Historié, archivée! document Do not assume content reflects current scientific knowledge, policies, or practices. ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ( à JOURNAL D’HORTICULTURE PRATIQUE DE LA BELGIQUE ; REVUE DE L’HORTICILTÜRE DELGE ET ÉTRANGÈRE publiée avec le concours DES AMATEURS, DES HORircDLTEURS ET DES PRÉStDEWTS DE SOCIÉTÉS D’hORTICULTIIRE LES PLUS COIVIVUS EN BELGIQUE ET A L’ÉÏRANGER ; sous la direction DE JA.K.ÜXIV JBSOTAlX-XGtXJlS 13 I IÎ.K G TK TTJR. x>xT k«.tj3k:e:x.i>e S . Bulletin de la Société Royale d’horticulture de Belgique et du Jardin Botanique de Bruxelles. Sommaire du m<> 9. _ Septembre MSS 7 . Plamtes FIGURÉES. — Fraise Prince impérial, 193 Misn?i i aiïûpc r i» j m • . ~ Groseillier cassis BlacA JVaples . . .194 - — Clematis Guaseoi . . botaniques et horticoles Revue des feartbs rares ou ’rouvbi’les* - n Madiniet.) . . 210 Serre chaude . ««belles. De la culture en pleine terre des rosiers - Serre froide et pleine'ter^e ‘ ' 198 g ' rJi;r.r:iL “»■ *■- ‘ ' • ■ • • de quelques plantes indigènes (B.) . 216 gravures. PI. XVII. Fraise Prince impérial. _ Gro.seillier cassis iVa»M PI. XVIII. Clematis Guaseoi. A BRUXELLES, CHEZ F. PARENT. ÉDITEUR Montagne de Sion, 17. OW IS’ABOMME : A PARTS, CHEZ AUGUSTE GOIN, ÉDITEUR, Quai des Grands-Anguslins 41. TRAVAUX DU MOIS. Jardin d'agrément. — On doit, pendant ce mois, séparer et planter les Pivoines herbacées, les Alstrœmères, les Fumeterres bulbeux, les Pâquerettes [Bellis perennis), les Juliennes, les Muscari, les Mignardises et en général toutes les plantes qui fleurissent de bonne heure au printemps. On met en pots pour con- server sous châssis, les variétés délicates d’OEillets flamands et de fantaisie; on aura soin de leur donner pendant l’hiver autant d’air que possible pour les pré- server des atteintes de l’humidité. On doit se hâter de rempoter les plantes qui en ont besoin; de telle sorte qu’elles aient encore le temps de se refaire avant la rentrée; on sait que les plantes rempotées doivent être placées à l’ombre et peu arrosées; une quinzaine de jours dans des bâches fermées assureront leur reprise et influent grandement sur leur floraison future. On met en pots les divers oignons à fleurs : tels que Hyacinthes, Tulipes Duc de Thol et Tournesol double, Crocus, Narcisses, etc., que l’on se propose de forcer ; on enterre les pots à 8 ou 10 centi- mètres au-dessus de leur bord, dans de vieilles couches de tannée; on les enlève lorsque les racines ont bien tapissé l’intérieur des vases et qu’au sommet de l’oignon parait un renflement considérable qui annonce la formation des pre- mières fleurs, et on les porte dans une serre ou dans un lieu modérément chauffé ; là la hampe se développera et les fleurs acquerront leur couleur. C’est l’époque des semis de Pensées, de Pieds-d’Alouette, des Roses-Trémières, des Adonides, des Bluets, des Thlaspi, des Œillets de la Chine, des Séneçons des Indes; de la Giroflée de Mahon, des Coreopsis, des Pavots, des Coquelicots, des Mufliers, des Immortelles, des Coilinsies, etc. On se hâte de semer les (]alcéolaires, les Cinéraires les Résédas, les Mimulus, les Phlox Drummondi pour repiquer en pots et con- server sous châssis ou sur les tablettes de la serre froide. On met en pots les Chrysanthèmes ; on plante les caïeux de Tulipes à 2 ou 3 pouces dans un sol pré- paré d’avance composé de portions à peu près égales de gros sable et d’argile douce et substantielle. On termine les greffes de Rosiers. Serres. — On rentre les plantes les plus délicates de serre tempérée et toutes celles de serre chaude exposées en plein air. Vers la fin du mois, on refait les couches de tannée; on commence à sevrer les Gloxinies, les Achimènes, divers Arum, Canna, Amomum, etc. Les arrosements doivent être diminués peu à peu et ne se faire que le matin. On entretiendra les plantes dans le plus grand état de propreté possible. — Des fumigations de tabac, des bassinages à l’eau de savon noir sont nécessaires pour détruire les insectes qui pullulent à cette époque. — On fait des couches chaudes pour la multiplication des Ananas. Jardin fruitier. — Les arbres en espalier réclament encore vos soins pour maintenir leurs branches en un juste équilibre; on palisse les branches vigou- reuses en les couchant au besoin, tandis qu’on redresse et qu’on dépalisse les branches faibles. On découvre les fruits ; on effeuille les vignes afin de donner de l’air et de la lumière aux grappes. C’est le moment de greffer en écusson sur les sujets vigoureux. Jardin POTAGER. — On sème en pleine terre poireaux, oignons, épinards, radis, raves, carottes hâtives, chicorée fine d’Italie, laitues diverses, choux-fleurs pour le printemps, mâches, cerfeuil, oseille; on bassine si le temps est chaud. — On butte le céleri ; on commence à arracher le cardon pour le faire blanchir en le plantant profondément en rigoles. — On récolte les graines pour les conserver, après qu’elles ont été étalées pendant quelques jours pour se ressuyer, dans un lieu sec et aéré. 1 d 1 — 495 — FRAISE PRINCE IMPÉRIAL (Graindorge). (Planche XVII.) Cette fraise provient d’un semis de différentes variétés, fait en 1855, par M. Denis Graindorge, cultivateur à Bagnolet , près Paris. « Je choisis, nous écrit M. Graindorge, chaque année, depuis que je m’oc- cupe de semis, les plus beaux fruits dont la maturité est trop avancée, et je les mets tous ensemble dans un pot; je sème ensuite et m’en rapporte au hasard, qui le plus souvent ne donne que des résultats négatifs ou du moins rien de neuf et de remarquable. J’ai soin , pour ne pas encom- brer mes parcs de plantes inutiles, de tenir mes semis séparés par année. La fraise que je vous envoie, et dont vous voulez bien donner un dessin dans votre estimable et utile journal d’horticulture pratique, montra son premier fruit en 1855; son aspect me frappa, j’y vis de suite quelque chose de bon ; je ne m’étais pas trompé, car l’ayant dégusté, je lui trouvai une saveur exquise. Dès lors, je cultivai avec soin ce nouveau gain et le multipliai de telle sorte qu’en 1856 j’en possédais une cinquantaine de pieds en plein rapport, et je pus mieux juger de ses mérites. Je préparai une douzaine de pieds pour forcer en serre, en même temps qu’une douzaine de variétés anciennes et nouvelles; cette comparaison fut favorable à mon fraisier; ainsi, il dépassa de dix jours en hdtivité la fraise Princesse royale. J» Le fraisier Prince impérial , porte de grandes feuilles arrondies, d’un vert tendre, à bords ciliés. La hampe est longue et se couche par le poids des fruits ; ceux-ci sont nombreux, gros, arrondis-allongés, les premiers un peu aplatis, d’un rouge cocciné foncé; la chair est rouge, très-succulente et très-parfumée. » Le 1 7 avril 1857, à la séance de la Société impériale zoologique d’ac- climatation, M. Ferdinand Gervais en présenta une potée en mon nom. » Nous trouvons consigné dans le Bulletin de ladite société (t. IV, page 241, mai 1857), le rapport suivant : péennes, cette belle espèce n’avait pas encore fleuri. M. Methven, hor- ticulteur cà Edimbourg, a eu le plaisir de la voir se parer de ses bril- lantes corolles au mois d’avril dernier. On sait que ce Rosage croît sur l’Himalaya, à une altitude supra-marine très-élevée (11,000 à 15,000 pieds), et qu’il pourrait, en raison de cet habitat, supporter facilement en plein air les rigueurs de nos hivers ; cependant, à moins de trouver le moyen de retarder la floraison, l’avantage de cette rusticité serait d’une importance tout à fait négative pour celui qui ne se borne pas à cul- tiver uniquement des plantes pour leur feuillage, mais bien pour jouir de leurs fleurs. L’abri d’une bâche ou de la serre froide est indispen- sable aux Rosages de THimalaya, dont les espèces montrent leurs co- rolles à la fin de l’hiver. Nous croyons cependant que les sortes vérita- blement rustiques pourront servir plus tard pour la forcerie, comme cela se pratique avec divers Rhododendrum, avec les Kalmia, les Le- dum, Bhodora, etc. Le Bhododendrum Thomsoni atteint dans ses montagnes une hau- teur de 6 à 10 pieds, et même de 15 pieds dans les bois humides. Les branches inférieures très-fortes (M. Hooker indique 1 pied de dia- mètre !); les supérieures minces, feuillées surtout aux extrémités. Les — 199 -* feuilles sont longues de deux ou trois pouces, très-larges, glabres; à texture coriace, mais pas très-épaisse; la couleur est d’un vert vif; le dessous delà feuille est presque glauque. Les fleurs, tout à fait inodores, sont réunies en tête au nombre de six ou de huil, à l’extrémité des branches courtes; pédoncules longs d’un pouce et au delà. Corolle re- marquable par sa magnifique couleur rouge de sang foncé et par sa sur- face luisante; le seul Rhododendrum fulgens lui est peut-être supérieur sous ce rapport; le tube est allongé, long de 2 pouces et souvent com- primé verticalement; le limbe ample, étalé, présente cinq lobes échan- crés au sommet; les lobes supérieurs sont ornés de macules très- foncées. On remarque à la base, dans l’intérieur de la corolle, une forte sécrétion de miel dépourvu des propriétés toxiques qui caractérisent la liqueur miellacée des Rhododendrum Dalhousiœ et argenteum, M. Hooker fils avait d’abord détaché du Rhododendrum Thomsoni une espèce qu’il avait nommée Candelabrum, à fleurs d’un rouge moins foncé, à calice beaucoup plus court et à ovaires glanduleux-poiliis; un examen plus sérieux l’a engagé à supprimer cette espèce et à la reporter comme simple variété sous le nom de variété candelahrum du Rhodo- dendrum Thomsoni. Ces deux plantes sont dépourvues de ces petites écailles apprimées, si abondantes dans beaucoup d’espèces de Rhodo- dendrons. — Il y a beaucoup d’analogie entre le Rhododendrum Thom- soni et le Rhododendrum Hookeri (Nutlall) de Bootan, dont on a donné un dessin dans le n® 9 du Journal