Historié, archivée! document Do not assume content reflects current scientific knowledge, policies, or practices. ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ( à I JOURNAL DE LA BEIGIQÜF DE l’HORTICULTURE BEL6E ET ÉTRANBÈRE, ' publié arec le concours DES AMATEURS, DES HORïICtL'J El RS ET DES PRÉSIDENTS DE SOCIÉTÉS D HORïIClLTtRE LES PLUS CONNUS EN BELGIQUE ET A L’ÉTRANGER; SOLS U IHR^.l;ïlO^ î)£ D. Jrtnuk Directetir du Jardin Eoyal de Zoologie et d’HortiCulture de Bruxelles ancieD professeur de botanique et de zoologie à l’Athénée Royal de Luxembourj ex-voyageur naturaliste du gouvernement belge, membre de plusieurs sociétés savantes et secrétaire*adjoint de la Société Royale de Flore de Bruxelles. Ciuqiiième année Avril i«Of PARIS, CHEZ A. COIN, ÉDITEUR 41, quai des Rr. AagtisUns. BRUXELLES. V® PARENT & FILS, ÉDITEUR 17, nioutague de Sion. TRAVAUX DU MOIS. Jardin fruitier. — On achève la taille des arbres fruitiers vigoureux et on commence celle des pêchers; on continue à abriter, en cas de gelées tardives, les arbres cultivés en espaliers; on greffe en fente les poiriers et les pommiers. On donne de bons tuteurs aux jeunes arbres nouvellement plantés : on fait une chasse minutieuse aux insectes et aux nids de chenilles qui auraient pu échapper à l’échenillage d’hiver. Jardin d’agrément. — Dès le commencement de ce mois les Jardins doivent être complètement nettoyés, ainsi que les arbustes et les plantes vivaces; les gazons doivent être fauchés ; les massifs seront labourés, les allées ratlissées et toutes les plantes annuelles semées sur place ; les plantations nouvelles et les semis seront arrosés chaque fois que cela sera nécessaire. Couches. — On soignera les semis de plantes faits sur couches en les arrosant légèrement et en leur donnant de l’ombre et de l’air quand le temps est beau et le Éoleil vif. Lorsque ces semis seront repiqués en pots ou sur place, ces mêmes couches pourront servir d’infirmerie aux plantes malades, qui s’y rétabliront bien mieux que dans les serres; elles hâteront également la végétation de certaines espèces qui poussent lentement ou difficilement. Vers la fin du mois on établira une couche sourde pour les melons de dernière saison ; la pleine terre fournissant vers ce temps des radis, salades, etc., on ne fait plus de nouvelles couches chaudes, sauf pour les haricots de primeur et pouf quelques semis. Serres chaudes. ~ Le soleil chauffant suffisamment les serres, on cessera le feu dans la Journée, mais on jlevra donner de l’air aux plantes chaque fois que le temps le permettra; on augmentera les arrosements et les seringuages en raison de la chaleur et de la force de végétation; on fera bien d’espacer les plantes en mettant les plus robustes en serre tempérée. On achèvera le rempotage des plantes de serre chaude et on hâtera la végétation des Gesnériacées et d’autres plantes bulbeuses, en les plaçant sur une couche chaude. La plus grande surveillance est nécessaire pour les ombrages à donner aux plantes de cette catégorie et surtout aux Orchidées et aux Fougères, soit au moyen de toiles claires, soit au moyen d’un badigeonnage à la chaux, ou mieux au blanc d’Espagne délayé dans du lait bouilli. On continuera la multiplication par boutures ou marcottes de beaucoup d’espèces, ainsi que celle des Orchidées, Fougères, Broméliacées, Scitaminées,elc., par division de touffes ou de rhizomes» Serre tempérée et orangerie. — Si le temps le permet on commencera à sortir plusieurs espèces vigoureuses en ayant soin de les placer à l’abri du hâle et des vents froids; on rempotera les plantes de serre tempérée et on les espacera le plus possible; on augmentera les arrosements et on donnera beaucoup d’air en évitant toutefois les courants. Les seringuages seront d’une grande utilité : en même temps qu’ils entretiendront la santé et la fraîcheur des plantes, ils empêcheront la multiplication des pucerons qui font beaucoup de tort à cette époque. Le moment est favorâble à la taille des Camellia, ' ft a I 1 f ■-i I t) fl 7o — PLAINTES FIGURÉES. POIRE NEC PLUS MEURIS. (van mons.) (^pecimen récolté sur pyramide.) Planche VI. Van Mons, dans son Catalogue de 1825, mentionne cette poire comme appartenant à ses semis. L’auteur l’a dédiée à son jardinier Pierre Meuris (prononcez Meurice). Le fruit est gros, arrondi-turbiné. L’épiderme, jaune d’or à l’époque de la maturité, est légèrement panaché de roux du côté de l’ombre et lavé de même couleur autour du pédoncule et du calice. Du côté du soleil, la teinte de roux est plus forte, plus vive et parsemée de points roux clair, entourés d’une auréole rouge. Le pédoncule est gros, li- gneux, brun, long de 15 millimètres, implanté dans une petite cavité bosselée. Le calice est couronné; il occupe une cavité peu profonde et très-évasée; ses divisions sont dressées, noires. La chair est blanche, fine, fondante, beurrée; son eau est abondante, sucrée, d’un parfum très-agréable. C’est un fruit de toute première qualité, dont la maturité a lieu en janvier. L’arbre est d’une vigueur moyenne, très-fertile; il se prête bien à la forme pyramidale et peut se greffer sur franc ou sur coignassier, mais de préférence sur le premier sujet. Ses branches à fruits sont courtes, grosses, grises. Les supports sont gris, ridés à leur base, courtement renflés, gros et bruns à leur sommet. Le bouton à fleur est conique, pointu, brun clair ombré dé brun noir. Les jeunes rameaux sont assez longs, grêles, droits, peu ou point striés. Avril 181)1. 7 — 74 — L épiderme brim-verdâfre d»i côté de l’ombre, brun-ronge du coté du soleil, est ponctué de nombreuses lenlicelles, petites, ovales, gris- blanc. Les gemmes sont petits, brun clair, ombré de brun foncé, Iriangu- iaires et apprimés au sommet du rameau ; ensuite coniques, pointus, écartés, portés sur des empâtements ondes rudiments de lambourde de manière à former un angle ouvert avec le rameau. Les mérilhales sont courts et inégaux. Les feuilles sont amples, ovales-allongées , ou ovales-lancéolées, pointues, d’un beau vert luisant, entières ou partiellement serretées ; leurs bords sont relevés en gouttière. Le pétiole, long de 5 à 6 centimètres, est moyen, légèrement cana- liculé, vert-jaunâtre. Les stipules sont linéaires. Alexandre Bivort. ( A nnales de Pomologie. ) FUCHSIA VARIÉS. 1. Comte de Preston ; — Comte de Hainaut; — 3. Général Borreman; — 4. Doyen de Sainle-Giidule ; — 5. Julienne de Malion. Planche VII. Les Fuchsia sont des plantes à la portée de tout le monde; le riche comme le pauvre se donnent la satisfaction de jouir de leur floraison si gracieuse, si abondante, si généreuse; l’un les cultive en collections nombreuses destinées â embellir les parterres de son jardin pendant la belle saison; l’autre, plus modeste, économise sur son modique salaire de quoi se créer un petit parterre devant la croisée de sa man- sarde où il ira de temps en temps, oublier ses peines, scs labeurs, dans la contemplation de son jardin aérien. Si la Rose, la Quarantaine, rOEillet, etc., sont devenus populaires, le Fuchsia ne l’est pas moins; â cause de sa culture aisée, de son bas prix, de sa tloraison facile, il est devenu riiôte favori du public. Aussi notre journal, qui est après — 75 — foui un journal populaire, manque-t-il rarement l’oceasion d’oITrir quelques nouveaux produits de ce genre destinés à entretenir le goût de la culture de ces charmantes plantes et de faire en même temps acte de bonne volonté envers nos horticulteurs qui s’occupent de l’hy- bridation du Fuchsia. Les cinq nouvelles variétés que nous reprodui- sons aujourd’hui, d’après nature, ont été obtenues de semis, les trois premières par