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Full text of "Vocabulaire nouveau"

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^V'?^' 


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in  2010  witii  funding  from 

University  of  Ottawa 


littp://www.arcliive.org/details/vocabulairenouveOOvann 


/ 

ii 


VOCABULAIRE 

NOUVEAU. 


V-i- 


y  L 


\OCABlLAIRE 


NOUVEAU, 


ou   DIALOGUES 

FRANÇAIS  ET  BRETONS, 


OUVRAGE  TRES-UTILE   A   CEUX  QUI    SONT   CURIEUX   D  APPRENDRE 

l'une  ou  l'autre  de  ces  deux  langues. 


CHEZ    J.-M.    GAltES,     IMPIlDrÈÎ^\<lBRAlRE, 

to  IpiiBkv  Vréfî:(*iWê?.'  J^ 


^^•'  ,^^ 


AVERTISSEMEXT. 


Quoique  ce  Vocabu- 
laire Français  et  Breton 
puisse  être  également 
utile  à  ceux  qui  sont  cu- 
rieux d'apprendre  l'une 
ou  l'autre  de  ces  deux 
Langues  ,  l'intention 
principale,  en  le  com- 
posant, a  été  de  fournir 
à  ceux  qui  ne  savent 
que  le  Français  le  moyen 
d'entendre  et  de  parler 
le  Breton.  Il  ne  manque 
pas  en  français  de  livres 
qui  expliquent  les  règles 
de  cette  Langue  mo- 
derne, qui  n'est  presque 
qu'une  compilation  ilu 
Celtique ,  du  Latin ,  au 
Grec,  etc.  Mais  le  Bre- 
ton, qui  est  une  des  plus 
anciennes  Langues  de 
l'univers,  n'a  qu'un  dic- 
tionnaire défectueux  , 
qui  parle  souvent  d'une 
grammaire  qu'on  ne 
trouve  nulle  part. 

Ce  n'est  pas  qu'on 
prétende  donner  ici  mé- 
thodiquement les  règles 


Penaus-benac  ma  bel 
er  Yocabulœr-men  (*) 
Gallêc  ha  Breton  bout 
ingalemant  pourûtabl 
d'er  ré  e  zou  curius  azis- 
quein  en  eil  pé  éguilé  ag 
en  neu  Langage-cé,  en 
intantion  principal,  doh 
er  homposein,  e  zou  bet 
de  bourvéein  d'er  ré  ne 
houyant  meit  Galléc  er 
moyand  d'antand  ha  de 
gonz  Breton.  Ne  vanq 
quet  é  Gallêc  a  livreu 
péré  a  espliq  er  régleu 
ag  el  Langage  nehué-cé, 
péhani  n'en  dé  burhud 
meit  un  dastum  a  Vre- 
ton ,  a  Latin ,  a  Grecq , 
etc.  Maes  er  Breton, 
péhani  e  zou  unan  ag 
el  Langageu  couhan  ag 
er  bed,  n'en  dès  meit 
un  dictionn?er  carguet 
a  fauteu,  péhani  e  gonz 
liés  ag  ur  grammser  ne 
gaver  énep  léh. 

N'en  dé  quet  ma  vér 
ingorto  a  rein  amen  guet 
reihtset  er  régleu  ag  el 


*  Er  guir  Vocahdœr  e  senefi  dasturn ,  tolp  a  iiicu. 


AVERTISSEMENT. 


de  cette  Langue  :  on 
cherche  seulement  a  fa- 
ciliter le  moyen  de  l'ap- 
prendre à  ceux  qui  dé- 
sirent s'y  appliquer,  en 
attendant  que  quelqu'un 
plus  savant  hasarde  ce 
que  nous  ne  sommes 
pas  en  état  de  faire.  On 
espère  que  ce  livre 
pourra  aussi  être  très- 
utile  aux  jeunes  gens 
des  campagnes,  qui  vont 
en  ville  apprendre  le 
Français.  Il  contient  pre- 
mièrement un  ample 
Yo€abulaire  des  noms 
de  choses,  des  mots  et 
des  verbes  les  plus  usi- 
tés ;  ensuite  plusieurs 
phrases  familières  et 
dialogues  plaisants  :  en 
sorte  que  ceux  qui  ne 
savent  point  le  Breton , 

ainsi  que  ceux  qui  neljustèl  er  ré  ne  houyant 
savent  pas  le  Français ,  i  quet  er  Gallêc ,  donnèt 


Langage-cé  :  clasqehrér 
hemb  quin  œssat  er 
moyand  d'en  disquein 
d'er  ré  e  zesir  laquât 
ou  studi  guet-hou,étre- 
tant  ma  tei  d'unan  benac 
abilloh  hasardein  er 
péh  n'en  d'omb  quet  ni 
ér  siad  d'hobér.  Ingorto 
vér  é  vou  ehué  pour- 
fitabl  bras  el  livr-men 
d'en  dud  youancq  diar 
er  m?ezeu ,  péré  e  ya 
é  kér  eit  disquein  er 
Gallêc.  Ean  e  gompren 
de  guetan  un  dastum 
fournis  a  hanhueu  en 
treu,  ag  er  guirieu  ha 
verbeu  impléet  liessan; 
arlerh,  paud  a  fraseu 
familier  ha  deviseu 
bourdus  :  en  ur  fύon 
ma  heilou  er  ré  ne 
houyant  quet  er  Breton, 


pourront  facilement  et 
en  peu  de  temps,  avec 
ce  livre,  parvenir  a  l'in- 
telligence et  à  la  pro- 
nonciation de  ces  deux 
Langues. 

On    a    été   tenté   de 


changer,  pour  quelques  changein  ,     eit 


sez  hac  é  bèr-amzér  de 
bèn,  guet  el  livr-men, 
a  gomprenein  hac  a  bro- 
noncein  erhat  en  neu 
Langage-cé. 


Tantet    vér 


bet    de 
certseu 


6 


AYERÏISSEMEKT. 


mots,  l'orthographe  usi- 
tée dans  le  peu  que  nous 
avons  de  livres  Bretons; 
comme  de  mettre  h  à 
la  place  de  u  après  g  et 
q  :  ainsi  au  lieu  de  sta- 
ijueiii^  manqwein^  etc., 
on  aurait  écrit  stayhein, 
manqhdn,  etc.;  au  lieu 
de  qu  dans  les  mots  où 
l'usage  demande  qu'on 
les  prononce  serrés,  on 
aurait  mis  A;  ainsi  au  lieu 
de  ({Mcrhet,  (\\\êt^  etc., 
on  aurait  écrit  \êrhet, 
\iét,  etc.  Mais  quoique 
cette  orthographe  pa- 
raisse la  plus  naturelle, 
on  a  craint  de  dépayser 
les  Bretons  dont  la  plu- 
part ne  lisent  que  par 
routine  ,  et  crieraient 
bientôt  vengeance  s'ils 
voyaient  ici  un  mot 
écrit  différemment  de  ce 
qu'ils  sont  accoutumés 
(le  voir  dans  les  anciens 
livres.  Cependant,  com- 
me l'usage  demande  que 
ces  lettres  se  prononcent 
quelquefois  serrées  et 
comme  entre  les  dents, 
(ce  qui  arrive  toujours 
quand    elles    sont    im- 


guirieu,  er  faeçon  d'où 
scrihue  pratiquet  ér  pe- 
hiq  hun  nés  a  livreu 
Breton;  èl  m'en  dé  la- 
quât h  é  léh  IL  arlerh  g 
ha  q  :  èl-cé  é  léh  sta- 
gnein ,  manqnein j,  etc., 
é  vehé  bet  scrihuet  sta- 
ghein^  manq\\ein^  etc.; 
é  léh  qu  ér  guirieu  ma 
houlen  er  guis  ma  veint 
prononcet  stert,  é  ve- 
hé bet  laqueit  k  :  èl-cé  é 
léh  (\\ïêrhet,  que/,  etc., 
é  vehé  bet  scrihuet 
kêrhet,  ket,  etc.  Mses 
penaus-benac  ma  se- 
blant  er  façon-zé  de 
scrihue  bout  rêvé  er  reih- 
tœt,  douget  a  zou  bet 
a  zivroein  a  Yretonèd 
a  béré  en  darn-muihan 
ne  leinant  meit  dré  rou- 
lin,  bac  e  griehé  quênt 
pêl  vanjance  pe  huéle- 
hent  amen  ur  guir  scri- 
huet dishaval  doh  er  péh 
meint  accourcet  de  hué- 
lèt  él  livreu  coh.  Neoah, 
èl  ma  houlen  er  guis  ma 
vou  prononcet  mar-a- 
liuéh  el  lettrenneu-zé 
stert  hac  èl  être  en  dent 
(  er  péh  e  arrihue  perpet 


AVERTISSEMENT. 


médiatement  précédées 
d'un  ^),  on  a  cru  qu'il 
était  alors  nécessaire  de 
mettre  cet  accent  (  '  ) 
sur  Ve  qui  les  suit,  et  qui 
se  prononce  aussi  comme 
Yé  fermé  des  Français  : 
ainsi  dans  ce  mot  groa- 
guê  (on  dirait  mieux 
groakê),  le  premier  g 
se  prononce  ouvert,  et 
le  second  se  prononce 
serré,  à  cause  de  l'ac- 
cent qui  est  sur  Ve.  Il  en 
est  de  même  dans  mo- 
guêd.  Ce  même  accent 
(  *  )  sur  e  après  qu^ 
les  fait  prononcer  com- 
me k  devant  e,  comme 
il  a  été  dit  plus  haut; 
Exemples  :  qnênt , 
quét^  etc.;  prononcez 
kêiit^  M,  etc.  On  ne 
sera  pas  surpris  qu'on 
soit  si  indécis  sur  i'or- 
lliographe  bretonne,  si 
l'on  considère  que  nos 
aïeux  ne  nous  ont  rien 
transmis  par  écrit. 

{Voyez  le  quatrième 
Dialogue.) 

Les  Bretons  pronon- 
cent comme  les  Fran- 
çais, ai.  au,  eu,  ou; 


a  pe  vé  un  i  just  en  ou 
rang),  credet  zou  é  ma 
requis  nezé  laquât  en 
lirccd-men  (  *  )  ar  en  e  e 
vé  ar  ou  lerh,  hac  e  bro- 
noncér  ehué  èl  é  clos  er 
Galleuèd  :  èl-cé  ér  guir- 
men  groaguê  (larèt  ve- 
hé  gùel  groaké).,  pro- 
noncein  er  hrér  digueor 
er  hetan  g,  hac  en  eil 
e  brononcér  stert ,  a 
gaus  d'en  tirsed  e  zou 
ar  en  e.  Er  memb  tra-é 
é  moguêcL  Er  memb  ti- 
rsed  (  '  )  are  arlerh  qu , 
e  hra  ou  frononcein  èl  k 
é  rang  e,  èl  mei  bet 
laret  ihuelloh;  Exam- 
PLEU  :  quênt,  quel, 
etc.,  prononcet  kênt, 
kêt,  etc.  Ne  vehér  quet 
souéhet  ma  vér  quen 
arvarus  a  zivout  er  fae- 
çon  de  scrihue  er  Bre- 
ton, mar  considérer  pe- 
naus  hur  gourdadieuyér 
n'ou  dès  lausquet  guet- 
n-emb  nitra  dré  scrihue. 

f  Sellet  er  buarvèd 
Devis.  ) 

Er  Vretonèd  e  bro- 
nonce  èl  er  Galleuèd , 
ai,  au,  eu.,  ou;  nanieit 


8 


AVERTISSEMENT. 


excepté  quand  il  y  a 
cet  accent  (  '  )  sur  la 
première  de  ces  lettres  : 
ainsi  dans  ces  mots ,  at- 
ùiU,  gué,  etc.,  pronon- 
cez aitk-ii^  ^ù-e,  etc. 

On  distingue  en  Bre- 
ton trois  sortes  d'e,  qu'il 
faut  prononcer  comme 
en  Français  :  Vé  fermé 
qui  a  un  son  aigu  et 
assez  approchant  de  Vi 
dans  certains  mots;  on 
le  connaît  à  cet  accent 
(.')  :  (en  Français  Ve 
avant  r  et  z,  à  la  fm 
d'un  mot,  se  prononce 
aigu,  et  Ton  ne  pro- 
nonce ordinairement  la 
consonne  qui  termine  le 
mot ,  que  quand  le  mot 
suivant  commence  par 
une  voyelle);  Vè  ou- 
vert, ([ui  forme  un  son 
assez  semblable  a  celui 
d'un  petit  veau  qui  beu- 
gle, se  connaît  à  cet 
accent  (  '  ),  qui  se  met 
aussi  surlesautres  voyel- 
les, soit  pour  les  faire 
prononcer  séparément 
de  la  voyelle  qui  suit, 
soit  pour  en  allonger  la 
prononciation  :    (notez 


a  pe  vé  en  tirsed-men 
(  *  )  ar  er  guetan  let- 
tren;  èl-cé,  ér  gui- 
rieu-men,  attku^  gùe, 
etc.,  prononcet  atCa-îi ., 
gh-é,  etc. 

Difforh  e  hrér  é  Bre- 
ton tri  sort  e,  e  rinquér 
prononcein  èl  é  Gallêc  : 
en  é  clos,  péhani  en  dès 
ur  son  moén  ha  tostig 
haval  doh  en  i  é  certain 
guirieu;  en  hanauein  e 
hrér  doh  en  tirsgd-men 
(  '  )  :  (  é  Galléc  en  e 
é  rang  r  ha  2;,  en  achi- 
mant  ag  ur  guir,  e  vé 
prononcet  moéîi,  ha  ne 
brononcér  ordinsere- 
mant  er  gonson  e  a- 
chihue  er  guir,  nameit 
a  pe  gommance  er  guir 
arlerh  dré  ur  voéhel); 
en  è  digueor,  péhani  e 
feurm  ur  son  tostig  haval 
doh  hani  ul  lay  bihan  é 
vaical,  e  hanàuér  doh 
en  tirsed-men  (  '  ),  e  la- 
quer ehué  ar  er  voéhel- 
îeu  aral,  pé  eit  gober  ou 
frononcein  dijoént  doh 
er  voéhel  e  vé  arlerh,  pé 
eid  hirrat  er  prononcia- 
tion :  (remerquet  open 


AVERTISSEMENT. 


outre  cela  que  les  Bre- 
tons prononcent  loui*- 
dement    les   voveiles); 


queraent-ce,  penaus  or 
Vretonèd  e  brononcc 
ponnér   er    voéhelleu); 


entîn    Ve   muet  qui  ne  |  anfin  en  e  mue! ,  pébani 


se  prononce  point,  ou 
presque  point.  Malgré 
cela,  les  Bretons,  qui 
se  vantent  de  n'avoir 
point  dans  leur  or- 
thographe de  lettres 
inutiles ,  sont  obligés 
d'admettre  Ve  muet  à 
la  fin  de  plusieurs  mots, 
comme  avantarje,  dou- 
ce, etc.;  car  en  retran- 


ne  \é  tam ,  pé  quasi  tam 
prononcet.  Deustou  de 
guement-cé,  er  Yreto- 
nèd,  péré  e  hum  vèl 
n'ou  dès  en  ou  feçon  de 
scrihue  letîren  erbet  inu- 
til, e  zou  obliget  de  la- 
quât en  e  mud  en  achi- 
mant  a  paud  a  irieu ,  èl 
mei  avantar/e,  douce, 
etc.;  rac  mar  lamér  en 


chant  cet  c ,  le  ^  ni  le  c  c-zé,  er  g  nac  er  c  n'ou 


n'auront  plus  le  même 
son.  On  trouvera  peut- 
être  à  dire  que  dans  les 
anciens  livres  on  ne 
voit  point  ces  acccns  : 
mais  il  est  facile  de  ré- 
pondre que,  sans  cette 
distinction,  il  ne  serait 
pas  possible  de  déchif- 
frer le  Breton.  Sans  par- 
ler de  la  remarque  que 
fait  le  Dictionnaire  à 
l'article  de  VE,  page 
'119,  il  y  a  plusieurs 
verbes  qui  ont  la  même 
terminaison  a  l'impéra- 
tif, à  l'infinitif  et  au 
participe,  et  qui  exigent 


d'où  quet  mui  er  memb 
son.  Cavèt  e  vou  marcé 
de  larèt  ne  huélér  quet 
en  tircedeu-zé  él  livreu 
ancien;  mœs  îez-c  res- 
cond  ne  vehé  quet 
possibl,  hemb  en  dif- 
forh-cé  ,  leinoin  erhat 
er  Breton.  Hemb  conz 
ag  er  remerq  e  hra  en 
Dictionnœr  en  articl  ag 
en  E ,  pagen  H9, 
bout-zou  calz  a  verbeu 
péré  e  achihue  dré  er 
memb  lettrenueu  en 
impératif ,  en  inhnilif 
liac  ér  parîicip,  ha  péré 
e  houlcn  neoah  ur  son 
1* 


40 


AVERTISSEMENT. 


cependant  un  son  final 
différent  :  comment  par- 
venir à  différencier  ces 
sons  sans  le  secours  des 
accens? 

On  avait  pensé  d'a- 
bord k  faire  ici  une 
remarque  relative  au 
changement  presque 
continuel  des  lettres 
initiales  ;  mais  on  a  cru 
que  cela  n'aurait  pas 
été  d'une  grande  utilité , 
et  qu'il  suffit  d'avertir 
que  ces  changements  ont 
été  exactement  observés 
dans  ce  livre,  de  sorte 
qu'on  trouvera  les  mots 
orthographiés  tels  qu'il 
les  faut  prononcer. 

Nota.  Dans  les  Dia- 
logues, la  seconde  phra- 
se est  presque  toujours  la 
réponse  à  la  première. 


dishaval  ér  fin  :  penaus 
donnèt  de  bèn  a  ziffor- 
hein  er  soneu-zé ,  hemb 
secour  en  tiraedeu? 

Chonget-oé  bet  a  gom- 
mance  gober  amen  ur 
remerq  a  zivout  er  chan- 
gemant  burhud  dalhabl 
ag  el  lettrenneu  tâl  ;  m?es 
credet-zou  bet  ne  vehé 
quet  bet  pourfitabl  bras 
quement-cé ,  hac  é  ma 
erhoalh  avertissein  é 
ma  bet  merchet  reih  er 
changemanteu-zé  él  livr- 
men,  ér  ur  fseçon  ma 
vou  cavet  er  guirieu 
scrihuet  ér  mod  ma  rin- 
quér  ou  frononcein. 

Remerq.  En  Devi- 
seu,  en  eil  pozen  e 
zou  burhud  attau  er  res- 
cond  d'er  guelan. 


VOCABULAIRE 

FRANÇAIS  ET  BRETON. 


VOCABUL^R 

GALLEC  HA  BRETON. 


Dieu. 

la  Sainte  Trinité. 

le  Père,  le  Fils  et  le 

Saint-Esprit. 
Jésus-Christ. 
Rédempteur. 
Créateur, 
la  Sainte  Vierge. 
Notre-Dame, 
un  Saint, 
les  Saints, 
un  Evangéliste. 


Doué. 

en  Drindèd  San  tel. 

en  Tad  ,  er  Mab ,  hac 

er  Sperèd-Santel. 
Jesus-Chrouist. 
Salvér. 
Crouéour. 
er  Huérhiès  Santel. 
en  Intron-Yaria. 
ur  Sant. 
er  Ssent. 
un  Aviélour. 


les  Évangélistes. 
un  Apôtre, 
les  Apôtres, 
ua  Martyr, 
les  Martyrs, 
un  Confesseur, 
un  Patriarche. 
les  Patriarches, 
un  Prophète, 
les  Prophètes, 
un  Bienheureux = 
les  Bienheureux. 
l'Eternité, 
la  Nature, 
le  Paradis, 
un  Esprit. 
un  Ange, 
les  Anges. 
un  Archange. 
Chérubin. 
Séraphin. 
Trône. 
Limbes. 
Enfer. 
Démon, 
les  Démons, 
un  Fantôme, 
les  faux  Dieux. 

De  l'Univers, 

Le  Monde, 
le  Ciel. 

le  Ciel  empiré. 
le  Ciel  étoile. 


VOCABULAIRE 


en  Aviélerion. 

un  Apostoî. 

en  Apostolèd. 

ur  Martyr. 

er  Yartyrèd. 

ur  Hovézour. 

ur  Patriarche. 

er  Batriarchèd. 

ur  Profset. 

er  BrofsBtèd. 

un  Inean  eurus. 

en  Ineanneu  eurus, 

en  Eternité. 

en  Natur. 

er  Baraouis. 

ur  Sperèd. 

un  M. 

en  iËlèd. 

un  Arhsel. 

Chérubin. 

Serafm. 

Trôn. 

Limbeu. 

Ihuern. 

Diaul. 

en  Diaulèd. 

unEsquèd,  un  Anqueu. 

er  faus  Douéèd. 

Ag  er  Bed  ol. 

Er  Bed. 

en  Nean. 

en  Nean  impérial. 

caNcanerstir  pé  stiyèd, 


FRANÇAIS   ET    BRETON. 


15 


le  Soleil. 

au  lever  du  Soleil. 

la  Lune. 

Nouvelle  Lune. 

Premier  Quartier. 

Pleine  Lune. 

Dernier  Quartier. 

le  décours  de  la  Lune. 

un  Astre  ou  Etoile. 

une  Comète. 

une  Planète, 

rArc-en-ciel. 

l'Air. 

la  Terre. 

Terre  froide. 

Terre  franche. 

Terre  pierreuse. 

en  pleine  Terre. 

le  Continent. 

TEau. 

de  l'Eau  chaude. 

de  l'Eau  bénite. 

le  Feu. 

une  Nuée. 

un  Orage. 

le  Yent. 

Tent  de  Nord. 

Vent  d'Est. 

Vent  de  Sud. 

Vent  d'Ouest. 

la  Pluie. 

Pluie  d'Orage. 

le  Tonnerre. 

un  Eclair. 


en  Hiaul. 

de  sàu-HiauI. 

el  Loër. 

Loër  nehué;jeennehué. 

Quetan  Carter. 

er  Kann. 

Dehuéhan  Carter. 

en  discar  ag  el  Loër. 

ur  Stirèn. 

ur  Stirèn-lostôc. 

ur  Stirèn-rid. 

er  Hoaréc-glàu. 

en  Air  pé  Ahuel. 

en  Doar. 

Doar  yein. 

Doar  liernb  grosol. 

Doar  grosolêc. 

en  Argoèd. 

en  Doar-bras. 

en  Deur. 

Deur  tuôm. 

Deur  beniguet. 

en  Tan. 

ur  Gogussen. 

ur  Bouillard. 

en  Aîmél. 

Ahuél-Nord. 

Ahuél-Reitér. 

Ahuéî-Sud. 

Ahuél-Cornoc. 

er  Glàu. 

Glàu-Gurun  m  Ilarnan. 

er  Gurun. 

ur  Vrogoncu, 


ii 


VOCABULAIRE 


la  Grêle, 
le  Chaud, 
le  Froid, 
le  Printemps. 
l'Eté. 

l'Automne. 
l'Hiver. 

le  Jour  et  la  Nuit, 
la  Lumière  et  les  Té- 
nèbres. 

De  r Enfer. 

Lucifer,  le  Prince  des 

Diables. 
Mort  éternelle. 
Damnation.  ' 

Tourments. 
une  Ame  damnée, 
un  Maadit. 
les  Peines  éternelles, 
un  possédé  du  Démon, 
un  Excommunié. 

Des    sept    Péchés 
Mortels. 

L'Orgueil, 
r  Avarice . 
Luxure. 
Envie. 

Gourmandise. 
Colère. 
Paresse. 

La  source  de  tous  les 
péchés. 


er  Grésil, 
en  Tuemdér. 
er  Yeinnion. 
en  Nehué-Han. 
en  Han. 
en  Dilost-Han. 
er  Gouyan. 
en  Dé  hac  en  Noz. 
er  Splandér  hac  en  Ti- 
houeldaît. 

Ag  en  Ihuern. 

Lucifer,   er  Prince  ag 

en  Diaulèd. 
Marhue  éternel. 
Dannation. 
Tourm.anteu. 
un  Inean  dannet. 
ur  Mili^uêt. 
er  Poénieu  éternel, 
ur  positet  guet  en  Diaul . 
un  Escommuniet. 

Ag   er  scik  Péhèd 
Marvel. 

En  Orgueil, 
en  Avarice. 
Paillardiah. 
Ivi. 

Gourmandis. 
Colèr. 
Parés. 

Er  vamen    ag    en    cl 
j)éhedeu. 


FRANÇAIS   ET    BRETON 


15 


De  la  Terre. 

Ag  en  Doar. 

Du  Sable. 

Sabl. 

Sablière. 

Toul-Sabl. 

Terre  sablonneuse. 

Doar  graillec. 

Terre  grasse. 

Doar  dru. 

Terre  glissante. 

Doar  risclus. 

Argile. 

Pri. 

Terre  brûlée. 

Doar  losquct. 

bonne  Terre. 

Doar  mad. 

une  Colline. 

un  Devalen. 

une  Montagne. 

ur  Manné. 

des  Montagnes. 

Mannéien. 

un  Vallon. 

un  Devalennig. 

une  Plaine. 

urBlacen. 

une  Plaine  de  Blé. 

ur  iVara^zad-Èd. 

un  Piocher. 

ur  Roh  pé  Karrêg. 

des  Piocliers. 

Réhér  pc  Karrêg . 

un  Caillou. 

ur  Vilien. 

une  Pierre. 

ur  Mein. 

de  Pierres. 

a  Vein. 

une  Caverne. 

ur  Groh. 

une  Fosse. 

ur  Fozel. 

un  Etang. 

ul  Lèn. 

la  Boue. 

er  Fan g. 

Des  Villes. 

Ag  er  Hérieu. 

Une  Ville. 

Ur  Guér. 

en  Ville. 

é  Kér. 

les  Murs. 

er  Murieu  pé  Mangoë 

rieu. 

les  Portes. 

en  Oreuj^eDoreu. 

une  Citadelle. 

ur  Hastel  a  Vrezcl. 

des  Châteaux. 

Castelleu. 

W                                VOCAB 

ULAIRE 

un  Port. 

ur  Porh. 

les  Ports. 

er  Perhér. 

une  Chaîne. 

ur  Chalen. 

une  Barre  de  Fer. 

ur  Yarren-îToarn. 

des  Barres  de  Fer. 

Barrenneu-Hoarn. 

la  Maison  de  Yille. 

en  ti  a  Guér. 

le  Pavé. 

er  Paouér. 

une  Rue. 

ur  Ru. 

une  Ruelle. 

ur  Yaiiel. 

un  Coin. 

ur  Gouignel. 

une  Tour. 

un  Tour. 

le  Rempart. 

er  Yangoër   tro-ha-tro 

d'er  Guér. 

un  Pont-levis. 

ur  Pond-Gùintér. 

un  Pont  de  bois. 

ur  Pond-coôd. 

un  Pont  de  pierres. 

ur  Pond-mein. 

une  Tranchée. 

ur  Foz. 

un  Marché. 

ur  Marhallé, 

un  Bourg. 

ur  Yourh. 

les  Faubourgs. 

er  Faubourheu. 

une  Paroisse. 

ur  Barraes. 

un  Gouverneur. 

ur  Goarnour. 

un  Maire. 

ur  Sindic  pé  Ma?r. 

De  la  Justice. 

Ag  er  Justice. 

Le  Parlement. 

Er  Parîemant. 

le  Palais. 

er  Paisss. 

le  premier  Président. 

er  hetan  Présidant. 

un  Conseiller. 

ur  Hwiseillér. 

r Avocat  du  Roi. 

Avocad  er  Roué. 

le  Procureur  du  Roi. 

Proculour  er  Roué. 

un  Juge. 

ur  Juge. 

des  Avocats. 

Avocadèd. 

des  Procureurs.              ! 

Procuierion. 

FRANÇAIS   ET    BRETON. 


Gens  de  Justice. 

Tud  a  Justice. 

un  Sergent. 

ur  Serjant. 

un  Notaire. 

un  Notrer. 

un  Clerc. 

ur  Hopistr. 

un  Archevêque. 

un  Arhescob. 

un  Evoque. 

un  Escob. 

un  Doyen. 

un  Doyan. 

un  Recteur. 

ur  Person. 

un  Curé. 

ur  Huré. 

un  Prédicateur. 

ur  Perdégour. 

un  Diacre. 

un  Diacr. 

De  la  Campagne. 

Ag  er  Mœzeu, 

Un  Village. 

Ur  Guér  ar  er  Maîzcu 

une  Chapelle. 

ur  Chapél. 

une  Eglise. 

un  Ilis. 

une  Tenue. 

ul  Léh. 

une  Métairie. 

ur  Veiteri. 

un  Métayer. 

ur  Meitour. 

une  Ferme. 

urFerm. 

un  Fermier. 

ur  Fermour. 

une  Fermière. 

ur  Fermourès. 

une  Grange. 

ur  Grange. 

des  Greniers. 

Granniéleu. 

un  Paysan. 

ur  Paisant. 

un  Laboureur. 

ul  Labourer. 

un  Journalier. 

un  Deuéhour. 

une  Journalière. 

un  Deuéhourès. 

un  Domestique. 

ur  Goas  pé  MehucL 

une  Servante. 

ur  Yatéh. 

un  Berger. 

ur  Bu  gui. 

une  Bergère. 

ur  Yugulès. 

une  Charrue. 

un  Arrîer. 

une  Charrette. 

ur  Har. 

18 

des  Charrettes. 

une  Roue. 

des  Roues  ferrées, 

une  Herse. 

la  Semence. 

la  Moisson. 

les  Vendanges. 

une  Faulx. 

un  Pré. 

du  Foin. 

de  FHerbe. 

de  la  Paille. 

un  Champ. 

du  Blé. 

du  Froment. 

du  Seigle. 

de  rOrge. 

de  l'Avoine. 

du  Mil. 

des  Pois. 

des  Fèves. 

une  Gerbe. 

les  Gerbes. 

une  Garenne. 

une  Lande. 

des  Landes. 

un  Désert. 

une  Forêt. 

un  Bois. 

un  Taillis. 

un  Chêne. 

Bois  de  Chêne» 

un  Ormeau. 

des  Ormeaux. 


VOCABULAmE 


Kirri. 

ur  Rod. 

Rodeu  hoarntît. 

un  Hoguêd. 

en  Hadereah. 

er  Vedereah. 

er  Yendèn. 

ur  Falh. 

ur  Prad. 

Foèn. 

Guiaud. 

Plous. 

ur  Parq. 

Éd. 

Gunéh. 

Segal. 

Hey. 

Quêrh. 

xMél. 

Piz. 

Fku. 

ur  Fesken. 

er  Feskad. 

ur  Ouarêm. 

ul  Lannêg. 

Lannegui. 

un  Deserh. 

ur  Forest. 

ur  Hoêd. 

un  Tailleris. 

un  Herhuen. 

Coêd-Derhue. 

un  Oulmen. 

Oulmegui. 


FRANÇAIS   ET    BRETON. 


19 


un  Orme. 

Oulm-gùen. 

du  Saule. 

Halêc. 

une  Haie  de  Lande. 

un  Harlî-Lann. 

une  Epine, 
une  Ronce. 

ur  Spernen. 
un  Dreizen. 

un  Lien. 

un  Arri. 

un  Fumier. 

un  Deilêg. 

du  Fumier. 

Teile. 

D'un  Jardin. 

Ag  ur  Jardrin 

Un  Jardinier. 

Ur  Jardrinour. 

une  Jardinière. 

ur  Jardrinourès. 

une  Salade. 

ur  Saladen. 

un  Oignon. 

un  Oignonen, 

de  l'Ail. 

Quignen. 

des  Porreaux. 

Pour. 

un  Chou. 

ur  Gaulen. 

des  Chous  pommés, 
des  Rettes. 

Caul-Pom. 
Raitès. 

du  Persil. 

Perzil. 

du  Cerfeuil. 

Cherûl. 

de  la  Laitue. 

Lsetus. 

de  la  Sauge. 

Change. 

<3e  l'Oseille. 

Trechon. 

de  l'Anis. 

Anis. 

du  Fenouil. 

Fanouil. 

du  Pourpier, 
des  Epinards. 
des  Racines. 

Pipoul. 

Espinard. 

Gouriad. 

des  Raves. 

Riford. 

des  Navets. 

Irvin. 

de  la  Marjolaine, 
de  l'Ortie. 

Mant. 
Leinad. 

un  Melon. 

ur  Sucrinen. 

20                                  VOCABULAIRE 

une  Fleur. 

ur  Roquet. 

Fleurs  des  Arbres. 

Rleu. 

une  Rose. 

ur  Rosen. 

un  Rosier. 

ur  plant-Ros. 

du  ïhym. 

Tyn. 

du  Laurier. 

Loré. 

un  Arbre. 

ur  Iluèn. 

des 'Arbres. 

Giié. 

un  Pommier. 

un  Avalen. 

un  Poirier. 

ur  Riren. 

un  Pêcher. 

ur  Rœchézen. 

un  Abricotier. 

un  Abricoden. 

un  Amandier. 

un  Alamanden. 

une  Yigne. 

ur  Giiiniêg. 

des  Yignes. 

Gùiniegui. 

une  Rrancbe. 

ur  Rranq. 

une  Feuille. 

un  Deliauen. 

un  Routon. 

ur  Routon. 

une  Allée. 

un  Aie. 

une  Fontaine. 

ur  Fetén  jjé  Fetî 

un  Puits. 

ur  Punce. 

des  Groseilles. 

Grenozel. 

des  Castilles. 

Castil. 

des  Fraises. 

Frsez  pé  Sivi. 

un  Prunier. 

ur  Rrunen. 

des  Prunes. 

Prun. 

des  Pommes. 

Avaîeu. 

des  Poires. 

Pir. 

un  Cerisier. 

ur  Guirizen. 

des  Cerises. 

Quiris. 

des  Pèches. 

Paschès. 

le  Noyau. 

en  Ascorn. 

une  Olive. 

un  Olivèn. 

un  Olivier. 

ur  Huen-Olivèd. 

FRxVNÇAlS    ET   BRETON. 


21 


un  Mûrier. 

(les  Mûres. 

un  Figuier. 

(les  Figues. 

un  plant  de  Raisin. 

du  Raisin. 

un  Noyer. 

une  Noix. 

des  Noisettes. 

un  Champignon. 

un  Coing. 

un  Oranger. 

une  Orange. 

un  Citron. 

un  Châtaignier. 

des  Châtaignes. 

une  Citrouille. 

un  Concombre. 

Planter. 

Semer. 

Enter,  Greffer. 

Tailler. 

Arroser. 

le  Fruit  est  mûr. 

Des  Bêles, 

Une  Bête  sauvage, 
un  Lion, 
une  Lionne, 
un  Lionceau, 
un  Eléphant, 
un  Ours, 
un  Cerf, 
une  Biche. 


'  ur  Youyaren. 
Mouyar. 
ur  Figuézen. 
Figues. 
ur  Ressinen. 
Ressin. 

ur  Huen-Queneu. 
ur  Gueneuen. 
Queue  u-Calvé. 
ur  Potiron, 
un  Ayal-stoup. 
ur  Huen-Orange. 
un  Aval-Orange, 
ur  Citron, 
ur  Guisténen. 
Quistén. 
ur  Citrouillen. 
ur  Goucombren. 
Plantein. 
Hadein. 
îmhoudein. 
ïaillein. 
Arrousein. 
Aneu-é  er  fréh. 

Ag  el  Lonnèd. 

Ul  Lon-goué. 
ul  Lion, 
ul  Lionnes, 
ul  Lionnig. 
un  Holifand. 
un  Ours, 
ur  Harhue. 
un  Hévès. 


22                                   VOCABULAIRE 

un  Loup. 

ur  Blei. 

une  Louve. 

ur  Vleyès. 

un  Sanglier. 

un  Hoh-goué. 

un  Renard. 

ul  Luhern. 

une  Marte. 

ur  Maltr. 

un  Lièvre. 

ur  Cad. 

des  Lièvres. 

Gadon. 

un  Lapin. 

ur  Goulin. 

un  Cheval,  en  général. 

ur  Jau. 

des  Chevaux. 

Roncèd. 

un  Cheval,  mâle. 

ur  Marh. 

une  Jument. 

ur  Gaséq. 

un  Poulain. 

un  Hébêl. 

un  Ane. 

un  Azèn. 

une  Anesse. 

un  Azennès. 

un  Anon. 

un  Azennig. 

un  Bœuf. 

un  Ejon. 

des  Bœufs. 

Ehein. 

un  Taureau. 

ur  Hohlay. 

une  Vache. 

ur  Vuoh. 

des  Vaches. 

Seud. 

une  Génisse. 

un  Annoër. 

un  Veau. 

ul  Lay. 

des  Moutons,  engénéral. 

Devèd. 

un  Mouton. 

ur  Meud. 

une  Brebis. 

un  Avad. 

un  Agneau. 

un  Oén. 

un  Bouc. 

ur  Boh. 

une  Chèvre. 

ur  Gavr. 

un  Chevreau. 

ur  Mèn-Gavr. 

un  Cochon. 

un  Hoh. 

une  Truie. 

un  Lis. 

un  petit  Cochon. 

ur  Porhel. 

les  Chiens. 

er  Châss. 

FRANÇAIS 


un  Chien, 
une  Chienne, 
un  Singe. 
un  Chat, 
une  Chatte, 
un  petit  Chat. 

Des  Oiseaux. 

Un  Aigle, 
un  Perroquet, 
un  Epervier. 
une  Cigogne. 
un  Cygne, 
un  Héron, 
un  Hibou, 
une  Chouette, 
un  Corbeau, 
des  Corbeaux, 
une  Pie. 
un  Geai. 
un  Pivert. 
un  Etourneau. 
une  Hirondelle, 
des  Hirondelles. 
un  Merle, 
les  Merles, 
une  Grive, 
un  Mauvis. 
une  Bécasse, 
une  Bécassine, 
une  Perdrix. 
Bande  de  Perdrix, 
une  Caille, 
un  Coq. 


ET    BRETON.  23 

ur  Hi. 

ur  Guiès. 

ur  Marmous. 

ur  Hah. 

ur  Galles. 

ur  Hochon-cah. 

Ag  en  Einèd. 

UnAiglj9eSpalouër  bras 

ur  Perroquèd. 

ur  Spalouër. 

ur  Cigoign. 

ur  Cign  jpé  Goay-goué. 

un  Hiron. 

ur  Gohann. 

ur  Gavan.  ■• 

ur  Vran, 

Breini. 

ur  Biq. 

ur  Gae. 

ur  Pilcoêd. 

un  Dreidien. 

ur  Huignelen. 

Gùignéli. 

ur  Vouyalh. 

er  Moulhi. 

un  Darascl. 

ur  Savellêg. 

ur  Hevellég. 

ur  Guy oh. 

ur  Gluyar. 

Banden  Cluheri. 

ur  Goail. 

ur  Hoq. 


24 


VOCABULAIRE 


Troupe  de  Coqs. 

un  Chapon. 

une  Poule. 

un  Poulet. 

une  Poularde. 

une  Oie. 

un  Oison. 

Dindon,  înâle. 

Dindon,  femelle. 

Canard. 

Canne. 

Cercelle  ou  Sarcelle. 

Poule  d'eau. 

un  Pigeon. 

une  Couple  de  Pigeons. 

Pigeonneau. 

une  Colombe. 

une  Tourterelle. 

un  Rossignol. 

une  Alouette. 

un  Linot. 

un  Chardonneret. 

un  Moineau. 

une  Chauve-Souris. 

une  Plume. 

une  Aile. 

des  Ailes. 

un  Ongle. 

une  Queue. 

Pondre. 

Couver. 

un  Nid. 

une  Nichée. 

une  Cage. 


Tolpad  Queguér. 

un  ilabon. 

ur  Yar,  pluriéi\  Yér. 

ur  Pichon-Yar. 

ur  Bolès  lardet. 

un  Oay,  pluvier^  Goei. 

ur  Goayig. 

Coq-Spagn.' 

Yar-Spagn. 

Quenard. 

Quenèd. 

Sarcel. 

Yar-deur. 

ur  Glom. 

ur  rioubl-Clomèd. 

Pichon-Clom. 

ur  Yam-Golom. 

un  Druhunel. 

un  ^Estig. 

un  Huidér. 

ur  MiUoh. 

ur  Chardonnèd. 

ur  Golvan. 

ul  Logoden-pèn-dal. 

ur  Bluèn,  pluriéi\  Plu. 

un  Askél. 

Divaskêl. 

un  Iviu. 

ul  Lost. 

Deuein,  Dovein. 

Gorein. 

un  Néh. 

un  Néhiad, 

ur  Gavidel. 


une  Gagée. 

Dénicher. 

Apprivoiser. 

au  Marché  des  Oiseaux 


FRANÇAIS   ET    BRETON.  25 

ur  Gavidellad. 

Dinéhein. 

Donnad,  Cunnad. 

é  Marhad  er  Pichonnèd . 


Des  Poissons. 

Le  Pêcheur. 

ses  Filets. 

Hameçon  ou  Ain. 

Ligne  à  pêcher. 

un  Poisson  frais. 

Poisson  de  mer. 

Poisson  d'eau  douce. 

une  Sirène. 

une  Baleine. 

un  Dauphin. 

un  Esturgeon. 

un  Congre. 

un  Marsouin. 

un  Chien  d'eau. 

une  Morue. 

de  la  Morue  verte, 

de  la  Morue  sèche. 

une  Raie. 

un  Posteau. 

une  Plie. 

un  Saumon. 

un  Brochet. 

un  Rouget. 

un  Mulet. 

une  Sole. 

une  Alose. 

un  Merlu. 

un  Turbot. 


Ag  er  PisquècL 

Er  Pisquour. 
é  Rudeu. 
Croq  pé  Héguen. 
Linnen  de  bisquetta. 
ur  Pisq  fresq. 
Pisquèd-mor. 
Pisquèd  deur  douce, 
ur  Sireign. 
ur  Balén. 
un  Dofin. 
ur  Sturq. 
ur  Hongr. 
ur  Morhoh. 
ur  Hi-deur. 
ur  Yoruèn. 
Mo  ru  glaz. 
Moru  séh. 
ur  Ray. 
un  Dravand. 
ur  Bleizen. 
ur  Saumon  pé  Eauq. 
ur  Brochèd. 
ur  Rouget  pé  Meil-ru. 
ur  Meil,  plur.  Meilli. 
ur  Seillen. 
un  Alozen. 
ur  Merlus, 
un  Durbouten. 
2 


26 


VOCABULAIRE 


une  Carpe. 

une  Tanche. 

^une  Truite. 

une  Truite  saumonée. 

une  Anguille. 

un  Lieu. 

une  Vieille. 

un  Corlazeau. 

un  Maquereau. 

un  Hareng. 

une  Sardine. 

Filets  de  Sardine. 

un  Homard. 

Ecrevisse  et  Langouste. 

un  Cancre. 

des  Huîtres, 

Pécher  des  Huîtres. 

Moules. 

des  Chevrettes. 

des  Bigorneaux. 

des  Aiguillettes. 

Pêcher  des  Aiguillettes. 

(*)  Ainsi  des  mots  in- 
diqués dans  cet  article,  et 
de  'plusieurs  autres ,  le 
Breton  forme  des  Verbes 
qui  expriment  tout  d'un 
coup  ce  que  l'on  fait,  en 
ajoutant  ta  «  /a  fin  des 
pluriels  en  èl ,  et  ha  à 
la  fin  des  pluriels  en  i , 
en  i ,  etc. 


urHarp,  plur.  Carpèd. 

un  Tranch. 

un  Dulhcn. 

ur  Beccard. 

ur  Silien. 

ul  Leannêg. 

ur  Hroah. 

ur  Gourlazen. 

ur  Berhel. 

un  Haranken. 

ur  Sardrinen. 

Rudeu-Sardrin. 

ur  Gril. 

Leguest. 

urHangr,  pL  Cangrcd. 

Eistr. 

Eistra. 

Meiscl. 

Chévret. 

Biguornèd. 

Anguillèd. 

Anguilletta  (*) 

(*)  El-cé  ag  er  guirieu 
merchet en  articlmen, hac 
a  baud  aral,  er  Breton  e 
feurm  Verbeu  péré  e  ex- 
prim  en  un  taul  petra  e 
hrér,  en  ul  lacad  la  en 
achimant  a  g  er  vluricreu 
e\achihue  dré  êî,  hac  ha 
en  achimant  ag  er  ré  e 
cchifiue  dré  Â,  dré  \,  etc. 


FRANÇAIS    ET   BRETON. 


27 


EXEMPLES    : 

EXAMPLEL    : 

De  Cancres. 

Cangrèd. 

Pêcher  des  Cancres. 

Caugrelta. 

(les  Maquereaux. 

Berhelli. 

Pécher  des  Maquereaux. 

Berhelliha. 

des  Moules. 

Meiscl. 

Pêcher  des  Moules. 

Meiscla. 

Des  \ers. 

Ag  er  PrinJmcd. 

Un  Ver. 

Ur  Prean. 

une  Fourmi. 

ur  Velionnen. 

des  Fourmis. 

Melion. 

une  Mouche. 

«r  Guelionnen. 

Chasser  des  ^louches. 

Diguelionnein. 

un  Moucheron. 

un  Huiben. 

un  Papillon. 

ur  Papillon. 

une  Puce. 

un  Huénen. 

un  Pou. 

ul  Leuèn. 

une  Lente. 

un  Nièn. 

des  Chenilles. 

Chasplous. 

une  Abeille. 

ur  Huirénen. 

des  Abeilles. 

Giiirén. 

du  Miel. 

Mél. 

de  la  Cire. 

Coair. 

une  Taupe. 

un  0. 

un  Rat. 

ur  Rah. 

une  Souris. 

ul  Logoden. 

Des  Bêtes  venimeuses. 

Ag  cl  Lonnèd  velimus 

Un  Serpent. 

Ur  Serpant. 

une  Couleuvre. 

un  Air,  pluricr,  Airon 

une  Araignée. 

un  Iraignen. 

28 

un  Crapaud, 
un  Lézard, 
un  Dragon. 


Des  Métaux. 

LOr. 

l'Argent, 
de  r Airain, 
du  Cuivre, 
de  TEtain. 
du  Plomb, 
du  Fer. 
de  TAcier. 
une  Cloche. 
Fondre. 
Fondu. 

Des  choses  qui  se  ven- 
dent dans  les  Bou- 
tiques. 

Du  Sucre. 

du  Sucre  Candi. 

du  Riz. 

du  Poivre. 

de  la  Cannelle. 

du  Gingembre. 

des  Clous  de  Girolle. 

des  Noix. 

des  Noix  de  Muscade. 

des  Dragées. 

des  Figues. 

des  Raisins. 

des  Pruneaux. 


VOCABULAIRE 


un  Tosség. 
un  Urlaz. 
un  Dragon. 

Ag  er  MautaL 

En  Eur. 

en  Argand. 

Arêm. 

Couivr. 

Stén. 

Plom. 

Hoarn. 

Dir. 

ur  Hloh,  plur.  Clehér. 

Taiein. 

Taiet. 

Ag  en   treu  e  huerkén 
ér  Bouttcleu. 

Suer. 

Sucr-Cantin. 

Riz. 

Pibr. 

Canel. 

Gingembr. 

Taclieu-Girofl. 

Queneu. 

Queneu-Muscad. 

Drage  sucret. 

Figues. 

Ressin. 

Pruneau, 


FRAiNÇAlS   ET   BRETON. 


29 


du  Café. 

du  Thé. 

de  l'Encens. 

de  la  Réglisse. 

du  Savon. 

de  l'Empois. 

des  Sabots. 

des  OEufs. 

du  Fromage. 

du  Lait. 

de  la  Crème. 

du  Tabac. 

du  Tabac  en  poudre. 

du  Beurre. 

une  Potée  de  Beurre. 

des  Epingles. 

des  Aiguilles. 

des  Aiguilles  à  tricoter. 

du  Fil. 

un  Peloton. 

des  Lacets. 

Padou. 

de  la  Soie. 

du  Coton. 

un  Dé. 

un  Couteati. 

des  Couteaux. 

un  Canif. 

une  Plume. 

une  Ecritoire. 

de  l'Encre. 

du  Papier. 

des  Ciseaux. 

une  Bouteille. 


Café. 

Tai. 

Ançans. 

Regalis. 

Suan. 

Ampéz. 

Botteu-Coêd. 

Dieu. 

Fourmage. 

Leah. 

Coaiven. 

Butum . 

Butum-malet. 

Amonen. 

ur  Podad-Amonen. 

Spilleu. 

Nadouéyeu. 

Brochenneu. 

i\èd. 

ur  Bellen.  . 

Nahenneu. 

Rollet. 

Sey. 

Coton. 

ur  Yesquên. 

ur  Gouteèl. 

Coutelleu  jié  Quentcl 

ur  Ganiff. 

ur  Bluèn. 

ur  Scritoér. 

Ancr. 

Papér. 

ur  Sizail. 

ur  YoutouiL 

9  ^ 


50 

des  Bouchons, 
une  Epoussette. 
un  Décrottoir, 
des  Lunettes, 
une  Agrafe. 
une  Aiguillette, 
une  Serrure, 
une  Clef, 
un  Poinçon, 
une  Etrille, 
une  Valise, 
un  Miroir, 
une  Epée. 
un  Eperon, 
une  Selle, 
une  Bride, 
un  Peigne, 
un  Basoir. 
des  Boucles, 
une  Cruche, 
une  Lampe, 
un  Chandelier, 
de  la  Chandelle. 

de  Bésine. 

de  Suif. 
des  Cierges. 
une  Tasse, 
une  Fiole, 
une  Ecuelle. 
une  Cuiller, 
une  Cuiller  h  pot. 
Uiî  Bonnet, 
un  Bonnet  de  nuit, 
un  Chapeau. 


VOCABULAIRE 


Sîanqueu. 

ur  Spoucet. 

un  Digrottér. 

Lunetteu. 

ur  Hrochèd. 

un  Angùilletten. 

un  Dor-Alhué. 

un  Alhué. 

ur  Minaouéd. 

ur  Scrihuel. 

ur  Mal. 

ur  Miloèr. 

ur  Glean. 

ur  Guêntr. 

un  Dibr. 

ur  Brid. 

ur  Grib. 

ur  Basoër  j9e  Auten. 

Boucleu. 

ur  Pod-deur. 

ul  Lampr. 

un  Antulér. 

Goleu. 

Boussin. 

Suau. 
Goleu-Coair. 
un  Tas. 
ur  Fiol. 
ur  Scudel. 
ul  Loai. 
ul  Lonce. 
ur  Bonnet, 
ur  Bonnet-noz, 
un  Toq. 


FRANÇAIS   ET   BRETON. 


51 


une  Paire  de  Bas. 

urRé-Lerreu. 

un  Bas  de  laine. 

ul  Lor-glouan. 

du  Drap. 

Mihér. 

du  Drap  fin. 

Mihér  fin. 

du  Damas. 

Damaz. 

du  Salin. 

Salin. 

de  TEcarlale. 

Scarlaq. 

du  Camelot. 

Camelol. 

de  l'Elamine. 

Eintamin. 

Serge. 

Charge. 

de  la  Ratine. 

Ralin. 

de  la  Toile. 

Liein. 

du  Chanvre. 

Couarh. 

du  Lin. 

Lin. 

de  la  Dcnlelle. 

Daniel. 

un  Ruban. 

ur  Seyèn. 

des  Mouchoirs. 

Moucha'deu. 

des  Cravales. 

Moiicha;deu-goug. 

du  Galon. 

Bord. 

une  Paire  de  Gants. 

ur  ré  Mannégueu. 

une  Echarpe. 

ur  Squêrb. 

un  Manchon. 

ur  Manchon. 

un  Livre. 

ul  Livr. 

un  Chapelet. 

ur  Chapelet. 

une  Image. 

ul  Limage. 

des  Caries. 

Cartes. 

des  Dés  jJour  jouer. 

Dinceu. 

Des    Poids    et    Me- 

Ag er  Pouiseu  ha  Mu 

sures. 

sulieu. 

Un  Poids. 

Ur  Pouis. 

une  Livre. 

ul  Livr. 

une  demi-Livr. 

un  hantér-Livr. 

un  Quarteron. 

ur  llartron. 

VOCABULAIRE 


un  demi-Quarteron. 

une  Once. 

une  demi-Once. 

un  Millier. 

un  Cent. 

une  Aune. 

une  demi-Aune. 

un  Empan. 

un  demi-Empan. 

un  Tonneau  de  Vin. 

une  Pipe. 

une  Barrique. 

un  Tierçon. 

un  Baril,  plein. 

un  Pot. 

une  Bouteille. 

une  Chopine. 

une  demi-Chopine. 

un  Verre. 

une  Pinte. 

un  Tonneau  de  Blé. 

une  Perrée. 

une    demi -Perrée 

Pochée. 
un  Quart, 
un  demi-Quart, 
une  Truellée. 
une  Godelée. 
une  demi-Godelée. 
une  Buchée. 
une  Criblée. 
'  une  Lieue, 
une  Toise, 
une  Corde. 


ou 


un  hantér-Cartron. 

un  Once. 

un  hantér-Once. 

ur  Miller. 

ur  Hand. 

ur  Hoalen. 

un  Iiantér-Goalen. 

ur  Bohan. 

un  liantér-^Bohan. 

un  Donnel-Gùin. 

ur  Bimpad. 

ur  Barre quad. 

un  Terçonad. 

ur  Yarrouillad. 

ur  Hartad. 

ur  Youtouillad. 

ur  Chopinad. 

un  hantér-Chopinad. 

ur  Uirennad. 

urPinîad. 

ur  Donnel-Èd. 

ur  Menad. 

ur  Saliad. 

ur  Pserann  pé  Minod 

un  Evédrann. 

un  Druellad. 

un  liobedad. 

un  hantér-Gobedad. 

ur  Golovennad. 

ur  Glouérad. 

ul  Beau. 

un  T.ezad. 

ur  Gordennad, 


un  Pied. 
un  demi-Pied 
un  Pouce, 
une  Ligne. 


FKA?^ÇAIS   ET    BRETON. 

un  Troaetèd. 

un  hantér-Troaetèd. 

ur  Medad. 

ul  Linnen. 


o^ 


De  la  Monnaie. 

Un  Louis. 

une  Pièce  de  vingt  francs 
une  Pièce  de  cent  sous, 
une  Pièce  de  trois  livres, 
une  Pièce  de  2  francs, 
une  Pièce  de  trente  sous. 
une  Pièce  de  vingt  sous, 
une  Pièce  de  quinze  sous 
une  Pièce  de  dix  sous. 
une  Pièce  de  cinq  sous, 
une  Pièce  de  deux  sous. 
une  Pièce  d'un  sou. 
un  Pièce  de  deux  liards. 
un  Liard. 
un  Centime. 

Le  Breton  ne  compte 
'par  francs  y  que  quand  il 
ne  peut  compter  par  real 
et  par  écus. 

Neuf  cents  francs. 

Les  Nombres. 

Remarque.  Le  Fran- 
çais met  les  mots  au  plu- 
riel après  les  nombres  plu- 
riels ;   mais  le  Breton  les 


Ag  er  Monneij. 

Ul  Loeis-eur. 
ur  Péh  a  uiguênd  franc, 
ur  Péh  a  uiguênd  real. 
ur  Péli  a  scouéd. 
ur  Péh  a  eih-real. 
ur  Péh  a  huéh-real. 
ur  Péh  a  uiguênd  blanq. 
ur  Péh  a  bemzêc  blanq. 
ur  Péh  a  zêc  blanq. 
ur  Péh  a  bemp  planq. 
ur  Péh  a  zeu  vlanq. 
ur  Péh  a  vlanq. 
ur  Péh  a  zeu  liard. 
ul  Liard. 
ur  Çantim. 

Er  Breton  ne  g  ont  dré 
franc,  nameit  a  pe  ne  hcl 
contein  dré  real  ha  dré 
scouéd. 

Tri-hand-scouéd. 

En  Nombrea. 

Remerq.  Er  Galice  e 
laça  er  guirieu  ér  pluriêr 
urlerh  en  nomhreu  plu- 
riêr ;   ina^s  er  Breton  ou 


met  toujours  au  singulier.  \  laq  attàu  ér  singulier. 


u 

Un,  une. 
Deux. 

Trois  liommes. 
Trois  femmes. 
Quatre  hœufs. 
Quatre  vaches. 
Cinq  maisons. 
Six  cochons. 
Sept  chevaux. 
Huit  aunes. 
Neuf  moutons. 
Dix  50i^s. 
Onze  tables. 
Douze  chèvres. 
Treize  pifes. 
Quatorze  lits. 
Quinze  chats. 
Seize  rats. 
Dix-sept  veaux. 
Dix-huit  pouces. 
Dix-neuf  plumes. 
Vingt  écus. 
Vingt-un  hommes. 
Vingt-deux  francs. 
Vingt-deux  filles. 
Vingt-trois  fis. 
Vingt-trois  mères. 
Vingt-quatre  pères. 
Vingt-quatre  villes. 
Vingt-cinq  sacs. 
Vingt-six. 
Vingt-sept. 
Vingt-huit. 


VOCABLLAIIIE 


Unan. 

Deu  mât.  Dihue  femel. 

Ivi-dén. 

Tair-moè5. 

Puar-e}'ou. 

Pedair-6!/oA. 

Pemb-^^". 

]l\\é\\-hoh. 

Seih-marh. 

E\\\-rioalen. 

KsiU-avad. 

DèC'blanq.  Deu-rc«/. 

Unèc-taul. 

Denzèc-gavr. 

Trizèc-p  imp. 

PunTzèc-gulé. 

Pemzèc-cah. 

Huézêc-m/i. 

Seinièc-lay. 

Trihuéh-mec/af/. 

^2inàèc-pluèn. 

Viguénà-scouéd. 

Un  rfe;i-ar-n'uiguênd. 

Deu-frawc-ar-n'uiguênd . 

Dihue-i'er/i-ar-n'uiguênd 

Tri-ma  b-^r-n  '  uigu  en  d . 

Tair-7?ï«?n-ar-n'uiguênd . 

Puar-^«c?-ar-n'uiguénd. 

Pedair-Aer-ar-n'uiguônd 

Pemb-5a/i-ar-n'uiguênd 

Huéh-ar-n'uiguênd. 

Seih-ar-n'uiguônd. 

Eih-ar-n'uiguênd. 


FRANÇAIS   ET    BRETON. 


OO 


Vingt-neuf. 

Trente. 

Trente-un,  ou  une. 

Trente-deux  fils. 

Trente-deux  filles. 

Trente-trois  jours. 

Trente-trois  nuits. 

Quarante  chapeaux. 

Quarante-cinq. 

Cinquante. 

Cinquante-un. 

Cinquante-quatre. 

Soixante. 

Soixante-une  maisons. 

Soixante-neuf. 

Soixante-dix. 

Soixante-quinze. 

Quatre-vingts. 

Quatre-vingt-un. 

Quatre-vingt-dix. 

Quatre-vingt-dix-neuf. 

Cent  écus. 

Cent  un. 

Cent  deux  hommes. 

Cent  dix. 

Cent  vingt. 

Cent  quarante. 

Cent  quarante-un. 

Cent  soixante  éciis. 

Cent  soixante-cinq. 

Cent  soixante-dix. 

Cent  quatre-vingts. 

Cent  quatre-vingt-dix. 

Deux  cents. 


Nàu-ar-n'uiguênd. 

Tregond. 

Unan-lia-tregond. 

Deu-i'«  6-ha-tregond . 

Dihue-i'e?/î-ha-tregond. 

Tri-c/e-ha-tregond. 

Tair-?2o:-ha-tregond. 

Deu-uiguênd  toq. 

Pemb-ha-deu-uiguênd. 

Hantér-hand. 

Unan-ha-liantër-hand . 

Puar-ha-hantér-hand. 

Tri-uiguênd. 

Un-^/-ha-tri-uiguênd . 

iS'àu-lia-tri-uiguênd. 

Dôc-ha-tri-uiguênd . 

Pemzéc-lia-tri-uiguênd . 

Puar-uiguênd. 

Unan-ha-puar-ui  guénd . 

Déc-ha-puar-uiguênd . 

Nandêc-ha-puar-uiguênd. 

Cand  scouécl. 

Unan-ha-cand. 

Deu-:t'/i-Iia-cand. 

Dêc-ha-cand. 

Huéh-uiguênd. 

Seih-uiguênd. 

Unan-ha-seih-uiguênd . 

Eih-uiguênd  scouécl. 

Pemb-ha-eih-uiguênd . 

Dêc-ha-eih-uiguénd. 

Nàu-uiguênd. 

Dêc-ha-nau-ui  o  uênd . 


Deu-gand. 


56 


VOCABLLAIRE 


Deux  cent  un. 

Deux  cent  dix. 

Deux  cent  cinquante. 

Trois  cents  bœufs. 

Trois  cent  cinquante. 

Quatre  cents. 

Cinq  cents. 

Mille. 

L'année  mil  huit  cent. 

Deux  mille. 

Dix  mille. 

Cinquante  mille. 

Million. 

un  million  d'hommes. 

Deux  millions. 

Cinq  millions. 

le  Premier. 

la  Première. 

le  Second,  la  Seconde. 

le  Troisième. 

la  Troisième. 

le  Quatrième. 

la  Quatrième. 

le  ou  la  Cinquième. 

le  ou  la  Sixième. 

îe  ou  la  Septième. 

le  ou  la  Huitième. 

le  ou  la  ^seuvième. 

le  ou  la  Dixième. 

l'Onzième. 

le  ou  la  Douzième. 

le  ou  la  Treizième. 

le  ou  la  Quatorzième. 

le  ov  la  Quinzième. 


