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Full text of "Voyages du chevalier Chardin en Perse, et autres lieux de l'Orient, enrichis d'un grand nombre de belles figures en taille-douce, représentant les antiquités et les choses remarquables du pays"

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University  of  Ottawa 


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VOYAGES 

DU  CHEVALIER  CHARDIN^ 

EN   PERSE, 
ET  AUTRES  LIEUX  DE  L'ORIENT, 

ENRICHIS   D'UN   GRAND  NOMBRE  DE  BELLES  FIGURES  EN  TAILLE-DOUCE, 
REPRÉSENTANT  LES  ANTIQUITÉS  ET  LES  CHOSES  REMARQUABLES  DU  PAYS. 

NOUVELLE    ÉDITION, 

Soigneusement  conférée  sur  les  trois  e'ditions  originales  ,  augmente'e 
d'une  Notice  de  la  Perse  ,  depuis  les  temps  les  plus  recule's  jusqu'à 
ce  jour,   de  Notes,  etc. 

PAR  L.  LANGLÈS, 

Membre  de  V Institut ,  un  des  Administrateurs-Conservateurs  de  la 
Bibliothèque  Impériale  ,  Professeur  de  Persan  à  V Ecole  Spéciale  des 
Langues  Orientales  vivantes  ,  Membre  de  la  Société  Royale  de  Gœitin- 
gue,  de  la  Société  d 'Émulation  de  V Ile-de-France ,  du  Musée  de 
Francfort,  etc. 

TOME   DIXIÈME. 


PARIS, 

LE  NORMANT,  IMPRIMEUR-LIFRAIRE. 
l8i  i. 


VOYAGE 

DU  CHEVALIER    CHARDIN. 


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Suite  du  couronnement  de  Soleïmaan, 
troisième  du  nom,  deux  cent  trente- 
quatrième  roi  de  Perse. 


JLes  débauches  du  roi  alloient  toujours  le  même 
train  ;  mais  il  n'en  étoit  pas  de  même  de  sa  santé 
qui  diminuoit  de  jour  en  jour.  Car  ,  comme  ce 
jeune  prince  se  noyoit  dans  les  excès  du  vin  et 
des  femmes  ,  il  étoit  impossible  qu'elle  n'en  de- 
meurât altérée.  Pendant  tout  le  cours  de  cette 
année ,  il  l'eut  toujours  mauvaise ,  quelque  remède 
que  les  médecins  y  apportassent  ,  parce  qu'il 
y  contribuoit  peu  de  son  côté.  S'il  quittoit 
quelquefois  le  vin  par  leur  conseil ,  cela  ne  duroit 
pas  long-temps,  et  il  le  reprenoit  avant  qu'il  eût 
eu  le  loisir  de  réparer  ses  forces  :  c'est  pourquoi 
il  étoit  toujours  malade  ,  et  avoit  toujours  le  visage 
défait  ;  la  foiblesse  du  corps  se  communiquoit  b. 
Tome  X.  A 


2  LE    COURONNEMENT 

l'esprit ,  et  le  rendoit  incapable  de  vaquer  aux 
emplois  où  sa  condition  l'appeloit. 

Cependant  la  cherté  du  pain  augmentoit  à 
Ispahan,  et  même  le  peuple  crioit  tout  haut  con- 
tre le  prix  excessif  qu'on  le  vendoit.  Il  y  avoit 
plusieurs  causes  de  celte  cherté  :  premièrement, 
l'année  dernière  n'avoit  rendu  presque  que  la 
moitié  de  ce  qu'on  attendoit ,  parce  que  les  saute- 
relles avoient  ravagé  les  moissons;  ensuite,  la  foule 
de  la  cour  étoit  venue  tout  à  coup  se  rendre  à 
Ispahan  ,  sans  qu'on  s'y  attendît ,  et  ainsi  l'on  n'a- 
voit point  pensé  d'y  faire  venir  de  dehors  des 
grains  avant  l'hiver.  De  plus ,  dans  la  nouveauté 
de  ce  règne  ,  la  plupart  des  officiers  du  royaume 
venant  se  présenter  à  la  cour,  et  quantité  de  par- 
ticuliers, par  curiosité  ou  pour  leurs  affaires,  y 
abordant  de  tous  côtés,  le  nombre  des  habitans 
étoit  accru  de  la  moitié  ;  et  il  falloit  par  consé- 
quent que  le  prix  des  denrées  doublât  à  propor- 
tion. Mais  ce  qui  rendoit  toutes  sortes  de  vivres 
plus  chères ,  c'étoit  la  mauvaise  apparence  de  la 
récolte  prochaine  ,  qui  ne  montroit  pas  devoir 
être  plus  abondante  que  celle  de  l'année  passée: 
car,  comme  les  moissons  se  font  en  ces  climats 
aux  mois  de  juin  et  de  juillet ,  l'on  peut  juger  dès 
les  mois  de  mars  et  avril  ce  qu'elles  rapporteront; 
c'est  pourquoi  les  marchands  de  blé  et  les  bou- 


de   Sole  im  A  an.  o 

Iangers ,  qui  voyoient  bien  qu'infailliblement  les 
grains  seroient  rares  et  augmenteroient  encore  de 
prix,  ne  se  vouloient  point  défaire  de  ceux  qu'ils 
avoient ,  reculant  toujours  pour  attendre  la  saison 
plus  éloignée  ,  et  que  le  prix  des  choses  haussât. 
De  cette  sorte,  l'apparence  d'une  famine  à  venir 
en  faisoit  une  présente.  Enfin ,  le  mauvais  gou- 
vernement étoit  en  partie  cause  de  cette  cherté, 
parce  que  les  lois  n'étoient  point  observées,  et  que 
les  magistrats  négligeoient  leur  devoir,  sanscrainte 
d'en   être  punis.    Voilà   pourquoi    le  mohteseb 
(mohhieceb),  ou  chef  de  police,  recevoit  des  pré- 
sens de  ceux  qui  vendoient  les  choses  nécessaires 
à  la  vie  ;  et,  pour  les  gratifier,  il  faisoit  publier 
toutes  les  semaines  le  prix  des  choses  selon  que 
ces  gens-là  le  désiroient ,  c'est-à-dire,  un  prix 
excessif  et  des  trois  quarts  plus  haut  qu'il  netoit 
du  temps  du  feu  roi  ;  car  il  faut  remarquer  que 
c'est  une  coutume  en  Perse  ,  que  tous  les  samedis 
ce  chef  de  police  règle  la  valeur  de  toutes  les 
denrées  pour  la  semaine  suivante ,  que  les  vendeurs 
n'oseroient  excéder  sans  de  très-grièves  peines. 
Cette  friponnerie  donc  du  juge  de  police,  qui  n'ap- 
préhendoit  point  le  gouvernement  présent,  faisoit 
vendre  toutes  choses  au  double  et  au  triple. 

Le  peuple, presque  ruiné  par  cette  cherté,  re- 
doubloit  ses  cris,  de  sorte  qu'ils  arrivèrent  jusqu'à 

A    2. 


4  LE    COURONNEMENT 

la  porte  du  palais  Royal  ;  Sa  Majesté  en  fut  tou- 
chée ,  et ,  pour  y  apporter  quelque  remède  ,  elle 
commit  l'affaire  à  Aly  Kouli  Kaan  {Aly-Qouly- 
Khdny),  généralissime  des  armées.  Celui-ci  com- 
mença d'y  travailler  par  une  action  de  générosité 
et  de  justice,  qui  le  fit  craindre  par  tous  les  mar- 
chands et  les  vendeurs  de  grains,  et  lui  attira 
toutes  les  bénédictions  du  menu  peuple.  Il  avoit 
commandé  à  un  des  plus  renommés  négocians 
d'Ispahan  d'envoyer  sur  la  place  le  premier  jour 
du  marché  deux  cents  sacs  de  blé ,  et  de  ne  le 
vendre  qu'au  même  prix  qu'il  se  vendoit  l'année 
précédente.  Le  marchand  crut  qu'il  vouloit  qu'on 
lui  fit  quelque  présent  :  c'est  pourquoi,  au  jour 
de  marché  ,  pensant  par  là  s'exempter  d'obéir  au 
commandement  qu'il  lui  avoit  fait ,  il  lui  envoya 
deux  cents  tomans,  qui  sont  quelque  mille  pis- 
toles.  Le  généralissime  extrêmement  indigné  le 
fait  venir  devant  lui.  «  Chien  que  tu  es,  lui  dit-il, 
»  est-ce  ainsi  que  tu  veux  acheter  la  famine  de  la 
«  ville  ?  Pour  l'affront  que  tu  mas  fait ,  reçois 
3)  deux  cents  coups  de  bâton  sur  la  plante  des 
3>  pieds.  »  Il  les  lui  fit  donner  à  l'heure  même ,  et 
outre  cela,  le  condamna  à  mille  écus  d'amende 
qu'il  s'appliqua,  envoyant  les  dix  mille  iivresau  roi. 
11  fit  aussi  d'abord  bâtir  un  grand  four  dans  la 
place  Royale ,  et  un  autre  dans  la  place  publique, 


de  Sole  im  A  an.  5 

et  ordonna  aux  crieurs  de  publier  que  c'étoit 
pour  y  jeler  vifs  ceux  qui  vendroient  le  pain  à 
plus  haut  prix  que  la  taxe  ,  ou  qui  cacberoient 
leur  blé.  Ces  fours  brûlèrent  continuellement  du- 
rant un  mois;  mais  on  n'y  jeta  personne,  parce 
que  nul  ne  voulut  se  hasarder  à  éprouver  un  si 
rigoureux  supplice  par  sa  désobéissance. 

En  même  temps  il  alla  visiter  lui-même  tous 
les  greniers  et  les  magasins  de  blé  et  de  farine , 
qui  étoient  à  Ispahan;  et,  ayant  pris  par  écrit  le 
nombre  qu'il  y  en  avoit  chaque  semaine,  il  com- 
mandoit  aux  marchands  d'en  envoyer  une  cer- 
taine quantité  à  proportion  de  ce  que  leurs  ma- 
gasins en  contenoient  ,  et  de  ne  les  vendre  qu'un 
certain  prix  ,  et  de  n'en  délivrer  qu'à  ceux  qui 
porteroient  un  billet  de  sa  main.  Il  fît  le  même 
commandement  pour  l'orge ,  si  bien  que ,  pendant 
presque  toute  l'année,  on  ne  pouvoit  avoir  de 
blé  ni  d'orge  ,  sans  un  billet  marqué  de  son  ca- 
chet. Chaque  boulanger  en  alloit  quérir  un  toutes 
les  semaines  ;  et,  comme  ce  seigneur  savoit  pré- 
cisément ce  que  chacun  d'eux  en  débitoit ,  il  ne 
lui  permettoit  par  le  billet  d'en  acheter  que  ce 
qu'il  lui  en  falloit.  Pour  cela  il  fit  défenses  aussi 
aux  boulangers  de  vendre  du  pain  à  d'autres  qu'à 
ceux  de  leur  quartier,  et  de  leur  en  vendre  da- 
vantage que  ce  qu'il  leur  falloit  pour  leur  subsis- 


6  LE    COURONNEMENT 

tance  ordinaire ,  afin  que  ces  boulangersne  pussent 
pas  dire  que  des  personnes  du  dehors  seroient 
venues  acheter  de  leur  pain  ,  ou  que  celles  de  leur 
quartier  en  auroient  acheté  en  une  semaine  plus 
qu'en  l'autre  ,  et  qu'ainsi  le  débit  n'en  pourroit 
pas  toujours  être  égal.  Pour  le  prix,  il  ordonna 
qu'à  l'avenir  le  batman-cha  (batmen-châli)  de 
pain  (poids  royal  de  Perse,  qui  revient  à  onze 
livres  trois  quarts  du  nôtre)  ne  se  vendroit  qu'un 
abassy  (a'bbâry) ,   qui  sont  dix-huit  sous. 

Par  ce  bon  ordre  il  soulagea  merveilleusement 
îe  peuple  qui  auparavant  payoit  ces  onze  livres 
trois  quarts  de  pain  un  abassy  un  quart,  qui  sont 
vingt-deux  sous  six  deniers  ;  et  cela  fut  cause  qu'il 
y  en  eut  suffisamment.  Ainsi  les  plaintes  et  les 
cris  cessèrent  ;  car  ,  les  boulangers  étant  obligés 
de  fournir  à  ceux  de  leur  quartier  autant  de  pain 
qu'il  leur  en  faudrait ,  personne  ne  s'apercevoit 
de  la  disette ,  sinon  parce  qu'il  payoit  alors  dix- 
huit  deniers  de  ce  qui  ne  lui  coûtoit  qu'un  sou  au 
temps  de  l'abondance;  et,  pour  /aire  que  ce  dé- 
bit se  pût  toujours  maintenir  ,  il  envoyoit  aux 
bourgs,  villes  et  villages  des  environs  jusqu'à  la 
distance  de  huit  à  neuf  journées,  et  obligeoit 
chaque  lieu  d'envoyer  un  certain  nombre  de 
charges  de  blé  ou  de  farine  à  Ispahan,  et  de  l'y 
vendre  le  prix  qu'il  lui  marquoit.  il  en  vint  par 


DE    SOLEIMAAN,  7 

ce  moyen  assez  pour  nourrir  la  ville  pendant  six 
mois.  Lorsque  quelque  quantité  considérable  ar- 
rivoit,  on  la  faisoit  entrer  comme  en  triomphe  ,  le 
peuple  marchant  devant  avec  les  instrumens  de  mu- 
sique, et  les  bêtes  de  charge  qui  le  portoient,  étant 
couvertes  de  housses  et  d'une  infinité  de  grelots 
et  de  sonnettes  qui  faisoient ,  avec  les  cris  de  joie 
de  la  populace  ,  un  bruit  confus  et  assez  plaisant. 
Il  y  eut  quelques  villages  qui  vouloient  faire 
les  mutins,  et  qui  refusoient  d'envoyer  des  blés; 
mais  la  punition  des  habitans  d'Ispahanim-chu 
(Isspahânitchèh ,  ou  Spahânek,  t.  VIII,  p.  190) , 
donna  de  la  crainte  à  tous  les  autres.  Le  généra- 
lissime avoit  dépêché  en  ce  lieu,  qui  est  un  grand 
bourgde  quatre  mille  maisons  à  deux  lieues  d'Is- 
pahan ,  un  de  ses  officiers  avec  un  commandement 
du  roi,  portant  ordre  à  ceux  de  ce  bourg  d'envoyer 
vendre  en  la  ville  capitale  deux  cents  sacs  de  farine 
pour  la  nécessité  présente.  Les  villageois  répon- 
dirent qu'ils  ne  sinformoient  point  de  la  disette 
des  vivres  qui  pouvoit  être  dans  la  ville;  qu'ils 
avoient  payé  les  droits  et  les  impôts  qu'ils  dévoient 
pour  la  récolte  passée,  qu'ils  navoient  que  faire 
de  porter  vendre  leurs  blés  ni  leurs  farines  à  Ispa- 
han  ;  que  ceux  qui  en  voudroient  acheter,  vinssent 
chez  eux,  et  qu  ils  n'entendoient  point  les  vendre 
que  dans  leur  bourg  même.  L'officier  remontra 


8  LE    COURONNEMENT 

aux  principaux  que  la  volonté  de  Sa  Majesté"  éloît 
telle  ;  il  leur  présenta  le  commandement  du  roi 
qu'il  avoit  dans  les  mains  ;  et  comme  ils  lui  par- 
loicnt  avec  trop  peu  de  respect ,  il  mit  l'épée  à  la 
main ,  pensant  les  réduire  à  la  raison.  Ces  paysans 
qui  n'entendoient  point  de  raillerie  ,  se  jettent 
sur  l'officier,  l'accablent  de  coups,  et  déchirent 
le  commandement  du  roi ,  disant  qu'il  étoit  con- 
trefait et  supposé. 

Le  généralissime,  indigné  de  cette  rébellion  ,  en 
fit  le  rapport  au  roi  qui  lui  commanda  d'en  faire 
le  châtiment.  Ce  seigneur  envoya  deux  cents  de 
ses  gardes,  qui  donnèrent  des  coups  de  bâtons 
jusqu'à  l'excès  aux  principaux  de  ces  paysans;  il 
les  condamna  outre  cela  à  une  amende  de  cent 
mille  écus  ,  qui  fut  néanmoins  réduite  au  tiers  : 
mais  ce  fut  après  bien  des  prières  et  des  soumis- 
sions, et  un  présent  pour  le  généralissime  de  dix 
mille  livres  ,  tout  cela  payé  comptant. 

Le  même  seigneur,  dans  ce  temps-là,  trouva 
moyen  de  se  venger  d'un  refus  que  les  Arméniens 
lui  avoient  fait,  et  prit  pour  cela  le  prétexte  de 
celte  commission  que  le  roi  lui  avoit  donnée  de 
fournir  Ispahan  de  blé.  Ces  Arméniens  sont  les 
chrétiens  nés  dans  Ispahan.  On  les  appelle  ainsi 
parce  qu'ils  sont  originaires  d'Arménie,  d'où  le 
grand   Habas  les  transporta   dans  le   cœur  du 


de  Sol ei  m  A  A  n  <y 

royaume  :  à  présent  leur  principale  colonie  est 
dehors  l'enceinte  de  cette  capitale  en  un  lieu 
proche  ,  et  qui  n'est  séparé  de  la  ville  que  par  le 
fleuve  ,  comme  il  a  déjà  été  dit  (*).  Les  Perses 
les  appellent  comme  nous  Armeni  pour  la  même 
raison.  Ils  appellent  aussi  les  deux  Arménies, 
l'une  Armen-la-Grande  ,  et  l'autre  Armen-la- 
Basse.  Haly  Kouli  Kaan ,  au  commencement 
qu'il  arriva  à  la  cour  ,  ayant  besoin  d'argent  pour 
former  son  train  et  avancer  ses  bâtimens,  et  ne 
sachant  où  en  trouver  ,  un  jour  que  quelques-uns 
de  ces  Arméniens  pour  quelques  affaires  étoient 
chez  lui ,  il  leur  demanda  lesquels  de  leurs  gens 
éloient  les  plus  riches.  Ceux-ci  lui  en  nommèrent 
cinq  ou  six,  et  entr'autres  un  Koga  (Khddjah  ) 
Zakara.  Le  généralissime  se  souvint  de  ce  nom  , 
et  deux  jours  après,  un  autre  Arménien  étant 
venu  pour  lui  présenter  quelque  requête  ,  ils'en- 
quît  de  lui  s'il  connoissoit  le  marchand  Zakara: 
celui-ci  lui  répondit  qu'il  le  connoissoit  ;  sur 
quoi  ce  seigneur  lui  commanda  de  l'aller  quérir. 
L'Arménien  ne  pensoit  pas  que  le  généralissime 
lui  parlât  de  ce  riche  Zakara  que  les  premiers  lui 
avoient  nommé  ,  mais  d'un  autre  de  ce  même 
nom,  qui,  avec  ses  deux  frères,  manioit  l'argent 

(*)  Voyez  la  description  d'Ispahàii ,  t.   VIII,   pag.  rjo,  cl  suiv.  ,. 
et  le  mot  Arménien ,  à  la  table  des  matières.   (  L-s.  ) 


10  LE    COURONNEMENT 

du  roi ,  et  qui  a  toujours  des  sommes  notables 
clans  ses  mains  pour  acheter  dans  les  pays  étran- 
gers les  choses  de  prix  qui  peuvent  plaire  à  Sa 
Majesté  ;  il  alla  donc  chercher  ce  dernier.  Le 
généralissime  qui  croyoit  avoir  affaire  au  mar- 
chand Zakara,  le  fait  asseoir  pendant  deux  heures 
de  temps,  et  le  traite  d'une  manière  très-obli- 
geante jusqu'à  le  faire  dîner  avec  lui. 

Après  avoir  dîné,  le  généralissime  dit  :  «Koga 
»  Zakara,  marchand  Zacharie ,  me  pourrois-tu 
»  bien  faire  le  plaisir  de  me  prêter  deux  cents  to- 
»  maris  (qui  sont  quelque  dix  mille  livres),  j'at- 
»  tends  en  peu  de  temps  de  grandes  sommes;  et 
»  alors  je  te  rendrai  ce  que  tu  m'auras  prêté  avec 
»  l'intérêt,  et  dans  les  occasions  tu  verras  que  je 
»  saisreconnoitre  ceux  qui  m'obligent.»  L'Armé- 
nienlui  repartit  :«  Seigneur,  non-seulement  deux 
»  cents  tomans  ,  mais  deux  mille  s'il  vous  les 
»  plaît.  »  Ce  seigneur  fut  très -content  de  cette 
réponse  ;  il  lui  en  témoigna  beaucoup  de  satis- 
faction ,  et  lui  demanda  s'il  ne  pouvoit  pas  lui 
faire  compter  cet  argent  dans  le  jour  même.  L'Ar- 
ménien, adroit  au  possible,  lui  réplique  :«  Ce  sera 
-»  quand  vous  voudrez;  mais  il  faut  qu'auparavant 
»  vous  ayez  la  bonté  de  me  permettre  de  vous 
»  dire  une  parole.  Deux  frères  que  j'ai  ,  et  moi , 

nous  sommes  commis  de  Sa  Majesté ,  l'un  est  aux 


DE    SOLEIMAAN.  ri 

3)  Indes,  et  l'autreen  Europe  :  et  pour  moi,  comme 
3)  vous  voyez  que  je  réside  ici  ,  tout  l'argent  que 
«  nous  manions  est  au  roi  ;  c'est  pourquoi ,  sei- 
j)gneur,  il  faudra  que  le  reçu  que  vous  m'en 
3)  donnerez ,  soit  scellé  du  cachet  du  roi  ,  et  il 
j)  n'y  aura  plus  rien  qui  m'empêche  de  vous  li- 
3)  vrer  telle  somme  que  vous  désirerez.  »  Le  géné- 
ralissime vit  bien  qu'il  étoit  trompé;  car  il  n'y 
avoit  rien  à  faire  avec  l'argent  du  roi  ,  et  rempli 
de  dépit,  renvoya  le  marchand  ,  simaginant  que 
les  Arméniens  le  lui  avoient  nommé  tout  exprès 
pour  éluder  sa  demande  ,  en  la  lui  faisant  faite 
inutilement  au  commis  du  roi ,  duquel  on  n'oseroit 
emprunter  d'argent.  Ce  n'étoit  pourtant  qu'une 
méprise  que  l'équivoque  du  nom  avoit  causée. 
Comme  ces  Arméniens  ne  se  font  appeler  que  pat- 
leurs  noms  propres  qu'ils  ont  reçus  au  baptême, 
et  ne  portent  point  de  surnom  ,  il  y  en  a  quantité 
qui  s'appellent  les  uns  comme  les  autres. 

Le  généralissime  voulut  faire  une  seconde  ten- 
tative ;  et  deux  jours  après ,  il  trouva  l'occasion 
de  réitérer  sa  demande.  lie  heloonter  (Jtèlâunter) 
des  Arméniens,  qui  est  leur  chef  et  seul  gouver- 
neur, et  c'est  pourquoi  on  lui  donne  ce  titre, 
qui  signifie  le  plus  grand ;  celui-ci ,  dis-je  ,  ayant 
fait  quelques  présens  au  roi ,  Sa  Majesté  lui  en- 
voya l'habit  royal;  il  s'en  revêtit,  et, suivi  des  plus 


12/  LE    COURONNEMENT 

considérables  de  sa  nation,  il  vint  rendre  grâces 
au  roi,  et  lui  baiser  les  pieds  ;  il  fut  ensuite  selon 
la  coutume  ,  avec  tous  ceux  qui  l'accompagnoient , 
saluer  les  plus  puissans  de  la  cour,  comme  pour 
les  remercier  d'avoir  contribué  à  lui  faire  donner 
cet  liabit  5  lorsqu'il  arriva  chez,  le  généralissime  , 
il  le  fit  asseoir,  et  tous  ceux  qui  l'accompagnoient  ; 
et  après  les  premiers  complimens,  il  leur  demanda 
à  emprunter  cette  somme  de  deux  cents  tomans, 
les  assurant  qu'il  les  leur  rendroit  au  plus  tôt  avec 
les  intérêts  ,  et  qu'il  les  protégeroit  dans  les  affaires 
qu'ils  auroient  à  la  cour.  Ces  gens -ci  auxquels 
les  grands  de  Perse  font  souvent  de  semblables 
demandes,  mais  qu'ils  leur  refusent  aussi  d'ordi- 
naire fort  librement ,  et  qui  d'ailleurs  connoissoient 
assez  l'humeur  du  personnage  à  qui  un  prêt 
eût  été  un  don  ;  lui  répondirent  qu'ils  s'estime- 
roient  bienheureux  de  lui  pouvoir  rendre  ce  ser- 
vice ,  mais  que  dans  l'état  où  se  trouvoient  main- 
tenant leurs  affaires  ,  il  leur  étoit  impossible  :  que 
tout  leur  argent  étoit  aux  Indes  et  en  Europe 
entre  les  mains  de  leurs  vikils  ou  commis  ,  et  qu'a- 
vant leurs  retours,  ils  n'a  voient  pas  moyen  de  lui 
fournir  celte  somme.  Eh  bien  ,  répliqua  le  général , 
prêtez  m'en  du  moins  la  moitié  ;  de  là  il  se  ré- 
duisit au  tiers  Ces  imprudens,  intéressés  par  une 
avarice  sordide,  lui  refusèrent  encore  celte  moindre 


DE    SOLEIMÂAN.  l3 

somme,  sans  faire  réflexion  sur  le  crédit  qu'avoit 
ce  seigneur,  et  qu'il  leur  pourroit  susciter  quan- 
tité de  mauvaises  affaires.  Le  généralissime  fort 
indigné  les  fit  à  l'heure  sortir  de  devant  lui,  en 
les  appelant  des  chiens,  et  leur  tournant  le  dos 
pour  ne  pas  recevoir  leur  salut  ;  et,  trois  semaines 
après ,  il  envoie  un  commandement  à  leur  chef, 
de  la  part  du  roi  ,  de  faire  venir  en  la  ville  qua- 
rante mille  batman-cha  (batman-chàh)  de  fa- 
rine ,  qui  sont  quelque  cinq  cents  quintaux.  Le 
chef  des  Arméniens  fit  réponse  que  dans  tout  le 
bourg,  il  n'y  en  avoit  pas  tant,  et  que  d'en  faire 
venir  d'ailleurs,  il  n'y  avoit  point  d'apparence  , 
puisqu'avec  les  frais  de  voiture  elle  leur  revien- 
drait à  un  abassis  {abbâcy}  et  un  quart  chaque 
poids  d'onze  livres  trois  quarts  ,  et  que  néanmoins 
le  roi  entendoit  qu'on  ne  vendit  ce  poids  qu'un 
abassis  seulement  :  en  quoi  il  y  auroit  la  cin- 
quième partie  de  perte  pour  eux.  Ce  compte 
éloit  juste,  et  le  généralissime  le  savoit  bien,  et 
qu'ils  perdroient  au  moins  dix  mille  livres  sur  ce 
qu'il  leur  faisoit  demander  de  farines  :  c'est  aussi 
ce  qu'il  prétendoit ,  il  voulut  que  cette  somme 
qu'ils  avoient  refusé  de  lui  prêter  ,  leur  tournât  en 
pure  perte.  Ce  seigneur,  là-dessus  ne  se  conten- 
tant pas  de  leurs  raisons,  leur  envoie  dire  qu'ils 
eussent  à  fournir  ce  nombre  de  farine  ,  qui  leur 


ï4  LE    COURONNEMENT 

avoit  été  ordonné;  que  leur  habitation  étoit  des 
dépendances  d  Ispahan,  et  qu'ils  étoient  obligés, 
aussi-bien  que  les  autres,  de  secourir  la  capitale 
dans  la  nécessité  où  elle  se  trouvoit;  que  c'étoit 
un  ordre  exprès  de  Sa  Majesté.  Les  Arméniens, 
quoi  qu'on  leur  pût  dire,  n'en  voulurent  rien 
faire  :  ils  soutenoient  qu'ils  n'étoient  point  obliges 
à  cette  surcharge  ;  que  ,  par  le  traité  qu'ils  avoient 
fait  avec  le  roi,  ils  étoient  exempts  de  tous  impôts 
et  de  tous  nouveaux  droits  ,  en  payant  à  Sa  Ma- 
jesté, chaque  année  quatre  cents  tomans,  qui  sont 
environ  vingt  mille  livres,  et  que,  quand  même 
il  y  auroit  une  véritable  famine  dans  la  ville  (ce 
qui  n'étoit  pas,  Dieu  merci),  l'on  n auroit  pas 
lieu  de  rien  exiger  d'eux  au-dessus  de  cette  somme. 
Ils  avoient  raison  ;  mais  leur  partie  avoit  la 
force.  Il  étoit  résolu  de  les  pousser  à  bout,  et  ne 
traitoit  pas  moins  que  de  faire  arrêter  prisonniers 
les  principaux  d'entr'eux.  Comme  ils  en  eurent 
reçu  avis,  ils  envoyèrent  toutes  leurs  femmes  au 
nombre  de  plus  de  trois  cents  à  la  porte  du  ha- 
ran  (/i/iarcm*),  ou  du  palais  des  femmes,  pour 
attendre  là  le  roi  et  lui  demander  justice.  Elles 
prirent  le  temps  que  Sa  Majesté  y  étoit ,  et  elles 
se  rangèrent  devant  la  porte  contre  les  murailles. 
11  faut  remarquer  que  c'est  en  ce  lieu  où  ceux 
qui  veulent  demander  justice  ou  obtenir  quelque 


deSoleimaàn.  i5 

grâce,  le  viennent  faire,  et  que  les  gardes  n'ose- 
roient ,  sous  peine  de  la  vie ,  empêcher  personne 
de  s'y  présenter  et  implorer  à  haute  voix  la  jus- 
tice du  prince.  Elles  menèrent  un  si  grand  bruit  , 
qu'on  l'entendit  jusqu'au-dedans  du  palais;  et  Sa 
Majesté  ,  en  ayant  su  la  cause,  leur  envoya  com- 
mandement de  se  retirer ,  et  qu'on  donneroit  ordre 
à  leur  affaire. 

Le  généralissime  ne  laissa  pas  de  presser  ces 
Arméniens  et  de  les  menacer  de  prison  ;  à  quoi 
ils  ne  trouvèrent  point  d'autre  remède  que  de 
renvoyer,  les  jours  suivans,  pour  une  seconde  fois 
leurs  femmes  au  palais  et  au  même  endroit.  Ces 
femmes  commencèrent  à  y  faire  le  même  bruit 
que  les  premiers  jours;  et  entendant  dire  que  Sa 
Majesté  alloit  sortir  par  la  porte  du  palais  qui 
donne  dans  l'allée  Royale,  elles  coururent  en  foule 
de  ce  côté -là  avec  tant  d'emportement,  qu'une 
troupe  d'elles  vint  jusqu'à  toucher  au  cheval  du 
roi.  Les  sophis  et  valets  de  pied  qui  marchent 
devant  et  alentour ,  leur  criant  fyeri,  c'est-à-dire, 
gare,  les  écartèrent  à  peine  ;  car  ces  femmes  en- 
ragées commencèrent  à  leur  jeter  des  pierres,  et 
uned'entr'elleseut  bien  l'audace  de  mettre  la  main 
sur  la  bride  du  cheval  du  roi.  Sa  Majesté ,  déjà 
bien  étonnée  de  ce  tumulte,  le  fut  encore  davan- 
tage de  celte  action.  Pour  sa  jeunesse  et  son  peu 


ï6  LE    COURONNEMENT 

d'expérience,  il  ne  savoit  comment  il  en  devoit 
user  :  il  ne  faîsoit  seulement  que  dire  qu'on  les 
chassât,  qu'elles  s'en  allassent ,  et  qu'il  leur  ren- 
droit  justice.  Avec  tout  cela  il  eut  assez  de  peine 
à  se  débarrasser  de  ces  démoniaques. 

En  même  temps  les  Arméniens  avoient  fait 
présenter  d'un  autre  côté  par  un  eunuque  à  la 
mère  du  roi  une  requête  ,  comme  étant  sous  sa 
protection ,  parce  que  leur  bourg  est  une  des  places 
qui  lui  est  assignée  pour  son  apanage.  Cette  prin- 
cesse la  reçut  et  promit  de  faire  office  pour  eux. 
En  effet ,  dès  que  le  monarque  son  fils  fut  rentré 
chez  elle  ,  elle  le  supplia  de  vouloir  remettre  à  ces 
pauvres  Arméniens  celte  surcharge,  vu  que ,  par 
les  concessions  que  les  rois  prédécesseurs  leur 
avoient  faites,  en  payant  la  somme  arrêtée,  ils 
étoient  exempts  de  tous  les  autres  impôts.  Le  roi 
répondit  à  la  princesse  :  «  Hé  bien,  soit  :  je  la 
»  leur  quitte.  »  A  l'instant  la  princesse  dépêche 
un  eunuque  pour  leur  annoncer  cette  bonne  nou- 
velle ;  mais  l'eunuque  ,  soit  par  négligence  ou  au- 
trement ,  ne  les  trouvant  point ,  ils  n'apprirent  rien 
de  cette  décharge  que  le  roi  leur  avoit  faite. 

Les  principaux  d'entr'eux  au  nombre  de  qua- 
rante à  cinquante ,  dans  cette  ignorance ,  appréhen- 
dèrent que  le  généralissime  ne  les  envoyât  prendre 
prisonniers,  à  cause  de  quoi  ils  sétoient  réfugiés 

sous 


DE    SoLEIMAAtf.  17 

sous  le  grand  portail  do  la  maison  du  roi ,  "dit 
haly-kapi  (a'd/y-qdpy),  c'est-à-dire,  la  porte 
haute ,  qui  est  un  asile  pour  tous  ceux  qui  sont 
poursuivis  en  justice,  et  où  l'on  ne  peut  prendre 
personne  sans  un  ordre  exprès  du  souverain.  Sur 
le  soir ,  comme  Sa  Majesté  fut  retournée  du  palais 
des  femmes  au  lieu  où  elle  donne  ses  audiences, 
on  lui  vint  dire  que  tous  les  Arméniens  s'étoient 
assemblés  sous  la  porte  haute  avec  beaucoup  de 
tumulte,  et  qu'ils  crioient  contre  le  généralissime 
qui  les  vouloit  mettre  prisonniers.  Le  roi  répondit 
à  cet  avis  qu'on  lui  donna  :  «  Que  font-ils  là  ces 
»  Arméniens  ?  .Qu'ils se  retirent,  qu'ilss'en  aillent: 
»  je  leur  ai  pardonné  ,  et  je  leur  ai  quitté  cet 
»  impôt  de  farine,  auquel  Haly-Kouli-Kaan  les 
»  avoit  condamnés  par  mon  ordre.  »  Ce  seigneur 
étoit  là  présent,  qui  ne  dit  pas  la  moindre  parole, 
quoiqu'en  son  cœur  il  enrageât  d'avoir  manqué 
à  son  coup.  Plusieurs  officiers  qui  éloient  là,  cou- 
rurent pour  porter  cette  nouvelle  aux  Arméniens  ; 
mais,  pour  leur  malheur,  au  lieu  de  se  retirer,  ils 
s  imaginèrent  que  c'étoit  un  piège  que  leur  partie 
leur  dressoit  ;  qu'il  vouloit  qu'ils  sortissent  de  cet 
asile ,  pour  les  arrêter  quand  ils  en  seroient  dehors, 
de  sorte  qu'ils  firent  réponse  qu'ils  ne  sortiroient 
point  de  là  ,  s'ils  ne  voyoient  un  commandement, 
confirmé  du  sceau  du  roi ,  qui  le  leur  ordonnât. 
Tome  X.  B 


l8  LE    COURONNEMENT 

Les  mêmes  officiers  vinrent  rapporter  au  roi 
cette  résolution  ;  sur  quoi  le  généralissime  prit  la 
parole:  «  Sire,  lui  dit-il,  n'ai-je  pas  eu  sujet  de 
»  représenter  à  Votre  Majesté  que  les  Arméniens 
3>  n'él  oient  que  des  chiens,  d'un  esprit  rebelle, 
»  et  qui  n'étoient  qu'à  regret  soumis  à  votre  cm- 
»  pire?  Ne  voit-elle  pas  clairement  qu'ils  mé- 
3)  prisent  sa  parole  royale,  à  laquelle  ils  ne  se 
»  veulent  point  fier,  ni  obéir  à  ses  ordres?  Ils 
»  veulent  la  contraindre  de  leur  donner  par  écrit 
3)  ce  que  sa  bouche  sacrée  a  prononcé.  A-t-on 
3)  jamais  ouï  parler  d'une  pareille  insolence  ?  » 
—  «  Tu  as  raison ,  reprit  le  prince  ,  ils  méritent 
3)  ma  disgrâce  et  d'être  punis  ;  qu'on  leur  aille 
3)  tout  à  l'heure  fendre  l'estomac  ,  ce  sont  des 
3)  chiens.  »  Les  officiers  se  mettoient  déjà  en  de- 
voir d'exécuter  le  commandement  du  monarque  ; 
mais  le  généralissime  leur  fit  signe  d'attendre  un 
peu,  et  à  même  temps  il  se  jeta  aux  pieds  du  roi, 
pour  demander  la  grâce  de  ces  malheureux;  car, 
outre  qu'il  n'en  vouloit  point  à  leur  vie,  mais 
seulement  à  leur  bourse  ,  il  jugeoit  qu'une  exécu- 
tion si  cruelle,  et  la  perte  de  ces  gens-là,  qui  sont 
industrieux  et  habiles  négocians ,  ne  pouvoit  être 
que  très-dommageabie  à  l'état;  c'est  pour  quoi 
il  ajouta  :  «  Sire ,  ils  sont  indignes  de  la  colère  de 
»  Votre  Majesté ,  qu'elle  leur  lasse  grâce  ;  ils  se- 


DE    SOLEIMAAN.  ï  9 

»  ront  assez  punis  quand  on  les  obligera  à  payer 
»  quelque  grosse  somme  d'argent.  »  —  «  Ceia  sera 
»  bien,  dit  le  roi;  qu'ils  apportent  pour  amende 
»  le  prix  de  quatre  fois  !a  charge  de  farine  qu'on 
»  leur  avoit  demandée-.  »  C  etoit  quatre  mille  to- 
mans  ou  doux  cent  milje  livres.  Aussitôt,  par  une 
violence  dont  l'onn'avoit  point  encore  vu  d'exem- 
ple en  Perse  ,  on  arracha  ces  Arméniens  de  leur 
asile  qui,  jusqu'alors,  avoit  été  estimé  inviolable  ; 
et  on  les  mit  enlre  les  mains  de  leur  ennemi,  qui 
les  envoya  prisonniers  dans  un  beau  palais,  dont 
autrefois  le  mir-aab  ou  prince  des  eaux  avoit  été 
le  maître  ,  où  ils  eurent  ordre  de  se  tenir  jusqu'à 
l'entier  paiement  de  la  somme  à  laquelle  ils  avoient 
été  condamnes. 

Cette  prison  les  fit  penser  à  eux  :  ils  envoyèrent 
le  même  jour  vers  le  général  le  supplier  de  les 
mettre  en  liberté,  et  qu'ils  lui  donneroient  pour 
reconnoissance  les  deux  cents  tomans  qu'il  leur 
avoit  premièrement  demandés,  et  que  ,  pour  leur 
amende,  ils  assembleroient  tout  le  bourg  de  Julla 
(Dju/fa/i),et  le  feroient  contribuer  h  cette  somme 
imposée,  parce  que  pour  eux  ils  n'avoient  point 
du  tout  d'argent.  «Comment,  répondit  ce  sei- 
»  gneur  ,  les  chiens  qu'ils  sont,  pensent-ils  que 
»  cette  somme  imposée  doive  être  payée  par  d'au- 
«  très  que  par  eux  ?  S'imaginent-ils  que  l'on  souL- 

13  2 


20  LE    COURONNEMENT 

»  frira  qu'eux  qui  sont  riches ,  demeurent  exempts 
»  de  celte  charge,  et  que  les  pauvres  en  soient 
»  accablés?  Ils  parlent  de  faire  contribuer  tout  le 
»  bourg  ;  Sa  Majesté  entend  qu'il  n'y  ait  que  les 
»  riches  qui  paient ,  et  que  les  pauvres  ,  comme 
»  les  artisans  et  ceux  qui  n'ont  point  de  négoce, 
»  en  soient  déchargés.  Les  seuls  marchands  four- 
»  niront  les  deux  cent  mille  livres  d'amende  ;  et 
»  qu'ils  ne  répliquent  plus  et  ne  contestent  pas  da- 
»  vantage, s'ils  ne  veulent  voir  rehausser  cette  som- 
»  me  au  double.  »  Les  Arméniens  toutefois  conti- 
nuoient  toujours  à  dire  qu  ils  n'avoient  point  d'ar- 
gent, et  qu  ils  étoient  dans  une  impuissance  toute 
entière  de  fournir  une  si  grande  somme.  Enfin  , 
il  se  trouva  deux  Indiens  qui,  soit  de  leur  propre 
mouvement ,  soit  que  les  Arméniens  les  en  eussent 
fait  prier,  se  présentèrent  au  généralissime,  et  lui 
dirent  qu'ils  avanceroient  celle  wmme  de  deux 
cent  mille  livres  pour  les  Arméniens ,  s'ils  vou- 
loient  s'obliger  de  leur  en  payer  1  intérêt;  ceux-ci 
s'y  accordèrent,  et  l'affaire  s'accommoda.  Au  bout 
de  quatre  jours ,  ils  sortirent  de  prison  ;  leur  chef 
ou  gouverneur  y  demeura  encore  quelques  se- 
maines jusqu'à  ce  que  toute  la  somme  eut  été  en- 
tièrement fournie,  savoir,  quatre  mille  tomans  pour 
le  roi ,  et  cinq  cents  pour  le  général  d'armée  ,  qui 
sont  quelque  deux  cent  vingt -cinq  mille  livres. 


DE    SOLEIMAAK.  2T 

Voilà  ce  que  valut  à  ces  gens  trop  attachés  à  leurs 
intérêts  d'avoir  refusé  à  ce  vieux  et  rusé  seigneur 
les  mille  écus  qu'il  leur  demandoit. 

Cette  amende  si  considérable  ne  fut  pas  payée 
par  tous  les  Arméniens  ,  mais  seulement  par  ceux 
qu'on  appelle  Giou/fal/Ç*').  Pour  mieux  entendre 
ceci ,  il  faut  savoir  que  ce  bourg  de  Gioulfa,  qui 
est  un  des  faubourgs  d'Ispahan,  est  tout  composé 
de  chrétiens  qui  sont  venus  d'Arménie;  mais  ils 
ne  sont  pas  tous  venus  d'un  même  endroit  :  c'est 
pourquoi  ils  sont  divisés  en  deux  sortes  de  colo- 
nies ou  peuplades.  La  principale  colonie  est  des 
Gioulfali ,  qui  sont  ainsi  nommés,  parce  que  ce 
sont  ceux  qui  demeuroient  à  Gioulfa,  petite  ville 
dans  l'Arménie,  sur  le  fleuve  Araxe,  qui  bâtirent 
ce  bourg ,  lorsqu'ils  furent  transportés  à  Ispahan  , 
et  lui  donnèrent  le  nom  de  leur  première  habi- 
tation. Depuis  et  dans  ces  derniers  temps  les 
autres  Arméniens  ayant  été  contraints  de  se  re- 
tirer de  la  ville  où  ils  demeuroient  auparavant , 
se  vinrent  loger  à  une  des  extrémités  de  ce  bourg , 
et  y  joignirent  de  nouveaux  bâtimens  qui  forment 
quatre  cantons,  l'un  dit  des  Hirsanli  (Irwdnly}  ; 
l'autre  des  NaJcchivanli  (  Nakhdjévânly} ,  parce 
qu'ils  sont  peuplés  des  originaires  de  ces  deux 

(*)  Voy«Z  le  mot  Djiilfah  à  la  lablc  des  madères.    (  L-s.  ) 


22.  LE     COURONNEMENT 

villes  d'Arménie,  Hirvan  et  Nakchuan  (  i  )  ;  les 
deux  autres  sont  surnommés  des  Chams-Abadi et 
des  Cheik  -Sabani ,  à  cause  que  ceux  qui  les 
habitent,  dem^uroient  auparavant  en  deux  fau- 
bourgs d'Ispahan,  nommés  Chams-Abad ,  l'ha- 
bitation du  soleil ,  et  Cheik-Sabana  (2) ,  l'habi- 
tation de  F  ancien  maçon.  Celte  amende  de  deux 
cent  vingt-cinq  mille  livres  a  été  seulement  prise 
sur  les  premiers;  les  autres  que  le  général  n'avoit 
pas  en  si  grande  aversion,  ont  été  quittes  des 
farines,  qu'on  leur  avoit  imposé  de  fournir,  tous 
ensemble  pour  quinze  mille  livres  seulement. 

Les  Guèbres,  qui  sont  les  anciens  Perses  ou  les 
ignicoles  ,  et  qui  habitent  à  la  dernière  extrémité 
«le  ce  bourg,  furent  déchargés  entièrement,  après 
avoir  déclaré  leur  impuissance,  parce  qu'on  sa- 
voit  bien  que  ce  sont  des  gens  misérables  et  ré- 
duits à  une  manifeste  pauvreté. 

Le  général  d'armée  ,  peu  de  temps  après,  lit 
encore  payer  à  Sa  Majesté  une  amende  de  quatre 
cent  mille  livres,  mais  à  la  vérité  avec  bien  plus 
de  sujet  et  de  justice  ,  par  les  Multany  qui  sont 
des  Indiens  banianes  (  0)  ,  appelés  ainsi  de  Mul- 

(  1  )  Voyez  les  mots  Irivân  et  Nahhdjevàn  à  la  tuile  des  nut- 
tieres.    ('L-s.  ) 

(a)  Voyez  sur  le  chems-âiâd  cl  le  ssàhhci  iennà  œiàd,  la  des- 
Criptiou  d'Ispahan,  loin.  VI 11,  p^g-  4**i  83,  etc.    (L-s.) 

(3)  Voyez  le  mut  Banian  a  la  tuile  des  matières.  (L-s,) 


DE    SOLEIMAAN.  20 

tan,  une  des  principales  villes  des  Indes,  et  la 
première  voisine  de  Perse  du  côlé  de  Kand-Dar 
(Qandahâr) ,  parce  que  les  premiers  qui  s'habi- 
tuèrent dans  le  royaume  de  Perse,  vinrent  de 
cette  ville-là.  Deux  de  ces  Indiens  entretenoient 
une  secrète  intelligence  depuis  plusieurs  années 
avec  les  ministres  du  roi  des  Indes ,  et  lui  servoient 
à  Ispahan  comme  d'espions,  pour  lui  mander 
toutes  les  affaires  et  les  intrigues  de  la  cour  et  du 
royaume  ;  ils  ne  manquoient  point  d'écrire  à  toutes 
les  occasions,  et  pour  lors  prenant  celles  de  la  ca- 
ravane qui ,  dans  le  printemps,  va  aux  Indes;  ils 
envoyèrent  des  lettres  par  cette  caravane  ,  qui 
conlenoient,  entr'autres  choses  ,  q\i'Aureng-Zeb 
(c'étoit  le  nom  de  ce  prince)  ne  devait  point  tar- 
der davantage  à  attaquer  la  Perse;  vpiune  con- 
joncture, ta  plus  favorable  qu'on  auroit jamais  pu 
désirer ,  l'y  convioit  ;  que  rien  désormais  ne  le 
pouvait  empêcher  d'entrer  victorieux  jusque  dans 
Ispahan  ,  puisqu'il  n'y  avoit  sur  le  trône  qu'un 
jeune  homme  sans  expérience  et  sans  courage  , 
plongé  dans  les  débauches  du  vin  et  des  femmes  ; 
que  celui  qui  gouvernait  tout  sous  lui ,  étoit  un 
vieux  tyran,  général  d armée ,  mais  qui,  pour  son 
grand  âge ,  n'était  plus  propre  à  la  guerre  ;  cyià 
l'égard  des  autres  ministres ,  outre  que  ce  n'é~ 
toient  pas  des  personnes  de  cœur  ni  de  conseil t 


2j.  LE    COURONNEMENT 

ils  étaient  dégoûtés  du  gouvernement  ;  qnavec 
cela,  il  y  avait  dans  le  pays  une  extrême  disette 
de  toutes  les  choses  nécessaires  à  la  vie .  et  sur- 
tout dans  la  capitale  ;  que  partout  on  crioit  contre 
le  désordre  et  la  mauvaise  administration  ;  qu'// 
courait  des  bruits  que  dr  plusieurs  part.-;  la  Pr  se 
était  attaquée;  qu'enfin  les  Inuiens  ri 'auraient 
jamais  une  plus  belle  occasion  de  faire  des  con- 
quêtes en  ce  royaume-là ,  ni  de  reprendre  Kancl- 
dar.  Dans  ces  lettres  éloient  enfermés  les  portraits 
du  roi  et  des  principaux  ministres  et  olficiers  de 
l'état,  qu'à  force  d'argent  ces  Indiens  avoient  eus 
d'un  peintre,  pour  les  envoyer  à  la  cour  des  Indes, 
et  les  faire  connoitre  au  monarque  décos  pays-là. 
Cette  menée  fut  découverte  par  un  petit  es- 
clave qu'a  voit  le  peintre  :  car,  environ  six  semaines 
après  le  départ  de  la  caravane  ,  son  maître  l'ayant 
battu  avec  excès,  il  entreprit  de  s'en  venger  d'une 
manière  au-dessus  de  son  âge  et  de  sa  condition: 
il  senluit  chez  le  général  d'armée,  et  dit  qu'il 
vouloit  parler  à   lui  en  secret  ;  d'abord  on  ne  le 
voulait  point  admettre,   ni  aller  interrompre  ce 
seigneur  toujours  environné  d'une  foule  incroyable 
de  gens,  et  accablé  d'une  multitude  d'affaires, 
pour  un  sujet  quisembloit  de  si  peu  d'importance; 
néanmoins,   comme    il  continuoit  à   demander 
qu'on  le  fit  parler  à  lui ,  et  qu'il  avoit  un  grand 


DE    SOLEÎMAAN.  2.^ 

secret  à  découvrir  qu'il  ne  pouvoit  dire  à  d'autres, 
les  gardes  en  donnèrent  avis  au  généralissime  qui 
le  fit  venir  en  sa  présence  ;  et,  lui  ayant  demand- 
ée qu'il  lui  vouioit ,  l'esclave  répondit  avec  beau- 
coup de  résolution  que  ce  n'éloit  pas  chose  qui 
se  pût  déclarer  devant  tant  de  monde,  qu'il  lui 
plût  de  faire  retirer  ceux  qui  l'cnvironnoient,  ou 
le  faire  conduire  dans  quelque  lieu  secret  où  il 
pût  s'entretenir  seul  à  seul.  Le  généralissime  sur 
l'heure  n'en  fit  pas  grande  estime;  et  l'on  assure 
qu'il  fui  trois  jours  chez  lui,  sans  que  ce  seigneur 
se  mît  beaucoup  en  peine  de  l'interroger.  L'en- 
clave persistant  toujours  à  dire  qu'il  ne  révéleroit 
jamais  son  secret  qu'à  lui  seul,  enfin  le  général 
d'armée,  ému  de  sa  persévérance,  le  fait  venir 
dans  un  petit  cabinet,  où  celui-ci  lui  déclara  que 
son  maître  avoit  fait  le  portrait  du  roi  et  de  tons 
les  grands  de  la  cour ,  et  qu'i/  les  avoit  vendus 
secrètement  à  des  Indiens ,  pour  les  envoyer  aux 
Indes  ;  que  trois  dervichs  (on  appelle  ainsi  les 
gens  qui  mènent  par  motif  de  religion  une  vie 
pauvre)  étoient  les  porteurs  des  portraits  ;  quVZï 
étoient  venus  chez  son  maître  avec  les  Indiens  ; 
et  que  là  ils  les  avoient  cachés  sous  les  hail- 
lons qui  les  cor/v  raient  ;  qu'/7  y  avait  vu  en- 
core serrer  de  lettres ,  mais  quY/  nen  savait  pas 
le  contenu;  qu'//  l'assuroil  seulement  que  ces 


26  LE    COURONNEMENT 

gens  ctoient partis  avec  la  caravane  de  Kand-dar. 

Le  général  d'armée  ne  savoit  s'il  clevoit  ajouter 
loi  à  la  déposition  de  cet  esclave  ;  il  l'éprouva  , 
tantôt  par  des  menaces  ,  tantôt  par  des  promesses, 
pour  voir  s'il  ne  l'ebranleroit  point  et  ne  le  feroit 
point  varier  ,  parce  qu'il  se  figuroit  que  ce  pour- 
roit  bien  être  une  imposture  que  cet  esclave  eût 
inventée;  mais,  comme  il  le  vit  ferme  et  qu'il 
disoit  toujours  la  môme  chose,  qu'il  l'assuroit 
même  avec  des  sermens  estimés  parmi  eux  les 
plus  terribles  ,  qu'il  offroit  sa  tète,  si  ce  qu'il  avoit 
déclaré  ne  se  trouvoit  pas,  le  général  se  résolut 
de  s'en  éclaircir.  Il  envoie  deux  cavaliers  après  la 
caravane,  et  leur  met  entre  les  mains  un  com- 
mandement du  roi  pour  se  saisir  de  ces  porteurs 
de  lettres  et  de  portraits.  Ces  deux  cavaliers ,  au 
bout  d'un  mois,  atteignirent  la  caravane;  el  ayant 
reconnu  les  dervichs  aux  enseignes  que  l'esclave 
en  avoit  donné ,  les  ramenèrent  prisonniers  à 
Ispahan. 

Lorsqu'ils  furent  présentés  au  général  d'armée  , 
il  leur  confronta  l'esclave,  et  l'interrogea  s'il  con- 
noissoit  ces  pauvres  gens,  el  si  c'éloient  là  ces 
porteurs  de  lettres  et  de  portraits.  11  assura  que 
c'étoient  eux  ,  et  commença  à  les  presser  de  telle 
sorte  qu'il  les  fit  chanceler  en  leurs  réponses.  Là- 
dessus ,  ce  seigneur  l'ail  fouiller  leurs  habits  et 


de   Sole im A  an.  zy 

découdre  tous  leurs  haillons  où  l'on  trouve, 
comme  l'esclave  l'avoit  déclaré,  les  portraits  et 
les  lettres  cousues  en  divers  endroits.  Le  tout 
porté  au  roi  ,  Sa  Majesté  ,  ayant  vu  le  contenu 
des  lettres  tel  que  nous  l'avons  rapporté,  se  mit 
si  fort  en  col-ère  que  de  rage  elle  vouloil  faire  tuer 
une  partie  des  Multani  indiens  ,  et  chasser  l'autre 
de  ses  états  ,  quoiqu'ils  soient  au  nombre  de  plus 
de  vingt  mille.  Le  généralissime  et  le  premier  mi- 
nistre essayèrent  de  l'apaiser,  et  lui  remontrèrent 
qu'il  ne  falloit  punir  que  les  coupables;  cepen- 
dant on  ne  les  découvroit  point  ,  et  les  dervichs  , 
quelques tourmens  qu'on  leur  lit  souffrir ,  et  quel- 
que torture  qu'on  leur  appliquât,  n'en  déclaroient 
rien.  Us  disoient  toujours  qu'/Zy  ne  les  connais- 
saient point  ;  cm  Us  ne  savaient  point  leur  nom  , 
et  quV/.v  n'a voient  jamais  été  clicz  eux  ;  qui/s 
avaient  reçu  ce  au  on  avait  trouvé  dans  leurs 
hardes  chez  le  peintre ,  et  que  les  Indiens  qui  le 
leur  avaient  apporté ,  ne  leur  avaient  jamais  dit 
leur  nom  ni  leur  logis. 

Comme  les  lettres  ne  les  nommoient  point  non 
plus ,  ce  seigneur  ne  savoit  par  où  se  prendre  pour 
en  connoitre  quelque  chose  :  il  avoit  fait  arrêter 
les  principaux  au  nombre  de  plus  de  deux  cents  ; 
mais,  au  bout  de  quinze  jours,  on  les  relâcha, 
à  la  réserve  de  trois  qui  payèrent  pour  les  cou- 


£8  LE    COURONNEMENT 

pablcs,  du  moins,  si  ce  n'étoient  pas  eux  qui  le 
fussent  (car  cela  n'a  jamais  été  bien  avéré ,  et  l'on 
n'en  avoit  que  des  indices  assez  foibles);  à  cause 
de  cette  incertitude  ,  on  se  contenta  de  la  confis- 
cation de  partie  de  leurs  biens  ,  tels  qu'on  Ips  put 
découvrir,  qui  se  trouvèrent  monter  à  de  grandes 
sommes,  desquelles  toutefois  par  pitié  l'on  ne 
prit  que  huit  mille  tomans,  qui  sont  quatre  cent 
mille  livres;  et  le  reste  leur  lut  laissé  sur  ce  qu'ils 
remontroient  que  ce  qui  paroissoit  être  à  eux  , 
appartenoità  des  marchands  qui  demeuroient  aux 
Indes.  Pour  les  trois  porteurs  de  lettres  et  de  por- 
traits, aussi-bien  que  le  peintre,  ils  reçurent  des 
coups  de  bâton  en  grand  nombre  :  et  l'on  ne  les 
relâcha  point  que  quand  les  pieds  leur  furent  de- 
venus aussi  gros  que  la  tête  à  force  de  bastonnades. 
En  ce  temps-là,  Cha-navas-Kaan  {ChâJi- 
nawâz-Khâri),  prince  gouverneur  de  Géorgie, 
envoya  son  fils  à  la  cour  de  Perse,  pour  prier  le 
roi  de  lui  donner  la  charge  de  daroga  (ddrdghah} 
ou  grand-prévôt  d'Ispahan  ,  qui  lui  appartenoit 
suivant  les  conventions  passées  entre  les  rois  de 
Perse  et  les  princes  de  Géorgie.  Sa  Majesté  eut 
assez  de  peine  à  lui  accorder  sa  demande  ,  parce 
que  cette  place  étoit  remplie;  néanmoins  les  mi- 
nistres, reconnoissant  combien  sa  prétention  étoit 
juste  ,  en  parlèrent  au  roi  de  si  bonne  sorte  qu'en- 


DE    SOLEIMAAN.  ^3 

fin  il  l'en  investit,  ordonnant  à  Kelk-Haly-Bek 
{Kclb-A  ly-bcyg}  de  s'en  défaire,  qu'on  récom- 
pensa d'un  autre  emploi  aussi  considérable. 

Pour  entendre  ceci,  il  faut  remarquer  que , 
lorsque  le  grand  Hnbasse  rendit  maître  de  la  Géor- 
gie (ce  qu'il  fit  autant  par  adresse  que  par  force), 
par  les  leurres  dont  il  attrapa  ce  pauvre  Temuraz- 
Kaan  qui  en  fut  le  dernier  roi ,  il  lui  proposa  de 
grands  avantages,  pourvu  qu'il  voulût  se  sou- 
mettre à  son  empire  et  reconnoître  sa  domination; 
et,  enlrautres,  que  la  charge  de  grand -prévôt 
d'Ispahan  appartiendroit  à  l'avenir  à  un  des  en- 
fans  du  prince  de  Géorgie ,  et  que  ce  droit  seroit 
transmis  à  ses  descendans  à  perpétuité.  On  lui  a 
tenu  parole  jusqu'à  maintenant,  et  le  fils  du  prince 
de  Géorgie  exerce  toujours  cette  charge. 

Une  troisième  place  fut  encore  remplie,  à  sa- 
voir, le  gouvernement  de  Chamaki  (*)  ,  qui  em- 
brasse une  partie  de  laMédie  australe  et  une  autre 
de  l'Hyrcanie.  Il  fut  donné  à  Sefer-Kouli-Kaan , 
c'est-à-dire  ,  prince  esclave  des  armées.  Il  étoit 
vacant  par  la  mort  de  Negef-Kouli-Kaan,  un 
des  braves  seigneurs  de  Perse  ,  homme  généreux 
et  hardi,  qui,  par  sa  résolution  et  son  courage, 
s'étoit  élevé  à  cette  haute  fortune,  comme  il  a  été 
dit  ailleurs.  Les  marchands  joailliers  européens 

(*)  Voyez  ma  note  sur  Chàmàkhy  ,   lom.  II  ,  pag.  3io.  (L-s.  ) 


3o  LE    COURONNEMENT 

ont  souvent  senti  les  effets  de  sa  généreuse  libéra- 
lité ;  car  il  ne  secontmtoit  pas  seulement  de  payer 
1rs  pierreries  qu'il  achetait  d'eux,  il  les  régaloit 
d'habits  ,  de  présons  et  de  bonne  chère. 

Pendant  que  les  choses  se  passoient  ainsi  dans 
la  capitale  de  Perse,  levS  frontières  étoient  dans 
les  appréhensions  de  la  guerre  qui  les  menaçoit 
de  toutes  parts  ;  on  ne  voyoit  que  courriers  à 
ïspahan  ,  les  uns  du  côté  de  la  Bactriane  ,  de 
l'Hyrcanie  et  de  la  Médie  ,  qui  venoient  donner 
avis  de  divers  desseins  que  pouvoient  avoir  les 
Cosaques ,  les  Kalmak  Yus-beks  et  les  autres  Tar- 
tares.  Il  en  venoit  aussi  du  côté  de  la  Turquie  et 
de  l'Inde ,  qui  n'apportoient  pas  des  nouvelles 
moins  fâcheuses.  A  la  cour,  on  ne  craignoit  la 
guerre  que  de  ces  deux  côtés,  et  principalement 
de  ce  dernier,  parce  qu'on  savoit  que  les  Turcs 
avaient  assez  d'affaires  en  Candie. 

A  l'égard  du  roi  des  Indes  ,  toutes  les  appa- 
rences Jaisoient  conjecturer  qu'il  cntreprendroit 
la  guerre  contre  la  Perse  ;  car ,  outre  que  de  lui- 
même  il  avoit  l'esprit  hautain  et  plein  d'ambition  , 
qu'il  étoit  paisible  au  dedans  et  n'avoit  rien  à 
craindre  au  dehors,  il  y  devoit  être  porte'* pour 
réparer  les  affronts  que  son  ambassadeur  Terviet- 
Kaan  avoit  reçus  en  Perse.  En  la  vie  d'Habas  II, 
il  a  été  parlé  au  long  de  cet  ambassadeur  qui  vint 


DE     SoLËIM  A  A  N".  3l 

à  Ispahan  ,  l'an  1664  de  noire  compte  .  avec  une 
suite  de  huit  mille  hommes.  On  a  fait, mention 
des  présens qu'il  apporta,  si  riches  que  cela  n'est 
pas  croyable,  tant  à  legard  de  ceux  que  le  roi 
accepta,  que  de  ceux  qu'il  refusa.  On  a  traité 
aussi  du  sujet  de  son  ambassade ,  de  son  séjour 
à  la  cour  de  Perse ,  des  outrages  publics  qu'Habas 
prit  à  tâche  de  lui  faire  pour  affronter  en  sa  per- 
sonne celle  d'Aureng-zeb  son  maître,  et  se  venger 
par  là  du  retardement  dont  il  avoit  usé  à  lui  ren- 
voyer son  ambassadeur.  Enfin,  nous  avons  décrit 
les  présens  dont  le  roi  de  Perse  chargea  l'Indien 
pour  porter  à  son  prince. 

Habas  II  mourut  quelque  quinze  jours  avant 
que  cet  ambassadeur  arrivât  auprès  de  son  roi , 
qui ,  ne  sachant  pas  encore  cette  mort ,  et  ayant 
appris  de  lui-même  les  mauvais  traitemens  qui 
lui  avoient  été  faits  à  la  cour  de  Perse  ,  en  té- 
moigna une  colère  furieuse  :  il  disgracia  d'abord 
Terviet-Kaan ,  lui  reprochant  qu'il  ctoit  un  lâche , 
et  qu'il  devoit  plutôt  mourir  mille  ibis  que  de 
souffrir  de  pareils  affronts.  Il  fit  conduire  en  la 
grande  place  de  Dehly  ,  sa  résidence,  tous  les 
chevaux  de  prix  que  le  Persan  lui  envoyoit  au 
nombre  de  six  vingts ,  et  leur  fit  couper  les  jarrets. 
Ensuite  il  fil  publiquement  brûler  les  riches  étoffes 
d'or  et  de  soie  ,  les  turquoises  et  tous  les  autres 


<>2  LE    COURONNEMENT 

présens  qui  venoicnt  de  la  part  de  ce  monarque; 
et ,  comme  s'il  lui  eût  voulu  déclarer  la  guerre  ,  il 
défendit  à  ses  sujets  tout  commerce  de  terre 
et  de  mer  avec  la  Perse,  et  il  expédia  des  ordres 
très-exprès  dans  tous  Jes  ports  des  Indes,  qu'on 
n'eût  à  laisser  passer  aucun  vaisseau  indien  dans 
ce  royaume-là.  Ces  nouvelles,  qui  vinrent  à  Ispa- 
lian  ,  faisoient  croire  à  la  plupart  que  la  guerre 
étoit  assurée,  et  chacun  s'y  préparait.  Les  plus 
éclairés  néanmoins  n'en  jugèrent  pas  si  définiti- 
vement ;  mais  ils  n'osoient  s'en  expliquer.  Celui 
qui  appuyoit  le  plus  les  nouvelles  de  cette  guerre 
indienne,  et  qui  leur  donnoit  crédit  à  la  cour, 
étoit  Gernchid-Kaan-Koular-Agacie {Djemchyd- 
Khân-  Qoùllar - âghâcy)  ,  général  des  esclaves. 
ÎI  possédoit  les  bonnes  grâces  du  roi,  aussi-bien 
que  l'amitié  du  général  d'armée.  Ce  seigneur,  le 
plus  fourbe  qui  fut  jamais,  avoit ,  pendant  les 
neuf  premiers  mois  de  ce  nouveau  règne,  formé 
tant  de  dangereuses  intrigues  contre  les  plus  grands 
et  contre  les  moindres,  qu'à  la  fin  quelques-unes 
de  ses  pratiques  ayant  été  découvertes,  il  s'étoit 
rendu  insupportable,  et  s'étoit  attiré  une  haine 
universelle  ,  si  bien  qu'il  appréhendoit  justement 
de  ne  pouvoir  résister  à  tant  d'ennemis.  11  est  vrai 
qu'il  avoit  les  bonnes  grâces  du  roi  et  du  général 
d'armée  ;  mais  c'étoit  tout ,  cl  il  n'étoit  pas  assure 

s'il 


D  E    S  0  L  E  I  M  A  A  N.  33 

s'il  pourroit  s'y  conserver  encore  long-temps.  IL 
se  persuada  que  le  meilleur  parti  qu'il  avoit  à 
prendre  en  une  conjoncture  si  fâcheuse,  étoit  de 
se  retirer  le  plus  loin  qu'il  pourroit  de  la  cour, 
avec  un  prétexte  spécieux  et  plein  de  gloire;  et, 
comme  le  gouvernement  de  Kand-daar  lui  pré- 
sentoit  cette  occasion  si  favorable  pour  son  des- 
sein, il  pensa  à  se  le  faire  donner. 

Pour  cela  il  appuya  fortement  les  faux  bruits 
qui  coururent  de  cette  guerre  que  le  roi  des  Indes 
entreprenoit  :  il  donnoit  à  Sa  Majesté  des  avis 
qu'il  disoit  être  très-assurés,  que  l'Indien  venoit 
assiéger  Kand  -  daar  avec  une  puissante  armée  ; 
que  ,  pour  mieux  faire  réussir  ses  desseins  et  at- 
tirer à  son  parti  les  Yuz-beks ,  il  leur  avoit  envoyé 
cinquante  lacres(/#£)  de  roupies,  qui  peuvent  être 
sept  millions  de  livres ,  à  condition  qu'ils  se  décla- 
reroient  contre  la  Perse  ;  qu'Aureng-zeb  même 
étoit  déjà  en  campagne.  Enfin,  il  sut  forger  des 
fables  si  apparentes  et  des  terreurs  si  probables, 
qu'on  ne  pensa  plus  qu'aux  remèdes  qu'on  pour- 
roit apporter  à  des  maux  qu'on  estimoit  si  proches 
et  si  dangereux.  Là-dessus,  il  fait  le  fidèle  sujet 
et  le  passionné  pour  sa  patrie  :  il  assure  qu'il  veut 
être  le  korban  {qorbân')  ,  comme  ils  parlent; 
c'est-à-dire  ,  le  sacrifice  qui  opérera  le  salut  du 
peuple,  et  qu'il  ira  lui-même  à  Kand-daar  exposer 
l'orne  X.  C 


54  LE    COURONNEMENT 

sa  personne  et  soutenir  les  premières  attaques  des 
ennemis.  Il  intéressé  le  général  d'armée  dans  cette 
brigue,  lequel  d'ailleurs  étoit  bien  aise  de  lui  ren- 
dre la  pareille  et  de  se  revancher  du  plaisir  qu'il  en 
avoit  reçu,  de  la  façon  quenousl'avonsmarqué.  Le 
roi,  persuadé  par  cesdeux  seigneurs  qui  étoient  ses 
deux  confidens,  l'un  le  général  de  ses  armées,  et 
l'autre  le  général  de  ses  esclaves,  accorda  à  ce  der- 
nier ce  qu'il  briguoit  avec  tant,  de  chaleur,  et  lui 
donna  la  commission  de  lever  du  monde  pour  Kand 
daar,  avec  espérance  d'en  avoir  le  gouvernement. 
Ce  ne  fut  pas  une  petite  joie  à  ce  faiseur  d'intrigues 
qui  se  crut  parla  à  couvert  de  toutes  les  mauvaises 
affaires  que  son  esprit  inquiet  lui  avoit  attirées. 

Nous  avons  dit  ailleurs  que,  de  tout  temps,  ce 
seigneur  avoit  passé  pour  un  grand  fourbe ,  et  que , 
sousHabasII  {Abbâs},  appuyé  de  la  faveur  du 
prince ,  il  avoit  cent  fois  joué  la  cour  *  qu'il  prenoit 
en  ce  temps-là  de  l'argent  de  tous  ceux  qui  lui  en 
offroient,  leur  promettant  de  leur  faire  donner 
les  charges  et  les  emplois  qu'ils  demandoient,  et 
qu'après  l'avoir  reçu ,  il  ne  se  souvenoit  plus  de 
ses  promesses;  qu'il  prenoit  plaisir  de  s;\ncr  la 
discorde  et  de  mettre  le  feu  partout  ;  qu'il  inven- 
toit  des  calomnies  dangereuses  contre  ses  compé- 
titeurs ,  et  qu'avec  un  front  d'airain ,  il  les  débitait 
au  roi  comme  des  vérités  très-constantes.  Ce  sei- 


DE    SOLEIMAAN.  35 

gneurau  reste  étoit  bien  fait  de  sa  personne,  d'un 
grand  courage  et  d'un  grand  esprit ,  adroit  aux 
armes,  libéral  jusqu'à  la  magnificence;  il  eût  pu 
passer  pour  un  des  excellens  hommes  du  monde  , 
sans  cette  noire  malignité  dont  il  infectoit  toute 
sa  conduite  ;  en  un  mot ,  on  ne  vit  jamais  un  com- 
posé si  mêlé  de  bonnes  et  de  mauvaises  qualités. 

Cetoit  par  les  bonnes  qu'il  gagnoit  le  cœur  de 
ses  maîtres,  comme  c'étoit  par  les  mauvaises  qu'il 
se  rendoit  odieux  et  redoutable  à  ses  égaux;  et, 
comme  il  entra  dans  l'esprit  du  jeune  souverain, 
comme  il  avait  fait  dans  celui  de  son  père,  il 
continua  sous  ce  nouveau  règne  les  mêmes  pra- 
tiques d'auparavant. 

Un  des  premiers  tours  de  fourbe  qu'il  fit ,  tomba 
sur  Mir-za  Ibrahim,  ou  Abraham  Vazier,  ou 
fermier  royal  d'Azour- beyan  (*),  qui  est  la 
Médie ,  un  des  plus  riches  de  la  Perse.  II  tira  de 
lui  cinquante  mille  livres,  et,  avec  cela,  lui  sus- 
cita une  affaire  qui  lui  fit  perdre  la  plupart  de 
ses  grands  biens,  et  qui  le  fit  tomber  dans  une 
disgrâce  dont  jusqu'à  présent  il  ne  s'est  pu  relever, 
et  dont  apparemment  il  ne  se  relèvera  jamais;  voici 
comme  la  chose  se  passa  :  Le  général  des  esclaves, 
dans  le  dessein  de  tirer  cette  somme  de  cinquante 

(*)  Myrzà  ILràhym,  vczyr  de  V Azerbaïdjan.  Voyez  ce  dernier 
Inot  à  la  table  des  matières.    (  L-s.  ) 

C   2. 


56  LE     COURONNEMENT 

mille  livres ,  s'adresse  au  neveu  de  ce  riche  fermier; 
car  ,  pour  lui,  il-étoit  à  Tauris  où  il  exerçoit  sa 
charge.  C'étoit  un  jeune  homme,  fils  de  Mir-za 
Sa(\ek(Myrzâ '  Ssâdec/j ,  ou  seigneur  juste,  aussi 
vazier,  comme  son  frère,  de  la  province  de  Fars 
qui  est  la  Perside  ,  qui  ne  cédoit  point  à  l'autre  en 
richesses.  Ce  jeune  seigneur  avoit  en  cour  la  charge 
fterhaël-tahuil  (  *  ) ,  c'est-à-dire ,  chef  contrôleur 
de  tous  les  bâtimens  du  roi  et  des  maisons  d'is- 
pahan.  Un  jour  le  général  des  esclaves  le  tire  à 
part,  et  lui  tient  ce  langage  :  «  Que  fait  mainte- 
3)  nant  à  Tauris  ton  oncle  Mir-za  Ibrahim  ?  Pour- 
»  quoi  ne  vient-il  pas  à  la  cour  ?  Y  a-t-il  quelqu'un 
j)  plus  propre  que  lui  à  remplir  la  charge  de  pre- 
j>  mier  ministre  ?  Mahammed-Mchdy  qui  l'oc- 
»  cupe  indignement  ,  n  est  qu'un  buffle  et  un 
j)  innocent  mal  propre  au  maniement  des  grandes 
3>  affaires.  Je  sais  de  bonne  part  que  le  roi  veut 
»  donner  sa  charge  à  un  autre  ;  je  ne  connois  per- 
»  sonne  plus  propre  à  exercer  un  emploi  si  im- 
»  portant  que  Mir-za  Ibrahim,  et  je  crois  que, 
»  sans  beaucoup  de  peine ,  je  l'y  ferois  entrer  à 
»  la  faveur  de  quelques  présens  qui  ne  seroient 
»  pas  excessifs.  Si  tu  me  veux  donner  mille  to- 
j>  mans  (qui  sont  cinquante  mille  livres),  je  m'as- 

(*)   Voyez  sur  les  mots  érbàù  tahhoùyl ,  ma  note  ,  tom.  \  II  , 
pag.  33o.   (  L-s.  ) 


DE    SOLEIMAÀN.  Zj 

»  sure  de  le  faire,  an  lieu  de  vazier  d'une  province, 
3)  grand-visir  de  toule  la  Perse,  c'est-à-dire,  pre- 
»  mier  ministre.  » 

Ce  jeune  seigneur  lui  répondit  qu'il  y  songeroit  ; 
et,  dans  le  moment  qu'il  l'eut  quitté,  il  envoie  en 
diligence  un  courrier  à  son  oncle  ,  qui  lui  porte 
la  proposition  du  général  des  esclaves.  Celui-là, 
par  le  même  courrier,  renvoie  ordre  à  son  neveu 
de  donner  à  ce  général  la  somme  qu'il  demandoit  : 
ce  qu'il  exécuta  aussitôt.  Là -dessus,  un  autre 
courrier  arrive  à  Ispahan  de  la  part  de  Mir-za 
Ibrahim.  Ce  personnage  se  persuadoit  que  son 
élévation  au  souverain  ministère  étoit  assurée,  et 
cela  d'autant  plus  qu'en  effet  il  en  étoit  digne;  et, 
pour  s'y  faciliter  l'entrée,  il  demandoit  parce 
courrier  permission  à  Sa  Majesté  de  lui  venir 
baiser  les  pieds;  qu'en  son  absence,  son  fils  exer- 
ceroit  sa  charge  ,  et  qu'ainsi  le  service  de  Sa  Ma- 
jesté n'en  seroit  point  diminué.  Les  ministres  qui 
ne  savoicnt  rien  de  l'intrigue,  ne  crurent  pas  que 
cette  permission  de  venir  baiser  les  pieds  du  roi 
pût  beaucoup  nuire  à  leurs  intérêts ,  ni  qu'elle  dût 
servir  de  base  à  un  dessein  plus  important.  Ainsi 
sa  requête  fut  aisément  octroyée,  et  on  lui  envoya 
un  commandement  pour  pouvoir  venir  et  laisser 
son  fils  en  sa  place. 

Pendant  que  ces  courriers  alloient  et  venoient, 


38  LE    COURONNEMENT 

un  certain  bruit  sourd  arriva  jusqu'aux  oreilles, 
du  jeune  seigneur,  neveu  de  Mir-za  Ibrahim, 
que  le  général  des  esclaves  Gemchid-Kaan  (  Djem- 
chyd-Khàri)è\c\\  sur  son  départ  pour  Kand-daar. 
Il  s'en  informe  plus  exactement  ;  et,  comme  il  eut 
reconnu  que  cela  n'étoit  que  trop  vrai,  il  songea 
aux  mille  tomans  qu'il  avoit  délivrés  à  ce  général 
au  nom  de  son  oncle  ,  qui  s'en  alloient  être  perdus 
s  il  n'y  prenoit  garde.  Il  s'en  alla  donc  rendre 
visite  au  général  des  esclaves;  et,  par  quelques 
termes  de  civilité  ,  il  le  fit  souvenir  de  la  pro- 
messe qu'il  avoit  faite  de  rendre  à  son  oncle  de 
bons  offices  auprès  de  Sa  Majesté,  pour  l'établir 
premier  ministre,  et  de  la  somme  qu'il  lui  avoit 
mise  en  main  en  cette  considération  ;  qu'il  avoit 
appris  que  lui ,  général  des  esclaves,  alloit  quitter 
la  cour  ,  et  qu'ainsi  l'affaire  étoit  désespérée  ;  du 
moins,  si  elle  avoit  à  réussir  ,  ce  ne  pouvoit  plus 
être  par  son  moyen,  qu'ainsi  il  le  supplioit  de  lui 
rendre  les  cinquante  mille  livres  qu'il  avoit  reçues. 
Le  général  des  esclaves  ne  témoigna  point  d'être 
choqué  de  cette  demande  :  il  répondit  que  cela 
•étoit  raisonnable,  et  que  dans  un  certain  temps 
il  lui  restilueroit  cette  somme.  Ce  temps  venu, 
il  le  remit  de  la  même  sorte  plusieurs  fois  de  jour 
à  autre.  Le  neveu  de  Mir-za  Ibrahim  le  pres- 
soit .  et  ne  laissoit  passer  aucune  occasion;  il  lus, 


DE    SOLEIMAAN.  09 

parloit  néanmoins  tout  bas ,  de  peur  de  faire  écla- 
ter un  secret  qui  éloit  capable ,  s'il  eût  été  su,  de 
renverser  la  maison  desononcleetlasienne.  Enfin 
le  général  des  esclaves  se  lassa  de  le  remettre  tant 
de  fois  ;  et ,  comme  il  se  trouva  au  bout  de  ses 
finesses,  et  qu'il  ne  savoit  plus  quels  détours  il 
devoit  prendre  ,  il  se  résolut ,  pour  se  délivrer  des 
poursuites  de  cet  importun  solliciteur,  de  rompre 
avec  lui  sans  marchander  davantage.  Un  soir, 
lorsqu'il  étoit  prêt  de  commencer  sa  prière,  pour 
ensuite  se  rendre  à  la  cour  (car  les  mahométans 
ont  accoutumé  de  faire  leurs  prières  en  public), 
ayant  aperçu  ce  jeune  seigneur  qui  s'avançoit 
pour  l'aborder,  il  se  servit  de  celle  occasion  où 
il  y  avoit  quantité  de  monde  qui  pourroit  en- 
tendre ce  qu'il  diroit ,  et  même  des  personnes  de 
la  première  qualité;  et,  après  un  grand  hélas  , 
il  ajouta  tout  haut,  levant  les  yeux  et  les  bras  au 
ciel  :  «  Bon  Dieu  !  que  ferai-je  à  cet  homme  ;  il 
»  me  poursuit  partout  comme  un  coupable;  il 
»  ne  me  donne  pas  le  temps  de  faire  mon  naa- 
»  maz  ou  prière;  il  ne  me  permet  pas  d'entrer  dans 
»  mon  haram  vers  mes  femmes  ;  je  le  trouve  tou- 
»  jours  à  mes  côtés.  »  Puis,  Se  détournant  vers 
»  lui  :  «  Que  te  puis-je  faire,  mon  ami,  pour 
»  le  contenter  ?  Suis-je  le  roi  de  Perse  pour  créer 
»  ton  oncle  premier  ministre  d'état  ?  Va  trouver 


40  LE    COURONNEMENT 

y>  Sa  Majesté,  je  ne  puis  rien  en  cette  affaire.  » 
Je  laisse  à  penser  quel  coup  de  tonnerre  ce  fut 
à  ce  jeune  seigneur  ;  il  eût  voulu  pour  dix  fois  la 
somme  n'avoir  point  obligé  ce  méchant  homme 
à  parler,  et  il  se  repentoit  en  son  cœur  de  l'avoir 
pressé  de  si  près  ;  mais  c'étoit  trop  tard  :  la  menée 
de  Mir-za  Ibrahim  fut  découverte  par  là  ,  et  toute 
la  cour  qui  le  sut ,  jugea  bien  qu'elle  ne  coûteroit 
pas  peu  à  cet  ambitieux  infortuné,  comme  il 
arriva  en  effet. 

Le  général  des  esclaves ,  par  une  semblable 
adresse,  avoit  déjà  auparavant  excroqué  du  nazir 
ou  surintendant  général  trois  cents  tomans ,  qui 
sont  quinze  cents  pistoles  :  cela  arriva  dans  le 
temps  que  la  cour  retourna  à  Ispahan.  Ce  fourbe 
subtil  s'en  vint  le  trouver  chez  lui  tout  échauffé, 
et  l'ayant  tiré  à  part,  il  lui  dit  :  «  Seigneur,  je 
»  viens  d'assurer  votre  tête  que  les  pratiques  de 
»  vos  ennemis  avoient  mise  en  danger.  Le  roi 
»  s'étoit  laissé  aller  à  leurs  calomnies ,  en  sorte  que 
»  si  je  ne  m'y  fusse  opposé,  il  avoit  résolu  de  ne 
»  vous  point  envoyer  l'habit ,  ni  la  patente  royale. 
»  Le  général  des  mousquetaires  éloit  celui  qui 
m  vous  nuisoit  davantage  ,  je  lui  ai  fait  une  que- 
»  relie  pour  ce  sujet  ;  je  crois  que  vous  ne  man- 
x  querez  pas  de  reconnoitre  ce  bon  office  que  je 
»  vous  ai  rendu.  » 


DE     S  O  LE  I  M  A  AN'.  -\  ( 

Il  en  fit  autant  à  Mir-za  Moumen  ,  c'est-à-dire, 
seigneur  sans  tache  (*)  ,  qui  étoit  nazir  ou  sur- 
intendant des  écuries  du  roi  :  ii  lui  attrapa  deux 
mille  pistoles,  sur  ce  qu'il  lui  fit  accroire  qu'il 
l'avoit  hautement  protégé  contre  de  puissans  accu- 
sateurs qui  le  vouloient  perdre  dans  l'esprit  de  Sa 
Majesté;  qu'au  reste,  il  ne  prétendoit  pas  en  de- 
meurer là  ,  mais  qu'il  vouloit  si  bien  faire  auprès 
du  prince ,  qu'au  lieu  de  surintendant  des  écuries, 
il  deviendroit  surintendant  général  du  domaine, 
en  la  place  de  Maksoud-Bck  (Maqssoùd-beyg)  , 
qui  occupoit  indignement  cette  charge,  et  dont 
la  tête  étoit  prête  de  tomber,  parce  que  ie  roi  ne 
vouloit  plus  voir  un  homme  comme  lui  qui  s'éloit 
opposé  à  son  élévation  sur  le  trône.  Sur  son  dé- 
part, ce  général  des  esclaves  voulut  encore  laisser 
des  marques  de  son  adresse  et  de  ses  malices  :  il 
s'avisa  de  mettre  mal  ensemble ,  jusqu'à  se  vouloir 
perdre  mutuellement, les  deux  premiers  eunuques 
du  roi,  qui  sont  comme  les  petits  souverains  du 
dedans  du  palais,  savoir,  le  mehter  ou  grand- 
chambellan,  et  Aga-Mubarik,  surintendant  de 
la  maison  de  la  princesse  mère.  Il  alla  dire  au 
grand-chambellan,  comme  un  secret  très-impor- 
tant et  que  l'amitié  qu'il  avoit  pour  lui  l'obligeoit 
de  lui  révéler ,  qu' Aga-Mubarik ,  à  toutes  les  occa- 

(*)  ifyrzù  inoiimcn  signifie  seigneur  fidèle.  (L-s. ) 


43  LE     COURONNEMENT 

sions  ,  parloit  très-mal  de  lui  au  roi ,  mais  que  sa 
malice  retomboit  sur  sa  tête ,  parce  qu'il  avoit  en- 
tendu dire  à  Sa  Majesté  qu'elle  ne  pouvoit  plus 
supporter  les  médisances  et  la  malignité  de  cet 
homme,  qu'elle  étoit  résolue  de  le  faire  tuer,  et 
qu'elle  l'auroit  déjà  fait ,  sans  quelque  reste  de 
considération  qu'elle  avoit  pour  le  service  qu'il  lui 
avoit  rendu  ,  lorsqu'il  s'agissoit  de  son  élection.  Il 
alla  à  même  temps  trouver  Aga-Mubarik,  et  lui 
dit  à  peu  près  les  mêmes  choses  contre  le  grand- 
chambellan,  qu'il  avoit  dites  au  grand-chambellan 
contre  Aga-Mubarik  :  si  bien  que  ces  deux  eu- 
nuquesnourrissoientl'un  contre  l'autre  une  secrète 
rage  ,  attendant  néanmoins  cet  effet  de  la  colère 
du  prince  contre  leur  ennemi ,  que  ce  général  des 
esclaves  leur  avoit  fait  espérer;  mais,  comme  le 
temps  se  passoit,  et  qu'ils  ne  voyoient  rien  arriver 
de  ce  qui  leur  avoit  été  promis ,  chacun  commença 
a  douter  delà  vérité  de  ce  rapport  qu'on  lui  avoit 
fait.  Ils  reconnoissoient  assez  le  personnage  qui  en 
étoit  l'auteur,  et  que  c'étoit  un  grand  fabricateur 
de  mensonges  ;  ils  résolurent  donc  de  s'en  éclaircir. 
Le  mchter  ou  grand-chambellan  fut  le  premier 
qui  le  découvrit  ;  et  il  en  prit  l'occasion  un  jour 
qu  Aga-Mubarik  l'avoit  salué  à  la  rencontre  avec 
des  paroles  de  complimens  ordinaires.  Ce  grand- 
chambellan  lui  repartit  froidement  :  «Voilà  une 


DE    Sol  El  M  A  AN.  43 

»  langue  qui  me  donne  le  salut  à  l'oreille  et  la 
})  mort  au  cœur.  »  Et  là-dessus,  le  tirant  à  quar- 
tier :  «  Quels  mauvais  offices,  lui  dit-il ,  vous  ai-je 
a  rendus,  pour  vouloir  procurer  ma  mort  ,  me 
»  rendant  odieux  au  prince  comme  vous  faites 
3)  tous  les  jours?  Ce  qui  me  console,  c'est  que 
:»  vous  ne  serez  pas  si  heureux  dans  votre  entre- 
»  prise  que  vous  pensez.  »  Aga-Mubarik,  voyant 
par  là  la  porte  ouverte  à  l'éclaircissement  qu'il 
désiroit ,  lui  répliqua  :  «  Ce  n'est  pas  à  vous,  mais 
»  c'est  à  moi  à  me  plaindre;  car  n'est-ce  pas  vous 
»  qui  avez  tenu  au  roi  tels  et  tels  discours  sur 
»  mon  sujet ,  qui  étoient  capables  de  me  faire 
»  perdre  la  vie,  si  Sa  Majesté  y  eût  ajouté  foi;  mais, 
»  Dieu  merci  ,  l'on  n'a  pas  voulu  vous  croire  ?  » 
Ces  deux  seigneurs  se  trouvèrent  bien  étonnés 
d'avoir  à  se  faire  tous  deux  le  même  reproche; 
ils  continuèrent  à  confronter  leurs  plaintes:  et  cet 
examen  leur  découvrit  à  la  fin  que  ce  n'étoit  qu'un 
roman,  mais  un  roman  pernicieux  que  le  général 
des  esclaves  avoit  composé  pour  les  mettre  mal 
ensemble ,  et  pour  profiter  de  leur  mésintelligence. 
Cependant ,  comme  ce  noir  artifice  n'avoit  point 
eu  tout  son  effet,  et  qu'il  ne  leur  avoit  pas  fait 
beaucoup  de  mal ,  ilsdissimulèrent  pour  l'heure ,  et 
ne  s'en  plaignirent  point  ;  ils  se  résolurent  d'atten- 
dre quclqu'autre  occasion  de  se  venger,  et  ils  so 


44  ^E    COURONNEMENT 

promet  toient  bien  qu'elle  ne  leur  échapperoït  pas 
quand  elle  se  présentèrent.  Ces  eunuques  sont  fort 
adroits  en  ces  sourdes  pratiques  ,  et  il  n'y  en  a 
point  qui  sachent  si  bien  conduire  une  vengeance 
par  des  chemins  couverts,  et  la  faire  éclater  à  l'im- 
pourvu:  aussi  n'ont-ils  pas  manqué  de  rendre  en 
son  temps  la  pareille  à  ce  méchant  homme,  comme 
il  sera  dit  en  son  lieu;  car  ce  sont  eux,  comme 
on  le  tient ,  qui  ont  le  plus  contribué  à  sa  disgrâce 
et  à  sa  mort. 

Dès  que  le  général  des  esclaves  eut  reçu  sa 
commission  pour  le  gouvernement  de  Kand-daar 
(Qanda/idr),  et  pour  soutenir  la  guerre  contre 
les  Indiens  ,  il  commença  à  lever  des  soldats  à 
Ispahan  ,  auxquels  il  faisoit  faire  tous  les  jours 
l'exercice ,  avec  autant  d'assiduité  que  s'ils  eussent 
eu  l'ennemi  à  leurs  portes.  Après  qu'il  en  eut 
levé  quatre  mille,  tous  braves  gens  et  bienfaits, 
il  déclara  qu'il  n'en  vouloit  point  davantage,  et 
que  cette  recrue  lui  suffisoit  ;  et  il  fit  si  bien,  par 
laide  du  généralissime,  que  le  roi  qu'il  assuroit 
toujours  que  l'armée  du  Mogol  approchoit,  lui 
lit  expédier  la  charge  de  serdaar,  ou  chef  général 
de  Kand-daar  et  de  ses  dépendances,  et  l'établit 
gouverneur  de  la  province  et  de  la  ville  du  même 
nom,  qui  est  cette  fameuse  forteresse,  la  clef  du 
lume  contre  les  Indiens  :  elle  est  assise  sur 


de   Sole  im  a  an.  45 

trois  éminences  qui  se  défendent  l'une  l'autre  ;  les 
Perses  l'estiment  imprenable,  et  ont  accoutumé 
de  dire  en  proverbe  :  Qui  prendra  Vhabi'ation 
de  la  sûreté,  faisant  allusion  au  nom  de  Kand- 
daar ,  qui  signifie  cela  même  (*)  ? 

Avant  que  ce  seigneur  partît,  il  obtint  de  Sa 
Majesté  qu'il  fût  permise  son  frère  Pheréidon-Bek 
(Férydoun-beyg)  de  faire  la  charge  de  général  des 
esclaves  ,  comme  lieutenant,  jusqu'à  ce  que  son 
fils,  auquel  le  prince  en  avoit  accordé  la  survi- 
vance, lût  en  âge  de  l'exercer;  et,  non  content 
de  cela,  il  obtint  encore  un  commandement  du. 
roi ,  par  lequel  Sa  Majesté  lui  permettoit  de  venir 
à  la  cour  quand  il  lui  plairoit,  sans  en  demander 
d'autre  permission.  Gemchid-Kaan,  avec  toutes 
ces  grâces,  partit  fort  content ,  s'imaginant  s'être 
habilement  débarrassé  des  brouilleries  que  sa 
mauvaise  conduite  lui  avoit  suscitées  à  la  cour. 

Quelques  jours  après  que  ce  seigneur  fut  parti, 
on  ne  paila  plus  de  la  guerre,  et  l'on  apprit  au 
contraire  qu'il  n'y  en  auroit  point.  Il  couroit  un 
bruit  qu'Aureng-Zeib  ,  ayant  appris  qu'Habas 
étoit  mort ,  et  que  celui  qui  tenoit  le  sceptre  en 

(*)  Cette  traduction  est  un  peu  hasardée  :  si  l'on  vouloit  essayer 
quelques  recherches  sur  le  nom  de  cette  province  ,  on  pourrait  dira 
que  qand  en  langue  hindoslàne  signifie  pays  ,  canton  ;  et  dchàr 
est  un  mot  pârsy  qui  désigne  un  trou  \  une  lente  de  rocher.  (L-s.  ) 


46  LE    COURONNEMENT 

sa  place  n'étoit  qu'un  jeune  homme ,  dédaignoit 
de  se  mesurer  avec  lui.  L'Indien  sans  doute ,  pour 
mettre  son  honneur  à  couvert ,  avoit  inventé  cette 
rodomontade  qui  eût  été  bonne  du  temps  des 
Rustans  (Roustem)  ,  qui  sont  les  Amadis  de 
Perse,  où  l'on  ne  donnoit  des  combats  que  pour 
la  gloire.  Aujourd'hui  les  monarques  ne  combat- 
tent point  d'homme  à  homme ,  ni  dans  un  duel 
particulier ,  pour  éprouver  à  qui  sera  le  plus 
vaillant  ;  mais  ils  dorment  des  batailles  d'armée  à 
armée,  et  ils  n'ont  pour  but  que  la  conquête  des 
villes  et  des  provinces  :  on  attaque  tout  ce  que 
l'on  croit  pouvoir  emporter. 

Tout  le  monde  savoit  que  ,  plus  de  trois  mois 
après  qu'on  eut  appris  aux  Indes  la  mort  d'Ha- 
bas  II ,  le  roi  de  ce  pays-là  continua  toujours  les 
préparatifs  de  la  guerre ,  pour  aller  assiéger  Kand- 
daar;  et  une  preuve  de  cela  bien  évidente  ,  c'est 
que,  pendant  tout  ce  temps,  le  commerce  fut 
interdit  avec  la  Perse  avec  autant  de  rigueur 
qu'auparavant  :  ce  qui  n'eût  pas  été,  si  le  prince 
indien  eût  abandonné  le  dessein  de  la  guerre,  pour 
le  mépris  qu'il  faisoit  de  ce  nouvel  ennemi,  qu'il 
croyoit  trop  jeune  pour  mériter  d'être  la  matière 
de  ses  triomphes. 

La  vérité  est ,  comme  je  l'ai  ouï  dire  à  des  per- 
sonnes très-intelligentes  ,  qu'Aureng-Zeib  fut  dé- 


DE    SOLEIMAAN.  47 

tourné  de  son  entreprise  par  la  princesse  sa  sœur  , 
qui  lui  représenta  qu'il  ne  devoit  point  mettre  en 
compromis  la  gloire  qu'il  avoit  déjà  acquise  ;  que 
jusqu'ici  il  avoit  régné  avec  beaucoup  de  réputa- 
tion; qu'elle  ne  lui  pouvoit  point  être  ôtée  s'il  se 
tenoit  en  repos  ;  que  la  fortune  ne  lui  pouvoit  plus 
faire  beaucoup  de  bien,  mais  qu'elle  lui  pouvoit 
faire  beaucoup  de  mal  ;  que  la  prise  de  Kan.d- 
daar  n'étoit  pas  une  chose  aisée  ;  que  son  père 
par  deux  fois,  avec  une  puissante  armée ,  n'avoit 
pu  l'emporter  ;  que  la  plupart  de  ceux  de  sa  cour  , 
pour  n'être  composée  que  de  Persans,  ne  le  ser- 
viroient  qu'à  regret ,  et  ne  l'assisleroient  que  mol- 
lement ;  qu'en  un  mot  ,  s'il  ne  sorloit  pas  avec 
honneur  de  cette  guerre,   il  alloit  flétrir  d'une 
lâche  qui  ne  seffaceroit  jamais  ,  la  haute  réputa- 
tion où  il  avoit  vécu  jusqu'alors,  qui  n'avoit  pas 
besoin  de  celte  conquête  pour  s'agrandir  ,  puis- 
quelle  se  soulenoit  assez  par  elle-même.  Le  prince 
se  laissa  persuader,  et  sans  doute  qu'il  fit  sage- 
ment; car  il  n'y  avoit  rien  de  si  vrai  que  ce  que 
cette  princesse  lui  disoit,  qu'il  n'y  avoit  pas  beau- 
coup à  gagner  pour  lui  dans  celte  entreprise ,  mais 
qu'il  y  pourroit  avoir  infiniment  à  perdre. 

Celui  qui  étoit  ci-devant  général  des  esclaves, 
et  qui  étoit  alors  général  d'armée  ,  n'étoit  parti 
de  la  cour  que  depuis  un  mois,  quand  Mirza- 


48  LE    COURONNEMENT 

Ibrahim  arriva  tout  tremblant,  après  s'être  bien 
l'ait  attendre  ;  car  il  avoit  appris  dès  Tauris  le  tour 
que  le  général  des  esclaves  lui  avoit  joué ,  et  comme 
quoi  il  avoit  découvert  tout  le  secret  de  ses  intri- 
gues. Cependant  il  avoit  déjà  reçu  la  permission 
de  venir  à  la  cour  ,  et  cette  permission  étoit  une 
nécessité  d'obéir  ;  réduit  à  cette  extrémité  ,  il  ne 
pressa  plus  son  voyage  avec  tant  de  chaleur  :  il 
n'en  faisoit  les  apprêts  que  très-lentement ,  et  dif- 
féroit  le  plus  qu'il  pouvoit  de  partir,  s'excusant 
tantôt  sur  la  mauvaise  heure  et  sur  la  mauvaise 
disposition  des  planètes,  tantôt  sur  quelque  indis- 
position qui  lui  étoit  survenue.  A  la  fin  ,  pourtant, 
il  fallut  marcher,  mais  il  alloit  à  si  petites  jour- 
nées, qu'il  employa  le  double  du  temps  qu'il  falloit 
à  ce  voyage;  et  peut-être  évitoit-il  de  rencontrer 
sur  la  route  le  général  des  esclaves  qui  s'en  alloit 
à  son  nouveau  gouvernement.  Il  est  aisé  à  juger 
s'il  fut  mal  reçu  à  la  cour,  lorsqu'il  y  fut  arrivé  : 
il  ne  trouva  personne  qui  ne  lui  fît  mauvais  visage, 
si  bien  que,  pour  amollir  le  cœur  des  ministres  et 
des  plus  puissans  ,  il  se  vit  obligé  de  leur  faire 
bonne  part  des  trésors  qu'il  avoit  amassés  ,  et  de 
leur  permettre  de  piller  sur  lui  ce  qu'il  avoit  pillé 
sur  le  peuple. 

Les  ministres,  pour  exécuter  mieux  le  dessein 
qu'ils  avoient  de  s'attirer  de  riches  présens  de  ce 

seigneur, 


DE    SOLEI  MA  AN.  49 

seigneur,  appuyèrent  les  plaintes  qui  venoient  à 
la  cour  confie  lui  ;  car  il  faut  savoir  qu'en  Perse  » 
chaque  particulier,  de  quelque  basse  condition 
qu'il  soit,  est  reçu  à  former  des  plaintes  contre 
les  gouverneurs  ,  les  fermiers  royaux,  et  les  autres 
personnes  semblables  qui  ont  quelque  autorité  sur 
eux;  et ,  lorsque  les  ministres  veulent  perdre  quel- 
que grand  qui  est  dans  les  provinces  ,  leur  ruse 
ordinaire  est  d'appuyer  les  cris  de  ces  misérables; 
et  même,  pour  leur  donner  plus  de  poids,  ils  ont 
soin  de  grossir  leur  nombre  .  et  les  font  venir  en 
foule  au  palais  demander  justice  au  roi.  On  en 
lit  à  peu  près  de  même  à  ce  spigneur-ci  ;  mais  , 
comme  les  principaux  de  la  cour  ne  le  vouloient 
pas  perdre,  parce  que  le  roi  seul  eût  profité  de 
sa  perte ,  et  qu'ils  vouloient  seulement  lui  montrer 
qu'ils  le  pouvoient  faire,  pour  l'exciter  d'autant 
plus  à  leur  faire  de  grands  présens  ,  ils  ne  per- 
mirent pas  que  ces  solliciteurs  le  poussassent  à 
bout,  de  sorte  qu'il  en  apaisa  la  plupart,  resti- 
tuant aux  plus  dangereux  une  portion  de  ce  qu'il 
leur  avoit  volé. 

Sa  plus  forte  partie  et  son  plus  grand  ennemi 
à  la  cour,  étoit  ce  brutal  vieillard  ,  le  généralis- 
sime Hali  Kouli  Kaan  {Aly  Qoù/y  Khân)^  qui 
le  liaïssoit  mortellement,  et  si  ouvertement  qu'il 
n'avoit  pas  voulu  recevoir  sa  visite  ni  son  présent. 

Tome  X.  D 


5o  LE    COURONNEMENT 

La  cause  de  celte  aversion  étoit  que ,  du  vivant 
d'HabasII ,  quelque  douze  ans  avant  sa  mort ,  ce 
général  d'armée  ,  étant  en  son  gouvernement  de 
Tauris,  tomba,  pour  les  raisons  que  j'ai  dites 
ailleurs,  dans  la  disgrâce  du  prince  une  seconde 
fois ,  et  fut  envoyé  prisonnier  à  Casbin  {Qazwyri); 
tous  ses  biens  furent  aussi  confisqués.  Mir-za- 
Sadek  (Myrzd  Ssâdeq}  ,  frère  de  ce  Mir-za- 
Ibrahim  (Myrzâ  Ibrâhym),  qui  tenoit  en  cette 
même  ville  et  dans  toute  la  province  la  place  qu'y 
tient  aujourd'hui  son  frère,  comme  fermier  royal, 
fut  commis  par  Sa  Majesté  à  la  vente  de  ces  biens 
confisqués;  il  s'y  comporta  avec  tant  de  rigueur, 
qu'il  prit  jusqu'aux  tombans  (ten-bân)  ou  cale- 
çons de  ses  femmes ,  et  les  fit  vendre  en  plein  mar- 
ché :  car  ,  comme  ce  seigneur  avoit  beaucoup  de 
femmes ,  et  que  ces  dames  persanes  sont  fort  ma- 
gnifiques en  leurs  habits  ,  il  y  a  des  caleçons  qui 
valent  trente  à  quarante  écus  la  pièce,  de  sorte  que 
la  quantité  pouvoit  faire  une  somme  considérable. 
Cet  affront  piqua  le  généralissime  jusqu'au  vif, 
et  il  en  conçut  une  rage  contre  cette  maison,  qui 
alla  jusqu'à  l'excès.  11  la  déclara  premièrement 
contre  ce  vazier  {vczyr}  même  qui  lui  avoit  fait 
l'affront;  car,  après  qu'il  fut  retourné  en  grâce, 
se  voyant  en  pouvoir  de  tout  oser  ,  il  l'envoya 
quérir,  et ,  sans  le  vouloir  voir  lorsqu'il  lut  arrivé, 


DE    SoLEIMAAN.  5l 

îl  îe  fit  jeter  dans  ses  écuries,  où,  par  une  injure 
très-honteuse  en  ce  pays-là ,  et  qu'on  ne  peut  pas 
exprimer  honnêtement  en  notre  langue  ,  il  l'ex- 
posa à  la  hrutalité  de  six  puissans  palfreniers. 

Mir-za-Ibrahim  savoit  tout  cela,  et  connoissoit 
bien  jusqu'où  cet  esprit  fier  et  cruel  étoit  capable 
-d'aller  ;  il  le  voyoit  d'ailleurs  nouvellement  rétabli , 
si  bien  qu'il  possédoit  la  troisième  charge  de  l'em- 
pire ,  et,  ce  qui  étoit  bien  plus  d'importance, 
qu'il  tenoit  dans  la  faveur  le  premier  rang,  et  que 
le  roi  l'écoutoit  comme  son  gouverneur.  Il  jugea 
bien  qu'entre  ceux  qui  travailleroient  a  s'a  ruine, 
celui-ci  en  avoit  plus  de  volonté  et  plus  de' pou- 
voir; c'est  pourquoi  il  se  résolut  de  le  gagner  à 
quelque  prix  que  ce  fut  ,  ou  ,  s'il  ne  pouvoit  le 
portera  lui  rendre  quelque  bon' office  ,  l'obliger 
du  moins-  à  se  taire,  et  à  laisser  aller  les  choses 
eans  s'y  opposer  :  il  alla  dofac  lui  rendre  visite, 
et  demanda  d'être  reçu  à  lui  faire  la  révérence. 
Le  général  d'armée,  d'abord  (pie  le  vazier  fut  en- 
tré, teignit  de  ne  le  pas  voir  et  d'avoir  mal  à  la 
tête;  il  demanda  un  lit  de  repos  sur  lequel  il  se 
jeta,  et,  après  y  avoir  demeuré  plus  de  deux 
heures,  il  se  retira  au  dedans  de  son  palais,  lais- 
-sant  la  une  fonte  qui  l'attendoit  ,  et,  comme  les 
autres,  Mir-za-lbraliim  qui  fut  contraint,  aussi- 
bien  que  le  reste  ,  de  se  retirer. 

D  2 


52  LE    COURONNEMENT 

Mir-za-Ibrahim,  sans  se  rebuter,  revint  le  len- 
demain :  le  général ,  sans  faire  semblant  qu'on  lui 
eût  demandé  de  sa  part  la  permission  de  le  saluer, 
et  d'être  admis  dans  le  salon  où  il  donnoit  ses  au- 
diences, ne  rendit  point  de  réponse ,  de  sorte  qu'il 
laissa  ce  seigneur  trois  heures  durant  debout  par- 
mi les  officiers  et  les  personnes  du  commun  :  il 
sort  après  cela ,  passe  par  devant  lui  sans  le  re- 
garder, et  monte  à  cheval.  Mir- za- Ibrahim  le 
suit ,  et  ,  se  tenant  proche  de  lui  ,  lui  disoit 
toujours  assez  haut  pour  se  faire  entendre  :  «  Sei- 
j)  gneur,  la  paixsoit  sur  vous.  »  Le  général  d'armée 
fut  un  temps  sans  répondre  rien  ;  mais,  comme 
l'autre  continuoit  toujours  à  lui  donner  le  salut, 
celui-ci ,  lassé  de  ses  civilités  importunes,  se  dé- 
tourne en  le  chargeant  d'injures:  «  Qidi-segh 
»  {djêhoùdy  selî),  chien  exécrable ,  qu'ai-jc  à  faire 
»  avec  toi,  ni  toi  avec  moi  ?  Va-t-en  en  enfer, 
»  et  que  je  ne  te  voie  jamais.  »  Là -dessus  il 
commanda  à  ses  gens  de  le  faire  retirer. 

Le  pauvre  Mir-za-Ibrahim  ,  se  voyant  si  mal- 
traité ,  eut  recours  aux  présens,  le  grand  ressort 
qui  fait  remuer  la  cour  de  Perse.  Il  envoie  dès  le 
lendemain  au  général  deux  mille  tomans,  mais  le 
général  les  refuse;  l'autre  crut  qu'il  falloit  renfor- 
cer la  somme,  il  renvoie  deux  mille  cinq  cents  : 
il  est  encore  refusé  ;  il  augmente  le  présent,  et  va 


DE    SOLEIMAAN.  53 

jusqu'à  trois  mille  :  il  n'eut  pas  non  plus  un  meilleur 
succès  que  les  précédens  ;  quatre  mille  tomans  ne 
purent  encore  rien  sur  ce  fier  esprit.  Il  se  rendit 
à  la  fin  à  cinq  mille  tomans ,  qui  sont  deux  cent 
cinquante  mille  livres;  et,  deux  jours  après,  il 
invita  Mir-za-Ibrahim  à  son  megelès  (medjelèsy 
ou  festin  d'assemblée  publique,  où  néanmoins  il 
ne  lui  fit  aucune  caresse  ,  ni  ne  lui  dit  pas  une 
parole,  sinon  qu'en  entrant  et  en  sortant,  il  lui 
rendit  la  civilité  ordinaire ,  qui  est  de  dire  aux 
invités  kochs-geldy  (hhôch-gueldy)  ,  vous  êtes 
le  bienvenu.  Je  doutois  de  ce  présent  de  deux  cent 
cinquante  mille  livres  lorsque  j'en  entendis  parler 
Ja  première  fois,  et  j'avois  de  la  peine  à  me  per- 
suader que  l'on  voulût  acheter  si  cher  les  bonnes 
grâces  d'un  homme;  mais,  après  m'en  et  reéclairci, 
j'ai  trouvé  qu'il  n'y  avoit  rien  de  plus  véritable. 
J'en  avertis  tout  exprès  le  lecteur,  afin  qu'il  ne 
doute  pas  de  la  fidélité  de  mes  relations,  et  qu'il 
ne  s'imagine  pas  que  je  parle  par  ouï-dire,  mais 
qu'il  juge  que  je  le  fais  après  une  information 
très-exacte  de  toutes  choses. 

L'indisposition  du  roi  s'augmenta  en  ce  temps, 
si  bien  qu'il  ne  pouvoit  plus  aller  à  cheval,  et  qu'il 
ne  sortoit  plus  de  son  palais  avec  ses  femmes  que 
dans  un  hagia  veh  (kdjâi'afi}.  On  nomme  ainsi 
de  petites  loges  de    bois  qu'un  grand  chameau 


54  LE    COURONNEMENT 

porte ,  dans  lesquelles  montent  les  femmes  ordinai- 
rement quand  elles  vont  à  la  promenade.  11  fut  en- 
viron un  moisen  cet  état,  sans  que  pour  cela  il  quit- 
tât ses  divertissemens  ordinaires  avec  ses  fcmi  ms. 
Les  kourrouks  (qourof/q)  ou  prohibitions  conti- 
nuoient  comme  auparavant  aux  enviions  d'ispa- 
lian,  où  ce  prince  faisoit  prendre  toutes  les  belles 
filles  pour  les  envoyer  à  son  haram,com\\w  Tapi  tri- 
lent  les  Perses,  que  nous  pourrions  çhre  par  une 
expression  qui  a  le  son  et  la  signification  presque 
semblable  en  notre  langue,  son  haras  de  femmes. 
Un  jour,  la  mère  du  roi  eut  envie  de  voir  la  forte- 
resse de  la  ville,  où  sont  enfermer-  toutes  les  curio- 
sités et  les  pièces  rares  qui  sont  venues  dans  les  mains 
des  monarques  prédécesseurs  de  celui-ci,  soit  par 
des  présens  qu'on  leur  a  faits,  soit  qu'ils  les  aient 
achetées,  soit  que,  dans  leurs  conquêtes,  ils  les 
aient  prises  sur  les  vaincus,  ou  par  quclqu'autre 
rencontre.  Elle  persuada  à  son  fils  de  la  mener 
là  ;  ainsi  il  fallut  faire  kourrouk  ou  prohibition 
dans  une  partie  de  la  ville  :  ce  qui  n'étoil  jamais 
arrivé,  du  moins  ne  s'en  souvenoit-on  pas. 

En  une  de  ces  promenades  que  le  roi  faisoit 
avec  ses  femmes  ,  il  arriva  un  accident  qui  les 
rendit  encore  plus  insupportables  au  peuple.  8a 
Majesté  étoit  hors  d'Ispahan  sous  des  tentes,  au 
temps  de  la  moisson  que  les  grains  sont  enlaces. 


DE    SoLEIMAAN.  55 

dans  les  champs,  et  prenoit  plaisir  un  soir  à  voir 
des  feux  d'artifice  ;  ce  qui  lui  arrive  souvent.  On 
lui  présenta  des  fusées  volantes  d'un  poids  extraor- 
dinaire ;  car  elles  pesoient  quarante  livres  chacune. 
Il  voulut  qu'on  en  fit  l'essai;  mais  leur  pesanteur 
les  empêcha  de  monter  droit;  et,  ne  s  élevant  pas 
trop  haut,  elles  formèrent,  en  s'éloignant,  une 
sorte  de  demi-cercle  qui  les  porta  loin  dans  les 
campagnes  ,  où  elles  trouvèrent  les  las  de  gerbes, 
et  les  embrasèrent  avec  quelques  maisons  proches.; 
Le  dommage  fut  estimé  à  dIus  de  deux  cent  mille 
livres;  et  ce  qui  augmentoit  la  calamité,  c'est 
qu'en  ce  temps-là  il  y  avoit  déjà  disette  de  blés. 

Je  ne  veux  point  oublier  ici  une  petite  circons- 
tance qui  a  du  rapport  à  ce  que  j'ai  déjà  dit  de 
cette  place,  pleine  de  grands  arbres  et  d'allées  qui 
font  les  avenues  du  palais.  Comme  dans  toules  ces 
promenades,  le  roi  et  sa  troupe  sortoient  et  ren- 
troient  toujours  par  celte  allée  que  l'on  appelle 
Royale,  pour  éviter  de  passer  dans  la  ville  ,  Sa 
Majesté  avoit  fait  accommoder  en  parterres  les 
grandes  allées  du  milieu,  qu'on  avoit  remplies  de 
Heurs  en  des  endroits,  en  d'aulres  d'herbesodoran- 
tes  ;  ce  qui,  joint  avec  les  jcls  d'eau  et  les  rangées 
de  grands  arbres,  faisoit  un  très-agréable  effet. 

Cependant  on  eut  des  nouvelles  assurées  qae 
les  Yusbeks  (Oùzbck)  s'éloient  jelés  sur  la  prq- 


56  LE    COURONNEMENT 

vincc  de  Corason  ÇKkoraçâun),  qui  est  la  Bac- 
triane.  Le  général  de  la  province  envoya  courriers 
sur  courriers  pour  en  donner  avis  au  roi.  et  lui 
demander  ses  ordres,  parce  que  les  ennemis  s'é- 
toient  déjà  avancés  dans  le  pays ,  et  le  remplis- 
soicnt  de  meurtres  et  d'embrasemens,  et  que  si 
l'on  ne  s'opposoit  promptement  à  leurs  ravages, 
la  province  s'en  alloit  être  perdue. 

Ces  Yus-beks  (*)  sont  les  peuples  qui  habitent 
au  septentrion  de  la  Perse,  et  qui  occupent  le 
pays  entre  la  nier  Caspienne  et  les  Indes  ;  ils  ont 
plusieurs  petits  sultaans  ou  princes  souverains  , 
qui  font  chacun  comme  un  état  séparé.  Ils  sont 
appelés  Yus-beks ,  au  moins  si  létymologie  que 
les  Perses  en  donnent  est  véritable  ,  à  cause  de 
celte  diversité  des  princes  souverains ,  par  lesquels 
cesTartares  sont  gouvernés  ;  car,  Yus,  en  la  langue 
tartare  de  même  qu'en  la  turque  qui  en  est  un 
dialecte,  veut  dire  cent,  et  bek  veut  dire  seigneur  : 
ainsi  on  les  appelle  cent  seigneurs ,  pour  exprimer 
le  grand  nombre  qu'ils  en  ont.  Mais  ces  peuples 
rejettent  bien  loin  celte  étymologie  :  ils  assurent 
qu'elle  n'est  point  véritable  ,  et  qu'elle  leur  est  in- 
jurieuse; que  la  véritable  est  Yusi ,  qui  signifie 
lui  pu  l'une  et  l'autre  langue  ,  que  Ton  prononce 

(*;  Plus  correctement   Ouzbeb.  Voyez  ce  mot   à  la  table  des 
matières.   (  L-s.  ) 


IDE     SoLEIMAAN.  57 

yuz  en  ma  igeaat  la  dernière  voyelle  ,  et  bek  sei- 
gneur ;  et  qu'ainsi  ,  quand  on  dit  yuz-bek ,  l'on 
veut  dire  lui  seigneur ,  ou  que  lui  est  seigneur , 
comme  n'y  ayant  que  ce  peuple  sur  la  terre  qui 
soit  véritablement  tel.  Voilà  où  va  l'orgueil  de 
cette  nation  ,  et  la  haute  pensée  qu'elle  a  conçue 
de  son  mérite.  Un  des  principaux  de  la  cour  de 
Perse  ,  en  me  disant  ce  que  je  viens  de  rapporter, 
me  parloit  d'un  certain  roitelet  qui  régnoit  dans 
les  Moluques,  du  temps  du  grand  Habas,  dont  la 
présomption  étoit  à  peu  près  semblable  :  il  s'esti- 
moit  le  seul  légitime  seigneur  de  l'Orient,  et  s'en 
nommoit  le  monarque;  il  disoit  qu'il  ne  savoit 
pas  s'il  y  en  avoit  quelques  autres  dans  l'Occident, 
mais  qu'il  savoit  bien  qu'il  n'y  avoit  que  lui  qui 
fut  le  maître  dans  cette  partie  du  monde  où  il 
habitoit  ;  pour  cela  il  faisoit  appeler  ses  terres  par 
excellence  moulouh  (*)  5  c'est-à-dire  les  royaumes. 
En  effet,  quoique  nous  prononcions  Moluques  à 
notre  mode  ,  en  toute  l'Asie  ils  écrivent  et  pro- 
noncent Moulouh. 

Entre  tous  ces  petits  princes  qui  gouvernent  la 
Tartarie  mineure,  onencomptetroisprincipaux, 
savoir:  celui  de  Bokora(Bohhârâ),  celui  dcBalke 
(Balkli),  et  celui  de  Karechme  ou  Orquenge 

{*)  Moulouh  pluriel  Je  melih ,  roi ,  et  non  dzmu/A,  royaume.  (L-s.) 


58  LE     COURONNEMENT 

(Khàrezm  ou  Ourhendje)  ,  desquels  les  autres 
dépendent  en  quelque  façon.  Du  temps  deSefié  II, 
que  les  Perses,  pour  le  distinguer,  appellent  mazi 
Çmt/zy),  c'est-à-dire  le  passé ,  et  qui  est  l'aïeul 
du  roi  qui  règne  aujourd'hui,  ces  Yus-brks, 
courant  la  campagne  de  Corasson,  qui  est  la  Bac- 
triane  et  la  Margiane  ,  furent  poursuivis  par  les 
Perses  qui  en  firent  une  sanglante  boucherie,  et 
remportèrent  sur  eux  une  victoire  signalée ,  comme 
il  a  été  dit  en  son  lieu  ;  de  dix-huit  mille  qu'ils 
étoient,  ils  en  tuèrent  douze  mille,  et  firent  le 
reste  prisonniers.  Entre  ces  captifs  se  trouva  un 
jeune  prince  qui  étoit  un  des  chefs  de  ces  Tar- 
tares  ,  sorti  du  sang  royal  de  Karechme  ou  Or- 
quenge,  nommé  Abou-el-Kazi (* } ,  c'est-à-dire 
le  père  arbitre.  Ce  prisonnier,  reconnu  pour  ce 
qu'il  étoit,  fut  amené  comme  les  autres  à  lspahan  ; 
mais  il  fut  traité  d'une  manière  bien  différente. 
Sefié  Ier  ne  le  regarda  pas  comme  un  voleur, 
mais  comme  un  prince  prisonnier  de  guerre,  et 
lui  fit  rendre  tous  les  honneurs  et  toutes  les  défé- 
rences qu'on  doit  à  un  grand  d'une  naissance 
royale  :  il  lui  assigna  quinze  cents  tomans  de  re- 
venu,  qui  sont  soixante  et  quinze  mille  livres;  il 
lui  donna  un  palaissuperbement  meublé,  et  nom- 
bre d'officiers  pour  le  servir,  et  un  train  digne 

(*)  Aboiil—Qâzy  signifie  le  père  du  juge  ,    en  arabe  ;  mais  il  iaut 
lirw  ici  Aboùl-CIuizy  ,  nom  propre  arabe.    (  L-s.  ) 


DE    SoLEIMAAN.  5o, 

dé  sa  condition;  il  voulut  même  que  le  vazier  ou 
intendant  du  gouverneur  de  la  ville  d'Ispahan  eût 
un  soin  particulier  de  sa  personne,  et  lit  l'office 
qu'on  appelle  en  ce  pays-là  mchman-daar ,  qui 
est  comme  si  l'on  disoit  l  homme  qui  a  soin  des 
liâtes,  ou  le  maître  de  traitement.  Celui-ci,  par 
l'ordre  de  Sa  Majesté,  lui  rendit  l'espace  de  dix 
ans  tous  les  services  que  les  droits  de  l'hospitalité 
la  plus  tendre  pouvoient  désirer,  et  tels  qu'on  n"en 
pourroit  imaginer  de  plus  ohligeans  dans  nos  pro- 
vinces les  plus  policées.  Ce  prince  aussi,  de  son 
côté,  sut  si  bien  déguiser  sa  férocité  naturelle  et 
sa  barbarie  de  Tartare,  qu'on  l'eût  pris  pour  un 
Persan  ,  tant  il  montroit  de  grâce  et  d'affabilité 
en  toutes  choses.  Sa  Majesté,  ayant  reconnu  tant 
de  belles  qualités,  poussa  si  loin  l'affection  qu'elle 
avoit  pour  lui.  qu'elle  lui  donnoit  place  dans  les 
megeles  (medjeiàs)  ou  assemblées  royales ,  où  elle 
lui  laisoit  tenir  le  même  rang  qu'aux  grands  de 
son  empire,  et  lui  assigna  pour  son  entrelien  des 
pensions  qui  n'étoient  pas  médiocres. 

Pendant  le  temps  de  son  séjour  à  Ispahan ,  où 
il  avoit  la  liberté  de  sortir,  quand  il  lui  plaisoit , 
accompagné  de  son  maître  de  traitement  et  de 
ses  garde.s  qu'on  lui  avoit  donnés  ,  l'on  peut  dire  , 
plus  pour  honorer  sa  personne  que  pour  l'obser- 
ver, parce  qu'on  ne  se  dciioil  plus  de  lui ,  il  avoit 


6o  LE    COURONNEMENT 

toujours  néanmoins  dans  le  cœur  son  pays  naturel , 
ses  parens  et  la  couronne  qui  l'altendoient.  La 
magnificence ,  la  douceur ,  la  beauté  et  les  délices 
de  la  Perse  ne  lui  pouvoient  arracher  ce  violent 
amour  qu'il  ressentoit  pour  les  lieux  de  sa  nais- 
sance; car,  s'il  étoit  vrai  que  cette  terre  qu'il  re- 
grettoit  n'avoit  rien  que  de  stérile  et  que  d'affreux , 
il  étoit  encore  vrai  que  c 'étoit  là  où  il  avoit  pre- 
mièrement vu  le  jour  ,  et  que  c'étoit  là  aussi  qu'il 
devoit  changer  la  condition  d'esclave  qu'il  avoit 
alors  en  celle  de  mailre.  Pressé  de  ce  désir,  il 
écrit  secrètement  au  roi  d'Orquenge  son  père  , 
et  le  supplie  de  travailler  à  sa  liberté.  Celui-ci, 
en  ayant  étudié  les  moyens,  prend  l'occasion  d'en- 
voyer un  ambassadeur  en  Perse  ,  lequel  apporte 
à  ce  jeune  prince  la  réponse  du  roi  son  père  ;  en- 
suite le  prince  et  l'ambassadeur  concertèrent  en- 
semble la  manière  de  son  évasion.  L'ambassadeur 
partit  au  bout  de  six  mois  de  la  cour;  et,  lorsque 
le  prince  jugea  qu'il  étoit  hors  de  dessus  les  terres 
de  Perse,  et  que  le  temps  étoit  venu  de  songer  à 
sa  fuite,  il  la  conduisit  de  cette  sorte  : 

Il  feignit  un  jour  d'être  fort  indisposé,  et  fit 
savoir  son  indisposition  au  roi;  il  ajouta  que  nul 
remède  ne  le  pouvoit  bien  remettre,  qu'il  les  es- 
sayoit  tous  inutilement ,  et  que,  suivant  l'avis  des 
médecins,  il  croyoit  ne  pouvoir  être  guéri  quepar  les 


de  Sole  im  a  an.  Ci 

eaux  chaudes  qui  sont  à  trois  journées  d'Ispahan.  Il 
obtint  aisément  la  permission  d'y  aller;  et  l'inten- 
dant du  gouverneur  d'Ispahan,  que  l'exercice  de 
sa  charge  empêchoit  de  sortir  de  la  ville ,  lui  donna , 
pour  l'accompagner  à  sa  place  ,  un  des  principaux 
domestiques  de  son  maître,  avec  une  escorte  de 
quinze  ou  seize  personnes. 

Dans  le  temps  qui  avoit  été  arrêté,  parurent 
sous  des  arbres  hors  du  village  ,   et  proche  des 
bains  où  le  prince  feignoit  de  chercher  la  santé, 
quelque    vingt  Yus-beks,  gens  de  choix,  fort 
lestes,  bien  montés  et  bien  armés  ,  avec  quelques 
chevaux  de  main.  Le  prince  les  reconnut  ;  et,  sans 
consulter  davantage ,  laissant  là  quelque  petit  nom- 
bre de  Persans  qui  se  trouvoient  alors  avec  lui,  il 
monte  à  cheval ,  et  pique  droit  devant  cette  troupe. 
Il  n'y  eut  que  le  conducteur  persan  qui  le  suivit, 
ne  songeant  à  rien  moins  qu'à  ce  qu'il  voyoit  ar- 
river, ne  sachant  que  juger  de  cette  aventure.  Il 
n'avoit  pas  assez  de  monde,  ni  assez  de  temps  pour 
en  amasser  cependant  il  voyoit  échapper  ce  grand 
dépôt  qui  lui  avoit  été  commis:  tout  ce  qu'il  pou- 
voit  faire  en  cette  rencontre  si  surprenante,  étoit 
de  le  suivre  toujours,  et  d'essayer  de  le  fléchir 
par  les  prières.  «  Monseigneur  mon  prince,  lui 
»  disoit  -  il ,  quelle  est  ma  faute  ,  ma  mauvaise 
»  fortune,   et  quel  crime  ai -je   commis  contre 


C)2  LE    COURONNEMENT 

3)  vous,  que  vous  vouliez  ainsi  laisser  ma  léle  en 
»  compromis,  si  je  retourne  à  Ispalian  sans  votre 
»  personne  ?  Que  me  peut-il  arriver  moins  que  de 
>»  la  perdre  ?  Le  roi  môme  ne  se  contentera  pas 
»  de  ce  supplice ,  mais  sans  doute  que  dans  l'excès 
»  de  son  indignation,  il  me  fera  fendre  l'estomac.» 
Ce  seigneur  yus-bek  répondit  brusquement  à  ce 
conducteur  en  ces  termes  :  «Je  suis  très-obligé 
33  au  roi  de  Perse  ,  mais  je  le  dois  être  davantage 
»  à  ma  patrie  et  à  mes  païens  qui  me  rappellent; 
3>  c'est  mon  père  qui  m'envoie  ces  gens  que  tu 
»  vois,  pour  me  remettre  en  possession  de  ma  terre 
»  natale  ,  et  dans  l'espérance  de  la  couronne  qu'il 
»  me  destine  après  sa  mort  ;  si  tu  veux  venir  avec 
j)  moi ,  je  merevancherai  par  toutes  sortes  de  bons 
»  offices  de  ceux  que  j'ai  reçus  en  Perse  ,  et  je 
»  te  ferai  un  des  grands  de  mon  étal:  sinon  rè- 
»  tourne-t-en  ,à  la  bonne  beure,  et  dis  à  ton  roi 
»  que  je  lui  rends  grâces  de  tous  ses  bienfaits,  et 
»  que  je  serai  toujours  son  gouiorn  {gholâm*)  ou 
3)  esclave',  que  je  m'estimerai  toute  ma  vie  son 
))  obligé  ,  et  qu'avec  le  temps  il  connoitra  la  vérité 
5»  de  cette  promesse.  »  Ayant  acbevé  ces  paroles, 
il  poussa  son  cheval  d'une  si  grande  vitesse ,  que 
ie  conducteur  persan  l'eut  bientôt  perdu  dé  vue; 
car,  s'il  y  a  nation  au  monde  légère  à  la  course 
de  cheval,  ce  sont  ces  Yus-hcks. 


D  E    S  O  L  E  I  M  A  A  tf .  C5 

Quand  on  l'eut  appris  à  Ispahan  ,  on  envoya 
après  en  grande  diligence  quantité  de  cavaliers; 
mais  ce  fut  inutilement.  11  avoit  trop  d'avantage 
sur  eux;  ils  ne  purent  l'atteindre.  Toute  la  cour 
en  demeura  dans  l'étonnement ,  et  surtout  le  roi, 
qui  ne  croyoit  pas  qu'Abou-el-Kasi  (c'éloit  le 
nom  de  ce  prince)  songeât  encore  à  la  Tartarie, 
et  qui  s'étoit  persuadé  qu'il  en  avoit  tout  à  fait 
perdu  le  souvenir,  après  dix  ans  de  séjour  qu'il 
avoit  fait  en  sa  cour.  Comme  ce  prince  lartare 
n'oublia  point  son  pays,  il  n'oublia  pas  non  plus 
les  obligations  qu'il  avoit  à  la  Perse  et  à  son  mo- 
narque ;  car,  durant  sa  vie,  il  favorisa  toujours  ce 
royaume,  particulièrement  lorsqu'il  eut  succédé 
à  la  couronne  de  son  père  :  ce  qui  fut  peu  de 
temps  après.  Tant  qu'il  régna,  non-seulement  il 
eut  soin  de  vivre  en  bonne  intelligence  avec  Se- 
fié  Ier  et  Habas  11  ,  mais  il  tint  tellement  en  ba- 
lance Subhaan-Kouli-Kaan  {Subhhân-  Qoùly- 
Khân)  ,  roi  de  Balke  ,  nom  qui  signifie  le  prince 
esclave  du  Louable ,  par  lequel  ilsenlendenl  Dieu , 
et  le  roi  de  Bokora  (Bo/f/idrd) ,  appelé  Abdul- 
hazizè -  Kaan  (  A'bdoâl- a'zyz -  Khân  )  ,  prince 
serviteur  de  la  Majesté,  sous-entendu  divine,  les 
deux  seuls  qui  se  jetoient  quelquefois  sur  les 
frontières  de  ce  royaume,  qu'ils  ne  purent  rien 
entreprendre  ;  car  ,  lorsque  l'un  ou  l'autre  vouloit 


Q\  LE    COURONNEMENT 

aller  exercer  fies  brigandages  dans  la  Perse ,  celui- 
ci  entrait  dans  leurs  terres,  et  les  contraignent  par 
cemoyenderetournerauplus  vite  chez  eux;  ainsi, 
les  provinces  frontières,  comme  la  Baelriane  ,  la 
Margiane ,  la  Drangiane  et  les  côtes  de  la  mer 
Caspie.  jouissoient  d'une  profonde  paix.  Habas, 
gagné  par  celte  constante  affection,  reconnut  avec 
une  constance  égale  la  gratitude  de  ce  prince,  et 
continua  de  lui  payer  toujours,  en  témoignage  de 
l'estime  qu'il  avoit  pour  lui,  celte  grosse  pension 
qu'il  avoit  en  Perse. 

Mais,  après  qu'Abou-el-Kazi  eut  par  sa  mort 
cédé  la  couronne  à  son  fils  Enouch-Kaan ,  c'est- 
à-dire  ,  seigneur  de  profit  (*),  le  roi  Habas  II , 
qui  navoit  pas  pour  lui  l'estime  qu'il  avoit  eue 
pour  son  père  ,  ne  crut  pas  qu'il  lui  dût  continuer 
celte  pension  qu'il  ne  donnoit  à  celui-là  que  par 
amitié.  Ce  jeune  prince  Enouch-Kaan,  qui  re- 
gardoit  cette  pension  comme  une  sorte  de  tribut 
que  le  monarque  peisan  donnoit  au  roi  de  Ka- 
rechmeou  Orquenge  {Khârezm  ou  Ourkendje}, 
pour  l'empêcher  de  piller  ses  terres,  s'en  voyant 
désormais  frustré,  trouva  que  le  plus  prompt  re- 
mède pour  la  recouvrer,  ou  du  moins  pour  se 
récompenser  de  la  perte  qu'il  en  avoit  faite  ,  étoit 
de  porter  la  guerre  dans  cet  empire  ,  et  d'en  ra- 

(*)  Cette  interprétation  me  paroit  bien  hasardée.  (  L-s.  ) 

vager 


DE    SOLEIMAAK.  65 

II 
vager  les  provinces.  Dans  ce  dessein  ,  il  forme  une 

ligue  contre  la  Perse  avec  les  deux  autres  Kaans 
(Khan)  ;  et ,  pour  la  mieux  cimenter  ,  il  épouse 
la  sœur  du  prince  souverain  de  Balk ,  et  donne 
la  sienne  pour  femme  au  souverain  de  Bokora  : 
ces  trois  beau-frères  résolvent  de  donner  tous  en- 
semble sur  le  royaume  de  Perse. 

Il  restoit  un  scrupule  au  prince  de  Balk  (Balhïï) 
et  de  Bokora  (Bohliârâ') ,  qui  étoit  que  le  feu. 
roi  d'Orquengc  (  Ourhendj'c)  ,  père  de  celui  d'au- 
jourd'hui, étoit  chia  (chfiah  )mahométan  selon, 
le  culte  des  Perses,  et  non  sunni  mahométan  se- 
lon le  culte  que  les  Tartares  suivent ,  aussi-bien 
que  les  Turcs.  Enouch-Kaan  toutefois  faisoit  pro- 
fession ouverte  d'avoir  quitte  la  créance  de  son 
père,  et  repris  celle  de  son  pays  ;  mais  ces  deux 
princes  ne  s'y  fioient  point,  et  appréhendoient 
qu'il  ne  leur  jouât  quelque  mauvais  tour  :  afin 
donc  de  s'assurer  mieux  que  ce  prince  étoit  bon 
sunni ,  qu'il  procédoit   sincèrement ,  et  que  de 
tout  son  cœur  il  se  déclaroit  ennemi  de  la  Perse , 
ils  souhaitèrent  que  lui  seul  premièrement  com- 
mençât cette  guerre , et  qu'il  fondît  avec  sestroupes 
dans  ce  royaume  ;  et  ils  convinrent  que ,  l'année 
d'après,  tous  trois  donneroient  ensemble  et  pous- 
seroient  leurs  conquêtes  plus  avant.  Le  prince 
d'Orquenge  ,  suivant  la  résolution  prise ,  entre 
Tome  X.  E 


66  LE    COURONNEMENT 

dans  la  Perse  ;  mais  il  y  trouva  une  forte  résistance. 
Habas  II  (Abbés)  ,  bien  informé  des  complots 
de  ces  roitelets,  avoit  juré  leur  ruine  ,  et  ne  pré* 
tcndoit  pas  seulement  de  repousser  leurs  insultes, 
mais  il  minutoit  de  porter  ses  armes  victorieuses 
dans  leurs  terres,  de  leur  ravir  le  sceptre  et  la  vie , 
et  de  réunir  la  province  de  Balk  à  sa  couronne. 
C'est  pourquoi,  l'an  i665  selon  notre  compte, 
il  entreprit  le  voyage  de  Mazenderan  ,  et  mar- 
cha contre  eux.  Les  Yus-beks,  voyant  le  roi  de 
Perse  près  d'eux,  et  appréhendant  sa  puissance, 
perdirent  ce  grand  courage  qu'ils  avoient  témoigné 
au  commencement;  ils  trouvèrent  que  le  meilleur 
parti  étoit  de  céder ,  si  bien  que  ,  l'année  sui- 
vante 1666,  ils  envoyèrent  chacun  leurs  ambas- 
sadeurs pour  demander  la  paix:  par  ce  moyen, 
ils  apaisèrent  en  quelque  sorte  la  colère  de  ce 
grand  prince,  et  suspendirent  les  desseins  qu'il 
avoit  formés  contr'eux,  que  la  mort  qui  lui  sur- 
vint quelque  temps  après,  avorta  tout  a  fait. 

Cette  funeste  mort  fit  reprendre  cœur  à  ces 
Tarlares. Le  foible gouvernement  d'un  jeune  piin- 
ce,  que  son  âge  et  son  peu  d  expérience  rendoient 
incapable  de  s'opposer  à  leurs  entreprises,  fut 
une  conjoncture  favorable  dont  ils  ne  manquèrent 
pas  de  profiler  :  ainsi  leprince  d'Orquenge ,  comme 
un  jeune  lion,  dans  l'année   1667  ,  entra  dans 


DE    SOLEIMAAN.  Gj 

Mcrve  ,  Sava  (*)  et  les  pays  d'alentour,  où,  ne 
trouvant  point  de  résistance  ,  il  fit  des  ravages 
étranges  ,  et  emporta  ce  qu'il  trouva  de  plus  pré- 
cieux ,  sans  que  pas  un  gouverneur  persan  osât 
sopposer  à  lui.  Ces  gouverneurs  ne  le  pouvoient 
faire  ,  parce  que  ces  Tartares  passent  comme  des 
oiseaux  de  proie ,   et  s'éloignent  du  Heu  qu'ils 
pillent  avant  même  que  l'on  puisse  soupçonner 
qu'ils  y  soient  entrés  ,  et  parce  même  qu'ils  n'é- 
toient  pas  assez  accompagnés  pour  s'opposer  à 
une  multitude  de  furieux  que  la  rage  d'avoir  été 
méprisés,  avec  l'espérance  de  la  proie,  rendoient 
capables  de  tout  entreprendre  et  de  tout  vaincre. 
La   cour   fut   avertie    de    ces  désordres  ,    et 
prit  résolution  d'y  remédier;  mais  ce  fut  d'une 
manière  si  languissante  *  que  les  plus  avisés  con- 
nurent bien  qu'elle  n'auroit  point  d'effet  :  il  en 
arriva  comme  ils  l'avoient  jugé. 

Le  conseil  de  Perse,  sous  le  nom  du  roi ,  choisit 
deux  seigneurs  qui  étoient  estimés  les  plus  expé- 
rimentés du  royaume,  l'un  nommé  Clichs  Kaan  , 
et  l'autre  Cheyk- Hall- Kaan  (Cheyhh-A'ly- 
Khân}\  ils  étoient  l'un  et  l'autre  pourvus  de  deux 
des  plus  grands  gouvernemens  de  cet  empire  :  le 
premier,  de  la  province  de  Kirmaan  qui  est  celle 

(*)  Lisez  Mcroù  et  Sâvah  ,  et  voyez  le  nom  de  ce>  deux  yilItS 
à  la  taùle  des  matières.   (  L-s.  ) 

E    2 


6S  LE   COURONNEMENT 

de  Caramanie  ;  l'autre,  de  celle  de  Kirmoon-cha 
(Kermdun  c/id/i),  qui  est  la  Chaldée.  Ils  furent 
tirés  de  leurs  gouvernemens ,  qu'on  donna,  le  pre- 
mier au  frère ,  et  le  second  au  fils  de  ces  seigneurs  ; 
et  ils  furent  envoyés  contre  les  Yus-beks  avec  la 
qualité  de  généraux  d'armée  :  ils  amenèrent  avec 
eux  d'Ispahan  quatre  mille  hommes  pour  les  join- 
dre à  l'armée  qui  se  trouvoit  déjà  dans  la  province 
de  Corasson  (  Klwrâçâun  )  ;  et ,  comme  le  bruit  de 
la  guerre  des  Indes  étoit  assoupi,  le  gouverneur  de 
Kand-dar  (  Qandahâr)  eut  ordre  de  fournir  le  se- 
cours que  ces  généraux  croiroienl  être  nécessaire. 
Six  semaines  après  le  départ  de  ces  seigneurs  et  de 
leur  petit  corps  de  quatre  mille  hommes,  on  leur 
envoya  des  sommes  d'argent  considérables  vers  le 
Corasson,  pour  payer  toutes  les  armées  qui  étoient 
de  ce  côté-là  et  de  celui  des  Indes.  Ce  trésor  n'é- 
toit  escorté  que  de  deux  cents  hommes  ,  parce 
qu'il  n'y  avoit  aucune  apparence  de  danger  sur 
la  route  qu'ils  tenoient  ;  et  néanmoins  on  ne  sait 
comment  les  Yus-beks  en  eurent  avis  :  ils  envoyè- 
rent quelques-uns  d'entr'eux  pour  observer  la 
marche  de  cet  argent  ;  et  ils  prirent  si  bien  leur 
temps  ,  que  trois  mille  des  leurs  enlevèrent 
cette  proie,  sans  qu'on  pût  les  joindre,  quelque 
diligence  qu'on  y  apportât. 

Pendant  tous  ces  troubles  décéda  Ali-Kouli- 


de  Sole  im  a  an.  6$ 

Kaan  ,  généralissime  ,  de  qui  nous  avons  déjà 
parlé  plusieurs  fois;  il  ne  fut  que  quatre  jours 
malade  ,  et  mourut  d'une  oppression  de  poitrine, 
sans  qu'il  y  eût  moyen  de  le  secourir.  Dans  les 
premières  parties  de  cette  histoire  que  j'espère  de 
donner  quelque  jour  au  public,  nous  avons  dé- 
claré sa  naissance,  sa  fortune  et  ses  diverses  dis- 
grâces; car  c'étoit  une  chose  merveilleuse  que, 
quelque  faute  qu'il  eût  faite,  et  il  en  faisoit  en 
grand  nombre ,  Habas  II  lui  pardonnoit  toujours. 
Il  ne  voulut  pas  le  réduire  à  la  dernière  misère , 
et  encore  moins  le  faire  mourir  ,  à  cause  de  la 
bonne  nouvelle  qu'il  lui  avoit  apportée  ;  car  c'é- 
toit ce  seigneur  que  Seiie  Ier,  père  d'Habas>se 
sentant  pressé  de  maladie,  envoya  vers  lui  pour 
le  tirer  du  palais  des  femmes,  et  le  conduire  au»- 
près  de  sa  personne,  dans  le  dessein  qu'il  avoit 
de  le  présenter  à  l'état ,  et  d'en  faire  son  succes- 
seur. Nul  homme  n'eut  jamais  guère  de  plus  di~ 
verses  aventures  en  cinquante  années  de  cour  et 
dans  soixante  et  dix  de  vie  :  il  a  éprouvé  l'une  et 
l'autre  fortune  d'une  manière  assez  bizarre» 

Quand  la  mort  le  prit,  il  éloit  relevé  au  plus 
haut  point  où  la  bonne  fortune  l'eût  jamais  porlé  : 
il  possédoit  pleinement  l'affection  et  les  faveurs  de 
son  maître  qui  ne  lui  refusoit  rien.  Sa  Majesté  ne 
se  lassoit  point  de  répandre  ses  libéralités  sur  lui, 


70  LE    COURONNEMENT 

et,  six  semaines  même  avant  sa  mort,  il  lui  fit 
présent  d'une  épée  ,  d'un  poignard  et  de  trois  ai- 
grettes :  le  tout  estimé  cinquante  mille  écus.  Ces 
marques  extérieures  n'étoient  rien  au  prix  du 
pouvoir  qu'il  avoit  acquis  sur  l'esprit  du  prince  , 
qui  ne  faisoit  presque  rien  d'important  qu'il  n'en 
eût  pris  son  avis,  si  bien  que  l'on  pouvoit  dire 
que  ce  général  étoit  le  vrai  monarque  des  Perses , 
tandis  que  celui  qui  en  portoit  le  nom  n'en  avoit 
que  la  figure  :  aussi  vivoit-il  en  monarque,  et  il 
n'avoit  rien  autour  de  lui  qui  ressentît  une  for- 
tune privée.  Il  entretenoit  quinze  cents  hommes 
auprès  de  sa  personne  ,  sans  les  officiers  et  les 
eunuques  qui  montoient  jusqu'au  nombre  de  trois 
cents.  Il  tiroit  de  son  gouvernement  de  Tauris  et 
des  pensions  qui  lui  éloient  dues  à  cause  de  sa 
charge  de  généralissime,  trente  mille  tomans  ,. 
qui  font  quinze  cent  mille  livres  ,  qui  tournoient 
à  son  profit  particulier,  sans  les  autres  sommes 
immenses  qui  étoient  destinées  pour  l'entretien 
de  la  milice  et  les  autres  dépenses  auxquelles  cette 
dignité  l'obligeoif.  De  ces  quinze  cent  mille  livres- 
là  ,  il  en  destinoit  la  moitié  pour  ces  quinze  cents 
hommes  qu'il  vouloit  toujours  tenir  bien  équipés  : 
le  reste  servoit  à  l'entretien  de  sa  maison. 

Il  avoit  établi  dans  son  palais,  pour  son  usage, 
des  kaar-kaané  (kâr-khâunéh')  ,  c'est-à-dire, 


DE    SOLEIMAAN.  71 

des  maisons  d'ouvrages ,  pour  toutes  sortes  de 
manufactures;  là  il  avoit  assemblé  des  ouvriers  de 
plusieurs  métiers,  orfèvres,  tailleurs,  armuriers  , 
selliers,  fourbisseurs  ,  et  autres  semblables,  et, 
outre  cela  ,  des  maîtres  d'exercices  pour  les  che- 
vaux et  pour  les  armes.  Enfin,  son  palais  avoit 
une  apparence  toute  royale  :  aussi  savoit-il  si  fort 
dépenser,  que,  nonobstant  son  grand  revenu,  il 
demeuroit  toujours  pauvre  et  toujours  endetté. 
Outre  que  de  son  humeur  qui  le  portoit  assez  à 
la  profusion,  comme  il  n'avoit  ni  femmes  ni  en- 
fans  dont  il  fut  obligé  de  faire  la  fortune  ,  il  se 
laissoit  aller  à  touteslcs  occasions  qui  demancloient 
de  la  dépense  et  de  l'éclat.  Le  rang  qu'il  a  tenu 
dans  la  Perse ,  la  bizarrerie ,  aussi-bien  de  sa  fortune 
que  de  sa  conduite,  mérite  bien  que  l'on  fasse  son 
portrait ,  pour  donner  plus  de  plaisir  au  lecteur. 
11  étoit  de  moyenne  taille,  mais  qui  approchoit 
plus  de  la  haute  que  de  la  petite;  il  avoit  le  visage 
terrible,  mais  qui,  parmi  toute  celle  terreur, 
n'avoit  rien  de  laid;  il  portoit  les  moustaches  fort 
épaisses  et  longues  des  trois  quarts  d'un  pied  ;  à 
làge  où  il  se  trouvoit  de  soixante  et  dix  années  , 
il.  ne  s'étoit  jamais  servi  de  lunettes;  les  autres 
sens,  à  proportion  de  ses  yeux,  n'avoient  rien 
perdu  de  leur  première  vigueur,  du  moins  il  ne  le 
paroissoit  pas;  il  faisoit  toutes  sortes  d'exercices, 


?3  LE    COURONNEMENT 

aussi-bien  que  les  jeunes  gens;  et  il  ne  cédoit  à 
personne ,  de  quelque  âge  qu'il  fût ,  à  manier  l'arc 
et  l'épée ,  et  les  autres  armes  :  aussi  avoit-il  tou- 
jours été  estimé  un  brave  soldat,  mais  les  plus 
inlelligens  ne  le  croyoient  pas  un  grand  capitaine  ; 
ils  lcaiimoient  moins  propre  pour  le  conseil  que 
pour  l'exécution.  Son  esprit  étoit  mêlé  de  qualités 
qui  se  rencontrent  rarement  ensemble  :  d'un  côté 
il  étoit  fier  et  colère,  et  de  l'autre  il  étoit  fin  et 
dissimulé  ;  il  savoit  attendre  le  point  le  plus  pro- 
pre à  faire  éclater  sa  vengeance,  et  prendre  ses 
mesures  pour  ruiner  ses  compétiteurs;  il  ne  vou- 
loit  point  être  contredit,  et  c'étoit  le  malheur  et 
la  plus  grande  peine  de  ses  domestiques;  quand 
il  demandoit  quelque  chose  ,  c'étoit  un  crime  de 
dire  qu'elle  ne  se  rencontroit  pas  :  il  falloit,  sans 
rien  dire,  forcer  les  saisons  et  la  fortune  pour  le 
contenter,  autrement  on  devoit  se   résoudre  à 
crever  sous  les  bastonnades.  Hors  de  cela,  il  pa- 
roissoit  assez  affable,  particulièrement  aux  étran- 
gers; il  étoit  accessible  pour  eux,  et  il  leur  ac- 
cordoitvolontierslesgràcesqu'ilslaidemandoient; 
il  ne  savoit  ni  lire  ni  écrire  en  d'autre  langue  que 
celle  qui  lui  étoit  naturelle  ,  qui  étoit  la  géor- 
gienne,  car  il  étoit  esclave  venu  de  Géorgie;  il 
avoit  près  de  soi  des  gens  de  lettres  de  ce  pays- 
là,  avec  lesquels  il  lisoit  et  écrivoit  toujours  en 


DE    SOLEIM  A  AN.  7\> 

cette  langue  ;  il  aimoit  la  science  sans  la  connoîlre  ; 
il  étoit  fort  adonné  aux  prédictions  et  aux  arts 
qui  promettent  la  connoissance  de  l'avenir  ;  et, 
par  une  extrême  foiblesse  ,  il  déféroit  plus  à  un 
pronostic  qu'à  un  juste  raisonnement. 

Il  fut  mis  en  dépôt,  le  jour  même  qu'il  mourut, 
en  une  mosquée  prochaine ,  d"où  ,  quelques  jours 
après,  on  le  transporta  à  Metched  (Mechehed) 
pour  le  mettre  là  en  terre  sous  la  protection  de  co 
grand  saint  mahométan  ,  qui  autrefois  y  avoir, 
fait  sa  demeure  et  y  avoit  élu  sa  sépulture.  C'est 
une  chose  que  nous  pourrions  nommer  étrange, 
si  nous  n'en  avions  pas  ici  l'épreuve,  puisque  ces 
changemens  subits  arrivent  aussi-bien  parmi  nous 
que  parmi  eux.  Aussitôt  que  ce  corps  mort  fut  tiré 
de  son  palais  ,  et  il  y  avoit  à  peine  six  heures  qu'il 
avoit  rendu  l'esprit,  cette  maison  qui,  le  jour 
d'auparavant,  à  peine  pouvoit  contenir  la  foule, 
se  trouva  toute  déserte;  et,  dans  cette  triste  soli- 
tude ,  l'on  n'eût  pas  rencontré  quelqu'un  de  cette 
famille  nombreuse  qui  lenvironnoit  pendant  sa 
vie,  pour  dire  ce  qu'étoit  devenu  leur  maître. 

Cette  mort  fit  un  grand  changement  à  la  cour, 
et  personne  n'en  fut  fâché  que  le  roi  qui  avoit 
quelque  inclination  pour  lui.  Il  y  en  eut  une  infi- 
nité à  qui  elle  donna  de  la  joie, et  principalement 
à  ceux  qui  avoicnl  déjà  quelque  part  en  la  faveur 


74  Ï-E    COURONNEMENT 

et  que  celui-ci  reculoit,  parce  qu'ils  s'imaginoient 
qu'il  leur  laissoit  une  place  à  occuper  plus  avan- 
tageuse. Les  grands  de  la  cour  commencèrent  à 
prendre  denouvellesmesures;  et ,  dans  les  illusions 
dont  les  ambiticuxse  flattent,  chacun  d'eux  conçut 
ôes  espérances  plus  hardies. 

