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Full text of "Voyage autour du Caucase, chez les Tcherkesses et les Abkhases, en Colchide, en Géorgie, en Arménie et en Crimée; avec un atlas géographique, pittoresque, archéologique, géologique, etc. ... Par Frédéric Dubois de Montpéreux"

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VOYAGE 

AUTOUR DU CAUCASE. 

VI. 



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A. PIHAN DE LA FOREST, 

IWPRIXEVIt DE LA COUn DE CASSATION, 

Rue des Noveis, n. 37, 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



VOYAGE 

AUTOUR DU CAUCASE, 

•CHEZ LES TGHERKESSES ET LES ABKHASES, 

EN COLCBIDE, EK GÉORGIE, EN ARMËKIE 
ET EN CRIMÉE; 

AVEC DU ATLAS GXOGBAPHiqCE, FmOBUQnB, 
ABCBÉOLOGIQDE, GÉOLOCIQDE, ETC. 

Onnaga qui a remporti le prix de |a ioiàité d* OéocrapU* 
de Paru, en 1838- 

VAB, TKÈDÈBXC DUBOIS m MOVTPtexiTX. 

TOME VI. 



PARIS. 

LIBRAIRIE DE GIDE, 
un Ms FïTiTS-Ancnsiiss, 5, près le ocai wAtiquiis. 




L,:,,l,;.d:,G00gIe 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



QUELQUES MOTS 



GEOGRAPHIE ET L'HISTOIRE ANCIENNE 



LA COTE DE GRIMEE, 



La géographie ancienne n^eït riéti ihoins qiie 
riche en détails sur la côte àé' Crimée. BritJK 
Tfcébdbsie et le-^ârV des Symboles (Balàklà^a) 
elle' lié' dontl^lt' ^ué deiix moniagnes et. AUtik 
itittéSj^ifiéhtioAet la'mont Trapèze, la Villfe deS 
Zttrfipades et fe nOortt Knoumétâpon, aiAqtiéK^^ 
dans' ïe quatrièihe siècle', Procope ajoute deuït 
chMëa\ïi: î yftottstonet Gorsouhitans. 

Sut ces six Ibcialifés , deu:t sôtil encore ItoËjA 
descohirof ersefe des archéilogiies-, Athériaon' et 
le Krioumétôpon. A cause d^une distance indi- 
quée (rûp en groS , l'on né Saît' si' Toh' plaC^^ la. 
premi^ç,..à Otouze, à Koze ou à Soudak', et 
quant QU Krioumétâpcni ou Front du bélier, rin- 
«ert»ludé<a< été telle juaqU'àsprésene,; que Paikn 
et d'après lui ReuiSy, l'ont placé" SWP Ib» hatr^ 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



_ 6 — 
leurs de l'Aï-Pétri, près d'Aloupka; le mar- 
quis de Kaslelnau Ta vu dans le Mont Ilia près 
de Lapsi ; M. Montandon le transporte au cap 
Aïlliodor : Clarke , Héber , MouravieT-Apostol 
et M. P. deKoeppen seuls, prennent FAÎoudagh 
ou Bïouk-Kastèle pour réquivalent de ce célè- 
bre promontoire. 

Je crois nécessaire de résumer les fragments 
très-brefs de texte qui nous sont parvenus, afin 
de résoudre ces incertitudes (i). 

Le texte de Scjmnus de Chio, le plus ancien 
géographe qui parle de la côte de Crimée, men- 
tionne simplement Athénaoriy ajoutant que les 
Scythes possédaient tout le pays qui sMleodait 
de cette ville à Kytas. 

Le Périple anonyme, plus explicite , comgt» 
300 stades de Théodosie à Mhénaon : à la même 
distance, Arrien, place le port désert des Tauro- 
Scythes^ épithète qu'il donne à Athénaon, et qui 
prouve que cette ville où résidaient les Scythes 
du temps deScymnus (c'est-à-dire loo ans avant 
J. C), était abandonnée du temps de ^empereur 
Adrien. J'ai prouv^ que nulle position ne répon- 

(i) Panni les auteurs qui ont parlé Ae la côte de Cri- 
mée, Hérodote écrivait 469 ana avant J^-C^ Scyinntu it 
Chio 100 ans avant J.-C, Strahon ag ans 'après J.-C., 
Arrien 1 to ans après J.-C, PtoHmée 311 ka» «t P'rocope 
S5o ans après J.-C Le Périple oMoaynu a tnkduit>«l {unsc 
les Mrs d« Sc;maw. - -, . ; 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 7 -^ 
dàit mieux à ce port imporlant des Scythes que 
Soudak. 

DUtbénnon au mont Trapèze àe Slrabon (le 
Tcbatjrdagb ) , ' et aii cbâteau- à^Alouaten de 
fttKiope ( Aloucbeta) , pas*uii nom connu, 

PluB loin la ville des Lampades (des Fanaux), 
dont le nom a braré vingt siècles , était la seule 
résidence de«'Taui^, connue- de Sc}!mnus; les 
ruines de tout âge semées autout* de Blouk et de 
Kouttkouh-Lamhat^îoDï transition entre la 
Tille antique et lesTjllages actuels. 

Arrien Tappelle simplement Lampa» f quand 
îl dit-: « Du port désert des Tauro-Scylbes à 
Haîm^-Taurîque {t&t tû^viiarf/j Tatjpixfii)^ il 
y a 600 stades , et de Lampat au port des Sy m* 
boles 520 stades. On voit que ces deux localités , 
Halmitis et Laçipas, n'en forment qu'une oii 
sont bien rapprochées, puisqu'il les substitue 
Tone à Tautre (i). 

Enfin nous arrivons au point le plus con- 
t«^é. 

(i)/fa/mfVi'ip«ut 86 dériver de àlfii, aaut, endroit où 
l'on saute,' ou sur quoi l'on aaute-Ce noian'aurait-il point 
quel<]ue rapport avec le rocber du haut duquel od pl'écî* 
pilerait les corps des victimes offertes à la Dieoe Taurique, 
dont il sçra fait meution plus bas? Remarquons eucore 
que la rivière Aima pi^nd sa source sur le versant septeb- 
trional de la chaîne Tauriqite , oppose au plateau sur le- . 
quel est bili Bïouk-Lambat. 



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„ s _ 

« De la Tille des Làmpades, dit Scymnus, au 
promontoire élevé de la Tauride , qii^on appelle 
K|rJoumétôpon (le Front du bélier)., on compte 
120' stades (c'est-à-dire une quinzaine de 
Terst). » 

Dans un. rayon pareil il n'y a et il ne peut y 
avoir que l'Aïoudagt ou Grand-Kastèle qui ré- 
ponde à ciette position. D'ailleurs, ^sezStrabon; 
K En ayant de ta cote Taurique , dit-il , se déta-^ 
che fortement vers le midi , dans, la m^f ,, un 
promontoire qui. se dirige vers ta Papblagonie et 
la ville (l'Aaias^s ; on l'appelle Krioumétôpon. 
Au cap correspond celui dç' Carambis en Pa- 
pblagonie, au moyen desquels le Pqat-EvWQ^ 
comme partagé en dm^x. " 

Peut-^n désigner plus clairement cette monr- 
tagne isolée qui se détache en, promontoire bi^a 
loin dans la mer? et qu'on trouve un seul point 
de la Crimée qui réunisse aussi bien tous les ca- 
ractères voulus , forme , position et distance 
relative (1). 

(1) Ptolémée placele A'rioumeVd/ionàpeuprès à nuàtié 
dedUtance entre Théodosie et ClursoDesuaïPliDecotiiptt!, 
[M)ur la pi-emière moitié de Thëodosie au Krioumétôpon, 
13a mille pas romains, et pour la seconde i45 mille pas. 
Quoique vagues, ces deux mesures copvieoneDt très-biei^ 
à rAïou,dagh, mais ne peuvent s'acaorder ayec aucune des 
hjpothësea de Pallas, du marquis de Çastelnau ou dp 
H. Montandon. 



DiqiiiicdbvGoogle 



— 9 - 

Je re^rde donc comme certain i|a« l*.tftoi*- 
dagh ou monlagiM de TOurs est te Front du bé- 
lier ou Krioumètôpon des anciens , et c'est au- 
tour de cette montagne classique des Taures que 
je transporterai le thé&tre' des récits d'Hérodot» 
•t de Scynnus. 

« C'est là Can Krioumétépon), dît Scynmus', 
quVn pi-étend (pitarriva If^génie, lorscpiVIt» 
di^rutautrcfinsderAulide. Les Taures yabon- 
deot et leurs tourbes nombrensea tnènent.dam 
ces montagnes nue. vie errante. Baiiures par 
leurs cruautés etpar leurs meurtres, ils adorent 
eux-mêmes une divinité qui lear ressMxdilv 
par ses crimes impies, n 

au Krioumétâpoo aborda donc Iphigénie , crt 
là se. troure le tcnqile de cette crueHe Diane 
Taïuique; et comme pour certifier le fiiiP, le 
village tatare qui est bâti au pied de \a- monta» 
gne, porte encore le nom de Pta-dténith en 
l'homiçur de la DmmUé. vitrge. 

Maintenant que nous otïOHaissons la -localité, 
il est intéressent de lire ce qu'Hérodote' nous a 
transmis dbs mœurs et des aacriâM»^ des Taures. 

K LeS'Taures, di&4l, habitent ta partie ttton- 
tagneusè delà Tâurîde, jusqu'à la.Oiersonèm 
âpre ( Traahée) qui appartient k\â mer qui est 
sous le vent d'est. Les Scythes, par contre^ -oO?* 
cupent la steppe Sur les Taures et'les-pa|ys<[ui 
s'étendent yee% la mer de IWi, ainsi- que \m 



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— lO — 
cotes occtéentales 4u -Bosphore Kimméiien-, et 
la rive du Palus jusqu^au Tanaïs qui se. décliarge- 
dans uoe anse du Palus^. - 

« Les Taures ont des coutumes particulières;' 
ils immolent:» une vierge {ieapâ6t(i) les étran- 
gers qui édiouent sur leurs côtes et tous les 
Grecs qui y abordent .et qiù tombent entre leurs 
mains. Après les cérémonies accoutumées, ils 
les assomment d^un coup de massue sur la téjje. 
Quelques-uns £s«it qu^ls leur coupepL ensuite 
la.tète et qu'ils Tatlacbent 4 une croix, et qu^il» 
précipitent le corps du haut d^on ropber sur le- 
quel le tj^ple est bâti. 

CI D'autres conviennent du traitement fait à. 1% 
tête; mais ils assurent qu^on enterre le corps, 
au lieu de le précipiter du haut du r<M:ber.Xe8. 
Taureâ. eux-mêmes disent que la déesse à laquelle 
ils font ces sacrifices est Iphigénie , fille d^Aga- 
memnoQ ; quant à leurs ennemis , si un Taure 
fait dans les combats un prisonnier , il lui coupe 
là>(£te et remport« cbez lui ; il la met ensuite 
au bout d'une perche qu^il place sur sa maison et 
surtout au-dessus de sa cheminée. Hs élèvent 
de la sorte la tète de leurs prisonniers, afin, 
^i^eut-ils , quelle garde et protège toute la mat- 
sou. Ils subsistent du butin qu'ils font à la 
. guerre. 

Ce tableau des Taures peut servir de com- 
mentaire à ce que dit Homère des Taures-I^e^ 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



trigons qui démeuraioit autour de BaUklaTav 
Remarquons encore que.nous retrouvons peuU 
être dans ces paroles d^Hérodole , la source de 
Tusage que j'ai mentionné plus haut, t. IV, 
p. 4^4 > 1^ O^ea et les Litliuaniàis aiment ' 
comme les anciens Taures à su^ndce sur des 
pei'cbes , autour de leurs habitations , des létes 
et des ossements ^ qui dwis Forigine étaient hu' 
mains \' et que la civilisation a changésen tét«£ 
de cbevaux , etc. 

Hérodote dit seulement qu'on immolait à une 
ou à la J^ierffe les étrangers , sans nommer cette 
divinité Taure , si re4outable et si cruelle ; 
d^aotres auteurs Pai^dlent 0?vihihèn (oftà^/ij») 
la Montagnarde (i). Sa ressemblance aTffC la 
Diane antique des Grecs , Tavaitiiàt sun^mmer 
la Diane Tautique. Les Grecs anciens, aussibar-' 
bares que les Taures,- offraient à cette Diana de 
jeunes g&T>çons«t déjeunes £lles. Lliorreurque 
de pareilles coulianes ini^in^rent aux peuple* à 
mesure qu'Us se civilisèrent , engagea saii& doute 
les [»^tres, hypocrites en tous temps et en tmis 
lieux , à substituer à ces massacres humains des 
cérémonies moÎBS cruelles , et cela' par un signe 
convenu de }a divinité. Ainsi naquit, dit-on, le 
mythe d^Iphigcnie remplacée par une biche. On 

(^yOfutkijiîit pour ùpiài^ciK, qui démettre dans lee mon- 
tagnes. 



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— 12 

sa «HAenta Sk fouetter rudement les enfents de^ 
'wnt riimige de Diane Orljiia (<). 

Mais il y a id. plas qu^un itirytlie. Que je dîsft 
d^abord' ce qu^élait la nation ttmre. La cliaine 
Taorique jtfm rai petit le mêttie rôle que la 
ehaine Aa. Caucase ^ c'est-à-dire qu'eUe fut le 
reAsgedes pet^^Aes d^àffinité finnoise , lors des 
inrasioDs des races iedt^^geniiaiùqaes au norA 
dw Caucase. La cbaiBC Tàiuique , sous lé rap» 
port ethnographique , fut un petit îlot Jmnoia, 
btatioiiné fsm la oatuPe contre les race^ Sans-~ 
criies , Aoat ïa j^us anciouie, celle qui'- joua le 
premiBr rôle connu , &t celte des KitfimériaBS. 
Ce fut avee nnson- qu'im a[^la ces aas^iffésif 
Taure* au Montagnanh (s). 

Tout oe;qUB nott6<saTonB das'Taures:, Tieatà 
Tappui de lapËace que je leur: aî.assigDiée parnai 
lés racés tcliDudes oui Ënnoises^ Far leurs moeurs^ 
ik sont ârères des Tchétcbenses et des Le»ghes, 
cee tribus favouahes qui ne ireconnaisseut point 
^étrangers' au milieu, d^elles. Ils ressemUent 
aus aaâens Tcfaevkesses qui' avaient aussi la 

(i)Boeckbi, Càrp. Inscr., t. Il, p. 89. 

^a} Tàitv, enaasjrien, montagne, ehaine de montagnes; 
/jTou, en cbaldeen, louro en syrien. Dans la petite Asie* 
Tàër, Alpes. Chez les races turques tau, montagne. Chei 
les' Celtes for, tour, une lour, un bâtiment rond et élevé, 
aiUHUU tflntpftrb: or;, iront, &çade,'dev&nt: Ën.gnc«|)Dï, 
montagne. 



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— i3 — 
'coutiune dHaaiaoler tous- les étrangers qui Te- 
naient aborder chez eux (i). Leur divinité 
vierge se coofoud avec Vyinahid ou F'énus 
J^une des Amiéaiens , avec la yénus nocturne^ 
la Vému Uranief elle est la tnême que la Diana 
liuci/era ou Tœdifèi-a , qui porte la lumière ou 
•tient UD flambeau (2) ; le culte quVo lui rendait 
chez lus Géorgiens el chez les Albaniens du Cau - 
case , était le même que celui qu^elle fecevail en 
Tauride. 

* Les Àlbaniens, dit Strabon, adorent comme 
>divinilé le Soleil, Jupiter et ta Lune (jilnahid), 
celle-ci surtout dont le temple est sur les fron- 
tières de ribérie (Géorgie). Le prêtre qui le 
dessert est le second en honneur après le roi. 
Il préside aux fêtes sacrées et commande sur le 
territoire sacré qui est grand et bien peuplé : 
nombre des serviteurs religieux sont; inspirés 
par la divinité et prophétisent. Celui que Tes- 
prit de la divinité saisit le plus, s'en va errer 



(1) Appieti, p. 10G6, lib. Mithrid. foy. auteur du Cmi~ 
c<)/«,t. I,p. 58. 

(a) Ce titre de Vânua Luue et Porie-Ftambetu pourrait 
avcùr quelque rapport avec le nom de la vUle de» Lampades 
(Ëioaux ou ûambeaux] ; peut-être y célébratt-oD une fête 
avec des Qatnbeaux en l'honneur de la divinité vierge ; 
peut-être qu'un feu sacré lui élait consacré comme les 
anciens Lidiuaniena et les Finnois le faisaient pour leurs 
dieux Perkoun et Joumala. 



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seul dans les bois, où le prêtre le fait saisir et 
lier avec des chaînes sacrées; on le nourrit 
somptueusement pendant une année, après quoi 
on le produit aux sacrifices de la déesse pour 
être immolé avec les autres victimes. Voici 
comment oo procède à ce sacrifice. Quelqu^un 
qui est expérimenté dans cet art , tenant la 
hache dont il est d'usage de se servir pour sa- 
■crifierunliomme, et sortant de la foulé, la lui 
enfonce dans le cœur par le côté; quand la 
victime tombe, ils en tirent certains signes de 
divination qu'ils expliquent en face du public : 
puis , transportant le corps dans un lieu désigné, 
chacun passe par-dessus en manière d'expia- 
tion. Il 

L'analogie est encore plus grande entre les 
Taui-es et les Tchouds-Finnois des rives de la 
Baltique, ces fameux pirates qui, sous les noms 
de Koures , de Lives et d'Esthes , infestèrent les 
lives de la Baltique de leurs brigandages, jus- 
qu'aux onzième et douzième siècles de noli'e 
ère. Il existait , parmi ces Finnois , une loi qui 
ordonnait de brûler quiconque n'était pas de 
leur croyance'; tout étranger dont ils pouvaient 
s'emparer, tout prisonnier de guerre était sacri- 
fié à leurs divinités : « Chacun fuit cette nation 
la plus cruelle, à cause de la trop grande cruauté 
de son culte, dit Adam de Brème. » Quand 
leur bonne fortune ne leur procurait pas des 



DiqiiiicdbvGoogle 



_ i5 — • 
"viclimes humaines , ils en achelaîent pour les 
martyriser de la manière la plus barbare et jeter 
4es lambeaux de leurs corps décbirés aux oiseaux 
deproie. Ils leur arrachaient quelquefois le cœur 
pour le griller et pour le manger; d'auli-efms ils 
les rôtissaient lentement sur des charbons (i).. 
-Ce fait de la ressemblance des Tcbouds-Finnois 
avec les anciens Taures, vient encore fort à 
propos à l'appui de ce que j'ai avancé de la dis- 
location, qui a eu lieu très-anciennement, des 
races finnoises par les races indo^germaniques 
qui ont fait coin entre les Finnois du nord et ceux 
qui se sontréfugiés dans les, valléijs du Caucase et 
àe la Tauride (2). 

Mais commentse fait-il que la divinité vierge 
des Taures ressemble tant à la Diane Orthia, l'une 
des divinités primitives des Grecs ? Cela vient 
de ce que la nation grecque était aussi entée sur 
un lambeau finnois, antérieur à l'arrivée des races 
indo-germaniqtles dans la Grèce. Les fables des 

(t) Joh. Ludw. Borger, Versuck ûbtr die Aberihûnwr 
Litfiands; Riga, 1798, p. gt. De lîruy, HUtoire de la Li- 
i-omiî,!. I,p. 36. 

(a) Voy. plus haut, L IV, p. ÎSg, note a. Voyei encore 
t. I, p. i48et «49) un fait qui prouve que cette dislocation 
a porté non>seulemeiit sur des races Ichoud^-fin noises, 
maisaussiaur des races indo-gei'tnaniques, qui ont<!té re- 
poussriei vers le nord avec le» Finnois par de nombreux 
arrivants. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



. — i6 — 
Cyclopes , de Polyphème , sont des SMivenirG de 
celle vace ptimitive. 

G>mme j''ai cherché à le démontrer, les 
Grecs dans les temps les plus anciens se sont 
li-ouvés en rapport direct avec le bassin de 
, la Mer Noire ; tous leurs regards , toutes 
leurs expéditions se tournèrent vers l'O- 
rienf. L'expédition de Phrixus et de Hellé, celle 
des Argonautes, les longs errements d'UUsse 
hui' les côtes de la Cotchide , de la Taurîde et du 
Bosphore Cimmérien , les Akhéens revenant de 
Troie, que la tempête jette sur les côtes des 
'Iclierkesses , prouvant que le mythe d'Iphigé- 
nie et d'Oreste n'est point un fait isolé, mais 
qu'il se rattache à des données historiques et à de 
fréquentes communications entre les aventuiiers 
grées et les pirates (aures. On ne saurait se 
l'expliquer autrement. D'ailleurs il est trop dé- 
taillé, ila l'airtrop authentique pourque ce soit 
un simple mythe. 

Que ce soit faux ou que ce soit vrai, Iphigénîe, 
Glle d'Agamemnon , va être sacrifiée à Diane Or- 
tbia, pour obtenii- de la déesse le vent qui doit 
faire sortir la flotte de Grecs du port d'Aulide. 
Le sort était tombé stu- la fille du premier des 
Sheptoukhes. Le grand-prêtre Calchas aurait 
bien désiré accompUi- son sanglant sacrifice; 
mais effrayé par les murmures de l'armée, il se 
rendit aux menaces en interprétant d'une ma- 



3,„i,i=dbvGoogIe 



nière plus bumaîue tes ortli'ca sacrés, ou AgB- ' 
■lemnonparTinL-it à lui enlever sa proie enTeK- 
pédiant sur un vaisseeu potir la cacher <lans une 
région loiiilaioe, o^est ce qu^îl sera difficile de 
décider au milieu des divergeDces des anciens 
ftuUurs> Cependant isetle dernière interpréta- 
tion offre 'phi8 de Traisemblance que la pre- 
mière. 

Iphigénie arriva en Tauride, et malgré l'ana- 
thème qui repQsait sur le» étrangers, elle fut 
reçue prêtresse dans un temple de la divinité 
vierge des Taures, se vengeant sur tous les 
Grecs de l'affreux martyre dont on l'avait me- 
nacée. Mais quinze ans envirou plus tard, Oreste 
qui vient àfi tuer sa mère adultère et Ëgisthe , 
le meurtrier de son père, obéissant à la loi du 
Mxngy est tourmenté par les furies, et n'obtient 
pas d'autre oracle pour se purifier de son crime, 
que d'aUer enlever chez les Taures la statue de 
leur déesse. L'on sait que débarqué avec Py- 
lade, ils fui'ent saisis l'un et Pautre par l'ordre 
deTIiOas, le roi des Taures, et que l'un d'eux 
devait être sacrifié. Personne n'ignore le com- 
bat de générosité qui ^s'éleva entre ces deux. 
amis , la reconnaissance étrange qui eut beii 
entre Iphigénie et sou frère, au motnent Où 
elle allait exécuter le saciifice. Les tiens du sang 
ne sont pas étoufiës, et Iphigénie prête son se- 
cours à Oreste pour enlever la statue que l'on 
VI. " a 



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Cache dans uoiaisceau de fagots; on la descend 
eosuitele long du rocher dans un petit vaisseau 
qui &Torise lei^r fuite à tous trois. Avant de 
quitter le rivage , <)reste y d^>ose sa chevelure 
de deuil. - 

J'avoue que cette ej^pédit^m d'Oreste et de 
^lade ne me parait rien moins, que fortuite ; 
elle me sembleavoir été dictée par le dessein de 
ramener de son exil Iphigénie qpe sa fànûlle n'a- 
vait pas perdue de vue. On peut croire que la 
disparutioD subite et secrète de la grande-pré- 
tresseetde la déesse elle-même, dut surpren- 
dre la superstition cruelle des Taures, qui dès- 
lors fM>nfondirent la pi'étresse avec la divinité , 
et sacrifièrent les étrangers naufragés, autant 
pom* plaire à leur divinité que pour les veng^'. 
I^une et l'autre de leur prétendu enlèvement. 
Le récit d^Hérodote le prouve clïùrement : <r Les 
Taures eux-mêmes disent que |a déesse à la- 
quelle ils font ces saciifices , est Iphigénie, fille 
d'4g&n^ituiOD> » 

Mais quel a été le théâtre de cet événement ? 
Peut-il y avoir de doutQ à cet égard ? Sans doute. 
Car les anci^is ne sont pas dVccord à ce sujet. 
Hérodote dit seulement qu'on sacrifiait à Ipbi- 
^if,, dans un temple au haut d'un rocher , sur 
la côte monLagneuse des Taures , sans indiquer 
de localité. Scymnus de Chio , cent ans avant 
notre ère, est le premier qui l'indique, en élisant 



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— 19 — 
(léhnrquer Iphigénie ^ lorsqu'elle tlisparut de 
VAi^de tkParthénith, aupie4 du Kiîoumélô- 
pon, eu les Taures sacrifiaient à loir divinité* 
Amsi les deux récits se complètent, et iletf 
prouvé que la plus ancienne opinion des Grecs 
plaçait le théâtre du mythe dUphigénie sur la 
cime de TAioudagh. Je ne sais ce qui a fiiit 
abandonner cette antique tradition pour une 
nouvelle. On lit daiis Strabon : « A Cherrone- 
sus , il se trouve un temple d^une certaine divi- 
nité vierge (iropdcvcfu i^ikv, icàpavoç tivo;) qui a 
donné son nom au promontoire Parthénique 
(de la Vierge) sifué à loo stades de ts ville, 
sur lequefl se trouve encore une cliapelle de la- 
dite divinité avec sa statue. *• 

La véracité et ^exactitude reconnues de Stra- 
bon, ne permettent pas de douter de l'existence 
du temple et de la chapelle de cette divinité 
TJerge des TaureSj qu'on voit ailleurs tant de fois 
répétée, sous la figure de Diane , sur les nofn- 
breuses médailles de Cberson. Pline et Ptolémée 
parlent aussi du cap Parlhéniqùe, qu^ils ont sans 
doute emprunté à Strabon. 11 est clair, diaprés 
les propres expressions de ce dernier , qu'il veut 
parler de la déesse vi^'ge, sans nom, Hes Taures j 
mais il ne &it aucune allusion à Iplùgénie, quoi- 
qu^au livre XI , il sache bi^i bitn qu'Oreste. et 
IpHgéme soni allés de la Scythie Tauriquften 
Cappftdoce. 



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— 20 — 
A mon avis, les paroles de Strabon ne prou- 
vaienl qu^un fail , celui de reïistence de- plu- 
sieurs temples de la dÎTinité vierge sur la câte 
des Taures. Les colons de la Chersonèse trouvè- 
rent sur le haut promontoire qui les séparait de 
Palakium, le temple que les Taures de cette nlle 
avaient éngé sur le bord du rocher, et selon leur 
coutume ils acceptèrent -ce oouveau culte qu^ls 
assimilèrent à celui de Diane. Voilà le fait, il 
me semble. Néanmoins, tous les auteurs se 
trompant ont voulu, de propos délibéré, voir 
dans Strabon plus qu'ail n'y avait , et ont trans- 
porté le lieu de la scène d^Oresle sur ce cap 
Harthénîque. Si Iphigénie est la même que la di- 
vinité taure , il est clair qu^on peut donner son 
nom aux ruines du temple qui sont encore 
visibles au bord du promontoire ; mais y cher- 
cher les traces d'Orestc, de Pylade et du roi 
Thoas, etc., sera toujourscontraire à la tradition 
primitive. 

Pour «n revenir à la pluraUté de ces sanc- 
tuaires de la divinité taure, je remarquerai que 
tous étairat au bord d^aSreux précipices , du 
haut desquels les prêtres pouvaient lancer leurâ 
victimes presquejusquedansia mer. Ces lieux 
qui inspiraient la terreur, que tes navigateurs se 
montraient de l<»n, reçurent ré[Hthète de sa- 
crés (Aïa), que porte le promontoire Parthéni- 
que , le cap Aïa près de Laspi, et TAïeudagh lui- 



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— 21 — 

même , qucùqu^on prétende le fiùre dëriver de 
^ïoUf en talare ours (l). 

Paithénith, l'AùDudagh (Bàïouk-Kaitèlc^Krioumétôpon). 

^près ce commentaire sur la géographie et sur 
rtùstoire retigieuse de l'antique côte des Taures, 
je Tais confronter les faits avec les localités. 

On peut s'altendre que la nature, à la sortie 
du chaos de Karabagh , rentre aussitôt dans la 
paix, et la terre dans son état normal , que tout 
reprennSson allure symétrique. J^espère le cou* 
traire ; je mVttends à ce qu'elle m'offrira quel- 
que tableau encore plus beau de ses forces gi- 
gantesques et de ses puissantes créations pour 
justifier la prédilection que tous les peuples de la 
côte, à commencer par les Taures, ont eue pour 
ce sol extraordinaire. 

Traversant le chaos de Sunenkaïa et Kout- 
chouk-Lambat , je chevauche lentement avec 

(i)À?caï, sûnt, sacré. Le cap Pârthénique s'appelts 
ainsi Aia-bouroan, le cap sacré. Dans la caite de Nicola* 
"Witsen (1637), cet auteur l'appelle Aîajedoge, comme au- 
jourd'hui l'Aïoudagh , pi-euve que l'origine de ces deux 
noms vieiilde«7io(RtnondeaiDu.P.deKoeppen, ^riffwii'i 
Shofnik, p. 187. Il existait une ville et un cap Parikenium 
aux envirtms de Kertche, eaire l'embouchure du Bosphore 
Qiomériea et la Mer d'Aiof. 



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— 22 — 

moD suredji (guide) tataref qui ne compreod 
rien à mes coups de nurtéaueti mes questions 
sur les noms des ruisseaux, et des rochers quç ' 
nous rencontrons sur notre route. Elle est pé- 
nible peut-être, mais si pittoresque et si variée 
pour me» éludes faTorites, que j^en oublie la 
âttigue. Ainsi nous gravissons avec peine le pic 
de Ramata, qui' est au-delà de Koutchouk- 
Lambat. Nos cheTitux viennent de baigner leurs 
|neds dans la mer ^ et maintenant nous escala- 
dons les âancs noirs et dans végétation de la 
montagne qui plonge tout dVne |Jièce dans la 
mer; je l'ai étudiée en montant et j'a^etrouvé 
ici les lits d^ophitone en boules du Kastèle et 
de l'Aïtbodor. Mais arrivé au sommet j^oublïe 
l'ophitone et ma route; je suis arrêté tout-à-coup 
malgré moi par Tun des plus beaux paysages 
de la Crimée. Enfin, voilà YAioudagh; son 
dôme arrondi semble couché sur les flots bril- 
lants, sur lesquels il formeun long promontoire. 
C'est bien le Krioumétôponj car il ne faut pas 
tm grand effort d^imagination pour reconnaître 
de loin un front dé bélier, dont le contour des 
cornes s'arrondirait derrière la tête. Je com- 
prends aussi qu'on puisse prendre cette forme 
pour un out's couché , endormi. 

Une vallée profonde et noire me sépare du 
iront du bélier; c'est celle de Parthénîtk aussi 
antique que la divinité taure. Nous descendons 



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— a3.r- 
par des degrés pratiqués dons les rochers, juS" 
qu^au village semé per petits groupes de maisÔDS 
au fond et sur les 09ncs de la vallée. A voir cas 
matsoQs grosuàremml maçonnées et ers toits en 
teire, je me fais illusion et je me crois encore 
au temps des Taures. Une plage sablonneuse et 
commodepermettait aux navigateurs bomériqueft 
de tirer leurs vaisseaux sur le rivage. Deux ruî»- 
Seauxarrosetft le fond de la vallée. Les habitants 
d»Parthéml)i, fort à leur aise, y'cuttivenl leurs 
vergers; la. facilité des irrigations leur permel 
de semer du lin et du tabac ; on vante ce der- 
•nier qui est préférable k tous ceux de la côte. 
Encore aujourd^ui les Partbéniens ont des bar- 
qups qu^ls utilisent en faisant des transports de 
provisions ie long de la côte. Le Front du bélier 
défend leur baie contre les vents d^ouest. En 
escaladant la montagne par un sentier rapide , 
■après une heure de marche , on arrive au som- 
met où l'on trouve les ruines d'un vieux château, 
dont les murs sont composés de grandes pierres 
brutes qui sont poséesàsec, sans ciment. LVn- 
semble des fortifications foime un grand demi- 
cercle, dont le miu- qui en est la corde 3 728 
pieds de longueur j leur épaisseur n'est pas de 
moins de 4 pieds et demi, etia hauteur où la mu- 
raille est encore visible ne dépasse pas une toise. 
Le côté du mur -;emi-circulaiFe-, dont le pied 
était abordable à rextérîeur) était défendu inté- 



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-M- 

riefirement par i3 tours placéesà 17 ou 18 paf 
Tune de Pautre. Elles, avaient i6 pieds et demi 
defronl^ et g pieds de éQté. LVpaisseur de ces 
murs inléiieurs ne dépassait pas a pieds. L^autre 
mur, placé au bord d'un -précipice , était sam 
tOUrCf). 

. A considérer lé style de cetia construction, il 
^ impossible d'y reconnaître une des construc- 
tions des Grecs du Bas-Ëmptre ou des Génois*, 
qui sont toutes nniréçsÀ -cbaux M à mortiar., 
comme en font foi.les ruines d'Aloucheta, d^Our- 
souf, de Soudak, de Théodosie, de Balaklavà, 
Cette manière de bâtir est celle qui caractérise 
le&murs du petit Kaslèle, de Démirkapou et 
d'autres constructions antiques de la Crimée. 
Elle rappelle les murs cyclopéens de Kùmneri- 
cum (Opouk) et des lumulus du Mont-d'Or, et 
je ne suis pas éloigné d'attribuer de pareilles for- 
tifications aux Taures ou aajs. Taures-Scytbes. 
Cette petite forteresse n'a jamais été habitée 
depuis 147^» -c'est-à-dire depuis la destruc- 
tion de. la puissance génoise eu Crimée ; mais 
il "n'y a aucune raison dé croire qu'elle ait 
été habitée précédemment par les Grâois eux- 
mêmes ou par les Grecs. L'intérieur ne ren- 



■(i)P. de KoeppiHi, Krimskii-Sbornik, p. ifijf, où se 
trouve UQ plan apyroùmatif qoe je repi-oduinù dans t» 
partie géographi^C) pi- 1?. 



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— a5 — 
f«rtne pas (le trace ie temple ou dVatne édi- 
fice. 

Si L'oD veut cfaercher le» tracer d'un bàtimeut 
de ce genre t il faut s^arréter d^ que Yon est 
arrivé sur le ftile de la montagne, à moitié dier 
min entre le village^t le.'diâtetiu ruiné, et là , 
on trouvera du c6té de la. mer , au milieu de 
grands arbres, les restes d'un mouast^ long 
de 6 toises, large de 3, dédié à St. Conafantin 
et à âttmte Hélène^ que fallas trouva enccMV 
entouré d'un mur de déipase que M, de J£.oef^en 
a cha'cbé inutilement. Les Talares montrait la 
place où se trouvait une ^s polonnes du temple; 
die a été transptn'tée au jardin du comte Vo- 
rontzof à Oursouf ou jel'ai vue. Elle cet ornée 
d'une grande croÎK en relief; on s'e»t «ervi d'an 
marîire rubanaé' de bleu et de blanc, semblable 
à celui dont ^'ai mentioiiné^lus haut Temploi. 
MM.Pallas et.Cripps (ij, compagnons de vojage 
de CUu'ke, n'ont vu qu'une seule colonne ; mais 
celrâ-ci ^oute que précédemment il j en fivait 
quatre , deux de marlve blanc et deux de mar- 
bce vert, et que le prince Potemkin en fit en- 
lever deux pour décorer une église qu^il bàlis- 
sÀl à Cherson ou dans le voisinage. 

A juger par analogie et par ta constance que 

{tyPBaM,f^»ra^e,tlcA.ll,p.-iSS.ClaTi.n,rey^ig€,etc. 
t. II, p. i65 et 166. 



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les hommes m^Uent à enter un culte sur un au- 
tre, commeje.rai dit maintes fois (t), je nedoute 
pas que le t^Bple de la diviniti vierge des Taures 
n^occupât là même place que le moD^ère , et 
si Van veut Ëiire. des fouilles intéressabtes , il 
faudra creuser sur oeC emplacement dont l'ibi^ 
toire touche aux oonfins de toute science archéo^ 



■ Ici Ipbigénie aurait exçrcé sa <^ueUe mission): 
ici lui sont appams Oeste et PyUde : wl Ton 
précipitait le corps des TÏetimes du haut des ro- 
chers qui bordent la mer ^ et rimmense vue que 
Ton a aujourd'hui, .coup d'œil qu'une' âme re- 
connaissante et con&nte jette sur tes œuvres, 
magnifiques du Créateur, phis vaste eubore 
alors, parce que là cime était dépouillée d'ar- 
bres, n'était qu'Untra^que observatoire d'où la 
prèti^sse avide plnait 'sur le vaste horizon des 
mers et y cherchait sa victime (s). 

Le sentier rapide qui nièae du village au mo- 
nastère est semé de débris de briques et de vases 
en terre cuite. L'extrémité du promontoire de 
l'Âïoudagh est terminée par une petite construc- 



" 0)Voyezptu8haat,t.I, p. i33,t. III, p. (46 «1369- 
(s) Du sommet de l'Aïovidagh , on voit le petit Kastèle, 
l'Aï-Tfaodor prèi Fiouk-Latnbat, ainai que les chfiteaux- 
foita de Kisillache, d'OwrsoHfetdeNikiU.P.deKœppen, 
Knnukii-S6ornik,ip. tyZ. 



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_ 27 — 

(ion , denl il West resté que les quatre murs , et 
qui a une. toise es canré. 

La cime de rAïoudagh est complètement boi- 
sée y taudis que ses B»ucs verdâtres ou noirâtres 
sont nus-. La hauteur de la moDlagpe y calculée 
par M. Chatillon , est de 1 795 pieds de roi. 

il existe ji peine un sentier possible pour des- 
cendre de TAïcudagh vers A^tëk et Oursouf , et 
il leut redescendre au village de Parlhénhh, 
pour pouvoir continuer sa roule. 

Artèk. Oiursonr. 

Au mibeu des ombrages fraîfi de Parthénith le 
voyageur s'arrête de préféi-ence sous Tun des 
plus grands noyers de la Crimée ; cet arbre en- 
touré de bancs est historique, et Ton «e rappelle 
laJettre que le prince de Ligae écrivit à Tabri 
de son Ifeuillage, potu- peindre à Timpératrice 
Githerine II l'e£%t magique que produisait sur 
son imagination un pays si nouveau pqar lui. 

La route ordinaire serpente au miUeu des ver- 
gers el s^élève bientôt au milieu des ruines.de 
roches noires et vertes de mélaphyre et d^ophi- 
lone, sur le col qui jcùit le dôme isolé à la'diûne 
■taurique. Le vallon de Parthénith rempli de jets 
de porphyre paraît un vrai cratère d'émption 
jusqu'à Dermenioi, et les ruisseaux, avant d'at- 
teindre les vergers, se préiàpitent sur les por- 



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— b8 — 
phjres. Hu poiot le plus élevé du cot« qui a 
718 pieds de hauteur, la vue est magnifique 
et s'étend sur tout le golfe de Terdure de la 
vallée d'Oursouf, renfermée entre l'Aïoudaghet 
le cap Nikits; C^est un des plus beaux paysages 
' de la Crimée. Il semble qu'on va toucha de la 
main les flancs de l'Aïoudagb, dont les masses 
ophitiques se détachent par grandes plaques 
dressées sur leur tête; de nombreux fragments 
jonchent le sol et forment une ceinture aride 
autour de la montagne. De toute part le schiste 
qui paraît à peu de distance de l'Aïoudagb, se 
cintre, se redresse comme si le dôme igné eu 
perçant cette croule noire l'avaitentraîné, re- 
poussé dans son mouvement d'ascension. 

Du col de l'Aïoudagh, la même route descend 
jusqu'au rivage de la mer, eu traversant le&'do- 
maines d'Artèk, dont celui qu'on laisse à gauche 
au pied de la montagne, a appartenu à M. Gus- 
tave Olizar, qui lui a donné le' nom de Kardia- 
trihon (consolation du cœur). Depuis peu d'an- 
nées, il l'a cédé au colonel Polemkin, qui a de 
beaucoup augmenté les embellissements et les 
cultures dont le domaine était susceptible. Il en 
est peu sur la côte qui puisse rivaliser pour la 
richesse et le pittoresque de l'exposition, la lar- 
geiu- 'du paysage, la qualité du sol. Les personnes 
qui pouiTOnt obtenir la fiiveur de visiter Kar- 
diutrikon feront bien d'en profiter , et d'aller 



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— 89 — 
joiHi' Ae la Tiie que Ton a du haut des terrasses 
sur lesquelles «'élèvent les maisons d^habitation 
et d*écononiie : puis descendant de là par un 
senlier charmant, ménagé dans les vignes, et 
parmi les plantations de tout genre d^un petit 
parc où ron- retrouve les plantes et les arbres 
des pays chauds^ elles rejoindront la route sur 
le rivage de la mer. Au-dessus des habitations 
de Kardiatrikon, au pied de la montagne^ il est 
facile de retrouver les traces des plus aDdenoes 
habitations, mêlées de tuiles et de briques, au 
milieu desquelles on a découvert une petite 
inscription en gi-ec moderne (i). 

En suivant le rivage bordé iX!j4gnus Castus 
( Uzéen-Agatche en tatare), qui aiment la fi^- 
cheur des ruisseaux qui viennent ici se perdre 
dans les flots de la mer, on laisse à gauclie plu- 
sieurs nouvelles campagnes dont ta plus considé- 
rable ,' comprenant un mas de 80 dessétines de 
terrain presque entièrement cultivable , appar- 
tenait à M. Darius Poniatovski ; ce domaine (2) 
auquel on travaillait, était susceptible de'devenir 
très-productif, et Ton pouvait y créer des éla- 
bhssements dignes d^envie, tant pour la vue que 
pour Fagrément de la position et des jardins. 

(1) P. de Koeppea, KriouÂii-Sboraii, p. 173. 
(3) 11 est mai'qué sur la carte de U. de Koeppen >oiis le 
nom de Kkanimi. 



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— 3o — 
Une pareille campagne aurait été mou ambi- 
tion. 

Plus loin, sVlevant un peu. Ton atteint Aîan 
ou Sououksou (eau fraîche), domaine voisin, 
dont une belle source fait la richesse \ mdÀA c^est 
à tort qu^on Tappelle eau fraïcho, car sa tempé- 
rature né descend pas au-dessous de 1 1* j. Une 
source que j'ai observée près de la maiscwi de 
M. PoniatOTski, était au même degré. Elles jail- 
lissent toutes deux dans un schiste chargé de dé- 
bris calcaires ; mais à peine a-t-on passé Sououk- 
sou, que le spectacle qui sVst oSèrt à Karabagh 
etàBïouk-Lambat, recommence sur une échcUé 
plus grande encore.... Une montagne fracassée 
a semé le sol de ses débris et jusquVu-delà 
d'Oursouf, Ton marche au milieu d'un chaos. . 

Ici, je ne puis m'em^édier d'anticiper sur ma 
narration et de prier mes lecteurs de se placer 
avec moi sur la pointe du Petit Aï-Danid; d'où 
ils jouiront mieux que partout ailleurs de l'en- 
semble de ce grandiose assemblage de révolu- 
tions géologiques (i). La planche XXIt de tasérie 
géologique a été coloriée dans ce but; l'on verra 
en «face le dame granitique de l'Aïoudagh, soi^ 
tant' des flots : de longues fissures déchirent ses 
flancs escarpés, comme le Petit Kastèle, et ses 
débris ont été semés par suite des éboulements 

(h) Allas, II* série, pi. 5i , etV's^rie,pI. ai. 



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— 3i — 
sqr la pBiiùe la {Jus 'voisine de la large cein- 
tura de schiste noir qui Venvironne. 

Au-dessus du schiste, on suit le grès du lias 
eiXespoudinffues rouges^ dont riiraUiiaisoiï des 
couches approche de celte que des circonstances 
ÊiTorables rendent plus visible dans la chaùie 
calcaire oîk leur allure rappelle le crétk dbuclies 
redressées d^un grand cratère d^éruption et de 
soulèrement. Mais ce qui frappe dans ce gruid 
tableau, sans étonner cependant, ce sont ces 
grandes ruines de calcaire qui sont semées ou 
entassées sur )e schiste. On reconoait fort bien 
ici les ruines dW monde qui s'est écroulé, et 
les restes de la montagne qui a été crevée et 
soulevée comme nous la voyons. L'on voit une 
pyramide dominer cet âioulement à ' côté du 
bloc arrondi de Ghélinkaia : plus bas Ton dis- 
dingue le massif isolé ([ui porte les ruines pitto- 
resques du château d'Oursouf; plus loin, vei-s 
TAioudagh sont de vrais chaos de gros fragments 
entassés ;.cà et là, existait des massifs qu'à 
leur grandeur , à leur hauteur de plusieurs 
centaines de pieds^ à la régularité de leurs< cou- 
ches renversées , Ton prendrait pour la roche 
sur place , si ces rochers erratiques n'étaient 
noyés, au milieu dW chaos , comme au milieu 
d'un moraine (i). Le plus grand de ces rochers 

(i ) La roche calcaire, brisée souvent en petits fragmenta 



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— 3î — 

touche à ta soui'ce de Sououksou qu'il domine 
comme ime haute muraille. Enfin les débris 
de ce teiTain erralîque paraissent remplir aussi 
une partie de la baie d^Oursouf. comme le 
ptouTenl les deux rochers de Tackelar ( les 
pierres), qui, dans une mer profonde de 160 
pieds eiiTiron, sortent leurs cimes de 170 pieds 
au-dessus de flots, ce qui leur donne une faau« 
leur entière de 33o pieds environ. La mesure 
de CCS fragments dotuaem une idée de celle des 
auU'es. 

Tel est le pays que ma route traverse; çà el 
là quelques fragments de schiste sortent sous 
le cliBOS qui se trouve même partagé en deux 
par un profond ravin de schiste, où Ton peul 
étudier la superposition du sol. 

Au mibeu de ces rochers entassés pêlc-méle 
au hasard, appuyés les uns sur les autres, l'on 
ne fait pas un pas que Ton ne trouve des traces 
d'antiques habitations, avec de3 murs taures; 
tels que ceux que j'ai signalés plus haut, elles 
couronnent entre autres deux mamelons arides. 
De l'autre côté du ravin d'où j'ai dessiné la vue, 
ir série, pi. 64, Ton atteint déjà les mai-ques de 
la nation tatare, dont les tombes se méleul à de 

angulaires, a été régénérée par un ciment calcaire produit 
I probablement par les eaux qui ont suinté parmi ces dé- 
blais erratiques. 



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plus anciens sépulcres; d^ici Ton peulle mieux ju- 
ger de la grandeur du massif erratique couronné 
des ruines des tours du vieux château d'Oursouf. 
Les élablissemenls les plus considérables sont 
de Tautre côté, et consistent en forlîfîçalions de 
plusieurs époques. Les tours et murailles qui ' 
s'appuient sur les deux rochers et semblent en 
défendre hermétiquement Tabord de toutes 
parts, appartiennent sans doute au château bàli 
par Tempereur Justinien (i). Les murailles sont 
solidement construites à la chaux et en pierres 
grossièrement taillées. En avant de ces construc- 
tions primitives , s^étend autour d^une terrasse 
naturelle uo second système de défense, com- 
posé de deux fortes murailles à la chaux et eu 
pierres brutes, dont Tune fait face à la mw et 
Vautre à la vallée et au village d'Oursouf. Ceci 
a Tair génois, car Pallas a encore vu les em- 
brasures pour des canons, dont deux étaient 
dirigés vers la mer, et cinq vers ta vallée. Au- 



(i}Procopii, Cœiarcnsis de jîldificiis, lib. 3, cap.- 7. 
Prxierea cum Bospori et ChersoDesis quae urbes maridmse 
ÏD eo liUore transpaludem Msotidem ultraque Tauros 
ac Tauroacythas ad Impciii Romaai limitem ùix sunt, 
cum, iuquam, hariun urbium muros fuoditus labescere 
comperieset , pulcberrimos fecit ac validinîmoa. Ibidem 
Abisti castellum extruiît et Gortubilense. 

VI. 5 



U.,:,,l,;.d:,C00gIe. 



-34- 
jourdliui, il ne reste plus que quelques pans de 
ce grand bastion (i). 

Pour s*'assurer l'usage d'un petit port pro- 
tégé par un môle et par le rocher du château , 
l'on avait fait descendre jusqu'à la mer une mu- 
raille appuyée d^une tour ronde. Il n'y a de vi- 
sible que les cases taillées ou creusées dans le 
rivage esQarpé pour y mettre à sec les galères 
pendant les tempêtes de l'hiver. 

Aucune de ces constructions ne ressemble 
par le style et la nature de la maçonnerie à celles 
de l'Aïoudagh, du Petit Kastèle et des Demir- 
Kapou que j'ai attribuées aux Taures. 

Celui qui se sentira la force de grimper sur le 
sommet des rochers , ne regrettera certes pas 
ses efforts; car il est rare de trouver une vue 
plus riante, plus vaste et plus variée. Sans doute 
c'est toujours l'Aïoudagh, la mer, le Nikita-^ou- 
roun, la chaîne Taurique, etc., mais jetez les 
yeux devant vous ; est-il rien de plus curieux que 
la bourgade tatare que vous voyez à vos pieds ? 

(i) Compares lavif;nelte 6. 7, t. Iltp. i85, dePallas 
où les muraillea sont presque entières, avec la vue que je 
donne 11* série, pi. âi.Ledessind'Oursouf, publié t. III, 
p. 937 par le marquis de Castelnau, est vrai eD général; 
mais Ue détails des ruines ne sont rien moins qu'exacts :U 
achangéla pointe du rocher la plus rapprochée de la mer 
en une tour qui n'a jamais existé , comme je m'en suis 
convaincu. La batterie génobe est beaucoup trop élev^. 



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— 35 — 
de ^«nds noyers, des âguî»^, des peupliers, 
formçnt des labyrinthes de verdure au milieu 
des. huttes que séparent encore d^énormes ruines 
de roches calcaires stériles. Aux mois dVoût et 
de septembre, cet ensemble est vrainteut bizarre, 
car os Toit tous les toits plats eu t»rre, bariolés 
de rouge , de bleu, dejaune ; ce sont des prunes, 
des pommes, des cormes, que la timide Tatare 
sèche soigneusement , les remuant de temps en 
temps avec la main : son œil défiant guette la 
venue des indiscrets, et au moindre Iniiit on 
la voit s^enfiiir , à moins que ce ne soit une 
vieille sans dents , aux cheveux teints en 
tN3uge avec la racine grisonnante. Celle - là 
reste. 

En dehors du village. Madame Kaznatchéïefî', 
la femme du gouverneur, a placé ses écono- 
mies sur Tacquisition dWe jolie propriété située 
au bord de la mer : ayant eu Toccasion d^ajou- 
ter à cette première portion une propriété dont 
la route publique la séparait, M. le gouverneur 
n^a rien trouvé de plus simple et de plus court 
que de transporter la route plus loin et de lui 
faire faire le tour de son domaine, allongeant 
passablement ainsi Tancien chemin. Il n'est rien 
de triste comme Fabus du pouvoir dont tout un 
public piTfit. 

Au-delà de cette campagne que l'on a bap- 
tisée du nom sonore de Minga^ la route suit le 



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— 36 — 
bord de la mer, dont les ondes toujours agitées 
refoulent sans cesse la plage sablonneuse; le 
voyageur distrait par les longs roulements des 
vagues, et maivbant à Tombre des peupliers et 
d'une haie A^agnus castus^ découVre tout 
d'un coup l'approche d'une nouvelle cam- 
pagne, masquée par de beaux arbres et des 
plantations de toutes espèces, ■ vignes, jardins, 
parc et vergers. A sa question, le guide lui ré- 
pond par le nom révéré de Richelieu, et je 'né 
crois pas que personne contemple sans émotion 
l'asile que ce grand homme voulait se créer au 
milieu des populations tatares de la côte sau- 
vage, sans chemin, sans ressources quelconques; 
celte maison est le premier essai de colonisation 
russe sur la côte de Crimée. Le duc de Richelieu 
avait acheté en 1817 cette campagne, qui lui don- 
nait des droits sur Oursouf, pour 3,ooo francs. 
En 1825 , avec Koutcbouk-Lambat et Nikita, 
c'était encore la seule colonie qu'on rencon- 
trât sur la côte; les temps ont bien changé. 
La maison que fît construire le duc était un 
vrai palais aérien , car tout y était escaUer ou 
galerie, à l'exception de deux ou trois petites 
pièces réservées au centre de l'édifice ; on voit 
que le propriétaire ne voulait que de l'air et de 
la vue : il n'en a jamais joui. Il légua ce domaine 
au colonel Slempkovsky, gouvemeur'de Kert- 
Che, qui l'a vendu au comte Vorontsof : malgré 



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-37- 
les cliangements elles agrandissements qu'il y « 
Êiits, le comte n'a jamais aimé Oursouf ; il a tou- 
jours préféré le pierreux, rélroit , le rapide 
Aloupka à la vallée fraîche et grandiose d^Our- 
souf et au superbe promontoire du Front du 
Bélier, terre classique où les mythes et lliistoire 
se donnent la main. Il a revendu Oursouf à un 
seigneur.russe, se réservant cependant loo-des- 
sétines de terrain, à t'envie lui premàtd^ re&ire 
uu-établissement. 

KisiUache. — GhélinkaÎB.^Lapjrraimdtfk 

Mou lecteur qui m'a suivi jusqu'au - delà 
d'Oursouf , ne s'étonnera pas si je le ramène 
encore un instant en arrière jusque sur le col de 
rAïondagh, et si je lui propose de m'accorapa- 
gner par une autre route. Au lieu de suivre les ■ 
rires de la mer, je me dirige à travers un sol 
ondulé et légèrement boisé à nn-côte vers le 
village de Kisillache.tÀ^ sur la Iin4te du schiste 
et d'un grès rouge^ qui recouvre le schiste de 
ces coUines, plusieurs ravins qui se creusent de 
plus en plus en approchant de la mer, coupent 
légèrement le sol peu incHné; c'est sur cette 
terrasse naturelle que s'étend Kisiltaclie, l'un 
des beaux villages de la côte, caché dans les 
noyers et les hauts peuphers. Quelques frag- 
ments de rochers semés cà et là sont des trai^ 



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— 38 — 
nards des cbaos ct^Oursouf ; j'y ai trouvé des té- 
rébratules jurassiques, Vormthocepkala entre 
autres, qui appartient au Coral-rag supérieur en 
Allemagne. Ces débris reposent indifiTéremmenl 
sur le schiste et sln- !e grès rouge, et Ton s'é- 
tonnerait de les Toir en si petit nombre quoique 
plus rapproché de la muraille jurassique, si en 
perçant le rideau épais des noyers qui mas- 
quent la vue, l'on ne retrouvait à quelques 
cents pas au-dessus du village, de nouveaux 
échantillons erratiques qui ne laissent lien à dé- 
sirer. L'un est le rocher isolé de Gkélinka'ia , 
autrement appelé Kisillache (la pierre rouge). 
Il estposé sur le grès rouge à peu près comme un 
des énormes blocs de granité des Alpes sur les 
âancs du Jura. Sa hauteur est de 80 pieds en- 
viron, sa longueur de 2 à 3oo pieds : ce bloc est 
séparé en trois fragments, et les couches re- 
dressées, arroodies à leur sommet se trouvent 
dans un sens opposé à la disposition générale de 
la chaîne. Trois iâces' du rocher sont à pic ; la 
quatrième qui regarde la chaîne taurique a arrêté 
des déblais qui ont lait une espèce de pont na- 
turel contre le rocher. Le côté étant facile à 
aborder, il a fallu le défendre contre les atta- 
ques, et l'on a construit à chaux un mur d'un 
précipice à l'autre, avec une tour carrée qui dé- 
fendait la porte. Je n'ai vu que cela : la plate- 
forme même du rocher, quoique assez vaste, ne 



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-39- 
roifèrme pas d'autres traees d'édifice. Je n'ai 
pas besoin de dire que l'on a d'iuî une vue ma- 
gnifique, et M. de Koeppen suppose qu^nn pa- 
reil -obs^rratoire a dû servir à entretenir des 
signaux avec le château d'Oursouf et avec la 
cime de l'Aïoudagb, ce qui aurait été fort su- 
perflu cependant, si l'une des principales routes 
de la côte, de Parthénith et d'Oursouf surtout , 
n'avait passé tout près de là pour traverser la 
chaîne taurique par le Gourbeté-Déré : elle 
tendait à Katcbi-Kalène et dans la vallée de la 
Kalcbe par Kououcbe. 

Kisiltacbe a aussi ses légendes. Les Tatares 
de Kisiltacbe racontent qu'une jeune fille pour- 
suivie par un ravisseur, se sauva sur ce rocher; 
Toyant qu'elle ne pouvait écbappier, elle se jeta 
du rocher en bas. ,Sa chute fut si heureuse 
qu'elle arriva au pied du rocher sans se faire 
aucun mal. Les Grecs ou les habitants d'alors du 
village, reconnaissants envers la divinité, con- 
sacrèrent celte place à Dieu et y construisirent 
un monastère. Ils ajoutent que le nom de Kisil- 
tacke (pierre rouge), doit se prononcer Koésil- 
tacke (la pierre de la Vierge), quoiqu'il soit 
manifeste que le premier nom est le vrai, à voir 
le rocher qui est efièctivement teint de rouge 
sur ses faces, comme les rochers de Kisilkoba. 

Quel rapport cette antique légende que les 
Tatares ont recueillie des Grecs peul-elle avoir 



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-4o- 
avec la diTinité vierge des Taures, avec I|^- 
génie, avec les victimes qu^on précipitait du 
haut dVu rocher. Ne serait-ce point une allusion 
à l'histoire dUphigénie, qui expliquerait com- 
ment cette étrangère fut sauvée et consacrée au 
service de la divinité? Quant au monastère que 
mentionne la légende, il paraît que ce n'est 
qu'une invention des Tatares, oar il n'y a pas 
trace d'église ni de chapelW sur ce rocher. Mais 
certes, pour une cérémonie comme celle des 
Taures, pour un sacrifice comme ceux qu'ils 
faisaient,, il n'j avait pas d'endroit plus com- 
mode, pas d'autel plus beau et mieux exposé à 
la vue d'une ùnmense foule de spectateurs. Alors 
OD pourrait interpréter le nom de Ghélinkaia 
(la pierre du rire) (i), et lui supposer la même 
origine qu'au rire sardoniqjie des enfants sardes 
qui, en riant, tuaient leurs pères âgés de 70 ans, 
à coups de bâton, et les précipitaient du hai^t 
d'un rocher (2). 

D'autres faiseurs de légendes diangent quel- 
que chose à celte que je viens de raconter : il 
s'agit toujours d'une vierge; mais elle ne fuit 
pas, elle ne se précipite pas : au contraire, 
comme celle du Mont d'Or, près de Kertche, 



(i) fùau, je ris, je me moque. 

(9} NataUs eomt'lù ttvftkalogia, p. 65, Colonia AUoh: 
tfiia. 



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-ii- 

die réside sur le sommet du rodier, et la Tmlle 
de chaque Sl'Jean elle apparaît aux passants, 
leur sert à boire, attendant avec impatience 
Velu, Tamant qui lui aidera à partager les tré< 
sors qu^elle garde. 

Je le répète , c^est quelque chose d^extraordi- 
naire de retrouver la même légende d^une dwi- 
nùé vierge j perchée sur un rocher ou sur un 
tertre élevé, gardant des trésors pour son 
amant, et apparaissant la veille de chaque St- 
Jean, répétée à de si grandes distances, depuis le 
Bosphore Qmmérien jusqu'*à l^e de Rughen (i ). 
Cette vierge ne peut être que la déesse Ligho 
ou Lido des Lithuaniens et des Lettoniens , 
leur Vénus, leur déesse de r^moar et de V^i- 
mitié , révérée encore aujourdliui dans leurs 
chants, et dont la fête se célèbre chaque année, 
la veille de la St-Jean. Les femmes en chantant 
courent dans les bois et au bord des ruisseaux 
chercher dçs 0eurs auxquelles elles attribuent 
de grandes vertus. Les hommes allument de 
grands feux dans les bois ou au milieu des 

(t) La Vierge près de Kertche , apparaît au sommet du 
femeux tumiUuadu Mont-d'Or ; à Kùihache, c'est sur la 
dme du Ghéliniaîa,- à Poiroi, en Ijthuanîe, elle se poste 
avx un petit teru«, au milieu d'une prairie baigna par 
la Kroi ; k Rughen , elle s'est réfugiée sur le Waschsteia 
de Slubbenkammer , gros bloc erratique de^nite, qui 
a'élëve au-dessus des flots du rivage. 



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cbamps, ou mutent le feu à une tonne de gou- 
dron suspendue à une haute perche, et dansent 
autour avec des flambeaux : puis ils font des 
proces^ons autour de leurs maisons et^ leurs 
propriétés. Maintenant après ce que j'ai dit de 
la divinité vierge des Taures, que chacun fasse 
son hypothèse comme il le jugera convenable. 

Le bloc eiratique de G^éllnkaïa n'est pas le 
seul qui mérite d'être visité. Plus à l'ouest, et dans 
une position plus élevée, on en voit un second 
qui s'est arrêté au bord d'un talus, sur le grès 
rouge et sur le schiste : sa forme est pyramidale. 
Il a près de aoo pieds d'élévation ; il est fendu 
du haut en bas : la moitié la plus avancée sur le 
bord du talus, s'est détachée entièrement de 
l'autre moitié et a glissé plus bas , sans doute 
parœ que le sol a cédé, en sorte qu'elle présente 
une fente de 6 à 7 pieds de large. Les faces de la 
pyramide qui n'offi-e presque pas de traces d'une 
structure stratifiée, sont marquées de tous côtés 
de fentes et de fissures dirigées en tous sens, 
dans lesquelles quelques cormiers et d'autres 
arbustes ont pris chétivement racine. La base du 
rocher est libre et n'est encombrée que de peu 
de débris calcaires. 

En montant derrière ces rochers erratiques 
sur les couches de grès rouge, l'on trouve bien- 
tôt les couches en place de la roche jurassique 
qui fait mur pour couronner cet amphithéâtre. 



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-4î- 

La nature fourDÎt lieur*eusemeiit ià un moyen 
curieux de reconnaître de loin ces couches suc- 
cessives et leur direction. Le pin taurique qui 
s'étève jusqu^à la tête de la Yaïla, ne pouvant 
tapisser des pentes à pic de looo pieds dVléva- 
tion et plus, a su pourtant prendre racine dans 
les interstices des couches ; cVst ainsi qu'il ibrme 
des lignes ou allées régulières sur le roc nu, in- 
diquant une allure et une inclinaison telle que 
Vofire mon dessin. 

Une source qui jaillit au pied du rocher de 
Ghélinkaïa, marquait le 3 septembre i832 ii" 
de R. Voilà, au milieu de ces chaos calcaires, une 
troisième source qui indique une température 
plus élevée que la température moyenne des 
sources (i). 

M-I 

Je m'arrête Vi-Daniel, 

parce qu'il m'ej r sur ces 

promontoires q t la baie 

(i) M. de Koeppen, Ueber i3o QueîUn Tauriens, p. ag, 
cite, aur une source de Kùiliae/te, des observations faita 
les sa et ^3 juin i837 à diSéren tes heures, qui lui donnent 
de io",J à io",8. Page 3o, il en cite d'autres sur Sououi- 
40U qui vont de 9° et9'*,8 en janvier i834, à 11" en aep- 
lembi-e i833. Les fontaines à'Ourtouf vont de io''à j i", 
(p. 3o). Je trouvai le 5 septembre i83a la température de 
la principale de io",8dcR. 



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-44- 
d'Oursouf , et qui eu apparence n^ofirent rien 
de remarquable ^ ni ruines , ni monuments, 
sans saluer des amis, et sans s^oumer même 
quelques jours chez eux, tant ils me font bon 
accueil. Heureusement pour moi, car ce peu de 
jours que je mets à profit pour des excursions , 
me prouvent que C'CSt ici que l'on peut le mieux 
arriver à.une conclusion sur la distribution et 
sur la nature des formations de la côte de Crt- 
mée. D^aitleurs, n'est-il pas fort agréable de s'*as^ 
seoir sur le gazon , sous un des beaux sorbiers 
du jardin Jackson, pour y revoir sans se lasser 
Fadmirable panorama de la vallée d^Oursouf et 
du Front du Bélier,, dont j'ai dotméle dessin (i). 
J'y suis ma route et le fil de toutes mes excuiïr 
sions comme sur une carte de géographie. Je 
Tais les résumer, et sans revenir sur Kisiltacbe , 
que j'ai d^à décrit, je terminerai ainsi la descrip- 
tion du beau cratère de soulèvement d'Oursouf 
qui' se termine au capNikita. 

En quittant le rivage de la mer et les schistes 
du fond de la vallée d'Oursouf, où fleurit le câ- 
prier, l'ancienne route qui se dirige sur le col 
élevé du Nikita-Bouroimj monte en serpentant 
|usgu'àr Aï-Daniel-Jackson, sur un'grès intéres- 
sant à étudier. Il est d'un gris verdâtre, le plus 
souvent d'un grain très-fin, siliceux; il est teint 

(i) Atlas, II* Belle, pt. Si , et V* série, pL 33. 



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-45- 
et cimenté par une masse serpentmeuse c|ui der 
Tient argileuse. Il renferme des lits d^un pou- 
dingue composé pour aind dire de gros gravier, 
principalement de quarz blanc, rose, brun, de 
talc, de seipentine et de fragments d'un grès 
plus ancien. Il s^ trouve même des cailloux 
roulés de la grosseur du poing, des noyaux de 
fer. 

En fait de fossiles, je n^ ai trouvé que la 
MorwtjrsdeciusataMan&ter (Avicula monotys). 
caractéristique pour le lias , un petit peigne, 
une térébratule, une petite fauitre et des débris 
de bois carbonisés à l'extérieur et le plus souvent 
silicifiés à l'intérieur. Outre ces bgnites, on y 
voit des traces nombreuses de plantes à feuilles 
de bambous ou de roseaux (i) : elles sont cou- 
cbées dans tous les sens sur les joints des cou- 
ches minces qui n'en présentent pas d'autres 
traces dans leur épaisseur : on dirait donc que 
ce n'est qu'entre les joints que les roseaux se 
sont déposés. Il y en a de toutes les grandeurs 



(i) Les échaotillons de ces plantes, que }'at rapportes, 
ont été conBés à M. le pi-ofesseur Gœppert de Breslail 
pour la publication de sa Flore fossile : j'y avais j<»iit 
d'autres morceaux de plantes fossiles de mes vo;fages , 
entre autres deux canes de conifères trouvas dans le grès 
vert de Kislavodsk. M. Gœppert n'a eu l'attention ni de 
me renvoyer mes échantillons ni de me communiquer au 
moins quelques notes à ce sujet depuis sept ans qull les a. 



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-46- 
depuis plusieurs ligues de large jusqu^à plusieurs 
pouces; leur suHàce parait quelquefois conune 
chargée d^oxide de fer; d'autres fois ils sont 
simplement carbonisés, ou ils se sont coDTO'tis 
en anthracite. 

Ce grès verdâtre ou gris^ monte avec le schiste 
depub te bord de la mer, se cintre tout a,iitour 
de la vallée d^Oursouf où ses dénudations pré- 
sentent une large bande de gros blocs de grès 
surplace (i); puis il s^élève jusque sous te ro- 
cher erratique de la pyramide , où il devient 
gris-rouge en changeant de couleur (a). 

En suivant le rivage de ta mer au-delà de 
Grand Aï-Daniel qui appartient au comte Voront- 
sof, j'ai trouvé que le grèsque je viens de décrire 
était recouvert de schiste noir, puis de calcaire 
fracturé , après quoi revenait le grès avec une 
puissante formation de calcaire jurassique, for- 
mant le promontoire de Nikita, Ce promontoire, - 
limite extrême des baies d'Oursouf et de Yalta , 

(i) Ces brisures datent du soulèvement de la vallée ; ce 
grès est uae excellcDte pierre de taille, d'une exploitatioa 
facile. 

(a) En classant ces grès à Ugnites et à aniltracùet parmi 
les roches liasiques, ainsi que l'a fait ausslM. de Verueuil, 
je ne prétends point en inférer que les anthracites des 
Alpes soient décidément de la même formation. Je laisse 
au Mémoire de M. Alphonse Favre sur les anthradtes des 
Alpes toute sa portée. 



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-47- 
est un grand coolrefort qui se détache de la 
cbalne principale, etqiii envoie les assises juras- 
siques plonger dans la mer. 

Il m^importait de remonter jusqu^au point 
d^attache de ce grand massif. Cest pourquoi, le 
longeant jusqu'à la hauteur où passe la nouvelle 
route , j'arrivai à une première paroi où je trou- 
Tai'une tranche complète des diverses forma- 
tions de ce massif ; j'enai donné le dessin V* série, 
pi. 12 , f. 1. Tous les terrains que je viens d^ex- 
plorer successivement y sont résumés. 

Le grès par couches assez régulières , prenant 
en grand rinelinaison et la courbure du dos du 
promontoire , s'élève à 4o ou 5o pieds de haut , 
il est caractérisé par )es débris de roseaux et 
de bambous : ses couches sont brisées par blocs 
angulaires. A son toit commence une couche de 
quelques pieds de schiste , alternant une dizaine 
de fois avec un calcaire noir, qui prend le des- 
sus et termine cette succession. Ce dernier est 
fissuré de toutes manières et paraît avoir subi 
deux altérations principales. Par la première, la 
texture de la roche s'est rempEe de filons de 
spath calcaire , et les pétrifications ont disparu. 
Par la seconde, les couches fissurées se sont 
rempUes d*une argile rouge qui arODgé les joints 
4u calcaire et lui a donné une teinte rougeâtre 
comme au rocher de Kisiltache. 

Je fus arrêté ici, et pour arriver à la tête du 



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-48- 

contrefortf je fus obligé de prendre une autre 
route (i). C'est une des jolies promenades que 
j^ai faites en Crimée ; je Tai renouvelée plusieurs 
{bis , et je la conseille, à ceux qui ont de bonnes 
jambes s'eutend, et qui veulent connaître la 
côte de Crimée sous un jour tout nouveau. Le 
but de cette excursion est te Chaïtanka'ia (la 
Roche du Diable). * 

En prenant le Petit Aï-Daniel-Jackson pour 
point de départ, je profitai de Tombrage des 
frênes et des charmes chargés de vigne sauvage, 
dont les branches pendantes semblent la che- 
velure verte et échevelée d'une naïade ou d'une 
nymphe qui se repose près des grands noyers 
qu^arrosent plusieurs fîlets d'un ruisseau caché 
dans la verdure. Les azeroliers et les cormiers 
aux fruits oranges et rouges, le sorbier domes- 
tique élégamment découpé, aux grosses grappes 
de fruits vermeils, le pommier montrant autant 

(i) Entre le Grand Ài-Vanitl el lePelit Ai-Daniel Jac- 
kson se trouve X Aï-Daniel Berckheim,V\xa dea meiUeura vi- 
ffDobles de la côte : il contient 60 mille ceps, Pîneaufleuri, 
Bourgogne et Risaling. Le Grand Aï-Daniel du comte 
VoronUof renferme 7a mille ceps. Les meilleures espaces 
de vins qu'il prodube sont le Bourgogne, le Bordeaux , 
qui approche asseï de l'original, l'Aleatico, etc. Mais tous 
les TÎDs d' Ai-Daniel , même ceux du baron Berckheim, 
prennent un goût de vin d'Espagne qui deviendra tou- 
jours pitts fort. 



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- 49 - 
de pomme» ^ue de' feuilles, le fusain, le suinaCt 
Tépine-Tinette , le lierre se mêlent à la yégéta- 
tioD des hauts arbres. 

La penle d'abqrA douce devient de ntus en 
plus rapide, et où le grés remplace la formation 
inférieure du schiste ,'elle est très- pénible. Jw- 
que-là le cbari;i/e m^ tta 'poirier tormiifal forme 
un bois touffu coupé de plantations de jabaç: 
ici ,' à la hmite du grès 's'échappe sur l(f schiste 
une belle'source que j^ai observée le 7 septïfmbre 
i832. Ëtle jnarqumt 9'' à 11 heures du'maûn : 
le iO août i«834, ^ ^ méme'heure, elle ne mar- 
quait que ,8°. 

Avec les dernières couches de schiste lat de 
grès, le charme disparait toutji coup, et il est 
rempla.càpar,l«.pin maritime (1), âont les ifrg«s 
abattis déga'gent le paysage le pUisfiauvage. A 

(1) Paltas donne ce npm au pin à tSte 4largie de la 
côte de Crimée ; mais M. de Stéven le regarde comme 
constiiuadt une ^pèce particulière sous )e nom de pin 
laurique, le même, vrateemblablement, que j'ai tu àGhé- 
lindjik'et à Pitaound» : la petite dilTecence que l'on pour- 
fait remarij\ier dans ' les écailles acuminées des canes 
des eîem^air(*a venant de ces dernières localités' b'est pa) 
coDStaate dans tous I^ ëchanlillons. Le pin taurique est 
parûculier à la Côt^de Crimée ; il la borde sur plusieurs 
points, tandis que le pin sylvestre, qui se t)K)UV« sur le 
revers septentrional de \^ chaîne et qui s'avance sur les 
yadâ , ne paraît sur le versant méridioDal qu'au-dessus 
de Nikitar et d'Oulraouf. 

VI. 4 



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— 5o — 
peine se croitron ea Crimée en bce'àe cette 
muraille de rocher de 5o à lOO pieds de faauteiir, 
qu'on appelle le Chditan-Jedia et qui barre le 
passage. Le pied de la roctie est masqué à une 
■grande" profondeur par des débris de la mon- 
tagpe, quf fie sont entasséiTsur les grès. Ces Blocs 
à anglesnigifs, de io à.QO jneds d'ppaisséur, for- 
ment un cbaos inabordable, à travers lequel il 
n'y a que des ehamois qui puissent se hasarder. 
Le pin dont la tête est souvent élargie, quand elle 
n'est pas brisée , s^est implanté stir les rb'ocs ou 
est allé chercher sa nourriture dans la profon- 
deur des ÏDtervalJes. Il s'applique aussi sur la 
surface à^pic du grand rocher, faisant pousser ses 
racines dans les joints des. couches, et c'est par 
cette échelle naturelle que l'on.peut.juger de 
la puissance des assises du calcaire, piûsqu'un 
pin ne Élisait que le quart de lelir hauteur. 
Cette témérité de végétatign est d'un charmant 
effet. 

La plupart des blocs détachés s» sont accu- 
mulés daps une espèce de gorge ou de ravin qui 
a mis à nu \& base du rocher à ime plus grande 
profoi^ur. Par ce couloir ils ont roulé plus 
bas, jusque sur le schiste inférieur qu'ili re^ 
couvrent à ne plus le reconnaître. 

De la lisièi-e du chaos s'échappe avçc grande 
abondance parmi les schistes supérieurs au grès, 
une source de 5",5 de R., température très- 



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basse, que je n ai remarquée a aucune source en 
Criblée. Je ne puis me ^expliquer qa'en suppo- 
sant qu^il exisle, dans les prolbndeurs de- ce 
cboos , 'des amas de neige et de glace que la 
tenapérîiture extérieure ne peut^. atteindre et ne 
peut fondre qu'avec peine dans te courant» d^nn 
long été ; car j'observais la source le — septem- 
bre i832. 

Le Cïiaïtan-kw'a n'est qu'un premier escarpe 
ment des assisesÂjurassiques ; il s''en 'présente 
encore plu^eurs jusqu'au iàîle du crêt géoldgi- 
que : là^ des archéologues mieux instruits que je 
ne l'ai été, iront voir au rocher de Gratnata, 
une inscription éci-ite en lettres peintes en rou- 
ge, étrangères à la lapgue talare (i). Près 3e 
là , selon le dire des habitants de Nikita et'd'Oûr- 
souf, iUexiste une fortification à laquelle ils 
donnent le nom de Kalê; elle est en terre et 
non en pierres (2). 

A la hauteur du Chaïtan-kaïa , au-devant du 
chaos, je troilvai le chennn qai, de Nikita, mène 
directement à Gramata et aux autres cols de la 
Taïla. Je redescendis par ce chemin, jouissant 
de là haut d'une des plus jolîes,vues de la côte. 
Le chemin nie mena te long du bord d'un préci- 
pice Q\X je ne vis que du' grès entassé , celui qui 

(i) P. de Koeppen, Krimtkii-Shornik, p. 174. 
(a)ld.p. 175. 



j:,GoogIe 



— 52 — 

paraît sous le Chaïlan-kaïa. Delà, plongea|^t sut 
leNikila-iBouroun(promontdire,deNikila),iëne 
pue plus eh douter; le massif entier-u'était qu'un 
morceau détaclJÉ, séparé par une faille de -la 
montagne principale, çt enfoncé dam la mer ; 
ceci explique la peine que Ton a à suivre les ho- 
rizons des formations entreOursouf et le prb- 
motiloire de Nikila : la confusion -vient d^cette 
grande faille, et de la hauteur relative des as- 
sises au massif principal et a^ massif détaché. 
Les fossiles que l'on retrouve daps le calcaire 
noir jurassique d'Aï-Dàniel , tant sur place que 
dans les blocs erratiques semés Sfir ié scliiste et 
sur le grès, sont les suivants : Manon. Scjrpfùa 
Nesii Goldf. Scyphia raticulata Goldf,, ca- 
raciériKique pour le Jui-a sup. du Rander. Scy~ 
phia parallela Goldf. Jura sup. Cçriopora 
^nthophytlumJecipiens Goldf. très-semblable. 
Hemicidaris undulata Agass. Echinodermes 
fos^les de la Suisse. T«b. ^8, f..fi5 et a6. Gdarà 
maximus Goldf. £iid. nobilis Munster. Cid^ 
BlurneijBacht'i ' Miinsler, Gd. Jihgrana Agass. 
1. j:. Tab. XXI a, f 1 1 . £id. rrfar^natcf Goldf. 
Cid.'sptuia Agass-.lc.Tab. XXI a, f. ^4. Cwf. 
rtot». spec' ^rl)acia, noi>. spec. Diadema, Pen- 
tacrinas scalaris , PenL lœvis. Apùicrini^ rosa- 
ceus Mill. Jura de Araberg, Apioc. mespiUfbr- 
mis? Jura sup. Rodocrinas echinatus. Encrinus, 
2 csp. nouv. Tcrehratula fiabelîula Sow. Ter. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 53 — 
omithocephala Sow- Ter. sçmigloèosa Sow^ 
Ter. curvata Schlotth. Ostrea rugosa Munster^ 
Mytilus Tdisin du Peciinatui. Lima. Pteroce- 
ras. ammonites plicatihs Sow. couches 'du 
Jura supérieur du Rander (i). 

Avant de passer ta limite de la vallée d^Our- 
souf, que j'exprime encore quelques dernières 
considérations géologiques sur l'ensemble des 
phénomènes que je viens d'observer. Les deux 
dômes du Kastèle et de l'Aïoudagh ont com- 
mencé par être une masse liquéfiée. Ils se trou- 
vent maintenant sous une forme compacte : ils 
est clair que leur refroidissement s'est opéré 
dans des moules qui les emboîtaient. Cela admis, 
oit son t ces moules ? De deux suppositions l'une : 
ou les dômes se trouvent dans leur position 
normale , et les moules ont été détruits; ou les 
dômes s'étant refroidis et consolidés dans le sein 
de la terre , ont été soulevés ensuite , et ils sont 
montés tout d'une pièce, s'échappant de leur 
moule. 

La première supposition admettrait le sys- 
tème complet de la chaîne Taunque; c'est-à- 
dire qu'ayant ses deux créU comme le GiuCase, 
sa combe schisteuse élevée plus haut que la cime 



(i) heapofypiers ont été dëterminéa par M- le profes-r 
seur QueDStedt, Icb radiés par M. le professeur Agassiz, 
les téribratules et antmonitei par M. Léopold de Buch. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



-54- 
de l'Aïoudagh aurait seiri àe moule , de forme : 
puis, par une catastrophe inconnue, le er^t mé- 
ridional ayant été précipité au fond des abîmes 
de la Mer Noire, la dénudation du schiste s^t 
faite conune on la voit aujourd^ui , et la partie 
supérieure de deux dômes sVst trouvée à nu. Si 
la seconde supposition parait plus fondée, nous 
nVvons plus besoin de crA méridional^ et nous 
pouvons admettre que la chaîne Taurique a été 
soulevée toute d^un jet comme nous la coonais- 
sons aujourdliui. 

Mon sentier me mena aux grandes et belles 
carrières de grès que Ton exploite au-dessus de 
Nikita; le comte Vorontsof s'en est servi pour 
ses constructions d'Aloupka. Plus bas , je r^oi- 
gnis la grande route au village de Nikita , oii la 
plus belle source et les plus beaux noyers de la 
côte invitent tout voyageur à se reposer. Cette 
source qui est comme celle du Chaïtan-kaïa, à la 
limite du calcaire et du grès, marquait le i5 
septembre i832, 8°,5 de R. 

Nikita. — Palikastre. — Marsanda. 

Le village de Nikita est passablement élevé sur 
la côte ; il est à 3 verst du Grand ^-Daniel. Con- 
tinuant ma route par l'ancien chemin que Ton a 
jugé nécessaire de convertir en chaussée , et qui 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



_ 55 — 
s*é)ève à la hauteur du TÏUage , dominant ainsi^ 
presque tous les terrains cultivables de la côte, 
je me dirigeai vers Yalta. En adoptant ce sys- 
tème de communication qui a transporté la chaus- 
sée swr les hauteurs, au lieu de la tenir au bord 
de la mer, on a voulu donner ainsi des débou- 
chés à une plus grande largeur de terrain , et 
encourag»* les nouveaux colons à s^établir autre 
part que sur le bord même de la mer, ce qui 
aurait eu lieu si k diaussée n^avait passé que 
par-là. 

Cette chaussée , au sortir de Nikila , se trouve 
à la limite des schistes dont Tépaisseur paraît du 
bord de la mer au chemin : au-dessus de la 
route s^élève le grès que j^ai signalé, avec toutes 
les assises du calcaire jurassique par-dessus. Le 
grès prend la forme d'aiguilles comme au-dessus 
de Dimirdji. Nous avons ici la composition pure 
de la chaîne taurique avec ses trois étages mar- 
chés, sans accessoires. Mais à peine a-t-on fait 
une verst ou deux , que déjà les précédeuts ac- 
cidents géologiques reparaissent , et un promon- 
toire semblable à celui de. Nikita-Bouroun se 
détadie de la traaehe principale pour sVnfon- 
cer jusqu'à la mer. Plus brisé que le premier, il 
offre une masse moins continue ;^ ses fragments 
forment de grands massif isolés, unis pFir des 
t^w». La route passe par le col qui le sépare de 
la roche-mère j elle est irès-piltoresque ici. On 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



_ 56 — 
voit dans celte large Ëiille une marre d^eau , et, 

dans le Toisinage % un rocher avec une grotte 
curieuse. 

Ce promontoire calcaire sépare nikita de Ma- 
garatche. A 4 verst du premier village, j'arrivai 
à L'église de Marsanda , que le comte Voront-^ 
sof à feit reconstruire en style dorique sur les 
ruines d^une ancienne chapelle célèbre par sa 
belle source d'eau vive appelée Aïan (i), qui jail- 
lissait sous l'autel ; on n'a rien changé à cette pri- 
mitive disposition , et l'eau s'échappe des parois 
du temple par une voûte où tout voyageur va 
se rafraîchir , en se reposant à l'ombre des 
noyers qui entourent l'église ; le chêne qui mêle 
son feuillage au leur , passe pour être Fun des 
plus grands de la côte. Les rochers qui sur- 
plombent la route, présentent les formes les plus 
bizarres ; ils forment des saillies couronnées de 
pins tauriques : l'un d'entre eux, le plus rap- 
proché de l'église , fait une avance comme une 
plate-forme isolée ; c'est là que Ton peut visiter 
les restes du château de Palikastre (2) bâlî sur 

(i) ao août i83a, à midi, 8°,5 de R. t5 septembre 
t833, aussi à midi, après i5 jours de pluie, même tempé- 
rature. Toutes les observations de M. de Koeppen douoent 
godeR. Ueier i3a Qael/enTauriens ,p. 3i. 

(a) P. de Koeppen, Krimtkii-Sbormk , p. i79,-où il 
donne im plan du château. Itolkaiôt , ancien, vieux, 
K^o-Tpcv , château. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



-57- 
iiD plan-rhomboïdal au milieu des ruioes cal- 
CEtires : se» murs en majeure ^rlie-^oAt cons- 
truits avec du mortier. La Tuecomniande prin- 
cipalement la vallée de Yalta. 

L'on appelle la source 'et Tégliae du nom de 

, Marsanda; mais la -tradition Aie témoignage 
des Tatares sont là pour prouter quelles appar- 
tiennent encore toutes deux au village grée de 
Magavatche , longtemps abandonné. Les nou- 
Teaux colons ont ré«tamé une part à l'eau qui 
leur appartenait de' droit : le comte Vorontsof 
croyait Avoir droit à la garder toute pour lui 
et à la faire passer en entier sur son domaine 
de Marsanda (i) ; cependant j^espère qu^il 
aura eu égard aux réclamations unanimes des 
colons, et quM aura fait un généreux par- 
tage. 

De l'église , la route va en descendant jusqu^à 
Yfilta , et je puis dire qu'il n'y a rien en Crimée 
qui ai^rodie de Tefièt majestueux que produit 
la double vallée qui s'ouvre dans les flancs de la 
muraille taurique. Huit fois je suis venu visiter 
ce superbe amphithéâtre , et la huitième fois 
m'étonne encore pins que la pi-emière. J'ai ob- 
servé la vallée de Yalta de toutes les positions , 

. et de partout, elle est belle et grandiose. 

En descendant de l'église de Yalta , je vis des 

(i) Marsanda a un vignoble de 5o milk ceps, 



DiqiiiicdbvGoogle 



— 58 - 
ouvriers occùpéS à diarger d« grandes [narres 
pour la'jetééidç Vaka; ma curiosité excitée, 
j^exaçùnai, entre le chemin et la mer, plusiem*s 
débris de collines, composés de calcaire frag- 
nenté qui présentait' le fond d'une chaudière 
ouverte du c6té de la mer. Alors je m'^aperçus 
«s d'ihie forte mu- 
it la coUine le long 
élevé était occupé 
le style. Je ne sus 
nstructions; M. de 
es connaissent sous 
pposant que c'était 
jadis un monastère. Quoi qu'il en soit, je trouvai 
la position si admirable y que j'ai aussitôt saisi 
mon crayon et mon papier , et il en est résulté 
le dessin que j'ai publié II' série, planche 52. 
L''on ne voit , il est vrai , que quelques toits de 
Yalta et la courbure de la rade; maïs de nuHe 
part l'on ne distingue mieux le partage des deux 
grandes vallées qui viennent s'ouvrir sur le ri- 
vage bordé de belles plantations de lin. Un grand 



(i) UxXMt, à, vieux, aDcieo. Htûpn pour 
fille. 



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-59- 
ment ^ur ses pentes , malgré ip végétation des 
chfirmes , des hêtres et des piiw tauriqiies qui 
montent le {dus. Cette sommité ne dépasse guère ' 
4 000 pieds 

L^embranchement le plus éloigné est èelui 
qui renferme le village et les vergers â^Aoutka , 
dont il prend le nom. Le mont Mégabi dont je 
parlerai bientôt, le domine* à IVniest, de sa cio» 
conique , et sur la côte qui borde le rivage, Ton 
voit sei^ienter la nouvelle chaussée que bordent 
d^afaord les \ignobles de Livadia , puis , plus 
loin paraissent les jardins ât'Orianda^ et dans le 
lointain le cap A'ithodor. Il est bon de regarder 
sa carte avant de continuer son voyage. 

LVmbrancfaement de droite , celui sur lequel 
plane la vue, est celui A^Aivassile, dont on voit 
le village adossé au pied de la montagne de La- 
pata, A juger diaprés ces pentes si sauvages et si 
escarpées, Ton ne dirait pas que par-là sVlève 
une des principales routes de communication de 
la côte avec fiaktcliisaraï. J^ai voulu ^re cette 
excursion pénible , et je ne mVn suis pcûat re- 
penti : la traversée est de i5 verst d^^ïvassile 
au Grand-Ouzenbacbe. D''abord, avant dVrriver 
au village d^Aïvassile , je remontai la vallée le 
l(Hig du ruisseau; il n^j a pas de parc anglais 
qui puisse ofifrir autant dV0et$ natmtrls, de 
cbutes d'eau et de plus beaux ombrantes. A M~ 
vassile , les jardins sont mêlés de plaqueminiers, 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 6o — 
de figuiers, de noyers, de frèbes, de térébiiiUies. 
Autour du village et au-dessus paraissent encore 
le schiste et le grès ; le chêne rabougri et le 
charme recouvrent ce sol; mais dès "qu'on arrive 
dans la région du calcaire, dont la limite est à 
looo pieds de hauteur' environ , parait tout à 
coup le pin taurique, qui devient ici très-grand; 
il est d'une belle venue. Il reco'uvre toute la 
première assise, jusqu'à ce qu'on parvienne par 
un sentier en zig-zag de 700 pieds de haut, à une 
seconde assise, où le bètre et le charme prennent 
presqu'entièrement le dessus. La troisième assise 
qui forme le crét de la montagne , présente un 
roc nu que l'on franchit en biaisant, pour attein- 
dre les gazons de la Yaïla. 

Jusqu'à la corniche , rien n'avait masqué le 
paysage , et ma vue se promenait sur la vallée de 
Yalta avec un plaisir mêlé de respect , en con- 
templant à vue d'aigle ce grand tableau et la mer 
qui grandissait majestueusement à mesure que 
je m'élevais. Des ruisseaux tombant en cascade, 
et tantôt les hêtres, tantôt les pins, formaient 
des premiers plans dignes de Gaude Lorrain. 
Une gorge s'ouvre dans cette corniche dont les 
couches sont peu renversées. Ici tout change; 
j'entre par cette gorge sur le plateau de la Yaïla, 
et aux rayons chauds du soleil, succèdent un air 
froid qui me pénètre, et un brouillard épais et 
glacial qui m'entoure. Cette transition est habi- 



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— 6i. — 
tuelle , et pour ne pas se perdre sur le plateau 
de>4e Yaïla, triste et nu, qii a étevé de 20 pas en 
20 pas des tas de. pierres qui marquent le che- 
min , jusqu'à Tendroit où Con retrouve 1er bois 
sur le versant septeiifrional. Xa nuit nous y 
atteignit et malheur à celui qin fait à ces heures 
lin pareil trajet par le chemin le plus inf^aal 
de Ta Crimée : TiAslinct - seul de son cheval 
peut le sauver. v 

.Mais revenons sur la côte et descendons à 
Yalta. Auparavant, que jWertisse les visiteurs 
de ce beau pays, qu'il existe d'Aï-Daniel à Yalta, 
outre la grand'route cj'tie j'ai suivie, une autre 
roule de traverse qui n'flst pas moins pittoresque 
que la premièi'e ! *Ën partant du bas des vigno- 
bles du comfe Vort)ntsof*, Ton s'élève sur 
rextrémilé du promontoire de Nikita , recou- 
verte^e bois pai^mi lesquels j'ai admiré de su- 
perbe^ genévriers de* l'orient. Ici, le botaniste 
pourra çueilliren quantité du gui"(Viscumosy- 
cedri ) sur le geiîevrier cade ^uniperus oxyce- 
drus). Ce bois est rempli de traces d'anciens 
établissements; on-y reconnaît ipéme l'ensemble 
d'un village. Non loin' de là sont les ruines 
d'une fortification et une grotte : la première, 
selon M. de Koeppen , s'appelle RouSkophile- 
Kale; la seconde, KaU-Koba (i). 

(i) P. (Je KoeppeD, Krimskii-Sbornik, p. 177. 



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La terre de Marcian^ qit^on trouve ensuite , 
appartient au comte Vcwontsof , qui y a planté 
Kn beau vignoble. Plus loin . le chemin ^passe au 
inîlîeirdes Celtis, sa\ les terrains qui font partie 
du jardin impéi-ial de Nikila, vaste établissement 
d'«ssais d'acclimatations et d'études pratiques 
sur les plantes et arbres qui peuvèut fournir à la 
Crimée une nouvelle branche d^indiistrie et d^a- 
grément. Le buste de Linnée, érigé sous un 
temple à colonnes , entouré d^arbousiers, devait 
consacrer une pensée aussi véritablenient pa- 
triotique. Lors de mon passage , les booufs du 
directeur avaient eu la fantaisie d^aller brou- 
ter ces arbousiers , et d*ns un brusque mouve- 
ment ils avaient renversé le pèVe de la botanique 
et son piédestal , qui gisaient encore par terre. 
Des exemplaires du Pin'us laiyx et du P. stro- 
busy qu'on avait acclimatés, ont été de fuëme 
brisés et ravagés. Le Pmui pinia croît à Côté de 
l'orangerie. 

Ce n''est pas loiu d'ici qu'on a trouvé Qne ins- 
cription déposée au Musée de Théodosie ; elle 
se compose de deux lignes où l'on peut lire les 
mots suivants : 

. . . KAÉ02 02HPAKAEIT02 

PITOT TPIAATOYHPAKAEI. 

Un autel ou une statue avait été érigé à Her- 
cule : par qui? C'est ce qu'il sera difficile de 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— «3 _ 
de^iDO:' d'après Vétai incomplet du i-esie de 
rinsciiption. • '' 

Les teiraifts du Jardin Impérial tot^cbent aux 
portions de terrain ^uele.gouTemement ft cé- 
dées gratuitement aux nouireaux colons 'de-Ma- 
garatche, et j'ai admiré combien l'industrie avait 
su créer en si peu de temps (i)> Le tên.itoire.de 
l'ancien viftage de Magaratcbe , qui ne présen- 
tait qu'une surface déserte , couverte de hrous- 
saiUes ; est aujourd'bm partagé en 3g vignobles, 
avec maisons fl^habitation , où de riches proprié- 
taires de la Crimée vont passer l'été. Une source 
amèrêjaitlil dans la possession Levchine, ta der- 
nière du côté de Talta. 

Yalta. — Livadia. — OutËhangou et Mont Mégabi. 

Yalta, lors de ma première exchii'Sion , était 
à peine naissant. Aujourd'hui, cWtifne ville; un 
môle récemment élevé protège son port; elle a 
une Qiaison de foste, une douane, des magasins, 
une église, desboutiques, des rues; les maisons 
de campagne s'élèvent dans le voisinage comme 
des champignons.' Un bateau à vapeur la met en 
comunication directe avec Odessa. Yalta par sa 
position a dû être dans tous les siècles un lieu 

(ij C. H. Montandon, Guide'da f^ojraffeur,^. iii,oii 
ae trouve annexé un plan de Magaratcbe. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



remarquable ^-eo dfet, elle est nommée par le 
géographe ne Nubie Galita, Il .ne restait 6e cette 
époque ai^icnne , lors de mpa sqour, que les 
ruines informes de l'égbsé et du monastère de 
Saint-Jéan, bâti sûr une petite émincnee au bord 
de la mer. 

£n mer^dant à Livadia (prairie), ancien vil- 
lage grect propriété de 209 dessétines, que le gé^ 
néral Kévélioti a vendue au comte Léon Fotockf, 
j^élais attendu par MM. Doring et Marko , qui 
m'avaient promis de mVcc<Hnpagiier au château 
d'Oulchanaou. On a tout créé à Livadia, dont 
les plantations nouvelles comptaient 32,oooceps 
de vigne et 100 ohviers qui avaient résisté, sur 
400 quVn avait plantés. IVous trouvâmes , au- 
dessus de la nouvelle Jiabitatlon, les traces de 
l'ancien village qui s'étendent jusque dans la fo- 
rêt voisine. Une fort b^le source jaillit près des 
ruines d'une ancienne chapelle de Saint-Jean- 
Baptiste. Nous traversâmes les enclos de plu- 
sieurs anciens jardins abandonnas où je vis en- 
cone un bel exemplaire di^sorlûer domestique 
pomîfère (Sorbus domestica pomîfera) dont les 
fruits, gips comme des petites pommes, sont 
deux à deux et non par grappes. 

Le sentier s'étevanl sur les flatics du mont 
Mégabi , serpente sur Le schiste au n]!lieu d'une 
forêt de hêtres et de pins tauriques. Ces der- 
niers sont d'une belle dimension ; quelques-uns 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 65 — 
sont couverls de lierre jusqu'à leur spmmet. 

.Non loin de la cime de ta montagne nous trou- 
vâmes un petit étang au milieu des débris du 
calcaire noir ; U cime aussi n^est qu'un amas pa- 
reil , bu si Ton veut une rocbe détruite. 

Descendus ensuite dans la vallée, nous ne 
sortîmes des Ifois que pour* nous trouver en face 
des deux gi-os rochers erratiques que j'ai dessinés 
ir série', planche 53. Ils se sont détachés tous les 

' deux de la paroi voisine et orft roulé sur te schiste 
du fond de la vallée oîi coule le ruisseau jioutka 
ou Krémasto-néro. Oh ^ibàti sur l'un un châ- 
teau, l'une des ruines les mieux conservées de 
b.côte; il fermait la vallée étroite d'Aoulka et 

' gardait l'un des chemins qui menait au Grand- 

' Ouzenbacfae. 

Construit en pierres brutes et en chaux, il 
n'avait pour entrée qu'une longue porte revêtue 
en tuf. L'intérieur est peu considérable et l'es- 
pace qu'il embrasse n'a pas plus de 3o pas de long 
sur i 5 de large. Les Talares disent que les Turcs 
en avaientfait une prison d'état ; c'était reléguer 
ses gens au bout du monde j car on ne peut s'i- 
njaginer une contrée plus sauvage que celle qui 
entoure te château. - * 

Une paroi de rochers s'élève à une hauteiu: 

considérable ; les couches entassées^e lisent sur 

ta muraille à pic et présentent de puissantes 

corniches et d'énormes balcons prêts à s'ênfon- 

V[ 5 



DiqiiiicdbvGoogle 



— 66 — 
cer dans Tabime. Les pins forment des allées de 
verdure sur quelques corniches : le vert tendre 
du faétre se mêle à la sombre teinte du coni- 
fère. Pour surcroît de pittoresque , uu ruisseau 
' tombe en cascade au milieu des rochers \ c'est 
rOutchansou. Les cormiers et le genévrier oxy- 
cèdre ou cade entourent le château. Il fait 
beau voir cela une fois ; mais y être l'enfermé 
pour la vie ! Le nom de celte prison , suivant 
M. de Koeppen^est Vigo-Issarow Outchansou- 
Issar. 

♦* * 
Orienda Impérial. — Ruine. — Mourgoudou. — Cap 

Aïtbodar et pierres levées. — Gaspra. — Kouréis. — 

Miskor. — Aloupka , 

La grandVoute à Livadia est à peu près à 
la hauteur où elle doit atteindre jusqu'à Aloupka. 
Elle serpente sans changer considérablement de 
niveau au milieu des plus belles créations de la 
Crimée, qui se sont concentrées autour du mont 
Mégabi, grande montagne de calcaire qui, 
comme le promontMi-e de Nikita, s'est détachée 
du massif principal , et a couvert de ses fi-ag- 
ments une portion de Sverst de large de la côte 
qui se termine par le cap Aïlhodor. Vouloir as- 
signer une espèce de régularité à cet amas serait 
impossible; on voit encore le grès et le schiste 
jusqu'au-delà de Khangeli; mais plus loin , jus- 



MbvGoogle 



— 6,7 — 

qu^à Aloupka , tout est liâsai-d dans les lois d'un 
parmi bonleTcrsemenl. Ici des rochers errati- 
ques grands comme ceux de Kisiltache , là dos 
chaos, plus loin de Traies montagnes erratiques 
où l'on peut suivre la succession des couches 
comme dans une foi'malion sur place, des mo- 
raines, des champs de pierres ^ des £iilles , tout 
est à étudier. 

A une verst et demie de Livadia et à 7 rerSt de 
Talta^ se présente , à ganche de la roule , le do- 
maine impérial d'Oiiandaf qui embrasse gS des- 
sétines de terrain, combes, rochers, terre-pleins, 
talus inabordabtes.qui s'étendent jusqu'à la mer. 
L'on ne pouvait guère choisir une position plus 
pittoresque sur la côte. L'empereur Alexandr» 
désirait s'en faire une retraite. Tout fut créé 
dans ce but. On j a établi un jardin anglais tracé 
avec goût au milieu de ce chaos de la nature, et 
les rochers , la verdure , l'horizon de la mer qui 
alternent à chaque pas , font passer tes prome- 
neurs tour à tour des points de vue les plus 
sauvages aux plus riants. Le guide qui me mt}- 
nait au milieu d'un vignoble de 4,000 ceps, qui 
me faisait observer la belle venue d'une plan- 
tation d'ohviers , qui m'indiquait les deux im- 
menses figuiers de 70 pieds d'élévation appuyés 
contre un grand rocher , me faisait en même 
temps l'itinéraire des promenades de Tempereur 
Alexandre, me désignait ses places favorites, me 



3,„i,i=dbvGoogIe 



_ 68 — 

.parlail de ses ^ojeu d'embellissemeots. — En 
i834, il n'existait' pas encore de palais pour la 
famille impériaie : on avait conslruit sur une 
superbe terrasse, la maison du directeur du do- 
maine , reconnaissable à sa tour blanche. Il eftt 

. été' essentiel de ménager le reste de la terrasse , 
dont la vue résume (out ce qu'il y a de plus pit- 
toresque dans le paysage d'Orianda et des alen- 
toilrs. Le -directeur d'alors, qui \isait plus à 
l'utile qu'au beau , l'a sacrifiée pour y creuser 
el pour y bàtii- une <»ve , dont la voûie est en 
boi& A ce crime de lèze bon goût, je ne puis 
m'émpêcher de pousser im soupir ; et j'espère 
que son successeur plus avisé, aura rendu la 

• terrasse à sa destination. 

Dans ses projets de retraite, l'empereur 
Alexandre avait songé à réunir ses favoris au- 
■ tour de lui : il avait donné au comte Diébitch 
"une propi-iété de 47 dçssétines de terrain qui 
joint celle du jardin impérial. 'La mort de l'em- 
pereur retarda bien des projet^, et le cOmte est 
mort , laissent sa terre inculte à ses héritiers 
qui ont alors songé à en profiter en y plantant 
de la vigne et des oliviers. 

Sur la limite des deux domaines s'élève, entre 
la grand'route et la mer , un amas d'énormes 
blocs de calcaire noir entassés les uns sur les 
autres, figurant une colline clevèede i5o toises 
au-dessus de la mer. Elle est escarpée et inabor- 



db,GoogIe 



cipal emplacement du rocher-acropolis crôîl un 
genévrier oriental qui a au moins 3oo ans d'anti- 
quité , et qui prouve que cet endroit est aban- , 
donné depui^ bien des siècles. Pallas cite aussi 



(i) On ti'ouvera daas la série géographique un [JaD 
d'Orianda, pi. 17- 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 70 — 
sur cet emplacement des lérébintfaes de 7 à 8 
pieds de circonférence (1). Près de ces ruines 
est une source appelée Vrissi-Tchesmé. 

A peu de distance de ces ruines, un joli sen- 
tier que le comte de Vitt , possesseur de Mour- 
goudou , a &it tracer au imliau des bois et des 
rochers , au pied de )a muraille à pic du mont 
MégalHf aboutit i la grand'route; mon com- 
pagnon deToyage, M. Madio, eut soin de me 
faire passer par-là, pour me montrer au pied du 
ix>cher d^autres ruines antiques avec une jolie 
grotte naturelle. Les échappées de vue dont on 
jouit .à travers les arbres sont extraordinaires , 
portant sans cesse sur la haute paroi à pic du 
mont Mégabi , tapissée ou plutôt ensan^ntée ' 
par les rameaux rouges des arbousiers. Une 
croix dorée désigne sur son sommet remplace- 
ment d'une ancienne fortification. Le plus bel 
exemplaire du gencmer cadc que j'aie vu , se 
trouve dans ce parc naturel ; ce n'est pkis un 
buisson , mais un arWe de plus de 20 pieds de 
haut (2). 



(1) PalUs,' fie. t. II, p. 178. Pierre de Koe|^»eD, 
Krimskii-Sboraik,^. 189. 

(a) Quelques semaÎDes avant mon passage, en i834i le 
parc et les rochers avaient été iliuminéa en l'honneur do 
B^ur du duc de Raguse à Mourgoudou : on parlai) encore 
avec admîratiofi de cette fête. 



DiqiiiicdbvGoogle 



— 71 -^ 

Mourgoudou ou Orianda de Fût , l'une des 
plus belles créations de la côte , est à rextrétnité 
du parc , sur une terrasse élevée de 892 pieds 
au-dessus de la mer, et c'est ici qne l'on re- 
trouve pour la première fois au complet l'en- 
semble fantastique de ces galeries, de ces porti- 
ques, de ces toits, de ces fabriques, mélange 
de style tatare-oriental, de gothique, de grec, 
approprié à ce nouveau climat, où l'on cherche 
de l'air et de la vue. 

Au-delà du col d'Orianda de Vitt , où quel- 
ques couches de grès marquent l'endroit où les 
massif de rochers qu'on laisse à gauche se sont 
détachés du mur principal, la route fait un grand 
contour et passe en entier sur les flancs calcaires 
du promontoire Aïthodor. Ici M. MbH(.o me fit 
suivre un sentier qui devait nous mener au mo- 
nastère ; des rochers affaissés , masqués par les 
grands genévriers cades et orientaux , et des 
ruines abandonnées qui se succèdent à chaque 
pas dans ce labyrinthe sauvage, sont un digne 
avant-coureur du spectacle que je vais chercher. 
Après un trajet <le a verst et demie dans ce dé- 
sert , nous nous arrêtons tout à coup au pied 
d'un rocher isolé, passablement escarpé et bor^ 
dé d'nne ceinture de genévriers, et ce n'est que 
quand nous avons grimpé sur sa plate-forme 
que je m'aperçois que nous sommes au bord de 
la dier, et que le rocher sur lequel nous sommes. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 7-2 — 
forme !a pointe extrême du cap Aïlkodor. Là , 
s'étendent des ruines qui témoignent de meilleurs 
jours, elsVIèvent les pans d^un ancien menas- . 
tère : à peine en reconnait-on le plan exact : 
cinq colonnes dont trois grandes et deux petites 
en marbre blanc veiné de bleu , dans le g«ore 
de celles de TAfakhasie et de TAïoudagh , gisent 
çà et là. Quelques-unes ont servi aux bergers 
pour se dres'ser un abri. Les pelites colonnes 
ont deux croix sur leurs faces, comme à Kertche 
et autre part. Elles ont sans doute servi pour 
l'icoDOState; elles mesurent ii pouces de dia- 
mètre et 3 pieds de long. Avec ces colonnes 
gisait un chapiteau grossièrement piqué avec 4 
faces en biseau. 

Le rocher isolé de Péglise qui fait partie du 
cap Aïthodor s'appelle Dahakimri-Toprak ou 
Monastir-Bouroun. Un second rocher plus bas, 
voisin de cdui-ci, s'élève à l'ouest sous le nom 
de Liman-Bouroun (cap du Port) ou simple- 
ment de /jjar (murailles, ruines). Une muraille 
dont M. de Koeppen a donné je plan, en em- 
brasse le pourtour» en .foimant une espèce de 
forteresse dont la plus grande largeur était de 
55o pas (i). Des murs sort un genévrier orien- 
tal qui a i3 empans de tour, cVst-à-dire plus 
de 2 pieds de diamètre. Sur l'un des côtés du 

(i) V.àe^oviççtu, Kicin$kii-Sbernii!,\i. 192. * 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



• - 7l - 

rempart, à 200 pas de la mw, se trouvent les 
restes dVn bâtiment muré mesurant i3 pas de 
longueur et 7 de large. La vue sur la mer de 
ces pcùnls élevés, surtout du Monastir-Bouroun, 
est fort belle ; on voit une partie de la vallée de 
Yalta et la ville. 

Nous nous en retournâmes par un sentier qui 
nous rapprochait de Gaspra , et qui serpentadt 
parmi les plus beaux genévriers dont t'oxycè- 
dre ou cade était' chargé du gui qui porte son 
nom, passait dans de grands espaces nettoyés et 
propres à la culture des champs , parsemés, de 
traces de murailles et d'habitations. .Au-dessus 
de ces ruines , depuis si longtemps oubliées , et 
comme pour terminer dignement ce cycle d'ér 
glises, de forteresses et de demeures des vivants, 
je découvris sur une colline qui les domine , à 
peu de distance au-dessous de la route , leurs * 
tombeaux. On se fera une idée de ma surprise 
en retrouvant ici les pierres levées de la Breta- ' 
gne dans toute leur pureté. 