Deu-gand-unan. 

Deu-gand-dèc. 

Deu-gand-îiantér-hand. 

Tn-hanà-éjon. 

Tri-hand-hantér-hand . 

Puar-hand . 

Pemb-cand. 

Mil. 

Er  blai  mil-eih-cand. 

Deu-vil. 

Dêc-mil. 

Hanlér-hand-mil. 

Mi  lion. 

ur  Milion  a  dud. 

Deu-vilion. 

Pemb-milion. 

er  Hetan. 

er  Guetan. 

en  Eil. 

en  Drivèd. 

en  Dairvèd. 

er  Buarvèd. 

er  Bedairvèd. 

er  Bemvèd. 

en  Huéhvèd. 

er  Seihvèd. 

en  Eilivèd. 

en  Miuvèd. 

en  Dècvèd. 

en  Unècvèd. 

en  Deuzêcvèd. 

en  Drizêcvèd. 

er  Buarzêcvèd. 

er  Bemzècvèd. 


FRANÇAIS 

le  ou  la  Seizième, 
le  ou  la  Dix-septième. 
le  ou  la  Dix-huitième, 
le  ou  la  Dix-neuvième. 
le  ou  la  Vingtième. 
Vingt-cinquième. 
Trentième. 
Trente-cinquième. 
Quarantième. 
Cinquantième. 
Soixantième. 
Soixante-dixième, 
le  Centième, 
la  Centième. 
Cent  vingtième. 
Cent  quarantième. 
Cent  soixantième. 
Cent  quatre-vingtième. 

Division  de  V  Univers. 

La  Mer. 

une  Isle. 

la  Terre. 

le  Monde  connu. 

l'Europe. 

l'Asie. 

l'Afrique. 

l'Amérique. 

un  Empire. 

Royaume. 

République. 

Province. 

Duché. 


ET   BRETON. 


57 


en  Huézêcvèd. 

er  Seintécvèd. 

en  Drihuéhvèd. 

en  Nandêcvèd. 

en  Uiguéntvèd. 

Pemvèd-ar-n-uiguênt. 

Tregondvèd. 

Pemvèd-ha-tregond . 

Deu-uiguéntvèd. 

Hantér-hantvèd. 

Tri-uiguêntvèd. 

Dêcvèd-ha-tri-uignênt. 

er  Hantvèd. 

er  Gantvèd. 

Huélî-uiguêntvèd. 

Seih-uiguêntvèd. 

Eih-uiguéntvèd. 

>au-uiguêntvèd. 


Disparti  ol  ag  er  BecL 

Er  Mor. 

un  Inis. 

en  Doar. 

er  Bed  hanàuet. 

en  Europ. 

en  A  si. 

en  Afriq. 

en  Amériq. 

un  Ampir. 

Ranteleah. 

Republiq. 

Province. 

Duégueah. 


58 

Principauté. 

Marquisat. 

Comté. 

Baronnie. 

Amirauté. 

Archevêché. 

Evêché. 

Pays. 

Territoire. 

Cité. 

"Ville. 

la  Campagne. 

Paroisse. 

Yillage. 

la  France. 

l'Espagne. 

l'Italie. 

l'Angleterre. 

la  Hollande. 

le  Portugal. 

r  Irlande. 

la  Flandre. 

l'Allemagne. 


Partage  du  Temps. 

Un  Siècle. 
un  An. 
deux  Années, 
une  demi- Année, 
un  Quartier, 
une  Saison, 
les  quatre  Saisons, 
un  Mois, 
deux  Mois, 


VOCABULAIRE 


Princeîeah. 

Marquiscreah. 

Comtégueah. 

Baroniah. 

Admirauté. 

Arhescobti. 

Escobti. 

Bro. 

Canton. 

Ka3r-gloz. 

Kscîr. 

er  Mcezeu. 

Parrœs. 

Kaer-ar-er-Miï^zeu. 

France. 

Spagn. 

en  Itali. 

Bresauz. 

Holland. 

Portugal. 

en  Irland. 

Flandr. 

en  Almagn. 

Partage  ag  en  Amzér 

Cand  Vlaiad. 

ur  Blai. 

deu  Vlaiad. 

un  hantér-Vlaiad. 

ur  Hartér. 

ur  Sassun. 

er  pedair  Sassun. 

ur  Mis. 

deu  Vis. 


FRA>"CAIS   ET    DRETON 


59 


quinze  Jours. 

une  Semaine. 

un  Jour. 

une  Nuit. 

deux  Jours. 

Minuit.  Midi. 

une  Heure. 

deux  Heures. 

une  demi -Heure. 

un  quart  d'Heure 

une  Minute. 

un  Moment. 

les  Mois. 

Janvier. 

Février. 

Mars. 

Avril. 

Mai. 

Juin. 

Juillet. 

Août. 

Septembre. 

Octobre. 

Novembre. 

Décembre. 

les  Jours. 

le  Dimanche. 

Dimanche. 

le  Lundi. 

Lundi. 

le  Mardi. 

Mardi. 

le  Mercredi. 

^îercredi. 


pemzêc  Dé.    - 

ur  Suhun. 

un  Dé. 

un  Noz. 

deu  Zé.  . 

Creinoz.  Crcisté 

un  /Er. 

dihue  Mi\ 

un  Hantér-iEr. 

ur  hard-^-Er. 

ur  Minut. 

ur  Momand. 

er  Mi  sien. 

Guénvér. 

Huavrér. 

Merh. 

Imbrii. 

May. 

Maîhuein. 

Gourhclin. 

Mis-/Est. 

Santambr. 

Gouil-Miquêl. 

Calan-Gouyan. 

en  Avènd. 

en  Déicu. 

er  Sul. 

Dissul. 

el  Lun. 

Dilun. 

er  Merh. 

Dimerh. 

er  Merhér. 

Dimerhér. 


40                                  VOCABULAIRE 

le  Jeudi. 

er  Rieu. 

Jeudi. 

Dirieu . 

le  Vendredi. 

er  Gùinér. 

Vendredi. 

Digùinér. 

le  Samedi. 

er  Sadorn. 

Samedi. 

Dissadorn. 

Jours  remarquables. 

Déieu  remercabl. 

le  Jour  de  ÎSoèl. 

Dé  Nendelêc. 

les  Fêtes. 

er  Gouilieu. 

les  SS.  Innocents. 

Gouil  en  Innoçandèd 

les  Rois. 

Gouil  er  Rouéèd. 

la  Chandeleur. 

er  Cliandelour. 

le  Mardi-gras. 

Merh-el-lard. 

le  Mercredi  des  Cendres. 

Merlîér-el-Ludu. 

le  Carême. 

er  Hoareis. 

la  mi -Carême. 

liantér-Coareis. 

Notre-Dame  de  Mars. 

Gouil-Maria  é  Merh. 

le  Dim.  des  Rameaux. 

Sul  el  Loré. 

la  Semaine-Sainte. 

Suhun  er  Bassion. 

le  Jeudi-Saint. 

er  Rieu-hemb-Lid. 

le  Vendredi-Saint. 

Gùinér-er-Groéz. 

le  Samedi-Saint. 

Sadorn-Vasq. 

Pâques. 

Pasq. 

Fêtes  de  Pâques. 

Gouilieu-Pasq. 

la  Quasi  modo. 

Sul  Quasimodo. 

la  Saint-Marc. 

Gouil  Sant  Marc. 

les  Quatre-Temps. 

er  Hortualeu. 

l'Ascension. 

Rieu  en  Asçansion. 

la  Pentecôte. 

er  Pantecoust. 

la  Trinité. 

Sul  en  Drindèd. 

le  Sacre. 

Gouil  er  Sacremant. 

la  Saint-Jean. 

Gouil-Vehan. 

la  Saint-Pierre. 

Gouil-Pèr. 

la  Sainte-Magdeleine. 

Gouil  er  Vadelén. 

FRA>'ÇA1S  ET    BRETON.                        4 

la  Sainte-Anne. 

Gouil  Santés  Anna. 

Xotre-Dame  d'Août. 

Gouil  Maria  creis-^st 

la  Saint-Mathieu. 

Sant  Maheu. 

la  Saint-Luc. 

Sant  Lucas. 

la  Saint-Michel. 

Gouil-?>iiquél. 

la  Toussaint. 

Gouil  en  ol  Ssent. 

le  Jour  des  Morts. 

Gouil  er  ré  Varhue. 

l'Avent. 

en  Avènd. 

la  Veille  de  Xoél. 

Noz-Nendeléc. 

Appartenances  de 

Appartenanceu  en 

VAme. 

Inean, 

Ame. 

Inean. 

Raisonnable. 

Rffisonnabl. 

Sensible. 

E  bel  santein. 

Entendement. 

Antandemant. 

Mémoire. 

Mimoër. 

Pensée. 

Chonge. 

Jugement. 

Jugemant. 

Volonté. 

Volante. 

Esprit. 

Sperèd. 

Raison. 

Ra}son. 

les  Sens. 

er  Squêndeu. 

la  Vue. 

er  Giiélet. 

rOdorat. 

er  Flœr,  er  Frèn. 

rOu;e. 

er  Hleuet. 

le  Goût. 

en  Tanhouad. 

le  Toucher. 

en  Touche. 

la  Voix. 

er  Vouéh. 

la  Parole. 

er  Gonz. 

Discours. 

Deyiseu. 

Cri. 

Huche. 

Soupir. 

Hiiannad. 

Respiration. 

Henal. 

41 


42                                  VOCABULAIRE 

Regard. 

Sèl. 

Ris 

Hoarh. 

Souris. 

Min-hoarh. 

Larmes. 

Dareu. 

Songe. 

Huné. 

Sommeil. 

Cousquet. 

Tie  et  Mort. 

Buhé  ha  Marhue. 

Résurrection. 

Resuri-eclion. 

Présence. 

Presance. 

Des  parties  du  Corps 

Ag  er  partieu  a  Gorv 

humain. 

Mab-dén. 

Le  Corps. 

Er  Horv. 

lin  Membre. 

ur  Mamhr. 

la  Peau. 

er  lîrohèn. 

la  Chair. 

er  Hig,  pluriér,  Kig. 

un  Os. 

un  Ascourn. 

le  Gras. 

el  Lard. 

le  Maigre. 

en  Trèd. 

la  Moelle.. 

Méî-en-Isquern, 

une  Yeine. 

nr  Hoahièn. 

la  Tête. 

er  Pèn. 

les  Cheveux. 

er  Blcàu. 

une  Oreille. 

ur  Scoharn. 

les  Sourcils. 

er  Malhuenneu. 

un  e*:ii. 

ul  Lagad. 

les  Yeux. 

en  eu" Lagad. 

le  Coin  de  FOEi!. 

Corn  el  Lagad. 

la  Prunelle  de  FOEil. 

er  Mab-Lagad. 

le  Nez. 

er  Fri. 

les  Narines. 

en  Diffrèn. 

la  Joue. 

er  Youguên. 

la  Face. 

er  Face. 

le  Front. 

en  Tâl. 

FRANÇAIS   ET   BRETON. 


43 


es  Lèvres. 
a  Bouche. 
'Haleine. 
es  Gencives. 
une  Dent. 

e  Cou  derrière  la  Tête, 
e  Cou,  la  Gorge, 
e  Menton. 
a  Barbe, 
e  Cerveau, 
es  Epaules. 
'Epaule  droite. 
'Epaule  gauche, 
e  Dos. 
'Estomac, 
es  Côtes, 
e  Ventre. 
e  Côté, 
e  Cœur, 
e  Foie, 
e  Fiel, 
e  Rognon, 
a  Rate, 
e  Poumon, 
es  Boyaux. 
'Aisselle, 
e  Bras. 
e  Coude, 
a  Main, 
e  Poignet. 

a  Paume  de  la  Main, 
es  Doigts, 
c  Pouce, 
e  Nombril. 


en  Divès. 
er  Bêg. 
en  Henal. 
Kig  en  Dent, 
un  Dant. 
er  Pourqiiil. 
er  Goug. 
er  Maillog. 
er  Barbue. 
Mél  er  Pèn. 
en  Discoai. 
er  Scoai  déheu 
er  Scoai  glei. 
er  Hain. 
Poul  er  Galon, 
er  Hestad. 
er  Hov. 
er  Hosté. 
er  Galon, 
en  Abu. 
er  Yistr. 
el  Lebénen. 
er  Fϔb. 
er  Squônt. 
er  Boeîleu. 
er  Gazai, 
er  Vréb. 
erGlin-Bréb. 
en  Dourn. 
en  Aourn. 
Poz  en  Dourn. 
er  Bisièd. 
er  Mod. 
i  er  Beguil. 


44                                 YOC.IBULAIRE 

les  Reins. 

en  Digroézel. 

la  Cuisse. 

er  Yorhœd. 

le  Genou. 

er  Glin. 

la  Jambe. 

er  Gar. 

le  gras  de  Jambe. 

Cov  er  Gar. 

le  Talon. 

er  Sèl-tro3ed. 

le  Pied. 

en  Trosed. 

un  Orteil. 

ur  Bis-tro3ed. 

États  de  r Homme. 

Stadeu  Mab-dén, 

Un  Homme. 

Ur  Goas  peMâl. 

une  Femme. 

ur  Voès. 

un  Garçon. 

ur  Pautr. 

une  Fille. 

ur  Verh. 

un  petit  Garçon. 

ur  Pautrig. 

une  petite  Fille. 

ur  Yerhig. 

un  Enfant. 

ur  Hroaidur. 

un  petit  Enfant. 

ur  Hroaidurig. 

des  Enfants. 

Bugalé. 

de  ma  Taille. 

ar  er  vèn  guet-n-ein. 

Savant. 

Abil. 

plus  Savant. 

Abilloh. 

le  plus  Savant. 

en  Abiilan. 

Ignorant. 

Dihouiêc,  Ignorant. 

Sage. 

Parfget,  Fur. 

plus  Sage. 

Parfaettoh. 

des  plus  Sages. 

ag  er  ré  Parfaettan. 

Insensé. 

Disquéntet. 

Infirme. 

Clannus. 

Méchant. 

Didalvé. 

Boiteux. 

Cam. 

Bossu. 

Bossu. 

Louche. 

Louis,  Biing,  Luche 

Borgne,  Aveugle. 

Borin,  Dal. 

FRANÇAIS    ET   BRETON. 

Muet. 

Mud. 

Sourd. 

Board. 

Sain. 

Yah. 

Malade. 

Clan. 

Fort. 

Crihue. 

)lus  Fort. 

Crihuoh. 

a  plus  Forte. 

er  Grihuan. 

Faible. 

Goann ,  Ysen,  Sembl 

Grand. 

Bras. 

plus  Grand. 

Brassoh. 

le  plus  Grand. 

er  Brassan. 

la  plus  Grande. 

er  Yrassan. 

très-Grand. 

Bras-meurbet. 

Petit,  petite. 

Bihan,  vihan. 

Gros ,  grosse. 

Tihue. 

Mince. 

Trèd. 

Affable. 

Gracius. 

Joyeux. 

Joyus. 

Triste. 

Trist,  Melconius. 

Heureux. 

Eurus. 

Malheureux. 

Maîeurus. 

Hardi. 

Hardéh. 

Peureux. 

Eunus. 

Soigneux. 

Sourcius. 

Paresseux. 

Paressus,  Yeuéq. 

Riche. 

Pihuiq. 

Pauvre. 

Peur. 

Jeune. 

Youanq. 

Agé. 

Ouaidet,  Couh. 

Beau,  belle. 

Brau,  vrau. 

Laid. 

Yil. 

Libéral. 

Frontal. 

Chiche. 

Perhuéh . 

Bon,  bonne. 

Mad,  vad. 

5* 

45 


46                                  VOCABULAIRE 

Meilleur. 

Gùel. 

le  Meilleur. 

er  Gùellan. 

la  Meilleure. 

er  Hueilan. 

Mauvais,  Malin. 

Droug,  Goaî-béh. 

Paisible. 

Dambonœr. 

Colère. 

Colérus. 

Palienî. 

Patiant. 

Impatient. 

Dibaîiant. 

Laborieux. 

Apert. 

Lâche. 

Lausq. 

Vertueux. 

Vertuus. 

Vicieux. 

Vin  ci  us.. 

Prudent. 

Aviset-mad. 

imprudent. 

Diavis. 

Père  et  Mère. 

ïad  ha  Mam. 

mon  Père. 

me  Zad. 

son  Père. 

é  Dad. 

mon  Oncle. 

me  Yondr. 

ma  Tante. 

me  Moèrseb. 

Beau-Père. 

Tadcg. 

Belle-Mère. 

Mamèg. 

Beau-Frère. 

Brérêg. 

Belle-Sœur. 

Héorêg. 

Neveu. 

Ny. 

Nièce. 

Niez. 

Cousin. 

Canderhue. 

Cousine. 

Quenitcrhue. 

Frère. 

Brér. 

Sœur. 

Hoér. 

demi-Frère. 

hantér-Vrér. 

demi-Sœur. 

hantér-Hoér. 

Grand-Père. 

Tad-couh  pé  Tadieu. 

Grand'-Mcre. 

Mam-îïouh  jié  Mamieu 

Filleul. 

Fillor. 

FRANÇAIS  ET    BRETON. 

Filleule. 

Fillorès. 

mon  Fils. 

me  Mab. 

ma  Fille. 

me  Merh. 

Gendre . 

Dean. 

Bru. 

Gonhé. 

Serviteur. 

Serviteur. 

Servante. 

Matéh. 

Maître. 

Ma3str. 

Maîtresse. 

Msestrès. 

Cousin-germain. 

Canderhue-germin . 

Cousine-germaine. 

Queniterhue-germin 

Tuteur. 

Goard. 

Curateur. 

Culatour. 

Mineur. 

Minour. 

Mineure. 

Minourès. 

Orphelin. 

Enevad. 

Orpheline. 

En  évadés. 

Époux,  Épouse. 

Prièd. 

Veuf. 

Intan. 

Yeuve. 

Intanvès. 

Gouverneur. 

Goarnour. 

(compagnon. 

Compagnon. 

Compagne. 

Compagnoncs. 

Compère. 

Compaer.       ' 

Commère. 

Comœr. 

Parrain. 

Pserein. 

Marraine. 

Mserein. 

Ami ,  amie. 

Ami,  amies. 

Voisin. 

Amezcg. 

Voisine. 

Amezeguès. 

Hôte. 

Ostis. 

Hôtesse. 

Ostizès. 

Monsieur. 

Eutru. 

Madame. 

Madam . 

47 


48                                  VOCABULAIRE 

Mademoiselle. 

Mademezel. 

Nourrice. 

Mâguerès. 

Mort. 

Marhue. 

Ressuscité. 

Ressuscitet. 

Bardes  d'un  llonune. 

Dlllad  ur  Goas. 

Une  Perruque. 

Ur  Perruq. 

un  Chapeau. 

un  ïoq. 

un  Bonnet. 

ur  Bonnet. 

une  Chemise. 

ur  Rochèd, 

une  Casaque. 

ur  Gasakèn. 

un  Manteau. 

ur  Yantel. 

une  Culotte. 

ul  Lavrêg. 

des  Bas. 

Lerreu. 

des  Pantoufles. 

Pantoufleu. 

des  Souliers. 

Botleu-LîBr. 

des  Sabots. 

Botteu-Coéd. 

un  Habit. 

un  Abid. 

des  Boutons. 

Boutoneu. 

Robe  de  Chambre. 

Sai  a  Gambr. 

des  Manchettes. 

Manchetteu. 

un  Mouchoir. 

ur  Mouchsed. 

une  Cravate. 

ur  Gravaten  yé  Frond 

une  Épée. 

ur  Glean. 

des  Gants. 

Mannégueu. 

des  Bottes. 

Hézeu. 

un  Manchon. 

ur  Manchon. 

Hardes  d'une  Femme. 

Dlllad  ur  Voès. 

Une  Coiff'e. 

Ur  Houif. 

une  Coiffe  de  lin. 

ur  Houif-lin. 

du  Taffetas. 

Taffetas. 

une  Chemise. 

un  Hiviz. 

un  Mouchoir  de  cou. 

ur  Mouchaed-goug. 

FRAÎSÇAIS  ET  BRETON. 


49 


un  Mouchoir  de  poche. 

des  Brassières. 

une  Jupe. 

un  Jupon. 

une  Chemisette. 

une  Cape. 

une  Manteline. 

un  Tablier. 

une  Tresse. 

une  Aiguillette. 

des  Épingles. 

une  Bague. 

Des  Gens  de  Métiers, 
de  leurs  Instruments 
et  de  ce  que  l'on 
peut  attendre  de  cha- 
cun. 

Un  Boulanger, 
une  Boulangère. 

un  Four, 
de  la  Farine, 
du  Son. 
un  Sas. 
un  Crible, 
un  Sac. 
Cuire. 

du  Pain  blanc, 
du  Pain  noir, 
du  Pain  bis. 
un  Pain, 
du  Pain  rassis. 
Pain  moisi. 


ur  Mouchœd-poche. 

Mancheu. 

ur  Yroh. 

ur  Hotillon. 

un  Ilivizèn. 

ur  Hap. 

ur  Yantel-frezennec. 

un  Dantér. 

un  Nahen. 

un  Anguilleten. 

Spilleu. 

ur  Bizeu. 

Ag  er  Yecliérerion  ,  ag 
ou  Bcnhueguôr^  hac 
ag  er  péh  ma  hellér 
bout  ingorto  doh  peb- 
liani. 

Ur  Bolangér,  ur  Pobér. 
ur  Yolangerès,    ur  Bo- 

berès. 
ur  Fourn. 
Blèd. 
Brèn. 

un  Tanhouis. 
ur  Hlouir. 
ur  Sah. 
Pobad. 
Bara-chuèn. 
Bara-segal. 
Bara-gris. 
ur  Varaèn. 
Bara  diazéet. 
Bara  luannet. 


oO                                 VOCABULAIRE 

Pain  peu  cuit. 

Bara  bour. 

Pain  peu  levé. 

Bara  cré. 

de  la  Croûte. 

Creu. 

de  la  Mie. 

Mirhuig. 

de  la  Pâte. 

Toès. 

du  Levain. 

Bihouil. 

Mettre  à  lever. 

Laquât  é  go. 

un  Meunier. 

ur  Meîinér. 

une  Bleunière. 

ur  Yelinerès. 

un  Moulin. 

ur  Yelin. 

un  Moulin  à  Papier. 

ur  Yeîin-Bapér. 

un  Moulin  à  Blé. 

ur  Yelin-Blèd. 

un  Moulin  à  Vent. 

ur  Yclin-Ahaél. 

un  Moulin  à  Mer. 

ur  Yelin-Yor. 

la  Meule. 

er  Mein-Melin. 

le  Gîte. 

el  Lœrèn. 

Piquer  le  Moulin. 

Luemmein  er  Yelin 

Moudre. 

Malein. 

Moulure. 

Meutour. 

un  Cuisinier. 

ur  Ileguinour. 

une  Cuisinière. 

ur  Gueguinourès. 

un  Plat. 

ur  Plad. 

des  Plats  d'argent, 

Pladeu-argand , 

d'étain ,  de  terre. 

stén,  pri. 

une  Assiette  de  faïence.. 

un  Assiet  féïance. 

un  Chaudron. 

ur  Chaudron. 

une  Poêle. 

ur  Bseron. 

une  Marmitte. 

ur  Marmit. 

des  Bassins. 

Piligueu. 

une  Casserole. 

ur  Gasserolen. 

une  Broche. 

ur  Bir. 

les  Chenets. 

el  Landérieu. 

un  Trépied. 

un  Trepi. 

une  Crémaillère. 

un  Tremaillér. 

FIlA^'ÇAIS  ET    BRETON 


51 


un  Gril. 

ur  Gril. 

nn  Réchaud. 

ur  Brazouér. 

une  Cuillère  à  pot. 

ul  Lonce. 

une  Pelle  à  feu. 

ur  Bâl-dan. 

des  Pincettes. 

Pincetteu. 

Frire  des  œufs,  etc. 

Frintein  uieu,  etc. 

Cuire  à  Veau. 

Darihue. 

Rôtir. 

Rostein. 

des  Saucisses. 

Saucis  pé  Sœlzig. 

Cuire  un  Pâté. 

Pohat  ur  Pasté. 

un  Pâté  de  Lièvre. 

ur  Pastc-Gad. 

un  Pâté  de  Poires. 

ur  Pasté-Pir. 

un  Boucher. 

ur  Bocér. 

une  Bouchère. 

ur  Yocerôs. 

la  Boucherie. 

er  Yocereah. 

les  Halles. 

cr  Hovu. 

de  la  Chair. 

Kig. 

du  Bœuf. 

Beuein. 

une  Pièce  de  Bœuf. 

ur  péh  Beuein. 

du  Veau. 

Kig-Lay. 

du  Mouton. 

Kig-Meud. 

de  l'Agneau. 

Kig-Oén. 

du  Porc. 

Kig-Hoh. 

du  Salé. 

Rig-Sal. 

un  Aloyau  de  Bœuf. 

un  Aloyau-Beuein. 

une  Épaule  de  Mouton. 

ur  Scoai-meud. 

un  Gigot  de  Mouton. 

ur  YorhîEd-nieud. 

un  Quartier  d'Agneau. 

ur  Hartér-Oén. 

une  Longe  de  Veau. 

ul  Longe-Lay. 

une  Fraise  de  Veau. 

ur  Frasèn-Lay. 

un  Pied  de  Cochon. 

un  Tro?ed-Hoh. 

une  Oreille. 

ur  Scoharn. 

un  Os. 

un  Ascourn. 

Ronger  les  Os. 

Creignat  en  Esquern 

52 

un  Cabarelier. 
une  Cabarelière. 
une  Auberge, 
un  Cabaret. 
FHôte. 
l'Hôtesse, 
une  Barrique, 
un  Tierçon. 
une  Pinte, 
une  Bouteille, 
une  Chopine. 
une  demi-Ghopine. 
un  Verre. 

Si  tous  supposez  ces 
Mesures  pleines,  le  Breton 
vous  renvoie  à  l'article 
des  Mesures,  page  31. 

de  l'Eau-de-vie. 
du  Vin  de  liqueur, 
du  Yin  rouge, 
du  Vin  blanc, 
du  Cidre, 
de  la  Bière, 
un  Pécheur. 

Voyez  r article  des  Pois- 
sons, page  25. 

un  Médecin, 
ïâter  le  Pouls, 
une  Fièvre, 
la  Fièvre  chaude. 
Fièvre  quotidienne. 
Fièvre  tierce. 
Fièvre  quarte. 


VOCABULAIRE 


un  Tavarnour. 

un  Davarnourès. 

un  Ostaleri. 

un  Davarn. 

en  Ostis. 

en  Ostizès. 

ur  Barri q. 

un  Tierçon. 

ur  Pint. 

ur  Youtouil. 

ur  Chopin. 

un  hantér-Chopin. 

ur  Huiren. 

Mar  la  quel  é  ma  car- 
guet  er  Musulieu-cé ,  er 
Breton  hou  tarai  d'en  ar- 
ticl  arj  er  Musulieu,  p.  31. 

Audevi  pé  Gùin-ardant. 

Gîiin  liqueur. 

Gùin  rù. 

Gùin  gùen. 

Chistr. 

Bir. 

ur  Pisquour. 

Sellet  articl  er  Pis- 
quet  ,  pagen  25. 

ur  Médecinour. 
Sellèt  er  Pomedér. 
un  Derbian. 
en  Derhian  tuêm. 
Terlîian  pamdiêq. 
ïerhian  peb  eil-dé. 
lerhian  peb  Iri-dé. 


FRA>'ÇAIS  ET   BRETON 


55 


Paralysie. 

la  Peste. 

la  petite  Vérole. 

la  Rougeole. 

la  Colique. 

Flux  de  Ventre. 

Flux  de  Sang. 

la  Dyssenterie. 

la  Pleurésie. 

Fluxion. 

Érésipèle  ou  Érysipèle. 

Esquinancie. 

un  Chirurgien. 

une  Lancette. 

une  Sonde. 

un  Bistouri. 

un  Trépan. 

une  Spatule. 

Saigner. 

Couper,  etc. 

un  Apothicaire. 

un  Mortier. 

une  Seringue. 

un  Lavement. 

un  Breuvage. 

une  Médecine. 

une  Potion. 

un  Chapelier. 

Forme  de  Chapeaux. 

un  Chapeau  de  Castor. 

Repasser  un  Chapeau. 

un  Tailleur. 

une  Lingère. 

des  Ciseaux,  qrands. 


Paralisi. 

er  Vocèn. 

er  Vréh. 

er  Ruel. 

er  Holiq. 

Rid-Cov. 

Voaid. 

er  Vid. 

er  Purusi. 

Catar. 

Verhl. 

Droug-goug. 

ur  Barber. 

ul  Lancetten. 

ur  Sont. 

ur  Ganitle-crom. 

un  Trépan. 

ul  Loy-drameu. 

Goaidein. 

Trohein,  etc. 

un  Dr  amour. 

ur  Mortér. 

ur  Strinkel. 

ulî^avemant. 

ur  Breuvage. 

ur  Médecin. 

un  Dram. 

un  Toquour. 

Mol-Toqueu. 

un  Toq-Castor. 

Lihuein  un  Toq. 

ur  Heminér. 

ul  Linjourès. 

ur  Ultan. 


54 


VOCABULAIRE 


des  Ciseaux ,  petits. 

un  Dé. 

des  Aiguilles. 

une  Aiguillée  de  fil. 

Coudre. 

un  Habit. 

Vgijcz  Vartkle  des  ha- 
bits ,  page  48. 

un  Tisserand. 

un  Châssis. 

une  Aune. 

Travailler  au  métier. 

un  Cordonnier. 

du  Cuir. 

une  Forme. 

une  Alêne. 

des  Souliers. 

les  Semelles. 

les  Empeignes. 

des  Escarpins. 

un  Savetier. 

un  Forgeron. 

un  Maréchal. 

un  Serrurier. 

du  Fer. 

Forger  du  Fer. 

une  Forge. 

un  Soufïîet. 

des  Tenailles. 

petites  Tenailles. 

une  Masse. 

un  Marteau. 

une  Enclume. 


ur  Cizail. 

ur  Yesquên. 

Nadouéyeu. 

un  Nadouéyad-nèd. 

Grouyat. 

ur  Sai. 

SeJlet  en   art  ici  a  g  en 
Dillad ,   poi;;en  kS. 

un  Tessér. 

ur  Stern. 

ur  Hoalen. 

Teissat. 

ur  Héré. 

Laer. 

ur  Form. 

ur  Minaouèd, 

Botteu-laer. 

er  Samelleu. 

en  Énébeu. 

Scarpineu. 

ur  Savatour. 

ur  Gô. 

ur  Marchai. 

un  Dor-Alhuéour. 

Hoarn . 

Govéliad-Hoarn. 

ur  Hovêl. 

ur  Yeguin. 

Quevêl. 

Turques. 

ur  Mel-hoarn 

ur  Morbol. 

un  Anneau. 


FRANÇAIS 

du  Charbon  de  terre. 

une  Lime. 

un  Fer  à  Cheval. 

une  Serrure. 

un  Charpentier. 

une  Hache. 

une  Scie. 

une  Herminette. 

un  Menuisier. 

un  Ciseau. 

un  Maillet. 

un  Établi. 

un  Valet. 

des  Rabots. 

une  Meule. 

Menuisier. 

un  Jardinier. 

une  Serpe. 

une  Bêche. 

un  Râteau. 

une  Pioche. 

une  Fourche. 

une  Brouette. 

un  Arrosoir. 

Voyez  Varlicle  du  Jar 
din,  page  19. 

un  Imprimeur, 
un  Libraire, 
une  Presse, 
des  Caractères, 
de  l'Encre, 
du  Papier, 
des  Livres. 
Imprimer. 


ET    BRETON.  55 

Gleu-doar. 
ul  Lim. 
un  Hoarn-Jau. 
un  Dor-Alhué. 
ur  Haîvé. 
ur  Yohal. 
un  Hesquén. 
un  Baradur. 
ur  Menusér. 
ur  Gùisel. 
ur  Meèl. 
ur  Bassèd. 
ur  Goas-Hoarn. 
Raboteu. 
ur  Yerlim. 
Munuzein. 
ur  Jardrinour. 
ur  Serp. 
ur  Bal. 
ur  Rastel. 
ur  Biguêl. 
ur  Forh. 
ur  Garriquêl. 
un  Arrousér. 

Sellet  articl    cr    Jar^ 
driïi,  pagen  19. 

un  ïmprimour. 
ul  Livrour. 
ur  Pressoër. 
Lettrenneu-mol. 
Ancr. 
Papér. 
Livreu. 
Mollein. 


56 

Chaudronnier. 

qui  vend  des  Bassins. 

Vitrier. 

Gantier. 

du  Chamois. 

des  Gants. 

Teinturier. 

Paveur. 

Couvreur  eii  Ardoise. 

Couvreur  en  Paille. 

des  Echelles. 

un  Tonnelier. 

des  Cercles. 

un  Batelier. 

un  Bateau. 

une  Nacelle. 

un  Aviron. 

un  Touret. 

une  Voile. 

un  Mât. 

un  Gouvernail. 

un  Matelot. 

Gouverner. 

Ramer. 

Hisser  les  Voiles. 

Carguer  les  Voiles. 

Border  les  Voiles. 

Baisser  les  Voiles. 

un  Barbier. 

un  Rasoir. 

un  Charbonnier. 

du  Charbon. 

une  Blanchisseuse. 

du  Savon. 


VOCABILÂÎRE 


Mi  tour  fé  Mignan. 

Piliguour. 

Gùiraour. 

Mannégour. 

Laer  Gavr-Goué. 

Mannégueu. 

Lihuour. 

Pauour. 

To\xéï-Meinglas, 

Touév-Plous, 

Squélieu. 

un  Tonnellour. 

Quêrleu. 

un  Treihour. 

ur  Vag. 

un  Tignol. 

ur  Ruan. 

un  Toulèd. 

ur  Gouil. 

ur  Huern. 

ur  Stur. 

ur  Martelod. 

Leuyad. 

Ruannad. 

Hinsein  er  Gouilieu. 

Carguein  er  Gouilieu. 

Bordein  er  Gouilieu. 

Amén  er  Gouilieu. 

ur  Barbéour. 

un  Auten  jjé  Rasoër. 

ur  Gleuaër. 

Gleu. 

ur  Huennourès. 

Suan. 


FRANÇAIS  ET    BRETON. 


57 


un  Battoir. 

un  Porteur  de  Blé. 

un  Porteur  d'eau. 

un  Portier. 

un  Journalier, 

avec  sa  Pioche  et  sa  Pelle 

un  Valet  de  Chambre. 

une  Fille  de  Chambre. 

un  Maître  d'École. 

un  Écrivain. 

Officier  de  Guerre. 

Maréchal  de  France. 

Général. 

Lieutenant-Général. 

Amiral. 

Vice-Amiral. 

Maréchal  de  Camp. 

Colonel. 

Major. 

Sergent-Major. 

Capitaine. 

Lieutenant. 

Enseigne. 

Sergent. 

Caporal. 

Commissaire. 

Capitaine  de  Cavalerie. 

Capitaine  d'infanterie. 

Cavalier. 
Dragon. 
Fantassin. 
Mousquetaire. 
un  Trompette. 


ur  Vah-dillad. 

ur  Portéour. 

ur  Huerhour-deur. 

ur  Porhér. 

un  Deuéhour, 

guet  é  Branche  hac  é  Bal. 

ur  Goas  a  Gambr. 

ur  Verh  a  Gambr. 

ur  Maestr  Scôl. 

ur  Scrivaignour. 

Olficerion  a  Armé. 

Marichal  a  France. 

General. 

Letenant-General. 

Admirai. 

Viq-Admiral. 

Marichal  a  Gamp. 

Couronel. 

Major. 

Serjant-Major. 

Capitén. 

Letenant. 

Ansaign. 

Serjant. 

Corporal. 

Commissœr. 

Capitén  a  Gavaîeri. 

Capitén    Soudardèd   ar 

droaed. 
Cavalier. 
Dragon. 

Soudard  ar  droted. 
Mousquettour. 
un  Trompet. 


58 

un  Tambour. 

une  Sentinelle. 

un  Espion. 

une  Armée. 

un  Régiment. 

une  Compagnie. 

un  Canon. 

un  Mousquet. 

un  Mousqueton. 

un  Fusil. 

un  Pistolet. 

une  Hallebarde. 

une  Pique. 

une  Lance. 

un  Boulet  de  canon. 

une  Balle. 

de  la  Poudre  fine. 

de  la  Poudre  à  canon. 

Faire  la  Guerre. 

Appartenances  d'une 
Maison. 

Un  Palais. 

un  Château. 

un  Manoir. 

une  Maison. 

Chambres  garnies. 

la  Cave. 

la  Cuisine. 

la  Salle. 

la  Dépense. 

l'Office. 

la  première  Chambre. 

la  seconde  Chambre. 


VOGABULAIilE 


un  Tambourineur. 

ur  Hoard. 

un  Espion. 

un  Armé. 

ur  Regemant. 

ur  Gompagnoneah. 

ur  Ilannon. 

ur  Mousquéd. 

ur  Mousquêdig. 

un  Ilaquebut. 

ur  Pistolèd. 

un  Halabarden. 

ur  Piq. 

ul  Lance.   • 

ur  Bolèd-CannQn. 

ur  Bol  éd. 

Peudr. 

Peudr  Cannon. 

Gober  Brizél. 

Appartenanceu 
un  TL 

Ur  Pal  ses. 

ur  Hastel- 

ur  Mener. 

un  Ti. 

Cambreu  goarnisset. 

er  Hau. 

er  Gueguin. 

er  Sal. 

en  Dispign. 

en  Office. 

er  Gambr  quetan. 

en  eil-Gambr. 


FRANÇAIS 

Chambre  de  devant. 

Chambre  de  derrière. 

un  Cabinet. 

la  Cour. 

les  Commodités. 

le  Puits. 

la  Pompe. 

le  Four. 

le  Jardin. 

le  Hangar. 

une  Grange. 

une  Ecurie. 

une  Élable. 

la  Boulangerie. 

le  Grenier. 

le  Galetas. 

une  Porte. 

la  Cheminée. 

la  Fenêtre. 

une  Fontaine. 

une  Clé. 

un  Lit. 

un  Lit  de  Plume. 

un  Matelas. 

une  Paillasse. 

une  Couette. 

une  Couverture. 

un  Drap. 

un  Oreiller. 

des  Rideaux. 

le  Ciel  du  Lit. 

la  Ruelle  du  lit. 

une  Armoire. 

un  Coffre. 


ET    BRETO^. 

Cambr  é  raug. 

Cambr  ardran, 

ur  Habinèt. 

er  Porh. 

er  Priouéz. 

er  Punce. 

er  Blomen. 

er  Fourn. 

er  Jardrin. 

er  Hardi. 

ur  Hrange. 

ur  Marchaossi. 

ur  Hreu. 

er  Yolangeri. 

er  Granniei. 

er  Sulér. 

un  Or. 

er  Cheminai. 

er  Fenestr. 

er  Fetasn  j^é  Fetan. 

un  Alhué. 

ur  Gulé. 

ur  Gulé-Plu. 

ur  Matelas. 

ur  Bailiassen. 

ur  Holhèd. 

ul  Langer. 

ul  Lincél. 

un  Tréz-Plum. 

Tenneu-Gulé- 

Lein  er  Gulé. 

en  Toul-plous. 

un  Armenér. 

ur  Houfîr. 


59 


m 

Y( 

)CAB 

ULAIRE 

un  Buffet. 

un  Dressoër. 

une  Table. 

un  Daul. 

une  Boîte. 

ur  Vouist. 

un  Miroir. 

ur  Miloèr. 

un  Tableau. 

un  Daulèn. 

un  Portrait. 

ur  Portersed. 

une  Image. 

ul  Limage. 

le    Plancher, 

sous 

les 

er  Plancheris. 

pieds. 

le  Plancher, 

au 

-dessus 

en  Doublage. 

de  la  tête. 

la  Tapisserie. 

en  Tapisseu. 

Eli  voilà  assci 

' . 

Chetu  treu  erhoalh 

^^•^SS's^^S^^iS^s?^®^^^?^»^ 


:»^^^^^»^ 


MOTS    FAMILIERS. 

GUIRIEU   FAMILIER. 


Aujourd'hui. 
Demain. 
Après  demain. 
Le  lendemain. 
Demain  en  huit. 
Hier. 

Hier  au  soir. 
Ce  matin. 
Ce  soir. 
Tous  les  jours. 
Tous  les  soirs. 
Tout  le  jour. 
Toute  la  nuit. 
Avant  dîner. 


Hinihue,  Hirihue. 

Arhoah. 

En  trenoz-arhoah. 

En  trenoz. 

Arhoah  é  pèn  eih-dé. 

Déh. 

En  nihour. 

Er  mitin-men. 

Hineah. 

Bamdé. 

Bamnoz. 

A  hèd  en  de. 

Abad  en  noz. 

Quênt  creisté. 


FRANÇAIS   ET   BRETON. 


61 


Après  (liner. 

Coudé  creisté. 

Avant  minuit. 

Quênt  creinoz. 

Après  minuit. 

Coudé  creinoz. 

Toul-k-1'heure, 

Soudén  ,       Touchant  , 

Bermen  aben. 

Cette  Semaine. 

Er  Suhun-men. 

La  Semaine  passée. 

Er  Suhun-araL 

La  Semaine  prochaine. 

Er  Suhun-men  e  za. 

Ces  Jours-ci. 

En  Déieu-men. 

l'autre  Jour. 

En  dé-aral. 

Autrefois. 

Cùéharal. 

Quelquefois. 

Mara-huéh. 

Quelques  fois. 

Ur  huéh-benac. 

Jamais,  cm  passé. 

Biscoah. 

Jamais,  au  présent. 

Jamffis. 

Jamais,  au  futur. 

Birhuiquin. 

Prenez  garde. 

Dihoallet. 

Dépêchez-vous. 

Difraiet,  Deouiet. 

Taisez- vous. 

Tàuet,  Chiq. 

Moulez. 

Montet,  Crapet. 

Descendez. 

Dischennet. 

Buvez. 

îvet. 

Mangez- 

Daibret. 

Regardez. 

Selîet. 

Laissez  cela. 

Lausquet  eu  dra-zé. 

Yoici. 

Chetu  amen. 

Voilà. 

Chetu  azé. 

Voilà,  Bien  loin. 

Chetu  ahont. 

Le  voici. 

Chetu-ean  amen. 

La  voilà. 

Chelu-hi  azé. 

Les  voilà,  loin. 

Chetu-ind  ahont. 

Un  peu. 

Un  nebedig. 

Peu-à-peu. 

A  nebedigueu. 

Assez. 

Erhoalh,  Assès. 
•4 

C'est  assez. 
En  bas. 
En  haut. 
Entrez. 
Venez  ici. 
Qui  est  là? 
C'est  moi. 
C'est  un  pauvre. 
A  votre  service. 
A  votre  santé. 

Je  vous  remercie. 

Grand  merci. 

Bientôt, 

Dépéchons-nous. 

Où  est  le  Maître? 

Où  est-il? 

Où  est-elle? 

Où  es-tu? 

Où  sommes-nous? 

Où  êtes-vous? 

Où  sont-ils? 

Peut-être. 

Pourquoi  ? 

Une  fois. 

Deux  fois. 

Plus  d'une  fois. 

Il  n'y  a  guère. 

Derrière. 

Piarement.  ' 

Beaucoup. 

Moins. 

Il  fait  beau. 


OCABULAIRE 

Erhoalh-é. 

D'en  guêas. 

D'erlilué. 

Antréet,  deit  abarh. 

Deit  amen. 

Pihue-zou  azé? 

Mi-é. 

Ur  peur-é. 

A  pe  garehet. 

D'hou    yehaid ,      d'iiou 

crsece-vad. 
Hou  trugairéquat  e  ran. 
IIou  trugairéquat. 
Abrest,  Imbèr. 
Deouïamb. 

Mèn  é  ma  er  Msestr? 
Mèn  é  ma-ean? 
Mèn  é  ma-hi? 
Mèn  é  ous-té? 
Mèn  é  omb-ni? 
Mèn  é  oh-hui? 
Mèn  c  mant-ind? 
Marcé,  Martezé. 
Perac? 
Ur  huéh. 
Dihue  huéh. 
îstroh  cid  ur  huéh. 
.N'en  dès  chet  paud. 
Ardran. 

Dibaud,  pas  liés. 
Paud,  Calz,  Hilleih. 
Bihannoh. 
Caër-é  en  amzér.  Amzér 

gaèr  e  ra. 


FRANÇAIS  ET    BRETOX. 


65 


Il  fait  mauvais  temps. 

J'ai  faim. 

Il  a  soif. 

Il  est  nuit. 

Il  est  lard. 

Il  est  déjà  jour. 

Le  Soleil  se  lève. 

Le  Soleil  est  levé. 

le  Soleil  se  couche. 

Est-il  couché? 

De  bon  matin. 

Je  vais  chez... 

Je  suis  chez  moi. 

Je  viens  de  chez  vous. 

J'ai  passé  chez  lui. 

Avec. 

Sans. 

Contre. 

Auprès. 

Près. 

Plus  près. 

Le  plus  près. 

La  plus  près. 

Ici-contre. 

Ici-près. 

Après. 

Environ. 

A  peu  près. 

Envers. 

Sur,  Sous. 

Pour. 

A  cause. 

Vis-à-vii. 

Bien  loin. 


Fal  amzér  e  hra. 

Hoand  e  mes. 

Séhèd  en  dès. 

Noz-é. 

Dehuéhad-é. 

Dé-é  déjà. 

É  ma  en  hiaul  é  sehucL 

Sàuet-é  en  hiaul. 

É  ha  en  hiaul  de  guh. 

Hà  cuhet-é-ean? 

A  vitin  mad. 

È  han  de  di. 

É  on  ém  zi. 

É  tan  ag  hou  li. 

Bet-on  bot  éa  é  di. 

Guet. 

Hemb. 

Harz. 

Etal. 

Tost. 

Pedost. 

En  tostan. 

En  dostan. 

Amen-harz. 

Amen-tost. 

Goudé,  Arlerh. 

Ardro. 

Ar  en  dro,  Pedost, 

E  quevir. 

Ar,  Idan. 

Eit,  Aveit. 

A  balamort. 

Dirac. 

Pêl  bras. 


u 

Bien  près. 

Ouvrez  la  porte. 

Ouvrez-moi  la  porte. 

Fermez  la  porte. 

Je  irai  point  d'appétit. 

Prenez  du  pain. 

Avez-vous  t'ait? 

Non  pas  encore. 

Attendez. 

Demeurez,  un  peu. 

Que  faites-vous? 

Que  dites-vous? 

Qui  attendez-vous? 

Qu'attendez-vous? 

Qu'entendez-vous? 

Montrez-moi  cela. 

Prètez-moi  de  l'argent. 

Je  n'en  ai  pas. 

En  avez-vous? 

En  a-t-il? 

En  a-t-elle? 

Cela  est  bon. 

Cela  est  beau. 

Excusez-moi. 

Il  est  vrai. 

ïl  n'est  pas  vrai. 

Il  n'y  a  pas  moyen. 

Il  n'est  pas  possible. 

D'où  êîes-vous? 

D'où  venez-vous? 

Comment  cela? 

De  la  part  de  qui? 

Quelle  heure  est-il? 


VOCÂBLLAmE 

Tosti^ï. 


Digueoret  en  or. 
Digueoret  en  ord'ein. 
Chairret  en  or. 
Ne  mes  chet  a  hoant. 
Queméret  bara. 
Groeit  e  hoès-hui? 
Non  pas  hoah. 
Gorteit. 

Chomet  un  tamig. 
Petra  e  bret-hui? 
Petra  e  laret-bui? 
Pihue  e  hortet-hui? 
Petra  e  hortet-hui? 
Petra  e  gleuet-hui? 
Discoeit  d'ein  en  dra-zé. 
Prestet  argand  t'ein. 
Ne  mes  chet. 
Ha  hui  e  hoès? 
Hac  ean  en  dès? 
Ha  lii  en  dès? 
Mad-é  en  dra-zé. 
En  dra-zé  zou  brau. 
Escuset-mé. 
Gùir-é. 

N'en  dé  quet  gùir. 
N'en  dès  chet  a  du. 
N'hel  quet  bout. 
A  beban  oh-hui? 
A  beban  é  tet-hui? 
Penaus  en  dra-zé? 
A  berh  pihue? 
Ped  xv-él 


Quand  vous  tairez-vous?  Pegource  é  tauehct-hui  ! 


FRANÇAIS  E 

Il  ivest  pas  temps. 

Il  n'aura  pas  le  temps. 

Quel  âge  avez-vous? 

En  vérité. 

Vous  vous  trompez. 

Allez-vous-en. 

Revenez  vite. 

Ne  tardez  pas. 

Dites-moi. 

Adieu. 

Pour  demander  nos  né- 
cessités. 

Je  vous  prie. 

Donnez-moi. 

Apportez-moi. 

un  Pain. 

un  Morceau  de  Pain. 

un  Pain  de  cinq  sous. 

un  Pain  d'un  sou. 

un  Pain  de  six  iiards. 

un  Pain  de  trois  Iiards. 

une  Tourte  de  Pain. 

une  Croûte. 

de  la  Croûte  de  dessus. 

de  la  Croûte  de  dessous. 

l'Entamure. 

un  Gâteau ,  etc. 

Voyez  l'arlich  du  Bgu 
langer ,  pj»^'c  4'J. 

Donnez-moi , 
s'il  vous  plait, 
un  Plat  de  viande 
Rôtie. 


r  BRETON.  68 

N'en  dé  quet  mal. 
Ne  déliou  quet  dchou. 
Péh  ouaid  e  hoès-hui? 
É  gùirioné. 
lïun  drompein  e  ret. 
Quêrhet  d'hou  ç'hènt. 
beit  bean  en  dro. 
Ne  veaih  quet  pêl. 
Laret  t'eign. 
Quenavou. 

EU  goiilen  hiui   do-i 
bérieit. 

Mé  hou  pèd. 

Rcit  t'eign. 

Degasset  t'eign. 

ur  Varaèn. 

un  Tarn  bara. 

ur  réalad  Rara. 

ur  blancad  Bara. 

trilîuéh  dinœrad  Bara. 

tri-liardad  Bara. 

un  Dorh-Yara. 

ur  Greuèn. 

Creu  a  z'erhlué. 

ag  el  lierèn. 

er  Roulli. 

ur  Gateàuèn,  etc. 

StlUt  an  kl  er  Bolan- 
(jér,  pagen  49. 

Reit  t'eign , 
MàY  plige  guet-n-oli, 
ur  Pladad   Kig 
Rostet. 

V 


66                                  VOCABULAIRE 

Fricassée. 

Frintet. 

Froide. 

Yein. 

Bouillie. 

Berhuet. 

Chaude. 

Taêm. 

du  Bœuf  gras. 

Beuein  lard. 

Maigre. 

Trsed. 

du  Porc. 

Kig-Hoh. 

une  Joue  de  cochon. 

ur  Jot  Hoh. 

du  Cochon  de  lail. 

un  tam  Hoh-leah. 

du  Jambon ,  etc. 

un  îam  Jambon,  etc. 

Voyez  V article  du  Bou- 

Sellet ariicl  er  Bocér, 

cher ,  page  51. 

pagen  51. 

Vendez-moi 

Gùerhet-t'ein 

un  Veau , 

ul  Lay. 

une  Vache, 

ur  Vuoh. 

un  Cochon, 

un  Ooh. 

une  couple  de  Bœufs. 

ur  houbl  Éhén. 

Voyez     l'article    des 

Sellet  articl  el  Lonnêd, 

Bêtes ,  pnge  21. 

pagen  21. 

Faites- moi  cuire 

Darrihuet-l'ein 

une  Poule, 

ur  Yar, 

un  Coq, 

ur  Hoq, 

un  Canard,  etc. 

ur  Renard,  etc. 

Voyez  l'article  des  Oi- 

Sellet ariicl  en  Einèdy 

seaux,  page  23. 

pagen  23. 

Pesez-moi 

Pouiset-t'ein 

une  livre  de  Beurre. 

ul  livr  Amonen , 

une  demi-livre. 

un  bantér-livr, 

un  quarteron 

ur  Hartron 

de  Fromage , 

Fourmage, 

d'Huile , 

Yvl, 

de  Poivre, 

Pibr, 

FRANÇAIS   ET  BRETON.                        bi 

(le  Sel, 

Halén , 

de  Savon,  etc. 

Suan,  etc. 

Vogez  l'article  des  choses 

Sellet  en  articl  aq  en 

qui  se  vendent  au  poids 

treu  e  huerhér  dré  bonis 

flans  les  boutiques,  p.  28. 

ér  Boiiticlen,  pagen  'i8. 

Mesurez-moi 

Musulet-t'ein 

De  quoi  faire 

Danné 

une  Culotte, 

ul  Lavrêg, 

un  Habit  complet, 

un  Habit  pèn-d'er-bèn. 

une  Soutane, 

ur  Sontanen , 

une  Aune, 

ur  Hoalen, 

Deux  Aunes. 

dihue  Hoalen , 

une  demi-Aune, 

un  hantér-Goalen, 

un  Empan,  etc. 

ur  Rohan,  etc. 

Voijrz  encore   i article 

Sellet   hoah   en    articl 

dfs  Ù  ou  tique  s  ,  d  ta  fin  , 

ag  er  Bouticleu,  en  achi- 

])r:ges  30  et  31. 

mnnt,  pagen  30  ha  Bl. 

Dounez-moi 

Ueit-t'ein 

De  quoi  acheter 

Gùcrh 

un  Chapeau, 

un  Toq, 

une  livre  de  Sucre, 

ul  livr  Suer, 

une  aune  de  Toile, 

ur  hoalen  Lien , 

un  pot  de  Yin , 

ur  hartad  Giiin, 

un  quart  de  Seigle, 

ur  pœran  Segai, 

un  Journal  de  terre,  etc. 

un  Déuéh-arad,  etc. 

Voyez  r article  des  Poids 

Sellet  articl  erPouiseu 

et  Mesures,  page  31. 

ha  Musulieu,  pagen  31. 

Apportez-moi 

Dégasset-t'ein. 

des  Confitures, 

Confitur, 

un  douzaine  de  Poires, 

un  douçgen  Pir, 

de  la  Reinette , 

Avaleu-Reinet , 

de  la  Salade,  etc. 

Saladen ,  etc. 

l'oyez  Varticle  du  Jar- 

Sellet   articl  er    Jar^ 

din,  page  19. 

aVm,  pagen  19. 

68  voc 

Fri  cassez-moi 

une  douzaine  d'Œufs 

du  Poisson, 

un  Brochet, 

des  Harengs,  etc. 

Donnez-moi 

du  Lieu, 

du  Turbot, 

du  Bar, 

de  la  Morue, 

une  Huître,  etc. 


Voyez  l'article  des  Pois- 
sons, page  23. 

Versez-moi 
du  Vinaigre , 
du  Vin  d'Espagne, 
du  Vin  de  Bordeaux, 
du  Vin  de  Nantes, 
du  Vin  d'Anjou, 
du  Vin  vieux, 
du  Vin  nouveau, 
un  verre  de  Vin, 
un  coup  de  Vin,  etc. 

Voyez  r article  du  Ca- 
barctier,  page  52. 

Monnoyez-raoi 

une  Pièce  de  vingt  fr. 

une  Pièce  de  cinq  francs. 

Voyez   Varticle    de    la. 
Monnaie,  page  33. 


ABULAIRE 

Frintet-d'eign 
un  douçaen  Uieu, 
Pisquet, 
ur  Broche d, 
Haranked,  etc. 


Beit-1'eign 
un  lam  Leannêg, 
un  tam  Turbouten^ 
ua  tam  Dreinêg, 
un  tam  Moru, 
un  Eistren,  etc. 

Selle t    articl    er    Pis- 
quèd,  pagen  25. 

Dinéuet-d'eign 

Gùin-aigr, 

Giiin  Spagn, 

Giiin  Bourdel , 

Gùin  Nannet, 

Gùin  Anjeu, 

Gùin  Coh , 

Gùin  nehué, 

ur  huirennad  Gùin, 

ur  huéh  Gùin. 

Sellet  articl  en  Tavar- 
nour,  pagen  52. 

Monneyet-d'eign 

ur  Péh  a  uiguênt  fran. 

ur  Péh  a  uiguênt  real. 

Sellet  articl  erMoncy, 
pagen  33. 


FUAJSXAIS   ET   BRETON.  69 

Comj3tez-moi  Gontet-t'ein. 

trihuéh  Spillen , 


dix-liiiit  Epingles, 
seize  Aiguilles, 
treize  Noix,  etc. 

Voyez  l'article  des  ?iom- 
hres,  page  33. 

Donnez-moi  a  manger. 
Donnez-moi  à  boire. 
A  votre  santé. 

de  l'Eau  chaude. 

de  l'Eau  et  da  Vin. 

un  coup  d'Eau. 

un  peu  d'Eau. 

une  bouchée  d'Eau. 

Mettez  sur  la  table 

la  Nappe, 

une  Serviette, 

une  Assiette, 

un  Couteau , 

nue  Cuillère, 

une  Fourchette, 

rsue  Salière, 

une  Poivrière, 

un  Saucier, 

un  Vinaigrier, 

une  Ecuelle, 

un  Verre, 

de  (juoi  boire  et  m.aiiger. 


huézèc  Nadoué  , 
trizéc  Queneuen ,  etc. 

Selle  t  art  ici  en  2\om- 
breu,  pagen  33. 

Reit-fein  de  zaibreiiî. 
Reit-t'ein  d'ivèt. 
D'hou  yehaid  ];d  d'hou 

crsece-vad. 
Deur  tuêm. 
Deur  ha  Gùin. 
ur  huéh  Deur. 
ur  bannig  Deur. 
ur  bégad  Deur. 
Laqueit  ar  en  Daut 
en  Duel, 
ur  Serviet^ 
un  Âssiet, 
ur  Goutel , 
ul  Loy, 
ur  Fourchet, 
un  Haleniér, 
ur  Pibrér, 
ur  Saucer, 
ur  Gùinaigrér, 
ur  Scudel, 
ur  Huiren , 
treu  d'ivèt  ha  de  zàibrein. 


M^''^^^^ 


70  VOCABLL.VIRE 


>^ 


DES   VERBES 


LES  PLUS  USITÉS  DA^S  LE  DISCOURS, 

Avec  la  façon  de  conjuguer ,  c'est-à-dire  ,  d'indiquer  le  tenips ,  par 
combien  et  qiîelle  personne  une  chose  est  faite  ou  soufferte  ,  a  été 
faite  ou  soufferte  ,  sera  faite  ou  soufferte. 


AG  ER  YERBEU 


E   CIIERVIGE   LTESSAN   EN  DEYIS  , 

Guet  ur  faucon  de  zislillein  ,  de  larèd-é,  de  zevis  pegource ,  peèd 
ha  pihue  e  hra  pé  e  andur  un  dra ,  en  dès-ean  groeit  pé  anduret , 
er  groei  pé  en  andurou. 


Être ,  avoir  été. 
Je  suis,  tu  es,  il  ou  elle 
est. 


Nous    sommes ,     vous 
êtes,  ils  ou  elles  sont. 


Avoir,  avoir  eu. 

J'ai,  tu  as,  il  on  elle 

a. 
J'en  ai ,  tu  en  as ,  il  ou 

elle  en  a. 


Bout,  bout  bet. 

Mé  zou ,    té  zou ,    ean 

pé  Iii  zou. 

Atitremant.    É  on,  é 

ous,  é  ma. 
Ni  zou,   hui  zou,    ind 

zou. 
Autremant.    É    omb  , 

é  oh,  é  mant. 
En  devout  pé  en  dont , 

en  dont  bet. 
Mé  mes,   té   hès,    ean 

en  dès  2)é   hi  é  dès. 
Bout  e  mes,  bout  e  hès, 

bout  en  dès  pé  bout 

hi  dès. 


FRANÇAIS   ET    BRETON.  71 

Nous  avons,  vous  avez,   Ni  hun  nés,  hui  e  hoès, 


ils  ou  elles  ont. 
Nous   en   avons,   vous 

en  avez,  ils  ou  elles 

en  ont. 
Faire,  fait,  avoir  fait. 


Je  fais,    tu  fais,   il  ou 
elle  fait. 


Nous  faisons,  vous  fai- 
tes, ils  ou  elles  font. 


ind  ou  dès. 
Bout  hun  nés,  bout  e 
hoès,  bout  ou  dès. 


Parler,  je  parle. 

Aimer,  tu  aimes. 

Manger,  il  ou  elle  man- 
ge. 
Dîner,  nous  dinons. 

Souper,  vous  soupez. 

Déjeuner,    ils   ou  elles 
déjeunent. 


Aller,  j'allais. 


Gober,  groeit,  en  dout 

groeit. 
Me  hra ,  te  hra ,  ean  pé 

hi  e  hra. 
Autrcmant.  Gober  eran, 

gober  erés,  gober  e  ra. 
Ni  e  hra ,  hui  e  hra ,  ind 

e  hra. 
Autrcmant.     Gober     e 

hramb ,  gober  e  hrér, 

gober  e  hrant. 

INDICATIF. 

Présent. 

Gonz,     me    gonz;    pé 

conz  e  ran. 
Cârein,  te  gar;   1)6  câ- 

rein  e  ré  s. 
Daibrein ,    ean   jdé  hi  e 

zaibr  ;  i^é  daibrein  e  ra. 
Mirenncin ,  ni  e  viren  ; 

pé  mirennein  e  ramb. 
Coénniein ,  hui  e  goén- 

ni  ;  pé  coénniein  e  ret. 
Dejunein,  ind  e  zejun; 

pé  dejunein  e  rant. 

