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Full text of "Vocabulaire des anciens noms de lieux de la Belgique orientale"

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VOCABULAIRE 



DES 



ANCIENS NOMS DE LIEUX 



DE LA 



BELGIQUE ORIENTALE 



Liiii;K. — mv. m j.-g. r.ARMA>NK. 



VOCABULAIRE 



D£S 



ANCIENS NOMS DE LIEUX 



DE LA 



BELGIQUE ORIEiNTALE 



PAR 



«RAIiD«A«liA«B 



LIÈGE 
CHARLES GNUSÉ 



UBXPZIG 

F. A. BROCKHAUS 



VAJLIt 

A. nURAM) 



mmrxELixs 

A. DbCQ 



L0HB11S8 

WILLIAMS KT ?iORGATR 



4 859 



DÉDIÉ 



MES MAITRES ET AMIS 



Frédéric DIEZ 



liOBBRX DIEFEIVBACH 



Ebmt FORSTKMANM 



Le Mémoire que j*ai publié en 4855 sur les anciens noms de 
lieux dans la Belgique orientale , était une première recon- 
naissance de ce terrain à peu près inexploré. En livrant au 
public un travail dont je n'ignorais pas Tinsuffisance, je pro- 
mettais de le compléter : c'est ce que j'essaie de faire dans ce 
recueil ; mais je ne le complète pas de la manière que j'avais 
prévue : au lieu d*étudier les noms modernes, j'ai cherché à 
rassembler le plus grand nombre possible de formes anciennes ; 
quant à Tétymologie, je la restreins plus étroitement encore à 
l'étude préliminaire des formes données et à l'analyse gramma- 
ticale des mots. • 

C'est l'inverse de ce qui se fait ordinairement : on prend les 
noms modernes , on cherche à peine dans Miraeus , ou dans 
quelque recueil de ce genre , les formes anciennes correspon- 
dantes, que Ton accepte sans discussion, puis on se hâte 
d'aborder le problème si séduisant — et si fallacieux — de 
l'étymologie. Comment réussirait- on à le résoudre, puisque 
le nom moderne est presque toujours une transformation du 
nom ancien, que celui-ci est rarement reproduit d'une manière 
correcte dans les documents imprimés , et qu'il y a , de plus, 
bien des chances pour que Ton se trompe dans le rapport que 
Ton établit entre tel nom ancien et tel nom moderne ? 

Ce qu'il faut avant toute recherche étymologique , c'est une 
collection très-nombreuse , et surtout faite très-exactement , 

A 



— \III — 



des formes les plus anciennes cl les plus pures : beaucoup 
d'étyroologies ressort iront décela seul que le nom apparaîtra 
sous sa vraie forme ; l>eaucoup d'autres deviendront manifestes 
par la comparaison entre eux, soit des noms entiers , soit des 
éléments dont les noms sont composés. 

Or, l'unique moyen d obtenir des formes pures est de puiser 
dans les documents originaux. On sait bien que certains recueils, 
tels que ceux de I.emire (Miraeus) et de Chapeauvillc , ont 
été rédigés et imprimés avec peu de soin , mais on ignore à 
quel point ces publications sont incorrectes et combien il faut se 
défier , pour les noms propres , de celles-là môme qui méritent 
d'ailleurs le plus do confiance. La cause des erreurs dans 
la reproduction de ce genre de mots est facile à saisir : les 
manuscrits sont presque toujours plus ou moins difficiles à lire , 
tantôt par la négligence des scribes , qui donnent la même forme 
ou à peu près, à des caractères qui devraient être fort différents 
(dans les manuscrits d'une certaine époque , il est très-difficile , 
par exemple , de distinguer entre c et < , entre s et /) , tantôt 
par la faute du système d'écriture, qui emploie des caractères 
complexes , embrouillés , ou , au contraire , des traits trop 
simples , qui se confondent par leur uniformité (voyez l'article 
Harvia , dans la première table) : avec quelque habitude, on 
parvient cependant h les déchiffrer passablement , parce que le 
sens du contexte et la connaissance préalable des mots permet 
de suppléer aux obscurités de l'écriture ; mais cette ressource 
n'existe pas pour les noms propres et surtout pour les noms 
de lieux , à moins de connaissances to|K)graphiques et linguis- 
tiques tout-à-fait spéciales. Il n'est donc pas surprenant qu'une 
foule de ces noms soient estropiés dans les publications les 
plus recommandables , par exemple dans les Monumenta Ger^ 
maniae y où on lit Juniaco pour Viniaco, Wilbanid pour 
Wilbamd (voyez mon Mémoire, 90 sup. , 421 inf. ),etc. 



— \% — 



Co recueil , cependant , est )e frait des travaux de paléographes 
habiles , scrupuleux , atteotifs à tous les détails. Aux siècles 
derniers , où on ignorait encore généralement à quel degré de 
rigueur, je dirai même de minutie , il faut pousser l'exactitude 
pour arriver h des résultats vraiment scientifiques, oii, à vrai 
dire , on ne visait guère à des résultats de ce genre en dehors des 
mathématiques , les bons éditeurs eux-mêmes attachaient peu 
d'importance aux détails ; quant aux mauvais , comme Miraeus 
et Chapeauville, ils poussaient la négligence à un point qui parait 
aujourd'hui incroyable : ils transcrivaient les noms de lieux à 
première vue, accueillaient les copies qu'on leur fournissait, sans 
les collalionner, et ne surveillaient guère l'impression de leurs 
ouvrages : que le lecteur , s'il désire avoir une idée du résultat 
de ce sans-génc , veuille bien jeter un coup-d'œil sur la liste 
des biens de l'abbaye de Slavelot dressée par l'abbé Wibald , 
telle qu'elle nous a été transmise par Miraeus (voyez mon 
Mémoire, p. 43 et suivantes) , et il sera tout de suite édifié. 

Il ne suffit pas cependant, h beaucoup près , de recourir aux 
sources , pour obtenir un vocabulaire étendu et correct des 
anciens noms géographiques d'un pays. D'abord , les sources 
proprement dites, c'est-à-dire les documents originaux, sont 
fort rares ; la plupart des chartes n'existent plus que dans des 
copies de -diverses dates et dans des cartulaires , qui ont été 
souvent rédigés sur ces copies et non sur les originaux eux- 
mêmes : or, il arrive très-souvent que les copies de pièces 
anciennes donnent aux noms primitifs la forme qu'ils avaient 
prise h l'époque où la copie a été tirée; si le nom n'était plus 
connu, par exemple parce que la possession désignée par ce 
nom avait passé depuis longtemps en d'autres mains , les rédac- 
teurs des copies transcrivaient ce nom avec tout aussi peu de 
soin que les éditeurs dont je parlais h l'instant. D'autre part , 
beaucoup de documents reproduits dans les recueils imprimés 



— X — 



n existent plus acluellement ou sont difficilement accessibles. 
Compulser les archives n est donc qu'une petite portion de la 
besogne ; il faut rassembler les noms de toutes parts , puis , 
quand on a réuni les matériaux, il faut les épurer, en contrôlant 
les formes copiées, secondaires, au moyen des types fournis 
par les documents authentiques , en rétablissant le nom primitif, 
partout altéré , à laide des diverses variantes et des inductions 
puisées dans la paléographie. Cette restitution opérée , s'il y a 
lieu, on peut en6n s'occuper de Tétymologie. 

Cette étude exige elle-même un travail préliminaire , que 
j'appelle l'analyse étymologique. Avant de chercher le sens d'un 
nom , il faut reconnaître à quelle langue il appartient , sous sa 
forme donnée , et le décomposer dans ses éléments constitutifs. 
Décrire les procédés de cette analyse serait la matière d'un long 
travail, que je ne puis entreprendre ici ; cependant, comme 
il n'est pas possible d'obtenir de l'étude des anciens noms 
géographiques le moindre résultat sérieux , si on ignore la 
méthode à suivre , je ne puis me dispenser , je pense , de 
donner un aperçu sommaire de ces procédés. 

Un nom de lieu est un mot simple, ou un mot dérivé, ou 
un mot composé. Même dans le premier cas , il donne lieu 
à une analyse grammaticale , car il faut voir si le mot , qui 
est devenu nom propre , est en soi substantif ou adjectif, s'il 
est au singulier ou au pluriel , et à quel cas : nominatif , 
génitif, etc. Le plus souvent, le nom est, ou dérivé, ou composé , 
et il s'agit de le séparer en ses divers éléments , qui sont , 
dans le dérivé , un radical et une désinence ( Leod-^icus , 
Mos-ella) , dans le composé , tantôt deux ou plusieurs mots 
réunis {Centum-fontes j Simpleohvia) ^ tantôt un radical et un 
ou plusieurs afllixes, c'est-à-dire, soit des particules, soit des 
mots , préposés ou postposés au radical (préfixes ou suffixes) et 
étroitement réunis avec lui (préfixe : i4-marne == i4ef-Harne ; 



— XI — 

suffixe : Or^baiSj Her-ma//e), soit encore de simples désinences, 
quant à ]a forme , mais possédant en composition le sens de 
substantifs , ainsi acum , eias , ingen , qui équivalent pour le 
sens (entre autres significations) aux mots : bien, possession 
{Avitacum est = praedium Avili). 

Les affixes sont d'ordinaire facilement reconnaissables et , 
aussi , intelligibles ; alors même que le temps ou le passage 
d'une langue à une autre , leur a fait subir des modifications , 
ils ne s'écartent pas trop de leur forme primitive ; on reconnaît 
en eux le nom commun ; le radical , au contraire, le vrai nom 
propre , présente presque toujours des formes archaïques , con- 
tractées , altérées , auxquelles il est fort difficile d'arracher un 
sens. La marche à suivre , pour parvenir à les déchiffrer , est 
de remonter, autant qu'il est possible , le courant des transfor- 
mations : on sait , pour chaque langue , que tel son se modifie 
de certaine façon en passant d'un âge à un autre , que telle 
consonne est sujette à être syncopée dans certaine combinaison , 
etc. : on doit donc essayer , en substituant la lettre primitive à 
la lettre subséquente , en remettant à sa place la consonne qui a 
été supprimée, de rétablir le nom donné dans sa forme première. 
Cette opération , si elle est conduite avec connaissance et 
observation des lois linguistiques, donnera des résultats plus ou 
moins voisins de la certitude, sans être jamais tout~à-fait 
certains — •k moins qu'un fait matériel ne vienne confirmer 
l'interprétation proposée — , car rien n'assure qu'une autre 
combinaison et un autre sens ne sont pas possibles. 

On conçoit que cette reconstitution du nom primitif exige que 
l'on procède avec autant de rigueur et d'exactitude qu'en algèbre ; 
il faut que l'on tienne compte de chaque lettre et de chaque 
combinaison de lettres, sous peine d'aboutir à un résultat faux. 
Or, ceci impose une étude préliminaire : tandis qu'en algèbre 
les lettres étant des signes conventionnels ont une valeur déter- 



— XII — 

minée, il faut, dans le calcul étymologique , s'assui^cr d'abord 
de la valeur que possèdent les diverses lettres dans chaque docu- 
ment, car cette valeur varie singulièrement d'après la langue , 
le dialecte, de ceux qui ont rédigé le document, d'après l'époque 
où il a été écrit, et mémo d'après le système orthographique de 
l'écrivain. Ce point essentiel mériterait des développements 
étendus : je me bornerai ici aux indications indispensables. 

U a généralement conservé dans les documents anciens et , 
je pense , jusque vers la fin du H"* siècle , le son primitif ou : 
une charte romane de 1361 écrit encore Urie^ au lieu de Ourte 
(voy. p. 40 , au mot La-Bochine). Il en résulte que au doit 
se prononcer en deux syllabes a-ou : c'est ce qui est démontré 
par les doubles formes : Gemblaus et Gemblaos , Glauns et 
Glaons , etc. Parfois , cependant , au a pris , sous Tinfluence 
germanique , le son auto ou ow ; du moins , cela me parait 
ressortir de la prononciation actuelle de certains noms , p. e. 
(ÏErnau , maintenant Ternawe , et de l'emploi simultané pour 
le même nom des deux désinences au et ou. Tout ceci s'applique 
jusqu'à un certain point à eu , qui est, dans la règle, = e-ou 
(comp. Ceunacum , qui a la forme subséquente Cttinet),et 
qui plus tard est devenu la diphthongue euw , puis , enfin , eu. 

Les combinaisons at, ei , oi , uf , ont été aussi dissyllabiques : 
fais (par exemple dans Bèalfais : Beaufays) se prononce 
encore en deux syllabes fa-is ; on prononçait aussi Inge-is , 
Line-i , comme le montrent les formes parallèles Ingeyes , 
Linehi , et, probablement , Avrcy-it : comparez les deux autres 
formes de ce nom : Avrid^ Avroch. 

La combinaison ch remplace souvent le c simple (ainsi , dans 
Calchariae ). Ces deux signes , c et cA ^ ont conservé dans les 
anciens documents et jusqu'au milieu du 12* siècle , environ , 
la valeur de k , plus , probablement , l'aspiration pour le 
deuxième : le nom écrit Rocelinges, en 1 1 47 , est orthographie 



— XIII — 

Rokelenges , en 1486. La valeur gutturale du c devant e, i , 
résulte de cela môrae qu'il est employé concurremment avec ch 
(par exemple dans la double forme Sarcinium et Sarchinium) , 
et remplacé par ce signe {Imburcio , en 844 ; Emburch , en 
H47). 

G après n, a , dans les noms romans , le son du j allemand 
où t consonne ; d'ordinaire , lorsque la voyelle suivante est a , 
ou t« , on ajoute un « au g : Serangio doit donc se prononcer 
Se-ra-nio^Se-ra-gno. Cette môme valeur appartient aussi 
au g après / et môme , parfois , après r : Bamelgeis se 
prononce Ra-ma-lieis oxx Ra-mell-eis ^ Il mouillé; Pirges : 
Pir-ies. Il en est encore probablement ainsi du g après m, 
mais je n'ai point noté un exemple concluant de ce cas. 

H s'emploie comme g, après n et /, pour donner à ces lettres 
le son mouillé ; on l'ajoute môme souvent au g qui suit n , 
pour mieux indiquer cette prononciation ; ainsi Manghees est 
simplement = Ma-niees ou Ma-gnees. Plus lard, on fit suivre , 
dans le môme but , ng d'un nouveau n ; quatre combinaisons 
ont donc été successivement on usage pour exprimer le son 
que nous venons de dire : Mangées , Manhees , Manghees , 
Mangnees, 

Xh j qui se rencontre dans les documents liégeois à partir du 
milieu du 14* siècle, n'a maintenant d^autre valeur phonique 
que celle du h aspiré. Cette combinaison a l'origine suivante. Le 
sk primitif parait avoir été assez généralement transformé , au 
IS*" siècle , en a; , lequel s'est ensuite transformé lui-môme en 
aspirée : au moment de la transition , et alors que l'aspiration 
venait seulement s'ajouter au x ayant toute sa valeur, on 
a écrit xh^ signe qui depuis a été conservé comme sim- 
plement figuratif de l'aspiration , sans égard aux diverses 
provenances de ce son ; il en résulte donc que xh représente 
non-seulement sk {se , sch) eX x , mais encore ss , s, h, ct€. 



— XHII — 

Lorsqu'un vocable a été examiné., disséqué , d'après les 
principes que je viens d'indiquer, que ses éléments ont été 
reconnus, qu'on a pu le rétablir , par suite , dans sa forme 
intégrale , au moins par conjecture , il est temps de s'enquérir 
de sa signification. Mais je n ai guère poussé mes recherches 
jusque là. Mon but principal a été de fournir aux historiens 
et aux linguistes un recueil de noms anciens , d'où ils pussent 
tirer des conclusions ethnologiques : j'ai donc rassemblé le plus 
de noms possible, contrôlé sévèrement leurs formes , indiqué les 
doutes et les vraisemblances ; souvent aussi je les ai analysés et 
même expliqués , lorsque les recherches que j'ai dû faire sur les 
formes oa les attributions m'ont conduit à examiner le sens ; 
mais je n'ai abordé de propos délibéré l'étymologie des radicaux 
que très-exceptionnellement. 

Les matériaux de ce livre ont été puisés en plus grande partie 
aux archives provinciales de Liège , dont les conservateurs 
successifs, MM. Polain et Schoonbroodt , m'ont facilité l'usage 
avec la plus grande obligeance; j'ai compulsé aussi les Mss. n"* 
\ 60 et 1 88 de la bibliothèque de l'université de Liège, et C'OnsuIté 
autant que j'ai osé me le permettre le Liber Chartarum, propriété 
de M. Fcrd.Henaux ; j'ai reproduit de plus tous les noms contenus 
dans moa Mémoire, mais en supprimant les développements déjà 
donnés, si ce n'est lorsqu'il y avait lieu de corriger ou d'ajouter; 
enfin , et c'est une de mes sources principales, j'ai mis à contri- 
bution les nombreux extraits que mon ami , M. Jules Borgnet , 
archiviste de l'Etat à Namur , a bien voulu tirer pour moi , avec 
le plus grand soin , des pièces les plus importantes qui sont 
confiées à sa garde. 

Une des parties de mon travail^ qui m'a coûté le plus de 
peines, est la recherche des endroits désignés par les noms 
anciens. En môme temps que la forme de ces noms est souvent 
incorrecte ou douteuse , comme nous l'ax-ons dit , il arrive 



— XV — 

souvent aussi que rien n'indique la position des lieux ; ajoutez 
à cela le manque de dictionnaires des noms modernes, exacts 
et complets, quoiqu'il ait paru depuis la publication de mon 
Mémoire quelques ouvrages de ce genre qui m*ont été fort utiles 
(le dictionnaire de Van der Aa, pour la Hollande, ceux de 
xMeunier et de Tarlier, pour la Belgique). A ce propos , 
j'exprimerai le regret que les noms de lieux n'aient pas reçu 
une orthographe fixe et officielle : beaucoup sont écrits de 
différentes façons et celle qui a prévalu, dans les documents 
récents a été presque toujours choisie au hasard^ sans égard 
aux formes anciennes ou à un système orthographique quel- 
conque. Pour faciliter les recherches , j'ai cependant suivi dans 
la règle l'orthographe la plus récente , sauf une amélioration 
qui m'a paru être dans les tendances modernes , celle de 
remplacer Vy par un i simple , lorsqu'on réalité il n'a pas une 
autre valeur : je l'ai conservé lorsqu'il équivaut à un double i 
ou à un i long (par suite de contraction), mais, dans- ce dernier 
cas, j'aurais peut-ôtre mieux fait de le supprimer aussi. 

J*ai divisé mon ouvrage en trois tables. La première comprend 
les endroits situés au sud , et la deuxième , les endroits situés 
au nord d'une ligne de démarcation formée par le cours de la 
Sambre , puis celui de la Meuse , à partir du confluent de la 
Sambre jusqu'à Visé , d'où elle se dirige tout droit sur Aix- 
la-Chapelle. Cette limite n'est point celle des langues thioise 
et romane , qui se trouve beaucoup plus au nord , sauf entre 
Aix-la-Chapelle et Visé; mais la Sambre, puis la Meuse, 
constituent la seule limite naturelle qui ait pu arrêter jadis 
les Thiois dans leur marche vers le sud : on doit donc sup- 
poser qu'ils se sont effectivement étendus jusqu'à ce cours 
d'eau , occupant , entremêlés parmi les Wallons , les plaines de 
laHesbaie et du Brabant; la région située au sud de la Sambre 
et de la Meuse appartient géographiquement à la France , 

B 



— XVI ^ 

celle qui est au nord appartient à la Nederland , aux Pays-bas , 
et , de fait , je n'ai trouvé dans les noms de lieux de la première 
d'autre élément germanique que celui qui a été apporté en 
France môme , tandis qu'au nord se révèle fréquemment 
l'influence flamande. 

La troisième liste renferme les noms inconnus ou douteux 
et ceux des endroits en dehors de la Belgique orientale que j'ai 
rencontrés sur ma route ; cependant , j'ai fait entrer dans la 
première table (en les notant d'un astérisque) les lieux situés 
dans cette partie de la France qui pénètre dans le territoire 
belge et dont l'extrémité est protégée par la forteresse de 
Givet. • 

Je signale à la page suivante quelques erreurs dont je me 
suis aperçu pendant le cours de l'impression. Malgré tout le soin 
que j'ai donné à mon travail , le lecteur en découvrira sans 
doute beaucoup d'autres et de plus graves : qu'il me permette 
de lai dire pour mon excuse qu'en écrivant ce livre j'ai souvent 
dû lutter contre de pénibles préoccupations. 



I 



ERRATA . 

I. CORRECTIONS ET ADDITIONS. 

P. 50. A Tarticle Mimzhtc, ligne première, après Lac. y «ijoulez : 
(1,220). 

P. 87 uU. Au lieu de : Reg. aux fiefs, lisez : Reg. S*-I>en. 

P. i08. Eira. Voy. aussi Fart. urUham (p. 199). 

P. i24. Ctrimentenge» (comp., p. 108, E^redengfes). La véri- 
table forme du nom moderne est, je crois , Grimmeiingen. 

P. U6. Lenale. Voy. aussi Tart. Nate ( p. 166). 

P. 209. CoTeme, ou GoTeme^ désigne peut-être Kobern , sur la 
Moselle , non loin de Coblence. 



II. NOMS A PLACER DANS UNE AUTRE TABLE QUE CELLE 

OÙ ILS SE TROUVENT. 



NOMS : 



ÂhleiMi 



Bocholt? Boe€< 
holtz??. . . . 



Dlmencello 



^fostia» 



Jamneda 



Morealme» 
Sareya . . . 



TABLE OÙ ILS SE TROUVENT, 



Z*" (au mot Abiers) 



i9é 



2« 

2f 



Jrc 



TABLE OÙ UA DOIVFNT ÊTRE 
PLACÉS. 



1 



rc 



{dans la l'«, si ce nom 
désigne Beho. ] 



re 






|re 



TABLEAU 

DES ABRÉVIATIONS ET DES PRINCIPAUX AUTEURS CITÉS. 

Ampl, coll. Yeterum scriptonim - - amplissima collcctio, studio Edm. 
Martene et Urs. Durand. Paris , 1724.. 

Ànn. d*Àrlon, Annales de la Socictc archéologique de la province de 
Luxembourg [chef-lieu de la province et siège de la Société : Ârlon ). 

Ann. Nam, Annales de la Société archéologique de Namur. 

BovY. Promenades historiques dans le pays de Liège , par le docteur 
B..Y. Liège, 1838, 1839. 

Ch, Charte. — Lorsqu'une charte est citée sans indication de source, il 
s'agit d'une charte manuscrite se trouvant au dépôt des archives provin- 
ciales à Liège. 

Ch. de fondation de Walcourt. Celte pièce, intitulée Major caria fanda- 
Honis Ecclesia^ [scil. Walecurlensis] et reproduite par Miraeus, IIl , 298, 
se trouve aux archives provinciales de Namur. C'est en même temps un 
exposé et une copie ou un extrait des donations qui fondèrent Téglise de 
Walcourt. Elle est de trois écritures difTèrentes et parait remonter au 
11*' siècle, au moins pour les deux premières parties, qui sont de beaucoup 
les plus étendues. La première donation fut faite Tan lOiG. 

CiiAP. Chapcauville , auteur d'un recueil intitulé : Qui gesla pontificum 
Tungrensium, Trajeclensium el Lcodieîmum scripserunt aucîores prae- 
cipui. Liège, 1C12-1616. 

Cod. Loss. Codex Lossensis, publié par M. Wollers (comp. plus loin 
l'article Nol, , Nolicc). 

CoRSW. Mémoire historique sur les anciennes limites cl c.rconscriplions 
de la province du Limbourg , par le chevalier C. J. de Corswarem. 
Bruxelles, 1857. 

Dep. Dépendance. 



J 



XIX 

D'Heur. D'Hcmricourt , ;)uteur(dans la seconde moitié du 14« siècle] 
d'un Traiiiez des linaiges de le chevalerie de Hesbaing (publié sous le 
titre : Miroir des nobles de Hesbaye] et d*un autre Traitiez des tcerres 
d'Aicans et de Warous. Il y a des éditions de Salbray , Jalheau ( traduite 
et arrangée] et Vasse (incomplète). 

Dict, Dictionnaire- 

Ernst. Histoire du [duché de] Limbourg. Liège, 1837-1852. 

Ferraris. Carte chorographique des Pays-bas autrichiens (en 25 feuilles), 
par le comte de Ferraris. 1777. 

FôRST. Âltdeutsches Namenbuch , von D' Ernst Fôrstemann. Nordhau- 
scn , 1856-1859. — Où le chiffre du volume n'est pas indiqué , il est ques- 
tion du tome H, qui contient les noms de lieux. La dernière livraison n'a 
pas encore paru au moment où j'achève l'impression de mon travail. 

Index topogr. Belgii. Index topographicus Belgii quem ex Bollandiano 
opère collegit Thysius. Dans le Compte-rendu des séances de la commis- 
sion royale d'histoire , tome VI (l'« série). 

Lac. Urkundcnbuch fiir die Geschichte des Nicderrhcins , herausgegeben 
von Th. J. Lacomblet. Dusseldorf , 1840 et années suivantes. 

Liber Chartarum, Cartulaire de l'église cathédrale de Liège. Ce précieux 
manuscrit, terminé Tan 1323 , appartient à M. Fcrd. Henaux. 

MÂntelius. Historiae Lossensis libri decem, auctorc R. P. Mantelio. 
Liège, 1717. 

Mém, Mon Mémoire sur les anciens noms de lieux dans la Belgique 
orientale. Bruxelles, 1855. (Publié par l'Académie royale de Belgique). 

Meunier. Dictionnaire géographique des postes aux lettres du royaume 
de Belgique. Bruxelles , 1857. 

MiR. Miraeus ( Opéra diplomatica , éd. 2'*. Bruxelles , 1723-1748). 

Mon, Germ, Monumcnta Germaniae historica Hannovre, 1826 et années 
suivantes. Je cite le chiffre du volume d'après l'ordre qu'il occupe dans la 
série des écrivains. 

Mon, Nam. Monuments pour servir à l'histoire des provinces de Namur, 
de Ilainautet de Lgxeml)Ourg. Bruxelles, 1844 et années suivantes. 

MouLAERT. Essai sur le comté de Bruncngcruz , par le P. Moulaert. Dans 



— XX — 

le tome X , n** 1 , t° série, du Compte-rendu des séances de la commission 
royale d'histoire, 

Nam, Namur; nam, namurois. Je désigne par cette abréviation los 
pièces appartenant aux archives provinciales de Namur : je cite ces pièces , 
comme je Tai dit plus haut , d'après les extraits que m'a communiques 
M'. J. Borgnet , conservateur des archives à Namur. 

Nol., Notice, J'ai donné cette dénomination générale aux divers ouvrages 
historiques de M. Wolters [sauf au Codex Lossensis) , dont la plupart ont 
pour titre : Notice historique sur [Gand, Gyselynck). 

Notice de M. Gachard. Notice historique et descriptive des archives de 
l'abbaye et principauté de Stavelot, conservées à Dusseldorf; par M. Gachard. 
Dans le tome xxi des Mémoires de l'Académie royale de Belgique. Bruxelles, 
184S. 

Quix. Geschichte der Stadt Âachen ; mit einem Codex diplomaticus 
Âquensis. Von Christian Quix. Âix-la-Chapelle , 1839-i841. 

Reg. aux fiefs. Registre intitulé : Cour féodale de Liège, Reliefs. Années 
1513â 13i5. — Aux archives provinciales de Liège, de même que les troi^ 
suivants. 

Reg. ^**'Croix, Énorme volume écrit par a Mathias de Lewis » , chanoine 
de S' "-Croix, l'an 1579 (c'est-à-dire, sans doute, terminé cette année), 
et formant à la fois l'histoire, le cartulaire et le pouillé de l'église S*<»-Croix. 

Reg. ^'Den. Registre concernant les biens de l'église S*-Denis ; on lit 
(à la première page?] : « Ânno Domini i3i4 me Walterus de Momalia 
presbyter investitus ecclesiae de Eure gallica compilavit ». 

Reg. S^'Lamb, Pouillé de l'église cathédrale, portant pour titre : Grande 
compterie; petit stock. Ce registre doit avoir été écrit entre 1250 et liSO. 

RiTz. Urkunden zur Geschichte des Niederrheins und der Niedermaas , 
herausgegeben von W. Ritz. Aix-la-Chapelle, 1824. 

RoBYNS. Diplomata Lossensia, recollecta a D. L. Robyns. A la suite de 
l'Hisloria Lossensis , de Mantelius. 

RoDERiQUE. Ignatii Roderique Disceptationes de abbatibus, origine - - 
abbatiarum - - Malmundariensis et Stabulensis. Wurzbourg , 17i8. 

Suppl. Supplément à mon Mémoire. Je cile les pages d\iprès l'édition in-i 






— XXI — 

Taulier. Dictionnaire des communes du royaume de Belgique. 

Bruxelles, 1858. 

Van den Berch, Auteur du manuscrit de la bibliothèque de l'université 
de Liège, coté n° 188. Ce recueil, écrit vers le milieu du l?» siècle, contient, 
entre autres pièces , une quantité de chartes généralement bien copiées. 

Van den Bergh. Handboek der Middel-Nederlandsche géographie, door 
Van den Bergh. Lciden , 1852. 

Van der Aa. Beknopt aardrykskundig Woordenboek der Nederlanden , 
door A. J. Van der Aa. Gouda, 1855. 

Van der Maelen. Cartes géographiques de la Belgique, Tune en â5 , 
Tautre en 200 feuilles [je n'ai consulté cette dernière que pour la province 
de Liège) et Dictionnaires des différentes provinces de la Belgique. 

On trouvera les noms de quelques auteurs et documents plus rarement 
cités , dans le Tableau qui précède mon Mémoire. 



L'impression d'un nom en petites capitales indique que c'est une forme 
rétablie par induction. 

» 

Le signe d'interrogation placé après un nom signiGe que sa forme est 
douteuse ou suspecte. 



1 



PREMIÈRE TABLE. 



AUe, Reg. S^'-Den., f. 16. (Aubel). 

âd-Maen£> Amarne. Mém. 37 inf. Gomp. Marae. 

AdTenlentctf-Frmiei (Prob. Ave) Mém. 39 sup. 

t. Alba-fontana (Prob. Arbre-fontaine) Mém. 14, 17, 
18. Selon Ignace Roderique (Disceptationes , p. 93 vel 
seq.) : Blanche-fontaine; il ajoute : « accolis quandoque 
Blanc fframer appellatur, quod in unum recidit ». 

M. Aliia-roiitaiia (Même lieu qu? le précédent, ou 
Blanche-fontaine) Mém. 43. 

Albliirl? riv. (" in pago Condustrinse ») Mém. 39. 
Comp. l'art. Harfia (nom d'une villa située sur ce cours 
d'eau). 

Aldaiii«iii (Aye) Mém. 53 med. 

Aldanias, 01daii«e« (Odeigne) Mém. 20, 49. 1, 50. 

Aldcmefii. Mém. 21 8eq« 

l 



2 PREMIÈRE TABLE. 

^ AlUna, mis. (Le ruisseau dit Mu des Aleines ou des 
Alanes) Mém. 13 (comp. 42 sup.), Suppl. 11. Je remarque 
que, dans le dictionnaire de Van der Maelen, le nom est 
écrit par erreur, comme dans la carte de Ferraris, et prob. 
d'après elle : Rudes Aleines. 

Alnetum, Ainitii (Oneux)Mém. 26. Comp. l'art. Lonoi. 

Alno, abl. (Olne) Mém. 42 inf. 

t. Alsena, ruis. (Ruisseau d'Ennal ou de Montlesoie) 
Mém. 14, 17, comp. 42sup. Ignace Roderique, cité plus 
haut , dit de ce nom : « Alsenam nobis exhibet rivus Ndle 
vel EncUlCy qui in ipsa Jocunda-fania scaturit w. 

9. Alsena. L'expression : u per illam Alsenam quae 
propinqua est monasterio » , montrant qu'il existe dans le 
pays un autre cours d'eau qui portait le même nom, j'ai 
cherché celui-ci (p. 17, note 2, de mon Mémoire) dans le 
petit ruisseau qui descend d'jE&^bom vers la Warge (vis- 
à-vis de Butgembach). Voici ce que dit à ce sujet Ign. 
Roderique : » Haud procul a curte Lethemaco • - - alia 
occurrit Ahena (rivus scilicet qui Aine appellatur) « . Il 
entend prob. le ruisseau du nom d'Aisne, qui prend sa 
source près d'Odeigne et se jette dans l'Ourte près de 
Bomal. Mais le nom ancien Ahena lui a-t-il réellement 
appartenu , ou lui est-il seulement prêté par Roderique ? 
Les mots Isna, Fundisneias ( = Font d'Isne? ) , que nous 
verrons plus loin, paraissant se rapporter à cette Aisne, 
je penche pour la seconde partie de l'alternative^ 

Aita-ftiiesia, Haifaiisia, etc. (HouffaUse, en ail. 
Haufflescht, Hauflecht) Mém. 64. 

Aiirentiwn {» Avent ») Mém. 53. Grand- Avin, ou 



PREMIÈRE TABLE. 3 

Petit- Avin , villages formant par leur reunion la commune 
nommée Les Avins. Delvaux a déjà noté dans son Dic- 
tionnaire que cet endroit était anciennement nommé : 
« Avein, Avent, Alventium «. Dans le Reg. aux fiefe, 

f. 17v. : « Avens le petit «, f. 34 : »» inter Pailhe et Avens « . 

AnuàrlaïKi. Lisez Amarlavs = Ambarlaus (Amber- 
loux) ? Mém. 27 seq. 

Amarlar (Lambré, dép. de My — ?) Mém. 1"^ Table. 

Amarne. Voy. Ad-Mame. 

Ainbcrlaéas-flscas, Ambcrlaas, Ambarlao (Am- 

berloux) Mém. 30, 50, 51, 62 sup. 

t. AmMaira, AmMcira, riv. (L'Amblèvc, en ail. 
Amel) Mém. 14, 16, 28, etc. 

M. AmMaira, AmMa^ia, village. (Amblève, en ail. 
Amel) Mém. 14, 15, 28,46, 60. 

Ambliz, Ampliz, Amblaz (lisez Ambliez OU Aiu- 

UiizT). (Ambly) Mém. 57 inf., 58 sup., 75. 

Ambra. Nom controuvé? (S*-Hubert) Mém. 50, 51. 

Analia, AnaUia. On voit par un document inséré au 
f. 182 du Reg. S^-Croix, que cette église fit l'an 1032, 
un échange de l'alleu qu'elle possédait à Analia, contre 
un bénéfice que Bozo, avoue de Hui, tenait à Bovengnis- 
tiers « quia Bozoni commodius Anallia et fratribus congre- 
gationis vicinius adjacebat Bovengnistiers /'. Un diplôme 
de 1178 délivré à l'église S*^-Jean, à Hui, cite leur // pos- 
sessionem de Anale « (dans une copie de ce diplôme Ana- 
lié). Je ne vois à comparer que Eneilles ou Enneilles 
(Grand-, et Petit- Eneilles), hameaux dépendants de 
Grand-Han. 



PESBCli&E TABLE. 

Attdutlfl^vBi (S*-Hubert) Mém. 51 sup. 
AndaiM (Andenne) Mém. 138 med. 
AndMiTinare. Voy. Audaate-villare. 

:, an. 1283, Nam. (Andoi, dép. de Wierde). 

ïty TSieg. S^-Lamb., f. 53 v. (Andoumont, 
dép. de Gomzé). 

Akgelciâcas, Att^cIfeiairMi, En^elMeies, Mém. 64 
seq.; Eiii^lioBeleii, ch. de 1337; EiiJoBeto, ch. de 1331; 
Enjosees, Reg. S^*Den. (José, près de Battice). 

Ao^iari», Ao^iire (Champ près de liemeux) Mân. 
27, 138. 

Anffloire (Angleui) Reg. S^-Lamb., f. 49. 

Anliela (Anbée) Mém. 125 inf. 

AnlieTe (Enbaive) Mém. 127 med. 

AiMerieUa(i» Mém» 21 inf. 

AïKieromla (Anseremme) Mém. 53, 125. 

Anslaro s » de fisco Anslaro ". (Anlier, en ail. Ansler) 
Mém. 55 pen. 

Aproirilla (Arville) Mém» 52 inf. 
Aqaalia (Aîwaille) Mém. 64 sup. 

Ardwaiftiaiii (Ardenne ou Haidenne, dép. de Houyet) 
Mém. 53. 



(iilva, César; Sîlva Arduennensîs, Mém. 
13, 63 inf. ; pagus Ardenna, ibid. 21 inf.; comitatus Ar- 
duennensîs, ibid. 23; pagus et comitatus Arduennensis, 
ibid. 38 med. 



PRSMlàKB TABLE. 5 

Ari^entel, Mém. 134; Argeuteml, Suppl. 10 inf.; 
Arkeniell, Mém. 02; Arclienieyl, Lac. II, 81, an. 
1219; Ercfcentel, etc. (Argenteau). 

An, forêt. (Arche) Mém. 39 seq. 

Asabin. u Afichin juxta Chunacmn «, Reg. aux fiefis, 
f. 32 inf. (Sans doute Achêne, près de Cineî; dans la carte 
de Ferraris : Achin). 

Jknmemm ( OU peut-être Asseca), pièce de 965, ap. Van 
den Berch, p. lll^Emst VI, 94 seq.; JLsscce, ch. de 
1181. (Assesse). 

Asiaiieilim (Staneux) Mém. 15, 17, cf* 59. 

Astaaido, Astenoit, Asienoir, Aj»tene«r, Astc- 

(Esneux) Mém. 22, 140, cf. 59. 



Astinetum (Assenoi) Mém. 56 inf., cf. 59. 

Aterino, abL (Atrin) Mém. 42 med. 

AwdMte-Tillare, AndaMirillare. Mém. 14, 17, 18. 
Selon Ign. Roderique : m Malfaz vel Maufaz ». 

Aumegtmm (Aucy, village actuellement détruit — ?) 
Mém. 36 seq. 

Jkwenm. Voy. Alventîum. 

(Awenne) Mém. 50, 51. 
(Awans, dép. d'Aiwaille) Mém. 28. 

Awardelow, ch.del337; Awardelowe,Reg.S^-Den., 
f. 16. (Wadeleux, dép. de Chameux). 

Awof^ne (Prob. Awagne) Mém. 44 seq. 



6 PREMIÈRE TABLE. 



•j i 



Ballas (Baelen, en wallon Bailous) Mém. 34, 59 sup. 

Baina (Bende) Mém. 23, 24. 

Baldacam, Baldaa, Boldait, Baldoit (Bodeux) 

Mém. 26, 30, 46. 

Barevel (Barvaux-Condroz, ou Barvaux-sur-Ourte) 
Mém. 41. 

Barris? Mém. 26 seq. 

Barsiea (Prob. Barsy) Mém. 46 inf. 

Barsina (Barsinne ou Barcenne) Mém. 20. 

Bars (Barse) Mém. 32. — Le nom de « Boso de Barz « 
figure aussi au bas d'une ch. de 1101. 

Bastoneco, Basionio, irtlla Basionica (Bastogne, 

en ail. Bastnach) Mém. 62. BasUoncnsis- , BasUnUe- 
comUatas, ibid. 28 ult., 41 seq. 

Bcalfais, Reg. S^-Lamb., f. 53 y. (Beaufays). 

Bclaonancain, Bclslani^o^Bislaiic (Bellain,cn ail. 
Besslingen) Mém. 63 seq. 

Bennes, Reg. S*-Lamb., f. 53 v. (Beine). 

Bens (Ben) Mém. 129 med. et cb. de 1235. 

Bereaeis, ch. de fondation de Walcourt, Nam. (Berzée) . 
Comp. Tart. Dimencello. 

Berini^erKallis (Bergival) Mém. 35. 

t. Bermeriacas (Biercée? Bomerée?) Mém. 115 seq. 

». Bermeriacas , Bermerees ( Biesnicréc ) Mém. 
115 inf. 



PREMIÈRE TABLE. 7 

Bersolt. Voy. Borsoit. 

Bertlioiiia. " In pago Ardennac Berthoniam villam et 
aliam villam quae dicitur Haldelinia et ecclesiam quae sita 
est in villa Sureya «, ch. de Notger, de 1005, dans le 
Reg. S*<*-Croix, f. 5 v. (Bertogne). 

BetbusbardaiiT (Beth?) Mém. 21, 22. 
BcTeris (Bièvre) Mém. 21. 

Bcverna, Bteirene ( Biesme-la-Colonaise — : ainsi 
nommée , parce qu'elle appartenait à Téglisc S*-Géreon , à 
Cologne) Mém. 112 inf. 

BcTles, Reg. S*.Den., f. 127. (Befve, dép. de Thi- 
mister) . 

BcBfoiitaiia. Mém. 21 inf. 

Biemon, ch. de 1007. Peut-être = Beemon , Bemon , 
Bemont (Reg. S**.Croix, table et ff. 265, 267), mainte- 
nant Béemont (dép. de Warzée) : voy. la S» Table. 

Biie«ieii, dans deux chartes d'environ 1120 et 1136. 
(Bilstain). 

Birancb (Bihain) Mém. 27. 

Blandoninm. Mém. 26. 

BlendoOa (Blendeff) Mém. 26, 60. 

Bliairlieii. Mém. 43 pr. C'est prob. cet endroit qui 
figure dans l'Alphabet des terres, etc., sous le nom de 
Bleurhé. 

B^elftine. Voy. La-Bochine. 

B^liania (Béhogne) Mém. 55. 

Boliordele(i, Ann. Nam. V, p. 272. (Prob. ime 



8 PREMIÈRE Table. 

dépendance de la localité que nous allons mentionner) . 

Bohordeii, Behnrdes , Ann. Nam. V, p. 243. 

(Behoude ou Behoute, dép, d'Ermeton-sur-Biert). 

BoliKi, BoeiKi, Reg. aux fiefe» f. 44 v. pen. : /' a Bas- 
sines et a Boens « (en marge : Bois), 67 sup. : « inter 
Boins et Bersoit » ; Reg. S*«-Croix , table et f. 285 : 
BoyiKi, Boyn. (Bois, Commune de Bois-et-Borsu). Le 
même mot àoim se retrouve dans Fetùàoins, ch, de 1160 
(voy. Fart. Parvo-bone), et il y a pris aussi la forme dois, 
ce lieu étant maintenant nommé Petit-bois. 

Boncin, ch. de 1028 : voy. l'art. Homin. Très-prob. 
Bonsin (dans le texte du Reg., f. 284 : Bonchins), quoi- 
que la charte place Boncin en Famenne et que Bonsin soit 
en Condroz, mais assez près des limites de la Famenne. 

Boiiii^ii, Reg. S^-Lamb.» f. 54. (Bouny^ dép. deRomsee). 

Borcido. Une pièce de 851 , dans TAmpl. coUectio I, 
127, porte : « in pago Condustrio, in villa nuncupante 
Borcido super fluvio Solcione « . Je ne connais en Con- 
dro2 que deux endroits dont le nom corresponde avec notre 
mot : Borsu» dép. de Gesve, et Borsu, commune de 
Bois-et-Borsu , ce dernier appelé en roman , comme nous 
allons le voir, Borsoit. Ni l'un ni l'autre Borsu ne semble 
posséder de cours d'eau, mais je remarque auprès du 
second un ravin dit du Soleil : ce nom a un rapport évi- 
dent avec Solcione^ et il est bien admissible qu'au fond de 
ce ravin coulait, il y a mille ans, un ruisseau maintenant 
tari. 

!• B^rnon (acc.), riv. (Le Bumot) Mém. 126. 



t 



I 






PREMli^E TABLE. 9 

M. BoRNON (acc.)> Bornols, village. (Bumot) Mém. 
126. 

Borsott. Dans le Reg. aux fiefe on lit, f. 67 sup., 
comme nous l'avons déjà dit à l'art. Boins : « inter Boins 
et Bersoit «, et f. 69 v. sup. : « in territorio de Borsoit 
in Condresio « , en marge : " Borsut en Condroz w . Il 
s'agit sans doute du Borsu qui est proche de Bois , mais 
j'ignore si le vocable Bersoit est une forme normale ou 
corrompue. Le nom primitif était assurément Borcido, 
bien qu'on ne puisse affirmer l'identité de notre Borsu 
avec le Borcido cité plus haut. P. S. Dans le Reg S*«- 
Croix (fF. 280 v., 281, etc.), le nom est, en latin : 
Borsuthum^ Bormtum^ et en roman : Borsoit, 

Boireniicias, Bowireiipiiest (Bovigny)Mém. 25seq., 
cf. 33. 

Boirtiii^ei(i. Prob. , forme du mot précédent. Mém. 48 
pr., 49. 2. 

Boirlntacum (Bouvigny) Mém. 33 seq. 

BoTinis, abl.. Mon. Nam. I, 128, an. 1184 ; Boi^ins, 
ibid., 137 med., an. 1229; Bo^in^iicii, ibid. xxii. 
(Bouvignes). Bomniacum {yoy . mon Mém. 125 inf.) est 
sans doute un nom de fabrique moderne. 

Bracbanià? Mém. 24. 

Braetis (Bras, près de S*-Hubert) Mém. 23, 24, 53. 

Bra^lMuiio, Brabante (Braibant) Mém. 20, 21, 
23, 24. 

Brastis, Bratis, Braitis (Bras, proche de Liemeux) 

Mém. 20, 26. 

2 



10 PRÏMlinE TA9L8. 

BronliMii. (Biogne^^ uiainte^ant S*-*Gérftrd) Mém. 126, 
Siippl. 5 inf. 

BraehevotlieftT Mém. 42- 

BubitU, pièce de 1108, ap, Quix II, 57 (c'est ainsi 
qu'il faut lire, au lieu de B^ail), eh. de 1237; Babaia, 
chartes de 1186 et de 1221; navbals, ch. de 1147. 
(Bombaie, en waUoQ Boubaïe, en flam. Bolbeek). 

Baelcndi«->¥llla , Ant. cccl. Andag., dans les Mon. 
Nam, Vin, 57 med. (Prob. Boklenville, endroit actuel- 
lement inhabité, vis à vis de Bornai), 

Builaidas (/< Boulaide ») Mém. 53. Comp. BuIIardes, 
dans la 8» Table. 

Balf^ercias daa(i sororcs? Mém. 21. 

Biiilo; Ballio, ch. de 1101, signée par un Joh. de 
Bullione; etc. (Bouillon) Mém. 57. 

Bareido, Bnreii (Bourcy) Mém. 26 seq., 29 aup. 

Bars (Bure) Mém. 57. 

Bursinas, Borsines (Bourseigne) Mém. 56, On trouve 
dançune ch. de 1070 (Nam.) les deux formes rapportées 
dans mon Mém.^ à l'endroit allégué, savoir ; Bursinas^ in 
Novis Bursinis. 

Barz (= Burs?) Mém. 61 med. D'après la tradition 
(Ann. d'Arlon, 1852, p. 160 sup.), le Paliseul actuel se- 
rait formé de deux villages , dont Tun s'appelait Bourre : 
or, comme la liste où figure Burz mentionne presque im- 
médiatement après Paliseul, il y a probabilité que ce 
village est notre Burz. 

Bii0ia (Buzin? BonsinP?) Mém. 41. Dans les deux cas, 
lisez Biisiii. C]!omp. Tart. Boncin et le suivant. 






^RBMl^RiB TABLE. 11 

Buibesaiin ? BHtliefM»iiiI ? (" Buzin '^ ) Mém 54. 

Conip. le nom précédent, 

€, EL. 

Caberlia«o. Mém. Si . 

Caeraesi, ou plutôt Cacroesi : voy. Glûck, Die bëi 
C. Julius Caesar vorkommenden keltischen namen , p. 40. 
(Nom d'un peuple Germain cis-rhénan). 

* Calco, Caleum (Chaud) Mém. 23 seq., 20 seq., 
47 ult. 

Caldlna. Mém. 20 inf. 

Calla, nVé (La Challe ou Eau-rouge) Mém. 17. 

Campilonem, acc. (Champion) Mém. 50, 51. Comp. 
Chemplum. 

Causes (C!hanxhe) Mém. 31 inf. 

Canslettui, acc, KanlutT ^-^ : il faut prob. lire 
MaiiliH.(Chanly) Mém. 38, 43. 

CaprflB-mons , Ketermont , KHcrinsiiit ( Chèvîe- 
mont) Mém. 65 seq. Voy. l'art, suivant. 

Capat-muiidi (Prétendu nom ancien de Chèvremont) 
Mém. 65. 

Carbiam, acc'. J'ai dit dans mon Mém., p. 40 inf. , 
que ce nom ne pouvait désigner Corbion , qui est appelé 
ailleurs Curbionem. Mais il y a deux Corbion, et il se 
pourrait que les noms anciens fussent différents (voy. les 
art. Corbio, Curbionem). Un indice que Carbium pourrait 



12 PREMIÈRE TABLE. 

être l'un A'eux, est que ce nom suit celui de Colnidum 
dans notre charte , de même que Corbîo est cite immédia- 
tement après Colnosdans une charte de 1147. 

t. Carneium, ch. de 1026, Nam. (Charleroi, nommé 
Chamoi jusqu'en 1666). 

9. * Carnctwin (Chamoi) Mém. 55. 
Casae-Coiii^idaiius, Casei^oiii^tiidiiiuii (Cougnon OU 

Cugnon) Mém. 13. 

Casapeirea (Chassepierre) Mém. 12, 61. 

Casselin. Suppl. 10 inf. Prob. forme de Chaatelin : 
voy. cet article. 

Caaseis. Mém. 47 med., 49. 1, 50. 

Cairentoiiia (Chevetogne)Mém. 40 inf. 

Cairiniaeum (Chévigny, maintenant S^-Marie) Mém. 
56 inf. , 61 inf. 

Kefome (Chefosse) Mém. 34. 

Celeias. Mém. 28. 

t. Cella (Celle, près de Dinant) Suppl. 6. Ce nom se 
trouve déjà dans deux diplômes de 1006 et de 1070, 
d'après le Liber Chartarum : l'édition du premier donnée 
par Chap. I, 212, porte, au lieu de Cella : Edla. 

w. Cella (// Salle /^Mém. 58. 

Ceneils ( Senaie, dép. de Wancenne). Voy. l'art, 
suivant. 

Cenelia, mis. (La Senoie, qui coule dans la commune 
de Wancenne). Senaie n'est pas indiqué dans la carte de 
Ferraris, ni dans celle de Van der Maelen (celle en 25 
feuilles). Bien que je ne sois donc pas certain que cet 






PREMlàBS TABLE. 13 

endroit est situé sur la Senoie, je ne crois pas douteux que 
Ceneils et Cenelia sont en rapport, comme les noms mo- 
dernes SenaiCy Senoie. La forme ancienne de Ceneik était 
prob. Cbnelius. 

Centiimroiites. Ch. de 1229 : " quod in acquisitione 
decimae de Sorines videlicet in appehdicio de Assece quem 
comparavimus a Bone&cio milite de Centumfontibus » ; 
Reg. aux fiefs, f. 5 v. : « super Chamont [Chaumont, 
dép. de Havelange] juxta Centfontaines «. (S*-Fontaine, 
dép. de Pailhe). 

Kesneies, pièce du 12® siècle, ap. Emst VI, 85 med. 
Très-prob. Chênée, près de Liège : Kesneies me paraît 
être une forme germanisée (la pièce citée est la liste des 
possessions de l'église S*"-Marie, à Aix-la-Chapelle), qui 
est à la forme romane Chaineea , comme Kivermunt est à 
Chèvremofd. 

HLestereces, Cliesiereclie. On lit dans une ch. de 
1216 : - - - « Nich. de Condaco quintam partem decimae 
in Novile et tertiam partem decimae de Kestereces per 
manum comitis Namucensis « — , et dans une bulle de la 
première année du pape Boniface (1294?) : « Petrus de 
Avins rector ecclesiae de Chestereche » ; d'autres docu- 
ments plus récents, relatifs au même endroit, le nomment 
CastrecheSy Chestret^ et semblent indiquer que l'église de 
Florennes y possédait le^e^ j!?â^r(Wia^a«. (Prob. Chastrès, 
près de Walcourt) . 

Ceoiiaeuiii, Suppl. 9 med. (an. 1070); de même dans 
un diplôme de 1006 (d'après le Liber Chartarum), et dans 
une ch. originale de 1084, qui est signée par un Godescal- 
cus de Ceunaco; la bulle d'Adrien, et le diplôme que j'ai 



I 

l 

\ 

I 



I 



14 PRKMlftRfi TABIiK. 

publié dans mon Suppl. (an 1155), ont led formes €ei- 
nacwm, €i«nei(pp. 4, 9med.); Reg. aux fie&(voy. Tart. 
Ascliin) CbunaciBiiiii etc. CeinacUmme^B,mit\m a&iblis^ 
sèment de Ceu-na-cum (ce2^ prononce en une seule syllabe) » 
tandis que Ciunei vient évidemment de la prononciation 
primitive C!^-tf-»â(-ctf M. (Cinei). Comp.monMém.^p. 43 seq. 

Kcvnraiift, €li«vr«n0, Clievronii (CheVîon) Mém. 
43,46med.,47 8up., 49. 1. 

Chateiicctf, Reg. S^-Lamb., f. 33; €liaiiiee0, eh. de 
1227. (Chenée). Comp. Kesneies. 

Chaieneiir, Reg. S*-Den., f. 50. (Chaineux, dép. de 
Battice). 

Cbandre^ia, riv. (La Hedrée) Mém. 35. 

Cbaraiiclio, €aranc«, Cliaraiiiio, Kercn (Cherain) 
Mém. 14, 15,22, etc. 

Chamolr) ch. de 1331; Cbariieitr, Reg. S^-Den., 
f. 16. (Charneux). 

Cbaiiteliii. Une ch. de 1232 (chartrier de S*-Lanib.), 
relative à Tavouerie de ce lieu, a pour intitulé : « De 
Pondreluez et de Chastelin « ; sur le dos est écrit : « ac- 
quisitio advocatîae de Ponderloup et de Chastelin " . Ces 
deux noms, qui sont également conjoints dans le Reg. de 
S*-Lamb., f. 30, y sont écrits : « Pondrelus et Chaste- 
Ion /'. : cette forme Chastelon est-elle fautive (l'autre mérite 
plus de créance, parce qu'elle est appuyée par le mot 
Coêselin et qu'une charte semble im document plus sûr 
qu'un registre), ou constitue-t-elle une variante? Quoi qu'il 
en soit, le premier lieu désigné est Pont-de-loup , et le 
second, prob. Chatclct, ou Chatclineau, endroits l'un et 



PRFMliUK TABLE. 15 

l'autre voisins de Pont-de-loup. Nota. Comp,^ au moins 
pour la forme du vocable Chastelon^ Castillon, près de 
Walcoiirt. 

Channsindis. Mém. 36. Villa prob. contiguë à la 8ui< 
vante ( v possessione;;^ quam genitor noster - * tradidit in 
villa Chaystris et in alia villa quae vocatur Chaunsindis « ). 

Cbaystris. Mém. 36 , 141 : comp. Vart. précédent. 
( Si cette villa existe encore et se trouve en pays roman , 
prob. un des nombreux endroits nommés Haistreux, 
Hestreux , Hestrois , Hestroy , tous noms dérivés du tu- 
desque Aeister : hêtre ^ — proprement : jeune hêtre)« 

€lieaiis.do-b«, cil. de 1202; €l»MM»-d«^bit^ dk« de 

1208$ €iieaii»-dci-iAu , ch. sans date» mais de même 
époque que les précédentes. — ; Chartrier du Val-S*- 
Lambert. (Champ-de-bure, dép. deRamet). Nota. Bu est 
prob. le même mot que l'ancien français et wallon bu^ bue 
(tronc). 

Ciienipliim. Cet endroit est mentionné au f. 303 du 
Reg. S^-Croix, sous la rubrique Bertlionia (Bertogne) : 
prob. Champion. Voy. Campilonem. 

dierates, Reg. S*-Den., f. 15 v. (Cheratte). 

Clierts. Reg. S*-Lamb.^ f. 61 pr. : « Jerobu juxta 
Chéris « ; Reg. S*-Den. , f. 44 : « Gerobu juxta Cherris et 
Husour w ; H item ibidem vel quasi juxta rillam de Scive w . 
Dans la table du dernier registre cité , le nom qui nous 
QeQiq[)e esit écrit Cevto. (Prob. Céi?e^e, eoiamune de 
Cérexhe-Heuseux : les deux autrea noms conjoints déw- 
gneraient Grand-bois , commujne de Cérexhe ^ et SaivQ). 

€bi«Treelioiifoniiiliiifte, Reg. aux fie&j^ f. 82 inf. 



16 paEMiàas table. 

( » Matillons li corbisiers dou pont d' Amicourt releva adont 
1 jomal de terre ou la entour gisans desoux CMeurechofon- 
taine « : le second h barre , et un tilde sur les quatre der- 
nières lettres); dans la table, le mot est écrit CMevre^ 
c/ioufontaine. — Chaudfontaine? la première partie du 
mot : ckievre, semble vouloir rappeler le nom de la mon- 
tagne voisine Chèvremont, On peut d'ailleurs diviser 
Cliievre-chon-fontaine (càon, chou = chaud? J ^ ou Chievre- 
chon-fontaine y chievrechon étant prob. un dérivé de 
chèvre, = franc, chevreau. 