M. Cornelissen dont nous avons déjà publié plusieurs nouveautés méritantes, les deux dernières par M. Coene, horticulteur à Laeken , qui s’est également fait une réputation dans ce genre de culture. Nous nous abstenons de toute description en présence de la planche ci-contre que nous garantissons de la plus grande exactitude. Le reste est laissé à l’appi'éciation des amateurs. REVUE DES PLANTES NOUVELLES ET RARES. BOTAN1GA.L MAGA.ZINE. Ceiitradeiila g;i*audifolia9 EndL. NaUD. ill Hort. Liud,, V. I, p. 7. t. IV. Plagiophjllum grandi folium y Schlecht. in Linnæaj v. XIII, p. 429. — Bot. Mag.y l. 5228. — Fam. des Melastoniacées. — Octandrie Monogynie. — Serre tempérée. Nous avons déjà fait mention de cette jolie plante tome III, page 49 de ce Recueil, dans lequel on trouvera également une figure de cette espèce reproduite d’après nature. Nous ajouterons donc seulement que Sir W. Hooker, en rendant compte de cette espèce, est d’accord avec nous sur son mérite et sur son identité, tout en prétendant que nous l’avons un peu flattée en voulant la comparer aux Cyanophylliim et aux Medinilla. — 76 — Tillandsia iiuicheiia, HooK., exot Flora., f. 134. — Pourretia suri- namensis, Ilort. Amstelud. — Serre chaude. Nous avons également déjà mentionné celte espèce lillipuliemie , lome III, page 150, d’après une description avec figure de la Flore des jardins des Pays-Bas, tome lll®, page 49. Elle est très-commune dans loute l’Amérique tropicale où elle croît en terre chaude, sur les branches d’arbres. Le jardin royal de Kew la reçut, il y a seize ans, de l’île de la Trinité. On la conserve parfaitement sur un morceau de bois sec entouré d’un peu de mousse. Elle fleurit facilement. Pentag^onia wendiaiidii, HooK., Bot, Mag., t. 5230. ~ Pentagonia macrophylla, Wendl. in Ilort. Herrnh, — Fam. des Rubiacées. — Pentandrie Monogynie. — Serre chaude. Très-belle plante importée en Europe par M; Wendland, directeur des serres royales de Herrnhaiisen près de Hanovre, qui l’aurait trou- vée, dit Sir W. Hooker, dans les forêts de la république de Guatemala. Elle diffère assez du P. macrophylla et de ses autres congénères pour avoir engagé ce botaniste à la considérer d’emblée comme une espèce nouvelle qu’il a dédiée à son introducteur. C’est un arbuste à tige et rameaux épais, charnus et tetragones; ses feuilles, d’un beau vert en dessus, glauques en dessous, peuvent être comparées, pour la grandeur et la forme, à celles du Gustavia inslgnis ; les fleurs sont petites, jaunes, tubuleuses, disposées par corymbes axillaires vers le sommet des branches; elles sont courtement pétiolées et pourvues de petites bractées à la base. ehenopodliim piirpurascens , JaCQ. , Hovt. Vind, , V. III, p. 43^ •— Chenopodium Atriplicis, Lin. fil. suppL, p. 171. — Bot. Mag., t. 5231. — Fam, des Chenopodiacées. — Pentandrie Digynie, — Plein ail'. M. Hooker recommande particulièrement cette espèce pour la pleine terre à cause de ses nombreuses grappes de fleurs d’un rouge vif qui sont du plus bel elïet. En général, dit-il, la plupart des Chenopodium sont des plantes d’un usage économique : Ainsi le Ch. Bonus Henricus, qui croît sauvage chez nous, remplace avantageusement les épinards; le Ch. Quinoa, du Chili, est d’un usage alimentaire général dans ce pays. Quoique nous n’ayons pas grande opinion de la beauté des — 77 — Chenopodntm comme plantes ornementales, nous n’hésilons pas k dire que l’espèce en question, plantée en petits massifs ne manque- rait pas de produire de l’effet. ciipiiea jeriiieiisis. H, B. K., nov. gen, pLy V. VI, p. i()4. — De Cand, Prodr. p. 84. — Cuphea eminens, Planch. et Llnd., Flore des serres, Revue hortic,, 1857, p. 151. — Rot, Mag., t. 5252. — Fam. des Lythrariées. — Dodecandrie Monogynie. — Serre froide et plein air en été. Cette espèce, que M. Hooker intitule avec raison, la plus belle du genre, a été introduite du Mexique en 1854 ou 1855 dans l’établisse- ment de M. Linden, à Bruxelles, par M. Ghiesbreght. Elle se distingue particulièrement de ses congénères par ses grandes fleurs rouge-orange dans lesquelles la corolle manque complètement. La plante est assez connue pour que nous nous dispensions d’en parier plus longuement; nous dirons seulement qu’elle fleurit avec tant de facilité et d'abon- dance, en serre froide et en pleine terre, que nous sommes surpris de la voir si rare dans nos jardins. Elle forme des touffes énormes qui se couvrent de fleurs dont le rouge mêlé à l’orange imitent parfaitement la couleur du feu. Dans le commerce on ne la connaît que sous le nom de Cupliea eminens, nom qu’elle conservera sans doute encore longtemps. caiopetaion ringcns, J. Drum, iii IJaro, New Gen, of IF. Aiistr, Pl., in Hook. Kew Gard, mise,, v. VII, p. 55. — Bot, Mag,, t. 5255. — Fam. des Pittosporacées. — Pentandrie Monogynie. — Serre froide. Très-belle plante grimpante, découverte dans la partie S. O. de l’Australie, par J. Drummond et importée vivante, en Angleterre, par M. Burges, des bords de Swan River, Les feuilles en sont ovales lan- céolées, alternes, ayant 2 à 5 pouces de longueur, d’un beau vert foncé, courtement petiolées ; les fleurs, à tube jaune et à limbe rouge de feu forment des corymbes terminaux d’un très-joli effet. 78 — ILLUSTRATION HORTICOLE. laethonica g^ruiiciifiora, W. lïooK. — Ayant déjà dit quclfjucs mois de cette belle Liliacée, dont une ligure a paru récemment dans le Bota^ nical Magazine, nous nous bornerons à rendre nos lecteurs, bota- nistes et liorticoles, attentifs à l’article publié dans le VI1I‘^ vol., liv, de B Ilkistration horticole, M. Ch. Lemaire, lout en regrettant que S. W. Hooker ait omis d’indiquer la synonymie des quatre espèces de Methonica qu’il cite, dit qu’il ne peut se ranger à l’opinion de l’éminent botaniste anglais, au sujet du rapprochement des M. Planlii IJort,? et Leopoldii V. II. et Lem. Le rédacteur de P lilastration admet que la M. Planlii n’est qu’une variété de la virescens, mais il ne peut admettre que le 31, Leopoldii, R^uré dans la Flore des serres (l. II, 1. i. c.) puisse être confondu avec l’une ou l’autre de ces espèces ou variétés. D’après lui le genre Methonica aurait besoin d’être sérieusement étudié et révisé, et S. W. Hooker serait plus apte que tout autre à élucider la question. Cette espèce, méritant sous tous les rapports d’être recommandée aux amateurs de plantes de serre chaude, nous reproduisons, d’après le journal gantois, les quelques lignes suivantes concernant sa culture. « Pendant la première période de la végétation, on la tiendra dans une serre chaude et humide; puis, lorsqu’elle aura atteint la plus grande parlie de la taille, on pourra, au besoin, et cela vaut mieux, la placer dans une serre moins chaude, sinon tempérée, où bientôt la floraison s’etTectuera plus vigoureuse et plus normale que dans la serre chaude. Pendant tout le temps de la végétation, et même pendant la formalion de l’inflorescence, on arrosera et on seringuera assez abondamment, mais on cessera peu à peu de les mouiller pendant que la floraison s’achève. On devra ensuite tenir la plante absolument sèche. » Bégonia iiiiperiaii«$ (type), Ch. Lem. - Bien que uous tenions (pour éviter le double emploi) à ne jamais reproduire les dessins et ligures publiés par nos confrères de Belgique, il est parfois certaines plantes extraordinaires qui doivent faire exception à cette règle et, dans ce cas se trouve le Bégonia imperiaiis, dont une magnifique figure vient de paraître dans F Illustration horticole. Aussi nous réservons-nous d’en ~ 79 — parler dans une de nos prochaines pubiicalions, on regard de la figure que nous nous proposons de reproduire, en compagnie de son digne