Imparfait. 

Monnet ,    me    yé  ;  pé 
monnet  e  ren. 


7-2 

Commencer, 
mencais. 


elle  ar- 


Armer,    il   ou 
mait. 

Continuer,  nous  conti- 
nuions. 

Étudier,   vous  étudiez. 

elles 


Proliter,     ils 
profitaient. 


ou 


Prier,  j'ai  prié. 
Lier,  tu  as  lié. 
Jouer,  il  ou  elle  a  joué 


Pleurer,  nous  avons 
pleuré. 

Sauver,  vous  avez  sau- 
vé. 


VOCABULAIRE 

tu  corn-  Commance  ,  te  goni- 
niançé;  pé  comman- 
ce e  rès, 

Armein,  ean  pé  hi  e  ar- 
mé; pé  armein  e  ré. 

Continuein,  ni  e  gon- 
tin  né,  pé  continuein 
e  remb. 

Studial ,  hui  e  studié  ; 
pé  studial  e  relioh. 

Pourfltcin ,  ind  e  bourH- 
té;  pé  pouriitein  e  rent. 
Parfait. 

I  Pedein ,  me  mes  pedet; 
j     pé  pedet  e  mes. 
j  Ariein ,  té  hès  ariet  ;  pé 
1     ariet  e  liés. 
Hoari ,  ean  pé  hi  en  dès 
hoariet;  pé  hoariet  en 
dès  pé  hi  dès. 
Ouilein,  ni  h  un  nos  oui- 
Ict;  pé  ouilet  hun  nés. 
Sauvein,  huiehoôs  sau- 
vet;  pé  sauvet  e  hoès. 


Sauter,  ils  ou  elles  ont  Saillein,  ind  ou  dès  sail- 
sauté.  !     let;  pé  saillet  ou  dès 

Prétérit. 


Danser,  je  dansai. 

Chanter,  tu  chantas. 

Ecouter,  il  ou  elle 
écouta. 

Gagner,  nous  gagnâmes. 

Marcher ,  vous  mar- 
châtes. 


Corol ,  me  goroilas. 
Cannein,  te  gannas. 
Cheleuèt,  ean  pé  hi  ( 

cheleuas. 
Gounit,  ni  e  hounias. 
Quérhèt ,    hui   e  guêr- 

has. 


FRANÇAIS   ET    BRETON. 


Peser,  ils  ou  elles  pe 
sèrent. 


Louer  ,  j'avais  loué. 
Nouer,  tu  avais  noué. 


Dénouer  ,     il    ou 
avait  dénoué. 


Nier  ,  nous  avions  nié. 

Délivrer 
délivré. 

Assurer ,  ils  oit  elles 
avaient  assuré. 

Futur 
Prouver  ,  je  prouverai. 

Composer  ,  tu  compo- 
seras. 

Déchirer,  il  ou  elle  dé- 
chirera. 

Sonner ,  nous  sonne- 
rons. 

Détourner  ,    vous 
tournerez. 

Tourner  ,    ils  ou 
tourneront. 


75 

boui- 


Pouisein  ,  ind  e 
I     sas. 

Plusque- Parfait. 

Mêlein  ,  m'em  boé  mê- 
let;  'pé  mêlet  em  boé. 
Cloumein ,  té  poé  clou- 
met ,  "pé  cloumet  ha 
poé. 
elle  Digloumein  ,  ean  pé  hi 
en  doé  digloumet;  pé 
digloumet  en  doé  pé 
hi  doé. 
Nahein  ,  ni  hur  boé  na- 
het;  j^enahet  hur  boé. 
vous    aviez  Délivrein  ,  hui  hou  poé 
délivret ,  pé  délivret 
hou  poé. 
Assurein,  ind  ou  doé  as- 
suret; /)éassuret  ou  doé. 
Simple. 
Prouvein ,  raé  brouvou  ; 

pé  prouvein  e  rein. 

Composein  ,  te  gompo- 

sou;]Jéicomposeinerei. 

Ronguein  ,  ean  pé  hi  c 

rongou  ;  p)é  ronguein 

e  rei. 

Sonnein  ,  ni  e  sonnou  ; 

pé  sonnein  e  rehemb. 

dé-  Distroein,  huiezistroei; 

pé  distroein  e  rehet. 
elles  Troein  ,    ind  e  droei  ; 
pé  troeiu  e  reint. 
o 


74 


VOCABULAIRE 

Futur  Passé. 


Arrêter,  j'aurai  arrêté. 


Commander  , 
commandé. 


tu  auras 


Supplier,  il  ou  elle  aura 
supplié. 

Arracher  ,  nous  aurons 
arraché. 

Tirer,  vous  aurez  lire. 


Voler,  ils  ou  elles  au- 
ront volé. 
Dérober,  ils  ou  elles  au- 
ront dérobé. 

Impératif. 


Arrestein,  m'em  bon  ar- 

restet;  pé  arrestelem 

bou. 
Commandein  ,    té   pou 

commandet  ;  pé  com- 

mandet  ha  pou. 
Supliein  ,  ean  pé  hi  en 

dou  supliet;  pe  supliet 

en  dou  pe  lii  dou. 
Diblantein  ,  ni  hur  bou 

diblantet  ;  pé  diblaiitet 

hur  bou. 
Tennein  ,  hui  hou  pou 

tennet;  pé  tennethou 

pou. 
Laireah ,  ind  ou  dou  lai- 

ret,  pé  lairet  ou  dou. 


Avaler,  avale. 
Disputer,  qu'il  dispute. 


Raisonner,  raisonnons. 
Acheter,  achetez. 
Demander  ,    qu'ils    ou 
qu'elles  demandent. 

Subjonctif. 

Présent. 

Fnites 

Chercher,  que  je  cherche 
Toler,  que  lu  voies. 


Lonquein,  lonq. 
Disputai,  disputeèt  ;  pé 

Tabulai,  tabuteèt. 
Raesonein,  raesonamb. 
Prenein,  prenet. 
Goulen,  fC'ulennent. 


Groeit, 

Clasq  ,  ma  clasquein. 
Neigeal,  ma  neigei. 


FRANÇAIS   ET   BRETON. 


Donner, qu'il  on  qu'elle 
donne. 

Fermer  ,  que  nous  fer- 
mions. 

Apporter ,  que  vcus  ap- 
portiez. 

Porter,  qu'ils  oz^  qu'elles 
portent. 


Rein  ,  ma  rei. 

Chairrein ,  ma  cliairrc- 

hemb. 
Dégass,  ma  tégassehet. 


Badiner  ,  je  badinerais. 

Railler,  tu  raillerais. 

Couper,  il  ou  elle  cou- 
perait. 

Consoler,  nous  conso- 
lerions. 

Envoyer  ,  vous  enver- 
riez. 

Causer,  ils  ou  elles  cau- 
seraient. 


Douguein  ,     ma     lou- 
gueint. 

Imparfait. 

Bourdal ,  mé  vourdehé  ; 

pé  bourdal  e  reben. 
Farçal  ,  te  farcebc  ;  pé 

farçal  e  rehès. 
Trohein  ,    ean  pé  hi  e 

drobebé  ;  pé  trobein 

e  rebé. 
Consolein,  ni  e  gonso- 

lebé  ;  pé  consolein  e 

rebemb. 
Cass ,  bui  e  gassebé  ;  ^Jé 

cass  e  rebob. 
Devis ,  ind  e  zevisebé  ; 

pé  devis  e  rebènt. 


Je  ne  sais 

Prêcher,  si  je  prêcherais. 

Vanter,  si  tu  vanterais. 

Vanner  ,  s'il  ou  si  elle 
vannerait. 

Traîner  ,  si  nous  traî- 
nerions. 

Manier ,  si  vous  ma- 
nieriez. 


Imparfait  Conditionnel. 


Ne  houyan  quet 

Perdêg ,  mar  perdégue- 

ben. 
Vantein,  mar  vantebès. 
Gùentad  ,  mar  gùente- 

hé. 
Stleigein  ,  mar  stleige- 

bemb. 
Melaestrein  ,    mar   me- 

lœstrebcob. 


76  VOCABULAIRE 

Camper,  s'ils  ou  si  elles  1  Campein  ,   mar  campe- 
camperaient.  j     lient. 

Pm^fait. 


Il  n'est  pas  sûr 

Décamper,  que  j'aie  dé- 
campé. 

Enterrer,  que  tu  aies  en- 
terré. 

Déterrer ,  qu'il  ou  qu'elle 
ait  déterré. 

Agréer,  qu^nous  ayons 
agréé. 

Complimenter,  que  vous 
ayez  complimenté. 

Mêler,  qu'ils  ou  qu'elles 
aient  mêlé. 

Plusque- 

Laver,  j'aurais  lavé. 

Monter ,  tu  aurais  mon- 
té. 

Grimper,  il  ou  elle  au- 
rait grimpé. 

Consulter,  nous  aurions 
consulté. 

Garder  ,  vous  auriez 
gardé. 

Payer  ,  ils  ou  elles  au- 
raient payé. 

Autrement. 

S'il  fallait  que 

Compter,  j'eusse  comp- 
té. 


N'en  dé  quel  sûr 

Digampein  ,  en  e  mes 

digampet. 
Interrein  ,  en  e  hès  in- 

terret. 
Dizoarein ,  en  en  dès  pé 

en  hi  dès  dizoaret. 
Agréein  ,   en  hun  nés 

agréet. 
Complimandein  ,   en   e 

hoès  complimandet. 
Caigein ,  en  ou  dès  cai- 

get. 

Parfait. 

Golhein  ,    m'em    behé 

golhet. 
Montet ,  te  pehé  mon- 

tet. 
Crapein,  ean  en  dehé  pé 

hi  é  dehé  crapet. 
Consultein,  ni  hur  behé 

consultet. 
Goarn  ,   hui  hou  pehé 

goarnet. 
Paiein ,    ind    ou    dehé 

paiet. 

Autremant. 

Mar  boé  ret  ma 

Contein  ,  em  bezé  con- 
tet. 


FRANÇAIS  ET    BRETO?* 


77 


Raconter ,  tu  eusses  ra- 
conté. 

Baiser ,  il  ou  elle  eût 
baisé. 

Affronter,  nous  eussions 
affronté. 

Développer  ,  vous  eus- 
siez développé. 

Envelopper ,  ils  ou  elles 
eussent  enveloppé. 


Devis  ,  té  pezé  deviset. 


,  ean  en  deve- 
lîi    é    devezé 


Boquein 
zé  2)é 
boquet. 

Affrontein  ,  ni  hur  bezé 
aff'rontet. 

Dishronnein  ,   hui   hou 
pezé  dishronnet. 

Gronnein  ,  ind  ou  de- 
vezé gronnet. 


Pkisque-Parfait  Conditionnel. 


Lever,  que  j'aurais  levé. 

Expliquer,  que  tu  aurais 
expliqué. 

Percé  ,  qu'il  oio  qu'elle 
aurait  percé. 

Travailler  ,  que  nous 
aurions  travaillé. 

Considérer  ,  que  vous 
auriez  considéré. 

Regarder  ,  qu'ils  ou 
qu'elles  auraient  re- 
gardé. 

Futur 

Je  dois  savoir 

Saluer,  si  je  saluerai 


Sehuel ,  ma  em  behé 
sauet. 

Espliquein ,  ma  he  pehé 
espliquet. 

Toullein,  ma  en  dehé  i^é 
ma  hi  dehé  toullet. 

Labourad  ,  ma  hur  be- 
lle labouret. 

Considérein  ,  'ma  hou 
pehé  considéret. 

Seîlet  ,  ma  ou  dehé 
sellet. 


Nager,  si  tu  nageras. 


Fumer,  s'il  ou  si  elle  lu 

mera. 
Acquitter,   si  nous  ac 

quitterions. 


Conditionnet. 

Me  zdi  goût 

Saludein,ha  me  saludou. 
Neanein ,  ha  te  neanou. 
Moguêdein ,  bac  ean  jjé 

hi  e  voguêdou. 
Aqiiittein,  ha  ni  c  aqùit- 

tou. 


78  yocAB 

Contempler  ,     si    vous 

contemplerez. 
Admirer ,  s'ils  oh  si  elles 

admireront. 
Ranger,  avoir  rangé. 

Pratiquer,  qui  pratique. 

Effacer,  qui  effaçait., 

Couronner  ,  qui  a  cou- 
ronné. 

Accuser  ,  qui  avait  ac- 
cusé. 

Condamner  ,  qui  con- 
damnera. 

Damner,  qui  aura  dam- 
né. 

Excuser,  qui  excuserait. 

Emprunter,empruntant. 

Prêter,  moi  ayant  prêté. 

xicceptcr  ,    d'accepter  , 

pour  accepter. 
Refuser,  en  refusant. 

Cet  homme 

Estimer ,  que  j'estime. 
Baptiser,quetubaptises. 
Frapper,  qu'il oif qu'elle 

frappe. 
Maltraiter  ,    que    nous 

maltraitons. 


JLAIIIE 

Conlamplein  ,  ha  hui  ^ 

gontamplou, 
Admirein  ,    hac   ind   e 

admirou. 
Ranquein,  en  dout  ran- 

quet. 
Pratiquein  ,    péhani    e 

bratiq. 
Diffacein  ,     péhani     e 

ziiTacé. 
Curunein  ,    péhani    en 

dès  curunet. 
AcusjBin ,  péhani  en  doé 

acuset. 
Condannein  ,   péhani  e 

gondannou. 
Dannein  ,     péhani     en 

don  dannet. 
Escusein  ,  péhani  e  es- 

cusehé. 
Quemér  é  prest ,  e  gue- 

mér  é  prest. 
Prestein ,  prestet  ma  em 

boé. 
Receu  ,   de  receu ,    eit 

receu. 
Refus,  en  ur  refus. 

En  dén-zé 

Istimein,  e  isliman. 
Badéein,  e  vadéès. 
Scoein ,  ar  béhani  é  sco. 

GoaUdrettein  ,   e  hoal- 
dretîamb. 


FRANÇAIS  ET   BRETON. 

Fréquenter  ,   que  vous 

fréquentez. 
Piquer,  qu'ils  ou  qu'elles 

pi^juent. 

Cette  femme 

Appeler,  que  j'appelais. 

Nommer  ,  que  tu  nom- 
mais. 

Étouffer,  qu'il o?i qu'elle 
étouffait. 

Étonner  ,  que  nous 
étonnions. 

Peigner ,  que  vous  pei- 
gniez. 

Friser,  qu'ils ow qu'elles 
frisaient. 

La  Maison 

Loger,  où  je  logerais. 


Hausser,  que  tu  haus- 
serais. 

Baisser,  qu'il  ou  qu'elle 
baisserait. 

Louer,  que  nous  loue- 
rions. 

Priser  ,  que  vous  pri- 
seriez. 

Ruiner,  qu'ils  ou  qu'elles 
ruineraient. 

U  Mulet 

Pêcher,  que  je  pécherai. 
Étripcr ,    que   tu   ctri- 
peras» 


79 

Hantein  ,  e  hantet. 

Piquein ,  e  biquant. 

Er  voès-ce' 

Galhuein,  e  galhuen. 
Hanhuein,  c  hanhuès. 

Mouguein,  e  vougué. 

Souéhein ,  e  souéhemb» 

Cribad,  e  gribehoh. 

Frisein,  frisent. 


En  ty 

Logein  ,  é  péhani  é  lo- 

gehen. 
Ihuellad,  e  ihuellehès. 


Izellad,  e  izellehc. 
Gopreiu,  c  hopreliemb. 
Pfisein,  e  brisehoh. 
Revinein ,  e  revinehènt. 

Er  Meil 

Pisquetta,  ebisquettein. 
Divoellein,  e  zivoellei. 


ou 


80 

Saler,  qu'il 

salera. 
Partager,  que  nous  par- 


VOCABULAIRE 

qu'elle 


tagerons. 


Fricasser,  que  vous  fri- 

casserez. 
Garder,  qu'ils  ou  qu'elles 

garderont. 

Indicatif  Passif. 

Présent. 

Geler,  je  suis  gelé. 

Expirer,  tu  es  expiré. 

Forcer,  il  est  forcé;  elle 
est  forcée. 

Annoncer,  nous  sommes 
annoncés. 

Déclarer ,  vous  êtes  dé- 
clarés. 

Blâmer,  ils  sont  blâmés  ; 
elles  sont  blâmées. 

Imparfait. 


Sallein,  e  sallou. 
Rannein , 
Frintein , 
Goarn  »  e  hoarneint. 


e  rannehemb. 
e  frintehet. 


Scornein,  scornet-on. 
Tremén,  treménet-ous. 
Parforcein,  parforcet-é. 

Annoncein  ,   annoncet- 

omb. 
Disclseriein ,  disclseriet- 

oh. 
Caréein,  caréet-ind. 


Accabler  ,  j'étais  acca- 
blé. 

Proclamer,  tu  étais  pro- 
clamé. 

Jurer,  il  était  juré;  elle 
était  jurée. 

Fréquenter,  nous  étions 
fréquentés. 

Plier  ,  vous  étiez  plies. 

Mouiller  ,  ils  étaient 
mouillés;  elles  étaient 
mouillées. 


Disconfortein  ,  mé  oé 
disconfortet  ;  pé  dis- 
confortet-oen. 

Bannein,  bannet-oès. 

Touyein ,  touyet-oé. 

Darempredein  ,  darem- 

predet-oemb. 
Pléguein  ,  pléguet-oèb. 
Glubein,  glubet-oent. 


FRANÇAIS  ET    BRETON. 

Parfait. 


RI 


Proportionner  ,  j'ai  été 

proportionné. 
Nettoyer  ,    tu    as    été 

nettoyé. 
Balayer,  il  a  été  balayé; 

elle  a  été  balayée. 
Bénir  ,  nous  avons  été  Beniguein 

bénis.  on  bet. 

Bâtir ,    vous    avez    été  Bâtissein 

bâtis.  bet. 

Fournir  ,    ils    ont    été  Pourvœein 

fournis  ;  elles  ont  été       ind  bet. 

fournies. 

Plusquc-Parfait. 
Garnir  ,      j'avais      été 
garni. 


Jaugein ,  mé  zou  bet  jau- 
get;  pé  janget-on  bet. 

Néettad  ,  néetteit-ous 
bet. 

Scupein,  scupet-é  bet. 


beniguet- 

bâtisset-oh 

pourvaeet- 


Flétrir  ,    tu    avais    été 

flétri. 
Blancliir  ,   il   avait   été 

blanchi;  elle  avait  été 

blanchie. 
Noircir  ,    nous    avions 

été  noircis. 
Bouir  ,   vous  aviez  été 

rouis. 
Courir  ,   ils  avaient  été 

courus;  elles  avaient 

été  courues. 


Goarnissein ,  mé  oé  bet 

goarnisset  ;  pé  goar- 

nisset-on  bet. 
Gouivein  ,    gouivet-oès 

bet. 
Gùennein  ,    gùennet-oé 

bet. 

Dûein  ,   dûet-omb  bet. 

Eauguein ,  eauguet-oèh 

bet. 
Bidêc,  ridet-oent  bet. 


Détruire  ,   je  serai 
truit. 


Futur  Sifnple 


dc- 


Distrugein,  mé  vou  dis- 
truget;  pô  distruget- 
vein.  5  " 


82 


VOCABULAIRE 


Divertir  ,  tu  seras  di- 
verti. 

Aigrir  ,  il  sera  aigri  ; 
elle  sera  aigrie. 

Polir,  nous  serons  polis. 

Pétrir,  vous  serez  pétris. 

Mûrir,  ils  seront  mûris; 

elles  seront  mûries. 

Futur  Passé. 

Quand 

Adoucir  ,     j'aurai     été 

adouci. 
Pourir ,    tu    auras   été 

pouri. 


Divertissein,  divertisset 

vei. 
Aigrein ,  aigret-vou. 

Flourad  ,      flouret-ve- 

hemb. 
Méein,  méet-vehet. 
Aneueiu,  aneuel-veint. 


Nourrir  ,    il    aura    été 

nourri  ;  elle  aura  été 

nourrie. 
Avertir  ,    nous    aurons 

été  avertis. 
Abolir  ,  vous  aurez  été 

abolis. 
Bannir  ,  ils  auront  été 

bannis  ;   elles  auront 

été  bannies. 

hiPÉRATIF 


A-pe 

Douçad  ,  vein  bet  dou- 

ceit. 
Breinnein  ,  te  vou  bet 

breinnet  ;   pé  brein- 

net-vei  bet. 
Màguein  ,    mâguet-vou 

bet. 


Avertissein ,  avertissel- 

vehemb  bet. 
Dismantein  ,  dismantet 

vehet  bet. 
Forbannein,  borbannet- 

veint  bet. 


Maudire  ,  sois  maudit 
ou  maudite. 

Ouvrir  ,  qu'il  soit  ou- 
vert; qu'elle  soit  ou- 
verte. 

Offrir ,  sovons  offerts = 


Milliguein ,  revei  pé  beèt 


milliguet. 


Digueor  ,  revou  jjé  bec,t 
digueoret. 

Offrein ,  beèt  offrct. 


FRANÇAIS   ET    BRETO?^. 


85 


Embellir  ,    soyez    em- 
bellis. 
Trahir  ,    qu'ils     soient 

trahis  ;  qu'elles  soient  i     hisset. 
trahies.  { 

Subjonctif. 
Présent. 


Brauad  ,      beèli     bra- 

ueit. 
Trahissein  ,  bcènt  Ira- 


Plùt  à  Dieu 

Enrichir  ,    que  je   sois 

enrichi. 
Appauvrir ,  que  tu  sois 

appauvri. 
Fleurir,  qu'il  soit  fleuri; 

qu'elle  soit  fleurie. 
Finir,  que  nous  soyons 

fmis. 
Éblouir,  que  vous  soyez 

éblouis. 
Évanouir,  qu'ils  soient 

évanouis  ;      qu'elles 

soient  évanouies. 


riigeùt  guet  Ddué 

Pihuiquad  ,  ma  vei  pi- 

huiqueiî. 
Peurad,  ma  vei  peureit. 

Bleuein,  ma  vou  bleuet. 

Achihiie  ,    ma    vchemb 

achihuet. 
Bàmcin  ,  ma  vehèh  bâ- 

met. 
Semblein  ,     ma     veint 

sembleî. 


Imparfait. 


Haïr,  je  serais  haï. 

Fouir,  tu  serais  fouis. 
Mourir ,  il  serait  mort  ; 

elle  serait  morte. 
Salir,  nous  serions  salis. 

Punir,  vous  seriez  punis. 

Endurcir  ,  ils  seraient 
endurcis  ;  elles  se- 
raient endurcies. 


Cassad  ,    mé  vehé  cas- 
seit;  'pé  casseit-vehen. 
Fogcin ,  foget-vehès. 
Merhuel,  marhuet-vehc. 

Couciein  ,    couciet-ve- 

hernb. 
Punissein ,  punisset-ve- 

hoh. 
Calettad  ,    caletteit-ve- 

iiènt. 


84 


VOCABULAIRE 


Parfait, 


Il  est  bon 

Refroidir  ,  que  j'aie  été 

refroidi. 
Convertir  ,  que  tu  aies 
^  été  converti. 
Affermir  ,   qu'il  ait  été 

affermi;  qu'elle  ait  été 

affermie. 
Sentir ,  que  nous  ayons 

été  sentis. 
Accomplir  ,    que   vous 

ayez  été  accomplis. 
Confire,  qu'ils  aient  été 

confits  ;  qu'elles  aient 

été  confites. 


Apercevoir  , 
été  aperçu. 


Plu'sque 
j'aurais 


Croire  ,  tu  aurais  été 
cru. 

Boire,  il  aurait  été  bu; 
elle  aurait  été  bue. 

Concevoir ,  nous  au- 
rions été  conçus. 

Recevoir  ,   vous  auriez 

été  reçus. 
Savoir,  ils  auraient  été 

sus;  elles  auraient  été 

sues. 


Mad-é 

Yeinnein  ,    ma  on   bet 

yeinnet. 
Converlissein  ,  ma  eus 

bet  convertisset. 
Sonnad  ,   m'en  dé  bet 

sonneit. 

Santein  ,   ma  omb  bet 

santet. 
Accomplissein,  ma  omb 

bet  accomplisset. 
Confitein  ,    m'en    d'int 

bet  coniîtet. 


Parfait. 

Spurmantein  ,  mé  vehé 
bet  spurmantet  ;  pé 
spurmantet  vehen  bet. 

Credein  ,  credet  vehès 
bet. 

Ivein ,  pé  Ivèt ,  ivet  ve- 
hé bet. 

Conceuein,  ni  e  vehé 
bet  conceuet;  pé  con- 
ceuet  vehemb  bet. 

Receu  ,  receuet  vehoh 
bet. 

Goût,  gouyet-vehent 
bet. 


FRANÇAIS   ET    BRETO:V. 


85 


Aniremeni, 

Plùt  à  Dieu 

Décevoir  ,  que  j'eusse 
été  déçu. 

Voir,  que  tu  eusses  été 
vu. 

Craindre  ,  qu'il  eût  été 
craint;  qu'elle  eût  été 
crainte. 

Contraindre  ,  que  nous 
eussions  été  contraints 

Joindre,  que  vous  eus- 
siez été  joints. 

Éteindre,  qu'ils  eussent 
été  éteints  ;  qu'elles 
eussent  été  éteintes. 


Aîitremant. 


Pligeèt  guet  Doué 

Trompein  ,    ma   vezen 

bet  trorapet. 
Gùélèt ,   ma  vezès  bet 

gùélet. 
Dougein  ,  ma  vezé  bet 

douget. 


Contraignein  ,   ma  ve 
vezoh 


zemb  bet  contraignet. 


Joéntein  ,  ma 
bet  joéntet. 

Mouguein  ,  ma 
bet  mouguet. 


vezent 


Futur. 


On  ne  sait 

Atteindre,  si  j'aurai  été 

atteint. 
Etreindre ,  situ  auras  été 

étreint. 
Rendre  ,    s'il   aura  été 

rendu. 
Rendre,  si  elle  aura  été 

rendue. 
Fendre,  si  nous  aurons 

été  fendus. 
Pendre  ,  si  vous  aurez 

été  pendus. 
Vendre ,  s'ils  auront  été 

vendus;  si  elles  auront 

été  vendues. 


Ne  houyér  quet 

Atrapein  ,  ha  me  vou 

bet  atrapet. 
Goasquein  ,  ha  le  vou 

bet  goasquet. 
Dacor  ,   hac  ean  e  vou 

bet  dacoret. 
Rantein  ,  hac  hi  e  vou 

bet  rantet. 
Feutein  ,   ha  ni  e  vou 

bet  feutet. 
Crouguein ,  ha  huievou 

bet  crouguet. 
Gùerhein,  hac  ind  e  vou 

bet  gùerhet. 


86  VOCABULAIRE 

Comprendre ,  être  corn-  Comprenein,  bout  com- 


pris. 
Tendre,  avoir  été  tendu. 

Prendre,  qui  est  pris. 

Attendre  ,  qui  était  at- 
tendu. 

Entendre  ,  Ouïr  ,  qui  a 
été  entendu. 

Étendre  ,  qui  avait  été 
étendu. 

Détendre  ,  qui  sera  dé- 
tendu. 

Repaître  ,  moi  ayant 
été  repu. 

Paître,  on  l'a  fait  paître. 

Connaître  ,  on  le  con- 
naît. 

Méconnaître ,  on  la  mé- 
connaît. 

Disparaître,  il  a  dis- 
paru. 

Croître  ,  on  croît. 

Croire,  on  croyait. 
Feindre  ,  on  a  feint. 

Dire  ,  on  avait  dit. 
Écrire  ,  on  écrira. 
Lire  ,  on  l'aura  lu. 

Une  chose 

Défendre  ,  qu'on  dé- 
fend. 


prenet. 
Stennein,  bout  bet  sten- 

net. 
Quemér  ,     pébani    zou 

queméret. 
Gortoz  ,    pébani    c    oé 

gorteit. 
Cleuèt ,  pébani  zou  bet 

cleuet. 
x\stennein,  pébani  e  oé 

bet  astennet. 
Diastennein  ,    pébani  e 

vou  diastennet. 
Bouittat  ,    bouitteit  ma 

oen  bet. 
Pserein,  laqueit-é  bet  de 

bserein. 
lïanàuein ,  en  banauein 

e  rér. 
Disbanàuein  ,  bi  disba- 

nauein  e  rér. 
Disparissein,  disparisset 

en  dès. 
Cresquein ,  cresquein  e 

rér. 
Credein,  credein  e  rèt. 
Gober  seblant ,  groeit- 

zou  bet  seblant. 
Larèt ,  laret-oé  bet. 
Scribue  ,   scribuet-vou. 
Leine  ,  leinet-vou  bet. 

Un  (ira 

Dibuen,  e  zibuennér. 


FRANÇAIS   ET    BRETON'. 


Permettre  ,  qu'on  per- 
mettait. 

Tolérer,  qu'on  a  tolérée. 

S'abaisser^   si   on   s'a- 
baisse. 

S'abstenir ,  si  on  s'abs- 
tenait. 

S'abuser ,    si    on  s'est 
abusé. 

S'adonner  à,  si  on  s'é- 
tait adonné  a. 

S'aliier  ,    quand  on  se 
sera  allié. 

Se  consoler^  qnand  on 
s'était  consolé. 

Se  moquer  ,  on  se  mo- 
quait d'elle. 

Se    coucher ,    je    suis 
couché. 

Se  lever  ,   on  n'est  pas 
encore  levé. 

Guérir,  je  suis  guéri. 

Aimer  mieux  ,   j'aime- 
rais mieux. 

Se   vouer ,    elle   s'était 
vouée. 

Se  fâcher,   ils  se  sont 
fâchés. 

S'éveiller  ,     on     s'est 
éveillé. 

Se  lasser  ,  il  est  temps 
que  je  me  lasse.  ■ 

Ennuyer  ,    vous   m'en- 
nuyez. 
Se  taire  ,  taisez-vous. 


87 
e  bermet- 


I  Permeltein 

tet. 
Andur,ezoubetanduret. 
Hum  izellad  ,  mar  hum 

izellér. 
P'hum  viret,  pe  hum  vi- 

rehér. 
lium    drompein  ,    mar 

bér  hum  drompet. 
Hum  durel  g  p.  et,  marbe- 

hér  hum  daulet  guet. 
Hum  aliein ,  a  pe  vehér 

hum  aliet. 
Hum   gonsolein  ,  a  pe 

odr  hum  gonsolet. 
Gober  goab,  goab  e  hret 

a  nehi. 
Monnet   de   gousquèt  , 

oueit-onde  gousquèt. 
Sehuel  ,    ne    vér   quet 

hoah  sauet. 
Gùellad,  gùelleit-é  d'ein. 
Bout   gùel   guet ,   gùel 

vehé  guet-n-ein. 
Hum   hloëstrein  ,    hum 

hloëstret  hi  doé. 
CliifTeiu,  chilTet  ou  dès. 


dihousquet 
mal-é  d'ein 


Dihousq  , 

vér. 
Scùéhein 

scùéhein. 
Annœein  ,      anna?el-on 

d'oh. 
Tauein ,  tauet. 


88 


VOCABLLAIllE 


^•^ 


PROPOS  FAMILIERS 

ENTRE  UNE  MAÎTRESSE  ET  SA  SERVANTE. 

Le  Français  doit  faire  attention  quel  est  celui  qui  parle 
et  ce  dont  on  parle,  pour  bien  remarquer  la  termi- 
naison de  ses  mots  ;  et  le  Breton  doit  surtout  re- 
marquer le  changement  presque  continuel  des 
lettres  initiales  de  ses  mots,  c'est-à-dire,  des  lettres 
qui  commencent  ses  mots.  Grand  écueil  pour  ceux 
qui  ne  sont  pas  nés  Bretons. 

DEVIS   FAMILIER 

ÊTRE  UR  VA^STRi:s  II AC  HÉ  3IATÉII. 

Er  Gai  e  zeli  gober  attantion  pihue  e  gonz  hac  a  be- 
tra  é  conzèr ,  eil  remerquein  erhat  en  achimant  ag 
é  irieu  ;  hac  er  Breton  e  zeli  ,  drès  peb  tra  ,  remer- 
quein er  changemant  burhut  continuel  ag  el  let- 
trenneu  lâl  ag  é  irieu,  de  larèd-é  ng  el  lettren- 
neu  e  gommance  é  irieu.  Goal  scossel  eid  er  ré 
n'en  dint  quel  gannet  Breton. 


Je  suis  endormie. 
Laissez-moi  dormir. 

Dormez-vous  ? 

Etes-Yous  encore  cou- 
chée ? 

Mon  père  est -il  encore 
couché  ? 

Éveillez-vous.  Éveillez- 
le. 

Vous  dormez  trop. 

Levez -vous  promple- 
ment. 


Cousquet-on. 
Lausquet-mé  de  gous- 

quèt. 
Çousquet  o|i-hui  ? 
En  hou  culé  é  oh-hui 
,  hoah  ? 
En  é  hulé  é  ma  hoah 

me  zad  ? 
Dihousquet.       Dihous- 

quet-ean. 
Rai  é  çousquet. 
Sauet  beau. 


FRANÇAIS  ET   BRETON. 


89 


Que  ne  vous  dépêchez- 
vous  ? 

Votre  sœurest-ellelevée? 

Notre  frère  est-il  levé  ? 

Prenez  garde;  vous vous 
enrhumerez. 

Couvrez- vous  et  mou- 
chez-vous. 

Habillez-vous  et  puis 
vous  me  chercherez 
mes  coiffes. 

Prenez  cette  chemise 
blanche. 

Lavez-vous  les  mains. 

Peignez  ma  fille. 

Allez  tirer  les  vaches. 

Avez-vous  fîni'i? 

Dites  vos  prières. 

Recommencez,  s'il  vous 
plaît. 

Dites-les  posément. 

Prenez  votre  livre  et 
lisez. 

Expliquez-moi  ce  mot- 
là. 

Vous  ne  lisez  pas  bien. 

Vous  allez  trop  vite. 

Vous  n'apprenez  rien. 

Vous  n'observez  rien. 

Vous  n'étudiez  pas. 

Vous  êtes  paresseuse  , 
et  votre  frère  est  stu- 
dieux. 


Perac  ne  zeouiet-hui? 

Hà  sauet-é  hou  ç'hoér? 
Ha  sauel-é  hur  brér  ? 
Dihoallet  ;    arrumein   e 

rehet. 
Hum  holeit ,  ha  huéhet 

hou  fri. 
Hum  husquet  ,  ha  nezé 

hui    e   glasquou    me 

houiffeu  d'ein. 
Gusquet  en  ivis  fresq- 

men. 
Golhet  hou  teourn. 
Cribet  pèn  me  merh. 
Quêrhet  de  hoairein  er 

seud. 
Achihue  oh-hui  ? 
Laret  hou  pedenneu. 
Commancet    èl    aben  y 

mar  plige  guet-n-oh. 
Laret-ind  ar  ou  couar. 
Queméret  hou   livr  ha 

leinet. 
Espliquet  d'ein  er  guir- 

zé. 
Ne  leinet  quet  erhat. 
Rai  vean  é  het. 
Ne  zisquet  nitra. 
Ne  spiet  doh  nitra. 
Ne  studiet  quet. 
Paressus  oh  hac  hou  prér 
e  gâr  er  studi. 


90 

Pourquoi  me  parlez-vous 

breton? 
Parlez  toujours  français. 
Que   Youiez-Yous    pour 

déjeuner? 
Allez  à  Yotre  ouvrage. 
Montrez -moi     ce     que 

Yous  avez  fait. 
Cela  n'est  pas  bien. 

il  ne  vous  convient  pas 
de  faire  des  grimaces 
quand  je  vous  parle. 

Il  est  temps  de  diner. 

Laissez  votre  ouvrage. 

Approchez- vous  de  la 
table. 

Asseyez-vous  ,  et  tirez 
votre  couteau. 

Où  est  votre  soupe? 

Faites  le  signe  de  la 
Croix  avant  de  com- 
mencer à  manger. 

La  viande  n'est  pas 
cuite. 

Voulez-vous  du  mouton? 

Voulez-vous  du  gras  ou 
du  maigre  ? 

Aimez-vous  le  lard  ? 

En  voulez-vous  ? 

Que  voulez-vous  donc  ? 

Dites  ce  que  vous  vou- 
driez avoir. 


VOCABULAIRE 


Perac  é  conzet-hui  bre- 
ton doh-ein  ? 

Conzet  attàu  gallêc. 

Pelra  hou  pou-huid'hou 
tejun  ? 

Quêrhet  d'hou  labour. 

Discoeit  t'ein  er  péh  e 
hoès  groeit. 

N'en  dé  quet  mad  en 
dra-zé. 

Ne  jauge  quet  doh-oh 
gober  grimeu  ,  a  pe 
gonzan  doh-oh. 

Mal-é  mirennein. 

Lausquet  hou  labour. 

Tosteit  d'en  daul. 

Azéet   ha   tennet    hou 

coutel. 
Mèn  é  ma  hou  soubèn? 
Groeit    Sin    er    Groéz 

quênt  commance  dai- 

brein. 
N'en  dé  quet  darrihue 

er  hig. 
Hà   hui   hou  pou   kig- 

meud  ? 
Hani  dru  pé  hani  trîed 

hou  pou-hui  ? 
Ha  hui  e  garer hig-hoh? 
Hà  hui  hou  pou  a  nehou  ? 
Petra  hou  pou-hui  enta? 
Laret  petra  e   garehoh 

hou  pout. 


FRANÇAIS  ET  BRETON. 


Voulez-vous  un  os  a 
ronger  ? 

Mais  peut-être  vous 
n'aimez  pas  les  os? 

Tenez  ,  voilà  un  mor- 
ceau de  poisson. 

Que  voulez -vous  a 
boire  ? 

Recevez  un  coup  devin. 

\'ous  ne  voulez  pas  y 
mettre  de  l'eau? 

Avez-vous  bu  ? 

Mangez  du  fruit  avec 
votre  pain. 

Que  voulez -vous  da- 
vantage ? 

Votre  père  a-t-il  diné  ? 

Avez-vous  assez  mangé 
et  bu  ? 

Dites  les  Grâces. 

A  quel  ouvrage  voulez- 
vous  que  j'aille  celte 
après-dinée? 

Allez  vous  amuser,  mais 
n'allez  pas  danser. 

Allez  coudre. 

Avez-vous  du  fil  et  une 
aiguille  à  me  donner? 

Je  ne  sais  êi  vous  savez 
danser  ;  mais  je  vois 
que  vous  ne  savez 
faire  rien  de  bon. 

Levez  la  tète  quand  vous 
me  parlerez. 


91 

Hà  hui  hou  pou  un  as- 
corn  de  grignal  ? 

Mges  ,  marcé  ne  vouret 
quet  ag  en  isquern? 

Dalet  ,  clietu  un  tam 
pisquèd. 

Petra  hou  pou-hui  d'i- 
vèt? 

Receuet  ur  huéh  gùin. 

Ne  fal  quet  d'oh  laquât 
deur  abarh? 

Ivet  e  hoès-hui?  ^ 

Daibret  fréh  guet  hou 
para. 

Petra  hou  pou-hui  hoah?  , 

Hà  daibret-é  miren  hou 
tad  ? 

Daibret  hac  ivet  e  hoès- 
hui  er"hoalh  ? 

Laret  Gra^ce. 

De  béh  labour  é  fal  d'oh 
ma  hein  en  anderhue- 
mcn  ? 

Quêrhet  de  zevgeral;  maes 
ne  yet  quet  de  gorol. 

Quêrhet  de  hrouyad. 

Hàhui  ehoès  nèdhacun 
nadoué  de  rein  d'ein? 

Ne  houyan  quet  mar 
gouzoh  corol  ;  mœs 
me  huél  ne  houyet  go- 
ber nitra  a  vad. 

Sàuethou  pèn  a  pe  gon- 
zehet  doh-ein. 


02 


VOCABULAIRE 


Allez  à  Vêpres  et  chan- 
tez. 
Apportez  votre  livre. 

Revenez  à  la  maison  à 

l'issue  de  la  messe. 
Avez- vous  chanté  ? 
Dites  votre  leçon. 
Vous  ne  la  savez  pas. 
Allez  apprendre  le  fran- 
çais. 
Quel  dialogue  avez-vous 

lu? 
Lisez  devant  moi. 
Vous  ne  prononcez  pas 

bien. 
Vous  ne  prenez  pas  de 

peine. 
Allez  vous  promener  au 

bourg. 
Vous   m'apporterez  du 

tabac. 
Ne  soyez  pas  longtemps. 
Revenez   avant   que   le 

soleil  se  couche  ,  ou 

au  moins  au  coucher 

du  soleil. 
Allons  souper. 
Que  mangerons-nous? 
Pour  moi  ,  je  ne  veux 

pas  de  lait  ce  soir. 
Eh  bien  ,  mangez  des 

poires  ou  despommes. 
Vous  mangez   trop   de 

pain. 


Quêrhet  d'er  Gospereu 

ha  cannet. 
Casset  hou   livr   guet- 

n-oh. 
Deit  d'er  guér  diar  saut 

en  Overen. 
Cannet  e  hoès-hui  ? 
Laret  hou  leçon. 
N'hi  gouzoh  quet. 
Quêrhet  de  zisquein  er 

gallêc. 
Péli   devis  e  hoès-hui 

leinet  ? 
Leinet  dirac-on. 
Ne  brononcet  quet  er- 

bat. 
Ne  laquet  quel  a  boén. 

Quêrhet  debourmén  d'er 

vourh. 
Hui  e  zégassou  butum 

d'ein. 
Ne  veèh  quet  pêl. 
Deit  en  dro  quênt  ma 

cuhou  en  hiaul  ,  pé 

ahoel  de  guh-hiaul. 

Damb  d'hur  hoén. 
Petra  e  zaibrehemb-ni  ? 
Eid  on-mé ,  ne  fal  quet 

d'ein  a  leah  hineah. 
Hama  ,    daibret  pir  pé 

avaleu. 
Rai  a  vara  e  zaibret. 


FRANÇAIS  ET    BRETON. 


95 


Vous  serez  malade;  j'en 
rirai,  et  je  serai  blâ- 
mée à  cause  de  vous. 

Prions  Dieu  avant  de 
nous  coucher. 

Le  sommeil  m'accable. 

Désbabillez-vous  etmet- 
lez-vous  au  lit. 

Il  vous  faudra  vous  lever 
demain  de  bon  matin, 
pour  aller  au  marché. 

Entendez-vous  bien  ce 
que  je  dis^? 

Avez-vous  compris  ce 
qu'elle  a  dit? 

Je  vous  entends  bien. 

Je  ne  comprends  pas  la 
moitié  de  ce  qu'elle 
m'a  dit. 

Entendîtes-vous  la  clo- 
che sonner  ? 

Qu'attendiez-vous  donc 
après  cela  ? 

Je  ne  sais  ce  que  vous 
voulez  dire. 

J'entends  un  je  ne  sais 
quoi;  mais  je  ne  com- 
prends rien. 

Qu'avez-vous  appris  de 
nouveau  ? 

On  m'a  dit  que  votre 
père  est  malade,  et  que 
votre  mère  est  morte. 

Que  dites-vous?    mon 


Clan  vehet  ;  mé  hoar- 
hou  ,  ha  mé  vou  ca- 
réet  a  gaus  d'oh. 

Pedamb  Doué  quênt 
monnèt  de  gousquèt. 

Lahet-on  d'er  housquèt. 

Hum  zihusquet  ha  quér- 
het  en  hou  culé. 

Ret-vou  d'oh  sehuel  ar- 
hoah  a  vitin  mad  eit 
monnèt  d'er  marhad. 

Hà  hui  e  gleu  erhat'er 
péh  e  laran  ? 

Ha  hui  elioès  comprenet 
er  péh  hi  dès  laret  ? 

Mé  hou  cleu  assès. 

Ne  gomprenan  quet  en 
hanter  ag  er  péh  hi 
dès  laret  d'ein. 

Cleuet  hou  poé-hui  er 
hloh  é  sonnein? 

Petra  e  hortehoh-hui  en- 
ta arlerh  quement-cé? 

Ne  houyan  quet  petra  e 
fal  d'oh  larèt. 

Mé  gleu  n'un  quet  pe- 
tra ;  ma3S  ne  gompre- 
nan nitra. 

Petra  e  hoès-hui  cleuet 
a  nehué  ? 

Laret-zou  bet  t'ein  é  ma 
clan  hou  tad  ,  hac  é 
ma  marhue  hou  mam. 

Petra  e  laret-hui  ?  me 


94  >  VOCABULAIRE 

père  malade   et   ma 

mère  morte!  qui  vous 

l'a  dit? 
On  me  Ta  dit,  et  tout 

le  monde  le  dit;  on 

n'entend  que  cela. 
Ma   sœur  vous  a-t-elle 

parlé  de  cela? 


zad  clan  ha  me  mam 

marhue  !  pihue  en  dès- 

ean  laret  t'oli? 
Laret-é  bct  d'eign,  hac 

en  ol  el  lar;  negîeuër 

meit  en  dra-zé. 
Me  hoér ,  ha  hi  é  dès  con- 

zet  d'oh  a  guement-cé  ? 


J'ai  vu  votre  sœur  pieu-  !  Mémèsgùélethouç'hoér 


rer  à  la  porte. 
Quand  l'avez-vous  vue 


9  I 


Il  n'y  a  pas  encore  un 
quart  d'heure. 

Je  ne  vous  crois  pas. 

Quand  cent  ,  comme 
vous,  me  le  diraient, 
je  ne  les  croirais  pas 


davantage. 


si    vous   ne 
pas    croire  , 


Eh  bien 
voulez 
allez  voir. 

Je  vais  m'informer  de  la 
servante  du  Recteur 
si  ce  que  vous  me 
dites  est  vrai. 

Allez  vous  informer  de 
la  servante  du  Curé, 
si  vous  le  voulez  ;  je 
vous  le  donne  au  prix 
qu'il  m"a  coûté;  c'est- 
à-dire,  je  vous  dis  ce 
qu'on  m'a  dit. 

Où  est  allé  le  domes- 
tique? 


I     é  ouilein  é  toul  en  or. 
Pegource  en  e  hoès-hi 

gùélet? 
N'en  dès  chet  hoah  ur 

hard-8er. 
N'hou  credan  quet. 
Hac  é  tehé  cand ,  èl  oh  , 
d'el  larèt  d'ein ,  n'ou 
hredehen  quet  davan- 
tage. 
Hama,  ma  ne  garet  quet 
credein  ,  quêrhet  de 
ho  ut. 
É  han  de  houlen  guet 
matéh  er  Person  hac 
ean  e  zou  gùir  er  péh 
•    e  laret  l'ein. 
Quêrhet  de  houlen  guet 
matéh   er   Huré  mar 
caret;  m'er  ra  d'oh  doh 
er   bris   mei  coustet 
d'ein;  de  iarèt-é,  me 
lar  d'oh  er  péh  zou 
bet  laret  t'ein. 
Mèn  é  ma  oueit  er  goa^ 
2^é  mchuel? 


FRANÇAIS 

îl  est  allé  abreuver  les 
chevaux. 

Quand  il  sera  de  retour, 
dites-lui  de  venir  me 
parler. 

J'ai  des  nouvelles  à  lui 
dire. 

Si  vous  voyez  mes  frères , 
neleur  dites  pas  que  j'ai 
été'volée  celte  nuit? 

Leur  auriez- vous  déjà 
dit  cela? 

Je  n'en  ai  encore  parié 
ni  à  vos  frères  ni  à 
qui  que  ce  soit. 

Allez  chez  ma  tante. 

Savez-vous  où  elle  de- 
meure ? 

La  connaissez- vous? 

Demandez-lui  des  nou- 
velles de  mon  oncle  ? 

Le  connaissiez-vous  au- 
paravant ? 

Je  les  connais  depuis 
longtemps  ,  eux  et 
leurs  enfants. 

Vous  connaissez  tout  le 
monde,  et  vous  ne  me 
connaissez  pas  moi. 

Je  crois  que  je  vous 
connais  aussi  bien  que 
les  autres. 

Que  pensez -vous  donc 
de  moi  ? 


ET   BRETON.  95 

Oueit-é    de   zeurad    er 

roncèd. 
A  pe  vou  deit  en  dro  , 

laret  dehoudonnèt  de 

gonz  doh-ein. 
Mé  mes  nehuétédeu  de 

larèt  dehou. 
Margùélet  mem  bredér, 

ne  laret  quet  dehai  é 

on  bet  lairet  hineah. 
Laret  hou  pebé-hui  déjà 

en  dra-zé  dehai? 
Ne  nîès  hoah  conzet  ag 

en  dra-zé  na  d'houpre- 

dér  na  de  zén  erbet. 
Qucrhetdedimemoérêb. 
Hà  hui  e  houér  mèn  é 

cbom? 
Ha  bui  hi  banàu  ? 
Goulennet   guet-bi   en 

doairé  a  me  yondr. 
Hà    bui   en   banàué  a- 

guént  ? 
M'ou  banàu  a  buerço , 

ind  bac  ou  bugalé. 

Hui  e  banàu  en  ol  ,  lia 
n'em  banàuet  quet 
mé. 

Mé  grèd  en  bou  ç'ha- 
nàuan  querclous  èl  er 
réral. 

Petra  c  cbonget-bui  en- 
ta a  ban-an? 


96 


Je  pense  que  vous  vou- 
lez être  servie  dès  que 
vous  parlez. 

Vous  dites  vrai. 

Nous  nous  connaissons 
tous. 

Connaissez -vous  aussi 
rimmeur  de  mon 
mari  ? 

Quoique  je  vous  con- 
naisse, je  n'ai  jamais 
vu  votre  mari,  ni  con- 
nu son  humeur. 

Comment  s'appelait-il  ? 

Et  votre  mère,  comment 
s'appelle-t-elle  ? 

Je  sais  qu'il  s'appelait 
Jean  :  c'était  son  nom 
de  baptême;  mais  j'ai 
oublié  son  surnom. 

Que  feront  donc  les  en- 
fants, si  leur  mère  ne 
sait  pas  le  surnom  de 
leur  père  ? 

Je  commence  à  vieillir, 
et  je  ne  songe  plus  aux 
choses  de  ce  monde. 

Bonjour*,  mon  enfant. 
Me  connais-tu  ? 
Me  connaît-il  ? 
Me  connaît-elle  ? 
Il  ne  me  connaît  plus. 


VOCABULAIRE 

Mé  chonge  é  fal  d'oh 
bout  cherviget  quen- 
léh  èl  ma  conzet. 

Er  huirioné^e  laret. 

01  en  hum  hanauamb. 


Ha  hui  e  hanaué  ehué 
imur  me  frièd  ? 

Deustou  ma  hou  ç'ha- 
nauan,  biscoah  ne  mes 
gùélèt  hou  prièd,  nac 
hanauet  é  imur. 

Péh  hanhue  en  doé-ean . 

Hac  hou  mam  ,  péh 
hanhue  hi  dès-hi  ? 

Go-ut  e  ran  é  oé  Yehan 
e  hret  a  nehou  :  hen- 
néh-oé  é  hanhue- 
badé;  maes  ancoéheit 
e  mes  é  lishanhue. 

Petra  e  hrei  enta  er  vu- 
galé  ,  ma  ne  houér 
quet  ou  mam  lishan- 
hue ou  zad? 

Commance  e  ran  cohat , 
ha  n'en  dé  quet  mui 
me  chonge  guet  en 
treu  ag  er  bed-men. 

Bonjour,  me  hroaidur. 

Hà  l'em  hanàu  ? 

Hac  ean  em  hanàu  ? 

Hàc  hi  em  hanau  ? 

Dishanauel-on  dehou. 


Elle  ne  me  connaissait 

plus. 
Vous  m'avez  oubliée. 
Ta   ne   viens  plus   me 

voir. 
Autrefois     nous     nous 

voyions  souvent. 
Tu  ne  vois  plus. 
Nous   ne   nous  voyons 

plus. 
Il  y  a  longtemps  que  je 

ne  l'ai  vu. 
il  y  a  longtemps  que  je 

ne  l'avais  vue. 
Y  a-t-il  longtemps  que 

vous  ne  les  avez  vus? 
On  ne  vous  voit  plus. 
C'est  miracle   de   vous 

voir, 
îl  ne  m'a  jamais  vue. 

Elle  ne  me  verra  jamais. 
Elle  ne  m'a  vue  qu'une 
fois  en  sa  vie. 

Allez-y  voir. 

Quand  verrez-vous  mon- 
sieur ou  madame? 

J'ai  l'honneur  d'être  con- 
nue d'eux. 

Je  les  verrai  cette  après- 
midi. 

Je  vous  prie  de  leur  faire 
mes  compliments. 


ET    LRETON.  97 

Dislianauet-oen  debi. 


Ancoébeit-on  d'oh. 
Ne  zès  chet  mui  d'em 

giiélct. 
Gùébaral  ni  e  buhi  hué- 

lé  liés. 
Ne  huélès  mui. 
Ne  hum  huélamb  mui. 

Gùerço  ne  mes  cbet  er 

gùélet. 
Gùerço    n'em    hoé  -  lii 

gùélet. 
Hà  gùerço  zou  a  pe  ne 

hoès  chet  ou  gùélet? 
N'hou  cùéiér  mui. 
Miracl-é  hou  cùélèt. 

Biscoah  n'en  dès  m'en 

gùélet. 
Birhuiquin  n'em  gùélou. 
N'hi   dès    m'en    gùélet 

meit  ur  huéh  en  bé 

huhé. 
Ouêrhet  de  huélèt. 
Pegource  éhuélehet-bui 

en  eutru  pé  madam? 
En  inour  e  mes  de  vout 

hanauet  guet-bai. 
M'ou  gùélou  en  ander- 

hue-racn. 
Mé  hou  pèd  de  rein  m  en 

gourbcméneu  dehai. 
(5 


98 

Quelle    heure    croyez- 
vous  qu'il  soil  ? 
Savez-vous  quelle  heure 

il  est  ? 
Dites-moi  quelle  heure 

il  est. 
Je  ne  sais  pas  juste  quelle 

heure  il  est. 
Je  crois  qu'il   est   une 

heure  et  demie. 
Il  est  bientôt  deux  heures 
Trois  heures  ne  sont  pas 

encore  sonnées. 
Je    n'ai    pas    entendu 

l'horloge. 
îl  est  quatre  heures  au 

soleil, 
ïl  est  entre  trois  et  quatre 

heures. 
Environ  les  six  heures. 
Cette  horloge  avance  ou 

retarde, 
ïl  n'est  qu'une  heure  à 

ma  montre. 
Les  horloges  ne  s'ac- 
cordent pas. 
Regardez  au  soleil  , 
l'heure  est  passée.  , 
Son  heure  était  venue. 
Sa  dernière   heure   est 

sonnée. 
C'en  est  fait  de  lui. 
C'en  était  fait  d'elle. 
D'ici  à  huit  jours. 


VOCABULAIRE 

Ped-a3r  é  credet-hui-é  ? 


houér   ped 


Ha    hui    e 

ser-é  ? 
Laret-l'ein  ped  3er-é  ? 


Ne  houyan  quel  just  ped 

3er-é. 
Me  grèd  é  ma  un  ser  ha 

hanter. 
Dihue  œr-é  imbèr. 
N'en  dé  quet  hoah  scoeit 

tair  ser. 
Ne  mes  chet  cleuet  en 

horloge. 
Pedair-8er-é    rêvé    en 

hiaul. 
Être  tair  ha  pedair-œr-é. 

Ardro  huéh-ser. 

Avance  pé  tardein  e  hra 
en  horloge-cé. 

N'en  dé  meit  un  3er  guet 
me  montr. 

En  horlogeu  ne  hum  ga- 
vant quet  de  hunan. 

Sellet  doh  en  hiaul,  tre- 
meinet-é  en  ser. 

Deit-oé  é  aer. 

Scoeit-éé  ser  dehuéhaE. 

Paré-é  guet-hou. 
Paré-oé  guet-hi. 
A  vamen  de  eih-dé.    ' 


FRANÇAIS  E 

De  la  à  quinze  jours. 
D'ici  à  trois  mois  il  y  a 

(lu  temps. 
Dans  un  mois  vous  aurez 

du  temps  pour  le  faire. 
Vous  viendrez  me  voir 

au  bout   de   six   se- 
maines. 
Viens  par  ici  ,   et  toi  , 

va  par  là. 
Allez  par  là  ,  et  vous  , 

venez  par  ici. 
Passez  par  là-bas  ,    et 

toi  ,  reste  ici. 
Allez  à  main  droite. 

A  main  gauche. 

Détournez  à  main  droite. 

Qu'elle  détourne  à  main 
gauche  à  la  maison  qui 
est  à  main  droite. 

Travaillez  au  soleil  , 
mais  non  pas  à  la  lune.  ; 

Ne  restez  pas  au  soleil. 
Étes-vous  marié  ? 
Est-elle  mariée  ? 
Combien  de  fois  a-t-il 

été  marié  ? 
Combien  de  maris  a-t- 

elle  eus  ? 
A-t-elle  encore  ses  père 

et  mère  ? 
Son  père  est  mort;  mais 

sa  mère  est  vivante. 


T   BRETON 

A  vazé  deil)ue|^i^êç^ 
A  vamen  je  fi*rmi 

hès  amzéi\     ^^^ _-,,...,, 
E  corv  ur  mis  hiii  hou 

pou  amzérd'er  gober. 
Hui  e  zei  d'em  gùélèt  é 

pèn  huéh  suhun. 

Dès  dré-men  ,    ha  té  , 

que  dré-zé. 
Quêrhet  dié-zé,  ha  hui^ 

deit  dré-men. 
Tremeinet  dré-hont ,  ha 

té  ,  chom  amen. 
Quêrhet  a  zorn   délicu 

d'oh.       , 
A  zorn  clei  d'oh. 
Distroeit  a  zorn  déheu. 
Distroeit  a  zorn  clei  étal 

en   ti   e   zou  a  zorn 

déheu. 
Labouret  doh  en  hiaui, 

mœs   nonpas  doh  el 

loër. 
Ne  chomet  quet  en  hiaul . 
Diméet  oh-hui? 
Diraéet-é-hi  ? 
Pet  giiéh  é  ma-ean  bet 

diméet  ? 
Pet  dén  hi  dès-hi  bet  ? 

Hà  bihue-é  hoah  hé  zad 

hac  hé  mam  ? 
Marhue-é  hé  zad  ;  ma3s 

hé  mam  e  zou  bihue. 


100 


AOC.y^ULAIRE 


Mes  sœurs  sont  mortes  ; 

mais  mes  frères  sont 

vivants. 
11  y  a  quatre  ans  que  mon 

père  est  mort; mais  il. 

n'y  a  que  quinze  jours 

que  le  vôtre  est  mort. 

Ma  m.ère  est  remariée , 
et  mon  oncle  sera  aussi 
marié  dans  trois  jours. 

Combien  avez-vous  d'en- 
fants ? 

J'en  ai  quatre,  une  fille 
et  trois  garçons. 

Vos  garçons  sont -ils 
grands  ? 

L'aîné  est  dans  ses  vingt- 
cinq  ans. 

Et  votre  fille,  quel  âge 
a-t-elle  ? 

Elle  n'a  que  six  ans  et 
demi. 

Quel  âse  aura  le  cadet 
de  vos  garçons  a  la 
Toussaint  ? 

Il  avait  neuf  ans  a  la 
Saint-Jean. 

Le  second  a-t-il  fait  sa 
première  Commu- 
nion ? 

Je  m'attends  qu'il  la  fera 
l'année  prochaine. 


Me  hoérezèd  zou  mar- 
hue  ;  ma3s  mem  bre- 
dér  zou  bihue. 

Bout -zou  puar  blai  a 
p'en  dé  marhue  me 
zad  ;  mœs  n'en  (\è'j> 
meitpuemzêc  dé  a  p'en 
dé  marhue  hou  ç'hani . 

Diméet-é  arré  me  mam, 

ha  me  yondr  e  vou, 

ehué  diméet  aben  tri  dé . 

Pèd  a  vugalé  e  hoès- 
hui  ? 

Puar  e  mes,  ur  verh  ha 
tri  pautr. 

Hà  bras-é  hou  pautrèd? 

Erhohan  zou  en  é  buerap 
plai  ar-n'uiguénd. 

Ilàc  hou  merh,  péh  ouaid 
hi  dès-hi? 

N'hi  dès  meit  huéh  vlai 
ha  hanter. 

Péh  ouaid  çn  dou  er 
youanquan  a  hou  pau- 
trèd a  bèn  Calan- 
Gouyan. 

Nau  vlai  en  doé  de 
Houil-Yehan. 

Ha  groeit  endèserhrei- 
zic  é  guetan  Commu- 
nion ? 

ïngorto-on  en  hi  groei 
er  blai-men  e  za. 


FRANÇAIS    ET   BRETO.X. 


iOi 


Combien  avons-nous  de 
vaches  ? 

Nous  n'en  avons  au- 
cune ;  ce  sont  toutes 
des  génisses. 

Demandez  à  votre  frère 
combien  il  a  vendu  sa 
vache ,  et  priez  notre 
voisin  de  nous  vendre 
la  sienne. 

Combien  lui  en  offri- 
rai-] e  ? 

Combien  a-t-elle  fait 
de  veaux  ? 

Elle  en  a  fait  trois;  mais 
celle  que  mon  frère  a 
vendue  ,  n'en  avait 
encore  fait  qu'un. 

Notre  voisine  ne  veut 
pas  vendre  sa  vache 
et  veut  marier  sa  fdle  : 
la  fille  ne  veut  pas  se 
marier  ,  et  voudrait 
que  la  vache  fût  ven- 
due. 