Cinq tombes étaient encore là , dirigées du 
nord au sud, rangées » côtelés unes des autres. 
JVn ai donné un dessin IV série, pi. 3o, fig. 4- 

Voici les dimensions de celle qui est au-devant 
du dessin. Le carré long mesure intérieurement 
7 pieds de, long el 3 pieds cl demi de large : 
chaque côté est fermé d'une seule plaque de 
pierre qui a lo pouces d'épaisseur et 3 pjeds et 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



-74- 

demi de hauteur. La grande dalle qui forme la 
couverture de la tofnbe a 5 pieds et demi de 
large, 8 pieds de long et i pied 2 pouces d'é- 
paisseur, débordant ainsi quelque peu, comme 
oo le remarque souvent dans les pierres levées. 
Les pierres qui ont été tirées des rochers cal- 
caires voisins /ne sont point taillées. Je renvoie 
à ce que j'd dit précédemment sur ce genre cle 
tombes, en parlant de la presqu'île Kimmérienne 
et de Toklouk ; il est curieux de les trouver jus- 
qu'ici , et comme j'envisage Aïthodor et sa con-» 
trée comme le siège d'une ancienne commune 
taure, qui avait son temple et son précipice sur 
la pointe du Monastir-Bouroun , où la religion 
chrétienne a consacré plus tard un temple ex- 
piatoire , je ne puis attribuer ces tombes qu'aux 
Taures domptés et civilisés en partie par les 
Kimmériens. 

A peu de distance des tombes, nous entrâmes 
dans le village de Gaspra , qui avait aussi son 
fort au-dessus du village. Plusieurs seigneurs 
russes ont ici de belles campagnes , entre autre 
le prince Galitzin, ancien ministre du culte ^ 
qui sVst fait construire un château gothique 
avec deux tours crénelées. Cest une vraie sur- 
prise qu'une construction de ce genre dans un 
paysage de la Tauride. 

Mais les sui^rises doivent se succéder rapi' 
dément. A peine est-on hors de Gaspra , que 



3,q,i,i=dbvGoogIe_ 



di^ la croix de Khouréïs domina le paysage. 
Le domuDe de Kbouréïs est Tun des premiert 
essais de colonisation sur la côte. Madame de 
Krudener était venue en Crimée continuer sa 
mission évangélique cbez les Tatares. Elle était 
accompagnée de son gendre, le baron de Berck- 
heim et d'une princesse Galilzin , qui après sa 
mort ne voulurent pas quitter le aol qui aTait 
TU leur deuil. Le premier mouvement fut celui 
de se créer une retraite sainte éloignée du 
monde ; nuâs la douleur se calma , et la vie phy- 
sique reprenant le dessus sur la vie religieuse et 
comtemplative, la princesse et le baron se Du- 
rent à planter de la vigne; leurs essais ont été 
les premiers sur la côte de Crimée. J'ai indiqué, 
en passant à Aï-Daniel, le vignoble du baron ^ 
avec sa jolie maison demaître, un charmant jar- 
din, une belle vue. Le baron Berckheim , esti- 
mé, chéri de tous ceux qui le connaissaient, 
n'avait conservé de ses anciennes relations mys- 
ti^es qu'une piété vraie , sentie. Du reste , il 
s'occupait beaucoup de sa propriété qu'il était 
parvenu à &ire produire les meilleurs vins de k 
Crimée. 

A Khouréis , chez la princesse Galitzin , tout 
est plus en grand; pour juger de l'ensamble de 
ce domaine, je jHÎe de jeter les yeux sur la 
planche 55 , II' série. Elle est dessinée en avant 
du jardin de M. Léon Narichekiue à Miskhor. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



(i) L'aibre couronné de vigne sauvage qui ombrage 
le premier plan, donnera une idée de la Sxce de la vég»- 
tnton sur la côte de Crimée. 



Jm,l,z.:d=,G00gIe 



— 77 — ^ . 

jVvais déjà sui>4 plusieurs fois la chaussée qui 
.contourne bien haut ou-dessua d^Aloupba ; cette 
fotS'^> M. Marko me mena tout drpit à lacé- 
lèbre habitation du camie Vorontzôf, par un 
sentier qui longe le rivage de la mer en serpen- 
tant sur les falaises. Ici le schiste qui a été ca- 
ché sous le promontoire de FAithodor^ rendît et 
monte insensiblement à plus de i3oo pieds dM- 
lévation , se cintrant pour porter sur sa TOÛte 
la haute muraille à pic couronnée des aiguilles 
de TAipétri ; leur hauteur absolue est de 3,798 
pieds de roi (1). Un pareil souLèvement pour 
celui qui connaît les allures de la chaîne Taurî- 
que, annoncé lé voisinage d'un foyer pluto- 
nien, et mes yeux attentifs scrutent le sol que 
masquent souvent de grands amas de débrid caU 
caires. Avant d'arriver au ravin Khastava , 
M. Marko me montra quelques tombes grecques 
anciennes; puis nous traversons une grosse 
digue do blocs calcaires descendus du rocher 
Issar : on la prendrait pour une grande mo- 
raine. 

Au-delà de la digue commencent les blocs 
erratiques d'ophitone , et leur profusion excite 
ma surprise; car ils sont entassés confusément 
les uns sur les autres , depui» le bord de la 



(1) CetLe hauteur a été mesurée trigonométriquement 
par M. de Chatillon. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



- 78 - 
mer Jusqu^à une hauteni' de 3 à 4^0 jneds. 

Tel est le sol extraordinaire que le comte Vo^ 
roQtzoF a choisi pour demeure favorite en Cn~ 
mée; un labyrinthe, un vrai chaos, dVnormes 
fragments de granité ophitique. A la première. 
Tue, on ne peut comprendre comment un sol 
aussi aiide peut avoir du charme et peut prêter 
aux merveilles qu^on va admirer à Atoupka. l^ais 
avec beaucoup d^argent, malgré la nature la 
plus revéche , on peut créer les jardins d^Armide, 
et certes , ceux d'Aloupka pourraient bien riva- 
liser avec ceux que le chantre de la Jérusalem 
Délivrée a voulu peindre plus beaux que la réa- 
lité. Ici , à Aloupka , Tai't nV point forcé la 
nature; il Ta seulement îiidée, caressée, flattée; 
il lui a lait une belle toilette, et la nature ainsi 
parée est encore la nature. 

(^e nouveau palaisdont jVivu l'aile qui devait 
renfermer la salle à manger, sMIonge sur un 
terre-plein , à i55 pieds au-dessus de ta mer : il 
est construit diaprés des plans où Fartiste a réuni 
tout ce que l'Angleterre renferme de plus riche, 
emprunté à ses beaux châteaux gothiques. En- 
tièrement revêtu à l'extérieur de pierre de taille, 
on a employé pour ces élégants détails te granité 
ophitique qu'on avait sous la main : il est d'un 
vert bleuâtre , et peut recevoir un beau poli ; 
mais il est difficile à tailler. Pourfacibter le tra-. 
Tail , on a joint au granité , le ^rès de Nikita 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 79 — 
et cl''0ur80uf, qui est aussi d^tin beau vert et 
qui se taille beaucoup plus facilemelit. Les jar- 
dins et le parc embrassent le palais et sVtendent , 
à Test vers Miskhor. Là, je pourrais m'égarei- 
sous les berceaux de verdure, au bruit des cas- 
cades.et des fontaines, «i M. Keebach, direc- 
teur des travaux du jardin, ne me guidait; je le 
suis sous les voûtes de blocs de granité qu^il.a 
pratiquées en grottes ; puis il me fait monter sur 
le dos de ces colosses qui rivalisent avec les plus 
monstrueux de nos blocs erratiques du Jura : 
j^admire les divers points de vue, les pelouses, 
lesarbres et surtout un superbe plaqueminier et 
deux cyprès que , selon la tradition , le prince 
Potemkin planta en 1787, lors du séjour de 
Pimpératrice Cathrine en Crimée. Je me pro- 
mène autour d^un fort bel étang, peuplé de 
truites, etrustiquement encaissé par desgranites, 
dont on n^a guère changé la place : tout cela est 
siqterbe; mais cela ne m'explique point d^où 
viennent ces blocs. Ëuân , me dit mon guide, 
vous venez de voir ce qu'il y a de plus riant, de 
plus riche en fait de plantes et de verdure. 
Voyez la mer brillante Maintenant retour- 
nez-vous et faites quelques pas. Il n'est pas pos- 
sible à une distance aussi minime de voir suc- 
céder aussi ra|»dement aux ci'éations les plus 
riches , une création plus sauvage , plus triste , 
plus aride, plus épouvantable Retournons, 



3,a,i,zMbvGoOgIe 



— 8o — - 
dit-cm géuéralement ; je me sens oppressé, mais 
je suis daosla joie... car j'ai trouva he nœud de 
, l'énigme... Je Suis au Ibiid d'un vrai cratère 
d^érupUon d'un genre tout nouveau : des parois 
de blocs de granité entassés les uns sur les au- 
tres, angulaires et arrândis, forment un Trai en- 
tonnoir cralérique au milieu du schiste, (jui 
s'appuie contre ses flancs. L'une des parois coii- 
ronnée de vieux oliviers s'élève à plus de lOQ 
pieds.Le diamètre du cratère, par son ouverlure, 
est de plusieurs centaines de pas. Le fond de 
l'entonnoir est pavé de blocs , et nulle part l'on 
Aé voit la roche en place. Au fond , sous les blocs 
jaillit une source que l'on ne peut apercevmr et 
qtii forme plus bas la pièce d'eau voisine du cra- 
tère. Du point d'oïl je l'ai dessiné, V' série, 
pi. i8, l'on' voit' dominer au-dessus du cratère 
la grosse' paroi de schiste qui a. été soulevée ; 
par-dessus le rocher avec les ruines de l'Issar 
d'Alou|^ détaché de la paroi principale l'AÏ- 
Pélri, dont les aiguilles semblent menacer le 
ciel. 

.Un second entonnoir du genre du premier 
s'ouvre plus à l'est sous le village même d'A- 
loupka. 

Ils ont tous tes deux une dépression qui s'ou- 
vre du côté de la mer, qu'ils dominent de 
eoo pieds environ. 

Pour m'expliqiuer ces entonnoirs , il m'a paru 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— »l — 

probable que \e granité opUtique formait Une 
couche solide. Une rude commotion àm-a brisé 
cette roche et en aur^ jeté les débris dehors , 
en tes entassant autour du point d'éruption. Une 
partie de ces blocs qui ont de i5 à 20 pieds de 
diamètreetpluSjOntroutéplus loin sur te schiste, 
jusque sur le rivage de ta mer j tels sont ceux 
qui donnent au jardin un aspect si pittoresque ; 
aucune trace de bloc de granité ne p«rait'au-des- 
sus du cratère. 

Tel est Aloupka dont le vignoble compte 
24,000 ceps de vigne , parmi lesqu^ 300 es- 
pèces importées en Crimée pour difTérents es- 
sais de culture; i,5oo oliviers plantés depuis 
quelques années promettaient les plus liclies 
résultats. 

En fait dVqtiquités , Atouplia ne ccunpte que 
les ruines d^unj)etit fortin grec que Ton a trouvé 
sur l'emplacement de la' nouvelle maison. Un 
pot en terre renifermalt cinq médailles en or avec 
des légendes grecq^ues presque- inintelUgit>les. 
Sur Tun des côlés ■éioit Jésus ; sur Fautre saint 
Jean et la vierge Marie (1). 



(i) M. le marquis de Kastelnau dit avoir mesuré à 
Aloupka 3 nojers qui avaient t6 , t3 et ai pieds de cir- 
couf^'eiice ; un olivier qui avait , à 4 pieds de teiTe , 
tt pieds de tour ; plusieurs ceps de vlgDe qui avateol de 
2 i à 3 pieds de tour. T, 111, p. 2ï3. 

VI. 6 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



LVd donne le nom d^Aloupka-Issar , à une 
forteresse bâtie à i,338 pieds au-dessus de la 
mer , en pro6taat d'un grand rocfaer qui sVst 
détaché de T^pétri et qui présente une étroite 
arête : Tune des murailles a 700 pieds envi- 
roii de déTeloppemwit. Elle est murée avec du 
mortier et son épaisseur est de 4 pieds. T^ Tue, 
du haut de cet observatoire, est des plus éten- 
dues, elle embrasse les forteresses voisines de 
Gaspra et celles de Limène (i ). 

Cratère d'ëruption el de soulèvement de Limène. 

Les entonnoirs cratériques d^Atoupka ne sont 
qu'un préliminaire de la scène qui se prépare 
dans le voisinage- A peine a-t-on quitté Aloupka 
que déjà les ondulations du sol , et les chaos de 
pieiTes calcaires antioncent de nouveaux déchi- 
rements et de nouvelles catastrophes. Les grands 
agents de ce formidable acte de puissance , sont 
deux jets porphyriqueS qui ont percé à travers 
le schiste entre Limène el Kikihcis , et qai , sV- 
levant à une hauteur considérable', sont allés 
heurter jusque sous la voûte de la muraille cal- 
caire. Brisée par cet effort , ta muraille s^est sé- 

(■/) V. de Kœppcn, Krimsh'i-Sèorm'i, p. 199. Plan el 
(lestiriptloD de cette forteresse , l'une des principales de U 
côte de Crimée. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 83 — 
fïaï^ et forme dans la VaïU une espèce de golte 
et même des iles de schiste , éleré'icî à la plus 
grande hauteur qu'atteigne le caltfaire. Dans ce 
schiste refoulé en haut par' la force du jet igno. , 
nulle trace de couche régulière. L'on voit des 
fragments de schistes empâtés en entier dons les 
porphyr«s, ce qui prouvequ'iU étaient dansun 
état liquéfié quand ils ont forméleurs jets. Une 
pareille crise n^a pu se &ire sans laisser de nom- 
breux restes de la muraille jurassique brisée ; 
ils sont épars sur le sol , mais quelquefois d'é- 
normes fragments se détachant seulement de ta 
muraille, sont restés Mispendus sur le penchant 
de Tablme, prêts à s^écrouler. La pi. 12, V'sé- 
rie,fig. 3, en présente un exemple qui expliquera 
en même temps la nature du rocher sur lequel 
est fondé PIssar d^Aloupka. Vpyez encore la 
planche ai de la V* série, où j'ai représenlô 
l'ensemble de ce cratère de soulèvement desMné 
du haut de VEskt-Bogaze. Suivez les lignes en 
ziz-zag du-chaos qui domine LifBèae; des ro- 
chers de plusieurs centaines de pieds sont entas- 
sés les uns sur les autres , comme à Oursouf; 
les uns se sont enfoncés dans la mer , d'où ils 
sortent leur télé battue par les flots ; l'un de ces 
blocs erratiques nommé Panéa , porte sur ses 
flancs les ruines d'un château bâti en pierres et 
en chaux, mais sans nulle particularité. 

Le rocher qui domine celui-ci porte les restes 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



- 84- 

d?une autre forteresse dont j'ai marqué la place 
dans mon dessin , sous le nom de Lt'mène- 
Kaîé{i-). Ce rocher, àpic de toutes parts comme 
rpn s^en convaincra en passant par Tancien sen- 
tiei* qui longe la mer et au-dessus duquel il sur- 
plombe, ne présente, pour arriver sur la ci-ête, 
qu'iin étroit passage défendu par une forte mu- 
raille murée en moellons ad împlectum , c'est- 
à-dire par encaissement, en garnissant intérieur 
d'un blocage de. pierres et de mortier. La mu- 
raille s'étendant ainsi de bloc en bloc, embras- 
sait près de trois flancs du rocher ; le quatrième 
étant absolument inabordable. 

Fallas parle des restes d'un antique bâtiment 
construit en gros quartiers de roc , grossière- 
ment taillés et renfermant plusieurs comparti- 
ments; il les avus en dehors de la forteresse, sur 
une espèce d'esplanade; ,il cite aussi la supers- 
tition des Tatares qui- allaient près de là biî- 
ser les fragments d'une colonne en marbre, 
épaisse d'un pied , pour s'en servir à des usages 
domestiques. Tout ceci indique un ensemble de 
constructions grecques peut-être, avec un tem- 
ple : le bâtiment rappelle les fondations de gros- 
ses tours que je déciirai plus tard dans la Cher- 

(i) VoyM la pi- 2 à\x tome second , dans l'Atlas do 
Voyage de Pallas : ces rocliera y sont parfaiiemeot i-en- 
dus. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 85 — 
sonèçe béraoléotique. Cependant les Talares 
prétendent qtie ces constructions sont génoises. 
Sans- mettre plus d^mportance qu^il ne iitut à 
celte tradition , Ton se ra]lpellera ce que Pallas 
a dit de la singulière configuration des têles des 
habitants de Siméis, Limène et Klkinéis, confi- 
guration qui lui a paru génnse (i)l. 

Limène et Siméis avec leurs vieux elÎTiers, 
leurs beaux figuiers et leurs jolies campagnes 
parmi lesquelles je distinguerai celle de madame 
Nathalie FéoâorOvna Narichekine, s'étendent en 
partie sur ce chaos. 

Une troisième forteresse est perchée sur les 
dômes du porphyre, sitr le chemitl qui mène de 
Kikinëis à la Yaïla* par Ëstu-Bogaze. 

Tel est Tensemble de ce cratère, de la mër ; 
prenez la carte géologique de la Crimée (2) , et 
TOUS verrez que ce qui s'est fait de ce côté de la 
chaîne s'est répété sur le versant septentrional, 
où un jet de porphyre a percé près de Kokkoz, 
à travers les schistes. L^étage calcaire jurassique, 
redressé et renversé à Pégal de la muraille mé- 
ridionale, offre le même aspect, et la Yaïla, au 
milieu, présente une surface renfoncée, nue, où 
ioute roche est brisée ou fragmentée. Çà et là 
quantité de trous ou chaudières. La dépressiotx 

(0 Pallas, Voy. en Crimée, t. II, p. i56. 
(a.) V série, pi. 9. 



DiqiiiicdbvGoogle 



de la Yflïla est sur la ligne de la vallée de, Baï- 
dar. Je cite ce Mi géoïogique comme un exem- 
ple d'un soulèvement avec éruption de roches 
pOFphyriques , opéré'sur les deux versants d^une 
chaîne. De part et d'autres les assises présentent 
leurscrêtsàpic,en regard des jets, et leurs cou- 
ches s^enfonçant dans le sein de la chaîne. 

Après cet intéressant ensemble de phénomènes 
géologiques , où Ton peut dire que Ton surprend 
la nature sur- le fait de ses secrets de création , 
d'altération, de bouleversement, la côte de 
Ci;imée juâqu^à Phoroze est passablement mo- 
notone , à quelques exceptions près'. Kikinéis 
qui est à 7 yerst de Siméis et à 1 2 verst d'Aloup- 
ka , est encore sur les flancs du jet de poi'phyre 
de fiïouk-Issai'. Pour bien juger de cette partie 
de la côte , l'on fera bien de suivre ma narration 
sur le grand panorama que j'en ai donné pi. <o, 
V série. J.e l'ai dessiné de la mer, lorsque nous 
longions celte côte pour nous rendre à Ghélin- 
djik. Je l'ai laissé tel que la perspective des ob- 
jets me permettait de les rendre, et, comme il se 
trouve que nous étions le plus près de la côte, en 
face du cap Ata près de Laspi , et que nous nous 
en sommes éloignés depuis insensiblement, la 
partie de la côte qui s'élève derrière Yalta et 
Oursouf parait plus basse, quoiqu'elle soit en 
effet beaucoup plus haute que l'autre. J^avertis 
mes lecteurs pour qu'ils ne s'y trompent pas. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



-87- 
DeKÂkinéisà Pfaoroze, à 20 verst-de^diâtancCf 
le calcaire jurassique forme une' vraie muraille à 
piotinfran'chîssable. Sa hauteur va de 5oo à &00 
pieds. Toute la pente schisteuse, entaillée de ra- 
vins, qui lui sert de base ou de souUassËment « 
est recouverte de débris accumulés pêlè-méle et 
formant des digues, des moraines j tous ces frag- 
ments ne provienfienl point, commeles chaos de 
Limène-, d^Ourscrufou de£arabagh, des soulè- 
vements anciens : chaque année, 'au contraît'e, 
Ton voit qu'un nouvel agent travûlle encore sur 
ces masses. ILa base de schiste -n'est guère une 
fondaVioD solide pour une muraille pareille, sur- 
tout quand celte base est détrempée, entraînée 
par des sources :- la roche perdant son appui, 
s''écroule et couvre de ses débris, gros comme 
des maisons ou comme de petites inonlages, les 
pentes schisteuses , formant des éboulements et 
des chaos récents qui enterrent les villages , et 
vontmémeformerdesécueils jusque dans la mer. 
Koutchouk-KoU à 4 verst de Kikinéis ^ Ait absi 
enseveh par un éboulement produit par des 
causes pareilles, du 10 au 28 févriei' 17S6. Le 
village a été reconstruit sur ces débris anciens 
et modernes auxquels les Grecs ont donné le 
nom de Plasma (1). 

Ceux qui veulent se rendre dans la vallée de 

(1} ;(a'Aiaf>a, destruction. 



db,GoogIe 



haiàar par iaSkala, suivent unchemin qui longe 
te pied da la nthrqille jurassique.' ArriTés au- 
dessus de Moukiielatka , près des restes d^une 
ancienne fortification , ils trouveront la célèbre 
Skala , chemin pratiqué sur les flancs du rocber 
au moyen de de^frés' en bois et "de nombreux 
contours. Les ch^aux tatares habitués à ce tra- 
jet , le montent et descendent sans peine ; il ne 
faut que les laisser aller et bien se tenit sur sa 
selle. 6ans contredit, c^est un des points les 
plus pittoresques de la côte ; mais je ne conseille 
à aucun voyageur qui voudra jouir de la fi^î- 
cheur et dé la beauté de la vallée de Baïdar , de 
s'y readre après avoir parcouru la côte. Ce 
grand bassin de schiste, dans un grand écarte- 
ment de ta cliaîne calcaire , semble rois à sec et 
n^avoir conserré que son enceinte de roches bri- 
sées, à demi-boisées : au lieu d'eau, c^est un tapis 
de verdure semé de villages et de forêts. Pas un 
seul point d'où Ton voie la<ner; pas un petit lac; 
à peine un maigre ruisseau. — Voilà pourquoi le 
voyageur qui vient de planer te long de la côte 
de Crimée sur tout ce qu^il y a de plus magnifi- 
que en Élit d'immensité des ondes, de plus hardi, 
de plus effrayant, de plus sauvage en &it de ro- 
ches et d'abîmes , de plus rapide en fait de con- 
trastes, déplus gai, déplus riant en fait de golfes 
gracieusement encaissés et de reflets brillants , 
de parcs, de villages, de châteaux gothiques, est 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



tout étonné quand il a jeté, du baut de la Skala, 
son dmuer regard sur cette nature enchuite- 
resse, de trouver la vallée de Baïdar tant Tan- 
lée, si morte, si noire, si froide, si monotone. 
Il a quitté les lauriers , la vigne élancée , les té- 
rébinthes , les plaqueminiers et les cyprès , et il 
ne trouve j^us que la trivialité des poiriers et des 
pruniers. 

Traversez au contraire la steppe aride et sè- 
che, et venez à la côte en passant parce magni- 
fique portique de verdure , alors, comme lady 
Craven , vous trouverez ce vallon enchanteur, 
délicieux; vos yeux se reposeronl sur ces forêts 
d'arbres fruitiers et sur ces montagnes boisées ; 
Varnoutka , Baïdar vous paraîtront ravissants , 
parce que tous trouverez des arbres autour des 
maisons. 

Cependant , sans faire tort à la vallée de Baï- 
dar, je dirai que le Val de Ruzprès de l'Jeucbâtel, 
de toutes les vallées que je connais celle qui 
lui ressemble le plus , est encore plus ^i , plus 
riant. - 



Cratère d'éruption et de souièvemenl de Foraze et Laspî. 

L'autre route qui mène à Laspi descend in- 
sensihlemeilt jusque Moukhalaika , au-devant 
duquel deux jets de porphyre ont percé près de 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



_ 90 — 
la mer, en relevant le scbiste et un grès grisâtre 
ou jaunâtre qui l'acCompagne. Au-delà de Mou- 
khalatka et de la Skala , des sources minent le 
sol et Pentraînent ^ns cesse en le détrempant. 
On craint de passer par le sentier mouvant et 
dangereux que Ton a peine à préserver;, mais il 
paraît que ces sources n'agissent que sui- d'an- 
ciens déblais entassés : car la muraille daroc ne 
présente aucune Irape fraîche de fracture. 

Au-delà de l'éboulement s'élève un grand dos. 
de porphyre à moitié amjgdaloïde et à moidé 
ophitique; il n'a qu'une demi-verst de large et 
se termine en dos d'âne. Il s'avance dans une 
direction pei'pendiculaire jusqu'au pied de la 
muraille calcaire, et sert d'avant-poste au qua^ 
trième cratère de soulèvement qui va boule- 
verser la côte de Crimée entre Foroze et 
Laspi. 

Déjà entre Mtchatka et Foroze commencent 
tes travaux plutoniens , formant une suite non 
interrompue de jets , de digues et de filons jus- 
qu'au-dessous de Tancien Laspi. Les porphyres 
et granités sont ici extrêmement variés. Le gra- 
nité ophitique bleuâtre et verdàtre compose les 
massifs principaux; j'en ai vu des espèces su- 
perbes ; mais au milieu des dépôts du plus beau 
granité paraissent des bandes d'un ophitone dé- 
composé, qui appartiennent évidonment à la 
classe des rochers métamorphiques ; car on y 



j:,GoogIe 



— gi _ 
trouve des filons d'une masse schisteuse ou talr 
queuse qui provient des schistes voisins , et qui, 
altérée par les masses ignées , s^est trouvée péle- 
méleavec elles dans lemouvemeDtd'éruption:ceci 
est tellement visible que des portions d'ophilone 
décomposé ont élé comme emboîlées par ces 
masses. Une partie des roches ignées parait 
d'ailleurs plus jeune que Tautre, et l'on remar- 
que, dans les coulées de l'ophitone récent, des 
cailloux roulés d'opbilone ancien , mêlés d'au- 
tres cailloux de grès et de sclùste : cependant la 
pâte des deux espèces ne dîfière guère. 

Une seconde espèce de roche ignée se mêle 
fréquemment à l'ophitone; c'est un poi'pbyre 
amygdaloïde rempli de grains grands comme de 
petites balles, ronds, d'un brun foncé, à cassure 
cristalline. Souvent aussi les grains swit de 
vraies tunandes volcaniques, plates, allongées, 
à texture zéolithique. 

Telle est la nature de l'agMit qui, par des 
efiôrts multiples, a façonné le sol de Foroze et 
la vallée de Laspi. Le Bogaie de Foroze est un 
des déchirements qu'il a produits. S'élevant de là 
toujours davantage , il touche à la muraille cal- 
caire, et l'on peut juger par cela de U manière 
dont il a traité le schiste et le grès devenus mé- 
connaissables. D'ailleurs, il semble encore con- 
server quelque chose de sa nature volcanique et 
continuellement en mouvement; cai- nulle part la 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



muraille cakaire de Crimée n^«st plas si^tte 
aux éboulements ; il n^y a pas d^année que quel- 
ques fragQients ne s^abîmeiit en roulant sur la 
penle escaj-pée qui n'est à sa surince qu'un chaos 
incompréhensible. L'un des derniers éboule- 
ments qui a eu Heu au-delà de Foroze, mérite 
d'être visité pour juger de leur puissance ; deux 
bloes qui se sont arrêtés à mi-côte, se sont dres- 
sés sur leur base étroite, de manière que le plus 
grand ressemble à une pyramide de i5o pieds 
de haut. Ajoutons que nulle part les couches ne 
sont plus redressées que dans cette partie de la 
chaîne Taurique. 

L'agent igné, continuant à façonner le sol, a 
crée ensuite la vallée de Laspi en détachant te 
mont Ilia de la c|iaine principale , comme l'ex- 
pliquera le dessin de la V série, pi. 2o. Le mont 
Ilia, violemment écai-té, s'est arrêté, suspendu 
sur les flancs du schiste mis à jour dans la vallée 
par ce déchirement. Naturellement cette vallée 
qui longe l'axe de la chaîne, devrait s'ouvrir 
aussi bien vers Foroze que vers Laspi, si les jets 
de poi'phyre amygdaloïde ne l'avaient i-em- 
plie en montant à plus de L,ooo fâeds d'élé- 
vation. Là, soulevant le schijjte et uue légère 
couche de grès qui le sépare du calcaire, ils ont 
formé une digue de loo pas de large, qui joint 
comme un pont le mont Ilia à la cluiîne princi- 
pale. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



-93- 

Sur le sommet assez plane de cet isthme, sont 
une disaine dViguiUes énormes, la plupart pyra- 
midales ou coniques, ayant jusqu'à 4o et 5o 
pieds d'élévalion (i). On pourrait croire qu'ils 
appartiennent à un ouvrage semblable au Sto- 
nehenge de l'Angleiare, si l'on pouvait s'expli- 
quer la possibilité de mouvoir de pareilles mas- 
ses , du poid-s de 3o à 4o,00o quintaux. Mais ici 
la géologie offre ime solution toute faite , toute 
fecile. L'on remarquera que Ui chaîne princi- 
pale , au mont Chabourla , a ses couches verti- 
cales ; il me semble que ces aiguilles Ront les dé- 
bris de semblables couches ou assises , qui se 
sont séparées et dressées sur le schiste , lors de 
l'écai'tement de deu\ massifs. 

Vancien village de Laspi s'étendait de ces 
aiguilles pittoresques, jusqu'à demi-versl plus 
bas dans la vallée à l'ouest. Nulle pkce n'of- 
frait une plus belle exposition. Quelques mai- 
sons avaient été appuyées contre les aiguilles, 
et l'on jouissait de là d'une vue magnifique sur 
la vallée de Foroze et sur la mer, tout ccwtme 
ou planait de l'autre côté jusqu'à l'Aïa. J'ai re- 
trouvé tes ruines de l'église un peu en-dessous ; 



(■) ProportioDnellemeDt au Mont llia, elles sont graa- 
aies dans le dessin ; mais pour juger de leur vraie gran- 
deur, qu'on prenne la vue de la vallée de Laspi, II' série, 
pi. 57. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



-94- 

c'est de là que M. Compèi-e a tiré le chapiteau 
de marbre blanc , déposé dans la cour de la 
maison acluelle de Laspi. Le style en est baro- 
que, et n^offre aucune analogie avec un ordre 
régulier quelconque (i). 

Dans le cimetière qui entoure l'église , je vis 
des tombes dont la forme était nouvelle pour 
moi (2). Ce sont des espèces de sarcophages 
longs de 3 à 5 pieds, larges de 8 pouces à 1 pied, 
posés sur un socle haut de quelques pouces. Le 
dessus du sarcophage est taillé en forme de toit 
inclioé. La léte du sarcophage est exprimée par 
une espèce de petite tour carrée , avec un toit. 
Au bas de la tour, se trouve communément une 
petite porte voûtée en triangle ou en plein cin- 
tre. Un degré taillé dans l'intérieur de la porte 
n'est pas rare. Au-dessus de la porte, une croix 
ciselée, caittonnéeou non de 4 points, marque la 
destination sacrée du monument. Les côtt^s du 
sarcophage sont presque toujours ornés de ro- 
saces ou d'autres ornements ciselés en creux ou 
en relief; quelquefois ce sont des attributs , un 
bâton pastoral , une hache tatare à deux tran- 



(i) Voyez Atlas, lll* sërie, pi. 10, fig. 7. C'est à tort 
qu'elle est marquée là comme veaaot de l'égUse du Mont 
llia. 

(3) Voyei Atlas, IV= svrie, pi. a?. Tombes giecquet 
modernes et\ Crimée. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



- 95- 

chants , une pioche , un éperon , une chàrrué , 
une table (t). 

Ces tombeaux qui appartiennent aux, popula- 
tions grecques qui ont habité Mangoup, Biassala, 
Katchikalène , Mangouche, etc., sont sans ins- 
cription quelconque, à la seule exception d'une 
tombe de I^aspi, dessinée fîg. 9 ; la petite porte 
placée sur le devant indique un genre de tombe 
pareil au précédent, quoiqu'il n'y ait pas détour. 
Je lis ainsi rinscription : 

XATZIS ABBI 

(3) OGLOU MASKAA. 

4772 f. 

Autour de réglise et du cimetière se trouvent 
des ruines de maisons, des esplanades, des allées 
d'arbres fruitiers assauvagis , parmi lesquels au 
moins 5,000 pruniers. 

Le village de Laspi, fidèle aux anciennes tra- 
ditions grecques, suivant lesquelles on plaçait les 
lemples sur des points élevés , sur des rochers , 
d'où la majesté des dieux se reconnaissait de 
toutes parts , avait aussi sur le sommet du 
mont Ilia une église que l'œil reconnaissait de 
la vaste plaine des mers. Dédiée à saint Elie, 



(1) P. (IeKoeppen,ffriffui((-Jèomi'iî, p. i3etseq. 
(a) Par inadv^rlaDce, le desBtnateur a oublié Vo dans 
a fig. 9 de la pi. 37, IV' aërie, 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



-96- 
elle était le but de fréquents pèlerinages. L^is- 
thme serrait de pont pour aborder le pied du 
rocher; delà on pouvait monter assez facilement 
sur la sominilé de la montagne, eu suivant un 
sentier qui serpente sur le gazon et sur la 
mousse , parmi les débris de rochers entre les- 
quels gisent encore des ruines de maisons. La 
chapelle Saint-£lie qui occupe le point le plus 
élevé de la montagne , n'est plus qu'une ruine , 
dont les ornements étaient en craie chloritée 
d'Inkerman. L'église était voisine d'un antre 
sacré, creusé dans le roc, et voûlé en pierre 
d'inkerman. On y descend par un soupirail en- 
combré, taillé aussi dans le roc. La clef du 
soupirail est marquée d'une croix; il s'échappe 
de cette caverne un air chaud eL humide , cause 
principale de la superstition de ceux qui venaient 
implorer le saint pour recouvrer la santé. L'on 
frémit, placé à côté de ces saints lieux , de voir 
. s'ouvrir devant soi un précipice comme il y en 
a peu en Crimée; car le rocher est à pic, et son 
pied est bordé d'éboulements formidables qui 
ont tellement rétréci le £ùte de la montagne , 
qu'au-delà de la caverne il n'y a plus possibi- 
bilité de se hasarder , tant le faîte est tranchant. 
D'ailleurs, la vue est de toute magnificence, 
comme cela doit être d'un point élevé aussi 
isolé. Les marins donnent au mQnt Ilia ou- Aï- 
Ilia , le nom de cap Saritche. 



3,„i,i=dbvGoogIe 



- 9! — 
De TanCien Laspi je descendis, par une belle 
Talléç boisée, au nouveau Laspi, où demeure 
M. Compère^ ancien élève de l'école* Polytech- 
nique, chargé par le général Potier de Tadmi- 
nistration de ce domaine, à mon avis Tua des 
plus beaux de la côte, et des plus susceptibles 
d'embellissements et de nouvelles expiai talions. 
M. le général Potier a eu Laspi de son beau- 
père, M. Rouvîer, qui avait fait ici ses essais de 
culture de la vigne , dont il avait fait venir des 
plants de Malaga. La maison d'habitation est 
placée au centre de Tamphilhéâtre qui sépare le 
moDt nia du mont Ata, et, de toute part, la 
vue est délicieuse; la mer s'avance entre les 
deux montagnes et forme le port de Laspi , 
commode et sûr pour l'exploitation des forêts. 
On jugera pai'faitement des localités par le pano> 
rama , V* série, pi. lo. Pour en comprendre les 
détails , on pourra jeter un coup d'œil sur la 
pi. 57 de la ir série , où j'ai cherché à rendre 
l'ensemble de la partie haute de la vallée de 
Laspi. La première montagne aux couches re-r 
dressées, verticales à gauche, sépare Laspi du vil- 
lage tatare de Kaîtou^ dans la vallée de Baïdar; 
la seconde est le mont Chabourla^ avec les rui- 
aes d'une chapelle ; la troisième est le Rocher 
aux deux Pointes^ que l'on contourne par la 
gauche pom' aller à Foroze; ensuite viennent les 
^i^iUes de Laspi, avec des ruines, et enfin, 
VI. 7 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



vers la mer, le mont Hia. Une aussi belle vallée 
a dû être fort peuplée ; les ruines de sept villageSf 
que M. CojjQpère a trouvées succesEÎTement, le 
prouvent. J'ai visité toutes ces positions; aucune 
n^oSre des restes remarquables; ce sont des 
débris de murailles grossières, des briques, de la 
poterie brisée ; dans quelquesrunes , il ne se 
trouve rien qui rappelle une chapelle. AI. Gïm- 
père ne se souvenait pas avoir trouvé de mon- 
naies parmi ces débris : il est vrai qu'il n'avait 
pas fait de fouilles particulières. Le seul de 
ces anciens villages qui mérite une mention 
particulière, après ce que j'ai dit de l'ancien 
Laspi , est celui qui s'étendait autour du port de 
la vallée. Son cimetière renferme plusieurs tom- 
bes en forme de cercueil et en pierre d'Inker- 
man. Celle que j'ai dessinée fig. 8, pi. 27, 
IV série, est remarquable par une inscription 
gravée , ce qui est rare en Crimée : je ne saurais 
en donner l'explication. 

Peudant un séjour de deux semaines que j'ai 
fait en février i833, chez l'obligeant M. Cum< 
père , ]e fis nombre d'excursions avec cet ami 
aussi instruit que complaisant ; j'en fis aussi sou- 
vent seul , et je puis dire que ces quinze jours 
passèrent comme un songe , au miheu des aima- 
bles soins qui m'étaient prodigués et de la masse 
d'objets intéi'essants pour la géologie et l'archéo- 
logie, qu'une main prodigue a accumulés autour 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 99 — 
de Laspi. Une de mes premières courses fiit de 
visiter le port de Laspi et le mont Ilia. Il ne 
gelait pas du tout, les crocus jaunes fleurissaient, 
et à Texception de deux jours de pluie , le temps 
fut constamment beau. Je vis souvent le singu- 
lier phénomène de la résorption des brouillards 
qui, remplissant la vallée de Baïdar pendant que 
nous avions te soleil, étaient contenus dans ce 
baut bassin par les rochers gui enceignent la 
vallée, à peu près comme les rivages d'un lac en 
contiennent les ondes. Il ne se trouvait que ta dé- 
pression de Kaïtou qui leur ofFïit une écluse pour 
se précipiter dans la vallée inférieure, et je voyais, 
à travers les hogazes des rochers, les brouillards 
pressés s'échapper de leur prison et s'élancer 
comme ime épaisse fumée blanche ou comme 
l^^nde floconneuse d^une cascade qui cherche 
à atteindre le fond d'un abtme. Mais à peine 
s'étaienl-ils élancés que l'air chaud de Laspi les 
résorbait et laissait leur chute suspendue. Ainsi 
s'établissait pendant toute la journée, cette lutte 
pittoresque, et rarement les brouillards parve- 
naient à envahir quelque partie de la vallée (i). 
Le chemin qui mène au port de Laspi ser- 
pente au milieu des 'plus beaux genévriers de 



(i) La différence qui existe entre le bord de la mer à 
Laspi et la vallée de Baïdar, est précisément celle qni 
existe entre le bord du lac de NeuchStel et Is val de Rue. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 100 — 

l'Orient (excelsa)y à fruits noirs, avec des troncs 
d'un pied et plus d'épaisseur, et des genévriers 
cades (ox^cedrus), à fruits rouges (i). Le pin 
taynque croît sur tes rochers dus ; le térébintlie 
et le micocoulier (celtis) prospèrent par toute la 
vallée. Le chéae puèescens e^t commun comme 
le long de toute la côte ; car le chêne commun 
(^Quercus robur) ne dépasse guère les yaïlas. 
Enfin le charme forme le fond principal des fo- 
i-èls. Sur la hauteur du port de La^pî , je voulus 
dessiner la vue du cap A'ia qui ne se présente 
de nulle part avec plus de majesté que d'ici. Je 
reviendrai sur ce paysage. 

Une partie de la baie de Laspi est encaissée 
par des blocs entassés de calcaire noir , fendil- 
lés et brisés en tous sens, et pénétrés d'outre en 
outre de spath calcaii-e. La catastrophe qui a 
biisé la roche en morceaux , en a broyé et 



(i) Pallag hésite entre le Jun. Lyeia et le Jun, Btrmu- 
densù pour fiier l'espèce du genévrier que lea Tatares 
appellent <5'anj/a-'4;afc A ou Kara-Arditch. Habtitz, Dtt~ 
crip. phyi. de ta Taurîde, en fait le Jun. Satina de linnée 
ou genévrier du Don. Dans ia Flore de Marschal de Bi- 
berstein, c'est décidément le /onjperiw exeeUa, le genévrier 
de l'Orient, dont Tournefbn a planté un exemplaire, qu'on 
a conservé, devant le nouveau musée de minéralogie du 
Jardin des Plantes. J'aidessiné'ce bel arhi'e à l'angle du 
paysage,ll*série,pl.66.0n trouvera le fcnffrwr oxycédrt 
rade dans la planche suivante. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— loi — 
roulé une partie des fragments qui ont cté réunis 
et recimentés par le même spath calcaire. Sur 
le rivage , Ton ne trouve ibêlés aux cailloux de 
Calcaire noir que des cailloux roulés de lave, des 
morceaux de pierre ponce , des porphyres de 
toutes couleurs , des serpentines. Je ne sais 
d^QÙ viennent les débris votcapiques, quoique 
M. Compère m'ait assuré avoir vu s'élever tout 
à coup du milieu de la baie une colonne de fu- 
m4$ 'échappée d'une fumefolle. 
- De là, nous'dirigeant vers le pied du mont 
Ilin, nous Iraversâmes d'abord la digue d'un 
grand éboulement , après lequel un rocher qui 
s'est détaché de TlUa, et qui est resté suspendu, 
présente sa muraills à pic. On l'appelle leltocher 
des Kaphems (des pièges pour le gibier). Cet 
endroit a été habité. Une source qui s'échappe 
àe la paroi du rocher, à 8 pieds au-dessus du 
aoif couleconlmeunefontainesur la mousse (i), 
au milieu du Uerre et de la clématite qui l'en- 
cadre. L'eau ^rrose le pied de quelques vieux 
ceps abandonnés ; elle a une température die 
7'',5dèR. * • 

. Un nouveau chaos que, depuis la nuit des 
temps, le mont llia-semblé se plaire à augmen- 
ter en détachant sans cesse de sa paroi à pic des 
(ragments énormes,' est un passage dangereux, 

(i) Allas, V° série, pi- 34i %• ' 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— loa — 
Car il n\st sûi' en- aucune saison de Tannée. 
Des débris accumulés couvrent à une profon- 
deur de plus de i5 toises la pente escarpée jus- ' 
qu^à la mer. Je n''ai rien tu de plus triste qu&'ce 
chaos stérile de blocs jajines , gris , rouges, en- 
tassés les uns sur les autres,,mêlés de petits irag~ 
ments angulaires. Un éboulement tout récent, 
d^un tiers de Terst de large , se remarque à la 
cassure û-aiche des pierres, que nulle mousse n^a 
encore parées. Le sommet du rocher qui a^iiu- 
sieurs centaines de pieds perpendiculairement, 
est hérisséde débris informes qui menacent ruine 
à chaque instant. Nous traTersâmes d^un air 
craii^jf ce sol dangereux , ne nousprrêtaiit que 
pour recueillir des fossiles; les polypiers, Litho- 
dendron 'dickotomum et autres , ^atkophfl-r 
lum astrœa^ etc. , y abondaient arec la Tere~ 
bratula lacunosa, V Ammonites plicaiiUs., un* 
grande Dicerate., un Cirrhus, imPe^^e^i^aa 
Lima, un Trochus voisin du JurerisisimiUs Roer 
mer, etc. Je^enais à arriver jusqu^à une secondé 
source (}ui jaillit, à J^est, au pied du mont llia, 
d^Upe paroi à pidà 2 pieds au-dessus de terre : 
la teippérature eu était de 8°, quoique la pente, 
septentrionale de la tnontagne fut encorç cou- 
verte de neige. Autour de la source croissent le 
prunier mahaleb (NemoroSus), l6 micocctuLer 
(CeUis orientalis) , le fusam à larges feuilles 
[Evonymus latifi)lius) ^ le léré^ùnthe. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— io3 — 

Nous revùiiBes sur nos pas pour gravir le 
massif détaché qui forme le rocher des Kapkans; 
M. Compère voulait me faire voir des grottes 
naturelles qui tapissent le rocher deTllia et qui 
s^étagent sur le dos du roeher inférieur. Plu- 
sieurs ont des soupiraux qui communiquent 
avec rintérieur du rocher disloqué. Là, les 
bergers tatares cherchent des retraites pour 
leurs brebis, et il y a toute apparence qu^elles 
ont servi à des populations ^lus anciennes. Sur 
les parois de rocher croissaient V^rabis albida, 
V^lyesum mohtanumen fleurs, et VEuphorbia 
rigida. 

Pour rentrer cbins la vallée de Laspi , nous 
n'avions pour passage qu*une corniche étroite 
du rocher qui surplombe un précipice des plus 
dangereux. : l^yant iranchi, nous nous trou- 
vâmes sur le versant sieptentrional de fllta. 

Le pourtour des- 'rochers de l'iha est remoP- 
quaUe par la chasse de$ outardes et des cailles, 
Iju'on f &it. Celle des outardes (Otistarda) se 
fait pendant U nuit, à Pépoque où, se sauvant des 
I sreppes couvertes de neige , elle» se réfugient à 
Tabri des rochers de la côte , passant par les cols 
les]SlusbaSi-Les Tatar;^ les éblouissent avec èes 
flambeaux et les tuent à coups de bâton. Un 
cbassein- peut ainsi s'ep procurer une diziône 
dans une nuit. ^. Comp^ en disait une pro- 
vision rf'environ 200 qu'il salait pour l^'hiVér, et 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— io4 — 

qui lui tenaieAt lieu de txeuf pendant toute la 
mauvaise saison ; car elles domeilt un fort bon 
bouillon. 

La chasse des cailles se Ëiit de meilleure heure, 
en automne , lorsquMles quittent les steppes 
pour émigrer sur Fautre rive de la Mer Noire 
en AnatoUe. Trop grasses alors pour voler Êuà- 
lement, elles se logent sous les pierres etles ge- 
névriers de la côte , où elles attendent un bon 
vent qui les pousse suv' Taulre rive. Les Ta- 
tares se munissent alors de racines de genévriers 
coupés , dont on a laissé la sou^e exprès se 
cuire et se sécher au soleil pendant deux ans : 
ces morceaux, allumés brûlent comme des flam- 
beaux j et chaque Tatare ayant le sien , va déni- 
cher les cailles parmi les rochers , où il les prend 
avec la main, tant la lumière les éblouit et leur 
ôte toute espèce d'intelligence. M. Compère fiii- 
sait aussi provision de cailles qu'il salait pai* 4 
ou 5 mille : on les mange rôties ; elles sont 
bonnes quoique grasses. 

. Aïa. ~ Kokia-Issar. 

Laspi est un bien aim^le séjour ; TOaiA m 
voyageur est condamné à wMnpre chaque jour 
les liens que lui tend Vamitié , pour se rejeter 
dans l'abandon et dans l'isoleQwnt , pour s'en- 
ipncer dans des déserts : aujourd'hui c^t bien, 



.DiailizMbyGoOgle 



— »o5 — 
le cas de- le dire ; je voulus TÎsiter le 'cqp Ata 
et le Kokia-lssar qui terminent M pointe sud- 
oùest de la Crimée, pays ignoré et inhabité eu- 
jourdliui, si jamais il en ^. Rien ne fera mieux 
comprendre le âl-de cette excumon importante, 
que lepanoramade la V'série, pi. lo, et sur- 
tout que le d£ssin d» la Tue du cap Aïa , que j'ai 
mentionné plus haut (i). 

La dépression de la Tallée de Kaïtou , ramifi- 
ealiou de celle de Baïdar, est 4a suite d'aune dis- 
location transversale de la chaîne calcaire qui a 
été. largement ènlr'ouverta, laissant voir le 
schiste au -fond comme base calcaire. Comme 
sur llsthme de-Fancien Laspi y il est resté ici sttr 
le schiste quelques gros fragments de calcaire , 
qui rdient lés deux tronçons de la chaîne. Les 
fentes qui séparent ces fraginents s^appellent des 
bogeoies (bouGlies)if et je tenais à me convaincre 
de la position isolée des massifs qui les formaient. 
Je grimpai par les bogazes ; je les exarainjû suc- 
cessivement et je vis' qu'efièetivement le schiste 
se montrait dans toutes les fentes. Cette disloca- 
tion transversale de la chaîne calcaire ne peut 
s'expliquer que par la 'présence d'un jet igné 
dans le fond d« la vallée de Xâspi : je n^ai pu le 
trouver.- 

J'escaladai ensuite le dos de VAïa^ bràsé de 

(0 AUas.Il'Bériefpl. 56. '. • : 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— io6 — 
charme^ et de hêtres , qu^animaÏMit une Ibule de 

grives et de geais, qui, à la fîii de janvier, avaient 
déjp comùiencé leurs chants. M. Gjmpère esû- 
mait.la hau^ur de laTuontagne à i,5oo pieds. 
La pente est des ptVis rftfâdes ; lé dos de VMa est 
composé de coiidies de caleaire, dont laiété 
ressort sur le sommet, comme des degrés ou des 
marches : elles se recoilHient et prendent % 
forme du dos àe la montagne , se redressant de 
plus en plus en se rapprochant de la paroi ver- 
ticale qui tofinine l'Aïa en face de ta mer. Le 
sommet DU de V^ ressemble, au haut, du 
précipice, à un immense balcon , d^ou la vue 
fffii plonge sur la côte, est dVn efièt siaisis- 
sant. , 

. Au-delà du dos de PAïa s^puvre une vallée 
profonde en entonnoir, dont le sol est de schiste 
recouvert de grès, tandis que rencaissement Mt 
formé par une série de hauts rochers câlcaireâ 
qui foiHDent d'iHi côté les deux côté^ du cap 
Aïa, et de Tautre svparent le vallon de' Fin t^eiir 
de la vallée de Baïdar. .Ce vallon si isolé n'offre 
pas un' seul habitant, pas une maison, et cepen- 
dant les traces de la mdtn de Thommesont em- 
pï-eintes partout^ Lps ruines d'un village entier 
sont semées dans une forêt d^arbres fruitiers,-au 
pied du rocher qui est à l'ouest. Uûefaille p»'0- 
fonde, large de quelques pieds, sépare ceroclier 
d'un autre, massif qui forme pFéclsément l'angle 



DiqiiiicdbvGoogle 



— «07 — 
du cap Aïa (i). A cette limite, la côte de-Crimée 
qui a couru de Pest à Fouest, se 4^ige du sud 
au Qord Yers la baie de Balaklava. Une pareille 
positon, aussi élevée que le mont Aïa, et qui 
partage avec lui Tépithète de Sacré (^uiy,'A dû 
être de tout temps un lîêu important. En grimr 
pant sur le soB^met, j'arrivai à une forteresse 
fermée par un mur de calcaire-marbre - et de 
grès liés par de la chaux, haut d^uviroo deux 
toises. Je fus obligé, pour entrer, d'en longer le 
pourtoui', me dirigeant vers l'est oùjejrouvai 
l'entrée , de 8 pieds de large , placée, entre le 
bord du l'ocher à pic et une tour carrée, longue 
de.9.paSt large de 6. La mui'aille, au milieii de 
sa longueui-, était appuyée pav ime construction 
extérieure demircirculaire. La longueur eotièi'e 
du mur qui s'élend d'un préâpice à Fautre, 
était de 470 pas environ. Je trouvai dans ce 
mur des' restes «ncoi'e existants de poutres, ce 
qui prouve qQe dette forteresse, appelée par les 
Tatares Kohia-Issar^ n'est pas abandonnée de- 
puis longtemps. L'intérieur de ia forteresse 
forme un triangle iiTégulier dont la muraille est 
la base : je visitai, sur la pointe la plus avanc^ 
et la plus isolée,' les ipndements d'une clu^Ue 



(i) Voyec daoB le dessiti dftla )I* série, planche 56, te 
Kokitt-Itsar l«ininei' la paroi de rocher api'ès le Mont 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— io8 — . 
murée, et, près (le ïà, un trou carré taillé dans le 
roc, qu^on.'^it mener à la mer. Il est encombré 
clé pierres, et' sa profoncleur actuelle est peut- 
être de 12 à l5 pieds. Au reste, l^nOteinte 
de la* forteresse offre peu de traces d^h^bîta- - 
lions. ' 

Je suivis la &ille ou fente étroite qui mime à 
la mer'; je remarquai avec surprise que Iqs 
couches étaient conbnues, et que ce ravin n'a- 
vait pu être" produit que par l'usure ou par la 
faille. Le sentier marqué débouche sur un talus 
où, selon la tradition Tatare, tes FrenÂt' avaient 
planté dé la vigne au milieu des rochers. On voit 
parfaitement cette exposition dans le panorama 
de b V série, pi.- lo. Les autres rochers qui 
filmaient le vallon de Kokia au nord, étaient 
sépaHs par d'étroits défilés qui menaient à 
Koutchouk- Miskomia et à yamoutka^ d^ns 
rinlériéur de la vallée de Baïdar. On les 
avait fermés par des démir-hapou ou portes 
de fer. 

Le nom d'Aïa, donné à ce précipice à l'égal de 
l'autre ipcher qui termine la Chersonèse Héra- 
cléotique, doit av(H# une valeur historique, et 
comme je l'ai dit plus baut, je crois retrouver 
ici un des anciens saoctùaires des Taures, 4^- 
tiaé aux habitants de la vallée de Baïdar. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



VarDoutka. '■— Balaklava. 

VamoutkaBl Koutchouk-MùlcomiâsonKàsxLX 
grancts villages bâtis à. l'extrémité de la vallée 
d^Baïdar, là où la grand'route quitte If vallée 
pour contourner .les rochers qui entourent Ba^ 
laklava , car la difficulté des localités n^a pas 
permis de créer- une route en suivant le cours 
de la Tchornh'iOfRetchka^ pas plus qu'il ne Ta été 
de le faire du Val-de-Ruz à Pfeuchàtel, en pas- 
sant par le fond de lu gorge du Seyoo. Les vil- 
lages de la vallée de Baïdar ont des toits en tuile ; 
ils ne profitent pas- des bénéfices de Vatmo- 
sphère sèche de la côte. 

£d traversant doucement la crête de rocher, 
le géologue s'aperçoit bientôt d'une différence 
sensible dans la constitution du sol; le sommet 
des rochers consiste encore en calcaire qu'une 
forte altération a métamoi'phosé en rochtf mar- 
brée de rouge, de bleu, des gi-is, mais en des- 
sous reparaît le gros poudingue rouge du 
Tcbatyrdagh. Une grande faille qui s'ouvre sur 
la mer et qu'on appelle le vallon du Diable^ 
(Chaïlan-Déré), laisse v<nr ensuite le schiste 
noir ou jaunâtre. Près d'une maison appelée 
Ktiraoultchik ^ je quittai la grand'route pour 
me rendre directement à Balakluva par le sentier 
où chaque pas est pour moi une énigme, tant il 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 110 — 

règoe un désordre incroyable parmi ces roches 
où des amas de poudingue à cailloux énormes 
alternent avec des assises de marbre et de erès : 
le marbre termine cette série bizarre qui, par 
sa confusion, a Tair d'un monde renversé. 

BientQt du haut de la montagne aride, je m'é- 
crie étonné : quelles sont ces tours blanches, 
penchées sur la cime des rocs, qui s'inclinent 
sur la mer, ces mers qui bordent des précipices ? 
Quel est ce lac brillant enclavé de roches escar- 
pées?Quel est ce promontoire rouge qui se réOé- 
chit dans les ondes? Serait-ce Balaklava ? Je ne 
vois que des ruines : ouest la ville? En contem- 
plant avec admiration ce paysage romantique, 
je descendais toujours cherchant des yeux celte 
ville dont il ne paraissait aucun vestige. Prenez 
à gauche, me dit mon guide, lorsque je venais 
de franchir avec anxiété des roches déchirées 
qui menaçaient de s'écrouler, et comme par 
féerie je me trouve dans Bakklava qui, rangé sur 
la bande étroite qui reste entre la montagne oiî 
sont l«s ruines et la baie tranquille, ne peut se 
voir que quand on est dedans. 

fl Wous Approchons d'un admirable port, dit 
Ulyss'e (ch. 10, V. 87 de l'Odyssée); il est formé 
par deux vastes rochers qui, s'élevant aux nues, 
s'avancent au sein des ondes, et paraissent cou- 
rir pour s'embrasser, ne laissant qu'un étroit 
passage. Tous les vaisseaux de mes compagnons 



MbvGoogle 



se précipitent dans cette enceinte profonde oîk, 
l'un à côlé de Paulre, ils sont attachés par des - 
liens. Jamais i) ne s^ élève le moindre flok; la 
surface des eaux y es^ unie ; partout y brille la 
sérénité. 

« Seul je refuse d^entrer dans ce port f liant 
mon vaisseau à un rocher escarpé, j'y- monte et 
je laisse errer au loin mes regards. Je n^aperçois 
aucune Irace de labeur, ni des bœufs, ni des 
hommes; seulement je vois s'élever dans les 
airs des tourbillons de fumée. » 

S j'avais une description à donner de ta baie 
de Balaklava, à peine pourrais-je en faire un ta- 
bleau plus vrai et plus clair que celui que je 
viens d'emprunter au vieil Homère. Les deux 
hauts rochers qui s'avancent au sein des ondes 
et paraissent courir pour s'embrasser, sont là et 
ne laissent qu^un étroit passage tourné vers le 
midi, qui permet à peine à deux vaisseaux de 
s'y rencontrer : sa largeur est de 800 pieds, et 
sa plus grande profondeur de 70 à 1 00 toises (1). 
L'eau en paraît noire quand on s'y baigne. Au- 
delà du passage étroit , le port s'élargit un peu 
et sa largeur dépasse deux cents toises, tandis 



(1 ) Les sondes de la baie de Balaklava, dans le plan de 
la Chenonéic Héracléoii<jue, sont erronées : il fautmulli- 
plier chacun de ces chiffres par 6, pour avoir la pi-ofon- 
deur en toises. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 142 — 
que sa profondeur vr cd dîmiiiuant de 90 à 
6 taises, aux ^ de sa longueur entière qui est de 
1 verst et 3oo toises : plus loia le fond devient 
Taseux. 

Celte baie est un phénomèue curieux en géo- 
logie, profondément encaissée qu^elle est à son 
entrée dan* des rochers'de calcaire-marbre et 
de poudingue, et venant mourir sur le schiste 
noir en s^ouvrant dans uv bassin de craie. 

En quelqu^endroit qu^Ulysse ait abordé, à 
droite ou à gauche du port de Balakla^ , d'af- 
freux rachers bordent la rive; en les escaladant, 
il ne poutait voir comme aujourd'hui qu'un sol 
aride, que des roches jurassiques dont les tristes 
fragments' semés de genévriers noirs ne lais- 
iaient voir ni la trade de l'homme, ni celle du 
bœuf, ni celle de son labeur. Des tourbillons de 
fumée pouvaient seuls lui indiquer la ville des 
Lestrigons, cachée par les i-ochers. 

Le héraut et les deux compagnons qu'Ulysse 
envoie, qu'ils prissent à droite ou à gauche, de- 
vaienf déboucher dans la large vallée crayeuse 
de Balaklava où ils trouvaient la grande route 
par laquelle on exportait, comme ou le fait en- 
core aujourd'hui , les dépouilles des foréls qui 
recouvrent les montagnes voisines, tandis que 
Balaklava et ses alentours sont nus. En suivant 
cette roule, ils arrîvent à la tête du port, où est 
encore actuellement la seule source d'eau de 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— ii3 — 
Balaklava, la fontaine de la nymphe Artacie^ 
ouTerle à tous les citoyens, La jeune 611e d^An- 
liphate, roi des Lestrigons, leur montre les 
portes élevées d'un palais qui touchait le ciel, 
bâti sans doute où sont une partie des ruines de, 
la forteresse de Balaktara. C'est celui de son 
père; il a été construit par Lamus, ancien roi 
des Lestrigons. 

Le farouche Antiphate, fidèle au portrait qu'on 
disait des Taures, saisit l'un des envoyés pour 
le dévorer; les deux autres s'enfuient. D'ail- 
leurs l'alarme est dans la ville des Lestrigons : 
ils ont vu entrer la flotte d'Ulysse, et ils accou- 
rent de toutes parts en foute innombrable : 
« Ils ne sont point semblables, continue Ulysse, 
à ta race ordinaire des hommes; le rivage est 
bordé d'un peuple de géants, ils font pleuvoir 
sur nous les sommets accablants des rochers. 
Un tumulte horrible s'élève de notre flotte dans 
les airs, formé des cris lugubres de nos guer- 
riers écrasés, et du fracas de nos vaisseaux sau- 
tant en mille éclats; d'autres de mes compagnons 
sont transpercés des longues lances de l'ennemi, 
et enlevés, comme des habitants des eaux arra- 
chés à leur élément, pour lui servir de pâture. 

« Pendant que le carnage et le trépas ré- 
gnaient dans la profonde enceinte du port, mon 
épée coupe le câble, lien de mon navire, et 
j'exhorte la troupe des miens à' se courber de 
VI. 8 



DiqiiiicdbvGoogle 



- ii4- 

tous leurs efforts sur leurs rames nombreuses 
et agiles. Tout m^obéit, — loin des rochers qui 
pleuTaient sur nous, mon navire a gagné la 
plaine liquide. Mais, hélas! les autres, sans qu'il 
en échappe un seul, sont ensevelis au sein de ce 
port dans une ruine commune. 

a Poursuivant notre course, nous arrivons à 
nie d'Aea (la Colchide) où régnait Circé, 
etc. » (i) 

Celui qui connaît le port de Balaklava, se re- 
présentera facilement cette cruelle destruction 
et jugera s'il y a rien d'amplifié dans le récit 
d'Homère, rien qui ne s'accorde strictement 
avec les localités, comme si Homère avait été 
sur place pour décrire le combat. 

D'ailleurs y a-l-il rien dans ce tableau des 
barbares Lestrigons (X-n;-hi, brigands, pirates), 
qui ne soit d'accord avec les mœurs connues 
des Taures barbares qui faisaient périr tout 
étranger abordant par hasard ou échouant sur 
leurs rivages, qui exposaient les têtes de leurs 
ennemis sur les toits de leurs maisons, etc. 

Strabon semble avoir deviné Homère, comme 
je l'ai deviné, quand il dit en parlant du port de 



(i) Je renvoie mes lecteurs pour l'ensemble des voyages 
d'Ulysse dans la Mer Noire, k ce que j'ai écrit 1. 1, p. 60 
et 61; t. III,p. 53etaeq.; t. IV, p. Sa? j et t. V à l'article 
Taman, p. 4o- 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— ii5 ^ 

Balaklava. n Après Tantique Chersonesus est un 
port d^élroite entrée : c'est là surtout que les 
Taures, nation scythique, ont établi leurs re- 
paires de brigandages (AiiiHpia), attaquant tous 
ceux qui se hasardent sur leur territoire. On 
l'appelle le port des Symboles, n 

Ce port est le S/mbolon d'Arrien et de 
Constantin Porphyrogénète, le Cembalo, Cim- 
haldi des Génois, te Jamboldum ou Jambolià& 
Bronovius. 

On présume que Palakium, Pune des forte- 
resses de Skylouros, occupait remplacement 
actuel du château ruiné de Balaklavà, dont le 
nom dérive sans doute de là (i). 

Le castrum de Cembalo fut pris par les Gé- 
nois en i^iBS, sur les ducs grecs qui possédaient 
cette partie de la Crimée, chefs superbes, mais 
lâches et sans union, qui se laissèrent dépouiller 
ignominieusement de leur château. Les Génois 
construisirent alors le château actuel, faisant de 
Cembalo un port célèbre, commode et bien for- 
tifié. 

Mais en i433, les Grecs qui étaient restés à 
Cembalo, ayant ourdi une conjuration, en chas- 



(i) VoyeiBur l'origine du nom de Balaklavà, les étymo- 
It^es de Martin Bronovius ou Bronevski, Taiarùe Det- 
eriptio, p. 7 ; de Pallae, t. II, p. i36 ; P. de KoeppeD, 
KrùluiÛSiornii, p. 3i3, etc. 



DiqiiiicdbvGoogle 



— n6 — 
sèrent les Génois, et remirenl la ville et le châ- 
teau entre les mains d'un noble grec, nommé 
Alexis, seigneur de Théodoro (Inkerman) (i). 

Il en fut chassé l'année suivante par le capi- 
taine Charles Lomellin, que Gênes envoya à la 
tête de 20 vaisseaux de la métropole, auxquels se 
joignirent un bon nombre d'autres des raers 
de la Grèce; ce qui faisait une armée de 
6000 hommes. 

En 14/5 Cembalo eut le sort de Soudak et fut 
pris par les Turcs qui ne le détruisirent pas ; la 
destruction de la forteresse de Balaklava est plus 
récente, sans qu'on puisse en assigner Tépoque 
précise. Quant à la ville bâtie au bord de la 
baie, elle fut habitée pendant plusieurs siècles 
par des Tatares auxquels elle fut enlevée par ses 
nouveaux habitants, lesGrecs Amantes, qui les 
en chassèrent en 1780 environ. 

Le dessin que j'ai donné de Balaklava, IP sér. 
pi. 64, fig. 1 1 achèvera ma description de cet 
endroit (2). La forteresse est sur les rochers à 
gauche; la tour la plus éloignée domine la mer 

(t) P. de Koeppen, KrimskH-Shornik,^. at5. 

(a) Comparez mon dessin avec celui de Pallas, Atlas, 
t. II, pi. 9. On pourra juger des changements et dégrada- 
tions qui ont eu lieu de 1794 à i834. La vue de Balaklava, 
qu'a donnée M. Montandou, GWe, etc., p. jgo, pi. n° 11, 
est dessinée sans proportion des hauteurs ; d'ailleurs ell« 
est si mal lUhograpbiée, qu'elle eu est luintelligUtle. 



j:,GoogIe 



— M7 — 

et renferme une cilerne. La grande lour, la plus 
rapprochée, est ornée d^un bas relief avec des 
écussons, renfermant au milieu deux poissons 
en sautoir, ayant au lieu de tête une fleur de 
lys, de chaque côté un ange, au-dessus une 
* croix, au-dessous une inscription en deux lignes, 
illisible à cause de sa hauteur (t). 

En avant de la forteresse en ruines, sVlend 
une partie de la ville grecque actuelle de Bala- 
klava. A droite, la baie et le port encaissé du côté 
de la Chersonèse héracléotique par des rochers. 
Au fond, la passe étroite qui mène à la mer. La 
baie est très-poissonneuse, etc. Comme elle est 
toujours calme, on peut y pêcher en tout temps. 
Les poissons les plus recherchés sont les maque- 
l'aux, le Mugil cephaîus ou képbale, et la 
mule ou mulet rouge, très-recherché, pour 
son goût exquis, par les Talares, qui l'ont ap- 
pelé Khan-balyk^ le poisson du khan ou du 
sultan. 



(i) Martin BronoviuB.danssa Descriplion delà TarlarUt 
iSgS, p. 7, dit : • Arces, aedes, niKnia et turres sump- 
luosx, cum plurimîs genuensium ins^nis et tituba pros- 
tratse et omnino dirutae jaceat. • 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



CHERSONESE 

HÉRACLÉOTIQUE. 



Résumé de sa constitution géologique. 

La Chersonèse fa^incléotique est un moncte ' 
géologique et historique à part : c^est un lambeau 
tertiaire de la steppe, séparé du reste de la 
Crimée par les abîmes de la mer et par une 
large vallée; elle a 20 Terst dans sa plus grande 
longueur, 1 2 verst dans sa plus grande largeur. 

La mer qui bat les flancs de la longue et 
haute falaise qui borde la Chersonèse à Touest, 
sVvance par le nord el par le sud dans deux 
profondes déchirures ; Tune esi celle de Bala- 
klava, dont jeviensdepai 1er; Pautre, plus grande, 
au nord, forme la baie magnifique de Sévastopol, 
Tun des plus beaux ports du monde, long de 
9 verst, large de 1 verst. Deux déchu'ures si 
rapprochées devraient être de nature pareille; 
cependant elles n'ont pas la moindre analogie : 
la baie de Balaklava est taillée dans des forma- 
tions ou jurassiques ou plus anciennes ; la baie 
de Sévastopol s'ouvre dans les tertiaires les plus 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— i'9 — 
récents et pénètre successivement dans les for- 
inations du tertiaire ancien, du calcaire à num- 
mulites et de la craie. 

L'extrémité des deux baies se change insen- 
siblement en vallée large et plate, fossé naturel 
qui isole laOïersonèse du seul côté oià elle touche 
à la terre ferme. 

Ainsi I© pourtour complet de la Chersonèse, 
à peu d'exception près, soit du côté de la mer, 
soit de celui de Crimée, est bordé de falaises 
escarpées, qui ont donné à cette presqu^ile les 
avantages d'une grande place forte. 

Entre deux systèmes géologiques si différents, 
le point de contact est certainement d'un grand 
intérêt : il existe, il est visible, même aux feux 
les moins exercés, dans le voisinage du monas- 
tère de St-George où, après les sombres parois 
de calcaire gris de VAla-Bouroun^ s'ouvre tout 
à coup la seule gorge qui coupe la falaise du 
côté de la mer. 

Ce rocher de l'Âïa-Bouroun est le dernier 
fragment de la muraille jurassique; il s'élève à 
6 ou 700 pieds au-dessus duniveaudelamer(i). 
Depuis le cap ^ïa sous \e Kokia-Issar ia^uxci^ 
l'on ne voit plus de soubassement de schiste 



( I ) Atlas, V' série, plans, coupes, pi. 16,%. 4 et 5, ei 
pi. ao. Comparer avec la vue, 11' série, pi. 60. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 120 — 

et de grès <lu lias, ce qui caractérise la côle plus 
à Test. 

Les couches de l'Aïa-Bouroun sont toutes 
redressées sous un angle de 4^° plus ou moins, 
non pas parallèlement à la gorge, mais de biais. 
Far ce renversement, les formations inférieures, 
le schiste et le grès avec poudingue, invisibles le 
long de la mer, sortent tout à coup au fond de 
cette gorge comme au fond d'une combe lia- , 
sique du système de M. Thurmann. 

On est singulièrement frappé à l'aspect de la 
tête des couches, coupée rase, sur un plan ho- 
rizontal, et formant encore ici en petit une table 
ou yailoy semblable à celles du Tchatyrdagh, 
de la Karabi-yaïla que j'ai décrites. G>mment 
s'expliquer le phénomène qui a ainsi tranché 
sous un niveau uniforme toute Tépaisseur d'une 
formation considérable, de façon à créer une 
table unie ? Les roches jurassiques ne sont pas 
les seules qui aient été ainsi traitées. rTai-je pas 
déjà signalé le même fait pour tes poudingues à 
couches redressées, qui supportent les dépôts 
horizontaux ou relativement peu inclinés de la 
formation jurassique à Djamataï et à Kisil- 
hoba (i)? Et dans les terrains plus récents, je 
citerai les couches d'argile à potier, rasées uni- 
formément au cap Blanc près de Kertche, et 

(i) Atlas, V'siine, pi. ia,fig- 7 et pi. ig. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



recouvertes d^une série de couches tertiaires 
beaucoup plus récentes (i). 

Je reviens sur le pbéDomène des yaiSa, parce 
qu'il touche de si près à la grande question des 
roches polies, qu'on désirera faire des rapproche- 
ments; mais, je le répèle, je n'ai vu ni soupçonné 
nulle part de roches polies; cette dénégation, 
n'a sans doute aucune valeur de ma part ; je 
n'avais pas les yeux, attentif sui^ les faits de 
la nouvelle théorie des glaciers. INéaninoins 
j'estime qu'il n'existe en Crimée ni moraines 
ni hiocs erratiques qu'on puisse attribuer à 
des glaciers; tous les terrains erratiques semés 
le long de la côte sous forme de chaos, de 
digues, ou disséminés par blocs comme les 
gi-anites du Jura , trouvent leur explication 
naturelle dans les phénomènes plutoniens ou 
dans les divers soulèvements et éboulements de 
la chaîne Taurique. 

Revenons à la g^orge du temple d^lpkigénie. 
Sous le jurassique, changé en marbre veiné de 
rouge, sort un poudingue ou grès qui alterne 
d'abord avec le marbre dont il emprunte la 
teinte rougeâtre, due à son ciment ferrugineux. 
Les couches inférieures sont grises et se reposent 
sur le schiste noir qui paraît aussi comme base 
continuelle de tout le système taurique. 

(0 Alk8,V8érie,pKt5,fig.i. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 122 — 

La gorge n'a pas plus de lOO pas de large, et 
déjà rien de ce qui compose la paroi de fAïa- 
Bouroun ne se retrouve dans la paroi opposée. 
Des jets noirs, biMrrementdécliirés,deporphyre 
amygdaloïde, qui percent à travers les débris de 
schiste, de poudingue et de marbre, en for- 
ment la base. Au milieu de ces mêmes débris, 
des filons épais de gros cailloux et de blocs rou- 
lés de différentes roches, parmi lesquelles se dis- 
tinguent des débris d'ophitone et de porphyre, 
remplissent des failles volcaniques. 

C'est sur ce sol bouleversé, ainsi que sur quel- 
ques gros fragments détachés de marbre, que 
s'appuie la formation tertiaire, dont les cou- 
ches horizontales, tranchées verticalement, foi^ 
ment l'autre paroi de la gorge. 

Ici, dans ce tertiaire, tout est volcanique, 
c'est-à-dire que presque tous les dépôts ont.été 
faits sous Tinfluence d'un volcan. La base du 
tertiaire est une masse d'un blanc éclatant, 
presque sans pétrifications, à l'exception d'un 
banc d'huitres au cap Parthénique ; le dépôt en 
est semblable à du tuf ou à de l'écume ; elle se 
délite à l'air en présentant une paroi couverte de 
grandes et profondes alvéoles, séparées par des 
cloisons de nature plus compacte, qui ont l'air 
siliceuses : elles ont de 6 à 12 pouces de large et 
autant de profondeur. 

Au toit de cette marne blanche, qui prend une 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



très-grande extension le long du versant septen- 
trional de la chaîne Taurique, paraissent deux ou 
trois couches d^un poudingue composé de grains 
de quarz blanc de lait, Hés par un ciment cal- 
caire : ces grains ont été roulés et n^out pas plus 
de 2 ou 3 lignes de diamètre. 

Par-dessus commencent des dépôts purement 
Totcaniques de cendres grises^ mêlées Ae scories 
disséminées en plus ou moins grande abondance. 
Là sont déposés pêle-mêle des coquillages ter- 
tiaires marins; quelques-uns sont frais, bien 
conservés, tandis que d'autres, brisés par frag- 
ments, sont noirs comme sHIs araient été brûlés 
par un feu volcanique. 

Le reste de l'étage tertiaire comprend une 
série de couches trouées, poreuses, irrégulière- 
ment déposées, d'un tuf volcanique jaunâtre, 
renfermant peu de mollusques marins ter- 
tiaires. 

Telle est la nature générale des formations ter- 
tiaires dont est formée la falaise qui borde la 
pleine mer ; la puissance des différentes assises 
réunies varie de 60 à 100 pieds (1). 

Ce terrain volcanique tertiaire prédomine aux 
environsde Sévaslopol; laChersonèse héracléo- 
bque, et la rive septentrionale de la baie de 

(i) Atlas, V Hérie, plans , etc., pi. ifi, fig. i, a, 3, 4 
«t6. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 124 — 
Sévastopol en sonl composées, et les caractères 
volcaniques généraux se remarquent mômejus- 
qu^à Simféropol, au centre de la Crimée : mais, 
naturellement, tes variations dans le nombre des 
couches, dans l'épaisseur, dans la couleur, dans 
la présence de tel ou tel élément , sont infinies. 
J'ai représenté V'série, pi. i6, fig. i, 2 et 3, 
les principales différences autour de Sévasiopo) ; 
celle qui est la plus importante se lire princi- 
palement des fossiles qui ont été déposés parmi 
tes cendres et les scories. En face de la pleine 
mer, j'ai dit n'avoir remarqué que desmollusques 
marins f taudis qu'en s'avançant dans l'intérieur 
de la baie deSévastopot, ilssont mélangés de mo^- 
lusques d^eau douce et terrestres. J'ai dit que 
cettecouche si extraordinaires'élendailjusqu'au- 
delà de Simféropol. 

La localité oiî elle fournira le ptus d'observa- 
tions intéressantes est celle ^Aktiar où, sur 
une épaisseur de 70 à Sopieds de marne blanche 
pure, s'étend une couche de 3 pieds de cailloux 
roulés d'ophitone, de silex et de débris d'une 
craie noircie et comme brûlée, parmi lesquels 
on trouve pêle-mêle une hélice qu'il m'est im- 
possible de distinguer de la plébéienne {Hélix 
pleheia Meg.), un planorhe pai'Ëiitement sem- 
blable au Planorbis corneus Drap. , une lymnée 
etc. j tous ces mollusques sont bien conservés, 
et en grande abondance. Près de l'embouchure 



3,q,i,i=dbvGoQgIe 



— 125 — 
du Belbek, les Chondrus sont presque aussi 
nombreux que les hélices. 

Ces faits Tiennent à Tappui de mon histoire 
géologique de la Crimée, et prouvent clairement 
l'existence d'une ile criméenne pendant l'époque 
tertiaire. Là viraient des mollusques terrestres, 
peut'^tre les mêmes que ceux qui y vivent au- 
jourd'hui; telle est au moins ma conviction. 
Une catastrophe volcanique, avec des mouve- 
ments violents de la mer, ont occasionné une 
espèce de déluge (par immersion peut-être), 
qui a entraîné les mollusques terrestres et lacus- 
tres, et les a déposés à Tentrée de l'écluse de la 
Tchomàia-Retchka^ réceptacle des eaux de 
celte partie de la chaîne Taurique et de la vallée 
de Baïdar. On comprend dès-lors pourquoi ces 
mollusques terrestres se trouvent plutôt dans 
l'intérieur des terres que dans les falaises en Ëice 
de la pleine mer. 

Les traces du volcan ne sont visibles sur aucun 
point de la terre ferme; tout concourt plutôt 
à drélerminer sa position à l'entrée de la baie de 
Sévasiopol, dans les abîmes de la mer, et si je ne 
me trompe, les porphyres amygdaloïdes de la 
gorgedutempled'Iphigéniequej'ai signalés, sont 
défà les restes de ses flancs. 

En suivant la côte, chaque pas offre de nou- 
velles preuves des éruptions d'un volcan ; au 
porphyre amygdaloiide succède un porphyre 



:!m,l,i.:d=,G00gIe 



-^ li6 — 
terreux, puis des jeis de Traie Ure ophitique. Ces 
Jets composent en pai-tie le soubassement de la 
falaise, ou bien ils sortent sous forme de pics 
isolés (^es profondeurs de la mer et bordent le 
rivage. Toutes ces laves sont prismatiques. En 
voyant ces jets, ces pics isolés dans la mer, ces 
coulées de laves déchirées, Tonne peut s'empê- 
cher de croire à une grande catastrophe qui a 
abîmé Cette partie de la Chersonèse, Tentrainant 
au fond de la mer, et ne laissant çà et là que 
quelques débris noirs qui ont su braver les fu- 
reurs de la catastrophe et celles de la mer. 

Le plus bel échantillon et le plus instructif de 
ces débris est celui qui surgit immédiatement au- 
dessous du monastère de Saint-George. Je l'ai 
dessiné V'série,pl. 17, et le géologue, en Texa- 
minant attentivement, y reconnaîtra sans peine 
unjroffment d* un grand jet sphérique ou ellip- 
tique à couches concentriques , d^une lave 
ou d'un granité ophitique , dans lequel le re- 
froidissement et le retrait qui s'ensuir ont 
produit deux genres de fissures , les fissures 
circulaires ou elliptiques, semblables à autant 
d^écaiUes ou d'enveloppes; et \es fissures per- 
pendiculaires, k Taxe, qui divisent les grandes 
bandes elliptiques en une infinité de prismes 
{dus ou moins réguliers comme les basaltes. 

Mais ce que nous avons ici n'est qu'un frag** 
ment : où est le reste ? On voit clairement qu'il 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— la? — 
a été détruit en même temps que les massifs aux-" 
quels appartenaient les débris que Ton voit çà et 
là dans la mer (i). En face de ce fragment, à 
quelques cents pas du rivage, s^en trouve un 
surtout qui attire l'attention par sa forme en 
carré long, et sa surÊice qui fait table : l'îlot 
entier ii^est composé que de colonnes pris- 
matiques. 

Mais, je le répète, ces laves et ces porpbyres 
sont antérieurs à Tépoque tertiaire, puisque 
tout l'étage de cette formation est déposé dessus. 
A ce travail volcanique si varié, à Tapparition de 
ces masses ignées, si compliquées au monastère 
de Saint-George, appartiennent une partie des 
accidents qui déchirèrent la craie et le calcaire à 
nummulites. 

Avec l'époque tertiaire commença le vrai vol- 
can^ te volcan moderne^ vomissant des matières 
volcaniques, des cendres, des scories, etc. Sa 
distance de la Chersonèse doit avoir été encore 
assez considérable, puisque le plateau de la Cherso- 
nèse ofire à peine, par un renflement, l'indice que 
le pied du cône ait atteint jusque-là. D'ailleurs 
nulle trace d'une coulée récente qui soit arrivée 



(i) Pour bien juger de l'ensemble de cei dëbrîs, que 
Peu prenne la pi. 6a, II» série, et la pi. so, V* série, 
qni sont prises de deux p<^ts opposés, et qui par consé- 
quent se complètent l'âne l'autre. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 128 — 

jusque-là el qui se soit mêlée aux couches de tufs 
volcaniques et de trass. Si le volcan était sous- 
marin, la cbose s^expliquerait facilement; mais 
ce que je viens de dire prouverait qu^il a pu se 
trouver sur une portion de la Crimée qui n'existe 
plus aujourd'hui (i). 

La série si variée des terrains tertiaires s'ex- 
plique en entier par ce volcan ; le banc de 
marne blanche éclatante, formation des plus 
uniformes et des plus constantes, en fut le pre- 
mier produit ; à l'exception du petit banc 
^huîtres que j'ai mentionné au cap Parthénique, 
la vie tut presque nulle dans la mer au fond de 
laquelle se déposait la marne. 

A l'uniformité succèdent tous les accidents 
d'une cendre vomie et déposée dans une mer 
agitée ; elle empâte des scories et d'autres frag- 
ments lancés par te même agent. 

L'éruption des cendres et scories a été aussi 
brusque que formidable, et elle a commencé par 
un bouleversement général sur terre et au fond 
de la mer. Sur terre, des déluges d'eau ont en- 
traîné les coquillages terrestres et lacustres des 
montagnes pour les déposer pêle-mêle avec les 



11) L'idée de feux eouterrattis et de produits volcaul- 
ques près du monastère St^^George, a dëjà été émise par 
Habiitz, Detcr. pfys. de la contrée de la Tauride, p. 33 
et suiv. et par Pallas, mais sans application directe. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 129 — 
moItusquBS que la mer rejetait de son sein, et 
que les feux volcaniques brûlaient ou noircis- 
saient, en leur donnant la teinte des scories. 
Partout ces dépôts de fossiles occupent la base 
des dépôts de cendres et de scories, qui ne con- 
tiennent ensuite aucune trace dYtres organisés, 
jusqu^aux tufs volcaniques qui décèlent par leur 
composition un autre fait intéressant , qui ne 
pouvait manquer d'accompagner le travail d'un 
volcaa, Taugmentation de la température de la 
mer, qui a détruit le frais des coquillages, et a 
donné aux. tufs une composition oolithique. 

Ce temps fut uhe époque de tourmente, et 
rétage du calcaire dé ta steppe, tout entier, n'est 
aussi, aux environs de Sévastopot, quVme forma- 
ti<ïn tufeuse et volcanique qui indique que le vol- 
can était toujours en travail. . 

Les pétri0ca(ions sont très^-rares, ou si l'on 
en trouve, elles sont presque méconnaissables ; 
le test a disparu, et il ne reste qu'un noyau 
informe. Le tuf jaune prend une texture ooli- 
thique ^ ou il est feuilleté, ondulé, grenu; de 
temps en temps la régularité disparaît entière- 
ment, et l'on ne peut guère reconnaître un dépôt 
purement neptunien dans une masse informe, 
tufeuse, trouée, fendillée, atvéolique. Les scories 
abondent dans ce tuf, principalement dans les 
bancs inférieurs. 

Telle est Thistoireg^ogiquede la Chersonèse, 
VI. q 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— «30 — 
qu^une dernière commotion souleva et lacéra 
comme nous la toj ons aujourd'hui : car regar- 
dez tous les ravins perpendiculaires à l'axe de 
la baie de Séx^topol, ce ne sont, dans le 
fait, qu'autant de fentes ou de déchirures qui, 
grandes et profondes à leur entrée, vont en 
se rétrécissant, eii diminuant, au fur et à me- 
sure qu'elles s'éloignent du point ofi s'exerçait 
le plus puissant effort. Comme dans les déchi- 
rures, tout est à angles saillants et à angles ren- 
trants. 

Deacriptioo physique et historique de la Cbersonëse 
héracléotique. 

Vieille CbcrioD. — Nouvelle Clienoa. ■ 

La Chersonèse héracléotique est une excep- 
tion en histoire comme en géologie : elle a tou- 
jours fait cause à part : ne tenant à la Crimée 
par aucun lien- naturel , elle a par conséquent 
toujours été étrangère aux différentes nations qui 
s'y sont succédé. 

Les pauvres colons d'Héraclée, en débarquant 
pour la première fois sur cette presqu'île inhos- 
pitalière , possédée pur les Taures , ne cherchè- 
rent pas l'endroit le plus commode, mais le plus 
sûr pour s'y établir ; le point le plus isolé et le 
plus reculé de la Chersonèse leur convenait ad- 
mirablement. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— i3i — 

J^ai dit que par ud dernier effort Tolfaanique 
la presqulle avait été lacérée et coupée par un 
certain nombre de ravins parall^es, dont les 
entrées profondes étaient marquées par autant 
de baies. En commençant à Pouest, les trois 
premiers s'ouvrent dans une large baie commune 
qui porte te nom de Triple baie ou Baie de 
Faïuiry. Plus loin viennent la Baie Ronde , 
Qelle des Tirailleurs, les Sâses, ta Baie de la 
Quarantaine, dont l'entrée est à la limite de 
rouverturé de ta Grande baie de Sévastopol. 
Les quatre baies qui suivent , celtes de V Artil- 
lerie, du Sud, des faisseaux , du Carénage, 
sont toutes intérieures, et paraissent comme des 
ramifications de la Grande (i). 

Les Héracléotes se logèrent entre ta première 
et la seconde baie , autrement dite Baie des 
Cosaques , dont les courts prolongements ou 
ravins , par une disposition particuUère , abou- 
tissent bientôt à la Ëtlaise tournée vers la pleine 
mer. Presqu'^itourés complètement par la mer, 
it ne iuir restait que ces deux langues de terre 

(i) Voj'ez Atlas, I" série, pi. 30, le plan des ruines de 
la Chersonèse hâracléotîcpie, ob toutes ces baies sont 
exactement indiquées. 11 existe un plan plus ancien que 
le mien des ruines de la Chersonèse ; c'egt celui qui a été 
relevé en i8a5 par le comte L. Seniatori, Col. de fél.- 
mof., envoyé par le comte VoronteoT : je ne l'ai pas tu et 
j'ignore s'il a été publié. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



~~ l32 — 
à fortifier, ce qu^iU firent en les fermant par des 
murailles. 

Messieurs Pallas et Clarke ont visité ensemble 
et décrit les ruines de la Ckerson foetus (an- 
cienne Cherson ) de Strabon ; le premier a donné 
le plan d'un massif dé bâtiments qui occupe une 
petite île, que le temps a liée à la terre ferme par 
un isthme qui est peut-être naturel. Cbrke ra- 
conte que, de là , ils distinguèrent parfaitemcAt 
les murailles , les rues , les bâtiments renversés 
et les autres ruines de la vieille Chersonèse. Des 
pavés obtongs, des murailles en ruines, des frag- 
ments épars de vases de terre, de tuiles et de 
briques, d'aquédues et d'autres, vestiges d'une 
ancienne ville, couvraient tout le terrain qui 
s'étend jusqu'à la mtr. Ils travaillèrent tout le 
jour pour en prendre le plan, le vénéi'able 
Pallas mesurant de son pas chacune des dis- 
tances (i). 

Aujourd'hui ce serait en vain que l'on cher- 
cherait quelques débris de cette colonie qui date 
de six siècles avant J.-C. Car les Chersonésiens 
enlevèrent certainement tout ce qui pouvait leur 
servir dans leui* nouvelle ville quand ils aban- 
donnèrent Tancienne; puis trois hameaux qui 



(i) Pallas, Voyage en Crimée, t. II, p. 70, et vigD. 16.; 
Clarke, Voyage, etc., t. Il, p. 310. Consultes auasi hi 
carte qull a donnée, ch. XX, p. 98. 



:!,q,i,i.:db,GoogIe 



— i33 — 

succédèrent à la ville abandonnée, employèrent 
le resle des débris et Tefiacèrent davantage. Si 
Clarke el Patlas ont encore tu , au commence- 
ment du siècle, des ruines, elles n'apparlenaient, 
en majeure partie , qu''à des constructions et à 
des campagnes bâties par les habitants de la 
nouvelle Cherson. Depuis lors, le peu qui restait 
a disparu. 

La plus grande partie du sol de la Cherson 
Velus est échue en partage à M. le lieutenant 
Kruse qui a détruit tout ce qui était sur son 
domaine pour construire plusieurs maisons et 
une muraille d^enclos d'un développement con- 
sidérable. Elle est marquée par des points sur 
le plan. Le sol a été défoncé pour y planter de 
la vigne, et )es déblais ont été transportés îiu- 
tre part , ou masqués par la terrç. Il a fait fouil- 
ler la ruine dont Pallas a donné le plan ; ses 
découvertes ont été nulles , à ce qu'il paraît. 

Sur la terre ferme , M. Kruse a retrouvé plu- 
sieurs anciens puits dont il se sert pour arroser 
ses nouvelles plantations qui ont beaucoup de 
peine à réussir, parce que le sol est salé , à ce 
qu'on prétend. On attribue cette s{ituration à 
plusieurs causes; la plus plausible est oubliée. 
Depuis des siècles, les Tatares qui ont passé 
l'été sur les yaïlas , chassés par les neiges , des» 
cendent daos les vallées et sur les steppes qui se 
couvrent bientôt aussi de neige. Alors, il ne 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— i34 — 
reste de reliige aux troupeaux qui n'ont pu trou- 
ver un abri sur la côte plus tempérée de la Cri- 
mée, que la Chersonèsehéracléotique, la der- 
nière qui se couvre de neige , favorisée par la 
mer qui Tentoure de trois côtés : elle ne la garde 
que quelques jours. Elle est envahie alors par les 
troupeaux ; on voit les bergers leur chercher un 
abri au fond des ravins , où ils'les font parquer, 
tandis qu'ils se cachent eux-mêmes au fond 
d^une grotte sépulcrale ou au coin d'une ma- 
sure. C'est la masse de fumier de brebis, qui s^ac- 
cumule ainsi d'année en année, qui sature le sol, 
dont la nature est reconnaissable à la prodigieuse 
quantité d'absynthe qu'il produit. M. de Sléven 
a fait d'intéressantes observations dans les vil- 
lages des steppes sur la fatale propriété du fu- 
mier de brebis. 

Quand les Héracléoles et les Déliens se senti- 
rent les plus forts, ils cherchèrent un emplace- 
ment plus commode et surtout plus au centre 
de la Chersonèse à laquelle ils devaient emprun- 
ter leur existence. Ils ne pouvaient mieux choi- 
sir que celui oih ils bâtirent la Nouvelle Cher- 
son (i). Entre toutes les positions possibles, 



(i) Chersoncsus « Clierroneaiu sont le» ntnns des | 
anciens auteurs. Dans leurs aaaalea, les Russes l'appe- 
lèrent Kherson et Korsun ({ui, dans leur langue, deviot 
l'ôjuivalcnt de pres^u't/e. Vievre Veascont),en i3i8, l'ap- 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— i35 — 
nulle n'était moins escarpée ^u c6té de la mer, 
plus unie , plus commode à aborder du côté de 
terre, et malgré cela nulle nVtait plus facile à 
défendre, car elle est placéeentre deux baies vas- 
tes et sûres : les Chersonésiens, riches ainsi de 
deux ports, nVurentqu'àéleTerunemurailled'un 
rivage à l'autre pour être en {deine sécurité. 

La position de la Mouvelle-Cherson, relative* 
ment à Tancienne, est fixée par les paroles de 
Strabon. 

(I Celui qui navigue à gauche (en partant du 
golfe Karpiniles) trouve d'abord une petite ville. 
puis le Kaios-Lmène (baie de Sévastopol) ap- 
partenant aux Chersonésiens. Alors le naviga- 
teur voit en face de lui , au midi , s'avancer un 
grand promontoire qui fait partie de toute la. 
Chersonèse sur laquelle les habitants dlléracléef 
du Pont-Euxin , ont bâti la ville de ce nom. 

« Celte ville a un Par^iénon, temple d^une 
certaine Divinité qui a aussi donné son nom au 
cap Panhénique situé à 160 stades de là, et 

pelle Cersona; les géographes des quioiiëme et seiitème 
siècles dé6gui-èrent ce nom en celui de Girieonda, de Geri- 
tont/a, de Gerezonda, de Zunona. Les Tatares en firent 
celui de Tcbonchoun ou de Tckorgoun , resté à un village 
bàU sur le ffiouk-Ouzëne, non loin des limitea extérieures 
de la Chersonèse. Cherson s'appelle aussi chez quelques 
auteurs Sarikerman (chfiteau jaune), ou Sari-Germen^ 
Sariekermam, etc. Voy. BronoTÏus, Schillberger, etc. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— i36 — 
SUF lequel se trouye de même une chapelle et 
une statue de la déesse Vierge. 

n Entre ta ville et ce cap (eu suivant la côte), 
il y a trois baies ( celle des Tirailleurs , la Baie 
Ronde, la Triple-Baie), au-delà desquelles s'é- 
tendent les ruines de la Kieille-Cherson : plus 
loin , il n'y a plus d'autre baie que celle à l'en- 
trée étroite , connue sous le nom de Linùne 
des Symboles (baie de Balaklava). 

« Son extrémité intérieure n'est distante que 
de 4o stades de celle du port de Kiénos (partie 
du Kalos-Limène) ^ formant ainsi un isthme qui 
sépare la petite Chersonèse ( kéracléottque ) de 
la grande ou taurique , etc. » 

Ces paroles du célèbre géographe n'ont pas 
besoin d'autre commentaire que la carte de la 
Chersonèse que j'ai donnée. 

La Nouvelle-Cherson bâtie entre la baie de la 
Quarantaine à l'E. et les Sôses à TO., fut une 
partie distincte de sa banheue, qui embrassa le 
plateau entier de la Chersonèse. La Banlieue 
couverte de villages , de campagnes, de vergers 
et de vignobles, eut comme la Tille sa muraille, 
pour la défendre contre les Taures : elle ferma 
précisément l'isthme qu'indique Strabon, le 
seul endroit où la Chersonèse soit abordable 
par terre. Cette grande muraille k laquelle 
Strabon domie une longueur de 6o stades, 
n'existe plus depuis longtemps. Elle a dû être 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



_ l37- 
abandonnée <le bonne heure comme inutile, 
tor&qi^e la Gotbie se trouva alliée et dépendante 
eu quelque sorte de Cherson et des empereurs 
de Constantinople. L'allure seule du terrain 
légèrement exhaussé , sur isquel la charrue a 
passé tant de fois, peut indiquer sa direction; 
je n'ai pas été plus heureux que Pallas pour en 
retrouver des fragments reconnaissables. ' 

Cbei'Bon, ville. 

Deux mois passés en recherches au milieu des 
ruines de la Chersonèse héracléotique, m'ont 
appris a m^en rendre raison; jVvaîs hâte de le 
faire et d'en constater l'existence, tant était 
rapide leur destruction motivée par le voisinage 
de Sévastopol, nouvelle fondation qui y trou- 
vait sans peine des matériaux tout préparés. Je 
vais dire ce que j'ai vu ; si le voyageur ne re- 
trouve plus la plupart de ces monuments , qu^il 
s'en prenne à qui de droit , et non à ma plume 
supposée mensongère. 

Et moi-même qu'ai-je retrouvé de ce qu'ont 
vu et décrit Bronevski, Pallas et Clarke ? On va 
bientôt en juger. 

Mon d'cDCtini*.— Tours.— Porte». 

Le mur (i) qui défendait la ville du côté de 
(i) Voyez, d'après Mouravîev-Apostol et d'après mes 



bïGoogle 



— i38 — 
tei^v, commençait à peu prè&^à une boone verst 
dé rentrée de la baie de la Quarantaine, son prin- 
cipal port} remontant, Tespace de | de verst, 
en serpentant sur le plateau de l'isthme, il en cou- 
pait le sommet, puis revenait, par 3 ou 4autres 
ng'zags, aboutir au coin de la baie des Sôses, 
ayant environ i * verst de développement : 
il était en pierres calcaires taillées gi-ossière- 
ment et liées par du mortier : son épaisseur va- 
riait entre 5 et 6 pieds. 

Trois tours principales en augmentaient la 
force (i) : la première occupait Tangle du pre- 
mier détour, à partir de ta baie de ta Quarao- 
taine. Les deux autres, placées à Tangle de la 
partie la plus avancée de la muraille sur le 
sommet de Tisthme , défendaient la poi-te prin- 
cipale, édifîcemftssif, voûté, avec corps-de-garde. 
L'espace ménagé entre les deux tours formait 
une cour extérieure, fermée, par une seconde 
porte de front avec la saillie des tours. 

Deux autres portes s'ouvraient, l'une à côté 
de la baie de la Quarantaine pour faciliter les 
communications du grand port, l'autre tout pr^ 



observations, le plan approximatif de Cherson en titre de 
la première série. 

(i) Thëophane,p.3i7,noinmedeus tours de Cheraon, 
la tour Ctnlenaresium, et la tour Synagrus , <Jont U est 
impossible d'assigner la position. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— *39 — 
des Sôses pour Tusage du petit port; celle^i 
existe encore tout entière avec une bonne par- 
tie de sa muraille, doublée extérieurement d'un 
fossé sec qui eu suivait exactement les sinuo- 
sités. 

Les fortifications étaient reUtirement récen- 
tes, à en juger diaprés une inscription gravée 
sur une plaque de marbre scellée dans la grande 
tour voisine du grand port, et rapportée par 
Léon de Waxel et par Clarke (i). En voici la 
traduction. « L'empereur César Zenon ^ pieux, 
viclorieux , chargé de trophées. Sa bonté vou- 
lant se distinguer envers cette ville, qui est à 
lui, ainsi quVUe fait envers toutes les autres 
villes, lui a fait don de la recette du comptoir 
qui est ici auprès du vicariat de ses dévoués 
arbalétriers, pour que cet argent soit em- 
ployé à la restauration des murs qui servent à 
la sûreté de la ville; et cVst par reconnaissaDce 
que nous avons placé cette inscription, comme 
un monument éternel de son règne. 

« Cette tour a été restaurée sous le gouver- 
nement du très-magnifique comte Diogène, Tan 
5i2. Indiction i4*. » 



(i) Waxel, D° 5, la elle comme étant alors \ Akmélchet, 
Clarke, II, p. 1 1 5, dit l'avoir copiée chez M. Hablitz, qui 
en était alors le possesseur. J'ignore où on l'a b'aDsporbîe 
depuis la mort de ce dernier. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— s^o — 

L*'empereur Zenon a régné de 474 à 49i • 
L'iodJclion 14* se trouve deux fois pendant le 
règne de Zenon , en 47^ *'** ^n 49* '• cette ins- 
cription est de Tune ou de l'autre de ces an- 
nées, qui répondait à Tan 5i2 de l'ère de la 
Cbersonèse, dont M. Boeckh fait remonter l'o* 
ligine à Taffranchissement de la ville par les 
Romains, qu'il place en 36 ou en 21 avant J. C, 
contre le texte formel de Strabon (1). 



Une rue principale qui traversait la ville dans 
sa plus grande longueur, aboutissait à la grande 
porte de la ville. Plus régulière , et mieux ali- 
gnée que les anciennes rues des villes anséatiques, 
elle n'en différait guère pour la largeur qui ne 
dépassait pas zo pieds. Elle était bordée de 
maisons pressées les unes contre les autres. 

Elle s'ouvrail à peu <]e distance de la porte, à 
gauche en descendant, pour donner une large 
issue à la Grande place du Marché, qu'on re- 
connaît facilement au grand tas de déblais que 
les Cbersonésiens y transportèrent, lorsque, par 
des mines seci-ètes , ils emportaient la terre dont 
le grand Wladimir, qui assiégeait la ville en 98Ô, 
voulait faire combler les fossés (2). 

(t) Boeckh, Corp. Inicrip. Il, 89. 

(a) Voyez la oote qui suit. Ce tas de déblais que j'ai 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



- .4i - 

Cette grande place dont il est difficile de fixer 
.les limites exactem^t^ communiquait avec la 
ruepnneipale par une petite place, dont un palais 
prenait toute la largeur, oe bissant à droite et à 
gauche que deux courts passages. 

Ce palais était sans doute Tun de ceux que 
mentionne Nestor, près de Téglise de la sainte 
Mè»e de Dieu, du côté dç Tautel. Il n^n reste 
qu^ttn amas confus de pierres informes dont 
Fencombrement masque toute distribution in- 
térieure. 

ChersoD avait encore plusieurs autres petites 
places .qVil est difficile de (àrconscrire. 

Le gouvernement russe avait chargé M. le 
lieutenant Kruse de (aire déblayer ce qu'il y 
aurait de plus intéressant parmi les ruines. 11 
commença par les églises , et parvint à en dé- 
terfer trois." 

Diaprés le récit de Nestor, je ne doute pas 
que la plus Toisine de la grande place , et par- 
conséquent du palais que je viens de mentionner 



examiné atteadvement , a Tair d'un tumulus allongé : il 
ne consiste qu'en terre rapportée , débria de tous genres, 
éctùltea d'huîtres , de moules, etc. Sur l'uDe des extré- 
mités du tertre sont les fondations de la chapelle de 
Wladimïr. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— i4a — 
«t du f rand tas de déblais , sur ^quel WJadimir 
fit ériger une cluq>eUe en méiitoire de la prist; 
delà ville et de Ba convo^ion, ne soit' celle de 
la Sainte Mère de Dieu, îa cathédrale de Cher- 
son (i). Rien de plus simple que cet édifice : 

(i) Voici le texte de la Gbnuiiqne de Nestor, trad.de 
LiMÙ* Paçi»; Paria i834, 1. 1, p. i3o et suiv. ^^ 

■ Or advint que dans- le courant-de l'année suivante, 
l'an 6496(988 de J. Ç.), "Vladiipir, avec son armée, 6t 
une iDvaeiou snr Kherson. Les habitants s'enfermèrent 



dans les murs de la ville, et Vladimir établit s 






de chaque câté, proche du Limèn, à peu près à la portée 
du ti-ait de ladite ville. Les assises se défead^ent' vail- 
lamment. Cependant Vladimir pressant toujours le siège, 
ils commencèrent à perdre courage ; lors il leur fit dire : 

■ Si vous ne vous rendez pas, je jure que, s'il le faut, je 

■ i-esterai trois ans ici. ■ Les assiégés ne firent nul cas de 
la menace. Vladimir fit prendre les armes à ses soldats et 
ordonna l'assaut ; mais laodis qu'ils fivraient cet assaut, 
les Kbersonésiens , ayant pratiqué ime issue dans les 
fossés, en enlevèient la terre que les assiégeants y jetaient 
pour les combler, puis la portèrent et repoussèrent p&r la 
ville; et plusles Russes en jetaient dans les fossés, plus 
tes afiMégés en enlevaient. 

> Mau pendant que Vladimir assiégeait Kherson et 
pressait ses habkantSt voilà qu'un certain Athanase pro- 
jeta sur le camp ennemi une flèche portant cet avis : • Tu 
kr peux arrêter ou détourner le courant die* souroes qui 
. sontdarière toi, va^ l'est; c'est de U que nous vîeiment 

■ les «aux de la ville. ■ A cette nouvelle , Vladimii- éleva 
les jreux au càel et^'écna : * Sa c'est vrai , je promets de 

r le baptême. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



- «43 - 
c'est un modèle de Tanlique style byEsntin^ 
L'absyde semi-circulaire en marquait le diœur, 
et descolonnes en beau marbre blauc cristallisé, 
nuancé de bandes bleues , exprimaient dans le 
vaisseau del'édiâce, les transepts, et le dame 
qu'elles supportaient, comme dans l'église de 

• Et de suite il donna r<HxIre de boucher les conduits 
etyle détourner l'eau. Bîen(6t )e« assiégea, exténués et 
mouvant de soif, se rendirent, et Vladimir, avec les sieiu, 
fît son entrée dans la ville. 

• Vladimir demanda alors aux empei'eurg BasUe et 
Constttntinfeur sœur Anne eu mariage; elle lui fut accor- 
dée à condition <|u'il se ferait baptiser : elle lut reçue bu 
port par les Khertonéstena, qui la menèrent au palais. 

■ Le baptSme de Vladimir ,eut lieu dans l'église de la 
Sainte Mère de Dieu à Khei-son, sitnée au milieu de la 
ville, sur la place du marché. C'est là, prés de l'église, 
du côté de l'autel, qu'on Voit encore aujourd'hui le palais 
de Vladimir et celui de ta princesse. 

• Incontinent aprts le baptême , l'évAque amena la 
primasse pour l'autre «érémfKÙe, celle des épousailles. 

• Vladimir fît édifier une église dans Khovon, sur la 
montagne Ëiite avec 1« terre que les habitants ajaient 
amoncelée au sein de la ville durant le siège qu'il en fit, 
laquelle église on peut encore voir de nos jours. ■ 

Jnsqu'id Nestor KaramsiH interprète le dironiqueur 
à sa façon ; sdon lui, la terre enlevée était celle dont les 
assiégeants se faisaient un f'enipart ou mur de .«irconvalla- 
tioB et l'église où Vladimir fiit baptisé, sur la place du 
marché, était celle de St-Basile : j'ai suivi le chroniqueur 
plutôt que l'historien, ei^pté dans le plan où j'ai laisse 
St-Basile'go\a Noire-Dame. 



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- i44- 

Kertdie que j'ai décrite. De grandes croix by». 
zantinçs décoraient les fûts des colonnes et dès 
chapiteaux imités de Tordre corinthien (i) : 
«lies recourraient dp même les moulures et l£s 
corniches comme dans les églises d'Abkhasie. 

Il ne reste de cet édifice qu'un mur détruit 
jusqu'à 3 ou 5 pieds au-dessus de terre, et ex- 
primant le plan complet du temple. On a déposé 
dans cette enceinte sacrée les colonnes, -les 
chapiteaux et autres ornements que le' dé- 
blaiement fit découvrir : la plupart ont été tirés 
d'une grande citerne (peut-être une églùe 
crypte) dont TouTerlure répondait au centre 
du dôme : elle en est encore remplie, et témoi- 
gne de la main dévastatrice qui a pris Ija peine 
de la combler de ces précieux débris. 

La seconde église (2),. plus grande. el plus 
vaste que celle de Noire-Dame , s'élevait à peu 
près àmi-longueurde la rue principale, adroite 
en venant de la Grande Porte. Elle était en 
forme de croix, ayant par les transepts 53 
pieds 4 pouces , et par Tabâide , le dôme et la 
nef 53 pieds 3 pouces, dont i5 pieds pour 
l'abside seule qui renfermait derrière l'autel 
les sièges semi-circulaires du^clergé. 

On y montait par quelques de|p^s en marbre, 

(i) AUa«, III* série, pi. 20, %. 5. 
(a) AOas, UI' s^rïe, pi. 4> fig- *4- 



3,„i,i=dbvGoogIe 



— i45 — 

et son parquet était orné iVune grossière mosaï- 
que en pien^s de couleur. Une grande plaque 
sculptée en marbre, qui formait, au fond du 
chœur , le dossier du siège principal a été en- 
levée sans qu''on ait] su quel est celui qui a pu 
commettre ce sacrilège. 

Un dôme supporté par des colonnes sembla- 
bles à celles de Saint-Basile , éclairait le centre 
de la croix. Le pavé de la nef était formé de 
dalles de marbre , débris d'antiques monumenls, 
qui recouTraient un nombre considérable de 
tombes ou sarcophages comblés d'ossements. 
M. Kruse en les ourrant ne trouva dans l'un 
que des têtes entassées. 

Mais ce qui rend ce temple plus remarquable 
encore que tout ce que je viens de dire , ce sont 
les matériaux dont il fut construit. La main du 
chrétien avait mutilé un beau temple grec pour 
le métamorphoser en église chrétienne^ et des 
tambours cannelés, des bases et des chapiteaux 
ioniques entassés péle-méle, servaient pres- 
qu'exclusivement à la confection de ses mu- 
railles (i). On jugera par le dessin que j'en ai 
donné , de la beauté des proportions qui n'a- 
vaient rien emprunté à l'éclat de la pierre, sim- 
ple craie chloritée d^Inkerman. Aussi quel con- 
traste de voir ces restes du beau siècle de la 

(i) Atlas, IIP série, pL. 3a bù^ fig. 6, 7 et 8. 
VI. 10 



3,a,i,zMbvGoOgIe 



— i46 — 
Grèce , servant de matériaux bruts, à côté des 
colonnes grêles et des ornements sans grâce, de 
marbre exotique, qui soutenaient les autels (i). 

