÙÂylkmia  f»rm 

•  Ceit  dano  dam  leur  gndt  (dm  Grta)  qu'on  eboiaira  uue  arnnra*  dnM 
le*  uMBbrei  •aiaut  frtaAi,  iaiplei>,  iaégtni  diai  leur  poiitioa,  «■  Mite 

tan  égalsmanl  balaucéi  lur  leur  ceatre  *.  L«  paniei  doircuL  iToir  Icun 
canloart  en  ondai,  et  reMembter  «a  eda  à  la  flamne,  ou  aa  Mrpeu  lon- 
qull  |liue  et  qu'il  rampe  lar  la  terra*.   Ile  teroat  coulaati,  frauda  ef 

'  •  Ponr  Ériter,   dit  de  Pilaa   daa»  H  Rtmargme,   la  maaière  ««Ae  « 

•t  Albert  t  (Lueai   de  Lajd*  et  Alb«tt  Durer  :  njea   h  Htmarym   ■■ 

*  •  Satamttr,  en  p«ÎBhu«,  e'eil  Bettn  oae  forte  d'équilibre  dan*  le* 
noopea,  de  Tifon  qu'il  a'j  ail  pai  un  cAté  du  tableaa  plein  de  figare*, 
tandii  qae  l'iulre  cat  ride.  Une  fif  ure  eat  balancée,  lonqnc  In  membre* 
Boal  diapa>éi  itcg  équilibre  relalivcment  an  centre  de  gravité.  •  [DidàM- 
■lure  di  r Académie,  i;&i.}  —  •  Lei  mauTeraeatt  ne  août  jamaii  nalarria 
ai  1m  nambrca  ae  août  rgalameat  bilinoéa  aur  leur  centre;  et  eM  H*«- 
braa  ne  peuTCnt  être  baiaacéa  aur  leur  centre  daaa  une  égalité  de  poUa 
qa*ï1e  ne  le  coatrajiterit  lei  uaa  Ici  autrei....  Le  corpa  eit  ua  poida  balaner 
aar  aea  piedi,,..  et  a'il  a'j  en  a  qa'ua  qai  porte»...  toiu  Tojea  que  tant  le 
poida  eit  retiri  de«ut  eenlralenienl,  eu  anrle  qat  ai,  par  «ueaple,  le  bram 
aTaaee,  il  faut  de  néceaaité  ou  que  l'autre  bru  ou  qae  la  jambe  aille  ^ 
arrière,  ou  que  le  corpa  aoit  tint  auit  peu  courbé  du  eMs  contraire  pour 
ttn  daai  aoa  éijuîlibre  et  dana  une  aitnation  ban  de  contrainte.  •  (Jl*- 
marjae  de  de  Pilea  au  Tera  lo5.]  Cet  tout  demten  moti  npliqucat  aana 
doute  bien  l'eipretiioa  •  aa  beauté  d'attitude  >  du  *era  iig  de  Holiéi l : 
de  minière  que  toutei  Ici  Sgurea  aient  une  attitude  Traie,  natnrcllc,  nu 
«outrainte,  |ut  li  aurioat  belle. 

•  •  Le  niaon  de  cela  Tient  de  l'actioa  dM  ninaelM,  qai  aoat  eomma  lea 
•eaux  du  pnit*  :  quand  il  ;  ca  a  na  ^ai  agit  et  qui  tire,  il  &at  qne  l'aulr* 
«biiuc,  de  aorte  qae  leimuaclea  quiaguient  ae  retinnki  [lià  louionnTera  lanr 
laÏBcipe,  eteeoi  qui  obéiai«nt^aUanfe*al*(ne)  da  eOUile 


fbïGoogIc 


LÀ  GLOIRB  DU  VAL-DE-G&ACE.  847 

Et  tous  «a  caractère'  avec  cIhnz  mariés;  i3o 

Et  c'est  li  qa'an  grand  peintre,  avee  pleine  largesse, 

D'one  féconde  idée  étale  la  richesse, 

Faisant  briller  partoat  de  la  diversité', 

Et  ne  tombant  jamais  dans  un  air  répété. 

Mais  an  peintre  commun  trouve  une  peine  ^trême  ■  15 

A  sortir,  dans  ses  airs,  de  l'amour  de  soi-même  ; 

De  redites  sans  nombre  il  fatigue  les  yeux, 

Et  plein  de  son  image,  il  se  peiat  en  tous  lieux*. 

n  nous  enseigne  aussi  les  belles  draperies, 
De  grands  plis  bien  jetés  suffisamment  nourries,        1 40 


riMo,  M  qai  npèunl  jaiqn'l  cuq  on  ui  foi*  dJPi  un  uén*  ublMn  Ui 
wHiitT  lin  da  tétt.  • 

3.  •  On  le  p«iat  diiu  m  ouTrigci,  dit-eni  m*û  e«lt*  luartioa  n»  p«nt 
MreTni*  qm  dau  le  hmi  intellactuel.  Hnliii*  l'éicnd  an  prapn,  quai- 
qm'îl  j  ait  pan  d'examplai  du  dâfinE  qu'il  attaqua.  Bcaoconp  da  paiotra 
npndaiwal  trop  HiiTaiiL  ]a«  ntiKM  lin  d*  l'te  |  du»  ce  tÏcc  tiisI  pln- 

A  Pitrre  Gaerin.)  Il  parait  iBiduiuibla  qaa  Holirn  ait  Toula  parler  an 
pnjrt.  U  a'a  dll  MPger  qa'l  l'artiite  qui,  h  eomplaiunt  dlni  eertaiu 
tjf**  on  Mruinai  aititiidei,  eertaîoi  gala*,  MrtaiaM  aprCMioni  aaa  foii 
tnaTÏta  par  lui,  aa  le  laata  pai  da  let  repnxlain  et  ae  bit  recoBoattrc 

('«■auTra  BéeCMaii«aM>t  q«a  lai  ptrtiei  Hnat  de«i*i^^  as  oadaa — 
Oatre  qoe  lei  figurra  et  Icart  Bembrci  dDÎvcDt  praaqoe  toajouri  aTOÏr  Ba- 
Mrclleiaciii  nue  tam*  S)inlMT*at*  et  MrpaBtin*  {l'arigiaâl  a,  ptr  /hmU 
tMi  ^Mtt(,*erpeBliTe),  eeiaarteid*  eaBtonn  aat  un  j*  ne  laii  (piai  da  vif 
..  J .  ,  iiip  jj  l'aetÎTil*  do  (an  et  da  larpeal.  > 

M  aallqam  fai,  paw  la  plaput,  TMasaM 


fbïGoogIc 


548  LA  GLOIRE  DU  VAL-DE-GRÀCB. 

Dont  l'oniemeDt  anx  yenx  doit  conserver  le  nu, 
Mais  qui,  pour  )e  marquer,  soit  un  peu  retenu. 
Qui  ne  s'y  colle  point,  mais  en  suive  la  grâce. 
Et,  sans  la  serrer  trop,  ta  caresse  et  l'embrasse'. 

n  nous  montre  à  que)  air,  dans  quelles  actions,     145 
Se  distinguent  à  ïm\  toutes  tes  passions; 
Les  mouvements  du  coeur  peints  d'une  adresse  extrême 
Par  des  gestes*  puisés  daos  la  passion  même. 
Bien  marqués  pour  parler,  appuyés,  forts,  et  nets, 
Imitant  en  vigueur  les  gestes  des  muets,  iSo 

Qui  veulent  réparer  *  la  voix  que  la  nature 

par  oti  r^atitioDi.  C«(  liiu!  qn*  du  Frcuoy,  doaunt  an  aiUt*  priopu 
qu*  «lui  qu'oa  pDiitTiit  linr  dâ  e«  piuage,  ■  dit  diu  un  «u  toat  I  fait 
monl  qa*  <  la  pcioln  a  eautuma  da  te  peindre  dii»  *ei  aa*nge*  >  : 
QiuuafiH  optr*  in  froprio  laltat  it  fiiigart fitltr..., 
(ïm  <SS.l 

que  eaa  qoatqaai  rarii  qui  l'applîqdflBt  aï  bien  k  use  dea  facca  da  talevt 
dt  Mipiird.  •  {Ciiaila*  Blanc,  p.  14.] 

Lalï  ampliqiu  tiaiu  ptuaunuty  al  meèiiit  ardc^ 


Exprinul,  UU  liai  Iraiurtrnu  im/t /tratar  ,■ 
£1  circmm/iirar  fmiuiorttm  pvrigat  exirm 
Membra  âinnj,  non  condgûoty  ipaûqMa  J!gmrm 
Parlibmx  impmiBt,  qaaiï  panimt  adÀmnal  Util, 
Std  mcdlee  tspnuot  cmm  lamina  tamt  tt  amtrù^ 

•  Qua  lai  draperiet  laient  jetaaa  nablement,  que  lai  plia  ca  aaicM 
ample»,  al  qu'il*  luinut  l'ordre  dit  partiel,  lei  Tiiual  voir  dcMoai  pai 
la  moyen  dci  lumiêrei  et  dea  ombrei,  nonobitant  que  cei  partiel  «oieBI 

tue  trop  adbéreati  et  collai;  maii  qu'ila  let  luaiqiMat  en  Ici  lanaatper  la 
diiaritian  dai  ombret  cL  dci  clain.  •  [Dt  Fjil  Ji  peùitun,  yen  loS-MI.) 


fbïGoogIc 


LA  GLOIRE  DU  TAL-DE-GRA^CE.  549 

Lear  a  voalu  oier*  ainsi  qu'à  la  peiotare  '. 

n  nous  étale  enfin  les  mystères  exquis 
De  la  beHe  partie  oh  triompha  Zeuxis', 
Et  qui,  le  revêtant  d'une  gloire  immortelle,  i  S  S 

Le  fit  aller  du  pair*  avec  le  grand  Apelle"  : 
L'union,  les  concerts,  et  les  tons  des  couleurs, 


{Dont  Gatàt  di  Savnm,  tmtt  g]i  M  S33,  ton»  II.  p.  181.) 
Toja  tatati  l(  Tsn  Sit  dn  MiioAthrc/it,  tome  T,  p.  (gj,  d«M  >. 

■  Qas  !■•  figarai,  i  qui  eu  n'i  pa  doBDer  !■  Tsii,  iBiUni  !■•  mueti  dan* 
knn  ictiooi,  •  [D*  CArt  da  ftÎMart,  Tcn  iiS.)  Pi«m  Gsiria  eandaniBe 
e*  prscflpta.  ■  Si,  dît-il,  ob  doiuiiit  iiu  pervoDuge*  d'oa  tableiu  la  ¥ÏTa- 

dlé  on  plutAt  II  fore*  dctigiitïi  dsi  muati  >,.,.  I<  •ptctucnr croiriii 

qa'ta  aCTct  on  n'a  roulu  rqiràitaler  que  dit  muet),  •  Tojn  w  note,  el 
lu  rslUiiou  lOT  l'cicH  du  goiii  qa'ont  toggérût  ■  Cbirlei  Blani:  ccr- 
Mîan  aaTTci  de  Cucrin  lui-m4nw  {HUuin  dapeiiUrtt....  École  fraiteaii; 
Prnu  Cd<um,  p.  i,]. 

3.  in.  Le  Colorie,  troiiiéme  partie  de  la  peiotare.  {lole  Je  Mtliire) 
On  lit  également  en  regard  du  ren  ïS6  de  V Art  de  peiiUart  1  .Oiureur 
\  •  Colorie  >,  dMiu  Feditim  Je  i6;3)  ou  Chromatique.  Troieième  partie  de 
la  peinture.  > 

t.  Le  Brujère,  et  l'Acadénie  de  i6gl  diuieni  indilTéremnenl  allir  tU 
pair  ou  dm  fuir  :  rojci  le  Ltiq—  di  û  langiu  de  la  Bmjirt,  p.  zi,  et. 
p.  «4.  à  D«,  7*. 

5.  La  gloire  det  deux  Creea  eil  de  mjme  mite  en  parallèle  dau  FArl 
d*  fiiiUmrt  (tct*  1S6-1G0]  ; 

Het  oHi  Ciromaliat  aaiû  kpc  ttmpate  parut 
Rtttitmat,  gaalee  Zeaxit  tractareral  olim, 
Bn/iu  fWHuAi  "laga  vttat  arlt  m^matit  ApelUm, 
Pieloiujn  arthigrapftvn,  nermitqme  eotari^ae  allam 

■  inuinoToit-on  perunoa  qui  ràtabliiae  la  ChnwialiqBe,  et  qui  la  remetia 
«■  lifiMar  an  point  qu  la  porta  ZoDiia,  loraque  par  eetla  partie,  qni 
••I  plaine  de  ebarae*  et  de  magia,  *(  qa>  uit  ai  admirablement  tremper 
la  TM,  il  M  readit  fgat  an  {aman  Àpalla,  la  prine*  de*  peintre*,  et  qn'il 
whitt  pMi  tw^Mi*  ta  lépvtatiMi  qnHl  a'eit  ilablw  par  loot  1*  monda.  > 


fbïGoogIc 


55»        LA  GLOIRE  DU  VÀL-DE-GRA.CE. 

Contrastes,  amitié*,  roptures*,  etTaleurs*, 
Qui  font  les  grands  effets,  les  fortes  impostures*, 
L'achèvement  de  l'art,  et  l'âme  des  figures.  iS» 

U  noas  dit  clairement  dans  quel  choix  le  ploa  beaa 
On  peut  prendre  le  jour  et  le  champ  du  tableau, 
Les  distributions  et  d'ombre  et  de  lumière 
Sur  chacua  des  objets,  et  sar  la  masse  entière*  ; 

1.  CarperiÊm  tril  fonu  clqut  colar  rvûnu  nttjiH  .- 

«  Lci  coip*  ur^Dt  pirtDut  difTvrc&ti  it  ton»  et  dû   cddIchti  :  q«*  cbbk 
qat  lOBt   dirricrc   »   lisnt  «t  bocnt   luitii   EBtcaible,  et  qaa  son  ià 
dtnBl  uiciit  fort*  M  pàtlUuU.  •  (Dt  CArt  it  ftinUra,  «en  363  at  36t.) 
Tojn  encora  ]■  van  S3a  da  du  Freiaaf,  elle  et-deuoiu,  dan*  b  nota  {. 
s.  Plmntui  l'a  niblu  liqwida  (ut  tue*  pn^ûiçtlr 

Parlieipa  mûelotfut  limul  daett  ait  ttiom  : 

Bane  Hoimam  ftiuli  piclara  rili  nguati, 

QHmJktl  antiymit  e^ritplia  iUlM  talatum..,. 
•  Il  bal....  que  lu  plnpirt  dn  carpi  qui  «onL  kh»  une  luaiièn  jtndae  et 
diitribaia  rgilemeni  partout  tienoeat  de  U  eonlear  l'un  de  t'iatra.  La* 
Ténitieu  ijaal  en  grinde  neommandition  cette  matiaie,  i[ne  lei  ■Beicui 
■ppelèreat  rupture  de  eonleun..,.  •  (De  PAn  dt  ptiiUim,  ren  337-3(0.) 
Toj»  encore  le  Ten  ig3  de  du  Freina^,  àtt  plu  loin,  p.  5Si,  aot*  J.  Dn 
Frnnaj  (lu  dernier  feuillet  préliminaire]  définit  l'etinHion  de  amUar 
mKpu  p(r  •  eelle  qui  e(t  dimiBuée  et  corrompue  par  e  mélaa^  d*aBa 
mntie.. ..  Leicauliun  nmpmit,  >jaute-t-II,  lerrent  à  l'unbn  et  1  reecoiri 
dea  couleun,  soit  dini  lei  toumauti  dei  oorpt  et  daiu  lenrt  aaibrca,  aatt 


■  pa  eut  inggéré  par  le  Tan  eaJTut  (le  SI>*)  ^ 

Amicitiamqae  gradmtque  Joiorqiu  co/arvavi 
CampMgtmjKt  ita  ditpotuit  Titiamu,,,. 
m  ht  Titien  a  il  bien  entendu  Punion,  lei   mitseï  et  lei   cot^  de*  eoa- 
laan,  l'harmoaie  dei  loiu  et  U  diipoiilion  du  Tuut-enteiuhle....  •  :  ainii 
tndnit  de  Pile),  maîa   ca  n'eit  que  per   inadiertiDce  qu'il  a,  aprèt  Itr 
HUHU,  icril  lu  cerpt,  ta  lieu  de  '«  mm,  Itt  doU  oh  la  imfitilmm  de* 

dit.  en   (armet   qui  Mnblent   «tra    realéa    diaa  le  waTeair  de  MoliRC, 
qaa  la  eouI*Dr  eit  <  l'iaw  et  le  deraier  lehèiament  de  la  peiataic....  ne 
beauté  trompeuia,  maia  flitleoia  et  agréable....  • 
5.  Tojaalai  priaepiM  lun,  (or  le  «!•£■  ^  (wiMMf  xlv  (eiriapania 


fbïGoogIc 


LÀ  GLOIRE  DU  TAL-DE-GRlCE.  5Si 

Leur  dégradation  dans  l'espace  de  l'air  [«s 

Par  les  tons  différenta  de  l'obscur  et  du  clair; 

Et  quelle  force  il  faut  aux  objets  mis  en  place, 

Que  l'approcbe  dtstin^e  et  le  lointain  efface; 

Les  gracieux  repos  que,  par  des  soins  communs, 

Les  brunsdonnent  aux  clairs,  comme  lesclairs  aux  brutu'; 

Avec  quel  agrément  d'insensible  passage 

Doivent  ces  opposés  entrer  en  assemblage  ; 

Par  quelle  donoe  chute  ils  doivent  y  tomber, 

Et  dans  un  milieu  tendre  aux  yeux  se  dérober*  j 

Ces  fonds  ofiScieux*  qa'avee  art  on  se  donne,  tjS 

Qui  reçoivent  si  bien  ce  qu'on  leur  abandonue  ; 

Par  quels  coups  de  pinceau,  formant  de  la  rondeur, 

Le  peintre  donne  au  plat  le  relief  du  soulpteor; 

Quel  adoucissement  des  teintes  de  lumière 

Fait  perdre  ce  qui  tourne  et  le  chasse  derrière,        i  <d 

ci-*prtiii  *■  rtn  ijS),  larlt  eiamf  rfn  tabUau;  ixxi,  lur  !■  conJattt  iai 
tMW,  Jtt  laaiiim  tt  itt  emtra  {«n  pirtii   cité  plu  loin,  la  rtn    |B6]. 

I.  1  Apt«  de  gnnd>  eUirt  il  fniiE  ds  gnadtt  ombreii  qa'on  ippille 
de*  npoi...  :  Lei  cliin  piarant  lerfir  di  np«  lui  bruni,  eonna  In 
bram  «n  Hrftnt  au  cliin.  •  [tUmar^*4  da  d«  PJI»  au  ren  igi  de  du 
FrcHKij  ciii  plai  loin,  p.  SSi.  soi*  ]■) 

9.  M  Les  ouvrira  peint)  dîna  Lea  petit!  lieu  daÎTCnt  ittv  fart  teadrea  > 
(Huai»  fittfaKtur).  —  ■  peifuei  le  plna  tcadrcmint  qu'il  Toua  a«r*  pua- 
liMa..,.  •   (Oa   PiIm,  traduetion  du  Tera  39g  tl  du  Tan  403    da  PArl  it 

3.  Ctnparei  l'emploi  qui  a  M  fait  d'officùan,  ci-deuBi,  la  Tara  alO  daa 
ftmmii  HKWfrf.  Il  l'agil  ici  de  toadi  faroTiblca,  ■Tanligeui,  préparée 
aaiTaM  la  préeept*  xlt  de  Pjtri  da  ptiiuun  (Ter*  37B-3S1),  préeapM  que 
■alièra  lai-urfma  rappelle  daia  aeii  tcm  iSi,  et  que  roiei  1 
^la  ni  campmi  latutm  ragmi  «(0  ItrUque, 
AbtetJal  laïai,  tijaidtqiu  btat  uartm  amitit 
Tala  €1  molt  colorittu,  ma  itn  falilla  ; 

*  Qb*  la  ehiBp  da  tableau  i«it  rague,  Fayaut,  léger  cl  biao  ami  anaamble, 
é*  aMleaia  amiei,  al  bit  iTuBe  niitioa  da       '         " 
•••lavri   qai  compoaeBl  l'oansge,   «uam 
at  qaa    rccipioqBameal   1m    eorpa    partiei 


fbïGoogIc 


SSi  LA  GLOIRE  DU  VÀL-DE-GRÂ.CE. 

Et  comme  avec  un  champ  fuyant,  vague  et  I^er  ', 

La  fierté  de  l'obscor  sar  la  douceur  du  clair*, 

Triomphant  de  la  toile,  en  tire  avec  puissance 

Les  figures  que  veut  garder  sa  résistance, 

Et  malgré  tout  l'efTort  qu'elle  oppose  à  ses  coups,     i  ts 

Les  détache  du  fond,  et  les  amène  à  nous^. 

r.  Vofa  le  Tan  37S  de  da  FremOf,  cite  li-JsHat,  p.  S5l,  nota  3. 

1.  La  fiaité  da  l'obmrqai  trancbc  anr  la  dcnecur  dD  clair....  — QdaM 
k  cattc  dcnùtn  rime,  alla  cM  plna  liaguliére  qa'aucaH  da  eallaa  ^i  oM 
M  icinàea  ■■»  tamei  I,  p.  333,  note  1,  et  p.  t3g,  nota  1 1  VI,  1^  35?, 
mot*  3  i  oa  aai  L*xiqw*r  it  Malkitht,  p.  lxxtt  ;  d4  CmtilU,  f.  xoi  ; 
M  t'j  peut  comparer  qaa  ealla  dal  **R  |53S  al  t53G  da  Ttimff». 

3.  U  BOu  Taul  citer  ieî  de  F  An  da  /nMun  deni  aaaai  longoai  •«ita  de 
*ert  (i;o-3g5  et  agi-agg],  d'oâ  parait  Are  biendirecteHentaorti  prcaq» 
tout  «  aonpUt  de  la  Cioin  du  fal-Jt-Grdtt  1 

Qma  moglt  tsl  eorput  dirattmm  eemlUqma  tnwÛMUt, 


jtmmrimm  dulinelu  n/ert  hIui  aipirm  ritm. 
a  Hd)  aa  eorpa  eai  proche  dei  jeni  et  leur  ctt  dirceUmaBI  appoai,  d*»- 
Hnt  nieui  la  roil-il  )  car  la  *ue  l'aFToibGt  en  l'éioigniBI.  Il  hut  da>c  ^M 
l«  eorpa  rondi,  qui  aoDt  toi  via-k-TÎ)  ep  angle  droit,  loitat  da  ooalana 
*nn  et  lorlea  et  qna  lee  aitrémitla  loaiseat  aa  ae  perdant  iaa«aiibliM»at 
M  caorulmeat,  aina  qna  le  clair  ae  précipite  tout  d'aa  coap  dau  l'iibaiiai . 

■aa  et  Inpaneptible  dei   clair*  dui  i«a  ombrct  et  daa  aabraa  ilaaa  taa 
elain.  Bt   e'eat   enafoméainit  1  cei  priacipe*  ((ail  bat  traiter  toat  aa 


fbïGoogIc 


LA  GLOIRE  DU  VAL-DB-GBACE.  5S3 

Il  noua  dit  tout  cela  ton  admirable  ouvrage. 
Mail,  îUuitr«  Mignard,  n'en  prends  aucun  ombrage, 
Ne  crains  pas  que  ton  art,  par  ta  main  découvert, 
A  marcher  sur  tes  pas  tienne  un  chemin  ouvert,        t  ga 
Et  que  de  ses  leçons  les  grands  et  beaux  oncles 
Élèvent  d'antres  mains  i  tes  doctes  miracles  : 
Il  j  faut  tes  talents*  que  ton  mérite  joint, 
Et  ce  sont  des  secrets  qui  ne  s'apprennent  point. 
On  n'acquiert  point,  Mîgnard,  par  les  soins  qu'on  sedonne 
Trois  choses  dont  les  dons  brillent  dans  ta  personne  : 
Les  pâmons,  ta  grâce,  et  les  tons  de  couleur, 
Qui  des  riches  tableaux  font  l'exquise  valeur. 
Ce  sont  présents  du  Gel  qu'on  voit  peu  qu'il  assemble, 
Et  les  siècles  ont  peine  A  les  trouver  ensemble.       loo 
Cest  par  là  qu'à  nos  jeux  nuls  travaux  enfantés 
De  ton  noble  travail  n'atteindront  les  beautés  : 
Malgré  tous  les  [ànceaux  que  ta  gloire  réveille, 
Il  sera  de  nos  jours  la  famense  merveille, 
Et  des  bouta  de  la  terre  en  ces'  superbes  lieux         soS 
Attirera  les  pas  des  savants  curieux, 

fTciap*  i*  figam,  qnoiqD*  MBp»a  de  pliuwan  partiel,  ds  méat  qiM 
rmmt  foria  aBO  «cal*  t^u,  Miit  qa'il  j  nil  deux  groapw  on  mima  tnia.... 
Eafia  vtMa  B^Bi^erti  ai  bî«n  laa  «Mleiini  laa  elaira  et  lea  ombrei,  qoe 
«a«a  baain  paialtn  lea  eorpa  idairéa  par  daa  onbraa  qai  iir^tnl  tMr* 
*•(>  qai  B*  Ibî  peiBcIteM  paa  ai  Ut  d'aller  plsi  )«!■,  et  qoi  la  font  ra- 
f»m  poar  qa«lqa«  tespa,  et  ^t»  léeipraqneBnt  taua  readim  lea  oaibre* 
laMiblw  p«r  BB  bad  Miité....  La  paôitre  et  ia  acalpteoi  tnnilleHiat 
iama  de  b<b*  iMenioB  M  anala  BéBaa  eoBdaite  :  ear  ce  qae  la  teslp- 
MBt  abatat  amBdil  ■*•*  l<  ter,  le  pmalrala  fait  de  am  pianan,  ehaaaaat 
■Imitii  ce  qa'il  fait  ■iiiwi  paraîtra  par  b  di  aiinntiaB  et  la  raplare  da  att 
«a^aan,  «t  timt  «a  debon,  par  lea  Uiaiea  le*  plaa  mea  et  lea  anbraa 
!••  plaa  tartea,  «•  qn  «t  dinww— t  oppoaà  i  la  Taa,  eoBBa  Itaat  plaa 
laaaibli  *l  plaa  dialÎBjaé.  > 

t.  Daa  tainti.  {i6fa,  ijH.) 

1.  La  texte  deaiditioaa  da  iSS^  7ti  ■>>  '7'"'  1 8  •*>'«;■«•  éditeaia 
da  1699,  07,  173a,  33,  34  oM  eoirigi  ttt  as  eri.  U  eaC  êrideat  qaa  iw 
■'•at  ^'aae  bslei  «lia  ett  trâa-wdiaÙN  daaa  le*  luprataioat  da  tespa. 


fbïGoogIc 


5S4  LÀ  GLOIRE  DU  TAL-DK-aRA.GB. 

Ô  vous,  dtgaei  objeti  de  la  noble  tendrene 
Qu'a  &it  tniller  pour  vous  cette  angoite  Princesse', 
Dont  an  grand  Ûeu  naissant,  aa  véritable  Diea, 
Le  zèle  magnifique  a  consacré  ce  lieu  *,  «  ■  o 

Purs  esprits,  où  dn  Qel  sont  les  grâces  infuses. 
Beaux  temples  des  vertus,  admirables  recluses. 
Qui,  dans  votre  retraite,  avec  Unt  de  ferveur, 
Mêlez  parfaitement  ta  retraite  du  cœur. 
Et  par  un  choix  pieux  bon  du  monde  placées,  ail 

Ne  détachm  vers  lui  nulle  de  vos  pensée*, 
Qu'il  vous  est  cher  d'avoir  sans  cesse  devant  vous 
Ce  tableau  de  l'objet  de  vos  VOBOX  les  plus  doux, 
D'y  nourrir  par  vos  yeux  les  précieuses  flammes 
Dont  si  fidèlement  brûlent  vos  belles  âmes,  aae 

D'y  sentir  redoubler  l'ardeur  de  vos  derirs, 
D'y  donner  à  toute  heure  un  encens  de  soaiàn, 
Et  d'embrasser  du  cœur  une  image  si  belle 
Des  célestes  beautés  de  la  gloire  étenielle, 
Beautés  qui  dans  leura  fers  tiennent  vos  libertés,       aaS 
Et  vous  font  mépriser  toutes  antres  beautés! 

Et  toi,  qui  fus  jadis  la  maîtresse  du  monde, 
Docte  et  fameuse  école,  en  raretés  féconde. 
Oh  les  aru  déterrés  ont,  par  un  digne  effort, 
Réparé  les  dégâu  des  Barbares  du  Nord*,  >3o 

Source  des  beaux  débris  des  siècles  mémorables, 

I,  Ceit  i  l'ordre  ds  Saiot-BanottqD'ippuUiuicnl  kt  wHyJTi  «^Mk», 
dt)  161T,  p*r  U  reiaa  Aan*  dimi  U  mouMira  4a  Vil-d»«riM.  L'ifcheiir 
da  callei  h  qui  •'■dreiia  ici  Moli«r«  tuit,  depnîi  ftrnar  iSGa  «t  paw 
dni]  ■Buiei  sneen,  MuguttriM  da  Fou  d(  Miat  Bndard  (GbUw  (Mf- 
liamm,  tome  VII,  eolonaa  584). 

a.  L'iBuiiptioa  miit,  en  IcEtm  d*  relief  dorici,  mu  U  hlmém  pMtuI  Àt 
lVgli«  «t  :  y»  m«c«.'i  ^re«iî«  «(rï. 


fbïGoogIc 


LA  GLOIEB  DU  TÀL-DB-GRACE.  555 

O  Rome,  qu'à  tei  soioB  nons  sommes  redeYablea 

De  noui  avoir  rendu,  Imçoimé  de  ta  main, 

Ce  gnnd  homme,  chez  toi  devena  tout  Romain , 

Dont  le  piDceaa  célèbre,  avec  magnificence,  1 3  s- 

D«  sea  riches  travaux  vient  parer  notre  France, 

Et  dans  an  noble  lustre  j  produire  à  nos  yeux 

Cette  belle  peinture  inconnue  en  ces  lieux, 

Ia  freaqoe*,  dont  la  grâce,  &  l'autre  préférée, 

Se  conserve  un  éclat  d'étemelle  durée,  «4» 

Mais  dont  la  pnmiptîtude  et  les  brusques  fiertés 

Veulent  un  gnnd  génie  à  toucher  ses  beautés  ! 

De  l'autre,  qu'on  conntdt,  la  traitable  méthode 
Aux  foiblesses d'un  peintre  aisément  s'accommode; 
Ea  paresse  de  l'huile,  allant  avec  lenteur,  aii 

Du  plus  tardif  génie  attend  la  pesantenr  : 
Elle  sait  secourir,  par  le  temps  qu'elle  donne, 
Les  faux  pas  que  peut  faire  un  pinceau  qui  tâtonne  ; 
Et  sur  cette  peinture  on  peut,  pour  faire  mieux, 
Revenir,  quand  on  veut,  avec  de  nouveaux  yeux.     iSo 
Cette  commodité  de  retoucher  l'ouvrage 

Ftrmieihbs^  terttm  et  nliqumm  mtJiJtrt  errpttt, 

JfanunèWfiM  éia  SaJfturm  jattrt  upmliu, 
•  Cl  fat  pour  km  [on  Umpt  da  imraiiaiu)  qua  la  Pcinlnre  rit  coiuiiBar 
•n  Marvaillaa  par  la  fan,  et  qoa  pour  aa  poîat  pcrir  (t«c  ellat,  on  la  nt 
m  «BTcr  daM  de*  lt«i  MtnUmiu,  amqaeli  cite  aonfia  h  pea  de  rote 
qoa  b  aort  lai  aïoii  laiaii,  paadnt  «ga'en  eaa  BJoiei  aiéelei  la  Scalpwr* 

•t  aaa  M*lm«  d  adâinblaa.  •  (ih  PjM  it  jitiiuut;  yen  >45-i{g.} 

I.  <  La  eMpvIt  da  Vll-da-Grlaa  ait  la  plu  graad  tnnîl  à  tmqaa 
qa'il  j  ait  CB  Koiope....  Ea  ani  di>oat  at  eiiirraiiiBl  par  eel*  mim*, 
Mslièra  a  lût  renottir  ae  à  quoi  BTigaud  tenait  le  ploi,  la  ntriia  da  la 
bMqae.laBOBTaiBti,  aaFnaee.de  e«  fear*  de  pei'atan,  dirEeita,  aailàra, 
paBdisae  cl  aenl  eOBraBable  k  l'art  moBanaaial.  HigBird  a'aTaîi  pai  Biaa- 
qai  da  dira  i  en  aniit,  et  aartant  de  Icar  laiawr  dire,  qa'oa  lai  darait 
rheaieaai  inportatioa  da  la  beaqaa,  de  «•  proeMè  qaa  Hiebel-Ange  tron- 
nit  talItaMM  tapiriaar  k  toat  latre,  qa'il  allaetail  da  regarder  la  peia- 
tai«  t  l'haila  wi  ■■  ut  digaa  d'nereer  II  maù  de*  {aoaiee.  •  (Cbarln 
Uau,  uticl*  lia,  p.  ift;  p.  14.) 


fbïGoogIc 


556  LA  GLOIRE  DU  TAL-DE-GRIGE. 

Aux  peintres  chancelants  eit  un  gnod  avanta^; 
Et  ce  qu'on  ne  fait  pas  en  vingt  fois  qu'on  reprend, 
On  le  peut  faire  en  trente,  on  le  peut  fiiire  en  cent. 

Mais  la  Iresqne  est  pressante,  et  veut,  sans  complai- 
Qn'un  peintre  s'accommode  à  soo  impatience,     [nnce, 
La  traite  i  sa  manière,  et  d'un  travail  soudain 
Saisisse  le  moment  qu'elle  donne  à  sa  main  : 
La  sévère  rigueur  de  ce  moment  qui  passe 
Aux  erreurs  d'un  pinceau  ne  fait  aucune  grftce;        aGo 
Avec  elle  il  n'est  point  de  retour  Â  tenter, 
Et  tout  au  premier  coup  se  doit  exécuter  ; 
Elle  veut  un  esprit  ob  se  rencontre  unie 
La  pleine  connoissance'  avec  le  grand  génie, 
Secomm*  d'une  main  propre  à  le  8ec<mder  36S 

Et  maîtresse  de  l'art  jusqu'à  le  gourmander'. 
Une  main  prompte  à  suivre  un  beau  feu  qui  la  guide, 
Et  dont,  comme  un  éclair,  la  justesse  rapide 
Répande  dans  ses  fonds,  i  grands  traits  non  tàtés, 
De  ses  expressions  les  touchantes  beautés.  ■  ;o 

C'est  par  là  que  la  fresque,  éclatante  de  ^oire. 
Sur  les  honneurs  de  l'autre  emporte  ta  victoire, 
Et  que  tous  les  savants,  en  juges  délicats. 
Donnent  la  préférence  à  ses  màlea  appas. 

3.  Jntqa'i  l'aToir  compléttoirat  «a  u  paûmu,  lai  poafoir  toaC  ib- 
Biadar,  «i  ponToir  tout  obtoair.  CoMipam  l'mploî  qiM  Haliàn  ■  Ciit  da 
■M  In  Ten  479  de  SgemartUm  (lama  II,  p.  idi).  •  L'ann  aat  aax  liehMan, 
■OB  «Um  k  loi,  et  il  «tt  dit  atoir  de*  bieaa  comma  la  BâTra,  laquelle  Itea* 
M  (oanaandi  l'bomBa.BOB  lui  elle.  ■  (Pierre  Chama,  Jt  U  Sagttm,  Mi- 
lioa  de  Bordeaai,  1601,  lin«  I',  ckipili*  xzni.]  CevaMB^v  parait  >'<D« 
dit  lanlAt  dn  canlier  BattHual  ioa  ckaTal,  aa  a<Ba  la  ■aiaeaaat,  lai 
biuat  Tioleace,  tauBt  da  eheni  (aanraaat  oa  CMportoat  loa  eanliar  1 
eajaa  la  Bhiwutain  Jt  Ultré  t  3*,  «t  k  Ltxiqi*  im  Im  Umgm  Wa  Mm»  é» 
Sirigai  (dtatiaa  da  DUtnmmin  di  Fnrtti^]. 


fbïGoogIc 


LA  GLÛIRB  DU  TAL-DE-GRÀCB.  $$7 

Cent  doctes  maini  chez  elle  ont  cherché  la  louange  ;  *  7  s 
Et  Joies',  Annibal*,  Raphaël,  Michel-Ange, 
Les  Mîgnards  de  leur  siïcle,  eu  illustres  rivaux 
Ont  Tonlu*  par  la  fresqne  anoblir*  leurs  travaux. 