Ces  pauvres  gens  de- 
viendront fous. 

C'est  de  leur  faute  :  si 
chacun  d'eux  faisait 
son  devoir,  ils  n'au- 
raient pas  tant  de  mi- 
sère. 

Portez-leur  un  peu  do 
farine. 


Pèd   a   seud   h  un  nès- 

ni  ? 
N'hun  nés  hanni ;   an- 

noaerezèd  ind  ol. 

Goulennet  guethouprér 
pégueraent  en  en  dès 
gùerhet  é  vu  oh  ,  ha 
pedet  hun  amezêg  de 
huerhein  d'emb  é  gani . 

Péguement  e  gueni- 
guein-mé  dehou  eit-hi? 

Pet  îay  hi  dès-hi  bet  ? 

Tri  hi  dès  bet;  mœs  en 
hani  en  dès  gùerhet 
mem  brér  ,  n'en  doé 
hoah  bet  meit  unan. 

Hun  amezéguès  ne  fal 
quetdehi  gùerheia  hé 
bu  oh  ,  bac  e  ven  di- 
méein  hé  merh  :  er 
verh  ne  fal  quet  dehi 
diméein,  bac  e  gare- 
hé  ma  vehé  gfierhet 
er  vu oh. 

Follein  c  hrei  er  gueih 
tud-cé. 

Ag  ou  goal-é  :  pe  hrehé 
peb-unan  a  nehai  é 
zevér,  n'ou  dehé  quet 
quement  a  viser. 

Casset  un  nebedig  blèd 


ë 


nai. 


6* 


02 


VOCABLLAIRE 


Vous  dites  assez  ;  mais 
j'ai  grand  froid. 

On  dira  ce  qu'on  vou- 
dra ;  mais  il  fait  bien 
froid. 

Ml ,  qu'il  fait  froid  ! 

Le  froid  fait  fendre  ies 
arbres. 

J'ai  froid  aux  mains. 

J'ai  les  pieds  glacés  de 

froid. 
N'avez-vous  pas  froid? 

Monsieur  n'est  pas  fri- 
leux ;  mais  ma  maî- 
tresse est  bien  fri- 
leuse. 

Chauffez-vous  le  ventre 
au  soleil. 

Approchez-vous  du  feu. 

Faites-lui  place  auprès 
du  feu. 

Chauffons-nous  comme 
il  faut. 

Ma  liile,  fais  du  feu. 

Faites  donc  bon  feu. 

Soufflez  le  feu. 

Allumez  vite  le  feu. 

Le  feu  est  éteint ,  et  la 
chandelle  sera  aussi 
éteinte  bientôt. 

Allumez  une  autre  chan- 
delle ,  et  mettez  du 
bois  dans  le  fou, 


Hui  e  lar  erhoalh;  mces 
aneouid  bras  e  mes. 

Laret  e  vou  er  péh  e 
garehér  ;  mses  yein 
bras-é. 

Ah,  na  yeinnèd-é  î 

Feutein  e  hra  er  gùé 
guet  er  yeinnion. 

Aneouid  e  mes  d'em 
deourn. 

Sclasset-é  me  zreidguet 
en  aneouid. 

Ne  hoès  chet  hui  ane- 
ouid ? 

En  Eutru  n'en  dé  quet 
aneouidêg  ;  mœs  me 
msestrès  zou  aneoui- 
dêg bras. 

Tuêmmet  hou  cov  doh 
en  hiaul. 

Tosteit  d'en  tan. 

Groeit  léh  dehou  étal 
en  tan. 

Tuémmamb  èl  ma  faut. 

Me  merh,  groa  tan. 
Groeit  enta  tan  caër. 
Huéhet  ar  en  tan. 
Alumet  bean  en  tan. 
Marhue-é  en  tan ,  hac 

er  goleu  e  vou  ehué 

marhue  imbèr. 
Alumet  ur  holeuen  aral, 

ha  laqueit  coêd    en 

tan, 


FRA>T>AIS   ET   BRETO?C, 


i05 


fagot 


en- 


51eltez-y  un 
lier. 

Éteignez  le  feu  ,  et  al- 
lumez la  chandelle. 

ïl  fait  beau  auprès  du  feu. 

Il  fait  plus  beau  ici  que 
dehors. 

11  pleut;  il  fait  du  vent. 

Il  y  a  une  tempête. 

11  gèle;  il  dégèle. 

11  neige  ;  il  grêle. 

Il  tombe  du  verglas. 

Gèle-t-il  ? 

Neigera-t-il  ? 

l'ait-ii  aussi  froid  a  Paris 
qu'en  Bretagne? 

11  fait  plus  froid  à  Paris 
qu'a  Vannes. 

Que  ce  jour  est  mélan- 
colique î 

Les  jours  sont  fort 
courts  et  les  nuits 
fort  longues. 

Bientôt  les  jours  seront 
longs  et  les  nuits 
courtes. 

Il  n'est  pas  jour  a  sept 
heures. 

Il  ne  fait  plus  jour  a 
cinq  heures. 

On  ne  sait  a  quoi  pas- 
ser le  temps. 

L'hiver  ne  me  plaît 
point. 


Laqueit  abarh  ur  fago- 

den  abéh. 
Lahet  en  tan  ,  hac  alu- 

met  er  goleu. 
Caër-é  bout  étal  en  tan. 
Caërroh-é  anjen  eid  ér 

msez. 
Glau  e  hra;  ahuél  e  lira. 
Tourmentai  e  hra  en  ahuél 
Scornein  e  hra;  discor- 

nein  e  hra. 
Éerh  e  hra;  grésil  e  hra. 
F  ri  m  e  hra. 
H  à  scornein  e  hra? 
Ha  gober  e  hrei  éerh  ? 
Hac  ean  zou  quer  yein  6 

Paris  èléBretagn? 
Yeinnoh-é  é  Paris  eid  é 

Gùénèd. 
Tristet  un  deuéh-é  hen- 

nen  ! 
Bèr   bras-é   en   dé    ha 

goal  hir  en  noz. 

Abrest  é  vou  hir  en  dé 
ha  bèr  en  noz. 

Ne  vé  quet  dé  de  seih- 

3er. 
Ne  vé  quet  mui  dé  de 

buemp-œr. 
Ne   houyér  guet   pelra 

tremén  en  amzér. 
Ne  vourran  quet  ag  cr 

gouyan. 


104 


VOCABULAmE 


Parlez-moi  de  Tété. 
Il  est  bientôt  nuit. 
On  ne  voit  plus  à  quatre 
heures  et  demie. 

Il  fait  bien  sombre. 
Il  fait  du  brouillard. 
On   ne   voit  ni  ciel  ni 

terre. 
Les  jours  commencent 

à  croître. 
Les  nuits  ne  sont  plus 

si  longues. 
Les  jours  sont  un  peu 

allongés. 
Il  ne  fait  pas  aussi  froid 

aujourd'hui  qu'hier. 
Il  fait  encore  bien  froid. 
Voici  un  hiver  bien  dur. 

Il  faisait  plus  froid  l'an- 
née passée. 

Nous  verrons  l'année 
prochaine  comment 
ça  ira. 

Nous  eûmes  un  rude  hi- 
ver il  y  a  deux  ans. 

Vous  souvient- il  du 
grand  hiver  ? 

Je  n'ai  jamais  vu  un 
hiver  si  froid  ,  et  ja- 
mais je  n'en  verrai. 

Nous  n'avons  point  d'hi- 
ver cette  année. 


Conzet  t'ein  ag  en  nan. 
Noz-é  touchant. 
Tihouel  vé,  2^é  ne  hué- 

lér  mui  de  bedair-a3r 

ha  hanlér. 
Tihouel  bras-é. 
Brum  e  lira. 
Ne  huélér   nac  aibr  na 

doar. 
Commance  e  hra  en  dé 

hirrad. 
Berreit-é  paud  en  noz. 

Hirreit-é   un   tamig  en 

dé. 
N'en  dé  quet  quer  ycin 

hinihue  èl  déh. 
Yein  bras-é  hoah. 
Hennen  zou  ur  gouyan 

forh  cal  et. 
Yeinnoh-oé  arlanné. 

Ni  e  huélou  a  bèn  blai 
penaus  é  liei. 

Ur  gouyan  rust  hur  boé 
bermenéhès  à.2u  vlai. 

Clionge  e  hoès-huiager 
gouyan  bras  ? 

Biscoah  ne  mes  gùélet  ur 
gouyan  quer  yein ,  na 
birhuiquin  nehuélein. 

Ne  hra  quet  a  hou  van  cr 
blai-mcn. 


FRA^'(;A1S   ET  BRETOrî. 


105 


L'hiver  est  passé. 
]|  iait  beau  temps. 
Ah,  le  beau  jour  ! 
Allons  nous  promener. 

1!  fait  beau  a  la  cam- 
pagne. 
Voilà  un  beau  bouquet. 
Il  sent  bon. 
Allons  à  l'ombre.  1 

Comment  s'appelle  cette  ! 
lîeur  ?  j 

Les  arbres  sont  chargés  | 
de  tleurs.  ' 

Tout    tleurit    en    cette  \ 
saison.  j 

Voilà  de  belles  roses,    i 

Donnez-m'en  une. 

Prenez -en   une   seule- 
ment. 

Il     commence    à    faire 
chaud. 

Mangeons    donc    quel- 
ques fruits. 

J'ai  déjà  mangé  des  ce- 
rises. 

Le  temps  est  fort  doux.  , 

Voulez-vous   que    nous 
nous        promenions  I 
après  souper  ?  | 

Ah,  qu'il  fait  chaud  ! 

Il    a    fait   grand   chaud 
aujourd'hui. 


Tremeinet-é  er  gouyan. 
A.mzér  gaër  e  hra. 
Ah  ,  caërret  un  deuéh  î 
Damb  de  bourmein ,  pé 

de  valé. 
Pligeadur-é  bout  ar  er 

niîfizeu. 
Chetu  ur  hoquet  caër  ; 

frondein  e  hra  huée. 
Damb  d'en  dichaul  ,  pd 

d'er  gouasquœd. 
Péh  hanhue  e  hrér   a  g 

er  boquét-cé? 
Goleit~é  er  gùé  a  yleu. 

Peb  tra  e  vleu  ér  sas- 
su  n-m  en. 
Chetu  roz  caër. 
Reit-t'ein  unan. 
Queméret    unan    hemb 

quin. 
Commance  e  hra  lucm- 

mein. 
Daibramb   enta  ur  fré- 

hen  benac. 
Daibret  e  mes  déjà  qui- 

ris,  pé  kiris. 
Amzér  ilour  e  hra. 
Coûtant  oh-hui  ma  ye- 

hemb    de     bourmén 

goudé  coén  ? 
Ah,  na  tuênimet-éî 
ïuêmmet  bras  en  dès 

hinihue. 


406 

Il  a  fait  une  chaleur  ex- 
cessive. 

Les  saisons  sont  boule- 
versées. 

On  a  beau  travailler , 
rien  ne  profite. 

Tout  est  trop  précoce  ou 
trop  tardif. 

Je  n'aime  point  la  cha- 
leur. 

Je  ne  saurais  endurer  la 
chaleur  ni  le  froid. 

Je  sue. 

Je  suis  tout  en  eau. 

La  chaleur  m'empêche 

de  dormir. 
Je  meurs  de  chaud. 

Il  ne  fait  pas  si  chaud 
aujourd'hui  qu'il  fai- 
sait hier. 

L'air  est  rafraîchi. 

Je  n'ai  jamais  senti  une 
telle  chaleur. 

Fait-il  aussi  chaud  en 
Espagne  qu'en 

France  ? 

Il  y  fait  bien  chaud  ,  et 
beaucoup  plus  chaud 
qu'ici. 

Je  ne  saurais  rien  faire 
durant  la  chaleur. 


VOCABULAIRE 


Bout-zou  bet  un  tuêm^ 

dér  bras. 
Direihet-é  er  sassunieu. 

Caër  e  zou  labourât , 
nitra  ne  bourfit. 

Rai  guêntrat  pé  rai  ze- 
huéhat-é  ol  en  treu. 

Ne  vourran  quet  ag  en 
tuêmdér. 

Ne  houyehen  quet  an- 
dur  en  tuêmdér  nac 
er  yeinnion. 

Huizein  e  hran. 

Glub-deur-on  pé  huiz- 
brein-on. 

En  tuêmdér  e  vir  doh- 
ein  a  gousquèt. 

Darihuet-on  d'en  tuêm- 
dér. 

N'en  dé  quet  quen  tuêm 
hinihue  èl  ma  oé  déh. 

Refresquet-é  en  air. 
Biscoah  ne  mes  santet  un 

tuêmdér  èl  hennen. 
Hac  ean  e  duêm  que- 

ment  é  Spagn   èl   é 

France? 
Tuêm  bras  vé  inou,  ha 

paud    luêmmoh    eid 

amen. 
Ne  fehen  quet  gober  ur 

vad  abad  en  tuêmdér. 


FRANÇAIS   ET   BRETON. 


?s^ous  avons  besoin  de 
pluie. 

Un  peu  de  pluie  ferait 
du  bien. 

Il  y  a  abondance  de 
fruits  cette  année. 

Si  vous  aimez  le  lait , 
nous  allons  a  la  cam- 
pagne ,  et  nous  en 
mangerons. 

INe  sortons  pas^etemps 
est  trop  chaud. 

Il  tonne  ;  il  fait  des 
éclairs;  il  y  a  de  l'o- 
rage dans  le  temps. 

Les  grains  seront  gâtés. 

Nous  sommes  dans  une 
saison  critique. 

Les  jours  sont  fort  ac- 
courcis. 

Il  fait  froid  le  matin. 

L'hiver  s'approche  à 
grands  pas. 

Les  vendanges  sont  faites. 

Il  y  a  des  vins  cette 
année. 

Les  vignes  faisaient 
plaisir  à  voir. 

Le  vin  sera  à  bon  mar- 
ché ;  il  ne  sera  pas 
cher. 

Il  fera  beau  en  boire  cet 
hiver  auprès  du  feu. 


Dobér  hun 


d07 
nés  a  hlàu. 


Ur  bannig  glàu  e  hrehé 

vad. 
Bout-zou  pillante  a  fréh 

er  blai-men. 
Mar   caret  el  leah  ,    é 

hamb  ar  er  msezeu  , 

ha  ni  e  zaibrou. 

Ne  yamb  quet  ér  méz  , 

rai  duém-é  en  amzér. 
Gurun  e  hra  ;  brogon  e 

lira  ;    treboulet-é   en 

amzér. 
Goastèd-vou  en  éd. 
É   omb   en   ur   sassun 

dangerus. 
Berreit-é  paud  en  dé. 

Yein  vé  de  vitin. 
Tostat  e  hra  er  gouyan 

a  baseu  fonnabl. 
Groeit-é  er  venden. 
Bout-zou  gùin  a  leih  er 

blai-men. 
Ur  bligeadur-oé  gùélèt 

er  gùinegui. 
Marhad    m  ad    vou    er 

gùin  ;    ne   vou   quet 

kir  a  nehou. 
Caër  vou  ivèt  a  nehou 

er    gouyan-men    étal 

en  tan. 


i  08  vocA?.; 

Le  feu  commence  a  être 
de  saison. 

Il  ne  fait  ni  chaud  ni 
froid. 

Le  froid  est  très- âpre  , 
au  contraire. 

Il  fait  beaucoup  de  neige 
aujourd'hui. 

Ah  !  je  bâille;  je  serais 
mieux  dans  mon  lit 
qu'ici. 

Vous  ne  pensez  qu'à 
dormir. 

Vous  n'avez  rien  fait  qui 
vaille  aujourd'hui. 

Si  vous  n'êtes  pas  con- 
tente de  moi ,  paye.T- 
moi  mes  gages,  et  de- 
main vous  serez  sans 
servante. 

Je  ne  serais  guère  em- 
barrassée quand  vous 
me  quitteriez  ;  avec 
mon  argent,  je  me 
ferai  servir. 

Vous  vous  mordriez  les 
doigts,  si  je  sortais  dg 
votre  maison. 

Faites  votre  paquet ,  et 
demain  je  vous  comp- 
terai ce  qui  vous  re- 
vient. 


LAiRE 

Commancc  e  lira  sassun 
en  tan. 

N'en  dé  na  tuèm  na 
yein. 

Cri  bras-é  er  yeinnion  , 
é  contrel. 

Gouéh  e  lira  éerh  a  guc- 
guiliad  hinihue. 

Âh  î  badaillat  e  bran  ; 
caèrroh  vebé  d'ein 
ém  gulé  cid  amen. 

É  vé  aitau  hou  chonge 
guet  er  housquèd. 

Ne  hoès  groeit  nitra  e 
tal  er  boén  hinihue. 

Ma  n'en  d'oh  quet  coû- 
tant a  lian-an  ,  paiet 
d'ein  men  gobr.  Iiac 
arhoah  é  vehet  hcmb 
matéh. 

iN'en  d'on  quet  caîzpoé- 
niet  hac  en  em  huile- 
heoh  ;  guet  m'argand 
mé  hrei  me  chervige. 

lîui  e  zantehé  hou  pi- 
zièd,  pe  yehenérméz 
a  hou  ty. 

Paquétet  îiou  tillad,  hac 
arhoah  me  gontou 
d'oh  er  r;éh  c  zigouéh 
d'oh. 


FiUNÇÀIS   ET    BRETON.  409 

DIALOGUES 

FRArSCAlS  ET  BUETON. 


BEVISiEU 


iMîLisE  m  mmm 


PREMIER    DIALOGUE. 

Entre  deux  Amis. 
QUE  TAN   DEVIS. 

Être  deu  Ami. 


Bonjour ,  mon  ami  ,  o%i 
monsieur. 

Votre  serviteur. 

Comment  vous  portez- 
vous  ? 

A  votre  service. 

J'ai  bien  de  la  joie  de 
vous  voir. 

Je  vous  remercie  très- 
humblement. 

Comment  se  porte  votre 
père  ? 

Mon  père  se  porte  bien, 
Dieu  merci. 

Il  se  portait  bien  hier  au 
soir. 


Bonjour  ,    m'ami  ,    j)é 

eutru. 
Servitour  d'oh. 
Hk  liui  zou  gaillard  ? 

Eid  hou  chervige. 

Joé  bras  e  mes  doh  hou 

cùélèt. 
Hou  trugairéquat  e  hran 

humblemant. 
Ha  gaillard-é  hou  tad  ? 

Me  zad  zou  vaillant ,  a 

drugairé  Doué. 
Yah  erlioaîh-oé  nihour. 
7 


diO 


VOCABLLAIRE 


Il  se  portait  bien  la  der- 
nière foisquejelcvis. 

Où  est-il  ? 

Il  demeure  chez  mon 
frère. 

Et  votre  mère,  comment 
se  porte-t-elle  ? 

Elle  se  porte  passable- 
ment bien. 

Où  est-elle  ? 

Elle  est  à  l'hôpital. 

L'avez-vous  vue  depuis 
peu  ? 

Je  la  vis  l'autre  jour,  et 
je  vais  encore  ta  voir 
aujourd'hui. 

Vous  allez  donc  en  ville? 

J'y  vais  presque  tous  les 
jours. 

Connaissez-vous  mon- 
sieur N  ? 

Je  ne  le  connais  pas  , 
ou  je  ne  le  connais 
que  de  vue. 

Tous  connaissez  au 
moins  madame  N  ? 

Je  la  connais  de  répu- 
tation ;  mais^^je  ne  l'ai 
jamais  vue. 

Ah  !  si  vous  voyiez  sa 
fille  ;  j'ai  l'honneur 
de  connaître  celle-là, 
et  d'en  être  connu. 


Yah-oé    dehuéhan    ma 

mès-ean  gùélet. 
Mèn  é  ma-ean  ? 
É  ma  é  chom  guet  raem 

brér. 
Hàc  hou  mam  ,    ha   hi 

zou  gaillard  ? 
Gaillard-é  ne  huit  quet. 

Mèn  é  ma-hi  ? 

É  ma  en  hospital. 

Ha  gùélet  e  hoès-hi  en 
nehué-zou  ? 

Gùélet  e  mès-hi  en  dé 
aral ,  hac  é  han  hoah 
d'hi  gùélet  hinilîuc. 

É  het  enta  é  kér  ? 

Monnet  e  ran  d'inou 
quasi  bamdé. 

Hanauein  e  ret-hui  en 
eutru  N  ? 

N'en  hanauan  quet ,  pé 
n'en  hanàuan  meit 
a  huél. 

Hui  e  hanau  ahoel  ma- 
dam  N  ? 

M'hi  hanau  dré  gleuèt 
conz  a  nehi  ;  mees 
biscoah  ne  mes  hi 
gùélet. 

Ah  !  pe  huélehoh  hé 
merh  ;  me  mes  en 
inour  de  hanauein 
honnéh  ,  ha  de  vout 
hanauet  guet-hi. 


FRANÇAIS 

Faites-lui  mes  compli- 
ments, si  vous  la  ren- 
contrez. 

Vous  connaît-elle  ? 

C'est  elle  qui  fait  mes 
affaires. 

Vous  vous  trompez  , 
c'est  son  père  ;  elle 
n'est  propre  à  rien. 

Oh  !  je  vois  bien  que 
vous  ne  la  connaissez 
point. 

Peut-être  bien  que  je 
n'ai  pas  l'honneur  de 
la  connaître  comme 
vous  ;  mais  je  sais... 

Taisez-vous  :  vous  sa- 
vez qu'il  nç  convient 
de  médire  de  per- 
sonne. 

Où  fùtes-vous  hier  ? 

A  Vannes  ,  chez  mon- 
sieur *  ,  qui  arrivait 
de  Rennes  de  voir 
son  père. 

Quelles  nouvelles  avez- 
vous  apprises  de  lui  ? 

11  ne  m'a  rien  appris  de 
nouveau  ,  si  ce  n'est 
que  la  paix  est  signée. 

D'ailleurs  je  ne  sais  au- 
cune nouvelle. 

Où     allâtes  -  vous     en 


ET  BRETON.  m 

Reit  men  gourheméneu 
dehi ,  mar  hi  havet. 

Hà  hi  hou  ç'hanàu  ? 
Hi-é  e  lira  m'affairieu. 

Hum  drompein  e  ret. 

hé  zad-é  ;  hi  n'en  dé 

mad  de  nitra. 
Oh  !  me  huél  erhat  n'hi 

hanàuet  quet. 

Marcé  erhat  ne  mes 
chet  en  inour  d'hi 
hanauein  èl-oh;  mœs 
me  houér.... 

Tàuet  :  hui  e  houér  ne 
jauge  quet  goal-gonz 
a  zén. 

Mèn  é  hoèh-hui  bet 
,  déh? 

E  Gùénèd  ,  é  ti  en 
eutru  *  ,  péhani  e 
arrihué  a  Ruan  a 
huéJèt  é  dad. 

Péh  nehuétèdehoès-hui 
cleuet  guet-hou  ? 

N'en  dès  laret  t'ein  ni- 
tra a  nehué  ,  nameit 
é  ma  sinet  er  peah. 

A  hend-aral  ne  houyan 
nehuétèd  erbet. 

Mèn  é  hoèh-hui   oueit 


112 


VOCABULAIRE 


sortant  de  chez  ma- 
dame **? 

J'allai  au  cabaret  boire 
une  chopine  de  vin 
en  mangeant  un  pain 
d'un  sou  que  j'avais 
acheté  chez  Jean 
Blanc. 

Où  allez- vous  à  présent? 

Je    vais    finir    un    ou- 


én  ur  sorti  a  di  ma- 
dam**? 

Me  vas  d'en  davarn 
d'ivèt  ur  chopinad 
gùin  en  ur  zaibrein 
ur  blancad  bara  em 
boé  prenet  é  ti  Ye- 
han  Gùen. 

Mèn  é  het-hui  bermen? 

É  han  d'achihue  ul  la- 
bour e  mes  comman- 
cet  puemzêc  dé-zou. 


mencé  il  y  a  quinze 
jours. 
Quand     viendrez  -  vous  |Pegource   é    tehet-hui 


chez  moi  ? 
Je  ne  pourrai  aller  chez 

vous  que  Dimanche  ; 

mais  ce  jour-là  je  n'y 

manquerai  point. 
Il  est  temps  que  je  me 

mette  en  route. 
Au  revoir. 


d'em  zi  ? 
N'hellein  monnèt  d'hou 

ti  meit  Dissul  ;  mœs 

en  dé-cé  ne  vanquein 

quet. 
Mal-é  d'ein  hum  laquât 

en  hent. 
Ouenavou. 


SECOND    DIALOGUE. 

Eatre  deux  petites  Filles. 

EIL    DEVIS. 

Être  dihue   Ferh  vihan. 

Ah ,  ah  î  je  t'ai  trouvée.  ]  Ah,  ah!  cavet-ous d'ein. 
Tu  m'as  trouvée  ,  parce  j  Cavet-on  d'id,  rac  cou- 

que  je   voulais  bien  j     tant-oen  a  vont  cavct. 

être  trouvée. 


nUNÇAlS   ET   BRETON. 


H5 


Te  portes-tu  bien  ? 

Je  me  porte  assez  bien; 
mais  mon  père  et  ma 
mère  sont  incom- 
modés. 

Qu'est-il  donc  arrivé  à 
ton  père?  je  le  vis  bien 
portant  hier  matin. 

Mon  père  a  souvent  le 
gosier  sec  ;  il  avait 
trop  bu  hier  au  soir, 
et  aujourd'hui  il  a  mal 
à  la  tête. 

Mais,  misérable!  tu  ne 
de\Tais  pas  découvrir 
ainsi  les  défauts  de 
ton  père. 

^'e  va  pas  lui  dire  ce 
que  tu  as  entendu  de 
moi  ,  car  il  me  bat- 
trait. 

Et  ta  mère,  qu'a-t-elle? 

Ma  mère  regrette  ses 
jeunes  années. 

Mais  tu  parles  de  tes 
parents  sans  aucune 
considération;  il  sem- 
blerait que  tu  as  oublié 
ce  que  tu  leur  dois. 

Hé  bien,  je  vais  te  dire 
la  vérité  :  mon  père 
a  fait  tant  danser  ma 


Hà  te  zou  gaillard? 
Me  zou  mé  yah  assès  ; 

mses  me  zad  ha  me 

mam  zou  clan. 

Petra  zou  enta  arrihuet 
guet  ha  dad  ?  m'er 
gùélas  vaillant  déh- 
vilin. 

Me  zad  e  vé  liés  séh  é 
houg;  ivet  en  doé  rai 
en  nihour,  ha  hinihue 
e^n  en  dès  droug-pèn. 

Mœs  ,  misérables  !  ne 
zeliehès  quet  dizolein 
èl-cé  sieu  ha  dad. 

Ne  yès  chet  a  larèt  de- 
hou  er  péh  é  hès  cleuet 
guet-n-ein  ,  rac  ean 
em  foéttehé. 

Hachavam,  petra  ehouér 
doh-t-hi  ? 

Me  mam  en  dès  quse 
d'hé  youanquis. 

Mœs  te  gonz  ag  ha  dud 
hemb  istim  erbet  :  ha- 
val-vehé  en  e  hès  an- 
coéhet  er  péh  e  zeliès 
déliai. 

Hama  ,  é  han  de  larèt 
d'id  er  huirioné  :  me 
2ad  en  dès  groeit  d'eni 


il4 


VOCABULAIRE 


mère   au   son   d'une 

houssine ,  qu'elle  est 

obligée  de  garder  le 

lit  aujourd'hui. 
Où  est-elle  ,  que  j'aille 

la  consoler  ? 
Elle  est  couchée  ;  mais 

elle  ne  veut  parler  à 

personne. 
J'irai  la  voir  malgré  toi. 

Madame  ,  ou  mademoi- 
selle ,  o?t  N  ,  je  suis 
votre  très-humble 
servante. 

Je  suis  la  vôtre. 

Comment  vous  trouvez- 
vous  ? 

Qui  êtes-vous  ? 

Quoi  !  vous  ne  me  con- 
naissez pas  ? 

Je  peux  vous  connaître 
sans  savoir  dans  ce 
moment  qui  vous  êtes. 

Je  suis  Françoise  ,  la 
lîlle  de  votre  voisine. 

Comment^  mon  enfant, 
tu  es  venue  me  voir! 
Yiens  m'embrasser  : 
tu  fais  voir  que  tu 
m'aimes  infiniment. 
Qui  est-ce  qui  t'a  dit 
que  j'étais  malade  ? 

Votre     fille    Catherine 


mam  corol   quement 

doh  er  son  a  ur  huialen 

m'en  dé  ret  dehi  chom 

en  hé  gulé  hinihue. 
M  en  é  ma-hi  ,  ma  hein 

d'hi  honsolein  ? 
É  ma  en  hé  gulé;  mses 

ne  fal  quet  dehi  conz 

doh  dén. 
Me   yei   d'hi   gùélèt  en 

drespet  d'id. 
Madam ,  pé  mademesel, 

pé  N  ,  me  zou  servi- 

tourès  d'oh. 

Me  zou  d'oh  ehué. 

Penaus  en  hum  gavet- 
hui? 

Pihue  oh-hui  ? 

Petra  !  n'em  hanauet 
quet  ? 

Hellein  e  ran  hou  ç'ha- 
nauein,  hemb  goût  ér 

momand-men  pihue-oh. 

Me  zou  Franciq  ,  merh 
hou  ç'amezeguès. 

Penaus  ,  me  hroaidur  , 
deit-ous  d'em  gùélèt! 
Deès  d'em  boquein  : 
te  zisco  en  em  hârès 
hilleih.  Pihue  en  dès 
laret  d'id  é  oèn  clan  ? 

Hou  merh  Cathelin  en 


FRA?^ÇAiS   ET   BRETON. 


vient  de  me  le  dire. 

Ne  ressemble  pas  a  ma 
fille  ;  et  si  jamais  tu 
te  maries,  ne  prends 
pas  un  ivrogne  sem- 
blable à  mon  mari. 

Hélas  !  on  sait  que  vous 
êtes  très-malheureuse; 
mais  on  ne  peut  qu'y 
faire. 

Tiens ,  ne  m'en  dis  pas 
davantage  :  va  dire  à 
ta  mère  de  venir  me 
parler. 

J'y  vais  de  suite. 

Ha,  ha,  mon  étourdie! 
j'ai  vu  ta  mère,  et  il 
ne  paraît  pas  qu'elle 
soit  contente  de  ta 
conduite. 

Que  t'a-t-elle  dit  ? 

Elle  m'a  recommandé 
de  ne  pas  te  ressem- 
bler. 

Ah  ,  grande  sotte  !  ne 
vois-tu  pas  bien  que 
ma  mère  ne  sait  plus 
ce  qu'elle  dit. 

Que  tu  respectes  bien 
peu  tes  parents  ! 

Je  suis  aussi  bonne  Chré- 
tienne que  toi  ,  sans 
me  vanter. 


il5 

t'ein 


dès-ean    laret 

touchant. 
Ne  veès  quet  haval  doh 

me  merh;  ha  mar  di- 

méès  jamses,  ne  gue- 

mérès  quet  un  ivraign 

haval  doh  m  en  dén. 
Allas  !  goût  e  hrér  é  oh 

forh  maleurus  ;  maes 

n'hellér    quet    gober 

quin. 
Ché,  ne  larès  quet  quin 

d'ein  ;  quel  de  larèt 

d'ha  vam   donnèt  de 

gonz  doh-ein. 
É  han  abèn-caër. 
Ha  ha ,  mem  bey  !  gùé- 

let  e  mes  ha  vam  ,  ha 

ne  seblant  quet  é  ma 

coûtant  a  ha  gompor- 

temant. 
Petra    hi    dès-hi    laret 

d'id  ? 
Gourheménet     hi     dès 

d'ein     nonpas    bout 

haval  doh-id. 
Ah  ,  piquôl  sodel  !  ne 

huélès  quet  té  erhat 

ne  houér  mui  me  mam 

petra  e  lar. 
Na  disterret-é  er  respet 

é  hès  avcid  ha  dud. 
Qucrclous     Crechénès- 

on  cl  ous,  hemb  hum 

vantcin. 


H6 


VOCABULAIRE 


Si  ton  père -n'avait  pas 
besoin  de  dormir  , 
j'irais  lui  faire  la  ré- 
vérence ,  et  je  lui  re- 
commanderais de  te 
corriger. 

Je  ne  crains  pas  tes  me- 
naces. 

Où  est  ta  sœur  ? 

EUeestallée  au  marché. 

Où  iras-tu  après  midi  ? 

J'irai  te  trouver,  et  nous 
jouerons  aux  cartes. 

Je  ne  saurais  jouer  avec 
toi  ,  je  suis  toujours 
malheureuse  au  jeu. 

La  raison  en  est  que 
tu  ne  sais  ni  mentir 
ni  friponner. 

Oh  !  j'aimerais  mieux 
perdre  toujours  que  de 
faire  le  moindre  men- 
songe pour  gagner. 

Ainsi  tu  perdras  tou- 
jours. 

Non  ,  parce  que  je  ne 
jouerai  plus. 

A  quoi  donc  passeras-tu 
le  temps  ? 

L'homme  n'est  pas  fait 
pour  jouer,  mais  pour 
travailler. 

Eh  bien  î   travaille  qui 


Pe  n'en  dehé  quet  ha 
dad  dobéragousquèt, 
me  yehé  d'hobér  er 
révérance  dehou  ,  ha 
me  hourheménehé 
dehou  ha   corrigein. 

Ne  zougean  quet  ha  ve- 
naceu. 

Mèn  é  ma  ha  ç'hoër  ? 

Oueit-é  d'er  marhad. 

Mèn  é  hei-té  goudé 
creisté  ? 

Me  yei  d'ha  cavouèt ,  ha 
ni  e  hoariouerhartès. 

Ne  houhen  quet  hoari 
guenid;  jamœs  chance 

•   n'em  bé  en  hoari. 

Er  rseson  a  guement-cé 
e  zou  ne  houiès  na  la- 
ret  gueu  nafriponein. 

Oh  !  gùel  vehé  guet- 
n-ein  col  altàu  ,  eit 
larèt  en  distérran  gueu 
aveit  gounit. 

Èl-cé  te  gollou  perpet. 

Non  pas  ,  rac  ne  hoa- 
ri ein  mui. 

Guet  petra  enta  é  tre- 
ménei-té  en  amzér? 

Mab-dén  n'en  dé  quet 
gi^oeit  eit  hoari ,  mocs 
eit  labourât. 

Hama  !     laboureèt    en 


FRANÇAIS   ET 


voudra  ;  pour  moi  je 

jouerai    tant   que  je 

pourrai. 
Que  tu  as  la  tête  légère  ! 

Il  y  a  plus  à  perdre 

qu'à  gagner  dans  la 

compagnie. 
En  vérité  ,  tu  feras  une 

belle  bigote. 
Pour  toi   tu  ne  feras  , 

comme  bien  d'autres 

enfants,  que  beaucoup 

de  chagrin  a  ton  père 

et  a  ta  mère. 
Je  m'ennuie  à  entendre 

tes  sermons. 
Tu  ne  les  entendras  plus: 

Adieu. 


BRETON.  il7 

nemb  e  garou  ;  eid 
on-mé  me  hoariou 
être  hellein. 

Na  scannet  ous-té  a 
bèn  !  Bout-zou  mui  de 
gol  eit  de  hounit  en 
ha  gompagnoneah. 

É  gùirioné  ,  te  hrei  ur 
bigot  caër. 

Eid  ous-té ,  ne  hrei ,  èl 
paud  a  vu  gale  aral  , 
meit  calz  a  chagrin 
d'ha  dadîia  d'iia  vam. 


Scùéhein  e  ran  é  cleuèt 

ha  bcrdégueu. 
N'ou  bleuet  quel  mui  : 

Quenavou. 


TROISIÈME    DIALOGUE. 

Entre  un  Genlilhomuie  et  un  Écolier  qui  apprenti  le 
Franc^ais. 

TRIVÈD   DEVIS. 

Être  un  Duchentll  hac  ur  Scolaér  e  zoii  é  tlsqiœin 
er  G  a  liée. 


Bonjour,  jeune  homme. 

Monsieur,  j'ai  l'honneur 

de  vous  saluer. 
Que  fais-tu  la  ? 


Deuéh  mad  d'id  ,    dén 

youank. 
Eutru  ,  en  inour  e  mes 

d'hou  saludein. 
Pctra  c  hrès-té  azé  ? 
7  * 


i\É 

Je  ne  sais  trop  ce  que  je 

fais. 
Qu'éliidies-tu  ? 
Une  langue  qui  ne  me 

plait  guère. 

Mais  tu  te  moques  ,  je 
crois  :  le  français  est, 
à  mon  avis  ,  la  plus 
belle  langue  du  mon- 
de. 

Je  ne  pense  pas  comme 
vous  ,  monsieur. 

Les  commencements 
sont  toujours  difficiles 

Il  y  a  trois  mois  que  je 
i'étudie,  et  je  ne  fais 
nul  progrès. 

Il  ne  faut  pas  perdre  cou- 
rage, mon  ami;  avec 
le  temps  et  un  peu 
d'application  on  vient 
à  bout  de  tout. 

J'aimerais  bien  mieux 
être  chez  mon  père  à 
la  queue  de  la  char- 
rue, que  d'être  en  ville 
à  apprendre  à  faire  des 
compliments. 

Mais  tu  n'as  pas  perdu 
tout  ton  temps,  parce 
que  tu  parles  français 
passablement  ;  lu  le 
prononces  bien. 


VOCABLLAIRE 


Nehouyanquet  rai  petra 
e  hran. 

Petra  e  studiès-té  ? 

UI  langage  péhani  ne 
het  quet  paud  guet- 
n-ein. 

Mœs  ,  goab  e  hrès  ,  me 
grèd  :er  gallêc  e  zou, 
d'em  chonge,  erhaër- 
ran  langage  ag  er  bed. 

Ne  mes  chet  er  memb 
chonge  guet-n-oh  , 
enlru. 

Er  hommancemant  e  vé 
attàu  dia3z. 

Tri  mis  zou  a  p'er  stu- 
dian  ha  n'en  d'on  quet 
tam  irrauquet. 

Ne  faut  quet  col  cal  on, 
m'ami  ;  guet  amzér 
bac  un  tamig  studi  é 
ter  de  bèn  a  guement 
tra-zou. 

Paud  é  vehé  giiel  guet- 
n-ein  bout  é  ti  me 
zad  doh  lost  en  ar- 
rœr  ,  eit  bout  é  kér 
é  tisquein  gober  com- 
pliraanteu. 

Mœs  ne  hès  chet  collet 
ol  ha  ç'amzér,  rac  te 
gonz  gallêc  ne  huit 
quet  ;  l'er  prononce 
reih. 


Je  ferais  encore  mieux , 
si  je  voulais  m'appli- 
quer. 

D'où  es-tu  ? 

Je  suis  natif  de  la  pa- 
roisse de  Veille,  chat; 
et  j'ai  été  élevé  dans 
le  bourg  de  prends 
garde ,  souris. 

Comment  s'appelle  ton 
maître  d'école  ? 

Les  uns  l'appellent  mon- 
sieur tout  chaud;  à' diM- 
tres  monsieur  tout 
froid  ;  mais  moi  ,  je 
l'appelle  monsieur 
gosier  sec. 

A  quelle  heure  vas-tu  à 
l'école  ? 

Je  n'ai  point  d'heure  fi- 
xée pour  l'école  ;  j'y 
vais  tantôt  à  huit  heu- 
res, tantôt  à  dix,  tan- 
tôt à  midi. 

En  quel  temps  étudies- 
tu  ? 

En  tout  temps. 

Mais  tu  joues  aussi  quel- 
quefois ? 

Je  joue  plus  souvent  que 
je  n'étudie. 

Ton  maitre  ne  doit  pas 
te  faire  bonne  mine , 
quand  tu  ne  sais  pas 
ta  leçon. 


FRANÇAIS    ET   BRETON.  4^9 

Me  hrehé  hoali  gùel  pe 


garehen  studial. 

A  beban  ous-té  ? 

Guénédig-on  a  barroes 
Éhuéh,  cah;  ha  des- 
sàuet  on  bet  é  bourh 

Dihoal,  logoden. 

Péh  hanhue  e  hrér  a  ha 
vsestr  scôl  ? 

Lod  en  hanhue  en  eutru 
tiiêm-scaiid;  lod-aral , 
en  eutru  yein-sclass  ; 
mxs  en  eutru  goug- 
séh  e  hran-mé  a  ne- 
hou. 

De  bet  œr  é  hès-té  d'er 
scôl? 

Ne  mes  ser  erbet  arres- 
tet  eit  me  scôl  ;  me 
va  gùéh  de  eih  ser  , 
gùéh  de  zéc ,  gùéh  de 
greisté. 

Pegource  é  studiès-té? 

De  bep  cource. 

Mces  te  hoari  ehué  mar- 

a-huéh  ? 
Me  hoari  liessoh  eit  ne 

studian. 
Ha  vœstr   ne  zeli   quet 

gober  min  mad  doh- 

id  ,   a  pe  ne  houiès 

ha  leçon. 


120 


VOCABULAIRE 


Mon  maître  s'embarrasse 
fort  peu,  pourvu  qu'il 
soit  payé  au  bout  du 
mois. 

T'explique-t-il  les  règles 
de  la  langue  française? 

Que  vous  importe ,  mon- 
sieur? je  vous  trouve 
trop  curieux. 

Sache  ,  mon  fils  ,  que 
les  gens  de  mon  rang 
n'aiment  point  être 
refusés. 

Eh  bien,  pour  vous  plai- 
re, je  vous  dirai  que 
mon  maître  me  casse 
la  tête  de  mots  barba- 
res de  noms  substantif 
et  adjectif ,  de  ^wo- 
noni ,  de  verbe  ,  de 
temps ,  de  participe  , 
à' adverbe,  de  préposi- 
tion, de  conjonction  ^ 
A' interjection ,  ^arti- 
cle, de  degrés  de  com- 
paraison, dénombre, 
de  singulier,  de  plu- 
riel, de  personne,  de 
nominatif,  de  cas  ou 
régime  du  verbe...  Et 
quoi  encore  ?  de  genre 
masculin  et  féminin  : 
en  un  mot  ,  le  diable 
et  ses  cornes,.^. 


Me  mgestr  ne  lira  quet 
paud  a  gas ,  meit  ma 
vou  paiet  é  pen  er 
mis. 

Espliquein  e  hra-ean  d'id 
er  régleuager  gallêc? 

Petra  e  vern  d'oh  ,  eu- 
tru  ?  M'hou  cav  rai 
gurius. 

Goui,  me  mab,  penaus 
en  dud  ag  er  rang 
guet-n-ein  ne  vour- 
rant  quet  bout  refuset. 

Hama ,  eit  pligein  d'oh , 
me  larou  d'oh  é  tor 
me  msestr  me  fèn  guet 
guirieu  barbar  a  nom 
substantif  hac  adjec- 
tif, a  pronom,  a  verb, 
a  temps,  a  particip,  a 
adverb,  a  préposition, 
a  conjonction,  a  inter- 
jection,  a  articl,  a  ba- 
zenneu  a  gomparage, 
a  nombr,  a  singulier, 
a  pluriér  ,  a  person  , 
a  nominatif,  a  cas  pé 
regim  er  verb....  Hà 
petra  hoah  ?  a  geanre 
mascidin  ha  féminin  : 
en  ur  guir  ,  en  diaul 
hac  é  gucrn 


FRANÇAIS   ET    BRETON. 


121 


Tu  me  ferais  presque  ri- 
re :  pense  donc  bien 
qu'à  toute  parole  que 
nous  prononçons  , 
nous  nous  servons  de 
quelqu'un  de  ces  mots 
que  tu  appelles  bar- 
bares. Je  vais  l'expli- 
quer en  peu  de  mots 
ce  que  tout  cela  si- 
gnifie. 

Le  nom  désigne  la  chose 
ou  la  qualité  de  la 
chose  :  ainsi  ,  il  y  a 
le  nom  substantif  et 
le  nom  adjectif. 

Le  nom  substantif  dési- 
gne une  chose,  et  ne 
convient  qu'à  cette 
chose,  comme  homme, 
maison,  église,  livre, 
table,  cliapeau,  etc. 

Le  nom  adjectif  désigne 
la  qualité  ou  la  façon 
d'une  chose,  et  con- 
vient à  plusieurs  sortes 
de  choses  ;  comme 
grand  ,  petit ,  noir  , 
liant ,  blanc  ,  etc.  ; 
parce  qu'on  peut  dire 
un  ho;iime  grand,  une 
i'emme  gravide  ,  une 
petite  église ,  un  petit 


T'em  laquehé  quasi  de 
hoarhein  :  chonge  en- 


ta erhat  en  hum  cher- 
de  guement 
brononçamb 


vigeamb 


bcnac  ag  er 


conz    e 
a  unan- 

guirieu-zé  e  lianhuès 
barbar.  É  han  d'es- 
pliquein  d'id  é  bèr 
guirieu  petra  e  senefi 
ol  quement-cé. 

En  nom  (en  hanhue)  e 
verche  en  dra  pé  ca- 
litéendraièl-cébout- 
zou  en  hanhue  subs- 
tantif  hac  en  Jianhue 
adjectif. 

En  hanhue  substantif  e 
verche  un  dra ,  ha  ne 
jauge  meit  doh  en  dra- 
zé  ,  èl  mei  dén  ,  ti , 
ilis ,  livr,  taul,  toq, 
etc. 

En  hanhue  adjectif  e  ver- 
che er  galité  pé  er  fœ- 
çon  ag  un  dra ,  hac  e 
jauge  doh  istroh  eid  ur 
sort  treu,  èlmei  bras, 
bihan  ,  du,  ihuel , 
gùen  ,  etc.  ;  rac  heî- 
iein  ehrér  larèt  un  dén 
bras  ,  ur  voès  vras  , 
un  ilis  vihan,  uî  livr 
bihan  ;  hac  èl-cé  ag 


122 


VOCABULAIRE 


livre,  et  ainsi  des  au- 
tres. 

Tout  substantif  est  7?ia5- 
cxdin  ou  féminin  ;  et 
c'est  ce  qu'on  appelle 
genre.  Ainsi,  deman- 
der de  quel  genre  est 
un  nom  substantif , 
c'est  demander  s'il  est 
masculin  ou  féminin. 

Le  nom  adjectif  doit  être 
aussi  masculin  ou  fé- 
minin ,  suivant  que  le 
substantifauquel  il  se 
rapporte  est  masculin 
ou  féminin  :  ainsi  on 
dit  un  bon  bomme  , 
une  tomie  femme,  etc. 

En  breton  raccord  de 
Vadjectlf  arec  le  substantif 
n'est  usité  qu'en  quelques 
mots ,  au  singulier  seule- 
ment; et  tonte  la  différence 
consiste  dans  la  lettre  ini- 
tiale de  l'adjectif.  Voyez 
l'exemple  ci-dessus. 

NombresingidiereUiom- 
bre  pluriel,  c'est  com- 
me si  Ton  disait  ini  et 
plusieurs  :  par  exem- 
ple ,  lin  homme ,  une 
maison  ,  le  chapeau  , 
la  table  ,  etc.  ;  voila 
d^s  noms  singuliers: 


er  réral. 

Peb  substantif  e  zou  mal 
pé  femel  ;  ha  que- 
ment-cé  e  hanhuér 
geanre.  Raccé  ,  gou- 
len  a  béh  geanre  vé  un 
hanhue  substantif,  e 
zou  goulen  bac  ean 
zou  mal  pé  feîuel. 

En  banbue  adjectif  e  zeli 
bout  ebué  mal  pé  fe- 
mel ,  rêvé  ma  vé  mal 
pé  femel  er  substantif 
guet  pébani  en  bum 
hroa  :  èl-cé  larcin  er 
rér  un  dén  mad ,  ur 
Yoès  vad,  etc. 

È  breton  er  jauge  ag  en 
adjectif  guet  er  substantif 
n'en  dé  pratiquet  nameit  en 
ur  ré-benac  a  irieu  ,  ér  sin- 
gulier hemb  quin  ;  hac  ol 
er  guénib  egonsist  él  lettren 
tâl  ag  en  adjectif.  Sellet  en 
exampl  amen  d'erhlué. 

No mbr  singulier  ha  nom- 
br  pluriér  e  zou  èl  pe 
larehér  unan  bac  hil- 
leih  :  par  exampl,  un 
dén  ,  un  ti ,  en  toq  , 
en  daul ,  etc.  ;  cbetu 
banbueu  singulier  : 
tud^  lier  Y  en  toqucu , 


FRANÇAIS   ET    BRETON. 


125 


des  hommes,  des  mai- 
sons ,  les  chapeaux  , 
les  tables^  etc.  ;  voila 
des  noms  pluriels. 

En  français  ,  d'un  subs- 
tantif singulier  071  fait  fa- 
cilement un  pluriel  ,  en 
ajoutant  ordinairement 
un  s  à  la  fin  du  mot  :  mais 
il  serait  bien  difficile  de 
donner  une  règle  générale 
pour  former  les  pluriels 
bretons. 

En  français ,  l'adjectif 
s'accorde  avec  son 
substantif  en  nombre: 
en  breton  ,  l'adjectif 
au  pluriel  est  presque 
toujours  masculin,  et 
n'augmente  pas  d'une 
lettre  au  pluriel  plus 
qu'au  singulier. 

Le  pronom  est  un  mot 
qui  se  met  souvent  a 
la  place  du  nom  de 
celui  dont  on  parle  ; 
comme  je,  te,  le^  la, 
qui,  etc.  Ainsi  quand 
je  dis ,  je  le  loue^  je 
la  méprise  ,  le  et  la 
sont  la  à  la  place  du 
nom  de  quelqu'un ,  de 
quelqu'une  ,  que  je 
loue,  que  je  méprise. 
\jQ  pronom  posscssifw'Qii 


en  dauleii,  etc.;  clietu 
hanhueu  pluriér. 


É  g  allée  ,  ag  ur  substan- 
tif singulier  é  hrér  xz  ur 
pluriér  ,  en  ul  laquât  ordi- 
nxremant  un  s  en  achimant 
ag  er  guir  ;  mœs  dixz  bras 
relié  mercJiein  ur  régi  gêne- 
rai eit  gober  er  pluriéreu 
é  breton. 


É  gallêc  ,  en  adjectif  e 
bum  jauge  é  nombr 
fijuet  é  substantif  :  é 
breton,  en  adjectif  ér 
pluriér  e  vé  quasi  at- 
lau  mal  ,  ha  ne  hirra 
quet  ag  ul  lettren  ér 
pluriér  mui  eidér  sin- 
gulier. 

Erpronom  e^zou  ur  guir 
e  laquer  liés  éléhban- 
hue  en  bani  a  béhani 
é  conzér;  èl  me,  he , 
er.,  hé,  péhani^  etc. 
Raccé  a  pe  laran , 
m'er  mêl  ,  mlii  dis- 
pris; er  bac  hi  e  zou 
azé  é  léh  hanbue 
unan-benac  e  vélan  , 
e  zisprisan. 

Erpronom  po.ascssifnen 


12i 

autre  chose  que  mon^ 
ma,  mes;  notre,  nos; 
ton  ,  ta  ,  tes  ;  votre  , 
vos  ;  son  ,  sa  ,  ses  ; 
leur  ^  leurs. 

En  français,  le  pronom 
possessif  est  masculin 
ou  féminin,  au  singu- 
lier ou  au  pluriel,  sui- 
vant le  substantif  qui 
le  suit  ;  mais  en  breton 
on  n'a  égard  qu'a  la 
lettre  initiale  du  subs- 
tantif après  mon ,  no- 
tre ;  exemples  ,  7non 
père,  mo}i  Dieu,  mon 
frère  ,  notre  maison  , 
nos  jardins  ,  nos  tra- 
vaux. 

Les  Bretons  pour  dire  son 
ou  sa  ,  n'ont  point 
aussi  égard  au  substan- 
tif qui  suit,  maisà  celui 
auquel  il  appartient; 
exemples ,  monsieur 
est  dans  son  lit  ;  ma- 
dame est  dans  son  lit; 
monsieur  est  dans  sa 
cîianibre;  madame  est 
dans  sa  chambre. 

Un  verbe  est  un  mot  qui 
exprime  quelque  ac- 
tion ;  comme  aimer  , 
lire ,  être  battu  ,  etc. 


VOCABULAIRE 


dé  quin  meit  me  ^ 
{men  ,  mem)  ;  hun  , 
(hur  ,  hul  )  ,  é  , 
hou  eid  ur  mal ,  hé, 
eid  ur  femel;  ou. 
E  gallôc ,  er  pronom 
possessif  e  vé  mal  pé 
femel  ,  ér  singulier 
pé  ér  pluriér ,  rêvé  er 
substantif  e  vé  ar  é 
lerh;  msesé  breton  ne 
seller  meit  doh  el 
lettren  tâl  ag  er  subs- 
tantif arlerh  me ,  hum; 
exampleu  ,  me  zad  , 
menDoné^  mernhYév^ 
//^/?ai,/H;rjardrinieu, 
hul  labourieu. 

Er  Yretonèd  eit  larèt  é 
pé  hé,  ne  sellant  quet 
ehué  doh  er  substantif 
e  vé  arlerh ,  mœs  doh 
en  hani  erbieu;  exam- 
pleu ,  é  ma  en  eutru 
en  é  hulé  ;  é  ma  ma- 
dam  en  hé  gulé;  é  ma 
en  eutru  en  é  gambr; 
é  ma  madam  en  hé 
hambr. 

Ur  verb  e  zou  ur  guir 
péhani  e  verche  un 
action  benac  ;  èl  mei 
cârein  ,  leine  ,  bout 
fort  tel ,  etc. 


FRANÇAIS   ET   BRETON. 


123 


Le  verbe  actif  exprime 
une  action  tendante  a 
quelqu'un,  ou  a  quel- 
que chose,  comme  mé- 
irriser  quelqu'un,  tra- 
vailler la  terre  ,  etc. 

Le  verbe  passif  exprime 
une  action  soulTertc  ; 
comme  être  battu  , 
être  méprisé^  etc. 

Le  \eThe  neutre  exprime 
une  action  sans  rela- 
tion à  autre  chose  ; 
comme  dormir,  mou- 
rir ^  etc. 

Le  verbe  auxiliaire,  ou 
de  secours,  sert  à  con- 
juguer les  autres  ver- 
bes ;  comme  avoir , 
être.  En  breton  il  y 
en  a  un  troisième  ; 
qui  est  faire. 

Dans  un  verbe  il  faut 
considérer  le  mode , 
le  temps,  la  personne, 
le  nombre. 

Il  y  a  quatre  modes  : 
V  infinitif  marque  sim- 
plement l'action  ou 
la  passion;  exemple, 
aimer,  être  aimé,  etc. 
h^indicatif  marque 
clairement  le  temps 
présent,passé  et  futur. 


Er  verb  actif  e  verche 
un  action  é  quevér 
unan-benac  ,  pé  un 
dra-benac  ;  èl  mei  dis^ 
jmsan  unan-benac , 
labourai  en  doar,  etc. 

Er  verb  passif  e  verche 
un  action  anduret  ; 
èl  mei  bout  foêttet , 
bout  dispriset ,  etc. 

Er  verb  neutre  e  verche 
un  action  hemb  sel- 
lèl  nitra  quin;  èl  mei 
cous  quel  ,  merhuel  , 
etc. 

Er  verb  auoyiliér ,  pé  a 
secour,  e  chervige  de 
zistillein  er  verbeu- 
aral;  èl  mei  en  dont, 
bout.  É  breton  bout- 
zou  un  drivèd  péhani 
zou  gober. 

En  ur  verb  rèd-é  con- 
siderein  er  mod ,  en 
amzér  pé  er  hource , 
er  person ,  en  nombr. 

Bout- zou  puar  mod  : 
en  infinitif  e  verche 
hemb  quin  en  action 
pé  er  souffrance  ; 
exampl,  cârein,  boni 
caret,  etc.  En  indica- 
tif e  verche  splann  en 
amzér  presant,  tremé- 


ÎÎ26 


VOCABULAIUE 


Vimpératif  sert  a 
commander  ,  comme 
fais^  parlez ,  travail- 
lons^ etc.  Le  subjonc- 
tif marque  aussi  le 
temps  présent,  passé 
et  futur  ;  mais  avec 
un  doute,  une  crainte 
ou  un  souhait  que  la 
chose  arrive  ou  n'ar- 
rive point. 

Les  temps  du  verbe  sont  : 
Le  présent ,  qui  mar- 
que qu'une  chose  se 
fait  ou  est  soufferte 
actuellement  ;  par 
exemple, ye  lis,jesuis 
méprisé,  etc. 

Uimparfait,  qui  marque 
qu'une  chose  passée  se 
taisait  en  même  temps 
qu'une  autre  se  faisait 
aussi  ;  par  exemple  , 
tu  dormais  quand  je 
travaillais. 

Le  p)arfait,  qui  marque 
simplement  qu'une 
chose  est  passée;  par 
exemple ,  il  a  lu ,  elle 

'    a  écouté. 

Quand  on  raconte  une 
chose  passée  dans  un 
temps  où  l'on   n'est 


net  ha  de  zonnèt.  En 
impératif  e  chervige 
d'ordrénein;  èl  mei  , 
groa  ,  conzet ,  labou- 
ramb ,  etc.  Er  sub~ 
jonctif  e  verche  ehué 
en  amzérpresant,  tre- 
meinet  ha  de  zonnèt; 
mses  guet  un  arvar  , 
un  eun  pé  un  désir  ma 
arrihuou  un  dra  pé  ne 
arrihuou  quet. 

Amzérieu  erverb  e  zou: 
er  jnesant ,  péhani  e 
verche  é  ma  groeit  pé 
anduret  un  dra  ber- 
men;  par  exampl,???^ 
leine  ,  pé  leinein  e 
hran^  dispriset-on,  etc. 

En  imparfcet ,  péhani  e 
verche  é  hroèt  un  dra 
tremeinet  d'er  memb 
cource  ma  hroèt  ehué 
un  aral  ;  par  exarapl , 
te  gousqué  a  pe  la- 
labour  en. 

Er  parfœt ,  péhani  c 
verche  hemb  quin  é 
vé  tremeinet  un  dra  ; 
par  exampl;  leinet  en 
dès ,  cheleuet  hi  dès. 

A  pe  vér  é  tevis  un  dra 
tremeinet  en  un  amzér 
ne    vér   quet   mui  , 


FRANÇAIS  ET  BRETON. 


127 


plus  ,  on  se  sert  du 
parfait  qu'on  appelle 
aoriste;  par  exemple, 
je  quittai  mon  ouvrage 
dès  qu'ils  arrivèrent. 

Le  plusque-parfait ,  qui 
marque  qu'une  chose 
a  été  faite  avant 
qu'une  autre  soit  ar- 
rivée ;  comme  vous 
aviez  soupe  quand  la 
pluie  commença. 

Le  futur  ,  qui  marque 
qu'une  chose  se  fera 
dans  un  temps  qui 
n'est  pas  encore  ; 
comme ^6  lirai.,  vous 
aimerez,  etc. 

Le  futur  passé,  qui  mar- 
que qu'une  chose  aura 
été  faite  avant  qu'une 
autre  chose  a  venir 
soit  arrivée  ;  comme 
ils  auront  soupe  avant 
que  vous  ayez  dîné. 

Il  est  inutile  déparier  di- 
subjonctif;  on  trouve  assez 
d'exemples  de  ceci  à  l'article 
des  verbes ,  ci-devant  p.  83. 

Chaque  temps  du  verhe 
a  deux  nombres ,  com- 


hum  chervige  e  hrér 
ag  er  parfset  e  han- 
h\iéraorist;  par  exam- 
pl  ,  me  lausquas  me 
labour  quentéh  ma 
arrihuezant. 

Er  plusque-parfœt  ,  pé- 
bani  e  verche  é  vé  bet 
groeit  un  dra  quént 
ma  vé  arrihuet  un 
aral  ;  èl  raei ,  coéniet 
hou  poé  a  pe  gom- 
manças  er  glàu. 

Er  futur,  péhani  e  ver- 
che é  vou  groeit  un 
dra  en  un  amzér  n'en 
déquet  hoah;  èl  mei, 
me  leinou  ,  hui  e  gû- 
rou  ,  etc. 

Er  futur  tremeinet.,  pé- 
hani e  verche  é  vou 
bet  groeit  un  draquênt 
ma  vou  arrihuet  un 
dra  aral  e  zou  de  zon- 

'.  net;  èl  mei  coéniet  ou 
dou  qiiênt  ma  hou  pou, 
mirennet. 

Ne  chervige  quel  conz  ag 
er  subjonctif;  caveïn  e  hrér 
exampleu  erlioalh  a  gue- 
ment-men  en  articl  ag  er 
verbeu  amen  é  rang ,  p.  83. 

Peb  amzér  ag  er  verben 
dès  deu  nomhr,  èl  er 


128 


VOCABULAIRE 


me  les  substantifs,  le 
singuùer  et  \q pluriel; 
et  qiîoiqu'en  parlant 
à  une  seule  personne, 
on  lui  dise  vous  par 
respect,  c'est  toujours 
un  singulier. 

Chaque  temps  a  encore 
trois  2^ersonnes  : 

La  première  personne 
est  celle  qui  parle ,  et 
se  connaît  par  je  ou 
moi^OMV  le  singulier, 
et  par  nous  pour  le 
pluriel. 

La  seconde  personne  est 
celle  a  qui  l'on  parle , 
et  se  connaît  par  tu 
ou  toi  pour  le  singu- 
lier, et  par  vous  pour 
le  pluriel. 

La  troisième  est  celle 
dont  on  parle  ,  et  se 
connaît  par  il  ou  elle 
pour  le  singulier ,  et 
par  ils  ou  elles  pour 
le  pluriel.  Exemple  : 

Singulier. 