Ainsi les chrétiens, voulant construire une 
église > démolirent un temple grec ; la profusion 
des tambours et des chapiteaux qui remplissent 
les murs, ne permet pas de douter que tout un 
t«mple n'y ait passé. Ne serait-ce point le Pai^ 
thénon, le lemple de la divinité Vierge des 
Taures? Quoiqu'il en soit , la gravité mélanco- 
lique du christianisme n'empêche pas qu'on ne 
regrette les grâces et la poésie du paganisme, 
et que n'aurai-je pas donné pour que ces co- 
lonnes ioniques fussent debout et pussent se re- 
fléter dans l'onde paisible du port voisin , en 
attestant à travers tant de siècles la religion de 
la colonie d'Héraclée! 

Au reste, tout ceci prouve que l'église elle- 
même , bâtie avec de pareils matériaux , fut une 
des plus anciennes constructions chrétiennes de 
Gherson, et qu'elle pourrait être , aveC autant 
de raison, la cathédrale de Notre-Dame, sans 
les motifs que j'ai allégués plus haut (2). 

. (1) Le col de la colonne avait a6 pouces de diamètre : 
le module était de < 5 pouces , et la colonne entière , avec 
base et chapiteau, avait près de 2 1 pieds de haut , ce qui 
donnerait 55 pieds de haut jusqu'au pignon du fronton 
d'un temple tétraatyle. 

(^a) J'ignore laquelle de cM deuï égliaea firoilioViuB a en 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— i47 — 
Les décombres voisins de Péglises sont eu- 
treniélés de plusieurs fûts de colonnes cannelées, 

vue, quand il dit : < Il existe dans la ville les reiles d'un 
grand mouastëre grec; lea parois du temple existent encore; 
mais elles n'ont nulle apparaoce, les superbes ornements 
de cet édifice ayant été détruits et spoliés. Les annales 
des Russes et des Polonais rapportent que Vladimir, 
grand-duc des Russes et de Kiovie, emmena de ce monas- 
tère, comme trophée, à Kiovie, Jeux portes en airain de 
Corinthe, que les prêtres grecs appellent Portes royattt, 
ainsi que de f(H:t belles images et quelques Grecs ; ellea 
ajoutent que Boleslas II , roi de Pologne , transféra à 
son lour, aussi comme trophée, ces deux battants de 
Kiovie à Gnesne : ce sont les portes de la cathédrale qu'on 
vent aujourd'hui. • 

D'autres auteurs prétendent que les vraies partes d'ai- 
rain de Cherson sont à Novogorod la Grande, dans la ca- 
thédrale de Ste-Sophie. Ceux que cet antique monument 
intéresse liront l'ouvrage de M. Fréd. Adelung : Die 
KoTtsumchen Thûren in der Kathedrallnrche zur keih 
SopLia in Novogurod. lierlin, i8i3. Au reste, il n'est pas 
question de portes dans Nestor. -Vladimir, dil>il, emmena 
la tsarine Anasthase, des prêtres de hherson, tes reliques 
de saint Clément et de son disciple Phiva, comme aussi 
des vases et des encensoirs, ainsi que des images ; le tout 
pour son salut. Il prit avec lui deux idoles d'airain et 
quatre chevaux de métal qui sont aujourd'hui derrière 
l'élise de la Sainte Mère de Dieu, et que les ignorants 
croient faits de marbre.» Saint Clément, érèque d'Anc^re, 
avait été martyrisé et jeté dans lamer à Cherson, vers l'an 
100 de J.-C. Il devait ]r avoir une églUe. Ilubruquia, 
yoy. en Tarlarie (_ii5S),ç. t. Sekiltberge^s Seise in den 
Orient, p. loo. 



DiqiiiicdbvGoogle 



d'UDe plus petite proportion que les premières, 
mais tirés de la m£me carrière : le style en est 
ionique. C'est tout ce que Fantiquité-payenne a 
légué du souvenir de ses temples au milieu de - 
Qierson. 

M. Kruse a déblayé les fondements d'une 
troisième église qui dominait le grand port. Elle 
ne difTérait en rien des petites églises grecques 
que j'ai signalées sur la côte de Crimée. Ici se 
sont arrêtées les fouilles de M. Kruse. Sans doute 
une Tille comme Cherson avait un plus grand 
nombre d'édifices religieux ; mais qui les devi- 
nera au milieu des amas de pierres informes qui 
jonchent le sol , laissées là par ceux, qui ont 
enlevé les meilleurs matériaux. La pensée peut 
aussi facilement reconstruti'e , avec ces restes 
méprisés, un palais du riche qu'une maison du 
pauvre, une boutique qu'une église des apôtres. 
Les Chersonésiens employaient la chaux et le 
mortier ; ib en firent usage pour leur édifices 
publics, pour leurs murailles, leurs tours, leurs 
églises et pour quelques palais : mais il parait 
que pour les autres constructi<ms communes, 
l'on n'employa pas d'autre ciment que la terre 
glaise, comme le font encore aujourd'hui les 
Grecs et les Tatares de la Crimée. Celte ma- 
nière de bâtir n'a aucun inconvénient pour un 
climat sec comme celui de la Chersonèse. 

L'on utilisait deux espèces de pierres à bâtir ; 



i:,GoogIe 



— »49 — 

Tune , la plus recherchée et la plus durable y 
employée pour les principaux monumental était 
un grès chlorité jaunâlre, tiré des immenses 
carrières dUnkerman. LVutre, la plus com- 
mune, était un calcaire jaune, tertiaire grossier, 
qui venait des vastes carrières qui sont droit au 
sud de la porle principale sur le chemin de Ba- 
laklava. De nombreux' tertres de déblais entou- 
rent les carrières ouvertes, oii les blocs à demi- 
détachés par une fente profonde , attendent 
encore le coin qui doit terminer Touvrage. 

On n^exploitait quVne couche d^une dizaine 
de pieds d'épaisseur, d'un calcaire si tendre , 
qu'il paraît qu'on le travaillait à la scie, a la 
hache, comme on le faisait encore à Kertche et 
à Odessa. 

Peu de terrain était resté vague j à l'exception 
du grand port et des places , tout était occupé, 
et formait, des deux côtés de la rue principale, 
un amas confus de rues étroites qui se croisaient 
dans tous les sens, et qui rappellent les quartiers 
populeux des villes asiatiques. Aussi, relative- 
ment à l'étendue de Cherson , ce n^est pas trop 
que de lui donner 5,ooo maisons et environ 
40,000 à 5o,000 habitants, dans son plus beau 
temps. 

La haute falaise même était bordée de mai- 
sons, d'où L'on pouvait descendre sur le rivage 
par des escaliers taillés dans le roc : mais le roc 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— i5o — 
se nivelait bientôt et présentait, à moitié dis- 
tance entre les deux baies, une place unie de 
débarquement et démarché, où j'ai trouvé un 
puits très -bien conservé et les traces d'un 
aqueduc. 

La Chersonèse hâ:^cléotique n'avait que deux 
sources ^eea vive, jaillissant sur la lisière de la 
presqu'île, vers Balaklava. L'une^marquée auprès 
du khouter (métaiiie) Oucha/eqf, avait été con- 
duite à Cherson par des flles de tuyaux adroite- 
ment nivelés : leurs lignes suivaient d'abord le 
grand ravin, puis passaient par un col bas, d'où 
la conduite de l'eau n'offrait plus d'obstacle : 
l'on a retrouvé dernièreineui. quelques-unes de 
ces fîles de tuyaux que Wladimir fît briser pour 
couper l'eau au Cbersonésiens et les forcer à se 
rendre (i), 

II parait que, par ce conduit nature, l'eau pé- 
nétrait à travers la presqu'île jusqu'à l'extrânité 
de la baie des Tirailleurs, où elle recommence à 
jaillir ; les poissons aiment à venir se rafraîchir 
daos cette eau vive et limpide : on peut même 

(i) M BroDOvii, Tartarùs descriptio, p. 6. Aquanim 
ductus, qui milliaribus quatuor cuDÏculis es petrisexcûis 
inurbeducebantur,ioquibusnuDcetiaiii aqua pumsima 
est, ad urbia ipsius mœnia conspiciuatur. Est in eo loco, 
UDde rivulus ille delabiiur, pagus quidam non ignobilis, 
et non procul in rîpa maris, in monte saxoeo, grEcum 
monasterium S. Gecdrgîi. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



- i5i — 
y distinguer <]es IracpB des réservoirs des an- 
ciens faabitantii. Les seuls bons puits de la Cber- 
sonèse sont sw cette lifple. 

L^autra source est celle qu^on a conduite 
jusqu^à Sévastopol, qui pendant longtemps sWt 
contenté de quelques puits et de quelques 
filets d^eau qui sont au fond de la baie du sud. 
Cette source était une possession privée, que le 
bien public a enlevce à son propriétaire. On 
avait calculé qu'elle donnerait 8 à g védros (9S 
à 108 pintes ) par miqute. Mais le manque 
d^expérience fut cause quVn n''obtint d^abord 
que 3 védros (36 pintes) par minute. 

Telle était ta richesse de la Chersonèse. Pour 
j suppléer , les babitanta de Cherson avaient 
creusé dans le roc vif, au fond du ravin qui dfé- 
boucbe prè^ de leurs muraillies, dans la baie de 
la Quarantaine , d'imijieitses réservoirs pour 
y recevoir sans doute les eaux de pluie e( de 
neige; aujourd'hui ils sont presque comblés 
par la .terre et les pierres qui y ont été ^t|'a>- 
nées. Trois puits modernes qu'on a creusés dans 
ces déblais, donueot à la Quarantaine une eau 
potable. 

En parcourant un jour avec M- le baron de 
Berckheim la rue principale de Cherson , si 
morte et si ravagée, je lui disais, dans la tristesse 
dont nous étions saisis : Si Tyr est devenue ,un 
roc pelé sur lequel des pécheurs étendeifj leurs 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— i5a -^ 
filets ; si le célèbre Forum des Romains est au- 
jourd'hui le champ des vaches, pourquoi tou- 
lez-vous que les 5o,oôo habitants de Cherson 
n'aient pas cédé aux Russes leurs places, leurs 
rues populeuses, leurs foyers, pour en faire un 
(âmelière ? Voyes-Tous dans le coin de Cherson, 
auprès du grand port vide, vers cette place dé- 
serte, cette ville des morts qui s^accroit chaque 
jour, et ces pierres souillées qui s^entassent sur 
les tombes? 

Eït quelle main est venue ainsi accomplir les 
décrets de la Providence? Quelle main a ren- 
versé Téglise qui avait succédé aux autels 
d'iphigénie?... Cette main , c^est celle d'un 
payen^ d^un Litvanien, petit-fils d'un paysan 
d^Eiragola^ bourgade qu'une forêt sépare de la 
haute colline de F'iélona, toujours embrasée 
par les feux de Perkoun , le dieu du tonnerre. 
Après 2000 ans d'existence , il a fallu qu'une 
main toute puissante amenât du fond des forêts 
de Litvanie , le fondateur de Vilna , Gédimine^ 
l'ancêtre des Jagelîons, l'un des héros du Nord, 
avec ses belliqueux Litvaniens , pour faire ren- 
trer la grande, la riche Cherson dans le néant. 
,. Telles sont les voies de la providence. Cherson 
mourut. Vilna nacquit(f). 

(t) Gédimine, grand-^luc deLitvaDte, et Olgherd , son 
fils et successeur, firent des invasions en Crimée, et dé- 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— i53 — 

Après le pillage des LitTaniens, Cherson ne 
fut plus qu^une ombre de ville, et quand tes 
Turcs, en i475) prirent possession des villes 
génoises de la Grimée, ils ne trouvèrent que des 
édifices vides, des églises désertes, dont ils en- 
levèrent les plus belles colonnes en marbre et 
en serpentine, et les plus grandes pierres, pom' 
les transporter par mer à Constantinople, où 
elles ont été employées à différentes construc- 
tions privées et publiques. ^Dès-lors la ruine de 
Cberson fut consommée. 

Mais certes on ne peut trop s^élonner du cer- 
cle des mystérieux décrets de la Providence. Le 
peuple qui a achevé la destruction de Cherson 
est précisément celui qui date sa religion et la 
première étincelle de sa civilisation chrétienne, 
de cette ville, où son grand-duc Wladimir reçut 
le baptême. Cest à Cherson qu^eut lieu le pre- 
mier mariage chrétien de ses grands-ducs; c'est' 
Cherson qui lui envoya ses premiers apôtres. 
Il est vraiment étonnant que la nation qui vint à 
Cherson se mettre sous l'égide du grand St- 
Georges qui plane sur toutes les Russes , soit 
celle qui ait été chargée dVOàcer jusqu'aux der- 
nières traces de ce sol classique, celle qui s'a- 
charne sur ces ruines, qu'elle devrait respecter. 

tniisireat presqu'eatièrement Cherson. SiestrieiicewlcB, 
HUloire de la Tauride, t. I, p. 3i4' 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



- i54 - 

Elle aurait dû au contraire relever l'église de 
Saint-Basile de ses ruioes, rétablir la chapelle de 
Saint- Wladimir, qui est tout près de !à, et dont 
on reconnaît le plan sui' *a colline de déblais : ce 
sont les vrais monuments de la Russie. Elle de- 
vait laisser subsister les murailles, les portes et les 
tours, qui étaient encore debout en 1794, et que 
leTatare même avait re^iectées (1) aulieu de les 
détruire, utiliser cette place, aujourd'hui déserte 



(i) Pallafl, Vay. en Crime», t. II, p. 76. M. Bronovu, 
TariarimctMir.y^. 6,diMl comme »uit Cherson eo iSgS. 
Urf»8 murum alliaeimum et magoum, tnrreâque plurimas 
et maiLmas, ex seclo et grandi lapide ereclas, nunc etlam 
habet, ac toU mari exposita existit. — Urbs illa à multis 
non solùm aiinia, verùm sœculis et hominibus et habita- 
toribuB prorsuB vacua, fonditùs diruta, ac in vastitntem 
nsdacta est. Murî et turres integrÉ adhuc «t mûx> opnv 
sumptuosè làcts, conspicîuntur. Prîncipuiq Re^pa. y el ^ 
mus in ea Isibmi parte, et urbis mœnibua, turribus, et 
portis magnifîcig existit. Verùm à Turcia iasignes colum- 
nœ marmoreae et serpentins , quanim iotus adhuc loca 
apparent, et grandiores lapides, spoiiatx et per mare ad 
sedes «orum in ndifîcia publie» et piivata déportât» suut. 
Id circo ad m4J9i'ew rtûnam ea urbs pervenit : non «dium 
et tem,ploruiu nec vestigia quidem in ea visuntur. Urbi^ 
sdîCcia buivi prostrata et solo <e<]uata sunt, etc. Marq. de 
Castelnau, £MaE,i:u-^ JVouf. Russie^ t. III, p. 301 ; Mu- 
rawiew-Apoatol, ReUedurch 'Vaurien, p. 69; Voyageshitt. 
et géogr. eTttre la Mer Noire et lu Mer Caspienne, troisième 
partie, extr. du journal d'un vojage &it au priât. 1784» 
p. a6, Paris, 1798, in-4°. 



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et si tristement aride. Mais le premier jour de 
Sévastopol fut h dernier de Oierson. 

K Lorsque nos troupes sVmparàrent de la 
Crimée, dit ÏUramsin(l), beaucoup de murailles 
étaient encore entières, ainsi que la belle porte 
de la ville et deux tours. Llles n'existent plus 
maintenant, car on en a pris les pierres pour les 
cmistructjitms de Sévastopol. La quantité de mar» 
bre travaillé quVn irouva dans les ruines, prouve 
que les Cb^-sonésienE aimaient aussi le luxe, it 

Qu^attendre des matelots qui fiirent envoyés 
pour cbercber des matériaux parmi ces ruines? 
Rien ne fut respecté. Plus de la moitié des mu- 
railles fut renversée pour construire la Quaran- 
taine, et Ton ne reconnaît la belle porte d^entrée 
et les deux tours qu^à deux monceaux de pierres 
inA)rmes qu^ïls ont délaissées. 

Et enfin, quand Tordre général vint de la part 
de l'empereur Alexandre, zélé protecteur des 
monuments de son empire, d'arrêter ce vanda- 
lisme, déjà il n'y avait plus rien de précieux à 
ménager. 

Néanmoins l'on chargea l'ingénieur B^ruasde 
faire quelque fouilles ; j'ai dit qu'il déterra trois 
églises, dont il déblaya les i^^rodies en les en- 
tourant d'mi mur; qu'il fit d^oser dans r^i-- 



(i) Karansu, HtMt. A Btutie, éd. ail., ï, 36^, ou note 
4*5. 



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— i56 — 
ceinte de cliacune de ces ruines les colonnes, 
chapiteaux et autres marbres qui furent le fruit 
de ses recherches. 

Malheureusement pour ces collections inté- 
ressantes et précieuses , une espèce de peste se 
déclara à Sévastopol : on se crut obligé dYta- 
blir un cordon sanitaire autour de la -ville ; un 
détachement de soldats fut logé dans cra ruines, 
et quand au.bout de quelques mois, tout fut ren- 
tré dans l'ordre , l'on ne retrouva plus rien de 
ce que M. Kruse avait réuni , à l'exception des 
plus grands morceaux , et même ce qu'on n'a- 
vait pas pu emporter avait été mutilé. 

Le cimetière de la Quarantaine, qu'on a établi 
sur la place du Grand Port, et qui s'accroît joui^ 
nellement, ofirait l'occasion de faire de pré- 
cieuses trouvailles ; elles ont été aussi disper- 
sées. Une jolie mosaïque qui venait de là, et que 
M. le docteur Lang avait acquise , a disparu de 
chez lui, un jour d'émeute des matelots qui 
voulaient se venger de la sévérité des médecins 
pendant la peste. 

Que dire donc en général des mcmuments de 
Cherson? Hélas, le voyageur est bien surpris de 
ne plus rien retrouver sur place; à l'exception 
de quelques débris de marbre employés à de 
vils usages à Sévastopol , et d'un ou deux bas- 
reliefs , tout a été dispersé ; une partie des ins- 
criptions a été heureusement transportée à Ni* 



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- 157 - 
kolaïef : le l'esté disséminé dans la Crimée et 
hors de la Crimée, est pour ainsi dire perdu. 
Que nV(-on eu l'idée d'établir un musée public, 
comme à Kertche ! 



Un seul monument a osé brarer la cupidité : 
c'est celui qui devait signaler à la postérité rem- 
placement de la maison de Lamachus , las d'im- 
mondices et.de déblais qui s'accumula sur cette 
demeure profanée par la trahison des Bosporiens. 
Qu'on en lise les détails si intéressants dans Cons- 
taptin Porphjrogénète , de jidminisirando Im~ 
perio (i). 

J'ai parlé de la rÏTalité qui exista de tout 
temps entre lés Bosporiens et les Cbersonésiens. 
J'ai dit même que , d'après les médailles de 
Pairisades /**, je ne doutais pas que ce roi du 
Bosphore n'eût régné sur Cherson pendant quel- 
que temps (2) , opinion confirmée par les em- 
blèmes de son tombeau (3). 

Cherson subit une seconde fois le sort de 
Panticapée , lorsqu'accablée par les Taures-Scy- 
thes et leur roi Skilouros^ elle se vit forcée de 
recourir à la protection du Grand Mithridate. 

(0 Ed. L. Elzévir, 161 i , p. aoa. 

(i) Sestini, Musée Chaudoir, l. I, fig. 5 et 6 

(3) Mon Vojage, t. V, p. aaS. ^ 



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_ i58 — 

Slrabon, vers Tan 3o de notre ère, dit que 
Cherson était encore à celte époque sous la do- 
mination des rois du Bosphore. M. Boeckh 
attaque cette assertiou positive du grand géo- 
graphe, et suppose que déjà, alors, Cherson avait 
obtenu des Romains la liberté (i). 

Dès-lors, une rivalité jalouse ne cessa de 
fomenter des guerres entre les deux villes. J'ai 
raconté l'expédition de Sauromates F^ dans 
TAsie-Mineure , en 282 de J. C. environ , et la 
prise de Panticapée par les Cherson ésiens, qui 
en fut la suite (2). 

Puis j'ai mentionné le combat que Saurch- 
mates VI, petit-fîls de Sauromates V, livra au 
commencement du quatrième siècle aux Cber- 
sonésiens à Capha , sur les ruines de Theudosie, 
qui devint la frontière du territoire des deux 
villes. Il s'ensuivit une seconde guerre, où 
Phamace, stéphanophore (3) et commandant 
des Chersonésiens , tua Saïuxiraates VI dans un 
combat singulier, et força les Chersonésiens à 
transporter leur frontière au rempart d'^kkos 
ou des Kimmériens (4)> 



(i) Corpiu Irucripl., l. Il, ^. 89 et suiv. 
(a) Mon Voyage, t. It, p. 78. 

(3) Porle-couronne, c'eslainBiqa'oadéaiffiaitkCherwm 
la premièi-e fonction de la œagiatrature. 

(4) Mon Voyage, t. V, p. a4i et iSj. 



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— i59 — 

Ces victoires des Cbersonésiens devaient ac- 
croître naturellement contre eux la haine antique 
des Bosporiens , toujours plus disposés à (eur . 
foire tout le mal possible. Assandre , qui com- 
mença à régner en 334 o" 336 de J. C. et qui 
fut, hélas! le dernier roi du Bosphore, crut 
avoir trouvé un moyen de s'immiscer dans les 
afïàires de ses ennemis , en demandant en ma- 
riage, pour Tun de ses fils, la fille unique de 
Lamackus, stéphanophore de Cherson, le plus 
puissant de la ville, que la renommée disait Irès- 
riche en or, en argent^ en esclaves, en servantes, 
en chevaux (i) , en fonds de terre , et qui pos- 
sédait une maison avec quatre cours. Elle oc- 
cupait en long et en large tout le coin d? la 
ville qui touche au port extérieur des Sôses^ où 
Lamachus avait une porte particulière , percée 
dans les murs de la ville , la seule qui soit restée 
debout. 

Quatre portails superbes fermaieiit les abords 
de la maison , et chaque troupeau de boeufs et 
de Taches, de chevaux et de juments, de brebis 
et d'ânes revenant des pâturages , avait son en- 
trée et son écurie particulière. 

L'aîné des fils d'Assandre épousa en effet 

(i) Je rëpëte ces détails doDut^ par Constantin Por- 
phyrogorëtc ; ils jettent un jour intéressant sur les mœtuv 
et Piiiiputrïe des Cheraon^siens. 



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, — i6o — 
Gycia, sous la condition expresse que jaoïajs il 
ne retournerait à Panticapée pour visiter son 
père, pas même à Theure de ea mort. 

Deux ans après, Lamaclius mourut. Gycia, 
l'année suivante , voulut , selon Tusage général, 
célébrer Tanniversaire de la mort de son père , 
et ses richesses étaient assez grandes pour qu^elle 
pût fournir au peuple entier de Cherson, le vin, 
le pain, Thuile, la viande, les volailles et les 
poissons nécessaires au festin donné eu son hon- 
neur. Elle promit de renouveler ses dons cha- 
que année. 

Le fils d^Assandre, profondément chagriné 
d'une pareille prodigaUté, fît semblant de la 
louer de tant d'amour filial, mais se promit 
bien de s'en venger , en profitant de l'occasion 
pour ourdir un complot contre la ville. Il écri- 
vit à son père de lui envoyer de temps en temps 
une dizaine de jeunes Bosporiens forts et ro-- 
bustes, qu^il introduirait daçs la ville, sous le 
prétexte d'une visite. 

Débarquant au port des Symboles (Balaklava) 
où ib laissaient leur vaisseau , ils venaient à 
pied à Cherson , y passaient quelques jours , 
puis &îsaDt semblant de s'en retourner, ils pas- 
saient vers le soir la grande porte, traversaient 
la Chersonèse , et quand d'épaisses ténèbres re- 
couvraient la contrée, ils revenaient amc leurs 
pas , guidés par un affidé du fils d'Assandre , qui 



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— i6i — 
les ramenait par des chemins délournés, aaGrand 
Liman (baie de SéTastopol) où ils trouvaient un 
petit bateau qui les ramenait sans bruit au port 
des Soies , où un autre affidé guettait leur arri- 
vée et leur ouvrait la petite porte, à l'insu de 
tout le monde. Cacbés dans la vaste maison de 
Lamachus, ils devaient y attendre le nouvel 
anniversaire pour sVmparer de la ville en mas- 
sacrant le peuple enseveli dans le lourd sommeil 
que procure le vin et la bonne chère. 

Un heureux hasard fit découvrir toute la tra- 
hison. La veille des fêtes, une des filles de 
chambre de Gycia, ayant désobéi à sa maîtresse, 
fut reléguée par elle, loin de ses yeux, dans une 
chambre écartée sous laquelle les Bosporiens 
étaient précisément cachés. Un fuseau qui roula 
dans un trou près de la paroi , engagea la jeune 
fille à soulever un carreau du parquet pour Ten 
-retirer. Elle vit les Bosporiens réunis , et s'em- 
pressa de faire venir Gycia qui, lui pardonnant 
sa faute, lui enjoignit de garder le secret, pen- 
dant qu^elle allait tout préparer pour prévenir 
les traîtres. 

Elle convoqua engrand secret trois notables 
délégués par la ville , et leur ayant fait jurer que 
pour récompense de son dévouement , on Fen- 
sevelirait dans la ville, contre Tusage établi , 
elle leur raconta Tépouvantable nouvelle : mais 
ne craignez rien, leur dit-elle, célébrez gaiement 
VI. Il 



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— l62 

la fête publique ; seulement observez-vous y 
et que chacun prépare en silence chez lui, 
des fagots el des flambeaux. Puis, quand tout 
sera rentré dans le repos chez moi, pendant 
que je veillerai sur mon mari jusqu^à ce quHl 
soit endormi de lassitude et de vin, pour lui 
ôter la possibilité de donner son signal ^ que 
chacun vienne entasser , sans bruit, ses fagots 
autour de ma maison, et attendez que je vous 
dise d'y mettre le feu. 

Tout se passa comme elle Tavait ordonné. 
Quand Gycia vit son mari et ses gens cuvant 
leur vin, ayant ordonné de fermer toutes les 
portes , elle sortit avec ses servantes qui avaient 
réuni à la hâte les joyaux, Tor et les objets les 
plus précieux de leur maîtresse. Tout ce qui 
resta fut brûlé ; les traîtres qui cherchèrent à 
éÈhapper, furent massacrés. 

Les citoyens de Cherson voulurent recons- 
truire la maison de Gycia, mais elle s'y opposa; 
elle fit, au contraire, amonceler les immon- 
dices , les déblais et les fumiers sur cette place 
souillée par la trahison ; on l'appela le Guet- 
apeiis, la Cachette de Lamachus{\a^ixya\i ffxojrîj). 
Ce monument , plus indestructible que ceux en 
marbre et en bronze , est encore là, et sans con- 
naître l'histoire de Gycia , on est étonné de 
trouver ainsi les déblais de toute la ville , amon- 
celés sur le liant da la falaise qui borde les Sôses, 



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— 163 — 
dans une des plus belles expositions de Cherson . 
En passant par la petite porte qui est voisine , on 
reconnaît fort bien la place de débarquement 
des SôseSf qui était hors de Tenceinte des mu- 
railles ; tes traces du môle ou embarcadère en 
grands quartiers de roc, sont encore visibles 
sous le niveau des flots. 

Les Chersonésiens érigèrent deux statues d^ai- 
rain sur la place publique en Tbonneur de Gj- 
cia : dans Tune , elle était représentée modeste 
et soigneusement vêtue, recevant les trois dé- 
légués de la ville ; dans Tautre , elle paraissait 
vêtue d^habits guerriers et vengeant les citoyens 
trahis. Du temps de Constantin Porphyrogé- 
nète , chacun se faisait un devoir d'entretenir 
propre et brillante Tinscription qui rappelait 
les faits que la reconnaissance y avait gravés (i). 

(i) Lemarquisde Castelnau, dana soa Huloirt ia la 
Nouveile~Riuiie,l, log, se moque du récit de l'empereur 
CoDstantin Forphyrt^éuâte. On peut douter de quelques 
détails ; mais il me semble que lus monunients que l'em- 
pereur appelle en témoignage, et qui existaient de son 
temps, sont une preuve de la vérité des faits principaux, 
la conspiration et son déjouement. Siestrzencewics, dans 
8<Hi Histoire de la Tauride, I, 376, n'en omet pas le récit, 
tout en «^[primant ses doutes. 



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— i64 — 

Cryplri lumaiiirci' EnccÎDlci citcaUlrts. 

Il me semble que je suis encore à ces beaux 
jours de la prospérité de Cherson. La brise du 
matin, qui souffle de la terre jusqu'à dix heures, 
rafraîchit la nature, et le soleil s'élevant sur les 
hauteurs du r/vi/ïezM^ (Tchatyrdagh), fait scin- 
tiller les vagues qui se brisent lentement contre 
les rochers. Déjà les bateaux chargés de pois- 
sons , d'huîtres et de moules violacées , affluent 
dans les deux ports et se ghssenl entre les vais- 
seaux, se pressent, se croisent et s'empressent 
de porter leurs produits au marché. Les matelots 
débarquent des marchandises de Sévastopol 
et de Constantinople. Les habitants de la 
campagne se pressent aux portes et appor- 
tent des fruits et des légumes : les uns se sei^ 
vent de chevaux, les autres de petites charrettes. 
Toute la gi-ande place se couvre d'acheteurs 
et de vendeurs ; les boutiques, disposées à l'o- 
rientale, s'ouvrent, et les oisifs viennent cher- 
cher des nouvelles. 

Les prêtres s'avancent en procession vers 
l'église de Saint-Basile. C'est le plus beau mo- 
ment pour faire une excursion sur la Cherso- 
nèse, avant que le soleil s'élevant perpendiculai- 
rement sur les ruines du temple d'Iphigénie, ait 
embrasé l'atmosphère , et je prie mes lecteurs 



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— i65 — 

de me suivre. Mais bientôt arrêtés à la porte de 
la ville, nous avons peine à nous frayer un pas- 
sage jusqu'aux boulevards oiî se concentrent 
tous les chemins et par conséquent toute la 
vie de la Chersonèse. 

Là, un nouvel obstacle nous attend; cardes 
processions funéraires qui se traînent à droite 
et à gauche , jusqu'à la tombe de Emilie , bar- 
rent te passage , et si Cherson in.tra~muros est 
la ville des vivants , Gberson extra~muros est 
celle des morts. A peine a-l-on fait quelques pas 
hors de la porte ^ qu'on est déjà sur des lombes. 

Si nous prenons à gauche , par le chemin qui 
longe lamui-aillejusqu'à la baie de laQuarantaine, 
la nécropole s'étend pour ainsi dire sous nos 
pieds. A droite et à gauche, des cryptes qui se 
touchent , sont creusées sous les dernières cou- 
ches du roc vif; elles s'avancent même jusque 
sous le chemin qui est miné. La plupart ont lo 
pieds de long sur 8 pieds de large (i). Le toui- 
du caveau C est percé de trois niches très-sim- 
plçs D, E etD, une dans chaque paroi. Quel- 
quefois ce nombre est doublé , parce qu'on a 
taillé deux étages de niches , l'un au-dessus de 
l'autre. 

Ces niches sont des enfoncements de 6 pieds 

(t) Atlas, iV série, pi. 19, fig, 4i ud plan et deux 



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— i66 — 
de large, n^ajnnt que i { pied de haut el 2 
pieds de profondeur. Les corps y étaient dépo* 
ses comme sur des rayons. 

On descendait dans le caveau par le petit es- 
calier A, aussi taillé dans le roc : la porte 6 
n'a que 2 pieds en carré , la place suffisante pour 
y passer le corps : elle était fermée avec une 
grosse pierre. L'entrée donnait sur la voie pu- 
blique. La plupart de ces cryptes sont encore 
comblées d'ossements (i). 

Ces tombes remplissaient tous les rochers qui 
entourent rextrémilé de la baie de la Quaran- 
taine; les unes bordaient le rivage et avaient 
leur ouverture sur la plage; les autres sont se- 
mées comme des puits sur la surface du rocher. 
Quelques-unes sei-vent actuellement de caves 
aux bâtiments de la quarantaine et aux baraques 
qui l'entourent; beaucoup sont restées incon- 
nues et heureusement leur entrée reste fermée 
à la pro&nation. 

La nature du sol d'un pays influe beaucoup 
sur les usages d'un peuple. A Kertche tout est 
tumulus ; les alentoiu's en sont semés ; les col- 
tines en sont couronnées. Phanagorie, Képos, 
Myrmekium , Porthmion , Nymphée, sont cii^ 

(i) Huraiview Apostol, Jteite dureh Taurien, p. 6o, 
douie que ces crjpte» aient servi de tombeaux : mon 
explication est trop claiixi pnur que ue doute existe encore. 



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— i67 — 
conscrits par des chaînes de ttimulus , qu^on me 
permette ce terme. S'il est des catacombes » 
elles sont plus récentes que les tumulus (l). 

Par contre , sur toute la Chersonèse tous ne 
trouvez pas un seul tumulus qui ait servi de 
tombeau. La raison en est facile à trouver. La 
Chersonèse est un rocher à peine recouvert de 
la terre végétale nécessaire. Les anciens habi- 
tants étaient trop économes pour prodiguer ainsi 
à des tumulus une terre si précieuse : ils furent 
fiïrcés de se ci%user des tombeaux dans les ro- 
chers. 

Cependant siCherson était dorienne et Panti- 
capée ionienne, peut-être, comme je Pai dit plus 
haut, cette différence tiendrait-elle au système 
i-eligieux ou aux anciennes habitudes de ces deux 
peuples. Ce sont les Pélasges-Cyclopes dont des- 
cendaient les Ioniens, qui ont érigé les énormes 
tumulus qui recouvrent ta Thessalie, la Macé- 
doine et TAlbanie. 

Les tumulus, au nombre de lo environ, que 
Ton voit sur la surface de la Chersonèse, sont 
tout autre chose que des tombeaux. M. Kruse, 
qui en a ouvert plusieurs , n'a trouvé que des 
débris de murailles et s'est convaincu que ces 
tertres n'avaient été formés que par la chute 
de grands édifices , qui appartiennent pres- 

(i ) Voy. plus haul, t. V, p. iZ-j. 



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que tous au genre de campagnes avec donjons 
que je décrirai plus bas. Un ou deux seuls 
de ces tumulus sonl peut-être des tertres de 
déblais amoncelés ainsi pour débarrasser les 



Le grand boulevard qui se prolonge au loin, 
au devant de la grande porte de la ville, sur le 
dos le plus élevé de Tisthme, était bordé aussi de 
cryptes tumulaires, qui, taillées dans les flancs 
du rocher, formaient plusieurs étages jusqu'au 
fond du ravin. La plupart , ouvertes par des 
mains profanes, ont changé de destination ; les 
pâtres y gardent leurs moutons pendant les 
mauvais temps. Dans d'autres, les soldats russes 
ont construit des poêles , des portes , des fe- 
nêtres, pour s^ loger lors de leur arrivée à 
Sévastopol , pendant que Ton bâtissait la Qua- 
rantaine. Une partie de ces travaux grossiers 
date aussi de l'époque de la peste de Sévastopol. 

Enfin les tombes remplissent encore tout l'es- 
pace qui s'étend à l'ouest du grand boulevard et 
des murailles de la ville, jusqu'aux Sôses et 
même jusqu'à la baie des Tirailleurs, de manière 
que Cherson entier était cerné du côté de terre 
par des sépulcres. 

Un large chemin , bordé d'un côté par le 
fossé de Li ville, et de l'autre par deux rangs 
de grandes pietTes rongées , espèce de stoa qui 
aboutissait à un grand édifice carré,déboucbe sur 



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_ ,69 - 

une grande place vide, presque sans pierres, et 
sans fondations aucune dVdifîce. On s^étonnerait 
de voir une aussi gi-ande étendue de terrains 
abandonnés à la porte de la villci , si cela n^élait 
justifié par sa destination à servir de cimetière 
général. Le temps a effacé les tombes, et on a 
enlevé sans doute les monuments qui sortaient 
du sol ; mais nombre de cryptes qu^on a décou- 
vertes çà et là , sont là pour témoigner de son 
emploi primitif. 

Autant que j^ai pu le comprendre par le récit 
que l'on m-'a fait, c'est dans une des cryptes voi- 
sines de l'extrémité du grand boulevard, que 
l'on a découvert le relief et V inscription en 
l'bonneur de Théagènes et de safemme, publiés 
par Clarke, t. U, p. 1 1 1 . La crypte ouverte par 
les soldats, ressemblait à celles dont j'ai donné 
les dessins \ elle avait des niches dans lesquelles 
étaient déposés les ossements que les soldats 
trouvèrent entiers et bien conservés, et dont j'ai 
vu les débris sur le sol. 

L'inscription porte : « Théagènes , fîls de 
Cbrestlon , et sa femme Oulpia Makaria, âgés 
de 65 et de 5a ans. Ave.» Au-dessus, l'on avait 
représenté debout Théagènes et Oulpia, dans 
le costume du temps ; le premier tient de la 
main gauche un livre ou rouleau, ce qui l'a fait 
baptiser par Clarke du nom de Philosophe. 
Sous son manteau romain, rejeté sur l'épaule, 



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— 170 — 

Ton voit la tunique et des espèces de pantalons. 
Oulpia est habillée d'une longue robe à la grec- 
que, avec un long voile ou tckadra géorgien 
par-dessus (i). 

A ne juger cjue par récriture, cette inscription 
appartient bien évidemment au siècle de T. J. 
Reskouporis et de T. J. Saurom»tes qui oiit 
régné de 73 à 123 de J.-C. (370 à 420 du Bos- 
phore), ce qui reporte la date de celte inscrip- 
tion trois siècles plus tard que ne le suppose 
Clarke (2). Ainsi Théagènes était né à peu près 
à la même époque que J.-C, et il avait vécu 
sous les règnes qui se sont succédé d^Augiiste à 
Vespasien. 

M. Clarke vante beaucoup le travail de ce 
relief; je n'ai rien trouvé pour ma part d'extra- 
ordinaire dans le style des figures, qui ne sont 
point « un superbe bas-relief, d'un travail de 
sculpture, égal en perfection à plusieurs chefs- 
d'œuvre de l'art, les plus admirés. » M. Clarke 
avait intérêt à en augmenter les perfections, pour 
dire d'autantplus de mal des Russes qui, malgré 
ses prédictions, ont sauvé ce marbre de l'oubli 
quelle que soit sa médiocrité, et l'ont enchâssé 
à droite de la porte principale de l'église grec- 
que de Sévastopol, sur la montagne, où cha- 

(1) Atlas, IV série, pi. a6 *. 

(a) Clarke, yoy. en Russie, W, ito. 



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— 171 — 
cun pourra juger entre M. Clarke et moi (t). 
C'élait sans doute au milieu de ces monuments 
funéraires que le peuple entier de Cherson avait 
transporté Gycia^ lorsque, sous le Stéphano- 
pliore Stratophite , elle fît semblant de mourir 
pour éprouTcrlesChersonésiens sur la promesse 
sacrée qu'ils lui avaient faite de VenseTelir dans 
la ■ville. La honte du peuple et des notables fut 
grande quand ils virent Gycia , couchée sur un 
petit ht, se relever sur son séant et leur dire : 
Puisse personne ne jamais croire à la parole 
dCun Chersonésien ! Pour réparer leur faute, ils 
lui accordèrent de son vivant, sur la place pu- 
blique de Cherson, l'endroit qu'elle trouva le 
plus convenable pour y ériger son tombeau, 
auprès duquel ils placèrent une troisième statue 
en bronze doré (2). Elle fut la seule qui obtint 
une pareille tombe, tant que dura le paganisme; 
mais le christianisme amena bientôt l'usage 
affreux de combler les églises d'ossements et de 
cadavres, comme je l'ai remarqué plus haut. 

On trouve des cryptes sépulcrales sur plu- 
sieurs autres points de la Cfaersonèse, près des 
hameaux cl des maisons de campagne : mais elles 



^1) Pallas n'en porte pas un meilleur jugeiuenl que 
moi : Vtiy. en Crimée, II, 77. 

(2) Const, Pcirphjr.,(/e^rfmi>i, //n/>.,cap, LI11,p. aay, 
éd. ËIzev. 



D,:,,l,;.d:,G00<iIe 



— 172 — 
ne sont pas aussi fréquentes qu\in auti'e genre 
de catacombes disséminées sur lasurfàce du sol, 
au S. E. de Cherson, entre le ravin de la baie 
de la Quaranlaire et celui de la baie du Sud. En 
suivant la ligne qui mène à Taocienne campagne 
n" 1 i , on traverse plusieurs groupes dVnctfiVitej 
circulaires, de 8 à 9 pieds de diamètre, entou- 
rées de pierres taillées exprès, en arc de cercle, 
ayant de g pouces à 1 pied d'épaisseur et sortant 
de terre d'autant : et même quelques-uns des 
cercles sont taillés dans le roc vif. 

Pallas regarde avec raison ces groupes d'en- 
ceintes circulaires, comme des entrées de tom- 
beaux très-anciens. M. Montandon dit qu'elles 
masquent l'entrée de puits très-étroits, d'oil Ton 
descendait sans doute dans des caveaux qu'on 
rebouchait soigneusement. M. le lieutenant 
Kruse m'a assuré qu'il existait des souterrains 
sans direction connue, auxquels les puits don- 
naient la lumière. Ces monuments énigmatiques 
n'ont été jusqu'à présent l'objet "d'aucune fouille 
spéciale; ils en mériteraient cependant bien la 
peine. 

Ils sont communs encore le long du bord 
escarpé de la Chersonèse, entre le monastère 
St-Georges et le cap Fanary , où ils sont semés 
un à un ou accolés l'un à l'autre autour des 
maisons de campagne. Pallas en a vu beaucoup 
aussi de forme ovale , et parfois un rond avec 



db,GoogIe 



-173- 
un ovale. Les pierres qui forment les enceintes 
sont grossièrement tailiées et dénotent la plus 
haute antiquité (i). 

Remarques générales sur la Chersonèse héracléoUque. 
VignoblaideCbsriDii. 

Le grand boulevard du milieu , large de 
55 pas , partagé en deux par une rangée de 
maisons ou de boutiques (a), était bordé des 
deux côlés par de grandes pierres de taille, que 
le temps a rongées et rendues informes. La sur- 
face du boulevard laisse encore voir les (races des 
profondes ornières que les cbariots ont creusées 
dans le roc vif. D'ici partaient sans exception 
tous les chemins qui menaient sur la Chersonèse 
entière, comme le prouve le plan que j'en ai 
donné. 

Il n^était peut-être pas en Crimée de terrain 
plus sec et moins propre à l'agriculture que la 

(i) Pallas, Voyage en Crimée , t. II, p. 69 et 73, où il 
cite deux de ces tombes circulaires qui avaient été fouil- 
lées . P. 83 il en indique un grand nombre autour de la 
baie des Tirailleurs, et parle de celles que j'ai menlionnées 
au S. E. de Sévastopol. Ou a enlevé un bon nombre de 
pierres des enceintes, pour des consli-uctions. 

(9) Voyez le plan de Chei-soD dans la vignette en titre 
de la 1" série de l'Atlas. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— *74 — 
st^pe de la Chersonèse , qui ne possédait que 
deux seules sources un peu abondantes sur 
100 verst carrées de surface. 

A chaque pas te roc se montre à travers un sol 
maigre, et cependant lés Chersonésiens en firent 
un jardin; car pendant des siècles ils furent 
forcés de se restreindre sur ce petit espace^ 
bien loin de dominer sur les belles vallées de la 
Katche et du Belbek qu^ils ont possédées dans le 
temps de leur puissance. 

Resserrés, dans l'origine de leur colonisation, 
sur leur presqu'île, la nécessité les força à une 
culture industrieuse, et celui qui voit la Cherso- 
nèse actuellement si riche et si déserte, ne peut 
croire que plus de douze hameaux ou villages 
et 2 à 3oo maisons de campagne et de plaisance^ 
grandes et petites , aient pu y trouver place , et 
qu'il restât encore assez de terre cultivable pour 
les besoins des habitants. 

Il paraît que cette pénurie du sol engagea 
précisément les habitants de Cberson à adop- 
ter un système de partage et d^administration 
qui offrît les plus grands avantages possibles en 
évitant toute perte de teiTain. La surface de 
la Oiersonèse fut coupée par des lignes pa- 
rallèles qui la traversaient dans toute sa lon- 
gueur et dahs sa largeur , eu se croisant à 
angles droits. Kavin, fossé, rocher, rien n^en 
changea la direction et l'allure. Ces lignes , 



3,a,i,zMbvGoOgIe 



— 175 — 
distantes de ^ Terst et de 1 verst, furent desti- 
nées à être grands chemins ou sorties vicinales. 
On leur donna à toutes i5 pieds de large, on 
éleva, de chaquecôtéjdesmuraîltesqui fermaient 
les carrés réguliers. Ces carrés , plus ou moins 
grands, suivant que les lignes étaient plus ou 
moins rapprochées, se trouvèrent circonscrits 
de quatre chemins et abordables de toutes 
parts. 

Chaque carré, dans Torigine , était peut- 
éti'e la propriété d^une famille; mais bientôt 
la plupart se trouvèrent partagés entre plu- 
sieurs propriétaires et séparés par des murs. 
On construisit les habitations ou les miaisons 
sur le bord des chemins qui devinrent , pour 
ainsi dire, les rués d'une immense ville. 

Quand eut lieu ce partage ? Est-il dû aux 
premiers colons , ou iut-il le résultat d'une 
mesure législative qui prélendit obvier à des 
séries de procès et de disputes qu'occasion- 
naient rincertitude des frontières et des passages 
francs? Je crois qu'il n'y a pas à balancer, et qu'il 
date de l'origine de la colonie. Car s'il en eût été 
autrement, et si cette mesure eût été postérieure 
de quelques siècles à rétablissement des colons, 
l'on observerait quelqu'irrégularité dans l'ali- 
gnement el dans la position des maisons de 
campagne et des murailles d'enclos. Au con- 
traire, toutes se conforment à cette première 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 176 — 
esquisse du lerrain ; toutes s^appment sur quel- 
qu'un de ces chemius, ou sWrangeut d'après 
son allure. On voit qu'efTectiTenient la sépara- 
tion des chemins et des carrés est un travail nor- 
mal primitif. £t en définitive ces mille parcelles 
de chemins viennent toutes aboutir ou rayonner 
au grand boulevard de Cherson , ce qui prouve 
encore que ce partage ne date pas de la première 
colonisation, mais de la seconde. 

Quelques-unes des lignes devinrent plus im- 
portantes que d'autres , parce qu'elles ouvraient 
une communication avec Mangoup , Tchor- 
gouna, le port des Symboles , les Carrières , le 
temple d^Iphigénie^ la vieille Cherson^ etc. 

Ce dernier chemin est le seul qui, se prêtant 
aux exigences du sol , biaise les pentes, tourne 
les collines, traverse le fond des ravins sur une 
digue, et qui, arrivé au bord de la baie des Ti- 
railleurs, soit étabU sur une chaussée en pierres 
de taille, qui traverse Textrémitéde la baie, pour 
éviter les deux hautes murailles de roc vif qui 
l'encaissent. 

Des carrières, des cryptes, des hameaux bor- 
dent le ravin étroit et profond dont la baie est 
l'ouverture. 

Le quartier situé au-delà de la baie des Tirail- 
leurs, semble avoir été le vignoble principal àe 
Cherson; sans attendre des vendanges qui ne 
se font plus, nous pourrons admirer l'industrie 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 177 ^ 
des habitants , qui , pour s^épargner les frais dfe 
cuves et de pressoirs en bois, les ont taillas dans 
le roc vif. 

Un bassin de 4 à 5 pieds de long sur 3 à 4 de 
large, el i à l | pied de profondeur, légère^ 
ment incliné vers une goulette, simule la se- 
melle du pressoir i le jnoût tombe dans un petit 
réservoir circulaire qui tient lieu de Cuvier, et 
voilà la machine improvisée (i). 

On apportait le raisin dans des corbeilles, et 
on le déposait dans le pressoir où le pressureur 
Técrasait sous ses pieds. Une presse simple, en 
bois, fixée par une extrémité dans un trou au 
bord du bassin , exprimait le jus qui, coulant à 
grands flots, remplissait le réservoir. 

On puisait le moût pour le meltre dans de 
grandes jarres en terre cuite de 3 pieds de haut 
sur a pieds de diamètre t quelques-unes étaient 
d^une plus grande capacité. On les enterrait dans 
les caves à i ou a pieds de profondeur, ou bien 
on les plantait dans le sable, par leur pied termi- 
né en pointe. La Qiersonèse est riche en débiis 
de ce genre, et j''ai rapporté quelques inscriptions 
des anses, qui prouvent, par la petitesse relative 
des O et la forme des lettres, que cette poterie 



(i) Atlas, IV* série, pi. 36 6. L'on peut visiter l'un de 
ces pressoirs, près des camù«s, à l'extrémité de la baie 
des Tirailleurs. 

VI. 12 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



- i78- 
remonte au temps où les Pairisades régnaient 
sur le Bosphore (i). 

On soignait sans doule le vin comme en Co!- 
chitle. L''espèce commune était le rouge, comme 
le fait suf^ser Thisloire de Gy cia, qui fît teindre 
rintérieur de son gobelet en rouge pour tromper 
Son mari et lui faire croire qu^elle buvait du vin, 
lorsquVIle ne buvait que de l'eau. D'ailleurs, le 
vin i-ouge qui provient des alentours de Sévas- 
topol , dans les vignobles Bardak et Tcher- 
nia^kif est encore d'une qualité supérieure, ainsi 
que je l'ai raconté. 

L'usage des vins cuits devait aussi exister, 
d'après les cratères à mêler le vin qu'on a 
trouvés dans plusieurs tombeaux de Panticapée. 

L'intérêt que les Chersonésiens ont porté à la 
culture de la vigne est constaté par une inscrip- 
tion trouvée dans les ruines de Cherson en 1 794i 
et transportée au Musée de Nikolaïef. 

Le marbre est blanc, de forme longue; sur le 
côté étroit, on lit en titre : 

« Le Peuple à ^gaxiilefiiè. t> 
Et daus trois couronnes, la première de laurier, 
les deux autres supposées de lierre, on lit : 

« Qui a introduit la garde et l'a équipée ) 

« Qui a fait fleurir la culture de la vigne 
dans la campagne ; 

(i) Atlas, IV' série, pi. 9, fig. (3,i4eti5. 



j:,GoogIe 



— 179 ~ 
M Qui a relevé les mm-aillcs de la ville. » 
La suite de rinscription se trouve sur le côlé 

long, dans cinq couronnes successives supposées 

de laurier. 

« Qui a construit le bazar ; 

<t Qui a commandé Tarmée ; 

1 Qui a présidé aux choses sacrées j 

« Qui s'est trouvé à la tête des exercices du 



« Qui a été jàgoranome (inspecteur du mar- 
ché).» 

Toute la petite presqulle de 4 verst de large 
jusqu'à la Tnple-Baie, semble avoir été destinée 
à la culture de la vigne. C'est un des points les 
plus fertiles de la Chersonëse. La terre est rou- 
geâtre;' le térébintlie, beaucoup de genévriers 
oxycèdres, de rosiers, de rue, se plaisent au- 
jourd'hui dans ce sol. Non-seulement les murs 
qui bordent les chepiins sont plus forts et cons- 
. truits avec plus de soin ; mais chaque carré est 
divisé régulièrement en enclos plus nombreux^ 
bien déblayés, les pierres ayant servi à cons- 
truire les murs de clôture. On a même fait du 
superflu un immense tumulus que l'on voit de 
loin s'élever dans la verdure. Les maisons sont 
disséminées , petites , de peu d'apparence, mais 
les débris de poterie et d'amphores abondent. 
Vers le rivage, deux hameaux voisins des 
trois seuls grands édifices que j'aie trouvés dans 



3,q,i,i=dbvGo'ogIe 



cette presqu'île , ont pu être habités par d«s pê- 
cheurs aussi bien que par des vignerons ; car la 
pêche est fibondanle le loog de ces rivages, et 
les bateaux ti^juvent partout des asiles dans 
les petites déchirures de la baie, dont Tonde 
est si tranquille, que cVst à peine si elle se meut 
dans ces profoiiues ramifications, lorsque la 
tempête règne partout ailleurs. 

Je soupçonne Tun des trois grands bâtiments, 
celui qui domine une pointe avancée de la 
baie des Tirailleurs^ d'avoir été un temple^ 
Tout l'édifice est en grandes pierres de taille, 
sui- plusieurs rangs : l'ouverture regardait la 
mer. Il rappelle par son isolement et par sa po- 
sition sur la pointe élevée du cap, les temples 
de l'antiquité, et les chapelles du moyen-âge, 
qu'on exposait ainsi aux regards 4^s marins £i- 
tigués d'un long voyage, ou prêts à recommen- 
cer une longue course. Les alentours du bâti- 
ment n'offrent aucune trace de culture. 

Les deux autres édifices étaient des maisons 
de campagne. Le général Satz a fondé au milieu 
de ces ruines un grand vignoble, et d'autres 
exploitations rurales. 

Au milieu de ces terrains à vignes, j'avoue 
qu'il m'a été impossible de m'expliquer quelle 
pouvait être la culture propre à une ceriaioe 
préparation du sol que j'ai remarquée^ On ob- 
-serve sur une assez vaste étendue de terrain 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— i8i — 
une ÎDÊDité de petits murs réguliers, {laralièles, 
distants de 8 a 9 pieds Tun de l'autre^ quelque- 
fois daTantage. Ces petits murs ne sortent pas 
de terre de plus d^un pied ; le sol qui est entre 
eux est bien déblayé. 

Serait-ce des jardins potagers à Tancienne 
manière du pays, et à la fiiçon actuelle des 
Grecs et des Tartares qui, pour conserver l'hu- 
midité plus longtemps dans îe sol, et mettre 
les plantes à l'abri du soleil, creusent les carrés 
de leurs jardins, au lieu de les élever au-dessus 
des sentiers comme nous le faisons dans les pays 
tempérés où l'on craint plus l'humidité que la 
chaleur. Cette méthode de culture se retrouve 
dans tous les pays chauds de TOrient, en Armé- 
nie, elc-.; elle est très-favorable aux irriga- 
tions. 

Ces vastes plantations probléntatiques s'éten- 
dent au loin , le long de la iàlalse qui regarde 
la pleine mer (i). 

Enfin le chemin aborde Fexlrémité de ta baie 
des Sables. En descendant , je ne pouvais* me 
lasser d'admirer l'effet pittoresque de cet ensem- 
ble de baies sinueuses, qui, privées des arbres 
fruitiers études hameaux qui faisaient leur pa- 

(i) Pallas parle de ces mura parallèlea, II, 73, sans en 
donner^ d'explication. Vo;^ aussi Allas , IV* Ȏiie , 
pi. »6«. ft 



db,GoogIe 



— l82 — 

rure , n*en sont pas moins admirables. Deux 
ruines sur les rives de cette baie que jamais ne 
trouble la violence des tempêtes , s^avancent à 
rencontre l'une de l'autre sur deux promon- 
toires qui semblent, du fond delà baie, vouloir 
faire un bassin particulier. 

Ici nous abordons le sol de Pancienne Cber- 
son , qu'ont remplacée les possessions Gretg, 
Kruse^ le Khouter Mexiano^ etc. , connues sous 
le nom général de Terre-Neuve (Neuland) : 
car il ne reste plus rien des premiers cotons 
d'Héraclée ! 

Le centre de la Chersonèse , plus élevé et par 
conséquent moins abiité contre le vent des 
montagnes . n'était plus propre à la culture de la 
vigne , remplacée par les vergers , les champs et 
les pâturages : si elle s'y hasardait encore, c'é- 
tait pour se contenter des flancs des ravins , là 
oîi des murs de soutènement retenaient le sol 
terrassé comme dans les vignobles de Lavaux. 

Enfin , les Chersonésiens avaient encore des 
vignes le long de la falaise qui borde la Cber- 
souùse vers la vallée de Balaklava. Le sol ter- 
rassé était aussi retenu par des murs, et les vi- 
gnerons s'étaient creusé des demeures dans des 
grottes sous la corniche même du rocher (i). 

(i) • L'isthme (qui ferme la CberBtHièae hâ'adéodqMe) 
est un Bol trèa-uiM et Irès-fertile ; il contient dea ckampi 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— i83 — 

L^on pourra juger de la peine que se don- 
oaiect les Cbersoaéeieos pour leurs défriche- 
meots par les déblais qui sont au-delà des car- 
rières sur le chemin de Palakium. Là sont 
plusieurs carrés tellement défendus par de hauts 
remparts de pierre, quVn prendrait le tout 
pour les ruines presque cyclopéennés d'un grand 
château; mais on s^apeiçoil bientôt que ce ne 
sont que les déblais dVn teiTain défoncé. Le 
plus grand de ces enclos a 44*^ pB^^^® long, et 
100 de large; pour quelle culture sVlail-on 
donne tant de peine? 

Ce ne sont pas les seules preuves de la pa- 
tience et de Tindustrie des Chersonésiens. Il y a 
plusieurs anciennes possessions oti, pour aug- 
menlei- Tépaisseur de la terre qui recouvi-e te 
roc , Ton a enlevé toute celle qui était dans 1» 
voisinage , de manière à mettre à nu le rodier au 
long et au large. 

Campagnas de la Cliei'sonèse. — Donjon. — Tbob>s. 

Les plus grandes campagnes sont au centre 
de la Chersonèse , disséminées en gi-and nom- 



assez productifs ; mab il CBl encaissé de moniagnes et de 
collines sur lesquelles se irouvaient des vignes et des ver- 
gers innombrables.* M. Bi'onovius, Detcnp. de la Tar- 
larU>, p. K. L'itthme est ici la vallée de Balaklava , et les 
eollines soDt les falaises qui boi^lenl ia valide de et eô(é-)à. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— i84 — 
inre le long des carrés qui bordent les diemins. 
J^en ai visité beaucoup : il serait trop fastidieux 
de vouloir les détailler toutes; mais pour quW 
puisse se Êiire une idée claire du genre d''habi- 
lation et d^économie des Chersonésiens de la 
campagne, jV réuni dans une seule planche 
les édifices qui m'ont paru Les plus instructifs, 
avec leurs dépendances (i). 

Les campagnes les plus considérables ont 
toutes pour principal bâtiment, une construc- 
tion cyclopéenne carrée, de 35 à 4o pieds de 
&ce, ou allongée, de 22 à 3z sur 25 à ^5 pieds : 
je l'ai appelée donjon. Elle est solidement mu- 
rée en grandes pierres de taille de 3 pieds de 
large sur 6 pieds de long , et sur 2 à 4 de hau- 
teur. Les murailles ont de 3 à 5 pieds d'épais- 
seur. Les pierres sont liées deux à deux par des 
joints en bois pratiqués dans des rainures comme 
des crampons (2). On se servait très-rarement 
de mortier à chaux : on le remplaçait par de 
Fargile. 

Le bas de ce donjon , en partie sous terre , 
servait de cave , et avait une porte qui donnait 
sur une cour intérieure; il est très-rare que ces 
caves aient été voûtées. 

L'élage du donjon servait d'habitation , et OQ 



(1) Allas, !• série, pi. 31. 
(3) Atlas, IV" série, pi. 36 b. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— j85 — 
■y parvenait extérieurement par un esctUier et 
par une galerie de 6 à 7 pieds de large^ qui ré- 
gnait quelquefois tout autour de rédifice. 

Ce genre de construction rappelle le Tcherdak 
polonais, bâtiment de fondation massive débor- 
dée de tous les côtés par un étage de galeries et 
de chambres intérieures. La tradition avait en- 
seigné aux Polonais Part de ces habitations, d'où 
ils pouvaient facilement se défendre contre les 
invasions des Talares. 

La i^ur qui isolait le donjon de plusieiws 
côtés était fermée sur la rue par une porte~co- 
chère. Les autres bâtiments d'économie, pres- 
soir^ étables, magasins^ logements^ étaient se- 
més irrégulièrement tout autour, ou dans de plus 
petites campagnes ils étaient adossés au donjon 
même. Ces édifices de moindre importance n'é- 
taient, pour la plupart, qu^en moellons liés par 
de la terre glaise. On couvrait les toits, à la ro- 
maine ou à la grecque , avec de grandes tuiles 
carrées, munies de^ bords élevés d'un pouce et 
recouverts par des créneaux. 

\inpmU ou une cif«77i0 ouvrait quelque part, à 
ras du sol , sa bouche taillée d'une seule pierre , 
ou de plusieurs pièces. Les puits étaient rares , 
et les citernes beaucoup plus communes ; elles 
étaient alimentées par les eaux de pluie que l'on 
y faisait atriver par des canaux ou rigoles en 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— i86 — 
pierre, qui aboutissaient dans rinlétieur de la 
citerne (i). 

La plupart des citernts sont solidement cons- 
truites en pierres de taille, et cimenlt^es, ayant 
In forme du dessin lY' série, pi. 26 b. Quelques- 
unes sont taillées dans le roc vif , comme entre les 
n" S et 9, plan de la Chersonèse. 

Le bétail et les brebis se gnrdaient dans de 
plus petites cours groupées autour des édifice 
principaux. 

J'ai retrouvé , dans la Uiersonèse , plus de 
60 campagnes avec des donjons. 

(1) Cest à ces puits que se rapporte le paisage de 
Martin Bronovîus, dans sa Desi hplion de la Tarlarie, p. 5. 
« Ac per universum illuin Isthmum (la Chersonèse hdra- 
clëoiique) quondam ibi usque ad urbia Mxnia (Cheraon), 
xdîfî<na sumptuosa extitisse, puleot excavatoi infim'ios, qui 
adbuc fei-èplurimteuDtinlegii. Àd«itreinum v«ro duas 
vias. Regiaa grandes tajûdibus stratas «>.gse certo apparet. 
In eo Isdimo pom;iria , hoiti , viiies pluHina; et optimœ à 
Graicis quondam culix (Belbecum nunc utiani appt^llan- 
tur), quaa Chrisliani Graecî vt-1 Itali el Judaii, paucique 
Turcae nunc posaideat, in loco eodem vis untur.— Incolis 
et pagis ad urbia ipttus Mania mret et in vasiitatem 
pi-oi-sua redaclns est, tamen grèges itifiniii oviuni, et pe- 
vorum et anîmalium propter iiinijaiii snli herbarum uber- 
tatfiii à Turcis ibi perpétue pascuntur. Ex xdifiuis illis 
ruinosis quœ ibi t^onspiciuntui' animalibus ilHs per sin- 
gulas turmas doinini prbprii Tnrcte vet Tartari caidas 
makiinai conâciuut et septunt. > Voyez la coupe d'une des 
citeince de la Chersonèse, Allas, IV série, pi . 36 6. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



- .87- 
J^ai remwqué à une dizaine Aes principales , 
un édifice qui a excité mon attention-, il » la 
forme d'une tour ronde, de i8 à 25 pieds de 
diamètre ; les murs en sont minces, et n'ont que 
2 pieds d'épaisseur. La porte ne donne pas sur 
la cour principale, mais à l'extérieur vers la 
campagne ou dans quelque cour écartée. J'ai 
bientôt ^oonnu le tholos d'Homère expliqué 
par Didyme , qui le décrit comme im petit bâ- 
timent rond , placé dans la basse-cour et dont 
le toit finissait en pointe ; l'on y serrait tous les 
ustensiles de d'e^LpIoi ta tien, rurale (i). 

En gcoéf'al fe? 'ê^mpa^ês de la Chersonèse 
ne portent aucune trace d'un style architecto- 
nique quelconque : pas la moindre symétrie; 
les bâtiments sont groupés pour la commodiié 
et non pour l'œil ; point de colonnes ni d'aur- 
tres ornements : la seule magnificence que se 
permettait le Chersonésien , consistait dans la 
solidité de son donjon. 

Les campagnes et maisons de plaisance les 
plus considérables étaient groupées te long des 
principales lignes qui menaient à Palakium et 

(i) Homère, Odyuée, cb. XXll, ». 466, traduction de 
BUaube, tjuirend àtortSa^ofpiii'i/Dfijen. D'a|>rè3noektée9, 
le donjon eât la toui' forlitiée, la tourpi'iDci|xile,(l« tioin, 
en celte, élévation, hauteur, moDtagDe;7ea/i, lien toitifié, 
C'est^a tour des montagnes du Cauaue, telle (]ue JK l'ai dé- 
crite. 



DiqiiiicdbvGoogle 



dans la vallée ; elles bordaient le chemin qui, 
passant à droite des grandes carrières, se diri- 
geait par les n** i5 , 9, 4) 5 et 6, sur le temple 
d^Ipbigénie et le monastère de Saint-George. 
DVutres se concentrèrent autour des deux belles 
sources d^eau vive. Toutes étaient placées sur 
la hauteur, plutôt qu^au tond des ravins, et, d'un 
bon nombre, la vue était ravissante su« la Cher- 
sonèse, sur les montagnes et même jusqu'à la 
mer et sur les baies. 

Douze plans de ces campagnes , réunis dans 
la planche ai, 1" séitf, qfTrenbçhacmi des pai^ 
ticularités qu'il est nécessaire cle noler (1). 

Le n* 17 (n° 9, plan général), sur le die- 
min du temple d'Iphigénie , présente tous les. 
bâtiments, donjon, tholos, groupés ensemble, 
sans cour. 

Le ' n" 6 (n" 4) plan général ) , placé sur un 
tertre à droite du même chemin , est une cons- 
truction plus riche que les autres, en ce que pres- 
que tous les bâtiments sont en pierres de taille ; 
c'est l'un de ceux dont l'ensemble est le mieux 
conservé. 

(1) Par uD oubli de ma part, il se u-ouve que les n"* du 
/t/oii //^^cmJ ne correspondent pas avec ceux du />/an f^m^ 
ra^i j'airéparédaos l'expUcation cette malheureuse erreur. 
Dans les plans spéciaux, ce qui est noir indique des murs 
en moellons ; ce qui est légèrement ombré marque les murs 
en pierres de laiUe. 



DiqiiiicdbvGoogle 



Le n° 8 (n° l4, plan général), au centre de 
la Chersooèse , a des caves creusées dans le sol^ 
qui copunuDÏquent par un couloir souterrain^ 
tandis que l'étage du donjon est en communica- 
lion avec une terrasse élevée qui les domine. 
Le n" i3^ plan général , offre quelque chose 
dVnalogue. 

Le n" 11 (n" ii aussi du plan général) , est 
composé de deux campagnes qui n'ont chacune 
que leur donjon , leur escalier et leur cour j et 
que sépare le chemin public de Cherson à Man~ 
copia ( Mangoup ) . 

Le n" A , placé tout au bord de La Chersoaèse, 
près des cryptes qui regardent la vallée de Ba- 
laklavEf a Tair d^une fortification placée sur 
une butte gazonnée. On montait par des degrés 
pour arriver à une cour en terrasse, fermée par 
des galènes. Au fond se ti-ouvait la porte infé- 
rieure du donjon qui serrait de cave. La vue 
magnifique depuis Télage , sVtendait sur la cor- 
niche escarpée de grès vert , qui se termine par 
V^ïthodoTy et par-dessus laquelle on voit le pa- 
lais de Mangoup et le mur de son château. 
L*aeil se promène dans la vallée accidentée de 
Tchorffouna , sur Ouzenbacke , sm* toutes les 
dmes rocheuses de Kamara et à^'Ouzenbache^ 
sur la baie de Balakîava et sa jolie et large 
vallée crayeuse \ sur ^s ruines qui se dessinent 
en trois pointes isolées sur le bleu foncé dWe 



db,GoogIe 



— igo — 
mer agitée. On distingue aussi V^ïa vers Ltupt 
et YAîa-Bouroun du monastère de St-George. 

Le n'' t8 (n" 8, plan général), situé à Tccart, 
avait un donjon voûté, et par ses consU'uctions 
indique une campagne importante; les nom- 
breux enclos qui Tentoureot me font ci'oire 
qii^elle nourrissait des troupeaux considérables 
de chèvres et de moutons. C^est une des ruines 
les mieux conservées de la Chersonèse. 

Le n" 2, plan général et plan spécial, s'éle- 
vait sur la hauteur en face des sources actuelles 
de la ville de Sévastopol ; Tensemble considéra- 
ble des ruines comprend trois campagnes avec 
donjons, groupées ensemble , mais ayant cha- 
cune leur entrée, leur cour et leur escalier sé- 
parés. Les murs qui séparent les cours des n' i 
et 3 du passage commun , sont des plus massi& 
de la Chersonèse ; Fun dVux a 6 pieds d''épais- 
seur. Il paraît que le feu a été le principal agent 
de destruction de ces édifices ; les pierres en 
portent la marque. 

Le n" 12 (i3 du plan général) servira à faire 
comprendre la disposition des campagnes par 
rapport aux carrés et aux cbemins de la Oier- 
sonèse. La campagne a plusieurs cours , l'une 
pour les granges et les écuries, Tautre pour la 
cave et le pressoir. 

Len" i4 (3 du plan général), ruine assez bien 
conservée , la dernière sur le chemin de Pala- 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— igi — 

kium, est si près de la l'oute , que l'on entre 
immédiatemeDt dans la cour, et que la galerie et 
Tescalier débordent pour ainsi dire sur le grand 
chemin. La Ciimpa^ne a aussi deux cour» avec 
un vaste ensemble de jardins, de vergers et de vi- 
gnobles en terrassesi Le tholos qui donne sur la 
campagne, est exactement con&)rme à la descrip- 
tion que j'en ai feile d'après Homère et Bitaubé. 

Le n" 3 (6 du plan général), l'édifice le plus 
rapproché du temple d'Iphigénis, a un donjon 
et un passage souterrain des mieu\ conservés, 
dont les pierres de taille ont 5 pieds de long , 
3 pieds de large et 3 de haut. Leur grosseur tes 
a sauvées de la destruction qu'entraîne la con- 
struction des khouters voisins. 

Le n" 1 , dans tes deux plans , avoisine les 
sources de Cherson, aujourd'hui Kkouter~Oa- 
ckakof. Tout est massif dans cet édifice dont le 
donjon est l'un des plus considérables de la 
Chersonèse. Les deux autres campagnes qui en- 
tourent les sources, étaient pour le moins aussi 
importantes que celle-ci. 

Le n" 1 5 ( i o du plan général ) , sur le chemin 
direct qui mène aux sources de Cherscm, a cela 
de particulier , que son vaste donjon est divisé 
intérieurement en plusieurs (nèces. L'entrée et 
l'escalier donnent sur le chemin public, et le 
th4>los est dans l'intérieur de la cour du rural , 
comme cela doit être. 



MbvGoogle 



— iga — 

Temple d'Iphigénie. — Promontoire parlhënique. — Mtv 
naatère de Saint-George. — Crjples. —Ruines voisinea 
du monastère. 

J^ai parlé si souvent du temple à^Iphigénie « 
quM est nécessaire que je m'explique. Car l'on 
me dit depiùs longtemps que je suis en con- 
tradiction avec moi-même, ayant prouvé déjà 
que le vrai temple dUphigénie et de la déesse 
vierge des Taures, était sur le sommet du Criou- 
métôpon (Aïoudagh), sur la côte de Crimée. 
Mais aussi j'ai répété que ce sanctuaire, s'il 
avait été le principal, et celui qui correspon- 
dait avec la tradition d'Iphigénie , n'avait pas 
été le seul , et j'ai cité et décrit VAÏa ( le saint 
Cap^^ près de Laspi, surmonté des ruines d^ 
Kokia-Issar : puis j'ai ajouté que Vjfia-Bouroun^ 
près du monastère de Saint-George, avait été 
aussi un des sanctuaires des Taures de Palakium 
(Leslrigons d'Homère). Le doute à cet égard 
ne peut exister ; les médailles de Cherson et le 
texte même de Slrabon en font foi. 

K Cette ville (Cherson) a un Parthénon , tem- 
« pie d'une certaine divinité (vierge) qui a aussi 
« donné son nom au cap Parthénique ('de la 
H Vierge), situé à loo stades de là, et sur le- 
<r quel se trouve de même une chapelle et une 
« statue de la déesse vierge. » 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 193 — 

Il est clair que Strabon , par celle certaine 
dtvùiitéj veut parler de la déesse vierge des 
Taures , et non de Minerve et de la Diane dts 
Grecs , qui lui ressemblaient. 

Les Héracléotes , en fondant Cherson , ont 
trouvé ce culte élabli, et selon l'antique et 
louable usage des Grecs d^alors , ils ont respecté 
ce culte local , à côté des dieux qu'ils appor- 
taient (Hercule et Diane) : trouvant ime 
grande ressemblance entre la divinité taure et 
leur Diane , ils ont confondu ces deux divinités 
sous le nom de Diane tauriqae, ayant soin d'ô- 
ter au culte taure son antique cruauté. Ainsi, la 
déesse taure eut son partkénon dans la ville et 
sa chapelle au cap Parlhénique, à l'endroit sans 
doute où se faisaient jadis les sacrifices hu- 
mains. ' 

Mais celle déesse taure est la même aussi 
qvCTphigénie : Hérodote le dit expressément. 
Ainsi, me voilà justifié de l'épithète que j'ai don- 
née avec Pallas , ' Clarke et tant d'autres, au 
temple du monastère Saint-George : seulement, 
n'y cherchons pas le théâtre du combat d'amitié 
d'Oreste et de Pylades. 

Une route qui part du boulevard de Cherson , 
et qui aboutit à la campagne n" i5, faisant un 
angle droit, vaatteindre, en traversant unravin 
sur un pont de pierre bien conservé, la plus 
longue ligne de la Chersonèse. En la suivant, 
VI. .5 



L,:,,l,;.::i:,G00gIe 



— i94 — 
ToD traverse d^abord uue suite de campagnes 
considérables, puis Tou monte sur le dos d%me 
colline, encore marquée des profondes ornières 
queleschanols ont laissées dans lei-oc. Une nou- 
velle série des plus belles campagnes de la Cher- 
sonèse ( n° 4 1 ^ ^t 6) borde ensuite la route à 
droite, et Ton arrive enfin précisément au haut 
de cette gorge si remarquable quej^si décrite plus 
haut, hnaite des formations les plus anciennes et 
les plus récentes de la Crimée (i). 

Là , au sommet de ce précipice , s^élève un 
grand rocher de calcaire jurassique, qui sV- 
vance en pointe sur Tabime, comme une plate- 
forme isolée , restée de niveau avec la steppe 
environnante (2). Au milieu s^élèvent les fonde- 
ments d^un édiBce isolé presque carré, cous- 
Iruil comme les donjons de la Chersonèse , en 
grandes pierres de taille de tertiaire jaune. Il 
était à Tangle de deux murailles qui , s'avançanl 
Tune à Touest , Tautre au sud, jusquVu bord du 
précipice, formaient du reste de la plate-foi^me 
une espèce de cour , dont la porte d'entrée re- 
gardait la Chersonèse et le chemin. 

Le plan de cet édifice ne peut convenir qu'à 
un temple; car il n'y a ni puits, ni bâtiments 

(1) Smvei cette desorîptiou sur la pi. sodelafs^ifi, 
plan de la Chersonèse ht^racléotiqtie. 
(a) AtlaSjV" série, pi. 16. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 195 ^ 

adjaCenls , ni rien de ce qiû caraciéi-ise une mai- 
son d^habitalion . 

Pierres vénérables , que tous êtes l'ongées ! 
comme la dent du temps s''est appesantie sur 
TOUS ! Combien de fois , appuyé sur la mousse 
rare et les plantes maigres qui vous recouTrent, 
j'ai cherché à scruter les mystères de tos ruines, 
sans rien trouTer de votre antique gloire, ni 
marbre^ ni autel , ni statue (i). 

Sans contredit, nul point de la Cbersonèse 
n^était plus approprié au culte de la déesse 
taure que celui-ci f c'est le seul par lequel 
la mer soit abordable j c^est par-là seulement 
que les cruels Taures pouvaient courir au se- 
cours des naufragés , pour les sacrifier ensuite. 
Et quel théâtre que Celui de ce rocher, au 
haut duquel tout uu peuple nombreux, réuni 
sur les rochers Toisins comme sur les bancs 
d'un amphithéâtre , pouvait suivre le. sacrifice 
îles Ticlimes qu'il voyait tomber dans l'a- 
bune ! 

Si le temple de la déesse taure n'était pas ici , 



(i) Sur les pieiTes du temple végète en foule ud jolie 
espèce nouvelle d'Hélice, à laquelle j'ai doDu^ le nom 
a Hélix Iphigeaia. Elle a beaucoup d'aoalo^e avec V Hélix 
ericelorum MuUer ; maia elle est plus petite ; elle a l'om- 
bilic à proportion plus grand; es couleur est iuvariable'- 
ment blanche sans autre marque. Sa spire est plus aplatie. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— igÔ — 
je ne saurais où le placer, si ce n'est sur rempla- 
cement du monnslère voisin. Car nous avons ici 
encore une nouvelle preuve que parloiU , lors 
même qu'un peuple reconnaît que d'anciennes 
croyances qui lui ont été transmises par ses an- 
cêtres sont erronées, il cherche encore à en 
sanctî6er le souvenir. On se défait avec tant cle 
peines d'antiques mythes qui soijt enlacés avec 
la gloire, avtc l'origine des nations. Les noms 
de la déesse taure , de Diane , A^Iphigénie , 
d''Oreste, s'étaient confondus dans le culte des 
Chersonésiens dont ils étaient les patrons avec 
Hercule, et quand le christianisme succéda au 
paganisme , ce fut sous îe nom du fameux saint 
George qu'on consacra leur souvenir. Saint 
George succéda à Iphigénie , à OrÈste , à Her- 
cule^ 

Je me rappellerai toujours l'efièt magique que 
produisit sur moi la découverte de ce mpoastère. 
jVprès avoir quitté Balaklava et grimpé par la 
vallée qu'occupe le village de Karany, nous 
avions laissé à droite, dans les rochers, une 
série de grottes antiques (i); puis, arrivés au 
sommet d'un vaste plateau, nous avions été 
étonnés de trouver la séchefesse et la monotonie 
de la steppe nue de la Tauride. 

Distraits d'abord par les ruines du temple 

(i) Pallas, ny.e» Crimée, II, p. 85 et 109. 



j:,GoogIe 



— 197 — 
dMpbigénie , par une gorge profonde , ouverte 
dans des rochers à pic dépassés par la mer bril- 
lante, nous nous demandions toujours où était 
le monastère sur celte plaine rase. Voilà bien la 
pointe de Fanary et remplacement de Sévastopol 
dans le lointain : nous voyons aussi au bord du 
rocher une petite chapelle, vers laquelle nous 
avançons machinalement. O merveille! à peine 
nous sommes-nous penchés en tremblant sur 
' cette corniche,pour mesurer de Tœil Tabîmequi 
s^ouvre devant nous, qu^au lieu d^un précipice 
affreux, rongé par une mer sans fond, c'est une 
église f ce sont des habitations , des terrasses 
appuyéesles unes sur les au très, des jardins, de 
beaux ati>res, de vieux peupliers arrosés d^une 
belle source, sur lesquels nous planons. Tout 
cela est à 5o pieds au-dessous de nous, sur une 
petite Oiisîs suspendue comme par enchante- 
ment à quelques centaines de pieds au-dessus de 
la mer 1 au milieu d\ine tnceinte de roches 
noires, basaltiques, majestueusement élancées, 
qui tranchent d^autant plus avec la verdure dans 
laquelle le monastère semble se cacher. Le 
fragment de jet sphérique dont j'ai donné le des- 
sin , a Tair d^un puissant contrefort qui sou- 
tient cet entassement de terrasses et de ro- 
<âies. 

Une porte taillée dans le rocher et une rampe 
d'escalier sont la seule entrée et le seul chemin 



DiqiiiicdbvGoogle 



de ee grand hermitage, créé d'abord pour des 
Troglodytes ; car dans le voisinage de la petite 
église, la muraille calcaire est percée de grottes 
antiques qui serrent maintenant de caves, de 
poulaillers, et qui datent peut-être des premiers 
habitants de la Crimée. Les moines s'en étaient 
feit des cellules où ils demeuraient encore en 
I7g4 du temps dePallas : aujourd'hui ils aiment 
mîeu:^ vivre hors de terre (i). 

Le monastère consiste en plusieurs corps de 
bâtiments, dont plusieurs sont destinés aux 
étrangers. L'église rebâtie dernièrement, fait re- 
gretter l'antique chapelle qu'on a détruite pour 
lui faire place. Une source coule au-dessous des 
maisons dans, un bassin en pierre, ombragé de 
peupliers. Plus bas sont des jardins terrassés 
avec quelques portions de vignobles. 

Il n'y a pas longtemps qu'un éboulement dans 
te voisinage du monastère a fait découvrir une 
colonne antique depierre calcaire (d'Inkerman?). 
Taillée dans de très-justes proportions, elle 
a 7 ^ pieds de haut et l3 pouces dans son 
plus grand diamètre. Elle a paru à Pallas de la 
plus haute antiquité. 

Ordinairement ce petit coin habité de la Cher- 
sonèse est Irès-soli taire. Mais le 23 avril, jour 
de la saint George, ta scène change : le bord dq 

(i) Pallas, Vùy. en Crimée, lï, p. ^4- 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— *99 — 
rocher se couTrc de buttes el de tentes; une 
foule de Grecs, surtout des femmes, y accourent 
de toute la Crimée; cVst le plus vivant tableau 
qu'on puisse voir ; les femmes grecques sout 
très-jolies et embellissent la fête. On vend et on 
achète comme à un jour démarché. Mais bien- 
tôt l'heure du service approche ; on se presse 
vers Téglise qui ne peut contenir les fidèles, et 
quand la bénédiction a été donnée, ceux qui en 
ont. la force se précipitent à qui pourra arri- 
ver le premier , au risque de se casser bras et 
jambes , sur le rivage , pour y puiser de l'eau 
qu'on conserve soigneusement pendant l'année, 
comme remède contre toutes espèces de wiala- 
dies. ■ 

La -terrasse du monastère est conligiië avec 
une len-asse pareille, où je trouvai tes ruines 
d'un édifice antique de 32 pas de long sur 29 
de large ( 76 sur 70 pieds), avec de fortes mu- 
railles comme celles des donjons de la Cherso- 
nèse : mais la grandeur de l'édifice prouve qu'il 
avait une autre destination, el à en juger par les 
bâtiments accessoires , j'en ferais les restes 
du temple (1). 

- Entre ces trois points, le rocher , le monastère 
et cette ruine, il devait y avoir selon toute pro- 
babilité, un temple ou plusieurs temples du 

(i) Atlas, IV' s^rie, pi. a6 é. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 30O — 

culte de la déesse Taure et d'Iphigénie. La 
pointe du Cap Parthénique d'oti j'ai dessiné la 
vue, V" série, pi. 3o, et qui mérite d'être visitée 
pour jouir d'un magnifique coup d'œil sur Veu-' 
semble de ces ruines historiques et géologiques, 
ne présente pas la moindre trace d'un édifice 
quelconque, comme on pouiTait le soupçonner 
d'après sa position. 

Au-delà du cap, en suivant la falaise vers le 
cap Fanary, toutes les ruines que j'ai viàtées 
appai'liennenl à des campagnes. 

La première, heureusement placée au bord de 
la làlaise , se trouve au sommet de la jetée de 
porphyre terreux, d'un vert foncé, dont j'ai 
donné le dessin (i). La nature a creusé dans, 
celte haute digue un superbe portail de plus 
de 4o pieds d'élévation ^ sous lequel on peut 
passer en bateau. 

L'édifice consiste en un donjon carré, avec 
bâtiment accessoire, cour, galerie, escalier. 

A 200 pas plus loin, une ruine pareilje borde 
encore le rocher, 

M. Kruse, encouragé parles paroles de Pal- 
las, qui croyait retrouver ici des temples, a ùâl 
déterrer les murailles de ces deux constructions» 
et n'a rien trouvé qui puisse justifier les soup- 
çons de Pailas. Parmi les débris que j'ai soi- ' 

(i) Allas, lI*Krie,pl.5S. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



gneusemenl examinés « je n^ai tu nulle U^e, 
nuls fragments de marbre, de colonnes ou d'or- 
nements quelconques, même en calcaire gros- 
sier. 

Une Iroisième ruine à 4oo pas de la précé- 
dente et à loo ou 200 du bord du rocher, con- 
siste aussi en un donjon carré, avec quelques bâ- 
timents accessoires : on, voudrait en faire un 
temple, que les enceintes circulaires en pierres, 
qui servent d'entrée aux tombeaux, et qui sont 
semées à Tentour, prouveraient le contraire : on 
ne profanait jamais un lieu sacré par le voisi- 
nage des sépulcres. 

II. est encore plusieurs autres maisons de 
plaisance, semées dans u6 petit bois de chêne; 
leur éloignement fait qu'elles ont été épargnées', 
davantage par les chercheurs de pierre. 

La Chersonèse, pendant l'hiver, sert de refuge 
à une grande quantité d'outardes chassées des 
steppes par les neiges. £n me proipenant dans 
cette saison, j'en vojais passer souvent des mil- 
liers à la fois : elles allaient, elles venaient, 
et les chasseurs embusqués sur les hauteurs, 
dans de petites loges grossièrement murées, 
les attendaient pour les tirer au passage ; etu* 
les outardes , alors maigres el fatiguées, volent 
très-bas, et ne s'élèvent qu'à la hauteur de 
^ l'obstacle qu'elles ont à franchir ; bien^pUcé, 
qctt pouiTait presque les prendre avec la mtàa. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— aoa — 
Petadant quelque semaines, c^est un manger 
très-commun el à très-bon marché à Sévasto- 
pol. 

Quand la neige les chasse de la Chersonèse, 
elles cherchent alors à passer sur la côte du côté 
deLaspi, où il n^y en a pas ; il faut alors les voir 
se poster sur la pointe du cap Parthénique, et les 
voir se lancer par-dessus la haute falaise , s'es- 
sayer, descendre vers la mer, remonter, se lo- 
ger parmi les rochers escarpés , et de station eii 
station , tenter ainsi Paventure. C'est ici surtout 
que les chasseurs les attendent ; mais ce n'est 
pas sans danger quand ta neige est profonde et 
qu'il fait des fraids de — 12'. Acharnés sur leur 
proie, ils s'oublient, la nuit les surprend dans 
cette vastitude; et l'hiver de i832 à i833, l'on 
eut à déplorer ploâeors graves accidents; on 
trouva plusieurs chasseurs gelés. 

Sévaaiapol. 

. Après m'être tant promené parmi les ruines, 
l'on ne me pardonnerait guère si je ne disais pas 
quelques mots de lu Cherson moderne , de Se- 
vastopol qui a succédé à la ville des Héraclébies, 
avec la différence que si l'une était un grand 
marché commercial , l'autre est uniquement un 
port et une ville de guerre : aucune considéra- ■ 
tion accessoire, mercantile ou industrielle, n'est 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 9o3 — 
entrée dans Tesprit de la fondation de Sévasto- 
pol. En conséquence, tout j est militairei tout 
y est flotte, arsenal, batterie, caserne. 

Lors de la conquête de la Crimée qui fut as- 
surée à la Russie par le traité de Constantinople, 
du lo juin 1783, les Russes ne trouvèrent au- 
tour de la magnifique baie de Sévastopol, que le 
seul petit vilbge d'^jtft«r, enfoncé au nord de 
la baie dans les parois éclatantes de marne btan- 
che, qui bordent le rivage escarpé. Pendant tout 
le temps de la dooûnation des Tatares et des 
Turcs., ce bassin qui pouvait former un pOFt 
Incomparable, Tun des meilleurs du monde, 
avait été négligé. Les Tatares donnaient à la 
Grande-Baie, le nom de A'aïA-Zwnan, et celui 
de Awî^ia à la partie intérieure de eetté baie, y 
compris la baietUi Carénage (1). 

Jmmédiateihent après la conquête, le gouver- 
nement russe fit les premiers préparatifs pour 
redonner à cette baie sa primitive illustration. 
Dès 1784 t aiï printemps, on avait commencé 
quelques bâtiments pour les malades de la dotte 
et pour les vivaiidiers; on- lofr avait placés an 
fond de la baie de rArlillerie, près d^une belle 
source d'eau vive. Encore alore l'on était incer- 
tain oîi Ton bâtirait la ville; mais on penchait 
déjà pour Sà position actuelle. Quatorze vais- 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 2o4 — 
seaux (le guerre, dont Tun venait d^amener des 
colons , se balaDcaient dans la rade (i ). On avait 
déjà inTenlé pour celle ville le nom &ntaslique 
de Séhaslopolis ; on ne pouvait lui donner celui 
de Cherson donl'on avait déjà abusé. Ce nou- 
veau nom lutta longtemps contre celui â^^kiiar, 
qu^On avait aussi donné à la rade; les Talares 
seuls aujourd'hui font usage de cette dernière 
dénominatio.n. 

Dix ans plus tard , lorsque Pallas visita Sé- 
vastopol , chaque partie de ce grand ensemble 
avait déjà reçu sa destination aciuelle. Cinq 
batteries, celles d'Alexandre et de Constantin 
qui commandent l'entrée de la Grande-Baie , 
une troisième sur la côte septentriale, et deux 
autres vis-à-vis, sur la pointe entre la baie du 
Sud et celle de rArlillene, avaient été établies. 
L'Amirauté et son église, l'Arsenal , l'église grec- 
que sur la montagne, les ports, la quaran- 
.taine, etc., existaient déjà (2). 

Dès-tors , elle a fait encore des progrès gi- 
gantesques, comme on peut en juger par les des- 
cïiptions de Clarke en iSoo (3), de Remlljr en 



(y) yoy. hist. ei géog. entre la Mer Noire et ta Mer Cat- 
punne, troisième partie, exU'ait d'un Voyage fiût au prin- 
'teiii|;<s de 17S4, p- 36. Paris, 1798- 

(a) Pallas, Voyage en Crimie, 11, p. 44- 

(3) Clai-ke, Voyage en RuuU, etc., II, p. 98, où «e 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— ao5 — 
i8o3 (i) , de Caitelnau en 1817 (2) , de C. H. 
Montandon en i833 (3). 

Ainsi que l'indique la vue de SéTastopol , que 
j'ai donnée II* série, pi. 62 , prise du milieu de 
la Grande- Baie , cette ville est bâtie en amphi- 
théâtre sur la croupe d^une large colline apla- 
tie à son sommet , entre la baie de l'Artillerie 
(le port marchand ) à droite , et la baie du Sud 
(le port de guerre) à gauche (4). 

Dans la longueur de. celte croupe s'étendent 
pluàeurs rues larges non pavées , d'abord mon- 
tueuses, bordées de maisons dont quelques- 
unes ont trè»-bonne apparence. Elles s'ouvrent 
sur une grande place vide qui les sépare des 
fortifications < à plifêieurs • corps de batteries y 
établies sur la pointe du promontoire où, l'on 



trouve un escellent plan clu havre £Âktiar, avec toutea 
ges baies, du cap Fanaryà Inkerman. 

(1) Reuillj, fo^a^e «A Cri'mie, p. 199, a publié bumï 
un plan de Sèiiastopot et de ses environs, qu'il est bon de 
consulter ; on pourra comparer ces deux plans de Clarke 
et de Reuillj avec celui qu'a donné M. de Koeppen en 
«836, dans sa grande carte de la Crimée méridioaaie. . 

(a) Lemarq. deCastelnau, £»at'4urfAMf. ane. etmod. 
de la Nouvelle-Russie, p. 199. Insignifiant. 

(3) C. H. Montandon , Guide du vi^ageuren Crimée, 
p. i83. 

(4) Comparez ma vue avec celle de Pallas, t. II, pi. 4i 
priMdeU. Jrfivrfi(iM(c£tedu nord). 



DiqiiiicdbvGoogle 



— 206 — 

voit s^élever le pavilloD de l'amirauté. Là de-^ 
meure ie commandant de Sévastopol. 

La rue qui longe de plus près la baie du Sud* 
est la principale. Entre elle et la beie sont t 
Valise ruiSBy VAmà-auté avec sa tour pour 
porte d^entrée, V^éirsenal, 

Un prolongement de cette rue qui arrive ea- 
li-e les batteries et TAmirauté au grand escalier , 
qui sert d^embarcadère pour traverser la baie , 
passe à côté d'une maison , bien modeste aujour- 
d'hui pour Sévastopol , et cependant on Taj^Ue 
Dvoretz (le palais) ; en 1787, elle fut préparée 
pour Catherine II ^ qui y a logé pendant son se* 
jour dans la ville qu'elle VMiait de fonder. 

L'on voit dominer au haut de la ville l'église 
grecque^ dans le mur de laquelle on a enchâssé 
le relief de Théagènes dont j'ai parlé. 

Encore plus loin, à Q.^o pieds de hauteur ab- 
solue, est te télégraphe qui domine naturelle- 
ment toute la ville : quatorze stations le font 
communiquer en deux heures avec Nikolaïef , 
le chef-lieu de la flotte de la Mer Noire. 

Les vaisseaux marchands qui viennent pour 
les approvisionnements de Sévastopol , entrent 
tous dans la haie de Yjinillerie^ au fond de la- 
quelle sont rangées les principales boutiques de 
la ville. 

Les rochers qui bordent le flanc droit ou oc-^ 
cidental de cette baie , ont subi pendant mon 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 207 — 
séjour, une grande métamorphose : taillés et 
minés, je les ai tu rouler dans les abîmes de la 
mer, qui ont été comblés pour obtenir une 
grande plate-forme sur laquelle les construc- 
temi-s du génie, qui manquaient de place, ont 
établi des constructions considérables. 

Sur les flancs des mêmes rochers qui regar^ 
dent à la fois Tentrce de la Grande-Baie, et 
celle de la baie de la Quarantaine , sont rang^ 
les uns au-dessus des autres les bastions for- 
midables du^rt Mexandre^ destinés à croiser 
leurs feux avec ceux àa^rt Constantin ijui est 
TÎs-à-vis, sur la côte du nord, pour coulei-àftHid 
tout vaisseau quelconque qui ferait mine de vou- 
loir entrer dans la baie. Ces deux forts seront 
armés de 33o canons. 

La passe ou Tentrée de la baie, rétrécie par 
deux récifs , est indiquée de nuit aux vaisseaux 
par deux phares à feux fixes , érigés sur deux 
collines au fond de la baie , et quM faut avoir 
constamment sur la même ligne, Tun au-dessus 
de l'autre . 

En arrière du fort Alexandre, sur le dos de la 
colline, sont les Casernes des troupes de terre : 
ce nVst pas par là que Sévastopol brille. On les 
traverse pour se rendre à la Quarantaine qui 
est à l'extrémité de la baie, et dont C^erson avait 
fait son principal fort : les Ta tares lui ont con- 
servé le nom de Tchortckoun. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 208 — 

Tanl que la âolte est armée , elle l'esté dans la 
Grande-Baie y quand elle est désarmée , elle 
rentre dans la baie du Sud^ embranchement de 
la Grande-Baie , qui a i5oo toises de long 
et 200 toises de large, plus ou moins. Les Ta- 
lares la distinguaient par le nom de Kartaly- 
Koche (baie du Vautour). Sa direction est du 
nord au sud. Ce port intérieur est si bien abrité 
par des coUioes escarpées qui rencaissent, que 
Teau nVn est pas plus agitée que celle d'u'n 
étang. Il est si profond que les plus grands vais- 
seaux peuvent presque s'amarrer au rivage oc- 
cidental. 

Là, dans la partie reculée de la baie, sont les 
tristes pontons , vieux vaisseaux, de guerre hors 
de service, dans lesquels on renferme la majeure 
pai'tiedes forçats qui travaillentparmilliers dans 
les chantiers de la marine (i). Les inévitables et 
continuelles allées et venues de ces bandes de 
condamnés qui vont à leur travail ou qui en re- 
viennent, sont le fléau des habitants de Sévas- ■ 
topol, qui ne voient pas sans effroi Taccumutation 
de tant de malfaiteurs et de brigands sur le même 
point. Naturellement, il en échappe toujours 
quelques-uns , qui s'en vont recommencer leur 

(i) En i834, pf^odant mon séjour, il 7 avait i5oo galé- 
riens à la chaîne, sans compter les simples arrtsiants on 
priM»iniers. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— aog — 
premiw métier }U3qu''à Simfëropol, et dans les 
autres villes de la Crimée. 

Comme ramificatioD de la baie du Sud , s^ou- 
Tre au sud-est un petit bassin qui en est pour 
ainsi dire Varr&re-port. Sa longueur totale est 
de ~ de verst. On Tappelte haie des Vaisseaux y 
parce que l'on y feisait entrer une partie des 
vaisseaux désarmés, qui y étaient en parfaite 
sécurité. Quand il s'est agi de doter aussi Sé- 
vastopol de docks pour le radoubage des Tais- 
seaux , on n'a pas trouvé de position plus heu- 
reuse que le fond de cette petite baie dans 
laquelle on a établi un bassin de 4oo pieds de 
large sur 3oo pieds de long et 24 pieds de pro- 
fondeur, destiné à recevoir les Vaisseaux qui 
doivent être réparés. Cinq docks ou réservoirs 
à écluses indépendantes Tune de l'autre, sont là 
pour les conlenir. Celui du fond est destiné aux 
vaisseaux de guerre de 130 canons. Les deux 
réservoirs qui le flanquent ensuite de droite et de 
gauche , sont pour des vaisseaux de 80 cancms , 
et les deux derniers à Tentrée du bassin , pour 
des frégates de 60 canons : les trois écluses 
principale^auront 58 pieds de large. 

Pour alimenter ces bassins on est allé cher- 
cher l'eau à Tchorgouna dans la Tchomauz 
Reichka (Bïouk-Ouzène), d'où on l'a amenée par 
un canal jusqu'ici , mais non sans des difficultés 
qui auraient paru insurmonlablesàplus d'un gou- 
VI. 14 



:!,q,i,i.:db,GoogIe 



vernaneDl. Quoique Tchorgouna, en ligne di- 
recte, ne soit qu'à 12 verst (3 lieues) dePentrée 
du dock, il a fallu , pour éviter les obstacles , 
faire laire au canal un détour qui Ta allongé de 
6 verst, il a donc 18 verst ou 4î lieues de 
long; il passe par Inkerman , et de là longe la 
Grande-Baie ; les ravins profonds et la baie du 
Carénage qui coupent le rivage ont nécessité 
ici les plus grands travaux , deux tunnels , l'un 
de l33 sagènes de long, et trois aqueducs qui 
comptent ensemble 38 arcbes et près de 1000 
|Heds de dévelof^tnenl. 

Le point où l'on a saigné le ruisseau est élevé 
de 62 pieds anglais au-dessus du niveau de la 
Gaud&-Baie. Le niveau des docks devant êli-e de 
3o pieds anglais plus haut que la baie , la chute 
du canal sur ces 18 verst , Aérait de 82 pieds , 
«oit rài- 

D'après les devis^ringénieuranglais, M, /oAn 
Upton^ qui a été chargé de la direction des tra- 
vaux , on a estimé la somme des dépenses à 2 ^ 
millions de roubles assignats, et la durée du tra- 
vail à cinq ans , en supposant mille ouvriers em- 
ployésaux constructions. Mais, comme toujours, 
les évaluaticms du temps et de la dépense on tété 
trop f»bles , et les ouvrages commencés le 1 7 
juin i832, nesontpas encore achevés. Celuiquia 
vu les travaux ne s^en étonnera pas ; des bassins 
d'une £m«i8ion pareille, taillés dans te roc vif et 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— Hïl — 
«aduits (le ciment anglais , des écluse gigantes- 
ques, une pareille longueur d'aquéducs et de 
tUDoeU, et tant d^autres travaux principaux et 
accessoires, amenés à bonne fin^ sont une pleine 
justification en &Veur de Tenlrepreneur qui a su 
ïnériter Tentière approbation de Tempereur. 

Pour protéger le port et les basâns , Ton a 
érigé sur le tap de Patd (Fa-wleski Missok) , qui 
en commande l'entrée orientale , le^rtiViCo/of 
qui présente trois rangées de bastions tes uns 
au-dessus des autres , et qui sera armé de aôo 
canons, dont tes feux se croiseront evec ceux 
des betterÎM de l'Amirauté qui sont en face. 

Sur les flancs des coltines qui encaissent ta 
baie du Sud , piincipalement à l'orient, sont les 
casernes des matelots, leshô|Mtaux de la marine, 
les casernes de l'erlillerie ; là s'étendent une 
partie des Slohodes ou faubourgs habités par les 
matelots mariés : ils sont composés de petites 
maisonnettes uniformes^ alignées d'après un 
plan. 

Sérasli^Kil a une population naturellemait 
très-flottante , étant presqu'entièrement compo* 
sée de matelots , de soldats , d'employés et de 
galériens. On l'estime à i5,ooo âmes. Les 
simples habitants forment un mélange de mu^ 
chauds russes , de juifs polonais que la police 
tolère aTec peine , et d'Allemands de la colonie 
de Kronenthal , qui se sont établis ici où ils sont 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 212 — 

boulangers , brasseurs de bière, en un mol gcni 
de méliei". C'esl cliez l'un d'eux , nommé Jean 
Wetzler^ que je trouvai à me loger pendant les 
dix semaines que Scvastopol, à diverses reprises, 
a été le centre de mes explorations. C'est dans la 
plus modeste des chambres que pendant le prin" 
t^nps de i833, je me trouvai réuni avec les 
professeurs Ratké de Dorpat et Nordmanri d'O- 
dessa, qui étaient venus, l'un étudier la Ëiuiie 
de la Mer Noire, l'autre suivre l'embryologie 
des crabes , si je ne me trompe. M . Ratké dési- 
rait surtout connaître le &meux Teredo navalù^ 
ce ver rongeur, le ûéau des vaisseaux^ ce fut 
avec beaucoup de peiue qu'il put y parvenir. 
Que de plaisir j'eus à revoir le brave et infatiga- 
ble Nordmann , avec lequel j'avais suivi des 
cours de géologie et de chimie à Berlin. Attentifs 
aux doctes leçons de nos .professeurs, nous ne 
pensions guère que nous nous retrouverions 
plus tard sur les ruines de Cherson'; qu'à mon 
retour du Caucase, j'irais le voir à Odessa ; que 
l'envie lui prendrait aussi d'aller visiter les rives 
du Phase , el qu'il viendrait me raconter à Neu- ' 
châtel, chez M. le professeur Âgassiz , que mal- 
gré toutes les mesures de précaution que je lui 
avais indiquées , parti lui neuvième pour l'Ab- 
khasie el l'Imérelh, au mois d'avril 1 835, il était 
rentré au mois de novembre de la même année 
à Odessa avec un seul compagnon, les sepl 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— ai3 — 

aulres ayanl succombé pendant ce court voyage. 

Ce qui m'avait le plus frappé à Sévastopol, c'é- 
tait de voir ce port de guerre si fortifié du côté 
de la mer, tandis que du côté de terre il n^était 
pas à Tabri du plus faible coup de main. La ville, 
dans tout son pourtour, était complètement ou- 
verte ; pas une porte , pas le plus léger petit 
lempart. Toutes les rues débouchaient sur une 
immense pluce vague,, et pour ainsi dire dans 
la steppe où s'égaraieut maints chemins, maints 
sentiers, à Balaklava, à Tchorgouna^au monas- 
tère de Saint-George. A gauche se présentait 
le réservoir nouvellement établi des fontaines de 
Çévastopol, doot Peau venait des sources que j'ai 
indiquées plus haut. Ce réservoir était appuyé 
contre le mur d'enceinte d'un jardin public ré- 
cemment établi sur les hauteurs qui terminent la 
baie du Sud. La vue plongeait sur la baie qui 
présentait d'ici un aspect fort extraordinaire, 
avec ses vaisseaux de guerre qui semblaient éli'e 
arrivés là par encbanleraent, personne ne pou- 
vant soupçonner que ce long étang est en com- 
munication avec la mer. Vis^à-vis du jardin au- 
quel on a donné le nom de Boulevard, un peu 
sur: la droite , s'étend le vignoble Bardac. 

Aujpucd'hui^je suppose que tout ceci a changé, 
el, que l'idée qui était venue, que les Anglais en 
cas de guerre pour^aieut ppécer une descente 
sur un pcml' queUionque de la . .Clm^onèse et 



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-«4- 

touraer ainsi la position de Sévastopol , aura fiùl 
construire le mur d'enceinte projeté pour sa 
défense. La ville n'y gagnera pas eu agrément ; 
maia la première condition d'une ville de guerre ^ 
c'est de pouvoir se défendre. 

La graud'i-oute de Sévastopol à Simféropol 
commence au nord de la haie qu'il faut traverser : 
elle passe tout entière sur la terrasse qui sépare le 
crét crétacé du crét tertiaii'e de la steppe. Par- 
tout elle traverse des terrains de marne blanche, 
et en été l'cm ne peut rien voir de plus poudreux 
et de plus sec , si Ton en excepte les vallons du 
Belbec , de la Katcbe , de l'Aima, qu'elle ne fait 
que traverser , et où l'œil se récrée quelques 
instants, de la verdure des vignes et des vergers : 
les nves du Belbek surtout , où sont plusieurs 
campagnes des officiers supérieurs de Sévastopol, 
et le village tatare àeDouvankoi, offi-ent des 
points de vue charmants. Je ne répéterai pas ce 
que j'ai dit plus haut des vins de ces vallées. 

Au point où la grand'route qui vient de ia 
rive septentrionale de la grande baie de Sévasto- 
pol, descend près du rivage de la mer dans la 
vallée de Belbek , j'-observai, sur le premier mon- 
ticule à droite du chemin, une antique fortifica- 
tion; c'est un carré parfait qui embrasse tout le 
large du sommet de la colline ; il m'a paru avoir 
Ole construit en briques ; la pente de la colline 
en e8tcouv4ile, »Rsi que de débris d'ampbo- 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— ftiS — 
res; il en est de même des.alenlours où l'oii re- 
marque des traces d'autres constructions. Un 
canal, tiré du Belbek, menait jadis Teau jusqu'au 
pied du cbâteau. 

Ce fort en briques ne peut appartenir qu'à la 
défense de la Cbersonèse héracléotique, et peut- 
être enlrait-il dans Pensemble des longs murs 
de l'empereur Justinien(i). 

(i) J'avab d'al>ord supposé que c'éUUruD des clifiteauz- 
forts de Skilouros ; mais les Taiiro-Scythes oe faiBaient 
pas, je crois , usage de la brique : son emploi dans les 
fortificatioDB est byzantin. P. de Koeppen , Krimskii- 
Sbornik f p. a48. 



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VERSANT SEPTENTRIONAL 



LA CHAINE TAURIQUE 

DE LA CHERSONESE HÉBACLÉOTIQUE, 
A SIMFÉROPOL. 



Maiolenant, ii me reste encore à piON^urir 
une dernière portion de la Crimée, si bien cir- 
conscrite par la nature, et que sa constitution et 
ses formes géologiques marquaient d'un cachet 
particulier qui devait influer considérablement 
sur le caractère et sur les monuments de ses ba- 
bitants. Je Tai désignée plus haut comme troi- 
sième subdit^ùion de la partie montagneuse (i). 
D'un côté la chaîne taurique est une barrière 
qui la sépare de la côte de Crimée, et de Taulre 
iesjàlaises crétacées et tertiaires qui longent le 
pied de la chaîne sont les majestueux remparts 
qui la défendent contre les abords de la steppe 
taurique. 

(,)T.V,p.3o4. 



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— ai7 — 

Les Taures en ont été les premiers habitants : 
on a vu plus haut a quelle famille je les ratta- 
che (i). Ils étaient connus d'Homère sous le nom 
de Lestrigons. Cest avec la plus grande proba- 
bilité que j'ai admis que Balaklava était leur port 
pnncipal , leur cachette , comme Strabon le dit 
expressément. Les Taures par conséquent peu- 
plaient la vallée de Balaklava, et il fellait bien 
que cela fût, sans quoi les colons d'Héraclée 
n'auraient pas manqué de s'y établir de préfé- 
férence : le sol de la vallée de Balaklava est bien 
préférable pour la fertilité à celui de la Cberso- 
nèse ; la position en est plus forte et le port ne 
laisse rien à désirer. 

Ce que j'ai dit de la barbarie , du culte , des 
mœurs , de l'origine des Taures maritimes ^ 
s'applique naturellement à ceux-ci : un seul 
trait les distingue essentiellement. Les Taures 
maritimes^ jouissant d'un meilleur climat , met- 
taient moins de soin dans la construction de 
leurs demeures : on a vu qu'ils les bâtissaient en 
' |Merres sèches, en les creusant à moitié en terre, 
dans un sol incliné : un toit pbt en terre les 
garantissait suffisamment contre les rigueurs de 
l'hiver. D'autres fois , comme au pied du mont 



(i) Comparez avec Siestrzencewicz, Hist.de la l'auridcf 
1. 1 , p. 33 i — le comte J . Potocki, Foy. dans les steppes 
ifAiirabhoH «i du Caucase, 1. II, p. <g3 et i4i- 



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— ai8 — 
lliat près de Laspi , ils profitaient des cavernes 
naturelles ou des parois de rocliers pour j 
adosser leurs maisons ; ou bien , eomme dans 
les chaos de Suuenkaïa, d^Oursouf, d^Orianda, 
de Limène, etc. , ils les entremêlaient aux gros 
blocs de pierre qui leur épargnaient des mu- 
railles. 