Noas  la  voyons  ici  doctement  revêtue 
De  tons  les  grands  attraits  qui  surprennent  la  vue.  >>d 
Jamais  rien  de  pareil  n'a  paru  dans  ces  lieux, 
Et  la  belle  inconnue  a  frappé  tous  les  yeux. 
Elle  a  non-seulement,  par  ses  grâces  fertiles*, 
Charmé  du  grand  Paris  les  connoisseurs  habiles. 
Et  touché  de  la  cour  le  beau  monde  savant  :  9I5 

Ses  miracles  encor  ont  passé  plus  avant. 
Et  de  nos  courtisans  les  plus  légers  d'étude 
Elle  a  pour  quelque  temps  fixé  l'inquiétude. 
Arrêté  leur  esprit,  atuché  leurs  regards. 
Et  lait  descendre  en  eux  quelque  goût  des  beaux-arts. 

Mais  ce  qui,  plus  que  tout,  élève  son  mérite, 
Cest  de  l'auguste  Roi  l'éclatante  visite. 
Ce  monarque,  dont  l'Ame  anx  grandes  qualités 
Joint  nu  goût  délicat  des  savantes  beautés, 
Qui  séparant  le  bon  d'avec  son  apparence,  ««s 

1.  jDlMXoaaU  : 

Jauoi  a  pmm  Miutrmm  tttmetiu  i»  aatrit,... 

•  Jal«  KoBÛa,  U«t4  ilii  MB  tatnte  diu  la  ptji  de*  Hdmi....  •  {Dt 
Cibt  i*  ftiatm,  mt  Su.) 

a.  Aaubal  Cimckc  : 

....     Qmn  itJmtmt  AnTIltJL  amuui 

/j»  pf^rÎMM  méMIam  Mifâm  mjAuh  hùv  mfU  cvtfii, 

*  La  MHgaau  AsbiImI  1  pril  d*  ttoi  c«  gnadi  homm»  (eu  graaJt 
ftimlm)  tm  qa'il  n  a  troBTi  dt  bon,  dnt  il  ■  &il  coaia*  au  pi4eU  <[a'il 
■  ■•nTarti  ea  h  propre  tabitaBcc.  •  {IhiJtm,  nn  535  «t  SX.) 

3.  Oat  Toola  à  l'ori,  daai  osa  ilIaMrc  Tiraliti. 
i.  Bwoblir.  (1674.  Si.  iTSf.)  Vor«  toa»  YIII,  p.  t-jl,  aou  i. 
5.  Hoa  atiriln,  irnUaat  la  pcuia,  la  goUt  L'idfa  da  mot  «M  din- 
lappi*  daaa  lia  T*n  aSS-aQO. 


fbïGoogIc 


558  LA  GLOIRE  DD  TÀL-D1-GR1CB. 

Décide  sans  erreur,  et  loue  avec  pmAtnae*, 
LoDU,  le  gnnd  Lodis,  dont  l'eaprit  souveram 
Ne  dit  rien  au  hasard  et  voit  toat  d'an  cail  sain, 
A  versé  de  sa  boaehe  i  ses  gréces  brillantes 
De  deuxprécienx  mots  les  doaceurs  chatouillantes*  : 
£t  l'on  sait  qu'en  deux  mots  ce  roi  judicienz 
Fait  des  plus  beaux  travaux  l'tfloge  glorieux. 

Colbert,  dont  te  bon  goût  soit  celui  de  son  maître, 
A  senti  même  charme,  et  nous  le  fait  paraître. 
Ce  vigoureux  génie,  au  travail  si  constant,  3a 

Dont  la  vaste  prudence  à  tons  emplois  s'étend. 
Qui  du  choix  souverain  tient,  par  son  haut  mérite» 
Du  commerce  et  des  arts  la  suprême  conduite*, 
A  d'one  noble  idée  enfooté  le  dessein, 
Qu'il  confie  anx  talents  de  cette  docte  main,  3i 

Et  dont  il  veut  par  elle  attacher  la  ricbesse 
Aux  sacrés  murs  du  temple  oii  son  cœur  s'intéresse  *. 

I.  kne  leieace,  tree  usa  parfiitc  «luuuHBea  dei  cboi:»:  pini  loîm,  i 
Ttn  306,  •  Tiita  prudence  >  '      '  ' 


1.  Hou  iToai  dijt  (tam*  VllI,  p.  48],  poor  e*  sot,  tmploj 
)tjl«  le  plai  sabla,  rtaroji  aa  Dieilnutaire  Jt  Liiui. 

3.  Colbart,  dont  1>  miniilére  compnnait  1»  tlTiirn  d«  1 
flMLiuifa«tar«t  et  da  eOMiinvrce,  Atait  depuis  j664  ■arimmdaml 
du  Bai  :  *a]r«  eî-deuui  U  Solia,  p.  5iS.  Da  Freiuf,  ei  Ut*  d«  ai 
pelle  arlimm,  mJifiàonm,  miaimarumqiit  rtgai  lufotimm 


i.  Saist-Siiitache.  {»■(«  di  Meliir*.) 

L'bAtei  Colbert  (lilué  entra  U  ma  dn  Petiu-t3umpt  et  la  ne  TtTiaaB* 
^ui  le  «ipirait  du  piUii  Maiarin)  était  lor  la  piroiite  Saiot-Eotucba.  Le 
mlniitre  fit  de  MV  fl'ant  de  nombreoi  dou  i  ràxliae,  Dà,»r  ledéiir  qn^Q 
«B  **ail  «pTimà  laiu  danta,  il  (at  iobnB*  n  |683.  cl  no  iob  tomba**  *r 
roit  encore.  Il  Tenait  d>  Taire  eoiutrnira  deux  ebapelki  et  arait  deiuad* 
i  Higurd  la  déuraitua  dt  l'une  d'allt*.  «Ile  de*  Fonti.  L'aaieur  de  U 
Cleiri  du  Vil-de-Crlca  peignit  U  aoui  Itoii  tratqae*,  ri  c*  lont  le*  •  tra» 
tableanx  ■  dont  la  parler  Mallére.  Perrault  le*  a  iiin|>leineai  inntionaiem 
(k  la  •aiUduponigïcili  ei-danai  1  la  irelife,p.  SiS].  naLi  voici  la  des- 

da  i685  (tome  I,  p.  5i4  et  5aS)  :  <  La  chipaMe  des  Fon»  «t....  peinte  i 
ErMigiM  par  U.  H^nanlisar  ladioiM,  «tt  rapriaaoli  leBapllmede  Kotre- 


fbïGooglc 


LA  GLOlftB  DU  VAL-DE-GRiCE.  SSg 

Im  voflA,  cette  main,  qui  se  met  en  chaleur  : 

Elle  prend  les  plnceRUx,  trace,  éteod  la  cooleor, 

Empftte,  adoucit,  touche,  et  oe  fait  nulle  pose  :        3  ■  s 

VoilA  qu'elle  a  fini,  l'ouvrage  aux  yeux  s'expose  ; 

Et  nous  y  découvrons,  aux  yeux  des  grands  experts, 

IVois  mincies  de  l'art  en  trois  tableaux  divers. 

Mais  parmi  cent  objets  d'une  beauté  touchante. 

Le  Dieu  porte  au  respect,  et  n'a  rien  qui  n'enchante,  Jio 

Rien,  en  grâce,  en  douceur,  en  vive  majesté, 

Qui  ne  présente  à  l'œil  one  divinité  ; 

Elle  est  toute  en  ses*  traits  si  brillants  de  noblesse  : 

La  grandeur  y  paroît,  l'équité,  la  sagesse, 

La  bonté,  la  puissance;  enfin  ces  tonits  font  voir       tiS 

Ce  que  l'esprit  de  l'homme  a  peine  à  concevoir. 

Poursuis,  6  grand  Colbert,  k  vouloir  dans  la  France 
Des  arts  que  tu  régis  établir  l'excelleDce  ; 
Et  donne  à  ce  projet,  et  si  grand  et  si  beau, 
Tons  les  riches  moments  d'un  si  docte  pinceau;       33» 
Attache  à  des  travaux  dont  l'éclat  te  renomme 
Le  KSte  précieux  des  jours  de  ce  grand  homme. 
Tels  hommes  rarement  se  peuvent  présenter, 
Et  qoand  le  Gel  les  donne,  il  en  faut  profiter. 
De  ces  mains,  dont  les  tempe  ne  sont  guère  prodigues, 
Tu  dois  à  l'univers  les  savantes  fatigues  ; 
Cest  i  ton  ministère  à  les  aller  saisir. 
Pour  les  mettre  aux  emplois  que  tu  peux  leur  choisir; 


duo*  lapUfund,  dq  DiiB  le  Pire,  me  on  giand  groapa  d'iDgei, 
•au  II  GIsin  onTcrta,  tounia  du  cAli  da  biptlm*  :  CM  SgorM 
MM  ■■  Htnnl.  >  Cei  p«i«t«ci  dupinnat  iiee  le  chipdla  lu»  da  la 
naa—huniia  da  |iaad  portail,  «Ireprûe  en  17S].  m  le  trûte  deada  d* 
Mfnid  da  Joui  (patit-fib  da  Jalaa  Hardoaio  Haniaid],  et  poor  laqoell* 

I.  Ici  caeoia  >•  bat-fl  pai  lira  eti? 


fbïGoogIc 


56a  LA  GLOIRE  DU  VAL-DE-GRACE. 

Et,  pour  u  propre  gloire,  il  ne  faat  point  attendre 
Qu'elles  viennent  t'offrir  ce  que  ton  choix  doit  prendre. 
Les  grands  hommes,  Colhert,  sont  mauvais  coortisaiis. 
Peu  faiu  à  s'acquitter  des  devoirs  complaisans  : 
A  leurs  réflexions  tont  entiers  ils  se  donnent, 
Et  ce  n'est  qae  par  là  qu'ils  se  perfectionnent. 
L'étude  et  la  visite  ont  leurs  talents  à  part  :  us 

Qui  se  donne  à  sa  cour  se  dérobe  à  son  art; 
Un  esprit  partagé  rarement  s'y  consomme',  - 
Et  les  emplois  de  feu  demandent  tout  un  homme. 
Ils  ne  sBuroient  quitter  les  soins  de  lenr  métier, 
Pour  aller  chaque  jour  fatiguer  ton  portier,  iSo 

Ni  partout  près  de  toi,  par  d'assidus  hommages, 
Mendier  des  pr6neafs  les  éclatants  an&rages. 
Cet  amour  de  travail,  qui  toujoura  règne  en  eox, 
Rend  k  tous  autres  soins  leur  esprit  paresseux; 
Et  tu  dois  consentir  i  cette  négligence  35S 

Qui  de  leurs  beaux  talents  te  nourrit  l'excellence*. 
SonOre  que  dans  lenr  art  «'avançant  chaque  jour. 
Par  leura  ouvrages  seuls  ils  te  fassent  lenr  cour. 
Leur  mérite  à  tes  jeux  j  peut  assez  paraître  ; 
Consultes-en  ton  goût  :  il  s'y  connoit  en  maître,       iCo 
Et  te  dira  toujours,  pour  l'honneur  de  ton  choix, 
Sur  qui  ta  d<H8  verser  l'éclat  dea  grands  emplois. 

C'est  ainsi  que  des  arts  la  renaissante  gloire 
De  tes  illustres  soins  ornera  la  mém<Hre, 
Et  que  ton  nom,  porté  dans  cent  travaux  pompeux,  3S5 
Passera  triomphant  à  nos  derniers  neveux. 

I .  lUnBcBl  j  irrin  i  la  ftttttdam,  arri**  k  U  piAtiua  d*  cN  ttt, 
L*  miiat  «aplin  d«  M  eaummmer  ■  M  bit  d*M  le  T«n  Ul  ^  CÉttli  dm 
mmrU  {Umm  II,  p.  3ga},  dtM  U  h»  tS4S  i»  timoU  dêt/nmm»*  (UMM  ID, 
p.  aSt).  M  dui  b  T«n  tSl7  Am  Tntmff'  (■*»  I^i  P>  S'S)- 

1.  Noonil  poar  toi  l'iinjlfii 

PIN  Dl  LA  OLOISB  DB  VAL-D8>eilct. 


fbïGoogIc 


I  POESIES  DIVERSES 

i 


D.nt.zedbïGoOglc 


fbïGoogIc 


NOTICE. 


A  l'exemple  des  précAlents  éditears,  naos  avoiu  réuni,  sons 
le  titre  de  Poésies  divises,  quelques  petites  pièces  de  notre 
auteur. 

Si  le  tràs-spirituel  et  très-charmaDt  Remerciettunt  au  Roi, 
qui  est  de  l'amKÏe  i663,  n'avait  dû  être  mis  dans  notre  édition 
à  la  place  que  lui  marque  sa  date,  c'est-à-dire  à  la  suite  de 
l'École  des  femmes^j  il  eût  uatiirellenient  été  donné  iâ  comme 
une  de  ces  Poésies  diverses,  et  non  certes  comme  la  moins 
agréable. 

Avec  le  poëme  de  la  Gloire  du  F'al-de-GrOce,  qui  s'en  dis- 
tingue par  son  étendue,  comme  par  sa  valeur,  et  que,  par  cette 
raison,  il  n'a  pas  fallu  ;  mêler,  ces  petites  pièces  sont,  en  de- 
hors du  théâtre  de  Molière,  tout  ce  qui  nous  reste  de  lui  :  nous 
ne  dis(»is  pas  tout  ce  qu'il  a  écrit. 

Non-seulement  il  est  probable  que  nous  avons  perdu  beau- 
coup de  petits  vers  qui  coûtaient  peu  ii  la  plume  facile,  mais 
BOUS  savons  avec  certitude  que  nous  avons  fait  une  perte  Inen 
plus  regrettable,  dont  on  nous  permettra  de  parler  ici,  quoi- 
qu'il s'agisse  de  bien  autre  chose  que  de  bagatelles  à  insérer 
dans  les  Poésies  diverses. 

Personne  n'ignore  que  Molière  avait  traduit,  partie  en 
vers,  partie  en  prose,  presque  tout  le  poème  de  Lucrèce  de 
la  Nature  des  (Âoses,  mais  que  de  cette  traduction  on  n'a  pas 
même  retrouvé  de  fragments,  le  couplet  d'Eliante  dans  le 
Misanthrope  *  pouvant  à  peine  passer  pour  nous  en  avoir  con- 

t.  Tome  III,  p.  i9$-3oa.  Vojee  aux  page*  i83-sga  du  même 
tome  la  Hotie*  de  H,  Deapoù  aur  ce  JUmereUmeat. 
a.  Acte  II,  Mine  iv,  vers  711-730. 


fbïGoogIc 


564  POÉSIES  DIVERSES. 

serr^  va.  Il  n'a  jamais  été  rien  dît  de  certûo  pour  expliqner 
U  dîipuition,  la  deatnjcticMi  de  cet  oarrage  dei  annëei  de 
jennesie,  continue  plus  tard,  dit-<Mi;  nuis  qu'il  ait  exista,  c'est 
un  fait  que  mettent  hors  de  doute  les  tÀnoignages  de  Qiape- 
lain,  de  l'abbé  de  Hu-olles,  deBrotsette^ 

Puisque  avant  de  parler  des  petites  productions  de  HfJière, 
nous  n'aroos  pas  cru  hors  de  propos  de  rappeler  que,  panai 
ceux  de  ses  ëcriti  qui  sont  étrangers  au  théâtre,  il  y  en  eut 
deux  de  grande  valeur,  dont  l'un,  inspire  par  la  fresque  de 
Mîgnard,  a  été  donné  ci-dessus,  dont  l'autre  l'est  perdu,  nous 
■ommei  «mené  à  mmtîoDner  ici  l'attribution,  qui  lui  a  été  faite 
récemment,  d'un  ouvrage  qu'assurément  on  n'aurait  iu»i  pfais 
songé,  si  l'on  avait  pa  j  reconnaître  quelque  vraisembUocc 
d'authenticité,  à  classer  parmi  ses  Poésies  diverses. 

Ce  n'est  rien  de  moins  qu'une  oeuvre  poétique  de  plus  de 
SIX  mille  vers.  L'avoir  reôdue  à  la  lumière  serait  une  con- 
quête d'un  grand  prix,  û  elle  pouvait  soutenir  l'eumen. 

Le  manuscrit,  qui  a  été  publié  sous  le  titre,  qu'on  a  trouvé 
hon  de  lui  donner,  mais  qu'il  ne  porte  pas  si  nalvemeot,  de 
Livre  abomirtahle'j  conUeut  cinq  dialogues,  où  les  ennemis  de 
Foucquet  sont  mis  au  pilori  comme  les  plus  infimes  scélérats. 
De  quelles  preuves  l'éditeur  de  ces  haineuses  satires  a-t-il  ap- 
puyé sa  préteation  d'en  faire  endosser  la  paternité',  très-peu 
honorable,  k  un  de  nos  plus  grands  poètes,  qui,  en  même  temps, 
a  laissé  le  renom  d'un  très-honnSte  homme  ?  Voici  le  moins 
frivole  prétexte  que  jusqu'à  cette  heure  on  ait  mis  en  avant. 
Dans  /e  Misanthrope^  Alceste  se  plaint  que  de  lâches  ennemis 
lui  aient  attribué  «  un  livre  abominable*  d.  Nous  tenons  poor 
très-vraisemblâble  que,  par  U  bouche  d' Alceste,  c'est  Molière 
qui  nous  apprend  de  quel  crime  ihi  le  chargeait  lui-même. 

I.  Tout  ce  que  l'on  Mit  sur  l'exiitence  de  celte  tniductioD  a  éti 
dit,  avec  indication  dei  taurcet,  par  notre  collaborateur  M.  De»- 
fenillti,  daai  lei  Addiiioni  aux  nota  éa  Mitaittliropc.  Voyea  aux 
page*  559-S61  de  notre  tome  V. 

t.  £•  li»rt  aèomiAatlt  Je  t665,  fà  courut  «t  mamuseril  fmm 
U  monde,  tout  U  nom  de  Molière  (fomédie  politique  ta  vert  wr  /> 
prœii  de  FouefHtt),  déeoanrt  et  pmilU  iur  tm*  t»pie  du  Mtmpi  par 
H.  Loais-Auguite  lUnard  :  1  voliunea  i*-S>,  Oidot,  iB83. 

3.  Le  Miëoittkrope^  acte  V,  loine  1,  tws  i5o(-i5o4. 


fbïGoogIc 


ffOTICI.  565 

Ceci  accordé,  il  l'ttgissaît  de  découvrir  un  livre  qtd  satisfit 
à  b  doi^le  omiditioa  d'fitre  abominable  et  d'avoir  pa  coarir 
par  le  monde  vers  le  temps  où  Molière  écmiit  son  Misan- 
ihn>pa.  Or,  notu  dit-co,  le  mannscrit  qu'on  a  tronrë  ta  rem- 
plit parfaitement. 

On  oablie  que,  pour  juger  suffisant  l'indice  auquel  on  ooos 
imâte  à  nous  fier,  il  faudrait  .supposer  qu'à  la  mtme  date  nous 
ne  saori<»s  trouver  aucun  autre  livre  «  de  qui  la  lecture  fdt 
ntoe  condannable*  s.  Nous  ne  doutons  pas,  au  contraire, 
qn'il  ne  puisse  se  prësenterplns  d'un  concurrent.  RetBarqaons, 
d'ùUenrs,  qu'on  n'a  pas  eu  simplement  l'ambition  d'aTOtr  Mi 
la  main  sttr  l'écrit  ntëchamment  imputé  à  Molière,  ee  qui  att- 
rait do  moins  un  întértt  anecdotique,  mais  d'avoir  reconnu, 
ea  dépit  de  la  protestation  indignée  d'Alceste,  qu'il  est  réel- 
leOMUt  de  l'aoteur  àaMiaarahfope. 

Un  autre  gmre  de  preuves  devient  dès  lors  nécessaire.  Les 
témoignages  manquant,  ces  preuves,  qui  d'aiUcura  rettenîent 
conjecturales,  ne  sauraient  être  tirées  que  duityle  du  pampUet 
rimé,  où  l'on  est  tenu  de  nooa  maiilra>  la  marque  particnlière 
de  notre  grand  )>oète.  Elle  est  sans  doute  de  celles  qui,  dans 
■■  si  long  ouvrage,  seraient  difficiles  à  méconnaître.  Hais  c'est 
justement  l'absrâce  de  cette  marque,  c'est,  nous  le  disons 
même,  une  marque  tonte  ctmtrmre,  qni  démontre  la  Taosseté 
de  l'attribution.  Dans  ce  fatras,  oà  çà  et  U  te  versificateur 
étincelle,  que  de  négligences,  que  d'incorrections,  dont  jeann 
In  plume  de  Molière  n'a  pu  se  rendre  coupable  t  Et  ooame 
tout  y  est  éàSm,  traînant,  d'une  ironie  moBstone,  plein  de 
fastidieuses  redites,  d'insupjMr tables  langueursl  Dons  du 
•cènes  dialoguées,  qui  auraient  dll  fctre  une  vraie  comédie, 
pas  on  trait  qui  dessine  les  caractères,  qui  nous  les  montre 
diSSrents  les  nus  des  autres,  et,  par  conséqneot,  réponde  au 
don  propre  et  singulier  de  Molière;  pas  une  raillerie  fine,  pas 
une  piquante  saillie.  On  j  renomtre  continuellemeot  de  tels 
débuts  de  style,  qoe,  daâa  llmpossibilitë  de  les  mettre  sur  le 
compte  d'un  grand  écrivain,  o&  a  trooTé  commode  de  suppo- 
wr  qne  tout  n'est  pas  de  la  même  main.  Cest  oe  qoe  ooos  ne 
■awions  admettre;  noua  coastatona  des  inégalités,  sait»  pou- 

iV,tci>>i,  Tenifioi. 


fbïGoogIc 


566  POliSIES  DIVERSES. 

voir  dîitingner  11  phiuran  manières.  Ceax.  qui  se  sont  flatta 
de  les  dîstingner  anraieDt  dd  signaler  oà  iU  ont  cm  trouver 
Holière,  Nom  ne  refusons  pas  de  looer,  dans  cette  longue  et 
lourde  déclamation,  quelques  beauté  de  style,  plus  d'an  trait 
vigoureux.  Le  morceau  qui  nous  paraît  en  contenir  le  plus  est 
la  lettre  de  Foccquet  écrite  ou  Roi.  Oui,  voilà  bon  DomtK«  de 
vers  bien  frappés  et  d'une  remarquable  énergie;  mais  ceox-là 
m6mes,  ce  n'est  jamais  Molière  qu'ils  noua  rappellent. 

Les  objections  de  la  critique  littéraire  paraltrcHit  pent-ttre 
à  quelques  personnes  d'une  évidrace  plos  difficile  à  ««tester 
que  les  objectioiis  morales.  A  nos  yeux  iMitefois  cellea-ci  ne 
valent  pas  moiui,  Molière  n'était  pas  bomme  à  verser  ainsi 
l'outrage  sur  le  Roi,  sur  son  protecteur.  Et  quelle  raison  lui 
C(Hiiutt-on  d'avoir  pris  avec  cette  partialité  violente  la  défense 
de  Foncquet  7  Est-ce  parce  qu'il  avait  en  l'honneur  de  tort 
représœter  ses  Fdcieux  dans  la  grande  fSte  de  Vaux,  proba- 
blement bien  moins  sur  l'invitatian  dn  surintendant  qne  sur 
ceUe  de  Louis  XIV? 

Ce  qui  peut,  non  pas  excoser  l'ëditeur  du  prétendu  Linv 
abominable  de  la  légèreté  de  ses  conjectures,  mais  le  amsoler 
de  l'iDcrëdalité  qu'il  a  rencontrée,  c'est  que  sa  publication, 
outre  qu'elle  a  fait  connaître  une  œuvre  à  laquelle  on  est  loin 
de  refuser  tonte  valeur  littéraire,  n'est  pas  sans  intérêt  pour 
l'hisloire  des  pam[AIets  du  temps;  mais,  de  ce  côté,  elle  ne 
noBS  regarde  en  rien  ici.  Si  nous  n'avons  pas  dd  feindre  de 
l'ignorer,  c'est  qu'elle  a  fait  quelque  bruit  et  a  fort  émn, 
comme  une  injure,  involontairement  sans  doute  faite  à  Molière, 
ses  nombreux  admirateurs. 

Noos  avons  saisi  la  seule  occasion,  qui  se  soit  oflerle  à  nous, 
de  ne  rien  passer  sous  silence  de  ce  qui  se  rattache  à  l'histoire 
des  excarsiMis  faites  ou  supposées  faites  par  Molière  hors  de 
son  domaine  comique  ;  il  est  temps  d'en  venir  anx  Poétiet  di- 
verSMf  véritable  objet  de  cette  Notice, 

Ce  n'est  pas  li  que  les  attributsmu  fausses,  ou  seulement 
douteuses,  pourraient  faire  une  très-f^ve  injure  ï  la  gloire 
de  Molière;  la  circonspection  toutefois  reste  un  devoir.  Nous 
n'avons  donc  rien  admis  qui  ne  fdt  d'une  authenticité  démo»- 
trée,  nous  tenant  en  garde  «mtre  l'ambition  de  trouver  dn 
nouveau  et  de  grossir  le  recoeil  de  cet  petites  pièces,  n'héâ- 


fbïGooglc 


noTics.  567 

tant  mfime  pu  à  le  diminner  an  bescno.  Les  moindres  traees 
des  Poéiies  diveriet  de  HoKère  avaient  M,  avant  nous,  patiem- 
ment cherchées;  et  ]'i»i  n'avait  pas  toujours  assez  craint  d'en 
suiTre  de  trompeuses.  Nous  ne  vondritHis  poortant  pas  d^ 
courager  les  pù^vérantes  inveitigatirau,  comme  celles,  par 
exemple,  auxquelles  s'était  livré  feu  H,  Paul  Lacroix,  et  qu'il 
avait  soumises  à  l'examen  des  critiques',  Noos  n'avcns  refusé 
d'en  bire  notre  profit  qu'âpre  y  avoir  donné  notre  attention. 
Qui  pourra  dire  qu'en  les  rec<»nntentant  avec  plus  de  cir- 
coii^>ection,  on  n'arrivera  pas  ik  quelque  découverte  dont  les 
preuves  seront  plus  solidement  établies? 

Nous  ne  sommes  pas  les  premiers  à  dire  qu'il  y  avait  sur- 
tout danger  de  omfondre  notre  poète  avec  Louis  de  MoUler 
ou  de  Molière  (les  contemporain!  donnaient  à  son  nom  tantfit 
l'one,  tanUtt  l'autre  orthographe*}, 

Lequel,  ODtre  le  bein  talent 
Qa'îl  ■  de  daaieur  excellent. 
Met  henrenieinent  en  pratique 
La  po^e  et  la  musique. 

Dans  le  passage  de  la  Musa  Mstorique  où  Loret  parle  ùnsi 
de  lui*,  il  le  »»nme  le  iteur  de  Molière. 

Les  homonymes  quelquef<ns  sont  gens  à  causer  des  ennuis. 
Nous  ne  croyons  pas  cependant  que  notre  poète  ait  jamais 
senti,  de  sra  rivant,  le  besoin  de  dire  aa  sien  ; 

Qui  de  t'appeler  de  ce  nom 
A  pu  te  donner  la  licence*  P 

C'est  devant  la  postérité  seulement,  et  lorsqu'on  s'est  mis  en 
quCte  de  ses  moindres  binettes  poétiques,  que  s'est  trouvé  in- 
commode pour  lui  ce  sectmd  moi,  célèbre  en  son  temps  par  sa 

I.  Poiùtt  Artrta  mttrUmJtt  à  Maiiin,  ou  poumnl  lai  tir*  attri- 
htiu,  rteatiUist  tt  puiliét  pmr  P.  L.  Jocat,  bibliophU».  Paris,  Al- 
pfaoïwe  Lemerre,  1869,  un  Tohune  ia-i8. 

1.  Voyex  notre  tome  IV,  p.  5,  note  i,  et  p.  ss5,  note  >;  M 
h*  Comttmpormu  da  MTotUrt,  de  M.  Victor  Fonniel,  tome  U,  p.  ig3 
et  194. 

3.  Lettre  en  vers  du  9  septembre  t656. 

4.  Ja^irjom,  acte  10,  seine  n,  ven  17S4  e<  >7S5, 


fbïGoogIc 


56»  POÉSIES  DIVXRSES. 

duiH,  par  M  wuiqae,  pu-  k  poéw  M&m*  d(»it  il  onuit  1m 
WleU  de  cour,  arant  la  grasda  r^utaiigo  da  Bcnuarade,  On 
trouvait  de  l'agrém«ut  k  aea  vcn^  à  ■««  ohamona]  at  il  est 
naturel  qu'on  en  ait  aouTaat  iiM^rë  dans  la»  Recueib  inpriaaéa 
ou  maaiucriu.  Quand  on  rolcoBtre  là  de  petilea  pièces  tignim 
du  noai  de  MUièrt,  ttait  non  préccdiea  de*  initiales  J.  B.  P. 
(Jean-Baptiste  Poquelin),  on  doit  éaaa  y  regarder  da  prà  «t  ne 
pai  ae  hAter  de  le»  donoM-  à  notre  auteur*.  Le  discwiMaatt 
n'est  lani  doute  paa  anasi  facile  dans  ces  bagatellea  que  ^il 
s'agissait  d'oavrages  pins  sérieux;  il  nous  paraît  néanmoioa 
qu'une  erreur  d'attributioD  eat  touTont  impoasibls.  Cait  ce  que 
Doos  derrons  appuyer  do  quelques  ezanplea;  mais  il  serait 
long  et  vraiment  luperflu  d'evniiner  une  à  m»  las  nombrenaea 
poésies  que  l'on  a,  sans  indices  sérieuxi  prêtées  à  Uolière;  et 
il  suffira  de  citer  celles  dont  bien  de*  personnes  pourraient 
s'étonner  qu'il  ne  fût  tenu  aucun  compte,  celles  qu'au  prenùer 
abord  quelque  chose  semble  recommander  A  l'attendcHi. 

Dans  un  manuscrit  de  la  Bibliothèque  nationale,  M.  P.  La- 
croix a  trouvé  sigoées  du  nom  de  MoUier  des  Stancet  irr^gu- 
liéres  sur  les  conquêtes  du  Roi,  en  1667*.  Ce  sujet  convenait 
bien  au  vrai  Molière,  l'auteur  de  ces  antres  vers  au  Sot  tur 
ta  conquête  de  la  Franehe-Comtê*,  ceux-là  trèa-autbentiqnes, 
et  d'une  noble  simpEcIté,  Mais  pour  célébrer  les  victoires  du 

t.  Ce  n'ett  pia  tenlement  U  ilgnamre  de  MolUrt,  oomunne  â 
deux  coiitemponiiiii,  >dmia  avec  empreMementrim  et  l'autre  dam 
les  Recueili,  c'eit  niêma  U  simple  initiale  M,  qui  ■  paiu  saflire 
pour  attribuer  à  notre  poète  de  petites  pièces,  entre  aalre*,  les 

C'eit  un  amant,  ourrez  la  porte..,, 

qui  sont  dans /«  OEuera  da  liaatUur  Jt  UoMireaU  [poit  io'tr,  iSU  : 
voyez  p.  S91),  de  ce  Matliieu  de  Moutreuil  dont  BoiJeau  ■  dit 
[Satire  tu,  vers  S3  et  84)  que  l'on  voyait  les  ver* 
Grossir  impunément  les  feuillets  d'un  recueil. 

D  serait  plut  fâcheux  de  le*  laisser  grouir  les  édition*  d«  Ho- 
lièie. 

*.  Voyez  k  Btrua  dti  Prortnta  du  i5  mai  1864  (p>  34a-34S}| 
et  les  Poi^ici  direnei  aUriiaiei  i  MolUre,  p.  65-88. 

3.  Voyei  ci-Bpr*«,  g.  584  «t  585. 


fbïGoogIc 


NOTIGK.  $69 

Roi,  poncHine  n'avait  de  prinUge;  «t  comneiit  croire  de  la 
mSiiM  main  Ici  d«az  conqiliments  ?  L'antenr  da  premier  pbi- 
nttte  tris-lonrdemeat,  et  Fan  n'a  jamais  fait  plui  méchijitef 
poistei.  I^iasoDS  ce«  aianoM  on  baladin.  X«  Moliériste,  cf  ail» 
leon,  notu  a  appris'  que,  dans  une  vente  faite  cette  anoëa  de 
Lettrti  autopaphei  tt  péiett  AitOtriqaa  ajant  appaitaon  à 
H.  Hoomerquë,  ae  tronvùt  nafoliOM  mamucrlt  de  Taltenant 
des  RÀox*,  qui  ooatieiit  dea  vers  de  Holîire  ■  de  la  Hoaique 
du  Roy  0  mr  les  conquîtes  eo  Flandres  (1O67  et  1668).  Ce 
sont  sans  donte  les  m&nes  que  U.  P.  I.acroix  a  tires  d'un 
manuscrit  de  la  Bibliotbèqne  oatioDak;  et  dès  lors  pins  la 
moindre  încertitucle. 

Une  ^Mgramme,  que,  dan*  le  Songe  du  Hmmut*,  imprimé 
ai  1660,  on  noDs  dit  6tre  de  UoUère,  ne  peut  Atre  rej'etée  par 
la  crainte  d'an  de  ce«  qulproqoo  auxquels  a  donn^  lieu  le 
■naleOGontreux  homonyme  :  c'est  sous  le  nom  de  Molière,  le 
grand  comique,  que,  sans  équivoque  possible,  eUe  est  donnée. 
Il  n'ea  est  cependant  pas  l'auteur,  et  ceux  qui  en  ont  autre- 
ment jugé,  parce  que  la  date  de  l'opuscule  leur  a  semblé  écar- 
ter l'idée  d'une  lausse  attribution^  n'ont  pas  fait  attention  que 
toutes  les  épigrammes  prêtées  par  ce  Songe  à  différents  aur 
leori  s'annoncent  très-clairement  comme  imaginaires.  «  Ce 
Songe,  est-il  dit  dans  l'ans  au  Lecteur,  est  fait  sur  un  autre 
Stmge*.  s  On  a  voulu  en  effet  répondre  par  un  jeu  d'esprit 
du  même  genre  à  la  Pompe  funèbre  de  Scarron*^  qui  venait  de 
paraître,  et  ne  se  dtxmait  auasi  que  pour  une  fiction,  pour  un 
rive.  Dana  les  pages  qui  servent  d'introduction  à  la  Pompe 
funèbre^  «  le  Député  des  Comédiens  disoit  à  M.  Scarron  : 
«  Puisque  vous  desires,  Monsieur,  de  faire  un  testament,  veuil- 

I.  Mai  iS«4>p>(îi- 

s.  Non*  n'avoni  pn  taTcûr  en  quelles  mains  est  aujourd'hui  ce 
Tolume,  dgat  nom  n'iurioiii  touIu  parler  qu'apris  Tavoir  tu. 

3.  A  Paris,  chez  Guillaume  de  Lnjne,  ■  ne  u,  Pedi  iil~t>  de 
38  page». 

4.  Pages  3  et  4. 

5.  La  Pompa  funibrt  tU  M.  Searron.  A  Paria,  chee  Jean  Ribou..., 
HDOLz.  Petit  in-ii  de  55  pages,  sans  compter  U  lUreir*  au 
Intear  et  le  PriviUgt  du  Koi,  non  paginéi.  L'achefé  d'u 
est  de  4  novernlve  1660. 


fbïGoogIc 


Sto  poésies  diverses. 

a  In,  de^flce,élireim>ncoeS6etu-,aTBntqnedeiiioimr*..,.  » 
Mdïer  fiit  enmite  mil  «nr  le  Upia,  parce  que  les  libfaim 
avoient  gagne  à  ses  Préoieuiet;  maû  H.  Scarraa  le  refiua 
tont  net,  disant  que  c'éloit  un  boofibn  trop  sërieax*.  »  Ce 
trait  qui  mettait  Molière  bon  des  domaines  du  buriesqne,  mr 
lesquels  il  n'arait  aucune  prâention,  et  ne  lui  fit  sans  doute 
aucune  peine,  fut  ainsi  TvpooÊaé  par  le  Rénw*  : 

jiptgramrrK  de  M.  Moliire,  dont  le  même  auteur  a  dit  ; 
c'eti  an  bouffon  trop  térleux. 

Ce  digue  anteDr  n'ëtoît  pal  ivre 
Quand  il  dit  de  mot  dan*  ion  lÏTre  : 
CTttt  UM  iouffon  trop  tdriiux, 
Certe  il  ■  rûson  de  le  dire. 
Car  s'il  le  pr&ente  i  mes  jeax. 
Je  l'empiobeiai  bien  de  rire. 

