LE vi 4 ” 4 — # © +4 ‘ge $ #2 de ; 1 ; * Je. » ; , Se | Suite du Catalogue dé Manuels. LT Le UE. . 3 =) Manuelaiu HE dans toutes ses parties, Par M. L. Sébas- Lien Lenormond. Un vol. ornéde planches. 3 frs Manuel du Sayonnier, ou V'AFb de faire toutes sortes de Savons, par mad. Gacon-Dufour et un professeur de chimie. Un vol. 3 fr. Manuel dû Serrurier, par le comte de Grandpre. Un vol. 3 [r- Manuel du Tanneur, du Corroyeur, de l’Hongroyeur, pat >. M. Chicoineau Mn vol. 3 fr. ” Manuël du Teinturier, suivi de Art du Dégraisseur, par MA Riffault. 2e édition, x vol. orné derfigures. 3 fr. Manuel du Tourneur, ou Traite complet et simplifié de cet D'Art, par M. Dessables. 2 vol. omés de planches. 6 Cr. … Manuel dé Vétérinaire , contenant la”connaissance générale des Ghevaux, la manière de les élever, de les dresser et de les con- duire; par Ma Lebeaud. à vol. 3 fr. Manuel du Vigneron francais, ou l'Art de cultiver la vigne , de faire les vins et les eaux-dé-vie; par M. Thiébaud de Berneaud. » 8c édition, vol. 3%. Manuel du Vinaïgrier ét du Moutardier, par M. Julia-Fon- » tenelle, : vols 3 fr. Manuel du Voyageur dans Paris. 3 f.5o c. Manuel du Zoophile, ou l'Art d'élever et de soigner les animaux" domestiques, par mad. Celnart, 1 ol. 2 fr: 80 c. … SOUS PRESSE. : ; 3 # Manuel d' Anatomie. Manueb de l'Amdonnier et du Vermicellier. . Manuel de \ » Armurier-Fourbisseur Manuel de Botanique. deuxième partie, contenant la Flore fran- gaise, par M. Bois-Duval. . Manuel du Propriétaire d’ Abeilles st de Vers à soie. Manuel du Bijoutier et de l’Orfévre. Manuel du Bourrelier et du Sellier. Manuel du Cordonnier. ” Munuel du Coutelier: Manueldu Chaufournier, où raité complez de l'Art de fabriques Ta Chaux ble Mortier. : Mañuel du Cartonnier #t du Cartier. Manuel du Cocher, suivi de V'Art de former un bon domestique. Manuel du Carrossier. Manuel du Constructeur de Machines à vapeurs Manuel du Chapelier. Manuel de Conchyliologie, ou Histoirenarurelle des Coquilles, Manuel d'Economie politique. Manue) du Fabricant de Produits chimiques. Manuel du Fabricant de Papiers peints Manuel dél'Art militaire, par M. Vergaaud, cap- d'artillerie, * 4 E 1 HISTOIRE NATURELIE ch. DES INSECTES, COMPOSÉE D'APRÈS RÉAUMUR ;, GEOFFROY, DEGÉER 4 ROËSEL , LINNÉ , FABRICIUS, Et les meilleurs Ouvrages qui ont paru sur cette partie; gs RÉDIGÉE SUIVANT LA MÉTHODE D'OLIVIER, dé ET ORNÉE DE FIGURES DESSINÉES D'APRÈS NATURE: PAR F. M. G. T. DE TIGNY, Membre de la Société d'Histoire naturelle de Paris. DROISIÈME ÉDITION, Revue , augmentée et mise au niveau des connaissances actuelles , PAR M. F. E. GUERIN, Membre de la Société d'Histoire naturelle de Paris et de plusieurs autres Sociétés savantes. TOME DIXIÈME. PARIS, RORET,, LIBRAIRE, RUE HAUTEFEUILLE , AU COIN DE GELLE DU BAXTOIR, 1928. d.-— SRE Le VTT iof re s “a L" Éd ; * ——_—_—_—_——.+ de » : - * HISTOIRE NATURELLE DES INSECTES. ORDRE SEPTIÈME. LES DIPTÈRES. RS A CARACTÈRES DES GENRES DE L'ORDRE DES DIPTÈRES. G. Oestre. Avrenres courtes, sétacées, premier article gros et globuleux. Trompe très courte, rétractile , sétacée, cachée entre deux espèces de lèvres vésicu- leuses. Suçoir composé de trois soies membra- e Le + 2 HISTOIRE NATURELLE neuses, flexibles, courtes, presque égales, appliquées sur la trompe” : G. Taon. Antennes courtes , rapprochées ; sept ar- ticles, dont le troisième grand , dilaté, ayant une espèce de dent latérale; les trois der- _ niers courts, peu apparens, terminés en pointe. Trompe courte, bilabiée, cannelée. Suçoir divisé en sept pièces ; quatre su- . périeures, larges, aplaties, contenant trois soies dans la cannelure de la trompe. Deux antennules grandes, coutournées et . rappuyées sur la trompe. G. Némotéle. N Antennes courtes, rapprochées; trois ar- ticles grenus, moniliformes; le dernier ter- miné en pointe aiguë, allongée. . Trompe courte, bilabiée, cannelée. Suçoir divisé en quatre pièces , une supé- rieure large, membraneuse , aplatie, conte- nanit trois soies courtes dans la cannelure de la trompe. DÉS DIPTÈRES. 3 Deux antennules filiformes , insérées à la base latérale du suçoir, et appuyées sur la trompe. É » G. Stratiome. dl Antennes cylindriques, brisées, un peu plus longues que la tête; trois articles, le premier et le troisième très longs, le second très court. Ÿ y Trompe courte, cannelée, bilabiée. Suçoir libre, formé d’une seule soie re- çue dans la cannelure de la trompe. Deux antennules courtes , en masse, com= » posées de trois articles, dont le dernier gros et ovale , et insérées à la partie latérale de la trompe. 7 Écusson souvent armé de piquans. G. Syrple. ” Antennes courtes ; deux articles, dont le premier ovale, comprimé, et le second for- mant une soie très mince. Trompe courte; rétractile, bilabiée, can- nelée. Suçoir divisé en quatre pièces; la supé- rieure plus longue et plus large, contenant 4 * HISTOIRE NATURELLE trois soies renfermées dans la cannelure de la trompe. : Deux antennules minces, articulées, de la Iôngueur des Soies, insérées à côté du suçoir,, et appliquées sur la trompe. # G. Mouche. Antennes courtes; deux articles, dont le premier ovale, souvent allongé, comprimé, et le second formant une soie très mince. Trompe courte, rétractile, bilabiée, _cannelée. Suçoir libre, formé d’une seule soie , re- çue dans la cannelure de la trompe. PA : . 14 …… Deux antennules filiformes, un peu plus grosses vers la pointe, insérées à la partie latérale un peu supérieure de la trompe. G. Stomoxe. Antennes courtes, rapprochées, courbées; deux articles, le premier ovale, allongé, un peu comprimé, et le second formant une soie très mince et velue. Trompe rétractile, allongée, filiforme , "cylindrique, bifide, coudée à sa base. * ER. HS 5, DES DIPTÈRES. EDR Suçoir formé de deux soies renfermées dans la trompe. 4." 3 Deux antennules courtes, "filiformes, in- sérées à la base supérieure de la trompe. G. Rhingie. Antennes courtes, composées de trois pièces, dont la troisième plus grande, ovale, munie d’un poil latéral très fin. Trompe rétractile, cannelée, bilabiée, cachée sous une espèce de bec avancé. Suçoir composé de quatre soies reçues dans la cannelure de la trompe. - # Deux antennules minces, filiformes, insés rées à la base du suçoir, et appliquées sur » la trompe. G. Conops. Antennes plus longues que la tête, pres- que en masse, réunies à leur basé; dernier article renflé , terminé en pointe. Trompe rétractile, cannelée , sbilabiée. - Suçoir composé de deux pièces; la su- périeure un peu plus large et aplatie, con- tenant une soie dans la cannelure «de Ja trompe. PURE - LL d né, gr ‘à ” : 6’. HISTOIRE NATURELLE Deux antennules courtes, filiformes, in- » sérées à la base‘du suçoir, et appliquées . sur la trompe. G. Myope. Antennes courtes, courbées ; trois arti- cles, dont le second presque conique, le dernier ovale-aplati, muni d’un poil latéral assez court. Trompe rétractile, longue, filiforme , brisée et repliée au milieu. Suçoir formé d’une seule soie renfermée dans la trompe. Deux antennules minces, très courtes , composées de trois articles presque égaux, insérées À la base latérale un peu supé- » rieure de la trompe, Partie antérieure de la tête presque vé- siculeuse. G. Rhagion. Antennes courtes; trois articles grenus , moniliformes , terminés par un poil allongé. Trompe très courte, bilabiée, cannelée. -Suçoir composé de trois soies reçues dans la cannelure de la trompe. Li DES DIPTÈRES. T Deux antennules avancées, de la lon- gueur de la trompe , filiformes , assez grosses. et velues. G. Asile. Antennes de la longueur de la tête, rap- prochées, presque filiformes; le dernier article allongé, terminé en pointe. Trompe filiforme, cannelée: Suçoir composé de quatre pièces; larsu- périeure très courte et assez large, conte- nant trois soies dans la cannelure de la trompe. Deux antennules courtes,strès velues, insérées à la base latérale de la trompe. G. Empis. Antennes presque de la longueur de la tête, rapprochées; premier et second ar- ticle, grenus, arrondis; le troisième ter- miné en pointe très allongée. Trompe filiforme, longue , bifide, can- nelée, Suçoir composé de quatre pièces; la supérieure assez grosse, de la longueumde 8 HISTOIRE NATURELLE la trompe, contenant trois soies reçues dans la cannelure'de la trompe. Deux antennules courtes, filiformes, un peu velues, insérées à la base latérale de la trompe. G. Bombille. Antennes courtes, rapprochées, filiformes; trois articles, dont le premier long, le second court, le dernier allongé, terminé en pointe. Trompe droite, allongée, sétacée, can- nelée, bifide. Suçoir composé de quatre pièces; la supérieure un peu plus large, contenant trois soies dans la cannelure de la trompe. Deux antennules courtes, filiformes, in- sérées à la base de la trompe. G. Cousin. Antennes sétacées, velues, pectinées ou plumeuses, de là longueur du corselet. . Trompe longue, sétacée, cannelée, bifide. Suçoir composé de cinq pièces éalieb, très minces et très déliées, reçues dans la cannélure de la trompe. $ DES DIPTÈRES. 9 Deux antennules courtes, filiformes, ve- lues, insérées à la base latérale de la trompe. G. Tipule. Antennes sétacées, simples, ou velues, ou plumeuses, ou pectinées, beaucoup plus longues que la tête. Trompe courte, bilabiée, cannelée. Suçoir libre, formé d’une seule soie reçue dans la cannelure de la trompe. Deux antennules filiformes, beaucoup plus longues que la trompe, composées de plusieurs articles, dont les trois premiers plus gros et plus distincts. G. Bibion. Antennes moniliformes, un peu plus courtes qué la tête; articles courts, aplatis, perfoliés. Trompe courte, bilabiée, cannelée. Sucçoir libre, formé d’une seule soie reçuer dans la cannelure de la trompe. Deux antennules filiformes, plus longues que la trompe, composées de cinq articles distincts. L 10 HISTOIRE NATURELLE Tête grosse et arrondie dans le mâle, petite et aplatie dans la femelle. G. Hippobosque. Antennes très courtes, sétacées; deux articles, dont le premier très court, et le second plus long. Trompe très courte, divisée en deux. Suçoir formé d’une seule soie, forte, presque cornée, contenue entre les deux pièces de la trompe. Point d’antennules. Corps un peu aplati. DES DIPTÈRES. 11 RAR ARS ART AA RAR A AT TV ER A ORDRE SEPTIÈME. DES DIPTÈRES. Quorqux les insectes que l’on comprend sous la dénomination générale de diptères w’aient que deux ailes, ainsi que leur nom l'indique, ils n’en jouissent pas moins d’un vol léger, rapide, étendu, et qu’ils peuvent diriger à volonté; les mouches les plus com- munes, qui nous tourmentent par leur nom- bre et par leur importunité, nous en offrent tous les jours la preuve; nous les voyons voltiger des heures entières dans le milieu d’un appartement, en décrivant des cercles nombreux; elles paraissent quelquefois im- mobiles, mais elles savent échapper avec une surprenante agilité à la main la plus” vive qui va pour les saisir. Si, pour étendre la sphère de nos connaissances, nous éten- dons celle de nos observations, que noûs. nous transportions dans la campagne , des 12 « HISTOIRK NATURELLE preuves d’une agilité de vol encore plus sur- prenante dans des êtres si petits, se présen- teront ‘en foule : nous verrons le même taon, le même oestre suivre pendant plu- sieurs lieues un cheval marchant au grand trot et prenant même quelquefois le galop; nous verrons des nuées de moucherons accompagner pendant plusieurs heures la méme voiture ; nous retrouveérons dans ces jolis diptères nommés bombilles Vimmobilité des oiseaux de proie lorsqu'ils planent, et leur rapidité aussi prompte que celle de l'éclair lorsqu'ils se précipitent sur leur proie; dans le premier moment on prend ces insectes pour un point noir, suspendu par’ un fil invisible; on s’avance pour y tou- cher, ils échappent avec tant de prompti- tude, qu’ils ont l'air de s’'évanouir; mais ils Feparaissent à quelque distance, et y re- prennent leur première immobilité. # Cen’est point l'étendue des ailes qui donne aux insectes la légèreté ct la rapidité du vol; les sphinx, les bombilles, quelques syrphes , qui volent si bien, ont des ailes fort petites ; elles sont au contraire d’une gran- DES DIPTÈRES. 13 deur remarquable dans le bombyx grand- paon, dans les myrméléons, les tipules, dont le vol est si pesant et si lâche. En gé- néral , les ailes des diptères sont médiocres, lorsqu'on les compare avec celles d’ur grand nombre d’autres insectes : ces ailes, presque toujours diaphanes et sans couleur foncée, sont ovoïdes; c’est À la partie postérieuré du corselet qu’elles sont attachées; elles sont composées d’une membrane mince, tendue par un réseau de nervures, dont la disposi- tion constante dans les espèces d’un même genre à fourni déjà à plusieurs naturalistes des caractères de division d'autant meil- leurs qu’ils sont faciles à représenter ou À décrire. La nature semble avoir destiné quatre ailes à tous les insectes auxquels elle a ac- cordé la faculté de voler. Les diptères sont les seuls insectes qui paraissent faire excep= tion à cette loi; mais en les examinant avec attention, on croit reconnaître les rudimens de la seconde paire d’ailes à la base de celle qui existe : on voit en effet dans l'angle rentrant de réunion du corselet avec l’abdo- x. 2 14 HISTOIRE NATURELLE men, une petite pièce membraneuse, ar- rondie, lenticulaire , supportée et écartée du corps par un pétiole ou filet délié, qui la faisant ressembler aux balanciers dont se servent les danseurs de corde, lui à fait donner ce nom. Il n’est pas probable cepen- dant que cette fréle partie puisse avoir un usage analogue ; il vaut mieux avouer qu’on ignore à quoi elle sert, que de lui donner une utilité imaginaire, qui empécherait de rechercher son véritable usage, en faisant croire qu'il est trouvé et reconnu. Ces ba- lanciers sont peu”visibles dans les mouches communes; mais ils sont très remarquables dans les tipules, les cousins , etc. Au-dessous des ailes, et encore plus di- rectement à leur base, se voit une autre partie dont il est plus aisé de soupçonner l'usage : c’est une espèce d’écaille membra- neuse, concave inférieurement, et jouissant d’une sorte d’élasticité; on l’a nommée cuil- leron ; il paraît qu’elle fait ressort sur l’aile, lorsque celle-ci est élevée, et qu’elle accé- lère par sa pression des mouvemens de haut en bas, au moyen duquel ce membre, en DES DIPTÈRES, 15 frappant l’air avec plus de rapidité qu'il ne peut céder, trouve dans ce fluide un point d'appui. De même que la nature a-placé dans pres- que toutes les classes d'animaux privés de la puissance de voler, quelques espèces pri- vilégiées auxquelles elle a accordé cette brillante propriété, de même elle a refusé à quelques espèces des classes d'animaux doués de cette faculté le pouvoir de partager cet avantage; c’est, parmi les oiseaux, le ca- soard, l’autruche , etc.; parmi les lépido- ptères, quelques femelles de bombyx ; parmi les névroptères, quelques termes ; parmi les orthoptères, des mantes, des criquets , etc.; parmi les coléoptères, beaucoup d’es- pèces; parmi les hyménoptères, les mulets de fourmis, de mutiles, quelques ichneu- mons. Parmi les diptères, au contraire, il n’y a qu’une ou deux espèces du genre hip- pobosque qui soient réellement privées de cette faculté : toutes les autres espèces®vo- lent, et volent même beaucoup mieux, ainsi que nous l'avons déjà fait remarquer, que la plupart des insectes à grandes ailes, 16 HISTOIRE NATURELLE Les ailes des diptères étant en général petites, ces insectes sont obligés de gagner, par la vitesse de leurs mouvemens, ce qu'ils perdent en puissance du côté de l’étendue ; c'est ce qui produit ce bourdonnement re- marquable et quelquefois importun que la plupart d’entre eux font entendre en vo- lant. L'observation de la nature fait voir que rarement des facultés dont le but est à peu près le même sont accordées avec la même puissance au même animal : les oiseaux qui volent bien marchent mal; ceux qui na- gent rapidement volent et marchent lour- dement. Il en est de même des insectes: les libellules, les papillons savent à peine mar- cher, tandis que les carabes, privés d'ailes, sont aussi légers À la course que les pre- miers lesont dans leur vol: on doit donc s'attendre à trouver'au plus grand nombre des diptères une démarche lente, et d'autant plus génée, que leurs pates sont plus lon- gues; en sorte qu'ils offrent une exception remarquable à la règle que nous avons éta- blie dans les généralités, en annonçant que ” DES DIPTÈRES, 179: la grandeur des pates indiquait dans les in- sectes une plus grande célérité. Cette loi, dont l'application se rencontre fréquemment parmi les coléoptères, ne peut convenir aux diptères : il est aisé de s’en assurer en voyant marcher les tipules, les cousins et la plupart des mouches. Après les ailes, la partie la plus remar- quable dés diptères, celle qui présente en- core un caractère important pour distinguer ces insectes, c’est la bouche, quoique cette partie offre, dans les diverses espèces, des différences tellement considérables, qu'il est difficile d’en donner une description géné- rale. Tous les diptères se nourrissent d’alimens liquides, parce que tous ont une bouche propre à sucer et non propre à broyer des alimens ; mais comme il y a au moins deux manières de prendre, par la succion, des alimens liquides, on peut dire aussi que la bouche des diptères est construite sur deux modèles différens. Les uns peuvent piquer différens corps renfermant des liquides, et pomper ces li- Ld 18 HISTOIRE NATURELLE quides dont ils ‘ont ouvert les canaux; les autres ne peuvent prendre que les liquides déjà épanchés sur les surfaces, les lécher pour ainsi dire, et les aspirer au moyen d’une espèce de trompe. Les premiers , tels que les asiles les taons, les cousins, les stomoxes ou mouches d’au- tomne, ont une trompe membraneuse, com- posée souvent de deux demi-canaux d’iné- gale longueur, qui , s'appliquant l’un contre l’autre, forment un canal entier; dans ce canal glissent plusieurs soies aiguës qui sont les instramens dont se sert l’insecte pour pénétrer dans les corps vivans : à la base de cette trompe, assez analogue par sa forme et par sés usages à celle des hémiptères, se trouvent deux antennules où palpes très courts qui en font un des caractères dis- tinctifs. Les autres diptères ont quelquefois pour bouche un canal membraneux, rétractile, semblable à un tuyau, terminé à son extré- mité par une espèce de rebord ou de lèvre : en appliquant cette espèce de bouche ou de suçoir sur les liquides épanchés, ils les. Û e DES DIPTÈRES. "9 font monter dans leur bouche : on trouve aussi une paire de palpes très courts à la base de ce canal. Presque tous les diptères suceurs se nour- rissent du sang des animaux vivans, qu'ils tourmentent cruellement; ils font pénétrer leurs soies déliées au travers de la peau la plus épaisse et la plus dure; ils percent celle des bœufs, des chevaux, et font sortir par la plaie imperceptible qu'ils ont faite, de grosses gouttes de sang; les autres se con-- tentent de lécher les liquides, végétaux, animaux ou composés , qui sont déjà épan- chés ; les plus fétides comme les plus sucrés leur conviennent également ; et quoique cer- : taines espèces se nourrissent. de vinaigre, de colle aigrie, on remarque cependant que les liqueurs acides ne conviennent qu'au plus petit nombre d’entre eux. Les antennes des diptères sont générale- ment courtes; leur structure est assez re- marquable : on voit à leur base une suite d'articles plus ou moins gros, aplatis ou globuleux; le dernier est ordinairement plus large , échancré sur le côté, et tout-à- "+ bin Ctttt 20 HISTOIRE NATURELLE fait en croissant; il part de cette échancrure un poil court, roide et unique, mais quel- quefois il est rameux ou en forme de pana- che :ton sent qu'il est assez difficile d’assi- gner un usage à de semblables parties; on doit seulement remarquer que si nous avons . comparé les diptères aux hémiptères par la structure de la bouche, ils ressemblent aussi aux cigales, fulgores, etc., par leurs an- tennes. Les yeux de ces insectes sont des yeux à réseau d’une moyenne grandeur; quelque- fois ils présentent les couleurs les plus bril- lantes, mais ces couleurs éclatantes dispa- raissent peu après la mort de l’insecte. La tête, ordinairement tronquée net pos- térieurement, tourne sur le corselet; au moyen d’un pédicule fort court, fort délié, mais creux cependant et même composé, puisqu'il doit donner passage aux alimens, et qu'il est accompagné du cerveau, des muscles moteurs, et de quelques vaisseaux aériens. Le corselet n’offre rien de remarquable ; il porte sur Les côtés les‘stigmates au nombre DES DIPTÈRES, - 21 de deux, et postérieurement l’écusson, qui est triangulaire quoiqu’arrondi, et même quelquefois presque vésiculaire. L’abdomen est encore plus mou dans ces insectes que dans ceux des autres classes; il porte les stigmates , est quelquefois terminé par un canal qui est une espèce d’oviducte assez ferme ; maïs il n’est jamais armé d’au- cune espèce d’aiguillon. Enfin les pates, presque toujours déliées et faibles, sont terminées par des tarses composés de cinq articles ; les derniers ar- ticles des tarses sont garnis en dessous de petites houppes ou brosses de poils, qui servent à ces insectes à se fixer sur les corps les plus lisses, À grimper sur les marbres, les métaux polis, les glaces perpendiculaires; à y agir, à y rester en repos sans marquer la plus légère inquiétude. Telles sont les parties qui composent ex- térieurement le corps des diptères, et tel est l'usage qu'ils en font : il nous reste à parler actuellement de la génération de ces insectes et de leur développement. Parmi ces insectes comme parmi tous les 22 “HISTOIRE NATURELLE autres, le mâle est plus petit que la femelle, surtout par l’abdomen ; maïs il a aussi sou- vent la tête plus grosse, les yeux plus sail- lans; les antennes plus composées. Les larves qui éclosent des œufs pondus par cette femelle sont constamment apodes, et par conséquent incapables de se mouvoir pour aller d’un lieu dans un autre chercher leur nourriture; il n’y a cependant point de mulets parmi ces insectes qui puissent soigner les larves comme le font les mulets de quelques hyménoptères; la mère, tou- Jours attentive, est donc obligée d'employer un moyen différent pour conserver la vie de ses enfans; elle a soin d’aller pondre ses œufs dans le milieu des substances qui doi- vent leur servir d’alimens; en sorte que la petite larve qui vient d’éclore, étant envi- ronnée de toutes parts de la substance ali- mentaire, n'a qu’à Guyrir le suçoir très simple qui lui tient ordinairement lieu de bouche pour prendre sa nourriture : c’est ainsi que les uns pondent leurs œufs sur les cadavres et les viandes mortes, dont les larves ont la faculté d'accélérer la putréfac-* DES DIPTÈRES. : 23 tion; que d’autres les déposent dans les fleursou dans les réceptacles des végétaux , et y font naître, À la manière de quelques hé-_ miptères, des galles ou protubérances dans lesquelles ces larves trouvent une nourriture abondante et une retraite assez sûre; que d’autres répandent leurs œufs au milieu des eaux; les habitans microscopiques de ce li- quide servent de nourriture aux larves de ces diptères ; elles sont alors plus agiles, et savent fort bien, quoique privées de pates réelles, se transporter d’un lieu dansunautre par lesmouvemens d’ondulation qu'elles don- nent à leur corps:enfinil enest qui choisissent pour leur larve une habitation plus remar- quable encore, mais présentant toujours à la larve le logement et la nourriture en méme temps : ils sont assez hardis pour déposer leurs œufs dans le corps même des animaux Vivans; ils les tourmentent d’une manière cruelle et quelquefois mortelle, ainsi que nous le verrons en parlant des oestres. Toutes ces larves sont privées d’yeux ; leur bouche consiste presque toujours en . un simple suçoir ; leur corps est mou et ’ LV (un. HISTOIRE NATURELLE. A cylindrique, quelquefois un peu déprimé ; leur peau est fine; les stigmates petwnom- = breux ont des positions variées et des formes cgulitres; ils sont souvent placés à l’extré- mité de l’abdomen. La métamorphose de ces larves paraît encore plus remarquable que leur manière de vivre; elles croissent très promptement ; lorsqu'elles ont pris toute leur croissance, elles deviennent immobiles, mais ne chan- gent point de figure. Le seul changement qui paraît s’opérer en elles, c’est le durcis- sement de leur peau. En effet; cette enve- loppe devient dure et conte, plus brune qu’elle n’était auparavant. Si au bout de quelque temps on l’ouvre, on trouve dans cette enveloppe le diptère qui doit en sortir; mais ses parties molles et transparentes sont repliées sur elles-mêmes ; c’est une vé- ritable nymphe analogue à celle des coléo- ptères et des hyménoptères. La peau durcie de la larve n’était donc point celle de cette nymphe : elle faisait ici fonction de coque ou d’enveloppe extérieure. Lorsque cette nymphe a acquis les forces + 1.7 ins du de. dci é. 2 lle : DES DIPTÈRES. ” ” 54 nécessaires, elle fait sauter une calotte de . l'extrémité de sa coque, et en sort à l’état parfait. On a remarqué qu’elle avait é quelquefois forcée de se retourner dans cette coque pour sortir par l'extrémité la plus aisée à forcer. | ; C’est au commencement de l'automne que les diptèrés paraissent en plus grand nombre, La durée de la vie de ces insectes est très * courte. Comme ils aiment beaucoup la cha- leur, ils sont engourdis et tués par les pre- miers froids. à M. Latreille (Règne animal de Cuvierÿ tome 11, 1817) partage l’ordre des diptères en familles et en genres, de la manière suivante. . ps L LE AY Ne NT TT TS Vs 26 . HISTOIRE NATURELLE “ 8” sans AAA A AAA RAS AS $ ” ‘PREMIÈRE FAMILLE. » jss NÉMOCÈRES, TIPULARIÆ, Latr. Antennes composées de plusieurs articles (quinze ou seizele plus souvent); corps + allongé; téte petite et arrondie; corselet bossu ; ailes oblongues ; balanciers décou- verts ; pieds fort longs. I. Antennes toujours en filet, de la longueur du corselet, hérissées de poils, et composées d'environ “quatorze articles; une trompe longue, avancée, filiforme, renfermant an sucoir piquant et com- posé de plusieurs soies, 1 G. Cousin, Culex. II. Trompe, soit très courte et terminée par deux grandes lèvres, soit en forme de siphon ou de bec, mais perpendiculaire ou courbée sur la pois trine; palpes n’avançant point au-delà de la tête. * Antennes filiformes ou sétacéés, gréles, beau- coup plus longues que la téte, du moins dans les mâles ; point d'yeux lisses ; ailes toujours couchées sur le corps, ou inclinées sur les côtés, n'ayant point de nervures longitudinales ; et n'offrant point + finis il cé DES DIPTÈRES. 27 » de réseau; yeux en forme de croissant, coftigus et très rapprochés à leur extrémité postérieure. 2° G. Tanyre, T'anypus. Antennes en panache dans les mâles ; 15 deux pieds antérieurs éloignés des autres, naissant près du dessous de la tête, dans les deux sexes; poitrine grande et renflée; trompe terminée par deux lèvres. 3° G. CÉrarorocon, Ceratopogon, à Antennes ayant simplement un faisceau ou un bouquet de poils à leur base. . 4° G. Psxcnone, Psychoda. Antennes sans panache ni faisceau de poils; ailes en toit. ** Antennes comme dans la division précédente ; point d'yeux lisses ; ailes souvent écartées, ayant des ” nervures croisées, et formant un réseau; yeux ovales et entiers, 5 G. True, Tipula. Dernier article des palpes long, noueux, où paraissant composé de plusieurs petits articles. ». étés. dRiitiin 28 HISTOIRE NATURELLE 6° G. Limonte, Zimonia. Dernier article des palpes simple. | *** Antennes filiformes ou sétacées, quelquefois en fuseau, beaucoup plus longues que la téte; trois petits yeux lisses. 7° G. ASINDULE, Asindulum. Une trompe en forme de bec. n" 8° G. Mxcéroraice, Mycetophila. Une trompe de forme ordinaire, terminée par un empâtement labial. L 8° G. CÉROPLATE, Ceroplatus. Palpes presque ovoïdes, et d’un seul ar- ticle; antennes ayant la figure d’un fuseau comprimé. XKX* Antennes en forme de massue, presque cylindriques ou coniques, épaisses, perfoliées » guère plus longues que la téte ; corps court et épais. 9° G. Brsron, Bibio. Antennes de neuf articles; trois petits yeux lisses. : DES DIPTÈR 10° G. Scarorse, Scatopse. Antennes de onze articles; trois petits yeux lisses. : LU yac G. Semuure, Sémulium. | Point d’yeux lisses; antennes composées e de onze à douze articles, souvent crochues au bout. 7 nn à énds, “mais js Li A L NATURELLE 2 SAP A A A A A/S AA A DEUXIÈME FAMILLE. LES TANYSTOMES, TANYSTOMA. Antennes composées de deux ou trois articles ; trompe entièrement ou en partie saillante hors de sa cavité, et renfermañt un suçoir de plusieurs pièces. "I, Tige de la trompe allongée, tubulaire (le plus souvent écailleuse), tantôt cylindrique ou conique, tantôt sétacée, entièrement ou en grande partie saillante, à lèvres peu sensibles on très appa- rentes, mais plus petites qu’elle. à ” Dernier article des antennes n’offrant point de divisions transverses et annulaires ; suçoir composé de quatre soies, ow manquant avec la trompe. 1% G. AsiLE, Asilus. Trompe dirigée en avant; corps oblong ; ailes croisées. 2° G. Emris, Empis. - Très voisins des asiles par la forme du corps et la position des antennes, maïs ayant la ‘trompe perpendiculaire ou dirigée en dininlntedhds nc. ‘rh. : #6 de DÉS DIPTÈRES. 31 arrière, et la tête arrondie, presque globu- leuse, avec les yeux fort étendus. 3° G. Cxrre, Cyrtus. Intermédiaires entre les empis et les bom- billes, ils ont les aïles inclinées de chaque côté du corps; les cuillerons très grands, et couvrant les balanciers ; la tête petite, globuleuse; le corselet très élevé ou bossu, et l'abdomen vésiculaire, arrondi ou pres- que cubique; les antennes très rapprochées; la trompe dirigée en arrière ou nulle. 4° G. Bousirze, Bombilius. | Ailes étendues horizontalement de chaque côté du corps, avec les balanciers nus ; corselet plus élevé que la tête, ou bossu, . ainsi que dans les cyrtes ; antennes très rap- prochées; abdomen triangulaire ou conique; trompe dirigée en ayant. 5e G. ANTHRAx, Anthrax. Semblables aux bombilles, mais n'ayant pas le corselet plus élevé que la tête, et dont les antennes sont d’ailleurs" très écartées entre elles, et terminées en alène, » 32 HISTOIRE NATURELLE + » L _ Le Dernier article des antennes divisé transversale- ment, en formé d'anneaux ; un sucoir de six pièces. . 6e G. PANGONIE, Pangonia. Trompe beaucoup plus longue que la tête, grêle, en forme de siphon, écailleuse, terminée ordinairement en pointe; palpes très courts, relativement à sa longueur; dernier article des antennes divisé en huit Anneaux. 7° G. Taow, Tabanus. Trompe plus courte, où à peine plus longue que la tête, membraneuse, terminée par deux grandes lèvres; longueur des pal- pes égale au moins à la moitié de celle de la trompe; antennes guère plus longues que la _tête; le dernier article ayant un peu la forme . d’un croissant, terminé en alène, et divisé en cinq anneaux, dont le premier plus grand, avec une dent supérieure. ° 8e G. Curysors, Chrysops. Antennes très sensiblement plus longues que la tête, et terminées par un article en cône allongé ou presque cylindrique, et n’offrant distinctement que quatre anneaux: DES DIPTÈRES. 11. Tige de la trompe fort coute, retirée, où à peine extérieure, avec les deux lèvres proportion- nellement plus grandes qu’elle et saillantes; an- tennes de trois articles; sucoir de quatre soies. * Antennes n’excédant jamais notablement la lon- gueur de la tête, sans soie au, bout, et ayant le dernier article divisé transversalement en plusieurs anneaux ; palpes toujours saillans. 9° G. Coenomvir, Cœnomyta. e Palpes relevés; troisième article des an- tennes en cône allongé, et divisé en huit anneaux. 10° G. Pacnysrome, Pachystoma. Palpes avancés; antennes cylindriques, insérées sur une élévation, épaisses , avec le dernier article divisé en anneaux; ailes écartées. ** Antennes plus longues quelquefois que la tête, et le plus souvent terminées par un stylet ou une soie ; dernier article sans divisions annulaires , ou partagé en deux parties. 11° G. Mynas. WMydas. Antennes beaucoup plus longs, que la tête, et dont le troisième article forme une # 34 HISTOIRE NATURELLE massue ovoide, divisée, transversaléement , en deux articles, avec un ombilic à leur extrémité, renfermant un très petit stylet; ailes écartées. 12° G. THérève, Thereva. Antennes ayant au plus la longueur de la tête, avec le troisième article en cône allongé ou en alène, et portant au bout un stylet distinct. 13° G. Lepris, Zeptis. Palpes extérieurs et presque coniques ; antennes toujours fort courtes, grenues, presque de la même grosseur, avec le troi- sième article terminé par une longue soie, et soit presque globuleux, soit en forme de poire renversée; lèvres de la trompe s’éten- dant dans le sens de la hauteur de la tête, 14° G. Dozrcaorr, Dolichopus. Palpes encore extérieurs, mais le plus souvent sous la forme de petites lames apla- ties, couchées sur la trompe, ayant aussi les antennes terminées par une longue soie, . mais de longueur variable, et portant à leur DES DIPTÈRES, 35 extrémité une palette, soit ovale ou oblon- : gue, ou une petite qe rom trompe formant un museau court et obtus, ou un petit bec. À x: ste ait EL ns it. “i ) ciféis hé 36 HISTOIRE NATURELLE toto te TROI SIÈME FAMILLE. LES NOTACANTHES, NOTACANTHA. Antennes composées de deux ou trois articles, dont le.dernier est annelé, de même que dans plusieurs de la famille précédente ; suçoir composé de deux pièces , et renfermé dans une trompe, Soit trés courte, avec les deux lèvres grandes, saillantes, soit allongée, et logée sous un museau avancé en forme de bec, et portant les antennes. 1. Devant de la tête arrondi, ou sans avancement, en forme de bec, portant les antennes; trompe très courte, et se terminant par deux grandes lèvres saillantes, ou susceptibles de se tuméfier; palpes extérieurs, lorsqu'ils existent. 1® G. Herwerte, Hermetia. Antennes beaucoup plus longues que la tête, de trois articles distincts, dont le der- nier est sans stylet et sans soie, et divisé en huit anneaux formant une massue com- N ” primée. rs ï DES DIPTÈRES. 