Les TaureS'Lestrigons^ moins favonsés par le 
climat, &rent forcés de se créer des demeures 
plus chaudes et mieux abritées contre la pluie, - 
et ici ressort une nouTclte analogie entre les 
Taures et les races caucasiennes. Comme les 
Géorgiens , les Colches , les j^rméniens dans 
l'origine de leur civilisation , comme les Troglo- 
dytes du centre et du nord du Caucase, les 
Taures ont eu des cryptes pour demeures ; des 
villes creusera dans les rochers, comme le sont 
Ouplùtsikhé, Armasi, Fardsie^ Gvimé sur la 
Rvirila, etc., remplissent en Crimée les rochers 
d^Inkerman^ de Tckerkesskerman , de Tepéker- 
man, etc. LVtage crétacé que nous appelons 
grès-vert^ de nature tendre , homogène, peu 
fissurée , à couches horizontales , prêtait beau- 
coup à cette antique industrie, et partout où 
cette couche sort du sol, partout die est percée 
de cryptes. 

En attribuant ces travaux troglodj tiques aux 
Taures, tout s'explique, tandis qu'en les attri- 
buant aux natimis qui ont succédé aux Taures 



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— 0*9 — 
en Crimée , tout devient enigmatique : on en 
jugera bientôt. 

Les assigner»-l-on par exemples aux Scythes 
nomades , qui envahirent la Crimée 600 ans 
avant J.-C, ? Hérodote nous a trop bien &it 
oonnaître leurs mœurs, pour quVn puisse en 
avoir la pensée. Il n^était point dans l'esprit de 
pareils vagabondsde s^astreindre à des demeures 
fixes et encore moins de se tailler dans des ro- 
chers arides des demeures qui exigeaient tant de 
travaux. 

Lorsque les Scythes furent restreints dans lein- 
puissance par les Sarmates, vers Tan 38o avant 
J.-C, la Crimée leiM" resta, il est vrai, parce que 
les positions fortifiées des Taures étaient deve- 
nues les leurs. Les Scythes et Jes Taures, que j^ai 
supposé de même origine finnoise , confondus, 
formèrent alors la nation des Tauro-Scythes, qui 
concentra le siège principal de sa puissance dans 
les vallées des Taures-Lestrigons, au pied de la 
chaîne Taiirique. 

La brillante époque de ce royaume est celle 
où les Tauro-Scythes accablèrent tellement les 
Bosporiens, qu^ils les forcèrent à avoir recours 
au grand Mithridate, en fiiveur duquel leur roi 
Pâirisades abdiqua. Le puissant y<à du Pont, 
maitre de Panlicapée, eut bientôt un jwélexte 
d^exercer sa vengeance. 

Cherson, république libre, n'était pas plus 



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heureuse que les Bosporiens : oppiimée par lea 
Tauro-Scythes, elle s^élait vue obligée <le se 
mettre, avant même que Paoticapée le fît, sous 
la protection de Milhiidate Ëupator, qui rêva 
alors le gigantesque projet de s^ouviir, par la 
Crimée et le midi de la Siussie, un chemin jusque 
chez les Romains. Il envoya au secoui's des 
Chersonésiens une armée commandée par 
Diophante, l'un de ses généraux. 

Les Tauro-Scythes avaient alors pour roi 
Skilouros, dont la résidence sVIevait près de 
Simféropol, où se voient aujourd'hui les ruines 
de Kermentchik^ sur un rocher isolé que baigne 
le Satghir. 

Attaqués par les généraux de Mithridate, 
Skilouros et ses fils, au nombre de 5o selon 
Possidonius, et de 80 selon ÂpoUonide , pour 
défendre leurs vallées , s'étaient retranchés 
dans les lieux fortifiés par les Taures au dé- 
bouché des vallées vers la steppe. La plupart de 
ces forteresses étaienf des villes cryptes : 
Slrabon dit aussi que Skilouros en fonda plu- 
sieurs, parmi lesquelles il distingue surtout Pa~ 
lakium, nommée ainsi en l'honneur de l'aîné de 
ses fils, Palacus, Chabus qui peut être Mangoup, 
et Néapolis, que sa qualité de ville nouvelle 
pourrait bien faire supposer identique avec 
Kermentchik, résidence de Skilouros. 

.Strabonfkiit entendre que les Tauro-Scylbes, 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



TaÏDCus par Mithri'latc, se soumirent à lui et lu! 
payèrenl tribut. Chaque année les habitants de 
ta Chersonèse Taurique et ceux de la Sindiqiie 
d^Asie lui livraient 180,000 médimnes de blé, et 
lui donnaient en outre 200 latents en argent, en 
commun avec les Asiens qui entourent la Sin- 
dique(i). 

Tout ce que dit Slrabon prouve que les an- 
ciens nomades Scythes s''étendaient confondus, 
amalgamés arec les Taures , et en avaient pris 
les mœurs et les liabitudes. 

Après Mithridate , la Chersonèse Taurique 
passa au pouvoir des Romains^ même la partie 
montagneuse et la côte sur laquelle ils formèrent 
des établissements, comme le prouvent les ins- 
criptions qu^on y a trouvées. 

Mais tout changea vers l'an 62 de notre ère : 
une tribu des Alains nomades vint ravager la 
Chersonèse Taurique, attaquant même tes Tau- 
ro-Scythcs jusque dans leurs montagnes : ceux- 
ci^ furent vaincus et les Alains, maîtres de la 
côte , continuèrent à y mener leur vie vaga- 
bonde, faisant des incursions chez leurs voisins, 
pillant et détruisant les villes qui osaient leur 
t-ésister : on suppose que Tkeudosie fut ainsi 
détruite par eux. Un peuple pareil, qui ne dé- 
pouilla rien de ses mœurs aventureuses et 

0) Strabo,ed. Bas. i543, lib. VII, p. 3oi. 



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— 322 — 

sauvages, jiisqu^au moment où il iut vaincu 
par les Gotfu au milieu du second siècle de 
notre ère , n'a pu creuser les groUes de la Tau- 
ride. 

J'en dii'ai de même de leurs vainqueurs , 
quoique moins barbares et plus attachés à des 
demeures fixes. S^assimilant avec les Alains 
qu'ils forcèrent à renoncer au brigandage, et 
avec les Tauro-Scjthes que ces bai4)ares avaient 
épargnés , les Gotbs furent^ de tous les peufJes 
qui envahirent la Camée (i)f les seuls qui appor- 
tèrent la paix et Tinstinct de la àvifisatî(m au 
heu de la guerre, du despotisme et de la bar- 
barie; aussi, malgré les sanglantes suites des 
migralious des peuples de TAsie, furent-ils ceux 
qui se soutinrent le plus longtemps dans cette 
péninsule si disputée, qui conserva des traces 
des Goihs et son nom de Gotfiïe jusqu'à b èa 
du quinzième siècle. 

Les premiers perturbateurs de la pro^érité 
des Goths furent les Huns (2), qu'un hasard 
conduisit, vers l'an 376 de J.-C., à trayers les 
ondes du Bosphore Cimmérien, sur les rives de 

(i) SiestTzeQCewicx, Hitt. de la Taaride, t. I, p. tai et 
passim. Le Beau, HUl. du Bai-Emp., éd. St-Martin, t. III, 
p. 3i3. Proc-, de jEdificiis, 1. III, cap. 7. 

(3) Voy. sur les origines des Huns, St-Martin,daDs sel 
notes sur l'bist. du Bas-Empire, par Le Beau, t. IV, 
p. 63 etsuiv. Ce n.vaDt suppose que te nom Httnn eil le 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 223 — 
la Cherstmèse Panlicapéenne et de là dans la 
Cbersonèse Taunque. Le royaume du Bosphore 
fut détruit : jissandre ou Cassandre, qui suc- 
céda à Reskouporis aprèe Tan 334, en fut le 
dernier roi; Panticapée et les TÎIles d'Asie, 
Phanagvrie, Cépi (Képos), Hermonaasa, etc., 
furent renversées de fond en comble par tes 
barbares nomades, qui regardaient les maisons 
comme des tombeaux (i). 

Heureusement pour les Goths de Crioiée que 
les Huns ne firent que traverser la presqu^ile 
sans ^y arrêter longtemps ; ils étaient attirés 
sur les rives du Dniestr et du Danube par les 
grands événements qui s'y préparaient : la mort 
d'Ermanrif^, roi des Ostrogotbs, levait te der- 
nier obstacle qui pouvait les arrêter dans leurs 
projets d'envabissements (3). Bientôt les Goths, 
qui s''étaimt retranchés dans tes montagnes de 
Oimée devant le torrent , reprirent le des- 
sus. 

Au milieu du sixième siècle de notre ère , 

mAHiequeii'inn,Afiî!remœa)tortb(^^phië.AureBte,ilne 
mte plus de doute sur la pai-eoté rapprochée des Huns et 
deaFioDou. 

CO fioc;deBeUoGotk.,\.n,i:a^.6;\A.,deMdif., 
1. III, cap. 7. 

(1) Vojez Ammien Marc«llin et JornandëB sur ces éré- 
nements qui décidèrent du sort de I'Eu^^pe et en changè- 
rent la face. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— ft24 — 
Procope, qui nous en feit le tableau, dit qu^une 
partie des Golbs s^était répandue dans la pres- 
qu^ledePanticapée, et occupait les deux rives 
du Bosphore Cîmmérien sous le nom de Goths 
TétrtixUes. Eux et leurs frères qui habitaient 
les montagnes tauriques, avaient embrassé le 
christianisme \ Procope ne pouvait affirmer s'ils 
étaient Ariens, tant leur religion était simple et 
même tant soit peu crédule (i). 

En 547» ils envoyèrent à Byzance quatre dé- 
putés pour supplier Justinien de leur accorder 
un évoque à la place de leur antistès qui venait 
de mourir : ce que Tempereur leur accorda (3). 
11 est incertain si le siège de ce nouvel évèque 
fut placé à Panticapée , à Soudak on à Man- 
goup. 

Procope est le premier auteur qui nous fasse 
connaître avec quelque détails la chaîne tau- 
rique , et principalemrait la contrée que je suis 
sur le point de visiter entre Sévastopol et Sim- 
féropol. Il Rappelle Doru^ qui àgnifie bois ou 
boisé, signification qui supplique par&itement 
au versant septentrional de la chaîne taurique, 
en contraste avec la steppe sans arbre, et quW 
pourrait à la rigueur étendre à la côte méridio-^ 
tiale : mais le texte de Procope prouve qu'il 

(1) ProcopiuB, deBelhGothico,\, IV, cap. 4. 
(ï) Id. id. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 2a5 — 

prend cette coati-ée de Doru dans un sens plus 
restreint. Après que Justinien eut défendu la 
côte de Crimée par la construction des deux 
châteaux X^Alottston et de Gorzuii'to(Alouehela 
et Oursouf), il pensa à protéger aussi tes Goths 
qui depuis longtemps habitaient !e pays de Do- 
ru. Ces Goths, alliés des Romains, comptaient 
3,000 hommes aussi excetlenls guerriers qu'ha- 
biles aux travaux de Tagriculture, et les plus 
humains des hommes envers les étrangers. 

Ce pays de Doru, quoiqu'élevé, n'était ni si 
rude ni si sauvage qu'on pouvait le supposer; la 
terre était bonne et portait en aboadance les 
meilleurs fruits.. 

L'empereur n'y fonda iii ville , ni château , 
les Goths qui l'habitaient n'aimant pas être ren- 
fermés dans des murs, mais préférant demeurer 
librement dans les campagnes. Cependant 
comme l'on poûvail facilement pénétrer dans 
leur pays (par les défilés des vallées qui mènent 
à la steppe), il fit nmnir ces'entrées par de ior^ 
mur^, et il assurg ainsi les Goths contre les inva- 
sions de leurs ennemis (i). 

En admettant, comme tout le prouve, que le 
pays de Doru était composé des vallées de la 
Tchornaïa-Retch)(a, du Belbei, de la XeUcke, 
de VMma^ du Saighir^ les longs murs de Justi- 

(0 Proc.,^^rft^,l.IlI,cap.7. 

VI. ,5 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 2a6 — 
nien ne sont auti-e chose que cçtte suite de for- 
tiûcalîons unies a\\\ Kerman, qui fermaient les 
portails gigantesques par lesquels les ririères se 
rendent dans la steppe. Ainsi furent établis /n- 
Aerman^ Tckerkesskerman^ Mangoikia (Man- 
goupkalé)) Katchikalène^ Tépékerman^ Tchou- 
JbtukaU^ Alangoucke, Kermentchik^ etc. , pro- 
fitant des anciens travaux des Taures , et de 
leurs villes cryptes ; <^r le portrait que Procope 
fait des* Golhs, comme n^aimânt pas demeurer 
dans des murailles et préférant la liberté de la 
campagne, dont la culture était leur occupation 
&vonte, n'indique pas des gens plus zélés que 
les Scythes et les Alains nomades, pour se creu^ 
ser des deineures dans les rocb«rs ; et comme 
ces excavations ne peuvent à coup sûr être at- 
tribuées à aucun peuple postérieur eux. Goths, 
Pélchénègues, Khazares ou Tatares , il faut 
décidément croire que ce sont bien les Taures 
qui eu sont les premiers auteurs. Ceci n'empê- 
ohe pas qu'on ait pu^ habiter plus tard et y 
construire tes églises quVn retrouve dans plu-^ 
sieurs de ces villes troglody tiques. Mais outre 
qite les églises sont évidemment plus modernes 
que la plupu-l des cryptes, elles manquent com- 
plètement dans plusieurs des localités l«s plus 
imporianles, A Karany, k MungOUp.;^ Kàt' 
*chikalène, à Kermentchik ^ il n'y en a pas; à 
Inkerman^ les églises font corps à part et ne se 



3,q,i,i=dbvG'oogIe 



m^ntpas aux ciyptes; à Tipékerman^ IV^se 
esl placée tlans le lieu le plus reculé, le moins 
commode, que ceux qui avaient creusé les cryp- 
tes avaient négligé. 

La contrée de Doru et les Goths dont il n'est 
plus fait mention pendant un siècle et demi, re- 
paraissent tout à coup sur la scène de rhistoire, 
pendant les sanglantes intermittences du règne 
de Justinien II Rhinûtmete (nez coupé). Cet em* 
pereur, ainsi mutilé et détrôné en 695, à cause 
de ses innombrables cruautés, avait été relégué 
par Léon, son successeur, àCfaerson, enCrimée; 
ses fureurs et ses menaces de vengeance ef-> 
firayèf ent t«ll«mcait ses habitants, qu^ils complo- 
tèrent de tuer ce monstre Hxoce^ ou de se sal^ 
fiir de lui pour le renvoyer à Temp^^ur à Cons- 
tantinople^ 

Malheureueement Justinien découvrit le €001* 
[dot et se sauva, en 703, dans le château qu^Oft 
appelle Doros^ situé dans les limites de la Go- 
thie(i). Le khakan de Khaxares, maître alors de 
tous les pays qui bordent le Palus Méotis, tenait 
sa coui' à Doros : il reçut fort bien Tex-emp^- 
reur dont il espéra relever la fortune. Il lui 
donna sa sœur Théodora en mamge et aB»gaa 

(1) To fpoùpiov .t'a >eyâfiEvov ^ôfOi itphs rn TorSuiq xti^tva* 
xitpa. Nicëphore, p. 37. Thëophane, p. 3ii, appelle ce 
lieu &apatj Darat. 



DiqiiiicdbvGoogle 



— 228 — 
pour demeure aux deux époux la ville de Pha- 
nagorie, qui sVlait relevée de ses ruines. 

L'empereur Tibère qui avail détrôné Léonce 
à son tour, ayant appris la retraite de Justinien, 
offrit une grande somme au khakaa s'il voulait 
le lui livrer mort ou vif. Le khakan se laissa 
entraîner et envoya à Phanagorie deux officiers, 
Papatzès, beutenant du khakan à Phanagorie, 
et Balgilzes, archonte du Bosphore, pour tuer 
l'ex-^mpereur. 

Mais un esclave avertit secrètement Théo- 
dora, qui en instruisit son mari. Justinien fit 
venir les officiers, les étrangla de ses propres 
mains, renvoya Théodora à son frère, et se jeta 
dans une barque de pécheurs avec laquelle il 
gagna un lieu nommé Asad (i), d'où il alla 
aborder au port des Symboles (Balaklava). De 
là, ayant fait venir secrètement de Cherson six 
de ses amis, il remonta avec eux dans la même 
barque , gagna les bouches du Danube et fut 
bientôt maître de Constantinople. 

De 704, année de son rétablissement, jusqu'à 
71 i , Justinien, absorbé par ses cruautés et par 
ses vengeances, suspendit l'exécution de ses 
menaces contre Cherson. Mais enfin, il se sou- 
vint de sa promesse : il mit sur pied une flotte 
montée, dit-on, de cent mille hommes, et donna 

(i) J'ignore où était Asad. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 229 — 

ordre au patrice Etienne, surnonamé le Faroig^ 
che, d'aller passer au fil de Tépée les babitanls 
de Cherson. 

Elienne, moins cruel ^e Tempereur, donna 
à la plupart des habitants'' dfi Cherson le temps 
de prendre la fuite : les jeunes garçons et les- 
en&nts qui restaient furent faits esclaves. Les 
principaux de la ville qu^on avait arrêtés furent 
partagés en trQÎs bandes; sept qui passaient 
pour les plus coupables, iiirent enûlés ensemble 
par les pieds à une barre de fer, et suspendus 
la lète en bas, ils furent brûlés à petit feu. Vingt 
autres, jetés et gai-ottés dans une barque, furent 
coulés à fond. Quarante nobles et les protévon- 
les de Ch^^oa furent envoyés à Justiiiien avec 
leurs femmes et leurs enfants. 

L'empereur, très-irrité des ménagements d^E- 
tienne, lut ordonna d^amener à Constantinople 
toute cette malheureuse jeunesse qu^it avait 
épargnée. Etienne obéii, partit avec toute la 
flotte au mois d'octobre : une affreuse tempête 
la submergea presque tout entière ; à peine en 
récfaappa-t-il quelqu'un, matelot ou esclave. 

Cruirail-on que Justinien fut joyeux de ce 
que la mer eut, comme il le disait, prévenu sa 
justice; un pareil désastre ne fît qu'augmenter 
sa soif de vengeance contre Cherson. Cette ville 
apprit bientôt que l'empereur était décidé à 
^exterminer. On travaille en diligence aux for- 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— s3o — 

tlfii»tiôii« : On implore le secours da khakan, 
qui £iit partir quelques troupes. 

Justinien sentant ta nécessité de se ménager 
le kfaakan , lui renvoie deux de ses amis et 
alliés, Zoï/eet Toudoun ^ qu'Etienne avait fait 
prisonniers, à Cherson ; trois cents soldats avec 
leur chef Oiristophe et deux délégués de l'em- 
pereur les accompagnent. Ceux-ci sont mas- 
sacrés aux portes de Cherson, et les trois cents 
soldats enveloppés et faits prisonniers , sont 
envoyés au khakan , à la suite de Zoïle et de 
ToudouD , rendus à la liberté. Mais Toudoun 
tneuri en chemin, et tes Khazares, pour honorer 
ses funérailles , immolent sur son tombeau 
Christophe et les trois cents soldats (i). 

Cependant un certain Bardane que Justinien 
avait relégué à Oierson, y est proclamé empe- 
reur; à cette nouvelle, Justinien presse le dé- 
part d'une nouvelle flotte qui devait accomplir 
ses vengeances, et il ordonne , sous les plus 
terribles menaces, à Maurus qui la commande, 
de ruiner Cherson de fond en comble, d*y faire 
passer la charrue, et de ne pas laisser échapper 
un seul de ceux qui y étaient renfermés, non pas 
même les enfants à la mamelle. 

Les machines de Maurus avaient déjà renversé 



(i) On en ërif^ un tamuliH scIod l'usage. 



MbvGoogle 



— a3i -^ 
deux tours (i) de Cberson , lorsqu'une armée de 
KltazarM lui ôta toute espérance de succès. 
N'osant ni lui , ni ses soldats , retourner à Gins- 
tanlinople , il prit le partit de se joindre aux 
Chersonésims et au nouvel empereur, qui prit le 
som de Philippique. F(h1 de cet appui et de la 
haine générale que Justinien avait soulevée con- 
tre lui, le nouvel empereur fut bientôt aux 
portes de Constantinople, et que^ues jours 
après, la tête de Justinien, donnée en spectacle 
à la population de Conslantinople, payait pour 
tous «es ciimes. 

Aiosi^ Cherson et la Gothie furent le fhéàti'e 
d'un des principaux événemoits de Thistmi^ du 
Bas-ËD:^>ire ; car si chacun piit part à la révolte, 
ChersoDésiens, Golhs ou Kfaazares, chacun 
avait été vacuacé , comme le dii Théophane. La 
vengeance acoooiplie sur Cherson , devait s'é- 
lendre sur lee Bosporims et sur le reste des 
Klùnata (2}. 

Voici ce nom qui paraît pour la prraùère fois. 
Il a paru «quivoque jusqu'à présent , et -cepen- 
dant, sa fiigniâeatioci est bien claire. T^ xA^^a, est 



(1) La tour Ctnlenareiium et la tour Syiiagrut f 
Théoph.,p. 317. 

XipaeviTÛv, itsil Ba^opunfiv, km'tmv Xanwv xlifuiTM. Théo- 
(iliatie,p.;}i6. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 232 — 

Ymclinaùon de la terre vers le pôle; c^est une 
certaine contrée, un pays par rapport à sa situa- 
tion et à son inclinaison vers le pôle. KAifujÉra, tes 
KUmata sont donc tes versants septentrionaux 
de la chaîne tatirique, et représentent le Doru 
des auteurs plus anciens. Le texte de Constantin 
Porpbyrogénète est parfaitement dVccord avec 
cette explication. Car quand il dit : « Une partie 
delà nation des Fatzinakes (Pétchéyiègues) se 
trouve voisine des Chersonites dont ils sont tes 
voituriers. — On tes ménage, car il leur serait très- 
facile de ravager et même de détruire Cherson 
et tes KUmata^ » et qu'il ajoute: « De Cherson 
au Bosphore sont les châteaux de KUmata^ ik on 
voit bien que ces Klimata et les châteaux voisins 
de Cherson , qui les défendent contre les Patzi- 
nakes nomades de la steppe , ne peuvent être 
que le Doru et la suite de fortifications que Jus- 
tinien 1*' avait fondées contre les invasions de la 
steppe (i). 

Cette ligne de défense mentionnée par Pro- 
cope dans le milieu du sixième siècle., par 
Théophane et Nicéphore au huitième siècle , 
pai' <>onstanlin Porphyrogénète au milieu du 
dixième, reparaît dans Rubruquis en i253. n II 
y a , dit-il , de grands promontoires ou caps sur 
cette mer (la Mer Noire) , depuis Kersona jus- 

(i) C^etantÎD VoTphyr,.yt/eAdmin.Imp.,t«p- 6et4>- 



d=,GoogIe 



— a33 — 
qu^aux embouchures du Tanaïs, et environ qua< 
ranle chdieaux entre Kersona et Soldaïa , dont 
chacun a sa langue particulière. It y a aussi 
plusieurs Goths qui letiennenl la langue alle- 
mande. )•■ 

Ainsi, \es Pétckénégues ou J^n/i^/jqui avaient 
succédé, en 882, aux Khazares, Xe&Polovces ou 
Komans qui avaient chassé à leur tour les Pét- 
chénègues au milieu du onzième siècle, n^a- 
vaient pu éteindre entièrement là nationalité des 
Goths. 

J'ai dit plus haut que les Goths avaient obtenu 
de Juslinîen 1" un évéque dont le siège m'était 
inconnu. 11 parait qu'avant la fin du neuvième 
siècle, sous te règne de Léon-le- Philosophe , 
l'évéché de Gothîe avait été érigé en archevêché, 
le 34' en rang, tandis que l'évéché de Soudag qui 
avait sans doute en même temps obtenu la même 
&veur, était le 35'. L'archevêché de Bosphore 
(Kertche), a la même époque, se trouvait le 

29' (0- 

Ainsi , la Crimée était répartie entre les trois 
métropoles de Bosphore^ de Soudak etde Gothie. 
Cette division religieuse prouve que l'archevêché 
de Gothie n'a pu comprendre que l'extrémité 
occidentale de la Ciimée avec Cherson, les deux 
autres sièges archiépiscopaux l'excluant du reste 

(i) P. deKoeppeo, Sèonii,p. 68. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



- a34 — 
de la p^Qinsule , et selon toute probabilité « 
Goihie est Mangotkia (Mangout ou Masgoup 
de DOS jours). Il est intéressant de suivre ju»- 
qu^à la deraièie trace les vestiges des anciens 
GoUis. 

J^ai rapporté plus haut cpe les Tatarss , en 
t237, avaient détruit la domination des Komans 
en Crùnéei envahissant piincipalement la parti? 
plate. Ces nouveaux venus dépendaient du 
royaume du Kaptcbak : c^est avec eux que 
les Génois traitèrent de leur établissement k 
Kafe(i). 

On se souviendra aussi que quelques tribus 
tcberkesses venant du Caucase, étaient allées 
s''établir en Crimée , au milieu des Tatares , où 
elles séjournèrent jusqu^au commencement du 
quinzième siècle (2). 

Ces Tcberkesses ont laissé pour souvenir <de 
leur séjour , les noms de Kaharta (celui de 
leur tribu ) à la partie inférieure et mo j«iire du 
cours du Belbek et à un village bâti sur ses 
rires; de Tcherkesê-tua à la plaine, entre le 
Belhek et la Katche ; de Tcherkess-Kerman au 
cbâteau-fort voisin qui leur servait de reluge. 
La position de ces troàs k>cali^s indique assez 
que leurs élabliasements ne s^étaieot étendus que 



(t) Mon voyage, t. V, p. 984. 
(a) Mou voyage, 1. 1, p. 77 et suiv. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 235 — 
jusqu'aux conBiis de ta partie monlagneuse (i). 
Mathieu de Miéchow parait avoir en vue ce» 
Tcherkesses, lorsqu'il raconte que les Taures 
de la tribu des Fîani, étant entrés par la porte 
septentrionale de la presqu'île (Pérékop), l'oc- 
cupèrent tout entière avec villes, bourgs et 
campagnes , ne respectant que les ducs de Man- 
koupt Goths de langue et de famille, qui gar- 
dèrent leur château-fort {2). Je prends ces Fiant 
pour des Alani^ supposition que confirment le» 
récits de Joseph Barbaro (mort en J 494) » qui 
s'exprime ainsi : « Dritto deli' Isola di Capha 
d'interno, ch'e sul mar maggiore, si truOva U 
Gothia, et poi VAlania laquai va per Tisola 
verso Mon Castro^ corne habhiamo detto di 
sopra (3). » 'VAlania de Barbaro est donc la 
portion de la Crimée qui s'étend de la partie 
monUigDeuse (Gothie) vers Mon Castro (Akker- 
maa, à l'emboucbure du Danube). Ceci s'accorde 
avec ceux qui placent des As (4) en Crimée : à 



(1) Dans les cartes et përiplea des quartOTsième et qnùf 
xièrae siècles, la position tlea Carhanii est narquée près 
de Taganrok. i. Polocki, Voy. dam tet ueppet êtAttra- 
kan. 11, 3^7 ; V. Hamwer , Sckvianes Meer,p. i4- 

(3) Mathieu de Miéchow, né en 14^6, mon eo i5a3, 
chanoine de Crecovie, publia, en 1 5ii^ m J>«^rif»» Sar- 
mttiiarum Atianœ et HaropianŒ, etc., voy, cfa. XI. 

(3) JoMib.barbaPO,<UnsRamiuioil«ecoJu,elc., I. Jl. 

(4) Kerkri (Tchoufoutkalé), vox Turcica çuadMfMia 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 236 — 
cette époque, od confondait encore sourent les 
tribus des As , des Alains , des Tckerkesses , 
toutes Tenant du même versant du Caucase , et 
qui vÎTaient à peu près confondues. 

La puissance des Génois éclipsa le rôle des 
autres nations de la Ciimée : cependant, de 
leur temps , la Gothîe était encore une des 
divisions de la presqu^ile , qui embrassait la 
presque totalité de la partie montagneuse (i) , 
tandis que les Génois conservaient à la steppe et 

viras notans, est an raunitissima, invicta, in monte, quein 

aacendere neroo potest Incolît eam illa natio, qiue-ol 

A* appellatur. AbilfedE opus get^raphicum , Bùiching't 
Magûtin, "V, 364- 

(i) Dans le traité de paix coadu aux Troi.t Fontaines de 
Kafa, le 28 nov. 1 38o , entre le khan du Kaptchak et \ef 
Génoia, il est dît : ■ La Golia con li sui casai el con lî soi 
povoli, U quali son Chrisliani, dalo Cemharo (Balaklava) 
âno in Sodai'a sea dello grande comun et aeoo franchi.* 
V. Hammer, Schvianes Meer, p. 1 3 et 14 j et le comte L. 
Serristori, Memoria sul/e colonie del Mar Nero net secoli 
dimesto accompagnata da carte geograficke. Nous venons 
de voir ce que Josefo Barbaro dit de la position de la 
Gdthia ; U y mentiouoe Saliiadia ( Soudak ) , Gratui 
(Youraoul). Cimiafo (Balaklava), Sarsonn (Chereon), Ca- 
làmila ; puis il cite les deux cbiteaux-forts de Solgati ou 
Chirmia (Eski-krim) et de Cherchiarde (Tchoufbutkalé). 
Il paraît que toutes ces villes dépendaient des Génois. 
Barbaro ne cite pas Mangoup quoique considérable, 
parce que cette ville n'a jamais été sous la pmssancedes 
G^ois. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



- 137 - 
à la presqulle de Keriche , le nom de Gazarie , 
seul souvenir de la domination des Khazares (de 
679 à 882) , alors cnlièremeot détruits (1). 

Les Génois, par leurs traités et par leurs coq- 
quêtes, avaient pu conserver un dernier souflle 
de vie à cette antique Gothie , qu^ils se parta- 
geaient avec les ducs de Mangoup. Leur chute 
entraîna celle de la Gothie. Kafa fut pris le 6 
juin 1475, par Tarmée de Mahomet II j Soudak, 
Balaklava, Théodori (Inkerman) peu après (en- 
core en 1475) eurent le même sort, et bientôt 
après Mangoup fut aussi entraîné dans leur 
chute. Les Turcs s^étant rendu les Tatares tri- 
butaireis, firent, pour compléter la conquétedela 
Crimée , le siège de Mangoup. Mahomet II fit 
périr par Tépée les ducs de Mangoup, deux 
frères, restes uniques de la nation et de la lan- 
gue ^vAe, et s^emparadu château (2). Dès-lors , 
il n'a plus jamais été question au milieu des Ta- 



(1) Il existait à KaiâuD emploi particuliei-, qu'on appe- 
lait ojfîcio d*lta Gataria. 

(a) Mathieu de Miëcbow , contemporaîa de l'événe- 
meut, 1. c. ch. IX, rapporte ainsi le fait. Martin Brono- 
vius,quiéciivait'ceut ans plus tard, diffère en racontant, 
d'après un prêtre grec qu'il a consulté à Mangoup, que 
les deux ducs, t'uo oncle , l'autre neveu, étaient vraUem'- 
blablement du sang des empei'eui's de Constantînople ou 
de TrébiEOnde. Selon lui, ils furent conduits à Coustanti- 
nople, où le ci-uel Silim les lit mourir. Ici l'en-eurest 



db,GoogIe 



_ a38 — 
tares et des Turcs, de la nation gothe; le duché 
et les babilants de la Gothie ont été effacés par 
les populations Talares qui ont envahi le pajs, 
et Mangoup , demeurée entre les mains des 
Turcs, est devenue le cbef-Heu de Fun de leurs 
quatre Kadiliks en Crimée (i). 

En résumé, par cette petite digression, j'ai 
voulu feire comprendre : 

1* Qu'il était impossible d'attribuer les pre- 
miers et les principaux établissements troglo- 
dytiques de la Crimée à un autre peuple qu'aux 
Taures ; 

a" Quil n'y avait pas de manière plus naturelle 
d'interpréter les noms de Dorus, de Klmiata^ 
que par le versant septentrional et boisé de la 
chaîne taurique; 

y Qu'à ces noms succéda depuis le dixième 
siècle celui de Gothiey avec capitale Màngotkia 
(Mangoup), arcbevêdié; 

4* Que les Goths y avaient été le peuple pré- 
pondérant après les Tauro-Scylhes et les Alaios, 
depuis le milieu du second siècle de notre ère 
jusqu'à la fin du quinzième. 

palpabk : Voy. sa Tarlarite Deter., p. 7 et 8. Koeppen, 
i'ftsMtfjCtcp. a8i,iiote4i3. 

(1) La Crimée était partagée en ifS kadiliks, dont 
4 dépendaient innnéliateiaent de la Tunjuie, ceux de 
Kafa, de Mangoup, de Souéakf*. de Yéniialé. Koeppen, 
SèomU, p- 7^- 



i:,GoogIe 



— a39 ■ 



Baie de Sévastopol. — Akliar.— Ermitage.— Ruine (Tun 
village cheMonéeieii. — Aqmyuc. — Tonne!. — Mo- 
nailère. 



De Sévaslopoï à Inkerman, le chemin par 
terre est ou fort long ou très-pénible. Si l'on 
veut éviter les nombreux ravins qui coupent la 
Cfaersonèse, Ton est obligé de feire un grand 
. détour; le sentier direct est fatigant, parce 
qu'on n'en évite aucun ; à peine est-on descendu 
au fond d'un ravin par une pente des plus rudes, 
que l'on est obligé d'escalader l'autre flanc p«ur 
continuer sa marche. D'ailleurs ni l'une ni 
l'ftutre de ces routes n'offre quelque chose de 
pittoresque ou d'int^ssant , excepté quelques 
ruines pauvres, semées çà et là, à l'abri des 
rochers. 

Rien n'était désert du temps de la gloire de 
ClierwMi. Une population laborieuse, sacrifiant 
le plaisir d'une vue large et grande à celui 
d'avoir un petit cmn de terrain, s'était emparée 
du thaliVg de tous les ravins , et demeurant à 
moitié dans des grottes et à moitié dans des 
huttes grossières de pierres et de terre, consa- 
crait ses soins à des terrasses, à des digues qui 
devaient étayer une terre précieuse et assez 
fertile, couverte de vignes et d^arbres fruitiers. 
Ni ie v«n« du nord, ni les froids violents ne 



Demies bvGoogle 



— a4o — 
pénétraient dans des asiles si bien abrités ; maia 
'aussi, pendant les ardeurs de Tété, ils étaient à 
peine supportables, si Ton ne pouvait se mettre 
à Tombre sous Tune ou sous Pautre paroi du 
rocher. 

Rien, par contre, n^esi plus intéressant que le 
trajet par mer. Pour quelqu^argent , j^obteoais 
facilement une petite embarcation avec laquelle 
j^allais explorer chaque petit coin ou recoin que 
présentent les deux, rives de la baie de Sévas- 
lopol. 

Ce u^est pas que le pays soit bien attrayant 
par. lui-même, par ses ombrages, ses campagnes ; 
au contraire , celles-ci sont rares sur les bords 
de celte onde, et le passage est souvent plus que 
sévère par ses formes et par sa nudité. La baie 
qui s^enfonce de près de deux lieues dans les 
terres est ce qui prête à la perspective toute sa 
magnificence. 

En géologue, je dirai d'abord qu'en commen- 
çant depuis son entrée, ses rives basses sont for- 
mées par les couches tourmentées et multiples 
du tertiaire volcanique récent que j'ai décrit. 
C^t étage monte au fur et à mesure, pour laisser 
sortir, à la hauteur de la baie du Carénage, les lits 
brillants de la marne blanche avec ses couches 
delapilli^de cendres et de mollusques terrestres 
et lacustres. CetXe formation considérable pré- 
sente des falaises élevées d'un Uanc si éclatant, 



MbvGoogle 



— a^i — 
que chacun (Reuilly enlte autres, cartOf p. 196) 
les prend pour de la craie. 

au-dessous de la marne et vers rextrémité de 
la baie , parait à son tour, en couches épaisses 
concordantes, le calcaire à nummuhtes, riche en 
fossiles, qui s^élève bientôt sur le dos dWe nou- 
velle formation, celle de la craie qui prend un 
grand développement et dont les hautes parois, 
principalement composées de grès vert ou de 
craie chloritée, encaisse le fond de la baie en 
s^écartant largement pour donner passage au 
Bhuk-Ouzene (Tchornaïa Retchka des Russes), 
qui se perd dans un marais avant de se mêler 
aux ondes salées de la baie. 

A peine eus-je dépassé VOchahof-Balk (1) et 
la baie du Carénage^ qu'atteignant déjà la marne 
blanche , je vis les premières cryptes taillées 
dans ses flancs : ta principale, dont Feutrée, 
très-peu élevée au-dessus du niveau de la baie, 
est taillée dans la façade du roclier, est vaste, 



(1) \J Oehakof-Balk est UQ petit valloo eotre la baie 
dea Vaisseaux et la baie du Carénage : il est plauté d'ar- 
bres, et la population de Sévastopol s'y rëunit pour célé- 
brer le 1" mai. Dans le plan primiUf, le canal du dock 
devait contourner le vallon ; mais il parait que plus tard 
IW a adopté et exécuté le projet de le faire traverser par 
un aqueduc de 16 perches. On a franchi de même le ravin 
delabaieduCarénageparuQ autre aquéducdeia arches, 
ayant 35o pieds de long et 32 \ pieds de haut. 

VI. i« 



DiqiiiicdbvGoogle 



— 242 — 
régulièrement carrée : elle a élé travaillée avec 

soin el (es parois en sont unies; mais aucun 
ornement n^en rend la construction remar- 
quable. De toutes les «ryptes simples d'Inker- 
man, c^est la plus considérable par ses dimen- 
sions. 

Je laissai sur la rive gaucbe, vis-à-vis de la 
crypte, dans un petit vallon entaillé dans les 
formations tertiaires , les ruines du village 
d'iiAftar, qui avait remplacé Cberson, donné 
son nom à lit baie et servi de premier établis- 
sement aux Russes 101*3 de la conquête de la 
Crimée. Il s^y trouve une habitation dYté et un 
jardin des amiraux commandants de Sévastopol, 
et on y a placé les magasins et boulangeries de 
la marine, qu^une haute falaise <de marne blanche 
séparait de l'hâpita) de la marine, vaste bâtiment 
abandonné aujourd'hui au fond d'une gorge 
étroite et peu profonde ; personne n'y demeure. 
Elle coirespond précisément à une autre gorge 
située sur la rive droite et occupée par une 
poudrière. Celle-ci est adossée à la formation 
du calcaire à nummulîtes qui paraît à jour sous 
la marne blanche déjà suspendue pour former 
la corniche du rocher, et elle indiquera aux cu- 
rieux la possession de VErmitage^ qui en est 
très-rapproché. 

Lafciçadede l'ermitage l'egarde la baie; j'a- 
bordai immédiatement au pied, el à 2 toises au- 



MbvGoogle 



— 243 — 
dessus de l'eau je Irouvai une prenûère porté un 
peu plus haute que Itirge -, je croyais y Irourer 
l^scatier qui monte à l'ermitage; mais je ne vis 
qu'une cave ou cellule. Je remarquai alors à 
gauche un certain nombre de trous creusés dans 
le rocher : ce sont les marchés qui servent au- 
jourd'hui à atteindre une seconde porte percée 
au-dessus de la première : on y montait autre- 
fois au moyen d^une échelle. 

Cette porte élevée est celle d'un pallier : dix 
marches de l'escalier F conduisent ensuite au 
vestibuIeC qui est immédiatement au-dessus(i). 
Sa longueur est de 17 pieds 6 pouces, sa krgeur 
de 7 pieds. Le plafond est une voûte en plein 
cintre. Il est ouvert par devant dans toute sa 
longueur, et j'ai retrouvé les trous e, «, où l'on 
avait assujetti , en haut et en bas , les montants 
d'une balustrade. 

Trois portes c, c, c s'ouvrent dans ce vesti- 
bule. L'une mène à un réfectoire Ë , avec un 
foyer m, une grande fenêtre dy qui donne sur 
la baie et deux niches pour y déposer les 
vivres. 

La porte latérale du vestibule menait, par trois 
marchés, dans un dortoir D, très-irrégulière- 
ment taillé , et à voûte plate, 

La troisième porte était celle de la chapelle , 

(1) VoyeE Atlas, 1I1< série, pi. 5, Gg. 3. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



d'un slyle Irès-simple. Y compris l'abside, elle 
n'avait que i5 pieds de long et 7 pieds 8 pouces 
de large (i). 

L'abside A, de forme semi-'circulaire^ est 
ornée d'une estrade et percée au fond d'une 
petite niche avec l'image de 1 C. r ( J. G. ) 
placée entre les deux saints. Les lettres. 
^ le séparent de' celui de gauche. 
OA 
IC 

La voûte de l'abside, peinte à fresque, était 
ornée de plusieurs groupes de 6gures , parmi 
lesquels on remarque le Christ exalté, soutenu 
par des anges, levant la main droite avec les 
doigts plies pour donner la bénédiction. 

La nef B , aussi peinte à fresque , et séparée 
de l'abside par un iconostase assujetti dans des 
rainures taillées dans le rocher , a plus souffei't 
que le chœur. L'humidité s'tnfîltrant dans le 
calcaire à nummulites, a iait tomber le plâtre, et 
il n'est i"esté qu'une seule figure tenant une 
coupe , encadrée dans un filet circulaire (2). 

A droite en entrant, une niche carrée T a 
servi de tombeau : il ne reste plus que quelques 
restes de peinture et' des ébauches de légendes 

(1) Atlas, 1II« série, pi. 5, fig. 4- 

(a) M. Hontandon, Guide du foj-a^eur, p. aoo, attri- 
l>ue la chute du pifitre à la malrallanee. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 245 — 

grecques dont je nW pu comprendre le sens (i). 

Il est difficile de jouir dVmevue plus exltaor- 
dioaire que celle que ron a des fenêtres de cet 
ancien ermitage. 

Ces premières cryptes , Yermitage et la 
grande crypte voisine , SMit évidemment mo- 
dernes et n'oaX aucune analogie de forme et de 
style avec celles. des Taures, qui ont rarement 
f^tràsi le calcaire à nummuUtes et la marne 
blan(^ , et ont toujours -préféré la craie chlo- 
litée pour leurs excavatipns. 

Le fond de la baie n^offre plus le même spec* 
tatde que dans les temps- antiques : la mer a re- 
culé devant les attérïssements marécageux et 
insalubres du fftoak'OuMne; de grands ro- 
seaux, aimètent les embarcations daos 'leurs 
infixtricables labyrinlbes. A Texception de la 
poudrière et d'une ou deux baraques , rien 
n^Aunoace les.halHtatîons de l'bomme ; les crypr' 
tes.sont vides, les ravins dépeuplés, déboisés, âl 
les viUages qui couronnaient . les sommités -des 
&laisea-e£ s^étendaioiit sur le plateau de la Cber- 
sooèse ont disparu. Les ruines du plus cbn^dé^ 
raJiiesdiil sèméss-suBles rochers de la poildt^ère 
et de llermitage : les enclos embrassaient um 
e^ce:de 2 ~ versl de long, ne 6nissant qu'au 

(i) M.'Moiltandon a vu encore des osBements dans eu 
tombeau en i833. ' ' ''' 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— a46 — 
grand rocher dans lequel est taillée la première 
des églises cPInherman^ celle qui dépendait de 
ce -village.LesnuiisonSjpetitesetea pierres liées 
avec de la terre glaise, étaient entremêlées de 
deux ou tnrà tours rondes que je prendrais 
pour des tholos; on tirait Teau nécessaire de 
puits taillés péniblement dans le roc; et des mu- 
luillAS constniites contre la stef^ - semblaient 
TOuloù- défendre le village contre des attaques 
venant de ce côté-là. L'une de ces muraiUeSf 
épaisse de 4 {Meds* a plus d'une verat de Ion-' 
gueur. 

L« chemin direct de Cberson à Inkerman 
passait par ce village, et une décbirupe dans \a 
grès vert soutoiait de ses âanes le sentio- très- 
roide, qui menait de la liauteur du plateau jus- 
qu'au îaoà du ravin où est l'église. Là reoom- 
mencent les traces de culture; les cryptes anti- 
. ques remplissaient naguère les deux roobMV 
qui forment les flancs du ravin : jV passé à côté 
de rodies isolées, taillées exprès, les unes en 
forme d'autel ou de prie-dîeu, les autres pour 
diâëreuts usages. 

La majeure partie de ces restes de Tbistoire 
primitive de la Crimée ont disparu sous les tra- 
vaux des ingénieurs qui ont fait sauter les 
rochers avec les cryptes pour en tirer la pierre 
de taille dont on a construit le magnifique aque- 
duc qui, d^une paroi à Tautre, doit porter l'eau 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— a47 — 
4u Kouk-Ouzène destinée aux docks de Sévas- 
topol (i). L'aquéduc ferme Toitrée du ravin et 
se confond avec majesté aux monuments anti* 
ques (a). Il est porté par dix arches et mesure 
aoO'piâds de long ; les piles ont l8 pieds de fon- 
dation : ce n^est qu'à cette profondeur qu'on a 
pu b-ourer un sol ferme. 

Pour conduire Teau des docks plus loin, on 
s'est vu dan« la nécessité de creuser dans le ro- 
cher un tunnel qui fut commencé le ^ juiHet 
i832, et t^Tninéle lo-octohre i833. Il mesure 
t33 sagènes de long et se trouve pei'cé d^abord 
dans le grès vert,, puis ressort par son autre ex- 
trémité à ti'avers les couches i^>aissesdu calcaire 
à nummulites. Vinglrquatre matelots du 4?' 
équipage y travaillèrent jour- et nuit pendant 
i5^mois, se rechangeant toutes les trois heu^ 
res. Le canal a 4 pieds, de profondeur, 9 pieds 
de large au niveau de Teau, et 7 au fond. L'élé- 
vatiâQ de la voûte est.de6pieds; la largeur ton 
lal« de. la galerie est de «2 pieds, avec un sentier, 
pratiqué de chaque' côté. 

Son entrée touche à la vieille église crypte 

, (1) Palla», f^iyfaffe, elc.t t. II,p, 88,feitlade8crfçtion 
d'une partie de ces cijptes dans lesquelles on conservait 
fa poudre. 

(•à) g. h. Montabdon » Guide du fojrageitr,'p. 100, a 
doDBé «ne -f rMsièt«'liUM%iiipliie de cet aquéduç. Voy. 
pi. a° 11. 



db,GoogIe 



^ a48 » 
dont j^M dit que dépendut le village, et il est 
heureux qu^on ait pu ménager ce nâbnument. 
Le roclierfait un angle ici, et Tune de ses faces 
regarde le nord ou la baie, Paulre Test.- 

Dans celle-ci, une porte taillée de plain-pied 
avec la prairie, marque Fenlrée d^un escalier de 
36 marches par lesquelles on moule à réghse. 
A droite et à gauche sont des cellules, dont un 
des rangs est éclairé par des jours percés dans 
la façade du rocher. 

Arrivé au haut, je suivis un corridor spa- 
cieux, long de to pas, dont la direction fait un 
angle droit avec Tescalier, et j'entrai dans l'é- 
glise. Il n'en reste qu\Hie moitié , qui paraît 
avoir appartenu à ta nef. La voûte est taillée 
dans le style byzantin, ou à Ton veut dans ce- 
lui de nos cloîtres TWnans. De petits piliers 
réservés aux quatre angles, se prolongent et for- 
ment les nervures croisées de la voûte en plein- 
dntre, dont la' clef sur le point d^intersection 
est ornée d'une croix byzantine, dans te genre 
de celle dessinée III' série, pi. 5, fîg. 6, avec la 
seule différence que les quatre bras sont 
égaux. 

L'autre moitié de Téglise s'est abîmée avec 
une partie du rocher qui s'est détaché subite- 
mlbt de la &çade qui regarde le nord. Il ne 
reste plus de traces de cet éboulement qin a eu 
lieu dans Thiver de 1 79.'^ à 1794 : car dès que le 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 249 ^ 
désastre fut connu, l'on envoya des matelots 
pour scier et dépecer ce bloc si commode à ex- 
ploiter, et il a serri aux constructions de Sévas- 
topol. Dans le dessin II' série, pi. 6i, sous le 
n* 8, Ton Toit précisément la partie entr'ouTerte 
de Téglise, et il est imposable de rien pré^ger 
de ce qu'était la partie enlevée d'après ce qui 
est resté, hormis un côté de niche qui fait sup- 
poser que là se trouvaient l'abùde et Tautel. 

A côté de réglise sont d'autres cellules, et un 
second corridor mène à une grande pièce, aussi 
taillée dans le roc, et ayant jour par une fenêtre 
sur le Bïouk-Ouzène. 

Il est facile, dans l'ensemble de ces cryptes, de 
reconnaître tout ce qui constitue un monastère 
avec ses cellules, son église et son réfectoire. 
Une vingtaine de moines y avaient place sans y 
être gênés : pendant la construction de IVqué- 
duc et le travail du tuimel, ces mêmes cellules 
servirent de refiige aux matelots et aux soldats 
qui y travaillaient; ils se firent des fwrtes avec 
quelques bouts de planches, et des fenêtres avec 
des fragments de Titres, et se d^endirent ainsi 
contre les rigueurs de l'hiver. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



iDkemuii. — EgU8« ciypte. — GhÂtuu de Ktéaos (Ëupa- 
torioD, Théodorî). — ; Ville crjpte. 

En continuant ma routç vers laierman , won 
Strfiboa me rappdle ici que je marche «ur un soi 
bJstoiique. Les Çhersonésiens , menacés pu- 
Skilouros, roi des Tauro-Scythefi, s^étaient mis 
sou^ la. {)rol9Ctioil de I^ithridale Eupalor, qui 
envoya à leur seeoups une armée eonuuaiidé& 
parDiophanlOf Tundeses généi-aux. LesTauro- 
Scylhes cernaient la Chersonèse Héracléollque 
par leurs places fortes qui sç prolongeaient le 
long des crêtes crétacées ^ jusqu^au~delà de 
Kermanichik ( Simférqpol) qui était leur ça- 
pUala. 

Diophante « maître de la steppe , pour résiste^'^ 
aux Taures et se conserver une sortie franche et 
lUïre de la Chçrsonèse , eut Hdée de fortifier un 
Iiaut promonlcNre qu^oq voit dominer le fond de 
la baie.de Sévastopol, celui auquel on donne 
aiqourd'hui le nom d'Inierman^ et que les 
Taures avaient. déjà percé de cryptes. Il fit 
construire sur la [Jate-forme du rocher u|i 
château qu'il nomma Eupatorion^ selon Stra- 
bon (i). 



(i) Les difficultés que préBCDtaient le texte de Strabon, 
et une assertion erronée de Ftolomée , ont fait ciouc aux 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— a5i — 

La baie de Sévaslopol (le port de Kiénos de 
Strabon) sWançait alors davantage dans les 
terres « quoique à cette époque il y eût déjà un 
marais d^eau de mer où Ton faisait du sel 
(AifjtvodoAaTTOc). 

Afin dVuvrir uue eommunication directe par 
terre , entre le nouveau château et la ville de 
Cherson , Diophacte fit jeter une digue à travers 
Textrénuté de ta bale^ c*est-à-dire , selon les 
expressions de Strabon ^ quHls Condilèrent tA 
tète du goUê , en y établissant une chaussée 
commode jusqu^au rocher qiû dépend de la 
Chersonèse } elle facilitait les moyens de repous- 
ser les attaques des Tauro-Scythes. 

Maisceux-cia^étantrendusmaltres de la grande 
muraille qui fermait la Chersonèse , de Balaklava 
à la pointe de Kténos, remplirent de roseaux, 
pendant le jour» le bas-^ond ou fossé qui les 
séparait de la chaussée , se faisant ainsi un pont 
pour y arriver^ Les soldats de Hithridate y mi- 
rent le feu pendant la nuit et se défendirent 
ainsi, jusqu'au moment oîJL les armes de leur 
roi remportèrent sur Skilouros et les Tauro* 
Scythes. 



Russes (]n'Eupaiarion Était à U place qu'occupe aujour^ 
d'hui KazlaffCt ils lui oui resUtuë le nom d'Eapalorie^ 
mais c'est à tort. Comp. Hurawiew-Apostol , Reiie iliirch 
Taurien, p. 64- 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— aSa — 

Or, la digue ou chaussée est parfaïtement 
conservée , et sert encore à la communicatioH 
d'Inkerman. Elle est élevée de plusieurs pieds 
au-dessus d^une verte prairie qui s''étend comme 
un beau tapis entre les deux rochers qu'elle l'e- 
joint. Un pont de trCHS arches avec une écluse , 
donnait passage au Bïouk-Ouzène. En id34, il 
nVxistait plus gu^une des ardues. 

1» position actuelle de ^la digue prouve dai- 
rement combien la mer s'est retirée depuis . 
Slrabon. 

L'on pourra juger de l'ensemble de ce sin- 
gulier paysage par lapl. 16 de la II* série , et y 
suivre le développement de mon excursion^ 
L'on a, sous le chifire 8, la partie du rocher et 
de réglise qtû s'est écroolée. Lés arbres maS" 
quent le pont et la digue; la tête de la Chaussée 
aborde le principal rocher , celui qui sert de 
postument aux ruines d'Eupatorion ; sa paroi, à 
piccomme une muraille, s'élève-à 7opieds en- 
viron au-dessus d'une première assise qui lui 
*ient lieu de plate-forme. Celte-ciest'le résuftat 
des vastes excavations dues aux- cani^^s que 
les Ciiersonésiens ont exploitées. On volt feicâïè- 
ment l'immense entaille (de 1 à 3) qui a été 
faite dans le rocher , el qui mesure i^5oo pieds 
déloiig, i5o pieds'^e, prpfonjd,çur, et, 70 pietés içlp 
haut, Qia^sci qui) ej^cubîvit, donnerait unJïloc. de 
25o pieds dans toutes les dimensions. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 253 — 

Vue seconde entaille ou carrière» phis au 
midi , sous le n" 4 1 ^^^^ commencée. 

Gesl entre ces deux entailles, dans unepar- 
^e du rocher qui n'a jamais été sans doute ex- 
ploitée, quVst la principale église crypte d'In- 
kerman. A l'angle extérieur de la grande en- 
taille, sous le n° z, Ton voit renlréetrès'rongée 
de Tescalier qui y mène (i). 

Deux ou trois cellules sans ornements quel- 
conques le bordent intérieurement, et il se ter- 
mine par un corridor percé à gauche de deux 
excavations sépulcrales T, remplies d'ossements 
«l ornées au-dessus de l'entrée d'une croix 
sculptée, remplaçant toute inscription. Ici 
commencent aussi les sarcophages taillés dans 
le sol et recouverts d'une simple dalle ; j'en ai 
indiqué sept sous la lettre T (a). 

L'édifice crypte est composé de quatre pièces 
principales , d'une église , d'une chapelle , d'un 
vestibule £, que le corridor longe les trois 
pour aboutira la quatrième D, qui est une sa- 
cristie ou un conclave. 

Uéglise, dans son ensemble, présente tout 
ce qui constitue une église byzantine com- 



(i) VoyezAtlas, in«sërïe,pl.5, %. 5. 
(a) On voit que «e corridor joue le rôle du kreu^gaug 
(leB anciennes églises d'AUemagne et de Suisse. 



db,GoogIe 



— 254 — 

plète : portique, nef, bas-côlës, transept et 
abside (i). 

Le portique qui comprend une partie du cor- 
ridcH', touche à la façade du rocher, percée 
d'une triple iênétre byzantine ou vénitienne en 
plein cintre : celle du milieu débordait d^une 
hauteur de càntre les deux autres : le temps a 



(i) Voici les principales mesures de cette église ; 

Longueur cle la nef. .... lo pieda. 

Largeur de la nef. 8 

Largeur des bas-côlés. ... 3 

Transept 4 p> 6 pouces. 

Profondeur de l'absyde. . . 7 

Longueur totale ai 6 

Largeur totale 16 

Cette crypte rappelle singuliÈrementcelledont M.Koux 
de Rochelle nous a donné une descripticm détaillée dans 
le tome XVII de» Noue. Ann. des Voyagest par Eyriès et 
Malte-Brun. Elle se trouve dans les rochers i gauche , en 
remontant la rivière de Midia , l'ancien Salmidesse , a 
ag lieues environ de l'entrée du Bosphore de Conetanti- 
nople, en remtmtant les rivages de la Mer Noire vers le 
Danube. Voyez les 4 {^anches qui accompagnent cette 
description. Pour les deux églises, c'est à peu près même 
|Jaii, mbne style, même nombre de travées, mÉmes orne- 
ments et même distribution, à l'exception des deux sacris- 
ties qui sont à Midia dans le prolongement des bas-côtés 
et du transept, et qui n'existent pas à Inkerman. En outre, 
l'éghse de Midia est moitié plus longue et une fois plus 
large. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— a55 — 
rongé les meneaux qui descendaient jusqu'au 
sol, ainsi que les embrasures. 

A la fenêtre médiane répond la porte c de la 
nef B^ dont les ramiers effrayés tous ferment 
seuls rentrée en se précipitant sur TOtre pas- 
sage. 

Deux rangs d^arcades de trois traTées, sup-^ 
portées par des pilastres carrés , séparent la 
nef B des bas-côtés C éclaii'és par les petites 
feoéires d. Tout, arcades et Toîîles, est ici en 
plein cintre. 

Entre la nef B et Tabside A, s''élendent les 
transepts, très-amples et sans coupole; «près 
quoi vient Tabside semi-circulaire. Une petite 
niche ornée d'une image, occupe le fond comme 
à Fermitage de la poudrière : un banc en pierre 
règne tout autour, et une grande croix sculptée, 
fig. 6 , décore le sommet de la voûte. 

De l'église, uneportec menait au conclaveD, 
sans passer par le portique. Celte pièce, qui 
mesure 16 ^ pieds de long et 12 pieds de 
large , est à voûte plate : un banc en pierre 
e, e, e règne de trois côtés. On peut on faire 
une sacristie ou une salle d'assemblée d'où Ton 
descendait, par les escaliers F, F , aux cellules 
du monastère excavées en partie sous l'église. 

La petite chapelle^ taillée a gauche de l'église, 
avec abside A, nef B et tombeau T, n'offre rien 
de curieux que sa distribution. A juger par la 



MbvGoogle 



_ 256 — 
tombe, je pense qu^elle a été exécutée aux &ais 
de celui qui y est enseveli, religieux ou laïque. 

Le ««■f't^u/e E , avec sa niche et son banc f, «, e, 
ne serait pas plus intéressant, sans un escalier F 
que l'on voit à gauche eu entrant. Empressé de 
le monter, jVrrive bientôt dans un pallier carré 
où je suis arrêté tout à coup ; car je ne puis 
atteindre à un trou carré qui est au milieu du 
plafond quVu moyen d'une échelle. Je n'en ai 
point, et je me dis que je puis peut-être, en m'é- 
lançant, arriver à cette ouverture. Mon essai est 
couronné de succès, et quand je me suis soulevé 
avec peine, je me trouve au bas d'un grand es- 
calier taillé, avec un parapet le long du flanc du 
rocher, sur lequel on le distingue de loin. . 

En quittant la dernière marche, je me trouve 
au sommet du rocher, dans la principale rue du 
château , non loin de la porte et de la tour d'en- 
trée jHÎncipale; car il existait, certes, un chemin 
plus conmiode pour y arriver, quoiqu'aussi taillé 
en grande partie dans le roc, et composé de 
degrés. 11 tournait par l'extrémité de Fen- 
taillel (t),etsuivantà distance de la corniche du 
rocher, arrivait au-devant de la porte, dont un 
fossé assez profond taillé en entier dans le ro- 
cher, le séparait. 

J'ai trouvé, à ma grande surpnse, la paroi ex- 

(i) AtlaAjlI'térie.pl.ei. 



DiqiiiicdbvGoogle 



— a57 — 
térieure.du fossé, celle opposée au diâteau , 
percée de cryptes qui ont servi d^habitations : on 
dirait des casemates. 

Le ehâileau , de forme approchant du carré , 
o^étak défendu que de deux côtés par des mu- 
railles munies de tours ; les deux autres présen- 
taient le rocher à pîc. Rien dans ces fortifica- 
tions nVst monumental par ses décors ; nulle 
inscription et pas d^armcûies. 

L^intérieur^ assez restreint, était occupé par 
une rue bordée de maisons rasées jusqu^aux 
fondements. 

Jusqu'à présent , à peu d^exceptions près y ■ 
rien ne mppelle encore les Taures; pas même le 
châtoiu qui, fondé par Diophaote, sous le nom 
à'Eupatorion, subit plusieurs métamorphoses 
jusqu^au momrail où il fut abandonné. La loca- 
lité et non le château s'appelait Kiénosdu temps 
de Strabon. On prétend (i) que du temps des 
Goths et des Khazares , il porta les noms de 
Doru, Doros ou Doras ; on ne le suppose que 
par analogie , parce qu'il est presque certain 
quedaoslesiS, i4 et 15* siècles, il porta celui 
de Thèodori: à cette époque il serrait de rési- 
dence à des princes grecs dépendants de Cons- 
tantinople. LVn en connaît un nommé Alexis ^ 
le même qui disputa au Génois Balaklava , d'où 

(i) P. deKoeppcn, Shorntk, p. 387 , d'après TbuRuaiiti. 

vr. 17 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— a68 — 
^ilifat rccbassé eni^^^- il- est fut niention d» 
lui-tUns uQê.inicriptionquei^ù copiée àMiii., 
terre de la comtesse Laval •a.Criooéef et que 
M. deSténipkoTskj su|ifas(lit Avoir étié trourée 
à. InkevmMi. Mieôs si Théodot^sest sybobyihe 
d^lakerman , le4exte nvènede rinscinptioD proo- 
Tcniil presque rimpossibitité de la suppoà-^ 

lioo.(t). ... ■■■• ■ 

En i475f la prise de Thoodori nlitfinâ Pexis- 
tencè de cette petite principauté' grecque qui 
eot le sort de ceUe d« Mangobp. Le château fut 
occupé par une garnison turque , qui le laisM 
de plus en plus tomIi«r en ruines. Eac<(>re du 
temps de Bronovius (1576), des inscriptions 
grecques avec des armoines en oroaient les 
portes et les édifices publics. Aujourd'hui, je 
J'ai dit, îl n'y en s plus aucune trace {2). 

(1) Atlae, IV' séi-ic, pi; a6 i. Koe[qKD, Shornik, p. ai8 
«t note 3i8- En voici la traduction. < Ce temple, avec le 
château remarquable que vous vojez maintenant, a été 
achevé du temps du seigneur Alexis , souvcrnin de la ville 
(le Théodoros «i de la contrée voisine de la mer {ic3.p3.9x.- 
'k%aipaî\ et propriétaire (xtktus) des saints célèbres, adores 
k l'égal de Dieu , les grands rois semblables aui apôtres 
Coostaotio et Hélène, au mois d'octobra de la sixième iii- 
dictioB, en l'an 6936 (1427 de J.-C.)» Après pTopriitaire, 
il faut sous^entendre sans doute des images. Le monastère 
de l'Aïoiidagh était aussi dédié à saint ConetaïUin et à 
sainte Hélène. Pallas, 11, 188. 

(a) Mart. Bronovii, Tariwite DeteriplU, p. 5, iSgS. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



Les traTaux des Taures, ceux qui sonl anté- 
rietirs à la fondation du ch&leaa , sont dans la 

lagermeruun arx et oppidum. Pour bien comprendre ce 
morceau , j'averlirai ceux qui voudront le consulter, que 
BroDovius commet une ^ande erreur géographique. 11 
suppose que le pori à étroite embouchure de Strabon est la 
baie de Sévastopot ; et que le Paclorum porlus est l'un des 
.ports de tenta baie. Sans cette rectification , sa de«crïpiion 
«st incotnprébenùUe. Voi<â ce qu'il dît d'Inkerman. • In- 
germenum, distant de i a milles el plus- de Cottloviq , pos- 
sède un château en pierre, un temple et des cryptes 
laillés avec un art admirable dans le rocher sous le chfi- 
ieau et vis-à-vis ; car il est placé sur une grande montagne 
très-devée, et les Turcs lui ont donné son nom à cause de 
•es crjpteB(/'), crjptes; kerman, château). Il existait id 
autrefois une ville riche, célèbre, admirable par sa posi- 
tion et trèB-vaste. Dans les montagnes pierreuses, qui sont 
irès-grandea là, on voit des -traces très-visibles et consi- 
dérables de l'exploitation que les anciens peuples grecs 
faisaient de pierres énormes , pour les embarquer au port 
d'étroite embouchure (la baie de Sêvaatopol) et les con- 
duire à Corsonum ou Gherson, dans son temps la ville la 
plus célèbre et la plus ancienne delà péninsule; Cherson 
fut bâtie de ces pierres , et encore à présent les Grecs 
chrétiens s'en servent. Il parait que le château d'Inger- 
menum a été assez magnifiquement construit par les princes 
grecs; car la porte et quelques édifices restés entiers jus- 
qu'à présent sont ornés d'inseiiptions grecques et d'ar- 
moiries qu'on y a sculptées en leur honneur. ■ Un voya- 
geur qui a parcouru les crypies d'inkerman en 1 784, dît : 
■ La plupart des faces extérieures sont tombées de vétusté; 
on y voit des chapelles et des madones avec des inscrip- 
tions, qui paraissent slaves. On y communiquait par des 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— aCo — 
&ç(iâe du rocher qui regarde le midi, éxpo^i- 
tioD presque toujours choisie et pr^rée par 
eux. Par plusieurs issues , depuis Pintérieur du 
chftteau , et entre autres par un corridor spa- 
cieux, muni de degrés, je pus descendre dans 
des enStades innombrables de cryples formant 
six à sept étages les uds sur les autres. 

Plusieurs de ces gi'Ottes forment une habita- 
tion complète , ou l^on reconnaît un dtre ou 
trou pour le feu et pour cuire le pain , des ni- 
éhes à déposer les effets , des caves ou silos creu- 
sés sous le sot de la cuisine , des chambres à 
coucher, avec des niches simulant àe&lits^ le 
tout taillé dans le roc vif. 

Les plus simples de ces cryptes ne se compo- 
sent que d^une pièce unique dans laquelle tout 
est compi-is. Dans le fond est pratiqué le lit dans 
une espèce de niche de 5 à 6 pieds d'ouverture. 

Ce lit élevé de l pied au-dessus du sol , me- 
sure environ 1 pieds de large : quelquefois il est 
double, c'est-à-dire qu'au lieu de 6 pieds de 
long , il en a 10 ou 1 1 . Il est muni d^un rebord 
aussi en pierre , de 4 à 5 pouces de large sur au- 
tant de hauteur. Ce rebord est percé de a à 3 
trous b, IV° série, pL 6, fîg. i ; je suppose qu'ils 

escaliers creiuës dans riiilërieiu' du rocher. >■ f^oy. kist. 
et géogr. calre la Mer Noire et la Mer Catp., 3' partie,, 
«Ktr. d'un voyage, etc., p. ao. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— a6i — 
setraient à assujettir une cloison ou un rideau: 

De même, à quelques pouces au-dessus du 
Et, dans les angles extérieurs de la niche, se 
voient des trous c , percés de part en part comme 
des poignées, et qui ne peuvent avoir servi qu'au 
même usage que les premiers. 

Au milieu de l'appartement, un grand trou 
rond d,, fig. i , a , 3 et 6, de 2 pieds de large 
et i pied et plus de profondeur, avec une gou- 
lette, indique la flace àu^^e r ou Jbur antique, 
tel que jç l'ai vu dans les grottes de la Géorgie , 
et tel qu'il estencore employé par plusieurs peu- 
plade» de ces eentrées (1). 

Des trouS', des^ rainures montrent que lés 
portes étaient en bois , et même qu'il existai!? 
des cloisons en bcws pour partager en deux les 
plus grandes ■ci'yptes. ' 

Les cryptes pins compliquées se composénli- 
d'Une pièce pareille à celle que je viens de dé-' 
erire^ avec Un cabinet ou deux dans le fond ; 
chaque cabinet ayant un lit. Fig. 3. Quelques- 
unes sont plus compliquées, se composant de 
plusieurs. pièces irrégulièrement dîsti'ibuées et 
ayant servi'à différents usages. ' , ■■■ • .1 

Nulle part d'inscription ou dé traces de pein- 
tures, de sculptures; toutes les grottes sonf 
traVailléessimplementàIa/?oinf^/ les parois et les 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— n6œ =^- 
To&tes neportentdottcaucuoetracedepoKaisiirev^ 

et les seuls ornements, si on peut se set^ir de ce 
terme, résultent des raies croisées qù^a labsée» 
la pique f travail fort grossier, oà l^oa ne soup-f 
çonnermt pas mênje (}ue Parliste ait touIu'cAu^i^ 
cherà obtenir quelque effet artistique. •■'■_ 

Ptirle laps de teaqps^ des grov^e^ entier^ de 
cryptes se sont détachés; de la pa^i principale ;. 
il s^esl fait des fissures ; dea passages son^ beup, 
chés; des escaliers extérieurs'qui disaient com-r- 
inuniquer les dificrents étages de. cryptes het 
sont usés et so^t devenus ImpiialicaUe^, et no^V- 
gré leurnombi-e, la majeure partie des crypte^ 
est inabordable. Celles quVu |)eul visiter sont 
e|i général mtùns bieç couset^ée^ qiïe celle dei 
Katcbikalène ou d^ Tépékerman ^ el pour ne paf^ 
répéter des détails qui sont lifo-tout les mèratï}^ 
je réserve une description plus particulière de 
cette architecture primitive àfi? Taures pom; ces 
deux loçaUtés que j''ai étudiées «yeç encc^e pb)^ 
de soin. 

Les. ci'yptes dHnke^an s'étendaient sur les 
&ces d'un second rocher qui est le .prQlougi^ 
ment du premier ; mais n^l^é leur ntHfnbre^iiPr 
fini, qin faisait ressembler ces rochers à çeits de 
la Thébaïde, il n^en. restera, bientôt plu^. L^ 
lieutenai^t Kruse, c^9r^ par cûntea^d«,f:KLLçpvr 
les matériaux nécessaires à la construction des. 
nouveaux aqueducs y des docts. si d'autres édi— 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



fices pi^)ëcs, pour «'é^i'gD«r leptusdefraîsie^. 
de pein^, a }Mgé;COOventib|« de saltaq/mt ptûo*, 
cipalomiçtit' «t celle der{4èF« paroi «le CrypiQ$y 
qifi facilitent l'exploitation par la mioe Ql la- 
poudre^Des groapas eftti^;^ de cryptes s'écnj^h; 
leuL ainsi à la foi$, pour êlre dépecés, taiUéiïf oU. 
pour passer dans ses foiirs à oIiau^> Il wis-Sut 
pejoe d« Toii: ces mutilatioiifi qui'a'<M):,t)nae!CfUe 
rien laissé d'entier dd ce' quartier d'InkecsobU,, 
qui n'était pas ^ moins intfaasanl. ! 11' moSevr-t 
D^it, d'ajppès j3e.qMe j^ai pu ea;>Mger, des^èœRi 
curieusem^ taillées , avec dfi petite dômes^desi 
guêtres triples,, cpoiine <celte de Téglise, etc.: 
Ai^ourd'l^ lêS: escaliers et autres , voies.:. di^i 
CDimminicalion entre les, diSereDls élagesioiHi 
disparu, et vu Vactiyité de M. KruseijAine; 
doute pas qu'à l'heure qu^il est, il n'ait eflàcé 
jusqu^au moindre vestige de ce précieux mpum 
ment de U patienoe humaine , ef, dan^ ao.ou 3o 
ans on s'avisera peut-être de douter de :Son 
existence (i).. 

Pdi«vm (j^-le goiïv«rneiiient,np peuntBttepî* à 
M,<K.ru$sd'4ttaqlier L'autre quartier ,dii^cryf>t6Si 



feçe des d^uj^ quartiers^dft çr}-ptea,,estjtrë4Tyi^i dai^ .(ou^ 
■es détails : en le ,compa^apt au .mien , on verra coi^bieit 
il mte'péu oe ïrâéei de celles qui' étaient dans (e i-oéhei' 
éiploitéptfi'^; KiWi i'd^ns'iiiori deSsin'/U eSt iai^iiii' 
sou» ltSO^'flir**n»ctel!***diaH;îï(!Biad*oîW. i'i- nunq 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



_ 264 ^ 
qui «t sons le château ; je &is iÀext des Tœux 
pour leur conserralion , uialgré les avantages 
qui résulteraient pour M. le lieutenant du génie, 
qui a établi au pied de ce mèœe rocher une ex- 
ploitation dusa^être quHl extrait des monceaux, 
de matières animales qui se sont accumulées 
au-dessous des cryptes . 

Tout le monde f en connaissant Pextréme in- 
salubrité de la vallée dUnkerman , se-demande 
C(nnment des populations entières et si nom- 
breuses ont pu s'y établir. Chacun sait que te- 
mauvais air ici est produit par les marais stag- 
nants et sales du Kiouk-ouzène ; il en résulterait 
qu'ils nVxistaient pas^ ou qu^ils n^étaient pas 
aussi considérables autrefois ; ce qui revient à 
mon interprétation de Strabondonnéeplusfaaul. 

Trajet d'Inkerman à Mangoup. — Terre à foulon ( Kefié- 
kîl). — TclioT^utna, campagne de HabliU. — Chouli, 
campagne de Pallat. 

Les mêmes couches de grës vert qui ont for- 
mé Tun des côtés de la gorge d^Inkerma» , pi-e- 
nant ensuite ime direction plus orientale , en 
bisaDt &ce au midi , s'en vont composer la haute 
muraille que j'ai marquée sur ma cartie. Les 
couches embrassent les n" 6, 7,8, Q et lo de 
mon tableau de la formation crétacée , et oa 
pourrait les surnommer couches à cryptet.: 



db,GoogIe 



— a65 — 

En pouvsuivant mon exf^oralion vers Tdior- 
gouDa et vers Mangoap, le long de cette corni- 
che,, je cherchai en vain les traces d^uoe mu- 
raille que Pallas a vue à 700 pas de la preoû^% 
égbse, se prolonger d'unemoatagneàrautre, à 
travers le ruissenu profond de 9 à 10 pieds. Il 
sujf^se qu'il a existé une porte à l'ouest du 
ruisseau (1). 

Mais je vévifiai par une nouvelle observation 
un fait que jVvais d^ù obsei'vé autre part en 
Crimée.. Je remarquai à la base du a' 10 des 
couches de grès vert, immédiatement au-des- 
sous du second groupe des cryptes , un dépôt 
très-extraordinaùv, se composant de débris de 
craie, noircis ou grisâtres , de 2 à 3 pieds d'é' 
paisseur, remplis péle-mèle deuoyaux ou moules 
de grands pleurotomaires, d^arches , qui ont été 
longés par des vers ou brisés avec u^j^e cassure 
fraîche, le tout empâté dans une oraîe chiDritëè 
très-diâfàrente des débris. Ce dépôt bizarre Se 
prolongeuit ptlis à Fest, est accgmpagné'db lits 
talqueux,. dans lesquels ont . trouve, des débris 
pareils de fossiles et d'une couché dç terre k fbii' 
Ion grise de a pieds d'épaisseur, qui est au- 
dessus. On es^oite ces schistes taïqueuX et cette 

MDS doute partie de» hngt murs de JuBtinieti, dotit j'ai 
parlé pluB Inut. .^w., I 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 866 — 
l«ri« k iaulonpooT' s|en scrwifiionittwdQ Sbton 

est connu sotu. le aora î^ SeJSé'Ait- (lerva Aé 

,V». vu lai^iébtion. de ce 'phénomène gëolio^ 
^Mè,,'eT«o les- mêmes ciPConslaRce«^<ledéf>ÔE'é(. 
4<e posUUloB i^atijVe à Sabli :. auv- l'utie de$ ,îi'- 
▼es delW/ma (i), la ten-e à fouibh' verdàÇre 
lalquewe'est mdangéede catilouxsîliceuxav^- 
i^mIq» de hamittet, à'ammoaitBi fragtnenlces ; 
tUée^pair l« frouèment , : 4s|idiH que fiur l'atilré 
rive Ton, peut extraire par des puits tfné dé* 
meiUeunes terres à foulon d^ la tinméè. JW 
meutiOimé .cette mtaae cooc^ au pied ' dé 
VA.&kfiïcf i pnès'de Karasoubaur. ■■■■ ■■ ^ -''> 
. . ^$0, ei],6alieie, sur. lei rives ^Jh/St^pa'; 
prè* àûi ^i\hgk-âé Peiiykovcé ^.fai découvert. 
VPIu^at^ment sur te gris det JCuipath^ u* 
gis^pietil lotit paceilv ooAsi^tant.eb wbe cliëiïi 
«dhlorit-^ qui, dans soh<lc«i»olabl 'aweoJB'-gi^si 
jEtst it)é|ftBg^.pltkft ou pleins de petits pmUoil^ 
v^ltC«iU^ ^bsi etide-toàlef «ôulciurs./(i^ijd^ 
pp(; previdjqûelqiteâjis l?a^ppar^e djude iiiaelv^ 

y^u/on, i^t Smectïs, p. 26, Pallaa, II, p. too, la décrit bous 
le Dom de terre à foulon. Lisezdansleiu's ouvragée le mode 
!:^'exp|aitfttioi^B,ll^,gr(:pri^tép4t.<;e);tetei'rft..c:..:;./l (0 

|(^) Atla^»;X?tBp<iie,,n>l. i3- Qîeeioebt ilci'^uMro^iagM 
de la craie sur les rives de l'Aima, deuxiêi]ia>éUi^l-| 'f'i-.<[ 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



amygdaloïde trouve. 11 renfenneçti QMM'^.ileux 
espèces de pétrifications ^ les unes plus anciennes 
ont été empâtées par fragmenl^ dans la. craie 
ehloritée; cesonl de ;7c;ijf«j^r;-/ï/(^j, lisfiesoH 
finement striées loDgiludinalemenL et transv^Kr* 
salement, la Terel'ratulapfctù» So.w, et, A'aurr 
très espèces, des Cirrhus,, 4 ou 5 fonnies àfi 
Troques ou de Pleurotomaires , des ^rçh^i ,.1» 
Cassis avellana Brong. striée ou lis^,. d4fl 
jimjnonites , des Serpules , des Turbinolies^^^ 
Scypkia, etc. , tous composés dWe jnasse sili- 
ceuse, polie, brillante, d^une couleur - Ih'MO^ 
plus ou moins foncée. Les. ^ de ces jfbssijes 
sont à l'état de noyaux, .Les autres pélrjfica-r 
lions, tant gryphées qu'huîtres, .etc., spnl daçis 
leur état nati^l et visiblement de,J'âge'de' Ip 
roche. ., • , > 

En Crimée, souS' cette, terre à, foulon et. à 
moules de fossiles usés, ou bnsés. (^guUer..iq^ 
lange) se trouvent géfiéraj(ejnpnl,!djçft ^^|»$|.4 qui 
n'ont rien dVnalogue aT,ec les grèSj.TjçrE^ otl^ 
terrains clilorités «jui lui.apat superposés,- (A Inrr 
ker^iatif ce sont , quelques cent^ne^, 4çi;piedi 
d'épisis^ir d'unie marne bl^nqh^tf^ ÇH,^s4trej 
plus ou moins schisteuse , presqu'entièrement 
priTée de fossiles. Ses contre-forts arrondis par- 
tàttt du pied) de la muraille de grès'Veïï, recôu- 
Trent une partie dé la vallée dfe Jfe|aj(ciayft,,)|(( 
s'avancent jusqu'à Tçhorgpup^ 9|J<ic^^| ^Ft.iUffiite 



MbvGoogle 



— a68 — 
du néocomien et de la formation jurassique. 
A Sabli , cette couche indiquée comme n" i-i , 
n'a qu'une quarantaine de pieds d'épaisseur,, et 
ressemble davantage a un schiste noir ou gris 
foncé; un grès très-tendre le sépare du néoco- 
mien compris sous le n" 1 2. A mon avis, ce ter- 
rain sdiisteux mort ou privé de fossiles, en amas 
souterttconsidéraMes, ne peut' être qii*iine ro- 
dié remaniée , et déposée à là suite' d'une épo- 
que ^niptive dans ta chaîne taurique. 

Tchorgounoy dont le nom rappelle celui de 
Tchortchoun que les Talai-es donnaient à Cher- 
son, s'étend dans une gorge jurassique formée 
en majeure partie par dés marbres et des pou- 
dingues semblables à ceux de Balaktavà. Le 
Sïouk-Ouzène (Tchoniaïa-Retchka et Kasikli- 
Ouzène d'autres auteurs), venant de la vallée 
de Baïdar , réunit jci ses deux bras principaux 
qui se sont échappés de leurs écluses sauvages^ 
ouvertes dans les rochers jurassiques (1). Avant 
de se presser entre les deux derniers rochers dé 
marbre qui puissent l'arrêter , prêt à atleihdrè 
la vallée crétacée de Balaklava où on le saigné 
poui- r^pËr l'aqiiéduc des docks , il reçoit eW- 

(1) Koeppen,^^rn(>,p. a44)^oiii*e le. pUp ^me. fq!- 
tification antique, pUc«!e sur la rive gauche dû Kasikli- 
Ouiéne, le bias oriental, uu peu au^csBUa du village 
d*-i<i»»i(. Il l'appelle /«tfrtcA(^(pèiileforlcW8sc). 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— aSg — 
core le ruisseau de Choali qui a un cours tout 
différent. 

Tchorgouna, qui a appartenu à un membre de 
la famille Krim-Ghérai, puis à M. HaèUtz, le 
premier qui ait écrit sur Thistoire naturelle de la 
Crimée avant les Pallas , les Marschal Biber- 
stein , les Stéven , est visité-par «ux qui se plai- 
sent à contempler les lieux qui ont été habités 
par de dignes citoyens. Dans son palais bizarre, 
entouré de vignes et de hauts peupliers qu^un 
pacha turc avait plantés , Hablitz reçut mainte^ 
fois son ami Pallas , qui discuta et composa dans 
ce séjour champêtre les plus beaux morceaux de 
son ouvrage. Clarkeetses compagnons y. reçu- 
rent aussi la plus aimable hospitalité : dans ce 
temps-là, Tchorgouna était un petit rendez-vous 
scîeulitlque (i). Aujourd'hui pdus rien ne rap- 
pelle le séjour des amis , que la tour dodécagone 
si pUtoresquo qui touchait la maison (2). Pallas 



(1) Hablitz a composé l'ouvrage sans nom d'auteur, 
traduit du russe et intitulé : Description pkysique de la 
contrée de ta Tauride ; La Hsiyey 1788. Lisez sur M. Ha- 
blili, Pallas, II, p. ioa;Clarke, 11, p. an, et le porti'ait 
qu'en fait Murawiew-Apostol, Reise darch Taurien, 1820, 
p. i44- Hablitz avait dooué à son domaine le nom de 
Karlovka. 

(1) Pallas, dans stn Atlas , t. Il, pi- tt. ou pi. 33, a 
donné une excellente vue de cette tour et du vallon de 
Tchoi^ouna, prise du nord-ouest 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



oite te tractilion qui TAttribue à un pàcba turc 
qui voulait préserver sa résidence des incursions 
des vîUsges d^aletitottrs; mais il suppose , avec 
plus de raison, que 'C^est un ouvt^ge des Grecs 
diodernes de Cberson ou des Génois. Clàrke ré- 
nia^ué que^ quoique Ton ^t placé de petite 
canons sar sa plate-forme voâléé, lé bâlimeUt 
lui-même lui paraissait avoir été construit à une 
«époque antérieure à Temploi de la poudre à ca- 
non. M. de Koeppen n''en sait pas davantage que 
ces deux voyageurs (i). 

Le ruisseau de Chouli tire son nom d'un vil- 
lage de même nom, qui n''a pas moins d^attrails 
que Tehorgouna pour les amis des sciences. 
, Chouli ou Choulu était la campagne de Pallas; 
la maison dans laquelle il résidait est encore ha- 
bitée par le nouveau propriétaire , M. Martino. 
En poursuivant ma route vers Mangoup, je re- 
montai le ruisseau qui coule entièrement de sa 
source à son confluent avec le Biouk-Ouïène, 
entrelesforipations jurassiques et crétacées dont 
son lit est la limite presque strjcte. La vallée du 
ruisseau d'abord large , se rétrécissant , ressem- 
ble enfin à un étroit couloir ou défilé où les 
deux formations en présence, se dessinent d'une 
manière tranchée; car tandis que le jura pré- 
sente ses dos calcaires arrondis , boisés et cou- 

(ij P. de Koeppen, SborniJi, p, 243- 



DiqiiiicdbvGoogle 



— 271 — 
fàB àiivam6es\' lai Craie, à càtitmeiïcer yar le 
«éboomien,hn oppose son créïlel'ses contreforts, 
■ruiesf riwveris^d'une végélalion pauvre et sur- 
jDonlés'çte J^énôrme muràitlé nuë Ae gfès Tet't> 
■qui se prcttonge -SflDS 'ihtemiption jusqU'à la 
piciiiite. d'Aïlhodori a taquéllb il né manque 
^^une > mer pour être le plus pittoresque des 
-promontoires; 

,t On âonne idifférents noms à celle muraille : 
ce sont successivement je Kokagaich (Maken- 
zi^), le Tchertetkàia, le Tchapla^kaïa ^ sous 
lequel sVlend im groupe de cry|>tes taillées 
comme celles d^Inkerman et appelées KarakolNi 
( groltenoire), \eSouidanhaïa , en face du vil- 
lage de Chou!) , le promontoire qui dommeAï- 
thodor «'appelle Elli-bouroun (le cap des tem- 
pêtes). 

Ce haut rocher avancé, couronné de quelques 
pins maritimes, est IVn des battants d'une des 
grandes écluses qui se sont ouvertes dans la 
formation crétacée , et l'on ne dira pas que c'est 
l'eau uniquement ou une rivière qui ce sont 
ainsi créé un passage, en creusant un pareil dé- 
filé. Car quoique l'écluse soit assez large , assez 
profonde, aucun des grands ruisseaus de la 
chaîne laurique n'a daigné en profiter et ne 
passe par-là : elle n'est arrosée que par un filet 
d'eau qui a ses sources dans Técluse même et qui 
se jette dans leBelbek. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 9-751 — 

Le milieu de l'écluse est coupé, par un im- 
meuse rocher, à pic de toutes parts, qui s'élève 
comme la pUe isolée dVn pont} ce rocher porte 
sur sa plate^forme le cél^re Mangoup. Demc 
étroits vallons , qui sont deux ram^Seations de 
Féclu^e, le séparent des deux parois de rocha-s 
dont il est un fragment détaché. NuUe position 
en Crimée ne pouvait être pius forte : nulle n'é- 
tait plus importante. Mangoup commandait une 
des portes de ta steppe , et tout ctunme un mur 
fermait hermétiquement la vallée d'Inkerman ^ il 
parait qu''un autre mur double fermait pareille- 
ment celle-ci : on en a trouvé les traces bien 
conservées dans l'embranchement qui mène de 
Karalès à Aïthodor ; les deux murs étaient sépa- 
rés par un intervalle de 5o pieds. Cette fortifi- 
cation se répétait sans doute dans l'autre em- 
branchement de Kodjasala^ qui s'appelait ci- 
devant Bougaze-sala (village de la Cluse). 
Ainsi se trouve encore justifié ce que E'rocope 
raconte des longs murs que Justinien 1" fit 
élever pour défendre les Golhsconlreles inva- 
sions des peuples de la steppe (-i). 

Mangoup. 

On se fera une idée générale de la position de 

(i) P. deKoeppen, Sborrûk,^. a8i. 



d=,GoogIe 



- Î73- 
Mfuigoii^ âur son rocher élevé de près de looo 
pieds, par le dessin que jVn ai dooné ( II" série , 
pi. 65). Je l'ai pris du nord, en m^ portant TÏs-à- 
vis, au-dessus de Kodjasala, qui remplit le fond 
du vallon. La montagne avec sa haute corniche 
se présente en face. Deux grandes déchirures 
taillées dans les flancs de la montagne Tont par- 
ta^gée de ce côté-ci en trois grands promontoire» 
qui présentent de toutes parts leurs flancs à pic : 
leurs sommets sont de niveau avec le plateau du 
reste de la montagne (i). A droite, la paroi de 
rocher qui s^élève au-delà de^ couronnée de 
pins maritimes, est VEUi-bouroun {cap des tem- 
pêtes). 

Mon guide me fit grimper péniblement par 
l'ime de ces gorges le Tabana-déré ou Gaman' 

(i) Mon dessin fera juger de l'imposBibilitë d'admettru 
le plan qu'a donné M. de Koeppen, dans son Krimtkii- 
Sbornik, p. 27A, plutôtque celui de Mourawjevr-Aposlol 
ou Ee mien. Nous n'avons vu que deux vallons, Je Khapou- 
rtéré et le Gaman-déré ou Taiana-Jéré avec sa petite passe 
à droite, qui n'en est qu'une légère ramification. Au lieu 
de cela, M. de Koeppen qui a quatre promontoires et trois 
vs^ns, met la fonificalion des quatre tours dans le Ca- 
mfxn-déré , dont il fait une vallon à part, et place les 
cryptes avec la source et rétablissement des Juifs Ka- 
raïmes, dans le Tabana-déré, dontil fait un autre vallon, 
quoiqu'il soit évident que la muraille , les cryptes et l'éta- 
MisaeméDt dés Juifc soient dans le même vallon, les uns 
aurdessuâ des antres. Voy. Atlas, 1'° série, pi. 17. 
VI. 18 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 274 — 

'déré^ resserré entre le promontoire du mibeu <f 
et celui de droite f. Le sentier contourne par- 
mi les genévriers, les cormiers et la Tigne sau- 
vage , indice d'une ancienne culture. 

Pour défendre ce point, Tun de ceux par les- 

' quels le sommet du rocher est acces^le , on Ta 
fermé d'un mur crénelé qui sVtend d'un pro- 

-montoire à l'autre , et qui s'appuie sur quatre 
tours, dont une seule est semi-circulaii-e ; les 
autres sont carrées. Toutes sont ouvertes par 
dertière, et solidement murera à cfaaux en quar- 
li«^ de pierres à peine dégrossis. Le lierre s'est 
étendu sur ces ruines abandonnées , et j'ai ad- 
miré les troncs énta-mes qui les embrassent et les 
soutiennent. 

Hon guide évita de me faire passer par la 
porte qui est ménagée à gauche au bord du ro- 
■chN", à l'extrémité du mur : il préjovme ian% 
suivre à droite une saillie de rocher au-dessoUs 
de laquelle est le cimetière des Juifs karaïtes aux 
tombes bicornes , et me faire entrer par une 
.passe étroite également fortifiée , à en juger d'à- 
près les ruines qui reetenU 

Là , j'avais presqu'atteint le sommet du pla- 
teau et je me vis an milieu de ruines nom- 
breuses de maisons, parmi lesquelles Murawîew- 
Aposto) place une synagogue des juifs karaïmes. 
Pour procéder avec ordre, je commençai par 
redescendre pour visiter IWérieur du TahanO' 



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— 375 — 
dM (ratton de la Tannerie) que femimt la 
muraille et les ipistre tours. On n^y voit plus 
que deux ou trois éta^s de cryptes « avec une 
belle source. JusquVn 1 800 quelques fiiBÙUes de 
juifs koraunes exercèrent ici leur métier de tan- 
neur; après eux , tonte trace d'être nvant a dis- 
paru die la ville de Mangoup (1). 

HemoDté au-dessus des cryptes sur le plafeau , 
je passai à traien quelques tombeaux turcs, me 
dirigeant sur un petit édifi<» un peu moins mal- 
tvuti que les autres. Mon latare me Tindiqua 
du nom de X Hissa , et je reconnus uoe pe- 
tite cbapeUe grecque dans le g^re de celles de 
la côte dejCrimée : Tabsideet les parois Utiles 
avaient conservé quelques traces de peioAuree. 

La Kiiisaa était entourée de tombeaux grecs 
dans le genre de ceux que j^ai «écrits à Laspi 4 
oQBsifttavit «n un saro(^i^;e avw une petite ttïur 
devant (2), Ceux.-ci sontlesplus fâmp^sde «eux 
que j'ai tus; à peine un petit ornemaot;. les 
portes quimanquuit le bas de la lournanquent 
ài^Msieujrâ. la pfaipart des tours ontétébrisées 
à. plaiûr par des mains sacrilèges. 

Un peu À gancbc de l'élise est an* moquée 

■ ^1) Làp^sBUcîenDetombedet Juffi Karaïmesà Man- 
gosp^avecttate, endel'ait5D34(soit is74deJ.>C.)TP-d* 
KoeppcD, .fiionM^, P- !>9- 
(a) Atlai, IV'YrW) p'-V' 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— «76 — 
abandonnée et un second cimetière turc a enrahi 
le promontoire d, qu'un vatlon rapide siépare 
du promontoire a. Ici im autre Lon^ mur ferme 
tout accès, à moins que par une porte percée au 
ncàUeu, de laquelle est empnmlé le nom dq 
Xhapbu-déri (vallon de la porte). La route et 
l'entrée principale de Mangoup étaient par-4à. 
Pâlies -dit qu'au-delà d'une fontaine qui jaillit 
près de la porte et qui retiHnba dans un réser-t 
voir, il existe une pi^re avec une inscription 
talare de l'année gSâ d« l'hégire ( t546 de 
•J.C). 

'Tels sont à peu près tous ies ot^els visibles 
sur c«lte premi^ partie de Mangoup , qui Com- 
prenait la ville proprement dite. Le plateau «st 
gazoni*é' et senhôde quelques 'broussÀille». La 
Ttte est immense , et s'étend jusqu'à la^,nïèr au- 
delà de Sévastt^. Vacropole d« BfaAigoup oe- 
et^ait'të troisième promontoire u qui-s'àvaneé 
diteçtementrvers l'est, etdont lesflMiés ià pic 
-fi»^ 'près, sont plns.[imposai|tS'qué leS'p^ 
énomtes'bastionfr qu'une citt»d^te 'puisse '^V)^ 
pour sa défense-. IlsetanrûnecvpoinlsépMnisii^. 
'ntI]jeii)muvsde.oetté':aeropoie'étaîent ain^i.tbut 
trouvés; il ne s'agissait que de fermer l'entrée 
d^]^roça9Ptoii'epourêtra.h9i;s de Loul,<^tj|eiate : 
«'«sgt cei'(fue l'on fit eu-.coastruisant d'un/abùoe 
à l'autre une muraille épai>6e,'j0i^énelée,' tqvréè 
en gros quartiers de roc. 'Elle correspond par 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 277 — 
uoe^ ses exlrémitës aux fortifications duKh» 
pou-déré. Une porte en plein cintre au miJieu 
est Tunique entrée. 

Avant de la passer^ je m^aiTétai malgré moi à 
droite , en face d'un grand bâtiment auquel elle 
est accolée. Aucun ornement, aucune feuélre 
ne peut en trahir de ce côté-là la destinatitm. 

Je me fa&lai d^entrer pour voir si Tautre côté 
de Fé^fice était semblable au premier }. et quelle 
futma surprise en contemplant une. belle façade 
ornée qui ne peut avoir appartenu qu'à un palais! 

Il était à deux étages, et reposait sur une lerr 
rasse qui régnait sur toute la longueur du bàti^f 
ment. Un large escalier de cinq marches y conr 
duisait (i). . 

Au premier étage ^ quatre fenêtres placées 
dans une certaine symétrie, étaient richement 
décorées ; trois filets passablement distants, eur 
cadraient celles du milieu , à cintre plat ; celles 
des extrémités surchargées d'ornements étaient 
en arc surbaissé, et de plus grandes dimensions. 
A juger par lë travail des méandres, des arabes- 
ques, de rosaces, des filets et entrelacs , on re- 
connaît le style de rorient , et principalement 
celui de l'Arménie (a) : il approche du genre 



(i) Atlas, III' série, p). 38. Ruine d'un palais de.Maa- 
(3) Atlas, 111' série, pi. aS i. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— «78 — 
turc ; mais outf e que celui-ci est moins réguËer^ 
mmos sjniétrique , plus capricieux , il n^est pas- 
croyable que ces conquéraota qui aTaient pris 
Mangoupen <47&i ^t qui l'abimdbnnèreiit en- 
suite à quelques soldats , se soient plu à ériger 
des édifices pareils. D'ailleurs , le récit de Mar- 
tin BronoTÏus prouve le contraire, «i Dix-huit 
ans , dit-il , après après arcàt été pris par les- 
Turcs, comme terapportent les Grecs t^édens, 
Mangoup iiit détruit presque de fond en cotbble 
par un horrîblie et sul»t incendie. Il n'éciiappa 
rien de remarquable que racropole (arx. supe- 
rior) dans laquelle s'étète une belle porte ornée 
de marbre, atec des inscriptions g;recques, et 
une haute maison en pierre. Cest dans cette- 
maison que les khans , dans leur fureur bnrbaref. 
■ Ont lait renfermer plusieurs fois les ambassa- 
deurs motscovites, et les y ont &it darênient gar- 
der (i). » On voit que cette porte et cepalai» 



(i) M.BronoTii, Ihn. iJejcj-.jp.j. Ce dernier Èdtestpar- 
faitetnenl vraLEa i569,uii ambasBasaadeurrusae, Athanase- 
Nagof, qui se U'ouvaït avec sa suite à Kalà chez le pacha 
Kawm, tîit conduit par ordre du klian Dewlet-Ghém tt 
Hangoup, où il Ait mis sous la plus sévère survàlknoe,lui 
et les siens. £d 1573 , un faToii de Ivau-le-Cruel, Baeile 
tïriaEDOÎ, lut fiùt pnsonniersur les bords de la Molotcfana 
par les Tatares de Crimée et lenfèrmé k Mangoup : ses 
plaintes aivëres n'abr^èrent point sa captivité; il ne fut 
racheté qu'en 1577. Mais précédemment ce nitoie palai» 



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— «79 — 
rraaontcoit avant rinceiHUe , et par canséquent 
avant la pris* de possession des Turcs. C'est un 
souvenir des princes goths de Mangoup, el Ton 
s^expliqueni le style anuénien qui règne dans 
cette construction, wt se n^peknl que dis le 
milieu du qualorziàme siècle, une foule d''Arnië- 
BÏMift avaient quitté leur patrie épouvantés par 
lé grand tremblement de terre d'Ani , et remplis- 
saient la Oimée de leurs colonira. 

Le second étagedu bâtiment n'avaitque trois 
fenêtres, orn^de filets et placées à égale dis- 
tance les unes des autres. Ceà rappelle la dis- 
tribution pyramidale des fenêtres dans les mai^ 
sons bcHirguigooones delà Suisse Romande des 
quat^zième , quinùème et seizième siècles. Une 
galerierégpaàtlekMig.dece second étage; on voit 
les troofi des poutres daos la muraille : seule- 
ment oii a peine à Se figurer où étaient les portes . 
dVntrée. Je les tufpoae sue Le côté , là où le mur 
est miné. 



AVdt été le tbëâtre d'événemeots plus padfiques. Itaïi, 
pi^ce de Hangonp, y reçut, en <474j l'AmbasMde de 
Jean 111, BwiLovits, grand-duc de Russie, qui lui fâiuit- 
demander sa 6Ue en maiiage pour son fils Jean IvanoviU. 
L'année suivante un second ambassadeur vint pow s'in- 
former sous main delà dot que Isaïlc. voulait donner à sa 
fille. Ceci se passa fort peu de temps avant la pnse de 
ftbnfpHip par les Turcs, qui aniva peut-itre déjà en 1 473 . 
Voyex plu* haut. 



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— 28o — 
L'intéiieur de' Facropolë est couvert tté traces 
d'autres eOnstructions ; nmîs que rincendie n''a 
pas ménagées. En aTanlde laporteetvis-à-TÎsje 
cherchai à mVxpliquer h- destination d'une 
grande bAtisse avec des enf(HiceiUents : nombre 
de pierres de taitlo sont éparses sur le sol : par 
sa position ce ne peut être une tour ; mais j'en 
ferais plutôt une des deux églises dont parle 
Bronovius. n Mangoup, dit-il , avait des temples 
grecs superbes^ — Celui deSami-Corutantât, et 
un second dédié à Saint-George, coudiés à 
tare ( depuis l'incendie), n'ofifrent plu» que des 
ruines. » 

Ce n'est donc pas ce qui est sur terre qui 
peut attirer beaucoup l'attention : pour ux)uver 
quelque chose d'entier , il faut descendre sous 
terre , là où l'incendie ne brûle pas , et où la 
pierre entassée ne cède pas à la main du con- 
quérant dévastateur. Mangoup a eu . sa ville 
crypte , dont les appartements les plus nom- 
breux étaient creusés en un ou deux étages^ 
dans la paroi de rocher qui regarde le midi : je 
suis entré presque dans toutes ; j'ai Eût le plan 
de celles qui m'ont paru les plus intéressantes , 
IV" série , pi. 6 , fig. 5, 6 et 7. 

On descend à l'extérieur de la paroi du ro- 
cher par des escaliers n qui conduisent sur des 
terrasses ou galeries taillées en retrait sur l'a- 
bîme qu'elles surplombent : 6g. ^et 6, D. Les- 



— a»i — 
portes et les fenêtres sVarrent dessus , comme 
dans U façade dVne maison. 

: Ls plupart sont vastes : «lies sont généfale- 
njent' pius grandes, et taiUées avec plus d^art 
que celles dlnkerman, de K&tclùkalène ou' de 
Tépdiennan. 

La âg. 6 ne se cCHnposait d'abord gue de 
Tantique pièce prinùtÎTe B avec son lit-niche a. 
Le luxe ayant appris à ise feire des couches plus 
molles et plus commodes, on ne voit plus de 
lils-nîches dans les autres pièces plus récentes, 
et les couches se composaient de tapis ou de di- 
rons poses autour de Tappartement. 

Cette rveté de Ht~mcke^ une plus grande re- 
cherche et une plus grande tendance à se mé- 
nager des dépendances commodes , me fitit 
supposer que les cryptes de Mangoup sont plus 
récentes que celles d^autres localités. 

Dans la crypte que je décris, E était une es- 
pèce de caveau; A serf aàl àe pièce t^ réception, 
de chambre d'étrangers, de vestibule, etc., elle 
jouait tous les rôles; sa hauteur était de 8 pieds. 
Par contre F, haute de 7 pieds, pouvait passer 
pour le harem, le gynécée, où la ièmme pré- 
. parait à -manger, cuisait le pain dans le petit 
fiiurd, creusé en puits à 1 ^ pied de profondeur 
dans le sol : la goulette pour donner l'air néces- 
saire à alimenter le feu , n''y manque pas. Cette 
pièce a un baiam e qui servait à maints usages. 



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— a8a — 
Au £oad de la fMèce, dm trous nmds de 8 pou- 
ces de diamètre, rangés le long de U parai, sot- 
vaieot àj dépctaet des pnmskms, ou à j plan- 
ta- debdut des jarres pointues si Sact ett- usage - 
alors pour y fstifermer le fin. 

Les. crypte» se prolongeut le loDg'& roeher, 
bien au-delà à» Sam eatéricur de Tacropole :. 
Vwut des plus eoflunodes , dessinée |^n et 
coopcf fig- 7, «Bt peu ^(Hg&ée de là muraiUe. 
SixDurelieG seulwœnt y minent, parce que le 
ro<^r forme ici un relief qui épwgnait ta des- 
cente e» Tattaquant de côté.. 

Le bas de Tescalier était fermé par une porte- 
dcmt les trous des Terroux «n bois et les akes< 
sont encore viâUes. 

Le foyer placé ou est Â, au miUâu de U pièce,, 
laissait libre le fond de la pièce ou Ton avait 
étendu les tapis et les divans. 

DauK Ouvertures percées dans la façade du 
rocher, éclairaient Tin teneur de Tappertement ; 
Tune «, n^étaic qu^uue single fenêtre qui coso- 
mençait à 3 pieds au-dessus du sol, IVutre m, 
serrait eu même teo^ de halcên-ti de latntir. 

A gauche, dans une nicbe, trois trpUs A, per- 
cés dans une e^>èce de soubassement, ont pu 
servir au même usage que ceux que j^ai indiqué»^ 
précédemment. Les trous i pratiqués au-deasuB 
de la niche m'ont paru énygmatiques.^ 

L'angle / était occi^ par trots rayon» en 



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— >83 — 
bus, assi^ftttis dans des rainures tailléei dans la 

Dm deux petites almCiirâs A, i, la fdos rap- 
|irodiée du calnnet B était aussi garnie de six 
rayons, adfqilés de la même manière. 

Le Cabinet B, quoique sans Ut-niche, a pu 
betrir de réduit k oouehe ou de garde-robe. 

Cette rue de cryptes qui regarde le midi, jouit 
d''Hne vue magnifique sur la chaise taurique et 
sur les vallées boisées qui en sont le versimt 
septentrional. On appelle le pied du rocher dont 
les eonlref<;»1s sVuvrent Ters le ruisseau de 
OiouH ^InuUii-Diré (vallon des pommiers) : 
Nooraview-Apostol marque ici un sentier taillé 
dans le roc qui menait au fond du vallon, et 
Aont rentrée stu- lo plateau du rocbo' était dé- 
fendue par une porte et une tour : je n*ai re- 
marqué ni TuD ni Tautre. 

Mus aucune de ces cryptes qui regardent le 
midi ne livalise avec celles qui terminent le 
(Htimoatoirede Vacropole. Leur grandeur, leur 
dispoution et les accessoires qui les accompa- 
gnent poumôeat les faire attribuer à un chef ou 
à un rtn des Taures. 

^les sont placées de manière à jouir d^une 
vue magwfique sur le raUcn de Ko^asala^ et 
sur toute Timmensité des montagnes qui bor- 
nent lliorizon au S. E., et leur importance se 
reconnaît aux constructions qu^on avait élevées 



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_ ft84 — 
au-dessus de lerre pour ttn d^fraidre Taboinl. 
J^ai TU dislinctement sur Texlrèine pointe: du 
rocber qui rappelle la J^tei'de lia Suisse saxotme, 
les fondations d'une espèce de tour taillées dans 
le roc; on. a enlevé sans àoaie dans des temps 
l^is modernes les matériaux qui avaient servi 
à la construction de cet édifice solide,' dont il 
n'est resté que ce qui était roc, où j'ai reconnu 
deux pièces carrées accolées l'une contre Fau- 
l'autre, Tune ayant une pcwté d'entrée exté- 
rieure. 

De cette forte totu- qui occupait toute U 
pointe du rocher à pic, Redescendis. par quelr 
ques marcbes le long de la paroi extérieure, et 
j^rivai d'abord à une première et grands 
crypte^ dont la large porte doAne sur une espèce 
de balcQu taillé dans la saillie extrême du pro- 
montoire. 

Cette première pièce, sans nulle autre dépen- 
dance, était la salle d'audience, de réceptioti ou 
d'attente du palais crypte principal, auquel on 
parvenait en descendant encore à l'extérieur du 
rocher par un escaliei' efirayant n, sans garde- 
fou (i), se ramifiant en deux ; une des branches 
aboutissait à la terrasse D, excavée à- grands 
frais; l'autre cotuluisait immédiatement dans Ses 



(i) Atlas, IV" série, pi. 6, fig, 5, plan et coiipé liàng- 
versale. .. ■ > ■ 



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cryptes f-au milieu de U|iièce'^t hatffedo 8'fàa 
pieds. Qiioiquâ mesuniDi pins âé_ ao' pieds' de 
long, la toJkeplate-n^étsit switeaMquepâr'iin 

sèuljkïb«p. ' ' ■ 

■■■■ Huit portes donnaient- daiie cette pièi:e cetir 
tmd^ : cinq étaient celles: doutant de t^binetâ; 
deux à gauche, trois au fond. Les «ns otrt pil 
sarvicde magaàn, d'autPss de oahinets à c6u- 
oliïfr : cdni dn coin Ë ëtut Uné^gâ^de^r^^^ 
eÎMitmébnrIerécontitilt à la rangée de trous A' 
qqi donnent le toup du catùnet. à la bautem^ 
de 6 à 7. pieds;- -les crochets en ^bois t^n'ùà' y 
avait^adapiési aTOîent serrï 'à y suspendre leâ 
habits, oomine on ravai^&it dans rintérjeurdu 
tombeau du Kbùloba. ' . ' >, . i.ji 

Deux portes à droite s'ouvraient dans la pièce 
Bt gra^d ditran.éclairépar UBefenétree^ Ilfal- 
lait repassef p«i* la pièce A pour iarriver àià tèi/-- 
rassé Dv6ii y descendait par deux marchés et par' 
la huitième ^porté^ soigneusenjent t^ll^e..çt,r!ç7, 
ijêlue d,We boisefHe. ,,,,',.,■,■. ii'up -ri :i|. 

,Tel,«ist, Haugoup dotit.l^ai: c^oantépluft. hmuh 
IThisloire.éf.liesdifrér«ibe^ phases. '"[ <::::, i;.... 

En ' si^ppbaant que ce ifât un des ehStèani^ 
forts de SKilpUros, et beùt-^tré même' Cfiabuni 
(xswôv) de Strabori, je crois' loucher à biVérUé|, 
Pi,wHe pp^Uçni-nfipftHTtiit, AM"s.,;p]Ais.aïflni,ag««e 
pour i^:but.>qufe se {tttOftoaûeoinles.l^auro^Sayw 
thés. 'Akwigt^upt'iBae'de' leurs ViUes crypies; était 



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~ ft86 -- 
ivpdb im|irenable « peu de frsos : il c 
dait wie dfi» principales portes de la steppe vers 
la contrée mmta^euM ; il dotainait tout; le 
défilé dans toute sa longueur, la chaîne tauri- 
que et le^ valljéefi qui sont au ped, et mâme la 
Qiersonèse h^-adéotique entière avec une par- 
tie de fies baies, , . 