d' Horticulture pratique de la Belgique (année 1856). iBiirtonia «cabra (R. Brown), figuré dans le Bot. Mag.y pi. 5000. — Syn. : Gompholobium scabrum (Sjviith.). — Famille des Légumi- neuses. — Décandrie Monogynie. Cette charmante plante, introduite en 1805 par M. P. Good, fleuris- sait très-bien vers cette époque dans la serre froide du jardin de Kew; puis elle disparut des cultures; sa réapparition dans nos jardins après un demi-siècle d’absence lui donne presque l’importance d’une plante toute nouvelle. Elle surpasse en beauté les espèces les plus distinguées introduites depuis 1805, telles que les Burtonia pulchella et villosa de Meisner; elle se reconnaît facilement à ses feuilles très-rudes au tou- cher, comme la surface d’une lime. Le Burtonia scabra forme un petit arbuste ayant le port d’un Erica, garni de branches érigées, roides, légèrement pubescentes et chargées de feuilles; celles-ci érigées, imbriquées, alternes, glabres, se divisent jusqu’à la base en trois folioles rigides, linéaires-subulées, brièvement pétiolulées et quelque peu uncinées, mais mutiques à l’extrémité; le bord est replié ; la surface est rendue rude au toucher par la présence de nombreuses papilles petites et coriaces. Stipules larges, membra- - 200 neuses, ciliées. Fleurs très-apparentes et fort jolies naissant aux ais- selles des feuilles, se rapprochant à plusieurs en faux verticilles près du sommet des branches. Pédicelles courts, bractéolés. Calice glabre, cilié au bord et marqué de points noirs à l’extrémité des lobes. Éten- dard étalé, d’un beau violet, jaune à l’onglet. Ailes couleur rouge de sang; carène jaunâtre. Ovaire velu. Style subulé. — La floraison a lieu en mai. Les Burtonia, de même que leurs alliés les Gompholobium, Dill- wynia, Gastrolohium, etc., exigent une serre bien éclairée et bien aérée; les pots dans lesquels on les cullive doivent être bien drainés, car ces plantes craignent une humidité prolongée; les arrosements doivent être modérés mais réguliers; le sol le plus favorable est un mélange par parties égales de terre de bruyère et de terre franche Irès-’Sableuse. La mulliplication se fait assez facilement au moyen de jeunes boutures insérées dans le sable et recouvertes d’une cloche. cydonia japonica, var. iiaiiardii, figuré dans l' Illustration horticole^ pl. 155. Cette variété a été obtenue en France par un amateur du Mans, M. Mallard, qui l’année dernière la communiqua en fleurs à M. A. Ver- schaffelt et dont celui-ci s’empressa d’acquérir la propriété entière. C’est qu’en effet le gain de M. Mallard est de tous points méritant; ses fleurs, grandes et nombreuses, à fond d’un rose vif, sont élégamment bordées d’une large bande d’un blanc pur qui avance quelquefois en courtes fascies sur les pétales; l’opposition franche et heurtée du blanc marginal avec le rose du fond, fait, dit M. Lemaire, véritablement de ses fleurs une chose attrayante et ornementale. Elle se rapproche par son coloris de la variété Moerloosii^ mais dans celle-ci le blanc alterne en panachures avec le rose. M. A. Verschaffelt annonce le Cydonia Japonica Mallardii dans son nouveau catalogue pour l’automne 1857, au prix de 10 francs. Azaiea indica, var. Baron de vrière, figuré dans V Illustration horticole^ pl. 156. C’est à M. Vincke, horticulteur à Bruges, que l’on doit l’obtention de cette variété, dédiée à M. le baron de Vrière, gouverneur de la Flandre orientale, par M. A. Verchaflfelt, acquéreur de ce beau gain. Les fleurs sont très-grandes, fond rose tendre, passant au blanc presque pur du milieu aux bords; une belle et large macule d’un rose vif ponctué de cramoisi orne le lobe supérieur; çâ et là, mais très-rarement, apparaît une strie cramoisie, comme on en observe sur les Azalées à fond blanc. Les feuilles sont petites, coriaces, lancéolées-elliptiques, couvertes de poils couchés. — 201 * — M. A. Verschaffelt annonce cette belle variété au prix de 10 francs. Il annonce également trois autres variétés distinguées : VAzalea magni- flora obtenu par M Spae, de Gand, dont la fleur est d’une grandeur extraordinaire et ressemblant pour le coloris à celui de VAzalea admi- ration; VAzalea gigantiflora, à fleurs d’un énorme volume, un peu charnues, d’un beau rose vif; le lobe supérieur et la moitié antérieure des deux latéraux, d’un rose plus vif et parsemés de macules coccinées et VAzalea rosea iliustrata {Vsn Coppenolle) à fleurs semi-doubles ; bonne variété rappelant V Azalea Reine des Belges et le surpassant en beauté. ^enecio Tag:etes (Lindley), Gavdenev’s Chronicle^ 25 juillet 1857. — Famille des Composées. — Syngénésie Polygamie-superflue. Le Jardin de la Société d’horticulture de Londres est redevable à M. Skinner de l’introduction de ce nouveau Senecio. C’est une plante grimpante , sufrutiqueuse , à tiges minces striées, portant des feuilles pétiolées ovées, arrondies à la base, denticulées, à peine anguleuses, de la grandeur de celles du Fuchsia globosa. Les capitules forment des cymes larges de 2 à 5 pouces; ligules du rayon au nombre de qua- torze environ, de couleur orangée plus ou moins brillante : ceci est encore incertain, dit M. Lindley, car la plante cultivée à Chiswick n’a pas encore fleuri et la description est faite d’après des échantillons secs envoyés du Mexique par M. Skinner. — Nous aurons donc proba- blement à revenir sur le compte de cette espèce qui se rapproche des Solanum volubilis et Bogotensis. CULTURE maraîchère. Il y a belle heure que nous vous avons, par anticipation, entretenus des cultures de la fin de l’été et de l’automne ; pour le moment donc, nous n’en parlerons pas. Il y a belle heure aussi que nous vous avons dit notre mot sur Télat des potagers, et si nous avions à le redire, nous ne bifferions pas un mot de nos assertions; au contraire, nous pourrions y ajouter. Personnellement, nous n’avons pas à nous plaindre; il y a mieux, nous nous réjouissons, nous avons plus et plus beau que les années dernières, mais si la Pologne était ivre quand Auguste avait bu, il ne s’ensuit pas précisément que tous les jardiniers soient dans la joie, parce que votre serviteur, en véritable égoïste, bat des mains et — 202 se mire dans ses légumes, sur un tout petit coin de TArdenne. Non, non, les jardiniers, en général, ne sont pas contents, et ils ont leurs raisons pour ne pas l’être. Misère dans la petite culture, abondance dans la grande; il y a compensation, et c’est ce qui nous console. Après tout, prenons les choses comme le bon Dieu nous les envoie; ne nous lamentons pas, puisque les lamentations ne mènent à rien, et faisons tout simplement des vœux pour que l’année 1858 soit un peu moins chaude que l’année 1857. Maintenant, passons. Un de nos amis de Paris, qui est en même temps le vôtre, nous a adressé vers la fin de l’hiver toutes sortes de grains à essayer. De son côté, M. Panis nous a fait la même gracieuseté. Malheureusement, il convient que vous sachiez que, dans le nombre de ces graines, se trou- vaient quantité de choux et de navets, c’est-à-dire des variétés qui ont eu leurs aises, comme le poisson sur la paille. Les unes n’ont point poussé; les autres ont été dévorées cinq ou six fois par les ailises; les plus robustes, enfin, ne font pas bonne mine. Nous ne pouvons pas, en conscience, juger ces légumes sur un unique essai, pratiqué dans les conditions les plus défavorables, et vous dire sur la vue d’un ou de deux échantillons défectueux que ce sont des races à rejeter. Patience, nous y reviendrons. En attendant, permettez-nous de rapides observations sur une laitue qui nous est venue de la maison Vilmorin et qui porte le nom un peu prétentieux de laitue romaine panachée améliorée. Ce chicon a parfaitement réussi chez nous, mais son feuil- lage a quelque chose de sombre, d’attristant, de demi-deuil qui produit un mauvais effet. Première impression à mettre en ligne de compte. Cependant, il serait absurde de proscrire un légume, parce que sa cou- leur laisserait à désirer. C’est comme si nous proscrivions la grive en faveur du geai et l’ortolan en faveur du Martin Pécheur. Nous man- querions au bon sens le plus vulgaire et mériterions la moquerie des gens d’esprit. Donc, tout en regrettant que le feuillage de la laitue romaine panachée et améliorée ne soit ni flatteur, ni appétissant, nous lui pardonnerions ce défaut, — car c’en est un au point de vue de l’effet et de la vente, — si la qualité était vraiment supérieure et de nature à le racheter. Mais vous saurez qu’il n’en est rien. Ceux qui ont amélioré la laitue panachée en question, n’ont point fait de prodige. Cette romaine, recommandée à tort, est mangeable sans doute, mais elle n’approche pas de notre grise maraîchère et de notre verte, si tendre, si cassante, si juteuse. Elle ne s’élève pas même au niveau de l’al- phange à graine noire qui, du moins, a le mérite de fournir beaucoup et de monter lentement. La panachée améliorée ne fournit guère, ne se coiffe pas seule et s’emporte au galop. Ses feuilles extérieures sont un peu cotonneuses, à la manière des feuilles de notre grosse chicorée à racines ; celles du cœur sont d’un blanc jaunâtre, fouetté de sang clair 203 — et ont plus de tendance à se chiffonner qu’à se rompre. Pour une romaine, c’est un défaut capital. Notre navet d’Orret est superbe et brille à côté des autres variétés comme une exception. C’est donc une conquête réalisée, une introduc- tion précieuse qui ne nous échappera pas. Sous le climat de l’Ardenne, cette racine nous paraît tout aussi délicate que dans son propre pays. Nous l’avons comparée dernièrement au navet du Palatinat; autant, bien entendu, qu’on peut comparer une race sèche et une race tendre, et l’avantage en faveur du navet d’Orret n’était pas contestable. Voilà pour le succès, voici pour l’échec. Nous voudrions étendre un peu la culture du chervis et remettre en honneur ce