pendant, le Bégonia dedalea. G ARTENFLOR A . Puseiikillia «eilioides, Adam, décembre 18 () 0 . — Charmante piaule bulbeuse, Irès-rusiique, du Caucase, dont le Botanical Magazine a donné une figure qui a dû être faite d’après un exemplair^e mal venu (planche 2244^). Celle espèce, qui doit être ivangée enti'e les a Scilla et les Ornilhogalum », et qui se présente, au premier aspect, comme une forme plus grande et plus belle de la Scilla hifolia, s’en distingue par ses fleurs beaucoup plus grandes, plus nombi’euses (en épis) à fond blanc, teinté de bleu, et dont chaque segment de la fleur est pai'couru, dans son milieu, par une ligne d’un bleu foncé longitudinale. La floraison a lieu aussitôt que la terre est dégelée. Peiar$çoniuiii F.iicS]icheriaiiiini, Fenzl, déc. 18b0, — Plante a rhi- zome traçant, émettant des tiges droites de 1-2 pieds de hauteur, ter- minées d’une ombelle de 8-10 fleurs d’un rouge carminé, veiné de carmin plus foncé; les feuilles sont petites, cordiformes, crénelées. Elle est également originaire du Caucase, et doit être considérée comme rustique dans le centre de l’Europe. iiri^æitia ring^euin, De VuiESE, jaiiv. 1861. — Très-jolic Aroïdée, originaire du Japon et déjà figurée dans la Flore des Serres, planche 1269-1270 (non exacte, d’après M. Regel). C’est une plante peu élevée, à feuilles ternées, à folioles grandes, sessiles, fortement acuminées, régulièrement veinées; les fleurs sont renfermées dans une spalhe de 2 1/2 pouces de longueur, en forme de cornet, d’un vert tendre, mar- qué longitudinalement de lignes d’un violet pâle; la partie supérieure et élargie de la spathe se recourbe brusquement de manière à en fer- mer l’entrée, et se termine en forme de bec élargi à l’extrémité et coloré de violet foncé ainsi que les oreilles latérales. Taberiiæiiiontifiiia læta, Mart , fév. 1861. — Petit arbrisseau à fleurs petites, blanches, nombreuses, introduit du Brésil, au Jardin Botanique de Saint-Pétersbourg, par M. Riedel. C’est une plante de serre chaude qui, pour nous, n’a qu’une importance botanique. — 80 — Bruxelles, le iO mars 1861. Monsieur le Rédacleiir, Dans la livraison de mars 1861 de votre journal vous dites, d’après y Illustraiion horticole, en citant le Sedum Faharium ? . . , que on ne connaît pas exactement l’origine de celte plante». Permetlez-moi de vous faire remarquer que le Sedum Faharia Koch ou Sedum Telephium var. Faharia, Steudel, croît en Allemagne sur les rochers, les versants de montagnes, au sommet du Babia Gora en Gallicie, dans la vallée d’Eger près de Franzensbad ; sur la hauteur de l’Acht dans l’Eilfel, et à Nahe, dans les vallées de h Lahn et de la Moselle; à Niederhenen sur les roches basaltiques, sur les montagnes de Burghasunger près de Wolfhagen et de Cassel; près des fossés aquatiques et sur les digues de la Fulde près l’Aue, etc. Celte même plante doit encore se trouver, sans aucun doute, dans d’autres parties de l’Europe et je ne doute pas qu’on ne parvienne un jour à constater son indigénat en Belgique. Ayant vu fleurir ce Sedum au jardin botanique de Bruxelles pendant l’été de 1860, j’ai été à même de l’apprécier au point de vue horticole; et je ne puis que le recommander aux amateurs de plantes de plein air. Il mérite d’autant plus d’étre l’objet de leur attention, que sa culture, comme celle de la plupart de ses congénères, ne réclame que fort peu de soins. Veuillez, Monsieur le rédacteur, agréer, avec cette communication que je crois de nature à vous intéresser, l’assurance de ma considération distinguée. J. E. Bommer, Attaché au Jardin botanique de Bruxelles. 81 CULTURE maraîchère. Sommaire. — Raisons qui s’opposent à l’introduction d’espèces nouvelles. — Les cardes d’artichauts. — De l’abus des moyens coercitifs dans la formation des arbres. — Nouveau mode de plantation. — Les publications horticoles n’accordent ordinairement qu’une place très-restreinte aux cultures maraîchères de pleine terre. C’est tout naturel ; où il n’y a rien de nouveau à voir, il n’y a rien de nou- veau à dire. On nous reproche de ne pas faire une conquête sérieuse par siècle et de rester, quant aux espèces, au point où en étaient nos pères, il y a plus de cent ans. Le reproche est fondé; mais nous n’y pouvons rien. Nous ne sommes pas, ainsi que nous l’avons déjà dit, dans la situation des fleuristes, dont on accepte les nouveautés avec passion, du moment qu’elles flattent l’œil ou l’odorat. Chez nous, il faut qu’une plante subisse l’épreuve du palais, et il est rare, très-rare qu’elle nous satisfasse du premier coup. Si nous pouvions remonter à l’origine de tous les légumes cultivés généralement, nous apprendrions sans doute qu’aucun d’eux ne fut reçu à bras ouverts, et que beaucoup de ceux qui nous paraissent excellents aujourd’hui, furent peut-être jadis qualifiés de détestables. Il convient de s’attendre à de longues luttes et à de désagréables mécomptes toutes les fois que l’on se trouve forcé de passer par les caprices du goût. Il faut des années et de la persévérance, souvent, pour s’habituer à une plante légumière, et lorsque l’habitude y est, il devient difficile de remplacer cette plante par une autre. En Belgique, les populations font leurs délices des jets de houblon et du chou rouge; sous le climat de Paris, les consomma- teurs ne veulent point en entendre parler; l’épinard n’a rien de mer- veilleux ; cependant, nous ne pouvons lui substituer ni la tétragonie, ni le quiiioa ; la pomme de terre, que l’on dédaignait tant au siècle dernier, nous paraît aujourd’hui tellement précieuse que nous ne per- mettons à aucune racine nouvelle de lui disputer le terrain, pas même à l’igname batate. Si, cependant, l’igname avait précédé la pomme de terre, il y a gros à parier qu’on ne voudrait pas davantage de celle-ci. Aux premiers venus, les premières places, et dès qu’ils les tiennent, ils les tiennent bien. Le goût des enfants se façonne nécessairement Avril 1861. 8 82 — sur celui des pères, et se transmet comme un héritage, de génération en génération. Ne vous avisez jamais de mal parler de la choiicroûle en Alsace, des laitues pommées en Ardenne, de l’ail et des ognons en Provence. Nous sommes tenté de croire que les légumes qui forment la base de notre alimentation ont conquis nos faveurs en temps de famine, alors que les gens n’y regardaient pas de trop près et que l’on a fini par trouver bonnes toutes sortes d’herbes d’une délicatesse con- testable. Par cela même que les famines ne sont plus à craindre, les légumes nouveaux n’ont plus la chance d’une réussite rapide; par cela même aussi que les vieilles races admises de temps immémorial ne dis- paraissent point et qu’il n’y a pas de vide à combler, les populations ne se soucient guère des succédanées qu’on leur offre de fois à autres. Il suit de là que nous n’avons pas intérêt à nous occuper d’intro- ductions, puisque la porte est fermée devant elles partout ailleurs que chez de rares amateurs; et ceux-ci encore ne font pas d’ordinaire longue fête aux raretés légumières. Ils les élèvent par curiosité deux ou trois années de suite et les abandonnent après cela. Nous le com- prenons tout en le regrettant. On ne saurait raisonnablement demander à des particuliers plus qu’ils ne peuvent donner. — Seulement, il serait à désirer que l’on ne perdît pas trop vite de vue certaines pratiques de l’hortolage, en honneur autrefois et aujour- d’hui fort ignorées. On nous permettra donc d’en rappeler une en passant : — De Bonnefons, l’auteur du Jardinier français , nous dit que les cardes des cardons d’Espagne ne sont ni aussi douces ni aussi tendres que celles des artichauts, et il parle de ces dernières en