37 2° G. XxroPnace, Xylophagus. Antennes comme dans le gente précé- dent, mais presque cylindriques et pointues au bout. 3e G. Srrariome , Stratiomis. Antennes de trois articles, dont le der- nier, composé de cinq à six anneaux, a la forme d’un fuseau n'ayant point de soie , et se termine brusquement en pointe ou en stylet. n” +, 4° G..OXxcÈèRE, OxYcera. Différant des stratiomes par la forme du dernier article des antennes, qui est pres- que conique en ovalaire, et terminé brus- quement en alène, ou par un stylet. "be G. Sancre, Sargus. Troisième article des antennes portant une longue soie. : IT, Devant de la tête avancé en forme de bee, portant les antennés, et servant de gaïîne à une trompe longue, grêle, en siphon, et coudée à sa base. à : 6e G. Némorèze, Nemotelus de Geoffroy. X. : [A 38 HISTOIRE NATURELLE Re A a AS AR AA A/R A QUATRIÈME FAMILLE. LES ATHÉRICÈRES, ATHERICERA. Antennes à peu près comme dans la famille précédente ; trompe se retirant totalement dans la cavité de la bouche , ou st elle est saillante et en forme de $iphon, son su- çoir n’est alors composéque de deux pièces ; dernier article des antennes toujours sans divisions , en forme de palette oude massue , accompagné dune soie, ou d’un appen- dice en forme de stylet duns le plus grand nombre. . I. Trompe saillante, en forme de siphon écail- leux, soit cylindrique, soit conique, ou même en forme de filet ; sucoir composé de deux pièces. * Trompe seulement coudée à la base, et se por- tant ensuite en avant, sans changer de direction. 1e G. Conors, Conops. Corps allongé ; abdomen presque en massue, rétréci à sa base, courbé en des- br, DES DIPTÈRES. 39 sous à son extrémité ; ailes écartées ; au tennes beaucoup plus longues quenla tête, et terminées par une massue en forme de fuseau , avec un stylet. 2° G. Zoniow, Zodion. Différant des conops par les antennes, qui sont plus courtes que la tête, et terminées en massue ovoide; ailes se croisant sur le corps. 3° G. Sromoxe, Stomoxys. Corps court, ayant le port des mouches domestiques ; ailes écartées ; antennes plus courtes que la tête, terminées en palette avec une soie velue. ** Trompe coudée vers sa base, et ensuite près du milieu, avec l'extrémité repliée en dessous. 4° G. Mxore, Myopa. Corps allongé; antennes plus courtes que la tête, terminées en palette, avec un stylet ; ailes croisées sur le corps. 5° G. BuceNTE, Bucentes. Port des stomoxes ; antennes terminées en palette, avec une soie simple. g° HISTOIRE NATURELLE II. Trompe membraneuse, terminée par deux grandes Jèvres, susceptibles de gonflement, et renfermant un sucoir de deux à cinq pièces; cette trompe se retirant entièrement, lorsqu’elle est con- tractée, dans la cavité orale. * Sucoir composé de quatre à cinq pièces , dont deux portent chacune un palpe se logeant avec elles, et les autres dans une gouttière supérieure de la trompe. 6° G. Rainore, Rhingia. Trompe aussi longue que la tête et le corselet, avec la partie antérieure et infé- rieure de la tête avancée en forme de bec conique, et recevant en dessous la trompe. 7e G. CÉrix, Ceria. Trompe plus courte que la tête ; antennes plus longues que la tête. 8e G. Vorucerre, Volucella. Antennes plus courtes que la tête, avec une soie plumeuse insérée à la jointure su- périeure des second et troisième articles. 9° G. Exsrare, Æristalis. Très voisins des volucelles, et souvent encore semblables à des bourdons; mais ils nl : dé Gb és 11 und ké, D fé és "r "1 DES DIPTÈRES, Lx ont les antennes presque contigués: à leur base, la soie de la palette insérée plus haut que la jointure, et cette palette est plus large que longue. 10° G. ÉLorire, ÆElophilus. Ne diffèrent essentiellement des éristales que par la palette des antennes, aussi lon- gue, ou plus longue que large. . 11° G. SYRPHE, Syrphus. Soie de la palette des antennes insérée comme dans les deux genres précédens ; an- tennes écartées à leur naissance, dirigées presque parallèlement; extrémité anté- rieure de la tête ne formant qu’une saillie très courte et fort obtuse. 12° G. Mixésre, Mülesia. Antennes très courtes ; point d’élévation sur le,museau ; ailes se croisant horizonta- lement sur le corps dans le repos; pieds postérieurs trèssgrands, ou plus gros dans les mâles. ** Bouche composée de trois tubercules, ou de faibles rudimens de la trompe et déspalpes. - 4 . MAP le ns ABdéé dé. à OT NES À 42 HISTOIRE NATURELLE LA 13° G. Oestre, Oestrus. ***, Une trompe; sucoir composé seulement de deux pièces ; palpes extérieurs à la trompe. A. Côtés de lamtête simples et point prolongés, en forme de pédicules ou de cornes portant les yeux. a, Cuillerons grands, et recouvrant en tota- lité ou en majeure partie les balanciers. 1. Antennes presque aussi longues que la face antérieure de la tête, depuis leur insertion jusqu’au bord supérieur de la cavité de la bouche. 14° G. ÉcanomxrEe, Echinomyta. ‘Ailes écartées ; second article des an- tennes très sensiblement le plus long de be + tous. 15° G. OcyprÈre, Ocyptera. Ailes écartées ; second et troisième arti- cle des antennes allongés, celui-ci un peu plus long. 16° G. Moucreÿ Musca. Ailes écartées; les deux premiers articles des antennes beaucoup plus courts que le troisième; gs formant une palette allon- « éhébés : un à obtribid ss : Miéain ‘à AS. LM 1 ïr DES DIFTÈRES. 43 gée et prismatique dont la soie est souvent, plumeuse. 17° G. Laisre, Lispa. Ailes croisées sur le corps ; palpes s’élar- gissant fortement vers leur extrémité en manière de spatule. 2. Longueur des antennes ne surpassant guère la moitié de la face antérieure de la tête; ailes écartées. 18° G. Prasre, Phasia. Antennes écartées à leur naïssance, pres- que parallèles; corps court ; abdomen aplati, presque demi-circulaire ; ailes grandes. 19° G. Méranornore, Melanophora. Antennes contiguës à leur naissance ; corps ayant le port ordinaire des mouches. 6. Cuillerons très petits, et laissant à décou- vert la plus grande partie des balanciers. 20° G. OcurÈère , Ochterar Piedssantérieurs en pinces, comme les mantes et les nèpes. « ait ut nt Aide | soit. fl) “à de mé, HISTOIRE NATURELLE ? 21° G. SGÉNOPINE, Scenopinus. Antennes presque cylindriques, et dont la palette, grêle, allongée , comprimée et un peu amincie au bout, n’ani soie ni stylet. 22° G. Prruncure, Pipunculus. Antennes de deux articles, dont le der- nier est presque ovoide, comprimé, avec une soie latérale, et se terminant en une pointe aiguë, assez longue et en manière d’alène. 23° G. Pnore, Phora. Antennes insérées près de la cavité buc- cale, et ne paraissant composées que d’un ” seul article de forme globuleuse; palpes toujours extérieurs. LEN Disons remarquables par leur longueur, qui égale au moin celle de la tête, D 24° G. SÉPÉDON, Sepedon. | d d Antennes beaucoup plus longues que la tête, insérées sur une élévation Mavec le second article fort allongé et cylindrique. EP IT EE NE DES DIPTÈRES. 45 % & LS 7 4 25e G. Loxocère, Loxocera. Antennes beaucoup plus longues que la tête , avec le dernier article plus allongé que les précédens et. ire; corps long et menu. | 26€ G. LAUXANIE, Laurania. Antennes des loxocères, mais ayant le corps peu allongé et arqué. 27° G. TÉTANOGÈRE , Tetanocera. Antennes à peu près de la longueur de la tête, avec leurs deux derniers articles : également longs. ' 2. Antennes sensiblement plus courtes que la tète. 28° G. Caropare, Calobata. : 4 A s Corps et pieds longs et grèles; tête pres- que ovoide ou globuleuse. & Tète comprimée dans le sens dela largeur, avec les antennes insérées vers le milieu de sa face antérieure ; ailes grandes, écartées , tachetées et vibratiles; abdomen des fe- 29° G. TePHRiTE , T'ephritis. 46 HISTOIRE NATURELLE melles terminé par un tube écailleux en forme de queue. 30€ G. Oscine, Oscinis. Port des mouches ëfdinaires; corps un peu plus allongé ; antennes écartées , droites, avancées parallèlement, et dont le dernier article , ou la palette, un peu plus grand que le précédent, comprimé, presque ovoide ou demi-rond. 31° G. Scarormace, Scatophaga. Port des mouches; corps plus oblong ; ailes croisées sur le corps, un peu écartées ; antennes presque contigués à leur base , in- clinées, et dont la palette est longue et pris- matique ; tête presque globuleuse ou hémi- sphérique. 39° G. TairéornorE , T'hireophora. Ressemblant aux scatophages, mais ayant les antennes beaucoup plus courtes, insé- rées en tout ou en partie dans une cavité frontale , terminées par une palette lenticu- laire, ou presque globuleuse, B. Les deux côtés de la tête se prolongeant, \ PRIT D: PR OP Le « DES DIPTÈRES. 47 en forme de cornes, au bout desquelles les yeux sont situés. : È ‘33° G. Acnxas, Achias. Antennes inséréts sur le front. 342 G. Dropsis, Déopsis. “ Antennes situées immédiatement sous les yeux à l'extrémité de leur pédicule, Jde St ES ES Le US dd cod éd à 48 HISTOIRE NATURELLE A A ART A A AE A RAR AE RU . CINQUIÈME FAMILLE. LES PUPIPARES, PUPIPARA. Trompe consistant en un suçoir, composé de deux pièces réunies en un filet délié, nais- sant d'un petit bulbe, situé dans la cavité orale de la tête, et d'une gaïne tubulaire , Jormée d'une à deux lames, recouvrant en dessus et latéralement le suçotr. I. Tête très distincte et articulée, avec l'extrémité antérieure du corselet. 1°" G. HrproosQuE , Hippobosca. Des ailes et des yeux très distincts; an- . tennes en forme de tubercule, avec une soie sur le dos. 2° G. ORNITHOMYIE, Orrithomyia. Antennes.en forme de lames, velues et avancées ; des ailes. 3° G. Mérormace, Melophagus. Point d’ailes; yeux peu distincts. - | DES DIPTÈRES. II. Tète très petite ou presque nulle, formant, près de l'extrémité antérieure et dorsale du corselet, un petit corps qui s'élève verticalement, CA 4° & NycréRiBiE, Nycteribia. x. CE % 50 HISTOIRE NATURELLE dire SARA AA AA AT A AAA A LA R RAR RL # ORDRE SEPTIEME. LES DIPTÈRES. CXCII: GENRE. OESTRE. Caractères génériques. Antennes courtes, sétacées ; premier article gros et globuleux. — Trompe ’ très courte, rétractile, sétacée, cachée entre deux espèces de lèvres vésiculeuses. — Sucoir composé de trois soies membranenses, flexibles, courtes , presque égales, appliquées sur la trompe. . Lss deux caractères principaux qui distin- _ guent les oestres des autres insectes de cet - ordre, sont des antennes très courtes et très déliées , et la bouche, qui n’est point ap- parente; car on n’aperçoit, dans l’endroit où elle est ordinairement placée, que trois petits points enfoncés. La têteest arrondie antérieurement, pres- pm "ni lien : 58 HISTOIRE NATURELLE pour se faire remarquer; ce trou, par ‘où l'œuf a été'introduit, n’a jamais été fermé ; il s’est même agrandi à mesure que la tu- meur à crû. Ces trous sont rarement placés au sommet de la bosse, et assez souvent très près de sa circonférence. Il est bien essentiel à la larve que.ce trou reste tou- jours ouvert; car c’est par là qu’elle con- serve une communication avec l’air qu’elle a besoin de respirer. La larve est toujours placée dans la position la plus favorable pour recevoir l'air, : comme ses stigmates Sont placés à sa partie postérieure, elle a toujours le derrière en haut, vis-à-vis du trou, et souvent de miveau avec le bord in- térieur de cette ouverture. La larve de la tumeur d’un anima! est une larve d’une galle animale: Nous n’avons pas autant d'exemples de galles de ce genre que nous en avons de galles végétales. En décrivant les surprenantes variétés que ces + dernières offrent, nous n’avons point vu qu'il fût essentiel aux larves qui les habitent de sé conserver une communication avec l'air extérieur; mais les ouvertures par les- DES OESTRES. 59 quelles l’air parvient à l'habitant de la galle ligneuse, n’en sont pas moins réelles, quoi- que leur petitesse les dérobe à notre vue. L'usage du trou de nos galles animales n’est pas seulement de donner entrée à l’air; il a un autre usage au moins'aussi important : on peut s’en assurer.en considérant l’inté- rieur de la cavité ou le logement de la larve, dont la capacité est telle qu’elle peut sy retourner. On doit s'attendre à trouver cette habitation très dégoütante; on ne peut en donner une idée sans en rappeler de dés- agréables. Chaque larve est dans une plaie considérable, où il se doit faire une suppu- ration; une partie de la cavité ne peut donc manquer d’être remplie de pus : si celui qui s’y forme journellement n’avait point d'is- sue, la tumeur deviendrait un abcès dans lequel la larve périrait; mais le trou de Ja bosse qui donne entrée à l'air permet au pus de sortir. Cette matière occupe le fond de la cavité, et c’est aussi au fond de la cavité que la larve, qui a été destinée par la nature à croître dans un endroit où se trouve la plus dégoûtante de toutes les ma- : Su LA de PORT NS . 6o HISTOIRE NATURELLE tières, a sa tête : elle y est donc coftinuel: lement, ou presque continuellement dans le pus; mais, malgrétout ce que notre imagi- mation nous en peut dire, la tête de la larve est plongée dans une espèce de lait ou de chyle plus animal-et plus préparé que le lait et le chyle ordinaires; car ce pus. n’est autre chose que des matières animales, et surtout des chairs bien dissoutes, et pour . ainsi dire bien digérées, et mélées avec ce qui s'échappe des vaisseaux ouverts. Cette matière paraît être l'unique aliment accordé à la larve; car, d’après la conformation de _sa bouche, il n’y a pas d'apparence qu’elle vive de chair, puisqu'elle est dépourvue de mandibules, qui sont les parties qui servent à la dépecer; et ellene semble propre qu'à recevoir la liqueur dont elle est toujours environnée. Deux ou trois jours avant de quitter son habitation, la larve en agrandit l’ouverture avec l'extrémité postérieure de son corps; ensuite elle en sort à reculons, roule sur le corps de l’animal, et tombe à terre; peu après, elle se traîne en avant, et cherche un endroit où elle puisse subir ses Q RE lé ré lac : ls si : sis DES OESTRES. 6r métamorpha C’est ordinairement danse gazon, sous une pierre, qu’elle se retire, et qu’elle reste parfaitement tranquille. Sa peau, * qui est molle, et qui doit devenir la coq sous laquelle toutes ses métamorphoses s’ac- compliront, prend peu à peu de la*consis- tance : au bout de vingt-quatre heures, elle résiste à une légère pression, et au bout de deux jours, elle est en état d’en soutenir une assez forte. Pendant que la peau se dur- cit, les anneaux du corps s’effacent peu à peu, et la peau, qui était d’un gris foncé, devient noire : alors l’insecte s’en est déta- ché en entier ou en grande partie; elle est devenue pour lui une coque très solide’, * d’où il ne sortira que sous sa dernière forme. L’épaisseur de cette coque, selon Réaumur, égale celle du maroquin. Pour en sortir, J'insecte parfait, après avoir quitté sa dé- pouille de nymphe, en détache une pièce triangulaire qui se trouve à sa partie anté- rieure et supérieure, et dont les bords tien- nent faiblement'au reste. Ces larves, comme nous l'avons dit, ne croïissent pas seulement dans les tumeurs Êx. 6 bé. 62 HISTOIRE NATURELLE des bœufs et des vaches : Redi a parlé des larves de même espèce qui vivent dans des tumeurs de cerfs. Vallisnieri croit que les daïms et les chameaux sont sujets à avoir ‘de ces bosses, et que les chevaux en ont quelquéfois. Selon Linné, les rennes nour- rissent aussi sous leur peau des larves du même genre. La larve de loestre du cheval naît et prend son’accroïssement dans ses intestins :” c'est en été et au commencement de l’au- tomne que la femelle cherche à s’introduire dans le fondement des chevaux, pour y dé- poser ses œufs. Les larves pénètrent quel- quefois jusque dans l'estomac de cet animal. Cette larve, et celle qui vit dans le nez des moutons, diffèrent un peu de celle des tu- meurs du bœuf; elles sont verdâtres ou jau- * nâtres lorsqu'elles sont jeunes, et brunissent en vieillissant; leur bouche est semblable à celle de la larve de l’oestre du bœuf, mais elle a de plus deux crochets écailleux, qui leur servent à se cramponner dans l'intestin on dans la cavité du nez, et à empêcher qu’elles ne soient poussées en dehors par les DES OESTRLS. 63 matières qui passent dans ces endroits, et par le mouvement péristaltique des intes- tins. Outre ces .crochéts, les onze anneaux de leur corps sont bordés de pointes trian- gulaires, dont l’angle aigu est tourné vers - le derrière de la larve; de sorte que, par la-disposition de ces épines, elle peut avan- cer dans la cavité où elle vit, mais ne peut reculer. Les stigmates postérieurs de ces larves sont enfermés dans une espèce de bourse qui s'ouvre de temps en temps, et laisse voir une cavité assez profonde, dans le fond de laquelle on découvre six sillons, qui sont les véritables ouvertures des stig- mates; l’usage dencette bourse est de mettre à couvert les stigmates, et d'empêcher que leurs ouvertures ne soient bouchées par les excrémens ou autre matière visqueuse. Pour se transformer, ces larves sortent de l'endroit qu’elles habitent, tombent à terre, et cherchent une retraite pour subir leurs métamorphoses, qui sont les mêmes, et ont lieu de la même manière que celles, des larves des tumeurs des bœufs ; toutes les larves d'oestres, avant de passer à l’état de r : D 6:01 HISTOIRE NATURELLE nymphe, prennent une forme ovale; leur peau se durcit, et leur sert de coque : elles “restent un mois ou plus sous la figure de nymphe, et deviennent ensuite insecte parfait. Des observations de plusieurs années ont fait voir à Réaumur que les chevaux qui nourrissent de ces larves, ne se portent pas moins bien que ceux qui n’en sont pas atta- qués; mais Vallisnieri leur a attribué la cause d’une maladie épidémique qui fit périr beaucoup de chevaux dans le Véronèse et le Mantouan, en 1713. Le docteur Gaspari “ayant disséqué quelques'jumens mortes de cette maladie, a trouvé dans leur estomac une si grande quantité de ces larves, que pour en donner quelque idée, il compare le nombre de celles qu'il y a vues à celui des grains d’une grenade ouverte; chaque larve s’était fait une espèce de cellule’en rongeant la membrane de l'estomac. Dans la cavité occupée par chacune d'elles, on'pouvait facilement loger un grain de blé de Turquie s les membranes extérieures étaient enflam- mées, et les intérieures ulcérées. Il a trouvé _dlsttits des EE ” à. ZE « nn 2 DES OESTRES. 65 très peu de ces larves dans les Médine grêles , et quelques unes seulement dans les gros intestins, auxquels elles s'étaient accro- ; : ; os chées sans les avoir rongés. Au reste, peu de femelles suffiraient pour peupler l’inté- rieur des chevaux, si elles y déposaient tous leurs œufs, et que tous y vinssent à bien, car Vallisnieri en a compté plus de sept cents dans le corps d’une seule femelle. Le nom d’oestre a été donné à ces in- sectes à "cause de l'agitation extrême ou es- pèce de fureur qu'ils causent aux grands animaux lorsqu'ils veulent s’introduire dans leur nez ou leur fondement. On en a dé- : 0 x " , - crit huit espèces, dont sept habitent l’Eu- rope; la huitième se trouve à la Caroline. L'Oestre des bêtes à cornes, Oestrus buccatus. Cet insecte est le plus grand de ceux de ce genre. La tête est grise, avec quelques points noirs brillans; le corselet gris, avec des bandes transversales blanches, et quel- ques points noirs; les ailes et les balanciers sont bruns, &° Fe hg. FA _« à # ». HISTOIRE NATURELLE à & ie le trouve dans r Amérique septentrio- nale, sur différens animaux: M. Bosc en a trouvé deux individus sur un lièvre, mr L’Oestre des bœufs, Oestrus bovis. l'est de la grandeur d’une grossemouche ; les yeux sont noirs; le corselet jaune, avec une bande transversale noire sur le milieu, - et quelques poils noirs et fauves au milieu du bord postérieur; l’abdomen ést fauve, avec le dernier anneau et les bords des au- tres noirs; il est terminé par une espèce de queue recourbée en dessous; les ailes sont blanches, avec une large bande transver- sale brune sur le milieu, et trois petits Points vers l'extrémité ;-les balanciers sont blancs; lespates pâles. On le trouve en Europe. La femelle dé- pose ses œufs sous le cuir dès bœufs, Voyez Génér. de ce genre. ‘ e L'Oestre des veaux, Oestrus wituli. Il a environ sept lignes de longueur; les antennes sont testacées ; la partie antérieure Insectes, . Plgg: lAaraband del. RP ANS, Le dir JE Jardieu LE7/2 à 1. Oest. des veaux, 5.laon rulicorne. 2, Taon albipède . 4. Taon now. sh Hate Mir » pari +2 + ME TA E" ” n Li. (DES OESTRES, à 67 de la tête est couverte de poils blanes , et las supérieure de poils testacés; les yeux sont bruns; le corselet est velu, de couleur fauve, avec quelques poils cendrés sur les côtés, et une large bande transversale brune sur le milieu ; les ailes sont blanches, avec une large bande obscure sur le milieu, et quel- qués points de la même couleur à l’extré- mité; l'abdomen, les balanciers et les pates sont de couleur ferrugineuse, sans taches. On le trouve dans presque toute l'Eu- rope. L'Oestre du nez des moutons, Oestrus opis. . IL a cinq lignes de longueurs il est de cou- leur grise, couvert de petites taches noires et de petits tubercules de même couleur, qui le font paraître chagriné; son corps est peu velu; la partie antérieure de sa tête est d’un jaune pâle; ses ailes ont des lignes lon- gitudinales noires, depuis leur origine jus- que vers l’extrémité, où est une ligne trans- versale de même couleur; ses pates sont brunes, citinm f Je 68 HISTOIRE NATURELLE - On le trouve en Europe : sa larve ha- bite dans les sinus frontaux du nez ‘des moutons. L'Oestre du fondement des chevaux, Oestrus equi. Il est de la grandeur du précédent, très velu; le premier article des antennes est brun, globuleux; le corselet est noir, peu velu sur le milieu, avec des poils jaunâtres sur les côtés; l’abdomen est noir, couvert de poils jaunâtres à son origine, et de poils d’un jaune foncé à l'extrémité; le milieu est lisse; les ailes ont une teinte brune; les . pates sont jaunâtres; la femelle a le corps plus allongé etmoins velu que celui du mâle; ses ailes sont aussi d’un brun plus foncé. On le trouve en Europe. La larve vit dans les intestins des chevaux. Voyez Génér. de ce genre. “ DES TAONS. .CXCIII GENRE. TAON. Caractères génériques. Antennes courtes, rappro- chées, composées de sept articles, dont le troï- sième grand, dilaté, ayant une espèce dè dent latérale, les trois derniers courts, peu apparens, terminés en pointe, — Trompe courte, bilabiée, cannelée, — Sucoir divisé en sept pièces; quatre supérieures, larges, aplaties, contenant trois soies dans la cannelure de la trompe. — Deux anten- nules grandes, contournées et appuyées sur la trompe. Les taons, qui portent en latin le nom de tabanus, ressemblent à de grandes mouches ; ils sont connus par le tourment qu’ils cau- sent aux chevaux et aux bœufs, en leur su- çant le sang continuellement, et avec le plus grand acharnement, pendant l'été; c’est ordinairement au commencement a cette saison qu’ils commencent à paraître. Les antennes sont subulées, de la lon- gueur de la tête; letroisièmearticle est grand, dilaté; les suivans sont peu distincts : elles PME US PAT OT 7 7o HISTOIRE NATURELLE © A sont terminées en pointe, et insérées à la partie antérieurede la tête, très rapprochées à leur base. ” La tête est beaucoup plus large que longue, «arrondie antérieurement, aplatie, et un peu concave postérieurement : elle tient au cor- selet par un ‘col court et mince; les deux yeux à réseau sont très grands, ils couvrent presque toutle devant et les côtés de la tête, .et ne laissent entre eux, dans la femelle, qu’un très petit espace; mais dans le mâle, ils l’occupent tout entière, et se touchent par leurs bords intérieurs; dans l’insecte yi- vant, ils sont colorés par bandes ou tache- tés; mais après sa mort, ils sont d’un brun obscur. Sur le derrière de la tête, sont trois petits yeux lisses. La trompe, qui est presque perpendicu- laire au plan de position, est à découvert, et non dans une cavité de la tête, comme celle des mouches; elle est noïre, charnüe, composée d’une tige courte et de deux grosses lèvres; en dessus, êlle a une cou- lisse, dans laquelle se trouve placé un corps pointu, qui est le suçoir; les pièces qui le v'ééé “sis Sans j'haaiat À 1.845 d À: de" * DES TAONS. 71 composentsont en forme delancette, minces et pointues à l'extrémité, ce qui les rend très propres à percer la peau des chevaux et d’autres animaux elles sontpresque cor- nées, et se trouvent soutenues dans la cou-s lisse de la trompe les unes par les autres. Les anténnules sont coniques, avancées, plus longues que la tête, composées de deux ar- ticles, dont le premier est court et mince à son origine , gros à l’extrémité; le sécond este renflé À la base, diminue insensiblement de grosseur, el se termine en pointe mousse. Elles ont leur insertion de chaque côté de la base de la trompe; et la recouvrent en dessus. Le corselet est grand, lisse, de forme ovale; l’écusson est arrondi, distinct; l’ab- domén est ovale, allongé, divisé en sept anneaux, : ° Lés ailes sont allongées , plus longues que l'abdomen, sur lequel elles sont couthées; dans quelques espèces , elles ont des taches et des bandes qui les rendent très jolies. Les écailles qui se trouvent au-dessous de l’ori-. gine des ailes sont de forme ovale, plates et 72 HISTOIRE NATURELLE … rebcrdées tout autour; les balanciers sont placés sous ces écailles. Les pates sont de moyenne longueur; les tarses terminés par deux crochets, entre lesquels sont trois pelotes. C’est ordinairement dans les prés bas et les bois humides qu'on trouve les taons en abondance. Ils volent en plein jour avec ra- pidité et en bourdonnant, surtout quand il “fait très chaud et que le soleil luit; on les voit alors poursuivre les chevaux et les bœufs, s’y attacher et leur sucer le sang; ils attaquent aussi quelquefois les-hommes, mais plus rarement. On a observé que ceux qui attaquaient les chevaux et autres animaux, étaïent des femelles; on n’a jamais remarqué aucun mâle parmi elles. On a fait la même observation à l'égard des cousins, dont ja- mais les mälesne viennent nous piquer. On trouve souvent des taons mâles sur les fleurs, desquelles ils semblent tirer leurnour- riture en les suçant avec leur trompe. Vers la fin du jour, on les voit voler en l'air, et “Maire plusieurs tours et détours dans un assez pétit espace : c'est sans doute pour 4 r DES TAONS. 73 inviter les femelles à se rendre auprès à d’eux. Degéer, qui le premier a parlé dela larve : de ces insectes, a observé celle du taon des bœufs. Elle vit dans la terre; elle est sans pates, d’un blanc jaunâtre; son corps est cylindrique, divisé en douze anneaux; la partie antérieure se termine en pointe co- nique; la tête estécailleuse, petite, allongée, munie de deux petites antennes courtes, d’antennules, et de deux grands crochets mobiles, écailleux, placés en dessus de la tête, et recourbés en dessous. Degéer croit qu'ils servent à la larve pour creuser la terre, dans laquelle elle s'enfonce. Le der- nier anneau du corps est en forme de ffetit tubercule conique et membraneux; son ex- trémité est garnie d’une petite pièce allongée, relevée, écailleuse, d’un brun jaunâtre, placée verticalement, à laquelle on remarque une fente longitudinale, qui paraît être un stigmate. En dessous du pénultième anneau, » près de celui qui. le précède, est une éléva- tion charnue, garnie également au milieu d’une fente longitudinale que. Degéer croit X. nr: € D md can) afin sb hé did 74 HISTOIRE NATURELLE être l’ouverture de l'anus. Sur le devant des quatrième, cinquième, et des anneaux sui- vans, jusqu'au dixième inclusivement, est une espèce de cordon qui fait le tour du corps : ces mêmes anneaux ont encore vers les côtés, eten dessous, des éminences char- nues, en forme de tubercules, quesla larve peut retirer dans le corps et faire sortir à volonté, Pour changer de place, cette larve, qui n’awpoint de pates, donne des mouve- mens vermiculaires à ses anneaux, et faiten même temps usage des crochets de sa tête et des tubercuies charnus de ses anneaux qui lui servent de pates. C’est dans la terre qu’elle se change en une nymphe de forme éylifdrique, dont le ventre est divisé en huit anneaux; au bord postérieur de cha- cun de ces anneaux est une frange de longs poils gfis ; le dernier est armé à son extré- mité de six pointes dures et écailleuses, qui semblent servir à la nymphe pour la pous- ser en dehors de la terre. Environ un mois après qué la larve a changé de forme, l’in- secte parfait sort de la dépouille de nymphe par une ouverture longitudinale qui se fait notes til ds RER Le LA Lil + DES TAONS. 75 dans toute la longueur du dessus du cor- selet, et une semblable de’chaque côté de la tête. On connaît environ cinquante espèces de taons : une vingtaine se trouvent en Europe, les autres en Afrique, en Amérique et en Chine. Le Taon des bœufs, Z'abanus bovinus. Il a environ onze lignes de longueur; la tête est d’un blanc grisâtre, avec les yeux bruns; le corselet est d’un brun noirâtre, avec cinq lignes longitudinales grises en dessus ; le dessous et les côtés sont couverts de poils courts etblanchâtres; l'abdomen est de la couleur du corselet, avec un peu de jaune sous les ailes, et trois taches triangu- laires blanchâtres sûr chaque anneau; ses bords latéraux sont aigus et blanchâtres; les ailes sont transparentes, veinées de brun; les pates sont d’un brun noirâtre , ayec une grande tache jaunâtre sur chaque jambe. On le trouve en Europe pendant l'été : il incommode beaucoup les bœufs et les chevaux. mu 96 HISTOIRE NATURELLE - Le Taon Morio, Tabanus Morio. Il est de la grandeur du précédent , en- tièrement noir, lisse, à l'exception de quel- ques poils courts de chaque côté du corse- let; la dent latérale du troisième article des antennes est très grande; les ailes ont une teinte brune; les pates sont de la couleur du corps. # On le trouve en Europe, aux environs de Pari is, en Barbarie. } Le Taon d'automne, Z'abanus autumnalis. . Il à environ sept lignes de longueur; la tête est grise; les yeux sont bruns dans l’in- … secte mort; le corselet est gris en dessous _ et sur les côtés, brun en dessus, avec cinq lignes longitudinales et quelques poils blan- châtres sur chaque côté; l'abdomen est brun dr: dessus, avec une tache triangulaire sur le milieu de chaque anneau, et une petite arrondie de même couleur vers les côtés; le dessous est blanchâtre; les ailes sont trans- n Raié ‘ds de — É DES TAONS. é, parentes ; veinées de brun; les pates grises, avec une grande tache jaunâtre à la base des jambes. | Le Taon ardent, Z'abanus calens. . Il est plus grand que le taon des bœufs; la tête est jaune ; les yeux sont verdätres; les antennes de couleur rousse; le corselet, est d’un brun roux; l’écusson est fauve , » avec une tache noire; l’abdomen est d'un brun obseur, noirâtre, avec une ligne grises à l'extrémité de chaque anneau; les ailes sont jaunâtres, avec les nervures fauves; les pates et les antennules sont de même couleur que les antennes; la trompe est noire. On le trouve dans l'Amérique méridio- nale. Le Taon albipède, Tabanus albipes. Il a environ un pouce de longueur; la sf est noire; les yeux sont bruns; le corselet est noir, couvert en dessus et sur les côtés de poils fauves ; l'abdomen est lisse en des- re CS PPT OST D IUT NS NY 8. HISTOIRE NATURELLE sus et en dessous, d’un brun noirâtre avec quelques poils fauves sur les côtés ; les ailes sont d’un blanc jaunâtre à la base, brunes à l'extrémité, avec une grande tache d’un brun foncé sur le milieu; les cuisses sont noires, yelues; les jambes blanches ; les tarses noirâtres. On le trouve en France, aux environs de Paris. Le Taon fervent, Tabanus fervens. -Il est de grandeur moyenne; la tête et les antennes sont jaunes; les yeux bronzés; le corselet est d’un brun obscur, jaune sur les côtés ; l'abdomen est jaune, à l’excep- tion des deux ou trois derniers anneaux , qui sont d’un brun obscur en dessus; les ailes sont brunes, avec une petite tache d’un jaune pâle sur le milieu ; les pates sont jaunes, avec les tarses bruns. On le trouvedans l’Amériqueméridionale. DES TAONS. 79 ‘ Le Taon rôti, Z'abanus exæstuans. Il a environ sept lignes de longueur ; la tête est d’un brun grisâtre ; les yeux sont obseurs ; les antennes noirâtres ; le corselet est gris, quelquefois d’un brun roux; l’ab- domen est d’un brun noirâtre, avec l’extré- mité des anneaux d’un gris cendré ; les ailes sont transparentes, avec les nervures brunes; les cuisses et les tarses sont noirs ; les jam- bes blanchâtres, avec l'extrémité noire. Onle trouve dans l’Amériqueméridionale. Le Taon ruficorne, Z'abanus ruficornis. Il a dix lignes de longueur; la têteest d’un blanc jaunâtre à sa partie Me les antennes sont fauves; les yeux bruns; le corselet est d’un brun noirâtre, avec quelques lignes longitudinales d’un gris jau- nâtre sur le milieu, et des poils de la même couleur sur les côtés; l'abdomen est d’un noir bleuâtre en dessus, avec une tache triangulaire d’un blanc jaunâtre sur le mi- lieu de chaque anneau ; le dessous est d’un 80 HISTOIRE NATURELLY blanc jaunâtre, avec le bord des anneaux blanchâtre ; les pates sont brunes, avec les cuisses testacées. On le trouve à la Caroline, Le Taon noir, Zabanus atratus. Il est long de huit lignes ; tout le corps est d’un noir bleuâtre; les yeux sont d’un gris presque noir; les ailes sont noires ; les pates de la couleur du corps. On le trouve à la Caroline. Le Taon tacheté, Tabanus bromius. Il a environ six lignes de longueur; la tête est d’un gris foncé; les antennes sont unes; les yeux verts, avec une ligne ansversale de couleur pourpre; le cor- selet eb l'abdomen sont d’un gris cendré, avec des taches noires, qui, sur le corselet, forment des lignes longitudinales; le des- sous du corps est d’un gris foncé; les ailes sont transparentes, sans taches, avec les nervures brunes. On le trouve en Europe, vers le milieu DES TAONS, 81 de l'été; il vole avec beaucoup de, ra- pidité. Selon M. Fabricius, l’eau chaude rend aux yeux de cet insecte leurs couleurs, qu'ils perdent à sa mort. . Le Taon olivâtre, Z'abanus mexi- canus. Il est de la grandeur du précédent, d’un vert grisâtre; la tête est grosse et plus gt rande que dans les autres espèces; les ‘yeux sont d’un jaune doré luisant; l’abdo- men est gros et court, terminé en pointe conique; les ailes sont transparentes, avec # une légère teinte de vert, et bordées de » jaune; elles ont quelques petites tach: brunes, placées sur les nervures ; la trompe ré, est plus longue que la tête, noire; les an- tennules sont d’un vert clair. On le trouve à Surinam. Le Taon rustique, Z'abanus rusticus. Il est long de quatre lignes, de couleur grise , plus foncée en dessus qu’en dessous ; L x dim .. 82 HISTOIRE NATURELLE les ailes sont jaunâtres à leur origine ét le long du bord extérieur, transparentes à l’ex- . trémité ; les pates sont d’un fauvé pâle. On le trouve en France, aux environs de Paris. Le Taon occidental, Z'abanus occi- dentalis. Il a environ six lignes de longueur ; la tête est grise; les yeux sont bronzés sur l’in- secte mort, sans raies ni taches sensibles ; le corselet est d’un brun obscur en dessus , gris en dessous; l'abdomen est brun en dessus, avec trois lignes longitudinales jaunes , dont celle du milieu est souvent _ plus distincte que les deux autres ; le des- sous est d’un gris jaunâtre; les ailes sont transparentes, avec les nervures brunes et le bord extérieur jaune; les pates anté- rieures sont noires, avec la base des jambes blanche; les autres sont jaunes, avec les tarses noirs. On le trouve à Surinam. DES TAONS. 