légume si vanté par Olivier de Serres et assez connu dans le pays de Liège, sous le nom de carotte blanche, bien que ses racines enchevêtrées n’aient rien de commun avec celles de nos carottes. Nous avons échoué l’année dernière; nous avons échoué cette année. La plante s’est emportée et la racine est devenue coriace comme du bois sec. Nous nous en pre- nons à notre terrain et aux fortes chaleurs. Bien certainement, le climat de la Belgique convient mieux au chervis que le climat du midi de la France. Qu’on lui donne des terrains frais et des arrosages copieux, et l’on réussira , mieux encore en Ardenne que partout ailleurs. A diverses reprises, nous vous avons parlé des ravagesdes larves parmi les plantes repiquées, notamment parmi les choux, choux-raves et rutabagas. Aujourd’hui, nous sommes heureux de vous apprendre que des moyens préservatifs ont été découverts. Un curé du canton de Houffalize a sauvé ses plantes repiquées en les arrosant avec de l’eau de suie ; dans certaines localités du canton de Durbuy, on se sert, à cet effet, de cendres lessivées, que l’on jette dans les trous avant la trans- plantation. Ce procédé s’étend, se généralise et passe pour infaillible. Pour notre compte, nous ne le connaissions pas, et, en même temps que nous en prenons note, nous engageons nos lecteurs à ne point le perdre de vue. Pierre qui roule n’amasse pas mousse, dit un vieux proverbe, ce qui revient à établir qu’on ne fait point fortune en courant. Le proverbe a du bon, mais tout en nous inclinant devant sa sagesse, nous n’en roulons pas moins de canton en canton, et aussi, parfois, de province en province; et, en roulant, nous découvrons çà et là des choses que nous ne soupçonnions guère. Tout à l’heure, nous vous citions l’effica- cité des cendres lessivées contre les larves du potager. Qu’en saurions- nous, sans nos excursions? Maintenant, nous allons vous entretenir des cloches en osier, si peu répandues et cependant si utiles pour les cul- tures précoces, les plantes sensibles à la gelée, les repiquages et le bouturage. C’est à Tirlemont que nous les avons vu employer pour la — 204 — première fois sur une assez grande échelle, et nous nous demandons pourquoi on ne les emploie pas partout. Ces cloches, que vous con- naissez probablement, mais que d’autres ne connaissent pas, sont tout simplement de petits paniers façonnés en forme de nids à pigeons, munis de quatre pieds, et couverts extérieurement de couleur à l’huile. Chacun de ces paniers coûte vingt centimes environ et dure au moins ^ trois ans. Ce n’est donc pas la mer à boire. Avec les cloches en osier, nous pouvons avancer d’une quinzaine certaines de nos récoltes. Pour les amateurs, c’est quelque chose ; pour les jardiniers, c’est plus encore. La peur des gelées tardives, nous oblige sans cesse à reculer nos semis ou la transplantation de jeunes légumes levés sur couche. Eh bien, avec des cloches en osier, nous recouvrons pendant la nuit et découvrons le jour; par conséquent, plus de petites gelées à redouter. Nous aurons, si nous le voulons, des haricots prêts à fleurir, quand ceux du voisin, cultivés à ciel décou- vert, ne commenceront qu’à sortir de terre; des laitues prêtes à pom- mer quand, autre part, elles seront à peine bonnes à repiquer. Pas n’est besoin d’allonger les citations pour démontrer l’importance des cloches en jardinage. Nous ferons observer, en outre, qu’en temps de sécheresse, ces cloches sont excellentes pour préserver les plantes repiquées et les boutures des atteintes du soleil. C’est assurément plus qu’il n’en faut pour les recommander à l’attention des jardiniers et des amateurs. Notre correspondance ne serait pas complète, si nous ne disions un mot de la conservation des porte-graines. Nous avons déjà agité cette ^ question dans un des numéros de ce journal (mars 1857, p. 50), dans l’article consacré à ce sujet, nous avons donné le conseil de main- tenir les porte-graines en cave pendant l’hiver, de les en sortir au moment de la pousse et de les transporter dans un appartement froid, à l’exposition de la lumière du jour. A ce propos, une remarque nous a été soumise; on nous a dit que si, dans la plupart des cas, notre recommandation pouvait être suivie, elle ne pouvait cependant pas l’être toujours. Les cultivateurs n’ont pas souvent de pièce disponible, et il peut arriver que ceux qui en ont se laissent surprendre par une germination anticipée en cave. On ne songe pas toujours à dégager ses porte-graines du sable qui les recouvre, et un beau jour, l’on est tout surpris d’avoir des germes d’un demi-pied de longueur, au moment même où l’on s’imaginait que la végétation ne devait faire aucun mou- vement. La remarque est juste, elle est fondée. Nous avons, en effet, des caves traîtresses, sur lesquelles il y aurait imprudence à compter, des caves où la germination des porte-graines commence dès le mois de janvier. Le cas devient embarrassant. Pour éviter cet inconvénient, nous conseillons une pratique suivie 205 — dans un grand nombre de localités. Elle consiste en ceci : On ouvre un large trou dans une des parties les plus sèches du jardin, puis tout autour, et même au milieu de ce trou, on dispose toutes les racines de porte-graines, racines de betterave, de carotte, de chou-rave, de navet, de céleri, etc., par lits d’une simple rangée, avec du sable ou de la terre sèche au-dessus de chaque lit. Dans cette disposition, l’extré- mité des racines occupe la circonférence, tandis que le collet regarde le centre de la fosse. Une fois la conserve établie, on forme avec un pieu et des perchettes une petite charpente au-dessus de la fosse, charpente que l’on recouvre de paille, de façon à sauvegarder les porte-graines, pendant l’hiver, contre les rafales, les pluies et les neiges. Seulement, chaque fois que, dans la saison rigoureuse, il survient des jours de soleil et de douce température, on écarte un peu la paille du toit pour donner l’air aux plantes. A la sortie de l’hiver, quand les fortes gelées ne sont plus à craindre, on donne un peu plus de jour encore pour retarder la germination, et, un peu plus tard, on enlève tout à fait la paille. En procédant ainsi, les racines ne s’épuisent pas en pousses étiolées, et quand on transplante des porte-graines en pleine végétation, on a du moins des feuilles vertes et robustes qui contiennent leur dévelop- pement régulier et n’ont rien à craindre des gelées tardives. Avec nos porte-graines étiolées en cave, nous ne pouvons pas toujours répondre du succès; pour peu que les nuits soient froides, les fanes pourrissent et parfois aussi les racines. P. JOIGNEAÜX. POMOLOGIE. FRUITS PEU CONNUS ET RECOMMANDABLES PAR LEURS BONNES QUALITÉS. POMMEIS. Pomme neig^e [Annales de Pomologie, t. IV, p. 77). Cette pomme, que nous considérons, dit M. Hennau, comme la meil- leure de celles mûrissant en août, est à peine connue en dehors des anciens pays de Liège, de Namur et de Limbourg; nous estimons qu’elle est originaire de l’une ou de l’aulre de ces provinces, où, depuis un temps immémorial, elle est en très-haute estime comme fruit d’été. On l’a quelquefois confondue avec d’autres pommes étrangères, qui ont avec la nôtre quelque affinité , quelques traits de ressemblance , nommément avec la Calville blanche d'été, de Knoop [Madeleine blanche de Noisette, Jardin fruitier), et avec la vraie Calville blanche d'été de Miller et de Diel, qui est une variété différente de la première. Cette opinion a été accréditée par des pépiniéristes d’un légitime renom en Belgique, mais nous la croyons erronée. Notre Pomme neige s’en dis- tingue par plusieurs caractères qu’il serait trop long d’énumérer, entre lesquels nous mentionnerons seulement le volume qui est moindre, et le mérite qui est incontestablement supérieur. La Pomme neige, ajoute M. Hennau, est un fruit moyen (6 centi- mètres de diamètre sur 5 au moins de largeur), de forme globuleuse, se rétrécissant un peu vers l’œil. Le calice, dont les divisions sont lon- gues et recoquillées, est clos et occupe une cavité peu profonde, d’où partent, sans faire trop de saillie, quatre ou cinq côtes, peu proémi- nentes sur la périphérie du fruit. Le pédoncule, long et mince, d’un vert clair, s’implante profondément dans une cavité infundibuliforme unie et régulière. L’épicarpe (peau) lisse, fin, luisant, un peu onctueux au toucher, et d’un vert légèrement nuancé de jaune citron du côté de l’ombre, revêt une teinte jaune moins indécise du côté du soleil, où se remarquent souvent des tiquetures à bords rougeâtres ; ailleurs les points sont gris, clair-semés, fort apparents. L’éclatante blancheur de sa chair très-fine, très-délicate, justifie pleinement le nom qu’elle a reçu ; l’eau est abon- dante, sapide, rafraîchissante, d’un arôme suave. De nombreux pépins brun-marron, ovoïdes, occupent, sans les remplir, des loges relative- ment spacieuses. C’est là l’un des caractères du genre Calville, dans lequel cette pomme nous semble devoir être rangée. L’arbre, de moyenne vigueur, un peu lent à fructifier, devient très- fertile dans l’âge adulte. Il ne doit pas prendre place dans les vergers, à moins qu’ils ne soient parfaitement abrités des vents d’ouest, attendu que le fruit, une fois parvenu à sa maturité, tombe au moindre vent. Nous conseillons donc de le cultiver sur nain. Le bois est de couleur brun-olive nuancé de jaune. Les jeunes rameaux, d’une teinte rou- geâtre, sont assez grêles et divariqués; les lenticelles y sont peu nom- breuses, peu apparentes. Les feuilles sont assez amples, épaisses, ovoïdes, obtusément et régulièrement dentelées, duvetées en dessous. Le pétiole est long, fort, un peu teinté de rouge clair. Ajoutons, en terminant, que plus d’une ménagère experte nous a beaucoup vanlé l’emploi de la Pomme neige, pour certaines conserves. (Texte de M. C. A. Hennau.) 