Cliiniiiitaco, eimintaee (Gremenich) Mém. 14, 62. 

€lil0iiiaciiiii, CbUnei (Chiny) Mém. 55 sup. 

KâkenpoU. Reg. aux fiefs, f. 45 med. : /' inter An- 
gleux, Fetines et Kikenpois «; d'Hemr. 114 sup. : Ky- 
kenpois. (Kinkempois, près de Liège). 

Cimai. Une ch. de 1112 (chartrier de S*- Jacques) men- 
tionne un ti Adelardus de Cimai advocatus S'* Pétri [scil. 
Laubacensis] /' . (Chimai, prob.). 

Claras-moiitf , Mém. 57, 80, 131 med., etch.de 1112 
signée par un Wez. de Claromonte; Cteirmwiit, Suppl. 
7. (Clermont, entre Liège et Hui). 

€laTiere0, ch. de 1160. (Clavier). Voy. l'art. Versaiz. 

Clemondia, ch. de 1222; Cleirmond^al, Reg. S^- 

Den., f. 16 v. (Clémodeau, dép. de Villers-le-temple). 

Colntdiim, Mém. 40 inf. ; Colnos, ch. de 1147; 
CoinoU, ch. de 1186. (Conneux). 

ComMcnx (Comblain) Mém. 45. 

Compendiam (Compogne?) Mém. 61 sup. 



./ 



PREMIÈRE TABLE. 17 

€#n4eine (Terre qui dépendait de l'église de Baelen) 
Mém. 47. 

€ondra0i , César. (Les Condrosîs, comme on les appelle 
encore en wallon ).€ondiuitrtiists-, Condra^ciiiii-, €on- 
drwieiui-, pa0«* (J^ Condroz) Mém. 20, 35 med. et 
inf., 23, 24,26, etc. 

€orUo,ch. de 1147; CorUon, ch. parallèle de 1186. 
(Prob. Corbion, dép. de Leignon). Comp. Carbium, 
Curbionem. 

Comecefl. Une pièce de 1086, ap. Lac. 1 , 239 (et ap. 
Emst YI, 112 seq. , mais le nom est ici écrit par erreur 
ComeusJ, est signée par unWasc. de Comeces. (Comesse?). 

Cortis, ch. de 1236. (Cortils, dép. de Mortier). 

Cransena, pour » Cransma « , ruis. (La Rancenne?) 
Mém. 21 inf. , 22. Cette attribution est au moins très- 
probable : voy. l'art. Pronisiacas. 

CitMiitam, Coviniiim (Couvin) Mém. 57 med. 

CwMoncm, Mém. 25 inf. Curbionem est cité , dans 
le passage allégué, après Bratis (Bras, près de S^-Hubert) 
et avant « Wisippen cum Milinam et Philuppam " : selon 
l'attribution qui ressortira pour ces derniers noms , il y 
aura plus de probabilité pour Corbion , près de Bouillon , 
oiu pour Corbion, dép. de Leignon : comp. les articles 
Carbium, Corbio. 

Cwrceiia » in pago Luihgowi , in comitatu Richarii '/ , 
ch. de 966, ap. Lac. I, 107. (?). 



3 



18 PREMIÈEE TABLE. 



Dalaheim, document de l'an 1090, environ, dans les 
Mon. Germ. hist. XII, 122. 2, 15; B^leiicii, char- 
tes de 1101 et de 1111, signées Tune et l'autre par un 
Wil. de Dolehen; B«llieii, ch. de 1143, dans le Beg. 
S^-Croix, f. 85; Bomem, Mém. 58 sup. et dans une 
pièce de 1541 (Manifeste de l'usurpation duThoulieu,etc., 
p. 385). (Dalhem, près de Visé; en flam., selon Delvaux, 
*S-Graeven-Dael). D'après tous ces exemples, on voit que 
Dolehen ^ Dolhen, etc. ; doivent être regardés — si même 
ils n'ont pas conservés la voyelle primitive — , non pas 
précisément comme de&noms corrompus, mais conune les 
formes romanes de Dalaheim. 

Dnualfl, ch. de 1281; DaMue^, ch. de 1315; Nam. 
(Prob. Daussois). 

BaTele0, Dauleii, Mém. 32, 126 seq.; Danlas : 
« Hugo de Daulas « signataire d'une ch. de 1125. Le nom 
moderne est Dave^ et cette forme ferait croire que Doutes ^ 
Dttidas^ doivent être lus : Davlea^ Davlas. La comparai- 
son du nom, identique dans sa seconde partie : Manda- 
vêles, Mandaules, témoigne cependant pour la première 
leçon, car ce nom a aussi la forme MandcUe (c'est celle que 
donne le document le plus ancien), forme qui ne peut 
guère provenir que de MancUmle. Comp. dans la 3" Table 
l'art. Dalbis. 

iiaTcrd«a0 (Daverdice) Mém. 35. Peut-être £Gtut*il 
lire le nom ancien Daverdecis. 



PRSMliRE TABLE. 19 

Beonant, Beonanti («^ in vico Deonanti ti)^ m. 
naiiUs, D«onanto (» in portu Deonanto »), etc. 
(Dinant) Mém. 23, 24, 35 seq., 125. 

Bimeaceilo. Dans la ch. de fondation de Walcourt, 
(Nam.)» on lit : » dédit eidem ecclesiae Gnalteros de 
Dimencello allodium suum in Berezeis ". Je ne yois à 
comparer que Dimechaux, au N. O. de Sobe-le-château 
(France). 

lN»leli«ii. Voy. Dalaheim. 

B«ralMlas. Mém. 28. Le document cite à cet endroit» 
dit que Fabbaye de Stavelot avait cédé un bien situé à 
Doraisdas. Comme ce fait n'implique point qu'elle n'avait 
pas conservé quelque autre villa dans le même lieu , on 
peut comparer Doroit(voy. Tart. suivant), qui est men- 
tionné dans la liste des possessions dressée par ordre de 
FabbéWibald. 

Doroit, Bonrott. Mém. 28, 47 inf. Cet endroit, 
nommé Doreuœ dans des documents postérieurs , et que je 
n'avais pu retrouver, est une dépendance de Pondrome; 
du moins il figure comme tel (sous la dernière fortne citée) 
dans deux dictionnaires géographiques récents , mais il ne 
se trouve ni dans le dictionnaire , ni dans la carte de Van 
der Maelen. 

B«ufift0a. Mém. 41 inf. (Prob. Tontelange, en ail. 
Tontlingen, dép. d'Attert). 

Bmiiiielli. Ch. de 1260 : /' Giles de Biafort - - chas- 
telains de Drubuelh « ; Brai»«, Reg. S*«-Croix, f. 266 v. 
(Durbui). Voy. Durboium. 



20 I^EEMlàSE TABLE. 

Dollam, DwlAimT (Diflot) Mém. 34. 

B«liiO0a0, ruis. (Le Roannai) Mém. 15, 17. 

INirliotam, Mém. 57 seq.; Dvrliiiy, ch. de 1084 : 
n Heinrico comité de Durbuy « ; /' predictus autem comes 
Heinricus de Durbuy ». (Durbui). Voy. Drubuelh. — 
Quelle était la désinence primitive, qui a pris les trois 
formes oium, uy, uett? 



Eb«roae0, César. (Nom d'un peuple Germain cis- 
rhénan). 

Kmb«r,ch. de 1227, Reg. S^-Lamb., f. 53 v. (Em- 
bourg). Comp. Tart. Erkeriw. 

Emitt«rei«0, ch. de fondation de Walcourt, Nam. (?). 

En^liOBcf^fl , Mw49mtiîM* Voy. Angelciacas. 

EptMopf-Tiito ( Vesqueville) Mém. 53 inf. 

Erekentel* Voy. Argentel. 

Erk«riw, Reg. S^-Lamb., f. 53 v. Avant de m'occuper 
de ce nom, je vais rapporter le passage où il se trouve et 
qui est la délimitation des bois dépendants de Foret 
CFore%tJ : w De Fralhons usque ad Frepont et rivum de 
Havreneche - - ad curtem de Andumont - - ad molendi- 
num de Musebuc - - ad molendinum en Lonoi - - ad tiliam 
inter Gomesees et Sendronghe - - ad silvam de Beal&is et 
quercum fratris Roberti - - ad rivum de Sèche - - usque 
Merriw - - usque Embur - - usque Erkeriw et Mehonghe 
et sic revertitur ad Fralhons « . La position d'Erkeriw est 



PREMIÈRE TABLE. 21 

bien indiquée, puisque cet endroit doit être cherché dans 
le court espace qui sépare Embourg de Méhagne ; mais je 
ne trouve pas, dans la carte, de nom qui réponde assez au 
nôtre pour que je hasarde une attribution. 

Erliiieii , Notice de M. Gachard (citée dans mon 
Mém. , p. 43 seq.)> p- 15 med. , pièce de 1173. (Endroit 
dont la dîme appartenait , à cette époque , à l'abbaye de 
Stavelot) . 

Erprmio, abl., ch. de fondation de Walcourt, Nam. 
(Assez prob. Eprave, et peut-être faut-il lire le nom ancien 
Erprâvio). 

Esmerandle, Smarasdws (Nom véritable du château 
surnommé Poilvache) Mém. 125 seq. De ces deux mots, 
c'est sans doute le latin qui est la traduction de l'autre. 

E0taU«s. Voy . 1 . Stabulis. 

ETresii«««, Reg. S^-Den., f. 116. (Evegnée). 



Fafd (Eoi-Notre-Dame) Mém. 40 inf. 

Fain^. Rupes de Faing, Mon. Nam. I, 8, 9, ann. 1215, 
1216; villa de Faing, ibid., 2^ pièce citée; Faing-le-ville, 
ibid. 44, an. 1294. D'après l'opinion reçue, Rupes de 
Faing ^ ou Château de Faing ^ est le nom ancien de Mon- 
taigle , et Montaigle ne désigne autre chose qu'un château- 
fort (situé dans la commune de Falaen, et maintenant en^ 
raines). Le fond de cette proposition peut être vrai, mais 
l'énoncé est inexact, car le nom de Montaigle remonte 
aussi haut que celui de Faing et il désignait une villa aussi 



22 PREMIÈRE TABLE. 

bien qu'un château : ainsi, cette même pièce de 1216, 
que lious venons de citer, mentionne aussi (me villa Mon- 
taigle, et dans le même recueil, p. 74, une pièce de 1815 
porte 1 in castello suo de Montaigle. Il y avait donc villa 
et château de Faing, villa et château de Montaigle. Si, 
cependant, château de Faiitff et château de Montaigle sont 
réellement des noms synonymes, c'est alors que le même 
château était considéré, tantôt comme situé à Faing, et 
tantôt à Montaigle. Du reste, il n'est pas exact, non plus, 
de dire que le nom Faing a disparu pour faire place à 
celui de Montaigle : du moins nous croyons que ce nom se 
retrouve évidenunent dans celui de Foi , qui désigne une 
ferme et un bois auprès de Montaigle. Yoy. Fen et l'art, 
suivant. 

Fainsnclaens (le mot est écrit Faingla^ns, avec un 
tilde sur les lettres ^), pièce d'environ 1409 > Nam. 
(Falaen). Il est évident que ce nom est formé du précédent. 
Le sens résulte du synonyme latin (du moins, à ce que je 
présume) Fen-denerta : voy. cet article. 

Falemaimia ( Falmagne ) Mém. 25,1. pr. Cette forme 
Falemannia se trouve déjà dans une ch. de 946 (Nam. ). 
Voy. les deux articles suivants. 

Fal«mtsna«le, ch. de 1210, Nam. (Falmignoul, près 
de Falmagne). Diminutif du nom précédent. 

Falminiie (abl. ) > " in Falminne pagO", Mém. 23 (pièce 
de 862); Falmaneiiiiiii pa^ws t ch. de 1050 (Nam. ) : 

- - «/ dimidium mansum - - in vico Hunivol sito in pago 
Falmanensi, in comitatu Hoiensi «; ch. de 1070 (ibid. ) : 

- - /' dimidium mansum in vico Hunai, in pago Falmanensi, 



PRfeMlèRE TABIiB. 23 

in comitatu Hoiensi »*; ch. de 1078 (ibid.) : » in Vesma, 
in pago Fahuanensi , in comitatu Hoisensi [lisez Hoilensi : 
comp. plus loin 2. Hoius comitatus] »; Falmenia, ch. 
de 1028 (en copie) : voy. Tart. Honiin. (La Famenne; 
en wallon : li Faumenne). Le rapport qui existe entre notre 
mot et le précédent (c'est-à-dire Falemannia, Falemiffnuele)^ 
est frappant (je ne pense pas qu'il faille attacher de l'im- 
portance à r^ qui se trouve dans celui-ci seulement); 
mais ce rapport provient-il de ce que les deux mots ont 
été tirés d'un radical commun , ou bien la contrée a-t-elle 
été dénommée d'après le village, ou l'inverse — ? Je re- 
marque, du reste, que Falmagne et Falmignoul sont en 
dehors des limites que l'on assigne actuellement à la 
Famenne. Ces limites sont marquées par les endroits sui- 
vants, d'après Dewez, Géographie du royaume des Pays- 
Bas, 8« éd., p- 185 : Petit-Han (point le plus septentrio- 
nal), Fisenne, Hotton, Marche, Champion (dit Champlon- 
Famenne), Waha, Hargimont, On, Forrière, Bure, Res- 
teigne, Chanly, Halma, Sohier, Wînenne, Dion-le-val, 
Feschaux, Hour, Wanlin, Frandeux, Navaugle, Forsée, 
Serinchamps, Nettine, Heure, Baillonville, Noiseux, 
Somme, Petit-Han. A Test de cette contrée se trouve 
TArdenne , et , au nord-ouest, le Condroz. 

Fais (Faulx) Mém. 32, 39 seq. 

Fai&iii« (Les Fanges ou les Hautes-Fanges, en wallon 
Hautes-Fagnes, en ail. Hohe-Veen, nom d!une région de 
r Ardenne) Mém. 15 sup. 

Faaifan? Reg. S^-Lamb., f. 56} Fantin^ibid., table. 
(Fontin,dép. d'Esneux). 



24 PRKMIÈRB TABLE. 

F«it0, ch. de 1111. (Prob. Faux, dép. de Mozet). 

Favrilis-eampws, pièce du 12® siècle , ap. Ernst YI, 
84 inf. (Fafchamps, dép. de Trembleur — ?). 

Feclier««l, Feclierrowl, Reg. S^-Den., f. 45 V. : 

" De Herves cum suis appeudiciis scil. Grenees et Fecher- 
roui « (plus loin : Fecheroul). Pour le mot, comp. Fels- 
cherolas< 

Felc : " allodium de Felc , quod est prope Nasaniam « , 
Mém. 57 inf. 

Feiscii«roias (Fèchereux) Mém. 28. Je note, pour la 
forme du mot, que le premier * n'a été prob. introduit que 
pour indiquer la prononciation chuintante du ch. Comp. 
Fecheroul , qui est la forme romane de ce nom. 

Fen. Dans une pièce de 1131 , citée à l'art, suivant, 
figure un Theod. de Fen, nom écrit dans une ch. de 1163 
(Nam.) : Theod. de Fan, et, dans une troisième pièce , de 
1 184 : Theod. de Feen (Mon. Nam. 1 , 128 inf. ) : si Fm 
- déserta est = Faingnelaens , conmie il paraît très-vrai- 
semblable ( voy. Tart. suivant), Fen y Fan^ Feen^ doivent 
repondre à Faiî^fne^ Faing , ancien nom de Foi, à ce que 
je pense. P. S. Je vois avec plaisir, par une communica- 
tion récente, que M. Jules Borgnet est arrivé de son côté à 
établir cette dernière synonymie. 

Feii-d«Mrta, Mir. I, 38, an. 93^; 93, an. 1131 (dans 
TAmpl. coll. I, 710, on lit Sen-ckserta ^ mais là même un 
des signataires est nommé Theod. de Fen). Ce nom me 
paraît n'être rien autre que le sjrnonyme latin de Fain- 
gnelaenB (j'emploie l'expression synonyme ^ pour tie pas 



PREMIÈRE TABLE. 25 

décider la question de priorité) : quant au mot, d'abord, 
laens semble être un dérivé du verbe anc. fr. laier (laisser, 
abandonner), et, quant à la chose, Fen-deserta et Fai- 
ffnelaens sont mentionnés Fun et l'autre comme dépendants, 
sous certains rapports, de Tabbaye S*-Gérard de Brogne. 

Fenlon, Reg. auxfiefe, f. 15. (Failon — conune il est 
écrit en marge — , dép. de Barvaux-Condroz) . 

Fenore, Reg. S^-Lamb., f. 5v. (Feneur). 

Ferari^a? Feral^^es? (Ferage) Mém. 47, 49. 1 , 50. 

Fcrarto? Serario?? (Si on admet la première leçon, 
prob. Ferière, village actuellement détruit, au N. de 
Forrière) Mém. 21 med. 

t. FertcrcB (Ferrière) Mém. 31 inf. , 47, etc. Voy. la 
remarque à Tart. suivant. 

•. Fer 1ère», ch. de 1147; Ferires, ch. parallèle de 
1186. Possession de l'église S^- Jean-en-île, mentionnée entre 
Corbio (C!orbion)et J!/bree7/»ew (Morialmé) : Ferrière, dép. 
de Sivry, ou Ferrières, dép. de Virelles — ? Nota. La forme 
latine de ce nom était Fer arias ou Ferr arias , que Ton 
trouve, p. e., dans un diplôme de Dagobert (ap. ïarbé , 
Recherches, etc., I, p. 9); Calchariae, que Ton verra 
dans la deuxième Table , présente la même formation. 
Pline, Hist. nat., 1. IV, ch. 27, fournit deux exemples plus 
anciens : " Earum[8cil. insularum] nobilissimae Burchana, 
Fabaria nostris dicta a frugis similitudine sponte prove- 
nientis; item Glessaria, a succino militiae appellata, a 
barbaris Austrania [ou Austravia] " , etc. 

Feronio, Feroln (Fairon) Mém. 20, 43, 48, etc. 

4 



26 PREMIÈRE TABLE. 

Ferrales, Ferralls, ch. de 1239, Nam. (Fairoul, 
dép. de Fraire). 

Ptelli^iiel. Mém. 43 med. (Filly, dép. de Wibrin — ?). 
Fieneiral, Flneval (Finnevaux) Mém. 44, 49. 1. 
Fieslna, Fleziennes (Fisemie) Mém. 47, 49. 1 , 50. 

Flllonlo, Flelon (Filot) Mém. 28, etc. 

Firmiiia (Fermine) Mém. âG. 

Flseallmn, Fescals (Feschaux) Mém. 55. 

Flavliin, eh. de fondation de Walcourt, Nam. (Fla- 
vion). 

Fletlientm, pièce du 12^ siècle, ap. Ërnst VI, 85. 
(Prob. Fléron). 

Florias (Florée) Mém. 53. 

Florinas (Florennes) Mém. 118 med. 

Florzetas (Florzée) Mém. 42 seq. 

Flostotr, ch. de 1224; FioBtuel, ch. de 1231. (Flos- 
toi). Il est singulier que ces deux formes si différentes 
aient été en usage à la môme époque. 

Fontana-Canearonl». Mém. 21. 

Foiiiaiia»( Fontaine- Valmont) Mém. 115 inf. 

Fontciiella, ch. de fondation de Walcourt, Nam. 
(Fontenelle). 

Forest (Forêt) : voy. Fart. Erkeriw. 

t. Fosses (Fosse, près de Bodeux) Mém. 47, 49. 1. 

M. Fosses. Dans un diplôme original de 907, on lit : 
» abbatiam Fosses nominatam in pàgo Lominse in comitatu 



1 



PREMièRE TABLE. 27 

Berengarii « , et plus loin : « abbatia Fossaes « ; diploïne 
de 9S8, dans le Liber Ghartarum : Fossas; Wouu%m, Suppl. 
6 inf. (Fosse, au S. E. deNamur). Nota. Que représente 
cette forme Fossaes? Vient-elle d'une négligence de Técri- 
vain? Est-ce une combinaison du nom. plur. lat. Fossae^ 
avec le nom. sing. ancien roman Fossas? 

Fracta-pon» (Fraipont) Mém. 42. 
Fractura (Fraitur^) Mém. 42 inf. 

FrammeriscUe? Ch. de 1227 : *» Notum fecimus - - 
quod domus leprosorum Cornelii-montis prata quae appel- 
lantur Frammeriselle et de Viz-molin , sita apud Sawehiz 
[Sauheid, dép. d'Embourg] «, etc. Les deux premières 
lettres du nom ne sont pas certaines , mais elles sont d'au- 
tant plus probables que Frafnmericus est un nom d'homme. 
(Sans doute le « Pré de Damselles « que la carte de Van 
der Maelen place vis-à-vis du « Pont du Vieux-moulin «). 
Qu'est-ce que la désinence? la terminaison elle (Framme- 
ricella) , ou un mot selle (Frammeri[ci] - sella) — ? 

FraneMerinoiit (Franchimont) Suppl. 7 med., Reg. 
aux fiefe, f. 40. 

Francorum-campus, Francorcamp (Francorchamps) 
Mém. 48, 49. 2. 

Frandtllonis (Frandeux? Froidlieu?) Mém. 53 sup. 
Nota. Frandeux paraît être désigné sous le nom de 
Frandoire dans une ch. nam. de 1246. 

Frawplam. Voy. l'art. Merigis-frauplum. 

FrauLtno « in pago Lominse ", pièce de 779, ap. 
Lac. I, 1. (Frasnc). 



28 PREMIÈRE TABLE. 

Frediesortam (Freux) Mém. 57. 

Frire», ch. de Walcourt, de 1239. (Selon M. J. 
Borgnet : Freyr. Comp. Fraire, près de Walcourt — ?). 

Froittert, Reg. S*=-Den., f. 16. (Froidthier, dép. de 
Clermont). Si la forme ancienne est correcte, elle jetterait 
quelque jour sur Tétymologie du mot wallon -liégeois 
thier : montagne. (= franc, tertre?). 

Fronvtlle (Fronville) Suppl. 9 med. 

Frasciae» (Prob. un endroit situé sur la Frouche : 
Fruscis) Mém. 21, 22, cf. 62 med. 

FandUnelan, mis., Mém. 27 inf. Je rappellerai 
d'abord que ce ruisseau doit couler non loin de Liemeux , 
et que je n'avais pu découvrir le nom moderne. Le passage 
d'Ign. Roderique, rapporté au mot 2. Alsena, m*a feit 
penser qu'il pouvait être question de l'Aisne ( « haud procul 
a carte Lethernaco - - alia occurrit Alsena, rivus scil. qui 
Aine appellatur « ) > de sorte que Fandisneias équivaudrait 
à Fontaine de r Aisne. Il est vrai que, dans ce passage 
même, Roderique attribue à l'Aisne un autre nom ancien ; 
mais à l'époque où il écrivait, donner des noms latins 
était un peu une affaire de Êtntaisie , et puis le simple 
IsTia se rencontre ailleurs , sans que je lui voie d'autre 
attribution que cette même Aisne. 



^. 



^Gabeliam, Glvclium (6ivet)Mém. 53, 29 8eq. 
Gallia. Un diplôme dcl 178 , donné en faveur de l'église 



PREMIÈRE TABLE. 29 

S*- Jean , à Hui , porte , dans l'original et dans une copie 
fac-similé : « allodium de Versez [Vierset] quatuor mansos 
dotis praefatae Ecclesiae. In Gallia et duodecim bonuaria 
hereditatis « . Une autre copie porte mieux : w — Verses, in 
loco Gallia vulgariter nominato " , etc. (Gée, dép. de Ti- 
hange, ou France, commune de Villers-le-temple?). 

Gamedella (Gemelle) Mém. 53 sup. 
Gammimia» (Jamoigne) Mém. 12, 61. 

Gedlna (Gedinne) Mém. 56. 

delslam-plam (acc. ). Il faut sans doute lire : delsla- 
plam s la Gileppe, rivière. Mém. 15,19 seq. 

denedricio (Assez prob. forme primitive du nom 
suivant) Mém. 25. Comp. Geneticio. 

«eneres (Generet ou Jenneret , dép. de Bende) Mém. 
46. Comp. l'art, précédent et le suivant. 

Ck^netieio. Pour Genetricio = Genedricio? Mém. 89. 

déroba. Voy. Jerobu. 

denbellla , villa du pays de Liège , selon l'Index 
topogr. Belgii - - ex BoUandiano opère, etc. Je trouve 
dans des cartes anciennes les trois noms thiois qui suivent, 
pour désigner Aubin-Neufchâteau : Elbelen , Gadsleben , 
Gadsdelen : si on change le second d de cette dernière 
forme en b , lettre qui se trouve dans les deux premières , 
OB aura un nom très-approchant du nôtre. 

i. GkivTem^ ch. de 1235. (Gives, dép. deBen-Ahin). 

9. «Ivre», Reg. S««-Croix, f. 299. (Gives, dép. de 
Flamierge). 



30 PREMIÈRE TABLE. 

€llaiilaco(61ains, village détruit) Mém. 22, 23, etc. 

GlanU, riv. (Le Glains) Mém. 14, 17, cf. 59 seq. 
Voici ce que dit de cette rivière Ign . Roderique : « Nâle 
rivus [voy. .1. Alsena] in fluvium devolvitur, cui hodie 
VAlbe vel Alhopmo nomen est, hic vero idem est atque 
Glanis vel Glcms in Childerici diplomate , quod ex etymo- 
logia primo didici « - - (Roderique croit donc que Glanis 
dérive de V^Xi.fflanz : éclat), 

dnolda-maiisoT Gaoldo-mansoT abl. (Mont-Gau- 
thier?) Mém. 20^21. Nota. Le nom wallon de Mont- 
Gauthier est Malauc/d. 

CUidine» (Godinne) Mém. 126 med. 

Galeke, dayllie (Ancien nom thiois de Goé) Mém. 
19 inf. Comp. Juliacum. 

domereU, ch. de fondation de Walcourt, Nam. (Go- 
merée, ferme près deHam-sur^Heure). 

Ctomesee», Reg. S^-Lamb. : voy. à l'art. Erkeriw. 
(Gomzé). 

Gosseasnowe , Reg. S^-Dcn., f. 44. (L'endroit dési- 
gné par ce nom doit prob. se trouver près de Halleux, 
commune de Chameux). 

dralsda, dralda, «rades (Graide) Mém. 21 seq. ,. 
23, etc. 

Cirantlie» (Grand-Hez, dép. de Bouillon) Mém. 56. 

Orenees, Reg. S*-Den., f. 45 v. — : voy. Tart. Fe- 
cheroul. (GurnéeouGymé, dcp. de Batticc). 

drueles, Grules, etc. Il y a apparence , comme nous 



PREMIÈRE TABLE. 31 

le verrons dans la Table suivante , que ce nom ne désigne 
pas Gronsveld, ainsi que le veutSalbray, mais une habi- 
tation voisine d' Aubin-Neufchâteau , qui a laisse son nom 
au bois, dit de Groule. 

C^rulspons (Grupont)Mém. 57 sup. 

Gaenes {Prob. Gosne) Suppl. 7. 

Guises» Voy. Veosatum. 

durdlnes, ch. de 1163, Nam. (Gourdinne). 

daylke. Nonithiois de Goé : voy. les articles Goleke, 
Juliacum. 



Haas, eh. de fondation de Walcourt, Nam. (?). 

Haman^la, ch. de 1028, dans le Reg. S^-Croix, f. 
237 (le Registre même emploie la forme Ha^ élances); 
Hasflaiiffla, Mém. 73 inf. ; HaTlan^e, Suppl. 9 med. 
(Havelange). 

Hal«t. Mém. 20 inf., pièce de 746 : — » Halma, et 
Haist in Gnoldo-manso [ou Guoldo-manso : voy. cet 
art.] w. (Haid, dép. de Serinchamps ; Enhet, dép. de 
Chevetogne — ?). 

Haldellnla. Hadellnla, Keg. S^-Croix, ff. 5 v. , lU 
inf. et V. : chartes de Notger et de Henri II, de 1005, 
d'Adolphe, de 1292; comp. Tart. Berthonia. (?). 

Halentina, Haletln (Haltinne) Mém. 44. 

Hales (Halleux)? Voy. Hulisbach.. 



32 PREMIÈRE TABJiË. 

Haletnm (Halleux) Mém. 50, 51. Comp. ci plus bas 
Haloir , qui est la forme romane de ce mot. 

HaiieiM, Haiiliies, Ann. Nam. V, pp. 272, 277. 
(Prob. Hayée , ferme située dans la commune de Flavion). 

Halma (Halma) Mém. 20 inf. 

Halmarchla (Halmaiche : villa , maintenant disparue, 
qui était située près du ruisseau de ce nom) Mém. 38 inf. 
Comp. Holmarch. 

HaloIr, Emst VI , 280 sup. , an. 1270; Haleur, 
Reg. S^-Den.,f. 16. (Halleux, dép. deCharneux). 

Ham. Reg. aux fiefs, f. 51 v. med. : « Grant Ham». 
(Grand-Han). Voy. l'art. Hanz. 

Hamor (Hamoir) Mém. 36. 

Hans, ch. de 1192. — Cette charte est donnée par Mir. I, 
720, avec beaucoup d'incorrections, comme toujours , 
mais Hans y est , par hasard, bien orthographié — (Ham, 
près d'Esneux). Voy. l'art, suivant. 

Hans. Une ch. de 1101 est signée par un Everelmus 
de Hanz. J'ignore de quel Han, d'autant plus que ce 
nom se rencontre très-fréquemment aux bords de la plu- 
part des rivières de l'Ardenne. Les seuls documents origi- 
naux où je l'ai trouvé sont ceux que j'ai mentionnés ici et 
aux articles Hans, Ham ; mais je l'ai vu dans beaucoup 
de chartes imprimées , où il est toujours écrit Han ou 
Hans (p. e. ap. Jeantin, Chroniques de l'Ardenne, etc. 
H, p. 269 inf., an. 1096 : « apud Han«, ibid. pp. 145, 
367, chartes françaises de 1232, 1261 : » de Hans « : 



PREMIÈRB TABLS. 33 

l'orthographe du Reg. aux fiefs : Ham, parait donc jus- 
qu'ici tout-à-fait isolée. Du reste, ce pourrait être dans ce 
cas un mot difl^rent (=* ail. hamm : courbure de ri- 
vière — ^? ), car il y est du genre masculin : « Grant Ham « , 
tandis qu'ailleurs il serait du genre féminin, à en juger 
par le composé Mortehan^ nom d'un village sur la Semois. 
Les deux noms suivants pourraient être considérés comme 
des dérivés du nôtre et témoigneraient aussi, dans cette 
supposition , pour la forme primitive Hanz^ mais les 
endroits qu'ils désignent ne sont pas situés sur une rivière 
et se trouvent en dehors de l'Ardenne. 

HanjElnele* (Hansinelle) Mém. 35. 

(Hansinne) Mém. 35. 

Voici un extrait plus étendu , que celui donné 
dans mon Mémoire (p. 39 ), de la pièce où figure ce nom : 
- dono tibi res meas proprias in pago Condrustinse in villa 
Harfia super fluvio Alblivi mansum dimidium; subjungit 
ipse mansus de ambobus fix)ntibus ; de uno fironte ad potes- 
tatem sanctae Mariae et sancti Lamberti, et habet de alio 
fironte ad potestatem sancti Pétri et sancti Remacli - - - - 
Acta in villa Wahart « . Harfia est sans doute le même 
endroit que celui nommé Herpha dans la liste de Wibald, 
postérieure de deux siècles à notre document , où il est 
cité entre Genneret et Ocquier. Je ne suis point parvenu 
à découvrir le nom moderne. 

Harimala (Hermalle-sous-Hui) Mém. 131 pr. 
Harlceto (Harzé) Mém. 35. 

* " — (Hargnies) Mém. 56 sup. 



34 FREMIÈRB TABLE. 

Harvia, Mém. 63, ch. de 1063, dans le Reg. S*«- 
Croix, f. 84 V.; « Hervia in comitatu Aquensi ", ch.de 
1143, ibid., f. 85. Hervé», Reg. S*-Den., f. 45 v. 
(Hervé). Nota. On lit dans deux documents (l'un cite dans 
mon Mém., l'autre ap. Lac. I, n** 175, an. 1041) : Hariva, 
Harive, mais ces fonnes proviennent sans doute d'une 
erreur de lecture parfaitement excusable : il fiiut noter, 
çn effet , pour les personnes qui n'ont pas l'habitude de 
lire les manuscrits, que, dans beaucoup de documents, 
les combinaisons iv, m (et iu^ m, in y ni y m), sont repré- 
sentées de la même manière , c'est-à-dire par trois traits 
semblables que l'on peut figurer par un m renversé. Puis- 
que je suis amené à parler de ce sujet, j'ajoute que le^ 
est aussi écrit d'ordinaire comme un «, d'où il suit que 
cette même figure tu peut être lue de 13 façons difierentes. 
S'il y a un trait de plus , la complication n'est pas moindre, 
car alors on peut lire uuy w, uv, vu, nn, nu, un, nv, vn, 
im, mi, etc. 

Hars. Mém. 26 seq. (Haze, dép. de Sprimont : comp. 
Hastre; ou faut-il lire Barz — ?). 

Hasflaiiffla. Voy. Hafilangia, 

Hast? Voy. Rotandum-hasi, 

Hasoir, HaUair, chartes de 1331 et de 1337. (Hau- 
zeur, dép. de Battice), 

Hasteria (Hastière) Mém. 55 ult., 124 inf. 

Hastre, Reg. S*-Lamb. , f. 56. (Hasse ou Haze, dep. 
de Sprimont). 

aavernal, Mém. 15 med, (pièce de 915), 19 med.; 



PREMIÈRE TABLE. 35 

Havreneelie, Reg. S^-Lamb. : voy. au mot Erkeriw. 
(Haveigné, dép. de Louvegnez). Il est singulier que, des 
deux formes, la plus complète se trouve dans un docu- 
ment postérieur de trois siècles et demi à l'autre. Je note 
encore que Havretieche, jHat?er«a«, rappelle le mot wallon 
hdvemak^ hdverna (sorbier). 

Haya. Mém. 32 inf. 

t. HeU ( « Heyd « ) Mém. 58. Voy. l'art, suivant. 

9. Hels. Un diplôme de 1178 mentionne au nombre 
des possessions de Téglise S*- Jean , à Hui , Yallodium de 
Heis. La quantité d'endroits dénonmiés Heid^ Heyd^ 
HeZy etc., empêche de reconnaître ceux qui sont désignés 
dans cet article et dans le précédent. 

Heledas. » Chantremelle alias Heledas » : chapelle 
dépendant de l'église paroissiale de Comblain et Fairon. 
Mém. 40med. Comp. Hillei. 

Hermentones (pour « Hermeatones ")> Ermentaa 
(Hermeton) Mém. 124 inf. 

Herplia. Voy. Harfia. 
Herux (Houx?) Mém. 125 inf. 
HUlel (= Heledas?) Mém. 40 med. 
Hadiers, Reg. aux fiefs, f. 17 V. (Hody). 

HalensIs-^HoiLENSls-camltatas. Voy. l'art, après le 
suivant. 

t. Halufi, Halalns, riv. (Le Hoyoux)Mém. 130 pr. ; 
Halns-Tlcus (Hui, en wallon Hu) ibid. 23, 24, 130 pr.; 
Halus-camltatus (le comté de Hui) ibid. 39 inf. (bis). 



36 PEXMIÈBX TABLE. 

0. ll#ia«^«Milt*ia0 , Mém. 41 ffup., pièce d'environ 
956; WÊoieumim'y HoiLENSis (pour " Hoisensis ") - em- 
mltata», chartes de 1050 , de 1070 et de 1078 , citées à 
Tart. Falminne. (Le comte de Houille) ; voy. Huia. 

Halmarcli. J'ai considéré ce nom dans mon Mém. , p. 
88 , comme une forme de ffalmarcAia. Rien n'indiquant 
toutefois cette identité, que la seule ressemblance des 
mots , on peut comparer avec autant de raison ffoumart, 
nom d'un village voisin de Genneret. 

Hamiii. Ch. de 1028, dans le Reg. S*«.Croix, f. 237 : 
* in Palmenia quicquid - - habuit in Homin et in Marchia 
et in Morivilla et in Boncin «. (Humain) : voy. l'art. 
Humnin. 

Horclmant. Une ch., d'environ 1101, mentionne un 
Balduinus de Horcimont. (Orchimont, sans doute) : voy. 
Urcisomons. 

Haspttale. Mém. 15, 19 , 20. 

Hula, riv., Mém. 29 inf., 55 med.; Hoila : d'après 
l'adj. HoiLENsis — voy. 2. Hoius comitatus — et le nom 
moderne. (La Houille, petite rivière qui se jette dans la 
Meuse à Givet. — Il faut cependant remarquer que la 
Houille reçoit dans son cours la ITulle : il est donc pos- 
sible que les deux mots Huia , Hoila , soient des noms 
différents — quoiqu'ils proviennent sans doute du même 
radical — désignant l'un la Houille et l'autre la Huile). Au 
point de vue linguistique, je note que la forme ancienne 
du mot i ouille signifiant : charbon de terre, était iulle 
(voy. p. e. Ampl. coll. IV, 1115). 



I 



P&XMIÈEB TABLE. S7 

Hakelcfcme, Mém. 15, 19; Hacleabay, Reg. S*- 

Den., f. 16. (Hockdbach). 

Hul^relie». Yoy. Ulgrees. 

HutlsbaciiT Lisez Haies ambae? Mém. 25. Nota. Je 
ne méconnais pas que Hnlisbach est un mot parfaitement 
intelligible en allemand {huJis : buisson épineux — : voy. 
rart. suivant; bach : ruisseau); mais, outre qu'un nom 
germanique aussi intact n'est guère admissible en Fa- 
menne , le pluriel erani et Fabsence d'un et après Hulis- 
bach ( f Lobunbi erant Hulisbach Genedricio médis " ) me 
paraissent motiver ma conjecture ( « Lobum, ubi erant 
Haies ambae, et " - -). 

Hnl^erola». Mém. 21 inf. Ce mot et le suivant ont 
peut-être pour radical Fane, haut-ail. hulis, moy. haut- 
ail, huis : Aotêx; primitivement, selon Fôrst. : tout buisson 
épineux. 

Hnlslnas, forêt. Mém. 26. 

Humbore, ch. de 1070, d'après le Liber Chartarum; 
Chapeauville II, 14, écrit ffunborc. (Prob. Hombourg, 
près d'Aubel). 

Hniniilii. HunninT (Humain) Mém. 23, 24. Dans 
une ch. de 1028 : Homin : voy. cet article. 

Hunai, ch. de 1070, Nam. : voy. l'art. Falminne. 
(Honnai). Comp. Hunivol. 

Hunliala, Mém. 82 inf. 5 Honhaia, pour « Houhaia ", 
ibid. 55 med.; » Honliaie juxta Dyonantum « , Reg. S*- 
Lamb.,f. 51 v.; Oniiaia, Mém. 82 inf. (Onhaie). 



38 PREMIÈRE TABLE. 

HuniTol, ch. de 1050, Nam. : voy. Tart. Falminne. Il y 
a très-prob. certain rapport entre ce nom et Hunai; le nôtre 
est peut-être un diminutif, qu'il faudrait écrire HuniuoL 

Hnse^nees, Reg. aux fie&, f. 16; Haxlieii^nees , 

Reg. S**-Croix, table, f. 247, etc. (Ouchenée, dép. 
d'EUemelle). 

Hasaar, Reg. S^-Den., f. 44. (Prob. Heuseux) : comp. 
l'art. Chéris. 

Hoteii. Reg. S^-Lamb., f. 11 : /« Advocatia de Argen- 
teal cum piscatura quae dicitur de Huten et de Hermale " . 

Htttstelle. Voy. Alta-falesia. 

Hny-les-aneals, ou •les-oneaak, pièce d'environ 

1409, Nam. (Hulsonniaux). Oneal signifie : aune (alnus). 



In^eU, In^eyes, etc. (Engihoul) : voy. la 2* Table. 

Isna. Mém. 40 inf. Peut-être un des endroits appelés 
Aisne, d'après le nom du ruisseau sur lequel ils sont 
situés. Le nom ancien de ce ruisseau serait donc aussi 
Isfuiy comme nous l'avons déjà conjecturé aux articles 2. 
Alsena, Fundisneias. 

Isers, Isler» (Izier) Mém. 44. 



, déroba. Je ne trouve pas d'autre attribution 
pour ce nom, déjà mentionné à l'art. Chéris , que Grand- 



PREMIÈRE TABLE. 39 

bois , commune de Cérexhe-Heuseux. Pour le suffixe bu , 
comp. plus haut la note à Tart. Cheans-do-bu. 

. t. jroeviida-teiila. Mém. 14, 17 sup. , 18 sup. Ro- 
derique dit de cet endroit : « vêtus nomen in hanc diem 
retinuit " : sur la carte qui accompagne son livre figure 
en efifet une » Joyeuse-fagne « . 

9. JTocitnda-teiiia» Selon Roderique : " Haud procul a 
curte Lethemaco - - alia occurrit Alsena (rivus scil. qui 
Aine appelatur) atque item alia Jocundafania " . 

jTolierliia. Mém. 41 sup. (Gerhenne ou Jerhenne, dép. 
deHaut-fays). 

jTapila, jTopiiia (Jupille, SUT la Meuse) Mém. 59, 
138 seq. 

jroddiiie , ch. de 1214, Nam. J'ignore quel est le nom 
moderne. Ce ne peut être Gedinne, qui est appelé en 
1178 : Gedinia, en 1236 : GeidineSy Gedines , formes in- 
conciliables avec la nôtre. 

JuLiACUM. J'ai dit dans mon Mémoire , p. 19 inf. , que 
Goé, en tbiois Gvylhe ^ avait pu s'appeler Jtdiacum^ de 
même que Juliers , qui , entre autres noms thiois , avait 
celui tout-à-feit semblable de Guylche. Ceci reste une 
conjecture, mais je ferai valoir à l'appui l'antiquité de 
l'endroit prouvée par ce fait, que la ville de Limbourg, 
dont le château fat fondé vers le milieu du 11* siècle 
(Emst 1 , 5, II, 129), dépendait de l'église paroissiale de 
Goé(id. I, 35). 

jTiipiiia ( Jupille, en Ardenne) Mém. 30, 44. 
JTasennatneTllle , Reg. aux fie£3, f. 5 v. med. : 



40 PRXMlàRB TABLK. 

'/ juxta Tois et Jusenaineville » (le prmiier m tilde) ; S\ 
lalnevllle, ibid., f. 36 ult. ( Juslenville , dép. de Theux). 
Le préfixe jusennaine serait-il une dérivation ou une cor- 
ruption de jusaine (inférieure ) — voy . à la Table suivante 
Tart. 2. Jusana- villa — ? 



lia-Bocliine. Une ch. de 1361, auf. 293 v. du Reg. 
S**-Croix , porte : « Nous Johans Brante , chevalirs , sires 
de Labochine sour Urte en Ardenne " ; plus loin : « de 
la ditte Bochine " , « de la Bochine « . Il ressort de la 
charte que l'église S*"-Croix tenait en fief de ce Seigneur la 
vouerie de Bertogne. 

liadernaclio, abl. Voy. Lethemacho. 

liamiTiele», OU I^amlnicle»? ch. de fondation de 
Walcourt , Nam. (?). 

lAiidoTia, Ann. Nam. V, 270, 276, ch. de 1181 5 
selon la leçon de TAmpl. coll. I, 710 : liaadonia. 
< Ruisseau qui traverse la forêt de Marlagne , et qui , selon 
M. Del Marmol, premier passage cité, note 8, « porte 
encore en wallon le nom de Landvia »» . Je remarquerai 
que ce nom moderne a pris au contraire une forme diflK- 
rente du nom ancien , par cela même qu'il lui est sembla- 
ble : la désinence namuroise ia^ qui est diminutive, 
répond en effet au latin eUuB^ franc, eau^ et point du tout 
au latin ia , qui se serait nécessair^nrat transformé en te , 
ée , ou oie. Quant à voir , à l'inverse y la désinence wal- 



PESMlàRB TABLE. 41 

lonne ta dans le mot Landovia , la date du document s'y 
oppose, car, au 12* siècle, cette désinence avait les formes 
iely eal. 

* liAiidriciis-eaiiipas (Landrichamps) Mém. 29. 

I^iMBineii»!»-, liomiiisls- ^ liamnaceiisls- paipi» et 

comitAtu» (Canton et comte de Lomme) Mém. 23, 
24, etc. 

i^«e (Leffe) Mém. 125 inf. 

Ijembarcli, liembur^, etc. (Limbourg) Mém. 34, 72. 

li^myiiii, Lenirtiii* Mém. 46 inf. 

Ijenlone, Leiislon (Leignon) Mém. 20, 24, 40 inf., 
49. 1 inf. 

ijeoelieiisUi- , lieudilus-pa^us (Canton du pays de 
Liège, nommé aussi lAugaa ^ Leuga^ Liuvensis , etc., en 
thiois Luihgowe : voy. ces articles et Mém. 144, 64 inf., 
183 inf. Ce canton était situé presque en entier au nord 
de TAmblève, à l'est de l'Ourte et de la Meuse : la portion 
qui se trouvait à l'ouest de ce fleuve ne devait guère com- 
prendre que Liège et ses plus proches environs ( Hermalle , 
au dessous de Herstal, est en Hesbaie, d' après la première 
charte de Lac, an. 779). Du reste, il n'est pas certain 
que le nom du canton vienne de celui de Liège , ni que 
toutes les dénominations ci-dessus mentionnées aient une 
origine commune. 

liesteraiTis, liesterneiafl (Lestemy) Mém. 53 sup. 

Letuebna, riv. (LaLienne) Mém. 62med. 

liCtlfteriiaclio, Letlieriiaiiy liadernacho, abl. (Mon. 

6 



42 PREMIÈRE TABLE. 

Germ. XI, 45.0 ult.)> liedernaii, lieraon (Liemeux) 
Mém. 14 y 15, ete. 

lietia. Yoy. Licia. 

lietlre», lioytres (Louette) Mém. 56. Dans une pièce 
de 1879 (Nam.)» l'un des deux villages de ce nom est 
appelé : « Lortresaindenis " (Louette-S*-Denis). 

lien^a. Pagus Leuga, dans un diplôme de 898 : voy. 
à l'art. Poleda, et comp. les articles Leochensis-pagus , 
Liugas 9 Liuvensis-pagus. 

liieearia? Mém. 53 inf.; liiciura, ch. de fondation de 
Walcourt, Nam. (Lissoir). Lissoir étant sur la Lesse , on 
ne peut douter que Liciura ne soit un dérivé ou un com- 
posé de Licia (dans le second cas, «= Liciae-ora?). 

lilcia, lietla, riv. (La Lesse) Mém. 21, 22, 88. 

Ueriwe, Reg. S*-Den., f. 116. (Liery, dép. de Ëe- 
tinne). 

I4er0. Ch. de 1264 : » De terris quas habemus in loco 
qui dicitur de Malaise et de Longfait, descendentibus a 
curia nostra de Liers et de Marchins , hactenus incultis , 
juxta terras domus de Solieres «. (Prob. Lize, dép. de 
Marchin). 

liiman^* pièce de 1261, Nam. (Limoi, dép. de Loyers). 

liinarlas, Unera» (Lignières) Mém. 85. 

iJnseel» (Lincé, ou Lincbet?) Mém. 48, etc. 

Uu^Aiit* Partage de 870 : » Liugas, quod de ista parte est 
Mosae et pertinet ad Veosatum « . Voy. les articles Leo- 
chensis, Leuga, Liuvensis, Luihgowe. 



PREMIÈRE TABLE. 43 

lila vcnsi» - , liUiriciisI» - , Leuveii»!» - paf^» ( Le 

canton nommé ailleurs Leochensis , etc. : voy. cet article). 
Mém. 133 inf. 

liobanbi? Lisez Lobum ubi , ou même Lodum u6i — ? 
Mém. 25 : comp. plus haut Fart. Hulisbach. 

LoDUM (Lode)? Mém. 25. 

ijomna. Mém. 23, 24. 

lionfalt ( Long&ye ) Mém 34 . 

lion^teit, ch. de 1264 : voy. l'art. Liers. 

lioncia (Logne) Mém. 33 sup. , 44 , etc. 

liOiiffolare (Longlier, très-prob.; comp. cependant 
Lengeler, Langlir) Mém. 12, 61 . 

lionffaiii-darsuiii, ch. de 1151; liondos, ch. de 

1147 et Reg. S^-Lamb„ f. 53; Lanndos, ch. du 13® 
siècle. (Longdoz, dép. de Liège). Je ne voudrais pas 
répondre que , malgré son ancienneté déjà respectable , le 
nom latin ne soit pas simplement une latinisation du nom 
vulgaire. 

lional. Reg. S^-Lamb. , f. 25 : n item sunt ibidem m 
bonuaria quae dicuntur de Zonoi « ; ibid. , f. 53 v. (voy. 
au mot Erkeriw) : » molendinum en Lonoi »*. Ce nom 
devrait être écrit Z'onoi : onm est la forme romane de 
alnetum CaunaieJ ; la forme moderne est oneux. (Dans la 
province de Liège, il y a 1 Auneux , 3 Oneux, 4 Loneux , 
et aussi 4 Lonneux, 1 L'honneux). 

lioreneels, Loreiisel» (Lorcé) Mém. 46. Ce nom 
vient prob. d'une forme lat. Laurentieias : beaucoup de 



44 pmuuàas tablb. 

noms d'endroits » jadis posaeasiou d'un seul homme, sont 
formés ainsi de la dé^nence collective eioê ajoutée au 
nom de cet homme : Laubbntieias est = res Laurentii. 

liortre. Voy. Lettres. 

liotaaso, abl. (Prob. Leuze, commune de Somme- 
Leuze) Mém. 41. 

liot^m» (Louville, village jadis situé près de Rech- 
rival , commune de Tillet , et détruit postérieurement à 
l'an 1589) Mém. 52 ult., Ann. d*Arlon> ann. 1849-1851 , 
p. 176 med. 

i^oTter^ai (Loverval) Suppl. 10 inf. Comp. Lovival. 

liOTif^mes, ch. de 1235; lioa^li^mles , ch, de 1263, 
dans les Mon. Nam. I, 161. (Lovegnée, dép. de Ben- 
Ahin). 

liOTlnelMi, liovlmel», liOTlmsel» (Louvegnez) Mém. 
33, 42 inf., etc. Comp. l'art, suivant. 

liOTlmliees. Une ch. de 1196 mentionne un God. de 
Lovinhees. C'est très-prob. le même nom que le précédent. 
Nota. En admettant l'identité des deux noms , on voit que 
le h n'est point ici étymologique et ne sert qu'à mouiller 
le n qui précède : comp. Suinheis. 

liOTl^al. Une ch. de 1112 est signée par un Adelardus 
de Lovival. == Lovierval? 

liuliisowe, Lac. I, 107 , an. 966. Nom thioisdu pagus 
Leochensis : voy. à ce mot. 

LuMaa, riv. (La Lomme) Mém. 24, «te. 



PJUOCli&B TABLX. 45 



^ 



\tm (Mochamps?) Mém. 35, 52 snp. 

Mafl», Mafle, Maflle (Maffe) Suppl. 7 inf. Au 14* 
siècle on disait : Mavea : voy. cet art. et comp. Haffian- 
gia^ qui, déjà au 12® siècle, était devenu Havlanpe. 

Malp» (Frob. Maibe) Mém. 20 sup. 

llalxere<M, Matserey, Mém. 40; Maiserel, ch. de 

1107. (Maizeret). 

Malmamdarliim (Malmédy : en Prusse , mais wallon ) 
Mém. 13,14, 18. 

iialoiil»(Malonne) Suppl. 5 inf. 

ItoindalQ, llaiftd»olec> MmidaTeles, ■■•«tasles, 
Moda^eles, llomdale (Modave) Mém. 126 inf. , 145. 
Pm^vA-iiandaitii», ch. de 1178. (Petit-Modave). Ji/a»- 
dale et Mandàlim étant donnés par les documents les plus 
anciens , j'ai dû accorder la priorité à cette forme, qui 
présuppose, cependant, d'après les lois ordinaires , la 
forme Mandaide, Comp., pour le mot, l'art. Daveles.. 

llAii^iiee», Mansliees, Reg. S*-Lamb. , f. 53 t. 
(Magnée). 

Mansloiiile, Ann. Nam. V, 272 (» Petite-Maison '/). 
MansaerUie»- , Mamsaarlseii-Tl». Mém. 14 seqq. 

MarelM, Mar^iit» (Marche-en*Famenne) Mém. 145 , 
ch. de 1028 citée à l'art. Homin. 



46 PREMIÈRE TABLE. 

MarelM, ch. de 1216?, MarelilM, ch. de 1264 : 
voy. Tart. Liers. (Marchin). 

ii»reb»0lo, abl., ch. de fondation de Walcourt, Nam.; 
Il»reiib»l0, MarembaUi, Suppl. 6 med. (Marbais, 
près de Thuin ) . 

Marild» (Marloie) Mém. 53. 

Marne, ruis. Comp. Ad-Marne. 

Martliinses (Martelange) Mém. 53. 

Maslanto, Marlaml», forêt. (La Marlagne) Mém. 73 
pr. Dans une ch. de 1131, Ampl. coll. I, 709 : Malin- 
gnia, mais cette forme paraît corrompue. 

Maflarlo, MaNlarloT (Prob.Mellier, en rom.Mailier) 
Mém. 61 seq. , 145. Comp. Marlier, Ant. eccl. And., 
59 sup. 

Matinal», Ann. Nam. V , 265. (Matignoule , dép. de 
Treigne). 

Maaromm-eampiis, Morebieans. On lit dans une 
ch. dé 1202 : « in loco qui antea Maurorum campus voca- 
batur, nunc autem - - Vallis S"-Lamberti « ; dans une 
autre ch. de la même époque : Morcheans. (Le Val S*- 
Jjambert, entre Liège et Hui). L'idée de M. de Villen- 
fagne (cité par Bovy, Promenades I, 169), que Maures 
n'est ici qu'un sobriquet désignant les bouilleurs , me pa- 
raît tout au plus .ingénieuse. 

Maves, Reg. aux fie&, f. 15, Reg. S^-Croix, f. 289. 
(Maffe). Voy. l'art. Mafia. 

Meeiieroai, Reg. S*-Den., f. 116. (Michcroux, dép. 
de Soumagne). 



J 



PREinÈRB TABLE. 47 

Medoliun. Voy. Summum-Medolum. 

Mediiamto (Frob. Moyen, sur la Semois) Mém. 64 
sup. 

Meliomi^lie s voy. Tart. Erkeriw. (Méhagne, dép. de 
Chênée). 

Melen, Reg. S^-Den. , f. 116. (Melin ou Melen, pays 
de Hervé). 

Meltnio, abl., Meletms» ch. de fondation de Wal- 
court,Nam. (Melin, dép. d'Onhaie). 

Mell», Reg. S***-Croix , table, f. 5 v. (ch. de donation , 
deNotger, an. 1005), etc. (Ellemelle). Ellemelle est sans 
doute ^== H V meUe (dans la - - -J y ou plutôt encore une 
corruption de A V mette , car le préfixe elle se retrouverait 
dans le nom latin , s'il appartenait au radical. Dans une 
ch. de 1245, au f. 252 du même Reg., on lit : - - « ad 
ecclesiam suam délie mette pertinere w - -; le ms. 160 
porte, f. 17 : « villam - - quae vocatur Melle , jungens 
villam nostram de Senni « , mais au dessus de la première 
lettre du mot Mette y l'écrivain a place le vocable w al. » ). 

MeiAiiii (Maissin) Mém. 53. 

Merendrlelo, Merendree, ch. de 887, Nam. (Ma- 

redret, dép. de Sosoie). 

Merlcainpa» (Mierchamps) Mém. 51. 

Merisis-Fraapliuii. Mém. 15 med. , 19 med. La 
transcription donnée par Van den Berch porte : Mergis- 
fraplum ; une autre copie , venant du baron de Crassier : 
Merigis-fraplum ; mais la transcription donnée dans mon 



48 PREMIERS TABLI. 

Mémoire est parfaitement conforme au texte du Liber 
Chartamm. Je ne puis encore me rendre compte du mot , 
ni reconnaître l'endroit. La situation du lieu dépend de 
celle de Sacé qui n'est indiqué sur aucune carte , quoique 
Delvaux donne sa distance de La-Reid, qui est de 1640 
mètres. 

Merlemamt, Merlemont (Merlemont , près de Fhi- 
lippeville) Suppl. 7 pr. 

Merrtw, Reg. S*-Lamb., f. 53 v. : voy. l'art. Erke- 
riw. (Méry ,dép.de Tilff). 

Metinam, Ann. Nam. V, 256 sup., an. 987 ; Meein, 

Suppl. 7 med. (Mettet). 
milnam. Mém. 25 seq. (Melinne, dép. de Soi — ?). 