Outre  cette  ëpigramme,  il  y  eu  a  d'attribuées  ausn.  dans  le 
m£me  Songe,  k  tous  les  auteurs  que  la  Pompe  funèbre  de  Scar- 
ron  avait  mis  en  scène  :  à  Quinault,  à  Boyer,  &  Bois-Robert,  à 
Cotin,  à  l'abbd  de  Pure,  à  de  ViUîera,  à  Magnon,  i  Bensae- 
rade,  aux  deux  Corneille,  etc.  Qui  voudra  s'imaginer  de  mettre 
ces  ëpîgrammes  dans  leurs  œuvres  ?  Cest  dans  un  rfeve,  on  ne 
cherdie  pas  à  nous  laisser  nous  7  méprendre,  que  l'auteur 
les  a  entendues  de  la  boucbe  des  Hnses,  qui  les  pràentûent 
il  Apollon,  Il  est,  d'ailleurs,  aisé  de  reconnaître  qu'elles  <»t 
toutes  la  marque  de  la  mfime  fabrique.  Ce  sont  d'inoocents 
mensonges  sortis  de  la  porte  d'ivoire,  l'auteur  ni  &it  suffi- 
samment l'aveu,  lorsque,  à  la  fin  de  son  opuscule,  nne  «  risée 
imprévue  »  le  tire  de  son  rêve  ; 


Nous  ne  regrettons  paa  qu'en  se  flattant  d'avoir  recariUi 
dana  le  Songe  du  Rêveur  des  vers  inédits  de  Molière,  on  ait 
tiré  de  l'obscurité  cette  petite  satire  écrite  par  un  de  ses  amu  : 
elle  n'est  pas  sans  int&^t  pour  qui  cherche  partout  les  traces 

I.  Page  7. 

>.  Page  10. 

3.  Pi^  i5  et  i«. 


fbïGoogIc 


NOTICB.  57t 

dM  tàaoignagei  c(Hitemp««infl  digne*  d'être  recueillis  par  le* 
bistorieos  de  sa  vie  et  de  ses  ouvrages'. 

Le  Riveur  nous  apprend  que  Ut  Pompe  funèbre  de  Scarron 
est  de  StHiuise*,  c«  «  maître  faquin  m,  coupable  aussi,  comme 
il  le  bit  dire  i  iÉralo,  d'avoir  dérohékUodèni^  Pr^cieusetK 
On  le  garrotte  et  on  l'oblige  i  la  «wfession  de  ses  fautes.  Apol- 
lon ordCHtne  de  le  berner. 

«  Ce  hqulu  a  choqua  Holitra. 
Qu'il  loi  btse  amende  honorable. 


■>-  Je  lieDi  oe  paun«  mU^rable, 
Reprit  Uolière  d'un  ton  daaj. 
Port  indigne  de  ncin  ci 


Cette  mansuétude  de  Molière  montre  bien  que  l'on  a  en> 
tendu  ne  faire  qu'une  plaisanterie  en  mettant  sur  son  cmnpte 
l'dpigramme  avec  ses  menaces. 

TiMci  on  trait  d'un  plus  grand  prix  pour  les  biographes 
de  Holi^,  et  tout  à  fait  remarquable  sous  la  [diune  d'un  con- 
IMnporain,  qui  pouvait  bien  connaître  sim  caractère.  Lorsque 
Somaize,  après  avoir  demandé  pardon  it  Apollon,  aux  Muses,  à 
HtJière,  est,  an  milieu  des  éclats  de  rire,  berné  dans  une  con- 
Tcrtore  : 

Moliire,  f  fi  n'nt  pat  ritv. 

En  rit  aoMi  de  tout  ion  ccenr*. 

Ceini  qui  a  tant  fait  rire  ne  riait  donc  pas  volontiers  hors  de 
■es  comédies. 

I.  Notons,  en  puiant,  qn'on  j  trouve  confiimë,  ce  qne  déji 
ne  taisMit  gatrr  doutenx  la  date  eonnne  dn  prÏTilége  de  la  Coâu 
imegmàirt  (TOjea  notre  tome  II,  p.  i38,  note  i),  qne  la  pjtce  pn- 
blUe  sont  le  nom  de  Doneaa,  qu'il  ne  faut  pas  confondre  avec 
Donnean  de  VM,  parut  dès  i66a.  Dan*  U  So»g;  imprima  L  la  fin 
de  cette  ann^,  Terpfichore  se  plaint  (p.  il)  de  cette  îi 
comme  d'an  impndent  larcin. 

s.  Boucher.lamtoeanntfe  i66o,chezSerc7,  ena, 
litre,  publié  une  qu'il  ne  faat  pas  confondre  avec  oelle  de  S< 
elle  a  nn  Achevé  du  g  novembre,  et  le  fonnat  en  est  in-qnarto. 

3.  Page  a3  (vofea  aiuû  p.  «7). 

4.  Pages  3i  «t  3a.  —  5.  Page  35. 


fbïGoogIc 


S^ï  POÉSIES  DIVERSES. 

Dm  longue  pUce  ca  T«n  irr^nlùn  «t  deoz  «dr^anx, 
que  douM  une  ancienDe  copie  déeoaverte  par  le  niin|ins  de 
là  Garde  chez  un  bonqtiiiiiste  d'ATÎgnoD,  ont  été,  ca  1859, 
attribués  i  Molière*.  On  croyait  y  reconnaître  boo  écriture.  Il 
est  Majeurs  diffidle  aux  cqierts  de  se  prononcer  avec  cei^ 
titnde,  mais  surtout,  comme  c'est  le  cas  pour  cette  écritive, 
lorsqu'ils  n'ont  à  leur  disposition  qœ  des  éléments  de  compa- 
raisMi  à  insuffisants,  fournis  par  quelques  signatures.  11  est 
sage  alors  d'avoir  plus  de  confiance  dans  l'appréâatîon  iilt^ 
raire.  Celle-ci  ne  saurait  être  favorable  à  l'attiibudoD.  Après 
avoir  lu  sans  prévention  ces  poésies,  nous  n'admettons  pas  que 
liolière  amoureux  sent  resté  si  ao-desioas  de  Bcnleau,  chan- 
tant sa  Sylvie,  et  ait  jamais  exprimé  sa  passioa  dans  cette  Ermde 
langue  de  la  plus  lourde  galanterie,  dans  un  st^le  qui  ne  le 
distinguerait  en  rien  des  adorateurs  d'IrU  en  l'air.  Le»  lettres 
P.  A.  B.,  au  bas  de  la  pièce  principale,  paraissent  bien  être 
une  signature  par  les  initiales  du  nom  de  l'auteur  iooofuui. 
L'fi^ilication  :  Pour  Armande  Béjart,  est  ingémeuse,  trop  in- 
génieuse; ces  mots,  qui  indiqueraient  à  quelle  belle  l'envoi  était 
lait,  ne  seraient  à  leur  place  qu'en  tète  de  la  i»èce  de  ven. 

I4  Bulletin  du  BihliophiU,  juillet  et  août  iSâS',  a  publié 
une  cbanson  tirée  d'un  manuscrit  où  elle  porta  ce  titre  :  Cha^ 
son  faite  par  feu  MoHére.  Ce  manuscrit  avait  été  acheté  par 
le  baron  de  Stassart  de  Bruxelles,  à  la  veste  des  livres  du  roi 
'  Louis-Philippe  en  mars  iSSa*.  La  duoson  s';  trouve  au  mi- 
lieu de  poésies  autographes  de  Mlle  Caumont  de  la  Force. 
Comme  les  plaisanteries,  lestement  tournées,  y  sont  an  fond 
très-grossières,  nous  devions  souhaiter  que  le  peu  attrayant 
devoir  nous  fdt  épargné  de  ne  pas  refuser  une  jjace  dans  une 
édition  complète  à  cette  production  d'une  muse  trop  libre.  Ce 
n'est  point  cependant  notre  scrupule)  quelque  naturel  qu'il  fAt, 
qui  nous  a  suggéré  la  conviction  que  ai  les  licencieux  couplets 
aoni  en  effet  d'un  Molière,  ce  feu  Molièrv  drat  &tre,  cette  fois 


1.  V07M  dam  le  Journal  Jet  Dikatt  dtt  4  «t  du  6  nai  1889  deox 
•ttialM  d«  H.  d'Oriîgue. 

•.  P>eM  366-368. 

3.  Il  Cgiire  au  Catalogne  de  h  prenuire  paitie  de  U  btbiiothiqiie 
du  feu  roi,  «oiu  le  nnm^o  ii33. 


fbïGoogIc 


ITOTICK.  573 

encore,  le  dansenr  chuuooDier.  H  7  a  là  une  recherdte  du 
bd  «éprit  qui  m  fut  jamaîa  le  difant  de  notre  Holière, 

Nosi  nnartfooas,  entre  autres  couplets,  le  dixième,  dcmt 
me  reeseodiUnGe  assez  marquée  avec  le  sonnet  d'Orunis  n'ao- 
rait  pas  permis  k  l'antenr  du  Mhanthrvpe  de  se  moquer  si  fort 
do  ndehant  (|oât  de  son  poêle  de  cour. 

A  notre  sentiment,  on  peut  faire  des  objections  1  peu  près 
envi  fortes,  et  de  mSme  nature  contre  l'attribution  à  HoHère 
des  Stances  galantes,  qu'Aim^Martîn  a  le  premier  insérées 
dans  son  édition  de  i845'.  11  les  avait  tir^  des  Ddliees  de 
la  poésie  gaianU,  publiées  chez  Je^  Ribou  en  1666  (première 
partis,  p.  aoi).  Ces  Stances  y  sont  signées  MoLisaa.  Nous 
avons  surabondamment  averti  de  l'équivoque  de  cette  signa- 
ture. Ces  stances,  qui  flattent  l'oralle,  peuvent  d'abord  faire 
quelque  ilhtnoa  ;  et  laor  galanterie  précieuse  a  un  certain  air 
agréable  ;  mais  notre  poète  était  ennemi  de  la  préciosité  et  des 
Eusses  gentillesses  dont  le  sens  net  échappe  lorsque  l'on  prmd 
la  peine  de  le  chercher.  Nous  ne  pouvons  croire  qu'il  eAt 
jamais  écrit  : 

Et  lori  qa'oD  ahnt  et  que  le  cour  loupire, 

Sou  propre  mal  (onTeot  le  laliirait. 

Le  mal  d'aïner,  e'e*t  de  le  vouloir  taire. 

Qu'étant  dei  mbqt*  l'unique  louTeraine, 
Dewu  le  rAtre  Amour  agiiae  m  roi. 

n'est-ce  point  prétentieux,  alambîqué,  peu  intelligiUe? 
Dans  les  comédies  qui  lui  étaient  demandées  pour  les  fêtes 
galantes  de  Versailles  on  de  Saint-Germain,  dans  des  inter- 
mèdes pastoraux  ou  mythologiques,  Molière  a  quelquefois 
écrit  des  vers  où  quelque  fadeur  était  inévitable  ;  mais  qu'on 
les  compare  i  ceux  de  ces  Stances;  qu'on  relise  le  Bécit  de 
VAmvre,  qui  est  la  scène  première  du  premier  intermède  de 
la  Princesse  d'Êlide*;  le  second  air  de  la  scène  xv  et  dernière 
de  la  Pastoral»  comique*,  dans  lequel  est  développé  ce  même 
diènw  rebattu  du  conseil  donné  à  û  jeunesse  de  mettre  à  profit 

t.  âbwM  4»  Ifo/Um,  tome  VI,  p.  441. 
>.  Vofet  au  tome  IV,  p.  t3i  et  i3s. 
3.  Vojw  au  lame  VI,  p.  los  et  so3. 


fbïGoogIc 


574  POESIES  DIVERSES. 

mie  saiflon  si  prompte  à  fuir  hob  itfour;  et  encore  le  chnor 
de>  bergers  et  des  bergères  dans  k  dernière  scène  des  Amant* 
niagnifiifues^.  Il  ne  s'agit  pas  de  chercher  là  des  beauté  de 
premier  ordre  ;  c'est  dit  moins  d'une  langue  claire  et  franche, 
fans  faux  briiliuits,  sans  entordllement  ;  et  l'on  reconnaît  ïéai- 
Tain  de  bon  goât  jusque  dans  ces  lieux  communs  de  morale 
galante,  nous  ne  dirions  pas  aujourd'hui  comme  Boilean  >  de 
morale  lubrique  s,  dont  il  fallait  pa^er  le  tribut  à  la  muaiqoe 
des  DivertitsemeiUt, 

Notre  aris  est  donc  de  rejeter  dëcid^ment  les  Staneet.  Qnd- 
ques  personnes  cependant,  habituées  ^  les  lire  dans  les  ÀlîtkQS 
de  grande  autorité,  pourraient  regretter  de  ne  pas  les  trouver 
id.  Par  cette  seule  raison  et  par  une  d^fârence  peut-être  exces- 
sive 1  des  précédents  qui  risqueraient  de  nous  être  objecta, 
nous  les  donnons  d-aprèg,  maïs  seulement  parmi  les  Poéttes 
diverse!  attribuées. 

Nous  y  avons  mis  également  le  couplet  qna  d'Assoncj*  dit 
avoir  été  composé  à  Bëiiers  par  Molière,  pour  être  ie  pramier 
de  là  chanson  destinée  à  Ôiristine  de  France,  duchesse  de 
Savoie.  11  n'y  a  pas  de  raison  de  croire  qu'en  se  recommandam 
dans  ses  chansons  du  nom  d'un  collaborateur  illustre,  d'As- 
Boucy  ait  voulu  faire  une  des  facéties  dont  il  avait  l'habitude.  11 
est  plus  vraisemblable  que  Molière  s'est  réellement  amusé  i 
prêter  au  musicien  le  secours  du  pauvre  coaplet.  Mais  com- 
ment savoir  si  celui-<:i  l'a  exactement  écrit  sons  la  dict^  de 
Holière,  et,  citant  de  mémoire  une  si  insignifiante  bagatelle, 
a'y  a  pas  mis  un  peu  du  sien  P  Ce  n'est  d'ailleurs  pas  la  peine 
de  s'en  beaucoup  inquiéter. 

On  trouvera  encore  parmi  les  Poésies  diverses  attribuées  des 
vers  dont  l'authenticité  cependant  est  pour  nous  à  peine  dou- 
teuse. Nous  parlons  de  ceux  que,  sans  en  nommer  l'auteur,  nous 
a  conservés  le  cahier  manuscrit  de  la  musique  de  Charpenti^ 
ponr  laConUesse ^ Escarbagiias* .'iiL^'ljaaisilLo\»aA,\^  preoûer, 

t.  Voyez  au  tome  VII,  p.  43s  et  433. 

a,  Lei  Âvenlurts  iTItalit  de  Uonstiir  ^Asiouey;  à  Paris,  de  l'iia- 
primerie  d'Antoine  de  Raillj  ;  i  voloiue  in-ii  :  vojex  cliapitre  va, 

p.  99-I"'- 
3.  C'est  te  cahier,  appartenant  à  la  BibiiothiqiM  nationale,  dans 


fbïGoogIc 


MOTIGB.  575 

les  â  tigaaltfs  dans  la  Correspondance  littéraire  du  a5  toAt  1864 
[p.  394-396]  '.  Oa  s  expliqua,  L  la  page  60a  de  notre  tome  TIII, 
qne,  suivuit  toute  apparence,  ce  aont  des  chants  composes 
pour  la  reprise  àa  Mariage  forcé ^  lorsque  cette  pièce  fhtjonëe 
en  1671  avec  la  Comteste  d'Eicarbagmu,  M.  Holand  a  craint 
d'affinner  que  les  paroles  de  ces  dûnts  fussent  de  Holière; 
car  il  n'y  a  pas  i  en  donner  de  preuves  pontires.  Ia  prë- 
tomptimi  du  moins  est  très-forte.  Û  est  difficile  de  ne  pas  r»- 
CMinattre,  dans  des  paroles  qui  conviennent  si  bien  au  Mariage 
foreé^  les  intermèdes  nouveaux  de  cette  pièce  ;  et  HoU^ 
aurait-il  confie  A  un  autre  le  soin  de  les  ëcrire  pour  le  collabo- 
rateor  chai^^  par  lui  de  substituer  sa  musique  i  celle  de  Lulli  ? 
Ktt  même  temps  il  noos  semble  qne  ces  vers,  d'un  tour  facile, 
rappellent  ceux  da  mfane  genre  que  Holière  a  écrits,  et  sont 


Il  n'est  pas  besoin  que  doqs  nous  étendions  ici  sur  celles 
des  Poétiet  di^rses  que  nous  avons  admises  comme  înconte^ 
tablemwit  authentiques.  Les  notes  dont  cbacnne  d'dles  est 
l'objet  suffisent  pour  établir  cette  autben^té,  comme  pour 
dooner  les  expUcatioas  utiles . 

leqael  se  tronve  «nin  la  manque  da  KeiatU  imagiiair;  Voj es  ei- 
dMfos,  k  la  note  de  la  page  sio. 

I.  Vojei  anNi  U  lune  VU  de  son  édition  des  aturr**  Ja  Jfo- 
Btr»,     .376-378. 


fbïGoogIc 


fbïGoogIc 


POÉSIES  DIVERSES. 


REMERCIMENT  AU  ROI. 

(Vo/a  Miw  piice  de  i663  an  ton*  m,  p.  >9f^3oo,  et  la  Notice 
dont  l'a  &il  pr^oéder  U .  Detpoii.) 


MONSIEUR  DE  LA  MOTHE  LE  VAYER 

•na  lA  Moar  oa  MoïKiatta  loa  >il*. 


Aux  larmes,  le  Vayer,  laisse  tes  yeux  onverts  : 
Ton  denil  est  raisonnable,  encor  qu'il  soit  extrême  ; 

I.  C*  Mwwt,  qa'oa  pcat  d»ttr,  oi  t*  I*  voir,  da  1664,  •  ité  imprime, 
jT«e  !«■  lîgB«i  d«  pnM«  qai  l«  laÎTvatt  dam  la  KteiuH  de  pièce$  galantei, 
M  pmt  M  «  H»,  ^  Madmim  U  eomtme  lit  U  Siae,  iTuiu  mairt  Damt, 
tt  de  MoÊUitar  Ptlûtom,  amgmtiui  it  plmtitm-i  ilégia  (Pirii,  1O7R;  An- 
itttitta,  iSySa].  ÂDfar  •  !■  premisr,  an  lB>5,  réanï  h  KinaEt  Et  la  lettre 
4**0101  an  OBaTTC*  da  Holièra;  il  Ici  cn>;*il  iiiidiu  at  laa  dansa  d'âpre! 
■oa  ■seif&aa  «opîa  que  Ibî  anil  ïadiqnée  H.  Monmerqni^  et  qui  le  trodve 
*■  tome  Xni  ÎB-tolio  (p,  317]  da*  papicn  d*  Cosnrt  coBMrrta  à  I*  biblio- 
thàqaa  de  PArMaal.  Cm  àn*d  k  ee  ticdi  taie,  qna  H.  Hanmorqai  dàcli- 
rait  arair  iti  traïuerlt  d«  la  propre  main  de  Conrart,  qna  nom  «nformiuu 
la  mtum.  Laa  aanla  diffcreneaa  d'eillann  qiio  pritastant  a?aa  là  laa  Lia- 
prauiona  d*  1S7S  at  d*  lÙgS  aoat  laa  •airantm  ;  —  aa  1'  isra,  an  Uea  de 

a  Ce  raemîl  e  aa  ploaiaoïa  iditioai;  tontaa  ne  donnant  paa  le  (onnet; 
«iaai  il  na  *e  ImaTS  pai  encore  dani  l'édition  d*  iGSS,  et  na  ta  troota  plui 
daaacalla  da  lOgi. 


fbïGoogIc 


578  POESIES  BirEKSES. 

Et  Ion  que  poor  toujours  oa  perd  ce  que  ta  perds, 
La  Sagesse,  crois-moi,  peut  pleurer  elle-même. 

On  se  propose  à  tort  of  nt  préceptes  divers, 

■  IM  T«Bi  ■>  1678  et  169S  oat  •  !«■  jrcu  >;  —  ■ni-'  Tcn  ia  ««aiut 
taie4l>  IB  Ii*ii  da  ■  da  ehaenu  >,  16^  ■  <  d'un  chicau.»  ; —  à  U  1^  ligH 
ds  II  proH,  r  <  et  •  qui  *ienc  iprii  •  m  pareille  Teneanm  >  et  inat 
•  qoa  le  lonaet  ■  ne  ae  lil  si  dani  i6j8  ni  dama  1G9S.  —  Doe  lettre  de  Csi 
Patin  da  16  leptembre  1664  Gie  le  tcmpi  on  ee  wBiut  «  éli  eaapoaé  et 
nom  reDieipw  lat  lei  eircoutaBcea  qai  rHapiFcrevt  1  «  llami  a¥aBi  Ici, 
maDde^-îl  â  Faloonet,  on  honajte  hoaDM  bien  affligé  :  «"nt  K.  d*  la 
Hoihe  le  Tajet,  célèbre  écriTain,  et  a-datant  pricaptenr  di  H.  le  doc 
d'OrfJaiu,  Igé  de  irptuM-boit  au  (li  Vajv  iudt  m  rU}iti  ftrmm  à 
ta  qtulrt-ringt  il  itaijm*  mMiti»').  Il  arait  n  fib  ii»ift  d'eniina  treate- 
ciaq  •■!■,  qui  «I  tambi  malade  d'une  fièrre  cantinoe,  k  qui  HH.  bpiit. 
Brader  it  Badineaa  ont  danni  troi*  fait  le  tin  Émétiqne,  et  l'ont  cnaTé 
au  payi  d'oA  peraonne  ne  retient,  ■  Françoii  de  la  Mothe  le  Tajert  aaqacl 
la  lonBat  e*t  (di«Mg,  ti*it  ce  ttcond  ieriiun  duat  la  natm,  eacor*  réim' 
prinéei  au  lièele  dernier,  n'ont  pa*  rempli  moiu  de  q^ime  TohnM. 
Sainte-BeuTB,  1*  reneanlnnt  parmi  lea  adTcnairea  de  Tasgela*,  ■  tait  de 
lui  nn  portrut*  doot  nom  citeraw  qodqiia)  Iïcbm.  La  Holhe  l>  Tajer  ht 
dé)  1639  de  l'Académie  franfaiie,dit-Û,<aiaii  de  ceux  qa'anappeliilrvUaiû 
nt  l'anlile  da  la  langne...  Né  en  iSgS  à  Piria,  U  anit  été  d'abord  nb> 
•dlut  da  procarear  général  :  on  t'en  aperetrait  peat-étre  k  icm  itjla.... 
Mail  Km  MToir  était  dei  plai  étendue  et  ne  le  confinait  k  anenne  pioiin* 
•ion.  Il  «mit  bsanconp  Tofagé  et  aiiitobierTé  toutaa  lea  owInBa  et  !«• 
■won  dei  direr*  pa^i;  il  aTtit  tout  la,  et  J  procédait  par  dtationi,  par 

d'aillevn,  il  arait  laot  In  de  ehaaaa,  qa'3  inTait  qo*  tant  a  été  dit  et  p^ué, 
et  il  en  concluait  qtt  toale  opinion  a  u  probaUlité  t  certain  moDCnt,  qsc 
la  dirertilé  dei  goilti  et  dei  jngement*  elt  infinie.  II  ét*i(  «jitémanqaenMat 
«eptiqne,  unF  daoïlci  maliérei  da  foi  qull  léaertait  par  prudence  et  pool 

nienne;  grand  penannige  an  demeurant,  trài  en  crédit  pami  lea  gêna  de 
lettre),  olimé  en  cour,  précepteur  du  lecand  file  du  &oi  [KoniicBr,  &êre 
de  Looia  XtT]  et  (art  appnjé  en  tout  trmpi  da  eardiaal  de  Bichelieu,  qai 
aurait  lant  doute  fait  de  Lui  U  précepteut  du  futur  Bû.,..  La  Motbe  le 
Tijer  n'eat  guère  qu'un  Montaigne  nn  pen  Urdif  et  aloordi.  >  Tallemant 
dei  Béiui  a  parlé  da  l'bomme  aiec  aa  malignité  ordinaire  an  to«  Il  det 
SUiarUitu,  p.  ïo3,  note,  cl   Gui  Pilin  (tome  II,  p.  Sa3)  a*  Ta  pu  toal 

e  la)  nom  apprend  qn'il  était  né  le  t'  eoit  i5l3.  et  non* 
pld*  toia  cette  aamée  k  celle  qse  don»  Sainte-Beate.  Il  nwan 
■Tant  MoUèn,  le  g  mai  1671. 

*  Dana  aa  Causerie  du  lundi  iS  dc«<mbce  i863  tNomtaMX  InJ 

p.  38ï-38:). 


fbïGoogIc 


POESIES  DIVERSES.  $79 

Poor  TOnlor  d'an  vil  aee  voir  moarir  ce  qo'oD  aime  t 
L'eflbrt  «d  «t  btii>are  an  jenx  de  rtmiren, 
Et  c'est  brutalité  plu  qne  Tertc  inprême*. 

On  sait  Ixen  qse  les  pleurs  ae  ramèneront  paa 
Ce  eber  fils  que  t'enlève  un  imprévu  trépas; 
Hais  la  perte  par  U  n'en  est  pas  moins  craelle  : 

Sm  vertus  de  chacun  le  faisoient  révérer, 

It  avwt  le  cœur  grand,  l'esprit  beau,  l'âme  belle  *, 

Et  ce  sont  des  sujets  à  toujours  le  pleurer. 

Vous  voyez  bien,  Monsieur,  que  je  m'écarte  fort  du 
chemin  qu'on  soit  d'ordinaire  en  pareille  rencontre,  et 

k  {lit  ipugat'.  —  Dn  fili,  de  l'ibbi  le  V*^,  DOai  uTou  par  Brouette, 
l'écho  de  Boilean,  qu'  •  Il  mit  bb  ittiehemcM  ùagulier  poor  Holitre, 
dou  il  étilt  le  putiiu  et  PidaiinteBr  >  [i"  aota  k  U  laiir*  IF);  M  par 
BoUaBB  Ini-Bti»  qu'il  hait  »b  ■mi,  car  e'eit  Ini  k  qa!  fut  idmafc,  pea 
de  tMipa  araat  aa  nort,  la  quctriàina  aadra  M  qal  an  début  ;  eat  Bommè 
■  cher  le  Vajer  ■.  L'ibM  le  Vayer  aiilt  poblié  aa  i656  Baa  tndoetioB  de 
rlonia  deBt  il  Toatat  faire  hoBBBBr  aa  priaee  Uève  de  ton  p^re  et  as  pea 
1*  BBB I  il  j  a  jelBl  de*  AnwrfuM  qa'Angar  dit  bit  eitiȎM  *. 

I.  Ce*  deoi  qaatraiu  M  liaral,  bien  pe«  diOareati,  daaa  la  ieiaa  ide 
l'aete  II  de  PtjcU,  joale  en  janTlcr,  imprimée  ea  «tabra  1671,  aept  au 

(aaa  VIII,  p.  3oa*t  3oi.HaUèn  a  aùi  U  h»  «eatiawt»  eiprïmé*  ■>  eei 
nn,  on  peut  dira  eea  nrt  mimea  daaa  la  boaabe  da  ftoi,  père  da  Pajehé. 
■a  BDBcat  DB,  eoatnlat  d'abaadoaMr  ai  SUa,  il  npoaiaa  la*  nhartatioai 
^'elle  kai  ajrawi  et  ea  jaeliia  à  loi-iBéaia  ta  doalear. 

■.  Ce  Ten  ea  rappella  aa,  iroaiqne  il  eat  Tni,  da  JHaaaaéifa  da  Carsaille 
(l65l,  eeUlI,  wèaa  m.  rer*  Sfli)  : 

AlMie  i  le  fr  srand,  l'eeprit  graad,  l'iaw  graade. 

•  Ceat  Gai  Patin  aowi  qai  aBDonea.  au   3o  décembre  16&4  {ttwM  111, 

tSoS),  faa  tua  dlroaia  aMi*  aatuel,  qw  U  neillud,  t  poor  ae  eoaaoler 
la  Bifft  da  ana  fila  •  (arrif^e  inate  troii  ■«  eapararant),  Teaah  da  m 


(b  (wU  <B  u(  JamJ],  bit  ea  qutre 
■Trea  par  lineiae  Aaaaia*  riorai  :  et  mil  ea  fruafai*  lur  lai  traduetiou  de 
Maaaiaar,  frèra  aaiqac  da  Rei  ■  (Parie,  Aafoiiia  CoarMi  Xthn^  du 
a3  aun).  9<ia  dpltr«  aa  nriaee  (alaci  Igé  de  qaicie  in)  ai  demi  et  eiware 
4m  Ciî^aa)  a'aat  pae  tTosa  lilteria  trop  dnerite.  •  la   deeuada  tri«< 


D.nt.zedbïGoOglc 


58o  POÉSIES  DIVB&SES. 

qae  le  sonnet  que  je  vous  envoyé  n'est  rien  ouHni 
qu'une  consolation;  mais  j'ai  cm  qu'il  bllott  en  oser  de 
la  sorte  avec  tous,  et  que  c'est  consoler  un  philosophe 
que  de  lui  justifier  ses  larmes,  et  de  mettre  sa  douleur 
en  liberté.  Si  je  n'ai  pas  trouvé  d'assez  fortes  raismis 
pour  affranchir  votre  tendresse  des  sévères  leçons  de 
la  philosophie,  et  pour  vous  obliger  à  pleurer  sans  con- 
trainte, il  en  &nt  accuser  le  peu  d'éloquence  d'un 
homme  qui  ne  sauroît  persuader  ce  qu'il  sait  si  bien 
faire*.  MoLiàu. 

QUATRAINS 

qiû  M  Usent,  «TM  rintoriptioB  MÛnmte,  an  bM  d'une  laB^e 
dewÎHfe  p«r  F.  CbanTean  et  gtKréa  par  le  Dojen*. 

iTAIUI    IH    J.toLOm   DU  MBUOIIVX  OB    Ll    cauan 
ru,    HOTIB    (.    ».    !.■   VAn    AUXUIDU    TB,    l'im    i6G5. 

la  f  nnicali*  Adam  trahu  mm,  ïh  liDcalit  «barilatU. 
[Oum.  II,  *.) 
Brisez  les  tristes  fers  du  honteux  esclavage 
Oii  vous  tient  du  péché  le  commerce  odieux, 

I.  La  pnmiar  Sli  lii  HuKôv  Bearnt  «■  b**  1^  qoriqMi  (nuian  eprà 
Vthbi  1*  Vi7tr(la  lo  »nnbrej ,  et  il  h  poiunic  qu'il  j  cAt  ici  an*  sUa* 
•ioD  1  d«  enulln  inqaï^dM  qa'mit  la  poîti. 

1.  Cmi*  Mtinpa  u  IroaTg  au  tome  I,  ^  a3,  de  l'OBoTre  lU  F.  Cb«»- 
TCIB  ruKmbli  lo  C*biaat  d»  aatimpa  de  Im  BtbliotbàqfH  nitioule.  EU* 
■  iti  ngnilsB  posr  U  premiir*  foi*  d*a<  lu  Jeamal  d»i  ertitttt  d*  lU; 
(aamén  du  la  miTt,  p.  iji  et  l^J]  pir  Robart-Dnneuil ■,  et  e'eet  k  lai 
qn'ert  due  la  dcMOTcrte  det  deni  qoetnim.  La  fidèle  reproductiim  da 
rimiga,  qoi  len  doBuie  duu  Falbain  joint  au  Tolomei  de  cette  éditioa, 
m  t  Votre  AllMU  BoTite,  loi  dit-il,  d'an  toI  qaa  Je  laî  a> 
OB  cabinet....  Toute*  h*  foi*  que  j'ai  an  rhoBacar  de  >M 

^■ouniiiTei.  *' 

ga  doriBaveat  qu'à  travailler  k  1*  oiatiàra  da  l'hiitoire.  Voai  m 

Bne  eaaafa  plu*  belle  qae  celle-cï.  Et  peBt.4tre  Be  leirai^e  pa*  ii 

tin  BU  joar  rbiatoriaa,  puiiqae  j'ai  «pptli  da  mai  \  r^Erlre.  ■ 

'  L'aiiHiir  da  Pfifliïv-^nw  A-iafeu  qai  Ciitraila  aa  PeÛMn 


fbïGoogIc 


POÉSIES  DIVERSES. 

Et  venez  recevoir  le  glorieux  servage 

Que  vous  tendent  les  mains  de  la  reine  des  Cienx  : 

L'uD  sur  vous  à  vos  sens  donne  pleine  victoire  ; 
L'autre  sur  vos  désirs  vous  fait  régner  en  rois; 
L'an  vous  tire  aux  Enfers,  et  l'autre  dans  la  gloire  : 
Hélas!  peut-on,  mortels,  balancer  sur  ce  choix  ? 
}.-B.  P.  MouiRE. 


■oa>  dûpiDM  de  U  die, 

rire  en  d^eU; 

eUe  doiuurm  li 

ipirbite 

iRleilIgcnoe 

dMTcndcHoliire.D!» 

,„itor»«, 

In  groopei  montrw  Mil 

1  eo  eiel.  «il  . 

.urUterre.po 

rCent  an 

ehilaoB  re- 

Usa  pir  BB  bout  i  lim 

r  poignet  k  l'i 

de  ferm. 

«r  en  forme 

a*  tmat  Hnoonts  d'une 

eroii,  et  iiupeudii  par  l'iuLi 

re  k  une 

ehitne  que 

b  Vicrg*  «t  léw)  enr» 

it  Ulueat  tam 

btr  de  leun  a 

.■iu.  U 

plupert  de. 

fignrH  lonl  fort  titia  1 

hreeoDultrei 

il  (ini  remirquer  k  g*ue 

he,«.W., 

•Un  uim  Pierre  et  »ii 

it  Louii.   le  bi 

[enheureu  Jeu 

1  de  Die 

D,  rerAu  de 

amimaeiti 

«m  bit,  derrière  le  pipe 

,  uu  religieoi 

de  MS  ocdre. 

k  droite,  «  b«.  Il 

Rtiae  igenoaillie  à  c&l 

è  du  a»!  noDi 

perelt,  k  «.u 

lir  de  i, 

mneue,  «tn 

plaUt  li  feMuue  que  li 

mire   de  Looii 

1  XIV.  C'eit  pe> 

r  elle  pei 

it^t»  {d  <^e 

b'cM  per  le*  friret  de  le  Clierité]   que  fat  comm(n< 

de  l'InititntiaD  d'une  eonfrérle  k  liqueUe  elle  l'irbiiiit,  Hi  elle  ni  eu  uu 
doute  ne  denindèrenl  rien  k  Uolièie,  et  ce  rat  pluiat  l'arti.te  inteiir  du 
danim  qui  l'edreMt  k  lui  ;  Higurd  put  ttre  rintenoidiiln.  H.  Holend  feil 
ranirquer  que  F.  Quutmu  eompou,  ■  peu  prèe  deni  le  toéma  lempt.  Ici 
deux  joli*  frontûpieet  qnî  ornent  le  recueil  publié  pir  Molière  eu  i666. 
—  Lei  frèrei  de  le  Charité  dont  parle  l'inieription  ■  furent  étiblli  k  Pirii 
l'an  l((oa,ditleHeire(*utDmcIII,  p.  141  et  laiTaDtei  de  ion  Paru  ancien 
tl  «eama,  i685)....  Marie  de  Médieie....  fbt  leur  fondatrice,  >  et  c'eM  elle 
qui  poia  en  i6i3  la  première  pierre  de  l'égliie  et  dei  tuEmeriee,  bttie*  eut 
l'emplacement  de  l'hôpital  actuel  de  II  Charité,  eatre  lei  ruée  det  SainCa- 
Pèret  et  Tarionc.  •  On  TÛt  cette  églia*  aaioard'hai  {i6S5]  non-ieulement 
•cberée,  miii  encore  trèe-biea  entretenue...  Elle  eit  dédié*  Mua  le  titre 
de  uint  Jean-Biptijte.  L'office  diris  •';  dit....  par  lei  religieux  de  II 
malaon  qui  »nl....  de  l'ordre  de  la  Charité,  inititué....  par  le  bienheureux 
Jean  de  Dieu*  pour  le  aerilee  dei  malidei....  Leur  isititut  fut  approaré 
•otnne  une  aoelété,  l'in  iSia,  pu  Ltoa  X.,..  Paul  V  U  oonfirma,... 
comme  un  ordre  religieux  l'an  1S17....  Cette  égliie  p«**ide  on  préeieui 
tetiqaaire  ofi  cet  eufermë  an  oeeement  eoniidérable  da  Menheareui  Jeu  d« 
Dîaa.  La  reine  ijtsa  d'Autriehc,  époue  de  Looia  XIII,  qui  «lait  Boa  taa- 

A,  D.,  l'titiele  dont  1*  tim  M  i  r*r*  iiumim  it  MMin  m 
Mfoye  lU  U  Dojrt», 
<  1^  uLnt  portufaù  n'a  W  ttannniii  qa'am  l6go. 


fbïGoogIc 


58>  POÉSIES  DITUSIS. 

BOUTS-RIMÉS'   COMMANDÉS 

SDR   Ll   BXL    IIK*. 