Cette  mort  qui  donna  quelque  tristesse  au  roi, 
fut  suivie  d'une  nouvellequi  ne  lui  en  donna  pas 
moins  :  c'étoit  que  les  Kalmak,  peuples  féroces 
et  indomptables,  avoient  déclaré  la  guerre  à  la 
Perse;  sur  quoi  les  gouverneurs  de  la  province 
d'Ester-abaat  (  Ester-  âbâ d) ,  qui  est  l'Hyrcanie 
orientale ,  prioient  Sa  Majesté  de  leur  envoyer 
promptement  le  secours  nécessaire.  L'ordre  des 
choses  demande  que  nous  disions  quels  sont  ces 
peuples  et  le  sujet  de  cette  guerre. 

Les  Kalmak  ont  pris  leur  nom  de  Kalmak, 
ville  principale  du  pays  qu'ils  habitent ,  sur  les 
confins  de  la  grande  Tarlarie,  vers  la  mer  Cas- 
pienne ,  du  côté  de  l'orient,  et,  au  regard  de  la 
Perse,  du  côté  du  septentrion  oriental  ;  on  les  ap- 
pelle quelquefois  Xusbeks-KalmaM ,  mais  pour 
l'ordinaire  on  les  nomme  simplement  Kalmak.  Il 
y  a  quelques  années  que,  sur  leurs  fronlières  du 
côté  de  la  Perse,  entre  Orquenge  et  Ester-abaat , 
se  retiroit  une  grande  peuplade  de  Turkmans; 
ce  sont  des  pasteurs  de  troupeaux,  qui  vont  par 


de  Sor, eim a  a  n.  75 

milliers  dans  les  campagnes,  qui  n'habitent  que 
sous  des  tentes,  et  qui,  comme  des  hirondelles, 
changent  de  demeure  au  changement  des  saisons. 
Nos  modernes  les  appellent  mal  Turcomans  :  ce 
sont  proprement  les  Turcs;  car,  et  ces  pasteurs* 
et  ceux  qui  tiennent  maintenant  l'empire  de  Cons- 
tantinople  ,  sont  sortis  de  Turq-estaan  (  Turkes- 
tâuri),  savoir,  ces  provinces  deTartarie,  qui  ne 
laissent  pas  d'être  très- vastes,  encore  que  nous 
n'en  ayons  que  très-peu  de  connoissance.  C'est  ce 
pays-là  qu'on  doit  appeler  proprement  Turquie , 
et  non  pas  les  provinces  de  l'Asie  et  de  l'Europe 
occupées  par  les  Ottomans;  car  les  Orientaux 
n'appellent  jamais  de  ce  nom  les  peuples  de  ces 
provinces-là  ,  non  plus  que  le  Grand-Turc,  le  mo- 
narque qui  leur  commande.  C'est  une  erreur  de 
nous  autres  Européens  :  les  peuples  dont  nous 
parlons  n'entendent  point  cette  appellation,  et 
ils  l'eslimeroient  barbare,  puisque  chez  eux  turc 
signifie  pasteur  venu  de  ces  hautes  provinces  de 
Tartarie ,  en  quelque  pays  qu'il  puisse  habiter. 
Les  Perses,  pour  représenter  ces  pasteurs  turk- 
mans ,  les  ont  nommés  en  leur  langue  sara-netchin. 
Sara  signifie  campagne,  et  netchin ,  ceux  qui  s 'as- 
seoient ,  venant  du  verbe  netchinen,  c'est-à-dire, 
s'asseoir,  se  reposer  :  ainsi  sara-netchin ,  mot  à 
mot ,  signifie  ceux  qui  s'asseoient  dans  la  cam- 


76  LE    COURONNEMENT 

pagne  (1).  Nos  anciens  historiens  et  nos  faiseurs 
tle  relations,  qui  ne  savoient  point  les  langues 
orientales,  ou  du  moins  qui  n'en  avoient  qu'une 
très- médiocre  connoissance ,  les  appellent  par- 
tout Sarrasins  :  ce  mot  barbare  nous  est  venu 
sans  doute  d'autre  part  que  d'un  Français;  car  il 
eût  dit  Sarachin ,  vu  que  nous  autres  n'avons  point 
de  peine  de  prononcer  le  chin  des  Asiatiques  , 
comme  que!  pics  peuples  nos  voisins,  et,  entre 
les  auîres ,  les  Anglais  qui  en  font  partout  un  zin: 
ce  que  quelqu'un  d'eux  a  bien  reconnu  dans  une 
Grammaire  persane  (2)  qu'il  a  composée.  Il  dis- 
pute de  quelle  Façon  il  faut  prononcer  le  nom 
d'une  ville  fameuse  de  Perse;  les  naturels  l'écrivent 
et  le  prononcent  Ch'ras  (Chyrâz)  par  un  rJiin  , 
et  les  Anglais  le  prononcent  S/ras  par  un  sad 
(ssdd):  sur  quoi  il  conclut  que  ceux  de  sa  nation, 
faute  d'avoir  cet  Le  prononciation  dans  leur  langue 
naturelle  ,  ne  la  peuvent  exprimer  dans  la  per- 
sane ,  et  que  les  Français  y  sont  plus  heureux, 
parce  que  ,  dans  leur  langue,  ils  expriment  chi, 

(1)  Lisez  ssahhrâ  ~  nicliyn  et  nîchesten  ;  voyez  sur  ces  mots  et 
*ur  le  mot  sarac'm ,  ma  note,  t.  II  ,  p.  35ç),  et  t.  V-  p.  397.  (L-s.) 

(a)  Cette  a  sertion  ne  se  trouve  dans  aucune  des  Grammaires  per- 
sanes ,  imprimées  à  l'époque  où  Chardin  publia  cet  ouvrage.  J'ajou- 
terai qu'elle  est  inexacte.  Les  Anglais  écrivent  sheeraz ,  orthogra- 
phe qui  rend  bien  la  prononciation  du  nom  de  cette  ville  ;  car  leur 
sh  a  la  valeur  du  chyn.  (L-s.) 


DE    SOLEIMAAN.  *jj 

aussi-bien  que  si,  et  que  l'une  et  l'autre  pronon- 
ciation leur  est  naturelle. 

Pour  faire  une  relation  bien  exacte  d'un  pays, 
il  faut  que  ceux  qui  s'en  mêlent  en  sachent  la 
langue  ;  autrement  ils  commettent  mille  fautes 
que  les  personnes  habiles  ont  de  la  peine  à  sup- 
porter :  il  n'en  faut  point  d'autres  preuves  que  les 
relations  des  voyages  que  nous  avons  eues  en  ce 
siècle  ,  je  parle  seulement  de  celles  qui  traitent  de 
la  Perse.  Il  y  en  a  deux  un  peu  plus  tolérables  , 
celle  de  la  Vallé  et  celle  d'Olearius,  quoique  la 
première  soitpleine  de  fautes,  dont  il  y  en  a  même 
que  l'on  peut  dire  monstrueuses ,  et  que  la  der- 
nière n'en  soit  pas  exempte  ,  si  est-ce  pourtant 
qu'elles  valent  mieux  que  les  autres,  parce  que 
ces  auteurs  avoient  appris  le  persan.  Je  suis  de 
cette  opinion,  que  quiconque  donne  ses  voyages 
et  les  observations  d'un  pays  dont  il  ignore  la 
langue,  ne  donnera  jamais  rien  d'achevé. 

Je  crois  que  cette  petite  digression  ne  déplaira 
pas  aux  curieux.  Pour  revenir  à  notre  sujet ,  cette 
peuplade  de  Turk-mans  étoit  auparavant  tribu- 
taire des  Kalmak  ;  mais,  depuis  environ  trente 
ans,  ils  s'étoient  réfugiés  en  Perse  et  soumis  à  la 
domination  des  princes  qui  la  comrnandoient , 
pour  éviter  les  mauvais  traitemens  que  les  Kalmak 
leur  faisoient ,  et  trouver  une  région  qui  fût  moins 


78  LE    COURONNEMENT 

stérile  ,  et  qui  fût  plus  favorable  à  la  nourriture 
de  leurs  troupeaux.  Pendant  cet  intervalle  de 
temps,  les  Kalmak  n'en  avoient  rien  dit,  mais 
cette  année  1667  ,  jugeant  que  la  Perse  étoit  dans 
une  extrême  foiblesse  sous  un  jeune  prince,  pour 
avoir  sujet  de  déclarer  la  guerre  ,  ils  envoyèrent 
demander  la  restitution  du  tribut  depuis  trente 
ans  ,  que  le  monarque  des  Perses  avoit  reçu  des 
Turkmans  qu'ils  prétendoient  leurs  sujets.  Lors- 
que leurs  députés  furent  arrivés  à  Ester-abaat , 
qui  est  la  première  ville  considérable  dans  la 
Perse  de  ce  côté-là  ,  le  gouverneur  les  retint ,  et 
les  assura  qu'il  alloit  dépêcher  à  la  cour  de  Perse 
sur  le  sujet  de  leur  venue,  et  qu'il  leur  en  feroit 
savoir  la  réponse.  D'abord  ,  sans  consulter  plus 
long-temps,  le  conseil  du  roi  fut  d'avis  de  refuser 
hautement  une  demande  si  fort  injurieuse  à  la 
grandeur  de  l'empire.  Cette  résolution  étoit  sans 
doute  éclatante,  mais  elle  n'étoit  guère  sage.  Les 
Kalmak.  indignés  lorsqu'ils  l'eurent  su  ,  vinrent, 
vers  la  fin  de  la  campagne  ,  sur  la  frontière  qui 
sépare  les  deux  états  ,  et  là  ils  tirèrent  solennelle- 
ment une  flèche  dans  les  terres  de  Perse ,  qui  est  le 
signal  avec  lequel  ils  déclarent  la  guerre;  ci-des- 
sous nous  verrons  ce  que  le  ciel  en  avoit  ordonné. 
Toutes  ces  guerres  dont  la  Perse  étoit  menacée 
dans  l'état  languissant  et  dans  la  foiblesse  où  elle 


DE    SOLEIMAAN.  79 

se  trouvoit ,  furent  cause  que  l'on  n'écouta  point 
à  la  cour  les  propositions  du  pacha  de  Bas-  ra 
(Bassrah} ,  que  Ton  appelle  vulgairement,  mais 
mal,  Balzura ,  ville  à  i'emboucliure  du  golie  Per- 
sique  ;  il  y  avoit  plusieurs  années  que  ce  pacha 
se  maintenoit  dans  cette  ville  comme  souverain; 
et,  ne  rcconnoissant  point  de  maître  ,  il  savoit  si 
bien  ménager  les  deux  puissances  au  milieu  des- 
quelles il  étoit  enfermé  ,  celle  du  Turc  et  celle  du 
Persan,  que  l'envie  qu'elles  avoient  toutes  deux 
de  le  perdre  aidoit  à  sa  conservation.  Quand  le 
Turc  se  vouloit  ruer  sur  lui ,  il  offroit  au  Persan 
de  le  reconnoitre  ;  et  le  Turc  qui  ne  vouloit  pas 
que  le  Persan  son  ennemi  devint  maître  de  ces 
terres- là,  et  qui  aimoit  mieux  qu'elles  demeu- 
rassent entre  les  mains  de  ce  prince  ,  le  laissoit  en 
repos;  lorsque  le  Persan  le  sommoit  de  ses  pro- 
messes, il  menaçoit  avec  adresse  de  se  rendre  au 
Turc;  le  Persan  qui  appréhendoit  de  son  côté 
que  le  Turc  déjà  trop  puissant  n'agrandit  son  em- 
pire de  ce  nouvel  état,  ne  portoit  point  les  choses 
à  la  dernière  extrémité.  Durant  la  vie  d'Habas  II 
ÇA'bbâs),  ce  pacha  fit  souvent  de  ces  tours. 

Après  sa  mort,  le  Turc  voulut  se  servir  de 
cette  conjoncture  du  nouveau  règne  de  Sefie  II 
ÇSséfy),  pour  former' une  entreprise  sur  Bas-ra 
(^Bassrah)  ,  de  môme  que  trente  ans  auparavant 


8o  LE    COURONNEMENT 

.Sultan  Mourad  ,  que  nous  disons  Murât ,  profila 
de  l'occasion  que  Seiie  Ier  vint  à  la  couronne, 
pour  assiéger  Babylone(*)  ,si  bien  qu'encore  qu'il 
lut  occupé  à  la  guerre  de  Candie ,  il  entreprit  cette 
conquête  ;  et,  pour  cet  effet ,  ordonna  aux  pachas 
de  Diarbekre,  Moussol,  Alep,  Merdin,  et  aux 
autres  gouverneurs  de  ce  côté -là  ,  d'aller  contre 
Bas-ra,  chacun  avec  un  corps  d'armée,  desquels 
celui  de  Bag-dad  ou  Babylone  fût  général. 

Hossein-pacha  (c'est  le  nom  de  ce  petit  sou- 
verain de  Bas-ra  )  envoie  là-dessus  en  Perse  faire 
les  mêmes  offres  qu'il  avoit  déjà  faites  tant  de  fois 
à  Habas  II  ;  mais  les  ambassadeurs  ne  le  trouvèrent 
plus  :  celui  qui  avoit  succédé  n'avoit  de  l'inclina- 
tion que  pour  les  divertissemens,  et  n'aimoit  nul- 
lement la  guerre.  Les  ministres,  ne  voulant  pas 
avouer  la  foiblesse  de  l'état,  répondent  à  cet  am- 
bassadeur qu'il  n'y  avoit  pas  moyen  d'écouler  leurs 
propositions,  après  que  le  pacha  leur  maître  s'é- 
loit  joué  tant  de  fois  et  si  insolemment  de  la  Perse  ; 
qu'il  s'étoit  lui-même  attiré  cette  infortune,  et 
qu'il  ne  souffroit  rien  qu'il  n'eût  mérité.  Le  pacha 
ne  perdit  pas  l'esprit  pour  avoir  perdu  le  secours 
qu'il  attendoit  de  ce  côté -là  :  il  usa  d'un  autre 

l*)  C'est-à-dire  Baghdàd.  Voyez  sur  la  fondation  de  cette 
ville  et  sur  l'expédition  du  eulthàn  Mouràd  ,  ma  note  ,  tome  V, 
pa£    3i3.   (L-s.  ) 

artifice. 


DE    SOLEIMAAN.  8l 

artifice.  Comme  il  avoit  amassé  de  grands  trésors 
par  le  trafic ,  il  s'en  servit  pour  corrompre  le  pacha 
de  Bag-dad,  général  de  l'armée  turquesque,  et 
les  autres;  il  traite  avec  eux  sous  condition  d'être 
à  l'avenir  tributaire  du  grand -seigneur,  de  lui 
payer  tous  les  ans  cent  mille  écus  de  tribut,  et 
de  lui  en  donner  comptant  deux  cent  mille.  On 
ajouta  quelques  autres  conditions  qui  ne  sont  pas 
importantes.  Ainsi  le  siège  fut  levé,  et  le  pacha 
envoya  son  gendre  à  Constantinople,  pour  faire 
ratifier  le  traité.  C'est  tout  ce  qui  se  passa  en  cette 
guerre,  l'année  1667. 

Sur  la  fin  de  cette  même  année,  vinrent  de 
'.tibtes  nouvelles  à  Ispahan  ,  des  provinces  voi- 
sines de  la  mer  Caspie,  savoir  :  qu'à  Chirvon  (Chyr- 
vdun),  la  principale  ville  d'une  province  appelée 
du  même  nom,  et  qui  fait  une  partie  de  l'Armé- 
nie majeure,  proche  de  Tcfflis  (  Teflys) ,  capi- 
tale de  Géorgie,  un  tremblement  de  terre  avoit 
ébranlé  la  plus  grande  partie  de  cette  ville,  et 
avoit  renversé  quatre  villages  voisins;  que,  dans 
ces  ruines,  plus  de  trente  mille  personnes  étoient 
péries;  qu'en  une  autre  ville  appelée  Chamahy 
{Chamâkhy},  dans  la  province  du  même. nom, 
qui  est  la  Médie  australe,  un  autre  tremblement 
également  épouvantable  avoit  causé  la  perte  de 
vingt  mille  personnes,  et  abiméles  trois  quarts  de 

Tome  X.  F 


82  LE    COURONNEMENT 

J.a  villp,  que  ces  terribles  accidens  avoient  mis  ces 

deux  provinces  dans  la  dernière  désolation. 

Il  n'y  avoit  qu'un  homme  au  monde,  je  crois , 
qui  se  pût  réjouir  de  ces  funestes  nouvelles,  et 
ce  fut  Mir-za-Ibrahim ,  dont  il  a  été  parlé  ci- 
dessus  ;  encore  que,  comme  fermier-royal  de  cette 
dernière  province,  il  dût  raisonnablement  être 
affligé  de  sa  perte;  il  regarda  néanmoins  cet  évé- 
nement avec  plaisir,  parce  que  c'étoit  une  occa- 
sion que  la  bonne  fortune  lui  présentoit  pour  se 
délivrer  des  persécutions  qu'il  souffroit  à  la  cour 
de  Perse,  et  pour  se  retirer  d'Ispahan,  qu'il  re- 
gardoit  comme  sa  prison,  ou  pour  mieux  dire, 
comme  son  enfer.  11  ne  la  négligea  point;  il  pré- 
senta une  requête  au  roi  et  aux  ministres,  où  il 
remontroit  que  Cliamaky  dépendoit  de  son  admi- 
nistration, et  qu'il  plût  à  Sa  Majesté  de  lui  per- 
mettre d'en  aller  relever  les  ruines. 

Il  accompagna  cette  requête  de  présens  très- 
considérables,  qu'il  fit  aux  principaux  ministres; 
ainsi,  on  lui  accorda  tout  ce  qu'il  demandoit. 
Voilà  comme  ce  seigneur  infortuné  a  suspendu 
pour  un  temps  les  mauvais  effets  que  produisoit 
son  ambition  mal  conduite.  Il  est  certain  que,  du- 
rant six  mois  qu'il  demeura  à  la  cour,  le  roi  et  les 
ministres,  sous  divers  prétextes,  tirèrent  de  lui 
plus  de  soixante  mille  lomans.  qui  sont  trois  mil- 


DE    SOLEIMAAN.  85 

lions;  et  avec  tout  cela,  on  le  traitoit  comme  une 
dupe  et  comme  une  personne  de  néant.  L'infa- 
mie le  suivoit  partout  ;   et  les  grands,  et  même 
plusieurs  de  condition  médiocre,  prenoient  plai- 
sir à  l'accabler  d'injures,  et  à  le  traiter  de  même 
que  le  moindre  de  la  lie  du  peuple;  car,  comme 
il  étoit  fort  resserré,  et  que  d'ailleurs,  sa  disgrâce 
ï'avoit  rendu  timide,   ceux  qui  avoient  quelque 
chose  à  recevoir  de   lui,    et  auxquels  on  avoit 
donné  des  assignations  sur  sa  ferme  ,  ne  trouvoient 
rien  de  propre  pour  le  mettre  à  la  raison ,  et  lui 
/aire  donner  de  l'argent,  que  de  le  maltraiter. 
J'ni  appris  de   personnes  qui  le  pouvoient  bien 
savoir,  que  bien  peu  avant  son  départ,  comme 
on  parloit  à  la  cour  des  moyens  de  trouver  de 
l'argent ,  le  Divan-Beki  {dyvân  be-ygny},  ou  sou- 
verain chef  de  la  justice ,  fit  savoir  au  roi  dans  un 
mémoire  qu'il  lui  présenta,  que  si  Sa  Majesté  lui 
vouloit  abandonner  Mir-za-Ibrahim,  et  Mir-za- 
Sadck,son  frère,  il  lui  offroit  sa  tête,   s'il  ne  lui 
livroit  six  cent  mille    lomans,  qui  sont  quelque» 
trente  millions.  Il  arriva  par  malheur  que,  lorsque 
ce  mémoire  fut  présenté  au   roi,    ce  seigneur  se 
rencontra  dans  le  salon  où  étoit  Sa  Majesté,  elle 
se  le  fit  lire  tout  haut;  et  l'on  peut  juger  en  quelles 
détresses  il  se  trouva;  il  ne  répondit  pas  un  mot: 
il  portoit  ainsi  la  peine  de  son  ambition  pnéci- 

F  2 


84  LE    COURONNEMENT 

pitée,  et  de  son  peu  de  conduite.  En  un  mot,  il 
étoit  perdu,  et  son  mal  eût  été  toujours  en  aug- 
mentant, si  la  conjoncture  du  tremblement  de 
terre  dont  nous  avons  parlé,  ne  lui  eût  donné  su- 
jet de  demander  son  congé  et  de  se  retirer;  de 
sorte  qu'il  fit  en  quelque  manière  son  bonheur 
d'un  événement  qui  en  tout  autre  temps  lui  eût 
été  fort  nuisible.  Mais,  comme  j'ai  déjà  dit,  les 
gens  éclairés  croient  qu'il  n'a  fait  que  reculer  pour 
quelques  années  sa  mauvaise  destinée  ;  quesa  ruine 
est  infaillible,  et  que  dans  la  moindre  difficulté 
qu'on  aura  de  trouver  de  l'argent ,  l'on  se  jettera 
sur  cette  proie. 

L'année  1668,  selon  notre  compte,  et  1079, 
selon  le  compte  des  mahométans,  commença  par 
de  grandes  réjouissances,  le  prince  s'imaginant 
que  les  autres  jours  seroient  pleins  de  joie  comme 
les  premiers.  Cela  n'arriva  pas  néanmoins  de  la 
sorte  qu'il  le  pensoit  ;  et  les  grands  de  l'état,  aussi- 
bien  que  les  personnes  médiocres  qui  avoient  bien 
peu  de  lumière,  quoiqu'en  apparence  ils  assis- 
tassent aux  fêtes  avec  un  visage  fort  content,  ils 
n'y  alloient  point  de  bon  cœur  ;  car  ils  voyoient 
que  l'état  empiroit  de  jour  en  jour.  Plusieurs  pro- 
vinces avoient  l'ennemi  dans  leur  sein,  et  plu- 
ôieurs  lappréhendoient  ;  les  autres  étoient  déso- 
lées par  des  tremblemens  de  terre,  il  se  voyoit 


DE    SOLEIMAAN.  85 

peu  d'argent  dans  le  royaume;  la  cherté  conti- 
nuoit  dans  Ispahan ,  et  encore  qu'il  n'y  eut  di- 
sette de  rien ,  les  choses  nécessaires  à  la  vie  s'y  ven- 
doient  à  un  prix  excessif.  Outre  cela,  les  coffres 
de  l'épargne  étoient  épuisés;  en  dix-huit  mois  de 
temps  ce  nouveau  prince  avoit  mis  à  sec  tous  les 
trésors  de  ce  grand  empire.  Cela  étoit  arrivé  par 
ses  profusions,  d'un  côté,  soit  dans  les  dépenses 
prodigieuses  qu'il  prenoit  plaisir  de  faire ,  soit 
par  les  présens  excessifs,  dont  trop  souvent,  et 
sans  qu'il  en  fût  besoin,  il  combloit  ses  favoris; 
et,  de  l'autre  côté ,  par  le  peu  de  soin  de  ménager 
ses  revenus;  car  il  n'avoit  pas  tiré  le  tiers  de  ce  que 
son  père  avoit  accoutumé  d'en  recevoir,  sans  son- 
ger à  ce  qui  en  devoit  arriver,  il  avoit  rempli 
toutes  les  charges  vacantes ,  et  dans  les  provinces , 
et  dans  la  cour;  au  lieu  que  son  père  ne  les  rcm- 
plissoit  jamais,  ou  très -rarement,  si  la  nécessité 
ne  l'y  contraignoit,  pour  jouir  cependant  des 
deniers  qui  leur  étoient  attribués.  Le  jeune  mo- 
narque, peu  expérimenté  dans  le  gouvernement , 
s'étoit , au  commencement,  imaginé  que  les  coffres 
qu'il  avoit  trouvés  pleins,  demeureroi'ent  toujours 
dans  le  même  état,  personne  n'avoit  la  hardiesse 
de  lui  dire  qu'il  étoit  bien  plus  facile  de  les  vider 
que  de  les  remplir.  Enfin  pourtant, comme  ils'c- 
tonnoit  que  l'argent  ne  vcnoit  plus  en  ses  mains 


86  LE     COURONNEMENT 

avec  cette  abondance  accoutumée ,  on  lut  con- 
traint de  lai  déclarer  ce  qui  en  éloit. 

La  duchesse  sa  mère,  pour  laquelle  il  a  un 
extrême  respect,  et  qu'on  peut  dire  être  plus  que 
sa  gouvernante,  lui  en  parla  plus  librement  que 
personne,  et  lui  fit  trouver  bon  qu'elle  se  mêlât 
du  gouvernement.  Elle  prit  donc  le  soin  des  af- 
faires; et,  pour  son  premier  chef-d'œuvre  ,  elle  fit 
passer  ce  monarque  son  fils  d'une  extrémité  à 
une  autre;  de  sorte  qu'au  lieu  qu'il  étoit  trop  li- 
béral dans  les  coinmencemens ,  qu'il  donnoit  tou- 
jours et  à  toutes  les  occasions,  et  avectant  d'abon- 
dance ,  qu'il  ne  lui  est  rien  demeuré  pour  donner, 
il  est  devenu  ensuite  avare  jusqu'à  la  dernière  bas- 
sesse ;  et,  bien  loin  de  faire  quelque  libéralité,  il 
récompense  à  peine  et  fort  maigrement  ceux  qui 
lui  ont  rendu  service;  on  peut  dire  qu'il  en  est  de 
lui  comme  des  torrens  qui  aujourd'hui  inondent 
les  campagnes  de  leurs  eaux,  et  le  lendemain  les 
laissent  à  sec. 

Tous  ces  désordres  obligeoient  les  Perses  de 
tourner  les  yeux  sur  le  passé,  et  de  regretter  le 
règne  du  défunt.  La  réponse  que  quelque  temps 
auparavant  le  général  d'armée,  pendant  qu'il  vi- 
•voit  et  qu'il  jouissoit  de  la  haute  faveur,  avoit 
faite  au  roi,  venoit  fort  à  leur  gré;  le  roi ,  dans  la 
privante  qu'il  lui  permettoît,  lui  dit  un  jour: 


DE    SOLEIMAAN.  87 

«  Hali-Kouli-Kaan  ,  ne  sais-tu  pas  qui  sont  ceux 
»  qui  se  sont  réjouis  de  la  mort  de  mon  père,  si 
»  jeconnoissois  ces  chiens-là,  je  leurferois  fendre 
»  l'estomac.  »  Ce  seigneur,  avec  son  audace  or- 
dinaire, lui  répondit  brusquement  :«  Sire,  que 
»  Votre  Majesté  s'en  donne  bien  de  garde,  il  fau- 
»  droit  commencer  par  elle  et  par  moi;  car,  je 
3)  ne  sache  que  nous  deux  à  qui  cette  mort  eût 
»  pu  donner  de  la  joie;  quand  de  prisonniers 
»  que  nous  étions,  nous  sommes  devenus  les  rois 
»  de  Perse.  » 

La  santé  du  roi  n'étoit  pas  meilleure  cette  année 
que  l'autre  ;  son  mal  le  travailloit  toujours,  quoi- 
que par  des  accès  inégaux;  les  uns  plus  légers, 
et  les  autres  plus  fâcheux  ;  tantôt  il  demeuroit  des 
semaines  entières,  languissant  dans  son  haram , 
ou  palais  des  femmes,  d'où  il  ne  sortoit  que  par 
intervalles  qu'un  peu  le  soir  pour  se  montrer  ; 
tantôt  il  prenoit  l'air,  et  il  montoit  à  cheval,  un 
mouchoir  noué  à  l'enlour  du  cou,  à  trois  ou  quatre 
tours,  ce  qui  est  en  Perse  la  marque  d'une  per- 
sonne malade;  mais,  avec  cela  ,  il  ne  vouloit  rien 
diminuer  de  ses  débauches  ,  et  il  menoit  toujours 
ses  femmes  avec  lui ,  ses  promenades  les  plus  or- 
dinaires étoient  du  côté  de  Gioulfa  (Djulfah^), 
bourg  des  Arméniens,  d'où  il  lira  toutes  les  plus 
belles  filles,  pour  en  remplir  son  palais.  On  dit. 


88  LE     COURONNEMENT 

que  la  première  fois  qu'il  fit  choisir  les  jeunes 
filles  qui  se  trouvèrent  au-dessous  de  douze  ans, 
ans,  et  au-dessus  de  dix,  que  de  vingt  qui  fu- 
rent conduites  au  palais,  il  n'y  en  eut  qu'une  qui 
montra  sur  son  visage  la  joie  que  sa  bonne  (or- 
tune  lui  donnoit ,  et  celle-là  fut  retenue  ;les  autres 
qui  fondoient  en  larmes,  ou  parce  qu'on  les  crut 
trop  innocentes,  ou  qu'on  les  soupçonnât  d'être 
trop  rusées,  furent  rendues  à  leurs  païens.  On 
ordonna  huit  tomans,qui  sont  quatre  cents  livres, 
au  père  de  cette  belle  qui  avoit  été  retenue  ;  car 
c'est  la  coutume  en  cette  cour-là ,  que  lorsque  le 
roi  prend  quelque  fille  dans  une  maison  qui  n'est 
pas  trop  accommodée,  il  assigne  au  père  une  pen- 
sion de  cette  valeur,  ou  approchant ,  durant  sa 
vie  ;  je  dis  quand  une  maison  n'est  pas  riche  ;  car, 
pour  les  grands,  c'est  un  bonheur  incomparable 
d'avoir  une  parente  chez  le  roi ,  où  elle  peut  ser- 
vira l'avancement  de  leurs  affaires,  et  leur  rendre 
mille  bons  offices  auprès  de  Sa  Majesté. 

Ce  jeune  prince  néanmoins  avoit  quitté  le  vin, 
dès  l'nn  passé,  sur  ce  qu'il  avoit  eu  la  gorge  en- 
flammée pour  en  avoir  trop  bu  ;  son  père,  autre- 
fois pour  la  même  cause ,  avoit  senti  la  même 
indisposition  :  voilà  pourquoi,  de  temps  en  temps, 
il  renouveloit  le  kourouk  {qouroùq  )  ,  ou  prohi- 
bition de  vin  ,    ahn  qu'il  ne  s'en  trouvât  plus.. 


de  Sole  im  a  an.  89 

C'est  la  manière  de  ces  grands  de  l'Asie,  lors- 
qu'ils veulent  abandonner  le  vin,  ils  envoient  je- 
ter tout  ce  qu'ils  en  ont ,  et  rompent  tous  les  vais- 
seaux où  il  est  enfermé,  afin  que  si  l'envie  d'en 
boire  leur  prenoit ,  ils  ne  pussent  la  contenter, 
ne  se  tenant  pas  maîtres  de  leurs  passions. 

Nonobstant  toute  cette  abstinence  du  jeune 
prince,  ses  infirmités  ne  recevoient  point  de  di- 
minution. Sa  couleur  pâle,  et  un  dégoût  qu'il 
avoit  pour  toutes  sortes  de  nourritures,  faisoient 
juger  que  sa  constitution  étoit  étrangement  dé- 
réglée. 

Son  premier  médecin  ne  savoit  plus  où  il  en 
étoit,  il  avoit  inutilement  essayé  tous  les  secrets 
de  son  art  ;  cependant,  c'étoit  une  grande  afflic- 
tion pour  lui,  parce  que  sa  vie,  comme  nous 
avons  dit  ailleurs,  dépendoit  de  celle  du  roi  ;  ou, 
si  on  lui  faisoit  quelque  grâce,  il  étoit  assuré  du 
moins  de  perdre  ses  biens  et  sa  liberté,  comme 
il  étoit  arrivé  aux  deux  premiers  médecins  d'Ha- 
bas  II  (  A'bbâs  ) ,  et  comme  il  arrive  à  tous  ceux 
de  cette  profession,  qui  approchent  des  souve- 
rains asiatiques,  quand  ils  meurent  entre  leurs 
mains. 

Les  astrologues  commençoient  à  se  dire  à  l'o- 
reille les  uns  aux  autres  et  à  leurs  confidens  , 
comme  en  grand  secret,  qu'il  n  "aurait  jamais  de 


<jO  LE     COURONNEMENT 

sanlé;  qu'ils  n'avoient  trouvé  dans  son  horoscope 
que  six  ans  de  vie  après  son  couronnement,  des- 
quels il  avoit  déjà  passé  le  tiers,  et  qu'il  passeroit 
les  deux  autres  dans  une  langueur  continuelle. 

La  duchesse  mère,  pressée  de  l'affection  natu- 
relle dans  l'aveuglement  que  le  transport  lui  cau- 
soit ,  ne  s'en  prenoit  pas  au  mal  de  son  fils;  mais 
elle  s'en  prenoit  à  son  médecin;  elle  lui  deman- 
doit  pourquoi  le  prince  étoit  malade,  elle  l'accu- 
soit  de  trahison  ou  d'ignorance  ;  et  elle  vouloit, 
puisqu'il  étoit  son  médecin  ,  qu'il  fût  obligé  de 
le  guérir.  Cela  mettoit  au  désespoir  ce  pauvre 
médecin;  et  comme  toute  autre  sorte  de  recette 
luimanquoit,  il  s'en  avisa  d'une  toute  particu- 
lière, et  dont  peu  de  médecins  de  notre  Europe 
se  seroient  servis,  parce  qu'elle  ne  se  rencontre, 
ni  dans  Hypocrate,  ni  dans  Galien.  Que  fait-  il  ? 
Par  un  tour  d'adresse  merveilleux,  il  commence 
à  jeter  la  faute  sur  les  astres  et  sur  les  munehi- 
ziims  {munedjym  ),  ou  astrologues  du  roi,  et  dit 
que  c'étoit  leur  faute  toute  entière  :  Que  si  Sa 
Majesté  étoit  languissante  ,  et  ne  pouvoit  recou- 
vrer une  santé  parfaite,  cela  ne  venoit  que  de  ce 
qu'ilsavoienl  manqué  à  bien  prendre  l'heure,  c'est- 
à-dire,  l'aspect  d'une  heureuse  constellation  au 
temps  de  son  couronnement.  Cette  fable  fut  ap- 
puyée par  tous  les  amis  que  ce  premier  médecin 


DE    Sol  El  MA  AN.  91 

avoit  à  la  cour;  et,  outre  cela  ,  par  un  des  astro- 
logues du  roi,  nommé  Mir-za  mougijm  (Myrzd 
mounedjym}.  Cet  homme,  par  jalousie,  ou  au- 
trement ,  gardoit  une  haine  secrète  contre  le  prince 
des  astrologues,  qui  avoit  été  commis  à  observer 
l'heure  favorable  pour  le  couronnement  du  jeune 
prince  ;  et  voyant  une  occasion  si  belle  de  décré- 
diter ce  chef  des  astrologues,  et  d'augmenter  sa 
propre  réputation ,  il  ne  la  manqua  pas. 

Il  démontra ,  ou  fit  semblant  de  démontrer 
par  des  dissertations  étendues,  pleines  de  raisons 
astrologiques,  dans  des  assemblées  des  premiers 
de  la  cour ,  que  ce  moment  qui  avoit  été  désigné 
pour  couronner  le  roi  ne  valoit  rien  ;  il  prouvoit 
ensuite  par  des  argumens  aussi  forts  que  les  pre- 
miers, que  ce  défaut  de  santé  que  souffroit  ce 
prince  venoit  de  ce  couronnement  qui  avoit  été 
fait  sous  un  aspect  malheureux. 

Les  premiers  qui  ajoutèrent  foi  à  ces  fadaises 
furent  la  mère  et  le  fils;  les  femmes  qui  appro- 
choient  de  Sa  Majesté  en  demeurèrent  aussi  per- 
suadées, et  s'imaginèrent  que  c'étoit  la  faute  de 
l'observateur  qui  n'avoit  pas  pris  garde  que  cette 
constellation  étoit  peu  favorable.  Les  eunuques 
tombèrent  dans  ce  môme  sentiment;  les  courti- 
sans qui  sont  toujours  prêts  de  donner  leurs  suf- 
frages aux  propositions  les  plus  extravagantes, 


<)ii  LE    COURONNEMENT 

lorsqu'ils  croient  qu'elles  doivent  plaire  à  leur 
maître,  n'en  dirent  pas  moins.  Enfin ,  le  médecin 
eut  le  dessus,  et,  par  cette  chimère  ,  il  sauva  son 
crédit  et  sa  fortune. 

L'astrologue  avoit  beau  montrer  par  des  rai- 
sons qu'il  soutenoit  convaincantes,  que  cela  ne 
pouvoit  être;  personne  ne  l'écoutoit,  si  bien  qu'il 
se  vit  contraint,  de  peur  de  s'attirer  une  plus  fâ- 
cheuse disgrâce ,  non-seulement  de  se  taire  ,  mais 
encore  d'applaudir  à  sa  propre  condamnation. 

Il  ne  s'agissoit  donc  plus  que  de  trouver  des 
remèdes  propres,  pour  réparer  une  faute  préten- 
due ;  après  avoir  long  -  temps  cherché,  rien  ne  se 
présenta  de  meilleur  à  leur  esprit ,  que  de  recom- 
mencer la  cérémonie  du  couronnement ,  et  de 
couronner  ce  roi  de  nouveau,  comme  s'il  ne  l'a- 
yoit  jamais  été  ;  il  fut  résolu  à  même  temps  que  Sa 
Majesté  quitleroit  le  nom  de  Sefié  ,  comme  ayant 
je  ne  sais  quoi  de  malheureux,  et  qu'il  en  pren- 
droit  un  autre.  Us  faisoient  entendre  à  ce  prince 
que  le  commencement  du  règne  du  roi  son  grand- 
père  avoit  été  marqué  parles  mêmes  accidens  que 
le  sien  l'éioit  aujourd'hui  ;  qu'alors  il  y  avoit  eu 
unegrande disette  de  vivres  dansla  ville  d'Ispahan, 
que  les  Turcs  lui  avoient  déclaré  la  guerre,  et 
qu'il  n'avoit  jamais  joui  d'une  santé  parfaite. 

Après  que  ces  deux  choses  eurent  été  réso- 


DE    SOLEIMAAX.  (>> 

Inès,  et  de  couronner  le  roi  de  nouveau,  et  de 
lui  changer  son  nom  ,  il  ne  resta  plus  qu'à  choisir 
le  jour.  On  délibéra  encore  long-temps  sur  cet 
article  ,  et  i!  y  eut  bien  des  contestations  sur  ce 
sujet  :  on  consulta  les  astrologues;  enfin,  après 
toutes  ces  consultations  et  des  recherches  très- 
exactes,  ils  demeurèrent  d'accord  que  cette  heure 
favorable  ,  qui  devoit  être  suivie  de  tant  d'heu- 
reux événemens ,  arriveroit  vers  les  momens  que 
le  soleil  entroit  dans  le  signe  du  Bélier,  ce  qui 
étoit,  selon  notre  compte  ,  le  mardi  vingtième  de 
mars,  sur  les  neuf  heures  du  matin. 

Comme  ce  second  couronnement  fut  presque 
en  tout  semblable  au  premier ,  il  n'est  pas  néces- 
saire d'en  faire  une  seconde  fois  la  description; 
nous  dirons  seulement  ce  qu'il  y  eut  de  différent. 
Ce  second  couronnement  se  fit  dans  ce  grand  sa- 
lon, nommètchehel-setoon  (tchéhel  sutoùri),  c'est- 
à-dire,  desquarante  colonnes,  qui  est  ce  superbe 
appartement  le  plusbeau  du  palais  Royal,  quenous 
avons  représenté  avec  toute  l'exactitude  possible, 
en  notre  description  d'Ispahan  (  /.  Vil , p.  'djj  ). 
La  cour  s'y  rendit  dans  le  temps  quiavoit  été  pres- 
crit par  les  astrologues,  avec  toute  la  pompe 
qu'une  cérémonie  aussi  éclatante  que  celle-là  le  dé- 
siroit.  Tous  les  grands  et  tous  les  officiers  de  la  cou* 
ronne,  qui  avoient  droit  de  séance  devant  le  roi, 


94  LE    COURONNEMENT 

.se  mirent  au  côté  droit;  les  deux  pontifes,  les 
plus  notables  interprètes  de  l'Alcoran.  et  toute  la 
bande  des  molla,  ou  de  ceux  qui  sont  destinés 
au  service  des  mosquées,  étoient  à  la  gauche. 
Quand  toute  la  cour  fut  assise,  et  qu'il  ne  resta 
plus  personne  à  venir,  chacun  étant  dans  un  grand 
silence,  Sa  Majesté  entra  par  derrière  le  salon,  et 
s'assit;  peu  de  temps  après  qu'elle  fut  assise  ,  on 
donna  le  signal ,  et  tous  se  levèrent;  le  couron- 
nement s'acheva  de  la  même  manière  qu'à  la  pre- 
mière fois.  Mahammed  Baquer  Corasoni  (*)  fit 
l'oraison  de  quatre  parties,  et  Itkotbé^khothùéh}, 
ou  prière,  à  la  fin  de  laquelle  haussant  la  voix,  il 
nomma  le  prince  d'un  nouveau  nom,  qui  fut  ce- 
lui de  Soleïmaan  (  Soleïmân  ).  A  l'ouïe  de  ce 
nom ,  ainsi  qu'à  la  cérémonie  du  premier  couron- 
nement, chacun  donna  son  intch-  alla  (m  chaâ 
allait') ,  Dieu  le  veuille,  ou  Dieu  le  fasse,  et  que 
ce  prince  surpasse  la  gloire  et  le  bonheur  du  sage 
monarque  qui  porta  le  premier  ce  nom.  Car  il 
faut  remarquer  que  Soleïmaan,  en  langue  per- 
sane, signifie  la  môme  chose  que  Salomon,  en 
hébreu ,  d'où  sans  doute  il  est  venu  ;  c'est  pour- 
quoi il  n'en  faut  point  chercher  ailleurs  letymo- 

(*)  Mohhanmied  Bàqer  Khorâçâuny  ,  ou  natif  du  Khoiaçàun. 
Le  hltotlibèh  est  une  espèce  de  prône  qu'on  fait  dans  la  Mosquée  . 
et  où  l'on  prie  pour  le  souverain  régnant,  Voyez  ci  dessus,  t.  IX, 
pag.  436.  (  L-s.  ) 


DE    SOLEIMAAN.  o,5 

logîe.  Salem,  en  cette  langue-là,  signifie  paix, 
d'où  les  Arabes  ont  tiré  Sélim  ,  qui  signifie  af- 
fable, doux,  paisible;  et  il  se  peut  faire  que  lenom 
de  ce  fameux  législateur  des  Athéniens  appelé 
Solon  ,  étoit  encore  dérivé  de  là  :  de  sorte  que  Sa- 
lomon,  chez  les  Hébreux,  Soleïmaan,  chez  les 
Perses,  Sélim  ,  chez  les  Turcs  et  les  Arabes,  et 
Solon ,  chez  les  Grecs ,  est  un  seul  et  même  nom. 

Ce  docteur  prononça  cette  oraison  avec  toute 
l'éloquence  dont  il  étoit  capable,  après  quoi  cha- 
cun fut  baiser  les  pieds  de  Sa  Majesté,  puis  se 
rassit  dans  sa  place.  Toute  la  cour  demeura  là 
jusqu'à  midi ,  et  l'on  servit  la  collation  qui  ne  fut 
que  de  confitures,  dans  des  plats  d'or;  l'on  n'y 
servit  point  de  viandes  à  cause  de  la  maladie  du 
roi.  Le  son  des  instrumens,  ensuite ,  dans  la  place 
Royale,  annonça  à  toute  la  ville  la  nouvelle  de 
cette  cérémonie,  tout  le  jour  se  passa  en  diver- 
tissemenset  en  spectacles  publics,  et  la  nuit,  on 
alluma  des  flambeaux  partout ,  avec  commande- 
ment de  tenir  les  boutiques  ouvertes,  afin  que  la 
ville  fût  plus  éclairée  ,  et  que  le  peuple  allât  par 
les  rues,  comme  en  plein  midi. 

En  même  temps,  tous  les  scefxix  et  tous  les 
coins  de  la  monnoie  furent  rompus,  et  l'on  en 
substitua  d'autres  en  leurs  places,  sous  le  nou- 
veau nom  de  Soleïmaan,  avec  lesquels  on  fabri- 


ffî  LE    COURONNEMENT 

qua  clans  l'espace  de  vingt -quatre  heures  ,  quel- 
que mille  écus  de  monnoie  nouvelle  ;  et ,  pour  in- 
former toutes  les  provinces  de  cette  rénovation  , 
on  donna  commission  à  Mahammed-Salrh,  astro- 
logue du  roi,  frère  du  grand-astrologue,  et  chc£ 
de  tout  le  corps,  d'écrire  à  tous  les  officiers  de  la 
Perse,  et  à  tous  ceux  qui  exerçoient  quelque 
sorte  de  commandement  dans  l'empire,  le  sujet 
pourquoi  Sa  Majesté  avoit  changé  ce  nom-,  qu'à 
l'avenir,  ils  eussent  à  reconnoître  le  roi  Soleï- 
maan ,  pour  souverain  monarque  Mes  Perses,  et 
qu'ils  n'écrivissent  plus  à  Sa  Majesté  dorénavant 
que  sous  ce  nom  ,  qu'ils  eussent  à  effacer  dans 
leurs  provinces  le  nom  de  Sefié,  en  quelque  lieu 
qu'il  se  trouvât,  comme  funeste,  qui  présageoit 
du  malheur  au  roi  et  à  l'état.  Ce  Mahammed-Sa-. 
leh  s'est  bien  trouvé  de  cette  commission  et  de 
celte  affaire  ;  car  les  grands  et  les  officiers,  en  un 
mot,  tous  ceux  auxquels  il  écrivoit ,  étoient  obli- 
gés de  lui  envoyer  quelque  présent  considérable, 
chacun  à  proportion  de  sa  qualité,,  et  cela  pour 
le  mouchtelog  {moujedeluk'),  ou  bonne  nouvelle 
qu'il  aveit  reçue. 

On  envoya  aussi  dans  les  premières  journées 
aux  gouverneurs,  aux  lieutenans,  aux  intendans 
des  recettes  publiques,  et  au  lies  personnes  de 
qualité,    dans  les  provinces,  des  habits  royaux  , 

avec 


DE    SOLEIMAAN.  97 

avec  des  patentes  et  des  commandemens,  sous 
ce  nom  de  Soleïmaan,  de  même  que  si  c'eût  été 
un  nouveau  roi  qui  fût  monté  sur  le  trône,  tant 
une  fblleet superstitieuse  préoccupation  avoitrem- 
pli  l'esprit  de  ce  monarque  et  de  ses  conseillers: 
il  y  a  apparence  néanmoins  que  ceux-ci  n'agis- 
soient  que  par  complaisance;  ilsétoient  tropsages, 
à  mon  avis,  pour  prendre  part  sérieusement  à 
une  action  qui  a  quelque  chose  de  si  bizarre  et  de 
si  extravagant,  qu'on  auroit  peine  d'en  rencon- 
trer quelqu'autre  pareille  dans  l'histoire. 

Sa  Majesté  s'imagina,  dès  que  cela  fut  fait, 
que  sa  santé  étoit  rétablie;  et  soit  que  cette  opi- 
nion y  contribuât  ou  non,  tant  y  a  que  les  re- 
mèdes qu'employa  son  médecin  eurent  quelque 
effet ,  et  elle  se  porta  mieux ,  mais  l'état  n'en  pro- 
fita point;  au  contraire,  les  bruits  de  la  guerre 
venoient  de  tous  côtés  à  Ispahan  augmenter  l'ef- 
froi que  cette  épouvantable  comète  qui  parut 
cette  année- là  jetoit  dans  les  cœurs. 

Cette  grande  et  fameuse  comète  qui  s'est  fait 
voi  r  presque  à  toute  la  terre  paroissoit  en  ce  temps- 
là  en  Perse  (*)  ;  les  astrologues  l'appelèrent  nia- 
zouk  (nyzék),  c'est-à-dire  ,  petite  lance ,  à  cause 
qu'elle  en  avoit  la  figure  ;  car  les  Perses  ne  donnent 

(*)  Voyez  ci-dessus,  tom.  IV,  png.  SaG,  32^  ,  et  planche 
XXVH.   (  L-s.  ) 

Tome  X.  G 


98  LE     COURONNEMENT 

pas  aux  comètes,  comme  nous,  un  nom  commun  à 
cette  espèce  de  météores;  mais  seulement ,  selon 
la  figure  qu'elles  représentent,  comme  nous  l'a- 
vons remarqué  en  son  lieu.  Ils  disoient  n'avoir 
jamais  vu,  ni  entendu  parler  d'un  phénomène 
semblable;  la  tête  étoit  cachée  dans  l'occident, 
de  telle  sorte  qu'on  n'en  pouvoit  rien  apercevoir 
sur  cet  horizon-là.  Dans  notre  traité  de  l'astro- 
logie des  Perses,  nous  avons  donné  une  figure  qui 
fut  dressée  suivant  l'observation  qui  en  avoit  été 
faite  dans  la  capitale  de  la  province  de  Perse,  le 
septième  de  mars,  qui  étoit  le  second  jour  de  son 
apparition;  mais  nous  n'avons  parlé  en  aucun 
lieu  de  l'observation  qui  en  fut  faite  à  Ispahan; 
c'est  pourquoi  il  ne  sera  pas  mal  à  propos,  si  je 
ne  me  trompe,   d'en  dire  ici  quelque  chose. 

Son  observation  donc  faite  en  cette  capitale 
du  royaume  ,  par  les  munehiziims  {munedjym  ), 
ou  astrologues  du  roi,  le  dixième  de  mai,  à  sept 
heures  après  midi,  est  telle  :  elle  paroissoit  en  la 
partie  australe,  et  suivoit  le  premier  mobile;  elle 
étoit  longue  de  trente  degrés  trente-deux  minutes, 
et  large  presque  partout  également  de  six  degrés; 
sa  couleur  étoit  rouge,  tirant  néanmoins  sur  le 
jaune;  sa  partie  plus  élevée  étoit  vers  le  baudrier 
d'Orion  et  le  fleuve  Eridan;  sa  longitude  du  Bé- 
lier étoit  de  soixante  et  douze  degrés,  sa  latitude 


DE    SOLEIMAAN.  99 

de  l'Ecliplique,  de  trois  degrés  ;  et  pour  son  extré- 
mité inférieure,  qui  étoit  le  Cœtus ,  ou  le  repli 
d'Eiidan,  sa  longitude  étoit  de  quarante-un  de- 
grés trente  minutes,  et  sa  latitude,  de  six  degrés. 
Tous  les  astrologues  de  Perse  déclarèrent  clans 
leurs  takuims  (*)  ou  almanachs,  qui  sont  propre- 
ment leséphémérides  de  l'année  courante,  parlant 
de  ce  phénomène,  qu'il  ne  signifioit  que  guerres, 
meurtres,  séditions,  incendies,  maladies  dange- 
reuses, renversemens  d'états;  en  un  mot ,  toutes 
sortes  de  malheurs  ;  mais  ils  renvoyoient  tous  ces 
effets  funestes ,  loin  de  la  Perse,  sur  les  Sunnis 
(  Sunny)  ,  qui  sont  les  Turcs  et  Kafcrs (Kdfer)  T 
qui  est  le  nom  qu  ils  donnent  aux  idolâtres  ;  entre 
lesquels,  suivant  leur  estime,  nous  autres  chré- 
tiens, nous  tenons  le  premier  rang.  Le  temps  qui 
est  le  maître  astrologue  ,  a  bien  fait  connoitre  aux 
Perses,  que  ce  fléau  étoit  aussi  préparé  pour  eux  ; 
car  ce  qui  se  passa  durant  cette  année  même  en 
ce  royaume-là  ,  leur  a  appris  qu'ils  dévoient  être 
happés  de  ce  bâton,  et  que  cette  petite  lance 
(  car  ce  sont  les  deux  noms  qu'ils  lui  donnèrent  ) 
les  devoit  percer  aussi  rudement  que  plusieurs 
autres,  et  qu'une  partie  de  tant  de  mauvaises  in- 
fluences devoit  tomber  sur  les  terres  de  l'empire 

(*)  Voyez    ur  les  tu'jauym  le  lome  1V?  pag.  35o  et  suiv.  (L-s.  ) 

G  2 


IOO  LE    COURONNEMENT 

persan.  Le  gouverneur  de  Kand  -dar,  qui  étoit 
auparavant  général  des  esclaves,  fut  un  des  pre- 
miers qui  en  ressentit  les  mauvais  effets  par  sa 
disgrâce  et  par  sa  mort,  qui  arriva  en  ce  temps, 
pour  le  suj^t  que  nous  allons  dire.  Nous  repren- 
drons donc  son  histoire  au  point  où  nous  l'avons 
laissée,  pour  la  finir  en  peu  de  mots  avec  sa  vie. 
Nous  l'avons  quitté  allant  à  Kand- dar,  avec 
des  recrues;  lorsqu'il  fut  arrivé  là,  il  n'y  trouva 
aucune  apparence  de  guerre;  aussi  ne  s'y  atten- 
doit-il  pas,  et  il  n'en  avoit  fait  courir  le  bruit 
dans  la  cour,  comme  nous  l'avons  remarqué, 
que  pour  obtenir  ce  gouvernement,  et  se  débar- 
rasser par  ce  moyen  de  quantité  de  mauvaises  af- 
faires que  son  esprit  inquiet  et  malin  lui  avoit  at- 
tirées. Il  ne  fut  pas  sitôt  arrivé  en  cette  ville-  là, 
qu'il  commença  à  montrer  ce  qu'il  étoit,  c'est- 
à-dire  ,  malfaisant,  non  plus  par  intrigues  secrètes, 
mais  partout  ouvertement  et  avec  une  grande  hau- 
teur ,  faisant  le  petit  souverain,  agissant  de  puis- 
sance absolue,  enlevant  les  filles,  et  même  les 
femmes  mariées  qui  avoient  quelque  beauté  , 
pour  en  remplir  son  palais,  ne  gardant  aucune 
mesure,  et  traitant  en  valets  les  sultoons  (j«/- 
thdun  )  ,  ou  gouverneurs  subalternes,  les  fermiers 
royaux,  et  les  autres  moindres  officiers;  pillant 
partout  où  il  y  avoit  à  prendre.  Enfin ,  sa  tyran- 


DE    SOLEIM  AA  N  IOÏ 

nie  alla  à  une  telle  extrémité ,  que  dans  toute  cette 
grande  province,  il  n'y  avoit  personne  qui  ne  se 
trouvât  dans  une  étrange  consternation  ;  car,  sans 
autre  forme  de  procès,  il  faisoit  mourir  qui  bon 
lui  sembloit ,  selon  que  son  intérêt  et  sa  fureur  le 
lui  inspiroient.  On  en  écrivit  à  la  cour,  et  les  cris 
de  cette  foule  de  malheureux  qu'il  avoit  faits  arri- 
vèrent jusqu'aux  oreilles  du  roi.  Les  ennemis  de 
ce  gouverneur  savoient  leur  donner  d'autant  plus 
de  force  ,  que  les  nouvelles  de  ces  violences  crois- 
soient  de  jour  en  jour;  ses  païens,  qui  étoient  à 
la  cour  ,  et  ce  peu  d'amis  qui  lui  restoient  lui  écri- 
virent que  ses  affaires  alloient  mal  auprès  de  Sa 
Majesté,  et  que  s'il  ne  prenoit  garde  à  lui,  ilétoit 
menacé  de  quelque  fâcheux  revers.  Il  fit  peu  de 
compte  de  ces  avis  ;  il  s'assuroit  si  fort  de  la  fa- 
veur de  son  prince,  qu'il  la  croyoit  à  l'épreuve 
des  plus  puissantes  accusations;  il  ne  changea 
point  de  conduite;  au  contraire,  il  se  gouverna 
avec  plus  de  désordre  et  de  fierté. 

Le  kaan,  gouverneur,  qui  avoit  été  déposé 
pour  lui  céder  la  place  ,  étoit  alors  à  la  cour,  qui 
ne  manquoit  point  de  le  faire  observer  par  les  amis 
qu'il  avoit  en  cette  province -là,  et  qui  prêtaient 
la  main  aux  plaintes  des  affligés,  pour  les  porter 
nu  monarque.  Toutes  ses  fautes  étoient  donc  con- 
nues; et.  comme  le  roi  irrité  de  tant  de  rapports 


102  LE    COURONNEMENT 

qu'on  avoit  faits  contre  lui  balançoit  sa  disgrâce, 
il  commit  une  nouvelle  violence,  qui  ajouta  un 
terrible  poids  aux  accusations  précédentes. 

Entre  le  royaume  de  Kachmir  (Kachcmyr)  , 
et  la  province  de  Kand-dar  (  Qandahâr},  il  y 
a  un  certain  peuple  dit  Bolluki  rBoi/uky},  qui 
s'étend  dans  l'Inde,  de  ce  côté- là;  tout  ce  pays 
estgouverné  parses princes  naturels;  mais  les  plus 
voisins  de  la  Perse  en  reconnoissent  le  roi,  et  lui 
sont  tributaires.  Un  de  ces  princes -là  avoit  une 
très-belle  fille;  le  gouverneur  de  Kand-dar,  qui 
en  avoit  ouï  parler,  souhaita  ardemment  de  la 
mettre  au  nombre  de  ses  femmes;  il  l'envoya  de- 
mander :  ce  seigneur  la  lui  refusa;  cet  amant  ne 
se  rebuta  point  d'abord,  il  réitère  sa  demande; 
le  père  continue  son  refus;  l'autre  persiste  à  de- 
mander, mais  inutilement,  parce  que  cette  nation 
des  Bolluki   ne  se  mêle  guère  par  alliance  avec 
d'autres  qu'avec  ceux  de  leur  pays.  Le  gouver- 
neur dissimula  son  dépit,  lui  témoigna  toujours 
beaucoup  d'amitié  ,  et  l'invita  un  jour  à  un  célèbre 
festin  qu'il  faisoit  danslaville  de  Kand-dar  (  Qan- 
da/idr).  Ce  prince  qui  ne  se  doutoit  de  rien,  y 
vint  à  la  bonne  foi  ;  mais  quand  celui-ci  le  tint 
en  ses  mains,  il  lui  fit  couper  la  tête.  Les  gens 
qui  l'avoient  suivi,  lorsqu'ils  apprirent  sa  moi!  , 
touchés  d'une  si  noire  méchanceté  ,  et  pleins  de 


DE    SOLEIMAAN.  IOO 

rage,  se  jetèrent  sur  les  gens  du  gouverneur.  Il  y 
eut  un  sanglant  combat,  où  trois  cents  des  Perses 
demeurèrent  sur  la  place,  et  sept  à  huit  cents 
des  autres. 

Celte  affaire  fit  grand  bruit  à  la  cour;  le  roi  en 
témoigna  de  la  coicre.  Les  ennemis  de  ce  sei- 
gneur ne  laissèrent  pas  échapper  une  occasion  si 
favorable  audessein  qu'ils  avoient  de  le  perdre  ;  ils 
jugèrent  bien  que  Sa  Majesté  souffrirait  volon- 
tiers qu'on  dit  quelque  chose  contre  un  homme 
qui  lui donnoit  delà  fâcherie.  Ainsi ,  ils  lui  persua- 
dèrent aisément  de  révoquer  la  permission  qu'elle 
avoit  donnée  à  ce  gouverneur  de  venir  à  la  cour 
toutes  les  fois  qu'il  lui  plairoit.  Le  prétexte  de 
celte  révocation  fut  fondé  sur  ce  que  c'éioit  une 
chose  qui  n  avoit  point  accoutumé  de  se  faire  ,  et 
qui  pouvoit  aller  à  des  suites  très -dangereuses. 
Ils  ne  crurent  pas  avoir  peu  fait  d'avoir  obtenu 
ce  point.  Ils  appréhendoient ,  si  ce  seigneur  eût  pu 
revenir  à  la  cour,  qu'il  ne   regagnât  par  sa  pré- 
sence les  bonnes  grâces  du  prince,   ce  qui  sem- 
bloit  ne  lui  être  pas  difficile,    vu  qu'il  avoit  eu 
l'adresse  de  faire  si  bien  le  passionné  pour  le  roi , 
que  Sa  Majesté,  lorsque  ce  gouverneur  étant  prêt 
de  partir  pour  Kand-dar  ,  témoignoit  un  regret 
extrême  de  s'éloigner  ,  lui  avoiî  dit  :  «  Pour  aller 
»  à  Kand-dar,  tu  n'en  seras  pas  moins  mon  favori  , 


104  LE    COURONNEMENT 

j)  et  iu  reviendras  à  ma  cour  toules  les  fois  que 
3)  tu  le  trouveras  à  propos.  »  Sur  quoi  il  lui  avoit 
Tait  expédier  ces  lettres,  de  pouvoir  venir  à  la 
cour,  sans  attendre  un  autre  nouvel  ordre. 

Ce  gouverneur  reçut  la  révocation  de  cette 
grâce,  et  à  môme  temps  des  lettres  de  son  frère 
et  de  ses  autres  amis,  qui  lui  mandoient  qu'il  eût 
à  bien  prendre  ses  mesures;  que  sa  fortune  chan- 
celoit ,  et  qu'il  s'en  falloit  bien  peu  qu'elle  ne  tom- 
bât tout  à  fait;  que  ses  ennemis  avoient  profité 
merveilleusement  des  prises  qu'il  leur  donnoit. 

A  ces  nouvelles ,  il  choisit  un  parti  qu'il  crut 
d'autant  plus  digne  de  lui,  qu'il  lui  paroissoit 
également  plein  de  prudence  et  de  hardiesse; 
que  l'événement  néanmoins  a  montré  n'être  pas 
moins  funeste  que  téméraire.  Il  s'assuroit  que  dès 
qu'il  verroit  le  roi,  il  accommoderoit  ses  affaires, 
qu'il  rentreroit  en  sa  première  faveur,  et  dissipe- 
roit  la  faction  de  ses  ennemis;  c'est  pourquoi, 
sans  demander  un  nouvel  ordre,  ni  attendre  de 
commandement,  et  même  contre  celui  qu'il  re- 
cevoit,qui  lui  défendoit  expressément  de  venir, 
il  monte  à  cheval;  et  en  l'espace  de  neuf  jours, 
il  arrive  à  Ispahan,  lui  sixième. 

On  parloit  dans  cette  ville  de  la  diligence  de 
ce  voyage ,  comme  d'une  chose  tout  à  fait  extraor- 
dinaire, et  qui  n'étoit  jamais  arrivée;  car,  de  ces 


DE    SOLEIMÀAN.  Io5 

neuf  journées ,  il  en  faut  déduire  une  qu'il  de- 
meura à  se  reposer  dans  un  jardin,  à  quelque 
cent  cinquante  lieues  de  la  ville;  de  façon  qu'en 
quelque  huit  jours ,  il  fit  le  chemin  de  trois  mois 
de  traite  ordinaire  qu'il  y  a  d'Ispahan  à  Kand- 
dar,  c'est-à-dire,  trois  cent  cinquante  lieues  per- 
sanes, qui  valent  plus  de  quatre  cent  cinquante 
des  nôtres  françaises. 

Il  n'entra  point  dans  la  ville  ;  mais  il  se  rendit 
dans  un  grand  jardin  ,  proche  de  Tokchi  (Thôq- 
àjy}  ,  qui  est  une  des  portes  de  la  ville  ;  d'où  il 
envoya  ,  suivant  la  coutume  ,  donner  avis  au  roi, 
que  le  gouverneur  de  Kan-dar ,  son  esclave,  at- 
iendoit  que  Sa  Majesté  lui  accordât  la  grâce  de 
pouvoir  lui  venir  baiser  les  pieds.  Il  pensoit  bien  , 
par  celte  action,  l'emporter  par-dessus  ses  enne- 
mis, et  regagner  le  cœur  de  Sa  Majesté.  Elle  étoit 
dans  le  palais  des  femmes ,  où  les  eunuques  furent 
chargés  de  lui  porter  cette  nouvelle.  Le  grand- 
chambellan  et  l'intendant  de  la  princesse  (  ces 
deux  illustres  et  puissans  eunuques  qu'il  avoit  of- 
fensés, lorsque  par  ses  artifices  et  ses  faux  rap- 
ports il  avoit  essayé  de  les  mettre  mal  l'un  contre 
l'autre),  en  voulurent  être  les  dépositaires;  et, 
prenant  leur  temps  pour  jouir  de  cette  vengeance 
qu'ils  lui  avoient  préparée  en  leurs  cœurs,  ils  an- 
noncent celte  arrivée  au   roi,   avec  un  étonne- 


I06  LE    COURONNEMENT 

ment  sur  leurs  visages,    qui  paroissoit  d'autant 
plus  grand,  quil  étoit  plus  affecté,  ils  lui  dirent  : 
Qu'ils  ne  savoient  pas  comment  on  pouvoit  in- 
terpréter cette  action  du  gouverneur  de  Kan-dar  ; 
que  de  venir  non  -  seulement  sans  permission  , 
mais  contre  la  défense  expresse  de  quitter  son  gou- 
vernement ,  jusqu'à  nouvel  ordre  ,  ne  pouvoit  être 
qu'un  mépris  très-criminel  de  Sa  Majesté ,  et  une 
manifeste  rébellion  ;  que  depuis  que  l empire  des 
Perses  avoit  commencé ,  //  ne  s' étoit  point  encore 
trouvé  de  gouverneur  assez  hardi  pour  aban- 
donner son  gouvernement ,  et  venir  de  son  chef, 
et  selon  son  caprice ,  trouver  le  roi.  Enfin ,  ils  re- 
présentèrent celte  action  si  noire  au  prince,  qu'il 
envoya  ordre  au  gouverneur  de  Kand-dar,  de 
s'aller  rendre  entre  les  mains  de  Ogourlou  kaan 
(  Oïghoùrloù  khan  ),  grand-portier,  et  à  celui- 
ci,  de  le  mettre  au   krondouchaké  (*),  dans  le 
collier  ou  carcan;    c'est  une  petite  machine  de 
bois  qui  enferme  le  cou,   et  qui  retient  le  bras 
droit  à  la  ceinture  du  prisonnier;  en  sorte  qu'il 
est  impossible  qu'il  s'en  serve  :  c'est  de  cette  ma- 
nière  qu'on  s'assure  de  la  personne  des  grands 
qu'on  estime  criminels. 

Celui-ci  fut  trois  jours  resserré  de  la  sorte  dans 

(*)  Lise/,  guiryvàun  doii  chaukêh ,  et  voyez  ce  mot  à  la  table  des 
mulicres.  Voyez  aussi  la  figure  ,  n°.  XXXIII.    (L-s.) 


DE    SOLEIMAAN.  TO7 

la  maison  de  ce  capitaine  de  la  porte  Royale. 
Dans  tout  ce  temps,  le  pauvre  gouverneur  con- 
juroit  le  ciel  et  la  terre  ,  demandoit  à  Dieu  et 
aux  hommes  ,  qu'il  lui  fut  permis  de  voir  seule- 
ment le  roi,  assurant  que  d'une  simple  parole, 
il  se  faisoit  fort  d'accabler  ceux  qui  avoient  en- 
trepris de  le  ruiner.  Ceux-ci  avoient  la  même 
pensée;  et  redoutoient  terriblement  que  cela  ne 
lui  fût  permis.  C'est  pourquoi  ils  firent  tous  leurs 
efforts  pour  l'en  empêcher,  et  ils  cherchèrent 
tous  les  moyens  qui  pouvoient  augmenter  la  co- 
lère que  Sa  Majesté  avoit  conçue  contre  lui. 
Comme  ce  gouverneur  croyoit  que  c'étoit  un 
coup  d'état ,  qu'il  lui  fût  permis  de  baiser  les  pieds 
du  roi ,  ses  pnnemis  jugeoient  de  la  même  sorte, 
que  c'étoit  un.  coup  d'état  pour  eux  d'empêcher 
que  cet  honneur  ne  lui  fût  accordé. 

Legrand-portier  cependant  gagné  parles  prières 
du  gouverneur,  le  troisième  jour  de  sa  prison, 
le  conduit  avec  le  carcan  de  bois  dont  nous  avons 
parlé ,  devant  le  grand  portail  du  palais  qui  donne 
sur  la  place  Royale,  et  laie  laisse  entre  les  mains 
de  ses  gens,  et  vient  dire  à  Sa  Majesté  :  Que  le 
gouverneur  de  Kand-dar  lavait  comme  foi  ce 
par  ses  prières  de  l 'emmener  à  la  porte  du  roi  ; 
que  ce  pauvre  seigneur  étoit  là ,  attendant  la  grâce 
d'être  reçu  à  baiser  les  pieds  de  Sa  Majesté.  Les 


loS  LE    COURONNEMENT 

ennemis  de  ce  misérable,  qui  n'étoient  pas  en  pe- 
tit nombre  auprès  du  roi ,  commencèrent  à  l'ac- 
cuser, et  prirent  davantage  de  hardiesse  lorsqu'ils 
aperçurent  qu'elle  ne  témoignoit  pas  d'aversion 
pour  l'écouter  sur  cette  matière.  Chacun  d'eux 
rapporta  ce  qu'il  savoit  de  plus  criminel;  mais 
surtout  son  prédécesseur  au  gouvernement  de 
Kand-dar,  qui,  le  jour  précédent  et  celui-ci, 
avoit  fait  présenter  trois  cents  requêtes  et  davan- 
tage contre  lui,  par  des  personnes  de  la  province 
qui  demandoient  justice. 

La  partie  étoit  trop  forte;  après  une  demi- 
heure  de  délibération,  le  roi  commanda  au  grand- 
portier  de  lui  aller  fendre  l'estomac.  Ce  seigneur 
court  l'exécuter;  et  d'aussi  loin  qu'il  voit  la  porte, 
il  crie  :  Vour ,  ce$\.-i\-à\ve.,  frappe  :  ce  terme  est 
le  signal  de  la  mort  :  a  l'instant,  le  plus  proche 
officier  qui  l'entendit,  donne  à  ce  malheureux 
un  coup  de  pied  dans  l'estomac  ,  et  le  jette  hors 
du  portail ,  dans  la  place  Royale;  là,  de  son  épée , 
il  lui  donne  à  côlé  du  cou  deux  grands  coups  ;  et 
comme  il  ne  lui  avoit  point  encore  abattu  la  tête, 
un  autre  lira  son  poignard  ,  et  lui  en  donna  au-des- 
sous des  côtes ,  dans  le  petit  ventre  ,  il  mourut  ainsi 
noyé  dans  son  sang,  dont  il  versa  une  quantité 
prodigieuse,  parce  qu'il  étoit  fort  replet  (*). 

(*)  Voyez  la  vignette  placée  à  la  tète  de  la  p.   3y;  ,  t.  IX.  (L-s.) 


DE     SOLEIMAAN,  IOQ 

Dans  le  milieu  de  la  place  Royale,  et  vis-à-vis 
du  grand  portail  du  palais,  on  a  planté  un  grand 
mat ,  d'une  hauteur  extraordinaire ,  à  la  cime  du- 
quel ,  dans  les  fêtes  et  les  réjouissances  publiques, 
l'on  place  une  coupe  d'or,  qui  doit  être  le  prix 
de  celui  d'entre  les  cavaliers  qui ,  à  la  course ,  a 
l'adresse  de  l'abattre  à  coups  de  flèches  ;  on  posa 
sur  la  pointe  de  ce  grand  mât,  par  ordre  de  Sa 
Majesté,  la  tête  de  ce  seigneur;  les  Perses  qui 
passoient  par-là,  disoient  que  c'étoit  afin  que  de 
si  haut,  sa  langue  médisante  ne  pût  plus  semer 
de  divorce  et  de  dissension. 

Voilà  quelle  fut  la  fin  de  Gemchid-kaan 
(Djemchyd  khan  ),  qui  n'étoit  pas  digne  d'un 
meilleur  sort,  il  ne  fut  regretté  de  personne;  ou, 
pour  mieux  dire,  il  ne  se  trouva  personne  qui  ne 
le  chargeât  de  malédictions;  son  corps  fut  deux 
jours  dans  la  place  publique,  avant  que  Sa  Ma- 
jesté donnât  permission  de  l'inhumer,  llétoit  de 
belle  taille  ;  il  avoit  un  air  grand  ,  et  le  port  d'un 
homme  de  qualité;  son  visage  étoit  très-agréable 
et  très-engageant  à  l'abord  ;  un  grand  courage  et 
une  libéralité  magnifique  accompagnoient  ces 
dehors,  et  rendoient  sa  personne  recommandable: 
il  n'y  avoit  que  ces  deux  qualités  de  son  ame  qui 
fussent  bonnes;  les  autres  avoient  autant  de  noir- 
ceur et  de  venin  que  celles-ci  avoient  d'éclat. 


ÏIO  LE    COURONNEMENT 

Quatre  jours  après  cette  exécution,  la  patente 
du  gouvernement  de  Kand-dar  fut  envoyée  à  Me- 
hammed  -  kouli  kaan  (  Mohhammed  quuly- 
khân  )  ,  c'est-à-dire,  le  seigneur  esclave  de  Ma- 
hammed.  Ce  seigneur  étoit  depuis  treize  ans  pri- 
sonnier, relégué  àCasbin,  par  Habas  II;  nous 
lavons  dit  en  son  lieu  ;  mais  nous  n'en  avons  pas 
rapporté  la  véritable  cause  ,  pour  ce  que  nous  ne 
la  savions  pas  alors  ;  la  voici  :  Habas  II  étant  un 
jour  sorti  avec  les  femmes,  ce  seigneur  se  trouva 
engage,  sans  y  penser,  dans  l'espace  qui  est  in- 
terdit aux  hommes.  Ceux  qui  ont  le  soin  du  kou- 
rouk  (gouroùq),  ou  prohibition  ,  l'ayant  aperçu, 
coururent  sur  lui,  et  le  maltraitèrent  à  coups  de 
bâton.  Quelques  jours  ensuite ,  dès  qu'il  put  mar- 
cher, il  s'en  va  au  palais,  où  le  roi  étoit  assis  dans 
iassemblée  publique  ,  et  là,  prenant  Sa  Majesté 
à  partie  avec  une  mine  résolue,  il  lui  dit  :  «  Si  je 
»  ne  te  voyois  cette  aigrette  sur  la  tête,  et  la  dé- 
>»  férence  que  te  rendent  tous  ces  grands,  je  ne 
»  te  tiendrois  pour  rien  moins  que  pour  le  roi 
»  de  Perse  ?Par  le  nom  de  Dieu ,  as-tu  pas  bonne 
»>  grâce  de  courir  ces  montagnes  avec  une  bande 
»  de  femmes,  tandis  que  tu  lais  donner  des  coups 
»  de  bâton  aux  seigneurs  de  ton  royaume.  »  Sa 
Majesté  entendit  tout  ce  discours,  sans  témoi- 
gner beaucoup  d'émotion  ,  elle  se  contenta  de 


DE    SOLEIMAAN.  IÎI 

commander  froidement  qu'on  lui  donnât  de  nou- 
veaux coups  de  bâton ,  outre  ceux  dont  il  se  plai- 
gnoit.  Ce  généreux  courage  perdant  patience, 
tire,  son  épée,  et  la  jette  à  terreaux  pieds  du  roi, 
en  lui  disant  brusquement  ces  paroles?  «  Qu'on  me 
»  donne  de  nouveaux  coups  de  bâton,  voilà  mon 
»  épée  pour  me  punir,  Votre  Majesté  peut  faire 
»  de  moi  ce  qu'il  lui  plaira,  et  me  faire  châtier 
»  par  tels  supplices  qu'elle  trouvera  le  plus  à  son 
»  gré;  mais  si  un  homme  de  ma  qualité  est  traité 
»  du  bâton,  que  doit  donc  attendre  un  pauvre 
»  kesil-bach?  »  (  On  appelle  ainsi  les  soldats  de 
la  milice  persane.  )  Le  monarque  prit  plaisir  à 
cette  généreuse  repartie,  il  ne  le  condamna  point 
à  la  mort  qu'il  méritoit,  selon  les  lois  du  royaume, 
ni  aux  bastonnades;  et  il  se  contenta  de  le  relé- 
guer à  Casbin. 

Il  fut  agréablement  surpris  de  la  patente  du 
gouvernement  qui  lui  fut  envoyée ,  qui  ne  lui 
rendoit  pas  seulement  sa  liberté,  mais  à  même 
temps,  le  fâisoit  entrer  dans  un  des  plus  impor- 
tans  emplois  de  cet  état.  Je  ne  sais  ce  que  l'on 
doit  penser  de  cette  politique,  qui  va  chercher 
dans  les  fers  un  sujet  de  mérite  pour  l'élever  après 
treize  ans  de  prison  à  un  poste  très-considérable, 
et  lui  commettre  une  place  et  une  province  qu'on 
peut  dire  la  clef  du  royaume  de  ce  côté-là.  Il  faut 


112  LE    COURONNEMENT 

Lien  que  ce  roi  ait  une  forte  assurance  de  la  fi- 
délité des  siens  ;  car  il  n'y  a  pas  de  doute  que  si 
un  gouverneur  de  Kand-dar  vouloit  appeler  l'In- 
dien, et  lui  vendre  cette  place,  qu'il  en  tircroit 
plusieurs  millions;  et  qu'il  obtiendroit  les  plus 
hautes  charges  de  son  empire,  comme  l'on  en  a 
vu  un  exemple  du  temps  de  Série  Ier. 

Tandis  que  ces  révolutions  se  passoient  à  la 
cour  de  Perse,  quatre  députés  y  arrivèrent  de  la 
part  des  Cosaques  Moscovites  qui,  deux  mois  au- 
paravant, avoient  fait  une  irruption  furieuse  dans 
la  Perse,  du  côté  de  l'Hyrcanie,  sur  les  bords  de 
la  mer  Caspienne;  mais  avant  que  de  parler  de 
cette  irruption  ,  il  est  bon  d'en  dire  le  sujet. 

L'an  1664,  selon  notre  compte,  arriva  à  Is- 
pahan  une  ambassade  célèbre  de  Moscovie,  elle 
étoit  composée  de  deux  ambassadeurs,  dont  le 
train  montoit  à  quelque  huit  cents  hommes,  et 
les  présens  qu'ils  firent  au  roi  valoient,  par  l'ap- 
préciation que  l'on  en  fit,  cinq  mille  Jtomans, 
qui  sont  deux  cent  cinquante  mille  livres.  Ils  con- 
sistoient  en  deux  carrosses  enrichis  de  broderies 
Irès-superbes,  des  chevaux  de  frise,  avec  des  ani- 
maux de  leur  pays,  comme  des  renards  et  des  ours 
blancs  et  des  dogues;  mais  ce  qui  en  faisoit  la 
principale  richesse  étoit  une  quantité  prodigieuse 
de  martres  zibelines,    que   les  Perses  appellent 

samour. 


de  Sole  im  a  an.  n5 

•samour.  Ces  ambassadeurs,  comme  l'on  a  tou- 
jours cru ,  étoient  venus  seulement  pour  trafiquer, 
et  avoir  le  moyen  ,  sous  ce  titre  d'ambassade,  d'ap- 
porter et  de  remporter  des  marchandises,  sans 
payer  de  droits.  On  compte  que  des  seules  mar- 
tres, ilsenavoient  vendu  à  Ispahan  ,  pour  quatre- 
vingt  mille  tomans  ,  qui  sont  quatre  millions,  sur 
quoi  l'on  peut  juger  du  reste.  Le  roi  de  Perse 
cependant  les  traita  fort  magnifiquement  d'abord, 
et  il  leur  donna  leur  dépense,  qui  étoit  taxée  à 
dix  tomans  par  jour,  c'est-à-dire  cinq  cents  livres, 
que  ceux-ci  aimèrent  mieux  prendre  en  argent 
qu'en  vivres,  pour  en  épargner  la  meilleure  par- 
lie.  Aussi,  vivoient-ils  très-mesquinement,  et  dans 
le  beau  palais  où  le  roi  les  avoit  lait  loger  parmi 
les  riches  meubles  dont  il  étoit  garni.  Ces  gens 
malpropres  étoient  dans  l'ordure  ,  comme  des 
chiens.  C'est  pourquoi  les  Perses  tiennent  aujour- 
d  hui  cette  nation  des  Moscovites  pour  la  plus 
basse  et  la  plus  infâme  qui  soit  entre  les  chré- 
tiens; et  ils  les  appellent,  par  mépris,  les  Yus- 
beks  de  l'Europe  :  ils  veulent  exprimer  par  là 
combien  ils  les  estiment  peu,  parce  que  les  Yus- 
beks  sont  les  peuples  les  plus  abjects  de  l'Orient. 

Le  roi  ,  touché  de  l'infamie  de  ces  ambassa- 
deurs, et  qui  voyoit  bien  qu'en  effet  ils  n'étoient 
point  envoyés  de  leur  maître  pour  un  autre  sujet 

Tome  X.  H 


114  LE    COURONNEMENT 

que  pour  trafiquer,  vendre  leurs  fourrures  et  leurs 
autres  denrées, et  remporterdes  étoffes,  des  cuirs, 
et  les  autres  choses  semblables  qui  se  trouvent  en 
Perse,  et  surtout  de  l'argent,  les  maltraita  à  la  fin, 
et  n'en  fit  plus  de  compte.  L'un  d'eux  mourut, 
et  l'autre  s'en  retourna  avec  son  train  tout  dé- 
labré, sans  aucun  honneur,  et  presque  sans  au- 
cune réponse. 

Le  grand-duc  eut  bien  du  ressentiment  de  cet 
affront  ;  mais  il  le  dissimula  sur  l'heure ,  parce 
qu'il  n'osoit  s'attaquer  à  Habas  (  Abbâs} /mais 
ayant  appris  au  commencement  de  l'année  1667, 
qu'il  étoit  mort ,  et  que  le  sceptre  de  Perse  étoit 
tombé  entre  les  mains  d'un  jeune  prince  ,  il  réso- 
lut de  se  venger;  il  voulut  toutefois  éviter  une 
guerre  déclarée;  c'est  pourquoi,  pour  donner  le 
coup  fourré,  et  sans  qu'il  y  parût,  il  suscite  des 
Cosaques  qui  habitent  vers  la  mer  Noire  ,  les  fait 
marcher  le  long  des  Palus -Méotides,  et  ainsi  en- 
trer en  Perse,  sur  les  côtes  de  l'Hyrcanie;  avec 
cette  précaution,  qu'ils  se  gardassent  bien  de  le 
nommer ,  ni  d'avouer  qu'ils  eussent  aucune  intel- 
ligence avec  lui,  ils  dévoient  feindre  que  c'étoit 
d'eux-mêmes  qu'ils  venoient  à  celte  entreprise. 
C'est  ce  que  l'on  en  contoit ,  et  croyoit  à  la  cour 
de  Perse. 

Les  Cosaques  ne  manquèrent  point  ;  ils  mon- 


DE    SOLEIMAAN.  Il5 

tent  au  nombre  de  six  milîe,dansquarante  grandes 
barques  de  la  mer  Caspie,  qui  sont  des  vaisseaux 
longs  et  larges,  mais  sans  fonds,  pour  éviter  les 
rochers  dont  cette  mer  est  pleine,  à  deux  et  trois 
pieds  sous  l'eau.  Chaque  barque  portoitdeux  pe- 
tites pièces  de  canon.  Ils  abordent  premièrement 
à  Erech  (  Rechl'),  petite  ville  sur  la  côte  de  Gui- 
lan  (  Guylân) ,  ou  THyrcanie,  en  laquelle  ils  des- 
cendent au  nombre  de  quatre  mille  ;  et  la  trou- 
vant sans  soldats,  et  ses  habitans  qui  ne  les  atten- 
doient  pas  sans  défense,  ils  la  pillent,  et  après  un 
grand  carnage  de  l'un  et  de  l'autre  sexe,  ils  se  re- 
tirent en  diligence,  avec  tout  leur  butin  dans  leurs 
vaisseaux  qu'ils  retirèrent  en  mer  autant  qu'il  fal- 
loit  pour  empêcher  d'être  aperçus. 

Pour  mieux  couvrir  leur  jeu,  ils  envoient  quatre 
des  leurs  en  qualité  de  députés  à  la  cour,  avec 
des  lettres  de  créance  ,  comme  si  c'eût  été  une 
ambassade.  Les  gens  du  gouverneur  de  Chamald 
(Châmâhhy},  les  conduisirent  à  Ispahan,  où  iîs 
arrivèrent  un  peu  après  que  la  nouvelle  de  leur 
irruption  y  étoit  venue.  On  les  traita  assez  bien: 
on  leur  donna  un  logis,  et  on  les  défraya  ,  comme 
on  a  accoutumé  de  faire  pour  les  autres  ambassa- 
deurs. Ils  demandèrent  l'audience  du  roi;  mais  elle 
leur  fut  refusée  sur  ce  qu'ils  n'étoient  pas  de  qualité 
à  prétendre  à  cet  honneur,  et  que  même  ils  parois- 

1 1   2 


Ïl6  LE    COURONNEMENT 

soient  ennemis.  On  leur  accorda  seulement  l'au- 
dience du  premier  ministre ,  ce  qu'ils  acceptèrent. 
Là  ,  ils  représentèrent  qu' ils êtoient  dépu tés  de  la 
•part  de  six  mille  Cosaques  leurs  compagnons  qui 
étoient  sur  la   mer  Caspie  ;  t\\ià  la  vérité  ils 
éloient  ci- devant  sujets  à  l empire  des  mosco- 
vites ;  mais  que ,  lassés  du  mauvais  traitement 
au  ils  en  recevoient,  ils  s' étoient  résolus  de  s'en- 
fuir de  leur  pays  avec  leurs  en  fans  et  leurs  Je  m- 
mes ,  et  ce  qu'ils  avoient  pu  emporter  de  leurs 
biens  ;  qu' après  avoir  délibéré  sur  la  retraite 
qu'ils  dévoient  choisir ,  la  Perse  s 'étoit  présen- 
tée à  leur  esprit  comme  la  monarchie  la  plus 
amie  de  ï  équité ,   et  qui  t rai  toit  le  mieux  les 
esclaves  ;  c'est  pourquoi  ils  avoient  fait  dessein 
de  lui  offrir  leur  servitude  ;  que  dans  ce  dessein 
ils  étoient  partis  en  Cha-seven  pour  F  amour  du 
roi,  et  que  maintenant  ils  espèroient  de  la  gé- 
nérosité de  ce  grand  monarque  qu'il  écouteroit 
leurs  prières ,    qu'il  leur  prêteroit  un  asile  ,  et 
leur  donneroit  quelques  terres  pour  les  habiter. 
Ils  présentèrent  là-dessus  leurs  lettres  de  créance  ; 
mais  les  Perses  ne  purent  jamais  les  déchiffrer, 
et  y  employèrent  inutilement  les  plus  habiles  in- 
terprètes, tant  des  leurs  que  des  européens,  qui  se 
trouvoient  à  Ispahan. 

Le  premier  ministre  eut  recours  pour  son  der- 


DE    SOLEIMAAN.  117 

nier  essai  au  révérend  père  Raphaël  du  Mans  , 
capucin,  qui,  depuis  vingt  ans,  a  toujours  été 
employé  par  les  ministres  de  cet  état,  quand  tous 
les  autres  n'y  entendoient  rien,  à  interpréter  les 
lettres  d'ambassade  de  France,  d'Italie,  d'Alle- 
magne et  des  provinces  du  Nord.  Par  hasard , 
dans  le  temps  qu'on  lui  apporta  ce  papier,  se 
rencontra  chez  lui  le  sieur  Herbert  d'Iager  (*)  , 
qui ,  en  l'an  1666  ,  avoit  été  secrétaire  de  l'am- 
bassade hollandaise  en  Perse ,  et  qui  pour  lors 
étoit  chef  du  négoce  de  ceux  de  sa  nation  à  Is- 
pahan.  C'est  une  personne  qui ,  dans  l'intelligence 
des  langues  ,  a  peu  de  pareils  :  outre  qu'il  possède 
en  perfection  celles  qui  sont  aujourd'hui  en  usage 
dans  l'Orient,  il  sait  encore  le  grec  littéral  et  le 
vulgaire,  le  syriaque  et  l'hébreu. 

.L'on  eût  eu  peine  à  rencontrer  deux  hommes 
plus  capables  d'éclaircir  ces  ténèbres  :  néanmoins 
ils  n'y  purent  rien  faire.  C'étoient ,  disoient-ils  , 
des  lettres  grecques  pour  la  plupart,  entremêlées 
d'autres  inconnues  dont  quelques-unes  appro- 
choient  des  syriaques;  ils  lisoient  quelques  mots 

(*)  Ce  Hollandais  fit  un  long  séjour  en  Perse  ,  et  visita  ,  en 
1693  ,  les  ruines  de  Persépolis  ,  dont  il  donna  une  description 
fort  circonstanciée,  que  l'on  trouve,  tome  V,  pag.  *ï2i  et  suivantes 
du  grand  ouvrage  de  Valentvn  ,  sur  l'Inde  ,  que  j'ai  déjà  eu  occasion 
de  citer  plusieurs  foi*  dans  1111.2  notes.  (  L-s.  ) 


Il8  LE    COURONNEMENT 

par-ci  par-là,  mais,  comme  ils  n'y  trouvoicnt 
point  de  liaison,  ils  n'osoient  s'assurer  s'ils  les  li- 
soient  bien  :  ils  furent  ainsi  contraints  de  renvoyer 
cet  écrit  au  premier  ministre  ,  et  le  supérieur  des 
capucins  lui  manda  que  c'étoit  une  écriture  co- 
saque russienne,  qu'il  ne  pouvoit  déchiffrer. 

L'on  fut  donc  contraint  de  s'en  fier  à  ce  que 
disoient  de  vive  voix  ces  députés ,  qui  étoit  tou- 
jours la  même  chose  que  ce  qu'ils  avoient  dit 
au  commencement  ;  à  quoi  le  premier  ministre 
répondit  :  «  Si  ce  que  vous  assurez  est  véritable  , 
»  et  que  vous  soyez  venus  pour  être  nos  hôtes , 
a)  et  vous  rendre  esclaves  de  Sa  Majesté ,  pourquoi 
»  êtes -vous  entrés  en  Perse  l'épée  à  la  main  ? 
»  pourquoi  avez-vous  massacré  nos  sujets,  désolé 
j)  une  de  nos  villes,  et  ravagé  nos  terres  ?  » 

Ces  Cosaques,  pour  se  justifier,  répondirent 
qu'on  les  y  avoit  forcés;  que,  comme  ils  étoient 
venus  demander  civilement  des  vivres  pour  leur 
argent ,  ceux  de  la  ville,  oubliant  le  droit  d'hos- 
pitalité et  la  commisération  qu'on  doit  avoir  par 
les  étrangers ,  leur  avoient  couru  sus ,  et  les  avoient 
maltraités;  que  la  nécessité  de  se  défendre  devoit 
excuser  les  Cosaques  s'ils  avoient  cherché  parles 
armes  ce  qu'ils  n'avoient  pu  obtenir  par  les  prières. 

Dans  le  temps  que  l'on  traitoit  avec  ces  députés, 
arriva  un  envoyé  des  Orous 3  c'est-à-dire,  du 


DE    SOLEIMÂAN,  II§ 

grand-duc  de  Mosciwie  (je  crois  que  les  Perses 
donnent  ce  nom  à  ses  états  à  cause  de  la  Russie 
qui  en  fait  une  partie),  cet  envoyé  présenta  des 
lettres  de  la  part  de.  son  maître  au  roi  de  Perse , 
qui  portoient  qu'ayant  appris  qu'un  nombre  de 
Cosaques  ses  sujets  avoient  quitté  leurs  terres 
pour  se  soustraire  de  son  obéissance ,  et  qu'ils 
vouloient  se  réfugier  en  Perse  ;  il  prioit  Sa  Ma- 
jesté de  ne  les  pas  recevoir,  et  de  n  ajouter  au- 
cune foi  à  toutes  leurs  propositions  ;  que  cétoient 
des  rebelles  et  des  fugitifs  qui  ne  garderoient fidé~ 
lité  à  personne ,  puisqu'ils  ne  la  gardoient  pas  à 
leur  prince  naturel  ;  qu'il  disposoit  des  troupes 
pour  les  réduire  à  la  raison  et  les  mettre  dans  le 
devoir.  Mais  ,  si  ce  prince  exhortoit  les  Perses  de 
ne  se  fier  pas  à  ces  Cosaques ,  ils  étoient  assez  per- 
suadés qu'ils  ne  dévoient  pas  non  plus  se  fiera  lui , 
parce  qu'on  a  toujours  cru  en  cette  cour-là  qu'il 
étoit  d'intelligence  avec  ces  voleurs,  et  la  raison 
sur  quoi  cette  créance  étoit  fondée  avoit  assez 
d'apparence  :  car,  comment  est-il  possible,  di- 
soient les  politiques,  que  des  fugitifs  au  nombre 
de  cinq  à  six  mille  viennent  dans  un  pays  avec 
quarante  barques  et  quatre-vingts  pièces  d'artille- 
rie ,  pourvus  de  toutes  sortes  de  munitions  et  de 
guerre  et  de  bouche ,  et  que  d'abord  ils  se  jettent 
à  main  armée  sur  nos  terres?  N'est-il  pas  aisé  de 


12,0  LE    COURONNEMENT 

voir  que  c'est  le  grand-duc  de  Moscovie  qui  les 
envoie  pour  se  venger  des  affronts  qu  il  se  per- 
suade que  ses  ambassadeurs  ont  reçus? 

Si  l'envoyé  du  grand-duc  de  Moscovie  ne  per- 
suada pas  la  cour  de  Perse  en  faveur  de  son  maitre, 
l'envoyé  du  pacha  de  Bas-ra  ÇBassr/jk )  ne  la 
persuada  guère  mieux  en  faveur  du  sien.  II  a  été 
dit  comment  ce  pacha  avoit  fait  un  accommode- 
ment l'an  passé  avec  les  généraux  de  l'armée  otto- 
mane ,  et  qu'il  avoit  envoyé  son  gendre  à  Constan- 
tinople  pour  en  obtenir  la  ratification.  Lorsqu'il 
y  fut,  les  ministres  de  la  Porte  lui  répondirent 
que  le  général  d'armée  avoit  traité  avec  ce  pacha 
de  Bas-ra  sans  leur  ordre,  et  qu'ils  ne  vouloient 
point  entendre  parler  de  cet  accord  ;  qu'absolu- 
ment il  falloit  que  la  place  fût  remise  entre  les 
mains  du  grand-seigneur  :  sur  quoi  ils  offrirent 
à  ce  gendre  du  pacha  ,  s'il  vouloit  contribuera  la 
prise  de  cette  place,  de  l'en  faire  gouverneur  ou 
pacha,  et  surent  si  bien  le  manier,  qu'à  la  fin  il  y 
consentit ,  et  promit  de  les  en  rendre  maîtres.  Ces 
ministres  ensuite  dépêchent  aux  mômes  généraux 
turcs,  qui ,  l'année  précédente, avoient  reçu  ordre 
d'armer,  et  leur  mandent  de  retourner  assiéger 
Bas-ra  ;  font  une  rude  réprimande  à  celui  de  Ba- 
bylonc  (Bag/iddd)  pour  avoir  traité  si  mollement 
cette  affaire;  que  cet  accommodement  prétendu 


DE     SOLEIMAAN.  121 

alloit  au  dommage  el  à  la  honte  de  l'empire;  qu'il 
réparât  cette  faute;  qu'on  l'établissoit  tout  de  nou- 
veau général,  à  condition  qu'il  prendroit  la  ville, 
ou  qu'il  l'obligeroit  à  se  rendre;  et  quand  il  l'au- 
roit  en  son  pouvoir,  il  en  constituât  gouverneur 
Hiahia  pacha,  gendre  decelui  qui  l'étoit  pour  lors. 
Le  pacha  de  Bas-ra ,  lorsqu'il  apprit  ces  nou- 
velles, demeura  fort  étonné  de  la  trahison  de  son 
gendre ,  et  se  mit  à  chercher  les  moyens  qui  pour- 
roient  détourner  ce  terrible  orage  dont  il  étoit 
menacé  :  c'est  pourquoi  au  printemps,  voyant  les 
armées  turquesques  qui  se  préparoicnt  pour  venir 
fondre  sur  lui  au  mois  de  septembre  et  d'octobre 
(car  les  chaleurs  en  ce  climat  ne  permettent  pas 
de  faire  la  guerre  plus  tôt),  envoie  par  avance 
offrir  sa  place  au  roi  de  Perse  à  telles  conditions 
que  l'on  voudroit ,  pourvu  qu'il  y  demeurât  maître 
sa  vie  durant.  Ceux  du  conseil  connoissoient  assez 
l'importance  de  cette  place  :  ils  voyoient  les  in- 
commodités que  la  Perse  en  recevroit  si  elle  tom- 
boit  une  fois  entre  les  mains  du  Turc,  et  l'avantage 
que  ce  leur  seroit  d'en  être  les  maîtres.  En  un 
autre  temps,  et  sous  un  autre  prince,  ils  eussent 
embrassé  très-volontiers  le  parti  qu'on  leur  pré- 
sentoit;  mais  ils  craignirent  d'irriter  cet  épouvan- 
lail  de  l'univers,  la  terreur  panique  de  toute  la 
terre ,  dans  la  foiblessc  où  l'état  se  trouvoit  alors 


122  LE     COURONNEMENT 

sous  un  prince  amolli  par  ses  délices ,  et  que  son 
âge  aussi-bien  que  son  humeur  rendoit  incapable 
de  grandes  entreprises  :  c'est  pourquoi  l'on  ne 
donna  point  de  réponse  positive  à  cet  envoyé  de 
Bas-ra  (Bassrah).  On  le  remettoit  de  jour  à 
autre*  on  l'assuroit  qu'on  penseroit  à  lui,  et  tout 
cela  pour  gagner  temps,  parce  qu'on  ne  vouloit 
pas  lui  dire,  nous  ri  osons  ni  ne  pouvons  rien  jaire . 
Cela  se  passoit  dans  le  conseil,  lorsqu'à  la  cour 
se  négocioit  la  retraite  de  Boudak-Sultaan  Çfion- 
dâq-Sulthân  )  ,  général  des  mousquetaires.  Ce 
seigneur  avoit ,  aussi-bien  que  les  autres  dont  nous 
avons  parlé,  dans  le  temps  de  sa  faveur,  abusé 
de  son  pouvoir ,  par  où  il  s'étoit  acquis  beaucoup 
d'ennemis  dont  le  nombre  augmentoit  tous  les 
j  ours.  On  commençoit  à  former  des  plaintes  contre 
lui  :  son  autorité  diminuoit  peu  à  peu  ,  et  l'affec- 
tion du  prince  envers  lui  se  refroidissoit.  Cela  lui 
lit  appréhender  un  pareil  traitement  qu'avoit  reçu 
Gemchid-Kaan  (  *)  ,  gouverneur  de  Kand-daar  : 
il  ne  voulut  point  pousser  les  choses  à  l'extrémité 
comme  avoit  fait  ce  seigneur;  mais,  avant  que  le 
mal  fût  plus  grand,  il  songea  à  se  retirer  douce- 
ment et  sans  tumulte ,  pour  se  décharger  de  l'envie 
que  l'éclat  de  sa  fortune  attiroit  sur  lui. 

(*)  Djenicli)  d  Kliàn  ,   gouverneur  du  Qandaliàr  ,   dont  on  a  vu 
]a  fin  tragique  ,  pag.    108  et  109.    (  L-s.  ) 


DE    SOLEIMAAN.  1 23 

Le  principal  sujet  qui  lui  fit  perdre  les  bonnes 
grâces  de  son  maître ,  fut  celui-ci  :  à  l'orient  d'Is- 
pahan ,  et  assez  proche  de  son  territoire ,  est  la 
province  de  Lourestoon  (Lourestdun')  ,  que  l'on 
tient  être  une  partie  de  l'ancienne  Parthe  ;  elle 
s'étend  du  côté  de  l'Arabie,  tirant  vers  Bas-ra 
{Bassrah).  Les  peuples  qui  l'habitent  négligent 
de  bâtir  des  villes,  et  n'ont  point  de  demeure  ar- 
rêtée :  ils  demeurent  la  plupart  sous  des  tentes, 
nourrissant  des  troupeaux  de  bêtes  à  laine  et  a 
corne  dont  ils  ont  une  infinité.  Ces  peuples  sont 
gouvernés  par  un  kaan  Çkkdn^j,  qui  est  mis  de  la 
part  du  roi  de  Perse  ,  mais  qui  est  pris  d'entre 
eux,  et  presque  toujours  d'une  même  race  ,  le  fils 
succédant  au  père:  si  bien  qu'il  leur  reste  encore 
quelque  ombre  de  liberté ,  ils  ne  laissent  pas  toute- 
fois de  payer  les  tributs  et  les  décimes.  Cette  pro- 
vince fournit  de  bétail  à  Ispahan  et  ses  environs  : 
ce  qui  fait  que  le  gouverneur  de  ces  peuples  y  est 
en  considération.  Soleïmaan  III ,  à  son  avène- 
ment à  la  couronne ,  commanda  au  général  des 
mousquetaires  d'envoyer  des  habits  royaux  et  des 
patentes  à  tous  les  gouverneurs.  Le  général  des 
mousquetaires  avoit  eu  quelque  démêlé  avec  ce- 
lui-ci qui  s'appelle  Lour-Manoucher-kaan  ÇLour- 
Manoutc1i.eher-lih.ari}  :  c'est  pourquoi  il  négligea 
de  lui  rendre  cet  honneur,  et  ne  lui  envoya  le 


124  LE    COURONNEMENT 

présent  du  roi  que  six  mois  après.  Ce  seigneur 
porta  impatiemment  ce  mépris;  et,  comme  il  se 
douta  bien  d'où  cela  venoit,  de  dépit,  il  mit  en 
pièces  l'habit  qu'on  lui  présenta,  en  disant  :  «Je 
»  n'ai  que  faire  ni  de  cet  habit,  ni  de  ces  patentes , 
3)  que  le  général  des  mousquetaires ,  roi  de  Perse , 
j)  m'envoie.  » 

Sa  Majesté  n'en  sut  rien  d'abord  :  on  lui  cacha 
la  chose  ,  de  peur  qu'en  même  temps  elle  n'en 
apprît  le  sujet;  mais  ce  prince  gouverneur  le  fit 
savoir  lui-même,  car,  à  quelque  temps  de  là,  il 
demanda  permission  de  venir  à  la  cour,  et  de 
baiser  les  pieds  du  roi  :  ce  qui  lui  fut  accordé.  Il 
salue  Sa  Majeslé  ,  lui  fait  son  présent  qui  étoit 
très-magnifique  ,  et  se  plaint  ensuite  que  le  général 
des  mousquetaires  ayant  par  son  ordre  envoyé  des 
habiis  royaux  à  tous  les  grands  de  la  Perse,  jus- 
qu'aux moindres  officiers,  il  l'avoit  laissé  là  sept 
ou  huit  mois,  et  qu'enfin  à  toute  peine  il  le  lui 
avoit  envoyé  seulement  par  un  de  ses  gens. 

Le  roi  le  trouva  fort  mauvais,  et  témoigna  au 
général  des  mousquetaires  que  sa  manière  d'agir 
en  cela  ne  lui  plaisoit  point.  Sa  Majesté  néanmoins 
ne  le  voulut  pas  perdre  tout  à  fait;  elle  le  consi- 
déroit  à  cause  qu'il  l'avoit  mis  sur  le  trône.  Elle  l'é- 
pargnoit,  de  même  que  ses  prédécesseurs  en  avoient 
toujours  uoé  envers  ceux  qui  leur  avoient  été  en- 


D  E    S  O  L  E  r  M  A  A  N.  1  r<^> 

voyés  pour  un  même  sujet  :  ils  ne  les  ont  jamais 
fait  mourir,  quelque  faute  qu'ils  aient  commise; 
ils  se  sont  contentés  de  les  disgracier  seulement. 

Celui-ci  se  trouvoit  à  la  cour  presque  en  cette 
posture  ;  mais,  comme  il  appréhendoit  de  ne  s'y 
pouvoir  pas  tenir  long-temps  de  la  sorte,  la  mort 
d'un  de  ses  parens  ,  ou  du  moins  qu'il  disoit  tel , 
lui  présenta  une  belle  occasion  de  s'en  retirer  hon- 
nêtement. Ce  prétendu  parent  se  nommoit  Abdul- 
bek  (A'bdoùl-beyg),  grand-portier  du  haram 
ou  palais  des  femmes.  Le  général  ,  dès  qu'il  sut 
sa  mort,  présenta  une  requête  au  roi ,  dans  la- 
quelle il  remontroit  que  cet  Abdul-bek  éloit  son 
parent ,  que  cet  office  qu'il  avoit  exercé  de, grand- 
portier  du  palais  des  femmes ,  étoit  de  tout  temps 
en  leur  famille  comme  héréditaire;  sur  quoi  lui, 
considérant  que  le  défunt  n'avait  point  laissé  de 
fils  pour  rendre  à  Sa  Majesté  un  service  plus  par- 
ticulier et  plus  ordinaire  ,  il  quittoit  volontiers  sa 
charge  de  général  des  mousquetaires,  et  avec  elle 
le  droit  de  s'asseoir  devant  Sa  Majesté  dans  les 
assemblées  publiques  ,  et  qu'il  s'est imeroit  plus 
heureux  d'être  employé  à  garder  la  porte  du  pa- 
lais des  femmes.  Le  roi  qui ,  pour  les  raisons  que 
nous  avons  dites,  conservoit  encore  quelque  sorte 
d'affection  pour  lui,  lui  accorda  sa  requête  :  voilà 
comme  il  s'est  mis,  à  la  faveur  de  cette  porte,  à 


126  LE    COURONNEMENT 

l'abri  de  la  tempête  qui  le  menaçoit,  et  comme 
il  s'est  délivré  des  intrigues  de  la  cour. 

Ce  seigneur- là  étoit  celui  qu'Habas  II  avoit 
envoyé  en  ambassade  à  Aureng  -  Zeb ,  roi  des 
Indes,  après  qu'il  se  fut  rendu  paisible  possesseur 
de  cet  empire  ;  nous  avons  dit  en  son  lieu  de  la 
manière  qu'il  s'en  acquitta  ,  et  le  célèbre  M.  Ber- 
nier  qui  étoit  à  la  cour  du  Mogol,  lorsque  cet 
ambassadeur  y  parut,  en  parle  assez,  pour  con- 
tenter la  curiosité  du  lecteur ,  dans  les  ouvrages 
qu'il  vient  de  donner  au  public  avec  un  applau- 
dissement général. 

On  rappela  aussitôt  Cheik-Hali-Kaan  (  Cheykh- 
Aly-Khân}  de  la  guerre  contre  les  Yus-beks, 
où  il  étoit  général ,  pour  lui  donner  celte  charge 
de  général  des  mousquetaires  dont  il  étoit  très- 
digne  ,  aussi-bien  que  de  toutes  les  autres  où  il  a 
été  élevé  depuis  ;  c'est  un  homme  de  cœur  et  très- 
excellent  capitaine ,  l'un  des  vieux  braves  qui  ren- 
dirent le  règne  du  grand  Habas  si  glorieux  et  si 
triomphant.  Son  gouvernement  de  Chaldce  fut  à 
même  temps  donné  à  l'un  de  ses  fils,  Soleïmaan- 
Kaan  qui  est  un  seigneur  de  mérite  et  de  courage , 
bien  digne  de  son  illustre  père. 

La  foudre  de  la  disgrâce  royale  alla  ensuite 
tomber  sur  Mirza-Sadck,  lequel  nom  Sadek^*}, 

(*)  Ssàdeg  signifie  littéralement  vc'ridique  ,  sincère.  Ordonne 


DE    SOLKIMAAN.  I27 

chez  les  Orientaux  ,  signifie  j uste ,  et  est  le  même 
que  Sadoc  chez  les  Hébreux  ;  il  étoit  frère  de 
Mirza-Ibrahim  dont  il  a  été  déjà  parlé,  et  pire 
encore  que  lui ,  vazier  ou  fermier  royal  de  Fars 
qui  est  l'ancienne  Perside.  Les  plaintes  de  Chiras 
l'ont  enfin  ,  grâces  à  Dieu,  tiré  de  son  emploi.  Il 
y  avoit  plusieurs  années  que  l'on  demandoit  au 
ciel  sa  chute  avec  des  vœux  ardens  ;  mais  on  ne 
l'obtenoit  point.  On  crioit  contre  ses  voleries  ;  il 
venoit  en  foule  des  requêtes  contre  lui  à  la  cour  : 
ses  présens  et  ses  belles  lettres  rendoient  vains  tous 
ces  efforts.  Même ,  l'un  des  principaux  sujets  de 
l'ambassade  des  Hollandais,  en  l'an  1666,  étoit 
pour  se  plaindre  de  ses  vexations  et  de  l'empêche- 
ment qu'il  donnoit  à  leur  négoce  :  tout  le  monde 
croyoit  que  ce  coup  lui  alloit  faire  tomber  la  tête  , 
mais  il  le  para  avec  l'aide  d'une  sœur  qu'il  avoit 
dans  le  palais  des  femmes;  il  en  fut  quitte  pour 
une  rigoureuse  réprimande  qu'on  lui  envoya  dans 
une  patente  dont  les  Hollandais  furenteux-mêmes 
les  porteurs.  Enfin  ,  cette  année,  tant  de  nouvelles 
plaintes  s'élevèrent  qu'il  n'y  eut  plus  de  remède  : 
et  les  présens  n'y  purent  rien.  11  en  envoya  encore 
pour  quelque  cent  mille  écus  ;  mais  on  les  prit 
sans  toutefois  l'épargner  :  il  fut  chassé  de  son  em- 

cc  surnom  à  Aboù-bckr  ,  parce  qu'il  rendit  témoignage  en  faveur 
du  Prophète  ,  dont  il  affirma  avoir  vu  l'ascension  au  ciel.  (L-s.) 


T28  LE    COURONNEMENT 

ploi ,  et  tous  ses  biens  confisqués.  On  croyoît  à 
ia  cour  qu'ils  se  monteroient  à  plusieurs  millions, 
mais  on  fut  bien  étonné  de  voir  que  le  compte 
n  alloit  qu'à  un  million  qui  avoit  été  trouvé  chez 
lui ,  savoir  :  dans  ses  coffres ,  neuf  mille  cinq  cents 
tomans  en  argent  blanc ,  quatre  cent  cinquante 
tomans  en  ducats  d'or  ,  huit  mille  en  bardes, 
meubles ,  chevaux ,  étoffes ,  marchandises  ,  provi- 
sions et  autres  choses  semblables  qui  n'étoient  pas 
desonservice  ordinaire  ;  dans  les  coffres  de  son  sur- 
intendant ,  deux  mille  tomans  en  argent  blanc  ,  et 
deux  cent  cinquante  en  ducats  d'or,  faisant  le  tout 
la  somme  de  notre  monnoie  que  nous  avons  dite. 
Ce  seigneur  prévoyoit  dès  long-  temps  ce  qui 
lui  étoit  arrivé  alors;  c'est  pourquoi  il  avoit  mis 
à  couvert  ses  pierreries ,  ce  qu'il  avoit  de  plus  pré- 
cieux, et  la  plupart  de  son  argent  comptant;  il 
avoit  laissé  seulement  cette  somme  chez  lui  pour 
éblouir  les  yeux  et  faire  accroire  à  la  cour  que  c'é- 
toit  là  tout  son  bien;  mais  personne  ne  se  le  put 
imaginer  ,  et  Sa  Majesté  envoya  dans  toutes  les 
places  du  gouvernement  de  ce  seigneur  un  ordre 
pressant  qu'on  eût  à  chercher  ce  qui  pouvoit  être 
à  lui ,  et  qu'on  publiât  que  tous  ceux  qui  en  sau- 
roient  quelque  chose  eussent  à  le  dénoncer.  On 
en  fit  autant  à  Ispahan  :  par  cette  diligence  on  ne 
découvrit  rien  qu'environ  soixante  mille  écussans 

les 


DE     SOLEJMAAN.  1 29 

les  biens  immeubles.  Le  roî  lui  laissa  les  meubles 
dont  les  appartemens  de  son  palais  étoient  parés; 
il  ne  toucha  point  à  sa  garde-robe,  ni  à  rien  qui 
appartînt  à  ses  femmes;  il  lui  laissa  aussi  tout  ce 
qui  étoit  pour  son  usage  ordinaire  dans  ses  offices 
et  ses  écuries.  Il  lui  permit,  outre  cela,  de  jouir 
de  cinquante  mille  livres  de  rente,  pour  vivre  en- 
fermé dans  un  palais ,  sur  le  dehors  de  Chiras 
(  Chyrâz},  sans  en  sortir  ,  quoiqu'il  y  pût  rece- 
voir visite  de  ses  amis.  Ses  enfans  furent  disgraciés 
à  même  temps  et  mis  hors  d'emploi. 

Après  sa  disgrâce,  le  roi  ne  donna  sa  place  à 
personne  ,  pour  être  une  des  plus  importantes  de 
la  Perse  ;  mais  il  envoya  à  un  seigneur  persien 
d'ancienne  famille ,  qui  demeuroit  à  Chiras  ,  nom- 
mé Sefie ' -Kouli-Sultaan  {Sséfy-Qoùly-Sul~ 
t/idn) ,  le  brevet  de  gouverneur  par  provision  de 
la  province  jusqu'à  ce  qu'on  y  eût  pourvu. 

Nous  avons  dit  comment  la  plupart  de  ceux  qui 
avoient  été  disgraciés  sous  le  règne  d'Habas  II, 
revinrent  de  leur  exil,  et  rentrèrent  en  grâce  au 
commencement  de  ce  nouveau  règne.  Mir-za- 
Hadi  (Myrza  Hâdy)  fut  de  ce  nombre,  un  des 
doctes  seigneurs  de  Perse,  bien  capable  d'ins- 
truire ceux  qui  désirent  connoître  ce  qu'il  y  a 
de  plus  secret  dans  cet  empire ,  soit  pour  la  situa- 
tion des  lieux  ,  soit  pour  l'histoire  ,  soit  pour  la 

Tome  X.  I 


10O  LE    COURONNEMENT 

politique  :  aussi  avons- nous  essayé  de  profiter 
de  son  amitié  et  de  sa  fréquentation.  Le  premier 
ministre,  sous  le  feu  roi ,  lui  avoit  fait  faire  son 
procès,  et  l'avoit  relégué  en  son  palais  qu'il  avoit 
à  Ispahan  :  il  n'en  sortit  qu'après  la  mort  de  ce 
monarque;  et  comme  il  hantoit  la  cour ,  et  qu'il  y 
éloit  considéré,  on  lui  donna  en  ce  temps-ci  la 
charge  de  vazier  {yezyr*)  ou  fermier  royal  de  Kir- 
maan  (Kermàn*)  ,  qui  est  la  Caramanie. 

Il  y  avoit  à  Ispahan ,  depuis  trois  ans ,  une 
vieille  princesse  indienne  qui  y  étoit  retenue 
comme  prisonnière  ;  elle  étoit  sœur  du  dernier  roi 
de  Decan  ,  et  s'appeloit  Saheb -  Koudchck  (*), 
c'est-à-dire  ,  en  persien  des  Indes ,  petite  dame , 
pour  marquer  une  seconde  princesse  qui  en  a  une 
autre  au-dessus  d'elle.  Celle-ci  s'étoit  retirée  à 
Vijapour,  et ,  sur  la  fin  de  ses  jours ,  vouloit  aller 
faire  le  pèlerinage  de  la  Mecque,  portant  avec 
elle  des  trésors  immenses.  Pour  achever  ce  pèle- 
rinage, elle  passa  par  la  Perse;  mais  Habas  II, 
pour  des  causes  que  l'on  n'a  jamais  bien  pu  com- 
prendre, la  tenant  en  son  pouvoir,  l'empêcha 
toujours  de  passer  outre  ,  ni  de  sortir  de  ses  états , 

(*)  Ssàhheb  Koutchch  signifie  petil  propriétaire  ,  petit  maître, 
petit  souverain.  Le  premier  de  ces  deux  mots  est  arabe  ,  l'autre 
persan.  On  les  emploie  indistinctement  en  persan  pour  l'un  et 
l'autre  sexe.    (  L-s.  ) 


DE    SOLEIMAAN.  l3l 

encore  que ,  pour  obtenir  cette  grâce ,  elle  lui  eût 
offert  à  diverses  fois  des  présens  très-considérables. 
Le  nouveau  prince ,  et  cette  année ,  le  nouveau 
Soleïmaan,  ne  se  montra  pas  aussi  insensible  aux 
présens  de  cette  dame  qu'avoit  fait  son  père  :  il 
consentit  à  ce  qu'elle  désiroit ,  et  reçut  d'elle  un 
trésor  de  pierreries  d'une  valeur  inestimable. 

Elle  prit  son  temps  un  jour  que  le  roi  passoit 
avec  ses  femmes  devant  l'hôtel  où  l'on  l'avoit  lo- 
gée. Elle  sortit  avec  ses  présens  et  sa  requête  :  elle 
avoit  fait  préparer  une  superbe  collation  dans  sa 
cour,  et  étendre  sur  la  rue  des  brocards  d'or,  afin 
que  le  roi  passât  par-dessus  à  cheval  ;  et,  comme 
il  y  passoit ,  ses  officiers  vinrent  jeter  sous  les  pieds 
de  son  cheval  quantité  de  monnoie  d'or  et  d'ar- 
gent de  la  valeur  à  peu  près  de  deux  mille  écus. 
C'est  un  faste  et  une  grandeur  qui  se  pratique  en 
Perse  lorsqu'on  veut  honorer  le  prince  d'une  ma- 
nière pompeuse  et  obligeante. 

Sur  la  fin  de  celte  année  1668  ,  arriva  en  Perse 
une  mission  nouvelle  de  capucins  italiens,  en- 
voyés par  la  congrégation  De  Propagande  Jide  , 
pour  la  Géorgie.  Ils  étoient  six ,  accompagnés 
de  deux  laïques  ;  leur  supérieur  s'appeloit  le  père 
Etienne  d'Ameria.  Ils  apportoient  une  lettre  du 
pape  au  roi  de  Perse ,  dont  voici  l'original  et  la 
traduction  : 

I2 


l3fi  LE    COURONNEMENT 

ILLUSTRI  AC  POTENTISSIMO  PERSARUM  REGI, 
CLEMENS,  PAPA  IX. 

Ïllustris  ac  potentissimc  rex  ,  salutem  ac  lumen 
divinae  gratis.  Romani  pontificis  à  summo  totius  hu- 
mani  gencris  conditore  Deo  informata  chantas  nullam 
hominum  societatem  à  se  curisquc  peramantibus  suis 
alienam  putat ,  sed  probitatem,  justitiam,  aliasque  prœ- 
claras  virtutes  ubicumque  refulserint  complcctitur , 
admiraturque.  Antecessores  igitur  nostri ,  gloriosos 
Persarum  reges  ac  speciatim  celsitudinem  tuam  amplis 
harum  laudum  decoribus  excellentem,  et  orbe  toto 
celebratam  ,  existimalionis ,  et  benevolenlise  praecipuo 
sensu  prosecuti  usque  sunt.  Nos  autem  in  hac  parte  ut 
nulli  eorum  conccdimus  ;  ita  in  regia  voluntate  tua 
parem  animi  propcnsionem  nobis  profecto  pollicemur  ; 
ideoque  nunc  ab  ea  fidenter  petimus  ut  presbyterum 
Stephanum  de  Ameria  et  socios  capucinos  homines 
non  suam,  sed  unicam  gloriam  Dei,  et  animarum  sa- 
lutem in  Géorgie  provincià  qutesituros,  ab  injuriis 
schismaticorum  ritùs  Graîci  in  ca  regione  residentium 
auctoritatc  tua  defensos ,  ac  tutos  esse  velis ,  quo  sui 
muneris  functionibus  cxercendis  libère  ac  securè  pos- 
sint.  Idemquoque  ab  insigni  clcmentia  tua  poscimus  et 
exspeciamus  pro  universis  catholicis  qui  in  latè  paten- 
tibus  regnis  ac  ditionibus  tuis  commorantur,  quosque 
rcgalis  patrocinii  prœsidio  quantum  maxime  possumus 


DE    SOLEIMAAN.  l33 

vehementer  commendamus.  Verùm  nos  invicem  veri- 
tatis  divinae  perfectam  agnilionem  et  bonorum  om- 
nium quà  spiritualium  ,  quà  temporalium  uberem  et 
assiduam  faustitatem  à  praepotenti  dextera  Domini  cel- 
situdini  tuae  ex  animo  loto  peraccuratè  precamur.  Da- 
tum  Romœ,  apud  S.  Mariant  majorent  ,sub  annulo  pisca- 
ioris.  Die  1  o  martii  1 668.  Pontificatûs  noslri anno primo. 

A  L'ILLUSTRE  ET  TRÈS -PUISSANT  ROI  DES  PERSES, 

CLÉMENT  IX,  TAPE. 

Illustre  et  très  -  puissant  roi ,  nous  vous  souhai- 
tons le  salut  et  la  lumière  de  la  grâce  divine.  La  cha- 
rité des  pontifes  romains ,  que  Dieu  le  souverain  créa- 
teur de  tous  les  hommes  leur  a  donnée ,  n'estime  point 
qu'il  y  ait  aucune  société  sur  la  terre  qu'elle  puisse 
regarder  comme  étrangère  ,  et  ne  refuse  à  personne 
ses  soins  tous  pleins  de  tendresse  ;  mais  au  contraire , 
elle  admire  et  elle  embrasse  avec  une  affection  parti- 
culière la  probité ,  la  justice ,  et  les  autres  vertus  illus- 
tres partout  où  elles  se  rencontrent  :  c'est  pourquoi 
nos  prédécesseurs  ont  toujours  recherché  avec  beau- 
coup d'estime  et  de  bienveillance  les  glorieux  rois  de 
Perse ,  et  particulièrement  votre  hautesse  qui  s'est 
rendue  célèbre  dans  toute  la  terre  pour  être  ornée  de 
toutes  ces  grandes  vertus.  Comme  nous  n'avons  point 
de  moindres  sentimens  ,  ni  une  moindre  estime  pour 
votre  mérite,  qu'ils  en  ont  eu,  nous  nous  promet-ton» 


304  LE    COURONNEMENT 

que  vous  n'aurez  pas  moins  de  bonne  volonté  pour 
nous  que  vous  en  avez  eu  pour  eux  :  dans  cette  con- 
fiance nous  vous  demandons  maintenant  d'accorder 
votre  protection  au  P.  Etienne  d'Ameria,  et  aux  ca- 
pucins ses  compagnons,  hommes  qui  s'en  vont  en  la 
province  de  Géorgie ,  non  point  pour  y  chercher  leur 
gloire ,  mais  seulement  celie  de  Dieu  et  le  salut  des 
âmes  ;  et  nous  vous  supplions  de  les  défendre  et  de  les 
tenir  à  couvert  par  votre  autorité  des  injures  des  schis- 
matiques  qui  suivent  les  cérémonies  et  les  opinions  des 
Grecs,  afin  qu'ils  puissent  avec  liberté  et  sans  empê- 
chemens  s'employer  aux  exercices  de  leur  charge.  Nous 
désirons ,  et  nous  attendons  de  votre  insigne  clémence 
la  même  faveur  et  la  même  protection  pour  tous  les  au- 
tres catholiques  qui  sont  épars  dans  la  vaste  étendue  de 
vos  royaumes  et  des  provinces  de  votre  domination, 
lesquels  nous  recommandons  de  tout  notre  pouvoir  à 
votre  générosité  et  à  votre  bonté  royale  :  en  récom- 
pense, nous  prions  Dieu  sans  cesse  de  tout  notre  cœur 
que  sa  dextre  toute-puissante  envoie  à  votre  hautesse 
une  parfaite  connoissance  de  la  vérité  divine,  qu'elle 
vous  comble  de  toutes  sortes  de  biens  spirituels  et  tem- 
porels ,  et  qu'elle  vous  fasse  jouir  d'une  prospérité  con- 
tinuelle. Donné  à  Rome,  dans  sainte  Marie  majeure  , 
sous  r anneau  du  pêcheur,  le  10e  jour  de  mars  1668. 
De  notre  pontificat  l'an  premier. 

Nous  avons  parlé  de  ce  que  firent  cette  année 
les  Cosaques  sur  la  mer  Caspie  ,  de  leurs  députés 


DE    SOLEIMAAN.  iZj 

qu'ils  envoyèrent  à  la  cour,  dont  le  conseil  ne 
demeura  pas  fort  satisfait  ;  nous  avons  dit  aussi 
quelque  chose  des  beaux  raisonnemens  que  fai- 
soient  les  spéculatifs  pour  découvrir  si  leurs  inten- 
tions étoient  droites,  ou  s'il  n'y  avoit  pas  quelque 
tromperie  cachée  sous  cette  députation  :  il  faut 
que  nous  ajoutions  ici  leur  seconde  irruption  et 
le  reste  de  ce  qu'ils  firent  en  Perse  dans  cette 
même  année  1668.  Tandis  que  l'on  disputoit  à 
Ispahan  s'il  les  falloit  prendre  pour  amis  ou  pour 
ennemis,  eux,  dès  qu'ils  virent  leurs  députés  de 
retour,  comme  tout  ce  qu'ils  en  avoient  fait  n'é- 
toit  que  pour  mieux  tromper  les  Perses ,  quoi- 
qu'en  apparence  on  eût  donné  à  ces  peuples  de 
belles  paroles,  et  qu'on  les  eut  chargés  de  pro- 
messes très-avantageuses  pour  leur  peuplade,  ils 
continuèrent  dans  le  dessein  de  piller  toutes  ces 
régions  maritimes  de  Perse  du  côté  de  l'orient. 
Pour  cet  effet,  ils  quittent  Savé  (*);  et,  tirant 
toujours  vers  les  provinces  plus  orientales  de  la 
mer  Caspie,  ils  font  soixante  et  dix  lieues  de  che- 
min sans  être  aperçus  de  la  terre,  et  vont  des- 
cend re  a  Ferhabad  (  Férhh  âbâd) ,  capitale  de 
Mazenderaan.  Là,  ils  mettent  pied  à  terre,  con- 
trefaisant les  marchands  :  ils  entrent  dans  les  mar- 
chés et  dans  les  boutiques,  comme  des  gens  qui 

(*)  Saveh  ou  Sawah,  Voyez  ce  mot  a  la  table  des  matières-  (L.  *.  ) 


l36  LE    COURONNEMENT 

ne  connoissoient  pas  grand  chose  au  trafic  ,  et  qui 
néanmoins  avoient  quelque  chose  à  vendre  et  à 
acheter;  ils  donnoient  les  ducats  d'or  pour  cinq 
chayet  Çc/2d/iy)  ,  qui  sont  vingt -cinq  sous  de 
notre  monnoie  ;  vendoient  le  drap  d'Angleterre 
pour  quatre  abassis  (a'bbdcy'),  qui  sont  autant 
de  francs  la  queze  (guez*)  ou  aune  persienne.  Les 
Perses  ,  pendant  cinq  jours  que  cela  dura  ,  firent 
mille  caresses  à  ces  Cosaques,  parce  qu'ils  trou- 
voient  avec  eux  merveilleusement  leur  compte, 
et  les  estimoient  des  niais  que  leur  bonne  fortune 
leur  avoit  amenés;  mais  le  sixième,  ces  fourbes 
continuant  leur  jeu ,  à  l'heure  qu'ils  avoient  arrêtée 
entr'eux  où  ils  se  dévoient  trouver  dans  la  ville 
en  certain  nombre  suffisant ,  répandus  néanmoins 
en  divers  endroits  pourne  pas  donner  du  soupçon, 
ils  mettent  la  main  à  l'épée  ,  massacrent  tout  ce 
qu'ils  rencontrent,  saccagent  toutes  les  maisons, 
et,  chargés  de  proie ,  après  avoir  tué  plus  de  cinq 
cents  personnes  ,  s'en  retournent  le  même  jour  à 
leurs  vaisseaux,  dans  lesquels,  comme  à  la  pre- 
mière fois,  ils  se  retirent  au  milieu  de  la  mer, 
hors  de  la  vue  de  la  terre. 

La  perte  la  plus  considérable ,  et  qui  ne  se  peut 
réparer,  fut  la  ruine  d'un  superbe  bâtiment  qui 
étoit  le  palais  du  roi,  situé  au  milieu  de  la  ville  , 
où  étoit  enfermé  le  trésor  de  porcelaine,  et  des 


DE    SOLEIMAAN.  l37 

vases  de  la  Chine,  bassins  de  cornaline,  agate  , 
corail ,  ambre ,  vaisselle  de  cristal  de  roche ,  et 
d'autres  raretés  sans  nombre,  que  ces  barbares 
rompirent  ou  emportèrent.  Ils  brisèrent  encore 
cette  grande  haouse  ou  tanqui  (*  ) ,  c'est-à-dire  , 
un  grand  bassin,  qui  étoit  de  jaspe,  tout  couvert 
de  lames  d'or ,  quil  y  avoit  dans  ce  bâtiment. 
Toutes  les  fois  que  je  songe  à  la  magnificence  et 
aux  délices  de  ce  beau  lieu ,  je  ne  puis  m'em- 
pêcher  de  le  regretter;  et  si  le  lecteur  avoit  vu  la 
description  que  j'en  ai  faite  ,  il  avoueroit  qu'une 
chose  si  merveilleuse  méritoit  de  durer  toujours. 
Dans  Ferhabad  (Ferahli-âbâd}  et  aux  envi- 
rons, il  reste  quelque  peu  de  chrétiens  de  ce  grand 
nombre  qu'y  amena  autrefois  Habas-le-Grand  , 
qui  a  si  fort  diminué  que  ce  n'est  pas  la  centième 
partie  de  ce  qu'il  y  en  avoit  au  commencement  ; 
la  plupart,  pour  les  intérêts  du  monde,  ont  em- 
brassé la  superstition  de  Mahommet.  Ce  peu  de 
chrétiens  restés,  sachant  que  ces  Cosaques étoient 
aussi  chrétiens,  pour  se  sauver  de  leur  fureur, 
et  exempter  du  pillage  leurs  maisons,  quand  ils 
les  voyoient  venir  à  eux,  leur  crioient  Christous , 


(*)  Hhaoudh  ,  que  les  Persans  prononcent  hhao'uz  ,  est  un  mot 
arabe  qui  désigne  un  étang  ,  un  lac.  Le  mot  persan  tanguy  signilir 
littéralement  ciroiteur,  c'est  l'abstrait  de  tari  g ,  étroit.   (  L-s.  ) 


1 38  LE    COURONNEMENT 

Cliristousl  et,  pour  mieux  donnera  connoître 
leur  christianisme  ,  ils  faisoient  de  grands  signes 
de  croix  depuis  la  tête  jusqu'aux  pieds  :  les  Co- 
saques, les  entendant  invoquer  ce  nom  adorable, 
et  les  voyant  se  signer  de  la  marque  de  l'instrument 
de  notre  salut,  les  épargnoient,  et  garantissoient 
leurs  maisons. 

Les  iiabitans  de  Ferhabad ,  qui,  par  leur  fuite, 
avoient  sauvé  leurs  vies,  retournèrent  le  lendemain 
au  matin,  croyant  que  ces  Cosaques  fussent  partis, 
pour  ramasser  ce  qui  seroit  demeuré  de  leur  dé- 
bris; mais,  comme  ils  y  étoient  occupés,  les  Co- 
saques tout  à  coup  descendent  à  terre  une  seconde 
lois,  qui,  n'en  voulant  plus  aux  biens  ,  mais  aux 
personnes,  en  tuèrent  jusqu'à  sept  cents,  et  en 
firent  autant  de  prisonniers  :  après  quoi  ils  se  reti- 
rèrent tout  de  bon. 

L'hiver  étoit  arrivé ,  et  ils  le  vouloient  passer  en 
Perse;  et  pour  cela  ils  cherchèrent  un  lieu  où  ils 
pussent  être  en  assurance.  Vis-à-vis  de  cette  ville 
de  Ferhabad  est  une  péninsule,  laquelle,  en  forme 
de  langue, s'avance  quelque  dix  à  on/.e  lieues  dans 
la  mer  Caspie.  Elle  abonde  en  cerfs  ,  sangliers  , 
gazelles  qui  sont  une  espèce  de  biches,  et  autre 
venaison  ;  elle  abonde  aussi  en  forêts,  eaux  douces 
et  en  tout  ce.  qui  sert  à  la  vie ,  de  sorte  que  l'habi- 
taîion  en  est  fort  commo.ie  :  les  Perses  l'appellent 


DE     SoLEIMAAN.  l3g 

Mionné  kellè  (*),  c'est-à-dire  ,  corne  moyenne  , 
par  où  ils  veulent  signifier  une  pièce  de  terre  qui 
s'avance  de  son  terrain  en  la  mer.  Ce  fut  là  de- 
dans que  les  Cosaques  allèrent  se  retrancher  :  ils 
firent  travailler  jour  et  nuit  leurs  prisonniers  à 
creuser  un  grand  fossé  à  l'entour  de  leur  camp  ; 
et,  avec  plusieurs  grands  arbres  qui  sont  là  en 
abondance  entravés  les  uns  dans  les  autres  ,  et  dea 
gazons  mêlés  parmi,  ils  dressèrent  une  forme  de 
rempart,  sur  lequel  ils  posèrent  leurs  badeligé  ou 
pièces  de  canon  en  défense. 

C'étoit  là  justement  ce  que  les  Perses  deman- 
doient  :  aussitôt  qu'ils  surent  qu'ils  s'étoient  for- 
tifiés en  ce  lieu,  celte  année  même  avant  qu'elle 
fût  finie  ,  malgré  l'hiver,  ils  les  allèrent  attaquer; 
et,  comme  ils  étoient  plus  forts  qu'eux  sur  la  terre, 
ils  les  battirent ,  reprirent  presque  tous  leurs  pri- 
sonniers, et  les  contraignirent  de  se  jeter  dans 
leurs  barques ,  avec  lesquelles  ayant  rôdé  toute  la 
péninsule,  ils  trouvèrent  dans  une  extrémité  plus 
éloignée  un  poste  plus  avantageux  qui  étoit  dé- 
fendu par  un  marais  :  ils  s'y  arrêtèrent  avec  tout 
leur  butin  et  leurs  petits  vaisseaux.  J'espère  d'être 
bientôt, moyennant  l'aide  de  Dieu,  pour  la  troi- 
sième fois  en  Perse,  où  j'apprendrai  ce  qui  leur 

(*)  Myàunéh  heiléh  ,  sommité  ,  extrémité  moyenne.  (L-s.) 


I/f0  LE  COURONNEMENT  DE  SoLEIMAAN. 

sera  arrivé,  pour  on  faire  part  aux  curieux,  aussi- 
bien  que  des  autres  choses  plus  remarquables  qui 
se  sont  passées  en  cet  empire  depuis  ce  temps-là. 


FIN- 


LETTRE 

DE  M.  DE  LA  CROIX, 


secrétaire -interprète  du  roi  (*),    sur  quelques  points 
d'érudition  orientale  qui  sont  dans  ce  iivre. 


Je  répondrai,  Monsieur,  en  moins  de  paroles  que 
je  pourrai  au  billet  que  vous  m'avez  fait  l'honneur  de 
m'écrire  ,  sur  la  crainte  que  vous  témoignez  avoir ,  que 
l'on  trouve  à  redire  à  quelques  mots  d'érudition  orien- 
tale qui  sont  dans  le  livre  du  voyage  de  M.  de  Thé- 
venot,  parce  que  vous  les  rencontrez  autrement  dans 
celui  qui  est  intitulé  le  Couronnement  de  Soleïmaan  ; 
mais  vous  me  permettrez  de  vous  dire  que  cette  crainte 
me  paroît  être  contre  la  justice  que  vous  devez  à  cet 
illustre  vovageur ,  et  que  n'ignorant  pas  sa  capacité, 
c'est  à  vous  de  croire,  puisqu'il  les  a  écrits  ,  qu'il  ne 
peut  y  avoir  de  manque,   et  qu'au  contraire  tout  ce 

(*)  Cette  lettre  ,  placée  au  commencement  du  troisième  volume 
des  Voyages  de  Thcvenot ,  édition  in-in  ,  Amsterdam  1727,  me 
paroît  devoir  faire  naturellement  suite  au  Couronnement  de  Soleï- 
maan ,  puisque  Pttis  de  la  Croix  y  relève  plusieurs  inexactitudes 
échappées  à  Chardin.  J'ai  cru  qu'on  aimeroit  mieux  lire  de  suite 
cette  lettre  que  de  la  trouver  morcelée  dans  mes  notes.  Ce  Petis  de 
la  Croix  est  le  même  qui  a  rédigé  le  Précis  de  ses  Voyages  publié 
a  la  suite  de  la  Jtelation  de  Dourry  efendy ,  i8io;  un  vol. 
v  -8».  (L-s.) 


ï42  LETTRE. 

qui  se  lit  qui  n'y  est  pas  conforme  est  répréhensible  : 
son  premier  voyage  dans  l'Orient  lui  avoit  acquis  la 
connoissance  des  langues  turquesque  et  arabesque  ,  et 
le  second  celle  de  la  persienne.  Ces  trois  langues  qu'il 
possédoit  si  bien  ,  et  qu'il  faut  nécessairement  savoir 
quand  on  veut  se  mêler  des  livres  orientaux,  jointes  à 
l'histoire  ,  aux  mathématiques ,  à  l'astronomie  ,  à  la 
botanique  et  autres  sciences  naturelles  où  il  excelloit, 
l'avoient  rendu  si  profond  dans  toute  cette  érudition 
orientale  ,  comme  vous  devez  l'avoir  reconnu  dans  ses 
mémoires  particuliers  ,  qu'il  y  a  peu  d'occidentaux  qui 
l'égalent  dans  ces  matières,  et  qu'il  n'y  en  a  point  qui 
ne  doivent  profiter  de  ses  instructions. 

Je  ne  doute  pas  même  que  celui  qui  a  écrit  le  livre 
du  Couronnement  de  Soltïrnaan  ne  soit  de  mon  avis 
•en  cette  rencontre,  et  je  ne  crois  pas,  par  exemple  , 
qu  il  veuille  soutenir  que  le  mot  de  Mether  (  tom.  IX 7 
p.  4o3  )  ,  qu'il  attribue  au  grand-chambellan  du  roi 
de  Perse,  et  qu'il  fait  superlatif,  par  la  signification 
qu'il  lui  donne  ,  soît  arabe  ,  quand  il  verra  que  notre 
auteur  dit  que  ce  mot  est  persien  ,  et  qu'il  est  compa- 
ratif, puisque  son  superlatif  est  meluerin,  qui  signifie 
le  plus  grand. 

Je  m'assure  aussi  qu'il  confessera  volontiers  que 
Toboal  (  t.  IX,  pag.  534  )  ,  est  arabe  et  non  pas  per- 
sien ,  et  qu'il  reconnoîtra  bien  s'il  sait  l'arabe  ou  le 
persien  ;  que  ce  mot,  qui  signifie  des  cercueils,  n'a 
pas  le  caractère  des  pluriels  persiens ,  qui  se  terminent 
-ordinairement  en  ha  ou  en  an  ,  mais  des  arabes. 

Pour  ce  qui  est  du  mot  divanbeghi  (t.  JX,  p.  ^2.2.  )  , 
qu'il  dit  être  corrompu  de  divanum  begh-,  cette  pro- 


LETTRE.  l4> 

position  ne  s'entend  point ,  dh'anum  legîi  n'ayant 
jamais  été  en  usage  ni  clans  la  langue  turquesque  ni 
dans  la  persienne ,  et  ne  pouvant  donner  de  sens  ; 
au  contraire  de  divanbeghi  ,  qui  signifie ,  comme  dit 
notre  auteur  en  très-bon  turc,  le  seigneur  du  divan  t 
et  dans  lequel  la  syntaxe  turquesque  est  parfaitement 
observée. 

Vous  n'avez  pas  aussi  davantage  à  craindre  pour  les 
deux  mots  de  turban  et  de  Munedgim  que  vous  me  mar- 
quez, etdontsesertnotreauteur.Quoi  qu'en  diseceluidu 
Couronnement  de  Soleimaan,  il  auroit  bien  mal  fait 
d'écrire  dhulbandt  ;   ce  mot  seroit  aussi  monstrueux 
dans  un  livre  en  français,  qu'il  pourroit  l'être  dans  la 
bouche  d'un  homme  qui  le  prononceroit.  Turban  est 
un  mot  français  que  l'usage  a  établi  ,  et  dulbandt  est 
un  mot  persien  ,   pourvu  qu'il  soit  écrit  selon  sa  véri- 
table orthographe  (  car  il  faut  l'écrire  dulband')  :  et 
quand  un  Français  s'énonce   en   sa  langue  ,  il  ne  doit 
point   se   servir  des  mots  de  autres  nations  pour  se 
faire  entendre  ,    quand  il  y  en  a  de  français   qui  ex- 
priment la  même  chose  ,   ainsi  qu'un  homme  se  ren- 
droit  ridicule  ,   qui ,  en  parlant  français  ,  diroit  chim- 
chir  au  lieu    de  cimeterre  ,    quoique   l'un  vienne  de 
1  autre  ;   mais  il  y  a  plus  ,   car  le  mot  de  dulband  ne 
signifie  point  en  persien  ce  que  l'on  entend  en  français 
par  celui  de  turban  ,  comme  le  croit  l'auteur  du  Cou- 
ronnement de  Soleimaan,  et  au   lieu  de    blâmer  les 
écrivains  qui  nentendoient  pas  la  langue,   et  de  dire 
que  le  bonnet  du  roi  étoit  lié  à  lenteur  en  façon  de 
dhulband  par  une  fine  toile  ,  il  devoit  dire  ,  puisqu'il 
prétend  qu'on  te  serve  des  mots  persiens  ,  que  le  bon- 


l44  LETTRE. 

net  du  roi  étoit  lié  en  façon  de  destar ,  qui  est  le  tur- 
ban ,  par  une  dulband  ou  fine  toile  (*)  ,  puisque  dul- 
band  n'est  qu'une  partie  du  turban  ,  que  l'un  nomme 
en  persien  destar,  comme  en  turc  sarik  (  ssâricj}  , 
et  ne  signifie  que  la  toile  qui  est  tortillée  autour  du 
haouk  (cjâoùq)  ou  bonnet  du  turban  ,  et  le  turban  fait 
entendre  une  coiffure  entière  à  la  levantine. 

Pour  ce  qui  concerne  le  mot  de  munedgim  ,  qui  si- 
gnifie astrologue  ,  et  duquel  s'est  servi  notre  auteur , 
il  n'y  a  point  de  dissertation  à  faire  ;  celui  de  mu- 
nehiziim,  qui  est  employé  dans  le  livre  du  Cou- 
ronnement de  Soleïmaan  (  t.  IX,  p.  423)7  n'est  pas 
un  mot  de  langue ,  il  ne  signifie  rien  ;  et ,  comme  celui 
dont  il  est  question  est  entièrement  de  science ,  il  est 
purement  arabe,  et  sa  racine  est  nedgem,  dont  les 
lettres  radicales  sont  nun ,  dgim  ,  mim ,  entre  les- 
quelles vous  voyez  qu'il  n'y  a  ni  H  ,  ni  Z  ,  et  qu'il  faut 
munedgim. 

Il  n'en  est  pas  de  même  du  mot  de  hhanum !,  qui  est 
interprété  dans  le  livre  du  Couronnement  {t.  IX,  p. 
4og,  4*i  i  etc.)  ,  par  celui  de  duchesse  :  il  est  moins  de 
science  que  de  cour  ;  mais  pour  cela  il  n'a  pas  moins 
bien  été  employé  par  notre  auteur,  et  les  gens  qui  ont 
pénétré  dans  la  cour  du  roi  de  Perse  disent  comme  lui  , 
que  begum  est  le  titre  des  reines  et  des  princesses,  et 
Jihanum  celui  des  premières  dames  de  son  sérail  ;  et  je 
m'étonne  aussi-bien  que  vous  de  la  signification  qui  est 
donnée  à  ce  mot  dans  le  livre  du    Couronnement  de 

(*)  Ce  mot  poiirroit  venir  de  dll-bend ',  lien ,  enveloppe  du  cœur, 
péricarde.  (  L-s.  ) 

Soleïmaan , 


LETTRE.  l45 

Saleïnraan  ,  puisqu'elle  n'a  aucun  caractère  qui  appro- 
che de  la  signification  naturelle  de  khanum,  et  encore 
moins  de  l'artificielle,  qui  ne  va  au  plus  qu  à  le  faire 
signifier  une  darne  aimée.  Ce  mot  a  son  origine  de  la 
galanterie,  son  étymologie  e5l  khan  ,  qui  est  en  usage 
en  Perse,  principalement  pour  signifier  un  com- 
mandant ou  gouverneur  de  province  ou  de  ville  , 
et  les  deux  autres  lettres,  ou  plutôt  la  consonnante 
M,  avec  sa  voyelle  ou  mot. on  qui  l'accompagne, 
est  une  affixe  qui  lui  tient  lieu  ,  soit  en  persien  , 
soit  en  turc,  du  pronom  possessif  de  la  première 
personne  ;  et  ainsi  ce  mot  khanum  signifie  mon  khan , 
mon  commandant ,  mon  gouverneur  en  terme  mascu- 
lin ,  qui  a  été  attribué  par  les  rois  de  Perse  aux  fem- 
mes qu'ils  aimoient  particulièrement,  delà  même  ma- 
nière que  quelque  homme  amoureux  attribuerait  en 
français  celui  de  mon  vainqueur  à  une  dame  qu'il  affec- 
iionneroit  beaucoup  ,  ce  qui  est  fort  éloigné  de  la  sé- 
rieuse signification  de  duchesse  qui  est  dans  le  livre  du 
Couronnement  de  Soleïmaan. 

Venons,  Monsieur  ,  à  ce  qui  reste  dans  votre  billet, 
à  savoir  aux  deux  mots  de  Sarrasins  et  de  Sofi.  11 
n  y  a  assurément  rien  à  reprendre  à  1  érudition  de  M. 
de  Thévenot,  ni  en  1  un  ni  en  l'autre;  et  quand  il 
fait,  entendre  que  sarrasin  vient  de  sarak  dérober , 
l'on  ne  sauroit  y  trouver  à  redire  :  il  y  a  bien  plus 
à  se  formaliser  de  l' étymologie  de  ce  mot,  qui  est 
marquée  dans  le  livre  du  Couronnement  de  Soleïmaan 
(  ci-dessus ,  pog.  jS  )  ,  nonobstant  la  longue  disser- 
tation qui  y  est  insérée,  et  l'insulte  qui  v  est  faite 
à  ceux  qui  y  sont  nommés  faiseurs  de  relations  ,  et 
Tome  X.  K 


l46  LETTRE. 

aux  anciens  historiens  mêmes  ;  comment  celui  qui 
l'a  écrit  veut-il  que  sarrasin  vienne  de  sara  netchin  ? 
et  où  y  trouve-t-il  son  élymologie  ?  S'il  a  quelque  ins- 
truction des  langues  orienlales  ,  ce  que  je  ne  puis  assu- 
rer ,  n'ayant  point  l'honneur  de  le  connoître,  ne  doit- 
il  pas  savoir,  quand  il  est  queslion  d'élymologie ,  au 
moins  dans  ces  langues ,  que  ce  sont  les  lettres  radi- 
cales qui  les  étahlissent  ?  Comment  donc  sarrasins  en 
français,  saraceni  en  latin  d'où  nous  l'avons  pris  ,  ou 
en  grec  sarakenoi  ^.a.pux.m>ci ,  et  en  arahe  saraldoun , 
peut-il  être  tiré  de  saranelchin,  ou  pour  mieux  favo- 
riser sa  pensée  de  saranccJùn  ;  puisque,  même  selon 
les  lettres  qu'il  attrihue  à  sara  necîiin  le  principal  ca- 
ractère de  jiechin  ,  qui  est  le  premier  nun  ,  n'est  point 
du  tout  dans  sarrasin  ,  non  plus  que  le  cliin  qu'il  élude, 
et  dont  il  fait  les  Anglais  garans  ?  Il  ne  le  peut  pas. 
Mais  de  l'étvmologie  passons  à  la  signification.  Où  cet 
auteur  a-t-il  trouvé  que  sara  netchin  signifie  ceux  qui 
s'asseoient  dans  la  campagne  ?  En  quelle  langue  sara 
signifie-t-il  campagne  ?  Ce  mot  a  plusieurs  significa- 
tions qui  n'approchent  aucunement  de  celle-là  :  le  mot 
qui  désigne  un  désert  ou  une  campagne  stérile,  c'est 
salihra  avec  un  hha ,  qui  ne  peut  en  aucune  manière', 
non  plus  que  le  sad  (ssâd)  qui  commence  ce  mot , 
entrer  dans  l'étymologie  de  sarrasin  ,  puisque  les  auteurs 
orientaux  n'ont  jamais  employé  de  hha  ni  de  sad  en 
écrivant  le  pluriel  sarahioun  ou  sarahin  sarahins , 
dont,  la  racine  arabe  est  sarak  dérober,  qui  est  l'action 
principale  de  ces  peuples  ,  et  qui  a  pour  lettres  radica- 
les un  sin.  ,  un  re  et  un  kof,  lequel  ho  fies  Grecs  mar- 
quent par  un  kappa,  et  nous,  aussi-bien  que  les  Latins, 


LETTRE.  l47 

par  un  C,  dont  nous  avons  encore  adouci  la  pronon- 
ciation par  un  Z  ou  par  une  S,  en  disant  sarrazins  ou 
sarrasins,  au  lieu  de  saracins  :  surquoi  il  y  a  encore  à 
faire  remarquer  que  les  Sarrasins  ne  sont  point  les  Tur- 
comans  ,  comme  il  est  écrit  dans  le  livre  du  Couron* 
nement.  Les  derniers  viennent  du  fond  du  septentrion, 
et  les  Sarrasins  du  midi.  Au  temps  que  le  mot  de  sar- 
razins ou  saracins  a  paru  ,  Ton  ne  savoit  ce  que  c'éloit 
que  les  Turcomans.  Ceux  à  qui  Ion  a  donné  le  nom 
de  sarrasins  étoient  les  Arabes  Ismaélites  ou  Agare- 
néens,  à  savoir  les  Arabes  du  désert,  qui  n  habitent 
point  dans  les  villes,  et  qui  exercent  encore  aujour- 
d  hui ,  comme  ils  faisoient  il  y  a  plusieurs  siècles,  le 
métier  de  voleur ,  qui  leur  a  donné  le  nom  de  sarra- 
sins ,  bien  auparavant  sans  doute  que  les  Anglais, 
qui  ont  la  prononciation  du  clan  aussi  facile  que  les 
Français,  eussent  pu  changer  cette  lettre  du  verbe 
persien  netchinen  (jiècJnstéji)  en  zin  ,  ainsi  qu'il  estmal 
supposé  dans  le  livre  du  Couronnement  de.  Soleïmaan. 
L  auteur  de  ce  même  livre  (  totn.  IX. ,  pug.  49^) 
ne  trouve  pas  aussi  à  propos  que  Ton  dise  le  grand  Sofi 
en  parlant  du  roi  de  Perse.  Effectivement  cette  ma- 
nière de  parler  seroit  à  désapprouver  en  ceux  qui  se 
serviroient  de  ce  mot  en  parlant  ou  en  écrivant  à  un 
roi  de  Perse  et  même  à  un  Persan.  Texeira  et  d'autres 
ont  écrit  il  y  a  long-temps  qu'il  ne  faut  point  user  de 
ce  terme  ;  mais  ils  n'ont  pas  dit  qu'aucun  roi  de  Perse 
n'a  jamais  porté  ce  nom  ,  ainsi  qu'il  est  marqué  dans 
le  livre  du  Couronnement,  Ces  messieurs  éloienttrop 
bien  informés  de  L'histoire  orientale  ;  et  quand  M.  de 
Thévenot  écrit  Ismaël  Soii ,  il  fait  bien  connoître  qu'il 


l46  LETT  B E. 

a  lu  les  auteurs  orientaux,  et  qu'il  savoit  que  le  nom 
de  Son  a  élé  un  des  principaux  instrumens  qui  a  élevé 
sur  le   trône  de  Perse  la  famille  qui  y  règne  aujour- 
d'hui,  Son  premier  roi  joignit  le  nom  ou  surnom  de 
Sofi  à  celui  d'Ismaël  ,  et  il  le  prit  à  l'imitation  de  son 
père  et  de  son  grand-père  qui  avoient  déjà  fait  plu- 
sieurs tentatives  pour  s'élever  au-dessus  du  commun 
des  hommes  parla  puissance  ;  et  ces  deux  personnages 
n'affectèrent  de  se  dire  Sotîs,   qu'afin  de  conserver  à 
leur  famille  ,  et  la  réputation  ,  et  la  quantité  d'amis  que 
leurs  ancêtres,   qu'ils  assuroient  être   des  descendans 
d'Aly  par  l'un  des  imans,  leur  avoient  acquise  lors- 
qu'ils étoient  les  chefs  de  cet  ordre  et  secte  des  Sofis  , 
qui ,  dans  les  derniers  temps  ,  s'étoit  rendue  formi- 
dable. Cette  secte,  dont  l'application  particulière  étoit 
à  la  théologie  mystique  et  à  la  contemplation,  au  temps 
delà  piété,  a  été  dans  le  mahumétisme  la  plus  épurée 
de  toutes  celles  de  l'Orient  ,  et  il  y  a  ,  dans  la  Biblio- 
thèque du  Pvoi,  des  livres  manuscrits  entiers  touchant 
les  règles  qu'elle  observoit.  La   grande  estime  qu'Is- 
maël  savoit  que  ses  pères  avoient  acquise  sous  ce  nom, 
lui  fil  croire    qu  il  lui   seroit  fort  utile  de  le  prendre, 
et  il  ne*se  trompa  point  ;  car  il  fut  premièrement  suivi 
de  tout  ce  qui  se  rencontra  «le  Sofis  et  de  gens  atta- 
chés aux   Sotis  ,   par  le   moyen   desquels   il  établit  la 
croyance  que  son  père  et   son  aïeul  n  avoient  presque 
fait  que  proposer,   à  savoir  qu'Alv  étant  le  vrai-,  seul 
et  unique  héritier  de  Mahomet  ,   il  le  falloil  suivit;  en 
toutes  choses  ,   si  l'on  vouloit   être  sauvé  ;    et  de  vrai 
l'on  conçut   une  si   haute  opinion  de  ce  Sofi ,   que  les 
amis  de  sa  maison  avec  les  novateurs  et  les  mécontens 


LETTRE.  l4g 

n'eurent  pas  de  peine  à  s'y  joindre  ,  et  lui  à  les  em- 
ployer pour  perdre  Farokh,  roi  ou  sultan  de  Schirvan, 
qui  avoit  fait  mourir  son  père  Aidar  :  ce  qui  ayant  si 
bien  réussi  à  Ismaël  Sofi  ,  il  trouva  ensuite  les  moyens 
d'attaquer  et  de  vaincre  les  autres  sultans  de  Perse  qui 
étoienl  de  la  famille  des  Akkoionlu  ,  et  de  monter  lui- 
même  sur  le  trône  de  l'empire.  Ainsi  il  n'est  pas  vrai 
de  dire  qu'aucun  des  rois  de  Perse  n'a  jamais  porté  le 
aiom  de  Sofi,  quoique  depuis  Ismaël  ces  rois  aient 
cessé  de  le  prendre  ,  ayant  abaissé  cet  ordre  des  Sofis 
pour  des  raisons  que  je  pourrai  dire  ailleurs,  outre 
qu'ils  n'ont  pas  eu  besoin  d'artifice  pour  se  mainte- 
nir ;  et  c'est  ce  Chah  Ismaël  Sofi  qui  a  donné  occasion 
aux  Européens  d'appeler  les  rois  de  Perse  Sofis  , 
comme  après  César  ils  ont  nommé  les  empereurs  qui 
l'ont  suivi ,  les  Césars  ;  et  après  Osman  ou  Othman  1er, 
ils  ont  appelé  ceux  de  Turquie  les  Othomans  ,  etc. 