MlrwoU, Mon. Germ. XII, 54, 1.6; MtrvoU, Mtr* 

▼old, Htrewalt, Mém. 54inf., et, pour la dernière forme, 
Suppl. 10 inf.; adj. Mtrowaldemsls, Mém. 1. c. (Mir- 
wart). Le suffixe est évidemment Tanglo-saxon woldy ail. 
wald (forêt) . ^ 

Ilolll0-e«mpella0 (Mochamps) Mém. 50, 51. 

iioneiie«0, Reg. S^-Lamb., f. 55. (Monceau, dép. de 
Tilff). 

Honetoa , ch. de 1236 ; MoneeUto, abl., ch. de 1252. 
(Monceau, dép. de Mortier). 

Moms-aeatas (Montaigu) Mém. 32 inf. , 57 inf. 
Mons-PlnelonU (Pinsamont) Mém. 57. 

iloii0*RoberU, ch. de 1147. (Robertmont, dép. de 
Liège.) 



PRBMlèBrB TABLE. 49 

Mimot^wÊ^wk^'le-tlikmne^My Reg. attxfie&, f. 42. (Très* 
prob. Montigny-le-tilleul : d'après le contexte , le village 
doit se trouver entre Sambre et Meuse ). 

Moiiti», Reg. S^-Den., f. 16 : » Apud Chameurhabet 
Ecclesia grossam decimam in villis - - de Haleur, Savenire» 
Montis <» - - (Monty, dép. de Chameux). La terminaison 
du mot est romane et non celle du génitif latin. 

Monx (Mont) Mém. 53. 

Morcelas (Moircy)Mém. 36. 
Moreinlmont , eh. de 1221. (Momimont). 

MorlAinaiiU , Emst I, 818 inf., Lac. 1, 174, pièce de 
1041. (Selon Emst : Mamelis, dép. de Vaels; selon Lac. : 
Moresnet). Comp. Mormasnil : »» Desiderius de Mormas- 
nil «, dans une pièce de 1197, ap. Quix, II, 56 sup. — ? 

MorlTiii», ch. de 1028 : voy. l'art. Homin..(Morville, 
dép. de Wéris). 

Mormont (Mormont) Mém. 43 sup. 

MoroWiiieU (Morhet) Mém. 57. 

MoETAEioLUs (Mortroux) Mém. 63 sup, 

MoRTAEIUS, MorUra, Mortarlain T (Mortier) Mém. 
62 seq. 

MM»», fleuve. César : " Mosa profluit ex monte Vosego, 
qui est in finibus Lingonum , et parte quadam ex Rheno 
recepta, quae appellatur Vacalus «, etc. (La Meuse; en 
wallon : Moûse; en anc. wallon : Muese ,Moese; en thiois : 
Macs). La Moselle : Mosella^ dont le nom ne saurait 

7 



50 PREMIÈRE TABLE. 

évidemment être sépare de celui de la Meuse : Mosa^ 
prenant aussi sa source dans les Vosges , il est très-pro- 
bable que Tun et l'autre cours d'eau ont été dénommés 
par les anciens habitants de ces montagnes. 

Mosali (Prob. ^^ut Moaanid) Mém. 21 med. 
llo0aiita(Massogne^ prob. ) Mém. 20 inf. 

(Mozet. Comp. Mozain-, ou Mazain-fosse) Mém. 89 seq. 

Hanclielieliii , " in diocesi Leodiensi », Lac. II, 
123, an. 1225. (« Montzen »»). Comp. l'art, suivant. 

Hanxhie, Emst VI, 110 inf., d'après l'original; Lac. 
donne aussi cette pièce (de Tan 1075), d'après Gelenii 
Farrago, etc. (Selon Lac. Montzen). Cîomp. le nom pré- 
cédent, qu'il semble difficile d'identifier avec celui -cL 

Mosebae, Reg. S^-Lamb. : voy. l'art. Erkeriw. (Mos- 
beux, dép. de Gomzé-Andoumont). 



M. 



IVamaco OU IVftmaclio, Mamaarum^ IVAmareaiii, 

Mém. 20, 127 seq.; Mamon, Naameii OU ffamiieii, 

Mém. 127, Suppl. 12.(Namur,en flam. Namen). L'exis- 
tence à peu près contemporaine de toutes ces fonnes 
diverses est un fait bien remarquable , et il serait inté- 
ressant de connaître la date précise de chacune d'elles. La 
première se rencontre dans une pièce authentique de 693 ; 
la seconde , dans les écrits d'un auteur mort en 966. Pour 



FREMIÈRS TABLE. 51 

la troisième, on la trouve dans les actes de S* Bertin, 
mort en 698 ; mais de quelle date sont ces actes ? Quant à 
rage de la forme Namon , donnée par la Géographe de 
Ravenne, c'est le plus difficile à déterminer. Selon J. 
Hassmann, dans l'Encyclopédie d'Ersch et Gruber, 1"» 
Section, 59* volume, p. 146. 1 inf. (an. 1854), ce géo- 
graphe était un Goth qui vivait vers l'an 750, mais nous 
n'aurions de son œuvre que des extraits faits par un Ita- 
lien au 13® siècle. M. Bock, dans un article qui me paraît 
approfondi ( Annuaire de la bibliothèque royale de Belgi- 
que, an. 1851), émet l'opinion que l'ouvrage primitif a 
été rédigé en grec, entre les années 667 et 670 , et que ce' 
que nous possédons est une traduction postérieure au 9** 
siècle. Naumen ou Namnen date du milieu du 11® siècle. 
L'origine de cette diversité de formes doit être cherchée 
peut-être dans deux causes de différentes natures , l'une 
linguistique, l'autre ethnographique : de Namucum^ on a 
pu feire Namurcum , puis Namurum , ou même directement 
Namurum , sans autre raison que de rendre la prononcia- 
tion plus coulante. Namon, au contraire, dont la dési- 
nence diflTère totalement , serait plutôt un nom donné 
par un peuple voisin , d'autre langue , et ce qui confirme 
cette conjecture , c'est que les Flamands se servent encore 
aujourd'hui de cette forme. Nota. Namur est situé en 
majeure partie au nord de la Meuse et de la Sambre. Si 
j'ai placé, cependant, l'article qui concerne cette ville 
dans cette Table et non dans la suivante , c'est que « le 
bourg primitif ne comprenait que la partie de la ville ac- 
tuelle située dans l'entre Sambre et Meuse " , J. Borgnet, 
Ann. Nam, III, 130. 



52 PRiMIÈRS TABLE. 



on IVaM^naewn, iVAMiiila (Nassogne) 
Mém. 51 inf. , comp. 93 inf. 

IVavaiiiaT iN^aTamiaf Mém. 85 seq. 

ivelln». Mém. 58 pr. (Nalinnes?). 

Mentina (Nettine) Mém. 58 med. 

Newleval, B^. aux fiefis, f. 40 y. (Ensival). 

lievle»? IVirvesT (Nives?) Mém. 56. 

IVevreleslae , iVevrelels, pièce de 1140> ap. Chap. 
II, 102; ivevrelee», ch. de 1260, Nam. (Niverlée). 

NiMe. Suppl. 10 inf. (Niâmes?). 

nrirves. Voy. Nevies. 

iv««ioreUT II &nt prob. lire Nodoreit = Nordree : 
comp. l'art, suivant. Mém. 28 inf., 188, 146. 

NoRDORETUM. Primitif probable des deux formes Nodo- 
reit (voy. Tart. précédent), Nordree. Mém. 28 inf. 

iVordrees foms (La fontaine de Noidré, ancienne- 
ment Nordray ) Mém. 15, 19 med. , 28 inf. Comp. les 
deux articles qui précèdent. Nota. J'ai remarqué dans la 
Table alphabétique, p. 146, que les cartes n'indiquent 
pas de source à Noidré : en supposant qu'en effet il n'en 
existe pas actuellement, je renverrais pour l'explication de 
ce &it à ce que j'ai dit plus haut, à la fin de l'art. Borcido. 

t. iVova-viU» (Neuville) Mém. 84. 

9. Mova-vUia (Neuville , Noville ou Nouville) Mém. 
45,46,60. 



PBJfiMiàRX TABLE. 53 

lVov«iii-e«0tell«iii (Nom du château-fort qui était 
construit sur la montagne de Chèvremont) Mém. 64, 65. 

NowujÊM'emutwuam (Le château désigné à l'art, précé- 
dent, ou Neufchâteau, près de Dalhem, ou un autre Neuf- 
château, qui se trouvait au bord de TAmblève, à une 
demi-lieue et dans le ban de Sprimont : Emst II, 123, 
note 2, — ?)Mém. 146. Nota. Au nombre des signataires, 
d'ailleurs tous Hesbignons , d'une charte du Val Notre- 
Dame , de 1236 , se trouve un Amel. de Novo-castro, 



t. Olre, riv. (L'Heure) Mém. 70 sup., 146. 

•• Oire-0our-llaeae , Hoir (Heer) Mém. 70 sup., 
124. Comp. Ore, Oria. 

MmUi, O7MI0 (Oizy) Mém. 37, 44. 

Okerias, Okerlls, Oklere» (Ocquier) Mém. 42, 
43, etc. 

OIAilt (Haut-fays?) Mém. 44 , 49. 2. 

Olfelo, abl.,ch. de 965; Olfel, ch. de 1125; Vfel, 
Suppl. 9med.; Uiic, ch.de 1181. (Ouffet). 

OliiaU (Ohei) Mém. 39 seq. 
Olisna. Mém. 20 inf. 
Olsleres.Mém. 46 inf. 
iHilMla. Voy. Hunhaia. 



54 PREMIÈRE TABLE. 

Ore, abl. (Prob. primitif de 2. Oire) Mém. 124. 
Cîomp. Fart, qui suit. 

Orla. Une ch. de Tabbaye de Waulsort (Nam.), de Tan 
1166, faite à Dinant, est signée par un Herbrandm de 
Oria. (=2. Oire?). Comp. le nom précédent. 

Orolaamo-Tlea0, Ârlunom, Erlon» (Arlon) Mém. 

146. 

Ortao (Ourth) Mém. 62 med. La forme primitive était, 
sans aucun doute, TJrtaco : voy. à l'endroit cité. 

O0el0. Mém. 37, 46. 

O0oi0. Mém. 33, 37. 

O0oiit»(Ossogne) Mém. 23, 24. 

OiKlieii, Reg. S*«-Croix, f. 247 v. (Ochain, dép. de 
Clavier). 

Oaon, Osom(Ozo) Mém. 33, 49. 1, 50. 



Paemanl. César. (Un des peuples Germains cis- 
rhénans). 

Palatâolo, Paiisiolo, PalUol (Paliseul) Mém. 12, 
20, etc. 

Palet enmet. Mém. 35. 

p»mdart»0. Mém. 28 med. 

ParAindevlUe (Profondeville) Mém. 126 inf. 



J 



PREMIERS TABLE. 55 

Parvo-bone, abl., ch. de 1178 (le mot bone n'est pas 
tout-à-fait distinct dans le diplôme original : on pourrait 
lire aussi banc; mais deux anciennes copies du diplôme 
portent, Tune bone, l'autre boni, et la forme qui va suivre 
immédiatement montre qu'en effet la -voyelle du radical est 
et non pas a; quant à la terminaison , le ^, caractéris- 
tique de l'ablatif, est beaucoup plus probable que le c, qui 
serait isolé); Petlxboins, ch. originale de 1160; Petis- 
botn, dans une ancienne copie de cette charte : '/ juxta 
Clavieres in loco qui vocatur Petizboins et Versaiz". 
(Petit-bois, dép. de Clavier). Nous avons déjà vu plus 
haut le mot Boina , et nous avons &it la remarque qu'il 
s'était dans les deux cas transformé en Bois y mais ces 
deux cas n'en font peut-être qu'un , la ferme dite du Petit- 
bois , qui est voisine du village de Bois, ayant été peut-être 
dénommée d'après ce village. Qu'est-ce que bonis y d'oii , 
sans doute , l'ablatif bone et la forme romane boins — ? 

Paule^ta. Mém. 40 inf. 

PerroUbi (Parret ou Parette) Mém. 41 inf. 

Perret» (Perwez) Mém. 146. 

PhllappAm. Mém. 25 inf. Le nom de C/ielouppe, dép. 
de Feschaux, est si complètement identique avec le nôtre, 
sauf la lettre initiale, et ce dernier serait si dépourvu de 
toute attribution plausible , sous cette forme , que la cor- 
rection Chiluppam acquiert un assez haut degré de vrai- 
semblance. 

Plan«-TaUl0 , ch. de 1208. (Plainevaux). 

PoUeva^ue, Polie Yaâelie (Poilvache) Mém. 126 sup. 



^ I 



56 PREHIÈRB TABLE. 

PoledAf riv.Unech.de 898 (reproduite par Mir.I, 253, 
cap. XVI) , porte, d'après le Liber Chartarum : » villam 
nostri dominicatus sitam in pago Leuga , super fluvium 
Poledam, vocabulo Teiz ». Cette rivière, qui s'appelle 
maintenant la Hoëgne, vient de PoUeur , et il est manifeste 
que son nom ancien est identique avec ce dernier , soit que 
la rivière ait pris alors le nom du village , ou , à l'inverse , 
que celui-ci se soit appelé d'après la rivière , qui a depuis 
changé de nom. Mais il n'est guère douteux qu'il ne faille 
corriger Poledam en Poledum (du moins pour ce qui con- 
cerne le village) : comp. Astinetum : Asteneur; Haletum : 
HaJeuTy etc. 

Poledum (PoUeur) : voy. l'art, précédent. 

Ponderlous, bulle de 1143, dans le Liber Chartarum; 
Pondrelaex, ch. de 1232; Pondrelus, Reg. S^-Lamb., 
f. 30 : comp. l'art. Chastelin. (Pont-de-loup). 

Pontes, Pontes, Pontos , dans la ch. originale de 
1178 et les deux copies mentionnées à l'art. Parvo-bone. 
(Ponthoz, dép. de Clavier). 

Pontyres (Ponthière) Mém. 131 med., 147. On ne 
peut douter que Pontyrea — Pontieras = Pontarias, ne 
dérive àepons, puisque les Romains avaient jeté im pont 
sur la Meuse en cet endroit , ou tout près de cet endroit 
(selon Delvaux, Ponthière est vis-à-vis du gué qu'on 
nomme encore Gué-César, ou Gué des Romains; un peu 
plus bas , entre cet endroit et Ombret , sont les vestiges 
du pont) : c'est donc un dérivé semblable à ceux que 
nous avons mentionnés à l'art. 2. Ferieres, et formé prob. 
par imitation de ceux-ci. 



PRSMliRS TABLI. 57 

Porcaritlas (PoTcheiesse) Mém. 28 med. Porcaritia 
ou porcaricia, vaccaricia — : porcherie , vacherie, — sont 
des mots du moyen latin : voy. p. e. Lex Alamannorum , 
éd. MerkeU 72. 7, 74. 15. Comp. Sonxitias. 

PraUions (Prayon , dép. de Forêt) : voy. Tart. Er- 
keriw. 

Prato, ch. de fondation de Walcourt : » m villa 
Prata «. (Pree, dép. de Biesme — ? Près de Walcourt se 
trouve un lieu nommé Pry^ mais cette transformation de 
prata serait tout-à-&it anomale ) . 

Pratell» , Ann. Nam. V, 267 med. (Sans doute un 
des Praile ou Praule ) . De ce même primitif viennent les 
noms de lieux si fréquents : Fréalle , Prâle, etc. 

Pressoir, Pressoer (Presseux) Mém. 48, 49. 2. 

T montagne. Mém. 27. 

(Proigy?) Mém. 21, 22. Cette attribution 
et celle de Cransena peuvent être considérées comme cer- 
taines : 1® au lieu de Proigy , les dictionnaires de Meunier 
et de Tarlier disent Proigny , forme parfaitement adéquate 
à Proniaiacaa ; 2® Proigny est près de la source de la Ran- 
cenne; or le texte indique en eflfet l'absence de lieu inter- 
médiaire : » Pronisiacas usque in Cransmam " . 

lote (Pumode) Mém. 20. 



Bahleres (Rahier) Mém. 46, 47 sup. 

Bameilli, ch. de 1235; Bammetl, chartes de 1216, 

8 



58 PREHiàRK TABLE. 

1224. (Ramet). Le dérivé àimîmitif llamelul, Ramiitd, 
dont la première fonne remonte au milieu du 11» siècle , 
indique que le nom primitif était Hamel ou JRamil, mot 
qui semble venir de ramellus , ramillus , = fr. rameau. 

Aamellleo-loca0, ch. de 1267 : » supra terram sitam 
in territorio de Rameilleu-loco «. Prob. = Ramelou. En 
ce cas, il se pourrait qu'il y eût repétition du même suffixe : 
le rédacteur de la charte, ne s' apercevant pas que la dési- 
nence leu était la transformation du suffixe primitif locus, 
aurait encore exprimé celui-ci. 

Bameloa, Bamllo (Ramelot) Mém. 147. De Raice-, 
ou Ramel-locus P — : comp. le nom précédent, qui con- 
tient effectivement ce suffixe, Tart. Rameilh et le suivant. 

Bameliii, chartes de 1050 (voy. la Table suivante au 
mot Ingeis) et de 1232 (ou 1239?); BamUol, chartes de 
1235, 1237, etc. (Ramioule, dép. de Ramet). Voy. Ra- 
meilh. 

Bap», Bappa, Bapas, ch. originale de 1178 et copies 
citées à l'art. Parvo-bone. (Sans doute un des quatre ha- 
meaux nommés Reppe). Comp. Otrape, 2« Table. 

RedvU (Redu) Mém. 21 med. 

Rei^enbertl-vallls, pièce du 12® siècle, ap. Emst 
VI , 85. (Remersdael — en wallon Reinbièvâ — , comme 
Ta déjà vu Emst 1 , 323 , note 1). 

Restamnta, Restonla, Restennla (Resteigne) Mém. 
38. 

Riebieliii (Rechain ) Mém. 59. 



i 



PHEMlàRB* TABLE. 59 

Ricii*ifl.irma(La Vaulx-RichardP) Mém. 34. 

RtkelA, Mém. 62iûf., 135, cf. 59; Rleltele» pîècede 
1108, ap. QuixII, 57. (Richelle). 

R^fc^retvm, R^fcorttvm, R^v^rltvm. Mém. 14 , 

17. Selon Roderique, ffelmini JRoboretum ne fonnerait 
qu'un nom, lequel désignerait Houvegnez, dép. deSta- 
velot : comp. à la 3* Table, l'art. Helmini. 

1. R«cli» (La-Roche : voy. Rupes). Cette latinisation 
du nom roman se rencontre dans une pièce du 12^ siècle 
(Mon, Nam. I, 127) : elle est antérieure de plus d'un 
siècle, encore, dans le cas énoncé à l'art, suivant. 

9. Récita. Dans lach. de fondation de Walcourt figure 
un Albertus de Rochay c'est-à-dire de Roche, ou de La- 
Roche , mais , entre les nombreux endroits de ce nom , on 
ne peut reconnaître celui qui est ici désigné. 

R^dielevenses (Rochelinval , dép. de Wanne — P) 
Mém. 44 inf. 

Rolmm, ace. Mém. 40 inf. 

Romani» (Remagne) Mém. 36. 

Ron» ( Roanne ) Mém. 47 sup. 

R«0ielowc, Reg. S^-Den., f. 127; RoUtclow , ch. 

de 1337^ Ronstoion, Reg. S^-Croix, f. 86. (Roixleux, 
dép. deThimister). 

Rotondnm-liasIT Mém. 21. 

Rothncles, ch. de fondation de Walcourt. (?). 

R««s, Mém. 40 inf. (Roux, près de S*-Fontaine, dép. 
dePailhe— ?). 



60 p&Kuaàai table. 

R^Tor^iB (Rouvreux? Rouveroi?) Mém. 28 inf., 147. 

1. et »• R«dt(i (Reuxy dép. de Chevetogne, et Reux , 
dép. de Conneux — ?) Mém. 20 seq. Nota. J'ai proposé 
dans mon Mémoire pour attribution d'un de ces Rudis : 
« Reux-Léau «, dép. de Sovet : c'est ainsi que le Dict. de 
Van der Maelen donne le mot, mais, dans la carte et dans 
d'autres documents , il est écrit Heuleau. 

Bamendinls , Mém. 53 ; Romaiàdiiàes , ch. de 1147 ; 
R^mendtnes, ch. de 1186. (Romedenne). 

Râpes (La-Roche; en ail. Welschevels, c'est-à-dire : 
Roche-wallonne) Mém. 34 med. Voy. Rocha et l'art, 
suivant. 

Rnpes-Seremannt. Mém. 57. Selon Emst II » 81 
seq., cet endroit serait le même que celui mentionné à 
l'art, précédent. 

Rvtlmfciiiions, Ann. Nam. Y, 258. (Un des Reu- 
mont). 

Rnvonta, Mém. 53 sup. ; Revint», Suppl. 10 med. 
(Revogne, dép. de Honnai). 



i(alecta«, acc. (Sacé) Mém. 15, 19, 20. J'ai déjà dit 
à l'art. Merigis-frauplum , que je n'avais trouvé Sacé sur 
aucune carte. Cîette dépendance de La-Reid, consistant 
maintenant en une seule maison , est mentionnée dans les 



FRlHlàftS TABLE. 61 

dictionnaires de Despa, Van der Maelen, Delvaux, 
Meunier, et Tarlier, mais dans ces deux derniers le mot est 
corrompu en Sacré. 

i(alm», dans deux diplômes originaux de 1084 et 
1086 , lesquels sont signés par un » comes Conradus de 
Salma »; Salmes, dans un diplôme original de 1125, 
signé par un « comes Herm. de Salmes « , et Mém. 35 ^ 
sup. (Salm : Salm-château , Viel-Salm). 

Salmami»? Dans une ch. de 1005, Lac. lit (I, 144) : 
» Soron et Salmaniam in pago Liuwa in comitatu - - - 
[ sic] sitas « ; Emst , qui a copié la pièce sur l'original , y 
a vu, ou du moins l'édition porte ( VI , p. 99) : « Soron 
et Solmaniam in pago Lewa in comitatu — [sic] sitas " . 
Cette dernière forme me paraît préférable, puisqu'elle 
se retrouve dans un document de 915 (Mém., p. 15), 
dans un autre, de 1061, ap. Emst VI, 106 (" Solmanea «), 
et qu'elle s'accorde mieux avec le nom moderne, qui est 
Soumagne. 

fiMLmerey, ch. de 1147; i(amerey, ch. de 1186. 

(Samrée). 

Salttac«s-rtvii0, iUfclsenrtTiui, i(an«»rleiiiK (Sen- 
senruth) Mém. 57. 

Sawelits, ch. de 1227 (comp. l'art. Frammeriselle); 
i(awliy, Sauliy, Reg. aux fiefs, ff. 35 v. , 26 v. ; 
Sawelit, Reg. S*^-Croix, f. 244 v. (Sauheid, dép. 
d'Embourg). Le suffixe du nom moderne est vicieux, 
comme on le voit. Sawehiz paraît être un dérivé du 
wallon sawe (sureau). 



62 PRSMlàBE TABLE. 

Sc»lenttn(Schaltin) Mém. 31 , 49. 1. 

[ Sctmacvm ] CSiapeauville a lu dans un diplôme de 
1070, ou rédition de son ouvrage porte (voy. Mém. 32 
med.) : Scimaco; mais dans le Liber Chartarum (seule 
source qui fût accessible), il est écrit Ceunaco ^ nom qui 
désigne Cinei. Pour Chimai, voy. plus haut Fart. Cimai. 

SciNlACES, Seuitace*, Uii^naee, 3Uiisni«0 9 etc. 
(Xhignesse) Mém. 45, 49. 2, 50. Nota. La forme 
SciNiACSS , que j'ai mise en tête , n'est pas seulement une 
correction du vocable imprimé , mais une correction de 
l'orthographe présumable du Ms. , c'est-à-dire qu'au lieu 
de » Seignaces ", je propose de lire 8cignace%^ et que 
j'écris ce mot Sciniaces , ce qui ne constitue qu'un mode 
plus ancien d'orthographe. La forme XUgnace , que j'ai 
omise dans mon Mémoire, se trouve dans un ancien 
document sans date , ap. de Noue , p. 284 inf. 

SeKe, Reg. S*-Den. : voy. plus haut l'art. Chéris. 
(Très-prob. Saive , sur la rive droite de la Meuse). 

Seladinivm (Sclayn) Mém. 128 med. Sclayniaux, vis- 
à-vis de Sclayn, est nommé Scladirœllo^ abl., dans une 
ch. nam. de 1280. 

Seoelie, Sehoehe, Reg. S^-Croix, T. 247. (Xhos, 
dép. de Tavier). Pour le mot, comp. Acoche, Achoche, 
dans la 3« Table. 

Sennlaees. Voy. Sciniaces. 

Seartttas, Se^rlees (Xhoris) Mém. 28 méd. , etc. 

Seyiii, César. (Un des peuples Gerjpaains cis-rhénans). 



PRSMlàRB TABLB. 63 

SetsnaeM? Voy. Sciniaces. 

9cmaee0 T Seniacestr Mém. 32 inf. 

Seneelt» : « Symon de Sencelia /s ch. de 1166 , Nam. 
(Sans doute Senzeilles) : voy. l'art, suivant. 

Sencile. Une ch. de 1016 est signée par un « Hetheli- 
nus de Sencile «. (Prob. le même nom que le précédent). 

Sendlronslie , Reg. S^-Lamb. : voy. Tart. Erkerîw. 

(Sendrogne, dép. de Louvegnez). 

* 

SenelT Sériel? Mém. 58 sup. Four la première forme 
oomp. Senenne (1. dép. d'Anhée, 2. dép. de Sovet) ; pour 
la seconde : Cielle, dép. de Marcourt; Cierreux, dép. de 
Bovigny. 

Serantns - , OU Serraniis-eampas ( Serinchamps ) 
Mém. 29 med. , 132. 

Seraniis, Mém. 57 sup., 132; Seran^ch. de 1084 , 
signée par un " Elbertus de Seran », Suppl. 8; Seraiii;^ 
eh. de 1147; Serayni;, ch. de 1151. (Seraing-sur- 
Meuse). Comp. dans la Table suivante Tart. Serangio. 

Serarla? Ferarta? Mém. 20 , 21 . 

Seremannt. Voy. Rupes-Seremanni. 

Sertel ? 9enelT Voy. Senel. 

Seranvaa, ch. de 1337; Serenvaa, Reg. S^-Den., 

f. 16. (Cironval, dép. deCbameux). 

Sesnine, ilesnlià, Sennt (Sény) Mém. 70, 148. 
Sesamtres, Sismara, Sesmams, riv. (La Semois, 

en ail. Sas) Mém. 13. 



64 PEBMliRB TABLB. 

Stcciis-eampiis (Champagne?) Mém. ï^, 15 seq. 

Sle^Inno-, Sisi;tn*-, Stt«tiio-ATtac* (La Veiine?) 

Mém. 14 seq., 18. Je rappelle que le texte porte (Mém. 
14 inf.) : " de ipsa Alba-fontana in Alblavam summa 
Siggino Aviaco ubi Garelaicus vennam habuit » ; Rode- 
rique remarque que : « venna autem Gerlaci superest in 
pago cognomine » : il a sans doute en vue le même endroit 
que nous , c'est-à-dire La- Venue, dép. de La-Gleize. 

Slirv^i»* Mém. 26 inf. 

Silileiàrtii, pièce de 1315, Nam. (Silenrieux). 

StlTestrU-eurtU, StlTestrtcovrt. Mém. 23, 24, 

49. 1 inf. Il est étonnant que je ne puisse retrouver cet 
endroit , situé en Condroz , et qui figure encore , comme 
je l'ai déjà remarqué (Mém. 24 sup.), dans un document 
de 1670. 

Siivestrtviila ( Ville-au-bois : 1. dép. de Viel-Salm, 
2. dép. d'AiwaiUe— ?) Mém. 20 med. 

Skendlrelaeli. Reg. auxfiefe, f. 56 : » a gaiUier juxta 
le saucis a Skendrelach »; f. 60 : » L. filius Laviseit de 
Herves 1. bon. terrae a Skendrelach «; ch. de 1337 : 
M Walt, donûnus de Schenderlaiche ». (Xhendelesse). 

Skinomoni, ch. de 1331 (dans le Reg. S^-Den., si je 
ne me trompe : siLcnomont); Cliiii^moiàt, ch. de 1337. 
(Xheneumont, dép. de Battice). 

Sletn^iàT Mém. 23 , 24. 

Smarasdiis. Voy. Esmeraude. 

Salant». Mém. 20 , 21 . ( SeloignesP Ou lisez Solaria — 
voy. l'art, suivant — ? Ou lisez Solanna =» Sollanna — ?). 



J 



P.RBMIÈRE TABLB. 65 

SoLARXAS, SoUereff (ch. de 1264 : voy. Tari. Liers) y 
S^UrM (Solière) Mém. 21» 148. 

iM»ierseiA«, acc. (Sauiée, dép. de Dison — ? Sion 
admettait la correction SoleroeiaSy que j'ai proposée dans 
mon Mém., on pourrait comparer /Sbre^ee^ : voy. cet art.) 
Mém. 15, 19 med« 

S^llaniiii (Solanne, dép. de Pumode) Mém. 26 seq. 

i^olmanla (Soumagne) Mém. 15 med., 19 med. ; 
« EverUnujs de Solmanea 's Emst \I, 106, an« 1061. 
Voy. aussi l'art. Salmania. 

ISontiire OU SoutiireT (SaUtour) Suppl. 6 ult. 

ltore«ce«, Beg. S^-Den., f. 16. (Serezé, dép. de Thi- 
mister). Comp. l'art. Solergeias. 

Hormn, an. 1005 : voy. l'art. Salmania; i§lomià, an. 
1086, Emst VI, 113, Lac. I, 239. (Soiron). 

MmuwetkgneeM (Sougné, dép. d'Aiwaille , ou l'endroit 
du même nom qui dépend de Trembleur) Mém. 93 sup. 
CJomp. Suinheis, d'où viendrait régulièrement Somoen- 
ffneez , par l'intercalation euphonique du w. 

ISpirijim^aui, i^prljim^iit (Sprimont) Mém. 31 inf., 
etc. 

Spentin (Spontin) Mém. 44. 

19t»fcelae«, filtofculaelio, Stabelasco, filtobulaaa 

(Stavelot, en wallon Stâveleû) Mém. 13 inf., 30. 

1 . Stabulis ( pour /' Stabulum » ), Staules , Estable» 
(Etalle)Mém. 126 8eq. 



66 PREMIÈRE TABLE. 

2. Stabulis, i^tavles (Stave)Méai. 126 seq. 

Strata (Strée) Mém. 23, 24. Comp. Streis. 

Mratella (Strée , dép. deBraibant, ou une dépendance 
de Strata — voy. Tart. précédent — ?) Mém. 42 med. 

fi^treis. Une ch. de 1125 est signée par un » Amulfus 
de Streis « . De Stratas = Strata ? 

Sninlieis, pièce de 1192 , ap. Ernst VI , 164 : « Eve- 
rardus de Suinheis « (Prob. un des deux Sougné) : comp. 
Souwengneez. Nota. Heis étant un mot fort usité comme 
suffixe , il est difficile de dire s'il faut décomposer Suinheis 
en Su-in-Aeis on en Su-i-n/ieis y \e A servant seulement à 
mouilleriez : comp. la note àTart. Lovinhees. 

S«linodl«in(Smuid) Mém. 52, 56 seq. 

Snlmonlensls-rvpes? Lisez : ilalmodtensts-rvpes 

(La roche de Smuid)? Mém. 50 , 51 sup. et inf., 52. 

Svmaliii;, pièce de 1380, Nam. (Soumois). 

fi^ume, Samnie (Somme) Mém. 32, 41. 
ilumlnara, mis. (La Somme) Mém. 41. 

Snmmoulam? Ilfaut prob. lire Snlmodtvm (d'autant 
plus que la diphthongue ou est par elle-même suspecte) 
Mém. 56 ult. Nota. Comp. le nom suivant, ^ont Summou- 
lum, si on admet cette forme, pourrait être une contraction. 

Sammain-MedolaïuiT Mém. 21 inf. Comp. la note à 
l'art, précédent. 

fi^nminum-TImoneiiiT Mém. 21 inf. 

ilara, riv. (Là Sure, en ail. die Sauer) Mém. 38 med. 



PREMIÈRE TABLE. 67 

»Mvejm. L*an 1005 , Notger donna à l'église S*^-Croix , 
en même temps que les villae Berthonîa et Haldelinia , 
réglise sise en la « villa Sureya «, Reg. S**-Croix, f. 5 v. 
On voit au f. 305 du même Reg., que cette villa , appelée 
ici Surey , dépendait du concile de Bastogne : c'est donc le 
Surré, placé par le Tableau ecclésiastique du diocèse de 
Liège dans ce concile , lequel n'pst sans doute autre que 
Surré, en ail. Sier, dép. de Boulaide (Grand-duché de 
Luxembourg). 



T. 



Tabernacum, Tavcrnov (Tavemeux) Mém. 33. 

Tabern AS , Tairernas ( Taviers ) Mém . 54 . 

Tafciilae-fbntana? ruis. (Le ruisseau de Boulade) 
Mém. 50 seqq. 

Tatlcrnton, nds. (Le Targnon) Mém. 15, 17. 

Taneres, ch. de 1147; Talnteres, ch. de 1186 : » ad 
Taneres et Serang [Seraing-sur-Meuse], pratum », 

Tan^nees, Reg. S*^-Den., f. 116. (Tignée). 

Tanton (Tanton)Mém. 41 sup. 

Tairernas. Voy. Tabernas. 

Taircrnou. Voy. Tabernacum. 

Teetts, Tels, Tols (Theux) Mém. 15, 17, etc., 
Suppl. 9 med. Ajoutez la forme Tel* : voy. l'art. Poleda. 

Tellns (Telin) Mém. 53 sup. 



6S rUSMiiftK TABLE. 



(l^rwagne ) Mém. 53. Dans le Reg. S^- 
Croix» f. 265 : TberawaiiipBe — : cette fonœ indique* 
Tait que notre mot doit être lu : Ternonla» 

TlMlierwiM^ Reg* S^-Lamb.» f. 72 v. (Tharoul^ com- 
mune de Vyle-et-Tharoul) . 

TieMes (Tbyue, près deDinant) Su]^. 7 med. 

TietABtta, TjUamiim^ en roman Tliihangey Tie* 

battre (l^hange) Mém. 130, 148» Suppl. 8 sup. (dans 
le Reg. aux fie& » f. 87 sup. : THiAn^es). La transfor- 
mation régulière de Tietcmtia serait Tietanse. Pour rendre 
compte de la forme TteTiaïkffe , il fiaut admettre ; 1^ que la 
teiminaison primitive du mot latin était a»iiea; 2^ qu'il y 
a eu syncope du second /, puis intercalation de Yâ pour 
éviter ITiiatus; ou bien que le nom primitif était Teetian- 
TiCA , d'où d'abord Tiesakgs , puis Tiehanffe : mais l'ab- 
sence de la forme intermédiaire et la date reculée à laquelle 
remonte la forme donnée (milieu du 12* siècle), rendent 
la seconde supposition moins vraisemblable que la pre- 
mière. 

TUbace, ch. de 1258. (Tillesse, dép. d'Abée). 

TUÉMMi^ Mém. 42 med.; Tlnlmi , ch. de 1258 et R^. 
aux fie&, f. 9 V, ( l^nlot y dép. de Sobeit ). 

Tilvesy Reg. S*-Lamb., ff. 54 t., 57, etc. (TlIfF). 

TlMiH»fiwwa, Tlidtiii»ciiitt-c»»troiiiy Tuiltmiitt OU 

TMiBiMi (Tbuin) Mém. 57 med., 116 med., Suppl. 3, 
6 med. 



, ch. de fondation de Waleourt ; Thier y dans une 
^ècc de 1409, Nam. (Tby-fc-cMteau). Voy l'art, suivant. 



PREMIERE TABLB. 69 

Taermoat 9 ch. de fondation deWalcourt. (Tirmont : 
partie du territoire de Thy-le-château, selon le Dict. de 
Van der Maelen ) . On voit que le mot Tuer s est mieux 
conservé dans le composé Tirmont que dans le nom 
simple. Le r final se retrouve aussi dans Tàtria, nom 
d'un ruisseau qui coule dans la commune de Thy-le- 
château. 

Tuf^tcs, ch. de fondation de Walcourt. (?). 

Tjawtnster. ch. de 1331; Tjwtnster, chartes de 
1337, 1348; nowtsier, Reg. S^-Den., f. 127 ; Thy- 
wlnster, Reg. S*«-Croix, f. 86. (Thimister). Ce chan- 
gement de w en m, qui est des plus extraordinaires , 
montre qu'il est toujours hasardeux de raisonner sur Téty- 
mologie d'un nom d'après sa forme moderne. 



v. 



mirées, Hnlfirees. J'ai rapporté dans mon Mémoire, 
p. 132 med., certain passage d'un diplôme dell86, tel qu'il 
est donné par Miraeus, III, 353 (« villam Hulgrehes cum 
piscatione innuosa »). Des copies anciennes , fac-similé , 
de cette charte et d'une bulle antérieure (an. 1147), par 
laquelle le Pape Eugène confirme les possessions de l'église 
S*- Jean-en-île, existent aux Archives provinciales à Liège ; 
or , elles portent : « villam Ulgrees ( 2« ch. : Hulgrees ) cum 
piscatione in Mosa " : l'attribution : Ougree, déjà donnée 
conjecturalement dans mon Mémoire, n'est donc pas 
douteuse. 



70 PREMIÈRE TABLE. 

Umbracum (pour " Umbracium »), Vmbray (Ombret) 
Mém. 130 inf. 

ViialtaT Mém. 20 med. Lisez Walia? 

Unasidi^PP iJv»»MtoP Mém. 21. La seconde fonne 
est sans doute préférable et doit être lue i^rastdl* : voy. 
ce mot à la 2^ table. 

iJrctoom^ns. Dans trois pièces parallèles de 1064 
(Mir. donne par erreur la date 1067 : voy. mon Mém. 32 
sup.), ap. BertholetlII, xxviii seq., Mir. I, 663 seq., 
on trouve la signature de « Thietzelinus de Urcisomonte «, 
il Tiezelinus de Vreismont w, » Thiezelinus de Urcismont «. 
La forme Vreismont ne différant de cette dernière que par 
la manière de lire la 1" lettre et par Ye en place du c, la 
leçon Urcisomons, Urcismont , n'est guère douteuse. Dans le 
Reg. aux fiefe, f. 4 inf., on lit : " W. - - relevavit ibidem 
bannum - - de Durheis situm inter Orstm^nt et Ogimont u 
( en marge : Agimont ) . Ces noms désignent sans doute , 
de même que Horcimont (voy. plus haut) : Orchimont. 
Nota. Durhez est indiqué dans le Dict. de Meunier et dans 
celui de Tarlier comme dépendance de Rienne , mais le 
dernier ( qui écrit par erreur Bienne ) ne mentionne pas ce 
hameau, à l'art. Rienne. 

Uriaco, adj. IJrtoetnsis; Uriao, Vrto (Orgeo)Mém. 
12, 13, 61. 

iJrta, riv. (L'Ourte) Mém. 63 inf., etc. 
Urtaco; Ortao (Ourth) Mém. 22, 62. 
Vrsula (dép. d'Ocquier) Mém. 43. 



PREMIÈRE TABLE. 71 



I 



V. 



Valit«-die-3Ui»v»iit (Vaux-ChavanneP) Mém. 4&inf. 

l^emen», mis. Mém. 35 inf., 52 sup. 

ib^eosatnm, acc., 'tiosas, pièce de 1070, dans le 
Lib. Chartarum (dans son édition de cette pièce, Chap. 
II, 14, écrit Fiseit), Guises (Visé, en flam. Wezet) 
Mém. 135. 

yverfukim. Nous avons déjà rapporté, à Fart. Parvo-bone, 
ce passage d*un diplôme original de 1160 : « juxta Clavie- 
res in loco qui vocatur Petizboins et Versaiz «; dans une 
ancienne copie de cette charte , le dernier nom est écrit 
ib^ersailli. (Prob., d'après le sens littéral du texte, syno- 
nyme de Petizboins y c'est-à-dire Petit-bois. Vierset, le 
seul endroit que Ton pourrait comparer — voy . l'art, sui- 
vant — , est d'ailleurs trop distant de Clavier pour que la 
détermination ^2^/^ davier es lui soit applicable). 

l^erses : « allodium de Versez «, ch. de 1178, citée à 
l'art. Parvo-bone; Versey, Reg. S**-Croix,f. 247 v. 
(Vierset). Voy. l'art, précédent. 

ib^erviers, "Vervicr (Verviers , en wallon Vervî) 
Mém. 45 sup., Suppl. 9 med. 

ib^ervistum ( Vervoz) Mém. 23 seq. : la forme Fervoie, 
donnée dans une ch. de 1186 , au f. 288 v. du Reg. S*»- 
Croix, établit la transition entre Ferviffium et Fervoz. 

"Werwie. Voy. l'art, précédent. 



72 PRBMI^RB TABLS. 

ib^esere, riv. (LaVesdre) Mém. 15, 19. 

yvemunrn^ ch. de 1078 : voy. Tart. Falminne. ( Wiesme). 

'Vtelc-»-Hoy*iii, Reg.| aux fiefs, f. 63. (Vyle, com- 
mune de Vyle-et-Tharoul). 

ib^tier , ch. de 1178. (Prob. le Villers qui est près de 
Petit-Modave). 

t. ib^tUa, « in pago Condrùscio ». (Ville, dép. deMy) 
Mém. 23 seq., 30. Nota. Le Condroz s'étendait jadis au 
delà de l'Ourte : « excepto quod de Condrusto est ad 
partem orientis trans Urtam », Partage de 870. 

9. viii», " in comitatu Laumacense ». Mém. 38 sup. 

l^tllart, abl., ch. de fondation de Walcouxt. ( Villers- 
deux-églises? Villers-en-fiigne ? Villers-le-gambon? ) . 

ib^irTla ( Vierve) Mém. 55. Reg. S*«>-Croix , f. 7 v. ult. ; 

ViRviNUs, ruis. (Le Wirwin ou Viroin) Mém, 55. 
ib^niflnsi-feir»** Mém. 15 med. (bis), 19 sup. 



"W. 



i^raeli^rre. Voy. Walciodorus. 

(Watermal) Mém. 60, comp. 134 seq. 



HTadalin», l?r«dlino, l^Tatlln», uralliiài*, "Wéà- 

lin(Wellin) Mém. 20, 21, 35, 38 (bis), etc. Comp. 
Watlinio ou Watlinia. 






PEEMIÈBS TABLE. 73 

Wahsrt ( Waha) Mém. 39, 57 inf. 

« 

uraimis , abl. , "Wmiuktm (Weisme : en Prusse, mais 
Wallon) Mém. 46. 

HTalel^d^riui, uralcUerre, l^acltere, etc, (WauU 

sort) Mém. 124 seq. Ajoutez : ^r»ch*rre) eh. nam« de 
1253, HTachore , Reg. S^-Croix, f. 10 sup. 

l^aMcnmont, ch. de 1068 > dans le Reg. S^-Croix, f. 
84 V., urodlomonte, abl., ch. de 1143, ibid», f. 85; 
Wil. de ^r^dcninont, ch. de 1227. (Wodémont, dép. 
d' Aubin-Neufchâteau ) . 

l?r»lec*rtt0, gén., Waleevrt, ch. de fondation de 
Walcourt. (Walcourt). 

^ralerimoni, Reg. S^-Den., f. 16» (Warrimont, dép. 
de Chameux). 

Walia (pour « Unalia »)? Mém. 20. 

l^Taltbtna, ^Taltln» (» in pago Condîuscio villam 
Vervigium cum suis appenditiis, id est Bainam et Walthi^ 
nam ») Mém. 23 seq. 

liraiàdlel»leii0-maB0ii« (Anloi?) Mém. 21 seq., comp. 
36 sup. 

^Tandrto (Wandre) Mém. 134. 
i^Tansina (Wancenne) Mém. 33. 
^rarciitnna. Voy. Waricina. 
^rarica , riv. (La Warge) Mém. 15 med., 16. 

Waricina, ^rarclitiina « i^rariflnna, Warchlna, 

ruis. (La Warchenne) Mém. 14 med., 16. 

10 



74 PREMIÈRE TABLE i 

l^t'arsa^e (Warsage) Suppl. 7 med. L'ancien nom 
flam. de cet endroit Werste^ montre que notre mot vient 
d'mi primitif Warsaticum ou Warsatica. 

l¥arslplo, 1^'aslpla, ^'Islppen (Ychippe) Mém. 
20, 25 inf., cf. 36 sup., 39 seq. Quoique l'identité de 
Wisippen avec Warsipio et Wasipia me paraisse encore 
vraisemblable, je dois noter que, dans le canton de 
Stenai, à 17 kilomètres O. de Montmédy , se trouve un 
lieu nommé Wiseppe. 

l^t'aslpla ("in pago Condustrinse, in villa Wasi- 
pia w --), pièce de 954, ap. Ritz, n° 22. Voy. Tart. 
précédent. 

^'aslln, pièce de 1070 , dans les Ann. Nam. V, 258. 
(" Prob. Weillen «). 

l¥atlliilo ou l¥atlliila, Mém. 23 seq. (Prob. = 
Wadalino , Watlino , Wallinio ; peut-être = Wellines). 

^aYanla (Le même endroit, ce semble, que celui 
appelé ailleurs Navania : si notre leçon est la bonne , 
prob. Awagne) Mém. 36 sup. 

t. i¥eliln (Wellin). Ce nom est mentionné deux fois 
dans la même énumération : s'il désigne deux endroits 
différents , Tun de ces Wellin est sans doute = Wellines. 
Voy. Mém. 45 et les articles Wadalino , Watlinio. 

9. liVel||n (T). Voy. Tart. précédent. 

ivclllne» (Prob. Willinne, enHcsbaie) Mém. 34, 48, 
Suppl. 11. Comp. l'art, précédent. 

l^enbrla, ruis. (La Wimbe) Mém. 41 sup. 



PREMIÈRE TABLE. 75 

l¥eplllon (Wépion) Mém. 127. 

urcrstc ( Ancien nom thiois de Warsage) Mém. 150, 
comp. 99 inf. et voy. Tart. Warsage. 

^'Ilercelas^Willerzies) Mém. 56 sup. 

n^iria. Mém. 22 , comp. 138 sup. Le Dict. de Tarlier 
a: «Woirie, dép. d'Orgeo « : ce nom, qui répondrait 
parfaitement à Wïria , n'est point répété à Tart. Orgeo et 
je ne l'ai pas trouvé ailleurs. Dans la commune de Tour- 
nai, voisine de celle d'Orgeo, il y a les hameaux de 
Grand- Voir et Petit- Voir. 

^'Islppen. Voy. Warsipio. 

nvodcnnioiit* Voy. Waldcnmont. 

n^owenluni. Mém. 53 inf. Comp. Wavania? 



JL. 



XhaYAnt. Voy. Vallis-de-Xhavant. Nota. Ce qui, à 
vrai dire , paraît douteux , ce n'est pas l'attribution pro- 
posée pour ce nom (Vaux-Chavanne) , mais seulement la 
forme du damier mot , qu'il faut peut-être lire Xhavane. 



J 



DEUXIÈME TABLE. 



Ad-€asira ( Ile proche de Maestricht, en amont. Cette 
île , dont j'ignore le nom moderne , est très-prob. la même 
que celle appelée Be des ChascheSy dans un document 
rédige entre 1498 et 15Ô1) Mém. 153 , au mot 2. Castris ^ 
Suppl. 12. 

Adarp, Actdoerp (Anciens noms thiois de Orp, en 
rom. Oripe) Moulaert, 21 inf. Comp. Aorb. Malgré que 
Adorp soit donné comme flamand , il semblerait que ce 
nom est composé de Ad- Oripe : voy. l'art. Oripe. 

Aencflé, Reg. S^-Lamb., f. 27. (Aineffe). 

A^lonls-ciirta, Alancart, etc. (Incourt) Mém. 114 
seq., 35. 

Alarmani. Reg. aux fiefs , f. med. : // Fiez apud 

Alarmont «. Prob. en Hesbaie, puisque les trois Fize 

mentionnés par les dictionnaires se trouvent dans cette 
contrée. 



78 DEUXIÈME TABLE. 

Aldcirort (Ardevoor) Mém. 106, 109 sup. 

Aleke, AUeke (Alken) Suppl. 8 sup. 

Alemonsees, Allemonsees , ch. originale de 1178 et 
ancienne copie déjà citées à la Table précédente , au mot 
Parvo-bone; Alemonsees, pièce de 1206, Nam. (La- 
montzée ) . 

Alesia (Aelst) Mém. 83 inf. 

Almanlmii. Yoy. Amanium. 

Alore, Reg. S^-Lamb., f. 4 ; Alolre, dans la table de 
ce Reg. (Alleur). 

Aiiapia. Yoy. Altripia. 

AUa-rIpa (Atrive) Mém. 123 med. 

Alicl; Otheyc, Oiheyes (Reg. S*«-Croix, f. 37); 

Ochey? (Othée, en flam. Elch) Mém. 95 seq. Malgré 
Tappui que lui donne le nom flamand, la forme Ocliey 
doit être considérée comme suspecte , à cause de son isole- 
ment , en tant que forme romane , et du document où elle 
se trouve. Comp. l'art. Orthen. Nota. Relativement au 
primitif qui a produit la double forme Altei , Otheye^ et 
Elch, je remarquerai seulement qu'il doit être du type 

jfLLZBC » m . 

AUhuolse OU AlthoustT, ch. de 965 , ap. Emst VI, 
95, Van den Berch, 111. (Vieux-Hoesselt). Voy. Husle. 

Altrepla, Mir. I, 299. 1 , an. 1214. (Prob. Otreppe, 
près de Bierwart, nommé en roman Otrepe — voy. 1. 
Otrepe — : les noms coïncident , et les autres endroits 
cités conjointement sont situés dans la même contrée). 
Comp. l'art, suivant. 



DEUXIÈME TABLE. 79 

AUripla, Mir. III, 300. 2 sup., Ampl. coll. IV, 
1165, an. 1034; AUapia, ch. de même date, Ampl. 
coll. IV, 1168 : l'identité de ces deux noms, si elle n'est 
pas tout-à-fait certaine, est au moins très-probable. (La 
première forme indiquerait un des endroits nommés en 
roman : Otrepe ou Otreppe : voy. ces articles; la seconde : 
Oteppe : voy. Oltapie). 

Altus-Repes. Forme ancienne probable de 2. Otrepe. 
Amanluiii, Almanlum (Amai) Mém. 130, Suppl. 8. 

AmbesinuiKi (Embressin). Je n'ai vu cette forme que 
dans le document cite à la p. 130 med. de mon Mémoire ; 
partout ailleurs on trouve Ambrcsln, par exemple 
dans une charte de 1028 (Reg. S^-Croix, f. 237), et Mon. 
Nam. I, 11, ch. de 1274, etpassim, de même que la 
dépendance Embressineaux est nommée Ambreslnlalli, 
dans un document ms. de 1313 (Nam. ) : ceci rend donc 
la forme Ambesinum très-douteuse. 

Amerlrcs, Reg. S*-Den., f. 50 V. (Amry, dép. de 
Heure-le-romain ) . 

Ammeclilii , Reg. aux fiefs, f. 3 v. et passipi* 
(Ampsin). 

Anesch, Quix II , p. 54, an. 1173; Anels, ch. de 
1181; Anes, ch. de 1236 : n apud Anes et Lerse "; 
Anls, Reg. S*-Lamb.,f. 69 v. med. : « apud Anis juxta 
Liers «, Reg. S*«-Croix, f. 79 v. (ch. de 1353) : " entre 
Liers et Anis «. (Anixhe, dép. de Fexhe-Slins, entre 
Fexhe et Liers). Nota 1, Cette attribution ne saurait être 
mise en doute : c'est donc par erreur que l'on a écrit sur le 



80 DEUXIÈME TABLB. 

dos de la ch. de 1236 : Hannesse , et cette erreur provient 
prob. de ce que les biens possédés par l'église S^-Lambert 
à Anixhe étant passés en d'autres mains , le souvenir en 
était perdu. Nota. 2. Ck)mp. l'art. Enich. 

Aiiifiediira (dép. da Meersen) Mém. 105 inf. J'ai dit 
que Angledura^ s'il existe encore, aura prob. pris en 
flamand la forme Bngehdorp : comp., au moins pour ce 
mot : Engelstorp , près de Juliers , à l'ouest. 

Anncirol, Anevol. Reg. S^-Den. , f. 15 : // Apud 
Cutewein cum suis appendiciis scil. Annevoi et Mar- 
zines »; Reg. aux fiefe, f. 5 v. : « inter Anevoi et Con- 
teweng «. (Envoz, dép. de Cîouthuin). 

Anteyum ( Antheit ) Mém. 130 med. 

t. Ans (Ans) Suppl. 8 med. etch. de 1195. 

%, Ans, Reg. S^-Den., f. 50 v. et saepe. (Aaz, dép. de 
Hermée). Ce document est le seul qui emploie la forme 
Anz; encore , au titre , f . 1 , on a corrigé Anz en Aclz. 
Reg. aux fie&, f. 34 v. med. \ Az^^i en marge : Aaz. 

Aarb. Une ch. de Waulsort (Nam. ), de 1160, où il 
est question de la villa de Roserias, est signée par un 
Heinricus de Aorb. Il est très-probable que ce nom désigne 
Orp, qui est voisin de Rosière. Voy. Adorp , Oripe. 

Apine* Ch. de 1041, ap. Lac. I^ 175 : - - « Apine - - 
habuimus in pago Liugowe et in comitatu Dietbaldi « ; 
ibid. 191 , ch. de 1056 : « in villa Apinis in comitatu 
Friderici ducis in pago Maselant «. (Epen, dép. de 
Wittem). Y a-t-il, de l'une des deux parts , erreur dans la 



DEUXIÈME TABLE. 81 

désignation du canton , ou les limites auraient-elles changé 
entre Fan 1041 et Fan 1056 ? 

Aquirl» ( Awir) Mém. 89 sup. et ch. de 1208. Voy. 
Auguria. 

Arbonc, montagne. ( Le mont — en langue wallonne, 
le thier — d'Arbonne, Airbonne ou Erbonne) Mém. 92 
med. Cette montagne , que d'anciennes cartes appellent 
La Roche de Htii , fonne, si je ne me trompe, la partie 
sud-ouest du thier Falhize , sur lequel le baron de Gôler 
place, dans un ouvrage récent, V oppidum Atuatucorum . 

Archa. Voy. Harcha. 

Arifcnian ( Ai^enton) Mém. 120 sup. 

ArnuaTriv. (L'Omeau) Mém. 111 sup. 

Artalni; (Arthei, dép. de Rhisne) Mém. 40 med., 
document nam. de 1313. 

Ascleha, Asclilo, Ahslon, Eysclo, Eslo (Elsloo 

OU Eesloo) Mém. 59 sup., 80. La forme intégrale Asca- 
toha se trouve Mon. Germ. V, 108, 1. 35 (Herimanni 
Aug. Chronicon). 

Asnailca, Asnaii^la (Emage) Mém. 111 med. 

AsPEEA. Primitif de Haspere , Aspre (voy. cet art.)? 
Mém. 135. 

Assebmc, Asscbracii ( Asbroek) Mém. 78. 

Assent (Assent) Mém. 82. Comp. Hasnoch. 
AUerada, ch. de 1147. (Attenrode, près Vertryk). 

Àm^stclilrclie (Oost?) Mém. 135 seq. Fôrst. compare 

11 



82 DEUXlàME TABLE. 

dubitativement (133 sup. ) Euskirchen , au S. O. de Bonn. 
J'ai remarqué à l'endroit cité, que Augst^ = Amgmta^ 
pouvait être en tout cas le primitif de Oost: les formes 
anciennes , certaines ou probables , que j'ai rencontrées 
depuis : Oyze et Wosta , paraissent peu favorables à cette 
dérivation. 

Aair«rii^9 <^b. de 1086 : voy. au mot Calchariae. 
(Awir). La forme et l'attribution de ce nom sont aussi 
certaines que celles de Aquiria. Il faut donc admettre une 
double transformation anomale (la seconde n'est pas, du 
reste, sans analogues) : Auguria — Aquiria *— Awir. 

Avernas, fiTrcnals, Mém. 94 seq«; ETernalse, 

Ampl. coll. IV, 1167, an. 1034. ( Avemas). Il paraîtrait 
que Minor- Avemas (ou -Evrenaia ^ etc.) désigne Cras- 
Avemas (Mém. 95 sup.), et « Evemays mperitis «, 
Àmpl. coll. IV, 1071, d'après une ch. de 1082 : 
Avemas-le-Baudoin . 