207 — Pomiue ouchesse d’Oldenbourg (i4nna/e.s de Pomologie, l. IV, p. 81). Celle pomme, qui nous semble appartenir à la famille des Calvilles bâtardes (Gulderlinge) , est de date récente et nous n’avons pu en trouver la description nulle part. Originaire de Russie, elle porte avec elle, pour ainsi dire, son certificat d’origine, comme les pommes Alexandre Blanche d'Astracan, etc. Nous voulons parler de cette sécrétion onctueuse dont la prévoyante nature a revêtu leur épicarpe délicat, pour les protéger contre les rigueurs du climat moscovite. Elle a été introduite en Angleterre, il y a quelques années, sous le nom de Duchess of Oldenbîirghy par M. Kirke, pépiniériste à Brompton. Elle s’est parfaitement acclimatée chez nous, où elle porte d’abondantes récoltes, sans jamais tromper nos espérances, même dans les années les moins favorables. Cette pomme est d’une forme assez irrégulière, gibbeuse et d’un volume plus que moyen, mesurant communément 6 centimètres de hauteur sur 7 à 8 de diamètre. Le pédoncule, extrêmement court, s’im- plante dans une cavité peu profonde, aux bords évasés, assez unis, et plus ou moins largement maculée de gris-verdâtre. Le calice, ordinai- rement clos, aux divisions touffues, allongées, d’un vert-brunâtre, occupe une cavité profonde, bosselée et brusquement déclive. L’épi- carpe (peau) d’abord vert clair et jaunissant plus tard, est teinté et lavé de rouge cerise du coté du soleil : coloris qui se ternit et s’efface graduellement dans les parties restées à l’ombre. Çà et là, se montrent à peine quelques ^petits points blanchâtres. La chair est blanche, grenue, légère; une fois exposée à l’air, elle prend rapidement une teinte jaunâtre, si elle est mûre. Son eau, sucrée, acidulé, est abon- dante et d’un très-agréable parfum, qui nous semble rappeler un peu l’arome de l’Ananas. Les loges et le trognon qui sont fort amples, con- tiennent des pépins brun marron, obovales, parfois avortés. La Pomme Duchesse d'Oldenbourg mûrit vers le 15 août, et doit se consommer dans la quinzaine. On voit combien est précieuse à pareille époque cette nouvelle variété : moins du reste pour le dessert que pour les usages culinaires. L’arbre d’ailleurs, répétons-le, est d’une remarquable fertilité; ajoutons que sa complexion est saine et rustique. Le bois est brun nuancé, olive-verdâtre, tiqueté de rares lenticelles grises peu saillantes. Le jeune bois se teint de rouge obscur vers la partie exposée aux rayons solaires. Les feuilles sont amples, épaisses, ovales-acuminées, d’un vert luisant sur la page supérieure, cotonneuses en dessous, d’une serrature régulière peu profonde; les pétioles sont forts, tomenteux; les stipules linéaires. (Texte de M. C. A. Hennau.) â 08 — MISCELLANÉES. CULTURE DU TRÎTONIA AUREA. Le Tritonia aurea (Pappe et Hook, Bot, Mag., pl. 4555) est une charmanle plante bulbeuse voisine des Ixia et appartenant comme ces dernières à la famille des Iridées et à la Triandrie monogynie. Quelques auteurs, il est vrai, considèrent le genre Tritonia établi par Ker aux dépens du genre Ixia, comme un double emploi de ce dernier ; mais comme il est généralement adopté aujourd’hui et que notre plante est connue des amateurs sous le nom de Tritonia aurea, nous nous tiendrons à cette dénomination. Le Tritoiiia à fleurs dorées est origi- naire du district de George dans la colonie du Cap et a été introduit par MM. Pappe et Villett qui en envoyèrent des bulbes vers 1847 à M. Rackhouse, horticulteur à York, en Angleterre; la beauté et le nombre de ses fleurs, sa taille assez élevée, et sa culture assez facile, ont acquis une juste réputation à cette espèce, la plus belle d’un genre déjà riche en jolies plantes. Le scape s’élève souvent de 60 à 75 centi- mètres de hauteur; il est feuillé vers le bas et se termine par une ample panicule chargée de grandes fleurs d’un orange brillant, passant au rouge et de longue durée ; les feuilles sont distiques, longues (moins longues que le scape), étroites, linéaires, ensiformes et striées. Étamines et style très-saillants et très-longs. Le bulbe est assez grand, subglobu- leux, strié, brun, et émet de nombreux jets latéraux. La mi-février ou le commencement de mars est l’époque la plus favorable pour la mise en pots des bulbes; plus tard on risquerait de briser la pousse supérieure de nature très-fragile et de retarder ainsi considérablement le développement de la plante; à l’époque prescrite pour le rempotage, cette pousse n’a souvent que quelques millimètres de hauteur et offre moins de chances d’être endommagée. On plante six bulbes, les plus forts possible (les jeunes seront traités séparément) dans de larges pots que l’on aura préalablement bien drainés au moyen d’un lit de 5 à 4 centimètres d’épaisseur de tessons, de gros gravier et de morceaux de charbon de bois, et rempli d’un mélange par parties égales de terreau de feuilles consommées, de terre argileuse sableuse et de terre de bruyère tourbeuse, auquel on aura ajouté une certaine quantité de sable. Quelques personnes tamisent leurs terres avant de les employer; ce travail est inutile; il est bien préférable de se servir de sols non tamisés, qui permettent aux eaux d’arrosement de les pénétrer plus facilement et de les traverser sans y séjourner longtemps. En plantant les bulbes, il faut avoir soin de les enfoncer assez profon- 209 — dément, de manière à ce qu’ils soient recouverts d’au moins 5 à 6 cen- timètres de terre; on bassine légèrement pour affermir le sol; les arrosages subséquents sont différés jusqu’à l’apparition des pousses au-dessus du sol. La plantation achevée, on porte les pots dans une bâche froide; là les Tritonia se développeront peu à peu, mais d'une manière régulière ; évitez tout surcroît de chaleur, car s’il est vrai que ces plantes végéteront plus rapidement sous une température de 18 à 20 degrés centigrades, la floraison sera aussi moins belle, la panicule moins grande, le port général plus faible que lorsqu’elles sont soumises à un traitement moins excitant. Une fois en pleine végétation, on les arrosera fréquemment, on aura de plus recours aux seringages , très- utiles pour les garantir des attaques de l’araignée rouge, insecte qui affectionne beaucoup trop les Tritonia; on reconnaît ses ravages à la teinte jaune des feuilles; si les seringages étaient impuissants à chasser cette vermine, il faudrait laver les feuilles et la tige avec de l’eau de savon noir. On placera les Tritonia, dès qu’ils seront bien développés et vigoureux, dans un lieu abrité du jardin en plein air où ils formeront leur panicule en toute liberté; on devra, pour jouir longtemps de leurs brillantes corolles, les rentrer dans l’orangerie, là elles feront les délices de l’amateur pendant les mois d’août et de septembre. On peut également planter les Tritonia en plate-bande, à exposition chaude et abritée, dans de la terre de bruyère tourbeuse et sableuse, où ils rivaliseront de beauté avec les fastueux Gladiolus psittacinus. Les gros bulbes sont entourés de bulbilles que l’on enlève au moment de la plantation et que l’on élève en pots et dans un compost plus sablonneux que celui indiqué pour les vieux bulbes. Ces bulbilles for- meront deux ou trois années après des exemplaires de force à fleurir. Après la floraison, on reporte les plantes dans une bâche froide, en les exposant en plein soleil; on continue les arrosements afin d’aoùter complètement les feuilles et d’endurcir les bulbes; on les diminue lorsque le feuillage commence à se faner pour les suspendre complète- ment lors de sa chute. On conserve les pots dans un endroit sec et à l’abri de la gelée jusqu’en février. Quelques cultivateurs n’accordent à ces plantes qu’un mois ou deux de repos, les rempotent vers la mi- octobre, et plongent les pots dans une couche de vieille tannée, mé- langée de fumier d’étable frais, qu’ils recouvrent de panneaux et de paillassons pendant l’hiver. Par cette méthode on obtient une floraison un peu plus précoce, mais on a plus d’embarras que par notre système. Cette méthode est surtout bonne pour les Sparaxis, Bahiana, Ixia, Oxalis, Lachenalia, Gladiolus, etc., etplusieurs Tritonia, qui souvent commencent à fleurir dès les premiers jours de mai. On a remarqué qu’en recouvrant le litde tessons, qui forme le drainage des pots, d’une couche de fumier de vache bien décomposé, les glaïeuls plantés en octobre acquéraient une vigueur remarquable. Septembre I8S7. ]8 — 2ÎÜ — PUBLICATIONS BOTANIQUES ET HORTICOLES DES PAYS-BAS. Paris, août 1857. Nous avons remarqué à l’Exposition d’horticulture quelques ouvrages hollandais présentés par M. Vattemare, le directeur des échanges litté- raires internationaux. Nous avons cru devoir en dire quelques mois à cause de leur valeur, en même temps que pour donner un aperçu de l’importance de la littérature botanique néerlandaise. L’histoire naturelle, et particulièrement celle des plantes, est une des branches scientifiques les plus cultivées dans les Pays-Bas; mais malheureusement, grâce à la langue de ce pays très-peu connue, les pu- blications des Blume, des de Vriese, des Miquel, des Junghuhn (1), etc., ne sont consultées que par un très-petit nombre de savants, tandis que l’horticulture, par exemple, pourrait leur faire de nombreux em- prunts. L' Illustration des Eafflesias est un échantillon de ces beaux travaux. On connaît ces magnifiques végétaux, remarquables à la fois par leur dimension et leur manière d’être, ces fleurs si phénoménales qui se développent comme des champignons sur la tige d’un arbre (appartenant à une espèce de Cissus) dont elles sont les parasites. On trouve dans le texte (en français) de l’ouvrage à la suite de l’exposé purement botanique, des détails minutieux sur la forme et la grandeur des fleurs de Rafflesia, mais qui ne peuvent néanmoins nous per- mettre une description fidèle, car pour de telles plantes