termes qui prouvent qiie, de son temps, on en faisait cas. — « Pour tirer des cardes d’artichauts, écrivait-il, vous vous servirez de vieux pieds que vous voulez ruiner; car il est bon, de cinq en cinq ans, de planter un nouveau carré d’artichauts, à cause que la plante a effrité la terre, et qu’elle ne produit plus que de petites pommes. Les pre- miers fruits étant cueillis, vous rognerez les plantes à demi-pied près de terre, et couperez la tige le plus bas que vous pourrez; les œille- tons pousseront de très-grande force, et étant à trois pieds de haut ou environ, vous les lierez avec du grand foarre (de la grande paille), sans les serrer beaucoup, puis les entourerez de grand fumier; cela les fera blanchir. Vous les pourrez laisser jusques aux grandes gelées que vous les cueillerez, et serrerez dedans la cave ou autre lieu exempt du froid. » — 85 — Cet usage de convertir les vieux pieds d’artichauts en cardes de pre- mière qualité a complètement disparu, et cela est si vrai que la possi- bilité de cette conversion a été présentée dernièrement comme une découverte de M. Chevé, Il y a plus de cent ans, la chose était connue de tout le monde; à présent, elle n’est connue de personne pour ainsi dire. Comment s’expliquer cette ignorance du passé, cette coupure faite à la tradition? On la comprendrait s’il se fut agi d’une culture onéreuse, mais il n’est question ici que d’une épave, que d’une opéra- tion facile et peu coûteuse. Nous avons, en général, le tort de ne pas assez regarder derrière nous, de nous mirer un peu trop dans notre propre glace et de dé- daigner les travaux des vieux auteurs qui avaient moins d’orgueil, plus de conscience, et nous ajoutons plus de savoir pratique que nous. Rien, nous semble-t-il, ne nous empêche de revenir aux cardes d’ar- tichauts et de tirer ainsi bon parti des plantations usées. Peut-être même, au lieu d’attendre la récolte de têtes sans valeur, avant de blan- chir les côtes, aurions-nous de l’avantage, momentanément du moins, a ne pas laisser le fruit se développer et s’étioler de bonne heure, alors que les cardes font tout à fait défaut à la consommation. L’on aurait de la sorte, hors de saison, un produit légumier de la plus grande délicatesse. — Sous le climat où nous sommes, on achève la taille et la planta- tion des arbres. A propos de taille, nous avons des amateurs qui, pour obtenir des formes pyramidales irréprochables, portent les précau- tions jusqu’à l’abus. Ce ne sont que tuteurs, baguettes et ligatures d’osier. Les arbres disparaissent entièrement sous les complications de l’échafaudage. Pour que les sujets se prêtent à pareil jeu, il faut qu’ils soient bien dociles et que leur sève ne soit guère fougueuse. En Bel- gique et dans le Nord de la France, de pareils martyrs se couvriraient de chancres. — A côté de l’abus que nous venons de signaler, nous avons à men- tionner une innovation qui nous paraît heureuse. Un horticulteur, que nous n’avons pas l’honneur de connaître, a eu l’heureuse pensée, dans la formation d’un verger et d’un jardin fruitier, en terre légère, d’établir au pied de chaque arbre une butte de 60 centimètres de côté sur 40 centimètres environ de hauteur, avec bassin autour de la tige. Cette disposition nous plaît beaucoup, car elle a le mérite de protéger 8 4 -- les jeniies racines contre les sécîieresses prolongées, sans, pour cela, les soiisfraire complélemeiit à rinfluence de l'air. Les plantations pro- fondes, avec bassin ouvert au niveau du sol, offrent bien les mêmes avantages pendant les premières années, mais à la longue, les racines se trouvent beaucoup trop éloignées de la surface. Avec les buttes, cet inconvénient n’est pas à craindre ; il suffît de les enlever pour main- tenir une distance raisonnable. P. JoiGiNKAlJX. MISCELLANÉES. SUR LA CULTURE DES PELARGONIUM PAR M. JACQUET, Jardinier chez M. Thibault, à Paris. Tout ce qui nous vient de gens du métier a toujours son mérite, quels que soient la forme et le style employés; aussi reproduisons-nous l’article ci-contre, tel quel, persuadé qu’il sera lu avec intérêt et qu’on y trouvera sur la culture des Pélargonium, quelques considérations qui pourront être utilisées avec avantage. Le genre Pélargonium est un de ceux qui fournit le plus grand nombre de plantes poui’ l’ornementation de nos jardins; presque tous les Pélargonium sont cultivés avec passion, surtout ceux à grandes fleurs qui font le sujet de cette notice, destinée à faire connaître ma manière de les traiter et de laquelle j’ai obtenu les résultats les plus satisfaisants : Pour obtenir de belles et fortes plantes susceptibles de figurer et fleu- rir honorablement dans un massif, je commence par faire mes boutures à partirdu i'**’ juin. Jechoisis à cet effet des pousses de 8-10 centimètres, n’ayant pas encore de boutons à fleurs, que je tranche horizontale- ment immédiatement au-dessous du point d’insertion de la feuille, en supprimant celle-ci, ainsi que les stipules, afin d’éviter que ces organes ne se pourrissent et ne communiquent la pourriture aux autres parties de la bouture. La terre dont je me sers pour planter les boutures est composée de deux tiers de terre de bruyère et dTin tiers de terreau ; j’en excepte toutefois celle destinée aux Pélargonium de fantaisie que — 8o — j(‘ plawte clans la terre de bruyère pure. Mes boutures sont plantées en pleine terre, à 2 ou 5 cenliniètres de profondeur, dans une bâche qui occupe la tablette antérieure d’une serre froide, que j’arrose à la pomme une fois la plantation terminée, en ayant soin d’aérer conve- nablement la serre et d’ombrer la bâche ou la serre avec des claies. En arrosant ces plantations, faites en pépinière et en pleine terre, suivant que le besoin s’en fait sentir, rtMimidité se répnnd également ; le drai- nage se fait plus régulièrement que dans les pots, et j’évite par là la pourriture qui affecte le plus souvent les boutures des Pélargonium plantées d’après cette dernière méthode. Trois ou quatre semaines suf- fisent ordinairement pour qu’elles soient enracinées. Je les enlève alors en soulevant la terre avec une sjiatule de bois, et je les plante isolément dans des pots de 5-7 centimètres de diamètre, suivant la vi- gueur de la plante, dans un compost formé par parties égales de ter- reau et de terre de bruyère. Cette opération terminée, je range mes boutures sur la tablette de la serre la plus rapprochée du jour, et que je recouvre préalablement d’une couche de terre pour entretenir la fraîcheur autour des plantes, la sécheresse leur étant nuisible en cette saison, et je mouille le tout à la pomme. Lorsque les racines ont percé la terre, ce qui arrive ordinairement dans la quinzaine, je pince l’ex- trémité de la bouture, ne lui laissant que 5-4 feuilles, c’est-à-dire le nombre suffisant pour former une belle plante. — Avant l’hiver les Pélargonium nécessitent un nouveau rempotage; je choisis à cet effet des pots de 10-15 centimètres de diamètre, je me sers d’un compost de terre de bruyère, de terreau de couche et de détritus du nettoyage de jardin par parties égales, et je pince les extrémités de toutes les bran- ches à 5 ou 6 centimètres de longueur. Les plantes ne demandent alors d’autres soins que de les débarrasser des feuilles mortes ou pourries et de tenir constamment la surface de la terre libre des mousses ou autres cryptogames qui s’y développent; cette dernière opéralion se fait facilement et rapidement au moyen d’une spatule de bois. — Pen- dant l’hiver je maintiens la température entre 4 et 8^" centigrade jus- qu’au mois de février, et je ne crains pas de chauffer jusqu’à 18° si l’humidité prédomine dans la serre, car