A^rido, abl., Ampl. coll. IV, 1165, 1167, an. 1034; 
ibid. 1064, 1096 inf., etc.; ATroch, Mir. IV, 505. 2 , 
an. 1078; AvroU, Suppl. 8 med. (Avroi, dép. de Liège). 
J'ai réuni ces trois noms , sans que je veuille affirmer leur ' 
identité : Avrido est cité comme possession de S*-Laurent : 
« in Avrido quatuor mansos cum intégra ecclesia « ; 
Avroch est donné par la comtesse Ermengarde à S*- Jac- 
ques : « S^- Jacobo Avroch dédit cum suis appendiciis « ; 
enfin Avroit figure dans la liste des biens de S*-Lambert. 

Awanll», Mém. 102 inf. Je n'ai pu découvrir Tattri- 
bution de ce nom, ni de Imburcio, qui lui est conjoint 
( « et in pago Hasbaniense Awanliâ et Imburcio » ) , 



j 



DEUXIÈME TABLE. 83 

quoique j'aie retrouvé le dernier dans deux chartes. Le 
nôtre doit peut-être se lire Awansia (dans certains do- 
cuments y il n'est presque pas possible de distinguer les 
deux lettres ^ et /), forme qui pourrait désigner Awans : 
voy. l'art. Hawannis. 

A&ii. Voy. Petit- Axh. 



, ch. de 1092 j » Walterus de Baccun- 
wez "; Bacunipuez* ch. de 1101 : "Walt, de Bacunguez /^ 
Baccanguez, Bechcnirelz, Mém. 78 sup., etc. (Bec- 
kevoort ou Becquevoort ) . Nota. Comp. avec les noms ci- 
dessus : « Walterus de Basconisvado " , signataire d'une 
ch. de 1113, dans le Reg. S*«-Croix, f. 39 v. 

Baceni^es, ch. de 1134 : » in villa Bacenges super 
Jechoram »; Bacheni^es , ch. de 1136, environ; Ba- 
clni^a, Bacen^a, Baeenshes, Mém. 43 sup., 45. 

(Bassenge, en flam. Betsingen). 

Badardo. Suppl. 7 ult. 

Balastra (Balâtre) Mém. 121. 

Baldlnels, Ampl. coll. IV, 1169 seq. , an. 1034, — 
dans le diplôme de même date, col. 1 165 , ce mot est écrit 
Baldindaa , ce qui est sans doute une faute typographique 
pour Baidineas — et Mém. 95 inf. (Bodegnée, en wallon 
Baudegnêie). Baldineis est évidemment dérivé du nom 
d'homme Balduinus (Baudoin) : voy. à la Table précé- 
dente l'art. Lorenceis. 



84 DEUXlàHS TABLE. 

BAXiTEBSHEiM , Balieraeni, en rom. Bairesent (Reg. 
S*-Lamb., f. 47 v.), Badrcsen (Bautersem) Mém. 96. 

Bans, ch. de 1236. (Possession du Val-Notre-Dame, 
qui devait être située non loin de Tabbaye). 

BaMia (Baizy ) Mém. 1 18. 

BaTencliiii , BaTeclilii , Baveiiclileii (Beauvechain , 

en flam. Bevecom) Mém. 116 seq., Suppl. 8 sup. 

]laTOiil0-qaercii0* Mém. 106. 

Bealriw, Reg. S^-Den. , f. 50 y. (Beaurieu, dép. de 
Heure-le-romain ). 

Bearewart (Bierwart) Mém. 129. On ne peut douter 
que Bearewart ne soit = beau-regard. CJomp. les articles 
Bialrewart, Bialmait. 

Bêche. Yoy. Betsica. 

Beclieclilni (Binckom) Mém. 106, 109 pr., cf. 
116 inf. 

Bechenwels. Voy. Baccunwez. 
BeferolnsT Mém. 111 med. 

Beifinley, Reg. S^-Lamb., f. 62 v. med., Reg. S^- 
Den., f. 7 et saepe; Beipiniei, Reg. aux fie&, f. 9 med. 
(Bergilers, en flam. Bellick). Voy. l'art. Oleis. 

Beika ( Beek, non loin de Maeseyck — ? ) Suppl. 6 sup. 

Bellsia, Blllsia, Btllslum (Bilsen, en anc. wallon 
Blixhe) Mém. 86. J'ai depuis rencontré la première forme 
dans une ch. de 1176 : « Fulbertus de Belisia ». 

Bellick. Voy. Beginley. 



DEUXIÈME TABLE. 85 

Bellas-rlTus, Belrlu (Beauiîeux) Mém. 120 sup. 

Berdines, Mon. Nam. I, 128, an. 1229, Reg. aux 
fiefe, ff. 42 V. ult., 51 med. (Burdinne). 

Berle (Berloz) Mém. 84. Ce mot — dont je fiais par 
cette raison un article sépare — est sans doute la forme 
flamande de Berloz : voy. cet article. 

BerloUi, Berlor t » Rob. de Berlois » , ch. de 1215 ; 
« Rob, militem de Berlor ", ch. de 1219 : l'identité des 
deux personnages, et par suite des deux noms , n'est pas 
douteuse , l'une et l'autre pièce concernant l'abbaye du 
Val-Notre-Dame. (Berloz? Berleur? — : voy. les deux 
articles qui suivent). 

Berlor e, Reg. S*-Lamb., f. 27 v. (Berleur). 

Berlos, Bterlos, Mém. 84; Berlos, ch. de 1235. 

(Berloz) : comp. les articles Berle, Berlois. 

Bernscliaiii (Bemissem) Mém. 101. 

Bernanfali (Sombreffe, ou endroit voisin de Som- 
breffe)Mém. 117. 

Berireii» (Bertrée) Mém. 86 sup., 95 sup. 

Bert0-Here, Bertln-Heri» (Frob. Bas-Heers, en 
flam. Bats-Heer)Mém. 78 seq., 152. 

Bei»»i ( Peuple ancien , qui a peut-être laissé son nom 
aux deux endroits suivants). 

t. Beisica, Mém. 103 med.; Bêche, Reg. S^-Den., f. 
13 V. : « Bêche subtus Lewis », (Geet-Betz). 

9. Betolca-OaUica , Mém. 103 (voy. la note); Reg. 






86 DEUXIÈME TABLE. 

S^-Den., f. 10 : » Bêche juxta Wamont "; m situmjuxta 
villam de Bêche prope viam qua itur de Landen a Hanut " . 
(Wals-Betz). Nota. J'ai établi dans mon Mémoire, seule- 
ment par induction, que Wals-Betz était la traduction 
flamande de BetsicA-Gallica ^ ou - GaUicorum : depuis, 
j'ai rencontré effectivement cette dénomination dans le Ta- 
bleau ecclésiastique de la ville et du diocèse de Liège , 
pour l'an 1794, où, à la p. 178, sous la rubrique : Concile 
de S*-Trond, on lit : » Bets. Gallica «• 

u Mém. 82. 



BeTlnipes (Bevinghen) Mém. 69. 

Blalrewari, Beaurewar. Reg. aux fiefe, f. 17 V. 

sup. : « 1. bon. terrae juxta Bialrewart et Hucorgne »; 
ibid. , f . 43 : // a Beaurewar entre Forcelhes et Hucorgne » . 
(Bierwart, dép. de Huccorgne). Comp. les articles Beare- 
wart, Bialmait. 

Biairnait. J'ai émis dans mon Mém., p. 129, la 
conjecture que ce mot devait être lu Bialruait = Bialri- 
wait^ c'est-à-dire beau-regard^ et, par suite, qu'il n'était 
rien autre que le nom wallon de Bierwart (voy. Beare- 
wart). Cette correction me semblait exigée par la position 
assignée au lieu , et parce qu'il est presque impqssible de 
prononcer les trois consonnes successives Irn ; j'aurais pu 
ajouter que le château de Haut-regard , commune de La- 
Reid, est appelé en wallon: Haut-Bewai^ ou - jRiwai. 
L'auteur d'une critique de mon Mémoire, insérée dans 
les Ann. Nam. IV, 342, est d'avis que Bialmait désigne 
Biamait, dép. de Warêt-la-chaussée. L'identité littérale 
des noms parle sans doute en faveur de cette attribution , 



DEUXIÈME TABLE. 87 

que je ne puis d'ailleurs suffisamment éclaircir, Biamait 
manquant dans les cartes (et aussi dans les dictionnaires) ; 
la première pièce citée porte, par exemple : n c'est a 
savoir entre le manoir de Bialmait et le bois de Mois » : 
où &ut-il chercher ce bois ? 

Bleitlne (Dans le Masau, prob. non loin de Susteren) 
Mém. 112 med. 

Birbacam (Bierbais , ou Bierbeek?) Mém. 122 inf. 
Voy. le nom suivant. 

Biri»ai0 (Bierbais, ou Bierbeek?) Mém. 122 inf. Voy. 
Tart. précédent. 

Bialo». Reg. aux fiefa, f. 65 v. med. : » inter Blalos 
et Malle » . Cela signifie sans doute : entre Blaer ou 
Bloer, dép. de Tongres , et Mail, endroit voisin de Blaer. 
La dénomination Blalos provient prob. de ce que le 
moulin de Blaer dépendait du comté de Zooz: Corsw. 
313, note 9, le sens étant donc: Blaer-lossain . 

marée, Reg. S^-Lamb., f. 26 v. ; Blarel, B^g. aux 
fiefis, f. 11 inf. et saepe. (Bléret). 

mixlie. Voy. Belisia. 

Bedenlioveii (Boyenhove) Mém. 94, comp. 99 med. 

BeiLaini; (Boquet, dép. de Temploux) Mém. 40 med., 
pièce de 1323. 

BeiLelio, etc. Voy. Tart. Hedencourt. 

Beleaee09 ch. de 1208. (Boisée, dép. d' Ans-et-Glain) . 

Bellie, Reg. aux fiefe, f. 8 v. med. (Boelhe). 



88 DEUXIÈME TABLE. 

BoUera, Mir. III, 300. 2 sup., 301. 2pr., an. 1034; 
itonlers, Ampl. coll. I, 885 ult. , an. 1171. (Prob. 
Boire, commune de Sichen-Sussen , en wallon Bolére). 
Dans une énumération correspondant à la première pièce 
citée, Ampl. coll. IV, 1064, on lit : « Bosleirs, al. Bos- 
liers « : est-ce la forme primitive du mot, ou le premier s 
a-t-il été mal lu pour / ? 

itoneef, forme flamande. (Boneffe) Mém. 89 inf. Cli. 
de 1184 (Mon. Nam. 1 , 128 inf.) : « Franco de Bonefia «. 

Bonnas. On lit dans la ch. de Notger, de 1005, 
rapportée en extrait au f. 5 v. du Rcg. S**-Croix et 
déjà mentionnée plusieurs fois à la Table précédente ( aux 
mots Berthonia, Mella, etc.) : « In pago vero Hasba- 
niensi curtes duas: Halterinia juxta litus Mosae, et in 
Bonnas supra ripam dictam Gayirae ; ecclesias duas : 
unam in villa de Freris et alteram in villa de Fies, cum 
quinque mansis », etc. La confirmation de l'empereur 
Henri II, aussi de 1005, (même Reg., f. 19 inf.) porte 
de même Halterinia; le diplôme d'Adolphe , de 1292, 
(ibid. 19 V.): Halterina. Ce qui concerne Bonnas est 
identique dans ces documents et dans les copies, données 
par deux cartulaires , de la charte de Notger, sauf que ce 
mot est écrit une fois ou deux Bonnes , que le nom de la 
rivière est orthographié Gayrae, et que le mot dictam est 
supprimé. Je n'ai pu découvrir l'attribution , ni de Hal- 
terinia, ni de Bonnas; quant aux autres noms, voy. aux 
articles respectifs. JP. S. Le nom, qui Mt l'objet de cet 
article, reparaît dans le passage suivant de la ch. de fon- 
dation de Flône, an. 1092 (Mir. III, 809 seq., AmpL 



DEUXIÈMS TABLX. 89 

coll. I> 540 seq. ) : » apud Jiairam quarta pars tam villae 
quam ecclesiae et &miliae cum omnibus usuariis , excepta 
noua parte quam tenuit Rodulphus ante de Bones '/ . 

li#re«, ch. de 1126; in Boris, Ampl. coll. I, 885 
ult., an. 1171. (Très-prob. Boirs, dép. de Glons : Boers, 
dans \m Reg. de S^-Laurent du siècle dernier). Comp. 
Buors, qui paraît être le nom flamand du même endroit. 

itories, ch. de 1253; Bariela, ch. de 1263. (Borlez). 

Boaleira, Boaliera. Voy. BoUers. 

Bataiiiff, Mon. Nam. I, 254 seq., an. 1291. (Bothei). 
CSomp. Mém. 40 med. 

IBmweétky ch. de 1230, Nam. (Bovesse). 
B#Tliise« (Buvinghen)Mém. SI. 

BoTlni^bMitor , ch. de 1147; BovlM^estlr, Boven- 
Stotier, Mém. 92 inf.; BoTein^liieaUr, BoTeni^liis- 

tir, Reg. S*-Lamb., ff. 71 v. med., 64 med. (Bovenistier). 
Bra^bando, abl. i » Filfurdo in Bragbando //, Lac. I, 

1, an. 779; Brarbantlcaa pa^as, Mém. 113 inf.; 
eamltatwi Brelbant, ibid. 1 12 med., etc. (Le canton et 
comte de Brabant). 

Branla (Braine) Mém. 109 inf. 

Brateca , Bratna. Le recueil intitulé jffeinrici Sum^ 
marium , dont les mss. sont du 12^ siècle , mais qui aurait 
été composé plus anciennement, d'après Graff, donne ces 
mots comme synonymes de Leodium (Graff II, 203). Il 
doit y avoir quelque erreur, attendu que rien de sem- 
blable ne se rencontre nulle part. 

12 



y 



90 DEUXliME TABLE. 

Brede, Mir. IV, 505. 2., an.l078.(Bree). Voy.Bridih 

Bretonbat. Une ch.de 1288 mentionne un »Thieri de 
Fehe, chevalier, signeur de Bretonbut «; sur le dos de la 
charte on a écrit : « Bortonbu «; « Britonbu ". D'Hemr., 
pp. 11 med., 58 inf., dit que la terre de Bretonbur est 
située dans la terre de Warfusée ; Salbray : Bartonbvr. 

Brida, ch. de 1147. (Très-prob. = Brede, c'est-à-dire 
Bree). 

Broelrait. Des chartes de 1224 mentionnent im *» 6. 
militem de Dongleberc {ou Donglebert), de Brochuit et 
de Latuit »* ^ et un « Joh. de Brochuit «. (Brocui, dép. 
de Lathui). 

Broives, ch. de 1253, Suppl. lOinf., Reg. S^-Den., 
f. 9 V., etc.; une copie de la première pièce porterait plutôt 
Broviesç]^^ Broivea^ et, dans le Reg. S*-Den., on trouve 
aussi Broiioes. (Braives). * 

BraderboH, forêt. Mém. 77 sup. 

Braseron. Voy. Brunengerunz. 

Braneneii. Une ch. sans date donne ce nom à Tîle, 
proche de Liège , qui est appelée aujourd'hui Boverie : 
'' dimidium bonuarium prati in Brunench insula , in quo 
situm est molendinum Polez [Polet] , cum piscatura pis- 
cium qui vulgo volage dicuntur '/ . 

Branen^eranx (j'ai vérifié cette forme, qui remonte à 
l'an 984, dans le Liber Chartarum), Braaen^ru, 
BraneasurtT en roman Brader on x voy. les extraits de 
Jean d'Outremeuse dans la brochure de M. Vasse intitulée : 



DEUXIÈME TABLE. 91 

Au sujet de la publication par la commission d'histoire 
des Chroniques inédites de Jean d'Outremeuse , p. 12. 
(Nom d'im comté et du chef-lieu de ce comté) Mém. 
106 seqq. Je remarque que le nom roman vient directe- 
ment de la forme la plus ancienne Brunengerunz , ce qui 
me fiiit croire que la leçon Bnmengerva est fautive , le 
copiste n'ayant pas fait attention au tilde qui se trouvait 
sur le dernier «. Si cette conjecture est fondée, l'attribu- 
tion que j'avais d'abord proposée pour le chef-lieu du comté 
(p. 107 inf.) : Roux-Miroir, ou un endroit yoisin , qui 
aurait aussi porté le nom de Roux , n'est plus admissible. 
Nota. A l'endroit que je viens d'indiquer ,' M. Vasse donne, 
d'après deux mss., la traduction , par Jean d'Outremeuse, 
du document entier relatif à Brunengerunz , qui fait l'objet 
de la 2® section delà seconde série de mon Mémoire (pp. 
106-109). Cette pièce apprend peu de choses : l'auteur 
s'est borné à romaniser les noms, et l'éditeur a évidemment 
mal lu les manuscrits. 

Hrvnttliaiii, BranaliaiiiHie, Brnn^liaiiii (Brunn- 

sum) Mém. 101. 

Brm, Reg. S*-Lamb., f. 7. (Brus, dép. de Glons) : 
Comp. l'art. Buors. 

Brastemia, Brasteminm , Mém. 81; Brostemiiie , 

abl., ch. de 1176; Brasteme, abl., ch. de 1216. 
( Brusthem ) . 

Bmstir BraeateT ch. de 965 dans Van den Berch , p. 
111, et dans Emst VI , 95 : « Brusti cum ecclesia Wol- 
tensi »; Brolate, ch. de 1181 ; Broste, ch. de 1216. 
(Breust, dép. d'Eysden). 



92 BfiUXlàMB TABLE. 

Bvfloto (Bouffioulx) Mém. 111. 

Balles. Une ch. originale de 1067 mentionne ce liea 
comme étant cédé par Téglise S*-Aubain, à Namnr, à 
réglise S^- Jacques, à Liège ; sur le dos de la ch. est écrit : 
u de Builes in Rochelenges // . Ce nom reparaît plusieurs 
fois dans les archives de SWacques : dans une ch. de 
1176, il est question d^un " Menzonis de Bettunville 
villicus de BviUes n ; la bulle confirmative du pape Inno- 
cent n porte : " Item villas Boiles , Rokelenges » ; cellç 
du pape Innocent IV : '/ in territorio de Bulbes «; ch. de 
1315 : » les biens délie cuer de Bneliies ke li dit religieus 
tienent a Kokelenghes »»; autre ch. de même date : » Buel- 
hes apud Rokelenges « . Je n'ai pu découvrir le nom mo- 
deme.Et, d'abord, de quel Roclenge est-il question? Le nom 
de Bassenge étant conjoint ou mentionné immédiatement 
après , dans les trois dernières pièces , cela indiquerait 
Roclenge-sur-Geer; mais ce Roclenge était liégeois, et les 
chartes de 1315 contiennent une renonciation de droits de 
la part du comte de Looz. D'un autre côté, au point de vue 
du mot, je ne verrais à comparer que Boire ^ dép. de Glons, 
qui porte un autre nom dans les anciens documents — : 
voy. les articles Bores , Buors — , et Boelhe (voy. Bolhe), 
qui paraît trop distant du Roclenge le plus voisin ( 7 à 8 
kilomètres). 

Bnora, Boora, Reg. S^-Lamb., f . 7 : » apud Brus juxta 
Buors /'; n inter Brus et Buors est molendinum banale, ad 
quod molendinum molere tenentur villae de Buors, de 
Selins, de Fehe «; f. 66 v. inf. : Boors. (Boirs, dép. de 
Glons). J'ai déjà dit à l'art. Bores y que Buorê^ Boor9 , 



DEUXliME TABLE. 93 

paraissaient être les transformations flamandes de ce pri- 
mitif, tandis que Boers, Boira, seraient les transformations 
wallonnes. 

Borlo, Biirto0 , Borlon, Barlon. (Borloô) Mém. 71 

med. 

Barsen, Bonrsen, Reg. S^-Den., f. 10 r. et V. 
(Boorsheim). 

BaslioTe, ch. de 1147. (Boeshoven, dép. deLooz). 



€»#lieni;e0, chartes de 1250, environ, et de 1298 ; 
Ca^clieiftseis , ch. de 1284: '/ infra territoria de Cae* 
chengeis et de Odeur, in loco qui dicitur denvan H hais » ; 

Croix, table et f. 66. (Ketzingen , entre Genoels-Elderen 
et *S-Heeren*Elderen). 

€»eleift. Voy. 2. Calmund. 

Cliallliea, CliAylea (Celles, comme traduisent Sal> 
bray, 246 inf. [ter], et Jalheau, 82) Mém. 128 inf. 
Ajoutez les deux formes suivantes , lesquelles , du reste , 
appartiennent peut-être à un autre nom: Théodore de 
C^eel , selon l'orthographe des chroniques , nom du fonda- 
teur, en 1211, de Tordre des Croisiers (M. Gorrissen dit, 
dans son Histoire de Hui , p. 296 , note , que l'on ignore 
de quel Celles ce Théodore était originaire)» et Rasso de 
CiieUes, Reg. auxfiefs, f. 8. 



y 



94 DBUXIÈMS TABLÉ; 

Chaise , Himte-Cliaiae. Reg. aux fie& , f. 84 inf. : 
» deseur les vignes de Haute-Chaise entre Lamale et 
Ghaise ". 

CalcliariAe, ch. de 1086. (Chokier). Nota 1. Dans 
une bulle confirmative d'Innocent IV figure un Jokires , 
qui désigne assez prob. Chokier. Il est plus probable 
encore que dans Chap. II, 23, 1. 7 seq. , au lieu de : « in 
territorio Calcaniensi « , il faille lire : in territorio Calca- 
n^wM. Pour la désinence ariae^ voy. la 1"* Table, au mot 
2. Ferieres. Nota 2. L'importance du diplôme de 1086 
m'engage à en donner ici un extrait : » Fost haec autem 
et aliud commodum eidem abbati [S"-Jacobi] et illis fira- 
tribus adquisivi. Erat enim de prepositura S"-Petri eorum 
possessioni nomine Calchariae terra quaedam adjacens, 
plena his quae raspalia vulgus vocat. Haec vineis apta 
videbatur. Hujus ei^ concambium impetravi a preposito 
S**-Fetri Johanne ; illisque fratribus reddita ex parte 
S*'-Jacobi silva quaedam quae illorum silvae , pertinenti 
ad villam nomine Fleimala , contigua et adherens erat. 
Multum melior praedicta terra - - - - Cum autem infra 
terminos ejus ecclesiae quae sita est in villa Auguria 
eadem terra conjaceret, Lanzo ad quem tune eadem res- 
piciebat ecclesia «, etc. 

Caledio ou Caledion. Frimitif de Geldione? Mém. 
115 med. 

Caledoniacum. Frimitif de Geldonia? Mém. 93 seq. 

CAlld^n», Anunien Marc. XXVII. 1. Comp. les deux 
noms précédents. 

Callnela ou Collncta. Voy. Colignees. 



DEUXliMB TABLIS. 95 

(Chaumont) Mém. 106, 108 sup. — 
Jean d'Outremeuse : Chamont. 

M. Calmoiit. Yoy. 2. Calmund. 

■ 

Calmontla, Fartage de 870 (Mon. Germ. 1,489, 
1. 17). Prob. un des trois lieux de ce nom qui sont men- 
tionnés ici (1. Kalmont, 2. Calmont, 3. Calmunt). 

M. CalHÉuiid (Endroit proche de Meldert) Mém. 86 
seq. Le P. Moulaert, p. 13, note 1 , donne à cet endroit 
— oii se trouvait un monastère doté par S*-Bavon — 
outre le nom de Calmont ou Calmund^ celui de Caelen. 

n. Calmuit , Kaelmont, dtamont (Colmont) Mém. 

86. Voy. Tart. suivant. 

€aiTii«-iiion«. J'ai dit dans mon Mém., p. 86 seq., 
que Calvus-mons , Calmunt , Kaelmont , Chamont , étaient 
les noms anciens de Colmont, près de Tongres : mes nou- 
velles recherches ont confirmé cette synonymie : Wenricus 
de Calvo-monte, signataire d'une pièce de 1125, figure 
au bas d'une ch. de 1084 sous le nom de Gùinricus de 
Calmunt ; Reg. aux fiefe, f. 86 v. sup. : '/ inter Mokines 
[Mulcken] et Calvum-montem // ; ibid., f. 38 : « inter 
Mokines et Chamont " ; /' inter Chamont et Reppes » ; 
le même recueil, au f. 40 v. , 1. 3, emploie la forme Col- 
mont. Voy. de plus, au Suppl., p. 6, un exemple du paral- 
lélisme de Calvus-mons et Chalmont. 

Camapia. Primitif probable de Jamapia, etc. Mém. 132 
med. 

CiMiipiiftia, contrée. (La Campine ; en flam. : de Kem- 
pen) Mém. 88. 



90 DEUXièMB TABLB. 

ChAnfiplito , Mir. IV, 22. 2 pen. et ult., an. 1157 ; 
Canefla, ch. orig. de 1193; sur le dos : n de dteneflla » ; 

Clienefre, ch. orig. de 1181 ; une ch. délivrée sous l'épis- 
copat de Hugo (1200-1229) existe en quatre exemplaires: 
trois portent dans le texte : CheneiSe , un : einefre ; sur 
le dos , il est écrit : 1** De advocatia de Canna ; 2° et 3° Lit- 
tera - - advocatiae villae nostrae de Cheneffe idem de Can ; 
et un 2^ titre : Advocatia de Geneffe ; 4^ Littera advocatiae 
de Cheneffe id est de Can. (Canne, près de Maestricht). 
Voy. Tart. Canna. 

Canttias-pons. Mém. 106, 107. Jean d'Outremeuse : 
Chienpont (je corrige ainsi sans hésitation le vocable 
« Thieupont « : TAieu ne voudrait rien dire , tandis que 
CAien est la traduction de Canitim ; la même méprise se 
retrouve d'ailleurs plus loin dans le mot Chisenchiens : 
Chiêeckim , que M. Vasse a lu Thisenchiens ). 

Canna T Cannes T ? , ch. de 965 , ap. Van den Berch , 
p. 111 , et Emst VI , 95 ; Canna, ch. de 1193 ; Cbanna, 
ch. de 1233. (Canne, près de Maestricht). Canafia 
(" Chanaphia *»), que nous venons de voir, et qui désigne 
le même endroit , est littéralement un dérivé de Ca$ina ; 
mais , comme il n'a point remplacé cette dernière forme , 
qui lui a au contraire survécu, ce doit être un dérivé 
dialectique. Sans vouloir chercher son origine, je me 
bornerai à la remarque que la désinence effe est très- 
commune en pays wallon , qu'elle a cependant cédé à la 
désinence gutturale ehe^ dans le nom de lieu Kemexhe 
(anciennement Comafiati ComeAe); enfin, que/ remplace 
au contraire le cà guttural , dans le nom commun Jfa/ ou 



DEUXIEME TABLB. 97 

Maffe (déjà» dans la Loi salique : Machalum et Mqfolum: 
voy. mon Dictionnaire, et comp., dans la !*• Table^ Mafia, 
Maves ). H me paraît assez probable que Canafia, Cheneffey 
était le nom wallon (dans le sens le plus étendu du mot), 
tandis que Canne serait le nom flamand : comp. Tart. 
Comehe. Nota. A la rigueur, il faudrait tenir Canafia 
pour un dérivé de Can , primitif de Canna , et non pour 
un dérivé de ce dernier mot , puisque aucune des formes 
terminées en ajia^ etc., n'a le double n qui existe dans 
toutes les autres. Mais différentes causes peuvent avoir 
amené la suppression d'un des deux n, 

Capell» (Chapelle S^-Lambert?) Mém. 121 sup. 

Capelli-TlUa , CliaplalTile ( Chapeau veau ) Mém . 
102. En flam. ancien et moderne, selon le P. Moulaert, 
p. 10 inf. : Cappendael. Nota. Entre Liège et Vottem se 
trouve un Chapeauville , mentionné par tous les diction- 
naires et omis sur toutes les cartes. Duquel des deux en- 
droits l'historien Chapeauville était-il originaire ? 

Caponaerains, Cliapoiiaeralii^, Reg. aux fiefs, ff. 

3 pen., 37 V. ; Cbap^nseralny Reg. S^-Lamb. , f. 51 v. 
( Chapon-Seraing) . 

Cappendael. Voy. Capelli- villa. 

CaMenie ( Eessenich ) Suppl. 7 med. 

€iia«tre«. Voy. 2. Castris. 

t. €a«trU, Castra (Chastre) Mém. 119. 

0. CastrU. Ch. de 1126 : » concessi de monte qui di- 
citur Castris w; ch. de 1131 : « in loco qui dicitur Castris 

13 



98 DEUXIÈME TABLK. 

VII bon. terrae quae ad curtim Heimale pertinebant «; en 
rom. Cliàatres, Encliaiitre. (Caster, dép. de Lanaie). 
Comp. Mém. 153 seq. et Tart. Ad-Castra. 

flnoreolodora? ^aortolodora ? (Monastère qui était 
situé à Deume, près d'Anvers) Mém. 10b, P. JS. Je reçois, 
en même temps que la première épreuve du présent ar- 
ticle, une petite dissertation extraite du T. I de la Revue 
d'histoire et d'archéologie, et signée C. B., sur // Tumme 
et Quorcolodora » . L'auteur, qui partage mon opinion sur 
la forme du premier vocable (il doit être lu Tumine) et 
l'attribution des deux noms, dit, relativement au second : 
" Quant au mot Quercolodora , le même auteur [il s'agit 
de moi] le fait dériver du radical quercm^ querculits, chêne 
[M'. C. B. aurait dû faire imprimer, d'après mon exemple, 
le mot querculus en petites capitales pour avertir que c'est 
une forme supposée, précaution d'autant plus nécessaire 
que le diminutif nonnal de quercus serait qîierctda\ Cette 
origine me paraît d'autant plus fondée que l'ancienne 
curtis bâtie, d'après les plus grandes probabilités, sur 
l'emplacement de l'antique monastère de Deume, s'ap- 
pelait autrefois Eec/toven (ferme aux chênesj et apparte- 
nait, avant le XIV® siècle, à l'abbaye de Eenham, dont 
les religieux - - avaient habité jadis le monastère de 
Deume. Cette même ferme conserve encore aujourd'hui 
le nom de Papenhof (femie des prêtres J », 

Kirelieym (Kerkom) Mém. 72. 

Cliiseeiiliii (Kieseghem) Mém. 106, 108 seq. Jean 
d'Outremeuse : Chisenchiens (voy. l'art, Canitius-pons). 



DEUXIÈME TABLE. 99 

Cisilidrte, riv. (Le Cîsinder ouMeulebeek)Méin. 88. 

Clnma (Climmen) Mém. 105 inf. 

Cobroic, Suppl. 10 inf. Je rappelle que ce nom est 
cite dans le passage suivant : « omnia allodia Engelranni, 
scilicet Flerues cum omnibus pertînentîis suis, Cobroit 
cum suis pertinentiis , castrum etiam de Lemuth '/, etc. 
Le premier et le troisième de ces noms désignant Fleuras 
et Liernu , il est bien probable que le second est celui de 
Corroi-le-château , qui est situé entre ces deux endroits ; 
du reste , il n'est pas certain que la forme Cobroit soit 
correcte. Comp. Corroit. 

Coliinnees, ch. de 1239, Nam. (Cognelée, dép. de 
Champion) Calineis ou Colineis , nom d'une possession de 
réglise S*-Laurent, à Liège (Ampl. coll. IV, 1167 : ch. 
de 1034; ibid. 1064 : énumération correspondant à cette 
charte), est prob. notre mot sous une forme antérieure. 

Comafla. Un diplôme original de 1107 porte : m quam 
etiam [scîl. ecclesiam S"-Albcrti in insula] v mansis, 
tribus in Comafia, duobus in Biemon dotavit [scil. 
Notgerus] ». Les bulles confirmatives d'Eugène (an. 
1147) et d'Urbain III (an. 1186) ont la même forme : 
M curtem Comafiam cum ecclesia » , et les tables et 
titres d'articles du cartulaire do S*- Jean-en-île (église 
à laquelle fut annexée celle de S*- Albert.) portent aussi 
Comeffey mais une pièce de 1239, à laquelle renvoie 
un de ces titres, a dans son texte les formes Quemexhe^ 
Queineche (la première ne peut remonter îiussi haut : elU^ 
aura été introduite par le copiste, qui écrivait prob. au 



100 BEUXlàME TABLE. 

16* siècle) : Tendroit désigné est donc Kemexhe , appelé 
Comehe dans des documents du 14® siècle : voy. l'art, 
suivant. 

Comelie, Reg. aux fiefe, f. 9 r, et v. , Reg. S*-Den., 
f. 5 med. (Kemexhe). Voy. Tart. précédent. Nota. Il me 
semble que dans ce cas unique, oii la désinence gutturale 
a remplacé la labiale , on doit voir l'influence du thiois 
néerlandais (en cette langue, cht répond régulièrement 
au/if haut-ail. : flam. kracht : ail. kraft ^ etc.). 

Comité, abl. : '/ Hezelo de Comité ». Mém. 75 med. 
CoNDiAcuM, CoNTiACTJM (Coutich) Mém. 104 seq. 

Conteyo, abl. : « Godesc, de Conteyo ",ch. de 1189 ; 
Conteto, abl., ch. de 1236 ap. Lac. II, 213. (Cump- 
tich, d'après Lac). 

Corbeceae, Corbeclie (Corbeek-Loo) Mém. 72, 

153. 

Corbecli : correction certaine pour « Corbeth « ; Jean 
d'Outremeuse : Corbeche. ( Corbeek-Dyle ) Mém. 106, 
108 inf, 

Corbeciiel. La ch. de 1126, mentionnée à l'art. 2. 
Castris , est signée par un w Wam . de Corbechei " . ( Un 
des Corbais, ou des Corbeek, mais lequel?). 

Corceiiis, abl. (Courcelles) Mém. 120. 

Coroit « deleis Corbais en Brabant «, ch. de 1318. 

(Corroi-Ie-grand). 

Corroit, ch. de 1291, dans les Mon. Nam. I, 254 
seq. (Corroi-le-château). Conip. Cobroit. 



DEUXièMS TABIiK. 101 

Coriereeea. Au nombre des signataires de la ch. de 
1067 citée à Tart. Builes, se trouve un « Mainerus de 
Cortereces n. Le même nom se rencontre dans deux 
chartes postérieures : dans l'une, de 1092 (copie du 
temps), il est écrit : Mainerus de Corterec, avec un tilde 
sur la dernière lettre ; une autre, de 1101 , copiée par 
Van den Berch, p. 38, porte : *» Maimeris de Cortereces '»; 
mais ici le nom d'homme diffère prob. en réalité, car 
dans une pièce de 1143, Reg. S^-Croix, f. 85 (ap. Emst, 
VI, p. 136 seq.), on lit aussi: wMemery de Cm-iereceis » ; 
ch. de 1176 : « Razode Curtherecces «.Sans doute = Cur- 
terse : voy. cet art. et la note à l'art. Curtherecces. 

Conroromo, Cor^roromnio, Cor^rorolmo , Cor- 

woroimoii, etc. (Corswarem, en flam. Kruysworm, 
Korswerm) Mém. 31, comp. 83. Dans une ch. de 1216 : 
« Rob. de Corwareme « . 

Cotteym (Prob. Gothem) Mém. 81. Comp. Got- 
thehen . 

Coartrece, Conrtreclie. Ce nom se trouve deux fois 
dans d'Hemr. (voy. mon Mémoire, 86 sup.), où Salbray 
le rend par : Corteshem, Corteschem. Il semble, cepen- 
dant, évidemment identique avec Cu/rtersey Curtrese ^ 
endroit situé « juxta Diestam « , selon Mantelius ( voy. 
l'art. Curterse), et qui ne peut, par conséquent, être 
Cortessem , si cette détermination est exacte. 

CrAcnewie, Mém. 94 inf.; Crennewls, Reg. S^- 
Den., ff. 8 v., 16 v.; Crenewy, Mém., à l'endroit cité. 
(Crenwick , dép. de Rosoux). 



102 DEUXIÈME TABL£. 

CrenvAi? (Grandville? ) Mém. 73 tned. Voy. Geren- 
nevilhe. 

Crestensnelcs, Creseen^neex , Mém. 92 med.; 
CrUtengneem, Reg. S*«-Croix, ff. 23 v. (ch. de 1289), 
137 V. seq. (Crisnée). 

Crotoir, ch. de 1256. (Croteux, dép. de Mons, près 
de Liège ) . 

Caisnoii? (Nom synonyme de Hamal) Mém. 99 med. 

CallAco (Prob. Couillet) Mém. 117. 

Caltoen, ch. de 1015; CuUaeii, ch. de 1016; €a- 
tnem OU Cataein? ch. de 1221; Cateweln-, Reg. S^- 

Den., f. 15. (Couthuin). 

Carter eneini , Cortesclm (Cortessem, qu'on appe- 
lait aussi Corteshoven, selon Corsw. , table, etc.) Mém. 
85 inf. Voy. Curtheracum et l'art, suivant. 

Car ter se. Mém. 85 inf. Ce nom présente une énigme 
que je n'ai pu déchiffrer. Il est question, à l'endroit cité 
dans mon Mémoire, d'un certain Arnulfus de Curterse : 
j'avais cru que ce nom était identique avec le Courtrecc de 
d'Hemr., que Salbray explique par Cortessem. En lisant 
depuis THistoria Lossensis de Mantelius, j'ai vu que cet 
auteur dit, p. 75, en parlant du même personnage : 
n Arnulfus de Curtrese, juxta Diestam « : or, je ne trouve 
pas de nom correspondant , dans les environs de Diest , et, 
ce qui est plus singulier, je vois que le premier signataire 
laïque d'une charte dans laquelle cet Arnulfus intervient 
comme partie principale , est un Arnulfus de Cortesew; 



DEUXIÈME TABLE. 103 

• 

d'ailleurs , point d^autre ^^mulfus , qu'en dernier lieu un 
« Amulfus Jordanus Marescalcus «. Mantelius aurait-il 
donc avancé au hasard que Cuterse est situé près de 
Diest, alors que rien ne l'obligeait à parler de la position 
du lieu ? — J'ajoute que le même nom est écrit Curtreze, 
dans une ch. de 1204, Cod. Loss., p. 70 sup. : « Bo- 
ronem de Curtreze «. Voy. les articles Cortereces, Cour- 
trece, Curtherecces. 

Cartertiio, abl. : » Amoldus de Curtertho n , signa- 
taire d'une ch. de 1154, Not. sur Averboden , p. 88 
sup, (?). 

Curtlicraeiiiii , Cartray (Ces noms semblent être 
évidemment identiques avec Curtereseim , Cortesœn , 
c'est-à-dire Cortessem) Mém. 85 inf. 

Cartlierecces. Ch. de 1176 : Razo de Curtherecces. 
Sans doute = Cortereces : voy. cet article. Nota. Voici la 
récapitulation des formes qui semblent appartenir à ce 
nom : Cortereces, Curtereceis, Curtherecces, Curtrese , 
Curterse, Courtrece, Courtreche, J'ajoute que si Curthe- 
recces n'est pas le même nom que Curtheracum^ comme je 
l'avais d'abord cru , c'est au moins le même mot : il faut 
donc comparer, ne fut-ce qu'à ce point de vue , les formes 
subséquentes de ce dernier nom : Curtray , Curtereseim, 
Corteseim. Comp. aussi Curtertho. 

Cortik (Cortil) Mém. 112 inf. 

CuKTiNiACUM, Cartenaken (Cortenaken) Mém. 83. 

Cnrva^llosa , apud CurYum-lIoaaiii , de Cnrvo- 
Hosa, de Curiro-llosae , Cromunese, Reg. S^-Lamb., 



L 



104 DEUXIÈME TABLE. 

ff. 65 med., 74, 77 inf., 71, 65 med. (Coronmeuse, dép. 
de Herstal). La corruption coron (extrémité), pour cron 
(courbe), se comprend d'autant moins que ce dernier mot 
est encore en usage. 



B. 



Bariiiieii«i«-««iiiitata« , Mém. 110; naraiensto- 

, Barniaii , ch. de fondation de Walcourt, Nam. ; 
« Velaines en Bar^nart » , documents de 1313 et de 
1323, Nam. (Comté ou canton qui était situé dans la 
partie septentrionale de la province de Namur). Gomp. 
Mém. 111 sup. 

BasiiUi, ch. de 1134 ; BaMiici, ch. de 1250, — Nam. 
(Daussoulx). 

Blepciibeclie, Bicpenbeke, Tlepenbcke (Diepen- 

beek) Mém. 102 med., Suppl. 9 inf. Voy. Tidebechen. 

Biona (scil. rnlla)^ Bion (Dion) Mém. 116. Voy. 
Dionus. 

BionlMwilre. Voy. Wilra-S^'-Dionisii. 

DiONus (scil. rivus), Bions, riv. (Prob. le Pisselet) 
Mém. 116. 

Bio0ta, ch. de 899 ap. Mant. Hist. Loss. , p. 32 ; 
Bi«tae« etc., Mém. 71 inf. (Diest). " In pago Hasba- 
niensi sive Bjostensi ", Mém. 67 (pièce de l'an 838). 

Bola (Dool) Mém. 94 sup. 



DEUXIÈME TABLE. 105 

Bonartln, ch. de 1192 ; Bommartln , ch. de 1286. 

(Dommartin, dép. de S^-Georges). Selon d'Hemr. , p. 8, 
ce nom aurait été donné en souvenir de Dammartin-en- 
Goêle. 

Bonnui-rjrici. Diplôme de 1084, en antique copie : 
n allodium quod dicitur Donum-Cyrici // ; diplômes ori- 
ginaux de lOS-t et 1086 (ces trois diplômes viennent du 
chartrier de S*- Jacques) : « ut praedium quoddam nominc 
Donum-Cyrici ^' ; « illud praedium suum, hoc est Donum- 
Cyrici, situm in comitatu Hoiensi, in pago Hasbaniae, ad 
flumen Emam//; Reg. S*-Lamb., f. 52 et saepe: Boneere; 
dans le Reg. S^-Croix : Boncbelre, Bonebere. (Don- 
ceel). Nota 1. Je ne crois pas inutile de signaler, à propos 
de ce nom , Fincurie des anciens copistes et archivistes : 
une copie des diplômes de 1084 et 1086, qui doit dater du 
13* siècle , porte dans le texte Domum-Ci/rici et sur le titre 
de DomO'Oyrici. Ce même titre a été écrit sur le dos des 
diplômes originaux et sur celui du diplôme de 1084 , mais 
ici il y en a un deuxième , qui donne exactement le nom. 
Malheureusement, un paléographe contemporain n'a pas 
mieux réussi dans la transcription de ce mot : Van 
den Berch avait bien copié les originaux; M. Gachet, le 
copiant à son tour (voy. Mém. 54, 154), a lu dans son 
Ms. DominùCyrici ^ sans prendre garde que la construc- 
tion même des phrases n'admettait pas ce génitif. Nota 2 . 
Puisque j'en suis venu à parler de l'exactitude dans la 
reproduction des Mss., je noterai que les guillemets entre 
lesquels je place les textes n'impliquent pas le fac-similé : 
comme je n'écris pas exclusivement pour les savants , j*ai 
mis , même dans ce cas , la ponctuation , lorsqu'elle n'était 

14 



lOG DEUXIÈME TABLE. 

pas douteuse, les majuscules, et autres détails; ainsi , j'ai 
écrit le nom qui fait l'objet de cet article Donuvi-Cyrici , 
quoique le premier texte cité porte donucynci , avec un 
tilde sur \u^ et les deux antres donumcyrici. 

Dorcppe, Bocrpe, t. Borpe. Mém. 114 inf. 

t. Dorp. Sans doute = Turb, Turp. Mém. 113 seq. 

Borpe, B . Borp ( Ancien nom flam. de Toumeppe, 
en flam. moderne D'worp) Mém. 113 inf. Comp. Tor- 
nepia . 

Badlnsart. Mém. 122 med. 

Bai0. Ch. originale de 1067 : « ecclesia Duis «; dans 
des pièces de 1234, 1244, 1250 (Nam.) : BaUli, Bas, 
Buis. (Dhui). 

Bomella (Endroit situé prob. sur le Dommel) Mém. 
86. Voy. Duthmala. 

Boiislc^i»®*'^* ^h- de 1101 : // Rodulfiis vir ingenuus 
de Dungleberge »; Bon^lcbcr^y ch. de 1209; Bonsie- 
bert OU Bon^lebcreT ch. de 1224. (Dongelberg). 

Ban^o (Donck)Mém. 66, 77. 

Boraeuin, Buraeblain, Buras (Duras) Mém. 72. 

Une ch. de 1125 mentionne un Gilbertus de Duraco. 

Barmalc (Dormael) Mém. 82. Voy. Tormales. 

Batbniala, riv. (Le Dommcl) Mém. 86. Nota. Je ne 
connais pas d'autre nom de rivière qui ait le suffixe mala. 
S'il se confirmait que ce cas est isolé, on pourrait admettre 



DEUXIÈME TABLE. 107 

que la rivière a été appelée d'après un village de ce nom : 
comp. Dumella. 

DyoAtensis pai^us. Voy. Diosta. 



i: 



Eeba, Elclie, Elkc, Mciu. S2 sup. , Suppl. 6 sup. 

( Ce nom , sans épithète , a sans doute désigné d'abord 
exclusivement Alden-Eyck; mais il semble qu'après la 
translation du chapitre à Maes-Eyck, au 13« siècle, il a 
également été attribué à ce dernier endroit). La première 
forme se trouve aussi dans une bulle, d'environ 1136, par 
laquelle le pape Eugène confirme à l'église S*-Jacques : 
» medietatem villae de Echa «. Nota. J'ai vérifié sur le 
Liber Chartarum le diplôme de 944 donné par Chap. 
(I, 175) et Mir. (I, 258) : le texte de ces auteurs est 
correct , sauf que le nom du canton doit être lu Huste 
( « quoddam monasterium Eiche vocatum , super flu- 
viimi Votra constructum , situm in pago Huste et comi- 
tatu Ruodulphi »). 

Edita (Echt) Mém. 81 inf. Voy. Ettha. 

[Edla]. Dans son édition d'un diplôme de l'empereiu* 
Henri H, de 1006, Chapeauville (I, 212), copié par 
Miraeus (III, 11 seq.) et par d'autres, a lu: - - - « Dio- 
nanto, Ceumaco, Edla y Tungris /' - - -. Généralement, 
on s'était accordé à voir dans Edla : Eyck , et moi-même , 
Mém. 81 seq., j'ai tenté d'identifier ce nom avec Mtae ^ 
d'une part, et avec la première partie du composé Alden- 



108 DEUXIÈME TABLE. 

Egck^ d'autre part. Cependant , rexpérience m'ayant rendu 
très-défiant à Tégard des anciennes éditions de chartes , 
j'ai prié M. Henaux de me permettre de coUationncr le 
texte de Chapeauville sur celui du Liber Chartarum, 
et j'ai vu qu'il y était écrit très-distinctement : - - - 
/i Dionanto, Ceunaco, Cella^ Tungris /#--'-, exactement 
comme dans le diplôme de l'empereur Henri IV, de 
1070 :---// Dienant, Ceunaco, Cella, Tungris « - - -. 

Sl^redenipeii, Reg. S^-Lamb., f. 28; fini^erdliisl&eii, 

Rcg. S*-Den. , f. 41 : // Grimentenges seu Engerdinghen 
et Hulderdingh '/ (une main postérieure a glosé le second 
de ces noms : Eggertinghen ) : Grimmertigen , Eggertigen 
et HuUentigen, endroits voisins situés entre Over-Repen 
et Guygoven, Il m'a coûté quelque peine pour retrouver 
ces noms, qui manquent dans les Dictionnaires de Tarlier 
et de Meunier, et dans la plupart des cartes. Recourant 
dans une dernière tentative à une carte lithographiée 
des plus vulgaires , je les ai enfin rencontrés tous les trois» 
écrits comme ci-dessus ( orthographe que je ne garantis 
pas). 

Kira. On lit dans une ch. de 1125 ( très-mal reproduite 
par Ernst, VI, 124 seq.) : - - - « duo allodia, unum 
quod est ineira [sic], alterum quod dicitur Witham «; 
plus loin : - - // de censu Eire [i. e. Eirae] // , et : « testes 
traditionis de Eira '/ - -. Le dos de cette charte porte deux 
titres : 1° // Ora » ; 2*^ // de Ora et Wetheham » . Le 
" census Eyre « est aussi mentionné dans une ch. de 1 140. 

Eleli (Nom thiois de Othée) Mém. 95 inf. Voy. les 
articles Altci , Orthcn. 



DEUXièMB TABLE. 109 

t. EMeren (Nom thiois de Odeur, en roui. Odoir-le- 
romans) Mém. 96 sup. 

m. Blderen (Nom d'un village appelé en rom. Odoir- 
le-tiexhe, en franc. Odeur) Mcm. 96 sup. 

Elest, Reg. S^Lamb., f. 66 v. ; Eliest, dans un Keg. 
de S*-Laur, du siècle dernier. (Elst, dép. de Milieu). 

Eltae. Mém. 81 seq. Ce nom ne reparaissant nulle 
part , je soupçonne qu'il a été mal écrit dans le Ms- , ou 
mal lu. Bdla étant un non-en^ ne peut plus être com- 
paré; mais il me paraît fort probable que le vocable Eltae 
ne représente rien autre que Edita ou Ettlia : voy. ces 
articles . 



, R^. S*»-Groix, f. 74 et saepe. (Eben, 
commune de Eben-Emaef). Voy» Hembenmes. 

Embiircb. Voy. Imburcio. 

Emmale, ch. délivrée entre 1200 et 1229. (Emael, 
commune de Eben-Emael). Voy. Eymala et Heimala. 

EmmcreieA. Une ch. originale de 1237 est signée 
par un Egidius de Emmereies. (Sans doute Emmeren, sur 
le Bilter, ancienne dép. de Houppertingen : voy. Robyns, 
p. 166). 

Eneliastrc (Nom roman de 2. Castris) Mém. 153, 
au mot 2. Castris ; ajoutée Manifeste - * de l'usurpation 
du thoulieu, etc. , II, 219 seq. , pièce de 1631 : - - « la 
rivière de Mœuse depuis la Haulteur de Viseit jusques 
aux degrez des tbiers d'Encbastre /' {tAier signifie : mon- 
tagne, dans le wallon liégeois). 



110 DEUXIÈME TABLE. 

m 

Kngeliiiuntbovc , Eni^liclnimiAlioYCB , Méni. 81 ; 

En^clinonAlioYeii , Ms. 160, f. 23 et saepe. (Engel- 
manshoven). En rom, : Englemoncourt : voy. l'art, sui- 
vant. 

En^lenioiicoart. Reg. S^-Den. , f. 21 : " Englemon- 
court juxta Glenes et juxta Jamines « . (Engelmanshoven) : 
voy. l'art, précédent. 

Enleli. Reg. aux fiefs, f. 10 sup. : " domus de Enich 
sita prope Wonc et Enbemmes // ; en marge : « Enixhe 
proche de Wonck et Embenne ". Wonck et Eben sont 
deux villages voisins : je ne vois pas dans leurs environs 
d'endroit dont le nom réponde à Enixhe , et même la 
grande carte de Van der Maelen n'indique aucune habi- 
tation dans l'intervalle qui les sépare , si ce n'est , proche 
de Wonck, Le-Brou, qui en est une dépendance. Comp. 
Anesch (Anixhe) ? 

Erna, riv., chartes de 1084 et 1086 : voy. l'art. Do- 
num-Cjrrici. (L'Yeme). Comp. l'art, suivant. 

Ernan. Ch. de 1016:--- » Hanretium videlicet et 
Matrenam, tercium quoque quod dicitur Emau, quod de 
bonis S^*-Lamberti pro Palnaldes commutavi " ; Ernans , 
ch. de 1101 : « sed in uno quidem qui Emaus dicitur w; 
Hjernaw, Reg. S*-Lamb., f. 57 v. (Yemawe, dép. de 
S*-Georges). C'est près d' Yemawe que l'Yeme a sa 
source. On ne peut donc douter, comme j'en ai fait la re- 
marque dans mon Mémoire, p. 62 med., que le primitif 
de 3mau, Ernaiis, ne soit Ernacum, Ernacus, et ne 
vienne de Erna. 



DEUXIÈME TABLE. 111 

Ettlia. On lit dans Jocundi, Translatio S"-Servatii, 
écrit de la fin du 11* siècle (Mon. Germ. XII, 123 , 1. 
6 seqq.) : « Est namque vestra in regione villa dicta vulgo 
Ettha [il y a un accent aigu sur Tû], Mosae fluvii in 
littore sita , infra Trajectum , versus septentrionem sinum , 
distans ab eodem Trajecto non amplius atque 7 et uno , 
ut dicunt, miliario. In hac siquidem villa idem vir Do- 
mini Servatius habet ecclesiam , sibi a quadam matrona 
dicta Gerberia antiquitus coUatam. lUis nimirum a diebus 
sine aliqua contradictione possidebat eam. Tempore vero 
Heinrici quarti régis , tercii imperatoris , quidam piin- 
ceps, Gerhardus nomine, illam vidit, et quia utilis 
possidenti, dilecto Domini invidit. Accessit latenter , in- 
vasit fraudulenter « , etc. Il est heureux que ce dernier 
détail nous fasse reconnaître l'endroit , car les autres in- 
dications seraient insuffisantes : nous trouvons , en efiet , 
dans Mir. IV, 197, un diplôme de 1128 par lequel 
Tempereur Lothaire rend aux chanoines de S*-Servais 
M ecclesiam de Echta sitam in pago Maselant «, église 
que les w fratres Trajectenses - - - nuUo modo potuerunt 
educere de manu comitis Gerardi , qui eam longa inva- 
sione oppresserat « . Il est donc question de Echt , à 30 ki- 
lomètres , environ , au nord de Maestricht , et à quelque 
distance de la Meuse. Quant à la forme Ettha, j'ignore si 
elle est correcte , ou s'il ne faut pas plutôt lire Ectka ou 
même Echtha. 

Eure (Heure : - le romain, - le tiexhe) : voy. Hore. 

Eve, Reg. aux fiefs, f. 87 v. (Prob. Navagne, enflam. 
Elve, Elven). 



^ 



112 UKUXlèME TABLE. 



Evernals, Egrenais (Avernas) : voy. Avemas. 

Evrebodc, Suppl. 6 sup. ( Averboden ? Everboden, 
ancienne dcp. de Bolderberg, commune de Zolder — ?, ou 
r " Everborde prez Eyck " mentionné dans Un ancien do- 
cument — Suppl. L c. — et que je n*ai pu retrouver — ?). 

[Exmaia] , ch. de 1147. Il faut sans doute lire Ej/mala, 
comme dans une ch. parallèle de 1186. 

Eymala. Voy. Heimala. 

Eynel0, Elneys (Enée ou Ennée, dép, deGembloux) 
Mém. 118. 

Eyselo. Voy. Ascloha. 



F. 



PaM T Une pièce de 923 , dans le tome XIV de la 
Gallia christiana, Instrumenta, col. 60, porte : - - « in 
villa Fabt, quae conjacet în pago Hasbonîco , niansos 
quinque - - quos humiliter petiit ut ei concederemus , 
quo subjecti essent îpsi monasterio quod Bronium nun- 
cupatur » . Je ne puis deviner quel nom se cache sous cette 
forme corrompue. 

FaïaiA, ch. de 1253. (Eallais). 

Faleomons (Eauquemont) Mém. 80. En thiois : Fal- 
cl&enbereli , \^alelieiibareli (Mém. l. c.) ; en rom. : 
Falc^mMont x » Goscevuinus de Falconmont ", ch. de 
1131. 



j 



DEUXIÈME TABLE. 113 

Fali (Très-prob. Fall, commune de Fall-et-Mheer) : 
Yoy. la 3* Table et Tart. suivant. 

Falia. Les bulles confirmatives des papes Eugène et 
Urbain mentionnent , au nombre des possessions de l'église 
S*- Jean : « allodium in Falla w. (Prob. Fall, commune 
de Fall-et-Mheer). Comp. le nom qui précède. 

Faimia, Mém. 25 , 74 ; Feimc, Reg. S^-Lamb., f. 42 
v.(Velm). 

Fcbe (Fexhe) Mém. 92 med., et ch. de 1131 (abl.) ; 
une autre charte, de 1134 , est signée par un Franco de 
Fcli. Voy. les deux articles qui suivent. 

Fehe-adToeatl , Reg. aux ûe& , f. 43 pr.; Fc^ilIic- 

adTocatl, dans un Reg. de S*-Laur. du siècle dernier; 
Fcmlie-le-Towet , table d'un cartulaire de S*-Jean , du 
16® siècle. (Fexhe-le-haut-clocher). 

Felie-le-frerolse , Reg. S*-Lamb., f. 9v.; Fclic-le- 
fhrairoise, ibid., table; dans le Reg. S*-Laur. cité à 
Tart. précédent : Fei^lie-la-llalrcasc. (Fexhe-lez-Slins). 
Dans une ch. de 1222 , citée à Tart. Frères , ce Fexhe est 
appelé simplement Fe/ie^ sans surnom. — L'épithète 
fr croise semblerait venir de Freeren , anciennement Frères y 
nom d'un village voisin . 

t. Felepa, /l'clpe, riv. (La Fleppe, en fiam. Velp) 
Mém. 88. 