83 Le Taon tropique, Zabanus tropicus. Il a environ neuf lignes de longueur; les antennes sont fauves , mélangées de noir; les yeux sont d’un vert lüisant, avec trois bandes transversales de couleur pourpre ; la trompe est noire, avec les antennes grises ; . le corselet est brun, avec des poils gris en dessous et sur les côtés; l’abdomen est brun , avec une grande tache fauve de cha- que côté des deux ou trois premiers an- neaux ; tous les anneaux sont bordés. de gris postérieurement; les ailes sont transpa- rentes, avec les nervures brunes, et une petite tache de même copleur le long du bord extérieur. | On le trouve en Europe : c’est de cette espèce de taon que les chevaux ont le plus à souffrir; pendant qu'il fait chaud, il ne les laisse jamais en repos, et les pique si fort, que souvent le sang coule de la plaie. TT de De D à DS ns PONT ET US, 84 HISTOIRE NATURELLE Le Taon pluvial, Zabanus pluvialis. G: Chrysops. Larr. Il a six lignes de longueur ; il est d’un brun cendré ; les antennes sont noires ; les yeux, dans l’insecte vivant, sont d’un vert brillant, avec cinq lignes transversales on- dées de couleur pourpre; entre les yeux sont trois taches rondes, d’un noir velouté , placées en triangle ; le dévant de la tête, près des antennes, est d’un noir luisant ; le corselet a plusieurs lignes longitudinales blanchâtres ; le dessus de l’abdomen à plu- sieurs taches rondes, de couleur grise; l'extrémité des anneaux a une ligne de la méme couleur ; les ailes sont transparentes, grises, parsemées de petites-taches irrégu- lières noirâtres; les pates sont noires; les jambes ont des änneaux d’un jaune foncé. Ce taon, qui paraît un peu plus tard que les autres, tourmente beaucoup les chevaux et les bestiaux ; il pique aussi les hommes, principalement quand il fait très chaud ; mais quoique sa piqüre soit dou- PT à D 4 6 DES TAONS. 85 loureuse, elle ne cause point de démangeai- son à la partie blessée. . On le trouve dans toute l'Europe : cette espèce est une des plus communes dans les prés. . Le Taon strié, Z'abunus striatus. Il'a environ six lignes de longueur; la partie antérieure de la tête est couverte de poils blancs; la trompe est noire, avec les antennules blanches-; les antennes sont fauves; les yeux bronzés; le corselet est d’un brun noirâtre, avec quelques lignes longitudinales peu marquées ; l'abdomen est testacé, avec trois lignes blanches sur cha- que anneau, qui forment trois lignes longi- tudinales sur l’abdomen ; les ailes sont transparentes, sans taches ; les pates sont brunes, avec les jambes et l'extrémité des cuisses d’un blanc jaunâtre. On le trouve*en Chine, à la Caroline, 86 HISTOIRE NATURELLE -Le Taon aveuglant, Tabanus cæcu- tiens. G: Chrysops. Larn. Il à cinq lignes de longueur; la tête est jaunûtre , avec trois taches noires, luisantes = placées en triangle à sa partie antérieure, dont deux au-dessous dés antennes, la troi- sième au-dessus ; les antennes sont noires , avec la base des premiers anneaux fauve. Dans l’insecte vivant, les yeux sont de cou- leur verte mélangée de fauve, avec quel- ques points noirs; le corselet est brun, avec quelques lignes longitudinales grises en des- sus et des poils fauves sur les côtés ; l'ab- domen a les premiers anneaux jaunes, avec une tache triangulaire noire sur chaque; les autres sont noirs, bordés postérieurement de jaune; les ailes sont blanches , avec des bandes transversales et desstaches brunes et noires; les pates sont jaunes , les tarses noirâtres. On le trouve en Europe , au commence- ment de l'été : il suce le sang des chevaux et des bœufs , et pique aussi les hommes. DES TAONS. 87 Le Taon vitré, T'abanus fenestratus. G. Chrysops. Lamn. Il est de la grandeur du précédent ; les antennes sont longues, noires, avec la base fauve; la tête est d'un gris jaunâtre, avec trois points noirs, lisses , placés en triangle àssa partie antérieure , deux au-dessous des antennes, un au-dessus; la trompe est noire , avec les antennules jaunes ; le cor- selet est d’un gris jaunâtre, avec trois li- gnes longitudinales noires à sa partie supé- rieure; l'abdomen est jaune, avec deux taches noires sur chaque anneau, qui for- ment des lignes longitudinales; les ailes sont blanches , avec le bord extérieur brun, une grande tache de même couleur un peu au-delà du milieu , où elle forme une bande transversale, et une petite tache près de l'extrémité : on voit sur le milieu de la bande un point transparent assez grand ; les pates sont ferrugineuses, avec l’extré- mité des cuisses; celle des jambes et les tarses noirs, 88 HISTOIRE NATURELLE On le trouve aux environs de Paris : il est assez rare. e Le Taon lugubre, Z'abanus lugubris. G. Chrysops. Larx. Il est de la grandeur du taon vitré, d’un brun noirâtre; les ailes sont brunes depuis la base jusque vers les deux tiers de leur longueur, blanches et transparentes à l’ex- trémité, avec une tache brune à l’angle : il a quelques poils jaunes de chaque côté de la poitrine, et en dessous de l'abdomen, sur les côtés des premiers anneaux; les pates sont noires. On le trouve en Europe, aux environs dé Paris. Le Taon vert, Z'abanus wiridis, Bosc. Il a six à sept lignes de longueur; il est entièrement d’un jaune verdâtre, à l’excep- tion de l'extrémité des antennes et de la trompe qui est noire, des yeux qui sont _très grands et d’une belle couleur bronzée, DES TAONS. 89 et des derniers anneaux de l'abdomen qui: ontune teinte rousse, tant en dessus qu’en dessous ; les ailes sont blanches, transpa- rentes, avec les nervures d’un jaune ver- dâtre. Cette espèce a été apportée de la Caro- line par M. Bosc. Entre les taons et les stratiomes viennent se placer, dans la méthode de M. Latréille, les genres suivans. G. CaNomyrE. (Voyez les Caractères, tome x, page 38.) La Cænomyie ferrugineuse, Cæromyia Jferruginea. Elle à de six a sept lignes de longueur ; son corps est d’un‘brun ferrugineux ; le tho- rax a deux bandes rapprochéts, d’un blanc changeant, peu distinctés au-delà du milieu; l'abdomen est plus foncé antérieurement ; il a une tache blanche de chaque côté du deuxième segment, une bande de la même couleur, rétrécie au milieu, sur le qua- de ND. Midas : marié ni tte er "go HISTOIRE NATURELLE trième ; le ventre est ferrugineux; le bord postérieur des Segmens, excepté le premier, est blanc; les pieds sont ferrugineux; les balanciers sont jaunes; les ailes sont d’un jaune brunâtre, à nervures d’une jaune fer- rugineux. On trouve cette espèce aux environs de Paris, mais elle est rare; elle est plus abon- dante dans le département du Calvados; nous l'avons prise plusieurs fois aux envi- rons d'Amiens. G. PACHYSTOME. (Voyez les Caractères, tome x, page 33.) Le Pachystome syrphoïde, Pachys- toma syrphoïdes. La femelle de cet aa à près de huit lignes de long, la tarière comprise; son, corps est noir, avec des raies cendrées et longitudinales sur de corselet; le milieu de l'abdomen et les pates fauves. On voit une >. tâche noire sur les ailes. La nymphe a des rapports avec celle des faons; ses anneaux sont ciliés transversale- CT OO OT CO — PA ONIT Tn " v oz à ._ DES TAONS. 91 ment; le dernier est resserré près de sa base, épineux sur les côtés, et terminé par deux pointes; les antennes sont détachées oulibres, et rejetées latéralement. La larve vit sous l'écorce du pin. Cet insecte se trouve en Allemagne. G, Mynas. (Voyez les Caraéères, tome x, page 33.) Le Mydas effilé, Mydas filatus. Il est long de plus d’un pouce, d’un noir foncé par tout le corps, avee les côtés et quelquefois tout le second anneau transpa- rent et rougeñtre; sa tête est aplatie, un peu plus large que la partie antérieure du corselet, avec les yeux d’une couleur mé- tallique sombre; les antennes sont noires, ainsi que la trompe, qui se dirige en avant après avoir formé deux coudes; le corselet est grand, velouté, presque en trapèze, s’é- largissant postérieurement, et gomprimé sur les flancs; les ailes sont presque aussi longues que le corps, d’un brun enfumé, plus foncé vers leurMattache, qui devient sf D n A Le air td be à db. De dé fé 92 HISTOIRE NATURELLE aussi noire que le corps; elles sont n A finement plissées dans le sens de leur lar-” geur, sur plusieurs points de leur surfaces | les pates sont grandes, les postérieures sur- tout le sont beaucoup plus que les autres; la cuisse est armée en dedans de petites épines, et la jambe terminée par une forte pointe ; les tarses sont assez longs, terminés par des crochets et par deux pièces mem- braneuses jaunes; l'abdomen est allongé, glabre, et terminé pat quelques poils. On trouve cette espèce à la Caroline; on en trouve une autre espèce plus petité en Portugal; enfin le Brésil en offre une qui atteint plus de, deux pouces de long. " G. Trérèvs. (Voyez les Caractères, tome x, page 34.) La Thérève plébéienne, Thereva plebeia. Les déux sexes de ce diptère diffèrent tellement entre eux, qu'ils exigent chacun une description particulière. Ils ont à peu près cinq à six lignes-de long : dans le mâle, > dv _- re Ca L À DES TAONS. 93. l'hypostome a des poils bruns, avec une tache arquée de poils noirâtres; les antennes sont d’un brun noirâtre; le thorax est cou- vert en dessus de poils d’un brun noirätre, avec trois bandes obscures; en dessous, les poils sont d’un brun grisâtre; l'abdomen, a des poils noirâtres ; le bord postérieur des segmens, excepté le premier, est d’un jaune clair; on voit des taches latérales fauves; les cuisses sont brunes; les jambes et les tarses sont d’un brun testacé obscur, avec l'extrémité noirâtre; les balanciers sont bruns; les ailes sont légèrement brunätres, avec les nervures d’un brun rougeûtre; le stigmate est d’un brun obscur. .» Dans la femelle, l'hypostome a des poils blancs, légèrement jaunâtres vers le haut ; le front est d’un jaune brunâtre, avec deux saillies d’un noir luisant, contiguës; les an- tennes sont d’un brun noïrâtre, avec le pre- mier article gris; le thorax est d’un jaune brunâtre en dessus avec trois bandes d’un brun obscur; les côtés sont cendrés; l’abdo- men a le premier segment d’un gris brunâ- tre; le deuxième et les suivans ont, antérieu- - 94 HISTOIRE NATURELLE Paul rement, une bande d’un noir luisant, plus, large au milieu, ensuite d’un gris ardoisé; les bords postérieurs des segmens sont d’un blanc jaunâtre; le septième segment est en- tièrement d’un noirduisant; le ventre est argoisé, avec Le bord postérieur des segmens jaunâtre. Cet insecte est très commun aux environs de Paris et dans toute Ja France : sa larve est vermiforme; très allongée; la tête est cornée, petite et noire ; le corps est composé de vingt segmens, et muni, à son extrémité, * de tubes aérifères.' Cette larve vit dans la terre humide : elle se dépouille entièrement de sa peau lorsqu'elle se transforme en nymphe. La Thérève argentée, T'hereva anilis. Cette espèce est longue de cinq lignes et demie; ses antennes ont des poils obscurs; le Far est rougeâtre ; l'abdomen est d’un blanc argenté dans les mâles, gris dans les femelles; les pieds sont fauves. On la trouve dans toute la France, sur- tout dans le nord. en Oo D" 2 ds à 0 à di tant : di PL LÉ Se db te à ne _ "€ " LA DES NÉMOTÈLES, 95e sa CXCIV: GENRE. NÉMOTÈLE. G. Anthraz. Late. S Caractères génériques. Antennes courtes, rappro- chées; troïs articles grenus, moniliformes, le dernier terminé en ‘pointe aïgnë, allongée. — Trompe courte, bilabiée, cannelée, — Suçoir divisé en quatre pièces, une supérieure, large, membraneuse, aplatie, contenant trois soies courtes dans 14 cannelure de la trompe. — Deux antennules filiformes, insérées à la base latérale du suçoir jet appuyées sur la trompe. M. Ouvier, à limitation de Degéer, a conservé le nom de rémotèle, donné par Schæffer aux mouches à antennes en filets de Linné , et dont les antennes sont placées” sur le front,.et ñon sur une espèce de bec avancé, comme celles des némotèles. de M. Geoffroy. Le genre némotèle de Degéer est divisé en quatre familles, et composé * d'insectes dontsles uns appartiennent au genre rhagion, les autres au genre mouche, HISTOIRE NATURELLE er quelques espèces au genre mydas de, M. Fabricius: Les némotèles de M. Olivier, ” qui sont celles de la troisième famille des némotèles de Degéer, sont décrites par M. Fabricius dans son Mantissa, sous le nom de Débio; mais dans son dernier ou- vrage, cet auteur a séparé ce genre en deux; du plus grand nombre d’espèces il a formé le genre anthrax, et de l’autre celui mydas, et il a donné le nom de bibio à de nouvelles æspèces, parmi desquelles il a placé deux “mouches de Linné. Les némotèles de M. Geoffroy, némo- tèles de M. Latreille, diffèrentide celles de M. Olivier, par la forme du corps, par la position des ailes, qui sont couchées sur l'abdomen , et par les antennes, qui sont me de six articles, dont cinq courts, ‘moniliformes ; le sixième long, filiforme , terminé en pointe; -elles Sont insérées sur un bec avancé, au lieu que les antennes des insectes de ce genre n’ont que trois ar- ticles grenus, dont 16 troisième se termine en pointe aiguë, avancéesselles sont plus courtes que: la tête, insérées vers le milieu DES NÉMOTÈLES. de sa partie antérieure, et écartées l’une de 4 : l’autre. ; La tête est arrondie, presque entièrement occupée par les yeux à réseau qui sont très grands, et entre lesquels sont trois petits yeux lisses ; la trompe est très courte, bi- labiée , entièrement cachée dans une cavité, placée en dessous de la tête, lorsque l’in- secte n’en fait pas usage; le corselet est grand, de la largeur de l'abdomen. L’abdomen est de forme ovale, aplati,, arrondi à l'extrémité ; les ailes sont grandes, beaucoup plus longues que l'abdomen," dont elles sont très écartées. Les pates sont longues, minces ; les tarses terminés par deux crochets. Les némotèles ont le corps plus ou moins velu; quelques espèces ont les ailes transpa- rentes et sans couleurs sensibles, d’autres les ont opaques et très colorées ; elles vo- lent avec beaucoup de légèreté, surtout lorsque le soleil brille; alors on les voit” planer dans l'air, ensuite se poser sur les : fleurs et les plantes, et ce n’est qu'avec beaucoup d'adresse et de célérité qu’on par- x 9 s 98 HISTOIRE NATURELLE vient à les attraper : on ne connaît point leur larve. M. Fabricius a décrit vingt-trois espèces d’anthrax, parmi lesquelles sont les némo- tèlesde M. Olivier, Comme nous ne les con- naissons pas toutes, nous nous bornerons à la description de celles que nous avons sous les yeux. De ces vingt-trois espèces, douze se trouvent en Europe. La Némotèle nigritienne, MNemotelus nigritus . G. Anthraæ, Lsrr. Elle a neuf à dix lignes de longueur; la tête et le corps sont couverts de poils courts, d’un noir brun; les yeux sont allongés, étroits , échancrés postérieurement; l’abdo- men est large, aplati, terminé en pointe conique , avec des taches blanches à l’extré- mité et sur les côtés des anneaux, formées par des poils; les ailes sont plus longues que le corps, blanches, transparentes, avec les nervures et un grand nombre de taches irrégulières noires ; les pates sont longues, minces, d’un brun obscur, Li ble à 4 DES NÉMOTÈLES. 99 On la trouve dans l'Amérique septen- trionale. La Némotèle Morio, Nemotelus Morio. G. Anthraz. Lawr. Elle à six lignes de longueur; tout le corps est noir, velu, avec deux taches blanches formées par des poils assez longs à l'extrémité de l'abdomen; les ailes, beau- coup plus longues que le corps, sont d’un brun presque noir, avec l'extrémité blan- che, transparentes ; les pates sont noires , longues et minces. Réaumur a trouvé cette espèce dans un morceau de bois de chêne à moitié pourri; ce même morceau avait plusieurs cavités , dont chacune contenait un certain nombre d'individus de quatre autres espèces de mouches, et d’une espèce de tipule : cet ob- servateur croit qu’elles avaient été creusées par des guêpes ichneumons, sphex, pour y déposer leurs œufs, et que ces insectes avaient été apportés dans ces nids par les sphex pour nourrir les larves qui devaient sortir de leurs œufs, : L 100 HISTOIRE NATURELLE . On la trouve en Europe, aux environs de Paris. La Némotèle maure, Vemotelus mauTUs. G. Anthraz. Lawn. Elle est de la grandeur de la précédente, noire, velue, surtout vers les côtés ; le cor- selet est bordé tout autour de poils blancs , roux et noirs; l'abdomen a des bandes transversales formées par des poils blancs ; les ailes sont noires, opaques jusqu'aux deux tiers de leur longueur, blanches et transparentes à l'extrémité; les pates sont noires, longues et minces. On la trouve en Europe, sur les fleurs. La Némotèle variée, Nemotelus varius. G. Anthraz. Larr. Elle est de la grandeur de la némotèle maure , velue, de couleur brune; le corse- let a des poils ferrugineux sur les côtés; l'abdomen est brun, avec des taches blan- ches; les ailes sont blanches, avec trois points noirs à la base, le long du bord ex- térieur, et deux petits points de même Insectes, de PL,100, 2 Baraband del LE Turdien our. 1. Nemot. Hottentote. 4. Strat, triline. 2, Strat, Caméleon. 5. Stat. Chavipede. 3.Larve de Siratiome. . M. dis + LÉ à , DES NÉMOTÈLES. 101 couleur sur lé milieu; les pates sont noires. On la trouve aux environs de Paris, sur les fleurs. La Némotèle éthiopienne, Vemotelus æthiops… G. Anthraz. Lare. Elle a la tête et le corselet noirs, vel’, sans taches; l'abdomen noir, avec des bandes transversales blanches, et une tache d’un blanc brillant argenté de chaque côté de l'extrémité ; les ailes noires à la base, avec des points blancs et l’extrémité blanche, avec deux points noirs ; les pates sont noires. On la trouve en Italie. La Némotèle hottentote, Nemotelus hottentotus. G. Anthraz. Larr. Elle est longue de sept lignes ; la tête est grande , avec des poils jaunes à sa partie antérieure et en dessous; les yeux sont bruns; le corselet est noir, couvert de poils d’un jaune verdâtre, plus épais sur les côtés que sur le milieu ; l'abdomen est noir, éga= hdi : 102 HISTOIRE NATURELLE lement couvert de poils de la même cou- leur que ceux du corselet, assez longs et en plus grande quantité sur les bords et à l’ex- trémité qu’en dessus; les ailes sont blanches, transparentes, avec le bord extérieur brun; les pates sont noires, longues et minces. On la trouve en Europe, aux environs de Paris, sur les fleurs, La Némotèle de Saba, Vemotelus - Sabœæus. G. Anthraz. Larr. Elle est longue de cinq lignes, noire, légèrement velue; la tête a quelques poils blancs à sa partie antérieure ; le corselet est presque lisse sur le milieu, bordé sur les côtés de poils jaunâtres ; le bord postérieur des anneaux de l'abdomen est d’un blanc jaunâtre; les ailes sont blanches, transpa- rentes, bordées de brun extérieurement depuis leur origine jusqu'au-delà du mi- lieu ;les balanciers ont leur extrémité jaune ; les pates sont noires, longues et minces. On la trouve en Italie, aux environs de Paris. DES STRATIOMES. 103 CXCV: GENRE. STRATIOME. Caractères génériques. Antennes cylindriques, bri- sées , un peu plus longues que la tête, composées de trois articles, dont le premier et le troisième très longs, le second très court, — Trompe courte, cannelée, bilabiée. — Sucçoir libre, formé d’une. seule soie, reçue dans la cannelure de la trompe, — Deux antennnles courtes, en masse, compo- sées de trois articles, dont le dernier gros, ovale, et insérées à la partie latérale de la trompe. — Écusson souvent armé d'épines. Les insectes de ce genre sont connus depuis long-temps ; ils ont été décrits par Frisch, Roœsel, Linné, Swammerdam, Réaumur et autres; mais aucun de ces au- teurs n’a cru qu’ils dussent former un genre particulier, Linné les a placés avec les mouches, parmi celles à antennes efilées , . antennis filatis. Swammerdam a donné leur histoire sous le nom d'asile, et Réaumur sous celui de mouche à corselet armé. Mais M. Geoffroy en a fait un genre, auquel il un dédiées chi die à die ‘104 HISTOIRE NATURELLE a conservé le nom français de mouche ar- mée, qu'il a rendu en latin par celui de stratiomys : ce genre a été adopté par tous les auteurs qui ont écrit depuis lui. On distingue les stratiomes des autres in- sectes de cet ordre, par les antennes plus longues que la tête, et dont le dernier ar- ticle forme un coude à son insertion avec second; par l'abdomen large, aplati; et par les épines placées à l'extrémité de l’écusson. Les antennes sont cylindriques, compo- sées de trois articles ; elles ont leur inser- tion au milieu du front, et sont très rappro- chées à leur base, très écartées depuis le milieu jusqu’à l'extrémité. La tête est grande, de la largeur du cor- selet ; les yeux sont grands, de forme oblon- gue , occupant une grande partie de la tête, et entre eux sont placés trois petits yeux lisses ; la trompe est terminée par des lèvres charnues, et cachée dans une cavité en dessous de la tête. ” Le corselet est ovale ; l’écussôn arrondi, ordinairement armé postérieurement de CP di: Pr 7 ;i DLS STRATIOMES. 10h deux ou de plusieurs pointes en forme d’épines roïdes, immobiles. L’abdomen est ovale, aplati, large au milieu, arrondi postérieurement. Les ailes sont longues, couchées et croï- sées sur l'abdomen dans l’état de repos. Les pates sont assez longues, minces; les tarses terminés par deux crochets'entre les- quels sont trois pelotes vésiculeuses. "I 3 La larve de ces insectes vit dans l’eau; elle est sans pates, ordinairement d’un brun verdâtre ou jaunâtre ; son corps est allongé, aplati, plus gros à sa partie antérieure qu’à sa partie postérieure, divisé en douze an- neaux , dont les premiers sont plus courts et plus gros que les autres, les derniers plus longs, plus minces et cylindriques ; la tête est petite, oblongue, dépourvue de mandi- bules, mais garnie de crochets durs, écail- leux, et de barbillons qui servent la larve pour saisir ses alimens ; entre ces différentes parties, en dessous de la tête, on voit une ouverture qui est la bouche, dans laquelle est un mamelon charnu qui ést le suçoir, et avec lequel elle pompe sa nourriture; la D. V— Le. 4 106 HISTOIRE NATURELLE peau qui recouvre les anneaux est dure, mais flexible; elle permet au corps de la larve de former des angles à la jonction de chaque anneau; c’est en faisant faire suc- cessivement , et avec célérité, à ces derniers anneaux des angles tournés en différens sens que cette larve avance dans l’eau, ce qui lui donne une démarche singulière ; le dernier anneau est très remarquable ; à son extrémité se trouve une ouverture, qui est pour cette larve ce que sont à d’autres les stigmates postérieurs , et c'est par là qu’elle pompe l'air ; dans l'endroit où cette ouver- ture est placée, on voit une espèce d’enton- noir formé par un grand nombre de poils, qui tous partent du bout de l'anneau, et qui s’élèvent en s’inclinant en dehors ; cha- cun de ces poils est garni de petits poils très fins, qui forment une espèce de frange qui empéche l’eau de pénétrer dans l’enton- noir et de mouiller l’extrémité de l’anneau. Pour respirer l'air, la larve élève au-dessus de l’eau son dernier anneau ,-et souvent reste long-temps dans cette position ayant la tête en bas; mais lorsqu'elle veut s’en- -. DES STRATIOMES, 107 foncer dans l’eau, elle reploie la frange des poils , la rassemble en paquet, et encouvre l'ouverture du stigmate, qui, parce moyen, reste sec. Parvenue à sa grosseur , la larve se trans- forme en nymphe, sous sa peau, qui se dur- cit sans changer de forme; et qui lui sert de coque. La nymphe, sur laquelle on dis- tingue toutes les parties que doit avoir l’in- secte parfait, est très courte, elle n’occupe que la partie antérieure de la peau; les quatre derniers anneaux restent vides ; l’in= secte reste peu de temps sous cette nouvelle forme; huit ou dix jours après la métamor- phose de la larve en nymphe, le stratiome quitte sa coque, et en sort par le bout anté- rieur, après en avoir fait sauter les deux premiers anneaux, qui se détachent facile- ment et tombent comme une calotte : aus- sitôt que la coque est ouverte, il en sort ses deux premières pates et les appuie sur l’eau ; et lorsqu'il est entièrement dehors, il reste tranquillement à la surface de l’eau, posé sur ses six pates, jusqu'à ce que toutes ses parties aient achevé de se développer et de 108 HISTOIRE NATURELLE s’affermir ; dès qu’elles ont pris de la consis- tance, äl prend Vessor, cherche les fleurs pour sucer le miel qu’elles contiennent, et ne retourne vers l’eau que pour y déposer ses œufs. Les stratiomes forment un genre composé d’une trentaine-d’espèces, dont on trouve la plus grande partie en Europe. Le Stratiome Chaméléon, Stratiomys Chamæleon. p# 1 Il a six à sept lignes de longueur ; la tête est jaune; les yeux sont bruns; les antennes longues et noires; le corselet est brun, cou- vert d’un léger duvet de couleur fauve ; l'écusson jaune , armé à l'extrémité de deux épines de la même couleur ; l'abdomen est court, Jarge, aplati, presque circulaire , d’un brun noirâtre, avec six grandes taches d’un brun foncé, dont trois de chaque côté le long du bord, et une septième à l’extré- mité; le dessous de l'abdomen est jaune, avec le bord antérieur des anneaux noir; les pates sont jaunes, avec les cuisses brunes ; DES STRATIOMES, É 109 les ailes ont leur bord extérieur brun; elles sont couchées et croisées sur le milieu de l'abdomen, dont elles laissent les côtés à découvert : la femelle diffère du mâle en ce qu’elle a la tête cendrée. On le trouve en Europe, sur les fleurs; il est commun aux environs de Paris; sa larve vit dans l’eau. Voyez Génér. de ce genre. Le Stratiome à selle, Stratiomys ephippium. G. Oxycère. Lan. Il est long de cinq lignes, entièrement noir, à l'exception du corselet qui, en des- sus, est d’un rouge foncé, brillant, comme satiné; il est armé d’une épine noire de chaque côté; l’écusson est noir, terminé par deux épines de la même couleur; les ailes sont noirâtres; les pates de la couleur du corps. On le trouve en Europe, aux environs de Paris : il est rare. L10 HISTOIRE NATURELLE Le Stratiome Microléon, Stratiomys Microleon. Il est de moitié plus petit que le stratiome chaméléon ; les antennes sont noires ; le cor- selet et l’écusson sont bronzés; celui-ci est armé de deux épines d’un jaune fauve; l’ab- domen est large, aplati, de couleur noire, avec six taches allongées, jaunes, dont trois de chaque côté vers le bord; les ailes sont transparentes , d’un jaune brun le long du bord extérieur; les pates sont noires, avec quelques taches jaunâtres. Il habite l’Europe; on le trouve au prin- temps, sur les fleurs du pissenlit. Le Stratiome moucheté, Stratiomys tigrina. Il a quatre lignes de longueur ; la tête, le corselet et le dessus de l’abdomen sont noirs, légèrement velus; l’écusson est noir, armé de deux épines jaunes ; le dessous de l’abdo- men est d’un jaune fauve, bordé de noir tout autour ; les ailes sont blanches, avec DES STRATIOMES. X11 le bord extérieur brun; les cuisses sont noires ; les jambes fauves, avec une tache noire au milieu; les tarses jaunes. On le trouve en Danemarck, aux envi- rons de Paris. Le Stratiome Hydroléon, Stratiomys Hydroleon. Il est de la grandeur du précédent ; les antennes sont noires; les yeux bruns, très grands ; dans l’insecte vivant , ils sont d’une belle couleur verte, avec une bande trans- versale violette au milieu; le corselet est brun, couvert d’un léger duvet; l’écusson est vert, ainsi que les deux épines qui le terminent; l'abdomen est vert; en dessus, sur le milieu, il a une large bande longitu- dinale noire ; le dessous est sans taches ; les ailes sont blanches et transparentes; les pates sont jaunâtres. On le trouve aux environs de Paris, en Hollande, à Surinam. 112 HISTOIRE NATURELLE Le Stratiome triliné, Stratiomys trilineata. . G. Oxycère. Larr. Il a trois lignes de longueur ; les yeux sont bruns, 'et occupent presque toute la tête; le corselet est verdâtre , avec trois lignes lon- gitudinales noires; l’écusson et les deux épines sont verdâtres ; l'abdomen est vert, avec trois ou quatre lignes transversales noires, qui forment des angles ; les ailes sont blanches, transparentes , avec le bord ex- térieur brun; les pates sont jaunes ; le dessous du corselet est noir. On le trouve aux environs de Paris, dans les prairies. Le Stratiome Hypoléon , Stratiomys Hypoleon. G. Oxycère. Larr. Il varie, pour la grandeur, depuis trois jusqu’à cinq lignes ; les antennes sont noires; le dernier article est sétacé; le corselet est d’un noir mat, avec deux taches jaunes de DES STRATIOMES. 113 chaque côté; l’écusson et les deux épines qui le terminent sont jaunes ; l'abdomen est noir, avec cinq taches jaunes, dont deux de . chaque côté placées obliquement, la cin- quième à l’extrémité; le dessous du corps est noir, sans taches ; les pates sont jaunes, avec la base des cuisses et l'extrémité des tarses noires. On le trouve au nord de l’Europe, aux environs de Paris. Le Stratiome clavipède, Stratiomys clavipes. G. Xylophage. Lam. Ce stratiome diffère un peu des autres par la forme de l'abdomen, qui est allongé, conique; il a trois lignes de longueur; la tête, les antennes et le corselet sont noirs; l'écusson est noir, armé de huit épines de la même couleur, qui forment une espèce de demi-cercle à son extrémité; l'abdomen est jaune, sans taches; les ailes sont noirà- tres; les pates sont jaunes, avec l'extrémité des jambes et les tarses noirs. ES TO ET TJ 114 HISTOIRE NATURELLE On le trouve en Suède et aux environs de Paris. Le Stratiome mutique, Stratiomys mutica. G. Némotèle. Lan. Le mâle de cet insecte a été nommé stra- tiomys marginatus par Fabricius. La femelle est connue des entomologistes sous le nom de zémotéle uligineuse (nemotelus uliginosus). C’est ce nom qui a été généralement adopté. Cet insecte a deux lignes de longueur ; ses yeux sont grands, d’un brun noirâtre; le corselet est’ d’un noir lisse; l’abdomen est blanc en dessus, avec la base du premier anneau et le bord inférieur du troisième et du quatrième noirs; le dessous du corps et les pates sont noirs. Cette espèce est commune aux environs de Paris, dans les prairies humides. Le genre suivant, très voisin des xylo- phages et des stratiomes, a été établi par M. Latreille. DES STRATIOMES. 115 G. HERMETIE. (Voyez les Caractères , tome x, page 36.) L’Hermetie transparente, Æermetia illucens. Son corps est noir, luisant, avec une lé- gère teinte violette; il est couvert de quel- ques poils; le second anneau de l’abdomen est d’un jaune paille, et tout-à-fait transpa- rent en dessus; cetté portion jaune est divi- sée en deux taches par une ligne longitudi- nale noire, et une ligne pareille de chaque côté; les yeux sont d’un vert obscur, avec des ondes transversales noires, et sur le devant de la tête il y a quelques taches blanches luisantes; les cuisses sont noires; les jambes noires et jaunes, et les tarses entièrement d’un jaune clair. On trouve cette espèce à Surinam. 116 HISTOIRE NATURELLE CXCVI: GENRE. SYRPHE, . Caractères génériques. Antennes courtes, composées de deux articles, dont le premier ovale > compri- mé, et le second formant une soïe très mince, — Trompe courte, rétractile, bilabiée, cannelée. — Suçoir divisé en quatre pièces; la supérieure plus longue et plus large, contenant trois soies dans la cannelure de la trompe. — Deux anten- nules minces, articulées, de la longueur des soies, insérées à côté du suçoir, et appliquées sur la trompe, Les syrphes ont beaucoup de rapport avec les mouches, parmi lesquelles Linné, Degéer, M. Geoffroy et d’autres auteurs les ont placés; mais ils en différent par diffé- rentes parties, particulièrement par celles de la bouche. Le suçoir des mouches n’est composé que d’une seule soie, au lieu que celui des syrphes est formé de quatre. Les antennules sont aussi de forme différente, comme on le verra par la description de ces parties. M. Fabricius, en séparant ces insectes des mouches, en a fait un genre DES SYRPHES. 117 sous le nom de syrphus, et ce genre a été adopté par les auteurs qui ont écrit depuis lui. Les syrphes ont les antennes courtes, composées de plusieurs articles, dont deux seulement sont très apparens ; le premier est ovale, aplati, en forme de palette, du- quel il sort une soie latérale. Dans quelques espèces, cette soie est garnie de chaque côté de petits poils fins, ce qui donne à €6s an- tennes de la ressemblance avec une plume; elles sont très rapprocliées à leur base, et insérées au milieu du front. La tête est grande, arrondie, jointe au corselet par un col musculeux peu visible ; elle est terminée antérieurement par une espèce de bec court, obtus, presque per- pendiculaire à la tête, sous lequel la trompe est cachée, et munie de deux grands yeux à réseau, de forme oblongue, souvent réu- nis dans l’un des deux sexes, occupant la plus grande partie de la tête, et de trois petits yeux lisses placés en triangle sur le front. Le corselet est court, de forme ovale, 118 HISTOIRE NATURELLE presque aussi large que l'abdomen; l’écus- son grand , arrondi postérieurement; l’ab- domen est de forme ovale, plus ou moins convexe en dessus, obtus à l'extrémité. Les ailes sont oblongues, plus longues que l’abdomen; les écailles arrondies ; les balanciers sont courts, terminés en masse oyale. Les pates sont assez longues; les tarses terminés par deux crochets, entre lesquels sont trois pelotes ovales garnies de poils fins et serrés. Les syrphes sont en général peu velus; on les trouve sur les plantes et sur les fleurs; ils volent, avec rapidité, et font entendre, en volant, un bourdonnement assez fort. - Les larves de ces insectes ressemblent à des vers mous de couleur blanchäâtre; la plupart sont sans pates; elles ont le corps allongé, ordinairement cylindrique, com- posé de plusieurs anneaux; la partie anté- rieure est pointue, conique; la partie pos- térieure grosse et arrondie; la tête est molle, charnue, de figure variable; la bouche est une espèce de suçoir souvent accompagné DES SYRPHES. 