Que Maugoup, sous les noms de Mangotkàt^ 
Coitron-gotkiaa, ait été le cbef-lieu des Gotba, 
la résidence de leurs princes et dues, et la até- 
Ut^le archiépiscopale de U Gothie, c^est ce qui 
oe peut être douteuK. Brûlée, r^ragée, entièrer; 
ment abandonnée depuis iSoo, c^estle^<imco/»« 
Manicup , Hanguinm^ Manguth des éciÏTtùas 
qui en ont parlé depuis trois siècIfB^l). 

(i) Math, de KUédhfm < i5!ii ] éait. Manki^. Uart. 

eaai. P. Bei^eron, Tr"'/^ ^" Tartar^, p., q6j dU Uancop 
etJtfan^ufA. Delà Motraje (1711) vbite Muncup snr uov 
mcmtagae habitée par des Juifs et qui n'a rien de remar- 
quable qu'une andeane tâterne, II, p. 47- ^ niot màn tpi 
mm dans la oomposilion d« Mangath, AcàX aroir \ine 
signification par tieoliàre. Une trouve dantt.itf«ncw(iw, ou 
3fi)ni;iu(n> (AUunnan), dans MwiktrmfiM, dans Mqttgou- 
che, mnd village de la Critn^ prés de Baktdliisarai, 
dans Mangoui, autre village de la presqu'île de Kertche, 
HOU \<Àa de Théodosie. Il est une partie ^sentielle dé Ker~ 
Tthtn, ^teresM sur uA rocbêr cbnpoaé de thSr ou ^beur, 
NI -tttit», rocher aiHytn»' bfâMi, et da ftiaif. Vtktahtiif 



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— a87 — 

TcharkeW'kerinan. 

En passant: par la vallée de Otouli, j'ai laissé 
à gauche de ma route un monument faistoriqùe 
et artifibquc, que je ne puis négliger cq>endanti 
J'ai expliqué plus faaut comment le nom de 
Tcbarkaas-kennan, si extraorôliiunre;, se trouve 
au milieu des noms de la Tauride, çl je n'ai pas 
éié le premier à avoir I3 ouriosit< d'aller visiter 
\»s monuments que des, Caucasiens ont pu y 



Une partie du trajet de Mangoup à Tcherkess-^ 
kerman se fait en suivant le fond de ta duae 
laïllée dans l'épaisseur de lïi formation crétacée : 
le fond ou tfaaiveg est ^asse» large pour donner 
place à plùsienra TiUhge» dû htMk de Karalis,' 
distingués par les éfùthètes d^ iJôui'eirei (haut);' 
Orta (moyen), jiek&a (bag); les éôtés de ÏA tAùsë 
sont à pic et l'on est obligé'ifeiftiré tm gfrànfl 
détenir jusqu'à' Oria-K àratès' ài&nt dé troùtéi' 
soit une gorge, soit une entaille qui penrièfté 
d'escalader le plateau par lequel on arrive à 
Tcherkess-terman. , . 

De KQdjasalaà Joukarei-Kàralèsj; j(*flfl,,.^t 

de tuttiur , gaib-nr^qne-, (Cambre , camme , felt* tfnne 
RMiton ?. Ktunatt n'estai poim le nmn taane prinAlîfd'UHé 
vilUctypte? i ii'>'- 



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— 288 — 
dans la formalioQ pure du grès-verl, dont les 
couches puissantes s'inclinent doucement vei-s 
la steppe. A la hauteur de ce dernier villaee, 
çoaupence à droite une suite de créneaux sin- 
gulier» qui couronnent la muraille de grès vert : 
ce soi^t les accidents ^e la roche à nununiUites 
qui s^aille làçilement, setlélite, ne prësoitant 
souvent que des colonnes isolées, biearrettient 
arroQdjjeS;(i). . 

Tousl^s voyageurs qùJ, ont écrit sur la Cri- 
me^, Pallas, Ciarke, Murawie-w-Apostol «t 
d^autres ont vanté le séjour A^Oi-ta-Karaies \ 
d^flflure d'Abdyl-.Bqy,oon)i(ie très-pittoresqfte, 
etiUqnt eu faison, , ■.. ;. ; i 

. ,_ATant dVlçifldire efe.hiUage.tfltarev le.gi^ 
it^t s'ênfowie SQut k^ e4 il-,nB>e8te que' le 
çrfcftù-e àriumroMliWs qyi flanque à son tonrlq 
ç|h^, Ici,fteulemeniL s'<tDyrs,à geuche une gorgi 
quj. permet d;esc^iJ^,|SpJUl,e«i. En voyant -Ma 
Tflphers, ^ngés qi#, l^flpnt h chemin de Tcherr 
l^ess-rk^rn^n,, j^ RW^ms m»,çtmtç>m piedide 
l'iiiain^i^ ,rep^^,t,4^lDÇ,jEprl£resse ,:bastjonnée 



(i) Cl^rke, II, 193, a pris, ces dëbria Uot^ de la roche 
â Qùmmulite^ qui cOUrOnnëAt aussi le gfèg vert fi'gauclie, 
pour les ruines des créneaux du château de Tchtrtett' 
ifKfian^: sari). ç«t de to^te iiflpos*fWÂ4é.4ç;voir !«■ * 
imififiSKkltiD^ dpi» lïalhiflicie KwfiJfeCA«w-/Ah,'JE'" 
Moir). 



db,GoogIe 



— 289 — 
par uoe série de demi-lours rondes. Sur la 
hauteur, ie calcaire né paraît plus sur la foi^ 
matïon crétacée, que par grands massifs iso- 
lés, au milieu desquels je trouvai Tcherltess- 
kerman. Ses ruines n^apparlieunent plus à la 
région forte des KUmata ou de ta Gothie , telle 
que j'en ai fixé les limites. Elles sont déjà en 
dehors , entre le crêt crétacé et le crêt tertiaire 
de la steppe , sur les frontières du domaine qui a 
appartenu aux Tcherkesses. Leurs colonies s^é- 
tendaient sur les rives du Belbek appelé alors 
Kabarta^ nom qu'il a conservé jusqu'aujour- 
d'hui en commun avec le principal village tcher- 
kesse, celui de Kaharta : îb possédaient en 
outre la plaine qui est au-delà de la rivière , et 
-qui est restée la plaine des Tcherkesses ( Tcher- 
kèss~tus). 

Le village actuel de Tcherkess-kerman, habité 
par des Tatares, 'est bâti dans une espèce de 
fente, entre deux murailles de roches nunuuuU- 
tiques , extraordinaires autant par leurs formes 
que par leur isolement : elles laissent à peine 
assez de place entre elles pour deux rangs de 
maisons tatares avec une rue au milieu. Un pa- 
reil tableau est curieux à voir du haut des ro- 
chers, el je me demandais quel plaisir les hommes 
avaient pu trouver à se loger si à l'étroit; d'ail- 
leurs , le village n'a qu'une seule issue , qu'une 
seule sortie, au nord. 

VI. 19 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 2go — 

La plupart des étables el des magasios sont 
creusés dans les parois des i-ochers , et l'on s'est 
servi pour cela des anciennes excavations d'une 
ville truglodytique, dont les cryptes sont se- 
mées à plusieurs étages sur les deux façades du 
calcaire. 

La partie imptH'lante des ruines comprt^nd 
le dos étroit et élevé de rochers qui longe lé 
village par l'est, offrant aux troglodytes une 
forteresse naturelle qui ne laissait rien à désirer. 
Une plate-forme de 3 à 4oo pieds de diamètre 
qui termine ce dos au nord, est escarpée de 
toutes parfs et abordable seulement par une 
étroite langue de rocher qui tenait lieu de pont 
eutre elle et le reste du rocher (i). U'aeropolis 
était toute faite; il n'y avait qu'à fortifier ce 
passage de 3o pieds de large tout au plus , pour 
être en pleine sûreté. Aujourd'hui on y voit 
une tour qui est la seule ruine des fortitications 
plus modernes que Bronovius attribue aux 
Tiu'cs (2) , et auxquelles les Grecs ou les Tcher- 
ke&ses avaient peut-être déjà travaillé. 



(1) Alla9,l"8ërie,géogr.,pl. 17. 

(a) Arx et civitas quondam anliquUaima Mancopiae, et 
Cercessigermeno k Turcia arci novœ et a Cercessio nomi- 
nale, prcwima est, nec ea à Turcis et Tartans, ac ipais 
ctiatn GriecU , prapter, nimiam vetustatem aliquod cog- 
uomcD nuDC habet, etc. M. Brono^U, Tari. Detetip. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— agi — 

La langue de rocher, le pont de la forteresse, 
paraît avoir été taillée lÙDsi pour en rendre Fa- 
bord plus étroit; on ariûve à la porte de la tour 
par 3 ou 4 degrés ménagés dans le roc, avec 
deux parapets qui n'ont qu'un pied de haut. 

Le bord du rocher de la plaie-forme ne pré- 
sente aucune autre trace de fortïGcations ou de 
muraille, à Texception d'une petite ruioe pres- 
qu'effacée , à droite près de la porte en entrant. 

Le rocher ou le dos extérieur, par contre, 
offre plusieurs curiosités intéressantes, parmi 
les crjptes dont il est percé. £n retournant en 
arrière, à peu de distance de la porte. Ton voit 
Fouverture d^un puits taillé dans le roc vif. Un 
escalier, aujourd'hui très-dégradé, mène, par 
cette espèce de cheminée , au fond du puits où 
est la source excellente, à laquelle on peut ar- 
river aussi par une ouverture pratiquée dans le 
flanc oriental du rocher sans être obligé de des- 
cendre ce canal dangereux (i), quiéuit destiné 
aux habitants du châteaux. 

Encore dans le même rocher Ton visite dans 
sa façade taillée à pic, des cellules et vaiecha- 



(i) La température de cette source était, le 3o mars 
i834) de •f- 5° |>ar -)- 7° \ pour la température de la 
crjrpte. P. de Koeppen, iS'fornt A, p. 359. SoumaroLofa 
compté 77 narches daoi le puils qui conduit à la source. 
Voy . awâ PaUas, II, 99. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



pelle grecque avec un autel , des peintures de 
saints et des ÎDscriptions grecques toutes sem- 
blables à celles que jV dccnles eu parlant de 
rEnnîtage, de la Poudrière près de SévastopoL 
Le tableau principal représente la sainte vierge ^ 
entourée de saints. Les couleurs sont encore 
vives ; Tesquisse ou dessin est dans le style by- 
zantin. Plusieurs tombeaux grecs taillés comme 
ceux de Laspi et de Mangoup, indiquent assez à 
quelle nation il faut attribuer ces monuments. 
Une des cryptes est remplie par uue flaque 
d*eau : des crânes et d'autres ossements entas- 
sés dans une autre crypte indiquent assez qu^elle 
a su'vi di ossuaire. 

Toi est Tensemble principal des ruines et des 
cryptes qui sont connues des voyageurs, quoi- 
que sous des noms bien différents. L'anonyme 
de 1 784 les décrit sous le nom de Ishi-kerman 
(vieux château) (1). Il parle * de grandes cha- 
pelles soutenues par des piliers et dont les voûtes 
sont fort plates et hardies ; de caves remplies 
d'ossements de personnes que les Tatares disent 
avoir égorgées à la prise de cette ville, dont ils 
se vantent beaucoup, n et d'une autre excava- 
tion , « d'un petit lac assez profond. » 



(i) forages hist. et géog, entre la Mer Noire et la 3fer 
Caspienne, 3' partie, extr. d'uavoy. dans la Russie mér. 
au priât. 1784) p- >■>■ Paris, i7g8,iii-4, ches DélervUle. 



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— 29Η , 

Hablttz appelle du nom de Tckerkesse-kïr- 
mane, le village et le rocher occidental dans 
lequel il esi en partie bâti, et réser^'* celui 
A^Eski-kermane pour les ruines de la forteresse, 
pour le puits et pour la source dVxcellenle eau, 
qu^il dit être à plus de 2o sagènes au-dessus de 
la superficie de la terre (i). 

Pallas qui cile les mêmes objets, les di' signe' 
sous le nom de Tcherkess-kerman, qui dès- 
lors a été prédominant pour Tensemble de la 
localité, mais sans bantùr d'autres épitliètes 
qu'on a clierché à donner à la forteresse. Sou- 
marokof assure que les Tatares Pappeiaieut Kîz- 
koulessi (la tour de la fille) (2) , que d^autres 
ont changé en Kiz-kerman (3). M. Moatandon, 
de son côté, raconte que les habitants du lieu 
désignaient la tour par le nom de Koutteley 
(Koutlou-bey) (4)» tandis que le général Kozen, 
dans son écrit sur les Troglodytes, ne connaît 
les cryptes et la tour que sous celui de Djùi- 
ghis-kerman. (5).. Or, tous ces noms si difierents 

(1) Hablitz, Deserip. pKys.de la contrée de la Tauride,. , 
1788, p. 31. 

(a) Soumarokof, Loitiri d'un j'aide Cri/née, en tusoey 
n, 47i donne une vue de la tour de TcherLfiss-hanian. 

(3) P. de Koeppen, Sbornik, p. 247> en citant M. Pa- 
nioutine, capitaine de vaisseau. 

(4) C. U. MoDtandon, Guide, p. 9,36. 

^5) Th.A.KoEen,/iiiir7ia^(/«/vo;-^er, i8a8, n" 13^ 



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— 294 — 
D« désignent qii^une seule et même localité , et 
si M. de Koeppen, ne sachanl pas concilier (oua 
ces auteurs , a ci'u à deux forteresses difféi'entes, 
Tcherkess^erman et EsLi-kerman, cela Tient 
de Terreur qu'il a commise dans sa carte , en 
plaçant les ruines du château à Touest du village^ 
au lieu de les mettre à Test, où elles sont, ce 
qui explique tout. 

Les remarques que Tinspection des cryptes de 
Tcherkess-kerman ont inspirées à M. le général 
Kozen , sont parfaitement tes mêmes que celles, 
que j'ai faites , à l'exception de l'idée si extraor- 
dinaire par laquelle il attribue aux anciens. 
Troglodytes l'art de ramollir la pierre pour Ift 
tailler. L'expérience a suffisamment prouvé que 
tout le secret consistait en ce que l'intérieur des 
roch«^ de grès vert ou de calcaire à nummulites 
est plus tendre que Pextérieur. 

' Àlbat, Rukî ou Katchikalènef vallon de la Katche. 

Après cette petite disgression qui m''a mené 
jusqu'à Tcherkess-kerman, je reviens au pied 
du rocher de Mangoup, pour poursuivre mon 
voyage le long des hautes formations crétacées 
et les étudier. 

De la cluse de Mangoup , je me rendis tout 
droit à yélbat, qiû est à Tentrée de la cluse de 
Surène^ sur le Belbek. Les rochers qui en 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— agS — 
forment les parois sont aussi ëlev(^s et aussi 
imposants que ceux que je viens de quitter , 
ei la vallée de Surène peut passer pour l'une 
des plus pittoresques et des plus fertiles de la 
Crimée, 

Sur le sommet du rocher de gauche, mon 
guide me montra la tour isolée, qu'il nomma 
Koudlet-ialé. Sa position , d^accord avec te 
paysage, rappelait les rochers sauvages de la 
Suisse-saxonne que Ton voit couronnas d'une 
ruine qui dépasse la cime des montagnes. Je 
n'ai pas eu l'occasioD de la visiter ; mais on en 
trouvera une description très-exacte dans l'ou- 
vrage de M- Koeppui , sous l'article Tour de 
Surène (i). 

Le rocher qui fait face à la tour de Surène - 

(i) P. (icKoeppen, Shomii, p. 391. Surène (Seiuarin 
dans Busbeq) a été une des principales habitation! des 
Golhs. La tour de Surëne était le fort qui défendait la 
cluse , et qui consbtait, comme l'acropole de Mangoup et 
comme Tcherkess-kertnan, en un promontoire de rocher 
fermé par une muraiUe longue de 455 pas, percée d'une 
porte qui s'appuie contre une haute tour. Celle-ci a sei-vi 
de chapelle, à en juger par les peinlures du Christ , de 
saints et de la Viei^e qui ornent Ifs murailles, avec des 
monogrammes en lettres gi'ecques : on y entrait par un 
escalier extérieur et par une porte pratiquée au second 
étage; vis-à-vis de la porte étaient trois fenêtres qui regar- 
daient en dehors du fort. De la tour l'on pouvait voir sur 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— apG — 
est le Toptcht-Kaia , dont une pointe plus rap- 
prochée de Katcbikalène f s^appdle Surine- 
Turmen-Kàia, 

Dans une de mes excursions, la nuit me sui*- 
^nik j^lhat : c^était à la fin de décembre; il 
ny avait'pas de neige ; mais un froid rigoureux 
fit descendre le thermomètre pendant la nuit à 
— la'.Le Tataredu village qui me donna rhospi- 
tahté, m^introduisil devant le feu d^une «chemi- 
née allumé en toute hâte pour me réchauffer, 
dans la pièce destinée aux étrangers. Mais une 
porte à laquelle il manquait un demi'pîed pour 
atteindre la terre, et des fenêtres fermées de 
treillis , m'apprirent bientôt que ce notait pas en 
décembre, mais au mois de juillet qu^il fallait 
venir loger dans de pareils appartements. Des 
pommes que mon hôte m'avait données et que 
j^avais mises soigneusement devant le feu de la 
cheminée sur un tabouret bas , se trouvèrent 
gelées le lendemain matin. 

La route d'Albat à Fitski{i}, comme celle de 
Kodjasala à Albat, ne passe que sur des contre- 
forts arrondis etarides de marne grisâtre, n'ii. 
Nulle autre végétation que celle de buissons 
maigres : point de champs , point de villages ni 
d'habitations : les hommes peuvent habiter ici 

(i) M. de Koeppen écrit Piichki, Kkfiuki et FittkL 
H. MoQtandon écrit BiizJti. 



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- 297 - 
que le long du Cours des ruisseaux et des ri- 
vières, où un sol composé de détritus fertile 
prête à la végétalion que refuse la craie. 

Le vallon de la Kalclie présente le même 
speclacle que les cluses de Suréne et de Man- 
goup : tous les étages de la craie sont fendus du 
baut en bas pour laisser passer une nouvelle 
rivière : mais comme les parois de la cluse sont 
plus rapprochées , le pavsage n^es est que plus 
sévère, sans être plus imposant que ceux de 
Surène et de Karalès, dont les parois sont plus 
élevées. A Tenlrée du vallon s^étend le village de 
Fitzhi. Kochedermen est à Tautne extrémité de 
la cluse , déjà dans te calcaire à nummutites. De 
Kochedermen à Moustafa'bey qui est au milieu, 
paraissent les n°* 2, 3, 4 et 5 de la craie, et le 
calcaire à nummulites monte sur le dos deieurs 
couches, présentant les mêmes accidents de 
forme que ceux que jV mentionnés plus haut. 
Je ra^arrêtai surtout avec curiosité en face d^une 
pyramide isolée qui s'élève à la hauteur de 
Moustafa-bey , et que les Tatares appellent 
ydi- Fa'i-Kaïassi. Je Tai dessinée dans mes 
études sur le calcaire à nummulites, V* série , 
pi. i4 , fîg- 4- Cette pierre , qui a ao pieds de 
haut environ, est demeurée debout au milieu 
d'une destruction gôiéralc, comme si cet(e 
partie du rocher, étant d'une masse plus solide , 
n'avait pu être détruite comme le reste. 



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A peu de distance de Moustafft-bej, Ton voit 
déjà percer, sous le n* 5, le 6* groupe de la craie 
iirec sa masse chloritée jaunitre , cristalline : à 
1 verst de là ; elle s^est assez élevée pour former 
la corniche qui domine Fitzki de 3 à 4oo pieds , 
ce qui lui donnerait une inclinaison de i p. too, 
plus ou moins. 

Ici la muraille crétacée est s pic, comme on 
le Terra dans le dessin que j'en ai donné (i), et 
la pente qui lui sert de base est couverte de 
blocs énormes qui se sont écroulés , s'arrêtanl 
sur les accidents du sol, ou roulant jusque dans 
la Ralche. 

Je n'entrerais pas dans tant de détails , si je ne 
voulais bien faire comprendre la position de 
Tune des villes cryptes les plus intéressantes de 
la Crimée. Dans les n"^ 7, B, 9 et 10 de la crai» 
qui sont sortis successivement et qui forment la 
base de la muraille, s^ouvre une suite presqu^o- 
nombrâble de grottes taillées dans le roc, for- 
nùint peut-être jusqu'à i5 étages. Partout aussi 
des masses immenses de fossiles crétacés, d'huî- 
tres et de peignes surtout, apparaissent sur les 
flancs du rocher , et il faut être halûle en pa- 
reille occasion pour concilier deux sciences 
aussivchères que l'archéologie et la géologie. 

Ces cryptes en général sont très-simples , et 

(t) AtLui V'série,pbiu, coupva,etc.,pl. t4i'%- <• 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— "99 — 
témoigDsnt de moins d^art que oefles de Man- 
goup ou de Tépékennan, situées dans le TOtsi- 
nage. Ordinairement c'est une »mple cavité; 
quelquefois elle est enrichie d''une niche ou d'un 
banc, et c^est à peu près tout ; je ne puis 1m 
comparer qu''aux plus pauvres cellules. 

Jadis des saillies ménagées sur les difierentes 
assises du rocher, avaient été taillées soigneu- 
sement pour en faire les rues sur lesqueUe» 
sVuvraient les portes des cryptes. Deâ degrés 
creusés dans le roc menaient dVne rue ou 
d'un étage à Paulre. Aujourd'hui , la plupart de 
ces moyens de communication ont disparu , la 
temps ayant rongé les degrés et réduit les ter* 
rasses à rien.^ 

Certes, il était difficile d'abcM^er de pareilles 
demeures sans la volonté des halûtants ; cepen- 
dant ils nas'éleientpas contentés de ce seul moyen 
de défense. Eq avant de la &çade du rocher 
où sont taillées les principales cryptes, s'étend 
une terrasse naturelle qui déborde dVne cen* 
laine de pieds la base du rocher. Inabordable 
de toutes parts par ses pentes presque à pic , 
elle n'avait qu^un câté feible au N. O. On la dé- 
fendit de ce côté-là par un mur en pierres de 
taille encore bien conservé ; une porte formée 
par deux quartiers de roc fut la seule entrée 
possible. 

L'ensemble des cryptes prouve la présence 



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— 3oo — 
à\me population qui a eonnu la- culture des 
champs et celle de la vigne. Car dans les étages 
supérieurs auxquels on parvient avec peine de- 
puis la terrasse fortifiée , on en trouve évidem- 
inenl qui ont servi de pressoirs et de greniers à 
blé. 

J'ai relevé le plan de l'un des pressoirs (i), où 
l'on reconnaît la semelle a taillée dans le roc ; 
elle est plus large que longue , mesurant 5 pieds 
sur 6. Les bords du pressoir ont 9 pouces d'é- 
paisseur et autant de hauteur. Le j-aisin j était 
écrasé pour en exprimer le moût au moyen 
d'une presse ou d'un levier dont l'on adaptait 
l'une des extrémités dans le trou carré d. Il était 
possible d'agir avec une certaine vigueur sur ce 
levier qui débordait le pressoir d'une dou- 
zaine de pieds. Je n'ai pu m'assurer si tes anciens 
habitants de Katchikalène faisaient usage de 
moyens mécaniques; je pense que le seul était 
de forcer le levier au moyen d'un étançou fixé 
par un de ses bouts conti^e le plafond de la 
crypte. 

Le moût , par la goulette c doucement incli- 
née, retombait dans le réservoir B, semi-circu- 
laire, qui mesurait 4 pieds de long , 2 { pieds de 
large et autant de profondeur. 

(i) Allas, IV* Btirie, pi. 6, fig. 4- Ciyple avecpntMÛ 
à fUzii. 



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— 3oi — 

Ua autre pressoir avait pour réservoir une 
sphère parfaite dont on avait cherché à polir 
riatérieur. 

L^éléTation de ces pressoirs au-dessus de la 
vallée a porté plusieurs voyageurs, et même 
M. Montaudoa, à douter de la destination que je 
leur assigne, supposant gratuitement que la 
vallée de la Katche ne renfermait pas dVnciens 
vignobles (i). 

C'est à tort. Il est facile de comprendre que si 
la Chersonèse héracléolique a pu avoir des vi- 
gnobles, la vallée de la Katche qui en est encore 
couverteaiijourd^hui, a puen cultiver aussi. D'ail- 
leurs ne reconnaît-on pas dans les pressoirs que 
je viens de décrire, ceux de la Chersonèse dont 
j'ai aussi donné le dessin (2) ? Peut-on rien trou- 
ver de plus analogue aussi avec les pressoirs de 
riméreth et avec ceux quêtai trouvés taillés dans 
les roches volcaniques de Vardsie sur les rives 
du Kour, dans le pachalik d'Akhaltsikhé, où 
tout comme à Katchikalène on trouve le pressoir, 
la goulette et le réservoir circulaire (3) ? 

Avant d'avoir étudié cette branche de l'éco- 
nomie des Imères, ne pouvant deviner l'usage 
d'une pareille machine , il m'était venu dans l'i- 



(■) C. H. Montandon, Gaîdey et£., p. ia4. 
(a) Atlas, IV' série, pi. 36 6. 
(3) Adu, IVo Bérie, pi. 5. 



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— 302 — 

àée., en voyant une source dans le voisinage de 
la orypte, qu'on Pavait amenée jusqu^ici , et que 
tout cet appareil n^était qu'une fontaine; mais 
cette hypothèse D*est pas tenable; car je n'ai pu 
trouver aucune trace d'un canal qui eût amené 
l'eau jusqulci. 

Les Grecs donnent à cette source le nom de 
Sainte-^ nastdsie ou d'£a» Sainte. Les Tatares 
l'appellent Sououh-sou (eau fraîche), ce qui 
n'est pas une raison pour qu'elle soit fraîche; 
car on a vu que la source si belle de Sououk-sou, 
près d'Oursouf, montre 1 1" ^ de R. , et celle de 
Sainte-Aflaslasie, éprouvée par M. Koeppen, 
n'eu diffère guère, puisqu'elle est de 10° R. 

Les silos ou greniers à blé sont dans des 
■ cryptes encore plus levées que les pressoirs, et 
très-près de la fontaine. Leurhauteurrend leur 
abord dangereux pourquiconquç a des vertiges. 
Ces âlos varient de forme : ici ainsi qu'à Tcher- 
kess-kerroan ou le général Kozen en a décrit et 
mesuré unedîztùnequi étaient taillés au sommet 
d'un rocher, ce sont des réservoirs de forme al- 
longée , ovale , de 7 pieds de profondeur envi- 
ron, et de 3 pieds d'ouverture. Les silos de - 
Katchikalène qtri ne sont pas sur mie surface 
exténeure de rocher, mais dans des cryptes, 
renferment encore du frament fiiablo, noirci 
pur le temps. 

L'industrie crypte s'est emparée nou-seïrie- 



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— 3o3 — 
menl des parois de rocher, mais elle s'est éten- 
due sur la majeui-e partie dés énoiines Uocs 
isoles qui s^en sont détaché^, et qui sont semés 
çù et là , hérissant le sol : presque tous sont 
excarés et présealent des niches de dlÛerentes 
formes , des escaliers , même des pressoirs. 

Quelques-unes des crjptes de Katcbikalèue 
renferment des ossements, mais nulle n^a servi 
d^église ou de chapelle ; ce qui prouve, selon, moi, 
que rétablissement de cette ville troglodytique 
est antérieur au christianisme. 

Quand les habitants devenus chi'étieos vou- 
lurent avoir un temple, ils imagioèrent de creu- 
ser dans un gros bloc détaché qui couvre une 
partie de la terrasse fortifiée , une niche sem- 
blable à Tabside d'une petite chapelle. Elle 
regarde le levant, et elle est décorée d^une 
grande croix sculptée , placée sur une espèce 
d'autel (i). 

Au-devant de Tabside « des mortaises taillées 
de droite et de gauche de la niche, indiquent 
Texislence d'une petite nef en bois; IHnchnaiscMi 
du toit est encore marquée sur la &ce du rocher 
au-dessus de la niche. 

Le reste de la terrasse servit de cimetière, et 
yy ai copié les deux plus beaux sarcophages av«c 



(i) Allas, 11' lérie, pi. 46, et V* tétie, pi. i4, %- 1 



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— .3o4 — 

tour. Pi. 17, IV" série (i). Ce sont encore les 
foriaes et les ornements des tombes grecques de 
Laspi, de Mangoup, de Tcherkess-kerman , ce 
qui indique que ces cryptes ont été habitées 
très-tard sous la domination byzantine. 

A 1 verst de Fitzki , s'^élève une église mo- 
derne consacrée à Saiiite-Anastasie et construite 
il y a peu d^années , sur Remplacement d^un an- 
cien monastère de ce nom, par M. J. A. Fitzki : 
on y fait des pèlerinages ainsi qu^à la fon- 
taine. 

De la cluse à la mer, les rives de la Katctie 
sont couvertes de vignobles; j'en ai parlé plus 
faaut> En remonlanl la Katcfae depuis Fitzki, et 
en suivant les ramîQcations de ses rigoles nour- 
ricières, jj.isque dans le sein de la chaîne Tauri- 
que, Ton ne trouve plus la vigne; des dos et 
deâ eontre-forts de schiste noir, maigrement 
boisés, encaissent étroitement les rivières, et 
l'on ne trouve de villages que le long de leurs 
rives. Les Tatares qui les habitent ont des ver- 
gers, du bétail, et s'occupent de charronage. 
La route directe de Bakichisaraï à Jnlha , que 
j'ai suivie, passe [>ar-là. M de Koeppen indique, 
au-dessus de Bïouk-Ouzenbache, un petit fort 
antique nonuné Kipia^ commandant la route 



(i) Fig. leta. Tombeaux à Fitzki. 



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— 3o5 — 
qui s^élève rapidement pour atteindre le sommet 
delà yaïla (i). -' 

Tépékerman. 

Rien en fait de villes cryptes ne le cède 
à Tépékerman , situé dans le voisinage de Kal- 
chikalène. Celles que j'ai décrites jusqu'à pré- 
sent ne sont que des Façades de rocher, tandis 
que Tépékerman (le cliâteau de la colline) est 
un rocher isolé, tout entier excavé et percé de 
jours tout autour , comme un colombier. 

La roche de Tépékerman est comme Favant- 
poste des formations crétacées vers tes monta- 
gnes. Elle ressemble à un cône tronqué de 700 à 
800 pieds au-dessus de sa base , et couronné 
par la roche crétacée dil n° 6 (2). Les groupes 
7, 8, 9 et 10 sont à jour sur la pente méridio- 
nale. La base ( le n" 11) est une marne blanche 
ou bleuâtre sans pétrifications apparentes, dont 
les débris fendillés en mille sens et décomposés 



(i) Voyei le plan de ce fort, Krimskii-Sbornik, p. agfi. 
11 consiste en une muraille murée avec de la chaux , de 
io3 pas de long; k ses deux extrémités, elle a'appuie sur 
des tours rondes. 

(a) Allas, IV' série, pi. 6, &%. 9. 

VI. ao 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 3o6 — 
par Délits fragments angulaires ont formé le ta- 
lus W^de (i). 

Un peu plus loin, à la hauteur de Biassala^ 
paraît par-dessous le néocomien graveleux jaune 
et SCS limites. 

Tépékerman est à 5 verst de Katchikalène , et 
on y arrive par un vallon boisé , en suivant le 
crét crétacé. Un sentier, probablement Tancien 
L'hemin , contourne autour de la colline, el l'on 
monte sans trop de peine par le sud-est jus- 
^u^au pied du rocher dont le pourtoiu- presque 
circulaire est percé de mille cryptes divisées par 
étages : j'en ai compté jusqu'à dixau midi. L'on 
y monte par le pied du rocher , ou l'on y des- 
cend par la corniche élevée. 

L'accès de la plate-forrae du rocher était dé- 
fendu par une muraille grossière , derrière la- 
quelle je trouvai d'abord quelques cryptes qui 
regardent le nord : elles sont marquées dans 
mon dessin. De là, j'escaladai le rocber par une 
ruelle taillée en partie dans le roc vif, et j'arrivai 
ainsi sur la plate-forme un peu irrégulière , qui a 
peut-être 5 minutes de marche de diamètre. 

Toute sa surface est percée de trous ou puits 
peu profonds, par lesquels des marches mènent 
dans l'intérieur des cryptes. Ces ouvertures à 

(i) H exisle dans ceue marne, près de Tata>àoi,»MhorA 
de la Kalche, des puits de jiiMiR.^rfHb(terr<àf«alon). 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 307 -r 

t&s terre, sont aujourd'hui masquées par je 
liaules herbes, par des broussailles et par 'des 
roaces , et il faut être sans cesse sur ses gardes 
pour ne pas faire quelque chute Ëcheiise. 

Ces cryptes saos nombre connu (Soumamkof 
en compte i âo à une ou deux pièces), excavées 
à âeur de terre, m'ont paru n'être en partie 
que des cares. Peut-être que leur première des- 
tination a été de servir d'habitation f mais te 
luxe et le désir d'une demeure plus commode 
aura ramené les habitants au*-dessus de terre { 
car beaucoup de pierres de taille semées ou 
restées sur place, et des décombres indiquent 
qu'on avait bâti des maisons pai^dessus ces 
cryptes , qui n'avaient de lumière que par te 
trou carré qui servait d'escalier. 

Les cryptes par contre qui bordent la corni- 
che du rocher, paraissent avoir servi de de- 
meures telles qu'elles t elles- sont arrangées 
assez commodément ; j'en ai visité le plus grand 
nombre. Des escaliers intérieurs ou extérieurs, 
comme à Inkerman et' à Mangoup, menaient 
dans chaque logement, composé presque tou^^ 
jours de plusieurs pièces recevant toutes te jour 
par la façade extérieure du rocher. 

En décrivant Inkerman , j'ai parlé du style 
général de ces cryptes. Tépékerman en offre les 
échantillons les pltis variés et les mieux conser- 
vés , depuis la crypte la plus simple jusqu'à l'ha- 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 3o8 — 

lûtation la plus confortable, depuis la crypte in> 
forme qui n^est ni ronde, ni ovate, ni carrée, qui 
n'a qu'un Ut-niche^ et uu foyer à gouletle au 
milieu, jusqu'à celle oiî I'od trouve toutes les 
commodités de la vie. Mais nulle part de trace 
d'une architecture quelconque; rien de sem- 
blable aux palais d'Ouplistsikbc. Le troglodyte 
de Crimée n'a taillé que pour gagner de la place» ' 
sans songer nullement à une symétrie ou à des 
ornements; nulle part des pilai^tres, des comi- 
'ches , des colonnes , des voûtes élégantes en 
dôme, en plein cintre, excepté dans les. églises. 
Je n'appellerai pas non plus décors , les lignes 
croisées ou les virgules , restes des coups d'ins- 
h'ument qui sont restés sur les plafonds el sur 
les parois qui n'ont pas été autrement dégrossis. 
Enfin , point d'inscription , point de peinture , 
aucune sculpture même grossière. 

Les portes en général sont pour des hommes 
de taille moyenne ; les plafonds , plats ou légè- 
rement cintrés, De dépassent guère 7 pieds en 
bauteur; très-^rarement ils atteignent 8 pieds. 

Les portes en bois tournaient dans des formes 
ou creux circulaires, et on pouvait les fermer du 
dedans avec un bois , comme dans les maisons 
tatares. Sur une seule porte, j'ai vu un cintre 
taillé comme pour en relever la hauteur. 

Le plus grand nombre de -cryptes appartient 
à la forme toute simple ou à celle dont j'ai donné 



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— 3o9 — 
fe plan IV'sérJe, pi. 6, fîg. 3. £lle mesiwe- 

20 pieds de large , i6 pieds de profondeur; ou- 
b'e son foyer, elle a au fond un long lit-niche , 
par-dessus lequel on passe pour entrer dans 
deux petits cabinets B , aussi munis de leurs 
lits. 

Mais il est nombre d^appartemenls dont le plan 
ne suit aucune règle. Celui qui est à l'angle sud- 
ouest du rocher m^a frappé sous ce rapport , et 
j^cn ai relevé le plan qui nVst iùen moins que 
symétrique. PI. 4i fig- 2. 

L'escalier n , par lequel on y descendait, était 
taillé àxiel ouvert , dans l'épaisseur du rocbec : 
il se ramifiait, et Tune de ses branches aboutis- 
sait à la pièce Ë, petit caveau bas avec la petite 
fenêtre â, qui laissait enU'er le jour par la façade 
du rocher. 

L'autre branche descendait à gauche plus bas. 
dans un vestibule ou pallier, sur lequel don- 
naient deux portes; l'une est celle de la pièce À 
de deux marches encore plus basse que le vesti- 
bule. Rien de plus irrégulier que la forme de 
cette chambre de ménage, entourée de cinq 
niches k hts , et éclairée par l'unique fenêtre e. 

L'autre porte conduit à la pièce F, ouverte 
dans toute sa largeur comme une galerie sus- 
pendue sur le rocher en précipice ; l'on y jouis- 
sait d'une vue admirable sui* la vallée de la Kat- 
ehe. Je n'ai pu m'expliquer les trous ronds h.y 



MbvGoogle 



— 3io — 
Mibvmentqu'à Mencoitp, oùj^ai supposé qu^Ts 
servaient à y assujettir les Rmphores pointues. 

Enfin , une autre et dernière crypte achèvera 
de donner une idée du goût des troglodytes 
taures : je Tai choisie parmi les plus commodes^ 
exposées au midi , sur une terrasse naturelle à 
mi-pente du rocher taillé en façade. L'on y a 
ezcavé une suite à plusieurs étages d'apparte- 
ments diSërents, qui se suivent comme les mai- 
sons d^use rue , représentée ià par la terrasse 
naturelle quVn a soigneusement nivelée. 

L'un des appartements principaux se compose 
d^une pièce A , précédée d'une espèce de porti- 
que , avec une large porte qui donne sur la ter- 
rasse. Le côté oriental de ce portique est taiUé 
en demi-cercle, comme Tabside d^une petite 
chapelle (t). 

La pièce A , qui a Sj pieds de long , n'a pas 
toujours été aussi grande ; elle était subdivisée 
eu deux par une c1<hsoii en bois , dont on avM( 
assujetti les montants dans plusieurs mortaises 
qui se l'emarquenl dans un pilier et au plafond. 
La cloison venait aboutir près de la niche c, es- 
pèce de petit oratoire avec une fenêtre e. 

L'intérieur de la partie retranchée ne renfer- 
mait qu'un lit-nicbea, et point de foyer. Le 

(i) Atlas, IV'^ série, pi. 6, fig. i. Un plan avec deux 



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— 3h — 
fond en aTiit été dÏBposé au moyen de pinndiee 
glissées dans des rainures, en cases g^ pour y 
mettre du blé ou d''aulres provisions. 

Dans-la grande pièce A, Texlrémilé à droite 
était aussi occupée par une casey de 1 2 pieds de 
long , sur lâ pouces de large : mais celle-ci avait 
été ménagée dans le roc et n'avait que la profon- 
deur nécessaire pour un lit : une petite Camille 
entière y avait place, à moins que ce ne fût la 
eouche du père et de la mère. Au reste , ils n^é- 
taient pas plus au large que Von ne l'est sur les 
troncs de cbèoe taillés en fa^n de lits en 
Iméretfa . 

J'ai pu suffisamment étudier ici les trous b et 
les poignées cénygmatiqueâdunt le i-ebord des 
Uts~mçhes et les angles des nicbes sont percés, 
et j'en reste à mon dire, qu'il servaient à y as- 
sujettir un rideau pour se garantir du froid. 
J'ai aussi l'etrouvé ces poignées dans les cryptes 
de Vai'dsie, sui' les rives du Kour. . 

Le foyer qui mesui^ait a pieds de large, au lieu 
d^être bémisphéi-ique , ctaii aplati dans le fond 
et n'avait pas beaucoup plus d'un pied de pro- 
fondeur : il n'avait pas de gouleUe. 

\ji plafond de la crypt;' ne s'élevait pas au- 
delà de 6 pieds. Le cabinet à couclier B, auquel 
on ariivait en passant sur le coin d'un lit-nicbe, 
étùt encore plus bas : sur les jambages de la 
porte sont encore les marques des trous carrés 



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— 3l2 — 
daos lesquels on inlroduisait les bois desliiH^s 
à la fermer par dedans. 

Presque toutes les cryptes jouissaient d'une 
belle vue sur la vallée de la JCatcfae ; d\in grand 
nombre l'on voyait sans interruption Phorizon 
de montagnes qui, du Tchatyrdagfa, s'étend jus- 
qu'à Balaklava : ce coup d'œil est magnifique , 
et le Taure ne craignait pas là que quelqu'un 
allât bâtir devant lui pour lui masquer la vue. 

Du sommet de la plate-forme , le paysage est 
enccH^ plus grandiose , et mériterait une main 
habile pour copier ce panorama aussi superbe 
qu'instructif. 

Ce qui était habitation ou appartement occu- 
pût le côté du rocher exposé du soleil levant au 
sol^l couchant , et lorsque la ville des troglo- 
dytes se fut convertie au christianisme , il ne se 
trouva de place pour une église qu'au côté nord- 
est , où le rocher domine la muraille grossière 
de défense. Un heureux hasard peut seul faire 
découvrir cet antre sacré qui ne se distingue en 
rien, à l'extérieur, de la foute de ceux qui l'en- 
tourent. 

J'ai donné, III* série, pi. 5, fîg. l et a, le 
plan et mie coupe en long de la crypte religieuse 
qui tenait lieu d'église à la population de Tépé- 
kerman. Sa forme bizarre indique l'enfance de 
l'art chrétien pour cette population , et l'on n'y 
reconnaît ni nef,, ni abside , ni tribune. Cette 



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— 3i3 — 
pièce foime un carré long de 33 pie<ls dans un 
sens, de 19 dans Pautre : sa hauteur est de 7 
pieds 8 pouces. On y entre par la porte c .• des- 
cendant des marches jusqu^au banc e qui règne 
de trois côtés : ce banc sert de troisième mar- 
che. On se trouve alors dans la partie B de Vé- 
gtise qui remplace la nef, et qui entoure de trois 
côtés la portion A adossée au milieu du long 
côté qui regarde Test, et réservée pour VauleL 

Cette espèce de chœur ou de lieu très-saint 
est fermé de trois côtés , à la manière grecque, 
par un inconostase. Le côté de devant se com- 
pose d\ra soubassement orne de croix, sur le- 
quel reposent quatre colonnes rondes, courtes, 
surmontées d^un chapiteau qui ressemble de loin 
au toscan. Le passage est Hbre entre les colonnes 
du milieu , où Pon avait adapté une des portes de 
l'autel h, tandis que Tespace vide sur les côtés 
avait été rempli par des tableaux, comme le 
prouvent les rainures dans lesquelles on les avait 
assujettis. Ce devant dHconostase se répétait 
exactement pour le côté qui regarde la porte ou 
le nord, tandis que le côté opposé était fermé 
d^une simple boiserie. 

Le siège du prêtre gavait été ménagé dans 
le roc avec un dossier et un appui. 

Le sol de la nef se trouvait en partie dallé par 
les pierres des tombes T, taillées dans le roc : 
elles ont de 5 à Spiedâdelong, de i4à 18 pouces 



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-3.4- 
de large et autant de jn^fondeur : la dalle en- 
trait d«is une rainure oooime à Inkerman. 
DVutrss tombes éuient excavées dans les parois 
du temple et fermées par des plaques placées 
de hauteur. 

Au fond du temple, vers le midi , il exi&te à 
gauche une espèce de niche surmontée dVne fe- 
ndre, et à droite un puits ^ dont la bouche est 
élevée de deux pieds au-dessus du niveau du 
sol. Je suppose qu'il était fermé par une pierre 
qui servait d'aulel : l'image était peut-être re- 
présentée sur un gmnd cadre de pierre en relief 
^ui est au dessus du puits , et à côté duquel l'on 
voit les seules lettres sculptées que j'aie trouvées 
dans les cryptes de )a Crimée ()). On y recon- 
naît des traite ^recs dont il m'a été impossible 
de faire un mot : peut-être ce sont les quatre 
lettres ©E02. Quand à l'image peinte suppo- 
sée,- je n'ai pu en reli-ouver la moindre trace, 
et il est possible que je me trompe. 

Le puits ff communiquait avec une grande 
crypte profonde, creusée immédiatement sous 
l'église : vrai charnier, l'on y voit des milliers 
d'ossements entassés les uns sur les autres j les 
têtes sont bien conseiTées. L'entrée pai' la paroi 
extérieure du rocher n'est qu'un trou carré par 
lequel ou a peine à passeï-, et par où l'on jetait 

(i) Atlas, IV' série, pi. a6 i. 



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— 3i5 — 

les ossemenls, à moins qiiVn ne les descendit 
par le .soupirail que j'ai indique, qui devenait 
alors un vrai autel expiatoire. Les lombes <les 
habititnts de Tépékerman étaient pratiquées non- 
seulement dans l'église, mais aussi dans plu- 
sieurs autres cryptes voisines du temple, munies 
de tombes et de niches lumuiaires comme Vé- 
glise : elles sont remplies d'ossements, et te fond 
des crj'ptes en est aussi couvert. 11 est probable 
que ces cryptes étaient nutanl de chapelles fu- 
néraires dans lesquelles on vendait des places à 
qui pouvait payer, et quand une fois les os 
étaient consumes, ou que la famille qui aurait pu 
taire des réclamations n'existait plus, on les 
«n retirait pour faire place à d'autres. Au reste , 
«es cbapelles ou caveaux funéraires ne diffèi'ent 
«n rien de ceui. qui entourent Cherson et les 
églises dlnLerotan. 

J'ai traité peut-être avec trop de détails 
tout ce qui a rapport aux cryptes de la Crimée. 
Mais peut-on mettre assez d'importance à Ses 
monuments qui sont presque les seuls témoins 
d'une civilisation si antique, qu'elle remonte au- 
delà des bornes de l'histoire. Où irons— nous au- 
tre part étudier les mœurs des hommes, quand 
ils vivaient dans d«s cavernes, comme disent 
les mytbes, et se nourrissaient de glands? Il est 
de iaU qu'une grande partie des populations de 
l'Asie, eu dev<Dant stables, ont commencé à'> se 



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— 3i6 — 

«■éer des demeures dans des cavernes. Des an» 
Ires devinrent leurs temples et leurs tombeaux. 
On sait quels magnifiques travaux l'Inde , déve- 
loppant fidèlement ces premiers rudiments d^in- 
dustrie, a su exécuter. I.a Perse a ses tombeaux 
et ses villes cryptes qui font l'admiration des 
voyageurs. L'Egypte, laNubie el l'Abyssinie ont 
aussi commencé par la crypte, et qui énumérera 
les temples, les nécropoles (d'abord villes des 
vivants ) , et les palais dont la patience des an- 
ciens habitants a su remplir les rochers? La 
Grèce a eu ses myrmîdons , habitants des ca- 
vernes. Les rochei's de la Sicile sont percés d« 
villes cryptes du travail te plus ingénieux. La 
grande Grèce et les Etrusques se sont signales 
par leurs tombeaux taillés en cryptes, et le la- 
byrinthe de Crète a été le théâtre des premiers 
mythes de ta Grèce. On connaît les belles cryptes 
de l'Asie-Mineure et même de la Thrace. Or, 
partout oi^ l'on cherche l'origine de ces travaux 
innombrables qu'à produits t'art humain, partout 
l'histoire se tait , el partout les monuments sont 
plus vieux qu'elle. Le fait se prouve par la Bible 
elle-même. 

£n faisant venir des côtes méridionales de la 
Mer-Rouge tes Kaphtoriens ou Phéniciens , en 
les faisant débarquer, comme nous t'enseigne 
l'histoire , au fond de la Mer-Rouge , à Asion- 
Gaber, sous la conduite d^Edom, sera-t-oa 



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-317- 
élODDé que les Idiiméens ou Ëdomites , descen- 
dants de colons troglodytes, soient restés antri- 
celes, comme dit le traclncleur de Sirabon ? 

Les antiques villes de Pldumée étaient crjptes 
ot remplissaient TArabie-Pétrée, principalement 
VOaadi-el-Araba et Ouadi-el-Gor, dans lepro* 
longemeul de la vallée du Jourdain el de la Mer- 
Morte (ij. 

Ces Ëdomitesou Phéniciens jouaient un grand 
rôle, déjà avant l'arrivée des Hébreux de TE- 
gyple, el leur commerce embrassait la Mei-- 
Kouge el le golfe Persique ; pour étendre leurs 
relations mercauliles jusque sur la Méditerranée, 
ils fondèrent S/don , Tyr : mais ils portèrent en 
même temps jusqu'au pied du Liban leur indus- 
trie troglody tique. La vallée septentrionale du 
Jourdain, le Jrd-el-Hale (ut percé de villes cryp- 
tes , parmi lesquelles se. distinguèrent Hatsor 
et Bostra. Leurs habitants étaient fiers de leurs 



(i) Heeren's, Idée iiber die PoUlik, dea f^erirltr, und 
den Handel der vornehmsien VoVter der allen H^eli, U B. 
Hérodote, Uv. I, ch. \. Qui ne conoalt le magntBque ou- 
vrage de MM. de La Borde sur l'Arabie Pétrée, et les 
dessins des monuments cryptes si remarquables qu'ils 
oot donnés de ce pays? Chacun connait aussi ta grotte de 
Ma/:pé/a<iae le Héihiens, tribu de l'idumée, vendirent à 
Abraham } celles de Makéiia , d'Adoal/am , itEngheddi, 
célèbres chacune par dd trait de l'histoire des Hébreux. 
Jérusalem était étourëde cryptes funéraires. 



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— 3i8 — 
d^Deures daos les rochers qu^ils envisageaient 
comme inexpugnables; c'est pourquoi Jérémîe, 
chap. 49i V. f6,a<lil: <( La fieiié et la présomp- 
tion de ton cœur Tont séduit, Edom, toi qui ha- 
bites dans les creux des rochers el qui occupes 
la hauteur des coteaux : quand tu aurais élevé 
inn nid comme Faigle, je t'en ferai descendre, a 
dit l'Eternel. « — « L'orgueil de ton cœur, » 
répète aussi Abdias , v, 3 , h t'a séduit , Edom , 
toi qui habites dans les fentes des rochers, qui 
sont la haute demeure , et qui dis en (on cœur : 
Qni me i-enversera par terre? « — Quant à 
Hastor , Jérémîe , chap. 49) v. 3o, continuant sa 
prophétie, ajoute : « Fuyez , éloignez- tous tant 
que TOUS pourrez , vous habitants de Hastor, qui 
avez creusé des cryptes pour y habiter... Nébu- 
cadnézar, roi de Babylone, pense à mat contre 
vous , et Hastor deTiendra le repaire des dra- 
gons el un désert (i). » 

Les contrée de Dédan (2} et de Betanœa, au- 
jourd'ui Bothirtf furent aussi pays de troglodytes. 

Dans le pays de Thobel ou Tuèal (la Géorgie) 
les plus anciennes capitales du pays , seloo les 



(1) Il parait qu« les cryptes abandmiDées d'Halsor et 
des villes voisioes servirent de demeure aux brigands 
qu'Hérode bauit et poursuivit jusque dans leur repaire ; 
Flave Josepb, Guerre des Jaifa, 1. 1, ch. XII. 

(a) Jérémie, ch. XLIX, v. 8. 



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— 3i9 — 
chroniques géorgiennes , ont été des villes 
crvples ; lelles élaient Ouplistsikhé , ylrmasi. 

L'art «le la crypte a clé de tons temps en 
grande faveur en Âimcnic, où sont les cryptes 
innombrables de Hrachegapert ^ et les monas- 
tères d'^/nVanA, de Kieghart, etc. 

L'on a vu sur les rives du haut Cyrus, les 
villes cryptes de Vardsie^ de Zéda- Tmogvi, et 
tant d'aulres reconnaissables à l'épilliète de 
A'câii (caverne) qui compose leur nom, Art- 
chiù-Kuabî, yanii-Kvabiy Kltkà-Kvabi, etc. 

En Colchide , dans la partie supérieure du 
cours du Phase des anciens (la Kvirila d'au- 
jourd'hui) j'ai signalé le nombre infini de grottes 
abandonnées qui se concentrent autour de Gvi- 
mé, Sémokvakana (les hautes demeures) est le 
nom de ce district. 

J'ai indiqué les cryptes de la vallée de Kévi^ 
dans le centre du Caucase , sur le versant sep- 
tentrional les Troglodjrtes de Strabon , logés 
dans les hypogées qui entourent Kisîavodsk^ à 
peu de distance du Béchetau. 

On voit de quelle importance est la crypte 
dans l'histoire de l'homme ^ et qudle place con- 
sidérable elle a occupé dans son indusliïe. IL 
m'a paru qu'on n'avait pas attaché assez de va- 
leur à cette branche d'étude , qui , si éloignée de 
nos mœurs , peut nous donner la solution de 
nombre de faits, de coutumes, sur lesquels 



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— 3ao — 
nous sommes restés dans une ignorance com- 
plète. 

BaktchUaraï. — Tchsufout- kalé (IfirLor). — Vaille de 
Josaphat. — MoDaslère de l'AssomptioD. -^ Cryptes. 
Eski-Yourt. 

Je conseille aux géologues qui voudront étu- 
dier cjuelques phénomènes intéressants , en se 
rendant à Baklchisaraï, de suivre la roule di- 
recte, quoique la plus pénible. 

Le cône isolé de Tépékermon est en face 
d^une grande et profonde entaille dans le grès 
vert, très- semblable, à son ouverture, aux cluses 
de Surène ou de la Kalche ; mais au lieu de 
passer dVutre en outre , elle se termine tout à 
coup par un impasse. Je remontai par un sentier 
celte fausse cluse , et bientôt escaladant de cou- 
che en couche ramphilhéâlre boisé, je me trou- 
vai sur le plateau légèrement incliné au nord 
que forment les assises cretacées. 

A peine avancé sur le plateau , au bord de 
l'impasse je trouvai un îlot de loo pieds de 
haut de la roche à nummuUles , qui est resté là 
isolé , ayant pour base les couches crétacées gui 
appartiennent au n" 2. 

Quand on voit de pareils îlots (j*en ai déjà in- 
diqué quelques-uns à Tcherkess - fcerman ) et 
pai^dessous, pour piédestal, les couches de la 



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— 3ai — 
craie qui remplacent eu Crimée la craie blanche 
de Rugheo ou de Meudon , Tod ne peut s^em- 
pécher de croire que tout le massif entier qui se 
compose du calcaire à nummulites et de la craie, 
n'ait été un jour un massif plein, à couches non 
interrompues, sans lacune, dans toute reten- 
due jde la formation. Quel phénomène donc a 
pu dénuder ainsi des surfaces si considérables 
et d^une si grande épaisseur? Je puis bien sup- 
paser que quelques parties du calcaire à num- 
mulites sont plus dures , plus compactes , plus 
intimement cimentées que d^aulres; mais cela 
nVxpliquera pas comment nos pluies actuelles 
auraient pu dénuder et enlever d^abord les par- 
ties les plus tendres de ce calcaire, puis les 
couches supérieures de la craie , c^esl-à-dire une 
épaisseur de roche plus ou moins dure de i5o 
pieds au moins dVpaisseur , tandis qu'elles tes 
auraient laissées intactes à fort peu de dislance , 
par exemple , sur le flanc septentrional du 
vallon de Baktchisara'i. Cette dénudation -se re- 
produit dans toute l'étendue des assises créta- 
cées, où le calcaire à nummulites avance rare- 
ment jusqu'au bord du crêt, mais où il lait un 
retrait plus ou moins considérable, ayant dis- 
paru avec les couches supérieures de la craie qui 
sont marneuses ; le grès vert , qui est dessous 
n'ayant pu être enlevé et entraîné aussi fa- 
cilement est reste seul , et forme les comi- 

V(. 21 



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— 322 — 

ches imposantes que j^ai si souvent décnles. 

Ed continuant ma route , au lieu de suivre le 
sentier ordinaire qui mène plus à di-oite par la 
vallée de Josapbat el le monastère de l'Assomp- 
tion , je descendis dans un ravin qui n^est pas 
moins remarquable que tout ce que je viens de 
décrire , en ce qu^îl semble avoir été creusé par 
les eaux dans le roc vif, quoiquHly ait à peine 
un fîlet d'eau aujourd'hui. Nulle part je n'ai pu 
trouver les (races de fentes : partout le lit est 
solide et ne forme qu'une seule et même masse 
avec les parois du ravin qui sont moutonnées, 
c'est-à-dire que la surface en est par dos el par 
bosses. Les couches ainsi rongées sont celles 
du grès vert : l'on trouve ici de beaux fossiles. 

Si telle est la route qu'un géologue peut sui- 
vre , il est certain que chacun ne s'amusera pas 
de roches dénudées , tristes et stériles. Alors on 
suivra l'autre sentier , ou l'on continuera à lon- 
ger le pied couvert de broussailles de la mu- 
raille de grès vert, jusqu'à l'entrée de la cluse 
de Baklchisaraï. Mais celle entrée grandiose , 
quoique sans rivière , n'est pas celle par où les 
voyageurs arrivent communément. 

Ils viennent directement de Simféropol, et 
parcourant une roule de 3o verst, ils ne voient^ 
à l'exception de la jolie vallée de t'Aima, longue 
de 2 versl, qu'une espèce de steppe sèche et sans 
arbres , qui augmente l'attente de ce que l'on 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 3a3 — 
va voir. Maie on est déjà à la 3o' vei'st , qu*on 
se demande eocore où est ce fameux Bahtehi- 
Mirat. On n^aperçoit pas ta fente profonde qui 
entrebâille les formations crétacées-, et ce n'est 
que lorsqu'on «st au bord du précipice que Ton 
voit ta TÏtle à ses pieds , dans sa cluse , entre 
deux parois de rochers, où l'on distingue une 
longue bande de maisons bizarres, conJusément 
entassées les unes sur tes autres, entre-métées 
de fi-èles minarets et de hauts peupliers groupés 
sans ordre et formant deux uniques rues irré- 
gulières , serrées le long d'un ruisseau fangeux , 
le Dj'ourouk-sou. 

On y descend par un chemin escarpé, en sa- 
luant en passant Parc-de-trionipfae modeste qu'on 
avait érigé en Thonneur de l'arrivée de l'impé- 
ratrice Catherine II, avec Punique inscription : 
1787. 

Avant d'arriver au palais des khans , l'on tra- 
verse presque la ville entière en suivant la prin- 
cipale rue qui a au moins une verst de long. Les 
deux côtés, comme dans les villes de l'Orient, 
sont bordés de boutiqpes, où tous tes métiers 
sont réunis par groupes. Quand on vient de 
l'occident, l'on s'amuse à voir ces figures qui 
nous paraissent grotesques, de tailleurs , de cor- 
donniers, de boulangers, de serruriers, de bon- 
netiers , tous accroupis à la turque , et assidus 
à leur métier. Les marchands vendent pour la 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 324 — 
plupart leurs marchandises les jambes croisées, 
et fumant leur pipe avec tout le flegme oriental. 
L'on ne voit pas une figure rire , partout le sé- 
i-ieux est le caractère du peuple tatare qui a 
conservé le privilège d'habiter, exclusivemeat 
Baktchisaraï. Cette ville leur a été réservée lors 
de la conquête de la Crimée , ainsi que Karasou- 
bazar. 

Dans mes séjours, je suis entré souvent dans 
les cuisines tatares où Ton traite les passants à 
leur fantaisie , de têtes de mouton , de mouton 
bouilli, de mouton rôti par petits morceaux en- 
filés à une brochette, et qu'on appelle tckislikf 
quand j'avais couru pendant tout le jour par des 
froids rigoureux et sans aeige, au milieu des i-o- 
chers,j'étais fort heureux de trouver encore quel- 
que chose, soit soupe aux choux ou aux fèves, 
avec du tchislik pour me réchauffer j un gobelet 
de bouza (bière de milletj terminait le festin, et 
telle était la modicité des prix , qu'après m'être 
rassasié , je n'avais dépensé que 20 à 3o cent. 

Mon admiration a toujours été excitée à Bak- 
tchisaraï, par la multitude- des fontaines qui 
murmurent à chaque pas. A l'heure de la prière, 
l'on voit en foule les vrais croyants y venir 
Élire leurs ablutions avant de se présenter 
devant Dieu, se laver les pieds, les mains, la 
barbe. Des tasses en cuivre étamé sont attachées 
à des chaînes en cuivre à côlé des gouleaux 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— Îa5 — 

pour la commodité àe ceux qui veulent se dé- 
saltérer (i). 

Rien n*annonce Tabord d^un palais , en ap- 
prochanl de celui des khans. Au sortir de la 
longue suite de boutiques, de cuisines, d'ate- 
liers, de barbiers, et de las de pots de teiTc qui 
encombreut la rue, Ton se trouve sans transition 
eu Ëice d\m quai en pierre qui contient Peau 
noire du Djourouksou, qu^on passe sur un 
petit pont. L'on arrive ainsi au palais par une 
porte d'entrée qui partage en deux un long 
éorps de bâtiment à un étage, à fenêtres grillées, 
peintes d^ai-abesques grossière^ougesou bleues, 
ayant pour tout ornemeut d'architecture une 
file de hautes cheminées , décorées et rangées 
régulièrement au bord du toit. 



(r) De La Motraye, II, p. 4a, prétend que l'eau de 
BaLlchisaraï est plus légère que toutes celles de Tartane 
et de Turquie. 11 est certain qu'il est peu de villes aussi 
bien arrosées que BaLlchisaraï. Pour une population de 
9547 hab-, elle ne possède pas moins de 119 fontaines 
dont 5o sont publiques^ 56 appartiennent à des particu- 
liers et 1 3 au palais, ajoutez-y 6 jeta d'eau au palais et 
dans les cafés. 3] sources plus ou moins riches les alimen- 
tent. La plus riche fournit 43 fontaines à la fois ; une 
seconde 17} une troisième et une quatrième, cbacun* 
i3 ; une cinquième 5 ; une sixième 3 : les autres sources 
n'alimentent cbacune qu'une fontaine. Ces sources ont 
une température moyenne de 10° de R. P. de Koeppen, 
Vclier i3o Quellen î'aur/ertj , p. i3. 



DiqiiiicdbvGoogle 



— 326 — 

Les vieux invalides qui . gardent le palais se 
mirent sous les armes lorsque notre compagnie 
se présenta à la porte pendant rété de i83â. Sur 
une lettre du gouverneur, on nous donna un 
des logements vastes et nouvellement restaurés, 
qui sont réservés pour les étrangers, dans ce 
même bâtiment qui longe le Djourouksou. Ua- 
meublement en est à Torientale y et consiste en 
ottomanes ; une cheminée occupe le fond de 
la pièce. Les portes des appartements don- 
nent toutes sur une longue galerie , siagréable 
dans les pays chauds, et où nous nous por- 
tâmes tous en m|Sse pour respirer la fraîcheur 
et pour contempler l'ensemble fantastique du 
palais. CTest de là qu'est pris le des^ , repré- 
senté ir série, pi. 63. 

La galerie fait face à une grande cour , plus 
longue que large. A droite, avec toute l'irrégu- 
larité pittoresque de l'orient, se suivent plusieurs 
corps-de-togis qui font pludeurs rentrées et 
plusieurs saillies, et que nous avons vidtés en 
détail. Ceux qui voudront en étudier les détours 
et les labyrinthes , Uront la longue et incompré- 
liensi ble description du marquis de Castelnau ( i ) . 
11 me suffira d'en faire comprendre l'ensemble 
par mon dessin. 

Le sentier qui est marqué sur le gazon, se di- 

(t) Estai tur la Nouvelle-Riusie, t. lU, p. »58. 



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— 327 "~ 
rige sur Tangle dWe^tribune en treillis, même à 
rentrée pi'iocipale percée à ti-avers le bâtiment 
jusqu^à une seconde cour où Ton trouve à gauche 
la porte du palais, surnommée la Porte de fer^ 
entourée de décors et de dorures à -Torien- 
tale (i). Un escalier , placé de côté , mène dans 
un grand vestibule, orné de deux fontaines, 
dont Tune, surnommée Selsibil ou la Fontaine 
de Marie , semble i-uîsseler par larmes au mi- 
lieu des ciselures et des dorures (3). Elle est à 

(1) Sur cette porte se trouve l'iDScription suivante : 
• Le maître de cette porte, qui a acquis cette province, 
est le ti'Ës-haut seigneur MengU- Ghéreî- Khan , fil» de 
Hadji-Ghéreï-Kkan. Que le Seigneur Dieu daigne accor- 
der la félicité Buprëme à Mengli-Ghéreï-Ktian, ainsi qu'à 
son père et à sa mère.» £t un peu plus bas ; ' L'érnction 
de cette porte a élé ordonnée par le maître des deux mers 
et des deux provinces, le sultan Mengli-Ghérei, fils de 
Hadji-Ghéreï'Kkan (moi) le fils du sulUn en 969 (iSSa). . 
Ce qui signifie que i)eiu/e(-GArfreï, petit-fils de MengU- 
Ghérei, qui monta sur le trône en 9S8(<5di de J.-C), 
avait fait restaurer celte porte que son aïeul Mengli- 
Ghéreî, fib de Hadji-Gbéreï, avait fondée vers l'an i48o, 
quand après U conquête de la Crimée, les Turcs l'en re- 
connurent le souverain. Murawiew-Apostol , Rrùe nack 
. Taurien, p. 88. La traduction de M. Montandon est en- 
tièrement fautive, Guide, ç. 211. 

(3} Voici la tradution de l'iascription qui est sui' cette 
fontaine : ■ Gloire au Dieu très-haut 1 La f ace de Baktchi- 
saraï est réjouie par la sollicitude bien&isante du lumi- 
n ux Krim-Gkértt-Khan. Il a d'une main prodi^ie éianché 



DiqiiiicdbvGoogle 



— 328 — 
gauche en entrant, et a inspiré le joli poëme de 
M. Pouchekine, inùtuié ]& Fontame deBaktchi- 
sartû. L'autre fontaine est au fond du vesti- 
bule (i). 

De ce Testibule on passe dans la salle du 
divan, dont la façade est masquée par la tribune 
en treillis, et dans le pavUlon des jets d''eau^ qui 
a si belle apparence au mibeu dW jardin en 
ten-asse. Uintérieur du pavillon est éclairé par 
des vitraux de couleur ; son plafond est doré, 
son parquet est de 'marbre ; dans le nûlieu est 
un bassin carré également en marbre au milieu 



laBoif'deson pays, et il s'efibrce à répandre encore d'au- 
tres bicafaït» si Dieu lui prête sou secours. A force de 
peines et de soins, il a ouvert une excellente source d'eau. 

< S'il existe une autr« fontaine semblable, qu'elle se 
présente ! Nous avons vu les villen de CAam(Dama3) et de 
Bagdad, mais nulle part nous n'avons vu une pareille 
fontaine. L'auteur de cette inscription se nomme CUedthi. 
L'homme dévoré de la soif lira ces paroles à travers l'eau 
qui ruisselle s'ëchappant d'un tuyau mince comme le 
doigt , et que lui diront-elles? — Viens , bois cette eau 
limpide, qui coule de la plus pure des sources ; elle donne 
la sanié. • Les lettres de ces derniers mots, réduites en 
chiffres, donnent Tannée 1196 (i^^s de J.-C.) 

(■) On lit eu lettres rouget l'inscription suivante :. 
. Kaplan-Ghéreï-Kkan,fj\sAe Hadji-Sêlim-Ghireï-Khan! 
Que le Seigneur Dieu daigne leur pardonner à tous deux 
leurs péchés , de même qu'à leur père et à leur mère.'" 
Murawiew-Apostol, Reise nach Taurien, p. go. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 329 — 
duquel jaillit un jet dVau à quinze branches. 
Pendant lea ardeurs du mois de juillet, rien de ' 
délicieux comme de se reposer sur les coussins 
en velours qui forment divan autour du bassin. 

Du pavillon on passe sur la terrasse dujardin^ 
planté de rosiers , orné de belles eaux qui tom- 
bent en cascades de bassin en bassin. 

Le vestibule, par un escalier, sert aussi de 
communication principale pour arriver aiix 
grands appartements du khan, qui sont dans la 
partie du bâtiment auquel la tribune est adossée; 
là sont la salle d'audience^ le salon et une série 
de pièces qui sYtendent jusqu^au Djoiirouksou, 
d'où le khan pouvait voir ce qui se passait dans 
la ville. 

Un des amusements du khan était de se placer 
dans la tribune grillée : il voyait tout sans être 
vu et assistait à la revue de ses gardes, et aux 
jeux, des gens destinés à ses amusements. 

Derrière ces premiers bâtiments, autour de 
de la seconde cour dont j'ai fait mention, s'éle-' 
vaient les offices , et plus loin le harem derrière 
le pavillon des jets d'eau , caché au nùHeu d'une 
petite cour serrée, entourée d'arbres. 

De ce barem dépendait la tour ou kiosque 
qu'on voit s'élever au-dessus du pavillon des 
jets d'eau, l'étage supérieur auquel on montait 
par un méchant escalier était fermé d'un treiUis, 
et les femmes du klia» pouvaient assister de loin 



d=,GoogIe 



— 33o — 
sans être vues aux jeux et aux fêtes qui se don- 
naîeot dans la cour. D^ailleurs la vue d^en haut 
est ravissante sur la ville et le vallon de Baktcbi- 
saraï. Le khan faisait garder ses faucons dans 
cette tour. 

£d face de cette série de corps-de-logis, tous 
destinés aux jouissances de la vie , aux plaisirs, 
aux divertissements, aux pompes mondaines, se 
présenta tout ce qui pouvait faire contraste et 
servir de modérateur et de contre-poids aux 
excès de la puissance, une mosquée et un cime- 
tière. Dieu et la mort. 

La mosquée, d^un bon style, est ornée de 
deux hauts minarets d^un beau travail. Le khan 
montait par Tescalier extérieur, ombragé d^uii 
peuplier, à une tribune qui lui était rései-vée, 
et où les étrangers vont de nos jours assister aux 
prières et à la daose des derviches. 

Un petit mur, percé <le meurti'ièreS) prolon- 
gement de la mosquée, sépare la cour de la terre 
' du repos, qui pOrle les dômes funèbres dans 
lesquels sont déposés les corps des khans qui 
n'avaient qu^un pas à faire de leur demeure ter- 
restre à leur demeure éternelle. Pallas nous a 
conservé les noms de ceux qui reposaient dans 
le premier et le second de ces monuments (i). 



(i) Ces deux dômes existaient déjà en i7ii.DeLaHo- 
traye, A'o/. , II, p. 4a> Pallas nomme ctunme Guit les khans 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 33i — 
Quand j^y fus, il régnait dans ce cimetière, où 
Ton avait déposé aussi les servileurs du khan, ses 
femmes, les prêtres de la mosquée, le plus grand 
désordre, et les broussailles et les ronces en Éli- 
saient un lieu repoussant, où l'on pouvait à peine 
reconnaître le portique élégant à colonnes que 
Pallas attribue à Mengni-Ghéreï. Aujourd'hui 
tout a été réparé , et par l'ordre de l'empereur 
Nicolas , le palais entier a été restauré et remis 
dans son état primitif, l'architecte Elson, auquel 
on a conSé ce travail, ayant suivi scrupuleuse- 



qui y étaîeot dépoaés : daos le premier dôme Islam- 
Ghéreï, + io65 Hégiie(i654); Batyr ov. Bahadur-Ghéreî, 
f ii5i H. (i64t); J/eAme/ OU Mokammet-Ghireï \l\, 
■\ 1075 H. (i665). Dans le second dôme : AdUoa Adet- 
Chéreï,\ 1083 H. (1671). Murat-Ghérei, dépossédé en 
«09» H., f 1093 H. (1683). Safa-Ghérei, f iio4 H. 
(1693); f/adJi'Sélim-Ghérei, f iiifi H. (1704); Dcw!el- 
Ghéreï, âls de Hadji-Sélim, f iia5 H. (1713J; Saadct- 
Gkéreï, f ii37 H.(i724)! Kaplan-Ghéreî, fils de Hadji- 
Sélim, t 1 149 H. (1737); Mengli-Ghéreï, fils de Kaplan- 
Ghéref.-l-en ii54 n.{fjài); Schlamet ov^Sélim-Chéret, 
filfldeHadji-Sélim, f ii56 H. (1743). Ed dehors des 
dômes il reste encore, dans det.tombeaux particuliers : 
Sélim-Gkéreî , f ii6i H. (1748); ArfUtm-Ghérei,f ii65 
H. (1751), et Krim-Ghéret, f 1 166 H. (1753). Aucune de 
ces trois dates ne concorde avec la vie connue des khans. 
S^lim-Gfiérelvxtmonm H67 H. (i753). Arikm-Ghéreî 
vivait encoreea 1169 H (1775), et ffnm-GA^wï mourut 
empoisonné en ii83 11.(1769). 



DiqiiiicdbvGoogle 



' _ 332 — 

ment les traditions et les indications du style 
oriental. Rien rCa été changé, ni les peintures, 
ni les dessins grossiers et sans proportions, que 
Ton s^esl contenté seulement de rajeunir. Le 
harem ^ul n^a pu subir cette restauration; aban- 
donné et tombant en ruines depuis longtemps, il 
n^est resté quVne ou deux cellules pour échan- 
tillon. 

Au-delà des tombeaux, se groupent plusieurs 
bâtiments destinés aux remises et aux écuries du 
khan. 

Le fond de la cour était fermé par un haut 
mur et par une belle fontaine de style mauresque 
que l'empereur Alexandre a fait construire. Ce 
mur ferme le plus bas étage d^un des côtés du 
jardin, dont les trois ou quatre terrasses étaient 
couvertes de berceaux de vigne, de noyers, de 
peupliers. Là sont les réservoirs qui alimentent 
les fontaines et les Jets dWu du palais. 

Par-dessus le jardin, on voit s'appuyer sur la 
pente escarpée du vallon de Baktchîsaraï, un 
immense cimetière et une partie de la ville. La 
porte qui ferme la cour de ce côté, y conduit 
au travers d'une allé*de monuments : mais Toeil 
sWrête bientôt sur un dôme élégant , adossé à 
Tangle supérieur du mur du jardin. Non-seule- 
ment sa forme attire les visiteurs, mais les lé- 
gendes dont il est l'objet en ont fait pour ainsi 
dire un but de pèlerinage : car, qui ne veut avoir 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



vu le tombeau de Marie Potocha? II est de 
forme octogone, et assis sur un sbubassement 
du plus bel efiét, dans lequel est taillée la majeure 
partie de la petite porte richement ornée qui 
s'ouvre sous le dôme. Au-dessus de la porte, je 
copiai une inscnption tatare en lettres enchevê- 
trées dont personne n'a pu encore me faire l'in- 
terprétation (i). Sur les huit côtés du tombeau 
se répètent deux pilastres étroits et acouplés ; 
ils sont ornés de baguettes et de croix taillées en 
creux. Jusqu'à moitié hauteur, chaque face du 
tombeau est ornée de deux rangs d'arcatures 
mauresques, avec colonnettes. Le soubassement 
répété forme le couronnement du tombeau. 

A Baktdiisaraï, on s'accorde pour assurer aux 
voyageurs qu'ici repose Marie Potocka , et 
M. Pouchekine, en disant commencer son joli 
poëme à la fontaine des larmes de Marie, le ter- 
mine à ce tombeau. Cependant il n'y a rien de 
vrai dans cette tradition, pas même le fond, et le 
coips qui a été déposé dans ce tombeau si re- 
marquable , est celui d'une femme chérie de 
l^rim-Ghéreï, d'une Géorgienne nommée DUt^ 

(i ) Atlas, IV' série, arcbëologie , pi. 39 , fig. 1 , Dana 
la plandie eupplémeaiaire, 39 b, l'on trouvera l'inacription 
du tombeau, avec une autre inscription d'Eski-Yourt, 
deux inscriptions coufiques de Naktchévan, et l'inscription 
de la porte de fer de Ghélathi. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 334 — 
ra-Bi/cezt morte vers Van 1178 de THégire 
(l764deJ.-C.). Ce qui a pu exciter ainsi rintérêt 
général, c^est qu^elle était chrétienne, et, malgré 
cela, adorée de Krim-Ghéreï, l'un des meilleurs 
khans qui aient gouverné la Crimée : il monta 
sur le trône en 1768, ermourut empoisonné en 

1769 (i). 

Deux jeunes Polonaises mVccompagnaient 
lorsque je Tisitai pour la première fois ce tom- 
beau aux derniers reflets du crépuscule : leur 
émotion était sans mélange, car elles avaient foi 
dans la tradition ; et qui nVurait été ému à la 
pensée dVne jeune compatriote, belle, riche, 
enlevée par les ennemis du nom chrétien, livrée 
au vainqueur qui , à force de soins et de ten- 
dresses, veut lui &ire oublier sa patiie? Mais une 
Polonaise foubliera-t-elle renfermée dans un 
harem ? Toujours Marie versa des larmes, jus- 
qu'au jour oii elle retrouva le repos. La légende 
est charmante. Je voudrais qu'elle fut vraie. 

Les khans de Crimée n'ont leur sépulture 
dans le cimetière du palais que depuis sa fon- 
dation par Mengli-Ghéreï vers l'an 1480. Les 



(1) Les dates que donne Pallas, II, 58i , sont errooées 
de (Out£s maniërea : je les ai rétablies d'après ses propret 
indications : il dit que Dilata Biies est morte cinq ans 
avant Krim-Gbérrï: si celui-ci a étéempoisooDéeD 1769, 
il s'en suit que Dilara a expire en i764ennroQ. 



db,GoogIe 



— 335 — 
, anciens khans, qui avaient leur résidence ti-ès- 
probablement à Kirkor (Tchoufout-Kalé), ont 
leurs lombeaux à TenErée du vallon vers la 
steppe, autour du petit hameau â^Eski-Vourt, 
Quelques-uns sont remarquables par leur air 
antique : tel est celui que j'ai dessiné IV" série, 
pi. 29, 6g. 2. Le bâtiment, de carré qu''il était 
par sa base, devient octogone par son sommet, 
les quatre angles de VédiHce se changeant en 
autant de contre-forts. La voûte, au lieu de 
former une coupole unie ou régulière, est com- 
posée de huit compartiments triangulaires qui se 
réunissent à leur sommet, comme dans la coupe 
d^un bonnet grec. Sous le sol se trouve un ca- 
veau où Ton déposait les cercueils. On y arrivait 
par une petite porte basse, précédée dVn por- 
tique, dont les côtés étaient travtùllés en niches, 
comme les maharabs d^une mosquée. 

L'inscription placée sur la porte, entre deux 
rosaces, eSt en lettres encore plus enchevêtrées 
que celles du tombeau de Marie Potocka. Per- 
sonne n'a pu m'en donner la traduction : néan- 
moins elle doit être intéressante , et je ne dé- 
sespère pas que quelqu'un ne la déchifire un 
■jour fi). 

Deux autres ruines, rapprochées de ce monu- 



(i) IV' série, pi. 39 i. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 336 — 
ment presqu^entier, indiquent des tombeaux à 
peu près pareils. 

Près de ces turbés antiques, se groupent trois 
mausolées plus modernes et plus riches. Le 
plus beau, sans contredit, est. celui qui est près 
de la mosquée d'Ëskî-Yourt. Il est construit 
dans le plus élégant style mauresque. Pallas l'a 
dessiné dans son Atlas, t. II , pi. 3, oîli il s'élève 
avec majesté à côté des autres monuments. Les 
fenêtres d'en bas étaient encadrées avec de beau 
marbre blanc, dont on a enlevé les plus belles 
pièces. Les sarcophages en marbre blanc d'une 
belle exécution, recouverts de dessins de fleurs 
et de rosaces en relief, ont été [»llés. La toiture 
en fer a beaucoup soufièrt. 

Les deux autres tombeaux, moins remarqua- 
bles, qui foraient groupe avec celui-ci, sont 
assez bien conservés : l'un est dans la cour de la 
mosquée; l'on a eu la précaution de murer dans 
les embrasures des fenêtres plusieurs belles 
insciiptions en marbre blanc pour les conser- 
ver. 

Ces grands tombeaux, qui rappellent tous par 
leur fonjoe et par leur style les tombeaux de 
Madjar, et ceux qui sont semés dans les ruines 
du versant septentrional du Caucase, sont en- 
tourés d'une masse considérable de sarcophages 
tant en marbre qu'en pierre ordinaire, épars çà 
et là, ou réunis dans des enceintes carrées mu- 



MbvGoogle 



— 33; — 

rées, "Comme des tombes de famille : peu sont 
intacts. Je n^ai pas tu d'iiiscri p lions ; celles qui 
y étaient ont reçu la destination que je viens 
d^indiquer. Ce genre de tombeau tatare est diffé- 
rent de celui d'à présent : les routes enfoncées 
dans le sol m'ont rappelé ce que j'avais vu à 
Eski-Krim (i). 

L'entrée de la cluse de Baktchisaraï, par le 
côté de la chaîne taurique, ne ressemble en rien 
à celle qui vient de la steppe. L'iounense portail 
qui s'ouvre laisse voir un vallon étroit, et partout 
des ruines , jusque sur le sommet des rochers. 
Cette cluse, comme les autres, a été fermée par 
une muraille, par un fort et par une ville crypte, 
placés comme !ës autres à l'issue qui regarde 
les montagnes, indiquant assez que le peuple 
qui les habitait venait de la, et quM se défendait 
contre les nomades de la steppe. 

Les souvenirs les plus antiques des Tauro- 
Scythes se confondent avec des ruines très- 
modernes. Car le jardin et le palais de plaisance 
$jàcheîama que le khan Krim-Ghéreï avait fait 
construire, occupaient tout le large du vallon. 
Les bâtiments étaient fort bas et entouraient 
plusieurs cours, dont la dernière était destinée 
au harem. Le jardin même n'était qu'un e prairie 



(i)T. V, p. 3.0. 
VI. ■ 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 338 — 
avec une terrasse couverte de rosiers et un 
grand basàn au milieu duquel s^élevait un 
kiosque d'où le klian regardait ses femmes se 
baigner (i). 

Acbelama devait être reparé par Tordre de 
rimpératrice Catherine II ; mais il paraît que le 
niiséra1>le état dans lequel s'est trouvé ce jardin , 
a fait renoncer à ce projet : car aujourd'hui c'est 
la plus triste des ruines; on n^y voit abso- 
lument rien qui rappelle le séjour des souve- 
rains de la Crimée. Il tirait son nom diAche- 
lama, qui signifie greffe, de beaux jai-dins d'ar- 
bres greffés d'excellentes espèces de fruits , et 
dont il ne reste pas plus que du palais de plai- 
sance. 

A gauche du jardin détruit, l'œil considère 
avec étonnement, sur le rocher perpendiculaire 
et menaçant, une petite ville dont les maisons 
vont jusqu'à border le précipice. Cest Tchou- 
fout-Kalé. 

Il s'est fait, lors du déchirement de la cluse de 
Baktchisaraï, une fente secondaire dans, le flanc 
gauche. Son écartement a isolé une portion de 
la corniche du rocher, qui s'avance comme un 
promontoii'e entre la vallée principale et le 
vallon secondaire. Il se termine en pointe 

(i) P^oyageshisf.eigéogr.j^'^vûe. Extraîtdu journal 
d'un vojage lait au printemps 1784, p- 32. 



db,GoogIe 



- 339 - 

émoussée, et va en se rélargissant. Il ressemble 
exactement à ceux de Tacropole de Maogoup, et 
de la Tour de Surène , et comme eus il a été 
fermé par une porte et par une muraille qui 
s^étend d^un précipice à Tautre. 

J'y montai par un chemin tracé sur le flanc 
du roquer, et qui sert à la communication des 
habitants avec la route qui mène sur la côte 
méridionale. Au dedans de la muraille commen- ^ 
cent les maisons basses bâties à la manière ta- 
tare; elles forment une rue piincipale, très- 
étroite, fort propre, ayant le rocher pour pavé 
et se terminant à une autre porte et à une autre 
muraille qui ferment la vilte du côté de Tinté- 
rieur du promontoire. On compte 212 maisons 
qui sont habitées par des Juifs-karaïmes , venus 
d^Asie à la suite des Tatares et Mongols dans le 
treizième siècle. Ils sont tous marchands et ont 
leurs boutiques à Baktchisaraï, où ils passent la 
journée ; ils remontent à la tombée de la nuit 
dans leur forteresse, dont ils ferment soigneuse- 
ment les deux portes. 

Ces Juifs-karaïmes rejettent le Talmud, et 
n^ont aucun dé&ut des Juifs polonais, le vol, 
l'efFronterie, le mensonge, la bassesse, la saleté, 
la tromperie , quoiquMs leur ressemblent de 
figure. Leur séparation des talmudistes, selon 
quelques' savants, remonterait à pluàeurs râècles 
> avant J.-C., tandis que les babbinistes préten- 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 34o — 
denl que cette secte ne date que de Tan 750 de 
J.-C, (i). 

Ils m'ont rappelé les Juifs de Koutaïs ; ils ont 
comme eux adopté le costume et les mœurs des 
peuples chez lesquels ils habitent : ils s''habiUeiit 
à la tatare et parlent presqu'uniquement cette 
langue (2}. , 

La synagogue est entourée dVn jardin, le 
seul de la '<rille ; les Juifs y célèbrent leur fête des 
Tabernacles. 

Au milieu de la ville, près d'une ancienne 
porte, chacun visite un mausolée orné d'un élé- 
gant portique, cintré du côté l'ouest, et qui con- 
siste en deux, voûtes placées l'une sur l'autre. 
Ce turbé ou tombeau est consacré à ISénéhed- 
jan - Kkanym t fîlle de Tokhtamiche-Khan, 
morte en 841 de l'Hégire (1437-38 de J.-C.). 
La légende s'est emparée de ce monument 
comme elle l'a fait de Marie Potocka, et à tra- 
vers la divergence des récils , il est presqu'im- 
possible de remonter à l'exacte vérité. 

(1) Archives du nord, en russe, mars 1827, n" 6, p. 97, 
et C. H. Montandon, Cuidt,^. 35i . Murawiew-Apostol, 
Reise nacli Taurien, p. io4. 

(2) Atlas, m* série, arch., pi. 33, fîg. 3. Intérieur 
d'une chambre des Juifs Karaïmes et Tchoufoutkalé. La 
population de Tchoufoutkalé se compose de 493 hommes 
et de 617 femmes, en tout 1109 habitants juifs. P. de 
KoeppeD, Bidtchisarai zur Zeit der Choiera, i83o, p. 36. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 34t — 
Le marquis dé Castelnau, qui se vante d^étre 
un profond critique, et qui h se permet, au sujet 
« de ce tombeau, de rejeter toutes les versions 
<( qui servent à endormir des Tatares, et que de 
« vieilles femmes , chroniques Ijéréditaircs , 
<i transmettront d^âge en âge, jusque ce que 
« Tamour du merveilleux soit éteint, » nous iàit 
lui-même des contes à dormir debout, dans les- 
quels i! mêle Tamerlau , la prise du Kaptchak , 
un jeune prince qui s'attire l'aflèclion de Ta- 
merlan et en reçoit le royaume conquis sur 
Tokhtamiche ; une fille du khan dépossédé , 
jeune, belle et malheureuse, qui aime le succes- 
seur de son père , des amours contrariées, un 
mariage, des scènes de ten-eur, des époux poi- 
gnardéSf et un massacre alireux pendant que 
Tokhtamiche court après Tamerlan qui ravage 
la Russie. Il donne tout cela pour de la vérité 
historique (i). Or, notez que le Kaptchak a été 
conquis par Tamerlan en 1376 et.lSgS; que ce 
conquérant est mort le 19 février i4o5 (2), et 
que la fille de Tokhtamiche est morte, selon Tins- 
crlption de son tombeau, en 1437 ou i438 de 



(1) Le inarq. de Caalelaau , Etsai sur la NoufcUe- 
Jïtuj^f etc,,lll-, p. 185. 

(a) Chéréfeddin-Ali, Hiiloire de Tùaour^Beg, trad. de 
Pëiig de la Croix, liv. II, ch. 33, liv. 111, cb. 53, 54 et 55, 
liv. VI, ch. 3o. 



j:,GoogIe 



— 3^2 ~ 

X.-C., c'est-à-dire l'an de rHégiré 841. Pour 
concilier les feits , il ne se trouve quW petit 
anachronisme de 4o ans. 

Une autre légende, que je ne garantis pas da- 
vantage que la première , raconte que la fille de 
Tokhtamiche s'amouracha d'un beau gentilhom- 
me génois , selon les uns , ou d'un mirza tatare,. 
selon d'autres. Son père ne voulant pas consentir 
à son mariage, elle prît la fuite avec son amant. 
Le couple amoureux se réfugia derrière les 
murailles imprenables de Kirkor. Un détache- 
ment envoyé à sa poursuite, ne put l'atteindre : 
une trahison fit tomber l'amant quelque temps 
après dans un piège que ceux qui le poui-sui- 
vaient lui avaient dressé. Nénékedjan, qui savait 
le sort qui attendait celui qu'elle aimait , Ae 
voulut pas lui survivre, et dans son déserpoir, 
elle se précipita du haut des murailles de la for- 
teresse. Le père, aflfligé, fit ensevelir le corps de 
sa fille bien-aimée à Kirkor, et lui fil élever ce 
tombeau. Au dedans une inscription en fait 
connaître la destination , au dehors il est orné 
d'autres inscriptions arabes tirées du Koran (1). 



(^i) Arch'w iârwisseiistliafiliche KunJevonRussIandy^V 
A.ErDian,i cah. i84i,p.t8j. Berlin, Reimer. Uëmoirea 
d'archéologie d'Odessa. Pallas, Voyage, etc., II, p. 35 et 
58i. La première foie que Tokhlamiche parut à la cour de 
Tamertau, c'était en 1376: il avait au moins une vingtaine 



j:,GoogIe 



— 343 — 
Pallas et Clarke assurent que Kirtor, ancien 
nom de Tchoufout-Kalé,- était en la pKissession 
des Génois lorsque Nénékedjan s'y réfugia (l). 
' Le fait n'est pas prouvé. Le plus ancien auteur 
qui fasse mention de Kerkri (Kirkor) est About-^ 
féda (i34i), qui l'a dite habitée par les Js. En 
1396, on voit un khan de Kirhel^ combattre sur 
les rives du Don , contre Vitovt , grand-duc de 
Lithuanie. Vers l'an i4oo, Kirkor était la capi- 
tale des khans de la Crimée ; elle devait l'être 
encore quand on érigea le tombeau de Néné- 
kedjan, en 4437. L'ambassadeur de la répu- 
blique de Venise , Ambroîse Cootarini , envoyé 
auprès d'Oussoun - Khan, roi de Perse , nous 
apprend que pendant son séjour à Kafa , en 
i474i 1^ khan de Crimée résidait alors dans la 
forteresse de Kerher. Après la chute et la ruine 
des Génois, en i475, Mengli-Ghéreï-Khan était 
encore a Kirkor, et ce fut lui qui, à cette époque, 
descendit dans la vallée de Baktchisaraïpour y 
fonder le palais des khans et y ordonner la 
construction de la porte de fer dont j'ai rapporté 
les inscriptions. On ne sait quand les Génois 
auraient été maîtres de Kirkor ; car une fois en 
leur possession, ils ne l'auraient perdu qu'après 



d'anaées alors, puisque Tamerlan le mit à la tète d'une 
année. En i436, il n'avait pas moins de 82 aos 1 ! 
(.) Pallas, Foy., II, p. 58i . CUrke, ^0/., II, p. 86. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



-344- 

la prise de Ka&, en 1 475, et c^est ce qui est con- 
traire aux faits. Kirkor n^a pas plus été génois 
que Mangoup et qu^Eski-Krim. 

Le nom' de TchoufoM-Kalé (forteresse des 
Juifs) ne commença à être en usage qu^à la fîn 
du dix-septième siècle , lorsque la population 
juive eut remplacé complètement la population 
tatare qui s^élaît établie à Baktcliisaraï : mais ce 
nom n^est connu que des éti'angers , et les Juifs 
entre eux ne se servent, dans leurs actes d'achats 
et de ventes, que de l'ancien nom de Kirkor. 

L'on peut se convaincre que Kirkor a été 
beaucoup plus grand qu'aujourd'hui, par l'ins- 
pection de la partie du promontoire que n'occu- 
pent pas les Juifs. Elle est couverte de fonde- 
ments d'édifices en pierre qui peuvent appartenir 
à une époque encore plus reculée que les khans 
et les Tatares (i). 

Tchoufoul-Kalé rentre dans la catégorie de 
toutes les villes cryptes placées à l'entrée des 
cluses crétacées , et dominées par des lieux de 

(i) Selon de La Motraje , il y avait dans cette partît 
du promontoire ud puits ou citerae natureUe coostruite en 
belles pierres et remplie d'une eau qui ue (arisaait jamais. 
L'oD ignore aujourd'hui où estce puits qui a été saua doute 
boucLé par les Turcs. 11 lui parut antique. L'on gar- 
dait ici déjeunes chevaux à l'herbe pour les grands festins 
du klian ; on y avait mis aussi des cer& : il n'en existe 
plus. Voyage en Eut., en Asie, 11, p. 47- 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 345 — 

refuge , fortifiés par la nature. II a été habité de 
tout temps, et n'a pas joué chez les Tauro-Scy- 
thes un moindre rôle que Inkerman, Mangoup, 
Katchikalène ou Tépékerman. 

La ville crypte était taillée au-dessous de la 
forteresse, dans les flancs du petit vallon. Les 
cryptes sont simples et semblables à celles que 
j'ai décrites. Devant l'une de ces grottes , Je vis 
deux petites citernes creusées dans le roc , avec 
des ouvertures circulaires. Peut-être étaient-ce 
des siios ? J'ai compté à peu près 5o cryptes de 
ce côté-là. Sur le flanc du promontoire, un sen- 
tier qui serpente parmi les cryptes, et qui est 
taillé en partie dans le roc vif, avec des degrés, 
menait des cryptes à la forteresse, en passant à 
côté de quelques sources qui fournissent seules 
de l'eau aux juifs. Des porteurs sont continuel- 
lement occupés à la transporter sur des ânes 
chargés de deux petits barils. Ce sentier est celui 
que suivent les marchands juifs quand ils vont 
à Baktchisaraï et qu'ils en reviennent le soir. 

En face des cryptes vides, en paraissent d'au- 
tres dans le rpcher opposé à la forteresse ; elles 
sont aussi abandonnées, à l'exception du monas- 
tère de V Assomption de Notre-Dame , dont le 
temple et les cellules sont encore cryptiques (l)'. 

(i) Allas, 11° série, pitt., pi. 46- Comparez avec la vue 
que donne C. H. Montandon, Guide, pi. d° i4- La grande 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 346 — 
La vue que jVo ai donnée servira à faire com- 
prendre ce que sont des cryptes, quand elles 
sont habitées ; et quand on y a ajouté à Texte- 
rieur des cloisons en bois, des murs, des toits, 
des escaliers , des galeries, etc. , comme c^est ici 
le cas. L'on voit très-bien que ce monastère 
n'occupe qu'une irès-faible partie des anciennes 
cryptes dont plusieurs devaient être immenses. 
Les éboulements des rochers ont fait crouler la 
plupart des iaçades, et il ne reste plus que la 
partie reculée ou le fond des cryptes, ouvertes 
ainsi à tous les regards. Une saillie de rocher, 
aujourd'hui couverte de buissons, servait jadis 
de nie pour l'étage supérieur qu'occupe le mo- 
nastère ; les Grecs riches aiment à se faire ense- 
velir sur ce sol sacré, et les croix blanches tail- 
lées eu pierre désignent leurs tombes. 

Le chemin principal qui mène à Baktchisaraï, 
plus long que le sentier, .passe en tournant au 
fond du vallon du monastère, à côté du magni- 
fique groupe de chênes qui remplissent l'extré- 
mité du plissement du vallon. La surprise 
augmente en approchant, et le nom de f^aliée 



, fèle du monastère est le i5 du moisd août : il se fait alors 
un concours prodigieux de pèlerins venus de toute la 
Crimée. Son nom , dans l'ancienne hydrographie russe 
(en russe), p. i C, est Solonichouki , qu'on prononce au- 
jourd'hui Salatehik. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



-. 347 - 
de Josaphat que lui donnent les Karaïmes, est 
justifié par le nombre considérable de tombes 
taillées en craie blanche, rangées sous les arbres 
et le long des sentiers. Leur teinte éclatante 
ressort sur les buissons et sur le gazon qui re- 
couvrent ce jardin soigneusement entretenu. 
Les plus simples de ces tombes sont les plus 
anciennes; elles ont Tair de cercueils en 
pierre {*). D'autres, comme les tombes grec- 
ques, sont surmontées d'une forme de tour qui 
se répète chez les Karaïmes aux deux extrémi- 
tés (2). Pallas les désigne sous le nom de tom- 
bes-bicornes. Sur quelques rares sarcophages , 
sont dressées sur le devant des plaques ornées 
de rosaces (3). Elles rappellent les cippes des 
tombes des Juifs polonais. La plupart portent 
des inscriptions hébraïques, dont les plus an- 
ciennes ici sont de Pan 5009 et de Tan 5oi3 du 
monde (1249 et i253de J.-C.) (4). Acôtédeccs 
lombes variées et élégamment taillées, il en est 
qui ne consistent qu'en amas informes de pierres 
entassées : c'est la sépulture du pauvre. 

J'ai dessiné, II' série, pi. 46, l'aspect général 



(i) Allas, IV' siirie, archéol., pi. 3o, 6g. 7. 
(a) I<1., id,,lig. 8. Tombe bicorne ancienne, fig. 9,. 
Tombe bicorne plus récente. 

(3) Id., id.,fig.io. 

(4) P- de Koeppeu, Krimskii-Sbornik, p. 39 et 3o8. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 348 — 
de la vallée de Josaphal, au travers des chênes : 
dans le lointain à droite, Ton distingue la porte 
d^entrée. avec une partie de la muraille ruinée, 
derrière lesquelles se cache Tchoufout-Kalé. 

A lajonctioD du petit vallon du monastère de 
TAssomption et de la vallée de Baktchisaraï, près 
d'un médi'essè ou gymnase tatare, s^élève lui 
tombeau richement orné, que j'ai dessiné III* 
série, pi. 28. Il est dans le style des monuments 
de Madjar et d^Eski-Yourt , et consiste en un. 
portique qui précède un dôme. Les côtés du 
portique sont occupés de chaque côté par uu 
mafaarab (niche de Timan), comme au vieux 
tombeau d'Eski-Yourt. Ces maharabs rappel- 
lent celiû de la forteresse de Soudak. Tous le& 
ornements, ainsi que ceux de la voûte en ogive 
mauresque ornée de caissons, sont taillés eu 
craie blanche, comme les tombeaux de la vallée 
de Josaphat. 

M. Montandon indique ce mausolée comme 
celui de Mengli-Ghereî^ reconnu kban de Cri- 
mée en 883 de l'hégire (i478) par Mahomet IV, 
et mort en gii de Tbégire (i5i5). Ce tombeau 
est plus beau que sa vie, tissu de cruautés, de ■ 
fourberies et de rapines (1). Il avait fondé le 
médressè toîsÎq, appelé SaîatchiJc-Médressè, qui 



(1) Le mait}. de Gaeteloau, Essai iw Hhisl. de laNoHV.- 
ftussie,t. I, f. saS. 



db,GoogIe 



-349- 
peut contenir cent dix étudiants. L'édifice, con- 
struit en pierre, est divisé par petites cellules, 
oïl se logent jusqu'à dix individus qui s'associent 
pour la nourriture et ce qui tient à leur mé- 
nage. Les professeurs sont des effendis qui en- 
seignent la religion, un peu d'histoire, de calcul 
et d'astrologie (l). 



Formation crétacée à Baklchiaaraï. — Néocoraien à Man- 
gouche. — Cratère d'éruption de li Badrak et de 
l'Aima. 



Baktcliisarfùi n'est pas seulement intéressant 
sous le rapport tùstorique et archéologique; 
mais il l'est surtout sous le point de vue géolo- 
gique : Baktchisaraï et ses alentours m'ont servi 
de type dans la distribution des étages crétacés 
en Crimée, et dans la fixation de leurs carac- 
tères. 

Les étages inférieurs que j'ai si souvent nom- 
més, de n' 6 à n° lo, constituent les deux mu- 
railles qui forment la cluse principale. Ici, de 
même que le long du crét^ les couches ascendent 
dans le sens de la chaîne taïuique; c'est poui^ 



(i) C. H. Monlandon, Guide, p. ai6. Il cile encore 
deux autres mëdressès à Baklchîsaraï renfermant l'un 70, 
l'autre ii5 étudiants. — Total agSpour les trois. 



db,GoogIe 



— 350 — 
quoi les ouverlui-es des cluses de ce côté-là sonl 
si majestueuses; c'est pourquoi le prornootoire 
de Tchoufout-Kalé est si imposant, et tellement 
iaabordable de toutes parts : mais ces mêmes 
couches s^abaissant vers la steppe, les flancs de 
la cluse diminuent de hauteur, et la cluse dispa- 
raîtrait bientôt si dVutres couches de la craie ne 
s'élevaient vers ce soubassement pour en pro- 
longer l'encaissement. 

Cependant ces couches supérieures étant tou- 
tes d^une nature marneuse, elles forment au lieu 
de murailles des talus plus ou moins inchnés, 
terminés par de nouvelles couches solides et 
compactés, celles du calcaire à nummulitesdont 
les massifs rongés couronnent le côté septen- 
trional du vallon de Baktchisaraï d'une manière 
si extraordinaire, qu'elle frappe tous les voya- 
geurs (i). 

C'est dans ces talus accessibles à l'étude , qui 

dominent la ville, que j'ai étudié pendant plusieurs 

jours, cherchantdes limites que j'aifisées dans le 

- tableau ci-joint, auquel j'ajouterù les remarques 

suivantes : 

Les nummulites sont combinées arec une 

(i) Voyez un éch3DtîllondecettecornichebîzaiTe,dans 
Je dessin que M. G. H. Monlandon a donné de la cour du ' 
palaû de fiakichisaraï, Guide liu yor.,pl. a" i3. Voyez 
«uBsi le type d'une cluse, comme celle de Baktchisaraï,; 
^tlas, V" sf^rie, pi. i4, fig. a. 



3,q,i,i=db«GoogIe 



DES FOSSIISQU'AU CALCAIRE A NUMMULITES. 



Galcainia. 




Conoclypiis conoïdens, Ag. 

— Du Bois, Ag. 
Âmblipjgus latu9, Ag. 
Nummulitea irregularis, Dosh. 

— distans,, Desh. 

— polygiratus, Desh. 

— rotulariuB, Deah. 

— pUcentula, Desh. 



BeloDDitee mucronatUB. 
Nummulites. 



Manie j 



Pantaerinitetf nov. spec. 

— caryophyUctfd^, Goldf. 
var.ann. _ continua, Goldf. 

L. de B. Plan. — crUtata, Goldf. 

de B. voisin Ceriopora dichotoma, Goldf 
■a"«8- — striata, Goldf. 

Macroc^h. — micropora, Grfdf. 

»■ Scyphia Oejohausii, Goldf. 

— furcau, Goldf, 
Manon capîtalum, Goldf. 
Scyphia reticulala, Goldf. 
Meandrina. 
Turbinolia. 
Serpula, 
Litnodendron. 
Pavonia? 

Fungia discoïdea, Goldf. 
Belemnîtes, plus. esp. 



,afF. 



T. VI, p. 



Sow. 
iff. 



3,a,i,zMbvGoOgIe 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 35i — 

masse blanclie crayeuse de diflërente densitë , 
qui se brise par éclats : elle ne résiste pas aux 
intempéries de Tair; elle s'altère facilement, et 
par sa destruction, donne au calcaire ses formes 
arrondies , de têtes , de boules , de dômes et de 
tours. Les cavités y sont fréquentes gar la 
même raison. 

"VOstrea latissima Desb. (i), comme l'indi- 
que le tableau, commence dans la partie infé- 
rieure du calcaire à nummulites et descend à 
travers le n° 2 , jusqu'au mibeu du n" 3. Ce 
fossile seul suffirait pour prouver que le calcaire 
à nummubtes est plutôt crétacé que tertiaire. 

Lorsque VOstrea latissima cesse , commence 
^Ostrea vesicularis y peuplant les n"* 4i ^i ^i 
7 et 8 : c'est une vi-aie substitution qui se re* 
nouvelle plus bas encore, où XExogfra colianha 
succède à VOstrea vesicularis pour les n'"9et lo. 
UExogyra couloni^ le caractère essentiel du 
néocomien, se concentre dans le n' 12,. 

Il n'est aucun fossile qui vive à travers tous 
les étages crétacés du néocomien , au calcaire à 
nummulites : tous sans exception ont une exis- 
tence partielle , qui se réduit à un nombre plus 
ou moins grand des étages que j'ai marqués. Les 
genres seuls ont le privilège de subsister à tra- 

(i) Oitrea gigantea, Sow., Brander etc., de Va'ncuil, 
Mérn. géùlogiiiue sur la Crimée, p. i 9. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 352 — 

vers la formation entièi-e : encore tous n''ont-fls 
pas cette étendue d'existence. Si les genres TVre- 
hratuia^ Ostrea, Pecten, ont des représentants 
dons toutes les couches , l'on voit les ammo- 
nites disparaître complètement lorsque le num- 
mulitfs commencent. 

Ceci prouve combien il est dilficile de fixer des 
limites rigoureuses à une formation quelconque, 
en niant toute identité , et en jetant Fanathême 
contre tout fosEdIe qui oserait franchir les limites 
que nous avons prescrites. Il est facile d^ad- 
mettre des époques de mort générale , de des- 
truction de tous les êtres sans rémission ; mais 
dès qu^on vient h, l'applicatioii de pareilles théo- 
ries absolues , que de difficultés, que d'impossi- 
bilités , qui viennent de ce que nous envisageons 
Dieu comme un rigoriste applicatetu* de nos 
règles, sans faire la part de la largeur, de l'am- 
pleur des limites qu'il a données à toutes les 
méthodes d'existence, de la flexibilité qu'il a 
imprimée à sa matière organique , variable à Tin- 
fini, et des moyens sans nombre qu'il peut 
employer pour arriver à l'accomplissement de 
sesiîns. Notre esprit aime à généraliser et lutte 
sans cesse contre les individualités qui gênent 
sa marche bornée , lot de rimperfcction. Pour 
Dieu , rien n'est général , rien n'est particulier , 
les modifications , les exceptions , les variétés , 
ne sont pas plus pour lui que les individualités^ 



3,q,i,i=dbvGooyIe 



— 353 — 

parce que si sa sagesse est sansbornes, sa science 
l'est aussi. N'avons-nous pas la preuve que des 
cléments chimiques les plus simples, il arrive aus 
combinaisons les plus variées , et qui mettra des 
bornes aux mille millions de formes dont il re- 
rêlira un fdmple principe de vie? Admettons, si 
Ton veut, jusqu'à un certain point, des non- 
identités relatives dans les espèces, mais sans 
nous prononcer sur des non-identités absolues. 
Ne disons pas que le fait prouve qu'il a été im- 
possible à la Divinité de reproduire à des épo- • 
ques géologiques successives, les mêmes espèces, 
puisqu'elle reproduisait les mêmes genres. Ne 
parlons pas de Gmites absolues des formations , 
de déluge, d'hiver, de feu, de mer, de généralité 
absolue. Admettons-le quelquefois en principe 
d'examen, mais jamais en pratique : ce serait se 
fermer te chemin vers toute science divine. Cest 
assez dire combien une tliéorie qui admet d'une 
manière absolue, une solution de continuité 
d'existence dans la totalité des êtres, aux limites 
géologiques, est encore loin d'être prouvée. 

Quant à la nature minéralogique des étages 
que j'ai indiqués , elle est , à peu de variétés près, 
la même dans presque toute cette partie de la 
Crimée. 

J'ai dit que les groupes supérieurs au n" 6 
étaient marneux. Le n» 4 se distingue par un 
airbuUiforme ou amygdaloïde; la marne en se 
VI. 35 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 354 — 
délitant forme des corps ronds ou oblongs. 
Cette marne est brillante et paraît micacée. Le 
fer sulfuré n'est pas rare en rognons qui ont 
Jiggioméré des fossiles. 

Le n° 6 forme huila neuf énormes bancs régu- 
liers, bien distincts, d'une teinte jaunâtre; ce 
sont les derniers dépôts du grès vert proprement 
dit. Les couches inférieures de ce groupe pren- 
nent une apparence blanchâtre, résultat de l'a- 
bondance de l'éiénjent crétacé moins mélangé de 
chlorite. Ce groupe fournit d'excelientes pierres 
de taille, d'une solidité qui étonne en considé- 
rant sa nature crayeuse. La grande mosquée du 
palais et les principaux édifices de Baktchisaraï 
en sont construits. On en a fait usage pour les 
tombes de la vallée de Josaphat , de Katchika- 
lène ; c'est la même que celle qu'on exploite sous 
le nom de pierre d'Inkerman , pour les cons- 
tructions de Sévastopol , et qu'on a exportée sur 
la côte de Crimée pour une foule de monuments, 
la mosquée d'Aloupka , les tombes d« Laspi, etc. 