Qne  TOUS  m'embamusex  avec  votre.  ■  .  grenouille. 


E«M  tjttt  iniitl  h  II  proeenioii.  >  L'Àcidémie  da  Mii<i«ÎBa,  bdbi  «pprcBil 
U  Paru  UiMMiri  d«  H.  Jomaa  (3*  Miboa,  i8ji,  p.  76I],  .  oecapa  icbmI- 
l«DEiit  II  ehipilla  di  l'anein  eoBTnt  dei  Mri  de  U  CbiiilÉ.  .  — 1« 
wnet  d^Of^  quî  prèccda  lu  dau  qwtnlni  ■  £tc  traduit  aliui  par  da  Sacj  : 
■  Ja  lai  ai  tina  a  moi  p^  toai  Im  attraiti  qui  gagnent  les  bomiaii*,  par 
tou  laa  (ttiaita  da  11  chanté.  ■  lAia  Tenion  ploi  litténilc  en  ferait  waai 
Toîr  la  fiOKTvninea  arec  rall^gcuia  de  rimaga. 

E,  Impriai^i  pour  la  prentitre  fora,  1  la  nitB  da  la  CcmUiit  ^Etemrim- 
gmai,  k  la  p*gB  110  da  tane  n  dn  QBanvi  fatikmmtt  de  Halière,  br- 
Bant  l«  tan*  TTH  de  rédltlon  de  1U3.  —  Toiei  aar  Torigine  d«  boat*- 

da  dii-aaptiiDe  ■iêele,  ce  qna  ricoate  MciugB  dan*  la  notiea  dont  D  a  tùt 
pridia  U  poôna  de  Saraiin  iatitall  Dmlai  ramca,  sa  la  lU/ou  Jtr 
itmti'HmJi;  •  Lei  bonti-riBit  n'ont  M  eonnui  que  dcpoii  qielqne* 
annêaa.  L'eitrivaganee  d'an  poâta  ridieula,  nommé  Duloi*^  donna  lien  1 
cette  iareatiDD.  Ua  jour,  eomnaa  il  la  ptilgnoit,  en  pi^enee  de  plarfran 
pertonnei,  qu'on  lui  aroit  déreM  qnelqaai  papicn,  et  puticoBèrcmeat 
trolt  eenu  toosat*  qu'il  ragraltoit  plm  que  tout  la  reMe,  qnelqn'aa  t'ftoa- 
UDl  qu'il  an  eflt  fait  an  li  grand  aombre,  tt  répBqna  qne  c'étaient  de* 
jfliuia^  «n  Uane^  e'eft-i-dïre  lei  bonta-rin^  de  tou  eei  toBseta  qB*iI 
avait  dcB^  da  remplir.  Cda  Hmbll  plaiianti  et  depnli  on  conunenç*  1 
faire,  par  one  eipéea  de  jeu,  daa*  le*  campagnïei  ce  que  DuloI  fâiioit 
sérieniemenE,  ehienn  le  piqaut  l  TeBri  da  remplir  bcDreueoeat  et  (acd- 
lameat  lei  rimei  biiarrct  qa'on  lui  donnolt..,,  H  j  eut  on  recueil  împiîdkâ 
de  cette  larte  de  loBneti  eu  Tinnée  mil  lix  centi  qaatante-nenf.  Qaciqae 
tcmpi  iprii  on  lembli  l'en  déf^oBter,...  îuiqne*  en  TaBnée  mil  la.  ccnti 
claquante -qui  tK,  qa'ua  bomme  Men  ooini  illaitre  par  lei  giandai  dtargei 

que  par  la  gnndei  qualîlci  let  remit  en  rëputalioa Il  fit  en  ie  janint  an 

■annet  de  bôaU-riméi  wr  II  mort  du  perroquet  d'âne  dame  de  qailitê.... 
Cet  exemple  reTelUa  tout  ca  (p'il  j  ITolt  de  geu  en  France  qui  lanient 
lîmer,  et  an  ne  Tit  durant  qnelqiH*  maii  qae  dai  «nneti  lor  eci  atmti 
bOBti-riméi.,..  M.  Siraûn  St  auiai  un  de  ce*  unneu..,;  maii  l'ennaTant  t 
la  En  qu'une  poiiia  comme  ealle-n  Mit  pour  ilnd  dira  le  eoon  k  tontca  le* 
anlrca,...  il  eoBfnt  la  detiein  da  ce  poëmc.  qn*!!  eompo»  en  qnilre  on  chq 
jaun  et  qu^  n'a  pu  ea  le  tampi  de  corriger.  ■ 

'  Tojai  lei  CKmrm  dt  M.  S<rtti>,  1658,  iB-f,  p.  i»  et  i3«. 
*  Sur  se  Dalot,  prMre  de  HormaBdia,  qBcIqaa  Icmpa  altaeW  i  Keta  «oaA- 
jotcar,  TOT«i  VRUiain  it  la  faiwiiiefr  W«Whe«a«r,  «aie  g.  p.  ■»4^*B. 


fbïGoogIc 


POESIES  DITEKSE8.  503 

Qdï  tnine  à  tes  tabns  le  doux  mot  d'.   .  hypocras'  I 

Je  bais  des  bouts-iiméa  le  puéril  ....  fatras, 

Et  tiens  qu'il  vaudroît  mieux  filer  une  .  .  quenouille. 

La  gloire  du  bel  air  n'a  riea  qui  me.  .  .  chatouille. 
Vous  m'assommez  l'esprit  avec  un  gros  plâtras, 
Et  je  tieaa  benreos  ceux  qui  sont  morts  à  Coutms*, 
Voyant  tout  le  potier  qu'en  fonnete  on  barbouille. 

M'accable  derechef  la  haine  du cago^ 

Plus  m^ehant  mille  fois  que  n'est  un  vieux  magot, 
Plutôt  qu'un  bout-rimé  me  fasse  entrer  en  danse  I 

Je  TOUS  le  chante  clair,  comme  on  ,  .  .  chardonneret: 
Au  bout  de  l'univers  je  fuis  dans  une.  .  manse*. 
Adieu,  grand  Prince*,  adieu;  tenez-vous  guilleret. 

Holltra,  et  que  pir  Ml  mou  fe  bel  air  S  faut  «otciidn  In  aiiBÎiKi  Ut- 
giBt«,  lei  ninirrei  i  l'uwgv  de  eeai  qui  vcnltal  n  ditliagoerdn  connan. 
llfoté  ifAmgir.)  rojta  m  lomi  TUt,  p.  m.  noM  3.  —  Le  MU  le  plai 
pmbtble  ici  nom  pinlt  Mre  adu  qi«  te  bel  air  iTiit  uHiTeni  ilon  :  le 
beau  monde.  Ut  geru  im  M  Mr;  eepeodint  lit  Tan  de  Malice  ne  le  Ai- 
terniincBt  p**:  il  ao'eit  p»  donmi  bemneoap  de  peine  pour  bire  entrer  de 
force  1*  lujat  propoti  dini  an  lonnet  sa  dci  rimai  biurrei  ne  In!  Iiinaient 
■  uenne  liberté. 

i^  «  Eyporrai,  i.  ta.  lofaiiou  de  cHelle,  d^ioiinde*  doaee»,  d*nQ  pen 
de  mue  et  d^imhre,  deni  dn  Tin  Édalcorn  iree  da  lucre.. ^.  Cette  prêpe- 
ndod  étant  appelée  rinnm  hippocrviicvnf  ■  tLq  d*Hippocraie  *,  dant  lei 
BBcicni  leiiqac*  mMieanx,  fypoerai,  malgré  la  fioaM  ordiogiaplMi,  doit 
Tenir  de  liippoeralieui....  [Dielloniiaire  it  Lillri.) 

a.  Âla  bataille  de  CoBlrai(l5S7). 

3.  ■  Om  doit  entendre  en  général  parmoane,  dit  H.  Chémel  dani  èob 
Dictianitairt...,  det  inttitmiiau....  dt  ta  Franc*,  naa  nrte  de  fem*  on  nne 
habitation  runle,  1  laqoelle  hait  inaebée,  I  perpélniié,  naa  qaantfat  de 
terre  délemitafc....  Qnoiqne  te  >oa  ae  rapporte  d'ordinaire  k  rbabftatiDn 
Mnlnnent,  il  déiifna  auui  qadqufoia,  arec  l'habitation,  lu  tenea  qui  cm 

(.  La  praaien  pratectean  de  BtaHéra,  le  priaee  de  Contj  al  Mondear, 
biam  dm  1m,  ftskat  i'auaa  haat  wwmg  pont  qa'il  attt  pa  leai  <i— »  ta 

m  En  iMia  mamimt,  maatan,  «t  plot  rarement,  d'apra  M.Ctiémet.jiMMM,- 
...  j ;;„  r .  i —   i -.    j -^    eiplîqo»  OBS  la 


fbïGoogIc 


POÉSIES  DiTiasss. 


AU  ROI 


Ce  sont  fiûts  inooîs,  ciAini  koi,  q«e  tes  Yictoires  ! 
L'avenir  aura  peioe  A  les  bien  concevoir, 

titn  de  •  gnaâ  Priocs  •.  Hait  il  I*  donna  pliu  prab«bUB>^t  i  celai  qu'il 
a  Miignt  aiod  1  la  fin  da  la  Pri/aee  dn  T^tmffi  [toma  IV,  p.  3n  et 
p.  38j},  et  à  qvi  il  •  nppeU  i  Ini-Btine  dau  b  dailieaei  â' Àm/Uliyrcii 
(tOB*  VI.  p.  3S4)  UD  DOB  déjl  toU  popolain  da  gnnd  Gindé,  Oa 
peDiara  ua*  donle  aatii  qoe  c*eat  «arfout  h  calai  qui  PaTiit  aï  râclonent 
loaMaa  contre  U  kaia*  dm  ettgoi  qu'il  dut  *a  parler  de  ee  ton.  I«  Tcn  >■- 
quel  Boiu  faiiOM  allaiiaB  prann  certainwnant  qn'il  n>  p«at  être  qnaatim 
du  prince  de  Contj,  et  qoe  la  pièce  *e  rapporte  1  on  tenpt  qai  n'eit 
pnit>élre  pliu  celai  da  Tarinffi  pervicnté,  maia  qui  n'ca  e*t  pn  loîa. 
Penonne  •aturiaiant  ne  l'inagincra  qoe  Coadi  tùt  d'eaprii  à  •'adonatr  plu* 
que  de  raiion  à  ua  pareil  jea.  Il  j  a  même  une  petits  eomédic  dea  Batu- 
n'mJt,  jaaie  aTca  nceèa  en  mai  et  jain  i6Si,  qoa  l'aotaiu,  de  Sainl-Glai  ■, 
lai  dedîi  en  recDuuUaance  t  de  l'aeeueïl  et  d«  l'andienec  EkTorable  ■  qu'elle 
aiait  IrouTie  i  Chantilly,  et  poor  une  antre  niaon  caeora,  nr  laq^le 
l'èpltra  l'étend  ainal  :  ■  Cet  eiprit  oppai^  au  boaU-fimèl  qui  a'eat  bea- 
renaernent  camerré  en  qnelqaea  endroit!  contre  leur  eontagioa^  at  qol  ae 
produit  de  tempa  en  templ  pour  arréCer  le  eoon  de  cea  iaaectea  da  Par- 
niMc,  temble  être  (oiti  de  eette  aoorce  de  dUieateaM  et  de  bon  godt  qui  le 
Croûte  plue  abondaumenE  qu'en  lieu  dn  monde  dana  la  maiion  da  Votre 
Alterne  Sérininime.  C'eil  dana  cette  maîaoa  qn'a  itâ  compoale  U  prcmifav 
piiee  qui  ait  paru  contre  celte  manière  da  poétie  :  je  tcbi  dire  le  poiae 
intitulé  DiUoI  raiim,  tm  la  Difaita  dti  iatu-riatii,  didiè  i  feo  Nfr  U 
prince  de  Contji  et  e'eit  auei,  Koaicignanr,  pour  (aire  qne  loutaa  lea 
piioei  da  même  godt  roui  daireat  an  bomnugs  patticalier.  ■  On  peut  lire 
cependant  dani  '(  Ifagaiin  piiuntfua  de  i8l5|  p- 13<  on  itcitde  Boileaa, 
rapporté  par  BnfMtte*,  qui  noua  apprend  qa'l  an  certain  moment  Condc 
et  Ion  £la,  Honalenr  le  Due,  étaient  fort  ■  dani  le  godt  dei  rébni  ■  :  il  CM 
■MOI  aatarel  de  croira  qs'A  na  autre  moment  ili  prirent  plaiair  aax  boata- 
riméa  et  nrtout  à  rembarra*  de  cani  h  qni  ila  pontaïent  commander  d'ia 

t.  Ce  (onnet  célèbre  U  première  conquête  de  la  Fnnebo-Comté,  li  npi- 
dement  bite  par  le  Ko!  et  Coadé  •■  ttrriar  tSM  (da  3  nu  ig).  U  a  été  pa- 

■  Pierre  de  Salat-GUa,  abbé  da  SaiBt-Uauu,  diamit  le*  fnrm  ttabiet 
(toM  XII.  p.  5i3). 

*  Le  Etuillet  cité  «n  i>4S  frltifaga 
de  U  BibliotbiqiM  natioatia,  •  dapoU  diipara. 


fbïGoogIc 


POÉSIES  DirEKSES.  585 

Et  de  nos  vieux  héros  les  pompeuses  histoires 
Ne  nous  ont  point  chanté  ce  que  tu  nous  fais  voir. 

Quoi?  presque  au  même  instant  qu'on  te  l'a  vu  résoudre, 
Voir  toute  une  province  unie  k  tes  Ëtats  ! 
Les  rapides  torrents,  et  tes  vents,  et  la  foudre, 
Vont-ils,  dans  leurs  effets,  plus  vite  que  ton  l»as? 

N'attends  pas,  au  reloor  d'nn  si  ftmeux  ouvrage. 
Des  soins  de  notre  muse  un  éclatant  hommage. 
Cet  exploit  en  demande,  il  le  faut  avouer; 

Mais  nos  chansons,  Gai.HD  boi,  ne  sont  pas  si  tôt  prêtes, 
Et  tu  mets  moins  de  temps  à  faire  tes  conquêtes 
Qu'il  n'en  faut  pour  les  bien  louer. 

blii,  poor  U  pramib*  foii,  «b  téU  d'oiu  nûaprudon,  dilia  il*  Paria, 
1O7O,  d«  la  eonMIa  A'JmplûbjaK;  il  ne  as  trouTe  pu  dtu  la  pnmiàTe 
MitioB  ds  cctu  eomédia,  ^i  **t  de  iSGS.  H  faut  canelu»  da  là  ^'il  a 
M  eompotl  pour  ttn  dit  iDr  la  acène  <t  onTrir  une  d»  repriaantadou 
A'Jxtphitrjft  doDoin  poatUaurcmaBt  k  la  data  dn  S  mar*  1668,  qoi  ait 
celle  da  l'AchaTi  da  la  pMmiira  MitlOB'.  Il  e«t  lri«-TTaiaeiBblaUe  qoa 
Uotièra  le  récita  aa  &oi  la  joor  eâ  il  jona  poar  la  aeeonde  ion  Am^ki- 
iTjwm  darant  lai  :  e*  fat  1  Tenaillea,  pendant  le  icjonr  que  la  Iroopa  j  tt 
da  s5  «a  19  anil  1S6S  ;  elle  débala  par  «tt*  eonMia*.  —  AlB^Obitin  le 
prMÙar  l'a  fiml  au  Œmrwm  dan*  (on  Mitian  de  igif-igafi  [Parii.LaRm, 
tomt  V,  iSu.«Bip>|*a  4aO  *t4*7  piiaMant  la  Prologu  d'^MyiU«7VK]. 


fbïGoogIc 


POÉSIES    DIVERSES 

XTTHiavixS    À.    XOLlilE. 


PREMIER  COUPLET 

d'DII   tlBAMlOV   D>  I>'Aa>«SOX'. 

Loin  de  moi,  lois  de  moi,  tristesse, 
Sanglots,  larmes,  soafnrs  : 
f«  revois  1&  PriscesM 
Qui  bit  tons  ne»  drnin. 
ù  célestes  plaisirs,  doux  transports  d'allégresse  I 
Tiens,  Mort,  qnand  tn  Tondras, 
Me  donner  le  trépas  : 
J'ai  revn  ma  Frij 


STANCES  GALANTES*. 

Souffret  qn'Amoor  cette' ouït  vous  réveiUe, 
Par  mes  soupirs  laissez-vous  enflammer  : 
Toos  donnes  trop,  adorable  merveille, 
Car  c'est  dormir  que  de  ne  point  aimer. 

I.  OUe  diBUoD,  coDpo«i«  en  llonnaiir  d«  CIviMiac  da  Fru«, 
dt  SiToie  (tojh  â~doHiu  Ii  Italie*,  p.  Sji),  fut  diulcc,  denui 
brilliitlc,  m  pililj  de  la  TigB«,  prit  Tmito,  par  Pierrotia,   pige  da  d'ia- 
•oooj.L'nàaitiiiBfbtdlplonliIe.  D'JLbobcj  dît  i  »  «jet  :  •  V 


uouetc,  qui  fftn  k  Bnion  la  pmnlar  «mplcl  da  ama  cnamoa,  oienei-toa* 
bien  din  comm*  «Ba  fat  cKicattc  at  l^Mwnaar  ({oe  voira  nmie  et  U  ■ionc 
M^DTcnt  as  aatte  rcsconm?  •(iM^rwluru  J'Iialù  lùM.  iTAuaatjtAm- 
pitr«Tii.p.9e-ioi.) 

s.  EUm  ont  ht  imprimiai,  me  11  ugMIor*  Uouiu,  dau  U  pt«- 
mièra  partie  [p.  901]  d'an  raeaail  iuitali  :  l—  Dilieet  îa  !■  pniàt  f*- 
(lufa  in  ftmt  eéUim  autan  Jt  et  ltmf€  (Piria,  Imn  Siboa,  166Q,  M 


fbïGoogIc 


POÉSIES  DITEHSB8  ATTHIBITÉES.        587 


Tfe  craignez  rien  dans  Tamoureux  empire, 
Le  mol  n'est  pas  ai  grand  que  l'on  le  Tait'  ; 
Et  lors  qu'on  aime  et  qne  le  c«eur  soupire, 
Son  propre  mal  Kwrent  le  satisfait. 

Le  mal  d'aimer,  c'est  de  le  votiloir  taire  : 
Pour  réviter,  parles  en  ma  faveur. 
AmoQT  le  vent,  n'en  faites  pcnnt  mj'itëre; 
Mais  vons  tremblez,  et  ce  dieu  voua  fait  penr. 

Peut-on  soufTHr  nne  plus  donce  peine, 
Peut-on  subir  iHie  pins  doace  loi, 
Qu'étant  des  cceon  l'imique  soovwaine. 
Dessus  le  vfitre  Amoar  agisse  en  roi*? 

Hende^voua  donc,  ti  divine  Amarante, 
Soumettes-Tons  aux  YtAoBXét  d'Amoor; 
Aimez  pendant  que  vous  êtes  charmante, 
Car  le  temps  passe,  et  n'a  point  de  r^onr. 

MoLiiiK. 

Aim^lhrtia  la  ■  idmMM  iUm  wb  Uidos  ia*  Wwmr  de  1845.  Mûi 
Tojm  ci<*U«a*,  p.  S?)  «t  Sji  d*  U  Itatie*,  la  riinu  qû  ■•  penuuenl 
ga«ra  dt  crain  qu'elle*  loteot  d«  notra  inteor. 

I.  limi-HirtiB  ■  pant-étrc  sna  meillen*  poactoitiaa  qnc  «ll«  i»  Toti- 


fbïGooglc 


58S        POESIES  DIVERSES  ATTaiBUÉES. 
INTERMÈDES  NOUTEAUX 


[tm  Hunr>-ooKim>.] 
Mon  compère,  ea  bonne  foi, 
Qoe  dis-tn  du  mariage  P 

Toi,  comment  de  ton  ménage 
Te  trouves-tu  P  dis-le-moi. 

Ha  femme  est  one  diaUeue 
Qui  tempête  jour  et  nuit. 

[u  Tivoa.] 
La  mienne  est  une  trattresae 
Qui  fait  bien  pis  que  du  bmit*. 

[iXl    I»DZ.] 

HalheureuT  qui  se  lie 
A  ce  sexe  trompeur, 

[u  r£aoi.} 

Iliurre, 

[Li  HAirn-coHTBa.] 

Extravagant, 

I.  Ha  M  IniiTsal  ■■  cahltr  xTi  rtli*  iint  1«  toaie  XTI  it  la  ■•»(■« 
■aanMrltc  d(  Chtipoitin  (ce  même  toms  »Dli«t  la  plu  gnad  >oabn 
dM  monaaax  eompaïut  11  putitian  du  Malailt  imagimnrt  ;  tojk  rl  il  lui 
U  Shtict,  p.  S74  M  57S,  at  k  VApptndiet  du  MaUJ*  im^fùuin,  p.  SoJ). 
—  On  pau  ooBipmr,  p.  i3  et  14  da  toms  IT,  U  c*talof«a  JinaMiiail  1m 
BM«uaa  de  la  pactitlea  prinitiTa  da  Lnlli, 

9.  Folio  3g  Teno.  La  Diilofiu  qal  loit  at  prMdé  duu  le  eaUtf  4a 
Ourpentiar  :  —  I*  de  rOmrtrart  dt  U  Comuat  fXttmrèagmmt  (^  34  i^ 
3g  I*)  :  DD  a  TB  la  tome  THI,  p.  Soi,  qnt  c'Mt  pour  aBrir  da  diTaitûai 
nent  à  ettte  eomédla  que  U  MarUgt  fine  fat  npri*,  arae  lœ  Mawgaa 
tDDta  ■oDTdla,  >D  moii  da  julUat  1 67 S,  et  que  <:*aat  ua  la  titra,  aan  dmXa- 
Timgtjani,  mail  da  la  CtmUiH  iBt€^bmgitai  qu  le  noMpoaltaT  a  l^aai 
aatta  ann^ae;  —  i*  d'im  air  da  daaaa  ùtltolà  Um  Mmit  [^  Sg  i*). 

3.  Jj*  moaielan  a  bit  chanter  ^  sa  *aia  de  hait  aj llabam  i  •  Qal  M* 
fait  bla>  pla  ^M  da  brait  *  i  U  ■  aioBii  aM  «  Maa 


fbïGoogIc 


POÉSIES  DIVERSES  ATT&IBUÏBS.         589 

[u  iteMi.) 

[la.  ■um'caBTBs.] 
Obstiné  'f 

[u  TiHOm.) 

Qoerellenr, 
[u  MAvn-cmnM.] 

Arrogant  I 

Cnt  rcDonoer  an  boaheor  de  U  TÎe. 

Tout  le  monde  en  dit  autant. 

Et  pourtant 
Ghactin  en  fut  la  folie  *. 


TXIO  CROTBSQDB*. 

[la  ■im-conBX,] 

Amants  ans  cherenx  gri>,  ce  n'est  pu  choae  étrange 

Que  l'Amour  sous  ses  l<ûi  tous  range. 

Four  le  jeune  ou  pour  le  barbcm 
A  tout  Age  l'amour  est  bon*. 

[«  Tio..] 

Haù  à  TOUS  desires  de  vous  mettre  «1  mAiage, 
Ne  TOUS  adreasex  point  à  ces  jeunes  beauté  : 
Tous  les  rebutes, 

I.  Li  pattitiBB  :  ■  tutàmi  t. 

s.  PiIé  1m  D«bi  rtpnBBent  >BH«ibl«  Im  Iroû  dcraian  van,  «t  d«  li 
aaalir*  «ûnau.  PaadiM  qo*  la  Hioto-conM  cbinla  lue  HA»  In  pranUr 
M  d««iUf,d'iMMiM,  Im  dauiatra,  U  Tanor  ebaola  ;  ■  Tootle  BMiada 
«sdilaBUnt,  Cluna»  fiil  I*  blia.Et  ponrlut  Oacu  «mbit  U  fali*.  ■ 
Cm  «bmbU*  lui  M  ripitiit. 

3.  Folio  4a  neto  at  mso.  A  U  laita  de  e«  titn,  on  lit  :  >  On  bi«B  L* 
ta  lui»  fM/Mv,  1  ('Mt-k-dir*  qa'oD  ehntût  os  bi«  at  trio-ci,  oa  bisu  on 
■Mn  qse  la  muuBlt  ■  plu  loi*  ^  4*-46)  't  doat  noa>  na  iotamamt 
paiMl  Ui  parole*,  a'j  njant  gBin,  aalgri  qnalqoM  traita  anca  jolii,  fp'ai 

lin  daû  l'attiela,  dijl  dtâ,  da  M.  Holand  ^'a  pablii  /•  CmTMfoitdaiif 
tÙtirmSrt  da  iS  Mdt  1H4  (f.  >g6). 

4.  ki,  ifM  «•  qaatiUiN  TK«,  Ûl  Hn  ylawièi  u  tf^m,  ^i  «it  1  nflk«. 


fbïGoogIc 


>        POiSIlS  DITEUBS  ATTRIBUÉES. 

Voua  les  d^c^tes*, 

Et  bim  loin  de  les  foire  i  votre  b&dlnage, 

Tous  n'avez  bien  souvent'  que  cornes  en  partage. 


[luu  ponn  lA  nà.vn~cotms*.] 

Belle  on  laide,  il  n'importe  gn«re*, 

ToHie  fcmne  est  à  redouter'. 

Le  cocuage  est  nne  aBaire 

Que  l'on  ne  sanroit  ént«  ; 

Et  le  mieux  que  l'on  puiase  faire 

Est  de  ne  s'en  point  U 


Ah  1  quelle  étrange  extravagance 

Que  là  crainte  d'être  cocul 
La  TJe  a  plusieun  maux  dont  on  est  convaincu, 

Et  l'on  en  doit  craindre  la  vv^ence*. 
Mais  craindre  nn  nul  qni  n'est  que  dans  notre  croyance, 

Ah  1  quelle  étrange  Kâraragance^  I 


I .  Li  BaiM  reprend  ici  :  •  Tou*  ^et  rcbatn  ■  ;  pnii  le  Ténor  :  ■  Vos*  ki 
Ugoitn  1,  pnii  U  E(ut»«Qiitr*  :  m  Tam  le»  dégofttei  ■  ;  poi*  h*  Tmù 
•Bcoce,  anuK  <1b  din  !>•  dani  daiai«ra  rar*  :  ■  Tau  I«  digadm.  ■ 

a.  AprAs  qna  l«  prflHÏer  Ten  ■  mtA  dit  à  trou,  c«  prcHÛr  UBiitM^e 
du  Mcand  «n  eit  d'ibard  ebinti  i  deux  p*r  U  Ténw  et  II  Bun,  pnii  il 
I'hI  pir  I«  Troii,  qui  ichèrcst  eniembla  le  Ton.  ToaU  eetu  fin  (ce  denier 
couplât  de*  deux  grandi  Ten]  eit  k  reprendre. 

3.  FoLa  io  Terto  et  folio  41  reeto.  Le*  deox  aln  pou  U  Heat»ca«tre 
dont  le*  pirolei  luirent  eont  précédée,  deu  le  pertitioB,  d'an  Jfovuf 
inatrumoitel,  dont  le  premier  mir  ebuté  gude  k  meeure  «t  I*  CMpc. 

4.  ■  Guiérc  •  dlnt  le  minoierit. 

5.  Ici  finit  ans  première  reprise,  qni  est  i  redire. 

6.  Let  qaetre  premien  rer*  de  ce  eonplel  fannent  nne  ptenûira  repriie, 
qui  ett  )  redire,  comma  tini  doate  luui  le  leconde)  celle-ci  eat  fiiiiiéi 
da  grand  ven  qni  wil,  et  du  dernier  ehinté  denx  (oii  en  entïet  et  nne  tin- 
«èoie  bie  Hst  rcHliaiition  Ah/ 

•).  Àpré*  cei  lin  de  hauCB-cantreTtcuieMdewU  partition:  —  i*(^4i  >*1 
nne  Garotlei — a*(f*  43  r*-4G  !•]  la  Trio  boofia  ■  Le  U  la  la  bonjowidaw 
il  ■  été  perlé  ci-deuu>,  p.  58g  noie  3;  il  eit  deoi  feit  eoopé  et  il  M  ^ 
mine  par  ni  air  d'orebettre  qui  ■  poto'  titre  lu  Gntttjaa  {/t*A  t  44 


fbïGoogIc 


POÉSIES  DITEUSSS  ATTRIBUEES. 

LES   BOBâniEinTBS.    UAABÀKDB*. 

[taon  asHiM.] 
Les  rasàgBola,  dans  leurs  tendras  rangea, 
Do  dooE  primémpt  anooncoat  la  retoor. 
Tout  refleurit,  tout  rit  en  ces  bocages  : 
ih  I  belle  Iris,  le  b«m  temps,  le  be«u  joor, 
Si  tu  vmlois  m'accorder  ton  amour  t 

Flore  se  plaît  au  baiser  du  Zéphire, 
Et  ces  oiseaux  se  baisent  tour  k  tour. 
Rien  que  d'amonr  entre  eaz  on  ne  sou[Hre  ; 
Ah!  beUe  Iris,  le  beau  temps,  le  beau  jour, 
Si  lu  Toulois  imiter  leur  amour  I 


Ils  suivent  tous  l'ardeur  qui  les  inspira  : 
Ahl  belle  Iris,  le  beau  temps,  le  beau  jour, 
Si  tu  Toulois  imiter  leur  amour*  1 


Aimons-Dons,  aimable  Sîlvie*, 
Unissons  nos  désirs  et  nos  cœurs, 
Nos  soupirs,  nos  langueurs,  nos  ardeurs. 

Et  passons  notre  vie 
En  des  noeuds  si  remplis  de  douceurs*. 
C'est  blesser  la  loi  naturalle 
De  laisser  passer  des  moments 


k  b  Suvbud*. 

4.  La  pmaici*  nprÎM  d«  c«   coaplM  finit  id  ;  dl*  (M  i 
qa«  la  ttconda. 


fbïGoogIc 


I        POtSIBS  DIVERSES  ATTRIBUEES. 

Qœ  l'on  pent  se  rendre  si  chutnants. 
La  saûoD  du  printemps  parott  belle, 
Et  nos  ans  sont  riants  tons  comme  elle; 
Hais  il  ârat  y  mtler  la  dooceor  des  amoors. 

Et  sans  eux  il  n'est  pmnt  de  beaux  jours*. 


Fin  SIS  rOÏBIBS   DITSKBXS. 


fbïGoogIc 


TABLES 


D.nt.zedbïGoOglc 


fbïGoogIc 


TABLE    ALPHABETIQUE 

DES  ŒUVRES  DE  MOLIÈRE 

NOMS  PROPRES  QUI  S'Y  RENCONTRENT. 


H.  B    L«i  ctailT 


dM  nriitiaiu  d'orthographe,  peu  frcijiicaUi 
1m  Bonu  prapTM  la  aiuiennci  éditioB*  lU  Hall 
thognphe  ^Binleiiient  re^iu  lajourd'bui. 


Tirgnle,  miirqD^  les 
'îrgulc  aprM  no  aitn 
lompte,  diu  11  Taile, 
leun,  qa'oEfrAat  ponJF 


Ufranfuiit  (l*),  VIII,  578. 

Acim,  penoDnage  de  la  eo- 
niMi«  pulorale  hërolcjne  de 
Kéllctrl;  VI,  iSo-i85. 

keUTM,  penonnage  de  la  cojni- 
dieàaUiianlhrept.V,  44s-55i . 

Awwu,Vn,iiS;VIII,35o  1871. 

Atuam,  nom  d'bomme.V,  483, 
617.  — ,  penonoage  de  la  oo- 
■nédîc  du  Stcilica  ou  t Amour 
jmMir»,  VI,  a3i-976. 

JtjiiAtM,  penoDiMge  de  la  tra- 
gédie-ballet de  PtpiU,  VllI, 
869-384- 

Xgifaai  (drax),  penoan*gea  de 
b  Gomfdie-4atlet  de  Ptfehi, 
VIII,  36o-36i .— ,  penomiage* 
do  teetNid  Prologae  de  la  co- 
médie dn  irWaJc 
1X,*75 


€  imaginaire, 


AraïQua  (1'],  VUI,  555. 

Aenroa,  penoiuiage  de  la  tra- 
gédie-ballet de  Pi^M,  VUI, 
36g-384. 

AoiiurTB,  penODoage  de  la  co> 
■nédie  galante  de  U  Prînettti 
J'ÉUJe,  IV,  140-119. 

AttLAOBi,  penonaage  de  la  tra- 
gédie-ballet de  Piycla,  Vm, 
a69-384- 

Aasfci,  perMnnage  de  la  eom^ 
die  de  ricolt  dei  ftmmB,,  III, 

160-979;  3i3;  361^  363{  36S. 

Aouma  (Ion.),  chanteur,  tV, 
84. 

Al4ib,  perwDnage  de  la  comé- 
die de  FÈceU  da  ftmmu,  UI, 
160-179;  36a;  365. 

Auutn  (l«i),  I,  446,  700. 

■    194. 


fbïGoogIc 


596 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


i3a>,  i3ï:;i97,  1375;  aoi. 
i43i;  a35,  1986.  —,  p«r«oii- 
nage  de  la  eomiàie  da  Dipit 

Albuioy  (doiàThonui»  d'),  VU, 
■  96-300. 

JU-CÀMOmM,  penonnage  de  la  eo- 
loiâie  dci  Fdehtux,  III,  34-96. 

Alcahtob,  pertonoage  de  la  co- 
nKJdie  du  Mariagt  forcé,  IV, 
ï6-66;  69-87, 

ALCim,  penonnage  de  la  co- 
médie dajlfi#afl</LrDiM,V,  441- 
5St. 

Alcut  (Andr^,  jurûcoiuiUte, 
VII,  317. 

AjbcnuiUi,  nom  d'homme,  IV, 
4i3,  386. 

AixiDU,  penonnage  de  la  co- 
médie du  Mariage  forcé,  IV, 
16-66. 

Ai.ciDoa,  penonnage  de  la  co- 
médie det  Fdchiia,  III,  34-96. 

Alcifm,  penonnage  de  U  co- 
médie dei  Fdeheia,  III,  34- 
96. 

ALCMfcBl,  penonnage  de  la  oo- 
médie  AAmplâlrjoa,  VI,  356- 
431. 

jtUcran   (/•),   VIII,    181;   189; 

AixxAirDBa,  roi  de  Hao^oioe, 
V,  88196;  VI,  364!  ï6S. 

ALKturDai  Vn,  pape,  IX,  58o. 

AtCEB  {la  YtUe  à'),  VIII,  477; 
4B0;  Sol. 

AUJUUMD,  AlXKUVM  0»},  m, 

84;  VII,  3i8. 
^lUntand  (jargon],  I,  ai6, 1819; 
—  (haut),  1,445,  690;  — (n, 

rv,  3a. 


n,  S4-116. 

Alomb  (dom),  penonnage  de  la 
comédie  de  Dom  Juan  ou  U 
Ftttin  da  P'am,  V,  76-ao3. 

Ai.rBOBta(<Iom),  prince  de  Léon, 
penonnage  d«  la  comédie  de 


Dom  Cartie  da  Naoarr»  oa  U 
Prince  jolouM,  II,  *36-399. 
A1.T1B  (dom),  penonnage  de  la 
oomédie    de    Dom    Garàc    dt 
Jtaforrt   on  U  Primct  imlMa, 

U,  a36-3i9. 
AmitU  magnifiqutt  (Itt)  ou  U  Di- 
gtrtiatment  royal,  comédie  de 

Molière,  VII,  349;  377-470. 

Amjj.wt»  nom  de  femme,  LX, 
18S,  iSai,  [Voy™  encore, 
dant  les  Poiiitt  dirtria  allri- 
buétt  à  Moliirt,  IX,  £87.) 

A>iBiqin  (!'),  UI,  iSa,  171. 

AaTLCu,  penonnage  de  la  CliS*, 
roman  de  Mlle  de  Scaderr, 
II,  jS. 

Aman,  nom  d'empnmt  de  CU- 
TBoa,  penonnage  de  la  co- 
médie de*  Prccieuiei  ridieuUi, 
II,  67.  — ,  penonnage  de  la 
comédie  de  PAmoiir  midttiM, 


plet  eipagnol], 

AMom,  l'Amonr,  VUI,  aiS  (< 
plet  iulien). 

AMon  (le  dien),  rv,  168;  169; 
aooi  aoi;  118;  VI,  «53,  3ii 
i&i,iS9;6o9-6i3;  VU,  187; 
*37  ;  336  ;  414  -.IX,  58g  (royes 
encore,  même  tome,  p.  586  et 
587,  une  pièce  attribuée,  avae 
peu  de  Traiiemblance,  k  Ho- 

de  la  tngéd le- balte 
cU,  Vm,  ï6p-384. 

Amour  miiUein  [T),  comédie  de 
Molière,  V,  a6i;  ig7-353. 