les Pélargonium ne craignent rien de plus en hiver qu’un air saturé d’eau. Un grand point c’est d’aérer le plus souvent possible si le temps le permet. — Selon la pré- cocité de la saison, mais ordinairement dans le courant de février, je commence le rempotage et j’ajoute au compost indiqué plus haut, un — 86 quart de terre franche de jardin ; je pratique le dernier pinceinentj un mois plus lard, a toutes les branches sans exception avec la plus grande régularité, afin de produire des plants d'une belle forme. On peut, au besoin, si l’on tient à la forme en globe, rabaisser les branches infé- rieures au moyen de petits plombs ou d’attaches quelles qu’elles soient. Je n’emploie les tuteurs que tout au juste pour écarter et maintenir convenablement les branches dans la position que je veux leur donner pour atteindre la forme la plus avantageuse. Dès ce moment surtout je donne de l’air tous les jours, à moins qu’il ne gèle trop fort, afin d’évi- ter l’allongement trop rapide et trop grêle des branches qui dans ce cas présentent un aspect rachitique et ne donnent qu’une maigre florai- son. — Les boutons étant formés, ce qui a lieu vers le commencement de mai, je place toutes mes plantes à l’air libre, dans un endroit bien ex- posé, jusqu’à ce que les fleurs commencent à s’épanouir. A cette époque elles ont besoin de beaucoup d’air pour rafl'ermir les tissus des branches et pour grossir les boutons; mais sitôt que la floraison com- mence, ou plutôt au moment où les boulons sont prêts à s’ouvrir, je rentre les plantes en serre, en plaçant des claies roulantes sur les vitres, pour intercepter les rayons du soleil, déjà assez forts pour brûler les fleurs ou tout au moins leur enlever leurs couleurs éclatantes. Pendant que mes plantes sont en plein air, j’ai soin de vérifier chaque soir le thermomètre, et s’il y a une gelée à craindre je n’hésite pas à les ren- trer tout de suite pour les sortir de nouveau le lendemain (1). Quelques petites pluies fines ne pourraient, dans ce cas, que leur être avanta- geuses, mais si la pluie se prolongeait il faudrait les rentrer sous châssis. — La première floraison étant terminée (vers la fin de juin), je prépare des massifs exposés au couchant et garantis contre le soleil du midi par de grands arbres, dans lesquels j’enterre mes plantes jus- qu’au bord du pot ; elles continuent ainsi à fleurir jusqu’au mois d’août, époqueoù je commence à les rabattre. Rien de plus beau que de voir alors un massif de Pélargonium ainsi traités et dont on a bien groupé les va- riétés. — L’opération qui suit consiste à prendi e les plantes une à une, à en tailler les branches en ne leur laissant que 2-5 yeux et à en sup- (i) Il nous semble que pour éviler ce déménagement, qui pourrait se répéter plusieurs fois, il serait préférable d’avoir sous la main des piquets et une toile légère pour couvrir en cas de besoin. Nous recommandons pour cet usage une toile anglaise connue sous le nom de Tiffany. [Note de la rédaction.) — 87 — primer les branches mal placées ou inutiles, pour éclaircir et leur main- tenir une bonne forme. On les place ensuite en plein soleil, posées sur la terre et on cesse les arrosements. Après quinze jours ou trois se- maines, tous les yeux étant formés, il faut tes dépoter, en réduire la motte de manière à la diminuer des deux tiers environ et choisir des pots en conséquence; un ou deux centimètres de terre autour des ra- cines suffisent. Le compost à employer pour ce rempotage est le plus léger possible, tout comme celui indiqué pour les boutures. Les plantes sont alors rentrées en serre; on arrose modérément jusqu’à la reprise complète; un second rempotage se fait encore avant l’iiiver pour re- commencer en février et ensuite en avril. Le pincement reste le même que pour les boutures. — Si l’on veut faire de fortes plantes, c’est-à-dire des specimens pour les expositions, on leur donne cinq rempotages successifs, en augmentant naturellement chaque fois la grandeur des vases et en faisant des pincements réitérés. Je suis arrivé, par ce moyen, à former des plantes de i mètre 20 centimètres de diamètre, d’une forme et d’une tenue parfaites. — On a beaucoup parlé, dans ces derniers temps, des engrais liquides et autres pour faire grossir les plantes outre mesure, tels que le guano, le sang liquide, la colle- forte, les raclures de corne, les os, la poudrette enfin; j’ai essayé ces moyens sans leur reconnaître aucune action sur la végétation des Pelargonhim, si ce n’est de contribuer puissamment au développe- ment des tiges et des feuilles aux dépens de la floraison; je dirai même, qu’en forçant un peu trop la dose de ces engrais, il se forme autour des racines une poussière blanchâtre qui fait bien souvent périr les plantes; aussi ai-je cessé de m’en servir. Il y a quelques années, j’ai eu l’idée de cultiver les Pélargonium de la même manière que les Géranium zonale, c’est-à-dire comme plantes de pleine terre. Après plusieurs essais je suis parvenu à for- mer des corbeilles d’un effet ravissant; mais je n’ai trouvé qu’une variété qui se prête parfaitement à ce genre de culture : c’est le Pélar- gonium Gloire de Paris, un gain de M. Quillardet, horticulteur à Paris, et un des premiers qui ait cultivé ces plantes en France. Voici comme j’opère : Pour faire mes boutures, je choisis des pousses de 6 8 centimètres, que je traite exactement comme je l’ai indiqué plus haut; il n’y a que l’époque qui diffère et il faut bien y faire attention, car quinze jours de plus ou de moins sont d’une grande importance pour le but que l’on — 88 se propose. Je fais donc mes boutures du 25 au 50 août, ni plus tôt ni plus tard, et j’obtiens les résultats les plus satisfaisants. Du 15 au 20 septembre elles sont bonnes à être rempotées; vers le 15 octobre je pince tous mes Pélargonium Gloire de Paris^ à trois feuilles; huit jours plus tard je les rempote dans des godets (non dans des pots à bords) de 12 centimètres de diamètre, dans un compost formé de parties égales de terre franche de jardin, de terre de bruyère, de ter- reau de couche et de détritus de végétaux bien consommé. Ce rempo- tage est le seul que je leur donne jusqu’à leur mise en place. Je les mets dans la serre, le plus près possible du jour, sans plus les pincer; au printemps les plantes ont deux branches, quelquefois trois, longues de 50-40 centimètres sans aucune ramification, et c’est là un point essentiel, mais dont tous les yeux sont sortis et près à se développer; néanmoins ils se développent les uns après les autres, ce qui fait que la floraison ne se faisant pas à la fois comme dans les plantes pincées, elle dure beaucoup plus longtemps. Au mois d’avril je place mes Pélargonium en plein air, à bonne exposition et rangés en planche; je place des piquets pour supporter des gaulettes sur lesquelles j’étends des paillassons en cas de gelée et j’y laisse les plantes jusqu’à la fin de mai, c’est-à-dire jusqu’au moment où elles sont prêtes à fleurir. C’est alors que je forme mes massifs; les Pélargonium me servant de seconde garniture en remplacement du Silene pendula, dont la floraison est terminée, je les enterre avec les godets en ayant soin de les recou- vrir de cinq centimètres de terre; j’y mets du paillis très-épais et je mouille très-peu pendant toute l’année. — Cette corbeille est fleurie depuis juin jusqu’en septembre, et ne demande d’autres soins que d’enlever les fleurs avec leurs pédoncules à mesure qu’elles se fanent. Il est impossible de voir une corbeille de fleurs, dans une pelouse, qui produira un plus bel effet. Le Pélargonium Gloire de Paris ne craint ni l’air, ni la sécheresse, comme j’ai pu le