Historié, archivée! document Do not assume content reflects current scientific knowledge, policies, or practices. ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ÉÉ ( à JOURNAL DE LA BELGIQUE DE L’HORTICULTURE BELGE ET ÉTRANGÈRE, publié avec le concours DES AMATEURS, DES HORTICULTEl RS ET DES PRÉSIDENTS DE SOCIÉTÉS d'horticulture LES PLUS CONNUS EN BELGIQUE ET A L’ÉTRANGER ; SOCS U DlRKCTlÛJi Oc H. jTnnck, Directeur du Jardin Doyal de Zoologie et d’Horticulture de Bruxelles ancien professeur de botanique et de zoologie à l’Athénée Koyal de Luxembourg ex-voyageur naturaliste du gouvernement belge, membre de plusieurs sociétés savantes et secrétaire-adjoint de la Société Royale de Flore de Bruxelles. Cinquième année BRUXELLES, V® PARENT & FILS, ÉDITEURS 17, montape de Sien. PARIS, CHEZ A. GOIN, ÉDITEUR. 41, quai des Gr. Augustine Yo^DoHci TRAVAUX DU MOIS. \ Jardin iruitier. — Une surveillance active est de rigueur en cette saison pour le maintien de l’équilibre entre toutes les parties des arbres fruitiers, au moyen du pincement et de rébourgeonnement. On palissera la vigne et lorsque le raisin sevdi marqué o\\ supprimera les branches inutiles et les vrilles; le temps étant chaud et sec, on seringuera les pêchers vers le soir, et on fera bien de placer, à proximité des pieds, des pots à fleurs que l’on remplira d’eau ; enfin, on donnera lâchasse aux chenilles, et l’on entretiendra la propreté dans les carrés de la pépinière par des binages et des sarclages fréquents. Jardin d’agrément. — Outre les soins d’arrosements que réclame la majeure partie des plantes, le binage des massifs et des bosquets et la fauchaison des gazons sont des opérations qu’exigent tous les Jardins en été; pour conserver les pelouses dans toute leur beauté, il ne faudra Jamais les laisser monter en graines. — Les Dahlias , les Roses-tremières et toutes les plantes herbacées d’une crois- sance vigoureuse seront pourvues de tuteurs , proportionnés à leur force. — On repiquera les Reines-Marguerite , les Scabieuses, Balsamines , Zinnia et autres espèces à floraison automnale. Les bulbes et oignons qui ont fleuri et qui auront terminé leur période de végétation, tels que Jacinthes, Tulipes, Narcisses, Ixia, Sparaxis, Lapeyrousia et autres espèces du Gap, seront relevés, séchés et con- servés dans des caisses, à l’abri de I humidité Jusqu’au moment de la transplan- tation. ^ CoüCHES. — On seringuera les plantes malades mises sur couches pour se refaire, et on en sortira celles qui sont rétablies. On continuera la multiplication d’une foule de plantes. — On arrosera copieusement les melons et les ananas, et on les ombrera pendant les fortes chaleurs du Jour. — Ces arrosements pour- ront se faire le matin, pourvu que les feuilles soient ressuyées, avant que le soleil les atteigne. Serres chaudes. — Les travaux généraux seront les mêmes que le mois pré- cédent ; on rempotera les Jeunes plantes au fur et à mesure de leur développement. Lorsque le temps sera chaud, on peut sans crainte donner de l’air aux Orchidées, mais en ayant bien soin d’éviter les courants. Serres FROIDES et orangeries. — Des arrosements copieux, beaucoup d’air, des ombrages, tels sont les seuls soins que réclament les plantes de cette catégorie que l’on conserve en serres. — On soignera la floraison des Pélargonium et des Fuchsia. Quant aux plantes placées à l’air libre, on les seringuera et arrosera abondamment le soir. Vers le milieu du mois on sortira les Gamellias et on les placera à mi-soleil, mais dans un endroit aéré. I i k A'?' ~ 121 — PLANTES FIGURÉES. BEGONIA DÆDALEA, Ch. Lemaire, Illust, hort., pl. 269. — Fam. des Begoniacées. — Monœcie Polyandrie. Planche X. Fidèle à notre promesse, nous présentons aujourd’hui à nos abon- nés, la figure coloriée du plus que charmant Bégonia dœdalea, dont nous les avons récemment entretenus (liv. de mars, p. 55J. La planche ci-contre, et ce que nous en avons dit déjà, nous dispen- sent naturellement de toute description. Cette merveilleuse plante a été découverte au Mexique, probable- ment dans la province de Tabasco ou dans celle de Chiapas, par M. Ghiesbreght, l’heureux découvreur du célébré Cyanophyllum magnificumy et de là introduite dans l’établissement de M. Amb. Ver- schaffelt, à Gand, où nous avons pu l’admirer et nous convaincre de l’exactitude de la figure donnée par V Illustration ^ figure que nous reproduisons telle quelle , avec l’autorisation de l’éditeur et de l’au- teur. Toutefois, le format ordinaire de ce journal et du nôtre, n’a pas per- mis de donner à la plante tout le développement qui lui est propre; on a dû raccourcir les pétioles et serrer les feuilles tout en conservant cependant à celles-ci leur grandeur naturelle. Abstraction faite de tout enthousiasme, nous dirons que ce Bégonia est, après le J?. Bex^ celui qui a fait le plus d’impression sur nous. Le Rex étant tombé déjà dans les vulgarités, à cause de sa facilité de multi- plication plus qu’ordinaire, il n’est pas étonnant que M. Ch. Lemaire et avec lui probablement, la masse des amateurs, lui donneront la pré- férence comme beauté et excentricité. Nous aussi, nous opterions en ce moment pour le B. dœdalea, parce que, toutes choses égales, la nouveauté et la rareté, jointes à la beauté réelle, remportent quand même. C’est ainsi, que va le monde. Le Rex a fait son temps ; a chacun son tour î Néanmoins le Bégonia dœdalea a, sur celui-ci un avantage non contesté en horticulture, et que M. Lemaire a omis de mentionner : Juin 18(M. il 122 — cet avantage consiste dans la difficulté de sa multiplication; aussi con- servera-t-il encore longtemps son prix. La forme plus qu’extraordinaire de cette plante, nous voulons parler de la texture et des teintes bigarrées de son feuillage, en fait une espèce précieuse pour rhybridation. D’ici à quelque temps, nous verrons apparaître une foule de nouveautés plus curieuses les unes que les autres, qui ouvriront un nouveau et vaste champ à rhorticulture com- merçante, et offriront un intérêt tout particulier aux amateurs de ce joli genre de plantes. Le Rex a produit un revirement de plusieurs millions, le dædalea marchera dignement sur ses traces. Nous ne savons encore à quel prix M. Verschaffelt le mettra dans le commerce, l’année prochaine? Toujours est-il que nous conseil- lons à tous les amateurs de belles plantes de ne pas reculer devant un léger sacrifice, car nous dirons pour la troisième fois, ce que nous avons déjà répété deux fois à propos du B, Rex, qu’il faudrait ne pas avoir 25 francs dans sa poche pour se refuser la satisfaction d’en faire l’acquisition. Nous prédisons hardiment à M. Ch. Lemaire, qu’il ne risquera pas de passer pour un nouveau Cassandre, en prétendant « qu’une telle plante aura une vogue retentissante et de longue durée. » Nous terminons cet article en répétant ce que nous avons déjà dit, qu’en place du nom spécifique de « dædalea » nous eussions préféré celui de vermiculata y nom plus expressif, plus vrai, plus compré- hensible et surtout plus approprié comme nom adjectif spécifique, au lieu d’un substantif emprunté à Thistoire mythique du célèbre labyrinthe de l’île de Crète. En effet, nous ne pouvons, malgré notre bonne volonté, nous faire à cette figure mythologique. Du reste, bien que le nom ne soit pas des plus caractéristiques, il ne laisse pas que d’être gracieux, peu vulgaire, excentrique même et, en cela du moins, il convient parfaitement à la nature de la plante. 