Amour  peintre  {C\,  aoiu-utre  da 
SieilUn,  comédie  de  Holîèie, 
VI,  ao5;  a3i->76. 

Amouri,  peraonnagei  de  la  ta- 
médie  de*  Amault  maptiâmm 
ou  U  DirertUitmemt  roW,  VII, 
3SI-383.  —  Le*  Amourt,  fil* 
de  Vénni,  VIII,  «7»,  5,  ir, 
174,  55;  3i7,  963. — I  pa>- 
ionnage*  danaant*  de  la  tnt- 


fbïGooglc 


DES  OEUVRES   DE  MOLIÈRE. 


ridie-Ull«t  de  Pircki,  VUI, 

Amplùlryon,caiaiàit  Ae  Holtère, 
VI,  3o9;  355;  3S6-<7i. 

AviiiTiTOH,  géMn\  dM  Thë- 
bains,  pertonnage  de  )•  co- 
d'ylaiphitryott,  VI,  356- 


d' homme,  Ilf, 


AsTir»*, 

4ll. 

AaaiapliiU,  VIII,  i86. 
.^iMJatùta,    pour    an^^tut»  : 

AsAXiaQCS,  penonnt^  da  la 
eomëdie  de*  Amaaii  magnifi- 
guei  oa  le  D'ntrluiaKuU  rtrf^, 

VII,  ^^^-^^<,. 

hMOiaa,  prince  troyen,  VU, 
ii5;  VI[[,  3So,  1871. 

AjnksiB,  penoniiage  de  la  co- 
médie de  !a  Commit  J'Eicar- 
img-ai,  VII[,  5So-5q7. 

Anmii,  penODDase  de  la  eo- 
m^iedef/taunEi',1, 104-140. 

AxasuQm,  penonnage  de  la 
comi!die  de  la  Jaloiaie  du  Bar- 

bouiUi,  1.  90-44-  — •  Dom  de 
femme,  lU,  176.  — ,  penon- 
nage de  U  comédie  de  Gt^rgt 
Dainlia  on  U  Uari  teafondu, 
VI,  50S-594.  — ,  pertoni 
de  la  comMîe  do  tiatadt  1 
fiaairi,  IX,  174-4S1. 

ABGLiit(lei),VIt,  3i8. 

JtgUUiV),  IV,  38. 

AiaunaiB  (1'),  IV,  lo;  ». 

Amoulèmi  (U  TiUe  d'),  VDI, 
55o;  558. 

A**B  d'Aolricbe,  Cenime  de 
Loua  XIII,  m,  3o8;  309; 
IV,  170;  IX,  535,  8;  536, 
9-n,  16,  17;  554,  107-110. 

ÂBasm,  nom  de  femme,  VI, 
601. 

Aawnui.  :  voyea  CamsAcaB  (An- 
aibal). 

ft  !■■"■",  penonnage  delà  comé- 
die de  CÉtMmË  ou  Ut  Caatrt- 
tampt,  I,  lo4-94o-  — I  penon- 


nage de /'y4  vu»,  VII,  5  r-104. 
Aru-Ls,  peintre,  VI,  164;    IX, 

Apoixiiir,  VU.  iiS;  Vin,  35i, 
igtS;  IX,  167.  — -,  peraoD- 
nage  du  dernier  intermède  de 
la  tragMie-ballel  de  Pirché. 
VIII,  357-361;  le  temple 
d'ApoUoD,  VII,  409. 

Apotlùcaira  (I'),  penonnage  de 
la  contédie4>aUet  de  UoiuUar 


338.- 


VII,    i33- 


jtpolhieaim  (six],  per- 
■onnafea  du  troiiitme  inter- 
mède de  la  comédie  du  JfaWe 
imaginaire,  IX,  438-45l.  Voyei 
encore  FLnratri  (Moniieur). 

Aaau,  VII.  gi. 

^«i.(!'),IV,39. 

Abakutix,  nom  de  femme,  III, 
338. 

Abiifh  .  penonnage  de  IfitomUe, 
tragédie  de  Corneille,  1 0,398. 

AaBin.  pertonnage  de  la  00- 
m^ie  galante  de  ta  Priatme 
ifÊUJe,  IV,  141-119. 

Arektn  (deux),  penonnage*  de 
la  eomédie-itallet  de  Uantitur 

(/•PourCHBJItBC,  VII,  134-338. 

—  Troupe  de  faux  Arekert, 
penonnageidupremier  inter- 
mède de  la  comédie  du  Maladt 
imaginairt,  IX,  3ii  ;  3i9-337. 

Jrinti  (le  cimetière  de*],  à  Li- 
moge», VII.  154. 

Akout,  personnage  de  la  1 


die  du  « 


f,IX, 


»7M5>. 

Assarra,  penoanage  de  la  co- 
médie det  foarieritt  de  Sea- 
pin,  VIII,  407-517.  — ,  nom 
d'homme,  IX,  soi. 

Aaaii,  nom  d'homme,  IV,  5o3, 

.  ■'»  j 

AxaATiFBORTinjif,  pertonnage  de 
U  comédie  d'Amphi/rjon,  VI, 
356-471. 

Aaw»  (U  ville  d'),  IV,  14S,  Sa. 

Aman»,  U,  376,  a63  ;  4«>,  908. 


fbïGoogIc 


59» 


TABLE   ALPHABETIQUE 


AxinL  panonuge  de  Ja  oom^ 
die  de  CÉeoU  Ju  marU,  II, 
354-435.  —,  p«noimige  de 
la  comMic  dei  Pemmu  tatmit- 
ui,  IX,  57  ;  59-aoS. 

AAunoai,  penoniiage  de  la  eo- 
ro^die  de*  JatoKU  magmifi^utt, 
VU.  377-^7»- 


HcMème,  penonnage  de  la  00- 
n^die  gaÙDte  de  la  Princtiu 
tCÉliJt,  iV,  i4i-ai9, 

Aun-ov.  nom  d'bomiae,  IV, 
4a3,  385. 

AaiantiB,!,  i3i  43^  484,  i>68; 
m,  39i  356^  358;  359;  IV, 
34;  35;  36;  46;  76;  880; 
V,  79;  VI,  35;  36;  85. 

Jnuotéliât»,  IV,  16. 

jtrUjuin  (on),  pcnoDDage  du 
eaiUl  Jet  Kelioiu,  VIII,  114. 

ArU^uint  (deax),  penonnagei 
de  ballet  dan*  la  comédie  de 
Momienr  dm  Pourteaugamc  (va- 
liante  de  1681),  VU,  338, 


AaMaoBac  (Loaii 

oomie   d"),   IV,    74.    Vojea 

Grand  (Moiuieur  le). 
AaKaBDK,  pntoiuiftge  de  la  co- 
médie   de*  FinuKa  laMWn, 

IX,  57  ;  5(t-ao5. 
ABMKHia(r],I,  ig4,  i33i;M», 

1443;  aïo,  1579- 
AutKKio,   I,  198,   139};  log, 

i56i. 
Akmûuoii  (1^)>  I>  3O0i  i4i>- 
ABHOLFHB.pcnoimage  de  la  co- 

mMIe  de  FÈcoU  dft  femmet, 

m,  160-179;  36i;  365;  366. 
AloBO,  perioDnage  de  la  ClitU, 

rouau  de  Mile  de  Scudery, 

U,  61. 
Aa*AeB,nam  d'homme,  VI,  383, 

46j. 
AïKu  (la  TiUe  d'),  II,  loa. 
Jrriiri-baa  (!')  :  Toyel  Nmgt. 
Afitaal  (1'),  à  Pari»,  V,  3ï1. 
AuiKOX,  peraounage  de  la  co- 


3j3. 
AiBAMAT  (k  baron  d'),  PiMiiiii 

VUI,  ii3.  VoTca  GaiomB. 
Aacâvna.  on  Doaonia,  powm- 

nige  de  la  comédie  do  Difit 

amourtia^  I,  4(n— 5ao. 
Ahx  (1'),  Vm,  555. 
AiaoncT  (d')  :  TOfci  Coiaiet. 
Aaroieini  0'  "^^  <!').  O,  s36; 

363,5i6;  318,1607;  3i9,i6So. 
Anan*  (la  liUe  d\  IV,  389  ; 

VI,  .78,  473- 
ATBÙinB  (un),  VI,  164,  196. 
Ans,  nom  de  peiiilic,  VI,  i54. 

33;  155,  4«. 
Amona  (PoBaponina),   I,   44^1 

697. 
Jlli^  (ad),  EX,  lia,  753. 
AimasmuMia,  pria  de    Pari*, 

I,  aa. 
Aucuaim  (l'enperenr),  111,  19$, 

447. 
AuMâU  (la  tUIc  d').  VU,  95. 
AOUT  (H.),  VU,  38a- 
AimoBm(l'),  peraonowe  dn  pre- 
mier inteniède  de  la  coaiédia 

galante  de  U  Primtttte  JÈUdt, 

IV,  i3i-i34. 
ADmtn.,  pria  de  Paria,  IX,  100, 

495. 


,  ;  5i-io8. 
ttotal  (nu),  peraoonage  de  la 
comédie  du  MéieâH  fttaai,  I, 
51-76.  —  (premier  et  leemid), 
penonnage*  de  la  eomidie  de 
Moniitur  dt  Poiirciimagmmc,Vll, 
334-338. 


B 


fbïGoogIc 


DES  ŒUVRES  DE  MOLIÈRE. 


599 


Bacciiu»,  VI,  609;  6to;  6iii 
6iii  6t3.  — ,  pnwnuufe  da 
dernier  iniennede  à»  la  tra- 

Sdie-ballei  de  Ptjcké,  VIII, 
7-369. 
Backalitrtu  (le),  penonnage  du 

troîuème  ioteraiid*  du  Ua- 

ImtU  imafiKMn,  IX,  ii^^x. 
B&aT*    (llftiiii«ar),  penonnage 

de    h    ODiM^e  de    rameur 

méJtcia,  V,  198-353. 
BaLanÀ,  nom  d'exempt,  I,  317, 

1677. 
Bai.Du«,DOBi  d'homme,  IX,  174, 


i35o. 


l» 


def 


de  la 


V,  3M-3S3. 
BalUtdu  Imtompttlittet  (qui  a  i\i 

attrilm^  k  Molière)  :  «ojes 
tome  I,  p.  5*3  ei  5i4,  la  no- 
tice qui  prëcMe  cette  pièoe. 

BaiUl  Ju  Mma  (le),  VI,  Ta3. 
—  Vojrei  Mélietrtt,  PoMloraU 
aMÙns  et  U  Sieilum. 

BaiUtiUtllaiituu,  VIII,  iio-sia. 

BU.TH41UD  (le  ùear),  IV,  86. 

BaLsac  (J.-L.  Gnn  de),  IX, 
loa,  533. 

Baraan  :  rofei  Luij.i. 

Baaaiam  (la),  I,  196.  i3$4. 

Bmrkmrie  (ta),  le*  Barbanê  da 
Nord,  IX,  543,  86;  554,  a3a. 

Barb*  (cfaeTal),  111,  73,  517. 

Baaaai  (Claude),,  libraire,  IX. 
tSl,  toJ4.  Kpitre  dédica- 
loire,  (ignée  pi  '  '  ' 
premitre  <!dilr~ 
1,  10»  et  io3. 

BiiHMMiiLLB  (le),  pertonnage  de 
la  coraëdie  de  la  Jalomii  du 
BartouilU,  I.  ïo-44. 

BiKTaÉLUv,    nom  de   laquaii, 

VI.  .«. 

BàanMix,  juiÎMOiMolle,  VI  [ ,  1 1 7 . 

Buqua,  nom  de  laquais,  II,  iu5; 
LX,  33i,  — ,  penonuage  de 
la   comôdie   du    Mûoatinuw, 

V,  44,-ss,. 


n  de  FÉtourdi. 


BuQus,  Biagmi,  1,    408,    86; 

m,  96,  834;  VIII,  49G. 
Bainc*  :  TOTei  Bîauiie. 
BiauGHAMT  (H.),    IV,   74;  81; 

87;  VII,  38i. 
BuuctilTB*D,com^dienderHfr- 

tel  de  Bourgogne,  UI,  400. 
BsatJontTSAu      (Mlle),      com^ 

dienne   de  l'HAtel  de  Uonr- 


„_-„— (M,),  VU,  38a. 
BHAmî  (la),  penonnage  dn  tudlet 
du  Mariage  forti,  tV,  7}. 

BN4KT(leNear),  comédien,  IV, 
I4i-  —,  perfonnage  de  b 
comédie  de  Clmprampiu  4t 
rerutiUai,  111,  385-435. 

Bùtax  (Mlle),  comédienae,  IV, 
140.  — I  penonnage  de  lao»- 
m<jdie  de  ^Impromptu  i«  Ftf 
tMlu,  III,  3S&-435. 

Del  air  (hammoM  et  fammtt  du), 
penonnagoi  du  Baltat  Jtt  Ifa- 
lUnu,  Vm,  110^19.   Vojea 

Bauaa,  penonnage  de  la  co- 
médie du  Maiade  immgùtair», 

IX,  174-45». 

Béuia,  IV,  84. 

Béuib,  nom  de  femme,  111,  84  i 
V,  48a,  6o3;  VI,  173,  36a. 
— ,  penonnage  de  la  comédie 
des  rtmmu  t^oanle,,  IX,  $7; 

BaLadainH,  II,  176*  i63. 
Béotiqumt  (plainei),  VI,  36o,  60. 
BûâLDi,  penonnue  de  la  co- 
médie du  Mtdadt  imagiamirt, 

IX,  374-453. 

Btrgir»  (une),  penonnage  du 
ballet  du  III*  acte  dei  Fdehau, 

III,  96. 

BcaoBBOTTi  (b  lîgnora  Anna), 

IV,  84. 

B*rgtrt,  Btrgèrti,  penoonagei 
dei  deux  Prolognet  de  b  co- 
médie du  MalàiU  imagimmirt, 
IX,  161-173,  — ,  penonnagci 
du  tmi(iime   intermède   d«* 


fbïGoogIc 


TABLE  ALPHABETIQUE 


JmmMt  wUigmftqHBt,  VII,  jii- 

433. 
Svgm   (qmtie)  i    penonntgu 

du  ballet  dn  III*  acte  de»  rd- 

theax,  m,  96 ■ 
BnnurD  de    SotenTÏlle,   VI, 

5>6.  Vojei  SoTMrmxM. 
Biarra  (le  comp^),  pour  PnuK, 

VI,  7». 
AiaBiii(]a),poar  la  Bkiinn,  VI, 

?»■ 
Btuxn-Dotn,  village  da  paji 

do  Tendre,  II,  64. 
BiLUTt-GAUiTi,  village  du  paya 

de  Tendre,  H,  64- 
BLOHDai.,  VI,  1S9, 
BoBmr  (HoD«ieDr\  penmtnag* 

de  la  comédie  de  7«  Cemttti* 

fEtear6agnat,\Ult  550-697. 

coude],  pcTïonnage*  da  b«llet 
do  lÊariagt  forcé,  IV,  70-87. 
—  (troia),  penonnagM  dei 
latennèdei  DOBTeaux  dn  Ma- 


riagt  Uf^,  IX,  591  et  599 
Bi>itBAvD>snii*ini;appeU/'a»- 

t»¥tàMSatim,l]Lt  i5i,  1016. 
Bon  (dn),  penoimage  de  la  e»- 

nMie  AxxMuaathrm,  V,  441- 

5Sr 


I  (la  'rille  de),  I,  igj, 
i3ai;  >oi,  1433;  >3!>,  1988: 
VU,  96. 

Bonus  (le  uenr),  IV,  86. 

BonruoY  (Moniieur),  notaire, 
partoniiage  de  la  comédie  da 
KaiAA  îflu^nairw,  IX,    17$- 


ta-HamMB,  prèf  de 

paiit,  m,  314. 

Bounoon,  IV,  84. 
'de*  Jmiturs  1 
•  du  ballet 

deï  pjciaBx,  m,  ^e. 

BovEBon  {Henri-Jule*  de),  dit 
Mmuimr  U  Dve  GU  dn  grand 
Gondé,  IV,  87. 

Bturloa  (P«l(t-)  ;   vojez  Pttil^ 


Bourtaoù  j 


BoKrgtou  baKUarJ  (tUmJj,  par- 
aoDoage  da  BaUal  dtt  Smàmit 
da  BourgeoU  guitrilfmmt, 
Vm,  alo-119. 

Bewgtoùe  baHllarJ*  (  nmlim) , 
penonnage  dn  Bmiltt  i»$  Wa- 
riow,  VIII,  iio-aig. 

Bourgogmt  (VHâtil  ét\  IH,  ^, 

399;  4";  IV,  376. 
Boimainaio>,  nom  de  laontu, 

n,  loS. 
BoDBtain.T,  m,  4so;  418. 
Boatt-rimét  aur  le  bel  air,  renpiia 

par  Holièrc,  IX,  58a  et  583. 
Bntmuia,  pour    irmkmmt,  VIII, 

.87. 
BBÉoonBT,  pettonnage  de  la  W- 


Bamimn,  Vlk,  3gi. 
Bonâon  (1*  baaw),  VII,  i58. 
BHBTaB,nomdebipiMa,lJE,33i. 
BniK  (Mlle  de),  com^eone,  VI, 

184.  — ,  penonnage  da  la  00- 

màie  de  timpromptu  d>  ^tr- 

lailUt,  m,  386-435. 
BaiHiuToiaB,  peraMUtage  de  la 

comédie  de  CAmt*,  VB,  *S- 

BM)i«iD»',aomdechîen,V,i6g. 
Biniaoa(laTaiede),II,i64,54i. 


CaiÎMti  (le),  le  conaeil  dn  Roi, 

vm,  SS5. 

CtDMn*.  VIU,  3og,  819. 
Cali*»,  persMiDage  dn  iroitiine 

intermède  de  la  comédie  dei 

AmaiH»  magnififaMy  VU,  410- 

433. 
Cunux,  penonnage  de  la  u 

gédle  *■- 

In,  3 


.399- 


•t^Sti  C 


fbïGoogIc 


DES  ŒUVRES  DE  MOLIÈRE. 


6ei 


Comédie,  U,  Si. 


lenonna^  de  la 


Cfprrâanie  (te  ligne  du),  I,  98. 
CiUTiDii,  perwnaage  de  la  co- 

mMie  dei  réekaa,  ÏU,  34-96. 
Cr"'-*i  peraonoage  de  la  comédie 

dea  Foarhtriu  Je  Seaaia,  VIII, 

ioêSty. 
CtMMxn  (dom),  pcraonnage   de 

la  oom^die  de  Dem  Imam  m 

U  Film  di  Pifirt,  V,  76-903. 
Camo*  (Cauw),  VIII,  343. 
Cuikions   (AbiuImI),   peintre, 

IX,  5S7,  »7S. 
CuosAïKT,  nom  de  laqnaîi,  U, 

■  oS. 
Câmuj  (la),  U,  a36:  938, 17; 

344.i65;>j^.  181;  175, 74S; 

176,748;  180,  8ii;i8a,BS3i 

3(1,  iSog;  BaS,  1747- 
CUTMB  (Paul  de),  juritconMhe, 

Vil,  317. 
CàTajtD,  penonnage  de  la  eoné- 

die  de  7a  Jalamiim  Ju  Bb^kUU, 

I,  ao-44. 

CufHM,  MtaoMMige  de  k  co- 
médie a«t  Pric'wua  riJùalti, 
U,  S3-II6. 

Ca<M>(ua),  IV,  4ir,  340. 

Ci-nw  {DioDjùiM),  I,  3i  (Ten 
oilé). 

CàTVLU,    IX,  177. 

GiLB,  penoonage  de  1*  comédie 
de  fàtounii  ou  U*  Comtn- 
Itmpâ,  I,  io4*i4o*  — 1  ^  ** 
(DiTaDte,  penooiuigea  de  la 
comédie  de  SgaitartlU  en  U 
Cn»  imagimairt,  II,  160-116. 

GÉLDikn,  pcnonnage  mnci  det 

Précieuitt  ridicuUt  (variante 
de  t68a).  II,  io8-ti4-  —, 
penoonage  de  la  comédie  du 
MiMmmhrapt,  V,  44a-SSi. 

Cépuu,  VU,  ii5. 

Cérimomu  tirfaa  (la),  de  la  co- 
médie-faallël  da  éaurgtoU  gtn- 
lUhpmmt,  VIII,  17S-181;  *A- 
riante,  184-193. 

CÛ(,VI,  i6t,  154. 


Oèam  (l<d«),  I,  5o5,  i5Si. 
ChagrÎM  (lea),   pertoanagea  du 

ballet  d>  Uariagw  f<vcé,  IV, 

7'i  7<- 
CauLLOT,    jfwii   de   Paria,  IX, 

100,  495. 
CkaUétm  (le},  111,  85. 
QuMBOBD  (le  cbâtean  de),  VU, 

109;  Vin,  I. 
Ckamtrt  dm  Jtoi  (la),  an  LouTre, 

III.  196,  4t. 
CAatre(la  mutîqae  de  U),  Vn, 


CiiuirAora,    nom    de    laquaii, 

n,To5;V,3i6;3i7;IX,33a. 

Cbaktillt  (le  cbâtean  de),  IV, 


CliaptIU  (la  mnuque  de  U),  VIT, 

38i. 
Charité  (U  eonfririt  de  Catlavagt 

di  ITMrt-Daau  d*  Us),  IX,  58o. 

— (l'égliae  dea  religieux  de  U), 

à  Parii,  IX,  S80. 
Chibl»,  Dom  de  laqnaia,  VI, 

144  ;  VUI,  S6S. 
CIIUU.OTTS,    perumoage    de   la 

comédie  de  Dmn  Jiusit  ou  le 

Ftilin  Je  Pierre,  V,  77-103. 
CiiAaoi  :  Toyei  Casox. 
CkoMeeuri  (dM),  p^nonnagei  du 

•econd  inteimède  de  ta  Pria- 

eeitt  J'Éiidt,  IV,  i6i-i63. 
CmtrmAmwmt,    comédien,  VI, 

189. 
CHuimAu  :  Tojei  QHorrwnw  de 

Moliire. 
Chrralitr  (le),  personnage  de  la 

comédie    de    la    Crili^a*   de 

PÉeole  dti  ftmntet  :  rojtx  Do- 


d'empnuit    de    Lulli ,    VII, 

340;  VUI,  i3i. 
Cuiunii,  IV,  84. 
CuicuiRao  (U),  VU,  38i. 
Chioi  (le  eardinal),  légat,  IV, 

388;  389. 
Oun  (la),  VU,  148. 


fbïGoogIc 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


609 

CIm-QmtmtiM,  pour  Stan-QvaM- 
na,  VU,  3i«. 

Ckina-giriu  (huit),  pcnonnagei 
dn  troitijàne  intermide  de  la 
COmUit  dn  KaUJ*  imtgimairi, 

IX,43g-45i 
Cioiîn,  pcnoiuiage  de  la  co- 

médicdca  ^maïUi  magnifi^uet, 

VII.  377-4JO. 
Cn>nn.lI,»o8,  S4B;  lU,  igi, 

4i7;IV,4B.,ii93;VU,i4i. 
Ckrétieii   (parler),    II,    70.    — 

(poirei  de  bon-),  ViCt    S^B. 
CArrffMiinf   (eb«ri(«),    IV,    46s, 

894- 
CHBimai  D«  Fauci,  docheaie 

de  SaToie  :  Tojn  Satou  (du- 

cbcise  de). 
Chbi*u.i»,    penoDnage    de  La 

contt'die  de  Ficofe  dtifémmet, 

III,  160-379. 
CuTtiu,  peraonnage  de  la  eo- 

mddie    det    Fcramti    uvsntu, 

IX,  S7;  Sg-ioS. 
CicÊaoïi,  I,  35 1  44fi,  696;  Vt, 

44;  vm,  58S. 
CicnoH  (Qniniiii),  frire  du  pH- 

cMent,  I,  446,  696. 
Cid  m,  tragédie  de  Corneille, 

m,  400. 

Cmim,  p«rMmna«  àe  la  00- 
m^die-Ulet  d«  Ptytké,  VHl, 
«69-384. 

CuuOK  (dame),  personnage  de 
la  comédie  de  P^rart,  VU, 
S»->o4. 

CLADDlm,  nom  de  petite  fille, 
V,  i6B>  — t  penonnage  de  la 
comédie  de  Georgt  Danéia  □■ 
le  Mari  eoafondu,  VI,  506-694. 

Ciiurrs,  personnage  de  ta  co- 
médie dn  Tartafft  eu  Clm- 
patt4ur,  rV,  3o7-S»7. — ,pei^ 
«onnage  de  la  comédie  de 
CAtara,  VII,  5i-3d4.  — ,  pei^ 
«onnage  de  la  comédie  du 
MalaU  imaginair»,  IX,  374- 
4S3. — ,  personnage  de  la  co- 
médie de  la  ComUsM  tPEÊtm- 


hagmat.  Vojei    VïeBmtt  (le), 

CiitwnoM,  penonnage  de  b  mh 
médie  i'AmphUrjro»,  VI,  356. 
471- 

Ctâu*,  peraonnage  d«  la  CU£r, 
roman  de  Mlle  de  Scadcrr, 
11,61. 

CiÂHifan,  penonnage  dalalia- 
gédie^MUet  de  Pt^é,  Vni, 
169-384. 

Ciion,  nom  d'homme,  V,  483, 
6>3.  — ,  poMnnage  de  la  co- 
médie de*  jimmmlt  magnitmati, 
VU,  378-470. 

Clboiics,  pertoniuge  de  la  co- 
médie dea  Ammt*  magmiSMuei, 
VU,  377-470. 

Clbofis,  nom  d'bonune,V,  480, 
567;  IX,  85,  377;  87,  I89. 
— ,  peraonnage  de  la  comé- 
die-ballet dn  Bomfgtoit  grm- 
tilkammt,  VIU,  43-119. 

CUre  Ja  tommiaain  (le),  per- 
sonnage de  la  comédie  de 
Curare,  VII,  53-S04. 

CuMiBB,  nom  de  femme,  donné 


I    l'ai 


.    de 


coméclie  de  FImprmt 
raiailtu,  IV,  416.  —,  nom 
de  femme,  VIU,  118.  — iPCr- 
tonnage  d«  la  comédie  de  la 
CrUiaaB  et  fÈeelt  dti  femmii, 
m,  310-370.  — ,  penonnage 
do  la  comédie  dn  Siâiiem  tm 
FAmour  ftialn,  VI,  331-S76. 
— ,  penomage  du  GramJ  £- 
r*rlaitmtitt  nijral^  VI,  601- 
6o5i  608.  — iperKmnan  du 
iroiMème  intermide  de  Ta  co- 
médie AttAm€aili  magmififaet, 
VU,  430-433.  —,  peraonnagp 
dn  II*  Prologue  de  la  eomédie- 
ballet  du  Malada  imagiiiairt, 
IX,  161-370.  VpveiCiTwiaa. 
CLtTaimu,  nom  o'homme,  IV, 
413,  386.  —,  peraonnage  de 
la  comédieda  P  Amour  miHieiM, 
V,  398-353.  — ,  peiManage 
de  la  comédie  dn  Mitmthnmi, 


fbïGoogIc 


DES  CENTRES   DE  MOLIÈRE. 


V,  44>-55i.  — ,  pcnonnage 
d«  l<  oomédifl  de  Gtorgi  Dait- 
JÏM  ou  k  Uan  eonfaida^  VI, 
So6-Sg4.  — ,  penonn*^  de 
U  conaMie  dM  fovMM  ««m»- 
lu,  IX,  57;59-i«5. 

CuniMt,  pertonaage  de  !■  eo- 
iaéà\e  dei  Âmnlt  magnifi^utt, 
VU,  377-^50. 

CLc»u,iioDideremDie,IV,  178; 

VI,  i^i;  VII,  <3i.  —,  pe^ 
■oniuge  da  GrÔMÀ  Juârtiu*- 
mmt  rofal,  VI,  6m-$ii. 

CLTMlaB,  penoniiage  de  U  co- 
médie cIm  FJcIuwi,  in,  34- 
(|6.  — ,  penoDDa^  do  cin- 
quitne  intennide  de  la  oo- 
médn  nUnle  de  U  Primmie 
J-tiûlf,  IV,  J07-»o8.  Voyet 
CtiMkn. 

Cocu  imagimairt  (b),  oomMie  de 
Moli^  :  vojei  Sf^nartUt. 

CoffiJa,  poor  cophiCj  VIII,  1B6. 

CmwtKT  U.-B.),  mioiitre,  IX, 
SS8, 3(à-3i9;SS9  et  560,317- 


366. 


Coi 


nom  de  petit  garçon, 
V,  16g.  — ,  peMonnage  de  )■ 
comédie  de  Gaergt  DanJin  ou 
U  Mari cc»famdm,\y  5<>6-»94. 

ZitÊÊËXurn  (la),  penonnage  de  l« 
OMnédia  de  rAmeiir  laMceùi, 
V,  «»^S3. 

CemmaHétmt  Ha  Jmam  rf«),  per- 
MMDSge  de  la  oonédie  de 
DamJaaa  amUFutmdiPitrre, 
V.77-ao3. 

OmmtmJiw  (le),  hd  de»  Gl«  de 
la  ooiBtMK  d'EfcariiagnM, 
VIU,  5*4. 

Commiutir*  (le),  pcnonnags  de 
la  coBiédie  de  PÉcoU  àti  marii, 


II,  3S6-435.  —  (on), 
nace  de  la  com^ie 


tœ:; 


t€g^,  VUI,  S49-597. 
Comttut  /AcarhyiMU  (Ai),  eo- 


6o3 

mWe  de  Holi^,  VUI,  Si?  ; 

549-597. 
CoHoi   (Lonu  II   de  Bourbon, 

prittce  de),  le  grand  Coadé, 

ditIflUUWur/ePnncr,  IV,  170; 

383  et  384  (*ojn  la  note  3  de 

cettedernièrepase);  VI,  354; 

3S5;  IX   583  R). 
Confririe  dt  Petdaragt  de  Ifoln- 

Dtmt  dé  la  Chariti  ()a)  :  to  jet 

CmhH  d^an  haut  {\t),Ym,  555. 

Cemâilir  (Hontienr  le),  penon- 
nage  de  la  eomraie  de  la 
Camteitt  iticarhagnai  :  Toyet 
TntDDiMB  (Momienr). 

Conin-tempi  \ltt),  comédie  de 
Molière  :  Tojei  ÉioarJi  (/*). 

Corttaa  tt  U  Rtmard  (/*),  fable 
de  la  Ptmtaine  :  forn  Vom- 

CoaiDoa,  penooiun  de  la  Pbm 
tarai*  eomi^aa,  VI,  189-103. 

CoanntB,  penonnan  de  la  co- 
médie paitoralc  hérolqae  de 
UHicertt,  VI.   iSo-iSS. 

CoamuLL*  (Pierre),  III,  38,  S4  ; 
IV,  377;  VIII,  a68  («Tit  du 
librairt  au  Iteltur);  3oS. 

Coamu-nn  (leignetir),  II,  178, 
191. 

Complet  d'une  cbanton  de  d'At- 
toacv  attribué  à  Molière,  IX, 
S86. 

Courrier  { an) ,  perfonnage  de  I  •  co- 
médiedefJÎfaïu^i,!,  io4-a4a. 

Cauri  (le),  i  Parii,  le  Court  la 
Rùne  on  le  Court  Saint-Ao- 
toine,  lU,  39, 76  ;  IX,  143,  gS?. 

CouTBu(lt  bataille  de),  IX,  583. 

Ctatum*  (la),  droit  coatunùer, 
—    r94,  i6t4C?)i3i3-,  3i4- 


gentilhomme,  VUI,  41-139. 

Caio*,  roi  de  Thèbea,  VI,  3O9, 

CrJM  (U),  pour  U  Grèrt,  VII, 
3i4l  3aS. 


fbïGoogIc 


TA.BLB  ALPHABETIQUE 


baffitti,  VUI,  SSo-597. 

Critique  Jt  rÉeel»  dti  femmti 
{U),  comédie  de  Molière,  III, 
i58;i59i  3oi;3o8i3ioJ7o; 
4oai  4<>3i  404;  4toi  411; 
4i3i4>7-  ^     , 

CKoni  (du),  penonnage  de  la 
oomÀlie  de*  Pricieuiu  rUi- 
eulet,  II,  5i-ll6. 

CBour  (le  ûeuT  du),  comédieD, 
IV,  i4i.  — ,  penoBiMge  de 
U  comédie  de  Clmpromplu  de 
VenaOUt,  lU,  385-43S- 

Ckoict  (Ulle  dat,  nenonnage 
de  la  oomMie  de  f  Impromptu 
Je  renailUi,  III,  3B6-435. 

CuUmierfra«p>'ii(U),aatTmffi  du 
lîeur  de  la  Varcnae,  lU,  35g. 

Cn/A*,  jurîiconaulle,  VII,  3i7- 

CuBUCs,  pertonnage  de  la  tra- 
gédie d'fforoca,  III,  399. 

Curitux  (det),  penonnagea  du 
ballet  du  I"  acte  dei  Fâcheux, 
III,  56.  —  Ja  ipeeleelet  (qua- 
tre), penoDiiagci  de  L'Ou- 
verture de  iltuuieur  de  Pour- 
eemgaae,  VU,  *38. 

Çjrelepei  (tix),  penonnagei  du 
fécond  intermède  de  la  ira- 
K<die-ballet  de  Pji/eA/,  VIU, 
3i3-,  3i4. 

CnrrHn,  penounage  de  la  00- 
médie  niante  de  la  Priiie*$te 
d!ÉtHt,  IV,  i4a-ai9. 

QfFi  (le  Grand),  pour  U  Grand 

CjTUi,  II,  70. 
Ctkoi,  pertoitoage  à'Artaminei 

U  Grand  Cjrrm,  roman  de  Mlle 

de  Scudeiy,  II,  61, 


Damu,  nom  d'homme,  V,  484, 
63i;Vm,  i57;IX,85,  377; 
66,  3S5.  — ,  penounage  de  la 


comédie  de*  Ficluux,  III,  34- 
96.  — ,  perMiinage  de  U  00- 
médit  du  Tartuffe  «u  t Impôt- 


V,  481,  8771  VI,  ïS?;  a6o; 
IX,  soi;  317. 

Dumn  :  TOjei  Gnoa^  Dun>a. 

DiainxiÉu  (H.  de  U),  VI,  S14. 

DuTDon  (lei).  VI,  S47  ;  548; 
55 1. 

Duou  (le>),  VU,  3i8. 

DaFun,  nom  de  femme,  IV, 
4o4,  io3.  — ,  penonnafc  de 
ta  comédie  patlorale  hàoiqne 
de  if(£e«rl*,  VI,  iSo-i85.— , 
pertomiage  du  Prologue  de 
ta  comédie  dn  afabdc  imtgi- 
atùre,  IX,  161-370, 

Dauphi»  (le),  Lonii,  dit  Mmut!- 
Ç^MT,  Bit  de  LouU  XIV,  U. 
379,  «96. 

Datk,  nom  de  beifcr,  VI,  383, 
460. 

DiTiD  (M),  VU,  38s. 

Dédicaça  .-  TOjei  Epitrei 


dédi- 


DimoHt  (gnatre),  petionnagea  de 
la  quatrième  entrée  du  b^et 
du  Mariage  font,  IV,  81. 

Dé  pli  amotimt,  comédie  de  Ho- 
lifav,  I,  379;  409-530. 

Derviche*  ou  Derv'a  (quatre), per- 
•onnagei  delà  Cèrémam«  tur- 
que de  la  comédie-baUet  du 
Bo^geoiÀ  gmliUuaime,  VIII, 
178-181;  .84->93. 

Dm»'Atu(let  Mrei),  IV,  74  ;  81. 

DMBMawa  (le  aienr),  IV,  74. 

DaacAKiw,  IX,  i35,  883. 

DttoiuNPi  (H.),  VU,  38>. 

DMcacTKAiiK  (le  iienr],  IV,  86. 

DMrtDTiu  (Jean),  I,  33  (cita- 
tion de  aee  Cammeataireemm- 
ma/w<Hu)i  448  {'<''");  VL  86 
et87(i<^o);  VIU,  587;  588. 

Dnm  le),  VIU,  190,  407; 
196,  S44;  35>,  i9>9;  ^3, 
t94>. 


fbïGoogIc 


DES  ŒUVRES  DE  MOLIÈRE. 