Signé  PETIS  DE  LA  CROIX. 


NOTICE  CHRONOLOGIQUE 

DE    LA    PERSE, 

DEPUIS  LES  TEMPS  LES  PLUS  RECULÉS  JUSQU'A  CE  JOUR  ; 
PAR   L'ÉDITEUR. 


Malgré  les  nombreuses  et  épouvantables  révolu- 
tions qui  ont  agité  la  monarcbie  persane,  elle  est  encore 
aujourd'hui  en  Asie  et  dans  le  monde  entier  la  seule 
digne,  par  sa  haute  antiquité,  d'entrer  en  parallèle  avec 
l'empire  Chinois.  L'époque  de  sa  fondation  est  un  de 
ces  problèmes  chronologiques  constamment  rebelles 
aux  recherches  des  savans ,  et  sur  lesquels  on  n'a  pas 
même  la  satisfaction  de  former  des  conjectures  plus  ou 
moins  vraisemblables.  Nous  n'avons,  en  effet,  nul 
jalon  pour  diriger  notre  marche  à  travers  la  nuit  des 
temps,  et  pour  découvrir  à  quelle  époque  les  Persans 
et  les  Indiens  avoient  le  même  système  religieux  et  po- 
litique, et  peut-être  parloient  la  même  langue  ,  soit 
que  les  uns  ctles  autres  aient  une  origine  commune  ,  soit 
qu'ils  fissent  primitivement  une  seule  et  même  nation, 
soit  enfin  que  l'une  de  ces  deux  nations  ait  donné  nais- 
sance à  l'autre.  Ce  sont  là  des  questions  que  nous  n'es- 
sayerons pas  de  résoudre  ;  mais  les  observations  que 
nous  avons  consignées  dans  le  cours  des  notes  ajoutées 


j5î  notice 

à  cette  nouvelle  édition  des  Voyages  de  Chardin  ? 
louchant  les  nombreuses  conformités  qui  exisloveu£ 
autrefois  entre  les  Persans  et  les  Indiens  ,  n'en  sont 
pas  moins  exactes,  et  coïncident  parfaitement  avec 
les  notions  consignées  dans  le  Dâbistàn  de  Mohham- 
med  Fàny  (*).  Suivant  cet.  écrivain  persan ,  dont  le. 
célèbre  William  Jones  n'a  pas  dédaigné  le  témoi- 
gnage ,  Mahâbâd  ,  c'est  -  à  -  dire  ,  le  grand  Abâd  , 
fut  le  fondateur  d'une  dynastie  persane  bien  anté- 
rieure à  celle  des  Peych-Dâdyens,  la  première  con- 
nue jusqu'à  présent  de  nos  chronologisles  européens. 
Mahâbâd  fut  non-seulement  le  premier  législateur  du 
monde,  mais  encore  le  premier  homme  de  la  créa- 
tion actuelle.  Il  avoit,  ainsi  que  sa  femme,  survécu 
à  la  destruction  de  la  création  précédente  ,  et  résisté 
au  grand  cataclysme  qui  sépara  ces  deux  créations.  Les 
anciens  Persans  ,  aussi-bien  que  les  philosophes  grecs 
et  la  plupart  des  nations  asiatiques  n'avoient  nulle  idée 
de  la  création  dans  le  sens  que  nous  donnons  main- 
tenant à  ce  mot,  ni  de  l'annihilation  totale  de  la  ma- 
tière. En  effet,  suivant  la  savante  et  judicieuse  obser- 
vation de  M.  Anquclildu  Perron,  «  h  création  pro— 
»  prementdite,  quoique  vérité  certaine  et "très-impor- 
»  tante ,  est  trop  au-dessus  de  l'esprit  humain  pour  avoir 


(*)  Ouvrage  extrêmement  curieux  ,  dont  INI.  Gladwin  a 
publié  la  première  partie  ,  accompagnée  dune  traduction 
anglaise  ,  tom.  I  ,  pag.  no-3i  du  Nca>  Asiallch  Miscellany  , 
recueil  maintenant  très-rare  ,  imprimé  à  Calcutta  ,  en  17^9  II 
n'en  a  paru  que  les  deux  premiers  numéros  que  je  possède. 
Le  Dâbistàn  a  été  dernièrement  traduit  en  allemand  ,  d'a- 
près la  version  anglaise  avec  quelques  notes  ,  par  M.  Dalberg. 


CHRONOLOGIQUE;  î53 

»  élc  aperçue  par  des  hommes  destitués  de  la  révéla- 
»  lion  (*).  »  Les  nations  que  nous  venons  d'indiquer , 
n'admettent  donc  que  des  changemens  de  formes  et 
des  modifications  de  la  matière  t  opérés  par  de  gran- 
des révolutions  physiques  ;  enfin,  des  intervalles  de 
chaos,  pendant  lesquels  Fauteur  des  choses  semhle 
sommeiller  ou  se  reposer. 

LES     ABADYENS. 

Après  le  débrouillement  du  chaos  ,  le  grand  Abâd 

distribua  ses  nombreux  enfans  (les  hommes)  en  quatre 

castes  ;  les  prêtres  ou  ministres  de  la  Divinité  compo- 

soient  la  première  de  ces  castes  ;  la  seconde  renfermoit 

les  militaires  ;   dans  la  troisième  et  clans  la  quatrième 

furent   relégués  les  marchands,  les   artisans  et  les  Va- 
is 

lets.  Les  mêmes  grandes  divisions  se  retrouvent  encore 
chez  les  Uindoux  modernes,  qui  leur  ont  conservé 
des  noms  à  peu  près  semblables  à  ceux  qu'en  lit  dans 
le  Dàbislân.  Le  même  législateur  promulgua  un 
code  qui  pourroit  bien  être  le  même  que  celui  ds 
Menou  (le  Menaça  Sastra) ,  lequel  jouit  encore  dan» 
llnde  d'une  vénération  Pt  dune  autorité  égales  à  celles 
du  Vêda.  M.  Jones  ,  dont  je  ne  fais  ici  que  rapporter 
la  conjecture  ,  s'appuie  sur  plusieurs  conformités  qu'il 
croit  avoir  remarquées   entre  plusieurs  articles  de  ces 


(*)  Mémoire  de  L'Académie  des  InscriptionsetBe'.les-Lettres, 
toni.  XXXIX  .  pag.  740.  Le  même  savant  ajoute  que  tous  les 
principes  de  l'ancienne  philosophie  tendent  à  combattre  cefte. 
vërité.  Voyez  aussi  nies  notes  sur  la  Comparaison  des  dieux  de 
la  (,rt>ce  ,  de  IJ/tilie  et  de  ï Inde,  t.  Ier,  pag.  2i4~2i6  dcî 
Recherches  asiatiques  ,    traduction  française. 


i54  Notice 

livres  antiques  et  sacrés.  Il  observe  aussi,  avec  beau- 
coup de  justesse,  que  la  dynastie  persane  des  Abâ- 
dyens  est  composée  de  quatorze  Abàd,  nombre  égal  à 
celui  des  Menons  indiens  ;  de  manière  que  ces  deux 
dynasties  primitives  pourraient  bien  n'en  avoir  formé 
réellement  uii'iiuc. 

Le  dernier  Abâd  se  nommoit  Abâd-Arzou  :  il 
renonça  au  sacerdoce  et  à  l  autorité  suprême ,  pour  se 
livrer  toul  entier  à  la  contemplation.  La  durée  de  cette 
dynastie  semble  avoir  été  l'âge  d'or  des  Persans  et  du 
monde  entier  ;  car  l'auteur  du  Dâbistân  affirme  qu'il 
est  impossible  de  se  former  une  idée  des  jouissances 
de  toute  espèce  que  les  Abâdyens  procurèrent  au 
genre  humain,  c'est-à-dire  à  leurs  sujets;  car  pour 
tous  les  anciens  écrivains  de  l'Orient ,  l'univers  s'est 
toujours  borné  au  pavs  qu'ils  babitoient ,  et  qui  étoit 
réellement  le  seul  qu'ils  connussent.  Cette  observa- 
tion ,  dont  je  crois  pouvoir  garantir  la  rigoureuse  exac- 
titude, est  d'une  haute  importance  pour  l'intelligence 
des  principaux  codes  sacrés  et  politiques  de  toute 
l'Asie,  dont  quelques-uns  ont  passé  en  Europe. 

La   race   des  Abâdyens  subsista  pendant  plusieurs 
.millions  d'années,   dont   chaque  jour  étoit   composé 
d'une  révolution  entière  de  Saturne. 

LES  DJÉYENS. 
Après  la  retraite  volontaire  d' Abâd-Arzou ,  l'uni- 
vers, ou  pour  mieux  dire  l'empire  persan,  tomba 
dans  une  anarchie  épouvantable.  Désespérés  de  voir 
les  maux  qui  s'accumuloient  sur  leurs  semblables,  et 
qui  s'aggravoient  chaque  jour,  plusieurs  sages,  versés 


CKRONOLOGIQVF:.  l5S 

dans  la  lecture  du  grand  livre  des  Abâdyens,  allèrent 
trouver  un  fds  d'Abâd-Arzou  ,  disons  plutôt  un  de 
ses  descendans  en  ligne  directe  ,  et  le  déterminèrent  à 
accepter  la  couronne.  Sa  haute  piété,  et  la  régularité 
de  ses  mœurs  lui  valurent  le  nom  de  Dj'éy ,  mot  qui 
dans  la  langue  des  ignicoles  signifie  pur. 

DjcLy  fonda  une  nouvelle  dynastie,  ou  ligne  de  rois 
qui  portèrent  le  nom  de  Djéyens.  Le  dernier  prince  de 
cette  dynastie,  dont  nous  ignorons  la  durée,  se  nom— 
moit  Djéy-Abâd  :  il  abdiqua  après  un  règne  assez 
long,  ou  pour  mieux  dire  plusieurs  princes  qui  avoient 
Djèy  pour  nom  commun,  se  succédèrent  jusqu'à  ce 
qu'un  d'entr'eux  ,  fatigué  des  embarras  du  gouverne- 
ment ,  abdiqua  l'empire  en  faveur  d'un  de  ses  pa- 
rens  nommé  Kelvoù  ;  mais  à  qui  sa  haute  piété  avoit 
valu  le  nom  Chây ,  c'est-à-dire  ,  Dieu  et  adorateur 
de  Dieu.  Il  plaça  par  respect  ce  surnom  avant  son  nom 
propre. 

LES     CHAYENS. 

Les  descendans  de  ce  nouveau  monarque  se  nom- 
mèrent Chàyens.  Sous  cette  dynastie,  qui  subsista 
plusieurs  millions  d'années,  l'état  recouvra  toute  sa 
splendeur  ;  leur  généreuse  et  active  commisération 
s'étendit  sur  tous  les  êtres  animés,  à  la  conservation 
desquels  ils  consacrèrent  leurs  soins.  Le  dernier  de 
cette  heureuse  dynastie  se  nommoit  Clniy  Muhboul. 

LES    YÉCANYENS. 

3 

Yéçân,  que  l'on  désigne  comme  le  fds  de  Chây 
Mabboùl ,  mais  qui  néloit  qu'un  de  ses  parens ,  lui 


î5G  NOTICE 

succéda,  et  Fonda  une  dynastie  à  laquelle  il  donna  son 
nom.  Cétoit  un  des  prophètes  les  plus  célèbres  de 
son  siècle.  11  est  bien  tard  peut-être  pour  remarquer 
que  tous  les  monarques  dont  nous  avons  parlé  jusqu'à 
présent ,  étoient  doués  de  l'esprit  prophétique  ,  et  réu- 
nissoient  le  pouvoir  spirituel  au  pouvoir  temporel. 
Ainsi  ont  commencé  l'ancienne  monarchie  égyptienne 
et  toutes  celles  de  l'Asie. 

Le  nom  &'  Yàçâri  signifie  digne  ,  qui  mérite  d'être 
êld'ti.  Il  répara  les  malheurs  que  l'apathie  et  la  foi- 
blesse  des  derniers  souverains  de  la  dynastie  précé- 
dente avoient  causés  ou  laissé  introduire.  JTéc  n  Ad- 
jam  fut  le  dernier  monarque  de  cette  dynastie  ,  qui 
subsista  moins  long-temps  que  la  précédente.  «  Lors- 
qu'il quitta  sa  dépouille  mortelle,  et  abandonna  ce 
séjour  des  crimes  ,  l'univers  fut  livré  à  de  nouveaux 
fléaux;  »  l'anarchie  reparut  dans  toute  son  horreur, 
parce  que  Guil-Châh,  fils  d'Yéçân-Adjam  ,  passoit 
tout  son  temps  à  des  exercices  de  piété  :  on  ignoroit 
même  le  lieu  de  sa  reLraile. 

LES  GUIL-CHAHYENS  OU  PEYCH-DADYENS. 

«  Une  révélation,  envoyée  par  le  souverain  de  l'uni- 
vers, arracha  Guil-Châh  de  sa  retraite  :  il  se  mit  à  la 
tête  du  gouvernement  de  la  terre  ,  et  devint  le  souve- 
rain des  habitansdu  monde.»  Il  assembla  ses  enfans  et 
leurs  descendans  qui  avoient  imité  son  exemple,  et 
vivoient  dans  la  retraite.  Ils  lui  décernèrent  le  litre  de 
père  des  créatures ,  parce  que  la  majeure  partie  du 
genre  humain,  c'est-à-dire  des  Persans,  avoit  été  e*- 


CHRONOLOGIQUE.  iS* 

aminée  dans  les  guerres,  et  le  peu  qui  en  restoit 
vivoit  comme  des  mauvais  génies  ou  des  bêtéssatival 
gcs.  Guil-Châh  ,  nommé  aussi  Kayoùmaralz  (  homme- 
taureau)  ,  les  vainquit  dans  un  combat ,  el  parvïnl  en- 
suite à  les  civiliser,  et  à  les  empêcher  de  nuire  aux 
êtres  animés  qui  ne  font  pas  de  mal.  «  Ainsi,.quand  on 
ht  dans  les  chroniques  que  Kayoùmaralz  et  ses  ènfans 
firent  la  guerre  aux  Dy.es  ou  mauvais  génies,  il  faut 
entendre  ces  êtres  méchans,  et  ces  religions  qui  per- 
mettent de  tuer  les  êtres  animés  ;  en  un  mot ,  tout  ce 
qui    avoit  été  établi  par  ces  mauvais  génies.  » 

«  Lesouverain  de  l'univers  envoya  à  Kayoùmaralz 
un  livre  intitulé  :  Gâoùy  ;  et  parmi  ses  nobles  desl 
cendans  ,  savoir  :  Syâmek,  Houcheng,  Thahmouratz 
-Djemchyd,  Férydoùn ,  Ménoutcheher,  Kay-Khos- 
roù,  Zerâtocht  et  Azer-Fâçân;  le  premier  et  le  der- 
nier furent  des  prophètes  célèbres,  dont  la  doctrine 
etoit  conforme  à  celle  de  Mahâbâd  et  de  Kayoùma- 
ralz; leurs  livres  et  leurs  écrits  étoient  d'accord  avec 
le  livre  d'Abàd  (pag.  i53);  et,  à  l'exception  de  Zerâ- 
tocht, aucun  de  ceux  que  nous  venons  de  nommer, 
n'a  osé  écrire  un  seul  mot  contraire  à  ce  livre  d'Abâd,» 
et  les  Yez-Dânyens  trouvèrent  encore  le  moyen  de  l'es 
concilier.  Cependant  ils  nomment  Zerâtocht ,  Ou- 
khechver  sympâry  ,  c'est-à-dire,  le  prophète'  énig- 
matique. 

Les  rois  Guil-Châhyensse  divisent  en  quatre  races 
les  Peych-dàdyensjes  Kayânyens ,  les  Archkânvens 
et  les  Sâçânydes  :  le  dernier  de  tous  fin  Yezdedjerde. 

(Avant  J.  C.  85o.)  Kayoùmarats,  premierroi  Peych- 
dâdyen,  avoit  établi  le  siège  de  son  empire  dans  l'Axer- 


1 58  NOTICE 

bâïdjân  ,  et  il  eut  souvent  à  combattre  les  Tatars  et 
les  Arabes,  peuples  nomades  qui  le  travcrsoient  in- 
cessamment dans  ses  entreprises. 

(845.)  Son  petit-fils  Hoùchenk  se  distingua  par  son 
extrême  équité,  et  donna  des  lois  si  sages,  qu'elles 
lui  méritèrent  le  surnom  de  Peych-dàd  ,  qui  rend  la 
justice  ;  d'où  les  rois  de  Perse  de  sa  race  ont  été  appe- 
lés Peych-dâdyens.  Il  inventa  l'agriculture ,  découvrit 
les  mines  ,  fit  bâtir  plusieurs  villes  ,  et  recula  les  li- 
mites de  son  empire. 

(835.)  Thahmourâtssonfis  lui  succéda.  11  bâtit  Babel 
(  Babylone)  et  Nyniveb  (Ninive),  dont  il  donna  les 
gouvernemens  à  des  grands  de  sa  cour ,  à  charge  de 
lui  payer  tribut.  Ce  monarque  aimoit  les  arts  et  les  en- 
couragea. 11  futle  premier  qui  se  revêtit  dune  armure 
complète.  Il  soumit  beaucoup  de  peuples  barbares, 
d'où  il  fut  surnommé  Dyvebcnd ,  le  vainqueur  des 
gèans  ou  des  mauvais  gJnies. 

(800.)  Djenchyd  ,  qui  monta  sur  le  trône  après 
lui ,  étoit  son  neveu.  H  acheva  Issthakhr  (Persépolis), 
et  institua  l'année  solaire  ,  dont  le  premier  jour  étoit 
célébré  par  de  grandes  réjouissances  {yoy.  t.  II ,  pag. 
2.S0  ).  Ce  fut  un  prince  sage  et  magnifique  à  qui  l  on 
doit  plusieurs  grands  travaux  et  des  découvertes  utiles. 
Zohhâk  le  détrôna,  et  se  mit  la  couronne  sur  la  tête. 

(780.)  Zohhâk.  Les  excès  et  la  cruauté  de  ce  tyran 
firent  révolter  les  Perses  peu  de  temps  après  son 
avènement  au  trône.  Gâoù ,  général  de  l'insurrection , 
le  vainquit,  et  mit  à  sa  place  le  fils  de  Djemcliyd  , 
nommé  Férydoùn. 

{Avant  J.  C  jSo.)  Ce  Férydoùn  est  regardé  parle* 


CHRONOLOGIQUE.  loi) 

Persans  comme  un  modèle  de  toutes  les  vertus  ;  son 
nom  est  devenu  Pépithète  de  tous  les  bons  monarques, 
comme  on  aura  eu  occasion  de  le  voir  plus  dune  fois 
dans  différentes  citations  de  notre  "Vovageur,  aux- 
quelles nous  joindrons  celle-ci  : 

«  L'heureux  Fe'rycloùn  n'e'toit  pas  un  ange  : 
»  Il  n  étoit  pas  pe'tri  avec  l'ambre  et  le  musc  ; 
»  Sa  justice  et  sa  libe'ralite'  firent  sa  gloire  : 
»  Sois  juste  et  libe'ral,   et  tu  seras  un  Fe'rydoùn.  » 

Sa'jdy. 

Après  un  règne  paisible,  il  partagea  ses  états  entre 
ses  trois  enfans,  Tour  ,  ïyrâdje  et  Selcm  ,  et  acheva  su 
carrière  dans  la  solitude  ,  enlre  l'étude  et  la  sagesse. 

(72.0.)  Ménoùtchéheraprès  lui  améliora  considérable- 
ment le  gouvernement  de  la  Perse  ;  mais  il  éprouva  de 
grands  revers,  malgré  le  courage  et  l'habileté  de  ses 
généraux,   et  laissa  la  couronné  à  son  fils  Noùdzsr. 

(6q5.)  Noùdzer  fut  vaincu  et  tué  par  Afrâcyâb,, 
roi  du  Toùrân  ,  autre  descendant  de  Féiydoùu.  Son 
règne  ,  qui  avoit  été  fort  court,  n'est  remarquable  que 
par  les  dissensions  qui  en  ont  hâté  le  terme. 

(f»3fj.)  Au  bout  de  12  ans,  Zâlzer  chassa  Afrâcyâb 
de  la  Perse,  et  plaça  sur  le  trône  un  prince  du  sang 
nommé  Zoù  ;  mais  ce  nouveau  roi  ne  le  fut  guère  que 
de  nom  ;  car  Afrâcyâb  occupa  de  nouveau  la  presque 
totalité  de  la  Perse. 

(634)Guerchâsb  ou  Kichtasp  succéda  à  Zoùson  père, 
dans  l'ombre  de  la  royauté,  encore  ne  porta-t-il  que  fort 
peu  de  temps  le  nom  de  souverain,  et  avec  lui  finit  (600) 
la  race   de*  Peych- dâdyens  qui  avoit  régné  257  ans 


1  Co  NOTICE 

suivant  31.  Jones;  a45o,  suivant  le  Djihân  Ara;  2-?*4, 
suivant  le  Târykhi  Behrâm  ;  2.^1 ,  suivant  une  table 
chronologique  ,  annexée  à  un  manuscrit  du  Châh- 
nâméh  ;  et  ^4yo  ,  suivant  le  Târykhi  Hhamzéh. 

RACE     DES     KAYANYENS. 

(^  Avant  J»  C.  610.)  Kaï-Kobâb  (*)  ayant  conquis 
toute  la  Médie,  Afracyâb  se  rcgardoit  comme  souve- 
rain de  la  Perse,  lorsque  Qobàd ,  autre  fils  de  Zoù  T 
commença  à  se  faire  distinguer  par  les  avantages  qu'il 
obtint  sur  les  Tourânyens  avec  l'assistance  de  Zâlzer, 
et  après  plusieurs  victoires  signalées,  il  les  rejeta  sur 
l'autre  rive* de l'Oxus ,  et  remonta  sur  le  trône  que 
ses  ancêtres  avoient  occupé.  Kaï-Qobâd  fit  preuve 
d'une  grande  sagesse  dans  plusieurs  règlemens  qu'il 
établit  pour  son  royaume.  C'est  lui  qui  ordonna  la 
division  des  grands  chemins  en  Farsangs. 

Kaï-Kâoùs  est  le  même  que  nous  connoissons 
sous  le  nom  de  Darius  le  Mède ,  suivant  31.  Jones  , 
et  que  Cyaxar,  selon  31.  de  Volney:  le  premier  place 
l'avènement  de  ce  prince  au  trône  en  610  ;  l'au- 
tre, en  635,  avant  Jésus --  Christ.  11  porta  ses  ar- 
mes dans  l'Asie  mineure  ,  et  d'abord  y  fit  de  grands 
progrès  ;  mais  pendant  qu'il  poussoit  ses  conquêtes 
de  ce  côté ,  Afracyâb  fit  une  troisième  invasion  en 
Perse  ,  et  se  ressaisit  de  la  Médie.  Kaï  Kaoùs  ,  après 

(*)  M.  de  Volney  pense  que  Kaï-Qobâd  est  le  même  que 
Deïokcs,  dont  il  place  le  commencement  du  rogne  vers  Tan 
710  avant. 7.  C.  Voyez  Chronologie  d'Hérodote  ,  pag.  33o .  tète 
t  '<.  la  troisième  colonne. 


CHRONOLOGIQUE.  161 

un  règne  de  3a  ans,  abdiqua  en  faveur  de  son  petit- 
fils  Kaï  -  Khosroù  ou  Cyrus  (  538  ).  Syâvech  ,  père 
de  ce  jeune  prince  ,  ayant  été  accusé  faussement 
par  une  concubine  de  Kaï-Kâoùs  d'avoir  voulu 
lui  faire  violence  ,  s'étoit  enfui  à  la  cour  d'Afràcyâb 
qui  le  reçut  à  bras  ouverts,  et  lui  donna  en  mariage 
sa  fille  Firenkyz,  ou  Mandane  selon  les  Grecs;  mais 
un  frère  d'Afràcyâb  le  tua  peu  de  temps  après  :  sa 
femme  étoit  enceinte  de  Kaï  Khosroù  ,  et  elle  auroit 
eu  le  même  sort  ;  mais  elle  y  échappa  par  la  fuite.  Dès 
que  Khosroù  fut  en  âge  de  porter  les  armes,  il 
servit  dans  l'armée  persane.  Ses  exploits  le  firent  con— 
noître  par  le  général  qui  le  mena  à  la  cour  avec  sa  mère* 
(538.)  Kaï-Khosroù  sévit  à  peine  sur  le  trône  ,  qu'il 
songea  à  venger  la  mort  de  son  père ,  et  à  délivrer 
le  royaume  du  joug  tyrannique  d'Afrâcyâb.  Il  réussit 
dans  cette  double  entreprise.  Afrâcyâb  ,  quoique  bien 
supérieur  en  forces  ,  fut  vaincu,  et  perdit  la  vie  dans 
une  bataille  ,  où  Kaï-Khosroù  et  le  fameux  Roustem 
firent  des  prodiges  de  valeur.  Khosroù  ,  par  cette  vic- 
toire ,  prit  possession  des  contrées  qu'Afrâcyâb  avoit 
enlevées  à  ses  pères ,  et  abdiqua  après  un  règne  de  3c» 
ans.  M.  de  Volney  trouve  beaucoup  de  conformités 
entre  Kaï-Khosroù  et  Cyrus,  qui  cependant  ,  selon 
lui,    commença  de  régner  en  56o  avant  J.  C. 

(5oo.)  Lahorâsp  lui  succéda.  Quelques  savans  veu- 
lent que  ce  soit  le  Cambyses  des  Grecs  ;  mais  celui- 
ci  étoit  un  tyran  ,  l'autre,  le  prince  le  plus  aimable 
et  le  plus  vertueux.  Son  règne  a  été  illustré  par  les 
exploits  de  Goùderz,  général  de  ses  armées,  qui 
pénétra  fort  avant  dans  les  contrées  de  l'ouest. 

Tome  X.  L 


162  NOTICE 

(48o.)  Kichtâsp  ,  successeur  de  Lahorâsp  ,  trâïfS— 
fera  le  siège  de  l'empire  de  la  ville  de  Balkh  en  Kho- 
râçân  à  Issthakhr  (Persépolis).  Sous  son  règne  parut 
Zerdôcht  ou  Zeratoùcht  (*)  ,  dont  il  approuva  telle- 
ment la  doctrine ,  qu'il  fit  ériger  un  grand  nombre? 
à'AlêcJi-Gâh ,  ou  temples  consacrés  au  culte  du  feu. 

(4^4-)  Ardéchyr  ,  appelé  autrement  Bahaman  ,  et 
surnommé  Dirâzdest  (longue  main),  qui  monta  sur  le 
trône  après  lui,  est  sans  contredit  l' Artaxerxès  des  Grecs, 
qui  l'appellent  aussi  Macro-hhèïr.  Les  anciennes  chro- 
niques orientales  datent  de  son  règne  la  reconstruc- 
tion du  temple  de  Jérusalem.  Balthazar ,  vice-roi  de 
Babylone  ,  ayant  encouru  la  disgrâce  d'Ardéchyr  son 
souverain  ,  celui-ci  envoya,  pour  le  châtier  de  ses  in- 
justices, un  général  nommé  Korech  (Cyrus),  qui,  l'ayant 
vaincu  ,  obtint  l'investiture  de  son  gouvernement ,  et 
protégea  les  Juifs.  Ardéchyr  laissa  la  couronne  à  son- 
petit-fils  Dârâb  :  mais  ce  jeune  prince  n'étoit  poinfi 
en  âge  de  gouverner. 

(44°-)  Homâï  sa  mère ,  fille  d'Ardéchyr,  prit  aussi- 
tôt les  rênes  de  l'empire  des  Perses.  L'époque  de  son 
gouvernement  est  célèbre  parla  construction  du  palais 
d'Issthakhr  (Persépolis),  dont  il  reste  encore  de  pré- 
cieuses ruines. 

Dârâb  ou  Dârâ  (Darius  le  Bâtard  suivant,  les  Grecs} 
entre  ,  en  l'an  4^4  avant  J.  C. ,  dans  la  pleine  jouis- 
sance de  ses  droits  de  souverain  ,  et  les  conserva  jusqu'à 

(*)  M.  de  Volney  place  la  mission  de  Zoroastre  entre  les 
anne'es  1220  et  1200  avant  J.  C.  ;  et  la  naissance  de  ce  légis- 
lateur vers  i25o.  Chronologie  d'Hérodote ,  vie  de  Zoroastre  >: 
yag.  261  etsuiv.  ,  tête  de  ta  troisième  colonne. 


CHRONOLOGIQUE.  i63 

sa  mort ,  arrivée  24  ans  après  (  4oo  ).  Les  Orientaux  dé- 
bitent sur  le  compte  de  ce  prince  une  fable ,  au  moins 
puérile,  à  peu  près  semblable  à  l'histoire  de  Moïse 
sauvé  des  eaux,  et  que  nous  ne  rapporterons  point 
ici  à  cause  de  son  étendue.  Par  un  autre  fal.de  en- 
core plus  ridicule  ,  il  font  Alexandre  fds  de  ce  Dârâb. 

(337.)  Dârâ  le  jeune  ,  qui  nous  est  mieux  connu 
qu'aux  Persans  même  ,  sous  le  nom  de  Darius  Codo- 
man,  ne  régna  point  immédiatement  après  le  précé- 
dent ,  et  il  y  a  une  lacune  dans  les  histoires  nationales  : 
elles  ne  font  mention  ni  d'Ardéchyr  ,  fds  de  Dârâ  et 
de  Pâryzâdéh  ,  ou  Parysatis  mort  en  36s,  suivant  M.  de 
Sainte-Croix  ,  ni  d'un  autre  Ardéchyr ,  appelé  Darius 
Ochus  par  les  Grecs  ,  et  qui  lui  succéda.  M.  Jones  croit 
pouvoir  placer  en  l'an  33 j  avant  J.  C.  l'avènement  de 
Dârâ  le  jeune.  Celte  époque  le  met  assez  d'accord  avec 
les  écrivains  d'Europe  et  d'Asie,  qui ,  d'ailleurs  ,  sont 
en  pleine  contradiction  touchant  le  caractère  de  ce 
prince.  Il  fut  assassiné  après  la  perte  de  la  bataille 
d'Arbèle ,  vers  Tan  33 1  (*)  avant  notre  ère  ;  et  l'em- 
pire qui  avoit  existé  38a  ans  suivant  notre  calcul,  et 
210  suivant  celui  de  Simson  ,  passa  de  la  famille  des 
Kayânydes  entre  les  mains  des  Grecs.  La  table  chro- 
nologique ,  citée  précédemment ,  donne  534  ans  d'exis- 
tence à  la  dynastie  Kayânyde;  le  Tàrykhi  Qiptcbâq 
lui  donne  702  ans  ,  et  le  Djihân-ârâ  734  ans. 

En  passant  sous  le  joug  des  Grecs  ,  la  Perse  tomba 

(*)  M.  de  Sainte-Croix  ,  d'après  une  profonde  et  savante 
discussion  ,  fixe  cette  action  mémorable  au  2  octobre  33i  avant 
J.  C.  ;  et  l'avènement  de  Darius  au  trône  en  33S.  Voyez  Y Eia- 
ri"t  critiçue  des  historiens  d  Alexandre .  p.  617,  seconde  édition. 

L  2 


î64  NOTICE 

dans  une  anarchie  qui  causa  la  perte  de  ses  annales  * 
et  même  celle  des  écrivains  capables  de  réparer  cette 
perte  ,  et  de  transmettre  à  la  postérité  les  événemens 
dont  ils  ëtoiênt  les  témoins  ;  de  manière  que  nous  igno- 
rons si  les  Grecs  ont  conservé  leur  conquête  ;  car  les 
auteurs  persans  nous  assurent  que  les  successeurs  d'A- 
lexandre n'ayant  gardé  que  l'I'râq  ou  la  Parthide,  et  la 
Perse  proprement  dite  ,  rendirent  à  des  princes  du 
sang  royal ,  dont  les  noms  même  nous  sont  inconnus, 
les  provinces  de  l'Iyrân  situées  vers  l'Orient. 

ARCHKANYENS  OU  ARSACIDES,  NOMMES  AUSSI 
MOLOUK  AL-THEOUAYF,  ROIS  DES  NATIONS. 

La  famille  des  Arsacides ,  nommés  par  nos  histo- 
riens Rois  de  la  Parthide,  eut  pour  fondateur  un  cer- 
tain Achak  ou  Archak .  dont  les  Grecs  ont  fait  Ar— 
saces  :  elle  s'illustra  par  des  guerres  contre  les  Ro- 
mains, dans  lesquelles  elle  déploya  un  courage  à  toute 
épreuve  ,  souvent  couronné  par  de  grands  triomphes, 
et  que  les  revers  les  plus  terribles  ne  purent  jamais 
abattre  (*). 

(*)  Quoique  nous  ayons  adopté  jusqu'à  présent  le  système 
chronologique  de  M.  Jones  ,  nous  croyons  devoir  maintenant 
accorder  la  préférence  à  celui  de  fauteur  de  X Iconographie 
grecque  ,  dont  le  premier  volume  vient  de  paroitre  ,  pour  la 
dynastie  dont  il  s'agit.  La  vaste  érudition  de  M.  Visconti,  et 
sa  sage  critique  justifient  suffisamment  notre  choix.  Nous  au- 
rions hien  voulu  établir  une  concordance  entre  les  noms  des 
rois  cités  par  cet  académicien  ,  et  ceux  qu'on  lit  dans  le  Djihàn- 
ârâ  ,  dans  l'Histoire  arménienne  de  Moïse  de  Klioréne  et  au- 
tres chroniques  orientales ,  mais  nous  ne  rougissons  pas 
d'avouer  que  nous  ayons  échoué  dans  cette  entreprise. 


CHRONOLOGIQUE.  ïG5 

(Avant J.  C.  256.)  Arsaces  Ier,  surnommé  le  Fort, 
que  les  Orientaux  nomment  Achak  ou  Archak,  étoit 
satrape  (*)  de  la  Bactriane,  il  profita  de  la  guer  e  qui 
s'étoit  allumée  entre  deux  des  successeurs  d'Alexandre, 
Anliochus,  Dieu  ,  et  Ptolémée  ,  Soterc,  pour  s'empa- 
rer de  la  Parthide,  et  y  fonder  un  empire  l'an  256  avant 
l'ère  chrétienne,  suivant  M.  Vaillant,  et  252,  sui- 
vant M.  Jones  ,  qui  lui  accorde  un  règne  de  trente  et 
un  ans  ,  parce  qu'il  le  confond  avec  son  successeur. 
Ce  règne  est  réduit  à  trois  ans  par  MM.  Vaillant  et 
Visconti.  Arsaces  est  tué  dans  un  combat  l'an  254  » 
ou  248  avant  Jésus- Christ. 

(  254  ou  248.)  Tiridates  prit  le  nom  d'Arsaces  en 
succédant  à  son  frère  :  il  est  nommé  Behrâm  par  les 
Orientaux  ;  son  règne  fut  de  vingt  six  ans,  mais  de 
six  seulement  suivant  le  Djihân-ârâ  ,  qui  le  dit  «  fils 
»  d' Achak  Ier,  fils  de  Dârâ  (Darius).  »  En  252,  il  est 
battu  par  Séleucus,  et  fuit  chez  les  Scythes.  L'année 
suivante  il  rentre  dans  ses  états,  et  s'empare  de  la 
JVIédie  en  200  :  il  meurt  en  217  ,  suivant  Vaillant  ;  en 
209,  suivant  M.  Visconti. 

{Avant  J.  C.  217  ou  209.  )  Artaban  Ier,  ou  Ardwân 
succède  à  son  père,  fait  une  invasion  en  Médie  vers  217, 
conclut  la  paix  avec  Antiochus  en  212,  et  meurt  la 
vingtième  année  de  son  règne. 

(196.)    Phrapalius-le-Grand    monte  sur  le   trône 

(*)  Ce  nom  ,  qui  se  trouve  si  souvent  dans  les  écrivains  grecs, 
et  qui  a  exercé  la  patience  et  la  sagacité  d'un  grand  nombre  de 
savans,  est  tout  simplement  la  corruption  des  deux  anciens  mots 
persans  ckâclro,  ville,  cité  ,  et  par/,  gardien',  gouverneur  ;  le 
luème  moipddsv  trouve  dans  Pàdchâh  ,  monarque , souverain. 


166  NOTICE 

Tan  196  ou  irp  avant  J.  C.  Ce  Phrapatius  seroit-iî 
le  Pâlâch ,  fils  de  Behrâm,  à  qui  le  Djihân  -  ârâ 
donne  un  règne  d'onze  ans  ?  Vaillant  lui  en  accorde 
quinze,  et  fixe  sa  mort  en  182. 

(  182.  )  Phrahates  Ier,  (ils  du  précédent,  se  signala 
contre  les  Mardes ,  qu'il  dompta  en  175,  et  mourut 
l'année  qui  suivit  celte  brillante  expédition.  Nous  pre- 
nons ici  XHistoria  Arsacidarum  pour  guide.  M.Vis- 
conti  pense  que  Phrahates  régnoit  vers  l'an  170. 

(174  ou  170.)  Mithridates  Ierson  frèrelui  succéda.  Ce 
prince  politique  et  belliqueux  s'empara  de  la  Médie , 
d'une  bonne  partie  de  l'Hyrcanie,  et  du  pays  des  Ely- 
iméens.  Le  principal  temple  de  la  capitale  de  celte  na- 
tion étoit  dédié  à  la  déesse  Azara ,  ou  la  lune  ,  et  ren- 
fermoit  des  richesses  immenses  qui  devinrent  la  proie 
du  vainqueur.  Mithridates  porta  ses  armes  du  côté  de 
l'Inde,  et  s'empara  de  tout  le  pays  situé  entre  l'Euphrate 
et  l'Indus,  et  depuis  le  Caucase  jusqu'au  golfe  Per- 
sique.  Ce  conquérant  terrible  pour  ses  ennemis ,  cher 
à  ses  sujets,  mourut  dans  une  glorieuse  vieillesse  après 
un  règne  d'environ  trente-sept  ans. 

(  1 3(5-  )  Phrahates  II,  fils  de  ce  dernier,  hérita 
du  tronc,  et  même  des  qualités  de  son  père;  mais 
il  eut  un  règne  moins  long  et  moins  glorieux.  Il  fit 
quelques  expéditions  assez  brillantes  en  Syrie  :  fut 
obligé  de  marcher  contre  les  Scythes,  et  périt  en  les 
combattant,  après  l'an  126,  suivant  M.  Yisconli. 

(126  ou  i25.)  Artaban  II,  ou  Ardwân  son  oncle 
et  son  successeur,  ne  fut  pas  plus  heureux  que  lui 
contre  ces  nomades  terribles.  Cette  guerre  lui  coûta 
la  vie,  la  troisième  année  de  son  règne. 


CHRONOLOGIQUE.  167 

(124.)  Mithridates  II,  surnommé  le  Grand  ,  fils  du 
précédent ,  vengea  la  mort,  de  ses  deux  prédécesseurs  , 
et  combattit  heureusement  les  Scythes  jusqu'alors  in- 
vaincus. Il  soumit  à  l'empire  des  Parthes  un  grand 
nombre  de  leurs  tribus,  une  partie  de  l'Arménie  et  de 
la  Syrie.  11  mourut  vers  l'an  87  ,  ou  au  moins  avant  86. 
On  ignore  s'il  laissa  des  enfans. 

(87.  )  Mnaskires,  fils  dePhrahates  Ier,  succéda  à  son 
oncle,  non  sans  éprouver  une  vive  opposition  de  la  part 
de  plusieurs  autres  princes  du  sang  royal.  Ces  guerres 
civiles  furent  funestes  à  l'empire  des  Parthes  qui  per- 
dirent plusieurs  provinces.  Mnaskires  parvint  à  réduire 
son  principal  émule  ,  l'envoya  en  exil,  et  mourut  pai- 
siblement à  lâge  de  quatre-vingt-seize  ans.  M.  Vis- 
conli  n'admet  pas  Mnaskires  au  nombre  des  rois  Par- 
thes ,  et  regarde  comme  un  temps  d'anarchie,  la  durée 
de  son  règne. 

(77.)  Sinatorockes,  ou  Sanatreces  ,  prince  du  sang  , 
et  le  plus  redoutable  des  compétiteurs  de  Mnaskires, 
sortit  de  son  exil  a  la  mort  de  ce  dernier,  et  monta  sur 
le  trône,  auquel  il  associa  son  fils  :  il  avoit  plus  de  qua- 
tre-vingts ans,  son  grand  âge  ne  lui  permit  pas  de  répa- 
rer les  maux  que  la  guerre  civile  avoit  causés  à  l'empire. 

(69.)  Phrahates  III  ne  commença  réellement  de  ré- 
gner qu'à  la  mort  de  son  père,  arrivée  soixante-neuf 
ans  avant  J.  C.  Son  premier  soin  lut  d'envoyer  des 
ambassadeurs  à  Lucullus  ,  et  défaire  une  alliance  du- 
rable avec  les  Pvomains.  Ce  prince  est  empoisonné 
par  ses  enfans  ,  en  l'an  60  avant  J.  C. 

(Go.)  Mithridates  III ,  fils  du  précédent,  confirma  , 
par  sa  conduite  atroce  ,  les  horribles  soupçons  dont  il 

\ 


l6S  NOTICE 

étoit  l'objet.  Tandis  qu'il  faisoit  la  guerre  en  Arménie," 
ses  sujets  ,  effrayés  de  ses  cruautés,  rappellèrent  Oro- 
des son  frère  qu'il  avoit  exilé.  Celui-ci,  soutenu  d'un 
parti  considérable,  attaqua  Mithridates,  le  fit  pri- 
sonnier ,   Bl  le  tua  Fan  54  avant  J.  C. 

(54-)  Orodes  signala  son  avènement  au  trône  par  la 
défaite  de  Crassus,  au  mois  de  juin  53  avantl'ère  vul- 
gaire. Bientôt  i'  fait  une  invasion  en  Syrie,  d'où  Cas- 
sius  le  chasse.  ïi  y  retourne  Tannée  suivante  ,  et  sou- 
tient pendant  quatre  ans  la  guerre  contre  les  Romains. 
Cette  guerre  alloit  se  rallumer  au  moment  où  César  fut 
assassiné.  Orodes,  ayant  secouru  les  conspirateurs , 
fut  attaqué  par  Ventidius,  général  de  la  République 
qui  lui  tua  deux  généraux ,  défit  son  armée  ,  et  obtint 
à  Rome  les  honneurs  du  triomphe.  Cet  échec  ,  et  les 
procédés  atroces  dun  de  ses  fils,  conduisirent  Orodes 
au  tombeau  la  dix-septième  année  de  son  règne. 

(87.)  Prahates  IV,  fils  d'Orodes ,  soutint  la  guerre 
contre  Antoine.  Pendant  les  guerres  civiles  du  trium- 
virat ,  il  prit  l'Arménie  et  la  Médie  en  l'an  29.  Son 
orgueil  le  rend  odieux  à  ses  sujets  qui  le  chassent  ; 
mais  l'année  suivante  ,  il  recouvre  son  trône  avec  le  se- 
cours des  Scythes  ;  et  l'an  18,  il  reçoit  d'Auguste 
les  signes  de  la  royauté  ;  lui  donne  plusieurs  de  ses 
fils  en  otage ,  et  meurt  assassiné  par  un  autre  de 
ses  fils  nommé  Phrahatacès  ,  l'an  ier  avant  Jésus- 
Christ. 

(  An  icr  avant  J.  C.  )  Le  parricide  Phrahatacès  fut 
bientôt  massacré  et  remplacé  par  Orodes  II ,  son  pa- 
rent :  on  ignore  la  durée  de  ces  deux  règnes  ;  mais 
en  Tan  4?  IcsParthes  demandèrent  Vonones  à  Auguste. 


CHRONOLOGIQUE.  l6<) 

(^deJ.  C.  )  Vonones  ,  fils  de  Phrahates  IV,  veut 
introduire  chez  les  Persans  les  mœurs  de  la  ville  de  Ro- 
me ,  où  il  avoit  été  long-temps  en  otage ,  ce  qui  le 
rend  odieux  à  ses  sujets.  Ils  le  chassent  en  l'an  i4  de 
J.  C. ,  suivant  Vaillant,  et  en  Tan  18,  suivant  Lon- 
guerue.  Il  est  assassiné  en  Tan  19  ,  ou  en  Tan  20. 

Artaban  III  s'empara  du  trône  ,  vacant  par  la  fuite 
de  Vonones,  en  l'an  i5  ,  suivant  Vaillant ,  et  en  Tan  18  , 
suivant  Longuerue.  Il  ose  donner  à  l'Arménie  un  roi 
que  Germanicus  a  bientôt  expulsé.  La  quatrième  an- 
née de  son  règne,  Artaban  envoie  des  ambassadeurs 
à  Germanicus.  Il  remet  de  nouveau  un  roi  sur  le 
trône  d'Arménie ,  après  la  mort  de  Germanicus.  Il 
demande  l'amitié  de  Caligula  ,  et  lui  envoie  Darius 
son  fils  en  otage.  Il  meurt  après  un  règne  de  vingt- 
neuf  ans,  en  43?  ou  plutôt  en  41  suivant  M.  Visconti. 
(4i.)  Gotarzes  ne  règne  que  quelques  mois.  Les 
cruautés  de  ce  fils  parricide  ,  irritent  les  esprits  ,  et 
il  remet  la  couronne  à  son  frère  Bardanes. 

Bardanes  monte  sur  le  trône  en  41  ;  l'époque  de  sa 
déchéance  ou  de  sa  mort  est  incertaine. 

(40  Gotarzes  reprend  le  sceptre  :  il  se  rend  odieux 
par  sa  tyrannie,  et  meurt  en  5o. 

(  5o.  )  Vonones  ne  règne  que  quelques  mois  :  il 
n'avoit  d'autre  droit  à  la  couronne  que  d'être  issu  de 
la  race  des  Arsacides. 

\ologeses  Ier  son  fils  lui  succède,  ej  s'empare  aussi- 
tôt de  l'Arménie,  envoie  différentes  ambassades  succes- 
sivement à  Néron,  à  Vespasien  ,  à  Titus  et  à  Dona- 
tien. Les  Alains  lui  causent  de  vives  inquiétudes.  On 
ignore  l'époque  de  sa  mort  ,  que  Vaillant  place  vers 


170  NOTICE 

90  de  «T.  C.  \1  Art  de  vérifier  les  dates ,  la  fixe  à  l'an 
88  au  plus  tard.  M,  Visconti  se  borne  à  donner  à  ce 
prince  un  règne  de  3o  ans. 

Artaban  IV  est  indiqué  par  l'abbé  de  Longuerue  , 
et  par  les  auteurs  de  YHistoire  Universelle  ,  comme 
successeur  deVologeses,  dont  ils  le  disent  fils.  11 
mourut  vers  l'an  90  ;  mais  plutôt  vers  83.  Vaillant 
ne  fait  nulle  mention  de  ce  prince. 

(  83  ou  go.  )  Pocorus ,  l'aîné  des  enfans  de  Volo- 
geses  ,  lui  succède  ,  et  cause  des  inquiétudes  à  Domi— 
tien  ,  en  annonçant  qu'il  conduiroit  à  Rome  un  per- 
sonnage qui  se  prétendoit  être  Néron,  et  avoit  avec 
cet  empereur  une  étonnante  ressemblance.  La  baine 
qu'il  inspira  produisit  des  troubles  intestins  ,  et  les 
Parlhes  le  chassèrent  avant  l'an   ii3. 

(107  ou  1 13.  )  Khosroù  ou  ChosroesIerson  frère  lui 
succède;  ses  prétentions  sur  l'Arménie  lui  attirent  la  co- 
lère de  Trajan.  Cet  empereur  marche  en  personne  con- 
tre ce  royaume  et  contre  Chosroes,  chasse  le  roi  établi 
par  ce  dernier,  réduit  l'Arménie  en  province  romaine , 
démembre  l'empire  des  Parthes  ,  et  leur  donne  pour 
souverain  ,  en  1 17  ,  Partamaspate  ,  qu'ils  chassèrent  la 
même  année.  Chosroes  remonte  sur  son  trône  avec  le 
consentement  d'Hadrien  ,  dont  il  sut  gagner  et  conser- 
ver les  bonnes  grâces.  En  118  ,  il  fait  avec  les  Ro- 
mains un  traité  de  paix  ,  qui  fixe  l'JEuphrate  pour 
la  limite  des  deux  empires.  Le  reste  de  son  règne  fut 
employé  à  réparer  les  malheurs  de  la  guerre.  Chosroes 
meurt ,  vivement  regreté  de  ses  sujets  ,  vers  l'an  122. 

(1 22.)Vologeses  II  son  fils,  quelque  temps  après  être 
monté  sur  le  trône,  conquiert  l'Arménie  sur  les  Ro- 


CHRONOLOGIQUE,  17Ï 

mains  qui  l'en  chassent  bientôt.  Son  règne  tranquille 
dura  28  ans  ;  et  les  dernières  médailles  de  ce  souverain, 
décrites  par  M.  Visconti  ,  sont  de  Tan  148,  quoique 
baillant  place  sa  mort  en  188. 

(  148.  )  Vologeses  III  son  fils,  fond  sur  Y  Arménie, 
est  battu  par  les  Romains,  voit  Ctésiphon  sa  capitale 
saccagée  par  eux,  et  meurt  en  igo  ,   ou   191. 

(  191.)  Vologeses  IV,  dont  nous  devons  la  con- 
noissance  à  M.  Visconti  ,  les  numismatistes  l'ayant 
toujours  confondu  avec  le  précédent,  lui  succède;  il 
s'empare  de  la  Mésopotamie  ;  les  secours  qu'il  donna 
à  Pescennius  ISiger ,  lui  furent  très-funestes;  car 
Pescennius  ayant  été  tué ,  Sévère  voulut  punir  le 
roi  parthe  :  il  prit  et  saccagea  Ctésiphon.  Vologeses, 
qui  s'étoit  enfui  ,  reparut  après  le  départ  des  armées 
romaines.  Il  reconquit  une  grande  partie  de  ses  pro- 
vinces ;  et  les  dernières  années  de  son  règne  furent 
moins  agitées  que  les  premières.  Il  mourut  entre  206 
et  209  ,  laissant  plusieurs  fils  qui  se  disputèrent  la 
couronne. 

(iiog.)Vologeses  V,  dont  on  ne  connoît  que  le  nom., 
partagea  l'empire  avec  Ardwan  ou  Artaban  V,  fils  du 
précédent. 

(  209.  )  Artaban  échappe  avec  peine  aux  pièges  que 
lui  tendent  ses  frères,  qui  aspiroient ,  ainsi  que  lui, 
à  l'empire.  Sous  prétexte  de  lui  demander  sa  fille  en 
mariage  ,  Caracalla  attire  ce  monarque  ,  et  un  grand 
nombre  de  Parthes  non  armés  ,  dans  une  immense 
plaine,  où  il  en  fait  un  horrible  massacre,  en  217. 
Artaban  conclut  la  paix  avec  les  Romains.  Tandis 
que  l'empire  et  le  souverain  jouissoient  d'une  pro~ 


i;2  NOTICE 

fonde  sécurité,  un  Persan  obscur,  nommé  Artaxerxes, 
ou  plutôt  Ardéchyr,  se  révolte  contre  Ardwân,  ou 
Artaban  ,  et  le  dépose,  en  225,  après  l'avoir  vaincu 
en  223.  Artaban  ne  périt  que  dans  une  troisième 
bataille  livrée  en  226.  La  dynastie  des  Arsacides,  com- 
posée de  vingt-neuf  ou  trente  rois  ,  subsista  479  ans 
selon  notre  calcul  ;  4°>2  ans  suivant  M.  Vaillant  ;  328  , 
suivant  le  Djihàn-ârâ  ;  265  ,  suivant  un  Ravâyel  ;  43o  , 
suivant  le  ïârykhi  Mo'âdjem  ;  35o,  suivant  le  Lubh, 
él  •*  Téoùàrykh  ;  38o,  suivant  le  Târykhi  Guzydéh  ; 
3c)4  1  suivant  Hhamzéh  Issfabâny  ;  469  ,  suivant  Beh— 
ràm  ,  et  370  suivant  Agatbias ,  corrigé  par  M.  Vis— 
conli.  Ils  avoient  fait  leur  résidence  alternativement 
à  Ecbatane  et  à  Ctésiphon. 

RACE    DES    SAÇANYDES. 

(223tfe  l'ère  vulgaire.')  Ardéchyr  Bâbégân ,  que  nos 
écrivains  appellent  Artaxerxes  ,  étoit  fils  de  Bàbeg  r 
surintendant-général  des  pyrées  de  la  Perse  ,  et  petit- 
fils  de  Sàçân  ,  qui  avoit  mené  d'abord  une  vie  misé- 
rable ,  quoiqu'il  descendit  d'un  fils  d'Ardéchyr  Lon- 
guemain ,  déshérité  en  faveur  de  la  reine  Homâï, 
Fils  du  chef  de  la  religion  ,  il  trouva  le  moyen  de 
s'introduire  auprès  du  généralissime  de  l'armée  ,  et 
même  de  lui  succéder.  L'apparition  d'un  ange  qu'il 
vit  en  songe,  et  qui  lui  annonça  que  «le  distributeur 
»  des  grâces  lui  avoit  donné  la  royauté  sur  toute  la 
»  terre  et  sur  les  hommes  qui  l'habitent,  »  le  déter- 
mina à  réaliser  cette  prédiction.  Le  poste  important 
qu'il  occupoit,  et  la  foiblesse  d' Ardwân  lui  en  faci- 


CHRONOLOGIQUE.  170 

litoient  les  moyens.  La  ruine  de  la  dynastie  Archkâ- 
nyenne  ou  Arsacide ,  et  la  fondation  de  celle  des 
Sâçânydes,  furent  le  résultat  d'une  bataille  livrée  en 
223.  Ardéchyr  réunissoit  la  plus  rare  prudence  au  cou- 
rage le  plus  héroïque  ,  et  l'amour  des  lettres  à  la  pas- 
sion des  armes.  Doué  d'une  vaste  érudition  ,  et  même 
de  talens  littéraires ,  il  ne  dédaigna  pas  de  composer 
plusieurs  ouvrages  ,  parmi  lesquels  on  cite  un  Kâr- 
nâméh ,  ou  Commentaires  de  sa  vie  et  de  ses  ac- 
tions ,  et  un  livre  de  morale  dont  Noùchyrwân,  un 
de  ses  successeurs,  donna  une  nouvelle  édition.  Ardé- 
chyr mourut  vers  l'année  240  ,  après  en  avoir  régné 
quatorze  ou  quinze. 

(240.)  Châpoùr,  que  nous  appelons  Sapor ,  étoit 
filsd'  Ardéchyr  et  d'une  esclave  descendante  des  Arsaci- 
des  ,  et  condamnée  à  mort  par  son  maître  dès  que  son 
origine  fut  connue  ;  mais  le  vézyr  ,  chargé  d'exécu- 
ter cet  ordre  rigoureux  ,  sauva  cette  esclave  illustre  , 
ainsi  que  le  fruit  qu'elle  portoit  dans  son  sein  ,  ce 
qui  justifia  en  partie  la  prédiction  suivant  laquelle  le 
sang  des  Arsacides  devoit  encore  occuper  le  trône 
de  la  Perse.  Châpoùr  remporta  des  avantages  si- 
gnalés sur  les  Romains.  11  conquit  la  Syrie  ,  la  Ci- 
licie  ;  en  260  il  fit  prisonnier  l'empereur  Valérien  ; 
mais  Odenatus  l'arrêta  dans  le  cours  de  ses  victoires. 
Châpoùr  fonda  un  grand  nombre  de  villes ,  et  fit 
reconstruire  celle  de  Nychâpoùr  que  les  Macédoniens 
avoient  ruinée.  Il  mourut  en  269,  ou  en  271  ,  victime 
d'une  conspiration  ourdie  par  les  Grands  du  royaume, 

(271.)  Hormodz  Ier,  ou  Hormoùz  que  les  grecs  ont 
BomméHormisdas,  ne  déploya  point  sur  le  trône  les  talent 


î;4  NOTICE 

guerriers  de  son  père.  Les  grâces  de  sa  personne  fai- 
soient  sou  plus  grand  mérite.  Il  étoit  cependant  assez 
porté  à  l'étude.  Myrkhond  rémarque  que  ce  prince  res- 
semblent beaucoup  à  Ardéchyr  son  aïjul  par  la  phy- 
sionomie ,  la  conduite  et  les  goûts.  Les  manichéens, 
dont  la  secte  avoit  pris  naissance  sous  Châpoùr,  trou- 
vèrent un  puissant  protecteur  dans  Hormoùdz.  On  lui 
attribue  la  fondation  d  Mormoùz,  ville  située  sur  les 
bords  et  à  l'entrée,  du  golfe  Persique  :  il  mourut  en 
272  ou  en  27  3w 

(27.3.)  Béhrâm  I"  son  fils,  nommé  par  corruption 
"Yararanes,  loin  d'accorder 'aux  manichéens  la  faveur 
royale,  s'occupa  de  les  détruire,  il  fit  écorcher  vif 
leur  chef  Màny ,  et  condamna  à  mort  ses  disciples  et 
ses  sectateurs.  Béhrâm  mérita  par  ses  verlus  le  sur- 
nom de  Bienfaisant.  Il  étoit  habi  e  écuyer,  et  profon^ 
dément  versé  dans  l'art  vétérinaire.  Sa  haine  hérédi- 
taire pour  les  Romains,  le  porta  à  fournir  des  secours 
à  la  célèbre  Zénobie.  La  durée  de  son  règne  fut  ,  sui- 
vant Myrkhond  ,  de  trois  ans  et  trois  mois.  Avant  de 
mourir,  il  avoit  désigne  pour  lui  succéder  un  de  ses 
fds ,  à  qui,  par  une  affection  toute  particulière,  il 
avoit  donné  son  nom. 

(27G  ou  27c).)  Béhrâm  II ,  ou  Vararanes,  s'annonça 
comme  un  tyran  ;  mais  la  retraite  concertée  des  Grands, 
qui  tout-à-coup  et  d'un  commun  accord  désertèrent 
la  cour,  et  les  remontrances  du  chef  des  mnbèd 
(ou  mages),  le  firent  rentrer  dans  le  sentier  de  la 
justice  et  de  la  clémence.  Il  résolu!  de  suivre  l'exem- 
ple de  ceux  de  ses  aïeux,  qui  a  voient  dû  à  leur 
sagesse  et  à  leurs   vertus   la  longue    durée  de    leurs 


CHRONOLOGIQUE.  I7S 

règnes.  Béhrâm  eut  des  guerres  à  soutenir  avec  les 
Romains.  Il  mourut  en  298  laissant  un  fils  de  son 
nom,  Behrâin  III,  surnommé  Sèïstânichâh ,  parce 
qu'il  gouverna  le  Sedjestân,  et  qui  ne  régna  ,  suivant 
le  Châh-Nâméh  ,  que  quatre  mois.  Certains  histo- 
riens lui  accordent  neuf  années. 

(290.)  Narsy  (Narses)  monta  sur  le  trône  après  son 
frère.  Ses  guerres  avec  les  Romains  lui  coûtèrent  cinq 
provinces.  Les  traditions  orientales  les  plus  accréditées 
fixent  le  règne  de  ce  prince  à  neuf  années.  M.  Vis-» 
conti  place  sa  mort  prématurée  vers  3o2.  Les  auteurs 
de  X Art  de  vérifier  les  dates  ne  lui  donnent  que  sept 
ans,  et  placent  sa  mort  à  Tan  3o3. 

(3o2  ou  3o3.)  Hormodz  ,  ou  HormoùdzII,  fils  du 
précédent,  s'illustra  moins  par  des  conquêtes  et  des 
actions  d'éclat,  que  par  sa  magnificence  et  la  prati- 
que non  interrompue  de  la  justice.  Il  institua  une  cour 
suprême  qu'il  présidoit  souvent  en  personne.  Al- 
Maç'oùdy  et  Agathias  sont  d'accordsur  la  durée  de  son 
règne  ,  qui  fut  de  sept  ans  et  cinq  mois. 

(3 10.)  Châpoùr  II  ,  fils  posthume  et  putatif  du  pré- 
cédent, dut  la  couronne  à  des  considérations  politiques 
et  aux  décisions  des  astrologues  et  des  devins.  Son  sexe 
fut  déterminé  et  son  destin  fixé  avant  même  qu'il  vît  le 
jour.  On  cite  de  lui  mille  traits  d'une  intelligence  pré- 
maturée. «  Il  fut  fait  prisonnier  par  l'empereur  grec , 
qui  l'enveloppa  dans  une  peau  de  hœuf  encore  toute 
sanglante.  »  Pendant  cette  horrible  captivité  ,  qui 
dura  un  an,  les  plus  belles  provinces  de  la  Perse 
furent  ravagées  ;  mais  à  peine  se  vit-il  libre  ,  qu'il 
prit  sa  revanche  :  l'empereur  Julien  fut  blessé  à  mort 


î;G  N  OTIC  fc 

dans  un  combat  livré  le  26  juin  363.  Joviert  accorda 
une  paix  avantageuse  aux  Persans ,  qui  bâtirent  la 
ville  de  Qazoùyn  sur  le  champ  de  bataille  ,  pour 
éterniser  le  souvenir  de  leur  victoire.  Cbâpoùr  vécut  et 
régna,  suivant  Assemani ,  soixante-dix  années  solaires, 
qui  correspondent  aux  soixante  -  douze  années  lu- 
naires indiquées  par  les  écrivains  orientaux:  ceux-ci 
lui  donnent  le  surnom  de  Hoùl/éh  Syna  en  ancien 
persan  ;  Dzohl-Atjtâf ',  en  arabe,  Maître  des  épaules, 
parce  qu'il  lit  briser  et  percer  l'omoplate  de  ses  pri- 
sonniers arabes. 

(  38o.  )  Ardéchyr  II,  fils  d'Hormoùdz ,  eut  un 
règne  paisible.  Il  envoya  des  ambassadeurs  à  Théo- 
dose, et  mourut,  ou  abdiqua  en  384,  après  avoir 
gouverné  pendant  quatre  ans,  suivant  l'opinion  la 
plus  commune,  et  surtout  suivant  le  témoignage  de 
Myrkhond. 

(383  ou  384)  ChâpoùrIII,filsde  Châpoùr  Dzoùl- 
Aqtâf  succéda  à  Ardéchyr.  Son  règne,  qui  ne  dura 
que  cinq  ans  et  quatre  mois,  fut  fort  paisible.  Il  mourut 
en  38g,  écrasé  par  le  mât  de  sa  tente,  dont  plusieurs 
conspirateurs  avoient  coupé  les  cordes. 

(58q.)  Behrâm  III,  surnommé  Kermânchâh  (nos 
historiens  en  ont  fait  Carmasat  )  ,  parce  qu'il  avoit  été 
gouverneur  du  Kermân,  périt  par  un  assassinat. 

(3gg  ou  4°°-)  Yezdedjerd  1er,  surnommé  le  Tyran, 
signala  en  effet  son  règne  par  des  vexations  et  des  cruau- 
tés de  toute  espèce.  Myrkhond  cite  cependant  de  lui 
plusieurs  belles  sentences,  entr'autres  celle-ci:  «  Le 
».  plus  sage  des  rois  est  celui  qui  diffère  de  prononcer 
»  un  châtiment  dans  le  moment  de  sa  colère,  et  qui, 

pour 


CHRONOLOGIQUE.  177 

t*  pour  récompenser  les  bonnes  actions,  se  hâte  de  pro- 
»  fiter  du  moment  où  il  exerce  l'autorité  suprême.  » 
Ij'historien  persan  exprime  son  étonnement  de  ce  que 
les  actions  de  ce  souverain  éloient  si  peu  conformes  à 
ses  discours.   Il  fut  assez  tolérant  envers  les  chrétiens  t 
et  ne  se  mit  à  les  persécuter  que  lorsqu'un  éveque  eut 
eu  l'audace  de  faire  brûler  un  temple  d'idole.  Yezded— 
jerd  mourut  en  42°i  époque  où  quelques-uns  de  nos 
historiens  fixent  la  fondation  de  la  monarchie  française. 
(  420.  )   Behrâm    Goùr,   fut   élevé  en    Arabie,    et 
ne  se  mit  point  en  possession  du  trône  de  Perse  sans 
quelque    difficulté,     effet    naturel    de   l'horreur    que 
son  père  avoit  inspirée  à  la  nation.  En  son  absence  ,  les 
Grands  avaient  choisi  un  prince  nommé  Kesry;  mais 
il  n'opposa  nulle  résistance  à  l'héritier  légitime,  qui  , 
par  ses  vertus,  sa  clémence  et  sa  valeur,  fit  bientôt 
oublier  les  excès  de  son  père.  Behrâm  repoussa  avec 
succès  et  avantage  les  Tatars  orientaux,   cjui  avoient 
franchi  l'Oxus,  selon  leur  coutume  ,  pour  faire  une  in- 
vasion dans  ses  états.  Il  soutint  aussi  la   guerre  contre 
les  Romains  pendant  plus  de  trois  ans  ,  et  éprouva  plus 
d'un  revers.  Il  fit  enfin  la  paix,  et  passa  le  reste  de  ses 
jours  à  chasser.  On  a  fait  beaucoup  de  contes  sur  ce 
prince  ,  et  sur  les  circonstances  de  son  avènement  à  la 
couronne.  11  tomba  dans  un  puits,  ou  fut  assassiné , 
après  un  règne  de  vingt  ans. 

(44o-)  Yezdedjerd  II,  son  successeur ,  fut  un  prince 
aussi  brave  que  sage.  Il  avoit  à  tel  poi*t  l'amour  de  ses 
soldats,  qu'ils  lui  décernèrentlenom  de  Sipâhdost,  l'ami 
des  soldats.  Il  fit  la  guerre  à  l'empereur  grec,  «  qui  lui 
»  refusoit  le  tribut  accoutumé ,  dit  Myrkhond,  et  qui  fut 
Tome  X  M 


178  NOTICE 

a  contraint  de  l'acquitter.  »  Le  même  historien  et  l'au- 
teur du  Djihân  ârà  lui  donnent  un  règne  de  dix-huit 
ans.  Il  mourut  en  4^7?  suivant  Longuerue. 

(45y.)  Hormouz  III,  surnommé  Firzâneh,  le  Pru- 
dent,  ne  jouit,  pas  long-temps  de  l'injuste  prédilection 
de  son  père.  Sa  conduite  tyrannique  le  lit  détrôner  dans 
l'année  même  de  son  avènement  au  trône,  et  il  y  fut 
remplacé  par  Feyroùz,  son  frère  aîné.  C'est  sans 
doute  à  cause  de  l'extrême  brièveté  de  son  règne,  que 
M.  DeguigneS  et  les  auteurs  de  X  Art  de  vérifier  les 
Dates  n'en  font  pas  mention. 

(457.)  Feyroùz,  après  avoir  déposé  Hormouz,  avec 
l'assistance  du  roi  des  Hayâte'ly ,  oublia  les  obligations 
qu'il avoit  à  ce  monarque;  mais  les  guerres  qu'il  lui  fit 
causèrent  sa  perte  :  il  périt  victime  d'une  ruse  de  guerre 
employée  contre  lui.  Son  règne  fut  de  vingt  et  un  ans, 
suivant  quelques  écrivains,  et  de  vingt -six,  suivant 
Mytkhond. 

(488.)  Pélâch  succéda  à  Feyroùz,  et  son  règne  fut 
paisible  et  heureux,  conséquemment  plus  avantageux 
pour  ses  sujets  que  pour  ses  historiens.  «  11  changea 
tranquillement  son  trône  contre  un  cercueil.  »  Les  écri- 
vains grecs  le  nomment  Balasces ,  et  prétendent  qu'il 
fut  déposé  en  491. 

(491.)  Qobâd,  que  les  mêmes  écrivains  nomment  Ca- 
vades  ,  fut,  selon  eux,  substitué  à  son  frère  en  491  -,  et 
déposé  en  4985  ensuite  rétabli  avec  le  secours  des  Haya- 
télys.  llmourutsurle  trône  en  53i.Onluialtribue  lafon- 
dation  de  plusieurs  villes  considérables  ;  mais  la  circons- 
tance la  plus  importante  de  sa  vie  est  d'avoir  donnél'exis- 
tence  à  ce  fameux  Khosroù,  surnommé  JSoùchyrvvau. 


CHRONOLOGIQUE.  Ï73 

(49§-)  Djamasp  ,  ou  Zamaspes,  comme  nous  l'ap- 
pelons, occupa  le  trône  pendant  une  année,  à  l'époque 
de  la  déposition  et  de  l'empoisonnement  de  son  frère. 
Il  ne  figure  pas  ordinairement  parmi  les  rois  de  Perse. 

(53 1.)  Khosroù  Noùchyrwân-le-Grand,  connu  en 
Europe  sous  le  nom  de  Chosroës  ,  étoit  fils  de  Qobâd. 
Il  monta  sur  le  trône  en  53i,  et  régna  jusqu'au-delà 
de  la  moitié  du  6e  siècle.  Ce  fut  un  prince  doué  de  gran- 
des qualités, heureux  à  la  guerre,  et  illustre  dans  la  paix. 
Mohhammed,  quiétoitnésous  son  règne,  l'appelle  le  roi 
juste  ;  et  tous  les  écrivains  moraux  de  la  Perse  embel- 
lissent leurs  ouvrages  de  ses  maximes  ,  appuient  leurs 
leçons  de  son  exemple  ,  ou  font  allusion  à  ses  rares  qua- 
lités. Noùchyrwân  soutint  une  longue  guerre  contre  les 
Romains,  et  débuta  même  par  de  grands  avantages; 
mais,  en  542,  Bélisairel'obligea  de  repasser  l'Euphrate. 
Il  essuya  encore  plusieurs  autres  échecs,  dont  il  se  dé- 
dommagea du  côté  del'Oricnt  ;  car  ses  états  compre- 
noientla  Transoxane  ,    le  Klioraçân  ,  le  ïhabârestân  , 
ie  Djordjân,  les  provinces  de  Fârs  et  de  Kermân  ,  une 
partie  de  l'Hindoustân  ,  lTrâq,  la  presqu'île  d'O'mân  , 
ie  Bahhréin,l'Yémâméh,  l'Arabie-  Heureuse,  les  fron- 
tières de  l'Occident ,  une  partie  des  bords  de  la  mer  Cas- 
pienne. Ce  fut  sous  son  règne  qu'on  apporta  de  l'Hin- 
doustân le  recueil  de  fables  connu  sous  le  titre  de  Ko- 
lèïlah-wè-Dimnah ,  d'après  l'original  samskrit  intitulé 
Hitopadèsa  par  le  brahmane  Vichnou  Sarma.  Ces  fa- 
bles ontélé  traduitesdansla  plupart  des languesde  l'Asie 
et  de  l'Europe.  Le  texte  samskrit  a  été  publié  à  Siram- 
pour,  en  1S04.  Ce  prince  reçut  aussi  de  la  même  con- 
trée le  jeu  d'échecs  et  une  pommade  admirable  pour 

M  2 


l8o  NOTICE 

teindre  les  cheveux.  Il  mourut  en  57g.  On  prétend 
qu'il  étoit  alors  âgé  de  quatre-vingts  ans  ;  il  en  avoit 
régné  quarante-huit. 

(579.)  Hormoùz  IV,  son  fils,  fut  loin  d'imiter  ses 
vertus.  Il  chassa  les  conseillers  intègres  nommés  par  son 
père.  «  Convient-il,  disoit  ce  despote,  à  ceux  qui  ne 
»  sont  que  mes  serviteurs ,  de  juger  ma  conduite  ?  » 
Pendant  douze  ans  que  dura  son  règne,  il  fit  périr  plus 
de  treize  mille  six  cents  personnes  les  plus  distinguées 
de  la  Perse.  Ses  guerres  avec  les  Romains  ne  furent  pas 
heureuses.  11  eut  aussi  à  combattre  un  ambitieux  qui 
profita  de  la  disposition  des  esprits,  pour  lever  l'éten- 
dard de  la  révolte  ,  se  saisit  d'Hormoùz,  et  le  jeta  dans 
un  cachot ,  après  lui  avoir  crevé  les  yeux.  On  ignore 
l'époque  de  la  mort  de  ce  monstre,  qui  devint  furieux 
dans  sa  prison  ,  et  y  fut  assommé  par  ordre  d'un  fils 
bien  digne  de  lui. 

(5go.)  Khosroù  Perwyz,  qui  prit  les  rênes  de  l'em- 
pire en  590  ,  commença  par  se  montrer  grand  et  bon, 
et  sembloit  vouloir  se  faire  pardonner  l'horrible  forfait 
qui  l'avoit  porté  au  trône.  Il  fit  la  guerre  aux  Grecs, 
d'abord  avec  succès  ;  mais  il  fut  enfin  battu  par  Héra- 
clius.  On  dit  que  Mohhammed  lui  écrivit  pour  l'enga- 
ger à  embrasser  l'islamisme  ;  mais  que  le  monarque  per- 
san ,  fortement  attaché  à  la  croyance  de  son  pays,  dé- 
chira la  leitie  avec  dédain.  Fatigué  sans  doute  de  la 
contrainte  à  laquelle  il  s'étoit  condamné  pour  cacher 
ses  affeux  penchans,  Khosroù  finit  par  s'y  livrer,  et 
se  rendit  odieux  aux  Grands  de  son  empire.  Ceux-ci  se 
concertèrent  avec  Chyroùyéh,  son  fils  aîné,  qui  fitmas- 
sacrer  dix-sept  de  ses  frères,  et  enfermer  et  poignarder 


CHRONOLOGIQUE.  l8l 

son  père  dans  un  cachot.  Perwyz  avoit  occupé  le  trône 
pendant  trente-huit  ans.  Sa  passion  malheureuse  pour 
la  belle  Chyryn ,  qui  lui  préféra  un  sculpteur  nommé 
Ferhâd  ,  a  été  célébrée  par  plusieurs  poètes  persans. 

On  vante  aussi  l'incomparable  magnificence  de  sa 
cour,  et  l'immensité  de  ses  trésors.  Il  entretenoit  habi- 
tuellement quinze  mille  musiciennes,  six  mille  officiers 
du  palais  ,  vingt-cinq  mille  cinq  cents  chevaux  et  mu- 
lets de  selle,  et ,  pour  le  bagage  ,  neuf  cent  soixante  élé- 
phans.  Quand  il  sortoit  à  cheval,  deux  cents  personnes 
l'accompagnoient  avec  des  cassolettes  où  brûloient  des 
parfums,  et  mille  porteurs  d'eau  arrosoient  le  chemin. 
Parmi  les  objets  précieux  et  même  merveilleux  qu'il 
possédoit,  nous  ne  citerons  qu'un  essuie-mains  qu'on 
jetoit  au  feu  pour  le  nettoyer  (il  étoit  sans  doute  en 
amianthe).  Ce  fut  sous  son  règne  que  l'on  amena  en 
Perse  de  jeunes  éléphans  blancs.  L'auteur  du  Djihân- 
Arâ  ,  qui  nous  fournit  ces  détails  ,  ajoute  qu'à  la  sep- 
tième heure  de  la  nuit  du  mardi  (  lisez  du  mercredi  au 
jeudi),  10  de  djomâdy  icr,  l'an  7  de  l'hégire  (le  16 
septembre  628,  à  deux  heures  du  matin) ,  Khosroù 
Perwyz  périt  de  la  main  de  Chyroùyéh ,  son  fils. 

(628.)  Qobâd  surnommé  Chyroùyéh,  et  Châ- 
roùyéh  suivant  quelques  lexicographes  ,  signala, 
comme  on  vient  de  le  voir,  son  avènement  au  trône 
par  le  meurtre  de  son  père,  et  par  celui  de  ses  dix-sept 
frères  ;  mais  il  ne  jouit  que  huit  ou  dix  mois  du  fruit  de 
ses  forfaits.  Il  mourut  consumé  de  chagrins  et  de  re- 
mords. Les  écrivains  grecs  ont  métamorphosé  son  nom 
en  Siroës,    et  celui  du  suivant  en  Adeser. 

(623.)   Ardéchyr  surnommé  Koùùchek,  le  Petit, 


1$2.  NOTICE 

n'étoit  âgé  que  de  sept  ans  quand  on  le  plaça  sur  le 
trône  de  ses  pères.  Un  général  qui  gouvernent  les  pro- 
vinces limitrophes  de  la  Grèce  ,  irrité  de  ce  qu'on  ne 
l'a  voit  pas  consulté  pour  la  nomination  du  nouveau 
monarque  ,  amena  son  armée  contre  Madâïn  ,  capi- 
tale du  royaume ,  fit  périr  Ardéchyr  ,  et  se  mit  à  s* 
place.  Ce  monarque-enfant  ne  régna  que  six  mois  r 
suivant  certains  historiens,  et  dix-huit  suivant  d'autres- 

(629.)  Châhryâr  ,  ou  plutôt  Châhribàr ,  étoit  le 
nom  de  ce  général  ambitieux  dont  nous  venons  de 
parler  :  il  ne  régna  que  vingt  ou  quarante  jours,  et 
fut  assassiné  par  des  officiers,  indignés  de  ce  qu'à  la 
manière  des  empereurs  grecs  ,  il  exigeoit  qu'on  mît 
la  face  en  terre  pour  lui  parler.  Les  écrivains  grecs 
î'ont  nommé  Sarbazes. 

Djévân  Chvr  Kesra  ,  fils  d'une  sœur  de  Behrârn 
Tchoùbyn  ,  fut  nommé  par  les  Grands  pour  succéder 
à  Châhribàr.  Nous  ne  possédons  aucun  détail  sur  son 
règne  qui  fut  d'environ  une  année. 

(63o.)  Pourân  -  Dokht ,  et  non  Tourân -Dokht  T 
comme  on  lit  dans  quelques  écrivains  ,  fut  nommée  au 
défaut  d'héritier  mâle  :  elle  étoit  fille  de  Khosroù  Per- 
wyz.  Le  Prophète  des  Musulmans  mourut  sous  son 
règne,  qui  ne  fut  que  de  six  mois  :  elle  a  donné  son 
nom  à  un  mets  particulier  appelé poùrâny. 

(Ga2.)Tchâchinendéh  surnommé  Sèri-buzurg,  Grosse- 
Tête  |  succéda  à  Pourân-Dokht ,  soit  comme  parent 
de  Khosroù  Perwyz  ,  soit  à  cause  de  l'amitié  qui  l'u- 
nissoit  à  cette  souveraine.  Il  éprouva  bientôt  la  même 
destinée  ;  car  s'étant  plaint  que  la  couronne  qu'on  lui 
mettoit  sur  la  tête  étoit  trop  étroite  ,  les  Grands  re^ar- 


CHRONOLOGIQUE.  l8?> 

dèrent  le  mot  qu'il  prononça  ,  au  moment  de.  son  cou- 
ronnement ,  comme  de  funeste  augure  ,  et  le  déposè- 
rent un  mois  après  celle  cérémonie. 

(63^.)  Azermi-Dokht ,  ou  Arsemi-Dokht  étoil  aussi 
recommandable  par  son  esprit  que  par  sa  beaulé  :  elle 
voulut  gouverner  par  elle-même  et  sans  le  secours  d'un 
premier  vézyr.  Un  gouverneur  du  Khorâçân  ayant 
conçu  pour  elle  la  plus  violente  passion  ,  osa  la  lui 
déclarer  :  la  reine  feignit  de  se  rendre  à  ses  vœux  ,  et 
lui  fit  couper  la  tête.  Cet  acte  de  sévérité  irrita  les 
grands  cjui  la  détrônèrent ,  et  le  tii's  du  gouverneur 
mort,  la  fit  périr  clans  les  plus  horribles  tourmens.  On 
ignore  quelle  fut  la  durée  de  son  règne  :  on  lui  subs- 
titua un  rejeton  de  la  famille  impériale  nommé  Kesra  T 
fils  de  Hhaïss,  et  descendant  d'Ardéchyr  Bâbégaun  ; 
mais  on  ne  tarda  pas  à  s'apercevoir  de  son  incapacité  : 
il  perdit  la  vie  avec  la  couronne.  Son  successeur  Fé- 
rakh-zâd  ,  fils  de  Khosroù  Perwyz ,  ne  fut  pas  plus 
heureux,  quoiqu'il  annonçât  de  grands  moyens  et 
d'excellentes  dispositions.  Il  fut  empoisonné  un  mois 
après  son  avènement  au  trône.  Un  sort  plus  malheu- 
reux que  celui  de  ces  fantômes  de  monarque,  atten- 
doit  leur  successeur. 

(632.)  Yezdedjerd  étoit  fils  de  Châhryâr  et  d'une 
esclave.  Il  fut  élevé  dans  le  Hharem  de  Khosroù  Pei- 
wyz  jusqu  à  l'âge  de  cinq  ans,  et  bientôt  chassé  lors- 
que le  monarque  l'eut  fait  examiner  avec  soin.  On  re- 
connut qu'il  avoit  une  tache  semblable  à  celle  qui , 
suivant  le  témoignage  formel  des  astrologues,  indi- 
quoit  le  dernier  souverain  de  la  dynastie  régnante.  Il 
resta  donc  caché  dans  une  province  très-reculée;  mais 


l54  NOTICE 

après  la  mort  de  Ferakh-zâd  ,  les  Musulmans  avant 
déjà  fait  de  grands  progrès  en  Perse ,  on  lira  Yezde- 
djerd  de  l'obscurité  où  il  vivoit  :  il  vint  cVls.slhakhr, 
l'ancienne  Persépolis  à  Madàïn  où  il  fut  couronné.  Son 
avènementau  lione  forme,  chez  les  Persans  ,  une  épo- 
que sur  laquelle  on  peut  voir  ma  note,  t.  IV,  p.  4i  '- 
Celte  mesure  ne  put  écarter  Forage  qui  eommençoit 
tk  fondre  sur  la  Perse.  L'année  même  de  son  couronne- 
ment, Yezdedjerd  perdit  une  grande  partie  de  l'I'râq 
A'djem  ;  et  en  657  ,  Sa'd  ,  fils  d'Aboù  Waqqas  ,  s'em- 
pare de  Madàïn  ,  capitale  de  la  Perse  ,  sous  la  dynas- 
tie des  Sâçânydes  ,  et  oblige  le  souverain  à  chercher 
son  salut  dans  la  fuite.  Il  ne  conserva  que  le  Sedjes- 
tân ,  où  il  mena  une  vie  malheureuse  ,  et  fut  en  proie 
aux  plus  vives  inquiétudes ,  jusqu'à  ce  qu'il  se  vit 
encore  réduit  à  prendre  la  fuite  et  à  se  cacher.  Le 
valet  d'un  meunier  des  environs  de  Merve,  ville  du 
Khorâçàn,  nommée  communément  Mérou  ,  l'assas- 
sina en  65a  de  1ère  vulgaire  (*).  Celte  catastrophe  en- 

(*)  Un  fils  d'Yezdedjerd ,  nommé  Feyroùz  ,  mot  que  les 
Chinois  ont  métamorphosé  en  Pi-lou-sse  ,  se  réfugia  d'ahord 
dans  le  Tokhârestân ,  et  demanda  des  secours  à  l'empereur  de 
la  Chine  ,  Kao-tsoung^  pour  recouvrer  les  états  de  son  père  ; 
mais  l'empereur  lui  répondit  que  la  distance  qui  sépare  la 
Chine  de  la  Perse  ,  ne  lui  permettoit  pas  d'entreprendre  une 
pareille  expédition.  Il  lui  décerna  seulement,  en  662,  le  litre 
de  roi  de  Po-sse  (  la  Perse  )  ;  et  ce  prince  fugitif  s'étant  rendu 
à  Si-  gan-Fou ,  en  674  ,  accepta  la  place  de  commandant  des 
gardes.  Feyroùz  mourut  à  la  cour  de  la  Chine  en  679  :  son 
fi 's  .  que  les  Chinois  nomment  Ni-ni-che  .  reçut  du  même  Kao- 
tsoung  les  patentes  et  le  titre  de  roi  de  Perse  :  il  se  rendit 
avec  l'armée  Chinoise  au  pays  de  Tourfan,  dans  l'espérance 


Cil  RONOLOGIQU  F..  lS5 

traîna  la  destruction  de  la  dynastie  Sâçânyde  ,  et  de  la 
monarchie  persane  rétablie  en  i5oi-2  par  les  Ssofy. 

Pendant  cet  intervalle,  qui  fut  d  environ  85oans? 
la  Perse  forma  une  province  de  l'immense  empire 
des  Khalyfes  ,  gouver.iée  d  abord  par  eux  ,  puis  ,  sous 
leur  nom  ,  par  des  lieutenans  qui  affectoient  le  pou- 
voir suprême  ,  et  fondèrent  même  de  petites  dynas- 
ties,  telles  que  celles  des  Thahérydes  qui  possédèrent 
une  partie  du  royaume  sous  Mâmoùn  et  ses  succes- 
seurs .  depuis  820  jusqu'en  872  5  ils  furent  détruits 
et  remplacés  par  les  Saffàrydes  (  ou  chaudronniers  ) , 
depuis  878  jusqu'en  902  ;  les  Samânydes  qui  se  pré- 
tendoient  issus  des  Saçânydes  par  Samân  ,  conduc- 
teur de  ebameaux  ,  possédèrent  l'orient  de  la  Perse 
et  la  Transoxane  avec  le  consentement  apparent  des 
Khalyfes,  depuis  892  jusqu  en  999  :  les  Déïlémytes 
furent  établis  dans  toutes  les  provinces  limitrophes 
de  la  mer  Caspienne  ,  et  puis  dans  une  grande  par- 
tie de  la  Perse  ,  depuis  934  jusqu'en  1012.  Leurs 
états  furent  partagés  entre  Mahbmoùd  le  Gbaznevyde 
qui  posséda  une  partie  de  la  Perse  et  le  nord  de 
l'Inde,  et  par  les  Bouvydcs  ,  dont  l'origine  date  de 
904  ,  et  qui,  dans  la  suite,  formèrent  plusieurs  bran- 
ches établies  en  souveraines  dans  différentes  parties 
de  l'empire  des  Khalyfes  jusqu'en  1029,  époque  de 
leur  entier  anéantissement.  Les  Seldjouqydes  ,  sous 
la  conduite  de   Thoghroul  Beyg  ,    petit-fils  de  Sel- 

<le  faire  une  tentative  sur  les  anciens  états  de  ses  aïeux.  Nous 
ignorons  ce  qu'il  devint.  Voyez  l'Abrège  de  V Histoire  chinoise, 
et  de  la  grande  Dynastie  des  Tang,  tom.  XV  .  p.  4^4  •  4^a  » 
des  Mémoires  sur  r histoire  ,  les  sciences ,  etc.  des  Chinois. 


1 86  NOTICE 

djoùq,  enlevèrent,  en  io35  aux  Ghaznévydes ,  le  Klio- 
râçân  et  une  partie  de  la  Perse.  Les  Khârizmyens,  fon- 
dés par  Qolhb  êd  -  dyn  Mohhammed,  turk  de  nais- 
sance ,  en  1097  ,  supplantèrent  les  Séldjoùqydes  et  les 
écrasèrent.  Ils  succombèrent  eux-mêmes  sous  la  puis- 
sance exterminatrice  des  conquérans  moghols  Djin- 
guyz-khân,  en  1280,  Djaghalâï  et  Holàkoù,  l'un  fils  et 
l'autre  petit-fils  de  Djinguyz-khân.  Ceux-ci  fondèrent 
deux  nouvelles  dynasties:  Holàkoù,  et  ses  descendans, 
connus  sous  le  nom  d  Ilkhânyens  ,  régnèrent  dans  la 
Perse  proprement  dite  ,  dans  l'Anatolie,  et  les  contrées 
voisines  ;  ceux  de  Djaghatâï,  établis  dans  la  Tran- 
soxane  et  dans  le  Turkestân  ,  donnèrent  leur  nom  à  la 
réunion  de  pays  qui  formoient  leur  empire;  mais  bat- 
tus et  dispersés,  en  1387,  par  les  armées  victorieuses 
de  Tymoùr  (Ta merlan),  ils  disparurent  entièrement  au 
commencement  du  i5c  siècle.  Le  même  conquérant  dé- 
pouilla aussi  les  Modhafferyens ,  qui  possédèrent  une 
partie  de  la  Perse  depuis  Tan  1018  jusqu'en  i38y.  Les 
Ilkhânyens  ,  fondés,  comme  nous  venons  de  le  dire  ' 
par  Holàkoù  khan,  en  i336,  avoient  ajouté  à  ses  con- 
quêtes, la  Chaldée  et  l1  Azerbaïdjan  :  ils  furent  supplan- 
tés, en  14 10  ,  par  Qarâ  Yoùçouf,  un  de  leurs  géné- 
raux. Celui-ci  s'étant  révolté,  s'empara  de  Bagh- 
dâd  ,  de  Tauryz,  de  l'Arménie  et  de  tout  le  royaume 
possédé  par  ses  maîtres  ,  et  fonda  la  dynastie  des  Tur- 
komâns  du  mouton  noir ,  ainsi  appelée,  parce  qu'ils 
portoient  un  mouton  noir  peint  sur  leurs  drapeaux. 
Sur  les  ruines  de  cette  dynastie  s'éleva  ,  en  1468  , 
celle  des  Turkomâns  du  mouton  blanc  ,  qui  reconnois- 
sent  pour  leur  auteur  primitif  Thour  A'iy  Beyg,  mai- 


CHRONOLOGIQUE.  187 

trc  des  villes  de  Moùssoul  et  de  Hhamà  ,  au  14e 
siècle.  Ses  descendans  augmentèrent  leur  petit  do- 
maine insensiblement  aux  dépens  de  ceux  de  la  dynas- 
tie du  mouton  noir ,  chassée  et  même  exterminée  ,  en 
1467,  par  Hhaç.an  Ouzoun,  connu  parmi  les  écrivains 
européens  sous  le  nom  de  Uzun  Cassan  (  Voyez 
tom.  II ,  pcig.  5^2,  et  t.  VIII ,  p.  29}).  Ce  conqué- 
rant mourut,  en  i47$?  après  un  règne  de  onze  an- 
nées ,  pendant,  lesquelles  il  avoit  conquis  le  Khorâçân  , 
le  Fàrsistân,  le  Rermân,  f  Azerbaïdjan,  le  Djézvréh  ou 
la  Mésopotamie,  les  deux  Iraq,  etc.  Ses  fils  et  petits  fils 
qui  composent  la  dynastie  du  mouton  blanc,  vécurent 
dans  la  plus  grande  mésintelligence,  et  cherchèrent 
tous  les  moyens  de  s'enlre-détruire.  Ces  circonstances 
provoquèrent  l'ambition  do  plusieurs  chefs ,  et  les 
fondateurs  de  la  dynastie  des  Ssofy  surent  en  profiter 
habilement.  La  puissance  des  Turkomâns  du  mouton- 
blanc  disparut  avec  Mourad  Bevg,  détrôné  et  chassé 
ârrévocahlement  de  ses  états  par  chah  Ismâé'l  en  i5o2  r 
époque  où  le  royaume  de  Perse,  rétabli  dans  sa  pre- 
mière intégrité,  reprit  le  rang  qui  lui  est  assigné  na- 
turellement parmi  les  grandes  monarchies  asiatiques. 

DYNASTIE     DES     SSOFY. 

Cette  dynastie  lire  son  nom  d'un  célèbre  cénobite, 
nommé  par  les  Orientaux  le  cheykb  Ss^/y  ci-hhxqq 
oùr  êd-dyn,  c'esl-à-dire  ,  le  pur  de  la  vérité  et  de 
lu  religion,  Aboùl-Fathh  lshhaq  ,  qui  descenuoit  en 
ligne  directe  du  YS!C  imam  Moùça  el-K.17.em ,  et 
conséquemment  du  khalyfe  A'iv,  gendre  du  Prophète. 
«  Le   feu    de  l'amour  divin  ,  dit  fauteur   de  1  Hest 


Iô8  NOTICE 

»  îqlvm,  s'étant  allumé  dans  le  cœur  du  cheykh  ,  il 
»  cherrîia  un  directeur  accompli,  et  posa  le  pied  dans 
»  lescnlierdu  salut...  »  ,  c'est-à-dire  qu'il  entra  dansl'or- 
drc  des  Ssofy.  Parmi  les  pieux  personnages  dont  il  sui- 
vit les  instructions,  on  distingue  le  cheykh  Sa'dy  :  il  étoit 
aussi  contemporain  de  Tymoùr.  Le  conquérant  tatar, 
qui  professoit,  ou  qui  affectoit  au  moins  d'avoir  la  plus 
profonde  vénération  pour  les  sa  vans  et  pour  les  person- 
nages recommandables  par  leur  piété ,  ne  voulutpoint , 
en  revenant  de  son  expédition  contre  Bayazet,  passer 
par  Ardéwyl  sans  saluer  le  cheykh  qui  faisoit  sa  rési- 
dence dans  cette  ville ,  et  y  passoit  sa  vie  dans  la  con- 
templation ,  et  dans  une  profonde  immobilité  de  corps. 
Son  esprit  étoit  plus  occupé  du  monde  qu'il  ne  le  pa- 
roissoit,  et  dès-lors  il  méditoit  l'élévation  de  sa  race, 
comme  on  peut  le  soupçonner  d'après  les  rêves  qu'il  ra- 
contoit  à  ses  auditeurs,  et  principalement  d'après  sa  con- 
duite envers  l'invincible  Tamerlan.  De  tous  les  pré- 
sens que  celui-ci  lui  offrit,  notre  Ssôfy  n'accepta  que 
2,000  Qoùrtc/iy  du  Turkestân  faits  prisonniers  par  les 
Tatars  ,  et  destinés  par  eux  à  être  sacrifiés  dans  quelque 
grande  solennité.  Sséfy  ,  non-seulement  rendit  la  li- 
berté à  ces  infortunés  ,  mais  il  acheta  dans  le  voisinage 
d' Ardéwyl  des  propriétés  qu'il  leur  distribua  ,  et  qu'ils 
cultivèrent.  Ces  Qoùrtchy  furent  par  la  suite  les  plus 
fermes  appuis  de  la  dynastie  des  Ssofy ,  et  contribuè- 
rent puissamment  à  son  élévation.  Sséfy  épousa  la  fille 
d'un  autre  chevkh  de  ses  amis  :  il  eut  de  cette  femme  un 
fils  nommé  Sséfy  éd-dyn  Moùça.  Suivant  l'expression 
de  l'historien  des  Ssofy  «  il  but  de  la  main  de  l'échan- 
»  son  du  destin  le  sorbet  de  la  mort,  et  ferma  l'œil 


CHRONOLOGIQUE.  189 

»  aux  troubles  qui  agitoient  le  monde,  après  la  prière 
»  du  soir  de  la  seconde  férié,  12  du  mois  sacré  de 
»  Mohharem  y55  de  l'hégire  »  (  le  mardi  12  septem- 
bre i334  )•  Il  fut  enterré  à  Ardewyl,  ville  de  l'Azer- 
baïdjân.  Ce  seroit  nous  engager  dans  une  digression 
beaucoup  trop  considérable  ,  que  de  donner  ici  la  vie 
des  descendans  du  cheykh  Sséfy  ,  jusqu'à  chah  Is- 
tnâël,  véritable  fondateur  delà  dynastie  des  Ssofyr. 

(100 1-2.)  Chah  Ismâël  le  Ssofy,  fils  de  Hhaïder,  fils 
de  Djonéïd  ,  fils  du  cheykh  Ibrâhym  ,  fils  du  cheykh 
Aly  ,  fils  de  Ssedr  êd-dyn  ,  fils  du  cheykh  Sséfy  êd- 
dyn  ,  etc. ,  fut ,  dès  sa  tendre  jeunesse  ,  plongé  ,  comme 
Joseph  ,  au  fond  d'un  horrible  cachot ,  et  circonvenu 
de  chagrins  et  de  tribulations  ,  il  finit  par  monter  sur 
le  trône  de  la  puissance  et  du  gouvernement. 

Il  naquit  avec  les  indices  de  la  royauté  et  de  la  vic- 
toire ,  le  25  redjeb  ,  l'an  892  de  l'hégire  (  mardi  17 
juillet  1487).  L'année  suivante,  il  perditson  père  Hhaï- 
der ,  d'où  la  dynastie  des  Ssofy  a  tiré  le  surnom  de 
H//aïdéry,  c'est-à-dire,  Léonine  {Hhaïder  signifie  lion 
en  arabe  ).  Chah  Ismaël  passa  sa  tendre  enfance  dans 
le  Chyrvân ,  et  parut  sur  la  scène  du  monde  avant 
l'âge  de  quinze  ans  ,  en  l'an  907  (i5oi-2).  Il  avoit  déjà 
rassemblé  deux  mille  hommes,  la  plupart  Qoùrtchy, 
avec  lesquels  il  délit  Elvand  beyg  ,  prince <le  la  dynastie 
du  mouton  blanc.  Dès  ce  moment  il  fit  battre  mon- 
noie  à  son  coin,  et  réciter  le  kliouthbéh  (ou  prône} 
en  son  nom,  dans  le  nord  de  la  Perse.  En  90H,  il  di- 
rigea son  étendard  victorieux  contre  A'ià  êd-daùlah, 
et  chassa  de  Tauryz,  Elvand  qui  s'éloit  réfugié  dans 
cette  ville.  Il  déclara  aussitôt  la  guerre  à  Sullhân  Mou- 


1g»  NOTICE 

tàd  beyg  ,   gouverneur  de  L'Frâq  et  du  Fârsistân,  qui 
fut  mis  en  fuite  ,  et  périt  en  90g  (  i5o3-4  )• 

L'année  suivante,  il  envoya  une  année  à  Recht  dans 
le  Guylân,  où  il  leva  des  contributions  considérables. 
Engi2(i5o6~7)  leKourdistânse rangea  sous  son  obéis- 
sance. A'iâ  êd-daùlah  fut  déposé  ,  et  le  Dyar-békir  con- 
quis en  g  10.  Lannée  suivante ,  Baghdàd  lui  ouvrit  ses 
portes,  et  il  conquit  ll'râq  araby.   Une  seconde  inva- 
sion dans  le  Chyrvân  lui  procura  ,  en  gi5  (i5og-io)  ,  la 
conquête  de  cette  province.  L'Ouzbek  Chàh-beygayant 
été  pris  dans  Merve  ,  le  Khorâçân  entier  fut  réduit  en 
gi6  ,  et  il  établit  sa  résidence  à  Hérât.  Les  tentatives  de 
Chah  Ismâè'l  sur  le  Màoùârâ  âl-nahr  (  la  Transoxane)  , 
gouverné  souverainement  alors  par  Myr  Nedjem  ,   ne 
réussirent  qu'en  g  18.  Jaloux?et  surtout  inquiet  des  pro- 
grès rapides  de  ce  nouveau  monarque,  Sélym  fondit  sur 
ses  conquêtes  les  plus  voisines  de  l'empire  othoman,  lui 
livra  une  bataille  sanglante  ,  et  le  défit  dans  la  plaine  de 
Tchâldérâun,  lepremier  redjeb  gao(mardi  22  août  1 5 14» 
Voy.  t.  II,  p.  3i5e/3i6).  Le  vaincu  fuit  vers  Ispahân  , 
et  perd  Tauryz  et  une  grande  partie  de  ses  provinces  oc- 
cidentales. Il  trouve  quelques  dédommagemens  du  côté 
de  la  mer  Caspienne  et  du  nord.  Les  gouverneurs  du  Mà- 
zendérân  et  du  Guylàn,  se  rangèrent  sous  son  obéissance 
en  o,25  (t5ig)  ;  le  Gurdjistân  suivit  l'exemple  du  Guy- 
làn. Ce  prince  commençoit  à  jouir  de  quelque  tranquil- 
lité, et  se  livroit  même  aux  plaisirs,  «  lorsqu'une  mala- 
u  die,  occasionnée  par  les  fatigues  de  la  chasse ,  le  dé- 
v  termina  à  choisir  pour  son  séjour  éternel  le  parterre 
»  de  l'éternelle  félicité  »  ,  c'est-à-dire  que  Chah  femôel 
mourut  le  3  de  redjeb  u3o  de  l'hégire  (lundi,  y  mai  1024), 


CHRONOLOGIQUE.  igi 

âgé  de  38  années  lunaires  ,  après  un  règne  de  ;>4  ans, 
Son  corps  fut  inhumé  à  Ardéwyl,  dans  le  saint  et  illu- 
miné mausolée  des  Ssofy.  Il  laissa  quatre  fils  ;  savoir  : 
Aboù  Modhaffer  chah  Thahmâsp  Behâder  chah  qui  lui 
succéda,  Aboùl-Ghâzy  El-Qâs-Myrzâ  qui  fut  gou- 
verneur du  Chyrwan.  Aboùl-Nassr  Sam  Myrzâ  et 
Aboùl  -Fathh  Behrâm  ,  frère  par  son  père  et  par  sa 
mère   de  l'empereur,  ou  chah  Thahmâsp  Béhûder. 

(1024).  Thahmâsp  ,  fils  aîné  du  précédent,  lui  suc- 
céda à  l'âge  de  1 1  ans,  et  eut  un  règne  beaucoup  plus 
long ,  mais  qui  ne  fut  point,  à  beaucoup  près ,  aussi  glo- 
rieux ,  sans  être  plus  doux.  Soleymân  ,  empereur  de 
Constantinople,  enleva  à  Thahmâsp,  en  939  (i53a-3), 
et  dans  les  années  suivantes,  la  presque  totalité  des  con- 
quêtesqueson  père  avoit  faites  surlesOthomans  ;  en  g53 
(1546-7),  le  gouverneur  du  Chyrvân  se  révolta,  et  les 
Ouzbeks ,  d  un  autre  côté,  s'emparèrent  de  plusieurs 
places  importantes.  Thahmâsp  étoit  un  prince  foible , 
insouciant ,  sans  capacité  comme  sans  courage.  Il  s'es- 
tima heureux  d'obtenir  la  paix  des  Turks  en  961  (1 553-4)? 
régna  cinquante-quatre  ans  lunaires,  et  mourut  empoi- 
sonnéen  984(1576),  suivantle  Târy'khaâlemârâïA'b- 
bâcj%  et  lesTableschronologiquesde  Khâdjy  Khalfah. 

(1676.)  Ismâël  II ,  le  second  des  trois  fils  quele  feu  roi 
avoit  laissés,  étoit  en  prison  à  la  mort  de  son  père,  et 
enfut  tiré  pour  montersurle  trône;  son  frère  aîné  Moh- 
hammed  Khodâ-Bendéh  ayant  refusé  la  couronne.  Il 
ne  régna  que  vingt-deux  mois  ,  et  mourut  victime  du 
poisonqu'on  lui  avoit  donnédans  une  dose  de  thériaque, 
en  985  (1577  8),  âgé  de  cinquante  ans  passés.  Son  rè- 
gne ,  pour  être  court,  n'en  coûta  pas  moins  de  sang  à 


10,2,  NOTICE 

la  Perse.  Ce  monstre  avoit  débuté  par  le  meurtre  de 
tous  les  parens  et  amis  de  son  jeune  frère  Hhaïder  qui 
lui  avoit  disputé  l'empire,  et  par  la  mort  de  tous  les 
gi'iisqui  avoientengagéson  père  à  le  tenircaptif.  Après 
ces  exécutions  sanglantes,  il  choisit  des  victimes  parmi 
les  hommes  qui  lui  donnoient  le  moindre  ombrage. 

(1578).  Mohhammed  Khodâ-Bendéh  voyant  son 
frère  mort,  céda  aux  instances  qu'on  lui  faisoit  de 
monter  sur  le  trône,  dont  celui-ci  avoit  voulu  l'écarter 
à  jamais,  en  !e  privant  de  la  vue.  Alais  cette  opération, 
pour  laquelle  on  n'employa  qu'une  lame  ardente  ,  ne 
contribua  (suivant  Chardin,  tome  VIII ,  pag.  128), 
qu'à  rendre  très-rouges  les  yeux  de  ce  prince  ,  et  à  pro- 
voquer une  sécréticn  conl.rutUe  et  très-incommode  de 
sérosités.  Khodâ-Bendéh  ,  dont  le  nom  signifie  servi- 
teur de  Dieu  ,  avoit  en  effet  plus  de  goût  pour  les  pra- 
tiques minutieuses  de  la  religion  que  pour  les  importan- 
tes fonctions  de  la  royauté.  Ennemi  de  la. guerre  par  in- 
dolence, il  laissa  à  ses  généraux  la  conduite  de  ses  armées. 
11  passoit  son  temps  à  des  exercices  de  piété  ou  à  jouer 
au  milieu  de  ses  femmes,  pendant  que  lesTurks  et  les 
Ouzbeks  s'emparoient  de  plusieurs  provinces ,  qu'ils 
gardèrent  durant  son  règne.  En  g8<>  (1078)  les  Per- 
sans s'emparèrent  du  Chyrvân  ;  mais  la  même  année  , 
le  général  Mousthafà  pâchâ  battit  Doqmâq-khân , 
reprit  le  Chyrvân  ,  ainsi  que  Teflys  et  Chamâkhy. 
L'année  suivante,  les  Persans  eurent  quelques  avan- 
tages sur  les  Othomans  ,  commandés  par  O'smân  pâ- 
châ. En  0,91  (i588)  ,  Khodâ-Bendéh  fut  obligé  de  pas- 
ser en  personne  dans  le  Khoraçân,  pour  réduire  A'iy- 
Qouly-Khân  qui  s'étoit  révolté  contre  le  gouverneur 

A'bbâs 


CHRONOLOGIQUE.  193 

A  bbâs  Myrzâ ,  fils  du  monarque  persan.  Ce  jeune 
prince,  connu  dans  la  suile  sous  le  ;:om  du  grand 
A'bbâs,  profita  de  l'invasion  des  Othomans  qui  s'em- 
paroient  de  Tauryzpour  s'étnblir  en  souverain  à  Hérât 
du  vivant  même  de  son  père.  Quelques  écrivains  ce- 
pendant placent  entre  ces  deux  monarques  : 

(i586.)  Hhamzéh,  l'aîné  des  fils  de  Khodâ-Bendéh. 
Il  fut  assassiné  quelques  mois  après  son  élévation  , 
par   Ismâè'l  III  son  second  frère. 

Le  règne  de  celui-ci  fut  encore  plus  court  que  le  pré- 
cédent ;  et,  au  moment  où  il  méditoit  un  second  fratri- 
cide ,  il  fut  lui-même  poignardé  par  ordre  d'A'bbâs. 

(  i58y.)  A'bbâs  Ier  du  nom,  troisième  fils  de  Mo- 
hhammed  Khodâ  -  bendéh  ,  n'attendit  pas  ,  comme 
nous  venons  de  le  remarquer,  pour  monter  sur  le 
trône  ,  la  retraite  de  son  père  ,  ni  la  mort  de  ses 
deux  frères;  établi  depuis  sa  tendre  jeunesse  dans  le 
Khorâçân  ,  il  se  revêtit  des  marques  de  la  royauté, 
cl  reçut  à  Hérât  les  bommages  des  grands  de  cette  pro- 
vince, en  g8cjde  l'hégire  (1081-2)  ;  mais  ne  s  installa  à 
Qazoùyn  que  le  3  mohbarrern  996  (5  décembre  i58y). 
La  même  année,  il  fit  la  paix  avec  les  Othomans  ;  et 
cependant  ce  règne  si  brillant  et  si  mémorable  Bans  les 
annales  de  la  Perse  ,  eut  un  commencement  tvès- 
agité.  Dèsl'an  997,  les  Ouzbeks  s'étantemparés  i\o  beau 
canton  d'Hérât,  le  reste  du  Khorâçân  fut  plongé  dans 
le  plus  affreux  désordre.  Il  seroit  difficile  de  nom- 
brer  combien  de  fois,  pendant  le  règne  d  A'bbâs  , 
cette  province  fut  reprise  et  perdue.  Les  gomerneurs 
du  Fârsistân,  du  Kermân,  d'Yezd,  etc.  levèient  l'éten- 
dard delà  révolte,  et  A'bbàsneparvintàles  réduire  qu'en 
To?ne  X.  N 


1 94  NOTICE 

1000  (  1.591-2  ).  L'année  suivante,  il  conquit  le 
Guylân  ,  dont  les  habitans  ne  tardèrent  pas  à  se  révol- 
ter,  et  furent  sévèrement  punis.  En  1002  (  1 594-5)» 
les  Ouzbeks  ,  sous  la  conduite  de  leur  sulthân  nommé 
Tilym  ,  mettent  l'armée  persane  en  pleine  déroute,  et 
en  font  un  horrible  carnage.  A'bbas  trouva  quelque 
dédommagement  du  côté  de  Màzenderân  ,  dont  la 
conquête  pourtant  lui  coûta  près  de  trois  années, 
ioo5,  100G  et  1007.  Il  fallut  ensuite  combattre  les 
Ouzbeks  qui ,  pendant  l'expédition  contre  le  Màzen- 
derân ,  avoient  fondé  un  royaume  dans  le  Khorâçan. 
Tandis  que  le  monarque  persan  se  mesuroit  avec  ces 
audacieux  voisins  ,  son  généralissime  Allah-Veyrdy- 
khân  faisoit  la  conquête  du  Bahhréïn  et  du  Làrislàn 
en  1009.  L'année  suivante  ,  A'bbas  ,  fatigué  des  trou- 
bles que  les  Othomans  suscitoient  sourdement  dans 
les  provinces  occidentales  de  son  royaume,  leur  dé- 
clara la  guerre;  et  les  années  ion  et  1012  (  1602-4) 
furent  signalées  parla  prise  de  Néhàvend,  par  une  vic- 
toire complète  remportée  sur  Aba  Aly  pâcbâ,  laquelle 
mit  au  pouvoir  des  têtes  rouges  (  les  Persans)  les  for- 
teresses de  Tauryz,  de  Nakhdjevân  et  d'Irivân.  Au 
mois  de  juin  1G04,  le  monarque  persan  voulant  séparer 
par  un  immense  désert  ses  états  de  ceux  du  sullhan 
Othomân  ,  transporte  du  côté  du  Loristan  les  habitans 
de  l'Arménie ,  et  appelle  les  plus  industrieux  auprès 
d'Ispahân  ,  où  ils  fondent  le  faubourg  de  Djulfah.  Les 
Othomans  ,  irrités  de  leurs  pertes  multipliées,  veulent 
profiler,  pour  les  réparer,  des  distractions  que  causent 
à  A'bbas  l'invasion  des  Géorgiens  dans  le  Chyrvân. 
Sinân  pâcbâ  veut  reprendre  Tauryz  ,  et  livre  auprès  de 


CHRONOLOGIQUE.  ig5 

relie  ville  une  bataille,  clans  laquelle  il  est  complète- 
ment défait  par  les  Persans,  en  i6o5.  Ceux-ci  profitent 
de  leur  victoire  pour  étendre  leurs  possessions  en  Ar- 
ménie ;   Laùry,   Teflys  et    Kandjah    tombent  en  leur 
pouvoir  aux  mois  de  mai  et  juin  1606.  Des  événemens 
encore   plus  importans  signalent  les  années   suivantes. 
En  1016  (  1607  -«S),   le  Chyrvân  est  reconquis  ;   en 
1017,  différons  pâchâs  Olbomans  sont  battus  et  faits 
prisonniers  ;  le  Kourdistân  est  soumis  en  10 18  (1609)  , 
et  en   1020  (  1611-12)  ,    les  Othomans  ,  lassés  d'une 
guerre  longue  et  désavantageuse  ,  demandent  et  obtien- 
nent la  paix.  A'bbàs  profite  de  cette  tranquillité  pour 
embellir  Ispahàn ,   sa  nouvelle  capitale.    Il  décore  le 
Meyd-an,  et  y  construit  la  Grande-Mosquée  (t.  VII , 
pag.  343  )•  La   paix  conclue  entre  les  Turks  et  les  Per- 
sans ne    fut  pas    de    longue    durée  ;  car,    dès    1023 
(1614)  -,  les  Othomans  secoururent  les  rebelles  Géor- 
giens :    en    102(1,  ils  font  le  siège  d'Irivân  ,   et  sont 
contraints  de  le  lever.  Enfin  ,  après  plusieurs  batailles 
sanglantes,  la  paix  est  rétablie  entre  les  deux  étals.  En 
1027    (1617-8),  différens  ambassadeurs  russes  et  in- 
diens  arrivent  à  la  cour  de  Perse.   En   102g  (1619), 
A'bbas  reçoit  les  ambassadeurs  des  souverains  d'Agrah 
et    du   Dékeban.   Ces  témoignages   de  déférence  en- 
flent l'orgueil  de  ce  prince  ;  il  veut  se  délivrer  du  voisi- 
nage des  Portugais,  maîtres  de  file  d'Hormoùz.  L'inu- 
tililé  des  tentatives  qu'il  avoit  faites  en   io3o  (1620)  , 
lui  suggère  l'idée  de  réclamer  le  secours  des  Anglais , 
qui  l'aident  en    effet  à  chasser  les  Portugais  ;  et  le  \cj 
dedjomady  2dio3i   (1  mai  1622),  ouïe  23  avril,  selon 
Iieibert ,  ses  drapeaux  flottèrent  sur  la  citadelle  d'Hor- 


1 96  NOTICE 

moùz  {Voy.  t.  ÏX,  p.  245).  Cette  conquête  donna  le 
moyen  aux  Persans  de  faire  rentrer  dans  le  devoir  les 
habilans  du  Qandahar,  et  de  s'emparer  du  pays  de 
Daver.  Des  succès  aussi  nombreux,  aussi  signalés, 
excitèrent  la  pieuse  reconnoissance  d'A'bbàs ,  qui  vou- 
lut faire  un  pèlerinage  aux  tombeaux  d'A'ly  et  de  ses 
enfans,  situés  dans  l'Iraq  A'raby.  Cet  acte  de  dévotion 
lui  inspira  le  projet  de  retirer  ces  lieux  saints  des  mains 
des  Sunnytes.  La  capitale  et  la  province  ,  augmentè- 
rent bientôt  le  territoire  des  Chy  ïtes.  Cet  envahisse- 
ment provoqua  une  nouvelle  guerre  entre  les  Persans 
et  les  Turks.  Baghdàd  tint  une  année  entière  contre  les 
troupes  othomanes,  qui  furent  contraintes  de  faire  une 
honteuse  refaite  en  io.35  (iGa5);  il  y  avoit  deux 
ans  que  Hhâfez  Ahhmed  pâchâ  promenoit  l'armée 
othomane  dans  l'I'râq  et  dans  Je  Dyârbekir.  Le  mo- 
narque vainqueur  alla  prendre  quelque  délassement  à 
Sulthânyéh  ,  et  de  là  à  Qazoùyn  ,  où  il  reçut.  Chyr- 
khân  l'afghan  ,  souverain  do  Pouchenk  ,  sur  les  fron- 
tières du  Qandahar  ;  et  de  là  se  rendit  dans  le  Màzende- 
ràn,  son  séjour  favori ,  à  cause  du  gibier  qui  est  abon- 
dant dans  cette  province.  Là  il  s'occupa  d'assurer  l'au- 
toritésuprêmeà  son  petit-fils  Aboùl-Nassr  Sàm,  myrzâ, 
«  héritier  du  brave  prince  du  sang,  type  de  la  miséri- 
»  corde  divine,  habitant  du  paradis,  le  prince  du  sang 
»  Sséfy  Myrza,  misa  mort  par  ordre  d'A'bbàs  son  père.  « 
Aboùl-Nassr  se  rendit  auprès  de  son  aïeul,  qui  n'eut 
pas  la  satisfaction  de  consommer  l'espèce  d'acte  expia- 
toire qu'il  méditoil.  Bientôt  il  ressentit  les  premières 
atteintes  d'une  maladie  qui  !e  conduisit  au  tombeau  fi 
nuit  du  jeudi  2.4  de  djomâdy  ier,  l'an  10^7    (du  27  au 


CHRONOLOGIQUE.  197 

28  janvier  1628),  la  douzième  année  de  son  règne.  — Si 
les  grands  lalens  politiques  et  militaires suffisoient  pour 
mériter  le  nom  de  Grand  ,  aucun  potentat  n'en  seroit 
plus  digne  que  chah  A'bbâs.  Il  recula  considérablement 
les  limites  de  ses  états,  consolida  la  monarchie  persane 
en  expulsant  une  multitude  de  petits  princes  qui  riva- 
lisoient  d'autorité  avec  le  souverain  ,  et  anéantit  l'in- 
fluence de  ces  Qourtchy ,  milice  remuante  et  séditieuse, 
composée  des  descendans  des  Turkomâns  qui  favori- 
sèrent l'élévation  d'Ismâë'l  Ssefy.  Mais  l'inflexible,  l'iné- 
vitable postérité  a  déjà  prononcé,  elle  ne  pardonnera  ja- 
mais à  A'bbâs  sa  conduite  atroce  envers  ses  trois  fils  ; 
deux  furent  aveuglés  par  son  ordre;  il  fit  périr  le  troi- 
sième. Son  ame  sanguinaire  n'étoit  pourtant  pas 
étrangère  aux  remords  :  il  porta  le  deuil  pendant  un 
an  ,  et  vouloit  transmettre  lui-même  la  couronne  au 
fils  de  ce  malheureux  prince.  La  mort  l'en  empêcha. 

(1628.)  D'après  l'ordre  exprès  de  son  aïeul,  le 
nouveau  monarque  changea  son  nom  d'Aboùl-Nassr- 
Sàrn-myrzâ  en  celui  de  Sséfy,  c'est  ainsi  qu'on  appeloit 
son  père.  11  se  montra  bien  plus  cruel  que  A'bbâs 
son  aïeul ,  et  n'avoit  aucun  des  grands  talens  de  ce  mo- 
narque. On  lui  reproche  l'assassinat  de  ses  deux  oncles , 
et  de  sa  propre  mère  qu'il  fit  enterrer  vive  avec  quarante 
femmes  du  hharem  soupçonnées  d'avoir  voulu  l'em- 
poisonner. Les  commencemens  de  son  règne  furent  à  la 
vérité  signalés  par  quelques  avantages  remportéssur  les 
Othomans,  qui  se  virent  encore  contraints  en  io4o 
(i63o),  de  lever  le  siège  qu'ils  avoient  mis  devant  Bagh- 
dâd  ;  et  la  même  année  ,  Ssefy  s'empara  de  Chehrzoul 
et  de  Hhellah.  En  io45  (i635),  il  reprend  en  trois  mois 


If)8  NOTICE 

la  ville  d'Irivàn,  queles  Turkslui  avoient enlevée.  Ma» 
abruti  par  les  passions  les  plus  honteuses  ,  il  perdit 
bientôt  tout  le  fruit  de  ses  exploits  et  de  ceux  de  sou 
aïeul.  XJagbdad  ,  prise  d'assaut  par  les  Turks  le  ag 
cha'bân  1048  (mercredi  i5août  i638),  après  un  siège 
de  quarante  jours,  fut  saccagée  el  perdue  pour  les  Per- 
sans, qui  n'ont  jamais  pu  se  rétablir  dans  cette  capi- 
tale. Le  Grand-Moghol  se  remit  en  possessiondela  pro- 
vince de  Qandahar  en  10S1  (  rfJ4i-2)  ;  la  Perse  fut 
enfin  délivrée  de  ce  monstre  en  Tan  de  l'hégire  ioâa 
(1G42).  On  croit  que  le  poison  accéléra  sa  fin. 

(i(542.)  Chah  A'bbàs  II,  seul  fils  que  Ssefy  II 
ait  laissé,  monta  sur  le  trône  à  l'âge  de  quinze  ans. 
L'année  qui  suivit  son  couronnement,  il  augmenta 
son  royaume  d'une  province,  en  accordant  un  secours 
d'hommes  et  d'argent  au  prince  des  Ouzbeks ,  qui  La 
lui  céda  par  reconnoissance.  Quelque  temps  après ,  ca 
io58  (  1649),  il  reprit  Qandahar.  11  a  voit  alors  envi- 
ron dix-neuf  ans  ;  mais  bientôt,  livréà  la  plus  dégoûtante 
débauche,  il  confia  à  des  généraux  peu  expérimentés 
une  expédition  contre  l'IIindouslân  ,  qui  fut  interrom- 
pue par  sa  mort.  Agé  seulement  de  trente -huit  ans^ 
il  périt  victime  d'une  maladie,  produite  par  ses  hon- 
teux excès,  et  dont  les  progrès  fuient  accélérés  par  le 
poison,  le  26  du  mois  de  réby'i  second,  1077  de  l'hé- 
gire (a5  septembre  1GG6).  11  habitait  alors  une  maison 
de  plaisance  nommée  Khosroù-Abâd  ,  à  deux  lieues  de 
Damgân  dans  le  Thabaristàn.  Ce  prince  fut  vivement 
regretté  des  chrétiens  y  pour  qui  il  avoit  en  effet  une 
affection  particulière.  Il  accueillit  avec,  distinction  et 
empressement  Tavernier  et  Chardin.  11  avoit  un  goût 


CHRONOLOGIQUE.  199 

particulier  pour  les  arts  d'Europe,  savoit  assez  bien 
dessiner  et  tourner.  Nous  reprocherons  à  A'bbâs  ce 
caractère  vindicatif  et  sanguinaire  qui  semble  avoir  été 
commun  à  tous  les  souverains  de  la  dynastie  des  Ssofys. 
Guidé  par  une  politique  ombrageuse  et  atroce  ,  A'bbâs 
Ier  avoit  ordonné  qu'on  aveugleroit  les  princes  du 
sang  avec  un  bassin  rougi  au  feu  ;  celui-ci  ordonna 
qu'on  leur  extirperait  les  prunelles.  Cet  usage  a  été 
fidèlement  observé  par  ses  successeurs. 

(1666.  )  Chah  Ssèfy  II,  ou  Soléïmân  ,  succéda  à 
son  père,  malgré  les  menées  des  deux  premiers  méde- 
cins ,  qui  avoient  porté  les  principaux  seigneurs  du 
conseil  à  placer  son  second  frère  sur  le  trône.  Il  fut  cou- 
ronné en  1G66  ;  le  fut  une  seconde  fois  en  1668,  sous  le 
nom  de  Soléïmân ,  pour  conjurer  une  maladie  qu'on 
attribuoit  à  la  malignité  du  signe  qui  avoit  présidé  à 
son  premier  couronnement.  Chah  Soléïmân  termina  un 
règne  obscur  et  assez  paisible  ,  le  6  zoùl-hhedjah 
1  io5  (29  juillet  i6g4),  à  l'âge  de  quarante-huit  ans. 

(  i6(j4-  )  Châb  Hhocéïn  fut  porté  sur  le  trône  par  la 
faction  des  eunuques,  à  l'exclusion  d'A'bbâs  son  frère 
aîné  ,  dont  ils  redoutoient  l'esprit  énergique  et  martial. 
Hhocéïn ,  qui  avoit  alors  vingt-cinq  ans ,  étoit  un 
prince  extrêmement  doux  ,  religieux  jusqu'à  la  bigote- 
rie ,  foible,  irrésolu.  Il  promettoit  de  ne  point  contra- 
rier les  desseins  ambitieux  de  ces  eunuques.  Le  désor- 
dre se  joignit,  à  la  foiblessc  du  gouvernement.  On 
vendit  les  places  ,  et  elles  ne  furent  plus  à  vie  ,  afin  de 
pouvoir  les  vendre  plus  souvent.  On  enleva  aux  familles 
les  charges  qui  leur  étoient  héréditaires.  Les  troupes 
ne  recevoient  plus  leur  paye,  et  se  débandoient  ;  la  po- 


300  NOTICE 

lice  n'éloit  point  faite  ;  la  peine  de  mort  éloif  commuée 
en  amende  ;  les  voleurs  pavoient  une  rançon  comme 
des  prisonniers  de  guerre.  Il  seroit  impossible  de 
décrire  tous  les  désordres  qui  ,  dès  le  commencement 
du  règne  de  Hhocéïn  conduisirent  la  Perse  à  une 
perte  inévitable.  Les  choses  étoient  dans  ce  malheu- 
reux état  de  crise,  lorsque  Myr  -  "Y  éïs  ,  chef  de  la 
tribu  afghane  de  Gadjeh  ,  assassine  Gourkéïn-khân  , 
prince  de  Géorgie  et  gouverneur  de  Qandahàr,  mas- 
sacre les  Persans  et  les  Géorgiens  qui  formoient  sa 
garde,  ainsi  que  tous  les  fonctionnaires  délégués  par 
la  cour  de  Perse,  s'empare  de  la  ville,  fait  soulever 
les  habitans ,  et  est  reconnu  sulthân  de  Qandahàr, 
en  171.3.  Deux  envoyés  qu'on  lui  mande  pour  l'exhor- 
ter à  rentrer  dans  le  devoir  furent  retenus  par  lui  ,  et 
il  fallut  mettre  la  force  en  usage  pour  châtier  sa 
rébellion  ;  mais  les  troupes  qu'on  envoya  furent  bat- 
tues à  trois  ou  quatre  reprises  par  les  Afghans,  qui 
étoient  à  peine  un  contre  six.  Ces  premiers  succès  les 
enhardirent  dans  leur  entreprise.  Cependant  Khosroù- 
khâ*n  s'avança  contre  eux  à  la  tète  de  3o,ooo  hommes  y 
les  défit  au  passage  de  la  rivière  de  Belese,  et  vint  met- 
tre le  siège  devant  Qandahàr.  La  ville  ne  tarda  point  à 
demander  à  capituler  ;  mais  le  général  persan  ,  enflé 
de  ses  succès  ,  voulut  qu'elle  se  rendit  à  discrétion. 
Son  refus  causa  la  perte  des  assiégeans.  Myr-Véïs 
grossit  son  armée  de  toutes  les  tribus  qu'il  lui  fut  pos- 
sible de  soulever ,  et  lorsqu'il  se  jugea  assez  fort  pour 
réparer  l'échec  qu'il  avoit  reçu  ,  il  s'avança  sur  les  Per- 
sans, leur  coupa  les  vivres,  et,  après  les  avoir  affamés, 
tomba  sur  eux,   en  fit  un  grand  carnage,  et  les  mit 


CHRONOLOGIQUE.  201 

dans  la  déroute  la  plus  complète.  La  perte  de  cette 
bataille,  dans  laquelle  Khosroù-khan  se  fit  tuer  de 
désespoir,  jeta  la  cour  de  Perse  dans  une  grande  cons- 
ternation. Enfin  Mohhammed-Roustam-khân,  envoyé 
contre  les  rebelles,  ayant  encore  été  défait  ;  la  certitude 
de  ne  pouvoir  point  les  réduire  ,  empêcha  d'armer 
contre  eux  davantage,  et  on  laissa  Myr— Véïs  jouir 
paisiblement  de  son  nouveau  royaume  jusqu'à  sa  rnorf, 
arrivée  en    17  10. 

Peu  s'en  fallut  que  cet  événement  ne  sauvât  la 
Perse.  Myr-A'bd  êl-Azyz-khân  ,  frère  de  Myr- Véïs  , 
étoit.  sur  le  point  de  remettre  le  Oandahâr  au  roi, 
à  des  conditions  honorables,  lorsque  Myr-Mahhmoùd 
Galky,  fils  aîné  de  Myr-Véïs ,  l'apprit.  Furieux  de  se 
voir  enlever  une  couronne  qu  il  regardoit  comme  son 
patrimoine,  il  vole  au  palais,  suivi  d  une  quarantaine 
des  amis  de  son  père,  pénètre  jusqu'à  son  oncle,  et 
lui  tranche  la  tète,  en  1716.  Aussitôt  Mahhmoùd  est 
proclamé  sulthan  par  les  conjurés.  11  n'avoit  alors 
qu'environ  dix-huit  ans.  Son  avènement  au  trône  fut 
le  signal  de  nouveaux  désastres  pour  la  Perse. 

Les  Abdàllvs  s'étant révoltés,  prirent  Hérâtle  26  ra- 
madhân  1  i2y  (21  août  17  16)  ,  et  la  province,  se  forma 
en  état  indépendant.  Ils  remportèrent  une  victoire  com- 
plète sur  les  Persans  quelque  temps  après.  Ce  nouveau 
revers  fit  déclarer  d'autres  peuplades.  Les  Arabes  do 
Masqât,  les  Kourdes,  les  Ouzbeks,  les  Leszguys  se 
mirent  à  dévaster  chacun  de  leur  côté  les  provinces 
frontières  de  la  Perse.  Cependant  Mahhmoùd  ju- 
geant L'instant  favorable  à  ses  desseins  de  conquête, 
entra  dans  le  Kermân  à  la  lèle  de  10,000  hommes  dV- 


-02  NOTICE 

lite,  et  s'en  empara  ;  mais  il  n'en  demeura  maître  que 
quatre  mois.  Louthf-A'ly-khân  le  vainquit,  et  mit  son 
armée  en  fuite  ,  et  il  s'apprêtoit  à  la  poursuivre,  son 
habileté  répondoit  du  succès  ;  l'empire  alloit  se  rele- 
ver. La  faction  ennemie  ou  premier  ministre,  qui  avoit 
mis  Louthf-À'ly  à  La  tête  des  armées  ,  craignit  que  ses 
victoires  ne  lui  donnassent  assez  de  crédit  pour  la 
perdre  ;  elle  supposa  une  conspiration  ,  et  le  cré- 
dule Hhocéïn  fit  crever  les  yeux  à  son  premier  minis- 
tre, et  arrêter  le  général.  Aussitôt  son  armée  vic- 
torieuse se  débanda.  Ainsi,  l'esprit  de  faction  et  les 
intérêts  particuliers  mirent  l'état  dans  l'affreuse  né- 
cessi  é  de  succomber  sous  les  coups  qu'on  lui  portoit 
de  toutes  parts.  Le  Chyrvân  tomba  au  pouvoir  des 
Lezguys,  qui  battirent  40,000  Persans,  en  1716.  Les 
Afghans  ,  que  leur  défaite  avoit  intimidés,  se  levèrent 
de  nouveau  au  nombre  de  a5,ooo  sous  la  conduite  de 
Mahhmoùd.  Ils  rentrèrent  en  janvier  1722  dans  le  Kcr- 
mân  ,  et  vinrent  mettre  le  siège  devant  la  capitale  de 
la  province,  sans  cependant  la  prendre.  Ils  tournèrent 
du  côté  d'Yezd  ,  qu'ils  ne  purent  point  emporter  d'as- 
saut; et  marchant  de  là  sur  Ispahàn  directement,  ils 
arrivèrent  sans  trouver  d'obstacle,  le  20  de  djomâdy 
1 134(24  février  1721)  ,  à  quatre  farsangsou  sixlieues  de 
cette  capitale  ,  à  un  endroit  nommé  Kéloun-Abâd.  Là 
ils  mirent  en  déroute  l'armée  persane  ,  forte  d'environ 
5o,ooo  hommes,  quoiqu'ils  n'eussent  point  la  moitié  au- 
tant de  monde.  Cette  victoire  les  mena  aux  portes  de  la 
ville.  Le  bourg  de  Djulfah  tomba  en  peu  de  temps 
au  pouvoir  de  Mahhmoùd.  Quelques  avantages  rem- 
portés sur  les  Afghans  ne  sauvèrent  point  la  ville.  La 


CHRONOLOGIQUE.  2oo 

discorde  étoit  dans  le  conseil.  Le  vâly  d'Arabie, 
tout  puissant  sur  l'esprit  du  roi ,  étoil  vendu  à  ses 
ennemis,  et  n'employoit  son  ascendant  que  pour  hâter 
la  ruine  des  Ssofys.  La  famine  étendit  ses  ravages  sur 
toutes  les  classes.  La  mauvaise  volonté  des  gouver- 
neurs de  provinces  ,  qui  auroient  rougi  de  servir  sous 
un  général,  ou  que  des  intérêts  particuliers  empê- 
choient  d'amener  leurs  troupes,  ne  laissoit  plus  aucun, 
espoir  de  salut.  Le  foible  et  malheureux  monarque, 
tror  instruit  de  sa  déplorable  situation,  capitula  aux 
conditions  qu  il  plut  au  vainqueur  de  lui  imposer  ,  le 
ii  de  mohharrem  ii35  (  10  octobre  173a),  et  se 
retira  à  Ferhh  ■-  Abâd ,  dans  le  Mâzendérâp,  sui- 
vant myrza  Mehdy  (  Vie  de  Nadir  Chah)  ,  ou  ,  sui- 
vant d'autres,  il  se  rendit  au  camp  de  Mahhmoùd  ,  et 
abdiqua  entre  ses  mains.  Quoique  cet  Afghan  se 
plût  à  humilier  son  infortuné  souverain  ,  on  rapporte 
qu'il  lui  dit  ,  après  avoir  reçu  l'aigrette  royale  de  sa 
»  main  :  Telle  est  l'instabilité  des  grandeurs  humai— 
r>  ries!  Dira  dispose  des  empires  comme  il  lui  plaît  ; 
»  il  les  enlève  à  un  prince  pour  les  donner  à  un 
»  autre  ;  mais  je  vous  promets  de  vous  regarder  ton— 
)>  jours  comme  mon  père ,  et  de  rie  rien  faire  à  l'avc- 
»  nir  sans  votre  avis.  »  Ainsi  fut  éteinte  la  puissance 
des  Ssofys;  et  si  quelque  chose  a  pu  consoler  Hhocéïn 
et  le  peuple  de  tous  leurs  maux,  ce  fut  sans  doute 
de  voir  punir  et  les  traîtres  dont  la  perfidie  avoit  hâlé 
la  chute  du  trône,  elles  misérables  qui  avoient  immolé 
la  pairie  à  leurs  vils  intérêts. 


20<f  NOTICE 

PRINCES  AFGHANS  ET  DESCENDANS  DE  CHAH 
HHOCEIN. 

(1722.)  Mahhmoùd  entra  dans  Ispahân  ,  et  prit 
possession  du  trône  quatre  jours  après  l'abdication  de 
Hhocéïn ,  dont  il  épousa  la  plus  jeune  fille  pour  s'af- 
fermir dans  son  nouveau  rang.  En  effet,  Hhocéïn  con- 
firma son  abdication  par  une  circulaire  à  tous  les  gou- 
verneurs des  provinces  ,  leur  enjoignant  de  reconnoître 
Mahhmoùd  pour  leur  roi  légitime.  Cela  n'empêcha 
point  Thahmasp  ,  fils  de  Hhocéïn  ,  de  prendre  le  titre 
«le  chah  à  Oazoùyn,  et  de  demeurer  en  possession  de  la 
majeure  partie  des  états  de  son  père.  Les  troupes  de 
Mahhmoùd  le  chassèrent,  à  la  vérité,  de  sa  nouvelle 
capitale  au  mois  de  novembre  de  la  même  année  ;  mais 
en  172.3,  leshabitans,  outrés  de  leur  licence  et  de  Top- 
pression  dont  ils  étoient  écrasés  ,  se  soulevèrent  et 
chassèrent  les  Afghans  de  leurs  murs,  après  en  avoir 
tué  quelque  mille  six  cents.  Thahmasp  n'y  revint  point, 
et  choisit  Tauryz  pour  sa  résidence. 

Jusque-là  le  règne  de  Mahhmoùd  avoit  été  un  sujet 
debénédictions  pour  les  habilans  d'Ispahân.  Ilavoitfait 
preuve  d'une  politique  habile  en  conservant  en  place 
les  ministres  persans,  à  chacun  desquels  il  avoit  adjoint 
un  Afghan.  La  justice  avoit  été  rendue  avec  une.  équité 
dont  le  règne  de  Hhocéïn  étoit  sans  exemple,  et  il 
n'agissoit  jamais  sans  prendre,  suivant  sa  promesse, 
l'avis  de  son  beau-père.  L'échec  que  ses  troupes  avoient 
essuyé  à  Qazoùyn  opéra  une  révolution  complète  dans 
sa  conduite ,  ou  ,  pour  mieux  dire  ,  le  rendit  tout  entier 
à  son  naturel  féroce. 


CHRONOLOGIQUE.  2o5 

11  craignit  d'éprouver  le  même  sort ,  et ,  pour  que 
les  habitansde  la  capilale  ne  pussent  point  Ten  expul- 
ser, il  songea  à  les  réduire  à  un  nombre  qui  ne  sur- 
passât point  celui  des  Afghans.  Il  invita  donc  à  un 
grand  festin  les  ministres,  les  seigneurs,  les  princi- 
paux officiers  Persans,  et  les  fit  massacrer  par  ses  gardes 
sur  la  fin  du  repas.  Ce  fut  le  signal  de  la  boucherie 
qu'il  avoif  commandée.  Aussitôt  deux  cents  jeunes 
gens,  tant  Persans  que  Géorgiens,  de  la  première 
noblesse,  furent  arrachés  de  leur  collège  et  massacrés, 
et  l'on  mit  à  mort  les  gens  de  toutes  conditions  qui 
avoient  reçu  quelque  pave,  des  faveurs  ou  des  émolu- 
mens  de  l'ancienne  cour.  Le  massacre  dura  quinze 
jours  entiers.  Après  cela  ,  le  tyran  se  défit  encore,  mais 
sans  éclat,  d'une  multitude  d'hommes  en  état  de  por- 
ter les  armes,  et  extorqua  aux  autres  des  sommes  con- 
sidérables. 

Si  Thahmâsp  avoit  été  digne  de  l'empire  ,  c'eût  été 
1  instant  de  s'en  ressaisir.  La  foiblesse  des  Afghans, 
1  horreur  que  leur  chef  inspiroit ,  tout  lui  assuroit  un 
plein  succès.  Mais  cette  ombre  de  roi  avoit  hérité  de 
son  père,  la  mollesse,  l'oisiveté,  1  incapacité  qui  l'avoient 
précipité  du  trône.  Au  lieu  de  combattre  ses  ennemis, 
il  tourna  ses  armes  contre  une  partie  des  sujets  qui  lui 
restoient,  pour  les  opprimer.  Cependant  Mahhmoùd 
vint  l'attaquer  de  nouveau,  battit  son  armée  en  plu- 
sieurs rencontres,  prit  Chyrâz  en  1724,  et  le  mit  à  feu 
et  à  sang.  Il  auroit  encore  conquis  le  Guvlân  ,  sans  les 
Arabes  qui  le  harcelèrent  au  point  de  le  forcer  à  s'en 
retourner.  Pendant  ce  temps  ,  les  Turks  d'un  côté,  les 
Russes  de  l'autre,  fondent  à  la   fois  sur  les  provinces 


5.t>6  K  Oïl  CE 

désolées  de  Thahmâsp  ,  qui  perd  la  Géorgie,  Koy, 
Irivân  ,  Ordoùâbâd  ,  Hamadàn,  el  presque  toute 
l'Arménie— Majeure. 

En  1724  ,  Mahhmoùd  fit  une  tentative  inutile  contre 
la  ville  cl'Yezd  ,  fut  battu  et  mis  en  fuite.  T,e  reste  de 
son  règne  n'est  qu'un  tissu  de  cruautés.  Il  étoit  tombé 
dans  un  délire  presque  continuel,  et  la  douleur  que 
ses  maux  lui  causoient  se  tournoit  en  rage,  au  point 
qu'il  massacra  lui-même  à  coups  de  sabre  ,  et  en  un 
même  jour,  environ  cent  princes,  parens  de  Hhocéïn, 
qu'il  sétoit  fait  amener  dans  une  cour  du  palais  ,  les 
bras  liés  derrière  le  dos.  Peu  de  temps  après,  Ecbréf 
son  cousin  ,  fils  d'Àbd- Allah  à  qui  Mahhmoùd  a  voit 
fait  trancher  la  tête  pour  monter  sur  le  trône,  le  traita 
de  la  même  manière  ,  et  fut  aussitôt  proclamé  sullhân 
par  les  Afghans  ,  le  9  decha'bàn  1 13-  (22  avril  1725), 
ou  le  12  du  même  mois,  suivant  Mvrzà  Mehdy  (le 
a5  avril).  Ce  crime  étoit  inutile,  Mahhmoùd  n'avoit 
pas  un  jour  à  vivre  encore  naturellement.  Il  étoit  alors 
dans  la  vingt  septième  année  de  son  âge.  Les  Russes 
profitèrent  de  ce  déchirement  intestin  pour  étendre 
leur  territoire  du  côté  de  Derbend  et  de  la  mer  Cas- 
pienne ,  et  les  Othomans  réparoient  avec  usure  les  per- 
tes que  leur  avoient  fait  éprouver  Abbâs  Ier  et  ses 
petits-fils. 

(  1725.  )  Ecbréf  commença  son  règne  comme 
Mahhmoùd  avoit  fini  le  sien  ,  par  des  meurtres.  Il  se 
défit  des  ministres,  des  confidens  de  son  prédécesseur, 
et  fit  massacrer  toute  sa  garde.  Ceux  même .  grands 
et  petits  ,  qui  venoient  d'assurer  la  couronne  à  ce  nou- 
veau tyran,  en  trempant  dans  sa  conspiration,  eurent 


CHRONOLOGIQUE.  207 

ensuite  leur  tour.  Il  mit  les  uns  à   mort,  et  fit  incar- 
cérer les  autres. 

Cependant  le  foibleThahmâsp  perdoit  alors  la  meil- 
leure portion  de  son  reste  d  empire  ;  obligé  de  faire  des 
concessions  successives  à  la  Russie  et  aux  Turks  ,  pour 
empêcher  qu'ils  ne  le  dépouillassent  enlièrement ,  il 
voyoit  s'écrouler  le  trône  de  ses  pères  ,  lorsqu'un  auda- 
cieux et  fortuné  aventurier  se  présenta  pour  le  soute- 
nir ;  mais  avec  le  projet  de  s'y  asseoir  lui-même.  Ori- 
ginaire delà  tribu  des  Efchàr,  né  le  acmiohharrem  1 100 
(lundi  22,novembre  i68b),dansla  plus  viieclasse  ;  après 
avoir  été  voleur  obscur  et  cbef  d'une  bande  de  voleurs  , 
Nadir  étoit  parvenu  à  réunir  autour  de  lui  un  corps 
d'environ  trois  mille  liommes  ,  avec  lesquels  il  s'étoit 
emparé  du  Khoràçân.  Des  succès  sibrillans  provoquè- 
rent son  ambition  ,  et  il  feignit  de  vouloir  secourir  son 
souverain  ,  avec  l'intention  secrète  de  s'asseoir  à  sa 
place.  11  entra  donc  en  négociation  auprès  de  Thah- 
ruàsp,  qui  lui  accorda  sans  peine  son  pardon,  et  ac- 
cepta avec  empressement  un  renfort  de  deux  mille 
hommes  aguerris,  commandés  par  un  cbef  dont  on 
ne  connoissoit  que  trop  la  hardiesse  et  le  courage.  La 
face  des  affaires  changea  ;  les  nombreux  compétiteurs, 
qui  vouloient  supplanter  Tbahmâsp  ,  disparurent  ;  en 
moins  d'un  an  les  Afghans  virent  leur  puissance  ébran- 
lée par  des  défaites  et  par  la  perte  de  plusieurs  places. 
Les  Turks,  toujours  vainqueurs  auparavant,  furent 
vaincus.  Nadir,  devenu  l'idole  du  soldat,  l'appui  du 
prince  ,  commença  avec  le  titre  de  général  en  chef 
la  fameuse  campagne  de  1728,  où  il  déploya  tous  ses 
lalcns  militaires,  el  dans  laquelle  il  reprit  les  provin- 


->o8  NOTICE 

ces  enlevées  par  les  Turks.  Enfin  ,  il  soumit  les  re- 
belles qui,  profitant  de  la  situation  de  l'empire;  , 
s'étoient  formés  en  petits  peuples  indépendans. 

Cependant  Echréf,  qui  venoit  de  monter  sur  le 
trône,  crut  qu'il  ne  tiendroil  qu'à  lui  d'anéantir  son 
ennemi  avant  de  lui  avoir  donné  le  temps  de  se  ren- 
forcer. Il  lève  une  armée  de  3o,ooo  hommes,  se  met  à 
la  tête,  part  d'ispahân  au  mois  de  septembre  1728, 
et  arrive  le  20  du  même  mois  à  Moumen-âbâd  auprès 
de  Demgân  ,  où  l'armée  de  Nadir  étoit  postée.  L'ac- 
tion fut  sanglante,  et  la  victoire  des  Persans  com- 
plète. Ils  tuèrent  12,000  hommes  aux  Afghans,  c  est- 
à-dire  trois  fois  plus  de  monde  qu'ils  n'en  perdirent,  le 
23  raby'i  2e  (G  novembre  1728  ).  Deux  autres  victoires 
aussi  éclatantes  suivirent  celle-ci,  et  ouvrirent  les 
portes  d'ispahân  à  Nadir.  Bientôt  on  vit  aussi  le  8 
djomâdy  1e1  (21  décembre)  ,  arriver  le  monarque  per- 
san qui ,  dans  l'excès  de  sa  joie  et  de  sa  reconnoissance  , 
imposa  son  nom  au  victorieux  Nadir  :  on  le  nomma  , 
depuis  celte  époque  ,  Thuhmâs-Qouly-Khân  ,  c'est- 
à-dire  prince,  serviteur  de  Thâhmâs,  ou  Thahmâsp. 

Echréf,  accablé  de  tant  de  revers  ,  mourut  de  cha- 
grin au  commencement  de  1729  ,  fin  trop  douce  pour 
un  monstre  tel  que  lui. 

(1729.)  Chah  Thahmfisp  Use  trouva  maître  absolu  en 
apparence  dans  l'empire.  Cependant  les  Turks  occu- 
poient  encore  les  villes  de  Hamadân,  Kermânchâh  Ar- 
debyl,  Baghdâd,  etc.  Thamâs-Qôuly-Khân,aprèsavoir 
rendu  Chyrâz  au  Roi,  prit  successivement  les  trois  pre- 
mières ;  mais  un  nouveau  soulèvement  à  Iléràt  l'ap- 
pela d'une  extrémité  du  royaume  à  l'autre.  Son  expé- 
dition 


CH  RONOLOGIQl   E.  y09 

11  fat,  comme  les  autres,  courte  et  brillante.  Hé- 
apitula  le  y  lévrier  1701 ,  et  le  Khurâçân  fut  bien- 
tôt soumis. 

Pendant  ce  temps,  chah  Thahmâsp  ,  instruit  que  le 
Grand-Seigneur  faisoit  filer  de  nombreuses  troupes  vers 
les  frontières  de  la  Perse,  se  mit  à  la  tête  de  20,000 
hommes  ,  et  alla  d'Ispahàn  à  Qazoùyn  ,  où  ayant 
trouvé  Tannée  que  Thahniâs-Qôuly  y  avoit  laissée  ,  il 
marcha  sur  Erivân  ,  et  battit  d'abord  les  Turks  :, 
mais  ceux-ci  prirent  bientôt  leur  revanche.  A'iy  Pâ- 
châ  remporta  une  victoire  complète  sur  les  Persans: 
Ahhmed  Pâchâen  gagna  une  autre.  L'inhabile  monar- 
que fut  contraint  de  signer  une  paix  honteuse.  A  cet 
acte  de  lâcheté,  Thahmâsp  en  joignit  un  d'atrocité.  L^n 
de  ses  frères,  le  seul  qui  eût  échappé  au  massacre  de 
la  famille  royale  exécuté  par  myr  Ma hh moud  ,  vint 
le  trouver  à  Ispahân.  Non  content  d'ordonner  la  mort 
de  ce  frère  infortuné,  le  monarque  persan  voulut  être 
témoin  de  son  supplice. 

Le  maître,  que  le  foible  chah  Thahmâsp  s'étoit 
donné  dans  la  personne  de  son  général ,  ne  lui  pardonna 
point  d'avoir  terni  l'éclat  des  armes  persanes,  et  couvert 
ses  soldats  delà  honte  d'une  double  défaite.  Il  revint  à 
Ispahân  à  la  tête  d'une  nombreuse  armée  remplie  de 
Tatars  ,  gensàlui  :  et  son  premier  acte  d'autorité  futde 
déposer  chah  Thahmâsp  ,  et  «  de  le  déporter  dans  la 
»  terre  sacrée  du  Khorâcàn,  afin  que,  dans  cette  con- 
»  tree,  sanctifiée  par  le  tombeau  du  grand  îmâm  Rizâ, 
«  il  tournât  son  esprit  à  la  soumission,  se  résignât  au 
»  nouvel  ordre  de  choses,  et  consacrât  le  reste  de  ses 
h  jours  au  service  du  maître  de  l'univers.  »  Ainsi,  le  i4 
Tome  X.  O 


2. 1 0  NOTICE 

de  reby1i  iCr  (26  août  1781)  ,  «  chah  Thahmâsp  couché 
»  dans  une  litière,  accompagné  de  son  hharem  et 
»  de  toute  la  suite  qui  pouvoit  lui  être  nécessaire,  prit 
»  la  route  d'Yezd,  pour  se  rendre  au  lieu  de  sa  retraite.  » 
Il  y  fut  bientôt  assassiné  par  ordre  de  Nadir. 