». Fclcpa, Fclepe,Felpe, \^clpe (Fleppe, en flam. 
Velp) Mém. 88. Voy. aussi pour cet art. et le précédent , 
Moulaert , p. 18 , note 1 . 

15 



114 DEUXIÈME TABLE. 

S. Fclepa (Velpen) Mém. C6, comp. 88. 
Pcllia (Felui) Mém. 122. 

t. Fcniale, Mém. 34. Voy 1. Femmala, Fesmala, 
Fiemala, et Tart. suivant. 

9« Fcmale (Très-prob. Fumai) : voy. Tart. 2. Fem- 
mala. 

!• Femmala. Une eh. de 1181 mentionne au nombre 
des biens de l'église S*-Martin : » ecclesia de Femmala » , 
et : '/ curia de Femmala n. On a vu dans mon Mém., p. 34, 
qu'il avait été fait cession à cette église, en 1138, de biens 
et de dîmes à Female, Il y aurait donc lieu de rapprocher 
ces deux noms, si déjà il n'était question dans une ch. de 
1092 du " totum bonum S"-Martini quod est in Feaniala «, 
et de « hanc eandem obedientiam in Fesmala « . De là 
l'alternative : Femmala se rapporte-t-il seulement , soit à 
Fesmala ou à F-emale^ ou bien ces trois noms sont-ils 
identiques? D'autre part , notre Fenunala est-il le même 
que le suivant? La négative est probable, si celui-ci 
désigne Fumai et si le premier est = Fesmala : voy. cet 
article . 

1t. Femmala. Une bulle d'Innocent IV, de 1253, 
confirme à l'abbaye du Val-Notre-Dame : « jus patrona- 
tus ecclesiarum de Montiniaco et de Femmale /'. Une 
autre bulle postérieure de cinq ans (an 4 du pontificat 
d'Alexandre), délivrée à la même abbaye, mentionne les 
'/ proventus de Montiniaco et de Fimale « : sur le dos de 
celle-ci, il est écrit : « Confirmation sur compétence des Curez 
*de Montenack et de Fumai // . Cette explication de Fimale^ 



DEUXIÈME TABLE. 115 

qui paraît vraisemblable à cause de la proximité des lieux, 
doit être sans doute étendue au Femmala qui fait Tobjet 
de cet article. Il faut aussi l'étendre à la dîme « apud Fe- 
mole «, vendue à Tabbaye, en 1222 (ch. originale), par 
N. // de Fleron «, et à !'« ecclesia de Female « qui est 
mentionnée après \ « ecclesia de Wamanz » , dans une 
charte de la même Abbaye, de 1240. On ne peut cependant 
l'admettre comme définitive, Cd^r Formula (voy. cet art.), 
pour lequel je ne trouve pas d'autre attribution , répond 
mieux aux noms modernes que donne déjà le Reg. aux 
fiefs, f. 64 V. (texte : Fumale; en marge : Foumale). 

Fennaclie, bulles d'Eugène et d'Urbain , ann. 1147 , 
1186; dans la table duCartulaire : Fenaeam. (D'après 
Mir., Vissenaeken-S*-Martin , dép. de Vissenaeken ) . 

Fermia, Ferme (Faime) Mém. 92 pr., 154. 

Ferobncb. Cet endroit est mentionné dans un Reg. 
aux fiefs de Nam. (14^ siècle) comme dépendant de 
Beuzet. Comp. le nom suivant avec lequel le nôtre a cer- 
tainement rapport (= bois de Perooz?). 

Ferolt, Plierotli; ch. nam. de 1260 : Feroth. 
(Ferooz, dép. de Beuzet) Mém. 119 siip. Comp. le nom 
précédent. 

Fesmala. D'^rès les précautions prises contre certain 
seigneur de Diepenbeek, voué de S*-Martin (voy. à Tart. 
Tidebechen) , il est probable que Fesmala doit être cherché 
dans les environs , mais à quelque distance , de cet endroit. 
Pour le surplus, voy. 1. Femmala. 

Flemala, ch. de 1112; Flmal , ch. de 1289 (voy. 



116 DEUXIÈME TABLE. 

Fart. Lude) ; Finale, Reg. S^-Den. , f. 39; Fyniale, 
d'Hemr. (Vechmael, enanc. flam.Vechtmale).Comp.Mém. 
69 sup., 154. Nota. Le 'passage allégué du Reg. S*-Den. 
est comme suit : // Fimale seu Heures [ou Heures , car le 

netle u sont écrits de même dans ce document] Tota 

terra infra scripta jacet sub districtu et dominio Job. do- 
micelli de Henres et Will . de Holey » : ffenres est Heurne 
S*-Pierre, dép. de Vecbmael; JToley ou Oley était une sei- 
gneurie située sur le même territoire : voy. Corsw. 359 , 
1. dem. du texte. Voy. , à Tart. Littemala, une conjecture 
sur l'étymologie de Fiemala. 

Fie» , cb. de 1005 : voy. Fart. Bonnas. (Un des Fize : 
prob. Fize-le-Marsal ) . 

FUfkirdo : voy . plus baut l'art. Bragbando ; FUrorth, 
Mém. 122. (Vilvorde). 

t. Fimale ( « Fumai // ). Voy. 2. Femmala. ' 

«. Fimale (Vecbmael). Voy. Fiemala. 

Flelmala, cb. de 1086 : voy. l'art. Calcbariae. (Fié- 
malle). Comp. Mém. 131, 132. 

Fleraes, Suppl. 10 inf.; Fiera», Reg. S»-Lamb., f. 33; 
Fierais, cb. de 1313 , Nam. (Fleuras). Croonendael, qui 
écrivait vers 1600 , appelle encore cet endroit Fleru (Mon. 
Nam. I, XXXIV seq.). 

■ 

Floena, bulle de 1143, dans le Liber Cbartarum ; 
Flona, Flojnes, Mém. 130 inf. (Flône). 

Fol, cb. de 1221 : voy. l'art. Louse. (Très-prob. =« 
FoiU). 



DEUXIÈME TABLE. 117 

.FoUonla (FoUogne, en flam. Veuleii, en anc. flam. 
Voelne, Voelen) Mém. 89 inf. 

Forellcla. Une ch. de S*- Jacques , de Tan 1101, est 
signée par un » Ebolus de Foreileia « ; dans une autre, du 
même chartrier, mais sans date, il est question d'un « Ebali 
de Forceles // ; enfin une ch. de 1215, du Val-Notre-Dame, 
mentionne un « Rein, de Forcillis « . Il semble que ces trois 
noms sont identiques entre eux et avec le Forceillilcs, 
Forcellics, FonrecllcA , du Reg. aux fiefs , S, 43 (bis), 
52 V. , qui désigne Forseille, dép. de Héron; seulement 
il paraît difficile de rendre compte de la désinence de la 
première forme. Comp. Mém. 129, et, plus loin, Tart. 
Seillis. 

ForU-vUia, Ampl. coU. I, 808, IV, 1086, an. 1149. 
(Forville). 

FormalA. Une ch. de 1046 (Ampl. coll. I, 412; Mir. 
III , 303 ) porte : « et quicquid tenebam apud Franconis- 
curtem et apud Formale etRoteleirs // (Mir. : Hôteliers); 
les bulles d'Eugène et d'Urbain , de 1147 et de 1186 , déjà 
souvent citées, mentionnent : « Hers et Formala n. Je 
n'ai trouvé qu'un seul nom moderne qui réponde à For- 
mala, et il lui répond parfaitement, c'est Fumai, en wallon 
Foumdle : cette attribution devrait donc être admise sans 
difficulté , si l'assertion formelle d'un archiviste, jointe 
d'ailleurs à une certaine vraisemblance, ne rendait au 
moins plus probable que cette attribution appartient à 2. 
FenMnala, 1. Fimale , 2. Female. 

Fooi. Reg. S*-Den., f. 23 : // apud Foui in Braiban ^ 
(sur \e n, il y a une sorte de double tilde). Prob. Folx-les- 



lis DEUXIÈME TABLE. 

caves. Le nom Fol étant donné par une pièce apparte- 
nant au chartrier de la même église , est sans doute iden- 
tique avec le nôtre. 

Fous, Reg. S*-Lanib., f. 50 v. inf. (Fooz). 

Franconis-cartis : voy. l'art. Formala. (Francour, 
dép. de Jodoigne ; Francourt , dép. de Lathui — ? ). 

Franiiers, Reg. S*-Lamb. , f. 44. (Vry-Heers , dép. 
d'Engelmanshoven). En anc. thiois (Ms. 160, f. 112 et 
saepe) : « Vrihare » avec un e au-dessus de Va, Comp. 
Tart. Hère. 

FraïKino, FraïKlna (Frasnes) Mém. 109 inf. 

Frcres , Frcris, chartes de 1005, 1112, 1113, dans 
le Reg. S*®-Croix , ff. 5 v., 39 v. { dans la première, villade 
Freris : voy. Tart. Bonnas), Suppl. 10 inf., ch. de 1222 
— : '/ Notum fecimus - - quod Am. de le Wege - - Ida de 
Frères - - God. de Streles - - Egid. de Glaons - - Lieb. de 
Fehe - - totam decimam - - de Glaons cum appendiciis 
vid. Fehe et Sclins «, etc. (Freeren). Comp. dans la 3* 
Table Freires. 

Froeort, ch. originale de 1181. (Frocourt, dép. 
d'Eghezée). 

Fmi^itMém. 85. 

FvronU, Mon. Germ. I, 509. 9, an. 878 (« inloco 
qui vocatur Furonis «); Fnron, Lac. I, 107, an. 
966; Fomn, ch. de 1084. (Fouron-le-comte , en flam, 
'S-Graeven-Voeren). H y a trois Fouron situés sur le 
même ruisseau, que Ton appelle la Fowe , en flam. de Voer 
(comp, Emst I, 63) : le nom ancien, que je crois même 



DEUXIÈME TABLE. 119 

avoir rencontre, était sans doute F ara. Les villages 
tirant assurément leur nom de celui du ruisseau, il s'en- 
suivrait que onis ou on était un suffixe de dérivation ayant , 
au moins pour ce genre de cas, la même valeur que 
acum. 



O. 



Caira, JTaira (1. riv. : le Jaer ou Geer; 2. vill. : 
Geer) : voy. les articles Gayira, Jaira. 

Galomina, Galmina, Mém. 96 sup.; #alemlne , 

jalmln, chartes de 1147 et de 1186. (Jamine, en flam. 
Gelmen). 

Gandrinal, #andrlnal, JanDRINGUL (pour // Jan- 
drigul '/), Mém. 116 sup., 121 sup.; ^andrensnrl , 
Jander ensuel , chartes de 1234, Nam. ( Jandrenouille). 
Voy. l'art, suivant. 

Gandrinus ou Gandrinum? jrandrenc, Mém. 70 
med., 116 sup.; #andren, Reg. S*-Lamb., f. 57 v. 
(Jandrain). Qu'est-ce que Jandren-le-herut (Reg. S*- 
Lamb., 1. c. )ou Jandrin-le-helut (pièce de 1313, Nam.)? 

Gatia, #acia, #acea, riv. (La Gette, en flam. Geete) 
Mém. 42 , Moulaert 8, note 1. 

Gayira, Gayra, riv. (Le Jaer OU Geer). .C'est la dé- 
nomination employée dans les diverses copies que j'ai vues 
de la ch. de fondation de l'église de S**^-Croix par Notger , 
en 1005 (voy. l'art. Sonnas). Il me semble que ce vocable 



120 DEUXIÈME TABLE. 

Gayira ne peut venir immédiatement de l'autre dénomi- 
nation ancienne du Geer : Jechora. 



. Mém. 155 , au mot Gias. 

Grldlone (1. village : Jodion; 2. mis. : le Mignat). 
Mém. 115. Comp. Caledio ou Caledion. 

Geldonia ( Jodoigne, en flam. Geldenaeken) Mém. 88 
inf. , 93 inf. Dans une eh. de 1181 ; ^odonge. Comp. 
Caledoniacum. 

Gemblaenfl, Cemblans, Cemblao0 , Mém. 110; 
GemUuo0, chartes de 1006 et de 1070; Gemmelaiifl, 

Mém. 1. c. (Gembloux, en wallon Giblou). 

Geminlaciiiii , €remlnleii0-Tlea0 ( = Gemblacus ? ) 
Mém. 110 inf. M. Schayes dit dans son ouvrage La Bel- 
gique et les Pays-Bas y etc. , II, 438, que Gembloux est 
encore appelé Geminiacum villam dans un acte de Louis 
le Débonnaire, de 816. 

Gemmelaiiii . Voy. Gemblacus. 

Cenaplmn, denapla (Genappe) Mém. 70 : comp. , 
dans la Table suivante, Genape. 

Genefe. Transformation romane de Chanaphia^ d'où, 
d'abord, Cheneffe : voy. au premier de ces mots. 

C^enelieii? Mém. 121. 

(îeiilime? Mém. 121 med. 

(îeiiUiiiU (Gentianes) Mém. 119. 

€&rrberclirie0. Reg, aux fiefe, f. 71 v. inf. : « inter 
Wamans et Gerbercheies «; ibid., f. 65 v. ult. Glerber- 
baie. (Gerbehaie , dép. de Jehai-Bodegnée ) . 



DEUXIÈME TABLE. 121 

Gère. Reg. aux fiefs, f. 59 inf. : « inter Boilh et Gère n. 
(Geer). Voy. Jaira. 

Gere-le-Tllle, Reg. aux fiefs , f. 49 V. inf.; en marge : 
Geer-le-ville. Même nom que celui qui précède, ou que 
celui qui suit? La seconde supposition est, je crois , plus 
vraisemblable. 

Gerenneirlllie , Reg. S^-Den., f. 43 (le mot est 

écrit Gerenevilhe, avec im tilde allant du r ann); Ce- 
renTllli, ibid., f. 7. Sans doute le même nom que le 
GrennevilAe, GrenvilAe, de d'Hemr. (Mém. 73 med.), 
c'est-à-dire Grandville. Le radical de la forme primitive : 
Gerenne y est prob. un adjectif formé de Gere^ mainte- 
nant Geer , nom de la rivière sur laquelle Grandville est 
situé. Le nom précédent, s'il est identique, comme il y a 
apparence , serait formé des mêmes éléments autrement 
employés. 

Geserin , Reg. S*-Lamb., f. 70 med. Voy. Jusherin. 

Gestele, chartes de 1147 et 1186. (L'un des quatre 
hameaux du nom de Gestel). 

€&ia0? riv. (La grande Gette) Mém. 107 med. 

OUbertceU, Mir. III, 617. 2., an. 1152; Gilebre- 

eee0, ch. de 1230, Nam. (Gelbressée). Je note en pas- 
sant ce nouvel exemple d'un nom de lieu formé d'un 
nom d'homme par l'adjonction de la désinence eiaa , — 
car il est manifeste que le primitif est Gilbertieias. Un 
diplôme de 966, ap. Mir. I, 654. 1, mentionne aussi un 
endroit appelé d'après ce même nom d'homme ( sous une 
forme antérieure) : « Hillinus tradidit in villa, quae di- 
citur GislebiemoZy ecclesiam unam, silvam ad porcos 

16 



122 DEUXIÈME TABLE. 

quingentos, pro anima Qialebcrti genitoris sui '« : quel 
était le suffixe , qui est représente dans ce texte par le 
vocable évidemment corrompu noz ? 

t. GinefTe (Canne) : voy. Chanaphia. Si Ton admet 
que Canafia est une dérivation wallonne de Canna ^ on 
doit considérer Gineffe comme le dernier terme de la 
transformation romane de ce radical. L'homonyme, qui 
suit, provient peut-être d'un primitif bien diflFérent. 

t. GinefTe. Une ch. de 1229 est signée par mi Bald. 
de GineflFe : sans doute Geneffe ou Jeneffe , en Hesbaie. 

GiNGOLONHAlM (pour " Guigolonhiau «), Genf^lelieyiii, 
Mém. 84; Geii8leliciii,ch. dcll47 ; Geni^lelieii, chartes 
de 1186 et de 1189. (Gingelom). 

Cilabeclic(Glabbeek)Mém. 106, 109 pr. 

Glanas ou GlanmiiT : " in Glano et territorio Glani, 
juxtaLeodium //, ch. de 1267. (Glain, commune d*A.ns- 
et-Glain). 

daiins, ch. de 1146 : voy. l'art. Riweceuns; Glaans, 
ch. de 1222 : voy. l'art. Frères. (Glons, en flam. Glaen). 

Gienes (Gelinden, sans doute) : voy. l'art. Engle- 
moncourt. 

Gabereliele» , Gobrreees. Reg. aux fie&, f. 36 

med. : « inter Wamans et Gobercheies « ; ibid., f. 77 v. 
med. : /' a Gobercees deleiz Borset ". Je ne connais sur le 
territoire de Borset, village que j'habite pendant l'été» 
aucun nom semblable à celui-là. Quant au mot , c'est 
encore une formation comme celle dont nous venons de 



J 



DSUXlàMS TABU. 123 

parler à Tart. Gilbertzeis {Gober tua, nom d'homme, p. e. 
dans une charte nam. de 1260 ; comp. Fôrst. Penonen- 
namen , 532 seq. ) : le nom suivant est dérivé du même 
radical 9 par l'adjonction de la désinence thioise inffen 
(romaniséc en ençeis) : voy. l'art. Hubertinchen. 

GolK^rteni^els, Ampl. coll. IV, 1087 sup. : alleu 
cédé à l'église S*-Laurent par W. de Donglebert, vers 
l'an 1140. (Gobertange, dép. de Melin ). Pour l'étymolo- 
gie, voy. l'art, précédent. 

G^cileis (Gosselies) Mém. 109. 
CSodeledaletk, forêt. Mém. 76 sup. 

dolie, bulle de 1147; doel, ch. originale de 1125 
( n advocatus in Goei , villa S"- Johannis « ; « scabini de 
Goei »); Coe, bulle de 1186. (Goyer, en flam. Jeuck ; 
plus anciennement , comme on lit dans la table d'un car- 
tulaire de S*-Jean, du 16® siècle : wall. Goé, flam. Joeck). 
Le nom flamand montre que des trois formes ci-dessus , la 
plus ancienne est Go/ie , où le h est primitif et non épen- 
thétique. 

Golopia (Galoppe, en flam. Gulpen) Mém. 90. 
GoBdiilpuiit (Godeupont) Mém. 121 inf. 
dorrou. Voy. l'art, suivant. 

GorrolTre, ch. de 1231 ; Gorolve , ch. de 1224; 

Ct^rroeTe , Reg. aux fiefs, f. 72 : « inter Velrus et Gor- 
roeve «. (Goreux, commune de Voroux-Goreux). Ce 
même endroit — du moins l'identité ne paraît pas dou- 
teuse — est appelé Gorroit au f. 22 v. du Reg, S^-Lamb. 



124 DSUXlàMS TABLS. 

Je ne vois pas quel peut être le primitif commun d'où 
sont sorties ces deux désinences si différentes. 

Gorsine. Mém. 77 sup. 

GoUiielien, ch. de 1216. (Prob. Grothem). Comp. 
Cotteym. 

Grac, Gras. Une ch. originale de 1181 mentionne cet 
endroit au nombre des possessions de l'église S^-Martin : 

- - - « Alia vero bona cum vacaverint scilicet - - Frocurt, 
Jodonge, Matincurt, Graz , curia de Femmala, Cheneffe » 

— ; Reg. S*-Lamb., f. 49 : // Monteinghees juxta Gras «. 
(Grâce, près de Montegnée). Nota. L'attribution du nom 
dans le premier texte résulte de ce fait que , d'après une 
ch. de 1231 , l'endroit désigné ressortissait à l'archidiacre 
de Brabant (diocèse de Liège), ce qui n'est applicable 
qu'à Grâce (Grâce dépendait du concile de Hozémont, et 
celui-ci, de l'archidiaconé de Brabant). 

Grées, Grêles, ch. de 1224. (Prob. Grez, conunune 
de Grez-Doiceau). 

Grennevlllie, GrenviUie. Voy. Gerennevilhe. 
Grimene , Grimldes (Grimde) Mém. 42 , 106 , 109 s. 

Griment enses (Grimmertigen). Voy. Egredenges. 

Groseas ? Mém. 72 med. 

Grneles, ch. de 1063, dans le Reg. S*«-Croix, f. 84 v. ; 
Grales, ch. de 1131 ; Groales, d'Hemr., pp. 27 inf., 
114 sup. (« Groules en la terre de Lemborch //) et saepe. 
(Selon Salbray : Gronsveld ; mais Emst attribue à cet 
endroit un nom ancien très-différent : voy. l'art, suivant. 



DEUXIÈME TABLE. 125 

et puis je ne sache pas que Gronsveld ait jamais fait par-* 
tie du duché de Limbourg. D'autre part, il existe près 
de Wodémont , qui est mentionné de suite après notre 
nom dans la première pièce citée , un bois de Grotde : 
n'est-ce pas un reste de Tantique GruelesF). 

Gmiisele, ch. de 1145, ap. Mir. III, 708. 2 sup. 
(Selon Emst VI, 133 : Gronsveld). A moins qu'il n'existe 
deux Gronsveld (je n'en connais qu'un , lequel est situé 
sur la Meuse, près de Maestricht) , il semble que Salbray 
se trompe nécessairement dans l'explication du nom pré- 
cédent, ou Emst, dans celle de ce nom-ci : or, d'après 
ce que nous avons dit à l'article qui précède, on ne peut 
guère douter que l'erreur ne soit du côté du premier. 

Grimmlilils (lisez Gkusmichis?), Grosmcc. Mém. 
79 seq. 

Gaebcclicliii, l¥ebeekrim, lK%'lbekcm (Webbecom) 

Mém. 69. 

Galmala , "ii'iiiialcs (Wychmael) Mém. 68 ult. 

Garsmndral , Cruriienidriil , Cramendrnl , Gor- 
•embrael, Gor^semerorl (Dépendance de Gorssum, 
très-prob.) Mém. 76 seq., 155. 



Haecliedor, Hackendear (Haekendovcr) Mém. 82. 

nacbewadat, vallée, Mém. 106, 108 sup. Jean 
d'Outremeuse : Haquewadant Selon le P. Moulaert, p. 



126 DSUXIÈMS TABLS. 

12 seq., oette vallée serait celle dite Le Grand-fond, qui 
commence au N. de Sart-Risbart. 

Hiftcuria. Une ch. de 1264 mentionne de suite les deux 
noms : Rask. de Hacuria , Hank. de Lyhe : prob. Hac- 
court et Lixhe , villages voisins sur la rive gauche de la 
Meuse. 

Hadeienire» 9 Reg. S^-Lamb., f. 61 med. (Haelingen, 
dép. de Velm : voy., à la Table suivante, l'art. Moregni). 

Haimentliiis, ch. de 1050, Nam. : - - » décima quae 
in villa Petrebas dicta , in pago Hasbanico sita - - - . Très 
mansos - - in villa Haimentinis nuncupata , in pago prae- 
fato sita «, (Prob. Hemptinne-lez-Eghezée). 

Haïr s, chartes de 1034, 1067, 1084; Hera, chartes 
de 1103, 1125; comp. Mém. 82 inf. (Heers). Voy. les 
articles Hère, Berts-Here ou Bertin-Hers, Franhers, Hers- 
castrum, Medianum-Hairs, Obhere ou Opehers ou (en 
rom.) Sushers. 

HakesiT Hakc«tT Yoy. Tart. Hesi. 
Halclitere, Halclitre (Helchteren) Mém. 94. 

Halefeaeli, Reg. S^-Lamb., f. 72. Cet endroit, dont 
je ne puis découvrir le nom moderne , doit être prob. 
cherché dans les environs de Jauche. 

Haleetam, acc., Halel, Hallel, Reg. S^-Lamb., fp. 
35 V. (/' apud Halectum parvum «), 36 v. (Grand-, et 
Petit-Hallet). Comp. Mém. 71 med. , 120 inf., où sont 
citées les formes ITallei, ITalleyy et voy. Tart. suivant. 
Nota. D'après une citation faite par le P. Moulaert, p. 21, 
note d, le nom thiois de Hallet serait Halleer, Un registre 



DEUXIÈMB TABLE. 127 

aux paies, de S^Lauient (écrit dans la première moitié 
du siècle dernier) , emploie aussi , p. 330 , la forme Hal- 
lerium : rorigine la plus probable de cette désinence eer 
me paraît être une forme romane Halloib. 

Haleh. Une ch. de 1016 est signée par un Rodulfiis 
de Haleh. (Prob. le même nom que le précédent). 

. Halenbai^ ch. de 1147; Halembal, ch. de 1186. 
( Hallembaie , dép . de Haccourt ) . 

Haies, Haloii (Haelen) Mém. 66, 72 sup. 

HaletraeT (Haeltert?) Mém. 71 seq. Comp. le nom 
suivant. 

HaletmtT (Haeltert) Mém. 72 sup. 

« 

Haiia (Prob. = Haies, Halon) Mém. 72. 
HaUeriam, Halleer (Hallet). Voy. l'art. Halcctum. 
HaUes (Halle) Mém. 72 sup. 
Halmala (Halmael) Mém. 72 med., 75. 
Hafan. Voy. Haies. 

Haltertnia, Halteriaa i YOy. l'art. Bonnas. Je n'ai 
pu découvrir quel est cet endroit , déterminé par les mêmes 
indications qu'Imburcio , qui est resté également énigma- 
tique. Il est positif que ce sont surtout les lieux situés 
aux bords des rivières qui semblent ainsi disparaître : 
comp. Scripnasium, Espithe (3« Table), Bonnas, Warlege. 

Ham (Oost-Ham, prob.) Mém. 80 sup. 

Hamale (Hamal) Mém.. 94 sup. 



128 DEUXIÈME TABLE. 

ilambraeeli. Ch. de 1227 : » et miles praenominatus 
[scil. Wed. miles de Prato] de sua propria terra allodiali, 

quae sita est apud Hambruech « ; table d'un car- 

tulaire de S^-Jean : Hambraeli ; en marge : Hambroux ; 
d'Hemr. : Hambroac. (Hombroux, dép. d'Alleur). 

Hanips. Bien donné par l'évêque Baldric à l'église 
S**-Croix, l'an 1011 , en même temps que 30 bonniers à 
Il Helecines, iji comitatu Stepes « : voy. Reg. S^-Croix, 
iF. 6, 76 V. inf. L'attribution est expliquée dans le même 
Reg. , f. 153 : // Circa bona de Hampteal est notandum 
quod Dom. Baldricus episcopus Leod. xLvii™"» contulit 
nobis bona de Hamps et Heylechines inter alia « , etc. 
Hampteal , plus loin Hamptea et Hamptliral , donné 

dans ce passage comme synonyme de Hamps y est 
Hampteau, dép. de Op-Heylissem. La forme diminutive 
du mot semble indiquer que Hampteau était primitive- 
ment une dépendance de Hamps : qu'est devenu , s'il en 
est ainsi, l'endroit principal? 

Haneeli, Reg. S^-Lamb., f. 46 v. ; " apudLousejuxta 
Haneche «, ibid., f. 59 med. (Le nom qui feit l'objet de 
cet article est prob. celui de Hannesche ; quant à Lcmse , 
je ne l'ai trouvé, ni près de Hannesche, ni ailleurs; 
peut-être n'est-ce maintenant qu'un lieu-dit). 

Hanretlam, chartes de 1015, 1016, 1112 (voy. les 
articles Matrena et Herlaus ) ; Hanrec , ch . d'environ 
1250. (Hanret). 

Hanntam (Hannut) Mém. 93, 95. 

Haecha (pour /' Archa ")> Herka, riv. (La Herck) 
Mém. 68, 90. Comp. le nom suivant. 



J 



DEUXIÈMK TABLB. 129 

Harekes, Herke (Herck) Mém. 68, 00. Ridders- 
Herckest appelé dans le Reg. S^-Lamb., f. 46 v. : '/ Herkes 
juxta Tungris « . 

HardaemoBi , chartes de 1229 et de 1235 (dans la 
première , il y a , au-dessus de Xu , un trait horizontal qui 
s'étend jusqu'à Xe : lisez Hardaenmont ?) , d'Hemr., etc. 
(Harduémont, dép. de Verlaine). Comp. Mém. 93. 

Hareclie " in parochia Harstalliensi » , ch. de 12S9. 
Je ne vois à comparer que la ferme d' Arcis et Hareng , 
l'un et l'autre dépendances de Herstai ; mais aucun de 
ces noms ne coïncide complètement , et un document du 
1 6*^ siècle donne au second la forme divergente Herens : 
voy. cet article. 

Harenf^ees. La ch. de fondation du Val-Notre-Dame, 
an. 1210, a, au nombre de ses signataires: » Gos. et 
Lieb. frater ejus de Harengees /'. 

Harentoa (Harton) Mém. 120 pr. 

Harimala, Harlmalla, Harmala (Hermalle-SOUS- 

Argenteau) Mém. 62 inf., 134 seq. 

Haristalltam , Mon. Germ. hist. I, 148 seq., 150 
seq. , ann. 770, 771 , etc. (Herstai). Comp. Mém. 59 
med., 134. 

Ha&istaples? — : Hasiaples, bulles de 1147 et 1186; 
Harstaptes, Reg. S^-Lamb., f. 57 v.; Harstaple, Reg. 
S^-Croix, f. 23 v. (ch. de 1289); HeratapUa, Mém. 
100 seq. (Herstappe, en flam. Herstappel). 

IIa«liaiileB0i0-pai^0 , la pa^o HaslMinia, Ha«- 

17 






130 DEUXIÈME TABLE. 

feanla. (La Hesbaîe) Mém. 66 seq., 23, etc. Comp. les 
noms thiois : Haspingow, Hespengow, et l'art. Haspinga. 

Hasche, Hasqae (Nom wallon de Hasselt). 

Hasnoeli OU Hasaotli? Mém. 67. Comp. Merbate. 

Haspere, Aspre, Asple (Eysden) Mém. 135. 

Haspinsa-eomitaias (Un des quatre comtes entte 
lesquels était divisée la Hesbaie) Mém. 67 sup. 

Haspinsow, Hespenf^ow (Nom thiois du canton de 
Hesbaie) Mém. 66 seq. Comp. Hasbaniensis-pagus. 

Hawanais, Hawans , Ampl. coll. I, 133, an. 854 

(» ex villa quae Hawannis vocatur et est sita in page 
Hasbanio »), pièce de 841 citée dans mon Mém.» 01 
sup. (Awans). 

Hcdcnconrt, Hedlneourt. Reg. S^-Croix, f. 169 V. 

sup. : " inter Bokeho [écrit aussi , dans la même page : 
Bokehout] et Hedencourt [et : Hedincourt] « . Le « che- 
mien de Sain Tron « étant cité là-même, point de doute 
que Bokeho , etc. , ne soit Bouckhout. Hedencourt est 
prob. Egoven {oven pour Aoven : voy. à l'art. Matincurt), 
dép. de Marlinne. 

Helmala, Heimale, ch. de 1131 (voy. 2. Castris); 
Eymala, bulle de 1186 (dans la bulle parallèle de 1147, 
le mot est écrit, san£i doute par erreur, Eœmàld); Èmmale s 
voy. cet art. (Emael, dép. de Eben-Emael). 

Hriasten, ou Heinsteri ? (la première forme est celle 
que le transcripteur de la charte a donnée au mot; 
postérieurement, on a changé le n final en ri) Suppl. 7 inf. 
(Prob. Heesten, dép. d'Iteghem). 



DBUXièMB TABLB. 131 

t. Hel0 (1. Nom d'une ibrêt près de Mellery ; 3. Mel- 
leiy) Mém. 117 med. 

t. HeUi (Nom roman de Hex) Mém. 69 sup. Yoy. 
Hekes. 

H«l0te (Heyst-op-den-berg) Suppl. 7 inf. Dans le 
Reg. aux fiefe, f. 6 v. : w apudHaiste prope Machlinam ". 

iiek«0. Une ch. de 1237 est signée par un Wil. de 
Hekes, (Prob. Hex, en rom. Heis). 

Heleneliiefl. Yoy. Herecines. 

HeiiiAes, Reg. S'-Lamb., f. 44. (Prob. Heelen, près 
de Leau , appelé dans le Reg. S**-Croix , ff. 148 , 147 v. : 
Helen, Heylen). 

HelmericleartU , Mém. 19 med.; // Fast. de Hem- 
■terlewrt " , ch. de 1216 ; Hamerleart, Reg. S*- 
Lamb. ^ f . 52; " Hemerlcourt juxta Waleve ", Reg. 
aux fiefs, f. 5 V. (Remicourt). 

Hembemnes, bulle d'Innocent IV; Embeninieii , 

Reg. S*«-Croix, f. 74 etsaepe. (Eben, commune d'Eben- 
Emael). 

Heni^on, ch. de 1222. (Hingeon). 

Heais, bulles de 1147 et 1186. (Henis). 

Heures , OU Heures t (Heume-S*-Pierre) : voy. l'art. 
Ficmala. L'édition de d'Hemr. donnée par Salbray porte, 
p. 314 (voy. Mém. 70 sup.) : Hears. Je tiens cette leçon 
pour bonne , par la raison que Henrs serait d'une pronon- 
ciation très-difficile : en conséquence , je crois qu'il faut 
lire Heures plutôt que Henre^. 



132 DEUXlèliS TABIiS. 

Hepene (Heppen) Mém. 82 ult. 

Heraa, WLermnn (Héron) Mém. 84 8up., 156; cf. 93 
med., 111 inf. 

Herfeeclieies , Reg. aux &e&, f. 53 r. et v. ( Hepsée — 
dép. de Verlaine — , comme il est dit en marge du 
rentre). 

Hereliaciim (Prob. Erquelinnes) Mém. 115. 

Herdene , Emst VI, 133 sup., an. 1140 ; » Lamb. de 
Herdinis », cb. de 1176. (Herderen). 

t. Hère, Heere (Nom flam. de Heers) Mém. 93, 
156. 

[ t. Hère ] Mém. 93 med. Le ITere qui se trouve dans la 
copie donnée par Mir. d'une ch. de 1186, n'est qu'une faute 
de lecture ou d'impression : le texte original porte Hore. 

Herebae , HerelMcli , Mém. 78 seq. (Bas-Heers , en 
flam. Bats-Heer — ?). Comp. Berts-Here. 

Hereelnes, Herelnes (Jean d'Outrcmeuse: Harcines; 
car c'est ainsi qu'il faut corriger les deux leçons : Harti* 
nés, Harlines), Mém. 106 seq.; Heleelnes, ch. de 1011 : 
voy. l'art. Hamps; Hclenelnes , Hellnetiieii , Suppl. 
6 sup. ; Helenelenes , ch. de 1210, etc. (Heylissem). 

Heremels, ch. de 1230; Hermees, Reg. S^-Den., 

f. 50 V., etc. (Hermée). 

Heremo, Eremo, abl. (Prob. l'Hermitage-S^-Marie, 
près de Braine-le-château) Mém. 122 med., cf. 111 inf. 

Herens , table d'un cartulairc de S*-Jcan ; en mai^e : 



DEUXIÈMS TABLE. 133 

» Herens prope Mirmort ». (Hareng , dép. de Herstal et 
de Millemorte) . Comp. Hareche. 

Herlaa (= Heme?) Mém. 111 inf. 

Heriaes (= Herina ? ou Lerinnes, dép. de Tourinnes- 
S*.Lambert — ? ) Mém. ] 11 inf. 

Herla«0. Ch. de S*- Jacques, de 1112: — » Beatus 
Petrus Laubacensis duos mansos habuit in Hanretio sub 
jure S**-Jacobi Leodiensis, unum in Herlaus, alterum in 
Juseneval , quos , quia magis solo nomine quam aliquo 
U8U tenere videbatur , visus est abbati - - justa commu- 
tatione tradere ecclesiae S"-Jacobi «. (Prob. Harlue, dép. 
de Bolinne, et Jusignaux : voy . pour ce lieu Tart. Jussen- 
neval). 

Herae (Hem-S*-Hubert) Mém. 111 inf. ; comp. les 
articles Rixhem, Vriheme. 

Hem-eastrum , Reg. S*-Lamb. , f. 45 v. (lecbâteau 
deHeers). Voy. Fart. Hairs. 

Heimelo. Une ch. de 1216 est signée par Herm. de 
Herselo, Conr. de Hubretenges, Lamb. de Brusteme, etc. 
(peut-être Hersselt : voy. à la 3« Table). 

Hesblncs, Hesbin (Hespen) Mém. 84, comp. 67 sup. 

Heai. Dans la ch. de S*-Martin , de 965 , reproduite 
par Emst VI, 95, et par Van den Berch , 111 , se trouve 
un nom qui est écrit d'un côté ffe&i et de l'autre HesL 
Une ch. originale de 1230 mentionnant un censum de 
Hese , il faut sans doute préférer la première forme. L'en- 
droit désigné est très-prob. Hees , à l'ouest de Maestricht. 



134 DEUXIÈME TABLE. 

Nota. Après Heri^ la charte mentionne Althuolse — Alt- 
houst ( Vieux-Hoesselt ) , puis Hakesi — Hahest : il se 
pourrait que la seconde forme dût être lue Haheèi, et qu'il 
y eût un certain rapport entre ce nom et le nôtre. 

Heures, Heors (Heume-S*-Pierre) : voy . Tart. Heures. 

Hoesden (Prob. Heusden) Mém. 94 med. 

Holn , Hojn, Holens (Heugem) Suppl. 8 med. Cette 
attribution , déjà établie à l'endroit cité , est appuyée par 
une ch. de 1237 , où il est dit que certain personnage de 
Moins avait des prétentions sur l'avouerie de Breust 
(Broste ) : or , Heugem et Breust sont situés , à peu de 
distance l'un de l'autre, sur la même rive de la Meuse. 

Holde^e, ch. de 1195. (Hodeige). 

Holen^hole, HoUeln^liale, Reg. S^-Lamb. , ff. 66 
med., 72 pr. ; Holen^nool, Mém. 93 sup. (Hognoul). 
Voy. Holongia , dont notre mot est un diminutif. 

Holej. Voy. l'art. Fiemala. 

Holongia, ch. de 1126 ; Holon, bulle d'Innocent II 
(vers 1136) ; Heloin, bulle de 1147 ; Holons, bulle 
parallèle de 1186. (Hollogne : soit le HoUogne situé sur 
le Geer, ou celui qui est surnommé : aux-pierres) . La 
forme primitive est prob. un adj. Holonius (Holonia y en 
1280 : Mém. 156) : de là le nom roman Ifalonç, que 
porte la bulle de 1186 et qu'il &ut prob. lire dans 
celle d'Innocent II ; Holongia est , ou la forme romane 
avec une terminaison latine CHoiong -j- iaj , ou le nom 
latin prononcé à la manière romane CHo-lo-nia^ au lieu 
de Ho-lo-ni-aJ . 



DEUXIÈME TABLE. 185 

I.HoLTHÂH, Holtmii ( Houtain-rEvêque , en flam. 
Waels-Houtliein) Mém. 103. On lit dans une bnlle délivrée 
par le pape Innocent IV à Tabbaye S*-Jacques : « omnia 
bona quae habetis in villis de Huten theutonica et irten 



u 



2. HoLTHAM , Hnten theatonlca s voy. l'art, précé- 
dent. ( Hautem-S**-Marguérite ? Hautem-S*«-Catherine , 
dép. de Hougaerde — ? ) . 

3. HoLTHAM , HoUaln, Hnten ( Houtain-le-val ) Mém. 
121 inf. 

HouatI, Mém. 29, an. 911 ; Bald. de Gineffe , Lamb. 
de Harduemont , Eust. deHonefTe, signataires d'une ch. 
de 1229; N. de Harduemont, N. de Wafresees, N. de 
Honeire, signataires d'une ch. de 1285; Honema, bulle 
d'Innocent IV. (Haneffe). On voit que j'ai eu tort de sus- 
pecter le o de Honavi (quant à la désinence de ce mot', il 
me semble toi^ours probable qu'elle était ama). Du reste , 
la forme Hane/e apparaît dans des documents très-anciens. 

Hore (Heure); bulles de 1147 et de 1186 : « allodium 
in Halenbai et in Hore « (ici, Heure-le-Romain , qui est 
voisin de Hallembaie); chartes de 1220 et de 1230, déjà 
citées dans mon Mém. 160. On lit dans une ch. de S^- 
Martin, de 1181 : » exceptis dumtaxat - - - et nova ac- 
quisitione de Oire, cum molendino, et Aneis w, et, plus 
bas : « alia vero bona cum vacaverint, scil. - - - curia de 
Broiste, Hugardes, curia de Oire « - - : j'ignore s'il est 
question ici d'un des deux Heure , mais il est certain que 
le vocable Oire a cette attribution : Oere ^ en 1255 et 
1293 (Mém. 160), OeVe dans d'Hemr. (Oire-le-romans , 



L 



136 DEUXIÈMS TABLE. 

203 med., Oire-le-tiexhe, 194 sup. — med.). Bore est la 
forme employée dans les plus anciennes pièces du Reg. 
S^-Croix y ainsi dans une ch. de 1258 , fondant la cha- 
pelle d'Heure-le-tiexhe, dans une autre, de 1289 , établis- 
sant les limites entre les dîmes appartenant aux églises de 
Borcette et de S*^-Croix (« de Eure teuthonica «)> dans 
une troisième^ de 1312, etc. ; le texte même du Reg. se 
sert du mot Orm. Comp. l'art. Eira, nom qui est aussi 
rendu par Ora, mais qui appartient prob. à un autre lieu 
que les nôtres. 

Horel. Voy. TJrlis. 

Horffkle. Mém. 71 inf. Très-prob. forme corrompue 
ou plutôt mal lue, pour Horpale : voy. Tart. suivant. 

Horpaia, ch. originale de S^- Jacques , de 1067 (voy. 
l'art. Builes) , signée par un Herimannus de Horpala, et 
dans beaucoup de pièces postérieures ; ensuite Horpale , 
Mém. 78 seq. Il n'y a pas de doute que ce nom ne désigne 
Horpmael , comme je l'ai conjecturé dans mon Mémoire. 
A la table du Reg. S'-Den., où le nom est d'ailleurs tou- 
jours écrit Horpale y on a tracé un m au-dessus des deux 
lettres pa de ce mot. 

Hors, Hum, R^. S'-Lamb., table etf. 46 v. (?). 

Hosdains (Frob. Hosden , dép. de Latinne) Mém. 84 
sup. 

Hosenniont, Hosalnmoiit (Hozémont) Mém. 44. 

Hoarie (Hoesselt). Reg. auxfie&, f. 24 sup. : » Werme 
prope Hourle et Hardelingb « ( Werm entre Y ieux-Hoesselt 
et Aerdelingen), « W. de Linc prope Hourle «; en marge : 



DEUXIEME TABLE. 137 

Houssel (de même, f. 33 sup.); f- 25 sup. : » in veteri 
Hourle w; en marge : Vieu-HousseL Voy. Huolse. 

Hbeotio (Primitif probable de Biuti) Mém, 100 sup. 
Voy, Tart, Biutû 

HMiiei»tin«liea. Le nom d'un certain Conradus se 
trouve au bas de quatre chartes : dans les deux premières, 
Tune et Tautre de 1213 (Not. sur Herkenrode, pp. 58 , 
60), il signe : C. de Hubertincben , C. de Hubertingen; 
dans la troisième (originale), de 1216 (voy. l'art. Her- 
selo) : G. de Hubretenges; dans la quatrième, de 1219 
(Mantelius, 176) : C. de Hubertingh. (Houppertingen). 
Nota. Je remarque , à propos de ce mot, qu'en pays thiois 
la désinence incken, ingfen, joue le même rôle qu'en pays 
roman la désinence eias; ainsi , voulant dénommer une villa 
d'après son propriétaire Hubert , on dit d'un côté Hubert- 
ingen , et de l'autre, on dirait Hubebtisias, Houbebz£es. 

HabretenKes. Yoy. l'art, précédent. 

Hneorirnei ch. originale de 1210. (Huccorgne). 

HuKardU, Suppl. 8 Sup. ; Hnipardes, ibid. , et ch. de 

1181 (voy. à l'art. Hore). (Hougaerde). 

HaMcrdin^ii. Voy. Egredenges. 

nmnale, cb. de 1237 (sur le dos : Oumale) ; irniale, 
Rcg. S^-Lamb., f. 57. (Ornai). 

HMnd^linKeii (Eggelingen, dép. de Houppertingen, 
selon Cîorsw. 334 med. Je note, cependant, qu'il y a un 
Huttdelingen entre Groyer et Bouckhout). 

HneUeT Hvsle, Harle , Hovrle (Hœsselt). La 

18 



13S DEUXIÈME TABLE. 

synonymie que j'attribue à ces diverses formes demande 
quelques éclaircissements. 1° La seule attribution certaine 
est celle de Hourle (voy. cet art. ) ; 2° mais Hurle est le 
même mot que Hourle , et Htide est parallèle à Hurle 
(Suppl. 8 sup.) : donc, à défaut d'autre attribution dé- 
montrée ou probable , il faut aussi expliquer ces noms par 
Hoesselt ; 3® quant à Huohe , la forme est plus douteuse 
que l'attribution : une ch. de 965 mentionne , d'après un 
texte Altliuohe ^ d'après l'autre Althoust. Homt n'étant 
pas un vocable admissible pour le 10® siècle, il faut à 
priori préférer la première forme : or Huohe , ou peut-être 
Huosle , s'explique naturellement par Hmle , et le mot 
entier Althuolae ^ par : Vieux-Hoesselt. 

Harlonem , acc. (Horion) Mém. 23, 24, etc. 

Hoflle. Voy. Huolse. 

Haste ( Nom du canton auquel appartenait Eyck , en 
944). Voy. l'art. Echa , à la fin. 

Haten. Voy. les trois articles Holtham. 

Hay-ie-eoart » deleis Huleglise " > document nam. 
d'environ 1409. Voy. l'art, suivant. 

Hay-lc-sll«e , OU plutôt Hay-l'esUse, docmnent nam. 
de 1313. M'. J. Borgnet me dit que cet endroit , situé 
sur le Hoyoux namurois et dont il est encore fait mention 
au siècle dernier sous le nom Heugliae , est maintenant 
inconnu. Il en est sans doute de même de celui qui est 
cité à l'art, précédent. 

Hny-lc-plance, OU -le-planclie , document nam. de 
1313. (Hulplanche, dép. d'Emine). 



DEUXIÈME TABLE. 139 



Imbarclo. Mém. 102 inf. J'ai déjà dit, àTart. Awanlia, 
que j'avais retrouvé ce nom dans deux chartes. Il s'agit 
des bulles des papes Eugène et Urbain ( 1147, 1186), qui 
portent : « villam Emburch — bulle d'Urbain : Emurch — , 
cum piscatione " . Le droit de pêche attaché à cet endroit 
montre qu'il était situé sur la Meuse, et il devait être sur 
la rive gauche de ce fleuve , puisqu'il appartenait à la Hes- 
baie. Ceci indique donc clairement dans quelle région il 
doit être cherché : n'ayant, cependant , pu trouver aucune 
attribution vraisemblable , je suis porté à croire que le 
village n'existe plus ou qu'il aura changé de nom. Comp. 
l'art. Halterinia. 

Inda ou Ixdae, adj. indensl». (Frob. = Yennes, 
Ynnes : Inès) Mém. 123. 

Insels, Insejes, En^lm (Engis). On lit dans une 
ch. originale du Val-S*-Lamb. , de l'an 1050 : - - « Ego 
Godefridus dux Lotharingiae - - tradidi . allodium de Ra* 
melul ad altare B^-Servatii - - eo jure et libertate qua 
possedi - - et ut - - nuUi dominorum circumquaque allodium 
habentium cultores ejusdem villae aliquam justiciam de- 
beant excepto domino de Ingeis , ita tamen ut si rusticus 
in Ramelul manens pecudes habuerit et pascua de Ingeis 
habere voluerit , annuatim denarium unum et puUum et 
panem domino de Ingeis persolvat, pro quibus utatur 
pascuis praedicti castri, scil. Ingeis «.Une ch. de S*- 
Jacques , de 1034 , mais qui n'existe que dans une copie , 



[ 



140 DSUXlIliB TABLS. 

du reste très-ancienne , porte — « Gozelo ex Ingeyes 
castello quod est situm supra Mosam ». Le mot même 
Intjfeis , Ingeyes , repond au nom moderne Engis , cela 
n'est pas douteux ; mais il m'est impossible de dire s'il est 
question ici d'Engis ou d'Engihoul , qui est sur l'autre 
rive de la Meuse , attendu que dans un document de 1 232 
cité dans mon Mémoire , 131 med. , l'un et l'autre en- 
droits sont appelés du même nom Enffeih. La seule donnée 
est que Ramioul , dont les paysans pouvaient faire paître 
leurs troupeaux sur les prés d'Ingeis en payant au sei- 
gneur certaine redevance , est sur la rive droite de la 
Meuse , ce qui indiquerait plutôt , mais non nécessaire- 
ment , Engihoul. Dans le Reg. aux fiefs , f. 26 , on trouve 
déjà les dénominations : EnffiZy Enffizotde. Je ne sais où 
M. Bovy a été prendre (Promenades I, 182) que Engi- 
houl était autrefois appelé Rochefontaine. 

ippinsiioiiiiiMB. Mém. 117 med. (Prob. Eppeghem). 



Juce, Jalee (ces deux noms à l'abl. )) ^«een (Jau- 
che ). La première forme se trouve dans une ch. sans date , 
mais qui peut être du commencement du 12^ siècle, la- 
quelle est signée par un Henricus de Jace ; la deuxième 
forme , à peu près de la même époque , est rapportée dans 
mon Mém., 120 ult., enfin la troisième se trouve dans une 
ch. de S*-Martin , de 10d2 , en antique copie, charte signée 
par un Godescalcus de Jacen. (Il serait intéressant de 
savoir quelle est la raison d'être de cette forme Jaeen. Je 



DsuxiÈMS tabl:^. 



141 



remarque que, dan» cette même charte, le mot Tidebeohen 
a aussi reçu un n paragogique). Comp. ^aclie, dans un 
document nam. de 1323, qui paraît désigner Jausse, 
dép. deMozet, et voy. Tarticle suivant. 

JTacea, Jacla (1. riv. : la Cette : voy. l'art. Gatia; 
2. vîU. : Jauche : voy. Mém. 88 inf. , Moulaert 8, note 1 ). 
Comp . Tart. précédent. 

Jalialn, Ampl, coll. IV, 1083 ult. (Très-prob. Jehai). 

Jalra, ch. de 1103 ; Gère t voy. cet art. (Geer). Comp. 
Tart. Gaira. 

aillée. Voy. Jace. 

Jalemlne. Voy. Galomina. 

^aMapi», ^eniiipiii ( Jemeppe-sur-Meuse ) Mém. 132 
med. L'Ampl. coU. IV , 1067 , an. 1034 , donne aussi la 
première forme. 

jrmnnedia, Mil. IV, 372, an. 1141 ; Jamne i » in 
silva quae praedio episcopali Jamne adjacet » , ch. de 
1134, Nam.; ^ameda, chartes de 1230 et de 1240, 
Nam. (Jambe). Nota. Cet article aurait dû être place 
dans la Table précédente. 

Jandren-le-Herat , ou -le-Helat (?). Voy. Gan- 
drinus. ^ 

jTeeiiora, jreeora, riv. (Le Jecker, Jaer ou Geer) 
Mém. 43 sup. , 93. Comp. Tart. Gayira. 

^eneUiM» , Reg. $^*Lamb. , ff. 69 v. med., 62 : « item 
apud Lywes m bonuaria terrae jacentia in territorio de 
Jesclin " . Je ne vois pas à quel endroit, voisin de Léau , 
ou d'Op-Leeuw , peut se rapporter ce nom . 



142 DEUXIÈME TABLE. 

#oeck(Anc. nom flam. deGoyer). Voy. l'art. Gohe. 
Joklres. Voy. Calchariae. 

m 

JapUeUa, Jnpelella, bulles de 1147 et de 1186. 
(Juprelle). Diminutif de /opila, J'upilla (voy. à la 1** 
Table) ; mais, notez bien, du mot même, ayant un certain 
sens maintenant oublié, pas du nom propre, dans le sens : 
petite Jupille , car Juprelle est éloigné des deux Jùpille. 

t . Jasana-TlUa i » ab bine vadit inter Jusanam villam 
et Scitrud « , Mém. 106. J'examinerai à l'art, suivant le 
sens que peut avoir le mot Jusana ; ne considérant ici que 
le nom propre Imana-vUla , je dirai qu'il désigne assez 
prob. Genville. 

•. a Jasana tIU» Ranlcuri /'.Les bulles de 1147 et 
de 1186 mentionnent après la villam Meredorp et avant 
l'église de Monte-Tyenes (Tirlemont) : « Jusanam (dans 
la bulle d'Urbain : Jusanan ) villam Raulcurt « . J'ai sup- 
posé dans mon Mém. , 101 , que Jmana villa qualifiait 
Bcmlcurt^ et j'ai tiré Vb/SL].jmana d'une forme ancienne , à 
rechercher, du nom de la Gette. En admettant qu'en effet 
Jusana vUla ne soit pas ici le même nom de lieu que celui 
mentionné à l'art, précédent (voy. la note), il me paraît 
maintenant plus vraisemblable , à cause des deux noms 
que je vais citer, quey^ûwa dérive du moyen \d.\mjusum, 
= deorsum , et signifie : basse , inférieure : ce Raulcurt , 
maintenant Raccourt, aurait donc été dénommé ainsi 
pour le distinguer d'un autre Raulcurt situé plus en amont 
(peut-être Rocour, près de Liège : voy. 2. Raulcurt): 
comp. Juseneval, Jussenneval , ( == vallée d'en bas?), 
Jusen-Seraingh , dans cette Table , et Jusennaineville , 



I 



DKUXIÈME TABLE. 148 

dans la Table précédente. Nota. Ainsi que l'indiquent les 
guillemets, les copies fac-similé des deux bulles ne font 
qu'un nom des trois mots J'usanam mllam Baulcurt, Dans 
les transcriptions données par les deux cartulaires , on 
rencontre les trois cas possibles : une copie ne ponctue pas 
entre ces mots , deux autres divisent après Jmanam , la 
quatrième place la division après villam. 

jraseneTal: voy. l'art. Herlaus. Sans doute »= Jussen- 
neval, bien que notre mot pourrait être lu dans la charte : 
Viseneval. 

Jwmewk'HermîngËÈ y Reg. S^-Lamb. , f. 51 v. , Reg. 
aux fiefs, f. 37 v. : « 1. bon. terrae arabilis situm inter 
Jusen-Seraing et Chapon-Seraing desor le coverterie s,. 
(Seraing-le-cMteau). L'épithète Jusen, dans le sens que 
j'ai dit tout-à-l'heure, se comprend fort bien appliquée à 
Seraing-le-château , qui est situé plus bas que le village 
voisin de Chapon-Seraing. Pour le nom même de Seraing, 
voy. l'art. Serangio. Nota. Pour mettre en garde, même 
contre les documents originaux, je remarquerai que, 
dans le Reg. S*-Lamb. , tandis que la table, et le titre du 
petit article consacré à Jusen-Seraingh , portent ce nom , 
il est écrit dans l'article même Fiscfi-Serain^/i. 

Jasliertii , Jnsserln. On trouve le nom du même 
personnage au bas de deux chartes , l'une de 1 101 , l'autre 
de 1112 : dans la première, il signe « Reimbaldus de Jus- 
herin » ; dans la seconde « Reinboldus de Jusserin » . Ce 
nom désigne , de même sans doute que le Geserin du Reg. 
S*-Lamb. : Jesseren; dans le Reg. S*-Den. , f. 63 : Jn«- 
serren (titre : Jesseren). 



144 DEUXIÈME TABLE. 

jussenneTal » JeftlneTaul. Endroit mentionné dans 
un document namurois de 1323 comme dépendant, ainsi 
que Freneumont , c'est-à-dire Femelmont , de Noville-les- 
bois. Ce nom s'est conservé, sous la îormt Jusiffnaux ^ 
comme dénomination d'un bois voisin de celui de Femel- 
mont , mais dépendant de Franc- Waret. Pour l'explication 
du mot, voy. l'art. 2. Jusana. 



li. 



lincns ( De même que Paltis , traduction latine mo- 
derne du flam. Pule, Poel) Mém. 85 med. 

[Lagixtm :Lowaige]. Forme et attribution inadmis- 
sibles. Mém. 97 med. 

liMiilnes, cb. de 1112. (Laminne). Qu'est-ce que 
le comitatm Lamim où était situé un praedium Fode ( voy. 
la Table suivante, sous ce mot) ? 

liammalle, ch. de 1236; liamale, Reg. aux fiefe, 

f . 26 : » inter Lamale et Ohahe u ; en marge : n Lamale 
et Oha /'. ( Lamalle , dép. de Bas-Oha). 

linndlenes , chartes de 1131* et de 1224 ; Landlres, 
Reg. S*-Lamb. , ff. 39, 43, etc. (Landen ; en waUon , à ce 
que l'on m'assure : Lande-fermêie : cette dénomination 
provient sans doute de ce que Landen aura été jadis en- 
touré de murs). Comp. Nedelandre. 

LandermeiftseM , liAntremeiiKes ( Lantremange ) 
Mém. 48, 49. 2inf.,157. 