Première  personne , 

je  suis. 
Seconde  personne , 

tu  es. 
Troisième  personne , 

il  ou  elle  est. 


substantiveu^er^m^î^- 
liér  hac  er  pluriér;  ha 
penaus-benac  en  ur 
gonz  doh  un  dén  é  hu- 
nan ,  ma  larér  dehou 
hui  drérespet,  m  sin- 
gulier \é  perpet. 

Peb  amzér  en  dès  hoah 
tri  perso7i  : 

Er  hetan  person  e  zou 
en  hani  e  gonz  ,  hac 
en  hanauein  e  hrér 
doh  mé  eid  er  singu- 
lier, ha  doh  ni  eid  er 
pluriér. 

En  eil  person  e  zou  en 
hani  doh  péhani  é 
conzér  ,  hac  e  ha- 
nàuér  doh  té  eid  er 
singulier,  ha  doh  hui 
eid  er  pluriér. 

En  drivèd  e  zou  en  hani 
abéhani  é  conzér,  hac 
e  hanauér  doh,e«?i  pé 
hi  eid  er  singulier,  ha 
doh  incl  eid  er  pluriér. 
Exampl  : 

Singulier. 

Quetan  person  , 

mé  zou» 
Eil  person  , 

(é  zou. 
Trivèd  person  , 

ean  pé  hi  zou. 


FRANÇAIS   ET   BRETON. 


129 


Pluriel. 

Première  personne, 

nous  sommes. 
Seconde  personne , 

vous  êtes. 
Troisiènnue  personne, 

ils  ou  elles  sont. 

Il  ne  faut  pas  oublier 
que  quand  ,  à  une 
seule  personne,  on  dit 
vous^  ce  n'est  que  par 
respect;  car,  à  la  ri- 
gueur, on  devrait  lui 
dire  tu  ou  toi. 

Dans  un  verbe  actif,  on 
appelle  nominatif  ce 
qui  fait  l'action  ,  et 
on  appelle  cas  ou  ré- 
gime du  verbe  ce  qui 
souffre  l'action  :  au 
contraire  ,  dans  le 
verbe  passif ,  on  sl^- 
^c\\Q7iominaiif  ce  qnï 
souffre  l'action  ,  et 
on  appelle  cas  du  ver- 
be ce  qui  fait  l'action  : 
ainsi  dans  cette  phra- 
se, Dieu  punit  le  pé- 
cheur ,  et  cependant 
le  pécheur  est  aimé  de 
Dieu  ;  dans  le  pre- 
mier membre  ,  Dieu 
est  le  nominatif ,  et 


Pluriér 

person , 
m  zou. 
person  , 
hui  zou. 
Trivèd  person  , 
ind  zou. 


Quelan 


Eil 


Ne  faut  quet  ancoéliat 
penaus,  a  pe  larér  hui 
d'un  dén  é  hunan  , 
quement-cé  n'en  dé 
meit  dré  respet,  rac, 
guet  er  stert ,  deliet 
vehé  larèt  dchou  té. 

En  ur  verb  actif ,  han- 
huemehréT  nominatif 
er  péh  e  hra  en  action , 
liac  hanhuein  e  brér  cas 
pé  rer/im  er  verb  er  péh 
e  andur  en  action  :é 
contrel,  ér  verb  pas- 
sif, hanhuein  ehrér^o- 
minatif  er  péh  e  an- 
dur  en  action  ,  hac 
hanhuein  e  hrér  caser 
verb  er  péh  e  hra  en 
action  :  raccé  ér  fraz- 
men  ,  Doué  e  huniss 
er  péhour,  ha  neoah  er 
péhonr  e  zou  caret  guet 
Doué  ;  ér  hetan 
mambr  ,  Doué  e  zou 
nominatif,  hac  er  pé^ 


450 


VOCABULAIRE 


le  'pécheur  est  le  cas 
ou  le  régime  du  verbe 
'punir ;à2i\\%  le  second 
membre  ,  le  'pécheur 
est  le  nominatif ,  et 
Dieu  est  le  cas  du 
yerbe  ahner. 

Le  verbe  a  souvent  deux 
régimes  ,  celui  de  la 
personne  et  celui  de 
la  chose  :  ainsi  dans 
cette  phrase,  le  Bap- 
tême lave  l'âme  du  pé- 
ché originel ,  le  Bap- 
tême ,  voila  le  nomi- 
natif ;  lave ,  voila  le 
verbe;  l'âme,  voila  le 
cas  de  la  personne;  rf?t 
péché  originel ,  voilà 
le  cas  de  la  chose,  etc. 

Le  participe  est  un  vrai 
adjectif  formé  du  ver- 
be ;  comme  lisant , 
lu  y  aimant ,  aimé  , 
travaillant,  travaillé, 
etc.  Le  premier  s'ap- 
pelle participe  pré- 
sent ,  et  le  second 
participe  passé  ,  le- 
quel, avec  les  temps 

-  des  verbes  auxiliaires, 
sert  à  conjuguer  les 
temps  passés  du  verbe 
actif,  et  tous  les  temps 


hour  zou  cas  pé  regim 
er  verb  punissein;  en 
eil  mambr,  er  péhour 
e  zou  nominatif ,  ha 
Doué  e  zou  cas  er  verb 
ccîrein. 

Er  verb  en  devé  liés  deu 
regim,  hani  er  person 
bac  hani  en  dra  :  rac- 
cé  ér  fraz-men  :  er 
Vadiènt  e  holh  en  in  ea'ti 
ag  erpéhèd  originel;  er 
Vadiènt ,  chetu  en  no- 
minatif; e  holh,  chetu 
er  verb  ;  en  inean  , 
chetu  cas  er  person  ; 
ag  er  péhèd  originel, 
chetu  cas  en  dra,  etc. 

Er  particip  e  zouurgùir 
adjectif  groeit  ag  er 
verb  ;  èl  mei  é  leine  , 
leinet,  é  cârein,  caret  ^ 
é  labourât,  tabouret, 
etc.  Er  hetan  e  han- 
huér  particip  pre- 
sant,  hac  en  eil  parti- 
cip tremeinet  ,  pé- 
hani ,  guet  en  amzé- 
rieu  ag  er  verbeu  au- 
xiliér  ,  e  chervige  de 
zistiilein  en  amzérieu 
tremeinet  ager  verb  ac- 


FRANÇAIS  ET    BRETON. 


151 


du  passif  où  il  suit  tou- 
jours les  règles  de  l'ad- 
jectif ,  en  français  , 
s'accordant  en  genre 
et  en  nombre  avec  son 
nominatif  :  ce  qui  n'a 
pas  lieu  en  breton. 


Vadverbe  est  unraotqui 
se  joint  ordinairement 
à  un  verbe  ;  comme 
souvent  ,  beaucoup  , 
bkn,  grandement,  or- 
dinairement ,  coura- 
geusement ,  etc. 

La  j)rej905///o?i  est  unmot 
qui  se  met  avant  les 
autres,  comme  pour , 
da7is  ,  sur ,  environ  , 
par  ,  au-dessus  ,  etc. 

La  conjonction  sert  à 
joindre  deux  ou  plu- 
sieurs mots  ou  mem- 
bres de  phrase;  com 
me  et ,  avec ,  ensem- 
ble ,  etc. 

\J interjection  est  ah  ! 
eh  !  ha  !  oh  !  hélas  ! 
etc. 

\^ article  ^t  un  petit  mot 
qui  se  met  ordinaire- 
ment avant  un  subs- 
tantif avec  lequel   il 


tif  bac  ol  amzérieu  er 
verb  passif  épéh  léh  é 
béli  attàu  ,  é  gallêc  , 
régleu  en  adjectif  , 
doh  hum  jaugein  é 
geanre  bac  é  nombr 
guet  é  nominatif  :  que- 
ment-cé  ne  hum  gav 
quet  é  breton. 

En  adverb  e  zou  ur  guir 
e  joéntér  ordinœre- 
mant  guet  ur  verb;  èl 
mei  liés,  hilleih^  er- 
hat^  forh ,  ordinœre- 
mant^  guet  courage , 
etc. 

Er  préposition  e  zou  ur 
guir  e  laquer  é  ranger 
réral  ;  èl  mei  aveit , 
en  ,  ér  ,  ar  ,  ardro  , 
dré  ,  drès  ,  etc. 

Yxcon]onction  e  chervige 
de  joéntein  deu  pé  is- 
troh  eit  deu  guir  pé 
mambr  a  fraz  ;  èl  mei 
ha  ,  hac  ,  guet ,  as- 
sanibl ,  etc. 

En  interjectione zou  ah! 
eh  !  ha  ha  !  oh  !  al- 
las !  etc. 

En  articl  e  zou  ur  guirig 
e  laquer  ordinsere- 
raant  é  rang  ur  subs- 
tantif guet  péhani  en 


152 


VOCABULAIRE 


s'accorde  ,  en  fran- 
çais ,  en  genre  et  en 
nombre  comme  l'ad- 
jectif  ;  car  en  breton 
l'article  ne  connaît  ni 
genre  ni  nombre  :  et 
si  la  lettre  finale  est 
tantôt  r  ,  tantôt  n  , 
tantôt  /,  c'est  la  lettre 
initiale  du  mot  qui  le 
suit  qui  occasionne 
ce  changement.  (On 
trouve  des  exemples 
de  tout  cela  au  com- 
mencement de  ce 
livre.) 

L'article  du  nominatif 
et  de  Vaccusatif  est 
tin^  une,  des,  le,  la, 
les  ;  exemples  ,  un 
taureau ,  une  génisse, 
un  veau  ,  des  bêtes  , 
le  taureau,  la  génisse, 
le  veau,  les  bêtes. 

L'article  du  génitif  et  de 
Vablatifek  d'un,  d'u- 
ne, de  ,  du  ,  de,  la  , 
des  ;  exemples  ,  d'un 
pré  ,  d'une  porte  , 
d'une  lande,  de  fruit, 
du  jardin  ,  de  la  na- 
ture, des  travaux. 

L'article  du  datif  est  à , 


hum  jauge ,  c  gallêc  , 
é  geanre  hac  é  nombr; 
rac  é  breton  en  articl 
ne  hanau  na  geanre 
na  nombr  :  ha  mar 
bé  el  lettrendehuéhan 
a  nehou  gùéh  r,  gùéh 
n  ,  gùéh  l,  el  lettren 
tâl  ag  er  guir  e  vé  ar 
hé  lerh  e  zou  eau  s 
d'er  changemant-cé. 
(Cavein  e  rér  exam- 
pleu  ol  a  guement-cé 
ér  hommancemant  ag 
el  livr-men.) 

Articl  en  nominatif  hac 
en  aceiisatife  zou  iin, 
ur  ,  ul ,  en  ,  er  ,  el  ; 
exampleu  ,  ur  hoh- 
lay  ,  un  annoër  ,  id 
lay  ,  lonnèd  ,  er  hoh- 
lay  ,  en  annoër  ,  el 
lay  ,  el  lonnèd. 

Articl-  er  genetif  hac  en 
ablatif  e  zou  ag  ur  , 
ag  un  ,  ag  ul  ,  a  , 
ag  er ,  ag  en  ,  ag  el  ; 
exampleu,  ag  ur  prad, 
a  g  un  or  ,  a  g  ul  lan- 
nêg  ,  a  ifréh  ,  ag  er 
jardrin  ,  a  g  en  natur^ 
ag  cl  labourieu. 

Articl   en   datif  e  zou 


FRANÇAIS    E 

au ,  à  la,  aux ,  à  des  ; 
exemples,  à  Dieu,  au 
père,  à  la  mère,  aux 
livres,  à  f/c5 animaux. 

Souvent^  en  breton,  l'ar- 
ticle ne  s'exprime  pas; 
ainsi  ,  au  lieu  de  la 
maison  de  mon  père , 
le  breton  dit  tout 
court ,  maison  mon 
pèrc^  etc. 

Les  degrés  de  comparai- 
son sont  :  le  positif , 
le  comparatif  et  le 
superlatif. 

Le  positif  mdiTqiie  seule- 
ment la  qualité  de  la 
chose  ;  co-mme  bon  , 
mauvais,  grand ,  pe- 
tit ,  beau  ,  etc. 

Le  co/)?;9rt/Y////augmente 
la  qualité  delà  chose, 
en  la  comparant  avec 
une  autre  ;  comme 
meilleur  ,  pire  ,  plus 
grand  ,  plus  petit  , 
plus  beau  que,  etc. 

Le  superlatif  porte  la 
qualité  de  la  chose 
au  suprême  degré  ; 
comme  le  meilleur , 
très-bon,  le  pire,  très- 
mauvais  ,  le  pins 
grand  ,    très-grand  , 


f   BRETON.  153 

de,  d'er^  d'en,  d'el; 
exampleu  ,  de  Zoué  , 
d'en  tad  ,  d'er  vam  , 
dV/livreu,  rfelonnèd. 
Liés ,  é  breton ,  ne  ver- 
chér  quel  en  articl  ; 
raccé  ,  é  léh  en  ti  a 
me  zad ,  er  breton 
e  lar  gronce  ,  ti  me 
:ad ,  etc. 

Er  pazenneu  a  gompa- 
rage  e  zou  :  er  positif, 
er  homparatif  hac  er 
superlatif. 

Er  positif  e\eTche  hemb 
quin  calité  en  dra  ; 
èl  mei  mad ,  fcd , 
bras  ,  bihan  ,  bràu  , 
etc. 

Er  homparatif  e  gresq 
calité  en  dra ,  doh  er 
homparagein  guet  un 
aral  ;  èl  mei  gùel , 
falloh  ,  brassoh  ,  bi~ 
hannoh,  bràuoJi  eit, 
etc. 

Er  superlatif  e  zoug  cali- 
té en  dra  d'en  ihuellan 
pazen  ;  èl  mei  er 
gàellan,madmeurbet, 
er  fallan  ,  fal  nieur- 
bet,  er  brassan,  forh 
vras  ,  er  bihannan  , 
8 


~  le  plus  petit  ,  le  plus 
beau ,    etc. 

Pardonnez-moi  ,  mon- 
sieur ,  si  je  vous  in- 
terromps ;  mais  il  est 
temps  que  j'aillediner. 

Tu  ne  penses  donc  pas  a 
aller  a  l'école  aujour- 
d'hui ?  . 

Vous  savez  que  je  n'ai 
point  étudié  ma  le- 
çon ;  et  de  plus  il  est 
trop  tard. 

Au  revoir  ,  monsieur. 


VOCABULAIRE 


er  bràuan  ,  etc. 


Pardonnet-t'ein ,  eutru, 

mar  dan  ar  hou  conz  ; 

ma}s  mal-é  d'ein  mo- 

nèt  d'em  miren. 
Ne  chongès  quet   enta 

monnèt  d'er  scôl  hi- 

nihue  ? 
Goût  e  ret  ne  mes  chet 

studiet     me    leçon  ; 

hac  open  rai   zehué- 

hat-é. 
Ouenavou  ,  eutru. 


QUATRIÈME    DIALOGUE. 

Entre  un  Précepteur  et  son  Écolier. 

PUARVÈD   DEVIS. 

Être  ur  Mxstr  scôl  hac  é  Scolaér. 


Hé  hien  ,  grand  mon- 
sieur ,  pourquoi  ne 
vîntes-vous,  pas  hier 
a  l'école  ?  Étiez-vous 
malade  ? 

Je  vous  demande  ex- 
cuse ,  mon  Maître  ; 
je  n'étais  pas  plus  ma- 
lade qu'aujourd'hui. 

Qu'aviez-vous  donc  ? 


lîama  ,  piquôl  eutru  , 
perac  ne  hoèh-huî 
deit  déh  d'er  scôl  ? 
Ha  clan  hoèli-hui  ? 

Escusehoulennan  guet- 
n-oh  ,  me  Mœslr  ,  ne 
oen  quet  clannoh  eit 
hinihue. 

Pelra  hou  poç-hui  enta? 


FRANÇAIS   ET    BRETON. 


15^ 


Je  me  disposais  à  venir 
chez  vous  à  neuf 
heures,  quand  je  ren- 
contrai monsieur  de 
kerfraud  ,  surnom- 
mé lérfer  d'argent  , 
qui  allait  se  prome- 
ner à  la  campagne. 

Que  vous  dit-il  ? 

II  me  loua  beaucoup  la 
langue  française  ,  et 
m'engagea  de  toute  sa 
force  à  l'apprendre. 

Il  avait  raison;  le  fran- 
çais est  une  belle  lan- 
gue, et  tout  le  monde 
est  curieux  aujour- 
d'hui de  le  savoir. 

Pour  moi,  on  aura  beau 
me  dire  ,  je  ne  m'en 
soucie  pas. 

Cependant  toutes  les 
personnes  de  qualité 
parlent  français. 

Je  sais  qu'on  parle  fran- 
çais dans  toutes  les 
Cours  de  l'Europe  ; 
mais  que  m'importe? 
jamais  je  n'irai  a  la 
Cour. 

Ne  perdez  pas  courage  , 
mon  ami  :  vous  êtes 
jeune  ;  et  si  vous  ne 
vous  mettez  pas  a  pré- 


É  oen  doh  hum  zispo- 
sein  de  zonnèt  d'hou 
li  de  nàu  ser  ,  a  pe 
gavezan  en  eutru  ker- 
fraud ,  lishanhuet 
sain  a  argand,  péha- 
ni  e  yé  de  bourmén 
ar  er  mrezeu. 

Petra  e  laras-ean  d'oh? 

Ean  e  vêlas  d'ein  liilleili 
er  gallêc ,  hac  em  in- 
gageas ag  é  ol  nerh 
d'en  disquein. 

Rœson  en  doé;  er  gallêc 
e  zou  ul  langage  caèr, 
hac  en  ol  zou  curius 
hinihuc  en  dé  ag  er 
goût. 

Eid  on-mé,  caër  e  vou 
larèt  d'ein  ,  ne  hum 
sourcian  quet  a  nehou . 

Neoah  ol  en  dud  a  ga- 
lilé  e  gonz  gallêc. 

Me  houér  é  conzér  gal- 
lêc é  Courd  quement 
Pioué  zou  en  Europ  ; 
nicTS  péli  forh  e  ran- 
mé  ?  jaraœs  ne  yeia 
de  Bakes  er  Roué. 

Ne  gollet  quet  calon  , 
m'a  mi  :  youank-oh  ; 
ha  ma  ne  hum  laquct 
quet  bcrmen  ér  stad 


i56 


YOCABLLAIUE 


sent  en  état  de  faire 
vous-même  vos  affai- 
res dans  la  suite,  vous 
vous  en  repentirez. 
Pour  mes  affaires  ,  je 
n'aurai  besoin  que  de 
la  langue  que  ma  mère 
m'a  apprise  sans  tant 
de  cérémonies. 

Tous  vouiez  apparem- 
ment me  vanter  vo- 
tre breton;  mais  jus- 
qu'où irez -vous  avec 
ce  jargon  qui  n'est 
usité  que  parmi  des 
paysans  ? 

Qu'appelez-vous  jargon , 
monsieur  ?  Ce  nom 
convient  mieux  à  vo- 
tre français  ,  que  je 
compare  a  un  habit  fait 
d'un  échantillon  de 
chaque  pièce  d'étoffes 
qui  se  trouvent  dans 
une  grande  boutique. 

J'en  conviens;  mais  ce- 
pendant le  français  est 
devenu  la  langue  uni- 
verselle. 

Parce  qu'on  court  tou- 
jours après  la  nou- 
veauté. 

Vous  croyez  donc  que  le 
breton  est  ancien  ? 


d'hobérhui-membhou 
ç'affaîrieu  en  amzér  de 
zonnèt ,  hui  hou  pou 
quse. 

Eitm'affa^.rieu,  n'embou 
dobér  meit  ag  el  lan- 
gage en  dès  me  mam 
disquet  d'ein  hemb 
quement-cé  a  céré- 
monieu. 

Merhat  é  fal  d'oh  mêlein 
d'ein  hou  preton  ; 
mœs  bet  mèn  é  he- 
het-hui  guet  er  gre- 
gage-cé  péhani  n'en 
dé  pratiquet  meit  é 
niisq  paysantèd  ? 

Petra  e  hanhuet-hui  gre- 
gage,  eutru?  En  lian- 
hue-zé  e  jauge  gùel  doh 
hou  callêc  ,  e  gom- 
paragean  doh  ur  sai 
groeit  ag  ur  retaillen 
a  bep  péh  mihér  e 
hum  gav  en  ur  vou- 
licl    vras. 

Me  avoué  quement-cé  ; 
ma^s  neoah  er  gallêc 
e  zou  deit  de  vout  el 
langage  gênerai. 

Rac  ridée  e  hrér  attàu 
arlerh  en  treu  nehué. 

Hui  e  grèd  enta  é  ma 
couh  er  breton  ? 


FRANÇAÎS   ET    BRETON. 


io7 


J'ai  OUÏ  dire  à  mon  grand- 
père,  qui  avait  étudié 
dans  sa  jeunesse  ,  et 
qui  se  plaisait  a  lire  les 
vieux  livres  ,  que  le 
bretonestnnedesplus 
anciennes  langues  de 
l'univers. 

Votre  grand -père  aura 
trouvé  cela  dans  quel- 
que histoire  fabuleuse. 

Il  ne  se  conteniaitpasde 
le  dire  ;  il  citait  des 
gens  savants  et  dignes 
de  loi  ,  particulière- 
ment saint  Isidore  de 
Séville  ,  et  Joseph  , 
historien  Juif. 

Et  que  disent  ces  gens 
respectables  ? 

Ils  disent  que  G  orner  , 
iils  ainéde  Japhct,  iils 
de  Noé  ,  est  le  père 
des  Celtes  qui,  après 
le  déluge,  ont  peuplé 
une  partie  de  l'Asie 
et  toute  l'Europe. 

Mais  si  cela  était  vrai  , 
tous  lespeuples  de  ces 
contrées  devraient  en- 
core parler  Breton  ; 
et  cependant  cette  lan- 
gue n'est  plus  connue 
que  dans  certains  coin  s 
de  la  Bretagne. 


Me  mes  cleuct  guet  me 
zadieu,péhani  en  doé 
studiet  en  é  youan- 
kis  ,  ha  péhani  c 
vourré  é  leine  er  hoh 
livreu,éma  er  breton 
unan  ag  el  langageu 
cohan  ag  er  bed. 

lîou  tadieu  en  doé  ca- 
vet  quement-cc  en  un 
histoër-benac  forget. 

Ne  gavé  quet  guct-houé 
oé  erhoalh  el  larèt  ; 
ean  c  hanhué  tud  abil 
hac  e  vérit  bout  crc- 
det,  é  spécial  sant  ïsi- 
dor  a  Sevil,  ha  Jojeb, 
histoëriour  Juif. 

Ha  petra  e  lar  en  dud 
respectabî-hont  ? 

Inde  lar  penaus  Gomer, 
mab  cohan  Japhet  , 
mab  de  Noé  ,  e  zou 
tad  er  Yi  etonnèd  péré, 
goudé  en  déluge,  en 
dès  poblet  lod  ag  en 
Asi  hac  ol  en  Europ. 

Ma^s  pe  vehé  gùir  que- 
ment-cé,quementpobl 
zou  ér  hantonieu-zé  e 
zeliehé  hoah  conz  bre- 
ton: ha  neoah  n'en  dé 
mui  iîanauet  ci  langage 
ce  meit  é  mar-a-gornad 
a  Yretagn  ? 


158 


VOCABULAIRE 


Il  est  vrai  qu'originaire- 
ment ils  avaient  tous 
la  même  langue  ,  les 
mêmes  lois  et  les  mê- 
mes coutumes  ;  mais 
les  établissements 
qu'ils  ont  formés  dans 
des  régions  éloignées 
les  unes  des  autres,  et 
le  commerce  avec  les 
autres  peuples  qui  se 
mêlèrent  avec  eux,  ont 
introduit  insensible- 
ment dans  plusieurs 
cantons  des  dialectes 
différents  qui  ont  tous 
conservé  quelques 
traits  de  la  langue  pri- 
mitive. 

Vous  voudriez  donc  me 
persuader  que  toutes 
les  langues  de  l'Eu- 
rope ont  hérité  du 
breton. 

Oui  ,  monsieur  ,  mon 
grand-père  me  Fa  as- 
suré ,  et  il  ajoutait 
que  plusieurs  savants 
ont  perdu  leur  temps  à 
chercher  l'étymologie 
de  beaucoup  de  mots 
de  ces  langues,  faute 
de  savoir  le  breton. 


Gùir-é  en  ou  doé  ol  a 
gommance  er  memb 
langage ,  er  memb  lé- 
zenneu  bac  er  memb 
custumeu;  rnses  en  é- 
tablisseraanteu  ou  dès 
groeit  é  broïeu  pêl 
en  eil  doh  éguilé,  hac 
en  daremprèd  guet  er 
pobieu  aral  péré  e 
hum  gaigeas  en  ou 
misa,  endèsanebedi- 
gueu  dégasset  é  paud 
a  gantonieu  fύonieu 
dishaval  de  gonz  péré 
en  dès  ol  conservet 
un  dréh-benac  ag  el 
langage  quetan. 

Falein  e  rehé  d'oh  enta 
me  laquât  de  gredein 
en  en  dès  quement  lan- 
gage zou  en  Europ  hé- 
ritet  d'er  breton. 

Ya,  eutru,  me  zadieu  en 
dès  en  assuret  d'ein, 
hac  ean  e  laré  hoah 
en  en  dès  calz  a  dud 
abil  collet  ou  amzér  é 
clasq  erhourien  a  baud 
a  irieu  ag  el  langageu- 
cé  ,  manq  a  bout  er 
breton. 


Pensez-vous  que  le  latin  j  Hà  hui  c  chonge  eu  en 


FRANÇAIS   ET    BRETON'. 


159 


et  le  français  soient 
aussi  redevables  au 
breton  ? 

Oui  ,  j'ai  entendu  dire 
qu'il  va  en  latin  beau- 
coup de  mots  qui  ont 
leur  étymologie  dans 
le  breton-,et  quoique  je 
ne  sache  pas  beaucoup 
de  français  ,  je  m'a- 
perçois déjà  qu'une 
grande  partie  de  ses 
mots  a  été  empruntée 
du  breton,  et  que  les 
Français  sont  redeva- 
bles au  breton  de  Van- 
nes surtout  de  leur  ai- 
mable prononciation 
sans  mauvais  accents. 

Vous  mettez  donc  une 
différence  entre  le  bre- 
ton de  Vannes  et  le 
bas-breton  ? 

Oui  ,  on  regarde  ,  avec 
raison  ,  le  bratoijà  de 
Vannes  comme  le 
meilleur,  comme  l'an- 
cienne et  véritable 
langue  celtique  :  les 
Bretons  des  autres 
quartiers  n'en  sont 
que  des  dialectes. 

Ils  ont  cependant  plus 
de  livres  que  vous 
n'en  avez. 


debé  ehué  el  latin 
bac  er  gallêc  obliga- 
tion d'er  breton  ? 

Va,  cleuet  e  mes  larèt 
é  hès  é  latin  paud  a 
irieu  e  zouer  hourien 
a  nebai  ér  breton  ;  ha 
penaus-benac  ne  hou- 
zanquet  calz  a  gallêc, 
me  spurmant  déjà  é 
ma  bet  queméret  ul 
lod  vad  ag  er  guirieu 
a  nehou  ag  er  breton, 
hac  en  en  dès  er  Gal- 
leuèd  obligation  de 
vreton  Gùéuèd  drès 
peb-tra,  ag  ur  faeçon 
amiabl  de  zevis  hemb 
ton  erbet  displeit. 

Hui  e  laq  enta  quêmb 
être  breton  Gùénèd 
hac  er  babreton  ? 

Va  ,  sellèt  e  rér  ,  guet 
rseson  ,  Breton  Gùé- 
nèd èl  er  giiellan,  èl 
er  houh  ha  gùir  lan- 
gage breton  :  er  Bre- 
ton ag  er  hantonieu- 
aral  n'en  dé  meit  lan- 
gageu  troeit. 

Ind  ou  dès  neoah  mui 
a  livreu  eit  ne  hoès- 
hui. 


140 


VOCABULAIRE 


Il  y  a  eu  un  temps  où  ils 
n'en  avaient  aucun  , 
non  plus  que  nous;  et 
c'est  peut-être  l'envie 
d'en  avoir  qui  a  été  le 
principe  de  cette  al- 
tération de  la  langue 
primitive  parmi  eux. 

Comment  !  vos  ancêtres 
ne  vous  ont  pas,  com- 
me les  autres  peuples, 
transmis  leur  histoire 
par  écrit  ? 

Non  :  avant  l'établisse- 
ment du  Christianis- 
me ,  ce  peuple  était 
dans  la  coutume  de 
ne  rien  écrire  :  les 
Prêtres  mêmes,  qu'on 
appelait  Druides  , 
ne  croyaient  pas 
qu'il  fût  permis  de 
mettre  par  écrit  les 
dogmes  de  leur  cruelle 
religion. 

Mais  comment  ce  quar- 
tier de  la  Bretagne 
a-t-il  conservé  seul  la 
langue  celtique  ? 

Ce  peuple,  situé  et  com- 
me relégué  a  l'extré- 
mité de  la  Gaule  occi- 
dentale, s'est  presque 
toujours  soustrait  a  la 


Bout-zou  bet  un  amzér 
n'ou  doé  banni  ,  na 
ni  ehué  ;  ha  marcé  é 
ma  en  boant  d'en 
devout  e  zou  bet  pèn- 
caus  d'er  fallaben-zé 
ag  er  betan  langage 
en  ou  misq.' 

Petra  !  hou  courdadieu 
n'ou  dès  chet,  èl  er  po- 
bleu  aral,  laqueit  être 
hou  teourn  ou  bistoër 
dré  scribue  ? 

Naren  :  quênt  en  éta- 
blissemant  ag  er  Gre- 
chéneab  ,  er  bobl-zé 
n'en  doé  quet  custum 
de  scribue  nitra  : 
Bélean-memb  ,  e 
banbuèt  Bndà  ,  ne 
gredent  quet  é  vezé 
permettet  scribue  en 
articleu  a  ou  reli- 
gion cruel. 

Mœs  penaus  en  en  dès 
er  hanton-men  a  Vre- 
tagn  é  hunan  conser- 
vet  er  breton  ? 

Er  bobl-zé,  diazéet  bac 
èl  forbannet  ér  pèn  a  g 
er  Gai  dob  er  bub- 
biaul  ,  en  dès  quasi 
attau   hum  dennct  a 


FRANÇAIS   ET   BRETON. 


141 


domination  des  Ro- 
mains et  des  Francs, 
qui  se  sont  successi- 
vement emparés  des 
Gaules  ,  et  y  ont  ré- 
pandu leur  langue  et 
leurs  coutumes. 

Comment  pensez-vous 
que  les  Bas-bretons 
aient  altéré  la  langue 
celtique  ? 

En  voulant  l'astreindre 
aux  règles  et  aux  tour- 
nures de  la  langue 
française,  ils  ont  ha- 
billé à  la  bretonne 
une  infinité  de  mots 
français. 

Ne  craignez -vous  pas 
que  la  même  chose  ne 
vous  arrive  ? 

Nous  nous  en  aperce- 
vons déjà  :  les  auteurs 
parmi  nous  ne  cher- 
chent qu'à  se  faire 
entendre  ,  et  quand 
ils  trouvent  un  mot 
usité  parmi  le  peuple, 
ils  l'emploient  sans 
examiner  s'il  est  ori- 
ginairement breton 
ou  non. 


zan  berh  er  Romsenèd 
bac  er  Francision  , 
péré  en  dès  lerh-oh- 
ierh  hum  lancet  ér 
broïeu  Gai  ,  bac  en 
dès  streauet  én-haiou 
langage  hac  ou  hus- 
tumeu. 

Penaus  é  chonget-hui 
en  en  dehé  er  Ya- 
bretonnèd  goaheit  er 
breton  ? 

É  clasq  er  pléguein  de 
régleu  ha  de  droyeu 
er  gallêc  ,  ind  ou 
dèsgusquet  é  kis  bre- 
ton un  afin  a  irieu 
gâllêc. 

Ne  zouget-hui  ne  arri- 
buehé  er  memb  Ira 
guet-n-oh  ? 

Déjà  é  spurmantamb 
quement-cé  :  er  ré  e 
scrihue  Livreu  énhur 
raisq  ,  ne  glasquant 
meit  ma  veint  antan- 
det,  hac  a  pe  gavant 
ur  guir  pratiquet  é 
misq  er  bobl ,  ind  en 
impie  hemb  exami- 
nein  hac  ean  zou  bre- 
ton ér  hourien  pé 
n'en  dé  quet. 


VOCABULAIRE 


142 

L'autre  jour  j'entendis 
deux  marins  discou- 
rir ensemble,  et  j'au- 
rais presque  deviné  ce 
qu'ils  se  disaient  l'un 
à  l'autre. 

Tous  avez  raison  ;  les 
gens  de  pays  mariti- 
mes se  glorifient  de 
mieux  parler  que  ceux 
de  pleine  terre  ;  et  , 
pour  étaler  leur  bâ- 
tarde éloquence  ,  ils 
mêlent,  par  je  ne  sais 
quelle  vanité  ,  tant 
de  mots  français  dans 
leurs  discours,  qu'on 
aura  de  la  peine  bien- 
tôt à  savoir  quelle  lan- 
gue ils  parlent  :  c'est 
la  mode  surtout  à 
Rhuis ,  a  l'Ile-d'Arz  , 
à  l'Ile -aux -Moines  , 
a  Pen-erff ,  etc. 

Mais  si  votre  langue  est 
si  ancienne  que  vous 
le  dites,  vous  êtes  sou- 
vent obligé  de  recou- 
rir au  français  pour 
exprimer  bien  des  ob- 
jets qui  n'étaient  pas 
connus  des  anciens. 


En  dé  aral  me  gleuas^ 
deu  vartelod  é  tevis 
assambl,  ha  m'em  bé- 
bé burhut  dihuinet  er 
péh  e  tarent  en  eil- 
d'éguilé. 

Rœson  e  hoès  ;  en  ar- 
voris  e  hum  hloriii  é 
conzant  gùel  eid  en 
argoêdis ,  hac  eit  dis- 
pléguein  ou  loquance 
bastard  ,  ind  e  gaige , 
dré  n'un  quet  péh  va- 
nité, quement  a  irieu 
gallêc  en  ou  devis,'ma 
vou  poén  abrest  é  bout 
péh  langage  e  gonzant  : 
er  mod-é  surtout  é 
Rhuis  ,  en  Arh  ,  en 
Izenah  ,  é  Pèn-arh  , 
etc. 


Mœs  mar  dé  quer  couh 
hou  langage  èl  ma 
laret ,  requis  vé  d'oh 
lies  goulen  secour  guet 
er  gallêc  eit  larèt  calz 
a  dreu  péré  ne  oent 
quet  hanauet  guet  en 
dud  couh. 


Oui,  monsieur,  il  n'yiYa,    eutru  ,    n'en   dès 
a  point  de  doute  que      chet  a  arvar  n'en   dé 


FRANÇAIS   ET 

notre  langue  ne  soit 
très  ancienne,  et  qif  il 
n'existe  dans  le  grand 
inonde  bien  des  choses 
dont  nos  pères  ,  tous 
élevés  dans  les  cam- 
pagnes ,  n'avaient  pas 
la  moindre  teinture  -, 
mais  quel  mal  trou- 
vez-vous que  nous  em- 
pruntions des  Fran- 
çais des  mots  nou- 
veaux pour  nous  , 
dont  nous  leur  avons 
peut-être  fourni  les 
étymologies  ? 

Je  ne  comprends  pas  , 
mon  ami  ,  comment 
vous  avez  pu  me  dire, 
quand  je  vous  de- 
mande compte  de  vos 
leçons,  que  vous  n'a- 
vez point  de  mémoire; 
vous  n'avez  pas  oublié 
ce  que  vous  avez  ap- 
pris de  votre  grand- 
père.  C'est  apparem- 
ment la  volonté  qui 
vous  manque. 

Vous  n'êtes ,  point  un 
llatteur ,  monsieur.  A 
dire  le  vrai  ,  l'ortho- 
graphe française  me 
répugne  au  cœur. 


BRETON.  145 

forh  couhliul  langage, 
ha  n'en  dé  é  misq  en 
dud  vras  paud  a  dreu 
a  béré  hun  tadeu  ,  ol 
dessauet  arer  maezeu, 
n'ou  doé  quel  en 
distérran  hanauedi- 
gueah  ;  mses  péh  droug 
e  gavel-hui  ma  quemé- 
rehemb  guet  er  Gal- 
leuèd  guirieu  nehué 
eid  omb  ,  a  béré  en 
hun  nés  marcé  pour- 
vaiet  dehai  er  gou- 
riad  ? 

Xe  gomprenan  quet  , 
m'ami  ,  penaus  en  e 
hoès  liellet  larèt  d'ein 
a  pe  houlennan  guet- 
n-oh  cont  a  hou  le- 
çonieu  ,  ne  hoès  chet 
a  vimoër  ;  ne  hoès 
chet  ancoéheit  er  péh 
e  hoès  disquet  guet 
hou  tadieu.  Merhad 
é  ma  er  volante  e 
vanq  d'oh. 

N'en  d' oh  queturflouret- 
tour  ,  eutru.  Eit  gùir 
larèt  ,  er  faoçon  de 
scrihue  er  gallêc  e  hra 
dongér  d'em  lialon. 


\u 


YOCABULAÏRE 


Que  trouvez-vous  de  ré- 
pugnant dans  Fortho- 
graphe  française. 

Par  exemple,  je  suis  fâ- 
ché que  vous  épeiiez 
d'une  façon  ,  et  que 
vous  prononciez  d'une 
autre.  Combien  de  fois 
devant  7i  et  m  pronon- 
cez-vous Ve  comme 
s'il  y  avait  un  a?  Pour- 
quoi, dans  les  verbes, 
à  la  troisième  person- 
ne du  pluriel,  trouve- 
t-on  un  71  et  un  t 
que  vous  ne  pronon- 
cez jamais  ? 

L'orthographe  bretonne 
est  donc  moins  em- 
barrassante ? 

Oui  ,  il  n'y  a  pas  une 
lettre  inutile,  et  nous 
prononçons  tout  com- 
me en  latin ,  excepté 
Ve  que  nous  rangeons 
en  trois  classes,  com- 
me vous,  et  que  nous 
distinguons  par  des 
accents. 

Vous  me  donneriez  pres- 
qu'envie  d'apprendre 
le  breton  ;  mais  vous 
avez  des  raotsqui  cho- 
quent les  oreillcsrj'en- 


Pelra  e  gavel-hui  don- 
gerus  ér  fseçon  de  scri- 
hue  er  gallêc. 

Dré  exampl  ,  chiff-é 
guet-n-ein  ma  hapellet 
en  ur  mod  ,  ha  ma 
prononcet  en  un  aral. 
Pet  gùéh  é  rang  n 
hac  m  é  prononcet- 
hui  en  e  èl  pe  vehé 
un  a?  Perac,  ér  ver- 
beu  ,  en  drivèd  per- 
son  pluriér  ,  é  cavér 
attau  un  n  hac  un  t 
ne  brononcet  jamges? 


Er  fseçon  de  scrihue  er 
breton  e  zou  enta  di- 
louyoh  ? 

Ya  ,  n'en  dès  chet  ul 
leltren  ne  chervige  , 
hà  ni  e  brononce  just 
èl  é  latin ,  nameit  en 
e  e  laquambétri  rang 
èl-oh  ,  hac  e  zilïor- 
hamb  dré  lirsedeu. 


Quasi  ne  rehoh  d'ein 
hoant  de  zisquein  er 
breton  ;  m  se  s  hui  e 
hoès  guirieu  péré  é 
oiïance  en  discoharn  ; 


FRANÇAIS   E 

tends  ma  servante  dire 
souvent ,     couckiet  , 

couchîet J'aurais 

honte   de   vous   dire 
quelle  idée  cela  me  fait 
naître  dans  l'esprit. 
Aidez-moi  un  peu  ,  s'il 
vous  plait,  monsieur. 

Je  ne  demande  pas  mieux 
que  de  vous  rendre 
service. 

Je  m'en  prends  à  votre 
beau  verbe  louer  : 
changez  Tr  en  in  ; 
que  trouvez-vous  ? 

Je  trouve  loucin. 

Au  lieu  iVein ,  mettez 
amh  ,  et  aioutez-v 
Dieu  ;  que  trouverez- 
vous  ? 

Je  trouve  louamh  Dieu. 

Mes  frères,  dit  ce  Prédi- 
cateur semi- breton 
bourde  à  la  lin  d'un 
beau  sermon  ,  les 
Saints leXoMQuX  aussi. 
Qu'en  pensez-vous  ? 

Je  pense  qu'il  avait  bien 
dit. 

Il  pensait  comme  vous  ; 
et  cependant  les  bon- 
nes i^ens  qui  l'enlen- 


T    BIIETON.  .  ^45' 

me  gleu  me  matéh  é 
larèt  liés  ,  eouchiet , 
coud  lie  t....  Méh  eni 
behé  é  larèt  d'oh  péh 
chonge  e  zégass  que- 
ment-cé  ém  sperèd. 

Secouret-méun  tamicg, 
mar  plige  guet-n-oh^ 
eutru. 

Ne  houlennan  quel  gùcl 
eit  gober  pligeadur 
d'oh. 

Mé  hum  guemér  doh 
hou  verb  caër  louer  : 
changet  en  r  en  in  ; 
petra  e  gavet-hui  ? 

Mé  gav  loue  in. 

È  léh  ein  laqueit  amh  , 
ha  guet-hou  laqueit 
lioah  Doué  ;  petra  c 
gavehet-hui  ? 

Mé  gav  louamh  Doué. 

Mern  hredér ,  e  laras  er 
Predégour-hont  han- 
tér-breton  bourdet  éa 
achimant  ag  ur  pre- 
dég  caër,  er  Sœnt  el 
lou  ehué.  Petra-é  hou 
chonge  ? 

Mé  gav  guet-n-ein  eu 
en  doé  laret  mad. 

Eau  e  chongé  èl-oh  ; 
ha  neoah  en  dud  vad 
péré  er  cheleuc  e  oé 
0 


146  VOCABULAIRE 

daient  en  farenî  scan- 
dalisés. 

Mais  qu'y  avait-il  de 
scandaleux  dans  ce 
qu'avait  dit  ce  Pré- 
dicateur ? 

Rien  du  tout  pour  un 
Français,  et  beaucoup 
pour  un  Breton. 

Le  mot  louer  a  donc  une 


signification  cho- 
quante pour  les  oreil- 
les d'un  Breton  ? 

C'est  plutôt  pour  son 
nez  :  ce  mot ,  traduit 
à  la  lettre  en  breton  , 
signifie  lâcher  (sans 
bruit)  des  flatuosités, 
puer. 

Ainsi  ces  bonnes  gens 
devaient  penser  que 
le  Prédicateur  voulait 
leur  dire  des  sottises. 

Ma  mère ,  qui  ne  sait  que 
le  breton  .  s'imagina 
qu'il  disait  :  lâchons 
des  flaius  à  Dieu , 
mes  frères,  les  Sainls 
en  lâchent  aussi. 

Mais  ,  vous  me  feriez 
presque  croire  que 
votre  mère  n'est  pas 
très  spirituelle. 


bet  scandalet  a  gue- 
ment-cé. 

Ma3S  petra  e  oé  a  scan- 
dalus  ér  péh  en  doé 
laret  er  Predégour- 
hont  ? 

Kitra  agrén  eid  ur  Gai , 
hac  hilleiheid  ur  Bre- 
ton. 

Er  guir  louer  en  dès  en- 
ta ur  senefication  of- 
fançus  eit  discoharn 
ur  Breton  ? 

Eid  é  fri-é  quêntoh  :  er 
guir-zé  laqueit  lettren 
ha  lettren  é  breton ,  e 
seneUlauscjucinloueii, 
fol  vlazein. 

Èl-cé  er  gueih  tud-hont 
e  zelié  chongeal  é  fai- 
te d'er  Predégour  la- 
rèt  sottisseu  dehai. 

Me  mam  ,  péhani  ne 
houér  meit  er  breton, 
e  chongeas  guet-hi  é 
laré  :  lausqiia^nb 
loueu  guet  Doue,  mem 
hredér,  er  Scent  e  Iciusq 
ehué. 

Mœs  ,  hui  era  laquehé 
quasi  de  gredein  n'en 
dé  quet  paud  ispridet 
hou  mam. 


FRANÇAIS   ET   BRETON. 


i47 


Ma  mère  en  pourrait 
dire  autant  d'un  Fran- 
çais qui  serait  choqué 
du  mot  couchicin  (sa- 
lir). 

Je  vois  que  vous  êtes 
un  bon  drôle  :  vous 
savez  déjà  rétorquer 

,  l'argument ,  (se  ser- 
vir du  raisonnement 
d'un  autre  contre  lui). 
Quel  est  donc  le  mot 
breton  qui  répond  à 
louer ,  qui  a  une  si 
belle  signification  en 
français  ? 

C'est  mêlcin,  monsieur; 
et  si  notre  Prédica- 
teur s'en  fût  rappelé, 
il  n'auraitpas  gâté  son 
Sermon. 

Allez -vous -en  ,  mon 
ami  ;  vous  êtes  un 
babillard. 

Ah  ,    mon    maître  ! 
bon  chat ,    bon   rat. 
Je  m'en  vais  donc.  A 
demain. 


Me  mam  o  hellehé  larèt 
quement-aral  ag  ur 
Gai  péhani  e  vehé 
offancet  ag  er  guir 
couchieln. 

Me  huél  é  oh  ur  pautr 
mad  :  goût  e  ret  déjà 
hum  chervige  a  zevis 
un  aral  inemb  dehou. 
Péhani-é  enta  er  guir 
breton  e  rescond  de 
louer ,  péhani  en  dès 
ur  senefication  quer 
bràu  é  gallêc. 


Mélein-é ,  eutru  ;  hac  a  pe 
vezé  bet  deit  chonge 
d'hur  Predégourane- 
hou  ,  n'en  dehé  quet 
couchiet  é  Bredêg. 
hou 


Quêrhet 
m'ami  ; 
tour-oh. 


ç'hent  , 
ur    baquet- 


à  I  Ah ,  me  msestr  !  de  gah 
mad  ,  rah  ha  val.  É 
han  enta  me  hent. 
Bet  arhoah. 


^m-m 


448 


VOCABULAIRE 


CINQUIÈME    DIALOGUE. 

Entre  un  Hermite  et  un  Berger. 

PUEMVÈD   DEVIS. 

Être  un  Ilermit  hac  iir  Bugul. 


Que  faites-vous  la,  mon 
frère  en  Jésus-Christ? 

Je  m'amuse  un  moment, 
mon  père. 

Je  Yous  souhaite  le  bon 
jour. 

Je  vous  en  remercie  ; 
mais  je  n'ai  jamais  eu 
de  mauvais  jour. 

Tous  m'étonnez  :  com- 
ment, depuis  que  vous 
êtes  au  monde  vous 
n'avez  a  vous  plain- 
dre d'aucun  mauvais 


jour 


Votre  état  est 


cependant  bien  triste. 

Je  vous  réponds  que  j'ai 
été  toujours  heureux; 
et  jusqu'à  présent  , 
grâces  a  Dieu  ,  rien 
n'a  troublé  la  paix  de 
mon  âme. 

Que    faites-vous    pour 


Petra  e  hret-hui  azé  , 
mem  brér  é  Jesus- 
Chrouist  ? 

É  on  é  te  verrai  ur  mo- 
mand,  me  zad. 

Deuéh  mad  d'oh  e  zesi- 
ran. 

Hou  trugairéquat  e  liran  ; 
mœs  biscoah  goal 
zeuéh  ne  mes  het. 

Souéhet-on  d'oh  :  pe- 
tra ,  a  houdé  ma  oh 
ér  bed  ne  hoès  de  hum 
glêm  a  hoal  zeuéh  er- 
bet!  Forhtrist-éneoah 
hou  vacation. 

Me  rescond  d'oh  é  on 
bet  attku  eurus  ;  ha 
bet  bermen,  trugairé 
Doué ,  nitra  n'en  dès 
troublet  er  peah  éni 
inean. 

Petra  e  hret-hui  eiteon- 


FRANÇAIS   ET 

conserver     constam- 
ment une  paix  si  pré- 
cieuse ? 
Voici  ce  que  je  me  dis 
à  moi-même  :  le  bon 


BRETON.  149 

servein    dalhmad    ur 
peah  quer  précius? 


Dieu  règle  tout  en  ce 
monde  ;  il  est  notre 
maître  et  notre  père; 
il  ne  nous  veut  que 
du  bien.  Ainsi,  dans 
tout  ce  qui  arrive  , 
je  regarde  sa  sainte 
volonté  ,  et  je  m'y 
conforme  en  tout;  et 
en  conformant  ainsi 
ma  volonté  a  celle  de 
Dieu,  je  suis  toujours 
heureux. 

Mais  si  Dieu  voulait 
en  ce  moment  vous 
précipiter  dans  Fen- 
ièr,  que  feriez-vous? 

J'ai  deux  bras;  je  le  sai- 
sirais si  étroitement, 
que  je  le  tirerais  avec 
moi  ;  et  si  j'étais  avec 
Dieu,  je  serais  en  Pa- 
radis. 

Qui  êtes -vous  ,  mon 
ami  ? 

Je  suis  Roi. 

Et  où  est  votre  Rovaa- 
me  ? 

Il  est  au  fond  de  mon 
cœur. 


Chetu   er  péh   e   laran 
d'ein  me  hunan  :  en 
Entra    Doué    e   règl 
tout  ér  bed-men  ;  eau 
é  hur  moestr  bac  hun 
tad;  quin  meit  vad  ne 
zesir  d'emb.  El-cé,  é 
quement-tra    e   arri- 
hue  ,  me  sel  volante 
Doué  ,    ha   mé    hum 
hroa  doh-t-hi  é  peb- 
tra  ;    bac    é  jaugein 
èUcé  me  volante  doh 
hani  Doué  ,  me  zou 
perpet  eu  rus. 
Mges  pe  falehé  de  Zoué 
hou  flastrein  bermen 
en   ihuern  ,    petra    e 
rehoh-hui  ? 
Me  mes  dihue-vréh;  me 
,   groguehéén-houquer 
^    sterd,  m'en  tennehen 
guet-n-ein;  bac  a  pe 
vehen  guet  Doué,  me 
vehé  ér  Baraouis. 
Pihue  oh-hui,  m'ami? 

Me  zou  Roué. 

Ha  mèn  é  ma  hou  Ran- 

teleah  ? 
É  ma  en  don  a  me  ha- 

lon. 


^oO 


VOCABULAIRE 


Qu'est-ce  que  régner? 

Régner  ,  c'est  dominer 
ses  sujets. 

Et  quels  sont  vos  sujets? 

Ce  sont  mes  passions  ; 
je  tache  de  les  com- 
battre et  de  les  assu- 
jétir  en  tout  à  la  Loi 
de  Dieu. 

Ah  !  mon  ami,  que  vous 
êtes  heureux  ! 

Que  chacun  fasse  son 
devoir  ,  et  tout  le 
monde  sera  heureux. 

J'ai  cru  longtemps  qu'il 
n'était  point  de  bon- 
heur dans  cette  vie  : 
je  vois  que  je  me  suis 
grandement  trompé. 
Dites -moi  en  quoi 
vous  le  faites  consister. 

Dans  la  paix  avec  nous- 
mêmes  et  avec  les 
autres  ,  et  dans  la 
santé. 

Pour  être  heureux,  il  ne 
suiTit  donc  pas  d'être 
bien  riche  ? 

Non;  les  richesses  empê- 
chent souvent  d'être 
heureux.  Les  riches 
ont  presque  tous  la 
folie  d'être  toujours 
mécontents. 


Petra-é  bout  Roué  ? 

Bout  Roué  e  zou  mœs- 
troniein  é  sujité  ? 

Ha  péré-é  hoij  sujité? 

Men  goal  inclinationeu- 
ind  ;  me  assai  com- 
battein  inemb  dehai 
hac  ou  laquât  de  blé-* 
guein  é  peb-tra  de 
lézen  Doué. 

Ah  !  m'ami  ,  nac  eu- 
russet  olî-hui  ! 

Groéet  peb-unan  é  ze- 
vér,  hac  en  ol  e  vou 
eurus. 

Mé  mes  credet  pêl^am- 
zér  ne  oé  quet  a  le- 
huiné  ér  vuhé-men  : 
me  huél  en  e  mes 
hum  drompet  a  vras. 
Laret  t'ein  é  petra  é 
laquet-hui  é  consist. 

Érpeahguet-n-emb  hun 
hunan  ha  guet  er  ré- 
ral ,  hac  ér  yehaid. 

Eit  bout  eurus  ,  n'en 
dé  quet  erhoalh  enta 
bout  pinhuiq-bras  ? 

Naren  ;  en  danné  e  vir 
liés  ne  vér  eurus. 
Quasi  ol  en  dud  pin- 
huiq  en  dès  er  folleah 
de  vont  attàu  mal- 
goutant. 


FRANÇAIS  ET  BRETON 


Quand  j'étais  jeune  ,  il 
me  semblait  que  ,  si 
j'eusse  été  riche,  j'au- 
rais bien  mangé  et 
bien  bu,  je  me  serais 
bien  diverti,  et  qu'ain- 
si j'eusse  été  heureux. 

Vous  vous  trompiez  : 
après  un  divertisse- 
ment on  en  désire  un 
autre;  on  désire  tou- 
jours ,  et  jamais  on 
n'est  content. 

Il  m'a  toujours  semblé 
que  c'est  un  grand 
malheur  que  d'être 
pauvre. 

Non  ;  ce  n'est  pas  un 
grand  malheur;  mais 
c'est  un  grand  mal. 

Quelle  différence  trou- 
vez-vous entre  un 
grand  malheur  et  un 
grand  mal  ? 

Un  grand  mal  ne  dit 
qu'un  seul  mal  ;  au 
lieu  que  le  mot  mal- 
heur dit  un  ensemble 
de  maux. 

Mais  ,  être  contraint  de 
travailler  est ,  à  mon 
avis  ,  un  des  plus 
grands  malheurs  ;  et 
les  pauvres  sont  tous 


loi 

A  pe  oen  youank ,  bavai 
oé  guet-n-ein,  pe  ve- 
zen  bet  pinhuiq ,  en  em 
behé  daibret  bac  ivet 
men  goalh  ,  hum  zi- 
vertisset  a  vod ,  bac  é 
vezen  bet  eurusèl-cé. 

Hum  drompein  e  rehoh  : 
goudé  un  devai'rrancc 
é  tesirérunaral;  desi- 
rcin  e  rér  altau,haja- 
ma;'S  coûtant  ne  vér, 

Haval-é  bet  guet-n-eiii 
perpet  é  ma  ur  ma- 
jeur bras  bout  peur. 

Nonpas  ,  n'en  dé  quct 
ur  maleur  bras,  maes 
un  droug  bras-é. 

Péh  quém.b  e  gavet-hui 
être  ur  maleur  bras 
bac  un  droug  bras? 

Un  droug  bras  ne  ra  d'an- 
tand  mcit  un  droug 
é  hunaiî  ;  é  léh  ma 
sencfi  er  guir  maleur 
un  tolp  a  zrougueu. 

Mœs  ,  bout  contraignet 
de  labourât  e  zou  , 
d'em  chongc  ,  unan 
ag  er  maleurieu  bras- 
san  ;  hac  cr  bcurerion 


i52 


VOCABULAIRE 


condamnés  au  travail.  ;      e  zou   ol   condannet 
I     d'el  labour. 
Il  n'y  a  au  monde  per-  N'en   dès   ér  bed   dén 

n'en  dé  obliget  de  la- 


sonne  qui  ne  soit  tenu 
de  travailler  de  quel- 
que façon;  et  quicon- 
que ne  travaille  pas  , 
ne  doit  pas  manger  , 
dit  Saint  Paul. 

Quoique  tout  le  monde 
doive  travailler,  je  ne 
vois  pas  que  tout  le 
monde  travaille. 

Ceux  qui  ne  s'occupent 
point  sont  dévorés  de 
l'ennui  qui  les  fati- 
gue plus  qu'un  tra- 
vaii  bien  réglé. 

On  dit  que  ce  ne  sont  pas 
ceux  qui  travaillent  le 
plus  qui  mangent  les 
meilleurs   morceaux. 

Et  moi  je  dis  que  ce  ne 
sont  pas  ceux  qui  tra- 
vaillent le  moins  qui 
sont  les  plus  vertueux 


bourat  en  ur  mod  be- 
nac  ;  ha  pihue-benac 
ne  labour  quet,  nezeli 
quet  daibrein  ,  emé 
Sant  Paul. 
Deustou  mei  deliet  d'en 
ol  labourât,  neîmélan 
quet  é  labour  en  ol. 

Er  ré  ne  hum  laquant 
d'hobér  nitra  e  zou 
daibret  guet  en  annœ, 
péhani  ou  fatig  mui 
eid  ul  labour  régi  et 
m  ad. 

Larcin  e  rér  n'en  dé 
quet  er  ré  e  labour  er 
muihan  e  zaibr  en 
tameu  gùeîlan. 

Ha  mé  me  lar  n'en  dé 
quet  er  ré  e  labour 
bihannan  e  zou  er  ré 
vertu  ussan. 


Allez- vous    quelquefois  Monnet  e  ret-hui  mar-a 
en  ville  ?  -----    ^ 

Je  ne  fréquente  ks  gens 

de  ville  que  le  moins 

que  je  puis. 
Qu'en     pensez -vous  ? 


J'aurais  envie  de  con- 


huéh  é  kér  ? 
Ne    hantan   en    dud    a 

guér   meit    bihannan 

ma  hellan. 
Petra-é    hou    chonge  ? 

Hoant    em   bché    de 


FRANÇAIS   E 

seiller  k  votre  père  de 
vous  envoyer  au  col- 
lège ,  c'est-à-dire  ,  à 
l'école  publique. 

Je  ne  demande  pas  mieux 
que  d'apprendre  le  la- 
tin; mais  je  craindrais 
de  devenir  un  fai- 
néant ,  et  peut-être 
un  libertin  ,  comme 
bien  d'autres. 

Vous  croyez  donc  que 
le  commerce  des  villes 
estdangereux  pour  les 
jeunes  gens  de  la  cam- 
pagne ? 

Oui  sûrement,  j'en  suis 
persuadé  ;  et  je  sais 
que  de  soixante  qui 
courent  la  même  clas- 
se ,  a  peine  y  en  a- 
t-il  dix  qui  ne  perdent 
pas  letempsajouer,à 
se  promener  ,  a  cou- 
rir les  rues,  et  a  faire 
les  grands  messieurs 
en  ville. 

Mais  si  Dieu  vous  ap- 
pelait a  la  Prêtrise  , 
il  vous  faudrait  bien 
aller  au  collège  pour 
faire  vos  études. 

Si  Dieu  m'appelait  a  un 


r   BRETOxN.  i5S 

gonseillein  d'hou  tad 
bou  cassd'er  hollége, 
de  larèt-é  ,  d'er  scôl 
public. 
Ne  houlennan  quet  gùel 
eit  disquein  el  latin  ; 
maes  me  zougehé  a 
zonnèt  de  vont  ur  fi- 
naud, ha  marcé  ul  li- 
bertin ,  èl  paud  aral. 

Hui  e  grèd  enta  é  ma 
dangerus  en  darem- 
prèd  ag  er  liérieu  eid 
en  dud  youank  diar 
er  msezeu  ? 

Ya  sur  ,  me  grèd  que- 
ment-cé  ;  ha  goût  e 
bran  penaus  a  dri- 
uiguênd  péré  e  rid  er 
memb  sclass,  a  boén 
é  vé  dêc  péré  ne  gol- 
lant  quet  en  amzér  é 
hoari ,  é  pourmén ,  é 
ridêc  dré  er  ruyeu  , 
bac  é  taillein  en  du- 
chentil  vras  é  kér. 

Mœs  pe  zebé  Doué 
d'hou  calhuein  d'er 
stad  a  Vélêg,  ret-mad 
vebé  d'ob  monnèt  d'er 
hollége  eit  gober  bou 
studi. 

I  P'em    gaîhuché    Doué 


loi  YOC.iBLLAIUE 

état  si  saint ,  je  sau- 
rais ,  avec  le  secours 
de  sa  grâce,  me  sau- 
ver de  ce  déluge  de 
vices  qui  empoisonne 
les  villes. 

Prenez  courage ,  mon 
ami  :  j'espère  que 
Dieu  ne  vous  oublie- 
ra pas  ,  voyant  que 
vous  ne  cherchez  que 
cette  chose  qui  est  la 
seule  nécessaire. 

Dieu  n'oublie  personne 


en  ce  monde-ci  ;  il 
nous  a  tous  créés  pour 
le  connaître  ,  Taimer 
et  le  servir,  et  par  ce 
moyen  acquérir  la  vie 
éternelle  ;  et  il  nous 
fournit  a  tous  les  se- 
cours nécessaires  pour 
parvenir  a  cette  lin. 

Je  souhaite  que  vous  per- 
sévériez dans  ces  senti- 
ments jusqu'à  la  mort. 

Ainsi  soil-il. 


d'ur  stad  quersantel, 
me  houyehé ,  guet  er 
secour  ag  é  hrsece , 
hum  sauvein  agen  dé- 
luge-cé  a  vinceu  péha- 
ni  ebussoni  erhérieu. 

Queméret  courage  , 
m'ami  :  ingorto-on 
n'hou  ç/ancoéhei  quet 
Doué  ,  é  huélèt  ne 
glasquet  mei  en  dfa- 
hontpéhani  zou  é  hu- 
nan  necessaer. 

