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/
ii
VOCABULAIRE
NOUVEAU.
V-i-
y L
\OCABlLAIRE
NOUVEAU,
ou DIALOGUES
FRANÇAIS ET BRETONS,
OUVRAGE TRES-UTILE A CEUX QUI SONT CURIEUX D APPRENDRE
l'une ou l'autre de ces deux langues.
CHEZ J.-M. GAltES, IMPIlDrÈÎ^\<lBRAlRE,
to IpiiBkv Vréfî:(*iWê?.' J^
^^•' ,^^
AVERTISSEMEXT.
Quoique ce Vocabu-
laire Français et Breton
puisse être également
utile à ceux qui sont cu-
rieux d'apprendre l'une
ou l'autre de ces deux
Langues , l'intention
principale, en le com-
posant, a été de fournir
à ceux qui ne savent
que le Français le moyen
d'entendre et de parler
le Breton. Il ne manque
pas en français de livres
qui expliquent les règles
de cette Langue mo-
derne, qui n'est presque
qu'une compilation ilu
Celtique , du Latin , au
Grec, etc. Mais le Bre-
ton, qui est une des plus
anciennes Langues de
l'univers, n'a qu'un dic-
tionnaire défectueux ,
qui parle souvent d'une
grammaire qu'on ne
trouve nulle part.
Ce n'est pas qu'on
prétende donner ici mé-
thodiquement les règles
Penaus-benac ma bel
er Yocabulœr-men (*)
Gallêc ha Breton bout
ingalemant pourûtabl
d'er ré e zou curius azis-
quein en eil pé éguilé ag
en neu Langage-cé, en
intantion principal, doh
er homposein, e zou bet
de bourvéein d'er ré ne
houyant meit Galléc er
moyand d'antand ha de
gonz Breton. Ne vanq
quet é Gallêc a livreu
péré a espliq er régleu
ag el Langage nehué-cé,
péhani n'en dé burhud
meit un dastum a Vre-
ton , a Latin , a Grecq ,
etc. Maes er Breton,
péhani e zou unan ag
el Langageu couhan ag
er bed, n'en dès meit
un dictionn?er carguet
a fauteu, péhani e gonz
liés ag ur grammser ne
gaver énep léh.
N'en dé quet ma vér
ingorto a rein amen guet
reihtset er régleu ag el
* Er guir Vocahdœr e senefi dasturn , tolp a iiicu.
AVERTISSEMENT.
de cette Langue : on
cherche seulement a fa-
ciliter le moyen de l'ap-
prendre à ceux qui dé-
sirent s'y appliquer, en
attendant que quelqu'un
plus savant hasarde ce
que nous ne sommes
pas en état de faire. On
espère que ce livre
pourra aussi être très-
utile aux jeunes gens
des campagnes, qui vont
en ville apprendre le
Français. Il contient pre-
mièrement un ample
Yo€abulaire des noms
de choses, des mots et
des verbes les plus usi-
tés ; ensuite plusieurs
phrases familières et
dialogues plaisants : en
sorte que ceux qui ne
savent point le Breton ,
ainsi que ceux qui neljustèl er ré ne houyant
savent pas le Français , i quet er Gallêc , donnèt
Langage-cé : clasqehrér
hemb quin œssat er
moyand d'en disquein
d'er ré e zesir laquât
ou studi guet-hou,étre-
tant ma tei d'unan benac
abilloh hasardein er
péh n'en d'omb quet ni
ér siad d'hobér. Ingorto
vér é vou ehué pour-
fitabl bras el livr-men
d'en dud youancq diar
er m?ezeu , péré e ya
é kér eit disquein er
Gallêc. Ean e gompren
de guetan un dastum
fournis a hanhueu en
treu, ag er guirieu ha
verbeu impléet liessan;
arlerh, paud a fraseu
familier ha deviseu
bourdus : en ur fύon
ma heilou er ré ne
houyant quet er Breton,
pourront facilement et
en peu de temps, avec
ce livre, parvenir a l'in-
telligence et à la pro-
nonciation de ces deux
Langues.
On a été tenté de
changer, pour quelques changein , eit
sez hac é bèr-amzér de
bèn, guet el livr-men,
a gomprenein hac a bro-
noncein erhat en neu
Langage-cé.
Tantet vér
bet de
certseu
6
AYERÏISSEMEKT.
mots, l'orthographe usi-
tée dans le peu que nous
avons de livres Bretons;
comme de mettre h à
la place de u après g et
q : ainsi au lieu de sta-
ijueiii^ manqwein^ etc.,
on aurait écrit stayhein,
manqhdn, etc.; au lieu
de qu dans les mots où
l'usage demande qu'on
les prononce serrés, on
aurait mis A; ainsi au lieu
de ({Mcrhet, (\\\êt^ etc.,
on aurait écrit \êrhet,
\iét, etc. Mais quoique
cette orthographe pa-
raisse la plus naturelle,
on a craint de dépayser
les Bretons dont la plu-
part ne lisent que par
routine , et crieraient
bientôt vengeance s'ils
voyaient ici un mot
écrit différemment de ce
qu'ils sont accoutumés
(le voir dans les anciens
livres. Cependant, com-
me l'usage demande que
ces lettres se prononcent
quelquefois serrées et
comme entre les dents,
(ce qui arrive toujours
quand elles sont im-
guirieu, er faeçon d'où
scrihue pratiquet ér pe-
hiq hun nés a livreu
Breton; èl m'en dé la-
quât h é léh IL arlerh g
ha q : èl-cé é léh sta-
gnein , manqnein j, etc.,
é vehé bet scrihuet sta-
ghein^ manq\\ein^ etc.;
é léh qu ér guirieu ma
houlen er guis ma veint
prononcet stert, é ve-
hé bet laqueit k : èl-cé é
léh (\\ïêrhet, que/, etc.,
é vehé bet scrihuet
kêrhet, ket, etc. Mses
penaus-benac ma se-
blant er façon-zé de
scrihue bout rêvé er reih-
tœt, douget a zou bet
a zivroein a Yretonèd
a béré en darn-muihan
ne leinant meit dré rou-
lin, bac e griehé quênt
pêl vanjance pe huéle-
hent amen ur guir scri-
huet dishaval doh er péh
meint accourcet de hué-
lèt él livreu coh. Neoah,
èl ma houlen er guis ma
vou prononcet mar-a-
liuéh el lettrenneu-zé
stert hac èl être en dent
( er péh e arrihue perpet
AVERTISSEMENT.
médiatement précédées
d'un ^), on a cru qu'il
était alors nécessaire de
mettre cet accent ( ' )
sur Ve qui les suit, et qui
se prononce aussi comme
Yé fermé des Français :
ainsi dans ce mot groa-
guê (on dirait mieux
groakê), le premier g
se prononce ouvert, et
le second se prononce
serré, à cause de l'ac-
cent qui est sur Ve. Il en
est de même dans mo-
guêd. Ce même accent
( * ) sur e après qu^
les fait prononcer com-
me k devant e, comme
il a été dit plus haut;
Exemples : qnênt ,
quét^ etc.; prononcez
kêiit^ M, etc. On ne
sera pas surpris qu'on
soit si indécis sur i'or-
lliographe bretonne, si
l'on considère que nos
aïeux ne nous ont rien
transmis par écrit.
{Voyez le quatrième
Dialogue.)
Les Bretons pronon-
cent comme les Fran-
çais, ai. au, eu, ou;
a pe vé un i just en ou
rang), credet zou é ma
requis nezé laquât en
lirccd-men ( * ) ar en e e
vé ar ou lerh, hac e bro-
noncér ehué èl é clos er
Galleuèd : èl-cé ér guir-
men groaguê (larèt ve-
hé gùel groaké)., pro-
noncein er hrér digueor
er hetan g, hac en eil
e brononcér stert , a
gaus d'en tirsed e zou
ar en e. Er memb tra-é
é moguêcL Er memb ti-
rsed ( ' ) are arlerh qu ,
e hra ou frononcein èl k
é rang e, èl mei bet
laret ihuelloh; Exam-
PLEU : quênt, quel,
etc., prononcet kênt,
kêt, etc. Ne vehér quet
souéhet ma vér quen
arvarus a zivout er fae-
çon de scrihue er Bre-
ton, mar considérer pe-
naus hur gourdadieuyér
n'ou dès lausquet guet-
n-emb nitra dré scrihue.
f Sellet er buarvèd
Devis. )
Er Vretonèd e bro-
nonce èl er Galleuèd ,
ai, au, eu., ou; nanieit
8
AVERTISSEMENT.
excepté quand il y a
cet accent ( ' ) sur la
première de ces lettres :
ainsi dans ces mots , at-
ùiU, gué, etc., pronon-
cez aitk-ii^ ^ù-e, etc.
On distingue en Bre-
ton trois sortes d'e, qu'il
faut prononcer comme
en Français : Vé fermé
qui a un son aigu et
assez approchant de Vi
dans certains mots; on
le connaît à cet accent
(.') : (en Français Ve
avant r et z, à la fm
d'un mot, se prononce
aigu, et Ton ne pro-
nonce ordinairement la
consonne qui termine le
mot , que quand le mot
suivant commence par
une voyelle); Vè ou-
vert, ([ui forme un son
assez semblable a celui
d'un petit veau qui beu-
gle, se connaît à cet
accent ( ' ), qui se met
aussi surlesautres voyel-
les, soit pour les faire
prononcer séparément
de la voyelle qui suit,
soit pour en allonger la
prononciation : (notez
a pe vé en tirsed-men
( * ) ar er guetan let-
tren; èl-cé, ér gui-
rieu-men, attku^ gùe,
etc., prononcet atCa-îi .,
gh-é, etc.
Difforh e hrér é Bre-
ton tri sort e, e rinquér
prononcein èl é Gallêc :
en é clos, péhani en dès
ur son moén ha tostig
haval doh en i é certain
guirieu; en hanauein e
hrér doh en tirsgd-men
( ' ) : ( é Galléc en e
é rang r ha 2;, en achi-
mant ag ur guir, e vé
prononcet moéîi, ha ne
brononcér ordinsere-
mant er gonson e a-
chihue er guir, nameit
a pe gommance er guir
arlerh dré ur voéhel);
en è digueor, péhani e
feurm ur son tostig haval
doh hani ul lay bihan é
vaical, e hanàuér doh
en tirsed-men ( ' ), e la-
quer ehué ar er voéhel-
îeu aral, pé eit gober ou
frononcein dijoént doh
er voéhel e vé arlerh, pé
eid hirrat er prononcia-
tion : (remerquet open
AVERTISSEMENT.
outre cela que les Bre-
tons prononcent loui*-
dement les voveiles);
queraent-ce, penaus or
Vretonèd e brononcc
ponnér er voéhelleu);
entîn Ve muet qui ne | anfin en e mue! , pébani
se prononce point, ou
presque point. Malgré
cela, les Bretons, qui
se vantent de n'avoir
point dans leur or-
thographe de lettres
inutiles , sont obligés
d'admettre Ve muet à
la fin de plusieurs mots,
comme avantarje, dou-
ce, etc.; car en retran-
ne \é tam , pé quasi tam
prononcet. Deustou de
guement-cé, er Yreto-
nèd, péré e hum vèl
n'ou dès en ou feçon de
scrihue letîren erbet inu-
til, e zou obliget de la-
quât en e mud en achi-
mant a paud a irieu , èl
mei avantar/e, douce,
etc.; rac mar lamér en
chant cet c , le ^ ni le c c-zé, er g nac er c n'ou
n'auront plus le même
son. On trouvera peut-
être à dire que dans les
anciens livres on ne
voit point ces acccns :
mais il est facile de ré-
pondre que, sans cette
distinction, il ne serait
pas possible de déchif-
frer le Breton. Sans par-
ler de la remarque que
fait le Dictionnaire à
l'article de VE, page
'119, il y a plusieurs
verbes qui ont la même
terminaison a l'impéra-
tif, à l'infinitif et au
participe, et qui exigent
d'où quet mui er memb
son. Cavèt e vou marcé
de larèt ne huélér quet
en tircedeu-zé él livreu
ancien; mœs îez-c res-
cond ne vehé quet
possibl, hemb en dif-
forh-cé , leinoin erhat
er Breton. Hemb conz
ag er remerq e hra en
Dictionnœr en articl ag
en E , pagen H9,
bout-zou calz a verbeu
péré e achihue dré er
memb lettrenueu en
impératif , en inhnilif
liac ér parîicip, ha péré
e houlcn neoah ur son
1*
40
AVERTISSEMENT.
cependant un son final
différent : comment par-
venir à différencier ces
sons sans le secours des
accens?
On avait pensé d'a-
bord k faire ici une
remarque relative au
changement presque
continuel des lettres
initiales ; mais on a cru
que cela n'aurait pas
été d'une grande utilité ,
et qu'il suffit d'avertir
que ces changements ont
été exactement observés
dans ce livre, de sorte
qu'on trouvera les mots
orthographiés tels qu'il
les faut prononcer.
Nota. Dans les Dia-
logues, la seconde phra-
se est presque toujours la
réponse à la première.
dishaval ér fin : penaus
donnèt de bèn a ziffor-
hein er soneu-zé , hemb
secour en tiraedeu?
Chonget-oé bet a gom-
mance gober amen ur
remerq a zivout er chan-
gemant burhud dalhabl
ag el lettrenneu tâl ; m?es
credet-zou bet ne vehé
quet bet pourfitabl bras
quement-cé , hac é ma
erhoalh avertissein é
ma bet merchet reih er
changemanteu-zé él livr-
men, ér ur fseçon ma
vou cavet er guirieu
scrihuet ér mod ma rin-
quér ou frononcein.
Remerq. En Devi-
seu, en eil pozen e
zou burhud attau er res-
cond d'er guelan.
VOCABULAIRE
FRANÇAIS ET BRETON.
VOCABUL^R
GALLEC HA BRETON.
Dieu.
la Sainte Trinité.
le Père, le Fils et le
Saint-Esprit.
Jésus-Christ.
Rédempteur.
Créateur,
la Sainte Vierge.
Notre-Dame,
un Saint,
les Saints,
un Evangéliste.
Doué.
en Drindèd San tel.
en Tad , er Mab , hac
er Sperèd-Santel.
Jesus-Chrouist.
Salvér.
Crouéour.
er Huérhiès Santel.
en Intron-Yaria.
ur Sant.
er Ssent.
un Aviélour.
les Évangélistes.
un Apôtre,
les Apôtres,
ua Martyr,
les Martyrs,
un Confesseur,
un Patriarche.
les Patriarches,
un Prophète,
les Prophètes,
un Bienheureux =
les Bienheureux.
l'Eternité,
la Nature,
le Paradis,
un Esprit.
un Ange,
les Anges.
un Archange.
Chérubin.
Séraphin.
Trône.
Limbes.
Enfer.
Démon,
les Démons,
un Fantôme,
les faux Dieux.
De l'Univers,
Le Monde,
le Ciel.
le Ciel empiré.
le Ciel étoile.
VOCABULAIRE
en Aviélerion.
un Apostoî.
en Apostolèd.
ur Martyr.
er Yartyrèd.
ur Hovézour.
ur Patriarche.
er Batriarchèd.
ur Profset.
er BrofsBtèd.
un Inean eurus.
en Ineanneu eurus,
en Eternité.
en Natur.
er Baraouis.
ur Sperèd.
un M.
en iËlèd.
un Arhsel.
Chérubin.
Serafm.
Trôn.
Limbeu.
Ihuern.
Diaul.
en Diaulèd.
unEsquèd, un Anqueu.
er faus Douéèd.
Ag er Bed ol.
Er Bed.
en Nean.
en Nean impérial.
caNcanerstir pé stiyèd,
FRANÇAIS ET BRETON.
15
le Soleil.
au lever du Soleil.
la Lune.
Nouvelle Lune.
Premier Quartier.
Pleine Lune.
Dernier Quartier.
le décours de la Lune.
un Astre ou Etoile.
une Comète.
une Planète,
rArc-en-ciel.
l'Air.
la Terre.
Terre froide.
Terre franche.
Terre pierreuse.
en pleine Terre.
le Continent.
TEau.
de l'Eau chaude.
de l'Eau bénite.
le Feu.
une Nuée.
un Orage.
le Yent.
Tent de Nord.
Vent d'Est.
Vent de Sud.
Vent d'Ouest.
la Pluie.
Pluie d'Orage.
le Tonnerre.
un Eclair.
en Hiaul.
de sàu-HiauI.
el Loër.
Loër nehué;jeennehué.
Quetan Carter.
er Kann.
Dehuéhan Carter.
en discar ag el Loër.
ur Stirèn.
ur Stirèn-lostôc.
ur Stirèn-rid.
er Hoaréc-glàu.
en Air pé Ahuel.
en Doar.
Doar yein.
Doar liernb grosol.
Doar grosolêc.
en Argoèd.
en Doar-bras.
en Deur.
Deur tuôm.
Deur beniguet.
en Tan.
ur Gogussen.
ur Bouillard.
en Aîmél.
Ahuél-Nord.
Ahuél-Reitér.
Ahuéî-Sud.
Ahuél-Cornoc.
er Glàu.
Glàu-Gurun m Ilarnan.
er Gurun.
ur Vrogoncu,
ii
VOCABULAIRE
la Grêle,
le Chaud,
le Froid,
le Printemps.
l'Eté.
l'Automne.
l'Hiver.
le Jour et la Nuit,
la Lumière et les Té-
nèbres.
De r Enfer.
Lucifer, le Prince des
Diables.
Mort éternelle.
Damnation. '
Tourments.
une Ame damnée,
un Maadit.
les Peines éternelles,
un possédé du Démon,
un Excommunié.
Des sept Péchés
Mortels.
L'Orgueil,
r Avarice .
Luxure.
Envie.
Gourmandise.
Colère.
Paresse.
La source de tous les
péchés.
er Grésil,
en Tuemdér.
er Yeinnion.
en Nehué-Han.
en Han.
en Dilost-Han.
er Gouyan.
en Dé hac en Noz.
er Splandér hac en Ti-
houeldaît.
Ag en Ihuern.
Lucifer, er Prince ag
en Diaulèd.
Marhue éternel.
Dannation.
Tourm.anteu.
un Inean dannet.
ur Mili^uêt.
er Poénieu éternel,
ur positet guet en Diaul .
un Escommuniet.
Ag er scik Péhèd
Marvel.
En Orgueil,
en Avarice.
Paillardiah.
Ivi.
Gourmandis.
Colèr.
Parés.
Er vamen ag en cl
j)éhedeu.
FRANÇAIS ET BRETON
15
De la Terre.
Ag en Doar.
Du Sable.
Sabl.
Sablière.
Toul-Sabl.
Terre sablonneuse.
Doar graillec.
Terre grasse.
Doar dru.
Terre glissante.
Doar risclus.
Argile.
Pri.
Terre brûlée.
Doar losquct.
bonne Terre.
Doar mad.
une Colline.
un Devalen.
une Montagne.
ur Manné.
des Montagnes.
Mannéien.
un Vallon.
un Devalennig.
une Plaine.
urBlacen.
une Plaine de Blé.
ur iVara^zad-Èd.
un Piocher.
ur Roh pé Karrêg.
des Piocliers.
Réhér pc Karrêg .
un Caillou.
ur Vilien.
une Pierre.
ur Mein.
de Pierres.
a Vein.
une Caverne.
ur Groh.
une Fosse.
ur Fozel.
un Etang.
ul Lèn.
la Boue.
er Fan g.
Des Villes.
Ag er Hérieu.
Une Ville.
Ur Guér.
en Ville.
é Kér.
les Murs.
er Murieu pé Mangoë
rieu.
les Portes.
en Oreuj^eDoreu.
une Citadelle.
ur Hastel a Vrezcl.
des Châteaux.
Castelleu.
W VOCAB
ULAIRE
un Port.
ur Porh.
les Ports.
er Perhér.
une Chaîne.
ur Chalen.
une Barre de Fer.
ur Yarren-îToarn.
des Barres de Fer.
Barrenneu-Hoarn.
la Maison de Yille.
en ti a Guér.
le Pavé.
er Paouér.
une Rue.
ur Ru.
une Ruelle.
ur Yaiiel.
un Coin.
ur Gouignel.
une Tour.
un Tour.
le Rempart.
er Yangoër tro-ha-tro
d'er Guér.
un Pont-levis.
ur Pond-Gùintér.
un Pont de bois.
ur Pond-coôd.
un Pont de pierres.
ur Pond-mein.
une Tranchée.
ur Foz.
un Marché.
ur Marhallé,
un Bourg.
ur Yourh.
les Faubourgs.
er Faubourheu.
une Paroisse.
ur Barraes.
un Gouverneur.
ur Goarnour.
un Maire.
ur Sindic pé Ma?r.
De la Justice.
Ag er Justice.
Le Parlement.
Er Parîemant.
le Palais.
er Paisss.
le premier Président.
er hetan Présidant.
un Conseiller.
ur Hwiseillér.
r Avocat du Roi.
Avocad er Roué.
le Procureur du Roi.
Proculour er Roué.
un Juge.
ur Juge.
des Avocats.
Avocadèd.
des Procureurs. !
Procuierion.
FRANÇAIS ET BRETON.
Gens de Justice.
Tud a Justice.
un Sergent.
ur Serjant.
un Notaire.
un Notrer.
un Clerc.
ur Hopistr.
un Archevêque.
un Arhescob.
un Evoque.
un Escob.
un Doyen.
un Doyan.
un Recteur.
ur Person.
un Curé.
ur Huré.
un Prédicateur.
ur Perdégour.
un Diacre.
un Diacr.
De la Campagne.
Ag er Mœzeu,
Un Village.
Ur Guér ar er Maîzcu
une Chapelle.
ur Chapél.
une Eglise.
un Ilis.
une Tenue.
ul Léh.
une Métairie.
ur Veiteri.
un Métayer.
ur Meitour.
une Ferme.
urFerm.
un Fermier.
ur Fermour.
une Fermière.
ur Fermourès.
une Grange.
ur Grange.
des Greniers.
Granniéleu.
un Paysan.
ur Paisant.
un Laboureur.
ul Labourer.
un Journalier.
un Deuéhour.
une Journalière.
un Deuéhourès.
un Domestique.
ur Goas pé MehucL
une Servante.
ur Yatéh.
un Berger.
ur Bu gui.
une Bergère.
ur Yugulès.
une Charrue.
un Arrîer.
une Charrette.
ur Har.
18
des Charrettes.
une Roue.
des Roues ferrées,
une Herse.
la Semence.
la Moisson.
les Vendanges.
une Faulx.
un Pré.
du Foin.
de FHerbe.
de la Paille.
un Champ.
du Blé.
du Froment.
du Seigle.
de rOrge.
de l'Avoine.
du Mil.
des Pois.
des Fèves.
une Gerbe.
les Gerbes.
une Garenne.
une Lande.
des Landes.
un Désert.
une Forêt.
un Bois.
un Taillis.
un Chêne.
Bois de Chêne»
un Ormeau.
des Ormeaux.
VOCABULAmE
Kirri.
ur Rod.
Rodeu hoarntît.
un Hoguêd.
en Hadereah.
er Vedereah.
er Yendèn.
ur Falh.
ur Prad.
Foèn.
Guiaud.
Plous.
ur Parq.
Éd.
Gunéh.
Segal.
Hey.
Quêrh.
xMél.
Piz.
Fku.
ur Fesken.
er Feskad.
ur Ouarêm.
ul Lannêg.
Lannegui.
un Deserh.
ur Forest.
ur Hoêd.
un Tailleris.
un Herhuen.
Coêd-Derhue.
un Oulmen.
Oulmegui.
FRANÇAIS ET BRETON.
19
un Orme.
Oulm-gùen.
du Saule.
Halêc.
une Haie de Lande.
un Harlî-Lann.
une Epine,
une Ronce.
ur Spernen.
un Dreizen.
un Lien.
un Arri.
un Fumier.
un Deilêg.
du Fumier.
Teile.
D'un Jardin.
Ag ur Jardrin
Un Jardinier.
Ur Jardrinour.
une Jardinière.
ur Jardrinourès.
une Salade.
ur Saladen.
un Oignon.
un Oignonen,
de l'Ail.
Quignen.
des Porreaux.
Pour.
un Chou.
ur Gaulen.
des Chous pommés,
des Rettes.
Caul-Pom.
Raitès.
du Persil.
Perzil.
du Cerfeuil.
Cherûl.
de la Laitue.
Lsetus.
de la Sauge.
Change.
<3e l'Oseille.
Trechon.
de l'Anis.
Anis.
du Fenouil.
Fanouil.
du Pourpier,
des Epinards.
des Racines.
Pipoul.
Espinard.
Gouriad.
des Raves.
Riford.
des Navets.
Irvin.
de la Marjolaine,
de l'Ortie.
Mant.
Leinad.
un Melon.
ur Sucrinen.
20 VOCABULAIRE
une Fleur.
ur Roquet.
Fleurs des Arbres.
Rleu.
une Rose.
ur Rosen.
un Rosier.
ur plant-Ros.
du ïhym.
Tyn.
du Laurier.
Loré.
un Arbre.
ur Iluèn.
des 'Arbres.
Giié.
un Pommier.
un Avalen.
un Poirier.
ur Riren.
un Pêcher.
ur Rœchézen.
un Abricotier.
un Abricoden.
un Amandier.
un Alamanden.
une Yigne.
ur Giiiniêg.
des Yignes.
Gùiniegui.
une Rrancbe.
ur Rranq.
une Feuille.
un Deliauen.
un Routon.
ur Routon.
une Allée.
un Aie.
une Fontaine.
ur Fetén jjé Fetî
un Puits.
ur Punce.
des Groseilles.
Grenozel.
des Castilles.
Castil.
des Fraises.
Frsez pé Sivi.
un Prunier.
ur Rrunen.
des Prunes.
Prun.
des Pommes.
Avaîeu.
des Poires.
Pir.
un Cerisier.
ur Guirizen.
des Cerises.
Quiris.
des Pèches.
Paschès.
le Noyau.
en Ascorn.
une Olive.
un Olivèn.
un Olivier.
ur Huen-Olivèd.
FRxVNÇAlS ET BRETON.
21
un Mûrier.
(les Mûres.
un Figuier.
(les Figues.
un plant de Raisin.
du Raisin.
un Noyer.
une Noix.
des Noisettes.
un Champignon.
un Coing.
un Oranger.
une Orange.
un Citron.
un Châtaignier.
des Châtaignes.
une Citrouille.
un Concombre.
Planter.
Semer.
Enter, Greffer.
Tailler.
Arroser.
le Fruit est mûr.
Des Bêles,
Une Bête sauvage,
un Lion,
une Lionne,
un Lionceau,
un Eléphant,
un Ours,
un Cerf,
une Biche.
' ur Youyaren.
Mouyar.
ur Figuézen.
Figues.
ur Ressinen.
Ressin.
ur Huen-Queneu.
ur Gueneuen.
Queue u-Calvé.
ur Potiron,
un Ayal-stoup.
ur Huen-Orange.
un Aval-Orange,
ur Citron,
ur Guisténen.
Quistén.
ur Citrouillen.
ur Goucombren.
Plantein.
Hadein.
îmhoudein.
ïaillein.
Arrousein.
Aneu-é er fréh.
Ag el Lonnèd.
Ul Lon-goué.
ul Lion,
ul Lionnes,
ul Lionnig.
un Holifand.
un Ours,
ur Harhue.
un Hévès.
22 VOCABULAIRE
un Loup.
ur Blei.
une Louve.
ur Vleyès.
un Sanglier.
un Hoh-goué.
un Renard.
ul Luhern.
une Marte.
ur Maltr.
un Lièvre.
ur Cad.
des Lièvres.
Gadon.
un Lapin.
ur Goulin.
un Cheval, en général.
ur Jau.
des Chevaux.
Roncèd.
un Cheval, mâle.
ur Marh.
une Jument.
ur Gaséq.
un Poulain.
un Hébêl.
un Ane.
un Azèn.
une Anesse.
un Azennès.
un Anon.
un Azennig.
un Bœuf.
un Ejon.
des Bœufs.
Ehein.
un Taureau.
ur Hohlay.
une Vache.
ur Vuoh.
des Vaches.
Seud.
une Génisse.
un Annoër.
un Veau.
ul Lay.
des Moutons, engénéral.
Devèd.
un Mouton.
ur Meud.
une Brebis.
un Avad.
un Agneau.
un Oén.
un Bouc.
ur Boh.
une Chèvre.
ur Gavr.
un Chevreau.
ur Mèn-Gavr.
un Cochon.
un Hoh.
une Truie.
un Lis.
un petit Cochon.
ur Porhel.
les Chiens.
er Châss.
FRANÇAIS
un Chien,
une Chienne,
un Singe.
un Chat,
une Chatte,
un petit Chat.
Des Oiseaux.
Un Aigle,
un Perroquet,
un Epervier.
une Cigogne.
un Cygne,
un Héron,
un Hibou,
une Chouette,
un Corbeau,
des Corbeaux,
une Pie.
un Geai.
un Pivert.
un Etourneau.
une Hirondelle,
des Hirondelles.
un Merle,
les Merles,
une Grive,
un Mauvis.
une Bécasse,
une Bécassine,
une Perdrix.
Bande de Perdrix,
une Caille,
un Coq.
ET BRETON. 23
ur Hi.
ur Guiès.
ur Marmous.
ur Hah.
ur Galles.
ur Hochon-cah.
Ag en Einèd.
UnAiglj9eSpalouër bras
ur Perroquèd.
ur Spalouër.
ur Cigoign.
ur Cign jpé Goay-goué.
un Hiron.
ur Gohann.
ur Gavan. ■•
ur Vran,
Breini.
ur Biq.
ur Gae.
ur Pilcoêd.
un Dreidien.
ur Huignelen.
Gùignéli.
ur Vouyalh.
er Moulhi.
un Darascl.
ur Savellêg.
ur Hevellég.
ur Guy oh.
ur Gluyar.
Banden Cluheri.
ur Goail.
ur Hoq.
24
VOCABULAIRE
Troupe de Coqs.
un Chapon.
une Poule.
un Poulet.
une Poularde.
une Oie.
un Oison.
Dindon, înâle.
Dindon, femelle.
Canard.
Canne.
Cercelle ou Sarcelle.
Poule d'eau.
un Pigeon.
une Couple de Pigeons.
Pigeonneau.
une Colombe.
une Tourterelle.
un Rossignol.
une Alouette.
un Linot.
un Chardonneret.
un Moineau.
une Chauve-Souris.
une Plume.
une Aile.
des Ailes.
un Ongle.
une Queue.
Pondre.
Couver.
un Nid.
une Nichée.
une Cage.
Tolpad Queguér.
un ilabon.
ur Yar, pluriéi\ Yér.
ur Pichon-Yar.
ur Bolès lardet.
un Oay, pluvier^ Goei.
ur Goayig.
Coq-Spagn.'
Yar-Spagn.
Quenard.
Quenèd.
Sarcel.
Yar-deur.
ur Glom.
ur rioubl-Clomèd.
Pichon-Clom.
ur Yam-Golom.
un Druhunel.
un ^Estig.
un Huidér.
ur MiUoh.
ur Chardonnèd.
ur Golvan.
ul Logoden-pèn-dal.
ur Bluèn, pluriéi\ Plu.
un Askél.
Divaskêl.
un Iviu.
ul Lost.
Deuein, Dovein.
Gorein.
un Néh.
un Néhiad,
ur Gavidel.
une Gagée.
Dénicher.
Apprivoiser.
au Marché des Oiseaux
FRANÇAIS ET BRETON. 25
ur Gavidellad.
Dinéhein.
Donnad, Cunnad.
é Marhad er Pichonnèd .
Des Poissons.
Le Pêcheur.
ses Filets.
Hameçon ou Ain.
Ligne à pêcher.
un Poisson frais.
Poisson de mer.
Poisson d'eau douce.
une Sirène.
une Baleine.
un Dauphin.
un Esturgeon.
un Congre.
un Marsouin.
un Chien d'eau.
une Morue.
de la Morue verte,
de la Morue sèche.
une Raie.
un Posteau.
une Plie.
un Saumon.
un Brochet.
un Rouget.
un Mulet.
une Sole.
une Alose.
un Merlu.
un Turbot.
Ag er PisquècL
Er Pisquour.
é Rudeu.
Croq pé Héguen.
Linnen de bisquetta.
ur Pisq fresq.
Pisquèd-mor.
Pisquèd deur douce,
ur Sireign.
ur Balén.
un Dofin.
ur Sturq.
ur Hongr.
ur Morhoh.
ur Hi-deur.
ur Yoruèn.
Mo ru glaz.
Moru séh.
ur Ray.
un Dravand.
ur Bleizen.
ur Saumon pé Eauq.
ur Brochèd.
ur Rouget pé Meil-ru.
ur Meil, plur. Meilli.
ur Seillen.
un Alozen.
ur Merlus,
un Durbouten.
2
26
VOCABULAIRE
une Carpe.
une Tanche.
^une Truite.
une Truite saumonée.
une Anguille.
un Lieu.
une Vieille.
un Corlazeau.
un Maquereau.
un Hareng.
une Sardine.
Filets de Sardine.
un Homard.
Ecrevisse et Langouste.
un Cancre.
des Huîtres,
Pécher des Huîtres.
Moules.
des Chevrettes.
des Bigorneaux.
des Aiguillettes.
Pêcher des Aiguillettes.
(*) Ainsi des mots in-
diqués dans cet article, et
de 'plusieurs autres , le
Breton forme des Verbes
qui expriment tout d'un
coup ce que l'on fait, en
ajoutant ta « /a fin des
pluriels en èl , et ha à
la fin des pluriels en i ,
en i , etc.
urHarp, plur. Carpèd.
un Tranch.
un Dulhcn.
ur Beccard.
ur Silien.
ul Leannêg.
ur Hroah.
ur Gourlazen.
ur Berhel.
un Haranken.
ur Sardrinen.
Rudeu-Sardrin.
ur Gril.
Leguest.
urHangr, pL Cangrcd.
Eistr.
Eistra.
Meiscl.
Chévret.
Biguornèd.
Anguillèd.
Anguilletta (*)
(*) El-cé ag er guirieu
merchet en articlmen, hac
a baud aral, er Breton e
feurm Verbeu péré e ex-
prim en un taul petra e
hrér, en ul lacad la en
achimant a g er vluricreu
e\achihue dré êî, hac ha
en achimant ag er ré e
cchifiue dré Â, dré \, etc.
FRANÇAIS ET BRETON.
27
EXEMPLES :
EXAMPLEL :
De Cancres.
Cangrèd.
Pêcher des Cancres.
Caugrelta.
(les Maquereaux.
Berhelli.
Pécher des Maquereaux.
Berhelliha.
des Moules.
Meiscl.
Pêcher des Moules.
Meiscla.
Des \ers.
Ag er PrinJmcd.
Un Ver.
Ur Prean.
une Fourmi.
ur Velionnen.
des Fourmis.
Melion.
une Mouche.
«r Guelionnen.
Chasser des ^louches.
Diguelionnein.
un Moucheron.
un Huiben.
un Papillon.
ur Papillon.
une Puce.
un Huénen.
un Pou.
ul Leuèn.
une Lente.
un Nièn.
des Chenilles.
Chasplous.
une Abeille.
ur Huirénen.
des Abeilles.
Giiirén.
du Miel.
Mél.
de la Cire.
Coair.
une Taupe.
un 0.
un Rat.
ur Rah.
une Souris.
ul Logoden.
Des Bêtes venimeuses.
Ag cl Lonnèd velimus
Un Serpent.
Ur Serpant.
une Couleuvre.
un Air, pluricr, Airon
une Araignée.
un Iraignen.
28
un Crapaud,
un Lézard,
un Dragon.
Des Métaux.
LOr.
l'Argent,
de r Airain,
du Cuivre,
de TEtain.
du Plomb,
du Fer.
de TAcier.
une Cloche.
Fondre.
Fondu.
Des choses qui se ven-
dent dans les Bou-
tiques.
Du Sucre.
du Sucre Candi.
du Riz.
du Poivre.
de la Cannelle.
du Gingembre.
des Clous de Girolle.
des Noix.
des Noix de Muscade.
des Dragées.
des Figues.
des Raisins.
des Pruneaux.
VOCABULAIRE
un Tosség.
un Urlaz.
un Dragon.
Ag er MautaL
En Eur.
en Argand.
Arêm.
Couivr.
Stén.
Plom.
Hoarn.
Dir.
ur Hloh, plur. Clehér.
Taiein.
Taiet.
Ag en treu e huerkén
ér Bouttcleu.
Suer.
Sucr-Cantin.
Riz.
Pibr.
Canel.
Gingembr.
Taclieu-Girofl.
Queneu.
Queneu-Muscad.
Drage sucret.
Figues.
Ressin.
Pruneau,
FRAiNÇAlS ET BRETON.
29
du Café.
du Thé.
de l'Encens.
de la Réglisse.
du Savon.
de l'Empois.
des Sabots.
des OEufs.
du Fromage.
du Lait.
de la Crème.
du Tabac.
du Tabac en poudre.
du Beurre.
une Potée de Beurre.
des Epingles.
des Aiguilles.
des Aiguilles à tricoter.
du Fil.
un Peloton.
des Lacets.
Padou.
de la Soie.
du Coton.
un Dé.
un Couteati.
des Couteaux.
un Canif.
une Plume.
une Ecritoire.
de l'Encre.
du Papier.
des Ciseaux.
une Bouteille.
Café.
Tai.
Ançans.
Regalis.
Suan.
Ampéz.
Botteu-Coêd.
Dieu.
Fourmage.
Leah.
Coaiven.
Butum .
Butum-malet.
Amonen.
ur Podad-Amonen.
Spilleu.
Nadouéyeu.
Brochenneu.
i\èd.
ur Bellen. .
Nahenneu.
Rollet.
Sey.
Coton.
ur Yesquên.
ur Gouteèl.
Coutelleu jié Quentcl
ur Ganiff.
ur Bluèn.
ur Scritoér.
Ancr.
Papér.
ur Sizail.
ur YoutouiL
9 ^
50
des Bouchons,
une Epoussette.
un Décrottoir,
des Lunettes,
une Agrafe.
une Aiguillette,
une Serrure,
une Clef,
un Poinçon,
une Etrille,
une Valise,
un Miroir,
une Epée.
un Eperon,
une Selle,
une Bride,
un Peigne,
un Basoir.
des Boucles,
une Cruche,
une Lampe,
un Chandelier,
de la Chandelle.
de Bésine.
de Suif.
des Cierges.
une Tasse,
une Fiole,
une Ecuelle.
une Cuiller,
une Cuiller h pot.
Uiî Bonnet,
un Bonnet de nuit,
un Chapeau.
VOCABULAIRE
Sîanqueu.
ur Spoucet.
un Digrottér.
Lunetteu.
ur Hrochèd.
un Angùilletten.
un Dor-Alhué.
un Alhué.
ur Minaouéd.
ur Scrihuel.
ur Mal.
ur Miloèr.
ur Glean.
ur Guêntr.
un Dibr.
ur Brid.
ur Grib.
ur Basoër j9e Auten.
Boucleu.
ur Pod-deur.
ul Lampr.
un Antulér.
Goleu.
Boussin.
Suau.
Goleu-Coair.
un Tas.
ur Fiol.
ur Scudel.
ul Loai.
ul Lonce.
ur Bonnet,
ur Bonnet-noz,
un Toq.
FRANÇAIS ET BRETON.
51
une Paire de Bas.
urRé-Lerreu.
un Bas de laine.
ul Lor-glouan.
du Drap.
Mihér.
du Drap fin.
Mihér fin.
du Damas.
Damaz.
du Salin.
Salin.
de TEcarlale.
Scarlaq.
du Camelot.
Camelol.
de l'Elamine.
Eintamin.
Serge.
Charge.
de la Ratine.
Ralin.
de la Toile.
Liein.
du Chanvre.
Couarh.
du Lin.
Lin.
de la Dcnlelle.
Daniel.
un Ruban.
ur Seyèn.
des Mouchoirs.
Moucha'deu.
des Cravales.
Moiicha;deu-goug.
du Galon.
Bord.
une Paire de Gants.
ur ré Mannégueu.
une Echarpe.
ur Squêrb.
un Manchon.
ur Manchon.
un Livre.
ul Livr.
un Chapelet.
ur Chapelet.
une Image.
ul Limage.
des Caries.
Cartes.
des Dés jJour jouer.
Dinceu.
Des Poids et Me-
Ag er Pouiseu ha Mu
sures.
sulieu.
Un Poids.
Ur Pouis.
une Livre.
ul Livr.
une demi-Livr.
un hantér-Livr.
un Quarteron.
ur llartron.
VOCABULAIRE
un demi-Quarteron.
une Once.
une demi-Once.
un Millier.
un Cent.
une Aune.
une demi-Aune.
un Empan.
un demi-Empan.
un Tonneau de Vin.
une Pipe.
une Barrique.
un Tierçon.
un Baril, plein.
un Pot.
une Bouteille.
une Chopine.
une demi-Chopine.
un Verre.
une Pinte.
un Tonneau de Blé.
une Perrée.
une demi -Perrée
Pochée.
un Quart,
un demi-Quart,
une Truellée.
une Godelée.
une demi-Godelée.
une Buchée.
une Criblée.
' une Lieue,
une Toise,
une Corde.
ou
un hantér-Cartron.
un Once.
un hantér-Once.
ur Miller.
ur Hand.
ur Hoalen.
un Iiantér-Goalen.
ur Bohan.
un liantér-^Bohan.
un Donnel-Gùin.
ur Bimpad.
ur Barre quad.
un Terçonad.
ur Yarrouillad.
ur Hartad.
ur Youtouillad.
ur Chopinad.
un hantér-Chopinad.
ur Uirennad.
urPinîad.
ur Donnel-Èd.
ur Menad.
ur Saliad.
ur Pserann pé Minod
un Evédrann.
un Druellad.
un liobedad.
un hantér-Gobedad.
ur Golovennad.
ur Glouérad.
ul Beau.
un T.ezad.
ur Gordennad,
un Pied.
un demi-Pied
un Pouce,
une Ligne.
FKA?^ÇAIS ET BRETON.
un Troaetèd.
un hantér-Troaetèd.
ur Medad.
ul Linnen.
o^
De la Monnaie.
Un Louis.
une Pièce de vingt francs
une Pièce de cent sous,
une Pièce de trois livres,
une Pièce de 2 francs,
une Pièce de trente sous.
une Pièce de vingt sous,
une Pièce de quinze sous
une Pièce de dix sous.
une Pièce de cinq sous,
une Pièce de deux sous.
une Pièce d'un sou.
un Pièce de deux liards.
un Liard.
un Centime.
Le Breton ne compte
'par francs y que quand il
ne peut compter par real
et par écus.
Neuf cents francs.
Les Nombres.
Remarque. Le Fran-
çais met les mots au plu-
riel après les nombres plu-
riels ; mais le Breton les
Ag er Monneij.
Ul Loeis-eur.
ur Péh a uiguênd franc,
ur Péh a uiguênd real.
ur Péli a scouéd.
ur Péh a eih-real.
ur Péh a huéh-real.
ur Péh a uiguênd blanq.
ur Péh a bemzêc blanq.
ur Péh a zêc blanq.
ur Péh a bemp planq.
ur Péh a zeu vlanq.
ur Péh a vlanq.
ur Péh a zeu liard.
ul Liard.
ur Çantim.
Er Breton ne g ont dré
franc, nameit a pe ne hcl
contein dré real ha dré
scouéd.
Tri-hand-scouéd.
En Nombrea.
Remerq. Er Galice e
laça er guirieu ér pluriêr
urlerh en nomhreu plu-
riêr ; ina^s er Breton ou
met toujours au singulier. \ laq attàu ér singulier.
u
Un, une.
Deux.
Trois liommes.
Trois femmes.
Quatre hœufs.
Quatre vaches.
Cinq maisons.
Six cochons.
Sept chevaux.
Huit aunes.
Neuf moutons.
Dix 50i^s.
Onze tables.
Douze chèvres.
Treize pifes.
Quatorze lits.
Quinze chats.
Seize rats.
Dix-sept veaux.
Dix-huit pouces.
Dix-neuf plumes.
Vingt écus.
Vingt-un hommes.
Vingt-deux francs.
Vingt-deux filles.
Vingt-trois fis.
Vingt-trois mères.
Vingt-quatre pères.
Vingt-quatre villes.
Vingt-cinq sacs.
Vingt-six.
Vingt-sept.
Vingt-huit.
VOCABLLAIIIE
Unan.
Deu mât. Dihue femel.
Ivi-dén.
Tair-moè5.
Puar-e}'ou.
Pedair-6!/oA.
Pemb-^^".
]l\\é\\-hoh.
Seih-marh.
E\\\-rioalen.
KsiU-avad.
DèC'blanq. Deu-rc«/.
Unèc-taul.
Denzèc-gavr.
Trizèc-p imp.
PunTzèc-gulé.
Pemzèc-cah.
Huézêc-m/i.
Seinièc-lay.
Trihuéh-mec/af/.
^2inàèc-pluèn.
Viguénà-scouéd.
Un rfe;i-ar-n'uiguênd.
Deu-frawc-ar-n'uiguênd .
Dihue-i'er/i-ar-n'uiguênd
Tri-ma b-^r-n ' uigu en d .
Tair-7?ï«?n-ar-n'uiguênd .
Puar-^«c?-ar-n'uiguénd.
Pedair-Aer-ar-n'uiguônd
Pemb-5a/i-ar-n'uiguênd
Huéh-ar-n'uiguênd.
Seih-ar-n'uiguônd.
Eih-ar-n'uiguênd.
FRANÇAIS ET BRETON.
OO
Vingt-neuf.
Trente.
Trente-un, ou une.
Trente-deux fils.
Trente-deux filles.
Trente-trois jours.
Trente-trois nuits.
Quarante chapeaux.
Quarante-cinq.
Cinquante.
Cinquante-un.
Cinquante-quatre.
Soixante.
Soixante-une maisons.
Soixante-neuf.
Soixante-dix.
Soixante-quinze.
Quatre-vingts.
Quatre-vingt-un.
Quatre-vingt-dix.
Quatre-vingt-dix-neuf.
Cent écus.
Cent un.
Cent deux hommes.
Cent dix.
Cent vingt.
Cent quarante.
Cent quarante-un.
Cent soixante éciis.
Cent soixante-cinq.
Cent soixante-dix.
Cent quatre-vingts.
Cent quatre-vingt-dix.
Deux cents.
Nàu-ar-n'uiguênd.
Tregond.
Unan-lia-tregond.
Deu-i'« 6-ha-tregond .
Dihue-i'e?/î-ha-tregond.
Tri-c/e-ha-tregond.
Tair-?2o:-ha-tregond.