DEUXlàMK TABLE . 145 

i^ndlaes , ch. de 1226 , Nam. ; Reg. aux fiefs , f . 34 : 
" inter Almonzees et Landines ". (Landenne). 

liandlrls. Mém. 92 sup. Ce mot pourrait être Tablatif 
deZandres (Landen) : voy. Fart. Landenes ; mais il est 
plus prob. = Langhedrisch , Langdris. 

lianeiie (Lasne)Mém. 121 sup. 

lian^erodecli (Dép. de Webbecom) Mém. 82. 

liAnsliedrUcli , Ijan^drU. Mém. 92 sUp., 157« (La 

seigneurie de Langdries était située sous Berlingen , 
d'après Corsw. 816 inf.). Comp. Landris. 

lianthln ^ ch. de 1141. (Lantin). 

liftre (Laer) Mém. 79. 

liUtlnes, ch. orig. de 1210. (Latinne). Comp. Mém. 
928up. 

liAtult , ch. de 1224. (Lathui). 

liaTatortun. Reg. S^-Lamb., f. 60 pr. : '' Wericus de 
Lavatorio » ; ibid., f. 59 : « Wericus de Lavoir w . (Lavoir , 
en wallon Lavu — : u est ici une atténuation de eu). 

liederna (Leemes) Mém. 116. 

liedsla, liesffla, lie^to (1. ruis. : la Légie; 2. ville : 
Liège) Mém. 132 seq. 

lietecvHani* Ch. de 1131 : - - '/ ad curtim quae 
appellatur Leinculium «. On voit par une ch. d'environ 
1206, mentionnée au Cod. Loss., n*' 143, que cet endroit, 
nommé ici Linctdne , dépendait de Maestricht. Je trouve 
en effet dans le livre de Herbenus : De Trajecto instaurato, 
publié par M', de Ram , p. 8 , qu'une porte de cette ville 

19 



146 DEUJCIÈME TABLE. 

en avait tire son nom : w Portae Trajectensis civitatis -/ sunt 
quinque ois flumen Mosae : S**'-Petri , Leynculen , quae et 
latine Fodinae glebaceae dici potest[ ? — Leynculen semble 
être évidemment = /y?ï-^wt7 ; fosse-à-lin] ##, etc. Leynculen 
était sans doute sur le Geer, dont Teau servait à rouir le lin. 

lienaie ( Lanaie ) Suppl. 8 med. , Mém. 101 seq. Il se 
peut que la première syllabe le ne soit pas primitivement 
l'article , mais je dois dire que tous les documents romans 
lui donnent cette valeur ; ainsi , on rencontre : Naie ou 
Naye , le Naie , de le Naie (Reg. aux fiefs , f. 27 v. , 1. 2), 
délie Naie , etc. S'il reste cependant du doute sur le véri- 
table radical , c'est que le nom ancien Liniacum^ Linacum^ 
Zinaium, se rencontre fréquemment (parfois sans attri- 
bution certaine, ce qui permettrait de le rapporter à 
Lenaie) , tandis qu'au contraire le mot naie est inconnu. 
Comp. les articles Le-Score , Le-State, Le-Wege. 

lieneholt ( Linchout ) Mém . 77 . 

liens, chartes de 1103 et de 1136. (Lens : il y a plu- 
sieurs villages de ce nom ; dans la première charte il est 

prob. question de Lens-sur-Geer , les noms conjoints 

étant tfaira et Termon ) . 

lieodlcus-vleas, lienticns-Tlcas (Liège) Mém. 132 

seq. Mon savant ami, M'. Fôrstemann, dit, dans son 
article Leodium , qu'il diflfère en quelques points des opi- 
nions que j'ai émises sur ce nom. Je ne vois cependant 
dans ses explications qu'une seule et légère contradiction , 
qui me paraît, d'ailleurs, parfaitement fondée : j'ai dit 
que le e de la forme Legia ne pouvait venir de eo ( Leo- 
dicus ) , qui aurait produit ie ( et cet te se trouve en effet 



DEUXIÈME TABLE. 147 

dans le nom moderne ) ; il fait observer avec raison que 
le eo franc s'est transformé en é , même dans les langues 
germaniques : donc il faut admettre que Legia dipu venir 
de Leodica. Quant à une composition du mot avec wîc 
(victês) , composition qu'il repousse , je n'en ai jamais eu 
l'idée. J'ai dit , ou voulu dire, que les Thiois , avant de 
prendre absolument l'adjectif Ludike, avaient sans doute 
adjoint à cet adjectif un substantif répondant au lat. vicus. 

lieodllnm (Liège) Mém. 132 seq. 

liernndi. Suppl. 10 inf. (Liernu). 

lieselil , ch. de 1173 ; Ije^l, ch. de 1237; liesst, 
Reg. S*-Lamb. , f. 57 ; i^e^ki, Reg. aux fiefs, f. 2. 
(Lexhi, dép. de Horion -Hozémont). 

lie-(icore. Reg. aux fie&, f. 74 : " jacentes super 
fontem de Lescore « ; « quod acquisivit ab Arnekino de le 
Score /' (en marge : Lescore). = Score (Schoor, dép. 
de Velm)? 

lie-State ( Statte , près de Hui) Mém. 129 ; ajoutez : 
Reg. aux fiefs , f. 87 sup. : » G. de Tihanges reliva a Huy 
- -une maison a le State " ; ibid., f. 5 v. : " apud Lestate 
juxta Hoyum « . 

licui^es, liewes ( Zout-Leeuw , en fir. Léau)Mém. 
80 seq. Une ch. de 1229 est signée par un Gisl. de Lewis. 
Comp. les articles Lewis-Godefridi, Lywes. 

fl. lie-iM^ese, ch.de 1222 (voy. l'art. Frères) ; Reg. 
aux fiefe, f. 13 V. : // inter Riothis et le Wege « ; ibid. , 
f. 46 V. : « Johannes de le Weige, sutor Tungrcnsis » ; 
ibid. , f. 16 V. : // intcr Widoic et Wege ». (Lowaigc , en 



l 



148 DEUXIÈME TABIiE. 

wall. Li-Wège , en flam. Louw). Voy. Lude et Mém. 97 
seqq. 

•• iie-'Vl>Ke. ( Un ancien château-fort, situé àJupille, 
était appelé : tour délie Weige) Mém. 98 med. 

liewfo-eodefk^idt, Reg. S^-LauT. (Frob, Op-Leeuw, 
commune de Gors-Op-Leeuw), 

liler», ch. orig. de S*-Martin, de 1181 ; liersc, ch. de 
1236, etc. : voy. Tart. Anesch. (Liers). 

liletxinls, abl. (Lessines) Mém. 112. 

i^lke, Ms. 160, f. 14. (Oleye , en flam. moderne Lick). 
Le nom roman ancien était Oleis : voy. cet article. 

litmons, ch. de 1236. (Limont). 

liine. Reg. aux fiefs , f. 24 : ir W. de Linc prope 
Hourle « , 

lilneh , ch. de 1084 ( » Albricus de Lineh '^ ) ; lilneM, 

ch. de S*- Jacques, de 1103 ( ce nom s'y trouve trois fois); 
lilnel , bulle confirmative des biens de S*-Jacques délivrée 
par Innocent II (vers 1136); liin^et, ch.de 1221; 
lilnsmey, Reg. S*®-Croix , passim. (Lignei). Comp. les 
deux articles qui suivent. 

liint , Reg. aux fiefs , f . 70 v, ; en marge : Liny. Comp. 
le nom qui précède et celui qui suit. 

1 . Ltnlacani. Villa située en Hesbaie , d'après un 
diplôme de 832 ( Mem. 102 sup. ). Ce doit être Lignei, ou 
Lanaie ( voy. les articles Lineh , Lenaie ) , quoique aucune 
de ces transformations ne soit régulière : pour la forme 
Lineh , en particulier , comp. Haleh , qui paraît venir de 



BEUXièaiE TABLB. 149 

Hcdedum ; toutefois le nom suivant nous montre que le 
changement de iacum en eck — d'où ensuite eh — est 
possible dans l'idiome thiois. 

9. liiniacaiii y Liiitoca (scil. vUla) ^ licnneelia 

(Lennick) Mém. 123 inf. Nota. J'ai place ici ce nom, à 
cause de son rapport formel avec le précédent ; d'ailleurs 
il appartiendrait à la Table suivante , les deux Lennick 
( S*-Martin et S*- Quentin ) étant situés dans la partie occi- 
dentale de la Belgique. 

jLinMineai , Reg. S'-Lamb., f. 47, Reg. S*»-Croix, 
f. 157 V. ; comp. Mém. 107 sup. (Linsmeau). Ce nom 
paraît être un diminutif du suivant : cette dérivation 
n'est même pas douteuse , si Linsem est la forme primi- 
tive. Nota. Selon Van Gestel , Historia sacra et profana 
archiepiscopatus Mechliniensis 1 , 268 , le nom lat. de 
Linsmeau ( « vemacule Linchemael et Lismael » ) serait 
Mola'S^^-Leonardi.Ctt\/à dénomination m'a tout-à-fait l'air 
d'être de fabrique moderne. 

liiiiseii , lilnssen , lilnsem , Reg. S*®- Croix , table et 
f. 161. (Lincent). Comp. le nom précédent. 

Ural (Liroux) Mém. 119. 

Uttemala ? Mém. 94 sup. , 99 sup. Je n'ai rien 
découvert de positif sur ce nom , intéressant par son anti- 
quité, et dont la disparition est d'autant plus énigmatique, 
qu'il désignait, non pas seulement un , mais deux villages 
( celui que le document a en vue est appelé Littemala sub- 
terior) ; la forme du mot n'a cependant rien de suspect , 
et l'on ne peut même douter du suffixe. J'ajouterai seule- 
ment aux deux noms déjà comparés par Lacomblet ( Lude 



150 DEUXIÈME TABLE . 

et Hamale ) , celui de Fiemala , Vechmael étant également 
voisin de Russon , dont le nom est conjoint à celui qui 
nous occupe. Vechmael avait en ancien thiois , conune nous 
l'avons vu , la forme Vechtmale : or, le primitif que suppose 
la double forme Vechtmale , Fiemala , devait être quelque 
chose comme Feohtemala (ce qui signifierait : lieu du 
combat : anglo-sax. feohte y anc. haut BX[.fehta : com- 
bat), devenu ensuite Fehtemala, etFiHTEMALA (d*où, par 
contraction, Fiemala), vocable qui a pu être lu Litteniala, 

JLtaSMi (Liège) Mém. 132 seq. 

lion , lioen ( Ancien nom thiois de Looz , en flam. mo« 
demeLoon ouBorg-Loon). Voy. Los. 

lioneins , chartes de 1192 et 1195 , Reg. S*-Lamb. , f. 
63 med, ( Loncin ) . 

lioni^a-TiUa ( Longueville ) Mém. 106, 107. 

lioni^as-campas (Longchamps, dép. de Waremme) 
Mém. 101. 

JLo0, JLos, JLots(Looz, en flam. Loon : voy. l'art. 
Lon) Mém. 32 , 70 inf. , etc. Ajoutez que les noms d'un 
Gislebertus, comes de Los y et d'un Giselbertus de Los y 
se trouvent dans des chartes de 1015, 1016 (voy. l'art. 
Matrena ) , et de 1050. 

JLoase. Ch. de 1221 : - - « videlicetWines [Over-Win- 
den ] , Lewes , Louse , le Wastine S^^'^-Mariae et Fol et 
Cutuem [ ou Cutuein ] et Lingei et Hodege « - - - ; Reg. 
S*-Lamb. , f. 59 med. : « apud Louse juxta Haneche ". 
Voy. au mot Hanech. 



j 



DEUXIÈME TABLE. 151 

jLovfnfoi(Loveiijoul, enflam. Lovenel) Mém. 68 sup. 
Jean d'Outremeuse : Lovengnoule. Comp. les vocables 
Lovinium^ Lowil , qui se trouvent dans différents textes 
f^vec la même attribution (Mém. 68 pr. , 106), et le 
primitif Luvanium , Lovanium. 

liade , JLaye ( Ancien nom thiois de Lowaige ; en roman 
Wege, le Wege ; en flara. moderne Louw)Mém. 97 
sup., 99. Ajoutez : ch. de 1289 , réglant la délimitation 
des dîmes de l'église de Borcette ( Burtscheid ) et de l'é- 
glise S»-Croix , au f. 23 du Reg. S*«-Croix : « de Rutthis 
et de Lude " ; » inter villas de Lude et Wotrenges , de 
Pimal , et eorum territorio , usque ad viam quae vulgo 
dicitur Calciata " ( la Chaussée romaine, qui passe entre 
Lowaige etOtrange, d'un côté, et Vechmael , de l'autre) 

JLadike (Ancien nom flam. de Liège) Mém. 94 med. 

JLaints, abl. (Lummen ) Mém. 94 med. 

JLaponlo, JLapan , JLapani^ (Loupoigne) Mém. 120 
med. . 

liotlclia (Ancien nom haut-ail. de Liège; en ail. mo- 
derne Lûttich ) Mém . 133. 

JLutosa (Leuze)Mém.41 ,114. 

JLavantain , JLovantain (Louvain, en flam. Loven, 
Leuven) Mém. 68 sup. C!omp. le diminutif Loviniol. 

JLaye. Voy. Lude. 

Lylie (Prob. Lixhe) : voy. l'art. Hacuria. 

liywes : voy. l'art. Jesclins. (Léau : voy. Leugues — ? 
Op-Leeuw , commune de Gors-Op-Leenw : voyez Ijewis 
Godefridi— ?). 






152 DEUXIÈME TABLE. 



Maaltnas , Maslines , Marltnes , Malltnes , Mém. 
72 seq. ; Madines , Suppl. 7 ult. ; Malltnas, diplôme de 
1006 , d'après le Liber Chartarum , f. 72 v. ( Noms romans 
ou romanisés de plusieurs endroits , appelés en thiois : 
Machele , Mechele , Mechelen , etc. , et qu'il est souvent 
diflBcile de distinguer : voy. les trois articles Marlines. 
Fôrst., 964 , pense que les Matronae Maklinehae tiraient 
leur nom d'un de ces endroits ; ce qui paraît , en eflfet , 
très-vraisemblable : ce serait donc l'aspirée simple qui 
serait devenue gutturale dans l'idiome thiois , et qui en 
roman se serait transformée en sifflante , ou adoucie en i , 
ou même aurait disparu , en ne laissant d'autre trace que 
l'allongement de la voyelle précédente). 

Macliele , etc. Voy. l'art, précédent. 

4. Mahanta , ch. de 1176 : » Amulfus de Mahania » . 
(Méhagne). Ce village est situé sur la partie supérieure 
du cours de la Méhagne (voy. l'art, suivant); plus haut 
encore se trouve Méhagnoul. 

Malianna, ch. de 1067 : » Novilla supra Mahannam » ; 
d'ordinaire : 9. Mahania, Maliaiii^e, riv. (La Mé- 
hagne, en wallon Mouhagne). Comp. Mém. 75 med. 

MainO , Mannil ( Grand- , OU Petit*Manil ) Mém. 1 19. 

Mala-lciifpa , Maleleue ( pour " Maleue » ) . (La Mal- 
lieue; en wallon : li Malelèwe) Mém. 55 pr. , 131. 

MaibroTias (Très-prob. l'endroit nommé en flam. 



DEUXliMB TABLE. 153 

Argebroeck , en wallon AUebroux — et , sous une forme 
de plus en plus corrompue : Aillebroux , Alliebroux — , 
dép. de Dongelbei^) Mém. 120 med., 158. 

Maidaria? (Selon Wast., 197, nom ancien de Mel- 
dert, près de Tirlemont. L*Index topogr. Belgii donne la 
forme Meldaria). Voy. Meldradium. 

MaUa, ch. de 1111. (Mail). 

MaUain (Melin ouMellain) Mém. 106 seq., cf. 134 inf. 

Mancdac? Mém. 79 med. 

Mansiiariiisis - , Masaarlnsts (?) - pm^^n» (Canton 

de la Taxandrie) Mém. 66 , 67. 

Marclic-lc-scoTeleUe , documents nam. d'environ 
1350 et 1409. (Marchovelette). La forme primitive du 
nom principal : Marie , se retrouve dans le dérivé Mar- 
kelete : voy. cet article. 

Marebaco, MarebaU, etc. (Marbais) Mém. 120. 

MarlioU, Mém. 66; n Marnlliot juxta Dieste '/ , 
Reg. S*-Lamb., f. 58. (Meerhout, au N. de Diest). 

Marka (Marche-les-dames) Mém. 128. 

MarlLelete, document nam*. de 1313. (Marquelette , 
dép. de Marchovelette). Voy. Marche-le-scovelette. 

Marlancs? Morlmes? (Lisez MarlInesP — : voy. 

Tart. après le suivant) Mém. 73. 

t. Mariines (Nom roman de Malines) Mém. 72 inf. 

»• MarUncs, Reg. S*-Lamb. , f. 48 v. : « Marlines 

20 



i 



154 DEUXièMK TABLE. 

juxta Lantremenges ". (Marlinne, en flam. Mechelen). 
Comp. Méin. 72 , 73 , 158. C'est peut-être ce nom que 
représentent les vocables MarlaneSy Morlmea. 

8. Maritnes, Reg. S^-Den., f. 10, àTart. Bursenou 
Boursen : " super viam bassam qua itur de Trajecto 
versus villani de Marlines « . ( Mechelen , un peu au N. de 
Boorsheim ) . Il est certainement remarquable que les trois 
Mechelen compris dans nos recherches ont reçu en roman 
exactement la même forme Marlines , si différente de la 
thioise. Voy. l'art. Maalinas. 

Marsana, Mar sna ( Meersen ) Mém. 58, 112. 

Marnlliot. Voy. Marholt. 

Masaa, Masango, Maison? (Canton et comté situés 

aux bords de la Meuse , en dessous de Maestricht ) Mém. 
67 , 105 inf. , 112. Cette dénomination est dérivée du 
nom thiois de la Meuse : Mda. Dans une ch. de 732 
(voy. l'art. Scripnasium) : " in pago iiosao ", dans les 
Annales de Prudence (Mon. Germ. I, 431, 1. 12), et 
ailleurs : Mosai^ao , formes où s'est conservée la voyelle 
primitive : voy. à la 1"* Table l'art. Mosa. 

Maseselc (Mazenzeele) Mém. 81. 

MasaarinsU (?) - pai^as. Voy. Mansuarinsis-pagus. 

MasYtc (Meeswyck) Mém. 112. Il ne faut pas con- 
fondre le village de Meeswyck avec la ville de Maeseyck , 
située deux ou trois lieues plus au nord , comme le font 
MM. Van den Bergh ( 212 , 213 ) et Fôrstemann. 

Matincurt. Une ch. de 1112 est signée par un Gode- 
fridus de Matincurt. Ce personnage est sans doute le même 



/ 



DEUXlÈMit TABLK. 155 

que le Godefridus de Mcttencoven , dont le nom figure 
au bas d'une pièce de 1135 (Not. sur Averboden , p. 80 ) : 
le thiois hoven , correspondant au roman curty courte perd 
souvent son aspirée (de même que heim), lorsqii'il est em- 
ployé comme suffixe : matin et metten ou mettenç sont 
des vocables identiques. Matincurt désignerait donc Mette- 
coven. Le même nom se rencontre encore dans un ch. de 
S*-Martin , de 1181 , déjà souvent citée : - - « Alia vero 
bona cum vacaverint , scilicet - - Liers , Frocurt , Jodonge, 
. Matincurt , Graz , curia de Femmala « — . 

Matrena. On lit dans une ch. de 1016 , reproduite 
avec beaucoup de fautes par Mir. III , 297 seq. , et plus 
correctement par Van den Berch, 40 seq. : « itaque advo- 
catione ecclesiae data fratri meo Gisleberto , comiti scili- 
cet de Los [je note que dans cette charte Los est toujours 
écrit avec un accent aigu sur To] , tradidi per manum ejus 
ad sùpradictum altare S*'-Andreae duo praedia cum omni- 
bus appendiciis et procincturis suis , Hanretium videlicet 
et Matrenam , tercium quoque quod dicitur Emau , quod 
de bonis S"-Lamberti pro Palnaldes commutavi « . Je ne 
trouve à ce nom d'autre attribution vraisemblable que 
Matignée, dép. de S'-Germain. 

Meeeres, Mecerln^ Mecliereii , Meetseren (Metze- 
ren) Mém. 75 inf. Nota, Dans les deux dictionnaires les 
plus récents , on écrit le nom moderne Metsteren : si ce 
n'est pas une faute typographique, il faut convenir que la 
corruption des formes est singulièrement rapide dans la 
province de Limbourg, car toutes les cartes portent encore 
le véritable nom Metseren ou Metzeren. 



156 DEUXIÈME TABLE. 

Mcdlaiiam-liairs ( Middel-Heers ) Mém. 78 inf. 

Medonia , Medene, mis. (Ce COUTS d'eau est nommé 
maintenant Molenbeek, dans sa partie supérieure, et 
Mène, à Tirlemont , où il se réunit à la Cette ) Moulaert , 
p. 14 , note a. 

Mefflla, Ampl. coll. I, 808 , an 1149. (Meeffe). 

Meirs , ch. de 1176 : « Absalon de Meirs »; » Mètres 
infra justitiam de Rokelenges «, Reg. S*«-Croix; Maire, 
Reg. S*-Laur., p. 45. (Mheer, commune de Fall-et- 
Mheer ) . 

Meldr adtam , Eginhardi Translatio Beatorum Mar- 
celli et Fetri, ap. Moulaert, p. 15 , note; Meidrada, 
Mém. 77 inf. (Meldert, près de Tirlemont; en fr. Mail- 
lard). Comp. Tart. Maldaria. 

Meldeeias, Meldrefpes (Meldert, près de Diest) 
Mém. 77 inf. 

Melenrtn (Melleri) Mém. 120. 

t. Meltn, " in comitatu Breibant «. (»=Mallum? 
Meslin-rEvêque?) Mém. 112 med. 

». Meiin , ch. de S*-Martin, de 1181 : - - « Cheneffe , 
Horpale , Melin , curia de Broiste « - - - ; signataires 
d'une ch. de 1216 ; — « Reinb. de Duraz , Walt, de 
Melin, Fast. de Hemmericurt // - - : les autres signataires 
de cette charte , qui a pour objet le don fait à Tabbaye du 
Val-Notre-Dame d'une dîme située à Montenaeken , étant 
tous également de la partie occidentale de la Hesbaie , il 
paraît très-probable que ce dernier Melin est , soit Nonnen- 



DKUXIÈMK TABLE. 157 

Mielen , au N. de S'-Trond , soit plutôt Mielen-sur- 
Aelst, au S. de la même ville (voy. 1. et 2. Mieles). 
Quant au premier , il est impossible de savoir s'il désigne 
un de ces deux endroits , ou celui que nous allons men- 
tionner. 

8. MeUn, ch. de 1298 (voy. Tart. 3. Odoir); « Melin 
dalleis Falle «, pièce de 1816, citée par Corsw., 345, 
note 11. (Milieu , près de Mheer et de Fall). 

Memiirages, Reg. S'-Lamb., f. 28 v. (Membruggen, 
autrement dit Memmerken ) . Voy. l'art. Momerkinne. 

Merbate^ ruis. Lisez Merbace? Mém. 67 inf. 

Mère (Un Meer ou Meir , qu'il est impossible de dési- 
gner) Mém. 69 med. 

Meredorp, bulles de 1147 et 1186; Merdop, ch. 

de 1248 ; Mjerdoi, cb. de 1249 (sur le dos : Merdorp) : 
ces deux chartes , Tune et l'autre originales , appartien- 
nent , de même que les bulles , au chartrier de S*-Jean. 
(Merdorp). 

Mersiierfpli ( L'endroit de ce nom , qu'un document de 
1271 , très-prob. rédigé par un Flamand , indique entre 
Wamont et Raccourt , ne peut être que la tombe romaine 
située entre ces deux villages ; Mernbergh est donô une 
aphérèse de Romerabergh) Mém. 104 sup. Il paraît 
que , près de Steppes , entre Houtain-l'Evêque et Monte- 
naeken , se trouvait aussi une tombe romaine, qui portait 
le même nom. Mais, Hugues de Pierrepont ayant choisi 
ce tertre pour y célébrer la messe, immédiatement avant 
la bataille qui fut livrée dans ce lieu , l'an 1213 , on s'est 



L 



158 . DEUXIÈME TABLE. 

imaginé que Merahergh , dont on fit Meahergh , signifiait : 
montagne de la messe (Bovy , Promenades 1 , 213 ). 

Mcriii^aclifcs , Meri^aeles , Mer^rel y MerirOc , 

Mcrrlle, McrTlllc , Merwelen (Melverem) Mém. 70 seq. 
Mervllle. Voy. Tart. précédent. 
Mesclie (Mesch, en wall. Mèhawe) Mém. 63. 

1. MiELEsP Micle. " Miele etMusin, in pago Hasba- 
nio «, ch. de 1140, ap. Chap. ÎI, 102 (j'ai vérifié ces noms 
dans le Liber Chartarum). Sans doute Mielen-sur-Aelst , 
village voisin de Muysen. Comp. Miles et 2. Melin. 

2. MiELES — : // curtimMielem «, ch. de 1219, dans 
Mantelius, p. 176 (Mir. II, 847) : dans sa reproduction 
de cette charte (Not. sur Milen, p. 45, 1. 2), M. Wol- 
ters corrige arbitrairement : Mielen. Les documents posté- 
rieurs ont généralement la forme flamande nnien. (Non- 
nen-Mielen , au N. de S'-Trond : cet endroit est indiqué 
par toutes les cartes , et omis par tous les dictionnaires 
que j'ai consultés). Comp. 2. Melin , l'art, précédent 
et celui qui suit. 

Miles (= 1. ou 2. Mieles ) Mém. 83 inf. 

Mlradal, forêt. (La forêt de Meerdael) : voy. l'art. 
Netines. 

nuremorte , iHtrmort ( Millemorte ou Milmort ) bulle 
d'Innocent IV et Mém. 94. 

MoU , MotiL (Moxhe). Je n'ai cité dans mon Mémoire 
pour ce nom (p. 71 med.) que les Mon. Nam. I, 11. 
Comme on pourrait mettre en doute l'attribution du Mois 



DEUXIÈME TABLE. 159 

qui figure dans ce passage , j'ajoute qu'on lit dans le 
Registre aux fiefs du comte de Namur , intitulé Papier 
Lombard et écrit vers 1350 , d'après les extraits que m'a 
communiqués M'. J. Borgnet : « Mois et Moisseron « , 
« Moix et Moixeron «, ce qui indique avec tout s évidence : 
Moxhe et sa dépendance Moxheron. Laissant de côté l'at- 
tribution, je note qu'une charte de 1253 porte : - - « partes 
decimarum quae venerunt vobis ex parte Helini advocati 
de Mois , jacentes in territoriis de Walevia S'*-Petri et de 
Borlez «. Voy. l'art. Moysc et comp. le nom suivant, qui 
est un diminutif du nôtre. 

Moisseron, MoliLeroii (Moxheron, dép. de Moxhe) 
Mém. 71. Voy. l'art, précédent. 

Mokiiics (Mulcken). Voy. Calvus-mons. 

Momelette, ch. de 1253 ; Momclct , Reg. S'«-Croix , 
f. 181 v. (Momelette). Voy. Mosmale, dont notre mot 
est un diminutif (soit qu'on ait dit d'abord Mosmalette, 
ou que, le village étant de date relativement récente, 
notre mot ait été tiré de la forme subséquente Monnaie ) . 

Momerktnne, d'Hemr. (Mummerken ou Memmer- 
ken, autrement dit Membruggen : voy. Membruges). 
Remarquez que voilà , pour désigner le même endroit , 
deux noms qui appartiennent l'un et l'autre au même 
idiome. Sont-ils réellement synonymes, ou n'y avait-il 
peut-être pas d'abord deux villages distincts , qui auront 
été réunis ? 

MoniMitcriiiiii ( Moutiers-sur-Sambre ) Mém. 74. 



l 



160 DSUXIÈMB TABLE. 

Mons-acatas ( Scherpenheuvel , en fr. Montaigu ) 
Mém. 80. 

Mons-pablicus ( Publémont : montagne sur Textre- 
mite septentrionale de laquelle est située une partie de la 
ville de Liège) Mém. 81 sup. 

Mons-ii^'-Gaiiierti (Mont-S*-Guibert) Mém. 121 pr. 

Mons-fi^^-meplianl , ch. de 1210. ( Thier-S'-Etienne, 
au-dessus de Statte , près de Hui ) . 

MoMS-Ttenes , Thcntsmons ; adj. Tenensis, et: 

Moiistenensls. (Thienen , en £r. Tirlemont) Mém. 91 
inf. Ajoutez : Mons-Tyenes , dans les bulles d'Eugène 
et d'Urbain (1147, 1186) et dans une charte originale 
de 1189. 

» Monteliifphecs juxta Gras ", Reg. S'-Lamb.> f. 49 ; 
Montei^iij-le-petit (en marge : Montegnée) , Reg. aux 
fiefs , ff. 39 , 45 ( « item vu jorn. terrae inter S^™-Nico- 
laum [ ? ] et Petit Montegny « ) ; dans d'autres docu- 
ments, p. e. Reg. S*'-Groix, f. 188 v. : Parlas-, Petlt- 
Montefpnees. (Montegnée, près de Liège). Yoy. l'art, 
suivant. 

Monttniaciim ( Montenaeken ) . Cet endroit est sou- 
vent mentionné dans les chartes du Val-Notre-Dame. 
Son nom latin est toujours écrit Montiniacum , sauf dans 
une ch. de 1216 , oii il a la forme Monicnacam ; dans 
une autre charte de même date , on rencontre le nom 
roman Montlni^ei. Une troisième ch. de 1216 , dans le 
Reg. S*<-Croix, f. 175, écrit Montesnces t » et est situs 
iste locus de Steppes inter Houten Episcopi et Mon- 



DEUXIÈME TABIA. 161 

tegneez « . Ajouter les formes qoe j'ai données datas nsoii 
Màu., p. 87, d'après les documents imprin^s. — ^ Il est 
incontestable que les noms romans de Monienaeken et de 
Monieffnée sont identiques. Peut-on, par suite ^ affirmer 
que ce dernier endroit a été aussi appelé Montiniacum ? 
Oui, sans doute, s'il est constant, comme je le crois, que 
egneez , egny , ne sont pas des suffixes romans » c'est-à- 
dire des désinences dont on se serait servi en langue 
romane pour former des mots nouveaux. 

siw>gh€m(?). Mém. 120 med. 

Morealmetf, Mém. 110 sup.; Amulfasde norelmeÉr, 
ch. de 10S6; Morellmeis , bulles de 1147 et 1186. 
(Morialmé). Nota. Cet article aurait dû être placé dans la 
1» Table. 

Morlmes. Forme certainement corrompue. Yoy. Mar- 
Fanes. 

Mosao, MoMiffao. Voy. l'art. Masau. 

Mtttf^ia. Mân. 68 med. Je tiens ce nom pour sjncf- 
nyme de Moysc : 1** parce que , dans le seul passage au il 
se trouve , il est cité conjointement avec Villarium ( Gesta 
abbotum Tmd. 235 , 1. 10 seqq. ; » Nam dûnidiiim 
quod babemus in Yillario et totum quod habemus in 
Moscha , a comité Brunone de Hengebach ecclesiae nos- 
trae acquisivit /<) : or , Moysc ,. c'est-à-dire Moxhe ^ est 
près de YiUers ( -le-peupUer), comme il est dit dans notre 
document même : " Moysc juxta Villarium " (.246.33) ; 
2^ parce qi&e l'cm rencontre aussi les deux formes subsé- 
quentes respectives : Mois , Mohe , dans des documents 

21 



162 DBUXlàME TABLE. 

contemporains {Mohe ^ dans le Reg. St-Lamb., f. 29 v.; 
pour Mois y voy. à cet article) : il est donc très-probable 
que, du même nom primitif Mosc, on a tiré simul- 
tanément, d'une part, une forme masculine Moisc, Mois, 
Moiœ , et , de Tautre , une forme féminine Mosca , d'où 
Mohe f Moxhe. 

Mosmale, Mosmal, Àmpl. coll. IV, 1064,1166, 

1174 , an. 1034 , Mém. 84 ; Momale , chartes de 1211 , 
1213; Moniinale, dans quelques documents (entre au- 
tres une ch. sans date , où on lit : » Ego Ohto , abbas S**- 
Laurentii, jus patronatus - - in^cclesia de Montmale " - -); 

Mamalla, Mamale , Reg. S^-Lamb. , ff. 21 V., 57. 

(Momale). Comp. l'art. Momelette. 

Moysc, Mots, MoIil (Moxhe) Mém. 71 med. Voy. 
les articles Mois , Moscha. 

Malsal , ch. de 1197; Husal , Masaa , Mém. 68 inf. 

(cette dernière forme se trouve aussi dans une ch. du 
Val-Notre-Dame, de 1236), etc. (Moha, en wall. 
Mouha). Nota. La charte alléguée de 1197 a été publiée 
par Mantelius , p. 118 ; mais presque tous les noms pro- 
près y sont transcrits d'une manière incorrecte; lisez: 
Lon, Dasborc, Muisal, Wismale, Râpe, Curcen, Milne 
( » Walterus de Milne « ; Mantelius écrit : Walterus de 
Milite). 

Mallaiis s " Steppo de MuUanz », ch. de 1063, dans 
le Reg. S««-Croix, f. 84 v. ; « Elbertus de Mulancc, qui 
sub eo tenuit advocatiam [Aquensis ecclesiae] «, ch. de 
1108, ap. Quix, II, p. 57. (Prob. Mouland). Comp., 
dans la Table suivante , l'art. Molehen. 



DEUXlàHE TABL£. 163 

(Moha). J'ai place ce qui concerne ce nom sous 
la forme Muisal, sans vouloir, du reste, indiquer par là 
que je la considère comme primitive. 

Masta (Muysen) : voy. Mém. 72 med. et, plus haut, 
Tart. 1, Mieles. 

Miuiiiitaiii ( = Musin?) Mém. 72 med. 

MnUM , MoniLliin , Reg. S^-Crojx, f. 174 ult. et v. 
(Mouhin, dép. de Waremme). 

Mycrdot. Voy. Meredorp. 



IV, 



ivate, Waye (Lanaie, en wall. Li-Naïe , en flam. Nay , 
Ter-Nayen). Voy. Lenaie. On voit que, d après la forme 
flamande, aussi — ce que j'ai omis de faire remarquer à 
Tart. cité — , le préfixe de Lenaie serait l'article. 

WamelL» (Namèche) Mém. 35 sup. 

IVavrales, Reg. S*-Lamb., f. 22 ; IVawerales, Reg. 
aux fiefs , f. 54 v. inf. ; ivaweralles , Reg. S'-Den. , f . 
148 V. : de deux paragraphes qui se suivent , le \^ a 
pour titre : Vileir-le-Veske, et le 2« : « ibidem, sive apud 
NaweruUes «. (Naveroulle , dép. de Villers-l'évêque. — : 
je ne trouve l'indication de cette dépendance que dans la 
Nomenclature de Despa). 

Wedclandre , Reg. S*-Lamb. , f. 42 v. (Neerlanden, 
c'est-à-dire : Bas-Landcn). Voy. l'art. Landenes. 



IM ixBvzfàBa 1PÀBU. 



u fieg* aux fie£B, f. 76 med. : « inter Heme 
[prob^ HoB^^'Hiihat] et Nedeibeim «r. 

iveropiaef, ruis. Ch. de Waulsort, d'environ 1034 
(Nam. ) : » villani' "iiomine Roserias , in pc^o Hasban- 
nio sitam , super fluviolum Neropiae , in comitatu Hoien- 
si " . ( n est question du petit cours d'eau — ^dont j'ignore 
le nom moderne — , qui passe par Grande-Rosière). Il 
est très-probable que le vocable Neropiae est incorrect , 
au moins dans sa désinence . 

ivettnes» buUe de 1147 : » cuitem Netines cum ec- 
clesia et pertinentiis suis et adjacente silla [ sic] de Mira- 
dal » ; ivetlieiiefl , dans la bulle parallèle de 1186 (ici , au 
lieu de dlla, il y a prob. sylva). (Nethen, près de la 
forêt de Meerdael ) . 

t. wid (Niel) Mém. 88 inf. 

t. iviel (Nîl-S*- Vincent , ou un des trois Nil qui dé- 
pendent de ce village) Mém. 119 med. 

s. wiel (Nom flam. de Nivelle , dép, de Lixhe) Mém. 
119 med. Comp. l'art, suivant et voy. 2. Nivella. 

ivieUa. " Abbatiam Niellam «, Partage de 870 ( « Ni- 
velles "), Mém. 118 inf. Voy. Nivigella. 

iviMen (Nyssem) Mém. 76 sup. 

mte, riv, (LaNèthe) SuppL 7 inf. 

t. mveUa. Voy. NivigeUa. 

t. ivtvella (Nivelle, dép. de Lixhe; en flam. Niel) 
Mém. 102, Suppl, 8 med. Deux chartes relatives à 
Caster (voy. 2. Castris) , sont signées par un Wamerus 



DEUUàMB TABU. 165 

àidNuoélla : c'est sans doute notre Nivelle, nuds que penser 
de la voyelle du Tadical ? Est-elle primitive ou subséquente ; 
ou bien la forme antérieure était-elle Nivoella , d'où , en- 
suite, selon que le «^ ou le i a été aidé, Nivdla et Nucàla? 

mvl^eUa , IVtvialcIia , Nivlala OU IVIvialla , Mlva- 
Ils, IVtvella , IVteUa , iVaeUa (Nivelles) Mém. 118 seq. 

iVodnwets , bulle de 1147 ; iVodawes , bulle paral- 
lèle de 1186 ; ivodenwes , ch. orig. de 1177 (sur le dos 
il est écrit : Nodeveis in Brabant) ; ivodewet , Mém. 71 
inf. (Noduwez, en flam. Nodevort). 

ivordebacii , Jleg. S*-Lamb., f. 1. (Norbeek , en wall. 
Nordebaïe ) . 

IVorderen^es, IVordren^es , Reg. St-Lamb., f. 86 V. 
(Noderange ou Nodrenge , dép. de Marilles). 

IVormeretes. Reg. S*«-Croix , f. 23 , ch. de 1289 : - - - 

« viUa de Harstaple versus villam de Cristengnees et 
villam de Normereies usque ad Jecoram » ; plus loin , dans 

le même Reg. : IVormerees ; // IVormeren^es prope Ton- 

gris /', table du Reg. S*-Deii. (Nomerange, dép. deThys). 

Nova-domiui (Faubourg de S«-Trond) Mém. 85. 

Mltfovuua supra Mahannam-, ch. de 1067. (Noville- 
sur-Méhagne ) . 

iVairelto. Voy. 2. Nivella. 



o. 



#bliere, Mém. 93 med.; » Opeliera sive Sushers, 
alio nomine gallico ",Reg. S*-Den., f. 123. (Op-Heers). 



L 



166 DEUXIÈME TABLE. 

Voy. Hairs. Il est sans doute superflu de dire que le pré- 
fixe flam. ob on op y rom. sus y répond pour le sens à Tadj. 
haut ou supérieur, 

Oborne (Obome) Mém. 98inf. 

OclieyT (Othée) Mém. 95 inf. Voy. Fart. Altei. 

Odenca (Terdonck, près de Lovenjoul) Moulaert, 13 
inf. 

t. Odotr-ie-romaii0 (Odeur, en flam. Elderen, vil- 
lage situé entre Villers-l'évêque et Crisnée) Mém. 96 
sup. 

t.Odotr-le-tleiOie ('S-Heeren-Elderen) Mém. 96 sup. 
C'est cet Elderen , plutôt que le suivant , qui est désigné 
par son nom roman dans deux chartes de 1284 et 1285 : 

» parvas virgatas , quae vulgariter dicuntur rapru- 

den , infra territoria de Caechengeis et de Odeur , in loco 
qui dicitur Denvan li hais » (= devant les haies. Dans 
cette contrée , aujourd'hui purement flamande , on em- 
ployait donc simultanément à cette époque , le flam. \Tap' 
Tuden — Kiliaen : » Raep-roede, Holl, Leod,, i. e. 
xvi voet « ] et le wallon? ) : ce passage ne peut , il est vrai , 
décider entre 'S-Heeren-Elderen et Genoels-Elderen , puis- 
que Ketzingen est situé entre les deux ; mais l'autre charte 
(celle de 1285 ) fait mention du chemin de Repen (w via 
de Reppe //) : or, 'S-Heeren-Elderen est situé entre les deux 
Repen et Genoels-Elderen. 

3. Odoiïi, Odeur. Une ch. de 1298 , ayant pour inti- 
tulé : Odeur n° 1 (je me borne à citer le nom donné sur le 
titre , parce que je n'ai pu le lire avec certitude dans le 



DEUXIÈME TABLE. 167 

corps de la charte; je crois pourtant que c'est Odoir), 
dit, à propos d'un bien situé en cet endroit : « a lieu con- 
dist Mordre deleis le voie de Melin [voy. 3. Melin] sor le 
bruk «; c^enonl-Odeur , Mém. 159. (Genoels-Elderen). 

Obaiie. Reg. aux fiefs, f. 26 : » inter Lamale et 
Ohahe «, etpassim. {Oha, dép. deBas-Oha). 

€Ma. On lit dans Jocundi Translatio S"-Servatii (Mon. 
Germ. XII, 106. 29 seqq.) : « Est eidem beato Servatio 
infra Trajectum - - - - , supra Mosam , villa antiquitus 
nuncupata Oîa - -. Hoc sane praedium - -rex Cendebol- 
dus [Zwentibold] quondam donaverat illi - - , animae 
filiae suae ob remedium , quam ibi sepelivit /' . ( Ohe , un 
peu plus bas que Maes-Eyck , sur la rive droite de la 
Meuse — ? — : comment est-il possible que l'auteur de 
\ Index rerum de ce volume des Monumenta, identifie 
Œuy située infra Trajectum , avec Hoium : Hui , qui est 
1 1 lieues pltis haut que Maestricht — ? ) . 

Cilla , ruis. Mém. 114 med. (Le nom appellatif oUla , 
signifiant huile , avait été donné au ruisseau , d'après le 
chroniqueur , à cause de la douceur de son eau ) . 

1. Oire, Oere (Heure) : Oire-le-romans : Heure-le- 
romain; Oire-le-tieœhe : Heure-le-tiexhe). Voy. Hore. 

9. ^^e^ ch. de 1181 : voy. l'art. Hore. (Un des en- 
droits mentionnés à l'art, précédent?). 

OkinMla ( Ockerzeele ? ) Mém. 88. Cette attribu- 
tion est confirmée par les noms anciens de Neder- 
Ockerzeele et de Steen-Ockerzeele , qui sont rapportés 



168 DRUXliMB TABUI. 

dans Fouvrage de M. Chotin ( pp. 161 » 1 99) : 
■ocenael», Od^esde. etc. 



Olei«. Reg. 8UX fie&, f. 29 : " inter Oleîs et Wa- 
remme *» (en mai^ : « Oley et Waremme «) , f. 33 v. : 
» inter Oleia et Mouhin « . ( Oleye , en flam. Lick , ancien- 
nement Like ). Oleye est voisin de Bergiler& , dont le nom 
roman est Begirdey et le nom flam. Bellick. H se pourrait 
donc qu'il y eût un rapport complexe entre ces quatre 
vocables : 1°^ Beginley — Oleis ; Bellick — Lick ; 2° Be- 
pnley — Bellick ; Oleis — Lick. Je remarquerai seulement 
que la parente de ces deux derniers noms suppose un pri- 
mitif commun du type AUec, . , Ellic. . . Quant à Topinion 
que Bettick est pour By-IAch ( ou plutôt pour By-Wlic, . ), 
c'est-à-dire : près-de-Lick ^ elle serait exclusive de tout 
rapport entre le préfixe thiois et le préfixe roman beffin ^ ce 
qui la rend peu vraisemblable. 

Oltaple. Unech.de 1015, relative aux alleux Hem- 
retium et Silva^ est signée par un Lantbertus de Olta- 
pîe. (Très-prob. Oteppe; dans le Reg. aux fiefs, f. 4 : 
Otteppe). Les autres signataires de cette charte sont 
mentionnés dans la Table suivante, à l'art. Vilencen. — 
Voy. Vart. Altripia — : si, dea deux formes que piesente 
ce nom, la bomafiKe&t Altapia , on ne peut douter de soo 
identité avec le nôtre. 

Opeliers. Voy. Obhere. 

t..llra« Nom employé dans les documents latina^ à 
partir de la seconde moitié du 14^ siècle ^ pour désigoer 
Heuie-le-romain ( Or a goUica^ Or a romana) et Heure- 



DEUXIÈME TABLE. 169 

le-tiexhe {Ora theutoniea). Serait-ce une réapparition de 
la forme primitive? Cela me paraît peu probable. Voy. 
pour le surplus à Taxt. Hore. 

t. Ora. Nous avons vu à Fart. Eira, qu'à une époque 
plus ou moins récente, Ora était donné, à tort ou à rai- 
son , comme synonyme de ce nom. 

Orbaifl (Orbais, près de Penvez) Mém. 122 inf. 

Orbeka, ch. cfe 1189. (Prob. Orbais, dép. de Jodoi- 
gne-Souveraîne). 

Orele , Mém. 69 inf. ; OreiUi , Reg. aux fie£3 , f. 2 v. 
inf. (Oreye, en flam. Oerle , Urle). Voy. XJrlis. 

Ortpe, ch. de 1240, ap. Moul., p. 21 , note a; Orp, 
Reg. S*-Lamb., f. 36 v. inf. (Orp). En thiois : Adorp, 
Âetdoerp : voy. au premier de ces mots et comp. Aorb. 

Ortlieiif Lac. II, 105, an. 1222. Lac. dit en note 
que, d'après les lettres d'investiture subséquentes, c'est le 
village appelé Elch ou Othée, entre Liège et Tongres. Il 
me parait très-probable, cela étant, que Orthen a été 
mal écrit ou mal lu pour Otthey. Voy. les articles Altei, 
Ochey. 

O^ken, cb. nam. de 1260. (Prob. Ostin, dép. de 
Warisoux). 

mrape, Keg. aux fiQ&, f. 81 med.; en marge : 
Otreppe. (Otreppe, dép. de Bierwart, nojnmé ailleurs 
Otrepe : voy. l'art, suivant — ? Ce qui rend douteuse 
l'identité de Otrepe et de Otrape est que cette dernière 
forme serait, en ce cas, nécessairement primitive ; or, il y 

22 



170 DEUXIÈME TABLE. 

a des raisons pour attribuer à 1. 0/r^e le nom ancien 
Altrepia , lequel paraît divergent de Otrapé) . 

t. Otrcpe, Mém. 96 inf . ; t. Otreppe, Reg. aux 
fiefs, f. 69 V. inf. : w inter Otreppe et Hanech «. (Otreppe, 
dép. de . Bierwart ) . Voy. Altrepia et Tart. précèdent; 
comp. en outre pour ce nom. et les deux qui suivent , 
l'art. Altripia ; enfin , voy. un aperçu étymologique dans 
la note à l'art. 2, Otreppe. 

t. Otrcpe (Over-Repen) Suppl. 9 inf. Voy. la note 
à l'art, suivant et l'art, Repes. 

t. Otreppe (l'autre Otreppe est cité à l'art. 1. Otrepe), 
Reg. S*-Den., f. 51 : *» item super Huten in terris de 
Otreppe w . Le Houtain désigné doit être celui qui est 
surnommé /S" - Siméon ; Otreppe était-il le nom d'une 
dépendance? Nota. Je vais résumer brièvement les 
considérations étymologiques relatives aux noxos qui 
précèdent. 1^. Le préfixe primitif de ces, noms est un 
vpcable alt^ comme on le voit par les formes Altrepia, 
Altripia ou Altapia : 2. Otrepe étant = Over-Repen, 
on ne peut douter que , dans ce cas du moins , ait ne 
soit le lat. altm. 2°. Quant au suffixe, il est impossible 
de décider s'il est unique ou multiple : provisoirement, 
il faut en distinguer trois : rapa^ dans Otrape : voy. l'art. 
Râpa ou Rappa ; repe , dans 2. Otrepe : voy. Repes ; 
enfin repia et peut-être ripia , dans 1 . ^ Otrepe. 

mtoneart (Attenhoven, en wall. Attincourt) Mém. 
160, Suppl. 12. 

OtIImt, ch. orig. de l^&ô ; rOwelmr» <^h* de 12^ ; 



DEUXIÈME TABLE. 171 

Ovelar» chartes de 1249 et de 1280 (sur le dos de celle* 
ci : Overlar) ; OweimeT, ch. de 1296 : toutes ces pièces» 
du chartrier S*-Martin. (Overlaer, dép. de Hougaerde). 
Ces formes , et je n'en ai pas rencontre d'autres , me 
paraissent démontrer que ]p préfixe du nom moderne : 
ovèr , n'est point primitif. 

Oyae. Manifeste - - de l'usurpation du thoulieu, etc., 
II, 26 seq.^ 27med. , pièce de 1424; » le dossea ap- 
pelle le dossea le conte délie Naye gissant en Teawe 
de Moeuse en lieu condist aile venue de contre [al. 
devant] Oyze, joindant assé près d'unne isle, appellée 
Carwe « - - . (Sans doute Oost). Comp. les articles Augst- 
chirche, Woltensis. 



Paliae (Prob. Over-, ouNeer-Pelt) Mém, 71 inf. 
Parwets (Perwez) Mém. 89. 

Pellontas, Mém. 110 pr.; Pellenipe*, Peienge», 

Reg, S*-Lamb. , table et f. 47 . (Pellaines) . 

Pepengc», Reg. St-Lamb., f. 62. (Pepingen, village 
maintenant réuni à Marlinne : Corsw. , 343 sup.). 

Përtftelaciuii. Ce ne peut être Perwez , dont le nom 
diffère , et qui est situé trop loin de Tongres et de la 
chaussée romaine. D'après les distances données par 
ritinétaire d'Antonin et la earte de Peutînger, Pemicia- 
cum devait se trouver dans les environs des endroits dits 



172 DBUXIÈMK TABLK, 

l'Empereur , commune de Moxhe , et le Soleil , commune 
d'Ëmbressin. Comp. mon Mem. , p. 89. 

i»ctu-AklB. Reg. aux fiefs, f. 27 v. inf. : » inter Peve 
et petit Axh » , 

Petrèbas, Pétrebas , chartes nam. de 1050 et de 
10S5 : » in Hasbanio quaedam villa Fetrebaz dicta '/. 
(Pietrebais). 

Peves, Reg. S*«-CToix, f. 38, Reg. aux fiefs, f. 85 : 
w inter Pevea et Preres «. (Paifve). 

Pteta-villa (Pondeville) Mém. 121. 

piptiii-vadaim(Pipen8-fort, ouPipin-fort) Mém. 106, 
109 sup. Dans un ancien document flam. (Moul. 18, 
note 2) : Pippensvort. 

PiRiAS, Parles , Ptrae (Peer) Mém. 69. 

Pitel, ch. de 1222. (Pitet, dép. de Fallais). 

Pèles. Voy. Fart. Brunench. 

PoUo-mortlfl (Prob. une latinisation barbare du nom 
flam. Meeren-Poel) Mém. 106 (bis). Jean d'Outrcmeuse : 
Polomort ou Polomont. 

Pontiiiacii, PoattihaiD, documents nam. de 1813 
et 1828. (Pontillas). 

Pontix. Ch. de 1197 : " omnem silvam quae dicitur 
Pontiz, ad villam Harstail pertinentem «. (Boîs-de- 
Pontisse , dép. de Herstal). 

Pratain-l¥tlloiit0 ; en anc. thiois l^rilbiuiid, ^n^tl- 

bmit , maintenant s Willebamp : pré voisin .de S^-Tiond. 
Mém, 90gup.,163. 



\ 



DKUXIBME TABLE. 173 

PMels, Pnchey (Poucet) Mém. 95 sup. J'ai rencon- 
tré dans divers documents : Pncea, Paeclnu, ace, 
lisez PucMUM? (Mém. 119 sup.), Puce (bulle d'Inno- 
cent IV), Pacbee (Reg. S'-Lamb., f. 26 v.), sans aucune 
détermination qui indique si ces noms désignent notre 
endroit ou celui qui est mentionné à l'art, suivant. 

Pucliaels, Reg. S*«-Croix, f. 181 v. (Très-prob. 
Pousset). Voy. Tart. qui précède. 

PHtlan. Mém. 112 inf. Il paraît que ce nom désigne 
Peuthy, près de Vilvorde : voy. Chotin, Etudes - - sur les 
noms des villes - - de la province du Brabant , p. 181. 



Badekelm, Mém. 59; Baideklmi Reg. S*-Den., 

f. 10, etc. (Reckheim). 

Badnlplfti^cartts, ch. de 1177. (Très-prob. = 1 . Raul- 
curt). Avant d'avoir rencontré le nom primitif, j'avais 
déjà exprimé dans mon Mém. , p. 101 med. , l'opinion 
que Raulcurt, en flam. Raetshoven, signifiait : cour 
fcurtiaj de Radulphe. Comp. 2. Jusana villa. 

RaetshoTeii. Voy. l'art, précédent* 

Rauelles , Bamel^ets , Mém. 71 ; BameUtets , 
Bamellieles , Reg. S'-Lamb., f. 37 v. (Ramillies). 

lliip»! '/ possessionem de Râpa ", diplôme de 1178 
délivré à l'église S'- Jean, à Hui i deux anciennes copies 
de cette charte portent, l'une napp», l'autre 



174 DEUXIÈME TABLE; 

(Prob. un des quatre Reppe, dépendances de Andenne, 
Couthuin, Ohey et Seilles). Comp. Otrape; 

t« Baalenrt (Raocourt) Mém. 101 med. De même 
dans la bulle d'Eugène , de 1147 • Voy, les articles 2. 
Jusana villa et Radulphi-curtis. 

9. Baolciirt* Ce primitif de Raccourt , Test-il égale- 
ment de Bocow ? C'est ce que je ne puis dire , car les 
formes anciennes que j'ai rencontrées ont le même radi-. 
cal que lé nom moderne (Reg. S'^-Orbix, f, 78 : « Vorues 
prope Rocuer « ; ibid. : « Vorues deleis Rocuert «)• 

Reines, dans une cb. de 1283 et deux chartes de 
1234, Nam. (Rhisne). 

Remesor. Ce nom est donné, au dos d'une charte, 
comme synonyme de Romercurt. 

RéttHÀrode (Reyni!ode) Mém. 71. 

Repes , Repe , Mém. 90 sup. , 102 med. , Suppl. 9 
inf. ; ajoutez qu'une ch. originale de 1067 est signée par 
un Lambertus dé Repes. (Over-, ouNecr-Repen). Comp. 
2. Otïepe. 

Rlmoiist, .Rlmost, Reg. aux fiefs, if. 35 v. inf., 66 

V. med. (Riempst, en wall. Rimosse). C'est prob, le même 
endroit qui est désigné dans une cb. de 1140, ap. Emst 

VI, 132-seqq., par lesnoms Riuest, Rlmtst. 

Rtn. n Pagus Rin, non longe ab Andeguerp «, Méin. 
81 med* Sur ce canton , voy, Wastelain , 216 , Des Roches, 
Mémoire» 35, etc. 

RMti, RénliMf Mém. 99 inf. ; Rlothl», Rntlit«, 



DEUXIÈME TABLE. 175 

Reg- aux fiefs, f. 13 v. : « inter Riothiset le Wege «; 
« inter Ruthis efeHarstaple «. (Rutten, en fr. Russon, en 
roman Riweceuns, Riwechon).- Comp. Hreotio, que Ton 
peut considérer, avec Lacomblet, comme le primitif pro- 
bable de notre mot. 

Riwecenns, ch. de 1146, signée par un Waltelmus 
de Riweceuns (les deux noms suivants sont ceux de 
Rabodo de Glauns et Anselmus de Sclins); Rlweelion , 
Mém. 100 sup. (Nom roman de Rutten). Voy. l'art, qui 
précède. 

RlxlMMu, BIxtin. Reg. aux fiefs , f. 54 : " inter Rix- 
hem et Vriheme «, f. ,83 t. inf. : " wtre Heme et 
Rixim /'. (Rixingen). 

Reltevil-'radiiiii. Mém. 106, 108 inf . 

Roeelln^es, bulle d'Eugène , de 1147; Rokelen^es, 

bulle d'Urbain, de 1186; Roebelenses , ch. de 1126. 
(Nom de deux villages appelés tous les deux, en fr. Ro- 
clenge, en flraa. Ruckelingen). 

Riide. Nom. de plusieurs endroits que je. ne puis distin* 
guer avec certitude dans aucun des passages où je l'ai 
rencontré : Mém. 76 sup., Suppl. 6 med., 9 inf.; ajoutez : 
Amulfus de Rode, signataire d'une ch. de 1125 : le même 
prob. que l' Amulfus de Iloden, dont le nom figure au bas 
d'une charte de 1101. 

Rodep. Voy. l'art, précédent. 