(  1731.  )  Trois  jours  après  son  départ  ,  on  décerna 
la  couronne  à  son  fils  A'bbâs  III  ,  âgé  de  huit  moi^. 
Thahmâs-Qôuly-Khân  ,  en  donnant  à  la  Perse  un 
monarque  enfant,  retint  la  souveraine  puissance  enhe 
ses  mains.  La  mort  prématurée  du  nouveau  roi  vint 
merveilleusement  au  secours  de  son  ambition.  Chah 
A'bbâs  III  mourut  au  commencement  de  1736,  en- 
viron cinq  ans  après  sa  ridicule  inauguration.  Son 
règne,  ou  plutôt  ce  laps  de  temps,  fut  encore  illustré 
par  les  actions  de  Thabmâs  -  Qôuly  qui  remporta 
plusieurs  victoires  signalées  sur  les  Turks ,  sou- 
mit l'Arménie,  la  Géorgie,  reprit  les  provinces  que 
chah  Thahmâsp  avoit  perdues  ,  et  obtint,  en  1784  de 
la  Russie  ,  la  remise  des  villes  qu'elle  tenoit  encore  , 
telles  que  Bâqoù  et  Derbend.  11  avoit  échoué  à  la 
vérité  devant  Baghdâd  ,  au  mois  de  juillet  1782  :  et, 
malgré  des  prodiges  incroyables  de  valeur  dans  un 
combat  où  il  changea  deux  fois  de  cheval ,  il  fut  dé- 
fait par  Tapâl  Otsmân  ;  mais  celui-ci  paya  chèrement 
celle  victoire:  car  il  fut  battu,  et  périt  au  mois  de 
novembre  suivant; 

(1705.)  Thahmâs-Qôuly  Khân  ,  ou  IVâdir  chah  sui- 
vant d'autres,  fut  proclamé  par  les  cbefs  de  l'armée  as- 
semblés dans  la  plaine  de  Maghân  sur  les  bords  de  l'A- 
raxe  ,  au  mois  de  janvier  17.35  Ils  dépouillèrent  ,  d'un 
commun  accord  ,  la  famille  des  Ssofys  ,  pour  mettre  la 


fclIROTSOLOGIQUE.  211 

couronne  de  Persesurla  tête  de  Thahmàs-Qôuly-Khân.. 
Une  partie  étoit  achetée  par  cet  ambitieux  ;  l'autre, 
séduite  par  son  éloquence  mâle,  et  cependant  adroite 
et  insinuante,  ne  put  point  lui  refuser  son  suffrage. 
«  Le  jeudi  24  de  chawwàl  1 148  (8  mars  iy35)  fut  le 
jour  du  couronnement  fixé  par  les  astronomes  héritiers 
delà  science  de  Ptolémée.  »  Ce  conquérant  étoit  alors 
dans  la  48e  année  de  son  âge. 

Son  premier  acte  d'autorité  suprême  eut  la  reli- 
gion pour  objet.  11  vouloit  éteindre  l'animosité  des 
Chy'ïtes  et  des  Sunnytes  en  réunissant  les  deux  sectes  ; 
mais  le  clergé  persan  contrarioit  ce  dessein  libéral.  Les 
richesses  de  ce  corps  le  meltoient  à  même  d'engager  le 
peupledans  sa  cause.  Le  souverain,  pour  prévenir  le  mal 
qu'il  auroit  pu  faire  ,  jugea  convenable  de  confisquer 
tous  les  biens  de  ce  clergé  turbulent.  Ayant  fait  assem- 
bler les  mollâs  et  les  chefs  de  la  religion  :  «  Comment , 
»  leur  demanda-t-il,  employez-vous  vos  revenus  ?  » — 
Ils  lui  répondirent  :  «  JNous  les  appliquons  à  des  objets 
»  religieux,  tels  que  le  salaire  des  ministres  du  culte, 
»  l'entretien  des  collèges  ,  celui  des  mosquées,  où  l'on 
»  adresse  incessamment  à  Dieu  de  ferventes  prières 
»  pour  la  gloire  de  nos  armes  ,  la  santé  du  monar— 
>>  que,  la  prospérité  de  l'empire.  »  —  «  Cinquante 
»  ans  de  calamités,  leur  répliqua-t-il ,  ont  démontré  à 
»  la  Perse  l'inefficacité  de  vos  prières.  Ceux  qui  ont 
s  versé  leur  sang  pour  la  patrie  ,  sont  les  instrumens 
»  victorieux  desquels  Dieu  s'est  servi  pour  sauver  l'em- 
»  pire  ;  ce  sont  nos  véritables  mollas  :  c'est  donc  à 
»  payer  mes  soldats  que  les  biens  immen  -s  du  clergé 
»  doivent  être  employés.  Quant  aux  collèges,  je  m'en 

O  2 


3 1  a  NOTICE 

9»  charge.  »  Celte  confiscation  donna  près  d'un  million 
de  loùmâns  (  environ  43  millions  de  France  ). 

Son  règne  fut  une  suite  non  interrompue  de  triom- 
phes,  de  misères  et  de  cruautés.  Partout  l'ennemi  cé- 
doit  à  la  puissance  de  ses  armes  ;  les  séditions  étoient 
étouffée;;  par  la  victoire  ,  en  moins  de  temps  qu'il  n'en 
avoil  fallu  pour  les  organiser  ;  mais  cet  état  si  puissant 
en  apparence,  cet  empire  si  fatal  à  tous  ses  voisins  , 
et  oit  épuisé  d'hommes  et  d'argent.  Les  coffres  du 
monarque  regorgeoient  ,  tandis  que  le  peuple  ,  ruiné 
par  les  exactions  des  gouvernemens  auxquels  il  avoit 
été  soumis  successivement  ,  manquoit  d'argent  ;  et 
néanmoins  l'avarice  de  Nadir  chah  mettoit  tout  en 
œuvre  pour  lui  en  arracher.  Sur  la  fin  du  règne  de 
ce  tyran  ,  on  avoit  établi  un  nouveau  genre  de  per- 
ception. «  11  me  faut  telle  somme,  disoit  le  monstre  ; 
»  ce  sont  tant  de  têtes  à  couper  ».  On  en  coupoit  effec- 
tivement autant  qu'il  avoit  dit  ,  et  la  contribution  se 
trouvoil  remplie  par  la  confiscation  des  biens  des  pros- 
crits. Ces  horreurs  se  renouveloient  fréquemment. 
Si  Nadir  traitoit  ainsi  les  peuples  soumis  à  sa  domi- 
nation ,  les  pavs  conquis  souffroient  à  proportion.  On 
en  verra  un  exemple  dans  ce  que  nous  allons  rappor- 
ter touchant  la  conquête  de  l'Inde. 

Favorisé  par  les  dissensions  intestines  de  la  cour  de 
Dehly  ,  où  il  entretenoit  des  intelligences  secrètes  , 
il  porta  la  guerre  dans  l'Inde  la  seconde  année  de  son 
règne,  au  mois  de  mohharrem  ii5o  (avril  1 7^7  )  » 
après  avoir  soumis  le  Qandahâr  ,  et  confié  le  gouver- 
nement de  la  Perse  à  l'aîné  de  ses  fils  Puzâ-Qôuly- 
myrzfi.    Plus   heureux   ou   plus    habile    que  le    héros 


CHRONOLOGIQUE.  2lS 

macédonien  ,  il  franchit  ces  monts  fameux  ,  au  -  delà 
desquels  les  Grecs  avoient  refusé  de  suivre  leun*oi.  En 
peu  de  temps  ,  il  fut  maître  de  l'Hindoustân.  Le  sou- 
verain de  ce  vaste  et  riche  empire,  Mohhammed-châh 
fut  fait  prisonnier  avec  toute  sa  cour  ;  la  ville  de  Dehly 
pillée,  saccagée,  et  noyée  dans  le  sang  de  ses  habi- 
tans,  le  i  r  de  zoùl-hhedjah  ii5o  (le  dimanche  n 
mars  1788  ).  Peu  de  jours  après  cette  horrible  tragé- 
die Mohhammed  chah  eut  la  lâcheté  ,  pour  recouvrer 
sa  couronne ,  de  donner  une  de  ses  filles  en  mariage  à 
Nassr  AUah-myrza  ,  fils  de  Nadir.  Les  fêtes  nuptiales 
furent  célébrées  le  2$  mars  avec  une  magnificence  in- 
croyable au  milieu  des  ruines  fumantes  de  Dehly  ,  et 
pour  ainsi  dire  sur  les  cadavres  de  cent  mille  habitans. 
Peu  de  jours  après,  l'empereur  reçut,  des  mains  san- 
glantes du  vainqueur  ,  les  ornemens  de  la  royauté  ,  le 
sceau  del'empire  et uneporlionseulementdesétats qu'il 
a  voit  possédés,  car  il  le  pria  d'accepter,  ou  du  moins 
Nadir  eut  l'air  de  tenir  de  la  reconnoissance  de  Moh- 
hammed-châh les  provinces  situées  au-delà  de  l'Attok 
ou  du  Sind,  depuis  les  frontières  duThybet  jusqu'à  l'em- 
bouchure de  celle  rivière  dans  l'Océan  ,  ainsi  que  la 
province  de  Tolah.  Enfin  l'armée  persanne,  après  avoir 
séjourné  S7  jours  à  Dehly  ,  partit  le  27  de  Ssefer  1 1 5 1 
(mai  1708),  emportant  avec  elle  des  richesses  incalcu- 
lables ,  dont  une  grande  partie  disparut ,  ainsi  que  les 
chameaux  qui  les  porloient ,  dans  les  précipices  du 
Qandaliâr. 

Après  cette  expédition  ,  les  plus  glorieuses  de  tou- 
tes celles  de  Nadir  furent  la  réduction  des  Afghans,  en- 
suite la  conquête  du  Khàrezm  ,  en   1740.  Ses  vicloi- 


2 1 4  NOTICE 

rcs  sur  les  Turks  ,    moins  rapides  et  quelquefois  bien 
chèrement  achetées ,  furent  cependant   celles  dont   la 
Perse  eut  le  plus  à  se  louer,  parce  qu'elles  lui  rendirent 
tout  ce  que  ses  ennemis  lui  avôient  successivement  en- 
levé. On  dit  que  Nadir  chah  seproposoit  de  pousser  ses 
conquêtes  en  Turkie,  et  de  réunir,    dans  sa  main  ,  le 
sceptre  des   Othomans  et  celui  delà  Perse;  c'est  dans 
ces  vues  qu'il  avoit  tenté  de  concilier  les  Chyïtes  et  les 
Sunnytes,  et  qu'ilavoif  entamé  des  discussions  théologi- 
ques très  indifférentes  pour  un  conquérant.  Il  fit  même 
rédiger  pour  les  Persans  une  nouvelle  profession  de  foi. 
Quoi  qu'il  en  soit,  la  mort  le  saisit  au  milieu  de  ses 
triomphes  etde  ses  exploitssanguinaires.  Dans  un  accès 
de  colère  ,  il  avoit  fait  crever  les  yeux  à  son  fils  aîné  et 
chéri,  Rizâ-Qouly-myizà.  Use  repentit  bientôt  de  celte 
action  barbare  et  ses  regrets   se  changèrent  en  fureur. 
«  Les  cruautés  qu'il  exerça  surpassent  l'imagination  ,  » 
dit    son    historiographe    et  son   admirateur  ,    Mvrzà- 
Mehdy  ;  «  et  tous  ces  actes  sanguinaires,  loin  «le  salis- 
»  faire  la  frénésie  de   Nadir  ,  le  metîoient  encore  plus 
»  hors  de  lui  même  ;  il    fit  mourir  plusieurs  Indiens, 
»  Musulmans  et  Arméniens  dans  la  grande  place  dls- 
>i  pahan,  et,  partout  où  il  passoit,  il  faisoit  empiler  des 
»  têtes  humaines  :  on  en  élevnit  d'effroyables  pyramides 
»  sur  le  faîte  des  mosquées.  »  Enfin  ,   il  avoit  ordonné 
aux  Talars  ,  qui  formoient  la  majeure  partie  de  son  ar- 
mée,  de  massacrer  tous  les  soldais  persans.  Cette  bou- 
cherie étoit  sur  le  point  d'avoir  lieu,  mais  le  complot 
transpira.  11  n'y  avoit  que  deux  partis  pour  ces  braves 
gens  :  périr  ou   donner  la  mort  au  tyran.  Tout  violent 
qu'étoit  ce  dernier  parti ,  il  prévalut.  Trois  officiers  de 


CHRONOLOGIQUE.  213 

la  plus  haute  distinction  se  concertèrent  la  nuit  où  le  car- 
nage devoit  commencer  :  ils  entrèrent  à  minuit  dans  la 
tente  royale,  et  «  firent,  dit  Myrza  -  Mehdy  (*)  , 
»  une  balle  de  cette  tête,  que,  peu  d'instans  aupara- 
»  vant,  l'univers  entier  avoit  peine  à  contenir.  » 
Chah  Nadir  péril  âgé  de  60  ans,  l'an  1160  de  l'hé- 
gire (la  nuit  du  19  au  20  juin  1747  ^e  1ère  vul- 
gaire )  . 

(1747-)  A'àdil  -  chah.  La  fin  tragique  de  Nadir 
promettoit  un  ternie  aux  maux  de  la  Perse  ;  mais  elle 
ne  fit  que  délivrer  ce  royaume  des  cruautés  inouïes 
d'un  monstre,  pour  le  précipiter  dans  les  horreurs  de  la 
guerre  civile.  Le  chah  n'avoit  point  désigné  son  suc- 
cesseur :  à  peine  la  nouvelle  de  sa  mort  se  fut-elle 
répandue  dans  l'armée,  que  les  hordes  dont  elle  étoit 
composée  s'entre-déchirèrent.  Aucun  des  chefs  ne  tenta 
de  succéder  à  Nadir ,  mais  chacun  d'eux  songea  h 
prendre  une  part  de  ses  dépouilles;  Ahhmed-khàn  , 
surtout,  après  avoir  assailli  les  Afghans  ,  avec  les  Af- 
ghans même  et  les  Ouzbeks  qu'il  commandoit ,  s'étant 


(*)  Histoire  de  Nàder  C/iâ/i ,  etc.  ,  traduite  par  M.  Jones,  IIe 
partie  ,  cliap.  1  g.  Nous  possédons  un  exemplaire  du  texte  persan 
de  cet  important  ouvrage  ,  lequel  a  e'té  donné  à  la  Bibliothè- 
que Impériale  par  A'skéry-Khàn.  ambassadeur  de  Fathh  A'Iy, 
chah  ,  ou  roi  de  Perse  ,  auprès  de  Sa  Majesté  l'Empereur  et 
Roi.  Nous  avons  pu  nous  assurer  par  nous-même  ,  combien 
est  fidèle  la  traduction  française  faite  par  le  célèbre  et  savant 
sir  William  Jones.  Voyez  ,  sur  la  catastrophe  dont  il  s'agit  , 
une  Notice  historique  de  la  Perse  ,  tom.  III  ,  pag.  123  de  ma 
Collection  de  Voyages. 


2 1$  ÎHOTICE 

relire  dans  le  Qandahâr  avec  une  audace  el  t  :i  m 
temps  une  habileté  qui  l'immortalisèrent  ,  j'y  iil  pro~ 
'  l.imer  chah  ,  el.  fonda  le  royaume  des  Afghans. 

Cependant  les  Persans  envoyèrent  la  tête  de  Nadir  à 
•\  ly  Qouîy  son  neveu  en  lui  offrant  la  couronne.  IJt.pi 
le  nom  de.  A'àdd  ,  et  son  avènement,  qui  eut  lieu  h 
de  Djomâdy  2d  i  160  (a5  juin  1747)  -  fut  signalé  par  \e. 
meurtre  de  Nassr-âllah ,  d'Imân  Qonly-myrzâ.,  iils  de 
Ry/A  Qouly-myr/.â,  que  son  père  Nadir  avoit fait  aveu 
gler  et  relégué  à  Thehrân  ,  et  qui  fut  lue  lui-même  peu 
de  temps  après  ses  deux  fils  aînés.  Châh-I\okh  le  .'>''  , 
qui  n'avoit  que  14'  ans,  fut  seulement  enfermé  dans  le 
château  de  Méchehed.  Après  cela  le  nouveau  monarque 
alla  à  Kelàt  où  il  s  empara  des  trésors  immenses  que 
Nadir  y  avoit  accumulés,  lient  à  réduire  les  Kourdes 
deQaboutchàn,  el  se  livra,  aprèscelte  expédition,  à  tout 
son  penchant  pour  la  mollesse.  Sa  vie  efféminée,  son  in- 
souciance pour  les  affaires,  donna  tout  le  loisir  à  Lbrl  - 
îivm,  son  frère,  de  se  faire  des  amis,  d'acheter  des  sol- 
dats ,  enfin  de  se  mettre  en  état  de  lui  disputer  la  pos- 
session du  trône.  Les  deux  frères  en  vinrent  bientôt 
aux  mains,  et  la  victoire  passant  alternativement  d  un 
(  ôié  à  L'dutre,  dans  plusieurs  engagemens  conséculils  , 
aucun  parti  n'ohtenoit  d'avantage  signalé  ,  mais  la  tra- 
hison vint  au  secours  d'ibrahym.  A'àdil  perdit  sa  li- 
berté ,  le  trône,  la  vue  et  peu  après  la  vie,  en  iifn  de 
1  hégire  ,    il  régna  g  mois. 

(174.7-)  Ibràhym  -  chah  lui  succéda  incontinent  , 
mais  les  habitans  de  Mec.hehcd  venoicnt  d'élue  Chah  - 
]\okh.  Son  armée  se  débanda  ;  il  fut  pris  par  le  suc- 
cesseur légitime  de  Nadir  et  mis  à  mort  peu  de  temps. 


CÎIRONOLOGÎ  QT'E.  217 

après  son  avènement  au  trône.  Myrzà  Seyd  Mohham  — 
med  ,  petit-fils  fie  Chah  Soleïmân  el  gouverneur  du 
Khorâçân  sous  le  règne  de  Nadir,  vengea  Ibrâhym 
en  crevant  les  yeux  à  Châh-ïlokh ,  que  Mehdy-mvrzl 
nomme,  le  berceau  de  fleurs  des  Ssofy ,  parce  qu'ii 
descendoit  en  effet:  de  cette  dynastie  par  sa  mère  , 
fille  de  Châh-Hhoréïn. 

(  1747.  )  Cbâh-Rokh  fut  replacé  sur  le  trône,  le  8 
•de  chawwâl  1161  (  20  septembre  170.7),  et  son  inau- 
guration eut  lieu  dans  le  Khorâçan,  malgré  la  loi  d'élaf. 
qui  l'en  excluoit,  parce  qu'il  éloit  privé  de  la  vue.  Los 
romnîenceiriens  de  ce  règne  furent  troublés  par  la  ré- 
volle  de  Moùmin-kbân  ,  noble  persan  qui  se  fit  re- 
connoître  pour  souverain  par  l'armée  de  Nassr  -  a!  - 
lab,  fils  de  Cbâh-Rokh  ;  mais  peu  après  les  mêmes 
troupes  le  massacrèrent.  De  pareilles  tentatives  se 
répéloient  journellement,  el  altiroient  le  même  sort 
à  leurs  auteurs.  A'iy  Merdân  -  khân  ,  officier  d-'ttn 
grand  mérite,  d'une  naissance  distingué^,  et  que  Na- 
dir avoit  formé,  étf,it  parmi  èlix  lotis  le  pins  digne  du 
trône.  Il  périt  sur  les  murs  de  Tibs,  fort  quil  défen- 
iloitcontre  les  Afghans. 

Le  même  Ahhmed-chah  don!  trous  avons  déjà  parle  , 
jugeant  que  la  situation  lamentable  de  la  Perse  lui  offroit 
une  occasion  favorable  d'y  porlcrscs  armes  et  d'agrandir 
par  des  conquêtes  le  nouvel  élaî  à  la  télé  duquel  il 
sétoit  mis  ,  entra  subitement  dans  'le  domaine  de  Ciuïh- 
Rokb  ,  vint  l'assiéger  dans  Mechclied  avec  5o,ooo 
hommes.  La  place  résfota  huit  mois  et  fut  prise  par 
trahison.  Ghâh-Rôkh  après  une  suite  de  revers  et  de 
succès  vint   à  bout  de   la  reprendre  par  l'habileté  de 


ai8  NOTICE 

Nassr-âllah  son  fils,  et  régna  encore  long-temps  dans 

le  Khoràçân,    jusqu'à  sa  mort  arrivée  en  179G. 

11  nous  suffira  de  citer  ici  les  noms  de  Soléùnân- 
châhet  d'Ismâël-cbâh  ,  qui ,  tous  deux  ,  eurent  la  tête 
tranchée  après  avoir  paru  sur  le  trône.  Celui  d'Açad- 
cliâh  l'Afghan  ,  le  plus  redoutable  des  compétiteurs  de 
Kérym ,  dont  nous  allons  bientôt  parler  ;  celui-ci  le 
vainquit,  et  le  fit  prisonnier  aussi  bien  que  Hhaçan- 
khân  le  Oadjàr. 

(1700).  Kérym.  Parmi  ces  monstres  renaissans  1rs 
uns  de  la  cendre  des  autres  ,  s'éleva  un  homme  d'un 
mérite  supérieur  ,  qui  joignoit  à  moins  de  cruauté  ,  un 
courage  au  moins  égal  au  leur.  La  fortune  le  destinoit  à 
anéantirtous  cespetitsfauteurs  de  meurtreset  deguerres 
civiles.  Son  nom  étoit  Kérym.  Issu  de  la  tribu  des 
Zends,  il  avoit  servi  sous  Nadir  et  se  trouvoit,  à  la  mort 
de  ce  conquérant ,  dans  les  provinces  méridionales  de  la 
Perse.  Chyràzet  quelques  autres  places  de  ces  contrées 
se  soulevèrent  en  sa  faveur.  Assisté  de  leur  secours  il 
atta.-jue  ses  rivaux  ,  les  défait  tour-à-tour  et  se  voit  au 
bout  de  quelque  temps  maître  de  l' Azerbaïdjan  ,  du 
Mâzendérân  ,  d'Aster— Abûd  ,  de  Tauryz,  de  Hama- 
dân,  de  Tekryt,  de  Ghyrâz,  d'Ispahàn  ,  du  Ker- 
mân  et  de  leurs  dépendances  ,  enfin  de  toute  la  partie 
de  la  Perse  comprise  entre  le  golfe  Persique  et  les 
front  i  W\a  Turkie.  Cependant  il  ne  voulut  jamais 

prendre  le  litce  chah  (roi)  se  contentant  de  celui 
de  JVakyl  (gouverneur).  11  gouverna  ou  plutôt  régna 
00  ans,  et  pendant  ce  laps  de  temps,  les  provinces 
soumises  à  ce  grand  homme,  jouirent  de  la  paix,  du 
repos  et  de  tous  les  avantages  d'un  gouvernement  ferme 


CÏÎRGNOLOGIQUE.  2to, 

et  paternel.  Les  roules  furent  réparées,   des  mosquées 
s'élevèrent,  la  police  fut  faite  avec  exactitude,  et  la  jus- 
tice rendue  avec    une  impartialité  sévère.    Chyrâz   sa 
ville  favorite,  fut  embellie  el  fortifiée  ;  des  collèges  ,  des 
bains  ,  des  mosquées,  des  bazars,  attestent  encore  son 
zèle  pour  le  bonheur  public.  Les  faveurs  de  tous  gen- 
res que  Kérym  versoit  à  pleines  mains  sur  ses  peuples, 
ont  laissé  une  impression  tendre,  profonde  et  inaltéra- 
ble dans  le  cœur  du  petit  nombre  de  Persans  de  son 
temps  qui  vivent  encore.   Il   mourut   âgé  de  80  au:;, 
le     i3   de    Ssefer   1193   de    l'hégire    (   mardi   2   mac; 
1779  )•    Sa  grande  clémence  s'élendoit  jusqu'aux  at- 
tentats commis  contre  sa  personne.  Habile  aux  exerci- 
ces du  corps  ,  d'un  courage  à  toute  épreuve  ,  la  guerre 
éloit  son  élément,  et  il  combattoit  toujours  à  la  télé  de 
ses  troupes.   Cela  n'empêchoit  point  qu'il  ne  fût  aussi 
un  politique  très-habile  ;  et  quoiqu'il  ne  sut  ni  lire  ni 
écrire  ,   il  avoit  le   goût  des  lettres  ,    et  répandoit  ses 
bienfaits  sur  les  sa  vans  et  les  artistes  ,   les  sciences   et 
les  arts.  Il  recevoit  bien  les  étrangers  ,  surtout  les  Eu- 
ropéens ,  et  les  combloit  des  marques  de  sa  générosité. 
(  1779).  Zékyr-khân.  A  peine  Kérym  avoit-il  quitlé 
la  vie  ,    que  22  officiers  principaux  s'emparèrent  de  la 
citadelle  de  Chyrâz  ,  dans  l'intention  de  mettre  sur  le 
trône   Aboùl  -  Fathh  -  kiiâu  ,  l'aîné  des    trois   fils  du 
Wakyl  :  mais  Zékyr-khân,  son  parent,  prince  ambi- 
tieux ,  riche,  plein  d'orgueileteruel  jusqu'à  la  férocité, 
vint  aussitôt  les  y  assiéger  avec  une  armée  qu'il  leva  à 
la  hâte  ,  et  prit  la  place  par  trahison,  après  avoir  e>sayé 
en  vain  de  la  réduire.  Tous  les  officiers   furent  massa- 
crés majgié  la  parole  qu'il  avoit  donnée  ,  et  il  incorpora 


220  NOTI  C  F. 

le  reste  de  la  garnison  clans  ses  troupes.  Ce  traitement, 
ne  délivra  pas  le  nouveau  monarque  de  la  crainte  des 
compétiteurs,  et  les  cruautés  qu'il  exerçoit  envers  ceux 
qui  lui  donnoient  quelqu'inquiélude  ,  n'épouvantèrent 
pas  un  officier  dont  il  sera  souvent,  parié  dans  la  suite 
de  cette  histoire.  L'eunuque  Aghâ  Mohhammed-khân, 
avoit  fui  de  Chyràz  pour  se  retirer  à  Ispahan  le  jou  r 
même  de  la  mort  de  Kérym ,  et  donnoit  de  grandes 
inquiétudes  à  Zékyr. 

Celui  -  ci  avoil  près  de  lui  un  parent  de  Kérym 
nommé  A'Iy-Mourâd-khân  qui  détestoit.  le  barbare  usur- 
pateur, et  profila,  pour  essayer  de  le  renverser,  du 
crédit  dont  il  jouissoit  à  la  cour.  Zékyr  le  chargea 
de  marcher  contre  Ispahâu  et  de  réduire  Aghâ  Moh- 
hammed.  L'occasion  étoit  trop  belle  pour  la  laisser 
échapper;  feignant  de  vouloir  rendre  le  trône  à  Aboùl 
Fathh,  A'iy  Mourâd,  corrompit  facilement  les  troupes 
qu'on  lui  avoit  confiées,  et  ne  larda  pas  à  lever  l'é- 
tendard de  la  rébellion  dans  la  ville  que  Aghâ  Moh- 
hammed  avoit  abandonnée  pour  se  retirer  dans  le  Mà- 
zendérân.  Zékyr  s'avança  rapidement  pour  combattre 
son  perfide  et  ambitieux  lieutenant,  mais  la  mort  l'en 
empêcha. 

11  étoit  arrivé  à  YezdekhAst  et  y  avoit  signalé  sa  pré- 
sence par  les  cruautés  inouïes  qui  chez  lui  dégénéroient 
en  habitude.  Sa  frénésie  s'étoit  portée  jusqu'à  faire 
commencer  la  démolition  de  la  place  ;  mais  70  de  ses 
gardes  se  concertèrent  et  le  massacrèrent  dahs  sa  tente 
pendant  la  nuit.  Son  corps  fut  mis  en  pièces  par  les  au- 
tres soldats  qui  dispersèrent  ses  membres  dans  le  Camp. 
Ainsi  périt  un  des  plus  exécrables  tyrans  qvii  aient  désolé 


CHROKOLOGIQUK.  .22  î 

la  Perse,  suivant  M.  Franklin  ;  mais  M.  Scotl-Waring, 
d'après  des  témoignages  historiques,  croit  qu'on  ne  peut 
lui  reprocher  qu'une  excessive  ambition  ,  des  mesures 
énergiques  et  vigoureuses,  qui  ne  préservèrent  pas  la 
Perse  de  1  horrible  anarchie  dans  laquelle  ce  royaume 
se  trouva  plongé  après  le  long  et  paisible  règne  du  bon 
Kérym-khân. 

Aboùl-Fathh  fut  aussitôt  proclamé  d'une  voix  una- 
nime. A  ly  Mourâd  lui  envoya  présenter  l'assurance 
de  sa  soumission  et  conserva  son  gouvernement  ;  le 
nouveau  monarque  ne  jouit  pas  long-temps  de  sa  for- 
tune. Ssâdiq  ,  frère  de  Kérym  et  qui  avoit  été  ,  sous  le 
règne  de  ce  prince,  bevglerbe\  g  de  Fârs  et  gouverneur 
de  Bassrah  ,  s'avança  sur  Chyrâz  avec  une  petite 
armée  qui  lui  étoit  dévoviée.  11  entra  dans  la  ville 
comme  ami  ;  mais  à  peine  y  eut-il  mis  le  pied  qu'il  se 
saisit  de  son  neveu,  le  fit  aveugler,  l'enferma  et  se 
mit  sa  couronne  sur  la  tête. 

(1779.)  Ssâdiq-khân.  Cet  acte  de  cruauté  ôta  à 
A  ly  Mourâd  le  besoin  de  voiler  son  ambition  ,  il  avoit 
des  droits  aussi  bien  établis  que  ceux  de  Ssûdiq  et  ne 
prit  point  de  ménagement  pour  les  faire  valoir,  il 
marcha  sur  Chyrâz  avec  douze  mille  hommes  et  y 
entra  par  trahison,  après  un  siège  de  8  mois,  en  1780. 

Si  quelque  chose  doit  surprendre  ,  c'est  que  le  vain- 
queur donna  des  ordres  précis  pour  qu'on  respectât  le 
droit  ,  la  vie  ,  les  propriétés  des  habilans  ,  et  qu'il  fut 
ponctuellement  obéi.  11  restoit  encore  à  prendre  la  ci- 
tadelle où  Ssâdiq  s'éloit  retiré  avec  ses  trois  fds  et  sa 
famille,  elle  fut  emportée  en  3  jours,  en  1781.  L'usur- 
pateur fut  d'abord  étoitement  enfermé,  puis  aveuglé. 


\'12  NOTICE 


puis  mis  à  mort,  digne  châtiment  de  son  forfait.  Les 
seules  victimes  qu'on  doive  plaindre  ,  sont  trois  de  ses 
enfans  qui  partagèrent  sa  destinée.  11  y  en  avoit  un 
4e,  que  son  éloignernent  sauva.  On  l'appeloit  Dja'fâr- 
khân  ,  il  étoit  gouverneur  de  Béyboùn  el  de  Chester. 
11  se  soumit  à  Mourâd  ,  mais  il  de. voit  bientôt  jouer 
un  grand  rôle  sur  la  scène  des  révolutions  de  Perse. 

(1781).  A'iy  Mourâd,  Chah  fit  son  entrée  dans  Chy- 
râz  six  jours  après  la  prise  de  celte  ville,  el  fut  procla- 
mé  chef  du  Fârsistân,  qu'il  abandonna  bientôt  à  son  fils 
pour  se  rendre  lui-même  à  Ispahân.  Ce  même  fils  fut 
envoyé  à  Thehrân  avec  une  pelitearmée  pour  combat- 
tre Aghâ  Mohhammed.    On  croyoit  qu'enfin  1  empire 
alloit  trouver  quelque  repos  dans  un  gouvernement  uni- 
forme, mais  il  s'éleva  encore  un  ambitieux  qui  fruslia 
les  Persans  de  leur  espérance  et  les  replongea  dans  les 
horreurs  de  la  guerre  civile.  Cet  ambitieux  étoit  Aghâ 
Mohhammed  ennuque  de  la  tribu  i\cs  Quatchârs   et 
gouverneur  du   Guylân   et  du   Mâzendérân ,  dont   il 
s  étoit  rendu  maître    à  la  faveur  des  discussions  san- 
glantes élevées'entreSsâdiqet  A'iy  Mourâd.  Il  avoit  fait 
reconnoître  son  autorité,  presqu'en  même  temps  que 
Al'y-Mourâd  prenoit  le  tilre  de  Roi  à  Chyrâz.  11  délit 
les  troupes  envoyées  contre  lui ,  s'empara  de  Sary  une 
des  principales  villes  du  Mâzendérân,  il  y  fixa  son  séjour 
en  1782,  et  n'oublia  rien  de  ce  qui  pouvoit  contribuer 
à  la  rendre  sure  et  agréable.  Il  ordonna  la  construction 
d'une    citadelle  ,    d'un   palais    et   de    plusieurs  bains. 
Le  palais  fut   terminé   l'année   suivante.    Les   succès 
d  'Aghâ  Mohhammed  provoquèrent  l'ambition  du  gou-     ' 
\  erneur  de  Khems  ,  grande  ville  située  à  cent  milles  de 


CHRONOLOGIQUE.  2.2.'5 

Ttjehrân.  Dja'far  Khan  ,  enhardi  encore  par  le  triste 
état  du  Roi  qui  étoit  menacé  d'hydropisie  ,  vouloit 
marcher  sur  Ispahân.  A'iy  Mourâd  chah  voulut ,  mal- 
gré sa  mauvaise  santé  ,  et  malgré  la  rigueur  delà  sai- 
son ,  aller  à  la  rencontre  du  rebelle.  Les  routes  étoient 
couvertes  de  neiges.  Il  se  fit  porter  dans  une  de  ces 
litières  nommées  tàkht-rèvàn  (trône  ou  siège  portatif), 
et  mourut  à  Mourchah  Koùréh  à  trente  milles  d'Is- 
paiiàn  en  1784.  Son  règne  fut  d'environ  quatre  ans.  Il 
s'étoit  rendu  indépendant  deux  ans  avant  de  monter  sur 
le  trône.  Il  fut  maître  absolu  et  despotique  de  lTrâq  , 
du  Fârsistân  ,  et  du  Guermsyr,  et  sut  contenir  et  ré- 
primer les  ambitieux  qui  entreprirent  de  le  renverser, 
ou  au  moins  voulurent  linquiéler. 

(1784).  DjaYar-Khân  et  Agbâ  Mohhammed.  Après 
la  mort  d  A  ly  Mourâd,  le  gouverneur  d  Ispahân  nommé 
Bâqer-khân,  jouit  pendant  quelques  instans  des  hon- 
neurs de  la  royauté  ,  mais  il  s'enfuit  à  l'approche  de 
JJjafar- khân  qui  le  fit  prisonnier.  Celui-ci  fut  reconnu» 
pour  souverain  par  les  principaux  personnages  du 
Fârsistân  et  de  lTrâq  ;  mais  l'approche  d'Aghâ  Moh- 
hammed le  détermina  à  se  retirer  à  Chyrâz  dont  les 
habitans  lui  étoient  particulièrement  attachés.  A  peine 
arrivé  à  Ispahân,  Aghâ  Mohhammed  fut  obligé  de 
retourner  dans  le  Mâzendérân  pour  y  apaiser  une 
grande  insurrection.  DjaTar  profita  de  cette  circons- 
tance pour  s'emparer  encore  d'Ispahân  ,  laissant  Chyrâz 
aux  soins  de  Loutbf-A'ly  son  fils  aîné.  Mais  il  se  vit 
obligé  de  retourner  lui-même  dans  cette  dernière  ville 
au  printemps  de  1787  ,  après  avoir  élé  défait  plusieurs 
fois  par  Aghâ  Mobhammed.  Ainsi  la  Perse  se  trouva 


224  NOTICE 

partagée  entre  deux  compétiteurs  égaux  en  puissance, 
et  qui,  dans  la  crainte  de  tout  perdre  ,  ne  cherchèrent 
point  à  tout  posséder.  Aghâ  Mohammed  conserva  le 
Guylânyle  Màzendéiân  ,  Ispahàn  ,  Hhamadàn,  Tau- 
ryz  et  les  dépendances.  Dja'far  régna  dans  Cbyrâz, 
fut  maître  de  Bévboùn  et  de  Chester.  Yezd  et  le 
Kermân  lui  payèrent  tribut  ;  mais  il  eut  à  calmer  des 
séditions  et  à  combattre  des  compétiteurs  en  sous- 
ordre,  pour  sa  portion  d'empire  :  il  parvint  heureuse- 
ment à  les  réduire. 

Le  plus  redoutable  de  tous  se  compétiteurs,  étoit  cer- 
tainement Aghâ  Mohhammed.  Le  nom  seul  de  cet  eu- 
nuque répandoit  la  terreur  parmi  les  troupes  de  Dja'far, 
qui  fuyoit  à  l'approche  de  ce  rival  redoutable,  et  par- 
venoit  ainsi  à  se  soustraire  à  ses  poursuites;  mais  il  ne 
put  échapper  au  poison  et  au  fer  de  deux  conspirateurs 
qui  le  firent  périr  à  Chvrâz,   le  14  mai   1797, 

Un  de  ces  deux  conspirateurs  nommé  Séïd  Mourâd- 
khân  fut  proclamé  roi  ,  et  on  écrivit  des  lettres  en  son 
nom  aux  différens  petits  gouverneurs  ,  dépendans  de 
Chyrâz;  mais  il  fut  bientôt  obligé  de  prendre  la  fuite, 
et  ne  reparut  plus  sur  la  scène  politique. 

(1797.)  Louthf-A'ly-khân  fut  assez  heureux  pour  se 
sauver  à  Aboùchehr,  sur  le  golfe  Persique.  Le  Cheykh 
ÎSàsser  l'accueillit ,  lui  promit  des  secours.  En  trois 
mois  il  mit  à  sa  disposition  des  forces  capables  d'en- 
treprendre le  siège  de  Chyrâz.  Aussitôt  Louthf-A'ly 
s'avança  contre  cette  ville.  Seyd  Mourâd-khân  vouloit 
l'arrêter  dans  sa  marche  ,  mais  la  trahison  de  quelques- 
uns  des  principaux  seigneurs  de  son  parti  l'en  em- 
pscha.    Son  frère  fut  livré  ,  mis   à  mort  ,   et  il  n'eut 

lui-meme 


CHRONOLOGIQUE.  '     2.2.5 

hli-mêmé  que  le  temps  de  prendre  la  fuite  pour  échap- 
pera un  sort  pareil.  Louthf-A'ly  arriva  devant  Chyrâz, 
sans  avoir  rencontré  d'obstacles.  Le  peuple  le  reçut 
avec.  iies.  cris  de  joie  ,  et  lui  livra  ses  ennemis.  Cepen- 
dant Aghâ  Mohhainmed  s'avançoit  à  marches  forcées. 
Loutbf-Aly,  après  avoir  mis  Ghyrâz  en  état  de  dé- 
fense ,  courut  à  sa  rencontre  ,  mais  il  fut  défait  com- 
plètement. Aghâ  Mohliamrned  ,  au  lieu  de  le  pour- 
suivre, vint  droit  à  Chyrâz.  Sa  tentative  contre  celte 
ville  ne  lui  réussit  point  :  il  l'assiégea  pendant  trois 
mois  ,  et  fut  obligé  de  reprendre  la  route  de  Thehrân. 
Après  avoir  fait  un  assez  long  séjour  dans  cette  nouvelle 
capitale  de  ses  états,  il  se  rendit,  en  1790,  dans 
l' Azerbaïdjan. 

Louthf-A  ly  avoit  employé  ce  temps  à  recruter  une 
nouvelicarmée.  A  peine  vil-il  son  compétiteur  éloigné, 
qu'il  résolut  d'attaquer  Kerman.  En  effet,  il  réunit 
tous  ses  efforts  pour  s'en  rendre  maître  ,  et  il  y  seroit 
parvenu  sans  1  impéritie  de  ses  ingénieurs.  L  hiver, 
dont  la  rigueur  fut  extrême,  acheva  de  jeter  le  décou- 
ragement parmi  ses  soldats  ,  dont  une  partie  mourut 
de  misère,  L'autre  déserta.  11  eut  beaucoup  de  peine  à 
ramener  les  débris  de  son  armée  à  Cbyrâz,  où  il 
arriva  sur  la  fin  de  Tannée  1790. 

Ce  nouveau  revers  n'abattit  point  son  courage  à 
l'épreuve  de  tous  les  coups  de  la  foi  tune.  11  répara  ses 
pertes,  et  marcha  contre  Bâbâ-khân  ,  neveu  d'Agb.1 
Mohhamnaed,  et  aujourd'hui  roi  de  Perse,  sous  le  nom 
de  Fathh  A'iy-châh.  Celui-ci  commandoit  en  l'ab- 
sence de  son  oncle.  Les  deux  armées  éloient  à  peu  de 
dislance  Tune  de  l'autre  ,    lorsqu'au  milieu  d'une  nuit 

Tome   X,  P 


22G  NOTICE 

obscure,  plusieurs  corps  de  celle  de  Louthf-Al'y  firent 
feu  sur  son  quartier  et  le  pillèrent,  par  la  trahison 
de  Hhâdjy  Ibrâhym  et  de  ses  deux  frères.  Le  monar- 
que ,  hors  d'état  par  cette  défection  de  rien  entre- 
prendre contre  son  ennemi  ,  se  retira  vers  Chyrâz  avec 
le  peu  de  troupes  qui  lui  étoit  resté  fidèle.  Mais  le  Gou- 
verneur de  la  citadelle  trempoit  dans  la  conspiration. 

Nombre  de  gens  échappés  de  Chyrâz venoient  gros- 
sir journellement  la  petite  armée  de  Louthf-A'ly-khân. 
Son  compétiteur  sentit  alors  la  nécessité  de  l'écraser 
avant  qu'il  eût  réparé  toutes  ses  pertes  ,  et  Hhâdjy 
Ibrâhym  s'avança  contre  lui  avec  le  cheykh  Nasser. 
Louthf-À'ly  leur  épargna  la  moitié  du  chemin,  tomba 
sur  eux  avant  qu'ils  eussent  été  joints  par  toutes  leurs 
forces,  les  mit  en  déroute  et  poursuivit  les  fuyards.  Il  prit 
Kâzroùn  et  plusieurs  autres  places  voisines  de  Chyrâz. 

Louthf-A'ly  profita  de  ces  avantages  multipliés 
pour  faire  une  tentative  sur  Chyrâz  et  vint  asseoir 
son  camp  devant  cette  place.  Hhâdjy  Ibrâhym  sortit 
de  la  citadelle  avec  un  renfort  qu'il  avoit  reçu  d'A- 
ghâ  Mohhammed,  et  sa  garnison.  D'abord  il  eut  l'avan- 
tage ;  l'armée  de  Louthf-A'ly  se  débanda,  et  les 
vainqueurs  au  lieu  de  la  poursuivre  se  mirent  à  piller 
le  camp  ;  mais  Louthf-A'ly  ,  qui  avoit  tenu  ferme  avec 
■un  petit  corps  de  troupes,  tombe  à  son  tour  sur  les  pil- 
lards, en  tue  une  partie,  disperse  le  reste,  rallie  son  ar- 
méeet  remporte  une  victoire  éclatante.  Hhâdjy  Ibrâhym 
reconnut  l'impuissance  où  il  étoit  de  résister  de  vive 
force  ,  à  la  fortune  de  son  antagoniste.  11  se  mit  à  faire 
enlever  par  ses  partis  tous  les  renforts  qui  lui  arrivoient. 
Cet   expédient  contraignit   Louthf-A'ly   de    lever  le 


CHRONOLOGIQUE.  227 

siège  de  Cbyrâz.  Il  se  retira  sur  Zergoùn  ,  place  qu'il 
auroit  prise  par  intelligence,  s  il  n'eût  été  trahi  par  son 
secrélaire.  Il  apprit  en    même    temps  qu'Aghâ  Moh- 
hammed  s'avançoit ,  il  se  retira  lorsqu'il  le  sut  à  peu 
de  distance  ,   et  voulut  le  surprendre  au   milieu  de  la 
nuit.  D'abord  les  troupes  d'Aghâ   Mohhammed  firent 
une  vive  résistance.  Tout  autre   que  Louthf-A'ly  eut 
battu  en  retraite  ;  mais  lui  «  fondant  surl'ennemi,  comme 
»  un  loup  affamé  se  jette  au  milieu  d'un  troupeau  sans 
»  défense  ,    porte  la  destruction  partout  où  il  passe.  >» 
Il  rend  le  courage  aux  siens  par  son  exemple;  force  le 
camp  ,  met  l'ennemi  en  déroute,  et  le  poursuit  après 
en  avoir  fait  un  carnage  affreux.  Cette   victoire  sem- 
bloit  décider  la  lutte  ;  mais    la  fortune  d'Aghâ  Moh- 
hammed  lemporta  sur  le  courage,    la  force  et  l'ha- 
bileté du    vainqueur.    Celui-ci    croyant   son   rival  au 
nombre  des  fuyards  fait  cesser  le  carnage  et  attend  le 
jour  ;  mais  à  peine  l'aurore  commençoit-elle  à  paroître 
qu'on  apprit  qu'Aghâ  Mohhammed  étoit  encore  dans 
son  camp.  Aussitôt  les  troupes  de  Loutlif-A'ly  saisies 
d'une   terreur  panique,  l'abandonnent  et   prennent  la 
fuite.  Il  se  dirigea  en  toute  hâte  vers  Kermân  ,  dont  le 
gouverneur,  instruit  de  son  infortune,   refusa  de  lui 
ouvrir  les  portes.   Ainsi  il  se  vit  tout  vainqueur  qu'il 
étoit ,  obligé  de  fuir  dans  le  Khorâçân. 

Aghâ  Mohhammed,  après  ce  coup  de  fortune  inat- 
tendu ,  se  rendit  à  Chyrâz  ;  punit  les  habitans  de  lui 
avoir  résisté  autrefois  ,  fit  raser  les  murs  ,  démolir  les 
fortifications  de  la  ville.  Le  tombeau  de  Kérym  khan 
fut  brisé  ,  et  on  livra  les  restes  de  ce  prince  aux 
insultes  d'un  peuple  qu'il  avoit  comblé  de  bienfaits. 


228  NOTICE 

M.  Scott-Waring  a   reconnu  la  pierre  sépulcrale  û*e 

ce  tombeau  dans  un  jardin  de  Chyràz. 

Louthf-A'ly  avoit  trouvé  un  asile  près  de  Myr 
Hhaçan  khân.  A  peine  fut-il  informé  de  ces  événement 
ultérieurs,  qu'il  résolut  de  tenter  encore  une  fois  la  fur- 
tune  avec  moins  de  deux  mille  hommes.  Yczd  tomba 
d'abord  eu  son  pouvoir,  et  le  butin  qu'il  y  fit  le  mit 
en  état  d'augmenter  ses  forces.  Abregoùii  est  enlevé  par 
surprise  ;  il  prend  d'assaut  le  fort  de  Tauryz ,  échoue 
devant  Dàràb  ,  et  plusieurs  autres  villes,  et  veut  sur- 
prendre le  camp  de  l'ennemi.  Son  dessein  transpire  et 
il  est  forcé  d'en  venir  aux  mains.  Déjà  la  victoire 
s'étoit  presque  décidée  en  sa  faveur,  lorsqu'un  gros  de 
Kourdes  charge  ses  troupes  et  les  met  en  déroute. 

Louthf-A'ly  songea  après  cette  défaite  à  aller  im- 
plorer le  secours  du  souverain  de  Qandahar  et  de  Kâ- 
fcoul.  Il  étoit  en  marche,  lorsque  des  lettres  de  deux 
de  ses  partisans  lui  arrivèrent,  l'invitant  à  se  mettre  à 
la  tète  d'un  nouveau  corps  de  troupes  qu'ils  venoient 
de  lever.  Louthf-A'ly  ne  balance  point  ;  il  rebrousse 
chemin  ,  les  joint ,  marche  incontinent  avec  eux  contre 
Kerman  qu'il  emporte  d'assaut. 

Aehà  Mohliammed  informé  de  ces  nouveaux  succès 
résolut  d'aller  à  la  rencontre  de  Louthf-A'ly.  Un 
corps  qu'il  envoya  en  avant  fut  défait  sous  les  murs  de 
Kermàn  ;  mais  enfin  le  siège  de  la  place  fut  formé. 
Il  duroit  depuis  quatre  mois,  lorsque  trois  mille  en- 
nemis introduits  dans  la  forteresse  par  des  soldais  de 
la  garnison  ,  en  furent  chassés  aussitôt  par  Louthf- 
A'ly  ;  mais  douze  cents  autres  ayant  été  reçus  quelque 
temps  après  par  le  gouverneur ,  Louthf-A'ly,  que  la 


CHRONOLOGIQUE.  22g 

désertion  des  siens  meltoit  dans  l'impossibilité  de  dé- 
fendre la  place  plus  long-temps,  s'empara  d'une  porte, 
d'où,  aprèsdes  prodiges  de  valeur,  il  partit,  suivi  de  trois 
personnes  seulement,  et  se  retira  à  Qom.  Le  gouver- 
neur de  cette  ville  avoit  un  frère  prisonnier  entre  les 
mains  d'Aghâ*  Mohhammed  ;  voulant  le  racheter  par 
une  trahison,  il  songea  au  moyen  de  se  saisir  de  Louthf- 
A'iy.  Il  s'avança  avec  une  troupe  de  gens  armés. 
Louthf-A'ly  crut  lui  échapper  par  la  vitesse  de  son 
cheval,  mais  un  coup  de  feu  le  démonta.  Alors  il 
attendit  ses  ennemis  de  pied  ferme,  et  les  combattit 
jusqu'à  ce  qu'affoihli  par  deux  blessures  ,  il  fut  con- 
traint de  céder  au  nombre.  Agita*  Mohhammed  entre 
les  mains  de  qui  il  fut  livré,  le  fit  mettre  à  mort.  Ses 
restes  ont  été  déposés  à  Thehrân  dans  le  tombeau  d'un 
fils  d'îmâm.  Cet  événement  qui  eut  lieu  en  1794)  dé- 
truisit toutes  les  espérances  de  la  famille  dés  Zends  , 
qui  devoit  son  élévation  et  sa  célébrité  au  généreux 
Kérym-khân.  Celle  des  Qâtchâr  prévalut  et  est  main- 
tenant affermie  sur  le  trône  de  Perse  ,  de  manière  à 
ne  pas  craindre  les  mécontens  ,  ni  les  partisans  de  ses 
anciens  antagonistes. 

(1794)  La  mort  de  Louthf-A'ly  khan,  laissa  Aghâ 
Mohhammed  khan  maître  absolu  et  même  paisible 
de  toute  la  Perse.  Quoiqu'invcsli  de  l'autorité  su- 
prême ,  cet  eunuque  ne  voulut  jamais  prendre  le  titre 
de  chah,  roi;  nous  ignorons  le  véritable  motif  de 
cette  modestie.  Nous  serions  tenté  de  ne  l'attribuer 
qu'au  sentiment  pénible  que  lui  inspirait  l'état  auquel 
on  l'avoit  réduit  ,  si  nous  n'avions  déjà  cité  l'exemple 
de  Kérym-khân.  Une  guerre  opiniâtre  et  dangereuse 


S.6o  NOTICE 

avec  la  Russie,  empêcha  ce  prince  rie  goûter  les  dou- 
ceurs de  la  paix  rétablie  dans  l'intérieur  de  ses  états. 
Il  étoit  sur  le  point  de  réaliser  un  expédition  qu'il 
méditoit  depuis  long-temps  contre  l'empire  Othoman, 
ce  qui  causoit  les  plus  vives  alarmes  au  dyvân  de 
Conslantinople  ,  quand  il  fut  assassiné  en  1797  par  un 
de  ses  esclaves.  îi  put  encore,  avant  de  rendre  le  dernier 
soupir,  transmettre  l'autorité  suprême  à  Bâbâ-khân 
son  neveu,  nommé  aujourd'hui  Falhh  A'iy-châh  ,  et 
désigner  même  le  troisième  fils  de  celui-ci,  A'bbâs 
Myrzâ  pour  succéder  à  son  père. 

(171)7)  Fa  th.  h  A'iy-châh,  âgé  maintenant  (en  1810) 
d'environ  42  ans  ,  résidoit  à  Chyràz  dont  il  étoit  gou- 
verneur ,  quand  il  apprit  la  mort  de  son  oncle.  11  ne 
perdit  pas  un  seul  instant  pour  se  rendre  à  Thehrân  , 
et  fut  assez  heureux  pour  s'emparer  de  cette  ville  qui 
renfermoit ,  non-seulement  les  trésors,  mais  encore 
îes  principales  familles  de  l'empire  ,  de  manière  qu'il 
eut  a  la  fois  tous  les  moyens  de  se  concilier  le  dévoue- 
ment des  soldats,  et  la  fidélité  des  officiers  et.  du  gou- 
verneur. 51  lui  fut  donc  très-facile  de  s'établir  sur  un 
trône  pour  lequel  il  ne  se  présenta  qu'un  seul  compé- 
titeur redoutable.  Ce  compétiteur  ,  nommé  Ssâdeq- 
khân  ,  avoit,  immédiatement  après  la  mort  d'Aghâ 
Mohhammed-khàn ,  levé  une  armée  très-nombreuse, 
dans  l'espoir  de  s'assurer  des  trésors  de  l'empire  qui 
étoient  immenses.  Enfin,  il  avoit  pris  les  ornemens 
royaux  ;  mais  sa  défaite  signala  l'arrivée  de  Bâbâ-khân,  et 
son  avènement  au  trône.  Celui-ci  crut  devoir  changer 
aussitôt  ce  nom  en  celui  de  Fathh  Aly  et  n'hésita  pas 
à  y  ajouter  le  titre  suprême  de   chah,  qu'aucun  de& 


CHRONOLOGIQUE.  23( 

souverains  éphémères  delà  Perse  n'avoit  osé  S'arrogei 
depuis  l'extinction  de  la  famille  de  ÎNâdir. 

Les  quatre  ou  cinq  premières  années  du  règne  de 
Fathh-Aly  furent  assez  paisibles  ;  mais  les  envahisse- 
mens  successifs  de  la  Russie  le  long  des  bords  de  la 
mer  Caspienne  et  dans  les  provinces  limitrophes,  pro- 
voquèrent une  rupture  entre  les  deux  états.  Non  con- 
tent d'avoir  obtenu  du  dernier  prince  Héraclius  la 
cession  de  la  Géorgie  ,  l'empereur  de  Russie  envoyoit 
souventdes  vaisseaux  àl'embouchure  du  Phase,  et  s'oc- 
cupoit  d'établir  dans  différens  cantons  voisins,  des  forts 
et  des  postes  militaires  capables  de  favoriser  ses  vues 
ultérieures  sur  des  provinces  de  la  Perse  qui  étoient  à 
sa  convenance.  Les  explications  demandées  au  cabinet 
de  Saint-Pétersbourg  n'ayant  point  paru  satisfaisantes 
au  dyvàn  de  Thehrân  ,  les  hostilités  commencèrent. 
La  campagne  de  i8o3  ne  fut  pas  avantageuse  aux 
troupes  persanes  ,  qui  n'ont  aucune  discipline  ,  leurs 
chefs  étant  absolument  étrangers  à  la  tactique  euro- 
péenne. Leur  souverain  ne  tarda  pas  à  s'apercevoir  de 
son  inégalité  dans  cette  lutte  ,  et  il  n'ouvrit  qu'à  regret 
la  campagne  de  1804  :  il  prévoyait  que  cette  campa- 
gne lui  seroit  encore  plus  désavantageuse  que  la  pré- 
cédente ,  et  ne  se  flatloit  pas  ,  s'il  n'éloit  secouru  par 
une  puissance  d'Europe  ,  de  reconquérir  les  places 
enlevées  par  l'ennemi.  Peu  de  temps  après  son  avè- 
nement au  trône ,  il  avoit  vu  arriver  à  Thehrân  un  en- 
voyé de  la  compagnie  anglaise  parti  de  Bombay,  le 
4  janvier  1799.  Le  nom  du  capitaine  J.  Malcolm  , 
et  celui  des  personnes  de  sa  suite  sont  encore  cités  par 
les  Persans  avec  les  éloges  hyperboliques  du  style  orien- 


232  NOTICE 

tal ,  à  cause  des  sommes  énormes  que  ceux-là  répandi- 
rent le  long  de  la  roule  depuis  Aboù-ehehr  jusqu'à 
Thehrâh  ;  mais  leurs  propositions  ridicules  et  même 
injurieuses  furent  re jetées  avec  indignation  par  le  chah 
et  par  ses  ministres.  Celle  ambassade  ,  comme  nous 
venons  de  le  remarquer,  laissa  parmi  le  peuple,  et 
probablement  aussi  parmi  les  grands  ,  un  vif  souvenir 
de  la  libéralité  et  de  l'opulence  britannique  ;  le  dy- 
van  persuada  au  souverain  qu'il  ne  devoit  pas  se  lais- 
ser surpasser  en  magnificence  et  en  générosité  par  une 
associai  ion  de  marchands.  Il  fut  donc  résolu  qu'on 
rendroit  la  visile.  Mais  comme  cet  acte  de  politesse  ne 
devoit  rien  coûter  au  trésor  impérial  ,  on  décora  du 
titre  d'ambassadeur  du  CHAH,  de  l'lyrân  ,  un  riche 
marchand  d'Ispahân  et  de  Chyrâz.  Hhâdjy  Khalyl 
reçut  et  ne  put  refuser  ,  sous  peine  de  perdre  sa  for- 
tune et  la  vie  ,  ce  pénible  et  dispendieux  honneur  ;  il 
lui  fut  enjoint  de  se  montrer,  à  ses  frais,  aussi  géné- 
reux que  l'avoil  élé  le  capitaine  Malcolm. 

Cet  ambassadeur  s'embarqua  au  port  d'Aboù- 
chehr  en  1802  ,  et  aborda  à  Lombav,  qui  devoit  être 
le  terme  de  sa  mission  et  de  sa  vie.  L'agent  de  la  Com- 
pagnie anglaise  dans  celte  ville  lui  fit  donner  une  garde 
d'honneur ,  composée  de  cipayes,  qui  sont  presque  tous 
des  hommes  d'une  belle  taille  el  d'une  figure  plus  belle 
encore.  Fidèles  observateurs  de  leur  religion,  ils  sont 
pénétrés  d'une  profonde  et  juste  horreur  pour  un 
crime  passé  en  usage  parmi  plusieurs  nalions  orien- 
tales. Indigné  des  provocations  (pie  lui  adressoit  un 
des  principaux  personnages  de  l'ambassade,  un  cipaye 
le  poignarda,  et  il  s'engagea  ,  entre  les  Persans  et  leurs 


CHRONOLOGIQUE.  20.3 

propres  gardes  ,  un  combat  clans  lequel  l'ambassadeur 
poid il  la  vie,  le  i5  juillet  1802.  Le  conseil  suprême  de 
Calcutta,  alarmé  d'un  événement  aussi  tragique  ,  char- 
gea M.  Manesti  son  résident  à  Bassrah  ,  où  il  fait  un 
immense  commerce  de  chevaux  arabes,  de  se  rendre  à 
la  cour  de  Thehrân  ,  et  d'y  exposer  le  fait  dans  les  plus 
grands  détails  ;  il  devoit  aussi  revenir  adroitement  sur 
les  propositions  déjà  faites  inutilement  par  M.  Mal- 
colm.  Chargéd'immenses  présens,  M.  Manesti  alla  trou- 
ver la  courqui  s'établit  pendant  les  chaleurs  de  Tété  dans 
un  camp  près  de  Sullhânyèh,  c  et  oit  au  mois  de  juillet 
1800.  Le  neveu  de  l'ambassadeur  persan  poignardé  à 
Bombay,  reçut  bientôt  ordre  d'aller  recueillir  la  fortune 
de  son  oncle,  et  d'ouvrir  de  nouvelles  négociations  avec 
la  Compagnie.  Mobbammed  Naby-khàn  ,  c'étoit  le 
nom  du  nouvel  ambassadeur  persan  ,  accompagna 
M.  Manesti  jusqu'à  Bassrah  ,  où  il  s'embarqua  sur  un 
vaisseau  delà  Compagnie  anglaise  qui  surgit  d'abord  à 
Masqat,  et  se  rendil  à  Bombay  ,  le  18  octobre  i8o5au 
moment  même  où  le  lord  YY  ellesley  cédoit  le  gouver- 
nement général  des  Indes  au  lord  Cornwallis,  qui 
mourui  cinquante  -  deux  jours  après  son  installation. 
Après  avoir  séjourné  cinq  mois  à  Bombay  ,  il  se  ren- 
dil  à  Calcutta,  où  le  gouverneur  général  provisoire  lui 
donna  audience  publique  ,  le  20  avril  1806.  Toutes  ces 
négociations  n'offroient  aucun  résultat  satisfaisant  pour 
la  Perse  ,  et  n'arrètoient  pas  les  progrès  chaque  jour 
plus  inquiétans  de  la  Russie.  Pénétré  d'admiration 
pour  nos  armées,  dont  une  foible  partie  des  exploits  , 
tant  en  Egypte  et  en  Syrie  qu'en  Allemagne,  étoit  venue 
frapper  ses  oreilles,  le  Chah  résolut  de  réclamer  l'a  p- 


2Î+  NOTICE 

pui  du  gouvernement  français.  Ses  ouvertures  trans- 
mises dès  1804  à  notre  ambassadeur  à  Constantinople, 
provoquèrent  l'envoi  successif  de  MM.  Romieu  et 
Jaubert  :  on  connoît  la  triste  fin  du  premier  qui 
périt  à  Thehrân  au  mois  d'octobre  1  8o5. 

M.  Jaubert,  arrivé  à  Constantinople  au  mois  d'avril 
de  la  même  année  ,  en  partit  le  28  mai  pour  se  rendre 
à  Thehrân  ;  arrêté  sur  le  territoire  persan  même  par 
les  agens  de  Mahhmoùd  ,  pâcha  de  Baïazyd  ,  il  fut  re- 
conduit clans  cette  dernière  ville,  et  enfermé  pendant 
plus  de  huit  mois  dans  une  citerne  sèche.  11  est  peu  de 
nos  lecteurs  qui  ne  se  rappelle  la  simple  et  touchante  re- 
relation de  celte  horrible  captivité  ,  pendant  laquelle  le 
jeune  et  estimable  diplomate  conserva  toute  la  dignité 
convenable  à  son  honorable  mission  ,  et  montra  un 
courage  inébranlable.  La  victoire  d'Austerlitz,  qui  ré- 
pandit la  terreur  parmi  les  ennemis  de  la  France  ,  et 
la  mort  du  pacha  de  Baïazyd,  terminèrent  la  captivité 
de  M.  Jaubert,  qui  arriva  à  Thehrân  au  mois  de  mai 
1806:  au  moment  où  un  ambassadeur  persan  parloit 
pour  se  rendre  auprès  de  l'Empereur  qu'il  joignit  à 
Tdsit.  C'est  à  M.  Jaubert  qu'il  appartient  de  raconter 
les  événemens  qui  précédèrent  et  suivirent  son  arri- 
vée à  Thehrân  ,  et  les  circonstances  de  son  séjour  à  la 
cour  de  Perse  ;  ce  ne  sera  pas  un  des  articles  les  moins 
intéressons,  ni  les  moins  instructifs  delà  relation  de 
ses  longs  et  pénibles  voyages  ,  qu'il  prépare  ,  et  qui 
est  généralement  attendue  avec  impatience. 

Fathh  A'iy  est  originaire  de  la  tribu  nomade  des 
Oâlchâr,  connus  depuis  long-temps  parleur  valeur 
guerrière ,  et    qui   campent   ordinairement    dans  les 


CHRONOLOGIQUE.  2.35 

environs  de  Thehrân.  Malgré  son  origine  agreste  , 
il  aime  passionnément  les  arts,  et  cultive  lui-même 
la  poésie  avec  succès.  Un  recueil  intitulé  Zèynât  âl~ 
Madâïhh  (  Ornemens  des  éloges)  ,  renferme  ses  poé- 
sies et  celles  du  prince  des  poètes  de  sa  cour,  qui 
est  une  espèce  de  poêle  lauréat ,  nommé  Fathh 
A'iy  -  khan.  Ajoutons  à  sa  gloire  que  ,  loin  d'être 
jaloux  de  ses  rivaux  dans  la  carrière  poétique,  il 
leur  accorde  une  protection  toute  particulière.  Le 
gouverneur  de  Kâchân  ne  doit  ce  poste  important 
qu'à  son  talent  poétique.  A  l'époque  de  son  installa- 
tion ,  il  envoya  à  son  souverain  un  très-beau  poè'me 
en  langue  persane  ,  et  ce  présent  fut  mieux  accueilli 
qu'une  somme  d'argent  très-considérable  offerte  dans 
une  pareille  circonstance  par  un  autre  gouverneur. 

L'éloignement  (\es  Musulmans  pour  l'art  de  la 
peinture,  et  les  défenses  du  Qoràn  qui  proscrit  toute 
espèce  de  représentation  humaine,  ne  l'ont  pas  em- 
pêché de  créer  à  sa  cour  la  charge  de  premier  peintre, 
et  l'on  peut  se  former  une  idée  du  talent  de  cet 
artiste  par  le  portrait  de  son  souverain,  qui  le  donna 
lui-même  à  M.  Jaubert.  Ce  tableau  ,  qui  a  été  ex- 
posé pendant  trois  mois  dans  une  des  salles  du  Mu- 
sée Napoléon  ,  est  ,  comme  toutes  les  peintures  per- 
sanes ,  entièrement  dépourvu  de  perspective  ;  mais 
les  couleurs  en  sont  brillantes,  et  les  détails  d'un 
fini  très-précieux. 

Fathh  A  ly  chah,  n'épargne  enfin  aucun  soin  pour 
rendre  à  ses  sujets  ce  caractère  doux,  aimable  et  spiri- 
tuel qu'un  siècle  de  révolutions  n'a  pu  entièrement 
dénaturer.  11  a  lui-même  des  manières  très-nobles  , 


236  NOTICE 

on  ton  affable  ,  et  toutes  (es   qualités  extérieures  des 
princes  persans  ,   contemporains  de  Chardin.  Il  rem- 
porte pour  la  beauté  du  physique  sur  la  plupart  de  ses 
sujets,  la  longueur   prodigieuse  de  sa  barbe  leur  pa- 
roït  une  preuve  évidente  de  la  faveur  divine,  et  forme 
à  la  fois  l'objet   de  leur  admiration  et  de  leurs  entre- 
tiens.   Le  peu  d'importance  des  guerres  qu'il  a  eues 
jusqu'à  présent  à  soutenir,  ne  lui  a  pas  fourni  encore 
l'occasion  de  montrer  jusqu'à  quel  point  il  possède  une 
qualité  bien  précieuse   aux  yeux   des  Persans  ,  la   va- 
leur ,    car  c'est  parmi   eux   un   axiome    généralement 
reçu  que  «  celui-là  n'est  pas  digne  de  la  couronne,  qui 
»   n'a  pas  éprouvé  le  tranchant  de  l'épée  ,  ou  au  moins 
»   qui  ne  s'y  est  pas  exposé.  »  11  fait  ,  à  la  vérité,  tous 
les  ans  des  excursions   dans  le  Khorâçân  ,  mais  bien 
moins  pour  réduire  cette  province  ,  dont  il  ne  possède 
qu'une  partie  ,  et  qui  se  montre  constamment  rebelle 
envers  lui ,  comme  elle  l'a  souvent  été  envers  la  plupart 
de  ses  prédécesseurs,  que  dans  l'intention  d'accoutumer 
ses  soldats  aux  manœuvres  et  aux  fatigues  de  la  guerre. 
II  a  créé  une  décoration   nommée  V  Ordre  du  Soleil  r 
sans  doute ,    parce  que  depuis  très-long-temps  un  so- 
leil levant  derrière  un  lion,  constitue  les  armes  ou  l'em- 
blème   de   la    Perse.   Celte   décoration    ne    se    donne 
qu'aux   étrangers.  Il  en  est  de  même  de  VOrdre   du 
Croissant  fondé  par  le  sulthân   Sélym  III  ,    en  faveur 
des  chrétiens  de  distinction  qu'il  affeclionnoit. 

La  cour  de  Thèhrân  offre  un  luxe  et  une  magnifi- 
cence dignes  d'un  puissant  monarque  et  d'un  empire 
vaste  et  florissant.  Lorsque  l'empereur  accorde  une 
audience  publique  ,  ses  nombreux  enfans  se   rangent 


CHRONOLOGIQUE.  lil/ 

sur  une  seule  ligne  ,  à  partir  du  trône  ;  ses  minisires  et 
les  grands   se    tiennent  debout   derrière  lui.  Dans  la 
salle  et  aux  environs  sont  dispersés  plus  de  deux  mille 
gholâm   châhy ,    espèces   de    pages  enrôlés  dès  leur 
tendre  enfance,   et  qui   ne   connoissent  d'autre  père 
que  le  monarque  (voyez  tom.  II  ,  pag.  198).  La  per- 
mission  de   s'asseoir    à  ces    audiences  n'est  accordée 
qu'aux  ambassadeurs  et  envoyés  des  puissances  étran- 
gères,  et,  jecrois,  au  Cheikh  âl-îslâm,  ou  chef  de  la 
religion.  Le  monarque  se  "revêt  quelquefois   de   tous 
ses  ornemens  et  de  ses  joyaux  ,  et  s'il  se  trouve  exposé 
aux  rayons  du  soleil ,  on  ne  peut  alors  arrêter  les  yeux 
sur  sa  personne  :  on  assure  que   c'est  de  tous  les  po- 
tentats   du   monde    celui    qui    possède   les  plus  beaux 
diamans.  En    effet  ,   toutes   les    pierreries   de   quel- 
que prix,  existantes  dans  ses  états,  ont  été  ,  par  dif- 
férentes  circonstances,    rassemblées   dans  ses    écrins  , 
et  une  grande  partie  de  ces  diamans  provient  du  tré- 
sor impérial  et  du  sac  de  Debly.  On  a  vu   précédem- 
ment que  Nadir- cbâb  transporta   de  l'Inde  en  Perse 
toutes  les  pierres  précieuses  accumulées  depuis  plusieurs 
siècles  par  les  monarques  de  l'Inde  et  par  leurs  nâbâb 
ou  gouverneurs.  Quoique  plusieurs  des  ebameauxebar- 
gés  de  ces  riebes  dépouilles  aient  été  abîmés  dans  les 
précipices  du  Oandabâr,  on  conserva  encore  une  assez 
grande   quantité  de  diamans  et  de  pierres  précieuses  , 
pour  établir  une  tente  et  un  trône  qui  furent  brisés  et 
partagés  entre  les  successeurs  de  Nadir  ;  toutes   leurs 
propriétés  sont   tombées  au  pouvoir  de  l'atlih  A'iy- 
châb.  Parmi  ces  innombrables  pierreries,    il  est  deux 
diamans  remarquables  par  leur  grosseur,  et  places  au 


a38  notice 

milieu  de  la  riche  plaque  qui  couvre  son  avant-bras  ; 
l'un  est  un  brillant  nommé  déryàï-noùr  ,  océan  de 
lumière  ;  et  l'autre  une  rose  appelée Koulip-notirl,  mon- 
tagne de  lumière.  Falhh  A'Iy  chah  ne  paroît  pas  avoir 
jusqu'ici  adopté  la  précaution  atroce  que  prenoientles 
Ssofys  ,  de  crever  les  yeux  aux  princes  que  leur  nais- 
sance plaçoit  assez  près  du  trône  pour  inspirer  des  in- 
quiétudes au  monarque  régnant.  Un  de  ses  frères, 
nommé  Hhocéïn  Qouly  -  khan  ,  a  pris  deux  fois 
les  armes  ,  et  se  trouve  suffisamment  en  sûreté  dans 
un  édifice  sacré  qui  lui  sert  d'asile.  Il  y  est  gardé 
avec  tant  de  vigilance ,  qu'il  lui  seroit  difficile  de 
s'évader;  et  la  modération  du  roi,  dans  cette  cir- 
constance ,  prouve  bien  plus  son  respect  pour  les 
volontés  de  sa  mère,  que  celui  qu'il  porte  au  lieu  que 
le  coupable  a  choisi  pour  retraite. 

Myr  A'iy-khân  son  fils  aîné ,  est  un  prince  auda- 
cieux, entreprenant,  estimé  et  chéri  des  soldats; 
mais  il  a  manifesté  dès  sa  tendre  enfance  un  caractère 
intraitable  et  sanguinaire.  Aghâ  Mohhammed  ,  son 
grand-oncle  ,  et  l'auteur  de  l'élévation  de  sa  famille  , 
avoit  pour  lui  beaucoup  d'amitié  ,  et  le  trailoit  avec 
une  tendresse  particulière.  Un  jour  il  lui  demanda  ce 
qu'il  feroit  s'il  étoit  roi  :  «  Je  te  ferois  périr,  »  répon- 
dit sans  hésiter  le  jeune  A'iy-khàn  ;  il  avoit  alors  cinq 
ou  six  ans.  Cette  réponse  mit  Aghà  Mohhammed 
dans  une  si  violente  colère,  qu'il  ordonna  d'étran- 
gler ce  jeune  monstre,  et  l'arrêt  eut  été  exécuté,  si 
la  mère  tle  Fathh  A'Iy  -  chah  ,  qui  étoit  présente  , 
n'eût  apaisé  le  prince  justement  irrité,  et  obtenu  la 
grâce    du    coupable  ;    ces    dispositions  ,    autant   que 


CHRONOLOGIQUE.  a3g 

l'illégitimité  de  sa  naissance  (il  est  fils  d'une  esclave}, 
ont  sans  doute  déterminé  son  oncle  à  l'écarter  du  trône; 
et  celui-ci,  loin  de  dissimuler  son  mécontentement, 
annonce  hautement  que  cette  décision  n'est  pas  à 
l'épreuve  de  son  sabre,  ou  qu'il  périra  de  celui  de  son 
frère.  On  peut,  dès  à  présent ,  prévoir  quelles  scènes 
affreuses  se  renouvelleront  à  la  mort  du  monarque  ré- 
gnant, malgré  les  sages  dispositions  d'Aghâ  Mohham- 
med  en  faveur  d'A'bbâs  Myrzâ  ,  né  d'une  mère  qâ- 
tchâr,  c'est-à-dire,  de  la  tribu  d'où  la  famille  royale 
est  originaire.  Ce  ChâJi-zâdèJi  (  fils  de  roi  ) ,  comme 
le  qualifient  les  Persans  ,  joue  déjà  un  rôle  assez  im- 
portant dans  Tétat  ;  il  est  gouverneur  de  Tauryz  ,  où  il 
exerce  une  espèce  d'autorité  suprême  ,  a  une  cour 
considérable  ,  et  jouit  des  honneurs  qu'on  rend  aux 
souverains.  Il  est  d'une  taille  médiocre,  sa  figure, 
quoique  pâle,  a  beaucoup  de  majesté  et  de  douceur  ; 
deux  sourcils  bruns  et  très-épaisse  joignent  au-dessus 
de  ses  deux  grands  yeux  noirs  ;  sa  démarche  est  fière 
et  son  air  vraiment  martial  :  il  aime  passionément  les 
exercices  militaires.  Sa  profonde  aversion  pour  les 
Russes  perce  à  chaque  instant  dans  sa  conversation , 
et  se  manifeste  dans  ses  traits  toutes  les  fois  qu'il  parle 
de  ces  importuns  et  dangereux  voisins  :  il  a  donné  de  > 
nombreux  témoignages  de  son  amitié  pour  les  Fran- 
çais ,  et  de  l'enthousiasme  que  lui  inspirent  les  hauts 
faits  d'armes  de  son  oncle  ;  c'est  ainsi  qu'il  appelle 
l'empereur  Napoléon. 


2.^0  NOTICE 

ÉTAT     ACTUEL    DE    LA     PERSE. 

D'après  les  rcnseigncmens  les  plus  récens  (i)  ,  les 
provinces  qui  composcnl  le  royaume  de  Perse,  gou- 
verné par  Fathh  A'iy  cbàh,  sont:  l' Azerbaïdjan ,  le 
Guylân,  le  Mâzendérân ,  le  Kourdistàn  persique , 
1  Iraq  a'djem  ou  persique.,  les  trois  quarts  du  Kiiorâ- 
çân,  le  K'noùzistàn,  le  Fârsistân  ,  le  Dechtistân,  et 
le  Kermàn. 

Les  Oùzbeks  possèdent  le  terriloire  de  Merve  en 
Khorâçâu  ;  celui  d'Hérât  appartient  au  souverain  de 
Oandahâr,  du  Kaboul  et  du  Kacherayr,  à  qui  la 
cour  de  Tliehrân  n'accorde  que  le  titre  de   Vâly  (2). 

Les  habitans  modernes  de  la  Perse  sont,  partie 
authoctones  et  à  demeure  fixe  ,  et  partie  nomades  et 
errans. 

Les  premiers  se  nomment  thàt  ou  tâdjyh  ,  et  sont 
regardés  comme  des  serfs  par  les  tribus  errantes  et 
indépendantes. 

Ces  thàt  ou  tâdjyh  ,  établis  principalement  dans  les 
villes  et  dans  les  villages,  sont  issus  d'Arabes,  d  anciens 
Guèbres,  de  Juifs,  de  Chrétiens  qui  ont  été  contraints 
d'embrasser  l'islamisme.  Ils  se  livrent  aux  sciences  , 
aux  arts  ,  à  l'agriculture;  ceux  qui  se  distinguent  par 
leurs  connoissances  et  leur  talent  pour  l'intrigue  ,  sont 

(1)  Une  grande  partie  de  Ces  rcnseignemens  a  été  recueillie 
par  M.  Joannin ,  chevalier  de  l'Ordre  du  Soleil.  Cet  habile 
et  savant  agent  diplomatique  a  résidé  long-temps  à  Tauryi  , 
auprès  du  prince  A'bbâs  Myrzâ  ,  dont  il  s'étoit  concilie  la 
confiance  et  l'amitié. 

(2)  Voyez  sur  ce  mot  ma  note,  tom.  II  ,  pas;.  112. 

appelés 


CHRONOLOGIQUE.  S.^1 

appelés  aux  emplois  civils  du  gouvernement  et  aux 
fonctions  ecclésiastiques. 

L'islamisme  est  partagé  ,  presque  depuis  son  éta- 
blissement ,  en  deux  sectes  ou  communions.  Les  par- 
tisans d'une  de  ces  sectes  se  nomment  simnyy  ,  ou 
sunnyyèh ,  les  autres  chj'iah  (*).  Ils  se  haïssent  et  se 
maudissent  avec  un  acharnement  commun  aux  fana- 
tiques de  tous  les  pays.  La  grande  majorité  des  Mu- 
sulmans Persans  est  chy'ite  ;  les  plus  exaltés*  d'en- 
tr'eux  forment  une  autre  secte  nommée  A  ly-iUlah  f 
ou  A'iy  âllahy ,  qui  regardent  A'iy  comme  l'égal  de 
Dieu  (alla//)  ,  et  hahitent  principalement  au  nord 
«lu  Qandahâr  et  du  Kaboul,  près  des  sources  du 
Djyhhoùn  (l'Oxus)  et  de  celles  du  Sind  (l'indus)  et 
dans  le  voisinage  de  Kachân.  On  évalue  leur  nombre 
à  2  ou  3oo,ooo  âmes.  On  trouve  quelques  sunnys 
dans  le  Kourdistân  et  sur  les  frontières  occidentales. 

Les  chrétiens  établis  dans  ce  royaume  sont  pour  la 
plupart  des  Arméniens  schismatiques,  qui  se  montent 
au  plus  à  70,000  âmes.  Leur  patriarche  réside  dans  le 
couvent  d'Echs- Miazin  à  trois  lieues  d'Erivân.  Ces 
chrétiens  habitent  principalement  les  provinces  sep- 
tentrionales. Ils  ont  souffert  plus  que  les  autres  Persans 
des  troubles  qui  ont  agité  le  royaume  ,  depuis  la  des- 
truction de  la  dynastie  des  Ssôfys.  Le  faubourg  de 
Djulfah  que  A'bbâs  le  grand  avoil  fondé,  auprès  d'Is- 
pahân,  pour  les  Arméniens  ,  qu'il  y  transporta  en  1604, 
n'offre  plus  que  des  monceaux  de  ruines,  parmi  les- 
quels errent  des  malheureux  accablés  de  misère  et    de 

(*)  Voyez  tom.  VI  ;  pag.   i~3. 
Tome  X,  G 


^4-2  NOTICE 

vexations.  Outre  un  tribut  annuel  de  i,5oo  toumâns 
(environ  36,ooofr. )  qu'ils  sont  obligés  de  payer  au 
gouvernement  ,  ils  éprouvent  encore  des  avanies  très- 
fréquentes  qui  se  montent  quelquefois  à  une  somme 
plus  considérable  que  le  tribut  même.  On  rencontre 
encore  quelques  Arméniens  dans  l' Azerbaïdjan  ,  dans 
les  cantons  de  Mérâghah  ,  d'Ourmyéh  ,  de  Salntàs, 
de  Tauryz  (ou  Tebryz)  ,  de  Qarah-bâgh  et  d'Erivân. 

Le  très-petit  nombre  de  catholiques  qui  se  trouvent 
en  Perse  ,  sont  nés  en  Turkie  et  aux  Indes. 

Trente  à  trente-cinq  mille  juifs  méprisés  et  misé- 
rables ,  végètent  et  rampent  a  Ispabân ,  à  Chyrâz  ,  à 
Kachân  ,  à  Thehrân  et  dans  quelques  cantons  de 
l' Azerbaïdjan. 

11  ne  reste  plus  maintenant  qu'un  très-petit  nombre 
de  Guèbres  ou  Parsys.  Ces  anciens  habitans  de  la 
Perse  ,  fidèles  à  la  religion  de  leurs  pères,  ont  été 
exterminés  par  les  fanatiques  musulmans  ;  et  les  nom- 
breux villages  qu'ils  habitoient  au  midi  d'Ispahân  ,  dé- 
truits dans  les  dernières  gueires  civiles  de  la  Perse.  Les 
foibles  restes  des  habitans  de  ces  villages  se  sont  réfugiés 
dans  les  environs  d'Yezd  et  dans  la  province  de  Kermân. 

Les  saby  ou  chrétiens  de  Saint-Jean  dont  parle 
Chardin  (  tom.  VI,  p.  i36  etsuiv.),  sont  maintenant 
confinés  dans   le  Khouzistân. 

Les  tribus  errantes  et  guerrières  répandues  dans  la 
Perse,  sont  au  nombre  de  quatre,  distinguées  chacune 
par  la  langue  qu'elles  parlent. 

La  plus  nombreuse  et  la  plus  brave  se  nomme 
langue  turke;  la  seconde,  langue  kourde;  la  troisième, 
langue  loùre  ;  la  quatrième,  langue  arabe. 


CHRONOLOGIQUE.  r>43 

La  langue  turke  forme  l\\  divisions  ou  familles. Dans 
la  première  sont  les  Efchâr,  établis  principalement  dans 
l'Azerbaïdjân,;  elle  est  composée  d'environ  88,000  in- 
dividus. Nous  nommerons  encore  ici  la  tribu  des 
Qâtchâr  quoiqu'elle  soit  peu  nombreuse  ;  mais  elle  a 
l'honneur  d'avoir  donné  naissance  au  souverain  actuel 
de  la  Perse.  Au  reste  les  Qâtchâr  n'en  sont  pas  moins  dé- 
testés des  autres  tribus  et  de  la  nation  entière.  Ils  sont 
au  nombre  de  4°, 000  individus.  Sans  nous  appesantir 
ici  sur  de  plus  longs  détails  ,  relativement  aux  noms 
de  ces  différentes  tribus  et  aux  cantons  qu'elles  habi- 
tent ,  il  suffit,  pour  remplir  le  plan  que  nous  noua 
sommes  tracé  ,  de  dire  que  la  langue  turke  contient 
4.16, 5oo  individus  ;  la  langue  kourde  ,  9  tribus  et  en- 
viron 90,000  âmes  ;  la  langue  arabe,  composée  de  fa- 
milles originaires  d'Arabie  qui  ont  oublié  leur  langue 
maternelle  ,  parlent  un  persan  corrompu  :  les  9  tribus 
qui  composent  cette  langue  forment  90,000  individus. 
La  langue  loùre  est  la  moins  riche  des  quatre.  Cette 
langue ,  dont  le  nombre  des  tribus  ne  s'élève  qu'à  six, 
n'est  pourtant  pas  la  moins  considérable,  puisqu'on  y 
compte  114,000  âmes.  Il  y  a  encore  assez  grand  nom- 
bre d'autres  tribus  dont  la  population  est  inconnue. 

Je  ne  parlerai  pas  ici  du  système  politique  de  la  Perse, 
parce  que  la  charte  constitutionnelle  de  tous  les  étals 
despotiques ,  ne  réside  que  dans  la  volonté  du  souve- 
rain. La  liberté  civile,  la  sûreté  individuelle  ,  enfin  , 
les  véritables  bases  de  l'organisation  sociale  sont  in- 
connues aux  Persans  comme  à  presque  toutes  les  na- 
tions asiatiques.  Cependant  il  est  des  usages,  de  sim- 
ples règlemens  auxquels  leur  ancienneté  donne  force 

Q  * 


244  NOTICE    CHRONOLOGIQUE^ 

de  lois  ,  et  qui  résistent  à  toutes  les  catastrophes  poli- 
tiques. C'est  ainsi,  comme  l'observe  M.  Scott- Waring, 
que  la  plupart  des  charges  qui  existoient  du  temps  de 
Chardin,  ont  été  conservées  jusqu'à  présent,  au  moins 
nominativement  ;  et  la  lecture  de  ce  voyageur  peut 
donner  une  idée  du  gouvernement  actuel,  qui  est  beau- 
coup plus  doux  q".e  celui  des  Ssofy  ;  car,  loin  d'abu- 
ser du  droit  de  conquête  que  lui  a  transmis  son  oncle 
Aghâ  Mohhammed  ,  il  faut  avouer  que  Fathh  A'iy 
Chah  traite  ses  sujets  avec  une  bonté  paternelle  7 
tâche  de  répandre  parmi  eux  le  goût  des  arts  utiles  et 
des  lettres  ;  et ,  comme  je  l'ai  observé  ailleurs,  n'ou- 
blie rien  pour  leur  rendre  cet  ancien  caractère  natio- 
nal,  de  douceur,  de  politesse  et  d'amabilité,  qui 
avoit  valu  aux  Persans  le  nom  de  Français  de  l'Asie , 
el  que  n'a  pu  détruire  entièrement  un  siècle  de  cala- 
mités et  de  révolutions. 


FIN    DE    LA   NOTICE    CHRONOLOGIQUE. 


l\\\\V\\\\ 


TABLE  DES  MATIERES 


CONTENUES 


DANS  LES  VOYAGES  DU  CHEVALIER  CHARDIN- 


Vbas  le  geand  ,  roi  de  Perse  ; 
causes  et  détails  de  sa  guerre 
et  de  sa  conquête  de  Géor- 
gie ,  tom.  Il  ,  pag  52  ;  il 
ruine  l'Arme'nie  .  3o4;  re- 
prend Tauris  sur  les  Turcs, 
et  établit  l'usage  du  mous- 
quet ,  343  ;  fait  ruiner  le 
cliâteau  de  la  Pucelle  ,  367  ; 
transporte  la  demeure  des 
rois  de  Perse  à  Ispahan  , 
378  ;  et  pourquoi .  4°°  î 
prince  e'quitable  ;  éloge  de 
son  règne  .  III,  291  ;  com- 
ment il  asservit  et  subjugue 
entièrement  la  Perse  ,  V, 
225  ;  fait  élever  ses  enfans 
parmi  les  femmes  ;  et  pour- 
quoi ;  fait  mourir  son  fils 
aîné  par  jalousie  ,  20.5  ;  en- 
gage un  riche  épicier  à  bâ- 
tir un  beau  caravanserai  , 
VII ,  325  ;  fait  construire 
la  mosquée  royale  d 'Ispa- 
han ,  35i  ;  se  soucie  peu  de 
choquer  les  coutumes  de  la 
religion  mahométane  .  357  » 
fait  construire  la  place  Royale 
d' Ispahan  ,  et  en  ordonne  la 
disposition  ,  36i  ;   tue  de  sa 


propre  main  Alv-Myrza- 
Rec  ,  io3  ;  fait  faire  eunu- 
ques etmahométanslesfilsde 
Taimuras  Can  ,  dernier  roi 
de  Géorgie  ,  que  leur  père 
lui  avoit  envoyés  en  otages  , 
424  ;  fait  tuer  un  grand- 
maitre  qui  ,  par  jalousie  , 
faisoit  tuer  ses  voisins,  4°°; 
fait  mettre  en  pièces  un  cor- 
rupteur de  jeunes  garçons, 
461  ;  tombeau  de  la  Gazelle  , 
cheval  de  ce  prince  ,  et  son 
histoire  .  4?o  ;  fondateur  de 
Julfa,  Vlll,  111  ;  caractère 
de  ce  prince.  128  ;  empoi- 
sonne lui-même  son  favori , 
l'iman  Coulican ,  dont  il 
étoit  devenu  jaloux  ,  4+6  » 
fait  la  conquête  de  la  pro- 
vince de  Laar  ,  et  la  réunit 
à  son  empire  ,  4^3  ;  intro- 
duit la  coutume  d  immoler 
tous  les  ans  un  chameau  en 
public  dans  toute*  les  villes 
royales  .  IX  .  14  ;  abaisse 
les  Portugais  dans  les  Indes  , 
et  leur  enlevé  Ormus  ,  245. 
AbaS  II  ,  roi  de  Perse  ;  son 
tombeau  ,    II ,  fëb  ;  fait  ac- 


246  T  A  5  L  F. 

cueil  aux  députés  de  la  com- 
pagnie française  des  Indes 
Orientales,  III,  g5  ;  s'eni- 
vre ,  et  fait  enivrer  son 
grand-visir  ,  i?2  ;  le  fait  ra- 
ser ,  ia5  ;  répare  ces  in- 
jures ,  127  ;  introduit  la 
méthode  d'aveugler  les  en- 
fans  du  sang  royal  en  leur 
otant  la  prunelle  .  V ,  243  ; 
savoit  tourner  ,  dessiner  et 
écrire  assez  nettement,  246; 
institue  un  corps  pour  la 
garde  de  sa  personne  ,  3io  ; 
fait  brûler  vive  une  fille  de 
son  sérail.  VI.  21;  effrayé 
de  l'assassinat  de  son  grand- 
visir  en  tire  vengeance,  VII, 
317:  faitbàtiruncaravanserai 
coursa  subsistance.  397;  fait 
tuer  le  fameux  prophète  Mol- 
laKasemquirévoltoil  lespeu- 
ples  contre  lui  .  444  '>  ma'_ 
traité  un  ambassadeur  du 
grand  -  mogol  ,  qui.  pour 
se  venger,  maltraite  le  sien  , 

VIII ,  81  :  fait  tuer  des  eu- 
nuques qui  ne  mouroient 
pas  assez  tôt  à  son  gré,  82  ; 
ïneurtde  maladie  vénérienne 
à  1  âge  de  38  ans  ;  est  vive- 
ment   regretté  ;   son  éloge  , 

IX,  397  et  suiv.  ,  5i3  et 
suiv.  ;  détails  sur  ses  der- 
niers momens  et  sur  sa  po- 
litique ,  4°5  ;  intrigues  re- 
latives au  choix  de  son  suc- 
cesseur ,  4°8  et  suiv.  ;  avoit 
formé  le  dessein  de  ravir  le 
sceptre  et  la  vie  aux  rois  tar- 
tares  liguéscontre  lui ,  X,  66. 

Abcas  ,  peuple  sur  lescôlesde 
la  mer  Noire  ;  leurs  mœurs, 
I  .  148. 

Abaoare,  le  portrait  qu'il  re- 
çut de  J.  C.  a  été  long- 
temps conservé  dans  la  ca- 
thédrale de  Tifflis,  II,  77. 

Aï<"ubekre  ,   beau  -  père    de 


Mahomet,  dispute  pour  sa 
succession  ,  VI  ,  167  ;  opi- 
nions différentes  qu'en  ont 
les  Turcs  et  les  Persans  , 
173  ;  son  tombeau  placé  au- 
près de  celui  du  prophète  , 
à  Médine  ,  VII.  198;  pré- 
vient Aly  ,  et  s'empare  de 
la  souveraineté  .  IX,  33  ;  les 
Persans  l'abhorrent,  et  les 
Turcs  le  tiennent  saint,  34- 

Abou-el-Kari,  prince  tartare, 
prisonnier  à  lspahan  ;  y  est 
traité  avec  égards  ;  au  bout 
de  dix  ans  de  séjour,  il  prend 
la  fuite  .  X  ;  58  et  suiv.  ; 
devenu  roi  ,  il  n'oublie  pas 
les  obligations  qu'il  avoit  à 
la  Perse  et  à  son  monar- 
que .  63. 

Abou-Hannifah  .  célèbre  doc- 
teur arabe  ;  donne  son  nom 
à  une  secte  mahométane  , 
IX  ,    25. 

Aboittaher  ,  savant  astrolo- 
gue persan  ;  prédit  un  trem- 
blement de  terre  à  Tauris  , 
II ,  337. 

Abraham,  patriarche  de  l'An- 
cien Testament;  histoire  du 
sacrifice  de  son  fils  ,  et  fête 
solennelle  qui  se  célèbre  en 
Perse  à  ce  sujet ,  IX  ,  7  ; 
les  Persans  prétendent  qu'il 
a  bâti  le  temple  de  la  Mec- 
que ;  autres  contes  qu'ils 
font  à  son  sujet  ,    17. 

Abricots  de  Perse,  fruit  déli- 
cieux .  m ,  341. 

AcalzikÉ,  forteresse  des 
Turcs  dans  le  mont  Cau- 
case ,  1 ,  44^- 

Actes  pécuniaires.  Formule 
employée  par  les  Orientaux 
pour  en  rendre  l'altération 
plus  difficile  ,  III ,  24q. 

Adam  ,  ou  le  premier  hom- 
me ,  regardé  par  les  Per- 
sans comme  un  prophète  , 


DES     MATIERES. 


^4? 


VI  ,  223  ;  fête  de  sa  mort  , 
et  diverses  particularité'*  sur 
sa  vie  ,  IX  .  7_j- 
Aga  -  Mubarek  ,  eunuque  , 
ose  élever  la  voix  dans  le 
conseil  de  Perse  ,  et  déter- 
mine les  seigneurs  à  élire 
roi  Sefi  -  Mirza  ,  fils  d'A- 
bas  II ,  qu'ils  vouloient  ex- 
clure du  trône  au  profit  de 
son  jeune  frère.  IX  ,433;  en 
reçoit  un  riche  présent ,  5/}0. 

Aga  -  Piri  -  Calentar  ,  chef 
des  chrétiens  d'Ispahan;  se 
fait  mahométan  ;  détail  au 
sujet  de  cette  apostasie  , 
IIÎ  ,  142  ;  cérémonie  de  sa 
circoncision,    ib5. 

Agar  ,  femme  légitime  d'A- 
braham, selon  l'Alcoran  , 
et  non  Sara  .    IX  ,  17. 

Agi,  fleuve,  II,   32o. 

Agi-Agach  ,  village  de  Perse  ; 
excellence  des  pâturages  qui 
l'environnent,    II,3bi. 

Agriculture  des  Persans  , 
d'où  dépend  la  fertilité  de 
leurs  terres  .  IV,  g5  ;  com- 
ment se  fait  le  labour  ,  ioi  ; 
de  l'irrigation  et  de  la  ster- 
coration  ,  io5  ;  manière 
dont  ils  battent  leurs  grains , 
ibid.  ;  dont  ils  cultivent  les 
melons,  108,  et  le  dattier  ou 
palmier,    10g. 

Aigles,  manière  dont  les  éper- 
viers  les  abattent ,  II  ,  32g. 

Alacou  ,  prince  tartare  ,  con- 
quérant de  l'Asie  ,  y  fonde 
une  ville  qui  porte  son  nom  , 
II,  3i6. 

Alamouth  .  château  fort  ;  pri- 
son 'des  illustres  disgraciés 
en  Perse  ,  IX  ,   n5. 

Alcoran  ,  se  lit  jour  et  nuit 
aux  tombeaux  de  Séfy  Ier  et 
d'Abas  IIe,  II,  4^4;  mo- 
dèle de  la  plus  pure  et  de  ;a 
plus  éloquente  diction  ,  IV, 


240  ;  est  le  grand  livre  de 
droit  des  Persans  .  VI  ,  6q  ; 
on  fait  faire  serment  dessus; 
trait  plaisant  d'un  juif  à  ce 
sujet ,  89  ;  regardé  comme 
modèle  d'éloquence  ,  272  ; 
on  en  conserve  précieuse- 
ment un  exemplaire  écrit  de 
la  main  d  Iman-Reza  ,  il  y  a 
plus  de  mille  ans ,  VII,  349  ; 
se  garde  en  trente  volumes 
dans  la  vieille  mosquée  d'Is- 
pahan ,  VIII,  6;  Code  sa- 
cré des  mahométaus  ;  quel 
en  est  l'ordre  et  l'économie, 
IX  ,  i58  ;  a  été  écrit  en, 
caractère  eufique  ,  ib2;  con- 
sidéré comme  un  chef  d'oeu- 
vre de  langage,  ibid.  ;  Molla  , 
célèbre  auteur  ,  misa  mort 
pour  avoir  mal  parlé  de  ce 
livre  ,  i63;  nombre  des  let- 
tres ,  mots  et  distiques  qu'il 
contient,  i64;  originede  son 
nom,  170;  ses  diverses  édi- 
tions, 172;  apporté  à  Maho- 
met parl'ange  Gabriel,  173; 
ses  gloses  et  commentaires  , 
175;  respect  que  les  Maho- 
métans  lui  portent,  et  éloges 
qu'ils  lui  donnent ,  177. 

Alexandre,  roi  d'Imirette, 
I,    383. 

Alexandre  (leP.)  de  Rhodes; 
fausseté  des  Mémoires  de  ce 
jésuite  sur  la  mission  en 
Perse  ,    VIII.    108. 

Alexandre-le-Grand  regar- 
dé comme  un  écervelé  ,  et 
détesté  parles  Guebres,  ainsi 
que  Mahomet  ,  VIII  ,    378. 

Alicapi  ,  lieu  d'asile  pour 
toutes  sortes  de  criminels  à 
Ispahan  ,  IX  .  226  ;  et  pour 
res  banqueroutiers  ,   3G3. 

Allaverdy  Can,  ami  et  favori 
d'Abas-le-Grand  ;  fait  bâtir  le 
beau  port  de  Julfa,  VIII,  3o. 

Almanachs   des  Persans;  éty- 


^4*  TABLE 

itiologîe  de  re  mot  ,  IV, 
356  ;  leur  ordre  et  leur  for- 
me ,  357  ;  comment  ils  sont 
composes  .    IX.    i3a. 

Alm":ras  (  M.  d'  )  ,  arrive  à 
Constantinople  avec  une  es- 
cadre française  ;  les  Turcs  , 
nu'il  avoit  d'abord  intimi- 
dés ,  ne  l'appréhendent  plus, 
le  voyant  sans  biscuit ,  1 ,  4?. 

Alouvent.  une  des  plus  hau- 
tes montagnes  de  la  Perse  , 
II ,  387. 

Aly,  petite  ville  de  Géor- 
gie;   sa  situation  .    II,  6. 

Aly  ,  gendre  de  Mahomet  , 
le  grand  saint,  la  grande 
idole  des  Persans  ;  son  éloge 
par  Hasan-Cazy  .  Il  ,  436  ; 
pourquoi  les  peintres  cou- 
vrent son  visage  d'un  voile  , 
43g  ;  description  de  sou 
épée  ,  qui  avoit  appartenu 
au  Prophète  ,  44T  '<  dispute 
pour  lasurcession  avec  Abou- 
bekre  ,  VI ,  167  ;  ses  in- 
terprétations de  l'Alcoran 
regardées  par  les  Persans 
comme  les  seules  bonnes  , 
174'.  est.  le  vicaire  de  Dieu  , 
290  ;  exalté  au-dessus  de 
Mahomet  ,  3o7  ;  les  pein- 
tres n'osent  représenter  son 
visage  ,  et  pourquoi  ,  3og  ; 
détails  de  son  investiture  du 
vicariat  par  Mahomet  .  3io; 
ses  noms  et  titres  nombreux  , 
3i6  ;  prend  miraculeuse- 
ment Kaîber  ;  fête  de  cette 
prise  ,  V1I1  .  447  '<  ^te  en 
Perse  de  son  installation  so- 
lennelle par  le  Prophète, 
IX  ,  23  ;  est  prévenu  par 
Aboubekre  ,  qui  s'empare 
de  la  souveraineté  ,  33  ;  les 
Turcs  rejetent  l'histoire  de 
son  installation  comme  une 
imposture  ,-  34  ;  fête  de  sou 
vuartvre  .  208. 


Aly-Couli-Can  ,  prisonnier 
à  Casbîn  ,  échappe  à  ses 
gardes  .  et  vient  se  jeler  aux 
pieds  du  nouveau  roi  Séfy  II 
qui  le  nomme  gouverneur 
de  la  Médie  ,  et  généra- 
lissime de  ses  armées  ,  IX  , 
555  et  suiv.  ;  apaise  une  sé- 
dition prête  à  éclater  ,  à 
cause  de  la  disette  et  de  la 
cherté  des  grains  ,  X  ,  4  » 
tentatives  qu'il  fait  pour  ti- 
rer de  l'argent  des  riches  Ar- 
méniens ,  oetsuiv.  ;  sa  mort, 
69;  son  portrait ,  71  ;  n'est 
regretté  que  du  roi  ;  exem- 
ple des  libertés  qu'il  pre- 
noit  avec  ce  prince ,  74» 
87. 

Amazones  ,  ce  que  1  on  en 
sait  en  Géorgie  ,   II  ,  33. 

Ambassadeurs  ,  leurs  privi- 
lèges à  la  Porte  .1  27  :  loi 
qui  leur  est  relative  en  Tur- 
quie et  dans  tout  l'Orient, 
5a;  les  Orientaux  appellent 
ainsi  tous  ceux  qui  viennent 
de  la  part  d'un  souverain  , 
sans  distinction  de  titre  ni 
de  caractère  ,  III  .  101  ;  la 
Perse  n'entretient  point  de 
résidans  dans  les  cours  des 
rois  voisins  .  et  il  n'y  en  a 
point  aussi  de  tels  à  la  cour 
de  Perse ,  V,  288;  cérémo- 
nies cjuî  ont  lieu  pour  leur 
réception  ,  ^Sq;  leur  droit 
est  fort  grand  en  Perse  , 
VIII  ,  88;  on  y  fait  estimer 
leurs  présens  ,  IX  ,  23g  ; 
on  y  donne  ce  litre  à  tous 
les  envoyés  d'un  prince  ou 
d'un  état  ,  544- 

Ambdalla  ,  auteur  persan  , 
II  .  395. 

Ambre  gris  ,  origine  et  nature 
de  cette  drogue,  III.  325. 

Amulettes*  Voyez  Talismans, 

An  (  nouvel  ) ,  son  époque  en 


DES     MATIERES. 


Perse  .  II  ,  2^9;  comment 
on  le  fête  .   266. 

Anarghie  ,  village  ;  c'est  l'en- 
droit le  plus  considérable  de 
la  Mingrélie,  1  .  349- 

Anes  de  Perse  el  d'Arabie.  TU, 
368;  sont  dresse's  à  n'aller 
que  l'amble  ,  et  comment  , 
369  ;  on  leur  fend  le  nez  , 
et  pourquoi  .    3y4- 

Ange  (le  frère),  de  Viterbe  , 
capucin  ,  compagnon  de 
voyage  de  l'auteur,  1  ,  /fil, 
et  II  .  1  et  suiv. 

Ange  (  le  P.  )  de  Saint-Jo- 
seph ,  supérieur  des  mission- 
naires carmes  d'Ispahan  , 
cite'  ,   IV,  75. 

Anglais  ,  leur  commerce  dans 
ie  Levant  .1,6;  font  dé- 
crier les  timmins  ,  ou  piè- 
ces de  cinq  sous  .  i5  ;  rela- 
tion de  leurétablissement  en 
Perse  ,  III  ,  2o5  ;  pour- 
quoi vivent  peu  aux  Indes  , 
IV,  46  ;  ont  porté  les  pre- 
miers du  drapenPerse  .  VII, 
367  ;  palais  de  la  compagnie 
anglaise  à  Ispahan  ,  4°^  5 
réception  de  M.  Flour,  leur 
agent  à  la  cour  de    Perse  , 

IX.  529. 

Animaux  de  Perse  ,  domesti- 
ques et  sauvages .   III ,  365. 

Anti-Mahomet,  c'est-à-dire, 
l'Antéchrist  des  Mahomé- 
tans  ;  comment  sera  fait  , 
IX  ,    127. 

Aplemont  (  M.  d'  )  est  chargé 
de  conduire  M.  de  Nointel. 
ambassadeur  de  France  à 
Constantinople  .    I  ,     5i. 

Apothicaires  .  appartiennent 
en  Perse  aux  médecins  qui 
leur  font  préparer  les  dro- 
gues ,  IX  ,   81. 

Arabe,  les  Orientaux  regar- 
dent cette  langue  comme  la 
plus  excellente  et  la  plus  ri- 


249 

che  du  monde  ,  IV,  243  ; 
sort  de  la  même  souche  que 
la  langue  hébraïque  .  246  ; 
privilège  qu'elle  a  sur  tou- 
tes les  autres  langues  du 
monde  .  254  ;  il  y  a  deux 
sortes  d'arabes  .  le  vulgaire 
et  le  littéral  .   IX  .   162' 

Arabes  .  sont  stupides  et  igne- 
rans  ;  leur  collège  n  Ispahan 
est  appelé  le  co'lége  àes 
ânes  ,  VII  ,  320  ;  leurs  ex- 
péditions contre  les  Portu- 
gais ,  IX  ,  46. 

Arak-Agem  ,  nom  donné  par 
les  Orientaux  au  pays  des 
Parthes  ,   11  ,    370. 

Arak- Arab  ,  nom  donné  par 
les  Orientaux  à  l'Arabie  , 
ibid. 

Araxe  ,    fleuve  ,    II  ,    3:5   et 

vin .  234. 

Arbres  dePerse  .  III.  2q3;  ar- 
brisseaux remarquables  par 
leurs  funestes  propriétés  , 
296  ;  autre  dont  le  fruit 
donne  un  duvet  de  soie  fin 
comme  l'ouate  .  3i6  ;  ar- 
bres usés  de  vieillesse  .  ré- 
vérés parles  Persans,  VII  , 

410  .  418.  vin,  44,  426. 

Arc  ,  les  Persans  s'expreent 
beaucoup  à  le  tirer  ;  manière 
dont  ils  l'apprennent ,  III, 
438  ;  exercice  à  cheval .  441  » 
les  arcs  de  Perse  sont  le^  plus 
beaux  et  les  plus  estimés  de 
l'Orient,  IV.  i36. 

Arche  (1') ,  montagne  où  l'on 
assure  qu'elle  s'arrêta  ,  II  , 
188. 

Architecture  des  Persans  . 
IV,  110;  matériaux  qu'ils 
emploient  à  la  construction 
de  leurs  édifices  ,  1111;  qu.i 
lités  du  sol ,  n4;  droit  du 
maître  architecte  sur  les  lot* 
et  ventes  ,  et  sur  les  édifi- 
ces  que  Je  roi  fait  faire ,  iz$; 


2.00 


TABLE 


observations  diverses  sur  les 
bâtimens  de  Perse  ,  126- 

Archyle  ,  vice-roi  de  Caîcet 
en  Ge'orgie  ,  II  ,   69. 

Ard-Chir  ,  l'Artaxercès  des 
Grecs,  fait  bâtir  un  château 
pour  servir  de  prison  à  une 
princesse  du  sang.    II  ,  367. 

Ardevil,  ville  de  Perse  .  cé- 
lèbre  par  son  antiquité  et 
sesmonumens,   11.368. 

Arithmétique  des  Persans  , 
IV,  288  ;  leur  me'tbode  de 
supputer  est  longue  et  péni- 
ble ,   2p3. 

Armée  persane  ,  bonne  et 
bien  entretenue  sous  Ahas- 
le  -  Grand  .  est  retombée 
après  lui  dans  sa  première 
mollesse,  V,  3i4- 

Arménie  ,  son  étendue  et  ses 
divers  noms  ,    II  ,  i55. 

Arméniens,  ou  chrétiens  d'Is- 
pahan  ;  leur  tradition  ,  leur 
créance  ,  leur  culte  ,  leur 
définition  de  l'eucharistie  , 
leur  clergé  ,  leurs  jeûnes  , 
II  ,  180  et  suiv.  ;  font  pres- 
que seuls  le  commerce  de 
drap  ,  VII  ,  367  ;  transpor- 
tés à  Ispahan  par  Abas-le- 
Grand  ,  VIII  ,  io5  ;  ex- 
communient solennellement 
tous  les  ans  ceux  qui  ap- 
puient le  dogme  d'un  évè- 
que  universe;  et  infaillible  ; 
sont  fermes  dans  leur  re- 
ligion, 10g;  jettent  le  sort , 
et  sont  superstitieux,  117; 
;>ont  imposés  à  des  taxes  con- 
sidérables .  X  .  8  et  suiv. 
Armuriers  de  Perse  ,  IV,  i36. 
Akon  ,  gros  bourg  voisin  de 
Cachan  ,  où  l'on  compte 
mille  maisons  d'ouvriers  eu 
soie  .  III  ,  4- 
Arsace,  fondateur  de  l'em- 
pire des  Parthes  ,  II  ,  3y2  ; 
donne  son  nom  à  l' Arsacie  , 


qu'on    appeloit    auparavant 
Europe  .    3q2. 
Arts  libéraux  et  sciences  des 

Persans,  IV,  188. 
Arts   mécaniques  ;    leur   mé- 
thode et  leur  police.  IV,  88. 
Arvif.ux  (M.  d').  Voyez  Her- 

eieu. 
Asiles  ,  les  mosquées  n'en 
servent  point  en  Perse  , 
niais  bien  les  tombeaux  des 
grands  saints  ,  la  porte  im- 
périale ,  les  cuisines  et  les 
écuries  du  roi,  VII,  370. 
Assa-Fœtida  ,  plante  dont  il 
se  fait  une  grande  consom- 
mation en  Perse  et  dans  les 
Indes  .  III ,  3o8. 
Astrolabe  des  Persans  ;  ély- 
mologie  de  ce  mot  ,  IV , 
335;  outils  pour  la  construc- 
tion de  cet  instrument,  337. 
Astrologie  judiciaire  (1'  )  est 
en  grande  créance  chez  les 
Persans  ,  II  ,  274  :  c'est  la 
science  qu'ils  cultivent  et 
révèrent  le  plus  ,  IV  ,  3i4- 
Astrologues  ,  sont  nombreux 
en  Perse  ,  riches  et  consi- 
dérés, IV,  3i6;  ce  qu'ils 
coûtent  annuellement  an 
roi  ;  on  les  consulte  sur  les 
moindres  choses,  comme  sur 
les  plus  importantes  ,  320  ; 
fabriquent  eux-mêmes  leurs 
instrumens  .  33g  ;  sont  ja- 
loux des  médecins  .  et  pour- 
quoi .  355  ;  professent  la 
divination  ,  4^4  i  tiennent 
les  Persans  dans  leur  dé- 
pendance ,  44^- 
Astronomie  ,  IV,  3i4  ;  livres 
dont  on  se  sert  le  plus  en 
Perse  pour  l'étude  de  cette 
science,  322  ;  termes  qu'on 
y  emploie  ,  333. 
Ateliers  du  roi  de  Perse  , 
commenteouvernés,  V,  499 
cl  VII  ,   3a9. 


I>ES    MATIERES. 


s5i 


Audience  ,  de  quelle  manière 
les  rois  de  Perse  la  donnent, 
III  ,  172  et  suiv. 

Augustins  portugais  .  leur  mai- 
son à  Ispahan  ,  VIII  ,  10. 

Aumône  chez  les  Persans. 
Voyez  Dîmes. 

Autel-,  il  n'y  en  a  jamaisqu'un 
dans  les  églises  orientales  , 
II  ,    172. 

Auteurs  persans  ,  quels  sont 
les  plus  célèbres  .   IV.  200. 

Avanies  ,  amendes  des  Turcs  ; 
le  commerce  des  Français 
dans  le  Levant  en  a  beau- 
coup souffert.    I  ,    17. 

Aventures  d'un  seigneur 
Géorgien  et  de  sa  nièce  ,  II , 
(•8  ;  d'Archyle  ,  vice-roi  de 
Gaket ,  avec  une  fille  des 
premières  maisons  de  Géor- 
gie ,  70  ;  d'un  maître  de 
lutte  persan  ,  204  ;  de  la 
fille  d'Abas-le-Grand,  235; 
d'une  concubine  de  Séfy  , 
dernier  roi  de  ce  nom,  236; 
d'un  joueur  de  flûte  à  qui  le 
roi  de  Perse  voulut  faire 
couper  les  mains  ,  III ,  28  ; 
du  chef  des  astrologues  ,  IV, 
3tg  ;  d'un  ambassadeur  du 
grand  -  mogol  ,  V  .  221  ; 
d'Abas-le-Grand  chez  un 
seigneur  persan  ,  234  î  de 
divers  malheureux  tués  dans 
le  courouc  ,  VI,  35  ;  d'un 
criminel  livré  à  ses  parties 
pour  être  exécuté,  iogjdeux 
autres  semblables  ,  m;  du 
prophète  Molla  qui  révoltoit 
les  peuples  contre  Abas  IIe, 
Vil,  444  !  d'un  joaillier  qui 
alla  chercher  des  pierreries 
dans  les  montagnes  des  In- 
des, VIII,  76  ;  d'un  Armé- 
nien qui  déroboit  du  poisson 
consacré,  201  ;  d'un  fermier 
général  dans  les  canaux  sou- 
terrains de  Persépolis ,  334; 


du  valet  de  l'auteur  dans  un 
des  tombeaux  de  Persépolis, 
347  ;  d'un  deuxième  Armé- 
nien qui  déroboit  du  poisson 
consacré  ,  4^0  ;  d'un  vitrier 
qui  reçoit  de  gros  présens  , 
452;  aventure  tragique  de 
Cosroucan,  4°3  ;  autre  d'un 
officier  du  grand-visir,  4^5; 
de  l'auteur  qui  faillit  périr 
dans  la  Caramanie  déserte  , 
5oo  ;  de  Mansourcan  ,  à  qui 
le  roi  coupe  presque  une 
main  ,  IX  ,  96  ;  de  Séfy 
Coulican,  gouverneur  d'Ar- 
ménie ,  qui  est  disgracié  , 
98  ;  de  Nesralibec  son  fils  , 
à  qui  le  roi  fait  couper  la 
main  ,  106  ;  de  la  sœur  de 
Nesralibec  ,  que  le  roi  fait 
brûler  toute  vive  ,  ioy  ; 
d'une  danseuse  du  roi ,  III  , 
210  ,  d'une  autre  danseuse 
et  de  quelques  jeunes  sei- 
gneurs ,  225  ;  de  l'amiral 
des  Portugais  à  Goa  ,  qui 
assassine  son  beau  —  père  , 
265  ;  de  deux  ambassades 
portugaises  au  Japon  ,  269  ; 
de  deux  vaisseaux  japonais 
dans  l'île  de  Formose ,  281; 
de  la  fille  de  Séfi  Coulican  , 
favorite  du  roi  et  d'un  officier 
de  cuisine  ,  324;  d'un  autre 
favorite  .  et  d'un  blanchis- 
seur de  la  cour  ,  dont  le 
corps  servit  d'illumination, 
3a8  ;  d'un  jeune  homme  qui 
vouloit  priver  sa  sœur  de  la 
succession  de  leur  père,  332. 

Avicenne,  auteur  illustre  par- 
mi les  Persans  ,  IV,  211. 

Azac  ,  forteresse  à  l'embou- 
chure du  Tanaïs  ,    I  ,    i3y. 

Azarie  ,  Arménien  ,  ami  de 
l'auteur  ,   II  ,    ig3. 

Azerbryan,  province  de  Perse, 
II ,  3o8. 


252 


TABLE 


B 


Bab  \-Hassein-le-Savethr  , 
son  histoire,  tom.  W\,pag. 

464. 

Babarouc  .  derviche  révéré  des 
Persans, son  mausolée,  VIII, 
93. 

Babvlonk  .  une  des  plus  belles 
villes  de  l'Orient  ;  pomme 
de  discorde  entre  les  Turcs 
et  les  Pers:ins  .  V,  2g3. 

Bâcha  ou  Pacha,  s'écrit  in- 
différemment par  un  B  et 
par  un  P.    I  ,   42- 

Bacrat  -  Mirza  ,  roi  d'Imi- 
rette  .    I  ,   383. 

Bactriens.    Voyez  Yuzbcrs- 

Bagues  .  les  Persannes  en  ont 
les  doigts  chargés  ,  IV,  10  , 
22. 

Bahadin-Mahammed  .  auteur 
d'un  li\re  de  théologie  per- 
sanne  .  qui  traite  des  purifi- 
cations; extra'ts  divers  de  ce 
Fivre  .  VI  ,  32b  et  VII  .  38 
etsuiv.  ;  sonpalaisà  Ispahan, 

vm.  64. 

Bahrin.  île  fameuse  par  la  pè- 
che des  perles.  IX,  244' 

Bahuterie  de  Perse  .  gros- 
sière et  mal  faite  ,  IV,  i4g 

Bains  publics  des  Persans  , 
leur  description  .  V.    ig5. 

Banca  ,  petite  île  de  Batavia  ; 
une  escadre  française  est  en- 
voyée pour  s'en  saisir  en 
1670;  les  Hollandaiss'enem- 
parent,  III  .   i5. 

BaNDER-Abassi  ,  ses  maisons 
sont  bâties  le  long  de  la  mer, 
qui  en  lave  le  pied  dans  les 
hautes  marées  N  I!l  ,  5'>6  ; 
terroir  sec  et  stérile,  5oo  ; 
rien  de  remarquable  dans  ses 
édifices  ,  5oq  ;  l'eau  y  est 
mauvaise  et  l'air    malsain  , 


5i  1  ;  maladies  ordinairesdans 
ce  lieu ,  5i5  :  les  vivres  y  sont 
bons  et  abondans.  5io; son 
origine  .  5iy:  sa  situation  la 
rendroit  .  sans  son  mauvais 
air  ,  un  des  principaux  ports 
et  entrepôts  de  l'univers  , 
5ig. 

Banians  ,  habiles  chiffreurs 
persans,  IV.  296. 

Bano'Eroi'TIERs  .  trop  proté- 
gés en  Perse  ,  VI .  84  ;  les 
banqueroutes  s'y  vident  tou- 
tes avec  injustice  et  tyran- 
nie :  exemple  cité  .  IX  .  363. 

Baptême  des  Mingréliens.  I  , 
263:  manière  singulière  dont 
les  Théatins  l'administrent 
aux  enfans  mingréliens.  356  ; 
l'auteurrendcomptede  deux 
de  ces  baptêmes  auxquels  il 
a  assisté  .    412- 

Barbiers  de  Perse  .  possèdent 
leur  art  en  perfection  .  IV, 
i44  '•  sont  en  même  temps 
chirurgiens  .  V.  17g. 

Bas  .  sont  tous  de  drap  en  Per- 
se ,  VII  ,  367. 

Bastonnade,  supplice  des  Per- 
s  «nsicommentellese  donne, 

VI,  114. 

Bazars,  marchés ,  ou  rues  cou- 
vertes d'un  bout  d'Ispahan 
à  l'autre;  leur  description, 

VII .  274  ',  chaque  profession 
a  le  sien,  3q4  ;  sont  tous 
éclairés  par  des  soupiraux  , 
5g6  ;  le  roi  en  a  plus  de  240 
dans  Ispahan  ,    4°^- 

Becler-Rec-;    explication   de 

ce  titre  ,    Il  .   196. 
Keiiry  .  gros  village  de  Perse, 

a  ;réable   pour  sa  situation  ; 

Emir  \chmed  y  est  enterré, 

.VIII  ,    47^  ;    sa   mosquée  , 


DES     MATIERES. 


25! 


476  ;  le  caravanserai  est  un 
des  plus  beaux  et  des  plus 
spacieux  de   la    Perse,  4?7* 

Bend-Emir,  fleuve;  l'auteur 
faillit  périr  ,  le  12  avril  1667 
dans  un  de  ses  débordemeiis, 
VIII,  236,499. 

Bernier  .  auteur  d'un  "Voyage 
dans  l'Inde,   cité,  III,  284. 

BÊTES  de  chasse  et  bètes  fé- 
roces en  Perse  ,  III  ,  38o. 

Bezoar  ,  pierre  fameuse  dans 
Ja  médecine  .  qui  se  trouve 
dans  le  corps  des  boucs  et 
chèvres  sauvages  .  le  long 
du  golfe  Persique.  III  ,  3i6; 
manière  de  l'employer  ,  ses 
falsifications,  3ig. 

Bibliothèque  du  roi  de  Perse, 
bien  peu  considérable  ,  VII , 
373. 

Biens  ,  manière  dont  on  tient 
le  compte  de  l'administra- 
tion de  ceux  de  l'état  et  du 
domaine  en  Perse,  V,  4^3; 
administration  des  biens  d'é- 
glise ,  A  I  .  58  ;  remarques 
sur  la  confiscation  des  biens 
et  fonds  de  terre  en  Perse  , 
IX  .    20g. 

Billets  de  commerce;  com- 
ment ils  se  font  en  Orient  , 
IV,  169. 

Bois  servant  de  pierre  à  fucil 
en  Perse  ,  111  ,  358. 


Bosphore  Cimmérien.  ou  dé- 
troit de  Caffa  ,    I,  iZ^. 

Bosphore  de  Thrace,  sa  des- 
cription .    I  ,    1 14- 

Bouchers  de  Perse  ,  comment 
ils   habillent  leurs  viandes, 

iv,  141. 

Boulangerie  du  roi  de  Perse, 
diverses  sortes  de  pain  qu'on 
y  confectionne  ,  VU,   087. 

Boulets  de  fer  ,  une  des  pre- 
mières   armes   du    monde  , 

vu .  340. 

Bouteilles.  Voyez  Verrerie. 

Brocards  d'or  de  Perse  ;  il  y 
en  a  de  onze  cents  ccùs  l'au- 
ne,  IV,  i53. 

Broderie  ,  les  Persans  y  ex- 
cellent ,    IV,   128. 

Brucman  ,  marchand  Ham- 
bourgeois  .  lait  envoyer  par 
ses  magistrats  une  ambassade 
en  Perse  au  nom  du  duc  de 
Holstein  ;  histoire  de  cette 
ambassade  ,  VIII  ,  85  ;  il  a 
la  tète  tranchée  à  son  retour, 
89. 

Bueng  des  Indes  ;  breuvage 
enivrant  ,  IV,  79;  son  usage 
est  mortel ,  82. 

Buffet  du  roi  de  Perse  ,  sa 
magnificence  ,    III  ,  2i5. 

Buffle  ,  singulière  propriété 
de   la   chair  de  cet  animal , 

m,  19. 


G 


Cachan  ,  description  de  cette 
ville  ,  toitt.  II,  pag.  461  , 
III  .  1  et  suiv.;  l'air  y  est 
bon,  mais  étouffant ,  4;  on 
y  est  incommodé  des  arai- 
gnées et  îles  scorpions;  conte 
que  l'on  fait  à  ce  sujet  .  5  ; 
son  origine  d'après  les  his- 
toriens persans ,  6;  surnom 
d'honneur  qui  lui  a  été  don- 
né ,  VI,  3oa. 


Caffa  ,  description  de  cette 
ville,  I,  125;  le  détroit ,  Viq. 

Café  .  boisson  ordinaire  des 
Persans  ,  IV,  65  ;  des  mai- 
sons où  ils  vont  le  boire  .  67. 

Caillou  miraculeux  de  l'émir 
Acrimed.  VIII.  475. 

Caimacan.  lieutenant  du  grand- 
visr  ,    1  ,    4^- 

Caket.  royaume  de  Géorgie  . 
II,  3i. 


.254  TABLE 

Calâtes  ,  sorte  d'habits  que  le 
roi  de  Perse  donne  par  hon- 
neur aux  ambassadeurs  et 
envoyés,  III.  22g;  et  aux 
personnesqu'ilaccueille .  ou 
élève  en  dignité  ,  V.  067  ; 
la  réception  s'en  fait  avec 
luxe  et  pompe  ;  détails  à  ce 
sujet,  26b;  ce  présent  est 
recherché  par  les  grands.  272. 

Cali-Cala,  ville  de  Géorgie, 
presque  ruinée  ,    II  ,    1. 

Calife  ,  ce  que  ce  titre  signi- 
fie ,  et  pourquoi  il  est  en 
horreur  aux  Persans,  VI, 
291  ;  les  califes  ne  sont  point 
reconnus  pour  successeurs 
de  Mahomet ,    3o3. 

Calife  -  Sulton,  grand-visir 
de  Perse  ,  fondateur  de  plu- 
sieurs collèges  considérables, 
II,    39o. 

Candie  ,  particularités  et  ori- 
gine de  la  guerre  de  Can- 
die ,  I  ,   92. 

Canelle  ,  maladie  qu'elle 
donne  aux  étrangers  à  Cey- 
lan,   III,    18. 

Cans  ,  espèces  de  gouverneurs 
ou  vice-rois  ,  II ,  196  ;  sont 
distingués  en  grands  et  pe- 
tits ,  V,  256. 

Caous  ,  peuple  de  géans  Per- 
sans, II  ,  363. 

Capucins  ,  missionnaires  en 
Géorgie  ;  ont  des  hospices 
à  Gory  et  à  Tifflis  ;  ils  ren- 
dentde  grandsservicesà  l'au- 
teur qui  va  les  consulter  ,  I , 
45o;  détails  relatifs  à  leur 
établissement  ,  à  leur  ma- 
nière d'y  vivre  ,  et  d'y  exer- 
cer la  religion  ,  II ,  82  ;  leur 
préfet  joue  de  l'épinettedans 
un  grand  festin  ,  et  chante 
le  Magnifie at et  le  Te  JJeum, 
etc.  ,  121  ;  ils  ont  un  hos- 
pice à  Tauris  ,  3,j4  ;  leurmai- 
$011  à  Ispahan.  en  quel  temps 


i  1s  s'y  sont  établis  ,  VII,  419- 

Caramanie  déserte,  pays  ex- 
trêmement chaud  ;  ses  hô- 
telleries publiques  ;  ses  bois 
de  dattiers,  VIII,  488; l'au- 
teur faillit  y  périr  ,    5oo. 

Carat  -  Chiman  ,  village  de 
Perse  .  II  ,    364. 

Caravanes  ,  faciles  à  voler  et 
à  mettre  en  fuite  .  II  .    347- 

Caravanserais  .  origine  et 
description  de  ces  établisse— 
mens  .  II ,  142  ;  description 
de  celui  d'Irivan  ,  164  ;  et 
d'un  des  plus  beaux  d'Ispa- 
han  ,    VII  .    32i . 

Carcan  des  Persans  .  sa  des- 
cription ,  III,  io5  ,  VI,  io5, 

ix.  114 

Carmes  ,  leur  maison  à  Ispa- 
han  ,  VII,  43°  »  envoyés 
comme  ambassadeurs  du  pa- 
pe en  Perse.  4^'  ;  Abas-le- 
Grand  se  sert  des  carmes 
pour  exhorter  les  princes 
chrétiens  à  la  guerre  contre 
les  Turcs  ,  4^5  ;  ceux  éta- 
blis à  Chiras  sont  très- hu- 
mains et  très  utiles  aux  voya- 
geurs,  NT  II  ,  447- 

Carron  (M.)  ,  directeur-geV 
néral  de  la  compagnie  fran- 
çaise des  Indes  ;  ses  mémoi- 
res pour  une  expédition  à 
Banca  .    III  ,    i5. 

Carrousels  des  Persans,  III, 
i83. 

Carthtf.l,  royaume  de  Géor- 
gie ,  II,    3i. 

Casbin  .  grande  ville  de  Perse  ; 
sa  description ,  Il ,  387  ;  édi- 
fices et  jardins  ,  38b  ;  mos- 
quées ,  389  ;  bains  et  hô- 
telleries ,  3go  ;  ses  campa- 
gnes et  leurs  productions  , 
3gi  ;  opinions  diverses  sur 
son  antiquité  et  ses  ancien- 
nes dénominations  ,  3g2  ; 
tremblemeusde  terre qu'elle 


DES    MATIERES. 


l55 


a  éprouves,  398;  devient  la 
capitale  du  royaume  ,  399  ; 
est  déchue  depuis  que  la 
cour  s'en  est  retirée  ,  4°°  » 
a  produit  plusieurs  auteurs 
célèbres  ,  entr'autres  Loc- 
man  .  401. 

Casuistes  ,  leur  indulgence 
coupable,  II  ,    î42- 

Catholicos  ,  chef  des  ecclé- 
siastiques Mingréliens  ,  I  , 
so3. 

Catholiques  romains  persé- 
cutés ;  ambassades  du  pape  en 
Perse  à  leur  sujet  ,  X  ,   i3i. 

Caucase  ,  description  de  ce 
mont,  1 ,   439. 

Cavajah  ,  litière  des  dames 
de    Perse  ,    sa    description , 

IX.  369. 

Caviar  .  poisson  salé  du  Pa— 

lus-Méolide  ,   I  ,    i3o. 
Cèdre  ,  ou  grand-pontife  de 

Perse  ,    IX  ,  l^x. 
Célibat  ,  éludé  par  les  prèlres 

chez    les    Mingréliens ,    I  , 

281. 
Chacal  ,    animal  qu'on    croit 

être    Thyene    des  anciens  , 

I.  i65. 

Chafi  ,  célèbre  docteur  arabe  , 
donne  son  nom  à  une  secte 
mahométane  ,  IX  ,  a5. 

ChamakY  ,  contrée  de  Perse , 

II.  5a. 

Chameaux  ,  sont  estimés  et 
abondans  en  Perse  ;  com- 
ment sont  élevés  et  nourris, 

III.  3y6;  appelés  navires 
de  terre  par  les  Persans  , 
YIll  .  i3y  ;  sacrifice  géné- 
ral,  dont  un  chameau  est 
la  victime  ,   IX  ,  g. 

Ciianavas-Can  ,  vice  -  roi  de 
Géorgie  ,  I,  387  ;  on  trou- 
ve quelques  détails  de  sa  vie 
dans  l'abrégé  historique  des 


révolutions  de  Géorgie  ,  II , 
47  ;  il  est  visité  par  l'auteur  , 
go  ;  a  recours  à  la  protec- 
tion de  la  Porte  pour  se  main- 
tenir dans  cette  place,   IX  , 

371  ;  ruse  qu'il  emploie 
pour  tromper  la  cour  de  Per- 
se ,   qui  n'est  pas  sa   dupe  , 

372  ;  le  roi  témoigne  le  dé- 
sir de  le  recevoir  à  la  cour, 
et  lui  envoie  de  grands  pré— 
sens  ;  lui  ,  défiant ,  fait  des 
préparatifs  de  guerre  ,  qu'il 
fait  passer  pour  des  prépara- 
tifs de  voyage  ;  fait  éclater 
une  révolte  de  ses  fils ,  et 
s'excuse  auprès  du  roi  sur  la 
nécessité  de  sa  présence  pour 
soumettre  les  rebelles  ,  373 
et  suiv. 

Chapelets  ,    les  mahométans 
s'en  servent  dans  leurs  priè- 
res ;  comment  ils  sont  faits, 
et  quel    usage    ils  en   font , 
Vil,  24. 
Chardin  ,  part  de  Paris  pour 
son  second  voyage  en  Perse, 
le  17  août  167  i,I,  1  ;  s'em- 
barque   à   Livourne ,    le    10 
novembre  ,  3  ;  arrive  à  Smyr- 
ne  ,  le  7  février  1672,  6;  ar- 
rive à  Constantinople ,  le  9 
mars,    26;  ses  inquiétudes 
pour  en  sortir .  108;  il  s'em- 
barque sur   la   mer  Noire , 
le  27  juillet  ,    116  ;  arrive  à 
Caffa,    le  3  août  122  ;  s'em- 
barque ,  le  3o  pour  la  Col- 
chide ,     i33  ;   arrive    le    10 
septembre  à  Isgaour  en  Min- 
grélie  ,     148  ;     inquiétudes 
dans  lesquelles  il  s'y  trouve, 
333  ;  y  est  joint  par  le  père 
Zampi ,  préfet  des  Théatins, 
le  4  octobre,  34o  ;  part  avec 
lui  pour  Anarghic  ,  35o  ,  et 
ensuite   pour    Sipias  ,    354  ? 
y  essuie  différens  chagrins  et 
persécutions  de  la  part  des 


66 


l'AELE 


Mingréliens,  357  ;  beau  trait 
de  fidélité  d'un  de  ses  valets, 

371;  il  s'enfuit  <le  Sipias  à 
l'approche  des  Turcs  ,  375; 
revient  à  Anarghie  .  et  s'y 
embarque  le  25  novembre 
pour  Gonié  ,  424 '•  chagrin 
qu'il  y  eut  par  la  trahison  de 
son  valet  et  la  visite  des 
douaniers.  427  ;  il  Cl1  Pa't, 
et  arrive  le  7  décembre  sur 
le  mont  Caucase.  4^9;  'e 
9,  à  Aralziké  .  44^  ;  le  i5  , 
à  Gory  en  Géorgie  .  449  5 
le  17  ;  à  Tilllis  ,  capitale 
de  la  Géorgie.  II  ,  2  ;  il  en 
repart ,  le  20  ,  avec  frère 
Ange  de  Vilerbe  .  capucin  , 

f>our  retourner  en  Mingré— 
ie  .  5  ;  s'arrête  à  Cotatis  . 
en  Imiretîe  .  le  Ier  janvier 
1673  ;  nouvelles  persécu- 
tions que  lui  suscite  son  va- 
let .  i3  ;  il  retourne ,  le  2  , 
à  Chicaris  .  pour  y  attendre 
le  succès  du  voyage  du  frère 
Ange  en  Mingrélie  .  17  ;  le 
12  ,  il  va  voir  le  roi  d'Iini- 
rette  ,  18  ;  le  iG,  il  est  heu- 
reusement rejoint  par  son 
camarade  ,  19  ;  il  retourne 
à  Tifflis,  et  y  arrive  le  26  , 
22  ;  il  en  part  le  aS  février, 
137  ;  le  7  mars  ,  arrive  à  Iri- 
van  ,  capitale  d'Arménie, 
161  ;  il  en  part  le  8  avril  , 
296;  le  12,  arrive  à  INichi- 
van ,  297  ;  en  part  le  lende- 
main .  3o2  ;  le  i5  .  arrive 
à  Marant ,  3i7  ;  le  17,3 
Tauris  ,  3ig  ;  il  en  part  le 
28  mai  ,  36o;  le  14  juin  ar- 
rive à  Com  ,  où  il  pense 
être  tué  .  4*6  ;  le  18  ,  à  Ca- 
eban  ,  46°  1  et  le  24  7  à  ls- 
pahan  ,  III.  i3;  est  intro- 
duit le  6  juillet  chez  le  na- 
dir, avec  lequel  il  traite  pen- 
dant unfortlong-tempspour 


les  bijoux  qu'il  devoit  ven- 
dre au  roi  ,  3g  ;  difficultés 
qu'il  éprouve  à  ce  sujet  .  et 
pièges  qu'on  lui  tend  ,  102, 
iiti;  termine  enfin  son  mar- 
ché, 148;  reste  à  Ispahan  jus- 
qu'au commencement  de 
1674.  fju'ilen  part  pour  Ban- 
dcr-Abassi,  VIII,  192;  le  i3 
février  arrive  aux  ruines  da 
Persépolis  ,  242  ;  le  20  ;  à 
Cbiras  ,  ^i3  ;  le  5  mars  .  a 
Laar  .  4?9  !  'c  12  ,  à  Ban- 
der- A  bassi ,  5o5  ;  est  mala- 
de à  Tanguedelan  .  IX  ,  79- 
est  transporte  a  Laar ,  ou 
il  court  risque  de  la  vie  , 
80  ;  le  17  juin  ,  arrive  à 
Chiras  ,  90:  le  2  juillet,  à 
Ispalian  ,  gi  ;  le  Ier  juin 
1675  ,  à  Casbin  où  étoit  la 
cour  ,  234  ;  ses  négociations 
avec  le  grand-maître  pour 
les  nouvelles  pierreries  qu'il 
avoît  apportées.  24oetsuiv.  ; 
OU  lui  propose  de  nouveau 
de  se  faire  itiahoinétan  ,  241; 
termine  avec  le  grand-mai- 
tre  ,  et  en  reçoit  son  congé  ; 
teintes  tracasseries  qu'il  en 
éprouva ,  35o  ;  le  7  octo- 
bre revient  à  Ispalian  ,  3Ô2  ; 
le  22  novembre  ,  à  Bander- 
Abassi ,  d'où  il  retourne  en 
Europe  ,    375. 

Charges  des  Persans  et  de  la 
maison  du  roi  de  Perse  .  V, 
333;  manière  dontse  fait  l'in- 
vestiture des  grandes  char- 
ges ,  335 ,  et  dont  on  les  ôte , 
ôob. 

Charlatans  Persans  et  In- 
diens ,  leurs  tours ,  III  , 
44G  ;  tours surprenans  d  un 
jeune  Indien  ,  IX  ,    3. 

Ciiarour  ,  contrée  d'Armé- 
nie .   II  ,  ug6. 

Ciiarpejcterie  .  peu  en  usage 
en  Perse  .    IV,   126. 

kSSJZ 


DES     MATIÈRES; 


257 


Chasse  des  Persans  ,  III,  3g8. 

Château  de  la  Pucelle  (  le  )  , 
bâti  par  Ard-Chir  pour  ser- 
vir de  prison  à  une  prin- 
cesse du  sang  ,  et  ruiné  par 
Abas-le-Grand  ,  II  ,   367. 

Chatir  ,  ou  valet  de  pied  ; 
tourdeschatirs,  ce  que  c'est, 
VIII.    95. 

Cheic-ali-can  ,  grand  -  visir 
de  Perse  ;  il  est  disgracié  , 
et  pourquoi  ;  il  est  rétabli 
dans  sa  charge ,  et  comment; 
son  éloge  ;  il  traite  le  roi  , 
III,  28  et  suiv.  ;  le  roi  le  fait 
enivrer ,  121  ;  autre  insulte 
qu'il  en  reçoit ,  et  discours 
qu'il  tient  à  ce  sujet,  126  ; 
indignement  traité  ,  est  en- 
suite rétabli  glorieusement 
dans  sa  charge ,  V,  234  ; 
court  risque  de  la  vie  ,  IX  . 
33i  ;  jugement  célèbre  qu'il 
rendit,  334- 

Cheic-Sephy  ,  source  de  la 
race  royale  de  Perse  ,  V, 
212  ;  faux  dévot ,  mais  prin- 
ce habile  ,  2i3  ;  auteur  d'un 
livre  de  politique  sibyllin  in- 
titulé :  Recueil  des  révolu- 
tions futures  .  238;  institue 
les  souphys  ,  corps  préposé 
à  la  garde  de  la  personne  du 
roi .  3og. 

Chemins  ,  gardes  établis  sur 
les  chemins  pour  la  sûreté 
des  voyageurs  ,  VI ,  127. 

CHEasoNÈsE  taurique  ,  sa  des- 
cription ,  1 ,  122. 

Chevaux  de  Perse,  sont  les  plus 
beaux  ,  mais  non  les  meil- 
leurs de  l'Orient  ,  111,  3b6  ; 
ceux  d'Arabie  le»  passent 
367  ;  soins  particuliers  qu'en 
ont  les  palefreniers,  370; 
comment  sont  marqués  ceux 
du  roi  ,  372  ;  leurs  harnois 
et  leurs  selles  ,  373  ;  mala- 
dies auxquelles  ils  a^ont  su- 

Totne  X, 


jets,  et  qui  sont  inconnues; 
dans  nos  climats  ,  374  ;  se- 
cret pratiqué  avec  succès 
pour  les  engraisser,  376. 

Chèvres  .  abondent  en  Perse, 
III  ,  38o  ;  chasse  des  chè- 
vres sauvages ,  4°°- 

Chia,  l'unedes  principalessec- 
tes  mahométanes,  VI,  171J 
origine  de  ce  mot ,  IX  ,  aqj 
réputé  injurieux  ,   3g. 

Chicane  des  Persans,  est  aussi 
embarrassée  que  la  nôtre , 
III,   25o. 

Chicaris  .  village  qui  passe 
pour  ville  dans  le  royauma 
d'Imiretle  ;  sa  situation  , 
II,    IO. 

Chiens,  sont  abhorrés  des 
mahométans,  V,  3b8  ;  chien 
des  sept  dormans  ,  IX,  18g. 

Chimie  des  Persans,  V,  201. 

Cuiras  ,  capitale  de  la  pro- 
vince de  Pm-se  ,  sa  descrip- 
tion ,  VIII,'  4*4»  hazars  , 
bains  ,  mosquées  ,  édifices 
publics  ,  4'7  >  jardins  pu- 
blics ,  jardin  royal ,  424  » 
tombeau  de  Sadi  ,  un  des 
plus  célèbres  poé'tes  persans, 
originaire  de  cette  ville,  4^8  ; 
puits  remarquables  ,  dont 
les  eatix  croissent  pendant 
vingt  ans  consécutifs  ,  et  dé- 
croissent de  même  ,  4^2  ; 
tombeau  d'Afez  ,  4^4'  *non- 
dation  de  cette  ville  en  1668, 
et  désastres  qu'elle  occasion- 
na ,  435  ;  fertilité  de  son 
terroir  ,  excellence  de  ses 
raisins  et  de  ses  vins  ,  436  ; 
histoire  de  Chiras  ,  ses  di- 
vers noms,  son  antiquité, 
sa  décadence  ,    43g  et  suiv. 

Chirurgie  ,  négligée  par  les 
Persans  ,  V,  i^5  ;  il  n'y  a. 
point  de  chirurgien  danj. 
leurs  hôpitaux,  et  pourquoi. 

Vil,  390. 

R 


2d8  table 


Chirvan  ,  contrée  de  Perse  , 
II  .    52. 

Chrétiens  .  habitués  en  Per- 
se ,  ne  peuvent  loger  dans 
Ispahan  sans  permission  du 
roi  ,  hors  les  compagnies  de 
commerce  et  les  missionnai- 

v.  il .  411- 

Chrétiens  orientaux  .  trom- 
pent continuellement  les 
Turcs,  I  ,  17  :  leur  manière 
de  vivre' ,    IV ,  3o. 

Chrétiens  de  Saint  -  Jean  , 
ou  Sabis  .  leur  cre'ance  , 
VI,  i36;  d'où  ils  tirent  l'ori- 
gine de  leur  discipline.  i43; 
le  sacrifice  d'une  poule  est 
le  principal  office  de  leur 
i  ligidn  .  148  ;  comment  se 
l'ait  le  mariage  parmi  eux  , 
iôo. 

Circassiens.  ou  Cherkes  ; 
leurs  mœurs  ,  I  .    i-h- 

Circoncision,  ce  que  lesma- 
hométans  en  pensent  ,  et 
comment  elle  se  pratique  , 
IX.  191. 

Clergé  arménien  ,  est  fort 
sîmoniaque  ,  II  ,    243. 

Clergé  de  Perse,  quel  il  est, 
VI,  45;  dignités  et  (onctions 
de  ses  principaux  membres  , 
46. 

Cloches  des  Mingréliens  ,  I  , 
224  ;  l'usage  eu  est  interdit 
aux  Persans  ,  qui  ont  en 
abomination  toute  sorte  de 
sonnerie  ,  VII  ,  357  !  ms- 
crîption  singulière  sur  une  , 
ièitf. 

Coohae  ,  aux  confins  de  la 
Perse  et  de  la  Turquie  ;  le 
prince  de  ce  pays  veut  se 
rendre  tributaire  du  roi  de 
Perse  ,  qui  le  refuse  pour 
ne  pas  rompre  avec  le  grand- 
seigneur  ,  ix ,  243. 

Cochenille,  on  en  cueille  aux 
environs  de.  Marant,  II,  àij. 


Cochon  ,  en  manger  est  le  si- 
gnedu  chrétien  chezles  Min- 
gréliens ,   I .    2g3. 

Cocquemar  (Voy.  Paeot.  ) 

Coiffure  des  Persanes,  IV, 
12. 

Oins  de  Perse  ,    III  ,   343. 

Cojé-Nessir  de  Thus  ,  célè- 
bre auteur  Persan  ;  ses  divers 
ouvrages.  IV,  200;  préface 
du  recueil  de  ses  Œuvres  , 
221  ;  auteur  de  la  Destruc- 
tion de  l'empire  des  califes  , 

VII   .     297. 

ColbaME,  village  du  royaume 
d'Imirette  ;  sa  description, 
II,  7. 

Colcheens.  en  quel  temps  ils 
reçurent  la  foi  de  J.  C.  ,  I, 
196. 

Colchide.  ("\  oy.  Mingrèlic.  ) 

Collèges  et  écoles  des  Per- 
sans ,   IV,  224. 

Colliers  ,  comment  sont  faits 
en  Perse  ,    IV  ,    i5. 

Colombiers  de  Perse  ,  sont 
les  plus  beaux  du  monde  , 
III  ,    386. 

Coji  ,  grande  ville  de  Perse  ; 
son  plan  .  sa  description  , 
II  ,  41?  ;  inscriptions  de  ses 
monumens ,  4J9  '■>  'a  cha- 
leur y  est  excessive  ,  -f56  ; 
mœurs  de  ses  habitans  ;  opi- 
nions diverses  sur  son  ori- 
gine et  son  antiquité  ,  457  ; 
ruinée  plusieurs  fois  .  a  été 
rebâtie  par  les  illustres  exi- 
lés qu'on  y  envoyoit,  460  ï 
surnom  d'honneur  donné 
à  cette  ville,  \I  ,  3o2;  sa 
mosquée  est  un  asile  sacré. 
pour  toutes  sortes  de  crimi- 
nels .    IX  .    22<>. 

Comédie  chez  les  Persans,  II, 

207. 
CoMlCHA  ,  ville  de  Perse;  son 

plan  .  sa  description,  VIII, 

198. 


DES    MATIÈRES. 


Commerce.  (  Voy.  Négoce.  ) 

Compagnie  anglaise  en  Perse  , 
sa  création  ,  ses  règlemens, 
son  commerce  dans  le  Le- 
vant .  I  ,  6  ;  audience  de 
son  envoyé'  .  III  .  iqi  ;  fa- 
tigue les  Persans  de  deman- 
des réitérées  ,  209  ;  obtient 
la  confirmation  de  ses  privi- 
lèges ,  246  ;  son  palais  à  Is- 
pahan  ,   VII  ,   l^oi. 

Compagnie  française  en  Per- 
se .  particularités  sur  son 
établissement .  III .  45  à  100  ; 
cérémonies  pour  l'entrée  de 
son  envoyé,  119;  préaens 
qu'il  reçoit ,  124  ;  requête 
qu'il  présente  au  divan  , 
i4o  ;  autre  au  roi,  i63  ;  re- 
çoit une  audience  du  roi  , 
191  ;  ses  présens  à  ce  mo- 
narque et  aux  ministres  , 
iga  et  201  ;  ses  demandes 
lui  sont  refusées  ,  235. 

Compagnie  hollandaise  en  Per- 
se ,  relation  de  son  établis- 
sement .  III  .  127  et  suiv.  ; 
son  palais  à  Ispahan  ,  VII  , 
4i5. 

Confession  singulière  d'une 
Géorgienne  ,  II  ,    44- 

Confiscations.  (Voy.  Biens.) 

Confitures  en  Perse  ,  il  y  en- 
tre de  l'ambre  et  d'autres 
odeurs  .   IX  ,   323. 

Corsaires  chrétiens  de  l'Ar- 
chipel ,  sont  déterminés  et 
cruels  ,1,3;  réponse  li- 
bertine de  l'un  d  eux  ,  4  » 
sont  tolérés  par  la  républi- 
que de  Venise  ,  ibid. 

Cosaques  ,  leur  expédition  en 
[668  sur  la  mer  Caspie  ;  leur 
démitation  a  la  cour  de  Per- 
se X,  1 14  ;  excitent  quel- 
que défiance  .  119;  leur  ir- 
ruption à  Ferhabad  ,    i35. 

Coshoucan  ,  général  des  trou- 
pes  de    Perse  :  mort  tragi- 


259 

que   de    ce   brave   homme  , 
VIII  ,  45 r. 
Cotatis  ,  village   du  royaume 
d'Imirette;  sa  situation,  II, 
12. 
Coton,  croît  dans  toute  la  Per- 
se ,  III.  3i5. 
Couhtf.lisme  ,   montagne  sin- 
gulière dont  la  figure  paroît 
changer  à  mesure  qu'on  en 
approche  .  II  ,   4I4* 
Coulom-Cha  .   gentilshommes 
ordinaires  du  roi  de  Perse  , 
II,  198. 
Cour   de  Perse,    sa   magnifi- 
cence ,  v,  468. 
Courriers  ,  leur  office  et  leur 
équipage  en  Perse,    II,  igg. 
Couronnement  du  roi  de 
Perse  ;    cérémonies    qui   s'y 
observent,   IX,  468  et  suiv. 
Courtches  ,     troupes     persa- 
nes fort  renommées,  détrui- 
tes par  Abas-le-Grand  ,  V, 
225  ;    malgré  leurs   échecs  , 
sont  encore   aujourd'hui   le 
plus    puissant    corps    de    la 
Perse  ,    2gg. 
Courtisane     fameuse  ,    nom- 
mée   la    Douze  -  Tomans  , 
comme  qui  diroit  la  cinquan- 
te  louis  d'or;  sa   maison   et 
quelques-unes  de   ses  aven- 
tures, VII  ,  4io  et  suivantes. 
(  Voyez    Danseuses  et  fem- 
mes publiques .  ) 
Courtisans   de    Perse  ,    quels 

ils  sont  ,    V,    291. 
CouVENS  d'hommes  et  de  fem- 
mes en  Arménie  ,    I.  177. 
Cratim  ,    chien   des  sept  dor- 
mant .   préside  sur   les  mis- 
sives des  Persans  ,    II  .  2g3. 
Création  du  monde  .  opinions 
des  Persans  a  ce  sujet  ,    VI , 
216. 
Crieurs   sacrés,  annoncent 
le  temps   des  prières  ,  \  Il  , 
il  ,  53. 

R  2 


2Ê0 


TABLE 


Croix  ,  manière  dont  les  Miu- 
gréliens  ionl  le  signe  de  la 
croix  .  I  .  292  ;  le  supplice 
de  la  croix  n'étoit  ignomi- 
nieux que  chez  les  Jui's  et 
les  Romains,  Vlil  .  3oo  ; 
fête  de  la  croix  .  JX  ,  i32. 

Cuirs  .  de  leur  tannerie  en 
Perse  ;  commerce  qui  s'en 
fait  ,    IV.  i3i. 

Ctjperly-Akmet,  pacha  ;  ses 


démêlés  avec  M.  de  LaJiaye 
le  fils  .  1 ,  38,  et  avec  M.  de 
Nointel ,  5o  ;  son  caractère  , 
sa  conduite  ,    ic>4- 

Cuperly-Mahamed  ,  pacha, 
est  fait  grand  visir  .  1  ,  29; 
ce  qu'il  a  fait  de  plus  mémo- 
rable ,   102. 

Cire  merveilleuse  d'un  sul- 
tan,  VU,   466. 

C^re,  fleuve,    II,   71. 


D 


Dadus  .  iToin  des  princes  de 
Mingrélie  .  lom.  1 ,  p.   33a. 

Dag-estaaN.  pays  sur  les  con- 
tins «le  la  Perse  et  de  la  Mos- 
covie  .   Il  ,    286. 

Danse  (  de  la  )  chez  les  Per- 
sans ,  II  ,  ao5  et  IV,  3og. 

Danseuses  du  roi  de  Perse  ; 
leurgouvernement .  II,  208. 

Danseurs  de  corde  et  volti- 
geurs uersans  ;    leurs  tours  , 

Jlî-  *     •  ,     T- 

Darejan,    princesse  de    Li- 

bardian  ,  se  fait  enlever  et 
épouser  par  le  prince  de 
MingrêlLe  ,   1 .  379. 

Darejan,  reine  d  Imirette  , 
I,    383. 

Darejan  ,  sœur  de  Luarzab  , 
roi  de  Cai  thuel  ,  la  plus 
belle  personne  de  Géor  ,. 
est  demandée  en  mar 
par  Abas-le  Grand  .  II.  5s  ; 
elle  lui  est  refusée  et  accor- 
dée a  Taimuras  ,  roi  de  Ca- 
ket,   55. 