constater à la suite de deux années d’expérience. Inutile de dire que ces plantes ne peuvent servir plus d’une année; il faut en faire de nouvelles tous les ans. Les Pélargonium n’ont qu’un ennemi, mais il est très-dangereux lorsqu’on néglige de le détruire à temps : c’est le puceron vert. Les seuls moyens de s’en débarrasser, sont les fumigations de tabac lors- que les plantes sont dans la serre et les décoctions appliquées en lava- ges lorsqu’elles sont en plein air. Tous les horticulteurs qui cultivent — 89 — ces plantes connaissent ce moyen et savent que lorsque les pucerons les envahissent quand elles sont en fleurs et qu’alors on se sert de fumigations prolongées, tous les pétales des fleurs se détachent et jon- chent le sol le lendemain de Topération. Pour éviter ce désagrément, car on |)erd de cette façon quinze jours de floraison, j’ai cherché un moyen de détruire les pucerons sans que la floraison soulfre. Après plusieurs essais infructueux je suis enfin parvenu à trouver le moyen que voici : vers quatre heures du soir, lorsque le soleil commence à s’approcher de l’horizon, je ferme hermétiquement la serre et j’y place un fumigateur dans lequel je brûle du tabac à remplir la serre d’une fumée épaisse; deux heures suffisent pour tuer tous les puce- rons; après cela j’ouvre les châssis pendant toute la nuit. Le lendemain je trouve toutes mes fleurs intactes, et au lieu de pétales qui jonchent le sol et les pots je trouve ceux-ci remplis de pucerons morts. Ce moyen est très-simple et je le conseille h tous mes confrères. Nous terminons cette notice en donnant une liste des variétés de Pélargonium qui ne devraient jamais manquer dans une collection bien tenue. Reine Iiortense (Duval). Grande Diicliesse Stéphanie (Duval). Impératrice Eugénie (Miellez). Jeanne d’Arc (Miellez). Le Criméen (Duval). j\Ime Boucliarlat (Miellez). Prince Jérôme (Duval). Vénus de Médicis (Miellez). Virgile (Malet). Pline (Malet), (plante hors ligne). M'"*" Jacquet (Jacquet). Géant des Batailles (Miellez). Guillaume Severeyns (Miellez). Hendersoni (Miellez). Modèle (Miellez). Roi des feux (Miellez). Comtesse de Morny (Miellez). Ernesto Rosazza (Miellez). Napoléon lit (Miellez). Le Gigue (Miellez). Coquette du Plessis (Malet). ARROSEMENT SOUTERRAIN POUR LES FRAISIERS, par M. Viol LIST. M. Kcrsland, en établissant l’automne dernier quelques planches de fVaisiers, a employé un système d’arrosement souterrain dont les résultats ont été si satisfaisants qu’il croit devoir les faire connaître, afin que cette méthode |)uisse être généralement adoptée. Il a adressé, à ce sujet, au Gardeners Chronicley une note dont nous extrayons les faits suivatUs. 90 Les avantages de la méthode de M. Kersland sont la croissance rapide de la plante, l’abondance, la grosseur, le parfum et la couleur |)rononcée du fruit. Les plants faits en octobre 1858, ont paru âgés de deux ans, en 1859, à M. Turner, de la Pépinière royale; toutes les personnes qui les ont vues en ont été surprises. Les planches ont 1"^,57 de largeur, et parlent trois rangs de fraisiers espacés de 0”^,45 à partir du milieu. A O"', 15 au-dessous de la surface, M. Kersland a enfoncé une rangée de tuyaux de drainage, de 0*",05 de diamètre, terminée à chaque exirémité par un tuyau perpendiculaire, où l’on place un entonnoir pour verser l’eau ou l’engrais liquide, dont on a usé très-abondamment air temps où les pieds ont été plantés, puis pendant la floraison et enfin pendant la fructificalion. La dépense très-légère ne s’est élevée qu’à 5 francs pour 50*", 50. Les tuyaux sont simplement posés bout à bout et les joints n’ont point été garnis de ciment, ce qui permet à l’eau de se distribuer entre les racines des plantes. Cependant les deux tuyaux verticaux d’introduction sont enclavés dans une petite maçonnerie en briques destinée à les consolider; ils se trouvent à 0"',10 ou 0"^,12 des extré- mités de la planche. Ils sont assemblés au moyen d’un enduit d’argile avec les deux bouts de la ligne des tuyaux de drainage. (Revue horticole,) EXPOSITIONS. 11G« EXPOSITION DE LA SOCIÉTÉ ROYALE D’AGRICULTURE ET DE BOTANIQUE DE GAND. Depuis longtemps nous étions habitué à l’elFet resplendissant qu’of- frait chaque année, le premier dimanche de mars, la belle salle du Casino, ce forum de riiorticulture gantoise, où des milliers de Camellia et Azalea, ces plantes de prédilection, ces spécialités de la capitale de la Flandre orientale, viennent étaler leur riche et brillante parure. Aussi était-ce sous l’impression de nos souvenirs des années précé- dentes que nous accourions, celle fois encore, pour repaître nos yeux de cette magnificence, de cette délicieuse oasis fleurie où toutes les nuances de teintes florales se mariaient si bien avec la verdure si variée et les formes si diverses des feuillages. — 91 — Mais quels ne furent pas notre désappointement, notre stupéfaction, en arrivant tout plein d’espoir dans ce palais de Flore, et en remar- quant ce silence lugubre, cet air de tristesse qui ne présage rien de bon, et quelques rares visiteurs se promener ça et là dans ce temple de riiorticulture pendant que de gros flocons de neige s’abattaient mollement contre les vitres qui n’y laissaient pénétrer qu’un jour dou- teux. La salle, autrefois comble, présentait des vides désolants et ne brillait, celte fois, que par l’absence de ces admirables massifs de fleurs qui ont fait la réputation de Gand ; enfin le croirait-on : 4 Camellia et 2 ou 5 petits, mais beaux lots iVAzalea constituaient tous les contingents que riiorticulture gantoise ait pu produire, dans ce genre de plantes, pour sa exposition. Le bel envoi même faisait défaut. Il est vrai cependant qu’un agent impitoyable s’en était mêlé pour nous jouer ce mauvais tour : la saison défavorable de l’année dernière, puis l’hiver rude et long que nous venons de traverser, ont empêché le bois de s’aoûter et par conséquent les boutons de se former. Les Azalea^ quoique moins maltraités que les Camellia^ en ont également soufTert ; ensuite les préparatifs que l’on fait en vue de la grande fête florale quinquennale pour laquelle on se réserve, ont contribué sans aucun doute pour une large part à l’exiguilé de l’expo- sition. Toutefois soyons justes et constatons qu’en y regardant de plus près, nous avons été largement compensé de notre premier désappointement en apercevant quelques lots d’un grand intérêt pour nous, soit comme floraison, soit comme nouveauté : ainsi les Amaryllis y étaient noble- ment représentés par trois collections très-variées, dues à MM. Van den Ilecke de Lembeke, Ch. de Looze et Jean Verschaffelt, tandis que M. Vanden Bossche avait exhibé une nouvelle Amaryllis » Vacuminata alla, » de toute beauté. Les Azalea indica exposés par MM. Van den Ilecke de Lembeke, Beaucarne et Vervaene fils et Comp. n’ont rien laissé à désirer, malgré le temps défavorable. Nous y avons surtout remarqué les magnifiques specimens du premier exposant, ainsi qu’un Azalea nouveau, de semis, « la Reine des Roses, » appartenant à M. Vervaene. En fait de Rhododendron, ceux de M. de Grael-Bracq, les seuls qui figuraient à l’exposition, ont été admirés par tous les visiteurs. Nous n’avons à citer que le Camellia tricolor, de M. Vanden — 92 — Dricssche, pour la belle cullure; une variété nouvelle, de semis, de M. Jean Verschaffelt , et un C. reticulata fL pL^ du même, qui pou- vait avoir son mérite parce que c’est une espèce difficile à obtenir double, mais qui nous a paru d’une médiocre beaulé. Deux collections de Yucca, Agave, Dracœna, Pincenectitia , etc., d’une rare beauté, appartenant à MM. Tonel, de Smet et Vandamme, ont donné un vrai cachet de