RfiUmi, R«lina0 (Roloux) Mém. 160 (j'ai vérifié, ces 
formes surles chartes originales); comp. Mém. 42 seq. 



176 DEUXTÈME TABLE. 

BMaerenrt, bulles d'Ëagène et d'Urbain : - - - » villam 
Hcniz, Romercurt , Bushove « - - - ; ch. de 1287 : - - - 
// quod nos Will. militi de Rmneciirt silvam Hostram 
ibidem sitam - - contulinms « : sur le dos, il est écrit 
deux fois et d'écritures très-différentes : « sylva de Ra- 
mecurt « , une troisième fois : " Romsode » ; ch. de 
1270 :---// villae de R«iiiecart » : sur le dos : » de 
Remesor «. Romercwt est évidemment = Bommeraàoven. 
La corruption Remesor est singulière , et non moins singu- 
lière la forme Romsode ^ à laquelle répond, dans le Reg. 
S*-Lamb., f. 51 v. : Rmnsode, dans le Reg. aux fiefs, f. 
46 : Rumessode. Qu'on ait oublié à la fin du 18® siècle 
le nom roman primitif Romercurt^ cela se conçoit, mais 
il serait étrange qu'on eût généralement transformé hove 
en ode : cet ode représente donc peut-être un suffixe paral- 
lèle rode, 

Bomyiies. Voy. Rumines. 

mon^ese. Bulles d'Eugène et d'Urbain :---/' et x 
[solidos] in Rumines; sex mansos in Rongese, et x in 
Brida « . Sans doute le « Runx prope Hasselt « , qui figure 
dans la table du cartulaire , c'est-à-dire Runxt, dép. de 
Hasselt. 

Rosbaeem, RiMiebaclie, Rosbecoa Xl^^'^^^» ^^ 

flam. Rebeek) Mém. 123 seq. 

Roserlas, Boseriu , Rostrts. Ce nom appartient à 
plusieurs endroits, que l'on appelle maintenant Rosière 
ou Rosières : voy. l'art. Neropiae et Mém. 121 med. 
— Bans tes bulles d'Eugène et d'Urbain : w^muiMwm. 

t. Reg. aux fieifs, f. 37 v. : » Ro^mont 



DEUXIÈME TABLE. 177 

super Amaing »; ailleurs, si je ne me trompe : Raste- 
uont. (Richemont, dep. d'Amai). 

Riunessode» RaiiMiade, Rousode (Prob. Rom- 

mershoven), Voy. Tart. Romercurt. 

Ramlnes, Rnmleiifl^ Roinyiie0(Rum]nen) Mem. 90 

seq.; comp. l'art. Rongese. 

RuNCARlus y Rnnelilrs , Ranekeren ( Runckelen ) 
Mém. 76. Nota. Ronquières, dans le Hainaut, appelé ep 
1197 : Bunkira^ est le même mot. M. Chotin, dans ses 
Etudes étym. sur cette province, p. 165 med. , dit : 
« ce mot ronquières est encore très-usité parmi le peuple 
et signifie un ronceroi , un champ inculte « . 

4. Raos. Mém. 111 med. 

n. Rnos s " unum [mansum] in Malbrovias quod di- 
citur in Ruoz » ; je traduis : au lieu dit AUebroux , à 
Roux-Miroir : voy. Mém. 120 et Tart. Malbrovias. 



S 



Sabi«, riv. (La Sambre). Voy. Samara. 

Salnt-Plovotr, Voy. Simplex-via. 

Saleelieim (Zeelbem) Mém. 70. 

tSalvenerias (Sauvenières) Mém. 111 med. 

Sâmaba, Samiir», riv. (La Sanibre) Mém. 41, 7.3 
seq. Comp. Sabis. 

tSaactas-QeriiMMias, oh. de 1016 : " Godescalcus de 
Sancto-Gcrmano «. (S^-Geimain). 

23 






178 DEUXIÈME TABLE. 

fiUmetas-9iiliiilnas. Mém. 106, lOS inf. 
Sarelnlam , Sardilnlimi , Sarchlnla (Nom primitif 

de la ville appelée depuis , d'après le monastère qui y fût 
établi : S'-Trond) Mém, 66, 67. 

Sarrel (Prob. Serrée) Mém. 123 sup. 

Sartum. Ch. de fondation de Walcourt : " ecclesiam 
de Sarto , in Damiensi pago » ; « villam etiam Sartum 
nomine, in Darniau «. Les endroits nommés Sart (ce 
mot pris absolument , ou avec un déterminatif ) sont trop 
nombreux dans Tancien canton de Darniau , comme dans 
le reste de la Belgique romane , pour qu'il y ait lieu à 
faire des conjectures sur celui qui est ici désigné. 

f»canil0 (Schaffen) Mém. 66. 

Scans ou Scans (Sussen, en wall. Xhans) Mém. 102 
med., Suppl. 9 inf. 

^g^cbendermala , diplôme de 1070 (édité par Chap. II, 
14), Skendcrmala , etc. ( Xhendremael ) . Gomp. Mém. 
101 sup. 

f»citriid ( Zétrud-Lumai ) Mém. 106, 107 med. En 
flam. (Moulaert 12, texte et note) : Sitterd, Sittard. 

fSklaeyns, fSclactns, Selaein (Sclessin) Mém. 33 
sup., 49. 2 inf. 

fSeladlnello , abl. (Sclayniaux). Voy. la Table précé- 
dente, au mot Scladinium. 

iScUiui, chartes de 1146 et 1222: voy. les articles 
Kiweceuns, Frères ; Reg. S*-Lamb., f. 66 v. (Slins). 



DKUXièMK TABLE. 179 

Selvse, Reg. aux fiefs, f. 15 sup. ; en marge : Sluse. 
(Sluse). 

filcopltoii , Seopiton, pièce de 1280, ap. Van den 
Berch, p. 46 ; » Amel de Scopiton «, Reg. aux fiefs, f. 
4 V. Cet endroit , dont je ne retrouve pas de trace , doit 
être prob. cherché dans les environs de Hollogne-aux- 
pierres . 

Seore, Reg. S*-Lamb., f. 42 v. (Schoor, dép. de 
Velm). Comp. Le-Score. 

fileoTcmoni , Reg. aux fiefs, f. 22 v. med. : « in ter 
Ans et Scovemont ". (Xhovémont, dep. de Liège). 

Serlpniislviii , ch. de 731 ou 732, ap'. Bcrtholet II, 
XXXV, Pardessus II , 364 : « praedium Scripnasium in 
pago Mosao situm , ad ipsius Mosae fluminis ripam , om- 
nesque possessiones ejus villae , uno dumtaxat xl juge- 
rum agro excepto, quem Insulae nomine appellatum n — . 
Ce mot , assez bizarre , a-t-il été bien lu ? Il a quelque 
ressemblance , trop éloignée cependant pour que j'ose 
comparer, avec la « villam quandam Espithe prope Mo- 
sam fluvium sitam « , qui est mentionnée dans une ch. 
de 1180, ap. Lac. I, 473. 

filcarchoire ( Schuerhoven ) Mém. 76 sup. 

Selllls, Seyllls, abl. (Seilles) Mém. 128. J'ai déjà 
fait voir à l'endroit cité que , dans la langue romane du 
Nord, mais seulement, à ce qu'il semble, dans les noms 
de lieux, aeille signifiait : foret. Ajoutez : bois de Grand- 
Celle, commune de Gelbressée(Ann. Nam. II, 442 sup.; 
comp. Grantselle, dans une pièce de 1418 , ibid. 1 , 445 
inf. ) , bois de Seel , près d'Eminc (ibid. IV, 207, ancien 



180 DEUXIÈME TABLE. 

document, non daté ) ; le village appelé par Baldric JSUva 
( voy . cet art. ) se nomme maintenant Celles, mot que Ton 
orthographiait anciennement Selle (Mém. 161, 2®col. , 
Bovy, Promenades, II, 269 sup.), et dont les formes an- 
térieures sont, ou paraissent être : Chailhes, Chelles, Cîeel. 
Mais d'où provient ce vocable seille, aeely selle, celle, etc.? 
Du celtiqae Aelli , caill, comme je l'ai conjecturé dans 
mon Mém. , p. 128 ; ou du lat. silva, soit directement , 
soit par l'influence de ce mot celtique? Pour l'une ou 
l'autre de ces dernières suppositions, comp. la forme «//a 
donnée au mot silva, dans un document de 1147, rap- 
porté à l'art. Netines; pour la première, comp. le mot 
Chailhes, qui semble parallèle à Selve (voy. l'art. Silva). 
Nota. Voici , rangées autant que possible dans leur ordre 
chronologique , toutes les formes de cette famille qui me 
sont connues : Seillis , Seilh ( »' Jakeme de Seilh « , Mon . Nam. 
1, 11, 204, ann. 1274, 1284), Ceele{» in terris de Geele // 
— : Seille, dép. de Vedrin, — ch. de 1296, Nam.), Ceel, 
Seel, Chelles, Chailhes, Chayles, Selle, Celles. A quoi il 
faut ajouter , au moins comme termes de comparaison , 
les différentes formes de la seconde partie du mot For- 
cileia, ¥oTceles, Yovcillis (abl.), "Forceilhles , 'FoTcelhes, 
Y our celles , Yoxseille. 

Seleelic (Prob. Zelk) Mém. 82 înf. Comp. l'article 
suivant. 

MellLc. Une ch. flamande de 1371 mentionne un « Ar- 
nolt van Selke « , nom qui est rendu sur le dos de cette 
pièce par Fexhe. Je tiens cette attribution pour conjectu- 
rale, et crois plutôt que Selke est = Seleche. 



DEUXlIn^E TABLE. ISl 

ik^nirade (Nom flam. de S*-Trond) Mém. 94 med. 

filepiem-bariiis (Zepperen) Mém. 74. 

fikNPCiiftffio, Mém. 29. L'un des deux villages voisins 
noimnés Seraing : Seraing-le-château , au moyen-âge 
Jusen-Seraing 9 ou Chapon -Seraing » anciennement de 
même, ou Capon-Seraing. 

Seroii m^Jor et Seron miiieft», Ampl. coll. I, 808 , 

an. 1149, IV, 1086. (Seron et^ sans doute, Seressiat, 
dépendances de For ville). 

SeTcs., fileTC, SeyTe, filayTe (Saive, dép. de Celles) 
Mém. 161, au mot Silva, Reg. S^-Croix, f. 167 v. , ch. 
de 1358 (dans cette seule pièce, on trouve réunies les 
quatre formes ci-dessus). Voy. l'art, suivant. 

Mliré». Ch. de 1015 : « allodium quod Silva dicitur // ; 
ch. de 1016 : « allodium quod Silva nominatur « ; « in 
praedicto fundo quod Silvam ex pulcritudine circunstan- 
tium silvarum nominavimus n ( cette dernière pièce a été 
éditée par Mir. III , 297 seq.); dans les bulles confinnati- 
ves d'Innocent II et d'Innocent IV : Sclvn, f^lirin; 
Reg. aux fie&, f. 70 : Selve ; dans la ch. de 1358 citée à 
l'art, précédent : fileivcs, Seivc;voy.en ôtïtre monMém., 
p. 161. (Celles). L'attribution de chacun des noms 
Silva ^ Sèves y me paraît à peu près certaine; ce qui jette 
cependant de l'obscurité sur celle du premier , est la con- 
currence du nom Chailhes, Ceci , Chelles^ Celles (voy. cet 
art.) : ces formes peuvent être sans doute rattachées à 
Silva , comme nous l'avons montré à l'art. Seillis , mais il 
semble qu'elles excluent la coexistence de la forme Selve , 



182 DEUXIEME TABLE. 

qui se trouve néanmoins dans des documents contempo- 
rains et même postérieurs. Notez qu'il ne s'agit point ici 
d'idiomes différents , et que le même Reg. aux fiefs a les 
deux vocables Selveet C/ielles, tout juste comme, d'autre 
part, on rencontre simultanément Selve et Sève. Pour 
résoudre cette difficulté, j'ai fait de Chailhes, dans mon 
Mémoire, un mot tout-à-fait distinct, bien que syno- 
njnne, et venant, de même que Seillis, du celtique ^^//e, 
caill ( forêt) : quelque étrange que soit cette rencontre de 
deux noms, presque semblables, ayant le même sens, em- 
ployés concurremment , et pourtant d'origines tout-à-fait 
différentes, il faudra bien l'admettre en fait , si l'exactitude 
de nos attributions vient à se confirmer. 

Mmple^K-Tlii ; en anc. flam. Simplcirel, Semplovei; 
en roman filcnploToir, Snlnt-Pleirolr (Simpelveld) 
Mém. 104, Suppl. 9 med. Nous avons vu dans là ]'* 
Table que , de Cent/ontaines on a fait un saint Fontaine, 
comme de notre Senplavoir un saint Plovoir, Un cas inverse 
est celui de Sandweiler, dans le grand duché de Luxem- 
bourg, dont le nom est corrompu de Sanct- Voler (Lévèc^e 
de la Basse-Mouturie , p. 177). 

fillTirciT (Mot mal lu pour Sarrei ? Si la forme est 
correcte, prob. Sivry) Mém. 122 seq. 

Sembrefliii (Sombreffe) Mém. 117 seq. La seule forme 
de ce nom, que M'. J. Borgnet ait rencontrée dans les 
archives, est Sonibrefe (12^ siècle) ou Soinbreffe (13* siè- 
cle) : le Sonibresia des Gesta abhatum Gemblacensimn (voy. 
mon Mém. à l'endroit cité) , est donc très-prob. un mot 
mal lu. 



DEUXIÈME TABLE. 183 

iSoilibresiii r Voy. l'art, précédent. 

Sone^las (Soignies)Mém. 115 med. Voy. Sunniacum. 

Sorlces, pièces de 1293 et de 1313, Nam. (Prob. 
Suarlée). Si Tattribution est exacte, Suarlée serait une 
orthographe vicieuse pour Soirlée. 

Soiaelfounrse (Rocher situé entre Brunengerunz et le 
puits de Longueville) Mém. 106, 107 seq. Les deux 
Mss. de Jean d'Outremeuse, cités par M. Vasse, portent : 
Fofteal Faoarge (ou Fauarge).\jià P. Moulaert (p. 12, note 
2 ) ne connaît dans les environs de Roux-Miroir que deux 
rochers dont la position pourrait répondre à celle qui est 
assignée à Sotaelfouarge y mais l'un et l'autre sont fort loin 
de la ligne directe entre les lieux indiqués : du reste, 
comme je l'ai dit à l'art. Brunengerunz , il me paraît main- 
tenant douteux que ce nom désigne Roux-Miroir. Nota. Je 
ne renonce pas tout-à-fait à mon étjrmologie : Forge du 
sot ai (c'est-à-dire du lutin), mais ce n'est pas ici le lieu 
de la défendre. 

Soihelii, Sodelii (Soie) Mém. 115 , 121. 

Spttidcn , ch. de 1181 , dans la Not. sur Munstetbilsen, 
p. 51 sup.; Spaude, Spnde , Reg. S^-Lamb., ff. 67 inf., 
28 inf. (Grand-, ouPetit-Spauwen). 

Spirs, ch. de 1229; Splers , ch.de 1234, Nam. (Spy). 

Stades, Siaden (Stayen) Mém. 68, comp. 99 med. 

State. Voy. Le-State. 

SteinTert (Prob. Stevoort) Mém. 78. 

Steppes, stepes (Steppes, en flam., à ce que m'ap- 
prend M. le professeur Bormans : Stepsberg; endroit, 



184 DEUXIEME TABLE'. 

près de Montenaeken , qui est maintenant inhabité). J'ai 
demandé dans mon Mémoire d'où venait la dénomination 
habituelle de cet endroit : JFarde, en lat. Custodia de 
Steppes? L'explication se trouve dans la dénomination sy- 
nonyme (Ampl. coll. IV, 1097 med. ) : Spécula de Stepes : 
warde est donc le flam. waerde (Kiliaen) , qui signifie pré- 
cisément spécula , et, si on a traduit ensuite par custodia, 
c'est que l'on a pris ce mot warde pour rhomonyijie 
wallon qui signifie yarefe. A Steppes se trouvait donc une 
tour du haut de laquelle on surveillait les mouvements des 
Brabançons. 

Sic]rltt*monile«lft. Nom vulgaire , en 961 , d'un en- 
droit situé en Hesbaie; dans les documents postérieurs, 
il est appelé simplement fUmwt^m, Mtrs* (Stiers, dép. 
de Donceel, ou Stiers , près de CortenaekenP ) Mém. 114 
seq.., 121 sup. 

Stvcie», ch. de 1222. (St^peel, dép. de Fexbe-le-haut- 

clocher) . 

Sanniiieaiii (Si ce nom , qui est mentionné dans le 
Partage de 870 , désigne effectivement Soignies , il faut, 
pour qu'il coïndde avec la (onm postérieure Soneçias , 
le corriger en Sunniacas, ou admettre que cette dernière 
forme a coexisté pajriJlelemejit ) Mém. 115 med. 

S««i»enu Reg. S^-Den., f. 123 : » Opehers sive Sus- 
hers alio nomine gallico ". (Op-Heers). 

SatiinirMon. Germ. XII, 416. 55 ; s«0t«lih ibid. 
VI, 37fi. 22. (Susterm). 

««▼Ml, filMrrel (Sottvret) Mém. 120, 121. 



I>£UX£È3CJB TABJLX. 185 



T. 



TAirers, TliiiTiers (Taviers) Mém. 56 seq. Comp. 
Fart. Taberoae dans la Table précédente. 

Tniitandrlii-loeas ( Tessenderloo ) Mém. 84 ult., 
85 pr. 

T04ivU««i^"> Tempiv» (Temploux) Mém. 116. 

Termen, ch. de 1103 ; Tewwnoîn^, chartes de 1229 
et de 1236, (Termogne, dép. de Celles). 

Theirae (Thisnes) Mém. 91 inf. 

Tlieiiisiiions. Voy. Mons-Tienes. 

ThUii, Tyllii, riv. (La Dyle)Suppl. 7 inf., Mém. 88 
inf, 

Thalte (Tuylt) : voy. Fart. Tulletial. 

Tidebeclieii. On lit dans une ch. de S^-Martin , de 
1092 : ti notum sit omnibus - - quod Lamb. de Tidebe- 
chen , advocatus ecclesiae S**-Martini , nec jacere nec pre- 
catum facere - - in toto illo bono S"-Martini , quod est in 
Fesmala /« - - ; Thiecleiibeeke , dans une ch. de 1154 , 
qui ooBti^nt Vénumération de» bi^ns acquis par Vévêque 
Henri (Liber Chartarum, ff. 93, 283 v.) : - - « haee 
autem allodia sic vocantur : Repe , Thiedenbecke , Scans 
[daua l'autre çopiç ;Scauz] «, l*e diplôme de 1155, quej'ai 
édité dans mon Supplément, et la bulle parallèle de même 

24 



186 DEUXIÈME TABLE. 

date, réunissant les trois allodia : Repes, Diepenbeke, 
Scans (diplôme), Tiepenbeke, Repe, Scans (bulle), il 
n'est pas douteux que Thiedenbecke ne soit synonyme de 
Tiepenbeke^ Diepenbeke^ c'est-à-dire Diepenbeek. Comp. 
M Albertus de Tienbeche « , dans une eh. de 1063, au f. 84 
V. duReg. S**-Croix, et n Lamb. advocatus de Tiebege**^ 
dans une eh. originale de S*- Jean, de 1125. Pour la 
désinence de Tidebechen , voy. Fart. Jace et comp. Roden. 

Tieletvm, Tealedum (Tilleur, en wallon Tileû) 
Mém. 53, 132. Comp., dans une ch. de 1195 : — « de 
terra castri de Tielou « ? — ; dans une autre, de 1264 : w 
Nich. de Tyloir « ? 

Tienbeclie, Tlcbe^c^. Voy. l'art. Tidebechen, à la fin. 

TIenes (Thjme) Suppl. 7 sup., Mém. 91 inf. 

Tiepenbeke (Diepenbeek) : voy. l'art. Tidebechen. 

Tier ? riv. (La Dyle) Mém. 108 med. — inf. Cîomp. le 
nom suivant et l'art. Thila. 

Tli, riv. (La Dyle?) Mém. 108 med. — inf. Voy. l'art, 
précédent et celui qui y est cité. 

Tillz. Lac. I, 494, an. 1185 : » aream illam in 
banno Haristalliensi quae dicitur Tiliz , tune silvosam « . 
(Tilice, dép. de Fexhe-lez-Slins). 

Tille. Ce nom est donné par M. de Corsw. (125 , 143 
sup., etc. ) comme synonyme de Thys. Voy. Tyele. 

TlUlr, Tllhlr, Tllhler, Mém. 121 inf.; Tylllres, 

bulle d'Eugène, Tyllicre», bulle d'Urbain : « villam 
Tyllires et Rosières «. (Tillier). 

ToBlACUM? Tobaelo, Tebneem, Thobiiee,TabeceA 

(Tubise, cnflam. Tubeck) Mém. 123 scq. 



y 



DEUXIÈME TABLE. 187 

Tonnttles, Tormiil», chartes de 1015 et 1016; 
9ariii«lc, Mém. 82. (Dormael). Il vaut la peine de re- 
marquer que c'est la même personne, un certain Hugo, 
qui est appelée de Tormales^ dans la ch. de 1015 , et de 
Tormala , dans celle de Tannée suivante , quoique la dif- 
férence qui existe entre ces formes provienne seulement 
de ce que Tune a la désinence romane, et l'autre la dési- 
nence latine. 

Tornepto (Toumeppe; en flam. DVorp, ancienne- 
ment Dorpe, Dorp) Mém. 31 sup., 114 sup. 

Tories». Mém. 118. 

Tn^eetam, TraJeetam-iMl-MoMiiii (Maestricht, en 
flam. vidgaire Trecht, en rom. Treict) Mém. 136. Le nom 
roman est souvent écrit : Treis^ Trez: de là vient la déno- 
mination : voie de IVez, donnée à plusieurs chemins, 
dans la partie septentrionale de la province de Liège. 

m 

Teudonicas (pour « Trudonica #/), Trudenicis ou Tau- 
DENEis? (pour " Trudeneris », abl.), Tradlncis , Tradi- 
9Ble», Tru.'wengneew , Traînée (Trognée, en anc. 
flam. Trudelingen, en flam. moderne Truyelingen) Mém. 
94 seq. Comp. le nom suivant, qui est prob. identique. 

Train^eics (Prob. Trognée : voy. l'art, précédent. Je 
ne verrais d'ailleurs d'autre nom à comparer que Trignée, 
dép. d'Assesse) Suppl. 7. 

Tullciiiil^ Reg. aux fiefs, f. 4 v. : " apud TuUetial 
prope Wamans « ; ibid. , f. 89 v. med. : « au molin a 
Taleiiiil u 5 Reg. S"-Croix , f. 163 v. : » entre le voie 
de Borset et le paseaul [sentier] de Tvtcliea » 5 ibid. 
Twiteten — : de ces deux dernières formes, la première 



188 DEUKlilMX HhBLA. 

est corrompue totalement et la «Meode dok éti« pnb. 
lue TuMeieu , tomme le mioiâft^ent celles qui préoUent ^ 
qui suivent. (Toultia, dép. de Wttnmt). Ce nom, 4e 
forme si spéciale, est nmarquaUe en -ce qu'il sd rat- 
contre , chaque fois comme nom de tttmlîn , tlass tuoiiB 
des régions principales du pays wallon : cékii-ci, -en Hj»- 
baie, le seoond ( Tuitai ) , en Condroz (à Tavietr) y ie troi- 
sième ( aussi Tuitai ) , près de Champion , en Aideaste. 
Mais ce même nom existe aussi en dehors du paj^fi waUon : 
un moulin sur le Demer, au nord de Curange^ s'appelle 
moulin de Tuylt; en 1218 (Not. sur Herkenrode, p. 67) : 
/' molendinum de Tktdte » . Le mot est-il donc d'origine 
thioise, ou a-t-il été laissé en Belgique par une race qui a 
précédé les Flamands et les Wallons ? Pour la première 
partie de cette alternative', comp. l'anglo-saxon tecit 
(inconstans, vacillans) EttmûUer , 518 inf. , suédois tuita 
= aiulta ( vacillare ) Dieîenbach , Vergleîchendes Wôrter- 
buch, II, 667 med., anc. Scandinave tôita {iolufim rùce- 
dere) id., îbid. ; mais le mot latin , que je viens de sou- 
ligner, montre que le radical, au moins, n*ëtaît pas étnaiger 
aux Romains. 

Tarb, Tarp (Prob, Tourpes) Mém. 113 seq. Comp. 
1 . Dorp , qui est sans doute une forme flamande de ce 
mot. 

TarMe, Dwne (Tourinne-Beauvechain , en flam. 
Doeme ; ouDeume, près d'Averboden — ?) Mém. 80 
inf., Suppl. 6 sup. 

TarnfaMMi, TvmiBes , etc. ( Tourinne-la-chaussée ) 
Mém. 30 seq. , 49. 1 , 50, 94. On rencontre ce nom 



DS^Xlteli TfMM. 189 

d«B le» chattes (k lOiS et 1016 ^ mRftîoiniécs à Tait. 
Totmales , ianjuelles sont «i^ées par un Oldô ^ qui Mt 
apfiele nfe iWvû»») dfiiu la ptemière, et ilSr Tùrmnêi, 
dafis la sdcsonde. 

ir«niitt«^(Detffiiè, prèi d* Anvers ) Mém. 30 seq., 105. 
Torndni», en 1186 ♦. toy. la dissertation titee an P. S. 
de l'art. Qnercolodora (ti pins haut, p. 98). 

TTeniie. Sans doute = V Venue 0=^ het Venue J^ ou 
te Venue; c'est-à-dire, si on traduit ce nom propre : la 
Eange, le Marais, ou : à la Fange, etc. Mém. 90. 

Tyeie. Mém. 74 inf. Prob* = Tille (Thys). 

Tyiitt. Voy. Thila. 

TyUirfMi. Voy. Tillir. 

Tyloir (Prob. Tilleur) : voy. TarL Tieletum. 

Tytaif riv. Lisez Ttlikus; le Trin? Mém. 106, 108. 



v. 



iJii9iic»ii0,abL, Mon. Nam. I, lâSinf.^di. de 1184; 
IJ9«eii0ee0 , fJ^eiiAec» , Wêu^%^%% , lIlLe«elc« » chartes 
nam. de 1206, 1229, 1260, 1294; Enslieseie», Mon. 
Nam. I, 21 , th. de 1281 . (Eghezée). 

iJrU0f Van den Berch, p. 111, ch. de 965 (réditicBi 
de cette charte donnée parEmst, VI, 95, porte Vêlez; 
mais Tautorité du Ms. 188 est plus grande — à cause des 
fitates doirt e* rempli le texte imprimé d'Emst —, et la 
forme CTr/wc^par ^e-même plus vraisemMabte) ; vrte, 



190 DEUXIÈME TABLE. 

Or cl, Orele, Horcl, Horle, Heerle, Mém. 69 inf.; 

Orle, Ms. 160, f. 14 r. et V. (ici, une pièce de 1250 
ou 1257 porte : » apud Orle dedimus curtem quae vocatur 
Vroinhof «), f. 122, etc. ; Oreilli, Reg. aux fiefe, f. 2 v. 
inf. (Oreye, en flam. Urle, Oerle). H est aisé de voir que 
les formes ci-dessus sont , les unes thioîses , les autres ro- 
manes. Je les ai reunies, parce qu'on ne pourrait les sépa- 
rer avec certitude ; je crois , cependant, que le nom primitif 
était roman et avait la forme Orella. 



V. 



i^iille, abl. (Prob. Alvaux, c'est-à-dire A-F-Vaux, 
près de Gembloux) Mém. 120 sup. 

-Vttliu-Bodainl , chartes de 1210, 1211, 1212. Le 
Val-Notre-Dame : on lit dans la première pièce citée , qui 
est l'acte original par lequel " Albertus comes de Daborch 
ac Metensis « fonda l'abbaye de ce nom : - - « super allo- 
dium meum , in loco qui dicitur Vallis beatae Mariae , 
qui prius Vallis Roduini fuit appellatus « . 

Vttl0 (Vaels) Lac. 1, 174, an. 1041. 

TiiiB, ch. de 1230 et Reg. aux fiefs, f. 5 (» Valz prope 
Wamans »); "V»», ch. de 1222. (Vaux, commune de 
Vaux-et-Borset). 

i^ecliiiiiiile (Vechmael). Voy. Fiemala. 

Wellerovs, ch. d'environ 1136, Telleroa», l^elle- 
rus, TilreiiB, VelroU, Mém. 91 med., 162. (Velroux). 



DEUXIÈME TABLE. 191 

Telpc, riv. (LaFleppe). Voy. 1. Felepa. 

^'endrnciuii , chartes nam. de 1134 et 1296, et 
Mém. 123 med.; Tendraca, eh. nam. de 1240; Tcn- 
drlns, Mém. 1. c, Tedrlncli, pièce de 1289, dans les 
Ann. Nam. I, 440. ( Vedrin). Les terminaisons romanes 
sont en désaccord complet avec la désinence latine. 
Peut-être le nom latin avait-il une forme double, ou, 
plutôt encore, une forme complexe (telle que Vendrani- 
cuM, Vendraincum), dont Fendracum serdÀt syncopé, 

Vcrcelialiii. Mém. 117 sup. — med. 

Veklines, pour « Versines «, (Verlaine) Mém. 29. 
Verlaine est aussi le nom de deux villages situés en Ar- 
denne : Tim de ceux-ci est appelé VcrleneSy dans une 
pièce de 1305 (Reg. S*«-Croix, f. 805). J'ai aussi trouvé 
Verleinea dans une ch. originale de 1184, sans que rien 
fasse reconnaître quel est le Verlaine désigné. 

Tcrmlii, l^lcriiie, Mém. 162; Terme, Reg. S*«- 

Croix, f. 168. (Viemme). 

Vernei. Reg. aux fiefs , f. 5 med. : « inter Lamale et 
Vemei «. Je soupçonne que le premier de ces noms est 
fautif, ou, du moins, qu'il désigne un lieu autre que La- 
malle , car , tandis que je ne découvre à proximité de ce 
dernier endroit rien qui ressemble au mot Vemei (sauf, 
pour ne rien omettre , une dépendance de Moha , appelée 
dans la grande carte de Van der Maelen Del Nerva), un 
hameau , du nom tout-à-fait identique Viernai , dans le 
Reg. S*-Lamb. Viernei^ se trouve entre Xhendre;»«e/ et 
le château de Jl/a/axhc. 



192 I>BrXliBUB TABLB. 

Vermines? Voy. VerKnes. 

vw*, veeric (Prob. yQort)Mém. 91 iaf,^ cf. 78 locd. 

Vicwi (W^ck, faubourg de Maestriclit) Mém. 85 med. 
Dans unç ch. de 123^7 : urto ( » Franco de Wic '< >. 

Tternel. Voy. Vemei. 

Vie«-Teyiiis. Reg. S'-Pçn., f. 147 v. : « ^pud Vies- 
Vegnis « , en marge : « Vêtus- Vinetum , seu Vivegnis " . 
(Vîvegnîs : village près de Liège, et faubourg de la même 
ville). Comp. Vineias, Vingitis, Viniacum. 

Titora» (Vylen, dép. de Vaels), ch. de 1041, ap. 
Lac. 1.174. 

Ytleirae-popiiv. Voy. Villarium. Nota. Je crois que 
la prononciation wallonnes pour VUlers (nom d'une quan- 
tité de villages ) est généralement Vile. 

iruers (Villers-la-villeP)Mém. 111 med. 

i^llcyr (Même endroit que le précédent, ou Villers- 
Pcrwin?) Mém. 121 sup. 

TUlttriam, ou VUlnrtam-POPITLARIUM ; Vllleyr, OU 

wilcliNte-»«#|ir ( Viller^-lei'peuplier ) Mém. 68- 
i^^lUMMuieti-Ctoaswici (S'-Géry) Mém. 120 inf. 

l^inere-deminl-SyiiMiiU (ace.), Reg. S^-Lamb., f. 
11. (Viller8-S*-8iméon). 

l^illere-e|iMcM»|ii ( acc. ) , l^illiiris-eplseopl ( gén. } , 
Reg. St-Lmb., fF. 21 v., 22. (VillersTévêque). 

i^l«eiiMi« l^^ffotii (Nom appellatif çmployé parfois 
comme nom propre d'un certain vignoble, près dç 
Liège). Voy. Mém. 54 med. et comp. Ift dénomination 



DEUXIÈME TABLE ■ 1 93 

synonyme Finiacum , l'art. Vies-Vegnis et celui qui suit. 

i^insUlit , Mém. 54 sup. — med. Ce nom est assuré- 
ment synonyme , soit de Vernis (voy. l'art, qui précède) , 
soit de VieS'Veffnis (voy. cet art.) , mais il s'écarte par sa 
forme , dont je ne me rends pas bien compte ( vineaticm , 
scil. ager — ? — : Ducange a : vineatica , scil. terra) , de 
ces noms et des dénominations latines correspondantes : 
Finetum, Finiacum {\oy. Y oit. smw.), Fétus- Finetum.eto, 

Tlnlacain (Vignoble près de Liège, nommé dans 
d'autres documents: FineiaSy Feints .• voy. cet article) 
Mém. 121 inf. 

"WociserlAcaiii (Waudrez) Mém. 89 inf. 

'WorsAen (Nom thiois de Fresin) Mantelius, 294, 
Robyns, 163. 

Tetheme , abl., ch. de 1195 (le t? a une forme inusitée 
que Ton peut prendre pour un w); "Weilieiii, Mém. 89 
seq. (Vottem). 

Tetrn, riv. : voy. l'art. Echa, note, (Cette rivière, ou 
ce ruisseau , que l'on nomme maintenant le Groote bcek 
— selon le dictionnaire de Van der Maelen , le Bos- 
Beet [sic] — , a laissé son ancien nom à la campagne 
qu'il arrose et que l'on appelle le Wurveld). 

i^rilicrne : voy. l'art. Rixhem. (Vry-Heeren, dép. de 
Rixingen). 



IV 



^ValaliAm (Walhain) Mcm. 112 seq. 

25 



19 l DEUXIÈME TABLE. 

Walavla, Mém. 49.2, et eh. de 1215; H^allawla, 
autre ch. de 1215 ; ^'alevin, ch. de 1210. (Walcffc : il 
y a deux villages contigus de ce nom : Waleffe-S*-Pierre et 
Waleffe-S*-Georges, et un troisième , voisin des deux pre- 
miers, que l'on appelle : Vieux- WaleflFe). 

^it'alelioire , bulle d'Eugène, de 1147. Dans la bulle 
parallèle d'Urbain , le nom est écrit d'ime façon assez in- 
distincte ; on peut lire JFalcove , Waleove , bu Wcdcour : 
l'une des deux dernières leçons , seulement , paraît admis- 
sible : Waleove est la forme flamande, moins l'aspirée; 
WaJcaur serait la traduction du nom thiois. Quoi qu'il en 
soit, ce nom, qui est mentionné immédiatement après 
l'église de Gingelom ( « ecclcsia de Genglehem « ) , dé- 
signe sans doute Waelhoven (dép. de Velm) , hameau 
voisin de ce dernier endroit, 

n^aiiga (Wanghe) Mém. 110 sup. 

n^anze, Petlte-l^'aiize ; chartes de 1222, 1236, 
1263. Ces mêmes noms sont encore en usage (en wallon, 
Wanze ^e dxi oxji se prononce : Onze), 

^i¥aremine. Reg. S*®-Croix, f.67 v. : - - " a curia villae 
de Hardelinge , quae villa sita est in ter villas de Waremme 
[ le mot est écrit Wareme^ avec un tilde allant du r au »i] 
et Heme S"-Huberti « ; Reg. aux fiefs , f. 24 sup. : 
" ^i¥erine propeHourle et Hardelingh «. (Werm). Nota. 
Comp. le nom moderne Waremme , anciennement Woro- 
mia, etc. 

(Nom de plusieurs villages voisins, et primitivement, 
sans doute, de la contrée où ils se trouvent, comme le 



f 



DEUXIÈME TABLE. 195 

montre la dénomination Ville-cn-Waret , au 14*^ siècle 
Ville-en-Warex y donnée à Tun de ces villages) Mém. 
119 inf., 163. « Colar del Franwarese « (Franc- Waret ) , 
ch. nam. de 1280. 

ITarfesecs, ch. de 1229 ; irafrcsces, ch. de 1235 ; 
irerfeseles, Reg. S*-Lamb., f. 52. (Warfiisée, château 
situé dans la commune de S^-Georges-sur-Meuse). 

DTarlege : " molendinum de Warlege super fluvium 
Jecoram •• , ch. do 1034 dans TAmpl. coll. IV, 1169 
(comp. Mém. 97 inf.). Cet endroit , que je ne vois indi- 
qué dans aucun dictionnaire , ni dans aucune carte , est 
encore mentionné de la manière suivante dans le Reg. 
aux paies de S*-Laurent , ann. 1726—1752, f. 316: 
w Warleige super Jecoram in justitia d'Opheere «. Voy. 
Warseggia. 

^Varnant, ch. de 1237; H^arnanz, ch. de 1240. 
(Wamant, commune de Wamant-Dreye ) . 

irarraez , ch. de 1252 ; ^l¥arras , Reg. aux fiefs, f. 
82 inf. ; ^l¥aroas , ^iVarols , Mém. 91 sup. — riied. 
(Waroux, dép. d^AUeur). 

^ivarsesirla- Une ch. de 1186 donnée par Robyns, 
Diplomata Lossensia , n® 28 , porte : « Ego Gerardus, 
cornes de Los , notum facio quod quicquid juris in terra 
de Warseggia coUigere consuevi , quitavi S**»-Laurentio ; 
à Cunone quoque et successoribus cjus, qui coniitatum 
de Heer a me tcnet , super hac exactione ec<rlesiam ab- 
solvo « . Je ne trouve pas plus de trace de IFarset/ffia que 
de Warlof/i' ^ appartenant aussi ?i S*-Laurcnt et situé « in 



196 DEUXièliB TilBLB. 

justitia d'Opheere « ( Warseggia^ d'après le texte ci-des- 
sus , était dans le comte de Heer) : ces coïncidences , la 
similitude des mots , la ressemblance , dans beaucoup de 
documents, des lettres s et /, tout cela réuni rend probable 
que Warseggia et Warlege sont le même nom , et que le 
premier doit être lu Warleggia^ car la seconde forme n'est 
pas douteuse. Comp. l'art. Warlege et Mém. 97 seq. 

irartltalnir, document nam. de 1313. ( Wartet, dép. 
de Marche-les-dames). 

^i¥asei;sa. Bien donné à l'église S^-Laurent , à Liège , 
en 1024. Tous les documents ont cette forme Wasegga : 
chartes de 1034 , dans l'Ampl. coll. IV, 1165 , 1166 ; 
énuraération des possessions , ibid. 1064 , charte sans 
date, ibid. 1176, etc., sauf un Ms. cité par Chapeauville, 
lequel porterait Wasagga. — Comp. Mém. 97 seq. — . 
Sans doute Wasseiges , selon l'orthographe de Croonen- 
dael (Mon. Nam. I, xxxvii) : Waseige , Waseiges , village 
qui appartenait jadis au comté de Namur. Cette attribu- 
tion est appuyée par les deux circonstances que , d'après 
la dernière charte citée , l'avouerie de ce lieu fut cédée 
au comte de Namur , Albert , et qu'au siècle dernier la 
collation de la cure de Wasseiges appartenait encOTe à 
l'église S*-Laurent. Voy. l'art, suivant. 

irasldlom , ^ivasltlcam. Nous avons déjà montré, 
Suppl. 11 , que ces deux noms sont identiques : Wasi- 
dium e^, d'après les documents , un domaine royal situé 
en Hesbaie ; Wasiticum — pour lequel il ne se présente 
d'ailleurs aucune autre attribution — est aussi un domaine 
royal , et la Hesbaie se trouve sur la ligne où on doit le 



DEUXIÈME TABLE. 197 

chercher (celle qui s'étend de S*-Quentin à Maestricht). 
Quant à Tendroit désigné , je ne vois à comparer que 
Wasseiges : le nom primitif serait Wasit ou Wasid , au* 
quel on murait ajouté les diverses désinences latines ium^ 
icum y ica ; Wasitiga aurait pris en roman la forme quel- 
que peu irrégulière Wasegga^ au lieu de Wa^eggia^ mais 
cette irrégularité apparente n*est peut-être qu'une affaire 
d'orthographe. Nota. Le fait que Wasiticum désigne un 
fisc royal, dans le passage allégué p. 22 de mon Mémoire, 
n*est point douteux : les neuf premiers noms cités sont 
ceux des fiscs ; aux endroits énumérés ensuite , la conces- 
sion consistait en chapelles et en dîmes. C'est aussi ce que 
je dis en termes formels dans l'article consacré à ce mot, 

p. 11 de mon Supplément ( « Wasiticum appartient 

aussi certainement au domaine royal : fiscm noater , di- 
plôme de 814 " ) : si j'ai écrit , au début de l'article : 
" paraît désigner « , c'est par suite d'une inadvertance 
que le lecteur voudra bien excuser. 

» ^ivasmoiit, Mém. 113 inf. , bulle d'environ 1136; 
^ivaesmont (orthographe flamande), Mém. 104 sup. 
(Wamont). 

^Vastln, Mém. 121 ; ch. de 1221 : » le^Vastlne sânc- 

tae Marlae ". (Wastines, commune de Malèves, dont 
S**^-Marie forme maintenant une seconde dépendance). 

iR^aT^rwaid (Forêt qui s'étendait jadis aux environs 
de Wavre-Notre-Dame et de Wavre-S*«-Catherine ) Suppl. 
7inf. 

n^esc. Voy. Lc-Wegc. 



198 DEUXIÈME TABLE. 

n^clllnes (Prob. Willinne , dép. de Berloz) Mem. 34, 
48,49. 2inf., Suppl. llinf. 

t . li¥escrc-€ïalllcoraiii , ^IVIsnerlii, en thiois Wals- 
^iVeseren (Wezeren) Mém. 102 seq., 163. C'esf prob. ce 
Wezeren (comp. Tart. suivant) que le Reg. S^-Lamb., f.40 
ult., désigne par le nom n^esserlnt , sans détermination. 

t. ^l¥esere ( - TeotonleoramY) x Melck-Wezer, 
Mém. 103 sup. 

^ivesbeyin , Mém. 84 pr.; l^'lsbem, Lac II, 81, ch. 

de 1219. (Wessem). 

^ivic. Voy. Vicus. 

l¥llioiila (Wihogne, en wallon Ouhognc, en flani. 
Neudorp) Mém. 99 med. — inf. 

^i¥iibaind, pré. Voy. Pratum-Willonis. 

^i¥ilra-flaiictl-Bloiilsll , Lac. I, 470, an. 1179; Blo- 
nUswUre, Quix II, p. 253, n° 198, an. 1243. (Nys- 
willer,dép. de Wittem). 

^i¥iire ( Wilderen) Mém. 82 med. 

^i¥iiieriiiiio , dat. (Nom d'un champ proche d'Enée ) 
Mém. 122 sup. 

irincs, ch.de 1221 : voy. l'art. Louse. (Over-Winden, 

plus prob. que Neer-Winden , car, dans le Reg. S*-Den., 

, f. 137 , i¥indc a cette attribution ; on y lit : « Palmo- 

dium de Winde /'; or, un Reg. aux paies de la même 

église porte : » Palmode a Overwinden «). 

l^'lsiuale, ch. de 1197 déjà citée à l'art.. Muisal. 
(Wcscmael). 



DEUXIÈME TABLE. 199 

ii¥l0serlii. Voy. l.Wesere. 

n^libam , ch. dc 1125; iTetehaii, bulle d'Innocent 
II, vers Tan 1136. (Wittem). J'ai omis de dire, à l'art. 
Eira , que cet endroit est aussi mentionné dans la bulle 
que je viens de citer : " Massûul , Columbir , Eyram , 

Wetehan , Bilesten et Struonam w . 

» 

Ii¥oiinerel0 (Wulmersom, dép. de Haekendover) 
Mém. 109 sup. 

^i¥oiteii0is , adj. Ch. de fondation de l'église S^- 
Martin, an. 965 (Ernst VI , 94 seq., Van den Berch, p. 
111) : « villam Brueste [ou Bnisti] cum ecclesia Wol- 
tensi " . Je ne trouve pas d'explication à ce nom; je pense, 
donc, qu'il faut le lire Wostensis, forme parfaitement 
applicable à Oost, en anc. wallon Oyze (voy. ce mot), 
village proche de Breust. 

^H^oromia, ^l¥oremia, H^oronimefl , li¥orammc, 
iroroime, ^l¥ormia, H^arciula, ^l¥aram (Waremme, 

en thiois Borch-Worm) Mém. 83, Suppl. 7 med. La 
première forme est tirée de la charte de 965 que j'ai 
mentionnée à l'art, précédent : la copie de Van den 
Berch porte Weromia , mais je ne pense pas que cette 
leçon mérite considération. 

WosTA, primitif de l'adj. Wgstbnsis, pour « Wolten- 
sis «, (Oost)? Voy. l'art. Woltensis. 

^ivotrenses , ch. d'environ 1250. (Otrange, en flam. 
Wouteringen). 

^ivartensls : feodum Wurten§e (le fief de Weert) 
Mém. 78. 



200 DEUXIEME TABLE. 



¥. 



Venues, Ynne» (Ine). Voy. Inda. 



r 



f 






TROISIÈME TABLE. 



Acoebe, ch. nam. de 1269; Achoche, document 
nam, d'environ- 1350. (Acoz, près de Charleroi, on 
Acosse, en Hesbaie). Pour le mot, comp., dans la l'* 
Table : Scoche, Schoche. 

AblerflY ch. de 1235. Quoiqu'il soit écrit sur le dos 
de cette charte : Haiera , il résulte évidemment des noms 
cités conjointement : Bens , Beafort , Givres , Viler , Lo- 
vignes, Ahiers, Lavacherette, et de la comparaison d'une 
énumération parallèle, sauf un nom, dans une ch. de 
1263 (Mon. Nam. I, 161) : Bens, Gievers, Vilers, Lou- 
vignies , Ahiens , le Vakereche ( ce dernier nom désigne 
la- Vacheresse , près d'Ahin), qu'au lieu ^Ahiers il faut 
lire AhienSy c'est-àrdire Ahin, commune de Ben-Ahin. 

Alflois. Mém. 46 med. 

Albars, Albarcb (Aalburg, ancien pays de Heusden, 
— Hollande) Mém. 68. Comp. l'art. Ilosdines. 

20 



202 



TROrSIEME TAULE. 



Alentbcurtb, ch. de S*- Jacques de 1 107 : — » dotis 
suae allodium - - - duonun mansorum et vu curtiliorum 
apud villam de Alentlicurth - - - per manus advocati sui 
Lamberti de Maiserei et inei, Everelmi scil. de Pall, légi- 
time adqiiisivi et ecclesiae S'*-Jacobi in insula per manus 
advocati - - sui , Amulfi scil. comitis de Lon , légitime 
contradidi «. Dans la ch. de confirmation du pape Inno- 
cent II , cet endroit est nommé Allncoart , et dans celle 
du pape Imiocent IV, Alliiicoari ; les noms conjoints 
appartiennent à la Hesbaie. 

Aliflontla, Alsoncla , riv. (L'Alzette, grand-duché 
de Luxembourg) Mém 41 seq. 

Allecenrode , bulle de 1 147 ; AUekcnrode , bulle 
dell86. Possession de l'église S*- Jean -en-île. Comme indi- 
cation pouvant servir à déterminer la position du lieu, je 
noterai que ces pièces mentionnent immédiatement avant : 
Dersdorpi, et immédiatement après : vineas in Nowytrot : 
comp. ces articles. 

Alin-flllYa (Hautcseille, France) Mém. 128 med. 

Aliéna, en roman Oihenay (Altena, Hollande) Mém. 
96. 

AlYennels. Une ch. de 1 112 est signée par un Arnulfiis 
de Alvenneis. (Auvelais, prov. de Namur — ?). 

Alyin, Aleyin (Alem, Hollande) Mém. 84. 

Aniple, ch. de 1147, Eiifi^lc, ch. de 1186, En^den, 
ch, de 1285. Les deux premières pièces, qui sont des 
bulles confirmant les possessions de Téglise S*-Jean-en- 
île , cnumèrent de suite : villam Gestele , ecclesiam de 



TROISIÈME TABLE. 203 

Angle, ecclesiam de Hindecusa, ecdesiam de Hosden. 
Ces quatre endroits appartenaient , selon Mir. III , 354 , 
note 2 , au diocèse de Bois-le-duc et au décanat w quon- 
dam Orthensi " (Orthen , près de Bois-le-duc). Le nôtre 
s'appelle maintenant , comme dans la dernière charte 
citée, Engelen (ancien pays de Heusden). 

Anifllcoiii-spiiie , AnsUclioin-splnc , Engrlecbon- 

«pine, Reg. aux fiefs. D'après ce qui est dit au f . 2 v. , 
l'endroit était situé proche de Thuin ( » prope Thud " , le 
d barré). 

Antannacum, etc. (Andernach) Mém. 22. 

Aniwerf, Suppl. S; Andci^aerp, Mém. 81. (Anvers). 

Aiic-irllarifl , Ascuriira , Ascliwllra ( Eschweiler ) 
Mém. 61. 

Asko (Esch, sur la Sure) Mém. 38. 

Astanid, Atttancli, Asieuhert (Astenet, près de 
Walhom) Mém. 59. 

Astencbnrno , Afltenebrnno , Astelèbraima , etc. 

(Esselborn) Mém. 31, comp. 59. 

Astnlde (Essen) Mém. 59. Plus anciennement : Aa- 
tenidam X voy. Fôrst. 116. 

Atell. Un diplôme de 1178 cite au nombre des posses- 
sions de réglise S'-Jean , à Hui : » hereditatcm de 
Ateli w . 

Atbciasls. Mém. 20 sup. 

Aodeliascdliie , ch. de 12S5 : voy. plus loin l'art. 
Hosden. ( Oud-Heusden , ancien pays de Heusden, — 
Hollande ) . 



204 TROISIÈME TABLE. 

AananiioY Airinlaiiiio Y (abl.)- Méni. 22. 

Ax , Reg. S*-Lamb., f. 2. (Prob. Grand-, ou Petit- 
Aaz, dépendances de Hermée et d'Oupeye : comp. la Table 
précédente , au mot 2. Anz) : voy. plus loin Fart. Luche. 



Babllonla. Ancienne possession de l'abbaye de S^- 
Trond, souvent mentionnée dans le Ms. n** 160 , p. e. f. 
22 v.,43ult., 60 V., p. 99, etc. C'est l'endroit nommé 
Babylonie-broek ou Babyloniënbroek, dans l'ancien pays 
de Heusden (Vaderlandsche géographie , enz. , door W. 
A. Bachiene , I , p. 538 ; Van der Aa, s. v.). 

Bardawicli (Baardwyk ou Baartwyk : village situé 
aussi dans l'ancien pays de Heusden ) Mém. 76. 

Barnla (A ce qu'il semble, vocable mal lu ou mal écrit, 
pour Bonna) Mém. 22. 

Basenbeim. Mém. 48. Prob. synonyme du suivant. 

BasenvlUare. Mém. 48. Comp. l'art, précédent. 

Bairlnes (Bavigne , en qjl. Bôwen, grand-duché de 
Luxembourg) Mém. 138 inf. 

t. Bealniont, Bclniont, BcUunoiit, Suppl. 4, 9 seq. 

M. Bealmont en liClITe, » en flamand SêaTenbers ». 

Suppl. 10. Scavenberff me paraît être une faute de copie 
ou d'impression pour Sconenberg^ c'est-à-dire Schoonenberg 
ou Schùnenberg. 



TROISlèME TABLE. 205 

Be^ae-, ou Begn^ac-locuti . Mém. 123. Cotnp. Bai- 
leux, non loin de Chimai , et Baileu , dépendance de AVal- 
court. 

Bertbelieiiii, Bertbeim (Dans le diocèse de Metz) 
Suppl. 4 med., 9 sup. 

BeUunvlilc. Une ch. de 1 176 fait mention d'un // Men- 
zonis de Bettunville villicus de Builles w. Builles dépen- 
dait de l'un des Roclenge , comme nous l'avons vu dans 
la 2« Table (v. Builes). Pour notre nom, je ne vois à 
comparer que Boutonville, dépendance de Baileux (Hai- 
naut ) . 

Bcvera* ( Bivers ou Biwisch , dép. d'Asselbom , grand- 
duché de Luxembourg) Mém. 38 med. 

Beverna, Bevrene (Bievène, à TE. de Lessines) Mém. 
112 inf. 

Blemon. On lit dans une ch. de 1107 : » quam [scil. 
ecclesiam S'*-Alberti in insula] etiam v mansis, tribus in 

Comafia, duobus in Biemon dotavit [scil. Notgerus] '/. 
Comafia est Kemexhe en Hesbaie (2® Table) ; pour Biemon, 
je ne vois à comparer que Beemont, dans le Reg. S*®-Croix 
( table ) : Beemon , dép . de Warzée ( Condroz ) . 

Bianiaeo (Blagny, près de Carignan, ou Blégny, com- 
mune de Trembleur — ? ) Mém. 60. 

BoeboUY BoccboitzPP Mém. 48, 49. 2. Il y a deux 
Bockoltz dans le grand-duché de Luxembourg ; Beho, dans 
la province de Luxembourg , — selon la carte de Ferraris : 
Béhault — porte aussi en allemand , d'après cette carte , 
le nom de Bockoltz. 



206 TROISIÈME TABLK. 

Bodobrlo. Mém. 22 seq. 

BonnapBamla?? (Si, de ces deux formes, la première 
est la vraie, comme il est probable : Bonn, en Allemagne) 
Mém. 22. 

Botlnacbfi. Une eh. de 1111 fait mention d'un Gerar- 
dus de Botinachs. Comp. ci plus loin l'art. Mosa. 

Boulant. Il est question , dans une ch. de 1237, d'un 
n Balduinus castellanus de Musau [Moha] dictus de Bou- 
lant /' . (BoUand , près de Hervé , Boulan , Bouland , dans 
le Hainaut — ?) . 

Bredal (Briedel, sur la Moselle) Mém. 140. 

Briey. Une ch. de 1084 a, au nombre de ses témoins, 
un Albertus de Briey. Peut-être l'endroit de ce nom qui 
est situé dans le département de la Moselle . 

Bracberotbes : » Hennereit de Brucherothes ". 
Mém. 42. 

Brucbcs ( Broich , Allemagne ) Mém .77. 

BrnnaDa, riv. (Le Braunlaiif, Allemagne) Mém. 36 seq. 

Branefo (Braunlauf) Mém. 34. 

Babcnheiu, bulle de 1147 ; Biibenlieii, bulle de 
1186. L'église S'- Jean-en-île y possédait un mansus. Im- 
médiatement avant ce lieu, les deux pièces mentionnent 
Nowytrot, et, après, Sescant : voy. ces articles. 

Bnceiilieiii. Une ch. de SMacques, de 1134, a, au 
nombre de ses signataires , un Engelbertus de Bucenhem 
(le nom est écrit Bucenhe, le h barré) : voy. plus loin l'art. 
Mabcrg, 



i • 



TROISIÈME TABLE. 207 

Bac». Voy. plus loin Tart. Madelgreias. 

Buety nebura 7 ( '/ villa et locus in pago et eomitatu 
Arduennense «) Mém. 36 inf. 

Bag^elfl. Elbertus de Bugeis, signataire d'une eh. de 
1063, dans le Reg. S*^-Croix, f. 84 v. Comp. l'art. Looulc, 
nom qui figure dans la même charte. 

Baltebaek (Butgembach, Allemagne) Mém. 45. 

Bullngre, Bolcng^es, Mém. 60, 45; Bulllnsa, No- 
tice de M. Gachard, p. 13, pièce de 1140. (BuUingcn, 
Allemagne). 

Bullardcs (Boulaide, en ail. Bauschleiden , grand- 
duché de Luxembourg) Mém. 138. 

Burdciifi^efl. Suppl. 10 inf. On ne peut penser à Bur- 
dinne, car les formes ne coïncident pas exactement, et 
les anciens documents où j'ai rencontré la mention de 
ce dernier endroit, ne l'appellent jamais autrenaent que 
Berdines ou Brcdines. 

Burdlftt, riv. Voy. plus loin l'art. Rigomo. 

Barne. « Castrum de Èume «, Suppl. 10 inf. (Le 
château de Bom, Limbourg hollandais — ?). 

Bathehelm , Butebeliu , ch. de fondation de l'église 
S*-Martin, an. 965, ap. Emst VI, 94seqq., Van den 
Berch, p. 111. Sans doute le même lieu que celui appelé 
Bothe»lielm dans le passage suivant d'une ch, de 1054, 
ap. Emst VI, 103 seqq. : « Nos, devoti fratres ex ecclesia 
S*' Martini in Leodio - - adiere , ut res eorum quas per 
commutationem in Bonncnsi pago tenent, scil. predium 



208 TROISIÈME TABLE. 

de Bruneheim et ecclesiam de Milleheim , pro his dato 
predio suo Bothesheim et ecclesia de Hothersheim Wor- 
iiiacensi episcopo « - - . 



c. 