125 — ZINNIA ELEGANS, VAR. FLORE PLENO. Floral Magazine, janvier 1861. Planche XL Il y a longtemps, trop longtemps déjà, que cette plante mexicaine avec ses tiges raides et ses fleurs par trop simples et syméiriques dans leurs formes, étale dans nos parterres ses teintes si brillantes, mais si sérieuses et si males. Aussi qui se serait douté qu’il nous serait donné de les voir se transformer subitement en pompons aussi bien fournis que ceux de nos plus belles Chrysanthèmes doubles. Cette heureuse transformation, nous semble d’autant plus précieuse que nous commencions à nous lasser de la désolante uniformité de ces fleurs, que l’on aurait fort bien pu confondre avec des cocardes peintes à la gouache. Il paraît toutefois, que ce n’est pas à l’Europe, mais bien à l’Inde, que nous sommes redevables de cette métamorj)hose. Est-ce au hazard , est-ce à la culture ou bien à la chaleur bienfaisante du ciel tropical de cette contrée si féconde en belles formes, que nous devons attribuer cet heureux événement? Peut être tout cela y a-t-il contri- bué à la fois. Quoiqu’il en soit, nous voilà dotés d’une nouvelle et brillante forme qui ne manquera certes pas de contribuer grandement à l’embellissement de nos jardins, et à nous réconcilier avec une plante qui semblait destinée à tomber dans l’oubli. Hâtons nous de dire, que nous devons son introduction chez nous , à MM. Vilmorin et Andrieux, de Paris, ainsi qu’à MM. Carter et C'% de Holborn , auxquels la Société d’horticulture de Londres à dé- cerné récemment un certificat de mérite de première classe. Il paraît toutefois que l’introduction première de ces Zinnia est due, en France, à M. Grazan , horticulteur à Bagnères , qui en aurait cédé la propriété à MM. Vilmorin et Andrieux, tandis que MM. Carter et C^® en auraient reçu leurs graines directement de l’Inde. D’après M. Van Houtte, qui vient de publier ces variétés dans la Flore des Serres, cette forme n’est pas constante; sur un semis assez nombreux, il n’a obtenu qu’une vingtaine de fleurs bien formées et doubles. Quant aux nuances, elles varient beaucoup, depuis le rose clair jusqu’au pourpre foncé, et depuis le rouge-orange jusqu’au carmin vif, avec toutes les nuances intermédiaires. — 124 — La cullurc des Zinnia n’est rien moins que difficile. On semera vers le mois de mars sur couche et on repiquera sur place ou en pots au mois d’avril, tout en ayant soin de préserver les jeunes plantes des gelées tardives. Un sol argileux, passablement substantiel leur convient le mieux. Le soleil est indispensable à leur bonne venue. On pourra aussi semer sur place vers la fin d’avril ou le commencement de mai, et, dans ce cas, on se contentera d’éclaircir les semis en élaguant le trop plein, que l’on pourra repiquer ailleurs. Nous supposons qu’un sol très-substantiel influera favorablement sur la forme des fleurs. REVUE DES PLANTES NOUVELLES ET RARES. BOTANIGAL MAGAZINE. Giiistavia pterocarpa , PoiTEAü , Mèm, du muS., V. XIII, p. 158, t. 45. — De g., Prod., v. II, p. 290. — Gustavia Leopoldi, catal. de M. J. Linden. — Fam. des Myrlacées (Barringtoniées). — Monadelphie Polyandrie. — Serre chaude. En tête du volume de 1859 de ce journal, nous avons reproduit la figure d’une belle espèce de ce beau genre « le Gustavia insi- gnisy introduit dans l’établissement de M. Linden, à Bruxelles, par M. L. Schlim, et qui a fleuri en 1858, dans les serres du Jardin royal de Kew. Sir W. Hooker, qui lui avait d’abord maintenu le nom de Elle diffère des C, Siculus et pentapeialoides par ses racines ligneuses et vivaces, ses feuilles non 128 - cordées, courtement pétiolées et par la grandeur des fleurs; du C. iricolovy par quelques-uns des mêmes caractères, par ses feuilles non atténuées près du pétiole, ses pédoncules multiflores, la longueur de ses bradées et de ses sépales. La plante figurée dans le Botanical Magazine provient des collections de M. Thompson, d’Ipswich, où elle a fleuri, en plein air, en octobre 1860. C’est une espèce grimpante, ascendante, à tige filiforme, simple, cylindrique, à feuilles courtement pétiolées, alternes, distiques, siiborbiculaires ou ovales, obtuses ou aiguës de 1 à 1 1/2 pouce de longueur. Les pédoncules sont unis ou biflores, axillaires, solitaires, débiles, filiformes, deux fois plus longs que les feuilles, pourvus de deux bractées linéaires à l’extrémité et du même nombre à l’un des deux pédicelles. La corolle, le double plus longue que le calice, est presque entière, ouverte, d’un bleu de ciel et d’un blanc pur à la gorge. Beioperone YioSacea, Hort. Lindenianus, Planch. et Linden, pl. n<^ 5. Bot. Mag., t. 5244. — Fam. des Acanthacées. — Diandrie Monogynie. — Serre froide et pleine terre en été. Cette espèce, que M. Linden a le premier fait connaître dans son « Hortus Lindenianus » vient d’être reproduite avec une exactitude rigoureuse, par sir Hooker, d’après un exemplaire que le jardin de Kewa reçu de M. Linden. Le Beloperone violacea, introduit de la Nouvelle-Grenade, a été traité à Kew comme une plante ordinaire de serre froide et se laisse aisément cultiver. Nous dirons, d’après la description du « Hortus Lindenianus » que la plante marche parfaitement en serre tempérée et en serre froide, mais qu’elle prospère encore mieux en pleine terre où elle atteint la taille d’un arbrisseau de 2-5 pieds de hauteur, landis qu’en serre elle atteint à peine la moitié de cette taille. Plusieurs exemplaires, plantés en pleine terre, à l’air libre, vers les j)remiers jours de mai, se sont développés avec une vigueur peu commune et ont donné une floraison plus parfaite qu’en serre et d’un effet charmant, qui a duré jusque bien avant dans l’automne. » L’auteur, ajoute M. Hooker, considère cette plante, avec raison, comme une importante acquisition pour la pleine terre, c’est-à-dire pour l’ornementation des parterres d’été et d’automne, mais i! ajoute qu’il croit qu’elle réclame cette puissante chaleur d’été du continent qui fait défaut en Angleterre et qui est cause que les Cannas et autres plantes tropicales ne réussissent pas aussi bien chez eux que chez nous. Nous croyons que sir W. Hooker est dans Terreur quant à l’espèce en question. Nous avons suivi toutes les phases de son développement et nous pouvons assurer que les plantes cultivées chez M. Linden, en 1859, en plein air, se sont parfaitement conduites dans un carré entouré de