Deu-uiguênd toq.
Pemb-ha-deu-uiguênd.
Hantér-hand.
Unan-ha-liantër-hand .
Puar-ha-hantér-hand.
Tri-uiguênd.
Un-^/-ha-tri-uiguênd .
iS'àu-lia-tri-uiguênd.
Dôc-ha-tri-uiguênd .
Pemzéc-lia-tri-uiguênd .
Puar-uiguênd.
Unan-ha-puar-ui guénd .
Déc-ha-puar-uiguênd .
Nandêc-ha-puar-uiguênd.
Cand scouécl.
Unan-ha-cand.
Deu-:t'/i-Iia-cand.
Dêc-ha-cand.
Huéh-uiguênd.
Seih-uiguênd.
Unan-ha-seih-uiguênd .
Eih-uiguênd scouécl.
Pemb-ha-eih-uiguênd .
Dêc-ha-eih-uiguénd.
Nàu-uiguênd.
Dêc-ha-nau-ui o uênd .
Deu-gand.
56
VOCABLLAIRE
Deux cent un.
Deux cent dix.
Deux cent cinquante.
Trois cents bœufs.
Trois cent cinquante.
Quatre cents.
Cinq cents.
Mille.
L'année mil huit cent.
Deux mille.
Dix mille.
Cinquante mille.
Million.
un million d'hommes.
Deux millions.
Cinq millions.
le Premier.
la Première.
le Second, la Seconde.
le Troisième.
la Troisième.
le Quatrième.
la Quatrième.
le ou la Cinquième.
le ou la Sixième.
îe ou la Septième.
le ou la Huitième.
le ou la ^seuvième.
le ou la Dixième.
l'Onzième.
le ou la Douzième.
le ou la Treizième.
le ou la Quatorzième.
le ov la Quinzième.
Deu-gand-unan.
Deu-gand-dèc.
Deu-gand-îiantér-hand.
Tn-hanà-éjon.
Tri-hand-hantér-hand .
Puar-hand .
Pemb-cand.
Mil.
Er blai mil-eih-cand.
Deu-vil.
Dêc-mil.
Hanlér-hand-mil.
Mi lion.
ur Milion a dud.
Deu-vilion.
Pemb-milion.
er Hetan.
er Guetan.
en Eil.
en Drivèd.
en Dairvèd.
er Buarvèd.
er Bedairvèd.
er Bemvèd.
en Huéhvèd.
er Seihvèd.
en Eilivèd.
en Miuvèd.
en Dècvèd.
en Unècvèd.
en Deuzêcvèd.
en Drizêcvèd.
er Buarzêcvèd.
er Bemzècvèd.
FRANÇAIS
le ou la Seizième,
le ou la Dix-septième.
le ou la Dix-huitième,
le ou la Dix-neuvième.
le ou la Vingtième.
Vingt-cinquième.
Trentième.
Trente-cinquième.
Quarantième.
Cinquantième.
Soixantième.
Soixante-dixième,
le Centième,
la Centième.
Cent vingtième.
Cent quarantième.
Cent soixantième.
Cent quatre-vingtième.
Division de V Univers.
La Mer.
une Isle.
la Terre.
le Monde connu.
l'Europe.
l'Asie.
l'Afrique.
l'Amérique.
un Empire.
Royaume.
République.
Province.
Duché.
ET BRETON.
57
en Huézêcvèd.
er Seintécvèd.
en Drihuéhvèd.
en Nandêcvèd.
en Uiguéntvèd.
Pemvèd-ar-n-uiguênt.
Tregondvèd.
Pemvèd-ha-tregond .
Deu-uiguéntvèd.
Hantér-hantvèd.
Tri-uiguêntvèd.
Dêcvèd-ha-tri-uignênt.
er Hantvèd.
er Gantvèd.
Huélî-uiguêntvèd.
Seih-uiguêntvèd.
Eih-uiguéntvèd.
>au-uiguêntvèd.
Disparti ol ag er BecL
Er Mor.
un Inis.
en Doar.
er Bed hanàuet.
en Europ.
en A si.
en Afriq.
en Amériq.
un Ampir.
Ranteleah.
Republiq.
Province.
Duégueah.
58
Principauté.
Marquisat.
Comté.
Baronnie.
Amirauté.
Archevêché.
Evêché.
Pays.
Territoire.
Cité.
"Ville.
la Campagne.
Paroisse.
Yillage.
la France.
l'Espagne.
l'Italie.
l'Angleterre.
la Hollande.
le Portugal.
r Irlande.
la Flandre.
l'Allemagne.
Partage du Temps.
Un Siècle.
un An.
deux Années,
une demi- Année,
un Quartier,
une Saison,
les quatre Saisons,
un Mois,
deux Mois,
VOCABULAIRE
Princeîeah.
Marquiscreah.
Comtégueah.
Baroniah.
Admirauté.
Arhescobti.
Escobti.
Bro.
Canton.
Ka3r-gloz.
Kscîr.
er Mcezeu.
Parrœs.
Kaer-ar-er-Miï^zeu.
France.
Spagn.
en Itali.
Bresauz.
Holland.
Portugal.
en Irland.
Flandr.
en Almagn.
Partage ag en Amzér
Cand Vlaiad.
ur Blai.
deu Vlaiad.
un hantér-Vlaiad.
ur Hartér.
ur Sassun.
er pedair Sassun.
ur Mis.
deu Vis.
FRA>"CAIS ET DRETON
59
quinze Jours.
une Semaine.
un Jour.
une Nuit.
deux Jours.
Minuit. Midi.
une Heure.
deux Heures.
une demi -Heure.
un quart d'Heure
une Minute.
un Moment.
les Mois.
Janvier.
Février.
Mars.
Avril.
Mai.
Juin.
Juillet.
Août.
Septembre.
Octobre.
Novembre.
Décembre.
les Jours.
le Dimanche.
Dimanche.
le Lundi.
Lundi.
le Mardi.
Mardi.
le Mercredi.
^îercredi.
pemzêc Dé. -
ur Suhun.
un Dé.
un Noz.
deu Zé. .
Creinoz. Crcisté
un /Er.
dihue Mi\
un Hantér-iEr.
ur hard-^-Er.
ur Minut.
ur Momand.
er Mi sien.
Guénvér.
Huavrér.
Merh.
Imbrii.
May.
Maîhuein.
Gourhclin.
Mis-/Est.
Santambr.
Gouil-Miquêl.
Calan-Gouyan.
en Avènd.
en Déicu.
er Sul.
Dissul.
el Lun.
Dilun.
er Merh.
Dimerh.
er Merhér.
Dimerhér.
40 VOCABULAIRE
le Jeudi.
er Rieu.
Jeudi.
Dirieu .
le Vendredi.
er Gùinér.
Vendredi.
Digùinér.
le Samedi.
er Sadorn.
Samedi.
Dissadorn.
Jours remarquables.
Déieu remercabl.
le Jour de ÎSoèl.
Dé Nendelêc.
les Fêtes.
er Gouilieu.
les SS. Innocents.
Gouil en Innoçandèd
les Rois.
Gouil er Rouéèd.
la Chandeleur.
er Cliandelour.
le Mardi-gras.
Merh-el-lard.
le Mercredi des Cendres.
Merlîér-el-Ludu.
le Carême.
er Hoareis.
la mi -Carême.
liantér-Coareis.
Notre-Dame de Mars.
Gouil-Maria é Merh.
le Dim. des Rameaux.
Sul el Loré.
la Semaine-Sainte.
Suhun er Bassion.
le Jeudi-Saint.
er Rieu-hemb-Lid.
le Vendredi-Saint.
Gùinér-er-Groéz.
le Samedi-Saint.
Sadorn-Vasq.
Pâques.
Pasq.
Fêtes de Pâques.
Gouilieu-Pasq.
la Quasi modo.
Sul Quasimodo.
la Saint-Marc.
Gouil Sant Marc.
les Quatre-Temps.
er Hortualeu.
l'Ascension.
Rieu en Asçansion.
la Pentecôte.
er Pantecoust.
la Trinité.
Sul en Drindèd.
le Sacre.
Gouil er Sacremant.
la Saint-Jean.
Gouil-Vehan.
la Saint-Pierre.
Gouil-Pèr.
la Sainte-Magdeleine.
Gouil er Vadelén.
FRA>'ÇA1S ET BRETON. 4
la Sainte-Anne.
Gouil Santés Anna.
Xotre-Dame d'Août.
Gouil Maria creis-^st
la Saint-Mathieu.
Sant Maheu.
la Saint-Luc.
Sant Lucas.
la Saint-Michel.
Gouil-?>iiquél.
la Toussaint.
Gouil en ol Ssent.
le Jour des Morts.
Gouil er ré Varhue.
l'Avent.
en Avènd.
la Veille de Xoél.
Noz-Nendeléc.
Appartenances de
Appartenanceu en
VAme.
Inean,
Ame.
Inean.
Raisonnable.
Rffisonnabl.
Sensible.
E bel santein.
Entendement.
Antandemant.
Mémoire.
Mimoër.
Pensée.
Chonge.
Jugement.
Jugemant.
Volonté.
Volante.
Esprit.
Sperèd.
Raison.
Ra}son.
les Sens.
er Squêndeu.
la Vue.
er Giiélet.
rOdorat.
er Flœr, er Frèn.
rOu;e.
er Hleuet.
le Goût.
en Tanhouad.
le Toucher.
en Touche.
la Voix.
er Vouéh.
la Parole.
er Gonz.
Discours.
Deyiseu.
Cri.
Huche.
Soupir.
Hiiannad.
Respiration.
Henal.
41
42 VOCABULAIRE
Regard.
Sèl.
Ris
Hoarh.
Souris.
Min-hoarh.
Larmes.
Dareu.
Songe.
Huné.
Sommeil.
Cousquet.
Tie et Mort.
Buhé ha Marhue.
Résurrection.
Resuri-eclion.
Présence.
Presance.
Des parties du Corps
Ag er partieu a Gorv
humain.
Mab-dén.
Le Corps.
Er Horv.
lin Membre.
ur Mamhr.
la Peau.
er lîrohèn.
la Chair.
er Hig, pluriér, Kig.
un Os.
un Ascourn.
le Gras.
el Lard.
le Maigre.
en Trèd.
la Moelle..
Méî-en-Isquern,
une Yeine.
nr Hoahièn.
la Tête.
er Pèn.
les Cheveux.
er Blcàu.
une Oreille.
ur Scoharn.
les Sourcils.
er Malhuenneu.
un e*:ii.
ul Lagad.
les Yeux.
en eu" Lagad.
le Coin de FOEi!.
Corn el Lagad.
la Prunelle de FOEil.
er Mab-Lagad.
le Nez.
er Fri.
les Narines.
en Diffrèn.
la Joue.
er Youguên.
la Face.
er Face.
le Front.
en Tâl.
FRANÇAIS ET BRETON.
43
es Lèvres.
a Bouche.
'Haleine.
es Gencives.
une Dent.
e Cou derrière la Tête,
e Cou, la Gorge,
e Menton.
a Barbe,
e Cerveau,
es Epaules.
'Epaule droite.
'Epaule gauche,
e Dos.
'Estomac,
es Côtes,
e Ventre.
e Côté,
e Cœur,
e Foie,
e Fiel,
e Rognon,
a Rate,
e Poumon,
es Boyaux.
'Aisselle,
e Bras.
e Coude,
a Main,
e Poignet.
a Paume de la Main,
es Doigts,
c Pouce,
e Nombril.
en Divès.
er Bêg.
en Henal.
Kig en Dent,
un Dant.
er Pourqiiil.
er Goug.
er Maillog.
er Barbue.
Mél er Pèn.
en Discoai.
er Scoai déheu
er Scoai glei.
er Hain.
Poul er Galon,
er Hestad.
er Hov.
er Hosté.
er Galon,
en Abu.
er Yistr.
el Lebénen.
er Fϔb.
er Squônt.
er Boeîleu.
er Gazai,
er Vréb.
erGlin-Bréb.
en Dourn.
en Aourn.
Poz en Dourn.
er Bisièd.
er Mod.
i er Beguil.
44 YOC.IBULAIRE
les Reins.
en Digroézel.
la Cuisse.
er Yorhœd.
le Genou.
er Glin.
la Jambe.
er Gar.
le gras de Jambe.
Cov er Gar.
le Talon.
er Sèl-tro3ed.
le Pied.
en Trosed.
un Orteil.
ur Bis-tro3ed.
États de r Homme.
Stadeu Mab-dén,
Un Homme.
Ur Goas peMâl.
une Femme.
ur Voès.
un Garçon.
ur Pautr.
une Fille.
ur Verh.
un petit Garçon.
ur Pautrig.
une petite Fille.
ur Yerhig.
un Enfant.
ur Hroaidur.
un petit Enfant.
ur Hroaidurig.
des Enfants.
Bugalé.
de ma Taille.
ar er vèn guet-n-ein.
Savant.
Abil.
plus Savant.
Abilloh.
le plus Savant.
en Abiilan.
Ignorant.
Dihouiêc, Ignorant.
Sage.
Parfget, Fur.
plus Sage.
Parfaettoh.
des plus Sages.
ag er ré Parfaettan.
Insensé.
Disquéntet.
Infirme.
Clannus.
Méchant.
Didalvé.
Boiteux.
Cam.
Bossu.
Bossu.
Louche.
Louis, Biing, Luche
Borgne, Aveugle.
Borin, Dal.
FRANÇAIS ET BRETON.
Muet.
Mud.
Sourd.
Board.
Sain.
Yah.
Malade.
Clan.
Fort.
Crihue.
)lus Fort.
Crihuoh.
a plus Forte.
er Grihuan.
Faible.
Goann , Ysen, Sembl
Grand.
Bras.
plus Grand.
Brassoh.
le plus Grand.
er Brassan.
la plus Grande.
er Yrassan.
très-Grand.
Bras-meurbet.
Petit, petite.
Bihan, vihan.
Gros , grosse.
Tihue.
Mince.
Trèd.
Affable.
Gracius.
Joyeux.
Joyus.
Triste.
Trist, Melconius.
Heureux.
Eurus.
Malheureux.
Maîeurus.
Hardi.
Hardéh.
Peureux.
Eunus.
Soigneux.
Sourcius.
Paresseux.
Paressus, Yeuéq.
Riche.
Pihuiq.
Pauvre.
Peur.
Jeune.
Youanq.
Agé.
Ouaidet, Couh.
Beau, belle.
Brau, vrau.
Laid.
Yil.
Libéral.
Frontal.
Chiche.
Perhuéh .
Bon, bonne.
Mad, vad.
5*
45
46 VOCABULAIRE
Meilleur.
Gùel.
le Meilleur.
er Gùellan.
la Meilleure.
er Hueilan.
Mauvais, Malin.
Droug, Goaî-béh.
Paisible.
Dambonœr.
Colère.
Colérus.
Palienî.
Patiant.
Impatient.
Dibaîiant.
Laborieux.
Apert.
Lâche.
Lausq.
Vertueux.
Vertuus.
Vicieux.
Vin ci us..
Prudent.
Aviset-mad.
imprudent.
Diavis.
Père et Mère.
ïad ha Mam.
mon Père.
me Zad.
son Père.
é Dad.
mon Oncle.
me Yondr.
ma Tante.
me Moèrseb.
Beau-Père.
Tadcg.
Belle-Mère.
Mamèg.
Beau-Frère.
Brérêg.
Belle-Sœur.
Héorêg.
Neveu.
Ny.
Nièce.
Niez.
Cousin.
Canderhue.
Cousine.
Quenitcrhue.
Frère.
Brér.
Sœur.
Hoér.
demi-Frère.
hantér-Vrér.
demi-Sœur.
hantér-Hoér.
Grand-Père.
Tad-couh pé Tadieu.
Grand'-Mcre.
Mam-îïouh jié Mamieu
Filleul.
Fillor.
FRANÇAIS ET BRETON.
Filleule.
Fillorès.
mon Fils.
me Mab.
ma Fille.
me Merh.
Gendre .
Dean.
Bru.
Gonhé.
Serviteur.
Serviteur.
Servante.
Matéh.
Maître.
Ma3str.
Maîtresse.
Msestrès.
Cousin-germain.
Canderhue-germin .
Cousine-germaine.
Queniterhue-germin
Tuteur.
Goard.
Curateur.
Culatour.
Mineur.
Minour.
Mineure.
Minourès.
Orphelin.
Enevad.
Orpheline.
En évadés.
Époux, Épouse.
Prièd.
Veuf.
Intan.
Yeuve.
Intanvès.
Gouverneur.
Goarnour.
(compagnon.
Compagnon.
Compagne.
Compagnoncs.
Compère.
Compaer. '
Commère.
Comœr.
Parrain.
Pserein.
Marraine.
Mserein.
Ami , amie.
Ami, amies.
Voisin.
Amezcg.
Voisine.
Amezeguès.
Hôte.
Ostis.
Hôtesse.
Ostizès.
Monsieur.
Eutru.
Madame.
Madam .
47
48 VOCABULAIRE
Mademoiselle.
Mademezel.
Nourrice.
Mâguerès.
Mort.
Marhue.
Ressuscité.
Ressuscitet.
Bardes d'un llonune.
Dlllad ur Goas.
Une Perruque.
Ur Perruq.
un Chapeau.
un ïoq.
un Bonnet.
ur Bonnet.
une Chemise.
ur Rochèd,
une Casaque.
ur Gasakèn.
un Manteau.
ur Yantel.
une Culotte.
ul Lavrêg.
des Bas.
Lerreu.
des Pantoufles.
Pantoufleu.
des Souliers.
Botleu-LîBr.
des Sabots.
Botteu-Coéd.
un Habit.
un Abid.
des Boutons.
Boutoneu.
Robe de Chambre.
Sai a Gambr.
des Manchettes.
Manchetteu.
un Mouchoir.
ur Mouchsed.
une Cravate.
ur Gravaten yé Frond
une Épée.
ur Glean.
des Gants.
Mannégueu.
des Bottes.
Hézeu.
un Manchon.
ur Manchon.
Hardes d'une Femme.
Dlllad ur Voès.
Une Coiff'e.
Ur Houif.
une Coiffe de lin.
ur Houif-lin.
du Taffetas.
Taffetas.
une Chemise.
un Hiviz.
un Mouchoir de cou.
ur Mouchaed-goug.
FRAÎSÇAIS ET BRETON.
49
un Mouchoir de poche.
des Brassières.
une Jupe.
un Jupon.
une Chemisette.
une Cape.
une Manteline.
un Tablier.
une Tresse.
une Aiguillette.
des Épingles.
une Bague.
Des Gens de Métiers,
de leurs Instruments
et de ce que l'on
peut attendre de cha-
cun.
Un Boulanger,
une Boulangère.
un Four,
de la Farine,
du Son.
un Sas.
un Crible,
un Sac.
Cuire.
du Pain blanc,
du Pain noir,
du Pain bis.
un Pain,
du Pain rassis.
Pain moisi.
ur Mouchœd-poche.
Mancheu.
ur Yroh.
ur Hotillon.
un Ilivizèn.
ur Hap.
ur Yantel-frezennec.
un Dantér.
un Nahen.
un Anguilleten.
Spilleu.
ur Bizeu.
Ag er Yecliérerion , ag
ou Bcnhueguôr^ hac
ag er péh ma hellér
bout ingorto doh peb-
liani.
Ur Bolangér, ur Pobér.
ur Yolangerès, ur Bo-
berès.
ur Fourn.
Blèd.
Brèn.
un Tanhouis.
ur Hlouir.
ur Sah.
Pobad.
Bara-chuèn.
Bara-segal.
Bara-gris.
ur Varaèn.
Bara diazéet.
Bara luannet.
oO VOCABULAIRE
Pain peu cuit.
Bara bour.
Pain peu levé.
Bara cré.
de la Croûte.
Creu.
de la Mie.
Mirhuig.
de la Pâte.
Toès.
du Levain.
Bihouil.
Mettre à lever.
Laquât é go.
un Meunier.
ur Meîinér.
une Bleunière.
ur Yelinerès.
un Moulin.
ur Yelin.
un Moulin à Papier.
ur Yeîin-Bapér.
un Moulin à Blé.
ur Yelin-Blèd.
un Moulin à Vent.
ur Yclin-Ahaél.
un Moulin à Mer.
ur Yelin-Yor.
la Meule.
er Mein-Melin.
le Gîte.
el Lœrèn.
Piquer le Moulin.
Luemmein er Yelin
Moudre.
Malein.
Moulure.
Meutour.
un Cuisinier.
ur Ileguinour.
une Cuisinière.
ur Gueguinourès.
un Plat.
ur Plad.
des Plats d'argent,
Pladeu-argand ,
d'étain , de terre.
stén, pri.
une Assiette de faïence..
un Assiet féïance.
un Chaudron.
ur Chaudron.
une Poêle.
ur Bseron.
une Marmitte.
ur Marmit.
des Bassins.
Piligueu.
une Casserole.
ur Gasserolen.
une Broche.
ur Bir.
les Chenets.
el Landérieu.
un Trépied.
un Trepi.
une Crémaillère.
un Tremaillér.
FIlA^'ÇAIS ET BRETON
51
un Gril.
ur Gril.
nn Réchaud.
ur Brazouér.
une Cuillère à pot.
ul Lonce.
une Pelle à feu.
ur Bâl-dan.
des Pincettes.
Pincetteu.
Frire des œufs, etc.
Frintein uieu, etc.
Cuire à Veau.
Darihue.
Rôtir.
Rostein.
des Saucisses.
Saucis pé Sœlzig.
Cuire un Pâté.
Pohat ur Pasté.
un Pâté de Lièvre.
ur Pastc-Gad.
un Pâté de Poires.
ur Pasté-Pir.
un Boucher.
ur Bocér.
une Bouchère.
ur Yocerôs.
la Boucherie.
er Yocereah.
les Halles.
cr Hovu.
de la Chair.
Kig.
du Bœuf.
Beuein.
une Pièce de Bœuf.
ur péh Beuein.
du Veau.
Kig-Lay.
du Mouton.
Kig-Meud.
de l'Agneau.
Kig-Oén.
du Porc.
Kig-Hoh.
du Salé.
Rig-Sal.
un Aloyau de Bœuf.
un Aloyau-Beuein.
une Épaule de Mouton.
ur Scoai-meud.
un Gigot de Mouton.
ur YorhîEd-nieud.
un Quartier d'Agneau.
ur Hartér-Oén.
une Longe de Veau.
ul Longe-Lay.
une Fraise de Veau.
ur Frasèn-Lay.
un Pied de Cochon.
un Tro?ed-Hoh.
une Oreille.
ur Scoharn.
un Os.
un Ascourn.
Ronger les Os.
Creignat en Esquern
52
un Cabarelier.
une Cabarelière.
une Auberge,
un Cabaret.
FHôte.
l'Hôtesse,
une Barrique,
un Tierçon.
une Pinte,
une Bouteille,
une Chopine.
une demi-Ghopine.
un Verre.
Si tous supposez ces
Mesures pleines, le Breton
vous renvoie à l'article
des Mesures, page 31.
de l'Eau-de-vie.
du Vin de liqueur,
du Yin rouge,
du Vin blanc,
du Cidre,
de la Bière,
un Pécheur.
Voyez r article des Pois-
sons, page 25.
un Médecin,
ïâter le Pouls,
une Fièvre,
la Fièvre chaude.
Fièvre quotidienne.
Fièvre tierce.
Fièvre quarte.
VOCABULAIRE
un Tavarnour.
un Davarnourès.
un Ostaleri.
un Davarn.
en Ostis.
en Ostizès.
ur Barri q.
un Tierçon.
ur Pint.
ur Youtouil.
ur Chopin.
un hantér-Chopin.
ur Huiren.
Mar la quel é ma car-
guet er Musulieu-cé , er
Breton hou tarai d'en ar-
ticl arj er Musulieu, p. 31.
Audevi pé Gùin-ardant.
Gîiin liqueur.
Gùin rù.
Gùin gùen.
Chistr.
Bir.
ur Pisquour.
Sellet articl er Pis-
quet , pagen 25.
ur Médecinour.
Sellèt er Pomedér.
un Derbian.
en Derhian tuêm.
Terlîian pamdiêq.
ïerhian peb eil-dé.
lerhian peb Iri-dé.
FRA>'ÇAIS ET BRETON
55
Paralysie.
la Peste.
la petite Vérole.
la Rougeole.
la Colique.
Flux de Ventre.
Flux de Sang.
la Dyssenterie.
la Pleurésie.
Fluxion.
Érésipèle ou Érysipèle.
Esquinancie.
un Chirurgien.
une Lancette.
une Sonde.
un Bistouri.
un Trépan.
une Spatule.
Saigner.
Couper, etc.
un Apothicaire.
un Mortier.
une Seringue.
un Lavement.
un Breuvage.
une Médecine.
une Potion.
un Chapelier.
Forme de Chapeaux.
un Chapeau de Castor.
Repasser un Chapeau.
un Tailleur.
une Lingère.
des Ciseaux, qrands.
Paralisi.
er Vocèn.
er Vréh.
er Ruel.
er Holiq.
Rid-Cov.
Voaid.
er Vid.
er Purusi.
Catar.
Verhl.
Droug-goug.
ur Barber.
ul Lancetten.
ur Sont.
ur Ganitle-crom.
un Trépan.
ul Loy-drameu.
Goaidein.
Trohein, etc.
un Dr amour.
ur Mortér.
ur Strinkel.
ulî^avemant.
ur Breuvage.
ur Médecin.
un Dram.
un Toquour.
Mol-Toqueu.
un Toq-Castor.
Lihuein un Toq.
ur Heminér.
ul Linjourès.
ur Ultan.
54
VOCABULAIRE
des Ciseaux , petits.
un Dé.
des Aiguilles.
une Aiguillée de fil.
Coudre.
un Habit.
Vgijcz Vartkle des ha-
bits , page 48.
un Tisserand.
un Châssis.
une Aune.
Travailler au métier.
un Cordonnier.
du Cuir.
une Forme.
une Alêne.
des Souliers.
les Semelles.
les Empeignes.
des Escarpins.
un Savetier.
un Forgeron.
un Maréchal.
un Serrurier.
du Fer.
Forger du Fer.
une Forge.
un Soufïîet.
des Tenailles.
petites Tenailles.
une Masse.
un Marteau.
une Enclume.
ur Cizail.
ur Yesquên.
Nadouéyeu.
un Nadouéyad-nèd.
Grouyat.
ur Sai.
SeJlet en art ici a g en
Dillad , poi;;en kS.
un Tessér.
ur Stern.
ur Hoalen.
Teissat.
ur Héré.
Laer.
ur Form.
ur Minaouèd,
Botteu-laer.
er Samelleu.
en Énébeu.
Scarpineu.
ur Savatour.
ur Gô.
ur Marchai.
un Dor-Alhuéour.
Hoarn .
Govéliad-Hoarn.
ur Hovêl.
ur Yeguin.
Quevêl.
Turques.
ur Mel-hoarn
ur Morbol.
un Anneau.
FRANÇAIS
du Charbon de terre.
une Lime.
un Fer à Cheval.
une Serrure.
un Charpentier.
une Hache.
une Scie.
une Herminette.
un Menuisier.
un Ciseau.
un Maillet.
un Établi.
un Valet.
des Rabots.
une Meule.
Menuisier.
un Jardinier.
une Serpe.
une Bêche.
un Râteau.
une Pioche.
une Fourche.
une Brouette.
un Arrosoir.
Voyez Varlicle du Jar
din, page 19.
un Imprimeur,
un Libraire,
une Presse,
des Caractères,
de l'Encre,
du Papier,
des Livres.
Imprimer.
ET BRETON. 55
Gleu-doar.
ul Lim.
un Hoarn-Jau.
un Dor-Alhué.
ur Haîvé.
ur Yohal.
un Hesquén.
un Baradur.
ur Menusér.
ur Gùisel.
ur Meèl.
ur Bassèd.
ur Goas-Hoarn.
Raboteu.
ur Yerlim.
Munuzein.
ur Jardrinour.
ur Serp.
ur Bal.
ur Rastel.
ur Biguêl.
ur Forh.
ur Garriquêl.
un Arrousér.
Sellet articl cr Jar^
driïi, pagen 19.
un ïmprimour.
ul Livrour.
ur Pressoër.
Lettrenneu-mol.
Ancr.
Papér.
Livreu.
Mollein.
56
Chaudronnier.
qui vend des Bassins.
Vitrier.
Gantier.
du Chamois.
des Gants.
Teinturier.
Paveur.
Couvreur eii Ardoise.
Couvreur en Paille.
des Echelles.
un Tonnelier.
des Cercles.
un Batelier.
un Bateau.
une Nacelle.
un Aviron.
un Touret.
une Voile.
un Mât.
un Gouvernail.
un Matelot.
Gouverner.
Ramer.
Hisser les Voiles.
Carguer les Voiles.
Border les Voiles.
Baisser les Voiles.
un Barbier.
un Rasoir.
un Charbonnier.
du Charbon.
une Blanchisseuse.
du Savon.
VOCABILÂÎRE
Mi tour fé Mignan.
Piliguour.
Gùiraour.
Mannégour.
Laer Gavr-Goué.
Mannégueu.
Lihuour.
Pauour.
To\xéï-Meinglas,
Touév-Plous,
Squélieu.
un Tonnellour.
Quêrleu.
un Treihour.
ur Vag.
un Tignol.
ur Ruan.
un Toulèd.
ur Gouil.
ur Huern.
ur Stur.
ur Martelod.
Leuyad.
Ruannad.
Hinsein er Gouilieu.
Carguein er Gouilieu.
Bordein er Gouilieu.
Amén er Gouilieu.
ur Barbéour.
un Auten jjé Rasoër.
ur Gleuaër.
Gleu.
ur Huennourès.
Suan.
FRANÇAIS ET BRETON.
57
un Battoir.
un Porteur de Blé.
un Porteur d'eau.
un Portier.
un Journalier,
avec sa Pioche et sa Pelle
un Valet de Chambre.
une Fille de Chambre.
un Maître d'École.
un Écrivain.
Officier de Guerre.
Maréchal de France.
Général.
Lieutenant-Général.
Amiral.
Vice-Amiral.
Maréchal de Camp.
Colonel.
Major.
Sergent-Major.
Capitaine.
Lieutenant.
Enseigne.
Sergent.
Caporal.
Commissaire.
Capitaine de Cavalerie.
Capitaine d'infanterie.
Cavalier.
Dragon.
Fantassin.
Mousquetaire.
un Trompette.
ur Vah-dillad.
ur Portéour.
ur Huerhour-deur.
ur Porhér.
un Deuéhour,
guet é Branche hac é Bal.
ur Goas a Gambr.
ur Verh a Gambr.
ur Maestr Scôl.
ur Scrivaignour.
Olficerion a Armé.
Marichal a France.
General.
Letenant-General.
Admirai.
Viq-Admiral.
Marichal a Gamp.
Couronel.
Major.
Serjant-Major.
Capitén.
Letenant.
Ansaign.
Serjant.
Corporal.
Commissœr.
Capitén a Gavaîeri.
Capitén Soudardèd ar
droaed.
Cavalier.
Dragon.
Soudard ar droted.
Mousquettour.
un Trompet.
58
un Tambour.
une Sentinelle.
un Espion.
une Armée.
un Régiment.
une Compagnie.
un Canon.
un Mousquet.
un Mousqueton.
un Fusil.
un Pistolet.
une Hallebarde.
une Pique.
une Lance.
un Boulet de canon.
une Balle.
de la Poudre fine.
de la Poudre à canon.
Faire la Guerre.
Appartenances d'une
Maison.
Un Palais.
un Château.
un Manoir.
une Maison.
Chambres garnies.
la Cave.
la Cuisine.
la Salle.
la Dépense.
l'Office.
la première Chambre.
la seconde Chambre.
VOGABULAIilE
un Tambourineur.
ur Hoard.
un Espion.
un Armé.
ur Regemant.
ur Gompagnoneah.
ur Ilannon.
ur Mousquéd.
ur Mousquêdig.
un Ilaquebut.
ur Pistolèd.
un Halabarden.
ur Piq.
ul Lance. •
ur Bolèd-CannQn.
ur Bol éd.
Peudr.
Peudr Cannon.
Gober Brizél.
Appartenanceu
un TL
Ur Pal ses.
ur Hastel-
ur Mener.
un Ti.
Cambreu goarnisset.
er Hau.
er Gueguin.
er Sal.
en Dispign.
en Office.
er Gambr quetan.
en eil-Gambr.
FRANÇAIS
Chambre de devant.
Chambre de derrière.
un Cabinet.
la Cour.
les Commodités.
le Puits.
la Pompe.
le Four.
le Jardin.
le Hangar.
une Grange.
une Ecurie.
une Élable.
la Boulangerie.
le Grenier.
le Galetas.
une Porte.
la Cheminée.
la Fenêtre.
une Fontaine.
une Clé.
un Lit.
un Lit de Plume.
un Matelas.
une Paillasse.
une Couette.
une Couverture.
un Drap.
un Oreiller.
des Rideaux.
le Ciel du Lit.
la Ruelle du lit.
une Armoire.
un Coffre.
ET BRETO^.
Cambr é raug.
Cambr ardran,
ur Habinèt.
er Porh.
er Priouéz.
er Punce.
er Blomen.
er Fourn.
er Jardrin.
er Hardi.
ur Hrange.
ur Marchaossi.
ur Hreu.
er Yolangeri.
er Granniei.
er Sulér.
un Or.
er Cheminai.
er Fenestr.
er Fetasn j^é Fetan.
un Alhué.
ur Gulé.
ur Gulé-Plu.
ur Matelas.
ur Bailiassen.
ur Holhèd.
ul Langer.
ul Lincél.
un Tréz-Plum.
Tenneu-Gulé-
Lein er Gulé.
en Toul-plous.
un Armenér.
ur Houfîr.
59
m
Y(
)CAB
ULAIRE
un Buffet.
un Dressoër.
une Table.
un Daul.
une Boîte.
ur Vouist.
un Miroir.
ur Miloèr.
un Tableau.
un Daulèn.
un Portrait.
ur Portersed.
une Image.
ul Limage.
le Plancher,
sous
les
er Plancheris.
pieds.
le Plancher,
au
-dessus
en Doublage.
de la tête.
la Tapisserie.
en Tapisseu.
Eli voilà assci
' .
Chetu treu erhoalh
^^•^SS's^^S^^iS^s?^®^^^?^»^
:»^^^^^»^
MOTS FAMILIERS.
GUIRIEU FAMILIER.
Aujourd'hui.
Demain.
Après demain.
Le lendemain.
Demain en huit.
Hier.
Hier au soir.
Ce matin.
Ce soir.
Tous les jours.
Tous les soirs.
Tout le jour.
Toute la nuit.
Avant dîner.
Hinihue, Hirihue.
Arhoah.
En trenoz-arhoah.
En trenoz.
Arhoah é pèn eih-dé.
Déh.
En nihour.
Er mitin-men.
Hineah.
Bamdé.
Bamnoz.
A hèd en de.
Abad en noz.
Quênt creisté.
FRANÇAIS ET BRETON.
61
Après (liner.
Coudé creisté.
Avant minuit.
Quênt creinoz.
Après minuit.
Coudé creinoz.
Toul-k-1'heure,
Soudén , Touchant ,
Bermen aben.
Cette Semaine.
Er Suhun-men.
La Semaine passée.
Er Suhun-araL
La Semaine prochaine.
Er Suhun-men e za.
Ces Jours-ci.
En Déieu-men.
l'autre Jour.
En dé-aral.
Autrefois.
Cùéharal.
Quelquefois.
Mara-huéh.
Quelques fois.
Ur huéh-benac.
Jamais, cm passé.
Biscoah.
Jamais, au présent.
Jamffis.
Jamais, au futur.
Birhuiquin.
Prenez garde.
Dihoallet.
Dépêchez-vous.
Difraiet, Deouiet.
Taisez- vous.
Tàuet, Chiq.
Moulez.
Montet, Crapet.
Descendez.
Dischennet.
Buvez.
îvet.
Mangez-
Daibret.
Regardez.
Selîet.
Laissez cela.
Lausquet eu dra-zé.
Yoici.
Chetu amen.
Voilà.
Chetu azé.
Voilà, Bien loin.
Chetu ahont.
Le voici.
Chetu-ean amen.
La voilà.
Chelu-hi azé.
Les voilà, loin.
Chetu-ind ahont.
Un peu.
Un nebedig.
Peu-à-peu.
A nebedigueu.
Assez.
Erhoalh, Assès.
•4
C'est assez.
En bas.
En haut.
Entrez.
Venez ici.
Qui est là?
C'est moi.
C'est un pauvre.
A votre service.
A votre santé.
Je vous remercie.
Grand merci.
Bientôt,
Dépéchons-nous.
Où est le Maître?
Où est-il?
Où est-elle?
Où es-tu?
Où sommes-nous?
Où êtes-vous?
Où sont-ils?
Peut-être.
Pourquoi ?
Une fois.
Deux fois.
Plus d'une fois.
Il n'y a guère.
Derrière.
Piarement. '
Beaucoup.
Moins.
Il fait beau.
OCABULAIRE
Erhoalh-é.
D'en guêas.
D'erlilué.
Antréet, deit abarh.
Deit amen.
Pihue-zou azé?
Mi-é.
Ur peur-é.
A pe garehet.
D'hou yehaid , d'iiou
crsece-vad.
Hou trugairéquat e ran.
IIou trugairéquat.
Abrest, Imbèr.
Deouïamb.
Mèn é ma er Msestr?
Mèn é ma-ean?
Mèn é ma-hi?
Mèn é ous-té?
Mèn é omb-ni?
Mèn é oh-hui?
Mèn c mant-ind?
Marcé, Martezé.
Perac?
Ur huéh.
Dihue huéh.
îstroh cid ur huéh.
.N'en dès chet paud.
Ardran.
Dibaud, pas liés.
Paud, Calz, Hilleih.
Bihannoh.
Caër-é en amzér. Amzér
gaèr e ra.
FRANÇAIS ET BRETOX.
65
Il fait mauvais temps.
J'ai faim.
Il a soif.
Il est nuit.
Il est lard.
Il est déjà jour.
Le Soleil se lève.
Le Soleil est levé.
le Soleil se couche.
Est-il couché?
De bon matin.
Je vais chez...
Je suis chez moi.
Je viens de chez vous.
J'ai passé chez lui.
Avec.
Sans.
Contre.
Auprès.
Près.
Plus près.
Le plus près.
La plus près.
Ici-contre.
Ici-près.
Après.
Environ.
A peu près.
Envers.
Sur, Sous.
Pour.
A cause.
Vis-à-vii.
Bien loin.
Fal amzér e hra.
Hoand e mes.
Séhèd en dès.
Noz-é.
Dehuéhad-é.
Dé-é déjà.
É ma en hiaul é sehucL
Sàuet-é en hiaul.
É ha en hiaul de guh.
Hà cuhet-é-ean?
A vitin mad.
È han de di.
É on ém zi.
É tan ag hou li.
Bet-on bot éa é di.
Guet.
Hemb.
Harz.
Etal.
Tost.
Pedost.
En tostan.
En dostan.
Amen-harz.
Amen-tost.
Goudé, Arlerh.
Ardro.
Ar en dro, Pedost,
E quevir.
Ar, Idan.
Eit, Aveit.
A balamort.
Dirac.
Pêl bras.
u
Bien près.
Ouvrez la porte.
Ouvrez-moi la porte.
Fermez la porte.
Je irai point d'appétit.
Prenez du pain.
Avez-vous t'ait?
Non pas encore.
Attendez.
Demeurez, un peu.
Que faites-vous?
Que dites-vous?
Qui attendez-vous?
Qu'attendez-vous?
Qu'entendez-vous?
Montrez-moi cela.
Prètez-moi de l'argent.
Je n'en ai pas.
En avez-vous?
En a-t-il?
En a-t-elle?
Cela est bon.
Cela est beau.
Excusez-moi.
Il est vrai.
ïl n'est pas vrai.
Il n'y a pas moyen.
Il n'est pas possible.
D'où êîes-vous?
D'où venez-vous?
Comment cela?
De la part de qui?
Quelle heure est-il?
VOCÂBLLAmE
Tosti^ï.
Digueoret en or.
Digueoret en ord'ein.
Chairret en or.
Ne mes chet a hoant.
Queméret bara.
Groeit e hoès-hui?
Non pas hoah.
Gorteit.
Chomet un tamig.
Petra e bret-hui?
Petra e laret-bui?
Pihue e hortet-hui?
Petra e hortet-hui?
Petra e gleuet-hui?
Discoeit d'ein en dra-zé.
Prestet argand t'ein.
Ne mes chet.
Ha hui e hoès?
Hac ean en dès?
Ha lii en dès?
Mad-é en dra-zé.
En dra-zé zou brau.
Escuset-mé.
Gùir-é.
N'en dé quet gùir.
N'en dès chet a du.
N'hel quet bout.
A beban oh-hui?
A beban é tet-hui?
Penaus en dra-zé?
A berh pihue?
Ped xv-él
Quand vous tairez-vous? Pegource é tauehct-hui !
FRANÇAIS E
Il ivest pas temps.
Il n'aura pas le temps.
Quel âge avez-vous?
En vérité.
Vous vous trompez.
Allez-vous-en.
Revenez vite.
Ne tardez pas.
Dites-moi.
Adieu.
Pour demander nos né-
cessités.
Je vous prie.
Donnez-moi.
Apportez-moi.
un Pain.
un Morceau de Pain.
un Pain de cinq sous.
un Pain d'un sou.
un Pain de six iiards.
un Pain de trois Iiards.
une Tourte de Pain.
une Croûte.
de la Croûte de dessus.
de la Croûte de dessous.
l'Entamure.
un Gâteau , etc.
Voyez l'arlich du Bgu
langer , pj»^'c 4'J.
Donnez-moi ,
s'il vous plait,
un Plat de viande
Rôtie.
r BRETON. 68
N'en dé quet mal.
Ne déliou quet dchou.
Péh ouaid e hoès-hui?
É gùirioné.
lïun drompein e ret.
Quêrhet d'hou ç'hènt.
beit bean en dro.
Ne veaih quet pêl.
Laret t'eign.
Quenavou.
EU goiilen hiui do-i
bérieit.
Mé hou pèd.
Rcit t'eign.
Degasset t'eign.
ur Varaèn.
un Tarn bara.
ur réalad Rara.
ur blancad Bara.
trilîuéh dinœrad Bara.
tri-liardad Bara.
un Dorh-Yara.
ur Greuèn.
Creu a z'erhlué.
ag el lierèn.
er Roulli.
ur Gateàuèn, etc.
StlUt an kl er Bolan-
(jér, pagen 49.
Reit t'eign ,
MàY plige guet-n-oli,
ur Pladad Kig
Rostet.
V
66 VOCABULAIRE
Fricassée.
Frintet.
Froide.
Yein.
Bouillie.
Berhuet.
Chaude.
Taêm.
du Bœuf gras.
Beuein lard.
Maigre.
Trsed.
du Porc.
Kig-Hoh.
une Joue de cochon.
ur Jot Hoh.
du Cochon de lail.
un tam Hoh-leah.
du Jambon , etc.
un îam Jambon, etc.
Voyez V article du Bou-
Sellet ariicl er Bocér,
cher , page 51.
pagen 51.
Vendez-moi
Gùerhet-t'ein
un Veau ,
ul Lay.
une Vache,
ur Vuoh.
un Cochon,
un Ooh.
une couple de Bœufs.
ur houbl Éhén.
Voyez l'article des
Sellet articl el Lonnêd,
Bêtes , pnge 21.
pagen 21.
Faites- moi cuire
Darrihuet-l'ein
une Poule,
ur Yar,
un Coq,
ur Hoq,
un Canard, etc.
ur Renard, etc.
Voyez l'article des Oi-
Sellet ariicl en Einèdy
seaux, page 23.
pagen 23.
Pesez-moi
Pouiset-t'ein
une livre de Beurre.
ul livr Amonen ,
une demi-livre.
un bantér-livr,
un quarteron
ur Hartron
de Fromage ,
Fourmage,
d'Huile ,
Yvl,
de Poivre,
Pibr,
FRANÇAIS ET BRETON. bi
(le Sel,
Halén ,
de Savon, etc.
Suan, etc.
Vogez l'article des choses
Sellet en articl aq en
qui se vendent au poids
treu e huerhér dré bonis
flans les boutiques, p. 28.
ér Boiiticlen, pagen 'i8.
Mesurez-moi
Musulet-t'ein
De quoi faire
Danné
une Culotte,
ul Lavrêg,
un Habit complet,
un Habit pèn-d'er-bèn.
une Soutane,
ur Sontanen ,
une Aune,
ur Hoalen,
Deux Aunes.
dihue Hoalen ,
une demi-Aune,
un hantér-Goalen,
un Empan, etc.
ur Rohan, etc.
Voijrz encore i article
Sellet hoah en articl
dfs Ù ou tique s , d ta fin ,
ag er Bouticleu, en achi-
])r:ges 30 et 31.
mnnt, pagen 30 ha Bl.
Dounez-moi
Ueit-t'ein
De quoi acheter
Gùcrh
un Chapeau,
un Toq,
une livre de Sucre,
ul livr Suer,
une aune de Toile,
ur hoalen Lien ,
un pot de Yin ,
ur hartad Giiin,
un quart de Seigle,
ur pœran Segai,
un Journal de terre, etc.
un Déuéh-arad, etc.
Voyez r article des Poids
Sellet articl erPouiseu
et Mesures, page 31.
ha Musulieu, pagen 31.
Apportez-moi
Dégasset-t'ein.
des Confitures,
Confitur,
un douzaine de Poires,
un douçgen Pir,
de la Reinette ,
Avaleu-Reinet ,
de la Salade, etc.
Saladen , etc.
l'oyez Varticle du Jar-
Sellet articl er Jar^
din, page 19.
aVm, pagen 19.
68 voc
Fri cassez-moi
une douzaine d'Œufs
du Poisson,
un Brochet,
des Harengs, etc.
Donnez-moi
du Lieu,
du Turbot,
du Bar,
de la Morue,
une Huître, etc.
Voyez l'article des Pois-
sons, page 23.
Versez-moi
du Vinaigre ,
du Vin d'Espagne,
du Vin de Bordeaux,
du Vin de Nantes,
du Vin d'Anjou,
du Vin vieux,
du Vin nouveau,
un verre de Vin,
un coup de Vin, etc.
Voyez r article du Ca-
barctier, page 52.
Monnoyez-raoi
une Pièce de vingt fr.
une Pièce de cinq francs.
Voyez Varticle de la.
Monnaie, page 33.
ABULAIRE
Frintet-d'eign
un douçaen Uieu,
Pisquet,
ur Broche d,
Haranked, etc.