I  6o5 


Dwnm   (1m),  III,   35t;  VUl, 

aoS,  5ii;  *q6,  538. 
DBTM.LOU  (H.),  yil,38*. 
DiAHiimiri  (Monnenr),  penon- 

nage  de  la  oomMû  da  MtUaiii 

imagàiairt,  IX,  3ji-/lSi. 
Diàroiam    (Thomaa),    penoii- 

nage  de  la  eom^die  do  Ma- 

iatlt  imaginain,  IX,  174 
Oiui,  IV,  146,  7>;    168 

i56,74;VII,  3g4;  403;  417. 
IhKn,  Dica  le  Pire,  peint  par 

Higiurd,  IX,  559,  330-3«6. 
Dm  niiiwwt,  Jérai  «tfiut,  IX, 

SS4,  sog. 
Kai^ua  f tantôt]  :  ■mja.FUme, 
Ditiu  du  fltvru  :  rojtx  Flmm, 
Dieux  marim  {ûx],  pertonnagM 

dn  premier  intemède  de  la 

comédie  dei  jtmaatt  mafmifi- 

Çia  ou  U  DirtrlUfWUM  rorw, 
II,  38*-386. 


JumH  os  U  Fuli 

77-ao3. 
DlNABcn  (Ibne),  V,  168. 
DtitrliiMmtnl  nyal  (ta)  :  *ojVE 

^mamti  magmfi^mi  {lu). 
MwMÛMMcNt  royal  de  FerlMlla 

Ut  Granit)  :  Torex  Grand  dirtr- 
*■  ~r.oUlu{U). 


):TOTei( 
royaldaVi 


D»clnr   (le),  penmiDage  di 
Comédie,  II,  Si,  — ,  penoo- 


44- 
Doetmn   {TÎngt-denx},   perton- 

nagei  dn  troiiiime  mtennMe 

de  la  eom^die  du  Mmiadt  ima- 

ginmrt,  IX,  438-4SS, 
DouTKT  (le  iienr),  IV,  73-,  83. 
Dom  Garât  dt  Nararrw  :  Tofe* 

Garât  dt  ffararrt  (Dom). 
Dem  Jua» .-  tojta  /aaa  (Ami). 
DoMimim,    nom   de    laqoaii, 

VI,  >44. 
Dow  (H.),  VII,  38*. 
thmimr  é*  lirrts  (on),  perton- 


Dnge  da  Batitt  du  Kathiu, 
VIII,  110-119. 

DoBAKTs,  nom  d'homme,  IX, 
85,  377;  86,  387.  —,  ou  le 
Chtralier,  penonDage  de  la  co- 
médie de  la  Critiau»  dt  CÈceU 
du  ftmnut,  ni,  310-370. 
— ,  penoDitafe  de  la  comédie 
de*  rdehrux,  III,  34-96.  —, 
pcnoiinage  de  la  coaédie- 
iiallct  du  Bourgtoit  gtllli^ 
homme f  VIO,  41-119. 

DouLU,  nom  d'hoaune,  III, 
334i  V,  449t  84.  —,  penoD- 
nage  du  Prologue  du  MaUdt 
imaginairt,  IX,  161-170. 

Doawin,  penoonage  de  la  co- 
médie et  da  ballet  du  Mariage 
forci,  IV,  i6~66;  69-87.  —, 
penoBnage  de  la  com^e-bal- 
lel  da  Bourgtoit  gcmlithomme, 
vm,  43-119. 

Doann,  wnoaDage  de  b  co- 
médie du  Tarlufft  ou  Clmpot- 
teur,  IV,  398-517. 

Doxorma,  I,  617,  1749.  Vojet 

Do>KB  (le)  :  Tojez  Qualraiin  de 
Molière. 

DaiciiH,  piqueur,  lll,  74,  Sji. 

DrfaJu  (■iji),  penonnagei  du 
troiiième  intermède  de  la  co- 
médie dei  Amauli  magnifianu. 

VII,  411-433.  —,  penoona- 
ge»  du  Prologue  de  la  tragé- 
die-ballet de  Ptjeht-,  Vfll, 
171-175. 
Due  {Moniitur  le)  :  fOYCL  Boua- 
BOH  (Heori-Julei  ie),  fiU  du 
grand  Condé, 


ÊeiJt  de,  ftmmu  (f),  c_ 
de   Holiire,    III,    loS;    i^d, 
160-179.    VojCE   Critifue    de 


FÂeoU  du  fem. 


■tlla). 


ibïGoogIc 


TABLE   ALPHABETIQUE 


Éoglt  du  atarit  (f),  com^ie  de 
Holiire,  H,  33u  356-j3S; 
V,  44«,  loo. 

Eecm  (1'],  I,  io3,  i463- 

^rmu  (bohémien),  I,  iiS, 
1645;  a  18,  1689. 

ÉaTPTiann,  I,  aao,  1714;  s3i, 
ig33;  a3S,  sooj.  —  (Zcrbi- 
nelte.pi^iendue)  :  tojm  Zn- 

ÉoTrnmni  (deux),  penoniu- 
■e*  de  k  eomédie  du  Marîagt 
foreé.lV, i6-66.  — (plmieun), 
penonnagef  du.  tecond  ioter- 
mide  de  la  comédie  du  JHo- 
liu/e  inÊaginture,  IX,  SS^-Sgo. 

EoTFTim,  I,  III,  93;  167, 
940  ;  VUl,  44g;  S(K>._(deiu), 
perMnnmges  de  !■  troUième 
entrée  du  ballet  du  Mariage 
forcé,  IV,  77.  —  (pluieun), 
penonuige*  du  Mcond  inter- 
mède de  ta  comédie  du  Ma- 
laJt  imagiaairt,  IX,  386  ;  387- 
390. 

Âlàn  d'an  maftrt  de  miui^  : 
lojet  Maiire  d*  mtuique. 

K*.ianm,  penoaiiBge  de  U  co- 
médie du  iLiaiithrape,  V,  44a- 


ÉUde  [la  PriiKMtt  tt), 

galante    de   Molière  -.    rofex 
Priacun  d'ilidt  [la). 

El»  (U  rille  d'),  IV,  i65 ,  336. 

ÉuiB,  nom  de  femme  donné  à 
l'un  de«  penonnagef  de  co- 
médie de  Cimproit^fu  de  Va- 
taillet,  m,  416.  — ,  penon- 
nage  de  la  comédie  de  Dom 
Gcrcit  de  Navarre  ou  U  Prince 
jaloux,  II,  a36-a3().  — ,  pei^ 
nige  de  la  comédie  de  la 

Îne  de  tÈcole  det  femaui, 
10-370.  — ,  penonnage 
de  la  comédie  Attjrare,  VU, 
51-104. 
Eunaa,  penonnage  de  la  co- 
médie du  Tartaffe  ou  Flmpot- 
leur,  IV,  397-517. 


BusHoa,  nom  d'homme,  IV, 
i55,  aS?. 

Elu»,  penonnage  de  U  comé- 
die de  Ami  Garde  de  Hararre 
eu  le  Prime*  jaloai,  II,  a36- 
3sQ.  — ,  penonnage  de  la  eo' 
médie  de  DoatJmaa  ou  U  Fettia 
de  Piore,  V,  76-S03. 

&nLi«,  nom  de  femme,  V,  448, 

émm,  VU,  ii5. 

EnfamU^  penonnage*  de  la  co- 
médie de  Meadeur  de  Pmt- 
ceoMgaac,  VU,  3l*. 

EnvM  (le*),  VI,  4S7,  ■7sq; 
Vm,343i347,>774-  — (de« 
chiéUcDi),  m,  114,  7*7 ;IX, 
S8[. 

&iMQ(im,  penonnage  de  la  co- 
médie de  râeoU  det  fammei, 
III,  160-379. 

EoLk,  VIU,  3i3,  1134.  —,  per- 
•onnage  du  premier  iota^ 
mède  de  la  comédie  dea 
Amante  magmitamet  o»  le  Dieer- 
tiuemenl  roral,  VU,  38l-386. 

ÉriciTM,  V,  81;  IX,  i35,  879. 

Ëpina  (F),  penonnage  de  la  ci>- 
médire    de*    Femmae  tarmmlet, 

IX,  57;  59-*o5.  Vojet  Ea- 
piaa  (1*). 

ÈpUret  didiernlvree  de  Molière  : 
an  dne  d'Orléant,  frère  du 
Roi  (au-derant  de  CtcaU  da 
marih,  II,  354  «<  355  ;  au  Rcù 
(Bn-d«Tant  de*  Fidteux),  Ul, 
a6  M  17 1  à  Madame  (an-de- 
Tant  de  tÈcole  dei  ftaÊmet), 
m,  1S6  et  1S7;  i  la  Keine 
mère  (an-derant  de/a  Criiiame 
de  eiceU  Jet  femmtt),  lU,  3o8 
et  309  ;  BU  grand  Condé  {an- 
denint  d'Jm/>lùtrfom),\l,^i 
et  355. 

EkACTB,  perMmnage  de  la  tomt- 
die  du  Dépil  aiaoareMs,  I,  4m- 
5so.  — ,  penonnage  de  la  co- 
médie dei  Fadieia,  Ul,  3^- 
96.  — ,  pciMBBage  de  la  00- 


fbïGooglc 


DBS  OEUVRES  DE  MOLIERE. 
■ODiuige  dr  li 
«34-338. 


BaoMn,  penonnue  de  la 


435. 
Éairiiiui,  penanuge  de  la  co- 
mMie  deiAmanli  mmgiùfiqmt, 

vn,  3„.47o. 

Eaoïurt,  pcnoDiusB  de  1*  co- 
médie paitonile  héroïque  de 
Mélictrit,  VI,  i5c»-i85. 

Eteviagif*  Ua  Comltit*  J"),  co- 
médie de  Moliire  :  yoTtiCoM' 
tut»  £ Mtcarbagaai  (i>). 

£>CÂkuo>*«  (la  eomteMe  d'). 
pecwnDBge  de  U  comédie  de 
ce  nom,  VIU,  549-597. 

Eaouvoxii  11'),  I,  4461  7o*>' 

E«cnL*n,  Vit,  971. 

Bw^oB  (1-),  I,  160,  g3t;  i6a, 
«63;  167,941;  VI,  >66. 

EarxsioL,  Ewieaou,  IV,  376; 
VI,  16S;  VU,  3i8.  — ,  per- 
MHUUgei  du  ballet  du  Managt 
forci,  IV,  84;  85.  —,  per- 
■oiiiiJ|sei  de  la  troîiiéme  en- 
trée ia  BalUt  JtM  Natimu  de 
b  comédie-ballet  dn  BoMr- 
gtoii  gtmiUlmmmt,  VIII,  aïo- 
»3. 

l^afi>oi{l'),IV,  38. 

Eann  (1'),  pcnonnage  de  la  co- 
médie de*  fdcliMu,  lU,  34- 
9G.  Vojei  Épus  (!'). 

Emru  (H.  d'),  IV,  79;  VI, 
189;  VII,  3aa. 

ttomrJi  (P)  (M  Im  Cmar*-t4mpf, 
cométlie  de  Holifae,  I,  77; 
t 04-340 ■ 

EnBOM{r),  iy,3g4;  VIII,  565. 

EttBTAU,ODlepnoced'lthMiae, 
pertonnage  de  la  oomédie  p- 
fanle  de  ta  PrÙKttm  ÎÉiUe, 
IV,  141-.19. 

K**mfl  (on),  penoBoage  de  la 
comédie  de  TmMuff*  «a  Clm- 
poitêur,  IV,  398-537.  —,  per- 


Fdch4ax  (la),  comédie  de  Ko- 
Uère,  iU,  i;  96;  18(34-96. 

Faeulti  (la)  de  médecine,  i  Parii, 
VII,  161;  i88;IX.  37o;4o3. 

Ftoonu,  IV,  441,  666. 

Ptnoaoi  :  vojei  Franfon. 

Fmrvet  (pnmiirtt),  MtriiNiée*  1 
Holitre,  I,  t .  vajet  Jaiou^ 
du  BarhomlU  (la)  et  MéJtiH 

POIOMI  (U). 

Fatmt  (six),  penonnaget  du 
(roitième  intermède  de*  ^~ 
manti  magnifi^uei,  VII,  411- 
433.  — ,  petsonDBge*  du  Pro- 
logue de  la  tragédie-ballet  de 
Pijthé,  VHI,  a7a-«75.  —, 
penoDnaeei  def  Prologues  de 
I*  comédie  Aa.  Malade  imagi- 
aairt,  IX,  167;  171. 

FiTiiB  (le  aieur),  VU,  3Sa. 

Fèn  (quatre),  p«»onii«ge>  du 
fécond  intermède  de  la  tra- 
gédie^iaUet  de  Fveht,  VIII, 
3i3;  3i4. 

FamiHti  laruati  {Ut),  comédie 
de  Molière,  IX,  i;  S7;  So-aoS- 

FkanutD  (Bérenger),  innfoaa- 
tolte,  VII,  3)7. 

VmaMaw  (lei  frèrei),  VII,  38i. 

Pannâoi;!,  personnage  du  il»- 
tmitd  farina,  poème  de  Vk- 
rioate,  1.  Soi,  i486. 

Aitin  de  Piart  (J<),  comédie 
deMcJièTe:  vayn/«an(f>aii). 

Félai  dt  y*riaUlat  ^fei),  ta  1664  : 
*0^ex  tet  Plaitm  de  FlU  en- 

Palan,  penonoage  de  la  Pmâ~ 

tormi*   coaw'fiir,   VI,   i89-sa3. 

FiLKin  (Honaienr),  j 


,  V,  398-353. 


fbïGoogIc 


TABLE  ALPHABiTIQUB 


Fn-ian,  pcncnuiage  delà  com^ 
die  de*  Fdcluux,  III,  34-^. 
Vojex  pHiLurTE. 

FuriiTT,  Dom  de  diien,  lEI,  75, 
5So,  553, 

PUMIMD,    FlIMURM,  VII,    98g; 

390;  191;  393;  3o3;  3o4i 
3i8. 

FLun>u(U),  IV,  3gi. 

Fiàcu  (b),  penoDiufe  de  la 
comMie  de  tAtart,  VII,  Si- 
io4. 

FuDun  (Houùenr),  apothi- 
MÎr*,  penonnage  de  U  ocmi~ 
die  du  UalmJe  imagiitain,  IX, 
a74-4S>.  . 

Fhuri  Jtt  via  Jii  tainli  {1""), 
oamgt  du  jàoiie  e^agnol 
Bibadeneira,  IV,  410,  108. 

Flmin  (le  Dien  d'un),  penon- 
uagfl  de  la  trag^die-twllet  de 
Fijché,  Vin,  369-384. 

fUiKti  (Dieux  dei).  pereonuaga 
da  premier  intermède  de  la 
cornue  des  Amault  magnifi- 
cait  on  U  Divtrtiutment  royal. 
Vu,  3Si-386.  —,  panon- 
uaMt  du  Pralogne  de  U  tra- 
g^die-baUet  de  PtyM,  VIU. 
•7I-17S. 

Fuponi,  penonaage  de  la  co- 
médie de  Tartuif*  ou  T/fli- 
potUar,  IV,  397-537. 

Flou  (la  d^eue).  iX.Ssi. 
— ,  penonnage  du  Prologue 
de  la  tragédie-ballet  dePijefii, 
VIII,  371-175.  — ,  penon- 
DBge  du  premier  Prologue  de 
la  comédie  du  Matadt  imagi- 
naire, IX,  361-170. 

Foire  (la),  la  foire  Saint-Germain 
on  la  foîie  Saint-Laïuent,  i 
Paru,  VII,  mi;  1191  i3i  ; 
t48.  Voyei  Saial-Laarait  (la 

FoBtvmJH  (Monuenr  des),  per- 
atmnage  de  la  comédie  de 
r^rnBur  méJeàm,  V,  I9S-353. 

FoiTUBB  (la)  :  m  fable  du  Cvr- 


ieaa  tt  h  MmarJ,  IX,  378  et 
379- 
FoBmn  (la),  UI,  35i;  VI,  i63, 
189;    167,    i4Si    VUI,   3m, 
1386. 


407-517. 
FraagaU  (le),  III,  B5;  IV,  30: 

VU,  371. 
FuMçin  (In),  UI,  37,  ai;  83i 

110,  835;  VI,  a6oi  364;  365; 

369;   »7';    >7S;   VU,   3t8; 

VUI,  3*7;  »S. 
FK»o(la),  U,  ioSi354;355; 

m,   37;  47-   184  ;  89,  730; 

377,    1750J   35o:    IV,   373; 

377;  V,  44»;  VI,  357;  »6o; 

IX,  [41,  943;  148,  g83;  170, 

■33*;  174,  i35o;  igi,  i6o5;. 

5S5,  >36;559,  337. 
PnurcBK-Covti  {conqa<te  de  la) 

en    1668,    IX,    584.    Vojet 

Fkàvchquk,  nom  de  laqnaia, 
VI,  344.  — ,  pauTre,  penon- 
nage  de  Dem  Jaam  ou  U  Ftttim 
de  Pierre,  V,  77-303. 

FajUfçoiaa,  non  de  f«Me, 
VUI,  io3. 

Fraafon,  pour  Faaekam,  nom  d« 
petite  fille,  penonoage  de  la 
eomédie  de  Moiuitar  da  Foar~ 
temugmae,  VU,  3ii. 

Franaue  (la  Ungoe),  VIII,  180. 

Frondeari  (de  peliti),  penoo- 
nagea  da  ballet  du  II'  acte 
de*  Fdxkeux,  m,  78. 

rmnùfa,  prAendunom  de  lecM, 
VUI,  187. 

Fnoiun,  pertonnage  de  la  co- 
médie  da  Dipit  amamrama,  I, 

401-S30.  — ,  perMMuwge  de 
la  com4die  de  tArara,  VU, 
5i-3o4. 
Furiee  (fauit),  peraonnage*  dn 
quatrième  intermède  de  U 
tragédie -ballet     de    Pt/eké , 

VUI,  343. 


fbïGoogIc 


DBS  OBCVRES  DE  MOLIÈRE. 


609 


,  I,  55;  58;  VU,  «6S; 

lenomuge  de  !■  eo- 
mMie  de  la  Critijut  de  ràeoU 
dt,{tmmu,m,  310-370. 

Camo  </«  Naforr*  (Dom)  ou  tt 
Prime*  ialaïui,  comectie  de  Uo- 
Uère,  11,317;  136-319. 

Gtacia  (don),  prince  de  Nb- 
Tarre,  pcnonnage  de  U  co- 
médie de  ce  nom,  II,  i36-3iq. 


pmiUhommu,  VIII,  43-339- 
Gtu^€i  (Il  Mlle  de*]  :  Toyei  SalU 

GuooK,  VIII,  495;  4g6. 
GiNionrM  (une  feinte).  Vil,  i33. 
Voyei  Lucsm. 


ballet    da    Beurpoii     gtniU- 
«owH,  VUI,  910-139.  Vojez 

GAVi«ié  (Im),  VII,  391. 
G»TUD,  manband  de  cheTiux, 

lU,  73,  5>i;  74,  534. 
e^aiit  (11),  V,   Sio,  1074.  — 

d,  Balttude,  VIII,  SS>. 
Gém—us  (!e«)  :  Toyei  Gemini. 
Gamimi,  noar  le*  Gémraas,  I,  38. 
GbM  (la  Tille  de),  VU,  199. 
C«u  dt  provinté  dammiidaiit  dtt 

Ërrwi,  penoDoagei  du  Bailtl 

At  Nationi,  VUI,  aio-119. 
Crorgw  Dim£m   oit  U  Mari  coh- 

/mmn,    coinMie   de  Holi^, 

VI,  473;  5o5-594- 
GaoacB  Dukmm,  penonnage  de 

la  comédie  de  Gtorp  Deadi» 

oa  U  Mari  eonfondu,  VI,  5o5- 

5g4. 
Gmaaai,  nom  de  ItquaU,  VI, 

*Ai- 
Gsomasm,  pcrtonnap  de  la  co- 


mble de  FÉeolt  du  ftmmet, 
in,  160-379;  36»;  365. 

Giatuii,  nom  d'homme,  V, 
48 I,  59S. 

Giuan,  nom  dliomme,   IX. 

3.,. 

Ginonao,  penonnige  de  la  co- 
médie et  do  billet  dii  Mariage 
forcé,  IV,  16-66;  69-87. 

GûoHTi,  pertonnige  de  ta  co- 
médie da  Médecin  malgré  lai, 

VI,  33-130.  — ,  penonnage 
de  la  comédie  de*  Feurbtrite 
dtSeapi»,  VIII,  407-S17. 

Gnu  (le  petit).  I,  5o5,  i547. 
Gii.i«t(M.),  VU,  38i. 
GiKBiF  (le*  frèrei),  VU,  383. 
Giardima,  pour  JovnoaiH  hayet 

cemot),  VIII,  180;  181:188; 

.89. 
GironU,  baragouiné  par  un  Sniate 

pourGiaoaTa(ToTezcenam), 

VII,  496. 

Gloire  du  Val-de-Grdf  (U), 
poème  de  Holière  tnrla  fre*- 
(jue  de  Hignard,  IX,  Sit; 
53S-56o.Vo7ei  V^al-dt-Grice. 

Goguenard»  :  Tojrez  PlaaamU. 

GoMBAOC  et  VikcsM  (tapÏHerie 
i«pré*eniant  le*  amour*  de), 
Vfl,  95. 

GoBeiBO*,  penonnage  de  la  co- 
médie d«  ta  Jalouiie  da  Bar- 
ioaiiU,  t,  ao-44.  — ,  penon- 
nage de  la  comédie  AaMidecia 
FOUnI,  I,  51-76.  — ,  penm- 
nage  de  la  comédie  de*  Pré- 
eituttt  ridicule,,  II,  Si-iifi. 
— ,  penotuiage  de  la  comédie 
de  SgtutarelU  ou  le  Coca  ima- 
ginaire,  II,  160-11S. 

Gothique»  (lettre*),  IV,  376.  — 
(oinementi),  IX,  541,84. 

GalcM  (le*),  IX,  144,  970. 
— ,  penonnage*  de  la  tragé- 
die-tiallet  de  Ptjreké.  Vojcs 
MaiAtMy  Paiias. 

Groit  (le),  pour  le  gne  {rttjtt 
oe  mot),  IX,  197,  1659. 


fbïGoogIc 


TABLE  ALPHlBfiTIQUE 


GrwMfd  (JlwuMur  U),  Lonù  de 
Lorraine,  comte  d'Axnupuc, 
gnad  ^cuyer  VU,  38i  ;  385  j 
470.  Voyei  J'AuuMiic. 
'  Grand  J'uitrtiiteauMt  royal  d» 
FerêaiUei  (/■),  où  fut  encadrée 
]■  coniédie  de  C*orgt  DaaJm, 
VI,  5o9-6ii. 

Ghab»  Mocol  (la),  Gbmd  Tdbc 
(le)  :  TOjn  Mooai^  Tvkc 

Gramila  tallt  dit  Idachiait  (la)  : 
Toyei  Maeliiaei. 

GuH«i  (la)>  penonnage  de»  Pré- 
àtuitt  ridicuiet,  II,  59-Il6. 

GftABck  {le  iMur  de  U),  oom^ 
dieu,  IV,  Ml-,  VI,  189.—, 
panomage  de  la  oômédie  de 
Fimpromptu  dt  ftriailUi,  III, 
385-43 S. 

Ga4>BLiKB>  (la  Tille  de),  II,  io3. 

C»Ma,  GaaoQUK,  Gasca,  I,  44^1 
&9S,ïoa;4B3,ii53;IU,83i 
193,  447,  VI,33i;a36i>43i 
VII,>73;46S;JX,  i44.  964; 
i5a,  loioj  grttymt  (U  nia- 
nière),  IX,  544,  fo^- 

GretQe),  11.50;  m, 85;  IV, 
3,;  VI,  87-,  IX,  i4t,  94î; 
i4ai  943-947;  143,  gSai 
"  l.>43.  Vovei  Grau  (le). 
»,  IV,  ï46,  -  - 
94;  171;  3o3;  33o; 

Grin  (la)  :  Tojet  Crèrt, 

Gaiw&KTt  nom  de  bonireau,  I, 

Gboi>1 

III,  171,  179- 

Cxo*-Ru(B  (nom  de  théâtre  de 
du  Parc),  pertoonage  da  la 
comédie  du  ilédtc'ui  imlant, 
I,  Sa-T'i.  — t  penoDiu^s  de 
1*  comédie  da  Dipit  ammtreia!, 
1,  4ai-53o.  —,  iMTMiiBage  de 
la  comédie  dtSgMnai^lU  ou  U 
Cœu  imaginairt,  II,  160-S16. 

Guidt  du  piehtun  [hj,  tràiti  du 
I    Loui*    d*    Grê- 
le, U,  i»,  37. 


^niiK  (Hooiienr^,  p 

e  de  la  conédie  de  P 

Itcim,  V,  «97-353. 

L>,  penoDnage  de 

nédie  ae  Dom  Juan  oh  U  Fet- 

lin  dt  Pierre,  V,  76-103. 

ïonua  (dont  Padrâ  de),  mu^ 

quii  de  JfontalcaM,  I,  15$. 


H 

Hau,  penoanage  de  U  conédie 
du  SieilUn  ou  C  Amour  foutre, 
VI,  i3i.*76. 

HolU  (la),  OmU-  (Lee),  à  Pana, 
VIU,  118;  IX,  101,  Sio. 


H&mpi«ox,  penonaaie    de   la 
AxTAtart,  VH,  5i- 


comédie  d 


ao4. 

HaariM  (Hoaiâeur),  penouiage 
de  la  comédie  de  ia  CamtMua 
d'XtearUgaai,  VIU,  54^Sa7. 

mOTuociiS,  CMnédiea  de  l'Hâ- 
td  de  Bourgogne,  UI,  4110. 

mim  (!'),  111,  85;  IV.  3a; 
VI,  87. 

HiDODU  (H.).  VII,  3Si. 

Haaal,  roi  de  Franc»,  V,  468, 
3971  4«9-  ,    , 

Hsaamm,  penowiage  de  U  co- 
médie dei  Femmu  laraMUt, 
IX,  57;  S9-40S. 

HiacitLa,  VI,  47'i  >9'6>  47i> 
1934. 

Haara  (Mlle),  penoana|e  de  la 
eomédie  de  rimpniuptm  do 
VtreaUU.,  lU,  3ftG-43S. 

HniaHn((H.  d'],IV,  74;  Si. 


1*1;  35>;  VI.73;  7*;  VII. 

«73. 
HUV01.TTK,   pewannay   de   I* 

comédie  de  rÉftarM,  \,  104- 

94i>. 
HoLuiruii  (Ici),  VU,  3i8. 
HMi.ani«(la),IV,  Mifti. 


fbïGoogIc 


DBS  (EUTKES  DE  UOLIÂRE. 


6ii 


.  IX, 


:  ymytz 


4.3. 
BollaïKlt  (la  CoMft*  </<) 

Al)//aild!(   (l'AdfW   ^),    à 

VIII,  571. 
Howàk*,  VU,  41». 
BoircB»  (lu),  VII,  gS. 
UtUMB,  DOS  d'hamme,  I,  194, 

lîao,  1317;  195,  i344;  197, 
i3;3;  >o8,  (543;  >3S.  igSS; 
>36,H>ia;VI,48i(ii>;iM. 
— ,  penoDDagc  de  k  eomé- 
di«  de  /".^cWit  itt  f«RMM,  lU. 
i6o->7g;  3S6;  aSti  36i; 
36*. 
Hoa«CE,    poète    latin,  III,  99; 

IX.  146,  ii7€  ;  i5o,  loiai  177. 
C'Mt  dini  le  lome  VIL,  p.  43o 
M  43i>  au  troïiiioM  inleiinède 
dei  AmmKU  magmifijuMi,  que  le 
trouve  la  Iraducuon  dit  Danec 
gntliu  eram. 

Mdtei  iV)  Jt  Baurgognt,  A  Uol- 
imJt,  de  Lyo»,  Jg  Moukj  ; 
Toyei  Baarg^giit,  Sollamdr, 
Ljoit,  Uauhx  {?liéfl  dt). 

HoiMuaa  [Cfauide),  ûeiB-  Au 
MMeourt,  i  ^i  fst  dëdiëe, 
par  t*  libraire,  la  pnwire 
^lian  du  OfpJl  oMowwHt,  I, 
400. 

HuMaT  (la  ■icur),  IV,  140. 

■  ■,  VIII,iB7. 


Htacivtiu,  pertoDoaK  de 
eoBédie  des  F^arttrUi 
«*VisVIU,4^5.;. 


I 

Laaka,  ddu  ^  beoqneiitn,  I, 
$08,  iMo.  — ,  peneniMge  de 
la  coniMie  de  Dam  Garait  dt 
Mararrw  sa  /■  AÛM^/a^au,  II, 
936-3S9. 

taM>M«/ir«  <Im),  a<ewM,  VU, 
383  iVm,  Il  7,  973. 


tn),  joritconanlte,  VII, 


I>OLB(Jea 
317. 

Imjioriuni  (troia),  personnage* 
de  la  première  el  de  la  mk 
«oadeeulrfcdu  BalitlJa  M^ 
tiont  de  la  com^die-ballct  du 
BoargroU  gauiliéommm,   VIII, 

tmmuttar  (It),  eomiÀn  de  Mo- 
lière :  TOf  e«  Ttrliiffe. 

Impromptu  dt  fertaiUtt  {V),  co- 
mMie  de  Molière,  111,  371; 
385-43S. 

laeompaliiles  [ballrl  deJ^  ;  tttytL 
BmlUt  dtt  loeoinaatiilti . 

laoEt  (les),  VIII,  464. 

lordina^  pour  JoDBium  (tovi>z 
ce  nom),  VIU,  igS. 

IriiicB«T>,  penonnage  delà  co- 
médie det  jérncMi  mtgniSaiiei , 
TU,  3j7-<70. 

IpBRu,  personnage  de  la  co- 
médie galante  (le  /a  Priiterite 
d'ÉliJt,  IV,  140-319. 

bat,  nom  de  femme,  VIU,  Si; 
558;IX,  i85,  iS9i;5gi.— , 
personnaRe  de  la  Pailartlt  <o- 
iKi^ut,  VI,  ifig-ioJ. 

Iftaïu-a,  penoQUBge  île  la  «o- 
médic  de  rÉeaU  det  utrù, 
n,  356-435. 

bnxiaa,  peraonnage  de  la  M- 
médie  du  SicUien  ou  t^moiir 
mtlmlrt,  VI,  131-976. 

Iiu  (UoDiieur  de  Y],  Bom  prU 
par  le  paysan  GnM-Kerre, 
III,  171,  iGi. 

llaRen  (l"),  IV,  38. 

lTAixnn(l«),  VU,  3f8.— ,pei>- 

*onDagetdu5a//<(i/«  Nalioiu, 

Vm,  s93-a»7. 

Itbiqu>  ((e  prince  S),  penon- 
nage de  la  comédie  galante 
de  /a  PrÎMttttt  d'End*!  vojrea 

IraaQin  (la  TÎIte  d'),  IV,  146, 

90. 
I»m,  Vin,  344,   1W9;  347. 

"779' 


fbïGoogIc 


TABLE  ALPHABETIQUE 


J 

JaamUn*,  pour  JAcqmLin, 
VI,  7*. 

Jicqunjvs,  perKumage  de  bi  co- 
médie du  mdteiu  matgri  lui, 

VI,  35-iao. 
Iacqcildi  ■>■  L*  Pat 
VI,  5». 

Jagqdm  (Hatue), 

la  comédie  de  Cjârart,  VII, 
5*-*o4. 

JiLooiiK  (la),  pertonnage  de  la 
premiire  eatrée  du  ballet  du 
Marlagt  forcé,  IV,  7Î. 

Jaloiuie  du  BarhaitU  (la),  c>- 
ncTai  d'une  comédie  de  Mo- 
lière, I,  i5i   19-44. 

Jahiibtob,  Jeanoeton,  VIII,  54. 

JarJimer  (un),  peraonuage  du 
ballet  du  II'  acte  de*  Féchitt, 
lU,  ji. 

Sàtam,  jnriBconiulte,  VII,  317. 

JuB  (Pat»-)  :  ïoyCL  Patn- 
Jau. 

Ju>xT,  nom  At  petit  garçon, 
pcrtonnage  de  la  comédie  de 
MoiuUar  dt  Pouretaugnae,  VII , 
3ri. 

JsAH-Giiix  I»  SormwTuxa,  VI, 
Sa(i. 

Junmra,  nov  de  femme,  I, 
aïo,  i567;  m,  iSoS,  i6o5. 

IiumoT,  penonnage  de  la  co- 
médie de  la  Comttua  ^Eicar- 
hagiuu,  VUI,  SS0-SQ7. 

Jitv*  enfant  1  voyet  Disn  nai*- 

Jeux  (le>).  penonnaget  de  la 
tcène  dernière  de  tAmQvr 
nidtciK,  V,  351-3S3. 

JoDKLar,  nom  de  laquai*,  1, 406, 
78.  — ,  penonnage  de  la  co- 
médie det  PrieUuus  rUicula, 
II,  54- >  16. 

JoLi*-V>u,  village  Au  paji  de 
Tend»,  n,  64. 


la  comédi 

eu,  V,  198-353. 
JoDU  (U.).  VII,  38i. 
JonaaaT  (H.),  VU,  38s. 

Toyea  Boult  (joaeuri  J4),  Mail 
ijoutartdt). 
JoDUMn  (Honaienr),  penon- 
nage de  la  comédie-ballet  du 
BoargroU  gtmlillÊommt,  VIII. 
4i-aig.    \oja.    GarJLm   et 

JotraDaw  (Madame),  peraounagc 
delà  comédie-ballet  AaSaitr- 
gteii  geiailhomme,  VIII,  41- 
"9- 

/»««  iptr),  I,  45i,  75».  Voyea 

Juait  {Dom)  ou  U  FéHÎM  d»  Pierrr, 

comédie  de  Moliire,  V,  i; 
76-103. 

Jdi>  (dom),  pertoonage  de  la 
comédie  de  Dom  Jma»  ou  It 
FtUM   Je    Piem,  V,   76-103. 

JcDAi,  VUI,  i33. 

Jnir,  VU,  94. 

Jni.m  :  rajet  RoMiot  (Julea). 

JoLiiK,  jurinonaulte,  VII,  317. 

Joua,  penoDuage  de  la  comédie- 
ballet  de  Me/uinr  Jt  Peur- 
ei-wg<m,Vlï,  133-338.— ,per- 
tonoage  de  la  comédie  dé  U 
Comlttt  ifFtearèmgmu,  VIII. 
549-597. 

Juum,  penonnage  d«  U  comé- 
die de*  Fimmu  tmanlei,  IX, 
$7  ;  5a-ao5. 

Jcnioa,    VIII,    «76,    109;    »77, 


jDFtnm,  1 


i>5,  aSt;  IV,  168. 


— ,  penonnage  de  la  cotaé- 
die  i'Jmflâlryom,  VI.  3S6- 
471-  — ,  penonnage  de  la 
tragédie-baltet  de  Ptj'dU, 
Vm,  i6a-384-  Vores  Jortm 

lomnàx,  Joatinien,  VU,  317. 
JtiTiaAi,  VIU,  81. 


fbïGoogIc 


DBS  CEUVaBS   DE   MOLIÈRE. 


83a,  833. 

LuioiftKW  (GnilUnme  de),  pre- 
mier  produit  du  Pviencnt, 
IV,  »70. 

LuoB  ^.),  VU,  38*. 

LÀVatTHDOCUimi  (une  feinte), 
VU,  3a4  (Tuiante  de  1683). 
Voyei  LocBTTm  et  Gucoan 
(nne  feinte). 

LM>n(H.  delà),  IV.  85. 

LtmiBun  (le*  geni  de)  :  TOjei 
Taioirm  (la  lille  de). 

Urim  (la  Tille  de),  VI,  1S9, 
i>3. 

LimnaT  :  torei  Famidalioo. 

Umi,  Latim  (le*),  VU,  171; 
IX,  iSo,  loso.  — ,  latÎDÎite, 
1,445, 681;  IX,  179,  H3i(?). 

latin  (le).  II,  70;  UI,  85;  VI, 
56;  VU,  61. 

L*itanT,  nom  du  talet  de  Taiv 
tufle,  IV,4o3,  ;i;  459,853. 

LÉAKiMia,  penonoage  de  U  co- 
médie oe  ritourdi,  I,  104- 
a4o.  —,  pcraoDnage  de  la  co- 
médie du  Médttiii  maigri  lui, 
VI,  33'iao.  —,  penonnaKe 
de  la  comédie  de*  FoiO'btriei 


Idgat     (  Uoniieur    1 
Cuai. 

Ulxb,  peTMnnage  de  la  comé- 
die de  eàlontii,  I,  104-140. 
■^,  penoDDage  de  la  comédie 
de  SganurtlU  on  U  Coeu  imch- 
giinùrt,  II,  160-116. 

Lioir  (le  rojanme  de),  II,  >36; 
i38, 18;  s4i,  ii5;  144,  179; 
145, 187, 193  ;  s63,  S16  ;  164, 
55i;  375,  744;  3i5,  iS38; 
3sa,  1708;  3)3,  1744;  3a4, 
1766;  3ig,  1876. 