dislinelion à toule l’exposition et y ont produit beaucoup d’elFet. Les plantes d’ornement, de différentes catégories, de MM. J. Ver- schaffelt et Christ. Van Loo, en grands exemplaires, eu formaient le digne pendant. Les Orchidées exotiques y étaient maigrement représentées; nous n’y avons remarqué qu’une seule collection de dix espèces, mais qui dénote, chez M. Aug. Van Geert, une ardeur, une bonne volonté dont la ville de Gand doit lui savoir gré. Nous citerons ses Vanda suavis, Cypripedium hirsutis&imum , Catasetum viridifloruni et Çœlogyne speciosa . Les Bégonia y étaient assez bien représentés par deux co-llections appartenant à MM. Ch. de Buck et Oswald de Kerckhove. Nous eus- sions aimé cependant plus de fraîcheur dans les feuilles. M. le baron Osy d’Anvers, s’est distingué par sa collection à' Azalea et de Bhopala , mais surtout par une plante nouvelle superbe le Tilkmdzia Osyana, du Brésil, que nous considérons comme une plante remarquable. Toutes ses feuilles sont traversées, ou plutôt reticuléees de lignes blanchâtres. On remarquait encore parmi les plantes couronnées : 75 Narcises Tulipes et autres plantes bulbeuses appartenant à M. Vanderlinden , d’Anvers; 30 Fougères de M. Aug. Van Geert; un Balaniium antar- ticum, fort beau de M. Amb. Verschaffelt ; i5 Lycopodiacées de M. Van Huile, jardinier en chef du Jardin botanique â Gand; les Anæcto- chiliis du même jardin, très-bien cultivées , et exposées comme hom- mage au bourgmestre de la ville; une jolie collection d’Æ’rfca et d’Æ’pacm de M. Dallière, et enfin 6 superbes bouquets deM. F. Leys. Nous avons réservé pour la bonne bouche les lots de plantes nou- vellement introduites, exposées par MM. i\mb. Verschaffelt et Aug. Van Geert. Nous le dirons à l’honneur des exposants, nous avons rare- ment vu des plantes plus méritantes de ce genre à Gand. Les Alocasia inetallica, Areca speciosa, Dioscorea argyrœa , Pleris crelica albo- lineata , Cibotium princeps , Dracœna Leneana, Caladium Wigthii, — 95 -- Aralia Ghiesbregthii el Pteris ruhro-venia de M. Verscliaffelt, sont des espèces capilales; les Sphœrostemma marmorahim, Sanseinera javanica, Dracœna grandis^ Rhopala crenata de M. Aiig. Van Geert, sont très-distingués quant à sa fougère en arbre, le Mesochlœna ja- vanica, magnifique, au reste, elle n’est pas nouvelle. RÉSULTATS DES CONCOURS. 5® Concours. — Camellia de semis. — Prix, à l’unanimité, à M. Jean Verscliaffelt. fie Concours. — Camellia le plus disiingué par sa beauté et sa belle culture. — Prix, à runanimité, à M. Pierre Van Diiessche {Camellia tricolor.) 7® Concours. — Collections de lo Rhododendron arb. en fleur. - Prix, à runanimité, à M. de Graet-Bracq. 9® Concours. — Collections de 20 Azalea indica en fleur. — Ama- teurs : le*’ Prix (médaille de vermeil de grand module), à M. Vanden Jï(‘cke de Lembeke. “ 2® Prix, ex œqiw, à MM Beaucarne, d’Eenaeme et de Graet-Bracq. Horticulteurs-marcbands : i®*" Prix (médaille de vermeil de petit module), tà M. Vervaene fils et compagnie. Concours. — Collections de 75 Hyacinthes, Crocus, Tulipes et Nar- cisses en fleur. — i®'’ Prix, à runanimité, à M. H. Vanderlinden, d’Anvers. 14® Concours. — Collections de 50 Yucca, Aloe, Agave, Dracœna , Pincenectitia et Bonaparlea. — 1®'’ Prix, à l’unanimité, à M. A Tonel. 2® Prix, à l’unanimité, à M. A. Tonel. 15® Concours. — Collections de 25 plantes d’orangerie ou de pleine terre à feuilles marbrées, panachées ou striées. — 1®*” Prix, à l’unani- mité, à M. L. de Smet. 2® Prix, ex œquo, à MM. L. de Smet et Van Damme-Sellier. Ifi® Concours. — Dix plantes d’ornement. — 1®® Prix, par 5 voix, à M. Jean Verschaffelt. 2® Prix, à l’unanimité, à M. Christ. Van Loo. 17® Concours. — Le plus bel envoi de fi bouquets. — 1®*^ Prix (mé- daille de vermeil au lieu de la médaille d’argent proposée), par accla- mation, à M. F. Leys. 18® Concours. — Collections de 12 plantes nouvellement introduites. — jer ppix, à l’unanimité, à M. Ambroise VerschafFelt. 2® Prix, par 5 voix, à M. A. Van Geert. — 94 — 19® Concours. — Pour Ics piailles nouvellement introduites réunis- sant le plus de mérite. — Plante fleurie. — Prix, par 7 voix, à M. Jean Verschaffelt (Camellia reticulata fl. pl.) Plante non fleurie. — Prix, à l’unanimité, à M. le baron Osy {Tilland- sia Osyana). 20® Concours. — Collections de 12 Erica et de 12 Epacris en fleur. — i®** Prix, à Tunanimité, à M. Alexis Dallière. 21® Concours. — Collections de 50 Amaryllis en fleur. — 1®** Prix, à Funanimité, à M. Ch. de Loose. 2® Prix, par 7 voix, à M. Van den Hecke de Lemheke. 5® Prix, à Funanimité, à M. Jean Verschaffelt. 22® Concours. — Collections de 10 Orchidées exotiques en fleur. — l®r Prix, à Funanimité, à M. A Van Geert. 23® Concours. — La plus belle Orchidée en fleur. — Prix, ex œquo, à Funanimité, à MM. A. Van Geert {Cœlogyne mstata. et Ambr. Ver- schaffelt (Odontoglossum piilchellum) . 24® Concours. — Collections de 50 Conifères. — 1®’* Prix, a Funani- mité, à M. Van Geert. 2® Prix, à Funanimité, à M. Van Geert. 26® Concours. — Collections de 23 Fougères. — 1®^ Prix, à Funani- mité, à M. A. Van Geert. 27® Concours. — La plus belle Fougère en arbre. — 1®** Prix, à M. Ambr. Verschaffelt {Balantium aniarticum). 28® Concours. — Collections de 50 Bégonia. — Amateurs : 1®»* Prix, à Funanimité, à M. Ch. de Buck. 2® Prix, à Funanimité, à M. Oswald de Kerchove. 52® Concours. — Collections de 12 Aralia et Rhopala. — l®*" Prix, à Funanimité, à M. le baron Ed. Osy, d’Anvers. 54® Concours. — Collections de 13 Lycopodiacées. — l®** Prix, non décerné. 2® Prix, à Funanimité, à M. II. Van Huile. 53® Concours. — Plantes obtenues de semis en Belgique. — 1®*^ Prix, par 7 voix, à M. C. Van den Bossche {Amaryllis acuminata alha). 2® Prix, par 7 voix, à M. D. Vervaene {Azalea indica Reine des roses). 56* Concours. ~ Pour Ics deux plantes en fleur les plus distinguées par leur beauté et leur belle culture. - 1®** Prix, par 8 voix, à M. Van den Hecke de Lemheke {Azalea indica Qiieen of Perfection). 2® Prix, par 3 voix, à M. A. Van Geert {Leschenaiiltia Baxlerii). — 95 niédaflles décernées hors concours. Médaille de vermeil aux AnœclochiluSy exposés par le Jardin bota- nique, comme hommage à M. le bourgmestre de Gand. Médaille d’argent, de grand module, à M. Capeinick, pour ses fruits. Médailles de vermeil et d’argent, à MM. A. Van Geert et V. Van den ITecke de Lembeke, comme ayant le plus contribué à l’ornement de l’exposition par le nombre et la beauté de leurs plantes. BIBLIOGRAPHIE. i.es Arbres, par G. Schacht, professeur de botanique à rUniversilé de Bonn. — Traduit de rallemand par E. Morrew, professeur de botanique à Liège. — Bruxelles, Mucquardt, éditeur. Les sciences naturelles ne peuvent rendre les services qu’en attend l’esprit réaliste de notre époque, elles ne peuvent atteindre au but élevé qu’elles ont nécessairement en vue, si ce n’est lorsqu’elles sont présentées sous une forme claire, harmonieuse, logique et intelligible. Les temps ne sont plus, où le savant n’écrivait que pour le savant, et où les livres de science étaient une lettre morte pour le reste de la société. Aujourd’hui le public réclame et a su conquérir le droit de pouvoir s’instruire dans les sciences naturelles aussi bien que dans la littéra- ture, le droit de participer aux œuvres élaborées par les savants; et ceux-ci sont entourés d’estime et de considération, gages parfois tar- difs, mais toujours certains de la reconnaissance. Pour cela il faut que l’ouvrage, qui traite de sciences naturelles, soit écrit dans un style net et compréhensible pour tous, il faut que l’esprit qui y domine, se déve- loppe graduellement, comme une symphonie, et conduise