Doué  ne  ancoéha  dén 
ér  bed-men  ;  ean  en 
dès  hurhrouéet  ol  eid 
en  hanauein  ,  er  hâ- 
rein  hac  er  chervige, 
ha  dré  er  moyand-cé 
gounit  er  vutié  éter- 
nel ;  hac  ean  e  bour- 
vé  d'emb  ol  er  secou- 
rieu  requis  eid  arrihue 
ér  lin-zé. 

Me  zesir  ma  talhehet 
mad  ér  santimanteu- 
zé  bet  er  marhue. 

Èl-cé  revou  groeit. 


FRANÇAIS   ET   BRETON. 


SIXIEME    DIALOGUE. 

Entre  im  jeune  Komme  et  une  Demoiselle. 

HUÉHVÈD   DEVIS. 

Etre  ur  Pautr  ijouank  hac  un  Damezel. 


Mademoiselle  ,  excusez 
la  liberté  que  j'ai  prise 
(Je  venir  vous  faire  la 
révérence. 

Monsieur,  soyez  le  bien 
venu;  vous  m'obligez 
sensiblement  :  d'où 
vient  que  l'on  ne  vous 
voit  plus  ? 

Pourquoi  vondriez-vous 
que  je  perdisse  le 
temps  a  vous  faire  ma 
cour,  puisque  je  sais 
que  vous  ne  pensez 
plus  à  moi  ? 

Si  mon  amitié  pour  vous 
s'est  refroidie  ,  ne 
vous  en  prenez  qu'a 
votre  mauvaise  con- 
duite. 

Que  trouvez -vous  de 
blâmable  dans  ma 
conduite  ? 

Vous  n'avez  point  de  rc- 


Madamezel  ,  escuset  el 
liberté  e  mes  quemé- 
ret  de  zonnèt  d'hobér 
d'oh  er  révérance. 

Eutru  ,  deit  mad  reve- 
het;  pligeadur  bras  e 
hret  t'ein  :  petra  zou 
caus  n'hou  cùélér  mui? 

Perac  é  falehé  d'oIi  ma 
collehen  en  amzér  é 
taillein  el  lis  d'oh  , 
a  pe  houyan  n'en  dé 
mui  hou  chonge  guet- 
n-ein  ? 

Mar  dé  yeinnet  me  ha- 
ranîé  doh-oh,  ne  hum 
gueméret  meit  doh 
hou  fai  gomporte- 
mant. 

Petra  e  gavet-hui  e  vé- 
rit  bout  blamet  ém 
homporteniant  ? 

Ne  hoès  quel  a  religion; 


456 


VOCABULAIRE 


ligion  ;  vous  mécon- 
naissez vos  parents  ; 
TOUS  faites  une  dépen- 
se exorbitante  ;  on 
TOUS  prendrait  pour 
un  grand  monsieur  , 
tandis  que  vous  n'êtes 
que  le  lils  d'un  paysan. 

Pourquoi  me  reprochez- 
vous  de  n'avoir  pas  de 
religion?  Je  vais  à  la 
Messe  comme  les  au- 
tres. 

C'est  justement  la  où  j'ai 
remarqué  que  vous  fai- 
tes peu  de  cas  de  Dieu 
et  de  sa  loi  :  vous  al- 
lez a  l'Eglise  comme 
les autres,c'est  à-dire, 
pour  y  rire,  pour  cau- 
ser, pour  voir  et  être 
vu;  en  un  mot,  parce 
que  c'est  la  coutume. 

Si  vous  cherchez  un  ma- 
ri qui  soit  un  saint  à 
l'Eglise  ,  vous  ne  le 
trouverez  pas  sitôt. 

J'en  veux  un  qui  soit 
saint  partout. 

En  quoi  trouvez-vous 
que  je  méconnaisse 
mes  parents  ? 

L'autre  jour  vous  vîtes 


hui  e  zishanàu  hou 
quérent;  hui  e  hra  un 
dispign  divusul;  que- 
méret  vehoh  eid  un 
eutru  bras  ,  durant 
n'en  d'oh  meit  mab 
d'ur  paysant. 

Perac  é  temallet-hui 
d'ein  ne  mes  chet  a 
religion  ?  Mé  va  d'en 
Overen  èl  er  rcral. 

Azé  just  en  e  mes  re- 
merquet  é  hret  bihan 
a  gas  a  Zoué  hac  a  é 
lézen  :  hui  e  va  d'en 
Ilis  èl  er  réral  ,  de 
larèt-é  ,  eit  hoarhein 
inou  ,  eit  devis  ,  eit 
gùélèthabout  guélet; 
en  ur  guir,  rac  m'en 
dé  er  gustum. 

Mar  clasquet  ur  prièd 
péhani  e  vou  ur  sant 
en  Ilis  ,  n'er  havehet 
quet  quentéh. 

Mé  fal  d'ein  unan  pé- 
hani e  vou  santel 
partout. 

É  petra  é  cavet-hui  é 
tishanauan-mé  me 
hérent  ? 

En  dé  aral  hui  e  huéla 


FRANÇAIS   E 

voire  père  et  votre  | 
frère  venir  au-devant 
de  vous  dans  une  rue, 
et  parce  qu'ils  n'é- 
taient pas  si  bien  ha- 
billés que  vous,  vous 
détournâtes  du  che- 
min ,  pour  n'être  pas 
obligé  de  les  saluer 
publiquement. 

Le  reproche  que  vous  me 
faites  n'est  point  sans 
fondement;  mais  vous 
devez  penser  qu'il  se- 
rait honteux  pour  moi 
de  faire  voir  à  tout  le 
monde  que  j'appar- 
tiens à  de  pauvres 
campagnards. 

Voilà  une  chose  que  je 
ne  puis  pas  supporter , 
qu'un  homme,  parce 
qu'il  demeure  en  ville, 
ait  honte  de  la  profes- 
sion de  ses  parents  , 
parce  qu'ils  demeu- 
rent à  la  campagne. 
Tous  devriez  plutôt 
avoir  honte  d'être  ha- 
billé autrement  qu'eux 

Voulez-vous  que  je  me 
morfonde  parmi  nn 
tas  de  gens  grossiers, 
qui  ne  sont  pas  plus 


T   BRETON.  157 

hou  tad  hac  hou  prér 
é  tonnèt  ér  arben  a 
han-ah  en  ur  ru  ,  ha 
rac  ne  oent  quet  gus- 
quet  quer  bràu  èl  oh, 
hui  e  zistroas  ag  en 
hent ,  eit  ne  vehoh 
quet  bet  obliget  d'où 
saludein  é  public. 

En  temal  e  hret  d'ein 
n'en  dé  quet  hemb 
rœson;  mœs  hui  e  ze- 
li  chongeal  é  vehé 
méhus  eid  on  discoein 
d'en  ol  é  on  sàuet 
a  gueih  tud  diar  er 
msezeu. 

Chetu  un  dra  n'hellan 
quet  andur  ,  m'en 
dès  un  dén  ,  rac  ma 
chom  é  kér  ,  méh  a 
vacation  é  guérent  , 
rac  ma  chômant  ar 
er  mae-zeu.  Hui  e  ze- 
liehé  quêntoh  hou 
pout  méh  ma  oh  gus- 
quet  dishaval  doh- 
t-hai. 

Hà  falein  e  hra  d'oh  ma 
hum  vorfondein  é 
misq  ur  yoh  tud  rus- 
taud ,  péré  n'en  d'int 


1S8 


VOCABULAIilE 


polis  que  les  animaux 
avec  lesquels  ils  vi- 
vent. 

Voila  la  monnaie  dont 
les  faquins  paient  or- 
dinairement ceux  qui 
ont  eu  la  peine  de  les 
élever.  Ils  ne  consi- 
dèrent pas  que  la  pro- 
fession des  laboureurs 
est  la  plus  noble  de 
toutes  ,  et  que  c'est 
elle  qui  nourrit  les  or- 
gueilleux habitants 
des  villes. 

Si  vous  les  estimez  tant 
que  n'aiîez-vous  vous 
établir  a  la  campagne? 

Si  j'avais  à  m'établir  , 
j'aimerais  mieux  don- 
ner la  main  à  un 
honnête  journalier  , 
qu'a  un  gros  monsieur 
comme  vous,  car  qui 
n'est  pas  bon  fils,  ne 
sera  pas  aussi  bon  mari. 

Yous  ne  pensez  donc  pas 
à  vous  marier  ? 

J'ai  déjà  assez  de  maux 
sans  en  chercher  da- 
vantage. 

Le  Mariage  est-il  un  si 
grand  mal  ? 


quet  graciussoh  eid  el 
lonnèd  guet  péré  é 
vihuant  ? 

Chetu  er  monney  guet 
péhani  é  pai  ordinal- 
remant  en  haillevau- 
dèd  er  ré  en  dès  bel 
er  boén  d'où  dessau. 
Ne  gonsiderant  quet 
é  ma  vacation  el  la- 
bourision  en  noplan  e 
zou  tout ,  bac  é  ma 
hi  e  vague  en  habi- 
tandèd  orgueillus  ag 
er  hérieu. 

Marouislimet  quement- 
cé,  peracneyet-huide 
ziméein  ar  er  maczeu? 

P'em  behé  de  ziméein  , 
gùel  vehé  guet-n-ein 
rein  men  dorn  d'un 
déuéhour  honest,  ait 
d'ur  piquôl  eutru  èl-oh; 
rac  en  nemb  n'en  dé 
quetmab  mad,  nevou 
quet  ehué  prièd  mad. 

N'en  dé  quet  enta  hou 
chonge  diméein  ? 

Erhoalh  a  boénieu  emès 
déjà,  liemb  clasq  da- 
vantage. 

Hàc  ean-zou  er  Briéde- 
reah  un  droug  quer 
bras  ? 


FRANÇAIS 

C'est  même  un  malheur 
pour  ceux  qui  s'enga- 
gent dans  un  état  si 
saint  par  caprice  et 
sans  consulter  Dieu. 

Que  faudrait -il  faire 
pour  éviter  ce  mal- 
heur ? 

Faire  la  guerre  aux 
pompes  et  aux  vanités 
du  monde  ,  observer 
les  Commandements 
de  Dieu  et  de  l'Eglise, 
et  vivre  en  vrai  Chré- 
tien ,  comme  nous 
l'avons  promis  sur  les 
Fonts  du  Baptême  ; 
et  c'est  a  quoi  la  plu- 
part des  jeunes  gens 
ne  pensent  jamais. 

Pour  moi  ,  j'avoue  que 
je  n'y  ai  jamais  pen- 
sé ;  et  cependant  , 
coûte  qu'il  coûte  ,  je 
veux  me  marier. 


ET   BRETON.  ioD 

Ur  maleur-é  memb  eid 
er  ré  e  hum  ingage 
en  ur  stad  quer  santel 
dré  bennad  hac  hemb 
consultein  Doué. 

Petra  e  vehé  ret  gober 
eit  dihoal  doh  er  ma- 
leur-zé  ? 

Gober  brézel  de  voban- 
ceu  ha  de  vaniléeu  er 
bed  ,  mirèt  Gourhe- 
méneu  Doué  ha  ré  en 
llis,  ha  bihuein  èl  ur 
gùir  Grechén  ,  èl  ma 
hun  nés  grateit  ar  er 
Fonce  a  Yadiènt;  hac 
hennéh-zou  un  dra  é 
péhani  el  lod-muihan 
ag  en  dud  youank  ne 
chongeant  jamaes. 
d  on-mé  ,  mé  avoué 
ne  mes  biscoah  chon- 
get  é  quement-cé;  ha 
neoah,coustetegous- 
tou ,  mé  fal  d'ein  di- 


Hé  bien  mariez-vous  : 
chacun  fait  pour  soi 
dans  ce  monde -ci. 
Mais ,  savez-vous  vo- 
tre Catéchisme  ? 

Pour  cela  je  n'ai  point 
besoin  de  Catéchis- 
me; je  n'ai  besoin  que 


meem. 

Hama  ,  diméet  :  peb- 
unan  e  lira  eit-hou  ér 
bed-men.  Mses ,  ha 
hui  e  houér  hou  Ca- 
techén  ? 

Eit  quement-cé  ne  mes 
chet  dobér  a  Gate- 
chén  ;  ne  mes  dobér 


160 

de  trouver  une  per- 
sonne qui  veuille  m'é- 
pouser. 

Mais  se  marier  n'est 
point  un  jeu  d'enfants; 
il  s'agit  de  recevoir  un 
Sacrement  ;  et  pour 
le  recevoir  digne- 
ment, il  faut  être  ins- 
truit des  principaux 
mystères  de  notre  sain- 
te religion  et  des  de- 
voirs de  l'état  dans 
lequel  on  s'engage. 

On  se  marie  avec  moins 
de  cérémonies  :  notre 
Recteur  ne  regarde 
pas  de  si  près,  et  pour 
l'aire  un  mariage,  il  ne 
demande  qu'un  hom- 
me et  une  femme  qui 
veuillent  bien  s'allier. 

Que  votre  Recteur  fasse 
son  devoir  ou  non  , 
peu  m'importe  :  je 
me  garderai  toujours 
d'oublier  les  instruc- 
tions que  j'ai  reçues 
dans  ma  jeunesse 


VaCABLLAIRE 


Si  vous  étiez  homme. 


croirais  que  vous  au- 
riez été  à  l'école  d'un 
certain    philosophe  , 


meit  a  gavouèt  unan 
péhani  e  vou  coûtant 
a  me  haeredein. 

Mîes  diméein  n'en  dé 
quet  un  hoari  bugalé; 
question-é  a  receu  ur 
Sacremant  ;  hac  eid 
er  receu  èl  ma  faut , 
ret-é  goût  er  mysté- 
rieu  principal  a  hur 
religion  santel  hac 
en  devérieuag  erstad 
é  péhani  en  hum  in- 
gagér. 

Diméein  e  rér  guet  bi- 
hannoh  a  cérémo- 
nieu  :  hur  Person  ne 
sel  quet  quen  tost-zé, 
hac  eit  gober  un  di- 
méein ,  ne  houlen  a 
nehou  meit  un  dén 
hac  ur  voès  péré  e  vou 
coûtant  a  hum  aîiein. 

Groéet  hou  Person  é  ze- 
vérpénereèt,nehran 
quet  paud  a  forh  :  me 
zihoallou  perpet  a  an- 
coéhat  en  instructio- 
neu  e  mèsreceuet  ém 
youanquis. 

Pe  vehoh  un  dén  ,  me 
gredehé  é  vehoh  bet 
ér  scôlguetur  certaen 
filosof,  péhani  c  gavé 


FRANÇAIS   ET   BRETON. 


161 


qui  trouvait  toujours 
des  prétextes  pour  ne 
point  se  marier. 

Et  que  disait  ce  philo- 
sophe ? 

Quand  sa  mère  lui  de- 
mandait s'il  ne  vou- 
lait pas  se  marier,  pro- 
mettant de  lui  trouver 
une  femme  accom- 
plie, il  branlait  de  la 
tète  et  ne  lui  répon- 
dait rien  ;  mais  étant 
pressé  de  lui  répon- 
dre ,  il  lui  dit  qu'il 
était  trop  jeune. 

Quand  il  fut  plus  avan- 
cé en  âge  ,  que  di- 
sait-il ? 

Il  disait  qu'il  était  trop 
vieux.  I 

Cet  homme   était   plus' 
délicat  que  vous   en  j 
matière  de   mariage,  j 
Que  disait -il  pour  ses 
raisons  ? 

Voici  comme  il  raison- 
nait :  si  j'épousais  une 
femme  bien  riche,  elle 
voudrait  être  la  mai- 

'  tresse;  si  je  me  mariais 
à  une  laide,  je  ne  l'ai- 
merais pas;  si  elle  était 
belle^  elle  se  laisserait 


perpet  digaréeu  eit  ne 
vezé  quet  diméet. 

Hà  petra  e  laré  er  filosof- 
hont  ? 

A  pe  houlenné  é  vam 
guet-hou  ha  ne  falé 
quet  dehou  diméeio, 
hac  é  cavezé  dehou 
ur  voès  parfaet,  eau  e 
heigé  é  bèn  ha  ne 
rescondé  nitra  debi  ; 
mœs  dré  ma  pouisé 
ar  nehou  de  rescond 
dehi,  ean  e  laras  dehi 
é  oé  rai  youank. 

A  pe  oé  bet  avanceltoh 
en  ouaid,  petra  elaré- 
ean  ? 

Ean  e  laré  é  oé  rai  gouh. 

En  dén-hont  e  oé  dé- 
licatoh  eid  oh  a  fèd 
diméein.  Péhsort  rae- 
sonieu  e  laré-ean  ? 

Chetupenaus  é  rsesoné: 
peziméehend'ur  voès 
pinhuiq  bras,  falein  e 
rehé  dehi  bouter vses- 
très  ;  pe  ziméehen  de 
unan  vil  ,  n'em  behé 
quet  a  garante  doli- 
t-hi;  pe  vehé  ur  vràu, 


162 


VOCABULAIRE 


peut-être  corrompre. 

A  votre  avis  ,  cet  hom- 
me était  fou  ? 

Oui,  et  son  humeur  ca- 
pricieuse ne  m'empê- 
chera pas  de  me  ma- 
rier :  une  femme  est 
toujours  soumise  à  son 
mari,  quoiqu'elle  soit 
belle  et  riche. 

Je  ne  voudrais  pas  vous 
détourner  de  votre 
dessein;  mais  je  plains 
beaucoup  la  pauvre 
femme  qui  sera  obligée 
de  vivre  dans  votre 
compagnie. 

Celle  que  je  dois  épou- 
ser est  cependant  la 
plus  belle  et  la  plus 
aimable  demoiselle  du 
monde  :  voyez  com- 
me je  suis  heureux. 

Je  vous  souhaite  à  tous 
deux  toutes  prospéri- 
tés imaginables. 

Adieu  ,  jusqu'à  l'hon- 
neur de  vous  revoir. 

Plût  a  Dieu  que  cet  adieu 
fût  pour  toujours  î 


hi  e  lausquehé  marcé 
d'hi  horrompein. 

D'hou  chonge-hui ,  en 
dén-hont  e  oé  fol  ? 

Ya  ,  bac  é  imur  pen- 
nadus  ne  virou  quet 
dolî-ein  a  ziméein  : 
ur  voès  e  zou  perpet 
sujet  d'hé  frièd  ,  hac 
é  vehé-hi  brau  ha 
pinhuiq. 

Ne  garehen  quet  hou  tis- 
troein  a  hou  tessein; 
mais  truhébras  e  mes 
doh  er  gueib  voès  e 
vou  obîiget  de  vi- 
huein  en  hou  compa- 
gnoneah. 

En  hani  ma  telian  di- 
méein  dehi  ,  e  zou 
neoah  er  vràuan  hac 
en  amiaplan  damezel 
e  zou  ér  bed  :  sellet 
péh  quen  eurus-on! 

Mé  zesir  d'oh  hou  teu 
quementsort  chanche 
e  fehé  bout  chonget. 

Adieu  ,  guenavou  ,  en 
inour  d'hou  cùélèt 
arré. 

Pligeèt  guet  Doué  ma 
vou  eit  mad  en  adieu- 
zé  ! 


FRANÇAIS  ET   BRETON. 


16- 


SEPTIEME    DIALOGUE. 

Entre  deux  Frères. 


SEIHVÈD   DEVIS, 

Être  deu   Vrér. 


Hé  bien  ,  mon  frère  ! 
qu'avez -von  s  appris 
en  quittant  la  maison 
paternelle  pour  aller 
courir  le  pays  ? 

Je  n'ai  appris  rien  qui 
vaille  ;  j'étais  un  âne 
quand  je  vous  ai  quit- 
té ,  et  je  suis  revenu 
âne. 

Comment  diable  avez- 
vous  pu  retourner  chez 
des  gens  que  vous  mé- 
prisiez autrefois  ? 

Le  malheur  m'a  toujours 
suivi;  la  fortune  m'a 
toujours  fui  ;  la  mi- 
sère m'a  toujours  ac- 
compagné ;  le  cha- 
grin m'a  accablé  ;  la 
honte  m'a  fait  rou- 
gir ;  le  repentir  m'a 
fait  penser  ,  et  l'es- 
pérance m'a  fait  re- 


Hama  ,  mem  brér  !  pe- 
tra  e  hoès-hui  disquet 
é  quittât  ti  hun  tad  , 
eit  monnèt  de  ridée 
bro  ? 

Ne  mes  disquet  nitra  e 
tal  er  boén  :  un  azen- 
oen  a  pe  mes  hou  qùit- 
teit,  bac  azen  on  deit 
en  dro. 

Penaus  diaul  en  e  hoès- 
hui  credet  relorn  de- 
vat  tud  e  zisprisehoh 
gùéharal  ? 

Er  maleur  en  dès  atlau 
me  héliet  ;  er  fortun 
en  dès  perpet  téhet 
ém  raug  ;  er  miser  en 
dèsaltàu  quêrhet  guet- 
n-ein  ;  er  chagrin  en 
dès  m'en  disconfortet; 
er  méh  en  dès  groeit 
t'ein  rûein  ;  er  hae  en 
dès    me    laqueit   de 


164 


VOCABULAmE 


venir. 


Vous  êtes  arrivé  deux 
jours  trop  tare];  nous 
venons  d'enterrer  no- 
tre père  qui  est  mort 
de  cliagrin  de  vous 
avoir  laissé  trop  de 
liijcrté  jdans  votre  jeu- 
nesse. 

A-t-il  fait  son  testament 
avant  sa  dernière  ma- 
ladie ? 

Qui  n'a  rien  en  propre, 
est  exempt  de  tester. 

Notre  père  avait  cepen- 
dant du  bien  ;  qu'en 
a-t-il  donc  fait  ? 

Il  en  a  dépensé  la  plus 
grande  partie  ;  et  il 
a  laissé  plus  de  dettes 
que  vous  ne  lui  avez 
vu  de  bien. 

Que  ferai-je  donc  au- 
jourd'hui? Je  n'ai  pas 
le  sou  ni  aucun  moyen 
pour  vivre  :  que  je  suis 
malheureux  ! 

C'est  ordinairement  le 
sort  de  ceux  qui  ai- 
ment mieux  courir  le 
pays  qu'assister  leurs 


chongeal;  liacen  espé- 
rance en  dèsm'en  dou- 
guet  de  zonnèt  en  dro. 

Arrihuet-oh  deu  zé  rai 
zehuéhat  ;  é  tamb  a 
interrein  hun  tad  pé- 
hani  zou  marhue  guet 
chagrin  en  dout  laus- 
quet  guet-n-oh  rai  a 
liberté  en  hou  youan- 
quis. 

Groeit  en  dès-ean  édes- 
tamant  quênt  é  ze- 
huéhan  clinhuèd  ? 

En  nemb  n'en  dès  nitra 
dehou  é  hunan,  e  zou 
qùit  a  destamandein. 

Hun  tad  en  doé  neoah 
danné;  petra  en  dès- 
ean  groeit  a  nehai  ? 

Dispignet  en  dès  en  darn 
muihan  a  nehai  ,  ha 
lausquet  en  dès  mui  a 
zélé  eitnehoès  giiélet 
a  zanné  dehou. 

Petra  e  hrein-mé  enta  hi- 
nihue  ?  Ne  mes  chet 
ur  blanq  na  moyand 
erbet  eit  bihuein  :  na 
maleurusset  on-mé  ! 

Hennélî-é  ordinseremant 
partage  er  ré  e  vé  gùel 
guet-hai  ridée  bro  eid 
assist^in  ou  zad  bac 


FRANÇAIS   ET    BRETON. 


moi;  logez-moi  chez 
vous,  et  je  tâcherai 
de  travailler. 

Je  crains  que  vous  ne  res- 
sembliez a  beaucoup 
(le  jeunes  gens  que  je 
connais,  lesquels,  a- 
près  avoir  fait  les  pe- 
tits maîtres  dans  les 
villes,  sont  revenus  a 
la  campagne  avec  des 
manières  hautaines  , 
scandaleuses  et  dan- 
gereusespourceuxqui 
les  fréquentent. 

Ne  craignez  rien  ;  si  j'ai 
imité  l'enfant  prodi- 
gue dans  ses  égare- 
ments, je  veux  aussi 
l'imiter  dans  sa  péni- 
tence :  ainsi  je  m'at- 
tends que  vous  n'au- 
rez pas  a  vous  plain- 
dre de  moi. 

Si  cela  est,  parlons  d'au- 
tres choses  :  racontez- 
moi  un  peu  les  aven- 
tures de  votre  voyage. 

J'allai  d'abord  a  Nantes, 
de  la  à  la  Rochelle, 


ou  mam  , 
couh. 


iG5 

a  pe  vent 


père  et  mère  dans  leur 
vieillesse. 
Ayez  du  moins  pitié  de  Hou   péet   ahoel   truhé 

doh-ein  ;    reit    d'ein 


logeris  en  hou  ti,  ha 
mé  assaiou  labourât. 
Dougein  e  ran  ne  hava- 
lehoh  doh  paud  a  dud 
youank  e  hanauan  , 
péré ,  goudé  ou  dont 
taillet  ou  msestrérhé- 
rieu  ,  e  zou  retornet 
ar  ermsezeu  guet  mo- 
deu  randonnus,  scan- 
dalus  hadangerus  eid 
er  ré  ou  haut. 


Ne  zouget  nitra  ;  mar  e 
mes  héliet  ermab  pro- 
dig  en  é  dauleu-fol- 
leah  ,  me  ven  ehué 
quemér  scùir  ar  é  bé- 
nigen  :  èl-cé  me  zou 
ingorto  n'hou  pou 
quet  de  hum  glém  a 
han-an. 

Mar  dé  èl-cé-é  ,  con- 
zamb  a  dreu  aral  : 
deviset  t'ein  un  ta- 
mig  en  avanturieu  a 
hou  voyage. 

Me  yas  de  guetan  tout 
de  Nanaèd  ,   a  vazé 


166 


VOCABULAIRE 


et  enfin  h  Bordeaux , 
où  je  demeurai  trois 
mois. 

Yous  avez  donc  été  dans 
le  cas  de  boire  d'ex- 
cellent vin  ? 

Quand  on  a  de  l'argent , 
on  est  bien  servi  par- 
tout. 

Quelle  route  prîtes-vous 
en  sortant  de  Bor- 
deaux ? 

L'envie  de  voir  faire  du 
savon  me  fit  prendre 
la  route  de  Marseille. 

Dans  votre  place,  je  se- 
rais plutôt  ailé  voir  le 
port  de  Toulon. 

J'y  pensais  bien  ;  mais 
ma  bourse  était  déjà 
bien  légère,  et  je  com- 
mençais à  sentir  que 
dans  peu  j'aurais  été 
gueux  comme  un  rat. 

D'où  aviez-vous  eu  cet 
argent  que  vous  avez 
dépensé  ça  et  la  mai 
à  propos  ? 

Hélas  !  j'ai  beaucoup 
contribué  a  ruiner 
notre  patrimoine  ;  je 
volai  six  cents  francs 


d'er  Rochel ,  bac  an- 
fin  de  Yourdel ,  mèn 
é  chomezan  tri  mis. 
Bet  oh  bet  enta   é   léh 
d'ivèt  gùin  excellant? 

En  nemb  en  dès  ar- 
gand  e  zou  cherviget 
mad  partout. 

Péh  hent  hou  poé-hui 
queméret  en  ur  sorti 
a  Yourdel  ? 

En  hoant  de  huélèt  go- 
ber suan,  e  ras  d'ein 
quemér  en  hent  de 
Yarseil. 

En  hou  léh  ,  me  vehé 
oueit  quêntoh  de  hué- 
lèt porh  Toulon. 

Me  chongé  erhoalh  é 
quement-cé;  mses  goal 
Scan  oé  déjà  me  yalh, 
ha  commance  e  ren 
santein  é  vehen  bet 
inibèr  peur  èl  ur  rah. 

A  beban  en  hou  poé- 
hui  bet  en  argand- 
hont  e  hoès  dispignet 
dibropos  duhont  ha 
duinen  ? 

Allas  !  me  mes  secouret 
hilleih  revinein  hun 
héritage  légitim  ;  me 
lairas  deu  gand  scouéd 


FR.VNCAIS   ET   BRETON. 


167 


à  mon  père  avant  de 
partir  ,  sans  comper 
les  tours  que  j'ai  joués 
depuis  pour  avoir 
quelque  argent. 

Rcstâtes-vous  longtemps 
à  Marseille  ? 

C'est  là  que  je  me  suis 
le  plus  diverti. 

Est-ce  une  ville  bien 
peuplée  ? 

Je  n'en  sais  rien  ,  car 
je  ne  m^y  suis  guère 
promené;  mais  je  sais 
qu'elle  n'est  pas  aussi 
peuplée  que  Lyon  , 
par  où  j'ai  passé  en 
allant  à  Paris. 

Paris  doit  être  une  ville 
immense  ? 

Paris  est  la  plus  belle 
ville  que  j'aie  vue  ; 
quand  on  a  de  l'ar- 
gent, on  n'y  manque 
de  rien  ;  mais  il  ne 
faut  pas  y  aller  cher- 
cher l'île  de  la  vertu. 

Voulez-vous  dire  qu'on 
fait  peu  de  cas  de  la 
piété  dans  une  ville 
si  célèbre  ? 

A  dire  le  vrai ,  Paris  , 
comme  presque  toutes 


d'em  zad  quênt  par- 
ti ,  hemb  contein  en 
troyeu  e  mes  hoariet 
a  houdéeitm'embout 
un  dinœr-benac. 

Chomet  oèh-hui  pél  é 
Marseil  ? 

Ahont-é  en  e  mes  de- 
vœrreil  muihan. 

Hà  caîz  a  dud  e  zou  ér 
guér-zé  ? 

Ne  houyan  quet,  rac  ne 
mes  quet  pourmeinet 
calz  inou  ;  mœs  goût 
e  ran  n'en  dès  chet 
quement  a  dud  én-hi 
avel  é  Lyon  ,  dré  béh 
léh  é  on  tremeinet  en 
ur  monnèt  de  Baris. 

Paris  e  zeli  bout  urguér 
forh  vras  ? 

Paris  zou  er  guér  caër- 
ran  em  behé  gùélet  ; 
ne  vanq  nitra  inou 
d'en  nemb  en  dès  ar- 
gand  ;  ma^s  ne  fqut 
quet  monnèt  d'inou  de 
glasq  inis  er  vertu. 

Hà  hui  e  ven  larèt  ne 
hrér  quel  paud  a  gas 
ag  en  dévotion  en  ur 
guér  quer  mêlet  ? 

Eit  gùir  larèt  ,  Paris  , 
èl  quasi  ol  er  hérieu, 


VOCABULAIRE 


tes 

les  villes,  est  le  séjour 
du  libertinage  et  du 
luxe. 

Qu'entendez-vous  par 
ce  mot  hixet 

J'entends  toutes  sortes 
de  dépenses  au-dela 
de  la  vie  simple  et 
honnête,  comme  de 
se  nourir  splendide- 
ment ,  de  se  vêtir  su- 
perbement, et  de  se 
piquer  de  suivre  les 
nouvelles  modes. 

Si  cela  est,  tout  le  luxe 
n'est  pas  dans  les  vil- 
les; il  y  en  a  aussi  à 
la  campagne.  En  vé- 
rité, on  ne  sait  plus 
à  quel  Saint  se  vouer. 

J'ai  bien  remarqué  je  ne 
sais  quel  changement 
parmi  le  peuple,  en 
arrivant  en  Bretagne. 

Vous  serez  surpris  bien- 
tôt de  voir  des  enfants 
de  bonne  famille  cou- 
rir de  Paroisse  en  Pa- 
roisse, habillés  com- 
me des  seigneurs,  fai- 
néants comme  des 
chiens,  jurant  comme 
des    possédés,     s'en 


e  zou  demeurance  el 
libertinage hac  el  lux. 

Petra  e  antandet-hui  dré 
er  guir-zé  lux  ? 

Méantandpebsortdispi- 
gneu  mui  eid  er  vuhé- 
gueah  simpl  hac  ho- 
nest,  èl  mei  hum  vâ- 
guein  guet  train  ha 
dispign  caër  ;  hum 
husquein  manific,  ha 
bout  jalons  a  héli  er 
modeu  nehué. 

Mar  dé  èl-cé-é,  n'en  dé 
quet  ol  el  lux  ér  hé- 
rieu;  bout-zouehuéar 
ermsezeu.'Égùirioné, 
ne  houyér  mui  de  béh 
Sant  hum  brovein. 

Mé  mes  erhat  remerquet 
n'un  quet  péh  chan- 
gemant  é  misq  er 
bobl ,  en  ur  arrihue  é 
Bretagn  ? 

Souéhet  vehet  quênt 
pêl  é  huélèt  bugalé 
a  diegueah  mad  é  ri- 
dée ag  en  eil  Parra^s 
d'éguilé  ,  gusquet  èl 
tuchentil  ,  fmandèd  . 
èl  châss ,  é  touyein  èl  I 
ré  positet  ;  doîi  hum 
guemér   doh  en  ol  , 


I 


FRANÇAIS   ETjBRETON. 


169 


prenant  à  tout  le  mon- 
de ,    corrompant   les| 
personnes  du  sexe  ,  j 
sans    aucun    respect 
pour  la  religion  dont 
ils  parlent  à  tout  mo- 
ment, etc. 
Comment  les  pères  et!  En  tadeuhac  er  mameu. 


ë  couclii  er  merhèd  , 
hemb  respet  erbet  eid 
er  religion  a  béhani  é 
conzant  de  bep  mo- 
mand,  etc. 


mères  peuvent -ils 
souffrir  cela  ? 

Nous  sommes  dans  un 
temps  où  les  pères  el 
mères  ne  sont  plus 
les  malti-es. 

Et  les  personnes  du  sexe, 
comment  se  condui- 
sent-elles ? 

Ah  ,  mon  ami  !  quoi- 
qu'on dise  le  Catéchis- 
me, la  fréquentation 
des  jeunes  gens  de  dif- 
férent sexe  n'est  plus 
regardée  comme  une 
occasion  prochaine  de 

■  péché  ,  qu'on  soit 
absolument  tenu  d'é- 
viter. 

Bon  Dieu!  que  de  Chré- 
tiens sans  Christia- 
nisme î 

Cela  est  bien  vrai  :  on 
ne  voit  plus  dans  les 
cabarets  que  des  jeu- 
nes garçons    et    des 


penaus  e  hellant-ind 
andur  quement-cé  ? 

E  omb  en  un  amzér  6 
péhani  en  tadeu  hac 
er  mameu  n'en  dint 
quet  mui  er  vistr. 

Hàc  er  merhèd,  penaus 
en  hum  gomportant- 
ind? 

Ah,m'amiî  deustoud'er 
péh  e  larerHatechén, 
en  liantis  a  dud  you- 
ank ,  pautrèd  ha  mer- 
hèd, n'en  dé  quet  mui 
sellet  èl  un  occasion 
tostan  a  béhèd  ,  doh 
péhani  ë  vehér  abso- 
lumant  obliget  de 
béllat. 

Doué  a  vadeleah  î  na 
guet  a  Grechénion 
hemb  Crechéneah  ! 

Gùir  erhoallî-é  quement- 
cé  :  ne  huélér  mui  en 
tavarneu  meit  pautrèd 
ha  merhèd  vouank  : 
10 


170 


VOCABULAIRE 


jeunes  filles  :  le^  vieil- 
lards n'y  trouvent  plus 
de  place. 

En  ce  cas-la,  les  auber- 
gistes devraient  faire 
l'ortune  aux  dépens 
des  sots  et  des  sottes. 

Les  marchands  de  draps, 
d'indiennes,  de  den- 
tellesetdemousselines 
ifen  font  pas  moins  : 
à  présent  nos  jeunes 
filies  ne  s'étudient  qu'à 
enchanter  par  leur  pa- 
rure; c'est  à  qui  bril- 
lera le  plus,  et  il 
n'est  pas  rare  de  voir 
des  servantes  sacrifier 
leurs  gages  pour  s'ha 
biller  à  la  mode,  tan- 
dis que  leurs  père  et 
mère  mendient  leur 
pain  déporte  en  porte. 

Je  croyais  que  j'avais  été 
le  seul  a  faire  des  sot- 
tises; mais  j'ai  lieu  de 
me  consoler. 

Repentez-vous  des  vô- 
tres, et  ne  vous  ré- 
jouissez pas  de  celles 
des  autres...  Il  est  mi- 
di :  allons  dîner. 


en  dud  couh  ne  gavant 
quet  mui  a  léhén-hai. 

Er  gont-zé  ,  en  davar- 
nision  e  zeliehé  gober 
fortun  diar  goust  er 
sodèd  hacersodellèd. 

Er  varhadision  mihér  , 
indien  ,  dantel  ha 
mousselin  ne  hrant 
quet  bihannoh  :  ber- 
men  hur  merhèdyou- 
ank  n'ou  dès  quin  stu- 
dimeitachalmeinguet 
ou  bragueris;  é  mant 
par-ivi  pihue  e  ziffae- 
dou  muihan,  ha  n'en 
dé  quet  gloeau  gùé- 
lèt  matéhion  é  laquât 
ou  gobreu  dehum  hus- 
quein  rêvé  er  guis,  du- 
rand  m'en  dé  ou  zad 
hacoumaméclasqou 
zarneu  a  zor  de  zor. 

Me  gredé  ne  oé  meit 
on  en  doé  groeit  so- 
tisseu;  ma^s  léh  e  mes 
de  hum  gonsolein. 

Hou  peèt  quîe  a  hou  ce- 
ré,  ha  ne  hum  rejoeis- 
set  quet  a  ré  er  ré- 
ral...  Grelsté-é : damb 
d'er  viren. 


FRANÇAIS   ET    BRETON. 


171 


HUITIÈME    DIALOGUE. 

Entre  un  Seigneur  et  un  de  ses  Vassaux, 

EIHVÈD  DEVIS, 

Être  un  FAitru  hac  unan  arj  é  Sufjité. 


Monsieur  ,  je  suis 
votre  très-hunibie 
serviteur. 

Tu  as  bien  fait  de  venir 
me  parler  de  bon  ma- 
tin ,  car  je  comptais 
l'envoyer  une  signiti- 
calion  avant  midi. 

Vous  savez  que  les  tra- 
vaux pressent  actuel- 
lement; et  je  n'ai  pas 
eu  plus  tôt  le  loisir  de 
venir  vous  voir. 

Je  n'ai  pas  oublié  que  tu 
m'es  reliqualaire  de 
l'année  dernière  et 
que  nous  sommes  à 
l'échéance  de  celte 
année  :  que  penses-tu 
faire  ? 


Si    vous 


m'obligez 


de 

TOUS  payer,  cette  an- 
née ,  tout  ce  que  je 


Servitour  d'oh  lium- 
blemanl ,  eutru. 

Mad  e  hès  groeit  donnèt 
de  gonz  doh-ein  a  vi- 
tin  mad  ,  rac  ingorto- 
oen  a  gass  d'id  un  inti- 
mation quênt  creisté. 

Goût  e  rel  é  ma  presset 
el  labour  bermen  ;  ha 
n'en  dès  chet  léhet 
d'ein  donnèt  quen- 
loh  d'hou  ciiélèt. 

Ne  mes  chet  ancoéheit 
é  ous  hoah  deléour 
d'ein  ag  un  dra-bc- 
nac  ag  er  blaiad-aral 
hac  é  omb  en  termén 
de  baiein  eid  er  blai- 
men  :  petra-é  ha 
chonge-té  gober  ? 

Mar  cm  hontraignet  de 
baiein  d'oh  er  blai- 
men    ol    er    péh    e 


172 

\ous  dois  ,  je  vous 
proteste  qu'il  ne  me 
restera  pas  de  quoi 
cnsemencervos  terres 
Tannée  prochaine. 

Tu  n'as  donc  pas  fait 
une  bonue  récolte  ? 

C'est  le  tout  si  j'ai  rentré 
ma  semence. 

Moins  de  babil  ,  mon 
ami  ,  il  faut  que  je 
sois  payé  :  voilà  mon 
dernier' mot. 

Vous  dites  assez,  mon- 
sieur :  il  faut  payer  les 

'  rentes  au  Seigneur;  il 
faudra  en  outre  payer 
les  impôts;  et  si  après 


cela  je  n'ai  pas  de  quoi 
vivre  ,  il  me  faudra 
aussi  aller  tendre  la 
main  de  porte  en 
porte  :  en  seriez-vous 
bien  aise  ? 


Vraiment  c'est  un  grand 
déshonneur  pour  un 
seigneur  ,  quand  ses 
vassaux  sont  toujours 
a  court  ;  mais  il  faut 
avouer  que  la  plupart 
ne  sont  pauvres  que  1 
parce  qu'ils  sont  pa 
resseux. 


VOCABULAmE 

zelian  d'oh  ,  me  res- 
cond  d'oh  ne  chomou 
quet  guet-n-ein  a  had 
de  laquât  en  hou  toar 
er  blai  e  za. 

Né  hès  quet  enta  chair- 
ret  un  spst-caër  ? 

En  ol-é  m.ar  e  mes  ten- 
net  me  had. 

Bihannoh  a  gaquêt  , 
m'ami;  rèd-*é  ma  vein 
paiet  :  hennéh-é  men 
guir  dehuéhan. 

Oui  e  lar  erhoalh  ,  eu- 
tru  :  rèd-é  paiein  é 
ranteu  d'en  eutru;  ret 
vou  open  paiein  en 
drougueu  :  bac  arlerh 
quement-cé,  ma  n'em 
bé  quet  er  moyand  de 
vihuein,  ret  vou  d'ein 
ehué  monnèt  d'asten 
men  dorn  a  zor  de 
zor  :  coûtant  vehoh- 
hui  a  g  en  dra-zé  ? 

É  gùirioné  un  disinour 
bras-é  eid  un  eutru, 
a  pe  vé  attau  berréc 
guet  é  sujité  ;  rna^s 
rèd-é  avouéein  pe- 
naus  en  darn-muihan 
n'en  dint  peur  meit 
rac  m'en  dint  pares- 
sus. 


FRANÇAIS    E 

Pour  moi  ,  je  travaille 
jour  et  nuit  ,   et  au 
bout  du  compte  ,   il 
ne  me  reste  point  le 
sou. 
Tout  beau,  mon  Jean  : 
s'il  s'agissait  de  ma- 
rier tes  filles  ,  tu  ne 
te  mettrais  pas  si  bas; 
tu  trouverais  bien  de 
Targent  pour  les  <îo- 
ter  :  quand  tu  n'au- 
rais point  cinq  sons 
valant  ,     tu     ferais 
retentir  le  cabaret  que 
tu  donnes    six   cents 
francs   a   chacun    de 
tes  enfants. 
Pardonnez-moi  ,    mon- 
sieur; je  ne  suis  pas 
homme  a  mentir  :  je 
parierais  cent  contre 
un  que  je  suis  le  plus 
misérable  de  vos  mé- 
tayers. 
Que  dis-tu?  mâsérable! 
Je  ne  connais    point 
dans  le  canton  de  filles 
qui  donnent  dans  le 
grand  ton  comme  les 
tiennes    les    Diman- 
ches et  les  Fêtes  :  ce 
n'est  pas  la  un  signe 
que  leur  père  soit  dans 
la  misère. 


r  BRETOX.  173 

Eid  on-mé  ,  me  labour 
dé  ha  noz,  bac  é  pèn 
er  gont ,  ne  chom 
quet  un  dinœr  guet- 
n-ein. 

Doucig ,  me  Yehan  :  pe 
vehé  question  a  zimé- 
ein  ha  verhèd,  ne  hum 
laquehès  quet  quen 
izéllèc-cé  ;  te  gavehé 
argand  erhoalh  eid  ou 
argouvrein  :  ha  ne 
pehé  quet  talvouédi- 
gueah  puemb  planq  , 
te  rehé  d'en  davarn 
dassonein  é  rès  deu- 
gand  scouéd  guet  peb 
liani  ag  ha  vugalé. 

Pardon  net  t'ein,  eutru; 
n'en  d'on  quet  capabl 
de  larèt  ur  gueu  :  me 
laquehé  é  coustelé 
caiîd  doh  unan  é  on 
er  miseraplan  a  hou 
meiterion. 

Petra  e  larès-té  ?  mise- 
rabl  !  >^e  hanauan 
quet  ér  hanton  a  ver- 
hèd e  vrag  èl  ma  hra 
ha  ceré  d'er  Sulieuha 
d'er  Gouiiieu  :  que- 
ment-cé  n'en  dé  quet 
ur  merclie  a  nra  ou 
zad  é  miser. 

10* 


il  A 

A  votre  avis  ,  ce  n'est 
pas  une  marque  de 
misère  ;  et  je  vous 
assure  que  c'est  le 
principe  de  tous  mes 
maux. 

Com.ment  ceîa  ? 

L'envie  d'élever  mes  en- 
fantsau-dessusdeleur 
condition  ,  m'a  fait 
contracter  des  dettes 
que  je  ne  pourrai  ja- 
mais rembourser. 

Que  j'ai  pitié  de  toi  !  il 
faut  que  tu  sois  fou. 
Pauvre  imbécile  !  et 
à  quel  rang  veux-tu 
donc  élever  tes  en- 
fants ? 

Si  je  parvenais  h  bien 
les  établir,  je  m'assu- 
rerais mon  bonheur 
pour  ma  vieillesse. 

Tu  t'abuses,  mon  ami  : 
un  enfant  mal  élevé 
est  toujours  ingrat. 


VOCxiBLLAlKE 

D'hou  chonge,  n'en  dé 
quet  quement-cé  ur 
merche  a  viser  ;  ha 
mé  assur  d'oh  é  ma 
er  pèn-caus  a  me  ol 
poénieu. 

Penaus  en  dra-zé  ? 

En  désir  de  sehuel  mem 
bugalé  ihuelloh  eid  ou  ^ 
stad,  en  dès  me  laqueit 
de  guemér  delé  ne 
vein  capabl  birhui- 
quin  d'aqùittein. 

Guet  a  druhé  e  mès-mé 
doh-id  !  rèd-é  ma  ous 
fol.  Queali  amouêd  î 
ha  de  béh  rang  é  fal 
d'id  enta  sehuel  ha 
vugalé  ? 

Pe  zehen  de  bèn  a  hobér 
chanceu  mad  guet-hai, 
me  vehé  sur  a  vont 
eurus  ém  houhoni. 

Hum  drompein  e  hrès, 
m'ami  :  ur  hroaidur 
fal-zessauet  e  vé  attau 


Mes  enfants  ne  peuvent 
se  plaindre  d'avoir  été 
mal  élevés  ;  je  ne  les 
ai  jamais  contrariés  ; 
et  quand  je  voyais 
que  leur  mère  vou- 
lait les  corriger  ,  je 
prenais  leur  défense,. 


mgrat. 
Mem  bugalé  n'hellant 
quet  hum  glémémant 
bet  fal-zessauet  :  bis- 
coah  ne  mes  inembet 
doh-t-hai  ;  hac  a  pe 
huélen  é  falé  d'où 
mamouhorrigôin,me 
satié  a  du  guet-hai. 


FRANÇAIS    ET   BRETON 


175 


Voilà  justement  ce  qui 
gâte  bien  des  enfants  : 
quand  un  des  parents 
veut  les  châtier,  l'au- 
tre prend  leur  parti  ; 
et  par-  ce  moyen  on 
les  enhardit  a  con- 
tracter de  mauvaises 
habitudes. 

j'aimerais  mieux  cent 
fois  être  maltraité  , 
^ue  d'entendre  quel- 
qu'un leur  dire  le 
moindre  mot  de  tra- 
vers. 

C'est  le  moyen  d'ap- 
prendre aux  enfants  h 
être  brutaux,  querel- 
leurs, oisifs,  ivrognes, 
libertins...  Des  gens 
de  celte  espèce  font 
tôt  ou  tard  la  honte 
de  leur  famille. 

Je  serai  donc  encore  plus 
malheureux  dans  la 
suite,  que  je  ne  le  suis 
à  présent  ? 

Tu  peux  bien  t'y  atten- 
dre, suivant  toutes  les 
apparences. 

Je  vais  plutôt  les  rom- 
pre tous  à  coups  de 
bâton  ,  et  les  mettre 
hors  de  chez  moi. 


Hennéh  just-é  er  péh  e 
gouchi  calz  a  vugalé  : 
pe  fal  de  unan  ag 
ou  zud  ou  hastiein  , 
en  aral  e  hum  laq  en 
lu  guet-hai  ;  hac  ou 
hardéhat  e  hrérdré  er 
moyand-cé  de  guemér 
goal  accustumanceu. 

Gùel  velîé  guet-n-ein 
cand  gùéh  bout  goal- 
drettet  ,  eit  cieuèt 
banni  é  larèt  déliai 
en  distérran  guir  a 
dréz. 

Hennéh- é  er  moyand 
de  zisquein  bugalé  de 
vont  brutal  ,  labu- 
terion  ,  diberdér  , 
ivraign  ,  libertin.... 
Er  sort  tud-cé  e  hra 
méh  d'où  ligné  abret 
pé  dehuéhat. 

Maleurussoh  vein  hoah 
enta  en  amzér  de  zon- 
nèt ,  eit  n'en  d'on 
bermen  ? 

A  guement-cé  é  belles 
erhat  bout  ingorto  , 
rêvé  ol  en  ap)parance. 

É  han  quêntoh  d'où 
zorrein  ol  a  dauleu- 
bah  ,  ha  d'où  laquât 
ér  m«z  a  me  zi. 


176  VOCABCLAIRE 

Crains  qu'ils  ne  t'ôtent  |  Douge  ne  lamehenl  ind- 
eux-mênies  le  bâton ,  memb  er  \ah  guet- 
et  qu'ils  ne  l'en  don-  n-id  ,  ha  ne  scoéhenl 
nent  sur  les  épaules.      guet-hi  ar  ha  ziscoai. 

Quoi  !  des  enfants  s'en  Petra  î  bugalé  e  hum 
prendraient  a  leur  pè-      guemérehé     doh    ou 


re  ,  parce  qu  u  vou- 
drait les  corriger! 

Tu  ne  serais  pas  le 
|)remier  a  qui  cela  est 
arrivé.  Un  enfant  qui 
ne  craint  point  d'of- 
fenser Dieu ,  ne  res- 
pecte guère  ses  pa- 
rents. 

Il  n'est  donc  pas  tou- 
jours temps  d'avertir 
l'homme  de  ses  de- 
voirs ? 

"Son  ,  il  n'y  a  qu'un 
temps,  pour  cela  ,  qui 
est  celui  de  l'enfance. 

Je  crois  qu'on  peut  se 

corriger  a  tout  âge. 
La  chose  est  possible  ; 

mais    on  en  voit  peu 

d'exemples. 
Enfin,  coûte  qu'il  coûte, 

je  veux  réformer  ma 

maison. 


Commence  par  te  réfor- 
mer toi-même  ;  parce  j 


zad  ,  rac  ma  falehé 
dehou  ou  horrigein  ! 

jXe  vehès  quet  er  hetan 
guet  péhani  é  ma  ar- 
rihuet  quement-cé.  Ur 
hroaidur  péhani  ne 
zouge  quet  ofiancein 
Doué,  ne  respet  quet 
paud  é  dud. 

Ne  vé  quet  enta  perpet 
é  cource  avertissein 
mab-dén  ag  é  zevé- 
rieu  ? 

Naren,  n'en  dès  meit  ur 
hource  eit  quement- 
cé  ,  péhani -zou  en 
ouaid  a  groaidur. 

Megrèdéhellérhumgor- 
rigein  de  bep  ouaîd. 

Possibl-éendra-zé;  mres 
exampleu  a  nehou  ne 
huélér  quet  paud. 

Anfin  falein  e  ra  d'ein, 
coustet  e  goustou  , 
laquât  reihtaed  ém 
ziegueah. 

Commance     dré     hum 


gorrigein 


çrein    té-memb 


FRANÇAIS   ET 

que  tu  auras  beau  re- 
commander aux  au- 
tres de  s'amender,  situ 
leur  donnes  toujours 
mauvais  exemple. 
Mais  ,  il  serait  de  votre 
honneur  de  me  remet- 
tre quelque  chose  de 
ce  que  je  vous  dois. 

Je  le  ferais  volontiers  , 
si  tu  étais  un  honnête 
homme;  mais  je  suis 
impitoyable  pour  ces 
mauvais  Chrétiens  , 
qui  savent  tout  et  qui 
font  tout  ,  excepté 
leur  devoir. 

Sans  me  vanter,  je  crois 
être  aussi  bon  Chré- 
tien que  vous  :  je  ne 
manque  pas  d'aller  à 
la  Messe  les  Diman- 
ches et  les  Fêtes  ;  je 
fais  mes  Pâques  tous 
les  ans... 

Tant  pis  :  il  vaudrait 
mieux  pour  toi  ne  les 
avoir  jamais  faites;  tu 
aurais  moins  de  comp- 
te à  rendre  à  Dieu. 

Vous  me  prenez  donc 
pour  un  ennemi  de 
Dieu. 


BîlETO?(.  177 

rac  arbad  vou  d'id 
gourheménein  d'er 
réral  donnèt  de  vont 
gùel  ,  mar  rès  attàu 
fal  exampl  dehai.. 

Maes,  hou  ç'inourehou- 
lennehé  ma  pardon- 
neheah  d'ein  un  dra- 
benac  ag  er  péh  e 
zelian  d'oh. 

M'er  groéhé  a  volante 
vad ,  pe  vehès  un  dén 
a  fîfiçon';  maes  didru- 
hé-on  doh  er  fal  Gre- 
chénion-zé  péré  e 
houér  tout  bac  e  hra 
tout  nameit  ou  devér. 

Hemb  hum  vantein  me 
grèd  é  on  querclous 
Crechén  èl-oh  :  ne 
vanquan  quet  a  mon- 
nèt  d'en  Overen  d'er 
Sulieu  ha  d'er  Goui- 
lieu;  mé  hra  me  Fasq 
peb  plai. 


Goah    arze 

d'id    na 

coah   er 

hannoh 

pehé   de 

Zoué. 
Hui  em  hemér  enta  eid 

un  anemis  de  Zoué  ? 


:  gùel    vehé 

pehé    bis- 

groeit  ;  bi- 

a     gont     é 

rantein   de 


178 


VOCABULAIRE 


Je  te  prends  pour  ce  que 
tu  es,  c'est-a-dire, 
un  homme  qui  n'a 
que  le  nom  de  Chré- 
tien, qui  se  moque 
de  la  religion,  qui 
ne  cherche  qu'à  trom- 
per son  prochain ,  qui 
a  plus  de  soin  de  ses 
bestiaux  que  de  l'é- 
ducation sainte  de  ses 
enfants;  en  un  mot  , 
un  homme  que  je  ne 
veux  plus  pour  mon 
métayer. 

Mais,  si  je  vous  payais 
sur-le-champ,  ne 
changeriez -vous  pas 
de  langage? 

Je  ne  changerai  de  lan- 
gage que  quand  tu 
auras  changé  de  con- 
duite. Ya-l'en. 


M'ha  quemér  eid  er  péh 
ma  ous  ;  de  larèt-é  , 
un  dén  n'en  dès  meit 
en  hanhue  a  Grechén, 
e  hra  goab  ag  er  reli- 
gion ,  ne  glasq  meit 
trompein  é  Nessan  , 
en  dès  mui  a  sourci 
ag  é  lonnèd  ,  eid  a 
zessàu  santélemant  é 
vugalé  ;  en  ur  guir  , 
un  dén  ne  fal  quet 
d'ein  ma  vou  quin 
meitour  d'ein. 

Mses  p'hou  paiehen  ar 
en  tache ,  ne  change- 
hoh  quet  liui  a  lan- 
gage ? 

Ne  changein  a  langage , 
meit  a  pé  pou  chan- 
get  a  gomportemant. 
Que  ha  ç'hent. 


FRANÇAIS   ET    P.RETO?î. 


179 


NEUVIEME    DIALOGUE, 

Entre  deux  Compères. 


NAUVED   DEVIS. 

Être  deu  Gompxr. 


venez-vous   com- 
?     On    dirait    a 


D'où 
père 

votre  mine ,  que  vous 
venez  d'un  enterre- 
ment. 

Si  vous  voulez  me  met- 
tre en  train  de  jaser , 
il  faut  que  vous  payiez 
bouteille. 

Nous  voici  justement  a 
la  porte  de  l'auberge  : 
entrons-y. 

Nous  ne  sommes  pas  de 
coterie  l'hôte  de  cette 
maison  et  moi  :  allons 
au  Cheval-blanc. 

Comme  c'estaujourd'hui 
un  jour  de  marché  , 
je  crains  qu'il  y  ait 
beaucoup  de  monde. 

Ne  craignez  rien  ;  je  suis 
connu  de  l'hôtesse,  et 
on  nous  donnera  une 
chambre   à   part»  où 


A  beban  é  tet-hui ,  com- 


paer 


Laret  e   vehé 


doh  hou   min,    é  tel 
ag  un  interremant. 

Mar  fal  d'oh  me  laquât 
en  imur  de  gaquettal , 
rèd-é  d'oh  paiein 
bouteillad. 

Cbetu-ni  just  é  toul  dor 
en  davarn  :  damb  a- 
barh. 

N'en  domb  quet  can- 
sortèd  en  hostis  ag  en 
ti-zé  ha  mé  :  damb 
d'er  Marh-gùen. 

El  mei  hinihue  un  dé 
marhad,  me  zoiige 
ne  vehé  paud  a  dud 
inou. 

Ne  zouget  nitra;  hana- 
uet-on  guet  en  osti- 
sès,  ha  reit  e  vou 
d'emb  ur  gambr  a  cos- 


180  VOCABULAIRE 

serons  a  notre 


nous 
aise. 

Dans  quelle  rue  est  cette 
hôtellerie  ? 

C'est  auprès  de  l'hôpital. 

Y  serons-nous  bientôt 
rendues  ? 

Nous  n'avons  environ 
que  cinquante  pas  a 
faire. 

Ah  !  je  vois  l'enseigne. 

Je  vais  avertir  la  ser- 
vante de  venir  nous 
ouvrir  celte  chambre 
dont  je  vous  ai  parlé. 

Dites-lui  de  nous  ap- 
porter en  même  temps 
une  bouteille  du  meil- 
leur vin  qu'il  y  ait 
dans  la  maison. 

Et  quelque  chose  a  man- 
ger ;  car  je  n'ai  pas 
encore  déjeuné. 

Faites  comme  vous  l'en- 
tendrez :  je  vais  rin- 
cer des  verres  en  at- 
tendant. 

Voici  tout  ce  qu'il  nous 
faut. 

Buvons  chacun  un  coup. 

Je  veux  manger  avant 
de  boire. 

Que  dites-vous  de  ce 
vin-la  ? 


té,  é  péhani  évehemb 
en  hun  aez. 

E  péh  ru  é  ma  en  os- 
taleri-zé  ? 

É  ma  étal  en  hospital. 

Rantet  vehemb-ni  abrest 
inou  ? 

N'hun  nés  ardro  meit 
un  hantér-hand  pas 
d'hobér. 

Ah!  me huéler brandon. 

É  han  d'avertissein  er  va- 
téh  de  zonnèt  de  zial- 
huéeind'emb  er  gam- 
br-hont  a  béhani  en 
e  mes  conzet  d'oh. 

Laret  dehi  dégassd'emb 
d'er  memb  taul  ur 
vouteillad  ag  er  gùel- 
lan  gùin  e  zou  en  ti. 

Hac  un  dra-benac  de 
zaibrein  ;  rac  ne  mes 
chet  hoah  déjunet. 

Groeit  d'hou  chonge  : 
é  han  de  rincein  gùi- 
renneu  é  tretant. 

Bout  hun  nés  ol  er  péh 

e  fal  d'emb. 
Ivamb  peba  huéh. 
Me  vèn  daibrein  quént 

ivèt. 
Petra  e  laret-hui  ag  er 

iîùin-zé  ? 


FRANÇAIS   ET   BRETON 


Il  est  excellent. 

Puisque  nous  y  sommes , 
et  que  le  vin  est  si  bon, 
il  vaut  autant  diner  : 
qu'en  pensez-vous? 


Hé  bien  !  dînons  ,  et 
régalons-nous  en  maî- 
tres. 

Je  veux  qu'il  ne  manque 
de  rien  sur  cette  table. 

Il  faut  nous  faire  servir 
en  gras  et  en  maigre. 

Commençons  par  la  sou- 
pe :  donnez-moi  un 
peu  de 'bouillon  dans 
mon  assiette. 

Voulez-vous  du  mou- 
ton ? 

Tout  ce  qu'il  vous  plaira. 

Le  trouvez-vous  bon? 
Il  est  bien  tendre  et  bien 

rôti. 
Notre  bouteille  de  vin 

est  finie. 
Il    faut   en   faire  venir 

une  autre. 
A  votre  santé. 
Vous  me  faites  beaucoup 

d'honneur. 
A  la  santé  de  tous  nos 

bons  amis. 


Mad-é ,  ne  bel  quet  bout 

gùel. 
Quênt     a     goudé     ma 

omb,    ha    mei   quer 

mad    er  gùin,  quer- 

clous-é  d'emb  miren- 

neia  :  petra-é     hou 

chonge  ? 
Ama  !   mirennamb ,    ha 

groanib     chervad    èl 

mistr. 
Me  ven  ne  vou  faut  a 

nitra  ar  en  daul-men. 
Red-é     gober     dégass 

d'emb  kig  hapisquèd. 
Commançamb     dré     er 

suben  :  reit-t'ein   ur 

bannig   bouillon    éni 

assiet. 
Ha  hui  hou  pou  un  tam 

kig-meud  ? 
Er  péh  e  bligeou  guet- 

n-oh. 
Mad  en  er  havet-hui  ? 
ïinér  bras-é  ha  rostet 

mad. 
Paré-é    hur    bouteillad 

gùin. 
Red-é  gober  dégass  un 

aral. 
D'hou  yehaid. 
IliUeih  a  inour  e  hret 

d'ein. 
Be  yehaid   ol  hur  gùir 

amièd.  il 


guet  guin. 