Uoa    (dom    Alpbonae,  prince 


6i3 

de).  Vojrez  Ai.raoM>  (dom). 
lÀraiBD,  prénom  de  Pouroeau- 

gnac,  VU,  3oa. 
LunoB,    nom    de    femme.   If, 

367,  601;  s68,  607,  — ,  per- 

fODoage    de    la    comédie   de 

eÉtoU  Ja  marii,  U,  3S6-43S. 
hattan  (M.),  VU,  38i. 
LasTiToom    (la),    peuple    de 

géant*    anthropophage*,    I, 

4a4,33i. 
Letirt  de  Molière  :  lorez  Soimtt 

à  la  Mothe  le  Varer.  Vofez 

encore  ÉpUm  dédieatovu. 
LianJrt,  pourLiuDBS,  VI,  116. 
Liixa  (U  Tille  de),  IV,  391. 
LuooB»  (U  Tille  de),  VU,  341; 

a4i;  i53;  a54;  387. 

LiMoun,     LiMoinra 


§S; 


VII,    34  ij 


.  3i4;  335  i  33i. 
LuB,  nom  de  femme,  U,  > 
64i- 


mjdtel»,  V,  398-353. 
Lopa  (dom),  penounage  de  la 

comédie    de   Dom    Garde   Je 

Savarre  ou  te  Priaci  Jaloux,  II, 

a36-3ig. 
LoaoK(leiieiir<le),lV,74;8i. 
LouAn,  nom   de  laquaii,  II, 

io5. 
Unit  (aaint),  VIII,  144. 
Loin*  (dom),  U,  344,  167;  364, 

54*;  3iS,  1537;  333,  1731. 

1736;  3s4,  1730.  — ,  penou- 

nage  de  la  eonédie  Je  Dom 

Juan   ou  U  talim  de  Pîtrrt, 

V,  76-303. 
Lonu  Di  Gasau»  ;  Tojea  Guide 

dtt  piekturi  (/e). 
Lonii  IX,  roi  de  France  :  Tajci 

Gi-de**na  LoDU  («aint). 
Lonu  XIV,  roi  de  France,  U, 

398,  537;  m,  a6;    S7i  3ii 


fbïGoogIc 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


6i4 

&&,  iSoi  74.  538^  8i,  65d, 
66a,  656;  83,664;  84;  85, 
671,  674;  8»,  705,  71a;  8g, 
7i8,733;iBi;  M)5-3oo;3gi; 
4irt;<07;4»9;43a;43i;433; 
434;  43S;  IV,  67;  771  8g; 
(66;  374;  385-397  '  S>°i  >*^  i 
5ai,  iS«3;  Su,  1880;  5*4- 
Saft,  1906-19441  5»7t  1954- 
ig58;V,393;  194; Soi;  3oa; 
460,  190;  4g3,  76g  ;  VI,  ao5  ; 
599;  600;  VU,  »o9;  iSi; 
349;  38o;  391;  384;  3»'. 
469;  VII[,  109;  m;  itB; 
119;  i4S;  *7'!  '7*î  !*■> 
aSg;  i6a;  >63;  a64;  >G6; 
aô?;  a68;  »S«>;  «70-,  SS7- 
558,  ag>-3o3;  S84  et  S8&. 

Lkmoa,  peraoBBaga  de  la  oo- 
w4)1Ïd  ou  Motadt  imagmaire, 
IX,  374-453. 

£M>r<  (le),  U,  741  UI,  395, 
11;  3i4;  IV,  i;  4S0,  567; 
Vil,  >S*. 

liiiTii  (Monaimir),  poTBomuge 
A»  la  com^ie  du  Tmrtvffe, 
IV,  398^37. 

Ltma,  penonnaga  de  b  ce- 
mëdie  de  Giorge  DmiuB»  ou 
U  Mari  eiifmiJu,  VI,  Sofr- 
694- 

Lwut,  Bom  d'bomne,  V,  104; 
loS.  — ,  peraonnage  d<  la  ao< 
«édie  du  Mwdtâa  malgré  lai, 
VI,  33-130. 

Lmsira,  feinte  GatcoDna  on 
feinte  Langardocienn»  {mjtl 
taoB  VU,  p.  3a4,  nate  a), 
pcnonnage  de  1»  comidïe- 
oaUct  de  ttaïuifur  Je  faut'- 
cMUfiHe,  VU,  333-336. 

L*on.a,  pprtoDiiage  do  la  co-' 
mjdie  du  Mà/ecin  volant,  I, 
5a-76,  — ,  petaonnage  de  la 
comédie  du  Dipiî  tmonrttés, 
1,  4aa-S30.  — ,  penonnage 
de  la  «otaMie  d«>  Précietuu 
ridimUt^  II,  108.  — ,  perao»- 
■age  de  Lr  con4dis-baUct  dn 


4»-»>9- 
^ucnoB,  p 

mMie  de  (Amour  aiéJecin 
197-353.  — ,  pcraoBBagc  de 
la  comédie  du  Ifé/ftn  mJgri 
lui,  VI,  33-no. 

LmakM,  notn  de  feaiMe,  U, 
417,  U«.  — ,  pCMomagvde 
la  comédie  de  CAmvtÊT  mi- 
decln,  V,  397-353. 

Louu  (Baptiste).  111,  5*,  ««S; 
IV.  86  ;  V,  3^.  yajn  CUac- 

Lutertmm,  pour  laMrUm,  VIII, 
187. 

lathéiim,  VIII.  187. 

Latin  (un),  pertoanaga  4*  qBB- 
trième  ïnterm^e  de  la  ira- 
gédie-bellet  de  PijcIH,  VUI, 

Liatmhomrf    (le),    h    I^iia,  m, 

96,  691. 
LiTTvn  (GMilUoMe  4e),  lîfcfaîre, 

Lrcurra,  penoniuge  da  biMet 
dn  Marimgt  fore*.   IV,  69-S7. 

Ltcmbhi,  penoanage  de  la  w>- 
médie  paatorate  hAttliiBi  d* 
Méliurtt,y\,  iSo-185. 

Ltcm,  peraoMMtga  dre  b  PmOn- 
ralt  MMifH,  VI,  iS9-*o3. 
— ,  pnawiDBge  d«  U  iiagétUe- 
baHM  de  PtfcAé,  VIII,  *69- 
3R4. 

Ltouti,  penonnag»  de  U  co- 
médie du  Oariagt  forH,  IV, 
iS-66.  — ,  penoanagc  ém 
troi)ièB>  intmaMe  d>  la  eo- 
mMie  àmJmmtli  mmtmiAmmt, 

Vil,  430-433. 

Ltcidai,  nom  j'itomme,  IZ, 
85,  377;  «7,  389.  VoytatT- 

Ltcbcm,  penonnagc  A»  pfc- 
mîer  iatentiède  de  la  cMBédîe 
galante  de  U  Princmt—^ÈU», 
IV,  i3i-i3a. 

Ltiw  (la  TÏlIe  de),  EX,  199, 1 693. 


fbïGoogIc 


DES  ŒOVAES  DB    MOLIÉHE. 


IfVB  {VMftl  A],  i  Paris,  TTTI, 
571. 

LTtAiTDBK,  nom  d'homoM,  III, 
337,  — ,  p<r»oi>n»ge  de  la 
comédie  àttMeAtat,  in,  34- 
96. 

Ltaou,  nom  d'boinme,  III, 
4tg;  r{i3.  — ,  penODnage  de 
la  comédie  de  lo  Critiqua  ift 
ettolt  du  fimme,,   III,  3lO- 

37a.  Vojci  Ltchmi. 


Htcfa  :    tojn 
HÀtia  ftapiMerie....  de). 

MaeUnti  lia  grande  telle  m),  aa 
palaii  dMTDilerict,  TUI,  ajS. 

HicaoToii  (M,),  pmoDinge  de 
la  cniDëdie  de  fumeur  mide- 
cim,  V,  998-353. 

MaJam*  ;  vayex  Owiitan  (Hen- 
riette-Anne d'Angletem,  dn- 

Haublciii,  nom  At  petite  fille, 
penonnage  de  la  comMie  de 


r,    pei- 

eomMie  dei  Pr^tUiuei  ruu~ 
atti,  11,53-116. 

tffitietn  (dem),  penonnagM 
de  la  Iroinème  et  de  la  qua- 
trième enlr^  du  ballet  du 
Mitrietgf  AuW,  IV,  79-81. 

M*osT  (M.),  Vil,  38i. 

Mehtmrtaiia ,  ponr  mAemHmit, 
Vm,  187. 

Mtkamela,  Maltamtttm,  pcnr  BI*- 
■omr,  VIII,  180;  iM. 

HtMwn,  VIII,  179;  180;  1S8; 
i»5. 

MmlOt),  à  PWM,  ni,  B6,  «91. 

Xw7  Umtun  de),  peraonnage* 
du  liaMet  da  P*  acte  dea  M- 


MaBre  è  Jamer,  1 

la  comMie-balIel  du  Bourgeoii 
gemUk&miM,  VIII,  43-^39. 

Xafin  (Tannu, perfonnage  delà 
comédie -ballet  du  Boirgtoit 
gmtillÊrmme,  VHI,  43-930. 

Mattrt  Je  muiijar,  et  «on  Élire, 

KrMnnagea  de   la   comédie- 
llel     du     Bomrgeoii    gentil- 
homme, vm,  43-119, 

Hallre  dt  phUosaphie,  penon- 
nage de  la  comédie-ballet  du 
Beargtou  gettttUtontmr,  VIU, 
43-119. 

Mr/irt  iaillein;penoitntge  de  la 
comédie -ballet  dn  Bourgtoit 
gnHiOtommr,  VIII,  43-119. 

Malade  imagiitain  (U),  comMîe 
de  Molière,  IX,  107  ;  iSg-4Si. 

Hai.Mna>,  IX,  101,  533. 

Hu.n  [lei  gatires  de),  IT    toi. 

HaiTDAKB,  penonnage  ^Ârta- 
mina  oa  li  Grmtd  Cjnif,  ro- 
man de  Mlle  de  Scuderf,  II, 

Mar^tQe),  k  Paria,  V,  3». 
HiBG  TITUS  :  Torez  CieinoH 
(I.  «6.  «96>- 

iWaréckaaa    dt  Franea    (lea), 
49'.    7*';    '(93<    7*1; 
Il  3*. 

Mttri  tenfanda  (/*),  oomédte  de 
HoKtre  :  rojèi  Gaorgt  Dandiit. 

Mmiage  forci  [le),  comédie  de 
Mofière  IV,  i;  i6-«6.  —, 
ballet,  67-Sa.  latermidet  wa- 
rcoiu  de  ente  comédie,  IX, 
588-591. 

HtiTin,  penoDBage  de  la  co- 
médie du  Tartaffe  M  Clmpot- 
tear,  IV,  397-S17.  — ,  per- 
Bonnige  de  la  comédie  de 
P^rare,  Vil,  5l-ao4. 

If ism-TitefaK,  femme  de  Lonb 
XIV,  IV,  170;  374. 

Haanrarn,  per 
comédie  do  , 
I,  4oa-Sio. 

de  lac 


5.4. 


I   Ddpil 


fbïGoogIc 


TABLE  ALPHABETIQUE 


niMîe  dei  Priàmmt  ridicuUt, 
U,  5Î-II6. 
HABHuiiDt,  penonnage  de  la 
comédie  et  da  ballet  du  Ma- 


_     _  Criliqu 

CÈeaU  dt  ftnmu,  Ul, 
370.  — ,  Mcotid  fils  de  l>  com- 
teMC  d'Etevbagiui,  VIII, 
584.    Vofcx    MtuemlU    (Ici 

MiBi'vm,  309,  819.  —,  pep- 
■ODDage  de  la  demitre  Kène 
de  lalrag^die-baUetdePjjcU, 
Vm,  357-36». 

Mari,  planète,  IX,  107,  Sgi. 

HuTiAL,  potie  latiD.VlII,  58i; 


S83. 

Habtuc,  parfiimeiiT 
à  Paria,  VIII,  58i. 

Hiam,  nom  d'homnie,  U,  169, 
79;VI,  .«■  — (don»),  VU, 
196. 

HAaTTHB,  penonnage  de  U  co- 
médie du  MiJecbt  maigri  lui, 
VI,  33-iao.  — ,  pBTtoimage 
de  la  comédie  dei  Pemmet 
Mranfei,  IX,  S7  ;  Sg-ioS. 

MAtcABiuJi,  penonnage  de  1« 
oonëdie  de  rÉioardi,  I,  io4- 
140.  — ,  penonnage  de  la 
comédie  du  D^iU  amoartux, 
I,  4o>-S>o.  —,  penonnage 
de  la  comédie  dea  Priàeuttt 
ridiculei,  II,  54-116. 

MattarilU  (lea  marauW  dm),  lU, 
335. 

UicoriUia,  pour  Huca*ux>,  I, 
157,794. 

Utuyutt  (deux  troupeide),  per- 
aouMge*  de  la  comécUe  de 
f  Alourdi,  I,  104-140.  —  (plu- 
lienr*),  penonnagea  de  la 
eomédie-tiallel  de  Moiutear  da 
Ponretaugiuc,  VII,  33&-338. 
— ,  penonnagea  du  ballet  du 
U'  acte  dea  Fàtiumx,  lU,  96. 

J/MMfùw,  penoimagea  de  la  ca- 


médi&^Mllet  de  MmuUmr  de 
PourttamgBme,  VII,  380-984, 
—  (deux),  pertonnagea  de  la 
tngédie-ballet  de  Ptyclié, 
VIII,  360-363. 
MllHUBUB,  penonnage  de  U 
comédie  de  Dom  Jumt  eu  It 
PeilM  dt  Pitrrt,  V,  77-ao3. 

UiTBuam  DB  Sâtanut^  VI, 

5S3. 

MiTTHiBn  (le  conaeiller  Pierre), 
II,  i65,  35;  aearaUif/Bf,  164, 
34. 

Maabtrt  (la  place),  1  Paru,  III, 
3H. 

HiuBBOu,  uanrpalmr  de  l'Etat 
de  Léon, 'U,  a36;  a44,  170J 
476,  7Sii   3i*,    iSoj;   3i4, 


lOBB,    HoBl 

HiTxvi  (H.),  vu,  389. 

HiciiB,  UI,  83,  564. 

Médeeim  mtlgré  iui  (fi),  comédie 
de  Uolière,  VI,  1;  33-iio. 

Midteiii  n]^l(/«),caneTBa d'une 
comédie  de  Molière,  I,  45; 
59-76. 

ilidtc'ua  (deux),  penonnage* 
de  la  comédie  de  Moiuieiir  dt 
Pmiretaugiuc,  VU,  333-338. 

Médtcim  eroieiqau  (deux  miiû- 
ciena  italieni  en),  penooiMwei 
de  la  m«me  comédie,  Vil, 
980-984. 

Micia>  et  aea  atran,  VUL  344, 
1667. 

tatUtria,  comédie  paUorale  bé- 
rolqne  de  Molière,  VI,  iiS-, 
1S0-18S. 

MiLicuL-n,  penonnage  de  U  co- 
médie paitonle  bA%>Ii]ae  de 
Uélietrlt,  VI,  iSo-i65. 

HmoM  (Ib  atatue  de),  IX,  SSa. 

Minadti  (deux),  penonnage*  de 
la  tragédie -ballet  de  Prfcki, 
VIII,  360-369. 


fbïGoogIc 


DBS  ŒUVRES  DE   MOLIÈRE. 


6.7 


i58,  : 


adeb 


■.  VI, 


lUauTDBi,  pcnoDnige  du  troi- 
*ikiae  iatenatée  de  la  com^ 
die  dei  AmaaU  magnitauti , 
Vil,  iiO-03. 

Muciml(1i:  ûrarle),  IV,  81. 

lUacm*,  pntanmge  de  la  co- 
médie d'^njiil(trrDn,VI,356- 
471;  «!)"*»"  à  .  »  pla- 
nite  s,  4iti,  1496. 

Haai-vcma  (la),  perwniMge  de 
la  Mtmédie  de  CAtare,  VEl, 
SS-S04. 

Muiiai(U  rillede),iy,  1 47,109. 

^liMiaB  |l«  prmce  de),  penon- 
nage  de  la  comédie  galante 
de  la  Priiutin  ^ÉUdt  :  lojrz 
âbutomIkb. 

Hunn  (U  Tille  de),  lieu  de  la 
•cène  de  la  comédie  de  CÈ~ 
tota-di,  I,  104-140. 

HnapaHina,  penoonage  de  la 
comédie  du  Défit  amourtu-i, 
I,  4oi-5«o. 

Hicaaiu.  (Angelo),  IV,  64. 

Micwu.~AiiOB,  peÏDtre,  IX,  5S7, 
Ï76. 

HieaaiD  (Pierre),  peintre,  IX, 
Su;  SSi-SGo  (plua  pariicu- 
U^iemeot  536,  iZ\  S53,  iSS, 
l()5).  Julei  Romain,  Annibal 

,  Carrache,  RaphaCl  et  Miohel- 
Ange  appcli'a  Ut  Mignarét  dt 
fturtiicU,  IX,  557,  176. 

ItuiUiir,  (U),  VIII,  S53-SS4. 

MÎMiuliroft  (U\  eomédie  de 
Uolièie,  V,  355;  44>-S5i. 

Moffima,  prétendu  nom  de  fecte, 
VUI,  187. 

Moooi.  (le  Grand),  VIII,  555. 

Mouàui,  nonmé,  VIII,  s68 
(aTii  du  Utrairm  au  Ucliur]  ■ 
IX,  4oii  40s;  4o3;  404-—. 
penonoaga  de  la  comédie  de 
rimpremplu  Jt  FtrMlUi,  III, 
385-435. 

■iouàai  (Mlle),  fenne  de  Ho- 
"        S  IV,  ,40. 


— ,  pertonnage  de  la  comédie 
de  rinumnptu  Je  fmiâlUi, 
m,  386-4  3S. 
HoMX,  penonnlge  de  la  Kine 
dernière  de  la  tragédîe-batlet 
de  Ptjcké,  vni,  36o-36a. 


Moaihur  ;  Tojet  Oai.iuÊi  (Phi- 
lippe, dac  d'). 

Mmuùur  (la  Iraupe  Jt\  :  Tojei 
Troupe  d*  Moiaieur  (la). 

Momitur  U  Duc,  Moiuieur  te 
Grand,  Moniievr  U  Prince  : 
Toyei  Duo,  Grand,  Prince 
{Moaiitur  le). 

Maaiitar  Je  Povrttaugnae  :  TOJ'ei 
Pmireteagnae  [HoniUur  de). 

HonraoBB  (la),  penonnage  de 
la  comédie  des  FdekeHx,  III, 
34-96- 

MOFTASM  (H.  U),  VII,  38i. 

MoErrALCavi  :  Tojez  GutiiaK 
(dom  Pedro  de). 

HoaTïDBur(le  liège  de),VI,5i6. 

MoarFLaunT,  comédien  de  l'Hd- 
tel  de  fioui^ogne,  III,  3g8. 

MoFn,  pertonnage  de  la  comé- 
die pailorale  héroïque  de  Mi- 
littrle,  VI,  iSo-iSS. 

More  {Jt  Tare  à).  II,  76, 

MoBSL  (H.),  VU,  38>. 

Moait,  peraonnagei  du  aeciMid 
inlermMe  de  U  comédie  du 
MtJaJe  imaginaire,  IX,  386; 
387-3go.  Voye»  H*na>i. 

VIII,  iSj.  ^ 

Hovon,  penonnage  de  la  comé- 
die galante  de  la  Prineetie 
J'ÉliJe,  IV,  141-119. 

HoaT  (la).  Vin,  3So.  1843. 

HoTBk  IX  VaTRM  (la)  :  Tojez 
VaTMa  (le). 

V«iAr  {Vkiiel  Ja),  k  Pari», 
VIII,  S71. 

Mourr»  (le  jeu  de  la),  I,  i5. 

Mufti,  ou  Ifi^lnî  (le),  penon- 
nage de  la  Urémonie  tnrqve 


fbïGoogIc 


-EABLI  ALPHABETIQUE 


de  U  contiM-faaUBt  iln  Baur- 
gwmt  gvuUhomm»,  VUI,  i-}^ 
181;  184-193- 
MvM,  à  %n  Jmèttm*  Hattin 
dMt  MK  M*mf<tiumt  <m  Aw, 
111,  sg6-3oo. 

87.  — ,  poraoMWgM  de  U 
wina  denuiènt  île  la  Uu^iéàt 
ballet  de  Pijehi,  VUI,  367- 


d«    k 


allet 

./(  />oiir<:<aB;iia£,VII,*33-336. 

Hmmids  (la),  pcnotwap  da  la 

can^die  de  tdmam'  miitâti, 

MuifiM  de  la  CbaHbre,  de  la 
ChapeUe  (U)  :  Toi^eE  cLmin, 
CkaftUe. 

43).    — ,    pewoBwagf   de    la 

oomMie    paatorali 

de  «ÉUuwn.,  VI,  i5»-t8S. 


N 

JVaio^,  Sa^dtr,  III,  3>.  — -, 
pawMuagw  dn  Prokigae  ili 
U  uag«dIe4aUM  de  fiyeU, 
VUI,  «7I-S75. 

NA>cT(rafTMrt>-UB  de),  VI,S«S. 

NAtiM  (la  viHe  de),  I,  194, 
i3o9;  197.  1374;  »oi,  1417, 
t43e;  >34,  1963.;  a3S,  tgç^; 
VII,ig6;ioa;iSi;Vm,4i>8. 

NiMUTiH,  Vil,  s33;  >4>. 

NtKLiuM,  nom  dllcnma,  1,  73. 
e  de  beauté,  VI,  194. 
a),  VUI,  364,  fgSc. 
lAiii,  Btewoiiige  de  la 
comédie  à'JMpAitryea,  VI, 
3Sfi-47i. 

NariaaR  (la).  H,  iStt,  486  ;  a^, 
797;  .83,  893. 


Iftrarr*  (Dam  earcû  Jt)  ;  vajex 

Garde  d*  Nararrt  [Drm). 
Nifttmrt»    (q«atn),    pcnaa- 
Wigti  de  Cimimimmtu  dt  Ttr- 
miliet^  UI,  431-434. 
Nariuaa,   penoiiBage   dn  pre- 
mier intenki^  de  h  eomÎMie 
de*  .««M  *.«^f.a(,V]i, 
3SI-386. 
NirAiat,  VII,  383. 
NfaiHk,  nom  de  feauae,  I,  rrg, 
119.  — ,  penonna^  de  la  00- 
Bkédie-baRet  de  Mmnitur  et 
Pmirefugnac,  Vil,  «33-338. 
— ,  penannagc  de  11  onaMie 
de»  f «urAtrÎM  A  Jenû,  Vlll, 
4o».6i7. 
Nwfaa,  VU,  ii5. 
NicinMB,  penonsaM  de  la  eo- 
méHie  paatorale  hAufciue  de 
Héiiart;  VI,  iSo-igS. 
NicoLB.peraoDiiagedn  AHtTffVM 

gtuliUiommm,  VUI,  4>-i99. 
iVicwriol*,  trafMie  rfe  CmMeille, 

lU,  398. 
NoBLn-  (le  ùtm),  IV,  77;  VII, 

38i. 
NoEMimn  (la),  IH,  348;  IV, 

Si3, 174T. 
IfoMirt  (im),  peraannafe  da  la 
GomAlîc  itCÈcoU  de*  ftmmrt, 
m,  su,  674;it9,  8c9;93»- 
a37;  «38,  1094.  — ,  pcraon- 
nage  dn  la  conMie  de  Cttutt 
dtt  mmrit.  II,  356-435.  —, 
la  comMie  if* 
»,  iX,  S7;  *9- 
io5.  Vovfc  encore  Baaaanr 

NoTa>-DAKa  d>    t^  (^tmrri  : 

vayea  Cliariié. 
RtriT  (la),  penoawage  de  la  eo- 

mUi»  dVMpMrr«t,VI,  39^ 

Nnrn  (la)  de  Temp4,  pw- 

mïde  dei  JmaKtt  magmftfÊU, 
TU,  4>t-433. 


fbïGoogIc 


DES  CBUVRBS  DE  MOLIÈRE. 

Onrj(ur 


togae  ds  )■  tngAilie.4)BUet  de 


o 

OcÉM  (■'>.  V,  333. 

OcT«*>,  peTMMinan  de  la  00- 

miiéie  des  Fotirhtrlat  Jt  Sea- 

/»■,  VIII,  ^07-517. 
QuBirm,  I,   r77,  io95. 
OuMPa,  nom  de  feinnia,  rv,  3Si. 
tyrfratoir  (H,  l'Orriënn,    per- 

loiuutg*    de  h   coince    de 

r.AMi- ■MUmtn.V,  908;  333- 

335. 
Onmu  (Introi*  Un»), IV,  86. 
OcABTS,  noind'Iiainme.IV.^sj, 

Il 8.   — ,    penomiK    ds    la 

comédie    dei    Fdtinx,    m, 

34-96. 
OMSMi,   pwwifge  ds  la    M>- 

mAJie  du  Ttrraf»  ou  Clmpoi- 

r«r,  IV,3q7-5»7, 
OtaÂAMt    (PliiKppe,    duc     d'), 

fr«rc  da  Lotii*  XIV,  dit  Mon- 

Ktur,  II,  354-3SS. 
OHiui  (Annene-Anne  d'An- 

gtetcTTv,    dacbctae    d'),    dite 

Jtfi«/uw,  III,  iSS-iS?. 
Onmv,  Dom  de  noiaint,  1,  474, 


181,  iSg;  IT,  4]3,  388.—, 
IMnonaaie  de  la  comMie  d« 
ri«>/«  .ic/  /)-»i.<«,  III,  i»o- 
«79.  — ,  p«r*nnnige  d«  I* 
eomMi«  dn  Mifmithrwfa,  V, 
44a-55r.  — ,  p*r»on»age  de 
la  comédie- bailec  de  Hoimtiir 
i*  fammmiwiHit,  VU,   i33- 

Oantm,  peraonnage  de  )«  00- 

BMWdrajrrftA,w,  III,  3^.96. 

OiwAm    ^)  :  fana  Opérmlmtr 


de  /a  FrùmtH  itÉ- 
ISJe,  IV,  Ifh-l63. 
Otidk,   I,  6a,  ligna   4  ;    wojtt 
l'Erratum  da  ^Mne  11,  f.  437. 


PiC*LBT  (la  cheral  d^,  I,  4«. 
Pmgama,  wnxc  pmkn,  VIU,  187. 
(deitx),    nenomagaa  de 


'•fS, 


„      .  VII,  ,38. 

PtiMiÊom,  penonnave  da  Vro- 
logne  de  la  (ragridia -ballot  de 
fifiAé,  VIII,  371-375. 

P.^'j  ()•  galerie  du),  à  Pwi», 
II,  43;  IX,  75,  i£6;  143, 
957;  )5i,  io3o. 

Palaù-Kafl  (le  thMlre  du), 
A  Paru,  II,  117;  33[;  111, 
I,  io5;  3*1^  3ao;  371;  IV, 
1;  isg;  170;  V,  i;  lOi; 
355;  VI,  1;  ïoS;  Sett;  473; 
Vil,  .;  aeoiVni,  i;  146; 
385;  517;  IX,  1;  toy-  1S9. 

Pulaii-Horal  (le  qnarlier  da),  h 
Parii,  VIII,  arH. 

Paf«fiaa,poarla  P*LH>rnra,Vin, 
180;  1S8;  tgS. 

PiLLi>,VUl,  176,  loj;  a77,  u5. 

P*B,  VI,  160,  145;  161,  lïS. 
— ,  penonaage  dn  premier 
Prolagaedela«oinMiednJr<i' 
l^|^t  imafiitaffw,  IX,  161-170. 

Ptircmaci,  peraomuge  de  ta  co- 
médie et  dn  batlel  dn  Mtringe 
forcé,  rv,  i6-*6  ;  70-87. 

PjuiDOLrc,  penoDiiBge  de  la  00- 
mtikrAeFÉicaitli,l,  io4-)4o. 

P«VDai.ni,  antre  nom  de  G^ 
roBte,  peraonnige  de  la  eo- 
mMie  de*  Ftur^irittJmSamfim, 
VIII,  507. 

PiwTioBnat,  m,  167,  itê. 

fmmlmlmt,  maaqtwt  ttslient,  VII, 
193. 


fbïGoogIc 


TABLE  ALPHABÉTIQUE 


6ao 


eond  et  Aa  cinquièn» 
taidt  <J«  Amanti  mag^fi^uti, 
VII,  407  ;  45s. 

PiittiTJHZ,  «uir«  pom  de  Tar- 
tuffe ;  Yoyei  VAppen£tt  i  1> 
comëdie,  tome  IV,  p.  S»9-566. 

P*Ftno«,  m,  167, 118  ;  VU.  98. 

Pinxiui,  jnriiooiiiiilte,  VII, 
317. 

Pamc  (du)  :  Tojez  Gmoi-Bxaj. 

Pimc  (Mlle  do),  oom^dieiuie, 
IV,  140.  — ,  per»oiiii«ge  de  la 
comëdie  de  rimpromplu  d« 
rtrtailUi,  ni,  366-415- 

Po™««,pOUrP«B»BTTB,VI,  100. 

F*>ii(UiiUede),I,4gS,i4a8;II, 
47;  57;  68;  75;  77;  78;  80; 
81;  91;  160;  33i;  356;  38o, 
197;  40S,  681:  III,  i;  68, 
4S5;83;it>5i3oi;3i4;34q; 
395-,  4»3;IV,  370;  398;  V, 
a6i;  »99;  355;  44»-,  468, 
394.  398,  406,  4«<';  VI,   1 


S70;   571;  573;  IX,  1;  57; 

97S;  3i3-,  535,4;  5S7,  »84. 
pAainBH,   Puiinm  (le*),   VU, 

.99;  VIII,  179. 
PlBi.,  VU,  ni. 
PerUmmt  (le)  de  P«M,IV,  ayo. 
PAaBA*w(le),IU,4ii;IX,i5o, 


VUI,  355,  1995. 
PÂ*QD'ueo  :  Tcra  latin  cit4,  em- 
prunta i  une  de  let  oom^diei 
trmdnile  par  LaiÎTef.  VIII, 
Si  (rojti,  1r  note  3  de  «ette 

PatloraU  comique ,  inigmenti 
d'une  petite  comédie-^llet 
de  Molière,  VI,  i87-»o3. 

Ptut.,  juritcoaaulte,  VII,  317. 

Paurr*  (le),  penonnage  de  Dom 
Juan  :  Tojei  PiiABCiwitia. 

Paytan  et  Paytoane,  perwinnaget 
de  la  Gomédie-lMUlet  de  Mon- 


133-338. 

Ptaa-ifdiu,  conte,  IX,  378. 

Pitheuri,  penonnagM  da  pre- 
mier intermède  de  la  com^ïe 
det  Amatitt  magmift^iiia,  VU, 
381-386. 


RV7V  OU  U  PriHtt  i^lotai.  II, 

s36-3ig. 
Panao,  aou  delaqoaiijVU,  199. 
Pn.tJi*ox,  III,  3i. 
p£««(le),VI,i74,364;VU,4o9. 
PtBteeate  (la),  lU,  167,  110. 
Psuminaoi,  marohand  mercier, 

U,95. 
Pirt,  d,   CiglU*  (le.),  IV,  378- 

379- 
Piniimax,  nom  d'homme,  IV, 

433,  385. 
Pùi«oanra.  VU,  i5B. 
PiBKnxs  (Madame),  personnage 

de  U  comëdie  dn  Tartmfe  n 

rin^BtUar,  IV,  397-S17. 
PiuiK,  peraonnage  de  la  co~ 

méàM  da  Médtâii  m»tgri  tai, 

VI,  34-no. 
PutiQCi  (le  port),  VI,  383, 455- 
PsTiDD  (le  roi),  IV,  400.  la. 
Ptlii-Bomhim   (le  théâtre    dn), 

U,  t;  48;  135. 
PniT-JuB,  nom  d'éeoTcr,  III, 

74,534.-,t™teur,VU,>54. 
PEtiTs-Som,  TÎUage  du  paj*  de 

Tendre,  II.  64. 
Pnu  l'alnif  (H.),  VII,  38i. 
PiiaxM  (la  Tille  de),  VU,  3o5; 

3 10. 
Pha^m,  peraonnage  de  la  tia- 

g^die-ballet  de  PtjcU,  Vm, 

969-384. 
Pmbbu*,  VI,  370,  974. 
Philudmtx,    per*oanage    de  1* 

comédie  dei  Wtmmtt  imMttu, 

H,  57;  59-ao5. 
pBiLiBi,    nom    d'honame,    VI, 

i4o.  — ,  peraonnage  de  tO»r- 

verture  du  GraxiëtTVtM  w  ■  I 


fbïGoogIc 


DBS  (EUTRES  DE  MOLIÈRE. 


(wW  A  FtrtdlUé,  VI,  6oa- 
6o5. 


_e  de  U  eo- 

vMîe  du  Muai,llmifm,y ,  44 1- 
$5t.  — ,  pen(Huu)(e  da  Iroi- 
ûine  intërmide  de  la  comi^ 
die  de*    jtm^iU    mmgni/U[Bet, 

VII,  430-433 .  Vo  jm  Fiuns. 

PHR.IB,  nom  ds  femme,  V,  461, 
317:  4A7,  383;  VI[I.  i6s^ 
tX,  18S,  iSii;  363-366.  — , 
penomuge  de  la  com^ie  gt- 
UnM  de  la  Prmtu*  tTÉliJt, 
IV,  140-019. 

PitsaB(nriaiitede  168a)  ;  lojek 

Piarrot,  fovt  Pn>BOT  :  tojci  ce 

FiBBâc  :  loyei  F r brio. 
PicxBD,  nom  da  laquai»,  II,  loS  ; 

IX,  33i. 
PtiuHQ  (le),  nom  d'homme,  VII, 

l39. 

Pioiana  (une  feinte),  Tepr^ieo- 
Xit  par  Narine,  penoDDage  de 
MoHiUvr  J*  Pourctaugnac,  VII, 

3o8-3ii.  "Voyez  NûtaB. 

PiùaMT  (le),  I,  loo,  1408. 

Piiux,  nom  delaqnaii.VI,  044. 

PiuMkfleùenr  U),  IV,  77;  86; 
VII,  38>. 

PituoT,  pcTMmBage  de  U  co- 
médie ae  Dam  Juan  au  U  ¥**• 
tin  dt  Purr*.  V,  77—103. 

PiLU  (H.  du),  IV,  85. 

PUet  tmUf  (la),  i  Fuit,  lU, 
3i4;V,  3m. 

Pimattt  de  Holitre  aa  JUt,  au- 
devant  du  rartajfc,  IV,  384- 
397. 

Ptmkt— 

penoonage*   de    la 
eutrM  du  ballet  du  Unriag4 
firté,  IV,  74. 

PiÙMÏrt  (lc*J,  perioanage*  de 
la  wène  deniitre  de  l Amour 
mUttim,  V,  351-353. 

Maitir*  dt  CtU  ttiumtit  {U4), 
fhM  gaUutM  et  maynifiquei, 


6ai 

bile*  par  le  Boi  i  Venaîllea, 
le  7-  mai  i6$4,  IV,  80-168. 

PuToi  :  u  lUmiiliqiu,  IX,  i3a, 
847,  848. 

pLDTiBqua,  IX,  106,  5$s. 

Pi-nroH,  VIII,  343. 

Poi4ie4  JiftrtM  de  Moliire,  IX, 
S61;  S77-S85. 

Poéiiu  dirérta  Wxihatet  à  Uo- 
lière,  IX,  5g6-5gi.  Voyei  en- 
core BalUt  du  IneompaliUei. 

Pomm,  nom  de  laquaii,  IX, 
33i. 

Pomnai,  penountge*  de  la 
cinquième  entr^  du  Baliet 
du  ïfaliau  d«  1*  comble» 
ballet  du  Beurgaoti  gtnlil- 
homm€,  VIU,  117-138. 

Poucamux,  penonnage  du 
premier  intermMe  de  la  co- 
médie du  Malade  imaginaUt, 
IX,  3ig;  310-337. 

PellcMiulia  (quatre),  penon- 
nage* de  la  tragédie-lâllet  de 
PtXt'iJ,  VIII,  36.>^6a. 

PouDÀf,  personnage  de  la  co- 
médie d'AmphUryon,  VI,  3S6- 

PoLoxiii,  VII,  3i8. 

Fo(.TBB,  penonnage  d'OEdtpe, 
tragédie  de  Corneille,  III,  400. 

PoLTDOBK,  non  d'homme,  IV, 
433,  386.  — ,  penonnage  de 
ta  comédie  du  Déjtit  amoimux, 
I,  401-530. 

PoLTxiBB,  nom  d'emprunt  de 
HtoDBLOB,  penonnage  de  la 
comédie  dei  Pritiemu  ridi- 
cttUt,  II,  67. 

FoMraH,  penonnage  de  Striih- 
rim,  tragédie  de  Corneille, 
III,  4oo. 

PoirroiB  (la  Tille  de),  IX,  lOO, 
495. 