Beit-1'eign
un lam Leannêg,
un tam Turbouten^
ua tam Dreinêg,
un tam Moru,
un Eistren, etc.
Selle t articl er Pis-
quèd, pagen 25.
Dinéuet-d'eign
Gùin-aigr,
Giiin Spagn,
Giiin Bourdel ,
Gùin Nannet,
Gùin Anjeu,
Gùin Coh ,
Gùin nehué,
ur huirennad Gùin,
ur huéh Gùin.
Sellet articl en Tavar-
nour, pagen 52.
Monneyet-d'eign
ur Péh a uiguênt fran.
ur Péh a uiguênt real.
Sellet articl erMoncy,
pagen 33.
FUAJSXAIS ET BRETON. 69
Comj3tez-moi Gontet-t'ein.
trihuéh Spillen ,
dix-liiiit Epingles,
seize Aiguilles,
treize Noix, etc.
Voyez l'article des ?iom-
hres, page 33.
Donnez-moi a manger.
Donnez-moi à boire.
A votre santé.
de l'Eau chaude.
de l'Eau et da Vin.
un coup d'Eau.
un peu d'Eau.
une bouchée d'Eau.
Mettez sur la table
la Nappe,
une Serviette,
une Assiette,
un Couteau ,
nue Cuillère,
une Fourchette,
rsue Salière,
une Poivrière,
un Saucier,
un Vinaigrier,
une Ecuelle,
un Verre,
de (juoi boire et m.aiiger.
huézèc Nadoué ,
trizéc Queneuen , etc.
Selle t art ici en 2\om-
breu, pagen 33.
Reit-fein de zaibreiiî.
Reit-t'ein d'ivèt.
D'hou yehaid ];d d'hou
crsece-vad.
Deur tuêm.
Deur ha Gùin.
ur huéh Deur.
ur bannig Deur.
ur bégad Deur.
Laqueit ar en Daut
en Duel,
ur Serviet^
un Âssiet,
ur Goutel ,
ul Loy,
ur Fourchet,
un Haleniér,
ur Pibrér,
ur Saucer,
ur Gùinaigrér,
ur Scudel,
ur Huiren ,
treu d'ivèt ha de zàibrein.
M^''^^^^
70 VOCABLL.VIRE
>^
DES VERBES
LES PLUS USITÉS DA^S LE DISCOURS,
Avec la façon de conjuguer , c'est-à-dire , d'indiquer le tenips , par
combien et qiîelle personne une chose est faite ou soufferte , a été
faite ou soufferte , sera faite ou soufferte.
AG ER YERBEU
E CIIERVIGE LTESSAN EN DEYIS ,
Guet ur faucon de zislillein , de larèd-é, de zevis pegource , peèd
ha pihue e hra pé e andur un dra , en dès-ean groeit pé anduret ,
er groei pé en andurou.
Être , avoir été.
Je suis, tu es, il ou elle
est.
Nous sommes , vous
êtes, ils ou elles sont.
Avoir, avoir eu.
J'ai, tu as, il on elle
a.
J'en ai , tu en as , il ou
elle en a.
Bout, bout bet.
Mé zou , té zou , ean
pé Iii zou.
Atitremant. É on, é
ous, é ma.
Ni zou, hui zou, ind
zou.
Autremant. É omb ,
é oh, é mant.
En devout pé en dont ,
en dont bet.
Mé mes, té hès, ean
en dès 2)é hi é dès.
Bout e mes, bout e hès,
bout en dès pé bout
hi dès.
FRANÇAIS ET BRETON. 71
Nous avons, vous avez, Ni hun nés, hui e hoès,
ils ou elles ont.
Nous en avons, vous
en avez, ils ou elles
en ont.
Faire, fait, avoir fait.
Je fais, tu fais, il ou
elle fait.
Nous faisons, vous fai-
tes, ils ou elles font.
ind ou dès.
Bout hun nés, bout e
hoès, bout ou dès.
Parler, je parle.
Aimer, tu aimes.
Manger, il ou elle man-
ge.
Dîner, nous dinons.
Souper, vous soupez.
Déjeuner, ils ou elles
déjeunent.
Aller, j'allais.
Gober, groeit, en dout
groeit.
Me hra , te hra , ean pé
hi e hra.
Autrcmant. Gober eran,
gober erés, gober e ra.
Ni e hra , hui e hra , ind
e hra.
Autrcmant. Gober e
hramb , gober e hrér,
gober e hrant.
INDICATIF.
Présent.
Gonz, me gonz; pé
conz e ran.
Cârein, te gar; 1)6 câ-
rein e ré s.
Daibrein , ean jdé hi e
zaibr ; i^é daibrein e ra.
Mirenncin , ni e viren ;
pé mirennein e ramb.
Coénniein , hui e goén-
ni ; pé coénniein e ret.
Dejunein, ind e zejun;
pé dejunein e rant.
Imparfait.
Monnet , me yé ; pé
monnet e ren.
7-2
Commencer,
mencais.
elle ar-
Armer, il ou
mait.
Continuer, nous conti-
nuions.
Étudier, vous étudiez.
elles
Proliter, ils
profitaient.
ou
Prier, j'ai prié.
Lier, tu as lié.
Jouer, il ou elle a joué
Pleurer, nous avons
pleuré.
Sauver, vous avez sau-
vé.
VOCABULAIRE
tu corn- Commance , te goni-
niançé; pé comman-
ce e rès,
Armein, ean pé hi e ar-
mé; pé armein e ré.
Continuein, ni e gon-
tin né, pé continuein
e remb.
Studial , hui e studié ;
pé studial e relioh.
Pourfltcin , ind e bourH-
té; pé pouriitein e rent.
Parfait.
I Pedein , me mes pedet;
j pé pedet e mes.
j Ariein , té hès ariet ; pé
1 ariet e liés.
Hoari , ean pé hi en dès
hoariet; pé hoariet en
dès pé hi dès.
Ouilein, ni h un nos oui-
Ict; pé ouilet hun nés.
Sauvein, huiehoôs sau-
vet; pé sauvet e hoès.
Sauter, ils ou elles ont Saillein, ind ou dès sail-
sauté. ! let; pé saillet ou dès
Prétérit.
Danser, je dansai.
Chanter, tu chantas.
Ecouter, il ou elle
écouta.
Gagner, nous gagnâmes.
Marcher , vous mar-
châtes.
Corol , me goroilas.
Cannein, te gannas.
Cheleuèt, ean pé hi (
cheleuas.
Gounit, ni e hounias.
Quérhèt , hui e guêr-
has.
FRANÇAIS ET BRETON.
Peser, ils ou elles pe
sèrent.
Louer , j'avais loué.
Nouer, tu avais noué.
Dénouer , il ou
avait dénoué.
Nier , nous avions nié.
Délivrer
délivré.
Assurer , ils oit elles
avaient assuré.
Futur
Prouver , je prouverai.
Composer , tu compo-
seras.
Déchirer, il ou elle dé-
chirera.
Sonner , nous sonne-
rons.
Détourner , vous
tournerez.
Tourner , ils ou
tourneront.
75
boui-
Pouisein , ind e
I sas.
Plusque- Parfait.
Mêlein , m'em boé mê-
let; 'pé mêlet em boé.
Cloumein , té poé clou-
met , "pé cloumet ha
poé.
elle Digloumein , ean pé hi
en doé digloumet; pé
digloumet en doé pé
hi doé.
Nahein , ni hur boé na-
het; j^enahet hur boé.
vous aviez Délivrein , hui hou poé
délivret , pé délivret
hou poé.
Assurein, ind ou doé as-
suret; /)éassuret ou doé.
Simple.
Prouvein , raé brouvou ;
pé prouvein e rein.
Composein , te gompo-
sou;]Jéicomposeinerei.
Ronguein , ean pé hi c
rongou ; p)é ronguein
e rei.
Sonnein , ni e sonnou ;
pé sonnein e rehemb.
dé- Distroein, huiezistroei;
pé distroein e rehet.
elles Troein , ind e droei ;
pé troeiu e reint.
o
74
VOCABULAIRE
Futur Passé.
Arrêter, j'aurai arrêté.
Commander ,
commandé.
tu auras
Supplier, il ou elle aura
supplié.
Arracher , nous aurons
arraché.
Tirer, vous aurez lire.
Voler, ils ou elles au-
ront volé.
Dérober, ils ou elles au-
ront dérobé.
Impératif.
Arrestein, m'em bon ar-
restet; pé arrestelem
bou.
Commandein , té pou
commandet ; pé com-
mandet ha pou.
Supliein , ean pé hi en
dou supliet; pe supliet
en dou pe lii dou.
Diblantein , ni hur bou
diblantet ; pé diblaiitet
hur bou.
Tennein , hui hou pou
tennet; pé tennethou
pou.
Laireah , ind ou dou lai-
ret, pé lairet ou dou.
Avaler, avale.
Disputer, qu'il dispute.
Raisonner, raisonnons.
Acheter, achetez.
Demander , qu'ils ou
qu'elles demandent.
Subjonctif.
Présent.
Fnites
Chercher, que je cherche
Toler, que lu voies.
Lonquein, lonq.
Disputai, disputeèt ; pé
Tabulai, tabuteèt.
Raesonein, raesonamb.
Prenein, prenet.
Goulen, fC'ulennent.
Groeit,
Clasq , ma clasquein.
Neigeal, ma neigei.
FRANÇAIS ET BRETON.
Donner, qu'il on qu'elle
donne.
Fermer , que nous fer-
mions.
Apporter , que vcus ap-
portiez.
Porter, qu'ils oz^ qu'elles
portent.
Rein , ma rei.
Chairrein , ma cliairrc-
hemb.
Dégass, ma tégassehet.
Badiner , je badinerais.
Railler, tu raillerais.
Couper, il ou elle cou-
perait.
Consoler, nous conso-
lerions.
Envoyer , vous enver-
riez.
Causer, ils ou elles cau-
seraient.
Douguein , ma lou-
gueint.
Imparfait.
Bourdal , mé vourdehé ;
pé bourdal e reben.
Farçal , te farcebc ; pé
farçal e rehès.
Trohein , ean pé hi e
drobebé ; pé trobein
e rebé.
Consolein, ni e gonso-
lebé ; pé consolein e
rebemb.
Cass , bui e gassebé ; ^Jé
cass e rebob.
Devis , ind e zevisebé ;
pé devis e rebènt.
Je ne sais
Prêcher, si je prêcherais.
Vanter, si tu vanterais.
Vanner , s'il ou si elle
vannerait.
Traîner , si nous traî-
nerions.
Manier , si vous ma-
nieriez.
Imparfait Conditionnel.
Ne houyan quet
Perdêg , mar perdégue-
ben.
Vantein, mar vantebès.
Gùentad , mar gùente-
hé.
Stleigein , mar stleige-
bemb.
Melaestrein , mar me-
lœstrebcob.
76 VOCABULAIRE
Camper, s'ils ou si elles 1 Campein , mar campe-
camperaient. j lient.
Pm^fait.
Il n'est pas sûr
Décamper, que j'aie dé-
campé.
Enterrer, que tu aies en-
terré.
Déterrer , qu'il ou qu'elle
ait déterré.
Agréer, qu^nous ayons
agréé.
Complimenter, que vous
ayez complimenté.
Mêler, qu'ils ou qu'elles
aient mêlé.
Plusque-
Laver, j'aurais lavé.
Monter , tu aurais mon-
té.
Grimper, il ou elle au-
rait grimpé.
Consulter, nous aurions
consulté.
Garder , vous auriez
gardé.
Payer , ils ou elles au-
raient payé.
Autrement.
S'il fallait que
Compter, j'eusse comp-
té.
N'en dé quel sûr
Digampein , en e mes
digampet.
Interrein , en e hès in-
terret.
Dizoarein , en en dès pé
en hi dès dizoaret.
Agréein , en hun nés
agréet.
Complimandein , en e
hoès complimandet.
Caigein , en ou dès cai-
get.
Parfait.
Golhein , m'em behé
golhet.
Montet , te pehé mon-
tet.
Crapein, ean en dehé pé
hi é dehé crapet.
Consultein, ni hur behé
consultet.
Goarn , hui hou pehé
goarnet.
Paiein , ind ou dehé
paiet.
Autremant.
Mar boé ret ma
Contein , em bezé con-
tet.
FRANÇAIS ET BRETO?*
77
Raconter , tu eusses ra-
conté.
Baiser , il ou elle eût
baisé.
Affronter, nous eussions
affronté.
Développer , vous eus-
siez développé.
Envelopper , ils ou elles
eussent enveloppé.
Devis , té pezé deviset.
, ean en deve-
lîi é devezé
Boquein
zé 2)é
boquet.
Affrontein , ni hur bezé
aff'rontet.
Dishronnein , hui hou
pezé dishronnet.
Gronnein , ind ou de-
vezé gronnet.
Pkisque-Parfait Conditionnel.
Lever, que j'aurais levé.
Expliquer, que tu aurais
expliqué.
Percé , qu'il oio qu'elle
aurait percé.
Travailler , que nous
aurions travaillé.
Considérer , que vous
auriez considéré.
Regarder , qu'ils ou
qu'elles auraient re-
gardé.
Futur
Je dois savoir
Saluer, si je saluerai
Sehuel , ma em behé
sauet.
Espliquein , ma he pehé
espliquet.
Toullein, ma en dehé i^é
ma hi dehé toullet.
Labourad , ma hur be-
lle labouret.
Considérein , 'ma hou
pehé considéret.
Seîlet , ma ou dehé
sellet.
Nager, si tu nageras.
Fumer, s'il ou si elle lu
mera.
Acquitter, si nous ac
quitterions.
Conditionnet.
Me zdi goût
Saludein,ha me saludou.
Neanein , ha te neanou.
Moguêdein , bac ean jjé
hi e voguêdou.
Aqiiittein, ha ni c aqùit-
tou.
78 yocAB
Contempler , si vous
contemplerez.
Admirer , s'ils oh si elles
admireront.
Ranger, avoir rangé.
Pratiquer, qui pratique.
Effacer, qui effaçait.,
Couronner , qui a cou-
ronné.
Accuser , qui avait ac-
cusé.
Condamner , qui con-
damnera.
Damner, qui aura dam-
né.
Excuser, qui excuserait.
Emprunter,empruntant.
Prêter, moi ayant prêté.
xicceptcr , d'accepter ,
pour accepter.
Refuser, en refusant.
Cet homme
Estimer , que j'estime.
Baptiser,quetubaptises.
Frapper, qu'il oif qu'elle
frappe.
Maltraiter , que nous
maltraitons.
JLAIIIE
Conlamplein , ha hui ^
gontamplou,
Admirein , hac ind e
admirou.
Ranquein, en dout ran-
quet.
Pratiquein , péhani e
bratiq.
Diffacein , péhani e
ziiTacé.
Curunein , péhani en
dès curunet.
AcusjBin , péhani en doé
acuset.
Condannein , péhani e
gondannou.
Dannein , péhani en
don dannet.
Escusein , péhani e es-
cusehé.
Quemér é prest , e gue-
mér é prest.
Prestein , prestet ma em
boé.
Receu , de receu , eit
receu.
Refus, en ur refus.
En dén-zé
Istimein, e isliman.
Badéein, e vadéès.
Scoein , ar béhani é sco.
GoaUdrettein , e hoal-
dretîamb.
FRANÇAIS ET BRETON.
Fréquenter , que vous
fréquentez.
Piquer, qu'ils ou qu'elles
pi^juent.
Cette femme
Appeler, que j'appelais.
Nommer , que tu nom-
mais.
Étouffer, qu'il o?i qu'elle
étouffait.
Étonner , que nous
étonnions.
Peigner , que vous pei-
gniez.
Friser, qu'ils ow qu'elles
frisaient.
La Maison
Loger, où je logerais.
Hausser, que tu haus-
serais.
Baisser, qu'il ou qu'elle
baisserait.
Louer, que nous loue-
rions.
Priser , que vous pri-
seriez.
Ruiner, qu'ils ou qu'elles
ruineraient.
U Mulet
Pêcher, que je pécherai.
Étripcr , que tu ctri-
peras»
79
Hantein , e hantet.
Piquein , e biquant.
Er voès-ce'
Galhuein, e galhuen.
Hanhuein, c hanhuès.
Mouguein, e vougué.
Souéhein , e souéhemb»
Cribad, e gribehoh.
Frisein, frisent.
En ty
Logein , é péhani é lo-
gehen.
Ihuellad, e ihuellehès.
Izellad, e izellehc.
Gopreiu, c hopreliemb.
Pfisein, e brisehoh.
Revinein , e revinehènt.
Er Meil
Pisquetta, ebisquettein.
Divoellein, e zivoellei.
ou
80
Saler, qu'il
salera.
Partager, que nous par-
VOCABULAIRE
qu'elle
tagerons.
Fricasser, que vous fri-
casserez.
Garder, qu'ils ou qu'elles
garderont.
Indicatif Passif.
Présent.
Geler, je suis gelé.
Expirer, tu es expiré.
Forcer, il est forcé; elle
est forcée.
Annoncer, nous sommes
annoncés.
Déclarer , vous êtes dé-
clarés.
Blâmer, ils sont blâmés ;
elles sont blâmées.
Imparfait.
Sallein, e sallou.
Rannein ,
Frintein ,
Goarn » e hoarneint.
e rannehemb.
e frintehet.
Scornein, scornet-on.
Tremén, treménet-ous.
Parforcein, parforcet-é.
Annoncein , annoncet-
omb.
Disclseriein , disclseriet-
oh.
Caréein, caréet-ind.
Accabler , j'étais acca-
blé.
Proclamer, tu étais pro-
clamé.
Jurer, il était juré; elle
était jurée.
Fréquenter, nous étions
fréquentés.
Plier , vous étiez plies.
Mouiller , ils étaient
mouillés; elles étaient
mouillées.
Disconfortein , mé oé
disconfortet ; pé dis-
confortet-oen.
Bannein, bannet-oès.
Touyein , touyet-oé.
Darempredein , darem-
predet-oemb.
Pléguein , pléguet-oèb.
Glubein, glubet-oent.
FRANÇAIS ET BRETON.
Parfait.
RI
Proportionner , j'ai été
proportionné.
Nettoyer , tu as été
nettoyé.
Balayer, il a été balayé;
elle a été balayée.
Bénir , nous avons été Beniguein
bénis. on bet.
Bâtir , vous avez été Bâtissein
bâtis. bet.
Fournir , ils ont été Pourvœein
fournis ; elles ont été ind bet.
fournies.
Plusquc-Parfait.
Garnir , j'avais été
garni.
Jaugein , mé zou bet jau-
get; pé janget-on bet.
Néettad , néetteit-ous
bet.
Scupein, scupet-é bet.
beniguet-
bâtisset-oh
pourvaeet-
Flétrir , tu avais été
flétri.
Blancliir , il avait été
blanchi; elle avait été
blanchie.
Noircir , nous avions
été noircis.
Bouir , vous aviez été
rouis.
Courir , ils avaient été
courus; elles avaient
été courues.
Goarnissein , mé oé bet
goarnisset ; pé goar-
nisset-on bet.
Gouivein , gouivet-oès
bet.
Gùennein , gùennet-oé
bet.
Dûein , dûet-omb bet.
Eauguein , eauguet-oèh
bet.
Bidêc, ridet-oent bet.
Détruire , je serai
truit.
Futur Sifnple
dc-
Distrugein, mé vou dis-
truget; pô distruget-
vein. 5 "
82
VOCABULAIRE
Divertir , tu seras di-
verti.
Aigrir , il sera aigri ;
elle sera aigrie.
Polir, nous serons polis.
Pétrir, vous serez pétris.
Mûrir, ils seront mûris;
elles seront mûries.
Futur Passé.
Quand
Adoucir , j'aurai été
adouci.
Pourir , tu auras été
pouri.
Divertissein, divertisset
vei.
Aigrein , aigret-vou.
Flourad , flouret-ve-
hemb.
Méein, méet-vehet.
Aneueiu, aneuel-veint.
Nourrir , il aura été
nourri ; elle aura été
nourrie.
Avertir , nous aurons
été avertis.
Abolir , vous aurez été
abolis.
Bannir , ils auront été
bannis ; elles auront
été bannies.
hiPÉRATIF
A-pe
Douçad , vein bet dou-
ceit.
Breinnein , te vou bet
breinnet ; pé brein-
net-vei bet.
Màguein , mâguet-vou
bet.
Avertissein , avertissel-
vehemb bet.
Dismantein , dismantet
vehet bet.
Forbannein, borbannet-
veint bet.
Maudire , sois maudit
ou maudite.
Ouvrir , qu'il soit ou-
vert; qu'elle soit ou-
verte.
Offrir , sovons offerts =
Milliguein , revei pé beèt
milliguet.
Digueor , revou jjé bec,t
digueoret.
Offrein , beèt offrct.
FRANÇAIS ET BRETO?^.
85
Embellir , soyez em-
bellis.
Trahir , qu'ils soient
trahis ; qu'elles soient i hisset.
trahies. {
Subjonctif.
Présent.
Brauad , beèli bra-
ueit.
Trahissein , bcènt Ira-
Plùt à Dieu
Enrichir , que je sois
enrichi.
Appauvrir , que tu sois
appauvri.
Fleurir, qu'il soit fleuri;
qu'elle soit fleurie.
Finir, que nous soyons
fmis.
Éblouir, que vous soyez
éblouis.
Évanouir, qu'ils soient
évanouis ; qu'elles
soient évanouies.
riigeùt guet Ddué
Pihuiquad , ma vei pi-
huiqueiî.
Peurad, ma vei peureit.
Bleuein, ma vou bleuet.
Achihiie , ma vchemb
achihuet.
Bàmcin , ma vehèh bâ-
met.
Semblein , ma veint
sembleî.
Imparfait.
Haïr, je serais haï.
Fouir, tu serais fouis.
Mourir , il serait mort ;
elle serait morte.
Salir, nous serions salis.
Punir, vous seriez punis.
Endurcir , ils seraient
endurcis ; elles se-
raient endurcies.
Cassad , mé vehé cas-
seit; 'pé casseit-vehen.
Fogcin , foget-vehès.
Merhuel, marhuet-vehc.
Couciein , couciet-ve-
hernb.
Punissein , punisset-ve-
hoh.
Calettad , caletteit-ve-
iiènt.
84
VOCABULAIRE
Parfait,
Il est bon
Refroidir , que j'aie été
refroidi.
Convertir , que tu aies
^ été converti.
Affermir , qu'il ait été
affermi; qu'elle ait été
affermie.
Sentir , que nous ayons
été sentis.
Accomplir , que vous
ayez été accomplis.
Confire, qu'ils aient été
confits ; qu'elles aient
été confites.
Apercevoir ,
été aperçu.
Plu'sque
j'aurais
Croire , tu aurais été
cru.
Boire, il aurait été bu;
elle aurait été bue.
Concevoir , nous au-
rions été conçus.
Recevoir , vous auriez
été reçus.
Savoir, ils auraient été
sus; elles auraient été
sues.
Mad-é
Yeinnein , ma on bet
yeinnet.
Converlissein , ma eus
bet convertisset.
Sonnad , m'en dé bet
sonneit.
Santein , ma omb bet
santet.
Accomplissein, ma omb
bet accomplisset.
Confitein , m'en d'int
bet coniîtet.
Parfait.
Spurmantein , mé vehé
bet spurmantet ; pé
spurmantet vehen bet.
Credein , credet vehès
bet.
Ivein , pé Ivèt , ivet ve-
hé bet.
Conceuein, ni e vehé
bet conceuet; pé con-
ceuet vehemb bet.
Receu , receuet vehoh
bet.
Goût, gouyet-vehent
bet.
FRANÇAIS ET BRETO:V.
85
Aniremeni,
Plùt à Dieu
Décevoir , que j'eusse
été déçu.
Voir, que tu eusses été
vu.
Craindre , qu'il eût été
craint; qu'elle eût été
crainte.
Contraindre , que nous
eussions été contraints
Joindre, que vous eus-
siez été joints.
Éteindre, qu'ils eussent
été éteints ; qu'elles
eussent été éteintes.
Aîitremant.
Pligeèt guet Doué
Trompein , ma vezen
bet trorapet.
Gùélèt , ma vezès bet
gùélet.
Dougein , ma vezé bet
douget.
Contraignein , ma ve
vezoh
zemb bet contraignet.
Joéntein , ma
bet joéntet.
Mouguein , ma
bet mouguet.
vezent
Futur.
On ne sait
Atteindre, si j'aurai été
atteint.
Etreindre , situ auras été
étreint.
Rendre , s'il aura été
rendu.
Rendre, si elle aura été
rendue.
Fendre, si nous aurons
été fendus.
Pendre , si vous aurez
été pendus.
Vendre , s'ils auront été
vendus; si elles auront
été vendues.
Ne houyér quet
Atrapein , ha me vou
bet atrapet.
Goasquein , ha le vou
bet goasquet.
Dacor , hac ean e vou
bet dacoret.
Rantein , hac hi e vou
bet rantet.
Feutein , ha ni e vou
bet feutet.
Crouguein , ha huievou
bet crouguet.
Gùerhein, hac ind e vou
bet gùerhet.
86 VOCABULAIRE
Comprendre , être corn- Comprenein, bout com-
pris.
Tendre, avoir été tendu.
Prendre, qui est pris.
Attendre , qui était at-
tendu.
Entendre , Ouïr , qui a
été entendu.
Étendre , qui avait été
étendu.
Détendre , qui sera dé-
tendu.
Repaître , moi ayant
été repu.
Paître, on l'a fait paître.
Connaître , on le con-
naît.
Méconnaître , on la mé-
connaît.
Disparaître, il a dis-
paru.
Croître , on croît.
Croire, on croyait.
Feindre , on a feint.
Dire , on avait dit.
Écrire , on écrira.
Lire , on l'aura lu.
Une chose
Défendre , qu'on dé-
fend.
prenet.
Stennein, bout bet sten-
net.
Quemér , pébani zou
queméret.
Gortoz , pébani c oé
gorteit.
Cleuèt , pébani zou bet
cleuet.
x\stennein, pébani e oé
bet astennet.
Diastennein , pébani e
vou diastennet.
Bouittat , bouitteit ma
oen bet.
Pserein, laqueit-é bet de
bserein.
lïanàuein , en banauein
e rér.
Disbanàuein , bi disba-
nauein e rér.
Disparissein, disparisset
en dès.
Cresquein , cresquein e
rér.
Credein, credein e rèt.
Gober seblant , groeit-
zou bet seblant.
Larèt , laret-oé bet.
Scribue , scribuet-vou.
Leine , leinet-vou bet.
Un (ira
Dibuen, e zibuennér.
FRANÇAIS ET BRETON'.
Permettre , qu'on per-
mettait.
Tolérer, qu'on a tolérée.
S'abaisser^ si on s'a-
baisse.
S'abstenir , si on s'abs-
tenait.
S'abuser , si on s'est
abusé.
S'adonner à, si on s'é-
tait adonné a.
S'aliier , quand on se
sera allié.
Se consoler^ qnand on
s'était consolé.
Se moquer , on se mo-
quait d'elle.
Se coucher , je suis
couché.
Se lever , on n'est pas
encore levé.
Guérir, je suis guéri.
Aimer mieux , j'aime-
rais mieux.
Se vouer , elle s'était
vouée.
Se fâcher, ils se sont
fâchés.
S'éveiller , on s'est
éveillé.
Se lasser , il est temps
que je me lasse. ■
Ennuyer , vous m'en-
nuyez.
Se taire , taisez-vous.
87
e bermet-
I Permeltein
tet.
Andur,ezoubetanduret.
Hum izellad , mar hum
izellér.
P'hum viret, pe hum vi-
rehér.
lium drompein , mar
bér hum drompet.
Hum durel g p. et, marbe-
hér hum daulet guet.
Hum aliein , a pe vehér
hum aliet.
Hum gonsolein , a pe
odr hum gonsolet.
Gober goab, goab e hret
a nehi.
Monnet de gousquèt ,
oueit-onde gousquèt.
Sehuel , ne vér quet
hoah sauet.
Gùellad, gùelleit-é d'ein.
Bout gùel guet , gùel
vehé guet-n-ein.
Hum hloëstrein , hum
hloëstret hi doé.
CliifTeiu, chilTet ou dès.
dihousquet
mal-é d'ein
Dihousq ,
vér.
Scùéhein
scùéhein.
Annœein , anna?el-on
d'oh.
Tauein , tauet.
88
VOCABLLAIllE
^•^
PROPOS FAMILIERS
ENTRE UNE MAÎTRESSE ET SA SERVANTE.
Le Français doit faire attention quel est celui qui parle
et ce dont on parle, pour bien remarquer la termi-
naison de ses mots ; et le Breton doit surtout re-
marquer le changement presque continuel des
lettres initiales de ses mots, c'est-à-dire, des lettres
qui commencent ses mots. Grand écueil pour ceux
qui ne sont pas nés Bretons.
DEVIS FAMILIER
ÊTRE UR VA^STRi:s II AC HÉ 3IATÉII.
Er Gai e zeli gober attantion pihue e gonz hac a be-
tra é conzèr , eil remerquein erhat en achimant ag
é irieu ; hac er Breton e zeli , drès peb tra , remer-
quein er changemant burhut continuel ag el let-
trenneu lâl ag é irieu, de larèd-é ng el lettren-
neu e gommance é irieu. Goal scossel eid er ré
n'en dint quel gannet Breton.
Je suis endormie.
Laissez-moi dormir.
Dormez-vous ?
Etes-Yous encore cou-
chée ?
Mon père est -il encore
couché ?
Éveillez-vous. Éveillez-
le.
Vous dormez trop.
Levez -vous promple-
ment.
Cousquet-on.
Lausquet-mé de gous-
quèt.
Çousquet o|i-hui ?
En hou culé é oh-hui
, hoah ?
En é hulé é ma hoah
me zad ?
Dihousquet. Dihous-
quet-ean.
Rai é çousquet.
Sauet beau.
FRANÇAIS ET BRETON.
89
Que ne vous dépêchez-
vous ?
Votre sœurest-ellelevée?
Notre frère est-il levé ?
Prenez garde; vous vous
enrhumerez.
Couvrez- vous et mou-
chez-vous.
Habillez-vous et puis
vous me chercherez
mes coiffes.
Prenez cette chemise
blanche.
Lavez-vous les mains.
Peignez ma fille.
Allez tirer les vaches.
Avez-vous fîni'i?
Dites vos prières.
Recommencez, s'il vous
plaît.
Dites-les posément.
Prenez votre livre et
lisez.
Expliquez-moi ce mot-
là.
Vous ne lisez pas bien.
Vous allez trop vite.
Vous n'apprenez rien.
Vous n'observez rien.
Vous n'étudiez pas.
Vous êtes paresseuse ,
et votre frère est stu-
dieux.
Perac ne zeouiet-hui?
Hà sauet-é hou ç'hoér?
Ha sauel-é hur brér ?
Dihoallet ; arrumein e
rehet.
Hum holeit , ha huéhet
hou fri.
Hum husquet , ha nezé
hui e glasquou me
houiffeu d'ein.
Gusquet en ivis fresq-
men.
Golhet hou teourn.
Cribet pèn me merh.
Quêrhet de hoairein er
seud.
Achihue oh-hui ?
Laret hou pedenneu.
Commancet èl aben y
mar plige guet-n-oh.
Laret-ind ar ou couar.
Queméret hou livr ha
leinet.
Espliquet d'ein er guir-
zé.
Ne leinet quet erhat.
Rai vean é het.
Ne zisquet nitra.
Ne spiet doh nitra.
Ne studiet quet.
Paressus oh hac hou prér
e gâr er studi.
90
Pourquoi me parlez-vous
breton?
Parlez toujours français.
Que Youiez-Yous pour
déjeuner?
Allez à Yotre ouvrage.
Montrez -moi ce que
Yous avez fait.
Cela n'est pas bien.
il ne vous convient pas
de faire des grimaces
quand je vous parle.
Il est temps de diner.
Laissez votre ouvrage.
Approchez- vous de la
table.
Asseyez-vous , et tirez
votre couteau.
Où est votre soupe?
Faites le signe de la
Croix avant de com-
mencer à manger.
La viande n'est pas
cuite.
Voulez-vous du mouton?
Voulez-vous du gras ou
du maigre ?
Aimez-vous le lard ?
En voulez-vous ?
Que voulez-vous donc ?
Dites ce que vous vou-
driez avoir.
VOCABULAIRE
Perac é conzet-hui bre-
ton doh-ein ?
Conzet attàu gallêc.
Pelra hou pou-huid'hou
tejun ?
Quêrhet d'hou labour.
Discoeit t'ein er péh e
hoès groeit.
N'en dé quet mad en
dra-zé.
Ne jauge quet doh-oh
gober grimeu , a pe
gonzan doh-oh.
Mal-é mirennein.
Lausquet hou labour.
Tosteit d'en daul.
Azéet ha tennet hou
coutel.
Mèn é ma hou soubèn?
Groeit Sin er Groéz
quênt commance dai-
brein.
N'en dé quet darrihue
er hig.
Hà hui hou pou kig-
meud ?
Hani dru pé hani trîed
hou pou-hui ?
Ha hui e garer hig-hoh?
Hà hui hou pou a nehou ?
Petra hou pou-hui enta?
Laret petra e garehoh
hou pout.
FRANÇAIS ET BRETON.
Voulez-vous un os a
ronger ?
Mais peut-être vous
n'aimez pas les os?
Tenez , voilà un mor-
ceau de poisson.
Que voulez -vous a
boire ?
Recevez un coup devin.
\'ous ne voulez pas y
mettre de l'eau?
Avez-vous bu ?
Mangez du fruit avec
votre pain.
Que voulez -vous da-
vantage ?
Votre père a-t-il diné ?
Avez-vous assez mangé
et bu ?
Dites les Grâces.
A quel ouvrage voulez-
vous que j'aille celte
après-dinée?
Allez vous amuser, mais
n'allez pas danser.
Allez coudre.
Avez-vous du fil et une
aiguille à me donner?
Je ne sais êi vous savez
danser ; mais je vois
que vous ne savez
faire rien de bon.
Levez la tète quand vous
me parlerez.
91
Hà hui hou pou un as-
corn de grignal ?
Mges , marcé ne vouret
quet ag en isquern?
Dalet , clietu un tam
pisquèd.
Petra hou pou-hui d'i-
vèt?
Receuet ur huéh gùin.
Ne fal quet d'oh laquât
deur abarh?
Ivet e hoès-hui? ^
Daibret fréh guet hou
para.
Petra hou pou-hui hoah? ,
Hà daibret-é miren hou
tad ?
Daibret hac ivet e hoès-
hui er"hoalh ?
Laret Gra^ce.
De béh labour é fal d'oh
ma hein en anderhue-
mcn ?
Quêrhet de zevgeral; maes
ne yet quet de gorol.
Quêrhet de hrouyad.
Hàhui ehoès nèdhacun
nadoué de rein d'ein?
Ne houyan quet mar
gouzoh corol ; mœs
me huél ne houyet go-
ber nitra a vad.
Sàuethou pèn a pe gon-
zehet doh-ein.
02
VOCABULAIRE
Allez à Vêpres et chan-
tez.
Apportez votre livre.
Revenez à la maison à
l'issue de la messe.
Avez- vous chanté ?
Dites votre leçon.
Vous ne la savez pas.
Allez apprendre le fran-
çais.
Quel dialogue avez-vous
lu?
Lisez devant moi.
Vous ne prononcez pas
bien.
Vous ne prenez pas de
peine.
Allez vous promener au
bourg.
Vous m'apporterez du
tabac.
Ne soyez pas longtemps.
Revenez avant que le
soleil se couche , ou
au moins au coucher
du soleil.
Allons souper.
Que mangerons-nous?
Pour moi , je ne veux
pas de lait ce soir.
Eh bien , mangez des
poires ou despommes.
Vous mangez trop de
pain.
Quêrhet d'er Gospereu
ha cannet.
Casset hou livr guet-
n-oh.
Deit d'er guér diar saut
en Overen.
Cannet e hoès-hui ?
Laret hou leçon.
N'hi gouzoh quet.
Quêrhet de zisquein er
gallêc.
Péli devis e hoès-hui
leinet ?
Leinet dirac-on.
Ne brononcet quet er-
bat.
Ne laquet quel a boén.
Quêrhet debourmén d'er
vourh.
Hui e zégassou butum
d'ein.
Ne veèh quet pêl.
Deit en dro quênt ma
cuhou en hiaul , pé
ahoel de guh-hiaul.
Damb d'hur hoén.
Petra e zaibrehemb-ni ?
Eid on-mé , ne fal quet
d'ein a leah hineah.
Hama , daibret pir pé
avaleu.
Rai a vara e zaibret.
FRANÇAIS ET BRETON.
95
Vous serez malade; j'en
rirai, et je serai blâ-
mée à cause de vous.
Prions Dieu avant de
nous coucher.
Le sommeil m'accable.
Désbabillez-vous etmet-
lez-vous au lit.
Il vous faudra vous lever
demain de bon matin,
pour aller au marché.
Entendez-vous bien ce
que je dis^?
Avez-vous compris ce
qu'elle a dit?
Je vous entends bien.
Je ne comprends pas la
moitié de ce qu'elle
m'a dit.
Entendîtes-vous la clo-
che sonner ?
Qu'attendiez-vous donc
après cela ?
Je ne sais ce que vous
voulez dire.
J'entends un je ne sais
quoi; mais je ne com-
prends rien.
Qu'avez-vous appris de
nouveau ?
On m'a dit que votre
père est malade, et que
votre mère est morte.
Que dites-vous? mon
Clan vehet ; mé hoar-
hou , ha mé vou ca-
réet a gaus d'oh.
Pedamb Doué quênt
monnèt de gousquèt.
Lahet-on d'er housquèt.
Hum zihusquet ha quér-
het en hou culé.
Ret-vou d'oh sehuel ar-
hoah a vitin mad eit
monnèt d'er marhad.
Hà hui e gleu erhat'er
péh e laran ?
Ha hui elioès comprenet
er péh hi dès laret ?
Mé hou cleu assès.
Ne gomprenan quet en
hanter ag er péh hi
dès laret d'ein.
Cleuet hou poé-hui er
hloh é sonnein?
Petra e hortehoh-hui en-
ta arlerh quement-cé?
Ne houyan quet petra e
fal d'oh larèt.
Mé gleu n'un quet pe-
tra ; ma3S ne gompre-
nan nitra.
Petra e hoès-hui cleuet
a nehué ?
Laret-zou bet t'ein é ma
clan hou tad , hac é
ma marhue hou mam.
Petra e laret-hui ? me
94 > VOCABULAIRE
père malade et ma
mère morte! qui vous
l'a dit?
On me Ta dit, et tout
le monde le dit; on
n'entend que cela.
Ma sœur vous a-t-elle
parlé de cela?
zad clan ha me mam
marhue ! pihue en dès-
ean laret t'oli?
Laret-é bct d'eign, hac
en ol el lar; negîeuër
meit en dra-zé.
Me hoér , ha hi é dès con-
zet d'oh a guement-cé ?
J'ai vu votre sœur pieu- ! Mémèsgùélethouç'hoér
rer à la porte.
Quand l'avez-vous vue
9 I
Il n'y a pas encore un
quart d'heure.
Je ne vous crois pas.
Quand cent , comme
vous, me le diraient,
je ne les croirais pas
davantage.
si vous ne
pas croire ,
Eh bien
voulez
allez voir.
Je vais m'informer de la
servante du Recteur
si ce que vous me
dites est vrai.
Allez vous informer de
la servante du Curé,
si vous le voulez ; je
vous le donne au prix
qu'il m"a coûté; c'est-
à-dire, je vous dis ce
qu'on m'a dit.
Où est allé le domes-
tique?
I é ouilein é toul en or.
Pegource en e hoès-hi
gùélet?
N'en dès chet hoah ur
hard-8er.
N'hou credan quet.
Hac é tehé cand , èl oh ,
d'el larèt d'ein , n'ou
hredehen quet davan-
tage.
Hama, ma ne garet quet
credein , quêrhet de
ho ut.
É han de houlen guet
matéh er Person hac
ean e zou gùir er péh
• e laret l'ein.
Quêrhet de houlen guet
matéh er Huré mar
caret; m'er ra d'oh doh
er bris mei coustet
d'ein; de iarèt-é, me
lar d'oh er péh zou
bet laret t'ein.
Mèn é ma oueit er goa^
2^é mchuel?
FRANÇAIS
îl est allé abreuver les
chevaux.
Quand il sera de retour,
dites-lui de venir me
parler.
J'ai des nouvelles à lui
dire.
Si vous voyez mes frères ,
neleur dites pas que j'ai
été'volée celte nuit?
Leur auriez- vous déjà
dit cela?
Je n'en ai encore parié
ni à vos frères ni à
qui que ce soit.
Allez chez ma tante.
Savez-vous où elle de-
meure ?
La connaissez- vous?
Demandez-lui des nou-
velles de mon oncle ?
Le connaissiez-vous au-
paravant ?
Je les connais depuis
longtemps , eux et
leurs enfants.
Vous connaissez tout le
monde, et vous ne me
connaissez pas moi.
Je crois que je vous
connais aussi bien que
les autres.
Que pensez -vous donc
de moi ?
ET BRETON. 95
Oueit-é de zeurad er
roncèd.
A pe vou deit en dro ,
laret dehoudonnèt de
gonz doh-ein.
Mé mes nehuétédeu de
larèt dehou.
Margùélet mem bredér,
ne laret quet dehai é
on bet lairet hineah.
Laret hou pebé-hui déjà
en dra-zé dehai?
Ne nîès hoah conzet ag
en dra-zé na d'houpre-
dér na de zén erbet.
Qucrhetdedimemoérêb.
Hà hui e houér mèn é
cbom?
Ha bui hi banàu ?
Goulennet guet-bi en
doairé a me yondr.
Hà bui en banàué a-
guént ?
M'ou banàu a buerço ,
ind bac ou bugalé.
Hui e banàu en ol , lia
n'em banàuet quet
mé.
Mé grèd en bou ç'ha-
nàuan querclous èl er
réral.
Petra c cbonget-bui en-
ta a ban-an?
96
Je pense que vous vou-
lez être servie dès que
vous parlez.
Vous dites vrai.
Nous nous connaissons
tous.
Connaissez -vous aussi
rimmeur de mon
mari ?
Quoique je vous con-
naisse, je n'ai jamais
vu votre mari, ni con-
nu son humeur.
Comment s'appelait-il ?
Et votre mère, comment
s'appelle-t-elle ?
Je sais qu'il s'appelait
Jean : c'était son nom
de baptême; mais j'ai
oublié son surnom.
Que feront donc les en-
fants, si leur mère ne
sait pas le surnom de
leur père ?
Je commence à vieillir,
et je ne songe plus aux
choses de ce monde.
Bonjour*, mon enfant.
Me connais-tu ?
Me connaît-il ?
Me connaît-elle ?
Il ne me connaît plus.
VOCABULAIRE
Mé chonge é fal d'oh
bout cherviget quen-
léh èl ma conzet.
Er huirioné^e laret.
01 en hum hanauamb.
Ha hui e hanaué ehué
imur me frièd ?
Deustou ma hou ç'ha-
nauan, biscoah ne mes
gùélèt hou prièd, nac
hanauet é imur.
Péh hanhue en doé-ean .
Hac hou mam , péh
hanhue hi dès-hi ?
Go-ut e ran é oé Yehan
e hret a nehou : hen-
néh-oé é hanhue-
badé; maes ancoéheit
e mes é lishanhue.
Petra e hrei enta er vu-
galé , ma ne houér
quet ou mam lishan-
hue ou zad?
Commance e ran cohat ,
ha n'en dé quet mui
me chonge guet en
treu ag er bed-men.
Bonjour, me hroaidur.
Hà l'em hanàu ?
Hac ean em hanàu ?
Hàc hi em hanau ?
Dishanauel-on dehou.
Elle ne me connaissait
plus.
Vous m'avez oubliée.
Ta ne viens plus me
voir.
Autrefois nous nous
voyions souvent.
Tu ne vois plus.
Nous ne nous voyons
plus.
Il y a longtemps que je
ne l'ai vu.
il y a longtemps que je
ne l'avais vue.
Y a-t-il longtemps que
vous ne les avez vus?
On ne vous voit plus.
C'est miracle de vous
voir,
îl ne m'a jamais vue.
Elle ne me verra jamais.
Elle ne m'a vue qu'une
fois en sa vie.
Allez-y voir.
Quand verrez-vous mon-
sieur ou madame?
J'ai l'honneur d'être con-
nue d'eux.
Je les verrai cette après-
midi.
Je vous prie de leur faire
mes compliments.
ET LRETON. 97
Dislianauet-oen debi.
Ancoébeit-on d'oh.
Ne zès chet mui d'em
giiélct.
Gùébaral ni e buhi hué-
lé liés.
Ne huélès mui.
Ne hum huélamb mui.
Gùerço ne mes cbet er
gùélet.
Gùerço n'em hoé - lii
gùélet.
Hà gùerço zou a pe ne
hoès chet ou gùélet?
N'hou cùéiér mui.
Miracl-é hou cùélèt.
Biscoah n'en dès m'en
gùélet.
Birhuiquin n'em gùélou.
N'hi dès m'en gùélet
meit ur huéh en bé
huhé.
Ouêrhet de huélèt.
Pegource éhuélehet-bui
en eutru pé madam?
En inour e mes de vout
hanauet guet-bai.
M'ou gùélou en ander-
hue-racn.
Mé hou pèd de rein m en
gourbcméneu dehai.
(5
98
Quelle heure croyez-
vous qu'il soil ?
Savez-vous quelle heure
il est ?
Dites-moi quelle heure
il est.
Je ne sais pas juste quelle
heure il est.
Je crois qu'il est une
heure et demie.
Il est bientôt deux heures
Trois heures ne sont pas
encore sonnées.
Je n'ai pas entendu
l'horloge.
îl est quatre heures au
soleil,
ïl est entre trois et quatre
heures.
Environ les six heures.
Cette horloge avance ou
retarde,
ïl n'est qu'une heure à
ma montre.
Les horloges ne s'ac-
cordent pas.
Regardez au soleil ,
l'heure est passée. ,
Son heure était venue.
Sa dernière heure est
sonnée.
C'en est fait de lui.
C'en était fait d'elle.
D'ici à huit jours.
VOCABULAIRE
Ped-a3r é credet-hui-é ?
houér ped
Ha hui e
ser-é ?
Laret-l'ein ped 3er-é ?
Ne houyan quel just ped
3er-é.
Me grèd é ma un ser ha
hanter.
Dihue œr-é imbèr.
N'en dé quet hoah scoeit
tair ser.
Ne mes chet cleuet en
horloge.