119 d’un dard pointu et de deux crochets écail- leux, qui servent à la larve pour hacher les différentes substances dont elle se nourrit. Ces larves respirent par quatre stigmates, dont deux sont placés à la jonction du se- cond anneau avec le troisième; les deux autres, beaucoup plus grands, et dont la forme varie, sont à l'extrémité du corps, renfermés dans une espèce de bourse char- nue, et quelquefois élevés en forme de cornes. Ces grands stigmates ont chacun trois petites ouvertures, qui paraissent être autant de stigmates renfermés dans ceux-ci. Les larves de ce genre, qui sont dépourvues de pates, ne marchent que par le mouvement des anneaux du corps, qu’elles allongent et con- tractent alternativement, s’aidant en même temps des crochets écailleux qu’elles ont à la tête, en les fixant et cramponnant aux objets sur lesquels elles se trouvent placées ; d’autres ont des pates charnues, en forme de mamelons, dont quelques unes sont ar- mées de crochets. Ce sont ces larves que Réaumur a appelées vers 4 queue de rat. Ces larves habitent des lieux différens ; x. ua Ne ES \ 120 HISTOIRE NATURELLE les unes se tiennent sur les. arbresvet les plantes peuplés de pucerons, qu’elles dévo- rent, et qui sont leur unique aliment : pla- cées sur des feuilles où elles sont entourées de ces insectes, elles en font un grand car- nage. Comme elles sont dépourvues d’yeux, c’est avec leur tête, qu’elles allongent de côté et d’autre aussi loin qu’elles le peuvent, qu’elles cherchent leur proie. Dès qu’elles ont atteint un puceron, elles le saisissent avec leur dard, qu’elles rentrent ensuite avec leur tête sous le second anneau, et forcent le puceron de s’enfoncer en partie sous ce même anneau. Après en avoir pompé tout le sue, elles le rejettent aussi sec que le serait une dépouille, et en cher- chent aussitôt un autre. Réaumur a vu de ces larves, qu'il avait forcées de jeüner, manger vingt pucerons de suite en vingt minutes. Quoiqu’elles ne soient pas toujours aussi affamées, comme elles sont très vo- races, il est cependant rare d’en trouver sans qu’elles aient un puceron au bout de la trompe. Quelques naturalistes ont donné aux insectes qu’elles produisent le nom de DES SYRPHES. 121 mouches aphidivores, c'est-à-dire mangeuses de pucerons. Les larves à queue de rat vivent dans les eaux bourbeuses.et marécageuses; elles sont de couleur blanchâtre, mais ordinairement 54 couvertes de boue; le dessous de leur, corps - est garni :de six.paires de mamelons char- nus, qui. font l'office de pates. Ce que ces larves ont de plus singulier, c’est une longue queue, composée de deux tuyaux, quiren- » trent lun dans l’autre : le premier, qui est le plus gros, semble être un prolongement des parties charnues qui forment les anneaux du corps; il est composé d’une infinité de fibres circulaires; le second est noiïrâtre, et a été nommé par Réaumur, #yau de la respiration ; il sert effectivement à ces larves pour respirer; il est terminé par un petit mamelon brun, dans lequel sont deux ou- vertures destinées à donner entrée à l'air, Ce mamelon est ordinairement élevé au- dessus de la surface de l’eau; il y est sou- tenu en équilibre par cinq petits corps qui partent de son origine, se terminent en pointe, et flottent sur l’eau, où ils sont éten- x, Ir 4 122 HISTOIRE NATURELLE dus en forme de rayons. Comme le second tuyau rentre entièrement dans l’autre, et que tous les deux peuvent également s’allon- ger et se raccourcir, la queue a quelquefois cinq pouces d’étendue, longueur considé- rable par rapport à la larve, qui n’a que sept ou huit lignes; maïs ce n’est que dans les cas où la surface de l’eau est élevée à peu près de cette hauteur au-dessus du corps de la larve, que da queue est aussi longue. Les alimens les plus ordinaires à ces larves sont des fragmens de feuilles pourries, et beaucoup d’autres matières corrompues qui se trouvent dans les eaux. Quoiqu’on trouve le plus ordinairement les larves à queue de rat au milieu d’une boue d’une puanteur insupportable, elles peuvent cependant naître et vivre dans des endroits moins fétides, car on en trouve quelquefois dans les mares et les étangs. Une autre espèce de larve de syrphe ha- bite lesnids des abeïlles-bourdons qui vivent en société sous la mousse qui les couvre. 2e n’est ni à la cire ni au miel qu’elles en veulent, c’est aux larves et aux nymphes DES SYRPHES. 123 de ces insectes, qu’elles cherchent pour les dévorer. Ces larves, ennemies des abeilles, sont sans pates, de couleur blanche; la par- tie antérieure de leur corps est pointue; la partie postérieure assez grosse, et garnie de six pointes charnues , étendues en demi- cercle, dont le diamètre est à la partie su- périeure du corps; à peu près au milieu de ce demi-cercle sont placés deux tuyaux adossés l’un contre l’autre, plus courts que les pointes charnues, et qui sont deux grands stigmates par où la‘ larve respire; le corps semble composé d’un grand nombre d’an- neaux qui le font paraître sillonné ; la sépa- ration du dessus et du dessous est marquée par deux rangées d’espèces de piquans assez courts; le dessus de la tête est garni de deux petites cornes charnues, qui se touchent à leur origine, et ensuite s’écartent l’une de l’autre; la larve ne les fait voir qu'en marchant; en dessous de la tête, elle a de chaque côté trois parties charnues en forme d’épines, de grandeur inégale; mais sa bouche est en tout semblable à celle des autres larves de ce genre. 124 HISTOIRE NATURELLE s Parvenues à leur grosseur, toutes ces larves sechangent ennymphe sous leur peau, qui se durcit; celles qui se nourrissent de pucerons, quittent quelquefois les tiges et les feuilles sur lesquelles elles ont vécu, ou s'arrêtent sur une de ces feuilles, qui s’est courbée en se fanant, et c’est dans la cour- bure de la feuille qu’elles se logént; elles y collent le dessous de leur corps au moyen d’une liqueur gluante , qu’elles font sortir de leur bouche à diverses reprises, et qu'elles étalent sur une surface égale à celle du des- sous du corps, en passant plusieurs fois dessus. La larve ainsi collée change peu à peu de figure : celle qu’elle a prise au bout de quelques heures et par degrés , a quelque ressemblance avec celle sous laquelle on nous peint les larmes. La partie de la larve qui, jusque-là, avait été la plus menue, est devenue la partie la plus grosse ; celle qui est arrondie, est renflée comme une larme, et la partie postérieure, dont la grosseur surpassait de beaucoup celle de la tête, est alors réduite à une espèce de filet, La peau de la larve, en se desséchant, devient presque M RS D de : DES SYRPHES. 1285 aussi dure que de la corne, sans perdre sa transparence , et elle ne devient opaque que sur la fin, lorsque l’insecte est formé et prêt à la quitter, ce qui arrive le plus souvent au bout de seize à dix-sept jours. Les larves à queue de rat sortent de l’eau et s’enfoncent dans la terre, pour se métamorphoser en nymphe. C'est également sous leur peau, qui se durcit et devient brune , que ce changement s'opère; mais la forme de la coque diffère beaucoup de celle de la larve ; la queue se raccourcit, le corps devient plus gros, et on voit naître à la tête de la coque quatre cornes, qui forment une espèce de carré; les deux cornes antérieures, qui sont de moitié plus courtes que les au- tres, s'élèvent quelquefois en se courbant vers le dos, et les deux autres au contraire se dirigent vers la tête; celles-ci ont souvent plus de deux lignes de longueur : ces quatre cornes servent à la nymphe pour respirer, et répondent À quatre stigmates, qui se trouvent sur le corselet de l’insecte qui doit en sortir. Lorsque la saison est favorable, cette espèce de syrphe quitte sa dépouille me à NE 126 HISTOIRE NATURELLE de nymphe huit ou dix jours après le chan- gement de la larve; il en sort par l’endroit où sont placées les quatre cornes, en fai- sant sauter avec effort la partie de la coque où elles sont placées. Ce n’est point avec la tête qu'il fait cette ouverture, comme on observe dans les autres insectes, mais avec le derrière; car alors cette partie de son corps se trouve placée où peu de temps avant était la tête, par un mouvement de l'insecte, qui s’est retourné dans sa coque avant de prendre sa dernière forme, mouve- ment qui paraît difficile à exécuter, quand on sait à quel point la Lie est remplié par la nymphe. Les syrphes tardent peu à s’accoupler après leurs métamorphoses, et dans cette action le mâle est placé sur le dos de la fe- melle. Toutes les femelles sont très fécondes, et leur odorat exquis leur fait trouver les endroits propres à déposer leurs œufs et à nourrir les larves qui doivent en sortir. Les œufs des syrphes ennemis des abeilles, et ceux des syrphes dont la larve est à queue de rat, sont blancs, de forme oblon- d " . DES SYRPHES, 127 gue; les derniers, vus à la loupe, paraissent chagrinés; la femelle ne les dépose pas daus l’eau, mais dans des endroits humides à quelques pouces de distance, afin que la pe- tite larve, en naïssant, puisse entrer dans l’eau. On trouve quelquefois de ces œufs, rangés par tas, dans des cavités de certains arbres qui conservent de l’eau de pluie. Ces insectes forment un genre composé de plus de cent vingt espèces : trente seule- ment sont étrangers à l’Europe; les autres habitent ses différentes parties : on en trouve beaucoup aux environs de Paris. Ils sont divisés en deux familles : la première est composée de ceux à antennes plumeuses; la seconde de ceux à antennes terminées par une soie nue. Nous donnerons la description de quelques espèces de chaque famille. du. Lits é . 128 HISTOIRE NATURELLE F à PREMIÈRE FAMILLE. ” AMEennes plumeuses. Le Syrphe vide, Syrphus inanis. G. Folucelle. Lare. « Il a environ neuf lignes de longueur ; les antennes sont plumeuses , de couleur fauve ; la tête est d’un jaune citron, avec les yeux bruns; le corselet est brun , avec une ligne longitudinale de chaque côté, et quelques taches d’un brun jaunâtre; il est garni sur les bords latéraux de quelques poils roides de couleur noire : on voit de semblables poils à l’extrémité de l’écusson ; l'abdomen est transparent, de forme ovale, de couleur jaune :il a en dessus deux bandes transver- sales noires, et en dessous trois grandes taches de la même couleur; le dessus est . entièrement couvert de poils courts, fins et “ serrés; les ailes ont une forte teinte de jaune, _ avec des taches et des nuances brunes, « surtout vers l'extrémité; les pates sont » brunes. * . > * Insectes. band del. arab 7e Tardieu sb] 1. Syrph. vive . 2: Syrph. b ourdon . 3: Syrph . pendant. . Syrph. tenace. EI 6. Syrph. clavipéde . Syrph. crieur - “ DES SYRPHES: + -MI29 1 habités VEurope : où le trouve aux environs de Paris, sur les fleurs, dans les jardins. La larve vit dans les nids des abeilles- bourdons; elle y dévore les glaives et les nymphes de ces insectes. Le Syrphe transparent, Syrphus pellucens. F4 ge Polucelle. Latr. #1 a pHvire sept lignes de Jongueur ; les antennes sont plumeuses, de couleur jaune ; la tête est jaune ; les yeux, qui en occupent la plus grande partie, sont noirs; le corselet est noir, luisant, garni de poils roides tout autour ; le premier anneau de l'abdomen est transparent, d’un blanc jaunâtre, séparé par une ligne noire sur le milieu , les autres sont noirs ; les ailes sont blanches , transpa- rentes \veodl e tache d’ upfjauné. foncé à leur origine, et une brune vers le milieu , qui forme une bande transversale ; vers l’ex- trémité elles ont aussi quelques petites taches brunes ; les pates sont noires. Ÿ 130 HISTOIRE NATURELLE Il habite l'Europe : on le trouve aux environs de Paris, dans les jardins , sur les rosiers. Le Syrphe Bourdon, Syrphus bom- bylans. G. Polucelle. Larr. Cet insecte est de la grandeur d'un bour- don , auquel il ressemble par la couleur; tout son corps est velu, noir, à l'exception de la partie antérieure de la tête, qui est jaune, et des derniers anneaux de l’abdo- men, qui, en dessus, sont couverts de poils roux assez longs ; les pates sont noires; les ailes transparentes, avec une grande tache brune vers le milieu, et quelques pe- tites de la même couleur à l'extrémité. On le trouve aux environs de Paris et dans presque toute l’Europe, daas les bois. DES SYRPHES. 137r Le Syrphe Bombille, Syrphus Mys- taceus. G. Folucelle. Larr. Il est de la grandeur du précédent; le corps est de forme ovale, très velu; les an- tennes sont plumeuses, de couleur rousse; la partie antérieure de la tête et le dessus sont couverts de poils d’un jaune doré ; les yeux sont très grands, bruns; le corselet est noir, entièrement couvert en dessus de poils d’un jaune brillant doré ; l'abdomen a son extrémité un peu recourbée en dessous ; il est noir, luisant, avec le premier anneau couvert de poils jaunes : dans quelques indi- vidus, les derniers anneaux sont également couverts de poils de la même couleur ; dans d’autres, les poils sont d’un blanc jaunûâtre; les ailes sont blanches, avec une large tache brune au milieu, et quelques petites à l’ex- trémité; le dessous du corps est d’un noir luisant ; les pates sont noires. On le trouve en Europe, aux environs dé Paris. 132 HISTOIRE NATURELLE La coque de cette espèce est d’un rouge obscur, de forme ovale, un peu pointue par- devant, arrondie par-derrière. Degéer a trouvé de ces coques au mois de mai, dans de la bouse de vache, dont sans doute les larves se sont nourries; les syrphes en sor- tirent au milieu du même mois. Le Syrphe à tête jaune, Syrphus obesus. G. Volucelle ? Lave. Il est de la grandeur de la mouche com- mune; les antennes sont plumeuses ; la tête est d’un jaune foncé, avec les yeux d’un brun rouge; tout le corps est d’un vert bronzé, un peu doré; les ailes sont d’un brun jaunätre ; les pates d’un brun obscur. On le trouve à Surinam EN un 0 PT et I TO TS ONCTT TIC IE ITS DES SYRPHES, 133 DEUXIÈME FAMILLE. : 2e. ri Antennes à soie nue. Le Syrphe pendant, Syrphus pen- dulus. G. Éristale, Larn. Il a environ sept lignes de longueur ; le devant de la tête est jaune, avec une ligne noire, et les yeux bruns; le corselet est noir, avec quatre lignes longitudinales jaunes ; l’abdomen est noir en dessus; les trois pre- miers anneaux ont chacun une tache jaune de chaque côté, qui forment autant de bandes transversales, interrompues dans leur milieu ; celles du premier anneau sont à les plus grandes ; le dessous de l’abdomen est jaune À sa base, brun à l'extrémité; les ailes sont blanches, transparentes, avec un petit point marginal brun; les pates sont jaunes, avec des taches brunes ; les cuisses postérieures un peu renflées. On le trouve en Europe, aux envir de Paris, sur les fleurs : sa larve vit dans + 12 Li nbélinns Staff 134 HISTOIRE NATURELLE l’eau ; elle est du nombre de celles que Réau- mur appelle à queue de rat; elle est sus- pendue dans l’eau par une longue queue qui lui sert à pomper l'air. Voyez Génér. de ce genre. Le Syrphe des fleurs, Syrphus floreus. G. Éristale. Larr. | 11 est un peu plus grand que le précédent; la tête et le corselet sont noirs, couverts d’une grande quantité de poils fins et serrés, d’un jaune verdâtre, qui font paraître ces parties veloutées; les yeux sont grands, bruns ; l'abdomen est noir, avec de grandes taches jaunes de chaque côté des anneaux, qui forment autant de bandes interrompues ‘dans leur milieu ; le dernier anneau est en- tièrement noir ; le dessous de l'abdomen est jaune , avec des taches noires; les pates sont noires, avec la plus grande partie des jambes jaune; les ailes ont une forte teinte d’un jaune brun, depuis leur origine jus- que vers le milieu; le reste est blanc, trans- parent. DES SYRPHES. 135 1l habite l’Europe : on le trouve aux en- virons de Paris. Ce syrphe vole avec rapi= dité dans les jardins, où il cherche les fleurs : il fait en volant un bourdonnement très fort. Degéer croit qu'il vient d’une larve à queue de rat ; il a vu souvent ces insectes se placer sur la boue, comme pour y pondre des œufs. Le Syrphe des jardins, Decéer; Syr- phus nemorum, Vas. G. Éristale, Lam. il a environ cinq lignes de longueur; la tête est grise, avec une ligne longitudinale noire, luisante, et les yeux bruns; le corse- letest brun, couvert de poils d’un gris jau= nâtre ; l'abdomen est noir en dessus, avec. une large bande transversale jaune, inter- rompue dans son milieu sur le premier an- neau ; le bord de cet anneau est blane , ainsi que celui des deux suivans, cé qui forme trois bandés transversales étroites sur l’ab- domen; le dessous est d’un jaune pâle; ailes sont transparentes, avec un petit point î 136 HISTOIRE NATURELLE marginal noir au milieu; les pates sont brunes, avec la partie supérieure des jambes blanche. Il habite l’Europe : on le trouve aux en- virons de Paris, dans les jardins, sur les fleurs ; sa larve est une de celles nommées à queue de rat par Réaumur. Le Syrphe tenace, Syrphus tenax. G. Élophile. Lawr. Il a environ sept lignes de longueur; ce syrphe ressemble beaucoup à une abeille pär lés couleurs et par les poils dont il est couvert; le devant de la tête est d’un brun noirâtre, couvert de poils blanchâtres; le corselet est brun, avèc des poils d’un gris jaunâtre qui le font paraître velouté ; quel- quefois son extrémité est jaune ; l’abdomén est brun, avec une large tache jaune de chaque côté du premier anneau; cette tache paraît en dessous et occupé quelquefois tout le premier anneau : dans quelques in- dividus , les trois autres änneaux ont leur extrémité blanche; dans d’autres ils sont DES SYRPHES. 137 entièrement bruns; les ailes sont jaunâtres au milieu, transparentes aux deux extré- mités; les pates sont brunes, avec le haut des jambes et les tarses d’un blanc jau- nâtre. Il habite l’Europe. La larve de ce syrphe a une longue queue, par laquelle elle pompe l’air ; on peut voir $a figure dans Goedart, Swammerdam ‘et Réaumur ; cette larve vient dans les latrines, les eaux croupies et autres endroits sem- blables ;, autour desquels on rencontre sou- vent l’insecte parfait, qui se trouve aussi fréquemment sur les fleurs; cette larye vient aussi dans la bouillie des chiffons dont on fait le papier, sur quoi Linneus observe un fait singulier, qu’on aurait peine à croire, s’il n'était assuré par un aussi grand natu- raliste; c’est que lorsqu'on bat cette bouillie pour en faire du papier, la larve , quoique fortement frappée à coups de marteau, n’est point écrasée, ne périt point , et donne ensuite sa mouche, Si cette observation est véritable, elle est bien étonnante. Geoff.# tom. 11, page ba. 138 HISTOIRE NATURELLE Le Syrphe trompeur , Syrphus fallax. : G. Milesie, LaAtR. Il à environ cinq lignes; la tête est jaune; les yeux sont bruns; le corselet et l’abdo- men sont noirs; celui-ci a les derniers an- neaux couverts de poils de couleur rousse, et les autres le sont par des poils gris; les cuisses sont noires; les jambes et les tarses noirs, avec des taches jaunes. On le trouve en Europe, sur les fleurs. Le Syrphe clavipède, Syrphus clavipes. G. Milesie, LaTR. 11 à environ huit lignes de longueur ; la tête est noire; le front est couvert de poils blancs; les antennes sont noires; le corselet est couvert de poils d’un blanc jaunâtre; il a une large bande transversale noire, lisse au milieu ; l'abdomen est cylindrique, noir, avec les premiers anneaux couverts de poils cendrés, les derniers de poils fauves; 2 tes LÉ EE bn "D" RS 7 Laultils. ‘ur : ns LES SYRPHES, 139 les ailes sont blanches, sans taches; les pates noires; les cuisses sont garnies d’un duvet cendré ; les postérieures sont très ren- flées, arquéeset munies d’une dent vers le milieu; la femelle diffère du mâle en ce qu’elle a l’abdomen noir , avec le bord des anneaux blanc. On le trouve en Italie, aux environs de Paris, sur les fleurs. Le Syrphe à segment, Syrphus segnis. G. Milesie. LATR. LE Il a environ cinq lignes de longueur ; le front est couvert d’un duvet argenté ; les yeux sont bruns; le corselet est d’un noir verdâtre, bronzé ; l'abdomen est allongé, cylindrique; le premier anneau est de la couleur du corselet ; les deux suivans sont d’un jaune rougeûtre , et les derniers d’un noir bronzé ; les ailes sont transparentes, avec les nervures brunes ; le dessous de l'abdomen est semblable au dessus; les pates sont noires ; les jambes ont un an- neau d’un gris jaunätre ; les tarses ont aussi quelques anneaux de cette couleur. S ide Le” bnéind — L'Ile dd, is dE LS Des : + LA Ré \ ni : 140 Jn NATURELLE à On le trouve en Europe, aux environs de Paris, dans les bois. x « Le Syrphe agréable, Syrphus festivus. G. Éristale, Larn. Il a environ six lignes de longueur; ce syrphe ressemble à une guépe; le devant de la tête est d’un jaune citron; les yeux sont bruns; le corselet est noir ; il a en des- sus une ligne longitudinale jaune de chaque côté, et en dessous deux taches de chaque côté, de la même couleur; l’écusson est jaune; l'abdomen est de forme ovale, aplati, d'un noir luisant, avec quatre bandes transversales jaunes, dont les trois pre- mières sont interrompues sur le milieu ; le dessous a également quatre bandes jaunes non interrompues; les ailes sont brunes, avec le bord extérieur noirâtre ; les quatre pates antérieures sont entièrement jaunes ; les postérieures ont les jambes et les tarses noirs. On le trouve en Europe, aux environs de Paris, sur les fleurs. # dalle ds. dt D ee jf €. v… DES SYRPIIES. ë ‘rx Le Syrphe du poirier, Syrphus pyrastri. Il à environ six lignes ; la tête est d’un jaune verdâtre ; les yeux sont très grands, bruns; le corselet est d’un noir verdâtre bronzé ; l'abdomen est ovale, allongé, d’un noir mat, avec trois taches jaunes de clra- que côté ; celles du milieu, qui ont la forme d’un croissant, ont leurs pointes tournées vers le haut de l'abdomen ; le dernier an# neau est bordé de jaune à l'extrémité; le dessous de l'abdomen est jaune, avec quel- ques grandes taches noires; les pates sont brunes, jaunâtres aux articulations; les ailes sont très transparentes, sans taches. On le trouve en Europe, aux environs de Paris, dans les jardins. Sa larve se nourrit de pucerons ; elle est d’une belle couleur verte, avec une ligne longitudinale blanche ou jaunâtre sur le milieu du corps; ses stigmates postérieurs sont bruns, joints ensemble, raboteux, et placés sur une élévation de la peau, + 142 HISTOIRE NATURELLE Le Syrphe du groseiller, Syrphus ribesit. IL est un peu plus petit que la mouche de la viande; sa tête est jaune ; le corselet est bronzé, avec des poils et l’écusson jaunes ; il a quatre bandes de cette couleur sur l’ab- domen , dont la première est interrompue. On le trouve aux environs de Paris. . Le Syrphe crieur, Syrphus pipiens. G. Milesie. Lan. Il a quatre lignes de longueur; la tête et les antennes sont jaunes ; les yeux bruns; le corselet est noir, avec les côtés d’un blanc jaunûtre, principalement. vers la tête; l’ab- domen est allongé, cylindrique, d’un noir brun, luisant, avec une tache jaune de chaque côté de la base du second et du troi- sième anneau ; le dessous des trois premiers anneaux est jaune, et le dessous du qua- trième est noir ; les ailes sont transparentes, sans taches; les pates sont fauves ; les jambes et les cuisses postérieures ont’ des 7 CEE DES SYRPHES, 143 taches noires ; ces dernières sont très ren- flées et dentées en dessous; les jambes de ces pates sont arquées. On le trouve en Europe, dans les jar- dins, sur les fleurs. Selon M. Geoffroy, la larve de. cetän- secte se nourrit de pucerons; mais selon Degéer, il vient d’une larve brune qui vit dans le fumier de cheval; la partie posté- rieure de cette larve est moins grosse que la partie antérieure; elle a au-devant de la tête une petite pointe fine; chaque anneau de son corps est garni en dessous de petits mamelons charnus, au moyen desquels elle marche; elle se transforme en nymphe au commencement de mai, sous sa peau, qui prend une forme ovale, et se termine en pointe postérieurement ; l’insecte parfait se montre vers le milieu du même mois. Le Syrphe ruficorne, Syrphus ruficornis. G. Éristale. Larr. Il a près de six lignes de longueur; la tête est jaune; les antennes sont fauves ; les Rd 0: os ture 144 . HISTOIRE NATURELLE yeux d’un brun rougeâtre ; le corselet est légèrement velu sur le milieu; les côtés ont quelques poils noirs, roïdes, assez longs; il est noir, avec quatre lignes longitudinales ” grises; l’écusson est d’un blanc jaunâtre ; l abdomen est d’un vert cuivreux, bronzé, légèrement velu sur le milieu, bordé de poils jaunâtres tout autour ; les ailes sont jauuûtres , avec deux taches brunes vers le milieu; les pates sont fauves. On le trouve en Danemarck, aux envi- rons déParis , sur les fleurs. Le Syrphe bossu, Syrphus gibbosus. G. Cyrte. Latr. Il est long de deux à trois lignes ; sa tête est noirâtre; son corselet est d’un noir lui- sant, à poils jaunâtres antérieurement, gris “postérieurement; l'abdomen est d’un blanc d'ivoire ; on voit une bande noire au bord postérieur de chacun de ses segmens; le ventre est blanc, avec la base etle bord pos- térieur des segmens noirs ; les pieds sont d’un fauve pâle; les cuisses sont noires, — VV. ET IR = su … dE. oi à. à < LS DES SYRPHES. ‘ 145 avec l'extrémité fauve; les cuillerons sont blancs. On trouve cet insecte aux environs de Paris; mais il est rare. , de CXCVII GENRE. MOUCHE. Caractères génériques. Antennes courtes, composées de deux articles, dont le premier ovale, souvent allongé, comprimé, et le second formant une soie très mince. — Trompe courte, rétractile,.bila- * biée, cannelée., — Sucoir libre, formé d’une seule soie, recue dans la cannelure de la trompe. — Deux antennules filiformes, un peu plus grosses vers la pointe, insérées à la partie latérale un peu supérieure de la trompe. Lxs mouches sont les insectes qui doi- vent être les plus connus de tout le monde, et depuis long-temps, puisqu'on les ren- contre partout, dans les champs et dans les maisons. Sous leurs différens états, elles ont beaucoup de rapport avec les syrphes : aussi tous les naturalistes qui ont écrit avant M. Fabricius, n’ont fait qu'un seul genre x. 13 146 HISTOIRE NATURELLE de ces insectes. Les principaux caractères qui les distinguent les uns des autres, se trouvent dans les parties de la bouche; celle des syrphes est plus composée que celle des mouches; le suçoir des premiers est divisé en quatre pièces, reçues dans la can- nelure de la trompe, au lieu que celui des mouches n’est formé que d’une seule soie : il est également reçu dans la cannelure de la trompe. Les antennes sont à palettes, ou formées par une petite masse solide, qui tantôt est en forme d’un grain lenticulaire, tantôt allongée comme un fuseau , et souvent elle a la figure d’une plume. Cette masse ou palette, placée sur un article qui se trouve uni à la tête, et qui souvent est composé de deux ou trois pièces, est toujours accom- pagnée d’un poil distinct, qui sort d’un de ses côtés; ce poil est simple ou velu. Elles sont insérées à la partie antérieure de la tête, dans une cavité entre les yeux. La tête est arrondie, de la largeur du corselet, auquel elle est jointe par un col musculeux ; les yeux à réseau sont grands, LT SR" ET 4 dl DES MOUCHES. 147 placés vers les côtés de la tête, dont ils occu- pent la plus grande partie. Sur la partie supérieure de la tête, entre les yeux à ré- seau , sont les trois petits yeux lisses, dis- posés en triangle, La trompe est mobile, avancée, terminée par deux lèvres charnues ; dans l’état de repos, elle est pliée en deux, et presque entièrement cachée dans une cavité qui se trouve au-dessous de la tête. Le corselet est grand, couvert d’une peau coriace ; de chaque côté, il a deux ouvertures, qui sont les stigmates ou or- ganes de la respiration; l’écusson est arrondi. L'’abdomen est ovale, renflé, obtus à l’ex- trémité , rarement cylindrique. Les ailes sont membraneuses, transpa- rentes, plus longues que l’abdomen; près de leur origine, en dessous, sont placées les écailles que Réaumur a nommées doubles coquilles ; au-dessous de l’écaille inférieure se trouve un balancier. Les pates sont plus ou moins grandes ; le tarse est terminé par deux crochets, entre lesquels se trouvent deux petites parties ovales en forme de pelotes. été. pt ne L2 148 HISTOIRE NATURELLE Toutes les mouches, de même que lés syrphes, volent avec rapidité, et font en- tendre un bourdonnement en volant. Ce buuit est produit par le frottement de l’ori- gine des ailes contre les parois de la cavité du corselet, où elles sont insérées. « Ces insectes sont très incommodes , et sans cessè tourmentent les hommes et les ahimaux , comme ôn peut en avoir jour- nellement l'expérience. Les mouches qui volent dañs no$ appartémens, et qu’on peut appeler mouches domestiques, se placent continuellement et en foule sur les viandes qu’on nous sert à table, et particulièrément sur les pâtisseries et les confitures, qu’elles sucent avec leur trompe; car elles aiment extrêmement le sucre et tout ce qui est doux. Elles gâtent encore les dorures des lambris et les cadres des tableaux; en y dé- posant leurs excrémens, qui sont en forme d’une liqueur ou bouillie: Les mouches domestiques se trouvent toujours en quan- tité pendant tout lété ; mais particulière- ment en juillet et août. Cependant on a remarqué, comme une chose singulière ; LL DES MOUCHES. 149 qu’une année, dans un endroit de l'Europe, il n’y eut présque pas de mouches; il fal- lait même alors faire d’exactes recherches pour en trouver seulement une douzaine” mais la cause de ce phénomène est entiète- ment inconnue. Les mouches se nourrissent doc du suc des viandes, ét de toutes les liqueurs douces; plusieurs espèces se ren dent sur les fleurs pour en sucer le miel; les unes cherchent les cadavres , et d’autres les excrémens de toute espèce. Les larves des mouches sont, comme celles des sÿrphes, d’une figure allongée, ordinairement cylindrique, et d’une sub- stancé molle et flexible; le devant du corps est pointu et conique, au lieu que le det- . rière est gros et arrondi; la tête est molle et charnue, n’aÿañit point de figure con- stânte, mais variablé, ét garnie d’un ou deux crochets écailleux, qui servent à lia- cher les substances dont la larve se nour- rit; le corps est divisé en anneaux, et garni dé stigmates, qui varient en nombre et en figure selon les différentes espèces. La plur- part dé ces larves n’ont point de pates; » " tft Best. dif 150 HISTOIRE NATURELLE elles ne marchent que par le mouvement des anneaux; d’autres ont des pates char- nues en forme de mamelons; telles sont lés larves à queue de rat, dont nous avons donné la description dans les généralités du genre syrphe. Les larves des mouches se nourrissent de différentes matières, tant animales que végétales; les unes dévorent la chair des animaux morts, à laquelle elles donnent en même temps la qualité de se corrompre promptement; d'autres vivent dans les ex- crémens, dans le fumier et dans la terre grasse; d’autres mangent le fromage; d’au- tres se trouvent dans le corps des chenilles et de plusieurs autres larves, qu’elles ron- gent et qu’elles consument. Parmi celles qui se nourrissent de substances végétales, les unes vivent dans les feuilles, qu’elles minent intérieurement ; les autres, dans des galless d’autres dans des champignons; d’autres dans les graines des plantes. Les larves à queuede rat vivent dans les eaux bourbeuses et marécageuses, où elles se nourrissent de fragmens de feuilles pourries et de beau- DES MOUCHES. 151 coup d’autres matières corrompues. L’uti- lité des larves carnassières de ce genre pa- raît donc ètre de consumer les cadavres des animaux qui se trouvent dispersés dans les bois et les campagnes, et que les bêtes fé- roces ont épargnés; par leur multitude, elles sont capables de manger un tel ca- davre en fort peu de temps, et d’en consu- mer toute la chair. Celles qui mangent les excrémens semblent être faites pour purger la terre de ces immondices; comme les larves des syrphes qui mangent des puce- rons délivrent les plantes de ces insectes nuisibles. Les mouches même servent de pâture aux petits oiseaux. La larve des mouches ne quitte point sa peau pour se métamorphoser; mais cette peau extérieure se durcit et devient écail- leuse, formant comme une coque oblongue, ordinairement de couleur brune rougeâtre, ou couleur de marron, qui renferme toutes les parties de l’insecte, Dans cette coque, ainsi formée de la peau de la larve, elle prend d’abord la figure d’une boule allon- gée, à laquelle on ne voit aucune partie | de : Mn ne. 152 HISTOIRE NATURELLE distincte ; elle n’est que comme une simple masse de’ chair molle. C’est une découverte qu’on doit à la sagacité de Réaumur. En- suite cette boule se développe, et prend la figure d’une nymphe, à laquelle on voit toutes les parties extérieures de la mouche. Après un certain temps, celle-ci brise et fait sauter une certaine portion de la coque, qui laisse une ouverture par laquelle elle sort de sa prison. La mouche ne paraît alors . qu'avec des ailes plissées et entortillées, et si courtes, qu'elles ne ressemblent qu’à des moïgnons d’ailes , mais qui biéntôt se déve- loppent, s'étendent et deviennent planes et unies, comme cela arrive aux autres insectes + ailés. * Toutes les mouches femelles doivent s’ac- coupler avec leur mâle pour être fécondées. Dans cette action, le mâle est placé sur le dos de la femelle, et après l’accouplement, la femelle dépose ses œufs dansles endroits où les larves doivent vivre. Mais ce qu’il y a de singulier, c’est qu'on trouve aussi des môuches vivipares; au lieu d'œufs, il sort de leur corps des petites larves vivantes : Lait A TT dit \stré Air ES À me Eu 7e pie ah: bts FM is ét: Le VÉCPRUNRNEE LUE AR) 5 Ra TS Insectes. ” Plu102. 0 n =! « ô é AN AE Le Pia __ ZT Zardien deutp, 1. Monch. meridienne. 4. Mouch. solsütiale. . Mouch. géante : 5. Mouch. cuivrane. a 5. Mouch. arrondie. éd nai DES MOUCHES. 153 ces mouches sont bien moins fécondes que les mouches ovipares et on en connaît peu d’espèces. Ce genre est très nombreux en espèces. M. Fabriciusen a décrit plus de deux cents; et dans ces derniers temps, M. Robinau Desvoidy prépare un ouvrage dans lequel plus de troïs mille espèces seront décrites. Beaucoup de ces insectes se trouvent en Europe : on en trouve une grande quantité dans les autres contrées du globe. Les mouches sont divisées par Olivier en deux familles : la première est composée den celles à antennes plumeuses, la seconde à antennes terminées par une soie nue. Nous eh décrirons quelques unes de chaque famille. PREMIÈRE FAMILLE. À antennes plameuses: La Mouche méridienne, Musca meri- diana. Elle a cinq lignes de longueur; elle est entièrement d’un noir foncé luisant, avec une tache allongée d’un jaune doré de chaque 154 HISTOIRE NATURELLE côté de la tête au-dessous des yeux ; l’abdo- men est court, assez gros, garni, ainsi que le corselet, de quelques poils noirs, longs et roïdes comme du crin; les ailes sont jaunes, depuis leur origine jusque vers le milieu, et le long du bord extérieur , le reste est blanc et transparent; les écailles sont blan- châtres. Elle habite l’Eurôpe : on la trouye aux environs de Paris, dans les prés. Elle dé- pose ses œufs dans les bouses de vache, où . vit sa larve. La Mouche carnassière, Musca carnaria. " Elle a six lignes de longueur; la tête est d’un jaune doré à sa partie antérieure; les yeux sont rougeâtres ; tout le corps est par- semé de poils noirs assez longs ; le corselet “est gris, avec quatre lignes longitudinales noires; l'abdomen est noir, luisant, avec quatre taches blanchâtres carrées sur chaque anneau; l’extrémité du dernier anneau est rouge; les pates sont noires et velues; les ailes ont une légère teinte de noir. DES MOUCHES. 