Portamrt  da  ekaùe  [deni),  per- 
•onnagea  de  la  comédie  de* 
PrétUiutt  ridieiJa,  II,  54- 
116.  —  Partturt  (deux),  per~ 
MMtnage*  de  la  comédie  de* 


fbïGoogIc 


TABLB  ALPBABiriQUB 


Foati^iùJi  âefiiit    VIII, 


mMie  d^Jmfhiirjtm,  VI,  3S6- 
471. 
PaK-trmugaOc  (Miuitur  tU),  00- 
■tMie-ballet  ^Uoliiw,  VU, 

Poouauroaic   (Uaaiicar   de), 

GrtOQiiage  de    U   conétlie- 

gmae,  VIL  >U-33B. 
PoraouiKMAat  (le*),  VII,  *S3  ; 

Pnuei  (le),  pcrsaoBage  <l<i  troi- 
■ième  intcmiide  de  l«  tamt- 
dic  du  Malade  imagiiiaitt,  IX, 

Prédtutt  (la),  III,  404. 

PnenwKf  rii/iouZ«  (/»),  ooBfdie 
de  MoUdn,  U,  i^  47;  Sa- 
tie; m,  4«7- 

Pn'faeti  dei  esaddiea  de  Mo- 
Itère  :  de*  frétinaii  raliciiUs, 
II,  4;-Si;  de*  Fdcheiis,  III, 
ï8-3i  (  du  Tartufe,  IV,  373- 
3S4;  de  C Amour  mèJreiit,  V, 
•gi-igfi;  ■vant-propo*  de* 
Jmaïut  magniÂ^uei,  VIL,  380- 

Patn-JiMT,  VUI,  SSS. 

PritrttM  (>De),  neriMi— ge  da 
ûiième  intermède  de*  4maaU 
mfmfitnei,  VII,  4S4-470- 

PuTotT  (le  tieur).  IV,  141. 

P>u>,  VU,  ii5. 

Prince  (  Mbiuieur  le\  :  To/ei  CoBoi . 

PrwM  ialoa*  {^},  oomMte  de 
Holiere  :  «o  r«  Cskm  ef(  Xa- 
™-«  (»,».). 

Pn«M<Mif£/i^«(iB),eoi»édîe  ga- 
lante de  Molière.IV,  11^19. 

PuatBia  n'Éuua  (la),  peraon- 
nage  de  la  comUie  galante  de 
la  Pnium»  ifÉlitU,  I  V,t4o-l  1 9. 

Pa<iMUin.VII(341;  349.1617. 


de  U  «cène  u  de  Jlvawear  Jt 

Pouretaugnae,  VU,  3i6-3l8. 
Psonaou,   bm*   Je    hawMi. 

U,  To5. 
PaoDvnaiB  (I*  wiioii   de  b), 

VI,  Sso;  &>i;  5». 
iVrcU,  tragédie-lallet  de  Ho- 

liire,    VUI,    a45;    369-361. 

Jpfaa^et^  3fi3-<3&4.  — ,  Si%. 
PnrcHK,  penoauge  de  U  Ira- 

gitdk-baUet  de  PsjAé,  VUI, 

PnuLAt,   son  d'hoBËAD,  VI, 

368,33a;  41a,  9&3. 
FoBoaa  (Hvnaiev),  |nr»>«wp 

de  la  comiîdie  du  IfaJa^  ôta* 

«i-i..  IX,  .7(-45.. 

Pun/ans,    pour  puritain,   VIII, 

187. 
PcMM  (le*  (^Ba/wM   de  Guy 

du  Four  de),  II,  ifi4,  34. 
PTu(l«iélkde),IV,  147,  109. 
Ftu  (le   prince  de),    penon- 

iiage  de  la  oomidie  galante 

de  la  fiimiai»  J'ÉÛ^ .-  vovci 

TnéaoM. 
Prrrhamm,  TV,  i«;  76. 
Pjthiut   (le*  jeiui),   VU,  3«o; 

394  ;  464-47»  ^uiime  Mter- 

Bkbdt  dm  ÀmmM$  magmfifmt) . 


ifuatraiiu  de  Haliêre  imeritt  » 
bai  d'une  image  dc**inée  par 
P.  Cfcaureau  «t  grav^  |wr  le 
007»,  !£,£$>  et  5Si. 

Quatraiai  (le*)  de  Fjbne  :  voyes 
FnaAB. 

Qna*ui^,  VUI,  »U  (mmm^ 
daiM  l'aTis  du  lUrmr*  «n  Jm- 


(Gdmel)  :  ^{tn  MA- 
f,  iign/r  par  lu,  de  la 
àra    «Sdition    da    DéfU 
•an,  I,  400  et  401. 
Ml.  1. 448,  7^. 


fbïGoogIc 


DIS  CBUTRES  DB  MOLIERE. 


SaOOTIB,  ; 


R 


Saootib,  peivMiiiagc  de  la  co- 
wéia  de  Omh  Jaaa  ou  U  Fct~ 
tin  et  PUrft,  V,  77-ioî. 

RAixcTlla  chàtemu  du),  iV,  17a. 

Ramû  lia),  perumM^  de  la 
•omédie  (M  J)Ma  /tua  «ii  b 
teitia  âê  Piarrt^  V,  77-903. 

RuBAÏL,  peialre,  tX,  SSy,  176. 

&ii#(u>  (U),  pcnonnage  do 
M/lit  amoitttiix,  I,  4oa-5*«. 

Rmiu»,  omh  d'JMiinme,  IX,  174, 


i35o. 


de),  IV,  77;  VU,  i8a;  386; 

470. 
lUnM.  (le  ÙBar),  IV,  77  ;  67. 
RuiL  (M.|.  VU,  38i. 
BiBW**,  jnriioaDNilte,VU,  317. 
Mtetrttir  (HoBaimr  le^,  penon- 

nage    de    la    oonédie  do    ta 

HAam  (ItMMienr). 
MteiuU   da  piàett  tkoûim  (le), 


„„ A*i,    piiee  de 

Molière,    III,  *al;    19S--Ï00. 
MépuUi^at  (la)  de  Pl«um  :  Toya 

RiURi  (Anund-JeaB  de),  à  qui 
fui  dÀli^,  par  le  lihnii*,  la 
nremièfe  édition  de  tÉMÛJi, 

RiKinmamai  :  voyei  Flturt  4tt 

riti  4ti  tnuU  (^'j* 
Midialiea  (la  porte  de),  i  PétU, 

V, Saa. 
ilù  (lei),  penonnafM  de  la  tetee 

denière  de  tAmtmr  méJtim, 

V,  351-353. 
Blnfaw  (la),  ptw— ntge  de  la 

eomfdie  dm  ritlmmi,  lU,  34- 

96- 
Bx»«n,  MB  d'branM.  V,  Ut 


iri  lui,  VI.  3î-ia*. 

RdBia,  nom  d'faomne,  VI,  7s. 
RoDmiovi,  penonDage  du  Cid, 

tragédie  de  Comeillfl,  I,  56. 
Roi  (le)  r  royez  Lom»  XIV. 
tel  (au)  :  vojea  Èfùntt  Jiéiam 


Koi  (la  IriMipe  du)  :  *orez  IV«iu( 

^.A>.(1.).  ^ 

Soi  (le  'ajù  du),  povr  j>  pritoii, 

I,  i8>,  M3g. 
it0t  (le),  père  de  PiyeU,  per- 

•onnage  de  la  eamMie-bâUet 

de  Ptjcki,  Viil,  264-314. 
RoLUiD,   penonnafe   in  KÔtmad 

furieux,  poCme   de  l'Arioale, 

I,  Soi,  1485. 
AMiwia  (U^t),  IX,  S44,  106. 

Mignard  deveau  tout  lUtnain, 

IX,  5S5,  «34. 
RoMan  (Jalei),  peintre,   IK, 

557,  vS- 
AHMÙe  (l'biKaire),  U,  83.  — 

(la  YBrtu),  IV,  38o. 
AoiRaiii«(le«dainei),  IX, 83,347. 
Ronfla  Tille  de],  IV,  30;  11; 

3Soi  381,  VIII,  909;  IX,  81, 

343;  IX,  S4a,  89;  5S4-S5S, 

M7-ï34. 
Ron  (la  oour  de),  I,  tfo,  G3R. 
BoDuJ  (Pierre)  :  Toye^  Smat- 

BarlhiUmf  (le  cur«  de}. 
Kojrait  (U  place),  à  Paria  :  TSjrei 

Plae»  Bayait  (U). 
RuBt>Tt  (Zanobio),  nom  d'hom- 
me, I,  194,  i3ie;t«7,  i374; 

«oi,   i4a3;  .34,  1960,  1977. 
Rdv.  ou  Bom>  pria  de  Paru 

V,  3a3. 


Suan,  panoDaage  de  U  vamté- 

die  du  irJ^MÛxWnt,  1,(9-76. 

SmerifcMtnrt   (deas),  pwwut- 


fbïGooglc 


$%i 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


nmget  du  lixitee  intermide 

det  Jmmtt  mugmfiqma,  VII, 

464-47«> 
Sim^AiMA*  (le  dve  de),  IV, 

«7- 
Sim^Antmi  (H.  de),  IV,  74; 

85. 
Smml-Barihéitmr  (le  ear4  de  l'é- 

glue),  k  Paru,  Pierre  Boulin  : 

ton  Koi  gUrita*  au  mondb,  IV, 

3«9- 
Sùat-Bmott  (le*   ratigieoM*   de 
l'ordre  de),  établie*  an  Val> 
de-Gr«<w,  a<(iipii«a,  IX,  554, 

SiiKt-BoDTxD,  nom  d'homme, 

III,  58,  3o5. 
SaiKt-tiumitt   (r*gli*e),    à  Li- 

■DogM,  VH,  957. 
Sainl-Eialaeht  (l'ëgli**),  i  Parii, 

IX,  558,  désienée  an  Ter*  3u 

et  nommëe  oan*  nne  note  de 

Holiire. 
SaiMt-GTouùn   (le  fanbourg),  i 

Pari»,  V,  3ai. 
Saun~GiUi«ii<  »  LàTX  (le  chS- 

teande),  VI,  i>3;  aoS^VIl, 

349;  vm,  5*7. 

Saint-Hooeré  (la  porte),  k  Pari*, 
V,  3ïa. 

Smnt-IiuioeeiU  (la  porte),  i  Pa- 
ria, VIII,  i46. 

Paru,  V,— . 

Saint-LaurtHt  (U  foire),  i  Pa- 
ri*, V,  307,  Voyei  PWp»  (la), 

Sain^-Qamnm  (U  ville  de), VU, 
3io. 

Saih  lit  U  ComiJU  (h),  k  Vei- 
uiUe*,  III,  386. 

Salit  ddt  garjat  (la),  an  Lonrrc, 
III,  83,  66a;  396,  3i. 

SardanapaU  (un),  V,  Bi. 

Siruf,  1, 39  {SaSaMu);  i34,  4S0; 
II,  434,  Mo3i  III,  199,  5ii; 
9 10,  655. 

Salirêt    (l'antcur  de»)  '.   10701 
Bonxào  DaaMiiDX. 
i,  VU,  Il 5. 


S^mnu,  planiie,  IX,  107,  Sgs. 

Satfn  (  un  ) ,  penoonage  du 
troiùème  ioteimUe  de  la  co- 
médie galante  de  la  Priiteme 
J'ÉliJt,  IV,  177-179. 

SaijTti,  pertonnage*  du  troi- 
liine  interntêde  de  la  otnné- 
die    dea  JmaHU   magmi/lfmei, 

VII,  410;  4a8;  4>9- 
Smretieri  *t  sârtiiira  (de*),  per- 

MMUtaget  du  ballet  dn  11'  acte 
dei  Fdehtai,  lU,  78. 

SiToiB  (ChriNiDc  de  France, 
dacheiM  de),  IX ,  586  (To;ei 
la  note  1  de  cène  page). 

SBaiatHT,  peraonnage  de  la  «1-  , 
médie    de   Umuieur  àe  Patir^ 
ceanpiac,  Vil,  aI3-33B. 

Scapiii  (la  Foarhtria  dt),  comé- 
die de  Molière  :  tojci  Fawr- 
htritt  lU  Se^HM  [lei). 

Scipn,  pertonnage  de  la  comé- 
die de*   FaaAtritM  é*  SempÎM, 

VIII,  407-517. 
ScABiaoucHE,  pertomiagc  de  la 

Comédie  itaUame,  VI,   i33. 

ScaramcBcia ,  peiaonnaget  da 
II'  cntr'acte  de  C Amour  mi- 
Aeût,  V,  19g;  335.  —,  pei^ 
lonDaee»  de  la  quatrième  en- 
trée du  B*U*t  da  JVMÎmu, 
VIII.  iï3-»»7- 

ScKramomtAm  ermiit,  pièc«  <ln 
Théître-Italien,  IV,  384. 

Sénateur  (le),  peiaonnage  de  la 
comédie  dn  SlàluH  o»  FAmam- 
ptMrm,  VI,  a3i-»76. 

SiaiQDS,  III,  63-63,  363;  VIII, 


>  de 


Strge>,U  (deuit), 


petMUIMgl 

de   ir<»nn 


Pourctaug»ac.  VU,  3l6-3i8. 
SaawaiM  (il.),  VU,  3B>. 
Strtoriut,  tragédie  de  Conieille, 

UI,  400. 
SgoMortlU  ou  U  Coat  imug^iamrt, 

comédie  de  Molière,  II,  i35  ; 

SsAMABBLLS,    petMBBafe  dc   U 


fbïGoogIc 


DES   ŒUVRES  DE  UOLIËAË. 


6>» 


eom^die  du  MiJtcia  valiml,  I, 
61-76.  — ,  penonnage  de  U 
oomiidie  de  SganareïU  ou  le 
Cocu  imaginairt,  II,  i5o-9i6. 
— ,  Mrrannage  de  U  Comédie 
de  CÉcoU  </«  narif,  U,  356- 
435.  — ,  penoiiDRge  de  la  co- 
médie cl  du  ballet  du  Mariage 
forte,  IV,  ift-65-,  69-87.  —, 
penoDiugp  de  la  comédie  de 
Dom  Juait  ou  U  FetiiR  de  Pierre, 
,  penonnage 
e  CJmaar  mi- 
*«",  V,  307-353.  — .  per- 
•ODnafe  de  la  comédie  du  Me- 
Jecin  maigri  Ui,  VI.  3Î-I10. 
5<iAFiauj.K  (la  Tenimc  de),  per- 
•onnage  de  la  comédie  de 
Sgaaarrlle  ou  le  Cota  imagi- 
Kairt,  II,  160-116. 


inafe    de    la    comédie   de 
tnartUt  ou  la    Cotm  imagi- 
rt,  I[,  t6t>-ir6. 
»u.Lm  (kl),  IV,  i3. 

Sicii>  |la>,  lieu  de  la  aotee  de 
la  comédie  de  Dom  Juan  eu  U 
FaUia  Jt  Pierra,  V,  77-SO3. 

Siciliea  (/a)  ou  C^mouf  ^Hlre, 
comédie  de  Molière,  VI,  loS  ; 
331-376. 

SiLimarai,  penoanage  de  la  co- 
médie det  Fourteriti  étSeapia, 
VIII,  408-517. 

SiLTiB,  IX,  591.  Voyei  Sn-w. 

SiMox,  nom  de  tailleur,  I,  47S, 
I IU7  ;  de  laquaii,  VI,  ai4.  — 
{maître),  perionnage  de  la  co- 
médie de/' Vpwv,  Vil,  St-«o4. 

SiMOBsm,  nom  de  femme,  V, 
.i7iVI,  ,., 

SiMges  (dei),  pcnonna^e*  du 
•ecoad  intermède  du  MaUide 
imaginaire,  IX,  390. 

So«Btn,  I,  3i. 

Souut.  (le),  VI,  3oi,  699:  VII, 

Saïuui  «t  lotira  de  Holiire  a- 
dniaé*  à  U  Muh*  h  rajtr 


irUmortJata 


la    eaioailt 
amié  (1668), 


SU,  IX.  577. 
30U.  —  ooanei  de  Molière  a 
drewé  ou  Poi  lur  la 
d*   Im  Frar. 
IX.  584  e 

Sorbomt  (la),  IV,  376-377. 

âoHB,  pcnoanagp  do  la  comédie 
d'^mplùlrjroa,  VI,  3S6-47I. 

SoantTB,  pcnoDDBge  de  la  co- 
médie de%-imaiii4  magnîÂquti, 

VII.  377-(,o. 

SomriLLB  (Honiienr  de],  per- 
aoDnage  de  la  comédie  de 
George  DaaJiii  oh  It  gtiri  mn- 
fonJa,    VI,  5o5-594. 

SoTuiTiLLi  [Madame  de),  par- 
tonnage  de  la  comédie  de 
George  DamJim  au  la  Mari  coït- 
fondu,  VI,  S06-594. 

SonsTiLLS  (la  maiion  de),  VI, 
Saa;  5i6;  563. 

Soccua  (Monsieur  de  la)  :  jofei 

AaROLFHI. 

Soupfoat  (les),  penonnagM  de  U 
première  eniiée  dn  ballel  du 
Uoriag,  forci,  IV,  73-74. 

Staitcei  gaûmlei,  attribuée*,  aani 
Traiaemblance,  A  Molière,  IX, 
586  et  587. 

Slalue daCommanJeur(\a);  TOfez 
Commanilrur  {\aSlalu»  du), 

Stataat  (huit),  penonnaget  du 
qnairiène  intermède  dei  jt- 

magaifl^uet.  VII,  445. 

nomdefe 


33i.' 


le  femme,  VI,  171, 


Sttx  (le).  VÎn,  336,  14^. 

Suiuoii,  VU,  3i8. 

Sdiui  (teigneur),  nom  donné  à 

MuKarille^  drgoiié  «n  Suisse 

tenant  maison  garnie,  I,  aat, 

i>Sf. 
Suuu  (le),  personnage  dn  3al~ 

latdae  H-tioai,  VIII,  110. 
SnsHs  (deux),  penonnagea  de 

l'oDvertuic  de  la  comÛie  de 


fbïGoogIc 


6a6 


TABLE  ALPHABETIQUE 


coïKédie  de 

t4aagnae.  Vil,  a34-338. 
Suiittt  (dea)  B  lia/leiardei,    per- 

aonat^e*  du  ballet  du  IIl'  acte 

(let  Fiiclieux,  III    96. 
Suirail*  de  C^c[)a),  penonnage 

de  la  camëdie  de  Sganmrtllt  ou 

leCaai  imgginaire,ll, t6o-ti6. 
f^twùu,  penoniuge*   du  ho- 

logue  de  la  tragëdie-faollM  de 

/■j^eArf,  VIII,  371-175. 
Sn.vB  (dona),  penoonage  de  la 

comédie  de    Dem    Gai 


uonn  (dom). 


Tojes  ALTHOMn  (1 
STI.TIB,    Dom    de    femm 

101;  608.  VoTea  S11.TIE. 
«jnofiw  (le),  III,  SS-,  IV,  39. 


TailtUet  (lei),  du  ooDaeiller 
Manliiea  ;  «oyea  Mattbiev 
(Pierie). 

Tuu.aTa(JL,  cbanteur,  IV,  84. 

Tanau,  VIU,  344.  '669. 

Tunn  (U  vUle  de),  VIII,  410; 
418;  438;  S07. 

Tawwa*  (M.),  [V,  6 

Tartafft  <w  FloatM 

de  Molière,  IV,  36g  ^  371; 
378;  383;  385;  $93;  396; 
397-597. 

TiuTuvFB,  pcnonnage  de  la  co- 
médie du  Tarlafft  ou  Clmpaê- 
ttar,  IV,  3g8-5i7. 

T>rt«ffa  {lea),  IV,  387;    394. 

Tiduw  (la  Tille  de),  VI,  368, 
i3i;  369.  i38. 

TaaPB  (U  railée  de),  lieu  de  U 
■cine  de  la  comédie  paKorale 
héroïque  de  MiliearU,  iS»- 
i85.  — .  lieu  de  la  soènc  de 
la  eomMie  det  AmtuUt  mmgiù- 
«jM«,  VU,   378-470.  Voy« 


TaMM  (le),  V,  1 


TnoM  (U  carte  de),  U,  63. 
TnoBio   (dom  Juan):    «avex 

Juu(  (dom).  —  (dom  Loua)  : 

rojei  Lonii  (dom). 

«no,  IX,  177. 
TBàuni  (lei),   VI,   38g.    55i; 

455,  (657,  1686. 
T>àa>i   (k   Tille   de),   Uea   de 

la  aoine  de  la  conédie  d*jfm- 

^Aiirjnw,  VI.  3S6-471. 
Tsiacui.  on  le  prinoe  de  Pfle, 

Eenoonage  de  la  eomédie  ga- 
.nte  de  /a  PriiKetm  iTÉl^, 

IV,  141-1W. 
TnocMTa,  IX,  14S,  g;-  ' 
Tbbophbasix,  nom  de  1 

V,  3a3. 

Ti>Biiui.ia  (la),  VI,  tSo;  440, 
1476;  VII,  378;  VIU,  384, 
170. 

Tkuaut,  oerMimage  de  la  co- 
médie du  JléJtâa  mdgri  ItU, 


VI,  34-1,0. 

Tmmm,  nom  d'bomme,  VI,  7a  ; 
144-  —  <i'Altarcy  (doB.)  : 
TOyea  Albdbct.  —  Kafoi- 
n»  :  TOTca  Duroiana. 

TioMMi,  nom  de  femme,  V, 

(le   «ieur   de  la), 
IV    .4..-,pe,^ 

fODliage  de  tlmonatpiti  de 
VtnaUUd,  m,  385-435. 

TniODima  (Uonaienr),  peraon- 
nage  de  la  ooiDédie  de  la  Coat- 
ttiie  tTEttarimgiuu,  VIU,  S4g- 
Sg?. 

Tarn»  (le),  OevTe,  IX,  536,  *i. 

Tn^ara,  nom  dlionne,  V, 
48t,  585. 

TtMocLkt,  pertonnage  de  la  «o- 
intfdie  dei  JmaMit  mmgmifi^mtt^ 
VU,  3J7-47». 

Tuou,  nom  d'bomme,  VI,  a4o; 
IX,  363-366.  —,  peraonsage 
du  quatrième  intennède  île  ia 
comédie  galante  de  U  Prim~ 
ewM    ^Mde^    IV,     Tga-196. 


fbïGoogIc 


DBS  (EUVRES  DE  MOLIÈRE. 


vertiutmtnt  reyet  Je  fertaUln, 
VI,  6o3-€oS.  — ,  penonnnf;e 
dn  troisiimr  intrrniiiie  de  la 
eoiiiMie  dei  Àmanti  magnifi- 
^uet,  VII,  430-418.  — .  per- 
■OBiiaee  du  Prologne  de  la 
eomMie  du  MtdaJe  imapaain, 
IX,  ïfii-ajo. 

Trmi  (le  gÉani),  VHI,  IJ7. 
'7'9- 

Tolnm,  penonnage  de  Ja  co- 
méAit  du  MaUJt  iataginairt, 

IX,  375-45». 

ToMlt  (Honiieur),  peraonnage 
de  la  comMie  de  FÀmour  mé- 
t/tcia,  V,  398-353, 

Taioijnx  ou  LurraiousT  (la 
Tille  de),  VIII,  314. 

TaiBOMMB,    juri«C0DSulte,    VII, 

toDDage  de  la  co- 


'd^Tri 


etmm, 
IX,  Sjî  89-305. 

l'ritoat,  penomiagei  du  pre- 
■iwr  intenaède  de  la  comé- 
die dn  Amantt  magniSquti, 
VII,  381-384. 

TaiTXLiH,  acteur.  II,  5t. 

T>ira£m,  peraonnagei  du  II'  en- 
Ir'aeie  de  la  iMimMie  de  fjf- 
mour  miJftia,  V,  399;  35  i. 
— ,  pcTWiDnagei  de  la  qua- 
trième enlr^  du  Ballet  1.11 
Naliom,  VIIl,  i33-13t. 

Troujn  i»  Mtmùtar  (I«),  frère  du 
Roi,  U,  t,  i3S;  317;  33i  ; 
m,  \;  loS;  3oi;  371;  IV, 
I,  iso;  ij»;  V,  I. 

Tromf,  Jm  Km  (Ul  IV,  470;  V, 
*«i;  355;  VI,  t-.Xii;  io5-, 
3«9;473;VII.i;«(,95  VIII, 
i;i4S;384;537;U:,i;307. 

TatiFAUns,  penonnage  de  b  00- 
■édieder^ouWi,!-,  104-340. 

TmiUrie,   (le>),    Ul,    86,    6gi; 

vm.  ,45. 

Tra»  (b  Tille  de),  1, 196, 1366; 

>M>,  1409,  1414. 

Ttmc,   Tnca,    I,    «9$,   i336; 


>o5,  1499;  II,  3A8,  i44;  V, 
8i;VlI,io6;VIII,i75;477; 
«8;  4791  48î;  483;  Sos; 
IX,  355.  -~,  peraoDnagei  de 
la  Cérteonie  turque  de  la  co- 
médie-ballet du  Baargtmi  gta- 
lithommrym,  178-183  ;  184- 

«93. 
Trac    (le   Grand),   VII,    no; 

VIII,   170;   171;   173;   174; 

190;  ao4;  107;  S08. 
Ture  (le),   IV,  39;  Vin,    173; 

lot.  Tur^e  (la  lang«e),  VIIl, 

176. 
Tan  à  More  {Jt),  11,  76. 
TuiCA,  VIII,  181;  179. 
Tuani  (la  TÎIIe  de),  I,  199, 1407; 

Ti;Bqrà(SaD  AlIcMe),  VIU,  175  ; 

100;  aoS;  309. 
Taraae  (la  laoEue)  :  Torei   Turc 

(k). 

Turqauqut    (initramenti    à  la), 

VIII,  183. 
Tra<tvta  (la),  I,  i^S,  i333i  igC, 

i363,  i}(i4;  199.  1407. 
Ttbbhi,  peraouDage  de  la   co- 

mMîe  paitorale  héroïque  de 

MéiUerle.  VI,  i5o-l8S. 


U 


niHilie,VII,  317. 
jaiMii,  pcnoniiage  de  la  o»- 
mMie  de  la  CrUiaae  Je  PÉeole 
Jet  fammet,  III,  3  to  -  370.  — 
(la  piineeMe),  IX,  134;  147, 
9«9- 


67;  Sj-soS. 
ViaBU  (le  1  ' 
ral-Je-Griii 


l«««.r),I 
A,  (égfi^r 


fbïGoogIc 


TABLE   ALPHABÉTIQUE 


6n8 

IX,  p.  535  el  536,  ver»  1-18. 
Vojei  Gleirt  du  fai-d^Gràct 
(la),  etSaim-Siimil  (religieuie» 
de). 

VmJÂIi  personnage  de  la  co- 
nédie  de  la  Jalousie  du  Bar- 
houilté,  I,  ao-44.  — ,  perMin- 
luge  de  la  comédie  du  Mi- 
dtàn  «olaat,  I,  51-76.  —, 
penonaige  de  la  comble  du 
Mpit  ammirtiii,  I,  4oi-5ao. 
—,  fil»  de  ViUebreqDin  dan» 
Il  comédie  de  Sgonarrllt  ou  le 
Coeu  imiginaire,  II,  i6a  ;>i5, 
63j,  6j5.  —,  pertonnnge  de 
h  comidiederÉcole  deimaru, 
U,  356-435.  —,  penonnage 
de  la  comédie  du  Tartuffe  ou 
FIm/H>il,ur,l\,  397-537.-, 
penonnage  de  la  comédie  du 
Midecia  maigri  lui,  VI,  33- 
130.  — ,  per«ontia|te  de  la  co- 
médie de  r^>'>ire,VIi,  5  i-io^. 

faltli  de  chifni ,  penonoagea 
du  premier  intermède  de  ta 
Prlneetie  d'Étide,  IV,  i33^ 
>39. 

VâiXBB  (la),  penonnagc  da  la 
Jalousie  du  BarèoiâUi,  1,  36. 

VAunm  (de  la)  :  vovei  Culn- 
,i,r  („,,,„  {!,). 

VjiDcu.is,  IX,  fji,  46s;  loi, 
5ai,  SsS,  53s;  108,606. 

V*TBB  {Françoia  de  la  Hotbi 
le;,  IX,  577,  Voret  Sminel. 

ViiZB  (rabbé  le),  fiU  du  précé- 
dent, IX,  579. 

Vniaa  (k  rille,  la  Hpnbiiqne 
de),  I,  aao,  1734;  a35,  1996; 
III,  354;  VII,  110. 

ViiiiTiiiia  (Ici),  I,  aig,  1711. 

Vi»o«,  IV,  171;  ai6;  VI,  igS; 
IX,  144,  970.  — ,  peraonnage 
de  la  tragédie-ballet  de  Pty- 
tké,  Vm,  369-384.  —  (uDC 
faoïae),  perionnage  de  la  co- 
médie des  Amantt  magnifiaiui, 

VU,  378-470.  ^ 

'Vaiu,   planite,  IX,  107,  $93. 


VoDiiBB  (la),  nom  d«  laqaaii, 
II,  loS. 

Vuuiu.B>,  m,  371;  IV,  89; 

.ag;  a7oi  V,  »6.;  VI,47!; 
5gg.  Vojex.  Inrprompiu  dt 
Feriailitt  (f)  et  GronJ  diotrlii- 
temenl  royal  de  VeruilU,  (/■). 

ViBTiTMHi,  penonoage  de  la  tra- 
gédie-ballet de  Ptytki^  Vin. 
«7.-.75 

ItcomU  (le),  penonnage  de  la 
comédie  de  la  Comirtie  itEt- 
cariagnai,  VIII,  5  49-507. 

FUUU{nne),  penonoage  du  pre- 
mier intermide  de  U  comédie 
du  Stalad,!  imaginaire,  IX.SaS. 

VitBOK  (la  uînte)  :  tovce  Ram 
m.  cm  (1.). 

ViixEBKRQDiB,  nom   d'houme, 

I,  53  ;  54  ;  76'  — ,peraaDnage 
de  la  comédie  de  (■  Jalouam 
du  Barbouillé,  I,  30-44.  —, 
pfrMnmagc  de  la  comédie  de 
Sganmrelle  ou  le  Coeu  iaiagi- 
naln,  U,  i6o-ai6. 

Viu.uuir,  pré»  de  Pari»,  1,  aa. 
ViLLEBOr    (Françoii   de   Neof- 

Tîlle,   marquis  de),   IV,   77; 

VU,  38a  ;  385  ;  470. 
VttLBBt-CotTUirra  (la  lille  de), 

IV,  J70. 
ViuJiK»    (de),   comédien    de 

l'Hôtel    de    BouT|togoe,   III, 

400. 
VuGBnm    (la   chapcLe   rojale 

de),  IV,  396. 
VioLim   (la),  nom  de  laipiaïa, 

II,  io5.  — ,  personnage  de  1« 
comédie  de  Dom  Juan  ou  ic 
PaiÎH  de  Pierre,  V,  77-ao3. 

Vialoni  (des),  personnages  des 
dernihvi  seines  des  Pretietun 
ridituiu,ll,  108-116. —.per- 
sonnages du  premier  inter- 
mède du  Malade  imagiitair», 
IX,  335-331. 

ViBoiLï,    I,    447,    710,    7IT, 

714;  IX,  14s,  974;  177. 

foUbiei,   personnages  det  ocr- 


fbïGooglc 


DKS  ŒUVRES  DE  MOLIÈRE. 


639 


niire*  «ctnet  de*  Prieitutti 
ridieulti,  II,  108-114. 
VuixHH,  VIII,  3ia,  901.  — , 
pnsoDDnge  au  lecaDd  inter- 
mède de  ta  tnigiFdie-ball«t  de 
Pij^sW,  VllI,  3i3-3M. 


ZkXoK,  autre  nom  de  la  Climine 
du  Sieilien  :  yajtt  tome  VI, 


p.  «31, 


B  3. 


ZtjroBia  :  Tojez  Hi 

ZiFHiu,  VI,  6o8-,  IX,  a64  (in- 
diqué, DOD  namm^)  ;  S^i. — , 
pertomiage  de  la  tragédit»- 
ballet  de  Pt/ehé,  VIII,  1169- 
384. 


Zépfyrei,  Zéphyr,,  VII,  383.—, 

Enonnagei   de    U   tragédie- 
llet  de  Fiychè,  VIII,   3iS, 

1114;   3i6-3>8;   348,    1781; 

35a,  laïa. 
Zéphyrt  (deux),  petaoniugea  do 

premier  Prologue  de  fa  co- 
médie du  Malade  îmaginain, 

IX,  a6c-ï7o. 
ZiaBiHETTE,   penoDnage  de    U 

comédie  det  FouritrUi  éa  Sea- 

;«■«,  VIII,  40J-S.7. 
Zsuxii,  peintre,  iX,  54y,  i54. 
Zouue  (hfonùeur   de  la),   pour 

Moniieur   de  la  SoocitB,  111, 

iBS,3s8. 
Zulngliila,  pour  ttringtiile,  zivin- 

giim,  VIII,  18G. 
Zuriaa,  prétendu  nom  de  tecte, 

VIU,  187. 


rtBUl   ILPHABVnQUE. 


fbïGOOgIC 


D.nt.zedbïG00^lc 


\.v 


TABLE  DES  MATIÈRES 

CONTENUES  DANS  LE  NEUVIÈME  VOLUME. 


LES  FEMMES  SAVANTES,  comMie i 

NoiiM 3 

Sonmaire  de  Voltaire 54 

Ijt  PmmMtt  uvAinu Sg 

LE  MALADE  IMAGINAIRE,  comédie  niê\ét  de  manque  et 

de  duMC* ao7 

Nocie* log 

Sornnutire  de  Voltaire a55 

Au  lecteor aSy 

tj0  Prol<^e 159 

Antre  Prologae 171 

Ijt  Huai»  diaoiiaibi 179 

Appendice  an  MalatU  imaginair*. 

l.  Ettrait*  du  texte,  noa  ■nthcntiqne,  de  167$.  .  .  4S4 
H.  La  Cérémonie  de  réception  arec  paM>gM  inter- 
polé»   i», 

m.  Extnil  du  CainttUio  de  Giordano  Bruno  NoUno.  4g3 

Elirait  de  Bomfiut  el  U  FiJani J96 

IV.  Extrait  d'une  relation  officielle  de  Pélibien 5oo 

V,  Note  SUT  le*  intennède*  du  MaiaJ»  imagiaairt.  .  ,  5o3 

LA  GLOIRE  OU  DOHE   DU  VAL-DB-GRÂCE,  po«me  sur 

la  peinture  de  Hignard Sii 

Notice 5t3 

t^  Gloikb  dd  VAi^na-Gklcs 535 


fbïGoogIc 


633  TABLE  DES  MATIÉBE5. 

POÉSIES  DIVERSES S6i 

Notice 563 

Poiusi  DiTuin. 
RemercFmeDt  au  Roi  (TOfci  (n  tome  HI,  p.  i^S-Soo). 
A  k  Hotbe  le  V«jer,  lor  la  mon  de  ion  filt,  Sonnet. .     577 
QuKtraiiu  mil  eu  bas  d'une  image  deiun^  par  F.  Cliau- 

Teau  et  grevée  par  le  Dojen 58a 

Boatt-rimé»  commandtSi  mr  le  bel  air S8> 

Au  Roi,  fur  la  conqoèle  de  la  Fruebe-CamU  (1668), 

Sonnet 584 

Poiuw  DtvËkti*  jtrrancrfaa  a  HouinB. 

Premier  couplef  d'une  chanson  de  d'Aiaoucj 586 

StalMte*  galante* 586 

Intermèdea  noureaux  da  Mwlagt  forci 588 

TïBLB  iLratBÎriQtn  du  onm»  m  HouAu  ^  dm  momm 

59S 


le  de  Plaunc,  g,  à  Parlt, 


fbïGoogIc 


'"~A 


2.1, 


LES  3 

GRANDS    ÉGRIVAINS 

DE    LA    FRANGE 

NOUVELLES  ÉDITIONS 


DE     M.     AD.     REGNIiiR 

iDiiinbTe   de  rinililut 

9    MANUSCKITS,    LK1    COriKS    LltS    rLCIS  .AUTHKNTIQUF^ 

KT     I.ES     PLUS     AXCIILXNRS      IMPB(SSrONS 
C    VARIANTES,    !tmta,    KOTICRS,    WIUTBIITS,    ETC. 


MOLIERK 


TOME  IX 


M:/// 


PARIS  f 

LIBRAIRIE  HACHETTE  ET  C" 

BOIILSTABD    11  IHT-GBaM*  IH,     79 
MDCCCLTXXVI 


DEPART,-,'  ::,;.•  L  '.l'">ARY, 
TAVLCh  INc.niiïiùN, 


.îgic 


- IMPRIMERI K 
Rue  de   FUurun.    ■ 


L\HDRE 


Z..I:,  Google 


fbïGoogIc 


fbïGoogIc 


i 


71, 


fbïGoogIc