Daiics,  son  tombeau,  VIII, 

3i7- 

DahoguÉ  .  ce  que  signifie  ce 
mot  .   II  ,    3*3. 

Dattes  ,  ne  sont  nulle  part  si 
bonnes  qu'en  Perse  .  III  , 
3 M  ,  33g;  on  les  fait  ronîire, 
manière  de  les  cueillir,  ô^o; 


I.ur  culture  remarquable  , 
IV,  109  ;  les  premières  que 
l'on  trouve  en  Perse  ,  en 
venant  d'Europe,  sont  par- 
delà  Chiras,  VIII  ,  462; 
celles  de  Jarron  sont  les  plus 
estimées  de  tout  le  monde  , 
4^5  ;  bois  immenses  de  dat- 
tiers d^iiis  la  Caramanïe  , 
488;  qualités  de  ce  fruit,  4gO. 

Déluge  ,  sa  commémoration 
chez  les  Persans  ;  leur 
croyance  à  ce  sujet  ,  VIII  , 
5o4- 

Denrées  en  Perse  ,  presque 
toutes  se  vendent  au  poids, 
VI  .  120  ;  le  prix  en  est 
taxé  toutes  les  semaines  par 
le  mohteseb  ou  chef  de  po- 
lice ,  i3o  et  X  .  3. 

Derviches  ,  religieux  maho- 
EP élans  .  sont  à  peu  près 
comme  les  moines  de  l'é- 
glise romaine  ,  VII  ,  426  ; 
leurs  c'oitres  appelés  repo- 
soirs  par  les  Persans,  47^  ï 
comment  sont  faits  ces  cloî- 
tres ,  IX.  200 ;  citations  di- 
verses concernant  leur  gen- 
re de  vie  .  i><4 

Deiterdar  ,  explication  de  ce 
litre  .    I  .    i3a. 

Deuil  des  Persans  .  en  quoi  il 
consiste  ,    VI  ,  491- 


DES    MATIERES. 


26] 


DlAMÀNS  ,  il  y  en  a  des  mine» 
en  Orient  ;  mais  on  ne  sait 
pas  les  tailler  .  VII,  401- 

Dieu,  les  mahomctans  n'en 
reconnoissent  qu'un  seul  ; 
noms  de  ses  attributs  «  t  de 
sa  gloire  chex  les  Persans  , 
VI  .    260. 

Dîmes,  traité  des  dîmes  de 
Cheic  Bahadin  Mahamed  , 
VII.  1 13  ;  dimes  de  précepte , 
t\L  ;  de  l'or  et  de  l'argent, 
u5  ;  des  légumes  et  des 
fruits.  118  ;  des  bètes .  120; 
sujets  à  qui  les  dîmes  sont 
applicables,  122;  tribut  per- 
sonnel ou  capital  qu'il  faut 
payer  «ne  fois  l'an  ,  ii5  ; 
dîmes  de  conseil ,  127  ;  de  ld" 
double  dime  .    129. 

Discipline  militaire  des  Per- 
sans; en  quoi  elle  consiste  , 
V,  3i6. 

Divambeki  ,  deuxième  charge 
de  l'empereur  de  Perse,  V, 
34i  et  IX .   240. 

DlYAN,  révélation  des  Sabis  , 
ou  chrétiens  de  Saint-Jean, 

vi ,  43. 

Divan  Beghi,  seconde  charge 
de  l'empire  de  Perse,  V, 
34i  ;  les  rois  de  Perse  assis- 


toient  autrefois  aux  séances 
<lt-  ce  magistrat ,  342. 

Divination  des  Persans  ,  IV, 
43o. 

Divorcf,  permis  par  la  loi  ma- 
hométane  ,    II  ,  a38. 

DoM  mcain  .  ambassadeur  du 
pape  en  Pe.rse;  sa  réception, 
ses  négociations,  II,  3oo , 
et  IX  ,  238  ,  247. 

Dominicains  ont  un  évêque  et 
des  curés  en  Arménie,  II, 
3oo  ;  sollit  itent  une  maison 
à  Ispahan.   IX  .    247. 

Douanes,  en  Perse  les  ambas- 
sadeurs, envoyés  et  résidens 
à  la  Porle  en  sont  exempts  , 
1 ,  11 ,  ainsi  que  les  olficiers 
et  les  étrangers  ,  Il  .  07S  , 
ce  qu'elles  rapportent  ,  V, 
4oo. 

Dkap  ,  on  n'en  fait  point  en 
Perse,  IV,  i53;  les  Aiîglais 
Y  en  ont  porté  les  premiers, 

Vil,  367. 

Drogues  médicinales  de  Per- 
se ,  III,  298. 

Droit  civil  des  Persans  ,  fon- 
dé sur  l'Alcoran  ,  VI.  70. 

Durazzo  (  M.  ) ,  ambassadeur 
de  la  république  de  Gènes  à 
Constantinople  ,   I  ,    26. 


E 


Eaux  ,  les  Persans  en  ont  dif- 
ficilement; commentils  l'ob- 
tiennent, et  combien  ils  la 
ménagent  ,  tom.  IV  ,  pag. 
g6  ;  comment  s'en  fait  la  dis- 
tribution ,  98  ;  c'est  une  des 
charités  les  plus  ordinaires 
et  les  plus  méritoires  «mi 
Perse,  que  d'en  donner  à 
boire  aux  passans  ,  VII  , 
3+5. 

Eau  de  saule  ,  remède  em- 
ployé en  Perse  comme  fé- 
brifuge ,   III  ,   i3t>. 


Eaux  minérales  de  Perse, 
V,  188.  _ 

Eaux  spiritucuses  dont  les 
Persans  font  usage  ,  IV  , 
65. 

Ebher  ,  petite  ville  de  Perse; 
sa  situation  ,  Il  ,  383  ;  rui- 
née et  saccagée  plusieurs 
fois  ,     a    été    bien    relevée  , 

384  ;    est  une  des  plus    an- 
ciennes   de    la     province  , 

385  ;    le  langage  y  est  gros- 
sier et  inauvai.i,   386. 

Echecs  ,    origine  de  ce  jeu  , 


IÙ2 


TABLE 


et  étymologies  de  ses  ternies, 
III,    452. 
EcilMOUif. .  pèlerinage  fameux 
par  la  dévotion  des  Persans, 

II  ,    4«9- 

Ecoles  et  collèges  des  Per- 
sans  ,  et  leur  manière  d'é- 
tudier ,   IV.  224. 

Economie  politique  des  Per- 
sans ,   V,  237. 

Ecriture  des  Persans ,  IV, 
271  ;  on  en  compte  huit  sor- 
tes ,  2v5  ;  est  la  plus  belle 
du  monde  .  277  ;  écriture 
des  anciens  Perses  ,   VIII , 

321. 

Ecs-Miazin  .  ou  le  monastère 
des  trois  églises  lieu  le  plus 
révéré  des  chrétiens  Armé- 
niens ;  sa  description  ,    II  » 

Effendiar-Bec  ,  favori  d'A- 
Las-!e-Grand  ,  et  un  de  ses 
plus  braves  généraux  .  fait 
construire  un  grand  nom- 
bre d'édifices  ,    VIII  ,  g3. 

Eglises  .  celles  de  Mingrélie  , 

I  ,  119  ;  celle  patriarcale 
de    Géorgie  ,    sa    situation  , 

II  2  ,  4J  ;  les  biens  des 
églises  persanes  sont  im- 
menses et  sacrés  ;  le  roi  n'y 
peut  toucher  ,  VI,    1 

Elephans  ,  la  venue  des  sei- 
gneurs des  éléplians  ;  évé- 
nement mémorable  en  Per- 
se ,  vin  ,  484. 

Emerafdes  ,  il  y  en  avnll  au- 
trefois une  mine  en  Egypte, 
II  ,  19:1  ;  les  Persans  dis- 
tinguent enlr'elles  ,  111  , 
363. 

Encre  des  Persans.  .  sa  com- 
position  ,   IV,  273. 

Enfans  mineurs  ont  de  grands 
privilèges  en  Perse  ,  \  l.  84. 
INS  du  s.in:;  royal  en  Per- 
se ;  on  leur  arrache  1<  s  yeux, 
gu  ou  les  laisse  raourii  quand 


ils  naissent ,  en  ne  les  allai 
tant  point  ,  V,  217  ,    24'  ; 
sont  tenus  dans  une  perpé- 
tuelle captivité  1    2^4- 
Enfer  ,  quel  ,  selon  les  Per- 
sans .    VI  ,   252. 

Enouch-Kaan.  roi  ta r tare,  fils 
d'Abou-el-Kasy ,  porte  la 
guerre  en  Perse  .    X  .   64- 

Enterremens  .  comment  ils 
se  font  en  Asie  .  V11I  ,  307  , 
378.  (  Voyez  Sépulture.  ) 

Epervier  .  manière  dont  il 
abat  l'aigle  ,  et  arrête  la  bi- 
che .  II ,   32Q. 

Ephéméiudes  des  Persans,  IV, 
35o. 

Epoques  diverses  des  maho- 
métans  ,   IV,    4°7- 

EotiTATioN  chez  les  Persans  , 
III,  440. 

Ergon-Can,  roi  de  Perse, 
premier  fondateur  de  Sulta- 
nié  .  II  ,    077. 

Escrime  chez  les  Persans  ; 
comment  se  fait  cet  exercice. 
III  .  443. 

Espagne  (  le  roi  d'  )  ,  parent 
du  prince  de  Géorgie  .  123. 

Etoffes  de  Perse  ,  leur  beau- 
lé  .    IV,  i53. 

Etudians  ,  il  n'est  pas  rare  en 
Perse  d'en  voir  qui  ont  de 
quarante  à  soixante  ans,  IV, 
193. 

Eucharistie  des  Mingréliens, 
I  .   269. 

Eunuques  de  Perse  ,  noirs  el 
blancs  ,  leurs  (onctions  di- 
verses ,  V,  078;  sont,  en 
quelque  sorte  ,  les  maîtres 
du  royaume  et  le  gouver- 
nent, Vl,  4P",  coulent  beau- 
coup à  acheter  et  entrete- 
nir .  4i  !  Ie  roi  seul  en  peut 
avoir  de  blancs  ,  42  î  ue 
leur  coupe  ,  4^;  sont  le  plus 
en  crédit  el  eu  faveur  auprès 
des  rois  de  Perse ,  Vil  ,  4^i 


DES     MATIÈRES. 


>63 


Européens  ,    maladie  qui    les     Eve  ,   les  Persans  en  font  une 
emporte   presque   tous    aux         prophétesse,  IX  ,  77. 


Indes;    par    quoi   occasion- 
née ,    IV,  46. 
Evangile  .  comment  il  est  re- 
gardé par  les  mahométans  , 
IX  ,   127. 


EvÉQiES  mingréliens.  I,  206. 

Extrême-Onction  (!')  ,  n'est 
point  en  usage  chez  les  Min- 
gréliens .  I  ,  280. 


Fathmé  ,  fille  du  calife  Mou- 
sa-Cazem  ;  description  de 
son  tombeau  ,  tom.  II  .  pag. 
4^-4 »  'l  a  été  rebâti  trois  fois, 
433  ;  croyance  du  peuple  à 
son  égard  ,  ibid. 

Femmes  ,  ne  sortent  point  en 
Perse  ,  et  ne  prennent  au- 
cune part  aux  fêtes  publi- 
ques, V,  270;  sont  plus 
étroitement  gardées  qu'en 
aucun  autre  endroit  de  la 
terre  ,  VI  ,  8  ;  on  est  obligé 
de  se  détourner  lorsqu'on 
«n  rencontre  sur  les  che- 
mins .  quoiqu'elles  aillent 
dans  des  berceaux  couverts 
«t  fermés  de  toutes  parts  , 
10  ;  on  ne  peut  même  voir 
leur  corps  quand  on  les  en- 
terre ,  11  ;  leur  gouverne- 
ment dans  le  harem  ,  14  ; 
les  femmes  de  qualité  ne 
sortent  du  logis  que  de  nuit , 
32;  dangers  que  l'on  court 
ri  se  trouver  sur  leur  passa- 
ge .  ainsi  que  sur  celui  des 
femmes  du  sérail  ;  précau- 
tion prise  à  ce  sujet ,  33  ;  on 
en  fait  mourir  rarement  ; 
genre  de  leur  supplice  ,  117  ; 
superstition  ridicule  que  l'on 
fait  pratiquer  à  celles  qui 
sont  stériles  .  "Nil.  446; 
c'est  un  crime  capital  et  ir- 
rémissible aux  hommes  de 
se  rencontrer  sur  le  chemin 
des    femmes  du  roi  ,    4^2  ! 


elles  portent  une  boucle  au 
nez  .  comme  marque  de  su- 
jétion et  de  dépendance , 
VIII.  200:  après  la  mort 
du  roi ,  ses  femmes  sont  pres- 
que toutes  enfermées  ,  et  la 
vue  même  des  hommes  leur 
est  interdite  ,    IX  , 

Femmes  publiques  en  Perse  ; 
leur  gouvernement  ,  II  , 
211  ;  se  prennent  à  bail  , 
222  ;  leur  quartier  el  leur 
nombre  à  Ispahan  ,  \  II  , 
4i6. 

Fjerdous  de  Tus  .  auteur  d'u- 
ne histoire  des  rois  de.  Perse 
en  vers  ,  estimée  clans  tout 
l'Orient.  V,  126  ;  la  lectu- 
re en  est  fort  divertissante  , 
et  les  grands  la  font  chanter 
dans  leurs  festins,   IX.   2. 

Festins,  magnifique  festin 
donné  à  Tifflis  ;  sa  descrip- 
tion ,  II  ,  116  ;  autre  donné 
à  un  envoyé  de  la  compa- 
gnie     française    en    Perse  , 

III ,  120  ;  ies  festins  des  Per- 
sans durent  tout  le  jour  ; 
cérémonial  qui  s'y  pbserye  , 

IV,  tii  ;  festin  des  Armé- 
niens à  Ispahan  ,  VIII,  17g. 

F  Êtes  .  quelles  sont  celles  des 
Mingréliens ,  I  ,  3oi  ,  et 
des  Persans  ,  II  ,  24g  ;  fête 
du  chatir  ,  divertissement 
solennel  ,  sa  description  , 
III  .  |53  ;  fêtes  du  roi  de 
Perse,     V,    $&  ;  .sont   de 


z6i 


TABLE 


deux  sortes,  civiles  et  reli- 
gieuses ,  VII .  25o  ;  fête  «les 
lumières  .  ou  du  nouvel  an  , 
VIII,  411  "»  du  sarrfice 
d 'Abraham  ,  et  comment 
elle  s'observe  ,  IX  ,  6  ;  il  n'y 
en  a  point  de  mobiles  dans 
Ja  religion  des  Persans,  7; 
fête  du  sacrifice  du  chameau, 
sa  description,  g;  du  nou- 
vel an  .  la  plus  solennelle 
qu'il  y  ait  en  Perse,  22;  de 
la  paix  .  4o  ;  du  don  de  la 
iague  ,  4^  »  du  meurtre  de 
/fosse/ n  ,  49  '  de  la  mort 
a"  Adam  ,  74  ;  des  femmes 
stériles,  118;  autres  tètes  , 
68  ,  71 ,  117  ,  120,  i4o  , 
i5o  et  187. 

Fileurs  d'or  en  Perse ,  IV, 
i3i. 

Finances  de  Perse  ,  leur  éco- 
nomie ,  V.  4i5. 

Flageolet  .  d'après  la  légen- 
de persane .  Dieu  en  fait 
jouer  à  l'ange  Gabriel ,  pour 
forcer  l'aine  d'Adam  d'en- 
trer dans  son  corps  ,  IX  .  75. 

Fleurs  .  ont  des  couleurs  plus 
varices  ,  et  sont  générale- 
ment  plus  belles   en    Perse 


que  celles  de  l'Europe  et  de 
l'Inde.  III,  345. 

Flour  (M.),  agent  des  An- 
glais à  la  cour  de  Perse  ;  sa 
réception  ,  IX   .    52û. 

Fonds  de  terre  des  Persans  , 
V,  33o. 

Forces  et  discipline  militaire 
des  Persans,  V,  292. 

Forces  maritimes  des  Per- 
sans, presque  nulles,  V,  327. 

Français,  leur  commerce  dans 
le  Levant.  I,  12;  origine 
de  leurs  différends  avec  la 
Turquie,  28;  avanies  qu'ils 
reçoivent  des  Turcs,  44» 
particularités  remarquables 
sur  l'établissement  de  leur 
compagnie  des  Indes  Orien- 
tales .  III ,  4^  a  IO°  J  am- 
bassade mal  concertée  de 
cette  compagnie  en  Perse  , 
119  ,  124  ,  i4o  .  io3  ,  igi , 
201  .  235  ;  réception  de 
INI  de  Lalaîn  ,  leur  envoyé 
à  la  cour  de  Perse  ,  IX  , 
543. 

Froment  ,  grain  le  plus  ordi- 
naire en  Perse,  IV,  102. 

Fruits  de  Perse  .  quels  ,  et 
leurs  qualités  ,  III  ,   33o. 


G 


Gants  ,  sont  inconnus  en 
Orient ,  IV  ,   12. 

Garçons  .  il  est  défendu  d'en 
exposer  et  prostituer  ;  puni- 
tion d'un  cafetier  qui  en 
avoit  prostitué  un  apparte- 
nant au  roi  ,  VII  ,    ^j5. 

Gazelle,  animal  commun 
dans  tout  l'Orient.  III.  38i  ; 
histoire  et  tombeau  du  che- 
val d'Abas-le—  Grand  .  au- 
quel on  a\  oitdonné  ce  nom, 
VII  ,  47o. 

1  ■•  .'  ciiid-Kaan  ,  général  des 


esclaves  en  Perse,  favori  du 
roi  ;  s'attire  la  haine  univer- 
selle par  ses  intrigues  et  sa 
méchanceté,  X.  32;  est  nom- 
mé gouverneur  de  Kand- 
daar  ,  34",  divers  tours  de 
fourberie  qu'il  fait  à  des  sei- 
gneurs .  35  et  suiv.  ;  fait 
couper  la  tète  ,  dans  un  fes- 
tin .  à  un  prince  indien  qui 
lui  avoit  refusé  sa  fille  ,  102; 
perd  les  bonnes  grâces  du  roi 
«le  Perse,  qui  le  fait  mou- 
rir  et  (ait  placer  sa  tête  sur 


DES     MATIERES. 


26  5 


la  pointe  d'un  grand  mât , 
io3  et  suiv. 

Gemehid  .  quatrième  roi  de 
Perse,  instituteur  de  la  fête 
du  nouvel  an  ,     II  .    a5o. 

Génois  .  leur  commerce  du 
Levant  ;  négociation  de  leur 
pari  à  la  Porte  .  I     20. 

Gentils  établis  en  Perse  .  y 
pratiquent  leur  culte  avec 
liberté  ,    VI  ,    i63. 

Géographes  anciens  et  mo- 
dernes repris  .   II  .    i54- 

Géographie  des  Persans  ,  se 
réduit  à  bien  peu  de  chose  , 
V,    116. 

George  .  prince  souverain  de 
Libardian  ,    I  .    879. 

George  (  S.  )  ,  grand  patron 
de  Géorgie  ;  son  histoire  , 
II.   46. 

Géorgie  (royaume  de)  ,  sa  si- 
tuation ,  ses  divers  noms  , 
Il  .  28;  sa  température ,  ses 
productions  ,  qualités  et  ex- 
cellence de  son  vin  ,  38  ; 
beau  sang  .  femmes  parfai- 
tement belles  ;  qualités  et 
vices  des  Géorgiens  ,  4°  » 
Jeur  habillement  .  leurs  lo- 
gemens.  tyrannie  de  leur  no- 
blesse ,  43  ;  leur  clergé  , 
leurs  églises  ,  45  ;  histoire 
de  la  conquête  de  ce  pays 
par  les  Persans,  et  de  ses  di- 
verses révolutions,  47  1  ol'~ 
gueil  des  Géorgiens  ,  124; 
nouvelles  particularités  tou- 
chant ce  pays ,  IX ,  146  et 
suiy- •   370. 

Givan-Capigi-Bachy,  grand- 
visir  ,  détermine  le  grand- 
seigneur  à  la  guerre  contre 
Candie  ,   I  .    94. 

Glace  .  fort  usitée  en  Perse  ; 
manière  dont  on  la  rassem- 
ble .  iv.  64. 

Godar  (  S.  )  .  bataille  qu'y 
perdent  les  Turcs  ,  I  ,    106. 


Gom  ,  grain  dont  se  nour- 
rissent les  Mingré'iens  :  sa 
préparation  ,  ses  qualités  , 
I  .    160. 

Gonié  .  château  sur  le  bord  de 
la  mer  Noire  ,    I  .    4a4- 

Gory  .  ville  de  Géorgie  ;  sa 
description  .    II  .   37. 

Gouvernement  politique,  mi- 
litaire et  civil  des  Persans  , 
V,  2o5  ;  despotique  et  arbi- 
traire. 232;  gouvernement 
républicain  inconnu.  291. 

Goi  vernemens  de  la  Perse  , 
tantôt  plus  grands,  tantôt 
plus  petits  .    II  ,     i55. 

Gouverneurs  de  provinces  en 
Perse,  y  sont  à  vie  ,  V .  255  ; 
leurs  instructions  ,  265  ;  sont 
obligés  d'entretenir  un  agent 
à  la  cour  ,  pour  rendre 
compte  de  ce  qui  se  passe 
dans  leur  gouvernement  , 
273;  leurs  vexations.  27g; 
comment  ils  sont  punis,  282. 

Gouverneurs  des  Villes  en 
Perse  ,  sont  en  même  temps 
heutenans  civils  et  criminels, 
V,  264  ;  comment  ils  sont 
punis  ,  282  ;  lorsqu'on  les 
traite  ,  c'est  la  coutume  de 
leur  faire  un  présent  ;  ma- 
nière dont  on  les  régale  , 
IX,   6. 

Grammaire  des  Persans,  IV, 
284. 

Grands  de  Perse  .  continuel- 
lement exposés;  mot  d'un 
seigneur  à  ce  sujet,  V,  2.S1  ; 
moyens  employés  pour  leur 
ôter  la  vie,  soit  à  la  cour, 
soit  dans  les  provinces,  2G6, 
283;  leur  disgrâce  emporte 
toujours  la  confiscation  des 
biens  ,  285  ;  ruinés  et  acca- 
blés d'outrages,  sont  em- 
ployés de  nouveau  sans  que 
l'on  appréhende  rien  de  leur 
ressentiment ,  286. 


iG6 


TAELE 


Greffiers,  sont  inconnus  en 
Perse  .    \  I  ,  qy. 

Grégoire  (S.);  Patriarche 
d'  Arménie;  J.  C.  lui  ap— 
paroit  .  II  ,    175. 

Grenades  ,  le  meilleur  fruit 
de  Perse  ,  III  ,  342  ;  ma- 
nière dont  on  les  conserve  , 
VII ,  406. 

Guebres  ,  ou  Ignicoles  ,  an- 
ru  ns  Perses  ,  adorateurs  du 
feu  ,  II.  3io  ;  ont  un  idio- 
me   particulier,    IV,    258; 


leur  cimetière  ,  et  comment 
ils  enterrent  leurs  morts  , 
VIII .  96  ;  leur  histoire,  leur 
religion .  leurs  coutumes  , 
355  et  suiv.  ;  autres  détails 
sur  la  manière  singulière 
dont  se  font  leurs  enterre- 
mens  ,   3r8. 

Guèze„  aune  dePerse.  VII,  47. 

Guiland.  pays  humide  et  mal- 
sain .  III  ,  279. 

Guriel.  principauté';  sa  des- 
cription ,  I  ,    327. 


H 


Habits  et  modes  des  Orien- 
taux ,  et  particulièrement 
des  Persans  ,  tom.  I\  ,  f>"ff- 
1  et  suiv.  ;  ceux  des  femmes, 
leurs  parures  et  hijoux  ,  10  ; 
habits  de  prière  ,   VII  ,    41- 

Hadis  ,  livres  des  Dits  et 
Faits  de  Mahomet  et  des 
iinans  ,    IX  ,    i83. 

Hafitz  .  poè*fe  persan  distin- 
gué ,  V,  137;  son  tombeau 
près  de  Cliiras  ,  VIII .  4?'4- 

Hambal  .  célèbre  docteur  ara- 
be ,  donne  son  nom  à  une 
secte  mahomélane ,  IX,  25. 

Hamzeh  -  Mirza  ,  fils  d'A- 
bas  II  ,  roi  de  Perse;  intri- 
gues pour  l'élever  sur  le 
trône  à  l'exclusion  de  son 
aîné  .  IX.  4i-  et  suiv.  ;  im- 
plore sa  grâce ,    533. 

H anna H  .  graine  dont  on  fait 
une  teinture  pour  conserver 
le  teint  et  la  peau  ,  III , 
3i4. 

Haraim-Velaied,  ou  le  saint 
du  pays  ;  son  sépulcre  et 
son  culte  ;  conte  qu'en  font 
los  mahométans  •   VII,  45o. 

II a n  as  de  Perse  ;  il  n'y  a  que 
le  roi  qui  puisse  en  tenir  , 
III  ,  372. 


Harem  ,  ou  sérail  .  lieu  où 
sont  renfermées  les  femmes 
en  Perse  ,  VI  ,  6  ;  il  n'en- 
tre que  des  vierges  dans  ce- 
lui du  roi  ,  17  ;  horreurs  qui 
s'y  commettent  ,  19;  sa  des- 
cription .  sa  police  ,  Y II  , 
38o,    VIII,    5o. 

Harpasouy  ,  fleuve  ,  II  ,  296. 

Hasan-Cazy  ,  poé'te  persan  ; 
son  éloge  d'Aly  ,  II  .   436- 

Haspas  .  gros  village  de  Per- 
se ,    VIII  ,    223. 

Haydar  .  nom  d'une  faction 
qui  a  divisé  la  Perse  ,    Il  , 

321. 

Haye  (  M.  de  la  )  le  père  , 
ambassadeur  de  France  à  la 
Porte ,  néglige  de  faire  un 
présent  à  Cuperly  ,  à  son 
avènement  à  la  charge  de 
grand-visir  ;  ce  qui  donne 
naissance  aux  différends  en- 
tre la  France  et  la  Porte , 
I  ,  2g  ;  son  commerce  avec 
les  Vénitiens  est  découvert 
par  la  trahison  d'un  Fran- 
çais noiitmA  ertamont,  3o  ; 
malade  .  il  envoie  son  fils 
auprès  du  grand-visir  qui  le 
fait  arrêter,  32;  i!  fait  hier 
un  déebiffreur  nommé  Qui- 


DES     MATIERES, 


267 


clet ,  35;  arrive  à  Andrino- 
ple  ,  ne  re'ussit  pas  à  déli- 
vrer son  fils;  le  délivre  en- 
fin .  et  retourne  en  France, 
36  et  suivantes. 

Haye  (  M.  de  la  )  le  fils  ,  ar- 
rêté par  i 'ordre  du  grand- 
visir  ,  est  déiivré  ,  et  re- 
tourne en  France .  I .  3a 
et  suiv.  ;  est  fait  ambassa- 
deur de  France  à  la  Porte  , 
38:  se  conduit  avec  hauteur, 
est  traité  avec  indifférence 
et  mépris  par  le  grand  visir, 
3g  ;  est  arrêté  de  nouveau  , 
4o;  et  remis  en  liberté.  ^2  ; 
reçoit  une  audience  solen- 
nelle .  mais  demande  inuti- 
lement le  renouvellement 
des  capitulations  ,  43  ;  sa 
mésintelligence  avec  la  Por- 
te augmente  ;  il  retourne  en 
France  ,    44- 

Haye  (  M.  de  la  )  .  vice  -  roi 
de  Madagascar  ;  relation  de 
son  voyage  aux  Indes  ,  III  , 
i4  et  suiv.  ;  conclut  avec  le 
roi  de  Candy  un  traité  pour 
la  cession  de  la  baie  deTrinc- 
Male  à  la  France  ,  18  ; 
prend  Sainl-Thomé  .  petite 
place  du  roi  de  Golconde  , 
22  ;  y  <:st  assiégé  .  et  forcé 
de  la  quitter  .    IX  ,    216. 

Heinab  -  Begum  .  principale 
femme  d'Abas  -  le  -  Grand  , 
princesse  célèbre  par  ses 
oeuvres  pies  ,    II  ,    4°7- 

Hend  .  reine  de  Perse  ;  trait 
d'atrocité  de  sa  part ,    VII  , 

?64- 

Hérac.le  ,  fils  de  Taiinuras- 
Can  .  retiré  en  Moscovie  , 
II,  70  ;  histoire  de  ce  prin- 
ce ,  déchu  du  trône  de  ses 
ancêtres  ,  IX  ,  234  ,  335  , 
370  et  suiv. 

Hervieux  (M.  d') ,  est  envoyé 
à   Conslantinople  ,    I  ,  64  ; 


note  sur  ses  missions  et  ses 
voyages .   65. 

Hihie  ,  village  de  Perse  ,  II , 
382. 

Histoire  .  science  peu  con- 
nue et  peu  cultivée  chez  les 
Persans  ,  V,  123  ;  princi- 
paux auteurs  qui  en  ont 
traité  .  124  ;  histoire  de  Per- 
se écrite  en  vers  par  Fer- 
dous  de  Tus  .    126. 

Hollandais  ,  leur  commerce 
dans  le  Levant,  I  ,  10;  pa- 
lais de  la  compagnie  hollan- 
daise à  Ispahan  .  VII  .  4*5  ; 
esprit  de  leur  commerce  , 
IX  ,  68;  font  de  grandes  ré- 
jouissances à  Bander-Abassi 
pour  la  sortie  des  Français 
de  leur  pays,  en  1672  .  7 1  : 
eut  retiennent  chez  les  Orien- 
taux l'opinion  qu'ils  sont  les 
rois  de  l'Europe  ,  72  ;  sont 
les  plus  fins  marchands  du 
monde  .  et  ruinent  ceux 
qui  font  commerce  avec 
eux  ,  i3g  ;  prennent  Sainl- 
Thomé  sur  les  Français,  et 
se  brouillent  avec  le  gouver- 
neur de  Surate  .  216  ;  sont 
les  seuls  Européens  soufferts 
au  Japon  ;  relation  d'une 
fâcheuse  aventure  qu'ils  y 
ont  .  281  ;  y  construisent  un 
fort  qu'on  leur  fait  déti  u 
histoire  de  cette  démolition, 
3oq  et  suivantes  ;  réception 
d'Hubert  de  Lairesse  leur 
ambassadeur  à  la  cour  d,: 
l'erse  .    52o  et  suiv. 

HoLSTElN,  ambassade  en  Per- 
se au  nom  ùu  duc  de  Hols- 
tein  ;    son    peu    de    succès  . 

VIII  ,  85. 
Hôpital    d'Ispahan  .   sa    des 

cription  ,    ses   officiers,    se> 
revenus.     \  II .    38q. 
Horloge  curieuse  a  Ispaharç  . 
VU,  355. 


-68 


TABLE 


Horlogerie  .  inconnue  aux 
Persans  ,     IV,  i5i. 

Hossein  .  fils  d'Aly  ,  petit- 
fils  de  Mahomet  ;  son  his- 
toire .   et  fête  de  sa  mort  , 

IX  .  49. 

Hosseinites  .  ou  descendnns 
de  i'inian  Hossein;  le  chef 
de  cette  famille   se  dit  roi  ; 


fait  singulier  là-dessus,  VIII, 

9- 

Hubert  de  Lairesse  .  ambas- 
sadeur hollandais  en  Perse  , 
IX  .  520  ;  audience  qu'il 
reçoit  du  roi  ,  52Ô. 

Huile  des  Persans  ;  il  y  en  a 
de  diverses  sortes  ;  de  quoi 
se  font  ,   IV,  83. 


Ibrahim,  empereur  des  Turcs; 
abrégé  de  sa  vie ,  tom.  I  , 
pag.  96. 

Ignicoles  ,  anciens  Perses  , 
adorateurs  du  feu  ,  II  ,  3io. 
(  Voyez  Guebres-  ) 

Illumination  ,  sont  magnifi- 
ques en  Perse  ,    IX  ,    3 19. 

Images  .  sont  souverainement 
révérées  en  Mingrélie  ,  I  , 
226. 

Iman  Couly  -  Can  ,  généra- 
lissime d' Abas-le-Grand  ,  et 
gouverneur  de  la  Géorgie  , 
II  .  5y  ;  un  des  plus  puissans 
sujets  dont  on  ait  jamais  ouï 
parler  en  aucun  pays  .  VI  , 
7  ;  son  palais  à  Chiras,  \  III, 
422;  il  meurt  empoisonné 
par  le  roi  lui-même  qui  en 
étoit  devenu  jaloux  ,  44^- 

Imans  ,  lieutenans  et  succes- 
seurs directs  de  Mahomet  ; 
leurs  droits  au  gouverne- 
ment V,  2o5  ;  ce  que  leur 
titre  signifie,  VI,  291  :  «le 
leur  élection  ;  dogmes  étran- 
ges à  ce  sujet  ;  leurs  noms  et 
surnoms  dans  l'ordre  qu'ils 
pnt  vécu  .  299  ;  leur  race 
poursuivie  à  outrance  par  les 
rallies  de  Bagdad,  3oi  ;  tom- 
beaux qui  leur  sont  élevés. 
3o2  ;  les  Persans  les  regar- 
dent comme  les  seuls  et  vé- 


ritables successeurs  de  Ma- 
homet ,  3o4  ;  leurs  descen- 
dais sont  les  seuls  nobles  , 
3o5. 

Imam-Zade  ,  saints  des  Per- 
sans ;  leurs  tombeaux,  VI  , 
3oo 

Imaus  ,  montagne  d'Asie  ,  I, 
439. 

Imirette  ,  royaume  ;  sa  des- 
cription ;  mœurs  et  coutu- 
mes de  ses  habitans.  I  ,  3?8. 

Imprimerie,  inconnue  aux 
Orientaux  .   IV.    274. 

Inde  (  I'  )  .  pays  fertile  en  bé- 
tail et  en  grains,  stérile,  en 
gibier  et  en  fruits  ,  IV,  32. 

Indiens  ,  révèrent  la  vache  , 
et  achètent  la  vie  de  ces  ani- 
maux plus  cher  qu'ils  ne  fe- 
roient  la  vie  des  hommes  , 

IX,  19. 

Insectes  de  Perse  .   III .  382. 

Intendans  de  Perse.  (  Voyez 
Visirs.   ) 

Irivan  .  capitale  d'Arménie; 
son  plan  ,  sa  description  , 
Il  .  161  ;  tour  antique  et 
remarquable  dans  cef  te  ville, 
i63  ;  lac  qui  a  25  lieues  de 
tour  .    16b. 

Isgaour  .  port  de  Colchide  ou 
Mingrélie  ;  sa  description  , 
I  .  148  ;  est  brûlé  par  les 
Abcas  ,  338. 


DES     MATIERES. 


Islamisme,  nom  quclesmaho- 
métans  donnent  à  leur  reli- 
gion ,     et    pourquoi  ,     VI  , 

*74- 

Ismael  .  les  inahornétans  pré- 
iendent  en  tirer  leur  ori- 
gine ,  VI  .  178  ;  c'est  lui  , 
selon  l'Alcoran  .  qu'Abra- 
ham devoit  sacrifier  par  l'or- 
dre de  Dieu  ,  IX  ,    16. 

IsniAEL  le-Grand,  surnommé 
Sophy  ;  ses  conquêtes  ,  II  , 
46. 

Ismail  ,  saint  Persan  ,  VIII  , 
22g. 

Ispahan  ,  capitale  de  la  Perse, 
une  des  plus  grandes  villes 
du  monde  ,  a  12  lieues  de 
tour  et  11 0.000  habitans  , 
VII  .  273  ;  bàlie  sur  le  fleu- 
ve Zenderoud  ,  275  ;  ses 
murs  ont  vingt  milles  de 
tour;  ils  sont  de  terre  et  mal 
entretenus  ,  284  ;  ses  rues 
sont  étroites  .  tortues  et  non 
pavées  ,  285  ;  vignette  qui 
la  représente  ,  286  ;  divi- 
sée en  deux  principaux  quar- 
tiers .  qui  sont  proprement 
deux  sections  ;  a  huit  portes 
qui  ne  se  ferment  jamais  , 
28g  ;  comment  sont  laits 
ses  caravanserais  ;  descrip» 
lion  de  celui  de  Macsoud- 
Assar  ,  un  des  plus  beaux 
de  la  ville  ,  Ô21  ;  maisons 
des  armes,  maisons  d'ouvra- 
ges ou  ateliers  „  328  ;  des- 
cription de  la  place  Royale  , 
une  des  plus  belles  du  Hion- 
de  ,  334  ;  mosquée  royale  , 
sa  description  ,  336  .  343  ; 
marché  universel  .  iùid.  et 
356;  mosquée  du  grand-pon- 
tife .  354  ;  le  pavillon  de 
l'horloge  .  355  ;  le  caravan- 
serai  royal  et  la  monnoie  , 
35g;  la  cuisine  du  roi .  362; 
Palais-Royal,  sa  description, 


*69 

368  et  suiv.  ;  la  Ribliothè- 
que  royale  .  373  ;  le  baram  ; 
sa  description  ,  sa  police  , 
38o  ;  l'hôpital.  38g;  la  place 
nouvelle  ou  des  %  îties-Pein- 
tes ,  3g7  ;  patais  de  la  Com- 
pagnie anglaise  ,  4°3:  palais 
de  la  Compagnie  hollandaise, 
4i5  ;  maison  des  Capucins  , 
4ig  ;  maison  des  Carmes  , 
43o  ;  la  vieille  place  ,  ^.So  5 
la  vieille  ville  .  ou  le  centre 
d'Ispahan.482;  la  forteresse, 
sa  description  ,  4&3  ;  le  Tré- 
sor-Royal ,  sa  description  , 
485;  la  vieille  mosquée,  sa 
description  ,  \  III  ,  2  ;  le 
quartier  Hossenie  ,  ou  de  la 
famille  de  Ho>sein  ,  7  ;  mai- 
son des  Augustins  ,  10  ;  !a 
grande  allée  ou  le  cours  d'Is- 

fiahan  .  sa  description  ,  21  ; 
e  pont  de  Julfa,  ou  d'Alla- 
verdy  Can  ,  sa  description  , 
3o  ;  le  jardin  nommé  Mille- 
Arpens  ,  33;  palais  du  cè- 
dre particulier  ,  36  ;  beau 
salon  du  jardindu  Rossignol, 
3g  ;  faubourg  de  Cadjouc  , 
4-+  ;  palais  de  Mirza-Rezy 
et  sa  mosquée  ,  4?  5  'e  ha- 
rem ,  5o  ;  faubourg  d'Abas- 
Abad  .  ou  la  colonie  d'A- 
bas-le-Grand  ,  67  ;  palais  de 
Mahamed  Taher  .  68  ;  dç 
Saroutaki  ,  6g  ;  du  fils  d'A- 
zys-Alla  ,  71  ;  la  grande  pla- 
ce de  ce  faubourg,  78;  les 
faubourgs  de  Cbems  -  Abad 
et  de  Cbeic-Sabana  .  83  ;  le 
pont  de  Rabarouc  .  8g  ;  ci- 
metières de  Rabarouc  et  des 
gentils  indiens  .  g2  ;  hermi- 
tages  célèbres  .  g4  ;  tour  des 
chatirs  ou  valets  de  pied  , 
g5  ;  cimetière  des  Guebres  , 
g6  ;  le  petit  Mille-Arpens  , 
maison  de  plaisance  d'A- 
bas    II  ,     g?  ;    quartier    du 


2--0 


;;le 


trône  d'acier  ,  et  la  plaine 
de  Hazarderré  ,  çi^:  le  bourg 
de  laFélicité  ou  des  Gucbres, 
gg  ;  palais  magnifique  bâti 
jiar  A  bas  II  .  IOO  ;  bourg  de 
Julfa  .  sa  description  .  102  ; 
monastère  des  moines  de 
S.  Basile  ,  io3  ;  maison  des 
Jésuites ,  106;  cimetières 
des  chrétiens,  116;  mon- 
tagnes d'Ispahan,  117  fau- 
bourg de  Kherron  ou  des 
Sourds  ;  conte  sur  l'origine 
de  ce  nom  ,  119:  faubourg 
de  Seid  AbmédiOB  ;  conte 
sur  ce  nom  ,  121  ;  faubourg 
de  Tocki  .  122  ;  jardin  des 
oiseaux  du  roi  ,  ibid.  ;  fau- 
bourg de  Deredechte  ,  123; 
maison  de  Kel  Anavet  , 
bouffon  d'Abas-le-Grand  . 
124;  porte  d'Abas  II,  i3o  ; 
porte  Impériale  ou  de  la 
Grandeur  ,  ioj  ;  petit  conte 
des  Persans  sur  la  grandeur 
de  leur  ville  ,  i34  ;   recapi- 


tulation de  ses  mosquée,  scol* 
léges  ,  caravanserais  .  baina 
et  c  ibid.  ;  sa  lati- 

tude et  sa  longitude  ,  son 
climat  .  sa  température  , 
i35  ;  sentimens  divers  sur 
son  origine,  î.J^;  prise  deux 
fuis  par  Tamerlaii  .  qui  or- 
donne à  ses  soldats  de  lui 
apporter  chacun  la  tète  d'un 
de  ses  habitans  ,  142  ;  son 
nom  et  son  étymologie  , 
i43  ;  notice  de  l'éditeur  sur 
Ispaban  .  d'après  les  e'eri— 
vams  Orientaux  ,    i44- 

Issix  .  grand  et  beau  village 
de  la  Caramanie  déserte  ou 
se  retirent  les  Indiens  de 
Bander-Abassi  ,   VIII,  5i2. 

Issouf  ,  capitan  pacba  part  de 
Constantinople  ,  fait  sa  des- 
cente en  Candie,  est  étran- 
glé à  son  retour  ,    I  ,    g5. 

Ivrognerie  ,  marque  de  chris- 
tianisme en  Géorgie  ,  II  , 
4l. 


Jacques  ,  patriarche  d'Armé- 
nie ,  son  histoire,  tom.  II  , 
pag.  243  ,  3g5  ,  25o  et  IX  , 
gb  et  suiv. 

Janatelle  ,  évêque  d'Imi- 
rette  ;  artifice  dont  il  se  sert 
pour  retenir  la  reine  de  31in- 
grélie  ,  I,  3g5. 

JaNGOU-Sultan ,  roi  de  Per- 
se ,  donne  son  nom  à  la  ville 
de  Sultanié  ,    II  .    070. 

JaniTaN  ,  général  des  Court- 
ches  ;  histoire  tragique  de 
ce  seigneur  ,  "\  II  ,  307  et 
suiv. 

Japonais  ,  manière  horrible 
dont  ils  traitent  deux  ambas- 
sades portugaises  ,   IX  ,   169 


et  suiv.  ;  deux  de  leurs  vais- 
seaux et  leur  équipage  fort 
maltraités  à  Formose  ;  com- 
ment ils  s'en  vengent,  2bi 
et  suiv. 

Jardins  de  Perse  ,  mal  déco- 
rés .  III  ,    352. 

Jarron  ,  ville  de  Perse  re- 
nommée pour  ses  dattes  r 
^  Ikl  .  4^5;  montagne  de 
Jarron ,  la  plus  rude  et  la 
plus  dangereuse  à  passer  que 
l'auteur   ait  vue   en  Perse  . 

JÉSUITES  ,  leur  maison  dans  le 
faubourg  de  Julfa  à  Ispahan  ; 
ils  n'ont  pu  être  logés  dans 
la  ville  quelques  efforts  qui.» 


DES     MATIÈRES. 


aient  faits,  VIII,  106}  faus- 
seté des  mémoires  du  père 
Alexandre  de  Rhodes  sur 
leur  mission  ,    108. 

Jésus-Christ,  apparoît  à  saint 
Grégoire  ,  patriarche  d'Ar- 
ménie ,  II,  175  ;  ce  que  les 
Persans  pensent  de  sa  divi- 
nité ,  VI  ,  272  ;  conte  des 
Mahométans  sur  sa  nais- 
sance ,  IX  ,  70  ;  ce  qu'ils  en 
disent  et  croient .  i26etsuir. 

Jeûnes  des  Arméniens  .  II  , 
186  ,  des  Persans  ,  tradition 
à  ce  sujet,  VII,  i33  ;  ou 
en  distingue  diverses  sortes, 
i34,  celui  de  ramazan  est 
le  seul  commandé  par  la  re- 
ligion mahométane,  i35  ; 
traité  du  jeûne  par  Cheic 
Bahadin  Mahamed ,  i43  ; 
conte  d'un  jeûne  de  la  Vier- 
ge Marie ,  i52. 

Jeux  de  hasard  ,  sont  défen- 
dus en  Perse  ,  III  ,    ^So. 

Jeux  et  combats  des  Persans  , 
III ,    180  et  suiv. 

Jeux  et  exercices  des  Persans, 
III ,  436. 


JonchÈRES  (  M.  de  )  .  député 
de  laCompagnie  française  en 
Perse;  mauvais  succès  de  ses 
demandes,  III ,  235. 

Jours  blancs  et  jours  noirs  ; 
quels  ils  sont  chez  les  Per- 
sans ,  IX  ,   go. 

Juifs  de  Perse  ,  sont  de  deux 
sortes  ,  VI,  i32;  leur  igno- 
rance ,  i36;  ont  un  cime- 
tière particulier  à  Ispahan  , 

VIII.  84. 

Julfa  la  vieille  ,  ville  d'Ar- 
ménie ,  ruinée  par  Abas-le- 
Grand  ,    II ,    3o4- 

Julfa,  bourg  considérable 
d'Ispahan  ,  sa  description  , 
VIII  ,  102  ;  sa  fondation  , 
111  ;  est  déchue  de  son  opu- 
lence ,   n5. 

Justice  et  droit  civil  des  Per- 
sans ,  VI  ,  66  ;  manière  d'y 
procéder,  0,4  '■>  justice  cri- 
minelle et  ses  procédures  , 
98. 

Justin  (  le  P.  )  ,  de  Livourne, 
capucin  missionnaire  ,  com- 
pagnon de  voyage  de  l'au- 
teur ,    II ,  16. 


K 


Kaaba  ,  oratoire  d'Abraham 
à  la  Mecque  ,  sa  descrip- 
tion ;  il  y  tient  quatorze 
mille  personnes  le  jour  du 
sacrifice  •,  on  y  venoit  en 
pèlerinage  avant  Mahomet, 
iom.  \ll,pag.  162  et  suiv. 

Kafour  ,  eunuque  trésorier 
du  sérail  ,  son  caractère  , 
VII  .  420. 

Kainer  ,  village  d'Arménie, 
II,   296. 

Kalmaks.  peuple  tartare  ,  dé- 
clarent la  guerre  à  la  Perse, 
X  ,  74  et  suiv. 


Kaolys  ,  espèce  de  Bohémiens 
cjui  courent  la  Perse  ;  conte 
que  les  molla  Persans  font 
à  leur  sujet  ,    VII  ,  47^- 

Keblah  ,  c'est  se  tourner  du 
côté  de  la  Mecque  en  priant, 

vu ,  347. 

Kel-Anajet  ,  bouffon  d' Abas- 
le  -  Grand  ;  ses  reparties  ,' 
VIII  ,    16  et  suiv.  et  125. 

Kelmhel  ,   fleuve,   II,   410,- 

Késil-Heuzé,  fleuve  qui  prend 
sa  source  dans  les  monta- 
gnes de  Derguesin.  II  ,  368. 

KetaVANE  ,  ouMariane,  reine 


TABLE 


de  Cafcet ,  mère  de  Taimu-  dcsbcauxcaravanseraisqu'un 

ras-Can.  II,  5o  ;  envoyée  ait    jamais   bâtis   en    Perse, 

par  son  fils  auprès  d'Abas-  II.   4°6- 

le— Grand,  refuse  de  se  faire  Koitrouk,  prohibition  de   se 

mahométane  .    et  souffre  le  trouver  sur   le    passage   des 


martyre  ,    55. 
KiarÉ  .  gros  bourg  de  Perse  , 

II ,    4or. 
Koskeirou,  un  des  grands  et 


femmes  du  roi  ,  IX  ,  55a. 
Kur  .    fleuve  qui    a    sa  sourre 
dans  le  mont  Caucase  ,   II , 

28. 


Laar.  ville  et  province  de  Per- 
se; sadescription ,  tom.  VIII, 
pag.  4?9  i  anciens  châteaux 
et  forteresses,  4(^i  ;  tempé- 
rature  du  pays  .  4^3  ;  cette 
province  fut  conquise  et  réu- 
nie à  l'empire  par  Abas-le— 
Grand  .  ibid. 

La l ain  (  M.  de  )  .  envoyé  de 
France  à  la  cour  de  Perse  ; 
sa  réception  .  IX  .  543. 

Langur.    fleuve.  I,  ^12 

Lapidaires  de  Perse  ,  enten- 
dent bien  la  taille  et  la  gra- 
vure des  pierres  tendres  , 
IV,  142. 

Lescot  ,  négociante  fameuse  , 
I  ,  2. 

Lessé  (M.  le  comte  de)  ,  am- 
bassadeur de  l'empereur 
d'Allemagne  à  la  Porte  ,  I , 
23  ;  titres  que  son  mailre  y 
prend  ,  41  '■>  s'emploie  pour 
j'aire  rentrer  les  cordeliers 
dans  leurs  biens  de  la  Terre- 
Sainte  ,    73. 

Lettres  du  prince  de  Géor- 
gie au  roi  de  Pologne  ,  II  , 
124",  ce  que  les  Orientaux 
observent  dans  les  leurs , 
288  ;  lettres  de  recomman- 
dation pour  l'auteur  ,  354; 
ce  que  les  Orientaux  obser- 
vent dans  les  lettres  adres- 
sées aux  papes  .  IX,    347- 

Lettres  numérales   des  Per- 


sans; exemples  de  leur  usage, 
II  .  421 

Levan-  Dadian  ,  le  plus  fa- 
meux prince  qu'ait  eu  la 
Min^rélie  ;  son  caractère  , 
I.  378. 

Lion,  emblème  de  l'empire  de 
Perse  ;  comment  on  le  fait 
combattre  contre  le  taureau, 
III.    180. 

Liqueurs  des  Persans  ,  IV,  65. 

Livres  des  Persans  ,  IV,  280; 
comment  ils  sont  rangés  dans 
leurs  bibliothèques  ,  VII  , 
373. 

Livres  sacrés,  reconnus  parles 
Mahométans.  et  réputés  éter- 
nels ,  IX  ,  i5i  ;  leur  opi- 
nion sur  les  livres  divins  en 
général  .  dont  ils  font  mon- 
ter le  nombre  à  cent  quatre, 
!53. 

Lockman  ,  fabuliste  Persan , 
II  -  401  »  confondu  avec 
Esope;  ses  fables,  V,  3b  et 
suiv. 

Luarzab  ,  roi  de  Carthuel  en 
Géorgie  .  veut  faire  périr 
son  premier  ministre  pour 
avoir  sa  fille  ;  vengeance  du 
ministre  après  sa  fuite  ,  Il  , 
5o  ;  poursuivi  par  Abas  ,  se 
rend  prisonnier  ;  il  est  as- 
sassiné .    5g  et  suiv. 

LustraTion.  (  Voyez  Purifi- 
cations. ) 

LUTTK 


DES     MATIÈRES. 


273 


Lutte  chei  les  Persans;  des- 
criptiondecetexercice  ,  III, 


W< 


Lutteurs  persans  ,  leur  équi- 
page,  II,  ao3  ;  combat  d'un 


maître  de  lutte  avec  son  in» 
grat  disciple  ,   2o4- 

Luxe  des  Persans,    IV,  22. 

Luxure  .  marque  de  chris- 
tianisme en  Géorgie,  II,  l^i. 


M 


Macsoud-Assar  ,  riche  épi- 
cier ,  fait  bâtir  à  Ispahan 
un  magnifique  caravanserai, 
dont  il  fait  don  au  roi ,  VII, 
324',  histoire  curieuse  de  sa 
mule  ,  3a5. 

Mafras,  ce  que  c'est,  II,  4°4- 

Mages  ,  docteurs  et  prêtres 
des  anciens  Perses  ,  VIII  , 
374  ;  ceux  qui  allèrent  ado- 
rer Jésus-Christ  en  Beth- 
léem ,  furent  massacrés  à 
leur  retour,  5y5  ;  les  mages, 
instituteurs  de  l'astrologie 
judiciaire  ,    ibid. 

Magie  ,  les  Persans  en  sont 
infatués  ,    IV,   4^4- 

Magistrats  de  Perse  ,  grands 
et  petits  ;  leurs  dénomina- 
tions et  attributions,  V,  261. 

Mahamed-Can  ,  gouverneur 
d'Esterabad,  précédemment 
grand-visir.  Sa  réception  à 
la  cour  de  Soliman  III  ,  son 
éloge  ,  sa  mort ,    IX  ,  346. 

Mahamed-Couucan,  seigneur 
persan ,  reçoit  la  baston- 
nade; son  apostrophe  au  roi 
à  ce  sujet  ;  relégué  pendant 
treize  ans  dans  les  prisons  de 
Casbi  ,  il  en  est  retiré  ino- 
pinément et  nommé  gouver- 
neur de  Kandar,     X  ,  Jno. 

Maiiammed-  Larry  ,  docteur 
persan  .  accusé  de  sorcelle- 
rie ,  est  mis  à  mort,  VIII,  94. 

Mahamed-Mehdi  .,  douzième 
î  .ii.ii)  ,  fête  de  sa  naissance , 
et  partie  de  son  histoire, 
IX  ,    141. 

Mahamed-Tacki,  saint  Maho- 
Tomc    X. 


métan  ,  est  empoisonné  à 
l'âge  de  25  ans;  fête  de  son 
martyre  ,    VIII  ,   4i2. 

MaHAMED-TaKI  ,  célèbre  doc- 
teur ,  enseigne  que  Dieu 
n'accepte  point  de  coq  pour 
victime  ,    IX  ,  i5. 

Mahomet,  prophète;  son 
ignorance  dans  les  sciences 
humaines,  VI,  278,  hon- 
neurs que  lui  rendent  ses 
sectateurs  ,  286;  réduit  leurs 
prières  à  cinq  ,  VII,  3  ;  en- 
levé au  ciel  pour  recevoir  la 
loi  mahométane  de  la  main 
de  Dieu  ,  i33  ;  dangereuse- 
ment blessé  à  la  bataille 
d'Ohud  ,  262;  ses  miracles, 
285  ;  son  ascension  au  ciel 
sur  un  cheval  ailé  que  lui  mè- 
ne l'ange  Gabriel,  IX,  i34- 

Mahomet  ,  surnommé  Kodu— 
Bendé  ,  roi  de  Perse  ,  remet 
la  Géorgie  sous  son  obéis- 
sance ,    II  .   4°/- 

Mahomet  IV,  empereur  des 
Turcs  ,  est  élevé  sur  le  trô- 
ne à  sept  ans  ,    I  ,  28. 

Mahrab  ,  jubé  dans  les  mos- 
quées des  Mahométans  ,  qui 
leur  fait  tourner  le  visage  du 
côté  de  la  Mecque  en  priant, 
VII  ,   347.  (Voyez  Keblah.) 

Mail  ,  les  Persans  y  jouent  à 
cheval  ,  III  ,  181  ;  règles 
du  jeu  ,    44°- 

Maisons  ,  comment  bâties  en 
Perse,  IV,  no;  de  leur 
figure  et  leur  disposition  au- 
dedaus  ,  118;  en  quoi  con- 
siste leur  beauté,    nq;  u» 

S 


^7  + 

sont  point  sujettes  au  feu  . 
et  pourquoi ,  123  ;  mais  sont 
fort  incommodées  par  l'eau, 
124  i  les  Persans  ont  du  dé- 
goût pour  les  maisons  de 
leurs  pères  ,  et  pourquoi  , 
J25;  observations  diverses; 
126. 

Maladies  des  Persans  ,  V, 
182  ;  remèdes  et  drogues 
qu'ils  emploient  ,    1S6. 

Mansourcan,  généra.]  des 
mousquetaires  ;  le  roi  de 
Perse  lui  coupe  la  main,  et 
lui  donne  de  grands  présens , 
IX.  96. 

Manufactures  de  Perse,  IV, 

l52. 

M  ara  NT,     ville    de    Me'die  ; 

Noé  y  est  enterré  ,  II ,    3i8. 
Marbre  admirable  ,    et  qui  a 

la  transparence  du  cristal  de 

roche  ,    III  ,  358. 
Marchand  ,    nom    honorable 

en     Orient  ,     ne    se    donne 

point  aux  gens  de  boutique  , 

IV,  i57. 
Mariages,  comment  ils  se 

font   chez  les   Mingréliens  , 

I  ,  283  .  et  chez  les  Persans, 

II  ,  217  ;  légalité  de  con- 
dition ,  ni  le  consentement 
des  parens  ne  sont  pas  né- 
cessaires en  Perse  pour  les 
rendre  valides  ,  VI  ,  80  ; 
tous  les  enfans  y  sont  légiti- 
mes ,  nés  avant  ou  après  le 
mariage  ,  soit  d'une  épouse, 
d'une  esclave  ou  d'une  con- 
cubine ,  81  ;  on  marie  les 
filles  sans  dot ,    83. 

Mariane.  (  Voyez  Keiavane.) 
Marie  .  princesse  de  Mingré- 
lie  ,  d'abord  femme  du  prin- 
ce de  Guriel  ,  puis  de  Rus- 
tan— Can  ,  et  enfin  de  Cha— 
navas-Can  ,  II  ,  65. 
Marseille  ,  assemblée  de  tous 
les  négociai)*  du  Levant  ,  en 


TA  BLE 


167 1  ;  leur  délibe'ration  sur 
les  affaires  de  Turquie ,  I  , 
61. 

Massouma  ,  cimetière  ,  véné- 
ré comme  une  terre  sainte, 
et  dans  lequel  on  apporte 
des  corps  de  tous  les  endroits 
de  la  Perse  ,   II.  4^5. 

Mathématiques  des  Persans  , 
IV,  3io  ;  leurs  auteurs  les 
plus  estimés  dans  cette  par- 
tie .    3l2. 

Mayn  .  gros  bourg  de  Perse  f 
VIII  ,   a3t. 

Mazenderan  .  pays  enchanté 
et  délicieux  ,  III  ,  275  ; 
éprouve  des  tremblemens  de 
terre  furieux  ,    285. 

Mecque  (  la),  ville  et  terre 
sainte  desmahométans,  VII, 
i57  ;  sa  situation  ,  sa  des- 
cription ,  i58  ;  il  y  vient 
tous  les  ans  en  pèlerinage 
neuf  cent  mille  personnes  , 
i65  ;  son  origine  ,  167  ;  plu- 
sieurs fois  détruite  et  rebâ- 
tie ,  173;  le  pèlerinage  ci 
est  commandé  à  tous  les  ma- 
hométans  ,  175  ;  ils  tour- 
nent toujours  le  visage  de 
son  côté  en  priant  ,  3^7. 

Médecine,  ancienne  et  estimée 
chez  les  Persans,  V,  168; 
quels  sont  les  grands  maî- 
tres dans  cette  science,  174- 

Médecins  de  Perse  ,  le  roi  en 
a  un  grand  nombre  à  ses  ga- 
ges ,  ce  qui  fait  dire  qu'ils 
dévorent  le  pays ,  V,  168  ; 
autres  contes  que  l'on  fait 
sur  eux,  169;  suivent  la  doc- 
trine de  Galien,  17a;  sont 
aussi  droguistes  et  apothi- 
caires, 176;  se  soucient  peu 
des  nouvelles  découvertes  , 
188;  régime  qu'ils  font  gar- 
der aux  malades  ,  ig3  ;  ont 
des  apothicaires  à  leurs  ga- 
ges,   IX,   81;   perdent  leur 


DES    M  ATI  EUES. 


i?5 


liberté  et  leurs  biens,  quand 
le  roi  meurt  entre  '  leurs 
mains,  X  .  8g  ;  moyen  dont 
se  servit  le  médecin  du  roi 
Sefy-Miria  ,  pour  éviter  un 
pareil  sort  ,   go. 

Médie  ,  royaume  ,  actuelle- 
ment Azerbeyan  .  province 
de  Perse  ,  II  ,  3o8  ;  tempé- 
rature humide  et  nébuleuse, 
36g. 

Médise,  ville  ce'lèbre  qui  con- 
tient le  tombeau  de  Maho- 
met ;  sa  description  ,  son 
origine  ,   \  Il ,    ig3. 

Mehemandaar  ,  conducteur  ; 
son   emploi  en  Perse ,    II  , 

Mïhrou  ,  premier  ministre  de 
Luarzab  ,    roi  de  Cai  thuel  , 
échappe  à  une  mort  injuste; 
sa  vengeance ,   II  ,    5o. 
Mélek-Benaras  ,  savant  doc- 
teur arabe  ,  donne  son  nom 
à    une   secte  mahométane  , 
IX,  a5. 
Melons,  le  plus  excellent  fruit 
de  la  Perse  ;   leurs   diverses 
sortes  et  qualités  ,  III,  33o  , 
leur  culture.  IV,  108  ;  com- 
ment on  les  garde  six  mois  , 
VIII,  81. 
Mendians  de  Perse,  sont  fort 
pathétiques    en    demandant 
l'aumône  ,  VII,  3g2. 
Menuisiers  persans  sont  très- 
habiles  .  IV.,  127. 
Mefpe  ,   titre  que  prend  le  roi 

d'Imirette  ,    I  ,  333. 
Mercredi  ,    jour  proscrit   et 
malheureux  chez  les  maho- 
métans  •  et  pourquoi  ,   IX  , 
8g. 
Mesquittes  ,    sorte  de    mou- 
cherons très-incommodes  en 
Perse  ;     comment    on   s'en 
garantit  ,    VIII,  5i5. 
Messe    des    Mingréliens  ,     I  , 
u5g ;  se  célèbre  avec  irrévé- 


rence ,   l'auteur  en   est  té- 
moin ,  41 4- 

M  es  u  re  s  des  Persans  ,  IV, 
176. 

Métaux  et  minéraux  de  Perse, 
III  .  35a. 

Métiers  des  Persans;  leur  po- 
lice .  IV,  88  et  VI,    11g. 

Meubles  des  Persans,  IV, 
18. 

Miana  ,  bourg  de  Perse  qui 
donne  son  nom  à  un  fleuve  , 
II,  365. 

M 1  n  g  r  É  L 1  e  ,  ou  Colchide  , 
principauté.    I,   i4g  ;   sa  si- 
tuation et  ses  peuples,  i5o; 
ses  divers  noms.  i53;  sa  cons- 
titution et  température  d'air, 
1 54  ;    abonde  en  eaux;    ses 
fleuves ,    i55  ;   son   terroir  ; 
mauvaise  qualité  de  sesfruits; 
excellence  de  ses  vins.  i58  ; 
choux  monstrueux  ,  i5g  ;  les 
Mingréliens    s'animent     au 
travail  par  le   chant  ,    160  ; 
leur    nourriture  ;    pain    qui 
leur    est    particulier  ,    162$ 
leurs  viandes  et   venaisons  ; 
i63  ;  sont  grands  chasseurs  , 
164  ;  le  pays  est  couvert  de 
chacals  et.  de  loups  ,  166  ;  on 
y     entretient    beaucoup    de 
chevaux  ,    167  ;    il    n'v  a    ni 
villes  ni   bourgs  ,    toutes  les 
maisons   sont    éparses    dan* 
le  pays  ;   il  n'y  a    que   deux 
villages  sur  le  bord  de  la  mer, 
et  neuf  ou  dix  châteaux,  ié.y 
habitations  des  Mingréliens  , 
168  ;  leur  sang  est  très-beau, 
16g  ;  les  femmes  y  sont  peut- 
être  les  plus  méchantes  de  la 
terre  ;  les   hommes  n'y  va- 
lent guère  mieux,  170  ;  com- 
ment   ils     traitent    entr'eux 
le  concubinage,   171  ;  tuent 
les  nouveau-  nés   qu'ils  ne 

f>euvent  nourrir  .  et  les  ma- 
ades  qu'ils  ne  peuvent  gu«* 

S  a 


a-6 


TABLE 


rir .  ib'id.  ;  conduite  des  gen- 
tilshommes et  du  prince  de 
Mingrélie  ,  leur  adminis- 
tration de  la  justice  ,  172  ; 
leu  s  armes  .  175  ;  leur  ha- 
billement; sont  malpropres, 
et  toujours  pleins  de  ver- 
mine .  177;  leur  service  de 
table,  178  ;  sont  grands  ivro- 
gnes ,  179  ,  et  grands  com- 
plimenteurs ,  181  ;  élèvent 
leurs  en  fans  au  larcin  et  à  la 
turpitude,  ihid.;  ne  parlent 
a  leurs  supérieurs  que  le  ge- 
nou en  terre  .  ibid.  ;  d'où 
est  dérivée  leur  langue  ,  et 
eu  quels  idiomes  on  la  dis- 
tingue .  182  ;  le  pays  est 
très-peu  peuple  ,  et  pour- 
quoi ,  i83  ;  douze  piètres 
vendus  aux  Turcs  par  un 
gentilhomme  ,  l85  ;  com- 
merce des  Mingre'liens,  leurs 
armées-,  leurs  guerres.  186; 
de  leur  religion  ;  relation  du 
P.  Zampi  à  ce  sujet,  192; 
en  quel  temps  ils  reçurent 
Ja  foi  de  J.  C. ,  et  quels  fu- 
rent les  premiers  qui  la 
piaulèrent  dans  leurs  pays  , 
196  ;  du  catholicos  .  chef  des 
ecclésiastiques,  2o3;  des  évê- 

3ues  ,  206  ;  des  moines  et 
es  nones  .  209  ;  des  pa- 
pas ,  ou  prêtres  mingré- 
liens  ,  212;  remarques  sur 
le    costume  des    ecclésiasti- 

3ues  ,  2 1 5  ;  des  e'glises  ,  1 19  ; 
es  cloches  qu'ils  appellent 
zanzaluchî  ;  de  la  tablette 
sacrée  qu'ils  appellent  ora  , 
dont  ils  se  servent  au  lieu  de 
cloches  ,  et  de  la  trompette 
appelée  on  ,  -yi^  ;  des  ima- 
ges .  226  ;  des  reliques  des 
saintes  .  a33  ;  des  habits  sa- 
cerdotaux des  papas  .  256  ; 
de  la  messe  ,  289  ;  du  bap- 
tême ,  203  ;  de  l'eucharis- 
tie ,  269  ;   de  la  pénitence  , 


275  ;  de  l'extréme-onction  , 
280  ;  de  l'ordre  ,  et  du  céli- 
bat des  prêtres  ,  281  ;  du 
mariage  ,  a83  ;  de  l'office  di- 
vin ,  289  ;  du  signe  de  la 
croix  et  de  la  manière  de 
prier,  292  ;  des  sacrifices  , 
297  ;  des  fêtes,  3oi  ;  des 
saints  lieux  qu'ils  ont  à  Jé- 
rusalem ,  322  ;  des  com- 
mandemensde  l'église  .  324; 
le  deuil  des  Mingréliens  dure 
quarante  jours  ,  après  les- 
quels ils  enterrent  le  mort  ; 
détails  à  ce  sujet  ,  325  ;  de 
Ja  princesse  de  Mingrélie  et 
de  sa  conduite  envers  Char- 
din ,  357  ;  elle  veut  le 
marier  à  une  de  ses  amies  , 
35g  ,  description  d'un  repas 
qu'elle  lui  donne  ,  36o  ;  elle 
montre  toute  l'effronterie 
d'une  courtisane  ,  364  »  ms" 
toire  des  princes  mingré- 
liens .  et  des  dernières  guer- 
res de  la  Mingrélie  ,  377 

Ministres  de  Perse:  manières 
dont  ils  sont  investis  et  dé- 
possédés de  leurs  charges  , 
V,  335. 

Miracles  de  Mahomet  ,  tels 
que  les  rapportent  les  lé- 
gendes persanes ,  VII  ,  265. 

MiirrcHECARBACHY  .  ce  que  si- 
gnifie ce  mot  ,    II  ,   383. 

MiRZA-OiEFl  ,  célèbre  histo- 
riographe persan,  VII,  4^9- 

Mirza  -  Haciiem  ,  varier  de 
Mazenderan  .  refuse  de  dé- 
couvrir le  lieu  ou  l'iman 
Koulikan  avoit  caché  ses 
pierreries  ;  mauvais  traite- 
mens  qu'il  essuie  à  ce  sujet, 

IX  .  547. 

Mirza -Kezi,  fait  bâtir  une 
rue  et  quantité  d'édifices  à 
Ispahan,  VII,  2g5.  et  VIII. 
47  ;  adresse  merveilleuse  et 
talens  extraordinaires  de  ce 
prince  aveugle  et  de  ses  deux 


DES     MATIERES.' 


frères ,  53  ;  il  obtient  sa  grâ- 
ce et  sa  liberté  ,  et  rentre 
dans  ses  biens  ,   IX  ,    555. 

Missions,  inutilité  de  celle 
des  Tbéatins  en  Mingrélie  , 
qui  n'est  soutenue  que  pour 
l'honneur  de  l'église  romai- 
ne ,  1 ,  354  ;  celle  des  ca- 
pucins en  Géorgie  ,  particu- 
lièrement à  Tifflis  ,  II,  82; 
idée  générale  des  missions 
des  catholiques  romains  en 
Perse  ,  VI  ,  i54  ;  les  mis- 
sions en  Orient  ne  servent 
qu'à  faire  illusion  aux  parti- 
sans de  l'église  romaine  sur 
le  titre  qu'elle  se  donne  d'é- 
glise universelle,  VII ,  437. 

Missionnaires,  portent  le  pa- 
triarche à  reconnoitre  l'é- 
glise romaine  ;  mais  les  au- 
gustins  et  les  carmes  détour- 
nent le  coup  ,    III  ,    146. 

Mohammed-Mehd  y,  douzième 
iman  ou  successeur  de  Ma- 
homet .  enlevé  du  monde  , 
doit  ,  d'après  l'opinion  des 
Persans ,  revenir  un  jour 
convertir  tous  les  infidèles  , 
et  régner  sur  tout  l'univers 
jusqu'à  la  fin  des  siècles,  V, 
207. 

Moines  mingréliens  ,   I,2og. 

Mois  des  Persans  ,  explication 
de  leurs  noms  divers  ,  IV, 
4oo. 

Moïse  ,  contes  que  les  Per- 
sans font  à  son  sujet ,  IX  , 
i55,    189. 

Moissons  de  Perse,  quelles, 
V,  385. 

Molino  (  M.  le  chevalier  )  , 
BailedeVenise,  envoyé  pour 
traiter  avec  la  Porte  de  la 
paix  et  de  la  reddition  de  la 
ville  de  Candie,    II,    100. 

Monnoies  ,  on  n'en  bat  pas 
dans  l'empire  ottoman  ,  I  , 
i5  ;    diverses  sortes  et  va- 


leurs des  monnoies  des  Per- 
sans ,  IV,    180. 

Morale  des  Persans  ,   V,  1. 

Moralités  ,  proverbes,  ins- 
criptions et  sentences  tirées 
des  ouvrages  des  auteurs  per- 
sans ,  V,  456  ;  VII,  296, 
3oi ,  326  ,  363  .  377  ,  3q6  , 
VIII,  42  ,  49,  68,  74,  91  , 
q4,  97,  120/124,  227,  476, 
477  .  478  ;  IX  ,  198.  204- 

Morosini  (  M.  )  ,  capitaine- 
général  de  la  république  de 
Venise,  traite  avec  le  grand- 
visir  de  la  reddition  de  Can- 
die ,   I  ,    101. 

Morts  et  mourans  ,  ce  qui 
s'observe  à  leur  égard  .  \  I, 
4o4  et  suiv.  ;  autres  détails, 
481  et  suiv. 

Moscovites  ,  sont  tenus  eft 
Perse  pour  la  plus  basse  et 
la  plus  infâme  nation  qui  soit 
entre  les  chrétiens,  X  ,  n3; 
ambassade  célèbre  dj  ce 
peuple  ,  qui  n'avoit  d'autre 
but  que  le  trafic,  iùid. 

Mosquées  ,  les  Persans  n'ont 
jamais  pu  en  bâtir  à  Tiflis  , 
II  ,  79  ;  elles  sont  au  nom- 
bre de  25o  à  Tauris  ,  3^2  , 
mosquée  célèbre  de  Coin  , 
où  sont  enterrés  deux  rois 
de  Perse,  ^18  ,  433  ;  mos- 
quée royale  d'Ispahan.  sa  des- 
cription, VII,  336,  343;  mos- 
quée du  cèdre  ou  grand-pon- 
tife ,  354  ;  les  mosquées  ne 
sont  point  des  asiles  en  Per- 
se,  36g;  mosquée  de  Ha— 
kim  Daoud  ,  ^61  ;  vieille 
mosquée  d'Ispahan  ,  VIII , 
2  ;  comment  les  mosquées 
sont  construites  en  Perse  , 
IX  ,  194  ;  les  grands  n'y 
vont  jamais;  le  peuple  y  lait 
tout  ce  qu'il  veut,  pourvu 
que  ce  ne  soit  rien  d'indé- 
cent .   196. 


a7 


8 


TABLE 


Mouchtehed  ,  docteurs  per- 
sans ;  leurs  prétentions;  au- 
toi  ités  qu'ils  s'arrogent,  VI, 
296. 

Moulins  en  Perse  ,  sont  à  eau 
ou  à  bras  ;  i!  n'y  eu  a  point 
à  vent  ,  VIII,  64. 

Moutons  de  Barbarie  ,  sont 
en  grand  nombre  en  Perse  , 
III  .   38o. 

Mules  de  Perse,  III  ,  368; 
mule  admirable  ,  si  affec- 
tionnée pour  son  maître  , 
qu'elle  mourut  en  même 
temps  que  lui  ,    VU  .  3s5. 

Multany  .  ou  Indiens  Bania- 
nes,  misa  contribution  pour 
la  faute  de  deux  d'entr'eux 
qui  servoient  d'espions  au 
roi  des  Indes  ,  à  Ispahan  , 
X  .    22 

Mumie  ,  espèce  de  gomme  ou 
mastic  ,  qui  produit  des  cu- 


res merveilleuses  ,  III,  3ioV 
Mumies  de  Perse  ;  on  en  trou- 
ve dans  les  sables  de  la  Bac-- 
triane  ,    VIII  ,  3g6. 
Muphtv  de  Perse  ,   bien  infé- 
rieur  à  celui  des  Turcs  ,  VI, 
56  ;  ses  fonctions  ,  57. 
Musc,   relui   du   Thibet    plus 
estime  que  celui  de  la  Chi- 
ne ,   III,    32i  ;  son  emploi, 
sa  consommation  ,  sa  falsifi- 
cation ,    322. 

Musique  ,  instrumens  de'fen- 
dus  par  la  religion  de  Ma- 
homet II ,  122  ;  de  la  mu- 
sique chez  les  Persans  ,  206; 
autres  reflexions  et  observa- 
tions sur  le  même  sujet ,  IV, 
299  ;  chant ,  3o4  ;  instru- 
mens ,    3o5  ;  danse  ,  3og. 

Musulmans  ,  origine  de  ça 
nom  ,  VI,  176. 


N 


Nacchivan  ,  ville  d'Armé- 
uie  sa  description,  tom.  II, 
pag.  297. 

Nacchivan,    fleuve  ,  II  .  3o3. 

Naib  ,  chef  de  police  en  Perse, 
V.   aG3 

Naturalistes  ,  leur  erreur 
touchant  les  arbres  des  hau- 
tes montagnes  .    I  ,    442- 

Nazie.  ,  ou  voyant  du  roi,  sur- 
intendant général  de  sa 
maison  ;  ses  fonctions  ,  V, 
34S  ;  caractères  de  relui  avec 
qui  Chardin  eut  affaire  pour 
la  vente  de  ses  bijoux  ,  IX  , 
35o. 

NÉAMET-OlahY,   nom   d'une 
faction  en  Perse,  II.   3ai. 

NÉGOCE  .  honorable  dans  l'O- 
rient .  IV,  iàg  ;  manière  de 
négocier  des  Orientaux  , 
rf„ >. 

Neigs  ,    on  s'en  sert  en  Perse 


pour  rafraîchir  les  boissons  , 
IX  .  83. 

Nembroth  ,  roi  de  Chalde'e  , 
son  tombeau  ,  VIII  ,  3i7  ; 
conte  que  les  Persans  font 
à  son  sujet,  IX  .    17. 

Nezrallbec  ,  favori  du  roi  de 
Perse  ,  est  disgracié  .  et  a  la 
main  coupée  .  IX  ,  106  ;  aug- 
mente sa  disgrâce  en  se  ser- 
vant d'une  danseuse  du  roi , 
3;  rentré  en  faveur,  perd 
de  nouveau  son  crédit  ,  et 
est  relégué  en  Bactriane  , 
117  ,    i35. 

Nicbé,  grand  raravanserai  , 
sa  situation,    II  ,    373. 

Noblesse,  inconnue  en  Perse, 
eldans  tout  l'Orient,  V,  290. 

NoÉ  ,  surnommé  le  second 
Adam  par  les  Persans  ;  his- 
toire qu'ils  font  de  sa  vie  , 

IX ,  78- 


DES     MATIÈRES. 


279 


NoiNTEL  (M.  de)  ,  est  envoyé 
en  ambassade  à  Constanti- 
nople  ;  son  entrée  ,  1 ,  5o  , 
va  à  Andrinople  ,  52  ;  est 
trompé  par  Panaioti  ,  53  ; 
ses  principale.;  demandes  à 
Ja  Porte  ;  échoue  dans  ses 
négociations  ;  sa  lettre  au 
prince  de  Mingrélie  pour 
recommander  Chardin,  348. 

Noir,  couleur  funeste  et  odieu- 
se ,  qu'on  ne  sauroit  regar- 
der en  Orient  ,  surtout  en 
Perse  ,   IV  ,  g. 

Nonnes  de  Mingrélie  ,  1 ,  209. 

Notaires,  sont  inconnus  en 
Perse  ,   VI  ,  96. 


Nouratchin  .  village  d'Armé- 
nie ,  II .  296. 

Nuyts  (  Pierre  )  ,  ambassa- 
deur de  la  compagnie  Hol- 
landaise au  Japon  .  échoue 
dans  son  ambassade  ;  ma!—  . 
traite ,  pour  s'en  venger  , 
deux  vaisseaux  japonais  à 
Formosa  ,  dont  il  étoit  de- 
venu gouverneur  ,  IX  ,  281  ; 
extrémité  a  laquelle  se  porta 
contre  lui  l'équipage  de  ces 
deux  vaisseaux  .  286  ;  on  le 
sacrifie  au  ressentiment  des 
japonais  ,   Zo^. 

Nvse  ,    plaine  célèbre  par  les 
chevaux  nysaius  ,  II ,  36a. 


o 


Office  divin  des  Mingréliens, 
tom.  I  ,  pog-  28g. 

Ognons  de  Bactriane ,  gros 
et  doux  commedes  pommes, 
III ,  3^3. 

Oiseaux  de  Perse,  domesti- 
ques et  sauvages  ,  III ,  384- 

Oiseaux  de  proie  en  Perse  , 
III  ,  3g3  ;  il  n'y  a  que  le  roi 
qui  en  puisse  avoir  ,  3g5  ; 
comment  on  les  dresse  pour 
la  chasse  ,    3g6. 

Olearius  ,  secrétaire  de  l'am- 
bassade de  Holstein  en  fait 
la  relation  ,  mais  sans  en 
dire  le  dessein  ,   VIII  ,  85. 

Omar  ,  second  successeur  de 
Mahomet,  aimé  des  Turcs 
et  détesté  des  Persans,  VI  , 
iy3  ;  son  tombeau  placé  au- 
près de  celui  de  Mahomet  à 
Médine  ,  VII  ,  198  ;  hom- 
me brave  et  puissant ,  am- 
bitieux de  domination  spiri- 
tuelle et  temporelle  ,  IX  , 
33  ;  tenu  pour  saint  par  les 
Turcs  ,  34  ;  malgré  son  vaste 
mérite  est  le  tyran  le  plus 
détesté    par     les     Persans  , 


ibid.  ;    conte  là-dessus ,    et 
exemples    divers  ,    35  ,    3g  , 

52. 

Opéra  chez  les  Persans  ,  II  , 
207. 

Opium,  étymologie  de  ce  mot, 
IV,  78.  (  Voyez  Pavot.  ) 

Ordres  ou  ordination  chez  les 
Mingréliens,    I,  280. 

Orfèvrerie,  malentendue 
des  Persans  ,  IV,  i5i. 

Orientaux  ,  sont  mous  et  pa- 
resseux ,  ne  sont  point  avi- 
des d'inventions  nouvelles  et 
de  découvertes  .  IV,  88;  leur 
frugalité  ,   VIII  ,    187. 

Osman  III,  successeur  de 
Mahomet ,  général  de  l'ar- 
mée mahométane  ,  abhorré 
des  Persans  ,  et  tenu  pour 
saint  par  les  Turcs,  VI,  173, 
et  IX,    34. 

Ottia  -  ChecaizÉ  ,  seigneur 
d'Imirette,  réduit  paradresse 
la  forteresse  de  Cotatis  à  se 
rendre  ,  1 ,  385. 

Ouvrir  le  ventre,  sorte  de  sup- 
plice usité  en  Perse  ,  III  , 
116  ,    VI  ,    Ii5. 


.280 


TABLK 


Paiemens  ,  coramenl  ils  se  font 
en  l'erse  ;  des  écrits  des 
marchands  .  et  des  cautions, 
tom.  IV,  pag.    170. 

Palais  -  Royal  d'Ispahan,  sa 
description  ,  ^rI I  ,  368  ;  a 
cinq  portesprincipales,  plan- 
ches qui  les  représentent  , 
386. 

Palus  méotide  (détroit  du)  , 
appelé  par  les  anciens  ,  Bos- 
phore Cimmérien  .  par  les 
modernes  .  détroit  de  Caffa  , 
et  aussi  Bouche-de-Saint- 
Jean  .    I  ,    i3y. 

PaNAIOTI  .  premier  interprète 
et  secrétaire  du  visir  .  I  .  53. 

Papas  ,  prêtres  mingréliens  , 
I  ,    212 

Papes  .  lettre  du  pape  Clé- 
ment IX  au  roi  de  Perse  , 
en  1668  ,  X,  i3i  ,  pourquoi 
les  rois  de  Perse,  dans  leurs 
lettres  traitent  les  papes  avec 
tant  d'honneur  .    IX  ,    347- 

Papeterie  ,  s'exerce  fort  gros- 
sièrement  en  Perse  ,  IV, 
148. 

Papiers  des  Persans  ,  ses  di- 
verses sortes,  IV,  271  ;  ce- 
lui écrit  est  pour  eux  une 
chose  sacrée  ,  272. 

Papona  ,  visir  du  prince  de 
Mingrélie  ,  injustement  mis 
à  mort  ,    I  ,    38o. 

Paradis  terrestre  ,  idée  plai- 
sante d'un  Carme,  à  ce  su- 
jet ,  II ,  192  ;  idée  qu'en 
ont  les  Peçsans,  VI,  252. 

Parenté  .  à  quels  degrés  elle 
est  prohibée  entre  mari  et 
femme  chez  les  Mahomé- 
tans ,   II ,   241. 

Parfums  ,    grand  usage  qu'on 


en  fait  aux  Indes  ;  anecdote 
à  ce  sujet  ,    IV,  43. 

Parsis.  (  Voyez  Guebres.  ) 

ParTHES  (  le  pays  des  )  ,  gran- 
de et  première  province  de 
la  monarchie  persane  ,  II  , 
36g  ;  sa  situation  ,  sa  des- 
cription ;  noms  divers  que 
lui  donnent  les  Orientaux  , 
370  ;  quel  a  été  le  fondateur 
de  l'empire  des  Parthes , 
372. 

Parthide,  province  de  Perse, 
II  .  36g. 

Patentes  des  rois  de  Perse  ; 
leurs  formules.    II  ,  92. 

Passe -ports,  formulaire  de 
ceux  que  donnoient  les  Por- 
tugais ,  IX  ,    257. 

Pavot  ,  extraction  que  l'on 
fait  en  Perse  du  suc  de  cette 
plante  ,  III  ,  3oo  ;  usage 
qu'en  font  les  Persans  pour 
s'enivrer  et  se  mettre  en  hu- 
meur ,  IV.  73;  le  gouver- 
nement a  tâché  vainement 
de  l'empêcher.  77  ;  est  un 
poison  lent  ,  ibid.  ;  ses  di- 
verses décoctions  et  infu- 
sions .  78  ;  Abas-le-Grand 
interdit  le  débit  de  la  dé- 
coction connue  sous  le  nom 
de  cocquenar ;  anecdote  à 
ce  sujet  ,   VIII  .    125. 

Peinture  ,  son  état  en  Perse  , 

V,    201. 

Pèlerinages  ,  comment  se 
font  ,  et  de  quelle  obligation 
chez  les  Persans  ,  VII,  i54  ; 
quelles  en  sont  les  cérémo- 
nies, 189;  traités  du  pèle- 
rinage par  Cheic  Bahadin 
Mahamed  ;  choses  qui  y  sont 
requises  ,    202  ;     condition;, 


DES     MATIERES. 


28  l 


qui  rendent  le  pèlerinage  du. 
dedans  de  la  Mecque  néces- 
saire de  nécessité  de  pré- 
cepte ,  210  ;  lieu  où  il  faut 
Je  commencer  ,  2i3  ;  ses  rits, 
216  ;  état  où  il  faut  se  mettre 

f»our  former  l'intention  de 
e  parfaire  ,  217  ;  comment 
il  faut  persévérer  dans  l'in- 
tention de  l'accomplir ,  220  ; 
procession  du  Kaabé  ,  225  , 
23o  ;  pèlerinage  du  dehors 
de  la  Mecque  .  236  ;  Visita- 
tion du  mont  d'Arafat  ,  238  ; 
du  mont  de  Mecher  ,  240  ; 
du  Mena  ,  241  ;  de  la  forme 
du  corban  ou  sacrifice  ,  242; 
du  reste  du  pèlerinage  .  245. 

Pélican  ,  description  de  cet 
oiseau  qui  est  gros  en  Perse 
comme  un  mouton ,  III , 
38g. 

Pénitence  ,  ce  que  les  Min- 
gréliens  pensent  de  ce  sa- 
crement ,   I  ,   275. 

Pentateuque  ,  comment  les 
Mahométans  le  regardent  , 
et  ce  qu'ils  en  débitent  ,  IX, 
i54- 

Perles  .  leur  pêche  dans  le 
golle  Persique  ;  ce  qu'elle 
produit  ,  III  ,  36i  ;  noms 
pompeux  qu'on  leur  donne 
en  Orient.  36a  ;  île  fa- 
meuse par  leur  pêche,  IX  , 
244. 

Persan,  origine  de  cette  lan- 
gue ,  ses  divers  caractères  , 
IV,  22'S  ,  2S4  ;  l'ancien  per- 
san est  une  langue  perdue  , 
287  ;  l'alphabet  persan  ,  264. 

Persans  .  sont  tort  supersti- 
tieux, II,  275;  d'une  po- 
litesse excessive  dans  leurs 
lettres  et  leurs  manières  , 
292  ;  font  leurs  dévotions 
chez  eux  plutôt  qu'à  l'église, 
38g  ;  leur  naturel  ,  mœurs 
gt  coutumes ,  III .  4°3  ;  sont 


les  Parisiens  de  l'Asie,  ^oS  ; 
leur  humanité  envers  les 
étrangers  ,  ^08  ;  sont  pares- 
seux et  ennemis  du  travail  , 
luxurieux  et  prodigues  .  4IQï 
ne  se  battent  ,  et  ne  blas- 
phèment point  ,  ib'id.  ;  sont 
dissimulés  et  flatteurs  ,  4*^, 
élèvent  bien  la  jeunesse  , 
4i5  ;  sont  les  peuples  les 
plus  civilisés  de  l'Orient  , 
417  ;  cérémonial  qu'ils  ob- 
servent dans  les  visites  qu'ils 
font  ou  reçoivent,  ^\§  ;  di- 
vers exemples  des  compli— 
mens  qu'ils  s'adressent,  4-1» 
ne  sont  nullement  généreux, 
425  ;  n'aiment  ni  la  prome- 
nade ni  les  voyages ,  42^  » 
ignorent  complètement  la 
géographie  et  l'état  des  au- 
tres nations  du  monde  ,  4-9  î 
ont  presque  tous  chacun  leur 
maison  qu'ils  louent  par 
jour  ,  4^1  ;  leurs  voitures  , 
432;  leurs  noms  et  tilrcs  , 
433  ;  leurs  jeux  et  exercices  , 
436  ;  leurs  habits  et  leurs 
meubles  ,  IV,  1;  leur  luxe, 
2a  ;  leur  nourriture  ,  28  ; 
mettent  du  musc  et  de  l'am- 
bre dans  leurs  confitures  , 
42  ;  leur  nourriture  simple 
et  frugale,  46  ;  viandes  dont 
ils  usent  communément, 
48  ;  leur  pain  ,  leur  pil.iu  , 
leur  boisson  ,  5u  ;  leurs 
cuisines  publiques,  57  ;  sont 
hospitaliers  ,  58  ;  leurs  fes- 
tins durent  tout  le  jour  , 
61  ;  on  y  boit  à  la  glace  , 
hiver  comme  été  ,  (12;  leurs 
liqueurs  douces  et  fortes  , 
65  ;  leurs  arls  mécaniques 
et  métiers  .  88  ;  négligent 
les  nouvelles  inventions  , 
telles  que  la  papeterie,  l'im- 
primerie, l'horlogerie,  l'or- 
fèvrerie, <;;y  ,  i5i  ;  leur  ar- 


T  A  C  L  E 


chilecture,  no  ;  excellent 
dans  la  broderie  ,  128  ;  dans 
la  vaisselle  d'émail  ou  de 
faïence  ,  ibid.  ;  dans  le  tour, 
i32;  dans  la  taillanderie  et 
l'armurerie,  i36,  et  autres 
artsmécaniques,  i4oetsuiv.  ; 
arts  et  métiers,  dans  lesquels 
ils  réussissent  mal  .  1  -j.7  et 
suiv.  ;  leurs  manufactures  , 
i5i  ;  leur  commerce  ,  leurs 
poids  et  mesures  et  leurs 
monnoies.  ibj  ;  leurs  scien- 
ces et  arts  libéraux  ,  188  et 
suiv.  ;  ont  trois  sortes  d'au- 
teurs ,  198  ;  leurs  écoles  et 
es  ,  leur  manière  d'é- 
tudier ,  224  ;  des  langues 
dont  ils  se  servent ,  et  parti- 
culièrement du  persan  et  de 
l'arabe  ,  287  ;  leur  écriture  , 
leur  papier,  leur  encre,  leurs 
plumes,  271  ;  leur  gram- 
maire et  leur  rhétorique  , 
284;  leur  arithmétique,  288; 
leur  musique  ,  2qq  ;  leurs 
mathématiques  ,  3io;  leur 
astronomie  et  astrologie  , 
3i4  ;  leur  divination  ,  ^3o  ; 
leur  philosophie  ,  44^  i  'eur 
morale  avec  des  sentences  , 
des  fables  et  des  moralités 
tirées  de  leurs  ouvrages , 
V.  1  et  suiv.  ;  leur  géogra- 
phie et  leur  histoire,  116; 
leur  poésie  ,  127  ;  leur  mé- 
decine ,  168;  leur  peinture, 
201  ;  leurs  senlimens  sur  le 
droit  du  gouvernement,  2o5; 
sont  soumis  sincèrement  à 
leur  roi  ,  219  ;  nature  de 
leur  gouvernement  ,  224  ; 
leur  économie  politique  , 
237  ;  leurs  forces  et  leur  dis- 
cipline militaire  ,  292;  sont 
braves  et  belliqueux.  294  ; 
n'ont  pas  le  génie  de  la  na- 
vigation, 32Q;  leurs  charges 
et  dignités  ,  333  ;  leurs  rou- 


tes et  fonds  de  terre,  38o  » 
revenus  de  leur  roi  ,  3g4  » 
économie  de  leurs  finances  , 
4i5;  de  leurs  secrétaires 
d'état  et  de  leurs  sceaux  , 
45i  ;  magnificence  de  leur 
cour  ,  4°8  ;  leur  justice  et 
droit  civil ,  VI  ,  66  ;  leur 
justice  criminelle  et  ses  pro- 
cédures ,  98  ;  leur  police  , 
119  ;  quelles  religions  ils  to- 
lèrent chez  eux  ,  i3i  ;  leur 
religion  est  la  même  que  la 
mahoinétane  ,  selon  les  in- 
terprétations d'Ali  et  des 
douze  imans  ;  sa  description, 
167  et  suiv.  ;  ils  ne  sauroient 
borte  sans  s'enivrer,  et  ne 
boivent  même  que  pour 
cela  ,   IX  ,     225. 

Perse  ,  description  générale  de 
cetempire,  III,  255  et  suiv.  ; 
son  étendue  ancienne  et  mo- 
derne ,  258  ;  ses  différens 
noms  ,  265  ;  sa  division  , 
267  ;  sa  stérilité,  quelles  en 
sont  les  causes ,  268  ;  son 
climat  et  son  air  .  273  ;  son 
terroir  ,  288  ;  des  arbres  , 
plantes  et  drogues,  2q3  ;  des 
fruits  ,  33o  ;  des  fleurs  , 
345  ;  des  métaux  ,  minéraux 
et  pierreries  ,  352  ;  des  ani- 
maux domestiques  et  sauva- 
ges ,  365  ;  des  oiseaux  do- 
mestiques et  sauvages  ,  et  de 
la  chasse  ,  384;  des  poissons, 
4oo  ;  naturel  de  ses  peuples  , 
leurs  mœurs  et  coutumes  , 
4o3  ;  le  pays  est  fort  sain  ,  et 
la  température  excellente  ; 
un  grand  nombre  de  nos  ma- 
ladiesy  sont  tout  à-faitincon- 
connues  ,  V,  181  ;  sa  situa- 
tion fait  sa  principale  force, 
2g3  ;  considérations  géné- 
rales sur  cet  empire  ,  IX, 
383  et  suiv. 

Peusepous  ,    plaine  de    celte 


DES    MATIÈRES. 


283 


superbe  ville  ,  VIII  ,  a^j.  ; 
ses  ruines  ,  tombeaux  et  mo- 
numens  ,  leurs  descriptions  , 
planches  diverses  .  247  à 
384  ;  antiquité  de  son  tem- 
ple et  contes  divers  à  ce 
sujet,  3qO  ;  destruction  de 
cette  vifie  ,  4°4  i  brutalité 
d'un  gouverneur  de  Perse 
qui  fait  brider  ses  monu- 
îuens  ,  4°^- 
PervarÉ  ,   village   de    Perse  , 

II,  365. 

Phase  ,  fleuve  ,  son  cours  ,  I , 

4J9- 

Philippe  (le  P.)  ,  carme  ;  son 
voyage  d'Orient .    II,  192. 

Philosophie  des  persans  ,  IV, 
445  et  V,  1. 

Pierreries  de  Perse  ,  III  , 
36o. 

Pierres  de  marbre  miracu- 
leuses ,  où  sont  marqués  les 
Fieds  d'Aly  .  et  qui  sentent 
ambre  .    VIII  ,  14. 

Pigeons  dressés  par  les  vo- 
leurs à  retourner  au  colom- 
bier, en  emmenant  ceux  des 
personnes  auxquelles  ils  ont 
été   vendus ,    III ,    387  ,    et 

vu,  441. 

Pilo  ,  mets  des  Géorgiens  , 
composé  principalement  de 
riz  ,  II  ,  1 18  ;  usité  euPerse, 

III.  120. 

Plantes  remarquables  de  Per- 
se; ,   III  ,  290. 

Platon,  né  d'une  vierge,  ainsi 
que  Jésus-Christ,  selon  les 
.Maliomélans ,  VIII,    123. 

Pline,  son  erreur  sur  le  mont 
Caucase  relevée  ,  1 ,   44°- 

Pluie  ,  extraordinaire  à  lspa- 
han,    III  ,  253. 

Plumes  des  Persans  .  de  quoi 
sont  faites,  IV,  273. 

PpÉSlE  des  Persans;  elle  est 
leur  talent  propre  et  parti- 
culier, et  le  genre  de  litté- 


rature  ou  ils  excellent,  V, 
127  ;  rhythmes  et  mesures  de 
leurs  vers  ;  leurs  différens 
poê'mes .  i3o  ;  la  morale  en, 
est  le  sujet  le  plus  commun, 
i36;  histoire  des  poêles  per- 
sans .     IO''. 

Poids  des  Persans  ;  leur  des- 
cription i't  leurs  diverses 
valeurs  ,  IV,   172. 

Poissons  ,  quels  sont  ceux  qui 
abondent  en  Perse .  111 . 
4oi  ;  poissons  sacrés  ,  qui 
ont  des  boucles  de  pierre- 
ries au  nez  ,  VIII  ,  200. 

Police  de  Perse  ,  bien  ordon- 
née,  VI  ,  119. 

Politique  des  Turcs  .  I.  91. 

Pont  de  Juifa  .  ou  d'AUaver- 
di  -  Can  ;  sa  description  , 
VIII  ,  3o  ;  de  Babarouc  , 
bg  ;  de  Coureston  .  49u- 

Pont-Euxin,  carte  géographi- 
que de  ses  environs  ,  i  ,  1  ; 
son  étendue  ,  4IJ- 

Porcelaines  ,  beau  vernis  de 
celle  du  Japon  ,  d'où  il  dé- 
pend, IV,  34;  celle  de  Per- 
se  |iasse  quelquefois  celle  de 
la  Chine  ;  les  Hollandais  les 
vendent  mêlées  ensemble  , 
IV.  12g;  comment  on  rac- 
commode la  porcelaine  cii 
Perse  ,    i3o. 

Portugais  ,  arrivent  dans  le 
sein  Persique  avec  une  flotte  ; 
leurs  démêlés  ,  III,  i-'V  ; 
mauvais  trailenn-ns  qu'ils, 
éprouvent  à  Congue . à  cause 
du  droit  des  douanes  de  ce 
port .  IX  .  i36  ;  diverses  par- 
ticularités concernant  leur 
commerce  et  leurs  coutu- 
mes dans  les  Indes ,  244  ; 
l'Europe  bur  doit  la  con 
noissance  de  la  navigation 
aux  Indes  Orientales  ,  25i  ; 
leurs  conquêtes  .  202  ;  sont 
chassés  d.;  Japon  ;    l<- 


281 


TABLE 


de  s'y  rétablir  en  y  envoyant 
une  ambassade  en  1640  ;  ou 
brûle  un  de  leurs  vaisseaux  ; 
on  met  à  mort  les  Indiens  de 
leur  équipage,  et  on  leur  dé- 
fend, sur  peine  de  la  vie.  d'y 
revenir  ,  26g  ;  y  renvoient 
une  seconde  ambassade  en 
1647  ;  manière  horrible  dont 
elle  fut  traitée  ,   270  et  suiv. 

Préséance  regardée  comme 
une  foiblesse  par  les  Maho- 
iiiétans  ,    III  ,    19g. 

Présens  faits  au  roi  de  Perse 
sont  estimés  et  enregistrés, 
III .  ig7  ;  droit  exigé  sur 
ce    présens,   221. 

Prêtres,  ou  ministres  de  la 
religion  persane  ;  ne  sont 
sacrés  ni  installés,  et  peu- 
vent quitter  cette  profession 
quand  bon  leur  semble  , 
IX  ,  iq6  ;  leur  caractère  en 
général  ;  proverbe  à  leur 
sujet  .    198. 

Prier  Dieu  ,  manière  exté- 
rieure des  Mingréliens  ,  I  , 
2g5. 

Prière  ,  ce  que  les  Mahomé- 
tans  enseignent  touchant  le 
devoir  et  l'utilité  de  la  priè- 
re ;  comment  ils  s'y  dispo- 
sent ,  et  comment  ils  s'en 
acquittent  ,  et  observations 
à  ce  sujet,  VII,  1  à  110; 
traité  de  la  prière  ,  traduit 
de  Cheic  Bahadin  Maham- 
med ,   38, 

Princesses  du  sang  royal  en 
Perse,  mariées  à  des  ecclé- 
siastiques ,  et  pourquoi,  V, 

Prisons  publiques  ;  il  n'y  en 
a  point  en  Perse,   VI,  100. 

Procession  duKaabéàla  Mec- 
que, VII  ,  22a  ,  23o. 

PROPHÈTES  ,  seuls  souverains 
légitimes  ,  selon  les  dérots 
Mahométans  .    V,  2o5;  sont 


chefs  du  spirituel  et  du  tem- 
porel ,  214  ;  opinions  des 
Persans  à  leur  sujet,  VI, 
263  ;  combien  ils  en  comp- 
tent depuis  Adam  jusqu'à 
Mahomet ,  264  ;  distinction 
qu'ils  établissent  entr'eux  , 
260  ,  prérogatives  dont  ils 
les  revêtent .  26g  ;  sont  chefs 
du  spirituel  et  du  temporel  , 
VI ,  293. 

Prostitution  .  celle  des  gar- 
çons est  défendue  en  Perse, 
et  permise  en  Turquie  ,  II, 
21g. 

Protestans  européens  en  Per- 
se .  y  suivent  en  liberté  les 
principes  de  leur  religion, 
VI  ,  i63. 

Prunes  de  la  Bactriane  sont 
excellentes,    III,   343. 

Psautier  .  comment  les  Ma- 
hométans le  regardent ,  IX, 
i56. 

Puits  miraculeux  de  la  Mec- 
que ,  VII  ,  178  ;  autres  à 
fleur  de  terre  dans  les  rues 
d'Ispahan  ,  286;  histoire  de 
deux  puits  remarquables  dans 
cette  ville  ,  4^4  ï  autre*  a 
duras  ,  dont  l'eau  croit 
vingt  ans  durant  d'un  ac- 
croissement réglé  ,  et  dé- 
croît vingt  autres  années  de 
même  ,  VIII ,  43a. 

Punitions  infligées  aux  crimi- 
nels en  Perse  ,  VI  ,  io5  , 
n4  »  et  aux  marchands  qui 
violent  la  police  ,   129. 

Purifications  des  Persans  ; 
avec  quelles  superstitions  ils 
les  font.  VI,  3ig;  Traité  Je 
la  purification ,  par  Baha- 
din Mahammed  ,  326;  pu- 
rification avec  l'eau  instituée 
par  la  loi  ;  leurs  causes;  fins 
et  règles,  338  et  suiv.  ;  de 
l'immondicité  ou  impureté, 
386  et  suiv  ;  purification  des 


DES     MATIERES. 


^85 


corps  morts  ,  4°4  e'  Slliv-  ; 
purification  légale  avec  la 
terre  ,  4°3  ;  choses  qui  pu- 
rifient ,  4^9  !  purification 
des  choses  matérielles  deve- 


nues souille'es  et   impures  , 

Pythagore  ,     sa    philosophie 
domine  dans  les  Iudes ,  IV, 

449- 


4Juei'hk  -  Boulas  .  fleuve  de 
Perse  ,  qui  a  quarante  sour- 
ces ,  tom  II  .  pag.  161  ;  don- 
ne son  nom  à  un  grand  ca- 
raranserai  .   376. 

Quinte-Ccrce  .  ses  fautes  de 
géographie  sur  le  mont  Cau- 
case ,    le    Gange   et  le    Ta- 


naïs  ,  sont  relsvées ,  I  ,  44°- 
QuiïUNI  (  M.  le  Chevalier  )  , 
iiaile  de  Venise  à  la  Porte  ; 
sa  négociation  .  I  .  8g  ;  une 
permission  de  négoce  a  '  laffa 
lui    est   accordée  .     ensuite 


révoquée  , 

i3i. 


et     comment 


R 


Raisin  (M.)  associé  de  Char£ 
din  ,  tom.  I  ,  pag.  2. 

Raisin  ,  il  en  croit  de  soixante 
sortes  aux  environs  de  Tau- 
ris  ,  II  ,  3sg  ;  il  y  en  a  de 
quatorze  espèces  en  Perse  ; 
manière  dont  on  les  conser- 
ve ;  variétés  que  l'on  cul- 
tive ,  III  .  335  ;  celui  de 
Cashin  est  le  plus  gros  et  le 
plus  excellent  du  monde  , 
IV,  108. 

Ramazan,  carême  des  Maho- 
métans  ;  plaisant  conte  sur 
son  institution ,  VII  ,  i35 
et  suiv.  ;  pourquoi  le  peu- 
ple l'appelle  la  fête  des  c/ian- 
deltes  ,    i43. 

Raphaël  (  le  P.  )  de  Parme  , 
capucin  missionnaire  ,  'est 
médecin  du  piince  de  Géor- 
gie ,   II ,   89. 

Raphaël  (  le  P.  )  du  Mans  , 
supérieur  des  capucins  d'Is- 
palian  ,  fournit  des  mémoi- 
res à  l'auteur,  VIII  ,  109. 


Reiz-Quitae,  explication  de 
ce  titre  ,   1 ,  75. 

Relieurs  de  Perse  travaillent 
mal ,  IV,  i4g. 

Religieux  catholiques  ro- 
mains ,  chassés  des  lieux 
sainls  par  les  Grecs  ,  1 ,  56  ; 
détails  de  cette  usurpation  , 
70  ;  ils  offrent  cent  mille 
écus  au  visir  pour  rentrer  en 
possession,  etsontrefusés,8i. 

Religion  mahométane  ,  ses 
différentes  sectes  et  leurs 
dogmes  ,  Il ,  412  et  VI , 
171  ;  tire  son  origine  d'Is- 
maé'l  et  de  Dieu  ,  178  ;  est 
très-ressemblante  à  la  judaï- 
que qu'elle  a  beaucoup  pillé, 
180  ;  a  plus  de  sectes  qu'au- 
cune autre  religion  ;  eu  quoi 
elle  diffère  de  celle  des  Turcs, 
tant  pour  le  dogme  que  pour 
la  pratique  ,  IX  ,  24  et  suiv. 

Religion  persane  ,  est  la  mê- 
me que  la  mahométane  , 
mais    selon   l' interprétation 


a8G 


TABLE 


d'Aly  et  des  donse  imans  , 
VI  ,  107  ;  articles  nu  nom- 
bre de  huit  qui  composent 
son  symbole  ;  i".  /'/  ny  a 
point  dr  Dieu  çi/c  Dieu  , 
187  ;  20.  Mahomet  est  F  en- 
voyé de  Dieu  .  26  ■  3°.  Aly 
e<t  h  rie  ni-,  de  Dieu  ^  : 
4°.  nécessite  des  purifications 
légales  .  3i8  ;  5°.  de  la 
prière  ,  ^'11 ,  1  ;  6°.  de  l'au- 
mône ,  m  ;  70.  du  jeûne , 
i3a  ;  8°.  du  pèlerinage ,  i54  ; 
est  composée  dii  paganisme  , 
du  judaïsme .  du  christia- 
nisme .  et  accommodée  au 
génie  des  Orientaux  ,  247  ; 
divers  points  de  cri  le  religion 
dont  on  n'a  point  parlé  . 
comme  la  circoncision  ,  les 
temples,  les  prêtres,  etc.  , 
IX  ,  191  et  suiv. 

Religions  ,  mot.  du  grand-duc 
sur  les  pratiques  des  diver- 
ses religions  .  II  ,  108  ;  re- 
ligions tolérées  en  Perse  , 
VI.    i3i. 

Reliques  ,  sont,  extrêmement 
négligées  en  Mingrélie  .  I  , 
a33  ;  conservées  dans  I  église 

ratriarcale  de  Géorgie  . 
1.2;  et  à  Ecsmia/in  .  173  ; 
deux  retiques  loi  I  précieuses 
aux  Peisans,  VII,  3^q. 

Remèdes  divers  communiqués 
à  l'auteur,  Il  ,   i3o. 

Rentes  ou  revenus  des  Per- 
sans ,  V.  383. 

Réponse  singulière  d'un  der- 
viche ,    II ,    I48. 

Requêtes  et  plaintes  des  peu- 
ples ,  comment  se  portent 
au  roi ,  V  ,  280. 

Revenus  du  roi  de  Perse  ;  en 
quoi  ils  consistent .  et  à  com- 
bien ils  se  montent .   V,  3g4- 

Revues  des  milices  en  Perse  ; 
comment  elles  se  font  ,  IX  , 

223. 


Rey.  ville  célèbre  e?  h  plus 
grande  de  l'Asie  ;  merveil- 
les incroyables  qu'on  en  ra- 
conte .    II ,   4Jo. 

Rhétorique  des  Persans,  IV, 
287. 

Rhinocéros  ,  sa  véritable  figu- 
re etdescription  ;  n'est  point 
ennemi  de  l'éléphant ,  VII , 
458. 

Rioourdy  (  le  P.  )  ,  supérieur 
des  jésuites  en  Perse  ,  V  III , 
106  ;  repris,  4°9- 

Rjz.  aliment  le  plus  commun 
et  le  plus  estimé  de  toute 
l'Asie  ;  ses  divers  apprêts, 
IV,  32;  ses  qualités  et  pro- 
priétés ,  des  diverses  espè- 
ces de  riz  des  Indes  .  de 
Perse  et.  de  Turquie  ,  38. 

Rodolphe,  horloger  allemand , 
considéré  en  Perse  comme 
un  martyr  .  VIII  ,    116. 

Roi  de  Perse  ,  cérémonial 
usité  lorsque  quelque  grand 
le  traite  ,  III  ,  33  ;  nom 
qu'on  donne  à  ces  sortes  de 
tètes,  37  ;  civilité  à  obser- 
ver lorsqu'on  lui  écrit  ,  g3  ; 
a  plus  de  3oo  maisons  dans 
Espaban  .  pour  les  ambassa- 
deurs ou  étrangers  de  consi- 
dération, 110  ;  manière  dont 
il  donne  audience  aux  am- 
bassadeurs ,  172  et  suiv.  ; 
ne  daigne  pas  regarder  les 
présen-.  qu'on  lui  fait,  197; 
ses  titres,  V,  214  ;  on  lui 
attribue  le  don  de  guérir  les 
maladies,  223;  a  un  pou- 
voir énorme,  22g  ;  son  édu- 
cation dans  le  sérail  ,  296  ; 
charges  de  sa  maison  ,  333  ; 
ses  revenus .  3g4  ;  magnifi- 
cence de  sa  cour  .  4°8;  c'est 
une  grande  malhonnêteté, 
une  insolence  même  de  tou- 
cher  à  ses  lettres  .  497  ;  au- 
tres   titre*  ,     VI  ,    1  ;   pulaii 


DES     MATIÈRES. 


de  ses  femmes  ,  6  ;  n'e'pouse 
jamais  de  femme  par  contrat 
de  mariage  .  28  ;  sa  person- 
ne est  si  sacrée  .  qu'il  n'a 
pas  besoin  de  gardes  ,  VII  , 
069  ;  sa  sépulture  est  tou- 
jours incertaine  .  \  III,  3i6; 
fieut  faire  exécuter  les  réso- 
utions  les  plus  violentes  et 
les  plus  extravagantes  ,  IX  , 
33o  ;  à  sa  mort  .  ses  femmes 
sont  presque  toutes  enfer- 
mées .  et  la  vue  même  des 
hommes  ne  leur  est  pas  per- 
mise ,  402- 


2S7 

Rose  de  Perse  .  est  de  cinq 
soi  tes  de  couleur,  outre  sa 
couleur  naturelle  .   III  .  348. 

Rl'STaN-Bec  commissaire  des 
guerres  .  donne  des  lettres 
de  recommandation  à  l'au- 
teur .    II .    352 

Rustan-Can  est  fait  vice-roi 
de  Géorgie.  II.  63;  après 
l'avoir  reconquise  .  bâtit  ,e 
fort  de  Gorv  :  sa  mort  .  64- 

Rustem  chez  les  Orientaux  est 
le  même  que  l'Hrrcule  des 
Grecs,  et  que  nos  Roland  et 
nos  Aniadis,  VIII,  336. 


Sabatar  .  seigneur  Géorgien . 
reçoit  l'auteur  dans  sa  for- 
teresse ,   tom.  I  .  pag.  377. 

Sabis.  (Voyez  Chrétiens  de 
Saint— Jean.  ) 

Sacrifice  du  chameau  rbez  les 
Persans  ;  sa  description  , 
IX     9. 

Sacrifices  des  Mingréliens , 
I  .   297. 

Safran  de  Perse ,  est  le  meil- 
leur du  monde  ,    III,  307. 

Sahoi,  poé'te  persan  distin- 
gué ;  extraits  divers  d'un  de 
ses  livres  de  morale  ,  V,  56; 
traduction  des  vers  qui  sont 
au  commencement  de  ses 
œuvres  .  i3g  ;  son  tombeau 
à  C h ii as.  VIII,  428. 

Saïqie  ,  petit  navire  ,  sa  des- 
cription ,   I  .  117. 

SALOMON,  contes  divers  que 
les  mahométans  font  à  son 
sujet,  VIII  ,  393. 
Salon  de  l'écurie  ,  par  où  pas- 
sent les  ambassadeurs  et  les 
étrangers  ;  s.»  description  , 
VII,  37i. 
Samuel  ,  tombeau  de  ce  Pro- 
phète ,  II  ,  409. 


Saroutaki  ,  premier  minis- 
tre des  rois  Séfy  Ier  et 
Abas  II  ;  histoire  fort  singu- 
lière de  ce  seigneur  .  VII, 
3o3  et  suiv.  ;  est  assassiné 
par  Janikan  ,  3io  ;  le  roi 
en  tire  vengeance  ,  3i7  ;  son 
palais  ,  319  .  VIÏI,  6g  ;  son 
tombeau  ,  84- 

Saetereli.es  ,  obscurcissant 
l'air  par  leur  quantité  ,  III 
383. 

Sa  va  .  grande  ville  de  Perse  ; 
sa  description  ,  II  ,  4°7- 

Savon  de  Perse  .  de  quoi  il 
est  fait;  quel  est  le  meilleur 
savon  de  tout  l'Orient  ■  et 
peut-être  de  ton!  le  inonde  , 
IV,  149  ;  comment  on  s'en 
sert,   i5o. 

Scander,  forteresse  du  royau- 
me d'Imirette  ;  sa  situation  , 
II,  9. 

Sckal'x  des  Persans;  quels,  et 
leur  figure  .    V.  435. 

Sciences  et  arls  libéraux  de* 
Persans  ,    IV,  188. 

Scorpions  abondent  en  tout 
temps  à  Cachait  ;  conte  à 
ce    sujet ,  III  ,  4  ;    *ont  ve- 


a88 


T  A  h  L  R 


lùmcux  dans  quelques  pro- 
vinces de  la  Perse ,  particu- 
lièrement t!u  côté  de  Ca- 
illa n  ,    383. 

Sgulfture,  n'est  plus  exercée 
en  Perse  .    V  ,  2o3. 

Secrétaires  d'état  de  Perse  ; 
quels  sont  leurs  oltices,   V, 

4  »i. 

Sectes  ,  le  mahométîsme  en  a 
plus  qu'aucune  autre  reli- 
gion ;    leur     énumération  , 

IX,  24. 

SÉDAREC  ,  grand  bourg  d'une 
contrée  d'Arménie  nommée 
Charou  .    II  .   296. 

SÉFV  .  roi  de  Perse  .  successeur 
d'Abas-le-Grand ,   II,  63. 

SÉFI  1er.  roi  de  Perse;  descrip- 
tion de  son  tombeau ,  II, 
45o  ;  fait  mourir  les  plus 
éminens  du  royaume  ,  et 
achève  de  rendre  le  gouver- 
nement despotique  et  arbi- 
traire ,  V,  227  ;  tue  un  vieil— 
lard  a  coups  de  flèches  .  et 
pourquoi,  VI,  36  ;  fait  cou- 
vrir d'argent  les  portes  de 
la  mosquée  royale,  V  II,  353. 

SÉFY  -  Abad  .  maison  royale 
près  de  Tifflis  ,    II  ,    i4o- 

SÉFI-  Coulican  ,  gouverneur 
d'Arménie,  II  ,  196  ;  cau- 
ses de  sa  disgrâce  ,  IX  ,  98  ; 
son  (ils  est  mutilé  ,  et  sa  iille 
brûlée  vive  ,  106  ;  se  lait 
mettre  volontairement  au 
crondon  chaque  .  sorte  de 
carcan  ,  114  ;  h:  n)1  hii 
laisse  la  vie,  n5;  quel- 
ques années  après,  il  ren- 
tre en  grâce  ,  et  dans  les 
hauts  emplois,  116;  perd 
de  nouveau  sa  faveur,  824  ; 
sa  réception  à  la  cour  de 
Perse  ,    34o. 

SÉFy-Mirza  ,  (ils  d'Abas-le- 
Grand  ,  tué  par  ordre  de 
son  père  ,   Y II  ,    4~7- 


Séfy-jVTirza  ,   fils  d'Abas  lî  , 
roi  de  Perse  ,  son  éducation 

dans  le  palais  des  femmes  où 
il  est  étroitement  resserré 
par  son  pire  ;  intrigues  pour 
l'exclure  du  trône  ,  au  pro- 
fit de  son  jeune  frère  ,  ÎX  , 
4o8  et  suiv.  ;  doit  son  élec- 
tion à  la  résolution  détermi- 
née d'un  eunuque,  qui  ose 
élever  la  voix  dans  le  con- 
seil ,  433  ;  message  pour  le 
tirer  du  palais  des  femmes  ; 
détails  curieux  à  ce  sujet, 
449  et  suiv.  ;  cérémonies 
pour  son  couronnement  ; 
description  du  lieu  où  il  se 
fit  ,  4"&;  portraitjde  ce  mo- 
narque ,  5n  ;  ses  grâces  et 
libéralités  pendant  les  (êtes 
de  son  couronnement,  554 
et  suiv.  ;  débauches  de  ce 
prince  qui  donne  dans  les 
excès  du  vin  et  des  femmes, 
X  ,  1  ;  il  est  couronné  une 
seconde  (ois  ,  et  pourquoi  , 
tj3  ;  prend  le  nom  de  So— 
ieïman  ,  g4-  (  Voyez  Soli- 
man III.  ) 
Segs-Abad  ,   grand   bourg  de 

Perse  ,    II  ,  1±où. 
Sel  ,  est  commun  en  Perse,  et  . 
si  dur  qu'on  en  emploie  les 
pierres    1  la  construction  des 
maisons  des   pauvres  gens  , 
III,  358. 
Sémaché  ,  contrée  de   Géor- 
gie .  II  ,  07. 
Sept-Dohmaks  ,  leur  histoire, 

IX,  i85. 
Sépulture  chez  les  Persans  , 
\  1  ,    423  et  suiv.  ;   obser\  ,<- 
tions  particulières  de   l'an— 
t'  ura  ce  sujet  ,   ^Si- 

Sérail  ,  nous  avons  une  idée 
(ausse  de  ta  signification  dft 
et  mot  chez  les  Orientaux  , 
Vjîl  .  5o.  (  Voyez  Harem.  ) 

SkRMSNS,  leur  Usage  en  Perse  ; 

se 


DES     MATIERES. 


se    prêtent   sur    l'Alcornn  ; 
plaisant    trait    d'un    juif   à 
ce  sujet  .    VI.    8g. 
Sésano  .    village   du   royaume 
d'Irairette  ;  sa  situation,  II, 
8. 
Sésy  (  M.  de  )  .   ambassadeur 
de  France  à    la  Porte  ,    lait 
éprouver    une    perte   ronsi- 
de'rable  au  commerce  fran- 
çais ,  I  ,    18. 
Sipias  .  maison   des  Théatins 
en    Mingrélie  ;    sa  desciip- 
tion  .   I  .  354- 
Sircham  ,  grand  caravanserai  ; 

sa  situation  .   Il  ,    3v3. 
Smyrne  ,  les  Vénitiens  y  tien- 
i    nent  un  consul .    1 .  20. 
Sofian,  ville   de  Médie,   II, 

3ig. 
Sons   ou    Souphys  ,    espèce 
d'ordre    religieux    et    mili- 
taire, institué  pour  la  garde 
de   la    personne    du   roi    de 
Perse  .   V,  3og    VII  .   37o. 
Soie  ,  est  la  grande  marchan- 
dise de  Perse  ;    ses  diverses 
sortes  et  qualités  .  IV  .    i63. 
Soliman-  Aga.  ambassadeur  de 
Turquie  en  France,   1  .  ^  ; 
retourne  à  Constantinople, 
5o. 
Soliman  III.  roi    de  Perse, 
enrichit  un  vitrier,    et  fait 
couper  la  tète  à  Cosroucan  , 
VIII,  453  ;   hache    en  piè- 
ces   un    officier    qui    lui    en 
imposoit  .  455  ;  étoit  fort  et 
robuste  .     4^9  '■>     coupe     la 
main  de  Mansoucan  ,    et  lui 
fait  de  grands  présens  .  IX, 
g6  ;    fait  couper    la  main  à 
son  favori  ,  dont  la  sœur  est 
brûlée  vive  ,  106  ;  fait  écor- 
cher  vif  un  eunuque  .   2i3  ; 
fait     i'Iumination    du    corps 
d'un  malheureux  ,  3a8  ;  au- 
tres actes  de  cruauté  ,    33o  ; 
va  en  Hyrcanie  ,  33cj  ;   bis- 
Tome  X. 


*89 

toire  de  son  couronnement 
et  de  ce  qui  s'est  passé  de 
plus  mémorable  dans  les 
deux  premières  années  de 
son  règne  ,  377  jusqu'à  la 
lin  .  et  le  tom.  X  tout  en- 
tier 

Sorbets  .  leur  préparation  et 
leur  usage  .  IV.    43- 

Soi'FYS  ,  secte  de  philosophes 
persans  ;  leur  religion  .  IV, 
449  !  comptent  parmi  eux 
plusieurs  auteurs  célèbres  , 
46?. 

Souliers  des  Persans,  sont  de 
chagrin  et  à  haut  talon  , 
^^  Il  .    367. 

Spintcha,  petit  fleuve.  II.  320. 

Stérilité  .  superstition  ridi- 
cule que  l'on  fait  pratiquer 
aux  femmes  stériles,   VU, 

446. 

Strabon  son  opinion  sur  quel- 
ques fautesde  géographie  des 
historiens  d'Alexandre,  I, 

44° 

Successeur  de  Mahomet ,  les 
empereurs  de  Turquie  .  de 
Perse  et  des  Indes  .  préten- 
dant chacun  être  le  vérita- 
ble .    V.  220. 

Sultan,  explication  de  ce  mot, 
II.   378. 

SuLTANIÉ  ,  ville  de  Perse  ;  an- 
cienne capitale  et  la  plus 
grande  du  royaume  ;  sa  des- 
cription, ses  édifices,  ses 
ruines  .  II  ,  37b  ;  histoire 
de  sa  fondation  .  377  ;  ori- 
gine et  signification  du  nom 
qu'elle  porte  .  378. 

Sunni  .  l'une,  des  principales 
sectes  mahométanes  ,  VI , 
171  et  IX  .  27  ;  origine  de 
cette  expression  réputée  in- 
jurieuse ,  20)  et  3g. 

Supplices.   (Voy.  t'unifions.) 

Su  RAM  .  ville  de  Géorgie  ;  sa 
description ,    II  .   37. 


ago 


TABLE 


Tabac  ,  croît  par  toute  la  Per- 
»u ,  tom.  111,  pag.  3oi  ;  ma- 
aîère  de  le  prendre,  tout-a- 
l:iil  particulière  à  ce  pays  , 
3o4  ;  vaine  tentative  d'A— 
bas-le-Grand  pour  en  de'ra- 
ciner  l'habitude  ;  anecdote 
plaisante  à  ce  sujet ,   3o6. 

Taduan  ,  bourg  ;  un  des  lieux 
les  plus  délicieux  de  la  Per- 
se .  VIII  ,  463, 

Tahmas,  roi  de  Perse,  se  rend 
maître  des  princes  et  du  pays 
de  Géorgie,  II ,  4^- 

Taillandiers  de  Perse  ,  IV, 

Tailleurs  de  Perse  ,  sont  très- 
habiles  ,  IV,  146. 

Taiimuras  -  Can  ,  dernier  roi 
souverain  dé  Caket  en  Géor- 
gie ,  I  ,  383  ;  est  élevé  avec 
Abas-le-Grand  ,  et  renvoyé 
en  Géorgie  pour  y  régner  , 
Il  ,  5o  ;  ses  malheurs  ,  53  ; 
fait  soulever  les  Géorgiens  , 
63  ;   sa  mort  ,    64- 

Talismans  et  amulettes  des 
Persans  ,    IV,  438. 

Tawar,  reine  d'Imirette  ,  I, 

.    383. 

TaMERLAN,  fait  rebâtir  Zéri- 
gan  qu'il  avoit  détruit ,    II  , 

374- 

Tanaïs  ,   fleuve  ,  I  ,  i38. 

Tanneurs  de  Perse,  IV,  i3a. 

Tapis  de  Turquie,  manière 
des  Persans  pour  en  con- 
noitre  la  bonté  .    IV.   i54- 

Tartares.  (  Voyez  Vasbecs.  ) 

Tartarie  Crimée  ,  sa  descrip- 
tion ,  I  ,  122  ;  salines  de  ce 
pays  ,  et  habitatiens  des  en- 
virons ,    139. 

Tacris  ,   ville    de    Perse  j    sa 


description  et  son  bistoire  , 

II.     320. 

Taurus  ,   montagne  ,  I  ,  4^9- 

Tavernier  ,  voyageur  en  Per- 
se ,  repris  ,  Vil!  ,    294. 

Tebris.  (Voyez  Tauris ,  II, 
33o.  ) 

Teinturiers  de  Perse  ,  leur 
art  paroit  plus  avancé  qu'en 
Europe  ;  mais  c'est  à  l'air 
et  au  climat  qu'en  appar- 
tient la  gloire  ,  IV,  i43. 

Temples  des  Persans  ,  quel» 
ils  sont  ,    IX  ,    ig3. 

Terre -Sainte,  les  Cordeliers 
eu  sont  mis  en  possession 
dans  le  treizièmesiècle.  I,  71. 

Terre-Sainte  des  Mahomé- 
tans  ,  ou  la  Mecque  ;  aucun 
chrétien  ou  idolâtre  n'y  peut 
mettre  le  pied  sous  peine  de 
la  vie,    VII,    i57. 

Théatins  ,  missionnaires  en 
Mingrélie  ;  leur  établisse- 
ment ;  ils  y  exercent  la  mé- 
decine ,  I  ,  354- 

TiiÉhran  ,  capitale  actuelle  de 
Perse  ;  notice  de  l'éditeur 
sur  cette  ville,  d'après  les 
écrivains  Orientaux,  VIII, 

l()2. 

Théologie  des  Persans,  sa 
définition  ,  ses  divisions , 
VI.    192. 

Thevenot.  le  voyageur  repris, 
VIII  .  339. 

Thomé  (  Saint  )  ,  petite  place 
du  roi  de  Golconde  ,  prise 
par  M.  de  la  Haye  ,  III  , 
22  ;  reprise  par  les  Hollan- 
dais, IX,  216. 

Tifflis  ,  capitale  de  Géorgie; 
son  plan  et  sa  description ,, 
H,  7a. 


DES     MATIERES. 


Tigranocerta  .  ville  d'Armé- 
nie ;  sa  situation;  poimjuoi 
ainsi  nommée  .  II  .  38o  ;  a 
été  plusieurs  fois  détruite  , 
38i. 

Timmins  ,  ou  pièces  de  cinq 
sous  que  les  Provençaux  in- 
troduisirent en  Turquie  ,  et 
avec  lesquelles  ils  trompè- 
rent considérablement  les 
Turcs,  I  ,   i3. 

Tireurs  d'or  en  Perse,  IV, 
i3i. 

Toman,  terme  de  monnoie  per- 
sane ,  revenant  a  45  liv.  de 
notre  monnoie  ,    III.  117. 

Tombeaux,  description  de 
ceux  de  Coin  ,  II,  424  et 
suiv.  ;  tombeau  de  Maho- 
met à  Médine  ,  VII ,  ig6  ; 
les  tombeaux  des  grands 
saints  sont  des  asiles  en  Per- 
se ,  370  ;  description  de  ceux 
de  Persépolis.  VIII,  345. 

Tour,  dite  des  Cornes,  à  Ispa- 
ban  ,  VII  ,  4°7  »  4^  >  nu~ 
tre  remarquable  par  un  dou- 
ble escalier, 455  ;  autre,  dite 
des  Quarante-Filles  ,   4^4- 

To  urn  eurs  de  Perse  ,   IV, 

l32. 

Tours  à  vent  ,  pour  rafraî- 
chir les  appartemens ,  \TII, 
75  ,  servent  principalement 
pour  ceux  des  femmes ,  5og. 


Trésor  du  roi  de  Perse  ,  est 
sous  la  garde  d'un  eunuque  ; 
sa  description  ,  V,  43o  ;  sa 
richesse  incroyable  ,  VII , 
485. 

Trinc-Male  ,  baie  cédée  par 
le  roi  de  Candy  à  la  France, 
III  ,    18. 

Trois  églises.  (  Voyez  Ecs~ 
Miazin.   ) 

Troupes  des  Persans,  V,  297, 
le  luxe  et  la  superstition  de 
la  cour  pour  l'astrologie  ju- 
diciaire sont  les  principales 
causes  de  leur  destruction  , 
3i6  et  324  ;  sont  obligés  de 
se  pourvoir  de  vivres  quand 
elles  vont  à  la  guerre  ,  3i8  5 
leur  paie .  325. 

Turc  ,  cette  langue  est  plus 
usitée  en  Perse  que  le  per- 
san ,    IV,  •24K 

Turcman,  grand  village  de 
Perse  ,    II  ,    365. 

Turcs  ,  sont  simples  et  faciles 
à  se  laisser  tromper  ,  I  , 
17  ;  leur  navigation  ,  119  ; 
permettent  l'usage  des  gar- 
çons ,  II  ,  219  ;  leur  nour- 
riture, IV,  27;  mettent  du 
musc  et  de  l'ambre  d^ns 
leurs  sorbets  ,  4— 

Turquoises  ,  il  y  en  a  une  mi- 
ne riche  en  Perse  ,  III  , 
36o  ,  et  VII ,  488. 


u 


Ujon  ,  gros  village  de  Perse  , 

tom.  VIII  ,  pag.   22S. 
Usure  ou  intérêt,   défendue 


par  la  loi  maboraétane  ,  VI. 
122;  la  police  en  est  mal 
réglée  ,   ikid. 


Ta 


+  <j2 


TABLE 


V 


Vache  ,  animal  sacre'  pour 
les  gentils  indiens,  io;n.  IX. 
pag.    io,. 

Vactangle  ,  seigneur  d'Imi- 
rette  ,  e'pouse  la  reine  I)a- 
rejan  .  est  couronné  roi  , 
I,   385. 

Vaspinge  .  grand  bourg  de 
Perse  ,   II ,    36o. 

Vastavar  ,  ou  la  transfigura- 
lion  ;  fête  célébrée  par  les 
Arméniens  .  VII  .   261. 

Vendredi  ,  jour  de  repos  des 
Mahoinétans  .  VII ,  252. 

Vénitiens  ,  dépenses  et  sa- 
crifices qu'ils  font  pour  en- 
tretenir la  paix  avec  les 
Turcs  ,    I  ,    8g. 

Vents  de  Perse  ,  sont  rare- 
ment tempétueux  ;  mais  il 
y  en  a  de  mortels,  III  , 
286  ;  effets  surprenans  d'un 
vent  pestiféré  ,   287. 

Ver  causant  une  maladie  fort 
commune  en  Perse  ,  VIII  , 
47i. 

Vérole,  commune  en  Perse; 
mais  n'y  produit  pas  de  fu- 
nestes effets ,  V,  180,  184; 
personne  ne  sait  la  traiter  , 
igi. 

Verre  ,  les  Persans  ont  l'art 
de  le  recoudre  fort  adroite- 
ment .  IV,   148. 

Verrerie  de  Perse  .  IV,  147. 

Vert  ,  couleur  noble  et  sa- 
crée parmi  les  Mahomélans, 

VI  ,  3o5. 

Vête  mens  sacerdotaux  des 
Mingréliens  .  I  ,  256  ;  des 
Géorgiens  .    II .  Ifi. 

Vierge  (  la  Sainte  )  ,  les  Per- 
sans la  font  sœur  de  Moïse 
et  d  Aaron  ,  IX  ,  70  ;  et  la 
mettent  au  rang  des  pro- 
phètes ,    125. 


Vigne  ,  Noc  la  planta  près 
d  Tri  van  ,  II  ,  i65  ;  com- 
ment appelée  par  les  Ara- 
bes ,  IV.  72;  pratique  de 
culture  usitée  en  Arménie 
et  en  Médie  .    107. 

Vin  ,  on  en  fait  d'excellent 
dans  toute  la  Perse  .  IV,  70; 
comment  on  le  garde,  71  ; 
comment  on  le  rend  fu- 
meux et  enivrant  pour  le 
vendre  aux  Mahomélans  , 
73  ;  interdit  par  la  loi  aux 
Persans  ,  qui  pouriant  l'ai- 
ment beaucoup  ,  VI  ,  322  ; 
magasin  des  vins  du  roi  de 
Perse  ;  sa  description.  VII  , 
375  ;  excellence  de  celui  de 
Chiras  ;  comment  on  le 
fait  ,  et  comment  on  en  per- 
met la  façon  ,  \  III  .  438. 

Vinaigre  de  Perse  ,  de  quoi 
se  fait.   IV,  83. 

Visirs  (Grands  ) ,  ou  pre- 
miers ministres  en  Perse  , 
reçoivent  des  présens  à  leur 
avènement  .  I  .  q8  ;  leur 
charge  est  la  première  de 
l'empire  ,  V,  338  ;  ont  y\\\ 
sort  plus  doux  que  Celui  des 
grands-visirsdeTurquic.340. 

Visirs  .  ou  intendans  du  pays 
de  domaine  en  Perse  ,  V, 
25o  ;  leurs  instructions  , 
265  ;  leurs  vexations  .  276  , 
comment  ils  sont  punis.  282. 

Visnic  (  Hubert  )  ,  député  de 
la  compagnie  hollandaise  à 
Ispahan  ,  son  histoire.  VII, 
4t5. 

Vols  ,  vol  considérable  fait  à 
la  grande  caravane.  II.  0^7; 
police  des  vols  en  Perse  , 
comment  ils  se  poursuivent , 
VI  ,  123  et  suiv.  ;  autre  vol 
lait  à  une    caravane  ,    IX  , 


T»  ES    MATIÈRES. 


*93 


227  ;  sont  faciles  à  commet- 
tre en  Perse  ;  mais  diffici- 
les à  couvrir  ,  228. 
Vomeki  .  prince  de  Mîngré- 
lie.  ne  régna  pas  longtemps, 
I  ,  38a. 


Voyages  ,  manière  de  voyager 
dans  tout  l'Orient  .  II,  4°2  ; 
comment  le  roi  de  Perse 
voyage  ,  III ,  235  ;  les  voya- 
ges sont  très-sûrs  en  Perse, 
VI ,  127. 


W 


Witzoski    (M.  ),  internonce 
de  Pologne    à  la  Porte  ;  ses 


négociations  .    tom.  I  ,  pag. 
85. 


Yesdecast  ,  château  et  bourg 
de  Perse  ,  sa  description  , 
tom.  VIII  .  pag.  204. 

Yousocf-Benna.  architecte  de 
la  vieille  mosquée  ,  donne 
son  nom  à  un  des  fau- 
bourgs d'Ispahan,  VIII, 45; 
meurt  enodeur  de  sainteté, 
83. 

Yizbecs  ,  ou  Uzbeks .  petits 
lai  Lires  dont  les  Parthes  ti- 
rent leur  origine  .  II ,  3yi  ; 
leur  caractère,  VIII  ,  170  ; 
portent  une  telle  haine  aux 


Persans  ,  qu'après  avoir 
vécu  parmi  eux  ,  ils  se  jet- 
tent du  haut  en  bas  d'une 
mosquée  ,  IX  ,  37  ;  origine 
de  cette  dénomination  ,  X  , 

56  ;   orgueil  de   ce  peuple  , 

57  ;  victoires  signalées  rem- 
portées sur  eux  par  les  Per- 
ses ,  60  et  suiv.  ;  leurs  rava- 
ges dans  plusieurs  provinces 
de  Perse  ,  sous  la  conduite 
du  prince  d'Orquenge  ,  67; 
sont  les  peuples  les  plus  ab- 
jects de  l'Orient,  n3. 


Zacharie  le  prophète  ,  conte 
des  mahométaiib  à  son  sujet, 
lorn.  IX  .  pag.  70. 

ZaMPI  (  dora  Josepb  Marie  ), 
sa  relation  de  la  religion  des 
Mingréliens  ,  traduite  par 
J.  Chardin,  I,  192;  rend 
de  grands  services  à  l'au- 
teur. 34o. 

Zenderoud  ,  fleuve  sur  lequel 
est  bâti  Ispahan  ,    VII,  275. 

Zengui  .  fleuve  ;  sa  source  , 
son  cours  ,    II  ,   167. 


Zenjan  ,  fleuve  ,  II ,  3y3. 

ZÉrigan  ,  ville  de  Perse  ;  sa 
description  ;  sa  fondation  ; 
a  été  détraile  et  rebâtie  ;  est 
célèbre  par  les  grands  hom- 
mes qu'elle  a  produits  ,  II  , 
374. 

Zoroastre  ,  le  prophète  et  le 
plus  grand  docteur  des  Per- 
ses/VIII  ,    37i. 

Zoura  ,  grain  cultivé  ,  et  dont 
on  fait  du  pain  en  Perse  , 
VIII ,  495. 


FIN     DE    LA    TABLE. 


VVX%V\^UVVA^X^VVV*^V^VXX^VVfc^X%VX^^X%%%^^\^**^».'\*'V%AA^.'V*-l'XX'V%^ 


TABLE  DES  MATIERES 


CONTEN  UES 


DANS  LES  NOTES  ET  ADDITIONS  DE  L'ÉDITEUR 


A'adil  Chah.  (  Voyez  A'iy 
Qouly.  ) 

A'araf  (àl-)  .  limbes  des  mu- 
sulmans ;  doute  des  théolo- 
giens sur  les  habilans.  de  ces 
lieux,  tom.  VI  .  pag.  234- 

Aba-A'ly  pàrlià,  général  otho- 
man  ,  battu  par  les  Persans, 
en  quelle  année  .    X.   194. 

Abad-Arzou  ,  dernier  roi  de 
la  race  des  Abâdyens,  re- 
nonce au  sacerdoce  et  à  la 
royauté,   pourquoi.  X.  i54- 

A'eaden,  forteresse.  III.  2S6. 

Abâdyens.  anciens  rois  de  la 
Perse  et  de  l'Inde  ;  histoire 
de  cette  race,  X  .  i53  et  i54; 
elle  est  composée  de  qua- 
torze rois  ;  sa  ressemblan- 
ce avec  celle  des  Menous  in- 
diens, ri.  :  sa  durée,  //>.  c'est 
l'âge d'ordes  Persans,    Ib'id 

A'bbas  Ier  le  Grand  .  prend 
possession  du  Khorâcàn  du 
■vivant  de  son  père  ;  se  fait 
reconnoître  ;  demeure  seul 
roi  de  Perse,  X,   ig3;    dé- 


porte les  Arméniens  ;  fonde 
Djùlfah  ,  194  ;  embellit  Is- 
pahân  ,  ig5;îsomme  qu'il 
y  consacre  ,  VII  ,  343  ;  il 
construit  la  mosquée  royale, 
35i  ;  fait  établir  une  chaus- 
sée dans  le  Mâzendérân  , 
et  bâtit  le  palais  de  Ferhh- 
Abâd  ,  III  ,  277  ;  embellit  le 
cours  d:Ispahân  ,  VIII  , 
21  ;  veut  amener  un  nouveau 
fleuve  à  Ispahàn  .  ^  11  . 
27g;  transfère  le  si (;ge de  rem- 
pile dans  celte  ville  .  il/iJ.  , 
i5o  ;  jure  de  ne  rentrer  ja- 
mais dansThchràn  ,  et  pour- 
quoi ;  imprécation  à  ce  su- 
jet ,  166  ;  ordonnance  qu'il 
rend  touchant  les  turbans 
des  marchands  ,  IV,  18  ;  il 
aftoiblitle  pouvoir  desQour- 
tchy,  V.  3o3  ;  ses  guerres 
avec  la  Turkie.  X  .  ig4  ;  il 
s'empare  de  Tauryz  ,  II  . 
343  ;  prend  Laury .  Téflys 
et  Kandjah  ;  suite  des  suc 
ces  et  de  ses  conquêtes  ;  pai\ 


^Qb  TABLE 

avec  les  OtbomaB*;  ambas- 
sades de  différens  princes  ; 
Hormoùz  est  enlevé  aux 
Portugais  avec  le  secours  des 
Anglais  ,  X  .  190  ;  soumis- 
sion du  Qandahâr ,  prise 
de  Dâver  ,  conquête  de  l'I- 
raq \  rai)  ;  raisons  qui  por- 
tèrent A  bbàs  à  l'entrepren- 
dre ;  elle  cause  une  nouvelle 
guerre  avec  les  Turks  ;  évé- 
nemens  de  cette  guerre;  il 
assure  la  couronne  à  son 
petit- fils  et  meurt,  ibïd  , 
196;  époque  de  sa  mort  ; 
i'b'id  -,  et  II  ,  140  ;  dure'e 
de  son  règne;  ses  belles  et 
ses  méchantes  actions  ;  trai- 
tement qu'il  avoit  fait  éprou- 
ver a  ses  trois  fils  ,  X  ,  197. 

A'bbas  II  (chah),  accorde  des 
secours  au  prince  des  Ouz- 
bek-;  conquiert  le  Qandahâr; 
se  livre  a  la  débauche  ,  et 
meurt  des  suites  de  ses  excès  ; 
est  regretté  des  chrétiens  ; 
aimoit  les  arts  d'Europe  , 
X  .  198;  son  caractère  ;  trait 
de  cruauté  envers  les  prin- 
ces du  sang ,  199. 

A'bbas,  fils  de  Soléïman 
chah  ;  raison  qui  le  fait  ex- 
clure du  trône  par  la  fac- 
tion des  eunuques  .  X  .  igq. 

A'bbas  III.  couronné  après  la 
déposition  de  Thahmasp  ;  à 
quel  âge  ;  meurt  quelque 
temps  après;  le  règne  court 
de  cet  enfant  est  illustré  par 
les  exploits  de  Nadir,  X.  210. 

A'bbas  Mvrza  ,  troisième  fils 
de  Fathh  Vly  chah  .  et  hé- 
ritier présomptif  de  la  cou- 
ronne ,  X  .  238  ;  est  gouver- 
neur de  Tauryz  ;  rôle  im- 
portant qu'il  joue  ,  sa  cour, 
son  portrait,  ses  goûts  ;  son 
amitié  pour  les  Français,  X, 
23g. 


Abasqites     (  Voyez    Abcas.  ) 

A'bbacv  .  valeur  de  cette 
inonnoie.  I.  186,  IV  182 
et  186  ;  introduite  en  Perse 
sous  Vbbàs  IL'r;  n'a  point 
de  valeur  intrinsèque,  IV, 
i85, 

A'bbacydks  .  nom  de  la  se- 
conde dynastie  des  khaly- 
fes,  II,  "336. 

Abcas  ou  Apkhas  .  nommés 
aussi    Abasques  ,     I  .     148  , 

Abdallys  (  révolte  des  )  ,  ils 
enlèvent  Hérât  à  la  Perse  ; 
fondent  un  royaume  dans 
cette  province  -    V     201. 

A'bdoitl-Ghaffar  Sakak,  son 
tombeau      II  .  3y5. 

A^DOUL-MÉLIK  bcn  Méroùàn 
(  le  kbalyfe  )  durée  de  son 
règne  ,   VII  ,    197. 

A'bdoul-Qader  A'yça  ,  au- 
teur d'un  Traité  sur  'a  mu- 
sique ,  V ,  3oo. 

Abi-nyl  .  saignée  faite  au  Zin- 
dch-i'OÙde  ■  VIII  .  102  ;  sup- 
position à  ce  sujet  .    123. 

Ab  -  Melekh  ,  propriétés  de 
l'eau  de  celle  fontaine,  nom- 
mée aussi  Ab  -  Murghàun  ; 
signification  de  ces  'deux 
noms  ;   ou  «>ituéc  .    III.  3go. 

Ab-MurghAUN.  (  Voyez  Ab- 
M  ciel)  h.  ) 

Aboii-Bekr  .  signification  de 
ce  nom  ,  VI ,   170. 

Aboij  -  Hhanyféh  AI  -  kouf'y  , 
No'màn  dm  Tsâbet  (  imam 
A'àzem  )  .  docleur  musul- 
man ,  Il  .  412  1  célèbre  ju- 
risconsulte .  son  ouvrage  , 
V  .  i  ;  est  empoisonné  .  et 
par  qui  ,  VIII  ,  4^1  !  épo- 
ques de  sa  naissance  et  de  sa 
mort .  ibid. 

Abou-IIhanyfaii  de  Dynver. 
(  Voyez  au  mol  Zydje.  ) 

Ab*>u-Kelb  ,  inonnoie  turke  , 
I,  11. 


DES     MATIÈRES. 


97 


Aboul-Faradje  A  l'y  ben  âl- 
Hhocéïn  .  auteur  Je  l'ou- 
vrage intitulé  Aghânyï  VIII, 
j54. 

Aboi'lFethh,  fils  aillé  de  Ké- 
rym-kliàm  ;  on  veut  inutile- 
ment le  nieltie  sur  le  trône 
de  Perse  après  la  mort  de 
son  père  .  X  ,  21g  ;  sert 
de  prétexte  à  la  révolte 
de  Vly  Mouràd  ,  220  ;  est 
proclamé  roi  après  la  mort 
de  Zékvr  :  est  aveuglé  et 
enferme  .  221. 

Aboul-Feydh,  nom  de  Dzoùl- 
Noun  (  Voyez  a  ce  dernier 
mot.  ) 

Aboul-Ghazy  Bayadoùr  Kliân; 
abrège  l'histoire  de  Ra- 
chyd  êd  dyn  ;  traduction  de 
cet  ouvrage  en  français  .  II , 
3a5. 

Aboul  -  Nassr  Sam  Myrzâ  . 
petii-fils  d'  K'bbâs  Ier.  est 
destiné  par  lui  à  lui  succé- 
der.  X,  196  Voyez  Sse/r 
{cnâh  ). 

Aboul-  Qacem  Je  Qazvyù  • 
auteur  d'un  ouvrage  sur 
cette  ville  ,  II  .    3q4- 

Abovl-Qazy.  signification  de 
ces   mots;    erreur ,    X  ,  58. 

Aboul-Feda.  (Voyez  Ismaël 
ben  âl-  Afdhal.  ) 

Abou  -  Nassr.  (Voyez  Al-Fa- 
râby.  ) 

Aboit  -  Qobéis  ,  montagne  , 
VII  .    i59. 

Abou-Syna  (  Avicenne)  ,  son 
tombeau.  VIII     160. 

Abou  -  Thaiier  ,  prédit  un 
tremblement  de  terre  aux 
habitans  de  Tauryz,  Sa  pré- 
diction justifiée  par  l'événe- 
ment, II,  337  ;  annonce  que 
cette  viiJe  n'en  éprouvera 
pas  dorénavant  ;  mais  sera 
exposée  aux  inondations, 
iiid. 


Abou  -  Vacer.  (  Voyez  Mo- 
hhammed  ben  O'màd-  ) 

Abou-Yaiihyya.  (Voy.  Mour- 
dâd.  ) 

Abryzgaun,  fête  .  VII,  258. 

Aeter.  épithète  donnée  à 
Mohhammed  par  ses  enne- 
mis ;    à  quel  sujet  ,    V,  240. 

Abyl  .  remarque  sur  ce  mot  ; 
sa  signification  .  IX  .    77. 

Ab-Zem  .  signification  de  ces 
deux  mots.  (  V  oyez  Zemzem.) 

AçAD  Cliàli  l'Afghan,  le  plus 
redoutable  compétiteur  de 
Kérym  est  pris  par  lui,  X  , 
218." 

Açaf  .  fils  d'A'mroù  .  méta- 
morphosé en  pierre  ,  de- 
vient une  idole  des  Arabes  ; 
inauguration  de  sa  statue  ; 
placé  sur  la  montagne  de 
Ssafà  ;  en  porte  aussi  le 
nom  .    VII .    180. 

A 'cas  (  le  myi-  )  .  différentes 
manières  d'écrire  et  de  pro- 
noncer ce  mol  ;  est  le  titre 
d'une  dignité  ;  ses  attribu- 
tions ,    V,  263. 

Achak.  (  Voyez  Arsaces  Ier.  ) 

Acham  ,  expédition  faite  dans 
ce  pays  par  Mohhammed 
Djemlah,  VIII,  66 

Achapaz  ,    chef    de    cuisine  , 

v.  349. 

AchaTCHA  Agbà  Kémâl  ,  kar- 
vanséraï  .    III .    12. 

A'chour  .  signification  da  ce 
mot,  VU  .  [36;  a'choùrâ, 
fêle  ,  ibid  .  et  IX  ,  65. 

Acier.  III.  355. 

AcRoCERAUNii(montes),  monts 
auxquels  ce  nom  t sst  donné  ; 
leur  situation  ,    VII  ,  275. 

Adam  (pied').  (  Voyez  Arrâ- 
boùn.  ) 

A'xjjaib   àl-Boldàn.   passage 
de  ce  livre  surThéhran,  rap- 
porté      VIII,    i63. 
A'djf.b.  (Voyez  Résurrection.  ) 


298  TABLE 

A'djy  ,  signification  de  ce  mot 
turk  ,   II  ,    H20  ,  note. 

Adram-Melech,  signification 
de  ces  mots  hébreux,  II,  3i3. 

Afghanistan  ,  pays  des  Af- 
ghans ,  II,  J-fO  ;  sa  situa- 
tion. 

Afghans  .  tribus  erranles  du 
Qandahâr  ;  recherches  sur 
leur  origine  II  ,  347  ;  leur 
habitation  ,  IX,  23 1  ;  don- 
nent leur  nom  à  l'Afghanis- 
tan ,  II  ,  3^8  ;  victoires 
qu'ils  remportent  sous  la 
conduite  de  myr  Veïs  ;  sont 
vaincus  par  Khosroù-Khàn  ; 
réparent  cet  échec,  X  ,  200 ; 
nouveau  succès ,  001  ;  sont 
défaits  sous  le  commande- 
ment de  ÎVIahhuioud,  ibid.  ; 
rentrent  en  campagne  ; 
échouent  devant  Yezd  et 
devant  Kermàn  ;  victoires 
de  Kéloun  -  Abâd  ;  siège 
d'Ispahàn  .  202  ;  entrent 
dauslspahàn:  chassent  Thah- 
rnâsp  de  Qazouyn  ;  leur 
mauvaise  conduite  dans  cette 
ville  ;  en  sont  expulsés  par 
les    habitans  ,     204  ;      leur 

fiuissance  est  ébranlée  par 
es  succès  de  Nadir  ,  207  ; 
ils  perdent  la  laineuse  ba- 
taille de  Moumen  -  Abàd  ; 
sortent  d'Ispahàn  .  20S  ; 
royaume  des  Afghans  fondé 
par  Ahhined  -  Kliàn  ,  X  . 
2i5  et  216;  ils  prennent 
IMechchcd  .  217. 
Afghans  (  princes  )  ,  et  des- 
cendais de  Hhocéïn  ,  X  , 
204  et  suivantes. 
Afracyab  -  Roustem  ,  roi  de 
Toiiràn,  le  même  que  Rou- 
qou-Khân,  IV,  3c)i  ;  anti- 
quité de  son  règne,  ibid.  ; 
6'empare  de  la  Perse  ,  en  est 
chassé  ,  et  s'en  ressaisit  ,  X, 
iôg  ;  la  perd   de   nouveau , 


160  :  périt  dans  une  bataille 
contre  Kaï-Khosrcù,     ihi 

Afïoi'N  (  opium  ) ,  passion 
des  Orientaux  pour  cette 
drogue  ;  autre  nom  qu'ils 
lui  donnent  .  III  .   3oi. 