155 On la trouve en Europe, en Pensylvanie : elle est très commune aux environs de Pa- ris; on la voit souvent autour de la viande et dans les jardins. Cette mouche est vivi pare , et dépose des larves vivantes et assez grandes sur la viande et les cadavres. Ces larves sont blanches; elles ont la tête pointue, de figure variable , munie de cro- chets avec lesquels elles déchirent les chairs ; le derrière gros, arrondi; le corps composé de douze anneaux; le dernier, qui est comme tronqué, a une grande cavité, dont le con- tour est garni de plusieurs éminences, en forme de mamelons charnus, que la larves allonge ou raccourcit à volonté. Elle peut aussi contracter les bords de la cavité, qui alors se ferme comme une bourse, Au fond de cette cavité sont placés les principaux stigmates ou les organes de la respiration. Ce sont deux plaques ovales, de couleur fauve, sur chacune desquelles on voit trois ouvertures de forme ovale, allongée, pla- cées obliquement , et qui sont autant de stig- mates. L’anus de la larve est placé en des- sous de cette bourse charnue, et par la - 156 HISTOIRE NATURELLE préssion on en fait sortir une liqueur bour- beuse. L'usage de la bourse ou cavité où sont placés les stigmates, est de garantir ces parties, et de les empêcher d’être bouchés par la liqueur humide et glaireuse qui vient de la chair qui se corrompt et se dissout. Outre ces stigmates, la larve en a encore deux autres placés à la jonction du second anneau avec le troisième. Ces larves croissent promptement; en six ou sept jours elles parviennent ordinaire- ment au terme de leur grandeur, qui est d'environ sept lignes de longueur et deux lignes de grosseur : alors elles entrent en terre pour se transformer en nymphe, sous leur peau, qui devient une coque de forme oblongue , de couleur brune; et quinze ou dix-huit jours après cette métamorphose, l'insecte parfait sort de sa coque, après en avoir fait sauter les deux premiers anneaux. DES MOUCHES. 157 La Mouche domestique, Musca domestica. Nous ne nous étendrons pas sur la des- cription de cette mouche, qui est la plus commune et qu'on trouve partout : elle est de couleur grise, avec cinq lignes longitudi- nales d’un gris foncétsur le corselet, On la trouve dans toute l’Europe pendant l'été, L’ APRES de cette mouche est des plus singuliers, en ce que la femelle intro- duit un long tuyau dans le corps du mâle, par une fente qu’il a au derrière. Iln’est pas rare de voir les mouches mâles monter et s’élancer sur le corps des femelles, et ensuite appliquer leur derrière contre celui de ces dernières ; mais l’accouplement n’a lieu que lorsque d femelle est disposée à se joindre au mäle : dans cette action, celui-ci reste posé sur le dos de la femelle, qui souvent l'emporte partout où elle vole. Ces mouches, et quelques autres espèces, sont sujettes à une maladie mortelle assez singulière :le ventre s’enfle extraordinaire- x. 14 158 HISTOIRE NATURELLE ment, et jusqu'à en crever la peau; les an- neaux se déboîtent , et les pièces écailleuses qui les couvrent s’éloignent les unes des au- tres; la peau membrareuse est alors très étendue et toute blanche; enfin, en ouvrant le ventre, on le trouve rempli d’une matière onctueuse blanche, qui souvent pénètre la peau et s’accumule sur fa surface extérieure du corps. On trouve souvent les mouches dans cet état, mortes et accrochées sur les murailles, les fenêtres, et sur les plantes des prairies : la cause de cette maladie est in- connue. La larve de cette mouche vit dans le fu- mier en fermentation : elle ressemble à beau- coup d’autres larves de ce genre, et subit les mêmes métamorphoses. La Mouche dorée commune, Musca | cæsar. Elle a quatre lignes et demie de longueur; tout le corps est d’un vert doré brillant, couvert en différens endroits de quelques poils noirs assez longs; les yeux sont rou- + DES MOUCHES. 159 geâtres ; le corselet a deux lignes transver- sales enfoncées ; les ailes sont transparentes, avec une légère teinte brune ; les pates sont noires ; les écailles blanchâtres. On la trouve en Europe, enPensylvanie ; elle dépose ses œufs dans les charognes, au- tour desquelles on la trouve en quantité; elle vient peu dans les maisons, mais elle est très commune dans les jardins, les campa- gnes et les bois. La Mouche bleue de la viande, Musca vomitoria. Cette mouche n’est que trop connue; on la voit pendant l’été chercher à déposer ses œufs sur la viande, ce qui la fait corrompre en très peu de temps; la tête est d’un blanc doré par-devant ; les yeux sont bruns ; le cor- selet est noir ; l’abdomen groset court, d’un bleu foncé brillant, garni de longspoils noirs tout autour; les pates sont noires; les ailes ont une légère teinte noirâtre. On la trouve dans toute l'Europe. __—— MS ue D SN 160 HISTOIRE NATURELLE MK. DEUXIÈME FAMILLE. À antennes terminées par une soie nue. * La Mouche loup, Musca fera. G, Échinomyie. Laïr. Elle a cinq lignes et demie de longueur; la tête est noire, avec une tache dorée de chaque côté au-devant des yeux, qui sont bruns; le corselet ést noir, avec l’écusson jaune; l'abdomen est jaune, avec une large ligne longitudinale noire sur le milieu; tout le corps est parsemé de poils noirs assez longs, principalement aux deux derniers anneaux de labdomen, où il y en a une plus grande quantité qu'ailleurs; les aîles sont brunes, avec la base jaunâtre ; les pates sont noires; dans quelques individus elles sont jaunes, avéc les cuisses noires. Elle habite l’Europe : on la trouve aux environs de Paris, dans les cañnpagnes hu- mides. * Elle vient d’une larve à queue de rat; Gen né ET 0 nn #0 Éd SR dé. DES MOUCHES, | 167 cette larve vit dans les eaux bourbeuses et marécageusés. La Mouche géante, Musca grossa. G. Échinomyie. Lan. Cétte mouche est la plus grande et la plus grosse de toutes cellés conntes dans ce pays; ellé a environ dix lignes de longueur; l’ab- domen, qui est gros et court, a cinq lignes de largeur; tout le corps ést noir, parsemé de poils roides de la même couleur; la tête est d’un jäune foncé, avec les antennes et les yeux bruns; les ailes sont jaunes à leur ori- gine ét le long du bord extérieur, jusque vers le milieu; le resté a une légère teinte grise; lès pates sont velues, les pelotes des tarses jaunes. On la trouve en Europe, aux environs de Paris, sur les fleurs. Cette mouche est très vive, et fait beaucoup de bruit en vo- lant. 362 HISTOIRE NATURELLE La Mouche arrondie, Musca rotun- data. G. Ocyptère. Larr. Elle a quatre lignes de longueur ; la tête est blanchâtre, avec deux taches dorées entre les yeux; les antennes sont noires; les yeux rougeûtres; le corselet est un peu velu, noir, avec quelques taches jaunes ; l’abdo- men est court, renflé, arrondi, de couleur fauve, avec trois ou quatre petites taches noires sur le milieu; mais ce qu’il a de sin- gulier, c’est qu'il paraît être d’une seule pièce; on ne distingue point la séparation des quatre anneaux dont il est composé; les aïles sont grises, transparentes, avec une tache jaune à leur origine; les pates sont noires. Elle habite l’Europe; on la trouve au mois de juin, sur les fleurs. ST I ET ON DES MOUCHES, 163 La Mouche des chenilles, Musca larvarum. Elle a six lignes; tout le corps est velu, noir, luisant; le devant de la tête est blanc, luisant; les yeux sont d’un rouge brun; le corselet a quelques lignes longitudinales noires plus foncées que le reste; l'abdomen a des taches cendrées changeantes, selon le jour où on les regarde; les ailes sont trans- parentes, avec une légère teinte de noir et une tache brune à leur origine. La larve vit dans le corps de plusieurs espèces de chenilles de grandeur médiocre, tant rases que velues, qu’elle ronge et con- sume entièrement : elle se change en nymphe sous sa propre peau, qui devient une coque d’un brun rougeâtre. On la trouve dans toute l’Europe. La Mouche latérale, Musca lateralis. G. Ocyptère. Larr. Elle est de la grandeur de la mouche do- mestique; la tête est noire, avec le front CR A. 7 VLC, Ét 164 , HISTOIRE NATURELLE argenté; et une ligne longitudinale d’un noir velouté aü milieu; les yeux sont d’un brun rougeûtre ; le corselet est noir, mélangé de gris; l’abdomen est noir, avec une grande tache rouge de chaque côté; tout le corps est parsemé de poils longs, roides et noirs; les ailes sont brunes, opaques, avec le bord postérieur blanchâtre et transparent. Cette mouche est vivipare ; sa larve est blanche : on la trouve en Europe, sur les plantes, dans les prairies. La Mouche de la pluie, Musca L pluvialis. Elle a environ trois lignes de longueur; tout le corps est d’une couleur blanche cen- drée; la tête est de cette couleur, avec les yeux rougeâtres ; le corselet a cinq taches noires, lisses; l’abdomen a en- dessus neuf taches noires triangulaires, dont trois sur chacun des trois derniers anneaux; souvent ces taches sont unies ensemble à la base de l’annéau ; les pates sont noires. Ælle habite l'Europe : on la trouve sou- DÉS MOUCHES, 165 vent sur les feuilles, où elle se tient tran- quille dans les temps humides. La Mouche des latrines, Musca serrata. Cette mouche est plus petite que la mouche domestique; la tête est de couleur cendrée, blanche en devant, rousse sur le front; les yeux sont rouges ; le corselet est cendré ; l’abdomen est de couleur ferrugi- neuse, il est allongé, conique; dans la fe- melle, il est terminé par une longue tarière, composée de plusieurs tuyaux qui rentrent les uns dans les autres; le dernier est fendu à l'extrémité, et garni de deux petits mame- lons; la mouche peut allonger et raccourcir cette tarière; les pates sont d’un jaune pâle, quelquefois ferrugineuses. On la trouve en Europe, en quantité, dans les latrines. B La Mouche du vinaigre, Musca cellaris. G. Oscine. Larr. Elle est longue d'une lignée et demie, de couleur fauve un peu brune, légèrement » falbds. © m…..dtHté 166 HISTOIRE NATURELLE velue ; les yeux sont d’un brun foncé; l’ab- domen est d’une couleur plus foncée à son origine qu'à l’extrémité; les ailes sont lar- ges, elles ont trois nervures longitudinales assez marquées, et le bord extérieur épais. Cette mouche est très commune; on la trouve souvent morte dans le vin et le vi- naigre ; elle est attirée par toutes les liqueurs qui s’aigrissent, et elle y dépose ses œufs. La Mouche météorique, Musca meteorica. Elle est de la grandeur de la mouche do- mestique ; le devant de la tête est d’un blanc brillant; les yeux sont d’un rouge brun; le corselet est d’un grissbrun, noir dans quel- ques individus ; l'abdomen est court, co- nique et renflé, de couleur grise, avec une ligne longitudinale brune sur le milieu; il est, ainsi que le corselet, garni d’une grande quantité de poils noirs, longs et roïdes; les ailes sont d’un brun jaunâtre à leur origine; les pates sont longues, minces et très velues. On trouve cette mouche au mois de juil- | DES MOUCHES. 167 let; elle est très mcommode pour les hommes et pour les animaux; elle vole en troupe nombreuse autour de la tête des chevaux et des bêtes à cornes, tâchant sans cesse d'entrer dans leurs yeux et leurs oreilles, pour s’y nourrir de l’humeur ordinaire qui s’y trouve. Les hommes ne sont pas plus à l'abri de ses poursuites opiniâtyes ; elle vole continuellement autour de la tête, et fait tout son possible pour entrer dans les yeux. Elle habite l’Europe. La Mouche cuivreuse, Musca cupraria. G. Sargie. Lan. Elle a cinq lignes de longueur; la tête est arrondie, d’un vert doré; les yeux sont bruns, très grands; le corselet est légère- ment velu, d’un vert doré brillant; l’abdo- men est allongé, aplati, comme tronqué * postérieurement, d’une belle couleur pour pre, cuivreuse et brillante; les ailes sont beaucoup plus longues que le corps, trans- parentes, avec une tache marginale vers le milieu, de couleur brune; les pates sont “ste bdinilht bi . L 168 HISTOIRE NATURELLE : . HE d’un noir bronzé, avec les articulations d’un blanc jaunâtre. Elle habite l’Europe : on la trouve aux environs de Paris, sur les fleurs, dans la campagne. La Mouche onguiculée, Musca ungulata. G. Dolichope. Larr. Elle a une ligne et demie de longueur; tout le corps est d’un vert doré; les yeux sontrougeîtres; le corselet est très convexe, sillonné transversalement vers sa partie postérieure ; l'abdomen est très allongé, co- nique, terminé en pointe mousse; les ailes sont transparentes, noirâtres; les jambes et les cuisses sont d’un jaune pâle ; les tarses noirs; toutes les pates sont couvertes de longs poils roides ; la tête et le corps sont également couverts de semblables poils. On la trouve au mois de juin, dans Jes endroits humides; souyent elle court avec célérité sur la surface des eaux dormantes et tranquilles. » + sé: EL ét DES MOUCHES. 169 « 7 + ED sé à La Mouche stercoraire, Musca ster- coraria. G. Scatophage. Larn. Elle a quatre lignes de longueur : le mâle # de cette espèce diffère de la femelle; ils ont l'un et l’autre les yeux roux; le devant de la tête jaunâtre; le corselet gris, avec des” poils d’un jaune verdätre; l'abdomen court, ovale, recourbé en dessous; celui du mâle est couvert de poils d’un jaune fauve ; celui de la femelle a des poils gris, mais en moindre quantité que le mâle; les ailes ont une teinté d’un brun jaunâtre, surtout à leur origine; elles sont beaucoup plus lon- gues que l'abdomen, et ont un petit point brun au milieu ; les pates sont brunes; les cuisses et les jambes sont couvertes de poils courts, de couleur jaune, parmi lesquels sont quelques poils noirs, très longs et roides.. Cette mouche est très. commune ; on la voit continuellement se poser sur les éxcré- mens des hommes et des animaux , d’où elle 15 Lie 0 2 170 HISTOIRE NATURELLE tire sa nourriture, et sur lesquels elle dé- pose des œufs de couleur blanche; à l’un de ses bouts, chaque œuf a deux ailerons qui s’écartent l’un de l’autre comme deux cornes; ces deux ailerons servent à la mou- che à piquer son œuf dans la fiente, à me- sure qu'il sort de son corps, et l’empêchent de l'y faire entrer trop avant, afin que la petite larve qui doit en sortir ne soit pas suffoquée par la matière molle et humide dont l’œuf est environné. On la trouve dans toute l’Europe. La Mouche vibrante, Musca vibrans. G. Téphrite. Larr. Elle a trois lignes de longueur; la tête est rouge; tout le corps est noir luisant ; l'abdomen est cylindrique, obtus à l’extré- mité, quelquefois un peu doré; les ailes sont blanches, avec une tache ronde, de couleur noire vers l'extrémité; les pates sont jaunes dans les femelles, noires dans les mâles. On la trouve en Europe, aux environs de Paris, sur les plantes. Quand elle marche sdtéissss- dé DES MOUCHES. 1791 ou quand ‘elle est en repos, ses ailes sont dans un mouvement continu; elle les élève et les abaisse alternativement, et les tient écartées du corps. La Mouche des cerises, Musca cerasi. G. Téphrite. Larr. Elle est un peu moins grande que la mouche domestique; la tête, les antennes et les pates sont d’un jaune foncé; les yeux sont verts; le corselet est testacé, avec une ligne longitudinale jaune de chaque côté; l’abdomen est testacé, sans tache; les ailes sont blanches, transparentes , avec des lignes transversales ondées d’un brun jaunâtre. On la trouve dans toute l’Europe. Sa larve vit dans les cerises, et particu- lièrement dans les bigarreaux, dont elle mange seulement l’amande qui se trouve * dans le noyau : elle.entre en terre pour se changer en nymphe. Ml tromtthé ‘sit 172 HISTOIRE NATURELLE La Mouche de la Hilo , Musca solstitialis. G. Téphrite. Larr. Elle a deux lignes de longueur; la tête est jaune, avec les yeux bruns ; le corselet est gris, avec l’écusson jaune; l’abdomen est noir, lisse ; les ailes sont blanches, trans- parentes, avec quatre bandes transversales brunes , dont ia dernière est à l’extrémité; les pates sont fauves. L’abdomen de la femelle est terminé par une longue pointe roide de la longueur de Fabdomen, qui lui sert pour enfoncer ses œufs dans les fleurs de la bardane; c’est dans la graine de cette plante que vit la larve de cette mouche : chaque graine n’en renferme jamais qu’une, et contient la por- tion d’aliment nécessaire à la larve jusqu’au moment où elle cesse de manger. On trouve les larves vivantes , dans les graines, dans le mois d'août; elles sont d’un blanc jau- mâtre , et diffèrent peu des autres larves de ce genre : leur peau est très dure, et résiste _ olttr “bise. DÉS MOUCHES. 173 à une forte pression sans se déchirer; c’est dans la graine même qu’elles subissent toutes leurs métamorphoses, et la mouche sort de sa coque vers le milieu du mois de juin de l’année suivante. On la trouve en Europe, aux environs de Paris. La Mouche Mante, Musca Mantis. G. Ochtère. Lame. Ce diptère est de la taille du précédent; son corselet est d’un noir obscur terne, marqué de deux petits points blancs un peu enfoncés; l'abdomen est d’un noir bronzé luisant, avec des taches d’une couleur cen-° drée, soyeuses, sur les côtés de chacun des anneaux ; le dessous du corps et les pates sont d’un cendré soyeux; les pates anté- rieures ont les cuisses renflées et les jambes terminées par une forte pointe; les ailes sont transparentes, et les balanciers jaunes. On trouve ce diptère aux environs de Paris : il se plaît sur les plantes niaréca- geuses. . + veu 174 HISTOIRE NATURELLE La Mouche tentaculaire, Musca tentaculata. G. Lispe. Larr. Cette espèce est de la taille de la mouche domestique, noirâtre , un peu cendrée; l’ab- domen est orné de taches d’une couleur blanchâtre soyeuse, dont deux très dis- tinctes sur ce dernier anneau; le front et les palpes sont jaunâtres. On trouve cet insecte aux environs de Paris, sur le bord des mares, où il marche très rapidement sur le sable. La Mouche des fenêtres, Musca Jenestralis. G. Scénopine. Larr. Cette mouche a tout au plus une ligne et un tiers de long; elle est plus allongée et plus étroite que les autres espèces; sa tête et son corselet sont d’un bronzé obscur; l'abdomen est noir, strié transversalement, rayé de blanc dans les mâles ; les pieds sont fauves, avec les tarses obscurs. DES MOUCHES. * 175 On trouve fréquemment cet insecte à Paris, sur les vitres des maisons. La Mouche grossificatienne, Musca grossificationis. G. Mélanophore. Larr. Cette espèce est moins grande que la mouche ordinaire ; elle est lisse et touie noire; ses ailes sont pareillement noires, mais l’extrémité se termine par une tache ronde de couleur blanche. On trouve ce diptère aux environs de Paris ; mais il est rare. La Mouche à ailes épaisses, Musca sub-coleoptrata. G. Phasie. LATR. Cette mouche a le corselet noir, faible- ment rayé; sa tête est de grandeur ordi- naire, avec les antennes de moitié moins longues que sa face antérieure, écartées à leur base, et dont le poil est simple; l’ab- domen est large et plat, noir et ferrugi- " ‘ LL +. 176 HISTOIRE NATURELLE neux ; les ailes sont grandes, cendrées, avec deux petites bandes obscures. On trouve cette espèce dans le midi de la France : on la rencontre quelquefois à Paris, * mais très rarement. La Mouche céphalote, Musca cepha- lotes. G. Pipuncule. Larr. Elle est très petite, d’un noir terne; sa tête est globuleuse, entièrement occupée par les yeux ; les genoux et les pelotes des _ tarses sont quelquefois en grande partie de cette dernière couleur ; les ailes sont trans- parentes. On la trouve aux environs de Paris, sur les plantes. La Mouche très noire, Musca aterrima. G. Phore. Lan. "Cette espèce a une ligne et demie à deux lignes de long; son corps est entièrement d’un noir mat ; les antennes sont de la même couleur ; les aïles sont transparentes; leur f , | k < DES MOUCRES. 177 côte et la nervure qui s’y réunit sont noires; toutés les jambes sont comprimées. On la trouve dans les bois des environs de Paris, sur les plantes. On trouve aussi aux environs de Paris une autre espèce qui a été appelée.r#ORE PALLIPÈDE, phora pallipes; elle est longue d’une ligne et demie; son corps est brun; les antennes sont brunes; les palpes, les cuillerons, les balanciers et les pates sont livides ; toutes les cuisses et les jambes sont comprimées; les ailes sont transparentes, avec la côte et la nervure qui s’y réunit brunes. s Cette petite espèce court très vite sur les vitres des croisées. La Mouche des marais, Musca palustris. G. Sepedon. Lara. d « «9 Cette espèce est noire; ses pates sont rougeâtres, avec les tarses noirs; le front et la poitrine, surtout dans l’état frais, offrent un aspect satiné et luisant qui se 178 HISTOIRE NATURELLE remarque , ‘en général, sur les insectes des- tinés à vivre dans l'humidité ; les pates pos- térieures sont plus grandes que les autres ; les ailes sont obscurément jaunâtres , avec une petite nervure noire vers le milieu. Ce diptère habite les marais; il se tient dans les plantes élevées : on le trouve abon- damment aux environs de Paris. La Mouche Ichneumon, Musca Ichneumona. G. Loxocère. Lara. Elle est longue de six lignes, noire, avee les deux tiers postérieurs du corselet et les pates d’un fauve rougeâtre; les tarses sont noirs; les nervures des ailes sont légèrement rembrunies ; l'abdomen est fauve en dessous vers sa base. Cette espèce se trouve aux environs de Paris : la forme générale de son corps lui donne de la ressemblance avec un ichneu- mon. DES MOUCHES. 179 La Mouche cylindricorne, Musca cy- lindricornis. G. Lauxanie. Late. Elle est petite; son corps est noir, luisant, velu ; les tarses et les aïles sont d’un roux jaunâtre. On la trouve dans les bois aux environs de Paris. La Mouche réticulée, Musca reticulata. G. Tétanocère. Larr. Cette espèce est longue de plus de quinze lignes; ses antennes sont obscures, avec la base roussâtre ; son corps est cendré-rous- sâtre; les ailes sont coupées par une infinité de petits traits bruns ; ceux de la côte sont plus grands. Cet insecte est très commun, dans les lieux marécageux , dans toute l’Europe. 180 HISTOIRE NATURELLE La Mouche chaperonnée, Musca pla- nifrons. G. Tétanocère. Larr. Les antennes ont la soie blanche; le vertex est plan, avancé en forme de cha- peron arrondi; le corps est glabre, d’un brun roussâtre, plus foncé sur l’abdomen ; les jambes postérieures sont arquées; les ailes sont sans taches. On la trouve aux environs de Paris, dans les lieux humides. La Mouche à genoux noirs, Musca coturnata. G. Calobate. Lara. Cette espèce a environ cinq lignes de long; sa tête est globuleuse; l’abdomen est roussâtre en dessous; les pates sont d’un jauve pâle, avec les genoux noirs aux deux dernières paires. ” On trouve cette espèce aux environs de Paris, dans les lieux humides. DES MOUCHES. 187 La Mouche filiforme, Musca filiformis. G. Calobate. Lare. Elle est noirâtre; sa tête est ovale; les anneaux de l’abdomen sont bordés en dessus de blanchâtre; les pieds sont fauves, avec un anneau noir aux cuisses postérieures. Elle est commune aux environs de Paris, dans les prairies. La Mouche vibrante, Musca vibrans. G. Calobate. Larr. Elle est d’un noir bleuâtre, luisante, avec la tête rouge et une tache brune au bout des ailes ; celles-ci sont vibratiles. On la trouve aux environs de Paris. La Mouche cinipsoïide, Musca cy- nipsea. G. Calobate. Larr. Son corps est d’un noir cuivreux; la tête est noire; les ailes ont un point noir à leur extrémité. + 16 ‘ LL 1 PO UT RES 182 HISTOIRE NATURELLE Elle est commune, aux environs de Paris, dans les jardins. La Mouche cynophile, Musca cyno- phila. G. Thyréophore. Laxn. Cette espèce est d’un bleu foncé, avec la tête d’un jaune rougeâtre et deux points noirs sur chaque aile; l’écusson est terminé par deux épines : on la trouve sur les cadavres des chiens, toujours dans l’ar- rière-saison. * Cette mouche n’est pas commune aux environs de Paris. La Mouche coudée, Musca geniculata. G. Bucente. Larn. Cette espèce a la taille de la mouche ordinaire; elle est cendrée; son corps est court, et le second article de ses antennes est beaucoup plus court que le troisième, qui est en palette; la trompe est repliée en dessous; sa tête est blanche en avant, sie à dé L dé A DES MOUCHES. 183 avec le vertex d’un brun assez foncé; le corselet, les ailes et l’abdomen sont sans taches; les écailles des ailes sont grandes, blanchâtres; tout le corps est couvert de poils roides, La larve de cet insecte vit dans les chry- salides de certains lépidoptères, et notam- ment des noctuelles. On trouve cet insecte aux environs de Paris, dans les prés humides. Les deux genres suivans sont très Temers quables par leurs yeux, qui sont prolongés « en forme de cornes. M. Latreille, dans le Règne animal, dont nous suivons ici la dis- tribution , les a placés à la suite du grand genre mouche, G. Acuras. (Voyez les Caractères, tome x, page 47.) L’Achias oculé, Achias oculatus. Son corselet est plan et obscur ; l'écusson est arrondi, peu rebordé; l'abdomen est cuivré, luisant, avec la base un peu trans- Lu 4 T _—— # € 7 184 HISTOIRE NATURELLE Ne SA ès les aïles sont aussi longues que l'abdomen, blanches, avec la base de la côte obscure; les pates sont noires, avec les cuisses testacées. On trouve cet insecte à Java. G: Diopsrs. (Voyez les Caractères, tome x, page 47.) Il est long de près de six lignes; son corps est allongé; sa tête est fauve; le corselet est noir, avec quatre épines; l'abdomen est fauve, un peu renflé vers l'extrémité, qui est noire; les pates sont jaunes, avec les cuisses postérieures renflées. On trouve ce singulier insecte dans la Guinée et sur la côte d’Angole. « Lu, bol finis: hÉRUR sAGÉÉ és LL dit di fi _ Insectes Pl.102 bis. | | ie G: pin». Barrots sculp. 2,2. 6. Diopsis apical. #.b. Diopsis macrophtalme. LR DES STOMOXES. | 18b $ CXCVIII GENRE. STOMOXE. Caractères génériques. Antennes courtes, TaPPrO- chées, courbées ; deux articles, le premier ovale, allongé , uu pen comprimé, et le sécond formant une soie très mince et velue. — Trompe rétrac- tile, allongée, filiforme, cylindrique, bifide, cou- dée à sa base, — Sucoir formé de deux soies ren fermées dans la trompe. — Deux antennules courtes, filiformes , insérées à la base supérieure de la trompe. Ce genre a été établi par M. Geoffroy. Linné, qui n’en a connu que deux espèces, les a placées avec les conops, et Degéer a fait une mouche d’une de ces deux es- pèces. Les stomoxes ont différentes parties par lesquelles ils ressemblent aux insectes de ces deux genres ; ils se rapprochent des conops par la trompe; mais ils s’en éloi- gnent par la forme du corps ; et par celle de leurs antennes, qui les rapprochent des mouches de la première famille, ou à an- tennes plumeuses ; mais leur trompe, très L 186 HISTOIRE NATURELLE différente de celle de ces insectes, empêche .de les confondre avec eux. Les antennes sont composées de deux articles, dont le premier, un peu plus court, est ovale, en forme de palette allongée ; il est garni extérieurement, près de sa base, d’une soie latérale velue, qui forme le se- cond article ; elles sont insérées au milieu du front, très rapprochées à leur origine. La tête est arrondie, presque aussi large que le corselet, dont elle est séparée par un col très court; les yeux sont ovales, allongés, et entre eux, à la partie supérieure de la tête, sont placés les trois petits yeux lisses; la trompe est dure, très longue, cannelée À sa partie supérieure, depuis la courbure jusqu’à l'extrémité, et fermée dans cette partie par deux lèvres charnues ; elle contient une longue pièce écailleuse , flexible , large, aplatie en dessus, concave en dessous, terminée en pointe fine, qui a son insertion à la courbure de la trompe ; elle sert d’étui au suçoir, qui est écailleux et extrémement délié. Dans l'inaction, la trompe est appliquée au-dessous de la partie L MUR À L ud |: DES STOMOXES. 187 inférieure de la tête, dirigée en avant dans une position un peu oblique. Le corselet est de forme oblongue ; l’écus- son très distinct et arrondi postérieurement. L'abdomen est court, ovale, obtus à l’ex- trémité; les ailes sont membraneuses, plus longues que l'abdomen ; les balanciers sont | courts; les écailles grandes et arrondies; les pates sont très longues et minces; les tarses terminés par deux ongles crochus , entre lesquels sont deux petites pelotes. Ces insectes ont le corps court, de forme ovale, légèrement velu, parsemé de poils longs et roïdes : on les trouve partout dans la campagne et dans les maisons; ils sont très incommodes , et piquent fortement, avec leur longue trompe, les hommes et les ani- maux, surtout en automne, saison où ils sont très communs. M. Geoffroy, qui n’a décrit qu’une espèce de ce genre, lui a donné le nom de stomoxe, qui signifie insecte À bouche pointue, À cause de la longueur de sa trompe, et Degéer a nommé la même espèce, mouche piqueuse. La larve de ces insectes est entièrement inconnue, où peut- " LA. ; st. dti 188 HISTOIRE NATURELLE être sa ressemblance avec celles des mou- ches aura empêché de la reconnaître. M. Fabricius, en adoptant ce genre, a augmenté le nombre des espèces; des onze - - qu'il a décrites, trois sont exotiques, et les autres se trouvent dans les différentes parties de l'Europe. Le Stomoxe sibérite, Stomoxys siberita. Il est de la grandeur de la mouche com- __mune; la tête est d’un blanc argenté, avec les antennes noires, et les yeux d’un rouge brun ; la trompe est trois fois plus longue que la tête, de couleur noire ; le corselet et l'abdomen sont d'un gris jaunâtre , pirse= més de poils noirs, longs et roides; les ailes sont blanches , transparentes , sans taches 3, les pates sont d’un fauve pâle, avec les tarses noirs, On le trouve en Danemarck > AUX ENVi- rons de Paris. Mit LAS “hé d ’ ” » DES STOMOXES. 189 Le Stomoxe piqueur, Stomoxys calcitrans. Il a trois lignes de longueur, et ressemble … … beaucoup à la mouche commune ; maïs ses ailes sont plus écartées, et son abdomen … plus court; la trompe est très longue, de couleur noire; les antennes sont grises, et les pates noires. On le trouve en Europe, aux environs de Paris; il fatigue beaucoup les chevaux, t et les pique jusqu’au sang. Selon Linné ces. insectes, par les piqüres qu'ils font aux pieds des bœufs, sont la cause que ces ani- maux frappent continuellement la terre du pied. Le Stomoxe irritant, Stomoxys irrilans. Il a quatre lignes de longueur; la tête est d’un blanc argenté, avec les antennes noires et les yeux d’un rouge brun; la trompe est brune, une fois plus longue que la tête ; le corselet est gris, avec quelques . Es L d L 4 dits rititinnss L 190 HISTOIRE NATURELLE lignes longitudinales noires, peu marquées à sa partie supérieure; l’abdomen est court, de forme ovale, de couleur grise, avec deux petites taches noïres sur chaque an- neau; les ailes sont blanches, transpa- rentes, sans taches ; les pates sont noires, avec la base des jambes pâle. Il habite l’Europe : on le trouve aux en- virons de Paris, sur les bêtes à cornes, dont il suce le sang. CXCIX GENRE. RHINGIE. Caractères génériques. Antennes courtes, composées de trois pièces, dont la troisième plus grande, ovale, munie d’un poil latéral très fin. — Trompe rétractile, cannelée, bilabiée, cachée sons une espèce de bec avancé. — Sucoir composé de quatre soies, recues dans la cannelure de la trompe. — Deux antennules minces, filiformes, insérées à la base du sucoir, et appliquées sur la trompe. Scoport a séparé des conops de Linné} l'insecte dont il a formé ce genre, auquel M. Fabricius a ajouté deux ‘espèces; ce Li at à ’ ” DES RHINGIES. 191 genre a été adopté par les naturalistes qui ont écrit depuis Scopoli. Les rhingies ont beaucoup de rapport avec les mouches , dont elles diffèrent par la trompe. n Les antennes sont composées de trois ar- ticles, dont le premier est très court, le second large, ovale, aplati, en forme de palette ; le troisième est une soie très mince, insérée à la base extérieure du second ar- ticle; elles sont très rapprochées à leur origine, et sont insérées sur une petite éminence à la partie antérieure de la tête. La tête est arrondie, de la largeur du corselet, prolongée à sa partie antérieure, : formant une espèce de bec conique inarti- culé, de substance écailleuse, sous lequel une partie de la trompe est cachée; la trompe est beaucoup plus longue que le bec, qui couvre sa base ; elle est dirigée en avant, un peu élevée, cannelée à sa partie supérieure, et renferme le suçoir, composé de quatre soies ; les yeux sont très grands ; ceux du mâle occupent presque toute la tête ; mais entre ceux de la femelle, il y a 4 192 HISTOIRE NATURELLE un petit espace ; sur le sommet de la tête, les trois petits yeux lisses sont placés en triangle. Le corselet est grand, de forme ovale; l’écusson arrondi postérieurement ; l’abdo- men est court, de forme ovale, obtus à l’ex- trémité ; les ailes sont membraneuses, plus longues que l'abdomen; les balanciers sont courts, en masse oblongue à l'extrémité ; les écailles grandes, ovales. Les pates sont longues, minces ; les tarses terminés par deux crochets, entre lesquels sont deux petites pelotes. Les rhingies sont de moyenne grandeur ; elles ont le corps court, peu velu ; on ne connaît pointles habitudes de ces insectes, et leurs larves sont inconnues ; mais il paraît qu’elles vivent dans la fiente des animaux, ou au moins celle de la rhingie à bec, rhën- gia rostrata, Scop., Fab. ; elle est née dans un poudrier, où Réaumur avait renfermé de la bouse de vache avec des larves qui s’en nourrissaient. Les trois espèces qui composent ce genre habitent l'Europe. Nous donnerons seule- stiiinn.à ee. ait 2 ÉD OS ét ds de, : a LS DES RHINGIES. - Tags ment la description de celle qui se trouve aux environs de Paris. La Rhingie à bec, Rhingia rostrata. Elle a quatre lignes et demie de longueur; le devant de la tête, le bec et les antennes sont d’un jaune testacé; les yeux sont très grands, d’un brun foncé ; le corselet est brun; l’écusson testacé; l'abdomen de la femelle est entièrement d’un jaune testacé, tant en dessus qu’en dessous; celui du mâles. qui . est de la même couleur, a en dessus trois lignes longitudinales noires, dont une sur le milieu, et une de chaque côté; les ailes sont très longues , transparentes, avec une teinte jaune le long du bord extérieur ; les pates sont testacées. Elle habite l’Europe ; on la trouve aux environs de Paris : des deux autres espèces, l’une se trouve en Allemagne, l’autre en Danemarck, L Le genre suivant est très voisin des rhin- gies. 194 HISTOIRE NATURELLE G. Céne. (Voyez les Caractères, tome x, page 40.) . La Cérie clavicorne, Ceria clavicornis. Elle est noire ; son écusson a une ligne transversale jaune ; l'abdomen en a trois; les pates sont jaunes, avec une grande partie des cuisses noire; les ailes ont une large raie brune à la côte; l’abdomen est légèrement rétréci à sa base, qui offre deux points calleux jaunes. On trouve cette espèce dans toute l’Eu- rope , dans les bois. the. se À dh ‘dei | d DES CONOPS. 