grands tilleuls qui brisaient en grande partie les rayons trop ardents du soleil et où Ton entretenait une fraîcheur constante, ce qui nous donne la conviction qu’elle convient au climat de l’Angleterre. REVUE DE L'HORTICULTURE FRANÇAISE. Introduction. — État de rhorticulture en France. — Éléments d’instruction. — Jardins botaniques. — Agrandissement du Jardin des plantes de Paris. — Jar- din d’acclimatation. Les grandes serres. — Cours : MM. Decaisne , Du Breciel, Rivière, Lepère. — Utilité des études botaniques. — Enseignement de rhorticulture dans les écoles primaires. — Sociétés d’horticulture. — Société impériale et centrale. — Sociétés d’acclimatation et de botanique. — Sociétés horticoles de province. Si Tart du jardinage a été longtemps stationnaire en France, on ne peut nier qu’il n’ait fait de rapides progrès dans ces dernières années. Ce résultat est dû en grande partie à l’émulation louable qui s’est établie entre les Sociétés d’horticulture et les nombreux amateurs disséminés sur I6iis les points du territoire. Nous nous proposons ici de suivre en quelque sorte pas à pas ces progrès, en faisant connaître les faits nouveaux qui se produisent dans les Sociétés horticoles de Paris ou de la province. Nous croyons ne pouvoir mieux commencer cette revue qu’en donnant quelques détails statistiques sur les établisse- ments qui se rattachent à Thorticulture , et qui fournissent aux ama- teurs de précieux éléments d’instruction. L’ordre chronologique assigne le premier rang aux jardins bota- niques, où se sont trouvées réunies pour la première fois les richesses des flores étrangères. Montpellier a été la première ville de France, qui ait possédé le sien, fondé en 1598, et illustré successivement par les Magnol, les Sauvages, les Gouan , les De Candolle, les Delile, etc. Peu d’années après, Paris voyait s’ouvrir le Jardin royal des plantes, modeste dans ses commencements, mais recevant à diverses époques — 150 — de notables accroissements , et devenant enfin le Muséum d’histoire naturelle. Mais telle est la loi nécessaire du progrès que cet établissement, malgré la vaste étendue qu’il occupe, est encore devenu aujourd’hui insuffisant. La partie botanique surtout, la seule dont nous ayons à nous occuper ici, se trouve à l’étroit, et les collections d’arbres fruitiers et autres ne peuvent recevoir le développement convenable. Mais cet état de choses ne durera probablement pas longtemps. Au nombre des embellissements que la ville de Paris doit faire au bois de Vincennes, on compte une succursale du Muséum. Les collections scientifiques, arbres fruitiers et forestiers, céréales, plantes potagères ou d’orne- ment, etc., auront de l’espace pour s’étendre, et une partie des carrés qu’elles occupent au Jardin des plantes, pourra être convertie en plan- tations d’agrément et satisfaire ainsi ces goûts de confortable auxquels nos squares et nos promenades ont habitué la population parisienne. Un autre établissement, dont nous devons dire quelques mots, est ouvert depuis six mois; nous voulons parler du Jardin d’acclimatation du bois de Boulogne. Nous regrettons que les végétaux y occupent si peu de place, ou, pour mieux dire, qu’ils aient été à peu près sacrifiés. Quelques massifs de plantes ou d’arbres d’agrément, qui ne sont là qu’à titre de brillant accessoire; une belle serre, où M. Linden a exposé de magnifiques spécimens de plantes tropicales; tout cela peut sans doute rendre le jardin plus attrayant pour les promeneurs; mais les fondateurs paraissent s’être peu occupés des expériences à faire pour la naturalisation des végétaux exotiques, dont plusieurs sont pourtant bien dignes d’intérét. Le Jardin zoologique d’acclimation attend donc son complément pour ce qui concerne les végétaux, et on doit d’autant plus le désirer que la pépinière du Luxembourg semble menacée d’une destruction prochaine. Déjà le Jardin botanique de la faculté de médecine a été sacrifié aux embellissements de la capitale; mais il va du moins être rétabli. Nous devons ajouter qu’un grand nombre de villes de province pos- sèdent des jardins botaniques, dont plusieurs ont reçu des dévelop- pements qui en font des établissements scientifiques d’une haute utilité. Passant à un autre ordre de faits, nous aurons à mentionner les cours publics, dont l’objet se rattache plus ou moins directement à l’horticulture. Citons en première ligne le cours de culture et de natu- 151 — ralisation des végétaux, créé au Muséum par le célébré Thouin. M. Decaisne, qui occupe aujourd’hui si dignement cette chaire, s’oc- cupe des principes généraux qui président à la fois à toutes les bran- ches de l’exploitation du sol, champs, prairies, vergers, jardins, forêts, etc. L’enseignement porte, à tour de rôle, sur chacune de ces branches, de manière à embrasser en quelques années l’exposition complète des règles de la théorie et de la pratique culturales. Le cours pratique d’arboriculture, professé pendant de longues années par M. Hardy, dans la pépinière du Luxembourg, est continué aujourd’hui par M. Rivière. MM. Lepère, Forney et d’autres habiles praticiens, concourent aussi à répandre dans le public les méthodes rationnelles de la taille des arbres. Mais, parmi ces zélés propagateurs de l’arboriculture, il est un nom qu’on doit citer avec éloges, c’est celui de M. Du Breuil. Le nombre des auditeurs qui se pressent à ses leçons au Conservatoire des arts et métiers, et dans son jardin fruitier témoigne suffisamment de l’in- térêt qui s’y attache. Nous avons assisté à quelques-unes des excursions que M. Du Breuil fait avec ses élèves dans les environs de Paris, pour visiter les pépinières ou les cultures spéciales, et qui complètent cet enseignement d’une manière si fructueuse. On doit désirer qu’une chaire d’arboriculture soit fondée au Conservatoire des arts et métiers, et que le savant professeur y continue l’œuvre qu’il poursuit avec tant de dévouement. Presque toutes nos grandes villes ont voulu participer aux avan- tages de cet enseignement, en appelant M. Du Breuil. Dans quelques- unes même, des cours permanents d’arboriculture ont été créés; aussi est-ce sans contredit la branche du jardinage qui a fait le plus de pro- grès dans ces derniei s temps. L’horticulture reçoit de nombreux secours des sciences physiques et naturelles, notamment de la botanique. Il faut donc, pour être juste, tenir compte de l’influence, trop souvent méconnue, qu’exercent sur ses progrès l’enseignement de l’iîistoire naturelle fait au Jardin des plantes, dans les facultés des sciences et de médecine ou dans les cours particuliers. Mais cet enseignement ne s’adresse qu’à un nombre assez restreint d’auditeurs privilégiés. Il faut, pour que les bonnes doctrines culturales soient aussi répandues qu’elles méritent de l’être, que l’instruction pénètre dans les masses; que les notions agricoles et horticoles les — 152 plus indispensables soient