Pedair-8er-é rêvé en
hiaul.
Être tair ha pedair-œr-é.
Ardro huéh-ser.
Avance pé tardein e hra
en horloge-cé.
N'en dé meit un 3er guet
me montr.
En horlogeu ne hum ga-
vant quet de hunan.
Sellet doh en hiaul, tre-
meinet-é en ser.
Deit-oé é aer.
Scoeit-éé ser dehuéhaE.
Paré-é guet-hou.
Paré-oé guet-hi.
A vamen de eih-dé. '
FRANÇAIS E
De la à quinze jours.
D'ici à trois mois il y a
(lu temps.
Dans un mois vous aurez
du temps pour le faire.
Vous viendrez me voir
au bout de six se-
maines.
Viens par ici , et toi ,
va par là.
Allez par là , et vous ,
venez par ici.
Passez par là-bas , et
toi , reste ici.
Allez à main droite.
A main gauche.
Détournez à main droite.
Qu'elle détourne à main
gauche à la maison qui
est à main droite.
Travaillez au soleil ,
mais non pas à la lune. ;
Ne restez pas au soleil.
Étes-vous marié ?
Est-elle mariée ?
Combien de fois a-t-il
été marié ?
Combien de maris a-t-
elle eus ?
A-t-elle encore ses père
et mère ?
Son père est mort; mais
sa mère est vivante.
T BRETON
A vazé deil)ue|^i^êç^
A vamen je fi*rmi
hès amzéi\ ^^^ _-,,...,,
E corv ur mis hiii hou
pou amzérd'er gober.
Hui e zei d'em gùélèt é
pèn huéh suhun.
Dès dré-men , ha té ,
que dré-zé.
Quêrhet dié-zé, ha hui^
deit dré-men.
Tremeinet dré-hont , ha
té , chom amen.
Quêrhet a zorn délicu
d'oh. ,
A zorn clei d'oh.
Distroeit a zorn déheu.
Distroeit a zorn clei étal
en ti e zou a zorn
déheu.
Labouret doh en hiaui,
mœs nonpas doh el
loër.
Ne chomet quet en hiaul .
Diméet oh-hui?
Diraéet-é-hi ?
Pet giiéh é ma-ean bet
diméet ?
Pet dén hi dès-hi bet ?
Hà bihue-é hoah hé zad
hac hé mam ?
Marhue-é hé zad ; ma3s
hé mam e zou bihue.
100
AOC.y^ULAIRE
Mes sœurs sont mortes ;
mais mes frères sont
vivants.
11 y a quatre ans que mon
père est mort; mais il.
n'y a que quinze jours
que le vôtre est mort.
Ma m.ère est remariée ,
et mon oncle sera aussi
marié dans trois jours.
Combien avez-vous d'en-
fants ?
J'en ai quatre, une fille
et trois garçons.
Vos garçons sont -ils
grands ?
L'aîné est dans ses vingt-
cinq ans.
Et votre fille, quel âge
a-t-elle ?
Elle n'a que six ans et
demi.
Quel âse aura le cadet
de vos garçons a la
Toussaint ?
Il avait neuf ans a la
Saint-Jean.
Le second a-t-il fait sa
première Commu-
nion ?
Je m'attends qu'il la fera
l'année prochaine.
Me hoérezèd zou mar-
hue ; ma3s mem bre-
dér zou bihue.
Bout -zou puar blai a
p'en dé marhue me
zad ; mœs n'en (\è'j>
meitpuemzêc dé a p'en
dé marhue hou ç'hani .
Diméet-é arré me mam,
ha me yondr e vou,
ehué diméet aben tri dé .
Pèd a vugalé e hoès-
hui ?
Puar e mes, ur verh ha
tri pautr.
Hà bras-é hou pautrèd?
Erhohan zou en é buerap
plai ar-n'uiguénd.
Ilàc hou merh, péh ouaid
hi dès-hi?
N'hi dès meit huéh vlai
ha hanter.
Péh ouaid çn dou er
youanquan a hou pau-
trèd a bèn Calan-
Gouyan.
Nau vlai en doé de
Houil-Yehan.
Ha groeit endèserhrei-
zic é guetan Commu-
nion ?
ïngorto-on en hi groei
er blai-men e za.
FRANÇAIS ET BRETO.X.
iOi
Combien avons-nous de
vaches ?
Nous n'en avons au-
cune ; ce sont toutes
des génisses.
Demandez à votre frère
combien il a vendu sa
vache , et priez notre
voisin de nous vendre
la sienne.
Combien lui en offri-
rai-] e ?
Combien a-t-elle fait
de veaux ?
Elle en a fait trois; mais
celle que mon frère a
vendue , n'en avait
encore fait qu'un.
Notre voisine ne veut
pas vendre sa vache
et veut marier sa fdle :
la fille ne veut pas se
marier , et voudrait
que la vache fût ven-
due.
Ces pauvres gens de-
viendront fous.
C'est de leur faute : si
chacun d'eux faisait
son devoir, ils n'au-
raient pas tant de mi-
sère.
Portez-leur un peu do
farine.
Pèd a seud h un nès-
ni ?
N'hun nés hanni ; an-
noaerezèd ind ol.
Goulennet guethouprér
pégueraent en en dès
gùerhet é vu oh , ha
pedet hun amezêg de
huerhein d'emb é gani .
Péguement e gueni-
guein-mé dehou eit-hi?
Pet îay hi dès-hi bet ?
Tri hi dès bet; mœs en
hani en dès gùerhet
mem brér , n'en doé
hoah bet meit unan.
Hun amezéguès ne fal
quetdehi gùerheia hé
bu oh , bac e ven di-
méein hé merh : er
verh ne fal quet dehi
diméein, bac e gare-
hé ma vehé gfierhet
er vu oh.
Follein c hrei er gueih
tud-cé.
Ag ou goal-é : pe hrehé
peb-unan a nehai é
zevér, n'ou dehé quet
quement a viser.
Casset un nebedig blèd
ë
nai.
6*
02
VOCABLLAIRE
Vous dites assez ; mais
j'ai grand froid.
On dira ce qu'on vou-
dra ; mais il fait bien
froid.
Ml , qu'il fait froid !
Le froid fait fendre ies
arbres.
J'ai froid aux mains.
J'ai les pieds glacés de
froid.
N'avez-vous pas froid?
Monsieur n'est pas fri-
leux ; mais ma maî-
tresse est bien fri-
leuse.
Chauffez-vous le ventre
au soleil.
Approchez-vous du feu.
Faites-lui place auprès
du feu.
Chauffons-nous comme
il faut.
Ma liile, fais du feu.
Faites donc bon feu.
Soufflez le feu.
Allumez vite le feu.
Le feu est éteint , et la
chandelle sera aussi
éteinte bientôt.
Allumez une autre chan-
delle , et mettez du
bois dans le fou,
Hui e lar erhoalh; mces
aneouid bras e mes.
Laret e vou er péh e
garehér ; mses yein
bras-é.
Ah, na yeinnèd-é î
Feutein e hra er gùé
guet er yeinnion.
Aneouid e mes d'em
deourn.
Sclasset-é me zreidguet
en aneouid.
Ne hoès chet hui ane-
ouid ?
En Eutru n'en dé quet
aneouidêg ; mœs me
msestrès zou aneoui-
dêg bras.
Tuêmmet hou cov doh
en hiaul.
Tosteit d'en tan.
Groeit léh dehou étal
en tan.
Tuémmamb èl ma faut.
Me merh, groa tan.
Groeit enta tan caër.
Huéhet ar en tan.
Alumet bean en tan.
Marhue-é en tan , hac
er goleu e vou ehué
marhue imbèr.
Alumet ur holeuen aral,
ha laqueit coêd en
tan,
FRA>T>AIS ET BRETO?C,
i05
fagot
en-
51eltez-y un
lier.
Éteignez le feu , et al-
lumez la chandelle.
ïl fait beau auprès du feu.
Il fait plus beau ici que
dehors.
11 pleut; il fait du vent.
Il y a une tempête.
11 gèle; il dégèle.
11 neige ; il grêle.
Il tombe du verglas.
Gèle-t-il ?
Neigera-t-il ?
l'ait-ii aussi froid a Paris
qu'en Bretagne?
11 fait plus froid à Paris
qu'a Vannes.
Que ce jour est mélan-
colique î
Les jours sont fort
courts et les nuits
fort longues.
Bientôt les jours seront
longs et les nuits
courtes.
Il n'est pas jour a sept
heures.
Il ne fait plus jour a
cinq heures.
On ne sait a quoi pas-
ser le temps.
L'hiver ne me plaît
point.
Laqueit abarh ur fago-
den abéh.
Lahet en tan , hac alu-
met er goleu.
Caër-é bout étal en tan.
Caërroh-é anjen eid ér
msez.
Glau e hra; ahuél e lira.
Tourmentai e hra en ahuél
Scornein e hra; discor-
nein e hra.
Éerh e hra; grésil e hra.
F ri m e hra.
H à scornein e hra?
Ha gober e hrei éerh ?
Hac ean zou quer yein 6
Paris èléBretagn?
Yeinnoh-é é Paris eid é
Gùénèd.
Tristet un deuéh-é hen-
nen !
Bèr bras-é en dé ha
goal hir en noz.
Abrest é vou hir en dé
ha bèr en noz.
Ne vé quet dé de seih-
3er.
Ne vé quet mui dé de
buemp-œr.
Ne houyér guet pelra
tremén en amzér.
Ne vourran quet ag cr
gouyan.
104
VOCABULAmE
Parlez-moi de Tété.
Il est bientôt nuit.
On ne voit plus à quatre
heures et demie.
Il fait bien sombre.
Il fait du brouillard.
On ne voit ni ciel ni
terre.
Les jours commencent
à croître.
Les nuits ne sont plus
si longues.
Les jours sont un peu
allongés.
Il ne fait pas aussi froid
aujourd'hui qu'hier.
Il fait encore bien froid.
Voici un hiver bien dur.
Il faisait plus froid l'an-
née passée.
Nous verrons l'année
prochaine comment
ça ira.
Nous eûmes un rude hi-
ver il y a deux ans.
Vous souvient- il du
grand hiver ?
Je n'ai jamais vu un
hiver si froid , et ja-
mais je n'en verrai.
Nous n'avons point d'hi-
ver cette année.
Conzet t'ein ag en nan.
Noz-é touchant.
Tihouel vé, 2^é ne hué-
lér mui de bedair-a3r
ha hanlér.
Tihouel bras-é.
Brum e lira.
Ne huélér nac aibr na
doar.
Commance e hra en dé
hirrad.
Berreit-é paud en noz.
Hirreit-é un tamig en
dé.
N'en dé quet quer ycin
hinihue èl déh.
Yein bras-é hoah.
Hennen zou ur gouyan
forh cal et.
Yeinnoh-oé arlanné.
Ni e huélou a bèn blai
penaus é liei.
Ur gouyan rust hur boé
bermenéhès à.2u vlai.
Clionge e hoès-huiager
gouyan bras ?
Biscoah ne mes gùélet ur
gouyan quer yein , na
birhuiquin nehuélein.
Ne hra quet a hou van cr
blai-mcn.
FRA^'(;A1S ET BRETOrî.
105
L'hiver est passé.
]| iait beau temps.
Ah, le beau jour !
Allons nous promener.
1! fait beau a la cam-
pagne.
Voilà un beau bouquet.
Il sent bon.
Allons à l'ombre. 1
Comment s'appelle cette !
lîeur ? j
Les arbres sont chargés |
de tleurs. '
Tout tleurit en cette \
saison. j
Voilà de belles roses, i
Donnez-m'en une.
Prenez -en une seule-
ment.
Il commence à faire
chaud.
Mangeons donc quel-
ques fruits.
J'ai déjà mangé des ce-
rises.
Le temps est fort doux. ,
Voulez-vous que nous
nous promenions I
après souper ? |
Ah, qu'il fait chaud !
Il a fait grand chaud
aujourd'hui.
Tremeinet-é er gouyan.
A.mzér gaër e hra.
Ah , caërret un deuéh î
Damb de bourmein , pé
de valé.
Pligeadur-é bout ar er
niîfizeu.
Chetu ur hoquet caër ;
frondein e hra huée.
Damb d'en dichaul , pd
d'er gouasquœd.
Péh hanhue e hrér a g
er boquét-cé?
Goleit~é er gùé a yleu.
Peb tra e vleu ér sas-
su n-m en.
Chetu roz caër.
Reit-t'ein unan.
Queméret unan hemb
quin.
Commance e hra lucm-
mein.
Daibramb enta ur fré-
hen benac.
Daibret e mes déjà qui-
ris, pé kiris.
Amzér ilour e hra.
Coûtant oh-hui ma ye-
hemb de bourmén
goudé coén ?
Ah, na tuênimet-éî
ïuêmmet bras en dès
hinihue.
406
Il a fait une chaleur ex-
cessive.
Les saisons sont boule-
versées.
On a beau travailler ,
rien ne profite.
Tout est trop précoce ou
trop tardif.
Je n'aime point la cha-
leur.
Je ne saurais endurer la
chaleur ni le froid.
Je sue.
Je suis tout en eau.
La chaleur m'empêche
de dormir.
Je meurs de chaud.
Il ne fait pas si chaud
aujourd'hui qu'il fai-
sait hier.
L'air est rafraîchi.
Je n'ai jamais senti une
telle chaleur.
Fait-il aussi chaud en
Espagne qu'en
France ?
Il y fait bien chaud , et
beaucoup plus chaud
qu'ici.
Je ne saurais rien faire
durant la chaleur.
VOCABULAIRE
Bout-zou bet un tuêm^
dér bras.
Direihet-é er sassunieu.
Caër e zou labourât ,
nitra ne bourfit.
Rai guêntrat pé rai ze-
huéhat-é ol en treu.
Ne vourran quet ag en
tuêmdér.
Ne houyehen quet an-
dur en tuêmdér nac
er yeinnion.
Huizein e hran.
Glub-deur-on pé huiz-
brein-on.
En tuêmdér e vir doh-
ein a gousquèt.
Darihuet-on d'en tuêm-
dér.
N'en dé quet quen tuêm
hinihue èl ma oé déh.
Refresquet-é en air.
Biscoah ne mes santet un
tuêmdér èl hennen.
Hac ean e duêm que-
ment é Spagn èl é
France?
Tuêm bras vé inou, ha
paud luêmmoh eid
amen.
Ne fehen quet gober ur
vad abad en tuêmdér.
FRANÇAIS ET BRETON.
?s^ous avons besoin de
pluie.
Un peu de pluie ferait
du bien.
Il y a abondance de
fruits cette année.
Si vous aimez le lait ,
nous allons a la cam-
pagne , et nous en
mangerons.
INe sortons pas^etemps
est trop chaud.
Il tonne ; il fait des
éclairs; il y a de l'o-
rage dans le temps.
Les grains seront gâtés.
Nous sommes dans une
saison critique.
Les jours sont fort ac-
courcis.
Il fait froid le matin.
L'hiver s'approche à
grands pas.
Les vendanges sont faites.
Il y a des vins cette
année.
Les vignes faisaient
plaisir à voir.
Le vin sera à bon mar-
ché ; il ne sera pas
cher.
Il fera beau en boire cet
hiver auprès du feu.
Dobér hun
d07
nés a hlàu.
Ur bannig glàu e hrehé
vad.
Bout-zou pillante a fréh
er blai-men.
Mar caret el leah , é
hamb ar er msezeu ,
ha ni e zaibrou.
Ne yamb quet ér méz ,
rai duém-é en amzér.
Gurun e hra ; brogon e
lira ; treboulet-é en
amzér.
Goastèd-vou en éd.
É omb en ur sassun
dangerus.
Berreit-é paud en dé.
Yein vé de vitin.
Tostat e hra er gouyan
a baseu fonnabl.
Groeit-é er venden.
Bout-zou gùin a leih er
blai-men.
Ur bligeadur-oé gùélèt
er gùinegui.
Marhad m ad vou er
gùin ; ne vou quet
kir a nehou.
Caër vou ivèt a nehou
er gouyan-men étal
en tan.
i 08 vocA?.;
Le feu commence a être
de saison.
Il ne fait ni chaud ni
froid.
Le froid est très- âpre ,
au contraire.
Il fait beaucoup de neige
aujourd'hui.
Ah ! je bâille; je serais
mieux dans mon lit
qu'ici.
Vous ne pensez qu'à
dormir.
Vous n'avez rien fait qui
vaille aujourd'hui.
Si vous n'êtes pas con-
tente de moi , paye.T-
moi mes gages, et de-
main vous serez sans
servante.
Je ne serais guère em-
barrassée quand vous
me quitteriez ; avec
mon argent, je me
ferai servir.
Vous vous mordriez les
doigts, si je sortais dg
votre maison.
Faites votre paquet , et
demain je vous comp-
terai ce qui vous re-
vient.
LAiRE
Commancc e lira sassun
en tan.
N'en dé na tuèm na
yein.
Cri bras-é er yeinnion ,
é contrel.
Gouéh e lira éerh a guc-
guiliad hinihue.
Âh î badaillat e bran ;
caèrroh vebé d'ein
ém gulé cid amen.
É vé aitau hou chonge
guet er housquèd.
Ne hoès groeit nitra e
tal er boén hinihue.
Ma n'en d'oh quet coû-
tant a lian-an , paiet
d'ein men gobr. Iiac
arhoah é vehet hcmb
matéh.
iN'en d'on quet caîzpoé-
niet hac en em huile-
heoh ; guet m'argand
mé hrei me chervige.
lîui e zantehé hou pi-
zièd, pe yehenérméz
a hou ty.
Paquétet îiou tillad, hac
arhoah me gontou
d'oh er r;éh c zigouéh
d'oh.
FiUNÇÀIS ET BRETON. 409
DIALOGUES
FRArSCAlS ET BUETON.
BEVISiEU
iMîLisE m mmm
PREMIER DIALOGUE.
Entre deux Amis.
QUE TAN DEVIS.
Être deu Ami.
Bonjour , mon ami , o%i
monsieur.
Votre serviteur.
Comment vous portez-
vous ?
A votre service.
J'ai bien de la joie de
vous voir.
Je vous remercie très-
humblement.
Comment se porte votre
père ?
Mon père se porte bien,
Dieu merci.
Il se portait bien hier au
soir.
Bonjour , m'ami , j)é
eutru.
Servitour d'oh.
Hk liui zou gaillard ?
Eid hou chervige.
Joé bras e mes doh hou
cùélèt.
Hou trugairéquat e hran
humblemant.
Ha gaillard-é hou tad ?
Me zad zou vaillant , a
drugairé Doué.
Yah erlioaîh-oé nihour.
7
diO
VOCABLLAIRE
Il se portait bien la der-
nière foisquejelcvis.
Où est-il ?
Il demeure chez mon
frère.
Et votre mère, comment
se porte-t-elle ?
Elle se porte passable-
ment bien.
Où est-elle ?
Elle est à l'hôpital.
L'avez-vous vue depuis
peu ?
Je la vis l'autre jour, et
je vais encore ta voir
aujourd'hui.
Vous allez donc en ville?
J'y vais presque tous les
jours.
Connaissez-vous mon-
sieur N ?
Je ne le connais pas ,
ou je ne le connais
que de vue.
Tous connaissez au
moins madame N ?
Je la connais de répu-
tation ; mais^^je ne l'ai
jamais vue.
Ah ! si vous voyiez sa
fille ; j'ai l'honneur
de connaître celle-là,
et d'en être connu.
Yah-oé dehuéhan ma
mès-ean gùélet.
Mèn é ma-ean ?
É ma é chom guet raem
brér.
Hàc hou mam , ha hi
zou gaillard ?
Gaillard-é ne huit quet.
Mèn é ma-hi ?
É ma en hospital.
Ha gùélet e hoès-hi en
nehué-zou ?
Gùélet e mès-hi en dé
aral , hac é han hoah
d'hi gùélet hinilîuc.
É het enta é kér ?
Monnet e ran d'inou
quasi bamdé.
Hanauein e ret-hui en
eutru N ?
N'en hanauan quet , pé
n'en hanàuan meit
a huél.
Hui e hanau ahoel ma-
dam N ?
M'hi hanau dré gleuèt
conz a nehi ; mees
biscoah ne mes hi
gùélet.
Ah ! pe huélehoh hé
merh ; me mes en
inour de hanauein
honnéh , ha de vout
hanauet guet-hi.
FRANÇAIS
Faites-lui mes compli-
ments, si vous la ren-
contrez.
Vous connaît-elle ?
C'est elle qui fait mes
affaires.
Vous vous trompez ,
c'est son père ; elle
n'est propre à rien.
Oh ! je vois bien que
vous ne la connaissez
point.
Peut-être bien que je
n'ai pas l'honneur de
la connaître comme
vous ; mais je sais...
Taisez-vous : vous sa-
vez qu'il nç convient
de médire de per-
sonne.
Où fùtes-vous hier ?
A Vannes , chez mon-
sieur * , qui arrivait
de Rennes de voir
son père.
Quelles nouvelles avez-
vous apprises de lui ?
11 ne m'a rien appris de
nouveau , si ce n'est
que la paix est signée.
D'ailleurs je ne sais au-
cune nouvelle.
Où allâtes - vous en
ET BRETON. m
Reit men gourheméneu
dehi , mar hi havet.
Hà hi hou ç'hanàu ?
Hi-é e lira m'affairieu.
Hum drompein e ret.
hé zad-é ; hi n'en dé
mad de nitra.
Oh ! me huél erhat n'hi
hanàuet quet.
Marcé erhat ne mes
chet en inour d'hi
hanauein èl-oh; mœs
me houér....
Tàuet : hui e houér ne
jauge quet goal-gonz
a zén.
Mèn é hoèh-hui bet
, déh?
E Gùénèd , é ti en
eutru * , péhani e
arrihué a Ruan a
huéJèt é dad.
Péh nehuétèdehoès-hui
cleuet guet-hou ?
N'en dès laret t'ein ni-
tra a nehué , nameit
é ma sinet er peah.
A hend-aral ne houyan
nehuétèd erbet.
Mèn é hoèh-hui oueit
112
VOCABULAIRE
sortant de chez ma-
dame **?
J'allai au cabaret boire
une chopine de vin
en mangeant un pain
d'un sou que j'avais
acheté chez Jean
Blanc.
Où allez- vous à présent?
Je vais finir un ou-
én ur sorti a di ma-
dam**?
Me vas d'en davarn
d'ivèt ur chopinad
gùin en ur zaibrein
ur blancad bara em
boé prenet é ti Ye-
han Gùen.
Mèn é het-hui bermen?
É han d'achihue ul la-
bour e mes comman-
cet puemzêc dé-zou.
mencé il y a quinze
jours.
Quand viendrez - vous |Pegource é tehet-hui
chez moi ?
Je ne pourrai aller chez
vous que Dimanche ;
mais ce jour-là je n'y
manquerai point.
Il est temps que je me
mette en route.
Au revoir.
d'em zi ?
N'hellein monnèt d'hou
ti meit Dissul ; mœs
en dé-cé ne vanquein
quet.
Mal-é d'ein hum laquât
en hent.
Ouenavou.
SECOND DIALOGUE.
Eatre deux petites Filles.
EIL DEVIS.
Être dihue Ferh vihan.
Ah , ah î je t'ai trouvée. ] Ah, ah! cavet-ous d'ein.
Tu m'as trouvée , parce j Cavet-on d'id, rac cou-
que je voulais bien j tant-oen a vont cavct.
être trouvée.
nUNÇAlS ET BRETON.
H5
Te portes-tu bien ?
Je me porte assez bien;
mais mon père et ma
mère sont incom-
modés.
Qu'est-il donc arrivé à
ton père? je le vis bien
portant hier matin.
Mon père a souvent le
gosier sec ; il avait
trop bu hier au soir,
et aujourd'hui il a mal
à la tête.
Mais, misérable! tu ne
de\Tais pas découvrir
ainsi les défauts de
ton père.
^'e va pas lui dire ce
que tu as entendu de
moi , car il me bat-
trait.
Et ta mère, qu'a-t-elle?
Ma mère regrette ses
jeunes années.
Mais tu parles de tes
parents sans aucune
considération; il sem-
blerait que tu as oublié
ce que tu leur dois.
Hé bien, je vais te dire
la vérité : mon père
a fait tant danser ma
Hà te zou gaillard?
Me zou mé yah assès ;
mses me zad ha me
mam zou clan.
Petra zou enta arrihuet
guet ha dad ? m'er
gùélas vaillant déh-
vilin.
Me zad e vé liés séh é
houg; ivet en doé rai
en nihour, ha hinihue
e^n en dès droug-pèn.
Mœs , misérables ! ne
zeliehès quet dizolein
èl-cé sieu ha dad.
Ne yès chet a larèt de-
hou er péh é hès cleuet
guet-n-ein , rac ean
em foéttehé.
Hachavam, petra ehouér
doh-t-hi ?
Me mam en dès quse
d'hé youanquis.
Mœs te gonz ag ha dud
hemb istim erbet : ha-
val-vehé en e hès an-
coéhet er péh e zeliès
déliai.
Hama , é han de larèt
d'id er huirioné : me
2ad en dès groeit d'eni
il4
VOCABULAIRE
mère au son d'une
houssine , qu'elle est
obligée de garder le
lit aujourd'hui.
Où est-elle , que j'aille
la consoler ?
Elle est couchée ; mais
elle ne veut parler à
personne.
J'irai la voir malgré toi.
Madame , ou mademoi-
selle , o?t N , je suis
votre très-humble
servante.
Je suis la vôtre.
Comment vous trouvez-
vous ?
Qui êtes-vous ?
Quoi ! vous ne me con-
naissez pas ?
Je peux vous connaître
sans savoir dans ce
moment qui vous êtes.
Je suis Françoise , la
lîlle de votre voisine.
Comment^ mon enfant,
tu es venue me voir!
Yiens m'embrasser :
tu fais voir que tu
m'aimes infiniment.
Qui est-ce qui t'a dit
que j'étais malade ?
Votre fille Catherine
mam corol quement
doh er son a ur huialen
m'en dé ret dehi chom
en hé gulé hinihue.
M en é ma-hi , ma hein
d'hi honsolein ?
É ma en hé gulé; mses
ne fal quet dehi conz
doh dén.
Me yei d'hi gùélèt en
drespet d'id.
Madam , pé mademesel,
pé N , me zou servi-
tourès d'oh.
Me zou d'oh ehué.
Penaus en hum gavet-
hui?
Pihue oh-hui ?
Petra ! n'em hanauet
quet ?
Hellein e ran hou ç'ha-
nauein, hemb goût ér
momand-men pihue-oh.
Me zou Franciq , merh
hou ç'amezeguès.
Penaus , me hroaidur ,
deit-ous d'em gùélèt!
Deès d'em boquein :
te zisco en em hârès
hilleih. Pihue en dès
laret d'id é oèn clan ?
Hou merh Cathelin en
FRA?^ÇAiS ET BRETON.
vient de me le dire.
Ne ressemble pas a ma
fille ; et si jamais tu
te maries, ne prends
pas un ivrogne sem-
blable à mon mari.
Hélas ! on sait que vous
êtes très-malheureuse;
mais on ne peut qu'y
faire.
Tiens , ne m'en dis pas
davantage : va dire à
ta mère de venir me
parler.
J'y vais de suite.
Ha, ha, mon étourdie!
j'ai vu ta mère, et il
ne paraît pas qu'elle
soit contente de ta
conduite.
Que t'a-t-elle dit ?
Elle m'a recommandé
de ne pas te ressem-
bler.
Ah , grande sotte ! ne
vois-tu pas bien que
ma mère ne sait plus
ce qu'elle dit.
Que tu respectes bien
peu tes parents !
Je suis aussi bonne Chré-
tienne que toi , sans
me vanter.
il5
t'ein
dès-ean laret
touchant.
Ne veès quet haval doh
me merh; ha mar di-
méès jamses, ne gue-
mérès quet un ivraign
haval doh m en dén.
Allas ! goût e hrér é oh
forh maleurus ; maes
n'hellér quet gober
quin.
Ché, ne larès quet quin
d'ein ; quel de larèt
d'ha vam donnèt de
gonz doh-ein.
É han abèn-caër.
Ha ha , mem bey ! gùé-
let e mes ha vam , ha
ne seblant quet é ma
coûtant a ha gompor-
temant.
Petra hi dès-hi laret
d'id ?
Gourheménet hi dès
d'ein nonpas bout
haval doh-id.
Ah , piquôl sodel ! ne
huélès quet té erhat
ne houér mui me mam
petra e lar.
Na disterret-é er respet
é hès avcid ha dud.
Qucrclous Crechénès-
on cl ous, hemb hum
vantcin.
H6
VOCABULAIRE
Si ton père -n'avait pas
besoin de dormir ,
j'irais lui faire la ré-
vérence , et je lui re-
commanderais de te
corriger.
Je ne crains pas tes me-
naces.
Où est ta sœur ?
EUeestallée au marché.
Où iras-tu après midi ?
J'irai te trouver, et nous
jouerons aux cartes.
Je ne saurais jouer avec
toi , je suis toujours
malheureuse au jeu.
La raison en est que
tu ne sais ni mentir
ni friponner.
Oh ! j'aimerais mieux
perdre toujours que de
faire le moindre men-
songe pour gagner.
Ainsi tu perdras tou-
jours.
Non , parce que je ne
jouerai plus.
A quoi donc passeras-tu
le temps ?
L'homme n'est pas fait
pour jouer, mais pour
travailler.
Eh bien î travaille qui
Pe n'en dehé quet ha
dad dobéragousquèt,
me yehé d'hobér er
révérance dehou , ha
me hourheménehé
dehou ha corrigein.
Ne zougean quet ha ve-
naceu.
Mèn é ma ha ç'hoër ?
Oueit-é d'er marhad.
Mèn é hei-té goudé
creisté ?
Me yei d'ha cavouèt , ha
ni e hoariouerhartès.
Ne houhen quet hoari
guenid; jamœs chance
• n'em bé en hoari.
Er rseson a guement-cé
e zou ne houiès na la-
ret gueu nafriponein.
Oh ! gùel vehé guet-
n-ein col altàu , eit
larèt en distérran gueu
aveit gounit.
Èl-cé te gollou perpet.
Non pas , rac ne hoa-
ri ein mui.
Guet petra enta é tre-
ménei-té en amzér?
Mab-dén n'en dé quet
gi^oeit eit hoari , mocs
eit labourât.
Hama ! laboureèt en
FRANÇAIS ET
voudra ; pour moi je
jouerai tant que je
pourrai.
Que tu as la tête légère !
Il y a plus à perdre
qu'à gagner dans la
compagnie.
En vérité , tu feras une
belle bigote.
Pour toi tu ne feras ,
comme bien d'autres
enfants, que beaucoup
de chagrin a ton père
et a ta mère.
Je m'ennuie à entendre
tes sermons.
Tu ne les entendras plus:
Adieu.
BRETON. il7
nemb e garou ; eid
on-mé me hoariou
être hellein.
Na scannet ous-té a
bèn ! Bout-zou mui de
gol eit de hounit en
ha gompagnoneah.
É gùirioné , te hrei ur
bigot caër.
Eid ous-té , ne hrei , èl
paud a vu gale aral ,
meit calz a chagrin
d'ha dadîia d'iia vam.
Scùéhein e ran é cleuèt
ha bcrdégueu.
N'ou bleuet quel mui :
Quenavou.
TROISIÈME DIALOGUE.
Entre un Genlilhomuie et un Écolier qui apprenti le
Franc^ais.
TRIVÈD DEVIS.
Être un Duchentll hac ur Scolaér e zoii é tlsqiœin
er G a liée.
Bonjour, jeune homme.
Monsieur, j'ai l'honneur
de vous saluer.
Que fais-tu la ?
Deuéh mad d'id , dén
youank.
Eutru , en inour e mes
d'hou saludein.
Pctra c hrès-té azé ?
7 *
i\É
Je ne sais trop ce que je
fais.
Qu'éliidies-tu ?
Une langue qui ne me
plait guère.
Mais tu te moques , je
crois : le français est,
à mon avis , la plus
belle langue du mon-
de.
Je ne pense pas comme
vous , monsieur.
Les commencements
sont toujours difficiles
Il y a trois mois que je
i'étudie, et je ne fais
nul progrès.
Il ne faut pas perdre cou-
rage, mon ami; avec
le temps et un peu
d'application on vient
à bout de tout.
J'aimerais bien mieux
être chez mon père à
la queue de la char-
rue, que d'être en ville
à apprendre à faire des
compliments.
Mais tu n'as pas perdu
tout ton temps, parce
que tu parles français
passablement ; lu le
prononces bien.
VOCABLLAIRE
Nehouyanquet rai petra
e hran.
Petra e studiès-té ?
UI langage péhani ne
het quet paud guet-
n-ein.
Mœs , goab e hrès , me
grèd :er gallêc e zou,
d'em chonge, erhaër-
ran langage ag er bed.
Ne mes chet er memb
chonge guet-n-oh ,
enlru.
Er hommancemant e vé
attàu dia3z.
Tri mis zou a p'er stu-
dian ha n'en d'on quet
tam irrauquet.
Ne faut quet col cal on,
m'ami ; guet amzér
bac un tamig studi é
ter de bèn a guement
tra-zou.
Paud é vehé giiel guet-
n-ein bout é ti me
zad doh lost en ar-
rœr , eit bout é kér
é tisquein gober com-
pliraanteu.
Mœs ne hès chet collet
ol ha ç'amzér, rac te
gonz gallêc ne huit
quet ; l'er prononce
reih.
Je ferais encore mieux ,
si je voulais m'appli-
quer.
D'où es-tu ?
Je suis natif de la pa-
roisse de Veille, chat;
et j'ai été élevé dans
le bourg de prends
garde , souris.
Comment s'appelle ton
maître d'école ?
Les uns l'appellent mon-
sieur tout chaud; à' diM-
tres monsieur tout
froid ; mais moi , je
l'appelle monsieur
gosier sec.
A quelle heure vas-tu à
l'école ?
Je n'ai point d'heure fi-
xée pour l'école ; j'y
vais tantôt à huit heu-
res, tantôt à dix, tan-
tôt à midi.
En quel temps étudies-
tu ?
En tout temps.
Mais tu joues aussi quel-
quefois ?
Je joue plus souvent que
je n'étudie.
Ton maitre ne doit pas
te faire bonne mine ,
quand tu ne sais pas
ta leçon.
FRANÇAIS ET BRETON. 4^9
Me hrehé hoali gùel pe
garehen studial.
A beban ous-té ?
Guénédig-on a barroes
Éhuéh, cah; ha des-
sàuet on bet é bourh
Dihoal, logoden.
Péh hanhue e hrér a ha
vsestr scôl ?
Lod en hanhue en eutru
tiiêm-scaiid; lod-aral ,
en eutru yein-sclass ;
mxs en eutru goug-
séh e hran-mé a ne-
hou.
De bet œr é hès-té d'er
scôl?
Ne mes ser erbet arres-
tet eit me scôl ; me
va gùéh de eih ser ,
gùéh de zéc , gùéh de
greisté.
Pegource é studiès-té?
De bep cource.
Mces te hoari ehué mar-
a-huéh ?
Me hoari liessoh eit ne
studian.
Ha vœstr ne zeli quet
gober min mad doh-
id , a pe ne houiès
ha leçon.
120
VOCABULAIRE
Mon maître s'embarrasse
fort peu, pourvu qu'il
soit payé au bout du
mois.
T'explique-t-il les règles
de la langue française?
Que vous importe , mon-
sieur? je vous trouve
trop curieux.
Sache , mon fils , que
les gens de mon rang
n'aiment point être
refusés.
Eh bien, pour vous plai-
re, je vous dirai que
mon maître me casse
la tête de mots barba-
res de noms substantif
et adjectif , de ^wo-
noni , de verbe , de
temps , de participe ,
à' adverbe, de préposi-
tion, de conjonction ^
A' interjection , ^arti-
cle, de degrés de com-
paraison, dénombre,
de singulier, de plu-
riel, de personne, de
nominatif, de cas ou
régime du verbe... Et
quoi encore ? de genre
masculin et féminin :
en un mot , le diable
et ses cornes,.^.
Me mgestr ne lira quet
paud a gas , meit ma
vou paiet é pen er
mis.
Espliquein e hra-ean d'id
er régleuager gallêc?
Petra e vern d'oh , eu-
tru ? M'hou cav rai
gurius.
Goui, me mab, penaus
en dud ag er rang
guet-n-ein ne vour-
rant quet bout refuset.
Hama , eit pligein d'oh ,
me larou d'oh é tor
me msestr me fèn guet
guirieu barbar a nom
substantif hac adjec-
tif, a pronom, a verb,
a temps, a particip, a
adverb, a préposition,
a conjonction, a inter-
jection, a articl, a ba-
zenneu a gomparage,
a nombr, a singulier,
a pluriér , a person ,
a nominatif, a cas pé
regim er verb.... Hà
petra hoah ? a geanre
mascidin ha féminin :
en ur guir , en diaul
hac é gucrn
FRANÇAIS ET BRETON.
121
Tu me ferais presque ri-
re : pense donc bien
qu'à toute parole que
nous prononçons ,
nous nous servons de
quelqu'un de ces mots
que tu appelles bar-
bares. Je vais l'expli-
quer en peu de mots
ce que tout cela si-
gnifie.
Le nom désigne la chose
ou la qualité de la
chose : ainsi , il y a
le nom substantif et
le nom adjectif.
Le nom substantif dési-
gne une chose, et ne
convient qu'à cette
chose, comme homme,
maison, église, livre,
table, cliapeau, etc.
Le nom adjectif désigne
la qualité ou la façon
d'une chose, et con-
vient à plusieurs sortes
de choses ; comme
grand , petit , noir ,
liant , blanc , etc. ;
parce qu'on peut dire
un ho;iime grand, une
i'emme gravide , une
petite église , un petit
T'em laquehé quasi de
hoarhein : chonge en-
ta erhat en hum cher-
de guement
brononçamb
vigeamb
bcnac ag er
conz e
a unan-
guirieu-zé e lianhuès
barbar. É han d'es-
pliquein d'id é bèr
guirieu petra e senefi
ol quement-cé.
En nom (en hanhue) e
verche en dra pé ca-
litéendraièl-cébout-
zou en hanhue subs-
tantif hac en Jianhue
adjectif.
En hanhue substantif e
verche un dra , ha ne
jauge meit doh en dra-
zé , èl mei dén , ti ,
ilis , livr, taul, toq,
etc.
En hanhue adjectif e ver-
che er galité pé er fœ-
çon ag un dra , hac e
jauge doh istroh eid ur
sort treu, èlmei bras,
bihan , du, ihuel ,
gùen , etc. ; rac heî-
iein ehrér larèt un dén
bras , ur voès vras ,
un ilis vihan, uî livr
bihan ; hac èl-cé ag
122
VOCABULAIRE
livre, et ainsi des au-
tres.
Tout substantif est 7?ia5-
cxdin ou féminin ; et
c'est ce qu'on appelle
genre. Ainsi, deman-
der de quel genre est
un nom substantif ,
c'est demander s'il est
masculin ou féminin.
Le nom adjectif doit être
aussi masculin ou fé-
minin , suivant que le
substantifauquel il se
rapporte est masculin
ou féminin : ainsi on
dit un bon bomme ,
une tomie femme, etc.
En breton raccord de
Vadjectlf arec le substantif
n'est usité qu'en quelques
mots , au singulier seule-
ment; et tonte la différence
consiste dans la lettre ini-
tiale de l'adjectif. Voyez
l'exemple ci-dessus.
NombresingidiereUiom-
bre pluriel, c'est com-
me si Ton disait ini et
plusieurs : par exem-
ple , lin homme , une
maison , le chapeau ,
la table , etc. ; voila
d^s noms singuliers:
er réral.
Peb substantif e zou mal
pé femel ; ha que-
ment-cé e hanhuér
geanre. Raccé , gou-
len a béh geanre vé un
hanhue substantif, e
zou goulen bac ean
zou mal pé feîuel.
En banbue adjectif e zeli
bout ebué mal pé fe-
mel , rêvé ma vé mal
pé femel er substantif
guet pébani en bum
hroa : èl-cé larcin er
rér un dén mad , ur
Yoès vad, etc.
È breton er jauge ag en
adjectif guet er substantif
n'en dé pratiquet nameit en
ur ré-benac a irieu , ér sin-
gulier hemb quin ; hac ol
er guénib egonsist él lettren
tâl ag en adjectif. Sellet en
exampl amen d'erhlué.
No mbr singulier ha nom-
br pluriér e zou èl pe
larehér unan bac hil-
leih : par exampl, un
dén , un ti , en toq ,
en daul , etc. ; cbetu
banbueu singulier :
tud^ lier Y en toqucu ,
FRANÇAIS ET BRETON.
125
des hommes, des mai-
sons , les chapeaux ,
les tables^ etc. ; voila
des noms pluriels.
En français , d'un subs-
tantif singulier 071 fait fa-
cilement un pluriel , en
ajoutant ordinairement
un s à la fin du mot : mais
il serait bien difficile de
donner une règle générale
pour former les pluriels
bretons.
En français , l'adjectif
s'accorde avec son
substantif en nombre:
en breton , l'adjectif
au pluriel est presque
toujours masculin, et
n'augmente pas d'une
lettre au pluriel plus
qu'au singulier.
Le pronom est un mot
qui se met souvent a
la place du nom de
celui dont on parle ;
comme je, te, le^ la,
qui, etc. Ainsi quand
je dis , je le loue^ je
la méprise , le et la
sont la à la place du
nom de quelqu'un , de
quelqu'une , que je
loue, que je méprise.
\jQ pronom posscssifw'Qii
en dauleii, etc.; clietu
hanhueu pluriér.
É g allée , ag ur substan-
tif singulier é hrér xz ur
pluriér , en ul laquât ordi-
nxremant un s en achimant
ag er guir ; mœs dixz bras
relié mercJiein ur régi gêne-
rai eit gober er pluriéreu
é breton.
É gallêc , en adjectif e
bum jauge é nombr
fijuet é substantif : é
breton, en adjectif ér
pluriér e vé quasi at-
lau mal , ha ne hirra
quet ag ul lettren ér
pluriér mui eidér sin-
gulier.
Erpronom e^zou ur guir
e laquer liés éléhban-
hue en bani a béhani
é conzér; èl me, he ,
er., hé, péhani^ etc.
Raccé a pe laran ,
m'er mêl , mlii dis-
pris; er bac hi e zou
azé é léh hanbue
unan-benac e vélan ,
e zisprisan.
Erpronom po.ascssifnen
12i
autre chose que mon^
ma, mes; notre, nos;
ton , ta , tes ; votre ,
vos ; son , sa , ses ;
leur ^ leurs.
En français, le pronom
possessif est masculin
ou féminin, au singu-
lier ou au pluriel, sui-
vant le substantif qui
le suit ; mais en breton
on n'a égard qu'a la
lettre initiale du subs-
tantif après mon , no-
tre ; exemples , 7non
père, mo}i Dieu, mon
frère , notre maison ,
nos jardins , nos tra-
vaux.
Les Bretons pour dire son
ou sa , n'ont point
aussi égard au substan-
tif qui suit, maisà celui
auquel il appartient;
exemples , monsieur
est dans son lit ; ma-
dame est dans son lit;
monsieur est dans sa
cîianibre; madame est
dans sa chambre.
Un verbe est un mot qui
exprime quelque ac-
tion ; comme aimer ,
lire , être battu , etc.
VOCABULAIRE
dé quin meit me ^
{men , mem) ; hun ,
(hur , hul ) , é ,
hou eid ur mal , hé,
eid ur femel; ou.
E gallôc , er pronom
possessif e vé mal pé
femel , ér singulier
pé ér pluriér , rêvé er
substantif e vé ar é
lerh; msesé breton ne
seller meit doh el
lettren tâl ag er subs-
tantif arlerh me , hum;
exampleu , me zad ,
menDoné^ mernhYév^
//^/?ai,/H;rjardrinieu,
hul labourieu.
Er Yretonèd eit larèt é
pé hé, ne sellant quet
ehué doh er substantif
e vé arlerh , mœs doh
en hani erbieu; exam-
pleu , é ma en eutru
en é hulé ; é ma ma-
dam en hé gulé; é ma
en eutru en é gambr;
é ma madam en hé
hambr.
Ur verb e zou ur guir
péhani e verche un
action benac ; èl mei
cârein , leine , bout
fort tel , etc.
FRANÇAIS ET BRETON.
123
Le verbe actif exprime
une action tendante a
quelqu'un, ou a quel-
que chose, comme mé-
irriser quelqu'un, tra-
vailler la terre , etc.
Le verbe passif exprime
une action soulTertc ;
comme être battu ,
être méprisé^ etc.
Le \eThe neutre exprime
une action sans rela-
tion à autre chose ;
comme dormir, mou-
rir ^ etc.
Le verbe auxiliaire, ou
de secours, sert à con-
juguer les autres ver-
bes ; comme avoir ,
être. En breton il y
en a un troisième ;
qui est faire.
Dans un verbe il faut
considérer le mode ,
le temps, la personne,
le nombre.
Il y a quatre modes :
V infinitif marque sim-
plement l'action ou
la passion; exemple,
aimer, être aimé, etc.
h^indicatif marque
clairement le temps
présent,passé et futur.
Er verb actif e verche
un action é quevér
unan-benac , pé un
dra-benac ; èl mei dis^
jmsan unan-benac ,
labourai en doar, etc.
Er verb passif e verche
un action anduret ;
èl mei bout foêttet ,
bout dispriset , etc.
Er verb neutre e verche
un action hemb sel-
lèl nitra quin; èl mei
cous quel , merhuel ,
etc.
Er verb auoyiliér , pé a
secour, e chervige de
zistillein er verbeu-
aral; èl mei en dont,
bout. É breton bout-
zou un drivèd péhani
zou gober.
En ur verb rèd-é con-
siderein er mod , en
amzér pé er hource ,
er person , en nombr.
Bout- zou puar mod :
en infinitif e verche
hemb quin en action
pé er souffrance ;
exampl, cârein, boni
caret, etc. En indica-
tif e verche splann en
amzér presant, tremé-
ÎÎ26
VOCABULAIUE
Vimpératif sert a
commander , comme
fais^ parlez , travail-
lons^ etc. Le subjonc-
tif marque aussi le
temps présent, passé
et futur ; mais avec
un doute, une crainte
ou un souhait que la
chose arrive ou n'ar-
rive point.
Les temps du verbe sont :
Le présent , qui mar-
que qu'une chose se
fait ou est soufferte
actuellement ; par
exemple, ye lis,jesuis
méprisé, etc.