195 CC GENRE. CONOPS. Caractères génériques. Antennes plus longues que la tête, presque en masse, réunies à leur base; dernier article renflé, terminé en pointe. — Trompe rétractile, cannelée, bilabiée. — Suçoir composé de deux pièces; la supérieure un peu plus large et aplatie, contenant uné soie dans la cannelure de la trompe, — Deux antennules courtes, filiformes, insérées à la base du suçoir, et appliquées sur la trompe, Les insectes de ce genre, établi par Linné, ont un peu de ressemblance avec les asiles par la forme de leur trompe et par la forme de leurs antennes, ce qui, sans doute, a déterminé M. Geoffroy à les placer avec ces insectes; mais l'examen de ces parties fait voir des différences entre elles qui empêchent de confondre les conops avec les asiles ; en outre ces derniers ont toujours le corps plus ou moins velu, au lieu que les premiers ont le corps lisse et sans poils. Les antennes sont plus longues que la : 2 2 4 os Me tête, composées de trois articles visibles , dont le premier est court, cylindrique; le second long, un peu renflé à l’extrémité; le troisième , plus court que celui-ci, est renflé au milieu, terminé en pointe mousse, et composé de trois petites parties peu dis- tinctes ;-elles sont réunies à leur base, et insérées sur une petite éminence à la partie antérieure de la tête. La tête est grosse, arrondie, plus large que le corselet ; à sa partie inférieure, elle a une cavité pour recevoir la trompe; les yeux sont grands, un peu ovales; les trois petits yeux lisses manquent à ces insectes ; la trompe est plus longue que la tête, com- posée de trois parties, dont la plus grande , qui sert d’étui aux deux autres, est mince , déliée, coudée à sa base, cannelée à sa rtie supérieure ; la seconde, qui est le suçoir, est très déliée, dure, pointue, pres- que aussi longue que la premièré et insérée àla courbure de la gaîne, dans la cannelure de laquelle elle est reçue; la troisième est courte, large, aplatie, terminée en pointe ; elle sert à contenir le suçoir dans la gaîne. | et ” & DES CONOPS, en Selon M. Fabricius, & insectestont antennules insérées sur les côtés de la . bure dela trompe; mais, selon MM. Olivier et Latreille, ces parties manquent aux co- nops; et Degéer, qui a décrit la trompe de ces insectes, n’en fait point mention. Le corselet est arrondi, renflé à sa partie supérieure; l’écusson arrondi postérieu- rement; l’abdomen est allongé, mince à sa base, recourbé et renflé à l'extrémité. Les pates sont de moyenne longueur ; les, tarses terminés par deux crochets, entre lesquels sont deux petites pelotes spon- gieuses. Les ailes sont de la longueur de l'abdomen, membraneuses et veinées; les balanciers minces, ovales à l'extrémité, et légèrement comprimés. Ces insectes sont d’une vivacité extrême : on les trouve dans les jardins et les prairie où ils cherchent les fleurs pour sucer la li- queur miellée qu’elles contiennent et qui est leur seule nourriture; ce qui doit les dis- tinguer encore des asiles, qui sont carnas- sières, et ne vivent que d’autres insectes. w ss 1959 HISTOIRE NATURELLE Réaumur les a comparés aux guêpes, aux- quélles ils ressemblent par la forme et les couleurs : leurs larves ne sont point encore connues. Ils forment un genre peu nombreux; on n’en a encore décrit que onze espèces , dont trois sont exotiques. Le Conops piquant, Conops aculeata. Il ressemble beaucoup à une guêpe; il a six lignes de longueur; les antennes sont noires ; la tête est jaune, un peu vésiculeuse à sa partie antérieure; le corselet est noir, luisant, avec un point élevé, jaune de cha- que côté de sa partie antérieure, et une tache jaune blanchâtre au devant des ailes ; l'abdomen est noir, luisant, avec cinq bandes jaunes, dont une très petite sur le premier anneau, et deux points jaunes élevés de chaque côté de la base; les ailes sont transparentes, avec une légère teinte de brun; les balanciers sont jaunes; les pates sont fauves, avecune tache allongée noirâtre sur les cuisses. On le trouve en Europe, sur les fleurs. DES CONOPS. 199 Lai P. , 9 Le Conops noir, Conops nigra: s Il ressemble à un ichneumon; les an- tennes sont ferrugineuses ; la tête est noire, jaune à sa partie antérieure , avec une ligne en forme d’Y au milieu; le corselet est noir, luisant; l’abdomen est noir, très délié à son origine et dans une grande partie de sa lon- gueur, renflé et courbé à son extrémité; les ailes sont blanches et transparentes à leur bord interne , noïrâtres à leur bord externe; les balanciers sont fauves; les pates fauves, avec l’origine des cuisses noire. On le trouve en Europe. Le Conops rufipède, Conops rufipes. Il a environ six lignes de longueur; les antennes sont noires; la tête est jaune, avec les yeux bruns; le corselet est noir, avec un point élevé, jaune de chaque côté de la partie antérieure; les côtés et le bord pos : térieur ferrugineux ; l'abdomen est minceeet ferrugineux à la base, noir et renflé à l’ex- trémité, avec le bord des anneaux ferrugi- LD. | 200 HISTOIRE NATURELLE neux ; les ailes sont transparentes, avec le bord extérieur obscur, depuis la base jus- qu'aux deux tiers de l’aile; les balanciers sont'd’un jaune pâle; les pates sont ferru- gineuses. On le trouve en Europe, aux environs de Paris, vers le milieu de l'été, sur les fleurs, dans les prairies. 6 - Le Conops grosse tête, Conops macrocephala. Cet insecte, qui a près de six lignes de longueur, ressemble à une guépe; les an- tennes sont ferrugineuses ; le devant de la tête est d’un jaune clair luisant; le dessus est d’un brun ferrugineux, avec deux grandes . taches jaunes; le corselet est mélangé de ferrugineux et de noir; l'abdomen est noi- râtre, avec le bord des anneaux jaune, et l'extrémité ferrugineuse ; les ailes sont pa- nachées de brun; les pates sont ferrugi- neuses. le trouve en Europe, aux environs de Paris, dans les prairies. ñ LA * Pa » … DES MYOPFS, 201 . : CCF GENRE". © » & L LA MOMVNOPE. +” « Caractères génériques. Antennes courtes, conrbées, composées de trois articles, dont le second pres- . que conique, le dernier ovale, aplati, muni d'un poil latéral assez court. — Trompe rétractile, longue, filiforme, brisée et repliée au milieu, — Sucoir formé d’ane seule soie, renfermée dans la trompe.— Deux antennules minces, très courtes, composées de trois articles presque égaux, insé- rées à la base latérale un peu supérieure de la trompe. — Partie antérieure de la tête presque vésiculeuse. Une partie des insectes de ce genre, éta- bli par M. Fabricius, sont des conops de Linné, asiles de M. Gcoffroy. Les myopes diffèrent des insectes de ces deux genres, mon seulement par la forme des antennes, mais encore par le nombre des pièces du suçoir. Les antennes sont courtes, recourbées, composées de trois articles, dont le pre court, cylindrique; le second long, plus + file - 4 À » 202 HISTOIRE NATURELLE mince à son origine qu’à son extrémité ; le troisième court, ovale, aplati, arrondi à l'extrémité et muni d’une soie latérale assez courte; elles sont rapprochées à leur base et insérées au milieu du front. La tête est grosse, arrondie, plus large que le corselet, presque vésiculeuse à sa partie antérieure , qui est couverte par une ” … espèce de masque; les yeux sont assezgrands, arrondis; les trois petits yeux lisses sont placés en triangle, sur le sommet de la tête; la trompe, qui forme la bouche, est longue, cylindrique, portée en avant , coudée à sa - base, brisée et repliée au milieu : elle ren- La ferme le suçoir, qui est conique, très pointu WE i l'extrémité, et biarticulé : elle est placée dans une cavité qui se trouve à la partie in- férieure de la tête. Le corselet est presque cylindrique, con- vexe, avec un point élevé de chaque côté aux angles antérieurs; l'abdomen est cylin- drique, arqué, un peu renflé et obtus à l'extrémité ; les ailes sont membraneuses , à peine de la longueur de l’abdomen, très écartées ou couchées sur le corps ; les balan- DES MYOPES. 203 ciers sont allongés , terminés en masse com- primée, tronquée. Les pates sont de longueur moyenne, assez fortes ; les cuisses un peu renflées ; les tarses sont terminés par deux crochets longs, arqués , entre lesquels sont deux petites pe- lotes spongieuses. ; + Ces insectes ont le corps allongé, lisse. | Quelques uns se trouvent dans les bois ; leur larve n’est point encore connue. st Des dix espèces décrites par M. Fabricius, huit habitent l’Europe, et l’une des deux au- tres, les Indes orientales. Le Myope dorsal, Myopa dorsalis. De Il a environ six lignes de longueur; les antennes sont ferrugineuses, avec l’extré- mité jaune; le devant de la tête est presque vésiculeux, jaune; les yeux sont bruns ; le corselet est d’un brun ferrugineux; l’abdo- men est cylindrique, renflé et recourbé à l'extrémité, de couleur ferrugineuse, avec le bord des anneaux blanc; les ailes sont obscures, sans taches; les balanciers jaunes 4. les pates ferrugineuses. : nm 7 UT L- ” e- . n à 2 204 HISTOIRE NATURELLE On le trouve en Allemagne, et aux envi- rons de Paris. Le Myope ferrugineux,. Myopa ferruginea. . Il est moins grand que le précédent; les ntaltes sont courtes, ferrugineuses ; le de- vant de la tête est d’un jaune citron; les yeux sont bruns; le corselet est varié de noirâtre et de ferrugineux; l’abdomen est cylindrique, allongé, un peu renflé et re- courbé à l'extrémité, d’un brun ferrugineux; les ailes, moins longues que l'abdomen, sont noirâtres, et les pates ferrugineuses ; les ba- Janciers sont jaunâtres. On le trouve en Europe, aux environs de Paris, dans les bois: à Le Myope joufflu , Myopa buccata. Ila quatre lignes de longueur; les antennes sont brunes; le devant de la tête est presque vésiculeux, d’un blanc jaunâtre; les yeux sont noirs; le corselet est brun; l'abdomen est cylindrique, renflé et recourbé à l’extré- nec tes. PlLio3, Baraband del, Farden Ve ubp | 1. Stomox siberite . LU Myop. ferruginenx . LE Rhing à bec. 6 : Rhag:. bécasse. 3. Conops rulipède. 6. Asile frelon. DES MYOPES. 205 mité, d’un brun ferrugineux, avec les der- niers anneaux et le bord des autres blan- châtres ; sur les anneaux blancs sont quelques tachesimoires; les aïles sont obscures, jau- nâtres à la base , moins longues que l’abdo- men; les patessont ferrugineuses ; les cuisses et les jambes ont des anneaux jaunes. On le trouve en Europe, aux environs de Paris, dans les bois. Le Myope ponctué, Myopa punctata. Il x environ trois lignes de longueur ; les antennes sont noires ; la tête est vésiculeuse, d’un blanc jaunâtre à sa partie antérieure 5 noirâtre sur le vertex ; le corselet est légère- ment velu, noir, avec un point élevé ; d’un jaune verdâtre, de chaque côté de sa partie antérieure; l’écusson a son bord postérieur d’un jaune verdâtre ; l'abdomen est ovale, peu recourbé, verdâtre, luisant, avec le premier anneau noir, et une tache noire de chaque côté des autres anneaux : celui de la femelle est terminé en pointe et recourbé; les ailes sont blanches, transparentes; les pates sont noires. x 18 Le er den. + à ut. ne à Lis 206 HISTOIRE NATURELLE L'individu que nous avons sous les Yeux , qui est une femelle, est en tout semblable À celui décrit par Fabricius; il n'en dif- fère que par les cuisses et les jambes, qui sont d'un jaune verdâtre, et les tarses sont noirs. Peut-être ces parties varient-elles dans l’un des deux sexes. On le trouvé en Europe, aux environs de Paris, Le Myope cendré, Myopa cinerca. G. Zodion. Laxn, Cet insecte a reçu de M. Latreille le nom de zodion conopsoide (zodion conopsoides ) ; ilest cendré, avec quatre petites lignes sur le corselet, et plusieurs taches sur l'abdomen, d’un brun noirâtre; la face est blanche; le front est rougeâtre; les antennes sont rous- sâtres; les pates sont cendrées, avec les tarses noirs; les ailes sont transparentes. On trouve cette espèce en France, sur les fleurs. ET NN ET De TT DES RHAGIONS. 207 CCII GENRE, RHAGION. À Caractères génériques. Antennes counttes, de trois articles grenus, monilifoumes, terminés par un poil allongé. — Trompe très courte, bilabiée, vannelée, — Suçoir composé de trois soies, reçues dans la cannelure de la trompe, — Deux anten- nules avancées, de la longueur de la trompe, fili- formes, assez grosses et velues. Fasnicrus à formé un genre de ces in- sectes, que Linné a placés avec les mouches, M. Geoffroy avec les asiles, et Degécer avec les némotèles. Les rhagions ne peuvent ap- partenir à aucun de ces trois genres, La forme de leur corps, qui les rapproche un peu des asiles, les éloigne des mouches et des némotèles; et leurs antennes, qui dif- fèrent peu de celles de ces dernières, beau- coup de celles des mouches, empêchent de les confondre avec les asiles. En outre, le nombre des pièces du suçoir n’est pas lé même dans tous ces insectes. Les antennes sont composées de trois ar- ticles, courts, grenus, moniliformes; de TE D Lo à ii Mééls mme ti à dite. Mubt. 4 208 HISTOIRE NATURELLE l'extrémité du dernier sort une soie très mince, plus longue que les trois articles ensemble. Elles sont insérées au milieu du front, au-dessous des yeux. La tête est petite, arrondie antérieure- ment, aplatie postérieurement, séparée du corselet par une espèce de col court, et presque entièrement occupée par les yeux, qui sont très grands; les trois petits yeux lisses sont placés sur le vertex; la trompe est nue, très courte, un peu inclinée, can- nelée à sa partie supérieure, pour recevoir le suçoir, composé de trois pièces; les an- tennules sont grosses, velues, presque aussi longues que la trompe, sur laquelle elles sont couchées; elles ont leur insertion à la partie supérieure de sa base. Le corselet est court, convexe; l'abdomen est allongé, conique, plus large à son ori- gine qu’à son extrémité, convexe en dessus, jun peu aplati en dessous. Les ailes sont très larges, plus longues que l’abdomén, dont elles sont écartées; les balanciers sont saillans, allongés, terminés en masse ovale, dé ému c ‘détient té. à 7 DES RHAGIONSs 209 Les pates sont minces, très longues; les tarses terminés par deux crochets, entre .lesquels sont trois petites pelotes spon- gieuses. On trouve ces insectes dans les bois et les jardins; on en connaît plus de vingt espèces, qui toutes habitent l’Europe. Les larves qui sont connues sont celle du rhagion bécasse et celle du rhagion ver-lion. Nous les décri- rons à la suite des insectes qu’elles pro- duisent. Le Rhagion bécasse, Rhagion scolo- paceus. G. Leptis. Larr. * Il a sept à huit lignes de longueur; les antennes sont courtes, brunes, terminées par une soie très fine; les yeux sont d’un vert obseur; le corselet est noir, avec un point élevé, jaunâtre, de chaque côté de sa pêrtie antérieure; l'abdomen est jaune, avec une tache noire sur le milieu de chaque an- neau, une ligne longitudinale de même cou- leur de chaque côté, et le dernier anneau diet béta nés à GER DO LE 2 ns ; 210 HISTOIRE NATURELLE noir; les ailes sont transparentes, avec des taches brunes, dont une plus grande et plus foncée que les autres au-delà du milieu du bord extérieur ; les pates sont jaunes, avec les tarses obscurs; les balanciers sont jaunes. On le trouve dans toute l’Europe. La larve est longue, cylindrique, d’un blanc jaunâtre; le corps est plus gros à sa partie postérieure que près de la tête; les anneaux sont séparés les uns des autres par une espèce de bourrelet; la tête est petite, écailleuse, de couteur brune, munie de deux petites antennes; le dessous du corps est garni de quelques mamelons charnus qui font l’office de pates. Elle vit dans la terre, où elle subit toutes ses métamorphoses. Par- venue au terme de sa grosseur, elle se change en nymphe et quitte sa peau de larve. La nymphe a plusieurs rangées d’é- pines courtes sur le corps. L’insecte parfait paraît vers la fin du mois de mai. La fe- melle pond des œufs minces, allongés, cour- bés en are, d’un blanc jaunâtre. DES RHAGIONS. 211 Le Rhagion ver-lion, Rhagion vermileo. G. Leptis. Larr. Il a environ cinq lignes de longueur; les antennes sont jaunes, terminées par un poil brun; le corselet est, en dessus, d’un jaune obscur, d’un jaune clair sur les côtés, avec deux lignes longitudinales noires luisantes sur le milieu, et une tache de même cou- leur de chaque côté; l'abdomen est jaune, avec une tache noire sur le milieu de chaque anneau, et une de chaque côté, le long du bord extérieur; les ailes sont transparentes, avec une légère teinte brune; les quatre pates antérieures sont jaunes, les deux pos- térieures brunes. Sa larve est allongée, cylindrique, d’un gris jaunâtre, sans pates; le corps, plus gros à sa partie postérieure que versa tête, est divisé en onze anneaux. La tête est de substance charnue, conique, pointue à l'extrémité, où se trouve une espèce de dard écailleux, semblable à celui qu’on voit à la tête des larves de mouches qui vivent de ES OI PTT I 212 HISTOIRE NATURELLE pucerons; le dernier anneau , qui est aplati et plus long que les autres, est terminé par quatre appendices charnus assez longs, en forme de mamelons; ceux du milieu, plus courts que les autres, sont placés dans, la ligne du corps ; les deux autres sont inclinés. Ces quatre mamelons sont garnis de poils longs et roides ; l’anus est placé sur le dos, entre les deux mamelons latéraux, dans la même position que l'anus des larves du criocère du lis, qui se couvre de ses excré- mens. Sur le méme anneau, vers le milieu de sa longueur, sont deux petits points de couleur rousse, que Réaumur regarde comme les deux principaux organes de la respira- Te — tion. En dessus du cinquième anneau, le” même auteur a encore trouvé un petit ma- melon entouré de pointes très courtes , dans le centre duquel il a cru apercevoir un dard de substance cornée, dont la pointe est un peu mousse : il soupçonne que ce mamelon sert à la larve pour saisir sa proie. | Cette larve, qui vit d'insectes, établit sa demeure comme les myrméléons, etsouvent en société avec eux. C’est au pied des murs CN ESS ET 10. Te + ” nn ! DES RHAGIONS. 213 dégr tés ; Où au pied de certaines roches, + dans les endroits où se trouve un terrain sa- blonneux où une terre réduite en poussière, qu’elle forme un entonnoir à couvert de la pluie, qui le détruirait. Placée au centre de cet entonnoir, elle se tient à l’affût, pour saisir et dévorer ensuite les petits insectes qui ont le malheur d’y tomber. Dès qu’elle en à saisi un, elle le serre fortement avec son corps, dont elle entoure celui de l’in- secte, le perce ensuite avec le dard qu’elle porte à la tête, etle tue promptement, Alors elle s'enfonce entièrement dans le sable, où elle entraîne sa proie, la suce tranquillement, et la jette dehors après l'avoir sucée, Pour parvenir à éloigner ce cadavre qui l’embarrasse, elle commence d’abord par enfoncer un peu sa tête dans lesable, au- dessous de l’insecte mort; et levant ensuite avec vitesse la partie antérieure de son corps, elle faitsauter le cadavre en l'air par- dessus les bords de l’entonnoir, quelquefois à une distance de plus de deux pouces. C’est de la même manière qu’elle rejette le sable du fond de l’entonnoir hors de ses bords, « v. _ TS es ES ET 214 HISTOIRE NATURELLE quand elle veut l'agrandir et le rendre plus profond. | F Tant que cette larve est placée au fond de son entonnoir, elle est d’une vivacité ex- téme, et s’enfonce promptement dans le sable dès qu’on touche aux bords de son trou : mais tirée de son habitation et mise à découvert, elle devient roide et immobile, et se laisse toucher sans donner le moindre signe de vie;.elle continue de rester dans cet état jusqu'à ce que tout paraisse tran- quille autour d’elle; alors elle commence à se donner du mouvement, tâtant partout avec la tête, sans doute pour chercher du sable et pour y entrer. Degéer a gardé une de ces larves depuis le huit avril jusqu'au quinze juin, qu'elle s’est changée en nymphe, dans le sable, sans faire de coque. Pour paraître sous cette nouvelle forme, cette larve se débarrasse en grande partie de sa peau, qu’elle fait glisser jusqu’à l'extrémité de son corps, où elle se plisse et forme un petit paquet, dans lequel le derrière de la nymphe reste en- gagé. Quinze jours après cette métamor- DS PT PT ET DES RIAGIONS. 215 phose, la peau de la nymphe se fend sur la tête et sur le dos, et l'insecte paraît sous sa nouvelle forme. On le trouve en Europe. Le Rhagion tipuliforme, Rhagion tipuliformis. G. Asindule, LArr. Il est de grandeur moyenne; les antennes sont courtes , cylindriques ; tout le corps est d’un brun cendré, sans taches; les ailes sont larges , blanches, transparentes, avec l’ex- trémité et le bord extérieur noirs. On le trouve en Allemagne et en France. Le Rhagion fascié, Rhagion fasciatus. G. Asindule. Larn, Il à quatre lignes de longueur; les an- tennes sont testacées ; le corselet est renflé, testacé, sans taches ; l'abdomen est cylin- drique, testacé, avec cinq bandes transver- sales noires; les aïles sont blanches, avec plusieurs taches, et l'extrémité brunes; les . nl LA « PT Re 7, PR UT ES 216 HISTOIRE NATURELLE pates sont longues, testacées, avec les cuisses pâles. On le trouve en Norwége et en France. Le Rhagion bicolor, Rhagion bicolor. G. Asindule. Larr. Il est plus petit que le précédent; la tête est noire; le corselet testacé, avec une grande tachenoire sur le milieu ; l'abdomen est testacé, avec l’extrémité noire; les aïles sont blanches, avec une grande tache brune peu marquée. On le trouve en Italie et en France. Le Rhagion ponctué, Rhagion punctatus. G. Asindule. Lan. Il est assez petit;. les antennes sont fili- formes, noires; la tête est noire; le corselet cendré, avec deux lignes courtes, noires, sur le milieu; l’abdomen est ovale, noir, avec le bord des anneaux jaune; les ailes sont brunes, avec deux taches noires, l’une NTI ETR UN0 EU) ve AT s DES RHAGIONS. 217 au milieu , l’autre vers l’extrémité; les pates sont pâles , avec les tarses noirs. On le trouveen Danemarck et en France. CCIII GENRE. ASILE. Caractères génériques. Antennes de la longueur de la tête, rapprochées, presque filiformes; le der- nier article allongé, terminé en pointe. —Trompe filiforme , cannelée. — Sucoir composé de quatre pièces, la supérieure très courte et assez large, contenant trois soies dans la cannelure de la trompe.— Deux antennules courtes, très velues, insérées à la base latérale de la trompe. Les asiles ont des rapports avec les co- nops, les myopes, les bombilles, et surtout avec les empis : maïs on les distingue facile- ment des insectes des deux premiers genrës par la forme des antennes; et des empis et des bombilles, dont les antennes sont assez semblables à celles des asiles, par la trompe: celle des asiles, quoique dirigée en avant comme celle des bombilles, est considéra- blement plus courte, et celle des empis, à < | 19 218 HISTOIRE NATURELLE peu près de la longueur de celle des asiles, est presque perpendiculaire à la tête, sous la- quelle elle est même un peu inclinée. Les’antennes sont composées de trois ar- ticles; les deux premiers sont cylindriques, le second moins long que le premier; le troisième , le plus long de tous, est presque cylindrique, un peu renflé, et terminé dans quelques espèces par un filet mince, allongé; elles sont insérées au milieu du front. La tête est arrondie, presque de la lar- geur du corselet ; les yeux sont grands, de forme ovale; les trois petits yeux lisses sont placés sur une élévation au sommet de la tête; la trompe est de la longueur de la tête ou un peuplus longue; elle est roïde, écail- leuse, presque de grosseur égale dans toute son étendue, portée en avant, composée de cinq pièces dont l’une est tronquée ou ar- rondie à l'extrémité , où se trouve une ou- verture; elle est un peu renflée à sa base, creusée en gouttière à sa partie supérieure , et reçoit quatre sojes ou filets très déliés : lune de ces quatre pièces, qui est plus longue et plus grosse que les autres, est en forme di. nds. rs à Éd DES ASILES. 219 de stylet pointu à son extrémité et garni en dessus, dans la moitié de son étendue, de poils recourbés et dirigés vers sa base: c’est le véritable aiguillon avec lequel l’asile pique et tue les insectes qu'il saisit et dont il se nourrit; les deux autres pièces, plus courtes que l’aiguillon, auquel elles servent de. se- cond étui, sont aplaties, terminées en pointe fine, de substance écailleuse, de même que l’aiguillon, et garnies d’un seul côté de petits poils dirigés vers la base: la quatrième pièce, de moitié plus courte que les trois autres , fait l'office de lèvre; elle est placée à la partie supérieure de la trompe, et sert à y contenir les trois soies ou le suçoir : de chaque côté de la base de la trompe on aper- çoit deux petites pièces allongées, cylin- driques, articulées, garnies de longs poils : ce sont les antennules. Le corselet est ovale, renflé, comme bossu ; l’écusson arrondi; l'abdomen allongé, co- nique, terminé en pointe dans les femelles, cylindrique et terminé en masse dans les mâles : celui-ci porte à son derrière une grosse pièce écailleuse noire, divisée en te | 220 HISTOIRE NATURELLE trois lames, entre lesquelles on voit deux grands crochets mobiles , écailleux , dont il se sert pour s’accrocher au derrière de la * femelle dans l’accouplement. Les ailes sont étroites, presque de la longueur du corps; dans l’état de repos, l'insecte les porte couchées sur l’abdomen, quelquefois écartées, selon les espèces ; les balanciers sont très apparens, allongés, terminés par un petit bouton arrondi, tron- qué à l'extrémité. Les pates sont longues, assez grosses, garnies, dans plusieurs espèces, de poils fins et serrés et de poils longs et roïdes ; d’autres les ont presque lisses; les tarses sont com- posés'de ‘cinq articles, dont le premier est cylindrique et plus long que les autres, qui sont courts, d’égale longueur; le dernier est terminé par deux crochets assez longs, qui finissent en pointe aiguë, et par deux pelotes, garnies en dessous de poils courts . très serrés. Les asiles ont le corps plus:ou moins couvert de poils; quelques espèces sont très velues, d’autres sont lisses; le devant de la DES ASILES. 221 tête est ordinairement garni de poils longs et roides : en volant, ils font entendre un bourdonnement assez fort. Ils sont très car- nassiers, et vivent uniquement d'insectes, qu'ils attrapent en volant : non seulement ils saisissent avec leurs pates antérieures des tipules et des mouches qu'ils sacent en- suite avec leur trompe, mais aussi de petits coléoptères dont ils percent les élytres. On les trouve dans les champs, dans les jardins et les prairies, où ils incommodent beaucoup les animaux qui y paissent. Les larves de ces insectes vivent dans la terre; elles sont sans pates; leur tête est petite, écailleuse, garnie de deux crochets mobiles; leur corps est allongé, un peu aplati, plus gros dans le milieu qu'aux deux extrémités, divisé en douze anneaux; la tête est garnie de quelques poils; le corps est lisse ; les deux crochets, dont la tête est garnie, sont courbés en dessous, et tiennent intérieurement à une tige divisée en deux, qui s'étend sous le premier anneau ; c’est à l’aide de ces crochets qu’elles se fraient une route dans la terre, dans laquelle elles .. CN dé tbe ii dé: à 0 af 222 HISTOIRE NATURELLE avancent en les cramponnant au plan de position. C’est dans la terre que ces larves se chan- gent en nymphes, en quittant entièrement leur peau, de même que celles des tipules, et sans faire de coques; la nymphe est presque partout de grosseur égale, mais le ventre est terminé en pointe; la poitrine et la tête occupent presque la moitié de sa longueur; celle-ci est grosse, arrondie, garnie en devant de deux pointes écailleuses, courbées, et de chaque côté, en dessous, de trois épines semblables, réunies à leur base; Pabdomen est divisé en neuf anneaux , gar- mis chacun, tant en dessus qu’en dessous, d'une rangée d’épines courbées en‘ arrière et de plusieurs petits poils; son extrémité est terminée par quatre épines assez longues. Ces insectes forment un genre assez nom- breux. M. Fabricius en a décrit environ trente espèces d'Europe, ct autant d’exo- tiques. ie bite. il D à . k £ DES ASILES, 223 L'Asile géant, Æsilus grossus. Il est très grand; la téte est noire, cou- verte sur le front et sur les côtés de poils fins, longs et serrés, de couleur grise; la trompe est épaisse, noire et comprimée; le corselet est noir, couvert en dessus d’un duvet serré, d’un gris cendré ; l'abdomen est court, ovale; le premier anneau est noir, lisse; le second et le troisième sont d’un gris cendré, velus, les autres noirs; les ailes sont cendrées, avec les nervures brunes ; les pates sont noires, sans piquans. On le trouve en Amérique. L’Asile Frélon, 4silus Crabroniformis. Cet asile, un des plus grands de ceux d'Europe, a environ un pouce de longueur; les deux premiers articles des antennes sont fauves, le reste est noir; la trompe et les yeux sont noirs; la tête est couverte de poils fauves assez longs; le corselet est d’un brun jaunâtre, avec deux petites lignes brunes sur le milieu de sa partie antérieure ; l’ab- DA Es Le. dé ATL Fret - 4 " sf diet. :.dts obésité - 224 HISTOIRE NATURELLE domen est allongé, terminé en pointe; les trois premiers anneaux sont noirs, les autres fauves ; les ailes sont jaunâtres, avec quel- ques taches brunes à leur extrémité; les pates sont fauves, avec les cuisses brunes. On le trouve en Europe, aux environs de Paris, dans les champs et dans les bois : il vôle fort vite, surtout quand il fait chaud, et se précipite sur les insectes qu'il aperçoit. L’Asile velu, Æsilus ephippium. Il est de la grandeur du précédent; les antennes sont noires, très rapprochées, sans poils, à l'extrémité; la tête et tout le corps sont noirs; la partie antérieure du corselet est couverte de poils noirs ; la partie posté- rieure a des poils d’un jaune verdâtre; l’ab- domen est noir luisant; les ailes sont brunes, avec les nervures d’un brun obscur; les pates sont très longues; les cuisses et les . jambes, noires, luisantes ; les tarses sont fauves en dessous, garnis de poils de la même couleur; l'abdomen de la femelle est large, ovale, aplati, un peu concave en des- Eee ' La * ee LA RARE CU USE | LS PE 3 * + N Insectes , = LE Tr dieu Veutp) 1. Asile dore , 4, Emp , appendiculce . 2. Asile borde &: Bomb . bichon, 3. Asile teuton. : DES ASILES. 225 sous, et recourbé; celui du mâle est presque cylindrique, un peu concave en dessous. On le trouve en Europe, dans les bois. L’Asile beutdons Asilus gibbosus. Il est de la grandeurde l'asile frélon; les antennes sont noires, très courtes, et ne sont pas terminées par un filet; tout le corps est noir luisant ; le derrière de la tête et le front sont garnis de longs poils d’un gris jaunâtre ; le corselet est très convexe ; l’ab-* domen ovale, terminé en pointe, couvert de poils cendrés à l'extrémité ; les ailes sont brunes, avec les nervures d’un brun foncé; les pates sont couvertes de poils noirs. On le trouve en Europe, dans les champs. L’'Asile doré, Asilus aureus. Il a dix lignes de longueur ; tout le corps et les pates sont velus; les antennes etela trompe sont noirs; la tête est couverte de longs poils d’un jaune doré; le corselet est brun , avec des poils de la même couleur; le dessus de l'abdomen, à l'exception des deux & # mn 226 HISTOIRE NATURELLE premiers anneaux, est couvert de poils d’un jaune doré; tout le dessous est brun, sans _ poils; les ailes sont brunes, avec le bord extérieur jaunâtre ; les pates sont brunes, avec des poils dé même couleur. On le trouve en Europe, aux environs de Paris, L’Asile noir, Æsilus ater. Il est long de huit à dix lignes, couvert de poils longs, peu serrés ; tout le corps est d’un noir foncé : on voit seulement quel- ques poils blanchâtres à la partie antérieure de la tête; les antennes ne sont point ter- minées par un filet; les ailes et les pates sont noires. On le trouve en Europe, aux environs de Paris, dans les champs, quelquefois au bord de l’eau. L’Asile diadème,.4silus diadema. Il est de la grandeur et de la couleur du précédent. Tout son corps est presque lisse; le front, est gris; les ailes et les balanciers DES ASILES. 227 sont noirs; la trompe est couverte de poils noirs , longs et serrés. On le trouve dans les départemens mé- ridionaux de la France, aux environs de Paris et en Italie. L’Asile jaune, Æsilus flavus. Il est long d’environ dix lignes; les an- tennes sont noires, et n’ont point de filet terminal ; la trompe est noire, plus longue que la tête; tout le corps est noir, velu ; les poils de la tête et ceux du dessus du corselet sont blanchâtres; l'abdomen est ovale, aplati, couvert en dessus de poils fins et serrés, d’un roux jaunâtre ; les ner- vures des ailes sont brunes; les balanciers sont jaunes; les cuisses sont renflées, gar- nies de poils d’un gris cendré ; les jambes sont couvertes de poils FPUSRAUTES ; les tarses sont nojrâtres. On le trouve en Europe. L'Asile roux, Æsilus gilvus. Il à environ dix lignes de longueur; il 228 HISTOIRE NATURELLE 7 est noir, peu velu; les antennes sont noires, et ne sont point terminées par un filet; le front est couvert de poils d’un gris jau- nâtre; le corselet est presque lisse sur le milieu, garni sur les côtés, ét à sa partie postérieure, de quelques poils fauves; l’ab- domen est noir, couvert en dessus de poils d’un roux foncé, très luisant, qui le font paraître satiné; les ailes ont une teinte noi- râtre, et sont transparentes à leur origine; les pates sont noires, très velues. On le trouve en Europe, dans les bois. L’Asile bordé, Asilus marginatus. 11 a environ six lignes de long; les an- tennes sont noires; la tête est noire, avec des poils d’un jaune doré sur le front; le corselet est noir; l'abdomen large, ovale, uoir, avec le bord des anneaux couvert de poils courts et jaunâtres, qui le font -pa- raître comme bordé; les ailes sont plus longues que l'abdomen, brunes, avec les nervures obscures ; les balanciers sont d’un jaune citron. DES ASILES. 229 On le trouve enEurope, aux. environs de Paris. ne PAS L’Asile cendré, Æsilus forcipatus. Il varie pour la grandeur, depuis sept jusqu’à dix lignes; tout le corps est d’une couleur grise cendrée , plus ou moins fon- cée ; les antennés sont noires, terminées par un filet; la trompe est noire, assez courte; : la tête est couverte de poils d’un gris jau- nâtre; le corselet est très renflé, peu velu ; il a sur le milieu une ligne noirâtre ; l’abdo- men est allongé , presque cylindrique , ter- miné en pointe dans la femelle, et par deux crochets dans le mâle; il est d’une couleur cendrée noirâtre, avec le bord des anneaux gris ; l'extrémité est noire ; les ailes sont en recouvrement sur l’abdomen ; les pates sont d’un brun obscur, avec des poils gris. On le trouve en Europe, dans les champs et dans les bois : il est très commun aux environs de Paris. 