la représen- tation figurée est indispensable afin d’en donner une idée quelque peu exacte. Dans ce rapport, les planches de V Illustration des Rafflesias (2) sont on ne peut plus fidèles, car elles ont été dessinées sur les lieux mêmes; celle qui représente la végétation de la Rafflesia Rochussenii au mont Salak (Java) mérite l’attention du botaniste et de l’artiste, elle offre un tableau saisissant de la nature tropicale dans toute sa luxu- riante fécondité, telle qu’elle se montre sous le climat si chaud et si humide de la Malaisie, Il est une autre publication de la Hollande sur laquelle nous nous appesantirons quelque peu : nous voulons parler du Tuinhouw (1) On trouve un catalogue très-complet des publications sur Thistoire naturelle des Indes néerlandaises dans l’ouvrage du docteur Jüngüchn. Java; zipie ge- daante zijn plantentooi en invendige bouw (Java; sa forme, les plantes qui l'ornent, sa formation géologique). Amsterdam, 2® édit., 1852-1854. Gr. in -8®, t. I, p. 179-199. (2) Illustration des Rafflesias Rochussenii et Patma d’après les recherches faites aux îles de Java et de Nœssa Kambangan (près Java) par MM. Teysmann et S. Binnendyk de Buitenzorg; par M. H, de Vrfese. Leyde, 1854, in-foL, et six planches. — 21i flora (1). Dans les volumes parus nous avons Irouvé plusieurs travaux intéressants dont l’énumération ne sera pas sans utilité. L’année 1854 nous offre un mémoire très-curieux sur les Ignames de la Chine et du Japon {Schdn~yô en chinois, Naga-imo, Yamma-imo en japonais), d’après les ouvrages originaux de ces contrées par M. J. Hofïmann, l’interprète du roi de Hollande pour le japonais ( p. 289-505), une note sur les lis de montagne du Japon {Lilium jama-juri, Sieb., p. 519-520); des descriptions de l’épicea [Picea alba, Lam., avec deux planches, p. 515-516), du Bilbergia Mart. (planche, p. 555-555), etc. L’année 1855 renferme aussi des documents sur l’Igname en partie inédits, en partie d’après les revues françaises (p. 56-40, 529-551, 546-555) ; une note de Siebold, le fameux explorateur du Japon sur les nouvelles espèces de patates de ce pays qu’il a introduites dans son jardin de Leyde (p. 281-285) ; des descriptions du Thtijopsis dola- brata (p. 1-2, planche); du Cedrus deodora (p. 95); du Mangoustan [Gaixinia Mangostana, p. 96); de l’herbe de Para [Paniciim jmnen- iorurn, p. 285-287); des mémoires sur l’introduction du quinquina du Pérou à Java (p. 151-161, 257-271), sur une nouvelle nomenclature des palmiers des jardins des Indes orientales néerlandaises (p. 560- 571), sur le développement des plantes de Surinam et sur l’état prospère de celte colonie (p. 12-52, 44-55), et un travail sur la culture des Orchidées (p. 97-128, 161-192,225-256,289-526; en tout plus de 120 pages). Dans le volume de 1856 nous trouvons des notions sur le Cyprès pleureur de THimalaya Cupressus funebris , p. 1-5), sur le Cydanthera pedata, Schrad. (p. 49); sur l’herbe de Para {Panicum jumentorum , p. 25-26) ; sur une plante potagère propre à tenir lieu des épinards {Pircunia esculenta^ Miquel, p. 84-86); sur les espèces du genre Æschynanthm (p. 152-159) ; sur la culture de l’Igname de Chine (p. 65-64) ; sîir l’origine des Calebasses (55-57) ; des travaux concernant les Palmiers considérés sous le rapport de leurs attributs botaniques, de leur culture, de leur utilité industrielle (p. 57 65); l’histoire de la Vanille, un nouveau produit des Indes orientales néerlandaises (p. 55- 49, 65-85, avec deux planches de la Vanilla Guyanensis et deux planches de la Vanilla planifolia); un nouvel examen touchant le Camphrier de Sumatra et de Bornéo {Dryobalanops Camphora, p. 86- 110); l’arbre Gutta-percha des Indes néerlandaises (Isonandra gutta, p. 195-258 et planche); la culture des plantes japonaises à Leyde par (1) Tuinhouw flora van Nederîand en zijne overzeesche bezitlingen, uitgegeven onder de besclierming van Z. M. den koning door de koninklijke Nederiandsche Maatsebappij lot aanmoediging van den Tuinbouw. Leyde, 1854-1856, 8® derde deel {Flore des Jardins de la Néerlande et de ses possessions d'outre-mer, publiée sous le patronage de S. M. le roi parla Société royale néerlandaise pour l'encou- ragement de riiorticnlture). 212 — M. de Siebold (p. 140-152); un mémoire très-curieux sur l’âge des arbres (p. 115-128, 161-192, 245-256). Nous pensons que ces extraits suffiront pour faire comprendre tout l’inlérêt qu’offrent les publications néerlandaises aux sciences de la botanique et de rhorticulture. L’agriculture, en ce qui concerne nos colonies, y trouvera aussi de précieux renseignements; car en fait de cultures tropicales il faut se rappeler que les Hollandais ont su déve- lopper à Java, sur une vaste échelle, les cultures du thé, de la cochenille, du canellier étrangères au pays et sont parvenus à fonder un système agricole des plus remarquables. Paul Madiniez. DE LA CULTURE EN PLEINE TERRE DES ROSIERS THÉ ET DE LA KOUYELLE ROSE JAUNE ISABELLA GRAY. Les Rosiers Thé étant plus délicats que la plupart de leurs congé- nères, exigent certains soins de culture et un abri pendant nos froids rigoureux; l’humidité et les changements brusques de température de nos climats inconstants les détruisent plus qu’un froid rigoureux mais continu. Il est certain qu’on peut conserver en pleine terre la majeure partie des Rosiers Thé en drainant suffisamment le sol ; les alternances de gelée et de dégel n’ont plus alors cette influence si fatale aux plantes qui croissent dans un terrain peu perméable. Il faudra, si l’on voulait tenter cette expérience, creuser le sol à une profondeur de 50 à 60 cen- timètres, charger le fond d’une couche de tessons de pots, de morceaux de briques, de plâtras et autres matériaux poreux. Cette couche, épaisse d’au moins 16 à 18 centimètres, sera ensuite recouverte jusqu’à la hau- teur voulue du compost suivant : terre franche et fumier consommé par parties égales ; on ajoutera, pour rendre le mélange plus perméable, une certaine quantité de gros sable. On plantera les Rosiers dans ce terrain ainsi préparé; ils y fleuriront fort bien, car ils se plaisent dans un sol riche et léger. Si la terre du jardin était de nature perméable, on se bornerait à la fumer convenablement. A l’approche des grands froids, on fichera en terre, çà et là autour des rosiers, des frondes sèches de la grande Fougère des bois {Pteris A quilina) ; ce simple abri est un des meilleurs que nous connaissions; on peut aussi se servir de paille et de paillassons, mais sans perdre de vue que les rosiers ne doivent jamais être tellement couverts que la circulation de l’air soit complète- ment arrêtée. Nous le répétons, un abri léger pendant les froids in- tenses suffira si le sol est bien drainé. Beaucoup d’amateurs relèvent leurs rosiers à l’entrée de l’hiver pour les héberger en bâche ou en serre froide; mais en observant nos recommandations, cette déplanta- - 213 tion devient inutile, tant pour les variétés franches de pied que pour celles greffées ou écussonnées. Les Rosiers Thé bien cultivés forment la tribu la plus intéressante du genre rosier, soit qu’on les élève autour des piliers de la serre froide ou qu’on les palisse contre un mur. Les meilleurs sujets pour recevoir les greffes et les écussons de Rosiers Thé sont la Rosa Bank- siœ variété Fortunei^ à fleurs blanches, plus rustique que les autres (1), et la Rosa canina ou églantier ordinaire. Parmi l>^s plus belles Roses Thé viendra briller la rose Isabella Gray, obtenue de semis dans la Caroline du sud aux États-Unis, par M. Gray, et récemment introduite en Angleterre ; elle fleurit très- abondamment et croît avec vigueur. Ses fleurs sont d’un beau jaune doré uniforme, c’est-à-dire sans aucune de ces teintes saumonées, jaune citron ou chamois, que l’on observe communément dans cette classe de roses, grandes, bien faites et d’une odeur très-suave. L’exposition du 7 avril dernier, de la Société d’horticulture de Londres, comprenait de magnifiques contingents de Rosiers forcés, entre autres une variété jaunâtre nommée Ochroleuca, portant 43 fleurs, objet de l’admiration générale; u mais, dit le rapporteur de cette exposition {GardeneFs Chronicle, 11 avril 1857), le principal bijou de cette partie de l’exhibi- tion était un nouveau Rosier Thé grimpant, à fleurs d’un jaune foncé, provenant de la Caroline du Sud, présenté par M. Low, horticulteur à Clapton, près Londres. Bien que la plante eût un peu souffert du trans- port, on pouvait néanmoins juger de son mérite; elle portait au delà de quarante fleurs grandes et doubles, et d’un coloris presque aussi beau que celui de l’ancienne variété à fleurs doubles, si difficile à porter. Ce serait donc une acquisition précieuse si cette nouvelle va- (1) M. J. Cherpin, dans son intéressant Journal des Roses et des Vergers, Lyon, 4® année , U® livraison , dit à propos de la greffe de Rosiers sur Banks jaune, ima- ginée par M A. L. et décrite en ces termes dans une publication du midi de la France : « On obtient par cette greffe de longues guirlandes de roses. Le Banks s’é- lève beaucoup; il a une végétation vigoureuse ; les rosiers remontants greffés sur les tiges ont donné dans l’année un développement de 6 à 7 mètres. Le Rosier Banks fleurit plus tôt que nos rosiers remontants; la floraison des roses greffées a de- vancé de trois semaines celle des variétés greffées sur églantiers. » Peut-être ce moyen est-il praticable dans le Midi, mais dans nos contrées, ajoute M. Cherpin, et dans le Nord où le froid sévit rigoureusement, le Banks, même la variété à fleurs jaunes, ne peut guère être conservé qu’avec beaucoup de soins. Nous ne pensons pas, du reste, que les greffes soient faciles à la reprise et durent longtemps sur celte espèce. Plusieurs variétés de Multiflores, dont la végétation est aussi luxu- riante que celle du Banks, nous paraissent offrir des