Le n" 7 est plus marneux, se délite par consé- 
quent plus facilement. Le vrai grès vert com- 
mence avec le n" 8. Sa nature grenue et sa. 
tçinte chloritéç lui donnent l'apparence d'une 
molasse suisse , et l'on ne peut rien trouver de 
plus identique avec les grès verts de l'Europe oc- 
cidentale et avec ceux des bords du Dqi^pr prés 
d@ Boutchak. Son épaisseur es( variabl«. Là 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 355 — 

alxintlent les gryphées, les bclemnites, les Dau<- 
tiles ; les peignes sont encore rarissimes ici. 

Cest tout le contraire dans le n" 9 ; tantôt 
marneux, tantôt grès chlorité, où l'on est étonné 
de voir une pareille abondance de peignes de 
plusieurs espèces entassés les uns sur les autres, 
et remplissant pêle-mêle toute la couche avec 
les autres fossiles du tableau. Rien d'usé, de 
brisé dans ces témoins organiques. Parci-parlà 
paraissent quelques-uns des noyaux turrités 
d'un fossile d'origine étrangère, dont j'ai parlé 
plus haut. 

Dans le n" 10 , se trouve exclusiTement VOâ- 
irea biauriculata et VExogyra columba ; les cur- 
ons et les polypiers de diffërents genres j abon* 
dent. 

Ces groupes, du n° 7 au n" lo, étant rongés 
par l'air, présentent le plus singulier effet; car 
les coqudtages ayant résisté plus que la roche , 
on tes voit à nu et à moitié dégagés sur la sur- 
face du rocher qu'ils hérissent. Ici l'étude est fa- 
cile. D'ailleurs, une multitude de tubes en ap- 
parence coialliques , et de 4 lignes de diamètre, 
«e croisent en tous sens dans les n" S et 9. 

Enfin , remarquons que les groupes des n" 7 à 
n" 10, étant plus facilement entraînés ou dé- 
truits que le n" 6 , qui repose dessus , il se fait 
dans cette dernière roche des fentes qui détermi- 
nent tout à coup des éboulements de blocs im-^ 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 356 — 
tbenses, qui hérissent pittoresqtiement le fond 
de ta vallëe ; dernièrement une catasiroplie 
pareille a écrasé un grand troupeau de mou- 
tons. 

Pour étudier le n" 1 1 et le n' 12 , notre néo- 
comïeny il but sortir de la cluse et s'avancer 
dans la combe vers le pied de la chaîne Tauri- 
t]ue. J'en ai marqué la limite dans ma carte par 
le vallon de Cbouli , par Adeim-Tchokrak, Bias* 
Sala. En montant de ce village vers Mangouche, 
On trouve au-dessus du schiste une roche sa- 
blonneuse , jaune , comme la pierre jaune du 
néocomien à Neucbâtel. Elle est quelquefois 
pétrie de gros gravier et devient un poudingue 
rempli de pétrifications. Mais nulle part, en 
Crimée , le néocomien n^obtient un développe- 
ment plus intéressant, plus ricbe en faits nou- 
veaux et faciles à étudier, qu'à Mangoucfae et sur 
les rives de la Badrak et de l'Aima. 

Mangouchese reconnaît de loin à deux collines 
semblablesàdescônes tronqués. Ces collines sont 
là comme les postes avancés de la formation cré- 
tacée. Elles se composent, ainsi que le fond du sol 
qui s'étend jusqu'à la chaîne Taurique, en schiste 
du lias, semblable à celui de la côte , le même qui 
supporte les roches calcaires jurassiques. La 
Katche jusqu'à Biassala, la Badrak jusqu'à Man- 
gouche, l'Aima jusqu'à Karagatche, sont encais- 
sées par ce schiste en dos et en contreforts. Il 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 357 — 
est contourné dans ses couches comme il Test 
généralement le long de la côte. 

Les deux collines coniques de Mangouche 
méritent qu'on les étudie sous ce rapport (i).. 
On voit les couches du schiste monter , se bri— 
ser , redescendre et remonter comme les vagues 
de la mer. 

Sur ce schiste ainsi contourné et révolutionné 
repose Tétage du néocomien dans une horizon- 
talité presque parfaite. Cest un calcaire jaune , 
sablonneux, dans lequel se trouve un banc de 
sable aussi jaune, rempli de fort beaux fos- 
siles (2). Celte formation fait corniche au som- 
met de la colUne, et sa teinte tranche sur le 
noir du schiste. 

Le néocomien , en reposant ainsi immédiate- 
ment sur le schiste, en a enclavé les têtes re- 
dressées des couches qui hérissaient le fond de 
la mer ; mais on ne voit pas d'altération , ni d'U" 
sure à ces têtes de couches , ce qui prouve que 
le dépôt du néocomien a dû se faire dans une 
mer assez profonde. D'ailleurs, il n'y a pas de 
cailloux roulés dans le néocomien , sauf quel- 
ques petits échantillons arrondis de quartz blanc. 



(1) Atlas, V' série, coupes et plaDSf pi. i3. 

(a) Ce lit de sable jaune repose immédia teineat au- 
«lesBus d'une couche de calcaire jaune de 3 pieds d'épaia- 
Sfui- qui le sépare du schiste.. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



-, 358 — 
Enfin, le néocomien n'a pas partout la même 
épaisseur; en nivelant le fond de la mer, il» 
d'abord rempli les creux, et par conséquent il 
présente plus de couches dans ces endrmls-)à 
que sur les reliefs du sol. 

A^ainlenant, comment ces deux collines de 
Mangouche se trouvent-elles là isolées? car l'é- 
tage néocomien a été un jour continu , et au-' 
jourd^ui on le voit brjsé et disloqué comme des 
glaçons qui nagent à l'aventure. Des ravins de 
3 à 4oo pieds de profondeur , taillés dans le 
schiste, tes séparent, et à côté des deux lam- 
beaux qui couronnent les collines a et i , Ton 
en voit d^autres (la coMine c par exemple) qui 
sont à des hauteurs bien différentes , quoique 
les membres de la corniche néocomienne, qui a 
ici environ 20 à 25 pieds d^épaisseur, corres- 
pondent, trait pour trait, détail pour détail , d'un 
lambeau à Taufre. Dans un des dessins de ta 
planche 1 3 , j'ai ctwrché à faire ressortir ces ni- 
vaux difTéi^nts : mais le fait devientencore plus 
sensible quand on poursuit les allures du néo^ 
comien au-delà de la Badrak , jusqu'à l'Aima. 

Le néocomien, toujours reposantsur le schiste, 
recommence au-delà de la Badrak ; mais bieiuôt, 
par une transition extraordinaire, on le voit 
passer sur le dos des porphyres, et formant de 
sa corniche déchirée une suite de murailles à 
pic jaunes, irrégulières, il circonscrit un golfe 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



-359- 
de 2 ^ verst de diamètre , que la nature des 
roches porphyriques qui le remplissent ^ me 
font comparer au cratère d^cruplion d^un toI- 
cao. 

Au fond du golfe, du point que les Tatares 
iippeMenl Dongouz-Xoôa (la caverne du co- 
chon ) , à la montagne de Bakla , l'élage néoco- 
mien qui a i5 pieds dVpaisseur environ et 5oo 
pieds de hauteur au moins au-dessus de l'Aima, 
s'incUne doucement sous un angle de lo" à i5' 
pour passer sous la craie du mont Bakla , et sur 
cette distance de plus d'un verst, il ne perd 
rien de sa régularité, quoiqu'établi sur le por- 
phyre amygdaloïde, dontle niveau est uniforme 
comme celui du néocomien. 

En voyant une chose pareille, On dirait une 
massR qui a coulé comme de la lave, et qui s'est 
nivelée comme de l'eau en formant des couches 
successives, et en prenant même une apparence 
feuilletée. Mais comment ari-ive-t-il alors que de 
grandes masses de porphyre aient pénétré dans 
le calcaire jaune, l'aient fendu pour remplir les 
fentes et empâter mêine deâ fragments du cal- 
caire? Cependant on ne remarque que peu oU 
point d'altération aux points de contact du pot*- 
phyre pétri d'amandes de silex calcédoine, mê- 
lés à là masse amygdaloïde. 

Il ne faut qu'examiner ici le néocomien pour 
se Ëonvaincre que la métamorphose causée par 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 36o — 

les roches îgnëes nV pu èlre considérable. Car, 
sauf les failles, les couches ne sont point fissu- 
rées ou disloquées dans leur ialérieur. Le ro- 
cher néocomieii entier est composé de poly- 
piers en gâteaux qui sont entassés les uns sur les 
autres et dans le plus bel état de conservation. 
Ils peuvent rivaliser avec ce que nous trouvons 
de plus beau dans notre néocomien neuchâte- 
lois. On voil^ qu^il s'en est fait sur place un dé- 
pôt, auquel il s'est mêlé peu d'huîtres, de pei- 
gnes et d'univalves. Un sable jaune calcaire, 
brillant à la cassure, sert de ciment. On peut 
retirer facilement les fossiles de ce sable. Quel- 
quefois la coquille a disparu et il n'est resté que 
le moule f comme c'est le cas pour les Melania 
heddiglonensis Sovr. Mais le moule est entouré 
de sable qui ne remplit pas Pintervatle que la 
coquille en disparaissant a laissé. 

Nulle autre roche crétacée ne repose sur ces 
bancs et lambeaux de néocomien , dont la sur- 
face a été complètement dénudée. On peut mar- 
cher ainsi sur le néocomien, et suivre sa Umite 
avancée jusqu'à l'Aima, où une nouvelle page à 
étudier doit arrêter le g,éologue. C'est en gros 
une répétition de ce que nous venons de voir sur 
la Badrak , un cratère d'éruption, dont le néo- 
comien forme la corniche, mais avec des va- 
riantes qu'il est nécessaire de signaler. 

A Karagatche, immédiatement sur la rive 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 36i — 
gauche de TAIiua (voyez la coupe de A à B, 
pi. i3), les couches du néocomien que j''ai si- 
gnalées à Mangouche et àDongouz-Koba, avec 
leur surface dépudée, reposent immédiatement 
sur le porphyre amygdaloïde épanché; mais 
lorsqu^on suit cette couche en descendant TAlma, 
on la trouve recouverte par quelques couches 
d'une marne blanche schisteuse, puis par d'autres 
couches de schiste noir , les deux sans pétriQca- 
tion quelconque , séparant le premier banc de 
néocomien d'un second banc où, dans une masse 
jaune ferrugineuse, la nature s'est plu à entas- 
ser avec profusion les plus beaux fossiles Qéo- 
comiens. Tels sont des ammonites, des faamites, 
des nautiles, des lérébralules, des pleurote- 
maires, dont l'ensemble rappelle les espèces et 
les formes des fossiles du néocomien neuchâ- 
telois (i). 

La position respective du néocomien ressort 
encore mieux, en poursuivant son exploration 
jusqu'à la cluse del'Alma, où paraît, comme je 
l'ai signalé à l'occasion des terres à foulon d'In- 

(») Les espèces pai-faitemsnt identiques avec le néoco- 
mien neuchâteloia sont : VBsogyra Couloni (Aquîla), le 
Naudlus radiatui Sovr.,qui esttrès-rapprochédel'e&^a/w 
de Neuchâtel et du Mormont, la Terebratitla hiplicata, la 
Terebralula vûinalù, la Phuromya pUcaia Ag., le Discoi- 
àtA maeropyga Ag., la Ctdaris cluni/era , le Cidaris vesi- 
cttlosa, etc. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 362 — 
kerman , un grès très-tendre , puis 4o pieds d^é- 
paisseur dVin schiste noir recouvert de la terre 
à ioulon (i). Tel est mon n" n crétacé, soit le 
deuxième étage de la craie interposé entre le 
néocoiïiien et le troisième étage qui comprend 
tout le grès vert. 

En considérant la nature des difierents ter- 
rains qui reposent sur le banc solide du néoco" 
mien jusqu'au grès vert , Ton ne s'étonne plus 
de voir les dénudations si complètes sur plu- 
sieurs points que j'ai indiqués : toujours est-il 
qu'il faut qu'une cause ait agi puissamment pour 
cela. 

Mais ici je remarque combien l'étage du grès 
vert qui avait acquis un si grand développement 
d'Inkerman à Baktchisaraï, à déjà perdu de son 
épaisseur el de son importance à une si petite 
distance de Baktchisaraï : il ira encore-en dimi- 
nuant vers les rives de Salghir à Simféropol. 
Ici, il est représente par une dicaine de pieds 
d'épaisseur de craie chloritée , remplie de pe- 
tites bélemnites, et d'un nouveau genre de 
fossiles. 

Par contre, le quatrième étage crétacé qui 
représente la craie blanche de Meudon et de 

(i] Ce schiste noir est sulfiireuz et sans pélrifîcaiion. 
Il parait que c'éUÎt là qae gisaient les lïgnites de l'AInu 
qu'on a prises pour de la houille. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 363 — 
^ughen (mes n'a, 3, ^etS), n^a rien perdu de 
son extension. C'est une marne blanche , dure, 
à cassure concoïde, teinte par le fer et mélangée 
de couches bleuâtres. Même distributîOD de fos- 
siles qu^à Baktchisaraï. Une couche riche en 
PodopsiSy en Tnoceramus Cuvierrii<, quelques be- 
Iwnnites viennent d'abord; puis abondance d'O*- 
trea vesicularis , qui cesse quand parait VOstrea 
lalàsima Desh. Cefossile passe dansie calcaire 
à nummulites qui recouvre immédiatement ta 
craie, en prenant ses formes rongées et bizarres. 
Sur la rive droite de l'Aima, j'ai visité une 
grande et belle grotte avec une coupole au 
fond , laissée par la nature , à l'angle même où la 
couche du calcaire est brisée pour former la 
cluse de l'Aima (i). 

'Au-dessous de la grotte sont les puits de 
savon fossile ou de tare à foulon {Kéfe-kill.) 
Sur cette rire droite, le néocomien ^ borde 
la partie crétacée faisant &ce à Karagatcbe, est 
d'abord semblable à celui de l'autre rive , et re- 
pose aussi immédiatetnent sur les porphTres; 
mais sirr la petite colline de Belîevue ^ adossée à 
Ja campagne de Sobla (Sabli), le porphyre a 
fendu la i-oclie néocomienne qui est pénétrée 



(i) Le village de Adima, qui est au pied du rocher où 
e»t la grotte, a emprunté son nom de cette partîculaiité ; 
koha signifie ^ratrcentatAre. ' 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 364 — 
dans tous les sens d^un porphyre noir extréme- 
meot pesant. Le schiste a été traité de la même 
manière. 

Dans la direction de la vallée du Saighir , les 
collines couronnées de néocomien montent jus- 
qu'à une hauteur de 3 à 4oo pieds au-dessus 
de TAlma, et traversant le ruisseau Tache ^ 
elles vont rejoindre la corniche de néocomien^ 
auquel le ruisseau de Kourtsi sert de limi- 
te (i). 

Egarant de cette limite continue, se trouvent 
aussi, conune à Mangouche, des lambeaux isolés 
de néocomien, placés en avant du système sur les 
sommets des collines de schiste. Il est fort pos- 
sible qu'il y en ait davantage que je n'en ai 
marqué : car les noms des deux châteaux ruinés 
de Saramanbache-KaU et de Sarisap-Ker- 
mon , dans la composition desquels ^itre le mot 
tatare iSan', jaune, indiqueraient que ces forts 
sont construits sur du néocomien (a). 

Ma description jusqu'ici a été assez explicite 
pour avoir démontré que le groupe crétacé , et 
principalement le néoccmiien , ont été exposés à 
des altérations sans nombre , telles que dcnuda- 
tion, dislocation, soulèvement, brisure, qui 
seraient énigmatiques , sans la présence des 

(i) Tome V, p. 4oa. 

(a) P. de Koeppen, Sbornikt p. 3t«. 



3,a,i,zMbvGoOgIe 



— 365 — 
agents qui les ont opérées. Cela n'est pas dou- 
teux. Mais comment et quand ont-ils agi? Cest 
une question à laquelle il est plus difficile de 
répondre. 

D'abord , que j'explique la nature de ces 
agents. 

Dans le cratère de l'Aima^ entre Karagatche 
et la colline de Bellevue , la partie inférieure de 
la roche ignée ressemble assez au granit ophiti- 
que du Kaslèle, vulgairement appelée Griin- 
stein : à côté , sur la rive droite , au pied de la 
colline a surgi un jet basaltique , dont les prismes 
réguliers à sis pans, d'environ un pied de face, 
sont couchés horizontalement : leur direction 
est dans le sens transversal de la rivière. La 
couleur de ce basalte est bleuâtre ; il est accom- 
pagné d'autres jets non prismatiques, d'un ba- 
salte noir d'une pesanteur relative considé- 
rable. 

Avec ce granit et ce basalte paraissent des 
masses considérables de porphyre amygdaloïde 
dont la pâte est remplie àe grains gros comme 
des pois de zéolilke. 

D'autres jets isolés percent à travers le schiste 
en remontant l'Aima : j'en ai observé jusqu'à 
Béckev, Ce sont encore du poi'phyre amygda- 
loïde et surtout de l'ophitone , dont la couleur 
et le grain ont donné pour la première fois à 
M. Krjukow l'idée de le polir pour en feire des 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 366 — 
urnes et d'aulres objets tlVne fort belle appa- 
rence (i). 

Dans le cratère de la Badrak^ les roches 
sont les mêmes ; de l'ophitone et du porphjre 
amygdaloïde ; senlement je nVi pas tu de ba- 
salte. 

En un mot , que sont ces roches ignées ? Une 
parfaite répétition de ce que j'ai vu sur la côte 
. de Crimée, à Foroze, à Laspi, et surtout au 
promontoire Parthénique. Ainsi , il est plus que 
probable quVine simultanëàité d'efforts plutoniens 
aura lié ces différents groupes ignés qui entou- 
rent la chaine taurique. 

En parlant du cratère d'éruption et de soulè- 
vement de ia voilée du Salghir ( t. V, p. 4oi ), 
j'ai Cru prouver par les effets , trois efforts ou 
éruptions plutonniennes ; la première, qui a re- 
dressé les poudingues anciens ; la seconde qui a 
soulevé le jura et la chaîne taui-ique ; sur les jets 
de cette éruption s'est déposé le néocomieo de 
Kourtsi. Enfin, la troisième ô-uption est vcJca- 
nique; elle est caractérfséepar la couche à hélices 
qui commence l'étage du tertiaire de la steppe, 
et par les galets de Saraïli-Kiat et de Mamak. 

(i) Dans un Bapportsur quelques roches de la Russie 
méridionale SAç'povtée&^r M. de Koeppen , lu le 36 oct. 
i838, XopkitoAe de Béchev est noté sous le nom de Ftin- 
iôrniger Diorii. ( Bulletin sdeniif. de fAcad. des Sciences 
de Sl-PiUrsbourg,i. V, n" é.) 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 367 — 

En ibèse généi'ale, sur la cote de Crimée, Ton 
peut affirmer positivement que les jets ignés oot 
Iravaillé la chaîne taurique après 1© dépôt <iu 
lias et (lu jura. 

Au cap Parthém'que, les faits sont moins va- 
gues, et Ton peut croire notamment, sans par- 
ler de bouleversements plus anciens, à une 
grande rcvolulion à la fin de Tépoqiie de la 
craie, le calcaire à nuramulites y compris. 
Grand épanchement de porphyre amygdaloïde, 
et d'autres roches sur lesquels s^est déposée 
immédialement la marne blanche, brillante, pre- 
mier étage tertiaire. Dès-lors, vroè volcan^ ce 
centre d'éruption n'a cessé d'agir pendant toute 
l'époque tertiaire, depuis le dépôt de k marne 
blanche jusqu'à celui des derniers calcaires de 
la steppe. 

Qu'induire par contre des porphyres de V^l- 
ma et de la Badrak ? 

D'abord il est clair qu'il y avait eu (me vio- 
lente Catastrophe qui a soulevé et bouleversé te 
schiste sur lequel le néocomien s'est déposé (i). 
^lors ont eu lieu vraisemblablement une partie 
des épanchements des porphyres amygdaloïdes 
et autres sur le dos desquels s'est déposé le néo- 
comien. 

Mais la présence dés cratères dans le néoco- 

CO AUas, V- série, géol., plans, pi. .3. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 368 — 
mien, sa dislocation par lambeaux semés çà et 
)à et élevés à des hauteurs très-différentes, sa 
dénudation, et surtout les filons de porphyre 
qui ont pénétré dans les fentes de la roche néo- 
comienne, indiquent assez des éruptions et des 
mouTeiuents plus récents, et en présence de ces 
grands portails taillés dans Tépaisseur entière 
de la formation crétacée en face des jets ignés. 
Ton ne peut s'empêcher de croire que ceux-ci 
ont joué le rôle principal dans ces violentes dé- 
dûrures du groupe crétacé. 

Et même leur action a duré jusqu^à une épo- 
que très-récente ; car des cailloux de l'Aima sont 
répandus sur le sommet de la colline de Belle- 
Tue, comme ceux qui recouvrent la colline de 
Mamak, mais en moindre abondance. Ces cail- 
loux roulés de quarz, de silex corné, etc., re- 
parussent aussi çà et là aux alentours du jardin 
de Sabli. Je fais cadrer ce mouvement qui a 
transporté les débris du conglomérat rouge du 
pied du Tchatyrdagh sur les coteaux de Sabli, 
à celui qui a formé les dépôts de galets de Sa- 
raïli-Kiat, pendant l'époque du tertiaire de la 
steppe (i). 

(i) Tome V, p. 4o3. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



369 - 



Ruines de Mangouche : tort, <<gli8e, cïmMiÈre. — Crypte* 
de Badrak. — Sabli. 



Après cet exposé géologique des Taltées de k 
Badrak et de PAlma, qui termine Thistoire des 
révolutions physiques de la Crimée, je reviens 
encore sur quelques monuments intéressants 
que je ne veux pas négliger. 

Il semble que les anciens aient pris à tâche 
de fortifier la partie élevée du cours de TAlma , 
car outre* les deux chftteaux-forls de Sarisap- 
Kerman et de Saramamhache-Kalé^ que j'ai 
cités plus haut, il s'en trouvait un troisième sur 
la plus grande des deux collines de Mangouche : 
un rempart encore visible en occupe presque 
toute la sommité sur ime longueur de 36o 
pas(i). Ce rempart existe dans tout le pour- 
tour A du rocher, où il o0re quelque facilité à 
être escaladé : mais la partie B n^a pas été dé- 
fendue, le roc étant plus élevé et à pic. 

Une séparation intérieure coupait le fort en 
deux parties inégales. De part et d'autre, on re- 
marque des traces d'habitations. Le rempart est 
passablement effacé, et je ne puis dire si le gazon 
ne recouvre point peut être une muraille ren- 
versée et ses décombres. 



(i) Atlas, I" B^rie, gëogr,, pi. : 
VI. 



DiqiiiicdbvGoogle 



— 370 — 
A qui attribuer cette ruine si oubliée que 
M. de Koeppen nVn a pas même fait mention 
dans son K.rtmzkii~SboTmk^ lui qui n'a lien ou- 
blié! Elle prouve seulement que Mangoucbe a 
clé de tout temps un endroit împortaol. 3a der- 
nière belle époque date de Tau 1778, où, lors de 
la guerre des Russes con.tre la Turquie, Man- 
goucbe, principalement habité par des Grecs, 
i'ut destiné à être colonisé sur les rives de la Mer 
d^Azof, dans le district de ManoupoL, où un 
nouveau Mangouche rappelle celui de Ciimée. 
Il reste dans Tancien Mangoucbe de nombreux 
souvenirs de cette migration ; des maisons, une 
église et des tombeaux. 

Les maisons en pien-e de taille ont été bâties 
sur le même plan ; elles avaient des cheminées en 
pierre, et une espèce de solidité qui contraste 
arec la fragilité des maisons tatares (1). 

La chapelle grecque ruinée otfre encore quel- 
t{ues traces de peintures : j'ai copié, sur Tangle 
de l'église une inscription grecque en haut, et 
arménienne en bas. La première m'aurait paru 
incompréhensible, tant les lettres sont mal fai- 



^1} La population qui a suecëdé aux Grecs consiste en 
70 familles lusses colonist'es du ipmps du prince Poteni' 
kine, et en ^ à 4o familles laiares, comptante» 1837, les 
premiers 3^3 âmes mSles, les <)ei'niers 89, en tout 38o ha- 
bitanls mfiles. 



DiqiiiicdbvGoogle 



-37' -- 
tes, sijenWaisvueti la comparant à la seconde^ 
qui a été interprétée par les soins de M^ Chopin, 
tju'elle n'est qu'une répétition de cell©-c4 en let- 
tres grecques. 

Dans l'inscription arménienne on lit : 
« A Gulé-Ogli, Lousse Egbor. » 
En Grec, on lit : 

+ 

Xoiuoty 



Viennent ensuite trois hiéroglyphes qui peuTent 
cxpKmer la date (i). 

Lousse E^Ktr signifie saint frère en armé- 
nien. Les Arméniens de Turquie se donnent ré^ 
ciproquement ce nom lorsqu'ils ont fait ensem- 
ble le pèlerinage de Jérusalem, et tu en même 
temps l'espèce de météore enflammé qui s'élève 
de dessous le tombeau du Christ. 

Leur cimetière abandonné est des plus riches 
en lombes grecques modernes, du genre de 
celles que j'ai décrites à Laspi et dans d'autres 
locaUtés, c'est-à-dire formées d'un sarcophag» 
posé sur plusieurs degrés, représentant une pe- 
tite église placée sur son soubassement et do-* 
miné par une tour érigée à la tête du monu-* 

(t) Atlas, IV* B^rie, archéol., pi. a6 h. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 37» — 
ment. Une porle en ogive droit (i) ou en plein 
cintre, est taillée au bas de la tour. 

Sous le pignon de la tour, quelques monu- 
ments portent des croix sculptées, simples ou 
cantonnées; d'autres sont ornés de lignes qui se 
croisent comme la croix de St.-Aadré (2). 

A ce genre de tombes se joignent auss en 
grand nombre de simples parallélipipèdes, avec 
des emblèmes ciselés sur les côtés; j'ai -figuré 
Pun de ces emblèmes qui rappelle la hache dont 
se servent les Cosaques de la Mer Noire dans 
leurs voyages (3). 

Une ville crypte occupe encore l'entrée de la 
cluse de Badrak, oîk te grès vert parait en cou- 
4:hes peut-être moins considérables qu'à Bak- 
tchisaraï, mais assez puissantes cependantpour 
des cryptes. Elle est à une demi-heure de che- 
min du village de Badrak, au S. E. sur la rive 
droite de la rivière, où le grès vert est à pic. 
Les cryptes très-nombreuses sont dans le style 



(i) J'appelle ogive droiictAvà où l'ogive est exprimé par 
des lignes droites au lieu d'arcs de cercles réguliers. Cette 
forme se répite souvent dans les oonsUnctionsdesmaçoiM 
persans, qui savent murer ces voûtes en briques sans 
écha&udage, Atlas, IV" série, archéol., pi. 17, %■ 4 
et 5. 

(2) Voyez lés difféienies fonnes de ces tours, Atlas, 
IV'séiiejpl.aôi. 

(3) Atlas, id., pi. ij,ûg.y. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 373 — 
de celtes de Tépékerman : une partie est con- 
servée; d^autresont été<dégrndées par le temps. 
On j observe les mêmes foyers et les mêmes 
creux taillés dans la pierre le long des parois, 
soit comme trous à planter des amphores, ou 
comme silos à garder du blé. Une de ces cryp- 
tes a dû servir d^église ; elle mesure 1 1 pieds de 
long et autant de large : elle renferme ainsi que 
des caveaux tumulaires, de grandes fosses tail- 
lées dans le sol et dans les parois, où Ton dépo- 
sait tes. eoi^, comme dans les autres villes 
cryptes. Avant d'arriver aux cryptes, on ren- 
contre une pierre isolée Irès-grande, attachée 
seulement par sa base à la montagne et dans la- 
quelle on a creusé une crypte avec une porte 
d'un côté et une petite fenêtre de l'autre (i). 

Il n'y a plus de ville crypte dans la cluse de 
VAlma; le grès vert a presque disparu, et la 
craie marneuse n'est pas assez solide pour le 
remplacer. 

La vallée de l'Aima est remarquable par ses 
beaux vergers qui rivalisent avec ceux de Sim- 
féropol : le plus beau et le plus grand est celui 
de M. Tchernof, qui est dans la cluse même, à 
côté du village de Kobaza : il comprend treize 
cents pieds d'arbres fruitiers. En i83j,onya 

(i) HaWiUs, Deterip. phfs. delà Tauride {ijSB), p. i8 
et ig. P. dcKoeppen, JiiorNiA, p.3ai. 



db,GoogIe 



-374- 
récolté environ ie,ooo quintaux de pommes 
sinapas el tckillebù, dont la Yente surplace, aux 
marchands de Moscou, a produit 33,ooo fr. (i). 

Dans cette vallée deineui'e le comte de Maison, 
TuR des civilisateurs zélés des Tatars Nogais(2)} 
U possède la terre d^ Hadj'i-JBikez. 

Mais le plus beau domaine sans contredit est 
celui de Sobla {Sablî), que possède la comtesse 
Xâval. Il comprend 4ooo dessétines de terrain^ 
avec trois villages russes colonisés, et une belle 
maison de campagne, avec jardins, parcs, etc. 
Sabli a été Tune des premières campagnes éta- 
blies par d^ seigneurs russes en Crimée. Son 
fondateur fut le général André Borosdin, ancien 
gouverneur de la Cnmée, qui vmdit sa nouveUe 
création au comte Zavadofskî, que le désir de 
plaire à une grande dame portait à ce coûteux 
achat. Des mains du comte elle a passé dans 
celtes de la comtesse Laval. 

Le général Borosdin, y avait érigé plusieurs 
Mtriques qui devaient servir de modèle en Cri- 
mée; je ne sais quel sort a pesé sur ces diffé- 
rentes branches d^nduslrie; mais aujourd'hui 
l'on ne travaille plus qu'à la &brication dp drap, 
qui occupe une partie de la population. L'admi- 

(t) C. M.MoDlâRdon, Gu/f/e,p.3o3. 
(î) Daniel Scblatter, BeUe nach d*r Nogafeit-Tarlar^ 
(1813 à i8a8), St-Gallen, «836, p. 8a. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 375 — 
nistrateur, M. Henri Fonder Sckrouff, àTnit 
trouvé qu'il n'y avait nul profit à continuer à 
n'occuper des autres branches d'industrie, et i^ 
a porté ses regards sur les vrais revenus de la 
terre, le foin, le blé, le tabac, les fruits. 11 avait 
un soin particulier du jardin, qui était fort bien 
entretenu; et licbe en excellentes espèces de 
poires et de pommes. On y avait acclimaté le 
Gîeditsia iriacantha^ le Catalpa ; au jardin était 
adossé par une colline crayeuse tournée au ttiidi, 
une petite vigne. Tune des plus élevées de la 
Grimée : elle produisait, dans les bonnes an- 
nées, un vin blanc Irè^gazeux et agréable à 
boire ^ mais ti'ès-iéger. 

L'on visite dans le jardin la fameuse incrip- 
ùond''jiiesis,seig-neurde Théodoros : elle lient 
lieu de banc, placée au milieu d'un bosquet de 
verdure (i ) . 

lie foin que récolte Sabli eât consommé sur 
place par les grands troupeaux de boeuËr qui ap- 
provisionnent âm^opol et Sévastopol : l'en- 
grais reste ainsi à la terre. La vente de ce foin 
monte à une sommue très- considérable, surtout 
dans les années sèches, où la steppe ne produit 
presque rien, et où tes praities basses et inigées 
seules ne souffrent pas. 

Mais la vrai industrie de M. Henri Vander 

(t) 'AtW,lT*flétii5,ai-ch<k)l.,pr. aC6. ■ ' ' 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 576 — 
Schrou0'est celle du tabac, dont il fait des plan- 
tations dans un terrain gras et léger, le long des 
rives de TAlma. Il a su trouver Tespèce qui lui 
convenaîl et donner, par la fermentation , à ses 
produits des qualités qui les ont fait distinguer 
aux expositicHis de Hodustrie à Moscou, et qui 
ont procuré à M. Vander Scbrouffdes médkilles 
d'encouragement. Son procédé de ferm^italion 
consistait à faire monter la température du ta- 
bac de ig" à 24° de R. en le recouvrant de paille 
d*orge fraîche. Au reste, c^esl chez lui qu^il làut 
étudier ce secret de boni^calion, qui demande 
beaucoup d^allenlion suivie. 

On peut juger de la végétation queM. Vander 
Scbroulf avait su imprimer à ses plantations de 
tabaCf par les mesures que j^ai prises sur plu- 
sieurs pieds. Sur l'un, ta pi-emière feuille d'en 
bas mesurait i pied 4 pouces de roi de lar^e, et 
un peu plus de 2 pdeds de long. Ia seconde 
&uille arrivait déjà à 2 pieds 8 pouces, et la 
troisième sur 1 pied de large mesurait 3 [Meds 
1 ^ pouce de long. Sur im autre pied, la troisième 
feuille avait 3 pieds de long^ et 2 pieds moins 9 
lignes de large. 

Ce tabac est très-recherché de tous les fu- 
meurs de la Crimée. 

Sabli et La vallée de l'Aima étaient, avant l'éta- 
blissement de la chaussée d'Aloucheta, l'une des 
principales routes de la steppe à la côte méid- 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 377 — 
dionale. Sur celle roule, qui n^est pas à compa- 
rer à celle qui remonte la tallée si pittoresque 
du Salghir, Ton ne reDConlre qu^un seul village, 
Béchev^ dont les habitants font un commerce 
de bois considérable. La route arrive sur le sol 
occidental de Tchatyrdagb, et traverse le mur 
en gros quartiers bruts de roc que j''ai décrit de 
ce côté-là (i), et que les Tatars désignent sous 
le nom de Portes-de-Fer (Démirkapou). L'on 
voit que non-seulement le côté des cluses avait 
été défendu par des fortifications > mais qu''on 
en avait aussi érigé pour fermer les défilés des 
Yaïlas. 

Pour se rendre de Sabli à Simféropol, distant 
de i5 verstf la route préférée traverse les ipa- 
gnifiques prairies qui longent le crét crétacé et 
le calcaire à nummuliles dans la direction de 
Kourtsi. Au mois de juin, c^est une promenade 
déficieuse : l'on a sans cesse à droite la vue des 
montagnes, et le tapis vert qui délecte les yeux 
est bien préférable aux teintes blanches et pou- 
dreuses de Tautre route qui passe sur le plateau 
de marne blanche. 

A 5 verst de Simféropol, un peu au-delà de 
Kourtsi, la roule traverse une longue ligne de 
tertres crayeux, qui commence au pied du ro- 
cher de calcaire à nummufites etquis^étendjus- 

(i) Tome V, p. 4>7- 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



^ 378 — 

(ju^au ruisseau de Kourlsi, où elle s'arrête sur 
la limité escarpée (lu néocomien. J'ai d'abord 
pris ceci pour une série de tumulus; mais il pa- 
raît que ce sont les fondements d^une muraille 
avec des tours, destinée à fermer l'entrée de la 
Gothie de ce côté-ci : ce serait donc vraisera- 
blablement Tun des murs de l'empereur Justi- 
nien (1). 

Kennentchik près de Simféropol. — Tumulua. — Fort 
de Saraïli-kiat. 

Enfin j'arrive à ma dernière station en Cri- 
mée, par laquelle je vais clore ma longue narra- 
tion : je vais quitter mon lecteur sur les ruines 
de la résidence de Skilouros, roi des Tauro- 
Scythes, et j'aurai complété ainsi autant que 
possible la description essentielle des anciens 
monuments de la Crimée, ' 

La cluse de Simféropol a vu disparaître pres- 
qu'en entier, comme roche d'encaissement, le 
grèâ Tert et la marne grise qui les sépare du 
calcaire à nununuUtes, les étages inférieurs de la 
craie s'effacent, et à peine s'ils forment de légers 
talus gazonnés sur lesquels s'élève alors la mu- 

(t) \oyez aa place marquée sur le plan des environs 
de Simféropol, V" série, pi. 19. P. de Koeppen, Sbornik, 
p.3a3. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 379 — 
raille nummulilique, qui forme les battants (le 
la cluse. L^uD de ces battants^ je Tai décrit ; c'est 
celui qui est séparé par une faille du nouveau 
Simféropol (i). 

Ce lambeau de rocher ressemble au promon- 
moDloire de Tchoufbutkalé, excepté qu'il est de 
beaucoup moins élevé. La pointe du promon-' 
toire se ^rige au N. A 3âo toises environ de 
celte pointe, se Ironve l'unique fortificaticm, 
consistanl en une muraille flanquée de 6 tours, 
qui s^étend d'un précipice à l'autre et ferme la 
téta du promontoire qui a25o toises de large (2). 
La muraille n'avait qu'une porte percée au mi- 
lieu, entre deux tours. Le reste du promontoire 
était sans défense ; le rocher à pic rendait un 
mur inutile. 

Plusieurs monceaux de décombres qui s'élè- 
vent çà et là dans l'enceinte du fort, ont excité 
l'attention des constructeurs de maisons à Sim- 
féropol, entre autres celle du sultan A. J. Krim- 
Ghéréi qui, vers lafin d'avril 1827, y fit enlever 
de nombreux niatériaux pour la sienne. En 
fouillant, on trouvaaiors plusieurs marbres très- 
intéressants qui ont été transportés au musée 
d'Odessa, où je les ai vus et étudiés. 



(i) Tome V, p. 38g. 

(a) Allas, 1" série, (;ëogr., pi. 17, et V* série, g&J., 
pl. 19- ■ 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



_ 38o, ^ 
Le principal élsil un bàs-relief sur lequel on 
voyait représenté le roi Skilouros montant^ sans 
selle et sans étriers, un cheval qui nVtait muni 
que d^une bride. Le roi, présentant fe côté droit, 
était coiâë d^un bonnet iscythe ou phrygien, 
mais sans bouts pendants. Sa chevelure flottait 
des deux cotés de la tête, qui regardait de 
face à peu près. Son costume consistait en pen- 
talons Scythes passablemmt étroits, comme les 
pentalons circassiens : des plis se dessinaient 
dans toute la longueur du canon. Ils étaient 
rattachés par une ceinture. Un large manteau 
pendait en longs plis de Tépaule droite sur Té- 
paule et le côté.gauche. Sous le bas-relief se 
trouve inscription suivante : 

BAHAETlIKlAOrPOSBAE [lAEriMEFA] AOS... TO 
A'EArrorBASIAEUS 

c^est-rà-dire : a Le Roi Skilouros, Grand Roi, la 

3o' (année) de son règne. .... (i). n 

^i) De la positioD de» trob forteresses tauro-scythes, 
dont, parle Strabon, etc., par M. de Blaramb^rg , Odeesa, 
]63i , Id-S, p. «5. P. de Koeppen , Krimskit-Shornik, 
p. 337. Sestini, Musée Chaudoir, cite deux médailles d'un 
roi Skilouros. L'uoe en broDie,pl. I, fig. i4f ^ pour<ic«rj 
la tête du roi avec un chapeau extraordinaire qui ressem- 
ble à celui de Mercure : Ret^ert BA2tAEr...2OA0TP0 en 
deux lignes séparées par un caducée. La seconde a pour 
tiivM une tétecoiftéed'uD bonnet scj^theÀ bouts pendanUt 



MbvGoogle 



— 38i — 
Sur la &ce d^un postument en marbre gris, 
haut de i pieda pouces, large de i pied lo pou- 
ces, qui avait supporté une statue, on lisait : 
AiiATABrpiûinoii AEOsnoa iEor 

XAPISTHPIOK. 

c'est-à-dire : « A Jupiter Atabyrien, Posidée fils 
de Posidée (fait) cette ofirande » (i). 

Un autre postunaent, aussi en marbre giis, 
semblable à celui qu'eu retrouve fréquemment 
dans les ruines de Panticapée, contenait un 
fragment d'inscription provenant du même do- 
nateur : 



INAAINilA 


aSnvx itïJia 


EOïnOIliEO 


woaiâioi TTO 


P12THPI0N 


X'pvziptov, 



c'est-à-dire : « A Minerve Lindia, Posidée âls de 
Posidée (fait) cette offrande » (2). 

La première de ces inscriptions a &it suppo- 
ser que les.Rbodiens avaient peut-être établi ici 
une colonie, parce qu'ils adoraient dans leur lie, 

et pWJT légeode BA— HYeOAOPIiOS : Revers : BAIIAEil.. 
SKlAOrp..eii deux lignes séparées par un chariot attelé de 
deux chevaux à gauche : OABIO. Ces deux médailles sont 
d'uu autre Slûlouros, à ce que je crois. 

(t) Blaramberg, de la Position^ etc., et P. de Koeppen, 
Krimsiii'Sbornii, p.3ag. Boeckh, Cerp. Intcr., n* 3io3 j. 

(a) Boeckh, Cor/s. //i«r.,n"*io9c. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 383 — 
dans UD temple bâti sur une montagne, Jupiter 
avec le même surnom (i). 

Boeckfa, par contre, suppose qu^après Ski- 
louros une colonie de Oiersonésiens a pu Tenir 
s^établir ici (2) . 

Une découverte que j'ai faite vient à Tappuî 
de ndée que des Grecs sont venus se coloniser 
flu milieu des Scythes. Occupé pendant l'été de 
i 834 ^ parcourir les abords de cette forteresse, 
pour retrouver les anciens chemins qui menaient 
sur le rocher, je suivais celui qui, depuis l'angle 
de la muraille, descend rapidement vers la 
vallée du Saighir, en face de Thôtel du comte 
Vorontsof, lorsqu'à mi'pente je remarquai qu'on 
avait fouillé un tumulus presque e&àcé qui boi^ 
dait le chemin. La terre qu'on avait rejetée en 
remphssait une partie, et h mon grand étoo- 
nement elle se trouvait mêlée de quelques or- 
nements en ven-e. Ma curiosité excitée m'en" 
gagea à laire des recherches. Heureusement, 
ceux qui venaient de foniller récemment) 
avaient perdu courage et nVvaieat que peu en' 
dommage le tombeau, me laissant une riche ré- 
colte. A 7 [Meds de profondmir, gisaient les os- 
sements de quatre à cinq corps d'hommes dé- 
composés, couchés la tête vers l'orient. 

(i) P. de Koeppeo, Kiimikii-ShornUiy |>. 339. 
(a) Corp. /«lier., Il, p. t47' 



3,q,i,i=dbvGoogIe ■ 



— 383 — 

Ils avaient autour du cou àes colliers en cui- 
vre tordu, mince comme une ficelle, s*accn>- 
cliant par derrière (IV série, pi. 3i a, fig. 16). 
A ces colliers étaient enfilés de grosses perles, 
tanlot loiigues, taatôt rondes, de 7 à 10 lignes 
de diamètre , de toutes espèces, h» plupart 
étaient en vm-re de plusieurs couleur^, mêlées 
ensemble, dans lesquelles le vert, le bleu, le 
blanc, le jaune et le gris prédominaient (6g 5 n, 
fig. 6 a et c). Quelques-unes étaient unies; d*au- 
tres, travaillées avec plus de soin, étaient recou- 
vertes de petite gouttes de verre semées com- 
me des perles sur leur surface (fig. 5 d et e, fig. 
6 d, fig. 7 e, fig. t6 bb). La plus grande partie 
ont été fortement attaquées par t'acide fluorique 
et se sont décomposées à Pair. 

DVutres peiies sont en pâte bleue ou verte 
égyptienne^ elles sont cannelées en longueur H 
bien conservées (fig. 8 et fig. 16 a). 

Une troisième sorte de perles est travaillée en 
mosaïque (fig. 7). Tantôt avec des pâtes égyp- 
tiennes de difiërentes cmileurs, on a imité de pe- 
tits dessins (fig. 7 rf),oudes guirlandes (fig. 7 a). 
La couleur des pâtes est passablement ternie. 
D^autres sont travaillées en daniier noir et blanc 
(fig. 7 b). Enfin les plus jolies imitent, quoi- 
qu'impar&itement, les mosaïques modernes en 
verre (fig, 7 c). 

Je trouvai aussi comme un ornement de col- 



DiqiiiicdbvGoogle 



— 384 — 
Hers, un disque à^ambrejaune^ de la grandeur 
dVne pièce de cinq francs (fig. < 3), de grosses 
perles eajayet (fig. 3). 

Chaque mort avait sur la poitrine pour talis- 
man un scarabée sacré égypkSen (fig. lo), ou un 
petit lion couché (&g. it), ou une autre emblè- 
me que je prends pour un Prùzpe (fig, 9), Les 
scarabées sont parfaitement semblables à ceux 
d^Egypte, et portent sur le revers un serpent 
replié dans la position du Knouphis ou bon dé- 
mon que Ton voit sur le iront des divinités 
égyptiennes. Ces objets sont en pâte de Terre 
égyptienne; ils sont percés pour être portés 
sur un fil de métal, avec des chaùiettes de pe- 
tites perles en verre de formes charmantes 
(fig. 1 et 2); d'autres sont en jayet travaillé en 
cylindre ou en perles (fig. 3). On avait poli et 
arrondi des morceaux d'amère jaune (fig. i4)j 
de calcédoine (fig. 4 *^)t S^agathe (fig. 4 b^h^b). 
Je trouvai aussi de vraies perles (fig. 4 ^)> l^es 
morceaux de verre aigue-Tnarine de forme bi- 
zarre, étaient simplement percés pour y passer 
un fil (1). 

(1) M. Jomard, auquel j'ai montré ces colliers pour 
avoii' son avis, m'a dit qu'on trouvait trèa-habitueltcanent 
en Egyple^ dans lea tombeaux, des colliers composés de 
la mime manière; que les objets que j'avais li'ouvés en 
Crimée n'étaient pràiit égyptiens, mais avaient été faits ft 
l'imitation du st^le égyptien, peut-être par des artistes 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



^ 385 — 

Aux bras et aux jambes, ils portaient des 
bracelets en cuivre très-légèrement travaillés , 
avec quelques ornements sur les brancbes de 
jonction. (Fig. I7,i8et ig pour les bracelets, et 
fîg. 20 à 24 pour les branches. ) Les ligures aS , 
26, 27 et 3t , en cuivre, ainsi que des morceaux 
triangulaires , sont restés énigmatiques pour 
moi. 

A côlé des corps , je trouvai encore un glaive 
en fer (gladius), un couteau pointu en fer, dont 
le manche était d'os (fîg. 3a ) , et quelques fieches 
enfer, dont l'une était restée plantée dans le 
tibia de l'un des guerriers (6g. 33). Une clef en 
cuivre de foftne grecque (fig, 2g) , une fibula 
romaine, aussi en cuivre (fîg.So), et une aiguille 
(fig. 28), se trouvaient dispersées dans le tom- 
beau. 

Le seul objet en poterie que j'aie rencontré est 
un grossier kados scylhe très-épais, haut de 
7 *- pouces : il ne ressemble en rien aux élégants 
vases étrusques de Panticapée (l). 

A peu près à 2 ou 3 pieds au-dessns de ces 
quatre ou cinq corps , était enseveli celui d'une 



étrangerâ et avec des matières différentes de celles que 1^ 
Egyptiens avaient employées. Quelques-unes des foimes 
étaient élraogérea à l'Egypte. 

(1) Atlas, IV'série,archéol<^e,pl. 8, fig. 7, et tome V, 
p. iS;. , 

VI. 25 



DiqiiiicdbvGoogle 



femiue, reconoaissable au mîroîr eu cuivre 
(fig. i5) (]ut était déposé à côté dVIle; ^Ic 
étail aussi oiuée de bracelets, en cuivre, de 
chaînettes en petites pertes. Les débris d^une 
coape étrusque se inéleient à une masse considé- 
rable àt pierres à /eu ou silex fragmenté, qui 
étaient semées autour e.t sur les cadavres. U n^ 
a pas de silex pyromaque à Simféropol ; il vient 
des rives de TAlma , et la rencontre de ces frag- 
ments aigus et tranchants dans te tombeau rap- 
pelle les moeurs des Scythes qui se déchiraientle 
corps en signe de deuil , et jetaient ces instru- 
ments ensanglantés dans le tombeau, comme je 
Fai expliqué en parlant du tombeau de Kou- 
loba (i). 

Les tumulus sont rares, du reste, autour de 
la forteresse de Kermeatchik ; il paraît que l^U' 
sage avait fait' adopter d'autres sépulcres, et 
qu^On les creusait dans les rot^ers voisins de la 
forteresse, sous les couches suprâ'ieures du cal- 
caire à nummulites, où j'en ai visité un certain 
nombre qui sont au-dessus du chemin dont j^ai 
parlé et fort près du tumulus, en regard de la 
maison du comte Vorontsof : elles sont très- 
basses, nVyant que 5 pieds de haut, et n^ont 
pas servi d'habitation (2). Leur longueur est de 



(.) Tome V, p. 499. 

(3) Atlas, 1V° série, ai-chéol., pi. 19, fig. 5. 



3,a,i,zMbvGoOgIe 



- 387 — 
1 2 pieds , leur largeur ou profondeur de 8 pieds. 
Elles onl une porLe sur le deVfiDt. Au milieu 
des deux, parois de calé e( de celle du fond, sont 
de petites niches F , dont la voûte approche de 
la forme triangulaire ; elles ont i ~ pied de haut, 
9 pouces de large et autant de profondeur. Elles 
sont bien petites pour avoir contenu des umes< 

Bans la partie du rocher opposée à celle-ci et 
qui regarde le ravin où sont les sources , il y a 
d'autres cryptes funéraires semblables aux pre- 
mières. Une seule m'a otîert quelques orne- 
ments en croix de Saint-André, en lignes bri- 
sées, en hgnes ondulées (i). C'est le seul exemple 
d'ornements pareils dans les cryptes de Crimée. 

La vallée du Salghir , défendue dans la 
cluse du calcaire a nummuhtes par le fort de 
Kermenlchik, Tétait encore par un autre fort 
placé à la frontière de la steppe, sur le crët de 
calcaire tertiaire récent qui domine te village de 
Sardili-Kiat. Un petit promontoire qui domine 
le village , est fermé par un mur ou rempart , en 
dedans et en dehors duquel Qn ti-ouve des ruines 
très-effàcées d'habitations , quelques petits lu- 
raulus et des débris de poteries (2). 



(1) Atlas, IV' série, archéologie, pL' ig, 6g. 5. Coupe 
CD profondeur et coupe en large. 

(a) Atlas, V* série, plane, etc., pi. 19, où l'emplacement 
de ce fort est indiqué . 



MbvGoogle 



" 388 — 
A peu près à moitié distance, entre les deux 
forts , s^élevait sur le bord du talus de la marne 
blanche, un grand tuuiuLus; on ne Ta trouvé 
composé que d'ossements entassés pèle -mêle, 
comme après un combat (i). 

(i) Atlas, V* série, plans, etc„ pi. 19. J'ai dit plus haut 
que ce tumulua pourrait biea être celui de 7î]t(nc/oun,clier 
des Kbasares, qui avait été prisonnier à CoDstantiDople et 
à Cherson ; il fut bientôt après ramené en triomphe par 
ses soldats, mais il mourut eu route, ceui-ct immolèrent 
sur son tombeau 3oo soldats grecs et leur chef Chris- 
lophe(7ii deJ.-C.).Lebeau,KM(. du Bat-Empire, t. XII, 
4». 79, édit. St-MarUn. 



flH Dtr SIIIÊHI vt 



DiqiiiicdbvGoogle 



TABLE 

DES MATIERE^. 



Quelques mot» aur la géographie et l'histoire andeniie 

' de la côte de Crimée. 5 
Parlhënilh, l'Aïoudagh (ffiouk-Kaslèle^ Krîou- 

métôpoD.) ■ U 

Artèk, OursouF. 97 

Kisillache. — Ghéliiikaïa. — LaPjramide. 37 ^ 

Aï-Daniel. — CbaKtaukaïa. 43 

Nikita. — Paliltaatre. — Marsanda. 55 

Yalla, — Livadia.— OulcbausoiictinotitMiigabi. 63 
Orianda Impérial. — Ruine. — Mourgoudou. — 

Cap Aïthodor et pierres levées. — Gaapra. — 

Koureis. — Miskor. — Aloupka. 66 

Cratèred'éruptionetdeaoulëvemeDtiieLimène. 8a 
Cratère d'éruptiou et de soulèvement de Foroze 

et Laspi. 89 

Aïa. — Kokia-Issar. 1 o4 

Varnoutka. — Balaklava. 109 

Chenonëse héracléotiqoe. 

, Résomé de sa constitution géologique. ii8 
Description physique et historique de la Cher- 
sonèse héracléotique. 

Vieille Cherson. — Nouvelle Cherson. i3o 

Cherson ville. 137 

Murs d'enceinte. — Toura. — Portes. Ibtd. 

Rues. — Places. i4o 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 390 — 
Eglises. t4i 

' Maiwn de Lamachus. iSj 

Crjpte* tumuUîm. — ËDc^ntes ârculai- 
rqp.' i64 

Remarques géoérales sur la Chersouèse hëracléo- 
Uque. 
Vignobles de Cherson . i ^3 

Campagnes de la Chereonése. — Donjon . — Tbo- 

los. i83 

IVmple dlphigénie, — Pi-omontoire parthéoi- 
que. — Mooastère de Saint-George. — Cryptes. 

— Kuînes voisines du monastère. 1 93 
Sévastopol. 30^ 

Versant septentrional de la chaîne laurtque de la 
ChersoDèse béracléo tique, à Simfeiopol. ai6 

Baie de Sévastopol. — Aktiar. — Ermitage. — 
Ruine d'un village cbersonésîen. —Aqueduc. 

— Tunnel. — Monastère. aSg 
Inkerman. — Eglise crypte. — Château de 

Ktâios (Eupatorion, Théodori). — VUle 
crypte. aSo 

Ti-ajet d'Inkermaa à Mangoup. — Terre à foulon 
(KefEé-kil). — Tcborgouoa, campagne de 
Hablitz — Cbouli , campagne de Patlas. 264 

Mangoup. 273 

Tcberkess-kerman, afij 

Albat. — Fitzki ou Katchikalène , vallon de la 

Katcbe. 394 

Tëpëkerman. 3o5 

Baktchiaaraï.—Tcboufoutkalé(Kirkor3.— Val- 
lée de Josaphat. — Monastère de l'Assomptiw- 

— Cryptes. — Eaki-Yourt. 3ao 
Formation ci'iitacec à BaktchisiU'aï.— Néocomien 



Dmilii.id^.GoOglc 



— 3gi — 

à Mangouche. — Cratère d'éruption de la 6a- 
■ drak et de l'Aima. 
RiiÎDes de Mangouche ; fort, église , cimetière. 

— Cryptes de Badrak. — Sabli. 
Kermentchik près de Simféropol. — Tumulus. 

— Fort de Saraïli-kiat. 



FIN DE Ll TAILE DO TOME SkXIBME. 



db,GoogIe 



Jm,l,z.:d=,G00gIe 



TAM,E ANALYTIQUE 

DES MATIÈRES. 



ABACHA , Si. ta Hiog., 1 , 370 , l[ , 
362.-Riv. chur» ds l'ot, II, 16, 
129,111,22,40,46,92. 

ABACHIDZÉ (Kiikhouo), pr. in. de 
SiUD,n, 369. 

ABADZES, pcup. ichtrk. 1, 102. 

ASADZÉKBËSJAIbédukh), peup. 
tchei-kb.I,!»pOG. 

ABCHAVK5, iribu «bk. 1, 260. 

ABDOUL-ASSAK , toIc. iitiM d» 
rivM du t>c S<<*Dg, 111, 310. 

ABDOUN -KHAIl , pr. Ichetk, 1, 78. 

ABET5AI, op. I, leO. 

ABKHASES, pcup. 1 , 102 , 230. — 
Hoort, 1, 257. i^ Commerce d'«s- 
\:\ivts. I, 258. -p Génie île TJe , 1 , 
260.-NDlirriLi4, 1,261.— Por- 

iHii, 1,261. 

ABKHASIE, p»ji. 1. 70, 206, 232.- 
Soa biit. iDod. I, 290. — DiTiiion 
.-ictoelle, 1,260. — Soai leiRomaiiu 
H, 67. — CoDqnûe p«r Khosroëi , 
'oi de Fersa, U, 8a — Révolte ilei 
Abkhaici, qai K çhoûiuenL deux 
roît, 11, t>7. — Lei Romaini j cn- 
•oiïDt ane arm^e , II , 97. — Elle 
doonedeiroislla Géorgie, 11,111. 
— Soite de roii d'Abkh. II, 143. 

ABORACK, V, 38. 98. 

ABOllEl ( cDdoi ) , nom prinitif de 
Banbor, 1,247. 

ABOZl(*ui. lUikoalibatio), di.lr. 
g^r|;.Il,3y. 



ABASKI,peup. 1,69, 3I2.-Abi]gTi[ 

deConsl.Porph. 1,71, 194 
ABAS'MIRZA , prince hcrédil. itt 

Fene, 111, 338, IV, 44, 81. 
ABASTOUOIEN, vill. ci monait. d'A. 

khaltB. U,2S5,275, 283. 
ASVLFEtïA, (géographe 1, 276j IV, 

112, 147 i VI, 343. 
ABIN, riv. tcherk. I, 109. — Foit 
^inr, 1,157. 

JIbaMPE, ^m. Icherk. 1, 12, 37. 
ACHELAMA, près Baklcbiurai, VJ, 

337. 

AcmujOEVra, v, 35, 45. 

AGULLE, ion éJu»iioa,1, 119,116, 

110, 148. 
ADASS, 11«el chïi.TuiDê,Taniin,V, 

26. 
ADASS-BOURNOUT, V, 31. 
ADEUDtlAT (au). Ad^mi), 1, 72. 
ADEMr, tribu icherk: 1, 106. 
ADERBAIDJAN,II,179;1V,341. 
ADËBBEY,vall.Blvill.tcherk.I,36, 

40, 1S5. 
ADEKKHI (l<]eJ.-C.],roiarid-lb^. 

[le, n, 43.— PiTlage l'Ib^rU entra, 

tel deux fili Barloi, qui cul IHtxkfai- 

iha et Bartam, qui eal Araïaii, 
ADJARA (pap d'), U, 39, 90. 
ADJARKJ, monl.du Gonria, 111,102. 
ADOKAU (Aiakoun), dûtr. et riv. i, 

38, 1», 156. 



:!,q,i,i.:db,GoogIe 



394 



ADKAUADAGArtI(A<lcibiidiaa),II, 

12. 

AEA. Vo;» Archeapolil. 

AETES, toi i\i Calchlile, I, 80, .129; 

It, 17,108.— Esl ptul êlre le même 

une Haigouilhaos, 11,16. 
AFTANIZ (lac ou lini«n) , V, 25, 7B. 
AGA-IHAI10MET-K.UAN, roi de 

P«r«, m. 237. 26S;1V,81. 
AGASSIZ (Louis), pror a,i. V, 200, 

205, 3S8; VI, 53, 212. 
AGATHYRSES (,tippenn»i»).V,ll. 
AGDJ A- A HKU, tilL d'Arm. m. 117 . 
AGHKOKABAK, diitr. ichirk. 1, 92. 
AGAIANGA», monU du Dirauh. 111, AKHJAKOUCHE, raonl. daUmnch. 



Cr. ¥,"7,158,-881. Cr.V, 115; 
VI, 72.-Cap. VI, 59, 7J. — Con- 
Itct. crcLacé,Mi venant sept, de la 
ch*ti» lanri^ue. VI, 189. 

AlVASSILE, vill. de Cr. VI, S9. 

AKtlDAGH, moDi. du Daratch. lU, 
310. 

AKBÉËNS, colon. {;Tec<|De chci lu 
Tcherk. I, 56, 167; VI, 16,— Leur 
origine kIoii !J(rab. I, 58; selon 
Appien,Gfec5 reveoui de Troie, I, 
58. — Immoleat toui les élrmnger*, 
idem. — Mœurs, J, 67..^ontauj. 
Natoukhai, I, e 



AIA 



310, 327. 






Ï.I, l,'2i VI, 100,105,119, 

190,192. 

AUN , Till. et tonrce du Saighir, V , 

416. - 

AtAH-KAlA, mther deCr. V,^. 
AIAZO (DïiacKé). 1, 199. 
Al-DOUROUN , cap de Cr. VI, 119, 

190, 192. 
AI-DANIEL ( Petit) , VI, 30, 43. — 

-{Grand), VI, 46. 
AIDES, tailles léodales de NeucbSi- 

teletdelaColcIride, III, 32. 
AIGHER-GHOIIL , pel. lac d'Arm. 

(Il, 416. 
AININI, iilolegéor.ll.iar 
AIOUDAGH, ^gl. Ci. V,115 



m, 309; IV, 129. 
AKU-KALA, fort, ruinée des rÎT» 

diilacSifT. ]II,JjL2. 
AKIIKILISSA, éfPtei rives du lac 

Sqv.III, 31!i. 
AKHOURÊAA (ArpMduï], tir-d'Ai- 

m^DJe. Il[,42l,434, 336. 
AKHTALA, mines dVg. diiSomk. 

IV, 138, 142. 
AKIÊRITCHAI, riv. du lUnfa. IV, 

50,61. 
AK-KAlA,piclf .leCr. V, 368; VI, 

266. 
AK.KOS, re 

158. 
AKAIET, so 

11.300. 
AKRA, V, 



mpa'tf de C V, 241; VI. 



deCr.V,371^412,41&, Vl,ao, 21. AKSTAFA, riv. et vall. lU, 2B5ti 
23, 53. — E$t le Krioumeiapoa ou iuiv.- Siat. de poste, IV, 119. 



Front du Bélier, VI, 9; BU 

tile,VI,2l;Yieuirlili.s»T 

VI, 23.--Hoiiatl. de St.-Ganitaniin 

eldaSie-BêlèHe,VI, 25. 

AIPÈTRI, moDi. de Cr. VI, 77, 60, 

AIRIVANK, monast. du lac S^v, lU, 
312. 

AI-8AVA. vall. deCr.V, 371. 

AlTUODOIt, ruine prêt de ^Lainbat, 



AKTIAR, rocbe de la 1 

VI, 124.-Vitl. i^Tc enCr. VI, 203, 

212. 
AKHALISIKHE , mont. Il, 239 k 

251,275; III, 16,60,132.— VilU41. 

256, 283.-S11 poiitioi), U. 0*7^ 

Siège d'Akh. p^r les iC U, 258. 

—Prise, II, 260.— Assiégée par les 

Turcs.'ll, 260.— Vieille ville, nou- 



3,a,i,zMbvGoOgIe 



-395 - 

velU Ville, H, 261. " Colon» «- 372 tt juiv., 101.— NoraaJct, VI, 

iiiénieiw,U,261.— Populaiion, 11, 221. -De Crimée, VI, 235. 

263.-EglUei, II, 1/^- Tomba-, ALANETK, I, 76, 233. 

cipHtièrea, iaicrîpl. arro. II. 36*. ALANIA de Coost. Porphjr. I, 71. 

— £<.]. cslhol. dej Capucl», II, —de Ja>. Baibjro, VI, 235. 

266.~HiMc|afe de U forteruie, U. ALAZA[V , riv. de Cakbelh, IV, 169, 

267. M6. 

AKHALTSIKHE (p^ys d') on 3»- ALAZANI (Peiii),ou J«r,II,10. 

AubagD. — Son hîKoire, U, 275. ALBANIE qu roj. des Aghovani, JV, 

—Nitare et ■ ne. culture du pays, 78. 

H, 276. — Gourerp^ ptr lei At.- ALBAT, viH. de Cr. VI, 294. 

begi. Il, 277,— Uiie<leiAul>egs AtBA-ZEGA ou ZicchU dei Ge». 

11, 277.— KouirkouatJie readiix- (I>)0O''ga), I, 189. 

■lêpeaJiBt, U, 279 Ce pays de- ALDAHA. vill. d'Arm. IV, 46. 

vienlIelheàlFedelalulle dei Turcs ALEXANDRE (IsWnder) de Mice- 

etdeiPenani, II, 279. — KtKiac- doine, en OA,rgIe. Il, 31. 

kouai^et MauDDlchar lollenlpuur ALEXANDRE I", B. de Géorg. I, 

leur indépendance, U. 280.— Ma- 77.- "artlyc iou royaume, II, 166; 

noulcIiBt devient pacha du Sa- III. 140. 

Atabagn, II, 261. — LiMe de. pa- ALEXANDRE, R. d'im., I, t23. 

cbu d'A. U, 282 —Non» arm. du AtEXArURE, R. d'Im ., >a cam, en 

payt, 11.283.— Diviaions g^ogr.ll, 1738, III, Sr 



:l pop. : 



l.ll. 



e géolog. 11, 286. — 



283.~P.)puli 

284.— Ndi 

Hab. Aki 

muiulm. II,2»9. 
AKBOUROUN, Bo^b. Cin. 

104, 246. 
AKDENGHISOFKA (Ke'poO- V, ^a. 
AKHAIA,bourg(AehBÏ.> Vetui,Arr.) 

.•,uj.Pc(i.de, 1,69, 167, 183. 
AKHALCHÉNIÉ, vill. géor. lurcjui- 

Tié dq Sa-Al.; >nc. lomb. II, 300, 



'I. 



paji 



AKHALDABO, chil. d.i paji d'A- 

khall. U, 383, 347 
AKHALKALAK.I (i 



ALEXANDRE,6lsduR.Héraklin 

m, 254. 
ALEXANDRIA , vny. Skanda. 
ALEXIS MikbaîJovitch, sr. <luc de R. 

I, 429. ** 

ALGRETou Lghet, riv. du Somk. 

III; 277; IV, 153. 
ALGHINDAGOUA, riv du IJouri^i, 

m, 105, 169. 
ALI-BEï.cbefdesTdieik.Oiapioa.. 

ahM, 1,189,192. 
ALI-BEV,P,.Abk. deUTamooïche, 

I, 320, 328— Rtçoit le gén. V«- 

kouUkl. I, 329. ' 
ALl-BEY. mon guide -ipierpràle. m, 

293, 521,325; IV, 55, 65,104, 

lOB. 



ALAGHEZE, mont. d'Arm.lII, 315. ALINDJA-TCHAI, IV, 20. 

^*' *''■ ALLA-GBELlARSIN-BACfll, vole. 

ALANGHEZ, . ■ - ' 



m^nle, IV, 35,39. 57. 



: de meot. d'Ar- 



; m, 137; IV, 322, Somk. IV, 143, 



:!,q,i,i.:db,GoogIe 



3g6 . 



ALHA, riv. et v>ll. de Cr. V, 386; AN NENFËLD, colon. i 

VI, 235. 266, 322. 148. 

ALOUCBETA. «Ile Je Cr. V, 429— AHHIBAL, IJI, 104. 



, 431. — \h 
■crDpol!i et chiiuu de Jutti- 
nieo, V, 43i; VI, 5, 225. — 
Ruines, ^gliseï, smphorci.V, 432. 

ALOCPKA, Cf. VI, 37, .54, 78. 

ALOUSTON, V. Aloucheii. 

AHAKAT, chlt. kourde en Ann. Itl, 
■453. 

AMAZONES, IV, 322. — De race 
méotes, IV, 358. — Eipéiliiion dei 
A., IV, 392.-Sar lei va», étrus- 
que], V, 176- — ^, icherkesseï, I, 
150. 

AMBÉLAKI, pris de K.scicbe, T, 
243. 

AMPHOBES, voj. Kouprhinei. 

ANAHID, VéQui en Armvlll, 36i>, 
3S0. 

ANAKH ou Aoag, père de S. Gr^- 
Koirc, II, 55)111, 361. 

ANAKUA on AoaTghla (H^nklëe), 
ahbije de Hing. I, 315, 344) 111, 
37. 

AHAROPI (Phanikopée), chil. 1, 
195; 11,98,111. — Rnine,l,2?3. 
■ —Franl. Je Miog. 1,315. 

ANArtOUR, tw 



247. 



. de Giorgie, 



ANAPA, Tille K-heik. 1, 4, 96, 97, 

100, 152; V, 97. 
ATIDRE (St.), à Piiiounda, I, 239.- 

kAniikopi, 1,274)11, 75. 
AflDRËASTSHlNDA (Su-André), 

vill. dap. d'Akhali. II, 298. 
AHERGUE.diviniieduBaiph. V,60, 



78. 



i-aU.deCr.V.llM, 



c. c«p. d'Arm. 111, 437 ; II, 



,,' I, 44. 



ANTCHEBAUZE, 
aikhïn, I, 337. ~ 

ANTICGI (Eirurgeons) 1 I 

ANTIKITES, V, 37, 78, 

AORSES, V, 212, 216. 

AOULE Tcherk., descripti. 

AOUTKA, vill. ei vill. de Cr. VI. 59. 

APATURJADE(Véni>i],>oniempleA 
Ph.iiagoric, V, 67. -Awatar, V. 
6e.-I)«,« el Vinu, syrienne, V, 
70.-CybiU, V, 70.- Auara, As- 
lorte.Aihor.V, 61. -Ses lions i 
Phsnagorie, V, 69— Son letnple à 
E-ki-Sclieher,V,7.— AApiiuroD 
(Doubovoï-Rinik), V, 25, 38, 68, 

98.-Sla(ue roeï-Toloà Ph.n.gû, 
rie, V, 70. 

APATUROM, V, 38, 68, 78, 98. 
APPIEM, hiit. 2e jiicU »p. J.-C. I, 

70. 
APSILES, priip. MingT. (plus »n- 

eienntnK-nl Beniokhe>), 1, 69, 274, 

312; 11.73,97,99. 

AQUEDUCS de Konlaïs, forreresse,!, 
401.— d'Akhaliiikhë, II, 282.-<lo 
la fort, de Kerttii, II, 303.— d<^ lé- 

da-Tmogvi, 11,313 du nionail. 

de Sion, pr»s d'Aleni, III, 212.— 

de Goriidjiari, lU, 220 de Pé- 

Ira, k triple étage de conduits, II, 
103; III, 93. — d'Alsaiour, Arm. 
IV. 47.— deDarial, IV, 289.- de 
la foner. de Soudak, Cr. V, 352, 
359.— du Kastèle, Cr. V, 447. - 
du dork de Sëraslopol, Cr. VI, 
209, 247. -de Cberson, VI, 150. 

ARAGVI, riv. de Gêu. IV, 229. 

ARAGVISTAVI (Khokbl), mont, du 

■ Ciue. IV, 256. 

ARAKETI, ville de l'Aragvi', IV, 
253. 



_ DiailizMbyGoOgle 



— 397 - 

AILiH(Arni<iiicDiei)pnl.),lV,321, ABDACHIB, chef itela d;nadic Sai- 

343. Moiilr, II, 55; m, 3G4, 369. 

ARAMAZT (Ortnouï i'), ion templt ARDLER, csp t( riv. -f ire. I, 191, 

k Khorviiab, Ul, 483, l9y. 205. 

ARARAT. mont. <t voie. <l. 1, 170; AltSOKHAlTCBE, i!g1. el riv. cirf. 

IT, 9; III, 315, 330. 342, 454, 464. ,1, 204. 

- VoloD, 474 ; IV, 19, 96, 341 . AgpO^iA, iribu icheiL. I, 106, 202. 

ARARAT (Petit), III, 4S4^ 46J; IV, ARÉDONSKOI, ji. d, po.ic nord du 

19, C^oï. IV, 463. 

ARASBAR, rapIJc5de l'Arau, IV, AREK, .;»1I. dt U Kibardah, IV, 



465. 

ARGONAUTES, I, 58. — Fond.m 
Diaski)un>9,l,907.— EnColchidc, 

II, 16, 18; III, 65; VI, 16. 
ARKHACHAN, mont, du D.cMcli. 

III. 310. 

ARKHOUIU, vitl. de l'Ararat, III, 
465. 



43. 

ARAXE.fl. d'Arm. III, 405, 419, 
479, 486;IV, 31,35,38,93— Ra- 
pides de l'Ara«, IV, 40. 

ARCUAG, roi d'Ibéric, II, 43; III, 
208. 

ARCHAMDOCKOF, 1,324, IV, 516, 
535. 

ARCHÉOPOLIS [A», NikoUkiÇvl}, ABKHOURI, i-glUc d'Arm. I, 408; 
III, 5t. — SoQorigii», I, 60;II, Ul; 466,476. 
19.-inj,« 1 A», I, 60; II, 19; aRKHO>, »i. de p. notJ du C.uc. 
III, 53^Arcb^opoIii, capîitle Jej jy, 463. 

LïMj, U, 73, 104 — Asàé^ie pu aRm'asI, ville fondée par Karlhloi. 
Ici Ptr.«, II, 105.-CoinbM dAr- «^ 22,33; 111,306; IV. 230.-Idole 
ihAipolii, II, 120. — Jngïonnl ^,|g^, p„ Ph>rnava., II, 40. — 

proDoncéi A. 11,125 — SïdeJcrip. Renverse tttetoa Itrople. Il, 61. 

n iS- V m"* '*'*"''■ *' *"'' A*™*"'*' P""' '^"^- •*" '■ ^'^'- 

ARÔuTECTURE sacrée— Bill, de 
l'arcbîttd. lacr^c an doraïc, I, 
404.— Bruniinc, 1, 405; V, 114. 
Arménienne, I, 407; III, 370.- ARMENIE (province d'),m, 293, 



Ane. gtergienne . imitation du 
ujU arm^n. 1,409.— Gjorgisnae 
an 11* tiicla, mélange dei itjlo 
bjianlinet arménien, I, 411.— B;. 
tantine , en Suiue et tur lei bordi 
du Rbin, 1, 223, 412 -Sacrée en 
Circiuie, I,201.-àTainan, V,e7. 
— AlUncbe, V, tl3.-A Soudak, 
V,3S3. 

ARDACBAR-BAAHAN (Arlaieriii 
Longoe-Bbin), r. de P. 11,31. 

ARDACHES 1", r. d'Arm. II. 44. 



,ni, chauSage , III, 323 

Description da bauin de TAraK, 

III. 412. — Population de l'Arm. 

IV, 5.— Arméniens de KonLaïi, I, 
385. - D'AkhalliiUie.lI, 263 et 

ARPATCHAI, T. Akbourjan. 
ARPATCHAl du Dartlagbiae , Ht, 

488. 
ARRAN (Rani), pr. de Géorg. II,&, 

IV, 51, 342. 
ARRIEN, périple de laBler-Noîie, 



3,„i,i=dbvGoogIe 



398 - 



(117;il3Bdi!J.C.), 1,^,167; 

Il,31;liI,G8. 

AAS4C(DËSdur1e trSiK JeGjorg. 

Il , 41. 
ABSUNl.U.39. 
ARTAG ou Arloces , roi il'ibjric. II* 

45. m 

ARTANl, vlllï .lut. Kour,n,37, 

3a. 

ARTAXATA(Ar.Uch>r), aoc. oap. 
.l'Afin.— Kïc ïi de.crip.I(l,*M.— 
GiidelU Bt piUii .UTiridaïc, 111, 
405. — Ddbrit empl. à conilniice la 
lorteresM d'Ërivan, III, 408. ~ 
Ville d'A. et mat d'cnrtipic, lU, 
408 — Collines lumijUirc), iibru 
d'uraci et de vues verniilri, III. 
408. — Histoire d'A. UI, 410.— 
Nofnj,.DC. popul. 111.411. 

ARTÈK, cimp. de la câte de Cr. 
IV. 27. 

ARTÉMIDORE, gfogr. 1, 167. 

AS(Ouu] deSarblro, 11,26; VI, 
235. -De Aboulféd», VI, 235, 
343, 

ASIA du Cauea.r, IV, 322, 380; V, 
768. 

ASRAFJA.chAi. for) .luGouria. — 
D^icrlp. III, 109.— Prison d'eUl; 
chapelle crjplc, cilernu IsîlUes 
dsns le porphyre, m, 111. 

ASKéRAN,chïi. Tuio. di> Karab. 
IV, 92. 

ASkHANAZ(Gerniam>], IV, 321, 
330.391. 

ASRl, no. front, du Bdtchi et du 
Letcheboum, 11,421. 

ASON, goav. mac^d. de la S^or. 
II, 32 — Alta.piÇ parPbama*» , 
II. 36.— Tué, II, 37. 

ASPINDSÉ.ville du p. d'AUialis., 
II , 283, 300, 32S. -BitailU d'A. 
11,333. 

ASroURQHlEitlS, peupl. Otnr. I, 



167; 11, 74; IV, 387; V,a,23. 
ASSAEÏDRE I", r. du Boipli. II, 68 
220, 224, 240. 

ASSANDItE , dern. r. du Boiph: VI. 

159, 2Î3. 
ASSES[J..,eji),lV,322. 
ASSODAGH , voir, de lionc de T^- 

mar., V, 79, 80,96. 
ASTARA, 91. d'Aiiara, «ur le ca[ 

Bikhmano^kuî, Taman, V, 60. 

— Snti éljniologi 

" ' Fhén. AlhAr des Egfp- 



de> 



I Urani 



; "V, 



38Ï. — IiLierlp. — Venu Apalu 
riade.V, 67.70. — Awatar, dei 
Indods , V, 63. — Vf 11119 et DétSK 
lyrienne, V, 61 et 70.— CjWI», V, 
70. 

ASTELEPHUS , toj. MarkoaU. 

ASTYAGES (Aidal»g),r.dtsMïdct, 
IV, 21. 

ATALIK (gouv«racnr), 1, 116. 

ATANGOELO ou Arkhaaghèlo,vill. 
de Min» I,310,338;U, 142. 

ATÉCBE-GABfPjrée).- dtPéir», 
m , 89.-d'Oupliii«kh4, III, 198. 

— deTia»,m,243. 

ATÉNl , vall. et tLII. du Karl. lU , 
211,215. 

ATUÉMUNTA , rlv. d'Abk. I . Mi . 

ATBÈ,VAON, V, 337;VI,5, G. 

ATJITSKALI , tW. du OaurU, Ul , 
105, 109. 

ATSASOUR , vili. d'Arm. IV. 47. 

AÏSESBOHO, vilLTcherk. 1, 15, 
37 , 156 , 166. — Eiunion â A. I . 
40. 

ATSK.VER ou Aigkoiir, fi>rt. du 
pays .t'Altlratt. II , 277 , 283. — Su 
deiftip. citadelle, porta en fer, 
inicript. chemin soute min , U, 
333. — £gl. de Nôtre-Dam* <rAt*- 
kuur; imag* miricnleiiM , son 
hitluire,ett., 11,384. 



:!,q,i,i.:db,GoogIe 



399 



_ « lie cil 

1,138. ■ 
AUTOKOniOFF, escalade le gt. 

Arar-I, IJI, 343, 477. 
AVECHAR, vill. d'Arm. UI, 485. 
AVOGAStE, vo}. Abkhaiie. 
AZEN, AsaUnd, AsgvU, IV, 323, 
■ 387. 
AZERPÉCUE , grande cuiller en h- 

'genl,-Jl, 229. 
BABA-KAR , moDl. dil Somk. IV, 

130. 
BABOUGAN-YAILA, nionl. d« Cr. 



, 442. 

BACHEKEND, vill. d'Arn>. lU, 479. 

BA€HELLK.,bi>nDel phrjgiBK [Gh<^- 
' iaphcnAlik.)l;i2U, 291. 

MDRAK, Mv.vall.etvill. J> Cr. 
V, 386; VI. 360, 366. — Vjll* 
crjple , VI , 372. 

ItAGOAD «u Im. H , 223j III , 157 . 

BAGRAT i", CoiHopalale, »Ign. de 
Gtor. U.llO. 

BAGRAT II, r. de Georg. II, 114, 

' 146 Fonde le i..on. de Slon, I . 

410; 11, 147. — ia,cripi.de§ioo, 
prit d'Aténl,m,214. 

BAGRAT III , r. d'Abk.el de Gêorg. 
I,fl7;U,142,He.-^Foudela 
ctthfA. de KouNiii, 1,411; JI.147. 

BAGRAT IV, r. d'Abk. ei d< Gâcs- 
l , 417; U, J49; IV, 162.-Adiè.e 
lacalhfd. <leKouiaï),I,411;):i, 
149. — Epouse Hdltne , fille de 
i'cmp. (omain Argj^ II, 143. _ 
Inïuion des Seldjoukidc<. lous 
Tfaoghril-BcgH , II , 150 ; IV, 162. 
— Set démêléi avec Liparid Orpe- 
lÎMi, II, 15f; IV. 1G4.— Son 
porlrail avec celai de a» Femne Hj- 
lène i GhéUihi , II . 186. 

BAGRATIOES on Fakrsiido, leur 
origine juiie , II, 133. — 0.^cu- 
|>enl le IrAne de Géorgie . H . 195. 



UAIUAK, vall.^eCr. VI,88,ey. 
BAIDAItlSTAVI, monl. du Cauc. 

IV. 256. 
BAKLA, monl. de Cr. VI , 359. 
BAKLANKA, ri». d'Abk. I, 24S , 

268- — Gm-ge oi. défilé , 1 , 270 , 

277. 303. 
BAKOUI , vill. duGautii .eicursion, 

111,109. 
BAKTCHlSARAl,aue.cap. delaCr. ' 

VI, 320. — Arc-de-lriomphe de 

l'itnp. Calhriue II, VI, éi3. ~ 

Ville, liawr», fonlalnej , VI, 323. 



.le] bb>l< 



.VI, 



VI, 330. -. Tombeau de Mario 

Potockï, VI.333. 
BALADAGG (Gagra) de Cfaardio, 

1,217. 
BALAKHLI-GHËUL, Ur prèi it 

Bai>»d, 111,-454. 
BALAKLAVA , ville de C. VI , 110 , 

189. — Deierîpl. du porl de B. par 

Homère , «1 Ulyste au part dejlies- 

Itigoai , VI , 110. — Fontaine Ar- 

racie, VI, 113. — Noms auc. de 

B. VI, 115 Hiitoire, id. — For- 

teies», VI, 116. 
BALALAÏKA, guilare, 111, 23ft. 
BALGSTUR, rocher Je Cr. V, 457. 
BAMBOR, forler<»e r. U'Abk. I, 

520,245,217,252. 
BAHAGONE (e'cluK ei vill. de ], II , 

389 , 425. 
BARANA.nin. defer, dUlr. de Xa- 

taki , IV, 137. 
BARBARO (Josaphat), vojagiur, U, 

38. 
BARDAC.cap. de pan à S^vastapol, 

V, 315i VI, 178. 
SABDJOM, vi.ll. II , 275, 291, 332. 

- Eicuriion dam U vall. 4e B. Il, 

337.— Tour deB.II^348. 
BAItUOS.anr.chergéo. 11,9,10.. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 4oo 



BARGOUSSAN(BourgoiwWii, Bourg- 

Oi.«aT.).,I,324;IV,516. 
BAaSANNÈS , «igo. Lj« , lan™ le 

roi Gaubmès àtt tmb&chBi de 

KlioiroÉ», 11,89. 
BABTÉSKV. off. r. II, 178, 180. 
BARTOM (41 »»• J. C ) , ï. d'Ibirie, 

11.47. 
B4SALÈri,lMd.G.-o. ÏV,2^7■ 
BASLATA.r■.v.«v.ll.!,274.281, 

303. 
BASOUK et Abïsouk, chefc 0mm, 

IL, 51. 
BATA ( llmÈne *l bourg de 1, Sond- 



(b»r 



V, 339, 345; VI, 4^75, 151. 

BERHAOOCCI.irctii. I,204, 322, 
14, 486. 

BESONTA , BcsoDii (PUiound»), 
l, 221. 

BESSAS, g^n. rom. en Lwiqae, II, 
97. — Asaiègt P^tra, II, 99. - 
Prend P-flr. d'««ul . II , 102, - 
Incendie l'scropolit it VHn , II , 

402 BaiePéir», 11,103, — Son 

indigne roaduile,!!, 105. — Il ist 
ddpouUU lie les bicai el eiil^ en 
Abk. II, 115. 
jouk-kai;, 1, 9 — Coïon. miiéi. I. BETHLÉEM, cryptei dn Csuc. IV, 
57,16?. 



BATOUH ( mont, de) . lU , 84. — 
Soul les nioiil*T«inoi(iues des ani; 
,ll'Ich.nelhJejGcorg, 111,85. 
8AUMEB, roi. r. 1,214. 
BAZEUISTSKAU , +iv. du Gouri.. 
BEAUMONT (Elle de ). Il, 172 . 173. 

286, 111,329 (IV, 202, 283. 

BEBOUTOF(Bii!il«0,.ipoviiche), pt. 

ciaêo.r.ll. 260; m, 255, 334, 

337, 41-2; IV,183, 214. 

BÉCBETAU,n.o>.'-IV, 487.¥,8. 

BÈCUEV, ïiU. de Cr. VI, 365 , 1 . 

BÉDIA, Tille d'Abk, colo. gr. ■ 

309,341; 11,11.— Evicbé, I, Si4. 

BÉGBETBEIU , vill. lat. du K»r.b. 

IV, 64. 
BÉIANBEGOF, empl. r. à K»kbi- 

cbjviin , IV. 19. 
BELBEk, v.!l..triv. I, 78; IV, 

214,225. — Ruine, VI, 215. 
BÉUSAIRE ta Colth. Il , 83. 
BENINCASA {Gradosuj ), Géogi. du 

15',i*cl.I, 5, 10,183. 
BERDOUCHl (Boritbalo), pror. g^o. 

11,10. 
BERGMAI<IN,g^ii.I,16. 
BEBGOUCHETrE.riT. dn Kflr»b. 
IV, 58. 



du 



BEZLEMI , tribu» icherk-, 1, 107. 

BIA, moni. en Miog. 1,366. 

BIALAKLOUTCBE , «rop. r. 
Somk. IV, 155, 188. 

BITCHVINDA ou Bltehvinl» (Pù- 
,oun.l.l, 1.221.241. 

BLABEMBERG (de), «rchéol. d'O- 
dessa, V, i39, 228, 262. 314. 

BLOCS emliquis, ïoj. Terrïio erra- 

BOAS, voy. Khanilskali. 
BOECKH , i.v. helléniile de Berlin , 

I,10,64;VI,110,158,382. 
i; (iHOS, arth. «rm. de Sion , I, 



BOGBACHI 

II, 15. 
BOJAN 



N, nui. de 
dja , IT, 133, 
BOLNIS,. 



I. Sonanelh, 



134. 



Ju Samk. IV, 
Bïllekalcbe, rhll. rui- 
né , IV, 196. 
BORCHETCHE, soupt ruue , 1 , 28. 
BORGONI de Giild. V07. Bardjoni. 
BORTCHALO, plaine du Somk. IV, 

156 , 195. 
60S0 (P«ul).neg. 1,371. 



3,q,i,i=db,.GoogIe 



■ 4oi ■ 



BOSPBOUi Cimni^mn , I , S2, 67 . 

— DcicTipiioii ei Irimnit, V, 103. 
BOSFHOBE (107. ia), 1, 69.— 

Sou> IU:bri<laie Eupilor, H, 44. 

— Sous let luccfSKurt de Hllhri- 
A>ic, 11, E7. — Suai Ici Uucd- 
dI<U). V,222. 

BOSSfcT (col. C. P. Je),V, 143, 

456. 
BOUCBE DE SAINT JEAN , bourbe 

deU M.'r <le Zab..chc [Bosi.horc 

Cim-l. I, 62. 
BOUDINIENS-GÉLOISS , IV , 357 , 

373, 399. 
BOUGAT\FA, moD!. 3a Danub. 

111,310. 
BOUGAZE du KoDban , V, 95. 
B0U6OUR, riv. ptti d'A>»|», I, 

lf.7. 
BOUKLOON, chit. du HissimUnct, 

11,137. 
BOUQUETIN du Ciurase (TaurI 

Capra ibet, GSId., Capra Cauca- 

lira, Scbini), V, 206; IV, 274 t 



1 roiDC d'Iin. 



coupe » 






tonibtau ilu.JCouloba , V, 
ChèvM «uvage, V, 200, sut U 

BOURCA, mamcia de feulra, I, 

421 , 292. 
BOUBDfT, vil). d'Arm. III, 391, 

400. 
BOUTNlL'VITCH(F^dor) off. de U 

n..r. I, 215. 
BRONOVIUSou Brone*}k;(nartin), 

VI, 115, 146, 150, 154. 
BBOSSET ifooe , philologue, I, 77, 

79,235, 417, 420, 431;I1, 41, 
. 296,333; III. 5, 22, «1,215- 

IV, 180, 232, 234, 240, 264, 302, 

303, 343. 
BBOUTISSABZÈU, monl. du Cage. 

III, 189; IV, 257. 

VI. 



BBZINEVI , 
m , 470. 

BUCa (L. de), IV, 285; VI, 53. 

BUCHH0L7Z,géD. 1,99. 

BUIS d'Abkliaiie; commerce, I 269, 
271. 

BYK , monl. du Becbcua . IV, 499. 

BZOUBBË ou Biibb^, riv. et vallifo 
d'Abk. 1 , 218. 

BZOUBBÉ, iribu Abk. I, 260, 269. 

BZOUDJA, ri», et va», d'im. II, 
3l>2, 369; 111. 161. 

BZOUDJI,r.duGour!a,III,101,109. 

CACHAT, meti polonaii. 1, 146. 

CAKHETH, prov. gcor. Il, 8, 39. 
— E«cur,ion. IV, 200. ~ Divi- 
sion el populalioD , IV, 206. ~ 
RichesH! , l'rqmeDi , vin , IV, 207 . 

CA KHOS , aoe. chef gi-or. II , 22. 

GALO-LIMENA dei GeDoia (Soad- 
jouk-kalé), I, 10. 

CAMARA, galère Tcherk. I, 67, 
191. 

CAHBVSEtE ( Kambeicbovani), IV, 
203. 

CAMP GAULOIS comp. aux con>- 
truclioua cjclop, de la Crimée, V, 
446. 

CAMPOCASTO , charlalan il. 1, 380. 

CAP BLANC, voy. Ak-Bourounpr. 
de Kcrlche, VI, 120. 

CAPHA ou Kapha, V, 281; VI-, 
158. 

CAPUCINS de Kouiaîj, I, 379, 426. 
-D'Akhaluikh^, II, 266. — De 
HlDg. du lempj de Chardin, III , 
37. — De Gori . lU , 186. — Di 

Koutaï.,IV,226. 
CASTELLAZ (de), ni, 238. 
CASTE£N.\U(inari|uiide),VI, 6, 

34,81,163,205,341,348. 
CATACOMBES. — De PaDiicap&,V,' 
184. — De Cherion, VI, 464 et 

36 



3,a,i,zMbvGoOgIe 



— 4o2 — 



CATHRINE (boiquïi à'), 1.17, 

32.166. 
CAVO Dl BUSSl(baH du BuU), I, 

82 , 26J 
CAVO 01 GIRO (haie de U Kint- 

ïliQuli), 1,205, 219. 
CEPUS,V,3tf. 
CEBCETUSde Piol. 1,167. 
CÉRÈS, ThMmophore. V,136. 167, 
CERF emblème de Chenon.V, 207, 

200. — Sur le fourre.u de IVe, V, 

200.— Sur U poignée d'un mi- 
roir, V, 213. — Sur dei coupei k 

itboirs.V, 206. 
CBABOULA, muni, lur Uipi, Cr. 

Vi,97. 
CBA8US, fort, dei T«ufo-Styih«. , 

VI, 220, 285. 
CHADOTOPCUE, ris. I, 38. 156. 
CBAGRIAR, vill. d'Arm. 111, «8, 

421, — \nr. Armarir, r>p. de 

l*Arii..1n.4l» 
CHAH-ABBASi IV, 29, 43. 
CHAH-BAS-GHEUAI , th. de Cr. 
CHAH-DAGH, mopi. du Chamch»- 

dlle, III, 3U9; IV, 129. 
CHAITAS-KAIA , rocher, efiie de 

Crimée, VI, 18. 
CHAKAL ou loup doré , Il , 219. 
CHAKH-BOULAK., rhit. du Karab. 

II, 354; IV, 81,98. 
CaAKB'BOULAK., moni. du Danl. 

iU,309. 
CHAK.0B7.A, jirgon icheikeiie , I, 

141. 
CHAKOFSKOI.pr.r. 111,16. 

cha.iii:hvildé fun jé , ii , 22, 2s, 

32, 48— DBjtripi. el po.liion, IV. 

157.— Hiïtoirc, IV, 158, IBO, 174, 

180, 187. — Capii. il'unc louve- 

r.Incld , IV. 161. 
CBAMEKOR , riv. IV, 129. 
CBANËKOll(minam de), tV, 146. 



CHAMfLOtJG, min. da cuivre du 

Somk. IV, 143. 
CHANTCHIR, ville Tchnk, [. 78. 
CBANTS ru>K>, I,178.-Tiii.»>, 

I, 179. -ImiréiLer». 1,394; U,. 
366. — Gforf-iei», m, 235. — 

* Periao., lll,443.-Turo,id 

Kourdei , iil. — Caucaiieai et lei- 
(;bll, 111,444. 

CHAOS fréologique. Voj. Terrain ef 

CUAPOUa 1°'. r. de Pme et J'Arn.. 

II, 57. — Etablit MO filiHiriatn, 
r. il'Ih. II, 58. 

CHAPSINE , riv. icbcT^ , 1 , 103. 
CBAPSOUGHES ( pI.uAt Cb<p-M«t- 
ghei ) , pcup. Tcberk , 1 , 96, 103, 

les, 192. 
CHAPSOCkHOU , riv. et Uia , •! , 

1»4. 
CBARAULA. Vo;. Qiaiiri. 
CHARDIN, To^ageur fr. I,343j 11, 

338; 111,141,138.278,296,406, 

407, 467, 482. 
CHAROURE (plaine de), en An». 

IV, 5. 
CHATILLON (Aug.jle), VI,27, 77. 
CHAURI (perte de la riv.), de U 

R>tcha. Il, 381, 429. 
CHEDRINSK, IV, 471. 
CHEUAK.I , Tcherk. marii. 1 , 105. 
CBEIRES, 111,329; IV. 257. 
CBEKUEPl, chat, de Hlog. 1. 36»; 

111,39,62. 
CHKLENE , vill. de Cr. V, 372. 
CHEBSONESE Héraclèaiiq»e. — Ri^- 

iiimé de lacanslitutïan géa1of{îi)ue, 

VI, 118. — Deicriplion phyiique 
- et hislurique, VI, 130. — U 

{{randc baie et iciiubdivi>ion«,VI, 

131. — Vieille Chenon.VI, 131, 

176. - N(.uv(ti. Cherion, VI, 134. 

— Nomi Je Otcrion , id. — Tcit« 

lie Strabon, Vt, 135.- Hu.a d*en- 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 4o3 



r(inre,lDiin,pori»,Vl, 137.— 
fiu», phcci, VI, 140. - Ef,\ht 
<le Hotre-Damï, V[, !«. — EgU^ 
eonilruile »v»c le Parihtnon , VI , 
146.— PoFleid'airim He Kl.snon, 
VF, 147. — DtlIrDClion ae Kh. 

VI, 153 C;mellèrc <lt la Qus- 

Tantaii», VI, ]56.~Haiioii de 
L»maohu),VI, 15r.~C.yp1«lu- 
mulilrfs , VI , 164. - Boulevards 
VI,16S. — Enceinlei drculllres , 
VI. 172, 201. — Rem.rquej gé- 
nérale] jur la Ch. hpr., vignoble! 
de Ch. VI , 173._Graiidi chtmim, 
■ottieividnslei, VI,175.-0>r- 
i^s rjgaliert, id— Vigue, •> cul- 
ture , «in , VI, 17B. — Imcr. d'A- 
gaiikltkri, VI, 178.— Campagnes, 
Vi, 163. -Donjon, VI, 184.— 
Tholo., VI, 187, 191. — Ttmple 
d'Iphigro;«,VI,192. 

CHERSONÈSE Tauri^ue . V, 302. 

CHETCHI , luupe rusie , 1 , 28. 

CHEVRE sauvage Je l'Arar. III, 

474. 
CHICHEKAIA. monl du Chamch. 

111,309; IV, 129. 
CHIDA-KARTHLI(Karihli-nio}en), 

Il , 40. 
CHIK-ALI-KHAN , goav. J'OurJa- 

bad.lV, 37. 
CHIRIET-DOUKHAITCHE, ruine de 

laC.rc.I,l»5. 
CfllPILOF, cdI. Jes Ing. r. V, 414. 
CHIRINE , fam. Tat. de Cr. V, 370. 
CHIRVACHIDZÉ, fara. des pr. U'Abk. 

I, 250. 
CnODA,TnoTit.daRalGlia, 11,3»», 

40!), 416)111, 120. 
CHOPIN , viee-gauver. d'Arine'n. I , 

262; III, 320, 338, 344, 104, 413, 
41K; VI, 371. 
CHOKAPA!ÏI(Ssrtp»n«),fort.d'lin. 
ccmslr. pat PharnaïaM, H, 39, 



71 , 83. - DjmaDleM par Ici In- 
le», II, 91. 1— Reconstruit par 
Hermcroëi, gfo. d» Periei, If, 
110. — Sa position ri son état ac- 
tuel , II, 360. — District, ta uo- 
pulalion . m , 137. 

CHORECA(Khop^trhai), 1,180. 

CeOtCHA. rap. ,!u Karab.- Ville, 
popui IV, 74._Cllmal, 1V.76._ 
Hisl. A>- C. a JuK.»rabagh, IV, 
78. —Million de Chou, ha, IV, 
85. - Choncbakend , IV, 88. 

CHOULl , vill. Cl ruist. de Cr. VI , 
270. 

CHOUMOUKAI (Kull-obi).Tolr. 
de boue, V, 56. 

CHUANTA, vill. d'im. III; 119< 120. 

C[RCiÉ(Kirl<!],I,61; 11,16,19. 

CIMETIERE Tcherk., 1,42. 

CIMIIIÉRIENS, Voy. Kimmén'eni . 

CLARKE (Ed.), Vojagfur; V, 28. 
69, 84, 285; VI, 6, 132, 169, 204, 
2^, 288, 343. 

CLEMENT, toni. de Coll. IV, 227, 
461. 

CLEIHE\T(St.), martjr i Kherion, 
VI, 147. 

CLETE courlandaiie et tcherk. (nia- 
gasin),I, 46. 

CLOCHE de Piltounda (1529), I, 
237. 

CrCfCHES d'Eichmiadïio, m, 37fF. 

COCHENILLE arménienne, III; 461. 

COL du Msroukh, 1. 320; U, 78. 

COLS duPasimta, de l'Elbroui, etc. 
11,77. 

COLCHES on Kolkb», II, 16, 31. 

COLCHIDE, valeur de ce nom, I, 54. 
— ColFhided'Bomin, I, 60. — 
Colrbide lous les RnmaiDi, jusqu'à 
K.ho>co«9, U, 67. — ProDiièn, H, 
73.-Chriiiiani.me pr*ch^ parSt.- 
Simon, II, 75— Prend le nom d> 

Lailque,II,77,— PcDdsnlIagr.lulte 



U.,:,,l,;.d:,G00gIe 



- 4o4- 



mire JuttiDUiictB.bMtD«i, II, 83. 
— G>iDm<rcc, II, 81. — 8« lonmci 
k Khoiroït, r. «le Ptrie, 11,85. — 
Ut Penet en ColcbiJc et dam la 

GourU, tl, 86 Li Culc. rclourna 

aui Rom. II, 89. — l«Toi Gouba- 
tti, ■iiauiné par Ici Rom. II. 118. 
— Faii lie Juilioiau cl de Khoiroëi, 
II. 131. 

00LCQ05, Tileur de ce nom, lU, 48. 
-Etymologle, III, 60. 

COLLIER, p. coIJier ta or mttiif du 
tambeiudu Koubba, V, 196. — 
Lilhuanian, idi m. — delà reine, V, 
208, — d'or mauirfaraii: d'an ler— 
ptat i deux lïtei, lumuluide Pha- 



to<iM, V, 317, - AH. de Soadak, 
V, 324, 351. 

COHANS , IV, 323, 372, 376. 

COMMERCE de h Géorgie, 1,347. — 
Fran^hiie |>endanl 10 aai (1822 k 
1832),I,347. — Rouieducam- 
marce , 1 , 330. — EiporUlion k 
Bedouta-kale , I, 351. — Sociëie 
aiialiqua du commaTce, I, 352.— 
Fnnchiae annuléa. I, 353— Nou- 



velle 



ledu c 






oagor 



!,V,77,. 



-Colliei 



d'un tumului de Kermenlcbik, Cr. 
VI, 383. 
COI^NIES miléiienD» , 1, 56. — 
Grecq. deiHc'oiakbe], I, SC-Mè- 
de> DD du Somkbeib, II, 27; IV , 
349.-ToariDienne9, II, 29) IV, 
159.— De. OuHaui [Juif,], II, 30. 
— Koukuîaei,II, 42. — Alleman- 
dei, IV, 215, — De B^leoendocf, 
près Cndja, IV, 110, 221, 222.- 
D'ADULDlId min», prèa de Cha- 
nukor, IV, 148, 221. — D. Ka- 
Ibrioeofeld, Soiakelh, IV, 153, 
222— D'Elii»be<bibi.l, Somk. IV, 
196,222.'_D'AlH>.nderidDrr, prèl 
do Tifli., IV, 200. 222.-DC Mj- 
rienfeld.Caketh, IV, 200,202, 222. 
-D< PélersJorf, Caketh, IV, 202, 
222.— Suiiiei el allemande] en Cr. 
IV, 217. — Allemande de la Ho- 
lotchoa, IV. 217.— Dei cauraci» 
du Dniejir ou du gouvtro. d'&:i- 
i^rinotla*, IV, 217, 2l8_De Zu- 
richtbil, IV, 218.— De Tidij, IV, 
222,224.— Eeotiaiie du Bécbeiau, 

IV,4e7 Ail. da la vall.de> AU., 

pr*i de Tbtodoiic, V, 313. -D'O- 



Trébiaonde ou par Smyrae, f, 

354. 
COAIFÈRE, boUD.etprop. en Cr. 

VI. 94, 97, 98, 101,103. 
CONKADI, mcd. kPéLigortk, III, 

248; IV. 481. 
CONSTANTIN Parpb;rog^nèt«,emp. 

10* siicl. de J. Cl, 71,194:11, 

13i;V. 136; VI, 159. 
CONSTANTIN eu B6<i de J. C. r. 

d'Abk. II, 143. 
CONSTANTIN I^', r. de G^ar. mauri 

en »42, II, 144. 
CONTEURS. — A Soudjjoul, V, 

272. — Omoiaui, V, 373. 378.— 

A>i( ti(h de Karattoubaur, V, 

378.— Et farce* perMoes 1 Mabh> 

IchilTail, IV, 15. 

CORAX, moi.i.dePLI,206. 
COKOCANDANE, «illo (TamaDJI, 

167. 
COSAQUES du Don , 1 , 371 , 377 ; 

II. 342. — De la Ligne, 1, 371; 

IV. 469. — De la Bbr Nuira ; leur 

fronliii'e,V,14. — Sont leadasc. 

dc> SapDiogues , id. — Ekatérino— 

(lir, leur capitale, V,15. — Nj- 

krajiofi , V, 102. 
COUROUGOUDAN , *iU. d'Ann. III. 

4ia 

CRATERES gfologiquM , Vaj. Ter- 
CRATERESlboire. — Deui en »- 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 4o5 — 

gcnt du lomb. du ILauloba, V, drak, VI, 372. — TumnUiru d* 

aCU. Kcimcnicblk, VI , 366. 

CRAVËN ( Ldy) , V, 380. CÏANUS , Voj. Ttkkouri. 

CRIMEE ou ChtrioDè» Taunquc. CYBÈLE (icmpUde), àPhuU.llt, 

— T.ble.u g^ncrïl, V, 302. — 74. 

CAtc miridloDaU, cAle de l'E.I, V 
'429. _ Côte de l'Oue.r , V, 441. - 

Quelr|ijci moli iur la grographli 



<t l'bi 

Cr. VI , 5 — ChrrjOB*« h^i-acl^o- 
tique, VI, 118. — VcMDt wplen- 
trional de la chaîna lauritfut de la 
Chcnoii. hind. i Slmlëropol, VI, 

2ie. 



CVIÎKRNICUS ( remp. de ) , V, 241 . 

CÏCLOPIQUES ( M„r. ). - De 1'.- 
kropoli. d'Opouk,V, 259. — Ou 
grand Moni-d'Or, V, 186. — Do 
second tumului du M»nl-d'Or. V, 
192. - Du Démiik*pou k l'Oueii 

du Tcbiijrdagh, V, 427 Da 

KailAle , mur><1U, Lour, V, 445. 

CïTAlA ( Ko..iaîi), 1 , 429 ; II, 19. 

CZORNA-GOIU , foFiIficatiou du 
Pudkoumok, 1,326,503. 

DACHEKEND , ^gl. du lac Se*. lU, 



CROIX (moni. d* la). Gaui. 1V,2S9 
CROMUC, Taltie Tcherk. I, 82. 
CRYPTES. Tableau général, Vl 

315.- De' la .allée du Podkou- 

mok , M. du Ca jc. I, 325 ; IV, 508, DACHEKESSAMAN , 

514. — D'Armasl.II, 23; du gr. de Gandi» , IV, 133. 

Avihala , plaine de Digbom, rives ~ 

du Kour, II, 35; IV, 228, 243.— 

Ife Vardiie , I£ , 315 ; III, 205. — 



«ill. 



', 11). 



DACHESALAKLI , 111,-281; IV, 

136, 156. 
DADIANS, pr. de BDogr. Hliloin 

eLHénealcigK,III,25ellglv. 
DAGHI5THEE, g^n. rotn. en Lixi- 



111.— De Gïimi.Im. III, 163. 

- D'OupILliikhé, II, 23, ,111, DAGNA,pforo.etdêGl*™Arm.III, 

194. —De mcbesalikli, KaiA. 486. 

IV, 136 — De Hrachefiapert ou DALKA, Voy. Poskho. 

Okbichaperi , HI 402 j ïV, 181. - DAMBOULOUT , Voj. 



De Belblcei 



r.TambouloQl. 



IV, 273, -Ou catacombes de Kert- 
cbe, V, 181. — D'Opouk [Kim 

rlcunij, V, 259 Tumulairc 

Tojrlctaka, V, 2«.-De l'Akkiiji 



led du KasLck, IV. DAMNAZÈS , r. de Ûilque , II , 81. 
DANDAKA , raioc en Abk. 1 , 304 , 
310; 11,142. — Ev«cbé, 1,314. 
DANDARIENS , peupl. Dkot. 1, 167; 
V,9. 
,. DAEVINI, idole g^or. 11,42. 
près deKarasioubaiar, Cr,V,368.— DANITLA , mont, du BJchetau , IV, 
TuiiiulaireideCberiOB,VI,164. 4SR). 

— D'Inkerman, VI, 217, 250 De DANSE uhcrkesse , 1 , 123. — Dansa 

My.ngoup, VI, 275, 280. —De Abkbaie, 1, 330.-Dan«etchaols 
Tcberk«»»-kerman , IV, 290. —De en Im.!t.(b, 1, 394.— Dan»e leiobi, 
Katchikattoe, VI, 298. -De T.ipê- III , 357. 

kerman , VI , 305. — De Tchou- DARALAGHÈZE, vaille d'Arn. UI. 
fout-balc, VI, 337 ,.345. — di Ba- 303 , 309 , 48S. 



DiaiiiicdbvGoOgle 



■ 4o6 - 



DARAflDAoD Httait, ^gl. ruioi'c 

d'Abk. 1,318. 
DARBAS, pliinc da Samk. IV, 171. 

186. 
DAKBA51 (Tilkhedarbaii), Im. II, 

202. 
UABBASITA (pilaii), 111 , 2I& 
DARIEL, drUI oa Darubal (porte 

.le), 11,26; IV, 282 ei luiv. — 

Constr. ptrMirvan, 110 ai» av. 

J. C. H, 43. — Su Domi et son 

hist. IV, 291. 
SAKINA ( chcmiD tU), raatc .la t>»- 

bclila, pat le col duSlvoukh, Ij 

326ill,127, 
DARIUS , Gl> <l'%ila.pc* , t. de P. 

U , 30 ; IV, 399. 
DASSANAVI, fort. geor.Il, S2. 
DATCUi, fiU de Vakhuog X", roi 

d-Ib. 19» de J. C. traniiïre u nt- 

ifiiiinu ï Tiflli, 1(, 66. 
DAVID lU, le Réparaleur, I, 124, 

131 i IV, 173.-Honle >ur le t.Ane 

de Gear. et d'Abk. 11 , 152. — Bat 

Ici Tatare> et en délivre la Géorg. 

II. 153. — Bal )e( Turcs, prend 

Tillii, Chamthvitdc, entre eu Ar- 



porle let porles de fer d'Aoi , et j 
«t enterra, U, 151, 180. - Son 
putrail k GbéUihi, II, 186.— 
Ajoute le Semo-Kjnhti (pa^i d'A- 
khaluikbë) i U Gc'argie, II, 276. 

DAVID IV, r. de Géor. IV, 174. 

DKBÊDA, Voj. Kbram. 

DEDATSIKHE , r«rl. de Geor. 11 , 32. 

DEFDABOKI, Voj. Ttakh-don. 

DEMANGE [ J.-B>pi.J. ouvrier cons- 
trucleur de U. Gamba ; I, 215, 
213. 

DÉIHIRDJI, v[ll. de Cr. V. 128. 
433. 