données aux élèves des Écoles normales, puis à ceux des Écoles primaires communales, et qu’un petit jardin soit consacré à cet enseignement, qui doit avoir un caractère pratique. Telle est, nous devons le dire, la pensée du gouvernement et des admi- nistrateurs d’un grand nombre de communes; c’est aussi celle de plu- sieurs directeurs d’Écoles, qui n’ont pas craint de s’imposer des sacrifices, que leur position modeste rend d’autant plus méritoires. Le jardin de l’École normale de Chartres , si habilement dirigé par M. Person, peut dès à présent être cité comme un modèle. Nous devons aussi des éloges à M. Demont, directeur de l’École communale d’Orléans, et à beaucoup d’autres instituteurs, que nous regrettons de ne pouvoir tous mentionner. Plusieurs comices horticoles ont encouragé ces honorables tentatives, en établissant des concours spéciaux, soit entre les instituteurs pri- maires, soit entre leurs élèves, et les mesures de ce genre ont déjà produit de très-heureux résultats. Enfin, dans ces progrès plus ou moins rapides, mais toujours soutenus, de rhorticulture française, une grande part, peut-être même la plus grande, est due aux Sociétés qui la représentent directement. Par sa position exceptionnelle, par son ancienneté, par le nombre de ses membres, non moins que par le bienveillant appui du gouverne- ment et de l’administration, la Société impériale et centrale s’est depuis longtemps placée à la tête des autres sociétés, en qui elle aime à voir des sœurs et non des rivales. Nous ne prétendons pas qu’il n’y ait rien à dire sur quelques détails de son organisation. Comme toutes les choses humaines, elle est susceptible de perfectionnements. Mais le zèle des membres qui la dirigent, les hautes positions scientifiques qu’occupent la plupart d’entre eux, sont un sûr garant des progrès qu’elle est ap- pelée à accomplir ou à provoquer. Son passé d’ailleurs répond de son avenir. Elle a eu à traverser des épreuves difficiles; elle en est sortie avec honneur. Puisse-t-elle continuer à défendre toujours, comme elle l’a fait jusqu’ici, les intérêts de l’horticulture et des horticulteurs! La Société impériale d’acclimatation, fondée dans le but d’introduire en France de nouvelles espèces ou races d’animaux utiles, a été amenée, par la force des choses , à s’occuper aussi des espèces végé- tales. On ne peut qu’applaudir à cette extension donnée au cadre de ses travaux. Il n’y a ici ni double emploi à regretter, ni antagonisme à craindre ; et nous ne comprenons pas la rivalité qu’on chercherait à — 455 — établir entre deux compagnies savantes, faites, non pour se nuire, mais pour se seconder mutuellement. N’oublions pas non plus la Société botanique de France, dont l’objet est de faire progresser les diverses parties de la science des végétaux. Mentionnons en terminant ces modestes et laborieuses sociétés de pro- vince, au nombre de plus de cinquante et qui comptent ensemble plus de seize mille membres. Il est à désirer que les meilleurs rapports s’établissent entre elles et avec la société centrale. Mais est-il nécessaire pour cela de recourir, comme on l’a proposé , à une fédération ? Ce n’est ici ni le temps, ni le lieu de discuter cette question ; nous ferons seulement remarquer que les circonstances ne sont pas les mêmes en France qu’en Belgique; et que ce qui réussit chez nos voisins pourrait bien ne pas avoir chez nous le même succès, malgré les bonnes inten- tions des promoteurs de la mesure. A. Delort. MISCELLANÉES. VÉGÉTATION DU JAPON. d’après une traduction du bulletin de l’académie de gand. (Suite. — Voir p. 106.) « 5. Nangasaki, 12 août 1860. Un autre navire quittant aujourd’hui ce port pour la Chine, je saisis cette occasion, qui ne s’offre que rare- ment, pour vous faire parvenir ma correspondance. J’ai attendu long- temps et anxieusement mes lettres et des journaux. Les moyens de communication entre le Japon et la Chine sont si rares à présent, qu’aucune malle (navire-poste) n’en est arrivée de chez nous depuis que j’y suis. Les dernières nouvelles que je possède sont du 26 mai. Voici un peu plus de trois semaines que je suis au Japon. Ma petite chambre (environ 10 pieds de long sur 6 de large!) est située dans un temple Bouddhiste ; j’ai un domestique chinois; et m’étant habitué tout à fait aux us et coutumes de ce peuple, je suis aussi confortablement qu’on peut l’être loin de son pays. Les prêtres sont très-aimables pour moi; ils prennent beaucoup d’intérêt à mes plantes, et il ne se passe guère de jour qu’ils ne m’en apportent quelques-unes, nouvelles pour — 154 — eux. Je reçois toujours leurs présents et les en remercie beaucoup , quitte à les jeter ensuite. Les caisses vitrées les intriguent beaucoup, et j’ai de la peine à faire comprendre au charpentier que c’est sérieuse- ment que je les lui ai commandées. Ils me croient fou d’essayer d’envoyer de cette manière des plantes en Europe. » « La population du voisinage est la plus aimable et la plus polie que j’aie jamais vue. Pendant mes courses, chacun avait quelque chose à me dire ; comme : Bonjour î où allez-vous? D’où venez-vous? Comment vous appelez-vous? Donnez-moi des boutons, etc. Les boutons anglais sont une grande source de plaisir pour les enfants. Ils se montrent très-désireux {mixioiis) de vous faire asseoir et prendre le thé avec eux : invitation que j’accepte très-souvent. La quantité de thé que je bois est énorme; il est réellement délicieux; servi chaud dans de petites tasses, sans lait ou sans sucre, il me rafraîchit plus que toute autre chose après une promenade. Les maisons sont très-propres, toutes ont des planchers, même les plus pauvres, avec des nattes de bambou. Elles n’ont aucune espèce de meubles ; mais on s’assied ou on se couche sur les nattes pendant le jour ; on y dort pendant la nuit avec addition d’un oreiller. Ces oreillers sont fort curieux; si vous prenez un stéréoscope, et roulez un papier dessus pour coucher la tête, vous avez le fac-similé d’un oreiller japonais. Ces oreillers toutefois sont très-confortables et frais à la tête. Les Japonais n’entrent jamais dans leurs maisons avec leurs chaussures, ils les laissent en dehors, et les remettent en sor- tant. » « Je ne puis vous décrire la beauté du paysage que j’ai sous les yeux : nous sommes entièrement entourés de collines et de montagnes, et ce au point qu’en entrant dans le port, vous n’apercevez rien de la ville, jusqu’à ce que vous en soyez tout près, et alors elle vous apparaît tout d’un coup. L’entrée du port de Nangasaki est considérée, par les personnes qui ont voyagé dans beaucoup de pays, comme la plus belle scène qu’elles aient jamais vue en ce genre. Les montagnes sont couvertes jusqu’à leur crête de beaux arbres et d’arbrisseaux, et vous ne pouvez marcher pendant une heure , dans quelque direction que ce soit, sans en gravir une. » « Les dames japonaises sont tout à fait l’inverse des Chinoises : au