Uimparfait, qui marque
qu'une chose passée se
taisait en même temps
qu'une autre se faisait
aussi ; par exemple ,
tu dormais quand je
travaillais.
Le p)arfait, qui marque
simplement qu'une
chose est passée; par
exemple , il a lu , elle
' a écouté.
Quand on raconte une
chose passée dans un
temps où l'on n'est
net ha de zonnèt. En
impératif e chervige
d'ordrénein; èl mei ,
groa , conzet , labou-
ramb , etc. Er sub~
jonctif e verche ehué
en amzérpresant, tre-
meinet ha de zonnèt;
mses guet un arvar ,
un eun pé un désir ma
arrihuou un dra pé ne
arrihuou quet.
Amzérieu erverb e zou:
er jnesant , péhani e
verche é ma groeit pé
anduret un dra ber-
men; par exampl,???^
leine , pé leinein e
hran^ dispriset-on, etc.
En imparfcet , péhani e
verche é hroèt un dra
tremeinet d'er memb
cource ma hroèt ehué
un aral ; par exarapl ,
te gousqué a pe la-
labour en.
Er parfœt , péhani c
verche hemb quin é
vé tremeinet un dra ;
par exampl; leinet en
dès , cheleuet hi dès.
A pe vér é tevis un dra
tremeinet en un amzér
ne vér quet mui ,
FRANÇAIS ET BRETON.
127
plus , on se sert du
parfait qu'on appelle
aoriste; par exemple,
je quittai mon ouvrage
dès qu'ils arrivèrent.
Le plusque-parfait , qui
marque qu'une chose
a été faite avant
qu'une autre soit ar-
rivée ; comme vous
aviez soupe quand la
pluie commença.
Le futur , qui marque
qu'une chose se fera
dans un temps qui
n'est pas encore ;
comme ^6 lirai., vous
aimerez, etc.
Le futur passé, qui mar-
que qu'une chose aura
été faite avant qu'une
autre chose a venir
soit arrivée ; comme
ils auront soupe avant
que vous ayez dîné.
Il est inutile déparier di-
subjonctif; on trouve assez
d'exemples de ceci à l'article
des verbes , ci-devant p. 83.
Chaque temps du verhe
a deux nombres , com-
hum chervige e hrér
ag er parfset e han-
h\iéraorist; par exam-
pl , me lausquas me
labour quentéh ma
arrihuezant.
Er plusque-parfœt , pé-
bani e verche é vé bet
groeit un dra quént
ma vé arrihuet un
aral ; èl raei , coéniet
hou poé a pe gom-
manças er glàu.
Er futur, péhani e ver-
che é vou groeit un
dra en un amzér n'en
déquet hoah; èl mei,
me leinou , hui e gû-
rou , etc.
Er futur tremeinet., pé-
hani e verche é vou
bet groeit un draquênt
ma vou arrihuet un
dra aral e zou de zon-
'. net; èl mei coéniet ou
dou qiiênt ma hou pou,
mirennet.
Ne chervige quel conz ag
er subjonctif; caveïn e hrér
exampleu erlioalh a gue-
ment-men en articl ag er
verbeu amen é rang , p. 83.
Peb amzér ag er verben
dès deu nomhr, èl er
128
VOCABULAIRE
me les substantifs, le
singuùer et \q pluriel;
et qiîoiqu'en parlant
à une seule personne,
on lui dise vous par
respect, c'est toujours
un singulier.
Chaque temps a encore
trois 2^ersonnes :
La première personne
est celle qui parle , et
se connaît par je ou
moi^OMV le singulier,
et par nous pour le
pluriel.
La seconde personne est
celle a qui l'on parle ,
et se connaît par tu
ou toi pour le singu-
lier, et par vous pour
le pluriel.
La troisième est celle
dont on parle , et se
connaît par il ou elle
pour le singulier , et
par ils ou elles pour
le pluriel. Exemple :
Singulier.
Première personne ,
je suis.
Seconde personne ,
tu es.
Troisième personne ,
il ou elle est.
substantiveu^er^m^î^-
liér hac er pluriér; ha
penaus-benac en ur
gonz doh un dén é hu-
nan , ma larér dehou
hui drérespet, m sin-
gulier \é perpet.
Peb amzér en dès hoah
tri perso7i :
Er hetan person e zou
en hani e gonz , hac
en hanauein e hrér
doh mé eid er singu-
lier, ha doh ni eid er
pluriér.
En eil person e zou en
hani doh péhani é
conzér , hac e ha-
nàuér doh té eid er
singulier, ha doh hui
eid er pluriér.
En drivèd e zou en hani
abéhani é conzér, hac
e hanauér doh,e«?i pé
hi eid er singulier, ha
doh incl eid er pluriér.
Exampl :
Singulier.
Quetan person ,
mé zou»
Eil person ,
(é zou.
Trivèd person ,
ean pé hi zou.
FRANÇAIS ET BRETON.
129
Pluriel.
Première personne,
nous sommes.
Seconde personne ,
vous êtes.
Troisiènnue personne,
ils ou elles sont.
Il ne faut pas oublier
que quand , à une
seule personne, on dit
vous^ ce n'est que par
respect; car, à la ri-
gueur, on devrait lui
dire tu ou toi.
Dans un verbe actif, on
appelle nominatif ce
qui fait l'action , et
on appelle cas ou ré-
gime du verbe ce qui
souffre l'action : au
contraire , dans le
verbe passif , on sl^-
^c\\Q7iominaiif ce qnï
souffre l'action , et
on appelle cas du ver-
be ce qui fait l'action :
ainsi dans cette phra-
se, Dieu punit le pé-
cheur , et cependant
le pécheur est aimé de
Dieu ; dans le pre-
mier membre , Dieu
est le nominatif , et
Pluriér
person ,
m zou.
person ,
hui zou.
Trivèd person ,
ind zou.
Quelan
Eil
Ne faut quet ancoéliat
penaus, a pe larér hui
d'un dén é hunan ,
quement-cé n'en dé
meit dré respet, rac,
guet er stert , deliet
vehé larèt dchou té.
En ur verb actif , han-
huemehréT nominatif
er péh e hra en action ,
liac hanhuein e brér cas
pé rer/im er verb er péh
e andur en action :é
contrel, ér verb pas-
sif, hanhuein ehrér^o-
minatif er péh e an-
dur en action , hac
hanhuein e hrér caser
verb er péh e hra en
action : raccé ér fraz-
men , Doué e huniss
er péhour, ha neoah er
péhonr e zou caret guet
Doué ; ér hetan
mambr , Doué e zou
nominatif, hac er pé^
450
VOCABULAIRE
le 'pécheur est le cas
ou le régime du verbe
'punir ;à2i\\% le second
membre , le 'pécheur
est le nominatif , et
Dieu est le cas du
yerbe ahner.
Le verbe a souvent deux
régimes , celui de la
personne et celui de
la chose : ainsi dans
cette phrase, le Bap-
tême lave l'âme du pé-
ché originel , le Bap-
tême , voila le nomi-
natif ; lave , voila le
verbe; l'âme, voila le
cas de la personne; rf?t
péché originel , voilà
le cas de la chose, etc.
Le participe est un vrai
adjectif formé du ver-
be ; comme lisant ,
lu y aimant , aimé ,
travaillant, travaillé,
etc. Le premier s'ap-
pelle participe pré-
sent , et le second
participe passé , le-
quel, avec les temps
- des verbes auxiliaires,
sert à conjuguer les
temps passés du verbe
actif, et tous les temps
hour zou cas pé regim
er verb punissein; en
eil mambr, er péhour
e zou nominatif , ha
Doué e zou cas er verb
ccîrein.
Er verb en devé liés deu
regim, hani er person
bac hani en dra : rac-
cé ér fraz-men : er
Vadiènt e holh en in ea'ti
ag erpéhèd originel; er
Vadiènt , chetu en no-
minatif; e holh, chetu
er verb ; en inean ,
chetu cas er person ;
ag er péhèd originel,
chetu cas en dra, etc.
Er particip e zouurgùir
adjectif groeit ag er
verb ; èl mei é leine ,
leinet, é cârein, caret ^
é labourât, tabouret,
etc. Er hetan e han-
huér particip pre-
sant, hac en eil parti-
cip tremeinet , pé-
hani , guet en amzé-
rieu ag er verbeu au-
xiliér , e chervige de
zistiilein en amzérieu
tremeinet ager verb ac-
FRANÇAIS ET BRETON.
151
du passif où il suit tou-
jours les règles de l'ad-
jectif , en français ,
s'accordant en genre
et en nombre avec son
nominatif : ce qui n'a
pas lieu en breton.
Vadverbe est unraotqui
se joint ordinairement
à un verbe ; comme
souvent , beaucoup ,
bkn, grandement, or-
dinairement , coura-
geusement , etc.
La j)rej905///o?i est unmot
qui se met avant les
autres, comme pour ,
da7is , sur , environ ,
par , au-dessus , etc.
La conjonction sert à
joindre deux ou plu-
sieurs mots ou mem-
bres de phrase; com
me et , avec , ensem-
ble , etc.
\J interjection est ah !
eh ! ha ! oh ! hélas !
etc.
\^ article ^t un petit mot
qui se met ordinaire-
ment avant un subs-
tantif avec lequel il
tif bac ol amzérieu er
verb passif épéh léh é
béli attàu , é gallêc ,
régleu en adjectif ,
doh hum jaugein é
geanre bac é nombr
guet é nominatif : que-
ment-cé ne hum gav
quet é breton.
En adverb e zou ur guir
e joéntér ordinœre-
mant guet ur verb; èl
mei liés, hilleih^ er-
hat^ forh , ordinœre-
mant^ guet courage ,
etc.
Er préposition e zou ur
guir e laquer é ranger
réral ; èl mei aveit ,
en , ér , ar , ardro ,
dré , drès , etc.
Yxcon]onction e chervige
de joéntein deu pé is-
troh eit deu guir pé
mambr a fraz ; èl mei
ha , hac , guet , as-
sanibl , etc.
En interjectione zou ah!
eh ! ha ha ! oh ! al-
las ! etc.
En articl e zou ur guirig
e laquer ordinsere-
raant é rang ur subs-
tantif guet péhani en
152
VOCABULAIRE
s'accorde , en fran-
çais , en genre et en
nombre comme l'ad-
jectif ; car en breton
l'article ne connaît ni
genre ni nombre : et
si la lettre finale est
tantôt r , tantôt n ,
tantôt /, c'est la lettre
initiale du mot qui le
suit qui occasionne
ce changement. (On
trouve des exemples
de tout cela au com-
mencement de ce
livre.)
L'article du nominatif
et de Vaccusatif est
tin^ une, des, le, la,
les ; exemples , un
taureau , une génisse,
un veau , des bêtes ,
le taureau, la génisse,
le veau, les bêtes.
L'article du génitif et de
Vablatifek d'un, d'u-
ne, de , du , de, la ,
des ; exemples , d'un
pré , d'une porte ,
d'une lande, de fruit,
du jardin , de la na-
ture, des travaux.
L'article du datif est à ,
hum jauge , c gallêc ,
é geanre hac é nombr;
rac é breton en articl
ne hanau na geanre
na nombr : ha mar
bé el lettrendehuéhan
a nehou gùéh r, gùéh
n , gùéh l, el lettren
tâl ag er guir e vé ar
hé lerh e zou eau s
d'er changemant-cé.
(Cavein e rér exam-
pleu ol a guement-cé
ér hommancemant ag
el livr-men.)
Articl en nominatif hac
en aceiisatife zou iin,
ur , ul , en , er , el ;
exampleu , ur hoh-
lay , un annoër , id
lay , lonnèd , er hoh-
lay , en annoër , el
lay , el lonnèd.
Articl- er genetif hac en
ablatif e zou ag ur ,
ag un , ag ul , a ,
ag er , ag en , ag el ;
exampleu, ag ur prad,
a g un or , a g ul lan-
nêg , a ifréh , ag er
jardrin , a g en natur^
ag cl labourieu.
Articl en datif e zou
FRANÇAIS E
au , à la, aux , à des ;
exemples, à Dieu, au
père, à la mère, aux
livres, à f/c5 animaux.
Souvent^ en breton, l'ar-
ticle ne s'exprime pas;
ainsi , au lieu de la
maison de mon père ,
le breton dit tout
court , maison mon
pèrc^ etc.
Les degrés de comparai-
son sont : le positif ,
le comparatif et le
superlatif.
Le positif mdiTqiie seule-
ment la qualité de la
chose ; co-mme bon ,
mauvais, grand , pe-
tit , beau , etc.
Le co/)?;9rt/Y////augmente
la qualité delà chose,
en la comparant avec
une autre ; comme
meilleur , pire , plus
grand , plus petit ,
plus beau que, etc.
Le superlatif porte la
qualité de la chose
au suprême degré ;
comme le meilleur ,
très-bon, le pire, très-
mauvais , le pins
grand , très-grand ,
f BRETON. 153
de, d'er^ d'en, d'el;
exampleu , de Zoué ,
d'en tad , d'er vam ,
dV/livreu, rfelonnèd.
Liés , é breton , ne ver-
chér quel en articl ;
raccé , é léh en ti a
me zad , er breton
e lar gronce , ti me
:ad , etc.
Er pazenneu a gompa-
rage e zou : er positif,
er homparatif hac er
superlatif.
Er positif e\eTche hemb
quin calité en dra ;
èl mei mad , fcd ,
bras , bihan , bràu ,
etc.
Er homparatif e gresq
calité en dra , doh er
homparagein guet un
aral ; èl mei gùel ,
falloh , brassoh , bi~
hannoh, bràuoJi eit,
etc.
Er superlatif e zoug cali-
té en dra d'en ihuellan
pazen ; èl mei er
gàellan,madmeurbet,
er fallan , fal nieur-
bet, er brassan, forh
vras , er bihannan ,
8
~ le plus petit , le plus
beau , etc.
Pardonnez-moi , mon-
sieur , si je vous in-
terromps ; mais il est
temps que j'aillediner.
Tu ne penses donc pas a
aller a l'école aujour-
d'hui ? .
Vous savez que je n'ai
point étudié ma le-
çon ; et de plus il est
trop tard.
Au revoir , monsieur.
VOCABULAIRE
er bràuan , etc.
Pardonnet-t'ein , eutru,
mar dan ar hou conz ;
ma}s mal-é d'ein mo-
nèt d'em miren.
Ne chongès quet enta
monnèt d'er scôl hi-
nihue ?
Goût e ret ne mes chet
studiet me leçon ;
hac open rai zehué-
hat-é.
Ouenavou , eutru.
QUATRIÈME DIALOGUE.
Entre un Précepteur et son Écolier.
PUARVÈD DEVIS.
Être ur Mxstr scôl hac é Scolaér.
Hé hien , grand mon-
sieur , pourquoi ne
vîntes-vous, pas hier
a l'école ? Étiez-vous
malade ?
Je vous demande ex-
cuse , mon Maître ;
je n'étais pas plus ma-
lade qu'aujourd'hui.
Qu'aviez-vous donc ?
lîama , piquôl eutru ,
perac ne hoèh-huî
deit déh d'er scôl ?
Ha clan hoèli-hui ?
Escusehoulennan guet-
n-oh , me Mœslr , ne
oen quet clannoh eit
hinihue.
Pelra hou poç-hui enta?
FRANÇAIS ET BRETON.
15^
Je me disposais à venir
chez vous à neuf
heures, quand je ren-
contrai monsieur de
kerfraud , surnom-
mé lérfer d'argent ,
qui allait se prome-
ner à la campagne.
Que vous dit-il ?
II me loua beaucoup la
langue française , et
m'engagea de toute sa
force à l'apprendre.
Il avait raison; le fran-
çais est une belle lan-
gue, et tout le monde
est curieux aujour-
d'hui de le savoir.
Pour moi, on aura beau
me dire , je ne m'en
soucie pas.
Cependant toutes les
personnes de qualité
parlent français.
Je sais qu'on parle fran-
çais dans toutes les
Cours de l'Europe ;
mais que m'importe?
jamais je n'irai a la
Cour.
Ne perdez pas courage ,
mon ami : vous êtes
jeune ; et si vous ne
vous mettez pas a pré-
É oen doh hum zispo-
sein de zonnèt d'hou
li de nàu ser , a pe
gavezan en eutru ker-
fraud , lishanhuet
sain a argand, péha-
ni e yé de bourmén
ar er mrezeu.
Petra e laras-ean d'oh?
Ean e vêlas d'ein liilleili
er gallêc , hac em in-
gageas ag é ol nerh
d'en disquein.
Rœson en doé; er gallêc
e zou ul langage caèr,
hac en ol zou curius
hinihuc en dé ag er
goût.
Eid on-mé, caër e vou
larèt d'ein , ne hum
sourcian quet a nehou .
Neoah ol en dud a ga-
lilé e gonz gallêc.
Me houér é conzér gal-
lêc é Courd quement
Pioué zou en Europ ;
nicTS péli forh e ran-
mé ? jaraœs ne yeia
de Bakes er Roué.
Ne gollet quet calon ,
m'a mi : youank-oh ;
ha ma ne hum laquct
quet bcrmen ér stad
i56
YOCABLLAIUE
sent en état de faire
vous-même vos affai-
res dans la suite, vous
vous en repentirez.
Pour mes affaires , je
n'aurai besoin que de
la langue que ma mère
m'a apprise sans tant
de cérémonies.
Tous vouiez apparem-
ment me vanter vo-
tre breton; mais jus-
qu'où irez -vous avec
ce jargon qui n'est
usité que parmi des
paysans ?
Qu'appelez-vous jargon ,
monsieur ? Ce nom
convient mieux à vo-
tre français , que je
compare a un habit fait
d'un échantillon de
chaque pièce d'étoffes
qui se trouvent dans
une grande boutique.
J'en conviens; mais ce-
pendant le français est
devenu la langue uni-
verselle.
Parce qu'on court tou-
jours après la nou-
veauté.
Vous croyez donc que le
breton est ancien ?
d'hobérhui-membhou
ç'affaîrieu en amzér de
zonnèt , hui hou pou
quse.
Eitm'affa^.rieu, n'embou
dobér meit ag el lan-
gage en dès me mam
disquet d'ein hemb
quement-cé a céré-
monieu.
Merhat é fal d'oh mêlein
d'ein hou preton ;
mœs bet mèn é he-
het-hui guet er gre-
gage-cé péhani n'en
dé pratiquet meit é
niisq paysantèd ?
Petra e hanhuet-hui gre-
gage, eutru? En lian-
hue-zé e jauge gùel doh
hou callêc , e gom-
paragean doh ur sai
groeit ag ur retaillen
a bep péh mihér e
hum gav en ur vou-
licl vras.
Me avoué quement-cé ;
ma^s neoah er gallêc
e zou deit de vout el
langage gênerai.
Rac ridée e hrér attàu
arlerh en treu nehué.
Hui e grèd enta é ma
couh er breton ?
FRANÇAÎS ET BRETON.
io7
J'ai OUÏ dire à mon grand-
père, qui avait étudié
dans sa jeunesse , et
qui se plaisait a lire les
vieux livres , que le
bretonestnnedesplus
anciennes langues de
l'univers.
Votre grand -père aura
trouvé cela dans quel-
que histoire fabuleuse.
Il ne se conteniaitpasde
le dire ; il citait des
gens savants et dignes
de loi , particulière-
ment saint Isidore de
Séville , et Joseph ,
historien Juif.
Et que disent ces gens
respectables ?
Ils disent que G orner ,
iils ainéde Japhct, iils
de Noé , est le père
des Celtes qui, après
le déluge, ont peuplé
une partie de l'Asie
et toute l'Europe.
Mais si cela était vrai ,
tous lespeuples de ces
contrées devraient en-
core parler Breton ;
et cependant cette lan-
gue n'est plus connue
que dans certains coin s
de la Bretagne.
Me mes cleuct guet me
zadieu,péhani en doé
studiet en é youan-
kis , ha péhani c
vourré é leine er hoh
livreu,éma er breton
unan ag el langageu
cohan ag er bed.
lîou tadieu en doé ca-
vet quement-cc en un
histoër-benac forget.
Ne gavé quet guct-houé
oé erhoalh el larèt ;
ean c hanhué tud abil
hac e vérit bout crc-
det, é spécial sant ïsi-
dor a Sevil, ha Jojeb,
histoëriour Juif.
Ha petra e lar en dud
respectabî-hont ?
Inde lar penaus Gomer,
mab cohan Japhet ,
mab de Noé , e zou
tad er Yi etonnèd péré,
goudé en déluge, en
dès poblet lod ag en
Asi hac ol en Europ.
Ma^s pe vehé gùir que-
ment-cé,quementpobl
zou ér hantonieu-zé e
zeliehé hoah conz bre-
ton: ha neoah n'en dé
mui iîanauet ci langage
ce meit é mar-a-gornad
a Yretagn ?
158
VOCABULAIRE
Il est vrai qu'originaire-
ment ils avaient tous
la même langue , les
mêmes lois et les mê-
mes coutumes ; mais
les établissements
qu'ils ont formés dans
des régions éloignées
les unes des autres, et
le commerce avec les
autres peuples qui se
mêlèrent avec eux, ont
introduit insensible-
ment dans plusieurs
cantons des dialectes
différents qui ont tous
conservé quelques
traits de la langue pri-
mitive.
Vous voudriez donc me
persuader que toutes
les langues de l'Eu-
rope ont hérité du
breton.
Oui , monsieur , mon
grand-père me Fa as-
suré , et il ajoutait
que plusieurs savants
ont perdu leur temps à
chercher l'étymologie
de beaucoup de mots
de ces langues, faute
de savoir le breton.
Gùir-é en ou doé ol a
gommance er memb
langage , er memb lé-
zenneu bac er memb
custumeu; rnses en é-
tablisseraanteu ou dès
groeit é broïeu pêl
en eil doh éguilé, hac
en daremprèd guet er
pobieu aral péré e
hum gaigeas en ou
misa, endèsanebedi-
gueu dégasset é paud
a gantonieu fύonieu
dishaval de gonz péré
en dès ol conservet
un dréh-benac ag el
langage quetan.
Falein e rehé d'oh enta
me laquât de gredein
en en dès quement lan-
gage zou en Europ hé-
ritet d'er breton.
Ya, eutru, me zadieu en
dès en assuret d'ein,
hac ean e laré hoah
en en dès calz a dud
abil collet ou amzér é
clasq erhourien a baud
a irieu ag el langageu-
cé , manq a bout er
breton.
Pensez-vous que le latin j Hà hui c chonge eu en
FRANÇAIS ET BRETON'.
159
et le français soient
aussi redevables au
breton ?
Oui , j'ai entendu dire
qu'il va en latin beau-
coup de mots qui ont
leur étymologie dans
le breton-,et quoique je
ne sache pas beaucoup
de français , je m'a-
perçois déjà qu'une
grande partie de ses
mots a été empruntée
du breton, et que les
Français sont redeva-
bles au breton de Van-
nes surtout de leur ai-
mable prononciation
sans mauvais accents.
Vous mettez donc une
différence entre le bre-
ton de Vannes et le
bas-breton ?
Oui , on regarde , avec
raison , le bratoijà de
Vannes comme le
meilleur, comme l'an-
cienne et véritable
langue celtique : les
Bretons des autres
quartiers n'en sont
que des dialectes.
Ils ont cependant plus
de livres que vous
n'en avez.
debé ehué el latin
bac er gallêc obliga-
tion d'er breton ?
Va, cleuet e mes larèt
é hès é latin paud a
irieu e zouer hourien
a nebai ér breton ; ha
penaus-benac ne hou-
zanquet calz a gallêc,
me spurmant déjà é
ma bet queméret ul
lod vad ag er guirieu
a nehou ag er breton,
hac en en dès er Gal-
leuèd obligation de
vreton Gùéuèd drès
peb-tra, ag ur faeçon
amiabl de zevis hemb
ton erbet displeit.
Hui e laq enta quêmb
être breton Gùénèd
hac er babreton ?
Va , sellèt e rér , guet
rseson , Breton Gùé-
nèd èl er giiellan, èl
er houh ha gùir lan-
gage breton : er Bre-
ton ag er hantonieu-
aral n'en dé meit lan-
gageu troeit.
Ind ou dès neoah mui
a livreu eit ne hoès-
hui.
140
VOCABULAIRE
Il y a eu un temps où ils
n'en avaient aucun ,
non plus que nous; et
c'est peut-être l'envie
d'en avoir qui a été le
principe de cette al-
tération de la langue
primitive parmi eux.
Comment ! vos ancêtres
ne vous ont pas, com-
me les autres peuples,
transmis leur histoire
par écrit ?
Non : avant l'établisse-
ment du Christianis-
me , ce peuple était
dans la coutume de
ne rien écrire : les
Prêtres mêmes, qu'on
appelait Druides ,
ne croyaient pas
qu'il fût permis de
mettre par écrit les
dogmes de leur cruelle
religion.
Mais comment ce quar-
tier de la Bretagne
a-t-il conservé seul la
langue celtique ?
Ce peuple, situé et com-
me relégué a l'extré-
mité de la Gaule occi-
dentale, s'est presque
toujours soustrait a la
Bout-zou bet un amzér
n'ou doé banni , na
ni ehué ; ha marcé é
ma en boant d'en
devout e zou bet pèn-
caus d'er fallaben-zé
ag er betan langage
en ou misq.'
Petra ! hou courdadieu
n'ou dès chet, èl er po-
bleu aral, laqueit être
hou teourn ou bistoër
dré scribue ?
Naren : quênt en éta-
blissemant ag er Gre-
chéneab , er bobl-zé
n'en doé quet custum
de scribue nitra :
Bélean-memb , e
banbuèt Bndà , ne
gredent quet é vezé
permettet scribue en
articleu a ou reli-
gion cruel.
Mœs penaus en en dès
er hanton-men a Vre-
tagn é hunan conser-
vet er breton ?
Er bobl-zé, diazéet bac
èl forbannet ér pèn a g
er Gai dob er bub-
biaul , en dès quasi
attau hum dennct a
FRANÇAIS ET BRETON.
141
domination des Ro-
mains et des Francs,
qui se sont successi-
vement emparés des
Gaules , et y ont ré-
pandu leur langue et
leurs coutumes.
Comment pensez-vous
que les Bas-bretons
aient altéré la langue
celtique ?
En voulant l'astreindre
aux règles et aux tour-
nures de la langue
française, ils ont ha-
billé à la bretonne
une infinité de mots
français.
Ne craignez -vous pas
que la même chose ne
vous arrive ?
Nous nous en aperce-
vons déjà : les auteurs
parmi nous ne cher-
chent qu'à se faire
entendre , et quand
ils trouvent un mot
usité parmi le peuple,
ils l'emploient sans
examiner s'il est ori-
ginairement breton
ou non.
zan berh er Romsenèd
bac er Francision ,
péré en dès lerh-oh-
ierh hum lancet ér
broïeu Gai , bac en
dès streauet én-haiou
langage hac ou hus-
tumeu.
Penaus é chonget-hui
en en dehé er Ya-
bretonnèd goaheit er
breton ?
É clasq er pléguein de
régleu ha de droyeu
er gallêc , ind ou
dèsgusquet é kis bre-
ton un afin a irieu
gâllêc.
Ne zouget-hui ne arri-
buehé er memb Ira
guet-n-oh ?
Déjà é spurmantamb
quement-cé : er ré e
scrihue Livreu énhur
raisq , ne glasquant
meit ma veint antan-
det, hac a pe gavant
ur guir pratiquet é
misq er bobl , ind en
impie hemb exami-
nein hac ean zou bre-
ton ér hourien pé
n'en dé quet.
VOCABULAIRE
142
L'autre jour j'entendis
deux marins discou-
rir ensemble, et j'au-
rais presque deviné ce
qu'ils se disaient l'un
à l'autre.
Tous avez raison ; les
gens de pays mariti-
mes se glorifient de
mieux parler que ceux
de pleine terre ; et ,
pour étaler leur bâ-
tarde éloquence , ils
mêlent, par je ne sais
quelle vanité , tant
de mots français dans
leurs discours, qu'on
aura de la peine bien-
tôt à savoir quelle lan-
gue ils parlent : c'est
la mode surtout à
Rhuis , a l'Ile-d'Arz ,
à l'Ile -aux -Moines ,
a Pen-erff , etc.
Mais si votre langue est
si ancienne que vous
le dites, vous êtes sou-
vent obligé de recou-
rir au français pour
exprimer bien des ob-
jets qui n'étaient pas
connus des anciens.
En dé aral me gleuas^
deu vartelod é tevis
assambl, ha m'em bé-
bé burhut dihuinet er
péh e tarent en eil-
d'éguilé.
Rœson e hoès ; en ar-
voris e hum hloriii é
conzant gùel eid en
argoêdis , hac eit dis-
pléguein ou loquance
bastard , ind e gaige ,
dré n'un quet péh va-
nité, quement a irieu
gallêc en ou devis,'ma
vou poén abrest é bout
péh langage e gonzant :
er mod-é surtout é
Rhuis , en Arh , en
Izenah , é Pèn-arh ,
etc.
Mœs mar dé quer couh
hou langage èl ma
laret , requis vé d'oh
lies goulen secour guet
er gallêc eit larèt calz
a dreu péré ne oent
quet hanauet guet en
dud couh.
Oui, monsieur, il n'yiYa, eutru , n'en dès
a point de doute que chet a arvar n'en dé
FRANÇAIS ET
notre langue ne soit
très ancienne, et qif il
n'existe dans le grand
inonde bien des choses
dont nos pères , tous
élevés dans les cam-
pagnes , n'avaient pas
la moindre teinture -,
mais quel mal trou-
vez-vous que nous em-
pruntions des Fran-
çais des mots nou-
veaux pour nous ,
dont nous leur avons
peut-être fourni les
étymologies ?
Je ne comprends pas ,
mon ami , comment
vous avez pu me dire,
quand je vous de-
mande compte de vos
leçons, que vous n'a-
vez point de mémoire;
vous n'avez pas oublié
ce que vous avez ap-
pris de votre grand-
père. C'est apparem-
ment la volonté qui
vous manque.
Vous n'êtes , point un
llatteur , monsieur. A
dire le vrai , l'ortho-
graphe française me
répugne au cœur.
BRETON. 145
forh couhliul langage,
ha n'en dé é misq en
dud vras paud a dreu
a béré hun tadeu , ol
dessauet arer maezeu,
n'ou doé quel en
distérran hanauedi-
gueah ; mses péh droug
e gavel-hui ma quemé-
rehemb guet er Gal-
leuèd guirieu nehué
eid omb , a béré en
hun nés marcé pour-
vaiet dehai er gou-
riad ?
Xe gomprenan quet ,
m'ami , penaus en e
hoès liellet larèt d'ein
a pe houlennan guet-
n-oh cont a hou le-
çonieu , ne hoès chet
a vimoër ; ne hoès
chet ancoéheit er péh
e hoès disquet guet
hou tadieu. Merhad
é ma er volante e
vanq d'oh.
N'en d' oh queturflouret-
tour , eutru. Eit gùir
larèt , er faoçon de
scrihue er gallêc e hra
dongér d'em lialon.
\u
YOCABULAÏRE
Que trouvez-vous de ré-
pugnant dans Fortho-
graphe française.
Par exemple, je suis fâ-
ché que vous épeiiez
d'une façon , et que
vous prononciez d'une
autre. Combien de fois
devant 7i et m pronon-
cez-vous Ve comme
s'il y avait un a? Pour-
quoi, dans les verbes,
à la troisième person-
ne du pluriel, trouve-
t-on un 71 et un t
que vous ne pronon-
cez jamais ?
L'orthographe bretonne
est donc moins em-
barrassante ?
Oui , il n'y a pas une
lettre inutile, et nous
prononçons tout com-
me en latin , excepté
Ve que nous rangeons
en trois classes, com-
me vous, et que nous
distinguons par des
accents.
Vous me donneriez pres-
qu'envie d'apprendre
le breton ; mais vous
avez des raotsqui cho-
quent les oreillcsrj'en-
Pelra e gavel-hui don-
gerus ér fseçon de scri-
hue er gallêc.
Dré exampl , chiff-é
guet-n-ein ma hapellet
en ur mod , ha ma
prononcet en un aral.
Pet gùéh é rang n
hac m é prononcet-
hui en e èl pe vehé
un a? Perac, ér ver-
beu , en drivèd per-
son pluriér , é cavér
attau un n hac un t
ne brononcet jamges?
Er fseçon de scrihue er
breton e zou enta di-
louyoh ?
Ya , n'en dès chet ul
leltren ne chervige ,
hà ni e brononce just
èl é latin , nameit en
e e laquambétri rang
èl-oh , hac e zilïor-
hamb dré lirsedeu.
Quasi ne rehoh d'ein
hoant de zisquein er
breton ; m se s hui e
hoès guirieu péré é
oiïance en discoharn ;
FRANÇAIS E
tends ma servante dire
souvent , couckiet ,
couchîet J'aurais
honte de vous dire
quelle idée cela me fait
naître dans l'esprit.
Aidez-moi un peu , s'il
vous plait, monsieur.
Je ne demande pas mieux
que de vous rendre
service.
Je m'en prends à votre
beau verbe louer :
changez Tr en in ;
que trouvez-vous ?
Je trouve loucin.
Au lieu iVein , mettez
amh , et aioutez-v
Dieu ; que trouverez-
vous ?
Je trouve louamh Dieu.
Mes frères, dit ce Prédi-
cateur semi- breton
bourde à la lin d'un
beau sermon , les
Saints leXoMQuX aussi.
Qu'en pensez-vous ?
Je pense qu'il avait bien
dit.
Il pensait comme vous ;
et cependant les bon-
nes i^ens qui l'enlen-
T BIIETON. . ^45'
me gleu me matéh é
larèt liés , eouchiet ,
coud lie t.... Méh eni
behé é larèt d'oh péh
chonge e zégass que-
ment-cé ém sperèd.
Secouret-méun tamicg,
mar plige guet-n-oh^
eutru.
Ne houlennan quel gùcl
eit gober pligeadur
d'oh.
Mé hum guemér doh
hou verb caër louer :
changet en r en in ;
petra e gavet-hui ?
Mé gav loue in.
È léh ein laqueit amh ,
ha guet-hou laqueit
lioah Doué ; petra c
gavehet-hui ?
Mé gav louamh Doué.
Mern hredér , e laras er
Predégour-hont han-
tér-breton bourdet éa
achimant ag ur pre-
dég caër, er Sœnt el
lou ehué. Petra-é hou
chonge ?
Mé gav guet-n-ein eu
en doé laret mad.
Eau e chongé èl-oh ;
ha neoah en dud vad
péré er cheleuc e oé
0
146 VOCABULAIRE
daient en farenî scan-
dalisés.
Mais qu'y avait-il de
scandaleux dans ce
qu'avait dit ce Pré-
dicateur ?
Rien du tout pour un
Français, et beaucoup
pour un Breton.
Le mot louer a donc une
signification cho-
quante pour les oreil-
les d'un Breton ?
C'est plutôt pour son
nez : ce mot , traduit
à la lettre en breton ,
signifie lâcher (sans
bruit) des flatuosités,
puer.
Ainsi ces bonnes gens
devaient penser que
le Prédicateur voulait
leur dire des sottises.
Ma mère , qui ne sait que
le breton . s'imagina
qu'il disait : lâchons
des flaius à Dieu ,
mes frères, les Sainls
en lâchent aussi.
Mais , vous me feriez
presque croire que
votre mère n'est pas
très spirituelle.
bet scandalet a gue-
ment-cé.
Ma3S petra e oé a scan-
dalus ér péh en doé
laret er Predégour-
hont ?
Kitra agrén eid ur Gai ,
hac hilleiheid ur Bre-
ton.
Er guir louer en dès en-
ta ur senefication of-
fançus eit discoharn
ur Breton ?
Eid é fri-é quêntoh : er
guir-zé laqueit lettren
ha lettren é breton , e
seneUlauscjucinloueii,
fol vlazein.
Èl-cé er gueih tud-hont
e zelié chongeal é fai-
te d'er Predégour la-
rèt sottisseu dehai.
Me mam , péhani ne
houér meit er breton,
e chongeas guet-hi é
laré : lausqiia^nb
loueu guet Doue, mem
hredér, er Scent e Iciusq
ehué.
Mœs , hui era laquehé
quasi de gredein n'en
dé quet paud ispridet
hou mam.
FRANÇAIS ET BRETON.
i47
Ma mère en pourrait
dire autant d'un Fran-
çais qui serait choqué
du mot couchicin (sa-
lir).
Je vois que vous êtes
un bon drôle : vous
savez déjà rétorquer
, l'argument , (se ser-
vir du raisonnement
d'un autre contre lui).
Quel est donc le mot
breton qui répond à
louer , qui a une si
belle signification en
français ?
C'est mêlcin, monsieur;
et si notre Prédica-
teur s'en fût rappelé,
il n'auraitpas gâté son
Sermon.
Allez -vous -en , mon
ami ; vous êtes un
babillard.
Ah , mon maître !
bon chat , bon rat.
Je m'en vais donc. A
demain.
Me mam o hellehé larèt
quement-aral ag ur
Gai péhani e vehé
offancet ag er guir
couchieln.
Me huél é oh ur pautr
mad : goût e ret déjà
hum chervige a zevis
un aral inemb dehou.
Péhani-é enta er guir
breton e rescond de
louer , péhani en dès
ur senefication quer
bràu é gallêc.
Mélein-é , eutru ; hac a pe
vezé bet deit chonge
d'hur Predégourane-
hou , n'en dehé quet
couchiet é Bredêg.
hou
Quêrhet
m'ami ;
tour-oh.
ç'hent ,
ur baquet-
à I Ah , me msestr ! de gah
mad , rah ha val. É
han enta me hent.
Bet arhoah.
^m-m
448
VOCABULAIRE
CINQUIÈME DIALOGUE.
Entre un Hermite et un Berger.
PUEMVÈD DEVIS.
Être un Ilermit hac iir Bugul.
Que faites-vous la, mon
frère en Jésus-Christ?
Je m'amuse un moment,
mon père.
Je Yous souhaite le bon
jour.
Je vous en remercie ;
mais je n'ai jamais eu
de mauvais jour.
Tous m'étonnez : com-
ment, depuis que vous
êtes au monde vous
n'avez a vous plain-
dre d'aucun mauvais
jour
Votre état est
cependant bien triste.
Je vous réponds que j'ai
été toujours heureux;
et jusqu'à présent ,
grâces a Dieu , rien
n'a troublé la paix de
mon âme.
Que faites-vous pour
Petra e hret-hui azé ,
mem brér é Jesus-
Chrouist ?
É on é te verrai ur mo-
mand, me zad.
Deuéh mad d'oh e zesi-
ran.
Hou trugairéquat e liran ;
mœs biscoah goal
zeuéh ne mes het.
Souéhet-on d'oh : pe-
tra , a houdé ma oh
ér bed ne hoès de hum
glêm a hoal zeuéh er-
bet! Forhtrist-éneoah
hou vacation.
Me rescond d'oh é on
bet attku eurus ; ha
bet bermen, trugairé
Doué , nitra n'en dès
troublet er peah éni
inean.
Petra e hret-hui eiteon-
FRANÇAIS ET
conserver constam-
ment une paix si pré-
cieuse ?
Voici ce que je me dis
à moi-même : le bon
BRETON. 149
servein dalhmad ur
peah quer précius?
Dieu règle tout en ce
monde ; il est notre
maître et notre père;
il ne nous veut que
du bien. Ainsi, dans
tout ce qui arrive ,
je regarde sa sainte
volonté , et je m'y
conforme en tout; et
en conformant ainsi
ma volonté a celle de
Dieu, je suis toujours
heureux.
Mais si Dieu voulait
en ce moment vous
précipiter dans Fen-
ièr, que feriez-vous?
J'ai deux bras; je le sai-
sirais si étroitement,
que je le tirerais avec
moi ; et si j'étais avec
Dieu, je serais en Pa-
radis.
Qui êtes -vous , mon
ami ?
Je suis Roi.
Et où est votre Rovaa-
me ?
Il est au fond de mon
cœur.
Chetu er péh e laran
d'ein me hunan : en
Entra Doué e règl
tout ér bed-men ; eau
é hur moestr bac hun
tad; quin meit vad ne
zesir d'emb. El-cé, é
quement-tra e arri-
hue , me sel volante
Doué , ha mé hum
hroa doh-t-hi é peb-
tra ; bac é jaugein
èUcé me volante doh
hani Doué , me zou
perpet eu rus.
Mges pe falehé de Zoué
hou flastrein bermen
en ihuern , petra e
rehoh-hui ?
Me mes dihue-vréh; me
, groguehéén-houquer
^ sterd, m'en tennehen
guet-n-ein; bac a pe
vehen guet Doué, me
vehé ér Baraouis.
Pihue oh-hui, m'ami?
Me zou Roué.
Ha mèn é ma hou Ran-
teleah ?
É ma en don a me ha-
lon.
^oO
VOCABULAIRE
Qu'est-ce que régner?
Régner , c'est dominer
ses sujets.
Et quels sont vos sujets?
Ce sont mes passions ;
je tache de les com-
battre et de les assu-
jétir en tout à la Loi
de Dieu.
Ah ! mon ami, que vous
êtes heureux !
Que chacun fasse son
devoir , et tout le
monde sera heureux.
J'ai cru longtemps qu'il
n'était point de bon-
heur dans cette vie :
je vois que je me suis
grandement trompé.
Dites -moi en quoi
vous le faites consister.
Dans la paix avec nous-
mêmes et avec les
autres , et dans la
santé.
Pour être heureux, il ne
suiTit donc pas d'être
bien riche ?
Non; les richesses empê-
chent souvent d'être
heureux. Les riches
ont presque tous la
folie d'être toujours
mécontents.
Petra-é bout Roué ?
Bout Roué e zou mœs-
troniein é sujité ?
Ha péré-é hoij sujité?
Men goal inclinationeu-
ind ; me assai com-
battein inemb dehai
hac ou laquât de blé-*
guein é peb-tra de
lézen Doué.
Ah ! m'ami , nac eu-
russet olî-hui !
Groéet peb-unan é ze-
vér, hac en ol e vou
eurus.
Mé mes credet pêl^am-
zér ne oé quet a le-
huiné ér vuhé-men :
me huél en e mes
hum drompet a vras.
Laret t'ein é petra é
laquet-hui é consist.
Érpeahguet-n-emb hun
hunan ha guet er ré-
ral , hac ér yehaid.
Eit bout eurus , n'en
dé quet erhoalh enta
bout pinhuiq-bras ?
Naren ; en danné e vir
liés ne vér eurus.
Quasi ol en dud pin-
huiq en dès er folleah
de vont attàu mal-
goutant.
FRANÇAIS ET BRETON
Quand j'étais jeune , il
me semblait que , si
j'eusse été riche, j'au-
rais bien mangé et
bien bu, je me serais
bien diverti, et qu'ain-
si j'eusse été heureux.
Vous vous trompiez :
après un divertisse-
ment on en désire un
autre; on désire tou-
jours , et jamais on
n'est content.
Il m'a toujours semblé
que c'est un grand
malheur que d'être
pauvre.
Non ; ce n'est pas un
grand malheur; mais
c'est un grand mal.
Quelle différence trou-
vez-vous entre un
grand malheur et un
grand mal ?
Un grand mal ne dit
qu'un seul mal ; au
lieu que le mot mal-
heur dit un ensemble
de maux.
Mais , être contraint de
travailler est , à mon
avis , un des plus
grands malheurs ; et
les pauvres sont tous
loi
A pe oen youank , bavai
oé guet-n-ein, pe ve-
zen bet pinhuiq , en em
behé daibret bac ivet
men goalh , hum zi-
vertisset a vod , bac é
vezen bet eurusèl-cé.
Hum drompein e rehoh :
goudé un devai'rrancc
é tesirérunaral; desi-
rcin e rér altau,haja-
ma;'S coûtant ne vér,
Haval-é bet guet-n-eiii
perpet é ma ur ma-
jeur bras bout peur.
Nonpas , n'en dé quct
ur maleur bras, maes
un droug bras-é.
Péh quém.b e gavet-hui
être ur maleur bras
bac un droug bras?
Un droug bras ne ra d'an-
tand mcit un droug
é hunaiî ; é léh ma
sencfi er guir maleur
un tolp a zrougueu.
Mœs , bout contraignet
de labourât e zou ,
d'em chongc , unan
ag er maleurieu bras-
san ; hac cr bcurerion
i52
VOCABULAIRE
condamnés au travail. ; e zou ol condannet
I d'el labour.
Il n'y a au monde per- N'en dès ér bed dén
n'en dé obliget de la-
sonne qui ne soit tenu
de travailler de quel-
que façon; et quicon-
que ne travaille pas ,
ne doit pas manger ,
dit Saint Paul.
Quoique tout le monde
doive travailler, je ne
vois pas que tout le
monde travaille.
Ceux qui ne s'occupent
point sont dévorés de
l'ennui qui les fati-
gue plus qu'un tra-
vaii bien réglé.
On dit que ce ne sont pas
ceux qui travaillent le
plus qui mangent les
meilleurs morceaux.
Et moi je dis que ce ne
sont pas ceux qui tra-
vaillent le moins qui
sont les plus vertueux
bourat en ur mod be-
nac ; ha pihue-benac
ne labour quet, nezeli
quet daibrein , emé
Sant Paul.
Deustou mei deliet d'en
ol labourât, neîmélan
quet é labour en ol.
Er ré ne hum laquant
d'hobér nitra e zou
daibret guet en annœ,
péhani ou fatig mui
eid ul labour régi et
m ad.
Larcin e rér n'en dé
quet er ré e labour er
muihan e zaibr en
tameu gùeîlan.
Ha mé me lar n'en dé
quet er ré e labour
bihannan e zou er ré
vertu ussan.
Allez- vous quelquefois Monnet e ret-hui mar-a
en ville ? ----- ^
Je ne fréquente ks gens
de ville que le moins
que je puis.
Qu'en pensez -vous ?
J'aurais envie de con-
huéh é kér ?
Ne hantan en dud a
guér meit bihannan
ma hellan.
Petra-é hou chonge ?
Hoant em bché de
FRANÇAIS E
seiller k votre père de
vous envoyer au col-
lège , c'est-à-dire , à
l'école publique.
Je ne demande pas mieux
que d'apprendre le la-
tin; mais je craindrais
de devenir un fai-
néant , et peut-être
un libertin , comme
bien d'autres.
Vous croyez donc que
le commerce des villes
estdangereux pour les
jeunes gens de la cam-
pagne ?
Oui sûrement, j'en suis
persuadé ; et je sais
que de soixante qui
courent la même clas-
se , a peine y en a-
t-il dix qui ne perdent
pas letempsajouer,à
se promener , a cou-
rir les rues, et a faire
les grands messieurs
en ville.