230 HISTOIRE NATURELLE L’Asile Tipule, Asilus Tipuloides. Il a quatre lignes de longueur; les an- tennes sont noires ; les yeux sont bruns ou grisâtres ; le corselet est d’une couleur cen- drée obscure, avec trois lignes longitudi- nales noires en dessus ; l’abdomen des fe- melles est de la couleur du corselet; celui des mâles est d’un jaune pâle; les ailes de ceux-ci sont d’un jaune brun; celles des fe- melles sont blanches; dans les deux sexes les pates sont très longues, d’un jaune pâle. On le trouve en Europe, dans les prés, dans les champs et les jardins. L’Asile Teuton, Æsilus Teutonus. Il a environ dix lignes de longueur ; les antennes sont fauves; la tête est noire; le front est couvert d’un duvet doré, très brils lant; le corselet est noir, lisse, avec une ligne longitudinale d’un jaune doré de cha- que côté, et plusieurs taches de la même couleur au-dessous des ailes ; l'abdomen est noir, avec un point blanc formé par des DES ASILES. 231 poils courts sur les côtés de chaque anneau; les ailes ont le bord extérieur jaunâtre, le bord intérieur et l'extrémité bruns; les pates sont fauves, les tarses noirs. On le trouve dans les départemens mé- ridionaux de la France, où il est beaucoup plus grand qu’aux environs de Paris. Cet asile est redoutable aux petits insectes, M, Olivier l’a vu prendre au vol de grosses mouches , et des abeilles à miel, et les em- porter vivantes entre ses pates. L’Asile linéaire, Æsilus linearis. Il a environ six lignes de long; la tête est noire ; le front est couvert d’un duvet ar- genté brillant ; le corselet est noir, luisant, d’un gris cendré À sa partie supérieure, avec quatre lignes noires, dont les deux du milieu sont plus longues que les autres ; l'abdomen est allongé, linéaire, noir, lui- sant, avec le bord des anneaux jaune; les ailes sont transparentes, sans taches ; les balanciers et les pates sont fauves. On le trouve dans les îles du Danemarck, aux environs de Paris, nie be lé. RL * HA ét 23 HISTOIRE NATURELLE L’Asile cylindrique, 4Æsilus ælandicus. \ Il varie pour la grandeur depuis sept jus- qu’à neuf lignes ; il est noir, lisse, luisant; les antennes sont plus longues que la tête, et ne sont pas terminées par un filet; on voit sur le front un duvet d’un blanc ar- genté ; l'abdomen est long, cylindrique , un peu plus gros à l'extrémité qu’à sa base ; les ailes sont étroites, très noires; les balan- ciers sont fauves; les pates sont fauves , avec l'extrémité des jambes et les tarses noirs. On le trouve en Europe, dans les prés et dans les bois humides : il est commun aux environs de Paris. LR: é lise MT en CE Lt tu bar res | à …: DES EMPIs, 233 CCIV: GENRE. EMPIS,. Caractères génériques. Antennes presque de la lon- gueur de la tête, rapprochées; premier et second articles grenus, arrondis; le troisième terminé en pointe très allongée. — Trompe filiforme, longue, bifide, cannelée. — Sucoir composé de quatre pièces ; la supérieure assez grosse, de la longueur de la trompe, contenant trois soies, recues dans la cannelure de la trompe. — Deux antennules courtes, filiformes, un peu velues, insérées à la base latérale de la*trompe. d Les empis ont quelque rapport avec les asiles et les bombilles; ils ressemblent un peu aux premiers par la forme du corps et par les antennes, et aux seconds par les an- tennes; mais ils diffèrent des uns et des autres par plusieurs parties, principale- ment par la trompe, qui est perpendiculaire à la tête. Les antennes sont composées de trois ar- ticles, dont les deux premiers sont courts, grenus , arrondis; le troisième, plus long .. 234 HISTOIRE NATURELLE que les deux autres ensemble , est conique, plus gros À son origine qu ’} son extrémité, qui finit en pointe plus ou moins allongée. La tête est petite, arrondie, séparée du corselet par un col mince; les yeux sont grands ; ils occupent une partie de la tête ; les petits yeux lisses manquent à ces in- sectes, la trompe est composée de cinq pièces, celle du dessous, qui est la plus longue , est large, aplatie à son origine , renflée près de l'extrémité, terminée en pointe mousse, et cannelée à sa partie supé- rieure;*en dessus de cellé-ci est une autre pièce plus courte , large à son origine , éga- lement terminée en pointe mousse, et can- nelée à sa partie inférieure ; entre ces deux parties se trouvent placées les trois autres pièces, qui sont déliées, aplaties et transpa- rentes, et qui forment le suçoir; à l’origine de la trompe, on voit deux petites anten- nules articulées et velues. Le corselet est arrondi, très convexe en dessus, comme bossu; l’écusson est ar- rondi ; l'abdomen est plus ou moins allongé ; les ailes sont ovales, ordinairement plus mm DES EMPIS, 235 grandes que l'abdomen , sur lequel elles-sont croisées et couchées; les balanciers sont assez longs, terminés par un petit bouton arrondi. Les pates sont longues, attachées au corselet par des hanches longues et coni- ques ; les tarses sont terminés par deux cro- chets et deux-petites pelotes spongieuses. Les empis sont des insecteside grandeur moyenne ; toutes sont carnassières, et se nourrissent de mouches et d’autres petits insectes qu’elles saisissent ét sucent ensuite avec leur longue trompe. On les voit sou- vent accouplées ; le mâle est placé sur le dos de la femelle, et pendant l’accouple- ment même, il est quelquefois occupé à sucer une mouche. La larve de ces insectes est inconnue. Ce genre est composé d’une vingtaine d'espèces : on les trouve presque toutes en Europe. L'Empis boréale, Empis borealis. Elle varie pour la grandeur ; elle a ordi- nairement cinq lignes de longueur; elle est LR sn; à POS V D AUS LR LS it Lt 236 IISTOIRE NATURELLE très noire, sans taches ; lercorselet est très gros et élevé ; l'abdomen est mince , allongé, pointu à l’extrémité; dans la femelle, il est garni de deux petites pièces mobiles ; celui du mâle est terminé par deux crochets; les ailes sont très grandes, d’un brun obscur, avec le bord extérieur roussâtre ; les pates sont rousses, avec l'extrémité des cuisses , celle des jambes et les tarses noirs. On la trouve au nord de l’Europe. L’Empis appendiculée, Æmpis Jorcipata. Elle a trois lignes et demie de longueur ; les yeux sont testacés ; le corselet et l’ab- domen sont cendrés ; celui-ci est oblong, terminé par une double pince; les cuisses sont velues; les jambes sont longues, de couleur grise; les ailes sont transparentes, assez longues. On la trouve en Europe. L’Empis maure, Empis maura. Cette espèce est très petite; elle n’a qu'une Lim ll de on sms | QT ET ST S OM EET DES EMPIS. 235 ligne et demie de longueur ; la trompe est un peu plus courte et un peu plus grosse que dans les autres espèces ; les antennes ont les deux premiers articles courts, arron- dis; le dernier long, sétacé; tout le corps est noir, sans taches ; les pates sont noires ; le premier article des tarses antérieurs est gros, ovale; les ailes sont beaucoup plus longues que le corps, blanches, avec le bord extérieur un peu obscur depuis le mi- lieu jusqu’à l'extrémité. On la trouve daus toute l’Europe, sur les fleurs : selon Fabricius, elle voltige en bourdonnant sur les eaux stagnantes. L'Empis stercorale, Empis stercorea. Elle a environ trois lignes et demie de longueur; tout le corps est testacé, avec une ligne longitudinale noire sur le milieu du corselet et sur le milieu de l'abdomen ; les yeux sont d’un brun rougeâtre; les ailes sont grandes, transparentes, avec les ner- vures brunes; les cuisses et les jambes sont de la couleur du corps ; les tarses noirâtres. , 238 HISTOIRE NATURELLE On la trouve en Europe, aux environs de Paris, sur les fleurs en ombelle. L'Empis livide, Empis livida. Elle à trois à quatre lignes de longueur ; tout le corps est d’un jaune pâle; les yeux sont bruns; le corselet a sur son milieu trois lignes longitudinales noires; les an- neaux de l'abdomen ont chacun sur le mi- lieu une tache triangulaire brune; les ailes, qui sont couchées sur le corps, sont transpa- rentes, avec les nervures brunes, et la base jaunâtre. On la trouve dans presque toute l’'Eu- rope, n° Lémin.. — à he D DS - * né DES BOMBILLES. 239 CCV° GENRE, BOMBILLE. Caractères génériques. Antennes couïtes, rappro- chées , filiformes, composées de troïs articles, dont le premier long, le second court, le der- nier allongé, terminé en pointe. — Trompe droite, allongée, sétacée, cannelée, bifide. — Suçoir composé de quatre pièces; la supérienré un peu plus largé, conténant trois soies dans la cannelure de la trompe. — Deux antennules courtes, filiformes ; insérées à la base de la trompe. Lainnk, Degéer, et d’autres naturalistes ,. ont distingué ces insectes des asiles, parmi lesquels M. Geoffroy a placé la seule espèce qu'il a connue. Les bombilles ont quelque rapport avec les asiles et les empis; mais ils diffèrent un peu des premiers par les antennes , et beaucoup des uns et des autres par la trompe et par la forme du corps. Les bombilles ont les antennes un peu plus longues que la tête; les deux premiers articles sont cylindriques; le second est court; le premier est plus gros et moins 240 HISTOIRE NATURELLE long que le troisième, qui finit en pointe mousse; elles sont insérées au milieu du * front. - 2 Ja tête est petite, arrondie, munie de ‘deux yeux à réseau qui l’occupent presque entièrement , et de trois petits yeux hsses placés en triangle sur le sommet de la tête ; la trompe est très longue ; dans la plupart de ces insectes, elle égale le corps en lon- gueur; elle est mince, déliée, portée en avant, insérée dans une cavité qui se trouve au-devant de la tête, au-dessous des an- * tennes; elle est composée de cinq pièces » qu’on peut séparer facilement dans l'insecte vivant : de ces cinq pièces, deux sont plus grandes que les autres, et d’inégale lon- gueur entre elles ; l’une, placée à la partie inférieure, et la plus longue, est un peu courhée À son extrémité, cannelée en des- sus, et sert de gaîne aux trois pièces qui composent le suçoir; l’autre, placée à la partie supérieure, fait l'office de lèvre, et sert à contenir le suçoir dans la gaîne, sur laquelle elle est couchée; les trois autres pièces ou le suçoir sont des filets très minces Gus où DU tt. Srmsdé out de été daté à doi # È DES BOMBILLES. 24x et très fins, d’inégale longueur; les deux latéraux sont plus courts que celui du mi- lieu , et celui-ci est moins long que la gaîne; à l’origine, et de chaque côté de la tromp sont les deux antennules, qui sont courtes | et velues, Le corselet est large, renflé; l’abdomen est large, aplati, arrondi à l'extrémité, uni au corselet dans toute sa largeur : l’un et l’autre sont entièrement couverts de poils longs, fins et serrés. Les ailes sont très longues, peu larges : l'insecte les porte très écartées du corps ; les balanciers sont courts, terminés par une petite masse comprimée, obtuse. “e Les pates sonttrès longues et très minces; le dernier article des tarses est terminé par deux petits crochets et par déux petites pelotes spongieuses. Les bombilles sont très agiles et volent avec beaucoup de rapidité; ils planent au- dessus des fleurs sans s’y poser, et introdui- sent dedans leur longue trompe, pour en tirer les sucs mielleux qu’elles contiennent, et dont ils font leur unique nourriture ; en x. 21 242 HISTOIRE NATURELLE volant, ils font avec leurs aïles un bruit semblable à celui que font entendre Îles abeilles-bourdons, et quelques insectes de cet ordre; leurs larves et leurs métamor- phoses sout inconnues. Fabricius a décrit dix-neuf de ces in- sectes, et M. Olivier vingt-sept; cet au- teur les a divisés en deux familles : l’une, composée de vingt-quatre espèces, com- prend. les bombilles à corps velu, et la.se- conde, deux à corps pubescent. On trouve à peu près la moitié de tous ces insectes en Europe. Le Bombille bichon, Bombylius major. 3 11 à environ six lignes de longueur; le corps est court, Couvert de poils d’un gris jaunâtre ; la trompe est noire, pointue, recourbée à l'extrémité, et de la longueur du corps; les ailes sont longues, blanches ct transparentes au bord intérieur et à l'extrémité; brunes depuis la base jusque près de l'extrémité du bord extérieur, où be h: sonia. «fé ur dis dudfihé dt ol à DES BOMBILLES. 243: cette grande tache forme des ondes; les pates sont longues, minces, de couleur grise, chargées d’épines noirâtres assez lon- gues ; les tarses sont noirs, 4 On le trouve en Europe, aux environs de Paris. Le Bombille ponctué, Bombylius medius. Il est un peu plus grand que le précé- dent, auquel il ressemble beaucoup; tout le corps est couvert de poils longs, fins et serrés, de couleur rousse ; les antennes, la trompe et les pates sont noires ; les jambes sont couvertes de petites épines noires; les ailes sont moitié brunes et moitié blan- ches ; elles ont sur la partie. brune , qui est le long du bord extérieur, ainsi que sur la partie transparente , plusieurs petites taches obscures à la jonction des nervures, ce qui les fait paraître comme pointillées. On le trouve en Europe, aux environs de Paris. 244 HISTOIRE NATURELLE 1 14 Le Bombille cul-blanc, Bombylius analis, Ozrv. Il a six lignes de longueur ; il ne diffère du bombille bichon, qu’en ce que l’extré- mité de son corps est couverte de poils blanchâtres, et que les ailes ne sont noirä- tres qu’à leur origine; la trompe est noire, longue; les pates sont brunes, et les tarses noirs. On le trouve en Provence. Le Bombille immaculé, Bombylius minor. Il varie pour la grandeur, depuis quatre jusqu’à six lignes ; tout le corps est noïr, couvert de poils d’un gris jaunâtre; la trompe est longue, noire; les pates et les antennes sont noires; les ailes sont transpa- rentes, sans taches, avec une légère teinte brune à la base. On le trouve en Europe, aux environs de Paris. Le maine dou dd, Vi) AUS, SES. >» DES BOMBILLES. . 245 Le Bombille cuivreux, Bomby lius cupreus. Il est de grandeur moyenne ; les antennes sont noires, longues, réunies à la base; la trompe, plus courte que les antennes, est sétacée, portée en avant; le corselet est noir, d’une couleur cuivreuse sur les côtés, 4 avec la partie antérieure couverte de poils fauves; l'abdomen est cuivreux; vu à un certain jour, il paraît vert; il aune rangée de points fauves tout le long de sa partie supérieure; les pates sont noïres , les cuisses pâles en dessous , les postérieures sont com- primées et ciliées ; les ailes sont obscures. On le trouve à Cayenne. Le Bombille tacheté, Bomb lus CENTRE è Il a environ trois lignes de longueur; les antennes et la trompe sont noires ; le front est couvert de poils blanchâtres ; le corselet est noir, avec des poils blancs très serrés à Sa partie antérieure ; l'abdomen ést noir, 2 tél à ein RÉLRRES 2 u 246 HISTOIRE NATURELLE ‘avec des poils blancs à l'extrémité, entre lesquels sont des points brillans d'un blanc de neïge ; les pates sont noires. On le trouve sur la côte de Malabar. Le Bombille pygmée, Bombylius pygmœæus. Il est très petit; la tête est noire; le cor- selet est velu, obscur, blanc à sa partie an- térieure et postérieure; l'abdomen est cou- vert de poils ferrugineux; les ailes sont noires le long du bord extérieur, et elles ont quelques points noirs; les pates sont ferrugineuses. On le trouve dans l'Amérique septentrio- pale. Le Bombille verdâtre, Bombylius virescens. La trompe est À peine de la longueur de la tête; tout le corps est couvert de poils fins et serrés, de couleur verdâtre; les ailes sont blanches, sans taches. On le trouve en Espagne, sur les fleurs. Muse, SE obtenant LS 4 ON | ON JR | ‘ DES BOMBILLES. : 247 Le Bombhille mélanocéphale, Bomby- lius melanocephalus. À Il est petit; la trompe est noire; la tête, le corselet et l'abdomen sont couverts de poils fins et serrés, noirs sur la tête, jaunes sur le corselet et l'abdomen; l’anus, ou les deux derniers anneaux, sont argentés, bril- lans ; les ailes sont blanches, avec un La de brun à la base; les jambes et les tarses sont noirs; les cuisses testacées. On le trouve en Barbarie, sur les fleurs. Le Bombille brillant, Bombylius nitidulus. Il a environ quatre lignes de longueur; la tête est couverte de poils blancs; les an- tennes et la trompe sont noires; le corseletn et l'abdomen sont couverts de poils jaunà- tres brillans; l'anus est un peu obseur; les jambes et les tarses sont testacés; les cuisses noires; les ailes sont obscures. On le trouve en Allemagne, \ ail, AE. def 7 pe, 248 HISTOIRE NATURELLE * à .Le Bombille tabaniforme, Bombylius ou Labstellatus. G. Pangonie. Larr. Cet insecte à depuis sept jusqu’à neuf lignes de long; tout son corps est brun, assez large, et couvert d’un duvet roussâtre, plus épais et un peu plus long sous la tête x. sur la poitrine ; les antennes sont com- posées de trois articles, dont le premier est court, presque cylindrique, et un peu ‘courbé; le second très court, presque ar- rondi, un peu comprimé par les deux bouts; le troisième, plus long que les deux pre- miers pris ensemble, est un peu renflé à la base, et va en Ne d'épaisseur jusqu’à son extrémité; vu à la loupe, il paraît com- posé de sept à huit articles; la trompe est Mmoire et presque de la longueur du corse- let; elle est composée de cinq pièces, dont l'inférieure, plus longue que les autres, est bifide à son extrémité, et creusée en gout- . tière tout le long de la partie supérieure, pour y recevoir trois soies; la pièce supé- rieure , destinée à contenir les soies, est à tés 1 ‘val his srl DES BOMBILLES, 249 peu près de la longueur de celles-ci; elle est plus large à sa base qu’à son extrémité, et elle se termine en pointe très fine; à la base de la trompe on voit, de chaque côté, un palpe composé de trois articles, dont le dernier, un peu plus long que les autres, est terminé en pointe; le dévuit de la tête est cendré; les yeux sont bruns; le corselet est couvert d’un duvet court, roussâtre ; l'abdomen est ovale, un peu aplati!, presque glabre; on y voit tout autour un duvet très court, roussâtre, et une raie longitudinale au milieu, d’une couleur grise roussâtre, formée par des poils très courts ; cette raie est peu marquée, et ne paraît distinctement qu’à un certain jour; les pates sont noirà- tres; les ailes sont peu étendues, et dépas- sent le corps; elles sont transparentes et lé- gèrement lavées de roussâtre, avec leurs nervures brunes. On trouve cet insecte en Provence; il vole avec la plus grande agilité de fleur en fleur, en retire avec sa longue trompe le miel qui y est contenu : on commence aussi à le trouver aux environs de Lyon, 2) MMS , L 4 ete : ne 7 ’ .* , L 250 HISTOIRE NATURELLE. L | . : CCVE GENRE. COUSIN. Caractères génériques. Antennes sétacées, velues, pectinées où plameuses, de la longueur du cor- selet. — Trompe longue, sétacée, cannelée, bi- x fide, — Suçoir composé de cinq pièces égales, très minces et très déliées, recues dans la cannelure de la trompe.— Deux antennules courtes, filiformes, velues, insérées à la base latérale de la trompe. Les cousins se rapprochent des tipules par la forme du corps et par les pates, et des empis par la forme extérieure de la trompe; mais cette partie, assez longue dans - les cousins, et très courte dans les tipules, empéche de les confondre avec ces insectes ; et leurs antennes plumeuses ou branchues les distinguent des empis, dont les antennes sont simples. Les antennes diffèrent dans les deux sexes; elles sont composées de treize ou * quatorze articles; celles de la femelle sont sétacées, de la longueur du corselet, char- gées de poils courts, qui partent de l’extré- , s U : DES COUSINS, F 251 mité des anneaux ; celles du: mâle sont gar- nies d’un grand nombre de poils très longs, qui forment une espèce de panache; elles sont insérées au milieu du front. La tête est petite, arrondie, presque en- tièrement occupée par les yeux à réseau, qui sont très grands. Les petits yeux lisses manquent à çes insectes. La trompe, placée à la partie antérieure. de la tête, est composée d’une gaine flexible, inarticulée, et du suçoir, La gaîne est lon- gue, velue, garnie de petites écailles, divi- sée en deux ou d’une seule pièce, cannelée à sa partie supérieure, et terminée par une espèce de bouton; le suçoir est composé de quatre pièces ou filets d’égale longueur, très minces et très pointus, contenus dans la cannelure de la trompe. Le corselet est court, très convexe; l’ab- domen du mâle est plus allongé et plus effilé que celui de la femelle, et il est ter- miné par deux crochets assez grands ; deux petits appendices en forme de palettes sont placés à l’extrémité de celui de la femelle, Les ailes sont membraneuses, veinées, 252 HISTOIRE EF + ; et garnies d’un grand nombre de petites écailles sur les nervures et le long du bord extérieur; dans l’état de repos, elles sont couchées sur l’abdomen; les balanciers sont allongés, terminés par une petite masse comprimée: Les pates sont très longues et très minces, légèrement couvertes de poils longs et roi- des; les tarses sont armés de deux petits crochets très courts. Les cousins sont de petits insectes assez généralement connus par leur bourdonne- ment incommode, et plus encore par les piqüres qu'ils nous font : ils ont attiré l’at- tention des plus célèbres naturalistes mo- dernes, du nombre desquels est Réaumur, qui a donné des détails très intéressans, tant sur leur organisation que sur leur manière de vivre, de sorte que peu d'insectes sont mieux connus. Il en est peu aussi dont nous ayons autant à nous plaindre; car si d’au- tres nous font des piqüres plus cuisantes et même plus dangereuses, ils ne sont pas si àacharnés à nous poursuivre. Dans quelles campagnes n’est-on pas importuné des cou- sotos dnttné. d T2. DR °F ær) “À n 4 * DES COUSINS. 253 11 sins pendant l'été? À peine est-on en sûrgté contre eux dans les villes et dans les mai- sons. Dans quelques contrées méridionales de l'Europe, on ne s’en garantit pendant la nuit qu'en mettant aux lits une enveloppe de-gaze qu'on nomme cousinière. Mais il y a des pays oùils sont bien autrement redou- tables que dans le nôtre. Au rapport de tous les voyageurs, en Afrique et en Amérique, on a beaucoup à souffrir de ces insectes, connus sous le nom de maringouins : ils soht aussi très multipliés dans les campagnes de la Suède, et encore plus dans la Laponie, où les Lapons tâchent de s’en garantir en se frottant les mains et le visage avec de la graisse, et font des feux autour de leurs cabanes pour les éloigner. Leurs blessures, ‘ faites par des pointes extrêmement fines, sont peu douloureuses, mais souvent cepen- dant elles sont suivies d’enflures qui durent plusieurs jours, et qui quelquefois devien- nent considérables. Les cousins sont dénc nos ennemis déclarés, et ils en veulent à notre sang; mais ils n’en sont pas-moins dignes d’être connus; et si on veut les con- ‘ê 22 254 HISTOIRE NATURELLE | sidérer attentivement, on se trouvera forcé d'admirer même l'instrument avec lequel ils nous blessent : d’ailleurs, dans tout le cours de leur vie, ils ont des faits propres à con- tenter les esprits curieux des merveilles de la nature. La trompe ou l’aiguillon du cousin est composée d’une infinité de parties en forme de filets très déliés et extrêmement minces, dont quelques uns sont garnis extérieure- ment de dentelures dirigées en arrière. Il est difficile de savoirle nombre de ces parties, parce qu’on ne peut les séparer sans les dé- ranger ou les casser. Leuwenhoek n’en a | trouvé que quatre, Swammerdam six, et Réaumur en a découvert cinq; mais à la vue simple, on n’aperçoit que le fourreau qui est velu, garni de petites écailles, ayant une fente longitudinale à sa partie supé- vieure, et terminé par une espèce de bou- ton percé dans son milieu. Cet aiguillon ou assemblage d’aiguillons, est de substance écailleuse, très solide, et son étui, quoi- que aussi assez solide, peut cependant se plier dans l’occasion. Réaumur a décrit fort dé: tiens. 7: smffeid ss, DES COUSINS. 256 au long de quelle manière le cousin intro- duit sa trompe dans la peau, et parvient à sucer notre sang. Nous allons, d’après cet observateur, faire connaître les moyens qu'il emploie : il fait d’abord sortir la pointe de l’aiguillon hors de l'ouverture du bout de l'étui, et la pique dans la peau, ayant auparavant eu soin de soulever les deux pièces allongées qui contiennent l’aiguillon dans la trompe, et qu'il tient élevées en l'air; ensuite il enfonce de plus en plus son dard , toujours appuyé par le bout de l’étui, dans lequel il reste constamment engagé près de la surface de la peau ; à mesure que l’ai- guillon s'enfonce, l’étui se courbe de plus en plus; et quand l’aiguillon entier est en- tré dans la chair, de façon que la tête de l'insecte est presque appuyée sur la peau, cet étui se trouve plié en deux, ayant s moitié inférieure appuyée contre sa moitié supérieure. On sait que la piqûre du cousin produit une tumeur sur la peau, et en même temps une démangeaison insupportable ; une aussi légère blessure semblerait devoir se fermer Ris. é { ii ns sb bd, de. 2) ri de - | 236 HISTOIRE NATURELLE sur-le-champ, et n'être suivie d'aucun acci- dent fâcheux : cependant des tumeurs assez considérables s'élèvent dans l'endroit qui à été piqué; c’est que la plaie a été arrosée par une liqueur capable de l’irriter. On voit en diverses circonstances sortir cette liqueur du bout de la trompe , et on croit qu’elle est destinée À donner de la fluidité au sang, qui est trop épais pour couler facilement dans la trompe du cousin, qui, avant de l’y faire entrer, le méle avec cette liqueur. Quand ces insectes trouvent l’occasion de sucer du sang, ils en remplissent leur estomac et leurs intestins autant qu'ils en peuvent contenir ; ? A ; : - et après s'être rassasiés , ils s’envolent. On a observé que quelques personnes ne sont s sujettes à être piquées par ces insectes , et qu'il y a des peaux qui semblent être lus de leur goût que d’autres , quoïqu’elles ous paraissent être également délicates. Réaumur a pensé qu'on pouvait trouver quelque moyen de rendre notre peau dés- agréable aux cousins, en la frottant avec l'infusion de quelques plantes, soit aroma- tiques, soit amères ; mais si on pouvait en DES COUSINS. 257 remarquer quelques unes sur lesquelles ils n'aiment point à se poser, on abrégerait de beaucoup les essais, On parvient à chasser ces insectes des chambres à coucher en y faisant fumer des branches de genièvre, et en ouvrant en même temps les fenêtres. Un remède contre leurs piqûres est l’alcali vo- latil; mais il n’y a rien de mieux pour en empêcher le mauvais effet, que de délayer sur-le-champ avec de l’eau la liqueur qu’ils ont laissée dans la plaie, qu’on doit agran- dir avant de la laver; si on tarde trop, ce remède est sans effet, parce que la liqueur a eu le temps de pénétrer et de fermenter. Comme ces insectes n’ont pas toujours # occasion de se rassasier de sang, ils ont en core d’autres alimens en partage ; ils nent aussi les plantes; on les trouve souvent sur différentes fleurs, et particulièrement sur les fleurs ou les chatons du saule, où ils sont occupés à les sucer avec leur trompe. Dans les jours chauds et dans les lieux éclairés par le soleil, on remarque qu'ils se tiennent tranquilles jusque vers le soir, et qu'ils s'attachent au-dessous des feuilles. a. " v v thin » éfnbanse dhcimics À 258 HISTOIRE NATURELLE Cependant ils n’attendent pas toujours le soir pour paraître ; quelquefois ils commen- cent leurs poursuites dès le milieu du jour, surtout dans les bois. Le cousin qui s’est posé sur une feuille, donne une espèce de balancement à son corps du haut en bas, en pliant et redressant les jambes successi- vement et assez promptement, comme font plusieurs espèces de tipules. C’est dans les eaux croupissantes des mares et des étangs que vivent les larves des cousins; elles y sont en très grande quantité au printemps et en été, mais prin- cipalement dans cette première saison; et dès que les glaces sont fondues, on les y trouve en abondance; elles se tiennent sou- 4 vent à la surface de l’eau, et même un peu "au-dessus, ayant la tête en bas; elles sont très vives, et pour peu qu’on touche à l’eau, chacune d’elles s'enfonce et nage de son côté; mais bientôt elles reviennent toutes se placer comme elles étaient auparavant. Ces larves sont dépourvues de pates ; leur tête a une figure constante et point de dents; elles ont le corps allongé , composé DES GOUSINS: 259 de neuf anneaux , dont le premier est plus long et plus gros que les autres, qui dimi- nuent insensiblement de grosseur ; la tête est aplatie, garnie de deux yeux et de deux antennes non articulées, recourbées en arc; les antennes ont, sur leur partie convexe, des poils en forme d’épines qui sont presque couchés sur la tige, et près de leur extré- mité une houppe de poils roides très longs ; la bouche est munie de plusieurs anten- nules velues , que la larve fait mouvoir avec vitesse, et ce mouvement produit dans l’eau de petits courans qui portent vers la bouche de la larve des insectes imperceptibles, de petites plantes et des corps terreux qui na- gent dans l’eau. Quand ces larves ne trou- vent pas auprès de la surface de l'eau de quoi se nourrir, elles descendent au fond pour y chercher des alimens dans le terreau qui s’y tronve déposé, et dont elles avalent de petits grains. Au-dessus du dernier an- neau est un fort long tuyau, dont le bout est dentelé et évasé; il forme un entonnoir à la surface de l'eau. Ce tuyau, qui fait un angle avec l'anneau d’où il sort, renferme CN M CP IV nids HEMCES à 260 HISTOIRE NATURELLE les organes de la respiration : en dessous du même anneau , on voit un autre tuyau aussi gros que celui-ci, mais plus court, qui est presque perpendiculaire au corps. Ce der- nier tuyau, dont le contour.est bordé de longs poils qui se disposent en entonnoir lorsqu'ils flottent dans l’eau, a une ouver- ture destinée à donner issue aux excrémens. Du bout de ce même tuyau et du milieu des poils partent quatre: lames ovales, minces, transparentes , écailleuses, posées par paires ; elles peuvent s’écarter les unes des autres, et semblent être quatre na- geoires ; tous les anneaux ont de chaque côté chacun une houppe de poils, maïs le premier en à trois. Dans les jeunes larves, le corps est d’un vert blanchâtre; mais lors- qu’elles sont prêtes à se métamorphoser, il est gris. La larve du cousin change trois fois de peau en quinze ou vingt jours, et lorsqu'elle est parvenue à son dernier degré d’accrois- sement, elle quitte sa dermière peau de la même manière que les précédentes , c’est-à- dire qu’elle se fend sur le dos, et laisse Bunas cd à 2: mie ut lin CD dé és | LÉ LD DES COUSINS. 267 une ouverture assez grande pour donner passage au corps; alors cet insecte paraît sous la forme d’une nymphe qui nage comme la larve. Quand cette nymphe est en repos, elle a une forme raccoureie et arrondie ; sa queue eêt contournée et appliquée contre le dessous de la pièce de la poitrine et de la tête, de sorte qu’elle semble alors lenticulaire; mais ce qu’elle offre de plus singulier, c’est que les organes au moyen desquels elle respire, ont changé de place par son changement de forme; sur la larve, ils se trouvent à l’ex-. trémité du corps, au lieu qu’ils sont placés sur le corselet dans la nymphe; ce sont deux espèces de cornes en forme d'oreilles qu'elle tient toujours élevées au-dessus de l'eau. Le corps ou le ventre est divisé en anneaux, et le bout de la queue est muni de nageoires ou de palettes ovales; en des- sus du corselet se trouve une grosse masse, dans laquelle sont enfermées la trompe, les ailes et les pates, La nymphe aime non seu- lement à se tenir à la surface de l’eau, mais sa légèreté l’y porte naturellement; elle est id = . dis tbe 7 dan. 262 HISTOIRE NATURELLE obligée de donner des coups de queue quand ‘elle veut descendre sous l’eau, et dès qu'elle cesse de se donner du mouvement, elle est reportée à la surface ; elle peut nager aussi vite que sous la forme de larve, et quand elle nage, elle déploie son corps, et alors elle a une figure allongée; ce sont les coups subits que cette partie et les nageoires de la queue donnent contre l’eau qui y font mou- voir la nymphe, qui l'y font enfoncer, et aller de droite à gauche: Environ huit ou dix jours après le chan- gement de la larve en nymphe, et trois semaines après qu’elle est sortie de l’œuf, l'insecte perce son enveloppe et paraît sous sa dernière forme. Cette dernière méta- morphose se fait très vite; la nymphe se tient, comme auparavant, à la surface de l’eau, mais étendue et redressée, ayant son corselet au-dessus de cette méme surface. À peine a-t-elle été un moment dans cette position, que la peau du corselet se fend entre les deux stigmates, et cette fente, en s’allongeant et s’élargissant très vite, laisse à découvert une portion du corselet du cou- ic nds tnt cité bete Re RS DES COUSINS. 263 sin, qui élève sa tête et sa partie antérieure au-dessus des bords de l’ouverture ; mais ce moment et ceux qui suivront jusqu'à l’en- tier développement de cet insecte, sont des momens bien critiques pour lui, des mo- mens où il court un terrible danger, parce que l’eau lui étant devenue contraire, il périrait infailliblement s’il était renversé sur l’eau. Dans une situation si délicate, il élève d’abord sa tête et son corselet autant qu'il peut au-dessus des bords de l'ouverture de la peau de nymphe; il tire la partie postérieure de son corps vers la même ou- verture, et à mesuré que la tête s’est plus avancée vers la partie antérieure de la dé- pouille, il se redresse et s’élève de plus en plus jusqu’à ce qu’il se trouve dans une po- sition perpendiculaire à sa dépouille ; cette dépouille devient alors pour lui une espèce de bateau, dont il est lui-même comme le mât, et dans lequel l’eau n’entre point, et où il serait bien dangereux pour lui qu’elle entrât. Quand il est parvenu à être presque dans un plan vertical, il ne reste plus dans le fourreau qu’une portion assez courte de é. . 12 à sé Dé 2. ON RSS. 16 > 264 . HISTOIRE NATURELLE son*derrière , qui est le seul appui qu’il pa- raît avoir alors, parce que ses jambes sonb encore trop moiles et comme empaquetées, et que ses ailes sont étendues et couchées tout le long du corps. Le cousin, après s'être dressé perpendiculairement, tire ses deux premières pates, et ensuite les deux suivantes du fourreau , les porte en avant , se penche vers l’eau, s’en approche et pose ses pates dessus; l’eau est pour elles un terrain assez ferme et assez solide ; le cousin s'y.trouve en sûreté ; alors ses ailes achè- vent de se déplier, ce qui est bientôt fait, et peu après il s’enyole et va chercher sa nourriture, qu'il trouve dans le sang des animaux et dans le suc des plantes. L’accouplement de ces insectes a échappé à la sagacité de Réaumur, et de plusieurs autres observateurs ; mais Degéer en a été le témoin ; il a remarqué que les mâles des cousins s’assemblent et volent continuelle- ment de côté et d’autre sans s'éloigner, ce qu’ils font ordinairement le soir vers le cou- cher du soleil ;'alors les femelles se rendent auprès d’eux ; dès qu’un mâle en voit pa- Phi til e TE LE ts mt s + DES COUSINS. 