lieu de s’enfuir à l’approche des étrangers, elles sont très-curieuses de les voir et d’admirer leurs vêtements. Elles critiquent nos moustaches, qu’elles considèrent comme quelque chose de fort laid , et nous disent — 455 — de les couper pour être comme les Japonais. Leur chevelure est d’un noir de jais, d’un beau lustre, et très-belle. Elles en ont grand soin. Elles se font tous les jours coiffer par des personnes spéciales, et passent souvent à cela une heure ou deux. La forme adoptée en général pour cette coiffure est dite : faconde tasse àthé; mais elles ne portent jamais exactement la même deux jours de suite, la variant toujours ainsi quelque peu. Les hommes sont beaux et robustes; mais je n’ai jamais vu une femme de plus de cinq pieds de hauteur (mesure an- glaise; 4“50). Elles vivent toutes entre elles tranquilles et heureuses; vous ne voyez et n’entendez jamais de désordres ou de querelles; elles semblent posséder tout ce dont elles ont besoin et vivent sans souci. Les dames et les enfants de l’Europe sont l’objet d’un grand attrait, chaque fois qu’elles se montrent en ville. Il y a ici deux dames anglaises rési- dantes, l’une, femme d’un missionnaire, l’autre, celle d’un marchand. Les Japonais promènent fréquemment les enfants anglais le long des rues, et leur donnent tout ce qu’ils demandent. » « Nous avons ici en ce moment un temps chaud, souvent 90° à l’om- bre (1). Les moiisquites sont fort incommodes pendant la nuit; et chaque fois que mon serviteur chinois néglige d’en purger mon lit et que ces insectes me réveillent, je l’appelle et le lui fais faire chaque fois comme punition. Hier (dimanche), à notre dîner assistaient cinq per- sonnes toutes d’Exeter, coïncidence assez remarquable pour s’être produite à l’autre bout du monde. » 4. « Nangasaki, 15 août 4860. Depuis que je vous ai écrit d’ici le 4 courant, je n’ai reçu aucune lettre d’Angleterre; aucun courrier n’étant arrivé pour moi, je n’ai donc point de réponses à vous adresser. Depuis que je vous ai écrit, j’ai passé mon temps à rôder sur les collines du voisinage et à examiner les jardins de la ville. Somme toute, j’ai réussi, je pense, autant que je pouvais l’espérer. Je rassemble cha- que jour des choses nouvelles, et par cette raison je diffère de vous en envoyer la liste finale, jusqu’à ce que je sois au moment de la clore. Je vous expédie par ce navire {mail!) viâ Southampton, une petite caisse de graines, consistant en ce qui suit : 44 espèces de végétaux du Japon ; 26 id, médicinaux; 29 id. plantes herbacées, arbrisseaux et arbres; 6 paquets graines de fougères. Je ne saurais vous donner aucune (1) Au thermomètre de Fahrenheit = 0,32 centigrades; = 0,26 + O R, (Traduction). - 156 — description de ces diverses choses, parce que je ne les ai point vues en fleurs » « J’ai réussi à faire fabriquer des caisses vitrées, et qui, je l’espère, rempliront très-bien mon but. J’ai une excellente place pour mes plantes, quoique naturellement j’en ai perdu quelques-unes par leur déplace- ment pendant les chaleurs. J’ai formé au-dessus d’elles un ombrage de bambous couverts de papier huilé, pour les préserver en ce moment du soleil, puis du vent et des pluies pendant les mois plus froids. >> « Je suis très-désireux d’aller à Jedo, où je m’attends à trouver de belles choses. Les semences de Fougères que j’envoie d’ici sont d’espèces presque rustiques, si elles ne le sont tout à fait. Le Gleichenia dichotoma croît bien ici, et réussira bien, j’en suis certain, dans notre Filicetum à l’air libre. » 5. «Nâkgasaki, 22 août 1860. Je suis bien aise de pouvoir vous infor- mer que j’ai en ce moment une occasion très-favorable d’aller à Kana- gawa. Le steamer de guerre, Bérénice, appartenant à la marine de l’Inde, quitte ce port demain au point du jour, et j’ai l’intention , avec la per- mission du capitaine, de m’y embarquer. Cette opportunité concorde par- faitement avec mes projets. J’ai passé juste un mois ici, qui m’a mis à même de voir presque tout ce que je pouvais désirer, et je pense me trouver à Kanagawa dans une très-bonne saison. L’itinéraire de ce voyage est par luî-mème une bonne raison pour saisir celte occasion. Nous traverserons la mer dite du milieu [Inland Sea), et notre navire sera le quatrième vaisseau européen, auquel il aura été permis de faire ce voyage. Le petit nombre de ceux qui l’ont fait, font le plus grand éloge des belles scènes qui se présentent pendant cette course. )> En examinant une carte du Japon, vous verrez la route que je suivrai. Nous quittons Nangasaki, 52° ~ Lat. N., doublons l’île de Kin- Sin (1) par son extrémité la plus méridionale et les îles japonaises de cette partie, 51^" Lat. N., à travers le détroit de Van Diemen, et plus haut du canal de Bungo à la mer de Surrinda, Lat. N. Notre course nous conduit entre cette dernière mer, les grandes îles de Sikok et de Nipbon jusqu’à l’île d’Awadk (54'’ |). Nous rentrons dans la mer du Japon, doublons la pointe sud du Japon proprement dit, et l’île d’Osima , 55® ~ Lat. N., en nous dirigeant vers Kanagawa. Le nombre (1) Nangasaki est située à l’exlrémité d’une petite péninsule de cette île et sur ses cotes occidentales (Trad.). immense d’îles que nous allons rencontrer et la proximité constante de nie principale, pendant tout le voyage, nous présentera une suite non interrompue de scènes intéressantes. » J’aurais beaucoup de regret de manquer une telle opportunité et je me considère comme extrêmement heureux de la saisir, et plus particulièrement en raison de tels avantages; le seul inconvénient est de laisser mes lettres en arrière. Depuis que je suis arrivé ici nous n’en avons pas reçu, et il paraît qu’il y a peu de chances d’en recevoir. Deux ou trois malles doivent avoir touché à Chang-Haï pour nous; mais par suite de la cessation presque entière des transactions com- merciales ici, et du grand nombre de navires frétés comme transports de guerre par le Gouvernement, il n’y en a aucun qui nous apporte des nouvelles du pays. Quand j’en serai parti, la difficulté sera doublement augmentée; je ne puis donc répondre nullement à vos lettres. » Kanagawa est à environ 17 milles au sud de Jédo; les seuls résidants anglais, qui demeurent dans cette capitale, sont le consul général M. Alcok et ses attachés. Il n’est permis à nul autre, d’après le traité, de venir ici, jusqu’en 1862. M. Alcok, m’a-t-on dit, invite souvent ses amis à demeurer chez lui, et leur donne la facilité de voir la ville, etc. ; j’ai donc grand espoir, au moyen de mes lettres d’introduction près de ce gentleman, d’atteindre Jédo et d’y rester un peu de temps. » Je joins à cette lettre une liste avec numéros des plantes que j’ai collectées depuis mon arrivée. Je souhaite que la plus grande partie en soient nouvelles; peut-être plusieurs existent deqà en Europe. Je les ai toutes mises en pot, et des cabanes en bambous dressées par dessus les protégeront contre