Mais si Dieu vous ap-
pelait a la Prêtrise ,
il vous faudrait bien
aller au collège pour
faire vos études.
Si Dieu m'appelait a un
r BRETOxN. i5S
gonseillein d'hou tad
bou cassd'er hollége,
de larèt-é , d'er scôl
public.
Ne houlennan quet gùel
eit disquein el latin ;
maes me zougehé a
zonnèt de vont ur fi-
naud, ha marcé ul li-
bertin , èl paud aral.
Hui e grèd enta é ma
dangerus en darem-
prèd ag er liérieu eid
en dud youank diar
er msezeu ?
Ya sur , me grèd que-
ment-cé ; ha goût e
bran penaus a dri-
uiguênd péré e rid er
memb sclass, a boén
é vé dêc péré ne gol-
lant quet en amzér é
hoari , é pourmén , é
ridêc dré er ruyeu ,
bac é taillein en du-
chentil vras é kér.
Mœs pe zebé Doué
d'hou calhuein d'er
stad a Vélêg, ret-mad
vebé d'ob monnèt d'er
hollége eit gober bou
studi.
I P'em gaîhuché Doué
loi YOC.iBLLAIUE
état si saint , je sau-
rais , avec le secours
de sa grâce, me sau-
ver de ce déluge de
vices qui empoisonne
les villes.
Prenez courage , mon
ami : j'espère que
Dieu ne vous oublie-
ra pas , voyant que
vous ne cherchez que
cette chose qui est la
seule nécessaire.
Dieu n'oublie personne
en ce monde-ci ; il
nous a tous créés pour
le connaître , Taimer
et le servir, et par ce
moyen acquérir la vie
éternelle ; et il nous
fournit a tous les se-
cours nécessaires pour
parvenir a cette lin.
Je souhaite que vous per-
sévériez dans ces senti-
ments jusqu'à la mort.
Ainsi soil-il.
d'ur stad quersantel,
me houyehé , guet er
secour ag é hrsece ,
hum sauvein agen dé-
luge-cé a vinceu péha-
ni ebussoni erhérieu.
Queméret courage ,
m'ami : ingorto-on
n'hou ç/ancoéhei quet
Doué , é huélèt ne
glasquet mei en dfa-
hontpéhani zou é hu-
nan necessaer.
Doué ne ancoéha dén
ér bed-men ; ean en
dès hurhrouéet ol eid
en hanauein , er hâ-
rein hac er chervige,
ha dré er moyand-cé
gounit er vutié éter-
nel ; hac ean e bour-
vé d'emb ol er secou-
rieu requis eid arrihue
ér lin-zé.
Me zesir ma talhehet
mad ér santimanteu-
zé bet er marhue.
Èl-cé revou groeit.
FRANÇAIS ET BRETON.
SIXIEME DIALOGUE.
Entre im jeune Komme et une Demoiselle.
HUÉHVÈD DEVIS.
Etre ur Pautr ijouank hac un Damezel.
Mademoiselle , excusez
la liberté que j'ai prise
(Je venir vous faire la
révérence.
Monsieur, soyez le bien
venu; vous m'obligez
sensiblement : d'où
vient que l'on ne vous
voit plus ?
Pourquoi vondriez-vous
que je perdisse le
temps a vous faire ma
cour, puisque je sais
que vous ne pensez
plus à moi ?
Si mon amitié pour vous
s'est refroidie , ne
vous en prenez qu'a
votre mauvaise con-
duite.
Que trouvez -vous de
blâmable dans ma
conduite ?
Vous n'avez point de rc-
Madamezel , escuset el
liberté e mes quemé-
ret de zonnèt d'hobér
d'oh er révérance.
Eutru , deit mad reve-
het; pligeadur bras e
hret t'ein : petra zou
caus n'hou cùélér mui?
Perac é falehé d'oIi ma
collehen en amzér é
taillein el lis d'oh ,
a pe houyan n'en dé
mui hou chonge guet-
n-ein ?
Mar dé yeinnet me ha-
ranîé doh-oh, ne hum
gueméret meit doh
hou fai gomporte-
mant.
Petra e gavet-hui e vé-
rit bout blamet ém
homporteniant ?
Ne hoès quel a religion;
456
VOCABULAIRE
ligion ; vous mécon-
naissez vos parents ;
TOUS faites une dépen-
se exorbitante ; on
TOUS prendrait pour
un grand monsieur ,
tandis que vous n'êtes
que le lils d'un paysan.
Pourquoi me reprochez-
vous de n'avoir pas de
religion? Je vais à la
Messe comme les au-
tres.
C'est justement la où j'ai
remarqué que vous fai-
tes peu de cas de Dieu
et de sa loi : vous al-
lez a l'Eglise comme
les autres,c'est à-dire,
pour y rire, pour cau-
ser, pour voir et être
vu; en un mot, parce
que c'est la coutume.
Si vous cherchez un ma-
ri qui soit un saint à
l'Eglise , vous ne le
trouverez pas sitôt.
J'en veux un qui soit
saint partout.
En quoi trouvez-vous
que je méconnaisse
mes parents ?
L'autre jour vous vîtes
hui e zishanàu hou
quérent; hui e hra un
dispign divusul; que-
méret vehoh eid un
eutru bras , durant
n'en d'oh meit mab
d'ur paysant.
Perac é temallet-hui
d'ein ne mes chet a
religion ? Mé va d'en
Overen èl er rcral.
Azé just en e mes re-
merquet é hret bihan
a gas a Zoué hac a é
lézen : hui e va d'en
Ilis èl er réral , de
larèt-é , eit hoarhein
inou , eit devis , eit
gùélèthabout guélet;
en ur guir, rac m'en
dé er gustum.
Mar clasquet ur prièd
péhani e vou ur sant
en Ilis , n'er havehet
quet quentéh.
Mé fal d'ein unan pé-
hani e vou santel
partout.
É petra é cavet-hui é
tishanauan-mé me
hérent ?
En dé aral hui e huéla
FRANÇAIS E
voire père et votre |
frère venir au-devant
de vous dans une rue,
et parce qu'ils n'é-
taient pas si bien ha-
billés que vous, vous
détournâtes du che-
min , pour n'être pas
obligé de les saluer
publiquement.
Le reproche que vous me
faites n'est point sans
fondement; mais vous
devez penser qu'il se-
rait honteux pour moi
de faire voir à tout le
monde que j'appar-
tiens à de pauvres
campagnards.
Voilà une chose que je
ne puis pas supporter ,
qu'un homme, parce
qu'il demeure en ville,
ait honte de la profes-
sion de ses parents ,
parce qu'ils demeu-
rent à la campagne.
Tous devriez plutôt
avoir honte d'être ha-
billé autrement qu'eux
Voulez-vous que je me
morfonde parmi nn
tas de gens grossiers,
qui ne sont pas plus
T BRETON. 157
hou tad hac hou prér
é tonnèt ér arben a
han-ah en ur ru , ha
rac ne oent quet gus-
quet quer bràu èl oh,
hui e zistroas ag en
hent , eit ne vehoh
quet bet obliget d'où
saludein é public.
En temal e hret d'ein
n'en dé quet hemb
rœson; mœs hui e ze-
li chongeal é vehé
méhus eid on discoein
d'en ol é on sàuet
a gueih tud diar er
msezeu.
Chetu un dra n'hellan
quet andur , m'en
dès un dén , rac ma
chom é kér , méh a
vacation é guérent ,
rac ma chômant ar
er mae-zeu. Hui e ze-
liehé quêntoh hou
pout méh ma oh gus-
quet dishaval doh-
t-hai.
Hà falein e hra d'oh ma
hum vorfondein é
misq ur yoh tud rus-
taud , péré n'en d'int
1S8
VOCABULAIilE
polis que les animaux
avec lesquels ils vi-
vent.
Voila la monnaie dont
les faquins paient or-
dinairement ceux qui
ont eu la peine de les
élever. Ils ne consi-
dèrent pas que la pro-
fession des laboureurs
est la plus noble de
toutes , et que c'est
elle qui nourrit les or-
gueilleux habitants
des villes.
Si vous les estimez tant
que n'aiîez-vous vous
établir a la campagne?
Si j'avais à m'établir ,
j'aimerais mieux don-
ner la main à un
honnête journalier ,
qu'a un gros monsieur
comme vous, car qui
n'est pas bon fils, ne
sera pas aussi bon mari.
Yous ne pensez donc pas
à vous marier ?
J'ai déjà assez de maux
sans en chercher da-
vantage.
Le Mariage est-il un si
grand mal ?
quet graciussoh eid el
lonnèd guet péré é
vihuant ?
Chetu er monney guet
péhani é pai ordinal-
remant en haillevau-
dèd er ré en dès bel
er boén d'où dessau.
Ne gonsiderant quet
é ma vacation el la-
bourision en noplan e
zou tout , bac é ma
hi e vague en habi-
tandèd orgueillus ag
er hérieu.
Marouislimet quement-
cé, peracneyet-huide
ziméein ar er maczeu?
P'em behé de ziméein ,
gùel vehé guet-n-ein
rein men dorn d'un
déuéhour honest, ait
d'ur piquôl eutru èl-oh;
rac en nemb n'en dé
quetmab mad, nevou
quet ehué prièd mad.
N'en dé quet enta hou
chonge diméein ?
Erhoalh a boénieu emès
déjà, liemb clasq da-
vantage.
Hàc ean-zou er Briéde-
reah un droug quer
bras ?
FRANÇAIS
C'est même un malheur
pour ceux qui s'enga-
gent dans un état si
saint par caprice et
sans consulter Dieu.
Que faudrait -il faire
pour éviter ce mal-
heur ?
Faire la guerre aux
pompes et aux vanités
du monde , observer
les Commandements
de Dieu et de l'Eglise,
et vivre en vrai Chré-
tien , comme nous
l'avons promis sur les
Fonts du Baptême ;
et c'est a quoi la plu-
part des jeunes gens
ne pensent jamais.
Pour moi , j'avoue que
je n'y ai jamais pen-
sé ; et cependant ,
coûte qu'il coûte , je
veux me marier.
ET BRETON. ioD
Ur maleur-é memb eid
er ré e hum ingage
en ur stad quer santel
dré bennad hac hemb
consultein Doué.
Petra e vehé ret gober
eit dihoal doh er ma-
leur-zé ?
Gober brézel de voban-
ceu ha de vaniléeu er
bed , mirèt Gourhe-
méneu Doué ha ré en
llis, ha bihuein èl ur
gùir Grechén , èl ma
hun nés grateit ar er
Fonce a Yadiènt; hac
hennéh-zou un dra é
péhani el lod-muihan
ag en dud youank ne
chongeant jamaes.
d on-mé , mé avoué
ne mes biscoah chon-
get é quement-cé; ha
neoah,coustetegous-
tou , mé fal d'ein di-
Hé bien mariez-vous :
chacun fait pour soi
dans ce monde -ci.
Mais , savez-vous vo-
tre Catéchisme ?
Pour cela je n'ai point
besoin de Catéchis-
me; je n'ai besoin que
meem.
Hama , diméet : peb-
unan e lira eit-hou ér
bed-men. Mses , ha
hui e houér hou Ca-
techén ?
Eit quement-cé ne mes
chet dobér a Gate-
chén ; ne mes dobér
160
de trouver une per-
sonne qui veuille m'é-
pouser.
Mais se marier n'est
point un jeu d'enfants;
il s'agit de recevoir un
Sacrement ; et pour
le recevoir digne-
ment, il faut être ins-
truit des principaux
mystères de notre sain-
te religion et des de-
voirs de l'état dans
lequel on s'engage.
On se marie avec moins
de cérémonies : notre
Recteur ne regarde
pas de si près, et pour
l'aire un mariage, il ne
demande qu'un hom-
me et une femme qui
veuillent bien s'allier.
Que votre Recteur fasse
son devoir ou non ,
peu m'importe : je
me garderai toujours
d'oublier les instruc-
tions que j'ai reçues
dans ma jeunesse
VaCABLLAIRE
Si vous étiez homme.
croirais que vous au-
riez été à l'école d'un
certain philosophe ,
meit a gavouèt unan
péhani e vou coûtant
a me haeredein.
Mîes diméein n'en dé
quet un hoari bugalé;
question-é a receu ur
Sacremant ; hac eid
er receu èl ma faut ,
ret-é goût er mysté-
rieu principal a hur
religion santel hac
en devérieuag erstad
é péhani en hum in-
gagér.
Diméein e rér guet bi-
hannoh a cérémo-
nieu : hur Person ne
sel quet quen tost-zé,
hac eit gober un di-
méein , ne houlen a
nehou meit un dén
hac ur voès péré e vou
coûtant a hum aîiein.
Groéet hou Person é ze-
vérpénereèt,nehran
quet paud a forh : me
zihoallou perpet a an-
coéhat en instructio-
neu e mèsreceuet ém
youanquis.
Pe vehoh un dén , me
gredehé é vehoh bet
ér scôlguetur certaen
filosof, péhani c gavé
FRANÇAIS ET BRETON.
161
qui trouvait toujours
des prétextes pour ne
point se marier.
Et que disait ce philo-
sophe ?
Quand sa mère lui de-
mandait s'il ne vou-
lait pas se marier, pro-
mettant de lui trouver
une femme accom-
plie, il branlait de la
tète et ne lui répon-
dait rien ; mais étant
pressé de lui répon-
dre , il lui dit qu'il
était trop jeune.
Quand il fut plus avan-
cé en âge , que di-
sait-il ?
Il disait qu'il était trop
vieux. I
Cet homme était plus'
délicat que vous en j
matière de mariage, j
Que disait -il pour ses
raisons ?
Voici comme il raison-
nait : si j'épousais une
femme bien riche, elle
voudrait être la mai-
' tresse; si je me mariais
à une laide, je ne l'ai-
merais pas; si elle était
belle^ elle se laisserait
perpet digaréeu eit ne
vezé quet diméet.
Hà petra e laré er filosof-
hont ?
A pe houlenné é vam
guet-hou ha ne falé
quet dehou diméeio,
hac é cavezé dehou
ur voès parfaet, eau e
heigé é bèn ha ne
rescondé nitra debi ;
mœs dré ma pouisé
ar nehou de rescond
dehi, ean e laras dehi
é oé rai youank.
A pe oé bet avanceltoh
en ouaid, petra elaré-
ean ?
Ean e laré é oé rai gouh.
En dén-hont e oé dé-
licatoh eid oh a fèd
diméein. Péhsort rae-
sonieu e laré-ean ?
Chetupenaus é rsesoné:
peziméehend'ur voès
pinhuiq bras, falein e
rehé dehi bouter vses-
très ; pe ziméehen de
unan vil , n'em behé
quet a garante doli-
t-hi; pe vehé ur vràu,
162
VOCABULAIRE
peut-être corrompre.
A votre avis , cet hom-
me était fou ?
Oui, et son humeur ca-
pricieuse ne m'empê-
chera pas de me ma-
rier : une femme est
toujours soumise à son
mari, quoiqu'elle soit
belle et riche.
Je ne voudrais pas vous
détourner de votre
dessein; mais je plains
beaucoup la pauvre
femme qui sera obligée
de vivre dans votre
compagnie.
Celle que je dois épou-
ser est cependant la
plus belle et la plus
aimable demoiselle du
monde : voyez com-
me je suis heureux.
Je vous souhaite à tous
deux toutes prospéri-
tés imaginables.
Adieu , jusqu'à l'hon-
neur de vous revoir.
Plût a Dieu que cet adieu
fût pour toujours î
hi e lausquehé marcé
d'hi horrompein.
D'hou chonge-hui , en
dén-hont e oé fol ?
Ya , bac é imur pen-
nadus ne virou quet
dolî-ein a ziméein :
ur voès e zou perpet
sujet d'hé frièd , hac
é vehé-hi brau ha
pinhuiq.
Ne garehen quet hou tis-
troein a hou tessein;
mais truhébras e mes
doh er gueib voès e
vou obîiget de vi-
huein en hou compa-
gnoneah.
En hani ma telian di-
méein dehi , e zou
neoah er vràuan hac
en amiaplan damezel
e zou ér bed : sellet
péh quen eurus-on!
Mé zesir d'oh hou teu
quementsort chanche
e fehé bout chonget.
Adieu , guenavou , en
inour d'hou cùélèt
arré.
Pligeèt guet Doué ma
vou eit mad en adieu-
zé !
FRANÇAIS ET BRETON.
16-
SEPTIEME DIALOGUE.
Entre deux Frères.
SEIHVÈD DEVIS,
Être deu Vrér.
Hé bien , mon frère !
qu'avez -von s appris
en quittant la maison
paternelle pour aller
courir le pays ?
Je n'ai appris rien qui
vaille ; j'étais un âne
quand je vous ai quit-
té , et je suis revenu
âne.
Comment diable avez-
vous pu retourner chez
des gens que vous mé-
prisiez autrefois ?
Le malheur m'a toujours
suivi; la fortune m'a
toujours fui ; la mi-
sère m'a toujours ac-
compagné ; le cha-
grin m'a accablé ; la
honte m'a fait rou-
gir ; le repentir m'a
fait penser , et l'es-
pérance m'a fait re-
Hama , mem brér ! pe-
tra e hoès-hui disquet
é quittât ti hun tad ,
eit monnèt de ridée
bro ?
Ne mes disquet nitra e
tal er boén : un azen-
oen a pe mes hou qùit-
teit, bac azen on deit
en dro.
Penaus diaul en e hoès-
hui credet relorn de-
vat tud e zisprisehoh
gùéharal ?
Er maleur en dès atlau
me héliet ; er fortun
en dès perpet téhet
ém raug ; er miser en
dèsaltàu quêrhet guet-
n-ein ; er chagrin en
dès m'en disconfortet;
er méh en dès groeit
t'ein rûein ; er hae en
dès me laqueit de
164
VOCABULAmE
venir.
Vous êtes arrivé deux
jours trop tare]; nous
venons d'enterrer no-
tre père qui est mort
de cliagrin de vous
avoir laissé trop de
liijcrté jdans votre jeu-
nesse.
A-t-il fait son testament
avant sa dernière ma-
ladie ?
Qui n'a rien en propre,
est exempt de tester.
Notre père avait cepen-
dant du bien ; qu'en
a-t-il donc fait ?
Il en a dépensé la plus
grande partie ; et il
a laissé plus de dettes
que vous ne lui avez
vu de bien.
Que ferai-je donc au-
jourd'hui? Je n'ai pas
le sou ni aucun moyen
pour vivre : que je suis
malheureux !
C'est ordinairement le
sort de ceux qui ai-
ment mieux courir le
pays qu'assister leurs
chongeal; liacen espé-
rance en dèsm'en dou-
guet de zonnèt en dro.
Arrihuet-oh deu zé rai
zehuéhat ; é tamb a
interrein hun tad pé-
hani zou marhue guet
chagrin en dout laus-
quet guet-n-oh rai a
liberté en hou youan-
quis.
Groeit en dès-ean édes-
tamant quênt é ze-
huéhan clinhuèd ?
En nemb n'en dès nitra
dehou é hunan, e zou
qùit a destamandein.
Hun tad en doé neoah
danné; petra en dès-
ean groeit a nehai ?
Dispignet en dès en darn
muihan a nehai , ha
lausquet en dès mui a
zélé eitnehoès giiélet
a zanné dehou.
Petra e hrein-mé enta hi-
nihue ? Ne mes chet
ur blanq na moyand
erbet eit bihuein : na
maleurusset on-mé !
Hennélî-é ordinseremant
partage er ré e vé gùel
guet-hai ridée bro eid
assist^in ou zad bac
FRANÇAIS ET BRETON.
moi; logez-moi chez
vous, et je tâcherai
de travailler.
Je crains que vous ne res-
sembliez a beaucoup
(le jeunes gens que je
connais, lesquels, a-
près avoir fait les pe-
tits maîtres dans les
villes, sont revenus a
la campagne avec des
manières hautaines ,
scandaleuses et dan-
gereusespourceuxqui
les fréquentent.
Ne craignez rien ; si j'ai
imité l'enfant prodi-
gue dans ses égare-
ments, je veux aussi
l'imiter dans sa péni-
tence : ainsi je m'at-
tends que vous n'au-
rez pas a vous plain-
dre de moi.
Si cela est, parlons d'au-
tres choses : racontez-
moi un peu les aven-
tures de votre voyage.
J'allai d'abord a Nantes,
de la à la Rochelle,
ou mam ,
couh.
iG5
a pe vent
père et mère dans leur
vieillesse.
Ayez du moins pitié de Hou péet ahoel truhé
doh-ein ; reit d'ein
logeris en hou ti, ha
mé assaiou labourât.
Dougein e ran ne hava-
lehoh doh paud a dud
youank e hanauan ,
péré , goudé ou dont
taillet ou msestrérhé-
rieu , e zou retornet
ar ermsezeu guet mo-
deu randonnus, scan-
dalus hadangerus eid
er ré ou haut.
Ne zouget nitra ; mar e
mes héliet ermab pro-
dig en é dauleu-fol-
leah , me ven ehué
quemér scùir ar é bé-
nigen : èl-cé me zou
ingorto n'hou pou
quet de hum glém a
han-an.
Mar dé èl-cé-é , con-
zamb a dreu aral :
deviset t'ein un ta-
mig en avanturieu a
hou voyage.
Me yas de guetan tout
de Nanaèd , a vazé
166
VOCABULAIRE
et enfin h Bordeaux ,
où je demeurai trois
mois.
Yous avez donc été dans
le cas de boire d'ex-
cellent vin ?
Quand on a de l'argent ,
on est bien servi par-
tout.
Quelle route prîtes-vous
en sortant de Bor-
deaux ?
L'envie de voir faire du
savon me fit prendre
la route de Marseille.
Dans votre place, je se-
rais plutôt ailé voir le
port de Toulon.
J'y pensais bien ; mais
ma bourse était déjà
bien légère, et je com-
mençais à sentir que
dans peu j'aurais été
gueux comme un rat.
D'où aviez-vous eu cet
argent que vous avez
dépensé ça et la mai
à propos ?
Hélas ! j'ai beaucoup
contribué a ruiner
notre patrimoine ; je
volai six cents francs
d'er Rochel , bac an-
fin de Yourdel , mèn
é chomezan tri mis.
Bet oh bet enta é léh
d'ivèt gùin excellant?
En nemb en dès ar-
gand e zou cherviget
mad partout.
Péh hent hou poé-hui
queméret en ur sorti
a Yourdel ?
En hoant de huélèt go-
ber suan, e ras d'ein
quemér en hent de
Yarseil.
En hou léh , me vehé
oueit quêntoh de hué-
lèt porh Toulon.
Me chongé erhoalh é
quement-cé; mses goal
Scan oé déjà me yalh,
ha commance e ren
santein é vehen bet
inibèr peur èl ur rah.
A beban en hou poé-
hui bet en argand-
hont e hoès dispignet
dibropos duhont ha
duinen ?
Allas ! me mes secouret
hilleih revinein hun
héritage légitim ; me
lairas deu gand scouéd
FR.VNCAIS ET BRETON.
167
à mon père avant de
partir , sans comper
les tours que j'ai joués
depuis pour avoir
quelque argent.
Rcstâtes-vous longtemps
à Marseille ?
C'est là que je me suis
le plus diverti.
Est-ce une ville bien
peuplée ?
Je n'en sais rien , car
je ne m^y suis guère
promené; mais je sais
qu'elle n'est pas aussi
peuplée que Lyon ,
par où j'ai passé en
allant à Paris.
Paris doit être une ville
immense ?
Paris est la plus belle
ville que j'aie vue ;
quand on a de l'ar-
gent, on n'y manque
de rien ; mais il ne
faut pas y aller cher-
cher l'île de la vertu.
Voulez-vous dire qu'on
fait peu de cas de la
piété dans une ville
si célèbre ?
A dire le vrai , Paris ,
comme presque toutes
d'em zad quênt par-
ti , hemb contein en
troyeu e mes hoariet
a houdéeitm'embout
un dinœr-benac.
Chomet oèh-hui pél é
Marseil ?
Ahont-é en e mes de-
vœrreil muihan.
Hà caîz a dud e zou ér
guér-zé ?
Ne houyan quet, rac ne
mes quet pourmeinet
calz inou ; mœs goût
e ran n'en dès chet
quement a dud én-hi
avel é Lyon , dré béh
léh é on tremeinet en
ur monnèt de Baris.
Paris e zeli bout urguér
forh vras ?
Paris zou er guér caër-
ran em behé gùélet ;
ne vanq nitra inou
d'en nemb en dès ar-
gand ; ma^s ne fqut
quet monnèt d'inou de
glasq inis er vertu.
Hà hui e ven larèt ne
hrér quel paud a gas
ag en dévotion en ur
guér quer mêlet ?
Eit gùir larèt , Paris ,
èl quasi ol er hérieu,
VOCABULAIRE
tes
les villes, est le séjour
du libertinage et du
luxe.
Qu'entendez-vous par
ce mot hixet
J'entends toutes sortes
de dépenses au-dela
de la vie simple et
honnête, comme de
se nourir splendide-
ment , de se vêtir su-
perbement, et de se
piquer de suivre les
nouvelles modes.
Si cela est, tout le luxe
n'est pas dans les vil-
les; il y en a aussi à
la campagne. En vé-
rité, on ne sait plus
à quel Saint se vouer.
J'ai bien remarqué je ne
sais quel changement
parmi le peuple, en
arrivant en Bretagne.
Vous serez surpris bien-
tôt de voir des enfants
de bonne famille cou-
rir de Paroisse en Pa-
roisse, habillés com-
me des seigneurs, fai-
néants comme des
chiens, jurant comme
des possédés, s'en
e zou demeurance el
libertinage hac el lux.
Petra e antandet-hui dré
er guir-zé lux ?
Méantandpebsortdispi-
gneu mui eid er vuhé-
gueah simpl hac ho-
nest, èl mei hum vâ-
guein guet train ha
dispign caër ; hum
husquein manific, ha
bout jalons a héli er
modeu nehué.
Mar dé èl-cé-é, n'en dé
quet ol el lux ér hé-
rieu; bout-zouehuéar
ermsezeu.'Égùirioné,
ne houyér mui de béh
Sant hum brovein.
Mé mes erhat remerquet
n'un quet péh chan-
gemant é misq er
bobl , en ur arrihue é
Bretagn ?
Souéhet vehet quênt
pêl é huélèt bugalé
a diegueah mad é ri-
dée ag en eil Parra^s
d'éguilé , gusquet èl
tuchentil , fmandèd .
èl châss , é touyein èl I
ré positet ; doîi hum
guemér doh en ol ,
I
FRANÇAIS ETjBRETON.
169
prenant à tout le mon-
de , corrompant les|
personnes du sexe , j
sans aucun respect
pour la religion dont
ils parlent à tout mo-
ment, etc.
Comment les pères et! En tadeuhac er mameu.
ë couclii er merhèd ,
hemb respet erbet eid
er religion a béhani é
conzant de bep mo-
mand, etc.
mères peuvent -ils
souffrir cela ?
Nous sommes dans un
temps où les pères el
mères ne sont plus
les malti-es.
Et les personnes du sexe,
comment se condui-
sent-elles ?
Ah , mon ami ! quoi-
qu'on dise le Catéchis-
me, la fréquentation
des jeunes gens de dif-
férent sexe n'est plus
regardée comme une
occasion prochaine de
■ péché , qu'on soit
absolument tenu d'é-
viter.
Bon Dieu! que de Chré-
tiens sans Christia-
nisme î
Cela est bien vrai : on
ne voit plus dans les
cabarets que des jeu-
nes garçons et des
penaus e hellant-ind
andur quement-cé ?
E omb en un amzér 6
péhani en tadeu hac
er mameu n'en dint
quet mui er vistr.
Hàc er merhèd, penaus
en hum gomportant-
ind?
Ah,m'amiî deustoud'er
péh e larerHatechén,
en liantis a dud you-
ank , pautrèd ha mer-
hèd, n'en dé quet mui
sellet èl un occasion
tostan a béhèd , doh
péhani ë vehér abso-
lumant obliget de
béllat.
Doué a vadeleah î na
guet a Grechénion
hemb Crechéneah !
Gùir erhoallî-é quement-
cé : ne huélér mui en
tavarneu meit pautrèd
ha merhèd vouank :
10
170
VOCABULAIRE
jeunes filles : le^ vieil-
lards n'y trouvent plus
de place.
En ce cas-la, les auber-
gistes devraient faire
l'ortune aux dépens
des sots et des sottes.
Les marchands de draps,
d'indiennes, de den-
tellesetdemousselines
ifen font pas moins :
à présent nos jeunes
filies ne s'étudient qu'à
enchanter par leur pa-
rure; c'est à qui bril-
lera le plus, et il
n'est pas rare de voir
des servantes sacrifier
leurs gages pour s'ha
biller à la mode, tan-
dis que leurs père et
mère mendient leur
pain déporte en porte.
Je croyais que j'avais été
le seul a faire des sot-
tises; mais j'ai lieu de
me consoler.
Repentez-vous des vô-
tres, et ne vous ré-
jouissez pas de celles
des autres... Il est mi-
di : allons dîner.
en dud couh ne gavant
quet mui a léhén-hai.
Er gont-zé , en davar-
nision e zeliehé gober
fortun diar goust er
sodèd hacersodellèd.
Er varhadision mihér ,
indien , dantel ha
mousselin ne hrant
quet bihannoh : ber-
men hur merhèdyou-
ank n'ou dès quin stu-
dimeitachalmeinguet
ou bragueris; é mant
par-ivi pihue e ziffae-
dou muihan, ha n'en
dé quet gloeau gùé-
lèt matéhion é laquât
ou gobreu dehum hus-
quein rêvé er guis, du-
rand m'en dé ou zad
hacoumaméclasqou
zarneu a zor de zor.
Me gredé ne oé meit
on en doé groeit so-
tisseu; ma^s léh e mes
de hum gonsolein.
Hou peèt quîe a hou ce-
ré, ha ne hum rejoeis-
set quet a ré er ré-
ral... Grelsté-é : damb
d'er viren.
FRANÇAIS ET BRETON.
171
HUITIÈME DIALOGUE.
Entre un Seigneur et un de ses Vassaux,
EIHVÈD DEVIS,
Être un FAitru hac unan arj é Sufjité.
Monsieur , je suis
votre très-hunibie
serviteur.
Tu as bien fait de venir
me parler de bon ma-
tin , car je comptais
l'envoyer une signiti-
calion avant midi.
Vous savez que les tra-
vaux pressent actuel-
lement; et je n'ai pas
eu plus tôt le loisir de
venir vous voir.
Je n'ai pas oublié que tu
m'es reliqualaire de
l'année dernière et
que nous sommes à
l'échéance de celte
année : que penses-tu
faire ?
Si vous
m'obligez
de
TOUS payer, cette an-
née , tout ce que je
Servitour d'oh lium-
blemanl , eutru.
Mad e hès groeit donnèt
de gonz doh-ein a vi-
tin mad , rac ingorto-
oen a gass d'id un inti-
mation quênt creisté.
Goût e rel é ma presset
el labour bermen ; ha
n'en dès chet léhet
d'ein donnèt quen-
loh d'hou ciiélèt.
Ne mes chet ancoéheit
é ous hoah deléour
d'ein ag un dra-bc-
nac ag er blaiad-aral
hac é omb en termén
de baiein eid er blai-
men : petra-é ha
chonge-té gober ?
Mar cm hontraignet de
baiein d'oh er blai-
men ol er péh e
172
\ous dois , je vous
proteste qu'il ne me
restera pas de quoi
cnsemencervos terres
Tannée prochaine.
Tu n'as donc pas fait
une bonue récolte ?
C'est le tout si j'ai rentré
ma semence.
Moins de babil , mon
ami , il faut que je
sois payé : voilà mon
dernier' mot.
Vous dites assez, mon-
sieur : il faut payer les
' rentes au Seigneur; il
faudra en outre payer
les impôts; et si après
cela je n'ai pas de quoi
vivre , il me faudra
aussi aller tendre la
main de porte en
porte : en seriez-vous
bien aise ?
Vraiment c'est un grand
déshonneur pour un
seigneur , quand ses
vassaux sont toujours
a court ; mais il faut
avouer que la plupart
ne sont pauvres que 1
parce qu'ils sont pa
resseux.
VOCABULAmE
zelian d'oh , me res-
cond d'oh ne chomou
quet guet-n-ein a had
de laquât en hou toar
er blai e za.
Né hès quet enta chair-
ret un spst-caër ?
En ol-é m.ar e mes ten-
net me had.
Bihannoh a gaquêt ,
m'ami; rèd-*é ma vein
paiet : hennéh-é men
guir dehuéhan.
Oui e lar erhoalh , eu-
tru : rèd-é paiein é
ranteu d'en eutru; ret
vou open paiein en
drougueu : bac arlerh
quement-cé, ma n'em
bé quet er moyand de
vihuein, ret vou d'ein
ehué monnèt d'asten
men dorn a zor de
zor : coûtant vehoh-
hui a g en dra-zé ?
É gùirioné un disinour
bras-é eid un eutru,
a pe vé attau berréc
guet é sujité ; rna^s
rèd-é avouéein pe-
naus en darn-muihan
n'en dint peur meit
rac m'en dint pares-
sus.
FRANÇAIS E
Pour moi , je travaille
jour et nuit , et au
bout du compte , il
ne me reste point le
sou.
Tout beau, mon Jean :
s'il s'agissait de ma-
rier tes filles , tu ne
te mettrais pas si bas;
tu trouverais bien de
Targent pour les <îo-
ter : quand tu n'au-
rais point cinq sons
valant , tu ferais
retentir le cabaret que
tu donnes six cents
francs a chacun de
tes enfants.
Pardonnez-moi , mon-
sieur; je ne suis pas
homme a mentir : je
parierais cent contre
un que je suis le plus
misérable de vos mé-
tayers.
Que dis-tu? mâsérable!
Je ne connais point
dans le canton de filles
qui donnent dans le
grand ton comme les
tiennes les Diman-
ches et les Fêtes : ce
n'est pas la un signe
que leur père soit dans
la misère.
r BRETOX. 173
Eid on-mé , me labour
dé ha noz, bac é pèn
er gont , ne chom
quet un dinœr guet-
n-ein.
Doucig , me Yehan : pe
vehé question a zimé-
ein ha verhèd, ne hum
laquehès quet quen
izéllèc-cé ; te gavehé
argand erhoalh eid ou
argouvrein : ha ne
pehé quet talvouédi-
gueah puemb planq ,
te rehé d'en davarn
dassonein é rès deu-
gand scouéd guet peb
liani ag ha vugalé.
Pardon net t'ein, eutru;
n'en d'on quet capabl
de larèt ur gueu : me
laquehé é coustelé
caiîd doh unan é on
er miseraplan a hou
meiterion.
Petra e larès-té ? mise-
rabl ! >^e hanauan
quet ér hanton a ver-
hèd e vrag èl ma hra
ha ceré d'er Sulieuha
d'er Gouiiieu : que-
ment-cé n'en dé quet
ur merclie a nra ou
zad é miser.
10*
il A
A votre avis , ce n'est
pas une marque de
misère ; et je vous
assure que c'est le
principe de tous mes
maux.
Com.ment ceîa ?
L'envie d'élever mes en-
fantsau-dessusdeleur
condition , m'a fait
contracter des dettes
que je ne pourrai ja-
mais rembourser.
Que j'ai pitié de toi ! il
faut que tu sois fou.
Pauvre imbécile ! et
à quel rang veux-tu
donc élever tes en-
fants ?
Si je parvenais h bien
les établir, je m'assu-
rerais mon bonheur
pour ma vieillesse.
Tu t'abuses, mon ami :
un enfant mal élevé
est toujours ingrat.
VOCxiBLLAlKE
D'hou chonge, n'en dé
quet quement-cé ur
merche a viser ; ha
mé assur d'oh é ma
er pèn-caus a me ol
poénieu.
Penaus en dra-zé ?
En désir de sehuel mem
bugalé ihuelloh eid ou ^
stad, en dès me laqueit
de guemér delé ne
vein capabl birhui-
quin d'aqùittein.
Guet a druhé e mès-mé
doh-id ! rèd-é ma ous
fol. Queali amouêd î
ha de béh rang é fal
d'id enta sehuel ha
vugalé ?
Pe zehen de bèn a hobér
chanceu mad guet-hai,
me vehé sur a vont
eurus ém houhoni.
Hum drompein e hrès,
m'ami : ur hroaidur
fal-zessauet e vé attau
Mes enfants ne peuvent
se plaindre d'avoir été
mal élevés ; je ne les
ai jamais contrariés ;
et quand je voyais
que leur mère vou-
lait les corriger , je
prenais leur défense,.
mgrat.
Mem bugalé n'hellant
quet hum glémémant
bet fal-zessauet : bis-
coah ne mes inembet
doh-t-hai ; hac a pe
huélen é falé d'où
mamouhorrigôin,me
satié a du guet-hai.
FRANÇAIS ET BRETON
175
Voilà justement ce qui
gâte bien des enfants :
quand un des parents
veut les châtier, l'au-
tre prend leur parti ;
et par- ce moyen on
les enhardit a con-
tracter de mauvaises
habitudes.
j'aimerais mieux cent
fois être maltraité ,
^ue d'entendre quel-
qu'un leur dire le
moindre mot de tra-
vers.
C'est le moyen d'ap-
prendre aux enfants h
être brutaux, querel-
leurs, oisifs, ivrognes,
libertins... Des gens
de celte espèce font
tôt ou tard la honte
de leur famille.
Je serai donc encore plus
malheureux dans la
suite, que je ne le suis
à présent ?
Tu peux bien t'y atten-
dre, suivant toutes les
apparences.
Je vais plutôt les rom-
pre tous à coups de
bâton , et les mettre
hors de chez moi.
Hennéh just-é er péh e
gouchi calz a vugalé :
pe fal de unan ag
ou zud ou hastiein ,
en aral e hum laq en
lu guet-hai ; hac ou
hardéhat e hrérdré er
moyand-cé de guemér
goal accustumanceu.
Gùel velîé guet-n-ein
cand gùéh bout goal-
drettet , eit cieuèt
banni é larèt déliai
en distérran guir a
dréz.
Hennéh- é er moyand
de zisquein bugalé de
vont brutal , labu-
terion , diberdér ,
ivraign , libertin....
Er sort tud-cé e hra
méh d'où ligné abret
pé dehuéhat.
Maleurussoh vein hoah
enta en amzér de zon-
nèt , eit n'en d'on
bermen ?
A guement-cé é belles
erhat bout ingorto ,
rêvé ol en ap)parance.
É han quêntoh d'où
zorrein ol a dauleu-
bah , ha d'où laquât
ér m«z a me zi.
176 VOCABCLAIRE
Crains qu'ils ne t'ôtent | Douge ne lamehenl ind-
eux-mênies le bâton , memb er \ah guet-
et qu'ils ne l'en don- n-id , ha ne scoéhenl
nent sur les épaules. guet-hi ar ha ziscoai.
Quoi ! des enfants s'en Petra î bugalé e hum
prendraient a leur pè- guemérehé doh ou
re , parce qu u vou-
drait les corriger!
Tu ne serais pas le
|)remier a qui cela est
arrivé. Un enfant qui
ne craint point d'of-
fenser Dieu , ne res-
pecte guère ses pa-
rents.
Il n'est donc pas tou-
jours temps d'avertir
l'homme de ses de-
voirs ?
"Son , il n'y a qu'un
temps, pour cela , qui
est celui de l'enfance.
Je crois qu'on peut se
corriger a tout âge.
La chose est possible ;
mais on en voit peu
d'exemples.
Enfin, coûte qu'il coûte,
je veux réformer ma
maison.
Commence par te réfor-
mer toi-même ; parce j
zad , rac ma falehé
dehou ou horrigein !
jXe vehès quet er hetan
guet péhani é ma ar-
rihuet quement-cé. Ur
hroaidur péhani ne
zouge quet ofiancein
Doué, ne respet quet
paud é dud.
Ne vé quet enta perpet
é cource avertissein
mab-dén ag é zevé-
rieu ?
Naren, n'en dès meit ur
hource eit quement-
cé , péhani -zou en
ouaid a groaidur.
Megrèdéhellérhumgor-
rigein de bep ouaîd.
Possibl-éendra-zé; mres
exampleu a nehou ne
huélér quet paud.
Anfin falein e ra d'ein,
coustet e goustou ,
laquât reihtaed ém
ziegueah.
Commance dré hum
gorrigein
çrein té-memb
FRANÇAIS ET
que tu auras beau re-
commander aux au-
tres de s'amender, situ
leur donnes toujours
mauvais exemple.
Mais , il serait de votre
honneur de me remet-
tre quelque chose de
ce que je vous dois.
Je le ferais volontiers ,
si tu étais un honnête
homme; mais je suis
impitoyable pour ces
mauvais Chrétiens ,
qui savent tout et qui
font tout , excepté
leur devoir.
Sans me vanter, je crois
être aussi bon Chré-
tien que vous : je ne
manque pas d'aller à
la Messe les Diman-
ches et les Fêtes ; je
fais mes Pâques tous
les ans...
Tant pis : il vaudrait
mieux pour toi ne les
avoir jamais faites; tu
aurais moins de comp-
te à rendre à Dieu.
Vous me prenez donc
pour un ennemi de
Dieu.
BîlETO?(. 177
rac arbad vou d'id
gourheménein d'er
réral donnèt de vont
gùel , mar rès attàu
fal exampl dehai..
Maes, hou ç'inourehou-
lennehé ma pardon-
neheah d'ein un dra-
benac ag er péh e
zelian d'oh.
M'er groéhé a volante
vad , pe vehès un dén
a fîfiçon'; maes didru-
hé-on doh er fal Gre-
chénion-zé péré e
houér tout bac e hra
tout nameit ou devér.
Hemb hum vantein me
grèd é on querclous
Crechén èl-oh : ne
vanquan quet a mon-
nèt d'en Overen d'er
Sulieu ha d'er Goui-
lieu; mé hra me Fasq
peb plai.
Goah arze
d'id na
coah er
hannoh
pehé de
Zoué.
Hui em hemér enta eid
un anemis de Zoué ?
: gùel vehé
pehé bis-
groeit ; bi-
a gont é
rantein de
178
VOCABULAIRE
Je te prends pour ce que
tu es, c'est-a-dire,
un homme qui n'a
que le nom de Chré-
tien, qui se moque
de la religion, qui
ne cherche qu'à trom-
per son prochain , qui
a plus de soin de ses
bestiaux que de l'é-
ducation sainte de ses
enfants; en un mot ,
un homme que je ne
veux plus pour mon
métayer.
Mais, si je vous payais
sur-le-champ, ne
changeriez -vous pas
de langage?
Je ne changerai de lan-
gage que quand tu
auras changé de con-
duite. Ya-l'en.
M'ha quemér eid er péh
ma ous ; de larèt-é ,
un dén n'en dès meit
en hanhue a Grechén,
e hra goab ag er reli-
gion , ne glasq meit
trompein é Nessan ,
en dès mui a sourci
ag é lonnèd , eid a
zessàu santélemant é
vugalé ; en ur guir ,
un dén ne fal quet
d'ein ma vou quin
meitour d'ein.
Mses p'hou paiehen ar
en tache , ne change-
hoh quet liui a lan-
gage ?
Ne changein a langage ,
meit a pé pou chan-
get a gomportemant.
Que ha ç'hent.
FRANÇAIS ET P.RETO?î.
179
NEUVIEME DIALOGUE,
Entre deux Compères.
NAUVED DEVIS.
Être deu Gompxr.
venez-vous com-
? On dirait a
D'où
père
votre mine , que vous
venez d'un enterre-
ment.
Si vous voulez me met-
tre en train de jaser ,
il faut que vous payiez
bouteille.
Nous voici justement a
la porte de l'auberge :
entrons-y.
Nous ne sommes pas de
coterie l'hôte de cette
maison et moi : allons
au Cheval-blanc.
Comme c'estaujourd'hui
un jour de marché ,
je crains qu'il y ait
beaucoup de monde.
Ne craignez rien ; je suis
connu de l'hôtesse, et
on nous donnera une
chambre à part» où
A beban é tet-hui , com-
paer
Laret e vehé
doh hou min, é tel
ag un interremant.
Mar fal d'oh me laquât
en imur de gaquettal ,
rèd-é d'oh paiein
bouteillad.
Cbetu-ni just é toul dor
en davarn : damb a-
barh.
N'en domb quet can-
sortèd en hostis ag en
ti-zé ha mé : damb
d'er Marh-gùen.
El mei hinihue un dé
marhad, me zoiige
ne vehé paud a dud
inou.
Ne zouget nitra; hana-
uet-on guet en osti-
sès, ha reit e vou
d'emb ur gambr a cos-
180 VOCABULAIRE
serons a notre
nous
aise.
Dans quelle rue est cette
hôtellerie ?
C'est auprès de l'hôpital.
Y serons-nous bientôt
rendues ?
Nous n'avons environ
que cinquante pas a
faire.
Ah ! je vois l'enseigne.
Je vais avertir la ser-
vante de venir nous
ouvrir celte chambre
dont je vous ai parlé.
Dites-lui de nous ap-
porter en même temps
une bouteille du meil-
leur vin qu'il y ait
dans la maison.
Et quelque chose a man-
ger ; car je n'ai pas
encore déjeuné.
Faites comme vous l'en-
tendrez : je vais rin-
cer des verres en at-
tendant.
Voici tout ce qu'il nous
faut.
Buvons chacun un coup.
Je veux manger avant
de boire.
Que dites-vous de ce
vin-la ?
té, é péhani évehemb
en hun aez.
E péh ru é ma en os-
taleri-zé ?
É ma étal en hospital.
Rantet vehemb-ni abrest
inou ?
N'hun nés ardro meit
un hantér-hand pas
d'hobér.
Ah! me huéler brandon.
É han d'avertissein er va-
téh de zonnèt de zial-
huéeind'emb er gam-
br-hont a béhani en
e mes conzet d'oh.
Laret dehi dégassd'emb
d'er memb taul ur
vouteillad ag er gùel-
lan gùin e zou en ti.
Hac un dra-benac de
zaibrein ; rac ne mes
chet hoah déjunet.
Groeit d'hou chonge :
é han de rincein gùi-
renneu é tretant.
Bout hun nés ol er péh
e fal d'emb.
Ivamb peba huéh.
Me vèn daibrein quént
ivèt.
Petra e laret-hui ag er
iîùin-zé ?
FRANÇAIS ET BRETON
Il est excellent.
Puisque nous y sommes ,
et que le vin est si bon,
il vaut autant diner :
qu'en pensez-vous?
Hé bien ! dînons , et
régalons-nous en maî-
tres.
Je veux qu'il ne manque
de rien sur cette table.