Ne  hoès  cliet  liui  eun 


18Î  YOCAIÎULAlllE 

Un  pêu  d'eau  dans  ce  Ur  bannig  deur  é  misq 
\in  n'y  ferait  pas  de  er  gùin-men  ne  hrehé 
mal.    '  quet  a  zroug. 

Jenemêlejamaisdereau  Jamœs  ne  gaigean  deur 
avec  du  vin. 

Ne  craignez-vous  pas  de 
vous  soûler  ? 

Je  me  soûle  plus  souvent 
que  le  Dimanche. 

C'est  une  chose  hon- 
teuse pour  un  honnête 
homme,  et  qui  ruine 
bien  des  familles. 

Je  sons  bien  que  c'est 
une  folie;  mais  je  ne 


de  sortir  d'un  caba- 
ret avant  qu'on  me 
mette  dehors. 

Quelle  triste  vie  vous 
menez!  Que  je  m'es- 
timerais heureux  ,  si 
je  pouvais  vous  en 
inspirer  de  i'horreur. 


Vous  rendriez  un  très- 
grand  service  à  ma 
femme  et  a  mes  en- 
fants. 

Qu'ils  doivent   avoir   à  j  Guet   e 
souffrir  de  votre  mau 
vaise  conduite  î 


,a  veauem  : 

LicBssoh  é  veàuan  eid  er 
Sul. 

Hennéh  zou  un  dra  mé- 
hus  eid  un  dén  a  fae- 
çon,  hac  e  revin  paud 
a  digueaheu. 

Me  sant  assès  é  ma  ur 
folleah  quement-cé  ; 
mœs  ne  houhen  quet 
gouni  ar-n-an  de  sorti 
ag  un  davarn  ,  bet 
que  n'cm  bouttér  ér 
maez. 

Tristet  ur  vuhé  e  gon- 
duyet-hui  !  Eurusset 
en  hum  gavehen-mé, 
pe  hellehen  hou  toug 
de  guemér  caz  doh- 
t-îu  ! 

Hui  e  rantehé  ur  cher- 
vige  bras  d'em  moès 
ha  d'em  bugalé. 


zeliant-ind  ou 
dont  d'andur  diarben 
liou  fal  gomporte- 
mant  ! 


FRANÇAIS   ET   BRETON, 


18: 


S'ils  ont  du  pain  à  man-  j  Mar  ou  dès  bara  de  zai- 
ger,  ils  peuvent  bien 
dire  qu'ils  ne  m'en  ont 
point  d'obligation. 


Vous  êtes  doncle meur- 
trier plutôt  que  le  père 
de  vos  enfants? 

Je  les  ai  si  souvent  don- 
nés au  diable,  que  je 
puis  dire  qu'ils  ne 
sont  plus  a  moi. 

Je  frémis  à  vous  en- 
tendre ! 

Je  fais  comme  les  co- 
chons :  je  ne  pense 
qu'à  mon  ventre; 
je  grogne  sans  cesse 
quand  il  est  vide  ; 
mais  je  ne  dors  pas 
toujours  quand  il  est 
plein  :  je  parle  par- 
faitement le  langage 
des  damnés;  le  vin 
est  mon  Dieu;  le  dé- 
'  mon  de  la  volupté  est 
mon  plus  proche  voi- 
sin; le  travail  est  mon 
plus  grand  ennemi,  à 
moins  qu'il  ne  verse 
à  boire;  mon  occu- 
pation la  plus  pénible 
est  de  me  gratter  et 
de  courir  de  maison 


brein,  ind  e  hel  larèt 
erhat  n'ou  dès  chet 
obligation  d'ein  a 
guement-cé. 

Hui-zou  enta  multrér 
quêntoh  eit  tad  d'hou 
pugalé. 

Me  mes  ind  reit  quel  liés 
d'en  diaul  ,  ma  hel- 
lan  larèt  n'en  dé  quet 
mui  mé  ou  bien. 

Hirrisseineran  doh  hou 
cleuèt  ! 

Me  hra  èl  er  moh  :  ne 
mes  chonge  meit  a 
me  hov  ;  me  hro- 
gnon  dalhmad  a  pe 
vé  goulihue;  mœs  ne 
gousquan  quet  attau 
a  pe  vé  carguet  ;  me 
gonz  jamses  gùel  lan- 
gage er  ré  dannet  ; 
er  giiin  e  zou  men 
Doué  ;  en  diaul  a 
baillardiah  e  zou  m'a- 
mezêg  tostan  ;  el  la- 
bour e  zou  m'anemis 
brassan  ,  a  vihannoh 
ne  zineu  d'ivèt  ;  me 
michér  calettan  e 
zou  hum  grahuad  ha 
ridée  a  di  de  di  ; 
en  ur  guir  ,  me  zou 


i84  YOCACULAÎRE 

jenmaison;enunmot,  1     im  ivraign. 

je  suis  un  ivrogne.     ^ 
Mais   on   ne   vit    point 

chez  vous  de  Tair  du 

temps;  il  faut  quelque 

chose  de  plus  solide. 
Ma  maison  ressemble  a 

une  caserne  ;  on  n'y 

trouve  rien  de  fait  ni 

rien  a  faire  ;  il  n'y  a 

m  table,  ni  armoire, 

ni  pareils  meubles  ; 

ils  n'y  seraient  d'au- 
"  y  a  des 


cun  usage 

sentinelles  à  chaque 
-côté  de  la  porte  qui 
avertissent  de  bien  re- 
garder où  mettre  les 
pieds  ;  il  n'y  a  point 
de  haillon  où  il  ne 
loge  un  bataillon  du 
régiment  des  Gardes 
du  corps.... 

C'est-à-dire  que  votre 
femme  ne  vaut  pas 
plus  que  vous. 

Ma  femme,  qui  était  di- 
gne d'un  meilleur  sort, 
ressemble  aujourd'hui 
à  ces  coureuses  qui 
suivent  les  armées  ; 
elle  est  souvent  crottée 
jusqu'à  i'échine  ;  sa 
jupe  est  bordée  d'une 


M.TS  ne  vihuér  quet  en 
hou  ti  guet  ahuél  ; 
red-é  cavouèt'un  dra- 
benac  fsetissoh. 

Haval-é  me  zi  doh  ur 
gasern  ;  ne  gaver  én- 
hou  nitra  groeit  na 
nilra  d'hobér  ;  n'eu 
dès  abarh  na  taul  , 
nac  armemier ,  na 
nîeubl  èl-cé  ne  cher- 
vigehent  de  nitra  ; 
bout-zou  a  bep-tu 
d'en  or  goardeu  péré 
e  averliss  de  sellèt 
erhat  mèn  laquât  en 
treid;  épebtampillo- 
ten  é  hès  loget  ur  va- 
taillon  a 
a  Hoard  er  horv 


regemant 


hou    moès 
quet    gùel 


De  larèt-é 
n'en  dé 
eid  oh. 

Me  moès  ,  péhani  e  vé- 
rité ur  chanche  gùel , 
e  ha  val  hinihue  en 
dé  doh  er  ridouresèd- 
hont  e  vé  é  héli  er 
arméieu;  straquet-vc 
liés  bet  hé  darn- 
greis  ;    bordct-é   h( 


FRANÇAIS   ET    BRETON. 

broh 
péré 


frange  qui  lui  bat  les 
talons;  elle  est  chaus- 
sée comme  au  mo- 
ment qu'elle  vint  au 
monde  ;  elle  sent  la 
vermine  a  dix  pas  a 
la  ronde  ,  et  il  n'est 
pas  nécessaire  de  l'e- 
xaminer de  près  pour 
juger  qu'elle  est  fem- 
me d'un  ivrogne. 
Et    vos   enfants  ,    quel 

métier  ont-ils  ? 
Le  métier  des  Moines- 
quêteurs  :  tendre    la 
main  aux  passants,  et  [ 
demander   à    chaque 
porte  :  monsieur,  vo- 
chien    mord -il  ?    Ils 
ont  la  même  religion 
que  leur  père;  il  sont 
à   charge   a   tout    le 
monde  ;  ils  rapinent 
à  droite  et  a  gauche; 
ils  insultent  jusques 
aux  vieillards;  que  di- 
rai-je  encore?  ils  se- 
ront bientôt  la  peste 
du  quartier  ,  comme 
les  enfants  de  la  plu- 
part des  ivrognes. 
J'ai  de  la  peine  à  rete- 
nir mes  larmes,  tant 
votre  situation  est  a 
plaindre. 


guet    pen-pill 
e  fouet  doh  hé 
sélieu-treid;  bottet  ha 
loret-é  èl  ér  momand 
nîa   tas    ér   bed  ;   hi 
santein  e  rér  é  louein 
d'en  astu  a  zêc  pas 
tro-ha-tro  ,   ha   n'en 
dé  quet  requis  hi  sel- 
lèt  a  dost  eit  jugein  é 
ma  moès  d'un  ivraign. 
Hac  hou   pu  gale  ,   péh 
michér  ou  dès-ind  ? 
Michér  er  Yenéh-ques- 
terion,  asten  ou  dorn 
d'er  bassanderion,  ha 
goulen  étal  peb  dor  : 
eiitru,  hou  ki  hàc  ean 
c    zant  ?    Er    memb 
religion  ou  dès  guet 
ou  zad;  geinet-é  en  ol 
guet-hai;  ind  e  rapin 
a  zéheu  hac  a  glei  ; 
ind    e   insuit  bel  en 
dud  couh;  petra  e  la- 
rein-mé  hoah?  quênt- 
pêl  é  veint  er  voceii 
agerhartér,  èlbugalé 
endarn-muihan  ag  en 
ivraignèd. 

Poén  e  mes  é  arrest 
men  dareu,  quen  tru- 
héus-é  hou  stad. 


^85 


VOCABULAIRE 


C'est  de  ma  faute  :  si 
j'avais  été  un  liomiête 
homme ,  j'aurais  cou- 
pé pied  à  tous  ces 
maux^  eu  m'acquit- 
tant  des  devoirs  de 
mari  et  de  père.  J'ai 
quelquefois  des  re- 
mords à  ce  sujet  ; 
mais  je  sais  y  remé- 
dier, en  les  noyant 
de  suite  dans  une  ou 
deux  pintes  de  vin, 
et  puis  ça  fait  quitte 

Ça ,  il  faut  que  vous 
ayez  quelque  trésor 
caché,  ou  que  vous 
travaillez  au  clair  de 
la  lune,  pour  avoir 
toujours  de  l'argent; 
car  les  cabaretiers  ne 
sont  pas  gensa donner 
souvent  a  crédit. 

Compère ,  taisons-nous 
sur  cet  article  :  c'est 
le  grand  mystère  delà 
religion  des  ivrognes , 
qui  ne  font  guère  à 
Dieu  d'autre  prière 
que  celle  des  Nor- 
mands :  mon  Dieu 
je  ne  vous  demande 
pas  de  bien;  mêliez- 


A  men  goal-é  :pe  vezen 
bet  un  dén  honest , 
m'em  beîié  trohet  é 
raug  ol  en  drougueu- 
zé  ,  doh  hum  aqùit- 
tein  a  zevérieu  ur 
prièdhac  untad.  M'em 
bé  mav-a-huéh  rebrei- 
cheu  a  gousciance 
diarben  quement-cé; 
mœs  me  houér  remœ- 
deindoh-t-hai,dohou 
balein  quentéh  en  ur 
pinlad  gùin  pé  deu  , 
ha  qùit  arlerh. 

Arça  ,  red-é  ma  hoès 
untrezolbenac  cuhet, 
pé  ma  labouret  doh 
el  loër ,  eit  hou  pout 
attau  argand  :  rac  en 
davarnision  n'en  dint 
quet  tud  e  ra  liés  é 
credic. 

Compser  ,  tauamb  ar 
en  articl-zé  :  hennéh-é 
er  mister  bras  a  reli- 
gion en  ivraignèd  , 
péré  ne  hrantliès-mad 
de  Zoué  quin  peden 
m  eit  hani  en  Nor- 
mandision  :  nienDoué, 
i^e  houlennan  quet  a 
zanné  guet-n-oh;  la-r 


F1\Â^;ÇAIS   ET    BRETON. 


487 


moi  seulement  où  il  y 
en  a,  et  je  n'en  man- 
querai point. 

Finissons  :  payons  notre 
écot,  et  que  chacun 
aille  de  son  côté. 

Nous  en  aller!  il  fait 
trop  beau  ici.  Versez- 
moi  un  coup  de  vin 
rouge. 

En  vérité,  je  n'ai  pas 
le  temps  de  rester  da- 
vantage. Restez  ici 
tant  que  vous  vou- 
drez; pour  moi  je 
décampe.  Bonsoir. 

Bonne  nuit. 


queit-mé  hemh  quin 
et  léfi  ma  hès  ,  ha  ne 
vanquou   quel   d'ein, 

Achihuamb  :  paiamb 
hun  escod  ,  hac  heèt 
peb-unan  d'é  du. 

Monnet  hun  hent  !  rai 
gaër-é  bout  amen. 
Dineuet-d'ein  urhuéh 
gùin  ru. 

É  gùirioné  ,  ne  mes 
chet  a  houar  de  chom 
pélloh.     Chomet-hui 

.  amen  être  garehet  ; 
cidon-mémezigamp. 
Bonsa?r. 

Nozeoh-vad . 


DIXIÈME    DL4L0GUE. 

F.iitrc   un  Paysan  et  im  Bourgeois. 


DECVÈD    DEVIS. 


Etre  iir  Pausant  hac  ur  Bourhis. 


Âh ,  François  !  c'est 
nouveauté  de  vous 
voir  :  vous  négligez 
vos  amis. 

Pardonnez-moi,  mon- 
sieur; mais  je  suis  fort 
embarrassé  depuis  un 
mois. 


Ab  ,  Françses  !  nebué- 
tœd-é  hou  cùélèt  : 
ancoéhat  e  ret  hou 
ç'amièd. 

Pardonnet  d'ein,  eutru; 
maes  balha}quet  bras- 
on  ur  mis  zou. 


i88  VOCABULAIRE 

Quelle  affaire  avez-vousIPéh    affxT 
qui  vous. empêche  de 
nous  visiter  quelque- 
ibis  ? 

J'ai  un  procès  de  la  der- 
nière conséquence  , 
qui  prend  tout  mon 
temps. 

Vous  êtes-vous  réconci- 
lié avec  votre  frère  ? 

Point  du  tout  ;  nous 
sommes  même  fort 
brouillés  ensemble. 

Il  ne  marque  pourtant 
que  du  respect  pour 
vous  :  il  dit  toute 
sorte  de  bien  de  vous. 

Néanmoins  il  est  mal 
intentionné  pour  moi, 
çt  il  me  donne  bien 
du  chagrin. 

En  quoi,  mon  ami? 

C'est  contre  lui  que  je 
plaide. 

Accordez-vous   :    vous  i  Hum  accordet 
êtes  frères,  et  ne  vous 
ruinez  point  l'un   et 
l'autre. 

Je  le  voudrais  bien,  mais 
il  n'est  pas  raison- 
nable :  il  me  demande 
des  choses  qu'il  ne 
dépend  pas  de  moi  de 
lui  céder. 


e  hoès-hui 
bac  e  vir  doh-ob  a 
hur  visilein  mar-a- 
huéh  ? 

Ur  prcça's  e  mes  a  gon- 
séquance  mar  dès  , 
guet  péhani  é  ha  me 
ol  amzér. 

Deit  oh-hui  de  vout 
amièd  hou  prér  ha  hui  ? 

Tarn  erbet  ;  fâchet  bras 
omb  memb  en  eil 
doh  éguilé. 

Neoah  ne  zisco  a  nehoa 
nameit  respet  aveid 
oh  :  n'en  dès  vad  ne 
lar  a  han-ah. 

Neoah  ean  e  gar  droug 
d'ein  ,  hac  ean  e  hra 
d'ein  calz  a  chagrin. 

É  péh  faîçon,  m'ami? 
Doh-t-liou  é  proçsesan. 

bredér- 
oh  ,  ha  ne  hum  re- 
vinet  quet  en  eil  hac 


Me  garehé  erhat  ;  maes 
ean  n'en  dé  quet  rœ- 
sonnabl  leanehoulen 
guet-n-ein  treu  n'en 
dé  quet  é  da!h  guet- 
n-ein  dilezel  guet  hou. 


FRANÇAIS   ET   BRETON. 


489 


Je  suis  bien  mortiOé  de  Dispiigeadur  bras  e  hra 


votre  différend. 

Je  suis  pressé,  et  je 
vais  prendre  congé  de 
vous. 

Attendez  un  petit  mo- 
ment; ma  femme  sera 
bien  aise  de  vous  voir 
Avez-vous   déjeuné  ? 

Pas  encore. 

Donnez-vous  la  peine 
de  vous  asseoir. 

Je  n'ai  pas  encore  fait 
assez  de  roule  pouré- 
tre  beaucoup  fatigué. 

Voulez-vous    boire    du 

A* 

blanc? 

J'aime  mieux,  le  matin, 

du  blancque  du  rouge. 

Buvons  donc  du  vin 
blanc. 

Je  le  veux  bien. 

Voulez- vous  manger 
quelque  chose? 

Qu'avez-vous? 

J'ai  le  restant  d'un  ra- 
goût de  lapin  d'hier 
au  soir. 

Apportez-le. 

Le   voila;    mangcz-cn; 


d'ein  en  débat  e  zou 
étré-z-oh. 

Ne  mes  chet  a  houar  , 
hac  é  han  d'hou  quit- 
tât. 

Gorleit  ur  momandig  ; 
me  moès  e  vou  joé 
bras  guet  hi  hou  cùé- 
lèt.  Dejunet  e  hoès- 
hui? 

Non  pas  hoah. 

Queméret  er  boén  d'a- 
zéein. 

Ne  mes  chet  hoah  groeit 
hent    erhoalh  eit  ma 


n  rouge  ou  du  vin 


vehen 


Pé 


fatiguet  bras. 


pe    gum 
pou-hui 


un    ru 

gùen     hou 

d'ivèt  ? 
De  vitin  é  vé  giiel  guet- 

n-ein  hani    gùen  eit 

hani  rù. 
Ivamb  enta  gùin  gùen. 

Coutant-on. 

lia  hui  hou  pou  un  dra- 

benac  de  zaibrein  ? 
Petra  e  hoès-hui  ? 
Me   mes   en    damorand 

ag   ur    ragout-coulia 

a  nihour. 
Dégasset-ean. 
Chetu-ean  azé 
11 


daibrct 


190 


VOCABULAIRE 


il  doit  être  excellent. 

Vous  n'en  mangez  pas  -, 
vous. 

Quand  je  mange  dès  le 
matin  ,  je  n'ai  plus 
d'appétit  tout  le  jour. 
Voulez -vous  diner 
avec  nous  ? 

Je  ne  le  puis  pas  ;  car 
j'ai  des  affaires. 

N'importe;  vous  les  fe- 
rez une  autre  fois. 

Je  vous  prie  de  m'ex- 
cuser  ;  je  suis  forcé 
de  m'en  aller. 

Ne  croyez  point  qu'on 
sorte  de  chez  moi  , 
quand  on  veut,  com- 
d'une  Eglise. 

Je  vous  reviendrai  voir 
demain. 

Demain  comme  demain , 
et  aujourd'hui  comme 
aujourd'hui  :  il  faut 
tuer  le  ver  ,  puisque 
nous  y  sommes. 

Pour  cela  il  faudrait  un 
bon  coup  d'eau-de- 
vie. 

On  va  nous  en  apporter. 

Où  fûtes- vous  hier  ? 

Je  fus  a  la  maison  de 
ville. 


a  neliou  :  rinquein  e 
ra  bout  excellant. 

Ne  zaibret  quet  hui  a 
nehou. 

A  pe  zaibran  doh  er  mi- 
tin,  n'em  bé  mui  ta  m 
hoant  abad  en  dé. 
Couîant-oh-hui  a  vi- 
rennein  guet-n-emb? 

N'hellan  quet,  rac  affœ- 
rieu  e  mes. 

Ne  vern  quet ,  hui  ou 
groei  ur  huéh  aral. 

Mé  hou  pèd  d'em  escu- 
sein  :  contraign-é 
d'ein  monnèt  me  hent. 

Ne  gredet  quet  é  sortiér 
a  me  zi,  a  pe  garer, 
èl  ag  un  Ilis. 

Me     retornou     arhoah 

d'hou  cùélèt. 
Arhoah  èl  arhoah  ,   ha 

hinihue   èl   hinihue  : 

red-é  îahein  er  prean 

quênt  ha   goudé  ma 

omb. 
Eit  quement-cé  é  vehé 

rinquet  ur  huéh  vad 

a  audevi. 
É  hér  de  zégass  d'emb. 
Mèn    é    hoèh-hui    bet 

déh  ? 
Bet-oen  bet  en  ti  aguér. 


Pegource 


FRANÇAIS  ET  BRETON. 

Quand    y    relournerez- 

vous  ? 
Après  demain. 
J'aurais     envie    d'aller 

avec  vous. 
Je  serais  bien  aise  de 

votre  compagnie. 
Tiendrez- vous       votre 

parole  ? 
Je  vous  le  promets. 
Où    avez-vou»   été    ce 

matin  ? 
Je  n'ai  été  nulle  part. 
Où  irez-vous    demain  ? 


Hors  de  la  ville. 
Quand  reviendrez-vous? 

Demain  au  soir. 
Avez-vous  été  à  Paris? 
Non;  je  n'y  ai  jamais  été. 

Quelle  ville  est-ce  que 
Paris  ? 

Paris  est  ce  qui  se  pré- 
sente sur  la  terre  à 
l'esprit  de  l'homme, 
de  plus  beau,  de  plus 
noble,  de  plus  spiri- 
tuel, de  plus  riche. 

Où  comptez-vous  aller 
celle  après-midi  ? 

J'irai  où  bon  me  sem- 
blera. 


d9l 

é    hehcl-hui 

arre  d'inoii  ? 
Abarh  deu-zé. 
Hoant  em  behé  de  mon- 

nèt  guet-n-oh. 
Joyus  vehen  ma  vehoh 

guet-n-ein. 
Derhel  e  rehet-hui  d'hou 

kir  ? 
M'er  promet  d'oh. 
Mèn  é  oh-hui  bet  er  mi- 

tin-men  ? 
N'en  don  bet  énep  léh. 
Mèn   é    hehet-hui   ar- 

hoah? 
Ér  msez  a  guér. 
Pegource    é   tehet-hui 

en  dro  ? 
Arhoah  de  noz. 
Bet  oh-hui  bet  é  Paris  ? 
Nonpas;    biscoah  n'en 

d'on  bet  inôu. 
Péh  sort  kér  é  Paris? 

Paris  6  zouer  péh  e  hum 
Lresant  ar  en  doar 
de  sperèd  mab-dén, 
caërran  ,  noplan  , 
abillan,  pihuiquan 

Mèn  é  chonget-hui  mon- 
nôt  en  anderhue-raen? 

Me  yei  él  léh  ma  soulou 
guet~n-ein. 


YOCÂBLLAIHE 


d92 

Tout  le  monde  n'est  pas 
libre  d'aller  ainsi  où 
bon  lui  semble. 

Le  dîner  est  prêt;  met- 
tons-nous a  table. 

Le  couvert  n'est  pas  en- 
core mis. 

Je  vais  le  faire  mettre. 

Qu'avez  -  vous  à  diner  ? 

Nous  avons  un  dindon, 
et  quelqu'autrc  chose 
encore. 

Attendez-vous  de  îa 
compagnie  ? 

Non  ;  je  n'attends  que 
ma  femme,  qui  n'est 
point  encore  rentrée 
depuis  ce  matin. 

Madame  votre  épouse 
est  dans  sa  chambre. 

A-t-on  sonné  la  cloche? 

Jene  l'ai  point  entendue. 

Vous  l'entendrez  tout  à 
l'heure. 

C'est  vrai;  je  l'entends. 

Que  mangerez-vous  ? 

Je  ne  saurais  manger  ; 
je  n'ai  point  de  faim. 

A  quoi  pensez-vous  ? 
Vous   paraissez  cha- 
grin. 

Je  pense  que  je  devrais 
être  ailleurs  ,  et  je 
vous  prie  de  me  per- 


En  ol  n'en  dint  quet  libr 
de  monnèt  èl-cé  él 
léh  ma  soûl  guet-hai. 

Prest-é  er  viren;  chou- 
quamb  doh  taul. 

N'en  déquethoahapres- 
tet  en  daul. 

É  han  d'hobér  hi  aleige. 

Petrahoès-hui  de  viren? 

Un  dindon  hun  nés , 
ha  trdti  aral  ho  ah. 

Hàc  ingorto  oh-hui  a 
gompagnoneah  ? 

Nonpas;  ne  hortan  meit 
me  moès ,  péhani  n'en 
dé  quet  hoah  deit  d'er 
guér  agermitin-men. 

É  ma  madani  hou  prièd 
en  hé  hambr. 

Ha  sonnet-é  beterhloh? 

Ne  mes  chet  er  bleuet. 

Toucliant  hui  erhleuou. 

Gùir-é;  m'er  hleu. 
Petra  e  zaibrehet-hui  ? 
Ne  houhen  quet  daibrein  ; 

ne  mes  chet  a  hoant. 
Guet  petra   é  ma   hou 

chonge  ?  Hui  e  zisco 

bout  chagrin. 
Me  chonge   é   teliehen 

bout  é  léh  aral  ,  ha 

mé  hou  pèd  d'em  laus- 


FRANÇAIS   ET   BIIET0>'. 

mettre  de  m'en  aller. 


495 


Je  suis  fâcbé  que  vous 
soyez  si  pressé. 

Je  suis  bien  aise  d'être 
en  votre  compagnie  ; 
mais  je  me  rappelle 
qu'il  faut  que  je  me 
trouve  à  onze  heures 
et  demie  chez  mon 
avocat. 

Voulez- vous  m 'accor- 
der un  plaisir  ? 

De  tout  mon  cœur ,  s'il 
est  en  mon  pouvoir. 

C'est  de  revenir  ici  sou- 
per. 

En  vérité,  je  ne  le  puis 
point. 

J'aime  mieux  me  priver 
de  ce  plaisir  que  de 
vous  causer  aucun 
préjudice  dans  vos 
affaires. 

Ce  qui  est  différé  n'est 
pas  perdu;  et  je  trou- 
verai assez  souvent 
l'occasion  de  vous 
importuner. 

Ne  craignez  rien  ;  vous 
me  trouverez  toujours 
prêt  à  vous  servir. 

Vous  me  convainquez 
par    votre    civilité  ; 


I     quein  de  monnèt  me 

hent. 

\  Facbe-é  guet-n-ein  ma 

!     oh  quer  presset-cé. 

!  Joé    bras-é   guet-n-ein 

I     bout  en  hou  compa- 

i     gnoneah;  mgL'S  chonge 

'      e  za  d'ein  é  ma  ret 

d'ein    hum    gavouèt 

de    uinêc    œr-bantér 

é  ti  nravocad. 

Coûtant  oh-hui  a  accor- 

deinurblijadur  d'ein? 

A  grtis  me  halon,  mar 

bé  é  dalh  guet-n-ein. 

De  retorn  amen  de  goé- 

niein. 
É    gùirioné  ,    n'hellan 

quet. 

j  Gùel-é  quet-n-ein  dio- 

I     vir  er  blijadur  ré,  eit 

I     bout    caus    d'oh    de 

I      goust  erbet   en  hou 

!      ç'affœrieu. 

Er    péh    zou    dersenet 

n'en  dé  quet  collet  ; 

ha  me  gavou  liés  assès 

en   tu   d'hou  néhan- 

cein. 

Xe  zouget  nitra;  hui  em 

havou  perpet  prest  de 

zaccor  chervige  d'oh. 

Forcet-on  d'oh  de  blé- 

guein,  dré  hou  com- 


194 


VOCABULAIRE 


portez-vous  bien. 


portemant     gracius  ; 
vehaid  mad  d'oh 


ONZIÈME   DIALOGUE. 


Entre   un  Avocat  et  un  Chicaneur. 


UINECVÈD  DEVIS. 

Être  un  Jcocad  hac  ur  Chicannonr . 


Qui  est-ce  qui  est  la? 

C'est  un  client  qui  de- 
mande audience. 

Donnez-vous  la  peine 
d'entrer. 

Excusez-moi,  monsieur, 
si  je  vous  dérange  de 
vos  occupations. 

Ne  vous  en  inquiétez 
point,  mon  ami  ;  pre- 
nez une  chaise  et  as- 
seyez-vous. 

Mon  devoir  m'ordonne 
de  me  tenir  debout. 

Quelle  affaire  vous  a- 
mène  ici? 

Je  voudrais  savoir  si  les 
lois  m'autorisent  a  in- 
tenter un  procès  a  un 
insolent  qui  m'a  in- 
sulté publiquement. 


Pihue-zou  azé? 

Undénen  dès  ur  proçaos 
e  houlen  audiance. 

Queméret  er  boén  d'an- 
tréein. 

Escuset-mé,  eutru,  mar 
hou  tivarchan  a  hou 
labourieu. 

Ne  hum  laquet  quet  é 
poén,  m'ami;  que- 
méret ur  gadoër  hac 
azéet. 

Men  devér  e  ordren 
d'ein  chom  ém  sàu. 

Péhaifser  hou  tégass-hui 
amen  ? 

Me  garehé  goût  hac  el 
lézenneu  em  autoris 
d'hobér  ur  proches 
d'un  devergondpéha- 
ni  en  dès  m'insultet  é 
-  public. 


FRANÇAIS    ET    BRETON. 


493 


Le  mieux  serait  de  lui 
pardonner  ,  quoique 
îes  lois  permettent  de 
demander  réparation 
des  torts  que  Ton  nous 
a  faits.  Il  est  toujours 
bon  de  faire  plus  d'u- 
ne réflexion  avant  de 
porter  sa  plainte  en 
justice. 

Je  veux  le  signifier  a 
comparaître  pour  ren- 
dre raison  des  sottises 
qu'il  m'a  dites. 

Un  accommodement  à 
l'amiable  convien- 
drait mieux  que  ces 
voies  de  rigueur. 

Ne  me  parlez  point  d'ac- 
commodement ;  je 
veux  plaider. 

Quoique  je  subsiste  aux 
dépens  des  sots,  je  ne 
puis  pas  regarder  le 
meilleur  procès  com- 
me une  bonne  affaire. 

Si  vous  n'avez  que  de 
pareils  conseils  à  don- 
ner à  tout  le  monde, 
vous  ne  devez  pas  es- 
pérer que  vos  enfants 
aillent  jamais  en  car- 
rosse. 

Vous  trouverez,  si  vous 


Ergùellan  vehé  pardon- 
nein  dehou,  penaus 
benac  ma  permet  el 
lézenneugoulen  répa- 
ration ag  er  gueu  e  vé 
bet  groeit  doh-emb. 
Mad-vé  perpet  gober 
istroh  eid  ur  reflexion 
quêntmonnèt  de  hum 
glêm  é  justice. 

Me  ven  en  intimein  de 
humbresanteineitd'a- 
cor  cont  ag  er  sotlis- 
seu  endèslarèt  d'ein. 

Un  accomodation  dré 
gaër  e  vehé  jaugea- 
ploh  eid  er  moyan- 
deu-zé  a  rustoni. 

Ne  gonzet  quel  d'ein 
a  accomodation;  me 
ven  proçaesein. 

Deustou  ma  vihuan  diar 
goust  er  sodèd^  n'hel- 
lan  quel  sellèt  er 
gùellan  proçses  èl  un 
aiTser  vad. 

Ma  ne  hoès  meit  con- 
seilleu  èl-cé  de  rein 
d'en  ol,  nezeliet  quel 
bout  ingorto  é  hei 
janiîBS  hou  pugalé  é 
carroche. 

îiui  c  gavou ,  mar  ca- 


i96 


VOCABLLAIIIE 


le  voulez,  des  avo- 
cats et  des  procureurs 
qui  ne  demandent  pas 
mieux  que  de  voir  !es 
gens  se  chicaner  et  se 
ruiner. 

Ce  sont  de  pareilles  gens 
qu'il  me  taudraiî. 

Ils  se  divertiraient  bien  a 
vos  dépens;  et,  après 
avoir  mangé  l'iiuître, 
ils  vous  donneraient 
une  écaille ,  et  réser- 
veraient l'autre  à  vo- 
tre adversaire. 

Que  vous  importe  , 
pourvu  que  vous  soyez 
payé. 

Il  importe  toujours  a  un 
liomnie  de  probité  de 
ne  pas  se  risquer  à 
perdre  son  honneur  et 
sa  réputation. 

Quel  risque  y  a-t-il  pour 
vous  de  perdre  votre 
honneur,  en  vous 
déclarant  pour  moi  ? 

Il  arrive  ordinairement 
que  le  consultant  ca- 
che avec  soin  à  l'hom- 
me de  loi  tout  ce 
qu'il  y  a  de  vicieux 
dans  son   affaire ,  et 


ret,  avocadèd  ha  pro- 
culerion  péré  ne  bou- 
lonnant quet  gùel  eit 
gùélèt  en  dud  doh 
humchicannal  ha  doh 
hum  revinein. 

Er  sort  tud-cé  e  faute- 
hé  d'ein, 

Ind  e  zeverrehé  bras 
ar  hou  coust,  ha  gou- 
dé  ma  ou  dehé  dai- 
bret  en  eistren ,  ind  e 
rehé  d'oh  ur  gloren, 
bac  e  hoarnehé  en 
aral  d'en  hani  zou 
inemb  d'oh. 

Petra  e  vern  d'oh,  m-eit 
ma  vehet  paiet. 

Yerneine  ra  perpet  d'un 
dén  léal  nonpas  hum 
risclcin  degol  é  inour 
hac  é  réputation. 

Péh  riscl  e  zou  eid  oh 
a  gol  hou  ç'inour, 
doh  hum  laquât  a  du 
guet-n-ein  ? 

Arrihue  e  ra  ordinœre- 
mant  ma  euh  perhuéh 
en  hani  e  houlen  con- 
seil ol  er  si  eu  ag  6 
affœr  doh  en  dén  a 
lis,  ha  ne  brcsant  de- 


FRÂ>"Ç11S   ET 

qu'il  ne  la  lui  expose  i 
(juesouslejourlepius 
i'avorable.  | 

Quel  mal  trouvez-vous 
à  cela 


BRETON.  197 

hou  nameit  en  tubra- 
uan  a  nelii. 


?  Il  est  permis 
(le  faire  sa  cause  bonne 
autant  qu'on  le  peut. 

Oui  ;  mais  au  lieu  de 
rendre  sa  cause  bonne 
on  se  blouse  ainsi,  et 
on  perd  un  procès 
dans  lequel  on  ne  se 
serait  point  engagé  , 
si  d'abord  on  avait 
eu  soin  de  mettre  l'a- 
vocat au  fait  de  l'af- 
faire. 

Je  suis  cependant  assuré 
qu'il  y  en  a  plusieurs 
qui  croient  que  quand 
un  procès  est  perdu  , 
c'est  toujours  par  la 
faute  de  l'avocat. 

Cette  opinion  ,  si  com- 
m  II  ne  parmi  1  e  peu  pi  e , 
devrait  nous  rendre 
plus  circonspects  vis- 
à-^is  de  ceux  qui  vien- 
nent nous  consulter. 

J'ai  une  fois  dit  mille 
sottises  à  un  homme 
de  loi  ,  parce  qu'il 
m'avait  conseillé  d'en- 


Péh  droug  e  gavet 


hui 
e  quement-cé  ?  Per- 
mettet-é  hum  gaërrat 
a  guement  ma  hellér. 

Ya  ;  mœs  é  léh  hum 
gaërrat,  en  hum  gau- 
hér  èl-cé  ,  ha  col  e 
rér  ur  proches  é  pëhani 
ne  vehér  quet  bet  hum 
ingaget ,  pe  vehér  bet 
sourcius  a  gommanee 
de  zisclseriein  d'en 
avocad  en  affifir  just 
èl  ma  oé. 

Me  zou  neoah  sur  é  hès 
paud  hac  e  grèd  pe- 
naus  a  pe  \é  collet 
urproçses,  évéperpet 
dré  hoal  en  avocad. 

Er  greden-zé,  quer  cu- 
m'jn  é  misq  er  bobl, 
e  zeliehé  hul  laquât 
de  vont  perderiussoh 
ar  er  péh  e  laramb 
d'er  ré  e  za  d'hun 
honsultein. 

Me  mes  ur  huéh  laret 
mil  sottis  d'un  dén  a 
lis,  rac m'en doé con- 
seil let  d'ein  gober  ur 


i 98  VOCABULAIRE 

treprendre  quelqu'un  1     proçaes      d'un      aral 
contre  toute  justice,   i     inemb   d'er   gùir   ha 
I     rseson. 
Quelle  raison  aviez-vous  I  Péh  raeson  hou  poé-hui 


d'injurier  cet  homme? 
Si  vous  lui  eussiez  dit 
la  vérité  ,  il  ne  vous 
aurait  pas  conseillé 
de  plaider,  et  si  vous 
n'aviez  pas  eu  tort  , 
vous  n'auriez  pas  été 
condamné. 

Je  sais  que  j'avais  tort; 
mais  je  voulais  avoir 
raison. 

Mon  ami,  je  n'ai  qu'un 
avis  à  vous  donner  : 
allez,  avec  votre  par- 
tie adverse  ,  trouver 
votre  Recteur  :  expli- 
quez-lui l'un  et  l'autre 
vos  raisons,  et  il  ter- 
minera votre  diffé- 
rend. 

Mais  ,  mon  Recteur  me 
regarde  toujours  de 
travers.... 

Parce  qu'il  sait  que  vous 
êtes  un  chicaneur  , 
que  je  vais  mettre  à 
la  porte. 


d'anjulial  en  dén- 
hont  ?  Pé  hou  pehé 
laret  er  huirioné  de- 
hou  ,  n'en  dehé  quet 
conseillel  d'oh  pro- 
çsesein:hacapeneve- 
hé  quet  bet  er  gueu 
guet-n-oh ,  ne  vehoh 
quet  bet  condannet. 

Me  houér  é  oé  er  gueu 
guet-n-ein;  maes  falein 
e  ré  d'ein  m'em  bout 
rseson. 

M'ami,  ne  mes  meit  un 
avis  de  rein  d'oh  : 
quêrhet,  guet  en  hani 
e  zou  inemb  d'oh,  de 
gavouèt  hou  Person  ; 
espliquet  dehou  en  eil 
bac  éguilé  hou  rœ- 
sonieu  ,  bac  ean  hou 
ç'accordou. 

Mses  ,  me  Ferson  em 
sel  attau  a  drès.... 

Rac  ma  houér  é  oh 
ur  chicannour,  e  yan 
de  laquât  ér  maez  a 
me  zi. 


FRANÇAIS   ET   BRETO?ï. 


499 


DOUZIÈME    DIALOGUE. 

Étant  dans  une  Auberge. 


DEUZECVÈD  DEVIS. 

A  pe  vér  en  un  Ostaleri. 


Avez-vous  des  chambres 
garnies  a  louer  ? 

Oui,  monsieur. 
Combien  en  avez-vous? 
Nous  en  avons  deux. 
Montrez-les-moi. 
Entrez,  s'il  vous  plaît. 

Combien     prenez-vous 

par  semaine  ? 
Trente  francs  par  mois 

de  chacune. 
C'est  bien  cher  :  je  puis 

en  trouver  à  meilleur 

marché  ;   je  vous  en 

donnerai 

francs. 
Je  ne  saurais  les  prendre 

Nous  accommoderons- 
nous  ? 

Oui ,  si  vous  le  voulez. 

Ne  prendrez-vous  pas 
moins? 


vingt -un 


Bout  e  hoès-hui   cam- 

breu  goarnisset  defer- 

mein  ? 
Ya,  eut  ru. 
Peèd  e  hoès-hui? 
Bout  hun  nés  dihue. 
Discoeit-ind  d'ein. 
Deit  en  ti,    mar  plige 

guet-n-oh. 
Péguement  e  gueméret- 

hui  ér  suhun  ? 
Dec  scouéd  ér  mis  eit 

peb  hani. 
Kir  bras-é  :  me  bel  câ- 

vouèt  a  huel  marliad  ; 

me     rei     d'oh    seih 

scouéd. 

Ne  houhen  quel  ou  he- 

mér. 
Hum  accomodein  e  Iire- 

hemb-ni? 
Ya,  mar  caret. 
Ne  guemérehet  quet 

hui  bihannoh? 


^00 


VOCABULAIRE 


Non,  monsieur,  quand 
Tousseriez  mon  i'rère. 

né  bien  ,  je  vous  don- 
nerai ce  que  vous  me 
demandez. 

Où  sont  vos  hardes  ? 

On  va  les  apporter.  Vos 
iits  sont-ils  bons? 

Voyez-les. 

Faut-il  que  je  vous  paie 
d'avance  ? 


Naren  ,    eutru  ,   liac   é 

velioh  mem  brér. 
Hama  ,  me  jei  d'oh  er 

péh  e  lioulennet  guet- 

n-ein. 
Mèn  é  ma  hou  tiiîad  ? 
É  hér  d'où  dégass.  Hou 

culieu  liuc  ind  e  zou 

mad  ? 
Sellel-ind. 

Hà  rinquein    e   ran-mé 
^  bou  paiein  6  raug'^ 


Comme  il  vous  plaira.  Elmapligeouguet-n-ob 


Je  vous  paierai  quand 
vous  le  voudrez. 

îl  n'y  a  rien  qui  presse. 

Servante  ,  faites  mon 
lit ,  et  me  donnez  des 
draps  blancs. 

Monsieur  ,  ceux  qui  y 
sont  furent  blanchis 
hier. 

Apportez-moi  d'autres 
draps  ,  vous  dis-je  ; 
ceux-ci  ne  sont  point 
nets. 

Excusez-moi  ;  ils  n'ont 
j3oint  servi  depuis 
qu'ils  ont  été  blan- 
chis. 

Je  vous  donnerai  quel- 
que chose ,  si  vous  m'en 
donnez  de  blancs. 

En  voici  d'autres. 


Mé  hou  paiou  a  pe  ga- 

rehet. 
N'en  dès  nitra  pressel. 
Matéh  ,  groeit  men  gu- 

lé  ,    ha   laqueit  d'ein 

lincellieu  fresq. 
Eutru,  er  ré  e  zou  abarh 

e  oé  bet^golhet  déh. 

Dégasset  d'ein  lincel- 
lieu aral,  e  laran  d'oh; 
er  ré-men^  n'en  dint 
quet  neèt. 

Escuset-mé  ;  n'en  dint 
quet  bet  é  chervige  a 
houdé  meint  bet  gol- 
het. 

Me  rei  d'oh  un  dra-be- 
nac  ,  mar  ret  d'ein 
ré  gùen. 

Chetu  amen  réral. 


FRANÇAIS   ET    BRETON.. 


201 


Quand  part  le  coche  de 
Tannes  pour  Rennes? 

Il  part  demain  a  quatre 
heures. 

Je  voudrais  parler  au 
maître  du  coche  : 
combien  faut-il  que 
je  lui  donne  ? 

IN'e  voulez-vous  pas  sou- 
per ici? 

Je  le  veux  bien.  Qu'a- 
vez-vous  à  souper? 

Nous  avons  de  quoi 
vous  régaler.  Voulez- 
vous  souper  en  com- 
pagnie? 

Combien  prenez-vous 
par  tête? 

Je  ne  prends  que  trente  | 
sous. 

Je  ne  pense  pas  que  je 
couche  ce  soir  chez 
vous. 

Voila  le  maître  du  co- 
che. 

Èîes-vous  prêt  a  partir? 

Nous  partirons  dans  une 
heure. 

Où  irons-nous  coucher? 


Peg( 


ourceé  parti  erhoclie 
a  Huinèd  eit  Ruan? 
Parti  e  rei  arhoahdebe- 
dair  x\\ 

Me  garehé  conz  doh 
moesîr  er  hoche  :  pé- 
guement  e  rinquan- 
mé  rein  dehou? 

Ne  fal  quet  d'oh  coé- 
niein  amen  ? 

Coutanî-on.  Petra  c 
hoès-hui  de  goén? 

Treu  erhoalh  hun  nés 
eid  hou  coutantein. 
lia  hui  e  ven  coénieiu 
é  compagnoneah? 

Pégnement  e  gueméret- 
hui  eit  peb  dén? 

Ne  gueméran  meithuéh- 
real. 

Ne  gredan  quet  é  cous- 
quein  hineah  en  hou 
ti. 

Chelu  azé  msestr  er  ho- 
che. 

Prest  oh  hui  de  barti? 

Parti  e  hrehemb  é  pèn  un 
aer. 

Mcn  é  hehemb-ni  de  lo- 
gein  ? 

Ni  e  yei  beèd 

Reit  d'ein  ul  iéh  œz. 


Nous  irons  jusqua. . . 
Donnez-moi  une  bonne  ! 
place.  I 

Vous  en  aurez  une  des  i  Hui  hou  pou   unan  a^ 


meilleures. 


er  re 


gùellan. 


VOCABULAIRE 


202 

Je  TOUS  en  remercie. 
Monsieur,  il  faut  se  le- 
ver :  tout  le   monde 
est  déjà  debout,  et  on 
n'attend  plus  que  vous. 
Je  vais  donc  m'habiller; 
adieu  ,    mon    hôte  ; 
voilà  ce  que  je  vous 
dois. 
Monsieur,  je  suis  a  vo- 
tre service  :  j'espère 
en  repassant  que  vous 
reviendrez  me  voir. 

Quand   arriverons-nous 
à  Rennes  ? 

Après  demain. 

Quelle  maison  est-ce  la? 

C'est  la  maison  de  mon- 1 
sieur  de  lier  fou. 

Où   dînerons-nous   au- 
jourd'hui ? 

Au  bourg  de  Cendrillon. 

Nous    y    voila  :   dépê- 
chons-nous de  diner. 

Serons-nous   bientôt   à 
Rennes? 

Nous  y  serons  demain 
a  midi. 

J'en  serai  bien  aise. 

\oila  Rennes. 

Sont-ce  là  les  tours  de 
la  citadelle  ? 

Oui  ,  les  voilà. 

Nous  en  sommes  bien 
près. 


Hou  trugairéquat  e  bran . 

Eutru  ,  red-é  seliuel  ; 
sàuet-é  en  ol  déjà ,  ha 
ne  hortér  mui  meit  oh . 

É  bande  hum  husquein; 

quenavou  ,    m'ostis  ; 

chetu  azé  er  péh  e  ze- 

lian  d'oh. 
Eutru  ,  me  zou  en  hou 

chervige;  ingorto-on 

en  ur  dremén  é  tehet 

hoah  d'em  gùélèt. 
Pegource     é     arrihue- 

hemb-ni  é  Ruan  ? 
Abarh  deu-zé. 
Ti  pihue-é  hennont  ? 
Ti  en  eutru  Kerfol-é. 

Mèn  é  virennehemb-ni 

hinihue  ? 
É  bourh  Çandrillon. 
Chetu-ni    arrihue  :  mi- 

rennamb  pront. 
Abrest  é  vehemb-ni   é 

Ruan  ? 
Arhoah  de  greisté  é  ve- 

hemb  in  ou. 
Contant  bras  vein. 
Chetu  Ruan  ahont. 
Hà  toureu   er  hastel-é 

er  ré-hont  ? 
Ya  ,  chetu-ind  ahont. 
Tostig-omb  dehai. 


FRANÇAIS   ET    BRETON. 


205 


Descendez  sans  cérémo- 
nie, messieurs;  nous 
sommes  arrivés. 

Il  était  temps  que  nous 
arrivassions. 

Hé  bien,  nous  y  sommes 

Voilà  votre  argent  :  me- 
nez-moi chez  mon- 
sieur Fer-hlanc. 

Je  ne  sais  pas  où  il  de- 
meure. 

Dites  à  cet  aveugle  de 
vous  y  conduire. 

ISe  vous  moquez  pas  de 
moi. 


Dischennet  liemb  céré- 
moni,  tuchentil;  ar- 
rihue-omb. 

Mal-oé   d"emb   arrihue. 

Ama,  é  omb  inou. 
Cbetu  azé  bou  ç'argand  : 

casset-mé  de  di  en  eu- 

tru  Hoarn-gùen. 
Ne  bouyan  quet  mèn  é 

chom. 
Laret  d'en   dal-zé    bou 

condui  d'inou. 
Ne  ret  quet  goap  a  han- 

an. 


TREIZIÈME    DIALOGUE. 

Parlant  à  un  Ouvrier. 


TRIZECIED  DEVIS. 

En  ur  gonz  doh  ur  Mechérour. 


Tailleur  ,  pouvez-vous 
me  faire  unbabit  pour 
Dimanche? 

Oui,  monsieur,  je  tâ- 
cherai de  vous  servir. 

Ne  me  le  promettez  pas, 
si  vous  ne  pouvez  pas 
le  faire. 

Soyez  sûr  qu'il  sera  fait  : 
de  quelle  étoffe  le  vou- 
lez-Yous  ? 


Queminér,  lia  hui  e  bel 

gober  d'ein    un  abid 

aben  Dissul? 
Ya,  eutru,  me  assaiou 

hou  chervige. 
N'er  gratet  quet  d'ein, 

ma   n'hellet   quet  er 

gober. 
Beah  sur  é  vou  groeit  : 

a  béh  sort  mihér  en 

erfal  d'oh? 


204  VOCABU 

De  drap  (Je  Hollande.     | 

C'est  à  présent  la  mode,  j 
et  nous  allons  ensem- 
ble le  lever. 

Combien  m'en  faut-il 
d'aunes  ? 

Il  vous  en  faut  quatre. 

Il  ne  m'en  faut  pas  tant, 
a  mon  avis. 

Allons  chez  le  marchand 
et  il  vous  le  dira  tout 
comme  moi. 

Prenez  ma  mesure  avant 
que  je  m'en  aille. 

Quelle  garniture  souhai- 
tez-vous ? 

Je  veux  des  boutons  de 
soie. 

Ce  sont  les  meilleurs  et 
les  plus  a  la  mode. 

Quand  aurai-je  mon  ha- 
bit ? 

Yous  l'aurez  après  de- 
main sans  faute. 

Ne  le  faites  pas  trop  é- 
troit  ni  trop  court. 

N'appréhendez  pas;  je 
vous  ferai  de  bon  ou- 
vrage, et  j'espère  que 
vous  serez  content  de 
moi. 

Combien  me  prendrez- 
vous  pour  le  faire? 


LAIRE 

A  vihér  Holland. 

Er  mod-é  bermen,  hac 

éhambassamblde  se- 

huel  en  danné  anehou . 
Peèt  goalen  e  rinquan- 

mé  ? 
Rinquein  e  ret  pedair. 
Ne   rinquan  quet  que- 

ment-cé,  d'em  chonge. 
Damb  de  di  er  marha- 

dour,  bac  ean  el  la- 

rou  d'oh  just  èl  on. 
Mollet-ean  d'ein  quênt 

ma  hein  me  hent. 
Péh  sort  goarnissadur  e 

zesiret-hui  ? 
Boutonneu  sey  e  fal  d'ein 

Er  ré  huellan-ind  hac  er 

ré  muihan  d'er  guis. 
Pegource  en  em  bou-mé 

m'abid? 
Hui  hou  pou-ean  abarh 

deu  zé  hemb  manq. 
N'er  groet  quet  rai  stréh 

na  rai  vèr. 
N'hou   peèt  quet  eun  ; 

me  hrei  d'oh  labour 

mad,  hac  ingorto-on 

é    vehet    coûtant    a 

han-an. 
Péguement  e  guemére- 

hct-hui  guet-n-ein  eid 

cr  gober? 


FRANÇAIS   ET    BRETON. 


Je  ne  prendrai  pas  plus 
de  vous  que  d'un 
autre  ? 

Serez-Yous  de  parole? 

Jamais  je  n"ai  manqué 

à  ma  parole. 
C'est  le  moyen  d'acha- 

lander  une  boutique. 

Que  vous  faut-il ,  mon- 
sieur ? 

Faites-moi  des  souliers 
qui  me  durent  plus 
que  ceux  que  vous 
m'avez  faits  il  y  a  six 
mois. 

Comment,  vos  souliers 
sont  déjà  usés  ! 

Ils  ne  m'ont  duré  que  • 
six  semaines. 

Pour  quand  vous  les 
faut-il  ? 

Pour  demain  :  ainsi  pre- 
nez vite  ma  mesure  , 
et  commencez-les  de 
suite.  I 

Voilà  vos  souliers  tels  ' 
que  vous  les  avez  de- 1 
mandés.  ! 


e     rehet  -  liui 


205 

Ne  gueraérein  quet  mui 

guet-n-oh  eit  guet  un 

a  rai. 
Derhel 

d'hou 
Biscoali   aem  guir 

mes  manquet. 
Hennéh-é    er-  moyand 

de   dennein    ostîsion 

d'ur  vouticl. 
Petra  e  fal  d'oh,  eutru? 


:ir 


ne 


Groeit  d'ein  ur  ré  bo- 
teu-lœr  liac  e  badou 
doh-ein  pélloh  eid  er 
ré  e  hoès  groeit  d'ein 
buéh  mis-zou. 

Petra  ,  paré-é  déjà  hou 
poteu  ! 

N'ou  dès  padet  doh-ein 
meit  huëh  suhun. 

Aben  pegource  en  ou 
rinquet-hui  ? 

Aben  arlioah  :  raccé 
mollet-ind  d'ein  bean, 
ha  commaucet-ind 
aben. 

Chctu  azé  hou  poteu  ér 
mod  mahoès-indgou- 
lennet. 
Ils  sont  trop  longs  ,  et  Rai    hir-ind  ,    ha   n'en 


pas  assez  pointus  du 
bout. 
C'est  la  mode. 


dint  quet   moén    er- 
hoalh  a  vêgueu. 
Er  guis-é  (er  mod-é) 
i2 


206  YOCAR 

Je  sais  mieiix  la  mode 
que  vous.  lis  ne  me 
plaisent  pas  :  faites- 
m'en   d'autres. 

En  voici  qui  vous  seront 
propres  :  essayez-les. 

De  quel  prix  seront-ils? 

Ils  valent  trois  francs. 
C'est  le  prix  ordinai- 
re; chacun  m'en  paie 
autant;  le  prix  en  est 
lait. 

Je  ne  vous  crois  pas. 

Vous  pouvez  me  croire; 
je  ne  voudrais  pas 
vous  tromper. 

Menuisier,  où  est  la  ta- 
ble que  vous  avez  fait 
marché  de  me  faire 
pour  aujourd'hui? 

Elle  n'est  pas  encore 
faite. 

Si  vous  ne  la  faites  pas 
pour  Samedi,  vous  ne 
travaillerez  plus  pour 
moi. 

Il  ne  m'est  pas  possible. 

Ne  me  l'aviez-vous  pas 
promise     dans    huit 


jours 


Promettre  et  tenir  sont 

deux  choses. 
Pourquoi      promettiez- 

voHS  donc? 


ULAIRE 

Gùel  (3  houyan  er  guis 
eid  oh.  Ne  haitlant 
quet  guel-n-ein  ; 
groeit  d'ein  réral. 

Er  ré-men  e  vou  mad 
d'oh;  assaiet-ind. 

A  béh  pris  veint-ind  ? 

Ur  scouéd  é  talant.  Er 
bris  ordinîer-é;  peb 
unan  e  bai  d'ein  que- 
ment-cé;  grocit-é  er 
bris  a  nehai. 

N'hou  credan  quet. 

iiui  e  hel  me  hredein  ; 
ne  garehen  quet  hou 
tronipein. 

Munuzér,  mèn  é  ma 
en  daul  e  hoès  groeit 
marhad  d'hobér  d'ein 
aben  hinihue? 

N'en  dé  quet  hoah 
groeit. 

Ma  n'hi  groet  quet  aben 
Dissadorn ,  ne  labou- 
rehetquet  muieidon. 

N'en  dé  quet  possibl 
d'ein. 

Hà  n'hou  poé-hui  hi 
grateit  d'ein  aben 
eih  dé? 

Grateah  ha  fournissein 
e  zou  deu  dra. 

Perac  o  hrateoh-hui  en- 
ta? 


FRANÇAIS   ET    BRETON.  207 

Les  aiUres  veulent  élrejEr  réral  e  l'ai  dehai  bout 


servis  aussi  bien  <|ue 
vous. 

Mon  argent  est  aussi  bon 
que  Je  leur. 

On  ne  saurait  conten- 
ter tout  le  monde. 

L'aurai-je  pour  diman- 
che ? 

Je  vous  lo  promets  très- 
sûremcnl. 

Si  vous  y  manquez  ,  je 
serai  fort  fâché  contre 
vous. 


chervi^et 


querclous 


Queraent  e  tal  m'argand 

èl  ou  hani. 
N'hellër  quet  coulantein 

en  ol. 
Hà   raem    bou-hi   aben 

Dissul  ? 
M'er  promet  d'oh  assu- 

ret. 
Mar  manquet  ,  me  vou 

clnifet  bras  doh-oh. 


QUATORZIÈME    DÎALOGC] 


Étant  ilans  uue  Bjuîi 


ique. 


PUARZECYÈD   DEVIS. 

J  pe  vér  en  iir  J'oulicL 


Marchand  .   j'ai   l)esoin 

de  m"habiller. 
Soyez  le  bien-venu  :  j'ai 

de  quoi  vous  servir. 

Montrez-moi  de  votre 
plus  beau  drap. 

En  voilà  de  fort  beau. 

Celui-ci  ne  me  plaît 
pas  :  monirez-en-moi 
de  idus  fort. 


j  Marhadour,  dobér  e  mes 
I      a  hum  husquein. 
I  Deit   mad  revehet  :  me 
'mes  danné   eid   hou 
[     chervige. 

I  Discoeit    d'ein     ag    er 

j     haèrran  mihér  e  hoès. 

Chetu  azé  hani  caër. 

Ne    hèt    quet    hennen 

guet-n-ein  :  discoeit 

d'ein  hani  crihuoh. 


208 

Yoici   une 

qui  sera  peut-être  de 
votre  goût. 

Tous  TOUS  trompez  lôur- 
demeot  :  montrez-moi 
du  meilleur. 

Voici  la  meilleure  pièce 
que  j'ai  dans  ma  bou- 
tique. 

Combien  vendez-Yous 
l'aune  de  celui-ci. 

Je  le  vends  quatre  francs 
et  dix  sous  l'aune. 

C'est  trop  cher  :  en  vou- 
lez-vous quatre  francs. 

Je  souhaiterais  pouvoir 
le  faire;  m.ais,  en  vé- 
rité, il  me  coûte  da- 
vantage. 

Dites-moi  le  dernier 
prix. 

En  un  mot,  il  vous 
coûtera  quatre  francs 
et  cinq  sous. 

Coupez-en  moi  huit 
aunes. 

Il  vous  en  faut  neuf,  si 
je  ne  me  trompe ,  ou 
du  moins  huit  et  de- 
mie. 

Avez-vous  de  bons  cha- 
peaux ? 

Quel  chapeau  voulez- 
vous  ?  un  castor  ? 


YOCABULAinE 

autre  pièce  |  Chetu  amen  ur  péh  aral 
péhani  e  haitou  mar- 
cé  guet-n-oh. 

Hum  drompein  e  ret  a 
vras,  discoeit  d'ein 
ag  er  gùellan. 

Chetu  amen  er  gùellan 
péh  e  mèsémbouticl. 

Péguement  e  huerhet-hui 
er  hoalen  a  henmen  ? 

M'er  gùerh  trihueh  real 
er  hoalen. 

Rai  guir-é  :  hà  hui  e  gue- 
mér  puar  livr. 

Me  garehé  bout  él  léh 
d'er  gober;  mœs  é 
gùirioné  ,  davantage 
e  goust  d'ein. 

Laret-d'ein  en  dehué- 
han  pris. 

En  ur  guir,  seintêc  real 
e  goustou'd'oh 

Trohet-d'ein  eih  goalen 

a  nehou. 
Nàu  e  rinquet,    ma    ne 

hum  drompan,  pé  eih 

ha  hanter  d'er  bihan- 
•   nan. 
Bout  e  hoès-hui  toqueu 

mad  ? 
Péh  sort  toq  e  fal  doh? 

unan  castor  ? 


lilANCAlS    ET    BRETON. 


jo  n'en  ai  jamais  porté 
d'autres. 

En  voici  un  bon,  qui  ne 
vous  coûtera  qu'une 
pistole. 

Plutôt  que  de  vous  en 
donner  tant ,  j'aime- 
rais mieux  me  passer 
dix  ans  de  chapeau. 

Je  vois  bien  que  vous  ne 
connaissez  pas  la  mar- 
chandise. Combien  en 
donnerez-vous? 

Je  ne  sais  que  vous  of- 
frir, parce  que  vous 
demandez  trop. 

Mais,  il  vaut  quelque 
chose,  et  vous  ne  l'au- 
rez pas  pour  rien. 

Je  ne  vous  en  donnerai 
pas  un  liard  en  sus  de 
huit  francs. 

En  vérité,  j'y  perdrais; 
je  ne  saurais  le  don- 
ner à  ce  prix. 


Je  suis  fâché  que  nous 
ne  puissions  pas  nous 
accorder. 