le froid pendant mon absence. Elles sont en ce moment en très-bon état de santé, et je suis sûr que M. Riche, qui a eu la bonté de s’en charger, fera de son mieux pour moi. J’ai réussi à faire fabriquer un !rès-bon modèle de caisse vitrée, et laissé des ordres pour que plusieurs autres soient finies à mon retour. J’emporterai au nord avec moi le peu de graines que j’ai récoltées ici et en ferai une caisse pour un prochain navire. Les graines des deux Retinospora ne sont pas encore mûres; j’ai pris toutefois des arran- gements pour en faire recueillir pour moi, plus tard, dans la saison convenable. » J’ai réussi à me procurer des fibres et du bois dont les Japonais Juin 186 J. 12 158 — font leur papier; mais je n’ai pu obtenir ni fleurs ni fruits; je les ai montrés à M. Wilford, et nous croyons qu’ils appartiennent au Brous- sonetia papyrifera, (A continuer.) QUELQUES MOTS SUR LES PLANTES RÉCEMMENT INTRODUITES EN BELGIQUE. (Suite. — Voir la livraison de mars, p. 69.) Parmi les nombreux établissements d’horticulture que possède la ville deGand, nous en citerons deux qui ont contribué, pour une large part, à enrichir nos collections de plantes nouvelles, introduites direc- tement de leur pays natal; on aura déjà deviné qu’il s’agit de ceux de MM. Amb. VerschafFeit et L. Van Houlte. Après plusieurs essais, qui n’ont pas été couronnés de beaucoup de succès, essais tentés au Brésil et sur les côtes du Mexique, l’établisse- ment de M. Amb. Verschalfelt est parvenu, depuis quelques années, à force de persévérance, et, il faut le dire, à force de sacrifices énormes, à établir enfin des relations suivies avec plusieurs contrées du monde qui lui fournissent leurs produits. L’île Bourbon, la Nouvelle- Hollande et, en dernier lieu, le Mexique, ont déjà fourni à l’établisse- ment de M. Verschaffeit une foule de jolies choses que les dernières livraisons de V Illustration horticole commencent à nous faire connaître. Nous placerons en tête de cette revue les deux admirables Bégonia : le B. imperialis et le B. dædalea, dus aux recherches de notre zélé collecteur et compatriote, M. Auguste Ghiesbreght, qui pendant dix ans n’a cessé d’alimenter les serres de M. Linden de ses belles décou- vertes et dont la série a été glorieusement terminée par l’introduction du célèbre Cyanophyllum magnificum. Ces deux Bégonia, figurés dans V Illustration horticole (livraison de janvier et de février 1861) et décrits par M. Ch. Lemaire, ouvrent une nouvelle ère à ce beau genre de plantes auxquelles le B, Rex a donné un élan inconnu jusque-là. Un nouveau et superbe Campyloholrys, très-voisin du C. regalis (Linden) à feuilles d’un vert satiné réticulé de blanc argenté, le C. Ghiesbreghtii , introduit du Mexique par le même voyageur, est destiné à faire son apparition en même temps que les deux Bégonia. L’année 1862 sera donc une année féconde en belles plantes qui fe- ront honneur à l’établissement de M. Verschaffeit et à l’introducteur- — 159 voyageur-naliiraliste-émérite. Plusieurs espèces d’un grand mérite sont déjà venues donner un nouvel attrait à nos serres. Parmi les plus remarquables nous citerons : Le curieux Zamia Ghieshreghliiy le charmant Trichopilia pictay le beau Stadmannia Ghiesbreghtii y tous les trois des productions mexicaines; les Rynchosia albo-nitenSy Anthurium liiteo-nerviSy Salvia tricolovy Witheringia pogonandra et enfin le curieux 3f uschia Wollas- toniiy nous prouvent que des pays déjà explorés depuis nombre d’années offrent encore sans cesse un vaste champ aux découvertes. Qui ne connaît aussi déjà ces gracieux et élégants Palmiers que le même établissement a lancés dans le commerce, il y a deux ans à peine; depuis bien longtemps cette famille de plantes n’avait produit une sen- sation semblable : nous avons vu apparaître en même temps VAreca aurea, VA. Verschaffeltiiy leLataniaaureaclie Calamus Verschajfeltiiy quatre plantes d’une beauté hors ligne et dont le mérite ne sera ap- précié que plus tard à sa juste valeur. En fait de Palmiers, citons encore les Brahea Ghiesbreghtiiy Astro- caryum aureo-pictum , Caryota mojeslica et excelsa, Chamœrops Ghiesbreghtiiy Geonoma Verschaffeltiiy Latania glaticophyllay Sea- forthea Verschaffeltiiy OEnocarpus regia et dealbatay Siephensonia viridifolia et, pour terminer cette liste par un autre genre de plantes, le charmant Pan danus elegantissimus. Les Fougères en arbres aussi, ces géants de la flore cryptogamique sontgrandiosement représentées dans l’établissement de M. Verschaffelt. On y remarque des Balantium antarticumy des Alsophylla australisy d’une taille gigantesque, reçus directement de la Nouvelle-Hollande. Le 3îyristicha Ghiesbreghtiiy nouveau muscadier du Mexique est venu augmenter récemment le groupe des plantes officinales déjà si bien re- présenté dans nos collections. En fait dV Orchidées nouvelles, cet établissement a été moins heureux que celui de M. Linden. Nous ne connaissons de lui que le joli Tri- chopilia picta déjà cité plus haut et dont une bonne figure a paru dans V Illustration horticole. Nous allions oublier un nouveau Stanhopea dont nous avons déjà parlé précédemment sous la rubrique des plantes nouvelles ou rares. Cette espèce se distingue par la teinte d’un jaune cannelle concentrée vers le centre de la fleur qui est plus petite que celle des autres espèces. - 140 — Le Cibotium princeps, cette admirable Fougère en arbre mexicaine et \e Chysis Limminghii, cette belle Orchidée à fleurs imitant la por- celaine, déjà introduits précédemment par rétablissement de M. Lin- den , ont également été envoyés à M. VerscbalTell par son collecteur M. Ghiesbreght. Nous lui devons encore le bel Alstrœmeria argenteo- viltata, à feuilles maculées de blanc, le Bacfris spinosa, VAreca spec- tabüis, A, furfuracea y Chamœdorea atrovirens et Verschaffdlii , Dœmonorops speciosa et spectabilis , Iriarte robusta et Zalacca elegans. Mais si nous pouvions comprendre dans cette nomenclature les espèces introduites indirectement en Belgique, ainsi que les plantes gagnées de semis ou acquises par éditions entières et répandues dans le commerce, depuis une dizaine d’années seulement, par cet éta- blissement, il les faudrait compter par centaines. Cette catégorie de plantes n’entrant pas dans le cadre de ce travail, nous devons nous borner à dire qu’en fait de semis nouveaux ou d’introductions indi- rectes, cet établissement offre un beau choix d’espèces et de variétés pour les divers genres de culture : Serre chaude, serre froide, serie tempérée, orangerie et pleine terre. CULTURE DU LAPAGERIA ROSE A. Cette magnifique plante grimpante nous est venue du Chili il y a déjà plusieurs années; cependant elle est peu répandue dans les collee- tiens, malgré la beauté de ses grandes fleurs en cloche, parce que peu de personnes en connaissent assez bien la culture pour la forcer à fleurir abondamment. Un article du Gardener's Chronicle est