le lecteur jusqu’au bout sans la moindre fatigue. C’est Là un point que Humboldt n’a jamais perdu de vue et auquel il fut redevable de la meilleure part peut-être de sa brillante carrière. Le livre de M. Schacht répond à un haut degré à ce même but, il est à la fois jiopulaire et savant. La première édition en parut en Alle- magne en 1855. Dès son apparition, ce livre eut à lutter avec un ouvrage analogue, écrit par Wigand et portant le même titre. Le public — 96 — sVst prononcé en faveur de l’œuvre de M. Scliacht, par le molif qu’elle ne se borne pas à traiter son objet primordial, mais parce qu’elle s’étend en outre, sur l’analomie et la physiologie des végétaux dont les forets sont formées. Du reste dans sa méthode l’auteur s’est placé à un point de vue pratique, ce qui rend son livre particulièrement recommandable à ceux qui s’occupent de sylviculture; mais en même temps les botanistes n’ont pas manqué de reconnaître que l’ouvrage de Schacht, en tant que livre de science, occupe un des premiers rangs dans la littératm e botanique. Ce sont ces considérations qui ont provoqué l’heureuse pensée de traduire chez nous une œuvre éminemment utile dont une seconde édition a déjà été jugée nécessaire en Allemagne. M. Ed. Morren, qui manie la plume avec autant de simplicité que d’élégance, s’est chargé de celle tâche et aura rendu par là un service réel à bon nombre de ses compatriotes. Le traducteur a bien compris que M. Schacht appar- tient au petit nombre des botanistes qui se sont affranchis de l’ancienne routine scolastique et qui s’elïorcent de rendre intelligibles, pour tous, des faits qui n’étaient autrefois que mystère et ténèbres. En parcou- rant les pages de ce livre on se sent conduit sans efforts à travers les sentiers de la science et l’on trouve finalement encore que l’arbre aussi forme un des chaînons qui relient entre eux les êtres dans l’ordre de la nature. Le titre du livre, qui nous paraît être calculé sur l’esprit rêveur et romantique des Allemands, est heureux et promet beaucoup; mais il donne en réalité bien plus qu’il ne semble promettre. SCHEIOW. PLANTES FLEURIES EN MARS. Serre froide. Eriostenion neriifolium. — Tropæolum Iricolor. -- Hyacinlhus orienlalis. — Deutzia graciiis. — Cyclamen Coum. — C. Alkinsii. — Boronia polygalæfolia. — Erica sp. pl. — - Epacris sp. pl. — Arisæma Sieboldii. -- Glivia nobilis. — Berberis Bealii. — Andromeda pulverulenia. — ■ Kalmia lalifolia. — Primula undulata. — Narcissus, Crocus et Jacinlhus sp. pl. — Clianlhus puniceus. Pullènœa stricla. Serre chaude. Hebeclinium Janthinum. — Euphorbia Jacquiniœflora. — Centradenia flori- bunda. Porphyrocoma lanceolala. — Passiflora actinia. — Ardisia crenulata. — Franciscea eximia. — Globba nutans.— AsIrapæa Wallicbii. — Morea funbriata. — Combretum purpureum. — Gesneria cinnabarina. — Amaryllis sp. — Dillenia scandens. ~ Codonanlhe Devosiana. — Alelris fragrans. — Thyrsacanlhus ruti- lans. — Æschynanlhus coccineus. Orchidées. Ærides maculosum. — Ansellia africana. — Brassavola grandiflora. *— B. glauca, — Cattleya elegans. — G. Leopoldii. — ^ Chysis braclescens. — Cœlo- gyne flaccida. ~ C. testacea. Cypripedium hirsulissimum. — G. barbatum verum. — - C. insigne. — G. villosum. — Cyrlochilum leucochilum. ~ Dendro- bium nobile. — D. Farmeri. — D. moniliforme. — D. densiflorum. D. aggre- galum. — Lycasle Skinneri. — - Leptotes bicolor. — Maxillaria Skinneri. — M. aromatica. — - Millonia cuneata. — Odontoglossum cariniferum. — Oncidium pbasiphyllum. — 0. juncifoiium. •— Phajus grandifolius. — P. maculatus. — Schomburgkia rosea. ~ Vanda tricolor. Ca(alog;ues, Thibaut et Keteleer, à Paris. — Choix de plantes de serre chaude, serre tempérée êt serre froide. Attg. Van Geert, à Gand. — Choix de plantes de serres chaude, froide et pleine terre. —• Spécialité de Conifères et d’Arbustes de pleine terre. Adrien Sénéclausey horticulteur à Bourg-Argental (Loire). — Nous recomman- dons spécialement le catalogue de cet établissement, dans lequel nous remarquons un grand choix de plantes de serre froide, orangerie et pleine terre de toutes les catégories, ainsi qu’un grand nombre d’espèces nouvelles et rares. — Ce catalogue est accompagné d’un dessin d’un nouveau et magnifique Noisetier dit de Trésibonde. Vilmorin-Andrieux et G*s quai de la Mégisserie, 30, à Paris. ~ Immense choix de graines de toutes espèces et de toutes catégories de fleurs, arbres, arbrisseaux, arbres verts, etc. Nous recommandons surtout son catalogue de graines reçues récemment du Mexique, recollées par M. Roezl , et qui se recommande par un grand nombre d’espèces nouvelles et intéressantes. EXPOSITIONS. Bieberich sur le Rhin Caen * Châlons-sur-Marne . . . ... Le Havre . . . . . . . Metz Bordeaux . . . . . Montpellier. Nantes . . Orléans Valognes Liège, Société d’horticulture . . . . 31 mars au 4 avril. 17-21 septembre. 2-6 mai. 16-19 mai. — mai. 8-10 juin. 19 mai. 1®** juillet. 5-9 mai. 15-17 juin. 7-9 avril. Avril 1801. Sommaire du 4. — PtAHTEs FiGUAÉBS. — Poife Necplus Meuris. 75 Fuchsia variés 74 Revue des plautbs nouvelles et rares. — Centradenia grandlfoiia. — Tillandsia pulchella. — Peniagonia Wendlandii. — Chenopodium purpurascens. — Cuphca jorulensis. — Calopetalon ringens. — ^ Methonicâ grandîflora. — Bégonia im- perialîs. — Puschkinia scilioides. — Pdargonium Endlicherianum. Ari- sæma ringens.— -Tabernæmonlana lœla. 75 CORRESPOMOAHCE . . . . • ... * . 80 Culture MARAÎCHÈRE. — Raisons qui s’oppo- sent à Pintroduetion d’espèces nouvelles. — Les cardes d’artichauts. — De l’abus des moyens coercitifs dans la formation des arbres. — Nouveau mode de plan- tation. (P. Joigneaux.) ..... 81 Miscbllasbes. — Sur la culture des Pélar- gonium, par M. Jacquet . .... 84 Arrosement souterrain pour les fraisiers, par m. Vioilet 89 Expositions. — 1 16e Exposition de la Société royale d’agriculture et de botani(}ue de Gand ......... .90 Bibliographie.— Les drèm, par G Schacht. 95 GRAVUKES. PI. VI. Poire IVec plus Meuris. — PI. VII. Fuchsia variés. ÉTABLISSEMENT D’HORTICULTURE DE H. CORNELISSEN, 107, rue Saint-Alphonse, à Sainl-Josse-ten-Noode lez-Bruxelles. riieH8IA8 NiOUVKAUX. 1° Triomphe Comelissen, — 2® Marie Cornelissen. — 3® Charles de Brouckère. -- 4® Comte de Preston. — 5® Comte de Hainaut. — 6® Général Borreman. Ces 6 variétés seront mises en vente au 1®^ mars prochain, au prix de : La collection de'6 variétés, 30 fr. ; au choix, la pièce, 7 fr. Nota. Nous pouvons livrer les 10 variétés de Fuchsias doubles mises en vente au printemps dernier, au prix de 1 fr. la pièce. Pelarjsoiiliiiii nouveaux, Louise Héger. — Ahd-EUKader. — Juliette Hops. Elles seront mises pour la première fois dans le commerce au 1®^ mai prochain, au prix de 12 fr. les trois variétés. Nota. Les 12 variétés annoncées Tan dernier sont disponibles au prix de 2 fr. la pièce. Gum DE L'ILE BAKER. Le chargement de 500 tonneaux de ce GUANO attendu de New-York, par le navire George, cap. Ray, étant en retard et probablement perdu, des mesures ont été prises pour le transbordement et l’expédition immédiate sur Anvers, d’une partie de la cargaison de 1200 tonneaux arrivée sur l’Elbe directement de Baker’s Island, par le navire Po/î/nem. A partir du 15mars les soussignés seront donc à même de fournir ledit GUANO aux personnes qui désireraient en faire un essai. . S'adresser aux seuls représentants pour la Belgique et le Rhin de l’importateur (le ce GUANO, Monsieur WILLIAM H. WEBB, de New-York. 60ÔD WÉBÉR et C®. Anvers. Ou à Monsieur L. DUftUESNOY, 6, Rue Belliard, Anvers, où Ton peut se pro- curer le rapport analytique du professeur baron DE LIEBIG. lmp. de V® PARENT & FILS, à Bruxelles.