avantages plus certains aux amateurs. Nous les engageons néanmoins à tenter l’essai recommandé par les horticulteurs du Midi. » — Les observations de M. Cherpin sont fort justes quant aux anciens Banks, mais la variété Fortunei à fleurs blanches est employée en Angleterre comme étant plus rustique. — 214 — riélé lient les belles promesses qu’elle vient de faire. Le rapporteur ajoute qu’il y a déjà en Angleterre deux ou trois Miss Gray dont les qualités n’oiit point encore été appréciées, de telle sorte que les ama- teurs doivent être sur leurs gardes et bien spécifier dans lenrs de- mandes la variété exposée à Chiswick. Dans le numéro du 4 juillet du Gardener’s Chronicle, nous lisons sous la signature de M. T. Divers, rosomane et pomologue distingué, que « M. Andrew Gray, ex-chef jardinier chez M. Buist à Philadel- » phie, s’établit, il y a environ huit ans, à Charleston (Caroline du » Sud) et s’attacha à la culture des Rosiers; il sema des graines de la » Rose noisette Chromatelle {Cloth of Gold des Anglais), et choisit » dans ce semis deux variétés, l’une qu’il nomma Jsahella Gray, l’autre » Jane Hardy ; la première fleurit fort bien en Amérique, sans toute- » fois égaler en beauté la Rose Chromatelle; la seconde fleurit mal. Il » y a environ trois ans que M. Buist envoya la rose Isabelle Gray en » Angleterre, dont la première floraison a eu lieu cette année. Il » n’existe donc qu’une seule Rose Isabelle Gray, qui probablement de- » viendra une fort bonne variété florifère. » M. William Paul, cultivateur renommé de rosiers, écrit à son tour qu’il n’existe qu’une seule rose américaine, Tsabella Gray, obtenue par M. Gray, et envoyée en premier lieu à M. Paul par M. Buist; de telle sorte que les personnes qui ont acheté l’an dernier ce rosier, peuvent être assurées de son identité. Nous avons cru devoir entrer dans quelques détails à l’égard d’une variété aussi remarquable, d’autant plus que son prix actuel est assez élevé (10 à 20 francs). NOUVEAU FRUIT COMESTIBLE DU CHILI. Eugenia Ugni (Molina). Le programme de l’exposition de fruits du 24 octobre 1857, émis par la Société d’horticulture de Londres, ouvre un concours pour la plus belle assiettée de fruits à' Eugenia ugni; le premier prix est d’une va- leur de 50 francs ; le second, de 25 ; ces deux prix sont offerts en faveur de ce nouveau et précieux fruit par M. C.-W. Dilke, membre de la So- ciété. — On se demande quelle est donc l’importance de ce fruit que l’on semble placer sur un pied d’égalité dans le programme des concours avec les ananas, les raisins et les oranges? C’est l’importance qui s’attache à l’introduction d’un fruit reconnu délicieux, mûrissant sous notre climat! La plante nommée Eugenia ugni est originaire du Chili, où elle fut 215 remarquée, au commencement du siècle dernier, parle célèbre voyageur le père Feuillée, qui en publia une description et une figure sous le nom de Mirtillo. C’est un arbrisseau touffu, à feuilles toujours vertes, d’une couleur plus foncée et d’une texture plus épaisse que celles du myrte auquel VEugenia ugni ressemble beaucoup. Il paraît plus rus- tique que le myrte, à en juger par la facilité avec laquelle une plante en la possession de M. Lindley a traversé les deux derniers hivers dans une bâche humide, non chauffée et exposée au Nord; le froid ne lui fit aucun mal. Les fleurs sont blanches, teintées de carmin et offrent une apparence particulière comme si elles étaient de cire; elles pendent solitaires entre les feuilles. Le fruit consiste en baies rondes, d’un violet noirâtre, du volume des baies du groseillier noir ou cassis, dont le goût, lors- qu’elles sont mûres, ressemble à celui produit par un mélange de fraises, d’ananas et de goyaves violettes (fruit du Psidium cattleianum Lindl.) (1). a Selon mon opinion, » ajoute M. Lindley, auquel nous em- pruntons ces détails [Gardeners Chronicle^ 18 avril 1857). « Le fruit de VEugenia vgni est un des plus agréables au goût qui ait été introduit dans les cultures ; et bien que le peu de grosseur des baies semble sou- lever des objections, leur abondance compense leur peu de volume. » VEugenia ugni possède une grande qualité, celle d’être d’une cul- ture facile, et il n’y a pas de raison, croyons-nous, pour qu’on ne puisse le cultiver partout oû le myrte ordinaire peut vivre. Il exige, lorsque les fruits sont noués, la plus forte somme de chaleur possible; ainsi les pieds cultivés en pots doivent, dès que leurs fleurs ont passé, être exposés en plein soleil dans la partie la plus chaude du jardin, par exemple, au pied d’un mur au midi ; on pourrait même, pour être plus certain de la récolte, établir au-dessus des plantes une toiture tempo- raire pour les préserver de la fraîcheur des nuits; si on les laisse en serre froide, on les placera assez près des vitres et de manière à ce qu’ils reçoivent en plein les rayons solaires. Ces remarques, dit M. Lindley, sont de simples suggestions; les essais qui vont se tenter cette année permettront de mieux connaître les errements de la culture de cet inté- ressant arbrisseau; une grande quantité de pieds ont été vendus depuis peu, à différentes personnes, probablement en vue du concours du mois d’octobre; les différents résultats obtenus serviront de leçon pour l’avenir. Les fruits dégustés par M. Lindley provenaient de plantes cultivées dans une serre de MM. Veitch; une médaille fut décernée à ces émi- (1) Le Psidium cattleianum, originaire du Brésil, est réputé comme produisant les meilleures goyaves; le fruit est d’un brun orangé; sa pulpe offre la consistance et le goût d’une fraise. - 216 nents horticulteurs à l’exposition du mois de juin 1856, pour Tenvoi de ces fruits. VEugenia ugni est assez multiplié actuellement pour que l’on puisse s’en procurer facilement de jeunes plantes à un prix fort bas. Il serait à désirer que quelques amateurs du centre et du midi de la France vou- lussent bien tenter cette culture en plein air. NOTES SUR LES PROPRIÉTÉS MÉDICINALES DE QUELQUES PLANTES INDIGÈNES. Capjsiclla bursa pastoris ». C. (ThLASPI, Lin.). — Famille des Crucifères. Français : Tabouret, Bourse à berger. — Anglais : Shepherd’s purse. — Allemand : Die Hirtentasche. — Hollandais : Herders-Taschjes. Description, ~ Tige de un à deux pieds, dressée, rameuse, munie de quelques poils. Feuilles radicales roncinées, un peu velues, sub- ciliées sur les bords, étalées en rosette ; les caulinaires dentées, incisées, hastées, semi-amplexicaules. Fleurs blanches petites terminales. Sili- cule (fruit) triangulaire, comprimée, glabre, échancrée au sommet. Celte plante annuelle, très-commune, se trouve dans toute l’Europe, aux bords des chemins, dans les endroits cultivés, sur les murs, etc. Elle croît presque toute l’année. Comme la plupart des Crucifères, cette plante possède des propriétés qui ne sont pas à dédaigner , malgré cela elle est pour ainsi dire pro- scrite de la matière médicale ou du moins reléguée dans l’oubli, sans doute parce qu’elle est trop commune. Elle passe pour astringente. La plante entière pelée est conseillée en topiques pour les douleurs rhumatismales, les hémorroïdes, etc. On a obtenu, par l’administration de son suc, de très-bons résultats dans les maladies de poitrine et principalement dans l’hémoptysie (crache- ment de sang), maladie dans laquelle M. le docteur Devos de Bruxelles en préconise l’usage, par suite des succès qu’il en a obtenus. Son suc est recommandé à la dose de deux à quatre onces, contre les éjections sanguines, même pour les bestiaux. Les campagnards se servent fréquemment de cette plante pour arrêter toute espèce d’hémorragies, tant pour leurs semblables que pour les animaux domestiques. B. BULLETIN DE 14 SOCIÉTÉ ROYALE DIORTIGÉLTERE DE BELGIQUE ET DU JARDIN BOTANIQUE DE BRUXELLES. L.es ilquaria iSu Jardin botanique de Hruxelle«i. 1® AQLARrUM d’eau DOUCE. (Cinquième article.) Le bord de nos étangs et de nos marais se pare au printemps de puissantes touffes de feuilles longues en forme de glaive, assez minces, d’un vert tendre, du centre desquelles s’élèvent des hampes droites portant de grandes et belles fleurs jaunes, se succédant pendant un certain laps de temps; cette plante fort orne- mentale est l’/Hs (L.), l’Iris des marais; on prétend que ses ra- cines tubéreuses sont vénéneuses. Elle fait un très-bon effet dans les grands bassins et ne demande aucun soin particulier; c’est une plante d’une complai- sance rare, car, quoique enfant des marais, elle végète et fleurit très-bien dans tout terrain ; nous l’avons cultivée dans un sol sablonneux, sec et exposé en plein soleil, sans qu’elle parût souffrir de ce changement de condition. Il est probable que d'autres Iris pourraient être utilisées comme plantes décoratives ^'aquarium. Les Pontederia cordata (Mart.) et crassipes (Mart.), sont des plantes aquatiques exclusivement tropicales fort ornementales; le Pontederia crassipes (Mart.) est très-remarquable à cause de ses pétioles renflés, au moyen desquels la plante libre nage facilement à la surface des eaux; des feuilles amples, luisantes, glabres, d’un vert vif, des hampes chargées de fleurs d’un bleu azuré, pendant les mois de juin et juillet, et une croissance rapide classent les Pontederia parmi les végétaux les plus intéressants de Yaquarium. Il est cependant à observer que ces plantes exi- geant en hiver une somme de chaleur plus élevée qu’on ne saurait leur accorder dans un bassin, ne devront être utiliséesqu’au printemps etêtre retirées en octobre. Les Aroïdées indigènes nous offrent le joli Calla palnstris (L.), à feuilles cor- diformes, pétiolées: la spathe petite, blanche et évasée, prolége un spadice de moitié plus court qu’elle; la racine est un tubercule dont les rejets rampent au fond des eaux bourbeuses. La floraison a lieu en mai et juin. Le Calla palustris est commun dans nos marécages. L'Acorus calamus (L.), ou roseau aromatique, convient pour les grands bassins ; une hampe triangulaire à la base, feuillée au sommet qui s’élève à un mètre, un spadice ialéral et cylindrique couvert de petites fleurs sessiles jaunes , des feuilles odorantes et longues de plus d’un mètre s’en- gaînant latéralement comme celles des Iris, caractérisen tcette plante intéressante. Les Aroïdées exotiques nous fourniront le Riehardia Africana (Kth.), plus connu sous le nom de Calla Æthiopica, et de plante à cornet, belle espèce de cul- ture très-facile; le Colocasia odora (Brong.) [Alocasia macrorhiza (Schott.)], Es- pèce caulescente à grandes feuilles cordiformes, et prenant une ampleur de forme peu compatible avec la plupart des bassins; et les Orontium Japonicum (W.) et aqnaticum (W.), piaules à feuillage d’un vert foncé, qui se plaisent dans les fonds marécageux; leur végétation est assez lente.