destiné à faire disparaître cette difficulté, qui est d’autant plus grande que, comme le démontre l’auteur, différents horticulteurs ont indiqué des méthodes tout à fait différentes, comme ayant également donné de bons résultats. Ainsi, l’un dit qu’un pied de cette belle espèce, placé dans une serre chaude, fleurit annuellement en grande abondance, depuis trois ou quatre ans, tandis qu’un autre pied, qui se trouve dans une simple serre à Camellias, n’a montré encore aucune fleur. Un troisième pied, (jui se trouve sur le devant d’une serre chaude, a fait en une saison une pousse de près de 7 mètres de longueur. Il ajoute que ce qui convient le mieux 441 au Lapageriay c’est du terreau de feuilles pur, mélangé de morceaux de bois en décomposition, et qu’il faut que ses racines soient superfi- cielles. Un autre horticulteur a dit, au contraire, qu’il possède un très-bel individu de cette plante, dont il obtient une abondante et longue floraison, et qu’il tient dans une simple orangerie. Il lui a donné pour terre un mélange de terreau de feuilles, de terre franche gazonnée et de terre tourbeuse, par portions égales, auquel il a mélangé quelques tessons et un peu de sable. De son côté, l’auteur de l’article du Gm^deners Chronicle assure, d’après sa propre expérience, que le Lapageria prospère surtout en orangerie, et il cite, à l’appui de son opinion, Texemple de MM. Veitch, qui, dans leur établissement à Exeter, en ont obtenu, également en orangerie, une admirable floraison. Pour que cette plante fleurisse bien, il faut, d’après lui, la cultiver dans un sol bien drainé et très-poreux, formé d’un mélange de terre tourbeuse et de terre franche, qui per- mette de lui donner un déluge d’eau pendant qu’elle est en végétation. En effet, on ne saurait l’arroser trop copieusement, depuis qu’elle commence à pousser jusqu’à ce qu’elle ait fini de fleurir, après quoi il faut diminuer peu à peu les arrosements, pour l’amener à mûrir son bois. C’est ainsi que la traitent MM. Veitch ; or, avec cette méthode, on la voit se charger de fleurs, qui transforment chacune de ses pousses en une vraie guirlande fleurie, longue de plusieurs pieds. Au total, les deux points principaux à observer pour la Lapagérie, sont de lui donner une terre poreuse et une très-grande quantité d’eau pendant la végétation. [Gardener’s Chronicle. Trad. du Journ. de la Soc. imp. et centr. d’Hort. de Paris.) MOYENS DE PRÉSERVATION CONTRE LES CHENILLES. Le D*’ Landerer, dans le N° 45 de la « Flora, > nous apprend que les anciens se servaient, à cette fin, d’un remède aujourd’hui encore usité en Grèce : Au moyen d’un mélange de cendre de vigne et d’eau qu’on laissait se faire pendant trois jours et auquel on ajoutait une dissolution de potasse, on aspergeait les arbres et les légumes attaqués. On employait également les fumigations de soufre et d’asphalte. — On préservait les 142 — semences de la voracité de ces animaux en les arrosant avec une eau mélangée de cendres de bois de figuier. — Un autre remède consistait à rassembler une certaine quantilé de chenilles que l’on faisait bouillir dans l’eau avec une forte dose d’anis, et c’est avec cette mixture que les plantes étaient mouillées. *— Les fumigations des jardins au moyen de champignons croissant sous les noyers, celles des excréments de chauve-souris et d’ail, sont aussi citées comme efficaces. — Les feuilles en étaient préservées par des aspersions d’urine et de résidus d’huile bouillis puis refroidis, — Enfin il était généralement admis que les semences élaient garanties de ce genre de destruclion, quand on les avait laissé infuser pendant quelque temps dans le jus exprimé de la racine du Momordica elaterium, et aussi quand elles avaient séjourné pendant quelque temps dans une carapace de tortue. EXPOSITIONS. EXPOSITION DE LA SOCIÉTÉ D’HORTICULTURE DE LIÈGE, OUVERTE LES 7 , 8 ET 9 AVRIL. Cette Société, nouvellement organisée sous le patronage d’amateurs et d’horticulleurs des plus zélés de la ville de Liège, a grandiosement inauguré son existence, l’automne dernier, par la brillanle exposition organisée à l’occasion de la visite de roi. L’intéressant compte rendu, publié par M. Éd. Morren, laissera un souvenir ineffaçable de cette belle fête à laquelle toute la ville de Liège s’est associée de cœur et d’âme. La réussite de ce premier essai était de bon augure, et nous nous attendions, pour ce printemps, à une exposition en rapport avec ce début si inespéré. Notre attente a toutefois été trompée, car malgré le zèle déployé par le président de cette jeune société, M. Lambinon, le secrétaire M. Éd. Morren et les autres membres du conseil d’adminis- tration, les concours y étaient maigrement représentés, et un grand nombre d’eux faisaient totalement défaut. Aussi n’en avons-nous pas été surpris en apprenant que la maison Jacob Makoy et C*^ s’était abstenue d’exposer, par suite de la liquidation en partage annoncée pour le mois de juin. C’était là une abstention regrettable bien que suffisamment motivée. Cet établissement a toutefois fait acte de bonne 145 — volonté en exposant quatre de ses magnifiques Rhododendron, dont les pareils n’existent plus ailleurs que dans les serres de M. le baron de Man de Lennick, à Bierbais, et qui valaient bien tout le reste de l’exposition. L’exposant qui a pris la plus brillante part à cette fête est sans con- tredit M. de Cannart d’Harnale, de Malines. Sa collection d’Orchidées, à laquelle est échu naturellement le premier prix, par acclamation , était admirable de choix et de floraison; son Chysis Limminghii , avec deux racèmes de fleurs lui a valu une mention particulière et son Cattleya amethistina, un 1®'’ prix comme plante fleurie, se distinguant le plus par sa beauté et sa culture. La collection de Bégonia de MM. P. Mawct et C‘% de Liège, qui a obtenu le prix, était très-dislinguée. Nous y avons remarqué deux magnifiques variétés , gagnées par cet horticulteur : les Bégonia, Ed. Morren et KegeJjan. Une fort belle colleclion de 25 Camellia en fleurs, appartenant à M. Hauzeur-Lesoinne, a remporté le prix ; une autre de 10 variétés, du même, a également obtenu un 1®** prix. Les Âzalea indica y étaient représentés par une collection de 20 va- riétés appartenant à M. Gaspard Dazin, auquel le jury a décerné le 1®*’ prix. La médaille réservée pour la meilleure plante nouvelle, obtenue de semis, a été remportée par le Bégonia Reine de Naples, de M. de Cannart d’Hamale et le B. président Gaumont, de MM. P. Mawet etC*®. La médaille de vermeil pour le lot de 40 plantes fleuries, d’espèces différentes, présenté par un horticulteur, est échue au lot de M. A. Phi- lippe, de Liège, et celle réservée aux amateurs," cà M. Bernimolin, pour son lot de 50 espèces différentes. Nous y avons admiré avec un nouveau plaisir, la jolie collection de Liliacées , Amaryllidées , Iridées et autres plantes bulbeuses de M. Vanderlinden, d’Anvers; il va de