Et  moi  aussi;  mais  regar- 
dez bien  !e  chapeau; 
je  ne  vous  en  deman- 
de pas  trop. 


209 

Biscoah  meit  cr  sort-zé 

ne  mes  (!  ou  guet. 
Chetu  amen  unan  mad, 
péhani    ne    goustou 
d'oh  meit  ur  pistol. 
Quéntoh   eit  rein   que- 
ment-cé  d'oheit-hou , 
giiel  vehé  guet-n-ein 
diovir  dêc  vlai  hemb 
toq  erbet. 
Me  huél  erhat  ne  hanauet 
quet  er  varhadoureah. 
Pégucment   c   rehet- 
hui  eit-hou? 
Ne  hou  van  quet  pégue- 
ment     qr.enig    d'oh; 
rac  rai  e  houlennet. 
Mses,  talvouèt  e  ra  \m 
dra-benac,  ha  n'hou 
pou  quetean  eï\  quel. 
Ne  rein  quet  d'oh  ei»- 
hou  ul  liard  open  eih 
livr. 
É  gùirioné,  col  e  rehen 
ar  nehou  :  ne  fehen 
quet  er  rein  doh  er 
biis-cé. 
Fachet-on      n'hellamb 
quet  hum  accordein. 


lîa  mé  ehué;  mces  con- 
sideret  erhat  en  toq  ; 
ne  houlennan  quet  rai 
guct-n-oh  eiî-lîou. 
12* 


210 


VOCABULAIRE 


Si  vous  en  voulez  neuf 
francs,  je  le  prendrai. 

Yous  n'en  trouverez  pas 
un  meilleur  dans  toute 
la  ville  a  ce  prix. 

J'ai  encore  besoin  de 
toile  pour  me  faire 
des  chemises. 

Voici  de  la  toile  telle 
qu'il  vous  en  faut. 

Combien  l'aune  ? 

Cinquante  sous. 

Je  n'en  veux  point  a 
ce  prix-là,  c'est  trop 
cher. 

Yous  n'en  trouverez  pas 
de  pareille  à  meilleur 
marché  dans  aucune 
boutique. 

Mais  ce  n'est  pas  là  de 
la  toile  de  cinquante 
sous  l'aune  ? 

Elle  m'a  coûté  quarante- 
cinq  sous,  aussi  vrai 
que  vous  voilà. 

N'avez-vous  qu'une  pa- 
role ?  est-ce  votre 
dernier  mot  ? 

Yous  savez  que  je  n'ai 
que  faire  de  tenir  bou- 
tique, si  je  ne  gagne 
quelque  chose. 

Je  prends  toute  la  pièce^ 
si   vous  me   donnez 


Mar  caret  er  rein  eit  tri 

scouéd,  m'erhemérou. 

Ne   gavehet  quet  énep 

léh  ér  guér  unan  gùel 

doh  er  bris-cé. 
Dobér   e   mes   hoah    a 

lien  eit  gober  roché- 

deu  d'ein. 
Chetu   amen  lien  èl  e 

jauge  dolî-oh. 
Péguement  er  hoalen  ? 
Dec  real. 
Ne  fal  quet  d'ein  a  ne- 

hou  doh  er  bris-cé  ; 

rai  guir-é. 
Ne  gavehet  quet  èl  d'hou 

a  huel-marhad  é  bou- 

ticl  erbet. 

Mses,  n'en  dé  quet  hen- 

néh   lien  a  zêc   real 

er  hoalen  ? 
Coustet-é     d'ein     nàu 

real,  quer  giiir  èl  ma 

oh  azé. 
Ne    hoès-hui    m  eit    ur 

gonz  ?    hà    hennéh-é 

hou  tehuéhan  guir  ? 
Goût  e  ret  ne  mes  chet 

afTaer  a  zerhel  bouticl, 

ma  ne  hounian  un  dra- 

benac. 
Me  guemér  ol  er  péh  , 

mar  reit  d'ein  er  hoa- 


FRANÇAIS   ET   BRETON. 


Faune  a  quarante-sept 
sous  et  demi. 

Eile  est  à  vous. 

Je  vais  vous  compter  de 
l'argent  pour  tout  ce 
que  j'ai  pris  dans  vo- 
tre boutique. 

Si  vous  pouviez  me  pa- 
yer en  or  ,  vous  me 
rendriez  un  grand 
service. 

Je  vais  vous  satisfaire. 

Que  cette  monnaie  jaune 
lait  plaisir  a  voir  ! 

Et  encore  plus  à  pos- 
séder. 


211 

len  doh  nau  real  ha 

hanter. 
D'oh-é. 
É  han  de  gontein  d'oh 

argand  eid  ol  er  péh 

e    mes    queméret  en 

hou  pouticl. 
Pe  hellehoh  me  faiein 

en  eur,  huiehrehé  ur 

hlijadur  vras  d'ein. 

É  han  d'hou  coutantein.. 
Guet   a   blijadur-zou   é 
huélèt  er  money  mi- 
lin- zé  ! 
Ha  hoah  muidoherpos- 
sidein. 


QUINZIÈME    DIALOGUE. 

Eutre  un  Gentilhomme  et  son  Laquais , 

ou 

Entre  un  Maître  et  son  Domestique. 

PUEMZECVÈD   DEVIS. 

Être  un  Duc  tient  il   hac  é  Laqués , 

pé 

Être  ur  Mxstr  hac  é  Servilour. 


Allez  de  ma  part  chez 
madame  Tête  de  ju- 
ment, et  [ni  hiies  mes 
compliments. 


Quêrhet  a  me  ferh  de  di 

madam  Pèn  casèg,  ha 
groeit  dehimen  gour- 
heméneu. 


Î212  VOCABL 

Oui,  inorisieur,  j'y  vais 
de  suite. 

Y  avez-vous  été? 

Je  ne  saurais  vous  déso- 
béir. 

Est-elie  levée? 

Non  pas  encore. 

A  qui  avcz-vous  parlé? 

A  sa  fille  de  chambre. 
Que  vous  a-t-eile  dit? 

Elle  m'a  dit  que  sa  maî- 
tresse vous  remercie. 

Savez-vous  des  nou- 
velles? 

\otre  perruquier  est 
mort  ce  matin  au  le- 
ver du  soleil. 

Depuis  quand  était-il 
malade? 

Je  le  vis  encore  bier  ma- 
tin travailler  dans  sa 
boutique. 

De  quelle  maladie  est-il 
mort  ? 

D'une  fièvre  cbaude, 
dit-on. 

Quand  sera-t-il  enterré? 

Demain  matin  a  sept 
heures. 

Avait-il  beaucoup  d'en- 
fants? 


LAIRE 

Ya,  eutru,  é  han  aben 

caër. 
Bet  oh-hui? 
Ne  houhen  quet  dissen- 

tein  doh-oh. 
Sàuel-é  bi? 
Non pas  hoah. 
Doh  pihue  en  e  boès- 

hui  conzet? 
Doh  hé  matéh  a  gambr. 
Pctra    hi    dès-hi    laret 

d'oh  ? 
Laret  hi    dès   d'ein  en 

hou    trugairéqua    hé 

mœstrès. 
Goût  e  reî-hui  nchuélèd 

erbet  ? 
Marhuet-é    hou    perru- 

quour   er  mitin-men 

de  sàu-biaul. 
A    begource    é  oé-ean 

clan? 
M'er   gùélas    hoah  déli 

vitin  é  labourât  en  é 

vouticl. 
Guet  péh  clinhuèd  é  ma 

ean  marhue? 
Guet  er  derhian  tuêm, 

e  larér. 
Pegource  é  vou-ean  in- 

terret? 
Arhoah  vitin  de  seih  xr. 


Paud  a  vugalé  en  doé- 
can? 


FRANÇAIS    ET   BRETON. 


chagrin 


Il  en  avait;  mais  ils  sont 
tons  morts. 

Que  deviendra  sa  pauvre 
femme  ? 

Je  pense    qu'elle    sera 
morte     de 
avant  la  nuit. 

Peignez  ma  perruque. 

Laissez-moi  dormir  un 
instant,  ou  je  ne  ferai 
rien  qui  vaille  de  la 
journée. 

Que  ne  vous  levez-vous? 

Je  vous  entends;  je  me 
lève. 

Pourquoi  ne  me  répon- 
dez-vous pas  quand  je 
vous  appelle  ?  Vous 
dormez  aussi  dur 
qu'une  roche. 

Monsieur  ,  la  blanchis- 
seuse est  venue  ap- 
porter votre  linge. 

Payez-la  ,  et  donnez- 
moi  du  linge  blanc. 

Vos  mouchoirs  n'ont  pas 
été  bien  blanchis. 

Yous  n'avez  pas  soin  de 
moi .  Où  sont  mes  sou- 
liers ?  les  avez-vous 
décrottés  ? 

Je  n'ai  eu  le  temps  que  de 
nettover  votre  habit. 


215 

mses 


gueah 


Bout     en     doé  ; 

marhue-ind  ol. 
Petra-vou    ag  é 

voès  ? 
Chongeal  e  ran  é  vou 

marhue  guet  chagrin 

quênt  en  noz. 
Cribet  me  ferruq. 
Lausquet-mé  de  gous- 

quèt  ur  moraant,  pé  ne 

hrein  nitra  e  talvou  er 

boén  abad  en  deuéh. 
Perac  ne  sauet-hui  ? 
Mé  hou  cleu  ;   é  on  é 

sehuel. 
Perac  ne  rescondet-hui 

d'ein  a  pé  hou  cal- 

huan  ?  Hui   e  gousq 

quer  calet  èl  ur  har- 

rég. 
Eutru  ,  deit-é  er  huen- 

nourès  de  zégass  hou 

liennage. 
Paiet-hi  ,  ha  reit  d'ein 

liennage  fresq. 
Hou    mouchsedeu    n'en 

dint  quet  bet  golhet 

mad. 
Ne  hoès  quet  soign  a 

han-an.    Mèn    é   ma 

mem  boteu-laer  ?   ha 

digroltet  e  hoès-ind  ? 
N'en  dé  téhet  d'ein  meit 

neèttad  hou  ç'abid. 


214 

Apportez-moi  de  l'eau, 
et  dites  au  cocher  de 
mettre  les  chevaux  au 
carrosse. 

S'il  vient  quelqu'un  vous 
demander,  quel  ré- 
ponse aurai-je  à  lui 
faire? 

Vous  me  trouverez  chez 
le  citoyen  Barbe-bleue. 

Faut-il  que  j'aille  à  la 
poste  ce  matin? 

Oui,  et  en  même  temps 
portez-y  cette  lettre  ; 
mais  ne  soyez  pas 
long-temps. 

Vous  voyez  qu'aujour- 
d'hui je  ne  me  suis  pas 
amusé  à  boire  avec 
mes  camarades. 

Y  a-t-il  des  lettres  pour 
moi? 

Il  y  en  a  deux,  pour 
lesquelles  j'ai  payé 
cinq  sous. 

Portez  cela  la-haut,  et 
appelez-moi  à  deux 
heures. 

A  quelle  heure  me  fau- 
dra-t-il  vous  éveiller 
.  demain  ? 

Je  ne  me  lèverai  qu'en- 
viron les  sept  heures 


VOCABULAIRE 


Dégasset  d'ein  deur,  ha 
laret  d'er  liochér  sla- 
guein  er  roncèd  d'oh 
er  haroche. 

Mar  da  unan-benac 
d'hou  coulen ,  péh 
rescond  e  hrein-mé 
dehou? 

Hui  em  havou  é  ti  er  ci- 
toyen Barhue-glaz. 

Rinquein  e  ran-mé  m'»n- 
nèt  d'er  post  ermilin- 
men? 

Ya ,  ha  dré  er  memb  tau! 
casset  d'inou  el  lihér- 
men  ;  mœs  ne  veah 
quet  pêl. 

Rui  e  huél  n'en  d'on  quet 
hum  abuset  hinihue 
d'ivèt  guet  me  han- 
sortèd. 

Hà  bout-zou  liéreu  eid 
on? 

Bout-zou  dihue  ,  eit 
péré  en  e  mes  paiet 
puemb  plane. 

Casset  en  dra-zé  d'er- 
hleué,  ha  galîmet-mé 
de  zihue  ser. 

De  bed  ser  e  rinquein- 
mé  hou  tilmn  arhoah? 

Ne  sauein  meit  ardro 
scih  a^r. 


TRANÇAIS 

Avez-Yous  quelqu'autre 
chose  a  me  recom- 
mander ? 

Déchaussez-moi,  désha- 
billez-moi ;  douce- 
ment.... c'est  assez. 

Monsieur,  il  est  six 
heures  et  demie. 

Bridez     mon     che\al 
sellez-le  aussi. 

Je  crois  qu'il  lui  manque  j  Me    grèd    é    vanq 
un  fer.  |      hoarn  idan  d'hou 

Menez-le  chez  le  mare- 1  Cassct-eau     de    di 


ET   BRETON.  215 

Un  dra  benac  c  hoès- 
hui  hoah  de  hourhe- 
ménein  d'ein? 

Dihusquet  mem  botteu; 
dihusquetmen  dillad  ; 
doucig....   erhoalh-é. 

Eutru ,  huéh  ser  ha  han- 
té r-é. 

dibret- 


JBridet  me  marh 
ean  ehué. 


un 


er 


chai. 
Il  n'a  pas  encore  mangé 

son  avoine. 
Etrillez-le  en  attendant. 

Il  serait  bon  de  le  me- 
ner boire. 

Faiies  comme  vousFen- 
lendrez,  et  me  laissez 
dormir  encore  une 
heure. 


marchai. 
N^en  dé  quet  hoah  dai- 

brct  é  guérh  dehou. 
Scrihuellet-ean    é    tre- 

lant. 
Mad  vehé  er  hass  d'en 

deur. 
Groeit   èl  ma  carehet  , 

ha    lausquet-mé    de 

gousquèt     hoah     un 

cpriad. 


mm-m 


216 


VOCABULAIRE 


SEIZIÈME    DIALOGUE. 

Entre  deux  Amies. 

HUÉZECVÈD   DEVIS. 

Etre  dlhue  Jniiès. 


Yous  êtes  bien  venue  , 
ma  bonne  amie;  j'al- 
lais vous  voir. 

J'ai  voulu  vous  épar- 
gner cette  peine,  par- 
ce quej'aisuquevous 
êtes  un  peu  indisposée. 

Je  ne  sais  comment  vous 
remercier  dignement 
de  la  bonté  que  vous 
avez  pour  moi. 

Où  avez-vous  mal  ? 

A  la  tête. 

Pourquoi      sortez-vous 

donc? 
Je  voulais  vous  parler. 

Et  moi  je  viens  vous 
apprendre  une  nou- 
velle qui  vous  sur- 
prendra. 

Qu'y  a-t-il  donc  de 
nouveau  dans  notre 
village  ? 


Deit  mad-oli,  m'amiès 
douce,  é  hen  d'hou 
cùélèt. 

Falet-zou  d'ein  isper- 
gnein  d'oh  er  boén- 
zé ,  rac  ma  mes  gouyet 
é  boh  un  tamig  clan. 

N'un  quet  penaus  bou 
trugairéquat  èl  ma 
faut  ag  er  vadeleah  e 
boès  aveid  on. 

Mèn  en  e  hoès-hui 
droug  ? 

D'em  pèn. 

Perac  enta  é  het-bui  ér 
mœz  ag  en  ti? 

Falein  e  ré  d'ein  conz 
dob-oh. 

Ha  mé  me  za  de  larèt 
d'ob  un  nebuétèd  pé- 
bani  bou  laquei  soué- 
bet. 

Petra  zou  enta  a  nebué 
en  bur  hér  ? 


FRANÇAIS    ET    BRETO>', 


217 


Notre  amie  et  compa- 
gne Rosette  a  rompu 
avec  le  monde  ,  et 
elle  est  allée  se  faire 
Religieuse. 

Serait-il  possible  !  Quel 
exemple  pour  nous 
qui  ne  pensons  qu'à 
nous  divertir  ! 

C'est  bien  vrai  ;  et  son 
parrain,  qui  a  dix  mille 
francs  de  rente,  se  pro- 
pose de  payer  sa  pen- 
sion pendant  qu'elle 
sera  au  noviciat. 

Quel   âge   a-t-eile  ? 

Elle  est  dans  ses  vingt- 
deux  ans  ;  car  ma 
mère  m'a  dit  qu'elle 
est  plus  âgée  que  moi 
de  dix  mois,  et  j'aurai 
vingt  et  un  ans  de- 
main. 

<}ui  aurait  pensé  cela 
d'une  fille  qui  ne  s'é- 
tudiait qu'à  s'attirer 
les  regards  de  tout  le 
monde  ? 

Telles  sont  les  opéra- 
tions de  la  grâce  de 
Dieu  dans  certaines 
âmes. 


Hun  amies  ha  cansortès 
Rosette  en  dès  troeit 
cain  d'er  bed  ,  ha 
oueit-é  de  vout  Léan- 
nès. 

Hà  possibl  vehé  !  Péh 
un  exampl  èid  omb- 
ni  ,  péré  ne  chon- 
geaml)  meit  a  hum 
zivertissein  ! 

Gùir  erhoalh-é  ;  hac  é 
fœrein,  péliani  en  dès 
déc  mil  livr  a  rant , 
e  zou  ingorto  a  baiein 
hé  fansion  durant  ma 
vou  en  noviciat. 

Péh  ouaid  hi  dès-hi  ? 

E  ma  en  hé  deu  vlai 
ar-n-uiguênd  ;  rac  me 
mam  en  dès  laret 
d'ein  é  ma  déc  mis 
couhoh  eid-on  ,  hac 
arhoah  en  em  bou  ur 
blai  ar-n-uiguênd. 

Pihue  en  dehé  chonget 
quement-cé  ag  ur 
verh  péhani  n'en 
doé  quin  studi  meit 
de  dennein  ar  nehi 
selleu  en  ol  ? 

Èl-cé  é  labour  grgece 
Doué  é  certaen  inean- 
neu-zou. 


218 


VOCABULAIRE 


Je  serais  contente  de 
faire  comme  elle  ,  si 
j'en  avais  les  mêmes 
moyens. 

La  volonté  manque  plus 

souvent  que  les  moyens. 

J'ai  aussi  une  nouvelle  k 
vous  apprendre. 

Quoi  donc  ? 

Je  vais  demeurer  quel- 
que temps  a  Vannes. 

Tous  vous  moquez. 

Point  du  tout. 

Qui  y  va  avec  vous  ? 

Mes  père  et  mère. 

Qu'y  allez-vous  faire  ? 

Mon  père  y  va  pour 
ses  affaires;  ma  mère 
va  en  Retraite  ;  et 
moi  je  vais  au  Cou- 
vent. 

Je  serais  bien  aise  de 
vous  accompagner. 

Venez  ;  vous  ne  serez 
pas  de  trop  dans  la 
compagnie. 

Combien  de  temps  y  se- 
rez-vous  ? 

Un  an  ou  deux  ,  peut- 
être  trois. 

Ce  temps  me  semblera 
bien  long. 

Vous  m'oublierez  bien- 
tôt. 


Coutant-vehen  a  hobér 
èl  d'hi  ,  p'em  belié 
or  memb  moyandeu. 

Er  volante  e  vanq  liessoh 

eid  er  moyandeu. 
Mé  mes  ehué  un  nehué- 

tèd  de  larèt  d'ob. 
Petra  enta  ? 
É  ban  de  cbom  un  her- 

rad  de  H  u  en  éd. 
Gober  goab  e  bret. 
ïam  erbet. 
Pihue  e  ya  guet-n-ob? 
Me  zad  ha  me  mam. 
D'hobér  petra  é  bet-bui 

d'inou  ? 
Me  zad  e  ya  d'inou  eid 

é  affîerieu  ;  me  mam 

e  y  a  d'er  Retrsed  ;  ba 

me  me  ya  d'er  Hou- 

vand. 
Coutant-voben  a   mon- 

nèt  ehué  guet-n-oh. 
Deit  ;  ne  vou  quet  rai 

a  ban-ah  ér  gompa- 

gnoneab. 
Péguebèd  a  amzér  é  ve- 

liet-bui  inou  ? 
Ur  blai  pé  deu  ,  marcé 

tri. 
En  amzér-cé  e  seblantou 

d'ein  bir  bras. 
Prest  en  emancoébebet. 


FRAiN'ÇAIS   ET 

Jamais  je  ne  vous  ou-  Jamses 

blierai  ,   quand  vous       hein 

seriez   à   cent  lieues 

de  moi. 
Je  vous  enverrai  de  temps 

en     temps     quelque 

chose  de  Vannes,  pour 

vous    prouver    aussi 

que  je  me  souviendrai 

toujours  de  vous. 
Tiendrez -vous       votre 

Dieu. 


BRETON.  219 

n'hou   ç'ancoé- 
hac   é    vehoh 
cand  leàu  doh-ein. 


promesse 

Oui  ,  s'il  plaît  à 

Je  le  verrai. 

Mon  mal  de  tète  me 
force  de  vous  quitter 
dans  ce  moment. 

Reviendrez -vous  nous 
voir  avant  de  partir? 

Oui,  s'il  m'est  possible; 
adieu. 


Me  zavaiou  d'oh  a  hué- 
hieu  un  dra-benac  a 
Huénèd,  eit  discoein 
d'oh  ehué  sur  en  em 
bon  attau  chonge  a 
han-ah. 

Hà  hui  e  zalhou  raad 
d'hou  promesse  ? 

Ya,  mar  pligeguet  Doué. 

M'er  gùélou. 

En  droug  pèn  e  mes 
em  hontraign  d'hou 
quittât  ér  momand- 
men. 

Donnet 
d'hur 
parti  ? 

Ya ,  mar  bé  possibl 
d'ein  ;  quenavou. 


e     rehet-hui 
gùélèt    quént 


DÎX- SEPTIÈME   DIALOGUE. 

Entre  un  Breton  et  un  Parisien. 

SEITECVÈD  DEVIS. 

Être  ur  Breton  hac  ur  Parisien. 

D'où    êtes-vous  ,    mon  [A  beban  oh-hui,  m'ami, 
ami,  etoùallez-vovis  ?       hà  mèn  é  het-hui  ? 


220  YOCABULAIRE 

Je  suis  Breton,  et  je  vais 
à  Paris. 

J'ai  affaire  à  un  cocher 
breton  qui  ne  sait  pas 
un  mot  de  français  : 
si  vous  pouviez  m'ex- 
pliquer  ce  qu'il  me 
dit,  vous  me  rendriez 
un  grand  service. 

Monsieur  ,  cet  homme 
estmécontentdevous  : 
vous  lui  avez  fait  faire 
plus  de  route  que  vous 
n'étiez  convenu,  et  a 
présent  vous  ne  vou- 
lez lui  rien  donner. 

Je  le  paierai  en  deux 
termes;  l'un  est  passé, 
et  l'autre  ne  viendra 


II 


pas. 
faut 


que  vous  soyez 
normand  ou  parisien, 
pour  être  de  mau- 
vaise foi. 

Qu'il  vienne  avec  moi  à 
la  maison  de  ville ,  et 
nous  verrons  qui  de 
nous  est  de  mauvaise 
foi. 

Pourmoij'ignorequelles 
sont  vos  conventions; 
je  ne  fais  que  rappor- 
ter les  raisons  que  cet 
homme  croit  avoir  de 
se  plaindre  de  -vous. 


Me  zou  Breton  ,  hac  é 
han  de  Baris. 

Me  mes  affa^r  doh  ur  ho- 
cher breton  péhani  ne 
houér  guir  gallêc  :  pe 
hellehoh  espliquein 
d'ein  er  péh  e  lar 
d'ein  ,  liui  e  hrehé 
d'ein  urblijadur  vras. 

Eutru  ,  en  dén-men  e 
zoumalgoutant  a  han- 
ah  :  hui  e  hoès  groeit 
dehou  gober  mui  a 
hent  eit  ne  oé  accord, 
ha  bermen  ne  fal  d'oh 
rein  nitra  dehou. 

M'er  paiou  étrédeu  der- 
mén  :  unan  zou  Ire- 
meinet ,  hac  en  aral 
ne  zei  quet. 

Red"é  ma  oh  normand 
pé  parisien  ,  eit  bout 
quen  diléal-zé. 

Deèt  guet-n-ein  d'en  ti 
a  guér,  ha  ni  e  huélou 
péhani  a  lian-amb  e 
zou  diléal. 

Mé  ne  houzan  quet  péh 
marhad  zou  étré-z-oh  : 
ne  hran  raeit  devis  er 
rœsonieu  e  grèd  en 
dén-men  en  dont  de 
hum  glêm  a  han -ah. 


FRANÇAIS  ET  BRETON.  22 f 

Ayez  un  peu  de  patien-  Hou  peèt  un  tamig  pa- 


ce,  et  je  vous  démon 
trerai  que  je  ne  suis 
tenu  de  le  payer  que 
quand  nous  serons  a 
Lorient. 

Votre  affaire  ne  me 
regarde  nullement  ; 
mais,  monsieur^  êtes- 
vous  Français  ? 

Oui ,  du  centre  de  la 
viHe  de  Paris. 

J'ai  été  sur  le  point  de 
croire  que  vous  étiez 
Anglais. 

J'en  serais  bien  fâché. 

Y  a-t-il  long-temps  que 
Yous  êtes  en  Bretagne? 

Il  y  a  aujourd'hui  huit 
jours  que  j'arrivai  à 
Rennes  ,  vers  le  cou- 
cher du  soleil. 

Que  dites-vous  de  cette 
Province,  si  renom- 
mée dans  l'histoire  de 
France? 

C'est  le  plus  beau  pays 
du  monde. 

Ce  que  vous  avez  vu 
n'est  rien  en  compa- 
raison de  ce  que  vous 
verrez,  si  vous  allez 
jusqu'à  Brest,  et  de  la 
à  Saint-Malo. 


tianlset,  ha  me  zis- 
coei  d'oh  sclser  n'en 
d'on  obliget  d'er  pai- 
ein  meit  a  pe  vehemb 
arrihuet  en  Oriant. 

Hou  ç'affaer  ne  sell  ni- 
tra  d'ein;  mses,  eu- 
tru,  lia  hui  zou  a 
France  ? 

Ya,  a  greis  er  guér  a 
Baris. 

Burhud  n'em  behé  cre- 
det  é  hoaih  Sauz  (An- 
gles.) 

Fâche  vehé  guet-n-ein. 

A  huerço  é  oh-hui  é 
Bretagn? 

Eih  dé  zou  liinihue  a  pe 
oen  arrihuet  é  Ruan, 
ardro  cuh-hiaul. 

Petra  e  laret-hui  ag  er 
Brovince-men ,  quer 
brudet  en  liistoër  a 
France  ? 

Er  gaërran  bro  ag  er 
bed-é. 

Er  péh  e  hoès  gùélet 
n'en  dé  nitra  é  com- 
parage  doh  er  péh  e 
huélehet  mar  det  bet 
Brest,  bac  a  vahont 
de  Sant-Maleu. 


222 


VOCABULAIRE 


J'ai  été  enchanté  à  Ren- 
nes de  la  politesse  des 
bourgeois. 

La  ville  de  Rennes  n'est 
florissante  que  quand 
les  États  de  Bretagne 
s'y  tiennent. 

Combien  y  a-t-il  d'É- 
vêchés  dans  cette  pro- 
vince? 

Il  y  en  a  neuf,  dont  un 
était  jadis  Métropole. 

Avez-Yous  beaucoup  de 
négociants  dans  cette 
ville? 

Il  y  a  plus  de  gentils- 
hommes que  de  né- 
gociants. 

Cette  malheureuse  guer- 
re n'a-t-elle  pas  fait 
faire  banqueroute  à 
plusieurs? 

Les  enfants  de  nos  en- 
fants même  se  ressen- 
tiront des  pertes  que 
nous  occasionne  cette 
guerre  ruineuse. 

Comment  cela? 

Dans  les  autres  guerres, 
il  y  avait  des  vais- 
seaux armés  exprès 
pour  protéger  le  com- 
merce; mais  aujour- 


Chalmet-on  bet  é  Ruan 
a  gomportemant  gra- 
cius  er  vourhision. 

Er  guér  a  Ruan  ne  vé 
en  lié  bleuèn  nameit 
a  pe  vé  inou  er  bta- 
deu  a  Vretagn. 

Pet  Escobti  a  zou  ér 
Brovince-men  ? 

Bout-zou  nau,    a  béré 

unan   a  oé  gùéharal 

Arhescobti. 
Paud  a   drafiquerion   e 

hoès-hui     ér     guér- 

men? 
Bout-zou  mui  a  duchen- 

til  eid  a  drafiquerion. 

Er  brezél  maleurus-men 
n'en  dès  chet  ean  la- 
queit  paud  d'hobér 
banquerout? 

hur  bugalé-ni 
memb  e  hum  santou 
ag  er  holleu  e  occasion 
d'emb  er  brezél  revi- 
nus-men.- 

Penaus  en  dra-zé? 

Ér  brezélieu  aral ,  bout 
e  oé  Isestri  armet  es- 
près  eit  dihuen  er 
hommerce;  mses  hi- 
nihue  en  dé  n'en  dès 


Rugalé 


FRANÇAIS   ET   BKETON 


225 


(l'hui 
peu. 


il   V  en  a  fort 


chet  paud. 


Ne  perdez  pas  courage,  Ne  gollet  quel  calon , 
cela  ne  durera  pas  :  en  dra-zé  ne  badou 
bientôt  nous  regagne-  quet  :  quént  pêl  ni  e 
rons  le  vent  sur  cet  hounionarré  en  ahuél 
ennemi.  ar  en  anemis-cé 

Toutceîa  estbeau;  mais  En  dra-zé  zou  ol  bràu  ; 

en  attendant,  ceux  qui)     mœs,  é  îrelant,  er  ré 

sont  ruinés  n'en  se-  j     zou  revinet  ne  yeint 

rontpas  plus  avancés.  I     quet  sauettoh  a  gue- 

j     Rient-cc. 

On  ne  peut  qu'y  iaire  ;  \  Arbad-é  ;  red-é  que- 
il  faut  prendre  pa-j  mér  ^patiantœt.  Que- 
tience.  Adieu.  î     navou. 


DIX-HUITIÈME    DIALOGUE. 

Entre  deux  Commères. 

TRÎHUÉH\ÈD  DEVIS. 

Être  dihue  Gommxr. 


Que  faites-vous  là,  ma 
commère? 

Je  fais  !a  guerre  a  une 
bande  de  poux  qui 
cherchent  à  se  loger 
dans  les  cheveux  de 
mon  petit  garçon , 
comme  une  troupe  de 
voleurs  dans  une  ibrèt. 

Que  vous  avez  de  jolis 


Petra  e  hret-hui  azé,  me 
hommser? 

É  on  é  hobérbrezéld'ur 
vanden  leu  péré  e 
glasq  logein  é  misq 
bleàu  me  fautrbihan, 
avel  un  tolpad  iairon 
en  ur  fcrest. 


Na     bràuet     biigalé    c 


224 


VOCABULAIRE 


enfants  !  ils  font  plai- 
sir à  voir. 
Ils  doivent  leur  santé  au 
soin  que  j'ai  de  les  ga- 
rantir de  la  vermine , 
et  de  les  entretenir 
toujours  propres. 

Les  miens,  outre  qu'ils 
sont  tous  maléficiés, 
excepté  un,  sont  tou- 
jours malades  et  lan- 
guissants. 

Yous  en  êtes  vous-mê- 
me la  cause.  Dans  le 
temps  que  vous  êtes 
enceinte,  vous  ne  pre- 
nez aucune  précau- 
tion^ et  on  vous  voit , 
comme  auparavant, 
à  la  tête  des  travaux 
les  plus  pénibles. 

Mais  on  vous  voit  tra- 
vailler aussi  comme 
les  autres,  dans  le 
temps  même  que  vous 
êtes  enceinte. 

îl  est  vrai  que  je  tra- 
vaille, mais  toujours 
avec  une  grande  pré- 
caution. 

Dès  que  vos  enfants  sont 
nés,  comment  les  trai- 
tez-vous? 


hoès-hui!  ur  bligea- 
dur-é  ou  gùélet. 

Obligation  ou  dès  ag  ou 
yehaid  d'er  souci  e 
mes  d'où  goarantein 
doh  en  anstu ,  ha 
d'où  derhel  attau 
prop. 

Me  ré-mé,  open  m'en 
dint  ol  maliignet , 
nameit  unan^  e  vé 
perpet  clan  bac  é  lan- 
gui ssal. 

Hui-memb  zou  caus  de 
guement-cé.  En  am- 
zér  ma  vehoh  brazès , 
ne  laquet  éhuéh  er- 
bet ,  bac  bon  cùélein 
e  rér,  èl  quênt,  é 
pèn  el  labourieu  ca- 
lettan. 

Mses  bon  cùélein  e  rér, 
en  arazér  memb  ma 
vehoh  brazès,  é  labou- 
rât ehué  èl  er  réral. 

Giiir-é  é  labouran ,  mses 
attàu  guet  un  éhuéh 
perderius. 

Quentéh  èl  ma  vé  gan- 
net  hou  pugalé  ,  pe- 
nausen  ou  zrettet-hui? 


FRANÇAIS   ET   BRETON. 


225 


Je  les  fais  laver  soigneu- 
sement et  doucement 
avec  de  l'eau  tiède  , 
dans  laquelle  je  fais 
mettre  un  peu  de  vin. 

J'ai  ouï  dire  qu'il  n'est 
pas  bon  de  faire  té- 
ter un  enfant  aussitôt 
qu'il  est  né. 

Cela  est  vrai ,  aussi  on 
ne  donne  aux  miens, 
pendant  vingt-quatre 
heures ,  que  du  vin 
dans  lequel  on  met  un 
peu  de  sucre. 

Comment  les  couchez- 
vous  pendant  qu'ils 
sont  petits  ? 

Toujours  surîecôtédroit 
ou  sur  le  dos,  la  tète 
un  peu  élevée,  de  fa- 
çon qu'ils  reçoivent 
le  jour  en  plein  ,  ou 
point  du  tout. 

Moi  je  n'y  regarde  pas 
de  si  près: je  garrotte 
étroitement  les  miens 
dans  leurs  maillots  , 
et  je  les  jette  dans  leur 
berceau  sans  tant  de 
cérémonies. 
Quelle  sottise  !  garrotter 
des  enfants  comme  des 


Me  hra  ou  golhein  soi- 
gnus  ha  doucig  guet 
deur-mingl ,  é  péhani 
é  bran  laquât  ur  ban- 
nig  gùin. 
Me  mes  cleuet  n'en  dé 
quet  mad  rein  d'ur 
hroaidur  de  zinein 
quentéh  èl  ma  vé 
gannet. 
Gùir-é  quement-cé  ; 
ehué  ne  rér  d'em  ré- 
mé ,  durant  pedair  cer 

.  ar-n-uiguênd,  nameit 
gùin  é  péhani é laquer 
un  nebedig  suer. 

Penaus  en  ou  laquel-hui 
de  gousquèt  durant  ma 
veint  bilian  ? 

Attau  ar  ou  zu  déheu  pé 
ar  lein  ou  bain,  guet 
un  tamig  sau  idan  ou 
fèn  ,  en  ur  fa?çon  ma 
huéleint  en  dé  a  leih , 
pé  ne  huéleint  tam. 

Ne  sellan  quet  mé  quen 
tost-zé  :  me  liam  sterd 
me  ré  en  ou  mailhu- 
renneu,  ha  m' ou  zaul 
en  ou  havel  hemb 
quement-cé  a  céré- 
monieu. 

Péh  sottis  !  liammein  bu- 
galé  avel  sclavèd  !  ou 
15  * 


226 


VOCABULAIUE 


esclaves  !  les  mettre  à 
la  gêne  comme  des 
criminels  î 

Vous  n'emmaillotez  donc  i 
pas  les  vôtres  ? 

Dieu  m'en  préserve  :  je 
serais  fâchée  de  leur 
ôter  la  liberté  que  la 
nature  réclame  sans 
cesse  pour  eux. 

Vous  leur  laissez  donc 
les  bras  et  les  jambes 
libres  ? 

Oui;  je  me  contente  de 
les  étendre  dans  leur 
berceau  sur  du  son 
bien  sec,  que  je  cou- 
vre d'un  linge  blanc  : 
ensuite  je  les  couvre 
légèrement  pour  les 
tenir  chauds  ,  et  je 
les  laisse  libres  de  faire 
ce  qu'ils  veulent  de 
leurs  jambes  et  de 
leurs  bras. 

Pourquoi  ne  faites-vt)us 
pas  comme  les  autres  ? 

C'est  que  je  trouve  cette 
méthode  moins  pé- 
nible ,  outre  que  mes 
enfants  s'en  trouvent 
mieux. 


zourmantein  avel  cri- 
minélèd  ! 

Hui  ne  vailhurennet  quet 
enta  hou  ceré  ? 

Doué  re-vireèt  ;  fâche 
vehé  guet-n-ein  le- 
mel  guet-haiel  liberté 
e  houlen  hemb  cess 
en  natur  aveit-hai. 

Hui  e  lausq  enta  ou  di- 
vréh  Iiac  ou  divar 
libr  guet-hai  ? 

Ya  ;  ne  hran  meit  ou 
asten  en  ou  havei  ar 
bren  séh  e  holan  guet 
ul  lien  fresq  ;  arlerh 
m'cu  goîo  Scan  eid 
ou  derhel  tuêm  ,  ha 
m'ou  lausq  libr  d'ho- 
bér  er  péh  e  garant  ag 
ou  divar  hac  ag  ou 
divréh. 


Perac  ne  hret-hui  èl  er 
réral  ? 

Rac  ma  cavan  er  mod- 
cé  diboéniussoh,  open 
ma  1mm  gav  mem 
bugalé  gùel  a  nehou. 


Voulez-vous    dire    que  |  Ha  hui  e  ven  larèt  en 


vous   avez   moins  de 
peine  a  les  ncttover? 


e    hoès    bihannoh    a 
boén  doh  ou  ncttad  ? 


FRANÇAIS    î 

Oui  ,  quand  ils  ont  be- 
soin d'être  changés  , 
je  n'ai  qu'à   ôter   le 
son  mouillé  et  y  re- 
mettre un  autre  linge, 
et  tout  mon  ouvrage 
est  fait. 
C'est  la  même  chose  : 
en  changeant  de  lin- 
ges aux  miens  ,   j'en 
suis  quitte  aussi. 
Cela    est    vrai    :   mais 
comme    il    faut    du 
temps  pour  les  enve- 
lopper et  les  démail- 
lotter  ,  la  paresse  les 
fait    souvent    laisser 
pourir  dans  leurs  or- 
dures, ce  qui  est  très- 
pernicieux. 
Oh  !  je  les  berce  alors 
jusqu'à  ce  qu'ils  s'en- 
dorment. 
Voilà  encore  une  cou- 
tume que  je  ne  puis 
point     supporter  :  je 
n'ai  jamais  été  obli- 
gée  de    bercer    mes 
enfants  pour  les  faire 
dormir. 
Dans  quelle  source  avez- 
vous     trouvé     cette 
méthode  d'élever  des 
enfants. 


r  BRETON.  227 

Va  ;  a  pou  devé  dobér 
a  vont  changet,  n'eni 
bé  meit  lemel  er  bren 
glu  h  et  ha  laquât  ul 
lien  aral  idan  d'hai  , 
hac  é  vé  groeit  ol  me 
labour. 

Er  memb  tra-é  :  en  ur 
changein  lienneu  me 
ré  ,  é  ven  quit  ehué. 

Gùir-é  quem.ent-cé;  mces 
èl  ma  rinquér  amzér 
eid  ou  gronnein  hac 
ou  divailhurein  ,  er 
parés  e  lira  liés  ou 
lausquein  de  vrein- 
nein  en  eu  lousîeri  , 
er  péh  zou  drouguea- 
hus  bras. 

Oh  !  m'ou  lusquen  ne- 
zé  bet  que  ne  gous- 
quant. 

Chetu  hoah  ur  gustuni 
n'hellan  quet  an  dur  : 
biscoah  n'en  d'oa  l)et 
obliget  de  lusquennat 
m.em  bugalé  eid  ou 
laquât  de  gousquèt. 

£  péh  mamen  enehoès- 
hui  cavet  er  règl-zé 
de  zrssàu  bugalé  ? 


228 

Dans  le  Mafjasin  spiri- 
tuel des  Pauvres  ,  où 
vous  trouverez  bien 
d'autres  choses. 

Je  vous  en  remercie  ; 
je  vous  promets  de 
le  lire. 


VOCABULAIRE 


É  Magasin  spirituel  er 
Beurerioti ,  é  péliani 
é  cavehet  paud  a  dreu 
aral. 

Hou  trugairéquat  e  hran  ; 
me  bromel  d'oh  en 
el  léinein. 


DIX-NEUVIÈME    DIALOGUE, 


Entre  un  Chirurgien  et  un  Malade. 


NANDECVÈD  DEVIS. 

Être  ur  Barber  hac  ur  hlaii. 


Monsieur,  je  vous  ai  en- 
voyé cherclier,  parce 
qu'on  n'a  pas  trouvé 
le  médecin  chez  lui. 

Qu'avez-vous  ? 

J'ai  mal  à  la  tête  et  au 
cœur. 

Avez-vous  reposé  cette 
nuit? 

Non  ,  je  n'ai  pas  fermé 
les  yeux  toute  la  nuit. 

Vous    sentez- vous    de 

l'appétit  ? 
Point  du  tout. 
Montrez-moi  la  langue  , 

queje  tâte  votre  pouls; 

vous  avez  la  fièvre. 


Eutru,casset  e  mes  d'hou 

clasq,  racn'endéquet 

bet  cavet  er  médeci- 

nour  ér  guér. 
Petra  e  hoès-hui  ? 
Droug  e  mes   ém  pèn 

hac  ém  halon. 
Cousquet  e  hoès-hui  en 

noz-men  ? 
Non-pas  ,  ne  mes  chet 

chairret  men  deulegad 

a  hœd  en  noz. 
Santein  e  ret-hui  en  hou 

pehé  appétit  ? 
Tâm  erbet. 
Discoeit-d'ein  hou  téad , 

ma  huélein  hou  préh  ; 

en  derhian  e  hoès. 


FRANÇAIS   ET   BRETON. 

Je  me  sensiine pesanteur 

par  tout  le  corps. 
Vous  avez  besoin  d'une 


Vous  me  saignâtes  il  n'y 
a  pas  encore  huit  jours. 

N'importe;  demain  vous 
prendrez  aussi  une 
médecine. 

Que  faut-il  que  je  boive 
pour  me  disposer  a 
cette  médecine  ? 

Faites-vous  faire  quelque 
tisane  rafiaicliissante, 
comme  de  chicorée 
sauvage. 

Mais  si  je  ne  bois  que  de 
l'eau ,  je  vais  me  dé- 
grader l'estomac. 

Vous  prendrez  aussi 
quelques  œufs  frais 
et  du  bouillon. 

Si  j'allais  me  promener, 
si  je  prenais  un  peu 
de  vin  ,  croyez-vous 
que  cela  me  ferait  du 
mal  ? 

Le  vin  vous  est  absolu- 
ment contraire  :  au 
lieu  de  vous  prome- 
ner ,  tenez-vous  au 
lit. 

Je  me  trouve  mieux  de- 


229 

Me  sant  ur   bonnérdœt 

partout  dré  me  horv. 

Dobér   e    hoès   a   vout 


goaidet. 

Hui  em  goaidasn'en  dès 
chet  hoah  eid  dé. 

Ne  vern  quel  ;  arhoah 
hui  e  guemérou  ehué 
ur  médecin  ,  pé  un 
dram. 

Petra  e  rinquan-mé  ivèt 
eidhum  brepareind'en 
dram-hont  ? 

Groeit  gober  d'oh  un 
tizén-benac  a  rafresq, 
èl  mei  guet  chicoré 
huerhue. 

Macs  ma  n'ivan  quia 
meit  deur  ,  é  han  de 
zizolhein  me  halon. 

Hui  e  zaibrou  ehué  un 
ui  fresq-benac  bac  e 
ivou  bouillon. 

Pe  yehen  de  bourmén  , 
pe  ivehen  bannigueu- 
gùin  ,  ha  hui  e  grèd 
é  hrehé  quement-cé 
droug  d'ein  ? 

Er  gùin  n'en  dé  quel 
mad  a-grén  eid  oh  : 
él  léh  monnèt  de  bour- 
mén ,  chomet  en  hou 
culé. 

Me   gav   c   ma   œsseit 


250 

puis  que  vous  m'avez 

saigné. 

Ce  ne  sera  rien  ;  vous 
n'êtes  pas  en  danger. 

Vous  reviendrez  me  voir, 
demain. 

Je  n'y  manquerai  pas  ; 
ayez  soin ,  deux  heu- 
res après  que  vous  au- 
rez pris  votre  méde- 
cine, déboire  de  tem,[)s 
en  temps  d.e  Teaa  tiè- 


ia 


de  ,   et  continuez 
boire   tandis    que 
médecine  opérera. 
Si    je    pouvais    dormir 
cette  nuit  !..  Ah,  que 
j'ai  bien  dormi  ! 


VOCABULAIRE 

d'ein  a  houdé  ma 
hoès  m'en  goaidet. 

Nitra-vou  quement-cé  ; 
n'en  d'oh  quêté  danger. 

Hui  e  zei  arré  d'em  gùé- 
lèt  arhoah. 

Ne  vanquein  quet  :  hou 
pet  soign  ,  dihue  a3r 
goudé  m'hou  pou  que- 
méret  er  m.édecin  , 
a  ivèt  a  buéhieu  deur 
mingl,  ha  daibet-mad 
d'ivèt  durant  ma  cas- 
sebet  guet  hou  méde- 
cin. 

Pe    helleben    cousquct 

hineah!..  Ah,  nahué- 

mé 


Faites-vous  m.ieux  au- 
jourd'hui ? 

Je  suis  faible  on  ne  peut 
plus. 

Vous  n'avez  plus  de  fiè- 
vre. 

Je  me  trouve  un  peu 
soulagé,  excepté  que 
je  suis  faible. 

Où  est  le  sang  que  je 
vous  ai  tiré  hier. 


Il  est  à  la  fenêtre. 
Yous  avez  besoin  d'un{ 


autre 


votre 


gùel 


quset    en   e   mes 

cousquet  ! 
Gober  e  hret-hui 
,  hinibue  ? 
Fal-on  ne  houhér  quet 

haut  Cfuin. 
Ne  hoès  quet  mui  a  zer- 

hian . 
Mé  hum  gav  un  draïg- 

benac  soulaget ,  na- 

meit  ma  on  fal. 
Mèn  é  ma  er  goaid  em 

boé  tennet  déh  a  han- 
^  ah? 

É  ma  ér  fenestr. 
Dobér   e   hoès  hoah  a 

vout  goaidet  ;  tuôm- 


sanûf  est 


FRANÇAIS   ET 

échauffé  et 


corronjpu. 
Il  y  a  un  peu   de  ma 

ùute. 
Votre  purgation  a-t-elle 

opéré? 
J'ai  été  à  la  selle  au  moins 

une  dizaine  de  fois. 


fait-elle 


BRETOX.  251 

met  ha  corromplet-é 
hou  coaid. 
A   mem   troal-é  un  ta- 


Casset  e  hoès-hui  guet 
)urL;emant  ? 


hou 
Groeit  e  mes  a  m 


horv 


La   tète   vous 
encore  mal? 

Je  n'ai  plus  aucun  mal. 

Dans  deux  jours  vous 
prendrez  une  autre 
médecine. 

Je  ferai  tout  ce  que  vous 
m'ordonnerez. 

Ce  midi  vous  pourrez 
manger  une  petite 
soupe  avec  une  cou- 
ple d'œufs  mollets. 

Vous  ne  m'avez  pas  dit 
ce  que  je  dois  hoire. 

Au  lieu  de  la  tisane  que 
je  vous  ai  conseillé , 
vous  boirez  beaucoup 
de  petit  lait. 

Ma  femme  se  boude, 
parce  que  je  ne  veux 
pas  boire  de  vin. 
Laissez-la  se  bouder,  et 
croyez  que  le  via  nuit 
plus  à  la  santé  qu'on 
ne  le  pense. 


un  dêc  gùéh  d'er  bi- 

hannan. 
Droug  e  hoès-hui  hoah 

en  hou  pèn  ? 
Ne  mes  mui  droug  erbet. 
Abarh  deu-zéhui  e  gue- 

mérou  un  dram  aral. 


Me  hrei  ol  er  péh  e  ordré- 

nehet  d'ein. 
Er  hreisté-menhuiehel- 

lou  daibrein  ur  banig 

subèn  hac  ur.houblad 

ui>eu  bouillet. 
Ne  hoès  chet  laret  d'ein 

petra  e  zelian  ivèt. 
É  léh  en   tizén  e  mes 

coDçeillet  d'oh,    hui 

e  ivou  leah-tro  a  leih. 

jMe  moès  e  vouh,  rac 
ne  fal  quet  d'ein  ivèt 
gùin. 

Lausquet-hi  de  vouhein , 
ha  credet  é  hra  er  gùin 
mui  a  nsez  d'er  yehaid 
eit  ne  cnongér. 


232 


VOCABULAIRE 


Voilà  déjà  deux  visites 
que  ce  chirurgien  m'a 
faites....  Si  je  ne  re- 
couvre pas  bientôt  la 
santé,  il  allégera  rna 
bourse.... 

Tout  va-t-il  bien  au- 
jourd'hui? 

Je  me  porte  beaucoup 
mieux. 

Vous  n'aurez  plus  de 
fièvre;  dans  deux  ou 
trois  jours  vous  pour- 
rez sortir. 

Avez-vous  bon  appétit 
à  présent  ? 

J'ai  grand  faim. 

Je  viens  de  voir  votre 
voisin,  pour  lequel 
il  n'y  a  plus  d'espé- 
rance. 

Quelle  maladie  a-t-il? 

Il  est  pulmonique. 

Tant  pis. 

J'espère  que  je  ne  serai 
pas  obligé  de  venir 
vous  voir  davantage. 

Tant  mieux. 

Vous  me  devez  quatre 
francs  dix  sous  pour 
mes  visites ,  et  trois 
francs  pour  les  deux 
saignées. 

Voilà  votre  argent. 


Chetu  déjà  deu  visist  en 
des  groeit  er  barbér- 
zé  d'ein...  Ma  ne  re- 
couran  quet  imbèr  er 
yehaid,  ean  e  scan- 
nei  me  yalh.... 

Hà  monnèt  e  ra  mad  ol 
en  treu  hinihue? 

Hum  gavouèt  e  ran  calz 
gùel. 

N'hou  pout  quet  mui  a 
zerhian  ;  aben  deu  pé 
tri  dé  huieliellou  sor- 
ti. 

Hà  hui  e  hoèsapétithar- 
déh  bermen  ? 

Iloant  bras  e  mes. 

É  tant  a  huélèt  hou  ç'a- 
mesêg ,  eit  péliani 
n'en  dès  chet  mui  a 
espérance. 

Péh  sort  clinhuèd  en 
dès-ean? 

Poulrnoniq-é. 

Goah  arzé. 

Ingorto-on  ne  vein  quet 
obliget  de  zonnet  quin 
d'hou  cuélct. 

Gùel  arzé. 

Deliein  a  ret  d'ein  tri- 
huéh  real  eit  men  ihue 
visit,  hac  ur  scouéd 
eijd  en  ihue  huéh  ma 
mes  hou  coaidet. 

Chctu  azc  hou  ç'argand. 


FllANÇAIS    ET   BRETON. 


253 


VINGTIÈME    DIALOGUE. 

Entre  un  Médecin  et  un  Convalescent. 


UIGUÊNDVÈD   DEVIS. 

Être  iir  Médecinour  hac  un  dén  sàuet  a  cjlinhuèd. 


Ail!  monsieur!  je  m'at- 
tendais à  vous  trouver 
au  lit,  et  non  à  table  : 
j'ai  ouï  dire  que  vous 
étiez  malade. 

J'ai  réellement  été  me- 
nacé de  faire  le  voya- 
ge de  l'autre  monde  ; 
mais  j'en  ai  été  quitte 
pour  la  peur  cette  fois. 

C'est  ,  à  mon  avis  ,  la 
chose  qu'on  doit  re- 
mettre a  faire  le  plus 
tard  possible. 

Tôt  ou  tard  il  faudra  ce- 
pendant la  faire. 

Hé  bien  ,  que  le  plus 
pressé  aille  le  premier; 
je  resterai  volontiers 
jusqu'au  dernier. 

Monsieur  ,  voila  une 
chaise  ,  donnez-vous 
la  peine  de  vous  as- 
seoir. 

Que  crovez-vous   avoir 


mgorto-oen 


Ah,  eutru! 

a  hou  cavouèt  en  hou 
culé  ,  ha  nonpas  doh 
taul  ;  cleuet  e  mes  é 
oèh  clan. 

Menacet-on  bet  en  ef- 
fœt  a  hobér  er  veige 
ag  er  bed-hont  ;  mses 
qùit  on  bet  guet  en 
eun  eid  er  huéh-men. 

Hennéh-é,  d'em  chonge, 
en  dra  e  zeliér  derae- 
nein  d'hobér  dehué- 
hatan  ma  hellér. 

Abrct  pé  dehuéhat,  ret- 
vou  neoah  er  gober. 

lîama,  er  pressettan  eèt 
er  hetan  ;  me  chomou 
a  volante  vad  bet  en 
dehuéhan. 

Eutru ,  chetu  azé  ur  ga- 
doér  ;  queméret  er 
boén  d'azéein  ,  'pé  de 
chouquein. 

Petra  e  gredet-hui  e  \e- 


254 


VOCABULAIRE 


été  la  cause  de  votre 
maladie  ? 

J'ai  gagné  ma  maladie 
en  dormant  dans  une 
chambre  nouvelle- 
ment crépie. 

Il  est  dangereux  d'habi- 
ter une  maison  nou- 
vellement construite , 
ainsi  que  les  maisons 
situées  auprès  d'une 
boucherie  ou  d'un  ci- 
metière. 

Trouvez-vous  saine  cette 
maison  oii  nous  som- 
mes ? 

Je  ne  voudrais  pas  y  de- 
meurer; je  n'aime  pas 
les  habitations  auprès 
desquelles  on  laisse 
séjourner  des  fumiers, 
des  mares  d'eau  crou- 
pie; c'est  la  cause'  de 
beaucoup  de  maladies 
incurables. 

Yous  voyez  que  je  ne 
peux  pas  transporter 
ma  maison  ailleurs. 

Non;  mais  vous  pouvez 
éloigner  ce  fumier  , 
combler  ces  mares  de 
sable  ou  de  terre,  de 
manière  que  F  eau  ne 
reste  pas  a  croupir  au- 


hé  bet  caus  d'hou 
clinhuèd  ? 

Me  mes  chairret  me 
hlinhuèd  é  cousquèt 
en  ur  gambr  fresq 
raèt. 

Dangerus-é  chom  en 
un  ti  bâtisset  neu- 
fiam  ,  just  èl  en  tiér 
e  zou  tost  d'ur  vo- 
cereah  pé  d'ur  vé- 
naed. 

Eà  hui  e  gav  é  ma  yah 
en  ti-men  ma  omb 
abarh  ? 

Ne  garehen  quet  bout  é 
chom  en -hou  ;  ne 
vourran  quet  ag  en 
tiér  étal  péré  é  laus- 
quér  ur  harrad  teile- 
gui,  poulleu  deur-an- 
ho  ;  quement-cé  zou 
caus  de  galz  a  glin- 
huédeu  diremsed. 

Hui  e  huél  n'hellan  quet 
dougme  zi  é  léh  aral. 

Naren  ;  m«s  hui  e  bel 
cass  en  teil-zé  pêl- 
loh,  carguein  er  poul- 
leu-zé  guet  sabl  pé 
doar ,  en  ur  fseçon  ne 
chomou  quet  en  deur 


FRANÇAIS   ET    BRETON. 


tour  de  votre  maison. 

Remarquez-vous  aussi 
chez  moi  quelque  cho- 
se qui  puisse  nuire  a  la 
santé  ? 

Vraiment  je  ne  vois  pas 
que  vous  soyez  plus 
propre  qu'il  ne  faut  : 
pourquoi,  au  lieu  de 
faire  laver  prompte- 
ment  vos  hardes  sales , 
les  laissez-vous  entas- 
sées dans  un  coin  de 
votre  chambre? 

Ces  vêtements  sont  de 
laine;  il  n'y  a  rien  à 
craindre. 

C'est  ce  qui  vous  trom- 
pe :  la  laine  qui  n'est 
pas  tenue  proprement 
est  un  foyer  de  ma- 
ladies. 

Je  vois  bien  que  vous 
n'avez  pas  tort,  parce 
que  toutes  les  fois  que 
j'ai  laissé  des  hardes 
mouillées  sécher  sur 
moi ,  je  ne  m'en  suis 
pas  mieux  trouvé. 

Il  est  moins  dangereux 
pour  l'homme  de  se 
tenir  nu,  que  de  lais- 


de  vreinnein 
tro  d'hou  ti. 
Remerquein    e 
ehué   ém    zi 


235 

tro-ha- 

ret-hui 
un  dra 
benachacehellehé  go- 
ber usez  d'er  yehaid  ? 
E  gùirioné,  ne  huélan 
quet  é  oh  propoh  eit 
ne  faut  :  perac,  é  léh 
gober  golhein  aben 
hou  liilad  lous,  en  ou 
lausquet-hui  en  ur 
yoh  en  ur  horn  a  hou 
cambr  ? 

Dillad  gîuan-ind;  n'en 
dès  nitra  de  zougein. 

Er  péh  hou  tromp-é  : 
gluan  ne  zalhér  quet 
neèt  ha  prop  e  zou 
ur  fournel  a  glin- 
huédeu. 

Me  huél  erhat  n'en  dé 
quet  er  gueu  guet-n- 
oh;  racquel  liés  gùéh 
ma  mes  lausquet  dillad 
glub  de  séhein  ar  me 
hain,  n'en  d'on  quet 
hum  gavet  gùelague- 
ment-cé. 

Bout-zou  bihannoh  a 
zangér  eit  mab-dén  é 
chom  en  é  nuah ,  eid 


236 


VeCABULAIKE 


ser  sécher  sur  soi  des 
vêtements  mouillés. 

Mes  domestiques  se  plai- 
gnent que  l'eau  n'est 
pas  saine  dans  ce 
canton  dans  le  temps 
des  chaleurs.  * 

11  est  bon,  surtout 
dans  le  fort  de  l'été, 
démettre  un  morceau 
de  soufre  dans  les 
cruches ,  ou  de  mêler 
un  peu  de  vinaigre 
avec  l'eau  que  l'on 
boit. 

Il  m'arrive  aussi  de  les 
gronder  quand  je  les 
trouve  assis  la  nuit  à 
la  porte ,  après  avoir 
beaucoup  sué  pen- 
dant le  jour. 

Il  est  de  votre  devoir 
de  leur  défendre  abso- 
lument de  rester  assis 
à  la  porte  pour  respi- 
rer l'air  frais,  après 
avoir  été  tout  le  jour 
sous  la  chaleur. 

Quand  les  foins  sont 
ramassés ,  j'ai  beau 
leur  prêcher,  il  ne 
m'est  pas  possible  de 
les  faire  coucher  dans 
leurs  lits. 


éiausquein  dillad  glub 
de  séhein  doh  é  gain. 

Me  serviterion  e  hum 
glêm  n'en  dé  quetyah 
en  deur  ér  hanton- 
men  a  pe  vé  tuêm 
en  amzér. 

Un  dra  vad-é,  surtout 
é  creis  en  han,  la- 
quât un  tam  chouffr 
ér  podeu-deur,  pé 
caigein  ur  bannig 
gùin-aigr  guet  en  deur 
e  ivér. 

Arrihue  e  ra  ehué  guet- 
n-ein  ou  noézein  a 
p'ou  havan  chouquet 
de  noz  étal  en  or, 
goudé  en  dont  huizet 
hilleih  durand  en  dé. 

Deliet-é  d'oh  dihuen 
a  grén  doh-t-hai  a 
chom  chouquet  étal 
en  or  eit  quemér  en 
air  clouar,  goudé  ma 
veint  bet  abad  en  dé 
idan  en  tuêmzér. 

A  pe  vé  chairret  er 
foèn,  caër  em  bé 
predêg  dehai,  ne  vé 
quet  possibl  d'ein  ou 
hass  de  gousquètd'ou 
gulieu. 


FRANÇAIS   ET    BRETON. 


257 


11  n'y  a  cependant  rien 
de  plus  dangereux  que 
de  couclier  sur  du  foin 
nouvellement  coupé. 

Monsieur ,  c'est  dom- 
mage que  vos  affaires 
vous  appèlent  ailleurs, 
j'avais  encore  à  vous 
interroger  sur  beau- 
coup de  choses. 

Et  moi  je  vous  aurais 
parlé  de  beaucoup 
d'abus  que  je  remar- 
que parmi  le  peuple  ; 
mais  il  faut  que  je 
m'en  aille. 

Adieu. 


N'en  dès  neoah  nitra 
dangerussoheit  cous- 
quètémisq  foèn  fresq 
falhet. 

Eutru  ,  dommage-é  ma 
hou  calhue  hou  ç'af- 
ferieu  é  léh  aral  ; 
m'em  boé  hoah  d'hou 
ç'atterce  ar  paud  a 
dreu. 

Ha  mé  ,  m'em  behé 
conzet  d'oh  a  galz  a 
abusanceu  e  remer- 
quan  é  misq  er  bobl  ; 
mœs  rèd-é  d'ein  mon- 
nèt  me  hent. 

Quenavou. 


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rersité  d'Ottawa 
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COO 

ACC#    1189171 


VOCABULAIRE