Aganura.  kàrvânseràï,  III,  i3. 

Agha-Kafour  .  eunuque; 
son  influence  à  la  cour  de 
Perse,   V.  433. 

Agha-Mohhammed,  fuit  à  Is- 
pahàn,  le  jour  de  la  mort  de 
Kéryin  ;  inquiète  Zékvr- 
Khàn  ,  X  ,  220  ;  se  retire 
dans  le  Màzendéràn  ,  ibid.  ; 
fait  reconnoitre  son  auto- 
rité .  222  ;  fixe  sa  résidence 
à  Sâry  ;  embellit  cette  ville  , 
ibid.  ;  ses  différentes  mar- 
ches ;  ses  victoires  sur  Dja'- 
far-Khân  ,  aa3  ;  se  contente 
d'une  portion  de  l'empire  ; 
provinces  qui  forment  ses 
états  .  224  ;  défait  Louthl- 
A'Iy  ;  échoue  au  siège  de 
Chyrâz  ,  2a5  ;  sa  fortune  le 
sauve  ;  victoire  inespérée  ; 
il  prend  Chyrâz,  227;  fait 
périr  Louthf-A'ly,  229;  reste 
maitre  absolu  de  la  Perse  ; 
ne  veut  point  prendre  le  ti- 
tre de  chah.  ibid.  ;  soutient  la 
guerre  contre  la  Russie  -  ib. 
et  23o  ;  forme  un  projetd'in- 
vasion  en  Turkie  ;  est  as- 
sassiné ;  désigne  son  succes- 
seur avrmt  de  mourir  ,  23o. 
Agha  -Mocbarek,  eunuque  ; 
son    influence    à    la    cour  , 

v,  433. 

Agha-Taqy  (kàrvânseràï  d'  ), 
sa  situation  .  VIII,  4^5- 

Achanv.  (  Voyez  ylboul  -  Fa- 
rad ic  A'ty  ben  al-Hhoccïn.  ) 

Agir  ou  Aguer .  rivière  de 
Mingrélie  ,  I  ,  i56,  note. 

Agtomafi  ,  plus  correctement 
Akhtamar,  lac  voisind'Eri- 
vân,  II  ,    166. 


DES    MATIERES, 


-or? 


A  r,  v>-  a  ss .  (  V  oye  z  Afghans  ) . 

AHPNGUEfiAUN  .  signification 
de  ce  mot  ,    VII  ,  093. 

Akhdas.   (  Voyez  Açâs.  ) 

Ahhmed  .  analogie  de  la  signi- 
fication de  ce  mot  avec  celle 
de  iMohhamnicd  ,  synony- 
me de  Periclet.  (Voyez  Pa- 
raclcl.  ) 

Ahhmed  Ahoùl  -  Hhoce'ïn 
(ibn  Fârès)  ,  jurisconsulte  ; 
son  ouvrage  ,  Y.  2. 

Ahhmed  ben  Mohhnmmed 
ben  O'mâd  ben  A'iy  .  sur- 
nomme Ebn  al  Haït. un 
(  Aboùl  A'bbâs  Chéhâb  )  , 
auteur  d'un  Traite  d  arith- 
métique ,    IV.  2i4- 

Ahhmed  -Beyg  ,  sa  compa- 
gnie formée  d'eunuques  , 
VIII.   i33. 

Ahhmed-Khan.  s'assiedsurlc 
trône  othoman  ,    II  .  343- 

Ahhmed-Khan,  l'abdaly, belle 
retraite  qu'il  fait  âpres  la 
mort  de  Nadir  ,  X  ,  2i5  ; 
fonde  le  royaume  des  Af- 
ghans .  216;  s'appelle  Ahh- 
med-Chah  ;  assiège  Châh- 
RokhdansMechehed  ;  prend 
cette  ville  .    217. 

Ahhmed-Pacha  défait  les  Per- 
sans commandés  par  leur 
roi  Thahmâsp  .  X  ,   209. 

A'houd  (  âl  ).  (Voyez  (Jarac- 
tcre  a" écriture.  ) 

Ahriman  ,  chef  des  mauvais 
génies  ,    VIII     3bb\ 

A'ir.HAH  femme  de  Mohham- 
med  ,  lui  reproche  les  bai- 
sers donnés  à  sa  fille  ,  VIII , 
80  ;  excuse  du  Prophète  ,  bi. 

Akbar  suhhân,  se  révolte  con- 
tre Aureng-Zeyb  son  père  . 
V,  '^86  ;  réclante  les  bons 
offices  des  marchands  fran- 
çais ;  se  réfugie  auprès  de 
Soleïmân  chah,  et  en  est 
accueilli  ,  387. 


Akhastehan  ,  nom  du  mulet 
en  ancien  persan  .  III  .  368. 

Akhdaz.  (  Voyez  A'f d s.  ) 

Akhestan  ,  ses  mines  de  cui- 
vre ,   III,  35b. 

Akhoii-Ff.redje  de  Zendjân 
(  le  r.hévkh  )  .  son  tombeau 
se  voit  à  Zendjân  ,  II,    07. ». 

Akiioun  ,  signifiralion  de  ce 
mot ,    IV,    ig3  et  K(4- 

Aknoun  ,  significahon  de  ce 
mot  ;  n'a  aucune  analogie 
avec  Nàhteqoùn,  "VIII.  43i . 

Akourih     âl-  JMotahharikeh 
titre    d'un    ouvrage     d'Al- 
kendy ,    IV,  2i3. 

Ai.ahi.  (Voyez  Ala'ms.  )      . 

Aiains  ,  étymologie  mand- 
choue du  nom  de  ce  peuple, 
I ,    i5i  . 

Alaka  ,  signification  de  celle 
racine  perdue  en  langues 
arabe  et  hébraïque  ,  VI. 
222. 

Aldjaitott.  ou  Oldjâïîoù.  ter- 
mine Sulthânyeh  .  II  .  3^8- 

Alexandre  .  nommé  par  les 
Persans,  Skender,  IV,  200. 
(  N'oyez  Skender  Jioumy-  ) 

Alexandre  (défilé  d').  (Voy. 
JJcfilè  )  ;  époque  d'Alexan- 
dre au  nombre  de  deux  chez 
les  Grecs  .  IV,  4°7- 

Alexandrie  du  Caucase  ,11 .9. 

Allah,  nom  de  Dieu  en  arabe. 
Opinions  sur  son  étymolo- 
gie ,  VI  ,  259. 

Allah-Veyrdy  Khàn  ,  pince 
qu'il  occupent  du  temps 
d' A'bbâs;  fait  bâtir  un  pont 
qui  porte  son  nom  .  VIII  , 
3o  ;  prend  le  pays  de  ïïahh- 
reïn  et  de  I.âr  .  VIII  ,  4°"4  > 
et  X  ,  1 C)  4  ;  'ail  la  (  oiiqnéle 
d'IIorniouz  ,    IX  ,    2^5. 

Allât,  nom  de  Véniis-IJi  %- 
nie  (liez  les  Arabes,  VI,  219. 

Almanacm  ,  opinion  sur  l'ély- 
îuoh-gie  de  ce  mot .  IV,  35b. 


3oo 


TABLE 


Alnedjan  ,  canton  d'Ispahân, 

VIII  .    160. 
Aloo-Bokhary  ,     prunes    tic 
Bokhârà  ,   ne   méritent   pas 
leur   célébrité  ;    anecdote   à 
ce  sujet  ,  III  ,  343. 
Alphabets  persans  (anciens) , 

leur  conformité,  IV,  263. 
Aliun  ,   inotturk;    sa  signifi- 
cation ;  est   le    nom  d'une 
monnoie   imaginaire  ,    IV  , 
189. 
Alvand-Beyg.  prince  du  Mou- 
tOQ— Blanc  ,  battu  par  Cliàh 
Ismaè'l   lCT.    I  ,    109  ;    perd 
Tauryz  ,  ib'ul 
A'ly  ,  très-révéré  des  Persans; 
sentence    qui   le    concerne  , 
II  ,  436  ;    nom  et  célébrité 
de  son  épée  .  441  i  son  nom 
donné  à  une  espèce  de  rai- 
sin ;    anecdote  qu'on  racon- 
te à  ce  sujet  ,  III  ,  338  ;  suc- 
cède  à   Osman;   est   assas- 
siné,   VI,    169  ;    violences 
des   trois   premiers  klialyles 
pour    l'écarter    du     trône  ; 
acharnement  des    Ommyà- 
des  contre  ses  descen.lans  , 
171  ;  attachementdesChi'y- 
tes  à  sa  personne  ,  ib'id. 
A'ly-Chah  (  Khôdjali),  pre- 
mier vézyr  deGhazàu  Kliàn, 
II ,  3a3 
A'LY,  (ils  de  Moùça  (l'iinâm); 
son  tombeau  ;  meurt  empoi- 
sonné ;  est  vénéré  des  Per- 
sans ,   III  ,   1 33. 
A'ly- Ben  Mohhammed  àl- 
Qoùchdjy  (  a'Iàèd  -  dyn  )  , 
astronome  ,  auteur  de  plu- 
sieurs ouvrages,    IV,  n<>7  ; 
dédie  un  Traité   d'arithmé- 
tique    au     sultbàn     Malili- 
moiia1  II;  sa  mort.  2i5. 
A'ly-Chah,  (ils  de  Moli'i.mi- 
med  ,    (ils   d'A'-qàum  (  a'iâ 
èd-dyn  )  ;  abrège  les  tables 
ilkhanyennes,  IV,  210. 


A'ly-Chyr  (  l'èmyr  )  ,  gou- 
verneur du  Klioràçàn  ;  vaste 
érudition  de  ce  prince  ;  pro- 
tection qu'il  accorde  aux  sa— 
vans  .  I  \  .  217. 
A'ly-1>érecy.  (  Voyez   Rai' 

sin  et  //' /y.  ) 
A'ly-Mordan-Khan  .  officier 
persan  ;    ses  grandes  quali- 
tés ;  est  tué  sur  les  murs  de 
Tibs  .    X  .   217. 
Aly-Mourad  est  envoyé  con- 
tre \ghà  Mohhammed  ;  pré- 
texte   de    sa    révolte  .     X  , 
221;    se    soumet    à    Abonl- 
Fethh  ;    dispute   le    trône  à 
Ssâdiq  ;  sa  clémence  inouïe 
envers  les  habit  ans  de  Chy- 
ràz.  .   221  ;    il    est   proclamé 
chef  du  Fàrs'slàn  ,   222  ;  at- 
taqué   d'hydropisie  ;    meurt 
en  marchant   conte   D  jafar 
Khan  .  223. 
A'ly-Pacha  ,  victoire  complète 
qu'il  remporte  sur  les  Per- 
sans ,   X  ,   192. 
A'ly-Qouly-Khan  ,    gouver- 
neur du    Khoràçàn  ;  se  ré- 
volte contre  Khodà-bendéh, 

* .  '9*  ...       , 

A'ly-Qoi'LY,  reçoit  le  titre  de 

Nadir;  durée  de  son  règne  , 

X  .  216 

A'ly-Ullaii  ,  ou  A'Iy-Allahy, 
nom  d'une  secte  fanatique, 
de  Ch'iytes  ;  ses  opinions; 
habitation  de  ses  fauteurs  , 
X  ,  240  ;  leur  nombre  ,  241. 

A'lyoun  ,  septième  ciel  ,  VI  , 
a3i. 

A'lyyéh  .  septième  ciel  des 
juifs  .  VI  .  23i. 

Amazones  ,  incertitudes  tou- 
chant leur  existence  ,11,  36. 

Ambre,  opinion  du  docteur 
Swédiaursur  sa  nature,  com- 
battue par  INI.  de  Fourcroy  , 
III.  327. 

Ambrodax  .  ville  ,  III  ,  6. 


DES    MATIERES. 


3ol 


Amirdad.   (Voyez  Moùrdàd.) 
Amyn-Abad  .  situation  de  ce 
vil  nge  ;  diverses  interpréta- 
tions, VIII  .  2o3. 
Amyn  -Ahiimed-Razt,  cite'  , 
V,   117  .  et  VIII  .  164 ;  au- 
teur de  I  Ilrft  lqtym  .  iùid.  ; 
ce    qu'il    dit    de    Théhrân , 
i65. 
Andjoudan,   nom    de    Xassa 

fwtida  .  III  ,  3o8. 
Ahdjyb  (  figuier  ).  est  le  pre- 
mier arbre  connu  selon  les 
rabbins .   III  .   3^5. 
Anes  .  nommés  klier  ou  kbàr 
en  Perse  ,  estimés  dans  l'O- 
rient ;    on  leur  attribue   des 
miracles  ;   vers   de    Sa'dy  à 
leur  sujet  ,  III  ,  363 
Ange  de  Saint- José plr  [le  père), 
notice  sur  la  vie    et  les   ou- 
vrages de    ce  missionnaire  , 
IV.  75. 
Anges,    leurs  différens  noms 

en  arabe  ,  VI ,  222. 
Anghour  .   raisin.   (  Voyez  le 

mot  liais  in.   ) 
Angouvan     nom  de  Xassa  fœ- 

tida  .  III  .  3o8. 
Anquï.til  -  Dl-perron  (  M.  ) , 
trompé    par    les     Guebres  , 
I\  .  260;  son  Zend-Avestà, 
iâid.  ;   son  sentiment  sur  la 
création  ,  X    ,    i52. 
Anssar  .     (juels    compagnons 
de  Moliliaiimied  furent  ainsi 
nommés  ,   VI  ,  176. 
Anthylle  ,    notice    sur   cette 

ville.  V,  410. 
Antilopes  .   IH  ,    38i. 
Antimoine  (  poudre  d') .  sert 

dans  la  toilette  des  femmes 
persanes,  IV,  16. 

Antiochus  ,  sa  guerre  avec 
Ptolémée  pour  la  succession 
d'Alexandre  ;  Arsaces  en 
profite  pour  leur  enlever  la 
Parthie  .  X  .    i65. 

A'nz.  (  Voyez  C'/'et-re.  ) 


Apollonius  -  Perg?eus  ,    ses 

ouvrages  traduits  en  arabe  , 

IV,  214. 

AonjtH.  monnnieturke,  I,  16. 

A'qyo  .  deuxvaliées  de  ce  nom, 

VII,  216. 
Arabe  ,  nécessité  d'apprendre 
cette  langue  pour  connoitre 
le     persan     moderne  ,     IV  , 
ig8  ;    sa    richesse  ;     quelle 
peut  en  être  la  source  ,  244; 
son  affinité  avec  le  syriaque 
et  l'hébreu  ,  247  ;  doutes  sur 
son  antiquité   par  rapport  à 
la    langue   hébraïque  ,    il/id. 
Araee   (  langue  )  ,    troisième 
classe  des  nomades  de  Perse  ; 
langue  qu'ils  parlenl  ;   nom- 
bre de    ct-s   tribus  et  de  ses 
individus,  X  ,  2,{3. 
Arabes,     leur    prédilection, 
pour  le   chanvre  ;   d  sent  en 
avoir   reçu    l'usage   des  In- 
diens ,     IV,    80  ;    immen- 
sité    de     leurs    travaux    as- 
tronomiques      20g;     idolâ- 
tres avant  Mahomet  ;  leurs 
d'eux  ;  leurs  divinités  secon- 
daires ;  accusés    légèrement 
de    polythéisme  ,   V,  i4g  et 
VI.  180. 
Arabie  (I)  heureuse,  nommée 
Yèjnèn  en  arabe  ;  pourquoi, 
VI,  i39. 
Arach.  (  Voyez  Erek.  ) 
Arachasie(I').  Satrapie 
du    pays     des    Zerangéens  ; 
de  quoi  composée;    cap  taie 
du   pays  des  Arachates,    \. 
122. 
Arachates.  (  Voyez  Aracha- 

SIC.    ) 

Aracia  ,  ou  Aratia  .  ile  ;  pa- 
roit  être  la  même  que  celle 
de  Làredje  ,  111  ,  2g5. 
A  RAF  (  N  oyei  Al  auràf.  ) 
A'RAQ-i)YD  .  mot  composé  ;  sa 
signification  ,  est  une  dé- 
coction ,  III ,   i.Jd- 


302 


TABLE 


Ararat  (I  )  ,  se  nomme  aussi 
Arménie  ,  II  .  i58;  situa- 
tion de  cette  montagne  , 
188  ,  18g  et  3o6. 

Araxe  ,  ce  nom  est  commun 
à  plusieurs  fleuves  de  l'an- 
cien monde  ,  II  ,  3o6  ;  dif— 
fe'rens  noms  de  ce  fleuve  chez 
les  Orientaux  ,  ibid.  ;  situa- 
tion de  ses  sources  ,  ibid.  ; 
erreur  d'Hérodote  sur  son 
cours  ,  307. 

Archak.  (Voyez  Arsaces  IeT.) 

A  rchitecture.  (Voyez  au  mot 
F  lia.  ) 

Archkanyens  (les) ,  X  ,  164. 

Ard  ,  art ,  ou  aria,  ancien  mot 
persan  ;  sa  signification  ,  II, 
loi . 178  ,  179,  et  III ,  261  ; 
langues  dans  lesquelles  on 
la  retrouve  ,  102. 

Ardaceah  ,  village  d'Armé- 
nie ,   II ,    178. 

Ardechyr  -Babégan  ,  se  ré- 
voile contre  Aitaban  ,  X  , 
17a  ;    le   défait  ,    et    le    dé- 

Fose  ;  son  origine  ;  un  songe 
encourage  à  détrôner  son 
maître,  173  ;  ses  qualités; 
est  auteur  de  plusieurs  ou- 
vrages ;  sa  mort  ;  durée  de 
son  règne  ,   ibid. 

Ardechyr  Longue-main,  est 
LArtaxerxès  des  Grecs;  la 
reconstruction  du  temple  est 
datée  de  son  régne  ;  opi- 
nions des  chroniques  orien- 
tales à  ce  sujet  ,  X  ,    176. 

Ardechyr  II.  envoie  sesam— 
bassadeurs  à  Théodose;  du- 
rée?de  son  règne  ,    X  ,    176. 

Ardechyr  -  Koutchek  ,  son 
âge  lorsqu'on  le  plaça  sur  le 
trône  de  Perse;  sa  mort ,  X  , 
et  182. 

Ardebyl,  ville  célèbre;  sé- 
pulture de  Cheykh  -  Sftéfy  , 
fondée  par  kaï  -  Khosrou  ; 
ses  anciens  noms.   Il  ,  368. 


Ardestaun  .  notice  sur  ce 
canton  ,    VII,  ^81, 

Ardwan.  (  Voy.  yirtaban.  ) 

Arga  ,  bourg  ;  la  même  que 
l'Argot»,    VII,  194. 

Argent.  (  Voyeï Mines.  ) 

Arghoun  Khan  fonde  Suïthà- 
nyéh  .    II  .    373. 

Argob.  (  Voyez  Arga.  ) 

Aria.  (  Voyez  Khurâçàn.  ) 

A  R  istote  ,  invente  l'orgue  , 
V,  3oo. 

Arithmétique.  (Voyez  au 
mot  r lm.  ) 

Ark  ,  remarque  sur  ce  mot 
persan  .    VII ,  4S4- 

Arkaun-Déyxét.  titre  qui  n'a 
nulle  ressemblance  avec  les 
mots  arki ,  archi ,  etc.,  II, 
100. 

Arlequin,  étymologie  de  ce 
mot  ,    III  ,  447- 

Arménie  (divisions  et  bornes 
de  I'  ),  Il  ,  i55  ,  étymo- 
logie de  ce  nom  ,  107  et 
i58  ;  une  partie  est  trans- 
formée en  désert,  Vlll, 
n3. 

Arméniens  (les)  ,  forment  la- 
plus  grande  partie  de  la  po- 
pulation de  Chamakhy  ;  étals 
qu'ils  exercent  ,  II  ,  3io  , 
leur  imprimerie  à  Djullah  , 
IV  ,  go  ;  leur  translation  de 
l'Arménie  vers  le  Loristân  , 
X,  194.  (Voyez  Chrétiens 
de  Perse.  ) 

Armes  à  feu  chez  les  Persans; 
ont  des  mèches  et  rarement 
des  pierres  ,  III ,  35g. 

Arqoun  ,  fleuve  ,    IV,  3gi. 

Arrahocn  (  montagne  d'  )  , 
produit  les  yâqoût  ;  est  le 
pic  d'Adam  ,    III,  366. 

Auridée  ,  frère  d'Alexandre- 
le-Grand  lui  succède;  durée 
de  son  règne  ;  son  nom  don- 
né à  une  époque  ,  IV,  4!6. 

Arsaces  Ier,  fondateur  de  la 


DES    MATIÈRES. 


3o3 


dynastie  des  Arsacides  II, 
572.  et  X  ,  164  ;  son  or :gi- 
ne  ;  il  s'empare  de  la  Par- 
tliie  ,  et  en  quel  temps  ;  du- 
rée de  son  règne  ;  erreur  de 
]N1.  Jones  ,  touchant  la  Ion- 
dation  de  la  dynastie  des  Ar- 
sacides  ;  sa  mort  ,  ibid. ,  i65. 
Arsacides.  j  (  Voyei   Archka- 

nyens.  ) 
Arsemi-Dokht.  (Voyez  Azer- 

mi-Dokht.  ) 
Arsenal  ,  étymologie  arabe  de 

ce  mot  ,    111  ,   44^- 
Arslanv,,  mon  noie  turke  , 

I,  2. 
Art  (V)    typographique  ,    ac- 
cueilli par  les  Turks  ;  date  de 
l'établisssement  de  leur  im- 
primerie ;  les  Persans  n'ont 
pas  suivi  leur  exemple  ;  fausse 
opinion    du     P.     Ange    de 
Saint  -  Joseph  à    ce  sujet , 
IV,  90.  (V.  Imprimerie.  ) 
Arta.  (  Voyez  Ard.  ) 
Artaban   1er,  époque  de  son 
avènement  au    trône  ;     fait 
une  invasion  en  Medie  ;    sa 
paix  avec  Antiochus;  durée 
de  son  règne  ,    X  ,    i54- 
Artaban    II  ,    échoue   contre 
les  Scythes,  et  périt  dans  la 
guerre  qu'il  leur  fait,  X,  1G7. 
Artaban    III  ,    s'empare    du 
trône    des   Partîtes  ;    donne 
un  roi  à  l'Arménie;  sollicite 
l'amitié    des    Romains  ;    sa 
mort  ;  durée  son  règne  ,  X, 
169. 
Artaban   IV,    époque  de    sa 

mort  ,  X,  170. 
Artaban  V,  échappe  aux  em- 
bûches de  ses  frères  ;  à  la 
trahison  de  Caracalla  ;  et  fait 
la  paix  avec  les  Romains  , 
X,  171  ;  est  défait  par  Ar- 
taxerxès  et  déposé;  sa  mort.  ii. 
Artacèha,  ville  d'Asie.  II. 
385. 


Artacène,  canton  de  l'As- 
syrie .  II ,   385. 

Artaxate,  ancienne  ville  d'Ar- 
ménie ,  II  ,  178. 

Artillerie  (  trains  d'  )  .  les 
Persans  n'en  ont  pas,  V,3i3. 

Artiscus,  rivière  du  pays  des 
Odyses,  II,   364. 

Artaxerces  ,  ou  Artaxerxès, 
signification  de  ce  nom  pro- 
pre ,  II,  178. 

Arvieux  (  d'  )  .  notes  sur  ses 

voyages  ,  1 ,  64  ,    65. 
Asaph,  vézyr  de  Saiomon,  et 
chantre  de  David  selon  quel- 
ques auteurs,  V,  275. 
Asbas,  diverses  manières  d'é- 
crire le  nom  de  ce  viliage  , 

VIII   ,    223. 

Asinus  ,  conjecture  sur  l'éty— 
ntologie    de    ce   mot  latin ., 
VII  ,  2. 
A'skÉry.  (  Voyez  Raisin.  ) 
A'skery-Khan  ,  ambassadeur, 
de  Fathh  À'Iy-châhjV,  i37. 
Asow  ,  forteresse  voisine  de  la 
merde  ce  nom.  I,  10g  et  110. 
Asp  1   aspa  ,   ou  aspahe  ,  nom 
du  cheval  en  ancien  persan; 
est  la  terminaison  de  beau- 
coup de  noms  propres,  III  , 
2b3  et  266. 
Asp   tadjyq  ,    espèce    de  che- 
vaux ,  III  ,  3t>7- 
Asp  tanyân  ,    ou  tangan  ,   au- 
tre espèce  de  chevaux, 111, 
367. 
Aspa,    ou   Aspadana  ,  posi- 
tion que  Niger  assigne  à  cette 
ville,    VIII,    i3g  ;    les    sa- 
vans    prétendent     qu'Ispa- 
bân     est     l'ancienne     ville 
d' Aspadana,  ou  celle  d'As- 
pa  ,  144. 
Aspre,  étymologie  du  nom  de 

celte  monnoie  ,    I  ,    16. 
Asrou-Chena  (canton  d') .  ses 
mines  de  turquoise,  III.  3t><>. 
Assa  -  Fœtida  ,  se*    difléreiu 


So4  TABLE 

noms  ;  pays  où  se  trouve 
cette  plante  ,    III     3o8. 

Astelephus  ,  le  marne  que 
l'aztgou  moderne  .  I  ,  349- 

Aster,  nom  du  mulet  en  per- 
san moderne  .  III.  368. 

Asterlab  ,  opinions  sur  IVty- 
molo^ic  de  ce  mot ,  IV,  335; 
quel  est  l'inventeur  de  cet 
instrument,  336;  son  em- 
ploi .    ibid. 

Astrologie  ,  confondue  avec 
l'astronomie  riiez  les  Orien- 
taux. IV,  219.  (Voy.  rim.) 

Astrologie  judiciaire  (!')  ;  sou 
nom  en  persan  ;  ses  divi- 
sions.  V,  3x5. 

Astrologues,  leur  grand  cré- 
dit en  Perse  ,     V,  36g. 

Astronomie  .  ouvrages  sur 
celte  science  très-nombreux 
en  Orient  ,  IV  ,  209;  est 
confondue  avec  l'astrologie , 
219. 

Atciiin  .  royaume  de  l'Inde  , 
ou  les  femmes  sont  traitées 
à  la  manière  des  Musul- 
mans .   Il .    34   et   35. 

A'ththar.  signification  de  ce 
mot  arabe,   VII,  324- 

A'ther-Gul.  (  Voyez  Essence 
de  rose.  ) 

Atiiman.  (  Voyez  O  tsmàn.  ) 

Atropatus  .  général  macédo- 
nien Il  a  donné  son  nom 
à  l'ancienne  Àtropalie,  se- 
lon Strabon  ;  réfutation  de 
cette  opinion,  par  M.  Ren- 
nell  .   II  .   3og    note. 

Augiiouz-Kh\n  ,  chef  des  Au- 
ghoùzy  ou  Gouzz  .  IV,  38g 

Auteurs  grecs.  (Voy.  Persans.) 

Avanie,  étymologie  de  ce 
mot ,  I  ,   18. 


Avar  ,  tribu;  sont  les  anciens 
avari ,    III  ,  iy5. 

Avicenne  ses  noms  rétablis  ; 
sa  naissance  ;  son  âge  et  sa 
mort;  est  l'Aristote  de  sa 
nation  ,  IV,  211.  (  Voyez 
Abou -Syna   ) 

Avat.  signe,  miracle.  VII,  96. 

Aza  ou  azza.  (Voyez  Chèvre.) 

Azaq  .  corruption  orientale 
d'Asow  ,   1      110. 

Azar  ,  différentes  manières 
de  prononcer  ce  mot  ,  Il  , 
3i3  ;  n'est  pas  composé  de 
la  préposition  êz  ,  ibid. 

Azara  .  déesse  de  la  lune;  son 
temple  pillé  par  Mithri- 
dale   Ier,  X  ,    166. 

Azerbaïdjan  ,  étymologie  et 
signification  de  ce  mot  en 
ancien  persan.  II.  3o8  ;  est 
I' Atropatia  desanciens,  ib.  ; 
séjour  favori  des  Guebres  , 
qui  le  regardent  comme  la 
patrie  de  Zoroastre  et  d'A- 
braham ,  ibid.  ;  notice  géo- 
graphique sir  cette  provin- 
ce, ibid.  ;  ses  mines  de  cui- 
vre ,  III ,  356. 

Azermi  -  Dokht  ,  reine  de 
Perse  ;  son  esprit  et  sa  beau- 
té ;  est  détrônée  ;  cause  de 
son  malbeur  et  de  sa  fin  tra- 
gique ,  X .    i83. 

A'zrael  ,  attributions  de  cet 
ange  cbez  les  Juifs.  (Voyez 
Mourdàd.  ) 

AzToon  ,  fleuve  de  Géorgie  , 
I.349. 

A'zvz  .  signification  de  ce  mot 
arabe  ,  II  ,    189. 

A'zzed  èd-Dauleh  le  Déyle- 
mite,  digue  célèbre  qu'il  fait 
élever,  VI,  144,  VIII    206. 


B 


DES    MATIÈRES. 


3o5 


B 


Bab  èl-Aboùàb  ,  nom  de  lieu, 

tom.  III  .  pag.  256. 
Baba  Clioutlj'a  èd-DynO'mar- 
Kour!) ,  fanatique .  poignar- 
de O'mar  ,  IX  ,  g5. 
Baba-Hhadjy.  situation  de  ce 

lieu,   VIII,  460. 
Baba  -  Khan.    (  Voyez  Fàthh- 

A'iy  Chah.  ) 
Baba-Kokn  êd-dyn,  nom  d'un 
pont  d'Ispahân  construit  par 
Châh-A'bbâs,  VIII  ,92. 
Babeg  ,  surintendant  des  Py- 
rées,   père  d'Ardéchyr-Bà- 
be'gân  ,  X  ,    172. 
Babour,    arrière-petit- fils 
de   Tymoùr  ,     s'empare   de 
l'Inde  .  III  ,  272. 
Babylone.    (  Voyez  Bagh- 

dàd.) 
Baçaïn,    situation    de    celte 

place  ,   IX  ,  46. 
Bâcha,     explication    de     ce 

mot ,  I  ,  4^- 
Badindjan  ,  quelle  plante  est 

ainsi  nommée  .  III,   334- 
Bady'a  ,   caractère   d'e'criture 
arabe  ;   par  qui  inventé,  et 
par  qui  perfectionné  ,   IV. 
25o. 
Bagh-Baun-Bachy  ,  impor- 
tance   de   cette    dignité    en 
Perse  ,  VIII,  69. 
Baghdad   ,    notice  sur    celte 

ville.   V,  3i3. 
Baghi-Bulbul.  (  Voyez  Vma- 

rat  Bèhecht.  ) 
Bagsga,    il    faut   peut-être 
bakhehegâh  ;  signification  de 
ce  mot ,   VIII  ,  240. 
Bahahan.  (\o)tzJrdéchyr.) 
Baihac  ,  province,  III.  333. 
Bains,  magnifiques  en  Perse  , 
ouverts   à   tout    le    inonde-  ; 
foible     rétribution    qu'on  y 
Tome  X. 


exige  ;  amusemens  et  des- 
cription de  ces  lieux  ;  moyens 
employés  pour  les  cliautfer  ; 
occupalions  des  Persans  au 
bain  ,  V,  198. 
Bakht  -  Nassar    emmène  les 

Juifs  captifs  ,    VIII  ,  147. 
Balagh  et  P.àligb  ,   significa- 
tion de  ces  deux  mots,  VI, «53. 
Balance    du    jugement    der- 
nier ;  sadeslination,  VI, 242. 
Balasces.  (  Voyez  Pèîâch.  ) 
Balatchi.  (Voyez  Vologeses.  ) 
Balkh,   ville,   III,   256. 
Banca,   notice  sur  celte  île; 
sa   situation  ;     ses    produc- 
tions ,  III  .    i5. 
Bander  -  A'bbacy  ,    port   du 
golfe    Persique  ;     significa- 
tion de  ce  nom  ,   III  ,  o3fi  ; 
son  nom  actuel ,  VIII  ,  ig2  ; 
sa  situation  ,    ses   revenus , 
son  commerce  ,  5i4- 
Ban  G,    plante    apportée   de 
Tatarie,  paroit  être  le  téom- 
brotion  magique  ;   son   usa- 
ge ,  IV,  y4  ;  les  feuilles  de$ 
sommités  du  ebanvre,   ainsi 
nommées  ;  jus  qu'on  en  ex- 
prime, ses  effets;  est  en  usage 
chez  les   Malais  et  chez  les 
Arabes,  IV,  80. 
Banians,  restitution  orthogra- 
phique de  ce  mot  ;  sa  signi- 
fication ;  étendue   du    com- 
merce desBanians,  IV,  206. 
Baqer  -  Khan  ,   jouit  quelque 
temps  des  honneurs  souve- 
rains ;    s'enfuit    d'Ispahân  , 

X .    223. 

Baqouy  (â!-),  cité  .  VIII,  164. 
Bardanes  ,  son  avènement  au 

trône  des  Parthes  ;  sa  mort  , 

X  ,  169. 
Babzakii  ,  doutes  sur  la  signi- 

V" 


oo6 


TABLE 


ficalion  de  ce  mot,  VI,  23i. 

Barbe  blanche,  épithète  qu'on 
donne  par  honneur,  IX,  564- 

Barbie  du  Bocage  (M.),  place 
les  Vixiens  au  nord  de  la 
Susiane  ,  VIII,  235  ;  sa 
carte  des  marches  d'A- 
lexandre ,  238. 

Bassa  ,  corruption  grecque  de 
Bàchâ.  (  Voyez  ce  mot.  ) 

Bataille  célèbre  entre  Sc- 
lym  et  Ismacl-le'-Grand  ,  II, 

3i6. 

Bathykh,  nom  du  melon 
d'eau,   III,  333. 

Batman.   (  Voyez  Poids.  ) 

Bavanet  ,  ville  .  ses  raisins  re- 
nommes, m ,  337. 

Baz  -  Khaunéh  (  maison  de 
l'épervier),  partie  de  la  fau- 
connerie du  roi ,  III  ,  3g4- 

Bazar  ,  marchés  des  Orien- 
taux ;  à  quoi  ils  ressemblent , 
II.  81. 

Bazber.   (Voyez  Pàdzéher.  ) 

Beauté  ,  ce  qui  la  constitue 
chez  les  Persans  .  IV,  16. 

Bechy.  (  Voyez  Raisin.  ) 

Bedr  (  combat  de  )  ,  II  ,  441- 

Begum  .  signification  de  ce 
mot  ,  VII  .  4^7- 

Beha  êd-Dyn.  (  Voyez  Mo- 
hhnmmed  Djcbàl ,   etc.   ) 

Beharistan  ,  poè'me  de  Djâ- 
my  ,  cité  ,  \  ,  i3j. 

Behmen  ,  fait  reconstruire  la 
ville  de  Zerenk  .  la  nomme 
Sékâun   .  V,  120. 

Béhram  Ier,  poursuit  les  Ma- 
nichéens, X  ,  174  ;  est  sur- 
nommé le  bienfaisant;  son 
goût  pour  les  chevaux  ;  haïs- 
soit  les  Romains  ;  secourt 
Zénobie  ;  durée  de  son  rè- 
gne ,  X  ,  175. 

BÉHRAM  II.  passe  d'un  naturel 
sanguinaire  à  la  justice  et  à 
la  clémence  ;  cause  de  ce 
changement   ;     soutient     la 


guerre  contre  les  Romains; 
meurt  ,   X  ,   i55. 

Behram  III  ,  surnommé  Ker.- 
îuàii-châh:  sa  mort,  X.   176. 

Behram-Goiir  monte  avec  pei- 
ne sur  le  trône  de  Perse;  ses 
vertus  ;  ses  succès  contre 
les  Tatars  ;  ses  revers  dans  la 
guerre  contre  les  Romains; 
sa  mort  ,  X ,  177. 

Behrah-Tcholbyn  .  ses  prin- 
cipaux exploits,    II  ,  298. 

Behram.  (  Voyez  Tiridates.  ) 

BÉÏT  ,  signification  de  ce  mot 
en  poésie  orientale  ,  V,  i3o; 
nom  d'un  fisc  en  Perse,  VI , 

84-  ... 

BÉi't  èl-Maldjy,  titre  de  pré- 
sident du  (i>c  .  ^  1 ,  64- 

Belad  èl  -  Djebel.  (  Voyez 
l'ràça' djem.  ) 

Belese  ,  Khosroù-khân  défait 
Myr  Véïs  au  passage  de 
cette  rivière  ,   X  ,  200. 

BÉliçaun  (baume),  nom  don- 
né  à  la  momie  .    II  ,  3n. 

Bélier,  lieu  ou  descendit  ce- 
lui qui  fut  sacrifié  à  la  place 
d'Ismaël  ,  VII ,  i5g. 

Béeisaire  .  défait  et  repousse 
Khosroù-Noùchyrwàn  ,    X , 

Bend  -  A'ly  ,  situation  de  ce 
kârvânsérây  ;  pauvreté  des 
gens  de  ce  lieu  ,  VIII  .  5o4- 

Bend-Emyr  ,  rivière  du  Fàrs  , 
s'appelle  aussi  Qarwan  et 
Kour  ;  n'est  pas  le  grand 
Kour  de  Géorgie  ;  lieu  où 
elle  prend  sa  source  ;  sa  des- 
cription parHhamd-Oullah, 
"V  III  ,  238;  une  de  celles 
qui  éloient  nommées  Araxes 
par  les  anciens  ,   23g. 

BÉNarou  ,  situation  de  ce.  vil- 
lage ,    VIII,  470. 

Blndéh  chàh-dyn  Sséfy  est, 
signification  de  ces  moU  , 
IX,    5oi. 


DES    MATIÈRES. 


3o- 


Bender-Abbàsi.  (Voyez  Ban- 
der-.VbbàcY    ) 

Benjamin  de  Tudèle  ,  ce  voya- 
geur ne  parle  pas  de  la  jui— 
verïe  ;  ce  qu'il  dit  d'Ispa- 
hân  ,  VIII  .   48. 

Beraan  .  canton  d'Ispahan  , 
VIII,  160. 

Berendje    (  Voyez  Riz.  ) 

Berendje  ,  nom  du  chanvre 
chez  les  Arabes.  (  Voyez 
Chancre.  ) 

Berf  ,  nom  d'une  préparation 
sucrée  à  la  glace  ,  IV,  64- 

Berg  .  signification  de  ce  mot 
persan,   VII.    4°^ 

Berhout,    siluation    de   ce 


Bihry,  village  ,  onguent 
miraculeux  qui  s'y  trouve  , 
VIII ,  475 

Bijoux  ,     les    femmes    seules 

|>euvent  en  porter  en  Perse, 
[V.  16, 
Bisons,  sont  nommés  bœufs  à 
Bosse  ,  par   Chardin  ,    III , 

Bœufs  à  Bosse.  (  Voyez  Bi- 
sons- ) 

Bogha-Charaby,  est  chargé  de 
terminer  les  murailles  de 
Qazwyn  ,  II  ,  3g7 

Bokhara  (prunes  de),  III, 
343  (  mines  de  turquoises 
de  )  .  ibid.    36o. 


puits  ;  superstition  des  Ma-     Bondouq.  (Voyez  Noisette.) 
hométans  à  son  sujet ,  VI ,     Bonnet  des  Persans  ,  IV,  4. 


23 

Berkhar  ,  canton  d'Ispahan  , 
VIII  ,  160 

Bernier  ,  ses  voyages  juste- 
ment estimés,  Vît  ,  463. 

Beurre  ,  ses  noms  en  persan, 
IV,  83. 

Beyd  -  Abad  ,  quartier  des 
saules,  VIII  ,   i32. 

Beydandjyr.  (  Voyez  Paima- 
Christi.  ) 

Beygler  Beyg.  titre  d'origine 
turke  ,   II  ,   99. 

Béythar  .  signification  de  ce 
mot ,  VIII  ,  128. 

Beyyan  (  àl  )  ,  nom  d'un 
grand  nombre  d'ouvrages 
arabes  ,    et    persans  ,     II  , 

t,393,  •    •         • 

Bible  ,    omission   importante 

qu'on    croit   y  remarquer  , 

VI.    191. 

Bieliothèque  d'un  prince 
arabe  ;  nombre  considéra- 
ble de  Traités  grammati- 
caux qu'elle  renfermoit,  IV, 
243. 

Bien  (  le  )  ,  récompense  fu- 
ture de  ceux  qui  le  feront  , 
VI ,  257- 


Boraq.   signification  de 
mot  ,  IX  ,  i34 

Bordoyer  ,  terme  de  marine, 
I,    120. 

BoRYTH.   (Voyez  Uchndum.) 

Bosphore,  ses  côtes  toujours 
dangereuses  ,  I  .    120  et  122. 

Bostandjy  -  Bachy  ,  impor- 
tance de  cette  dignité  en 
Turkie  ,   VIII  ,    69. 

Bouddha  ,  nom  d'une  divi- 
nité indienne  ,  IV,  i85  ;  est 
révéré  dans  le  Thibet,  VIII, 
76. 

Bouddhistes,  ou  sectateurs  de 
Bouddha  ,  IV,  188. 

Bourgs  (  noms  des  quatre  ) 
dont  la  ville  d'Ispahan  étoit 
originairement  composée  , 
VIII,  i45  ;  détails  sur  ces 
bourgs  ,   ibid. 

Boustan,  poë'me  de  Sa'dy,  V, 
57. 

Boutan  (le),  province  du  Thi- 
bet ,  III  ,  322  ;  rapproche- 
ment entre  ce  nom  et  celui 
<!     Bouddha,  VIII.   76. 

BouYYDES  (  la  dynastie  des  )  , 
partage  les  états  des  Déïlé- 
imtes  ;    se    divise    en  plu- 

V     2 


3o3 


TABLE 


sieurs  branches;  est  anéan- 
tie ;  à  quelle  époque  ,  X  , 
i85. 

Brahma  ,  auteur  des  Védà  , 
III.  33  ;  lieu  où  sa  religion  a 
probablement  pris  naissan- 
ce ,  VIII,  76. 

Brahmanda  ,  l'œuf  du  mon- 
de ,   II  ,    268. 

Brahmanes,  différentes  ma- 
nières d'écrire  ce  mot;  son 
étymologie,lV,i88;  les  Brah- 
manes composent  la  pre- 
mière caste  des  Hindous  ; 
leur  propre  opinion  sur  leur 
origine  etsur  le  feu,  \  I,  88. 

Brahmes.  (  Voyez  Brahma- 
nes. ) 


Brasses  ,    longueur   de    celte 
mesure  en  Allemagne  ,  II  , 

74- 
Brocard.   (  Voyez  Zcrbaft.  ) 
Bulghar  ,   III ,  25y. 
Bunn  ,   fève  avec  laquelle  on 

prépare     le    qahwéh  ,     II , 

280. 

BuZURDJEMIHR  ,   VIII  ,   2l8. 

Bygn-Altun,  monnoie  tur- 

ke  ;  sa  valeur,  IV,  186. 
Byr-A'ly.  (  Voyez  Zou-IIha- 

lèïfeh.  ) 
Byst    ou   Pendjeh  ;     ce    que 

Kœmpfer  appelle  ainsi,  VI II, 

102. 
Bysty  ,  monnoie  ;   sa  valeur  , 

IV,  181. 


Cachalot  (le) ,  à  grosse  tête  ; 
ses  excrémens  produisent 
l'ambre  selon  le  docteur 
Swédiaur  ,  /.   III  ,  p.  227. 

Café.  (  Voyez  Qahwèh  et 
Bunn.  ) 

Caïmacan  ,  orthographe  ,  et 
signification   de  ce  mot,  I  , 

Calendrier  persan,  reformé, 

par  qui  ,    II,  2Ô2  et  suiv., 

et  IV,  210. 
CamirÉE,    ville,    II,    3i4, 
Canal    du    Kureng.  (   Voyez 

Kurenç.  ) 
Canal  de  Nedjef  non  termine'» 

II ,   271. 
Canaux   dérivés  du  Zcndéh- 

roùd  ,    ou    Zùyendéhroùd  , 

VIII ,  i5G  ,  et  voyez  au  mot 

Eaux. 
Captan    pàchà  ,    orthographe 

et  explication  de  ce  mot,  I, 

4k. 


Capitulations.  (  Voyez  Trai- 
tés de  paix.  ) 

Cara,  ou  Kara  -Kechicha. 
(  Voy.    Qarah-Qessys.  ) 

Caracalla  ,  piège  qu'il  tend 
à  Artaban  V,  roi  des  Par- 
thes  .    X  ,    172. 

Caractères  d'écriture  arabe, 
leurs  différens  noms  et  usa- 
ges .  IV,  25o  ;  caractères 
cludiformes  euiploye's  dans 
les  inscriptions  de  Persépo- 
lis  ;  sur  quoi  gravés  ;  leur 
intelligence  perdue  ,  ibid.  , 
258. 

Caravanserai.  (  Voyez  Kdr- 
vân-séràï.  ) 

Carbassus  ,  quelle  étoffe  est 
ainsi  nommée  par  les  Latins  ; 
étymologiedece  nom;  vient 
du  mot  sanskrit  kdrpàçam, 
IV,  i56. 

Carmasat.  (  Voyez  Béhràm  , 
surnommé  Kcrmànchâh.  ) 

Carmes  (les)  .établissent  une 


DRS     MATIERES. 


3og 


imprimerie  à  Ispahân,  IV, 
90. 
Carron,  son  séjour  au  Japon  ; 
son  projet  ,   sa  mort,  III  , 

Cartes  géographiques  ,  1  art 
de  les.  dresser  connu  des 
Persans  ;  A'skéry— Khân  en 
avoit  déposé  une  à  la  Bi- 
bliothèque Impériale.  (Voy. 
117.  )(  Nota.  Il  l'a  retirée.) 
Casbequé.  (  Voyez  Kasbcki.  ) 
Cassius,  chasse    Orodes  de  la 

Syrie  ,    X  .    168. 
jCavades.  (  Voyez  Kobàd.  ) 
Cave  et  puits  profonds.  (Voy. 

Chamàkhy.   ) 
Caviar  ,  œufs  d'esturgeon  sa- 
lés ,  I,  i3o  ;  est  en  usage  chez 
plusieurs  peuples  ,  III ,  i^OO. 
Cèdre.   (  Voyez  Ssadr.  ) 
Cerf  ,  III,  38i. 
Certa.    signification    de    ce 
mot  ,  II  ,   38o  ;  conjectures 
auxquelles  il  adonnélieu,  ib. 
Chah-Bahman-sou  ,  nom  du 

kour  ,  II  ,    3o. 
Chad  ,  nom  d'un  lieu  de  plai- 
sance ,    II ,   393. 
Chafé'y  (  l'imâm  àl  ),    doc- 
teur orthodoxe, II,  4I2i  ju- 
risconsulte ;   son    ouvrage  , 
V,  1  et  2  ;   établit  la  secte 
qui  porte  son   nom  ,    VII  , 
i85  ;  époque  de  sa  naissance  ; 
sa  mort ,    IX  ,  25. 
Chafé'y  .secte  orthodoxe  des 
Musulmans  ,  fondée  par  l'i- 
màn  Chafé'y  ,  VII  ,    i85. 
Chui   et  Pàdchàh  ,    éiymolo- 
eie    et   signification   de    ces 
deux  mots  ,  VI ,    1. 
Chah-A'bbas    Ier,   ou  le 
Grand.      (    Voyez     A'bbàs 
Chah  ). 
Chahbeyg-l'ouzbek  ,  est  pris 

dans  Merve  ,  X,    igo. 
Çhah-Beyg,I,   166,  167. 


Chah  -  Djihan  ,  détrôné  par 

Son   fils  ,      II  ,       2.f2. 

Chah-Hhadjy-IIhaféz  n'est 
point  le  fameux  poète  Hhà— 
fiz  ,   VIII  ,  419. 

Chah-Hhucêïn.  (Voyez  Hko- 
cèïn.  ) 

Chah-Khedzr  ,  variante  sur 
la  prononciation  de  ce  mot, 
VIII  ,    420  ,   et  V,  57. 

Chah  Kouh,  nom  d'une  mon- 
tagne, III ,   354- 

Chah  -  Mohréh  ,  espèce  de 
pierre  ;  d'où  elle  est  tirée  , 
III,    364- 

Chah-Nameh,  poëme,  le  seul 
livre  existant  écrit  en  fârsy 
pur.  IV,  262. 

Chah  -  Pour.  (  Voyez  Chd- 
pour  Ier.  ) 

Chah-Rokh.  est  enfermé,  où, 
et  à  quel  âge  ;  est  élu  au 
trône  de  Perse,  X.  216  ;  a 
les  yeux  crevés,  217;  sur- 
nom que  lui  donne  un  his- 
torien ;  remonte  sur  le  trô- 
ne ,  malgré  la  loi  qui  en 
exclut  les  aveugles  ;  s'enfer- 
me dans  Méchéhed  ,  ibid.  ; 
suite  de  revers  et  de  succès 
pendant  son  règne  .  21  M. 

Chah  -  Sséfy.  (  Voyez  Ssèfr 
Chah.  ) 

Chah-Thahmasp',  érige  Theh- 
ràn  en  ville  ;  à  quelle  épo- 
que,   VIII,  166. 

Chah  -  Tchéragh  ,  ce  que 
c'est  que  cet  édifice  ;  sa  fon- 
dation ;  est  réparé  ;  son  usa- 
ge actuel,  VIII  ,  4i9- 

Chah-Zadéh-Zoul-Féqar 
VIII,  419. 

Chahribar.    (    Voyez    Ckah- 

,  rïar-  ) 

Chahryar  ,  général  persan  ; 
cause  de  sa  révolte  ;  fait  pé- 
rir Ardéchyr  -  Koulcbek  ; 
usurpe  le  trône  ;  courte  du- 
rée  de  son  règne  ;    est  as- 


OlO 


TABLE 


sassiné  ;    sa    hauteur  ,    X  , 
182. 
Chahy.  monnaie  ;   sa  valeur  , 

IV,   181  .    i85et  186. 
Chaldéen  .     rapport    de    ses 
lettres  avec  le  Dèvanâgary. 
IV.  25g. 
Cham  ,  nom  arabe    de  la  Sy- 
rie ;   pourquoi    ainsi    nom- 
mée .  VI ,  i3g. 
C  H  A  M  A  ,    montagne  ,    VII  , 

i5g. 
Chamakhy  .  ou  Chamàkhvéh, 
ancienne  capitale  du  Chvr- 
vân  .  ruin(:e  par  les  Turks 
sous  A'bbâs-le-Grand  .  II, 
3io  ;  déchue  de  son  ancien- 
ne Splendeur  .  ibid.  :  con- 
quise par  Fathh-A'ly-Khân  ; 
l'ancienne  ville  abandonnée 
pour  la  nouvelle  ;  forme  et 
étendue  de  cette  dernière  ; 
détruite  par  Aghâ-Mohham- 
med  -  Khàn  ;  sa  population 
actuelle,  ibid  ;  entourée  de 
montagnes,  cave  et  puils  pro- 
fonds qu'on  trouve  dans 
une  de  ces  montagnes  , 
ibid. 
Chambeii  ,  signification  de  ce 

mot  ,  IV,  3g6. 
Chameau  ,  noms  donnés  à  cet 
animal  en  persan  et  en  ara- 
be ,  III  ,  376  ;  on  l'appelle 
par  allégorie  :  Vaisseau  du 
désert  .  ibid. 
Ch  \  m'eh  (  É'yd  )  ,  fête  des 

lumières  ,   VÏII  ,   411- 
Chaiyihhazai  ,  fable    des  juifs 

sur  cet  ange,  VI,  226. 
Chmvïyran  ,  petit  canton  de 
Théhràn.  VIII.  i65  ;  sur- 
nommé le  flambeau  de  l'Iy- 
ràn  ,  ibid. 
Chanvre  ,  jus  exprimé  de  ses 
feuilles  ;  ses  effets  employés 
par  les  Malais  ;  noms  de  la 
graine,  des  feuilles  et  du  pol- 
len des  fleurs  de  cette  plan- 


te ;     préparation    et    usage 
des  feuilles  et  de  la  graine  ; 
prédilection  des  \rabes  pour 
le    rbanvr.'  ;     ils    disent    en 
avoir  reçu    l'usage  des    In- 
diens; noms  qu'ils  lui  don- 
nent .IV.  So. 
Chapelets  .  doules  sur  l'épo- 
que de  leur  invention  :   em- 
ployés par  les  Musulmans  , 
VII  .    26. 
Chapoi'R   .     fils    d'Nrdéchyr, 
lui  surcède  ;  époque  de  son 
événement  :    fonde    un   lieu 
de  plaisance  à  Qazwyn  .  Il  , 
3q3  ;    histoire  de    sa  inere  ; 
est  sauvé  par  la  commiséra- 
tion d'un  vézyr  ;  fait  la  guer- 
re  aux  Romains;  se*  con- 
quêtes; fait  prisonnier  l'em- 
pereur \alérien  ;   est  arrêté 
dans  le  cours  de  ses  victoi- 
res ;    fonde  un  grand  nom- 
br  ■    de  villes  ;  sa  mort  ,  X  , 
i73. 
Chapoitr  II ,  manière  étrange 
dont  il  est  appelé  au  tiône 
de    Perse  ;    est    fait    prison- 
nier ;    nouveau     genre     de 
captivité  ;sevenge  desGrecs; 
paix  conclue  ;  âge  auquel  il 
mourut  .  X  ,    iy5  .    176. 
Chapoir    III  ,   époque    de  sa 

mort  .  X  ,  176. 
CHAPOiR-KHorRÉii .  canton; 
pourquoi  il  s'appelle  ainsi  , 
VIII,  212. 
Chaqq  -  èl  -  Qamar  ;  mira- 
cle de  Mohhammed  ,  VII  , 
264. 
CHARDIN,  ses  voyages  sou- 
vent réimprimés  ;  quelles 
sont  les  meilleures  éditions  , 
I  ,  c  et  suivantes  ;  avanta- 
ges de  la  nouvelle  ,  mj  et 
suivantes  ;  grande  réputation 
de  l'ouvrage,  ix  et  .r  ;  abrégé 
de  la  vie  de  Chardin  ,  par 
l'éditeur  ,    *j  ;    époque    ei 


DES     MATIÈRES. 


3] 


Jieu  de  sa  naissance  ,  xij  ; 
son  premier  voyage  ;  quand 
et  à  quel  âge  il  l'entreprend; 
se  rend  aux  Indes  Orienta- 
is ;  route  qu'il  suit  ;  retour 
en  Perse  ;  temps  qu'il  y 
passe  ;  est  fait  marchand  du 
roi  de  Porse  ;  son  crédit  ; 
il  en  profite  pour  faire  des 
observations  exactes  ,  ib'td.  ; 
apprend  le  persan  ;  est  au- 
teur de  plusieurs  ouvrages 
non  publiés  ;  savoit  mieux 
la  langue  vulgaire  que  la 
littérale  ;  ignoroit  l'arabe  , 
xij  ;  visite Persépolis  ;y  ren- 
contre Thévenot  le  neveu  ; 
ibid.  ;  son  retour  en  France, 
ibid.  ;  retourne  en  Asie  ; 
cause  de  son  départ  ;  em- 
porte une  grande  quantité  de 
bijoux  ;  prolonge  son  séjour 
en  Perse  ,  ibid.  ;  passe  de 
nouveau  aux  Indes  ;  part 
de  Surate  ;  conjecture  sur 
son  retour  en  Europe  ;  se 
réfugie  en  Angleterre  ;  re- 
çoit la  décoration  de  cheva- 
lier et  se  marie  ;  nommé 
plénipotentiaire  du  roi  Jac- 
ques II  en  Hollande  ,  et 
agent  de  la  compagnie  des 
Indes  Orientales  ;  publie  la 
seconde  édition  de  ses  voya- 
ges ;  ibid.  ;  meurt  à  Lon- 
dres ,  xvj. 

Charistus,  fleuve  de  la  Col- 
chide  ,   I  ,   i57. 

Charouyèh.  (  Voyez  Qobàd 
Chyrouyèh.  ) 

Charpentier,  rédige  les  voya- 
ges de  Chardin  ;  son  mau- 
vais style  vérifie  la  juslesse 
des  sarcasmes  de  Boileau  , 
I  ,  xvj  et  xvij  ;  sa  mort  , 
ibid. 

Chasse  ,  moyens  qu'on  y  em- 
ploie pour  faire  lever  les  oi- 
seaux, III,  397. 


Chathrang  ,  nom  du  jeu  d'é- 
checs en  persan,  III ,  453. 

Chaukéh  ,  différentes  signifi- 
cations de  ce  mot  arabe  ; 
rapport  qu'elles  ont  en- 
tre elles  ,  VI  ,   io5. 

Chay-Mahboul,  dernierroide 
la  dynastie  des  Chàyens  , 
X  ,  i55. 

Chayens  ,  rois  de  la  race  de 
Chây-Kelyou  ;  leur  soin  de 
conserver  tous  les  êtres  ani- 
més ,  X  ,  i56. 

Cheb  Raqàïb  ,  ou  cheb  ré- 
ka'at  ,  fête  musulmane  ,  IX, 
120. 

Chébangaréh.  (  Voyez  Ds- 
râb-Djerd.  ) 

Chébi  Mi'ràdje,  la  nuit  de 
l'ascension  ,    IX  ,  i34- 

Chébi  Sadza  ,  ou  Chébi 
Sadzah.  (  Voyez  Léilet  êl- 
où'/oùd.  ) 

Chéhab  èd-Dyn-Aboù  A'bdàl- 
lah  Yâqoùt,auteurdu  Mo'as- 
djein  âl  -  Boldân,  VIII  , 
i63  ;  cité  ,  164  î  auteur 
du  Mouchtarik,  cité  ,  VIII, 
16g. 

Cheherestaun  ,  signification 
de  ce  mot  ,  VIII  ,  65  ;  étoit 
anciennement  le  nom  d'Is- 
pahân  ,  66  ;  sa  distance 
de  Yéhoùdyéh  ,  bâtie  en 
terre  ,    ifô. 

Chehrestaun  et  Médynéh  , 
noms  donnes  à  Ispahân  , 
leur  signification  ,  VIII  , 
46  et  81  ;  Chehrestaun  en- 
vironnée d'une  muraille  par 
Alexandre  ,  46- 

Chehreva  ,  nom  d'une  mon- 
noie  de  cuir  ,  VIII ,    75. 

Chéhyn  .  ancien  nom  de  Zend- 
jàn  ,  II  ,  375. 

ChekestÉH  ,  caractère  d'écri- 
ture ,  pourquoi  nommé 
ainsi  ;  employé  dans  les 
administrations  ,  et  par  les 


TABLE 


Musulmans  de   l'Inde  ,  IV, 

Che.m'a  Katûfry  ,  espèce  de 
bougie  ;   de  quoi  compose'e, 

v,  ,4. 

Chemmam.  (  Voyez    Dcstem- 

boiiych.  ) 
Chemopyl   (  le  prophète  ) , 

mosquée  qui  lui  est  dédiée  , 

II  .    -fOp. 

Cheïus  èd-Dyn  (  Khôdjah  )  , 
agrandit  l'enceinte  de  Sà- 
vah  ,  II  ,   4°9- 

Cher  .  montagne  .  VII,  i5g. 

Cherab-Khafnéh,  mot  com- 
posé ;   sa  signification  ,  III, 

Chér'aii  Hhakym  ,  quels  ma- 
gistrats désignés  sous  ce  ti- 
tre en  Perse  .   V.  34i. 

Chéra'ya  al-Islam  .  etc.  ,  li- 
tre d'un  Traité  de  droit  , 
VI  ,69. 

Cherbehdjy  bachv  .  titre 
d'une  charge  .  V,  353. 

Chéryf,  personnages  aux 
quels  ce  titre  est  donné  ;  sa 
signification  ,  VI  ,  292. 

Chevaux,  très-nombreux  dans 
la  Médie  ,  II  ,  36s  ;  leur 
nom    en   plusieurs   langues  , 

III  .   366;  espèces  particu- 
lières, 3G7. 

ChÈVRE  .  ses  noms  chez  dif- 
férens  peuples  ,   III  ,  33i. 

Cheykii,  signification  de  ce 
mot  ,   VI  ,  33. 

Cheykh  êl-îslàm  (le),  adminis- 
tre la  justice  spirituelle  ,  \  , 
34i;  attributions  de  sa  digni- 
té ,  VI ,  5i  ;  a  la  permission 
de  s'asseoir  devant  le  souve- 
rain actuel  de  la  Perse  ,  X  , 
a36. 

Cheykh  -  A'i.y  -  Sehel  ,  son 
tombeau  .    \  III  .    160. 

Chien,  sa  ■  irdée  com- 

_•..     .:  i  aliment  infime  ;  dé- 


fense   d'en    manger  ,     III  , 

261. 
Chiffres  arabes  ,  leur  origine 

indienne  .   IV  ,  2go. 
Chinois,    leur    invasion    chez 

les  Oïghours  ,  IV,  390. 

ClIIRABDJY-lJACHY  ,  nom  d'u- 
ne charge  ,  III ,   216. 

Chirurgie,  idée  des  Persans 
sur  cet  art  ,  VII,  390. 

Chi'ïTES  .  origine  de  cette 
secte  ;  son  acharnement  con- 
tre celle  des  Sunnytes  ,  VI  , 
171  ;  son  enthousiasme  pour 
A'iy,  172  ;  maudit  les  trois 
premiers  khalyfcs  dans  ses 
prières  ,  ibïd.  ;  étymolagie 
du  mot  chi'yte  .  173  ;  Na- 
dir veut  les  réunir  aux  Sun- 
nytes ,  X  .  21 4- 

Chorba-  Berendje  .  nom  du 
riz  cuit  à  l'eau  ,   IV,  35. 

Choromithrène  ,  ville  ,  III  , 
i33. 

Chorsac.  C  Vovez  Khôr  Sait-  ) 

Chosroes  Ier.  soutient  la  guer- 
re  contre  Trajan  ;  est  chassé 
du  tiône  des  Part  lies  ;  y  re- 
monte ;  s'allie  aux  Romains; 
époque  de  sa  mort ,  X  , 
170. 

Chouchtrr,  notice  sur  celte 
ville.    VI,    l43. 

Choudan.    (Voyez  Soudan.) 

Cnorx  monstrueux  de  Min- 
gréiie  ,     I  ,    l5g. 

Chrétiens  .  regardés  comme 
polythéistes  par  les  Musul- 
mans .  \  1  .  iqo  ;  appelés 
pareuxNedjys  ,  et  pourquoi; 
signification  de  ce  mot  .021  ; 
les  chrétiens  de  Perse  sont 
pour  la  plupart  Arméniens  , 
schismatiques  ;  leur  nom- 
bre ;  résidence  de  leur  pa- 
triarche ;  provinces  ou  ils 
sont  en  plus  grand  nombre  ; 
ils  ont  souffert  des  guerres. 


DES     MATIÈRES, 


3i3 


civiles;  tribut  annuel  qu'ils 
paient;  avanies,  X.    2^1. 

Christianisme,  son  éta- 
blissement en  Géorgie  ,  I  , 
18g. 

Chung-Fen  .  signification  de 
ce  mot  .   IV.  3g4- 

Chy'a  et  Râfe'zy  .  noms  des 
sectateurs  d'A'lv;  leur  si- 
gnification .   III  .  267. 

Chy'ites.  (Voyez  Chiytes.  ) 

Chyr  .  signification  ambiguë 
de  ce  mot ,   IV,  142- 

Chyr  -  Chah  ,  monarque  In~ 
dien  ;  époque  de  son  régne  » 
IV.   169. 

Chyr  -  Khan  bien  reçu  par 
A'bbâs  Ier.  X.    96. 

Chyraz  .  capitale  de  la  pro- 
vince de  Fàrs  ,  III  .  262  ,  et 
VIII  .  211  ;  ses  roses  préfé- 
rées pour  la  distillation  de 
l'essence  ,  IV,  66  ;  leur  mé- 
rite,  V,  i55  ;  cette  ville 
n'est  plus  telle  que  Chardin 
la  décrit  ;  causes  de  sa  dé- 
cadence ;  notice  historique 
des  événemens  qui  s'y  sont 
succédés  depuis  Thahmâs- 
Qoùly-Khân  ,  VIII  ,  420  et 
suivantes  ;  sou  histoire  de- 
puis l'époque  de  sa  fonda- 
tion ;  sa  description  ;  natu- 
rel de  ses  habitans  ;  ses  mos- 
quées ;  ses  tombeaux  ;  son 
territoire  ,  etc.  ,  442  e'  suîv. 

Chyraz  (  raisin  de  )  ,  III , 
339. 

Chyraz  (  vin  de  )  ,  quels  rai- 
sins on  emploiepourlefaire, 
III .  337 

CnYiiorvEH.  (  Voyez  Qobàd- 
Chyrouyéh.   ) 

Chyrvan  ,  nom  d'une  pro- 
vince et   d'une   ville  ,    IV, 

CHYRYN  .  préfère  l'amour  du 
sculpteur  Ferhàd  à  la  passion 


du  roi  Khosroù  Perwyz  son 
époux  ,  X .    181 . 

Cianei's-Feuyius  ,  ou 

Ciani-Dzkhvli  .  second  bras 
de  l'Engour  .  I  .  i56. 

Cieux,  au  nombre  de  sept,  se- 
lon le  Qorân  ;  origine  de 
cette  idée  ,   VI  ,  221. 

Circassiens  transportés  à 
Kiochk-Zer  ,    VIII,   222, 

223- 

Citron.  (Voyez  Narendje.") 

Civette  ,  son  nom  en  arabe  ; 
est  produite  par  l'animal 
nommé  Zcbad  ou  Zébadct , 
III  .   328. 

Clergé  (  le  )  de  Perse  ,  dé- 
pouillé de  ses  biens  par  Nà- 
dir-Châh  ;  sage  mesure  de 
précaution,  X,  211. 

Climat  d'Ispahân  ,  ses  avan- 
tages ,  VIII,  i5y. 

Coing,  nommé  Bih  en  Persan, 
et  le  cotignac  mermélân  , 
III  ,  343. 

Cojé  ,  restitution  et  significa- 
tion de  ce  mot  corrompu 
IV,  209. 

Coddors  ,  codors.  (  Voyez 
Codours.  ) 

Codours.  fleuve  de  la  Min- 
grélie  ,   I  .    i5o. 

Colcheen  (  l'ancien  )  ,  n'est 
pas  une  langue  morte  ,  I  , 
^  182. 

Colchide  ,  I  .  i4g  (  Voyez 
Mingrélie  )  ;  ancienne  éten- 
due de  la  Colcbide  ,  I  , 
i53  ;  origine  égyptienne 
des  habitans  de  la  Colcbide, 
i54- 

Comincine  ,  étendue  de  celte 
province  selon  Ptolémée,  III, 
275. 

Comisène,  ou  régulière- 
ment Cominsine.  (Voyez  ce 
mot.  ) 

Composition  épilaloire  ,  III  , 
339. 


3l4  TABLE 


Constantinople  ,  comment 
nomma'  par  les  Grecs  mo- 
dernes .  VIII ,   70. 

Contrats  de  mariage  chez  les 
Persans  (noms  des  ),  II, 
23o. 

Cophte.  (  Voyez  Qofthe.  ) 

Corneille  le  Bruyn  ;  injus- 
tice des  reproches  qu'il  fait 
aux  dessins  des  ruines  de 
Perse'polis  ,  de  Grelot,  I, 
xviij. 

Cornouiller,  arhre  ;  ses 
noms  en  arabe  et  en  per- 
san ,     III  ,   2g3 

Corocondama  ,  ville  ,  bourg  , 
île  ou  presqu'île  ,  I  .  i44- 

Corou  ,  village  ,  est  aussi  nom- 
me' Ghor  ,  III .   11. 

Cosroes.  (  Voyez  Khosroh- 
Nouchyrçàn.  ) 

Cosses  ,  anciens  peuples  ,  ha- 
bitoient  le  Lauristàn  ,  III , 
281. 

Costume  des  Persans  ,  de  quoi 
composé  ,    IV,  3  ;   des   per- 


sanes ,  16  ;  de  quoi  com- 
posé ,  ibld. 

Coupe  de  Djem-rhyd,  II ,  231 , 
de  Joseph  ,  ibid. 

Couronne  d'Allemagne  ; 
monnoie  reçue  en  Perse  ; 
sa  valeur  .  IV,  i85. 

Courtches.  (Voy.   Qobrtchy.) 

Crassus  ,  défait  par  Orodes  , 
quand  ,  et  en  quel  lieu  ,  X  , 
168. 

Crimée.  (  Voyez  Qrym.  ) 

Ctésiphon  ,  capitale  de  la  Par- 
thide  ;  prise  et  saccagée  par 
les  Romains,  en  quelle  an- 
née ,  X  ,    171. 

Cufiqke  (caractère  ).  (  Voy. 
Koiify.  ) 

Cuivre  (  mines  de  )  .  lieux  ou 
elles  se  trouvent,  III,  356; 
le  métal  qu'on  en  tire  fait 
un  des  principaux  articles 
d'exportation  du  Japon  , 
IV,  i56. 

C  Y  r  u  s  ,  fleuve.  (  Voyez 
Kour.  ) 


D 


Dabistan,  titre  de  l'ouvrage  de 
Mohhammed  Fàny  ,  t.  IV  , 
p.  256;  ce  livre  est  très-cu- 
rieux ;  il  établit  une  race  an- 
térieure à  celle  des  Peychdà- 
dvens  ;  la  première  partie 
traduite  et  publiée .  par  qui  , 
et    en    quelle    langue  ,    X  , 

l52. 

Dagh  ,  montagne.  (  Voyez  ce 

mot.  ) 
Dagh-Estan,   situation    de 

cette    province   ,    II  ,    286  ; 

est  la   même    que   le    Les- 

guystàn  ,  III  ,    175. 
Dak    ,    nom   des    po.stes    aux 

komrnes     dans     l'Inde  ;     à 


quelle  distance  placée  les 
unes  des  autres  ,  IV,  169  ; 
dâk  aux  chevaux  inconnus 
dans  l'Inde  avant  Chyr- 
Châh  .  IV,  169. 

Daman  ,  situation  de  cette 
ville  ,  IX  ,  47. 

Danyq  (Voyez  Poids.  ) 

Daoud  Khàn ,  fils  d'ÀHah- 
\  eyrdy-Khân  .  VIII  .  41?- 

Dar-él-Irka'at  .  signification 
de  ces  mois  .    IX  .  537- 

Dar-êl-jMouhhédyn  ,  signifi- 
cation de  ces  mots  ,  II ,  460. 

Dara  le  jeune,  ne  règne  point 
immédiatement  après  Dà- 
râb  ;  quels  sont  les  rois  dont 


DES     MATIERES. 


3l5 


les  histoires  nationales  ne 
font  pas  mention;  conjecture 
sur  l'époque  de  son  avène- 
ment ;  contradictions  des 
écrivains  d'Europe  et  d'A- 
sie sur  le  caractère  de  ce 
prince  assassi  né  après  la  perte 
de  la  bataille  d'Arbelle;  en 
quelle   année,    X  ,     ib3  et 

Darab  ,  ou  Darà.  son  règne  ; 
fables  des  Orientaux  sur  ce 
prince  .  X  ,    i63. 

Darab-Djerd  .  son  nom  ac- 
tuel .   VIII,   211. 

Darab-Kayauny  ,  roi  de 
Perse,  aussi  nommé  Asgher 
(  le  petit  )  .  fonde  la  ville 
d'Ebher  ;  est  le  Darius  Co- 
domanne  des  Grecs  ;  durée 
de  son  règne  ,  II  ,  384- 

Dariits-Codomanne.  (  Voyez 
Dàrâb-Kàyàuny.  ) 

Daroghah  (  le  )  ,  remplacé 
par  le  Kectheklcby-Bàchy  , 
et  par  le  myr  a'ças  ,  V,  25g. 

Daulét  -  Chah  .  auteur  du 
Tezkérét  -  ai- Cho'arâ  ,  ou 
Vies  des  poètes  Persans  ,  V, 
5y  et  137. 

Dayéh  .  ce  mot  ne  paroît  pas 
être  le  titre  d'un  souverain 
barbaresque  .  VI  ,  3. 

Défilé  d'Alexandre,  est  le 
même  que  les  portes  Cas- 
piennes  .  III.  267. 

Defter.  remarque  sur  l'éty- 
mologie  et  la  signification 
de  ce  mot  ,  V.  437- 

Defter-dar-Efendy  ,  minis- 
tre de   la  Porte   othomane  , 

I,    l32. 

Dehi  -  Dounbah  .  village,  sa 
description  ,   VIII ,  474- 

Déhi  -  Guerhouy  j  significa- 
tion de  ces  mots  ,  VIII  , 
221 . 

DEHLY,sacde  celte  ville,  pri- 
t>t  par  Nadir- Chah  ;  cérémo- 


nies nuptiales  du  fils  de  Nâ- 
dyr  .  X  .  2i3. 

Déibadje  (  àl  ).  (  Voyez  Ca- 
racteres  d'écriture.  ) 

Déilémytes  (  dynastie  des  )  , 
durée  de  sa  puissance  ;  pro- 
vinces sur  lesquelles  elle 
s'étendoit ,   X  ,  i85. 

Dellal  ,  signification  de  c« 
mot  ,  IV,  160. 

D  ÉM  a  vend  (montagne  de  )  , 
ses  mines  de  cuivre  ,  III , 
356. 

DENTdeMobbammed.  conser- 
vée à  Conslantinople ,  VIII, 
262. 

Derdjezyn.  (  Voyez  Dergué- 
zyn.  ) 

Deremsellah  ,  hôtelleries  de 
l'Inde  ,  II  ,  i47. 

Derguezyn  ,  situation  de  ce 
village  ;  ses  productions  et 
ses  impositions  ,  VII  .  4^6. 

Derkheroud,  nom  d'un  can- 
ton de  IMcràghah  ,  IV,  2o3- 

Dervazeh-Murguy.  porte  d'Is- 
pahàn  ;  à  quel  sujet  fermée, 
VII  ,  289. 

Dervych  ,  signification  litté- 
rale de  ce  mot ,  V,  i3  et 
VII,  112. 

D  É  R  Y  ,  dialecte  ,  pourquoi 
nommé  ainsi  ;  formé  du 
Pàrsy ,  IV,  260. 

Derya  -  Chyryn  ,  lac  voisin 
d'Eryvàn  ,  II  ,   166. 

Deryai  -  Noim  .  signification 
de  ces  mots  ;  nom  du  plus 
gros  diamant  du  roi  de  Perse, 
X  ,  237. 

Destembouyeh  ,  espèce  de 
melon  très-estimé  en  Perse  ; 
sa  forme  agréable  ;  son  odeur 
exquise  ;  aussi  nommé  chem» 
màm  ,  pays  où  il  est  abon- 
dant .  III,  335. 

Destin  (  opinions  des  Maho- 
mélans  sur  le  )  .  ils  y  croient 
fermement  ,    III  ,  ^oè.  * 


3 1.6 


TABLE 


Destot'k  ,    nom    des     prèlres 

gucbres  ,  VI  ,    88. 
Deulet,   ou  devlet  khàunéh  , 
signification  du  premier  mot, 
VIII  ,   i32. 

Dèvanagary  ,  caractère  sacré 
des  Brahmanes  .  IV,  25g  ; 
son  alphabet  .    261. 

DÉVOUEMENT  héroïque  de  la 
femme  du  gouverneur  de 
Baghdâd  ,   V.  3i3. 

Dey,  incertitude  sur  l'étymo- 
logie  de  ce  mot ,  VI  ,  3- 

Dhoair  .  poëtc  persan  .  excelle 
dans  les  pièces  de  vers  nom- 
mées qassydah  .  V.  i3i. 

Dieu  .  formules  employées  par 
les  Musulmans  pour  expri- 
mer ce  nom  .  II .  q3  .  g4- 

Digue  célèbre  de  Choùchler  , 
construite  par  un  empereur 
grec  ,  VI  ,  i44  ;  digue  d'Az- 
zed  -  èd  -  Daùlet  ;  digues. 
(  Voyez  Eaux.  ) 

Dindons  ,  apportés  par  les  jé- 
suites ;  en  quelle  année  in- 
troduits en  France  ,  III, 
385. 

Diriiem.  (  Voyez  Poids  et 
Monnaies),  désigne  une  piè- 
ce d'argent  .    lV,   176. 

Distance  d'Ispabàn  à  quelques 
lieux  de  l'I'ràq  -  A'djémy  , 
VIII  .   161. 

Dives  ,  mauvais  génies  ;  vien- 
nent, du  Nord  .   III  ,  278. 

Divinité  .  expression  qui  la 
désigne  chez  les  Indiens  ;  la 
même  que  dans  l' Ecriture- 
Sainte  ,  IV,  455. 

Division  du  territoire  d'Ispa- 
hàn  .  VIII  .  i5o. 

Djahéd  ,  guerre  contre  les  In- 
fidèles; tous  les  Musulmans 
y  sont  obligés  ,   VII  ,  6g. 

Dja  far  (l'imam)  ,  VIII.  22g. 

Du 'far  bon  Mohhammed  ben 
O'mar  (  Aboù-Ma'char  )  . 
«onnu    en  Europe    sous    le 


nom  d'Albu-Masar  ,  grand 
astronome  et  astrologue , 
vivoit  du  temps  du  khalyfe 
Mâmoùn  ,  IV.  21g. 

Dja'far-Khan,  quatrième  fils 
de  Ssâdiq  .  échappe  à  la  des- 
truction de  sa  famille  .  X  . 
222;  se  révolte  contre  A'iy 
Mouràd  ,  223;  est  recon- 
nu par  le»  principaux  sei- 
gneurs de  deux  provinces  ; 
prend  deux  fois  Ispahàn  ;  est 
défait  par  Aghà  Mohham- 
med ,  iliid.  ;  se  contente 
d'une  partie  de  la  Perse  ; 
provinces  qui  forment  ses 
états  ,  224  ;  périt  à  Chyrâz; 
quels  sont  les  auteurs  de  sa 
mort  ,   iùid. 

Dja  GHATAÏ,  et  Holàgoù  détrui- 
sent la  dynastie  des  Khâriz- 
myens  ;  fondent  deux  nou- 
velles dynasties  ;  pays  où 
elles  régnent  ;  sont  détrui- 
tes par  Tymour  ,  X  ,    186. 

Djamasp  ,  ou  Zamaspes  ,  ne 
règne  qu'une  année.  X,  17g. 

Djamy  (  le  mollâ  A'bdoûl- 
Rahhman  )  .  poé'te  persan  , 
auteur  du  Béhàristàn  ,  V, 
i35  ,  et  du  poé'me  de  Jo- 
seph et  Zuléïkhà  ,  i36. 

Djam'i-  A'beacy  .  Code  du 
droit  religieux  et  civil  des 
Persans  ;  son  auteur.  VI  , 
326. 

D  j  a  R  (  èl-  )  .  port  de  mer  ; 
vaisseaux  qui)  abordent  ;  si- 
tuation  de    la    ville  ,     VII  , 

^- 

Djaroun  .  description  de  cette 

petite  ville  ;  son  commerce  ; 

grand     nombre     d'aveugles 

qu'on  y  trouve,  et  pourquoi; 

grande  quantité  de  mouches, 

VIII  ,  466  et  suivantes. 

Djatamansi.  (Voyez  Nardépi.) 

Djauherdar.  (  Voyez  PoulùU 

Djaiihcrdàr.  ) 


DES     MATIERES. 


Djayy  ,  ancien  nom  d'Ispa- 
hàn  ,   VIII.  146. 

Djayy.  canton  d'Ispahân  , 
VIII,  i58. 

Djebr.  signification  de  ce 
mot,    IV,  296 

Djehennom  .  étymologîe  de 
ce  nom;  désigne  l'enfer,  et 
pourquoi  ;  ses  différentes 
significations  ,  "S  I  ,  23s. 
(  Voyez  Djy-Hennom.  ) 

Djehhfah  .  bourg  ou  station  , 
VII  .  2i5. 

Djehrem  .  sa  fondation  attri- 
buée à  Behmen  ,  A  III ,  an. 

Djéladar  .  signification  de 
ce  mot ,   V.  365. 

Djeladar-Bachy  ,  titre  d'une 
charge ,  V,  365. 

Djélal-Eddyn-Mélik-Ghah  , 
réforme  le.  calendrier  per- 
san ,  II  .  252  ;  est  auteur  de 
l'ère  djélâléenne;  ses  tables 
astronomiques  ,  IV,  210  ;  sa 
mort  ;  durée  de  son  règne  , 

vu.  49i. 

Djélâléenne  (ère),  prince  qui 
en  est  l'auteur  ,  IV,  210  ; 
temps  où   elle    commence  , 

Djemchyd,  ancien  roi  de 
Perse  ;  époque  de  son  avè- 
nement ,  X  ,  258  ;  monu- 
mens  élevés  par  lui  ,  II  , 
25o  et  25i  ;  institue  l'an- 
née solaire  ,  X  ,  i58  ,  et  le 
Noùroùz,  II,  254  ;  jette  les 
fonderaens  d'IIamadân,  III, 
fiSi  ;  les  historiens  ne  dési- 
gnent point  quels  sont  les 
faubourgs  d'Ispahân  qu'il  a 
bâtis,  VIII,  i45  ;  il  achève 
Persépolis  ;  sa  sagesse  ,  sa 
magnificence  ;  Zohhâk  le 
détrône  ,    X  ,   i58. 

Djémeréh-  A'aqebeh  .  tradi- 
tion au  sujet  de  ce  lieu;  pra- 
tique qu'y  observent  les  pè- 
lerins de  la  Mekke  ,  Vil,  181. 


017 

Djemlah  (  Mohhammed  )  , 
notice  sur  ce  personnage 
célèbre  ,  VIII  ,  66  ;  aban- 
donne Qothoub-Cliàli  ;  son 
fils  est  emprisonné  ,  VIII  , 
200. 

Djenguyz-Khan.  (  Voyez  Té- 
moitcljyn.  ) 

Djéryd  .  signification  de  ce 
mot  ,    III ,   182. 

DjervdBaz  ,  signification  de 
ce  mot  composé  ;  est  le 
nom  d'un  jeu  ,    III  ,    182. 

Djev  ,  l'orge  ,  IV,   102. 

Djévan-Chyr-Kesra.  succède 
à  Châhryâr  ,  X  ,  182. 

Djéy  ,  descendant  d'Abâd- 
Arzoù;  est  élevé  à  la  royauté 
par  lé  conseil  des  sages  ; 
fonde  une  nouvelle  dynas- 
tie ,  X  ,    i85. 

Djéy-Abad  ,  dernier  prince 
de  la  dynastie  des  Djéyens  ; 
abdique  en  faveur  de  Ke- 
lyoù  son  parent  ,    X  ,    i85. 

DjÉYENS  ,  dynastie  de  rois  de 
Perse  ,  fondée  par  Djéy  , 
i54  et  i55. 

DjÉzaïry  ,  quel  corps  de  trou- 
pes est  désigné  sous  ce  nom  , 
V,3n. 

Djézyéh  ,  tribut  payé  par  les 
juifs  et  les  chrétiens  aux  Mu- 
sulmans ,   VI  ,  i3i. 

Djiddah,  l'entrée  de  celte 
ville  n'est  pas  défendue  aux 
Européens  ni  aux  Grecs  ; 
vaisseaux  qui  y  arrivent  , 
VII,    i57. 

Djihan-Ara,  histoire  pu- 
bliée en  persan  et  en  an- 
glais par  le  major  Ouseley , 

vin  ,  144. 

DjIHAH  -NuMA  .  co.smogr.T- 
phie  turke,  citée,  VIII  , 
160  ,  166. 

DjïHACN-ChàH  ,  prince  de  la 
dynastie    du  Mouton-Noir , 


3l8  TABLE 


Djorham,  père  des  Arabes  du 
Hhedjâz,   IV,a5i. 

Djoulah  ,  minière  de  pro- 
noncer et  d'écrire  ce  mot  , 
sa  signification  ,  VIII ,    i5. 

DjourEH.   (  Voyez  Kourèh.  ) 

Djulfah  (  Esky  )  ,  l'ancienne 
Djulfah,  II,  3o3;  nom  de  son 
pont;  3o5;  grande  longueur 
desarches  de  ce  pont;  sert  au 
passage  de  Tymour,  ib.  ,  est 
ruiné  par  A'bbàs-le-Grand, 
3o6  ;  opinion  de  M.  Bar- 
bie du  Bocage  sur  sa  cons- 
truction, iiid.  ;  les  liabitans 
de  Djulfah  sont  transférés  à 
Ispahân  ,  VII,  n3  ;  fon- 
dent la  nouvelle  Djulfah  ;  sa 
population  ;  description  de 
ce  bourg,  n3  et  ii-jî  il 
n'offre  plus  qu'un  monceau 
de  ruines,  X,  241. 

Djy  -  Hennom  ,  situation  de 
cette  vallée  ;  temple  que  les 
juifs  y  élèvent  à  Molok  ;  le 
nom  de  cette  vallée  appli- 
qué à  l'enfer  ,  pourquoi  , 
VI .  232. 

Djyhhodn  ,  fleuve  ,  est  l'Oxus 
des  anciens  ,  III  .  256 

Djyl  -  Djylan.  (  Voyez  Sé- 
same. ) 

Djym  (  la  lettre  )  ,  diversité 
de  sa  prononciation  ,  IX , 
ig3. 

Don  ,  nom  moderne  du  Ta- 
naïs  ,  I ,  i3o,  ;  Sélym  veut 
l'unir  au  Volga  par  un  ca- 
nal ;  ce  projet  reste  sans 
exécution  ,    VII  ,   57. 

Doqmaq  -  Khan  ,  général  de 
Khodâ-Bendéh  ;  battu  par 
Mousthafà  pàchâ ,  X,  192. 

Dormans  (  les  sept  ),  II,  2y4- 

Dou-Boi'Tl  ,  Vénitien  ,  111011- 
noie  ;  a  cours  en  Perse  j  sa 
valeur  .  IV,  i85. 


Dou-Rouykh  ,  nom  d'une  es- 
pèce de  rose  ,  III ,  348. 

Douaire  des  femmes  .  Il ,  232. 

Dourry-Efendy,  ambassadeur 
othoman  auprès  de  Châh- 
Hhucéïn,  VIII ,  167;  sa  rela- 
tion  traduite  et  publiée  ,  ib. 

Dow  (Alex.)  cité,  VIII,  67. 

Dranger.  (  Voyez  Zèran- 
gèens.  ) 

Dranges.  (  Voy.  Zerindjc.  ) 

DsouRRAH.sa  prononciation 
en    persan  ;    ce    que  c'est  , 

VIII  ,  495. 

Ditcat  ho. landais  ,  sa  valeur  , 

IV,  i85. 

Dulband  ,  étymologie  proba- 
ble de  ce  mot  ,   X  ,   i44- 

Duldul  .  bataille  ou  Wohham- 
med  monte  ce  mulet  ;  sa 
soumission  miraculeuse  aux 
ordres  de  son  maître,  VI, 
254. 

Dyar-Bekr  ,  ville  située  près 
les  sources  du  Tigre  ,    II , 

174- 
Dyhstan  ,    nom  d'un  canton 

de  Méràghah  ,  IV,  2o3. 
Dyn  ,  remarque  sur  ce  mot  , 

V,  438. 

Dynar  .  ce  que  c'est  que  cette 
monnoie  .  IV,  176. 

Dynar-Bysty  ,  monnoie  ,  sa 
valeur  ,  IV,   180. 

Dyvan  ,  recueil  de  poésies  ; 
de  quoi  il  se  compose,  V,i33. 

Dyvan-Beyguy  ,  charge  ;  ses 
attributions.  V.  3.ji  ;  divân- 
beyguy  n'est  point  une  cor- 
ruption de   dyvànugn-beyg  , 

IX  .  422. 

Dzekr  .  prière  ,  \  II  ,  86. 
Dzoul  Feqar  ,  épée  d' A'Iy;  sa 

célébrité  ;    signification    de 

son  nom  ,    II  .   441- 
Dzocl-Noi'N  .    notice    sur    c* 

célèbre  Ssoufy  ,  V  ,  io3. 


DES     MATIÈRES. 

E 


"5 


Eau  ,  fêtes  en  son  honneur 
chez  les  anciens  Persans  , 
tom.  Y  II  ,  pag.  258. 

Eaux  ,  moyens  ingénieux  des 
Persans  pour  les  conserver; 
digues  et  canaux  ;  sont  sous 
l'inspection  du  niyr-âb  ,  ou 
grand-maitre  des  eaux  ,  IV, 
gg  et  suiv. 

Ebher  ,  notice  sur  cette  ville  ; 
étymologie  de  son  nom  , 
II  ,   386  et  387. 

Emn  èl-Bouàb-A'ly-ben-Hé- 
làh  ,  célèbre  écrivain  ;  cor- 
rige et  perfectionne  le  ca- 
ractère Bady'a  ,  IV,  25o. 

Ebn-Hauqal,  ce  qu'il  dit  sur 
Ispahân  ,  VIII  ,  i52  ;  ne 
fait  point  non  plus  que  Ma- 
ç'oùdy  .  mention  de  Théh- 
rân  ,   162. 

Ecarlate  ,  est  la  couleur  fa- 
vorite des  grands  ;  ne  peut 
être  employée  dans  les  ha- 
bits   des     marchands  ,    IV, 

J- 

Echec  et  mat  .   étymologie  de 

ces  deux  mots  ,   III  ,   453. 

Echecs  ,  étymologie  du  nom 
de  ce  jeu  ,  III  .  453. 

E  c  H  r  É  F  ,  assassine  Mahh- 
naoùd  ;  quel  étoit  ce  per- 
sonnage ;  il  s'empare  du 
trône  ;  signale  son  avène- 
ment par  des  massacres  , 
X  ,  200  et  207  ;  se  met  en 
campagne  contre  Nadir  ; 
perd  une  bataille  sanglante; 
sa  mort,  hâtée  par  le  chagrin, 
X  ,  208. 

Echref  (  palais  d')  ,  III ,  277. 

Echs-miazin  position  de  cette 
ville  ,  et  signification  de  son 
nom  ,  II,   171. 


Eclairage  en  Perse,  V, 
.  37o. 

Ecoliers  ,    châlimens  atroces 
qui    leur     sont     infligés    en 
,  Perse  ,  IV,  225. 

Ecriture  cursive  ,  ses  noms 
chez  les  Arabes  et  les  Per- 
sans ,  IV,  228. 

Edesse.  (  Voyez  Ereh.  ) 

Efchaks.  résidence  de  cesno- 
mades  ;  leur  nombre  ,  X  , 
242. 

Efracyab,  ou   Afrâryâb,   an- 
cien roi  de  la  Tatarie  de  Per- 
t  se  ;  son  histoire  ,  III  ,    25g. 

Èfrad-bil-A'mréh.  (  Voyez 
Pèlerinages.  ) 

Efrad  -bil  -  Hhadje.  (Voyez 
Pèlerinages.  ) 

Egyptiens  (les)  ,  enfermoient 
des  trésors  dans  la  sépulture 
de  leurs  rois  ,    VIII  .  353. 

Ehli  -  Tchéhar  ,  explication 
de  ces  mots  ,  IX  ,   3g. 

Eléphant  (ère  de  1')  ,    temps 
où  elle  commence  ;  circons- 
tance qui  lui  a  donné  heu  , 
,  IV.  418. 

Éloquence.  (  Voyez  Vlm.  ) 

Elyas  -  Myrza  ,  ses  incur- 
sions dans  lT'râq  persique  , 
II  ,  34i  ;  est  fait  prisonnier 
par  le  roi  de  Perse  .  et  en- 
fermé dans  une  citadelle  où 
il  meurt  .    ibid. 

E'mad-êd-Daulah  ,  s'empare 
d'Ispahân  ,   Y  111  ,    i48. 

Ëmeraudes  (  mines  d'  )  ,  en 
i  g]  pte  .   II  ,   ig5. 

Ewim  ,    géans  dont  il  est  parlé 

dans  la  bible  ,    II  ,   i35. 
Emyr  ,    étymologie  et  signifi- 
cation de  ce  mol  arabe,  II, 
i35,  et  VIII,   6a. 


oao 


T  AELE 


Emyrzadeh.  (Voyez  Myrzâ.  ) 
EHAKYM  ,    les  enlans  d  Enak, 

MU,   397. 
Engolfer,  terme  de  marine  , 

I  ,     119. 
Engour  ,    fleuve   de    la  Min- 

grélie  ,  I  ,   i56. 
Engovri,  fleuve  de  Géorgie, 

I,  349. 

EpÉE  ,  grande  quantité  de 
mots  arabes  employés  pour 
la  désigner  ,   IV,   i44- 

EpiTREdédicaloire  du  Couron- 
nement de  Soléïmân  adres- 
sée à  Louis  XIV,  IX  ,  079 
et  38o. 

Ère.  (  Voyez  Hégire  .  Abra- 
hah  ,  Mèlik-Chàh  ,  Yez- 
dcdjerd  .  et  chacun  des 
noms  respectifs.  ) 

Ërek,  opinions  différentes  des 
écrivains  bibliques  sur  ce 
mot  ;  est  le  nom  de  la  ville 
d'Edesse  ,  et  le  même  mot 
qu'Arach  ,    III,  266. 

Erkiiauq.  nom  d'un  vête- 
ment ,    IV.  4- 

Ëryvan  ,  ou  Ervàn  ,  significa- 
tion du  nom  de  cette  ville  , 

II ,  161  ;  sa  position  géogra- 

{diique,  i65  ;  voisine  d'un 
ac.  166.  169  ;  à  quelle  épo- 
que les  Persans  la  changè- 
rent de  place,  170;  elle 
passe  sous  la  domination  des 
Russes,  ibid.  ;  manière  dont 
quelques  auteurs  écrivent 
son  nom  ,  i8j. 
Erz-Roum  ,    ou  Erzenroùm  , 


ancienne  capitale  de  la  par- 
tie turke  de  l'Arménie  .  11  , 
17.3  ;  situation  de  cette  ville, 

Erlen  ,  millet,  IV,  102. 

Êslam  ,  opinion  sur  la  signi- 
fication de  ce  mot  ,  VI,  174 
et  suiv. 

Essence  de  rose  ,  sa  compo- 
sition; date  de  son  invention, 
III ,  349. 

Esther  ,  son  tombeau  .  III  , 
281  ;  signification  de  son 
nom  ,   368. 

ËstihhazÉh  .  signification  de 
ce  mot  arabe  ,    \  I  ,  333. 

Ëtaim  ,  abondant  dans  l'île  de 
Banca  .   III  ,    16. 

Etang  (  fête  de  1'  )  ,  jour  où 
on  la  célèbre  ,    II  .    270. 

É'mad-Daulét,  dignité  ,  III, 
,  201. 

Étoffe  d'or  de  la  Qa'bah  ;  où 
fabriquée  ;  son  nom  en 
arabe  ,    IV,    i52. 

Évangiles  (les  quatre),  im- 
primés en  persan  par  les 
carmesd'Ispahàn,  VIII, 2g4- 

Expression  singulière  des  Per- 
sans pour  témoigner  le  mé- 
contentement ,  III  ,  412  > 
pour  annoncer  la  mort  de 
quelqu'un  ,    422- 

E'yd,  fêle.  (Voyez  à  leur  let- 
tre respective  les  différentes 
lètes  musulmanes.  ) 

Eylan  ,  incertitudes  sur  ce 
mot .    III  ,    260. 

Ë'z.  (Voyez  Chèvre.  ) 


Faghfour  ,  nom  de  la  Chine 
méridionale  ,  II  ,  102  ;  opi- 
nion sur  l'étymologie  de  ce 
mot  ;  est  le  titre  du  souve- 
rain de  la  partie  méridionale 
de  la  Chine  ,  toin.   VI  ,/>.  2. 


Fa K  yak  H.  (  Voyez  Raisin.   ) 
Faqyr,    signification  de  ce 

mot,    VII,    112,    et  voyez 

le  mot  Dervyche. 
Faraby  (êl).  (V  oy  et  Jtfob/tam- 

mid  Tarhfuiny.  ) 

Farach, 


DES    MATIÈRES. 


iai 


FaracH  .  opinion  sur  ce  mot , 
III,  263;  sa  signification, 
VIII,  214. 

Far  an  (  province  de  )  ,  ses 
mines  de  fer  ,  III ,  356  ;  son 
acier,  ibld. 

Fars.  (  Voyez  Chevàu'x.  ) 

Fars  ,  opinions  sur  ce  nom 
donne'  à  une  province  ,  et 
pourquoi  ,  III  ,  263  ;  ses 
mines  de  fer  ;  son  acier  es- 
timé ,  356  ;  son  étendue  , 
ses  limites  ,  VIII  ,  209  et 
suiv. 

Fars  .  ou  Fârsy  ,  désignent  la 
Perse  en  général  ;  origine 
de  ces  mots  ,    III  .   366. 

Farsang  ,  sa  valeur  ,  VIII  , 
228. 

Fatalisme,  généralement  reçu 
chez  les  Musulmans  ,  III  , 
406. 

Fathh-A'ly-Chah,  commande 
l'armée  en  l'absence  de  son 
oncle  Aglià  -  Mohhammed  , 
X  .  225  ;  lui  succède  au  trône 
de  Perse  .  23o,  et  VIII,  168  ; 
anéantitSsâdeq-Khân;  quitte 
le  nom  de  Bàbà-Khàn;  prend 
le  titre  de  chah  ,  X  ,  23o  ; 
habite  Théhràn  ,  et  pour- 
quoi cela  ,  VIII.  168;  sa  rup- 
ture avec  la  Russie;  causes 
de  cette  guerre;  campagnes 
malheureuses  ,  X  ,  23i  ;  il 
envoie  un  ambassadeur  à 
Bombay  ;  rixe  entre  les  gens 
de  celui-ci  et  des  cipayes  ; 
il  est  tué  ,  23a  et  233  ; 
Fathh-A'ly  implore  le  se- 
cours de  ia  France;  envoie 
un  ambassade  à  l'Empereur 
Napoléon  ,  234  :  origine 
de    Faibli  -  A  ly  ;    son  goût 

'  pour  les  arts  ;  il  est  poète  , 
etencourage  ses  émules.  235; 
sis  poésies  suit  renfermées 
dans  le  Zyriàt  âl-Modâïhh  ; 
explication     de    ces    mots  ; 

l'ome  X. 


il  récompense  l'auteur  d'un 
beau  poëme  ;  il  crée  une 
charge  de  premier  pein- 
tre ;  ses  soins  pour  rap- 
peler les  Persans  à  leur  an- 
cien caractère,  Mil.  ;  grande 
vénération  du  peuple  pour 
sa  longue  barbe,  236;  son 
portrait  apporté  par  M.  Jau- 
bert  ,  V,  202  ;  son  courage  ; 
excursions  annuelles  dans  le 
Khorâçân  ;  audiences  pu- 
bliques ,  X  ,  236  ;  magni- 
ficence de  ses  ornemens 
royaux;  il  n'a  point  adopté 
les  précautions  de  ses  pré- 
décesseurs contre  leura  pa- 
réos ,  237. 

Fathiméh  ,  fille  de  Moùça , 
fils  de  Dja'far  ,  II  ,  427. 

Faucons  ,  nombre  considéra- 
ble de  ces  oiseaux  dans  la 
fauconnerie  du  roi  île  Perse, 
III,   394. 

Fehleh.  (  Voyez  Péhl  .y.  ) 

Fehlouy.  (  Voyez  Pè/rfevy.  ) 

Fenu-Grec  ,  et  par  corrup- 
tion fènégré  ;  plante  ;  ses 
propriétés;  très -connu  des 
anciens  ;  naturalisé  dans  nos 
provinces  méridionales,  III, 
298. 

Feqh  (âl)  Akber  (âl  )  ,  Traité 
de  jurisprudence  ;  son  au- 
teur ,  V.   Ire. 

Feqh  al-Hhadytz,  Traité  de 
jurisprudence  ;  son  auteur  , 
V,  2.  —  El-Loghàt,  antre 
Traité  sur  la  même  matière, 
Ièicl. 

Fer  (  mines  de  )  ,    III,  355. 

Ferahh  -  Abad  .  nom  d'un: 
lieu  de  plaisance  d'A'bhà:.- 
le -Grand  .  autrefois  Thà- 
hâun  .  III  .  277. 

Ferakhoun  ,  nom  d'un  can- 
ton près  Méràghah  ,  IV  , 
2o3. 

Ferakh-Za»     monte  sur  le 

X 


3a2 


TABLE 


trône  de  Perse  ,  est  empoi- 
sonné ,  X  ,    i83. 

FmnoucY.  (  Voyez  Hhaçan 
ben  Mohhammed.  ) 

Ferghanah  (montagne  de  ), 
ses  mines  de  cuivre .  de 
plomb  et  de  turquoises , 
III  ,    35b. 

FergHANY  (  àl  ).  (Voy.  Moh- 
hammed. ) 

Ferhad  ,  ses  amours  avec 
Chyryn  ,  X,  181. 

Ferhad  —  Pacha  ,  chasse  les 
têtes  rouges  (  les  Persans  ) 
de  Tauryz  ,  et  y  construit 
une  citadelle  ,    II  ,  342. 

Ferheng  ,  ce  mot  est  persan 
et  non  arabe  ;  sa  significa- 
tion ,  II,  10g. 

Férydoun  ,  roi  de  Perse,  X, 
i58  ;  ses  vertus;  on  donne 
son  nom  aux  bons  monar- 
ques ;  vers  persans  à  sa 
louange  ;  partage  l'empire 
entre   ses  enfans  ,    ibid.  ,  et 

III ,  260  ;  achève  ses  jours 
dans  la  retraite  ,  i5g. 

Ferrach  ,  signification  de   ce 

mot,  VIII,  214 
Féry-Bourz  .  personnage  des 

temps  héroïques  de  !a  Perse, 

II  ,  101  ;  tente  inutilement 
de  s'emparerd'Ardebvl,368. 

Férych,  est  le  nom  de  l'aspha- 
dèle    et  de    la  colle  même  , 

IV,  146. 

Fête.  (  Voyez  les  noms  des 
fêtes  à  leur  lettre.  ) 

FÉTHH-A'ly-Khan.  conquiert 
Chamâkhy;  abandonne  l'an- 
cienne ,  et  restaure  la  nou- 
velle ,    II.    3ll. 

Feu  ,  moyens  employés  par 
les  Persans  pour  rallumer  , 

III  .  35g  ;  opinions  <]es 
Brahmanes    à    son    égard  ; 


son  culte  commun  à  ces  peu- 
ples et  aux  Guèbres.  VI,  88. 

Feyrouz  le  Sàçânyde.  établitle 
canton  de  Qobàd-Khouréh, 
VIII  ,  212. 

Feyrouz  ,  détrône  son  frère 
Hormoùz,  III.  178  ;  son 
ingratitude  ;  périt  dans  une 
bataille  ,  X  ,  178. 

Feyrouz  ,  fils  d'Yezdedjerd  , 
se  retire  à  la  Chine  ;  his- 
toire de  ce  prince  ;  laisse 
un  fils  ,  X  ,    184. 

Feyrouz  -  Abad  ,  première 
ville  du  canton  de  Koùréh- 
Ardéchyr-Khoùréh.  VIII  , 
211  ;  ancien  nom  de  cette 
ville;  n'est  point  l'ancienne 
Persépolis  ,  iltid. 

Feyrouzabady.  (  Voyez  Mo- 
hhammed-ben-Yaqohb.  ) 

Feyrouz-Kouh  .  limites  de  la 
province  de  Théhràn,  VIII, 
166. 

Fien.  (  Voy.  F/en.  ) 

Figuier.  (  Voyez  Andjyr.  ) 

Firichtehi  -  Murk.  (  Voyez 
Mourddd.  ) 

Flotte  ,  les  Persans  n'en  ont 
pas  .  V,  3i3. 

Fo  ,  divinité  chinoise  ,  reçue 
des  Thybétains  ,    VIII  ,  76. 

Fondouqly-Turk  ,  monnoie  , 
sa  valeur  ,   IV,  i85. 

Fontaine  souterraine  ,  VIII , 
43o. 

Fondouq  et  fondouq-qirân. 
(  "\  ovez  Noisette.  ) 

Foustaq.  (  Voyez  Pistache.  ) 

Franki  ,  nom  d'une  tribu  des 
Européens  dans  le  Levant  , 
III,   i75. 

Froment     (Voyez  Gondam.  ) 

Fruits  et  productions  du  can- 
ton d'Ispahàn  ,  VIII  ,    i58. 

Fybm  ,  II ,  463. 


DES     MATIÈRES. 


3^3 


Ganecha     (  Voyez  Janus.  ) 

Gaou,  détrône  le  tyran  Zohhàk, 

et  met  à  sa  place  le  petit  fils 

de  Diemchyd  ,  tom.  X  ,  pag. 

r58. 

Gaou-Kothy  .  nom  persan  du 

cerf.   III,    38i. 
Gaoudoul  ,    nom    d'un    can- 
ton de  Me'râghah  .  IV.  2o3. 
Gaour  ,    ce  que  c'est    que   ce 

mot  ,  VIII  ,  356. 
Garabcse  ,  ou  Grabuzes  ,  for- 
teresse de  Candie  ,    I  ,  101. 
Gazophylacium  .     etc.     n'est 
point  l'ouvrage  du  père  An- 
ge de  Saint  -  Joseph,   pour- 
quoi .    VIII  ,    2g3  et  294. 
Gédrosiens  ,  leur  capitale,  V, 

122. 
Géhenne  ,  e'tymologie  de   ce 
mot.  (  "S  oyez  Djy  hennom.  ) 
Génois  ,   leur   commerce    sur 
Ja    mer     Caspienne  ,     III  , 
175. 
George  (  portrait   de  Saint-  ) 
sur  une  porte  d'Erzeroum  , 
Il  .  32. 
Géorgie   ou  Grousie  ,    éten- 
due   de  cette   province,    et 
ses    divisions  ,  II ,  28  et  2g  ; 
fausse  étvmologie  de  ce  nom, 
3i  et  32". 
Géorgiennes  (les),  sontmoins 
belles  que    Chardin    ne    les 
présente  .   II  ,   l^o. 
Germanicus  chasse  le  roid'Ar- 
ménie,  qu'  Arlaban  III  avoit 
mis  sur  le  trône  ,   X  ,   16g. 
Gerva    .    la    même    ville   que 

Terva.  (  Voyez  ce  mot.  ) 
G  H  a  s  L  ,   signification  de   ce 
mol  dans  la  pratique   reli- 
gieuse ,    VI ,  327. 
Ghauthah    (àl)  ,  VIII ,  a33  , 
(Voyez  Ou/s.  ) 


Giiazahi-Ohhoi'd  .  époque  de 

celte  célèbre  bataille  ,   VU  , 

262  ;    funeste    au    parti    de 

Mohhammed  ,  iùid.  ,  263. 
Ghazal,     Antilopes  ,     III, 

38i. 
Ghazel,  quelle  est  l'espèce  de 

pièce   de  vers  désignée  sous 

ce  nom  ,    V .  i3i. 
Giiazan  -  Khan  .     empereur 

mogol  ,    réside    à    Tauryz  , 

embrasse    l'islamisme  ;    son 

règne  très-court  ;  son  code  , 

II ,  323. 
Ghazouét-Khendeq  ,   combat 

célèbre  ;     quand    et    contre 

qui  livré  par  Mohhammed, 

VU,   2. 
Gholam  .    conformité    de    ces 

esclaves  avec  les  Mamloùks, 

V.  283. 
Gholam-Chah  ,     signification 

de  ces  mots  ,  II  ,   198. 
Gholam-Chahy  ,    quel  est  le 

corps  de  troupe  désigné  sous 

ce  nom  .  \  ,  328. 
Ghousl.  (Voyez  Ghasl.  ) 
Ghouzz    (  Voyez  Aughouzy.  ) 
G  H  ro  u  ch-Tu  RK,  valeur  de 

cette  monnoie  ,   IV,  ! 85. 
G  H  y  .    nom   du  beurre  dans 

les    Indes  ,    fait    partie    des 

offrandes  .  VIII  ,268. 
Giraffe  ,  III.  38i. 
G  o  M  ,     ou    gomi  ,    grain    qui 

est  la  base   de  la  nourriture 
des  Mingréliens  ,    I,    161. 
Gombez  -  Lala  ,    signification 

de  ces  mots,  VIII,  220. 
Gomi.  (  \ojez  Gom.  ) 
GoniROCN  .     erreur  de  Char- 
din .    VIII  .     517.   (  Voyez 
Bender-A 'bbàs.  ) 
Gondam  ,  froment ,   IV,  ioa. 
Go  ri,    village    de    Géorgie, 

X  2 


■;-.(. 


TABLE 


nommé  aussi  Ougour  ,   II, 
36. 

Gotarzes  ,  ses  rruautés  ;  il 
abdique  ,  X  ,  169  ;  reprend 
le  sceptre  ;  sa  tyrannie  ; 
meurt  .    if/id. 

Gouderz  ,  géne'ral  de  I.aho- 
ràsp  ;  ses  exploits  ;  pénè- 
tre fort  avant  à  l'ouest,  X, 
161- 

GoulPÉIGAUN  .  situation  de 
cette  ville  ,    VII  ,  36a. 

Gour  ,  4e  classe  des  nomades 
de  Perse  ;  tribus  qui  la  com- 
posent ;  nombre  d'indivi- 
dus qu'elle  compte  ,  X  , 
243.  .         . 

Gour  -  Bazargaun  ,  situation 
de  ce  kàravânsérâï  ;  bons  me- 
lons d'eau  qui  viennent  aux 
environs  ,  VIII,  4g4- 

Gouria  ,  situation  et  popula- 
tion de  ce  canton  „  I  ,    327. 

Gourkéin  -  Khan  ,  prince  de 
Géorgie  ,  est  assassiné  par 
Myr  V'éïs  dans  son  gouver- 
nement de  Qandahâr  ,  X  , 
200. 

Govea  (  Antoine  de),  rela- 
tion de  son  voyage  en  Perse, 
citée  ,  VIII  ,  11. 

Grammaire  arabe  ;  noms  des 
parties  qui  la  constituent  ; 
premier  auteur  qui  en  a 
traité  ,    IV,    2«5. 

Grand-Seigneur  (le)  ,  pre- 
mier imam  de  son  siècle  , 
selon  les  Sunnyles  ,  et  tous 
les  partisans  d'Omar  ,  V, 
206. 

Gr.ei.ot,  auteur  des  dessins 
des  voyages  de  Chardin  ,  I  , 
xiy ;  se  brouille  avec  lui.  xvj  , 
x pij  et  xliij  /s'attache  à  Ani- 
brogio  Bembo  ,  jeune  Véni- 
tien ,  iùid.  ;  lait  les  dessins 
du  voyage  de  celui-ci  ,  xrij. 
Grenade  ,  ses  différentes  es- 
pèces; particularités  de  cel- 


les de  Kâchân  et  d'Yezd  , 
appelée  nàr  en  persan  ,  et 
nurdàn  ses  pépins  .  roum- 
mùrt  en  arabe  ;  ce  dernier 
nom  donné  à  une  balance 
nommée  romaine  en  fran- 
çais ,    III  ,    342. 

Greniers,  souterrains.  (Voyez 
Matèmorah.  ) 

Groitsia  ,  nom  que  les  Rus- 
ses donnent  à  la  Géorgie  , 
II  ,  3a. 

Guèbres  ,  ne  doivent  pas  être 
confondus  avec  les  Hin- 
dous ;  sont  dispersés  dans 
toute  la  Perse  ,  VI  ,  88  ; 
conformité  de  ces  deux  peu- 
ples sur  le  culte  de  feu, 
ibid.  ;  ont  été  exterminés  ; 
quelques-uns  se  sont  échap- 
pés ;  lieu  de  leur  habita- 
tion ,  X  ,  242. 

Guech-  Khounyaun  ,  doutes 
sur  la  signification  de  ce  mot, 

vu,  440. 

Guerchasb  ,  ou  Kichtàsp  , 
succède  à  Zoù ,  son  père  ; 
est  le  dernier  roi  de  la  race 
des  Peych-dàdyens,  X,  i5g. 
Guerdelan  ,  village  ,  sa  situa- 
tion, VII ,  279. 
Guermaçout,  étotfe  ;  avec  quoi 

fabriquée ,   IV,  4- 
Guérz.  (  Voyez  Noix.  ) 
Guez  ,     évaluation     de    cette 

mesure.  IV.  97  et  i3i. 
Guez  ,  monnoie  ,    IV  ,    i85. 
Guirdgan.  (  Voyez  Noix.  ) 
Guil  -  Chah  .    fils     d'Yéçàn- 
Adjam.    (  Voyez  Kayouma* 
ratz.  ) 
Guil  -  Chahyens.     (    Voyei 

Peych-Jiàdyens.  ) 
Gul.  (Voyez  Rose.  ) 
Gulbar  .    tour  .   VU  ,  449- 
GulisTAN  ,    poè'me    de   Sa'dy  \ 
traduit    par    Gentius  ,    IV  , 

GtaMVKHEK  ,  clou  de  girofle; 


DES    MATIERES. 


325 


r omposition  de  ce  mot ,  III,  sa  soie  ,  IV,    16a  et  suivan- 

348.  tes. 

Gundjud.  (Voyez  Sésame.  )  Guylan    (mer    du).    (Voyez 

GuaiAUgA  .   ville  .  II.  4^7-  Kkozar.  ) 

Guy-Hennem.   (  Voyez  Djy-  Gymnosophiste  ,  signification 

Hennom.  )  et    étytnologie    de  ce    mot  x 

Guylan,  province  ,  III  ,  275;  IV,    18b. 

H 


Habillemens  des  Persans  ,  de 
quoi  composé  ,  tom.  IV ,pag. 
3. 

Haboul,  idole  des  Arabes  avant 
Mohhammed ,  VI.    189. 

Haças.  (  Voyez  A'ças.  ) 

Hachychah  ,  chanvre.  (  Voy. 
ce  mot.  ) 

IIvllaguech.  (Voyez  Raisin.) 

Hamadan  .  fondation  et  par- 
ticularite's  de  cette  ville  ,  III, 
281. 

Hanway  ,  auteur  d'un  voyage 
en  Perse  .    II ,  367. 

IIaroijn  âl-Rachyd  (  le  kha- 
Ivfe  )  .  fait  empoisonner  l'i- 
màm  Moùça  ,  II  ,  427  '■> 
meurt  à  Thons  .  VIII  .  142. 

Harout  et  Màroùt .  fable  du 
Qorân  au  sujet  de  ces 
deux  anges  ;  d'où  tirée  , 
VI.   226. 

IIayately  (  le  roi  des  )  ,  aide 
Feyroùz à  détrôner  son  frè- 
re ;  punit  Feyroùz  de  son 
ingratitude  ,  X  ,    178. 

Hébreu.  (  Voyez  Arabe.  ) 

IIecht-Roud  ,  nom  d'un  can- 
ton de  Méiàghah  ,  IV,  2o3. 

Heft  -  Iqlym  (  les  sept  cli- 
mats )  ,  cosmographie  per- 
sane citée  .  II.  348  ;  son  au- 
teur .  ouvrage  très -raie  en 
Europe  ;  est  à  la  Bibliothè- 
que Impériale  de  France  . 
V,  117;  cité,  VIII.  164. 

Hégire  ,  commencement  de 
cette    ère   des  Musulmans  , 


II  ,  96  ;  e'tymologie  et  si- 
gnification de  ce  nom  .  IV, 
407  ;  première  hégire  .  IX  , 
95. 

Herein(M.  ).  auteur  d  une  cal- 
ligraphie orientale;  sa  mort; 
son  éloge  ,  IV.  274  ;  entre- 
prend un  traité  de  musique 
des  Arabes  .  IV,  3oo. 

Hermaphrodite  .  comment 
nommé    en    persan  ,    VII  , 

Hezar  -  DiERYB  ,  maison  de 
plaisance;  pourquoi  appelt-'e 
ainsi,  III,  2t5  ;  étendus 
de  ses  jardins  ;  nature  de 
leur  sol  .    VIII .    33. 

HÉzar-pa  .  nom  d'une  espèce 
de  ver  .   III.  384- 

HÉZAR  -  PeychÉH  ,  significa- 
tion de  ce  mot  composé  , 
III .   216. 

Hhabbah  ,  grains  d'orge 
mondé  ,  employés  dans  les 
poids  ,    IV.   174. 

Hhabyb  ùl-Séïr.  a&Begé d'his- 
toire ,  par  Khondémyr  ; 
composé  par  l'ordre  de  lîha- 
l>yb-ùllah  ;  en  quelle  année 
terminé  ,    l\  ,  219. 

Hhaçan  et  Hhocéïn,  époque 
et  lieu  (h-  la  mort  de  ces 
deux  imàms  ,  Il ,  263. 

Hhaçam  (  Ouzouu  )  .  prince 
de  la  dynastie  du  Mouton- 
IHanc  ;  succède  à  son  frère 
Djihànguvr  ;  est  célèbre 
dans    nos    histoires    à  "Asie 


3^6 


T  A  BLE 


sous  le  nom  de  Ussuncassnn, 
II  ,  322  ;  sa  mort  ,  VIII  , 
2q3  ;   durée  de  son  règne  , 

A,     187 

.Hhaçan  -  Qazy  .  titre  d'un 
poëme  ,  II  ,  436. 

Hhaçan  -  ben  -  Mohhammed 
(  Aboul-Qàcem  )  ,  surnom- 
mé Ferdoucy  ;  son  histoire 
de  la  Perse  écrite  en  vers  ; 
grand  âge  dans  lequel  il  ter- 
mina ce  poëme  ,  IV,  218 
et  210;  promesse  du  sulthàn 
Mahnmoud  demeurée  sans 
effet  ;  satire  faite  contre  ce 
prince  ;  Ferdoucy  s'éloigne 
de  la  cour  ,  V,  126. 

Hhaçan-Khan-QaDJaR,  com- 
pétiteur de  Kéryin  au  trône 
de  Perse  ;  fait  prisonnier  , 
X  ,  218. 

Hhadjar-al- Açoued  ,  frag- 
ment d'une  idole  des  Ara- 
bes ,  VII  ,  166. 

HllADJEFAH.  (  Voyez  Bjehh- 
fah.  ) 

Hhadjy-Fathh,  rectification 
et  signification  de  ces  mots  , 
VIII,   18. 

Hfl  ad  jy-Ibr  ahtm  ,  trahit 
Louthi-A'ly  ;  perd  contre 
lui  deux  batailles  ;  moyen 
qu'il  emploie  pour  lui  en- 
lever le  fruit  de  ces  victoi- 
res ,   X .    226. 

Hhadjy  -  Khalfah  ,  auteur 
cité  ,  VIII  ,  164  ,  167  et 
169. 

IIhadjy-Khalyl  ,  riche  mar- 
chand d  Ispahàn  ;  est  en- 
voyé à  Bombay;  manière  sin- 
gulière de  mander  des  am- 
basseurs  à  peu  de  frais  poul- 
ie gouvernement  ;  réception 
honorable  qu'on  lui  fait  ; 
rixe  entre  les  gens  et  les  ci- 
payes  de  sa  garde  ;  cause  de 
ce  malheur.  X.  a3a  ;  mort 
de  Hhâdjy-Khalyl  ,  -33. 


Hhadyts  ,  ou  Hhadyz  ,  tradi- 
tions. (  Voyez  ce  mol.)  Re- 
cueil de  Hhadyts  ,  II  .  275  ; 
fragment  d'un  recueil  de 
Hhadyts  ,  276:  sont  des  tra 
dirions  orales  .    VI,  248. 

Hhafez  -  Ahhmed  ,  pàchâ  , 
général  othoinan  ,  échoue 
devant  Baghdàd,    X,    ig6. 

HhaFiz  ,  célèbre  poë'te  per- 
san ;  genre  dans  lequel  il  a 
excellé  ;  son  éloge  ,  V,  i3i  ; 
A'skéry  -  Khàn  ,  ambassa- 
deur du  roi  de  Perse  régnant, 
apporte  ses  œuvres  en  Fran- 
ce ;  grande  réputation  dont 
elles  continuent  de  jouir  , 
i37  ;  signification  de  son 
nom  ;  personnages  à  qui  on 
le  donne,  i38  ;  description 
de  son  tombeau  ,  et  raison 
pour  laquelle  il  est  dons  une 
bien  plus  grande  vénération 
que  celui  de    Sa'dy,    V11I  , 

Hhaïder  ,  signifie  .  lion  en 
arabe  .  surnom  d'A'ly  et 
d'Ismaël  Sséfy  ,  II  ,  32i. 

Hhaïder  et  Hhaïdéry  ,  signi- 
fication de  ces  mots  arabes  , 
X,  189. 

Hhaïdéry.  (  Voyei  Ni  'met 
Olahy.  ) 

Hiukym  Hachv  ,  titre  du  pre- 
mier médecin  du  roi  de 
Perse  ,    V  .   368. 

Hhakym-Ou'rf,  magistrat  ;  ses 
attributions  .   VI .  70. 

HhàLYFÉH  .  signification  de 
ce  mot  arabe  ,  VI]  .  2i5. 

Hhalwadjy  -  Bachy  ,  titre 
d'une  charge.  \  .  352. 

HHAMD  -  OlILLAH   -  BEN  -  AbY- 

BF.kr  .  auteur  du  Nozhat- 
âl'Qoloùb  ,  géographie  per- 
sane ,  II,  33b;  cité,  V, 
117  ,  et  VIII  ,  164  et  16g  : 
son  opinion  sur  la  fondation 
d'Ispahân  ,     îfi  5    ce     qu'il 


DES    MATIERES. 


dit   de    cette    ville  ,      i5i. 

Hhamzah  ,  pris  par  Char- 
din pour  le  hamzah  ;  IX  , 
4i2. 

Hhamzah  ,  fils  de  Tahmâs  , 
règne  en  Perse  ,  II  ,   342. 

Hhamzéh  monte  sur  le  trône 
de  Perse  ;  en  quelle  an- 
née ;  est  assassiné  peu  de 
temps  après  .  X,    190. 


3*7 

ce  célèbre  général  au  sujet 
de  Médyne  et  de  la  Mekke  ; 
suites  qu'elle  eut,  VII,  197  ; 
il  préside  à  la  restauration 
de  la  Ka'bah  ,    ibid. 

Hhedjah  ,  signification  de  ce 
mot ,    II ,  426. 

Hhedjaz  ,  étymologie  du  nom. 
de  cette  province  ;  sa  posi- 
tion ,  VII  ,   i55. 


Hhanbal  (l'imam)   s'attire   la     Hhémyar  ,  cinquième  roi  des 


colère  du  khalyfe  ;  sa  mort , 

IX  .    26. 
Hhaoudh  ,  ou  Hhaoùz,  VII , 

33i    ;    signification     de     ce 

mot  ,    X,    i3y. 
Hhaouyzeh  ,    ville  fondée  par 

Chah  -  Pour-Dzoùl  -  Aktàf , 

VI,  141. 
Hhaouz.    (Voyez  Hhaoùdh.) 
Hhaouz-Mahy,    VIII, 

i99- 
Hhaqqmenem  ,  remarque  sur 
ce  mot  composé,  IV,  4^5; 
l'idée  qu'il  renferme  se  re- 
trouve dans  l'Ecriture-Sain- 
te  ,  ibid. 

Hharam  ,  signification  de  ce 
mot,   VII  ,  38i. 

Hharam-Vélayet,  tour  ainsi 
appelée  ,  VII ,  44^  ;  rue  qui 
porte  ce  nom  .   449- 

H  H  are  m,  appartement  des 
femmes  ,  II ,  228  ;  signifi- 
cation de  ce  mot  ;  à  quels 
lieux  il  s'applique  ,  V,  240  ; 
le  portier  du  hharem  est 
toujours  un  eunuque  noir  , 
356. 

Hharem  (  àl  ).  (  Voyez  Ca- 
ractères d'écriture.  ) 

Hhatem-Thai,  arabe  crln- 
bre  par  sa  générosité  ,  \  I  , 
248  ,  et  VII  ,  454. 

Hiiawa  ,  le  nom  de  la  cons- 
tellation du  Serpentaire,  dé- 
signe aussi  la  mère  du  genre 
humain  ,    IV,  328. 

Hhedjadje  ,    plaisanterie    de 


Arabes  ;  leur  donne  une  lan- 
gue selon  quelques  auteurs, 
IV,  247. 
Hhenna,  ou  hhinnê,  II  ,  2o3; 
est  le  cyprus    des  anciens  ; 
son  nom  chez  les  modernes; 
ses  feuilles  employées  pour 
la    teinture  ;    est    abondant 
en  Chypre  ,  III  ,   3i4> 
HhocéÏn  (lîmâm)  ,  son  tom- 
beau ,  vi ,  442- 
Hhocéïn-ben-A'bdallah  ,  fils 
de  Syna.  (Abou-A'ly).  (Voy. 
Avicenne.  ) 
HhocéÏn  (chah),  est  porté  sur 
le    trône    de    Perse   par   la 
faction    des   eunuques  ;  son 
caractère  ;  désordres  de  son 
règne,  X,  199;  révolte  des 
Afghans  ;  Myr-Véïs   se  fait 
reconnoitre  sulthân  de  Qan- 
dahàr  ;     défaites    consécuti- 
ves  des   Persans  ;  Khosroù- 
Khân     répare    leur    perte  , 
et  met  le  siège  devant  Qau- 
dahâr  ;    il    est   battu  ,   et  se 
fait  tuer  de  désespoir,  200  ; 
nouvel  échec  ;  on  reconnoît 
l'impossibilité     de     réduire 
Myr-Véïs  ;   révolte  des  Ab- 
dàllys  ;  perte  de  Hérât;   les 
Persans  sont  battus;  les  fron- 
tières dévastées  par  les  peu- 
plades voisines,  201;  Louthf- 
Aly  défait  Mahhmoùd  ,  fils 
de    Myr  -   Véïs  ;  il  est  ar- 
rêté    par    l'intrigue    de    la 
faction   ennemie  ;  la  Perse  , 


3a8 


TABLE 


sans  défenseur  ,  reste  en 
proie  aux  fartions;  conquê- 
tes el  victoires  des  Lésguys 
el  des  Vigkâns;  Mahhmoiul 
arrive  devant  Lspahàu  .  202; 
trahison  du  wàly  d'Arabie  ; 
la  famine  désole  les  assié- 
gés ;  mauvaise  volonté  des 
gouverneurs  de  provinces  ; 
rlhoréïn  capitule  ,  et  abdi- 
que ;  paroles  mémorables 
que  Mahhmmid  lui  adresse 
en  recevant  l'aigrette  royale, 
2o3  ;  confirme  son  abdica- 
tion par  une  circulaire  ,  204. 

HhocéÏn-Qouly  Khan,  frère 
de  Fathh-A'ly-Chàh  ;  ses 
révoltes  ,  X  ,  237  ;  douceur 
de  son  châtiment  .  238. 

Hholagou.  (  Voy.  Holà/toù.) 

IIhoi.tvt  .  nom  de  Vassa  fœ— 
tlda,   III,  3o8. 

Hhouzy  .  dialecte  de  la  Perse  , 
IV.  2G3. 

Hia-Fèn  ,  signification  de  ce 
mot  chinois  ,    IV,  3g4- 

IIi, AB-Iîaom  ,  ou  raqm-êbd- 
je.b  ,  signification  de  ce 
mot  ,   IV,    288  et  290. 

Hindah  .  mère  1 t  aï-nle  de 
deux  khalyfes  ;  sa  haine  et 
s'a  cruauté  envers  Ilhamzah, 
VII  .  263. 

Hindous  ,  leur  civilisation  an- 
térieure à  celle  des  Grecs  . 
IV,  iqo  ;  doutes  sur  leur 
antiquité  par  rapport  à  celle 
des  anciens  Persans  ;  con- 
formité entre  ces  deux  peu- 
ples ;  preuves  de  leurs  an- 
ciennes liaisons  ,  256  ;  leur 
trinité  expliquée  ,  VI  ,    i8q. 

HiNDOUSTAN  envahi  .  conquis 
et  démembré  par  Nadir  chah, 
X ,  212  et  2i3. 

HiNG.  (  Voyez  HinguYCÙh.  ) 
(li.NoovcEii  ething  ;  significa- 
tion  de  ces  mois  ,   III  .  3d8. 
tlippoEoi-AS. .  plaine  dé  la  iVKé 


die  ;    origine    de    ce   nom  , 
II  ,  362. 

Hitopadèsa  (!')  ,  est  le  même 
livre  que  celui  qu'on  attribue 
à  Pydpày  ,  VIII  ,  218  ;  on 
l'apporte  de  l'Inde  sous  le 
règne  de  Khosroù-Nouchyr- 
van  .  X  ,   i7q. 

Holagou  et  Holàkou-Khàn , 
(ail  construire  l'observatoire 
de.  Méràghah,  IV,  2o3;  réu- 
nit les  titres  de  Khàqàn  et  de 
Pàdchàh  ;  signification  de  ces 
mots  ,  20g.  (Voyez  JJjagfia- 
tày.  ) 

Homay  ,  fille  d'Ardéchyr,  roi 
de  Perse  ,  lui  succède  du- 
rant la  minorité  de  son  fils 
Dàràb  ;  fait  construire  le 
palais  de  Persépolis  ,  X  , 
162. 

Homayoun  ,  roi  de  la  dynas- 
tie Peych-dàdyenne  ;  époque 
où  il  a  régné  ,  V,  462  ;  si- 
gnification et  étymologie  de 
son  nom  .  ibid.  ,  et  II ,  354- 

Horde.  (  Voyez  Hourdou.  ) 

Hordou  ,  signification  de  ce 
mot  talar  ,    I  ,    i23. 

Hormisdas.  (Voyez  Hor- 
moitz.  ) 

Hormisdas  II.  (  Voyez  Hor- 
mouz.  ) 

Hormodz.  (Voyez  IIormouz.}. 

IIormouz  Ier,  roi  de  Perse, 
170  ;  ses  grâces  ;  protège  les 
Manichéens;  époque  de  sa 
mort,  174- 

Hormoiz  II  ,  sa  magnificen- 
ce et  sa  justice  ;  durée  de 
son  règne  ,   X ,    175. 

IIormouz  III,  est  détrôné; 
juste  motif  de  son  malheur  , 
\',  1-8. 

IIormouz  IV,  fils  de  Ktios- 
rou-Noïichyrvan  ;  son  rè- 
gne ,  X  ,  g4  >  chasse  les 
conseillers  nommés  par  N011- 
chvrvàn  ;    crimes     et    mal- 


DES    MATIERES. 


henps  de  son  règne  ;  est  dé— 
trôné,  et  perd  !a  vie.X.  1S0. 

IIormoi'Z  (l'île  d),  produit  le 
meilleur  plâtre.  IV.  ii3; 
prise  sur  les  Portugais;  quand 
et  par  qui  .  IX  .  245  ;  sa 
description  et  son  histoire, 
246  et  247. 

Hou  !  hou  !  remarque  surrette 
exclamation  des  derwyches 
et  des  Ssoùfys  .  IV,  457  ; 
occasion  où  ils  la  profèrent , 
4?6. 

Hot'CHENG,    ancien  roi   de 


3  29 

Perse  .  II .  41  »  :  sa  religion, 

IV.  25g  ;   bâtit  Chouchter  , 

VI  ,    143  ;    sa  justice  et   sa 

sagesse  :    mérite  le    surnom 

de   Peych-dàd  :     origine  du 

nom  des  rois  de  sa  race  ;  ses 

actions  ,   X  .   i58. 

Huile  ,  ses  noms  en   persan  ; 

— d'olive.  — de  Sésame.  IV, 

83.   (  Voyez  Roùghen.  ) 

Hychem.  (Voyez  Mourdàd.  ) 

Hyrcanie  ,    étendue   de   pays 

comprise  sous  ce  nom,  Il  , 

275. 


IbÉrie  ,  étendue  de  cette  an- 
cienne province  .  tom.  II  , 
pag.  28.    (  Voyez  Géorgie.  ) 

Ibn  Fàrès.  (  Voyez  Ahhmed.  ) 

Ibn  -  IIaïtam.  (  Voyez  Ahh- 
med. ) 

Ibrahym-ben-Hhabyb,  se  sert 
le     premier    de     l'astrolabe 
chez  les    Musulmans  ,    IV 
336. 

Ibrahym  -  Chah  ,  dispute  le 
trône  de  Perse  à  son  frère  ; 
triomphe  par  la  ruse  ;  son 
avènement  à  la  couronne  ; 
est  pris  par  Chah  Rokh  ,  et 
mis  à  mort ,  X  .  216. 

Ichyk-Aghacy-Bachy  .  titre 
d'une  charge  ,  V,   356. 

Ideqout (1')  .  des  Oïghours , 
pris  par  Mangou  -  Khân  , 
|V,%. 

Idolâtrie  des  Arabes,  anté- 
rieure à  Chùpoùr  -  Dzoul- 
Akfâf,  VII,    180. 

Idole  de  pierre  à  l'entrée  du 
palais  de.  Mohhammed  le 
Seldjouqyde  ,  XIII  ,    149. 

Ilkhanyejss  ,  pays  sur  lesquels 


s'étend  leur  domination  : 
sont  dispersés  par  Tymoùr  . 
X  ,  186. 

I'lm-al-Abssar.  (Voyez  Pers- 
pective. ) 

—  àl-Aba'àd.  (  Voyez  idem.  ) 

—  àl  -  Nodjoùm  ,  astrologie  , 

v.  314. 

—  àl-Qerànât,  V,  3i5  ;  scien- 
ce des  conjonctions  des  pla- 
nètes ,    ibid. 

—  âl-  Ikhtyàràt  ,  science  des 
choix  ,    ibid. 

I'lm  -  al  -  Djoghrafy-ah  ,  la 
géographie  ;  ce  nom  ,  em- 
prunté du  grec  ,  n'a  point 
d'équivalent  en  arabe  ;  ob- 
jet de  cette  science  ,  V.  1 16  ; 
ouvrages  qui  en  traitent , 
ibid.  .   et  IV,  116. 

I'i  m  al-Hhikmet  ;  la  philoso- 
phie. 

—  àl-Feqh  ,  la  jurisprudence  , 
V  ,     1  ;    Traités    sur    cette 

science  ,  ibid.  ;  fondée  sur 
Qorân  ,  est  la  meilleure  des 
éludes  ,  ibid. 


ooo 


TABLE 


I'lm-al-Méçahhat  ,  la  géo- 
dosie  ,   V,  1 16. 

I'lm  -  al  -  Manatzir.  (  Voyez 
Per\pective.  ) 

I'lm-  al-Tassryf  ,  la  gram- 
maire. 

—  âl-Nahhoù  .  la  syntaxe  ,  IV, 
285. 

—  âl  -  Izâb  ,    ibid.  ,    286. 

—  âl-Ma'àny  .  ou  àl-Béyàn  , 
l'eMoquence  ;  division  de 
cette  scienre  ,    ibid 

— ■  Hendéceh-èl-Ménàzel  ,  la 
g  e' orné  trie  ,  288. 

—  âl-a'Jad  et  âl-IIhiçùb  ,  l'a- 
rithmétique .  ibid. 

—  âl  -  Mouceyqy  .  la  musi- 
que ,  299  ;  .es  difféi  iiis 
noms  ;  en  quoi  consiste  cette 
science  ;  inventeurs  selon 
les  Arabes,  ibid.  ,  3oo  ;  Trai- 


te's   de 


musique    en    grand 


nombre  ,  ibid.  ;  Meqassed 
âl-Hhân  .  ouvrage  célèbre, 
ibid.  ;  Traité  de  M.  Her- 
bin  sur  celte  matière,  ibid.  ; 
opinion  sur  la  musique  des 
Orientaux  ,   3oi. 

Imam  .  signification  de  ce  mot, 
V,  206,  et  VI ,  291  ;  syno- 
nyme de  kbalyfe  ;  ce  titre 
donné  aux  quatre  principaux 
docteurs  de  la  religion  mu- 
sulmane par  les  docteurs 
Sunnytes  .  ibid.  ;  a  douze 
personnages  par  les  Clii'y- 
tes  ;  ibid.  ;  le  dernier  de  ces 
îmàmsa  disparu  depuis  long- 
temps ,  ibid.  ;  l'imâm  tou- 
jours visible  selon  les  Sun- 
nytes; ses  fonctions,  ibid.  ; 
qualités  qu'il  doit  avoir  , 
ibid.  ;  le  Grand  -  Seigneur 
premier  Imâm  .  ibid, 

ImaM-HhOCÉÏN  .  village  ;  d'où 
il  tire  son  nom  ;  sa  situa  tion  , 

vi,  441. 

Imam-Zadeh      ^  III  .  a3i. 
1  m  a  M  s  (  les  quatre  )  .   leurs 


noms  ;  particularités  qui  !,  . 
concernent  ;  leur  doctrine  , 
IX  ,  25  et  suiv. 

I'marat-Beiieght.  au  très  noms 
de  ce  beau  salon  ,  VIII ,  3g. 

Imirette  ,  canton  de  la  Géor- 
gie ,  I,  329. 

Imprimerie  de  Constantino- 
ple  ;  date  de  son  établisse- 
ment : 

—  des  Carmes  à  Ispaliàn  ; 

—  des  Arméniens  à  Djulfah  , 
I\     90; 

—  des  iMédicis  ;  beauté  des 
types  arabes  qu'on  y  em- 
ployoit;  ouvrage  qui  y  a  été 
imprimé  ,  285. 

Impireté  ,     objets     impurs 
M.  32i. 

Incha  ,  Recueil  de  protocoles 
et  formules  ,    III  ,  42-t- 

Ihsgriptions  de  Persépolîs  en 
caractères  cludilorines  ;  lan- 
gue dans  laquelle  elles  sem- 
blant avoir  été  écrites  ;  leur 
intelligence  perdue  ,  IV, 
258  ;  autres,  dont  les  carac- 
tères ont  quelque  conformi- 
té avec  les  alphabets  hébreu 
et chaldéen, expliquées,  25y  ; 
tous  ces  caractères  diffèrent 
du  pehlevy  et  du  zend  ;  ins- 
criptions de  Naqchi-lious- 
tam  et  des  médailles  sâçâ- 
nydes  ;  ne  ressemblent  point 
aux  autres.  261  ;  plusieurs 
de  ces  inscriptions  et  légen- 
des ont  été  expliquées  ; 
VIII  ,  246  ;'  sont  de  cinq 
espères  et  de  quatre  dates  , 
247  ;  quels  sont  leurs  ca- 
ractères ,  ibid.  ;  traduction 
de  plusieurs  .  32o  et  327. 
Instrumens  de  musique  des 
Orientaux  ;  leurs  noms  , 
Y.  3o7. 
Ioki  ,  signification  de   ce  mot 

\  I  .    260. 
Iqamvh,  station.  VII,  175. 


DES    MATIERES, 


OOI 


ÏQSSASS  (àl).  (Voyez  Caractè- 
res d'écriture.  ) 

I'raq-Vdjem.  ou  bélâd  êl- 
Djébel  ,  notice  sur  cette 
province;  est  la  Parthide  et 
l'Assyrie  des  anciens  ,  II  , 
371  et  37:2. 

I'raqéïn  (  les  deux  I'râq  )  . 
quels  pays  sont  compris  sous 
ce  nom  .    III  ,   266. 

I'rq-Medyny.  (  Voyez  Ver.  ) 

Irivan.  (  Voyez  Eryvân.  ) 

Isgaour  .  situation  de  cette 
rade  ,    I  .  333. 

Ishhaq  ,  iils  de  Hhamâqali  ; 
célèbre  e'crivain;  nombreux 
disciples  qu'il  forme  ,  IV, 
249. 

Islam  ,  la  religion  musulma- 
ne désignée  par  ce  mot , 
V,  52.    °         V 

Islamisme  ,  étymologie  de  ce 
mot  .  VI ,  52. 

Ismael  -  Ssofy  (  chah  )  ,  sa 
généalogie  ;  âge  auquel  il 
commence  à  paroilre  ;  dé- 
fait Alvand  -  Beyg  ;  il  fait 
battre  monnoie  à  son  coin  ; 
s'empare  de  Tauryz.  X,  189; 
suite   de  succès  et   de  con— 

3uètes  ;  il  perd  la  bataille 
e  Tchàldérâun  ;  luit  vers 
Ispahân  ;  perd  Tauryz  ,  et 
une  grande  partie  de  ses 
provinces  occidentales  ;  nou- 
velles acquisitions  ;  époque 
de  sa  mort  ,  iqo  ;  son  âge  ; 
lieu  de  sa  sépulture  ;  quels 
sont  ses  quatre  fils  ,    191. 

Ismael  II ,  frère  de  Thah- 
mâsp  ,  passe  d'une  prison 
sur  le  trône  de  Perse  ;  cour- 
te durée  de  son  règne  ; 
meurt  empoisonné  .  X  ,  191  ; 
meurtres  sans  nombre  ,  IQ2. 

Ismael  III  ,  roi  de  Perse  ,  as- 
sassiné par  son  frère  au  mo- 
ment de  le  faire  assassiner 
lui-même  ,    X  ,    193  ;   du- 


rée de  son  règne  ,  II ,  34a  , 
et  V,    244. 

Ismael  chah,  compétiteur  de 
Kéryin  au  trône  de  Perse  , 
X,  218. 

Ismael  Ebn  O'bâd  Piàzy,  rév- 
pare  Qazwyn  .  II  ,   397. 

Ismael  ben  êl-Afdhal  A'Iy  êl- 
Ayyouby(êl-lVJélikèl-Mouyyd 
O  màdèd-Dyn  Aboùl-Féda), 
prince  de  Hhaniâh  .  célèbre 
historien  et  géographe  ;  est 
auteur  de  Taqoùym  âl-Bol- 
dân  .  tables  des  contrées ,  et 
du  Molihtassar  fy  Ahhbâr 
ûl-Bachâr .  abrégé  de  l'His- 
toire Universelle;  ces  deux 
ouvrages  sont  traduits  et  im- 
primés .    IV,  216  et  217. 

Ispahan  ,  idée  des  Persans  sur 
la  grandeur  de  cette  ville  , 
VII ,  273  ;  sa  population  ac- 
tuelle selon  M.  Olivier,  ib.  ; 
son  circuit  selon  Kœmpfer  , 
284  ;  notice  étendue  sur 
cette  ville  ,  d'après  les  écri- 
vains orientaux,  VIII,  1 4-4 
et  suivantes  ;  construction 
de  la  grande  mosquée  ,  X  , 
195. 

Issfahanyens  ,  leur  caractè- 
re ,  VIII ,    i55. 

Issferoud  ,  fleuve  ;  le  même 
que  le  Iioud-Déyleiu  ,    III  , 

277-  , 

Isshhab  ,  nom  donné  à  douze 
apôtres  que  Mohhammed  se 
choisit  ,    VI  ,    176. 
Isshhab  âl-Medzâheb.  (  Voyez 

Jrnàins  (  les  quatre.  ) 
Issthakhar  .  ou  Tchéhel  Mi- 
nâr  .  capitale  du  Fârsistân  , 
VIII  .  211  ;  est  la  même 
ville  que  Persépolis  ,  246  ; 
ses  ruines  sont  les  restes  du 
palais  de  la  reine  Homâï  , 
247;  sa  citadelle  est  la  plus 
ancienne  et  la  plus  forte  de 
tout  le  royaume  ,   4°^- 


33^  TABLE 

IsTirilAD.TT.  ,  signification  de 
ce  mot  arabe,  eu  astrologie, 
V.  3i5 

Iyl-Khan,  surnom  adopte  par 
Holàkou-Khàn  .  et  tous  les 
souverains  moghols,  IV,  210. 

ÏylauN.  (  Voyez  lyrân.  ) 

Ivradje  ,  troisième  fils  de  Fé- 
rydouu ,  ancien  roi  de  Per- 
se ;  donne  son  nom  à  l'Iy— 
râu  ,  III  ,  360. 


Iyran  .  ou  Ivrâun  ,  nom  de 
la  Perse  ,  Il  ,  m  ;  opinions 
sur  l'étymologie  de  ce  mot  ; 
étendue  ,  limites  des  pro- 
vinces qui  composent  ce 
pays ,  III ,  a56  ;  est  le 
morne  qu'Iylàun  ,  25a,  ;  quel 
prince  lui  a  donne'  son  nom  ; 
diversité  de  sentimens  à  cet 
égard  ,   260. 

Izza.  (  Voyez  Chèvre.  ) 


JàHISSAIHBS  ,  par  qui  créés  ; 
à  quelle  époque  ;  bénis  par 
ledervyche  Beyg-Tàch ,  tom. 
V,pag.  298. 

Janus  ,  le  même  que  le  Gane- 
cha ,  ou  Poulyar  des  In- 
diens ,    IV.   179. 

Jasmin,  sesdifférentes  espèces; 
lieux  où  il  est  abondant  , 
III  ,  346. 

Jaubert  (M.)  ,  envoyé  fran- 
çais en  Perse  ;  son  arresta- 
tion à  Bayàzyd  ;  longueur 
de  sa  captivité  ;  est  sauvé 
par  la  victoire  d'Austerlitz  ; 
arrive  à  Thehrân  ;  son  séjour 
à  la  cour  ;  la  Relation  de  ses 
voyages  et  de  sa  mission  est 
attendue  avec  impatience  , 
X.234. 

Java  (roi  de),  ses  titres,  111,52. 

Jaxartes  (le)  .  confondu  avec 
le  Tanaïs  ,  I  ,  i3g.  (  Voyez 
Syhhoun.  ) 

Jehova  .  Deine  portée  contre 
ceux  d'entre  les  Juifs  qui 
prononcent  ce  nom  de  Dieu, 
VI,  25q  ;  opinion  sur  son 
étymologie  égyptienne  ,  260. 

Jérusalem  (  le  royaume  de  )  , 
considérablement  réduit,  I, 
70. 

JÉSUITES  (les),  apportent  le 
quinquina  eu  France  et  les 


dindons.  (Voyez  ces  mots.  ) 

Job  .  u'étoit  ni  juif  ni  arabe  ; 
mais  un  cultivateur  Syrien  , 
VIII ,  233. 

Jonas  ,  (le  prophète)  nommé 
Dzoùl-Noun  ;  à  quel  sujet  , 
V.  io5. 

Joseph  ,  coupe  merveilleuse 
de  ce  patriarche  ,    II  ,    25i. 

Jours  du  mois  persan,  II, 
285  ;  commencent  le  soir 
chez  la  plupart  des  orien- 
taux ,    IV,  3g6. 

Journée  de  marche  chez  les 
Persans  ;  à  combien  esti- 
mée ,  IV,  67. 

Jugement  dernier  ,  comment 
rendu  selon  les  rabbins  . 
VI  ,  229  ;  doutes  des  Mu- 
sulmans sur  le  lieu  où  l'on 
doit  se  rassembler  pour  ce 
jugement,  242. 

JciFs(Ies),  regardéscomme  po- 
lythéites  par  les  Musulmans , 
VI  .  190  ;  leur  nombre  à 
Ispahàn  au  12e  siècle,  VIII, 
i48  ;  leur  nombre  actuel  en 
Perse  ;  état  de  mépris  dans 
lequel  ils  vivent  .  X  ,   a4i. 

Juiverie  (  la  ).  (  Voyez  Yc- 
/loùdyyé/i.  ) 

JurispruueXCE.  (  Voyez 
rimfc'ik.  ) 


25  ES    MATIÈRES. 


J33 


K 


Ka'bah  ,  ses  idoles,  tom.  VI  , 
pag.,  189  ;  antiquités  et  des- 
tinations de  cet  édifice  ;  par 
qui  érigé,  373. 
Kaboul  ,   province  .  III,  287. 
Kaboul  ,    ville    où   le  souve- 
rain des  Afghans  fait  sa  ré- 
sidence .    II  ,    348. 
Kabyn  ,  douaire  ,    :>3o. 
Kachan  .    ou  Qàchàn  ,    ville; 
ses  étoffes,  IV,  i63  ;  ses  scor- 
pions ,   5  ,    notice  sur  cette 
ville,  7  ;   ses  grenades,  342. 
Kachmyr  (les  roses  du  ) , 
sont    préférées     pour    l'es- 
sence .   IV,    66. 
Kafer  (kàrvanséràï  de),  VIII, 

461. 
Kaffa  ,    Kaffâh  ou    Kalfah  , 
ancienneté  de  ce  nom  .    I  , 
127;   note    sur   cette  ville, 
128. 
Kah-  GuiL  ,  espèce   d'argille  , 

IV,  n5. 
Kaï,    ou    kay  ,    ou   ky  ,    si- 
gnification de  cet  ancien  mot 
persan  ,    II  ,    363. 
Kaï  -  Kaous  ,   ancien  roi  de 
Perse  ;  durée  de  son  règne  , 
II  ,  363. 
Kaï-Khosrou  ,     fondé 
Ardébyl  II  ;  Féry-Bourz  lui 
en    dispute    la    possession  , 
II  .    368. 
Kaï-Khatou-Khan    introduit 
les  papiers-monnoies  en  Per- 
se ;    à  quelle    époque  ,    IV, 
218. 
Kaï  -  Qobad  ,   ancien    roi    de 
Perse  ,    II  ,    363  ;    fonde    la 
dynastie     des     Kayànydes  , 
384  ;     habite     Ispahân  ;     à 
quelle  époque  ,   VIII,   i^S. 
Kajyreh  (  safran  sauvage  )  , 

IV,  84. 


Kakhet  .  portion  orientale  de 

la  Géorgie  ,   II  ,    3i. 
Kalaty.  (  \  oyez  Raisin.  ) 
Kaly  (  soude).  III.  328. 
Ka;sdilanaphtis    .      étymolo- 
gie    et    signification    de     ce 
mot .    II  ,   42^. 
Kandoufalqan   .     canton     de 
Théhrân  ;    ses  poires   et  ses 
pèches  vantées  ,  etc.,  VIII, 
i65. 
Kaou-Kouhy  (  cerf)  ,  signifi- 
cation  de    ce     nom  ,    III , 
38i. 
Kaoutser  ,  fleuve  du  paradis  ; 
ses    particularités  ,     VI  ,    l(j 
et  253. 
Karavanes,  leur  marche  jour- 
nalière estimée  ,    IV,  168 
Karavanserai.  (  Voyez  Kàr- 
vanséràï. ) 
Karduel  ,  ou  Kaï  tvéli  ,  l'an- 
cienne Ibérie  ;  II ,  3i  ;    di- 
vision  de  ce   canton    de    la 
Géorgie  .  36. 
Kartvelï.(  Voyez  Kârduel.  ) 
Kàrvanséràï,  et  plus  correc- 
tement kàrvanséràï  ,    signi- 
fication de  ce   mot  .    Il  ,    81 
et   242  ;    description  de  ces 
hôtelleries  de  l'Orient,  ii.  ; 
kàrvanséràï  rebâti    par   So- 
léïmân  chah,    VIII  y    ïy6. 
(  Voy.  sur  différens  kàrvan- 
séràï les  mots  Aghà-Taqy. — 
Kafer.  —  Tchâh  -  Tulkh.  — 
Mouzaffary,  et  autres  qui  se 
trouvent  à  leur  lettre. 
Karyz.    signification   de   ce 

mot  ,    II  ,  3go. 
Kasac  ,    peuple  ,    et    canton 
voisin  de  la  Perse,  II,  i52- 
Kasbeki,  monnoie  ,    IV,  182. 
Kay.  (  Voyez  Kaï.  ) 

KaZROBN  ,     VIII  ,    312. 


33-f  TABLE 

Kazyreh  (  safran   sauvage  )  , 

IV.  84. 

KÉbyr  (  âl  ).  (  Voyez  Carac- 
tères d'écriture.  ) 

Kechektchy.  (Voyez  Kechik.  ) 

Kechik  .  signification  de  ce 
mot .  V,  23g. 

—  Khâuneh  ,  salle  du  palais  du 
roi  de  Perse  .  ibid. 

Kechmich.   (  Voyez  Raisin.  ) 

Kechmich  Ohloughy.  (  Voy. 
ibid  ) 

Kecthektchy.  (Voyez  A'çt/s.  ) 

Ked  .  mot  pehlvy  ,  sa  signifi- 
cation .    III  ,  170. 

Kelaunter  ,  charge .  répond 
à  celle  de  maire  ,  VI  ,   77. 

Kémal  èd-Dyn  Isma'ïl  l'Is- 
pahânyen  ;  ses  vers  sur  la 
méchanceté  de  ses  compa- 
triotes ,  VIII  ,  i56. 

Kemkhal  ,  fleuve  de  la  Géor- 
gie ,  I,    419. 

Keradje  ,  canton  d  Ispahan  , 
VIII  ,   i5g. 