DEMZRK.APOU (porlei de fer). - 



De Kemme nui sourcei it l'Abi— 
cha, II, 129.— Ot Durbend i (ih4- 
hUii, II, 177. — Leur histoire, 

II, 178. — De Atiliver, avec ina- 
criplion f^corg. II, 333. — De la 
valléo de TAngw, Crimée, V, 115. 
— D* rO. du Tch.iijrJagh, V, 437; 
Vf, 377.-De la Kjrabi ^aïla, V, 
437, — Du RajLèle, V, 445. — Da 
Kokla-lDar, VI , 108. 

DÉ-HOSTHÈNES , V, 62. 
DÉM0URDJASA1.OU, vil). d> Géo. 

III, 276; IV, 154. 
DERBEND(Gagra),I,2l7. 
DERBBND sur la H. Ci.p. Portei Je 

f.r, 11,177, 180. 
DÉRb^KOI , vill. de Gr.-VI , 58. 
DERSOUKB , rui». et vallée , I, 5. 
DÉVALOU, vill. d'Arm. III, 485, 
DÉVIS-HAJIOUK.HLi, IV, 229. 

DIA (ruiueide), V, 246. 
DIANE-AGROTÉRE (temple de],V, 

58. 
DIDAN (Tiian), anc. pair. Il, 8; IV, 

311,352. 
DIDOETHI , hab. par lei Kouka- 

>ini'), 11,42. 
DIGOME (plaine Je], If, 2^, 35; 

IV, 229» 
DJK-TCHAPILIAKEND, moat. Ju 

DâriUghèu, 111, 30<». 

DILARA-BIKEZ , femme d« Krira- 
Chénii, VI. 333. 

DILEMNITES, Vr^. Dolamite.. 

DILIIANjurl'Akstafa, 111,290. 

DILIJAN du Karab. IV, 60. 

DlMNl, fort. d'Im. coiuU. par Phai- 
navaic, II, 39. 

DIODORE Je Sicile , IV, 347, 319. 

DIOSCOURIAS, SévaUDpo Kl.— Go- 
lan. Milét. I, 57.— Siiuuion , 
1,306,— Son hiMoire, 1, 311; 
11, 37.— Mltbrldale Ëjp. i D. 



:!,q,i,i.:db,GoogIe 



— 4o7 ■ 



Il , 46. — Chate de Uioic. II , 67. 
DIVAN géorgien à Vtrdiie , II, 310- 

_Arrh^opollj,ni,56. 
DIVINITÉ ou D(iej« Vitra:» ^bj 

T.urM, VI, 9, 10,11,19,26,39, 

40 Celle Di.iniWV. Kl 1» mime 

igae celle du monl d'Or prèi de 

lUrta.e , V, 187. - De Pokroi , de 

Bughen, VI, 41. — C'est IsDéeue 

Llgho ou Lido des tithuanieni, 

VI, 41, — Son ssncluiire iiir l'Aï- 

BGdaoh , VJ , 26. — Au C.p Aïa , 

>ur 1. Koki»-t.«r, VI, 20.-D.r. 

1« Cbenontie H^ricliiallque, IV, 

193. 
DUK.O,ii<»ile«u de TtuInTcherk, 

I, 121. 
DJAULBEGj pr. PenaD,lII,117. 
DJAMATAI, tUI. de Cr.V, 407; VI, 

120. 
DJAHBALA, chïl- ruln, du Somk. 

IV. 19S. 
DJAMDJABI, Dionl. du Somk. IV, 

154. 
DJANAT-ABAR, tîII. Arm. III, 

458. 
DJANI, mont du D.r.Ug. III, 309. 
DJAV-IKHÈTHI (au), pschal. d'A- 

kh»lisikhO,",3!». 275,283. ■ 
DJAVAKHOS, f.nc. rhef géor. II. 

23. 
DJAVALA , ri», do Somk. IV . 155 , 

156, 168, 193. 
DJÉDJORI, liv. du lUlcha, H, 

397. 
DJËLEZNÉVODI [lourrcj martiale)), 

IV, 487. 
DJËLÏZNÉGOBA (Eiienberg) dn 

B^rheiaii,IV,SO0. 
DIÉNATSI (CbiDoiO, •«"<■ de« Ot- 

péli>n.,II,29;IV,159. 
DJÉNF.VOULK, hm. cbin.IV.iSO. 
DJENPAKOURANI , lurn. desOrpJ. 

li»nj,lr,29; IV, 159. 



DJEPOIIA, til1>ge Al>k. ■ne. rit. 

d-AlL-bej, 1 , 320. 
DJEVARI , lort. de Hing. lit , 39. 
DJEVAUIS-HONASTEIU, Eg. 1, 

410. 
DJIKHES , peup. du Djlklièthl ( CLr- 

c.»ie),l,67, 233; II, 5t.-So«i 

lei ntjmei qi.c Ici Zjghes , les 
Adiehe>,I.^^- 
DJINGHlS-KERMAN.Voy.Tcherkeii- 

DJINSOFOU, vill. de Cr. V. 401. 
DJONAULI, «(Oueul de U TsLhéaiu- 

k>li, 11,449. 
DJOULFA (Tehouga), idc. ville 

d'Arm. IV, 20 Son hiil. IV, 31, 

29 et )uiv. — Ane. popul. IV, 23. 

Pont , id. — ait. ruln. IV , 24 

Bttn, tombe de Kaiehabab , IV, 

25. — CimeiièH,lV,27. 
DJOUMANTAU, muut. d'Ai>k. I, 

54 , 206 , 305 ; III , 99. — Sirobi- 

iuideS(i'.I,306. 
DJOllROUK-SOU , Tiï. de Cr. VI, 

323. 
DJOUSSA , rir. d'im. II , 382 ; III , 

IGI. 
DJROUDJI , monait. d'Im. III , 175. 
DJBOIIDJOULA. riv. d'Im. III, 167, 

175. 
DJUVGA ou D[auhoubau , baie de U 

Cire. 1,187. 
DMITRII". roi d'Ahk.et deGA>r. 

J,13i;II,154,170. 
DOBE ( blie et village île ) , 1 , 13 , 

155,156,157. 
DOCONE, au). Pilchoia 

Coleh. 11,113, 121. 
DODAMIH ( Dodanéeni) , IV, 321 , 

335. 
DOLOMITES, hab. du Dllen, au 

siège d'Atfcbéopolii, II . 106, 120, 

124, 
DOROS , cbh. anc, de Cr. VI, 227. 



de 



3,a,i,zMbvGoOgIe 



— 4o8 ■ 



DOnU , inc. naitét •)« 1> Cr. VI , 

324,227,232. 
D0S1TBEE,II,142. 
DOUABfri*. .le pcindc), 1,181. 
DOUBOVOI-RIHOK, pniq. dt T«- 

ro»n,V,25. 
DOUCHETTE, ville de Géor, IV, 

247. 

. de la cite de 



■ulfiiren» 3e l'^duse deBiragoiiF, 

II , 389. - Ad.1alee».i NLgauitbi , 
B Ouii^rj, à flloU, diDt le H. 
fliicha , H , 402 , 403 , 406 , 422. 
Therm. ta\C. de Duiliihuilrbi , 

im. m, 122. -Je Tifflii, m, 

240. — Therm. de Di.ilou, Ann. 

III, 488. — Acide de V.!.li,ArDi. 

III, 486 -Acide et jalf. de Goup- 
u , IV, 260. - Therm. soit de 
Pétigofik, IV, 477. — Tb'cnn. et 
niari..leDiéleiDévodi, IV, 48S. 
— Anière, lair. de EslFUIoulchcki, 
1V,S04.— Aciduléei de KiiUtodjiL, 

IV, 509. 
KCHAK-MEinAN , mant. d'Arm. 



DOUCBETTE , 

Clrr. 1,187. 
DOURDSOUK.BÈTm luj. paji 

iD^auihei, 11,12,13,51. 
DOUBDSOIJBK. r. dei duciiit 

lr,25,4l! IV, 354, 
DOUnOUBAIVDl [D.-rbeDd mr 

M«rCi..p.),n,Il, 25. 
DRUIDlSniE icherkeue , 1, 133 et 

laiv. — D» Abkhaui , 1, 230. 
DBTKH, ïlll. du T.liche, IV, 95. 
DSCHOUGO-DJOUK-KALÉ [Sond- ECHIRA, eg. d'Abk. I, 277. 

jout-kîlé), 1,10. EGHÈRIAouEgherj.foTt-de 

DSIKOULA,riv.d'Iiii.lI",352,360; «Ion RLÎneggs, III,"" 

111,158,180. 

DUALICUUILÈBI , 

120— Source» th. 

III, 122. 
DUBRUX (Al.) 



ECHELLE dei diUanc» compare' 



W^e-or. 11,9, 11. 
. d'Im. III, EGOUBSI, Egfiisi (.Ecreciice de PI.), 
luITureuiei, 'ne- de l'Alik.el de U MIngr. I , 
308', 341 ; II, 11 , 26, 36. — ^Ot- 
ipc'e par le> colon, gtccq. II, 2 



lu,, de Reriche, V, 150,196, EHBEMBERG, prof. IJ. 358; UI, 
228,252,260. ^56. 

DUPRÈ (Adrien), coDJul de Fr. H, EICHFELD, iog. dej mi». IV, Jl?^, 



263. 
DYNAUIS, fille de Pharoace, 

.In Boiph. II , 68. 
DZÉGHAM, r. IV, 129, 130. —S 

depmle,lV,149. 
DZUCBÉ, Ttll. icheik, 1,199. 
EAUX ifaermalei el minérales. 

Acide d 



133, 134 ei 
EICUWALU (Eclaoard),pror. II, 

178ill!,J0, 17. 
EIONÉ, lie, PI. 1.167. 
EIBANI5. égl. dei ri»» da UcS^v. 

III, 312. 
ERATÉRÏNODAR , V, 13, 15. 
EKATÉRINOGRAD, IV, 168,171. 



Chaude» d'I*r.ori»h, I, 295. - ERLISSA-BOUBOUN, V, 426. 

Th. «ulf. d'AbaMOumen, pach. EESAJS-RHAN , ((oqv. de Makht- 

d'Akhalu. II, 255. — AcidulAsi chivîn , IV, 11. 

JAkmet, pacb. d'Akhali». II, ELBBOUS , moni. 1 , 206 ) Ul , 6 , 

300.-Ther™.le.deTadgbiri,v.ll. . 65,99,103, 104; IV, 95, <66, SM; 

de Bardjoin, II, 345.-Tberm. V, 374. 



3,a,i,zMbvGoOgIe 



ELDIGOUZ (Ghimi-Eddm), pr. 

d'A<lerba'i<li*n ; »«» guerwi canlrs 

Georg» 111,11, 155;1V, 17fi.— 

liuerip. de N.khickëvon , IV, 11. 
ELISA (Eolieo.) , IV, 321, 335. 
EUSASEXHTHAL, coloa. kll. IV, 

196. 
EMANUEL, gcn-r.l, 154,322. 
EllAUX byMnlini A Qhélalhi, II, 

18Q. — AT.:h>mc>kmaUi, III, 107. 
BMiUÉTCim ( aoreu»»] icbtrk.) , I , 

151. 
ËNGELHARDT, e^<i. m^K , I, 79i 

IV, 47», 487,492,503. 
E.SGELEURD'r, prof, de Dorpit, 

iV.309i V, 10. 
ENGOUR(Ingour),r.duCïoo. 1,340; 

II, 28)111, 6.— SaïaDrcc.lII, 7, 
ERISTAF, gen. niaj. ■! pr. gear. 1, 

351. 
ERISTAF (Grégoire),' pr. de B>r>- 

goni , Rilcha ; biiloite de un an- 

ctlrei, 11,390. — (George), pr. 

d>Dile6auri>,III,113. 
EIU5TAVI (Itke du peuple), litre 

R<or.U,24. 
EBIVAN , ï»p. de 1* prov. d'A™, 

Dticr. III , 332. — PortereiK, III, 

335. — Salle dei glace. , III , 338. 

— Hirem , III , 341. — Mos<|a.!e 
en briquei TeraiH^ei, III, 346. 

— Ville , grande moK^uée doMeï- 
dan, m, 317, — Femme, III, 
348. — Climat d'E. III , 349. — 
Choléra, III, 353. — Arbrej frai- 
tien, jardin], lll, 354. — Jardio 
daKOuve>neineDt,III,356. 

ERRHÉri, habii. d'tië de George. 

ErisraF, dam le Goiim , III , 113. 
SRHITAGE prit de Sévaiiopol , VI, 

242. 
EROUCBETI , diitr. du Si-At^tgo, 

11,283. 
EHOVANTACHAD , anc. cap. d'Arm. 



III , 437, 439.— RuioM, cimeliire, 
eglite , 111 , 410. 

EROVANTAGBIiltD, cblieau mîM 
d'Arm. lli, 135 , 439. — Soaler- 
raia , ponl rain j , rimeliire , tom- 
be! , Joscr. III , 43S et >u'iv. 

ESCHEBDELA LlNTEi (Arnold), 
nat. IV, 266, 284. 

ESKI-KElUttANK, Voy. Tcherk«>- 
Kera»D. 

ESKl-KRIH, Cr. V, 307. 
ESK.1-SARAI . mine de Cr. V, 406. 



293,307. 
ESSENTOliTCHEKi , eaa amire , 

luir IV, 501. 

ESS0UK.OUROU , cap. 1 , 181. 
ETCEiaiIASZIN, réiid. dapatriarc. 

d'Arm-, eicuriioa, deicriplion,III, 

358. — Vlgarcliabad eil ion nom, 

prof. 111,359. — Ane. nomi, III. 

363, 367.~EgliH! prlactp. III, 

370, 476) V, 114. — Pairiart^e. 

Jeao el Ephrem , III , 377. — Bi- 

blioih«<,ue,IIl,378. 
EUPATORION , Voj. Ickerm». 
EUCURATA, Abk. Ëun. do ptUii, 

1,230. 
EVE:NIA , sœur i'Ai'hti , II , 17. 
EVETSKI, Siaiioiqne T09. 11,263, 

284; III, 258; IV, 457. 
EXAHPEK (Ciurnj-Salab} ûfBit. 

IV, 396. 
ES-VOTOde Piiïoonda.I, 238.— 

D'Echira, 1, 278. — D'Ilori, I, 

343. — De l'jgUie de Raladaraui, 

IV, 72. 
EZEROUKOUAI , iribu T<^erk. I , 

106. 



3,a,i,zMbvGoOgIe 



■ 4*0 — 



FAVBE (AI|>hoiu<], gcoU <U Gn. 

ui«, VI. 16. 
PEODàLlTE tclurkc*»,!, 109.*- 

De l'Ibérii ilu lempi de Sltabon, 

II, 19. — De h MiDgrdIic cl de 
l'Im^Kth , m , 31. 

FEOLENT.DoFa[ihéni<{De[cap], I, 

liV,386i Vl,19. 
FEKOOUSSI, chroD. Pcrian, 11, 2a 
FIGURISES. — Dlii), tomb. V, 

III. -D« laurlirell» , V, 111. 

— ËD rclUfiur v^s«i, ^aie <le 
Fiiabi, V, 161. — En relief >ur 
va»i rom. en Helv. et <l>a> lei 
Giule>, V, 161. — En relief t<ir 
terre noire i Panliopée , urne , V, 
162. ~ Fubrique ï Panlic. V, 163. 

— Dsï environs Je Tlift.doiie , V, 
300. — De l'Anslolle, V, 300. 

FITSKI , T>ll. de Cr. VI , 296 , 304. 

FLORIN elpIanteideGb^lindiik, 1, 

2d, 34 Dei mQnligDei d'Akil- 

MÏkbe, II , 239 i 252. - Prinla- 
nière de Nakhlebfvan , iV, 8. 

FLORE da ltc.rhetmu , IV, S28. 

FOMAN (lie de), V, 22, 34. — 
StinilM! coxqui , V, 42. — Craltre 
artfoieo de F. V, 13. 

FOÏEft-FOUKS.— Dg9 ci^ptci d'Ou- 
plîMiikhe', Karihli , III, 200. 202, 
iOO.—Th Bourdit, Arm. lil, 
400. — Ua crjplei de Crimée , VI, 
261. 

FREDUCE d'Ancone , ge'ogr. 1, 18^ , 

FRAblHiV , >ud. de St-Pàenb. U , 
177,178. IV, U. 

PBAM:S(ei!nDl)),trad.Ciac.I, 79. 

FUNERAILLES. — Cb« U. Tcber- 
beMes, 1, %), 139. — Cbei ]e> 
hab. du Gouria , Ul , 117. — Cbei 

lei b>b. de Gori, Ul, 1» 

D'un Dadiin, 111,. bO. — Del 
i)i«a , IV, 430. — D'un t«i Si^ibc 
il'anliïinw.V, 191. 



. 1. 
337. 
GAGHA(rarterenede), 1,6, 104, 

106, 252 Deicrlpiiao I, 209. — 

EkU», 1,211.— S»nrre>, 1,214 

EicurMOn , 1 , 216. '— Vég^ialion , 
1 , 216. — DébU el moniagne , 1, 
54, 307 , 210. 
GALAZliA, nw. M nU. I, 306. 

— Frontiire de Hing. I, 319. 
GALIERT(»nctu>iredeiIngoDe)K9], 

1,411. 
GAMBA. roni.rr>n;. 1,98,121,181, 
31G, 350, 351, 363,379, 115, 416; 
U, 177, 181, 354, 373 ,390; III ; 
123. 131, 242,258; 111,369; IV. 
147, 211, 259, 275, 277, 388, 306; 

V, 153. — Son étibllMemenl i 
Varitikhé, U, 214. — Son car^e- 
Itra, tetprojcli, II, 214 et tuW. 

GAaiHI, vall. detUighi,!, ISl. 
GA\DJA, Blij>be(hpot, IV, 83.- 

D(»rriplioo,IV, 107. 

GANSER, L. col. 1, 18. . . 
GARAKI , muDt. du Caac w- crjpl. 

IV, 273. 
GARDARANA. prov. Gcor. 11,39. 
GARDABOS, «uc cbef Gibi. 11,22. 
GASPRA.vLU. deCr. VI . 74. 
GATCUIOS, anc. chef. Géorg. II , 

2i. 
GAU.Voy. Kau. 

GAUTIER, np.ia carte, 1820, I, 
- 5, 192. 

GAZARIE, VI, 237. 
GEUIMINE, gr. duc de Lithuanie, 

VI, 153. 

GELONS. IV, 357, 373, 399. 
GBOLOGIE Caucue occiraR'U. 

— Teriiaire d'Aoipa, I, 4.-^Ep«-' 
ronci^tulcaacuien,l,.4,«,ll,2), 
24, 25,179, 196,199.- Commeo- 
cvmeot du Orne occ, tableau gd- 



Jm,l,z.:d=,G00gIe 



-4U - 



ii.fr.1, 1,16, M, Î03 et 207.^ 
Cni. à Gign , 1 , 209 — CAïuet 
falti». d'Abkhiiig , 1 , -212 , 343 , 
273. — Premier panorama <1e 11 
chiloe im CaDMW itikluiifn vu dl 
Hamhar ,1,269— SucflnJ panorama 
cip1i(|u>nl la nilurr liai cimeiprin- 

paUi, Ij, 303; i 305. — Cadc^b 

CEUTBAL, — Elbraiii, cralèrc Ae 
«.ulèvemenl, IV, 530. — Tra- 
rhjle., IV, S22. -Pattmta , Boche 
i«née, IV, 16l>. — Iihanlui , gr. 
Di^riki, II, 409. — K^itela, II, 
421. — BroutUiabiiU, 111, 189. 
— Nociii-Rouges , vokan* eieinti, 
IV, 253 al >uW— Eubebal Tillrâ 
du Térek, IV, 259 — Cenire Ja 
loalèvemenl 1 D>rial,inicaicliùie, 
serpanline, prolof^na, IV, 3Ô4.— 
Caikusb ORiEijTAi,. . — Cb«tne 
■chiilenic toinme le cenire , IV, 
93, 206, 253 cl sdit. — Goi.fb 

T£UTIAIRB DB COLCHIDB. — Gypie 

•k SakbiFbalh , t , 367. — Jeli 
poiphjriiju*], I, 369. — Cralïrc por- 
phjric|ue de Koulaïi cl de (ibc' 
l«ihi, 11, 170. — Ecliue du cr»- 
lire, 11, 199.— Calcaire i Jir^rates, 
eraio de Koolaïi , II , 170-173. — 
GaltU, 1 . 371. — SoulivemeDl du 
Itiliaira do golGi do Colchirle, 11 , 
334. — Fond du golfe, ieti por- 
ph;nc)D», II, 355. — Molaue ta~ 
cuura i> Gariikhdfi, II, 359.— 
Halure et soalivcmeat du fond du 
Rolre,U,363,368;III,157.— ■ 
TanUire marin, 111, 157.— ËcIuh , 
dolamitiqae de laKvÎTÎIa, entre lu 
golfe d< Colchtde «t le bauin ter- 
tiaire isolé de Salcliekfajri, III, 163. 
— Bauin lerl. de Satthekht'ri, III, 
167 ï 179. — Ba»in lerlialn du 
Bu-Balcha , 11, 130.— Croupe cré- 
' tuée entra le gullè de CoUliide 



al la btsiia dii Bai-Ralcha, 11,370. 
Kreiti, II,-370.-^Kkol^vi, ai 
phenominet iplVrawanli k Hikorif 
minda; rnïiseaa'qai'H pard; gla- 



liai 



du 



Hiut-Ralrlta.- Gtluie juratilque 
k Baragone, II, 387. — Cratère de 
loulivimant, II, 389. — Schiste et 
p»rphyrei, II. 395 et >uiT. — De- 
fil^ d'Ouiséré , H, 404. -Vallëei 
de Ghëbi el de Glula ; sources aci- 
duléei. H, 406. — Va'léa jur. 
et crétacée de ta TAticniuLali , 
11 , 442 et laiv. — Cbaiss d'A- 
XHALTaïKHÊ. — Craie, porphyres, 
etc. Traversée de «tte diaUe , 
II, 233 et suiv. — Bsuin Icr- 
tialr* et lacustre d'AkhaliiiUié ; 
rocbes vDlcaiiJi}UH et terliaires, 
II. 286 et sui*. — ¥Ai.LtB an 
KovK a»ï:6i.tii]B. — Volcans 
«leinii de Nakolaké*! , II, 306. 
— Ecluse voliiiaii)ne el vallée de 
Banliom, II, 337. — CaaiHOM 
vv Kordokhti. — Sépare l« golfe 
de Colehide de celai de Gioi- 
«le; sa nature porpbyriqne , U, 
351; m, 180 — Golfe de Gioa- 
GIE. — £auiii tertiaire Jn Karthlï- 
moïen.Ul, 183, 184,169,192, 
193, 211, 219.- Lacs daiMchés 
de ce bauin, III, 221.— Ecluie 
du bassin, IV, 229. — Gollè iu' 
fe'ricur ealre le Kour et le lœr , 
IV, 201.— Veri la Mer Caipiciwic, 
IV, 93, 105. — DépAii de rembou. 
cliuie de l'Arag^i dans U Kour, 

IV, W, 245. — PUlSTMllI TOI,- 

CAXIQDB d'AkmÉmib. — Ampbi- 
ihéitre volc«nii|ue du Sorokhelli i 

IV, 153 — Coulée de lave du 



:!,q,i,i.:db,GoogIe 



— 4*2 — 



Hiram, lV,f 57.— Di l'AIghtt, IV, 
186, 196. — CAneiporph. au S. da 
I. l};tv>l>, IV, J88. -Obiiilifnnc , 
IV, ISe.-VolwD de Kodi.lV. 
197.— Cbtlnc mfulliqac du Sum- 
kbelh, dn CliaiDCch«dtlc, de Gand- 
). , etc. IV, 127.— MiD» de fer de 
Boïin, IV, 133. — De Koulpe 
(Khaljbei). IV, 136.— De c>il*re 
et d'argFDl il'Allaverdi , elc. ( Tu- 
bal), IV, 141 el (Div. — Vi.lle. 
volcaniciiK <)e t'Akitiri, 111 , 281. 
Amphiiheilre valcanic|. du Uc Sé- 
vang, III, 399, 311.— D'Arméni<^, 
volcans d'Agcnangsn, de Rio tin g- 
dagl^, III, 328. — De l'Alighai, 
m, 331, 415. 420, 439. —Du 
Kicf(bart-Ha*i*T, »ee Taille de 
Karhni et coulée de lave pritmati- 
411e, III, 385.— DuTakhaliou, lU, 
423. — Coulée de Iitc du Siuak, 

III , 415 , 454.— Vokani du Gr. cl 
du P<:t. ArortijIU, 464, 472.— 
Baâin'eTliaire (t Ucaiire d'Arme 
oie, m, 385, 405, 415, 420, 457, 

463, 479, 464 Sel fmiile de 

lUulp., IlI,423,429.-DeN«khl- 
cbévan.IV, 7.— Plaine ul^e du 
pied de l'Aranl, III, 461. — De 
Shonirab, III, 483.- Grande 
écluKdel'Arau.— GrtideDjonlfa, 

IV, 21. — T. rtiaire i nummulitu 
de Djoulfa. IV, 43. — Cilaraclei 

d'Araibar , IV, 38 Roehei gra- 

niliqueSi^ruplivei el mcElainoFpbi- 
que>, IV, 40, 47, 53.— Ampbl- 
tUéiln volciDÎque du Kapati , IV, 
60, 63. — Volwn éteint, IV, 64. — 

Cbouchi, IV, 73 Aulpbilhrïlre 

vciluDii|ue du T.liche, iV, %. — 

DfeTKOlT ■EFTEBTBIOVU. DU CaD- 

CÀgt. — Suite géologique de la 
Meppc k l'Elbmaa, tertiaire caU. k 
numin., fraie blanche , gri» T»rt , 



jura, icfaiile noir, fomialioDi . >g— 
orci, et cratire de aornlèveaienl , 
IV, 502 à 526. — Groupe traehy 
tique et Tolcaniigge da Béchetan, 

IV, de 476 11 502. -Plateau du 
Koubao, V, 6, 10, IL-GolKi 
anc. et mod. dn Koaban, V, 9, 13, 
13, 16, 17, 19.-Hr>ioire diluviaU 
et antidiluviale do d^tioit qui li- 
pare la chalDe caucatienne de la 
chaîne taati(|ue, V, 19 et luii.- 
Foljnede ilu Kouban; tiei delUn- 
dau, de Tjramb^, des Kimmériens, 
de Pbanagorie, de> Sindet; vol- 
caoi de boue; naphte; loaliTé^ 
menli ; encumb reine □! 2e riviirct, 
de bras de mer, etc. V, de 24 à 
102. — pKSiQn'ius TBBTty u db 
Kestcb. — Blarne st icl^le, V, 
105, — Argile feuilletée , V, 181. ■ 

— Calcaire bUnc tcrt. de Kericbe , 
V,142, 237.— Volcan de boue et de 
naphlc de lénikali!, V, 237.— Fer 
phosphate à Taman, V, 92, k Am- 
péiaki, V, 246.— Tertiaire. MB- 
lèTFOient el cime vole. |i Opook, 

V. 253. — Chaîne TAVKiQax. — 

Forme» g^nécalei , 1 , 2 j V, 302. 

— Lambeau orienial k O.ouie , V, 
313. — A Koae. V, 316. — Ao Hé. 
ganome , V, 320. — A Soudak , V, 
326.367. — Yaïla. lias , hjpoib^, 
V, 373. — Conirrfort tertiaire de 
Thcod,.sie , V, 312. — Récif cré. 
tacék E>ki-kriro, i Karatioubaur. 
V, 307 el 368. — Spième occiden- 
tal de la Crimée de Sioilëropol i 
Sévaslopul : hjpolbkM géuéraU. 
V, 383. — Cratère d'éruption et 
vallée de soulivemenl du Salgbïr , 
V, 397. — Eiige iar>isii|uc kTéré- 
D*ïr,V, 405— AK.i«lkob>,V,410. 

— Laoïbean central de la chrina 
taniique, Tcfaatyrdagb , V, «S, 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



'417 juiqu'ï 4S7.— Aloachsia, grti 
-i>Dihr>dte><<iINtDifdii,V,433.— 

Srhi>le,V,434.— Klr>bi-Y>ï1>, V, 
^ — CnUrc Je laulivcmcnl du 
KiMtlt , tir. , IMS l'tnïla du la 
BjbougiD Yiitla; lerraîni crratU 
ifiti II rhaoi lie Stincuka'ia , V, 
441 i 46t. — Cuitre rit souUtc- 
HMiil de l'Aïoudagh, Vl,30 el tul*. 
— Chaoi il'AMuaicI on NlLla- 
ïouroua, de IH'giratchc, VI, 52. 



55.~-CrirjiKd'é 
Il de Lim 



uplio 



Faro 



, VI, 82.— De 



etdeL»>pl,Vl,8 
■ .e h^r». ■ ■ ■ 



^leinti, teri'aire , fouilei inariai, 
leireilto el lacustre. , VI , 118, — 
Bail de Sétaitopol , VI , 240 >t 
•ai*. — Veuaol wptepir. de la 
cfagine laiHii|ue ; r^rif crilKt jos- 
qu'l Simfrropol , VI, 264, 287 , 
395, 349. - Ncocomien k M.n- 
gourhe, VI, 356. — Cratère d'e- 
niplion de la Badruk et de l'Aima, 
Vl.357ellulv. 
GEORGES (Si) d'ilorl, I,343._Eg. 
de Kouiaïi, 1 , 427.— Ej. de Si- 
Georaes à Ghclalhi , bh'îe par 
George II, U, 1»0.— Uap. de 
Si-Htotgt à Saphar , 11 , 297. — 
Si'ulpt. de Sl-G,'orge k H^oHs- 
mioda, 11, 384. — Tonib. de Sl- 
Gror^àKoi.Ipe, 111,438. 

1 (Monajl. Si), au Cap 
,Cr. VI,196. 



; (Ghiorghi ]•'}> ">> à' 
U>-or{c<e,IV,16t. 

GEORGE II, pire de Ba^nt IV, ton 
poriraii à Ghétaihi , H, 166.— 
SonhUit>ire,ll,153. 

GEORGE 111 Diarpe le liine du 
Gëorg. U, 155; IV, 17S.- Re- 
prend Ani, dAniit Ta*in, «t 
hatiu par Eldieoui, II, 155. — 



4i3 — 

KiruitlnOrpatiani, U,156.— 
Son poKrail daiu lVgl> de Gbéla- 
Ihi, II , 187. 

GEORGE VI, l'illujtre roi de Worg. 
II , 165. 

GEORGIE prlmliiTc, 11, 8.— Dei 
ArgoDaulet , 11, 16. — Son* le* 
prem. rail. 11, 21. — Soni le* 
Sc)'ihei, U, 25.— Soiu lei roii 
de PerM , II , 29. — Sont Aleiaod. 
<le nbc^doine , II, 3t. — Soui la 
leronde Jjna.tlie de lei tù„, 11, 33. 
— Divli^eenapravinces, II,36.~ 
Religion loui Pbain»at ,11,40.— 
Noblei» Kodale det Aaoauri, II. 
41.— Ui G4aig. eeiteol de man- 
ger de la ebilr humaine. II, 41. 

— Ecrilnre curaive deiGJorg. II , 
41. — Reuemble «a Zcnd , id. — 
Juiqu'l l'invaiion de* RiHnBÎn) , 
II, 41 — Culle de* H^ge* en G. 
H, 43. — Goaiern^e par lei Aria- 
cidei, II, 44 — Paaitiée et Hilbti- 
dateeoGJorg. II, 44 el suiv.— 
Son* le nom d'Ibérie , gouver, par 
de* rail Ariacidei pariic. Il, 47, 

— Adarfcbi la partage ta deux 
roj. celui de Hlikbètlia , el celui 
d'Armaii, II, 49.- Tableau de 
Vibéric, p>r SlraboB, U, 49. — 
L'Ib^rîe perd lei vallée] inper. du 
Kour , enlevée par le* Arm^aleni , 
II, 51. — Gr. invai. deiOiiet et 
aulr. C'uc. en Arm. II, Sl.-Soui 
1» S.iianld(i. 11. 55, 5S.— Soui 
leur roi Blirian, le* G. » coiiver*»- 
lent au ehriilianiime, 11,60.— En 
«00 de J. C. env. la G. le i^pare de 
rrgl.annen.n, 135. — Gou«r- 
n^e par Ici BagrMtdei , 11, 135, 
139— Rivag^e par lei Arabe», U, 
136. ~.DjnaMie Bagratidci, II,. 

139 Partagée en Géorgia nip<r. 

et en Géorgie inFe r. ou Inércth , 



:!,q,i,i.:db,GoogIe 



i247 de J. C. II, IM.— 3etona 
pan»a del» G'ofgî* p*' AleMO- 
<I»I", <n 1442, II, 166. 

6HAD0, moni. contrer. Ju C»uc. 
.ui.Llkhi,n,ll,71. 

eaARlSKHEVl, vill. *bI. «l cWl. 
.l'Im. Il, 355, 357. 

■«HEBl, vill. .lu Him-R»ichi, aui 
.„urc«duRion.II,375,40a.- 
IHaBriiDOntignirilei, II, 413.— 
Egl. 11,414, —TomHeaui, iil.— 
Raule chci le> Daugoroi , Ici 0.- 
Mtct loSoutu», 11,416; III, 
13. 

GHËLATHl (Gbénilh), monl. Ime- 
reih.l, 231, 383 , 434. - - S» K.- 
(■.i»Li(>np.rDdv«lIII, II.IM, 
160. — E«rur>'.»n il G U , 161t. — 
Honaslèn <1ï G. 1 1 , 176. — Varia 
ds fer de G. 11, 177. — E^l. <lc U 
Sic Vierge, U, 183. — S,i Ibnd. 
Il, 1S4, 186 M<»*l<]ue, U, 161. 

— Em.ur, II, 168 — Triior, 189. 

— Egl. de Si George, 11,169.— 
^1. de St NicoU), II, 162.— 
Noaisl. de fnnmei, 11, 191.— 
^1. de lireme An,>e , femme de 
4e Divid m, H , 1!(3. — Egll»t 
voli*« nr U rocher , Il , 193. — 

11,196. — Kbliolbiquc, II, 197. 

-Tombeaux iGh«.lI,li>8. 
GIIELEMBOR , moniigiH» du Sva- 

neih, 111,8.21,46,99. 
GllEUNDJlK.[r.ui), 1,14,15. 
GBEUNDJJK. (eonquite de ) , 1, 16. 

— Foadaliuo <le U forlcreue , 1 , 

i7. — Bïie, 1, 20 D/iiriplion 

de la fonereste, 1, il. — Sul et 
végétation, I, 25. — Flanlei déier- 
minéoi par M. de Siéven, 1^27.- 

- VU mililaire, 1 , 29. — Raines 
grerquei , premier (;ra<ipe , 1 , 43. 

— Sfcond groupe , 1 . 106. 



4i4 - 

GUELlKDJlkwDiH. de Suui, I. 

99.-Si-jaur à Gfaéliodiik, 1, 163. 
GBELINKAIA, Vl,31. 
GHELSOUNDA, vUl. daSa-Ai. II, 

327. 
GHIiLVSECUR, mont. 1,37. 
GHERGHbTI, vill. de I. t.II. de 

Khè>i , IV, 269. — E^I. diie de ta 

Trlniirf,lV, 270. 
GHEVARK., ïill. d'Am. IV, 5. 
GHEVARZIN-DACEE, rocher, rtât. 

eigrolle du ILataki , III, 263. 
GHEZALDARA , mont, du DaraUg, 

111,309. 
GUIORGIIIEVSK, IV, 473, 474. 

GHIREI , pr. de Cr. deiceadaaU de 

T4me.Un,V, 370. 
GLACIERE fiat. de Kboi/vi, Bal- 

cha,li, 380. — DuT<;bii)Tdigh, 

Cr. V, 420 De ta Karabi -¥■:(», 

V, 440. — Du Chaïian-Kûa , Vl , 

SI. 
GLAVCUS de Sirabon (Sio>), rir. 

d'im. 11.70. 
GLOLA, village furiiM da Baul- 

R..leha; lourre >r>d. II, 421. 
GOBAZES , r. do Colch. ou Lniqae, 

11, 76, 79. 
GOBIETI, gr. tîII. du Sa<Al. H. 

298, 306. 
GOUET (Cbarlei), bol. IV, 495. 

528. ■ 
GODJI, fort.foBdJe parPhatnaTai, 

II, 37. 
GOG A'EzfA. SejUiei-SkoloUM, IV, 

321 , 345. 
GOGHIASTSIILHE (rh»i. de), valHe 

dcKardtom.ll, 345. 
GOMER, Kimn^ricDi, IV, 311, 

327. 
GÔHl.pUe de mUlet, I, 146; U, 

226. 
GONZBNBACH., nif. IV, 157, 281- 



U.,:'l,;.d:,G00gIe 



— 4i5 — 



GOEPPERT , prof, ii BtttUu , III , 



435. 



, IV, *58. 



GORDEIEF , empl 

GORDI, Tune dci rctiJtnc 

0>cli>a, 11,454; III, 36. 
GOR(ilPPIA , ville marilio 

Sindel, 1, 10, 167; V, 38, 98. 
GORl (lac. Goricnn»), yMc di 

lUrt. dticrip. III, idl, — Cbli 
tgl.Hl,185.- 



det 



GOUDAVA.fi.. d'Abk.i,337. 

GOUDItl , mtnoir d'im. 111 , 156. 

GOUFFRES, Vnf.GUritntiil.— Sar 
h iQonl. de Kouisîi, 1 , 42S. —Où 
■c perd le Chauri, Riieha, 11, 



38i. 



0. de raiv. 

, IV, 142, 



Ho,| 






,111, 



Popul. III, 186.-CaUmil«s III, 

187.— PiuJiiuDiiip. m, 18& — 

Cimellir»,lll. 19D. 

fiOmSDJEVABI, ég. du K»ri. III, 
220. 

GORkOV-LIHAN (L. de Ttmtoaï], 
V,23. 

GORSENNA, Voy.Gori. 

GOR$OLIl)ITAlS(0>.r>.>iiO,eh.rDiDé 
d.. Cr. VI, 5,33,2:i5, 

GOTHIE, V, 222, 231. 234, 237, 
289. 

GOTHSenCr. VI,22^,227,238.— 
Tcll>Iile].VI,224. 

GOURAZES, r. «lo Colch. toecide m 
T»lliiu>, mDpèrr. Il, 85. — S« 
loumeL i KhotToëi Nouniimn , 

Il . 85 Altin t» PecMi tn Lati- 

que. II, 86. — AuUgc et prend' 
■vec eo:. Pêlra, Il , 87.— Kho.raë* 
Ini (end dei cubOoke^ , 11 , 69. — 
Ketoorne i Jcutinian cl am Rom. 
U, !M). — Déluiidlu do'Sl^i de la 
Tch^hérimils, 11,90. — Rat une 

MTO^e-de 5,000 Ptriei, 11,95 

Sa lulle tiutre Mentieroës , II, 

109. — Aisajijnf par l'ordre de 

. Hirliri, g^D. du Romains, II,' 

117.— PudIi leiScuaiias, 11,131. 

GOiriHTSKÀU.ri». d'Im. 1,372. 

— Siat. Je pcHie, 11,362. 
GOUDA, vill. ég. cl monl. duGou- 
dun. IV,257. 



145. 
GOUMISTA, ti». ei v.ll. I, 374, 

277, 363. 
GOURAKDOUKBT, nlne d'Abk. et 

<le Georii. 1 , 417. 
GOURGAN (Mer de), Caipieniie , 

II, 9- 

GOURGÏIBNES, r.de Giiorg. Il, 82. 

GOIIRIA, pap.I, 79._L'emper. 
Jusiinien; fonde Félra, 11,84.— 
Tbellre des gntmt dei Pariti M 
dei Romaini , 11 , 87. — Province 
du G. dcicriplion, 111,82. — Roi 
du G. m, 96. — Tibluau du 
Gauria, 111, 103. — PopulaLion, 

III, 124, 127.— Admimitrailou, 
m', 125, Froduili, commerce, 
III, 125, Ilab<iani*,IIl, 126.— 
Vendeur- d'Âme>,in, 128. 

GOURIEF, mai. rujM, I, 296.— 

(A1e,l,),V,84,247. 
GOVRIS (Moqis), dan> le Gouiia, 

IH, 103, 104. 
GRAMATA , rorhet de Cr. VI, 51. 
GRAND- FLEUVE (VoIrs), II. 11. 
GRAPËRON , doGieur i Thëodusie , 

V, 2J)8. 319. 
GREGOIRE ;St) l'illumipaiear, III, 

364 et >uW. 398. — A Khonirab , 

III,180etiuiï. 
GRIFFOS , embt««a de Panlicapte, 

V, 806. — Sur les vajej ettuiquei 

de P. V. 175 , 176. — Sur la mlirc 
LeuconLdeduKoulol», V, 



198.- 



■rie 



de» 



bfGoogle 



. 4t6 — 



GROTTES, it laxiii, prti do Kou~ 
ttïi , 11 , 199. — Glïciire il< Kho- 
W«l, ftât.Ji>, ImërcLh, II, 380. 
— Niturcll» <]eGvIm<(, .le l> do- 

loniie, m , 163 De Ghëvirtin- 

Dache, lfg«n<'<> '■> • ^284.-Tnil- 
Icc lUni le loi h Koulpc, forlcrcsH 
ôtt h«1>. du vilUg», Arn.. Iir, 
133. — CHverne Jr Sie M^rir , >ur 
I.IU,bek, IV, 273. -D. K,i.i1- 
kak*, CriiiiM, V, 411. — (Gr.) 
àa Tchtiyii.^h, V, 426. — S-jr 
1. K»ri.b;-Y»îl»,V, 438.~6ou- 
gounUlDe-Koba, V, 140 — N>i. da 
manl. IHa, prèi>te Lu,.i, VI,i03.— 
Nil. dcKAihau,Vl,363. 

CROUDO, ruJM. d'iin. III, 166. 

GRSND, II, 431. 

GIJENOS, colon, gr. aa). TgD>iui, 
I, 309,336. 

GCIKAL (Paul], Dfg. Tr. I, 261, 
316. 

fiPLDENST,EDT, 1, 104 , 327, 400, 
425; II, 379, 382. —Sud ei- 
curiion h A>plndsc avec le R. 
H-r»kliui, II, 333 , 339. — D.Qj 
leR.icha. Il,3yi ,441:111. 6, 
10, 12, 171; IV,18:(,190,194, 
203, 211, ■218,278, 478 ci suiv. 

GVELETHI. ïill. Oiie, IV, 285. 

GVIME (crvpie. Je). II, 138; Ht, 
16i;lV,276.-E;.lL«;,cime.ièM, 
(bt-L.Tiiiiuie, III, 165. 

GVaA , fille de UnacLui , V, 136 ; 
VI, 160. 171. 

HABEDOSTH, anc. patriarche , II, 
8; IV, 352. 

HABLIIZ(de)V,86,410; VI, 100, 
128, 139, 269. 

HADJI.BAGHIOVM,f(!mme à'Boas- 
icin, lardar d'Eriv. III , 336. 



HAIK ( Haot ) , Idole d» Mac^d. JI , 

33. 
HAIG (Halk)ouBhaiM, 11,8,11, 

16; IV,9,S1,351 BaiNébrod 

(Nimrad>, 11,12. 
HAIGANIENS ou Haïgnni , ancien 

nom ilr. ArmitQwns.ll.ie. 
HALIZO^ES .ru,>m. IV, 139 . 140. 
HAI-MITISTAURIQUE . VI , 7. 
HAIULTO» (le chev. de), V, 165 et 

tlA!tlORK.A,vil1.T;herl. (Fagour- 

k»), 1,201. 
HARËAI anilqae i, OaplUliikhe, lit. 

203 , 204. — D'Houiiein, lardar k 

EriTiD, III, 311._Dj paUii det 

khans iBjklcfaiiarai, Crim. VI, 

329. 
HASB, memb. de l'iast. de Fr. I , 

228; tV, 234. 
HASSAN, fiU du pr. Saloroon d'Ahk. 

I, 398. 
HASSAN-BEY, pr. Abk. 1, 230, 353, 

290._Sunp<irlr>it, 1,393. 
HEDEN <le la Bible, Hjïaidau du 
' Arm. E«léujcbe de Zoroutre , IV, 

341. 
IIEI.E.NENDORF , col. elltm. IV, 

110. — Plt(anereniar>,uable, IV, 

112. - D,«:ripi. de H. IV, 112 — 
Pupul. IV, 113 B\i, vin, IV, 

113, 114. — la.lanrie. id Cdl- 

lurei dLvcrtes, JV, 116. —Délie 
du vlllage,-|V, 119.— Arenir, IV, 
121. — Ruinei, lumuloi, IV, 132. 
— BI.Hohenacber, IV, 133.— El- 
cunion tur la mom Sirial, IV, 
125. 

HENlOfUIES, col. grec, chei le* 
Tcherk. I, 56. —Leur origioe m- 



3,q,i,i=dbvGoogIf 



4>7 



InoStrtb. 1, 58. — S«1dii Appien, 

iil. — Porilien , ) , 61 , 1«7. — 

Pondrai Krikl^ cl Pllaii), 1, 

307 Hiniokhe* da l'Aiie-Hin. 

III, 11. 
UENSIIIS , OB'. Ati mimi, T, 339. 
BERAOJUS 1), >oi <Ib Géorg. ï 

A3fii,»,i,U, 932; III, 228; IV, 

205,271. 
HERAKLEE (AïoWU), toaii<^ yr 

hi H^nioUics , 1 , 307, 309 , 344; 

n , 37, 73. — Abbsj* , I, 315. 
BERAKLEUM , V, 36. 
HERETHl (Cilihelh), anc. province 

g/org. 11,8,10. 
HEEMONASSA , 1 ,' 167; V, 38, 3!), 

98,100; VI, 223, 
HERODOTE, II, 19, 21,31; VI, 

9,18. 
HER(H, ÉDr. cbef gfor. II, 9, 10. 
HERRMANIf (E. A.), m, 361, 

419. 
BHAOS, Voj.Biig. 
HIEROS, limiocei ville d'Arrieo, 

(Soudjaiil-kilc),!, 10.167. 
filPPtlIUAS, abbajc de Ming. l, 

314. 
HIPPUS (Tikbini-iiliU), riv. lit 

Colch. 1,371; 11,72. 
BOHENACKER, mlitîonDaire Dalu- 

f»lirte,IV,123. 
HOMERB, 1,60,86,109,116,128, 

129, 130,147,390; II, 19, 20, 
228, 239; !V, 138, 151, 327, 331; ■ 
T, 22, 40; VI, 110, 187. 
HOUSSEin, urdar d'EHvan, III, 

336 , 419. 
HUMBOLDT ( Alii. dt), IV, 413. 

— Unn à lui idrois^t , IV, 414. 
HUNS, I, 405; II, 63, 77, 111; 
VI, 222. — HuDs Onogorti ta 
Colth. 11,78. 
HYl.BE (for«tdel'),V,405. 
HYPANlS(KM.b»>),V,3e. 

VI. 



BYPATA (9(e] (le G»gra, I, 217. 
JACÇIES t mon«, de St. J, sur l'A- 

rar»t, 111,468, 476. — loJcript. 

*n<..|lI,469.-Bnl.d.Mr<>Dd. 

111,471. 
IAKOVLEF, lient, d'irtil. 1, 33 

164. 
ULBOUZ (Cane*»], II, 9. 
lANIKH , mont, du D»r«1. III, 309. 
IAKOFSKI (Ait,.;, IV, 427, 450. 
lAROSLAF , gr. duo de R. 1 , 419. 
JAS tOaci) , penp. c»uc. II, 28. 
JASON,]!, 18, 
lASZYGHES et luamalM , IV, 373, 

884, 385. 
IBERIE, Vo;. GiEsrgie aiTubal. 
IDOLES d'It«i el de HiTi ,* Il , M . 

— D-AimMÎ (Onooiid), Il ,40. — 
nannie, II, SL — D'Ainini el de 
Danini , II , 42, _ De Sadéni , Il , 
43; IV, 239. —De Vinu,, iur I» 
baol. de Htikhèlha , II , 54. 

IDOUHALA, Tilt. Aa Sa-At. II, 

331. 
lENIRALE.Cr. V,10e,236. 
IERHOLOF(, géa. eAcbef t. I, 373 ; 

111,188. 
16A0UR , Chard. bkouriab, 1,315. 
ILANLI, mont. d'Aral. IV, 16, 35. 
ILIA (moni), en Cr. 1,2; Vi,92, 98. 

— EgllM rainit «t peler. VI, 95. 
ILORI, ville d-Abk. col.gr.I,309. 

' 342. 

IHERES', de, Koniaïs, I, 386. — 
Cottumi , I, 369. — Nnùrritnre, I, 
390. — Genre de vie, I, 391.— 
Femmei,!, 398. — Carartcre dea 
hab. m, 134. — Motura, III, 
135.— Popolation, III, 136.- 
Popnlit. lerve, III, 13^ — Reve- 
oni de la coqt. iTIdi. III , 130. — 
Biliaire dn roj^nme d'Iro. aprii 
le partage d-Alcxjind. I", en 1442 
m, 140. 

?7, 



3,q,i,i=dbvG6ogIe 



-4*8-- 



UUlUn'B (B*sm), poJnU de* »M«v. 

d« Fbuc , 1 , 355. — U4\. at r«l«>. 

^D.iur)'lm.lll,130. 
INAUTEGHENN (iMl-Dif hUi), pr. 

Tctie.k. 16e sUd«, 1,78, 235. 
IHDIGO , etiHi 5 Lian<litiot«t, (iou- 

ria , 111 , 113. — A Hcl^ncnaerr , 

IV, It». 
IHItOUSSA, vitl. du S«-Ai. 11,331. 
miLËRAlAN , Cf. VI , 226. — É^lù* 

cpjpi,: pùi du tqnoel , VI, W-— 

E^liK irjpttde laforlcreuc, VI, 

350, 253. — ChticM, SupaivHw, 
¥1,350, 256. — Vai» trypt» i» 
T»ur«i, VI, 259. 
IN&AtUSRITË DU CUSUT <|« 
»>ukoum V>U, Cauc. <tc. 1, 281. 
355; IV.lll.— IkIUdoulc-k*l^,l, 
354.— De G>gr>, I, 213, 213, SU. 

— De Kquuïi, », 211.— DeVuri- 
likkc , Il , 217. - D'Akh«lt»kbc , 
n,2©.-D«pQa.l,ÎSl,III,77. 

— De St-Kicolu du Goufiil, 1, 
354; 111, 66. -.De T.aii, 1(1, 
369. — D'Eii«aD, lU, aiSj IV, 
IH.— D«6,pdj»,lV,m. 

INSCRIPTIONS gr. de Vif\iw de 
PiiK.gildt, I, 328. — l>e PilbÎHi, 
l,Hi.-^Giarfi. dwmanuièTe lU 
Kh^i , 76. — Arnt. de Sauko«<n- 
k»U, 1 , 380. ^ TurqDD de i'^|;lin 
de U cilad. de Kwliiù , I , m.^ 
Giorg. de h (raibéd. de Kaui*^, I, 

417, 418, 430, — Gémg. de rj|l. . 

dea Arcbuigei k Koutab, I, 431. 

— G», de Djnarai., U, 69.-&,u- 
fiqae de GheUibi tu' ''• portei de 
fer, II, 178. — Çeug. d« lomb. de 
D*«id III, ï GbfUtbl , II, ISa, — 
GeWg.WUtleportuftù deZlcharie, 
pUnircKa d'AU. II, IM.-Gi. 
do chnifr lie l'églÎM de I* Saiaitf- 
Viarg* à GhdUbi, 11. 185. — GÀ>. 
da I'<g1. dt T,ikb^d>rba«i, 11, 397. 



— S4ng. da 1'^^ Imàtt p«r IU<- 
Jachcvili TiM^darbaiî , U , 309. 
— Arin. d'AkUliiikW, U, 2«e,— 
(ùorg. laiif|. du moaMI. Sïpklr, 
II, 2tl7 — Géorg. de la cil|dfU« de 

Kberiiii, II, 302 Gr. <lf t« fhit 

anc. *gl. deV.rd.ie, (l, 323.-^ 
Grorg. cun. 4* la parle da kz da 
U ciiadelte d'Awkver, H, 333.— 
Géotg. da Kholéï^ II, 375. ™ fka 
NikorMninda, II, 381.— Da Mart- 
Tili , ni , 44. - Gforg. dft TdM- 
mokiQDd; , III , 10& -r- Giaig. 4f 
Goudili, Im. III, 158.— 4ia(^4( 
Kuzkhl, Im. UI, 163. -Gtorg. 
de Djeioudji, UI .176,-.ft6»i,, 
du cîmelïtre de &>n, III, 191,- 
Arnt. d'Oop|;«.Uihe, UI. 191. t- 
Arm. fféorg. grecq. ruaïc 4v 190— 
#ulire de SioD, prii d'Atc^, JU, 
214.— .Atm. de Keicbatfujw en 
Arm. III, 320. — Gr. de l'^|iw 
d'EtchmUdim , lU , 376. ... \^, 
âKlegbar*. Arm.lII, 3^,^, 
399.- Da l'oraloiM 4c Su^, i 
Kleghart, 111, 397. — Af,.. 4, 
Hoiilpé , III, 428. — ArrD. d'Sro- 
TiBlaghard, III, 436.— Ari», il*- 
rovnucbad, 111, 44& .An». 
d'Arkkouri , IIl, 4% „ Arat- 4n 
mon. St-Jacquei,I(l,470,-.-Anii. 
de Urarrirab. UI, 4ai.-C«utf. <b 
U porte d« r«ac. fort, df Nakhlthé- 
vaD, IV, il. — Cwir. da U %*at 
de. Aiabaki i, V. IV, 12. — Aim. 
de Kaichebi^ ï D'iquir» , IV, 35. 

— Ar<n. de MiDouk-N^Hr i O. IV, 
38. — Arm. de régi, df JWad*- 
ru>I, IV, 72. — Arm. lur UcDOift. 
de Ch.kh-B(».l,k IV,i02._(ikéM9. 
d'uua ég!. de Tchoîi. IV, 191. — 
Gr. de Svtli-TikbM^Ii, k Hu. IV, 
334.^a6y. IV, 335. -^Omb «r 
Im» , IV. "m. — (Uoig. da t>r- 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



-*t8— 

MT», IV, 30a.— Gr. it Cùmouryt, htSSV'tUfV^t V^ y 9Bl, — %. 4e 

1V,3&1. — Gr. de Pc'riu.tu, IV. Posi<l;&i>^iiierve,4|(eriwnJ^^< 

'iaa.~Gt. du T.de Di«w Agco- Vi, 381< 

tèro, V, sa. — Or. do T. de V<db> IKTÉRIANO ^corg«) ^^j. Grnoi., 

ApalDrudt i Pb>i»gone, V, 66. iib1«<i Ufi DjiJL^u, 1,80,115, 

~G(. deDimoià V. A. 1 P4i. V, 137, 1«0. 

70 — Gr. de Hciotippu. n Apol- JQB (art-re ih) ^ If^m^^h . A"»' 

hm.-V, 7i. — Gr. ds J. Fbanu- III, 4M. 

Irete il Tr.j»n , V. 73. — Gr. de «H-AGU, n," J'AI*. (, 268. 

|kkarkT,J.S>i»oiiiaci,V,72. IQEK, tiv. i^ Gikbelb, IV, 201 il 

— Gr. ia lomb. de M. A, Aadro- oiiir. 

nicui,y,73.— Gr. «nrhon. d'£a- JOSAPHlT[»I1é.de)(iiCr.VI,322. 

pMir, V, 7t.— Slave de Gleb Ji Ti- JOUN (I»i)»nt), IV, 321, 3^i. 

nu, r, 88.— Gr. d-EriUui la )PttlGËNf^, jd Taujide. — Te^ 

nice rbry^ienne, Paul. V, l^t-TT- 

Gr. 4* ChreilInD. iVe'mi litt'vie 

Apalurie , Pinl. V, 125. — Or. de 

t4>i» à VAmi, Pini. V, iai.-,Gr. 

d'Ariilian ï V^oui , P*tit. V, 124. 

— Gr. ï Démilei TfaàMopbgre., i 

Pint. V, 126. — G(. d'Agltu i 

Btcthui, F*Pt. V, ia8.~G[. i 

DUne dEphi« , Paol. V, 139.- 

Gr. dcPhanoinaquelUPeiUi Puit- 

V,129.— Gr. deSi«dU....PDmi.... 

V, 135. — Gr. d« Hiibridale Bu- 

palor, V, 1 31. — Arm. d« Ibà>di>- 

«■, V, 388. —ûia. dali loui <1b 

pape CMmenl i Théodotle, V, 287, 

aaa. —Gia. m» poaa de la fod- 

Soadak, V, 3S2. — Gin.it l'égl. 

■luiquée de U fort, de S. V, 358. 

-Gr. de Nifcila, VI, 63.--Gc. mod. 

de Laipi, VI, 95. — Gr. bj.. d> 

ranp. ZwoD 1 KberMD, VI, IS». 



ITO. 



deS<:;m(iuideCb>o,VI,9.-'teite 
d'Hérodqie,.yi, 9.— S>pp«IÛU 
DiïiniM ïierje (Pa.lJ^y») , Vj , 
10. — Oreilokhèi (la monlagoilde), 
VJ , II — Diiqe Tïim<|i>s> >•!■ ^ 
Euafond avee Aoabid of Vi^quik 
Lone det AimfiueDt, avec la Vi!- 
Dui-Itoeiiiriie , la V. l^rafùf, )■ 
Diane LucLlÉra on To^iièra [porl*^ 
llamlieaa, el») VI, Ij.— pifpg iOi- 
ihia , VI , 15, 16. — Hiitoiie du 
Bljtbe d'Jp)i. VI, 16. — Sot» ftgr 
pte daiH la Chen. b^r^clëqliijue, 
VI . 19 , 176 , m. — fan Wn^le 

lur le loniinet du KrioDioAâpoii, 

(A5o«d»gh), VI, 36. 
IROS (OMe>) , Dom nat. II, 28 i Vi. 

364, 393. 
IROaiSTAN (Oiwth),^4t grtio- 

nal, 11, 38; IV, 361, 393. 
ISIS, «oy. NaianAi. 
de Tb^gtMi àCfairtan, VI, ISKENDER, *dj. Alcuudro de M, 
-Gr.d-A«»IUektiiCh.VI, lSitOURIAEl(Dloikoi4iia>l, op. m 
— Or. mod. de l'ermitage Je tût. 1, 301. 

■ '- "■■ " ISNOonSoo.^gl.elïill.^^i^TaU- 

de Khéfi, IV, 364. 
ISRITI,vill.d'lai.IIhlV>. 
ITAZI, idole dM UMéJ. ir, «S. 
ITlIANISSI,iiQoni. dnII.^IUch., 



S^raiiopol , VI , 244. — Gi, mod. 
d'A l»ii , lelgn. da TUodoTM, VI , 
358. — Gr. niod.il ua. dn U>iit 
goache, VI, 371. — Gr. de Skl- 
loaroi à Kermeatohik, VI , 380. — 
Gr. de Voùdit i Jupiter Aub^rlea, 



3,a,i,zMbvGoOgIe 



— 4io — 

Ki„.,0«rU<.i a«10irib,... H, KALIM (dot) d.. Teh.rke*^, I, 

30. ïi, — d'AUuUnkhe, II, 

366. — de Oal, itai le Ritchi 

3S5. - d'Oariibi. m, 121— *•- 

T»iiw)dcCrimi<>,Vl,3S8. 
JUSTIMiEN I. Ertip. J« Conjt. !, 239, 

313,405; 1(, 79,90,165,115, 

13t; III. 57N IV. 3W; V,431i 

VI, 33, 224. 
JUSTINIEN II, Wilnoloiète,'iVI, ^7. 
IVAN VuiilcVitch, Gr.D. ik Ru». 

1,91. 
K.ABAK. vill.enUt.1, 113. 
KABARDAB, iribuTtheA; ïoj. m 



KAHABA, jg. du koubao, 1, 80; IV, 

524. 
KAHAALOU, voj. Kathrùusnftld. 

iV, 156. 
KAMBETCHOVAHI (Cmbyrtne), II, 

52. 
KAMICHB-BOUROUN, Botp. «m. 

V, 246. 
K.ABUCHI, tribu Tcherk, 1, 106. 
KAHOUICHBLAR, tiv. 1, 105, 202, 
KANAKIS, lill-d'Am. III, 303, 



KABARnAB(Gr>adclPfiiO>I.S 



KANDAK.LI, Y>ll. du K.>rib. IV,fil. 
KANDAUH(ll« «u dMde),y, 21. 



KACHAOUR, sl»n de pojte, gi'. roule 

du Cauc. IV, 255. 
KADÈLA (KfdiU)- moni. dur. 1, 

«H-,I1, 397, 410ilV, 276. 
KAD03 iiruique de Panlicspie, V, 

156. 157. — T.L«™ eu Ctim.ie, V, 

159. — ih U Coldiide, V, 15». — 

Scyilie, VI, 385. 
RADZARIAH (Hingrélie), II, 27. 
KAP ou Kou>l«,galire Tcherk.I.191. 
KAFA, Toj. Théodoii 
KABLENBERG, mon 



KAPANAK.TCHI, «U. Jo So«k. IV, 



ILAPARTCHAI, canal .l'^aul. du L. 

PaléuiMue, 111,82, 83. 
KAPSA, Toy. (Upha. 
KAPSKEIOR, *ill. da Cr. V. 372. 
KAmUI-TSRALI, tir. (Kotocbe), 

1,220. 
KARABAGH, f rov. de Gio. IV, 39. 
— Biiioire du Karab. l'Iran ou 
Arhandeinni^. IV, 78. 
I. auB^cheian, KARABA6H, camp, de Bl de K»p- 
IV, 499. peu, CD Cr. V, 413, 449. 

ItAlANE {ig. de Sle.) en Arm. I, K.ARABl-ÏAILA,.deC» V, 437. 
407,367,370,379. KABADAGH, noat. de l'Aderbal- 



KAIBOTBÈNI, tôor du Caur. IV, 265. 

RAITOO, vai. de Cr. V£, 97, 99. 

KAITOUKHO, Pr. Tcherk. I, 92. 

RAKOUIAN-DÉRÈ. vall. <1. la cAle 
de Cr. V, 4|U. 

KALADARASSl vitl. arm. du Ka- 
rab. IV, 71. 

KALAUS, si>l.inil.V, 16. 



i,IV,35 
KARAGOS, I 



iqoea 



rq.Cr.V, 



242, 356. 

fURAJA (itep de), IV, 209. 

KARAKALA(Tignnoc«1e?] lUU, 
ruiuéo d'Ann. III , 116. — Chl- 
tean, cimetière, ville, etc. III, 446 

— Arbnde Job, III, 418. 



3,a,i,zMbvGoOgIe 



4*1 — 



KARAKOUBANSKAU , V, 16. 
KAKALÉS, vlU. da Cr. VI, 287. 
K.ARAHSIN, hix. I. VI, 15$. 
KARANY.TiU. de Cr. VI. 196, 226. 
KARASOUdcl'AUgbiw,riv.d'Ara- 

m, 416. 

KAHASOU de l'Ar«nl, ri*. d'Am. 

III, ii3, 460. 
KARA5S0U, «mm et lir. d* Cr. 

V.380. 
KARASSO|IBAZAB,viUeCr.V,370, 

375. — Khant ei Baurs , V , 376. 

B«l. V, 377. — Cefti et comeon, 

V, 378. 
KARAVANSÉRAl, i, Tifl», k. >■>. 

p(ibsoii],Ill, 227. — Du poni. III, 
- ArieTOuni, 



jahiDoiit. d'Aim»i,a,23,il;: 

ÏV,2S0. 
KARTHU, |Mj(, U. aM. — Sâno- 

Karihli (K. Supjr.] II, 27«, 279. 

— Chid.-K,. (K. moyen), II, 27*. 
ILAHTHLOS, >dc. chefU, 9, ste. 

10,22; m 206. 
KA5AKHIA, de CunO. Porph. 1, 71. 
KASBEK, monl. i, 206 ; lU, 6, 238, 

M2, 277 ; IV, 267, 286, 463, 466 ; 

V, 374. 
KASBKK OD SUpan-Timind* , tiII. 

IV. 263. 
&ASSOGHES, de Nuiur, 1 , 74. 
KASTÈLE, lucinl. de Cr. V,374, 

424,442,458, VI, 53. — Ruine 

cjciopéenne, V, 445. 
Da pont de UDL[|M!da,ill,278. KATCHE. riv; ei vall. deCr.I,7Sï 



- Ruin^ de II vilUe de l'Akj. 
tafa, m, 28S. — Dei idodi. dnDa- 
ralagbei, Arm. III, 312. — fiu.ni 
de I* Digni, Arm. III, 320.— 
Buinû de Djaulb, Arm. IV, 
25. — De KaiaiioubaaaT , Cr. 
(Kham), V, 376. 
KARAVl, rocben pr«s d'Opouk, V, 



255. 
KARÉICHE (Dur 



V, 140, 153, 182, 188, 263. 

KARGAR, r» du,Kanb. IV, 79, 
90, 92, 98. 

KARHNl, anc. *ille d'Ami. III, 
385. — Portereue et trAne de Ti- 
ridale, III, 386, 401. — Egt.de 
8t..J»D, lU, 309. - Sourte, III, 
391. 

KARHFI-TCHAI, m. d'Arm. 111, 
384, 391. 

KAKTHLES , culle des K. U, 34. — 
Culte et laDgi» des K, alt^rra par 
les eolon. iU. II, 30.— ReligiDn 
khU Pharnavai, U, 40. — Bisloire 
de> K. n, 5 1 169. 

KARTHLI, ane-non d< U viUe ei 



V, 386; VI, 225, 397. 

KATCHEKARA (Dacheketiaman) , 
monr.de G.ndi., IV, 133, 

KATCBBNNA, iÇgl.du SDmk.IV,193. 

KATCHiKALÈNE, *i1le crypte de 
Cr. VI, 226, 298. — Preuoir, «, 
300. — S;ioi, VI, SCi Chapel- 
le, VI, 303.— TombcigreciiDes,^ 

VI, 303. 
VaMilevllch] , K.ATHR1NENFBLD ( Kinrarlou- ka 



.ton. ■!>. du Somk. IV, 198. 

— Pluilion , IV , 156, — Frospé- 

nU, IV. 194. 
KATZKHI.moii. et eg. d>In. m, 

161. 
KAU.TfRage en (hae, 1,113. 
KAUKAVSK.AIA(Stanitie),V, 13. 
KAVKA5, anc. chef géal H, 9; IV, 

351. 
KAVKAS (chaîné du), 11,9. 
KAZI-M0ULLAII,(!hefU9gH,ljlMi. 
KAZNATCHËIEFF , ^oav. ci*, de 

■Rnride, V, 153, 293; VI,36. 
KECHEKS de BUiMudi, 1, 73.- 
KÉFÉ-KILL, Mron fbMÎhi, V, aCfrt 

VI, 266, 363. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



-4t 

390. 
KÉLlCltE-BSY, fH.0. pr. J*Wa. 

I, Î5t, ttOi 
KÉLCfesASE, ***f *> rfllïge in-^r. 

11,23?. 
KJÈMIOURGOr (Teiil!6nr^oi)i trlthi 

tthêrk. I, loe. 

KÊfllMÉ, èKb. iuJi îoUbcéi 3* TX- 
ticliV, âiltrcncbi dït lï Vûrli â<s 
fer, n, 124. 

KJÉP6S,V,38. 5S, 62, iKii; VI, 
«Bs 223. 

KEEffiÈRJdN, ïoj. Kiiùmericufli. 

KERkÈTES.k S«i»i, «le. {fS»toa- 

l,i), i, 64, m. 

KERMA», VI, 22K. 
KERSiENtCHIK. V,389i VI. ,220. 

226,378. -tumiilu» ouvert en 
ià34, VI.382. — CrjpL«Vl,385. 
KfiRTC!iE(f»rt. de).Iv»6)V.lfi6. 
T- Kirtïhe modefn» . V, 108. — 
St, nom. loc èii"««'"n« J' l» 
U. d'Aiof. V, 199. — Gommercc, 
V^ lll.-For.tMW. V. lOBi il2. 
— Egll« foodée m î'S?, ii 405; 
y. lia. — ftntjajp^e, v, it«. — 
Tomk; ih Uwuni. lie MUIiriildc, 
V, 194. — Kutit de lUrlcln, V, 



KHANË) Tlltage I«. Uj »3, £34, 

275. 
Ka^DlTSKALli ti*. (toMiSeVrim.) 

II,W^2iB,232. ' 
KHANSKI, vill . du Karab. tT . tl , 

n. 

KHARSAKR, riv d'Ariri; IlF^ 4l9, 
KHASAtlË3(arTthEs), 11, 35, 26, S9; 

136, 137; IV ,'354. 

itBÀSATiÈrHi (Sf^v)> n, as. 

KHASPl.v.Réor.Il.aa. « 
KHATCHINTCHAl. ri*, du Rmb. 

IV, 100,102. 
KHATOP, gii^ral, iaaat rie M bittfe 
' decenam^ 1826, I, S; Il| 43»; 

nM5iIVi71.498, 
lLHEItK.H (de HiiUiiisi. impdi), 
notii dil diilrict hab. par iet Juift 
disiOlrib.eDfjtfor.lI^Sa. 

KBERTHVIS; viDo dn h. Cjras, II, 
31, 152, aSli Seo. -F<*tereae, 
dUilelIc, i II Krîpt.»aale train, IDu^i 
etc., II, aOa,et>mvi— P«:mlr, It^ 
325. 



KHIPSTAj riit. «'A8k. Ij 2*Ss 269. 

— Sdint, l; 264. — Oorgfc <ri «• 

filé, I, 270. 
KHIRFISS bu Hinipti, priéÉ.nM. 

d»i TiéhtldUiis, 1, 319. 
KUOOOS, mM. dérOuiib, lV,15r, 



KSriDAfill, nwBO 4u Kanb. Ul, 

.«9 Viv. 3a, ; ; ■ , , 

K*pR061)OU-DAGH,iiiDi.t;d'*rir. KHOLA.vîlle du DjaTakhèiki, II, 

in,S30,45*,455. 39. 

KOACHE, M(.ni.d'Arm.HI,434i . KHOSI ou Oui (OoogoarîJ), ^. Ai 

chel«u,lV^491.'4SS. . 405; II, -79. — Prii par Uami- 

KHAIKHWRO P^k], ft. UPerte, ro&, f^n. ût, PlrMi; H, 114. — 

»,». Auii^épaflLMin^gïk. dlkilatti. 

HflAUSSi ^b«bani^ tfiAriW4ï II, 117 — Batàltts M tn RAMinc 

Tifti*.il,6S. .«t» battu», IF, 118; 



U.,:,,l,;.d:,G00gIe 



KllOmUEtAJ. eip.I,'l&e. ' 
KHOPl (iÇgK it) on Obboo^i, 1, 76, 
329,333^363; lII.37.-^Abb>yii, 
I, 3J4.>*- Rit. I,84d,3«3)III,91 



loirc et ^1- cijple. aii l'on Côn- 
ierVait uni planche de l'atche dt 

NoE. m, 395, 472. — (hAoitt it 
Sai4ii, 111, 997. — Potiilil. du 
m", ptr a^Grigoire, III, à98. 



lUinilETI, fgl^tl-ltn. III, ITl. 
KHORGA, Kr- TiH'ge de Hlng. I. 

361111,363. m. . 

KHORVIRAB, III, 367,466. — Sgl. KlLBOimOtm, vill. deCr. V.ltU.' 

th»f. S).-6rïgaii«, imnbt!, «c, KlflIHERICiniI,ka|. Opadk, Vâjr.ca 



KIKINEIS, *ill.aeCr.Vl,E 
KIKOAKOA, trotibxioun ichtrk. I, 



AeticUchad , 



III, 481. 
!ll,482. 
KHOSROES NOVCIIIRVAN, R Je 

Per»., II, 79, 85 Marche 

i«|oo, II, 86. — A»i^e Péir». il, 
87.'>S'emp«re de l'Abh. II, 8S. — 
Veiil »e iléftin de Gonbaiès, K. de 
U>. li, g».— Fait t* p>ii en d62 
de J.-C. »ec Juilioien, H, 131. 

KâOSnoV, AcncIA:, R. d'Atm. lu* 
pirABobh. II. 5S. 

KUOgROVITOUfLBl}, •«ut du Tiri- 



KlMHfelUCini, KMrbUt6b , V, aï , 

44. 
ILlHHÉRIENNli:(tte),DU del'MUti, 

V,M,34.^Vil1nro,id. 
KIHHÉRIËNS d'Boaiire, I, 61; 
V, 40. — (ÔDWer), IV, 321, JW, 
350, l91. — Clitnfi plr h» Si^- 
thci, 1, 69; II, »; IV , 926; 
V, 35. — Ihitaj l'Asit Tt.io. IV. 
a29, 347. — PïriÉgA ta S fetnil- 
lei, IV, SSO.-^CrlhB ât K. V, 230. 
lUHlHERIS, V, 89. 
1 chb. rainé Jd klNDJAL, poigDtn), i, 119. 

KINTCBOUU , rir. de l> Ofr. I. 
pDlit de I'AKu), '393, 214, S19. 

kH>TANGfiAfiH,^ait. e'I. 'd'Arm, 

III;338,3a9. 
KiSXOR (TeliMifottAktî), VI, 835. 
KHOUHAHAsnrleKoDban, t,323. KlâïLKAlA, «ont. 4:Cr. V, Ï13, 
KfMHJRÉIS,etin>p.'d«&. VI 75. 415. 

KHRAH un DHiiii. rir. du Sooik. KISJLRObA, |M(t ds Ct. V, tOS, 
111, 1276; IV, 197. — Son-cnon, ' — RIv.V, 416. 



KHOIÏVl^ «iti. 

Em. ili 373. 
iraOUD;U>ERlM 

IV, 57. 
KHOUNIi uA^. d'Ëgrisil 



leikliSseDii',» 

m. 
IUAHa-.HOU, » 

d|a>, IV, 39. 
KICHEUAK, Jei 

106. 



■sdiSïrenii.lV^ KIS1I.TACHE, rocher, ehlN. foiirf 
«t ijll. de C*. VI, *i — Se* K- 
. et l'Adèrbiii- gendei;VI, 3». 

KISILTAGBE (LiMn) Vu flindl^B*, 
iMd'htvw. IV, I,67fV,B7. 

KISILVANK, Ita". <hi fc.tttv. III, 



KlfiGbARt (ATrttaBk), nre. d'Ann. 
CROAiOD tt-dckCTÎpl. lit, ^1. — 
Tvm i'eOUt, III, «98. — Or>- 
WM idi-4^1iM <éli n>H tottHfrnit KISlûlR, tV, Ht^. 



kjskàusn,. tfioin. «tt Kuth. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



-434- 



KISLAVODSK.biîjuaùd. IV,304, 

509. 
KISLAVODSK [tiILc'c de), 1, 80; 

IV, 508. 
Kinm (11m gTMqu»), IV, 321, 



KORAXIENS (.uj. TiéboMUa. ) , 
nwDtig. d'Abk. 1, 30iJ, 3)9. 

KORB£XiJ, liU. dBCr.V,428, 430. 

KO&DOSfiT[, moDt. Il, 7% 352; 
UI, r 



KOROKAflDAME, V, 36, 81. . 
KIZKERBUN, Kukoultui, voy» KOROKANDAHlTE(LlDun), V,37, 
Tcfacrluukernun. 55, 78. 



KIZLAR,r>rc»|. de Timan, V, 44. 
•kUPROTH (Jolu de), I, 79, 81. 
92,107,217,274;1!, 7; 111,135, 
175.333; IV, 154.278. 



KOROSSANA (cimetil de luiU m- 

Ire), V, 147. 
KOTAURA, riv. et «ail. du Ralchi, 

11,373. 



Kf-Uaumi, p«p «noBi. de Gëar. KOTOCHE, rlv. (Btibbé) en Abk. 1, 
11,36,40,275. 214, 'J18, 249. — D^U, 1,271, 

KLIJHATA, VI, 231, 288. 303. 

KOBAD, SuMuide, R. de Pêne, II, KarVAlUH de Pcoc. voy. KouUÛ . 
KOTÏS II, a. du Boifh. I. ir" 



KOBl, vltl. 0,ie, IV, 262. 2fil. 
KODI, >(■!. depoiic, IV, 197. 
KODJASALA (Bougiie-SiU), Cr. 

VI, 272, 287. 296. 
KODOR, ff. 1, 203, 208. — Riv. 

ot vall. I. 286, 304. -^ Finonma 

du cap Kador, I, 301. 
KODOS, cip tt baie, I, 188, 191, 



KOUANTCHECKAKA, vill. du 1 
Ratcha, an pr. Ldoa Pe'piaoi, II, 
426,111,157. 
KOUBAN, fi. 1, 38, 322; V, 6.— 
H].panii, 1 , 322. — FI. tin peiit 
KuuFi)hi,U, 11..— Haut K. IV, 
523 et auiv. Golfe dti K. V, 9, 12. 
— Se< trobouchum aci. V, 16. — 
194. Sci anc. embciuih. V, 21, 22. 

KO£PPEN[P.de), Acad. deSl.-P^t. KOUDI, bonnet fronde Im. I, 383. 
" 58, 263, 314, 352, 424, 43i, KOUDIAN, Till. du S>-At. 11,331. 



446,451,457,205, 

«ne de Karabi^Kt «i* Cr. V, 449; 

VI, 6, 21, 24, 39, 43, 51. 58, 61, 

72, 82, 115, 256, 268, 273, 295. 
KGKIA-ISSAR, VI, 105,107. 
KOKKOZE, vill. de Cr. V, 386; 

VI, 85. 
KOK.TÉBEL, vill. de Cr. V, 311. 
KOLAGHIRI, chu. et vill. ruin^ du KOULA, va» iJ)o 

Soink. IV, 15ï,155, 195. KOULOBA (tombi 



KOUnLETKALli, VI,29S. 
KOUKARK'H, anc. prov. nni. IV, 

156. 
KOIJKASINES (fomillei), odIodki 

Ouffc IV, 366, 
K.01ILHÉTBI, prov. g^oi. Il, 39. 
KOUKHOS, anc chef gtor. Il, 22. 
KOUKOUOBA, voie, de boue, V, 48. 
,11.1230,366. 
I du ) , piè* de 
KOLKHIS, vaj. Coltbide. Kcnch, Jll, 43 , V, 19S. 

ROnOSARYE (manum. de), IV, KOULPÉ (Go^hp), village d'Arm. 

364; V,60. 111, 424 Mont, de sel foaùle, 

KONl>0U,boDvignsl>ledeCtUielli, III, 424. — Vilbge, III, 425.— 

IV, 212. AadeiiiM éteudite et importaDce, 

KOPU,aDc.fi>r!.V.l& * Egl. ruia. UI, 427. — Toab. rt 



DiqiiiicdbvGoogle 



— 4*5 — 

iBNrirt. im. m, 438. -S^ai- KOUBOU-OQZBNS, «iU. deCr. V, 

lotion du hI, 111, 42«.— Tonb. 

J« S(. QeorKCl, iU, «32. — 1%I. 

act. JIl, 441. — Concart eitnor- 

<(.■>»«, m, 443 . 
KOULPE, ptov.da KatakJ, minet de 
- ftr, IV, 136. - Ert lo Kluljb» 

d'Oim., i'Bir., deS!j»b.lV,13S. 
KOUHGORA, rnoDl. do BocfaïUo, 

IV, 500. 
Kl>(JNANr(Hikr>rLiiHUié), 11, 36, 

sa, 8!); m, 280; IV, 174. 
KOUHGOBHDAGH, monl. du lU- 

rnb. 111,309; iV, 128. 
KOUPCHinES (■mphorca k meure 

le *iD) d» AbUoui, I, 284. 

— Du Pr. ALacfaidsi 1 Sa»D , II , 

36a. — Du Cikheih, m, 247, — 

P^ibriuiiou, lY,2a8, 210. — Em- 

p'ojé» pour couMruire iJu foan, 

111,100. —D'Alo.icbeta, Cf. I, 

285; V, 432. — De Chenoa , Cr, 

VI, 177. — Ou Amphoru pleipn 

ai vin Je Thase du lonibe>u royal 

du ILoHloba , V, 204. 
KOUR, a. (UlkTaricngéor. Cjru 

M4r»M;"ï,m-l™t; 10lTOHMJll.K0I,,ill.d,CVI, 

Je Bard)am, U, 337 a tuiv. — A 



KODRHSI , viil. do Cr. V, 40^ VI, 
366, 377. 

IU>UTALS'(Ki>uiMiiMam]. —Mon ' 

' ' arr. i K. 1 , 87&. — LogeneM, J, 
361. — Hu occupMioi», 1,381. 
~ Pa^uga, ), 3K. — Fbpula- 
liao, 1, 385. — 3tt habûanta, 
urinjnieiu, cath. I, 38&. — Armc- 
niem Jicobilw , 1 , 386. — Juib, 
I, 386. — ImëréliaDt, I, 388. — 
Turcj.I, StM. — Gfgc.,!, 391. 
— Occupuiaos , lAixun fl, 391. 
Ihur de E.. 1, 3^2. — K. andn 
et maderue , 1, 398. — Oukhimé- 
rianetKoalatinium, I, 398j 11, 
72. — Forl. de K. [, 899. VlOa 
haule fodifiie , I, 403. — Catb^- 
drale , I, 104; Il , 117, 119. — K. 
dJnunlsU par les Lazea, II, 91. —^ 
Recouiirail par SUrmcroSi, ^n, 
dei P. U , 108. — Ravagé p«t Tt- 
mur, U, 165. — Haut. ab«. Il, 
3«2. 

KOUTCHI, min. de fer, dîalr. de 
Giitidi*, IV, 133,131. 



)(.OURARTCHAI,>t.a« poiie prov. de 
Gaadja, IV, 106. 



KOUTLAK, vall. de Cr. V, 871. 
KOUTLIZÉ, ane. non, de Ghellnd- 
jik, I, 17, 36. — RuUieaa, I, 18. 



KOURDACHE, ïLU. Jel'Aderb. IV, ItOUTODZOF, géu. I, I 

41. K.OUTTËLEV, vo;. Tditrkeu-Kcr- 

KOURDES,d'Arn.. m, 455, 463. """■ 

KOUBGANOFfThûnu.1, m, 397. I^OZE, vill. de Cr. V, 316. 

418.139. " ■ • kOZEH.géi..r.VI,2M,S02. 

K.OURGABOF, cbef de. douane, k WIEITI, ïill. d'ina. h deacr. U, 

iUutpe,IlI,142. 370; UI, 161. — roule ailtMtb 

KOURKI . ou K.(HJRGANSII.01', Mat •** Itooiaït *« Rilcha ; Roule anc. 

de5C«.delaM.H.V,19,23. A U Skjmui. II. 370,873,- 

ItOUBO, mont, du Cauc. IV. 276. Egl-anl. qui apoitre un leoiple, 

' ' ' tombeaux, roiiKi, U, 372. . 



3,a,i,zMbvGoOgIe 



-^< 



303, 331; VI, 5, 8, «. V, 160; Vl^ 7, 36. 

KII(M«te, IVbb» d> Pt I, I^^ LAHBERTt (P. Arolnttg*), vo^g. I, 

kRUSE (licui. int;. ] VI, 13g, Ul, ISl'. &3f,, Bt3'. 

145, 118, <fi6«167, i72,30(V,M»t LAMPADES de ScfiaOai, V>4fi0, 

JLSANI^dTLihlUii. im3eii. - VI ,5, 13. 

XTÉnoS(pM«dE}vGrtVlTl36,&eJ. LANDIA. , Lomln , )^im !>• Gf'd. 

KTSU , voj. Khram, IV, IM. (VodUk), 1 , IBl. 

JEUPPFBR, Atai. àe tStr-ftl. 1H, 8; LANO [ Doci. P.] t> CritaMt V| 106, 



IV, »5, 
MJMNEZOV (Si^n Atnï^itai), 

col. T. d'aM. 1, 16a. 
KUTCBUK. - KANjUtDJf ( Irbiij 

rttp>li.d>),l,tl& 
KVAREU, boA vi^iwAlc <lt «hk. 

iv^eia. 

SVHMI , vilU du âonik> IV, 100. 
«VEUTSIKHS (fbniMslc du IVo- 

'361, 

KVBNBCHfiuMTA. 1 vMMf. du 
. Kubttv IV, KifL 
KrKHBTTfi, vit), t^t'. toute Ha <ka. 

:avta5ft, ■ ■- . 

KVICQEVETI, ègt. bu. *ar M gr. 

tumaliu. Il , 349. 
KVISILA (Phut Jt.(iG.),ll, 70, 

<352|3G0il(I,161ethri<V.^a<.de 



134, 436; VI, 156. 
LAPATA,M<it.dBCKVl,M. ' 
LARGUIER, direét. de la caMp.'dei 

.!« CD Gr.V, 626,330,.»». 
LAROS, proa. UI, 8i>. 
URS ,'cUu 4i> Cauc. IV, W6. 
LASPL, vall. en^ de Cr. I, 1; VI, 

ei. — Aatiea village tuLM. VI, 

iU.'-B^liuVI, S3. - Tombei 

Ifrce^tfe*, id. -•■ OoDiMne de L. 

VI,97.-P«ndeL.V,a». 
LATSISILBÈVI, ViH. dufit^Ai. II, 

B31. 
LAUGVANTA, liv. du Raid*, II, 

401. 
LAVRA, e'gl. de Kiaf, toatée ea 

1054. I, 419. 
LAZARE eL Lturrff, voj. Naur. 
LAZSS, ^op. 1 , 318 , 73. voy. C«1- 
KWADiEi,U-dH(vm...ltte.k.) uil^ÏB, v<.y. Clchide. 

B.VR-BA01IRAPH, C.Mico, de LAZlftUE (tWH I.«8. *«* 

Pinoand* , 1 , 228. LEFEVRE , tng. ft. U, 289. 

LABA,r!v. Ciuc.I, ibl. LEKllNE(pUla« de]iHi <tE Ihitt-'' 

LAtoSAHOlltl, tiy. im.,tbi à\i l.or, 1,243. 

Pha]edaiuULetchekaai>i,lt,139; IJfKHNB (SodcrakiOu ), ï«t. ^ pr. 

m, 7. d'Abk. 1,348. 

LAILAtHR , l'nbe Itei ïAitl. hÙà- LEK.OS, .bc. chef Mac. Il, 9» 11, 

di»»dkn»leLMchekoum,ll,4rt. lV,35t. 

|iALLeVI«oiiUAl.VAA^ni6M.d<i LENKORAN,c>f.duTiKclMtIV|97. 

«oink. m , 27V; IV 169. IMKm ( J. i. ) vojag. IV, 'Mi. 

UHACâlOB (nhiwa « cÉtlxMè de), LEHSJEVAff, mMI. du SoOd. IV, 

Vl,lft7,4». 151. 

tiAMM¥(fti(nA), vith^tCt. V, LESbU ou LESGBIBNS, pcup. 



Jm,l,z.:d=,G00gIe 



— 4*7 — 



Cioe. ll,«, SB, 96. M, IdT, 083^ 
338(11!, 187,309, 2il; 
LCOTRIfiONS, il 60| VI, ilB ^ 
tuiv. 192, 217. _Port àt> Lntri- 

foM (B.].k1.T>}f 1, 60. 
LETCHEKHOUM (.ne. Skjioaie),H , 
n, 109, 429. — Sck Hàfai >'»fjt>tl. 

IHegrèll, 111,5. — SonéldHloc, 

111,19. 
LETTbS (mûoD <lci], 4, lU- — 

Compor^tiuiTcherk. I» 140i 
LETTO-UWANIBHS, teiira »iru^ 

ifc k leur luict k M. Aie» de 

HumboMt^lV, 414. 
LEUCON 1" R. du Bojpb. Vj i^S. 
LEIJCOTHOE (Eaoum di^, U> 17> 

34!hill,171. 
LEVAN, Didlau <l< 

ii'i,i5iitiï,25 

pour la cbiue, I. 

frtrfe lé gcD. M{ 

90. 
LEVRN DattllB , {•t.bA'ifll. dï Mi'â^. 

I,7f, «7.- 
leilET, VoJ. AlêWt- 
UAKllvt^rlV. dit Kar-I. Ut; 184. 
LIRâbimi , éMa. au Qootii , -Atiài. 

iil.ïDi, 110. 

felRHI m»ao) rotitret dU Ciuc. Il, LOtSSlATKHÏVi , dùtK i'Ut. H , 

10, 11, 38, 71. — Tr»ï«hïe ttn 860. 

'chattiob<laLiltM,-tl,59l.-^dliUl: HACiUVEHÎ, uenli d«S4nh.lV) 

■b). 11, à«î. 132i 

LtalËNGi+((l.a«Ct^Vl|M'.i-^IUli UACHAVBRI, nr.np Di*¥ila< 

VI,S4. MACUDÙKA , moDL «u Bïchttiib, 
UeN8 ihimAn .ta Phantgoitci V, IV. 476, 481. 

«9,382)8981 ^ CfaiuMMiej- HASAI (BUdet) IV,Sai) 339. 

Uhs (itiviuité AnMdritde), V> FO. HADJAK-OUNEU , ruine du Ute. 



IV, 1M.-* UttMh JèVhb^i 
IV, lfi6. — f riManitri IV^ i«^i 
— Mil en libeit^ , ÏT, ilO, ~ 6k 
■norl tragique, IV, 171. 

LIS6AIA.G0RA od BARALTk, 
groupa du BtdnUHf IV, tlb, 
502. 

LFT in.«i-i!lt«i , tt, 331, . 

LlttmOU', ptaftl; d'Iuti U, j<d. 

LlTVANlErtS, comp. ■» Tthktk. 

I, 148.' — toitiinHi «di OiMt, 
lV)iW0;4O8t>i>D;ir. 

LIVADIA, ump. de Cr. VI, S9, H. 
LOflHlNË ( Lckhne ) !^ Stitfô. 
LOKOUNI, *ff. duPhMc, fUl^, 

11,390. 
L(M1189iA, MgL I, «Ut tVy ttS, 

257. 

uHiÉai, «■■«( rioM dd ^«Mi', dj 

II, iii 

LOItHI, aiitt b«|>. dk 6<rittk. t¥, iM, 
158, 174. 

lOSORlUM.chïl. que ]'eU>^^ Jdl- 
linieM fit c^hiih dMé Jfc bbtaUUlu 
Ih Jii, U, 3G0< 

LOUK'BIN (Ubhii<0,lt 3aO.-''figUk, 

I, 354. 

LOeKOUAHO, vill. ia UichalronD, 

II, 446. 



kaM^atit-, 



I ApMarii 
- EmbUme de Ha 
ni,20D,2Wi 
UPAMD Orpe'lian , U , 150; lY, 
lâa et «fait^t — QiéMUmthi 
IV, tfUi-^^téMlêH-fik Ba- 
ST>iIV|lV,,lfi4.- IrâlHdb'^t^ 



I. 323-} Y, 6. 
HAETES, pcAfl', 1, 84. -^ Hasog 
de II KbU, IV, »1, B«4<^'u AAfc 
eitrtttn H. IV. 346. — «Ma- 
niât nUeat 1V> 94». - MbUt 
IV^«Q. . 



3,a,i,zMbvGoOgI'e 



MAGAIIATCHB, Cr. VI,H,63. 
llIAGOG(Mé«t,), IV, 321, 3U. 
UAHGROfJDW, TJU. du JUnb. 

IV, 61. 
MAINS pamluoufcuIpl^iluM le 

B>icha , II, 375, 4(0. 
BUKHELONtS , nai. Liu , II , 74. 
HALAKIE , pKt. d'Abk. l, 79, 296. 
MAHAI. port Tdi«k,l,J05, 166, 

191, 198. 
MAUASAKJILISSI (Pi» delà mal- 
son), aac. lit. d(i R. deCeoT. Il, 

M. 
HAHIA, DadUn de Hing.I, 81, 

235. 
MAMIA GOURIEL , I, 235. 
HAMlGONeENg, f.mille dùuoiu, 

«n A™. Il, 59; 111, 365. 
RIAiyUANAR, coll. de Cr, T, 431. 
MANGOICHE, ïJll. Cl lujui .„ 
, :Cr. VI, 326, 356. — lUmpïrt, VI, 

369. — TorotMiui ereci, ehunllc, 

VI, 370. 
MpAHGOUP , VJ, 176, 189, 265, 273. 

— Maugoibii, VI, 326, 234. ~- 
. V>l)«n TKbana-d^rf , VI, 273. -. 

Ctyplr. et wurce, VI, 275, — Kl. 

Imm el tambugrcoquOiid,'— Hei- 

qoce, id. — Khapouderd , VI,a76. 

r-Acropolc,!il.-.Villan7pie,VI, 

380. — CWieiiQ crépie. V!, 283. 
KANOUTCBAB, aubtE poU pacba 

du Sa-Aiabago,II,380,312 

Fonde le moaaiUre de Saphar, II, 

281 , 294. Son tombeau i Siuhar, 

ir, 295. 
BIAR, pTopriâ.dansleGouria, 111, 

113. . 
HARANNE (H.rium de FI. ?) a. 

u>HiDg(.l,870-, 11, 362. 
UABBEE ai». V, 116. — De Pi- 

tximnd* ec de la KJiopi, J, 233. 
MAICIAM, c«mp. deCiv VI, 62. . 
■URIŒS, peap. TAtA.I,m. 



MASES , nom >nc. de* Imtn» , aé~ 

rod. Il, 31. 
HARGOPA, moBl. du Caac. 111, 

277, 
HARGVI , IDC capit. de rimëralh , 

11,38. 
HABlENFEIiB, colon, ail. IV, 30O, 

202. 
HARKOULA, Ht. et v.ll.I, 365, 

333. — Ajielephi» d'Arr. I, ^3. 

— Oa Hokviukilb, 1, 336. 
HAftHARISCARl, m.*d'Abk. I , 

St6. 
HARNACHENE, mon. tonit tn S88, 

I, 408. 

BUROUKB , moi». 1, 286, 305. — 
Col cl roule, 1,320. 

HARSANDA, égl. el camp, de Cr. 
VI. 56. 

MARSCHAi BIBERSTEIN, VI, 2C9. 

MARTIIV , gé^. rom. en Laiique, 11, 
tl2, 115. — Il Kot perdre God- 
baièi el le naircît prè* de Juali^ 
nicQ, II, Uâ Lebita»»Hii>er, 

II, 117. — Asiijy Onogonrij, 
U, 117. — Batia par Hakhora- 
giD,' gia. Jei P. II, 118. —Défait 
les P. devaiit Arkb^fopoUs, II, 120. 

— Dépouillé du commwideaKiii ^ 
11,131, 

HARTIfl (Saint), hiii.gjogr. 1, 236; 
II, 7; III, 419, 427, 136. 

MARTVIU , iiiàti, 1, 314. - Egl. 
I, 424; 111, 40, 214. — Deacr. du 
«non. 111, lOei lutv- — Gr.Htue, 
111,41.— Vue na^ifiqne, lU, 
46. — I>Vgl. a lucc^i à qnel<|ae 
lemple ant. lU, 17- 

HASISSI , mont. d'Arm. U,9,13, 
•26. • 

HASSOUDl , g^ogr. en 943 de J.X. 
1, 73,194 ; n. 13 ; lY,S7i. 

HAIELOTS ni.'»es, I, Ifl- 



DiqiiiicdbvGoogle 



— 4*9 — 

wn). I. 



HATERaideiGA>i>ii(T« 

74. 
HAUftO-ZESA. M>iiT> ZichU (Pth>- 

ie),I,i83. 
MEDEE, mic d'Aabti, II, 20. 
MEMM.géii. r.lV,471. 
HKDES, aneilniilal Oii», peup- 

C.uc.Mlc»iDlodarc,1l.27. 
HEDZAMOR(Ach*d), riv. d'jUm. 

111.404,406,411. 
HEGABl , iDODi. de Cr. Vl , 59, M , 

69. 
IHÉGANOUE, Cip. di Cr. V, 31!), 

442. 
HEHHET-JENDAR-OGLOU, pr. 

Trherk. I, 99, 181. 

IHELASSIJS , R. d« Laui, II , 75. 

MELIKH , tiirc •rmjnbn , lU, 285} 
IV, 42, 80. 

HÉUKH-KEND, vjll. du kaoki. 
m, 284. 

MESGLI-GBÉRËI, KbiD ùtCt. VI, 
327, 331. 334, 343. — &>■ lam- 
beau , VI, 348. 

MENTCHIILOF, pr. 1,101. 

MEROJÉVI, TÎH. d'Im. IJI, 170. 

HÉRISSA ou IHÉKEUIÉ, Aéeut dei 
Tchetk. 1, 136. 

niERKHOTKHI (monl. de], 1,11, 
166. — Eicunion sur celle mao- 
lagne,!, 32. — Vue du tommct , 
I, 3G> 



, g^D. perM, en Lazi- 
qiie,Il,9t. — F^it lever I- sie'ge 
ae PAra, 11, 93. — SeloOTae et 
PerurmjDÎe,!!, 95. — Renlre eu 
Laïkgtie elauifgc Arkhe'upolil, II, 
101 — llastlialtu parle* Rom. 
11,107. — Se relire i KouUTi , 
II, lOe. — Prend Oukblm^rloD 
]iar IrahiMn , II, 110. — AaUge 
TéUphii , II , 113. - Défait le. 
Rom. II, 113. — Pi«nd Oaojoii- 



m. II, 114. — Heurt en Ibirit 

II, 114. 
HÉSfiC.Toy. HiMkhik<Ç. 
MGSEKH et Mbchok'b (Ha>kh« 

d'IUr. Heikhcl dek Oia. ) TC7. cci 

mSSKHES Hesekh, nom gA)rg. de( 
MoikheiouMoiebej, 11,17) 17, 
321, 336,'317. 

MKSKHIE,voT.Mo)kh;k^. 

MESTÉ, dieu Tthe,k. I. 137. 

ME'lliKm [ig]. de), ou de U Rup- 
ture , à TiSi. , 1 , 41Q. — Poudre 
parVaklil>ogl<',II,65. — Sonhul. 

III, W. 
UEieOftOLOGlE. — AGhjlindjik. 

1,170. — AGagra.1,213. — A 
Redoule-Eale, I, 356. — Oaa. le 
RxiIh, u, 418. - De KoulaTi , 
111, 130. ~ De Tiflij, III, 267. 
A Tchouboukiou, lae S^.ang, 

III, 300, 313. -- A Randamal, 
111,324. — AKaoakir, III, 331.— 
D'ErIvtn , III, 319 cl Hilv. — Au- 

luur de l'Araral , III, 459, 179 

Di Chouchi, IV, 76. 

MEYER, nat. veyag. IV, 9S, 269, 

310. 
]lEY£R(C:harl»>, ufg. lutMt.IV, 

199, 200, 214. 
HEZIPPE(b>teelri*. de)ouFaax 

GhitinJjik , 1, 14, 37, i80. — Ber- 

gen«,l,37. 
jHlCHEL-BËY, pr. d'Abk. I, 248, 

252. _ Son portrait, I, 255. 
UIGRI.villed'Arui. IV,45. 
UILESIENS. — Colonie* de 1. mer 
. noire, 1,S6. 
HILHAUSEN [le dodeur dt), V, 

393,408. 
Mm ARA, poile «.il. au N. du Cauc. 

IV, 463. 

MINARETS. — IPAkhaUiikh^, II, 
259, 268. — Double de N*khleb<>- 



:!,q,i,i.:db,GoogIe 



43o ■ 



HTSmiSfil , «iUc e^r. H, 31. 
Tin, (V, 10. — De Chanukor, 
IV, 146. — DaHlaara.gr. Ka~ 
b*nlati,IV,461. 

HIBIUSTSIICHE, cbàt. Ja Ralchi , 



lie (Baue ), fraiiât Att itluvitfu . 
ilu Thase, 1, 355. 
MIRIAN, 5a». an 212 <le J.-C. R. 



il'lbfri 



>"i 



II-' 

MINES. 



- De plombai dUrg 



» EDV. île SoakouB^, I 
DexUe Koulpt.M-». Ill,424i 
IV, 1*0. — De »ei de N.lthlch*- 
Taa , IV, 8. — De id da pachi- 
lik de ttari, IV, 8. — D'argeiit 
de G*rtch<».B, Ario. IV, 44. - 
D« ftr d« Buïin , Koiiichi , Seittî . 
TcfcoftaJar, IV, 133 et .uiv. — 
D'tUn <!■ Séglikh , IV, 184. — 
VeUe d'oide la valMe d'Akstara, 
IV, 135. — De fer de Konlpe 
(Khaljbii d'Homère , Tubal) dam 
le lUwki , IV, 136. — De fer de 
Boln», KaMki, IV, 13«. — De 
jUmb argenlifïre d'Aklala, Somk. 
IV, 142 , 185. _ De plomp ir- 
sentif^re de Tamlioutoul , Somk. 
IV, 143. — De cni<re d'AllaTerdî, 
Somk. IV, 143. — De coiv™ de 
ChiDKluiig, Sank. IV, 148. — 
D'ar de Dachikeiaman , prtà de 
G^nJja, IV, 133. — De euWre 
de Goumlchekana prèi de Tr^bi- 
wr.d.,111, 1?! IV, 145. —De 
•el de Glsuher, daai le lac de 
Marlkobi , IV, 202. 
MlNQHELIE. — Valeur de ce Bon, 
m, 5. — Langue m^grite , III , 

22. -SJoeuMdoM. Jil, 24.— 

P«paUlion,IU, 25. — HUlaire, 
11,8; III, 25. — 6oovctnci»f.#l 
«odal , m, 31. — Aidei, aofo- 
litioni, rapport do Doninui et du 
Domiullui, am^liaralîau, de. 
411 , 32. Etat aiJuel do Mi^ih e( 
t^fihaatu , lU, 35. — lùidian* 
•duDulMO, m, 36. - M»fir^ 



au ChrUi. IF, S9. - Bi\U la prem. 
e'gl. enhoii i Hiakhitba , II, 61. 

UIRHAN, Bagr. R. de Geor. ea 780 
de J-C. 11.137. 

HIRVAN,R.deGjor. II,4S. 

HIRVAN.riUdePharaadiill. d'l~ 
beVic.lI, 47. 

HISKHOR, camp, de Çt; VI , 73. 

MISK.OMIA (Koutchouk), vill. Je 
Cr. yi, 108. 

HISSIRIIANE^ , peiip. de ColcU. U, 
73, 127.;— Tueul Solerichuj, off. 
roDj. et se danoeDl a>ii Perse*, 'V, 
128. — Maisacrent lee ambawi- 
deur> ApiUUni , II, 128. — Se 
retirenl à Tjakb« (diUeau de fer) 
où les Rom. lei détruisent, II, 
129 el siiiv. 

MnXSLSTtSË , ri>. d'Abk. 1 , 321 , 
242,245,268. 

MITCHKHETIDZB (Hanoel) pair. 
A'Ahï. I, 23r. 

HITBRIDATE Esfiator ck« les 
Tcberkc»es, I, 68, S9, 200) H, 
4^1 IV. 405. — Emploie les bois 
d'Abk^ I, 2S0. 1- Sei guerres 
coMie U> Rom. Il, 44, £8. — Au 
Ilospb. Cimm^rien, V, 6S, 220. 
— PrQlecl.delUie'>aa,yi,ttr, 
21». 250. 

HITHBIDATE de Fprginc, R- du 
Bo>pb.lI,l!'.<S«;lU,171. 

HITRIDATË lU, H. du Kaspk. U, 
76. 

JHITSCHBRUCH, prof, de A. ï «er- 
lin , IV, «2. 

WKIHVARI.nont.-TOj. Kubek. 

H KA , moDl du Gauc. fV, WS- 

liraE{R-e«e£ar.). H,B4. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



-43» - 



HODjjiUI, tUt. f^ iT'liv. 111, 

16P. 
nODATAPA, mtnt, <]u S«n<b. IV, 

133,151. 
MODSVl , ïill. d'I». III, i79. 



V,38,31,r6,83UVl, BH, 306, 
345. — Sa détouverie d'Eikl-St^c 

hor,V,7. 

MQUDjfiRETl, .ill> i'ba. UI, 1«. 
MOUDROF, I 
S», 181. 



irijri 



Oaïidet Conit^mio, \l, «OtfGAM (ii.p d»), IV, 94. 



dMCriplis 



138. 175. 
AtÇGBFUTHI, faabitalîoD dei tqigei 

à MLikhitli>,lI,41. 
UOGRUS,T«;. SoHbn^ 
IVOKHOqHSâ, iribn Tfhurk.I, i&î . 
HQKVI, TUL.,evicbe.I, 311,336. 
ÙOUTI , tt, 4J poUc an Im. U, â&5, 

362. 
MOijTAHDDrî (C. H ) V, 380, 424, 

426,431: VI, 6. 63, m, Iï2, 

205,214,293,301. 
IH^'t D'OB, prti <b l^fLcb , V, 

186, 240, 
HOflTS HOUGES, vfic, ^>. cbf^ae 

4u Cuc. JV, 854, 

MORAINE, voy. lerrain rn«liqnB. 
«OgAlQUË de t'c'gl. 4* If ^^V(»i^ 

à Gh<Hi,thi , U, 184- 
tkI(»DOK,)V,47l, 
M08K8JKE (I«D«hi,MB " Mo- 

chok'h), pap au 8. du Caui. II, 

17, 70, 352; m. 17ii (V, 

138,165.172,336. 
He^QUEE^ icmai^ahtv : de I* 

forteruM d'AkKallii^b* , U, W, 

267. - En briqua, ■HrmM^ei d« M0UST^*-9EÏ, tj1|. J» Çf, V^, 

Tiflù, Ul, 243, — ï»e U M»' ^■ 

™» d'EriTM, m, 346. -r. p, nOUTQH ^«r. d. I>r^t , III, 

Wqé fi Nakhicb^van, IV, 18. -., ^^*- 

Kainit de Mioar,, IV, 46*, -r D« MOVAKAN , ■■>«. thcf gc'p. II, 9, 

K>r*gut , Cr. V, 242, 3i&. ^ Ad- i"- 

liquc* df Crimù, V, 3Û6. — MOVAKANETHI, yilk g6.. IJ^IO. 

BioMf-Pj'niiTModwic, V,!i95. MOVAKANI , »DG. jwov. g^^i, 11,8., 

EgliM de Soodak, V, M3. -,■ Qu MOYSE de Chorioe, II, 8, 138; IV, 

pauvres viltages Nogaïï en Criait, 352. 

V, 26Ç, ils. HTHtOULETHt , pw«. gtot. hab. 

BIDTBAÏE(del.),vi>^g.I, l»,316j par U. lUuk,.i«i7", «■ 



MOUGANU, tl. de poiie duSomk. 

IV; 149, 
MOUKHALATKA,vill. daCr.Vt, 

89. 
MOUKHERISIS, vi^ Viké. -- Sa 
i, il, as, llli. — San 
au). Tiikhédaibaii ou 

Tainaratiikh^, II, lift, — Bienr- 

tion, 11,300. 
HOUKHOURA, i,il1. «Plm. III, Ifil. 
HOULM UnirMita 4t Ssri, II, 

393. 
HOUHAD-WY ^451), 1, 1». 
HOUBAD-TCHAI , 1, 170. 
HOUltA\ï, rpûn tmirituta, V, 

236, 
M0VR4VIEV APOSTOL, vojag. r. 

VI, Ç, 137, 166, -451. 
MOyRqOUDOU.VJ, 70. 
I^OtJll), résidence d<( I>34u'> Je 

Mi«çr.îI,442iKt,7,37. 
MOURVAN ABOUVKASSIB, ^- 

lermipt, en 731 , 1» GéSK- »l la 
Çolch. II,137;jn, 1Ç4. 



:!m,l,i.:d=,G00gIe 



MTISLAVE.jt. Jac Je Rouie, 1, 

7*. 
BTTKVARI.vo^. Konr. 
■lTK.VAIUS'TtikkJ, tort. •nj. Kou- 

D>ni,lE,^,32;lll.3aO. 
BITZK.I1ET1IA, ég. caihid. I, 409. 

— Hix. cl Jcicr. IV, 230<t*uiT. 

— BceoDMr. ta 1411, 1, «M. — 
Ville , II, 32, 33, M; IV, 330. — 
Bi<l.deMtiUi. IV 242. — C*pi- 
ul. imqu'cD 500 et J.-C. Il, 66i 
IV, 215. 

HlZItUSTHQS , IDC. «b«rg6>r. 11 , 
23; m, 207. 

niURS ds CrimAi uir lai Tiret <la 
Ihkun, 1, 94. — D> Gigra, I, 
SIO; IV, 304. - Ds Kiliuaar 
(mur KoruicD ou de Siosraariai), 
1, 3(N; IV, 304. — Dg> Lilchmi, 
■ui MHircc* de l'Ahacht , II , 139. 

— De Cbih-AbbMlTiaU, Ut, 345. 

— Du R. H^raclim à Siganghi, 
IV, 205. — De Dirlal (Porte) 
CaacuiaDou], IV, 



43fi — 

NAKHORAGAN , 



rè.u ï g 



erm^roëi, II, 114. ■ 



Bit l« Rom. ^vant Onogooris , 
II, ItT. — Il eti reponué devint 
AtchAipoUs , II, 120- — Alliage 
Fbii», 11, 121. ~ CompUteioenl 
bum, II, 124. — Se relire 



II, 125. 