CalYlcIaeuiu , Calvlntiacoiu , etc. (Chauvency, près 
dcMontmédy) Mém. 12, 54 inf. , 61. 

Carbool, Charbon, etc. (Charbeaux , près de Ca- 
rignan) Mém. 23 seq., etc. 

-Casciia (Kessel, vers la jonction du Wahal àla Meuse) 
Suppl. 8 inf., an. 997. Comp. Tart. Marsna. 

Cassciiii. Suppl. 10 inf. Très-prob. = Chastelin: voy. 
à la V^ Table. 

Castrllocas (Mons, chef-lieu du Hainaut) Mém. 84 
inf. 

Cclobrium, etc. (Mont-Soleuvrc , en ail. Zolwer , 
grand-duché de Luxembourg) Mém. 23. 

Char, riv. (Le Chiers, en ail. Chor, Kor) Mém. 30. 

Chelmino. Voy. Helmini. 

Chaîneras, Kaincias, Klanel, Chunei, Ciney, 
Chlwcneis, ChlTcnlfl. Mém. 46. A ce qu'il semble, 
Quévi-le-grand et Quévi-le-petit , dans le Hainaut : voy. 
les Etudes étym. de M. Chotin sur cette province, 
p. 148. 

Clodena, Clodana , Clodonna (Clottcn , Allemagne) 
Mém. 22, 62 sup. 



TROISIÈME TABLE. 209 

Colomblrc, Colnmbir. Bien donné vers l'an 1120 
CStephano ahbatej à l'église S*- Jacques , en môme temps 

que Bilesten (Blistain) : voy. M3. 188 , p. 60 , et comp. 
la confirmation de cette donation ap. Ernst VI, 125 
seqq. — Dans Mir. 1 , 353. 1 , il est fait mention d'une 
/' villa vocabulo Columbaria // . 

Coniina. Voy. Demekema. 

Compendinm (Contzen, Allemagne) Mém. 61 sup. 

Condcdnno, Condodono, etc. (Cond, sur la Moselle) 
Mém. 29. Comp. ci plus loin l'art. Maginisius-pagus. 

Cortis. Une ch. de 1260 mentionne un /' Giles de 
Biafort , cevaliers , chastelains de Drubuelh [ Durbui ] et 
sires de Cortis «. Voy. la remarque au mot Curtes. 

Coririiftt CorlTatt Mém. 60 med. 

CoTcrne, ou Govcrnc T Suppl. 4 med., 9 sup. 

Croiriift (Crôv, Allemagne) Mém. 42. 

Cnnls, Clins (Cons, France) Mém. 54 ult. , 73 inf. 

Cartes. Suppl. 10. Il est facile de trouver des noms 
modernes qui correspondent à Cartes^ à Cortis, etc. , mais 
plus il y a de correspondants possibles , moins il sert de 
les énumcrer. 



Dakesbarrh . C'est ainsi qu'il faut lire, Suppl. 5 sup., 
au lieu de Dakelburch : le comté est celui de Dachsbourg, 

27 



210 TROISIÈME TABLE. 

maintenant Dabo, en Alsace. Dans deux chartes de 1197 , 
ce nom est écrit Dasborc , Dasbar^^. 

nalbis, abl. Une ch. namuroise, de 10S5, est signée 
par im Galterus de Dalbis. L'inversion Bablis pourrait 
produire la forme Bavlea ou I) aides (voy. 1** Table, au 
motDaveles). 

Daieliem (Dalheim , dans le grand-duché de Luxem- 
bourg — ?) Mém. 48. 

Demekenia et Cominam ( // dedimus curtem nos- 
tram - - ad Demekema et Cominam ". Formes sans doute 
corrompues) Mém. 41 inf. 

Dersdorpi, Dcsdorp , buUes de 1147 et 1 186. Posses- 
sion de l'église S^-Jean-en-îlc. Avant, est mentionné Sal- 
merey (voy. à la 1" Table), et après, Alleccnrode. Comp. 
Bedesdorph, dans une pièce de 1141, ap. Lac. I, 344, 
que cet auteur rend par Desdorf. 

Dlddlloni rlYii0, rKulas Dedilone», Didolonos 

(Ruisseau passant par Reclit, Allemagne) Mém. 14, 16 
seq. 

Dleg^ada T (Dans l'archevêché de Cologne?). Voy. plus 
loin l'art. Oes. 

Dimcncello , abl. (Dimechaux, France — ?). Voy. à 
la l'« Table. 

Divam (Dun-sur-Meuse, France) Mém. 57 sup. 

, Douta. Mém. 46 , 48 sup. , 49. 2. 

Biicrbon. Une ch. de S'- Jacques , de 1084, est signée 
par im « Godefridus filius Frederici de Duerbon «. Je 



TROISIÈME TABLK. 211 

note que ce nom ne saurait être celui de Durbui , car cette 
même charte mentionne deux fois le comte Henri " de 
Durbuy « , dont la signature suit même immédiatement 
celle de notre Godefridus. L'ordre dans lequel les signa- 
turcs ont été apposées étant assez souvent déterminé par 
la position des localités que les signataires habitaient et 
dont ils portaient le nom , je noterai encore que la précé- 
dente est celle de T. de Lehaia : voy . ici plus bas cet article. 

Dalira, etc. (Dûren, Allemagne) Mém. 22, etc. 

Diiui^heili 9 Bons^cl (Dugny, près de Verdun) Mém. 
142. 



K, 



Eberuclciirtis ( Evernicourt, France) Mém. 54. 
Embrlck (Emmerich, Allemagne) Mém. 28. 

Eni^raiirodc ou Eng^rauiroclc , ch. de 1136. Bien 

donné à S*- Jacques par Henri, neveu et héritier de « Wal- 
therus cognomento Teutonicus « . Celui-ci avait fait don 
auparavant de Hadegrin (voy. l'art. Haudregingas ) et 
d'Urchicith (?) : voy. ce mot. 

Kpoliiso, etc. ( Yvoi — ou Carignan — , en ail. Ipsch ) 
Mém. 38. 

Krarmanz. Mém. 42. 

Erdenbars^h (Ardenburg, en Zélande) Mém. 91. 

Krftdoh. Une ch. de S*- Jacques, de 1125, est signée 



212 TROISIÈMS TABLE. 

par un Amulfus de Erscloh (dans la copie de cette ch. 
donnée par Emst VI, 124 seq., le mot est écrit Erseloh), 
Une ch. de même date, et qui a le même signataire, a été 
reproduite par MM. de Reiflfenberg ( Compte-rendu de la 
Commission royale d'hist. IX, 105 seqq.), Wolters (Cod. 
Loss., n^63) et Ernst VI, 125 seqq. ; le nom est écrit dans 
ces trois textes , respectivement : Erachoch , Eraehoch , 
Erseloch. Comp. ci plus bas Herselo. 

EsmeirvlUc (Melverem, en rom. Merville ; ou Eme- 
ville— ?iSuppl. 10. 

Esplilie, Espcthe (Endroit proche de la Meuse) Suppl. 
9 med. Comp., dans la Table précédente. Fart. Scrip- 
nasium. 

ETrciidore, fibrendere (Possession de réglise S^- 
Laurent) Ampl. coll. IV, 1166 ou suiv. (ch. de 1034), 
1064 (énumération de Renerus, correspondant en partie 
à la charte citée). Le nom qui précède est Loneis ou 
Lones (dans la ch. parallèle, col. 1165 : Loner) : Loen, 
dép. de Lixhe — ? 



l'ail. Une ch. de 1107 mentionne un Everelmus de 
Fall (voy. plus haut Tart. Alenthcurth ) , une autre, de 
1176, un Lambertus de FaUe. Les deux témoins dont 
les signatures suivent celle de ce dernier, étant, l'un « de 
Herdinis « CHerderenJ , et l'autre « de Meirs « fMkeerJ, 
il est fort probable que ce dernier Fall , du moins , est 



TROISIÈME TABLE. 213 

celui qui, portant encore le même nom, forme une com- 
mune avec Mheer, laquelle commune est limitrophe -de 
Herderen. Voy. le nom suivant. 

Falla, ch. de 1147. (Possession de Téglise S*-Jean- 
en-île). Voy. l'art, précédent. 

Fanium (Fainon, France) Mém. 55 sup. 

Ferles. SuppL 10 inf. 

Flattima (Vlatten, Allemagne) Mém. 61. 

Fode (Praedium situé » in comitatu de Lamins i» et 
appartenant à Tabbaye S'-Laurent. La donation de ce 
bien fut confirmée par l'empereur Conrad, Tan 1139 : 
voy. l'Ampl. coll. IV, 1084). Il y a un Lamine, en Hes- 
baie (voy. 3« Table, v. Lamines), mais je ne sache pas que 
ce lieu fût en aucun temps le siège d'un comté, ni qu'il se 
trouve dans les environs un endroit dont le nom puisse 
î^pondre à Fode. 

Fossetnm. On lit dans une ch. de 1211 : ^ décima 
quam Thomas , miles de Fosseto , tenebat in Momale 

[ Momale , en Hesbaie ] « . 

> 

Fostias (Foiche, près de Givet) Mém. 30 sup. Ce 
nom aurait dû être placé dans la l'® Table. 

Freires. Possession de l'église S*-Jean, confirmée 
par une bulle du pape Eugène, de 1147. Je traduirais 
sans hésiter par Freeren (comp. l'art. Hoydre), si, dans 
la bulle parallèle d'Urbain III , le nom n'était écrit Feri- 
res. Les noms modernes correspondant à ces deux formes 
sont nombreux. 



214 TROISIÈME TABLE. 



G. 



Gaiisiacimi, Oaag^iaca (scil. villa) y Golaca, Goy 

(Goyck)Mém 123 inf. 

Gemiiils. Mém. 58. 

Génape. Mém. 32 sup. Selon Ernstll, 110 (comp. 
121, note 2), ce serait Genappe, en Brabant. Voy. la 
2® Table, au mot Genapium. 

Germiniacain (Gennigny, France) Mém. 13 seq. , 
etc. 

ecstelc : voy. l'art. Angle. (Gestel, près de Bois-le- 
duc : S*-Micliielsgestel ; ou Gestel, près d'Eindhovcn : 
Luyksgestel). 

Gladcbac (Gladbach, Allemagne) Mém. 74. 

eornene , OU eomenc ? : /' dominus Fastradus de 
G. u ; n in territorio de G. n , ch. de 1256. 

«rimcsbars? «rlmesbura ? ? Mém. 48 inf, 49. 2 
inf., 50. 

eaylciie (Juliers, Allemagne) Mém. 19 inf. 



Haciies. Une ch. de Si-Jacques , de 1067 , est signée 
par un Tietbaldus de Hacues : il est à remarquer que les 
autres signataires sont tous flamands. Dans une ch. de 



TROISIÈME TABLE. 215 

S'-Martin , de 1237, est aussi mentionné comme témoin, 
ou fidejussor, un Othon « de Hacaus «, et ici, encore, 
la plupart des cosignataires semblent être flamands — : 
Rein. deLexi, Wil. de Hekes, Ott. de Hacuus, Hein, 
de Oes, Franco de Wic, Gisl. de Mosa. 

Hade^^rln, Hadreg^rln . Voy. Haudregingas. 

Hanbnalz. Nom d'un district : « Verlenes en Han- 
bualz " , Reg. aux fiefs, f. 43 med. 

Harc (Comté situé vers la jonction du Wahal et de 
la Meuse) Suppl. 8 inf. 

Hares. D'après les bulles confirmatives d'Eugène et 
d'Urbain, l'église de Ilares appartenait à celle de S^-Jcan- 
en-île. Le nom qui précède et celui qui suit immédia- 
tement sont Ilastaples et Wystrevvic ou AVistrewicli. 
(Haren , près de Bruxelles ; Haren, près d'Aix-la-Cha- 
pelle; Borg-Haren , près de Maestricht — ?). 

Harna ( /' Walhorn « , Allemagne ; ou plutôt un 
endroit voisin de Walhorn — et dont la trace paraît être 
perdue — , puisque le môme document mentionne Ilarna 
et Walharnè)ls\h!Qi, 58 seq. Nota. Dans mon Mém., p. 59 
sup. , j'ai écrit , ou on a imprimé , par erreur : w dont l'un 
(actuellement détruit ou confondu avec le premier) était 
distingué par le surnom : le Wallon « , au lieu de : «• dont 
l'un était distingué par le surnom le Wallon, de l'autre 
( actuellement détruit ou confondu avec le premier) « — : 
le village qui continue à subsister est , en efiet, ?A'ûr/horn. 

Haritcbacli, riv. (En Allemagne) Mcm, 36 ult. 



21G TROISIÈME TABLE. 

Hasrenlar t Hofleenlacr ? ? Mém. 4$, 49. 2 , 50. 

HMiiildl, Lac. I, 82, an. 902. Je remarque que le 
même Rohiugus, qui avait 2 mansesen bénéfice àWandre 
(n*» 82) et à qui Mortier appartenait (n^'.SG), possédait 
ici des terres. 

Ilafttcnoit , Astenolt. Suppl. 4 inf. , 9 seq. 
JHaudreg^ingfaii , Hadre^rin , Hade^riii. Une ch. de 

963, ap. Mir. III, 294, mentionne au nombre des biens 
accordés par le chapitre cathédral de Liège à Téglisê 
S*-Martin : « medietatem vini nostrae partis quam habe- 
bamus in villa Haudregingas //. Walter-le-Teutonique 
(comp. Tart. Engranrode)fit don aussi àTéglise S'-Jacques, 
vers Tan 1130, d'un praedium situé en cet endroit, qui 
est nommé Hadegrin dans une charte relative à ce don , 
publiée par Van den Berch (Ms. 188 , p. 61 , cf. Emst VI, 
131 inf. ) , et dans la bulle confirmative des biens et pri- 
vilèges délivrée par Innocent II (an. 1136?). La bulle 
d'Innocent IV mentionne ce bien de la manière suivante, 
qui montre l'identité de Haudregingas et de Hadegrin , 
et indique en même temps la position de l'endroit : 
/' vineas quas juxta Mosellam habetis, vid. in territorio 
villarum Vrechen et Rigle ac Hadregrin w . Nota. Pour le 
vocable Vrechen ou Urechen, voy. l'art. Urchicith. 

Hcifleusls-pa^ns (L'Eifel, Allemagne) Mém. 30. 
Comp. Lciffe. 

Hcim. Mém. 61. 

ucldun (Helden , près de Venloo — ?) Mém. 60 inf. 

Hclmlni. La pièce de 666, dont j'ai donné un extrait, 
p. 14 de mon Mémoire, porte : -- ^ per illam forcstem 



TROISIÈME TABLE. 217 

quae séparât Helmini , Rovoritum et Audaste villare » . 
Helmini est écrit Helmin dans le codex de Malmédy , et 
Chebnino dans le diplôme confirmatif d'Othon. Malgré ces 
variantes 9 dont il n'a peut-être pas pris connaissance, 
Roderique, à la p. 93, ou suiv/, de ses Disceptationes, 
regarde Helmini comme un génitif dépendant de Bobo- 
retum ( sic) et rend ce nom composé par Houveigné. 

HercilMBe (Erkelenz > Allemagne ) Mém. 63 . 

Hérite, ch. de 1112; Hlr^^e , Suppl. 7 sup.(Hierge, 
près de Givet). Ce mot , de même que Fostias , aurait dû 
être placé dans la 1™ Table. 

Heribodcsilclm , Mon. Germ. I, 488; Hcribotes- 

liciiii, ch. de 908, ap. Chap. I, 167. Ce nom, que je 
mentionne ici parce que M. de Coster (Revue de la 
numismatique belge, T. V , 2* série) a cru qu'il désignait 
l'abbaye de » Boude « située jadis près de Brogne ou S*- 
Gérard, était celui de Herbitzheim , département de la 
Meurthe (comp. Fôrst. 681 seq. ) , ou, du moins, d'un 
endroit qui faisait partie du diocèse de Metz ; Fauteur 
de la Translatio sancti Servatii, Mon. Germ. XII , dit, en 
ejffet, p. 116, 1. 40 : « et in territorio Mettensi , in oppido 
Herebodesheem « - -. Remarquez d'ailleurs que « Boude « 
est une forme corrompue , le nom véritable étant Belioude^ 
et , de plus , que cette forme même est moderne et qu'on 
disait anciennement j?o^orâ?(p« (voy. cet article, dans la 
1** Table). Nota. Pour Botesheim , voy. plus haut l'art. 
Butheheim . 

ncriwarda , Herlwardei» , Hircwardes ( Heere- 

waarden , à la jonction du Wahal avec la Meuse ) Suppl. 

28 



218 TROISIÈME TABLE. 

8 seq. Nota. Le diplôme d'Othon III, où se trouve la 
première forme, et dont j'ai omis de donner la date « est 
de 997. 

Herlepe. Villa possédée par l'église S^- Jacques , d'après 
la bulle confirmative d'Innocent IV. C'est le dernier nom 
cite ; celui qui précède est Jokirea ( Chokier ?). 

Herioir, Reg. ^aux fiefs, f. 44 sup. ; en marge : 
Herlar. (Herlaer, commune d'Eppeghem, Brabant — ? 
Comp. aussi Herlaar , château, maintenant détruit , dans 
l'ancienne seigneurie de Vianen — Vaderlandsche géo- 
graphie , enz. , I , p. 525 , note — ? Comp. aussi le nom 
suivant ) . 

Hcrion s » le Herlou » , Reg. aux fiefs, f. 34 v. ; en 
marge , de même. Comp. le nom précédent? L'identité 
de notre nom et de Herlam , aujourd'hui prob. Harlue 
(voy. à la 2*^ Table), est peut-être un peu moins invrai- 
semblable. Comp. aussi Hierlot, dép. de Liemeux. 

JHerselo. Une ch. de 1216 est signée par un Herm. 
de Herselo. Les autres signataires sont : Conr. deHubre- 
tenges, Lamb. de Brusteme , Reinb. de Duraz , Walt, de 
Melin, Fast. de Hemm«ricurt, Wil. de Gotthehen, Rob. 
de Corwareme. (Peut-être Hersselt, province d'Anvers, 
nomm& dans les trois plus anciens documents cités par 
Kreglinger, p. 66, — ann. 1280, 1305, 1365— : Harsele, 
Hersael, Herzele. Comp. Erscloh et voy. l'art. Hulsela). 

Hertra. Endroit cité dans une ch. de 968 , ap. Mir. 
I, 48, conune dépendant de Meersen. Selon Mir. : « Er- 
trem vel Erthen , prope Leodicum '' , noms qui me sont 
inconnus ; selon Fôrst. 730 : Herderen , attribution 



TROISIÈME TABLE. 219 

sans doute erronnéc , le nom ancien de Herderen étant 
Herdene , etc. : voy. à la 2® Table. Plutôt, à ne juger que 
par le mot, un des deux Herten qui se trouvent dans le 
Limbourg. 

Hittinchasen , Suppl. 9, l.pr., an. 997. Les revenus 
de cet endroit ayant été concédés à Téglise S*- Jean-en-île, 
par la pièce même que nous venons de citer (voy. Mir. 
I, 657 inf.), il n'est pas douteux que les formes sui- 
vanted , que Ton rencontre dans différentes listes des 
possessions de S*- Jean , ne doivent être identifiées avec 
la nôtre: Hindeensa (1147), Hendecusa (1186), 
Hedlnehuseii (1285). Le nom moderne est Hedikhui- 
zen, par abréviation : Heekhuizen, Hekese, au S. E. de 
Heusden. 

Holdrat , bulles de 1147 et de 1186. Possession de 
l'église S*-Jean-en-île. 

Holon^e (Hollogne, dép. de A^%a, ou un des Hol- 
logne situés en Hesbaie) Mém. 43 sup. 

Hosden, bulles de 1147 et 1186 (confirmations des 
biens de Téglise S'- Jean-en-île , par les papes Eugène et 
et Urbain). Dans une ch. de 1285 relative à Téglise que 
nous venons de citer, cet endroit est nommé (car l'identité 
ne paraît pas douteuse) : Hnsdlnne et Hasedlnne — : 
« in villis et territoriis de Audehusedine, Hedincbusen , 
Engelen et de Vlimen, et in domineo [sic] domini de 
Husedinne w . On voit par ces noms conjoints qu'il est 
question, comme le dit Mir. (voy. l'art. Angle), de Heus- 
den, près de Bois-lc-duc, lequel est sans doute désigné 



220 TROISIÈME TABLE. 

aussi par les noms , ou partie des noms , qui font l'objet 
deTarticle suivant. 

nosdines, Hoscdimie. Mém. 84 , 157. LeHeusden 
désigné dans les Gesta abbatum Trudonensium et dans 
le Ms. n^ 160, est sans doute celui dont il vient d'être 
parlé , car Tabbaye de S'-Trond avait de nombreuses pos- 
sessions aux environs de cet endroit, p. e. Aalbui^, Aalst, 
Alem» Baartwyk, Babiloniënbroek , etc. Il existe, du 
reste,, en Hollande un endroit dont le nom ancien res- 
semblait fort à celui de Heusden , s'il n'était même iden- 
tique, je veux dire Huisduinen, anciennement ffuis- 
dunia, Ifusiduna, selon Van der Aa, qui donne à Heusden 
le nom ancien Huiasidina. Van den Bergh, p. 146, attri- 
bue au premier endroit le nom ancien Huêidina. 

Uamingti (Essingen, dép. de Mersch, grand-duché de 
Luxembourg) Mém. 41 seq. 

Houifon (Fief deStavelot)Mém. 44 med. Gomp. Of- 
faing, dép. de Longlier, et voy, l'art. Tofino. 

Hoydre. Voici , derechef, une possession de l'égUse 
S'-Jean dont je n'ai pu découvrir le nom moderne. Elle 
est mentionnée dans les bulles confirmatives des papes 
Eugène (an. 1147) et Urbain (an. 1186) : « quartam 
partem villae Hoydre " : si on en juge par les noms qui 
précèdent et qui suivent immédiatement , il est probable 
qu'elle était située dans la Hesbaie orientale ; ces noms 
sont : Comafia (KemexTie) , Jupilella (Jv^celleJ , Hoydre, 
Freires CFteeren ?J , Heniz (HeniaJ . 

HaUci», Holseic. Mém. 74 inf. , 157. Peut-être 



TROISIÈME TABLE. 221 

Holset, dép. de Vaels : pour le changement de la dési- 
nence, comp. l'art. Herselo {Hohet serait pour Hokelt). 

HasmoMt ? Voy. Tart. Somna. 

Hwaharh ? Au nombre des signataires d'une ch. de 
1143 , Reg. S*«-Croix , f. 85 (reproduite avec beaucoup 
de fautes dans les noms propres par Emst VI , 136 seq. ) , 
se trouve un Julianus de Hwaharb. Emst a cru que le 
premier h était suivi d'un point ( ce qui est possible ; le w 
a la grandeur d'une initiale ) et que la dernière lettre était, 
non un h , mais tz ; en conséquence, il conjecture que » ce 
pourrait être Hottenwahartz » , que je ne connais pas. Le 
nom précédent est Ebroinus de Wodomonte (voy. 1" 
Table , v. Waldenmont), et le suivant : Steppo de Man- 
leis ou Mauleis (voy. plus loin). 



Suppl. 7. 



li. 



liamlns. Voy. plus haut l'art. Fode. 

liantreshoTe ^ ijantershoTe (Landershoven , Alle- 
magne) Suppl. 9 med. 

i«eda. » Dominus J. de Leda 's ch. de 1249. 

t. lies la , riv. (La Lys , Flandre) Mém. 133. 

9. liesla , riv. (La Lay , Allemagne) Mém. 133^ 



1 



2^2 TROISlàlIB TABLE. 

Iiebala. Une ch. de 1084 est signée par un Tiebaldus 
de Lehaia : voy . ci plus haut Tart. Duerbon. 

liolffe. En Leiffe est ^ en Eifel (Suppl. 10; cf. 2. Beal- 
mont); mais ne faut-il pas écrire : e» FEiffe — ? C!omp. 
Heiflensis. 

i«eii0 (Lentzweiler , grand-duché de Luxembourg — ? ) 
Mém. 61. 

t. iiesnra, LisuBA , riv. (LaLieser, Allemagne) Mém. 
53inf. 

n. Lesuba , liUara (Lieser^ village situé au confluent 
delà Lieser dans la Moselle) Mém. 53 inf. 



(Linai , près de Carignan) Mém. 60. Comp. 
les deux articles suivants. 

Unai ( = Linacum?) Mém. 60 med. 

liinaiain (= Linacum?) Mém. 55 med. 

liialaeiini , Ijtnia«a (scil. villa) y IjeMiicclia (Len- 
nick) Mém. 123 inf. Nota. Voy. à la 2® Table ce même 
article et celui qui Ty précède. 

liiiiMlka (Linnich, Allemagne) Mém. 58 inf. 

liiiiflaii. Mém. 61 med. 

I«imaii« Mém. 60 ult. 

lioneto, liones, lioner t Voy. plus haut l'art. Evren- 
dore. (Loen, dép. de Lixhe — ?). 

liooule s Lamb, de Lootde, ou Loonle, signataire d'une 
ch. de 1063, dans le Reg. S*«-Croix, f. 84 v. (Dans 



TROISli^MB TABLE. 228 

l'édition de cette charte donnée par Emst VI, 107 seq. , 
le mot est écrit par erreur Laaûle et le chiffre du fol. : 85 ). 

Tionse. Une ch. originale de 1221 énumère les lieux 
suivants : videlicet Wines COvencindenJ^ Lewes (LétmJ^ 
Louse , le Wastine sanctae Mariae CWastinnea et Sainte^ 
Mariéy dépp.deMalèveaJ et Fol r^olœ-les'cavesj etCntxxein 
(CouthuinJ et Lingei (LigneiJ et Hodege (HodeigeJ^ etc. 
La position du lieu est précisée par le Reg. S*-Lamb. , 
oii on lit , f. 59 med. : « apud Louse juxta Haneche f . 
Haneche ne m'est connu que comme nom ancien de Han- 
nêche, en Hesbaie, et cette détermination est parfaitement 
d'accord avec la position qu'on doit attribuer à Louse 
d'après les noms qui lui sont conjoints dans l'énumération 
ci-dessus, noms qui désignent tous des endroits situés en 
Hesbaie , ou aux environs immédiats ; cependant , je ne 
trouve pas de trace de Louse près de Hannêche , ce qui 
provient peut-être de ce que l'endroit n'est plus qu'un 
lieu-dit. Comp. Luche , ci-dessous , et Anesch , dans la 
2« Table. 

liiiche. On lit au f. 2 du Reg. S^-Lamb. : » apud 
Az sunt v bonuaria terrae sita in his locis : in loco qui 
dicitur Luche » - - . Comp. plus haut l'art. Az. 

liUdeiiestorph, liOdenesdorp* Mém. 48 ult. 

l«nke«eiife0.Mém. 48 sup. Sans doute» linkesliii^a, 
liakeslttiris 9 ap.' Fôrst. 956 , que l'on suppose être Lo- 
senich , près de Bemcastel , sur la Moselle — (?). 

liamentt Voy. l'art. Somna. 

liimciii, lionclns (Lontzen, Allemagne) Mém. 63 
med. 



224 TROISIÈME TABLK. 



Maberflf. Une ch. de 1134 est signée par unRiquinus 
de Maberg ( c'est ainsi que je lis , avec Van den Berch , 
p. 22, l'abréviation Mahg^ le h barré; Sualemberg : « cas- 
trum in Saxonia " , est écrit dans la même pièce Sualemb. 

m 

avec une barre dans \e 6). Les autres signataires de cette 
charte sont : Franco de Feh CFeœJieJ , Hellinus de Foro 
CFouronJy Engelbertus de Bucenhem (voy. plus haut), 
Gerardus de Bacunwes C^eckevoortJ . 

Madelfl^relas. La ch. de 963 , citée à l'art. Haudre- 
gingas , mentionne , avant de parler de cet endroit , les 
" tria loca nostra Bues , Somna et Madelgreias ^ . C'est ce 
dernier lieu qui est sans doute appelé Mal^rel» dans une 
ch. de 965 , confirmative des divers biens de l'église S*- 
Martin (Emst VI, 94 seq. , Ms. 188 , p. 111 : je cite 
d'après ce dernier texte , qui paraît moins incorrect que 
le premier ) . Je n'ai pu découvrir les lieux désignés par 
les deux derniers noms (comp. l'art. Sonma) ; quant au 
premier , il est probablement fort corrompu , car on ne 
trouve aucun vocable de forme approchante dans aucun 
des deux textes de l'énumération de 965. Je note que 
Madelffreiaa est un dérivé, déjà syncopé, du nom d'homme 
Madelgarim : ce mot signifie donc : biens, possessions de 
Madclgarius. 

Masidera (Maidières, France) Mém. 89. 

Maslnlttins-pasus. Mém. 29. Canton ainsi nommé 



TROISIÈME TABLE. ^25 

i 

d'après Magikâ » Megina *( Mayen ) , et situé principale- 
ment entre TAhr et la Moselle. Le document allégué 
mérite attention sous plusieurs rapports , p. e. à cause 
des formes Mflginmm et Mairla , qui ne sont pas men- 
tionnées par Fôrst, (968, 1017); ensuite, parce qu'il 
place dans ce Maginisius-pagus , Gond et Merl , qui sont 
l'un et l'autre situés sur la rive droite de la Moselle, par 
conséquent dans la circonscription ordinairement assignée 
au Moselgau. 

Mairla (Merl). Voy. l'art, précédent. 

Maliti. Reg. aux fiefs, f. 64 sup. : " in Malis prope 
Hoyum » ; en marge : " Malc delez Huy » . 

ManderwcU, ManderTelt (Manderfeld, Allemagne) 
Mém. 60inf. 

Mamleis, OU Manlels? Nous avons dit, à l'art. 
Hwaharh, que ce nom était immédiatement suivi, dans une 
ch. de 1143, de celui de Steppo de ManleiSy ou Matdeis. 
Prob. = Maules (voy. cet art.), nom porté aussi par un 
Steppo , à la même époque. 

MarbaU (Marbais? France) Mém. 55 sup. 

Harsiia. Suppl. 8 ult. : » familiam in Marsna et in 
Casella necnon et in Hittinchusen , quae ad Heriwarda 
respiciunt // . Sans doute Maren , près de Kessel , canton 
d'Oss , au N. de Bois-le-duc. 

1. Masiill. Possession de l'église S*-Jean-en-île, men- 
tionnée dans les bulles confirmatives des papes Eugène 
et Urbain, entre Holoin ou Holong (un des HollogneJ et 
Genglehem (GingelomJ, Comp. Manil, dép. de HoUogne- 

29 



226 TROISli&MË TABLfi. 

sur-Geer ; Maeeniel ou Masnil , dép. de la commune de 
GeUaden « non loin de S'-Trond ; Maesnil , près de Rure- 
monde , etc. Voy. aussi Tart. suivant. 

9. Masnil. Dans la bulle confirmative des biens et 
privilèges de l'abbaye S'-Jacques délivrée par le pape 
Innocent II (vers 1136) , on lit : " praedia etiam a nobi- 
libus viris Steppone et Thebaldo fratre ejus vobis coUata 
sunt, vid. Massûul, Columbir, Eyram, Wetehan, Biles- 
ten et Struonam » . Le premier de ces noms est écrit à 
peu près de même dans la bulle confirmative d'Innocent 
IV, c'est-à-dire Mcusutd , avec un accent aigu sur cha- 
cun des deux u. Pourtant, la charte primitive de donation, 
délivrée sous l'abbé Etienne , portait , selon la copie de 
Van den Berch, p. 60 : Masnil {» Columbire, Bilesten, 
Struona , Masnil « ). Une pièce de 1074 publiée par Lac. 
I, 218 , cite un Maseneel, que cet auteur rend par Mas- 
niel. Gomp. aussi les noms cités à l'art, précédent. 

Manies. Une ch. de 1141 , ap. Van den Berch, p;*88 
seq. , par laquelle il est fait don de // partem mediam 
villae quae dicitur Bacenges sitae juxta fluvium Jecoram», 
est signée par Am. vir ingenuus de Nittes (plus loin , 
Nitthes) , Wig. de Thil , W, filius Ebroini de Stalborch , 
Am, nepos Stepponis de Maulés , Wenr. dePrato, Christ, 
de Aquis, Rein, de Lanthin. Voy. l'art. Manleis. 

Media-¥iiia. Le Reg. S^-Lamb., f. 22 v., mentionne 
un " Bastianus de Media-villa », Il y a dans la province de 
Luxembourg une commune nommée My , dans laquelle se 
trouve un hameau du nom de Ville , d'où il arrive que 
souvent l'on appelle cette commune My- Ville ; mais je ne 






TROISIÈME TABLE. 237 

pense pas que Ton puisse chercher dans cette dénomina- 
tion Texplication de notre mot. 

M^ffendarp (Muffendorf, Allemagne )Mém. 61. 

M^Ua, MaoUa. Mém. 107» 159. Le canton de ce 
nom est , selon Fôrst. 1051, le même que le Mnlaliflfowe, 
et, d'après lui , le vocable Mulah serait même corrompu de 
Moila^ Muolla, Pour préciser la position un peu incertaine 
de ce canton, je ferai remarquer que la cwrtia Hclissem 
qui y était située , d'après le passage rapporté dans mon 
Mém. , p. 107 sup. , est peut-être Elsem ou Elsen , à 
l'ouest de Wassenbcrg et au nord de Heinsberg. 

Moia ? Voy. l'art. Mosa. 

Molelieii. Une ch. de 1221 est signée par un Wederi- 
cus de Molehen. Ce nom paraît être le même que Moiiia- 
nlam, qui, selon l'Index topogr. ex BoU. opère, dési^ 
gnaitun endroit du pays de Liège. Peut-être Mouland, 
en roman prob. Mullanz{voy. la 2® Table). Comp. aussi 
Mouhin , dép. de Waremme , Mulheim , dép. de Lanklaer. 

[Montone] Selon ime pièce de 1223, citée dans la 
Notice de M. Gachard, p. 16 , un « certain W. , seigneur 
de Monione », s'était emparé de terres appartenant à 
l'abbaye de Stavelot. Il faut lire : Monjoae (Montjoie , 
dans la Prusse rhénane) : ch. de 1221 , ap. Emst VI, 
197 : « W. deMongoue « ; dans une autre pièce de même 
date que celte citée par M. Gachard , ibid. 210 : " Walra- 
mus de Munjoie // : on remarquera que ce nom et cette 
initiale s'accordent avec l'initiale donnée par M. Gachard. 

Morcsml. Une ch. de 1229 est signée par les personnes 



228 TE0I8IÈME TABLB. 

suivantes : Anth. Chewruchonz miles de Mommale^ Nicli. 
de Mommelette, Bald. de Gineffe, Lamb. de Harduemont, 
Eust. de Honeffe, Joh. de Moregni, Gisl. de Lewis, 
Bast. deoanus de Hosenmont, Lamb. de Warfesees, 
Bast. de Viler, Ren. de Termoing, Bald. de Limon : 
toutes ces personnes habitaient des lieux voisins dans la 
Hesbaie wallonne , sauf Gisl. de Lewis , dont la résidence 
( Leau ) était un peu plus au nord. — Le nom qui nous 
occupe figure aussi dans le Reg. de S*-Lambert, où on 
lit, f. 61 : - - #/ Item apud Hadelenges cum terris de Jo- 
cundis-reditîbus - - q. [ quas ? quos ? ] legavit dominus de- 
canus de Morelnfl^nl » — ( Hadelenges est sans doute 
Haelingen, dép. de Velm : voy. la note) ; f. 71 med., il est 
aussi question d'un Joh. de Horenfl^lil. Nota. Il faut se 
garder de prendre cette désignation de Jocundi-reditus 
pour un nom de lieu. Son origine est expliquée de la 
manière suivante au f. 215 du Reg. S*^-Croix ; après avoir 
dit que certain duc de Brabant (sans doute Henri I) 
avait donné une somme d'argent pour expier le pillage des 
églises du pays de Liège , l'auteur ajoute : " de qua qui- 
dempecunia emptae fuerunt certae hereditates seu certi 
modii siliginis habendi apud Y elme in comitatu Lossensi , 
de quibus quaelîbet ecclesia - - habere debuit - - unum 
modium siliginis, et iste modius vocatur modius siliginis 
de jocundo reditu clericorum « , 



u Une ch. de 1111 est signée par Gerardus de 
Botinachs (?) , Wilelmus de Dolehen CDaelhemJ et Lam- 
bertusde Mosa. Ce dernier mot, à ne considérer que la 
forme des lettres, devrait être lu plutôt Mola, mais je 



TROISIÈME TABLÉ. 229 

préfère lire avec Van den Berch Mo%a , principalement 
par la raison que ce nom figure dans une autre pièce, déjà 
citée plus haut, à Tart. Hacues. 

Madreselieldt , Madersclielt (Manderscheidt, Alle- 
magne) Mém. 47 , 49. 1 , 50. La correction de Yu en a , 
que j'ai d'abord donnée comme certaine (p. 47), puis 
comme probable (p. 50), paraît décidément devoir être 
rejetée , car , outre que les deux textes sont d'accord sur 
ce poin.t, M. Fôrstemann m'écrit qu'il est mieux dans 
l'analogie d'admettre JJ!/'2^fl&'^*,JI/i«/ertf, comme forme pri- 
mitive, et MandreSy Mander s ^ comme une corruption 
postérieure. 



IV. 



ivuteti, iviuiies, pièce de 1141 : voy. l'art. Maules. 

iv^fl^ar las (Noyers, France) Mém. 54 sup. 

iVoliiMi ( " in pago Heiflensi , in conûtatu Tulpiaco " ) 
Mém. 80. 

iv^perose , Reg* aux fiefs, f. 76. 

ivowytr^t? Au nombre des biens de. l'église S*-Jean- 
en-îlç , les diplômes confirmatifs des papes Eugène (1147) 
et Urbain (1186) mentionnent : vineas in iv^wyCrot, ou 
iv^wyrr^t? (dans le premier) , iv^weroU (dans le 
second). Le nom précédent est Allecenrode, et le suivant, 
Bubenhem. Nota. La circonstance qu'il y avait des vi- 
gnobles en cet endroit , prouve qu'il ne peut être question 



230 TROISIÈME TABLE . 

de Nieuwrode, en fr. Nieuroi (en Brabant), comme le 
pense M. Chotin. 

ivaimasa (Neumagen , Allemagne) Mém. 58 inf. 



o. 



Oes. Nous avons vu le nom de Hein, de Oes dans une 
eh. de 1287 citée au mot Hacues. On peut comparer Oy«, 
qui est mentionné de la manière suivante dans une charte 
délivrée en 1141 par Arnold, archevêque de Cologne , et 
cette comparaison ofifre d'autant plus de vraisemblance que 
la première pièce a rapport comme celle-ci à l'église S*- 
Martin , à Liège : - - // Eapropter notum facimus - - - 
quemadmodumecclesiaB. Martini inLeodio possessionem 
suam quam in Diegada per violentiam Stephani de Oys et 
suorum non parvo tempore amiserat '/ - - (Emst VI, 135, 
d'après un recueil inédit de Langius). Comp. Oia, 2* 
Table. 

Olsleres. Mém. 46 inf. 

OnsAcniii. On rencontre ce nom ('/ de Onsaco '/) dans 
la pièce citée au mot Ahiers. 

Omimine». Mém. 44 med. = Osnes (qui serait pour 

OSINES) ? 

Omnem. Mém. 49. 1,1. 3; cf. 50 sup. (Hosne, entre 
Amel et Manderfeld , ou Osne , près de Carignan , — ?) 
Comp. l'art, précédent. 

OtliemedeiisU-coiiiltatas. Mém. 31. D'après le pas- 



TROISIÈME TABLE. 231 

sage allégué , ce comté devait être dans le voisinage de 
Stavelot; il paraît qu'on n'en sait rien de plus : voy. Emst 
II, 82, note. 

othemaj (Nom roman d'Altena, en Hollande) Mém. 
96. • 

Oy». Voy. plus haut Tart. Oes. 



Palnaldes, ch. de 1016 en original (Mir. III, 297 
seq. , en donne une copie qui n'est guère exacte, quant 
aux noms, que pour celui-ci seul): voy. 2® Table, au 
motEmau; Pannardes , ch. de 1070, dans le Liber 
Chartarum etap. Chap. II, 14; une bulle de 1143, dans 
le Liber Chartarum, écrit Palsmardes s " in episcopatu 
Trajectensi Paisnardes et Solekeim » ( « Solekei « , le i 
tilde). (Pannerden — que Ton appelle ordinairement 
Panderen — , en Hollande, un peu au dessus d'Amhem. 
On voit par la première charte citée que Baldric , évêque 
de Li%e, reçut ce bien en échange d'Ernau , qui apparte- 
na;it auparavant à l'église cathédrale ) . 

PeraweUi , Reg. aux fie& , f . 70. (Péruwelz , dép. de 
Jamagne , ou un des Perwez : comp. dans la l"* Table 
Perveis , dans la 2*, Panoeis , -^ ? ) . 

Poreetnm (Borcette, en ail. Burtscheid) Mém. 74 
med. 

Pumirs. " Pumirs supra Mosellam » , Mém. 76. Sans 



232 TROISIÈME TABLE. 

doute Pommem , plus bas que Koehem , ailleurs Pâmera : 
cf. Fôrst. 1134. 

P7roraiii-¥llla , Mém. 55 ; » in villa quae vocatui 
Pyro«//,Mon. Germ. XII, p. 48, 1. 48, p. 58, 1. 6, etc. 
( Prys , proche de Mézières ). 



n. 



Bar^baee^? Dans deux diplômes parallèles : Sanr- 
bacli. Mém. 14, 16, 18. J'ai dit dans mon Mém. que M. 
de Noue rendait ce nom par Rohrbacli ; selon Ign. Rode- 
rique, ce serait le ruisseau de la Borne. Quant au mot, et 
en supposant que la lettre initiale soit r, il est prob. 
pour Raurobacco, du goth. raus^ anc. haut ail. raub, 
rdSr (roseau) : cf. Fôrst, 1161 seq. 

Rebaeli, ruis. Mém. 36 inf. 

Reddebaeli, mis. Mém. 36 seq. 

Rem^fa (Remagen, Allemagne) Mém. 43 sup. 

Bemiacum, pour » Remacum « . (Remich, en fr. Ramur) 
Mém. 127 inf. Nota. Remacum se trouve dans la carte de 
Peutinger. L'attribution est conjecturale : le nom ancien 
donné par les documents, serait d'après Van der Maelen : 

Remlfflnm. 

Resta, dans un dipl. parallèle : Retba. (Recht , Alle- 
magne) Mém. 14, 17 sup. 

Rlebe^, OÙ Rltbe? ch. de 1256. 



TROISIÈME TABLE. 233 

ni^le. Endroit situé sur la Moselle, d'après la bulle 
d'Innocent IV citée à la fin de l'art. Urchich. (Prob. Reil, 
entre Trêves et Coblence , anciennement Rii^dalaiii , 
selon Fôrst. 1180). 

Risomo-castro. Mém. 35. On lit dans le n^ 2 de Ritz 
(an. 753) : « hoc est vinea constructa in castro Rigomo 
super fluvio Bordist, de terra virgas iiii inter confines 
S. Pétri de Colonia, et Hariperto quem ego [cum] ipsa 
vinea trado - - ad - - monasteriuni - - Stabulau " , Bigomum- 
castrum considéré isolément pourrait désigner Remagen , 
car, dans une pièce du 8® siècle (ap. Fôrst. 1180), -la li- 
mite du territoire de cette ville est appelée Begomensis 
marca. 

Rinecke. » Comes de Los et de Rinccke " , ch. de 
1176 ; « fratris mei [c'est, je crois, le comte de Looz qui 
parle] domini Ger. comitis de Reneke ",ch. de 1216. 
(Rheineck, sur le Rhin — ? ) . 

Ramanrels? Rlmaiizels? C%s formes se trouvent dans 
les deux copies de la ch. de fondation de l'église S'-Martin, 
données par Van den Berch, p. 111, et Ernst VI, 94 seq. ; 
dans le premier texte, on pourrait aussi lire, mais avec moins 
de vraisemblance, Ramaureis. Les noms qui précèdent et 
qui suivent immédiatement sont, d'après ces mêmes textes : 
Weromia — Woromia ClFaremmeJ, Urlis — Vêlez (prob. 
Oreye : voy . à la 2® Table, sous le premier mot) , Rumanreis 
— Rimanzeis, Slurin — Sluzin (SlmeJ . Je ne trouve pas de 
nom adéquat à ces formes dans la contrée indiquée par les 
lieux conjoints : pour la forme Rumanreis , je ne verrais à 
comparer que Romershovcn, pour Bmavzcis, que Ricnipst, 

30 



234 TROISIÈME TABLE. 

anciennement Rimost , en wallon Bimos, En sortant de ce 
cercle, on trouverait Romerée, prov. deNamnr, qui repond 
tout-à-fait à Rumanreia^ Romsée, prov. de Liège, qui re- 
pondrait à la forme combinée Rumanzeis , etc. 



Saleinbracca(Saarbrûck, Allemagne )Mém. 82med. 

Sanetns-Yltfis (S^-Vith, Allemagne) Mém. 46. 

Sartum. Au nombre des possessions de l'église S*- 
Jean-en-île mentionnées dans les bulles confirmatives des 
papes Eugène et Urbain , se trouve w villam de Sarto « . 
Sart , comme nous Tavons dit à la Table précédente , est 
un nom des plus communs : impossible de reconnaître 
lequel est ici désigné. 

Satanacam , Satamal (Stenai, France) Mém. 61 sup. 

Skàarbaeli, ruis. Voy. au mot Rarobacco. 

SeaTenberflf ? Voy. 2. Bealmont. 

S^ptem-fantes , Seffiaiit (Seffent, Allemagne) Mém. 
63 med. 

Seseamt , SeMam, bulles de 1147 et de 1186. L'église 
S*-Jean-en-île possédait un mansus dans cet endroit , qui 
est mentionné après Bubenhem (voy. plus haut) et avant 
Falla(prob. Fall, commune de Fall-Mheer : voy. à la 2« 
Table). Comp. Sohan, dép. de Theux, et le Sohan cité 
ci-dessous, 

Slntlaco, Senseke(Sinzig, Allemagne) Mém. 22, 63. 



TROISIÈME TABLE. 235 

Soliaii, Solialns, ch. nam. de 1280. Ce nom peut 
être rapporte à Sescant , Sescan , s'il est liégeois ; mais 
cette identification n'est point possible dans le cas plus 
probable où il appartiendrait au pays de Namur , car le 
%c s'est transformé dans le dialecte namurois en «« ou en ch. 

S^mma, ch. de 963 : voy. l'art. Madelgreias ; dans la 
pièce de 965 , citée dans ce même article : Samma x le 
nom qui précède ici est Olfeio COuffet^ en Condroz ) ; quant 
aux suivants, ce seraient Lument et Husmont, d'après 
Van den Berch , tandis que le texte d'Emst porte , en un 
mot, Sumenthusmont. 

SCaipiebaeliu0 , ruis. ( Le Stembach, Allemagne) Mém. 
14, 16. Nota. M. Fôrstemann m'écrit qu'il regarde 8tayn 
comme la forme primitive de stein \ pierre) : j'admets par- 
faitement que STAGN ait cette valeur en tudesque , mais je 
continue à regarder comme plus probable que ce vocable 
est ici le lat. Btagnare , par la raison que toutes les formes 
postérieures du nom ont 8te9?i au radical, et non pas stein 
(dipl. Lud. , an. 814 : Steimbach; dipl. Otth. , an. 950, 
et nom moderne : Stembach) : or , ste^n me paraît être 
évidemment la traduction de sta^n , l'ail, stemmen signi- 
fiant , d'après la définition de Graff , VI , 679 : « aquam 
atagnare mole truncove w . 

Malborcli, ch. de 1141. Voy. l'art, Maules. 

Struona : voy. l'art. 2. Masnil. Cet endroit était situé 
sur la Moselle , comme il est dit expressément dans la ch . 
de 1125 publiée par Ernst, t. VI : // tertium quoquc prae- 



236 TROISièMB TABLE. 

dium, quod Struone dicitur, supra Mosellam situm " (p. 
126 inf.). Je note que, d'après un diplôme de Tan 966 , 
ap. Mir. I, 654. 2, le Zoom , sur lequel est située la ville 
surnommée d'après cette rivière Berg-op-Zoom , portait 
aussi ce nom de Struona. 

Saipiaenin (Soulpy, France) Mém. 54 sup. 

Svlpiani (ssSulpiacum?) Mém. 54 sup. 

Smnelaeam, Samnielani, Mmey, ISLlmey, Stlmey, 
Clmay, Cltlmay (Chimai , village actuellement disparu , 
qui était proche de Stenai) Mém. 55 inf., cf. 32, note. 

Samentliiismoiit ? Voy. l'art. Somna. 

Somiiia. Voy. Somna. 



T. 



Tiienay. Forme abrégée de Othena^y nom roman à' Al- 
tena : voy. ces deux mots. 

Toflno, Tophlno. Mém. 20. Ce nom est peut-être le 
même que Houffen, dont Tattrihution est également incon- 
nue , puisqu'il n'en diffère que par la lettre initiale , qui 
peut avoir été mal lue dans l'un ou l'autre des documents^ 
ou même dans tous les deux. 

Trabana (Traben, Allemagne) Mém. 63 med. 
Travant (= Trabana?) Mém. 48 inf. , 49, 2 , 50. 

Tnlplacas-comltatas (Le comté de Ziilpich, Allema- 
gne) Mém. 80. 



TROISIÈME TABLB. 237 

Tumbae (Thoiumen , Allemagne) Mém. 22 seq. , etc. 
Turnacam (Tournai, prov. de Haînaut) Mém. 30 inf. 



V. 



iimetain. Reg. S'-Lamb. , f. 70 V. : » super unam cur- 
tem apud Umetum « . 

Urchich,ouUrchicich ou Urchicith? L'une ou Tautre 
des deux dernières formes semblerait résulter de la com- 
paraison des suivantes. La charte de 1136, où la donation 
du lieu est confirmée par l'empereur Lothaire II , porte , 
selon la copie de Van den Berch (p. 61) : Urchith (ter); 
selon le texte d'Emst (VI, 130 seqq.) : Urchtick. Dans la 
bulle confirmative du pape Innocent II , le mot est écrit 
Urcmcich : on peut croire que la lettre m^ impossible dans 
cette combinaison, a été mal lue pour M, ce qui donnerait 
donc Urchieich , ou , en adoptant pour la terminaison la 
leçon de Van den Berch, Urchicith. L*endroit désigné est 
sans doute Uerzig ou Urtzig , au bord de la Moselle , 
nommé dans une ch. de 1080, ap. Lac. 1,229 : Vreeclio : 
// quaedam novalia in Mosella fluvio juxta villam quae 
dicitur Urcecho w .L'attribution résulte de la comparaison, 
avec ce texte , du passage de la bulle confirmative d'In- 
nocent IV , que nous allons citer , en même temps que 
la forme Urcecho relie le vocable employé dans cette 
buUe avec ceux que donnent les autres documents : 
» vineas quas juxta Mosellam habetis , vid. in territoriis 
villarum Vreelien et Rigle ac Hadregrin " . Ces der- 



238 TROISIÈME TABLE. 



nières formes , y compris le nom moderne , indiqueraient 
plutôt pour primitif la forme plus simple que nous avons 
posée en premier lieu : Uechich, 

VrAldom^as (S^-Ghislain, prov. de Hainaut) Mém. 77. 

Urs^fontaiia (Urspelt, Allemagne — ?) Mém. 36seq. 

iJrira, riv. (L'OuT, Allemagne) Mém. 36 seq. 



\. 



YabremsU-, l¥airereiisl0-piHra0 (La Voivre, France) 
Mém. 38 sup. 

Yerlnefl. CuTio de Verinis est mentionné dans la pre- 
mière ch. de 1125, citée à l'art. Erscloh, au nombre des 
fidejuasores de Witham (voy. à la 2* Table); les deux 
autres sont Jul. de Wahart et Am. de Streis. Un passage 
duReg. aux fiefs (f. 71 v. med.) donne en apparence une 
indication précise de la position du lieu : f inter Verines 
et Bies supra rivum (?) de Chamoit « ; en marge : 
'/ Verines et Breit « . 

Yerlenes-en-HanbaalB , Reg. aux fiefs , f . 43. 

Yleniia , Ylanme (Vianden , en fr. Vienne , grand- 
duché de Luxembourg) Mém. 74 seq. 

Tiiclr. Suppl. 8. Un des nombreux Villers ; peut-être 
Villers-révêque. 

Tliencem. Deux chartes de 1015 et de 1016 (celle-ci 
a été publiée par Mir, III, 297 seq. ) sont signées par un 
Engo de Vilencen (je note que cette forme est certaine : 



TROISIÈME TABLE. 289 

la 2^ pièce écrit Uilencen — d'où Mir. a tire Jvlentey — , 
la 1"^, VilencenJ . Les flîmoins de la première charte sont : 
God.deFlorines (Florenneëjy Lantb. de Oltapie (OteppeJ^ 
Engo de Vilencen , Hugo de Cultoen fCouthuinJ , Hugo 
de Tormales (BoTmaelj , Oldo de Tumines CTourinne-la- 
chaussée ?J ; ceux de la seconde : Godesc. de Sancto-Ger- 
mano (S^ -Germain : prov. de Namur), Oldô de Tomines, 
Rodulfiis de Haleh CHalletJ , Lamb. de Oltapie, Hethe- 
linus de Sencile CSenzeille ?J , Engo de Vilencen , Hugo 
de Cultuen, Hugo de Tormala. Tous ces noms, sauf 
Florines et prob. Sencile , appartiennent à la Hesbaie. — 
Comp. le nom suivant? 

Tilens. Deux chartes de Waulsort, de 1166 et 1178, 
(Nam.) mentionnent T « allodium de Vilenz w. (Villance, 
prov. de Luxembourg — ?). 

Tilipp», etc. (Prob. le Vilipp qui est proche de Bonn) 
Mém. 33. 

TiUare (Weiler, Allemagne) Mém. 61. 

TlT», riv. Mém. 36 inf. Peut-être, comme le conjec- 
ture M. Ritz, mot mal lu pour TJrva. 

Vlimcn, ch. de 1285 : voy. l'art. Hosden. ( Vlymen , 
dans l'ancien pays de Heusden). 

Valfeberto (abl.), Valfeberso (abl.), Talfbcri;, 
forêt, Mém. 14, 16. Prob. le Wolfsbusch (Allemagne). 
Ign. Roderique dit de ce nom : » silvam Vulfberg arbitror 
a me repertam esse Ri silva quae hodie Vuoo appellatur « . 



240 TROISIÈME TABLfi. 



HV, 



lpr»1ial9ct lii^ainbals (Ober-, NiedeT-, ou Weis-Wam- 
pach, Allemagne) Mém. 28 ult., seq. , 36seq. 

^Tadenlnnas , Ifiraetemnias ( lisez TTadennias ? ) , 
Ifiraldenniiiias , IfiTaldeinlnas. Mém. 60 înf. 

^radriaeam (Gaudrez , France) Mém. 89 inf. 

^rakendor , ^Takendorph P IfiTakenedorfftt (Wa^^ 

cbendorf, Allemagne) Mém. 42 ult. , seq., 48 sup., 49. 
2; cf. 31. 

¥ral, riv. (Le Wahal) Suppl. 8 inf. 

^ralendor, ^Talendorp (Walsdorf? Walender?) 
Mém. 31,45. 

^Talliariie (Walhorn , Allemagne) Mém. 58 seq., 63. 
Comp. Tart. Hama. 

^rambaeeni , ^Tambaeh, l^ambeeea (Wambeek) 
Mém. 123 seq. 

^VTaraehte. Mém. 58 inf. 

^H^astenaeas-eomitaias ( Le comté du Gâtinais , 
France) Mém. 112 sup, 

^H^entresaket ^rcnirelalLct (à comparer la forme 
suivante , il semblerait que le véritable nom était : JTen- 
tresluke ) , lii^imtirsllklLe ( Witterschlick , Allemagne ) 
Suppl. 9 med. 

^ivevre. // Castrum quod dicitur Turris in Wevre « , 
Suppl. 10 inf. 



\ 



_j 



TROISIÈME TABLE. 24J 



I 



[ Hiliber^al, OU ^IllIberYal? Une ch. de 1036, ap. 

Enist VI , 112 seq. , Lac. 1 , 239, est signée par un Rei- 
nerus de Wiliberval (selon le texte d'Ernst) , ou Willi- 
berval (selon le texte de Lacomblet). Le nom suivant est 
celui de Wasc. de Corneces (voy. à la 1"^ Table). 

liVisonbronna (Viesenbach , près de S'-Vith — ?) 
Mém. 36 seq., Suppl. 11. 

"neurone, li^oranch (Woringen , Allemagne) Mém. 
90. 

-Wjmtrewiej l^istrewieh , bulles de H47 et 1186. 
(Sans doute Westerwyk, hameau dépendant de la commune 
de Ililvarenbeek , dans le Brabant septentrional). 



31 



^ 



li