- Plusieurs autres Aroïdées Bulletin. S — 30 — pourraient sans doute servir à la décoration des bassins, mais elles sont générale- ment trop peu répandues pour en recommander l’emploi. Le Thalia dealbata (Fras. ), de la famille des Oannacées et originaire de la Caro- line, est une des plantes aquatiques les plus remarquables à introduire dans un aquarium de certaine grandeur; son port rappelle celui des Strelitzia; ses fleurs, portées sur des pédoncules articulés forment un petit épi recouvert de poussière blanche; elles sont d'un beau violet noir. La racine est rliizomateuse, vivace; plantée à quelques centimètres dans un fond vaseux et recouverte de50 à 60 centi- mètres d’eau, elle végète d’une manière luxuriante sans devenir embarrassante. La petite famille des Typhacées nous offre les élégants Typha latifolia (L.), ou Massette massue d’eau, media et angustifolia[h habitants de nos marais; mais trop élevés pour les aquaria ordinaires. Les Sparganium ou Rubaniers con- viennent mieux; nous en possédons trois espèces; le Natans (L.), à tiges cou- chées ou flottantes, hautes de 30 centimètres environ ; quelquefois il s’élève beau- coup et ses feuilles supérieures sont longuement flottantes ; le Ramosum [Smiih.) et le (Smith.), ces deux espèces ont les tiges dressées s’élevant au-dessus de l’eau de 30 à 50 centimètres. La floraison a lieu en juillet. Les Cypéracées comprennent bon nombre de plantes que l’on pourrait faire ser- vir à ïameublement d’un aquarium; elles ont l’inconvénient de croître rapidement et de former des touffes d’un aspect raide et tellement serrées que la lumière y pénètre diflicilement ; défautmajeurdans un bassinoù l'œil doitpouvoir toutscruter sans encombre; c’est le jeu de la lumière entre les herbes à feuillage délié qui donne ce charme, cette poésie, dirons-nous, aux scènes aquatiques d’un aqua- rium. Les Schœnus, Scirpus (S. fluüans), Eriophorum (genre remarquable par les belles soies qui entourent les fruits d’une brillante et longue aigrette blanche) et Carex (dont nous possédons une cinquantaine d’espèces différentes), com- posent cette partie de notre Flore. Le joli Isolepis pygmœa (Kth.), dont les tiges fines, couchées et d’un vert brillant, ornent si bien les corbeilles suspendues et les rochers émergés, mérite une attention toute spéciale: il convient par sa petite taille et par son élégance aux bassins de la plus modeste dimension, comme aux grands aquaria. Le Papyrus anliquorum (Lk.), de l’Égypte, est digne, tant à cause de sa célé- brité historique que de son port élégant, de figurer dans un bassin ; il s’élève beau- coup, il est vrai, mais son développement n’est pas très-rapide, et on peut jouir pendant assez longtemps des jeunes exemplaires. — Les Cyperus alternifolius{yV .) et fastigiatus (W.), n’atteignent pas à une taille aussi élevée et sont également fort intéressants. Les amateurs de plantes, dont l’utilité générale commande l’at- tention du public, pourront associer aux Cyperus des anciens, la Canne à sucre [Saccharum officinarum) et le Riz aquatique [Oryza sativa] (W.); la canne à sucre s’obtient facilement en boutures plus ou moins longues ; le riz doit être semé. Notre roseau à balais ou A rundo phragmites (L.), si commun dans certains marécages, est trop élevé pour pouvoir être admis ; nous le citons, de même que nous l’avons fait pour beaucoup d’autres plantes aquatiques, dans le but de rendre notre liste aussi complète que possible, et de guider l’amaleur dans ses recherches. Une petite famille, celle des Lemnacées, nous offre différentes herbes à feuilles lenticulaires (de là leur nom de lentilles d’eau), flottant à la surface des eaux qu’elles recouvrent en peu de temps d’un tapis épais de verdure. Toutes gentilles que soient les quatre ou cinq espèces que nous possédons [Lemna trisiilca, arhiza, polyrhiza, gibba et minor), nous les considérons comme étant des hôtes fort incommodes pour les bassins; elles étouffent les autres plantes aquatiques sous leur rapide multiplication et leur nombre immense. Il est préférable, pour étudier leur mode de végétation, de les conserver dans des bocaux séparés; nous — 51 ne les proscrivons pas, ce qui serait ingrat, car une poignée de Lemna sulfit pour purifier l’eau corrompue; la quantité d’oxygène qu’elles développent est vraiment extraordinaire. Les Cliaracées comprennent un certain nombre de plantes indigènes croissant dans les mares et les fossés; leurs tiges rameuses, faibles, présentent de distance en distance des rameaux verticillés, composés de plusieurs tubes et incrustés de matière calcaire dans le genre Chara; les Nitella ressemblent aux Chara, mais leur tige ne présente qu’un seul tube, et la matière calcaire manque. Ce sont des plantes très-gracieuses et fort recherchées pour les bassins. On peut suivre sous un microscope la circulation de la sève dans les tiges des Cliaracées. H. G. liCttre sur la culture de la Bafflesla Jirnoldli (r. Br.) DANS LE JARDIN BOTANIQUE DE BÜITENZORG, A L'ÎLE DE JAVA; PAR M. J. E. ÏEYSMANN. Le jardin botanique de Buitenzorg reçut en novembre 1854 de Benkoelen (Bangkahoeioe) un Cissus scariosa (Bl.), sur les racines duquel s'élaient logées plusieurs plantes de Rafjlesia Arnoldi (R. Br.) de différentes grandeurs. On n’avait cependant pas laissé assez longue la tige du Cissus; peut-être aussi cette plante souffrit-elle trop lorsqu’on la déracina et durant le long voyage qu’elle eut à faire ; elle mourut bientôt, ainsi que tous ses enfants adoptifs. Heureusement une des Rafflesias avait atteint son entier développement, et les semences mûres pouvaient aisément se distinguer à l’aide du microscope. Je fis enter ces semences sur les racines de deux espèces de Cissus vivants : le Cissus scariosa {B\.)k la lige plate et le Cissus serrulata (RXB. ) à la tige arrondie. La Ratïïesia se trouve natu- rellement sur ces deux espèces et peut-être sur d’autres encore; du moins j'ai trouvé la Hafflesia Patma (Bl.) sur les deux espèces, l’une à côté de l’autre, dans l’île de Noessa Kambangan. L’inoculation s’est exécutée de la manière la plus simple. La graine s’introdui- sit dans des fentes pratiquées dans l’écorce des racines les plus fortes, et le tout fut couvert d’un peu de terre et de feuilles. Longtemps après l’opération les racines du Cissus ne présentaient encore rien d’exceptionnel , excepté la bles- sure qu’on y avait faite, et qui, quoique guérie, est encore visible. Enfin, il y a quelque temps, une nouvelle inspection me fit découvrir sur plusieurs plantes, soit dans la proximité immédiate de l’incision, soit à des distances plus ou moins grandes, plusieurs jeunes Rafflesias ayant atteint des grandeurs différentes, de celle d’un pois à celle d’un œuf de poule. Nous pouvons donc nous vanter d’avoir mis la Rafflesia en culture. Mais, calculant d’après le temps que les graines ont mis à se développer depuis l’inoculation, c’est-à-dire, plus d’un an et demi, il faudra attendre au moins encore un an pour que les plantes parviennent à leur entier développement. Voilà donc encore un pas de fait pour apprendre à connaître cette intéressante famille de plantes et son mode fort compliqué de croissance. Maintenant il est prouvé que l’on peut reproduire artificiellement cette plante au moyen de ses graines, mais la manière dont la nature le fait est encore un secret. Les graines sont fort délicates et extrêmement déliées. Il faut que la sève les entraîne soit en montant, soit en descendant, et en dépose là où elles peuvent germer. Je conclus cela de l’expérience dont je viens de parler ; en effet, les jeunes plantes des Rafflesias se trouvaient éloignées de l’incision, plus haut et plus bas. Il n’est pas probable que les graines mûres des plantes en étal de décomposition 52 — pénètrent dans la tige du Cissus à l’endroit ou la plante-mère avait crû. Cet en- droit est couvert de croûtes mortes provenant de la plante qui y a vécu, et se trouve donc peu propre à recevoir les graines. Voici peut-être comment on pour- rait expliquer la reproduction des Rafflesias. Les plantes en passant à l’état de décomposition, laisseraient se disperser les graines dans les bois. La pluie ferait pénétrer celles-ci dans le sol. Enfin elles seraient absorbées par les racines du Cissus. Il me semble cependant encore plus probable que les insectes attirés par rôdeur désagréable, qui émane de la plante en décomposition, mangent les graines protégées par la membrane qui les recouvre, et les déposent ensuite, sans avoir pu les digérer, dans les fentes des racines du Cissus. La position qu’occupent la plupart des Rafflesias ferait juger que c’est un in- secte vivant dans le sol, qui se charge des soins de leur reproduction; en effet le plus grand nombre des bourgeons pousse sur les racines grêles qui croissent entièrement sous terre; cependant j’en ai vu quelques-uns se développer à quel- ques pieds au-dessus du sol sur la tige. Mais, si l’on réfléchit que les graines