Kerath  (le),  vaut  trois  grains 
d'orge  ,  III  ,    3i8. 

Keraun  ,  ce  que  c'est  que  ce 
mot,  sa  signification,  VIII, 
120. 

Kerbas  ,  arbre  ,  est  le  même 
que  le  qothon  âl-chedjéry  , 
III .  3i6. 

Kerbela  ,  situation  de  cette 
plaine,  VI  ,  441  '■>  ses  par- 
ticularités ,  ibid.  ;  proprié- 
tés de  la  terre  dite  de  Ker- 
bela ,  442  :  étymologie  de 
son  nom  ,  iùid. 

Kf.rkdaun  ,  signification  de 
ce  mot  composé  ,  MI,  4^9- 

Kerman  chah.  (  Voyez  teh- 
rùm.  ) 

Kerman  ,  province  .  III .  281  ; 
ses  mines  de  turquoises,  3b^; 
ses  roses  préférées  pour  la 
distillation  de  l'essence  de 
ce  nom  ,    IV,   66. 

Kerpas   (étoffe  de)  ,  vient  du 


samskiit  hàrpâçom  ;  est  le 
Carbassus  des  Latins  ,  IV, 
i56  ;  de  quoi  fabriquée  .  ïb. 

Kérym  -  Khan  ,  son  mérite  ; 
sa  naissance;  avoit  servi  sous 
Nadir  -  Cliàh  :  s'empare  de 
Chyrâz  ;  anéantit  ses  rivaux  ; 
provinces  dont  il  se  rend 
maître;  ne  veut  point  pren- 
dre le  titre  de  cliâh  ;  se  don- 
ne celui  de  V'akyl  ;  durée  de 
son  règne  .  X  .  218  ;  pros- 
périté de  la  Perse  ,  ibid.  et 
219  ;  le  souvenir  de  Kérym 
encore  cher  aux  Persans  ; 
âge  auquel  il  mourut  ;  ses 
grandes  qualités  ,  ibid.  ;  son 
tombeau  est  brisé  par  Aghâ- 
Mohhammed;  ingratitude  du 
peuple  de  Chyrâz  envers 
le  bienfaiteur  de  celte  ville. 
227  ;  sa  pierre  sépulcrale  re- 
connue dans  un  jardin,  228. 

Kéryiyi-Khany,  monnoied'or. 
IV.  i85. 

Kesra  ,  fils  de  Hhaïss  ,  suc- 
cède à  Azermi-Dokht;  in- 
capacité de  ce  monarque  ;  il 
est  mis  à  mort  ,  X  ,   i83. 

Késry  ,  prince  persan  ,  cède 
la  couronne  de  Perse  à  son 
maître  légitime  ,  X  ,  177. 

Ketchy  ,  nom  de  la  chèvre 
en  turk  ;  ses  noms  en  arabe 
et  en  persan  ,   VIII  .    5o3. 

Ketkhoda.  signification  et 
étymologie  de  ce  mot  com- 
posé ,  I  ,  99  et  III.  170; 
la  charge  de  kelkhodâ  ré- 
pond à  celle  de  commissaire 
de  police  ,    VI  .    77. 

Khadjouq  .  signification  de  ce 
mot  .  VIII,  44. 

Kiiaiber  ,  ce  que  c'étoit  que 
cette  petite  ville  prise  par 
Mohhammed  ;  miracles  opé- 
rés  :  ce  que  sont  ses  habitans 
VIII.   44?  et  suivantes. 

Khaled-ben-Aby-el-Heyadjf. 


DES     MATIÈRES. 


335 


célèbre  copiste  en  carac- 
tère koùfy  ,  ouvrage  qu'il 
transcrivit  .  IV,  2^9. 

Khallakii  .  beauté  île  ses  ha- 
bitait» ,   III  .    7. 

Khalyfes  (îps)  .  possèdent  Is- 
pabàn  298  années  lunaires  , 
VIII  ,  148  ;  soumettent  la 
Perse  à  leur  empire  ;  la  font 
gouverner  par  des  lieule- 
nans;  formation  de  plusieurs 
petites  dynasties,  X  ,  i85. 

Khalyl  .  nom  d'un  caractère 
d'écriture  arabe.  IV,  25o. 

Khan  ,  définition  de  ce  titre  , 
II  .  99  et  197  ;  établi  à 
Thehràn  par  A'bbâs  -  le  - 
Grand  ,  VIII  ,    166. 

Khanbaleq,  nom  de  la  ville 
de  Pékin  ;  est  au  pouvoir 
des  TaLars  Mantchoux  ,  III, 
298. 

Khan-Ghazan  (  minàr  )  ,  le 
minaret  du  Khàn-Ghazàn  , 
II ,  323. 

Khaouaredje  -  dyvâu  ;  im- 
pôt ,  V,  4o5. 

KHAQAN,  titre  du  monarque 
de  la  Chine  septentrionale  , 

II  .  102  :  est  un  mot  ta- 
tar  qui  répond  au  titre  de 
pàdchâh  ;  Holâkoù  réunit 
l'un  et  l'autre,  IV,  209. 

Khar.  (Voyez  Ane.  ) 

Kharadje  -  Padchah  ,  signi- 
fication de  ces  noms  ,  IV  , 
95. 

Kharbouzêh  ,  nom  du  melon 
d'eau  en  persan  ,  III  -  333. 

Kharbouzehi-Pacy,  chem- 
màméh  ,  hindouany  etdes- 
tembouviéli  .  noms  de  dif- 
férentes espèces  de  melons  . 

III  .  33o. 

KlIAREHSTAUN      et      kllà  llivlis- 

tàun  ,     village    et    kârvân- 
séràï    ;     pourquoi     appelés 
ainsi  .    VIII,  495. 
Khabizmyens,  supplantent  les 


Seldjouqvd.es ;  sont  extermi- 
nés par  les  Moghols  ,  du- 
rée de  leur  puissance  ,  X  , 
186. 

Khod.  (  Voyez  Khodâ.  ) 

Khoda  ,  signification  de  ce 
mot  ;  est  le  même  que 
khod  ,  III .    170. 

Khass  .  signification  de  ce 
mot  ,    IV.   182. 

Kiiasséh  ,  signification  de  ce 
mot ,  il  désigne  le  domaine 
du  prince  ;  le  mobilier  de 
la  couronne  dans  l'Inde  , 
V,  25o.a 

Khatem  âl-âmbyâ.  épilhèle 
donnée  à  Mohhammed  , 
VI  ,   269. 

Khathay.   (  Voyez  QâtAy.  ) 

Khaunéhi-Guebraun  ,  ce  que 
c'est  .    VIII  ,  464. 

Kher.  (  Voyez  Ane.  ) 
Kherfadje  (âl-).  (  Voyez 
Caractère  d écriture.  ) 

Khergah  ,  jardin  d'Ispahân  ; 
dérivation     de     son    nom , 

VIII  .  40. 

Kher-Gouch  ,  lièvre  ,  signi- 
fication de  ce  nom  ,  III  , 
38i. 

Kher-Zehreh,  oukher-zehr, 
quelle  espèce  d'arbre  ,  III , 
9.96. 

Khezr-le-Vivant.  nom  d'une 
fontaine  ;  lieu  où  elle  se  trou- 
ve ,     VIII  ,  428. 

Khilassét-al-Akhbar  ,  abré- 
gé d'histoire  ,  par  Khon— 
démyr  ;  en  quelle  année 
composé  ;  dédié  à  l'éinyr 
A'iy-Chyr,    IV,  4.8. 

Khil'at  ,  robe  d'honneur  , 
III  ,  229  ,  étymologie  de- 
ce  mot  qui  désigne  les  pré— 
sens  donnés  par  le  monar- 
que à  ses  sujets  ;  de  quoi 
composés  ,  V,  2^1. 

K.HIL0ÛET  .  pavillon  d'Ispa- 
hân ,    VIII,  23. 


33G 


TABLE 


Khom-Ghadyr  .  signification 
de  ces  mots,  IX  ,  23.  (Voy. 
Étang.  )  (  fête  de  1'  ). 

KhoNDÉmyr,  (Ghyâts  èd-Dyn 
ben-Homâm  èd-Dyn  sur- 
nommé )  ,  fils  du  célèbre 
Myrkbond  ,  auteur  du  Khi- 
lâssi't  àl  -  Akhbàr  ;  abrégé 
d'Histoire  universelle  et  du 
Hhabyb  ûl  -  Séïr  ;  autre 
abrégé  sur  le  même  sujet  , 
IV.  218. 

Khonsa  ,  signification  de  ce 
mot ,    VII  ,    42. 

Khoraçan  (capitale  du  )  , 
III  ,  i33  ,  est  l'Aria  et  la 
Margiana    des    anciens  ,    V, 

252. 

Khordjany  (âl-)  Aboûl-Oùa- 
fà  ,  auteur  d'un  commen- 
taire sur  Euclide .  IV.  2i5. 

Khorma  ,  nom  de  la  date  en 
persan  .  III ,    342. 

Khorrem-Uerreh,  VIII,  4'5. 

Khor-Sak,  mot  composé;  sa  si- 
gnification ;  est  un  des  noms 
donnés  aux  Persans  ,  III  , 
261 . 

Khosrauguerd,  ancienne  ca- 
pitale du  Baïhak  ,  aujour- 
d'hui  Sebzvâr  ,  III,   336. 

Khosrou.  (Voy.  Cnosroes  Ier.) 

Khosrou-Nouchyrwan  ,  épo- 
que de  son  avènement  au 
trône  de  Perse  ;  durée  de 
son  règne  ;  ses  qualités  ;  élo- 
ge qu'en  fait  le  Prophète  au- 
torité de  ses  maximes  ;  fait 
la  guerre  aux  Grecs  ;  est 
vaincu  par  Bélisaire  ;  pro- 
vinces qui  coinposoient  ses 
états  ;  fait  traduire  l' Hiio- 
padêsa ,  X  ,  17g  ;  grand 
âge  auquel  il  mourut .  180. 

Kiiosrou-Pkrwyz,  roi  de  Per- 
se ;  ses  bonnes  qualités  au 
commencement  de  son  rè- 
gne; ses  revers  et  s<-s  succès 
dans    la     guerre   contre   les 


Grecs  ;  refuse  d'embrasser 
l'islamisme;  s'abandonne  à 
son  naturel  vicieux  ;  haine 
des  Persans  ;  il  est  détrô- 
né ;  sa  mort ,  X  ,  180  ;  du- 
rée de  son  règne  ;  sa  pas- 
sion pour  Chyryn  ;  magni- 
ficence de  sa  cour  ;  objt-ls 
curieux  ;  éléphans  blancs 
amenés  en  Perse  ;  époque 
de  sa  fin  tragique  ,   181. 

Khosrou-Khan.  général  Per- 
san ;  victoiresqu'il  remporte 
sur  les  Afghans  ;  met  le  siè- 
ge devant  Qandahâr;  refuse 
une  capitulation  auxassiégés; 
veut  qu'ils  se  rendent  à  dis-' 
crétiôri  ;  est  battu  ;  se  lait 
tuer  de  désespoir  ,  X  ,  200 
et  201. 

Khosrou  -  Abad  .  maison  de 
plaisancedeChâh-A'bbâs  II, 
où  il  meurt ,  X  ,  198. 

Khothbeh  ,  ce  que  c'est  que 
cette  prière  ,    X  ,  g4- 

Khouadjeh,  vulgairement 
coja  ,  titre  commun  aux  Per- 
sans et  aux  Turks:  significa- 
tion de  ce  mot  .    IV,  20g. 

Khouaf  (canton  de)  .  ses  mi- 
nesdefer,   III,  356. 

Khouareziw  ,  province  ,   III  , 

Khousf.  (  Voyez  Noix.  ) 
Khouz  .  opinion  sur  ce  peu- 
ple ,  VI  ,   142. 
Kholzistan  ,    notice    géogra- 
phique sur  cette  province  , 

vi .  141. 

Khouzy  .  langue  ,  VI ,  142. 

Khozar  (  mer  de  )  ,  III ,  25y  ; 
est  aussi  nommée  mer  du 
Guylàn  et  du  Mâzendérân  , 
et  est  la  même  que  la  niei 
Caspienne  ,   iùid. 

Kiiolafa  .  titre  du  chef  des 
Sséfy  ,  V.  3og  ;  fonctions 
et  attributions  de  cette  di- 
gnité ,  ilid. 

KlAYA  , 


DES     MATIÈRES. 


Kiaya.  (  Voyez  Kclhhodà.  ) 

Kickaht  ,  couvent  situé  à  huit 
lieues  d'Eryvân  ,    II ,    17J. 

Kichictchy -BaCHY.  (  Voyez 
Kechik.  ) 

Kichmichs  ,  différens  noms 
de  cette  île  ;  ce  qu'elle  est, 
VIII ,  5o6. 

Kichtasp,  établit  le  sie'ge  de  son 
empire  à  Persépolis  ;  em- 
brasse la  doctrine  de  Zo- 
roastre  ,    X  ,  162. 

Kiki  ,  observations  sur  ce  mot 
grec  ;  désigne  l'huile  du 
palma-christl  ;  paroit  être 
un  mot  égyptien  ,    IV,  85. 

K.INDUS  (  àl  )',  ou  âl-Kendi. 
(  Voyez  Va' qoht.  ) 

Kiochk-Zer,  bourgade,  VIII, 
221  et  222. 

Kirmaun-Chah  ,  ses  inscrip- 
tions, VIII  ,    399. 

Kisilosen.  (Voyez  Qizil- 
Hhocèïn.  ) 

Kitab  âl-Déoùâyr  èl  -  Mémâ- 
çah  ,  ouvrage  d'Apollonius 
Pergseus  ,    IV  ,   214. 

K.ITAB  àl  -  Djebr,  titre  de  la 
traduction  d'un  ouvrage  de 
géométrie  composé  par  Aris- 
tote  ,  IV,  2i5. 

Kitab  âl  -  Hbodoùd  ,  traité 
d'Aristote  .  traduit  en  ara- 
be ,  IV,  2i5. 

Kitab-al-Makhrouthat,  titre 
d'un  ouvrage  d'Apollonius 
Pergeeus ,  traduit  en  arabe, 
IV,  214. 

Kitab  âl-Mérâssed  II-Etblâ'a, 
ouvrage  cit«*  ,    Ylll  ,  162. 

Kitab  -Nisbeti  àl-  Djédoùr  , 
autre  ouvrage  d'Apollonius 
Pergaeus  ,   IV,  2i4- 

Koctzim.  (  Voyez  Koktch'tn.  ) 

Kodouri.  (  Voyez  Codours.  ) 

Kohen  ,  différentes  significa- 
tions de  ce  mot  en  hébreu; 
il  désigne  un  prêtre  ,  pour- 
quoi, VI,  88. 

Tome  X: 


337 

Kohhoi;  collyre  pour  les 
yeux  ,   VIII  .   i47- 

Koktchin  ,  ville  célèbre  par 
Tine  bataille  et  un  traité  de 
paix  ,  I  ,    86. 

Koléilah-we-Dimnah  ,  tra- 
duction de  I'Hitopadèsa  de 
VicbnouSarmâ  ,   X,    17g. 

Koss  ,   mesure  ,  IV,  17g. 

Kotatis  ,  ville  de  Géorgie  ,' 
II  ,    12. 

Koubecha  ,  nom  de  lieu  ,  III , 
i75. 

Kouchah.  (Voyez  Nard-Epi.) 

Koufah  ,  ville  ;  sa  célèbre 
école  ;  doute  sur  son  anti- 
quité ;  passage  de  Khondé— 
myr  qui  y  est  relatif;  figures 
sculptées  sur  les  murs  de  sa 
grande  mosquée  ;  elles  pa— 
roissent  avoir  rapport  au 
culte  des  Sabéens  ;  antiquité 
de  cet  édifice  ,   IV,  248. 

Koufy  ,  caractère  d'écriture 
arabe  ;  ses  formes  ;  ressem- 
ble au  stranghelo  ;  paroi t 
en  dériver;  inventé  par  Mo- 
ramer-  ben  -  Morrah  ;  adop- 
té pour  le  Qorân  ;  Arabes  qui 
excellèrent  à  l'écrire  ;  varia- 
tions   qu'il   subit  ,    IV,  24g. 

Koufyque  (inscriptions  en  ca- 
ractère), VIII,  248  et  325. 
(  Voyez  Koùfy.  ) 

Kouii-Soleïmany  (  montagne 
de  Salomon  )  ,  asile  des 
Afghans  ,   II ,    348. 

Koiih-Ssofa  ,  montagne  ;  rui- 
nes qu'on  trouve  vers  le  mi- 
lieu ,  VIII ,    117. 

Kouhi-Nour  ,  signification  de 
ces  mots  ;  nom  d'une  rose 
énorme  qui  fait  partie  des 
pierreries  du  roi  de  Perse  , 
X,  237. 


Kouhi-Qadem-Khezr  ,  mon- 
tagne ;  se  nomme  aussi  Qa- 
dem-Gâh  ,  sa  situation  et  sa 
description,  VIII-  427etsuiy. 

Y 


33S  TABLR 


Kouhrotd  ,    rivière  ,    III .  8. 
KoukailouyÉH  ,      montagne  , 

VII,  379. 
Ko  UN  G,    signification    de   ce 

mot ,   est  le    nom    de    trois 

forts  du  golfe  Persique , 
II,  5i8. 

Kour  ,  source  de  ce  fleuve  , 
II,  3o. 

Kourde  (Langue  ) ,  nom  d'une 
classe  de  nomades  de  la 
Perse  ;  nombre  des  tribus 
qui  la  composent,  X  ,  a4a- 

Kourdes  ,  ces  nomades  par- 
courent la  Perse  ,  habitent 
le  Kourdistân  ;  leur  langue 
diffère  du  Persan,  IV,  3; 
vie  errante  ,  et  origine  pré- 
sumée   de   ce    peuple ,   V  , 

a99- 

Kourdistân  ,  pays  des  Kour- 
des ,  III,  3. 

Kou&ÉU  ,  signification  de  ce 
mot ,   VIII ,  an. 


Kouréh  -  ArdchYr  -  Khou- 

REH  ,    VIII  ,211. 
KOUREH  -  IsSTHAKHAR,    VIII. 
211. 

Kourk,  pelisse tuike,  IV,  i54- 

Kourout,  rivière.  (  Voyes 
Koiihraùd.  ) 

Koutel-na'l-Chékény  ,  moî.« 
tagne  ,   VIII  ,  220. 

Koutel-Ourtchyny  ,  monta- 
gne ,  VIII  •  ig3. 

Kuchtasp,  héros  fabuleux  ; 
donne  un  nom  au  Sedjestâun; 
élève  une  digue,  V  ,  120. 

Kulah  ,    bonnet  des  Persans  , 

iv,  4. 

Kundjah  ,  ses  mines  de  fer, 
III  ,  356. 

Kureng  ,  cours  de  ce  fleuve  3 
travaux  exécute'spour  le  réu- 
nir au  Zendéb-roùd  ,  per- 
sonnages qui  y  ont  préside  , 
VII  ,  27q. 

Kutais.  (  Voyes  Kotatis.  ) 


L  (1')  se  confond  avec  IV  dans 
l«s  anciennes  langues  de  la 
Perse  ,   tom.  III ,  p.  25g. 

Lae  ,  fils  d'Edrys  ou  Enoch  , 
IV,  335;  son  nom  entre 
dans  le  mot  âsterlàb  ;  anec- 
dote à  ce  sujet ,  iàià. 

Ladjeverd,  lapis  laiuli  ; 
pays  qui  le  produisent,  IV, 
144. 

Iahhyan  (combat  deMohham- 
med  contre  la  tribu  de  )  , 
VIII ,  267. 

Lahorasp  ,  quelques  savans 
veulent  que  ce  soit  le  même 

3ue    Cambyse  ;     différence 
u   caractère     de    ces   deux 
princes  ,     X  ,    161. 
LAKHY(âl).   (  Yoyex  Ar1e« 

fui'/    ) 


Lala  ,  eiplication  de  ce  mot  ,' 
I,    60. 

Laleh.  (  Voyei  Tulipe.  ) 
Lam'i   (  âl-  )  al  -  Mo'allem  AI- 
A'djâb  ,  titre  d'un  Diction-» 
nai  ru   arabe;    son    auteur  # 

IV,  244. 

La'nét-ber-O'mar  .  significa* 
tion  de  ces  mots  ,  IX  ,  52. 

LANGUESanciennesde  laPerseJ 
leur  affinité  aveccellesd'Eu- 
rope  et  de  l'Inde  ,   II  ,  102. 

—  Latine  (  la  langue  )  a  em- 
prunté beaucoup  de  mots 
samskrits  ,  IV  ,  i56  ;  se* 
rapports  avec  cette  langue  , 
IV,  255.^ 

—  Langues  Européennes,  leur 
rapport  avec  (es  langues  de 
la  Perse  et  de  l'Inde  ,  iiiJ. 


DES    MATIÈRES. 


!39 


Ikm  îâzuli.  (  Voyei  Ladje- 
verd-  ) 

Lar  ,  pays  conquis  par  Allah- 
Veyrdy-  Khàn  ,  sa  situa- 
tion; ses habitans.  VIII,  484- 

Laredjk  ,  île.  (  Voyez  Ara- 
cia.  ) 

Lat  ,  divinité  des  Arabes  avant 
Mohhammed  ,  V,   i4g. 

Landjaun  (province  de)  ,  fon- 
taine qui  s'y  trouve  ;  pro- 
prie'te'sde  son  eau ,  III  ,  3gi. 

Lauristam  ,  situation  de  cette 
province  ;  est  habitée  par  les 
Kourdes  ;  ses  limites  ;  est 
le  royaume  des  Elamites  , 
selon  le  missionnaire  San- 
son  ;  paroit  être  la  Cossea 
des  anciens  ;  sa  division  , 
III  ,  280  ,   281. 

Legs  pieur  ,  comment  nom- 
més .  V,  349  ,  par  qui  ré- 
gis ,  ibld. 

Liïlet  .  nuit.  (Voyez  les  fêtes 
nocturnes  à  leurs  lettres  res- 
pectives. )  * 

Leleh-Beyg  (Mohheb  A'iy), 

firojet  qu'il  forme  de  réunir 
eKureng  auZendéh-Roud, 
VII,   280. 

Lesguys  ,  différentes  observa- 
tions sur  ces  peuples  ,  III  , 
175  ;  ils  dévastent  les  pro- 
vinces limitrophes  de  la  Per- 
se ,  X,  201  ,  s'emparent  de 
Chyrvân  ;  victoire  mémo- 
rable sur  les  Persans  .  202. 

Lesguystan.  (  Voyex  Dagh- 
Estàn.  ) 

Letchkoum  ,  district  de  la 
Mingrélie  ,  I  ,    i53. 

Lettre  sur  le  couronnement 
de  Soléïmân  ,    X,    il^\. 

Lettres  arabes  (les),  ont  une 
valeur  numérique  ;  anecdote 
à  ce  sujet  ,    IV  .  293. 

Lettres  (belles-  ),  cultivées  à 
Ispahàn  plus  que  partout 
ailleurs  ,  VIII ,   i54- 


Libre  arbitre,  nie*  par  les  Mu- 
sulmans .    III .  4°6- 

Lièvre  .  III ,  38i. 

LioN(nne)  avec  un  soleil,  em- 
blème de  la  monarchie  per- 
sane ,    III  ,   277. 

Litière  des  Persans  .  II ,  233. 

Livres  en  ancien  persan,  en- 
tièrement anéantis.  IV.  »5q. 

Loga  ou  loguer  .  signification 
de  ce  mot;  il  entre,  en  sams- 
krit,  dans  la  composition  du 
Parasangaloga  d'Hésychius  , 
IV,  179. 

Lotus.  (Voyez  Sèdrat  âU 
Montehy.  ) 

Louthf- A'ly,  Dja'far-Khân 
lui  confie  le  gouvernement 
de  Chyrâz  .  X  ,  223  ;  il  fuit 
à  Abou-chehr  après  la  mort 
de  son  père  ;  marche  con- 
tre Chyrâz  ;  défait  l'armée 
de  Si'yd-Mourâd  ,  224  ;  est 
reçu  dans  Chyrâz  aux  accla- 
mations du  peuple  ;  battu 
par  Aghâ  Mohhammed  ; 
échoue  devant  Kermân  ;  dé- 
sastre de  son  armée;  marche 
contre  Bâbâ-Khân  ;  quel  est 
aujourd'hui  ce  personnage  , 
aa5  ;  la  trahison  de  Hhâdjy- 
Ibrâhym  cause  la  défection 
de  son  armée  ;  victoire  sur 
ce  traitée  ;  Seconde  victoire 
auprèsde  Chyrâz;  il  ne  peut 
point  en  profiter  ,  226  ;  ne 
prend  point  Zergoùn  par  la 
trahison  de  son  secrétaire  ; 
surprend  le  camp  d'Aghâ- 
Mohhammed  ;  charge  impé- 
tueuse ;  triomphe  ;  suites 
désastreuses  de  sa  victoire  v 
327  ;  prise  d'Yezd  ;  évène- 
mens  de  la  campagne;  pro- 
diges de  courage  ,  228;  Ker- 
mân emporté  d'assaut  ;  vic- 
toire sous  les  murs  de  cette 
ville  ;  il  s'y  enferme  .  iâ/d.  ; 
trahison    des     habitans;    il 

Y2 


34.0  TABLE 

s'enfuit  à  Qom  ;  le  gouver- 
neur veut  le  livrer  à  son 
compétiteur  ;  défense  héroï- 
que ;  il  est  mis  à  mort ,  229. 
Lune  (la)  ,  ses  noms  en  hé- 
breu ,    IV,    3g9  ;   déesse  de 


la  lune.  (  Voyez  Azara.  ) 
Lunettes  (les) ,  ne  sont  point 
employe'es  par  les  astrono- 
mes Arabes  ,  Persans  et 
Turks  ,    IV,  20g. 


M 


Ma'bats  (Léïlétâl-)  ,  fête  ,  t. 
VI  ,  pag.  371. 

Macao  ,   ville  ,  III  ,    69. 

Macis,  111,  47. 

Madaïn  ,  capitale  de  la  Perse 
prise  par  Châhryâr  ,  X , 
182. 

Madarm.  (  Voyez  Mataram.  ) 

Maderipetche'h.) Voyez  Rai- 
sin. ) 

Mage  ,  étyrnologie  de  ce  nom, 
VILI,   374. 

Maghan  .  plaine  sur  les  bords 
de  l'Araxe  ;  Nadir  -  Chah 
y  reçoit  la  couronne  des 
Ssofy  ;  époque  de  cet  évé- 
nement,    X ,  210. 

Mahabad,  monarque  célè- 
bre ;  son  nom  est  samskrit  ; 
étendue  de  son  empire  ;  re- 
çoit un  livre  sacré  du  Créa- 
teur ;  son  contenu  ;  nom- 
bre des  Mahâbâd  qui  lui 
ont  succédé  ;  ils  répondent 
aux  Menous  des  Indiens  . 
IV,  256  ;  fonde  une  dynas- 
tie antérieure  à  celle  des 
Peych  -  Dâdyens.  (  Voyez 
Abàdyens  )  ;  est  le  premier 
législateur  du  monde  et  le 
premier  homme  de  la  créa- 
tion actuelle  ;  avoit  survécu, 
ainsi  que  sa  femme,  à  la  des- 
truction de  la  création  pré- 
cédente ,  X  .  i52  ;  il  pro- 
mulgue un  code  ,  qui  pour- 
roit  être  le  môme  que  celui 
de  Menou  ,  X,  i53. 


MahabadyEns.  supplantés  par 
les  Peych-dàdyens  .  IV,  25g. 

Mahhmel  ,  étoffe  d'or  de  la 
Mekke  ;   où  fabriquée  ,  IV, 

l52. 
MaHHMOUD-SeBEQTEGUY,' 

anecdote  relative  à  ce  suit  hàn; 
nommé  aussi  Ghaznévy  , 
II  ,  112  ;  il  fait  la  conquê- 
te de  l'Hindoùstân  .  348  ; 
enlève  Ispahân  aux  Boùyy— 
des  ,  VIII  ,  i5o  ;  pro- 
messe qu'il  fait  au  poète  Fer- 
doùcy  ;  elle  reste  sans  effet 
par  les  conseils  de  son  vézyr  ; 
satyre  de  ce  poëte  contre 
Mahhmoùd.  V,  126  ;  il  par- 
tage la  dépouille  des  Dé'ilé— 
mytes  ;  ses  possessions  dans 
l'Inde  et  en  Perse,  X, 
i85. 

Mahhmoud-Chah-Kholdjy  , 
astronome  ;  temps  où  il  vi- 
voit  ;  extraits  de  son  ouvrage 
publiés  par  Greaves ,  IV, 
2o5. 

Mahhmoudy  , 
valeur,    IV, 

Mahométans  . 


sa 


monnoie  , 
181  et  i85. 
leur  scrupule  à 
l'égard  du  papier  .  IV,  171. 
Maïdaun-NÉou  .    place    cl' Is- 
pahân ;  signification  de  son 
nom  .    VII  .  397. 
Maï'daun-Naqcheguyaun,  pla- 
ce d'ispahàn.  (  Voyez  Maï- 
dàun-Nèoù.  ) 
Main  ,    ville  du    Qouhestàu  % 

VIII  ,    232. 


DES     MATIERES. 


Majordome.  (Voyez  Me// ter.) 
Malais  ,    leur  naturel  ;  breu- 
vage   dont   ils   usent  ,     IV, 

8oS 

Malcolm  (  le  capitaine  )  ,  va 
en  ambassade  près  de  Fathh— 
A'iy  ;  souvenir  que  ses  lar- 
gesses laissent  aux  Persans  , 
X  .  23i  ;  ses  propositions 
sont  rejete'es  ,  232. 

Malek  .  mélàk,  et  Malak  , 
nom  des  anges  en  arabe  ; 
opinions  sur  l'élymologie  de 
ces  mots  ,    VI .    222. 

Malek  (  l'imâm  )  .  sa  mort  , 
sa  sépulture,  etc.  ,  IX  ,  26. 

Ma'mar-Bachy  ,  nom  d'une 
charge;  emplois  qui  la  cons- 
tituent, IV.  126. 

Mamoun  (  le  Kbalyfe  àl-)  .  fils 
et  successeur  de  Hâroun  âl- 
Rachyd  ;  deux  ouvrages 
portent  le  nom  de  ce  prince, 
IV.   2i3. 

Man.  (  Voyez  Poids.  ) 

Mandagara  .  deux  villes  de 
ce  nom  ,  II  ,    3i8. 

ManEsti  (M.)  .  re'sident  de  la 
compagnie  anglaise  à  Bassrah 
se  rend  à  la  cour  de  Fathh- 
Aly;  y  lait  le  rapport  de 
la  mort  tragique  de  Hliâdjy 
Klialvlà  Bombay  ,  X  .  233  ; 
emmène  le  neveu  de  cet 
ambassadeur  .    ibiâ. 

Mangeurs  de  chiens  ;  nom 
donne  aux  Persans.  (  Voy. 
Khêr-Sali.  ) 

Masgou-Khan  ,  fait  prison- 
nier le  souverain  des  Oï- 
ghours  ,    IV.  390. 

Manœuvre  et  tactique  des 
Persans  ,    V,    326  et  suiv. 

Manufactures  d'Ispahàn.  en- 
core renommées  aujour- 
d'hui, VIII  .    i5o. 

Manv,  chef  de  la  secte  des  Ma- 
nichéens ;écorché vif  paror- 


34l 

dre  de  Behrâm  Ier,  X  ,    174. 

Maouara  âl  -  Nahar  ,  l'an- 
cienne Transoxane  ,  II  , 
371  ,     et  III  ,  257. 

Maqryzy  (Ebn  51-).  auteur 
d'un  Traité  des  poids  et  me- 
sures ,  des  Musulmans  ,  IV, 
172. 

Maqssoud  -  A'thtiiar  ,  dro- 
guiste ;    son   kàrvân-sérâï  , 

vu .  324. 

Maqssoud  -  Beyguy  .  situa- 
tion de  ce  village.  VIII,  201. 

Marbaun.  pont  le  plus  an- 
cien d'Ispahàn  ,  omis  par 
Chardin  ;  sa  description  , 
VIII,   92. 

Marbaun  ,  nom  d'un  ancien 
village  près  du  même  pont , 
annexé  à  la  ville  d'Ispahàn  , 
VIII  ,    92. 

Marbyn  ,  canton  d'Ispahàn  , 
VIII  ,    i59. 

Marchands  (les),  ne  peuvent 
point  porter  l'habit  couleur 
écarlate  ou  cramoisie  ,  ni  des 
boutons  d'or  à  leurs  habits  , 
IV.  4;  ordonnance  deChâh- 
A'bbàs  touchant  leur  tur- 
ban .   ibid.  ,    18. 

Marche  (  journée  de  )  des 
Persans  ;  à  combien  esti- 
mée .    IV,  67. 

Mardjaun.  (  Voyez  Perle.  ) 

Mardochée  ,  son  tombeau  t 
III,    281. 

Margasgan,  dom  Garcias  y 
place  les  ruines  de  Perse- 
polis  ,  V III .    411- 

Mariages  des  Musulmans , 
II  ,  2^5  ,  227  ;  contrat  de 
mariage  ,    23o. 

Marout.  (  Voyez  Ilàroùt.  ) 

M  a  s  a  R  (  Al-bu-  ).  (  Voyez 
Dja'far  ben  Molihammed.  ) 

Mascarade  .  élymologie  de 
ce  mot ,    III ,   447- 

Maskhareh.(  Voy. JVrfjrtf/vz  */<?.) 

Massacres  d'Ispahàn  sous  le 


34*  TABLE 


règne  ào    Mahhmoùd  l'Af- 
ghan .    X ,  2o5. 
Masijirah  .    espèce   de    rèçle 
p(jur    rayer   le    papier  ,   IV, 
28  j  :   sa  (orme  ,   ioid. 
Mat.  (  Voye   Echec.  ) 
Mataram  ,     titre    du    roi    de 
Ja*  a  .  le  même  que  Madarm, 

III.     5?. 

Matchyn  .    quelles    provinces 

sonl  (I  signées  sous  ce  nom  , 

JV,  39o. 
?    \i  1  MflaAH     greniers  souter- 

1    i"s  des    Arabes  barbares— 

que$  .   I  .    i^a. 
Ma'yér  -  Iîachy  .  titre  d'une 

cl  aire  .   V,  354- 
BIa'z.  (  Voyez  Chèvre.  ) 
Mazenderan.   province, 

ses    chaussées  .     II  .     367; 

son   air  malsain.    III,    078; 

sa  scie  .    |V     io3. 
Mazenderan   (   mer  du  ). 

(Vo'y.  K/ioznr)  (merde). 

MïCHEHFD-MorQIDDES, 

signibcationdu  nom  de  cette 
ville  ;  son  histoire.  111  .  i33  ; 
sa  situation;  renferme  le  tom- 
beau de  i'imàm  Riza  ;  de- 
vient capitule  du  Khoraçàn 
à  l'exclusion  de  la  ville  de 
TT.ous  ,    IV,  201. 

Mech'al-dar-Bachy  ,  nom 
d'une  charge  ,  III  ,  4$o  ; 
ses  attributions  ,    V,  36g. 

MÉDICI  S  (  Ferdinand  de), 
grand-duc  de  Toscaue ,  II, 
188. 

M  t  D 1  c  is  (  les  )  ,  rendent  de 
grands  services  aux  lettres 
orientales  ,  Il  ,  188  ;  établis- 
sent une  magnifique  impri- 
merie orientale  ,    IV  ,   a85. 

Medjeles  ,  signification  de  ce 
mot ,  III  ,  37. 

Médyns  .  étymologie  du  nom 
de  cette  ville,  VII,  169; 
épithéte  qu'on   lui  donne; 


sa  signification  ,  ig5  ;  les 
khaMcs  de  Baghdâd  v  éri- 
gent la  mosquée  funéraire  du 

Prophète  ;  état  de  son  tem- 
ple avant  nette  époque,  ig7- 

Médynet.  (  Voyez  Mèdjne  et 
Chekresiért.  ) 

IMbftaHH  (àl-).  Voyez  Carac- 
tères d'écriture.  ) 

Mehpt -Myrza  ,  auteur  de. 
l'histoire  de  Nadir-  Chah, 
II.  3+5. 

Mehuy  (Voyez  Mohhammed- 
MekJy.    ) 

Mehdy  (ai-)  Mohhammed- 
ben  Aboù-Dja'far  âl-Mans- 
sour.  (  Voyez  Muhhamrned- 
ben  Aboû-JJja far  àl-Mans- 
soùr.  ) 

Mehiar  ,  signification  de  ce 
mot  ;  bonnes  flèches  qu'on 
fabrique  dans  ce  village  ; 
commence  le  pays  de  Fàrs  , 
VIII.  iq5. 

Mehmandar.  signification 
de  ce  mot  persan  composé  , 
II  ,    i37. 

Mehmandar  -  Bachy  ,  titre 
d'une  charge.    V,  372. 

Meute  a  ,  nom  d'une  charge  ; 
fonctions  qui  en  dépendent  , 
ordinairement  remplie  par 
un  eunuque  .    III,  ^08. 

MeÏçan.  (  Voyez  Mcsa.  ) 

Mekke  (la),  distance  de  cette 
ville  à  la  mer  Houge  et  à 
Médyne  ;  sa  latitude  ,  VII  , 
i57  ;  doute  sur  létymolo- 
gie  de  son  nom  ;  villes  qui 
en  portent  un  à  peu  près 
semblable  ,  169  ;  prise  et 
pillée  paxlés-VS  al  Ain  tes,  173. 

Meks  fMoscpvie)  .  III  ,  nSj. 

Mekteb  .  signification  de  ce 
mot  .  IV,  inb. 

Melek-Chah.  (  Voy.  Djèlâl 
éd-Dyn  .    etc. 

Meuk-A'ï.y  .  anecdote  à  sou 
sujet,   VII,  47°- 


DES     MATIERES. 


Melik  èl-Dâr.  signification 
de  ces  mots  ,    VIII  ,    42°- 

Melik  âl  -  Tudjâr  ,  notice  sur 
cette  charge  ,   V  ,  262. 

Melons  ,  abondans  en  Perse  J 
noms  des  différentes  espè- 
ces ,   III .   33oet  33i. 

Menah  ,  signification  de  ce 
mot  ;  se  retrouve  dans  le 
chaldéen  et  la  langue  sams- 
krite  :  a  passé  dans  le  grec, 
IV,  356. 

Ménava-Sastra.  (Voyez  Me- 
nou  )  (  code  de  ). 

Menât,  divinité'  des  Ara- 
bes avant  Mohhammed,  V  , 

x49- 

Menou  (code  de) .  jouit  d'une 
grande  vénération  dans  l'In- 
de, X,  i56. 

Menous  des  Indiens  ,  sont  au 
nombre  de  quatorze;  livre 
laissé  parle  premier,  IV,  256. 

Menoutcheher  ,  ancien  roi 
de  Perse,  II,  411  '•>  ar- 
bore le  gouvernement  de  la 
Perse  ;  ses  revers  .  X  ,    i5o,- 

MÉqassed,  âl-Hhân  traité  sur 
la  musique  ;  son  auteur  ; 
est  traduit  en  français  ,  V, 
3oo. 

Mer  du  Caucase  (la) .  I,  i5o; 
—  noire  ,  n'est  pas  plus  ora- 
geuse que  les  autres  mers  , 

Méraghah  ,     notice   étendue 
sur   cette  ville  ,  IV,    202  et 
suivantes. 
ÎMermelan.  (  Voyez  Coing.  ) 
Mervah.  idole.  (  V.  Nàylah.) 
Mervaryd.  (  Voyez  Perle.  ) 
Mesa  ,  port  de  la  mer  Rouge; 
sa  situation  ;    nommé   IMc- 
sène  par  les  anciens  .  Meï- 
çân,  ou  MucliânpaT  les  Ara- 
bes ,  VII  ,  169. 
Mesaeatène  .     partie    de    la 

Susiane  ,    II  ,  385. 
Mespjed  ;    de    quelle   racine 


343 

est  dérivé  ce  mot  ,  IX  , 
ig3  et  194. 

Mesdjedi  -  Madéri  -  Soleï- 
man,  erreur  de  Chardin  au 
sujet  de  cette  mosquée  , 
VIII,  432. 

Messabeta  .  nom  d'un  peu- 
ple ,  II ,  385. 

Messr'a  ,  signification  de  ce 
mot  en  poésie  orientale, 
V,    i3o. 

Mescres  persanes,  leurs  noms, 
leur  valeur  ;  choses  aux- 
quelles elles  servent,  IV, 
177  et  suivantes. 

MÉTHAF  ,  signification  de  ce 
mot  arabe  ,  VII ,    i65. 

METHRA.(Voy._tf//V^.),  VII,  62. 

Metsqal  ,  ou  mesqâl.  (  Voye» 
Poids.  ) 

Michiacour,  kârvàn-sérâï ,• 
III.    i3. 

Miel  ,  ses  noms  en  grande 
quantité  dans  la  langue  ara- 
be .  iv.  144. 

Mihîr.  oumihr.  étymologic  de 
ce  mot ,  VIII ,  62.  (  Voyei 
Soleil.  ) 

Militaire  (état)  de  la  Perse  , 
V,  326  et  suiv. 

Millet.  (  Voyez  Erzen.  ) 

Millet  ,  élymologie  et  signi- 
fication de  ce  mot ,  VI,  174. 

Minaréh  ,    IX,     1  g4- 

Mines  d  argent,  montagnes  où 
elles  se  trouvent,  III,  354  ï 
— de  fer  ,    355. 

Ming  -  Bachi  ,  ebarge  mili- 
taire ,   V.  3i4- 

Mingrélie  ,  étymologie  de  ce 
mot  .  I  ,  i4<j [;  autres  noms 
de  la  Mingrélie  ,   i53. 

MiNGRÉLiEN  (  le  J|  ,  note  sur 
cette  langue  ,  I .  i52  ;  dé- 
rive du  tafar,    ig3. 

Miradje,  illusion  d'optique  f 
sa  cause  .  VIII  ,    491- 

Mihdad.  (  Voyez  jffourdâdet 
31it/iridales.  ) 


344  TABLE 

Mjthridates  Ier,  son  avène- 
ment ;  ses  conquêtes;  pé- 
nètre dans  l'Inde  ;  son  ca- 
ractère ;  sa  mort.  ;  dure'e  de 
de  s  <  '  r  i  i^ègne  ,  X  ,  166. 

Mitii  ru  dates  II.  ses  succès  con- 
tre  les  Scythes;  ses  conquê- 
tes ;  durée  de  son  règne  ; 
il  meurt  ,    X  .    167. 

MlTHRXOAXES  III.  cslSOlipÇOn- 

né  Je  l'empoisonnement  de 
.son  père;  justifie  ce  soupçon. 
par  sa  conduite  :  est  détrôné 
par  son  frère  ,  X.  168,  et 
169. 

Mitra.    (  Voyez,  Mihr.  ) 

3VÏNASKJRES,  .succède  à  son  on- 
cle ;  en  quelle  année  ;  guér- 
ies civiles  entre  lui  et  ses 
compétiteurs  au  trône  des 
Parlhes;  triomphe  et  meurt 
paisiblement  ;  à  quel  âge  \ 
durée  de  son  règne  ,  X , 
167. 

Mochay'i.  signification  de 
ce  mot  ;  erreur  de  Chardin, 
IX,   3o. 

Mo  CLES  (  le  dervyrhe  )  ,  au- 
teur des  Mille  et  un  Jours, 
IX,   204.   < 

Mode  .  hahillemens  aujour- 
d'hui à  }a  mode  en  Perse  , 
IV,  3  ;  la  mode  n'y  varie 
point  comme  en  Europe  , 
i5. 

Modym  ,  châtiment  de  ceux 
qui  auront  manqué  de  faire 
cette  prière  .    VI  .    241. 

Moghols  .  étendue  de  leurem- 
.pire  ,    II,  3i6  ;    s'emparent 
de  l'Inde  sous    la  conduite 
de  Bâbour  ,    III  ,  272. 

Mohhammed  ,  ses  ennemis 
lui  donnent  le  surnom  d'Ab- 
tar  ;  à  quel  sujet  ,  V,  240  ; 
ne  crée  point  sa  religion  ; 
sources  ou  il  en  puise  les 
dogmes  ;  réussit  par  le  fa- 
natisme  de   ses    sectateurs  ; 


f  ùt  gloire  de  son  ignorance  ,* 
\  I  •  icji  ;  idée  des  peines 
et  des  récompenses  après  la 
mort  ;  où  puisée  ,  191  ;  il 
est  surnommé  Kliàtein  âl- 
Ambyà  .  269  ;  est  aussi  ap- 
pelé Ahhmed  ;  conformité 
qui  se  trouve  dans  la  signifi- 
cation de  ses  deux  noms  , 
384$  construction  de  sa  mos- 
quée funéraire  ,    Vil  ,  197. 

Mohhammed-Fany,  auteur  du 
Dàbistàn.  (  Voyez  ce  mot.  ) 

Mohhammed-Khoda-Bendéh, 
reluse  la  couronne  de  Perse, 
X  ,  191  ;  l'accepte  malgré 
lui  après  la  mort  d'IsmaëlII  ; 
préléroit  les  pratiques  reli- 
gieuses aux  soins  de  l'empi- 
re ;  manière  dont  il  passoit 
son  temps  pendant  que  les 
Ouzbeks  lui  enlevoient  plu- 
sieurs provinces  ;  avantages 
sur  les  Othoinàns  ;  il  mar- 
che contre  A 'ly-Qouly-Khân, 
X  ,    192. 

Mohhammed-Roustam-Khan, 
succède  à  Khosroù  -  Khân 
dans  le  commandement  de 
l'armée  persane  ;  est  défait 
par  Myr-Véïs  ,    X  ,    201. 

M  O  H  H  A  M  M  E  D-B  E  N- A  B  O  U- 

Dja'far  âl-Mânssoùr  (  âl- 
Méhdy)l'Abbàcyde  ,  recons- 
truit la  ville  de  Rey,  II  , 
4io. 

M  (  1  H  H  A  M  M  E  D    âl   -  Newâdjy 

(Chams  èd-dyu  Aboù- A'bd- 
allah  )  ;  son  ouvrage  sur  les 
noms  du  vin  .    1\  ,  72. 

Mohhammed-ben-Ketsyr  àl- 
Fcrghàiiy  ,  astronome  ;  son 
Traité  du  mouvement  des 
astres  traduit  et  imprimé , 
IV,  210. 

Mohhammed  ben  -  Mohham- 
med àl  -  Fârcy  (  Taqy  êd- 
l)yn  Aboùl-Khaïr) ,  auteur 
d'un   commentaire   sur   les 


DES     MATIÈRES.  345 

d'Euclide  ,  IV,  Mohhammed-Taqy  (l'imam) , 
notice  sur  la  vie  de  cet 
îmâm  ,   VIII  ,   412- 

Mohhammed-Chah  .  souve- 
rain de  l'Hindoustân  :  battu 
et  fait  prisonnier  par  Nadir  ; 
donne  une  de  ses  filles  au 
fils  de  son  vainqueur  ;  re- 
couvre une  partie  de  ses 
états  ;  quelles  sont  les  pro- 
vinces qu'il   perd  .    X  ,    2i3. 

Mohhammed-NaBY-Khan.  ne- 
veu de  l'ambassadeur  Hhâd- 
jy-Khalyl  ;  lui  succède  dans 
ce  poste  auprès  de  la  com- 
pagnie anglaise  ;  son  séjour 
à  Bombay,  il  n'avance  point 
les  négociations ,  X  ,   233. 

Mohhaqad  ,  caractère  d'écri- 
ture arabe ,  IV,  25o. 

Mohhsen  -  Fany  ,  auteur  du 
Dâbistân  ,  IV,  256. 

Moher-dar-Qachoun  ,  titre 
d'une  cbarge  .  V,   4^2. 

Mois  persans  ,  II   ,  253. 

—  arabes,  signification  de  leurs 
noms  ,  IV.  4oi  et  suiv.  Va- 
rient selon  la  lune,  IX,  /fi. 

MoKHTASSAR-FY- AKHBAR    âl- 

Bachàr  ,  abrégé  de  l'histoire 
universelle  par  Aboùl-Fédâ, 
IV,  216  ;  manuscrit  auto- 
graphe de  l'auteur  apparte- 
nant à  la  Bibliothèque  Im- 
riale  ;  cet  ouvrage  traduit  et 
imprimé ,  IV,  216. 

Molok,  vallée  où  les  Juifs 
élevèrent  un  temple  à  cette 
idole  .    VI  .    232. 

Molouk  âl  -  Théoùâyf.  (Voyez 
Archkànyens.  ) 

Momie  ,  notice  étendue  sur 
cette  liqueur  ;  ses  noms,  ses 
différentes  espèces  et  ses  pro- 
priétés ;  se  recueille  dans 
les  environs  de  Dàrâ  ,  III  , 
3n  et  suivantes. 

MoNASTiGiTÉ,  opinions  sur 
son  origine  ,  IV,  189, 


Elémens 

2l5. 

Mohhammed  ben  -  Mohham- 
med  âl  -  Hhâceb  (  Aboùl- 
Oùafà  )  ,  traduit  un  Traité 
de  géométrie  d'Aristote  , 
IV,  2i5. 

Mohhammed-Tarkhany 
(  Aboù-Nassr  )  ,  surnommé 
âl-Farâby  ,  célèbre  philoso- 
phe ;  est  connu  en  Occi- 
dent sous  le  nom  d'Alfara- 
bius  ;  sa  mort  ;  son  immense 
érudition  ,    IV,    216. 

MûHHAMM£D-HoMAM  êd-Dyn 

ben-Khouàvend-Chàh  ben- 
Mahhmoùd  .  connu  sous  le 
nom  de  Myr  -  Khond  ,  au- 
teur d'une  histoire  univer- 
selle très-célèbre  ;  temps  où 
il  florissoit,    IV,  217. 

MnHHAMMED  ben-Ya'qoùb  de 
Feyrouz-âbâd  (l'imàm  Med- 
jed  êd-Dyn  )  ,  auteur  d'un 
célèbre  Dictionnaire  arabe; 
sa  mort  ,    IV.  2.!^. 

Mohhammed  ben-A'Iy,  fils  de 
Moqlah  (Aboù-A'ly),  vé- 
zvr  du  khalyfeâl-Moqtader  ; 
révolution  qu'il  cause  dans 
l'écriture  arabe;  invente  un 
nouveau  caractère  ,  châti- 
ment qu'il  éprouve  ;  sa  mort, 
IV,  soi. 

Mohhammed  ben  -  O'màd 
(  Aboù  — Yâcer-  Chems  èd- 
Dyn  )  ,  jurisconsulte  ;  son 
ouvrage  ,  V,    2. 

IVoHHAMMED  -  MeHDY    ,      fils 

d  Al-Ilhaçan  âl  -  A'skéry  ; 
notice  sur    cet   îmâm,    V, 

!I0. 
M'îiHAMMED    -DjEBAL-A'A- 

jely  (  Béhà  êd-Dyn)  .  au- 
tour du  Diâm'i  -  A'bbâcy  , 
M  .  326. 

MoiHAMMED-DjEMLAH,  notice 

su-  ce  personnage  ,  Y 111  , 
66 


346  TABLE 


M  o  N  N  0  I  E  s  (  hôtels  des  )  , 
dans  l'empire  othoraân  ; 
monnoies  turkes  ,  I  ,  i5 
et  16;  les  khâns  de  Crimée 
font  battre  monnoie  dans 
deux  villes,  I  .  28  ;  — persa- 
nes rarement  frappe'es  dans 
le  pays  ;  varient  dans  leur 
valeur  ,  pourquoi  ;  n'ont 
point  cours  partout;  appor- 
tées d'Europe  ,  IV,  184  ; 
nom  et  valeur  de  quelque  >- 
unes  ,  i85  ,  et  II  ,  202;  va- 
leur et  noms  actuels  de  plu- 
sieurs, 168  ;  monnoie  de  cuir; 
—  de  papier  substitue'e  à  l'ar- 
gent, VIII,  75.  (Voyez  Pa- 
piers -  Monnoie.  ) 

Montagne  de  Salomon  (  Voy. 
KoùhSoléïmâny),  montagnes 
(noms  des)  en  turk  ,  I  ,   i^5. 

Montasser-BillaH  .  assassine 
le  khalyfe  Mute'wekkel-Bil- 
lah  ,  son  père.  II  ,   336. 

Montesquieu  ,  opinion  de  cet 
e'crivain  sur  la  succession  au 
trône  dans  l'Orient  ,  V, 
a48  ;  cité  touchant  le  roi  de 
Perse ,    285. 

Monumens  e'ieve's  par  les 
Grands  à  Ispahàn  ,  VIII , 
i5o  ;  ruine's  par  les  révolu- 
tions du  dernier  siècle  ,  ibid. 

Moramer  ben-Morrah  est  l'in- 
venteur du  caractère  koù- 
fyque  antérieur  au  Prophè- 
te, IV,  2^8  ;  lieu  de  sa  nais- 
sance ;  il  connoissoit  le  stran- 
ghéfo  ,  ibid.  .  24çj- 

MoscoviE.  (  Voyez  Mehs.  ) 

Mosquée  royale  d' Ispahàn  , 
somme  dépensée  par  A'bbàs 
pour  sa  construction,  VII  , 
35i  ;  ses  particularités  ,  ib. , 
353;  élymologie  du  mot  mos- 
quée ,  IX  .    ig3  et  ig4- 

Mota'AH  ,  détails  sur  ce  ma- 
riage temporaire  .   Il  ,    228. 

Mots  arabes,  altérations  qu'ils 


subissent  en  passant  dans 
la  langue  persane  ,  V.  262. 

Mouamirat  (  âl- ).  (Voyez 
caractères  d'écriture.  ) 

Mouça  âl-Hâdy-Billali ,  qua- 
trième khalyfe  ommyade;  sa 
mort ,  Il  .    3g6. 

Mouça,  fils  deDja'far(l'imâm), 
est  empoisonné  ,  II ,  427- 

Mouchtarek  (  âl-  )  Oùedha'à 
oùé  êl-Mouklitélaf  Sséqa'à, 
ouvrage  cité,  VIII,  i6get  170. 

Mouçoum.  (Voyez  Mousson.) 

Moufty,  définition  de  ce 
mot  et  de  cette  dignité,  1 ,  4o. 

Moudjtéhbd  (les),  remplacent 
le  dernier  nnàm ,  V,  206  ;  no- 
tice sur  ces  personnages,  211; 
signification  de  ce  mot,  IV, 

x94- 

Moulouk,  n'est  pas  le  pluriel 
de  mulk  ,  X  ,   5j. 

Moum.  (  Voyez  Momie.  ) 

Mouménaht.  (Voyez  Momie.  ) 

Moumyn-Khah,  se  révolte  con- 
tre Châh-Rokh  ;  est  massa- 
cré ,   X  ,  217. 

MoCNAFÊqoun  (  âl-  )  ,  surate 
du  Qorân  ,  apportée  du  ciel 
à  Mohhammed  par  l'Ange 
Gabriel  ;  quels  sont  l«s  Mu- 
sulmane appelés  Mounâfé- 
qoùn.  Vil  ,  69. 

Mounchy  âl  -  mémâ-lek,  titre 
d'une  charge  ,    V,  45i- 

Mounkkr  et  Nékyr,  emploi  de 
ces  deux  anges  ,  suivant  U 
Qorân  ;  origine  de  cette  tra- 
dition ,  VI  .    229. 

Mounzir  ou  Moussyr  ,  situa- 
tion «le  de  Kârvân-sérâ ', 
VIII  ,  470. 

Mouqoufat,  signification  dece 
mot  ;  les  legs  pieux  désigna 
sous  ce  nom  ;  par  qui  é- 
gis  ,   V,  249. 

Mocrad-Khan  ,  prend  Bajh- 
dâd,    V,  3i3. 

Mourad-Betg,  vaincu  pa  h- 


DES     M  ATI  È  II  ES. 


347 


œaël  ;  est  mis  en  fuite  ,  et 
pe'rit ,  X  ,    18g  et  190. 

Mourdad  ,  cet  ange  donne 
son  nom  à  un  mois  et  à  un 
jour  ,  VI  ,  494  î  produc- 
tions auxquelles  il  préside  , 
ibid.  ;  avantages  réservés  à 
tout  ce  qui  arrive  pendant 
ce  mois  et  ce  jour  ,  ibid.  ; 
étymologie  du  nom  de  cet 
ange ,  ibid.  ;  comment  nom- 
mé par  les  Persans  moder- 
nes et  parles  Arabes;  nom 
qu'il  paroît  avoir  reçu  des 
Juifs,  ibid.  ;  ses  attributions 
selon  eux  ,  ibid. 

Mourydaun  ,  pluriel  de  mou- 
ryd  ,  signification  de  ce  mot, 

IX  ,  204. 

Mousson  ,  véritable  orthogra- 
phe ,  étymologie  et  signi- 
fication de  ce  mot  .   111.  bo. 

Moussthaufy  (  mieux,  Mus- 
taufy).  Voyez  ce  mot.  ) 

Mousthafa-Pacha,  défait  Doq- 
mâq-Khàn.  général  de  Kho- 
dà-bendéh  ;  prend  le  Chyr- 
"wân  ,  Téflys  et  ChaiTiàkhy  , 

X  .  192. 
Mouton-Blanc    (  la  dynastie 

du),  son  établissement  .  X, 
186  ;  s'accroît  ,  et  supplante 
la  dynastie  du  Mouton-Noir, 
187. 

Mouton-Noir  (la  dynastie  du), 
année  de  sa  fondation  ;  e^t 
supplantée  par  la  dynastie  du 
Moulon-Blanc,  X,  186-187. 

Mouz'A.  port  de  l'Arabie  , 
VII,  169. 

Mouzaffary  (  kervân-sérâï  )  , 
\  III  .    46o. 

Muba'eleh  (E'ycl)  ,  ou  E'yd 
Méssàlehh  ;  quand  com- 
mence celle  fête  ;  à  quelle  oc- 
casion on  la  célèbre  ,  IX,  l±Q. 

M  uc  han.  (  Voyez  M  es  a.  ) 

Mudjtéhéd.  (  Voyez  Moudj- 
tèhed.  ) 


MudZAHEB-Erba'a  ,  nom  des 
quatre  rits  orthodoxes  de* 
Musulmans  ,    IX  ,    26. 

Muezzyns  (les),  appellent  à  la 
prière  ;  étymologie  de  leur 
nom  ,  VII  ,    11. 

MuFTY.  signification  de  ce 
mot;  il  désigne  une  dignité» 
VI ,  56. 

Muhadjeroun,  quels  compa- 
gnons de  Mohhammed  fu- 
rent ainsi  nommés,  VI,  178. 

Mulet  ,  ses  noms  en  persan 
ancien  et  moderne,  III,  368. 

Munadjem-Bachy  ,  chef  des 
astrologues,   V,  36q. 

Muraille  qui  sert  de  guide 
aux  caravanes  dans  le  dé- 
sert ;  par  qui  construite  ,  II, 
333. 

Murchid  êl -Thâleb-Ilaï-Es- 
naï  èl  Mathâleb,  titre  d'un 
ouvrage  d'arithmétique,  IV, 
ai  4 

MuCHERYKYK  ,  génitif  de  Mu- 
cheryboùn,  polythéistes  ,  II , 
46o. 

Muai  ATS  d'ammoniaque. 
(  Voyez  Sel  ammoniac.  ) 

Musc,  opinion  sur  l'animal 
qui  le  porte.  III  ,  320. 

Musique,  inventée  par  Pytha- 
gore  ,  IV,  3oo  ;  noms  des 
instrumens  qui  lui  sont  pro- 
pres ,  ibid. ,  307.  (  Voyex  au 
mot  rim.  ) 

Muskaly.  (  Voyez  Raisin.  ) 

Muslimoun  ,  signification  de 
ce  nom  ;  à  qui  donné ,  VI , 
176. 

M  u  s  T  A  u  F  Y  (ou  Moustaùfy  ) 
Mouqoulat ,  attributions  de 
cette  charge ,  V,  249  ï  Mus- 
taùfy  èl-Mémâlek.  significa- 
tion de  ces  mots  ,  VII ,  456, 
IX ,  409. 

MusTHAFA  ,  surnomé  Kâteh 
Tchéléby,  et  Hhàdjy-Khnl- 
fah.  (V.  Hhàdjy-Khalfah.  ) 


348  TABLE 


Musulmans  .   leurs    opinions 

sur  la  destinée  ;  nient  abso- 
lument le  libre  arbitre  ,  III, 
4o6  ;  e'tymologie  de  leur 
nom  ;  VI  ,  iy5  ;  ils  mau- 
dissent les  juifs  et  les  chré- 
tiens ;  pour  quelle  raison  , 
190;  les  pays  septentrionaux 
leur  sont  interdits,  pour- 
quoi ;  adresse  d'un  kliàn  de 
Crimée  à  profiter  de  ce  pré- 
jugé ,  VII  ,  5y  ;  sont  obli- 
gés à  la  guerre  contre  les 
infidèles  ,  et  ne  peuvent 
point  faire  une  paix  indéfi- 
nie avec  eux,  VII,    6g. 

MvJTÉCEDDY-MorQOUFAT  ,  at- 
tributions de  cette  charge  , 
V,  249. 

Muteferraqah  ,  détails  sur 
ces  espèces  de  gardes  du 
corps  du  sultbân  ,    I  ,   /fi. 

MuTEWEKKEL-BlLLAH   ,     klia- 

lyfe  ,  succède  à  son  frère  Vâ- 
teq  ;  il  est  assassiné  par  son 
fils  Montasser-Billah  ,  II  , 
336. 

Myaunéh  ,  ville  autrefois  im- 
portante ,  actuellement  rui- 
née ,    II  .    364- 

Myaunéh  Kelléh  ,  significa- 
tion de  ces  mots,  X,  i3q. 

Mychmych  ,  nom  de  l'abri- 
cot ,    III  ,    34i. 

Myl  ,  ou  meyli -chàlhir  ,  ex- 
plication decemot,  VIII,  96. 

Myr  ,  syncope  d'Emyr  ,  V, 
290,  IX  ,  201.  (  Voyez 
Èmyr.  ) 

Myr-A'bd-êl-A'zyz-Khan  , 
lière  de  Myr-Véïs ,  veut  re- 
mettre le  Qandahàr  au  roi 
de  Perse  ;  est  assassiné  par 
Mahhmoùd  ,  X  ,   201. 

Myr-A'ey  ,  fils  aîné  de  Fathh- 
A'Iy-Cbàb  ;  son  naturel  san- 
guinaire  ;  réponse  qu'il  lit 
à  \ghâ-Mohhammed  ;  est  fils 
d'un  esclave  ;  causes  de  sou 


excluson  de  la  succession 
de  son  père  ;  ne  la  tient  pas 
pour  irrévocable,  X  ,  238. 

Myr  -  ab  ,  en  quoi  consiste 
celte  charge  ,  IV  .  9g  ;  a 
linspection  de  toutes  les 
eaux  de  la  Perse  ;  sujet  aux 
séductions  ;  ses  émolumens 
plus  considérables  que  ceux 
des  grands  dignitaires  de 
l'empire  ,  IV,   100. 

Myr-Akhor-Bachy  .  charge  ; 
ses  attributions  ,   V,    363. 

Myr -Chékab  •  Bachy  ,  titre 
d'une  charge  ;  ses  attribu- 
tions ,  V,   3. 

Myr-Hhadjy,  titre  d'une  di- 
gnité .   III  .  i35. 

Myri-Chekar-Bachy,  nom 
d'une  charge  ,  III  ,   3g4- 

Myrkhond.  (Voyez  Mohham- 
med  Hoiftâm  cd-Dyn.  ) 

Myr  -  Mahhmoùd  -  Galky  , 
fils  de  Myr-Véïs  ,  assassine 
son  oncle  ;  sujet  de  ce  cri- 
me ;  succède  à  son  père  ; 
entre  dans  le  Kermân ,  X, 
201  ;  s'empare  de  cette  pro- 
vince ;  est  défait  par  les  Per- 
sans ;  rentre  en  campagne  ; 
revers  et  succès  ;  siège  d'Is- 
pahân  ;  prise  de  Djulfah;  ca- 
pitulation de  Hhocéïn  ;  ron- 
dilionsqu'il  veutlui  imposer; 
reçoitson  abdication;  paroi»  s 
qu'il  lui  adresse  .  202  et  2o3  ; 
entre  dans  Ispahân  ;  épouse 
une  fille  de  Hhocéïn  ;  heu- 
reux commencemens  du  rè- 
gne de  Mahhmoùd  ;  change- 
nient  subit  ;  il  s  abandonne  a 
sa  férocité;  cause  de  cette  ré- 
volution, 204  ;  réduction 
des  habitans  de  la  capitale  ; 
trahison;  massacre  épouvan- 
table ;  sa  durée  ,  il  défait 
l'armée  de  Thahmàsp  ;  les 
Arabes  le  forcent  à  la  re- 
traite ,  2o5;  il  échoue  unese- 


DES    MATI  ERES. 


conde  fois  devant  Yezd  ;  sa 
déroute  et  sa  fuite  ;  rage 
assassine  qui  le  possède  ; 
massacre  des  parensde  Hho- 
ceïn  ;  il  est  assassiné  lui- 
même  ;  inutilité  de  ce  cri- 
me ;  son  âge  ;  époque  de  sa 
mort,  206. 
Myr-Veïs  ,  chef  de  la  tribu 
Afghane  de  Gadjeh  ,  assas- 
sine le  gouverneur  de  Qan- 
dahâr  ,  X  ,  200  ;  massacre 
sa  garde  ,  ibid.  ;  se  fait  re— 
connoître  sulthân  ;  rempor- 
te plusieurs  victoires  sur  les 
Persans  ;  est  défait  par  Khos- 
roù-Khân  ;  le  bat  à  son  tour, 
ibid.  ;  nouvelle  victoire .  ib.  ; 
jouit  paisiblement    de    son 


349 

royaume  ;  époque  de  sa 
mort  ,  201. 

Myrza  ,  différentes  significa- 
tions de  ce  mot  selon  ses 
différentes  positions  ,  II  , 
345  ;  élymologie  de  ce  mot , 
et  réfutation  de  sa  fausse 
étymologie  ,  VIII ,  62. 

Myrza  -  Mehdy  ,  historien 
de  Nadir  .  X  ,  2i4  et  2i5  ; 
exemplaire  de  son  ouvrage 
donné  à  la  Bibliothèque  Im- 
périale ;  par  qui  ,   ibid. 

Myrza-Moumen,  signification 
de  ces  mots  ,  X  ,  fa, 

Myrza  -  Seyd  -  Mohhammed  , 
crève  les  yeux  à  Châh- 
Rokh  ,  X  ,  217. 


N 


Nabathy,  nom  arabe  des  Na- 
bathéens  ,  /.  VI  ,  p.  3o,2. 

Nabuchodonosor.  (Voyez 
Bakht-Nassar.  ) 

Nadir,  offre  sesservices  à  Thah- 
mâsp  ,  et  en  est  accueilli  ; 
son  dessein  ;  qu'est-ce  que 
c'éloit  que  cet  aventurier  ; 
il  change  en  peu  de  temps 
la  face  des  affaires  ;  défait 
les  Afghans  et  les  Turks  , 
X.  207  ;  campagne  de  1728, 
ibid.  et  suivantes  ;  bataille 
sanglante  ;  défaite  d'Echref  ; 
nouvelles  victoires  ;  il  entre 
dans  Ispahân  ;  nom  que  lui 
impose  la  reconnoissance  de 
Tbahmâsp  ;  la  fortune  con- 
tinue à  sourire  a  ses  armes  ; 
nouvelles  conquêtes  ,  208  ; 
prise  de  Héràt  et  du  Khorà- 
çân  ;  retour  à  Ispahân  ;  dé- 
pose Thahmâsp  .  209  ;  cou- 
ronne A'bbàs  III;  raison  qui 
lui  fait  mettre  cet  enfant  sur 


le  trône  ;  victoires  et  con- 
quêtes sous  son  règne  ;  est 
battu  ;  défaite  deTapâl  O'ts- 
mân  ;  reçoit  le  sceptre  dans 
la  plaine  de  Maghân  ,  210  % 
époque  de  son  couronne- 
ment ;  ilveutréunir  lesSun- 
nytes  et  les  Chi'ytes  ;  dé- 
pouille le  clergé  de  ses  biens; 
réponse  énergique  qu'il  lui 
fait,  ibid.  etsuivantes  :  triom- 
phes et  calamités  de  son  rè- 
gne ;  ses  trésors  regorgent  ; 
misère  du  peuple  ;  nouveau 
mode  de  perception  ;  têtes 
coupées  ;  il  porte  la  guerre 
dans  l'Inde;  date  de  cette 
expédition,  212;  conquête 
de  cette  vaste  région  ;  sac  de 
Dehly  ;  Nadir  rend  au  vain- 
cu une  portion  de  ses  états  j 
retourne  en  Perse,  2i3  ;  ré- 
duction des  Afghans;  vic- 
toires sur  les  Turks  ;  pro- 
jets de  Nadir;  motif  de  ses 


35o  TABLE 


efforts  pour  réunir  les  Chi'y- 
tes  et  les  Sunnytes  ;  il  fait 
crever  les  yeux  à  son  fils  ; 
s'en  repent  ;  fureur  fréné- 
tique  qui  le  possède  ;  pyra- 
mides de  tètes  humaines  , 
3i4  ;  projet  de  massacre 
«vente'  ,  ibid.  {  il  est  assas- 
sine',  2i5.  (Voyez  Myrzd- 
Mehdy.  ) 

Nadjdjar  (àl-)  •  surnom  ara- 
be d'Apollonius  Pergseus, 
IV,  ai4 

Nahhou  ,  mot  employé  dans 
la  Grammaire  arabe  ;  de'si- 
gne  la  syntaxe  ,  IV,  285. 

NakhdjÉvan  ,  différens  noms 
de    cette   ville   d'Arménie  , 

n*  297. 

iS  AKHL,  signification  de  ce 
mot ,  VIII  ,    488. 

Naphthe  (sources  de).  (  Voy. 
Sources.  ) 

Nahquin,  anciennement  la  ré- 
sidence de  l'empereur  de  la 
Chine,    III,    298. 

NaqacHEDJIHAUN  .  significa- 
tion de  ce  mot  composé  , 
VII,  397. 

Naqaréh  ,  ou  néqâréh-khâu- 
néh  ,  signification  de  ces 
mots  ;    l'objet    qu'ils   dési- 

fnent  fait  partie  d'un  khi— 
at ,  V,  271  ;  est  l'attribut 
de  la  puissance  souveraine 
en  Asie,   Vil,  338. 

Naqchedjy.  signification  de  ce 
mot  ,  VII ,  397. 

Naqciii  -  Radjab  et  Naqrhi- 
Roustem;  ruines  entre  Tc.he- 
hel  -  Minâr  et  Issthakhar, 
VIII  ,   247  et  117. 

Naql,  présent  du  fiancé  ,  II. 
a3o. 

Nar.  (  Voyez  Grenade.  ) 

Narbistan  ,  étyniologie  et  si- 
gnification de  ce  mol,  ÎII , 
§42.  # 

Nabd  épi  ,  noua  de  cette  plan- 


te dans  différentes  langue*  ; 
III ,  35o. 
Nardan.  (  Voyci  Grenade.  ) 
Nardjych  (Narcisse),  111,347- 
Narendje  ,    nom  du    citron, 
III  .  343.  (  Voyez  Orange.  ) 
Narses.  (Voyez  Narsy.  ) 
Narsy  ,  fait  aux  Romains  une 
guerre  malheureuse;  durée 
de  son  règne,  X,  175. 
Nassr-Allah-Myrza  ,  fils  de 
Nadir  ;    son    mariage  ;    cir- 
conslances   particulières    de 
cette  cérémonie  ,    X  .  2o3. 
Nassr-  Allah,  fils  de  Chah- 
Rokh  ,  défend  la  Perse  con- 
tre les  Afgliâns,  X,    217. 
NASSYRèd-Dyn  (Mohhammed 
ben  êl-Hhaçan  )  ,  êl-Thoù— 
cy  ;   temps  où  florissoit  cet 
astronome  ,    IV,   201  ;   no- 
tice sur  sa  vie  et  ses  ouvra- 
ges ,  VII,  290. 
Natane,   nom  d'un  village  et 

d'une  vallée  ,  III ,   n. 
Nathan  ,  ville  .    III ,    11. 
Naubet-Gah.  (  Voyez  Naqa- 
réh Khàunch.  ) 
Nourocz  .  jour  de  la  nouvelle 
année  chez  les  Persans  ,  II , 
25 1  et  suiv. 
NaÏlah  ,  fille  de  Sabah  ,  chan- 
gée en  pierre  à  cause  de  son 
impiété  ;   devenue  une  idole 
des  Arabes;  inauguration  de 
sa  statue  ;  placée  sur  la  mon- 
tagne   de     Mervah  ;    [porte 
aussi  ce  dernier  nom  ,  VII , 
180. 
Nazafasaty.  (  Voyet  Raisin.  ) 
Nazir,  V.  344. 
NÉ'amet-Olahy  ,    ou  Ni'mét 
Olahy,    noms  des  partisans 
des  Éandoùryens  ,   ou  de  la 
dynastie  de  Mouton-Rlanc , 
II  ,     321  ;  faction    ennemie 
des  Hhaïdéry,  VIII,  i56. 
NEBQetNébeq(Ie),  nom  de  l'a- 
lisier, lemèmeque  le  E'nàb 


DES    M  ÀTIÈRES. 


35  r 


selon  un  auteur  cité  .  et  dé- 
signe le  jujubier,  le  fruit  du 
sédrah,    III ,  2g4 

NéchadET,  ancienne  ville  du 
Fârsistân  ,    VIII ,   112. 

Nédamey  ,  signification  de  ce 
mot  ,    VII ,  i54 

Nedjef  (  désert  de  )  ,  sa  si- 
tuation et  ses  limites,  III, 
257. 

Nbdjef-AchreF  ,  description 
de  cette  ville  de  l'Arabie, 
II,  271. 

Nedjys.  (  Voyez  Chrétiens.  ) 

NÉKahh  ,  mot  arabe  qui  dési- 
gne le  mariage  et  l'acte  du 
mariage  .  Il  ,    227. 

NÉXYR.  (  Voyez  Mounher.  ) 

Nemroud.  (Voyez  ïtaï-kàoùs.) 

Nénuphar.  (  Voyez  Tchechen 
Nyloufâr.  ) 

Neqareh  -  Khauneh.  (  Voyez 
Naqâréh-Khàunèh.  ) 

Nerguès  (Narcisse),  aussi 
nommé  Zéryn  -  qadehh 
(  coupe  dorée  )  ,  III,  347> 

Nehmadeh  ,  signification  de 
ce  mot  persan  ,   VU  ,   42- 

N  E  s  K  H  Y  ,  étymologie  de  ce 
nom  de  l'écriture  cursive  des 
Arabes  ,  IV,  228  ;  différen- 
ce qui  existe  entre  elle  et  le 
isulutsy  dont  il  est  emprun- 
té ,  275  ;  inscriptions  gra- 
vées avec  ces  caractères , 
VIII,  24. 
Nesryn.  (  Voyez  Rose  à  cent 

feuilles.  ) 
Nessyhhet  êl-Moloùk,  poè- 
me de  Sa'dy ,  V,  57. 


Nksta'i/ïq  ,  caractère  d'écri- 
ture ,  IV,  276. 

N  l  N  E  ,  ou  Ninone  (  sainte)  y 
convertit  les  Géorgiens  ,  I  + 
198  ,    II  ,   44. 

Niceron  (  le  père  ).  sa  notice 
sur  Chardin  fautive  et  inexac- 
te ,  X ,  xi/. 

Nichader.  (  Voyet  Ocheq.  ) 

Noisette  ,  nommée  fondoucf 
et  bon  Joug  ;  fondouq-qirân  ,' 
casse -noisettes  ,   III  ,  344- 

Noix,  nommé  guirdgàn  et 
guèrz  en  persan,  et  par  cor- 
ruption djerz  en  arabe  g 
Khouf  est  son  véritable  nom 
dans  cette  dernière  langue  „ 
III  ,  344. 

Nokhoudt,  ou  Nokhodek.1 
(  Voyez  Raisin.  ) 

Nocchadzer.  (  Voyez  Ocheq.  \ 

Notes  de  la  nouvelle  édition» 
de  Chardin  ,  rédigées  d'a- 
près les  auteurs  orientaux,  ef 
lesmeilleures relations,  etc.  , 
X .    fit/. 

Notice  chronologique  de  lat 
Perse  ;  raisons  qui  l'ont  fait 
ajouter  auxVoyages  de  Char- 
din dans  celte  édition,  l,  x? 
commence  ,  X  ,   i5i  et  suiv." 

NouDZER  ,    vaincu  et   tué  par 

Afrâcyâb,  X,  i5q. 
NozaHat  ât-qoloub  ,  et  plus 
correctement  Nozhatâl-Qo- 
loùb  ,  géo  *i  ;  phie  persane  % 
son  auteur.  II,  336,  et 
V,  117  ;  citée,  passim. 
ISychapour,  ville  reconstruit» 
par  Cbâpoùr  ,  X  ,   173. 


ôj2 


TABLE 


o 


OusERVAT0iRE(r)cle  Maragâh, 
fonde  par  Ilolâkoù  -  Kliàn  , 
étoit  sous  la  direction  de 
Nassyr  èd  -  Dyn  ;  anecdote 
au  sujet  de  sa  fondation , 
tom.    IV,  pag.    2o3. 

O  c  H  E  Q  ,  ouchaq  nichâdher  , 
nouchâdzer  et  noùchâdzer ; 
noms  du  sel  ammoniac,  III, 
32g. 

Odenatus  .  arrête  Châpoùr  au 
milieu  de  ses  triomphes,  X, 

T73- 
Odichi.  ou  Odissi  .  district  de 

Mingrélie  .  I  ,  i53  ;  n'est 
point  la  Mingrélie  propre- 
ment dite  ,    ig5. 

Odissi.  (  Voyez  Odichi.  ) 

Odyses  ,  peuple  .   II ,  364- 

Œuf  du  monde  (1),  joue  un 
grand  rôle  dans  les  cosmo— 
gonies  orientales  ,  II,  268  ; 
nom  des  œuls  en  persan  , 
IV,  i3a. 

Ognons  (les),  nommés Pyâz  en 
persan  ,    III  ,    34g- 

Ohhoud.  montagne  d'Arabie; 
étymologie  de  ce  nom,  VII , 
2b3  ;  donne  son  nom  à  une 
célèbre  bataille  ,    ibid. 

Oïghours  (  notice  sur  les  )  , 
IV,  3goetsuivantes  ;  ressem- 
blance de  leurs  lettres  avec 
le  stranghélo  ;  conjectures 
sur  cette  identité  ,    3g2. 

Oiseaux  (  espèce  d'  )  ,  enne- 
mis des  sauterelles,  III  , 
3go. 

Olive  (  huile  d'  ). 

Olivier.  (  Voyez  Ziïtoùn.  ) 

Olough-Beyg  (Mohhammed 
Téraghàï  myrzà  )  ,  petit- 
fils  de  Tymoùr  ;  sa  naissan- 
ce ;  provinces  qu'il  gouver- 
na, IV,  2o5  ;  fonda  l'obser- 
vatoire de  Saruarqand  ;    ai- 


ma beaucoup  les  sciences  ; 
exemple  de  la  prodigieuse 
mémoire  de  ce  prince,  206; 
sa  mort ,    207. 

O'mad  èd-Dyn  Aboù  Yahhya 
Zakarvâ  .  auteur  de  l'Ad- 
jàïb  àl-Boldàn,    VIII,   i63. 

Omar  âl-Khyàm  .  astrono- 
me .  dresse  les  tables  astro- 
nomiques de  Djélâl  èd-Dyn , 
IV.  210. 

O'mar  ben  Ahhmed  ben  âl- 
Djoùzy  ;   son  poë'me  ,    IV, 

2l5. 

O'mar  ,  s'empare  d'Ispahân  ,' 

VIII  ,  14s. 

O'mdit  âl-Iylkhâny  ,  titre  de 
l'Abrégé  des  tables  Ilkhâ— 
nyennes  ,   IV,  210. 

O'mreh  ,  chapelle  près  de  la 
Mekke,   VI,  373. 

Once  (1'  )  .   (  Voyez  Youz.  ) 

Ongour.  (  Voyez  Gori.  ) 

O'qail,  fils  d'Yahhya ,  VIII,' 
170. 

Oranges  .  étymologie  de  ce 
nom  qui  n'est  pas  pris  de  la 
couleur  dorée  ;  il  vient  du 
persan  nârendje  ,  III  ,    346- 

Orge.  (  Voyez  Djev.  ) 

Orgue  (1'),  inventé  par  Aris- 
tote  .  V,  3oo. 

Orkhan  Ier,  crée  les  janissai- 
res ,  V,  2g8. 

Ormusd  ,  ce  que  c'est  que  ce 
génie,   VIII,  366. 

Orodes  ,  est  mis  à  la  tète  des 
mécontens  de  la  Parthide  ; 
attaque  son  frère  ;  le  prend, 
le  tue  ,  et  monte  sur  le  trô- 
ne ;  à  quelle  époque  ;  défait 
Crassus;  est  chassé  de  la  Sy- 
rie par  Cassius  ;  ses  guerres 
contre  les  Romains  ;  se- 
court les  assassins  de  César; 
est  battu  par  Ventidius  ; 
meurt  ; 


DÈS    MATIERES. 


353 


meurt  ;  durée  de  son  rè- 
gne ,  X  ,    168. 

Orodes  II  ,  durée  de  son  rè- 
gne ;  est  assassiné  ,  X  ,    168. 

Os  coccix  ,  VI ,  241.  (  Voyez 
Résurrection.  ) 

Osmanly.  (  Voyez  Taris.  ) 

O'tsman  est  assassiné,  VI,  169. 

Ouaq'ah  -  Nevys  ,  grand  se- 
crétaire d'état  ;  ses  fonctions  ; 
est  l'historiographe  de  Per- 
se ;  antiquité  de  cette  der- 
nière fonction,   V,  258. 

Ouard.  (  Voyez  Rose.  ) 

Ouassayét  ,  testament ,  VI, 
82. 

Ouchaq.  (  Voyez  Ocheq.  ) 

OuEZYRY-TCHEP.    (  Voyez 

Oùa/f  '  ah-Nèvys.  ) 

Oudhou  ,  signification  de  ce 
mot  dans  la  pratique  reli- 
gieuse ,  VI ,    327. 

OuiTR  ,  quelle  prière  est  ainsi 
nommée  ;  n'est  pas  d'obli- 
gation absolue;  cas  où  on  en 
est  dispensé  ,  VII  ,  57. 

Oudjaun  ,  situation  de  ce 
lieu  ,  VIII  ,    226. 

Ou'loum  êl  -  ryâzét.  (  Voyez 
Sciences  mathématiques.  ) 

Opn-Bachy,  charge  militaire, 
V,  3^. 


Ouqoud  (Iéïlét  êl-)  ,  antiquité 
de  cette  fête  ;  conjectures 
sur  son  institution  ,  IX  , 
120  et  suiv. 

Ouqyah.  (  Voyez  Poids.  ) 

Our  ,  nom  d'une  citadelle  ou 
d'une  ville  ,  II  ,  3i4- 

Ou'rf  ,  le  droit  civil  est  dési- 
gné par  ce  mot  chez  les  Mu- 
sulmans, VI ,  71. 

Ou'rf  hhakym  ,  quels  magis- 
trats sont  désignés  sous  ce 
titre  en  Perse,  V,   34i. 

Outs  (  la  terre  de  )  ,  habitée 
par  le  patriarche  Job  ;  ses 
beautés  ,    VIII ,  233. 

Ouyn.  (  Voyez  Raisin.  ) 

O  u  z  beks  (  les  )  ,  enlèvent  à 
Thahmâsp  plusieurs  places 
importantes  ,  X,  s'empa- 
rent de  Hérât  ;  battent  les 
Persans  ;  fondent  un  royau- 
me dans  le  Khorâçân,  ig4; 
leurs  possessions  actuelles  en 
Perse ,  X  ,   23g  et  240. 

OuZENGOU   -  QoURTCHY  -  DjY 

bâchy ,  titre  d'une  charge  , 

V,  366. 
Ouzoun.  (  Voyez  Hhaçan.  ) 
Oxus.  (  Voyez  Djyhhoùn.) 
O'zzay  ,  divinité  des    Arabes 

avant Mohhammed,  V,  i4g- 


P 


Pacha  ,  altération  de  bâcha. 
(  Voyez  ce  mot.  ) 

Padchah,  mot  persan,  est  le 
titre  des  souverains  ;  répond 
au  Khâqàn  des  Tatars  ; 
ces  deux  titres  portés  par 
Holâkoù  ,  tom.  IV,  p.  20g. 

Padzéher  ,  panzéher  ,  ou 
bâzber  (  bézoar )  ,  doutes 
sur  la  signification  de  ces 
mots  ,   III  ,    3i8. 

Pahlouy.  (  Voyez  Péhltvy.  ) 
Tome  X, 


Pai-Duldtjl  ,  signification  de 

ce  mot ,  VI ,  254. 
Palach.    (  Voyez    Pêlâch   et 

Phrapatius-le-  Grand.  ) 
Palambang  ,  nom  d'un  roi  et 

d'un  fleuve  ,    III  ,    i5. 
Palma-Christi,  ses  noms  en 

différentes  langues  ;     est  le 

kiki  des  Grecs  ,   IV,  85. 
PampÉ.  (  Voyez  Nard-Epi.  ) 
Pamcum  italicum,  ou  gomi , 

I  ,  161. 


354  TABLE 

Panzéher.     (   Voyez   Pàdzé- 

her.) 
Pantchah   (  livre  ).  Voyez 

Poids.  ) 
Panthère.  (Voyez  Yoiiz.  ) 
Papier  ,  préjugé    des   Malio- 
métans   à   son    égard .    IV, 
171  ;  manière  dont  les  Orien- 
taux le  règlent ,    280  ;   pa- 
piers -  monnoie    introduits 
en    Perse  ;  à    (juelle    épo- 
que ,    et  par  qui,  IV,  218. 
Parach.  (  Yoy.z  Chef  al.  ) 
Paraclet   ou  Périclet ,   diffé- 
rentes significations  de   ces 
deux    mois  ;    Mohhammed 
induit  en  erreur  à  ce  sujet  , 
VI  ,  284  !  le  dernier  est  sy- 
nonyme d'Ahhmed. 
Parah  .  valeur  de  celte  mon- 
noie turke  ,    I  ,    16. 
Parapamisades  (  pays  des  )  , 
Alexandre  y  bâtit  l'Alexan- 
drie du  Caucase,  V,  122. 
Parasangagola  ,     étymologie 

de  ce  nom  ,   IV.  178. 
ParasanguES.  (Xoy.  Mesures.  ) 
Parch.  (  Voyez  Cheval.  ) 
Parfums  ,  les  femmes  ont  seu- 
les en  Perse  le  privilège  d'en 
user  ,   IV,    16. 
Parsy  ,     dialecte  ,    pourquoi 
nommé  ainsi  ;  est  la  langue 
des    savans  ;     paroît    formé 
du  sainskrit  ,    IV.  262. 
Parsys    (  génie   des  )  ,    VIII  ; 

366  ,  368. 
Partamaspate  ,  fait  roi  d'une 
partie  de  laPaitliide  parTra- 
jan  ;  est  chassé  par   ses  su- 
jets ,   X  ,  170. 
Passa  ,    description   de    cette 
ville  d'après  plusieurs  géo- 
graphes,  \in,  4i,~>- 
Pastèque,  opinion  sur  l 'origine 

de  ce  mot ,  III  .  333. 
Patans.  aussi  nommés  Pilans, 
étoicnt  bons  militaires,  111, 
3aa. 


Patnah  ,  capitale  du  Béhàr  4 
VIII,    76. 

Pavot  (pilules  de)  ,  leur  ver- 
tu ,   IV,  74. 

Pays  septentiionaux.  (Voyez 
Musulmans.  ) 

Pazend  ,  ancien  dialecte  de 
la  Perse  ;  de  quelle  langue 
formé  ,    IV,   207. 

PÉçar  guédah  ,  signification 
de  ce  mot  ;  conjectures  sur 
l'antiquité  de  Chyrâz,  VIII, 

44°- 

Pf.chymany,  signification  de 
ce  mot  persan,  VII,  i54- 

Pehlevi  ,  langue  de  laquelle 
il  dérive  ;  paroit  moins  an- 
cien que  le  zend  ;  temps  où 
il  a  cjssé  d  être  en  usage  ; 
ses  rapports  avec  le  chal- 
déen  ;  quel  en  est  le  mo- 
tif, IV,  257  et  suiv.  ;  son 
alphabet  ,  261  ;  maniè- 
re de  l'écrire .  ibid.  ;  dif- 
férentes manières  d'écrire 
et  de  prononcer  son  nom  ; 
n'est  pas  le  même  que  le 
fârsy  ;  est  l'une  des  six  prin- 
cipales langues  de  la  Perse, 
ibid.  ,  263  ;  pays  où  on  le 
parle  ;  créé  par  Fehleh  , 
ibid. 

Peïch-êndaz  ,  mot  composé  r 
sa  signification  .    III  ,  3a. 

Péïch-Kecii-Névys,  titre  d'une 
dignité,  III,   134,  et  V.376. 

Péïciiûur  .  capitale  des  Af- 
ghans .  II .   3^8. 

Peinture  (état  de  la),  en  Per. 
se;  proscrite  par  Mohhain- 
med.  V,  202  ;  charge  de  pre- 
mier peintre  du  roi  assez 
importante  en  Perse,  ibid. 

Pékin.  (  Voyez.  Khanbàleq.  ) 

Pélaau  (  pilau  )  ,  détails  sur 
sa  préparation  .  et  les  dillé— 
rentes  manières  de  l'eni-» 
ployer,  IV,   35. 


DES    MATIERES. 


355 


PÉLACH  .  son   règne    heureux 

et  paisible,   X  ,    178. 
Pèlerinages  de  deux  villes  sa- 
crées ,  1 ,  92  ;  les  Persans  en 
ont  de  quatre  sortes   diffé- 
rentes ,  VII  ,  2i4- 
Pélican.  (  Voyez  Saqàb.  ) 
Perles,  nommées  mervâryd 
chez  les  Turks    et    les    Ta- 
tars  ;  mardjàun  chez  les  Per- 
sans ;    le  premier    mot    est 
une    corruption    du    grec  , 
III,   36a. 
Pérra  ,  mot  samskrit;   sa  si- 
gnification   entre     dans     la 
composition  du  mot   para- 
sangue ,    IV,     178:    se    re- 
trouve dans   la  langue    zin- 
garique,  bengaly  et  kourde, 
iiid. 
Persan  moderne  ,   son  affinité 
avec  le  samskrit ,   IV,  178; 
nommé  déry  ;  de  quelles  lan- 
gues   formé  ,    255   ;     Per- 
san (  l'ancien  )  ;    doute  sur 
son  antiquité   à   l'égard    du 
samskrit,  ibid.  ;  intelligence 
des  mots  qui  le  composoient  ; 
conservé   dans    les    langues 
qui  en  dérivent ,    287  ;  s'é- 
crit avec  les  caractères  ara- 
bes ,261. 
Persanes  ,    leur  costume  ;  de 
quoi  composé  ;   étoffes   qui 
y  sont  employées  ;  ont  seu- 
les   le    privilège    de    porter 
des  bijoux  et  d'user  de  par- 
fums ;  ce  qui  constitue  leur 
beauté   ;    leur  coquetterie  ; 
moyens  qu'elles    emploient 
pour    faire     ressortir    leurs 
charmes;  leurs  manières  vo- 
luptueuses ;  les  Persanessont 
grossières    dans     leurs    dis- 
cours,  indécentes  dans  leurs 
expressions,  dans  leurs  ima- 
ges ,   IV,   16  et  suiv. 
Persans,    leur   vénération 
pour   A'iy  .   II .  4^6  ;    leurs 


manières  affables  ;  nommés 
les  Parisiens  de  l'Asie,  III, 
4o5  ;   leur   habillement  ;   ils 
éludent  la  défense  religieuse 
de   porter  de    la   soie  ;  leur 
luxeetle.ur  mollesse  ;  ne  por- 
tent point  de  bijoux  ;  se  mo- 
3 uent   du  costume  des  In— 
iens  ;  anecdote  à  ce  sujet  , 
IV,  4  ;     leurs  idées    sur    la 
beauté,  16;  leurlangue mêlée 
desamskrit  ;  ilsyintroduisent 
des  mots  et  des  phrases  ara- 
bes .    178  ;  n'ont  pas  de  tra- 
ductions  exactes   d'ouvrages 
Grecs  ;  quelles  sont  leurs  ri- 
chesses  en  ce    genre  ;    leur 
ignorance  touchant  l'histoire 
d' Occident  ;  n'ont  aucun  mo- 
nument des  guerres  de  leurs 
ancêtrescontre  les  Romains, 
19g  ;   doutes  sur  l'antiquité 
des  Persans  par  rapport  aux 
Hindous  ;  conformité  entre 
ces  deux  peuples  ;    preuves 
de   leur    ancienne    liaison  , 
256,  etX,  i5i  ;  les  Persans  se 
teignentla  barbe  en  noir  ;  et 
se  brûlent,  ou  rasent  les  poils 
de  tout  le  corps •  leur  pas- 
sion pour  le  bain  ;  proverbe 
à  ce  sujet  ,  V,   3oo  ;  culti- 
vent la  peinture  sans  succès, 
202  ;  empruntent  des  Arabes 
les    termes  techniques    des 
sciences  ,  3i4  ;  leur  tactique 
militaire  ,    326  et  suir. 
Perse  (  la  )  ,  nommée  Iyràun 
par    les     Orientaux  ,     III  , 
256  ;     Elam    dans     l'Ecri- 
ture ,    260  ;    étymologie    de 
son    nom  ,    366  ;    son    anti- 
quité reculée  ;    son   origine 
absolument  inconnue  ,    X  , 
i5i  ;  anarchie  qui  la  désole 
après  la  mort  de  Dârâ,   164, 
événemens  qui  se  succèdent 
depuis  l'extinction  de  la  ra- 
ce   des     Sâçànydes    jusqu'à 
Z    2 


356  TABLE 

l'empire  des  Ssofy  ,    i65   et 
166  ;  état  actuel  de  la  Perse  , 
X  ,  239  et  suivantes. 
Perses  (les)  ,  leur  éducation  , 

III  ,    264. 
Persépolis  ,    liste   des   voya- 
geurs et  des   savans  qui  ont 
écrit  sur  ses  ruines  ,    VIII  , 
245  ;  est  le  Tchéhel  niinâr  , 
ou Issthakhar moderne,  246, 
le  hollandais  Iager  en  donne 
une   description    détaillée  ; 
où  elle  se  trouve  ,  X  ,    117. 
Perspective  (  science  de  la  )  , 
ses  difïérens  noms  en  ara- 
be ,  V,  3i3. 
PÉRï,    signification     de    ce 

mot  persan  ,  II  ,  53. 
Pescennius,  déclaré  empereur; 
secouru  par  Vologèses  ,  111 , 
est  tué  ,  X  ,    171. 
Petis  de  la  Croix  le  père  ,  tra- 
duit un  ouvrage  sur  la  mu- 
sique, V,   3oo. 
Peych  -  Dadyan  ,  ou  Peych- 
Dâdyens  (  les  )  ,     ancienne 
dynastie  des  rois    de  Perse  ; 
sa  durée  ,  1 ,  332  ;  supplante 
les  Mahâbâdyens  ;    époque 
de  son  usurpation  ;    substi- 
tue la  religion  de  Houchenk 
à  la  croyance  des  Brahma- 
nes ,     IV,    25g  ;    (    Voyez 
Thahmoùrats.  )    nom  de  ses 
rois  ,   et  durée    de   leur  rè- 
gne ,  suivant   dilférens  au- 
teurs,  i5o  et  suivantes. 
Philosophie    indienne  ,    IV, 

190. 
Phrahataces  ,   durée  de  son 
règne  ;    est  assassiné  ,    X  , 
160. 
Phrahates  Ier  se  signale  con- 
tre les  Mardes  ;  les  dompte, 
et  meurt  ;  durée  de  son  rè- 
gne .  X  ,    166. 
Phrahates  II,  hérite  du  trône 
de  Mithridates  ;  son   règne 
est  moins  long  et  moins  glo- 


rieux ;  ses  expéditions;  il  p£- 
rit  dans  un  combat ,  X,  166. 
Phrahates  III,  envoie  des 
ambassadeurs    à   Lucullus  ; 
s'allie  avec  les  Boinains;  est 
empoisonné;   par  qui ,    167. 
Phrahates  IV,  soutient  la 
guerre  contre  Antoine  ;  ses 
conquêtes  ;    est  chassé    par 
ses  sujets  ;    remonte  sur  le 
trône  ;    reconnu    par    Au- 
guste ;  sa  mort  ,    X,  168. 
Phrapatius-le-Grand,  monte 
sur  le  trône  ;  en  quelle  an- 
née ;  est  peut-être  le  même 
que  le  Palàch  ,  ou  Pélâch  des 
écrivains  persans  ;  durée  de 
son  règne,  X  ,    i65  et  166. 
Pietro  délia  Valle,  cité,  VIII 

166. 
Pilau.  (  Voyez  Pèlàah.  ) 
Pirahen,  nomd'un  vêlement, 

IV,  4. 
Pistache,  nommée  pistah  en 
persan  ,    et  foustak  en  ara- 
be ,   III,    344. 
Pistah.  (  Voyez  Pistache.  ) 
Pitans.  (Voyez  Palans    ) 
Pitt  (Joseph)  ,  sa  relation  du 
pèlerinage  de  la  Mekke  ci- 
tée ,  VIII  ,    i75. 
Platanes  ,   leur  nom  en  per- 
san ;    ornent    les    rues    de 
Théhrân  ,   VIII,    167. 
Plâtre,  d'où  vient  le  meilleur 

en  Perse  ,    IV,   n3. 
Plomb  (mines  de  )  ,    lieux  où 
elles  se  trouvent ,   III ,  356. 
Pluie  ,    très-rare  en  Perse  , 
„  IV,  99. 

Pluriel  (personnes  du)  ,  em- 
ployées par  les  Persans  et 
dans   l'Inde   par  politesse  , 

Pocorus  .  roi  des  Parthes  ;  in- 
quiète Domitien;  par  quelle 
supercherie  ;  est  chassé  par 
les  Parthes  ,  X  ,    170. 

Poésie    orientale  ,    nom   du 


BES     MATIERES. 


357 


vers  ,   V.  i3i  ;  de  l'hémis- 
tiche ,  ibid.  ;  Qoth'ah  ;    ce 
que    c'est,    ibid.  ;    Ghazel , 
pièce  erotique  ;    Qassydah  , 
pièce   de   vers ,    ibid.  ;   re- 
marque sur  la  manière  de 
rimer    des    Persans  ,     i33  ; 
Dyvân  ,   ou  recueil  de  poé- 
sies, de  quoi  composé,  ibid. 
Poids  des  Persans  ,    le  man  ; 
son   évaluation  approchée  ; 
aussi  nommé  batman  ,   IV, 
173  ;  Pantchah  (livre)  ;  son 
évaluation  ;  rothl  est  lamoi- 
tié  du  man  ;  équivaut  à  no- 
tre livre  ;  dirhem  paroit  être 
l'origine  du  mot  dragme  ;  a 
éprouvé  beaucoup  de  varia- 
tions   dans   sa    valeur;    est 
aussi    le  nom    d'une   mon- 
noie  ,      174  ;    metsqâl     est 
le      nom      générique      des 
poids  ;    signification    parti- 
culière de  ce  mot  ;  s'appli- 
que au  dynâr  ;  sa  valeur  a 
varié  ;   dàneq  ou    dàniq  est 
le  tiers  du  dirhem  ;  son  éva- 
luation, oùqyah  ;  sa  valeur, 
ssâ'a    chéra'y  ;    sa    valeur , 
IV  ,    174  et  175. 
Police.  (  Voyez  Daroghâh.  ) 
Politcheknem   ,      nom   d'un 
pont  de  pierre,  \III,  221. 
Polythéisme  ,   les  Arabes  ac- 
cusés à  tort  de  le  professer, 
VI,    189. 
Polithéïstes.  (  Voyez  Jffuche- 

ryhoùn.  ) 
Pont-Euxin  ,    origine    de    ce 

nom,  I  ,  4*7  ct  4*9- 
Portes  caspiennes.    (Voyez 

Défilé  d' Alexandre.  ) 
Portugais  (les)  ,  perdent  l'île 

d'Hormoùz  ,  X  ,  ig5. 
Postes  ,  nommées  béryd  par 
les  Persans.  (  Voyez  Dak.  ) 
Poul  ,  signification  de  ce  mot 
persan,  IV,  i85  ;  Tchynavad, 
ouTchynver.  (Voy.  Scrath.) 


Poulad  diaùherder,  acier  on- 
de ,  III ,  355. 

Pouli  néoù  ,  mauvais  état  de 
ce  pont ,  VIII  ,   237. 

Pouli  syâh  ,  monnoie  ;  sa  va- 
leur ,   IV,  i85  et  186. 

Poulyar.  (  Voyez  Janus.  ) 

Pour,  signification  de  ce  mot, 

II ,  385  ;  est  corrompu  du 
zend  ,  393. 

Pouran-Dokht.  fille  de  Khos- 
roù  Perwyz  ,  monte  sur  le 
trône  ;  Mahomet  meurt  sous 
son  règne,  X  ,   182. 

Pourana    (  notice  sur    les), 

III,  33. 

Pourany.  sorte  de  mets,  X,  182. 
PrÉcop  ,  ou  pérécop,  signifi- 
cation de  ce  nom  slavon  , 

I  ,    123. 

Prononciation  ,  aversion  des 
Persans  pour  les  pronon- 
ciations dures  ,    V,  262. 

Prophètes  (nombre  des),  se- 
lon quelques  docteurs  mu- 
sulmans ,  VI  ,  264  ;  et  de 
ceux  qu'on  appelle  Ssàhheb 
êl-Kitâb,   2Ô5. 

Prophthasia  ,  capitale  des 
Zérangéens,  V,   122. 

Ptolémée  ,  inventeur  de  l'as- 
trolabe ,    IV,  336. 

Ptolémée.  (  Voy.  Antiochus) 

Pura  ,  capitale  du  pays  des 
Gédrosiens  ;  signification 
de  ce  mot  en  persan  et  en 
samskrit ,  V,   122. 

Purifications  ,  avec  quoi 
elles  peuvent  être  faites , 
faute  d'eau  ,   VI,    332. 

Pycii-Namaz  ,  signification  de 
ces  mots  ;  emploi  qu'ils  dé- 
signent ,    VIII  .  6. 

Pych-Dadyan.  (Voyez  Peych- 
dàdyàn.  ) 

Pyramides  (  les  )  ,  n'éloient 
point  originairement  desti- 
nées à  servir  de  tombeaux, 
VIII,  3i2. 


35* 


T  A  B  I,  r. 


P'-r-Zf.d   (  galbanum  ^  ,   d'où 

Îrovient  cette  gomme,  III  , 
S. 
PïthaGore  ,    doutes   sur  son 
voyage  dans  l'Inde,  IV,  190; 


silence  de»  auteurs  indiens 
à  ce  sujet ,  ibid.  ;  invente 
la  musique  selon  quelques 
auteurs  ,   3oo. 


Qaba  ,  nom  d'un  vêtement, 
tom.  IV,  pag.  4< 

Qaban  (  royaume  de  ),  abon- 
dant en  mines  .    III  ,  355. 

Qaças  ,  ou  féçâs  (monta- 
gne de  )  ,  sa  mine  de  fer  , 
III  ,   355. 

Oachaun.  (  Voyez  Qachoitn.  ) 

Qachoijat  ,     et  vulgairement 
'   ..  . ,         °1¥         ^o 
cagiai'at ,    litière  .  11  ,    20J. 

Qachovn,  ouqachaùn.  signi- 
fication de  ce  mot  tatar  , 
V,  45a.  et  VII.  457. ^ 

Qader  (iéïïel  àl-  )  ,  significa- 
tion de  ces  mots  ,    IX  ,  174. 

Qadhy  -  Zadéh  êl  -  iioùmy 
(  Ssalahh  êd-Dyn  )  ,  astro- 
nome ,  est  auteur  d'un 
commentaire  sur  Euclide  , 
IV,  207. 

Qadym  ,  signifie  Dieu ,  et 
pourquoi  ,    VIII,  365. 

Qahab  ,  canton  d'Ispahân  , 
VIII  ,  i5g  ;  signification  de 
ce  mol ,   ibid. 

QahwÉh  ,  café,  introduction 
de  ce  breuvage  eu  Arabie  et 
en  Europe  ,   II  ,    280. 

Qa'ïqa'an,  montagne,  VII, 
i59. 

Çaïsseryéh  ,  fondation  de 
ce  marché  ;  remarque  sur 
l'étymologie  de  ce  nom  ,  et 
la  manière  de  l'orthogra- 
phier, VII,    358. 

Qal'ah  ,  signification  de  ce 
mot  arabe  ,    II  .    86. 

Qax'aT  berg ,   château  ;  ely- 


mologie  de  son  nom  ,  VII , 
483. 
Qalam    (  roseau)   employé 
pour    écrire  ;    marais  où   il 
se  trouve  ;     manière   de   le 

Î réparer  et  de  le  tailler  ; 
V.  274  ;  qalam-térâch  ;  ca- 
nif; sa  forme  ,  ibid. 

Qalem  âl  -  sidjellât.  (Voyez 
Caractères  d" écritures.  ) 

Qalem  Minâr  ,  tour,  VII, 
468. 

Qaly-Qala  ,  ville  ou  forte- 
resse ,    II  ,    I. 

Qamots  ,  titre  entier  de  cet 
ouvrage  ,  IV,  $44;  est  ,m 
Dictionnaire  universel  de  la 
langue  arabe  ;  son  auteur  ; 
l'abrégé  d'un  ouvrage  plus 
considérable  .    ibid. 

Qanat  .  objets  désignés  par 
ce  mot  ,    \  I  ,  33. 

Qandahar,  soumis  par  Nadir  ; 
confié  au  gouvernement  de 
Rizâ  -  Qoùly  Myrzâ  ,  X  , 
212. 

Qand  -Dehar  ,  signification 
de  ces  deux  mots  ,    X  ,   i+î>. 

Qapydjy  Bàchy,  titre  d'une 
charge  ,  VI  ,  21. 

Qarah  Djam'a  ,  Qarah  Djnl- 
déh  ,  livre  prophétique  , 
célèbre  chez  les  Persans , 
V,  238  ;  n'a  pas  encore  été 
ouvert ,  son  contenu,  ibid. 

Qarah  ôghly  ,  signification  de 
ces  deux  mots  ;  donnés  com- 
me nom  aux  esclaves  géor- 
giens ,  V,  228. 


DES     MATIÈRES. 


Qarah  poùl ,  monnoie  ,  IV, 
i85  ;  sa  valeur,    ibid.  ,    186. 

Qarah-Qessys  .  signification 
de  ce  nom  de  village.  II,  i54- 

Q  a  r  a  Qorôm  ,  nom  d'une 
montagne,   IV,  3gi. 

Qara  Yoùçouf  fonde  la  dy- 
nastie du  MoUton-Noir,  X  , 
186. 

Qassydah  ,  quelles  sont  les 
pièces  de  vers  ainsi  nom- 
mées, V,  i3i. 

Qatay.  quelles  provinces  sont 
comprises  sous  ce  nom,  IV, 
3go. 

Qatchar  ,  nom  d'une  tribu 
nomade  de  la  Perse  ;  détes- 
tée des  autres  tribus  ,  X  , 
a42  ï  nombre  des  gens  qui 
la  composent ,  ibid. 

Qatchary,  nom  des  habille— 
mens  aujourd'hui  à  la  mode 
en  Perse  ,   IV,  3. 

Qathar  ,  plus  correctement 
Qit/tàr.  (  Voyez  ce  mot.  ) 

Qathrah  .  ses  mines  de  fer  , 
III  ,  365. 

Qazy  (  plusieurs  espèces  de  ) 
en  Perse  ;  qàzy  ,  magis- 
trat ecclésiastique,  V,  263  ; 
qâzy  lesker  ,  juges  d'armée  , 
ibid.  ;  qàzy  particuliers  , 
ibid.  ;  fonctions  de  ces  der- 
niers dans  les  villes  ;  ma- 
nières dont  ils  rendent  la 
justice  ;  ont  donné  lieu  à 
plusieurs  contes  orientaux  , 
ibid.  ;  administrent  la  jus- 
tice spirituelle,  34i. 
Qazwyn.  on  Qazoùyn  ,  ville  ; 
Chàpoùr  1er  y  fait  bâtir  un 
lieu  de  plaisance  ;  mais  n'en 
est  pas  le  fondateur  ,  II  , 
3g3  ;  sentence  de  Mahomet 
à  son  sujet  ,  3q4  ;  elle  est 
réparée  par  lsmaé'l  Ebn 
O'bad  Ràzy,  3g7  ;  Boghà 
Charàby  est  chargé  de  ter- 
miner ses  murailles,  ibid.  ; 


359 

ses  mines  de  fer,  III  ,  355  ; 
leshabitansdeQazoùyn  chas- 
sent les  Afghans  de  leurs 
murs,  et  sont  cause  des  mas- 
sacres d'Ispahàn  ,  X  ,  204. 
Q  azw  yny  (àl-) ,   ce  qu'il  dit 

d'Ispahàn  .    VIII.    i52. 
Qéblah    (la)  ,    étymologie   et 
différentes  significations  de 
ce  mot,  VII  .   20. 
Qeran.  (  Voyez  Pèlerinages.  ) 
Qermiz  ,  mot  arabe  ;  se  joint 
avec  guermi  ;     signification 
de  ce  composé ,    II  ,  3i8. 
Qithar  ,   signification  et  éty- 
mologie de   ce   nom  ,    III  , 
378 .  V,  485. 
Qithmyr  ,  chien  des  sept  dor- 

mans  ,    Il  ,    2g4- 
Qizil  ,    mot  turk  ;  sa  signifi- 
cation ,    II  ,    368. 
Qizii-Bach,  pourquoi   les 
Persans  sont  ainsi  nommés, 
III.    267. 
Qizil  -  Hhocéïn  ,    rivière  du 
Mâzendérân  ;  est  aussi  nom- 
mée  Séfy  -  Roùd    (  fleuve 
blanc  )  .    II  ,   363. 
Qobad  .  fis  de  Zoù  ;  ses  avan- 
tages sur  les  Tourânyens  ;  il 
les  rejette  au-del^de  l'Oxus  ; 
remonte  sur  le  trône  de  ses 
ancêtres;  fait  plusieurs  rè— 
glemens  ;    divise    les  routes 
en  farsangs  ,   X  ,    160. 
Qobad  ,  roi  de  Perse  ;   dépo- 
sé   et    rétabli  ;   est   père  de 
Noùchyrwàn  ,    X  ,    178. 
Qobad    Chyroùyéh  ,  assassine 
son  père  ;  monte  sur  le  trô- 
ne ;  meurt  de  remords,  X  , 
181. 
Qobad  Koùréh  ,    VIII ,  212. 
Qom  ,    notice  sur  cette  ville  , 
Il  .  4^>g  !  un  gouverneur  de 
celte  ville  livre  Louthf  A'Iy 
pour  sauver  son  frère  ,   X  , 

"9-  ,  •       <• 

Qomichaii,   bourg  ,  significa- 


36r> 


TABLE 


tion  de  ce  mot  ,   VIII,  197. 

Qoraïchyte  (dialecte).  (Voy. 
Qoràn.  ) 

Qoran  ,  en  quel  dialecte  il  est 
e'erit .  IV.  244  i  sert  de  base 
à  la  législation  chez  les  Mu- 
sulmans, V,  1;  pureté  de 
son  style  ,  VI .  273  ;  nom- 
mé Sy-Pâréh  ,  VIII ,  6  ;  sa 
descente  du  ciel  ;  quand  et 
comment ,  VIII  ,    174. 

Qorban  (  les  deux  fêtes  du)  , 
ou  des  sacrifices  ;  à  quelle 
époque  célébrées  ,  V,   i54- 

Qorban  (  é'yd  )  ,  fête  ,  mois 
ou  elle  tombe  ,    VI  ,  370. 

Qorough  ,  ou  qouroùq ,  si- 
gnification de  ce  mot ,  VI , 
82. 

Qossar  (  la  digue  de  ),  consi- 
dérablement dégradée  ;  ré- 
parée par  Djâouly. VIII,  238. 

Qoth'ah  ,  signification  de  ce 
mot  en  poésie  orientale  , 
V,  i3o. 

Qothb-èd-Dyn  Mohhammed, 
fonde  la  dynastie  turke  des 
Khârizmyens  ,    X  .    186. 

Qothoub-Chah  .  VIII  ,  200. 

Qouch  -  Khauneh  (  maison 
des  Oiseaux  )  ,  partie  de  la 
fauconnerie  du  roi  de  Perse, 
V,  367. 

Qouch-Khauneh-Toqdjy,  ce 
que  signifient  ces  mots  , 
VIII  ,    122. 

Qoudrety  ,  épithète  don- 
née à  la  momie,   III,  3 11. 

Qouhestan  ,  province  ;  ses 
mines  de  fer  ,   III  ,  356. 

Qoul  -  Lar  ,  notice  sur  le 
corps  de  troupes  ainsi  nom- 
mé, V,  3c>4- 


Qoul  -  lar  àgbâcy  ,  charge  , 
V,  3o5. 

Qoulendjan,  château  avec  des 
dépendances  ,  VIII  ,  197  ; 
climat  ,   productions  ,    ibid. 

Qouly-Khan  ,  souvent  nom- 
mé dans  l'histoire  d'A'bbâs, 
VII  ,  364. 

Qouly-Khan  (  l'imâm  ).  fils 
d'Allah  VeyrdyKhàn,  VIII, 
417. 

Qounyéh,  ville,    III,  256. 

Qourtchy  (  les  2.000  )  ,  don- 
nés en  présent  à  Cheykh 
Sséfy  par  Tymoùr;  doivent 
la  vie  à  celui-là  ;  leur  atta- 
chement à  ses  descendans  , 
X,  188. 

Qourtchy  ,  corps  de  troupes  ; 
opinion  sur  l'étymologie  de 
leur  nom ,  V,  209  ;  leur 
origine,  ibid.;  notice  éten- 
due sur  ces  troupes  ,  3o3. 

Qourtchy-Bachy  ,  grade  mi- 
litaire ,  répond  à  peu  près 
à  celui  de  connétable  ,  V, 
3û2  ;  importance  de  celte  di- 
gnité ,   3o3. 

Qouthabah,  célèbre  écri- 
vain ;  invente  quatre  carac- 
tères d'écriture  ,  IV  ,  249. 

Qral  ,  nom  donné  par  les 
Orientaux  aux  souverains 
d'Europe  .  II ,  354- 

Qrym  ,  ou  Qyrym  âdâcy  ,  I , 
123 ,  128. 

Quart  de  cercle  ,  immense 
grandeur  de  celui  qui  fut 
construit  par  ordre  d'Oloùgh 
Beyg,  IV,  208. 

Quinquina  ,  apporté  en  Fran- 
ce par  les  jésuites  ,  III  , 
385. 


DES     MATIERES. 


36 1 


R 


II  (V  )  se  confond  avec  1'/ 
dans  les  anciennes  langues 
de  la  Perse  ,  tom.  III  , 
pag.  25g. 

Rachyd  (le  khalyfe  )  ,  ses 
noms  ,  III  .  4-^4- 

Rachyd  êd-dyn  (  Fadhl  âllah 
vézyr  Khôdjah  )  ,  auteur 
d'une  histoire  curieuse  des 
tribus  et  des  princes  mogols  ; 
elle  a  été  abrégée  par  Aboùl- 
ghâzy  Bayadoùr  Khân,  et 
traduite  en  français  ,  II,  3s5. 

RafÉzy.    (  Voyez  Chy" a.  ) 

Raga  ,    ville  ,  II  ,  4i3. 

Rageia.  (  Voyez  Raga.  ) 

Rahdar  ,  gardes  des  chemins 
en  Perse  .  VI  ,    124. 

Rahhmet  ,  fleuve  du  paradis  , 

VI,  47- 

Raisin  ,  ses  différens  noms 
dans  les  langues  de  l'Inde  ; 
son  nom  générique  en  per- 
san ;  ses  diverses  espèces; 
terroir  où  croissent  ses  meil- 
leures qualités  ,  III  ,  33y  et 
suivantes. 

Ram,  divinité  indienne,  V, 
121  et  122  ,    VII  ,    257. 

Ram  .  ancienne  capitale  du 
Sedjestâun  ;  Zerendje  lui 
succède  ,    V,  121. 

Ramadhan  ,  sa  prononciation 
en  persan  ,    IX  ,    i5o. 

Ramdjerd  (  digue  de  ),  très- 
ancienne  ;  nommée  par  son 
fondateur  ,  Fekhrcstàn  , 
VIII  ,  238. 

Iîammal  ,  signification  de  ce 
mot  ;  désigne  les  magiciens, 
pourquoi  ,    IV.  435. 

Raouzet  âl-Ssafâ,  titre  de  la 
célèbre  histoire  de  Myr- 
khond  ,  IV,  217. 


Rassd  Mâmoùn  ,  litre  d'un 
ouvrage  d'astronomie ,  IV, 

2l3. 

Ra'yyet  ,  ou  ra'âyâ  .  quelle 
partie  du  peuple  désignée 
sous  ce  nom  ,   V,  3o8. 

Redjel  èl-ghorâb  (  pied  de 
corbeau  )  ,  est  le  nom  des 
renoncules  ,    III  .    347- 

Reheh.   (  Voyez  Raisin.  ) 

Religion  musulmane  ,  ne  fut 
pas  créée  par  le  génie  de 
Mohhammed  ;  elle  se  com- 
pose des  dogmes  de  plu- 
sieurs religions  ,  VI,    181. 

Répudiation,  ou  divorce  (  dé- 
tails sur  la  )  ,    II  ,    23g. 

Résurrection  ,  ses  noms  en 
persan  ;  comment  doit-elle 
s'opérer  selon  les  Musul- 
mans ,  VI ,  241. 

Revenus,  manière  de  les  affec- 
ter employée  en  Perse  ;  an- 
tiquité de  cette  coutume  , 
V,  410. 

Rey  ,  ville  reconstruite  par 
âl-MehdyMohhammed-ben 
âboù  Dja'far  âl  -  Manssoùr 
i'Abbâcyde  ,  voisine  d'Is- 
pahân  ,  fondée  par  Seth  % 
saccagée  ,  et  ensuite  rebâtie 
par  Ménoùtchéher ,  II  ,  4*0 
et  411  5  anecdote  sur  cette 
ville  ,  4X4  i  est  P'us  grande 
qu'Ispahân  .  VIII ,   i52. 

ReyaL  ,  sa  valeur  ,  IV,  186. 

RÉza  ,  signification  et  pro- 
nonciation de  ce  mot  arabe. 
VII  .  2g6. 
Rhinocéros  (  vertus  chimé- 
riques des  tasses  faites  avec 
la  corne  du  )  ,   II  ,   11g. 

Riubarbi"  .  en  quel  lieu  croit 
la  meilleure  ,  III  ,   299. 


36* 


TABLE 


Riçalet  âl  -Mohhammédyéii 

fy'I-Hhiçâb  ,  traité  d'arit   - 

métique   ;    son    auteur  ;    à 

qui  dédié  ,  IV,    2i5. 

Richtéh.  (  Voyez  Ver.  ) 

Rivières, très-rares  en  Perse, 

IV  ,  99- 

Riz  ,  ses  noms  en  persan  et 
en  arabe  ,  IV,  32  ;  cuit  à 
l'eau  est  chez  les  Persans  un 
aliment  vil  ;  manière  de  le 
préparer  ,  ibid. 

Riza  (l'imam)  ,  son  tombeau 
à  Méchehéd  ,  IV,  201. 
(Voyez  A'iy,  fils  de  Moùça.) 

Riza  Qoùly  Myrzâ  ,  fds  aine 
de  Nadir  ;  lait  gouverneur 
du  Qandahâr  ,  X  ,  212  ;  a 
les  yeux  crevés  par  ordre  de 
son  père  ,    2i4- 

Rizz.  (  Voyez  Riz.  ) 

Rohyllah,  nom  d'une  tribu; 
sa  signification  ,    II  ,   348. 

Rois  de  Perse;  passage  de 
Montesquieu  sur  le  pouvoir 
despotique  qu'ils  exercent  , 
V,  285  ;  comment  on  lésa 
appelés  grands  Sophys ,  3io; 
coutumes  qu'ils  introdui- 
sent en  Egypte  ,  4IQ  »  na" 
bitent  Thehrân  à  différentes 
époques  ,  VIII .  167. 

RokhtSahhil  (montagne  de)  , 
II,   462. 

Rokn-Àbad  ,  signification  de 
ces  mots  ;  c'est  le  nom  d'un 
ruisseau  célèbre  par  les  vers 
de  Hhâfiz.  VIII.  241. 

RoKNèd-Daùlah  ben  Boùyyéh, 
s'empare  d'Ispahân  ,  VIII  , 
i4g  ;  entoure  la  ville  d'une 
muraille  ,  ibid. 

IlOKN  êd-deùlet.  (Voyez  Rokn 
èd-daiilah.  ) 

IIokou' a,  prostration,  VII,  72. 

Humaine,  nom  d'une  espèce 
particulière  de  balance  ; 
étymologie  de  ce  mot,  III, 
3^3. 


Romains  (les)  ,  consacroient 
leurs  roules  au  dieu  Terme, 
ou  à  Mercure,  IV  ,   179. 

RomÉLIE  ,  nom  altéré  d'une 
province  otbomane  ,  I  .  67. 

Romieu  (  M.  )  ,  envoyé  fran- 
çais en  Perse  ;  y  périt  ,  X  , 

Roqa'y  ,  caractère  d'écriture 
arabe  ,    IV,  25o. 

Roquette  (faire  la  )  ,  expli- 
cation de  ces  mots  ,1,4 
et  5. 

Roses  à  cent  feuilles ,  leur 
nom  en  persan  ,  III  .  346  ; 
nom  des  roses  ordinaires  en 
persan  et  en  arabe  ;  Ieursdif- 
férentes  espèces  ;  servent  à 
faire  de  l'essence  ,  349  > 
quelles  sont  celles  qui  don- 
nent la  meilleure.  IV,  66  ; 
excellence  de  celles  de  Chy- 
ràz  ,    V,  i55. 

Roseau.  (  Voyez  Qalam.  ) 

Rothl.  (  Voyez  Poids.  ) 

Roud  Déylem.  (Voyez  Iss- 
féroùd.  ) 

Roum  ,  quels  pays  sont  dési- 
gnés sous  ce  nom  ,  II  ,  384- 

Roumazahh  ,  montagne ,  VII , 

_  279- 

Rouman  ,    plus  correctement 

roummân.  (Voyez  Grenade.} 
Roupie  ,  valeur  de  cette  mon- 
naie ,   III  ,   3a3. 
Rouqou  khân.  (V.  J/ràcyâb.) 
R  o  u  s  T  a  M  ,    ou    Roustem  , 
héros  persan    très  -  célèbre 
dans  les  romans  ,  II  ,   101  , 
102  et  4-t°»  incertitude  sili- 
ce personnage,  VIII,  420- 
Routes  ,  placées  sous  la  pro- 
tection  du    dieu    Terme   et 
de    Mercure   chez   les  Ro- 
mains ;  sous  celle  de  Gané- 
cha  (  Janus  )  ,  chez  les  In- 
diens .  IV,  178. 
RouyD-Chétyn  ,  canton  dTs- 
paliân  ,    VIII  >    160. 


DES     MATIERES. 


363 


Rouz  Hhecher.  Nechoùr, 
qyâmet.  (  Voyez  Résurrec- 
tion. ) 

RouzMa'héz,  fête.  VI,  371. 

Rych  Sséfyd ,  significalion  de 
ces  deux   mots,    III  ,   i5y  ; 


sont  le  titre  d'une  charge  , 
VI,  77. 

Rych  Séfyd-hharam.  (Voyez 
Barbe  blanche.  ) 

Ryhhany  ,  caractère  d'écri- 
ture arabe  ,  IV,  a5o. 


SaeéÏsme  ,  origine  vraisem- 
blable de  ce  culte  ,  tom. 
Vil  ,  pag.   170. 

Saby,  et  plus  correctement 
Ssàby  ;  doutes  surtout  ce  qui 
concerne  cette  nation  .  VI  , 
i36  ;  ses  Traités  religieux  , 
ibid.  ;  conformités  des  idées 
des  Ssàby  avec  celles  des 
Hindous  ,  ibid.  ;  étymolo- 
gie  du  mot  Ssâby,  i38  ;  deux 
nations  de  ce  nom  citées 
dans  la  Genèse  ,  ib.  ;  offran- 
de qu'ils  faisoient  au  sphinx, 
VI,  149. 

Saby,  nom  des  chrétiens  de 
Saint-Jean  ;  leur  habita- 
lion  actuelle  ,    X  ,  242. 

Sac.ï,  étymologie  de  ce  nom 
des  Scythes  ,  I  ,    i/fi. 

Saçan,  aïeul  d'Ardécbyr 
Bàbégân  ;  descendoit  des 
anciens  rois  de  Perse,  X, 
17a. 

Saçanyde  ,  ancien  dialecte 
persan  ;  conformité  des  an- 
ciens alphabets  avec  celui 
des  autres  idiomes,  IV,  262. 

Saçanydes  (dynastie  des),  son 
établissement,  X,  172  et  iy3. 

Sacerdoce  (  le  )  ,  attribution 
de  la  souveraineté  chez  les 
anciennes  nations  ,  VI ,  88  ; 
coutume  des  Trlébreux  au 
sujet  du  sacerdoce,  ibid. 

Sa'dy  ,  vers  de  ce  poète  sur 
l'âne  du  Christ ,  III  ,  368  ; 
notice  sur  sa  vie  et  ses  ouvra- 


ges, V,  56;  réputation  dont 
jouissent  encore  ses  ouvra- 
ges ,  i37  ,  description  de 
son  tombeau  ,  \  III  ,  4a$ 
et  suivantes. 

Saddaq  (  léï'let  ).  Voyez  Ou- 
i/oud  (  léïtel  êl-.  ) 

Saffarydes  (  la  dynastie  des), 
détruit  celle  des  Thâhé- 
ryens;    sa  durée  ,  X.    i85. 

Safran  ,  ses  noms  en  Orient  ; 
où  croît  le  meilleur  ,  III , 
3o8. 

Sage  (  vers  samskrits  sur  le  )  , 
V,  20. 

Saghry  ,  signification  de  ce 
mot  en  persan  ,    IV,   i32. 

Sahhbaun  ,  Arabe  célèbre  par 
son  éloquence  et  par  sa  sa- 
gesse ,  v,  143. 

Saladin  ,  noms  et  terme  des 
victoires  de  ce  fameux  sul- 
thân  ,    I  ,   70. 

Sam  -  Myrza  ,  fils  de  Chah 
Ismaë'l  Ssofy  ,  auteur  du 
Tohhfehi  -  Sàmy  ,  ou  Vies 
des  poè'tes  persans  ;  pro- 
vince qui  lui  échoit  en  par- 
tage ,    V,    i37. 

Sama,  montagne  ,  VIII ,    i5g. 

Samanydes  (les)  ,  se  préten- 
dent issus  des  Sàçânydes  ; 
étendue,  de  leurs  possessions; 
durée  de  leur  puissance ,  X f 
i85. 

Samoyède  (  affinité  de  l'idiô- 
me)  avec  celui  des  Lesguys, 
III  ,  176. 


364  TABLE 

SAMSKMT(le),  est  la  langue  sa- 
crée  des  Brahmanes,  III,  33; 
ëtoit  répandue  en  Perse  ; 
ses  vestiges  dans  le  persan 
moderne  ,  IV,  178  et  188  ; 
ses  rapports  avec  les  langues 
de  l'Orient  et  d'Europe  ; 
doutes  sur  son  antiquité  par 
rapport  à  l'ancien  chinois  , 
255  ;  vers  samskrits ,  V ,  20. 

Sanga,  mot  samskrit  quientr.; 
dans  la  composition  du  m  >t 
parasangue  ;  sa  signification, 
et  celle  de  ses  dérivés  ,  IV, 
178. 

Sapor.  (  Voyez  Châpohr.  ) 

Saqab  (  pélican  )  ,  composi- 
tion de  ce  mot  ,    III  ,    389. 

Saqbyn  ,    III  ,   257. 

Sarbazes.  (Voyez  Chàhryâr.  ) 

Sardar,  dignité  militaire, 
V,  32i. 

Sarrasins,  étymologie  et  si- 
gnification   de    leur   nom  , 

V,  397. 

Satreng  (mandragore) ,  plan- 
te ;  a  donné  son  nom  au 
jeu  d'échec,   III  .    !£&■ 

Sauterelles  ,    moyens    em- 

Îloyés  pour  les  détruire  , 
II,    39r. 

Savah  ,  ville  ;  sa  situation;  fon- 
dée par  Thalimoùrats  ;  en- 
tourée d'une  muraille  par 
Khôdjah  Zàhir  êd-dyn;  aug- 
mentée par  son  fils  Chems- 
êd-dyn  ,  II,  4°°  ct  4°9- 

Sayaïd.  (  Voyez  Seyyd.  ) 

Sayéh  kytchéhcy.  (Voyez  Ou- 
çoùd  (  léïlet  èl.  ) 

Sayyed  ,  pluriel  de  séyd  ,  si- 
gnification de  ce  mot  ,  IX, 
201. 

Schikarï),  son  opinion  com- 
battue par  Chardin  ,   VIII  , 

140. 

Sciences  ,  doutes  sur  le  lieu 
de  leur  origine  ,  IV,  189  ; 
sciences     mathématiques    ; 


leurs  noms  en    arabe  ;  leur 
division  ,  V,  3n- 
Scorpions  ,    danger   de    leur 

fiqùre  ;     superstition    des 
ersans    à    ce   sujet,    III  , 
383.  (  Voyez  Kàchân.  ) 
Scythes  (les) ,  résistent  heu- 
reusement à  Phrahates  II  , 
roi   des    Partîtes  ,    et   à  son 
successeur  Artaban  II ,  sont 
vaincus  par  Mithridates  II, 
fils  de  celui-ci;  un  grand  nom- 
bre de  leur  tribu  est  soumis 
aux  Parthes  ,  X,  i66et  167. 
Séadet-Abad  (les  jardins  de), 
par  quels   procédés    on   les 
translormoit  en  un  vaste  bas- 
sin ,  VIII  ,  92. 
Sebzvar  ,    aujourd'hui  Khos- 

roù-guerd  ,    III  ,  332. 
Sebzydjy  bâchy  ,    titre  d'une 

charge  ,    V.  352. 
Sedjadeh  ,  tapis  ,  VII,  20. 
Sedjestaun  ,    fils   de   Fâres  ; 
défriche  le  Séïstàun;  lui  don- 
ne son   nom  ,    V,  121  ;    est 
aussi  nommé  Séky  et  Send- 
jéry  par  les  Arabes,  ibid. 
Sedjestan  ,     ou  Sedjestaun  , 
notice   sur   ce   canton  ,  V  , 
120;  pourquoi  nomméainsi, 
ibid.  ,     121  ;    est   le    même 
que  le  Séïstân,  ou  Séïstàun 
ibid.  ;  est  le  pays  desZérand- 
jéens,  122. 
Sedrah  et  sedr,   quels  arbres 
désignés  sous  ce   nom  ;    est 
un  fruit  selon  Ebn  Béïthâr  ; 
paroit  être  le  lotus  cyrenaïca. 
III    ,     294  ;    les    tables    de 
Moïse  étoient  faites  de  son 
bois  ,   ibid.  ,    et  VI  ,  46. 
Sedrat  ê!-muntéhy,  arbre  du 
paradis  ;   tradition  de   Mo- 
hbammedàsonsujet.  VI.  ^i> 
Sefyd-Roud   (  fleuve  blanc  ). 

(  Voyez  Qizil  Hhocèin.  ) 
Sr.rsEBYL,  fleuve  du  paradis  , 

VI,  47. 


DES     MATIÈRES. 


365 


SÉÏSTAUN.  (Voyez  Sedjcstàn.) 
Sekach,    ville    reconstruite 

par  Behmen  ,  V,  120. 
Sekbaun   bâchy  ,    titre  d'une 

charge ,    V,  367. 
Seky.  (  Voyez  Sedjestâun  ,  fils 

de  Fârès.  ) 
Sel   ammoniac  ,    sa    compo- 
sition ;  pays  où  il  se  trouve  ; 
ses  noms  en    persan   et  eu 
arabe  ,  III  ,  32g. 
Seldjouqy  ,    ou  Seldjoùqydes 
(  dynastie  des  )  ,    sa  durée  , 
VII,  4I9*>  *a'*  'a  conquête 
du  Khorâçân,  et  d'une  par- 
tie de  la  Perse  ;    est  détruite 
par  les    Khârizmyens  ,  X  , 
i85  et  186. 
SÉLEM,   fils    de    Férydoùn , 
ancien  roi  de  Perse  ;  royau- 
me qui    lui  échoit  en  par- 
tage ,  III  ,   260. 
Séleucus  défait  Tiridates  , 

X,    i65. 
Sélïm  Ier,   fils  de  Bajazet , 

mort  en  i520,   II,  3i5. 
Selym  II ,  tombe  sur  les  con- 
quêtes d'Ismaël   Ier;  le  dé- 
fait à  Tchâldéroùn  ;  lui  en- 
lève  Tauryz  et   la  majeure 
partie  de  ses  provinces  oc- 
cidentales ,   X  ,  ig5  ;   le  ca- 
nal qu'il  projette  n'est  point 
creusé  ,  et  pourquoi  ,  VII  , 
57  ;  époque  de  sa  mort  ;  II  , 
3i5. 
SÉMOUM,    vent  empoisonné  ; 
ses    effets  ;     étymologie    de 
son  nom  ,    III ,    286. 
Sendjery.  (  Voy.  Sedjestâun  , 

fils  de  Fârès.  ) 
Sentence  relative  à  Qazwyn  , 

II,  394- 
Sépultures  ,  révérées  à  Maïn . 

VIII  ,     232. 

S  e  r    où   Ten  ,   fête  musul- 
mane, IX  ,   67. 
Serai"  ,    signification    de    ce 


mot  persan  ,   II  ,     147  ,    et 
V,  240.  (  Voyez  Sérail.  ) 
Sérail  ,  étymologie   et  signi- 
fication de  ce  mol,  VII,  38i. 
(  Voyez  Sèrâï.  ) 
SÉrath  ,  ou  Ssirath  ;  destina- 
tion de    ce    pont   selon    les 
Musulmans    lors    du    juge- 
ment dernier  ,  VI  ,  243  ;  sa 
situation  ,    ibid.  •    comment 
nommé  par  les  anciens  Per- 
sans ;   inventé  par  les  igni- 
coles  ,  et  adopté  par  les  rab- 
bins  ,     ibid.  ;     passage    de 
J.  J.  Rousseau  au  sujet  de 
ce  pont ,  245. 
Serb    (  plomb   ).    (  Voyez 

plomb.  ) 
Serkar,  ce  mot  persan  a  plu- 
sieurssignifications,  II,  10g. 
Serkerdeh  ,    généraux  d'ar- 
mée ,  V,   328. 
Sésame,   ses  noms  ;   sert  à  la 
composition    d'une     huile  , 
IV,  85. 
Seth  (  le  prophète  )  ,  II ,  4 1 1  • 
Setty   Fàthméh  ,     fille    de 
Mohhammed  ,     VIII  ,    80  ; 
procréée  par   la   vertu    des 
fruits  célestes,  ibid.;  reçoit 
de  son  père  des  baisers  équi- 
voques ,    ibid. 
Sévère,  châtie  Vologèses  III  , 
roi  des  Partlies,  qui  est  vic- 
time des  secours  qu'il  accor- 
de à  Pescennius  Niger  ,   X  , 

SÉYD  Ahhmédyaûn  ,  signifi- 
cation de  ce  mot,  VIII  , 
121. 

Seyd  Moùrâd,  fait  périr  Dja'- 
far  -  Khân  ;  est  proclamé 
roi  dans  ChyiAz  ;  prend  la 
fuite  devant  l.outhf  A'iy,  et 
disparoit  pour  toujours,  X  ? 

T 

Seyyo  ,  signification  de  ce  ti- 
tre donné  aux  descendant 
du  Prophète  .   \  .  290. 


366  TABLE 


SlNAN  Pàchâ  ,  battu  complè- 
tement par  les  Persans  près 
de  Tauryz  ,  X ,  ig4  et  ig5. 

Sinatorockes  ,  monte  sur  le 
trône  des  Parthes  après 
Mnaskires  ;  abdique  peu 
après  ;  son  grand  âge  ,   167. 

Sind  (  le  )  ,  province  ,  III , 
257. 

Sipah  Dost  ,  surnom  d'Yez- 
dedjerd  II .  signification  de 
ces  mots  ,  X,  177. 

SiPEH  -  Salar  ,  dignité  mili- 
taire, V,    3ai. 

Siroes.  (  Voyez  Qobâd  Chy- 
roùyèh.  ) 

Skender  Roùmy  (  Alexandre 
le  grec  )  .  nom  d'Alexan- 
dre-le-Grand,  11,384- 

SocoM.  (  Voyez  Sokoùm.  ) 

Soie  ,  l'usage  en  est  défendu 
aux  Persans  par  la  religion  ; 
comment  ils  éludent  cette 
défense  ,  IV  ,  4  5  Pavs  qm 
la  produisent  ;  ses  qualités 
estimées;  est  transportée  dans 
toute  la  Perse  ;  étoffes  que 
l'on  fabrique  avec  ;  est  in- 
digène dans  le  Guylân,  i63. 

Sokocm  ,  canton  de  Mingré- 
Iie  ,  I  ,    i56. 

Soleil,  ses  noms  en  ancien 
persan  et  en  samskrit ,  IV, 
3g6.  (  Voyez  Lion.  ) 

Soléïman  (sultbân),  s'empare 
deTauryz  etdeBaghdâd,  II, 
340  ;  nouvelle  expédition  de 
ce  prince  contre  Tauryz  :  Il 
s'empare  de  Vàn  ,  et  va 
ensuite  passer  l'hiver  à 
Alep  ,  ibid. 
Soléïman  (chah)  ,  son  avè- 
nement au  trône,  11,236; 
relation  de  son  couronne- 
ment ,  IX.  897  et  suiv.  ;  épo- 
que à  laquelle  Chardin  l'a 
Kubliée  ;  est  détachée  d'une 
istoirede  Perse  que  Char- 
din n'a  point  donnée:  I,  xiv; 


Soléïman  monte  sur  le  IrA- 
ne  malgré  l'intrigue  de 
deux  médecins  ;  raison  qui 
le  porte  à  changer  de  nom  ; 
âge  auquel  il  meurt  ,  II  ■> 
2  36  et  X  ,    199. 

Soléïman  ,  enlève  à  Thah- 
mâsp  la  presque  totalité  des 
conquêtes  que  son  père  Is— 
maè'l  Ier  avoit  faites  sur  les 
Turks  ,  X.    191. 

Soléïman  Chah  ,  compéti- 
teur de  Kérym  au  trône  de 
Perse  ,    X  ,  218. 

Solotnik  ,  nom  d'un  poids  ; 
sa  valeur  .   IV,   173. 

Somboul.  (Voyez  Nard-Epi-) 

Sonnah.  (  Voyez  Sunnet.  ) 

Sophy   (  Voyez  Ssèfy-  ) 

Sorguek.  (  Voyez  Haisin.  ) 

Soudan  ben  Mohhammed 
Révâdy  êl-Ardény  (l'èmvr), 
jette  les  fondemens  de  Tau- 
ryz ,    II  ,  337. 

Sou  gâta  ,  l'un  des  noms  de 
Bouddha  i    IV,  188. 

Sougatiens  .  ousaougaia,  sec- 
tateurs de.  Sougata,  IV  ,  188. 

S  0  u  N  G  a  R,  oiseaux  de  proie 
nommés  song-eulh  par  les 
Chinois;  supposition  à  leur 
égard  ,    VIII  ,    128. 

Sources  de  Naphthe  enflam- 
mées, dans  le  Chyrwân,  II, 
3i2  ;  visitées  par  les  Hin- 
dous avec  respect  ;  passage 
de  M.  Forster  sur  ces  sour- 
ces ,    ibid. 

Sourp-Nyciian  ,  signification 
de    ce  mot   composé  ,   II ,; 

Sphinx  (  le  )  ,  mutile  par  un 
chef  de  dervyches,  VI.  i4gj 
à  quelle  occasion  ,  ibid. 
Ssa'a  chéra'y.  (  Voy.  Poids.  ) 
Ssaba,  signification  de  ce 
mot  en  arabe  et  en  hébreu,, 
VI  ,  i38  et  140. 


DES    MATIÈRES. 


Ssaby  .     vulgairement  Saby. 

(  Voyez  ce  mot.  ) 
Sssadeq,   sa  signification  ; 
surnom  d'Aboù-Bekr,  pour- 
quoi ,   X  ,  127. 
Ssadeq  Khân  ,    compétiteur 
de  Fathh  A'iy  Chah  ;  prend 
les   ornemens  royaux  ;    est 
défait  ,  X  ,  23o, 
Ssadiq  .  frère  de   Kérym  ;   sa 
trahison  et  sa  cruauté  envers 
son  neveu  ;  est  pris  dans  la 
citadelle   de  Chyrâz  ;  aveu- 
glé ;    mis  à  mort    avec  ses 
enfans,  X.  221  et  222. 
Ssadr,     signification   de    ce 

mot  .  IV  ,  232. 
Ssafa  ,  idole.  (  Voyez  -dçaf.  ) 
Ssafat  (  êl-  )  (  Surat).  (  Voy. 

Sural    êl-Ssafât.  ) 
Ssa&hanvan,  province ,  III, 

257. 
Ssahheb  êl-Kitâb,    nombre 
des    prophètes   ainsi  appe- 
lés.  VI.  265. 
Ssahheb   hhokm  ,    titre  d'une 

charge .   V.   336. 
Ssahheb  koutchek.  significa- 
tion de  ces  mots  ,  X  ,   i3o. 
Ssahheb  Qalani  .   titre  d'une 

charge.  VI  336. 
Ssahhebi    Tehffoùz  ,    per- 
sonnages à  qui  ce   titre  est 
donné  ,   V.  3-26. 
Ssahhyhh  .  signification  de  ce 

mot  arabe  ,   VII,  3g. 
Ssalat-Ouitr.  (  Voy.    OuilrJ) 
Ssalyth  ,    huile  de   Sésame  , 

IV,  85. 
Ssan'at  (àl-).  (Voy.  Arsenal.) 
Ssedr  .    administre  la  justice 
spirituelle  .     V,    3jJ.i  ;   im- 
portance de  sa    charge  chez 
les  Chi'ytes  ,    VI  .  46. 
Ssedr  a'âmm  ,    dignité  ecclé- 
siastique .  VI  ,  5o. 
Ssedr  khâsséh,  attributions 
de    cette    charge  ;    par    qui 
créée  ,  V,  a5o ,  et  VI,  5o. 


3(7 

Ssedr  mémalik  ,  attributions 
de  cette  charge  ,  par  qui 
créée  ,    V,  249. 

Sséfy  .  ou  Sséfyy  ,  significa- 
tion de  ce  mot ,  IX  ,  4°,'- 

Ssefy  êl  Hhaqq,  son  origine, 
X  ,  187  ;  s'attache  à  la  mo- 
rale de  Sa'dy  ;  reçoit  la  vi- 
site de  Tymoùr  ;  présent 
qu'il  accepte  ,  et  usage  qu'il 
en  fait  ;  se  marie  ,  188  ; 
éqoque  de  sa  mort  ;  son 
tombeau ,     189. 

Sséfy,  son  avènement  au 
trône  ,   II  ,  236. 

S'sÉFY  (  chah  )  ,  n'a  point  les 
qualités  de  son  grand-père 
Â'bbàs  Ier;  il  le  surpasse 
en  cruauté  ;  meurtres  inu- 
tiles ;  avantages  sur  les  otho- 
mans  ,  X  .  197  ;  revers  cau- 
sés parses  désordres  ;  meurt, 
198. 

S  s  É  F  Y  II  (  chah  ).  (  V  oyez 
Soleïmin.  ) 

Sséfy  ;  notice  sur  cet  ordre  . 
V,  3og  ;  le  roi  de  Perse  en 
est  le  grand  maître ,  ibid. 

Sséfy  Myrzâ  ;  sa  naissance  , 
IX.  408. 

S  s  of  y  (  dynastie  des  )  .  X  , 
187;   sa  fondation  ,    189. 

SsoHHBETl  Yéçâoùl  ;  notice 
sur  cette  garde  d'élite  ,  V  , 
36i. 

Ssoufys  (les)  .  sont  les  Voguis 
de  la  Perse  ;    IV,  458. 

Stades  (  évaluation  des  ) ,  I , 
4i5. 

Stœfflerin  (Jean  )  ,  courte 
notice   sur   cet  astronome  , 

iv,  345. 

Strakghélo,  l'ancien  syria- 
que ;  pourquoi  inventé  ; 
son  antiquiu-  :  à  quels  au- 
tres caractères  il  paroit  avoir 
donné  naissant  e  ,  IV  .  249  ; 
conformité  de  cette  écritu- 
re avec  celle  des  Oïghours  } 


368 


TABLE 


conjecture  sur  cette  iden- 
tité .  IV,  392. 

Suiram  ,  ville  de  Géorgie  , 
II  ,    37. 

Sulthan  ,  ce  mot  varie  pour 
l'acception,  et  pourquoi, 
H,  99- 

Sulthan  Mohhammed  le  Seld- 
joùqyde  ;  son  palais  à  Ispa- 
hân  ,  VIII  ,    149. 

Sulthanyéh  ,  notice  sur  cette 
villa  qui  paroit  n'être  pas 
l'ancienneTigranocerte,  II, 
378  et  379. 

Sunnet,  signification  de  ce 
mot  ,  III  ,  i44  î  quelles 
sont  les  lois  nommées  ainsi 
par  les  Musulmans  ,  VI , 
452. 

SunnytEs  ,  origine  de  cette 
secte,  VI  ,  171  ;  maudissent 
A'iy  et  les  Chi'ytes  ,  172  ; 
acharnement  de  ces  deux 
sectes  ,  l'une  contre  l'au- 
tre ,  ibid.  ;  érymologie  du 
mot  sunnyte  ,  VI ,  173  ; 
Nadir  tente  de  réunir  les 
Sunnytes  et  les  Chi'ytes, 
X,   2i4- 

S  u  r  A  T   êl-Ssafât  ,    chapitre 


du  Qorân  ;  récompense  de 
ceux  qui  la  lisent;  de  com- 
bien de  versets  elle  se  com- 
pose; quand  et  comment  don- 
née  au  Prophète  ,  VI ,  4°^- 

Surimela  ,  rivière  de  Géor- 
gie ,  II ,  37. 

Syah  Dâunéh  (graine  noire)  ,1 
nom  de  la  graine  du  chan- 
vre ;  manière  de  la  prépa- 
rer et  de  l'employer,  IV,  80. 

Syavech  ,  cause  de  sa  disgrâ- 
ce près  de  son  père  Kaï- 
kaoùs  ;  s'enfuit  à  la  cour 
d'Afrâcyâb;  est  tué,  X,  161. 

Syhhoun  (  le  ) ,  nom  moderne 
du  Jaxartes  des  anciens  ,  I , 
i3g. 

Sym  ,  signification  de  ce  mot , 
V,  385. 

Syntaxe  arabe  ,  son  nom.' 
(Voy.  Flm  èl-nahhoù  et  Flm 
êl-Vrâb.  ) 

Syourghal  ,  signification  de 
ce  mot  ,  VI ,   66. 

Sy-Pareh  ,  signification  de  ce 
mot  ;  désigne  aussi  le  Qo- 
rân ,   VIII  ,   6. 

Syriaque.  (  Voyez  Arabe.  ) 

Syrie.  (  Voyez  Châm.  ) 


Tabac  (  l'usage  du  )  s'intro- 
duit à  Constantinople  ,  tom. 
II ,  pag.  343. 

Tables  de  Moïse  (les),  étoient 
faites  de  bois  de  sédrah  ,  III, 

2g4- 

Tacyyrat  âl- Kéoùâkéb  ,  ti- 
tre d'un  ouvrage  d'Al-Ken- 
dy  ,    IV  ,  2i3. 

Tadivan,  ou  Tadavoun,  ou 
Taduan  ;  situation  de  ce 
village  ,    VIII  ,  453. 


Tadje  ,  nom  du  bonnet  des 
qoùrtchy  ;  sa  forme  ;  V , 
3o3  ,  et  de  la  thiare  des  an- 
ciens Persans ,  47^- 

Tadjyk.  (  Voyez  Thàt.  ) 

Tahhkan  (  le  lac  âl-  )  ,  reçoit 
la  rivière  de  Bend-Emyr , 
VIII,   238. 

Tahmouras  (Voyez  Thahmoù- 
rats.  ) 

Takht  ,  trône  ,  dénomina- 
tion de  plusieurs  anciens 
édifices. 


DES    MATIÈRES. 


3Ê9 


édifices  ,    II  ,     179   et    180. 

Takht  pars  ,  monument  in- 
connu à  l'auteur.  VIII,  117. 

T  akh  Ti  Djemchyd  .  monu- 
ment'antique  ,  11,  260  et  2ji. 

Takhti  Roustem  ,  MU  ,  117 
et  3g3. 

Takhti  Terdàt,  signification 
de  ces  mois  ,  II ,  179. 

Talar,  signification  de  ce  mot, 
VII ,    371  ;  tàlàr  thavyléh  , 

ix,  47i. 

Talismans  des  Orientaux,  II, 
275. 

Ta'lyq,  nom  de  l'écriture  cur- 
sive  des  Persans  ;  pourquoi 
ainsi  nommée  ;  beauté  et  élé- 
gance de  ce  caractère,  IV  , 
228  ;  sa  figure  ,  etc.  ,  276  et 
suivantes. 

Tamerlan.  (Voyez  Tymoùr.  ) 

Tanaïs  (  le  )  ,  confondu  avec 
le  Jaxartes,  I,  i3g.  (V.  Don.) 

Tandour  ,  corruption  de  ten- 
nour.  (  Voyez  ce  mot.  ) 

Tanguy  ,  signification  de  ce 
mot  persan  ,   X  .  137. 

Tapal  Olsmân,  défait  Nadir 
près  de  Baghdâd  ;  est  vaincu 
à  son  tour  ;  péril  dans  l'ac- 
tion ,  X ,  210. 

Taqouym  .  signification  de  ce 
mot  en  astronomie  et  en  as- 
trologie .  IV  ,    35o  et    355. 

Taqouym  êl-boldàn,  géographie 
d'Aboul-Fédâ  ,    IV.   217. 

Tatarie  (la  petite),  est  appelée 
aujourd'hui  Boukharie.YIII, 
i75. 

Tatars  Orientaux  ,  pays  qu'ils 
occupent  .  III  .  299  ;  Tatars 
du  Khalày  ou  Qatây  ,  IV  , 
390  ;  les  Tatars  de  l'armée 
de  Nadir  reçoivent  l'ordre 
d'égorger  les  Persans  ,   X  , 

214. 

Taubéh  .    signification    de    ce 
mot,  VU.   154. 
Tome  X. 


Tauryz,  époque  de  la  fonda- 
tion de  cette  ville  ,  II .  333  ; 
détruite  par  un  tremblement 
de  terre  ;  sujette  aux  inon- 
dations ,  337  ;  renversée  de 
nouveau  par  un  tremblement 
de  terre.  338  ;  un  nommé 
Ferhâd  Pàchâ  y  bâtit  une  ci- 
tadelle, 342  ;  prise  par  chah 
A'bbâs,  343  ;  reprise  parles 
Turks  ,  ibid.  ;  actuellement 
au  pouvoir  des  Persans,  iâ.  ; 
raisin  de  Tauryz  ,  III  , 
339  ;  sa  population  ,  X  , 
38 1. 

Tchachinendéh,  roide  Perse  , 
surnommé  Séri  -  Buzurg  ; 
signification  de  ce  mot,  X  , 
182  ;  cause  singulière  de  sa 
déposition  ,   X,  i83. 