soi, qu’elle a eu les honneurs du concours. Un lot très-attrayant pour la saison, était celui d’une trentaine de Pensées d’un beau choix, présenté par M. Robinson. Deux collections de Cinéraires exposées par MM. Noël Mouzon et Éd. Morren, y faisaient un très-joli effet par la fraîcheur de leur flo- raison. Celle de M. Mouzon a obtenu la palme, M. Morren y a gagné un 2® prix. — 144 — Un charmant lot de Rosiers en fleurs a valu un 1®** prix , à M. Ad. Philippe. Deux meubles d’appartement, d’une construction élégante en forme de serre portative et garnis de charmantes plantes panachées ont valu un prix, à M. Lambinon, président de la Société, et un 2® prix, à M. J. Pirlot. Les autres récompenses accordées sont : Médaille d’argent aux Rhododendron arboreum de MM. Jacob Makoy et C'®. ; Médaille de bronze au Camellia Chandleri de M. Hauzeur-Lesoinne, et aux plantes forcées et fleuries de M. N. Philippe; Médaille d’argent ex-æquo à MM. Henrotay et Salin pour leurs fruits conservés ; Médaille d’argent, hors concours, aux plantes exposées par le jardin botanique de Liège, et aux Lauriers de M. Ad. Philippe; Médaille de bronze aux six plantes panachées de M. Marbaîx, de Verviers. Nous passons les mentions honorables que les autres exposants ont méritées. Nous citerons cependant encore un Eriostemon Neriifoliiim de M. A. Bernimolin, un Lilium eximium de M. Vanderlinden, et un Oncidium sphacellatum de M. Rodembourg, d’une culture parfaite. AVIS DE L’ÉDITEUR. Par suite du départ de Belgique de M. Joigneaiix, notre excellent collaborateur s’est vu obligé de renoncer à la rédaction de notre journal. C’est pour nous une perte très-sensible. La place occupée par M. Joigneaux sera remplie désormais par M. Delort qui nous enverra des correspondances traitant de toutes les matières horticoles. PLANTES FLEURIES EN MAI. fSerre chaude. Torenia asialica. — Gardénia florida. — Echeveria gracilis spica. — Echino- cactus Oltonis. — E. Eriesii. — E. multiplex. — Allamanda neriifolia. Hoya bella. — Ixora coccinea. — Franciscea Hopeana. -- Bégonia. — Tetranema mexicana. — Streplocarpus biflorus. lierre froide. Arum crinitum. — Abutilon insigne. — A. venosum. — Acrophyllum venosum. — Alonzoa Warscewiezii. ~ Beloperone violacea. — B. oblongala. — Cuphea ocymoides. — Diplacus grandiflorus. — D. puniceus. — Genelhylis tulipifera. — Hydrolea azurea. Phylesia buxifolia. ~ Nicrembergia filicaulis. — Linum flanum. — Stylidium advatum. Orchidée^ÿ. Odontoglossum carinatum. — 0. cariniferum. — 0. hastatum. — Uropedium Lindenii. — Cyrtochilum leucochilum. — Lycaste macropliyllum. — Gattleya ametbystina. — Oncidium Janeirense. — - Cypripedium hirsutissimum. — G. bar- batum superbum. — Anguloa Glowesii. — Epidendrum brachyatum. Catalogues. Vilmorin- Andrieux et quai de la Mégisserie, 30, à Paris. ~ Immense choix de graines de toutes espèces et de toutes catégories de fleurs, arbres, arbrisseaux, arbres verts, etc. Nous recommandons surtout son catalogue de graines reçues récemment du Mexique, récoltées par M. Roezl , et qui se recommande par un grand nombre d’espèces nouvelles et intéressantes. Armand Adelbert, 4, rue des Postes, à Lille, section de Wazemmes. — Gultures spéciales de Dahlia, Géranium, Rosiers, Fuchsia, Ghrysanlhèmes, Phlox, (Eillets flamands, allemands et de fantaisie ; arbustes de pleine terre , etc. . H. de BUck fils, horticulteur et architecte de jardins, rue Notre-Dame aux Dominicains à Louvain (Belgique). — Plantes de serre chaude, serre froide et pleine terre. Pélé, rue de Ghatillon, 20, à Paris — Beau choix de plantes de serre froide et tempérée ; spécialité de Galcéolaires ligneux , Bouvardia, Ghrysanthèmes Pom- pons et autres, Gannas, Dahlia, Fuchsia, Géranium zonal es, Glayeuls, Lantana, Penstemon, Pétunia, Pivoines, Phlox, Rosiers, Verveines, Yucca et Fraisiers. J acquemet- Bonne font, père et fils, à Lyon, place Belle-Gour, 3. — Arbres, ar- brisseaux et arbustes de pleine terre, forestiers et d’ornement; ognons et tuber- cules, plantes vivaces de pleine terre; plantes d’orangerie et graines de plantes potagères et fourragères. Ad. Pélé fils, 151, rue de Lourcine, à Paris. — Nouveautés diverses en Ghry- santhèmes, Pivoines, Fraisiers, Phlox et autres espèces de plantes à fleurs de serre froide et de pleine terre. Léon Berniauœ, rue du Goq-Saint-Marceau, 51, Quai des Augustins, à Orléans. — Nouveaux Fuchsia, Pélargonium zonales, et autres, Veronica azurea nana et Syringa Prince Albert ; collections spéciales de toutes espèces de plantes à fleurs de serre froide, pleine terre, Bégonia, Achimènes, Fougères et Gloxinia. Siommalre du 11° O. Juin «set. Plamtes piGORBEs. — Begonitt dœdalett . 121 Zinnia elegans, var. flore pleno. . . 123 Hevüb des plantes nouvelles et rares. — Gustavia pteroearpa. Drosera spathu- lata. — Cistus vaginatus. — Zamia Skin- neri. — Convolvulus mauritianus. — Beloperone violacea. .... .124-128 Revue de l’horticulture française. — État de l’horticulture en France . . . . 129 Miscellanées. — Végétation du Japon, d’après une traduction du bulletin de l’Académie de Gand. (Suite.) . . 133 Quelques mots sur les plantes récemment introduites en Belgique. (Suite.). . 138 Cühnre du Lapageria rosea . . . . 140 Moyens de préservation contre les che- nilles 141 Expositions. — Société d’horticulture de Liège 142 Avis de l’éditeur 144 GKAVURES. PI. X. Bégonia dœdalea. — Pi. XI. Zinnia elegans, var. flore pleno. EXPOSITIONS. Namur. — Bruxelles Tournai. Alençon. ..... Bordeaux ..... ..... Montauban. Nantes Valognes . . 14, 15 et 16 juillet, 30 Juin au 2 juillet. 8-10 juin. 17-21 juin. 26 mai au 12 juin. !«*■ juillet. 15-17 juin. GUANO DE LUE BAKER. Le chargement de 500 tonneaux de ce GUANO attendu de New-York, par le navire George, cap. Ray, étant en retard et probablement perdu, des mesures ont été prises pour le transbordement et l’expédition immédiate sur Anvers, d’une partie de la cargaison de 1200 tonneaux arrivée sur l’Elbe directement de Baker’s Island, par le navire Polynesia. A partir du 15 mars les soussignés seront donc à même de fournir ledit GUANO aux personnes qui désireraient en faire un essai. S’adresser aux seuls représentants pour la Belgique et le Rhin de l’importateur de ce GUANO, Monsieur WILLIAM H. WEBB, de New-York. GOOD WEBER et C®. Anvers. Ou à Monsieur L. DUQUESNOY, 6, Rue Belliard, Anvers, où l’on peut se pro~ curer le rapport analytique du professeur baron DE LIEBIG. AVIS. Nous avons l’honneur de prévenir Messieurs les abonnés de la pro- vince, qui n’ont pas fait payer au bureau, que nous mettons à la poste les quittances d’abonnement de l’année courante de huit francs qua- rante centimes, y compris les frais de recouvrement, et nous les prions de vouloir donner les ordres nécessaires afin d’éviter les frais de retour qui, dans tous les cas, sont à la charge des personnes qui laissent retourner les quittances. lmp. de ye PARENT k FILS, à Bruxelles.