Il faut nous faire servir
en gras et en maigre.
Commençons par la sou-
pe : donnez-moi un
peu de 'bouillon dans
mon assiette.
Voulez-vous du mou-
ton ?
Tout ce qu'il vous plaira.
Le trouvez-vous bon?
Il est bien tendre et bien
rôti.
Notre bouteille de vin
est finie.
Il faut en faire venir
une autre.
A votre santé.
Vous me faites beaucoup
d'honneur.
A la santé de tous nos
bons amis.
Mad-é , ne bel quet bout
gùel.
Quênt a goudé ma
omb, ha mei quer
mad er gùin, quer-
clous-é d'emb miren-
neia : petra-é hou
chonge ?
Ama ! mirennamb , ha
groanib chervad èl
mistr.
Me ven ne vou faut a
nitra ar en daul-men.
Red-é gober dégass
d'emb kig hapisquèd.
Commançamb dré er
suben : reit-t'ein ur
bannig bouillon éni
assiet.
Ha hui hou pou un tam
kig-meud ?
Er péh e bligeou guet-
n-oh.
Mad en er havet-hui ?
ïinér bras-é ha rostet
mad.
Paré-é hur bouteillad
gùin.
Red-é gober dégass un
aral.
D'hou yehaid.
IliUeih a inour e hret
d'ein.
Be yehaid ol hur gùir
amièd. il
guet guin.
Ne hoès cliet liui eun
18Î YOCAIÎULAlllE
Un pêu d'eau dans ce Ur bannig deur é misq
\in n'y ferait pas de er gùin-men ne hrehé
mal. ' quet a zroug.
Jenemêlejamaisdereau Jamœs ne gaigean deur
avec du vin.
Ne craignez-vous pas de
vous soûler ?
Je me soûle plus souvent
que le Dimanche.
C'est une chose hon-
teuse pour un honnête
homme, et qui ruine
bien des familles.
Je sons bien que c'est
une folie; mais je ne
de sortir d'un caba-
ret avant qu'on me
mette dehors.
Quelle triste vie vous
menez! Que je m'es-
timerais heureux , si
je pouvais vous en
inspirer de i'horreur.
Vous rendriez un très-
grand service à ma
femme et a mes en-
fants.
Qu'ils doivent avoir à j Guet e
souffrir de votre mau
vaise conduite î
,a veauem :
LicBssoh é veàuan eid er
Sul.
Hennéh zou un dra mé-
hus eid un dén a fae-
çon, hac e revin paud
a digueaheu.
Me sant assès é ma ur
folleah quement-cé ;
mœs ne houhen quet
gouni ar-n-an de sorti
ag un davarn , bet
que n'cm bouttér ér
maez.
Tristet ur vuhé e gon-
duyet-hui ! Eurusset
en hum gavehen-mé,
pe hellehen hou toug
de guemér caz doh-
t-îu !
Hui e rantehé ur cher-
vige bras d'em moès
ha d'em bugalé.
zeliant-ind ou
dont d'andur diarben
liou fal gomporte-
mant !
FRANÇAIS ET BRETON,
18:
S'ils ont du pain à man- j Mar ou dès bara de zai-
ger, ils peuvent bien
dire qu'ils ne m'en ont
point d'obligation.
Vous êtes doncle meur-
trier plutôt que le père
de vos enfants?
Je les ai si souvent don-
nés au diable, que je
puis dire qu'ils ne
sont plus a moi.
Je frémis à vous en-
tendre !
Je fais comme les co-
chons : je ne pense
qu'à mon ventre;
je grogne sans cesse
quand il est vide ;
mais je ne dors pas
toujours quand il est
plein : je parle par-
faitement le langage
des damnés; le vin
est mon Dieu; le dé-
' mon de la volupté est
mon plus proche voi-
sin; le travail est mon
plus grand ennemi, à
moins qu'il ne verse
à boire; mon occu-
pation la plus pénible
est de me gratter et
de courir de maison
brein, ind e hel larèt
erhat n'ou dès chet
obligation d'ein a
guement-cé.
Hui-zou enta multrér
quêntoh eit tad d'hou
pugalé.
Me mes ind reit quel liés
d'en diaul , ma hel-
lan larèt n'en dé quet
mui mé ou bien.
Hirrisseineran doh hou
cleuèt !
Me hra èl er moh : ne
mes chonge meit a
me hov ; me hro-
gnon dalhmad a pe
vé goulihue; mœs ne
gousquan quet attau
a pe vé carguet ; me
gonz jamses gùel lan-
gage er ré dannet ;
er giiin e zou men
Doué ; en diaul a
baillardiah e zou m'a-
mezêg tostan ; el la-
bour e zou m'anemis
brassan , a vihannoh
ne zineu d'ivèt ; me
michér calettan e
zou hum grahuad ha
ridée a di de di ;
en ur guir , me zou
i84 YOCACULAÎRE
jenmaison;enunmot, 1 im ivraign.
je suis un ivrogne. ^
Mais on ne vit point
chez vous de Tair du
temps; il faut quelque
chose de plus solide.
Ma maison ressemble a
une caserne ; on n'y
trouve rien de fait ni
rien a faire ; il n'y a
m table, ni armoire,
ni pareils meubles ;
ils n'y seraient d'au-
" y a des
cun usage
sentinelles à chaque
-côté de la porte qui
avertissent de bien re-
garder où mettre les
pieds ; il n'y a point
de haillon où il ne
loge un bataillon du
régiment des Gardes
du corps....
C'est-à-dire que votre
femme ne vaut pas
plus que vous.
Ma femme, qui était di-
gne d'un meilleur sort,
ressemble aujourd'hui
à ces coureuses qui
suivent les armées ;
elle est souvent crottée
jusqu'à i'échine ; sa
jupe est bordée d'une
M.TS ne vihuér quet en
hou ti guet ahuél ;
red-é cavouèt'un dra-
benac fsetissoh.
Haval-é me zi doh ur
gasern ; ne gaver én-
hou nitra groeit na
nilra d'hobér ; n'eu
dès abarh na taul ,
nac armemier , na
nîeubl èl-cé ne cher-
vigehent de nitra ;
bout-zou a bep-tu
d'en or goardeu péré
e averliss de sellèt
erhat mèn laquât en
treid; épebtampillo-
ten é hès loget ur va-
taillon a
a Hoard er horv
regemant
hou moès
quet gùel
De larèt-é
n'en dé
eid oh.
Me moès , péhani e vé-
rité ur chanche gùel ,
e ha val hinihue en
dé doh er ridouresèd-
hont e vé é héli er
arméieu; straquet-vc
liés bet hé darn-
greis ; bordct-é h(
FRANÇAIS ET BRETON.
broh
péré
frange qui lui bat les
talons; elle est chaus-
sée comme au mo-
ment qu'elle vint au
monde ; elle sent la
vermine a dix pas a
la ronde , et il n'est
pas nécessaire de l'e-
xaminer de près pour
juger qu'elle est fem-
me d'un ivrogne.
Et vos enfants , quel
métier ont-ils ?
Le métier des Moines-
quêteurs : tendre la
main aux passants, et [
demander à chaque
porte : monsieur, vo-
chien mord -il ? Ils
ont la même religion
que leur père; il sont
à charge a tout le
monde ; ils rapinent
à droite et a gauche;
ils insultent jusques
aux vieillards; que di-
rai-je encore? ils se-
ront bientôt la peste
du quartier , comme
les enfants de la plu-
part des ivrognes.
J'ai de la peine à rete-
nir mes larmes, tant
votre situation est a
plaindre.
guet pen-pill
e fouet doh hé
sélieu-treid; bottet ha
loret-é èl ér momand
nîa tas ér bed ; hi
santein e rér é louein
d'en astu a zêc pas
tro-ha-tro , ha n'en
dé quet requis hi sel-
lèt a dost eit jugein é
ma moès d'un ivraign.
Hac hou pu gale , péh
michér ou dès-ind ?
Michér er Yenéh-ques-
terion, asten ou dorn
d'er bassanderion, ha
goulen étal peb dor :
eiitru, hou ki hàc ean
c zant ? Er memb
religion ou dès guet
ou zad; geinet-é en ol
guet-hai; ind e rapin
a zéheu hac a glei ;
ind e insuit bel en
dud couh; petra e la-
rein-mé hoah? quênt-
pêl é veint er voceii
agerhartér, èlbugalé
endarn-muihan ag en
ivraignèd.
Poén e mes é arrest
men dareu, quen tru-
héus-é hou stad.
^85
VOCABULAIRE
C'est de ma faute : si
j'avais été un liomiête
homme , j'aurais cou-
pé pied à tous ces
maux^ eu m'acquit-
tant des devoirs de
mari et de père. J'ai
quelquefois des re-
mords à ce sujet ;
mais je sais y remé-
dier, en les noyant
de suite dans une ou
deux pintes de vin,
et puis ça fait quitte
Ça , il faut que vous
ayez quelque trésor
caché, ou que vous
travaillez au clair de
la lune, pour avoir
toujours de l'argent;
car les cabaretiers ne
sont pas gensa donner
souvent a crédit.
Compère , taisons-nous
sur cet article : c'est
le grand mystère delà
religion des ivrognes ,
qui ne font guère à
Dieu d'autre prière
que celle des Nor-
mands : mon Dieu
je ne vous demande
pas de bien; mêliez-
A men goal-é :pe vezen
bet un dén honest ,
m'em beîié trohet é
raug ol en drougueu-
zé , doh hum aqùit-
tein a zevérieu ur
prièdhac untad. M'em
bé mav-a-huéh rebrei-
cheu a gousciance
diarben quement-cé;
mœs me houér remœ-
deindoh-t-hai,dohou
balein quentéh en ur
pinlad gùin pé deu ,
ha qùit arlerh.
Arça , red-é ma hoès
untrezolbenac cuhet,
pé ma labouret doh
el loër , eit hou pout
attau argand : rac en
davarnision n'en dint
quet tud e ra liés é
credic.
Compser , tauamb ar
en articl-zé : hennéh-é
er mister bras a reli-
gion en ivraignèd ,
péré ne hrantliès-mad
de Zoué quin peden
m eit hani en Nor-
mandision : nienDoué,
i^e houlennan quet a
zanné guet-n-oh; la-r
F1\Â^;ÇAIS ET BRETON.
487
moi seulement où il y
en a, et je n'en man-
querai point.
Finissons : payons notre
écot, et que chacun
aille de son côté.
Nous en aller! il fait
trop beau ici. Versez-
moi un coup de vin
rouge.
En vérité, je n'ai pas
le temps de rester da-
vantage. Restez ici
tant que vous vou-
drez; pour moi je
décampe. Bonsoir.
Bonne nuit.
queit-mé hemh quin
et léfi ma hès , ha ne
vanquou quel d'ein,
Achihuamb : paiamb
hun escod , hac heèt
peb-unan d'é du.
Monnet hun hent ! rai
gaër-é bout amen.
Dineuet-d'ein urhuéh
gùin ru.
É gùirioné , ne mes
chet a houar de chom
pélloh. Chomet-hui
. amen être garehet ;
cidon-mémezigamp.
Bonsa?r.
Nozeoh-vad .
DIXIÈME DL4L0GUE.
F.iitrc un Paysan et im Bourgeois.
DECVÈD DEVIS.
Etre iir Pausant hac ur Bourhis.
Âh , François ! c'est
nouveauté de vous
voir : vous négligez
vos amis.
Pardonnez-moi, mon-
sieur; mais je suis fort
embarrassé depuis un
mois.
Ab , Françses ! nebué-
tœd-é hou cùélèt :
ancoéhat e ret hou
ç'amièd.
Pardonnet d'ein, eutru;
maes balha}quet bras-
on ur mis zou.
i88 VOCABULAIRE
Quelle affaire avez-vousIPéh affxT
qui vous. empêche de
nous visiter quelque-
ibis ?
J'ai un procès de la der-
nière conséquence ,
qui prend tout mon
temps.
Vous êtes-vous réconci-
lié avec votre frère ?
Point du tout ; nous
sommes même fort
brouillés ensemble.
Il ne marque pourtant
que du respect pour
vous : il dit toute
sorte de bien de vous.
Néanmoins il est mal
intentionné pour moi,
çt il me donne bien
du chagrin.
En quoi, mon ami?
C'est contre lui que je
plaide.
Accordez-vous : vous i Hum accordet
êtes frères, et ne vous
ruinez point l'un et
l'autre.
Je le voudrais bien, mais
il n'est pas raison-
nable : il me demande
des choses qu'il ne
dépend pas de moi de
lui céder.
e hoès-hui
bac e vir doh-ob a
hur visilein mar-a-
huéh ?
Ur prcça's e mes a gon-
séquance mar dès ,
guet péhani é ha me
ol amzér.
Deit oh-hui de vout
amièd hou prér ha hui ?
Tarn erbet ; fâchet bras
omb memb en eil
doh éguilé.
Neoah ne zisco a nehoa
nameit respet aveid
oh : n'en dès vad ne
lar a han-ah.
Neoah ean e gar droug
d'ein , hac ean e hra
d'ein calz a chagrin.
É péh faîçon, m'ami?
Doh-t-liou é proçsesan.
bredér-
oh , ha ne hum re-
vinet quet en eil hac
Me garehé erhat ; maes
ean n'en dé quet rœ-
sonnabl leanehoulen
guet-n-ein treu n'en
dé quet é da!h guet-
n-ein dilezel guet hou.
FRANÇAIS ET BRETON.
489
Je suis bien mortiOé de Dispiigeadur bras e hra
votre différend.
Je suis pressé, et je
vais prendre congé de
vous.
Attendez un petit mo-
ment; ma femme sera
bien aise de vous voir
Avez-vous déjeuné ?
Pas encore.
Donnez-vous la peine
de vous asseoir.
Je n'ai pas encore fait
assez de roule pouré-
tre beaucoup fatigué.
Voulez-vous boire du
A*
blanc?
J'aime mieux, le matin,
du blancque du rouge.
Buvons donc du vin
blanc.
Je le veux bien.
Voulez- vous manger
quelque chose?
Qu'avez-vous?
J'ai le restant d'un ra-
goût de lapin d'hier
au soir.
Apportez-le.
Le voila; mangcz-cn;
d'ein en débat e zou
étré-z-oh.
Ne mes chet a houar ,
hac é han d'hou quit-
tât.
Gorleit ur momandig ;
me moès e vou joé
bras guet hi hou cùé-
lèt. Dejunet e hoès-
hui?
Non pas hoah.
Queméret er boén d'a-
zéein.
Ne mes chet hoah groeit
hent erhoalh eit ma
n rouge ou du vin
vehen
Pé
fatiguet bras.
pe gum
pou-hui
un ru
gùen hou
d'ivèt ?
De vitin é vé giiel guet-
n-ein hani gùen eit
hani rù.
Ivamb enta gùin gùen.
Coutant-on.
lia hui hou pou un dra-
benac de zaibrein ?
Petra e hoès-hui ?
Me mes en damorand
ag ur ragout-coulia
a nihour.
Dégasset-ean.
Chetu-ean azé
11
daibrct
190
VOCABULAIRE
il doit être excellent.
Vous n'en mangez pas -,
vous.
Quand je mange dès le
matin , je n'ai plus
d'appétit tout le jour.
Voulez -vous diner
avec nous ?
Je ne le puis pas ; car
j'ai des affaires.
N'importe; vous les fe-
rez une autre fois.
Je vous prie de m'ex-
cuser ; je suis forcé
de m'en aller.
Ne croyez point qu'on
sorte de chez moi ,
quand on veut, com-
d'une Eglise.
Je vous reviendrai voir
demain.
Demain comme demain ,
et aujourd'hui comme
aujourd'hui : il faut
tuer le ver , puisque
nous y sommes.
Pour cela il faudrait un
bon coup d'eau-de-
vie.
On va nous en apporter.
Où fûtes- vous hier ?
Je fus a la maison de
ville.
a neliou : rinquein e
ra bout excellant.
Ne zaibret quet hui a
nehou.
A pe zaibran doh er mi-
tin, n'em bé mui ta m
hoant abad en dé.
Couîant-oh-hui a vi-
rennein guet-n-emb?
N'hellan quet, rac affœ-
rieu e mes.
Ne vern quet , hui ou
groei ur huéh aral.
Mé hou pèd d'em escu-
sein : contraign-é
d'ein monnèt me hent.
Ne gredet quet é sortiér
a me zi, a pe garer,
èl ag un Ilis.
Me retornou arhoah
d'hou cùélèt.
Arhoah èl arhoah , ha
hinihue èl hinihue :
red-é îahein er prean
quênt ha goudé ma
omb.
Eit quement-cé é vehé
rinquet ur huéh vad
a audevi.
É hér de zégass d'emb.
Mèn é hoèh-hui bet
déh ?
Bet-oen bet en ti aguér.
Pegource
FRANÇAIS ET BRETON.
Quand y relournerez-
vous ?
Après demain.
J'aurais envie d'aller
avec vous.
Je serais bien aise de
votre compagnie.
Tiendrez- vous votre
parole ?
Je vous le promets.
Où avez-vou» été ce
matin ?
Je n'ai été nulle part.
Où irez-vous demain ?
Hors de la ville.
Quand reviendrez-vous?
Demain au soir.
Avez-vous été à Paris?
Non; je n'y ai jamais été.
Quelle ville est-ce que
Paris ?
Paris est ce qui se pré-
sente sur la terre à
l'esprit de l'homme,
de plus beau, de plus
noble, de plus spiri-
tuel, de plus riche.
Où comptez-vous aller
celle après-midi ?
J'irai où bon me sem-
blera.
d9l
é hehcl-hui
arre d'inoii ?
Abarh deu-zé.
Hoant em behé de mon-
nèt guet-n-oh.
Joyus vehen ma vehoh
guet-n-ein.
Derhel e rehet-hui d'hou
kir ?
M'er promet d'oh.
Mèn é oh-hui bet er mi-
tin-men ?
N'en don bet énep léh.
Mèn é hehet-hui ar-
hoah?
Ér msez a guér.
Pegource é tehet-hui
en dro ?
Arhoah de noz.
Bet oh-hui bet é Paris ?
Nonpas; biscoah n'en
d'on bet inôu.
Péh sort kér é Paris?
Paris 6 zouer péh e hum
Lresant ar en doar
de sperèd mab-dén,
caërran , noplan ,
abillan, pihuiquan
Mèn é chonget-hui mon-
nôt en anderhue-raen?
Me yei él léh ma soulou
guet~n-ein.
YOCÂBLLAIHE
d92
Tout le monde n'est pas
libre d'aller ainsi où
bon lui semble.
Le dîner est prêt; met-
tons-nous a table.
Le couvert n'est pas en-
core mis.
Je vais le faire mettre.
Qu'avez - vous à diner ?
Nous avons un dindon,
et quelqu'autrc chose
encore.
Attendez-vous de îa
compagnie ?
Non ; je n'attends que
ma femme, qui n'est
point encore rentrée
depuis ce matin.
Madame votre épouse
est dans sa chambre.
A-t-on sonné la cloche?
Jene l'ai point entendue.
Vous l'entendrez tout à
l'heure.
C'est vrai; je l'entends.
Que mangerez-vous ?
Je ne saurais manger ;
je n'ai point de faim.
A quoi pensez-vous ?
Vous paraissez cha-
grin.
Je pense que je devrais
être ailleurs , et je
vous prie de me per-
En ol n'en dint quet libr
de monnèt èl-cé él
léh ma soûl guet-hai.
Prest-é er viren; chou-
quamb doh taul.
N'en déquethoahapres-
tet en daul.
É han d'hobér hi aleige.
Petrahoès-hui de viren?
Un dindon hun nés ,
ha trdti aral ho ah.
Hàc ingorto oh-hui a
gompagnoneah ?
Nonpas; ne hortan meit
me moès , péhani n'en
dé quet hoah deit d'er
guér agermitin-men.
É ma madani hou prièd
en hé hambr.
Ha sonnet-é beterhloh?
Ne mes chet er bleuet.
Toucliant hui erhleuou.
Gùir-é; m'er hleu.
Petra e zaibrehet-hui ?
Ne houhen quet daibrein ;
ne mes chet a hoant.
Guet petra é ma hou
chonge ? Hui e zisco
bout chagrin.
Me chonge é teliehen
bout é léh aral , ha
mé hou pèd d'em laus-
FRANÇAIS ET BIIET0>'.
mettre de m'en aller.
495
Je suis fâcbé que vous
soyez si pressé.
Je suis bien aise d'être
en votre compagnie ;
mais je me rappelle
qu'il faut que je me
trouve à onze heures
et demie chez mon
avocat.
Voulez- vous m 'accor-
der un plaisir ?
De tout mon cœur , s'il
est en mon pouvoir.
C'est de revenir ici sou-
per.
En vérité, je ne le puis
point.
J'aime mieux me priver
de ce plaisir que de
vous causer aucun
préjudice dans vos
affaires.
Ce qui est différé n'est
pas perdu; et je trou-
verai assez souvent
l'occasion de vous
importuner.
Ne craignez rien ; vous
me trouverez toujours
prêt à vous servir.
Vous me convainquez
par votre civilité ;
I quein de monnèt me
hent.
\ Facbe-é guet-n-ein ma
! oh quer presset-cé.
! Joé bras-é guet-n-ein
I bout en hou compa-
i gnoneah; mgL'S chonge
' e za d'ein é ma ret
d'ein hum gavouèt
de uinêc œr-bantér
é ti nravocad.
Coûtant oh-hui a accor-
deinurblijadur d'ein?
A grtis me halon, mar
bé é dalh guet-n-ein.
De retorn amen de goé-
niein.
É gùirioné , n'hellan
quet.
j Gùel-é quet-n-ein dio-
I vir er blijadur ré, eit
I bout caus d'oh de
I goust erbet en hou
! ç'affœrieu.
Er péh zou dersenet
n'en dé quet collet ;
ha me gavou liés assès
en tu d'hou néhan-
cein.
Xe zouget nitra; hui em
havou perpet prest de
zaccor chervige d'oh.
Forcet-on d'oh de blé-
guein, dré hou com-
194
VOCABULAIRE
portez-vous bien.
portemant gracius ;
vehaid mad d'oh
ONZIÈME DIALOGUE.
Entre un Avocat et un Chicaneur.
UINECVÈD DEVIS.
Être un Jcocad hac ur Chicannonr .
Qui est-ce qui est la?
C'est un client qui de-
mande audience.
Donnez-vous la peine
d'entrer.
Excusez-moi, monsieur,
si je vous dérange de
vos occupations.
Ne vous en inquiétez
point, mon ami ; pre-
nez une chaise et as-
seyez-vous.
Mon devoir m'ordonne
de me tenir debout.
Quelle affaire vous a-
mène ici?
Je voudrais savoir si les
lois m'autorisent a in-
tenter un procès a un
insolent qui m'a in-
sulté publiquement.
Pihue-zou azé?
Undénen dès ur proçaos
e houlen audiance.
Queméret er boén d'an-
tréein.
Escuset-mé, eutru, mar
hou tivarchan a hou
labourieu.
Ne hum laquet quet é
poén, m'ami; que-
méret ur gadoër hac
azéet.
Men devér e ordren
d'ein chom ém sàu.
Péhaifser hou tégass-hui
amen ?
Me garehé goût hac el
lézenneu em autoris
d'hobér ur proches
d'un devergondpéha-
ni en dès m'insultet é
- public.
FRANÇAIS ET BRETON.
493
Le mieux serait de lui
pardonner , quoique
îes lois permettent de
demander réparation
des torts que Ton nous
a faits. Il est toujours
bon de faire plus d'u-
ne réflexion avant de
porter sa plainte en
justice.
Je veux le signifier a
comparaître pour ren-
dre raison des sottises
qu'il m'a dites.
Un accommodement à
l'amiable convien-
drait mieux que ces
voies de rigueur.
Ne me parlez point d'ac-
commodement ; je
veux plaider.
Quoique je subsiste aux
dépens des sots, je ne
puis pas regarder le
meilleur procès com-
me une bonne affaire.
Si vous n'avez que de
pareils conseils à don-
ner à tout le monde,
vous ne devez pas es-
pérer que vos enfants
aillent jamais en car-
rosse.
Vous trouverez, si vous
Ergùellan vehé pardon-
nein dehou, penaus
benac ma permet el
lézenneugoulen répa-
ration ag er gueu e vé
bet groeit doh-emb.
Mad-vé perpet gober
istroh eid ur reflexion
quêntmonnèt de hum
glêm é justice.
Me ven en intimein de
humbresanteineitd'a-
cor cont ag er sotlis-
seu endèslarèt d'ein.
Un accomodation dré
gaër e vehé jaugea-
ploh eid er moyan-
deu-zé a rustoni.
Ne gonzet quel d'ein
a accomodation; me
ven proçaesein.
Deustou ma vihuan diar
goust er sodèd^ n'hel-
lan quel sellèt er
gùellan proçses èl un
aiTser vad.
Ma ne hoès meit con-
seilleu èl-cé de rein
d'en ol, nezeliet quel
bout ingorto é hei
janiîBS hou pugalé é
carroche.
îiui c gavou , mar ca-
i96
VOCABLLAIIIE
le voulez, des avo-
cats et des procureurs
qui ne demandent pas
mieux que de voir !es
gens se chicaner et se
ruiner.
Ce sont de pareilles gens
qu'il me taudraiî.
Ils se divertiraient bien a
vos dépens; et, après
avoir mangé l'iiuître,
ils vous donneraient
une écaille , et réser-
veraient l'autre à vo-
tre adversaire.
Que vous importe ,
pourvu que vous soyez
payé.
Il importe toujours a un
liomnie de probité de
ne pas se risquer à
perdre son honneur et
sa réputation.
Quel risque y a-t-il pour
vous de perdre votre
honneur, en vous
déclarant pour moi ?
Il arrive ordinairement
que le consultant ca-
che avec soin à l'hom-
me de loi tout ce
qu'il y a de vicieux
dans son affaire , et
ret, avocadèd ha pro-
culerion péré ne bou-
lonnant quet gùel eit
gùélèt en dud doh
humchicannal ha doh
hum revinein.
Er sort tud-cé e faute-
hé d'ein,
Ind e zeverrehé bras
ar hou coust, ha gou-
dé ma ou dehé dai-
bret en eistren , ind e
rehé d'oh ur gloren,
bac e hoarnehé en
aral d'en hani zou
inemb d'oh.
Petra e vern d'oh, m-eit
ma vehet paiet.
Yerneine ra perpet d'un
dén léal nonpas hum
risclcin degol é inour
hac é réputation.
Péh riscl e zou eid oh
a gol hou ç'inour,
doh hum laquât a du
guet-n-ein ?
Arrihue e ra ordinœre-
mant ma euh perhuéh
en hani e houlen con-
seil ol er si eu ag 6
affœr doh en dén a
lis, ha ne brcsant de-
FRÂ>"Ç11S ET
qu'il ne la lui expose i
(juesouslejourlepius
i'avorable. |
Quel mal trouvez-vous
à cela
BRETON. 197
hou nameit en tubra-
uan a nelii.
? Il est permis
(le faire sa cause bonne
autant qu'on le peut.
Oui ; mais au lieu de
rendre sa cause bonne
on se blouse ainsi, et
on perd un procès
dans lequel on ne se
serait point engagé ,
si d'abord on avait
eu soin de mettre l'a-
vocat au fait de l'af-
faire.
Je suis cependant assuré
qu'il y en a plusieurs
qui croient que quand
un procès est perdu ,
c'est toujours par la
faute de l'avocat.
Cette opinion , si com-
m II ne parmi 1 e peu pi e ,
devrait nous rendre
plus circonspects vis-
à-^is de ceux qui vien-
nent nous consulter.
J'ai une fois dit mille
sottises à un homme
de loi , parce qu'il
m'avait conseillé d'en-
Péh droug e gavet
hui
e quement-cé ? Per-
mettet-é hum gaërrat
a guement ma hellér.
Ya ; mœs é léh hum
gaërrat, en hum gau-
hér èl-cé , ha col e
rér ur proches é pëhani
ne vehér quet bet hum
ingaget , pe vehér bet
sourcius a gommanee
de zisclseriein d'en
avocad en affifir just
èl ma oé.
Me zou neoah sur é hès
paud hac e grèd pe-
naus a pe \é collet
urproçses, évéperpet
dré hoal en avocad.
Er greden-zé, quer cu-
m'jn é misq er bobl,
e zeliehé hul laquât
de vont perderiussoh
ar er péh e laramb
d'er ré e za d'hun
honsultein.
Me mes ur huéh laret
mil sottis d'un dén a
lis, rac m'en doé con-
seil let d'ein gober ur
i 98 VOCABULAIRE
treprendre quelqu'un 1 proçaes d'un aral
contre toute justice, i inemb d'er gùir ha
I rseson.
Quelle raison aviez-vous I Péh raeson hou poé-hui
d'injurier cet homme?
Si vous lui eussiez dit
la vérité , il ne vous
aurait pas conseillé
de plaider, et si vous
n'aviez pas eu tort ,
vous n'auriez pas été
condamné.
Je sais que j'avais tort;
mais je voulais avoir
raison.
Mon ami, je n'ai qu'un
avis à vous donner :
allez, avec votre par-
tie adverse , trouver
votre Recteur : expli-
quez-lui l'un et l'autre
vos raisons, et il ter-
minera votre diffé-
rend.
Mais , mon Recteur me
regarde toujours de
travers....
Parce qu'il sait que vous
êtes un chicaneur ,
que je vais mettre à
la porte.
d'anjulial en dén-
hont ? Pé hou pehé
laret er huirioné de-
hou , n'en dehé quet
conseillel d'oh pro-
çsesein:hacapeneve-
hé quet bet er gueu
guet-n-oh , ne vehoh
quet bet condannet.
Me houér é oé er gueu
guet-n-ein; maes falein
e ré d'ein m'em bout
rseson.
M'ami, ne mes meit un
avis de rein d'oh :
quêrhet, guet en hani
e zou inemb d'oh, de
gavouèt hou Person ;
espliquet dehou en eil
bac éguilé hou rœ-
sonieu , bac ean hou
ç'accordou.
Mses , me Ferson em
sel attau a drès....
Rac ma houér é oh
ur chicannour, e yan
de laquât ér maez a
me zi.
FRANÇAIS ET BRETO?ï.
499
DOUZIÈME DIALOGUE.
Étant dans une Auberge.
DEUZECVÈD DEVIS.
A pe vér en un Ostaleri.
Avez-vous des chambres
garnies a louer ?
Oui, monsieur.
Combien en avez-vous?
Nous en avons deux.
Montrez-les-moi.
Entrez, s'il vous plaît.
Combien prenez-vous
par semaine ?
Trente francs par mois
de chacune.
C'est bien cher : je puis
en trouver à meilleur
marché ; je vous en
donnerai
francs.
Je ne saurais les prendre
Nous accommoderons-
nous ?
Oui , si vous le voulez.
Ne prendrez-vous pas
moins?
vingt -un
Bout e hoès-hui cam-
breu goarnisset defer-
mein ?
Ya, eut ru.
Peèd e hoès-hui?
Bout hun nés dihue.
Discoeit-ind d'ein.
Deit en ti, mar plige
guet-n-oh.
Péguement e gueméret-
hui ér suhun ?
Dec scouéd ér mis eit
peb hani.
Kir bras-é : me bel câ-
vouèt a huel marliad ;
me rei d'oh seih
scouéd.
Ne houhen quel ou he-
mér.
Hum accomodein e Iire-
hemb-ni?
Ya, mar caret.
Ne guemérehet quet
hui bihannoh?
^00
VOCABULAIRE
Non, monsieur, quand
Tousseriez mon i'rère.
né bien , je vous don-
nerai ce que vous me
demandez.
Où sont vos hardes ?
On va les apporter. Vos
iits sont-ils bons?
Voyez-les.
Faut-il que je vous paie
d'avance ?
Naren , eutru , liac é
velioh mem brér.
Hama , me jei d'oh er
péh e lioulennet guet-
n-ein.
Mèn é ma hou tiiîad ?
É hér d'où dégass. Hou
culieu liuc ind e zou
mad ?
Sellel-ind.
Hà rinquein e ran-mé
^ bou paiein 6 raug'^
Comme il vous plaira. Elmapligeouguet-n-ob
Je vous paierai quand
vous le voudrez.
îl n'y a rien qui presse.
Servante , faites mon
lit , et me donnez des
draps blancs.
Monsieur , ceux qui y
sont furent blanchis
hier.
Apportez-moi d'autres
draps , vous dis-je ;
ceux-ci ne sont point
nets.
Excusez-moi ; ils n'ont
j3oint servi depuis
qu'ils ont été blan-
chis.
Je vous donnerai quel-
que chose , si vous m'en
donnez de blancs.
En voici d'autres.
Mé hou paiou a pe ga-
rehet.
N'en dès nitra pressel.
Matéh , groeit men gu-
lé , ha laqueit d'ein
lincellieu fresq.
Eutru, er ré e zou abarh
e oé bet^golhet déh.
Dégasset d'ein lincel-
lieu aral, e laran d'oh;
er ré-men^ n'en dint
quet neèt.
Escuset-mé ; n'en dint
quet bet é chervige a
houdé meint bet gol-
het.
Me rei d'oh un dra-be-
nac , mar ret d'ein
ré gùen.
Chetu amen réral.
FRANÇAIS ET BRETON..
201
Quand part le coche de
Tannes pour Rennes?
Il part demain a quatre
heures.
Je voudrais parler au
maître du coche :
combien faut-il que
je lui donne ?
IN'e voulez-vous pas sou-
per ici?
Je le veux bien. Qu'a-
vez-vous à souper?
Nous avons de quoi
vous régaler. Voulez-
vous souper en com-
pagnie?
Combien prenez-vous
par tête?
Je ne prends que trente |
sous.
Je ne pense pas que je
couche ce soir chez
vous.
Voila le maître du co-
che.
Èîes-vous prêt a partir?
Nous partirons dans une
heure.
Où irons-nous coucher?
Peg(
ourceé parti erhoclie
a Huinèd eit Ruan?
Parti e rei arhoahdebe-
dair x\\
Me garehé conz doh
moesîr er hoche : pé-
guement e rinquan-
mé rein dehou?
Ne fal quet d'oh coé-
niein amen ?
Coutanî-on. Petra c
hoès-hui de goén?
Treu erhoalh hun nés
eid hou coutantein.
lia hui e ven coénieiu
é compagnoneah?
Pégnement e gueméret-
hui eit peb dén?
Ne gueméran meithuéh-
real.
Ne gredan quet é cous-
quein hineah en hou
ti.
Chelu azé msestr er ho-
che.
Prest oh hui de barti?
Parti e hrehemb é pèn un
aer.
Mcn é hehemb-ni de lo-
gein ?
Ni e yei beèd
Reit d'ein ul iéh œz.
Nous irons jusqua. . .
Donnez-moi une bonne !
place. I
Vous en aurez une des i Hui hou pou unan a^
meilleures.
er re
gùellan.
VOCABULAIRE
202
Je TOUS en remercie.
Monsieur, il faut se le-
ver : tout le monde
est déjà debout, et on
n'attend plus que vous.
Je vais donc m'habiller;
adieu , mon hôte ;
voilà ce que je vous
dois.
Monsieur, je suis a vo-
tre service : j'espère
en repassant que vous
reviendrez me voir.
Quand arriverons-nous
à Rennes ?
Après demain.
Quelle maison est-ce la?
C'est la maison de mon- 1
sieur de lier fou.
Où dînerons-nous au-
jourd'hui ?
Au bourg de Cendrillon.
Nous y voila : dépê-
chons-nous de diner.
Serons-nous bientôt à
Rennes?
Nous y serons demain
a midi.
J'en serai bien aise.
\oila Rennes.
Sont-ce là les tours de
la citadelle ?
Oui , les voilà.
Nous en sommes bien
près.
Hou trugairéquat e bran .
Eutru , red-é seliuel ;
sàuet-é en ol déjà , ha
ne hortér mui meit oh .
É bande hum husquein;
quenavou , m'ostis ;
chetu azé er péh e ze-
lian d'oh.
Eutru , me zou en hou
chervige; ingorto-on
en ur dremén é tehet
hoah d'em gùélèt.
Pegource é arrihue-
hemb-ni é Ruan ?
Abarh deu-zé.
Ti pihue-é hennont ?
Ti en eutru Kerfol-é.
Mèn é virennehemb-ni
hinihue ?
É bourh Çandrillon.
Chetu-ni arrihue : mi-
rennamb pront.
Abrest é vehemb-ni é
Ruan ?
Arhoah de greisté é ve-
hemb in ou.
Contant bras vein.
Chetu Ruan ahont.
Hà toureu er hastel-é
er ré-hont ?
Ya , chetu-ind ahont.
Tostig-omb dehai.
FRANÇAIS ET BRETON.
205
Descendez sans cérémo-
nie, messieurs; nous
sommes arrivés.
Il était temps que nous
arrivassions.
Hé bien, nous y sommes
Voilà votre argent : me-
nez-moi chez mon-
sieur Fer-hlanc.
Je ne sais pas où il de-
meure.
Dites à cet aveugle de
vous y conduire.
ISe vous moquez pas de
moi.
Dischennet liemb céré-
moni, tuchentil; ar-
rihue-omb.
Mal-oé d"emb arrihue.
Ama, é omb inou.
Cbetu azé bou ç'argand :
casset-mé de di en eu-
tru Hoarn-gùen.
Ne bouyan quet mèn é
chom.
Laret d'en dal-zé bou
condui d'inou.
Ne ret quet goap a han-
an.
TREIZIÈME DIALOGUE.
Parlant à un Ouvrier.
TRIZECIED DEVIS.
En ur gonz doh ur Mechérour.
Tailleur , pouvez-vous
me faire unbabit pour
Dimanche?
Oui, monsieur, je tâ-
cherai de vous servir.
Ne me le promettez pas,
si vous ne pouvez pas
le faire.
Soyez sûr qu'il sera fait :
de quelle étoffe le vou-
lez-Yous ?
Queminér, lia hui e bel
gober d'ein un abid
aben Dissul?
Ya, eutru, me assaiou
hou chervige.
N'er gratet quet d'ein,
ma n'hellet quet er
gober.
Beah sur é vou groeit :
a béh sort mihér en
erfal d'oh?
204 VOCABU
De drap (Je Hollande. |
C'est à présent la mode, j
et nous allons ensem-
ble le lever.
Combien m'en faut-il
d'aunes ?
Il vous en faut quatre.
Il ne m'en faut pas tant,
a mon avis.
Allons chez le marchand
et il vous le dira tout
comme moi.
Prenez ma mesure avant
que je m'en aille.
Quelle garniture souhai-
tez-vous ?
Je veux des boutons de
soie.
Ce sont les meilleurs et
les plus a la mode.
Quand aurai-je mon ha-
bit ?
Yous l'aurez après de-
main sans faute.
Ne le faites pas trop é-
troit ni trop court.
N'appréhendez pas; je
vous ferai de bon ou-
vrage, et j'espère que
vous serez content de
moi.
Combien me prendrez-
vous pour le faire?
LAIRE
A vihér Holland.
Er mod-é bermen, hac
éhambassamblde se-
huel en danné anehou .
Peèt goalen e rinquan-
mé ?
Rinquein e ret pedair.
Ne rinquan quet que-
ment-cé, d'em chonge.
Damb de di er marha-
dour, bac ean el la-
rou d'oh just èl on.
Mollet-ean d'ein quênt
ma hein me hent.
Péh sort goarnissadur e
zesiret-hui ?
Boutonneu sey e fal d'ein
Er ré huellan-ind hac er
ré muihan d'er guis.
Pegource en em bou-mé
m'abid?
Hui hou pou-ean abarh
deu zé hemb manq.
N'er groet quet rai stréh
na rai vèr.
N'hou peèt quet eun ;
me hrei d'oh labour
mad, hac ingorto-on
é vehet coûtant a
han-an.
Péguement e guemére-
hct-hui guet-n-ein eid
cr gober?
FRANÇAIS ET BRETON.
Je ne prendrai pas plus
de vous que d'un
autre ?
Serez-Yous de parole?
Jamais je n"ai manqué
à ma parole.
C'est le moyen d'acha-
lander une boutique.
Que vous faut-il , mon-
sieur ?
Faites-moi des souliers
qui me durent plus
que ceux que vous
m'avez faits il y a six
mois.
Comment, vos souliers
sont déjà usés !
Ils ne m'ont duré que •
six semaines.
Pour quand vous les
faut-il ?
Pour demain : ainsi pre-
nez vite ma mesure ,
et commencez-les de
suite. I
Voilà vos souliers tels '
que vous les avez de- 1
mandés. !
e rehet - liui
205
Ne gueraérein quet mui
guet-n-oh eit guet un
a rai.
Derhel
d'hou
Biscoali aem guir
mes manquet.
Hennéh-é er- moyand
de dennein ostîsion
d'ur vouticl.
Petra e fal d'oh, eutru?
:ir
ne
Groeit d'ein ur ré bo-
teu-lœr liac e badou
doh-ein pélloh eid er
ré e hoès groeit d'ein
buéh mis-zou.
Petra , paré-é déjà hou
poteu !
N'ou dès padet doh-ein
meit huëh suhun.
Aben pegource en ou
rinquet-hui ?
Aben arlioah : raccé
mollet-ind d'ein bean,
ha commaucet-ind
aben.
Chctu azé hou poteu ér
mod mahoès-indgou-
lennet.
Ils sont trop longs , et Rai hir-ind , ha n'en
pas assez pointus du
bout.
C'est la mode.
dint quet moén er-
hoalh a vêgueu.
Er guis-é (er mod-é)
i2
206 YOCAR
Je sais mieiix la mode
que vous. lis ne me
plaisent pas : faites-
m'en d'autres.
En voici qui vous seront
propres : essayez-les.
De quel prix seront-ils?
Ils valent trois francs.
C'est le prix ordinai-
re; chacun m'en paie
autant; le prix en est
lait.
Je ne vous crois pas.
Vous pouvez me croire;
je ne voudrais pas
vous tromper.
Menuisier, où est la ta-
ble que vous avez fait
marché de me faire
pour aujourd'hui?
Elle n'est pas encore
faite.
Si vous ne la faites pas
pour Samedi, vous ne
travaillerez plus pour
moi.
Il ne m'est pas possible.
Ne me l'aviez-vous pas
promise dans huit
jours
Promettre et tenir sont
deux choses.
Pourquoi promettiez-
voHS donc?
ULAIRE
Gùel (3 houyan er guis
eid oh. Ne haitlant
quet guel-n-ein ;
groeit d'ein réral.
Er ré-men e vou mad
d'oh; assaiet-ind.
A béh pris veint-ind ?
Ur scouéd é talant. Er
bris ordinîer-é; peb
unan e bai d'ein que-
ment-cé; grocit-é er
bris a nehai.
N'hou credan quet.
iiui e hel me hredein ;
ne garehen quet hou
tronipein.
Munuzér, mèn é ma
en daul e hoès groeit
marhad d'hobér d'ein
aben hinihue?
N'en dé quet hoah
groeit.
Ma n'hi groet quet aben
Dissadorn , ne labou-
rehetquet muieidon.
N'en dé quet possibl
d'ein.
Hà n'hou poé-hui hi
grateit d'ein aben
eih dé?
Grateah ha fournissein
e zou deu dra.
Perac o hrateoh-hui en-
ta?
FRANÇAIS ET BRETON. 207
Les aiUres veulent élrejEr réral e l'ai dehai bout
servis aussi bien <|ue
vous.
Mon argent est aussi bon
que Je leur.
On ne saurait conten-
ter tout le monde.
L'aurai-je pour diman-
che ?
Je vous lo promets très-
sûremcnl.
Si vous y manquez , je
serai fort fâché contre
vous.
chervi^et
querclous
Queraent e tal m'argand
èl ou hani.
N'hellër quet coulantein
en ol.
Hà raem bou-hi aben
Dissul ?
M'er promet d'oh assu-
ret.
Mar manquet , me vou
clnifet bras doh-oh.
QUATORZIÈME DÎALOGC]
Étant ilans uue Bjuîi
ique.
PUARZECYÈD DEVIS.
J pe vér en iir J'oulicL
Marchand . j'ai l)esoin
de m"habiller.
Soyez le bien-venu : j'ai
de quoi vous servir.
Montrez-moi de votre
plus beau drap.
En voilà de fort beau.
Celui-ci ne me plaît
pas : monirez-en-moi
de idus fort.
j Marhadour, dobér e mes
I a hum husquein.
I Deit mad revehet : me
'mes danné eid hou
[ chervige.
I Discoeit d'ein ag er
j haèrran mihér e hoès.
Chetu azé hani caër.
Ne hèt quet hennen
guet-n-ein : discoeit
d'ein hani crihuoh.
208
Yoici une
qui sera peut-être de
votre goût.
Tous TOUS trompez lôur-
demeot : montrez-moi
du meilleur.
Voici la meilleure pièce
que j'ai dans ma bou-
tique.
Combien vendez-Yous
l'aune de celui-ci.
Je le vends quatre francs
et dix sous l'aune.
C'est trop cher : en vou-
lez-vous quatre francs.
Je souhaiterais pouvoir
le faire; m.ais, en vé-
rité, il me coûte da-
vantage.
Dites-moi le dernier
prix.
En un mot, il vous
coûtera quatre francs
et cinq sous.
Coupez-en moi huit
aunes.
Il vous en faut neuf, si
je ne me trompe , ou
du moins huit et de-
mie.
Avez-vous de bons cha-
peaux ?
Quel chapeau voulez-
vous ? un castor ?
YOCABULAinE
autre pièce | Chetu amen ur péh aral
péhani e haitou mar-
cé guet-n-oh.
Hum drompein e ret a
vras, discoeit d'ein
ag er gùellan.
Chetu amen er gùellan
péh e mèsémbouticl.
Péguement e huerhet-hui
er hoalen a henmen ?
M'er gùerh trihueh real
er hoalen.
Rai guir-é : hà hui e gue-
mér puar livr.
Me garehé bout él léh
d'er gober; mœs é
gùirioné , davantage
e goust d'ein.
Laret-d'ein en dehué-
han pris.
En ur guir, seintêc real
e goustou'd'oh
Trohet-d'ein eih goalen
a nehou.
Nàu e rinquet, ma ne
hum drompan, pé eih
ha hanter d'er bihan-
• nan.
Bout e hoès-hui toqueu
mad ?
Péh sort toq e fal doh?
unan castor ?
lilANCAlS ET BRETON.
jo n'en ai jamais porté
d'autres.
En voici un bon, qui ne
vous coûtera qu'une
pistole.
Plutôt que de vous en
donner tant , j'aime-
rais mieux me passer
dix ans de chapeau.
Je vois bien que vous ne
connaissez pas la mar-
chandise. Combien en
donnerez-vous?