Tchah  -  Talkh  (  kàrvân-sérâî 
de  )  ,  VIII  .  468. 

Tchaldéroun  (célèbre  bataille 
de  ) .   II  ,  34o. 

Tchapqoi'N.  coureur,  II,  19g. 

Tchechen  nyloufàr  ,  fête  du 
nénuphar  ,  VI,  494- 

Tchechm  -  Pénah  et  tchech- 
mâroù ,  voile  .  II  ,    232. 

TchechmÉhi  Zenguy  (  fon- 
taine de  l'Ethiopien),  VIII, 

4°7- 
TcHÉHARbâgh,  allée  d'Ispahân; 

signification   de    son    nom  ; 

son  étendue  ;  ses  embellisse- 

mens  ,  V  III  ,    21. 
Tchkhel  maqâm.  signification 

de  ces  mots.  VIII  .  420. 
Tchfhel  minâr  ,  est  la  même 

ville  que  Persépolis,  VIII  , 

246. 
Tchéeaungiïéraun  ,  significa- 
tion de  ce  mot ,  VII .  893. 
Tchénar  .     nom    du    platane 

en  persan,  Mil,   167. 
Tciiers.    nom  du    pollen  des 

fleurs  du  chanvre  .  IV  ,  tfo. 
TcHlN ,  quelles   provinces  dé- 

Aa 


376  TABLE 

signées  sous  ce  nom.  IV,  3go. 
Tchintz  .  étoffe,  I V  ,  4- 
Tchoi'ltry.  hôtelleries  du  Car- 

nalic  ,  II.  147- 
Tchourekdjy  bàchy  ,  charge  , 

V,  35a. 
Tchungh  -  FÈN  ,  signification 

de  ce  mot  ,  IV,  3g4. 
Tciiyn  ykec  YD  jy  bàchy,  charge, 

V.35<>. 
Tebryzy.  (Voyez  Raisin.  ) 
Tédouyn  .  tilre  d'un  ouvrage 

sur   Qazwyn  ,  II  ,   3q4  ,    et 

VIII  ,  216. 
TÉGHoirni ,  fleuve  de  Mingre'lie, 

I,  i56. 
Tégouri    (  Voyez  Têghoury.  ) 
TÉHAM ah,  province  ;  pourquoi 

nommée  ainsi  ,    Vil.  i56. 
Tchani  tskhali  ,     branche    de 

l'Engoùr  .  I .  i56. 
Tekyeh  ,    signification    de    ce 

mot  ,  VII  .   /t73. 
Telkhys  àl-àtsâr  oùa'djâïb-êl- 

mc'lik  èl-qahâr,  \  III.  164. 
Temett'u  .  signification  de  ce 

mot,   VII ,   2i3  et  214. 
Témoudjyn  ,    ou    Djenguyz- 

Khàn  ;  époque  de  sa  naissan- 
ce ,  II ,  372. 
Temour    qàpoù.    (Voyez  âaâ 

èlàboitâb.  ) 
Temps  de    l'ignorance  ,     quel 

temps  ainsi  nommé    par   les 

Arabes  ,  VI ,  189. 
Teihtem  ,  philosophe   indien  ; 

son  voyage  en  Grèce  ,  IV  , 

190. 
Temyn  ,    nom   que   les  Turks 

donnent    à     une    ancienne 

monnoie  de  France  ,  I,  i3. 
Tenk    Delaun  ,    signification 

de  ces  mots  .  VIII .  4g3. 
TENNOUR  ,    élymo  ogie    de  ce 

mot  ;   ses  significations  chez 

les    Egyptiens    et     chez     les 

Turks  .   IV-,    i3g. 
Teqy  .  signification  de  ce  mot 

arabe  ,   Y III  ,    14. 


Terenbje.  (  Voyez  Nàrendje.  ) 

Terva  ,  ancienne  ville  d'Ar- 
ménie ,    II .  168. 

Te  sséddouq àngoùchtéry, 
époque  de  cette  fête.  IX.  45. 

Tessouour,  nom  des  recueils  , 
de  protocoles  et  de  formules , 
III  ,    424. 

Tètes  rouges  .  sobriquet  des 
Persans.  (  Voyez   Persans.  ) 

Tétragrammaton.  (  Y  oyez 
Jehova.  ) 

Tezkérét-el-Cho'ara.  (Voy. 
Daulet-Chah.  ) 

Thab  ,    rivière  ,  VI  .    142. 

Thabaristaun,  signification  de 
ce  nom  de  province  ;  sa  si- 
tuation .    IX .  400. 

Thahaun.  bourg,  aujourd'hui 
Ferhh  -  âbàd  .  a  changé  de 
nom  sous  A'bbàs,  111  ,  278. 

Thaherydes  ,  époque  de  la 
naissance  et  de  l'extinction 
de  cette  dynastie  .  X,  i85. 

THAHMASPler.  succède  à  Ismaïl 
son  père  ;  en  quelle  année  ; 
son  règne  moins  glorieux  est 
plus  long  ;  il  perd  plusieurs 
provinces  ;  prince  sans  cou- 
rage et  sans  capacité  ;  il 
meurt  de  poison.    X,  iyi. 

Thahmasp  II,  nereconnoit  pas 
l'abdication  forcée  de  son 
père  ;  prend  le  titre  de  chah  ; 
se  retire  à  Qazwin  ,  et  en 
est  chassé  par  les  Afghans  ; 
il  fixe  sa  résidence  à  Tauryz  ; 
X,  204  ;  manque  l'occasion 
de  remonter  sur  le  trône  de 
Perse  ;  sa  foibksse  ;  il  tourne 
ses  armes  contre  ses  sujets; 
attaque  des  Russes  et  des 
Turks  contre  les  provinces 
qui  lui  restent  ,  2o5  ;  pertes 
qu'il  éprouve  de  leur  part  , 
206  ;  concession  qu'il  leur 
fait  de  peur  de  tout  per- 
dre ;  apparition  de  Nàdie-; 
il  accepte  ses  seniecs;   les 


DES     MATIÈRES.' 


37» 


affaires  changent  de  face  ; 
succès  consécutifs  ;  il  rentre 
dans  Ispahàn  ,  207  et  208  ; 
marche  en  personne  contre 
les  Turks;  les  bat  ;  est  défait 
deux  fois  ;  signe  une  paix 
honteuse  ;  fratricide  ;  if  est 
dc'posé  par  Nadir  ;  son  exil; 
ironie  sur  le  choix  du  lieu 
où  on  l'envoie  ,  209. 

Thahmourats  .  on  lui  attribue 
lafondationd'Ispahân.  VIII, 
i44»  il  ne  bâtit  ,  selon  d'au- 
tres ,  qu'une  portion  de 
cette  ville,  i^S  ;  époque  à  la- 
quelle régnoit  sa  dynastie  , 
iùid.  ;  il  fonde  Babylone  et 
Ninive  ;  son  goût  pour  les 
arts;  se  revêt  le  premier 
d'une  armure  ;  ses  succès  ; 
son   surnom  ,    X  ,    i58. 

Thaïf  ,  notice  sur  cette  ville  , 

vil ,  rf& 

Thalaq,  répudiation,  II.  2.3g. 

Thaleb  e'im  .  signification  de 
ces  mots  .    IV  ,  198. 

Thaman.   (  Voyez  O'tsmdn.  ) 

ThaoitaF  ,  procession  des  pè- 
lerins autour  de  la  Qa  bah  ; 
dérivation  de  ce  nom  ,  VII, 
217. 

Thaous-KhaitnÉH  ,  significa- 
tion de  ces  deux  mots  ,  VII , 

Thaouyleh.  (  Voyez  Tha- 
pyleh.  ) 

That  ou  Tadjyk  ,  nom  des  ha- 
bitans  aulhoctones  de  la 
Perse;  leur  origine;  leurs 
occupations  ,  X  ,  240. 

Thavl  Baz  ,  espèce  de  tam- 
bour; son  usage      III ,  397. 

Thawleh  ,  remarque  sur  lo- 
rigine  et  la  signification  de 
ce  mot  ,  V  ,  457  ,  et  VII , 
3y  1. 

Thehran  .  notice  étendue  sur 
cette  ville  ,  VIII  ,  162  et 
suivantes;   magnificence   de 


la   cour  de   Théhrân  ,    X 

, , 236' 

Thehran  .  autre  que  la  capi- 
tale actuelle  de  la  Perse  , 
dans  les  dépendances  d'Is- 
pahàn  ,  VIII ,  169  ;  existoit 
dans  le  neuvième  siècle  de 
J.   C.  ,   170. 

Thef.es  M  ,  origine  de  ce  mot 
arabe  .    IV  ,  43g. 

Théimouraz  .  le  même  que 
Thahmourats.  (Voy.  ce  mot.  ) 

Theodosia  .  un  des  anciens 
noms  de  KafTà  .  1 ,  12b  et 
128.  (  Voyez  Kaffâ.  ) 

Thoghra  ,  signification  de  ce 
mot  turk  ,  II  .    97. 

Thoubur  (â!-).  (  Voyez  Ca- 
ractères d  écriture.  ) 

Thocr  \  ly  Beyg  ,  fonde  la 
dynastie  du  Mouton-Blanc  , 
X  ,    186  et  187. 

Thous  .  ville  abandonnée  pour 
Mechehed,  III.  i33  :  sa  mine 
de  turquoises  ,  moins  riche 
que  celle  de  Nychâboùr,  36o. 

Tibs  .  fort ,  assiégé  par  les  Af- 
ghans ;  AlyMerdànkhân  est 
tué  sur  ses  murs  ;  mérite  de 
cet  officier  .  X  ,  217. 

Tiflvs  ,  différentes  orthogra- 
phes du  nom  de  cette  capi- 
tale de  Géorgie.  II ,  73  ;  sa  si- 
tuation et  sa  description  .  ià. 
et  74  ;  ravages  que  la  peste 
y  exerça  en  1770  ,  75  ;  in- 
dustrie et  commerce  des  ha- 
bit ans  .  ibid.  ;  noms  des 
églises  et  mosquées  de  Tiflys  , 
78  et  79. 

Tigrane  ,  roi  d'Arménie  ,  II  , 
38o. 

Tigr  akocerta  .  remarques 
sur  le  nom  et  la  fondation  de 
cette  ville  ;  conjectures  sur 
celle  à  laquelle  elle  a  fait 
place  ,  II ,  38o. 

Tigre.  (  Voyez  Touz.  ) 

TlH.  (  Voyez  Coing.  ) 
A  a  2 


37a  TABLE 

Tilym  ,  sullhân  des  Ouzbeks;     Touster  ,  le  même  que  Œoc: 


bat  les    Persans    complète- 
ment ,    X  ,    io,4- 
Tiridate   ,    roi    d'Arménie  ; 
son    avènement  au  trône  , 
II  ,  180. 
Tiridates   ,    prend     le    nom 
d'Arsaces   ;     nom    que    lui 
donnent  les  Orientaux;  du- 
rée  de   son  règne  ;    sa   dé- 
faite ;   fuit  chez  les  Scythes  ; 
rentre  dans  ses  états  ;    prend 
la  Médie  ;  sa  mort ,  X  ,   i65. 
ToGHROUL  Beyg  •  ses  conquê- 
tes sur  les  Ghaznévydes,  X  , 
i85  et  186. 
Tohhfeh  -  1  -  Samy.    (  Voyez 

Sàm-myrzà.  ) 
Tombeau  de  Hiiàfiz  à  Chyrâz, 

VIII,   124. 
Tombeaux  sacrés  ,  II ,  4^5. 
Tombeaix  de  Mohak  ,  VIII  , 

462. 
Topdjy    bâchy   ,    attributions 

de  cette  charge  ,  V  ,   3i3. 
Toqdjy  ,    nom    d'une    porte 

d'Ispahân  ,    VIII  .    122. 
Touchmal  bâchy  .   charge  ;  ses 

attributions  .  V.  349- 
Touhhyyd,  profession  de  foides 
Musulmans  touchant  l'unité 
de  Dieu  ;  ét\mologîe  de  ce 
mot,  VII,  bg. 
Touman  ,  valeur  de  cette  mon- 
rioie  du  temps  de  Chardin  , 

II  ,  202,  IV.  i85.  186.  3«4. 
Tour    ,     bis    de     Férvdoun  ; 

royaume    qui  lui    échoit  en 
partage  ,  111  ,    260. 
Toura   ,   rivière    de   Sibérie  , 

III  ,  261. 

Touran  .  autorité  de  ses  rois  , 
III  ,  260  ;  doutes  sur  l'éty— 
mologie  de  ce  mot  ,   261. 

Toi'Ran  Dokht.  (  Voyez  Poù- 
ràn  Do  h  ht. 

Tours  .  bâties  dans  Ispahân 
avec  les  crânes  des  habitau» , 
VIII,  i55. 


chter.  (  Voyez  ce  dernier 
mot.  )  VI  ,   144. 

Traditions  orales,  II  ,  275. 

Traités  de  paix  avec  les  Mu- 
sulmans .  nommés  capitula- 
tions ;  pourquoi  ,     VII.  6g. 

Trajan  ,  fait  la  guerre  à  Chos- 
roès  premier  roi  des  Par- 
thes  ;    réduit  l'Arménie   en 

Erovince  romaine  ;  démem- 
re  la  Parlhide  ,  X  ,   170. 
Tribus  de  Perse  ,  leur  division 
en  quatre  classes  ;  portent  le 
nom    des    langues    qu'elles 

f>arlent   ;     quelles    sont  ces 
angues ,  X  ,  242  et  243. 
Tributs  ,  non  réglés  en  Perse 
sous  le  règne  de  Cyrus  et  de 
Cambyse  ,  V,  3g6. 
Trinité  des  Hindous  expli- 
quée ,   VI  ,   18g. 
Tsa'aleby  ,  Jurisconsulte  ,  V,' 

2. 
Tskhali  ,    signification  de   ce 

mot  géorgien  ,  I .   i56. 
Tsouban    ,     fils      d'Ibrâhvm. 

(  Voyez  Dzoùl-noùn.  ) 
Tsulutsy  .  caractère  d'écri- 
ture arabe  ;  pourquoi  ainsi 
nommé  ;  pour  quel  objet 
employé  .  IV  ,  277.  (Voye» 
Caractères  d'écriture.  ) 
Tufenkdjy  ,     notice    sur    ce 

corps  de  troupes  .  V.  3o5. 
Tukhmchems  .    nom  d'une  es- 
pèce d'abricot  ,  III  ,  34i. 
TcKHMimurgh.  (Voyez Œufs.) 
Tulipe  .    noms  des  différentes 

espèces,  III ,  3^7. 
Turban  ,     nom    qui    lui    est 
donné  parles  Persans.  IV,  7. 
Turchvdjy  bâchy  .  titre  d'm 

ne  charge  ,    V,  353. 
Turk  ,   avantage  de  cette  lan- 
gue ;   parlée  en  Perse  ,  IV,; 
238. 
Turke  (  langue  )  ,    nom  de  la 
plus  nombreuse  et  de  la  plus 


DES    MATIÈRES; 


3?3 


brave  classe  des  nomades  de 
Perse  ,  X  ,  242  ;  ses  divi- 
sions ,  ibid. 

Tcrks  ,  nommes  aussi  O'ts- 
mânly  ;  courte  notice  sur 
leur  histoire  ,  IV,  38g  ; 
prennentet  saccagent  Baeh- 
dâd  ,   V,   3i4.       *  * 

Turner  (le  colonel) ,  son  Voya- 
ge to  Tibet  ,  cité  ,  VIII .  75. 

Turquoises  (mines  tle  )  ,  lieux 
où  elles  se  trouvent  ;  moyens 
de  les  exploiter  ,    III ,  36o. 

T  Y  m  o  u  r  Lenk  ;  Tymoiir  le 
ioiteux  ;  sa  naissance  ,   ses 


conquêtes  et  sa  mort.  II, 
37a  ;  distribue  des  fiefs  aux 
savans  de  sa  cour  ,  VI  ,  66  ; 
son  invasion  en  Perse  favo- 
risée par  les  querelles  théo- 
logiques  ;  il  prend  lspahân  ; 
massacre  70,000  châféytes  , 
VIII.  i55; disperseslesdyna— 
ties  ilkhânyenne  et  moclhaf- 
féryenne  ,  X  ,  186  ;  visite 
le  cheykh  Sséfy  ;  présent 
qu'il  lui  fait  ,  188. 
Typographie.  (  Voyez  Art  ty- 
pographique e\  Imprimerie ,  et 
tome  X ,  383. 


U 


Uchaun  .   quelle   plante  ainsi  Ussun  Cassan.  (  Voyez  Hhd- 

nommée  ,  t.   VI  ,  p.    420.  çan   Oitzoùn.  ) 

Unitaires    (   la  secte   des  )  ,  Utch-Klycyéh  ,    autre  nom 

II  ,    46°  \   existoit  chez    les  d'Echs-Miazin  ,  II  ,  171  ,  et 

Arabes     avant    Mahomet  ,  X  .  3gi. 

VI,    189.  Uzbek.  (  Voyez  Vuzbeh.  ) 


V 


Vah  ,  signification  de  ce  mot 
qopthe  ,    /.   VI  ,  p.  260. 

Vailland  (Foy)  ,  sou  historia 
Arsacidarum  citée  .  4DO  et 
suivantes;  il  est  moins  exact 
que  M.    Visconîi  .    X  .    46 I. 

Vakyl.   (  Voyez  Vêkyl.  ) 

Valarsapata  ,    la  même  ville 

Îu'Eryvân  ;    sa   fondation  , 
I  ,    168  et  169. 
Valerien  (  l'empereur  )  ,  fait 
prisonnier     par    Châpoùr , 
roi  de  Perse  ,    X  ,    173. 
Valy   et  vâlyy  ,  différence  im- 
portante qui  exisle  entre  ces 
deux  mots  arabes  ,  II  ,  112. 
Vàiuk.  (  Voyez  Banians.  ) 


Vannes  en  bois  (  espèces  de  ), 
construites  dans  le  fond  de 
la  rivière  ;  pour  quel  motif, 
VIII  ,  92. 

Varanes.  (  Voyez  Béhràm.  ) 

Vekyl.  signification  de  ce  mot, 
IV.   166. 

Vely.  (  Voyez  Vâly.  ) 

Vend  (  àl-  )  ,  situation  et  par- 
ticularités de  cette  montagne, 
Il  .  38S. 

Vendredi  ,  célébré  chez  les 
Musulmans  ,    VI ,  219. 

Ventidius  ,  général  romain, 
défait  Orodesroides  Parthes; 
obtient  le  triomphe  j  en  quel 
temps  ,  X  ,  168. 


7* 


TABLE 


ouvrages  qui  eu  traitent .  X , 

Voile  de  la  mariée  -  II  .  234- 
VoLAGAt.ES.  est  ['ancien   mot 


Vénus  -  Urvmie  ,    sons    quel 

nom    adorée     des    Arabes  , 

VI  .  219. 
Ver  qui  se  forme  dans  le  corps  . 

et  qui  fait  mourir  quelquefois 

ceux  qui  en    sont    attaques  ; 

fiarlicularitcs  sur  cette    ma- 
adie  .  sa  cause  .  son  remè- 
de ,  VIII.  473. 
Vers  ,    comment  nommes  en 

arabe;  lesnouisde.-.  partiesqui     Volga    (Voyez    Dan.) 
le  constituent  relatifs  à  ceux     VoLOGESES  ltr  .   s'empare 
des  différentes    parties  de  la 


}>aitbe  balatchi  ou  balatcha, 
I.    385, 
Voleur  ,  ce  titre  ne déshonore 
pas  en  Orient;  mo^en   em- 
ployé' dansl'Indepour  n'être 
pas  vole'  .     Y  .    263. 


tente  des  Arabes.  V  ,  i3o  : 
explication  et  rectification  de 
deux  vers  persans  .  IX  .  5oi. 

Vetyreh.  (  \  oyez  Oùi/r.  ) 

Vezyri  moùqoufât  .  attribu- 
tions de  cette  charge  ;  sa 
division  en  deux  autres  par 
Soleûnân  chah  ,  V ,  249  et 
suivantes. 

Vichnou  Sarmâ  ,  cite  ,  VIII  , 
218. 

Vie  future  (la),  n'est  indique'e 
dansaucundes livres  authen- 
tiques de  la  Bible  ,  VI  , 
191. 

VriGMES  de  Ge'orgie  (le>).  pro- 
digieusement abondantes  , 
II.    39. 

V11.LOTTE   (  le  père  )  ,    auteur 


de 
l'Arménie  ;  ambassades  de 
ce  prince  à  plusieurs  empe- 
reurs romains  ;  e'pocpie  de 
sa  mort  ignore'e  ;  conjecture 
à  ce  sujet .  X  .  169  et  170. 

VologÈses  II ,  époque  de  son 
avènement  au  trône  des 
Parlhes;  prend  et  perd  l'Ar- 
ménie ;  estdétrôné  et  recou- 
vre le  sceptre,  X  .  i7oeti7i. 

Vologeses  III  .  son  alliance 
avec  PesctnniusNiger  lui  est 
funeste  ;  sa  capitale  saccagée 
parles  Romains  ;  il  recouvre 
une  partie  de  ses  provinces  ; 
meurt  ;  dure'e  de  son  règne  , 
X.  171. 

Vologesocerta  (ville  de  Vo- 
logeses)  ,  opinion  sur  sa  fon- 


dation .    Il .   385. 

d'un  Voyage  en  Turquie  et  Vonones  Ier,   se  rend  odieux 

en  Perse  .   II  .  328.  aux  Parthes .  est  ebasse'  par 

Vin  ,    nombre  considérable  de  eux  ;  cause  de  leur  inimitié  ; 

mots  arabes    employés   à  le  est  assassiné  .   X  .    169. 

désigner  ;  remarque  à  ce  su-  Vonones  II .  X  .  169. 

jet    .     IV  ,     244.     (  Voyez  Vour  ,   signification  de  ce  mot 

Chyrâz.  )  turk  ,   VU,  3io. 

Visconti  (  M.  )  ,   son  Icono-  Vyaça  .  personnage  des  temps 

graphie  préférée  pour  l'his-  héroïques  chez  les  Hindous  , 

toiredes  Arsacides  aux  autres  III,  33. 


w 


WahABYTES  (les)  .  prennent 
deux    fois     la    Mekke  ,      et 


la   pillent  ,   tom.    VII  ,   p: 

i73. 


DES     MATIERES. 

Y 


375 


Yaïla  .   ou  yaïlâq  .  habitation 

d'été  ,    tom.  II  .  pag.   286. 
Yahhya.  (  Voyez   Mourdàd.  ) 

Yahhya  (  A'bdoùl  Hhamyd)  , 
célèbre  écrivain  ,   IV.  249. 

Yahhya  .  qâilhy  .  condamne 
et  proscrit  le  mariage  tem- 
poraire ,    II  ,    223. 

Ya'qoub  ben  Ishhàq  âl-kendy, 
étoit  un  des  astronomes  de 
Mâmoùn  .  juif  d'origine  ; 
ses  ouvrages  .  IV,  2i3. 

Yaqoct  .  pierre  précieuse  ; 
d'où  tirée  ,   III ,   365. 

Yaqotjt  ben  A'bd-âllah  (Aboù 
êl-Dourr  )  âl-Most'assémy  , 
célèbre  écrivain  ;  temps  où 
«1  vécut;  présumé  auteur  du 
caractère  yàqoùty  ,  IV,  25o. 

YaQO'JT  (Chéhâb  èd-dyn  Aboù 
A'bd  -  âllah  )  .  notice  sur 
la  vie  et  les  ouvrages  de 
cet  auteur  ,  VIII  ,  372  et 
373. 

Ya'rab  ,  père  des  Arabes  de 
l'Yémen  ,  IV  ,  25i. 

Yas  .  surate  du  Qorân  ;  dou- 
te sur  le  sens  de  ce  mot; 
récompense  de  ceux  qui  lisent 
cette  surate  ,  VI ,  4^8. 

Yasmyn.    (  Voyez  Jasmin.  ) 

YÉçan.  fdsou  parent  de  Chàh- 
Mabboùl  ,  fonde  la  dy- 
nastie des  Yéçânyens;  est  un 
des  plus  célèbres  prophètes 
de  son  siècle  ;  signification 
de  son  nom  ,  X  .  i55  et  i56. 

YÉçan  Adjam ,  dernier  mo- 
narque de  la  dynastie  des 
Yéçàniens  :  malheurs  qui 
suivirent  sa  mort  .  X  ,    i56. 

YÉ^anyens,  rois  de  la  dynastie 
deYéçân.  X.    i55. 

Yfçaoul.  (Voyez  Ssohhbet't  yc- 
riioùl.  ) 


Yéhoudyyéh  ,  ville  ;  son  ori- 
gine ,  VIII,  147  ;  bâtie  en 
terre  ,  148  ;  c'est  la  ville 
d'Ispabàn.  16.  ,X,i87eti8g. 

Yémen  ,  nom  de  l' Arabie- 
Heureuse;  pourquoi  nom- 
mée ainsi ,  Vl ,  i3g. 

Yezd  ,  ses  grenades  ,  III , 
342;  ses  étoffes  .  IV,  i63  ; 
est  une  des  anciennes  villes 
de  la  province  de  Fàrs,  VIII, 
364. 

Yezd-Khast  ,  VIII.  2o5;  di- 
verses interprétations  de  ce 
mot,  206  ;  sa  prononciation  , 
207. 

Yezdan  ,  signification  de  ce 
mot  ;  étoit  sur  les  médailles 
des  Sâçànydes  ,  etc.  ,  VIII, 
364. 

Yezdedjerd  Ier,  ses  cruautés  ; 
ses  belles  sentences,  X  ,  1767 
sa  conduite  envers  les  chré- 
tiens: époque  de  sa  mort,  177. 

Yezdedjerd  II  .  mérite  le 
surnom  d'ami  du  soldat;  fait 
la  guerre  aux  Grecs ,  X  , 
177;  durée  de  son  règne.  178. 

YezdedjerdIII,  est  élevé  dans 
le  hharem  de  Khosroù  Per- 
wyz  ;  raison  qui  l'en  fait 
chasser  ,  X  ,  i83  ;  on  le  tire 
de  l'obscurité  après  la  mort 
de  Férakh— zâd  ;  il  est  cou- 
ronné ;  perd  une  partie  de 
l'I'râq  a'djein;  Madâïn  lui 
est  enlevé  ;il  cherche  son  sa- 
lut dans  la  fuite  ;  ne  possède 
plus  que  le  Sedjistan  ;  Je 
perd  et  se  cache  ;  est  assassi- 
né ;  époque  desainort,  184  ; 
il  laisse  un  (ils,  ibid.  (noie.) 

Yezdedjerd  ,  commencement 
de  l'époque  de  ce  nom  ,  IV  , 


376  TABLE 

Yezdekhast  ,  cruautés  que 
Zékyr  khân  exerce  dans 
cette  ville  ;  elle  est  menacée 
par  sa  fureur  d'une  destruc- 
tion totale  ,  X  ,  220. 

Yezdy  ,  nom  donné  aux  anciens 
Guèbres  ;  pourquoi ,  VIII  , 
364- 

Yoguis.  (  Voyez  Ssoùfys-  ) 

Youaqyt  fy  i'Im  êl-moùâqyt  , 
poëme  ,    IV  ,  21 5. 

YouçouFou  Zouléikhâ,  Joseph 
et  Zulikha,  poè'ine  ;  ce  sujet 
traité  par  plusieurs  poètes  , 
Djàmy  obtient  la  palme  ,  V, 
i37. 

Youm  èl-tervyyah,  quel   jour 


s'appelle  ainsi,  et  pourquoi f 
IX,  7. 

Yoiz  .  nom  commun  à  plu- 
sieurs bètes  féroces  ,  III  , 
398. 

Youz-Bachy.  (  Voyez  Yuz~ 
Bàchy.  ) 

Y  v  z  âltùn,  monnoie  turke  , 
IV,  186  ;  sa  valeur  .  ibid. 

Yitz-Bachy  ,  signification  de 
cesmots,  V,3i4et  VIII  ,  i33. 

Yuzbek  ,  au  Uzbek  .  nom  des 
Tatars  du  Mâouàrà  âl  -  Nà- 
har  ;  jouent  un  rôle  impor- 
tant du  temps  de  Tamerlan; 
opinion  sur  leur  origine  , 
11  ,  37i. 


ZABAoi'R(âl-).  (Voy.  Caractè- 
res a" 'écriture.  ) 

Zadeh  Kaùser  imam  Dja'fer 
(  le  fils  du  roi  )  ,  lieu  de  sa 
sépulture  ;  ses  miracles  , 
tom.  VIII  ,  pag.   226. 

Zahyr  éd  -  dyn  (  Khôdjah  )  , 
entoure  Sàvah  d'une  mu- 
Taille  .  Il  ,   409. 

Zalzer  chasse  Afrâcyàb  de  la 
Perse  ,  et  met  Zou  sur  le 
trône  ,   III  ,   260  .  X  .  i5g. 

Zamaspes.   (Voyez   D/amâsp.) 

Zayendéh.  (  Voyez  Zcndèh- 
roitd.  ) 

Zebd  .  zubd  ,  zubdéh  et  zo- 
béïdéli  ;  discussion  sur  le 
sens  de  ces  différens  mois 
arabes ,    H .    333. 

Zéïn  âl— a'bédéïn  (  imâm  Zâ— 
déh  ) ,  fils  de  Hhocéïn  ;  sa 
mort  .    Vltl  ,     ig. 

ZÉïTouM  (  o'ivier  )  ,  très—gros 
dans  le  Dyâr-Bekr,  et  pour- 
quoi .    II.  345. 

Ziy.YH  Khàu  ;  son  naturel  fé- 


roce ;  prend  Cbyrâz  ;  mas- 
sacre les  officiers  qui  défen- 
dent cette  ville  .  X  ,  21g  ; 
marche  contre  A'Iy  Mou- 
râd  ;  cruautés  qu'il  commet 
à  Yezdekhast;  veut  faire  ra- 
ser la  ville  ;  est  massacré 
dans  sa  tente  ;  son  corps  est 
mis  en  pièces  ,  220  ;  diffé- 
rens points  de  vue  sous  les- 
quels il  est  considéré  par 
MM.  Franklin  et  Scott-Wa- 
ring  ,    ibid.   et  221. 

Zekrb  ,  s'irnom  de  Mohham- 
i!).  (I  !  ârj  ■    VIII  .  94. 

Z-  mzeTh  .  puits  célèbre  :  fraî- 
cheur de  son  eau ,  réputée 
bénie  par  les  pèlerins  mu- 
sulmans .    Nil,   178. 

Zeman-Chah  .  souverain  Af- 
ghan; sa  résidence.  11.348. 

Zen  AH  A  ,  appartement  des 
femmes.  Il,  3 

Zend  .  ancien  idrôme  de  la 
Perse  ;  ses  rapports  avec  les 
langues  européennes,    VI  K 


DES   MATIERES. 


255;  avec  le  samskrit  ;  est  la 
plus  ancienne  langue  que 
l'on  connoisse  ,  ibid  ,  258; 
son  alphabet  s'écrit  de  gau- 
che à  droite ,  ibid.  ,  261  ; 
aute'rieur  au  pehlevi.  selon 
M.  Anquetil  ;  doutes  à  ce 
sujet ,  ibid. 

Zend-Avestà.  opinion  sur  cet 
ouvrage  ,  IV  .  260  ;  remar- 
que sur  le  Zend-Avesta  et 
le  Pâzend  .  VIII  ,   324. 

Zendeh-Roud,  cours  et  parti- 
cularite's  de  ce  fleuve  ,  VII, 
276  ;  étymologie  de  ces  dif- 
fe'rens  noms ,  ibid.  ,  X  , 
3go. 

Zendjan  ,  notice  sur  cette 
ville,  qui  donne  son  nom  à 
une  rivière  .   II ,  3y3. 

Zendjan  ,  rivière  ;  son  cours , 
II ,  373. 

Zenguy  ,  fleuve  d'Arménie; 
son  cours  ,    Il  ,    167. 

Z  E  R  mahhhoùb  ,  monnoie 
d'Egypte;  sa  valeur,  IV, 
i85. 

Zerandje,  ville  :  est  la  même 
que  Zerink  ,  V,  120;  suc- 
cède à  Ram;  paroit  être  le 
pays  des  Zérangèens  ou  D  ran- 
ges .  V.    121. 

ZÉrangÉens  (les  anciens) ,  oc- 
cupoient  le  Sedjeslân ,  V, 
122.    (  Voyez  Zerandje  ) 

Zérath.   (  Voyez  Serâth.  ) 

Zératouciit.  (  Voyez  Zer- 
docht.  ) 

Zerba^t  ,  est  le  nom  du  bro- 
card ;  composition  de  ce 
mot  ,  IV  .  i52. 

Zerbait  khalâï,  étoffe  de  la 
Chine  septentrionale,  III, 
35i. 

Zerdéii.  montagne,  VI ,  276. 

Zebdocut.  ;i  iro^tsous  le  règne 
de  Kichtasb  ,  dont  ii  gagne 
la  faveur  .  X  ,  102.  (S  oyez 
Zcroasire.  ) 


Zérguer  bàchy  ,  titre  d'une 
charge  ,  V  ,  354- 

Zernykh  .  drogue  employée 
par  les  Persans  pour  s'e'piler; 
de  quoi  composée  ,  V.  igg  ; 
danger  de  son  usage,  ibid. 

Zerrab  bàchy  ,  directeur  de  la 
monnoie  .   V ,  354- 

Zéryn-Roud.  (  Voyez  Zen- 
deh-roud.    ) 

Zikr  .  prière.  (Voyez  Dzettr.  ) 

Zirafah  (  giraffe  ).  III,  38i. 

Zobéïdeh  khâtoùn  .  femme  du 
khalvfe  Ilàroùn  â!-Rachyd  , 
II .  333  ;  fonde  pluvîeurs  éla- 
blissemens  utiles,  ibid,  et  la 
ville   de  Kachân  ,    III  ,  7. 

Zohhak  ,  détrône  Djemchyd 
et  monle  sur  le  trône  ;  ses 
cruautés  ;  est  chassé  ,  X  , 
i58. 

Zoroastre  ,  réforme  la  reli- 
gionde  Houcheng,  IV,  25g; 
ses  ouvrages  perdus  ,  rem- 
placés par  une  compilation 
d'un  Destour:  imposture  des 
Guèbresà  ce  sujet ,  IV,  260  ; 
vi  ai  nom  de  ce  législateur, 
VIII.  371  ;  comme  ut  se  sont 
formés  les  différens  noms 
qu'on  lui  a  donnés;  lieu  et 
époque  de  sa  naissance  par 
conjectures  ,    ibid.    et  suiv. 

Zou  mis  sur  le  trône  de  Perse 
par  Zalzer  ;  n'est  guère  roi 
que  de  nom  ,  X  .    i5g. 

Zou-Hiu'leÏféh  .  ville  ,  sa  si- 
tuation  et  ses  particularités, 
VU  ,    ai5. 

Zubbad  ,  Zébâd  et  Zubbâdy; 
différentes  signifie.,  ions  de 
ces  mots  ,  IIl ,  32Î3. 

Zyaret  ,  signification  de  ce 
mot  ar  ibe     II       '.pfo. 

Zyaret  Nainéh  (  livre  de  Visi- 
tation )  titre  d'un  ouv  , 
II.    426. 

Zydje  ,    ce   mot  d   sî- 

gue.  les    '  ibles   astrottomi- 


TABLE     DÉS     MATIERES. 


ques;  sa  signification  primi- 
tive a  passé   dans  le   grec  du 
moyen  âge.    IV  ,  204. 
Zydje  Aboù  Hhanyfah  de  Dyn- 
ver  ;   ses  tables    astronomi- 

3ues;  temps  où  elles  furent 
resse'es  .     IV  ,    317. 

Zydje  Châhv  ,  tables  astrono- 
miques abrégées  de  celles 
de  Nassyr  èd-dyn ,  IV,  210. 

Zydje  Iylkhâny  ,  tables  astro- 
nomiques ;  par  qui  abrégées , 
et  sous  quel  titre  ,  IV  .  210  ; 
qui  est-ce  qui  en  étoit  l'au- 
teur ,    IV  ,  204. 

Zydje  Mâmoun  ,  tables  as- 
tronomiques de  Màmoùn  , 
IV,  ai3. 


Zydje  Mélik-  Cbâby  .  table» 
astronomiques;  à  quelle  épo- 

3ue  ,  et  par  qui  elles  furent 
ressécs  .  IV,  210. 

Zydje  Pàdchâhi  Kliàqàuny.  ta- 
bles astronomiques  ;  pour- 
quoi ainsi  nommées;  sont  les 
mêmes  que  celles  appelées 
Zydje  Iyikhâny  ,    IV  .  210. 

Zydje  Sulthâny ,  nom  des  ta- 
bles astronomiques  d' Oloùgh 
Beyg  ;  en  quelles  années  ter- 
miné es;  astronomes  employés 
à  les  dresser  ,  IV  ,  206. 

Zyndar  Bârliy  .  titre  d'une 
charge  ,  \  ,  365. 

Zyr-Djamah  ,  nom  d'un  vê- 
tement ,    IV  ,  4 


FIN     DE    LA    TABLE. 


CORRECTIONS  ET  ADDITIONS 

POUR  LES    NOTES   DE    L'ÉDITEUR, 

TOME    PREMIER. 

Page  1 83  ,  ligne  dernière  ,  3  lieues  de  Turkie ,  lisez  : 
3  villes  de  Turkie. 

Pag.  3 2 g  ,  note  (i),  ajoutez  :  le  czar  ou  souverain 
actuel  d'Imirette  se  nomme  Salomon  Arkhilovitch 
d'Imirette.  Il  règne  sur  20,000  familles  d'indigènes, 
d'Arméniens  et  de  Turks.  Son  palais  est  une  maison 
en  pierres  de  taille ,  d'un  seul  étage  ,  assez  délabrée. 
Ce  czar  s'est  reconnu  vassal  de  la  Russie.  Voyez  le 
calendrier  de  Saint-Pétersbourg ,  pour  l'année  1810. 

Pag.  337  (  note  ).  Hhucéïn  Hhaçan ,  lisez  :  Hhaçan , 
Ouzoun ,  et  voyez  ce  mot  à  la  table  des  matières. 

Page  422  ,  note  (1).  Arrien  parle  d'un  temple  et 
non  d'une  statue ,  lisez  :  Arrien  parle  d'une  statue  et 
non  d'un  temple  ,  etc. 

Page  448  ,  ligne  1  o,  à  la  droite ,  lisez  :  à  la  gauche, 
suivant  une  note  manuscrite  de  d'Anville. 

TOME   II. 

Page  1 34  ,  ligne  dernière  ,  ajoutez  en  noie  :  le  mois 


38o  corrections' 

zoùl-qa'dch   io83  de  l'hégire,  répond  aux  mois  de  fé- 
vrier et  mars  167 3. 

Page  1 44  »  ligne  première,  ajoutez  en  note  ■  M.  d' An- 
ville  remarque  dans  une  note  manuscrite  que  la  route 
indiquée  ici  ne  pouvoit  se  diriger  vers  le  nord-est.  Il 
demande  s'il  faut  lire  au  sud-est  ,  ou  du  nord-est  au 
sud-ouest. 

Pag.  i45,  planche  XVIII,  lisez  :  planche  VI. 

Pag.  1 65 ,  lign.  1  o  ,  ajoutez  en  note  :  M.  d' An- 
ville  croit  qu'il  faut  lire  4°°  au  lieu  de  4l°  |5*« 

Pag.  1 66 ,  lig.  9 ,  ajoutez  en  note  :  M.  d' An- 
ville  pense  que  le  lac  d'Iryvân,  au  lieu  d'être  au 
N.  O. ,  devoit  être  indiqué  au  N.  E. 

Pag.  166,  ligne  dernière ,  effacez  ces  mots  :  «  qui 
s'appelle  aussi  lac  d'Andjych  et  lac  de  Van.  »  M.  La- 
pie  m'a  fait  observer  avec  la  justesse  qui  caractérise 
toutes  ses  remarques  et  tous  ses  travaux ,  que  le  lac  de 
Vàn  est  à  3o  lieues  vers  le  sud-ouest.  Je  n'ai  pas 
voulu  faire  disparoître  cette  erreur  par  un  carton , 
pour  ne  pas  me  priver  du  plaisir  de  rendre  à  ce  savant 
géographe  le  témoignage  public  de  reconnoissance  et 
d'estime  que  je  lui  dois. 

Pag.  232  ,  note  (  >)  ,  Nychân ,  lisez  :  Nychân. 

Pag.  236  ,  note     ,  1037  ,  lisez  :  io38. 

Pag.  252  ,  Seljouqydes ,  lisez  :  Seldjouqydes. 

Pag.  296 ,  lig.  1  o  ,  sud  ouest,  lisez  :  sud-est,  suivant 
une  note  manuscrite  de  d\4m'ille.. 

Pag.  3 00  ,  lig.  8 ,  ajoutez  en  note  ,  au  lieu  de  nord , 
M.  d'AiiYillc  croit  qu'il  faut  lire  sud. 


ET    ADDITIONS.  38ï 

Pag.  3i5,  lign.  i5,  nord  ouest ,  lisez  suivant  l'o- 
pinion de  M.  d'Anville,   du  nord-ouest  au    sud- est. 

Pag.  3i6,   1 526 et  1 52^  ,  lisez  :   1  '626  et  1 827. 

-Ptfg.  338,  ajoutez  à  la  fin  de  la  note  :  Je  crois  pou- 
voir affirmer  que  la  population  de  Tauryz  est  mainte- 
nant de  40  à  5o,ooo  âmes. 

Pag.  35 7  ,  lign.  i5  ,  ajoutez  en  note:  Le  2  de  ssefer 
1084,  répond  au  19  mai  167  3. 

Pag.  36g,  lign.  ire,  ajoutez  à  la  note  :  Ardebyl 
n'est  qu'à  cinq  petites  lieues  de  Tauryz  :  M.  Jaubert 
et  A'skery  khan ,  ambassadeur  du  roi  de  Perse  en 
France ,  donnent  pour  cette  distance  de  36  à  4o  lieues. 

Pag.  370  ,  Ghalderoun  ,  lisez  :  Tthalderoùn. 

Pag.  3g2,  lign.  1 1 ,  62  ,  35'  de  latitude,  ajoutez  en 
note  :  36  ,  n  ' ,  suivant  M.  Beauchamps. 

Pag.  3g7  (2),  ajoutez  :  Des  renseignemens  sur 
l'exactitude  desquels  je  puis  compter,  m'apprennent 
que  Qazwyn  ne  renferme  pas  maintenant  plus  de 
25,ooo  âmes. 

Pag.  3g8  (4),  le  vézyr  Ssedr  êd-dyn  ,  ajoutez:  qui 
suggéra  à  Kaï-Khâloù  -  Khân ,  empereur  Moghol  du 
nord  de  la  Perse  l'idée  de  créer  des  papiers-monnoies  , 
à  l'imitation  de  ceux  de  la  Chine.  C'est  dans  ce  dernier 
royaume  que  cette  déplorable  ressource  fut  imaginée. 
Voyez  mon  Mémoire  sur  les  papiers  -  monnoies  des 
Orientaux,  t.  I,  V,  p.  ii5  des  Mémoires  de  l'Institut 
national,  classe  de  la  littérature  et  des  beaux-arts. 
.Voyez  aussi  ma  note ,  tome  IV ,  pag.  2 1 8  de  ce  Voyage. 


382  CORRECTIONS 

Pag.  4°6  (*)  ,   pag.  4<9)  Usez  :  pag.  458. 
Pag.  427  (*),  surnommée  ,  lisez  :  surnommé. 

TOME  III. 

Pag.  g ,  lign.  dern.,  passime  et  gdes ,  lisez  :  passhn 
et  ci-dessus. 

Pag.  3-29  (1) ,  en  1 6g3 ,  lisez  :  en  i5t)3. 

Pag.  3go  ,  ajoutez  à  la  fin  de  la  note  :  Le  savant 
Michaelis  pense   que  les  oiseaux  chasseurs  de  saute- 
relles dont  il  s'agit  ici  sont  les  schucides de  Pline,  His- 
tor.  nat.  lib. ,  cap.  XXVII.  {XXXIX) ,  et  il  fait  hom- 
mage de  cette  découverte  au  révérend  Rathlef,  auteur 
de  YAcrido  Theologia.  Forskal  nomme  cet  oiseau  turdus 
seleucis ,  grilly  vora  ;  ce   nom  indique  que  c'est  une 
espèce  de  grive  qui  mange  les  sauterelles.  Il  en  vient , 
dit  ce  naturaliste  ,  un  grand  nombre  à  Alep ,  tous  les 
ans ,  aux  mois  de  juillet  et  d'août  :  le  cri  tr-tr  qu'ils  font 
entendre  au  loin  leur  a  valu  le  nom  de  turdus  de  la  part 
des  anciens.  Cet   oiseau ,  que  plusieurs  naturalistes 
ont   regardé  comme  fabuleux  ,    est  nommé    sèmermas 
en   arabe    :   les    Persans  ,    prononcent    sêmermogh. 
Le   sémermog    n'est    pas   originaire   de   Mossoul  ni 
d'Alep.  Les  Arabes  vont  le  chercher  dans  le  Kho- 
râçân,  avec  de  grandes  cérémonies.   Quand    les  sau- 
terelles  se  multiplient  au   point  de  donner  des   in- 
quiétudes  pour  le  sort  de  la  récolte  ,  le  gouverneur 
envoie  des  personnes  dignes  de  confiance  à  une  source 
voisine  du  village  de  Samaroun,  dans  le  voisinage  de 
Mcchehed,  au  milieu  d'une  plaine  environnée  de  mon- 


ET    ADDITIONS.  383 

lagnes.  Ils  emplissent  d'eau  de  cette  fontaine  une  caisse 
goudronnée  dont  ils  ont  eu  soin  de  se  munir;  on  apporte 
cette  caisse  avec  des  précautions  trop  minutieuses  et 
trop  multipliées  pour  être  racontées  ici.  Les  habitans 
croient  que  lesémermogsent  cette  eau  et  ne  quitte  pas, 
la  contrée  tant  qu'il  en  reste  une  goutte  dans  la  caisse 
qu'on  dépose  religieusement  au  milieu  de  la  mosquée 
du  neby  Djourdjys  ou  prophète  Georges.  Voyez  Lex 
Mosaïca,  Deuter.  XXII,  67  ,  ex  historié  naturali  et 
moribus  /Egyptiorum  illustrât  a,  pag.  96 ,  100 ,  1 1 3.  — 
1 1 5  du  Syntagma  dissertationum  de  J.  D.  Michaelis , 
Description  de  l'Arabie,  par  M.  Niebuhr,  pag.  i53 
et  1 54 9  édit.  de  Copenhague;  Descriptio  animalium, 
aïium,  etc.  quœ  in  itinere  Orientait  observait  P.Fors- 
kal ,  etc. ,  pag.  4  et  5. 

TOME   IV. 

Pag.  ir%  planches  XXX  et  XXXI,  lisez  :  XX 
et  XXI. 

Pag.  72  (*),  4*  nedwâdjy,  lisez  :  Newâdjy. 

Pag.  90 ,  note.  Les  vœux  que  j'ai  exprimés  dans 
cette  note  pour  la  prospérité  des  presses  de  Constan- 
tinople  ont  été  déçus ,  et  étoient  même  superflus  à  l'é- 
poque où  je  les  consignois  dans  cet  ouvrage.  Le  1 7  no- 
vembre 1 808 ,  les  janissaires  mirent  le  feu  aux  ca- 
sernes des  nouvelles  troupes  nommées  Nizâm  djedyd , 
aux  manufactures  et  à  l'imprimerie  :  voyez  pag.  9  de  la 
préface  que  j'ai  ajoutée  à  la  Diatribe  de  Séïd  Mousta" 


384  CORRECTIONS 

plia  sur  l'état  actuel  de  l'art  militaire  ,  du  génie  et  des 
sciences  à  Constantinople  ,  imprimée  dans  la  nouvelle 
typographie  de  Scutary,  etc.  réimprimée  d'après  V édition 
originale  avec  quelque  notes,  etc.  etc.  Paris  1 8 1  o .  in- 8°. 

Pag.  170  (-2).  Chardin  évalue  ici  le  toùmân  à  5o 
pièces  de  1 8  sous  ou  4^  fr.  ;  et  quelquefois  il  l'a 
évalué  à  42  fr«  Le  toùmàn  peut  avoir  varié  de  va- 
leur pendant  ses  deux  voyages  en  Orient. 

Pag.  256  ,  lign.  1 4  ,  Usez  :  Mahàbàd  au  lieu  de  Mo- 
hâbàd.  Aux  rapprochemens  que  j'ai  indiqués  dans  cette 
note  entre  les  anciens  Hindous  et  les  anciens  Persans, 
j'ajouterai  l'observation  suivante  :  «  Le  roi  de  l'an- 
tique dynastie  persane  des  Peychdàdyens  s'appeloit  Mé- 
noulcheher.  Il  est  aisé  de  reconnoître  dans  la  première 
moitié  de  ce  nom  celui  qui  est  commun  à  l'un  des  plus 
grands  législaleurs  de  Tlnde ,  ainsi  qu'à  ses  treize 
successeurs  ,  et  ensuite  le  mot  samskrit  kchetri ,  guer- 
rier, militaire,  noble  :  de  ce  dernier  mot  est  dérivé 
Jcchetria ,  le  nom  de  la  deuxième  caste  ou  tribu  des 
Hindous.  Les  Persans  modernes  ,  dont  l'organe  se  prête 
difficilement  aux  prononciations  rudes,  ont  fait  de  ce 
nom  chehrydr ,  noble  ,  grand ,  puissant ,  potentat  , 
monarque. 

Pag.  264  (2)  âlyf,  lisez  al  if. 

TOME   V. 

Pag.  242,  lign.  i5  ,  ajoutez  en  note  à  la  fin  de  la 
phrase  :  VoyeziThévenot,  tome  111 ,  livre  II,  chap.  2. 

Pag» 


ET     ADDITIONS.  385 

Pag.  243  ,  lig.  ire,  après  Abas  II,  ajoutez  en  note  : 
ïl  faut  lire  ici  chah  Sséfy  Ier,  comme  le  remarquent 
très-judicieusement  les  auteurs  de  l'Histoire  Univer- 
selle ,  édit.  in-40. ,  tome  XVIII,  pag.  217,  note. 

Pag.  244i  lig-  6,  après  chalsmaïl  Codubendé ,  ajou- 
tez en  note  :  C'est  encore  ici  une  erreur  de  notre  voya- 
geur, qui  auroit  dû  écrire  chah  Mohhammed  Khodà- 
bendèh  ,  qui  passoit  en  effet  pour  avoir  été  aveuglé  avec 
une  lame  d'airain  rougie  au  feu.  Voyez  ma  Notice 
chronologique,  tom.  X,  pag.  192  et  ig3. 

Pag.  2y  1  et  tom.  VIII,  pag.  1 4-5.  La  Notice  chro- 
nologique de  la  Perse  que  je  cite  à  la  fin  de  la  note , 
devoit  être  en  effet  placée  au  commencement  du  pre- 
mier volume  de  cette  édition  ;  mais  l'étendue  que  j'ai 
donnée  à  ce  travail  m'a  déterminé  à  la  rejeter  à  la  fin 
du  tome  X,  pour  établir  une  certaine  égalité  entre  les 
volumes. 

Pag.  322 ,  lign.  11 ,  l'an  1 6 y  3 ,  ajoutez  en  note  :  On 
pourroit  soupçonner  qu'il  y  a  une  faute  d'impression 
dans  le  texte  des  deux  éditions  originales  ,  auxquelles  je 
me  suis  soigneusement  conformé  ;  car  Chardin  nous  ap- 
prend lui-même,  tome  I,  pag.  ire,  qu'il  repartit  pour  son 
second  voyage  d'Orient  le  1  y  août  1 6y  1  ;  mais  il  n'entra 
dans  la  Perse  qu'en  i6y3,  et  n'arriva  à  Ispahân  que 
le  24  juin  de  la  même  année.  Voyez  tom.  III,  pag.  i3. 
Ainsi  la  contradiction  qu'on  pourroit  remarquer  ici 
n'est  qu'apparente  et  résulte  d'un  vice  de  rédaction. 

Tome  X.  Bb 


j86  CORRECTIONS 

TOME  VI. 

Pag,  208.  B esthi êrdh , lisez: dahhoùy êrdh  on dahhoùy 
êrz  ,  en  prononçant  le  dernier  mot  arabe  à  la  manière 
des  Persans ,  comme  je  l'observe  dans  la  note  même  : 
voyez  aussi  le  même  volume,  pag.  3 y  1. 

TOME  VIL 

Pag.  181,  lig.  1",  djemréh  et  a'aqébéh  ,  lisez: 
djemréh  a'aqébéh. 

Pag.  275  (1),  ajoutez:  Ce  nom  Bjayabat  rappelle  un 
des  anciens  noms  d'Ispahân ,  Djayy.  Voyez  ma  note 
sur  cette  ville  ,  tom.  VIII,  pag.  1 46. 

Pag.276,  lig.  20  ,  au  lieu  de  Zéndéh  ou  Zâyendéh  , 
lisez  :  Zendéli  (vivant) ,  ou  Zâyendéh  (  vivifiant  ).  Voyez 
ma  notice  surlspabân,  tom.  VIII,  pag.  i58. 

Pag.  456 ,  lig.  20  ,  Àlvenad  ,  lisez  :  Alvend. 

Pag.  483  ,  ajoutez  à  ma  note  :  Je  crois  qu'il  faut 
lire  qal'ah  tébcruk  ,  d'après  le  Târykha'âlem  ârâï  A'b- 
bâcy ,  où  ce  nom  se  trouve  plus  d'une  fois,  ainsi  que 
dans  le  Zefer  iiurnéh ,  ou  histoire  de  Tymoùr ,  par  Chéryf 
êd-dyn.  M.  Petis  de  la  Croix,  dans  une  des  nombreuses 
notes  qu'il  a  ajoutées  à  sa  traduction  de  cet  ouvrage , 
dit  que  la  citadelle  d'Ispahân  se  nomme  Tébcrruc ,  Hist. 
de  Timur  Bek,  etc. ,  tom.  II,  pag.  23 1 .  Hhamd-Oûllah 
fait  mention  d'un  canton  de  la  Perse  nommé  Teberuk. 


ET    ADDITIONS.  38; 

voyez  le  Nozhat  dl-qoloùb  ,  f°.  9  5  du  manuscrit  per- 
san 127  de  la  Bibliothèque  Impériale. 

TOME  VIII. 

Pag.  y  5 , 1/ g.  g  ,  après  le  mot  Bâdguyr  ,  ajoutez]  :  On 
trouvera  encore  sur  ces  tours  à  vent  des  détails  très- 
curieux,  mais  trop  étendus  pour  trouver  place  ici ,  dans 
les  Voyages  de  Thévenot  le  neveu  ,  tom.  III ,  pag.  298 , 
édit.  in- 12.  Natural  History  of  Aleppo ,  du  docteur 
Russell ,  tom.  I,  pag.  Zi  de  la  seconde  édition;  ou- 
vrage extrêmement  exact  et  savant  ,  et  dans  la  Re~ 
lation  de  V Egypte ,  traduite  de  l'arabe  d' A'bdollathyf , 
par  M.  Silvestre  de  Sacy. 

Pag.  161  ,  ajoutez  à  ma  notice  d'Ispahân  ce  qui 
suit  : 

Description  d'Ispahân ,  tirée  du  Modjemel-êl-Téwârykh. 

Ispahân  la  Juiveric.  Sous  le  khalyfat  de  Manssoùr,  en 
Tan  \5i  (769-70),  Ayyoùb,filsde  Zéyâd,  étoit  receveur 
des  contributions  ;  et  dans  le  même  temps ,  Sé'ïd ,  fils 
de  Manssoùr  le  Homéïryte ,  et  oncle  de  Mehdy ,  étoit 
gouverneur  des  Arabes.  Quand  Sé'ïd  s'en  alla,  Ayyoùb 
réunit  les  deux  charges:  il  construisit  une  forteresse 
dans  le  village  de  Khochynyâun ,  ainsi  que  la  mos- 
quée de  (  Bâbfessoùdah  ) ,  telle  qu'elle  existe  encore 
aujourd'hui  (en  522-1228  de  J.  C.  )  :  il  y  établit  une 
chaire  (  et  un  mollà  ).  Ayant  rendu  la  liberté  à  eeuxqui 

Bb  a 


388  CORRECTIONS 

étoicnt  avec  lui,  ils  construisirent  des  portiques  dans 
an  lieu  que  Ton  nomma  Gâh  Fèrolichan.  Dans  la  suite  h 
les  maisons  se  joignirent,  et  c'est  l'endroit  qu'on  nomme 
encore  aujourd'hui  Cuch-Rcstéh  (lieu  affranchi  ).  Au 
reste  ,  on  peut  affirmer  que  la  cathédrale  de  Khochy- 
nyâun  étoit  originairement  une  simple  mosquée  que  l'on 
construisit  à  Ispahân  dans  le  temps  de  l'islamisme.  On 
l'attribue  à  Aboù  -  Khannâs ,  lieutenant  du  prince  des 
fidèles  O'mar ,  sous  le  khalyfat  d'A'ly  ,  fils  d'Aboù 
Thàleb  :  ensuite  on  éleva  la  moscruée  de  Walyd  ben 
Témâmah  ,  en  l'an  100,  sous  le  khalyfat  de  Soléï- 
mân,  fils  d'A'bdoûl  Mélik  :  puis  la  mosquée  de  Sé'ïd, 
fils  de  Dynâr,  en  l'an  108  (  718-9);  puis  la  mos- 
quée d'El-Fazl ,  fils  de  Où'ts,  sous  le  khalyfat  d'He- 
chàm.  Ispahàn  devint  une  grande  ville  sous  le  khaly- 
fat de  Manssoùr  ;  elle  formoit  alors  quatorze  villages  : 
on  construisit  des  maisons  dans  les  champs  qui  les  sé- 
paroient ,  et  ils  se  joignirent.  Ces  quartiers  conser- 
vèrent le  nom  des  villages,  auxquels  ils  dévoient  leur 
origine,  tels  que  Bâthoùqân,  Fersân,  Yvàn  ,  Djor- 
djàn  ,  Fclfélàn,  Sebylân,  Kemaân ,  Djouzdàn  (  le  canton 
des  noix),  Lenyân,  Achekahân,  Kharoùààn,  Kha- 
chychân,  Térâouskàn ,  Fànchhân.  Ils  construisirent  d'a- 
bord une  mosquée.  La  ville  étant  trop  petite  pour  les 
habitans,  Khassyb,  fils  de  Selcm ,  donna  deux  pièces 
de  terre  qu'on  désigna  par  son  nom.  Dans  la  suite , 
sous  le  règne  de  Mo'tassem  ,  Yahhya  ,  fils  de 
A'bdallah  ,  fils  de  Mâlek  él-Khaza'y ,  l'agrandit  pour 


ET    ADDITIONS.  38g 

la  seconde  fois.  Sous  le  khalyfat  de  Moqtader  Billali , 
en  Tan  Ô07  (cjig-20  ),    cette  ville  reçut  de  prodi- 
gieux   accroissemens   d'Ahhmed ,   fils    de   Mesroùr  , 
qui  lui   donna  l'étendue  qu'elle  a  maintenant.  On  l'a 
désignée  aussi  sous  le  nom  d' Yéhoùdyyéh  ou  Juiverie  , 
à  cause  des  Juifs  que  Nabuchodonosor  amena  de  Jé- 
rusalem  dans  lTrâq,  où  il    les   établit.  Les  bandes 
nombreuses    qui  s'étoient    retirées    dans  un    village , 
le  nommèrent  Nerdàn;   Nabuchodonosor  demandâtes 
ordres   de  Lahoràsp  ,   touchant  leur   destination  ulté- 
rieure.  Lahoràsp  ordonna    qu'on  les  distribuât   dans 
des  villes:  plusieurs  habitans  d'Ispahàn  et  de  Choùeh- 
ter,  qui  se   trouvaient  là,   demandèrent  de  ces  cap- 
tifs, et  le  monarque   en    donna    2700   aux  habitans 
d'Ispahàn  ,  i3oo  aux  habitans  de  Choùchter;  les  Guè- 
bres  d'Ispahàn  les  établirent   dans   des  villages  situés 
à  l'endroit  où  est   la  ville    moderne.  A  cette  époque 
Ispahàn  formoit  sept  cantons  très-près  les  uns  des  autres, 
savoir  Médynéh  qui  est  le  même  Chehrestàn ,  Meîi- 
ryn,  Chârouyèh  ,  Dérâm  ,  Qaceh,  Kehnéh  et  Djârbù, 
tout  cela  se  nomme  Ispahàn.  Une  partie  de  ces  endroits 
fut  ruinée,  comme  nous  l'apprend  Khamseh  d'Ispahàn. 
A  l'arrivée  des  Arabes    il   en  subsistoit   encore  trois 
qui  furent  environnés  d'une  muraille  sous  le  khalyfat 
de  Manssoùr,     et  on    agrandit    considérablement  la 
ville. 

Dans  tout  l'I'râq  ,  dans  le  Khorâçân,  on  ne  voit  pas 
de  plus  grande  ville  qu'Ispahàn.  On  en  exporte  des  robes 


3çyO  CORRECTIONS 

de  coton ,  du  kerpàs  (*)  ,  du  satin ,  et  beaucoup  de 
jolies  choses  qu'on  vend  dans  toutes  les  parties  du 
inonde.  On  y  recueille  les  fruits  les  plus  exquis  :  les  ha- 
bitans  nourrissent  continuellement  une  animosité  très- 
vive  les  uns  contre  les  autres ,  et  en  viennent  fréquem- 
ment aux  mains.  Quant  au  fleuve  nommé  Zérynèh  ou 
Zendéh,  nous  en  avons  parlé  dans  notre  23e  chapitre.  » 
Manuscrit  persan ,  n°.  62  de  la  Bibliothèque  Impériale  r 
fol.  346  verso. 

J'ajouterai  encore  ici  quelques  détails  sur  l'exacti- 
tude desquels  on  peut  compter.  Ils  m'ont  été  commu- 
niqués par  M.  le  chevalier  Fabvier  ,  membre  de  la  Lé- 
gion d'Honneur ,  et  décoré  de  l'ordre  du  Soleil.  Cet 
officier  ,  aussi  recommandable  par  l'aménité  de  ses 
mœurs  que  par  la  variété  de  ses  connoissances  et  son 
talent  pour  l'observation  ,  a  résidé  huit  mois  à  Is- 
pahân.  «  Cette  ville,  dit-il  ?  est  située  sur  la  rive 
gauche  du  Zâyendèh-Roùd.  Les  Persans ,  grands  am- 
plificateurs ,  lui  donnent  un  circuit  de  18  farsangs  qui 
peuvent  se  réduire  à  10  (environ  i5  lieues  commu- 
nes )  ,  une  innombrable  quantité  de  jardins ,  l'ancien 
palais  du  souverain  ,  des  quartiers  entièrement  ruinés 
et  des  cimetières  occupent  la  plus  grande  partie  de 
cette  enceinte.  La  population  de  la  ville ,  en  y  com- 
prenant même  celle  de  Djulfah  et  de  Se  ïd  Abàd ,  ne 
s'élève  peut-être  pas  à  i5o,ooo  aines. 

(*)  Voyez  tom.  IV,  pag.  i56. 


ET     ADDITIONS.  Û9Î 

»  Le  faubourg  arménien  si  peuplé,  si  riche  du  temps 
de  Chardin ,  ne  compte  pas  maintenant  plus  de  5oo 
habitans  arméniens  schismatiques  ,  et  une  centaine  de 
familles  persanes  qui  sont  venues  s'établir  parmi  eux. 
Les  Arméniens  schismatiques  sont  dirigés  par  un  vieil 
archevêque  qui  relève  immédiatement  du  patriarche 
d'Echs-Miazin,  et  qui  envoie  en  différens  cantons  de 
l'Inde  des  prêtres  ou  vertabiet  soumis  à  sa  juridic- 
tion. Nous  ne  parlons  pas  ici  de  huit  familles  armé- 
niennes catholiques,  confiées  pour  le  spirituel  à  un 
vieux  missionnaire  nommé  Joseph  Qarabadjaq ,  Ar- 
ménien d'origine  ,  élevé  à  la  Propagande  ,  et  en- 
voyé par  le  S.  Siège.  Un  daroùghah,  établi  par  le 
beyglerbeyg  ou  gouverneur  dlspahân,  est  chargé  de 
pressurer  ces  malheureux  pour  le  compte  de  son 
maître;  on  imagine  bien  qu'il  n'oublie  pas  ses  intérêts. 

»  Ce  gouverneur  se  nomme  ilhàdjy  Mohhammed 
Ïlhuçeïn-Khân  ;  on  lui  a  confié  l'administration  de 
tout  ll'râq  A'djémy  ,  dont  Ispahàn  est  la  capitale.  Sa 
qualité  de  ministre ,  et  l'affection  toute  particulière  que 
lui  porte  le  roi,  le  retient  à  la  cour  de  Thehrân  ;  il  a 
accordé  sa  confiance  et  transmis  son  autorité  ,  pour  ce 
qui  regarde  Ispahân  seulement ,  à  son  fils  aîné  ,  A'b- 
doûllah-Khàn.  Les  autres  villes  de  ll'râq  A'djemy, 
telles  que  Qâchân,  Qoum,  etc.,  sont  gouvernées  par 
des  personnages  d'une  moindre  importance  que  le  fils 
du  beyglerbeyg ,  mais  ils  dépendent  entièrement  de  ce- 
lui-ci ,  et  lui  rendent  compte  de  leur  administration» 


392  corrections 

»  Qualre  cent  cinquante  villages  dépendent  du  dis- 
trict dlspahàn ,  et  peuvent  renfermer  120  ou  iSo^ooo 
âmes  ,  de  manière  que  la  ville  et  le  district  forment 
une  population  de  25o,ooo  à  260,000  âmes,  qui 
paient  au  roi,  4,000,000  de  francs.  La  moindre  partie 
de  cette  somme  s'acquitte  en  numéraire ,  le  reste  en 
nature ,  tels  que  grains ,  meubles  ,  étoffes.  Le  gou- 
verneur qui  veut  s'enrichir ,  et  les  agens  qui  ne  s'ou- 
blient pas  ,  exigent  une  somme  double  de  l'impôt  déjà 
excessif  exige  par  le  fisc.  Ses  agens  sont  au  nombre 
de  12  à  i,5oo  constamment  occupés  à  recueillir  des 
droits  et  des  présens  qu'il  faut  envoyer  à  la  cour  à  dif- 
férentes époques  de  l'année  ,  surtout  au  noùroùz  ou 
commencement  de  l'année  solaire  des  anciens  Fersans , 
fêle  conservée  par  les  Persans  modernes. 

»  Hhàdjy  Mohhammed  Hhuceïn  est  parvenu  de  l'état 
le  plus  abject  à  la  plus  haute  place  de  l'empire  ,  et  doit 
principalement  son  élévation  à  son  talent  pour  créer 
et  percevoir  desimpôts.  Sobres,  indolens, sans  amour- 
propre  ni  ambition  ,  les  habitans  de  l'I'râq  n'ont  be- 
soin pour  tout  vêtement  que  d'une  mauvaise  pièce  de 
coton.  Un  peu  de  ris  bouilli  suffit  à  leur  nourriture. 
Comment  obliger  de  pareils  hommes  a  travailler  pour  se 
procurer  du  superflu,  et  même  à  semer  une  quantilé 
de  grains  plus  considérable  que  celle  qu'ils  peuvent 
consommer? 

»  Le  bcyglerbeyg  a  découvert  cet  important  moyen. 
Il  accapare  les  récoltes  et  tous  les  objets  de  première- 


ET    ADDITIONS.  Zfî 

nécessité ,  et  les  revend  ensuite  au  prix  qui  lui  con- 
vient. Ajoutez  qu'il  prélève  de  droit  un  tiers  de  toutes 
les  récoltes.  De  cette  manière  il  se  trouve  propriétaire 
de  tous  les  grains  ;  des  boulangers  à  ses  gages  fabriquent 
le  pain  dont    il   fixe  ensuite  le  prix  au  taux  le  plus 
exorbitant  ,  il  en  fait  de  même  pour  le  ris  et  le  co- 
ton. Des  hommes  salariés   par  lui  battent  et  vendent 
le  premier  ,  d'autres  filent  et   tissent  le  coton.  Il  se 
charge  aussi  d'approvisionner  les  bouchers  en  envoyant 
des  agens  dans  le  Laurestân ,  pour  y  acheter  les  trou- 
peaux  que  les  Kourdes  et   autres  nomades  amènent 
pour  l'approvisionnement  dlspahàn  ,   il  fixe  lui-même 
le  gain  que  les  bouchers  doivent  faire  sur  la  viande  ; 
la  puissance  illimitée  dont  il  est  revêtu  lui  donne  toute 
facilité  d'écarter   les   concurrens.  Farmi  ses  attribu- 
tions les  plus  importantes  et  les  sources  incalculables 
de  son  immense  fortune ,  il  ne  faut  pas  oublier  la  dis- 
tribution de  l'eau,  si  rare,   et  conséquemment  si  pré- 
cieuse aux  agriculteurs  persans.  Quand  un  propriétaire 
oppose  quelque  résistance  au  gouverneur,  et  ne  veut 
pas  lui  livrer  ses  denrées  au  taux  qu'on  lui  propose, 
on  détruit  les  rigoles  et  les  canaux  souterrains  qu'il 
fait  dériver  des  montagnes  avec  la  permission  de  ce 
gouverneur,  et  alors  il  se  voit  contraint  d'aeccéder  à 
toutes  les  conditions  qu'on  lui  impose.  C'est  de  cette 
manière  qu'il  a  déjà  acquis  la  moitié  des  terres  et  la 
plupart  des  beaux  jardins  de  Djulfah. 

>>  Les  bazars  d'Ispahàn  exigeroient  au  moins  cinq 


3g4  CORRECTIONS 

heures  de  marche  pour  les  parcourir  dans  touie  leur 
étendue.  On  peut  s'y  procurer  tout  ce  qui  est  néces- 
saire à  la  vie  ;  mais  on  ne  vend  les  objets  précieux 
qu'arec  les  plus  grandes  précautions. 

»  Les  karvân-sérày ,  autrefois  si  fréquentés  ,  sont 
déserts;  personne  n'ose  s'y  présenter.  M.  Fabviern'y  a 
vu  que  trois  voyageurs  arméniens ,  l'un  deKachemyr,  les 
deux  autres  de  Constantinople.  Depuis  trois  ou  quatre 
ans  ils  sollicitent  vainement  le  paiement  de  différentes 
créances.  Une  pareille  circonstance  ne  contribue  pas 
à  attirer  les  étrangers  et  à  peupler  le  karvàn-sérây. 

»  On  voit  encore  à  Ispahân  deux  descendans  de  la 
dynastie  des  Ssofy,  décorés  du  titre  de  chah  -  zàdéli 
(  fils  de  roi  ).  On  leur  témoigne  en  apparence  beau- 
coup de  respect,  le  beyglerbeyg  ne  s'assied  jamais  de- 
vant eux,  ils  ne  paient  nul  impôt;  mais  ils  vivent 
dans  la  plus  profonde  obscurité ,  et  leur  caractère  ne 
doit  inspirer  nulle  inquiétude.  » 

Pag.  1 69  ,  lig.  1 3  .  après  ces  mots  45, 000  âmes  , 
ajoutez  :  Cependant  des  voyageurs  également  estima- 
bles et  amis  de  la  vérité  pensent  que  cette  population 
s'élève  à  peine  à  3o,ooo  âmes  ,  dont  10,000  quittent 
la  ville  aux  approches  de  l'été.  11  est,  comme  on  voit,. 
à  peu  près  impossible  d'avoir  des  renscignemens. 
exacts  sur  la  population  des  villes  musulmanes. 


ET     ADDITIONS.  3(ja 

TOME   IX. 

Pag.  244»  lig-  l  7  >  °"u  manuscrit  de  M.  de  Sacy, 
lisez  :  du  manuscrit ,  n°.  17,  de  la  collection  de 
M.  Brueix ,  acquise  par  le  Bibliothèque  Impériale. 

Pag.  564  (*),  Séfy  phharam,  lisez  :  Séfyd  hharam. 

TOME  IL 

Pag.  3y  1 ,  note(+).  Nous  remarquerons  au  sujet  de 
cette  note ,  que  depuis  l'impression  de  ce  volume  où 
elle  se  trouve  ,  M.  Malte-Br un  a  publié  ,  soit  dans  son 
Tableau  historique  et  géographique  de  la  Pologne , 
cli.  X  et  XXIII,  soit  dans  son  Précis  de  la  Géographie 
Universelle*,  t.  I,  p.  ic>4,  110,  32 1  et  327  ,  etc.  etc. 
une  Théorie  de  l'histoire  primitive  des  peuples  de  l'Eu- 
rope et  de  l'Asie,  entièrement  différente  de  celle  de 
M.  Finkerton ,  et  appuyée  sur  de  nombreux  témoi- 
gnages historiques.  Voici  les  points  principaux  de  cette 
théorie  : 

«  Les  Indiens,  lesFersans,  les  Scythes,  les  Slavons, 
les  Golhs  et  les  Germains  ont  tous  une  parenté  éloignée, 
démontrée  par  leurs  langues  ;  mais  cette  parenté  éloi- 
gnée remonte  à  des  temps  d'une  antiquité  très-reculée, 
antérieure  à  toute  histoire  ;  par  conséquent ,  les  recher- 
ches sur  la  prétendue  descendance  d'un  de  ces  peuples 
de  l'autre,  sont  vaines. 

»  Les  Scythes  d'Asie  ou  les  Tatarssont  entièrement 
différens  des  Scythes  d'Europe ,  qui  sont  les  peuples  de 
la  race  Finnoise ,  repoussés  depuis  par  les  Sarmates. 


7)^6  CORRECTIONS 

On  retrouve  chez  eux  le  caractère  physique  donné  par 
Uippocrate,  et  les  mots  scythiques  qui  nous  ont  été 
conservés  chez  les  anciens. 

»  Les  Sarmatcs ,  venus  des  pays  situés  entre  le  Vol^a 
et  le  Caucase,  firent  une  irruption  en  Europe,  dans  le 
siècle  de  Mithridate-le-Grand.  Leurs  restes  sont  les 
Lithuaniens ,  anciens  Prussi ,  etc. ,  dont  M.  Malte-Brun 
a  fait  connoître  en  partie  la  langue  ,  et  sur  lesquels  il  a 
encore  reçu  de  Wilna  des  matériaux  inédits,  presque 
suffisans  pour  en  écrire  l'histoire  archéologique  et 
gloitique. 

»  Les  Slavons  ou  Vénèdes ,  Vendes ,  etc. ,  sont 
d'anciens  peuples  indigènes  de  l'Europe ,  e^  particu- 
lièrement des  bords  de  la  Yistule ,  du  Haut-Oder  et 
des  monts  Karpathes,  où  les  noms  géographiques  , 
connus  des  Grecs  et  des  Romains,  prouvent  leur 
existence  long-temps  avant  l'arrivée  des  Sarmates , 
qui  avoient  une  langue  entièrement  différente. 

»  LesGoths  sont  indigènes  de  la  Scandinavie,  comme 
les  Indiens  de  l'Inde  ,  c'est-à-dire  que  leur  arrivée 
dans  ce  f  ays  est  antérieure  aux  époques  historiques.  Py- 
théas  les  trouva  dans  le  nord  quatre  siècles  avant  J.  C. , 
tandis  que  M.  Finkcrton  les  y  fait  venir  quatre  siècles 
après.  La  différence  des  langues  gothiques  d'avec  les 
germaniques,  prouve  une  longue  séparation  de  ces  deux 
blanches  du  même  tronc.  Enfin,  une  armée  des  Goths 
est  sortie  de  la  Scandinavie ,  dans  les  trois  premiers 
oiècles  de  l'ère  chrétienne  :  elle  a  fondé  un  empire  sur 


ET     ADDITIONS. 

le  Dnieper  et  le  Dniester  ;  c'est  de  là  que  les  Goîhs 
ont  attaqué  l'empire  romain.  Mais  le  nombre  extrê- 
mement petit  de  noms  géographiques  ,  relatifs  à  ia 
langue  gothique,  et  conservés  dans  ces  contrées, 
prouve  que  leur  séjour  n'y  fut  que  temporaire.  » 

Telles  sont  les  principales  thèses  de  M.  Ma-tp- 
Brun.  Nous  n'entreprendrons  pas  de  décider  ici  jusqu'à 
quel  point  ces  conjectures  sont  fondées  ;  mais  les 
travaux  de  ce  géographe,  et  la  variété  de  ses  connois- 
sances ,  leur  donnent  au  moins  un  grand  degré  de  pro- 
babilité. Nous  n'aurions  pas  attendu  jusqu'à  présent  à 
les  présenter  concurremment  avec  l'opinion  de  M.  Pin- 
kerton ,  si  le  volume  auquel  se  rapporte  cette  note  sup- 
plémentaire, n'eût  été  imprimé  dès  1807,  c'est-à-dire, 
plus  de  deux  ans  avant  la  publication  du  Précis  de 
la  ^Géographie  Universelle,  ouvrage  conçu  d'après  do 
vastes  recherches ,  et  dicté  par  une  saine  critique. 


CORRECTIONS 

«  Quelques  observations  sur  des  points  de  géographie 
comparée,  traités  dans  le  IIe  volume  du  Voyage 
de  Chardin.  » 

«  La  géogi'aphie  ancienne  ,  avant  d'Anville  et  Man- 
nert  ,  étoit  un  chaos  informe.  Il  n'est  donc  pas  éton- 
nant que  Chardin  ,  malgré  toute  sa  sagacité,  se  soit 
fréquemment  trompé  sur  la  position  des  villes  an- 
ciennes dont  il  parle.  Il  n'étoit  pas  non  plus  possible 
que  son  savant  éditeur  ,  livré  à  tant  de  recherche* 
précieuses  d'un  autre  genre, s'occupât  minutieusement 
de  imites  les  petites  hérésies  géographiques  qui  ont 
pu  échapper  à  l'auteur.  Ayant  eu  communication  des 
neuf  premiers  volumes  de  cet  intéressant  Voyage,  j'y 
ai  fait  à  la  hâte  les  observations  suivantes  sur  le 
volume  II.  » 

«  Page  309,  note  ire.  L'identité  du  Mazanderan  avec 
l'Hyrcanie ,  à  laquelle  Chardin  revient  tant  de  fois  , 
n'esl  pas  dune  exactitude  rigoureuse.  L'Hyrcanie  des 
anciens ,  considérée  comme  satrapie  ,  emhrassoit 
quatre  confiées  de  la  Perse  moderne:  i°.  Djordjân  ou 
Khorkhân ,  qui  paroît  répondre  au  territoire  de  la  ville 
d  Kyrcani^;  20.  Dàhîstan,  ouïe  pays  des  anciens  Dahaz; 
.'•'.  Mazanderan^  dont  le  nom,  pour  le  dire  en  passant, 
rappelle  les  Maxerœ  ;  [f.  Taberistân  ,  ou  le  pays  des 
anciens  Tapyri.  Il  scroit  donc  plus  exact  de  dire  que 
le  Mazanderan  étoit  dans  l'ancienne  Hyrcanie  ,  que 
de  dire  avec  Chardin  qu  il  y  répond.  Il  paroît  même 
que  la  Parthyène  lut  comprise  dans  l'Hyrcanie  jusqu'à 
1  époque  où  les  Parthes  devinrent  les  dominateurs  de 
la  Perse  :  c'est  dans  ce  sens  que  Ptolémée  a  pu  éten- 
dre l'Hyrcanie  jusqu'aux  monts  de  Margiana  ,  au 
milieu  du  Khoraçan  moderne  (*).  » 


(*)  Dans  le  IIIe  volume  de  mon  Précis  de  Géographie  Uni- 
verselle .  je  donnerai  quelques  extraits  d'un  Voyage  inédit  dans 
]i-  Mazanderan,   fait  en    1806,    et  qui  fournît  entr'autres  des 

n  miens  sur  la  culture  de  la  canne  à  suri.'.    On  y  porte 
la  population  de  celte  province  à  i5o,ooo  familles. 


ET    ADDITIONS. 

«  Pag.  809,  Jig.  9.  La  Médie  orientale,  nommé» 
des  anciens  ailleurs  A&area.  »  Il  est  vrai  ,  comme 
M.  Langlès  observe  clans  la  note  ,  que  ce  nom  ne  se 
trouve  chez  aucun  ancien;  mais  ne  seroit  il  pas  une 
corruption  de  celui  lïArzacha,  que  Moïse  de  Chorène 
(  Geograph.  arm.  ,  pag.  36o  )  ,  donne  à  une  province 
de  l'Arménie,  et  dans  laquelle  il  semble  comprendre 
le  Mogan  et  le  nord -est  d'Aderbaïdjan  ?  G  est  une 
conjecture  que  je  soumets  à  l'examen  de  M.  Langlès.  » 

«  P.  309,  note  4-  La  défiguration  successive  du  nom. 
d'Aderbaïdjan  ,  peut  se  suivre  au  moyen  de  Moïse  de 
Chorène  qui  l'écril  en  arménien  Atropatacania  ,  ou  , 
comme  M.  GunthcrWahl  en  rétablit  l'orthographe, 
Airpaiagkun.  Il  ne  paroit  aucunement  douteux;  que 
le  nom  grec  ne  soit  une  imitation  de  ces  noms  indi- 
gènes ;  mais  peut-être  1 Atropatus  (\l's  Grecs  etoit-il 
réellement  un  gardien  du  Jeu  sacré  ,  un  prêtre  du  culte 
mithraïque  ?  » 

«  P.  33 1  et  081.  Tigmnocerta  donne  bien  de  la  peine 
à  Chardin.  Cependant  les  géographes  anciens  ne  sont 
point  du  tout  «  difficiles  a  mettre  d'accord»  ,  puisqu  il 
n'y  a  eu  effet  qu'une  opinion  parmi  eux.  Tacite  place 
cette  ville  à  07  milles  romains  de  Nisibis  ;  la  table  de 
Peutinger,  à  100  d'Amida.  Ces  deux  distances  la  por- 
tent, comme  Brottier  l'a  très-bien  vu,  aux  environs 
de  Sercd  (*) ,  sur  les  bords  du  Khabour  ,  au  sud-ouest 
du  lac  de  W  an,  par  conséquent  à  5o  lieues  de  Tau- 
ris.  Cette  dernière  ville  paroît  plutôt  avoir  succédé  a 
Gaza  ou  Gazéca  ,  ancienne  capitale  d'Atropatène  , 
dont  Chardin  paroit  avoir  vu  les  ruines  entre  Tamis 
et  3Iiana ,  palg.  363.  » 

«  Pag.  .'J-7-382.  Sultanyéh  répond  ,  selon  la  judicieuse 
remarque    de  M.    Mannerl,   a  la  position  de  Batina  , 

(*)  «  Toutefois  1  analogie  de  son  entre  Sered  et  Ttgrar.o- 
Crria.  admise  comme  argument  par  Brottier,  n'existe  ;■  1  , 
Crrta.  que  les  Grecs  ecrivert  kerta  ,  est  évidemment  le  lient 
des  langues  orientâtes  ,  qui  semble  répondre  au  cor:  des 
latins,  au  gnrd  ('es  Scandinaves  et  au  gorod  des  nati  ■  ■:■  s!a— 
vomies,  et  qui  ,  dans  toutes  ces  langues  ,  signifie  une  enceinte 
fermée.  » 


CORRECTIONS 

ancienne  ville  dont  le  nom  signifie  résidence  d'un 
prince.  Cette  remarque  paroît  confirmer  l'opinion  des 
Persans  qui  la  regardent  comme  une  ville  ancienne. 
J)ans  mon  Précis  de  la  Géographie  Universelle  (  t.  1er, 
pag.  47 1  ) ,  j'ai  rapporté  quelques  détails  donnés  par 
Ruy  Gonzalez  Claoijo  sur  1  état  florissant ,  et  le  grand 
commerce  de  Sultaniéh  en  i4o4  sous  Tamerlan.  Ce 
passage ,  joint  au  silence  des  historiens  du  conqué- 
rant tatar ,  cités  par  M.  Langlès  (  pag.  38o  ,  note  , 
lig.  6),  semble  rendre  très -douteuse  la  prétendue 
destruction  de  Sultaniéh  à  cette  époque.  » 

«  Pag.  392.  Casbin  ou'  Qazwin  n'est  certainement 
point  l'ancienne  ville  Rageia ,  rebâtie  par  Séleucus 
JNicator  sous  le  nom  à  Europus  ,  et  par  Arsaces  ,  sous 
celui  & Arsacia.  Comme  Arsacia  étoit  à  2,000  stades 
à  l'est  d  Ecbatanc  ou  Hamadan  ,  et  à  5oo  des  Portes 
Caspieones  ,  elle  répond  évidemment  à  la  Aille  de 
Piei  ou  Rai,  célèbre  dans  le  moyen  âge,  et  dont  les 
restes  se  voient  à  2b  lieues  au  sud-est  de  Thehran.  Le 
nom  de  Rai  ou  Rhagœ  qui  a  survécu  à  toutes  les  nou- 
velles dénominations  ,  imposées  par  l'orgueil  des 
rois  ,  prouve  que  l'école  de  d'Anville  et  de  Mannert 
a  raison  de  faire  attention  aux  ressemblances  de  noms. 
Il  semble  qu'il  est  raisonnable  de  voir  dans  Casbin 
1  ancienne  capitale  des  Caspii  occidentaux,  voisins  des 
Cadusiens,  et  différens  des  Caspii  orientaux,  voisins 
des  Parthyens.  (  Strab.  Epitom. ,  XI,  pag.  1276, 
Almelor~).  Le  nom  de  Casbin  n'est  que  la  syncope  de 
ceiui  de  Caspiana,  nom  de  la  contrée.  » 

«  Pag.  37  1 ,  notes  ,  lig.  4-  H  me  semble  que  le  savant 
Schultens  s'exprime  mal  en  disant  que  V 'lrak-Adjémi 
répond  à  Y  Assyrie  et  à  la  Parthie.  11  est  peu  probable 
que  l'empire  Assyrien  ait  jamais  embrassé  plus  qu'une 

e  étroite  de  Ylrak-Adjcini;  et  si  cette  province  a 
été  comprise  dans  la  Parthie,  il  faut  entendre  par  ce  der- 
nier mot  le  royaume  des  Parthes,  et  non  la  province 

hia ,  même  dans  sa  plus  grande  extension.  Ammien 

ceîlin  (  XXIII ,  pag.  295,  édit.  Ernesti)  place 
encore  Rai ,  Amadan  et  Tauris  dans  la  Médie.  L  Irak 

lan  ne  peut  être  comparé  qu'avec  la  Media  magnft 


ET     ADDITIONS. 

des  anciens,  ainsi  que  l'a  fait  ,  avec  raison,  M.  Lan- 
glès ,  p.  3i6  ,  dans  la  note.  » 

«  Pag.  36a.  Les  anciens  s'accordent  assez  générale- 
ment à  placer  X  Hippobotos ,  ou  le  grand  haras  de  Perse  , 
dans  les  plaines  de  Rai,  de  sorte  qu'en  allant  de  Per- 
sépolis  ou  de  Babylone  aux  Portes  Caspiennes ,  on  y 
passoit  nécessairement.  (Strab.  Géog.  XI ,  796,  802. 
Diudor.  XVII,  110.  Anian.  Vil,  i3.  Eustath.  ad 
Dionys  Periég. ,  v.  1017.)  Ils  appliquent  encore 
assez  généralement ,  mais  avec_  des  doutes ,  la  dé- 
nomination du  Champ  JSyséen  à  cet  Hippobotos  de 
JVJédie.  En  se  tenant  à  ces  données,  les  chevaux 
nyséens  auroient  été  une  race  très  -  répandue,  puis- 
qu'on comptoit  dans  l'Hippobotos  i5o,ooo  che- 
vaux ,  ou  ,  selon  d'autres  5o,ooo  cavales.  Mais  quand 
on  voit  Xcrxès  (  Hémd.  VI,  4°)  faire  mener  en 
pompe  devant  son  char  de  triomphe  dix  chevaux 
nysains  consacres  et  magnifiquement  ornés;  quand  on 
voit  ce  même  monarque  traîné  par  des  chevaux  ny- 
sains, tandis  qu'on  ne  donne  point  à  ses  gardes  ni  à  sa 
suite  cette  monture  précieuse,  on  est  tenté  de  croire, 
avec  le  savant  Mannert  ,  qu'il  faut  distinguer,  malgré 
les  anciens,  entre  le  grand  Hippobotos  destiné  à  la 
remonte  de  toute  la  cavalerie  ,  et  le  haras  particulier  du 
roi,  à  Nysa.  Mais  quelle  étoit  cette  Nysa  parmi  toutes 
celles  que  nomme  l'antiquité  ?  M.  VVahl  embrouille 
la  question  en  citant  la  Nysa  de  l'Inde,  de  1  Assyrie  , 
de  l'Asie  Mineure  ,  etc.  Toutes  ces  places  sont  exclues 
par  l'accord  assez  gVnéral  des  anciens  qui  ,  depuis 
Hérodote  jusqu  à  Isidore  ,  mettent  les  haras  des  rois 
de  Perse  en  Médie.  Ce  nom  ,  pris  dans  le  sens  très- 
étendu  que  lui  donne  Hérodote  ,  peut  embrasser 
l'Hyrcanie  et  la  Parthyène.  On  peut  donc  croire  que 
Nesa  ,  sur  le  Tedjen  ,  qui  est  bien  certainement  la 
JVisœa  sur  l'Ochus  (Strab.  XI  ,  p.  776  ,  77g.  Plin.  VI, 
cap.  aj  )  étoit  la  patrie  de  ces  chevaux  recherchés 
par  les  monarques  persans.  Encore  aujourd'hui  ,  le 
Khoraçan  nourrit  des  chevaux  très-renommés,  v 


CORRECTIONS    ET    ADDITIONS. 

«  Si  ces  observations  paroissent  offrir  quelque  utilité 
au  savant  éditeur  du  "Voyage  de  Chardin;  si,  elles 
lui  semblent  propres  à  appeler  1  attention  des  Orien- 
talistes sur  ces  points  de  géographie  historique  ,  je  le 
prie  de  les  agréer  comme  un  hommage,  et  d'en  dis- 
poser comme  bon  lui  semblera.  » 

Malte-Brun. 


J'ai  accueilli  avec  empressement  ces  excellentes 
observations;  et,  quoique  l'impression  de  ce  dixième 
volume  fût  complètement  terminée,  je  n'ai  pas  hésité  à 
suspendre  la  publication  de  l'ouvrage  pour  les  inter- 
caler ici.  C'est  la  preuve  la  moins  équivoque  du  vif 
intérêt  quelles  m'ont  inspiré  ,  et  de  ma  sincère  recon- 
noissance  pour  l'auteur. 

Lan  g  le  s. 

Avril  1811. 


EXPLICATION  DES  PLANCHES 

CONTENUES  DANS  L'ATLAS. 


Ije  portrait  de  Chardin,  gravé  d'après  celui  qui  est 
placé  à  la  tête  de  l'édition  in-folio  de  1686  publiée 
à  Londres. 

Carte  générale  de  la  Ferse  dressée  par  M.  Lapie. 

N°.  I. 

Ponti   Euxini  cum  regionibus  versus   septentrio- 

nem  et  orientem  adjacentibus,  nova  tabula,  tomel, 

page  irc. 

NX  II. 

Mingrélien,  tom.  I,  pag.  177  :  Il  marche  sur  la 
neige  avec  des  raquettes  semblables  à  celles  que  les 
Samoyèdes  emploient  au  même  usage. 

N».  III. 
Téflis,  ou  Téflys  ,  tom.  II ,  pag.  72.. 

N°.  IV. 

Tasse-port  tom.  ji,  pag.  92. 


398  EXPLICATION 

N<\  V. 

Le  festin  de  Tiflis ,  tom.  II ,  pag.  116. 

N».  VI. 

Sséfy  Abâd ,  /oot  .  II ,  pag.  1 4o  :  C'est  une  maison  de 
plaisance  située  près  de  Qachân. 

N°.  VII. 
Irivan  ou  Eryvân ,  tom.  II ,  pag.  1 61- 1 6g. 

N°.  VIII. 
Tour  antique  à  Irivan,  tom.  II,  /wg-.  1 63. 

N°.  IX. 

Ecs-Miazin,  nommée  communément  les  Trois-Eglises, 
/o/«.  II,  /?tfg.  171  :  Ce  monastère  est  le  chef-lieu  de 
l'église  arménienne  schismatique  de  tout  l'Orient. 

N°.  X. 
Profil  de  l'église  d'Ecs-Miazin,  tom.  II ,  pag.  171. 

N°.  XI. 
Tauris,  ou  Tebrys,  tom.  II,  pag.  3  20. 

N°.  XII. 
Sultanie,  ou  Sulthànyéh,  tom.  II,  pag.  376. 


DES     PLANCHES.  £99 

N°.  XIII. 

Kom  (  Qom  ),  tom.  II ,  pag.  4.1 6-460." 

N°.  XIV. 

Mosquée  qui  renferme  les  tombeaux  des  derniers 
rois  de  Perse,  tom.  II,  pag.  419. 

N°.  XV. 
Tombeau  d'À'bbâs  II,  tom.  II,  pag.  435. 

No.  XVI. 
Sépulcre  de  Sséfy  I",  tom.  II ,  y9tfg\  45o. 

No.  XVII. 
Vue  de  Kachân  ou  Qâchàn,  tom.  II,  /?^.  461. 

No.  XVIII. 
Le  kâravânsérây  de  Kachân,  tom.  II,  pag.  ifô* 

No.  XIX. 
Persan  fumant  le  qalyoùn ,  tom.  III ,  pag.  3o4« 

No.  XX. 
Colombiers,  tom.  III ,  pag.  386. 

N°.  XXI. 

Persan  assis ,  tom.  III ,  pag.  42 1 . 


4<x>  explication 

jN°.  XXII. 
Costumes  persans,  tom.  IV,  pag.  3. 

n°;  XXIII. 
Costumes  persans,  tom.  IV,  pag.  10  ^/  nuV. 

N°.  XXIV. 

Grue  persane,  /o/rc.  IV,  pag.    127  ,  et  /o/rc.  VIII , 
pag.  36. 

K°.  XXV. 

Règle  de  multiplication  selon  Tanthmétique  per- 
sane ,  tom.  IV ,  pag.  2()3. 

N°.  XXVI. 

Musique  persane,  iom.  IV,  pag.  3oi. 

N».  XXVII. 

Observation  de.  la  comète  de  Tan   1 GG8 ,  faite  le 
second  jour  de  l'apparition  à  Chyrâz,  /.  IV,  p.  326. 

N°.  XXVIII. 

Table  persane  pour  la  composition  des  astrolabes  , 
tom.  IV  ,  pag.  3 3 9. 

N°.  XXIX. 
Cavalier  persan,  iom.  Y, pag.  3oo. 


DES     PLANCHES.  401 

N».  XXX. 
Sceaux  des  ministres  de  l'Empire,  A  V,  p.  4$. 

No.  XXXI. 
Sceaux  de  l'Empire,  tom.  V,  pag.  460. 

N°.  XXXII. 
Réception  d'un  ambassadeur  hollandais,    tom.  V, 

N°.  XXXIII. 

Carcan  portatif  des  Persans,  tom.  VI,  pag.  io5. 

N».  XXXIV. 

Portail  du  palais  des  rois  de  Perse,  et  première 
vue  de  la  Place- Royale  à  Ispahân,  tom.  Y  II ,  pag.  334- 

N».  XXXV. 

Mosquée  du  Cèdre  (  Ssedr)  à  Ispahân,  et  deuxième 
yue  de  la  Place  Pioyale  ,  tom.  VII ,  pag.  334. 

N".  XXXVI. 

Mosquée  royale  à  Ispahân,  tom.  VII,  /?0g.  336. 
Tome  X.  Ce 


4os  EXPLICATION 

N*.  XXXVII. 

Marché  Impérial  et  orchestre  du  Palais-Royal  a 
Ispahàn,  tom.  Yll,  pag.  336  et  356. 

N°.  XXXVIII. 

La  maison  du  Juif  à  Ispahàn,  tom.  VII,  pag.  3;5 

et  376. 

K°.  XXXIX. 

Pavillon    du  Palais-Royal  à    Ispahàn,   tom.  VIII, 

pag.  386. 

N».  XL, 

Rhinocéros,   tom.  VII,  pag.  458. 

N«\  XLI. 

La  tour  de  Cornes  à  Ispahàn,  tom.  VII,  pag.  468. 

IS0.  XLII. 
Cours  dlspahân ,  tom.  VIII ,  /?#£.  2 1 . 

N".  XLIII. 
Pont  d'Allah-Veyrdy  Khan  ,  tom.  VIII,  pag.  3o. 

N».  XLIV. 

Vue  des  arches  du    pont    d'Allah- Veyrdy  Khan, 
tom.  VIII  ?  £tfg\  3o. 


DES     PLANCHES.  4o3 

N°.  XLV. 
Salle  du  Paradis ,  tom.  VIK ,  pag.  3g. 

N«.  XL VI. 

Bâd-Guyr,  tom.  VIH,  pag.  'jS,  et  /.  X,  p.  387. 

fto.  XLVII. 

Autre  vue  du  pont  d'Allah-Veyrdy  Khan ,  tom.  VIII , 
pag.  3o  et  90. 

N«.  XLVIÏI. 

Pont  de  Chyrdz,  nommé  aussi  pont  de  Hhocéïn,  ou 
Hhâçan  Abâd,  tom.  Vill,  pag.  go  et  91. 

N°.   XLIX. 

Palais  nommé  Sé'âdet  Abâd  à  Ispahân ,  tom.  VIII , 

pag.  100. 

No.  L. 

Comicha  (  Qomichah  ) ,  ville  ,  tom.  VIII ,  p.  198. 

N°.  LI. 
Yez  de  Cast(Yezdkhâst),  ville  ,  tom.  VIII,  p.  204. 

n°.  lu. 

A.  Première  vue  des  ruines  de  Persépolis ,  /.  VIII , 

pag.  247. 

Ce  a 


4<4  EXPLICATION 

n°.  lui. 

B.  Deuxième  vue  des  ruines  de  Persépolis,  /.  VIII, 

pag.  247. 

No.  LIV. 

C.  Plan   géométrique   des  ruines  de   Persépolis, 
tom.  VIII,  pag.  248. 

N°.  LV. 

D.  Escalier  des  ruines  de  Persépolis ,   tom.  VIII , 

pag.  25 1. 

N°.  LVI. 

E.  Bas-reliefs  et  colonnes  des  ruines  de  Persé- 
polis, tom.  VIII,  pag.  254- 

N°.  LVII. 

F.  Bas-reliefs ,  tom.  VIII ,  pag.  254» 

No.  LVIII. 

G.  Bas-reliefs  des  ruines  de  Persépolis,  tom.  VIII, 

pag.  2,5n  et  suà>. 

N°.  LIX. 

H.  Bas-reliefs  des  ruines  de  Persépolis ,  tom.  VIII , 

pag.  257. 

N°.  LX. 

ï.  Colonnes  de  Persépolis ,  tom.  VIII ,  pag.  280. 


DE£     PLANCHES.  &ob 

N».  LXI. 

K.  Colonnes  de  Pcrsépolis ,  tom.  VIK  ,  pag.  280- 
N°.  LXII. 

L.  Bas -relief  de  Pcrsépolis,  iom.  VIII ,  /?ffg\  288. 

N°.  LXIII. 
M.  Bas-reliefs  des  ruines  de  Persépolis,  iom.  VIII, 

pag.  2v)2. 

N°.  LXIV. 

N.  Bas-reliefs  des  ruines  de  Persépolis  ,  tom.  VIII, 
pag.  5  00. 

N*.  LXV. 

0.  Bas  reliefs  des  ruines  de  Persépolis  ,  tom.  VIII , 
pag.  3oi. 

N°.  LXVI. 

P.  Bas-reliefs  de  Persépolis,  tom.  VIII ,  pag.  3o2. 

N°.  LXVII. 
Q.  Tombeau  près  de  Persépolis,  /.  VIII,  p.  3o5. 

N*l  LXVIII. 
R.  Tombeau  près  de  Persépolis,  /.  VIII ,  /?.  3i3. 


4o6  BXPLICATIQ" 

N°.  LXIX. 

Fragmens  du  Qorân  en  caractères  koùfyques  (  i  cl  2 .) 
Inscription  en  caractères  cludiformes ,  /.  VIII ,  /?.  320. 

Ï\T°.  LXX. 

Alphabets  pchlcvy,  dêvanâgary  et  bengaly,  t.  VIIÏ, 
pag.  62^.  Voyez,  aussi  planche  LXXXIL 

N°.  LXXI. 

Fragmens    du    Qoràn    en    caractères    koùfyques , 
tom.  VIII  r  pag.  3^,5. 

NT.  LXX  IL 

Fragment    du  Qoràn    en    caractères   koùfyques  r 
tom.  VIII ,  pag.    3-25. 

N°.  LXXIIL 

Inscriptions  grecques    et   saçânydes ,    tom.   VIII , 

pag.  327. 

m  LXXIV. 

Montagne  des  Sépultures,   nommée  aussi  portrait 
de  Roustem  ,  tom.  VIII,  pag.  33  6. 

N*.  LXXV. 

Femme  guèbre,  tom.  VIII,  pag.  358. 


DES    PLANCHES.  4°7 

N°.   LXXVI. 

Chiras  (Chyràz.),  tom.  VIII,  pag.  ^l'j. 

N*.  LXXYII. 

Caravanséray   de  Jarron  (  Djâroùn  ) ,   tom.  "V III , 

pag.  466. 

N*.  LXXVIII. 

Port  d'Abbâs,  nommé  vulgairement  Bendcr  A'b- 
bâcy  ,  ou  Gamron ,  tom.  VIII ,  pag.  5o6. 

N°.  LXXIX. 
Trône  et  ornemens  royaux  ,  tom.  IX  ,  pag.  477- 

N°.  LXXX. 
Couronnement  de  Soléïmàn,  /o/zz.  IX,  /wg.  48i» 

N».  LXXX  foV. 

Couronnement  de  Soléïmàn ,  d'après  le  dessin  de 
Kœmpfer ,  dans  ses  Amœnitatcs  eioticœ.  Ce  dessin 
est  plus  exact  que  le  précédent.  Les  colonnes  du 
Thalàr  Thaoùyléh,  par  exemple  ,  sont  réellement  unies, 
comme  on  les  voit  ici ,  et  non  torses ,  comme  dans 
le  dessin  de  Chardin  ou  plutôt  de  Grelot. 

N*.  LXXXI. 

Vue  d'Ispahân ,  tom.  VII ,  pag.  286, 


4o8  des  planches: 

N°.  LXXXII. 

Alphabets  dêvanâgary,bengaly,  zend  ctpehlevy,pour 
la  rectification  des  caractères  de  la  planche  LXXIX. 

Nota.  Les  trois  dernières  planches  ,  numéros  LXXX  bis , 
LXXXI  et  LXXXII  ,  ont  été  ajoutées  dans  cette  édition  : 
la  planche  LXXXI  n'étoit  qu'une  très -petite  vignette  de 
l'édition  in-4°.  Voyez  la  note  ,   tom.  VII ,  pag.  286. 


CATALOGUE 

DES    PRINCIPAUX    OUVRAGES 
DE    M.    L  ANGLE  S. 


Instituts  politiques  et  militaires  de  Tamerlan ,  pro- 
prement appelé  Tymoùr ,  écrits  par  lui-même  en 
moghol,  et  traduits  en  français  sur  la  version  per- 
sane d'Aboù-Thàleb  âl-Hhocéïny  ,  avec  la  vie  de 
ce  conquérant ,  d'après  les  meilleurs  auteurs  orien- 
taux, des  notes  et  des  tables  historiques  et  géogra- 
phiques, etc.,  1787,  in-8°. ,    1  vol. 

M.  Jones  a  révoqué  en  doute  l'authenticité  de  cet  ouvrage  :  il 
a  cru  pouvoir  affirmer  d'après  dessavans  Musulmans  de  l'Inde  , 
que  Ton  doit  l'attribuer  à  un  favori  du  conquérant  talar  , 
nommé  Hîndou-Châh  qui  rédigea  les  Instituts  d'après  plusieurs 
entretiens  confidentiels  qu'il  avoil  eus  avec  son  maître.  L'opi- 
nion de  M.  Jones  est  sans  doute  d'un  grand  poids  dans  la  ques- 
tion dont  il  s'agit  ;  mais  le  témoignage  de  M.  Gladvs  in  ,  son 
illustre  et  savant  confrère  à  la  Société  de  Calcutta  n'est  pas  non 
plus  à  dédaigner.  On  nous  permettra  de  transcrire  la  petite 
notice  historique  qu'il  a  composéesurcet  ouvrage.  «Le  Tozouhi. 
Tymoiiry  ,  dit-il ,  fut  présenté  par  un  voyageur,  à  l'empereur 
moghol  Chàh-Djihàn.  et  traduit,  par  ordre  de  ce  prince,  dumo- 
ghol  en  persan.  Aboù-Thàleb,  natif  du  Khoràçân,  ayant  obtenu 
ce  manuscrit  de   la  bibliothèque  de  Dja'fer,   gouverneur  tic 


4îO  CATALOGUE, 

l'Yémèn ,  le  porta  à  Dehly  comme  une  grande  rareté,  L'au- 
teur du  Dilliuchà  nous  apprend  que  les  successeur  sde  Tymoùr 
conservèrent  long-temps ,  et  avec  autant  de  jalousie  que  de  soin, 
un  seul  et  unique  exemplaire  de  cet  ouvrage  ,  comme  un  pré- 
cieux legs  politique.  Ils  se  le  passèrent  avec  la  couronne.  Dans 
la  suite  des  temps,  cet  ouvrage  tomba  entre  les  mains  des  em- 
pereurs lurks  de  Constantinople  ,  qui  l'achetèrent  très-cher; 
mais  ils  ne  permirent  jamais  aux  nobles  de  leur  cour  d'en  tirer 
des  copies.  »  Voyez  dans  le  Ne»  asiatlc  Miscellany ,  the  Insti— 
iules  of  Ghazan  khan,  p.  iÇ>5,no/e2  II  est  fâcheux  que  ce  pré- 
cieux  Recueil,  entrepris  par  M.  Gladwin  .  et  imprime'  à  Cal- 
<  ulla  en  178g  ,  n'ait  pas  été  continué  ;  il  n'en  a  paru  que  deux 
numéros  qui  sont  très-rares. 

Alphabet  tartare-mantehou,  composé  d'après  le  Sylla- 
baire de  cette  langue  ,  avec  des  détails  sur  les 
lettres  ,  dédié  à  l'Académie  des  belles-lettres  ,  etc. 

Paris,   1787  ,  in-4°. 

C'est  le  premier  ouvrage  imprimé  en  Europe  avec  des  types 
manîchous  mobiles.  Les  Mantchous  impriment  à  la  manière 
des  Chinois  avec  des  planches  de  bois  ,    gravées  en  relief 

Le  même  ouvrage  a  été  réimprimé  à  la  tète  du  premier  volume 
du  Diclionnaire  (  Voy.  p.  l^xi.  )  ,  et  il  en  a  paru  dernièrement , 
en  1807,  une  édition  considérablement  augmentée,  et  enrichie 
d'un  petit  caractère  manlchou  gravé  comme  le  premier,  sous 
la  direction  de  M.  L.  ,  par  M.  Firmin  Didot ,  artiste  justement 
célèbre,  et  traducteur  aussi  élégant  que  savant  des  Idylles  de 
Théocrite  et  des  Bucoliques  de  Virgile. 

Contes,  Fables  et  Sentences  tirés  de  différons  auteur» 
arabes  et  persans  ,  avec  un  Discours  sur  la  littéra- 
ture orientale ,  et  l'analyse  du  poeme  de  Ferdoussy 
sur  les  rois  de  Perse,  i  788 ,  in-8".  ctin-16,  1  vol. 


CATALOGUE.  4*1 

Ambassades  réciproques  d'un  roi  des  Indes ,  de  la 
Perse ,  etc. ,  et  d'un  empereur  de  la  Chine ,  tra- 
duites du  persan  ;  avec  la  vie  de  ces  deux  souve- 
rains, et  des  notes  tirées  de  différons  auteurs  orien- 
taux, manuscrits  et  imprimés,  in-8°,   1788. 

Ce  n'est  îci  que  la  seconde  partie  de  la  relation  du  voyage 
de  A'bdoûl-Rizâq,  ambassadeur  de  Châh-Rokli ,  fils  de  Ta- 
merlan  ,  auprès  de  Day  Ming  ,  empereur  de  la  Chine.  Le 
le  texte  complet  de  cette  relation  conféré  sur  plusieurs  ma- 
nuscrits ,    paroitra  peut-être  un  jour  avec  une  traduction. 

Précis  historique  sur  les  Mahrattes,  composé  en  per- 
san par  l'écrivain  Ilamédin  (  qui  accompagna  le 
colonel  Upton  dans  son  ambassade  àPaunah),  inséré 
dans  les  affaires  de  l'Inde,  in-S°,  1788. 

Fragment  traduit  de  l'original  persan ,  en  dialecte  de 
l'Hindoustàn. 

De  l'importance  des  langues  orientales  pour  l'extension 
du  commerce ,  les  progrès  des  lettres  et  des  scien- 
ces ;  Adresse  à  l'Assemblée  Nationale,  1790,  in-8°. 

Cet  ouvrage  est  le  premier  dans  lequel  on  ait  présente  en 
France  l'étude  des  langues  orientales  sous  le  double  point  de 
vue  d'utilité  politique  et  commercial. 

Dictionnaire  Tartare  -  Mautchou  -  Français ,  compose 
d'après  un  Dictionnaire  Mantchou- Chinois,  par 
M.  Amiot,  rédigé  et  publié  avec  des  additions  et 
l'alphabet  de  cette  langue,  1789  et  1790,  3  vol. 
in  f°. 
v  S'\  le  hasard  me  procure  l'acquisition  de  quelqu'un   de  ces 


/}T3  CATALOGUE. 

»  livres  (  chinois  )  ,  traduits  en  tartare  inantchou  ,  je  ne  mar*» 
»  querai  pas  de  lui  faire  passer  les  mers  pour  vous  mettre  à 
»  même  de  profiter  du   talent  de   M.    L.  dont  j'ai  lu  les  ou- 

»  vrages Ce  qu'il  a  fait  sur  la  langue  des  Mantchoux 

»  est  très-bien Je  vous   prie,   Monseigneur,   de  lui 

»  pre'senter  de  ma  part  le  juste  tribut  d'estime et  de  la 

»  reconnoissance  que  je  lui  dois  pour  l'usage  qu'il  en  a  fait  en 
>>  faveur  de  la  Grammaire  et  du  Dictionnaire  de  la  langue  des 

»  Mantchoux La    Grammaire   et  le  Dictionnaire  que 

»  leur  offre  M.  L.  ,  ouvriront  une  des  portes  par  laquelle  on 
»  pourra  entrer   à  l'aise  dans    le    vaste    magasin  de    la  litle  — 

»  rature    chinoise Lettre   de  M.  Amiot  à  M.   Ber- 

»  tin  ,  ministre  et  secrétaire  a" Etat  ,  datée  de  Pehin ,  le  10 
»  octobre  1788.  » 

Ce  Dictionnaire  est  complètement  publie  ,  mais  il  devoit  être 
accompagne'  d'une  table  des  mots  français  qui  formeroit  un  Dic- 
tionnaire Français-Mantcbou.  Différentes  circonstances  ont 
fait  suspendre  ce  travail  qui  donnera  un  nouveau  degré  d'utilité 
à  cet  ouvrage  ,  et  portera  le  3e  vol.  à  la  grosseur  des  deux 
premiers. 

Fables  et  Contes  indiens ,  nouvellement  traduits ,  avec 
un  Discours  préliminaire ,  et  des  Notes  sur  la  reli- 
gion, la  littérature,  les  mœurs  ,  etc.,  des  Hindous, 
1750  ,  in-8°.  et  in-16. 

Ce  Recueil  renferme  la  traduction  du  premier  livre  de 
Y llitopadêsa  du  brahmane  Yichnou  Sarmà.  L'Hitopadêsa 
est  le  prototype  samskrit  des  fables  attribuées  à  Pidpây  ,  à 
Locmân  ,  etc.  Cet  ouvrage  a  été  traduit  en  anglais  par  le  savant 
M.  Wilkins,   et  publié  à  Londres  en  1787  ,  uu  vol.  in-8°. 


CATALOGUE.  4lo 

Voyages  de  C.  P.  Thunberg  au  Japon,  par  le  cap  de 
Bonne-Espérance,  les  îles  de  la  Sonde,  etc.,  traduit, 
rédigé ,  et  augmenté  de  notes  considérables  sur  la 
religion ,  le  gouvernement ,  le  commerce ,  l'indus- 
trie et  les  langues  de  ces  différentes  contrées  ,  par- 
ticulièrement sur  le  Javan  et  le  Malais ,  1796,  2  vol. 
in-4°,  ou  4  vol.  in-8°. 

Les  écrivains  orientaux  et  les  relations  des  anciens  mission- 
naires ,  beaucoup  trop  néglige'es ,  ont  fourni  au  traducteur  des 
ditions  nombreuses  sur  les  contrées  lointaines  savamment 
décrites  par  M.  Thunberg.  Il  s'est  surtout  occupé  des  langues 
malaise  ,  javane  ,   japonaise  ,  etc. 

Collection  portative  de  Voyages ,  traduits  de  différentes 
langues  orientales  et  européennes,  contenant: 

Voyage  de  l'Inde  à  la  Mclcke ,  par  A'bdoûl  Kérym  , 
pèlerin  musulman,  extrait  de  ses  Mémoires  écrits  en 
persan ,  avec  des  notes  géographiques ,  histori- 
ques ,  etc. ,  1 795 ,  vol.  in-i  8.  ire  vol.  de  la  collection. 

Voyages  de  la  Perse  dans  l'Inde,  en  i442~44>  et  du 
Bengale  en  Perse,  en  1787-88;  le  premier,  traduit 
du  persan,  et  le  second  de  l'anglais,  avec  une  Notice 
sur  les  révolutions  de  la  Perse,  un  Mémoire  histo- 
rique sur  Persépolis ,  et  des  notes,  1798,  2  vol. 
in- 18.,  tome  II  et  III  de  la  Collection. 

Le  Ier  Voyage  estune  relation  d' A 'bdoûlRizaq,  le  même  per- 
sonnage dont  nous  avons  parlé  ,  page  411  »  et  (lue  son  souverain, 
envoya  en  ambassade  auprès  du  roi  de  Bisnagor  en  i44a  de 
Jésus-Christ. 


4»4  CATALOGUE. 

|  Le  second  est  de  M.  W.  Franklin  ,  ofiicier  de  la  Compagnie 
anglaise  des  Indes  orientales  ,  qui  s'est  acquis  depuis  cette 
époque  une  brillante  réputation  parmi  les  Orientalistes. 

Voyage  pittoresque  de  l'Inde,  orné  de  i4  planches, 
par  M.  Hodges,  dessinateur  du  capitaine  Cook ,  tra- 
duit de  l'anglais,  avec  des  notes,  2  vol.  in-18. 

Ce  Voyage  forme  les  tomes  IV  et  V  de  la  Collection  ;   le 
VIe  ne  tardera  pas  à  paroilre. 

Voyage  du  Bengale  à  Pétersbourg,  à  travers  les  pro- 
vinces septentrionales  de  l'Inde,  le  Kachmyr,  la 
Perse ,  etc. ,  suivi  de  l'Histoire  des  Rohillahs  et  de 
celle  des  Seykcs,  par  feu  George  Forster,  traduit 
sur  l'édition  anglaise  de  Calcutta  ,  avec  des  additions 
considérables ,  et  une  Notice  chronologique  des 
khâns  de  Crimée ,  d'après  les  écrivains  turks ,  per- 
sans, etc.,  1802,  3  vol.  in-8°,  ornés  de  deux 
cartes. 

La  publication  du  Voyage  de  M.  Forster  a  produit  une 
grande  sensation  parmi  les  géographes. —  Les  khâns  de  Crimée 
n'ont  jamais  eu  une  existence  politique  assez  importante  pour 
attirer  sur  eux  les  regards  des  puissances  europe'ennes  autres 
que  la  Turkie  et  la  Russie ,  et  surtout  pour  exercer  la  plume 
de  nos  historiens.  Le  dédain  que  ceux-ci  leur  ont  témoigné 
avoit  occasionné  une  lacune  dans  l'histoire  de  la  partie  nord- 
est  de  l'Europe.  Il  convenoit  peut-être  de  la  remplir  avec  le 
secours  des  écrivains  turks  et  persans  ;  lorsque  ceux-ci  ont 
iihandonné  l'auteur,  il  a  eu  recours  aux  correspondances 
diplomatiques  du  ministère  des  relations  extérieures. 


CATALOGUE.  4»5 

Catalogue  raisonné  desmanuscriissamskrits  que  possède 
la    Bibliothèque  Impériale  ,  avec  des  Extraits  d'un 
grand  nombre  de  ces  manuscrits,  parMM.Hamilton 
etLanglès,  in- 8°.,  1806. 

Les  manuscrits  en  langue  samskrite  ne  forment  pas  la  portion 
la  moins  nombreuse  ni  la  moins  intéressante  de  la  Bibliothèque 
Impériale.  Un  très-petit  nombre  de  ces  manuscrits  avoit  été 
très-inexactement  indiqué  dans  le  Catalogue  des  manuscrits 
orientaux,  publié  en  iySg.  L'existence  des  autres  étoit  absolu- 
ment inconnue  du  public. 

Un  estimable  et  savant  Anglais,  académicien  de  Calcutta, 
M.  Hamilton,  s'est  occupé  pendant  son  séjour  à  Paris  ,  de 
composer  dans  sa  langue  maternelle,  un  Catalogue  complet 
de  ces  manuscrits.  M.  L.  a  traduit  et  publié  en  français  ce 
précieux  Catalogue  .  en  y  ajoutant  des  analyses  et  des  ex- 
traits des  ouvrages  samskrits  les  plus  importons  ;  et  grâce  à 
ce  travail ,  on  peut  enfin  se  former  une  idée  claire  et  précise 
du  contenu  des  quatre  Vêda,  des  dix-huit  Pourana ,  des 
Sastra  ,  en  un  mot,  des  dîfférens  traités  tbéologiques  ,  phi  o- 
sophïques ,  grammaticaux,  des  poèmes,  des  drames  et  des 
contes  des  anciens  Hindous. 

Recherches  sur  la  découverte  de  l'essence  de  rose, 
Imprimerie  Impériale,  anXIll  (1804),  petit  in  12» 
i  volume. 

Ce  précieux  parfum  qui  fait  les  délices  des  habitantes  des 
Hharem ,  et  qui  n'est  pas  moins  recherché  maintenant  par 
les  Européennes  ,  est  une  découverte  due  au  hasard ,  et  qui 
ne  remonte  pas  au-delà  de  l'année  1612  :  c'est  ce  qui  paroît. 
prouvé  dansce  petit  mémoire,  d'après  les  citations  de  différentes 
histoires  de  l'IIindoustàn  dont  on  rapporte  les  textes  originaux. 
Ces  textes  sont  imprimés  avec  les  beaux  caractères  orientaux 
de  l'Imprimerie  Impériale. 


4l6  CATALOGUE. 

Notice  de  trois  magnifiques  manuscrits  orientaux 
rapportés  d'Egypte  par  S.  M. ,  et  déposés  par  son 
ordre  à  la  Bibliothèque  Impériale  ,  in-8".  an  VIII. 
(1796.) 

L'un  de  ces  manuscrits  est  en  langue  turke,  les  deux  autres 
en  langue  persane. 

Le  manuscrit  furk  est  intitulé  :  Orient  du  bonheur  et  source  de 
la  souveraineté  dans  la  science  des  talismans  ;  par  Sydy  Moh— 
hanimed,  en  ggo  de  l'Hégire  (  i582  de  J.  C  )  ;  il  renferme 
des  monumens  astronomiques,  astrologiques  et  géographiques, 
avec  des  explications  aussi  étranges  que  les  figures.  Parmi  les 
nombreuses  vignettes  très-soigneusement  exécutées  dont  ce 
manuscrit  est  orné ,  on  distingue  les  vingt-huit  marnions  de  la 
June  dans  les  constellations  et  les  planètes,  cinquante  -  six 
petits  tableaux  représentant  les  sept  planètes  et.  quarante-neuf 
arts  et  métiers  des  Orientaux,  le  temple  de  la  Mekke  ,  le  phare 
ancien  d'Alexandrie  .  surmonté  du  miroir,  par  le  moven  du- 
quel on  découvroît  à  une  grande  distance  ,  les  tombeaux  des 
principaux  saints  vénérés  par  les  Musulmans ,  au  nombre  de 
dix-sept. 

L'un  des  deux  manuscrits  persans  renferme  cinq  poëines  du 
célèbre  Abdoùl-Rahhman  Djàmy  ,  mort  en  891  de  l'Hégire 
(i486  de  Jésus  Christ),  connu  surtout  par  son  Bèhàristân 
(séjour  du  printemps),  ouvrage  charmant  dont  M.  L.  a  publié 
de  nombreux  extraits.  Les  deux  premiers  poé'mes  ne  renfer- 
ment que  des  maximes  et  des  apologues  moraux  ;  dans  les  deux 
suivans,  l'auteur  a  célébré  les  amours  du  chaste  Joseph  et  de 
la  belle  Zuléïkbâ  et  celles  de  Medjenoùn  et  de  Léïiah .  deux 
sujets  sur  lesquels  se  sont  exercés  presque  tous  les  fameux  poé'tes 
arabes  ,  turks  et  persans.  Ces  deux  poè'mes  ont  d'autant  plus 
de  prix  à  nos  yeux  qu'ils  sont  écrits  avec  tout  le  luxe  de  la 
calligraphie  oiientalc,  et  que  nous  n'en  possédions  à  la  Biblio- 
thèque 


CATALOGUE.  417 

thèque  Impériale  que  des  copies  incomplètes  et  mal  conser\  ées 
La  cinquième  partie  du  manuscrit  intitule'  -.Sagesse  a"  Alexandre, 
renferme  des  anecdotes  et  des  lettres  d'Aristote,  d'Alexandre,  etc. 
Dans  l'autre  manuscrit  persan  intitulé ,  Conversation  des 
Amans,  on  trouve  soixante-dix-neuf  conversations  sur  l'amour 
tant  en  vers  qu'en  prose  :  ce  sont  des  sentences  et  des  anec- 
dotes tirées  de  différens  romans  d'amour  composés  par  Djâmy  , 
Feryd  èd-Dyn  ,  El-Anvc'ry  ,  et  autres  célèbres  poètes  persaïu. 

Ce  manuscrit  a  été  exécuté  sur  papier  rose  par  une  excel- 
lente main,  mais  on  n'y  trouve  nul  renseignement  sur  le  nom 
du  copiste,  ni  sur  l'époque  delà  transcription.  Une  douzaina 
de  vignettes  peintes  à  la  gouache  ,  avec  tout  le  fini  et  toute  l'im- 
perfection de  dessin  et  de  perspective  qui  caractérisent  le  pinceau 
des  Orientaux,  représentent  les  scènes  les  plus  intéressante* 
de  ces  narrations  poétiques. 

Notice  sur  les  travaux  littéraires  et  typographiques  des 
Anglais  dans  l'Inde,  Mag.  Encyc. ,  tom.  II,  pag. 
6i-65,  tom.  111,  pag.  48o-5o3. 

Le  même  Recueil  périodique  contient  un  assez  grand  nombre 
d'autres  Notices  et  Dissertations  du  même  auteur,  que  le  sa- 
vant éditeur  M.  Millin,  a  toujours  accueillies  avec  complai- 
sance et  amitié. 

Dans  les  Mémoires  de  l'Institut,  classe  de  littérature , 
tom.  IV ',  pag.  11 5-i  4 1  '. 

Dissertation  sur  les  papiers-monnoie  des  Orientaux, 

Un  fragment  assez  considérable  de  l'histoire  universelle  de 
Khond  inyr  intitulée ,  Hhabyb  ûl-Scïr,  forme  la  base  de  ce  mé- 
moire.   On  y  voit  qu'en  1274  et  1275  de  notre  ère.  un  prince 

Tome  X.  JJ  à 


4.lS  CATALOGUE. 

Moghol ,  Kaï-KMtoù  ,  qui  régnoil  à  Tauryz  sur  la  Perse  sep* 
tenti  ionale  cl  occidentale,  eul  recours  à  des  cédulcs absolument 
semblables  à  nos  papiers-monnoie  ,  pour  remédier  à  l' em- 
barras de  ses  finances  :  il  ne  fui  pas  l'inventeur  de  cet  expédient, 
et  ne  fit  qu'imiter  les  Chinois.  Au  commencement  du  même 
siècle  ,  et  peut-être  même  à  une  époque  antérieure,  les  mo- 
narques chinois  avoient  substitué  aux  valeurs  métalliques  des 
monnoies  fictives  de  papier  qu'ils  nommoient  Tchao  .  parce 
qu'elles  portoient  le  sceau  du  monarque.  Kaï-Khâtoù  adopta 
jusqu'à  cette  dénomination  même  pour  ses  papiers-monnoie 
qu'il  nomma  Djàok  ,  ou  Tchâou. 

Dans  le  tome  V,  pag.  192-228  des  Notices  et  Extraits 
des  manuscrits. 

Fragmens  du  Code  de  Djenguyz-Khân ,  tirés  de  la 
Grande  Universelle  de  Myrkhond ,  n°.  io4,  delà 
Bibliothèque  Impériale. 

Cesfragmens,  les  seuls  que  l'on  connoisse  jusqu'à  présent 
du  Code  d'un  des  plus  fameux  conquérans ,  avoient  pour  la 
plupart  échappé  aux  recherches  de  Pétis  de  la  Croix,  auteur 
d'une  vie  estimée  de  Djenguvz-Kliàn. 

Au  texte  et  à  la  traduction  des  3_£  articles  de  ce  code, 
iont  joints  des  détails  relatifs  au  Qouriltâï  (cour  plénière  ), 
dans  lequel  le  héros  moghol  prit  le  nom  de  Djenguvz-Khàn  , 
et  fut  reconnu  et  salué  Grand-Khân  ,  et  promulgua  son  code. 
Ce  monument  curieux  de  législation  mogliole  porte  l'em- 
preinte du  génie  de  son  illustre  auteur  ,  et  paroit  avoir  servi 
de  base  à  la  rédaction  des  instituts  politiques  et  militaires  de 
Tamerlan  ,  écrits  par  lui  -  même  ,  et  dont  la  traduction  est 
indiquée  au  commencement  de  ce  Catalogue. 


CATALOGUE.  4*9 

Dans  le  tome  V,  pag.  668-688  de  la  même  collection. 

Recueil  de  Lettres  écrites  en  arabe,  en  turk  et  en 
persan  par  différens  princes  et  souverains  Otîiomans , 
Persans,  Egyptiens ,  depuis  i3o4  jusqu'en   i5 17. 

Ces  lettrés  et  diplômes  contiennent  une  grande  quantité  <U 
dates  et  de  faits  relatifs  à  l'histoire  de  la  Turkie  ,  de  la  Perse  , 
de  l'Egypte  ,  et  peuvent  conse'quemment  contribuer  à  éclaircir 
plusieurs  points  historiques  très-importans. 

La  Notice  indique  le  titre  de  toutes  ces  lettres  au  nombre 
de  go  ,  et  les  faits  les  plus  remarquables  mentionnés  dans  quel- 
ques-unes. On  distingue  surtout  celles  dans  lesquelles  les 
sulthâns  Orkhàn  Ier,  Mouràd,  Bajazet ,  Mohhammed  Ier, 
Mouràdll,  Mohhammed  II,  Sélym,  rendent  compte  de  leurs 
différentes  expéditions  contre  les  Grecs  ,  les  ordres  donnés 
pour  les  réjouissances  à  l'occasion  de  la  prise  d'Andrinople  ,  de 
Ssoufyéh ,  de  Constantinople  et  de  l'Egypte. 

La  correspondance  entre  Tarnerlan  et  Bajazet  n'est  pas 
moins  curieuse.  Les  lettres  du  prince  moghol ,  quoique  impé- 
rieuses, sont  polies  et  mesurées,  celles  du  sulthàn  remplies 
d'invectives  ,  et  sans  dignité. 

Dans  le  tome  VI,  pag.  320-386  ^  la  même  collection». 

Description  historique  du  canal  de  l'Egypte  (de  Suez), 
tirée  du  Livre  des  Avis  et  Sujets  de  réflexions  (ou 
Description  de  l'Egypte  )  ,  par  Al-Maqryzy. 

De  tous  les  écrivains  arabes  qui  ont  décrit  l'ancien  Canal  de 
Sue?,  Al-Maqryzy  est  celui  qui  a  recueilli  les  documens  les  plus 

Dd  % 


^20  CATALOGUE. 

certains  et  les  plus  complets.  Après  avoir  rapporte  sur  l'antique 
origine  de  ce  întnunierit  des  f:;bles  qui  prouvent  qu'elle  se  perd 
dans  la  nuit  des  temps,  il  indique  les  empereurs  romains  et  les 
princes  musulmans  qui  le  firent  nettoyer  et  recreuser.  Il  nous 
apprend  que  ce  canal  e'toit  d'une  grande  utilité  aux  habitans 
du  Hhcdjàz  et  des  deux  villes  sacre'es ,  auxquels  il  procuroit  en 
abondance  toutes  les  productions  de  l'Egypte.  Mais  en  i45  de 
l'Hégire  (  762  de  Jésus  -  Christ  )  .  le  khalyfe  Aboù  Dja'far 
âl  -  Manssoùr  le  fit  combler,  afin  de  re'duire  parla  famine  un 
rebelle  qui  avoit  fait  soulever  une  grande  partie  du  Hhedjàz. 

Le  texte  et  la  traduction  de  ce  texte  sont  suivis  de  rensei— 
gnemens  puises  dans  d'autres  écrivains  arabes  et  dans  les 
voyageurs  les  plus  estime's.  Le  même  Al-Maqryzy  et  Aboùl- 
Fe'da ,  ont  fourni  à  l'auteur  une  description  fort  e'tendue  de  la 
■ville  de  Qolzoum  qui  a  précédé  celle  de  Suez ,  auprès  de  la- 
quelle aboutissoit  le  canal  d'Egypte.  Il  a  recueilli  aussi  les 
te'moignages  de  plusieurs  géographes  arabes,  qui  confirment  de 
la  manière  la  plus  positive,  la  justesse  de  la  conjecture  formée 
par  M.  Gosselin  touchant  l'existence  successive  de  deus 
villes  nommées  Qolzoum. 

Dans  le  tome  Fil,  p.  241  -3o8  de  la  même  Collection. 

Recueil  des  usages  (  et  cérémonies)  établis  pour  le 
offrandes  et  sacrifices  des  Mant choux,  rédigé  par 
ordre  de  l'Empereur  (  ou  Rituel  des  Mantchoux), 
avec  dix  planches,  représentant  65  instrumens  et 
ustensiles  du  culte  chamanique. 

La  traduction  est  placée  en  regard  du  texte  mantehou. 


CATALOGUE.  421 

Dans  le  t.  FUI ,  p.  iere-i  3 1  ,  de  la  même  collection. 

Table  chronologique  des  crues  du  Nil  les  plus  remar- 
quables, depuis  l'an  20  jusqu'en  922  de  l'Hégire 
(  6  r  3- 1 5 1 7  de  J.  C.  )  ,  tirée  de  la  cosmographie 
de  Mohhammed  ben  Ayâs. 

Malgré  le  peu  de  confiance  que  méritent  les  proclamations  du 
gardien  du  Méqyâs,  qui  indique  les  crues  du  Tsil  ,  cette  table 
peut  avoir  quelque  utilité  ,  et  même  quelque  intérêt  à  cause 
des  détails  qu'on  y  trouve  relativement  aux  famines ,  pestes 
et  autres  fléaux  occasionnés  par  la  surabondance  ou  l'insuffi- 
sance des  crues. 

Cette  Table  est  précédée  d'une  analyse  et  d'extraits  de  la 
même  cosmographie  collationnés  sur  trois  exemplaires. 

NOTA. 

«  La  Description  du  canal  de  Suez  ,  le  Rituel  des  Mantcîwux  ,'• 
»  la  Table  chronologique  des  inondations  du  Nil  ,  peuvent  être 
>»  regardés  comme  des  ouvrages  complets  ,  et  qui  étoient  d'au- 
»  tant  plus  susceptibles  de  concourir  pour  les  prix  décennaux  , 
)>  que  l'on  ne  peut  pas  même  supposer  que  Sa  Majesté  ait 
»  eu  l'intention  d'exiger  que  l'on  traduisit  en  entier  les  trois 
»  volumes  in-folio  d'Al-Maqryzy,  les  six  taos  du  Rituel  des 
»  Man'.choux  ,  etc.  Il  s'agissoit ,  sans  doute,  de  tirer  de  ces 
»  volumineuses  compilations  un  ouvrage  complet;  et  cependant 
»  on  a  enveloppé  ceux  dont  il  s'agit  dans  l'anatbème  lancé 
»  contre  les   Extraits.    Cet   anatbème  ,    à  la   vérité  ,   n'a  pas 

»  été    irrévocable  pour  tous  les   concurrens Mais   je  ne 

»  m'appesantirai  pas  plus  long-temps  là-dessus.  Il  me  suffit  de 
»  consigner  ici  cette  observation  ,  et  je  persisterai  dans  le 
»  silence  que  j'ai  gardé  pendant  toute  la  discussion  qui  a  eu 
»  lieu  dans  la  troisième  classe  de  l'Institut  dont  j'ai  l'hon- 
»  neur  d'être  membre  ,  et  où  je  n'ai  pas  cru  conséqucni- 
■»  ment  pouvoir  discuter  mes  propres  intérêts.  »  Ct-s») 


^22  catalogue: 

Recherches  asiatiques,  ou  Mémoires  de  la  Société 
établie  au  Bengale ,  pour  faire  des  recherches  sur 
l'histoire ,  les  antiquités ,  les  sciences  ,  les  arts  et 
la  littérature  de  l'Asie,  revus  et  enrichis  de  notes 
par  L.  Langlès  pour  la  partie  orientale ,  et  par 
MM.  Delambre  ,  Cnvier ,  de  Lamark ,  Ollivier  , 
pour  les  sciences  exactes  et  naturelles ,  etc.  Paris  , 
Imprimerie  Impériale ,  1 8o4  ,  les  deux  premiers 
vol.  in-4°. 

Les  manuscrits  orientaux  de  la  Bibliothèque  Impériale  ont 
fourni  de  nombreuses  notes  pour  cet  ouvrage  qu'on  a  tâché 
de  mettre  au  niveau  des  connoissanees  acquises  par  les  savan» 
Anglais  eux-mêmes  et  les  autres  orientalistes  de  l'Europe  , 
depuis  la  publication  de  ces  deux  volumes  à  Calcutta.  Tous  les 
textes  arabes  ,  persans ,  tibe'taires ,  éthiopiens  ,  samskrils ,  cités 
dans  les  additions,  sont  imprimés  en  caractères  originaux:  on 
a  même  gravé  exprès  ,  et  sous  la  direction  de  M.  L.  ,  un  ca- 
ractère bengaly,  qui  ne  le  cède  pas  en  beautéà  celui  de  Calcutta. 

Mémoire    sur  Alexandrie  ,    sur    la  bibliothèque    de 
cette  ville ,  etc.  ; 

—  sur  les  pyramides  et  sur  le  sphinx  ; 

—  sur  les  différens  nilomèlrcs  de  l'Egypte  ; 

—  sur  les  Oasis  et  la  langue  que  l'on  y  parle. 

Ces  différens  mémoires  dont  les  quatre  premiers  se  trouvent 
à  la  suite  delà  nouvelle  édition  du  Voyage  de  Nordcn,  publiée 
par  M.  L.  en  trois  vol.  in-4°. ,  et  le  quatrième  à  la  fin  du 
Voyage  de  Horncmann,  publié  également  par  lui  en  deux 
v.ol.  in-8°.  ,  sont  entièrement  composés  d'extraits  de  différent 
pilleurs  arabes  ,   principalement  d' Al-Maqryzy. 


CATALOGUE.  4^3 

Hominiens  anciens  et  modernes  de  l'Hindoustân  ert 
cent  cinquante  planches  ,  décrits  avec  des  recherches 
sur  l'époque  de  leur  fondation;  une  Notice  géogra- 
phique et  une  Notice  historique  de  cette  contrée. 

//  existe  de  nobles  restes  de  V architecture  des  Hin~ 
dous  et  des  Musulmans ,  et  je  ne  servis  pas  éloigné 
de  croire  que  ces  mêmes  ruines  fourniront  à  nos 
architectes  de  nouvelles  idées  du  beau  et  du  su—- 
llime.  Sir  Wiiliam  Jones. 

Trois  vol.  in-4°,  ornes  de  i5o  planches. 

PLAN     DE     L'OUTRAGE. 

Les  doutes  élevés  depuis  quelque  temps  par  plusieurs 
savans  ,  touchant  la  haute  antiquité  qu'on  attribue  en 
général  aux  monumens  d'architecture  et  de  sculpture 
hindous ,  les  preuves  et  les  raisonnemens  que  ces 
savans  présentent  à  l'appui  de  leur  scepticisme,  sem- 
blent donner  à  ces  monumens  un  nouveau  degré  d'im- 
portance et  d'intérêt,  puisqu'ils  deviennent  mainte- 
nant des  objets  de  recherches  et  de  discussions  aussi 
curieuses  que  profondes.  Nous  n'avons  pas  la  préten- 
tion de  résoudre  une  question  qui  nous  semble  devoir 
rester  encore  long -temps  indécise;  mais  l'on  me 
saura  gré  ,  peut-être  ,  d'avoir  recueilli  avec  soin  et 
de  présenter  sous  un  seul  point  de  vue  les  pièces 
littéraires  et  monumentales  de  cet  important  débat. 
Quel  qu'en  soit  le  résultat,  on  ne  pourra  contester 
aux  monumens  dont  il  s'agit  la  majesté  des  masses  ^ 


4^4  CATALOGUE, 

l'originalité,  la  variété,  quelquefois  mémo  l'élégance 
des  formes  ;  peut-être  sera-t-on  aussi  surpris  Je  leurs 
nombreuses  mais  inexplicables  conformités  avec  ceux 
de  l'Egypte  et  du  Mexique  :  conformités  que  nous 
aurons  soin  d'indiquer  toutes  les  fois  qu'elles  nous 
paroîtront  assez  frappantes  pour  que  l'on  ne  puisse 
nous  soupçonner  de  prévention  ou  de  système. 

L'extrême  difficulté ,  disons  même  l'impossibilité 
de  ranger  suivant  Tordre  chronologique  ces  antiques 
monumens  d'architecture  et  de  sculpture ,  nous  a 
déterminés  à  les  présenter  dans  cet  ouvrage  selon  leur 
position  géographique  et  respective  du  midi  au  nord. 
Combien  nous  regrettons  de  ne  pouvoir  donner 
seulement  la  simple  nomenclature  des  contrées  ,  abon- 
dantes en  monumens,  et  fertiles  en  grands  souvenirs  , 
que  nous  aurons  à  parcourir,. en  passant  alternative- 
ment de  la  côte  de  Coromandcl  à  celle  de  Malabar, 
en  parcourant  le  Bengale  et  le  Béhâr ,  province  qui  y 
comme  semble  même  l'indiquer  la  signification  de  son 
nom(  Béliâr  ou  Vèhâr,  pagode  ),  passe  pour  avoir 
été  le  berceau  ou  au  moins  le  chef-lieu  de  la  religion 
de  Brahmâ. 

Non  loin  de  cette  province,  nous  trouverons  une 
ville  encore  plus  recommandablo.  par  l'érudition  de  ses 
Brahmanes  que  par  ses  antiquités;  et  c'est  là  que  nous 
voulions  terminer  notre  promenade  scientifique  à  travers 
lliiadoustân.  Bénarès  doit  être  en  effet  le  but  de  tous 
ceux  qui ,  fidèles  et  modestes  imitateurs  des  philosophes 
grecs  ,  persans  ,  arabes  et  tibétains  ,  recherchent  avec 
plus  d'avidité  la  science  des  Indiens  que  les  produits  dé 


CATALOGUE.  425 

leur  sol  ou  de  leur  industrie  :  mais  à   quels  reproches 
ne  nous  exposerions-nous    pas  si  le  lecteur  cherchoit 
vainement  le  nom  de  Dehly  sur  notre  carte  ,  et  quel- 
ques  détails  relatifs  à    cette  capitale   de  l'Hindoustân 
dans  notre  texte?  Les  monumens  qu'elle  contient  sont  t 
j'en  conviens  ,  très  modernes  ;  mais,  loin  deles  exclure, 
le  titre  et  le  plan  de  notre  ouvrage  semblent  nous  pres- 
crire de  choisir   parmi  les   monumens    élevés  par  les 
Musulmans  et  même    par  les  Européens  ,   ceux  que 
leur   exécution   et  que  leur   site  pittoresque  surtout 
rendent  dignes  d'une  attention  particulière.   Ces  trois 
styles  d'architecture  et  de  sculpture,  dont  les  diffé- 
rences sont  fortement  tranchées,  répandrontune grande 
variété  dans   nos  gravures ,   et  nous  ont  paru   exiger 
un  peu  plus  qu'un  texte  purement   explicatif.   Nous 
essaierons  donc  de  donner  quelques  notions  géogra- 
phiques sur  les  contrées  où  sont  situés  ces  monumens  , 
de  découvrir  l'époque  à  laquelle  ils  furent  élevés  ,  le 
nom  de  leurs  fondateurs,  et  d'indiquer  leur  destination. 
Nous  croyons  que  cette  partie  de  notre  travail  ,   dont 
il  est  aisé  d'ailleurs  de  sentir  toute  l'importance,  eût 
été  eu  général  peu   intelligible  ,  si  nous   ne  l'eussions 
fait  précéder  d'une  Notice  géographique  et  d'une  Notice 
historique  de  l'Hindoustân  ,  ancien  et  moderne.  La 
première  des  deux  notices ,  accompagnée  d'une  grande 
carte,   en    deux   feuilles,    dressée   d'après    celles    de 
MM.  Rennellet  Arrowsmith,  par  M.  Lapie,  capitaine 
ingénieur  ,  présentera  la  division   ancienne  de  l'Inde  , 
conformément  au  système    des    Brahmanes,   et  une 
description  abrégée  de  l'Inde  moderne.  Quelques  por- 


426  catalogue: 

irai l s  des  monarques  les  plus  célèbres  de  cet  empire, 
Hindous  et  Musulmans,  gravés  d'après  des  miniatures 
exécutées  par  des  artistes  indiens  ,  orneront  la  second© 
partie.  Nous  tâcherons  d'y  présenter  av  c  exactitude 
et  clarté,  autant  qu'il  dépendra  de  nous,  le  très-petit 
nombre  de  documens  historiques  que  renferment  les 
ouvrages samskrits,  parmi  lesquels  ,  tout  nombreux  et 
variés  qu'ils  sont ,  il  ne  se  trouve  pas  une  seule  histoire 
proprement  dite,  ni  un  seul  traité  géographique  :  cette 
remarque  est  d'autant  plus  décourageante  qu'elle  est 
rigoureusement  vraie. 

Nous  réservons  pour  le  Discours  préliminaire ,  qui 
formera  une  espèce  à' Introduction,  à  tout  l'ouvrage, 
le  précis  analytique  des  principales  cosmogonies  des 
Hindous  ,  de  leurs  dogmes  religieux  ,  de  leurs  nom- 
breux systèmes  philesophiques.  Ces  recherches  et  les 
rapprochemens  qui  en  résulteront,  ne  nous  empêche- 
ront pas  de  jeter  un  coup  d'œil  rapide  sur  la  littérature 
samskrite  ,  les  avantages  que  présente  l'élude  de  cette 
langue,  ainsi  que  la  connoissance  des  caractères  dêva- 
nâgaiy  (  ou  sacrés  )  ,  dont  on  se  sert  pour  l'écrire. 

Ce  plan,  comme  on  voit ,  n'a  rien  de  commun  avec 
celui  qu'ont  adopté  MM.  Gough,  Crawfurd ',  Holmes', 
Hodges,  Colebrooke,  Pcnnant ,  Maurice  et  Daniell  , 
pour  des  ouvrages  relatifs,  comme  le  nôtre,  aux  monu- 
mens  d'architecture  et  de  sculpture  hindous.  Loin  de 
prétendre ,  parcelte  observation  ,  déprécier  des  travaux 
dont  nous  sentons  ,  peut-être  mieux  que  qui  que  ce 
«oit,  toute  limportance,  nous  saisissons  avec  empres- 
sement Voccasion  de  payer  auxauteurs  un  tribut  publia 


CATALOGUE.  427 

et  bien  sincère  d'estime  etdereconnoissance;  et  nous  pre- 
nons ici  l'engagement  solennel  de  les  citer  très-exacte- 
ment toutes  les  fois  que  nouslesmettrons  à  contribution. 

A  ces  citations ,  nous  en  joindrons  d'autres  qui  auront 
aussi  leur  intérêt  et  leur  autorité.  La  connoissance  de 
quelques  langues  asiatiques  nous  ouvre  une  mine  jusqu'à 
présent  trop  peu  exploitée,  surtout  en  France.  Pour 
se  former  une  idée  desimmensesrichesses  querenferme 
cette  mine  presque  vierge,  il  suffit  de  parcourir  rapide- 
ment le  Catalogue  des  manuscrits  orientaux  de  notre 
Bibliothèque  Impériale  ,  celui  des  manuscrits  de 
S.  Germain- des- Prés,  de  MM.  Genty  ,  Brueix  , 
Anquetil  du  Perron,  etc.  etc. ,  dont  cette  Bibliothèque 
s'est  enrichie  successivement  ;  enfin  le  Catalogue  des 
manuscrits  samsfaiis  et  bengalis ,  de  la  même  Bi- 
bliothèque ,  publié  dernièrement  en  un  volume  in-8°. 

Après  avoir  vanté,  avec  raison,  les  inappréciables 
ressources  que  nous  trouvons  dans  la  plus  nombreuse 
et  surtout  dans  la  plus  précieuse  collection  de  ma- 
nuscrits orientaux  qui  ait  jamais  été  formée  dans  toute 
l'Europe,  et  qui  existe  maintenant  dans  le  monde 
entier;  collection  que  nous  voyons  depuis  plus  de 
vingt  ans  prendre  chaque  jour  de  nouveaux  accroisse- 
mens ,  ne  seroit-il  pas  inconvenant,  peut-être  même 
ridicule  ,  de  citer  notre  bibliothèque  particulière  ,  puis- 
que nous  n'avons  épargné  ni  recherches,  ni  sacrifices  , 
pourrassembler  tous  les  ouvrages  relatifs  à  la  littérature 
orientale,  textes  originaux  ou  traductions  publiés  en 
Europe  et  en  Asie  ?  Nous  croyons  pouvoir  au  moins 
indiquer  ici  nominativement,  à  cause  de  son   impor- 


42.8  CATALOGUE. 

tance,  un  précieux  manuscrit  persan  que  nous  possédons. 
Il  est  autographe  ,  et  nous   osons  dire  unique;  car  le 
petit  nombre  de  copies  qu'on  a  essayé  d'en  tirer  sont  et 
dévoient  être  très-imparfaites ,  à  cause  de  l'énorme  quan- 
tité de  tableaux  statistiques,  de  tables  de  chiffres,  etc. 
qu'il  contient.  Cet  ouvrage  ,  intitulé  Ayïfi  Akbèty ,  ou 
Institutes  d'Akbar,  renferme  la  description  de  L'Inde; 
description  la  plus  complète  et  la  plus  minutieuse  qu'on 
ait  jamais   faite    d'aucune   autre  contrée.  L'idée  et  le 
p  lan  de  ce  bel  ouvrage  furent  conçus  par  le  grand  mogliol 
Akbar,  qui  en  confia  l'exécution  à  son  premier  vézyr, 
Aboùl-Fazel ,  célèbre  encore  aujourd'hui  dans  l'Hin- 
doustân  par  son  immense  érudition  ,  et  par  la  protection 
que  trouvoient  auprès  de  lui  tous  ceux  qui  cultivoient 
les  sciences,  les  lettres  ou  les  arts.    On  peut  juger  des 
heureux  résultats   qu'il   obtint  lui-même  de  son  zèle 
et    de   ses   soins    généreux ,  par   l'exécution   de  notre 
manuscrit ,  soit  pour  la  partie   littéraire,  soit  pour  la 
peinture  et  l'écriture:  c'est  le   même  qui  fut  présenté 
à  Akbar  en  1596,  et  que  l'on  conservoit  dans  la  biblio- 
thèque impériale  de  Dehly.  Un  concours  de  circons- 
tances  assez  extraordinaires,   dont  je  rendrai  compte, 
l'a  fait  passer  de  cette  bibliothèque  dans  la  mienne,  où 
je  le  garde  comme  le  gage  de  l'amitié  qui  m'unissoit 
à  un  brave  et  savant  officier,  l'un    des  premiers  fon- 
dateurs de  l'académie  de  Calcutta.  Au  reste  ,  on  peut 
se  former  une  idée  de  l'importance  de  VAyïn  Ahbèry , 
par  l'abrégé  traduit  sur  une  copie  peu  exacte  et  publié 
en  anglais,  à  Calcutta,  par  M.Gladvvin,  eu  1780  —  Gr 
U'wis  petits  volumes  in-4",  réimprimé  a  Londres, 


CATALOGUE.  4-9 

le  même  format  et  in-8°,  2  vol.,  et  par  les  extraits,  en 
caractères  originaux,  accompagnés  de  la  traduction, 
qui  sont  répandus  dans  le  cours  des  notes  et  additions 
que  j'ai  faites  à  la  traduction  française  des  deux  premiers 
volumes  des   Recherches  asiatiques  ,  pag.  422. 

Les  relations  religieuses  et  politiques  qui  subsistent, 
depuis  un  temps   immémorial  entre   l'Hindoustân  et 
le  pays  de  Kachemyr  nous   auroient  peut-être  déter- 
minés à  faire  une  excursion  jusque  dans  cette  délicieuse 
contrée,  nommée,   avec   raison,  le  paradis  de    THin- 
doustân  ;  mais  les  monumens  que  Bernier  et  Forster 
ont  remarqués  dans  cette  espèce  de  vallée  sont  si  peu 
nombreux    et   surtout    si    peu   imporlans!  En  outre, 
lancés  une  fois    au-delà  des   limites   de  l'Hindoustân 
proprement  dit ,  le  moyen  de  résister  au  désir  de  faire 
d'autres  excursions  ,  dont  le  résultat  eût  été  bien  plus 
satisfaisant  que  celle  que  nous  aurions  entreprise  à  tra- 
vers les  montagnes  presque  inaccessibles  qui  défendent 
l'entrée  du  Kachemyr.  L'île  de  Ccylan,  celles  de  Java 
et    de    Sumatra,   le   pays    des   Birmans,  le   royaume 
d'Ava,  celui  du  Peygou,  ont  de  grands  droits  ,  parles 
monumens  qu'ils  renferment  et  dont  nous  possédons 
de  nombreux  dessins,  à  l'attention   des  savans  et  des 
artistes.  Nous  ne  renonçons   pourtant  pas    à   l'espoir 
d'en  former  un  appendice  à  l'ouvrage  que  nous  allons 
publier  ,  et  vers  lequel  nous  devons  aujourd'hui  diri- 
ger exclusivement  toute  notre  a  t  tenlion  et  tous  nos  soins; 
Il  sera  composé  de  cent  cinquante  planches,  d'une 
carte  géographique,   en  deux  feuilles,  format  colom- 
bier ,  et  d'environ   G40  pages  de  texte;  le   tout    dis* 
tribué  en  trois  volumes  in-4°,  nom  de  Jésus, 


43o  CATALOGUE. 

Le  nom  de  M.  Lapie  ,  et  ceux  des  deux  géographes 
qu'il  prend  pour  guides,  répondent  assez  de  l'exactitude 
de  la  carte,  dont  il  veut  bien  également  surveiller  la 
gravure. 


FIN. 


UNIVERSITY  OF  CALIFORNIA  LIBRARY 

Los  Angeles 
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NO  PHONE 


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RENEWALS 


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