j)énètrent au travers du tissu du Cissus, ou entre l’écorce et l’aubier, jusqu’à de grandes distances de l’endroit oû elles ont été déposées dans le Cissus, on con- clura qu’il est indifférent oû cet endroit se trouve, et que l’opération peut avoir été effectuée par des insectes ailés de l’espèce de ceux que j’ai vus se porter en masse sur la plante en état de décomposition, dont l’odeup les attirait. Une autre question se présente. On sait que les Rafflesias sont des plantes dioïques; c’est-à-dire, que les fleurs mâles sont séparées des femelles. Comment donc a lieu la fructification? Cela pourrait être effectué par des insectes, pourvu que deux plantes de sexes différents se développassent en même temps, mais, même dans ce cas, cela ne peut pas avoir eu lieu dans la plante, que nous avons reçue de Benkoelen; en effet, quoiqu’elle soit arrivée ici presque épanouie, elle ne l’était certainement pas lorsqu’on l’a arrachée dans son lieu natal; car la plante entière- ment épanouie n’a que peu de jours à vivre; et il est presque impossible que la fructification ait lieu avant que la plante ne soit ouverte, car les pétales se couvrent si parfaitement, qu’elles ne laissent aucun passage libre aux insectes. Et pourtant les graines de celte plante ont levé ici. Enfin on se demande encore ; en admettant que les graines ont été bien fécondées, de quelque manière que ce puisse être, comment peuvent-elles se mûrir en si peu de temps, puisque la plante commence à se décomposer fort peu de jours après s’être ouverte ? On voit qu’il reste beaucoup à éclaircir au sujet de ces plantes; mais les obser- vations ne peuvent se faire au sein des lieux déserts oû elles croissent naturelle- ment. On ne peut guère douter que l’on ne puisse continuer à les cultiver et à les reproduire en nombre toujours croissant, et qu’en les suivant dans toutes les phases de leur développement, on ne parvienne à découvrir bien des choses, qui maintenant nous sont obscures. Toutefois il faudra de la patience et une longue expérience. Peut-être pourra-t-on aussi bientôt cultiver ces plantes dans les jardins d'Eu- rope; il faudrait pour cela que l’on se mit à élever de forts Cissus scariosa, sur lesquels l’inoculation puisse s’effectuer plus tard. Il faudrait les placer dans de grands vases carrés ou oblongs, afin que les racines, qui doivent servir d’appui aux Rafflesias, puissent se développer librement. C’est de cette manière aussi qu’il faudra apporter les plantes en Europe. (Extrait des Annales d'IIorliculture et de Botanique, rédigées par M. de Siebold et de Vriese , — 2® livr. 1857, pages 27-30.) KxposUioiis annoncéeis pour 1^59 par les iSoeiétés d^horticiilture belges et étrangères. MÜLH0ÜS15. — 10 au 14 septembre. Londres. — (British pomological Society, St.-Martins Hall , Long Acre, Londres.) — septembre. — (Exposition de nouvelles variétés de raisins.) — (Société d'borticulture. ) — 24 octobre. — (Exhibition de fruits.) Deynze. — Dimanche 13 septembre. — (Dahlias, fleurs, bouquets, fruits et légumes. Tournai. — 13, 14 et septembre. — (Fleurs et fruits.) Ledeberg-lez-Gand. — 13 et 14 septembre. Satnt-Germain-en-Laye . — 19, 20, 21 et 22 septembre. Bordeaux. — 24, 25 et 26 septembre. Lyon. — (Société Impériale d’horticulture pratique du Rhône.) — 25, 26 et 27 septembre. (Exposition ouverte aux horticulteurs et amateurs de tous les pays. — Fleurs, fruits, plantes potagères, objets d’art horticole.) — N. B. Le Congrès pomologique tiendra sa seconde session pendant la durée de l’expo- sition. Troyes (Aube). -—24 au 28 septembre. (Légumes, fruits, fleurs, etc.) Beaune. -—26, 27 et 28 septembre. Bruxelles- (Société royale Linnéenne, avec le concours de la Commission royale de pomologie). — 24 au 28 septembre. (Produits agricoles, horticoles, fruits, plantes industrielles, potagères, etc., bouquets, poteries, etc.) — L’expo- sition aura lieu à l'établissement géographique de MM. Vandermaelen. Nantes. (Société Nantaise d’horticulture). — 18 et 19 octobre. (Exposition spéciale de fruits et de légumes). Liège (Société royale d’horticulture). — Du 1®^ au 5 novembre. (Fleurs, .fruits, légumes, produits de grande culture, instruments horticoles et aratoires.). M. J. Linden, directeur au Jardin zoologique de Bruxelles, annonce par une circulaire que les trois belles nouveautés suivantes . Gesneria cinnabarina (figuré dans notre numéro de juillet 1857), Monochœtum ensiferum {voir n® 3, mars 1857) et Tapina splendens {voir n® 5) seront prêtes à être expédiées, en beaux et forts exemplaires, à partir du 1^^ septembre 1857. La première à 20 francs, les deux suivantes à 15 francs. M. Rantonnet, horticulteur grainier à Hyères (Var), nous transmet son prix courant de graines diverses de la récolte de 1857 ; telles que de Cyclamen macro- phyllum et persicum, de Canna indica superha et Sellowii, h'OEillet de poète à larges feuilles et d'un beau rouge cramoisi foncé, d'OEillels de fantaisie; dQ Mespilus ( Eriobotrya) japonica, de divers Acacia, etc. Reçu le catalogue de M. Paul le Gappon, horticulteur, rue du Gravier, à Valognes (Manche); spécialité de Pélargonium, de Dahlia, de Pivoines herbacées, de Rosiers et de Fuchisia. Cultures d'arbres fruitiers. Collections de Gamellias, d’ Azalées de l’Inde et de pleine terre, de Rhododendrons de pleine terre, etc., à des prix bien modérés. M. Alfred Topf, horticulteur grainier à Erfurt (Prusse), annonce de belles collections de Jacinthes de Hollande et de Berlin et de différentes sortes de bulbes et d’oignons pour la pleine terre et pour la serre, — des Fuchsia, des Verveines, des Pélargonium, des Rosiers et enfin son nouveau Camellia Prinzessin von Preitssen (Topf) qu’il dit être le plus beau parmi les blancs et d’une imbrication parfaite; le centre des fleurs est lavé d'une délicate teinte jaune orangé. Ce Camellia sera distribué dès qu’il y aura un nombre suffisant de souscripteurs à dix thalers pour de forts exemplaires et à cinq pour des greffes d’un an. Le catalogue descriptif de nouvelles variétés de Fraisiers et autres et prix cou- rant pour l’automne 1857 et le printemps 1858 de M. Ferdinand Gloede, proprié- taire, aux Sablons près et par Moret-sur-Loing (Seine-el-Marne) comprend une énumération des meilleures fraises anciennes et nouvelles cultivées par cet ama- teur distingué qui fait de la culture du fraisier un sujet d’études spéciales. Aussi pouvons-nous recommander l’établissement de M.F. Gloede à ceux qui tiennent à l’identité des variétés qu’on leur fournit. On y trouve également le nouveau Gro- seillier à grappes nommé Gloire des Sablons; et de la graine de Pétunia récoltée sur une magnifique collection de plus de 100 variétés avec noms. Le prix du paquet d’un gramme est 1 franc. VERITE Chez Auguste Goin, éditeur, quai des Grands- Augustins , 41, à Paris, et chez F. Parent, éditeur, montagne deSion, 17, à Bruxelles. LE JARDIN FLEURISTE OU Instructions simples et précises à Tusage des amateurs et des horticulteurs pour la culture des plantes d’ornement annuelles ou vivaces, oignons à fleurs, etc.. Par CHARLES LEMAIRE, Membre honoraire d’un grand nombre de sociétés savantes. I vol, iu-l8 avec gravures dans le texte. Prix : 3 fr. 50 c. OUVRAGES ARBRES ,( Traité de la taille des) et de la ma- nière de les bien élever, avec un nouveau traité de la Culture des melons j par René Daiiüron. 1 vol. in-18 orné de 12 fig. 1 fr. 50 ARBRES ET ARBUSTES (Traité des) qui se culli- veiit en France en pleine terre, par Duhamel DU Monceau. 2 vol. in-i®, rel. veau maroquin. 20 fr. ASPERGE (De la culture de la grosse) dite de Hollande, la plus précoce, la plus hâtive, etc., par Filassier. 1 vol. in-18, demi-rel, 1 fr. 25 BON JARDINIER (Ze), par Poiteaü et Vilmorin, années 1823, 1826, 1828, 1832 et 1834. Chaque année. 3 fr. Quoique cet ouvrage soit publié de nouveau chaque année, les années antérieures à 1848 sont toujours très-recherchées par les amateurs et les jardiniers. BON JARDINIER ( pour le)., 2® édition 1 vol. in-18 orné de 27 pl. col. 5 fr. BOTANIQUE [Éléments de), par F.-Y. Mérat, 6® édition, 1 vol. in-18. 2 fr. 50 BOTANIQUE (Leçons élémentaires de], formant un traité complet d’organographieet de physiologie végétale, par E. Lemacut. 2 vol, in-8®, cart. toile ang., neuf. (Ouvrage épuisé.) 15 fr. CÏTRUS (Traité du), par Georges Gallesio, auteur de la Pomona italiana. 1 vol. in-8®. 4 fr. D’OCCASION. DAHLIA (Essai sur la culture , la nomenclature et la classification des), par Jacquin frères. In-8°. 10’. DAHLIA (Traité pratique de la culture du), par Joseph Paxton. Trad. de l’angl. par A. de Hum- BOLDT et A. de Jussieu. 1 vol. pet. in-18, demi- rel. 1 fr. 50 FRUITS (Traité Lfes),tant indigènes qu’exotiques, par Couverciiel. 1 vol, in-8® cart, 6 fr. JARDINAGE (Pratique simplifiée du), par L. Du- bois. 1 vol. in-12, 3® édition, 2 fr. HERBIER (L’) DES DEMOISELLES, ou Traité com- plet de la botanique , présenté sous une forme nouvelle et spéciale. 1 vol. in-8®, avec pl. et fig. col. 10 fr. JARDINIER FLEURISTE (L'Ecole du), nouvelle édition. Paris, 1779. 1 vol. 2 fr. JARDINS (Essai sur la composition et l'ornement des). 1 vol. in-18, demi-rel., orné de44 pl. 4 fr. ROSE (la) chez les différents peuples, anciens et modernes. Description, culture et propriété des roses, par A. de Chesnel, 2® édition. 1 vol. petit in-18, ^ ^r. 25 ROSES (Essai sur les), par J. P. Vibert, 1 vol. in-8®, demi-rel. 0 fr. ROSIER (Monographie du genre), traduite de l’anglais de Lindley, suivie d’un appendice sur les roses cultivées dans les jardins de Paris. 1 vol. in-8®, demi-rel. 3 fr. Collection des 14 volumes petit in-8® du Journal d' Horticulture pratique de la Belgique, par MM. ScHEiDWETLER, YsABEAü et Galéotti , omés de dessins coloriés. Prix du volume : 6 fr. Une réduction de prix sera accordée d’après le nombre de volumes demandés. lmp. de F, Parekt, à Bruxelles.