Je ne sais que vous of-
frir, parce que vous
demandez trop.
Mais, il vaut quelque
chose, et vous ne l'au-
rez pas pour rien.
Je ne vous en donnerai
pas un liard en sus de
huit francs.
En vérité, j'y perdrais;
je ne saurais le don-
ner à ce prix.
Je suis fâché que nous
ne puissions pas nous
accorder.
Et moi aussi; mais regar-
dez bien !e chapeau;
je ne vous en deman-
de pas trop.
209
Biscoah meit cr sort-zé
ne mes (! ou guet.
Chetu amen unan mad,
péhani ne goustou
d'oh meit ur pistol.
Quéntoh eit rein que-
ment-cé d'oheit-hou ,
giiel vehé guet-n-ein
diovir dêc vlai hemb
toq erbet.
Me huél erhat ne hanauet
quet er varhadoureah.
Pégucment c rehet-
hui eit-hou?
Ne hou van quet pégue-
ment qr.enig d'oh;
rac rai e houlennet.
Mses, talvouèt e ra \m
dra-benac, ha n'hou
pou quetean eï\ quel.
Ne rein quet d'oh ei»-
hou ul liard open eih
livr.
É gùirioné, col e rehen
ar nehou : ne fehen
quet er rein doh er
biis-cé.
Fachet-on n'hellamb
quet hum accordein.
lîa mé ehué; mces con-
sideret erhat en toq ;
ne houlennan quet rai
guct-n-oh eiî-lîou.
12*
210
VOCABULAIRE
Si vous en voulez neuf
francs, je le prendrai.
Yous n'en trouverez pas
un meilleur dans toute
la ville a ce prix.
J'ai encore besoin de
toile pour me faire
des chemises.
Voici de la toile telle
qu'il vous en faut.
Combien l'aune ?
Cinquante sous.
Je n'en veux point a
ce prix-là, c'est trop
cher.
Yous n'en trouverez pas
de pareille à meilleur
marché dans aucune
boutique.
Mais ce n'est pas là de
la toile de cinquante
sous l'aune ?
Elle m'a coûté quarante-
cinq sous, aussi vrai
que vous voilà.
N'avez-vous qu'une pa-
role ? est-ce votre
dernier mot ?
Yous savez que je n'ai
que faire de tenir bou-
tique, si je ne gagne
quelque chose.
Je prends toute la pièce^
si vous me donnez
Mar caret er rein eit tri
scouéd, m'erhemérou.
Ne gavehet quet énep
léh ér guér unan gùel
doh er bris-cé.
Dobér e mes hoah a
lien eit gober roché-
deu d'ein.
Chetu amen lien èl e
jauge dolî-oh.
Péguement er hoalen ?
Dec real.
Ne fal quet d'ein a ne-
hou doh er bris-cé ;
rai guir-é.
Ne gavehet quet èl d'hou
a huel-marhad é bou-
ticl erbet.
Mses, n'en dé quet hen-
néh lien a zêc real
er hoalen ?
Coustet-é d'ein nàu
real, quer giiir èl ma
oh azé.
Ne hoès-hui m eit ur
gonz ? hà hennéh-é
hou tehuéhan guir ?
Goût e ret ne mes chet
afTaer a zerhel bouticl,
ma ne hounian un dra-
benac.
Me guemér ol er péh ,
mar reit d'ein er hoa-
FRANÇAIS ET BRETON.
Faune a quarante-sept
sous et demi.
Eile est à vous.
Je vais vous compter de
l'argent pour tout ce
que j'ai pris dans vo-
tre boutique.
Si vous pouviez me pa-
yer en or , vous me
rendriez un grand
service.
Je vais vous satisfaire.
Que cette monnaie jaune
lait plaisir a voir !
Et encore plus à pos-
séder.
211
len doh nau real ha
hanter.
D'oh-é.
É han de gontein d'oh
argand eid ol er péh
e mes queméret en
hou pouticl.
Pe hellehoh me faiein
en eur, huiehrehé ur
hlijadur vras d'ein.
É han d'hou coutantein..
Guet a blijadur-zou é
huélèt er money mi-
lin- zé !
Ha hoah muidoherpos-
sidein.
QUINZIÈME DIALOGUE.
Eutre un Gentilhomme et son Laquais ,
ou
Entre un Maître et son Domestique.
PUEMZECVÈD DEVIS.
Être un Duc tient il hac é Laqués ,
pé
Être ur Mxstr hac é Servilour.
Allez de ma part chez
madame Tête de ju-
ment, et [ni hiies mes
compliments.
Quêrhet a me ferh de di
madam Pèn casèg, ha
groeit dehimen gour-
heméneu.
Î212 VOCABL
Oui, inorisieur, j'y vais
de suite.
Y avez-vous été?
Je ne saurais vous déso-
béir.
Est-elie levée?
Non pas encore.
A qui avcz-vous parlé?
A sa fille de chambre.
Que vous a-t-eile dit?
Elle m'a dit que sa maî-
tresse vous remercie.
Savez-vous des nou-
velles?
\otre perruquier est
mort ce matin au le-
ver du soleil.
Depuis quand était-il
malade?
Je le vis encore bier ma-
tin travailler dans sa
boutique.
De quelle maladie est-il
mort ?
D'une fièvre cbaude,
dit-on.
Quand sera-t-il enterré?
Demain matin a sept
heures.
Avait-il beaucoup d'en-
fants?
LAIRE
Ya, eutru, é han aben
caër.
Bet oh-hui?
Ne houhen quet dissen-
tein doh-oh.
Sàuel-é bi?
Non pas hoah.
Doh pihue en e boès-
hui conzet?
Doh hé matéh a gambr.
Pctra hi dès-hi laret
d'oh ?
Laret hi dès d'ein en
hou trugairéqua hé
mœstrès.
Goût e reî-hui nchuélèd
erbet ?
Marhuet-é hou perru-
quour er mitin-men
de sàu-biaul.
A begource é oé-ean
clan?
M'er gùélas hoah déli
vitin é labourât en é
vouticl.
Guet péh clinhuèd é ma
ean marhue?
Guet er derhian tuêm,
e larér.
Pegource é vou-ean in-
terret?
Arhoah vitin de seih xr.
Paud a vugalé en doé-
can?
FRANÇAIS ET BRETON.
chagrin
Il en avait; mais ils sont
tons morts.
Que deviendra sa pauvre
femme ?
Je pense qu'elle sera
morte de
avant la nuit.
Peignez ma perruque.
Laissez-moi dormir un
instant, ou je ne ferai
rien qui vaille de la
journée.
Que ne vous levez-vous?
Je vous entends; je me
lève.
Pourquoi ne me répon-
dez-vous pas quand je
vous appelle ? Vous
dormez aussi dur
qu'une roche.
Monsieur , la blanchis-
seuse est venue ap-
porter votre linge.
Payez-la , et donnez-
moi du linge blanc.
Vos mouchoirs n'ont pas
été bien blanchis.
Yous n'avez pas soin de
moi . Où sont mes sou-
liers ? les avez-vous
décrottés ?
Je n'ai eu le temps que de
nettover votre habit.
215
mses
gueah
Bout en doé ;
marhue-ind ol.
Petra-vou ag é
voès ?
Chongeal e ran é vou
marhue guet chagrin
quênt en noz.
Cribet me ferruq.
Lausquet-mé de gous-
quèt ur moraant, pé ne
hrein nitra e talvou er
boén abad en deuéh.
Perac ne sauet-hui ?
Mé hou cleu ; é on é
sehuel.
Perac ne rescondet-hui
d'ein a pé hou cal-
huan ? Hui e gousq
quer calet èl ur har-
rég.
Eutru , deit-é er huen-
nourès de zégass hou
liennage.
Paiet-hi , ha reit d'ein
liennage fresq.
Hou mouchsedeu n'en
dint quet bet golhet
mad.
Ne hoès quet soign a
han-an. Mèn é ma
mem boteu-laer ? ha
digroltet e hoès-ind ?
N'en dé téhet d'ein meit
neèttad hou ç'abid.
214
Apportez-moi de l'eau,
et dites au cocher de
mettre les chevaux au
carrosse.
S'il vient quelqu'un vous
demander, quel ré-
ponse aurai-je à lui
faire?
Vous me trouverez chez
le citoyen Barbe-bleue.
Faut-il que j'aille à la
poste ce matin?
Oui, et en même temps
portez-y cette lettre ;
mais ne soyez pas
long-temps.
Vous voyez qu'aujour-
d'hui je ne me suis pas
amusé à boire avec
mes camarades.
Y a-t-il des lettres pour
moi?
Il y en a deux, pour
lesquelles j'ai payé
cinq sous.
Portez cela la-haut, et
appelez-moi à deux
heures.
A quelle heure me fau-
dra-t-il vous éveiller
. demain ?
Je ne me lèverai qu'en-
viron les sept heures
VOCABULAIRE
Dégasset d'ein deur, ha
laret d'er liochér sla-
guein er roncèd d'oh
er haroche.
Mar da unan-benac
d'hou coulen , péh
rescond e hrein-mé
dehou?
Hui em havou é ti er ci-
toyen Barhue-glaz.
Rinquein e ran-mé m'»n-
nèt d'er post ermilin-
men?
Ya , ha dré er memb tau!
casset d'inou el lihér-
men ; mœs ne veah
quet pêl.
Rui e huél n'en d'on quet
hum abuset hinihue
d'ivèt guet me han-
sortèd.
Hà bout-zou liéreu eid
on?
Bout-zou dihue , eit
péré en e mes paiet
puemb plane.
Casset en dra-zé d'er-
hleué, ha galîmet-mé
de zihue ser.
De bed ser e rinquein-
mé hou tilmn arhoah?
Ne sauein meit ardro
scih a^r.
TRANÇAIS
Avez-Yous quelqu'autre
chose a me recom-
mander ?
Déchaussez-moi, désha-
billez-moi ; douce-
ment.... c'est assez.
Monsieur, il est six
heures et demie.
Bridez mon che\al
sellez-le aussi.
Je crois qu'il lui manque j Me grèd é vanq
un fer. | hoarn idan d'hou
Menez-le chez le mare- 1 Cassct-eau de di
ET BRETON. 215
Un dra benac c hoès-
hui hoah de hourhe-
ménein d'ein?
Dihusquet mem botteu;
dihusquetmen dillad ;
doucig.... erhoalh-é.
Eutru , huéh ser ha han-
té r-é.
dibret-
JBridet me marh
ean ehué.
un
er
chai.
Il n'a pas encore mangé
son avoine.
Etrillez-le en attendant.
Il serait bon de le me-
ner boire.
Faiies comme vousFen-
lendrez, et me laissez
dormir encore une
heure.
marchai.
N^en dé quet hoah dai-
brct é guérh dehou.
Scrihuellet-ean é tre-
lant.
Mad vehé er hass d'en
deur.
Groeit èl ma carehet ,
ha lausquet-mé de
gousquèt hoah un
cpriad.
mm-m
216
VOCABULAIRE
SEIZIÈME DIALOGUE.
Entre deux Amies.
HUÉZECVÈD DEVIS.
Etre dlhue Jniiès.
Yous êtes bien venue ,
ma bonne amie; j'al-
lais vous voir.
J'ai voulu vous épar-
gner cette peine, par-
ce quej'aisuquevous
êtes un peu indisposée.
Je ne sais comment vous
remercier dignement
de la bonté que vous
avez pour moi.
Où avez-vous mal ?
A la tête.
Pourquoi sortez-vous
donc?
Je voulais vous parler.
Et moi je viens vous
apprendre une nou-
velle qui vous sur-
prendra.
Qu'y a-t-il donc de
nouveau dans notre
village ?
Deit mad-oli, m'amiès
douce, é hen d'hou
cùélèt.
Falet-zou d'ein isper-
gnein d'oh er boén-
zé , rac ma mes gouyet
é boh un tamig clan.
N'un quet penaus bou
trugairéquat èl ma
faut ag er vadeleah e
boès aveid on.
Mèn en e hoès-hui
droug ?
D'em pèn.
Perac enta é het-bui ér
mœz ag en ti?
Falein e ré d'ein conz
dob-oh.
Ha mé me za de larèt
d'ob un nebuétèd pé-
bani bou laquei soué-
bet.
Petra zou enta a nebué
en bur hér ?
FRANÇAIS ET BRETO>',
217
Notre amie et compa-
gne Rosette a rompu
avec le monde , et
elle est allée se faire
Religieuse.
Serait-il possible ! Quel
exemple pour nous
qui ne pensons qu'à
nous divertir !
C'est bien vrai ; et son
parrain, qui a dix mille
francs de rente, se pro-
pose de payer sa pen-
sion pendant qu'elle
sera au noviciat.
Quel âge a-t-eile ?
Elle est dans ses vingt-
deux ans ; car ma
mère m'a dit qu'elle
est plus âgée que moi
de dix mois, et j'aurai
vingt et un ans de-
main.
<}ui aurait pensé cela
d'une fille qui ne s'é-
tudiait qu'à s'attirer
les regards de tout le
monde ?
Telles sont les opéra-
tions de la grâce de
Dieu dans certaines
âmes.
Hun amies ha cansortès
Rosette en dès troeit
cain d'er bed , ha
oueit-é de vout Léan-
nès.
Hà possibl vehé ! Péh
un exampl èid omb-
ni , péré ne chon-
geaml) meit a hum
zivertissein !
Gùir erhoalh-é ; hac é
fœrein, péliani en dès
déc mil livr a rant ,
e zou ingorto a baiein
hé fansion durant ma
vou en noviciat.
Péh ouaid hi dès-hi ?
E ma en hé deu vlai
ar-n-uiguênd ; rac me
mam en dès laret
d'ein é ma déc mis
couhoh eid-on , hac
arhoah en em bou ur
blai ar-n-uiguênd.
Pihue en dehé chonget
quement-cé ag ur
verh péhani n'en
doé quin studi meit
de dennein ar nehi
selleu en ol ?
Èl-cé é labour grgece
Doué é certaen inean-
neu-zou.
218
VOCABULAIRE
Je serais contente de
faire comme elle , si
j'en avais les mêmes
moyens.
La volonté manque plus
souvent que les moyens.
J'ai aussi une nouvelle k
vous apprendre.
Quoi donc ?
Je vais demeurer quel-
que temps a Vannes.
Tous vous moquez.
Point du tout.
Qui y va avec vous ?
Mes père et mère.
Qu'y allez-vous faire ?
Mon père y va pour
ses affaires; ma mère
va en Retraite ; et
moi je vais au Cou-
vent.
Je serais bien aise de
vous accompagner.
Venez ; vous ne serez
pas de trop dans la
compagnie.
Combien de temps y se-
rez-vous ?
Un an ou deux , peut-
être trois.
Ce temps me semblera
bien long.
Vous m'oublierez bien-
tôt.
Coutant-vehen a hobér
èl d'hi , p'em belié
or memb moyandeu.
Er volante e vanq liessoh
eid er moyandeu.
Mé mes ehué un nehué-
tèd de larèt d'ob.
Petra enta ?
É ban de cbom un her-
rad de H u en éd.
Gober goab e bret.
ïam erbet.
Pihue e ya guet-n-ob?
Me zad ha me mam.
D'hobér petra é bet-bui
d'inou ?
Me zad e ya d'inou eid
é affîerieu ; me mam
e y a d'er Retrsed ; ba
me me ya d'er Hou-
vand.
Coutant-voben a mon-
nèt ehué guet-n-oh.
Deit ; ne vou quet rai
a ban-ah ér gompa-
gnoneab.
Péguebèd a amzér é ve-
liet-bui inou ?
Ur blai pé deu , marcé
tri.
En amzér-cé e seblantou
d'ein bir bras.
Prest en emancoébebet.
FRAiN'ÇAIS ET
Jamais je ne vous ou- Jamses
blierai , quand vous hein
seriez à cent lieues
de moi.
Je vous enverrai de temps
en temps quelque
chose de Vannes, pour
vous prouver aussi
que je me souviendrai
toujours de vous.
Tiendrez -vous votre
Dieu.
BRETON. 219
n'hou ç'ancoé-
hac é vehoh
cand leàu doh-ein.
promesse
Oui , s'il plaît à
Je le verrai.
Mon mal de tète me
force de vous quitter
dans ce moment.
Reviendrez -vous nous
voir avant de partir?
Oui, s'il m'est possible;
adieu.
Me zavaiou d'oh a hué-
hieu un dra-benac a
Huénèd, eit discoein
d'oh ehué sur en em
bon attau chonge a
han-ah.
Hà hui e zalhou raad
d'hou promesse ?
Ya, mar pligeguet Doué.
M'er gùélou.
En droug pèn e mes
em hontraign d'hou
quittât ér momand-
men.
Donnet
d'hur
parti ?
Ya , mar bé possibl
d'ein ; quenavou.
e rehet-hui
gùélèt quént
DÎX- SEPTIÈME DIALOGUE.
Entre un Breton et un Parisien.
SEITECVÈD DEVIS.
Être ur Breton hac ur Parisien.
D'où êtes-vous , mon [A beban oh-hui, m'ami,
ami, etoùallez-vovis ? hà mèn é het-hui ?
220 YOCABULAIRE
Je suis Breton, et je vais
à Paris.
J'ai affaire à un cocher
breton qui ne sait pas
un mot de français :
si vous pouviez m'ex-
pliquer ce qu'il me
dit, vous me rendriez
un grand service.
Monsieur , cet homme
estmécontentdevous :
vous lui avez fait faire
plus de route que vous
n'étiez convenu, et a
présent vous ne vou-
lez lui rien donner.
Je le paierai en deux
termes; l'un est passé,
et l'autre ne viendra
II
pas.
faut
que vous soyez
normand ou parisien,
pour être de mau-
vaise foi.
Qu'il vienne avec moi à
la maison de ville , et
nous verrons qui de
nous est de mauvaise
foi.
Pourmoij'ignorequelles
sont vos conventions;
je ne fais que rappor-
ter les raisons que cet
homme croit avoir de
se plaindre de -vous.
Me zou Breton , hac é
han de Baris.
Me mes affa^r doh ur ho-
cher breton péhani ne
houér guir gallêc : pe
hellehoh espliquein
d'ein er péh e lar
d'ein , liui e hrehé
d'ein urblijadur vras.
Eutru , en dén-men e
zoumalgoutant a han-
ah : hui e hoès groeit
dehou gober mui a
hent eit ne oé accord,
ha bermen ne fal d'oh
rein nitra dehou.
M'er paiou étrédeu der-
mén : unan zou Ire-
meinet , hac en aral
ne zei quet.
Red"é ma oh normand
pé parisien , eit bout
quen diléal-zé.
Deèt guet-n-ein d'en ti
a guér, ha ni e huélou
péhani a lian-amb e
zou diléal.
Mé ne houzan quet péh
marhad zou étré-z-oh :
ne hran raeit devis er
rœsonieu e grèd en
dén-men en dont de
hum glêm a han -ah.
FRANÇAIS ET BRETON. 22 f
Ayez un peu de patien- Hou peèt un tamig pa-
ce, et je vous démon
trerai que je ne suis
tenu de le payer que
quand nous serons a
Lorient.
Votre affaire ne me
regarde nullement ;
mais, monsieur^ êtes-
vous Français ?
Oui , du centre de la
viHe de Paris.
J'ai été sur le point de
croire que vous étiez
Anglais.
J'en serais bien fâché.
Y a-t-il long-temps que
Yous êtes en Bretagne?
Il y a aujourd'hui huit
jours que j'arrivai à
Rennes , vers le cou-
cher du soleil.
Que dites-vous de cette
Province, si renom-
mée dans l'histoire de
France?
C'est le plus beau pays
du monde.
Ce que vous avez vu
n'est rien en compa-
raison de ce que vous
verrez, si vous allez
jusqu'à Brest, et de la
à Saint-Malo.
tianlset, ha me zis-
coei d'oh sclser n'en
d'on obliget d'er pai-
ein meit a pe vehemb
arrihuet en Oriant.
Hou ç'affaer ne sell ni-
tra d'ein; mses, eu-
tru, lia hui zou a
France ?
Ya, a greis er guér a
Baris.
Burhud n'em behé cre-
det é hoaih Sauz (An-
gles.)
Fâche vehé guet-n-ein.
A huerço é oh-hui é
Bretagn?
Eih dé zou liinihue a pe
oen arrihuet é Ruan,
ardro cuh-hiaul.
Petra e laret-hui ag er
Brovince-men , quer
brudet en liistoër a
France ?
Er gaërran bro ag er
bed-é.
Er péh e hoès gùélet
n'en dé nitra é com-
parage doh er péh e
huélehet mar det bet
Brest, bac a vahont
de Sant-Maleu.
222
VOCABULAIRE
J'ai été enchanté à Ren-
nes de la politesse des
bourgeois.
La ville de Rennes n'est
florissante que quand
les États de Bretagne
s'y tiennent.
Combien y a-t-il d'É-
vêchés dans cette pro-
vince?
Il y en a neuf, dont un
était jadis Métropole.
Avez-Yous beaucoup de
négociants dans cette
ville?
Il y a plus de gentils-
hommes que de né-
gociants.
Cette malheureuse guer-
re n'a-t-elle pas fait
faire banqueroute à
plusieurs?
Les enfants de nos en-
fants même se ressen-
tiront des pertes que
nous occasionne cette
guerre ruineuse.
Comment cela?
Dans les autres guerres,
il y avait des vais-
seaux armés exprès
pour protéger le com-
merce; mais aujour-
Chalmet-on bet é Ruan
a gomportemant gra-
cius er vourhision.
Er guér a Ruan ne vé
en lié bleuèn nameit
a pe vé inou er bta-
deu a Vretagn.
Pet Escobti a zou ér
Brovince-men ?
Bout-zou nau, a béré
unan a oé gùéharal
Arhescobti.
Paud a drafiquerion e
hoès-hui ér guér-
men?
Bout-zou mui a duchen-
til eid a drafiquerion.
Er brezél maleurus-men
n'en dès chet ean la-
queit paud d'hobér
banquerout?
hur bugalé-ni
memb e hum santou
ag er holleu e occasion
d'emb er brezél revi-
nus-men.-
Penaus en dra-zé?
Ér brezélieu aral , bout
e oé Isestri armet es-
près eit dihuen er
hommerce; mses hi-
nihue en dé n'en dès
Rugalé
FRANÇAIS ET BKETON
225
(l'hui
peu.
il V en a fort
chet paud.
Ne perdez pas courage, Ne gollet quel calon ,
cela ne durera pas : en dra-zé ne badou
bientôt nous regagne- quet : quént pêl ni e
rons le vent sur cet hounionarré en ahuél
ennemi. ar en anemis-cé
Toutceîa estbeau; mais En dra-zé zou ol bràu ;
en attendant, ceux qui) mœs, é îrelant, er ré
sont ruinés n'en se- j zou revinet ne yeint
rontpas plus avancés. I quet sauettoh a gue-
j Rient-cc.
On ne peut qu'y iaire ; \ Arbad-é ; red-é que-
il faut prendre pa-j mér ^patiantœt. Que-
tience. Adieu. î navou.
DIX-HUITIÈME DIALOGUE.
Entre deux Commères.
TRÎHUÉH\ÈD DEVIS.
Être dihue Gommxr.
Que faites-vous là, ma
commère?
Je fais !a guerre a une
bande de poux qui
cherchent à se loger
dans les cheveux de
mon petit garçon ,
comme une troupe de
voleurs dans une ibrèt.
Que vous avez de jolis
Petra e hret-hui azé, me
hommser?
É on é hobérbrezéld'ur
vanden leu péré e
glasq logein é misq
bleàu me fautrbihan,
avel un tolpad iairon
en ur fcrest.
Na bràuet biigalé c
224
VOCABULAIRE
enfants ! ils font plai-
sir à voir.
Ils doivent leur santé au
soin que j'ai de les ga-
rantir de la vermine ,
et de les entretenir
toujours propres.
Les miens, outre qu'ils
sont tous maléficiés,
excepté un, sont tou-
jours malades et lan-
guissants.
Yous en êtes vous-mê-
me la cause. Dans le
temps que vous êtes
enceinte, vous ne pre-
nez aucune précau-
tion^ et on vous voit ,
comme auparavant,
à la tête des travaux
les plus pénibles.
Mais on vous voit tra-
vailler aussi comme
les autres, dans le
temps même que vous
êtes enceinte.
îl est vrai que je tra-
vaille, mais toujours
avec une grande pré-
caution.
Dès que vos enfants sont
nés, comment les trai-
tez-vous?
hoès-hui! ur bligea-
dur-é ou gùélet.
Obligation ou dès ag ou
yehaid d'er souci e
mes d'où goarantein
doh en anstu , ha
d'où derhel attau
prop.
Me ré-mé, open m'en
dint ol maliignet ,
nameit unan^ e vé
perpet clan bac é lan-
gui ssal.
Hui-memb zou caus de
guement-cé. En am-
zér ma vehoh brazès ,
ne laquet éhuéh er-
bet , bac bon cùélein
e rér, èl quênt, é
pèn el labourieu ca-
lettan.
Mses bon cùélein e rér,
en arazér memb ma
vehoh brazès, é labou-
rât ehué èl er réral.
Giiir-é é labouran , mses
attàu guet un éhuéh
perderius.
Quentéh èl ma vé gan-
net hou pugalé , pe-
nausen ou zrettet-hui?
FRANÇAIS ET BRETON.
225
Je les fais laver soigneu-
sement et doucement
avec de l'eau tiède ,
dans laquelle je fais
mettre un peu de vin.
J'ai ouï dire qu'il n'est
pas bon de faire té-
ter un enfant aussitôt
qu'il est né.
Cela est vrai , aussi on
ne donne aux miens,
pendant vingt-quatre
heures , que du vin
dans lequel on met un
peu de sucre.
Comment les couchez-
vous pendant qu'ils
sont petits ?
Toujours surîecôtédroit
ou sur le dos, la tète
un peu élevée, de fa-
çon qu'ils reçoivent
le jour en plein , ou
point du tout.
Moi je n'y regarde pas
de si près: je garrotte
étroitement les miens
dans leurs maillots ,
et je les jette dans leur
berceau sans tant de
cérémonies.
Quelle sottise ! garrotter
des enfants comme des
Me hra ou golhein soi-
gnus ha doucig guet
deur-mingl , é péhani
é bran laquât ur ban-
nig gùin.
Me mes cleuet n'en dé
quet mad rein d'ur
hroaidur de zinein
quentéh èl ma vé
gannet.
Gùir-é quement-cé ;
ehué ne rér d'em ré-
mé , durant pedair cer
. ar-n-uiguênd, nameit
gùin é péhani é laquer
un nebedig suer.
Penaus en ou laquel-hui
de gousquèt durant ma
veint bilian ?
Attau ar ou zu déheu pé
ar lein ou bain, guet
un tamig sau idan ou
fèn , en ur fa?çon ma
huéleint en dé a leih ,
pé ne huéleint tam.
Ne sellan quet mé quen
tost-zé : me liam sterd
me ré en ou mailhu-
renneu, ha m' ou zaul
en ou havel hemb
quement-cé a céré-
monieu.
Péh sottis ! liammein bu-
galé avel sclavèd ! ou
15 *
226
VOCABULAIUE
esclaves ! les mettre à
la gêne comme des
criminels î
Vous n'emmaillotez donc i
pas les vôtres ?
Dieu m'en préserve : je
serais fâchée de leur
ôter la liberté que la
nature réclame sans
cesse pour eux.
Vous leur laissez donc
les bras et les jambes
libres ?
Oui; je me contente de
les étendre dans leur
berceau sur du son
bien sec, que je cou-
vre d'un linge blanc :
ensuite je les couvre
légèrement pour les
tenir chauds , et je
les laisse libres de faire
ce qu'ils veulent de
leurs jambes et de
leurs bras.
Pourquoi ne faites-vt)us
pas comme les autres ?
C'est que je trouve cette
méthode moins pé-
nible , outre que mes
enfants s'en trouvent
mieux.
zourmantein avel cri-
minélèd !
Hui ne vailhurennet quet
enta hou ceré ?
Doué re-vireèt ; fâche
vehé guet-n-ein le-
mel guet-haiel liberté
e houlen hemb cess
en natur aveit-hai.
Hui e lausq enta ou di-
vréh Iiac ou divar
libr guet-hai ?
Ya ; ne hran meit ou
asten en ou havei ar
bren séh e holan guet
ul lien fresq ; arlerh
m'cu goîo Scan eid
ou derhel tuêm , ha
m'ou lausq libr d'ho-
bér er péh e garant ag
ou divar hac ag ou
divréh.
Perac ne hret-hui èl er
réral ?
Rac ma cavan er mod-
cé diboéniussoh, open
ma 1mm gav mem
bugalé gùel a nehou.
Voulez-vous dire que | Ha hui e ven larèt en
vous avez moins de
peine a les ncttover?
e hoès bihannoh a
boén doh ou ncttad ?
FRANÇAIS î
Oui , quand ils ont be-
soin d'être changés ,
je n'ai qu'à ôter le
son mouillé et y re-
mettre un autre linge,
et tout mon ouvrage
est fait.
C'est la même chose :
en changeant de lin-
ges aux miens , j'en
suis quitte aussi.
Cela est vrai : mais
comme il faut du
temps pour les enve-
lopper et les démail-
lotter , la paresse les
fait souvent laisser
pourir dans leurs or-
dures, ce qui est très-
pernicieux.
Oh ! je les berce alors
jusqu'à ce qu'ils s'en-
dorment.
Voilà encore une cou-
tume que je ne puis
point supporter : je
n'ai jamais été obli-
gée de bercer mes
enfants pour les faire
dormir.
Dans quelle source avez-
vous trouvé cette
méthode d'élever des
enfants.
r BRETON. 227
Va ; a pou devé dobér
a vont changet, n'eni
bé meit lemel er bren
glu h et ha laquât ul
lien aral idan d'hai ,
hac é vé groeit ol me
labour.
Er memb tra-é : en ur
changein lienneu me
ré , é ven quit ehué.
Gùir-é quem.ent-cé; mces
èl ma rinquér amzér
eid ou gronnein hac
ou divailhurein , er
parés e lira liés ou
lausquein de vrein-
nein en eu lousîeri ,
er péh zou drouguea-
hus bras.
Oh ! m'ou lusquen ne-
zé bet que ne gous-
quant.
Chetu hoah ur gustuni
n'hellan quet an dur :
biscoah n'en d'oa l)et
obliget de lusquennat
m.em bugalé eid ou
laquât de gousquèt.
£ péh mamen enehoès-
hui cavet er règl-zé
de zrssàu bugalé ?
228
Dans le Mafjasin spiri-
tuel des Pauvres , où
vous trouverez bien
d'autres choses.
Je vous en remercie ;
je vous promets de
le lire.
VOCABULAIRE
É Magasin spirituel er
Beurerioti , é péliani
é cavehet paud a dreu
aral.
Hou trugairéquat e hran ;
me bromel d'oh en
el léinein.
DIX-NEUVIÈME DIALOGUE,
Entre un Chirurgien et un Malade.
NANDECVÈD DEVIS.
Être ur Barber hac ur hlaii.
Monsieur, je vous ai en-
voyé cherclier, parce
qu'on n'a pas trouvé
le médecin chez lui.
Qu'avez-vous ?
J'ai mal à la tête et au
cœur.
Avez-vous reposé cette
nuit?
Non , je n'ai pas fermé
les yeux toute la nuit.
Vous sentez- vous de
l'appétit ?
Point du tout.
Montrez-moi la langue ,
queje tâte votre pouls;
vous avez la fièvre.
Eutru,casset e mes d'hou
clasq, racn'endéquet
bet cavet er médeci-
nour ér guér.
Petra e hoès-hui ?
Droug e mes ém pèn
hac ém halon.
Cousquet e hoès-hui en
noz-men ?
Non-pas , ne mes chet
chairret men deulegad
a hœd en noz.
Santein e ret-hui en hou
pehé appétit ?
Tâm erbet.
Discoeit-d'ein hou téad ,
ma huélein hou préh ;
en derhian e hoès.
FRANÇAIS ET BRETON.
Je me sensiine pesanteur
par tout le corps.
Vous avez besoin d'une
Vous me saignâtes il n'y
a pas encore huit jours.
N'importe; demain vous
prendrez aussi une
médecine.
Que faut-il que je boive
pour me disposer a
cette médecine ?
Faites-vous faire quelque
tisane rafiaicliissante,
comme de chicorée
sauvage.
Mais si je ne bois que de
l'eau , je vais me dé-
grader l'estomac.
Vous prendrez aussi
quelques œufs frais
et du bouillon.
Si j'allais me promener,
si je prenais un peu
de vin , croyez-vous
que cela me ferait du
mal ?
Le vin vous est absolu-
ment contraire : au
lieu de vous prome-
ner , tenez-vous au
lit.
Je me trouve mieux de-
229
Me sant ur bonnérdœt
partout dré me horv.
Dobér e hoès a vout
goaidet.
Hui em goaidasn'en dès
chet hoah eid dé.
Ne vern quel ; arhoah
hui e guemérou ehué
ur médecin , pé un
dram.
Petra e rinquan-mé ivèt
eidhum brepareind'en
dram-hont ?
Groeit gober d'oh un
tizén-benac a rafresq,
èl mei guet chicoré
huerhue.
Macs ma n'ivan quia
meit deur , é han de
zizolhein me halon.
Hui e zaibrou ehué un
ui fresq-benac bac e
ivou bouillon.
Pe yehen de bourmén ,
pe ivehen bannigueu-
gùin , ha hui e grèd
é hrehé quement-cé
droug d'ein ?
Er gùin n'en dé quel
mad a-grén eid oh :
él léh monnèt de bour-
mén , chomet en hou
culé.
Me gav c ma œsseit
250
puis que vous m'avez
saigné.
Ce ne sera rien ; vous
n'êtes pas en danger.
Vous reviendrez me voir,
demain.
Je n'y manquerai pas ;
ayez soin , deux heu-
res après que vous au-
rez pris votre méde-
cine, déboire de tem,[)s
en temps d.e Teaa tiè-
ia
de , et continuez
boire tandis que
médecine opérera.
Si je pouvais dormir
cette nuit !.. Ah, que
j'ai bien dormi !
VOCABULAIRE
d'ein a houdé ma
hoès m'en goaidet.
Nitra-vou quement-cé ;
n'en d'oh quêté danger.
Hui e zei arré d'em gùé-
lèt arhoah.
Ne vanquein quet : hou
pet soign , dihue a3r
goudé m'hou pou que-
méret er m.édecin ,
a ivèt a buéhieu deur
mingl, ha daibet-mad
d'ivèt durant ma cas-
sebet guet hou méde-
cin.
Pe helleben cousquct
hineah!.. Ah, nahué-
mé
Faites-vous m.ieux au-
jourd'hui ?
Je suis faible on ne peut
plus.
Vous n'avez plus de fiè-
vre.
Je me trouve un peu
soulagé, excepté que
je suis faible.
Où est le sang que je
vous ai tiré hier.
Il est à la fenêtre.
Yous avez besoin d'un{
autre
votre
gùel
quset en e mes
cousquet !
Gober e hret-hui
, hinibue ?
Fal-on ne houhér quet
haut Cfuin.
Ne hoès quet mui a zer-
hian .
Mé hum gav un draïg-
benac soulaget , na-
meit ma on fal.
Mèn é ma er goaid em
boé tennet déh a han-
^ ah?
É ma ér fenestr.
Dobér e hoès hoah a
vout goaidet ; tuôm-
sanûf est
FRANÇAIS ET
échauffé et
corronjpu.
Il y a un peu de ma
ùute.
Votre purgation a-t-elle
opéré?
J'ai été à la selle au moins
une dizaine de fois.
fait-elle
BRETOX. 251
met ha corromplet-é
hou coaid.
A mem troal-é un ta-
Casset e hoès-hui guet
)urL;emant ?
hou
Groeit e mes a m
horv
La tète vous
encore mal?
Je n'ai plus aucun mal.
Dans deux jours vous
prendrez une autre
médecine.
Je ferai tout ce que vous
m'ordonnerez.
Ce midi vous pourrez
manger une petite
soupe avec une cou-
ple d'œufs mollets.
Vous ne m'avez pas dit
ce que je dois hoire.
Au lieu de la tisane que
je vous ai conseillé ,
vous boirez beaucoup
de petit lait.
Ma femme se boude,
parce que je ne veux
pas boire de vin.
Laissez-la se bouder, et
croyez que le via nuit
plus à la santé qu'on
ne le pense.
un dêc gùéh d'er bi-
hannan.
Droug e hoès-hui hoah
en hou pèn ?
Ne mes mui droug erbet.
Abarh deu-zéhui e gue-
mérou un dram aral.
Me hrei ol er péh e ordré-
nehet d'ein.
Er hreisté-menhuiehel-
lou daibrein ur banig
subèn hac ur.houblad
ui>eu bouillet.
Ne hoès chet laret d'ein
petra e zelian ivèt.
É léh en tizén e mes
coDçeillet d'oh, hui
e ivou leah-tro a leih.
jMe moès e vouh, rac
ne fal quet d'ein ivèt
gùin.
Lausquet-hi de vouhein ,
ha credet é hra er gùin
mui a nsez d'er yehaid
eit ne cnongér.
232
VOCABULAIRE
Voilà déjà deux visites
que ce chirurgien m'a
faites.... Si je ne re-
couvre pas bientôt la
santé, il allégera rna
bourse....
Tout va-t-il bien au-
jourd'hui?
Je me porte beaucoup
mieux.
Vous n'aurez plus de
fièvre; dans deux ou
trois jours vous pour-
rez sortir.
Avez-vous bon appétit
à présent ?
J'ai grand faim.
Je viens de voir votre
voisin, pour lequel
il n'y a plus d'espé-
rance.
Quelle maladie a-t-il?
Il est pulmonique.
Tant pis.
J'espère que je ne serai
pas obligé de venir
vous voir davantage.
Tant mieux.
Vous me devez quatre
francs dix sous pour
mes visites , et trois
francs pour les deux
saignées.
Voilà votre argent.
Chetu déjà deu visist en
des groeit er barbér-
zé d'ein... Ma ne re-
couran quet imbèr er
yehaid, ean e scan-
nei me yalh....
Hà monnèt e ra mad ol
en treu hinihue?
Hum gavouèt e ran calz
gùel.
N'hou pout quet mui a
zerhian ; aben deu pé
tri dé huieliellou sor-
ti.
Hà hui e hoèsapétithar-
déh bermen ?
Iloant bras e mes.
É tant a huélèt hou ç'a-
mesêg , eit péliani
n'en dès chet mui a
espérance.
Péh sort clinhuèd en
dès-ean?
Poulrnoniq-é.
Goah arzé.
Ingorto-on ne vein quet
obliget de zonnet quin
d'hou cuélct.
Gùel arzé.
Deliein a ret d'ein tri-
huéh real eit men ihue
visit, hac ur scouéd
eijd en ihue huéh ma
mes hou coaidet.
Chctu azc hou ç'argand.
FllANÇAIS ET BRETON.
253
VINGTIÈME DIALOGUE.
Entre un Médecin et un Convalescent.
UIGUÊNDVÈD DEVIS.
Être iir Médecinour hac un dén sàuet a cjlinhuèd.
Ail! monsieur! je m'at-
tendais à vous trouver
au lit, et non à table :
j'ai ouï dire que vous
étiez malade.
J'ai réellement été me-
nacé de faire le voya-
ge de l'autre monde ;
mais j'en ai été quitte
pour la peur cette fois.
C'est , à mon avis , la
chose qu'on doit re-
mettre a faire le plus
tard possible.
Tôt ou tard il faudra ce-
pendant la faire.
Hé bien , que le plus
pressé aille le premier;
je resterai volontiers
jusqu'au dernier.
Monsieur , voila une
chaise , donnez-vous
la peine de vous as-
seoir.
Que crovez-vous avoir
mgorto-oen
Ah, eutru!
a hou cavouèt en hou
culé , ha nonpas doh
taul ; cleuet e mes é
oèh clan.
Menacet-on bet en ef-
fœt a hobér er veige
ag er bed-hont ; mses
qùit on bet guet en
eun eid er huéh-men.
Hennéh-é, d'em chonge,
en dra e zeliér derae-
nein d'hobér dehué-
hatan ma hellér.
Abrct pé dehuéhat, ret-
vou neoah er gober.
lîama, er pressettan eèt
er hetan ; me chomou
a volante vad bet en
dehuéhan.
Eutru , chetu azé ur ga-
doér ; queméret er
boén d'azéein , 'pé de
chouquein.
Petra e gredet-hui e \e-
254
VOCABULAIRE
été la cause de votre
maladie ?
J'ai gagné ma maladie
en dormant dans une
chambre nouvelle-
ment crépie.
Il est dangereux d'habi-
ter une maison nou-
vellement construite ,
ainsi que les maisons
situées auprès d'une
boucherie ou d'un ci-
metière.
Trouvez-vous saine cette
maison oii nous som-
mes ?
Je ne voudrais pas y de-
meurer; je n'aime pas
les habitations auprès
desquelles on laisse
séjourner des fumiers,
des mares d'eau crou-
pie; c'est la cause' de
beaucoup de maladies
incurables.
Yous voyez que je ne
peux pas transporter
ma maison ailleurs.
Non; mais vous pouvez
éloigner ce fumier ,
combler ces mares de
sable ou de terre, de
manière que F eau ne
reste pas a croupir au-
hé bet caus d'hou
clinhuèd ?
Me mes chairret me
hlinhuèd é cousquèt
en ur gambr fresq
raèt.
Dangerus-é chom en
un ti bâtisset neu-
fiam , just èl en tiér
e zou tost d'ur vo-
cereah pé d'ur vé-
naed.
Eà hui e gav é ma yah
en ti-men ma omb
abarh ?
Ne garehen quet bout é
chom en -hou ; ne
vourran quet ag en
tiér étal péré é laus-
quér ur harrad teile-
gui, poulleu deur-an-
ho ; quement-cé zou
caus de galz a glin-
huédeu diremsed.
Hui e huél n'hellan quet
dougme zi é léh aral.
Naren ; m«s hui e bel
cass en teil-zé pêl-
loh, carguein er poul-
leu-zé guet sabl pé
doar , en ur fseçon ne
chomou quet en deur
FRANÇAIS ET BRETON.
tour de votre maison.
Remarquez-vous aussi
chez moi quelque cho-
se qui puisse nuire a la
santé ?
Vraiment je ne vois pas
que vous soyez plus
propre qu'il ne faut :
pourquoi, au lieu de
faire laver prompte-
ment vos hardes sales ,
les laissez-vous entas-
sées dans un coin de
votre chambre?
Ces vêtements sont de
laine; il n'y a rien à
craindre.
C'est ce qui vous trom-
pe : la laine qui n'est
pas tenue proprement
est un foyer de ma-
ladies.
Je vois bien que vous
n'avez pas tort, parce
que toutes les fois que
j'ai laissé des hardes
mouillées sécher sur
moi , je ne m'en suis
pas mieux trouvé.
Il est moins dangereux
pour l'homme de se
tenir nu, que de lais-
de vreinnein
tro d'hou ti.
Remerquein e
ehué ém zi
235
tro-ha-
ret-hui
un dra
benachacehellehé go-
ber usez d'er yehaid ?
E gùirioné, ne huélan
quet é oh propoh eit
ne faut : perac, é léh
gober golhein aben
hou liilad lous, en ou
lausquet-hui en ur
yoh en ur horn a hou
cambr ?
Dillad gîuan-ind; n'en
dès nitra de zougein.
Er péh hou tromp-é :
gluan ne zalhér quet
neèt ha prop e zou
ur fournel a glin-
huédeu.
Me huél erhat n'en dé
quet er gueu guet-n-
oh; racquel liés gùéh
ma mes lausquet dillad
glub de séhein ar me
hain, n'en d'on quet
hum gavet gùelague-
ment-cé.
Bout-zou bihannoh a
zangér eit mab-dén é
chom en é nuah , eid
236
VeCABULAIKE
ser sécher sur soi des
vêtements mouillés.
Mes domestiques se plai-
gnent que l'eau n'est
pas saine dans ce
canton dans le temps
des chaleurs. *
11 est bon, surtout
dans le fort de l'été,
démettre un morceau
de soufre dans les
cruches , ou de mêler
un peu de vinaigre
avec l'eau que l'on
boit.
Il m'arrive aussi de les
gronder quand je les
trouve assis la nuit à
la porte , après avoir
beaucoup sué pen-
dant le jour.
Il est de votre devoir
de leur défendre abso-
lument de rester assis
à la porte pour respi-
rer l'air frais, après
avoir été tout le jour
sous la chaleur.
Quand les foins sont
ramassés , j'ai beau
leur prêcher, il ne
m'est pas possible de
les faire coucher dans
leurs lits.
éiausquein dillad glub
de séhein doh é gain.
Me serviterion e hum
glêm n'en dé quetyah
en deur ér hanton-
men a pe vé tuêm
en amzér.
Un dra vad-é, surtout
é creis en han, la-
quât un tam chouffr
ér podeu-deur, pé
caigein ur bannig
gùin-aigr guet en deur
e ivér.
Arrihue e ra ehué guet-
n-ein ou noézein a
p'ou havan chouquet
de noz étal en or,
goudé en dont huizet
hilleih durand en dé.
Deliet-é d'oh dihuen
a grén doh-t-hai a
chom chouquet étal
en or eit quemér en
air clouar, goudé ma
veint bet abad en dé
idan en tuêmzér.
A pe vé chairret er
foèn, caër em bé
predêg dehai, ne vé
quet possibl d'ein ou
hass de gousquètd'ou
gulieu.
FRANÇAIS ET BRETON.
257
11 n'y a cependant rien
de plus dangereux que
de couclier sur du foin
nouvellement coupé.
Monsieur , c'est dom-
mage que vos affaires
vous appèlent ailleurs,
j'avais encore à vous
interroger sur beau-
coup de choses.
Et moi je vous aurais
parlé de beaucoup
d'abus que je remar-
que parmi le peuple ;
mais il faut que je
m'en aille.
Adieu.
N'en dès neoah nitra
dangerussoheit cous-
quètémisq foèn fresq
falhet.
Eutru , dommage-é ma
hou calhue hou ç'af-
ferieu é léh aral ;
m'em boé hoah d'hou
ç'atterce ar paud a
dreu.
Ha mé , m'em behé
conzet d'oh a galz a
abusanceu e remer-
quan é misq er bobl ;
mœs rèd-é d'ein mon-
nèt me hent.
Quenavou.
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jBl Bibliothèque
rersité d'Ottawa
Echéance
The Library
University of Ottawa
Date due
FffiOl
•B
80
'82
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a39003 007529^97^
^^ PB 2813
•V6 1856
COO
ACC# 1189171
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