Ecorche 



l'ordre de Khoiro«i, Il , 



Du Ciucuc eu g^oà-al . IV. 298. NAKOPS, ri 



Tlfpl 

131. i 

KaKHTCBEVAN, Tille d'Arm. — 
Kiatt de kI foMile, IV, 7. — Ad- 
deni>etr.lV,9. — Source., IV, 
10. — Porte de rànc. forlereue , 
id. — Tour dei Aubeb, îd. ~- 
Pahii du Khin , IV, 14. - Tom- 
beau de Noë, IV, 15.— Traditions et 
histoire, IV, iJ. — Hoii|u^e de 
Nai,IV, 18. — Popoluion, IV, 
18. — Airoliihe, IV, 19. — H.- 
Hnth^ï»o-Tcbii. riv. IV, 20, 
NAKOLAKETI en Hiug. to;. Ar- 

chëopolii. 
NAKOLAREVr du Sa-At. II, 310. 



leDob«,I,12. 



NALTAPA ou Kieghirt-Hassar, 
moQi.duD*rtacb.lII, 310,329, 



* Derbend, IV, 299. — De V.- 
pila , cbei Ui Ingouchei , IV, 300. 
— Des *alUe) dei Osseï , IV, 301. {ku. 

De Catura, Oiieth, IV, 302. — NAMARNEVI.DioD.du Leichekoum, 
Cjciopiqaes des TanresenCrime'e, II, 444. 

*aj. IMmir-lupou — (Longs) de NAOSA, fort. min. deOéo. 1V,346. 

l'cmp. Joilinieu, voj. Rcmpirtt. NARADOlfZE, £gl. des rives àa 1*c 
HUSËË de Kertche , V, 301. — Im- Siv. III, 312. 

proTi»! aotour de l'^gliie de Ta- NARTCHOUK, pr. abfc. 1, 230. 

man, V, 87. —De Théodosie, NARZAN , rIv. I, 325. 

V, 298. — De Nicolaief, V, 345. NATANEBI (ane. bii), 



, VI, 379. 
MÏRMEKIUM, V, 36, 105, 137, 

145, 231; VI, 166. - Sïrcophage 
trouve dans ■« ruinu, V, 232. 

nA,B<v.deCirc.l,38,l». 

nA,iiionl.d'Abk.I,30i. 



. m , 84, 86, 94, 109. 

NATOUKHAl ou N.ioi.ktiad)H, 
[H^nplade Tcberk. 1,36,96,105, 
136. — Ane. Kerkiiu, I, «4. 

NAT5IKVARI , fort. ruiu. de ti^or. 
IV, 245. 



HADORTA («anal de) creutj par Ui NAVARZETI, <iU. d'Im. Ill, 162. 
' >.U,113iin,«6,72. NAZAR (Uure) de Djoulra. — 



3,q,i,i=dbvGoOgIe 



— 433 ^ 



se. — Uziits, 



VI, î 



IllinoDk.N»«r, IV, 
orifjioa de cetLe 

!i Tiaro-Scjihe»,- 



MEBBOD (Nimrod ou Bflu.), a. 

<leB«b;loDe, 11,8,12,15. 
BEFILjriTenCitc. 1,78. 
NEHEKEDJAN - KHANYM, 

tombeau à Tchaulbul-k.ilc 



NISSARI (AvUlnr), quanier deti~ 
Où, 11,65. 

NIVELLESIENT biramr'lriquc ilu 
bsssin de la Colchidc par Parrol , 
IT, 362. — Nlv«llctne..t <la lac 
Sr'taiit;, ll[,303. — DeMu.>duk 
iTLflb.ïtraviinleCauox, IV, 



310. 



„o NOAkATCHE,ili«i.tchtrk, 1,137. 

VI NOE, Iradilion de Konlp^, 426, 430. 

' — De l'Araral , 465, 46S, 47i. 

— Be N:.khtchiJvaD , IV, 9, 15. 

NOGA , foH. de MiDg. III, 39. 

NOGAIS de Crimée, village,, 

itKEuri.r^i», V,263. 
NORACHENE, vill. d'Arm. III, 



nESTOR, chroniqueur ruiK, II, 28i 

IV, 374; VI, 141, 142. 
nESTOIU£i:iS,lV, 6. 
TJEUCUATEL en Suis», collifgiaU, 

1,223,412,416. 
NEUKEUPCHEjvall. 1,181. 
NICOLAS (Si) Tort lur l'Aiakoum, I, 

43, 157. 
NICOLAS, [Fort Si] du Gourla , »- 

(union, 111, 62. 
NICOLAS KIAKHIANI, mon guide 

de a>gdad. H, 212, 310, SES, 

411, 424, 433; III, 40, 234. 
NIGAUZËBI, vill. fortif. avecsuurMi 

■t'id. <Ui>sleILRaicba,II,402. 
HIGHEPSOUKHOU.riï. de U cflie 

de la Cir. 1,191. 
KIKITA, Cr. VI , 36, 54. — Jardin 

impérial, VI, 62. 
NIKOFl(Biiinede), 1,195, 
HlK.OFIA{Anakop'i), 1,273. 

HlK0P8ISd« Comi.Porpb. 1,191. OCHAKOF-BALK , VI, 241, 
NIRORTSMIHDA, ev. al *g. du OCHETENE, mou). 1,6,202.206, 

Ratcha, 1,424! II. 379. — Dei- .245,303. 

cripl. 11,383. ÔCHUMS, ïOJ.Ogginn. 

NINON (Sie) pr&he ffCbriitianii- ODESSA I 352. 

~ S " h" t' 'iV '2ÏÏ "'' ^' <»»>*^"^ tMingrilicnO , 1 . 235. 
HITHIS ïmer^de Room ou de Poa.). **'"™' '""?* '''^' ^" ' ^" ^*- 

aui.Mer Noire, I. 72. ODINET, voyageur franc. V, Ifl. 

«ITICA, ville anl.(Kliitdi<iuli)l, ODSKHORS, anc chef f^éorgien, 



NORAVANK, monail. d'Arm. 111, 
488; IV, 181. 

NOBDHA^N (Alei. de), prof, à 
Odessa, 111, 101; VI, 212. 

nOUGADl , vill. d'Arménie, IV, 48. 

NOUVEAU-MONDB , Cr. V, 365, 

HOVOl-TROITSKOl, si. de posie, 
auN. duCnuc.V, 11. 

NYMPHEE, V,68, 137 , 223, 246; 
Vf, 166. — Golfe ei ponde Njm- 
phee, aoj. Uc dcTibourbaibe, V, 
246. — T.imuluj, V, 2tâ. - 
Airopoiis, id. — Pêcheries, V, 
250.-HiiioiredcHïmphée,V,251. 

OACUEKHADLEZli, mont, du B^~ 
IV, 501. 



VI. 



58 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



434- 



(H>S&BBK, ville . 11 , 23, 31. - 

Proï. g^org. H ,39, 275, 283. 
ODYSSKG, comnicDiain mr Ici lî- 

vr»X,Xl.tXII, I, 60. 
OGGIMN (Othumi), gfile «l rivicM 

J'AbV. 1,3*3. 
OGHINSKAU.fort, I, 15S. 
OKUTCHAPERT,ull«cryp.t .l'Arm. 

111.102. 
OK.HVAME , rfgl. è'Xùk. i , 237. 
OLBIA , coIm. miles. I , &6. 
OLGA , grande-duïbcise de Russie , 

I, 408. 

OLIVIER II Rokeliiea In. 11,232. 
OLOUMBA, «illt du Karlh. III, 
180. 

ONI, bourg Ju R.Lrh^i ; il Attetip. 

II, 391, 423. 

ONl et Oaogaum, voj.Khoo!. 

OFOUK. (K.iinmcricuia),V,253. — 
Port cl Diamlligc, V, 235.— Hlit. 
et «miqullf, V, 256. — Girando 
fOTler. et ville , V, 358. — Crjplei, 
V. 259— Fort 6criàeot»l,V,261, 
— Poitctmâlc.id. 

OaATOlKE de Kiéghuri , Arin. Ht , 
393, 395. — Crjpie de SirkU i 
K.;éi,hirl , Ami. m , 397. — Ar- 
miaha i Gjnilja (Ellsibellipal), 
m , 395. — Afm. dans I» princi- 
pale Fglise auiour. abandonn^E i 
Tlicodo.i*,V,288. 

ORAZES , r. d'Albanie , II , 45. 

ORBISSI (ChimchvUdd), ville in 
Somlulh, fondée par Karihloi, 
11,23, 

OREtLOKBÈS, luro. de la Uviniir- 
VierRe.leiT.iure5,VI,ll. 

ORETHI, moBLarm. 11,9. 

ORIENDA impérial, VI, 67. ~ 
Ruine d'une forltreiie Uure , VI , 
68. — De Viit, voje» Momfçwir 
dou. 

ORLOF , colooel r. IV, 106. 



<ttHOZD(Armaû). idole deiGfor. 

11,23,10. 
ORPEUANS ou Orpoolki, coIdis 
11, 29, J50. — Leur 



, IV, 



r pn,.- 



laoce, IV, 161. — Proimli 
iD«iaafjp>r.Gcoige III, IV, 178. 

— Libjiiile eiicililsse rérugîcat 
cbei EMigoui, IV, 179— Kcha- 
bitilir's Mui Thamar, IV, 180. — 
SurnoiniDéi Kaplanchvili ( BU du 
Léonard), IV, 183.— AdueU, IV, 
184. 

ORPELIAH (Ivané), IV,l73,t74. 
(Sem,>j.|), (lUd'Iïiàné.IV, 171. 
-(lY.né). Cl» de Sempad. IV, 
175. — En goerro coolre George 
m, IV, 1 76. — A»ie'gé daniLorbi, 
IV,178.-Huiil<,IV, 178. 

ORPELIAN (bieane), eV. JeSiou- 
nLe,II,9;lV, 159. 

ORPETH, «ay. CUmcbvild^. 

OSSLTES, Oists, Am ou lasi (Ir 
oi>lrones),l,71,119; II, 36. 

— Chréliepi , l , 75. — Colonie du 
K>r^fali-8omkb<tbi, II, 27; IV, 
853. — Trihulaii'ci deiBbvJd. Il, 
33. — Gr.invasianeniArm.II, M; 
IV, 366. ~Stcoa:it iuTaiion , Il , 
5*,— Inva».enColrh. 11,76.— 
Servent lei Persca et les Romaîns , 
II, 91, 95. —Leur imporfanre 
bbloriqae et elboograpbiqoe, IV, 
330. — ho 0*M> foBi Hrelei, IV, 
363. — HUloir. d«) Oaa, )V, 
365. — Colonie! oiMs de Koaka- 
sinei , IV, 366. — Otseï loot app. 
AUioiV*Af"« f IV, 367.— Sj- 
DDDjnie 4a nom d'Ouei avtRieui 
d'Asses, JtUGi, Alliai et Coidïdi, 
<;ep. Vtn chrr'i. IV, 373. — Ami 
du CaucAMt, '360. — Laague et 
^criluca dei Oises , IV, 407. — 
Port et figure, IV. 428. — R*p_ 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



435 — 






IV , 429. - Ckni't jrc, peneliBnit , 
ÏBilusiTic, IV, 431. — U'glitaiion 
Cl RUDlmnis, IV, 438 BcligioD, 

IV, 445. — »>riag* , IV, 443. — 
PDn>^nlllcs,lV,45f.-CaMainedti9 
hoœinci, IV, 452. — Dta fciBinc^ 
et Je leur costume , IV, 455. - 
Population <1c l'0««lh , ]V,457. 

OTOCZE, *ille ,l« Cf. V, 313. 
OUBIKH, iriba Irherk, I, 105. 192, 

199. 
OUCHAKOF (Khaaier), VI, 130, 

191. 
OlJDI,anc.proï. •rii..lV,129. 
0(JDJ£NAIt,io}. P«ir>. 
OUKHATE- DON , rlv. do Ciur. IV, 

262,315. 
OVKHIMERION, fort, do Kout*i>, 

wirirrip. 1.3S8;II,72,409. 
OULOU-OUZEHE, *iH. JeOio»!*, 

V, 436. 

OUNA, ounirti ou »ouU [tIlUgc en 
l<herk],I, C6,I13. 

OUOBOS, pr. ti-çihc, premier ihcf 
de la cokoie mtde du O.s» , H , 
27 ; IV, 355. 

OUPLISTSIKHE, vîlle eryf*, 11, 
23,32. — Eicunion cl dcicriplion, 
]ir , 190. _ PoMlion , m . 194. — 
EgliK, III, 196,206 — A™piir;e- 
■ncnl) mplrt, 111,197. -H;>:olre, 

11.205.' 

OUPLOS, uncchergeoi. II, ^, 111, 



207. 



:> ia lacOnr- 



OUR, ville uir kl 

mi»li,IV,84a. 
Ot)KAGA(eioiik), moDl. deCr. V, 

442, 447, 458. — (Kouifluak) , V, 

442. 
OVRBNISSI, ville g^org.U, 32, 60; 

111, 133. 
OtIBOABAD, ville d'Arm. IV, 35. 

— PUiaued'O. IV, S7. 



OURI do Gooria, III , 87, 91. 
OUIUANI[Juib),Ii,80. 
OURIEBI.vin. iulfd'ira. 111,121. 
OUftSDOIV, iource (lu Te'rek, IV, 

260 , '262. 
0UR.SOUF . ville .te Cr. VI, 27. 
OUSSOUSSOUP (eip), 1,1, 5,165; 

V, 97. 
OUTCBANSOU-ISSAa, raine île Ce. 

VI, 66. 

OUTSËRÉ, vill. el ehh. da Ritcha, 

11,375, 403 Source acld. id. 

Eglise averiromd^gigeenl du gu 
•-■rh<iDl.,oe , II, 404, 423. 

OUZENBACHE, vitl. do Cr. VI, 

OVSNI, voyet Ouitei, IV , 355. 

OZÉRÉIKE, riv. dt Cire. I , S. 

OZOURtiHÈTI , «p. du Qaotia, IH, 
96, 110. 

PACIIETCUANAKI , peuple cauc. 
Il, 5t. 

PACRAl, lim^ue (GtKUndjik), I, 
167. 

PAKHO , UoDct tthcik , 1 , 130. 

PALAIS de Hichol^iej, prince d'Al- 
khHie , l UkbiK , 1 , 249. — De 
Hamn-be}', I, 290. — An, . des r. 
<lce Laiu k Nakolakj.i ( Arrb^o- 
polit), I, 405; III, 56, 59. — 
Ane. des r. de) Lsiet ilant la tort. 
.leKoolaïi.I, 401.— D'AS-lrfii 
KnlaLÎMium (KautaTj), 1 , 383 , 
129.— DeiT. d'lin.<refh, à ICou- 

laïs, 1,429 D» r. de' Laiei, >i 

Tiikh^dirbui , Im. II , 201. — El 
r/iidence dei r. d'Imérelh k Virlii- 
khe" (Rhodopolii) , ir, 219?— El 
ancr^iideoce dei Didiansde HIn- 
grolie 1 ZoabdiJi , III , 36. — El 
Téiid. ad. des Da<|:»i] k Houri, 
II , 443, — De* r. du'Couria , III, 
I 97. — On maiion dVl^ du prince 
George EiùlaF k Eriihi , Gonria , 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 436 



fortifiée, iJ. —Port, V, 120. — 
Porte de r«CTOi»lis,V,121.— Pau- 
ledl <1e Hilhndaie, V, 123, 127.— 
Slilue lie C)btU, iil. — Temple 
•k arbThesmophorcV, i26.— 
Sources et foiuaine!, V, 131.— 
Tombeau., V, 134. -Tumului, 
groupe de la parte de Tliëodasie , 
V, 137, groupe de U Quaran- 
taine , V , 145. — V.sej e'irusques 
de Panl. V, 151; !»erés ou fu- 
Dérairei, V, 165. — Tombeaai, 3> 
proupe; lombe»u de! Pjgméei, V, 
181. — Tumolus, group» J" 
monL d'Or ou lorabeaui dos rois 
d,. B,„phore, V, 186. — R,mpa,[. 
T, 190. — Tombeau rojal du 

Uacomle VoroDiM», naimlifroDO!, K.uul-oba , V, 191. 

V,395; iAlonpka, VI, 78. — PAr'AGHIA,paj,,I,71. 

DE)ki-0,dj, Cr. V, 406. - Ou PAPAGHILMENE , rocb. deCr. V, 

■naiion de plaisance du due de Ri- 



111 , US De la princ. Abbhatof, 

à SalehAherl, Im. UI, 173. — 
Crypte <le la reine Thamar, kVard- 
sie, II, 320. — Crjpte d'Ouplis- 
tsi^é, III, 201. — Du couver- 
Denic^nl, ï Tiflii, III, 237. _ 
D'Houisciii, xrdar, it Eriv^n. )I1, 
335. — Du palriarche d'Arménie , 
k EichmiidiiD . III . 362. — Db 
KlioiroriloukLd ( T'kh-Terdu) ) , i 
Karbni,I,*07;IIl,386,407.— 
Ou Takh-Terdal , k Arlaiala , III, 
406. — D.1 chef dei Koordcs , i 
Amaral, III, 453.— De Vakh- 
lang-Guurgailaa , i Mttkhèllia , 
IV,23e. — Da Kalga-Soulton de 
Crimée, à AkméK'liei.V, 389. — 



chelien, ï Oursouf, VI, 3S. — 

Des princes gotlii à Naugaihia , 

Vl,277. — Des khans de Crime'e, k 

Bikichiiarai, VI.325. 
PALAKJUM, VI , 115 , 220. 
POLÉASTOME (lac), pria do Poli , 

111,66,71,79. 
PALEKOUHE, ruine de Cr. VI, 58. 

PAIi.V^, m. voy. 1,79, 92,94, 

104,107, 121,127; m, 6; IV, 

467 , »e ei loiv. V , 44, 46 , 109 , 

425; VI, 5, 34, 173,269. 
PAMBAK ou Bamhak,monl. d'Arm. 116. 

III, 277; IV, 154. — Col du p. l'ASSANOUR, si. Jepojle,lV.250. 



PABAV^ËOU, village fortirié du H. 

Ralcha,n,401, 
PARROT (Fréd,?ricti) , prof. II. 353; 

m. 266, 303, 343, 341, 473, 476 ; 

IV, 96, 201 , 208, 260, 273 , 309 i 

V, iO. 
PAKTHÉNITH.vill. de Crimée, VI, 

18,2.1. 
PABTBÉNIQ(IE(cap).Voy. Féoleoi. 
PARTËHNIUH ou Portlimion, V, 

36,137, 145; VI, 166. 
PARXaÉNON de Kherso», VI, 135, 



.III, 295. 
PANGROPULLE, Tille > 

V, 448. 



e Cr. 



PAS9MTA , monl. 1 , 206 , 401 ; II . 
205,410; 111,6, 103,120; IV, 

276,363,46tJ;V,3ï4. 



PANIOUTIHE , eap. de taiii. 1 , 5. PASZKEVITZ (feld-marechal , pr.), 
PAHTICAPÉE (Kertche), V, 106, I, 153; II, 257; 111,254, 335. 



118; VI, 223. — Colon. 

57iV, 223.— Position, V, 118. 

— Aerûpolis, V, 119, 



PATOIANGHI, auj. Aba^a 
FATOUS de Sejlai (Soudjuuk-ka 
1,9, 167. 



Mont, .d* «UhritUte, id. — Ville PATB^US , V , 36 , 52. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



-43?-- 

PATRIARCHES d'AbUiMic , 1 , 232. PUISATI, é^. en Im.; vue i, U 
mplac^OQ). par lemAropo- chalns CiDCk)icDnï,_lI, 224. — 



liic de KduOu , 1 . 423. — P.lriit- 
cbei de Hmgnlie, 1, 423. — Fi- 
tiiarchcs on o^olicos d'Arménie, 
III . 358 et SUIT. — Pairiarchei au 
calhollcoi de HlEkbèlha, G^org. 
I, 232j IV, 230. —Etabli, tar 
Vathlaog 1, 11,65. 

PAVILLON a'Housjeio, sard*r i, 
Erivin, m, — D6N»dir-Cai.bà 
Cbakh-hoal»k,IUr. IV,98. 

PAY£RNE[^gl. bjiaatine de) fon- 
dée en 960, I, 223, «2,416. 

PCHADE (Aeliiia itnu), 1 , 69, 105, 
167,181. — Bile, I,)ai._Rlv. 
appelce auwL Çouab , I, 181.— 
Ruine] t{rïci|. lumnlua, 1,182. 

PCHANORA, Zavode, I, 243. — 



Rui5i 



1 l) 



PEINTURES sur boû dani le tom- 
beau du Kouloba, V, 214. — A 
fresque de Pitiounda, I, 226, 228. 

— De GhéUihi, I[, 186. -Du 
luooasLèreSapfaar, II, 297. — De 
U plui anc. ^gthe de VarJsie , du 
milieu du 11* litcle, U, 322. — 
DeNotre-DaiDed'Ai>kour,lI,S35. 

— De VégfUt de ftlartvili. Ut, 43. 

— De Katikbi , m , 161. — De 
SioD, prèi d'Alèm , 1U,216.— 
De la meiropoU de Mlekbilba, IV, 
233, 236. — De la «aile de> glx-ei 
àa palais d'Houiiei'n, serdar k Eri- H > ^44. 
van, 111,338. — Du tombeaa PEYSSONEL , cous. Tnaf. I, 105 
d^cor^ de la guerre des Grecs etsuU. 134. 

et dej pjgméej à Keriche , V, 183. PHANAGORIE, V, 38, 39,55; VI, 

— De l'ermiiage prij de Sé.aslo- 223, 228. — Colon, mllei, 1, 56j 
pol,VI,244. V,223. — Ile <le P. V, 55. — Po- 

PELTCU1NSK.I, cbamb. I, 352. liUoa de P.V, 64.. — Ruioej, V, 

PERESIPPE, slal. et bai-rood , V, 65. —T. de Vénui Apalutiadc, V, 

33. 67. — Liooa de Phan. V, 69. — 

PERISADES 1«, R. du Bospb. IV, Armoirie de Ph. V, 70. — Auiree 

40aiV.58.ri.22S!VI,157. monum. V. 71. - Tunjuluj, V, 



II, 231, 

PERTCHEnKAIA , mont, de Cr. V 
334. 

PETERMANN, doet. h Berlin, IV, 
21. 

PETERSDORF , colon, ail. IV, 202. 

PETIGOBSK, IV, 477. — Source» 
d'eau iulf. chaude id. — Ville de 
d;,triel , IV, 479. 

PETLÏKOVCE, Galicie, VJ, 266. 

PETEA , fondé en LaEÎqnc 50us Jui- 
tmicD, 11,84; 111,92. -Aulégé 
par Khasroei et lei Pemj, II, 87; 
m, 92. — Pris d*usaut , 11, 86. 
— Auiége par Daghislhee et Irt 
K'im. II, H. ~ Oiitmfui pai 
MermcroËs, gên. des Penei, II, 
93, — Aissie'gé par Bessas et le» 
Rom. U, 99. — Pris d'auaut, II, 
102. — Incendie de l'acropotit, 
II, 102. _ Rué par les Rom. 11 , 
101. — Excursion ï Petr? , auj. 
Oudjgnac, 111, 86. — Ruines at- 
tribuée auïOuri, 111, 87.— Ponts 

les, 111,88. — lemple'octogoDC 
(Atéche-gàh?), 111.89. — BaiM 
(Ourikalakl), ai, 90. —Aqueduc , 

m, 93. 

PETRIT:jlKHS[plut6l léiriiùUtJ), 



:!m,l,i.:d=,G00gIe 



438 — 



76; VI, 166. — PoTl *t fliaTd An- 

likiié., V. 79. 
PHANAILOPEE, nj. Aiukop!. 
PBJlRAVAS , Itc , uij. Tipararn , 

II, 39. 

PBARAfiGIUU (auj. Adjau), II, 

yo: 

PHA&ISSI , ville d-Arm. Il, 52. 

PBAaNACK, E. au Botph. 11,17, 
68iUl,171; V, a, 66, 220. - 
SléphaDophore lic Cbsrson, V, 
241; VI, 158. 

PH\BRADJ (109a*. J.-C.],R. de 
CUoT. II, 43. 

PHARNAVAZ , ft. d« Gjor. II , 33 ; 
IV, 161. — Son tèv*, 11, 34[ 
IV, 228. — BatAson.lI, 36. — 
Partage la liéoT. en 8 pror. 11, 
S8. — Erige lurUmOQl. Karihii 
l'idolEArmali (Ormuid), 11,40. 

— Inslilue la uobleuc féadale 
(Aiaiari) U, 41. — Dtfeud de 
manger da 11 chair humaine, ci- 
Ecplé dinj Ic5 lacrificcs; H, 41. 

FUASK (BioD ) rJT. 1, 219; UI, 6. 

— Des aoc. auj. Kvirlla , Il , 70^ 

III, 162 et suir. 172. — Dm moJ. 
au). RioQ , II, 70. — PhiiC à ton 
«claie deUaragoue. 11. 383. — 
DuB.IUich>, 11,405. _ Du B. 
Ratclu , II, 433. — Sa wurce au 
pied du Paumu, 111, 6. — Coun 
ïuf. jusqu'à la met, lU, 64 et luiv. 

— AtlériuemeDli a m emboiicbu- 
niduPhu«,lll, 69. 

FHASIS, caloa.rail.1,57.— Habitd 
pat Itt Héniokh» , 1, 307. — Dis 
Colches, II, 19,73. — Auiegé par 
le* Petiei et dffondu par Ui Rom. 
U, J21. — ELciiiàaa à Pli;isis, 
m , 62. — ttuinej du caNel de 
P. III, 67. 

PilIUPFK^UB (BardiH), exip. du 

Cunti. vi.aso. 



ou F<ir)Me,'*ni. ieCt. 

VI, Ô6, M. 

PQilYXt;S(e.pJd;tioi> de). 11. 17, 
349;ill,6S,17l! VI, 16. 

PHTIR0PHAGE3 (Ardona, l.-iba 
icliert.) 1, 203, 

PIERRES HEUL^RES àa Tarau- 
dagb.Arm. 1V,21. — Du Non- 
TCBu-Noode prèi deSoudak,Ct. 
V.S65. 

PIERRES A Fm, niiléts daos le> 
fu^éraillei de< Sejthea, V, 199. 

PIERRES LEVÉES de l'Aialoom 
(AJokiu), prii du fort St-Hicotai, 
■I,43j V. 47, 321, —(Tombe») 
de X^uUïi, 1, 432. _ De la Cri- 
mée tt du Caacaie, IV, 32S. — 
Ses Klmm^riens, prèi de Fon- 
lan , V, 46, 321. _ AOpook, T. 
262. — De Tokloak, lur le Mé- 
ganume , Cr. V, 320. — De 6»s- 
pra, Crimée, V, 321; VI, 73. - 
Del» Brelagne.V, 321; VI, 73. 

— S einkislen de Rughen, V. 321. 
PIGIVIHAS de ChardU, Pitioundi, 

1,221. 
PITCpOft\,rIvdeM!Di;. IH, 66, 

118. 
PITHIUS {PIiKDuda), I, 168. - 

Rainet tlt cette ville antique, f, 

241. — Elle est brûlée pat les 

Run. Il, 68. 
PITZOUNDA, cap. d'Abk. I, 219. 

221. — Baie, I. 221, 241. — Egli- 

H.l, 222,405,416; II, 112; V, 

115. — Son histoire, 1, 221) et 
tuiv. — Son élat actoe), 1, 210. 

— Source et luine, I, 210. - 
Foiictesse, 1,241, 252. 

PLARA , cap de Cr. V, 453, 460. 
PLINE, hiil. einatural. 74ao< après 

J.-C. 1,69.167; III, 55. 
POLADAURl, valt. da Soink. IV, 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



-439- 



FtntKOUHOK, riv. l,3a&; IV, 460. 
FOLEHOIt 1", H. da Pont <l da 

Boiph., 1,811; 11,68, 74; V, 8. 
POLEHOfl 11; 11, 75. 
POLTlHIHE,col.r.I,i90. 
POLÏCHBItM (Htiu), ïDc. .aie 

'<lu Karlbti,!], 17; 111,171. 
FOHPEK to Géoiglc , 11, 46. ~ Ed 
Cc.1cbic]i!,ll,66. 

PONTS remaic^uablcs. — De &•- 
kharbeib , 1, 367. — De Koatau, 

I, 375,428. — De1>Tsk>li.<iili> 
U, 175, 200. — De 1» KtW.U ou 
P. de Siiabon , II. 72. — De la 
Déb^da on P. Rouge, HT, 278; IV, 
149. — DeDioolf«,IV,a3, 33. — 
De Khouda ju'rlin, sut l'Aïaie, IV, 
57. — Aiiiiq. deDIiikhiiha, IV, 
229. 

PORC CD HiDgr. 1, 390. 

PORTES. — Kmait de la foriercne 
de Koulali , 1 , 425. — Den haut 
et d'en baj J' Archéopolis (Aea), 

III, 52-59. — De y»ar. fort, de 
NakhKhêvan, IV, 10 — Caspieo- 
nei [(Uab-Z^Uabi] Derbcnd, IV, 
95, 300. — De fer de Ghélalhi, 

II, 176. — De Hii-vau i Darial, 

IV, 290. — Du Ciucaie oriental, 
IV, 300. — De la Sie-Trinilf au 
bord du Terek, IV, 306. — De 
l'acropolis de Pauticap^e , V, 
121. — De la forteresse de Sou- 
<1ak,Cr. V.3al. - DeCberton, 
VI, 138. — De fer, T07. Démir- 

PORTUS ABCASSOaUH de Char- 
din, 1,269. 

POSKHO ou DALKA, riv. d'Akhall. 
II, 256, 275, 331. 

POTE]HKINE(pr.Paijl Serge'flcbe ), 

IV,471iV, 309,326,363; VI, 



ul>, Am. 111, 406. — Ba n. 

«oto i Kaladanuii. Kanb. IV, 72. 

— Noire des tunulDi d'Hâ^nen- 
dorf près «andja , IV, 123. — F.- 
bricalioD des koupchinci du Ca- 
bheth , IV, 308 — Des Cakhcs, IV, 
210. — RoDge cuite , non »ernis- 
1^, du lum. de Buuchoukoi, 
Tira. V, 45. — Noire avec orne- 
incats, d'un tomb. de Phanigorie, 
V, 77. — Aol. de Panlirepre, V, 
143. — Amphores, V, 143, 149. 

— Dite étrusque de Pantieape'e , 
en g^n^ral, V, 151. — Profane. 
V, 155. — Tatare jnod. de Crinwe, 
V, 154. — Groisitre des lumulus 
de Th^odoiie, V, 300. — D-O- 
pouk,V,259. — DeCbenoa, VI. 
177. — De Kermeotchik, VI, 
385. 

FOTI, fort. 1,366. — Construite par 
les Turcs, IH, 75. — Son faistrire , 
id. — Insalnbriti, 111, 77. — 
Port projeté , III, 78. _ Projets 
d'assainissement, III, 79. 

POTIER, gcn. r. V, 228; ¥1, 97. 

POTOCKi (torole Jean), blsl. el 
voj. 1,79,142, 150; II, 6; IV, 
330, 318, 356, 363,382; V, 14, 21. 

POTSOFSKI,fiên.r. 1,215. 

PRESSOIR. - Cfjpe i V«dsie,P. 
d'ALh. H. 315. — Méfirilc, caisse 

el presse, III, 23 Taillé dans le 

ruCTlfi Fltski, ou RatihikaUne, 
Cr. Il, 316; y, 338; VI, 300. — 
D« ruines de Cherson , VI, 177. 

PBICBIEE, poste mil. au H. du 
Cauc. tV,466. 

FROCOPE , h'isl. né ta 529 de J.-C. 
[, 70, 229, 274, 405; II, IO8, 352) 
m, 55, 172. 

PSETZ (Psalhis], aff. du Kooban, V, 
10. 



POTERIE vernissée antique d'Arta- PSIFF, rir. en Cire. I, 78. 



3,a,i,zMbvGoOgIe 



-440 . 



niRSTA, tU. Cl cbU. d'Abk. I, 

t95, 273, 276} II, 98. — Vallt» , 

1,303. 
PSYCHRI, a. OSTI\ (Gh^Iindjik), 

1, 167. 
PTOLEHÉE, g^ogr. 1, 167. 
PYTHODORIS , femme de Polémon, 

I, 311; II, 69, 75. 
PZA.vïlt. du Ka.i. 111,183. 
QUAHLl (rocht de P^mithii ), II, 

191,203; III, 119^1, 101. 



VI, 136, 251, — Dei RimmJrietu, 
preiqu'ile de Tan»n , IV, 295 ; V, 
54. — Du mont J'Or pris Je Pan- 
licipét , V, 191, 224, 240. — De. 
Sbd» on .l'Auiin.1», V, 223, 240. 

— De Kimmericum (Opouk), V, 
260.— Cjclopiquedelacbatnetaori- 
qiie, voj. Déni!r-kapou. — Ou Loa- 
gues mutuilles de l'eirif. JuilioicD 
en Crimée. VI, 215, 225,232, 
273, 378, 



QUENSTEDT , proF. de grol. VI, 53. AEPAS abkha» , I, 329. — Imiré- 



RACBAT d'un Ttherkeue ln£ ï Ghi 

lmdjik,I,31. 
RAKHMANOPSKOI (Cap), V, 59. 
RAKâl, nom g^or. de l'Araie, II, iO. 
RAHATA, rocher Je la dite de Cr. 

VI, 22. 
RANDAMAL , vill. d'Arm. III, 320. 
RAHI(ArraQ),proT.gior. 11,8. 
RAPI,vlll. duKarab. 1V,63. 
RATCHA, valUe du Pha» ma Im. BEV, R.J'Ibrrie, II, 54. 

» descripiion , 11, 374 et tuiv. — RHIPHATB (SU.es }, IV, 

Popul.111,137. 
RATKÉ , prof. V, 230 s VI , 212. 
REDOUTE-KALÉ, 1,346; 111,80. 

I, 349. — Empo'rium du comui' 
de la Géorg. I, 351. 
REDOUTSKOI-KARANTISE, V, 



Hagdad . Il , 225. — 
Mena d'un dlaei chei le proto- 
pope, pr> Orliélianof, i Akhaliii— 
khc. II, 278. — Imerélien che> 
le pr. Kaikliosra Abarhidié il Sa- 
tan , H, 336. _ Chu un é^ifjoe 
deMingr..|ie,lII, 48. — Ch» un 
pope du Geuria , m, 112. 
REUILLY, voj. fr. VI, 5, 204. 



c de) , I, : 



lV,107; 



11. 



REINEGGS, vof. I, 92, 140,150, 
342; II, 129; JII, 13, 21, 38, 474; 
IV, 263, 270, 287. 

REMPART6 el muraUUs du Caucaïc 
en gé.icral, IV, 294. 

REMPART aai. dcToricos 
j;k,I,43. — Adi. el I 
E. de Ghélindjik, I, H 
PcKailc, I, 182. — De laï,,lUB 
duPodkoumok, 1,325; 1V,301, 
504, 508. — D'Ukus, Cr. IV, 
295; V, 241, 257, 265. - D, U 

Cherinniielic-racléoliijuc, IV, 295; 



BliODOPOUS, 1 
RICHELIEU (duc 

VJ, 36. 
RIOi\ (GJ.ucus de Sir. Suriuiu de PI. 

Rhcuué de Proc.) Pbate d.;s mo.l. 

1, 219 ; II, 70. — Rbn i Tsikhd- 

dach>si , II, 206. 
RlP5]IHÉ(egl. de Sie) ta Arm. ), 

407,410,416; 111,42, 213,367, 
370, 379j V, 114, 

RIITËR (Cari), prof. d'hUt. el de 
géogr- à Berlin, I, 61; IV, 340, 
383; V, 80. 
id- fiL£EH,prom. m,84. 
S. ROKEm , village d'Iui. olivier tul- 
D. live.II, 222. 

ROMAI.\S eu ColchiJe, U, 46. — 



67. 



Il» 



fooi 



■' e-"' 



ii..'i 

rel»PerMs,II, 

, U, 84. — 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



-44» 

Sont bMliu [AT Khoiroïi et lai F- 
(|ui Icar pranncnl Para, Il,«t' 
— Som leur {-en. BcsMi, reprcii' 
nent Télra , II, 102. — Sont »- 
•irge'i 11 Areh^polii, 11,105. - 
Bitint il TeUphii par Herme'roëi, 
gén. its P. Il, 112. — Bi.l(u! i 
Onogourii (Khooi) pat N.ikliarï- 
g.n.gén. de.?. 11,117. — Re- 
pous^nl Ici P. ilevant Archropu- 
\h , II, 120. — fiillenl Nakhora- 
g;,n Jevant PhasU, II, 121. — 
FuDt la paix CD 562 de J.-C. II, 
131. 
r.OSEN (baron <1r}, c.^mmanJani le 
corps Machë <1ii Caucaie , 1, 154 , 

2(5, 240, 333; III, 250, 252, 255, 
398. 

ROSEN (Guvate), prof, i B^.li», 
III, 282, 286, 289 , 383, 3»5, 398, 
399,472, i73iIV, 40, 48, SS, 
88. 

ROTTlKRS.TOj. I, 136,316, 379. 

ROUlSSr. [/g\. de) I, 411; 111, 183. 

ROUKJl, forter. deMLogr. 111, 38. 
Rii. quiicperd, 111,38. 

ROUSKOPHfL£-£ALE, tniiie de Cr. 
VI, 61. 

ROUSSOUDAN, reine de Oèor. 611e 
Je Tbaniar. 11, 160. — Sa co<iae(~ 
lerie. II, 161 — S'empoiioonedani 

laforf. il'Ousanelh, 11,163 SoD 

portrait i Gbélalhi , II, 1S7. — 
Conilr. un aijaéil. i Gotiidjevari, 
111,220. 

ROUSTAVl, boargjuireaU^or. Il, 
32. 

ROUTE (grande) du commerce .le 
(Dioscouiiai parle TMbelda,l,3i9.) 
— Da comnietce de la Géorgie par 
Redome-kalé, 1,350. — Etal *k la 
roule. 1,372. — Portin^e du Cau- 
raie par le; Murccs de l'AbacIia et 
leS..iietb, II, I37,12t);ll|,16. 



— de lUuU'i* B Akhaldilib^ , par 
Ekaoj, 11,231.— Directe de KWl- 
vii sur le Kour ï TiUii par leTrU- 
leih, II, 327. —Du Kanhii au Sa- 
Atabago par la vM6t de Bardjonii 

II. 337. el luiv— Du Ralcha chea 
les Dougoi-ei et les O.i», 11, 416. 

— Du SoBtneih par les cols da 
l'E{|>rouj auN. daCauiase, III, 
16. -Du Gouria à Akhallaïkh^, 
par Ui coli dei manl. d'Akhabi. 

III, 125. —Ane. de Colibide en 
Ib^.ie par la vallée du Pban du 
auc. (KvLrila), II, 71; III, 162. 

— Aoe et inod. de l'Ibérie ta Ar- 
ménie p^r Dilijin, III, 291, 295. 

— de Erivao à Baiazetj par le col 
de l'Araral, 111, 45S. — Grands 
rogie i Iravers le CaucaM, IV. 
215. 

ROUVIER, n^g. fr. V, 339 ; TI, 97. 
ROUX DE ROCHELLES, VI, 2S<. 
RUBRUQUIS, ambaBs. deSt.-Louii, 

V, 354; VI 332, 
RVÉLITSIKHË, chlt. de li t«11. de 

Bardj. II, 345. 
SA'ATABAGO, ou pajs d'Akhalui- 

kl.é, II. 256. Vo;, Akhattiikhé. 
SABA»ELLA,riv. d'lm.lU,156. 

SABIRËS, auiiliaire* de> Laiu, II, 

9t. 
SABIRES-HUNS dam Parm^e rom. 

11,100,120.— D-n 

11,106. 
SABU, ^\i\. et eaaip. de Cr. V, 386; 

VI, 266,374. 
SACHA, pcDp. icherk. I, 105, 192. 
SACRUM d'AbuIféda (Soukoura), I, 

278. 
SACLE, maison miDg, 1, 329. 
SADÉNI, idèle et Tille, II, 43 1 IV, 

239, 241. 
SADJAVAKH, *ill. et vallfo d'In. 

m, 118. 



. perte. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



-44«- 

SA8Hr[ffiS(Skni5hci[>t<»Mic.),ani. DoMchar. II, 2H, — Toudiuii ■!« 

S>cha ou Sikhl, I, 71, 20t; 1[, Hao- U, 295. — Sodtcc lup. II, 

68. 398. 

SAIERHI, intio. iloB. lUtrl.a,]!, SAFHIR-BET, pr. d'Abk. I, 252. 

<32. — Vie dei rcllgicui. II, 433. 280. 

SAIERHI, Till. au prioc! Taloa<.4.1- SAPHYR-BEY, monl. d'Abk. I, 271, 



',11, i 

SAKAR&, vill. a'iro. U, 93, 362. 
SAK.KRA, moul. du STancth. III, S, 

21. 99. 
SAKHARBET, it. de Hingr. I, 367; 

II, 362; III, 63. 
SAKHÊRl (col <le) dan^ 1c) monl. 

d'AkbalisIkhr, II, 246.— Cbilcii 

i>tare>, II, 219. —Champ mue, 

id. — loupj, II, 250. — Vïg^la- 

tion, voy. ce noni. 
SALA-AK.LI. gr. vill. icGio. III, 

281; IV, lia. 
SALGHlR, rU. de Cr. V, 386, S89. 

— Vjlléc du Sïighir, d«cr. V, 

«Si VI,225.— Souvcei, V,M3, 

«5. 
SAUAK, ville do Karab.IV, 91. 
SALOHON I, R. d'Im. 1,399; II, 

391,4t7;lII,152. 
6AMARKAIA. mont. <(eCr. V, 413. 
SAMJSTSIKliE,chi(.«U,d«B«di. 

il, 345. 
SAHMJRZAKHAN, voy. Zanour- 

»kl.aa». 
SAHTHAVISSI, égl. da Kari. III, 

222. 
SAMTUAVRO, faub. et ëgl. de 

WiiVh. IV, 237. 
SAWTSKHE, dijir. gfo. du Sï-Au- 

bago, II, 233. — S.iiiiizkh^ [pu}3 

de], 11,39. 
SANDIKH-KAJA, iDont. de Cr. V, 

316. 
SAOIIGHES, peap. I, 6», 200, 312. 
SANNA, iuiiiedehC;rr.I,*195. 
SAPUAR, iDOD. dnpay) d'Akbalts. 

II, 28i, 292. -Fond* p«r M.- 



i».iv. 



277. 

SARAIU-KUT,VI,387. 
SARAPANA, voj. Chorapana. 
SARAS, un dei aomi àa Sc^lhei 

11,27. 
SARIAL, mODU près de Géu 

110, 113, 125, 132. 
SARITCBE, «p. de Cr VI, 96. 
SARKHINE, cMl-foit, k VO. de 

Hickbtiha, fondé, It, 29 ; IV, 161, 

229. 
SARBIATËS de la race de Hagog, 

IV, 344, 402. 

SARODItlS, B. du Alaiiu on Oiiet. 

1,326; 11, i27. 
SATANAGATCHB, orant. duCham- 

cbad.ni,309jlV,129. 
SATCHEK.ÉRI, vall. d'Im. II, 71 ; 

111,163. — Boarg, 111,168. 
SATVRUS (monument de) lu). Kou- 

kouoba, V,36,48 22£. 
SATZNAKHÉLI, tronc rtruU qui 

»rl decuvc^nlm. 11.316. 
SAULOUK-SOU, jource min. deCr. 

V, «33. 

SAUB0MATE8 6UN0CRAT0UME- 

NE3. I.eS.-Deractlndo-genn. 

1.61; IV, 350. 
BAUROAIATËS, le',R-duBoipb.II, . 

74. 
SAUROMATES UI, fils de HLthri- 

date Ëtiparar, R. du Bojph. V, 

131. 
SAUROMATES V, R. du Bosph. son 

inv^tlon en Colcbide. H, 78^ V, 

240. — Guerre contre Cbenoo, VI, 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



443 - 



SAUiUWUTBS VI, R. da Boipharc, 

V.Mli vi.iia 

SAVANHÏ, cgi. J'Im. in, 171. 
SAZAN, vill. a'Im. H, 95, 363. 
SBËR (proT. J<) on hf'iT, prcin.api- 

naf^ des BagraliJn, II, 134, 
SCASSI (roD,. d'Eui de), I, 17,40, 

98, 101 , 181 ; V, 126, 194, 228. 
SCEACERIGES, fi. (lii.SiDdlqiie, 0.) 

dePlip*. I,1W. 
SCHINZ, prof, de Zurich, IV, 277. 
SCHULZ, vojag.!, 236 1 11,296; III, 

26, m. 
SCRIBONIUS, R. duBoiph.II.etJl 
SCYLAZ DK CARYAHDA iod P«ri- 

flt.I, 6J, 167. 
SCYMNUSDECH10,V, 3944,460; 

VI, 6,18. 
SCYTHES-TCHOUDS (Fiaok), IV, 

321, S56 e(i>iiv.593, 
SCYTHES-SKOLOTTES, (Gogi de t> 

Bible, SakcidcsPen. Ktiuarci de» 
GiEor. lUiUnd'HJr.) IV, 322, 345, 
360.— Uiit. demoins dcs5.Sk. 
IV, 361. — Gr. <n«»iDii, II, 2S; 
1V,393. — EnlTalnentdes colomej 
mèdu ta n. du Cauc. II, 27 ; IV 
319, 355. — Scyt» nomade, n'oal 
pas creuse le s crjpifs de Crimée, 
VI, 219. — ScyttiM-Taqrej, Toj. 
Taaro-Scjlhe». — Scjllie) lur les 
DioDuineiiti, S. à cbeva), tur ua 
rollier. V, 198. — Arebers S. V, 
213.— Oiuieun S. V, 213,— H»- 
^tiS.V,2]l.— Couume: Sv. Eout 
lr»i«.j.oBidM,V,2'.!2, 210— Plï- 

hïbiH, V, 212.'— Ftèclits, V, 207. 

— Mœui's des Scribes dam L'Urs 
deuils. V, 199. — Étmnglenl la 
femme du ru! pour la difpoieT d^oi 
>..(! tombeau, V, 214. — Boix^nl le 
via mile dans des cralètei, V, 204. 

— Cuilumcj dei reramei, trbadra, 



V, 213. — S. aar les vaies ^imi- 
i^ne) de FaDtinpëe, V, 179. 

SÉBASTOPOUS (Dioicouri»), ville 
ta Abkfaasle, 1, 71, 231, 311, 
316. — Brùlfe pir Ie> Ri>maia],U, 

SEBASTOPOU, abbaye ,nr 1o Phase, 

I, 314. 
SEIDABAD (Dadja), vill. de l'Ar. 

III, 417. 

SEITTI, mÎD. delcr,d;Mr.de6aiidj>, 

IV, 133. 

SEGLIKH, mJD. d'alun, djslr. de 
G>ndja, IV, 134. 

SELDJOUKIDES, IV, 162 et luW. 

SELEUCUS, R. de Bosphore, V, 224. 

6ËH (Sum^kiie], IV, 321, 343. 

SEHO-KVAKANA, III, 171. 

SENNAIA-BALK, si. de p. V,24,64. 

SEOSSERES, djea Irherk. 1, 137. 

SEPSë, ri*, de la cite de Cire, I, 
198. 

SERRE (de) propr.eo Ci. V, 393, 
396. 

SERRISTORI (Cie. L.] col. i. VI, 
131. 

SEVANG, lac d'Arm. III, 299,— 

Piometiade sur le lac, III, 301 

DESCrip[ion,id. — Nature volcani- 
que, III, 305— Picbe, id.— Noms, 
III, 306.— Ile et mon. de S. Ul, 

306, 312.— Huuia^nei, 111,309 

Colonies, III, 311, 313.- Villages 

eléf;i;,„,]ll,311. 
SEVASTOPOLen Cnraic, I, 1. — 

Baie et pon, VI, 131, 203, 208, 

239 Eglise russe, amirauté, ai- 

senal, VI 206, — Dvoreti on pa- 
lais de Cathrine, II, VI, 206. — 
T^Hcgrapbe, VI 206. — Forts 
AImndre et ConstaDlIn, VI, 207. 
— Quaranlainc.VI.207. — Dois, 

VI, 209. ~ Boulevard, VI, 213. 
SIEPA, riv. du Gonria, 01, 83. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



-444 



BI,i^t.i1*Dadiu<}>Dil'0- 
dLchi, II], 36, 62. 
, SIGNAGHl, c*p. du Cakhcib, IV, 

301.— De)i;ripHon,lV,20âct ml*. 

SUUEON-K.AIA, moDt. de Cr. V, 
413, 415. 

SIHPEROPOL, up. do II Cr. V, 
382. — Primitif, ou fotimi», 
tiùitBCt de Skiiciuroj, au). Kcr- 
mcDichik, V,389.— DcjT»i.«i 
(Umticbel'j, V, 38a. — Rc^ldcnre 
duKalga-SoulUD, ici.- Roue, V, 
3S1. — JardJDjcl rtmpagDudeS. 
V, 393. —M', de Steven. V, 393. 

SIMON (S>.] lOD lomb. i Aoakopi, 
Abk. 1, 276. — Prtche le Chri.i. 
en Colchide, U, 75. 

SlHOMirrTI, «ill. d'Im. III, 196. 

SINABDAGQ ou K^nlchardagh , 
monl. de Cr. V, 427. 

SINAK, cWInoD de l'Aiarat, 111, 
454. 

SISDES de Scflii, I, 64, 167. ~ 
Vorig. iDito-gcnn. leloaBoerkh, I, 
64. — Slndes-Ignobilei. IV, 391; 
V, 223, 240. 

SINDESMËOTES.V.Sl. 

SINDIQUB, limène cl Tillc(ADapa), 
I,167,iV, 38,39, 97, 99. —Ile 
Siadique ou de Taoï.o, V, 22, 80, 
102. — Pa ji des Sinde., V, 99, — 
BëiiJence du Rui <lei S. Gorghifi- 
pia,V,38,98, 99. - Abxnce de 
tuDiulu) dans U Siadique, V, 81, 
102. 

SIO.\ (mon.de)prè5d'Alèni, Giot^. 
1, 410; III, 42. — D:script. 212. 
— laser, icin. 211. 

SIO?J, égl.del. r.ll. deKJiéfi, IV, 
264. 

SIKEIARSIRTCHALI, moui.diilU- 
r.b. m, 309. 

8ISAGAN ouSinniiik'h,proT.d'Arn. 
111,311; rC, 50. 



SIVIBS, *ill. du Ttikhe, IV, 9», 

SKALA,Cr.VI,88. ■ 

SKANDA (Aleundria), chtl. d*Iin. 

11,72, 63,— Demanlelé parles La- 

K>,11,91. — Etatactoel, m, 159. 
SKEPTOUKHES, mis dei Grecs, 1, 

148. 
SKILOUROS, R. des Taaro - Scjihes, 

V, 389; VI, 157, 220, 378. 
SKOIJRDKBl,riv.iluGauria,III,87. 
SKOURTCHA (Iskouriah), 1, 316. 
SKOUTCHAI, riv. duGouria, III, 

109. 
SRVIRETHI, r;ï.Géc.r.Il,S9. 
SKïMME, Toy. LdtchkbouiD. 
SLAVES (Saklabes), 11,137. 
SMOLIANOI, lorfLu, V, 25. 
SNAVl, rni». qui se ).lte. d^n< l'A- 

rapvi, 11,30. 
SOGANL0i;GHJ,Till.deG(or. lU , 

276; IV, 198. 
SOIE, IV, 61. — Fabriqua de soie à 

Tiflii, III, 265. — Fabrique de 

K>k i. Gandja, IV, 109, — Eiuit 

en Crimée, V, 309. 
SOLDAT russe, 1, 17. — Naurrilure 

r^ivoriic, i, 28. — Son induilrie, 

1, 22, 391. — Sa discipline I, 50. 

— Sesthanlsjl, 178. 
SOSIKETH, ILiHhti<SaiDkh;ili,pajs 

d'oit les Scj^hes eoIrainèrsDl les 

%éori-. Il, 27. — Descript. phjt. 

IV, 153. — Biiioire de ce pi}i, IV, 

158. 
SORIKHI, nom des habilanls, IV, 

158, 343. 
SOMK.OllRI(laDg.arm.), II, It. 
SOPUIA (Sauta), .fgl. d'Ardokhait- 

rhe, 1, 205. 
SOPHIE (Sie.) de Kiel, foudre «u 

1037, 1, 119. 
SORI (Bai-), KÏII.du Ralcfaa, U, 



Jm,l,z.:d=,G00gIe 



■ 445- 



SOSES, poKdc Gherson, VI, 131, 
159, J61, 168. 

SOTCHE on Salché, vill. trhtrk. J,. 
200. 

SOTERICHUS.offie. paveur rom.Il, 
.126. 

SOUAflES.pcup. duSouancih, II, 
73.— Se <]oiiDei>tau.Per£»,TI, 
132. — Reilcnl .ui Perst. put- U 
pair >lt 562, Je J.-C. II, 132. — 
Souinci roumis il Dadian, III, 7. 
— Soinei CI Thoonee àt Slrabon , 
lll,g.— S'app«IUi)lCli«nau,id.— 
Alœun, genre de vie , industrie, 

m, 13. 

SOUANETH (paji de), la descripl. 
■ t soo hisl. III, 9rtiuiv.— Popah- 
<ioo, 111,13.— Villages fort. III, 15. 

SOUDAK, mdn»lén^ d< SuintGcor- 
i;«, V, 323. — Sur les vignes el 
ïJDi de la Crimée, V, 330. — Rui- 
DPi de la foneri^ue de Souilak, V, 
350. - Porte ],rinrip.le, V, 351.— 
Mosqoée-égllse, V, 3S3.— Katara- 
Koulli!, ouehSileaD du miUcn, V, 

358. - Kiie EoulW, V, 360. — 

Purl»niii|ue, V, 360.- Ro cher de 
Koucbc-Kaïa, V, 360.- Nouveau - 
i..ond.> V, 361. 

SOUDJOUK-KALE (bait), I, 4, 7, 
37. — Château turc, I, 8. — Rui- 
nes anl. I. 9. — Noms anciens, I, 
9.-Sou.liouk-KaU, baie et ville, 
l,76,,96, 105;i57. 

SOUKHA, rui.s. 1, 5. 

SOUKOCM (Vieux), I, 278, 303. 

SOUK.r)UM(ri.p,)i, 277,303. 

SOHKOllM-KALE,b.iee,f„,eresse 
I, 159, 252, 278. - Prise par 1« 
Ablc.surlrsTutcsenl771,.!, 250. 

SOULEVUAN , pacha d'AUiali. U 
282. 

SWJLORI.riv. J'Im.Ill,121. 

SOUBAROKOF empl. <iv. VI, 293. 



SOUOOKSOU [Lektioé), en Abk. I, 

218. 
SOUPSA (anc. Mogrns), riv. de Gon- 

ri>., 111,83,112,116. 
SOURAH (ehâtïau Je), foncii par 

V..U.tang I, il, 68.-De,oript. 

Il, 351. — Ha,ii.abs.II,362. 
SOURATAG, fils de Pbarnavaa, roi de 

GLOr. 11.41. 
SOURMALI , chie. d'A™. IH , 419, 

446. 
SOUTGHALI, riv.delaGrc.1,199. 
SOtlTERRAIN creuse' par les Toura- 

niensiiMtiIihllba,lI, 32. 
SOUVAROF (redouie ,l«), V, 27, 

29;- Souv. eéa. F. K. V. 81, 

85,190. 
SOVITCH , tHibrt balan. lU, 100. 
SPANDIAT (Isphandiar, géant d'aî- 

ram oiiXerièJ),n,S0,43. 
SPARTOCUS,!, r. du Bosph .V, 224. 
SPARTOCUSll.r. du Bosph. V, 224. 
SPASPETl , ou CDunélablc géorgieu, 

11,38,40. 
ST/EHLIN, voy. I 104. 
STAOROPOL, IV, 473j V, 11. 
STÇBLIEVSKA, sUn. cosaq. V, 24, 

95,101. 
STEMPKOVSEY , col. t. gouv. Je 

Rtfifhe, V, 120, 134, 147, 150 , 

164, 195, 202, 231^ 244, 248, 

251; VI, 3a 
STËPAH-AGA, chef du vill. d'Ar- 

tiiouri.lll, 467,477. 
STEPAN'TZMINDA près dé Miik. 

IV, 239. 

STÉVEN [cons. d'état Je). Sa carte 
manujcr. I, 5. ~ Planles de Gh,- 
ImJjik Jelerm. par lui, I, 27. — 
Végétation Je Tillis, 111,244, 270, 
271.— Tremblem . de terre i Tiflis, 
m, 271. - Sapio de Dilijan, III, 
294. — Lellte i lui adressée, Ul, 
481 — Flore de Nakhtcbëvan, IV, 



3,q,i,i=dbvGoogIf 



-446 - 



8.-Noi«siurGindia, IV, 10».— 
HéUncDdarr, IV, 117. — 8ar Icj 
niau de r0.idi, IV, 126, 133,134. 
Egliui de l'Ojdi, IV, 130. — Tti- 
■ctipt. de H.iUitih3, IV. 73*. — 
Deicriplion de DJTirii-Blonaitiri, 
IV, 239— Plore du B.>h«Uu,IV, 
«5. — Vcij.ge de Pjligonk i 
Ktrlche, V. 5.— C»«ip»5ne de M. 
de St. k SimKropol, V, 393. — 
Canne ■ Djamala!, V, 406; VI , 
269. 

STItABO?!, gé>|^.29aDi ip. J-C, 
1,66,167; 111,51. 

STROGfLUS, TOT. D)oaa»niaii. 

STUDER(Beni.),{;>;<ilogaesu:t^<r, I, 

24; 11,356; IV,266, 281. 

STYLE, loj. Architeclareurrré. 
SUNENKAIA, chxu g/ot. de Kara- 

bigti,caiedBCr.V,451. 
SVRENE,v>ll. deCr. Vl,294.— Tour 

de S. V(, 295. 
SVANETHIcddé4Ki.udji,pr. d'E- 

griwi, 11,37. 
SVANTOVIT, 111,116. 
SVIATAGO-KRESTA.IV, 470. 
SYMBOLES (port d»). «07. bb- 

kUva, VI, 115, 160, 176, 218, 
SYNDA de PIdI. (Smdique), 1, 167. 
TABlSTSEKHOlia A,Uc do Trinl«ih , 

II, 327. 
TABLEAU d«t riv. a'Ji>U)asio. i, 

336. 
TACHEBOLKOUN, (nm. de l' Are- 
rat, Il[. 455, 460, 
T.ICHELAH, rorh. itani la mer prfj 

de l'Aioudagli en Cr. V. 448; VI, 

32. 
TACHIRI, prov. gêorg. Il, 39. 
TAQTE, II, 50. 
TAUeilIRI.Jgl.etffalt. iwioiree 

ihermale, 11,845. 
TAITBOUT DE IUR16NV, up. de 



T»is.e*u. I, 20, M, 99, 181, 1S3, 

182. 
TAKHHATLOII, n><n>t. d'Am. JII, 

423, 433.454. 
T4K.&TERDAT(ir6M de Tind^e}, 

111,387,401,476. 
TALICHE, p.o». ™.. IV, 95. 
TAHAN (Ile de), V, 22 — ^ViHe de T. 

V,81.— Cr»Ute arténen, V, «2.— 

Ruloei, uMe mouvanl, T, 85. — 

Egli»de «.-0. V, 86. — Monum. 
- (linwripL. V, 87.— Kmiii anc. de 

T. V, 88. — Foitemn torqae, V, 

89^T. m KoTol indaœe, V, 89. 
TAIHABATSIKHÉ du S>-Ai., voy. 

Zda-Tmo-vi. 
TAlUARATSiKBEcn Im. «07. Til- 

kjiëdxban. 
TAHBOULOUT, nm. .l'.rg. et de 

pl.da Somk. IV, 142,190. 
TAflOinCHE, Hv. d'Abt. I, 328. 
TANA,nv.elv.ll. da Karl. 111, 191, 

210, S18. 
T4NA(fl.dBla), V.Don. 1,83. 
TARAIS, co'on.m!Ws. 1,56. 
TANISPIEl, >ill. ruind du Karl. III, 

211. 
TAOUZ, rW. rv, 429— St. de poite, 

IV. (49. 
TAPAR AVANIE, 'riv. do Sa-At. Il, 

303, 357, 330. 
TARAKTACHE, fill. de Cr. V, 366. 
'rARCBIS,fikde Tbargamoi, II, 8. 
TARGAI*U,Tm.d'Atni. Ul, 483, 

488. 
TAROtDACtt, im>W.a'Ario.IT,21. 
TARSIS fr»r«], IV, 321, 335. 
TARUSA de PI. (IU.Tor»<ii], [, 167. 
TATAR.VS Je Ka»n, portrait, 1,174. 

—T. Hegau, V07. Nogali.— T. .le 
KwraiMsbaur, Cr. mœtin, arcfai- 
tectare.bliar.cafés, «c. V, 375*1 
Hiir_IiomT.de Toiiv)A,V.«39. 
—T. a» BiktofaUirri, VI, 333. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



- 447 - 

, I 44 15 37 TCHATÏRDAOH, aonu a. Cr. V, 

TATCHAGUS,»"»». '. "• '»•="■ ^^^ 4ie,«l.— T«p«""'l""'^- 

15B,l66. rf V 421- TI 5,161. 

TAUBES d. Cf. ^lo" S^y™--' ^ tcHEKHARÎ. ^oj. T.Ud.ori. 

R,„dVfiùi.É «•""«• y'd*r T355. 



""••""■•" . ;,j VI 12 90, 3W. 

1„ l„gl...,VI. «.-«.«.«l.l''' jjgijuoicm, ,ai.-J. L«d«»«m, 

auiMC.ToherkMses.mJi»"'-'*'- 11430, 

hinitns d» C.""" '^wrloul .«« tCHEROINDEU, tUre d. l'ir. d. 

Tck..di-Kmi.d.UB>liiqm.»", • ^^^^,-^ [,1,0. 

Il ,t „W.-T..ra ».'«™" " „„jiABOKI, m- d'I-- '"■"* '' 

,d,.T,ÏI,M9 



TAUBO-SCYTBBS.V. 314; VI. 6,219 

,iiuiv.,337. 
TAIISCU, ra»i<»f 



I, 6. «, 



UDiQu Ae b B20ud)a et du U 

u|o«s«, 11.362, 369; III. 161. 

TCHELEK.1, fviqQï d« Hing.I, W4. 

TCHENEGHELE, ft. bctUilLdu 

Rai. 11,379. 
TCHERATKHEVl^van.doKwl.in, 



TAU-SULTAH,pr.Tcl..rk. 1,92. 

TAVKLEvBio.k}. «11. ù. C. V. «6. ^ gggES, C;«...lcr., I, «. - 

TAVERWER, cél. -oj- UI, «7, "'^^^^;,^„^ j, ^. „,;«„. 1, «, 

481; W, *6. w <»o 112. - VilUies OQ «ou'". I- ^t 



TCBAGRIS,"». d'A^»- ">. 314, 

TCHARVIDJl, fort -l' «'"S- "'• 3^- 
TCHAIfcOVSRI, <™l. '. 1, 163; IV, 

TCHAtADlDl, vUl.aeinv.do Ph»i« 

™M;«g.ni.64- 

TCHAUSoa T.k^olu, n». «t [«H. 

duSa-Ai.lI, 298. 

TCHALOUNDER-TCHAl, IV, 56,58. 

TtaAMORHODl, ^gliw «» "«^"-î 

a- GCK.O., deicriplion, UI, 105, 

110.— St-Dtoi. 4«» R. du *ou"»t 

111.107. 

TCHAMfOU'iH . bnbii » S"i»« 

aatat, I, 145. 
TCHANWrSItAU.riT.d'Oaid.l.îlI, 

21, 5*. 
TCHAPSiHe,ri».I,5. 

TCHAB6ATCHB, tW. flu R.«k., 



112. — vaUjes OQ «oolïi. I, ! . 
113,— Brsvoort, adreS" itirwr, I, 
50.— Gomparfs lox loldUs iDMti.I, 
51 . — HislaÎTB de te'" Mllon, I, 
53.— Colon. grt«i.<teïl"TA-I, 
55.-Ch«MeDS 1,76. -Tribu Ka- 
ki, rdiih. I, 77.— Hœnts l-herk. «n 
le^'s. mIob loleriano, I. 81. — 
Tchcrkciics «n contact »vee Ici 
SUt« r««l. I, W— T. tn.l.o™. 
1 91.— Tchet. du BécheUu. ï| 9'- 
Du ltoab.n,V. 12. - L-"g"« 
■chcrk. I, 102. - L-.™ile des 
TttieA. propr. dilJ. 1, 104.- ITo- 
puUlioa, I, IW. - Ariitocrïlie 
Ld.U,I,108.-De.omdu«rf. 
I 114,— Noble lïherk. I, 11*. — 
Wariag., 1,115. -Dolou^afirn, 
l 116,124. -Ed»«imn,l. «5. 
— Fleon, I, 116- — Costnine, 1, 
118 lArmei. 1, 119— HAiHem . 



:!m,l,i.:d=,G00gIe 



_ 448 — 

in fcmmet, 1. 123. — Dantei, I, TCHORNAIA-RETCBR.A , rir. de 

123— Mniiqu*, 1, 133. — EmU- Cr. VI. 125, 209, 225. 

«Bt, 1, 125.— UgijUlion, 1, 127 . TCHOROKI, fiv. II, 32; III, 85. 

Hoïpii«lii«-, 1, 127 .-Loi Ju >»ii^, TCHORVItA, fgl. d'Im. UI, 170. 

I 128.-Rcligion,I, 133— Fun^' TCH0UB01IK.UHJ, vill. Ju lac SeV. 

r.ilU,s,I,138.-Cou,K.«jeu.,I, 111,^98.314. 

139.- EcriiQM, I.HI. — IqJus- TCHOLFOUTKALE.ïiUïdeCr.VI, 

iric. coinmerce, :, H2.-Importa- 226.338. — Juifj-K.r»ïmfj, VI, 

tion, 1, 143.— Eiporlation, I.IM. KU. -Tombeau de Nenckcdjaa- 



Kb-ojm, VI, 340. — Sei 
Jiff. VI^43.— Crjptej, VI, 344.— 
niona^t. de l'Aiioniption de N.-D. 
VI, 345.-Vallré de Joiaphat, VI, 
346. 
TCHOUGA, voj. Djoulfà. 



,,1,145. 
TCHERRESSRERMAM, Cr. I, 78; 

VI, 226, 287. — Ses aotiu varies, 

VI, 293. 
TCUERKESS-TOS, Cr, I, 78; VI, 

234, 289. 
TCHERMALIK.vill. deCr.V,374. TCaOUGOlILEk,!ac deCr. V,252. 
TCHERTCHIi;HEGIU,irlbQlcheck.I, TCHOUGOURETI, dist. du Sa-Ai. 

106. H, 281. 

TCHIANGHOTI, ïall.1, 180. TCHOUKA.egl. duKoabap, I, 322. 

TCHIDROTI,ehïi.duH. Halch»,ll, TEUER. pacba de Tréliiionde , I. 

404. 2SI. 

TCHIROTAUiU,viU.duGoarU,IIT, TEIRKI, mont. d= Cr. V, 425. 435, 
-M. Mar, ptoptl^i. 111,113. 



'-f-Eisaii de cul. du coton k longi 
«>U f l de l'indigo. IlI,113.-CuU 
luredela ^igne, Ul. 114. 

TCHINTCBAVAT, vill. d'Atm. III, 

445. 
TCHIORA, till. a.ec tou» du H. 

R..irh>.II, 406, 41S, 419. 
TCHISLIK,ràt'>L»i. 1,146. 
TCHlVTCaEVADZE,priBcg^.III, 

120i IV, 212, 214. 
TCmZIMELI, cliiN raioi du Kanb. 

IV, ei. 

TCHOGABAR, min. Je fer, dlitr. de 

Ga,„lj», IV, 133. 
TCHOK. ou Tsikb, babil tcbeik, ), 

119, 393. 
TCaOHAK-TOtESSI, roiue, V, 24. 
TCHORGOUHA, vlll. de Cr.. VI, 176, 

■189, 20^,265,268. 

TCHORl, vill. el ruin. du &ait.k.IV, 

190. 



TEKHE.moQi. 1,301. 

TESHOUKI (Cjanus). riv. J'Im. H, 
72,106(111,22,52,54. 

TELAV, dis,r. de Cak. IV, 211. 

TE!.EPIiIS , chil. !a«, asii^gc et 
prUparMeiiiu!ro&,II,112. 

TOIICHEUERSKAIA, >i. de poiie 
du Ko,.bai., V, 12. 

TKÏIPLE Je L.ucoihoE, II, 17,349; 
ni, 171._ttc Cjbèleà Pha4ij,III, 
74.-D« Anahid (Vdaui) à Vagar- 
rhabaJ, ni, 369.-Grec de K.rh- 
ni, Arm. III, 389. — O'Aninut 
(Ormouad ou Jupiter) à Khorvirab, 
Arm. III, 482. — O'Armaii, anc. 
i>p. Je l"Ibcfic, III, 216. — Da 
Diane Agrolère, près de Ke'pos, V, 
57 .-De Vcnuj Apaturiade, ï Ejti- 
Scheber, V. 7.— De Véons Apalu- ' 
riade, 1 Phanagorie, V, 67. — De 
Vjnui Apitutiade t Apaluroii 



DiqiiiicdbvGoogle 



- 449 • 



(Douboïoïrinok), V,25, 38.— Da 
Cjbilc, liant l'icrop. Je Ptoûcap. 
V, m. — De C<rt> Th«in.O|,liore 
i tmi'inféc, V, 126, — Dt Di»ne 
nu <ri(ih<gi!nia,>utrAïou<l>gh,V, 
303; VI, 9. — Au cap Aïa, lur la 
KokU-I».r, V, 3MiVl,W. - 
Au c»pAï«-Boufoun, prii du mo- 
DUt. de Sl.-Gcorge, V, 304;VI, 
192. — PsrlWnon i Cherion. VI, 
H6, 192. 
TEMROUK (lie de), V, 23.— S«.i. de 
poste et ville, V, 24, 26.— Liman, 

V, 1^.27. . 
TEPKKERMAN, ville eiypie de Cr. 

VI, 226, S05.-Cijffe-.!gli«, VI, 
312.— Tombci, V), 313. 

TERDAT.r.d'Arm. 1,407. 

TEBEK, riv. du Cane. IV,259ei i., 
315.— Sei efflueuts, IV. 316. 

TEREKA)R,ïill.de(;r. V,407,415. 

TERRAIN ERGAT]QUË..BIo»erc>- 
liquei d'Akhakhenid et de Niko- 
lakéil, pris de KhcTivii, 11, 306, 
309 —Lits de bion errai, de la val- 
lée de B^rdjam, II, 341. — Bloca 
errai, itt rapidei de l'Araie, IV, 
35, 43 — Moninei de blocs ébou- 
lés en AbkhMie. I, 270. — Des 
Honi) Roi^gei, IV, 2bf. — Chaos 
de blocs errât, eu Cr.,iSoudak, 
V, 327, 360, 384.— A Sonerlu-», 
prisde Karabag>i,V,4ai.— AChaï- 
Un-K.î«, VI, 50.— A HLkita, VI, 
aS.-A Limine, VI, e3.—Cr>lires 
de bloci errai, d'ophilone au Kai- 
lèle, V. 445. — A l'Aïihodor, près 
de Biuuk-Lambai, V, 456. — A 
Aloupka, VI, 79.-BI0U errât, de. 
Oura^a, V, 447. — De Karabagb, 
V , 450, 456. - Aiguilles errai, de 
U^r>i. VI, 93. 
TERTEll, riv. el slat. de poste, IV 
105. 

VI. 



TESSALAOGkOU, ïov. Dache»!.- 

klt. 

TGUAGIA, abb.je de niog. I, 314. 

TGUANAS (ei-dev. Guénoi), 1, 309. 

TUAMAR, reine de Géorgie, I, 75- 

IV, 179, 303. -Fille de GeorgclH 

et d'une priocetse osse, ]|, 156.— 

Epouse d'abord George, pr. russe, 

puis David Soslan, prince osse. II, 

157. — Ses moDOnvenls cl ion 

tombeau, 11, 159, 181, 13a Son 

purlrail dans l'égliie de Gbélalhi, 
ll,]87.-A-i-elleblliTsikhéd.t- 
basi?II,205.-lnscT>pl. altrlbu^e i. 
Tbamar k Tsîkhédarbasi, II, 208. 
— Ses monum. dam le pays d'A- 
kbaluikbc. II, 276. 
TUAOSKAHI, pa;s, 1, 23, 39. 
THAPSË ou Tooabsé, riv. de U Cire. 

I. 198. 
THARGAMOS, 11,8; ill, 206. 
THATEE^S, ^nple, 1, 65. 
THEAGENES (tombe de), VI, 169. 
TIIEODORI,VI,257. 
THEODOSIE, V, 66, 110, 223, 260; 

VI, 221.-S00 histoire, V. 281 

Sei monnaies aulanon)ei,id. — Ka- 
pba.V, 281. — Ville génoise de 
Kaft, V, 2B2. - Evéche calb. V, 
2e3.-PopulBlion, V, 285.— Clia- 
dellf génoise, V, 287. - Qaaran- 
laine. V, 2Ô9. — Ifiouk-Djan., V, 
290.-Gr. bains, V, 292.-Egli,e,. 
V, 295.— Mus^e, V, 298. 
THUL-OUASSA (prii du sang), I, 

129. 
THOGARiMAH (Phrygiens), IV, 321, 
330, 332, 347 . 



THOLOS.VI, 18;, 191,249. 
=9 



3,a,i,zMbvGoOgIe 



— 45o — 



TUUMIANN, prof. >tc Porrcnlruj, 
V. 373,385; VI, 120. 

TIBAHËNES (Tuba), Ib^rUns), IV, 
321, 338. 

TIFLIS (Tbili»i), tonit pir Takb- 
lang 1, en 455, tst le Tbobel, Tu- 
b>l <\i: U Bible, II, 64.— T. divisé 
Bnlroii (joartitri; capilaU de l'Ibc" 
ric, en 500 .U J.-C. II, 66.— Furi. 
(le Narikila, III, 236. — Faub. 
d'AvUbar,itl.— Fort, nouv.el^gl. 
de MifL<kbi,I[I,227 — Font, III, 

229 Karavani^rii, id. et 236. — 

B>E>r et marcb^, III, 230. ~- C>- 
*h<d. de Sion, m, 236— Place de 
TaurU, m, 237.— Pal.il da gou- 
verne nitiil , III, 238. — Bains 
chaud], m, 240,— Hiii. <Je Tifli., 
III, 241.— Vue de TiDis. III, 242. 
Jardin du gouvernemenl, 111,243. 
ChBhi-Takbl, 111,245. — Vie de 
Tifli», III,246.-Popu1alion, lU, 
258.— Ugliiet, 111, 261.-Biablii3. 
d'édacat-, lociélés acientifiq., III, 
362.— Fabrique de luie, III, 265. 
— Température, climat de TiOii, 
III, 267. 

TIGBAHE (Dikran 1"), r. d'Arm.lV, 
21. 

'niHURlTimeTlan), 11,165. 

TlBIoa Dalikh-Tache, IV, 55. 

TI81DATE (Terdat). fil) de Koarov, 
arjacide,meiiéiBome,ir, 57; III, 
361.- Reprend l'Armtnie en 260 
de J.-C. II, 59; m, 365.— Retoit 
en Arm. la fam. dei Mamigonéeiii, 
Chinoil, II, 5. — Se conrerlit au 
chHilianiime, 11, 61; 111, 368. — 
Tr6ne de Tiridile (Takh-Terdal}, 
SKarhni, 111, 337,401. — Trône 
de Tirid. i Ardachar, 111, 406. 

TITAN, voy. Didan. 

TITELLIVACHI, crête de collinei 
d'lm.lH,]l8. 



TKETBAMDl (auj. GoulgouU). II, 
10. 

TLlIfBSE, dieu dei Tcherk. I, 137. 

TUOUTABAKAN , *illi auj. T>- 
man, I, 74. — Frinripaule ras», 
1,77. 

TQDLEBEN,f;eD.r.],3i«,425; II, 
221,223,332,374,416. 

TOISON D'OR, 11,18, 46; 111, 17. 

TOKHTAHlCUE,kbaiiduK.apicbak, 
VI, 341. 

TOLOTCHANOF (Nikîl'or Mikhaïlo- 
viich).aiiib.r. 1,429. 

TOMBEAi;\, larcophagci, rippca, 
etc., i Gii^lindjik , 1, 133, (66. 
-Tcherkeisu mod. ii Gbélindiik, 
I, 43, 166. — Grec à Thapié, I, 
198. — Da Calholicai K^r-Bioa- 
raph i Pitioonda, 1, 288. — D« 
D.Tid III, le B^paralcur, à Ghela- 
ihi. H, 181. — Tombeaux prèi ile 
Gbétalhl, lI,t91.~Arm«a>rtiiaTcc 
croii, à Akhaluikbé, II, 264.— A 
Arkhouri, 1.408; III, 466. — A 
Erovanlagherd, 111, 436.— A Ero- 
vanlarhal, 111, 440.— A Dioulfa. 
IV, 27. — Sur la moDlagne dr. 
Chakb-Boulak, ]V,103.— AGori, 
m, 191. - A Théodoiie, V, 296. 

— ArmJnieni en forme de bélicrt. 
■ Akhaliiikhé, 11,264.- AAklial- 
chénie , 11 , 300. — A Karakala, 
III, 448. — ADiaalra,27,2& — 
Prèld'Alkér■n, IV, 93. — Da l'A- 
libek Manoulchar â Sapbar , H, 
295. — Ou aarcopbagei en pierre 
de Gfarbi, II, 414. — Des toia du 
Gouria,iTebamokmodi, 111,107. 

— Ani. 1 Eriii, Goari», III, 116. 

— Arm. ant. à Koolpé, III, 427. 

— Persans à Tillii, III, 244. — A 
Karakala , Arm. III, 448. —De 
Noe à Nakhtchrfï.n, IV, 16.-De( 
Tols de Géorgie ù Mtikliètha, IV, 



3,a,i,zMbvGoOgIc 



• 45i — 



233. — Dg U KJDc Thamar k 
Vtràât, 11, 319. — Dh Erijuli .le 
l'Arigvi i AnaDOur, IV, 247. — 
d'Iino, IV, 365, — Dm Ojjei. IV, 
451. — Mogoli prii de Mlnara, 
«r. lUbirdah, IV, 451, 464.— 
Grecj aoc. i Taman , V , 88, — 
Diupaiivrcii Panticipee,' V, 133, 
182. _ De la monugae de Mithri- 
aale, V, 134, 135,-136. —Ou 
sarrophage en marbre de Mjrmc- 
ciom.V, 232. -Tombeau omi de 
la guerre de> PjgmAii, V, 181. — 
Crjptei lie Karmicfae-Kelcsii, V, 
248._Talarei el raogoli i Eaii- 
Krim, V, 310. — Avec tippe» i 
anihracilei, il Koie , V,3ie. — A 
YelboDïli, V, 367. _ Aol. de 
Biouk-Lambai, V, 458, 460.-D,, 
Greci rooilemes de Cri mie , 1 Lijpi 
VJ, a4. — A MangQup. VI, 275. 

— A Fiiiki, VI, 303. — A Man- 
gouthe, VI, 271.-Cr,ples k Qitr- 

f JOD, V], 165. — A Tcprterman 
VI,313.— AK.(™ontchifc,V(.386'. 

— Dei kbnnj de Crimi-e i Baklchi- 
îaraï.VI, 330.- A E,li-Yourl, VI 
334.— Dit de Marie Potock,, VI 
332— DeMengli-Ghertï, à Salat- 
cbik.VI, 348.--,VoJ-.al.«iPi«- 
rel-levcelel Tninali». 

TOPADEBI, colline d'Arm. III 

418. 
TORETES, peuple, 1, 65, 167. 
TORICOS. tolon. mile,. I, 57, 167. 
TOVM.aoc. cap. d'Arm. HT, 102. 
TOU, vill.lcherk. 1,194. 

TOUKBARIS, ville, II, 23, 26,32, 
TOlILME.ebeffrlierk. I, 151. 
TOIJRS: deUkhn^, Abt. 1,249.. 
De Gagra, !, 210. - De la gran 

, muraille ,1e Dioicouriai, I, 310.- 
Isolcej, pjramidalei de l'Jmcte 



et de la Mingrille à Cliekhepi, I, 
369.— A Koalaïi, 430.— De Goudi- 
li>ak|j, III, 158. —De Skanda 
!U, 160— De Navariiii, III. 162. 

— Carriei groupiea par villagea 
dan, le Raicha il ParavnMhi, II, 
401. -ATchiora, II. 407. - A 
Ghébi, 11,410.— A GloU, 11,421. 

— Carréei itoleei du Ralcba à 
Hi™,n,387.-AOni. 11,395, 

400. — A Sakaoura, 11, 401. — 
UoUt de Vouedi dam le Ulehe- 
konm, II, 441. — Hoodeiet ear^ 
rees dei rlllagei du Karihli, lU, 
182. -A Paa, III, 193.-AGorî, 
111,167. — Bondei de Koulpe en 
Arménie. III, 426. —Ou tom- 
beau des Kbani k Nakbtchevan. 
IV, 10. —D, l'OiMih, IV, 249, 
251, 433. -A Kachaour, IV, 254. 
-A Kobi, IV, 263. -AOkro- 
kana, II, 262. — A Kiiboibeui 

IV, 266. -Ant. de. Clawm^nien,, 
prejq.d6Taman,V,3S, 3e.-Dc 
Kertche , V, 112. — Du rempart de 

Kimmérieum (Opouk), V, 261 

Du pape CUmeal i Thjodoiie V 
283, 286. — 6«noi.e, à Soudak! 
voy. ce nom.— De l'acrupole d'A- 
louilan, ronde, carrée el hexagone, 

V, 43i. — Cyclopique du Kaiièle, 

V, 446. — De Kiiiliache, VI, 38. 

— De Kokia-Iwar, VI, 107. — Ou 
donjoni de la ChenoDèie h^radeo- 
li>e, VI, I84.--DaTchorgiiuna, 

VI, 269. —De Mangoup, VI, 274. 

— DeToherkMj-Kermao, VI,290. 
TOURAMIENS, « «,loni«ni en 

Wor.II,29j IV, 161. ^Se dé- 
fendent contre Aie», de MacéJ 
II, 32. 

TOURKBI, ,i||. d'Arm, III, 420. 

TOIIRI, bouquetin du Cane. IV 274 
-Se, noms, IV, 27?, 



3,„i,i=dbvGoogIe 



— 45; 

■aj. m, 136, TSEBELDA; 



TOURNEFORT 

463, 467, 472, 4?3, 483, 

TOUBSO, valliie OMï, " »our« •la 

Tc»k,lV,262,276. 3l5. 
TOUVAK. vill. d6Cr.V,435. 
TRACHEE (Anatopi), forl-^rei» »bk. 

1, 274:U,a8. 
TRAPEZE, voy. Tch.t jf^lagli . 
TREBIZONDE, vill.;, 1, 73, 354. 
TREMBLESlE^■t' Je urre i Bimbor, 



I, 



- D'Atn 



, III. a 



474. — De TIflis, m, 271. 
Kettharouiw. Arm. Ul, 320, 476. 
—De lUrhm, Atm. III, 387, 390, 
476. — Du Vaïatjor, lll, 475. 
TRIALEia, pip, II, 327; IV, IH, 



155. 



I TLrlJal< 



. T-kh- 



TRONE 

T<rd>l. 
TROUBADOURS itherk. (tikoikoa), 

1,123. 
TRUITES it la Tapiravan «1 aulr. 

trùata'i Ju K.oiir, 11, 304, 330, 

342. 
TSAICHl, ^vichê Je Miog. 1, 314; 

111,37. 
TSAEHAR (chiile»u Je ftr) .ui 

Miuimitn), II, 12». 
TSAKH-DON ou DeMaroki. couloir 

du Eaihek, IV, 283. 
TSALIAKOPE, ntbn du chaos de 

Sanenkaïa, V, 455. 
KANDIA-INAL-DAPHITA , voy. 

Inat. 
TSANES, nai. Lii^, II, 73; ill, 

10. 
TSATHES, R. J«j Lji 

Goubaiièi, 11, 11!*. 
TSATHIUS,R. JcL..ii 
ÏSAVKJSSl, ruiij. à 

240, 242. 
TSEHELUIE.\S, iHbu 

31S, 



cciJc 



1,295,^4,319 

II, 127. 
TSEDISSI, fnndetict de fer du H. 

R>ichi,ll,397. 
TSERETELLI (princei), seigaean 

.l'Oui, de Saldiekh^ri, etc. 11,391, 

395, 444; tll, 49. — Leuri ré>>- 

dence< a Silcl»kl<ëri , Ul, 168. 
TSET5K.L1-DJVARI, égl. dei Oou- 

dam. 1V,255. 
TSIBILUM, Til>iUoi, «i>|. Khibo- 

la,, chlt. d'Apiilie, II, 99, Ut, 

128. 
TSIBUS (Jem), gja.tom. foade Pi- 

t»,ll,84;lU,93,94. 
TSIGANS ou Bohémiens (Bochi), II, 

285, 343. 
TSIKHEDARBASI CD In. 11,112, 

142. — Eicumon i T. H, 200.— 

Uescriplion du paUii, 11, 201.— 

de>R. dci L.ni, II, 205. —Egl. 

II, 206. — Inicripliooi bilan», 

11, 207. — Ville ■uliijue ruinée 

(Houkbériiii), 11, 203. — Egl. do 

BacJacbevili et de Rlarekb Ab>- 

chldi.--, 11,209. 
TSlKEEDJOtlARl, cbât. du Si-Ai. 

11,335,345. 
TS1K.U0RI ou Tchckbtti, égl. cil 

cl bourg arm. ea im. 11, Xi ; III. 

158. 
TSIK.OURNINE-DERE, vall. ciie de 

Cr.V, 416, 450. 
TSINODALI, bon yign. du Cak. IV, 

212. 
TSIVA, riv..1e Ming. I, 349, 361, 

367; 111,21. 
TSKALTSITELI (rivière ronge), en 

Im. 11, 170,173,175; Ul, 156. 

— Vallée de la T. H, 190, 194 et 

sulv. -Eclu» de la T. U,.190. 
TSKHABA, vill. d'Akb. 1, 319. 
TSKIIENITSRALI, riv. de Ming. 



DiqiiiicdbvGoogle 



■ 453 - 



fHïppni), I, 371; II, 72. — Cbarju 

del'or. H, 18; III, 17,4».-Son 

COUTS Aêm ie Lctchckoum , II, 

446; 111, 6,46. 
TSKHINVAt, yillc dciUrr. IIl. 

190. 
TSORlKA,riv.il'Abk. 1,337, 341. 
TUBAL nu Thobcl, Ibérieni de Str. 

«HÏ. Giofg. IV, 138. 140, 321, 

336. 
TUBAL-CAIN, IV, 139, 338. 
TUHULUS «niiqii» k SouJiouk- 
K«W, I, 9.— A Ownlrliir, I, 78— 
Ele*i-> lui funirdIU) dei Trher- 
ke»», 1, 90. — AGhéiindiik, I, 
166. — A FchaJc, I, 182.— De 
Kvichevtli prêt At Souram, II, 
349. — Ani. de Hr'UiKiidorr, IV, 
123. — Au Nord du CauOH à 
Vladikavk», IV, 462._Sur Ui 
bordi de h gr. Pilkouchc, IV, 
461. — A Fctigorik et dam la 
vallée du Podkoumok, I, 327 ; IV, 
503, 507, 516. — Sur lea Hvea di. 
Kouban l-Racbévalka, V, 11. — 
A la Kauk>T>k*I«-SiBaiisa, IV, 11. 

— A Wichwofskoï, V, 16, — Ter- 
inu des lenlinellei cusaquci, IV, 
474 ; V, 17.— Aiilii)uea de Kaui ki, 
V, 23. — Du dot de KiDdaDr, V, 
24, — Do Tjrarobé, V, 30. — 
D'Adas-Bournout, V, 31. — 0<> 
iDOnoTOent de Salerai, V, 36, 48. 

— Mileiiens du KliUt, V, 44. — 
Du Bourhaukai, V, 45. — De Ké- 
pai,V, 55, 56. — De Ph>nai;one, 
V, 63,75,76. -Db l'île de Sln- 
dique, V, 81, 102. — Da Panlica- 
|we en g^aéral.V, 137. — De la 
vole ThéodoiieDoe, V, 132, 139, 
141,142. — De la quaranlaine de 
Hertcht, V, 133, 145, 151. - Du 
u>oDt d'Or, V, 166. - Du Koul- 
obK, V,194. — Et^Ksi polvpiri. 



i, Kcrichc H ,ut l'AkbuorouD. V, 
104, 105, 106, 244.— A Soutta- 
nouvka, V. 242. - Mitciiens de 
«îniphclc, V, 248. —De Théodo- 
.ie, V. 300. — De Zouïs, Cr. V, 
302. — RuîniJ de la Cherjonite 
h^radéotique, VI, 1G7. — Prii de 
Ketm-nlehJk, VI. 377. — Ouvert 
i Kerinentchik, VI, 382. — De 

SaraïU-K.Ul, VI, 387 Supputé 

d. Touodoun entre Sataïli-Kial et 
Slmréropol, VI, 368. 

IIINAIEF, ma), r. rommaud. da 
Rcdauie-Kal^, 1,357. 

TUSLA, cap. V. 91. - Dcscrlplion 

géol.. r,Rlie..V,92. 

TYND.\BIDES fondateur» de Dioi- 
koiiiias, I, 307. 

TYRAMBE (Ile de), V,22, 29, 32.- 
Rume de T. V, 29, 35. 

TÏHICTACA d«Pi.V,246. 

TZKHDUZAMËLI (Marmar ou h- 
kouriah),riv.d'Abk. 1,317, 

TZOUNDA, anc ville, 11, 23,3t, 39, 
275. 

ULYSSE, la Mur-Noire, «rai tbfftire 
d'une parlle de i'Odjsiée, 1, 60. 
390; VI, 16. — ae> Circe, II, 
19 ; III, 53, 65. — Cliez les Phéa- 
flens, 11, 226. — Chea les KiiD- 
mcrieos, IV, 327 ; V, 40. — Chez 
le. Leslrlgoni (Balaklava}, VI, 

HO. 

UPTOH (Jobn), ing: anp. VI. 210. 
URl (Urochs) du Caoe. IV, 282. 
USKEft de Cbard. voj, Atikour. 
UTCHE-TAPALAR, câues vole, du 

UcS,!v. 111,310. 
VACUETACHAB1, (Gutblaifou Da- 

riut\ II, 30. 
VAGARCHABAD (Akh.lkalaki en 

géoT.) ville cap. d'Acm. 11,60.— 

Si anc. nom-, 111,363.- Pouc 



DiqiiiicdbvGoogle 



•454- 



■Dc. et rainei, 111,359 — VIlUgc 

acl. m, 360, 415. 
VAUTSOR, vïll. d'Arro, Ul, 175, 

448) IV, 181. 
VAJŒ, dlii. d'Ia. I, 374. — Eil la 

plaine de Alaukh^risîi lie Piac. 11, 

96._pDpul*liDD,III, 137. 
VAKHAN, cb. d'Im. 11,356; lU, 

46. 
VAKUTANGl. G«irg»UD,R. d'ib. 

11,61; m, 228. -FaiiU con- 

quilB du CiucMC, II, 62 ; IV, 301. 

R. <1e Pcru, U, 64. — Bïih Tiflii^ 
II, 64. — Instliuc le pilriarche dc 
Mlikhilha, U, 65. — BÂiil Suu- 
nm, 11,65. — Enseveli ïHlikhè' 
iha, IV, '233. — SoD palaU ■ M. 
IV, 238. 

VAUITANG V, R. do G.'argit a 
puiie ma histoire de Géorgie à 
GhiÇlalhi, II, 197. 
AKOULSKI, gén. r. I, 245, 294, 
Jl9, 338 ; 11, 169, 198, 2U, 415, 
445;IU. 13,49, 131. 

VANDER-SCHROUFF (Henri), pro- 
priétaire en Ct. VI, 375. 

VARDAN, rade eiriv. 1, 196. 

VAROATCHERDl, min. de fer du 
Somkelh.IV, 138. 

VARDZIE (Sii-W.rdeh), tar le 
Kour, 11, 152, 2?7, MO,— Eicnr- 
«ionà V. 11,306. — Position, 11, 
315. — Pieisoi», id. — Chemin 
souterrain, II. 317, 319. — Rue 



11,199,319. —Palais crjpte de 
laH.Tbamar, apparl. d'hiTcr, por- 
tique, alcôves, fojer circulaire, 
divan, prie- il ie a. II, 320.— Ap- 
. partent, d'élé avec galerie , II, 
321. — Oocher U, ^33. - Ville 
trjptecgLcTjplc ani. au 12* liècle, 



II, 323. — Peint. J. fre,.,., imc. 

grecq. id. — Uisl. II, 324. 
VARNOUTRA, vill. de Cr. VJ, 89, 

108. 
VARTIG, min. de fer du Itawk;, 

IV, 137. 
VARTSIitHE.(RhodopoIb), II, 72. 

— Démantelé' par lei Lat», II, 
91. — Reconitruil par tei P. et 
reprii par lei Rom. II, 128. — B>- 
bilation de M. Gamba, II, 214, 
217. — Insalubrité de V. etcauiet, 
11,217. —ait. de V. reuaurc 
parAlei. R. d'Im. U, 219, — Dë- 
manteU par le gén. r, Todlébcn, 

II, 221, — Sesruineiactaellei, 11, 
221. 

VEDI, vill. d'Am. aonra. acidu- 
lées, 111,486. 

VEGETATION de Gbélindjik, I, 25. 
-De Gagra, 1, 211, 216. — Ds 
Pltaounda, I, 222, 224, 240. — 
De la plaine de Bambor, I, 243, 
248,271. —De Soukouin-Kalé, I, 
280. — D'Okhvamé en Abk. 1, 
288,290, 302.— DeDioikouri», 
I, 317.— De Redoute-KaW, ri- 
vage de la mer, 1, 359.— Detri- 
vet de la Kbopi , Miog. I, 361, 
363, 366 — De GoabitA.U i Roo- 
laïs, 1, 374 — De Rouuïs, 1, 303; 

III, 133. 1S6.— De la fortt d'Ad- 
i>met, près dc KontaTs. 11,21».— 
De la vallifr de la Khanilskali et 
de> mont. d'Akhattsikhé, II, 23{, 

239, 241, 245, 248, 252, 254. — 

De Bardjom, U, 340 et >uiv 

Uu Tchekhériméli, II, 357 Du 

cul de Kreili, U, 373.— Du nn- 
raie de Thénighèle, U, 379. — 
Du haut RMcha à Outjeré, etc., Il, 
403 et suiv. — AThiora, U. iSff. 

— D'Archéopolii, III, 52. — Dm 
rivet du Phise dani la plaine de 



:!,q,i,i.:db,GoogIe 



— 455 — 



MiDgrjUe,lII,64. — D^Gorl, ]II, 
laO. — DeTiflLj, UJ, 214. —Du 
e»l .le Diliian, moQl. du Pjmliak, 
m, 294. — De NskhtrWMD, IV, 
a— De Uï.lUe de l'Aklérilchai, 
Karab.lV, 63. — Da Tiliclie rus», 
lV,96.~DeChak-Baulik, Ka- 
rab. IV, 100. — De> monl. àa Be- 
chetau, IV, 528. — Dci ilEppti du 
W. du duc. V, 13. 
VEILIETI, égU» du Rjicha, II, 






e TiDis, IV, 



VERA, rulue^ 

228. 
VERBUOUD, 

IV, 499. 
VEKNEUIL (EJ. de), g^ol. V, 93, 

96, 243, 399, 407,444; VI, 46. 
VESSCOHTE, Réorg. du 14"" .iick . 

I, 5, 10, 183. 
VESTIBULE dei h^roi d'Homère, 

Somthcth, IV, 152. - Porlique 

d'Homère dans le* maUani de la 

cAte dcCrim», V,430. 

VICHABADSOUNTE, IV, 23. 

VIEKGE (Ste), lablcau eu moiaïque 
de GhéUthi, II, 181 — De ta pr. 
*gl. de Vardiie, II, 319, 324.— 
Peinlure i fr. de la plus anc, tg\. 
le Vardiie, U, 323, " " 



. du Béchelau 



Sauvage et cultivée à Akbaliopetii 
H.RaUha, II, 387 ._ Culliveel P..- 
ravn^cbi et n Nlgauiébl, H. Rai> 
.'lia, II, 402.-CuU. à Zoulii, Ui- 
ch«koum, II, 450.— A Oiourghéli, 
i, LikaoDri, GourLa, III, 99, 101, 
102. - Cultivée à Trhikulauri daot 
ie Goutia, eipèco <le raiijns, III, 
114. - Vlgaoble du Cakhtth, IV, 
207. 

VIN chez les Ouboukbes, 1, 231. — 
Dei Abk. I, 284. — Leur manière 
de le loigKer, I, 281 et luiv. —De, 
Ming. I, 372. - Vendage de vin 
à Kouiaii, 1, 388. — De Bagdad 
ta Im.II, 231. — DeKhané, en 
im. II, 235. - De Ghariskhévi, 
II, 359. — De Sahara, II, 363.— 
De Saaan. de'pense annuelle du Pr. 
Kaik. AbachidKÎ, II, 36tt. — De 
l'Odl<-hi, II , 455. — Uou». blanc 
du tnwlaikh.!vi, III, 178 — Da 
Cakhéiie, III, 247. — D'Arménie 
(Parakiaet Eldiinladuiii], III, 305. 
— De Héléaendorf, IV, 114.— De 
Cakhelh, IV, 20U. -Et vignobl» 
de Crimée, V, 330. 

VLADIIUVKAS, IV, 308, 460, 462, 
172. 



n. D. d'Aukour 



image miricu- 



"^ VOLCANS deboue de Kertch 

,>ure» d'Homire, I, 61 ^V, 



Tà- 



.. D'Où- 

loumb.^, III, 181. — A Ousbnisii, 

III, 183. 

VIGNE HnvBge à Gh^llndjik, flnral- 

joo, eit., I, 2G, 33.— Vigne à 

Bambor, 1,249, 283 A Khorga, 

bnise Ming. 1, 361. — Sa culture 
à Khan.<, II, 235. — Vigne aban- 
donnée de Vardiie, II, 313, 329.— 
Vtgna >auv. de U vallée de Bard- 4âl. 

joRi, II, 340. —De U vallée du VOULAN, baie et vill. tcbeik. I, 
Tehékhériméli , 11, 357.-Cuhivée 184. 
de Gharitkhévi, Im. II, 359.— VOULP(Nic. PavloTitch), cap, litit- 



VOROM, îill. de Ci. V, 372. 

VOROHTSOF(Cie), gouv. gén. doU 
Nouv.-Bu«ie, V, 109, 153, 293, 
329. 331, 331, 339, 395. 445; VI, 
25,37,46, 18,51,56,78,131. 

VOSPERO {Boiphore Cim.), 1, 82. 

VOUEDI, viir. dil Letcbekoum, II, 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 456 

v^Iiuaur.I, 172,197, 



345, 358. 
WAIHEK., D* Jian de MiagrélU, ion 

rijirilïlioa contre hs Tcherfcciici, 

I, 76.— Cunsicult l» chapelle idot' 

luaireaeKhopi, 1,339, 233. 
WAXEL (Uon a«), voy.VI, 139. 
WILIAMINOF, géo. i. l, 154, 158, 

163. 
WLODIMIR,gr..luc .!« Rasiie, mo.i 

en 1(H5, I, 74; VI, 140, 143, 

147, 153. 
XERXES, (Sp»idlat<lelGcorg.]ll, 

30. 
ÏAILA, elYAILAK, V, 373, 374, 

116, 437; VI, 120. 
YALTA,v1I1.Jb"Cc.V1,63. 
YANKOI (Koulchouk], vill. de Cr. 

V,«2.-(Kouk;,V,425. 
ÏAPRAKX, prom. IDODI. de Cr. VI, 

58. 
ÏKLBOUZLl, ïiH. de Ct. V, 367. 
YEIUIK., dieaTcLeik.!, 137.- 
YENlSALA.»ill..leCr. V,413. 
YETCBEKIDAGH, numl. de Cr. 



ZELENTCOUK (petit) , r». I, 207. 

320; V, a 
ZEHAKCH,inibaH. de Coost. 1, 326; 

II, 127. 
ZE14GA, riv. d'Arm. III, 302, 316. 
ZENGHI, ctp.l, 105. 199,202. 
ZICHE, TJll. de. TcherL. .le I. câ.e, 

1,187. 
ZlHlSSE(biwde), 1,7. 
ZHIEVOGORA(SehUDgeal>erg), du 

Becheuu, IV, 501. 
ZOROPA, nionl. dalUlc)i>,Il,398, 

40» j 111,120. 
ZOT,Mp.de ItSiouQik'h, 111,312. 
ZOURALOV, fim. Arm. III. 155. 

168. 
ZOUBDIUI ou Zougdùli (le gnod 

Zoub), eu Hing. 1, 218 Des- 



vill. du Uuhckou 



. de p. (le Cr> 



314. 
ZABEM, 



,. Se.diai 



ZAUOURZAKJlAiVO ou Samourza- ZOUVANT 



ZOUIA. M 

401, 403. 
ZOUHHOU (Lekhu^J, ta Abt 

246. 
ZOtlKNABAD, vill. de la pro 

G>ndja.lV,112. 



khau.trlbuabL. 1, 260, 331; 
24. 



. du Taliaie Pei- 



ZAMPl (doD Joiepl. Mirie), <a reh- 

li»Dd>Dia>rdin 1,230. 
ZAVILEISKJ, ganv. civ. de Géurg. 

I, 352. 
ZEDA-TMOGVI, fu 
11,284.— 

histoire. II, 312. 
ZEIVA, II. de poste du Kirab. IV, 

106. 
ZKLENTCHOUK,(grand), ri». 1, 207, 

270,304,322; V, & 



»n, IV, 95. 
ZROUAN, ...... patriarche, U,8;IV, 



195. 



'.et>iii. I, m. 



ZI)DRETES,>>at.l.Hs, II, 73. 

ZÏGOMS, 1" foiiDomniéi, 1, 66, 167. 
— Sont leiChapiniighed, Oubou- 
khes u Sakhei d'auj. I, 69 — Zcc 
ki> de Procape, 6°>° jiècle 1, 70.— 
ZikheideCoDiLPorpb. 10°"sitde, 
I, 71, 194.— Zighel(Adiga)ll'Ialc- 
riaLo, le^'jiide, 1,62. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



- 457 - 
RECTIFICATIONS 

ET FAUTES ESSENTIELLES 

A COKRIGER. 



TOME I". 

3, noie, lisez 5* sërie. pi. lo. 

3, lig. 35, lisez Oureanda, pourOurcanda. 

98, lig. ig, liaez Borchelche, pour Borchitche. 

36, lig. aa, lisez Natoukhai, pour Raloukiiai. 

48, Ug. i8, lisez Ganser, pour Ganter. 

6o et 6i , lisez Aea et Aetès. 

71, lif;. i5, lisez pour au lieu de par. 

74 et 77 > lisez Tmoutarakan. 
143, lig. 33, lisez Kertche, pour Kerkche. 
300, lig. i4, lisez Sannighes, pour Samighëes. 
319, lig- 34, Usez Rion, pour Rior. 
a5o, lig. 17, lisez Turquie, pour Perse. 
370, lig. 39, lisez tacher, pour touchei'. 
389, lig. G, lisez lath^rus, pour lathym. 
331, lig. *, lisez passa, pour passe. 
333, lig. 5, lisez grand, pour petit. 
3i3, Ug. 10, lisez Siraces, pour Siraus. 
335, lig. i5, lisez Tguanas, pour Iguaoas. 
383, lig. 16, lisez des guirlandes. 
407, lig. i5, lisez Tirîdaie, pour Milhridale. 
407, Ug- 34, liaec Ste. Ripsimé. 
4i5, Dote, lig. 4*- lisez Firks, pour Frika. 



3,q,i,i=dbvGoogIe 



— 458 — 

434, lig. 3, lisez David III, fila de Bagrat IV. 
lig 6, Uaet NikorUmiDda. 

TOME II. 

a3, lig[. 8, liseï TouUiaris. 

lig. i8, Uses demeures en bois. 
3o, la note (i), doit être miae après Chine, lig. 3 
ii, lig. i3, lisez Sourmag, pourPharnavai. 
70, lig. a4t lisez aujourd'hui vallée de. 

82, lig. 6, lises Gourgaslau. 

96, lig. 6, liset Hippus, pourHippU. 
106, lig. 6, lises que, pour qui. 
108, note lig. 3 lisez ville, pour vallée. 
i54, lig. 6, Usez David III. 
34s, lig. 17, lisez dt!passeDt, pour disparaisseot. 
a84| lig- 3, lisez Zéda-Tmogvi. 
388, lig. 3, lisez i836. 
397, lig. 4et 31, lisez Iconostase. 
336, QOte, lig. 3, lisez trass, poursti-as. 
34G, lig. 34, lisez poste, pour porte. 
35o, note, Fig. 1, lisez fànum, pour saouin. 
355, lig. 6, lisez la TchiLérimèla. 

lig. 34, lisez i,5i4> pouri,4i4- 

lig. 37, lisez delaT. 
3ga, lig. 34, lisez écluse, pour ^lise. 

399, lig. 17, lisez Glola, pour Ghëla. 

400, lig> i, lisez Nakiéti, pour Paravnécbt. 

TOME m. 

37, lig. 16, lisez Anakria. 
\ 43, lig. s3, lisez Ste. Ripsimé. 

83, lig. 9, et 13, liiez Kapartchai. 



DiqiiiicdbvGoogle 



Sa, lig. 19, liseï liBsespourluor. 
107, lig. 18, Ueei les Potodù. 
116, no(e, liseï Iirsëriepl. 3o. 
137, note, Ug. t6, lisez Khanat, pour Chaoal. 
iSj, lig- 7) lises Sarapana. 
168 et 169, lisez Tsërételli. 
311, note, lisez PI. 3^'. 
ai6, lig. 16, lisez pi. 34- 
a3o, lig. <9, lisez Kabarda. 
336, lig. 3ij lisez cristessé. 
340, note (t). Usez pi. i'>. 

note (3], lisez On l'appelle. 
35o, lig. 16, lisez i8i3. 
a57, lig. 19, lisez lesghis, pour ghis. 
a66, lig. in, lisez crétaté, pour jurassique. 
339, lig. t3, lisez Kieghart-Hassar. 
358, lig. 7, lisez pape, pour pope. 

404, note (i)>lig. 3,li8eipl. 19. 

405, lig. 16, lisez dizaine, pour centaine. 
4a3, note, lisez pi. 3c. 

454, l>g> i4i lisezaga,pouragar. 
456, lig. 4i ^Bcx le Schinderhans. 

TOME IV. 

M, lig. 10, lisez Dcluafar. 

55, lig. 13, lisez roseaux, pour coteaux. 
164, lig- 36, lisez Souanes. 
196, lig. 30, ei^cez ville. 
383, note (3), lises pi. 39. 
9G1, lig. i3, lisez Ratcha. 
366, lig. 16, lisez dans les roches. 
3o3, lig. 9, lisez Nouzak. 



DiqiiiicdbvGoogle 



— 46o — 

3i4i lig. 2t, hêez igii,foixr ^oB5. 

317, Ug. sS, Usez Terkhëua. 

33o, lig. 5, liaei Slaves et Phrygiens. 

Ug. i4r lises besoin, pour le solo. 
333, lig- 1 5, liseï perdre, pour prendre. 
345, lig. 17, lisez Pout, pour Font. 
36a, note (3), Ug. 8, liacE Péiisades 1, aiThonte. 
397, Ug- la, lisez duSud auNord. 
4^5, lig. 3, lisez Celte, pour Lette. 
465, lig. 16, lises collines boisées. 
464r Ug. aS, lisez sonore, pour encore. 

TOME V. 

g, lig. 1, Usez Pbarnace. 

17, lig- ai, lisez poètes, pour ponts. 

35. lig. 14. Usez gauche, pour droite. 

37, lig. i4, Usez stades, pour verst. 
160, lig. 8 et 11, Usez pi. 7, pour pi. 8. 
3oa, Ug. Il, Usezunepartiedes tumulus. 

355, Ug. 17, lisez l'Ouest, pour l'Est. 
Ug. 18, lisez l'Est, pour l'Ouest. 

356, lig. j, lisez Scymnufl. 

3%» Ug. 18, lisez cligne, pour digue. 

389, lig. 4, lisez trois, pour onze. 

3o5, Ug. 35, lisez jusqu'au, pour jusqu'à. 

3a8, lig. 6, lisez Tchikénin. 

355, Ug. 11, lisez i47^- 

364, Ug. ai,Ii;sezFun^. 

38o, Ug. 18, lisez paysage, poui- passage. 

4i8, lig. a8, lisez unies, pour unies. 

45o, lig. 37, lises Kakoulan. 

454, Ug. ao, lisez diseot-iU, pour Désentel». 



DiqiiiicdbvGoogle 



— 46i — 

TOME VI. 

21, lig. 7, lises On ne peut. 

4Gf lig> 13, Uses gr^ rouge. 

ii4i lig- 36, lUes'Mey. pourMeg. 

34I) lig- 36, lÏKE position, pour possesûon. 



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