265 raître une; il s’en approche, se joint à elle dans l'instant, s’y accroche, et se laisse en- traîner en l'air, où on les voit voler en- semble attachés par le derrière ; leur accou- plement dure rarement plus d’une minute, et ensuite ils s’envolent chacun de leur côté; mais on a observé dans la petite chambre d’un vaisseau, plusieurs cousins accouplés voltigeant en l'air joints ensemble face à face, et s’embrassant réciproquement de leurs pates, ou ayant leurs pates entrela- cées les unes dans les autres ; on en a même vu un couple se fixer horizontalement au ciel du Jit, et se pendre ensemble; la fe- melle se tenant à l’étoffe du lit avec ses quatre premières pates, les deux autres étant relevées en demi-cercle par-dessus les ailes; mais le mâle se retenait au ciel du lit seulement avec ses deux premières pates, - et les quatre autres étaient posées sur la femelle, qu’il tenait, pour ainsi dire, em- brassée. On a conclu de ces-observations rares et uniques, que l’accouplement des cousins ne dure pas, à beaucoup près, aussi long-temps que celui des autres mou- x 23 L + #1 r , | TR CE EE PE 266 HISTOIRE NATURELLE ches connues, qu’il se fait très souvent en l'air, et que ce n’est que rarement qu’ils, se fixent, et peut-être dans le seul instant où le point d’appui leur devient nécessaire. Lorsque la femelle du cousin a été fécon- dée, elle va déposer ses œufs sur l’eau, afin que les petites larves puissent entrer dans cet élément en sortant de l’œuf. Pour faire sa ponte, elle cramponne ses quatre pates antérieures aux feuilles, ou autres objets qui flottent sur l’eau, et croise ses deux pates postérieures. C’est dans l’angle que forment ces pates qu’elle place ses œufs les uns à côté des autres. À mesure que la masse d'œufs, à laquelle elle donne la forme d’un petit bateau, s’allonge, les pates qui soutiennent ces œufs s’éloignent du derrière, et lorsque le dernier est pondu, le cousin abandonne le petit bateau qui flotte sur l’eau, Les cousins sont très féconds : il y en a plusieurs générations dans uneannée. Chaque femelle pond environ trois cent cinquante œufs chaque année. Ces œufs, dont la masse forme une espèce de petit bateau qui ést re- Ch nd 7 GS 7 à DES COUSINS. 267 levé par les deux bouts, ont la figure d’une quille ; ils sont placés, le gros bout en bas, les uns à côté des autres; leurs pointes sont à la surface supérieure du bateau, qui est tout hérissée ; le gros bout de chaque œuf s’arrondit, et vient brusquement se termi- ner par un col court qui entre dans l’eau; le bout de cette espèce de col est rebordé, et semble avoir un bouchon. Le bateau doit toujours flotter sur l’eau; car si les œufs étaient submergés, les larves n’écloraient pas. Ceux qui ne viennent que d’être pondus sont tout blancs; ils prennent ensuite des nuances verdâtres, mais en moins d'une demi-journée ils deviennent grisätres. Les larves sortent par le bout inférieur des œufs, et rentrent aussitôt dans l’eau. On a remarqué que ce sont toujours les cousins femelles qui nous attaquent et nous: tourmentent pour sucer notre sang, et qu’on peut se trouver dans la campagne au milieu d’une nuée de cousins mâles sans en être piqué. Ce n’est que rarement que ceux-ci entrent dans les appartemens, tandis que les femelles ne nous y laissent aucun repos, 268 HISTOIRE (NATURELLE ” particulièrement la nuit, tant par leur bour- donnementincommode que par leurs piqûres douloureuses, Peut-être les femelles ont-elles besoin de plus de nourriture et d’alimens plus succulens, puisqu'elles doivent nourrir une grande quantité d’œufs dans leur corps, et que celles de la dernière génération de l'année doivent survivre Vhiver, pour pro- pager leur espèce au printemps suivant. Pendant l'hiver, on trouve de ces cousins femelles cramponnées contre les murailles, dans les souterrains, et même au plafond des appartemens, où elles sont alors dans un état d’engourdissement et dans un par- fait repos. Ce qui est remarquable, c’est qu’elles sont capables de résister au plus grand froid ; mais au printemps, dès que les glacescommencent à fondre dans les marais, elles s’animent, vont chercher les mares et les autres eaux croupissantes, et pondent leurs œufs sur la surface de l’eau. Ces insectes forment un genre composé d’une cinquantaine d’espèces, dont la plus grande partie se trouve en Europe. Invectes . ô Baraband del, Huber_Weubp. : , 1: Bombille ponctue 2 . Cousin commun . DH HET ER lipule pechimicer ne, 4. Dibion precoce. 6, Bibion noir M. 6. Bibion noir F. ut ire oc “te. “hd fee MÉRn, DES COUSINS. 269 Le Cousin commun, Culex pipiens. Il à environ trois lignes de longueur ; tout lé corps est de couleur cendrée, avéc une ligne transversale sur chaque’anneau de l’ab- domen; les ailes sont transparentes, avec une légère teinte obscure; les pates sont . longues et minces de la couleur du corps: La larve de ce cousin, le plus commun de tous, offre des variétés en conservant toujours la inéme conformation dans les or- ganes essentiels. Celle qu’on trouve le plus ordinairement a lecorps d’un brun noirâte, la tête d'un brun roux, avec des poils noirs, et de chaque côté, près du corps, une grande tache d’un brun obseur, en forme de crois- sant, au milieu de laquelle est un petit point rond, Les antennes, courbées en are, ont leur tige cylindrique presque d’égale gros- seur dans toute sa longueur ; elles ont une touffe de poils au bord extérieur, placée plus près de leur base que de leur extrémité, et tout le long des deux bords, de très pe- tites pointes en forme d'épines courtes ; l’ex- de dti RÉRRSERR 270 HISTOIRE NATURELLE trémité des antennes est terminée par des poils, dont deux sont un peu plus gros que les autres. Les barbillons ou antennules, par le mouvement desquels la larve produit un petit courant qui conduit ses alimens à sa bouche, sont très velus, Parmi ces barbil- lons, on en remarque quatre, dont les deux latéraux sont le plus fournis de poils. La grosse partie antérieure du corps, qui re- présente le corselet, et qui paraît comme légèrement divisée transversalement en trois parties, est garnie de chaque côté de trois houppes de longs poils, composées chacune de plusieurs aigrettes placées les unes au- dessus des autres, et fournies de plusieurs pe- tits poils, Mais l’aigrette unique qui se trouve de chaque côté du ventre n’est composée que de deux ou trois poils. La partie cylin- drique qui termine le corps est divisée en deux parties par une incision transversale; elle est terminée par quatre pièces blanches et transparentes, de figure conique, garnies au bord supérieur d’une aigrette de très longs poils, et au bord inférieur de poils semblables placés en rayons. L'anneau du Ré. d idée, cs à, ‘“hodié sis + L LA | LES cousins. 271 corps qui précède immédiatement la queue a de chaque côté une aigrette de poils très fournie, C’est en dessus de cet anneau qu'est placé obliquement l'organe remar- quable par lequel la larve respire l'air, et qu’elle tient pour cette raison à la surface de l’eau, où elle reste suspendue, Au bord postérieur de ce tuyau, environ au milieu de sa longueur, on voit une aigrette de poils et une suite de poils beaucoup plus courts le long du méme bord, depuis Vai- grette jusqu’à la base de ce tuyau. Les poils de ces larves, surtout ceux du corselet, ne sont pas lisses ; mais garnis de petites barbes fines ; de sorte qu’ils représentent comme de petites plumes, lorsqu'on les voit à un mi- croscope à liqueur, Ces larves vivent long-temps dans l’eau- de-vie ordinaire; mais l'esprit de vin les tue promptement. Elles se transforment en une nymphe dont la couleur du corps est d'ün brun obscur, et qui a la tête garnie de deux yeux noirs oblongs. Le corselet est gros, comme bossu, et la pièce de la poitrine qui renferme les ailes, les antennes, les pates et ue, late. ft en it HISTOIRE NATURELLE 4” , à de même beaucoup de volume. Les étuis des ailes ont chacun, du côté du dos, un point noir très distinct. Le corps ou le ventre que la nymphe porte recourbé en dessous et en avant, est cylindrique, mais diminuant peu à peu de volume vers le derrière ; il est divisé en huit anneaux gar- mis d’aigrettes de poils très fins. Le dernier anneau, qui a de chaque côté une petite aigrette bien fournie de poils, est encore garni en dessous de nageoires et de deux pièces d’un brun jaunâtre en forme de pointes triangulaires, qui sont en partie en recouvrement l’une sur l’autre. Au bout de trois ou quatre jours, ces cousins quittent leur dépouille de nymphe pour paraître sous la forme d’insecte parfait. On le trouve dans toute l’Europe. .Le Cousin hémorrhoïdal, Culex hæmorrhoidalis. Cet insecte est le plus grand de ce genre: il a les antennes verticillées, plumeuses , de couleur brune, avec le premier article nu DES. COUSINS. 273 d’un bleu à trompe avancée, la gaine formée de deux valvules obtuses; la tête brune, avec la partie supérieure d’un bleu luisant ; le corselet élevé, brun, avec le bord extérieur et un point à l’origine des ailes bleus, luisans; l'abdomen brun, avec le bord de l'extrémité fauve, cilié; les pates bleues, luisantes ; le dessous des cuisses tes- » tacé ; les ailes blanches, transparentes, avec le bord extérieur brun. On le trouve à Cayenne. Le Cousin bifurqué, Culex bifurcatus. Il à environ trois lignes de longueur; les antennes du mâle sont moins plumeuses que = celles du cousin commun; la trompe est avancée ; tout le corps est cendré; les ailes sont transparentes, sans taches. On le trouve en Europe. » | Le Cousin pulicaire, Culex pulicarius. ñ G. Ceratopogon. Larr. Il à environ une ligne de longueur; le corps est mince, allongé, de couleur brune; 4 — SAR . à Seté , dde EL LS et . 49} HISTOIRE NATURELLE les antennes sont plumeuses fourchues à leur extrémité ; les ailes sont blanches, avec trois points obscurs le long du bord exté- rieur, d'où partent autant de bandes trans- versales moins brunes. L’insecte tient ses ailes couchées sur son corps, et un peu croisées l’une sur l’autre; dans cette posi- tion, les bandes des deux ailes se joignent et se confondent. On le trouve, au printemps, dans les bois : Linné dit qu’il pique très fort. Le Cousin des chevaux, Culex equinus. Il est petit, et ressemble À une mouche; les antennes sont filiformes; la tête est noire, avec le front bleu ; le corselet est noir, avec les côtés blanchitres; l'abdomen est brun. On le trouve au nord de l’Europe : il s'attache particulièrement aux chevaux; courant entre leurs crins, il suce leur sang, et paraît sans crainte. 4: DES COUSINS. a7à Le Cousin Moro, Culex Morio. Il est de la grandeur du cousin pulicaire; tout le corps est noir, luisant; les antennes sont fasciculées; les cuisses antérieures sont päles à la base; les postérieures allongées, renflées , en scie. Il a été trouvé en Allemagne. Le Cousin annelé, Culex annulatus. Il est un peu plus grand que le cousin commun, cendré, avec la tête noire; les ailes sont un peu ferrugineuses à la côte; les pates sont annelées de blanc et de noir. Il est très commun dans les bois des en- virons de Paris, ‘tr MC 2. 276 HISTOIRE NÂTURELLÉ CCVIT GENRE. * À Le TIPULE. > 0 | | Caractères génériques. Antennes sétacées, simples - ou velues, on plameuses, ou pectinées, beaucoup plus longues que la tête. — Trompe courte, bila- biée, cannelée. — Sucoir libre, formé d’une seule soie, reçue dans la cannelure de la trompe. — Deux antennales filiformes, beaucoup plus lon- gues que la trompe , composées de plusieurs ar- ticles, dont les troïs premiers, plus gros et plus distincts. Les tipules sont très aisées à distinguer au premier coup d’œil des autres insectes de cet ordre, par la longueur et le peu de grosseur de leur corps, par l'étendue de leurs ailes et par leurs pates longues et minces. Plusieurs petites espèces'ont beau- coup de ressemblance avec les cousins ; mais un léger examen de leur bouche suffit pour ne les pas confondre avec ces insectes dont la trompe est longue, avancée sau lieu gue celle des tipules n’est pas visible. Les antennes sont sétacées ou filiformes , souvent plumeuses ou pectinées dans les AE JS RER US SE nd LS fl à" x « Ë À DES TIPULES. 277 mâles, de longueur différente , jamais plus longues que le corselet, ordinairement plus courtes; le nombre des articles varie depuis sept jusqu’à quinze; elles soût inséfées au- dessous des yeux. La tête est petite, arrondie, inclinée , prolongée à sa partie antérieure en forme de bec cylindrique ; les yeux sont grands , arrondis, saillans; les petits yeux lisses manquent à ces insectes; la bouche ou trompe est iplacée à l'extrémité de l'espèce de bec qui termine la partie inférieure de la tête; ce sont deux lèvres séparées à leur partie supérieure par une fente longitudi- nale, dans laquelle le suçoir, qui est flexi- ble, obtus, est placé; les deux antennules, qui sont très longues, ont leur insertion de chaque côté de la base de la trompe; dans l'état ordinaire, élles sont appliquées l’une contre l’autre, couchées sur la trompe, et recourbées en dessous de la tête. Le corselet est gros, très convexe » comme bossu : il donne naissance aux trois paires de pates; il est garni de deux paires de stigmates, X. 24 PAL 278 HISTOIRE NATURELLE L'abdomen, divisé en neuf anneaux, est long, mince , presque cylindrique , terminé en masse dans les mâles, comme tronqué à l'extrémité; pointu et écailleux dans les femelles. Les pates sont très longues et minces ; les tarses divisés en cinq articles, dont le dernier est terminé par deux petits crochets très fins. Les ailes sont membraneuses, nues, peu larges, de la longueur de l'abdomen, ar- rondies à l'extrémité, couchées stir l'abdo- inen, où écartées du corps dans les grandes espèces; les balanciers sont longs, terminés en tasse üvalé, tronqtée. Ces insectes sont lisses où presque lisses, dé couleurs variées, souvent obseures ; léurs pates longues et minces peuvent à peine soutenir leur corps, qui balance et vacillé continuellement. Les grandes espèces ont les ailes étendues, écartées l’une de l'aütre et du corps; les petites espèces les ont couchées sur le dos. Swammérdam ét Gœdacrt ont confondu celles-ci avec les cousins, ct elles sont connues sous lé nom DES TIPFULES. £ 279 A ù de tipules culiciformes ; c’est dans les prai- ries qu'on voit le plus communément les grandes espèces de tipules, celles qui ont été distinguées des cousins , ét qui, dans la plupart des campagnes ; ont léur nom parti- culier. Gœdacrt et Leuwenhoek leur ont donné le nom de ailleurs ; d’autres auteurs les appellent tpules couturières. Parmi celles- ci, on en voit qui ont dix-neuf à vingt li- gnes de long; l’abdomen du mâle est plus court que celui de la femelle, et plus gros à son extrémité que dans le reste de sa lon- gueur ; cette extrémité est ordinairement relevée en dessus, au lieu que l'abdomen de la femelle se termine par une pointe fine, dirigée selon la longueur du corps; cette pointe est composée de plusieurs pièces écaillenses, qui partent du dernier anneau. Dès le commencement du printemps jus- qu’à la fin de l’automne, les tipules parais- sent dans les prairies; mais c’est surtout dans cette dernière saison qu’elles y sont plus communes ; certaines prairies sont si peuplées alors de celles de la plus grande espèce, qu'on n'y peut faire un pas sans.en 280 HISTOIRE NATURELLE voir voler plusieurs. Quoiqu’elles s'élèvent assez haut, elles volent peu loin; souvent elles ne volent qu’à la surface des herbes. Dans de certains temps , elles ne se servent de leurs ailes"que pour s’aider à marcher, et réciproquement leurs pates les aident à voler; elles s’en servent pour soutenir leur corps au-dessus des plantes, et pour le pous- ser en avant. ; Les tipules de ia plupart des petites es- pèces sont plus agiles que les grandes ; non seulement elles volent plus volontiers, mais il y en a qui se tiennent presque continuel- lement en l'air. Dans toutes les saisons, sans en ‘excepter celle où le froid se fait le pius sentir, on voit dans l'air, à certaines heures du jour, des nuées de ces tipules. Rien n’est plus ordinaire que de les voir en plein midi, dans les jours de printemps, et méme dans ceux d'hiver où le soleil brille ; elles ont une façon de voler qui mérite d’être remarquée : chacune ne fait conti- nuellement que monter et descendre, en suivant la méme ligne verticale, et remonte jusqu’au point et même par-delà le point nés À ondes: ni TT JS DES TIPULES, 281 d’où elle était descendue , et continue long- temps cette manœuvre. Ces tipules font, en volant, un petit bruit qu’on entendrait peu, s'il n’était produit à la fois par une quantité innombrable de ces insectes qui volent en- semble, Toutes ces tipules viennent de larves qui varient beaucoup par leurs formes et par les lieux qu’elles habitent. Celles des grandes espèces ne ressemblent point à celles des petites. Il y en a parmi ces dernières qui diffèrent tellement des autres ; qu’on ne croirait jamais qu’elles dussent donner des insectes d’un même genre, et aussi sem- blables. Ces larves, en général , ressemblent assez à des vers allongés; elles ont la tête de figure constante, le corps lisse, divisé en anneaux ; plusieurs espèces sont sans pates ; celles qui en sont pourvues les ont d’une forme toute particulière et très différentes des pates des autres larves. Celles qui se transforment en grandes tipules grises, ct celles de plusieurs autres espèces de gran- deur médiocre, sont d’un blanc grisâtre ; leur corps est cylindrique, plus mince aux 282 HISTOIRE NATURELLE deux extrémités que dans le milieu ; leur tête est petite, écailleuse, ordinairement cachée en partie sous le premier anneau; elle est munie à sa partie antérieure de deux crochets pointus, mobiles , placés au-dessus de deux pièces immobiles et écailleuses, dont la surface extérieure est convexe, et la surface intérieure concave; le bord supérieur de ces pièces est den- telé, et les crochets paraissent destinés à presser contre ces dentelures les alimens qui doivent être coupés et broyés ; de sorte qu'on peut regarder les pièces écailleuses comme une mâchoire inférieure et immo bile, et les-crochets, comme une mâchoire supérieure et mobile. Le dessus dela tête a aussi deux espèces de cornes charnues. A l’extrémité du dernier anneau, on voit un enfoncement en forme de bourse, fermée par des chairs molles, dans l’intérieur de laquelle il y a deux stigmates ovales, de couleur brune, où aboutissent les princi- pales trachées, qui sont blanches. Ces tra- chées règnent le long des deux côtés du dos, et paraissent distinctement sous la peau, DES TIPULLS. 283 qui est transparente, Ces trachées, qui s'étendent dans tout le corps en plusieurs ramifications très fines, ont leur origine à deux petits mamelons qui se trouvent aux deux côtés du premier anneau, et qui sont les deux stigmates antérieurs; on voit en- core au travers de la peau des parties de couleur laiteuse en forme d’iatestins tor- tueux, qui paraissent analogues aux corps graisseux des chenilles, et qui remplissent tout le vide que laissent les autres parties internes de l’insecte. Quand la larve se traîne pour avancer et changer de place, toutes ces parties se raccoureissent et s’allon- gent tour À tour et tout à la fois, en glissant contre l’intérieur de la peau, qui en même temps se raccourcit et s’allonge un peu. Du côté du ventre, et tout près du bout posté- rieur, est l'ouverture par laquelle la larve fait sortir ses excrémens ; pour les rejeter, elle fait paraître le rectum d'environ une ligne, et d’autres parties charnues. Ces larves se tiennent sous la terre hu- mide des prairies , environ À un pouce ou deux de profondeur; elles ne se nourrissent ad dédie gcifes née LCD Gr dore à, : 284 HISTOIRE NATURELLE L que de terre; celle qui leur convient le mieux est celle qui n’est encore qu’un ter- reau, Quoiqu’elles ne mangent point les ra- cines des plantes , elles leur font cependant beaucoup de tort. Plusieurs années, dans de certains cantons, les prairies ne purent fournir l'herbe nécessaire pour nourrir les bestiaux, à cause des désordres qu’elles y avaient causés. Dans les mêmes années, elles firent aussi beaucoup de tort aux blés. Comme elles ne restent pas tranquilles, en changeant de place, elles labourent la terre qui est auprès dés racines , détachent celles-ci, les soulèvent, et les exposent à étre desséchées par le soleil; peut-être aussi qu’elles en coupent plusieurs pour se faire des chemins. Quoiqu'elles préfèrent le terreau, elles peuvent cependant, vivre dans une terre plus maigre. Il est assez ordinaire d’en trouver dans les vieux arbres à demi pourris, qui ont dés cavités dont le fond est couvert d’un terreau assez semblable à celui du fumier; mais on n’en trouve point dans les troncs des saules, dont le centre 1 bhéiliée is à): "RU LS A td de DES TIPULES. est pourri depuis le haut jusqu'aux racines ; l’eau y a un écoulement trop libre; la ma- tière qui sert à nourrir la larve ne peut y conserver le degré d'humidité qui convient à cet insecte. Lorsque ces larves sont parvenues au terme de leur accroissement, elles quittent leur peau, et se métamorphosent dans la terre en nymphe de couleur grisâtre, dont tous les anneaux du corps sont hérissés de tubérosités et de pointes en forme d'é épines. Ces pointes, en plus grande quantité sur les derniers anneaux et en dessus du corps qu’en dessous, sont inclinées en arrière ; les unes sont simples, les autres fourchues ; la partie supérieure de la tête est munie de deux cornes plus ou ‘moins longues, selon les espèces : ce sont les organes par où la nymphe respire. Les antennes et les pates sont appliquées en dessous du corps; celles- ci, si longues dans l’insecte parfait, attei- gent à peine la moitié du corps de la nym- phe; elles sont pliées plusieurs fois, et plis- sées dans la peau qui leur sert d’étui, Quand le temps de la dernière métamorphose ap- 286 HISTOIRE NATURELLE proche, cette nymphe fait usage des pointes qui sont sur ses anneaux , pour se pousser et s'élever un peu au-dessus de la surface de la terre, jusqu'à ce que son corselet en soit de- hors; peu après, il se fait une fente à sa peau, par laquelle l’insecte parfait tire successive- ment toutesses parties, et laisse sa dépouille dans le trou où une portion est engagée. » C’est vers le commencement de l'été que ces tipules quittent la terre, après y avoir vécu pendant six à sept mois, tant sous la forme de larves que sous la forme de nym- phes; devenues insectes ailés, elles cher- chent à s’accoupler. Dans l’accouplement, le mâle est accroché au derrière de la fe- melle, avec les deux pinces qu'il a au bout de l'abdomen ; la jonctioh de ces insectes dure environ vingt-quatre heures sans inter- ruption, et souvent ils s’envolent sans se séparer. / Les femelles déposent leurs œufs dans la terre, Nous ayons déjà dit que leur abdo- men est terminé par une longue pointe; cette pointe est formée par quatre pièces écailleuses qui composent deux espèces de DES TIPULES. 287 pinces d’inégale longueur, Deux de ces pièces appliquées l’une contre l’autre, et dont chacune se termine en pointe, composent la pince supérieure; les deux autres plus courtes, et dontiles pointes sont plus mousses , forment la pince inférieure; elles servent à la femelle pour déposer ses œufs. La posi- tion de cette femelle pendant la ponte est très singulière : son corps n’est plus, comme à l'ordinaire , parallèle au plan sur lequel elle marche; elle le tient élevé verticalement, et elle avance de temps en temps sans quitter cette position. Sa partie postérieure et la plus longue de ses deux pinces, lui servent de pates, ou au moins d’un point d'appui qui aide aux deux pates postérieures à la soutenir, Ces deux pates sont alors les seules qui posent à terre; elles sont placées au-delà du dos, assez en arrière; la pince supérieure est enfoncée dans la terre jusqu'à l’origine de la pince inférieure , et celle-ci est le con- duit dans lequel les œufs passent À mesure qu'ils sortent du corps. Quand la tipule à laissé un œuf, ou peut-être deux ou trois, dans le trou qu’elle vient de faire, et sur 288 HISTOIRE NATURELLE lequel elle s’est arrêtée un certain temps, elle avance un peu , fait un nouveau trou, et dépose un autre œuf ; elle continue ainsi jusqu’à la fin de sa ponte. Ces œufs sont un peu oblongs et légèrement recourbés , d’un noir luisant; chaque femelle doit en pondre plusieurs centaines, sion en juge par la quantité dont son ventre est rempli, et par la petitesse des œufs. Nous n'avons considéré jusqu'ici que de grandes espèces de tipules; mais il y en a beaucoup d’autres plus petites qui, sous la forme de larves, se nourrissent d’alimens différens. Les unes vivent dans les bouses des vaches. Ces larves sont petites; leur corps est allongé, cylindrique, luisant; leur tête est écailleuse, et approche de la figure de celles qui donnent les stratiomes;'elles ont sur le dernier anneau quatre tuyaux qui sont les organes de la respiration. Après la dernière mue, elles se changent en nymphes dans les bouses, et ces nymphes ressemblent à celles des grandes tipules par les formes et par leurs métamorphoses. Quelques autres vivent dans différentes dd de PSN LA 4 DES TIPULES. 289 espèces de champignons. Celle qu'on y trouve le plus communément a le corps blanc et transparent, la tête écailleuse et «= noire. Dans de certains temps, cette larve montre des mamelons charnus qui lui ser- vent de pates, et outre ces mamelons, elles a en dessous du corps des crochets qui peu- vent aussi l’aider à marcher et à se fixer. Mais un agaric du chêne nourrit une larve de tipule qui a plus de singularités à nous offrir que la précédente. Ces larves ne pé- nètrent point dans la substance de la plante, elles se tiennent en dessous de son chapi- teau; elles ont le corps allongé, cylindrique, composé d'un grand nombre d’anneaux; la tête petite et écailleuse. Les plus petites sont blanches et transparentes; les plus grandes sont grisâtres. La peau des unes et des autres est humide et gluante comme celle des limaces. Ces larves, qui n’ont point de pates, ne font que ramper, maïs jamais sur l’agaric à nu. Dans aucun temps, leur corps n’est appliqué sur les endroits où elles se tiennent en repos, et ceux sur les- quels elles passent sont pour ainsi dire ta- X. 25 290 HISTOIRE NATURELLE pissés. On y voit un enduit brillant sem- blable à celui que les limaces et les limaçons laissent sur les murs où ils ont passé. Ces enduits sont faits par une liqueur gluante produite par la bouche de la larve. Quand » cette larve veut se fixer quelque part, elle applique cette liqueur contre un des points de l'endroit qu'elle se propose d’enduire; retirantsensuite sa tête en arrière, elle file sa liqueur, non pas en un seul fil tel que celui des chenilles ou que celui des arai- gnées, mais en lames minces, et elle couche ensuite et applique chaque lame sur la place qu’elle veut couvrir. En continuant à filer et à étendre ces lames, et en se tour- nant de différens côtés, elle parvient à se faire une sorte de lit beaucoup plus long et plus large que son corps. Quand elle veut rester long-temps dans une place, elle choi- sit un endroit de l’aguric qui a des inéga- lités un peu considérables, et s’y fait une tente d’une matière semblable à celle de son lit. Elle tire des lames de figure irrégulière, qu’elle place d’un point à l’autre, en forme un toit transparent, mais capable de mettré li le € DES a di 291 son corps à l'abri des impressions de Par, qui pourrait le dessécher. Quand elle veut changer de place, elle tire de sa bouche une goutte de liqueur qu’elle applique dans l'endroit où elle est posée ; élevant ensuite | la tête, elle forme une lame mince, irrégu- lière, qu’elle étend et colle en avant; par ce moyen, elle ne marche jamais que sur des endroits très lisses. On trouve ces larves vers la fin dé juillet, ou le commencement d'août, et ordinaire ment pas plus de huitrou dix sur les plus grands agarics; comme ces agarics sont très sains, et ne paraissent entamés en aucun endroit, on croit que les larves se nourris- sent de l’eau qu’ils produisent. Parvenues au terme de leur accroïssement , ces larves se construisent une coque avec Ja liqueur visqueuse qu’elles ont à leur‘ disposition ; elles commencênt par placer des filamens gluans autour de l’espace dans lequel elles Yeulent se renfermer ; ces filamens forment une espèce de réseau à grandes mailles irré- gulières , qui font comme la charpente de la coque; les vides de ces mailles sont rem- 292 HISTOIRE NATURELLE plis par des “espècés de plaques de même matière que les filamens, et par des gouttes d’une liqueur transparente comme de l’eau, mais qui a plus de consistance. On voit sou- vent de ces coques sur les agarics; elles - sont de figure conique, un peu arrondies par ‘les bouts; les dehors en sont raboteux et pleins de petites cavités irrégulières. Peu après que la larve a fini sa coque, elle se défait dersa peau, etse change en une nym- phe très blancheet si molle, qu’on ne peut la toucher sans la blesser; elle ressemble, par la forme du corselet , aux nymphes des autres tipules; mais ses pates sont beaucoup plus allongées, elles s'étendent jusqu'à l'ex- trémité de son corps. L'insecte parfait tarde peu à se montrer après le changement de la larve ; environ quinze jours après , il quitte sa dépouille de nymphe, et devient insecte ailé. dd Nous croyons devoir rapporter les obser- vations qui ont été faites dans le Nord sur une espèce de larve qui a quelques rapports avec celle de l’agarie, par la matière gluante dont elle est pourvue; elle est longue de - + DES TIPULES, 293 six lignes ; son corps est mince, cylindri- que, d’un bleu grisâtre; sa tête est petite, écailleuse, noire et luisante ; elle est sans pates. Vers le milieu de l'été, on voit les larves de cette espèce qui marchent et se glissent lentement sur la terre; elles sont adhérentes les unes aux autres par une es- pèce de matière glutineuse, et se séparent quand on les touche; elles se rassemblent par centaines, et forment comme des bandes de la largeur d’un travers de doigt, sur là longueur d’une aune, et souvent plus; elles marchent ensemble sans se séparer; mais leurs mouvemens sont si lents, qu’en un quart d’heure elles parcourent À peine un demi-pouce de terrain. Il y a encore beaucoup d’autres tipules terrestres dont les larves habitent des lieux différens; en décrivant les espèces qu’elles produisent, nous les ferons connaître. Il nous reste à parler des larves qui vivent dans, l'eau : ces larves diffèrent beauconp entre elles, et n’ont de commun que leurs stigmates, dont le nombre est le même; mais ils varient par la forme; elles sont 294 mSroIE NATURELLE aussi de couleurs très différentes; les unes sont rouges , les autres brunes , et quelques autres grises ; presque toutes ont à la partie antérieure du corps deux espèces de jambes très courtes, ou des moignons de jambes attachés près de la tête; les unes nagent avec agilité, les autres se font des trous dans la terre au bord des ruisseaux, dans lesquels l’eau pénètre, et où elles se reti- rent; d’autres se font une espèce de four- ‘reau avec des fragmens de feuilles pourries , de grains de terre, etautres matières quelles trouvent à leur portée. Les nymphes de ces larves ne diffèrent guère moins entre elles que les larves elles- mêmes; mais toutes, comme celles des. tipules terrestres, changent de peau avant de se métamorphoser ; quelques unes de ces, nymphes restent immobiles au fond du trou, qu’habitait la larve, d’autres nagent et cou- rent avec vitesse dansl’eau.Toutes sont pour- vites d'organes par lesquels elles respirent, et qui sont de formes différentes ; elles les appliquent souvent à la superficie de l’eau pour pomper l'air. Les tipules que ces larves ; DES sil 295 produisent sont assez nétifes ce sont celles auxquelles on a donné le nom de tipules culiciformes ; leur ressemblance avec les cou- sins les fait craindre de ceux qui ne les con- naissent pas; mais elles ne font aucun mal. Réaumur dit que , parmi ces larves aqua tiques, il s’en trouve qui produisent des tipules aussi grandes que les plus grandes qui vivent sur terre, et que les larves se: ressemblent par les formes et les couleurs. Les tipules multiplient beaucoup, et mal- gré leursennemis, les espèces sont très nom breuses. Sous leur dernière forme, elles sont poursuivies par les oiseaux, qui en détrui- sent une grande quantité, et celles dont les larves vivent dans l’eau, servent de nourri- ture aux poissons et aux insectes aquatiques | carnassiers, avant de devenir insectes par faits. + On connaît plus de quatre-vingts espèces detipules, qui presque toutes habitent l'Eu- rope ; elles sont divisés en deux familles : la première comprend celles à ailes étendues ; la seconde, celles à ailes couchées sur le corps. 4 2" À v OPROTR. dre 296 mis UE NATURELLE hé N À PREMIÈRE FAMILLE. A ailes étendues, La Tipule pectinicorne, Zpula P P » 2 pectinicornis. Elle a environ neuf lignes de longueur; les antennes sont noires ; celles du mâle sont pectinées, et celles de la femelle en scie; la tête est noire, luisante ; le corselet est noir; il a de chaque côté une tache jauné, et à sa partie antérieure une ligne de même cou- leur; l'abdomen est d’un jaune orangé, avec une-tache noire sur chaque anneau ; les taches forment une bande longitudinale; les ailes sont transparentes, avec les ner- - vures brunes ; elles ont au bord extérieur, - vers l'extrémité, une petite tache ovale de couleur brune; les pates sont d’un jaune orangé, avec une tache noige aux cuisses , et les tarses noirs. , La larve est d’un blanc grisâtre ; sa tête est petite, noire, écailleuse, de figure con- stante, garnie de deux petites antennes, de Sn, is à à x DES TIPULES. 297 deux “dents qu’elle fait agir l’une contre l’autre, et d’une lèvre inférieure placée au- dessous des dents; le corps est terminé par six pointes charnues, coniques, entre les- quelles sont placés deux grands stigmates. Cette larve vit dans le terreau qui se trouve dans les troncs des arbres creux à demi pourris, et elle s’y transforme en nymphe. Cette nymphe est brune, garnie de pointes écailleuses sur les anneaux du ventre, et de deux longues cornes sur le corselet, qui sont les organes de la respiration, La tipule quitte l’enveloppe de nymphe au commen- cement de juin. On la trouve en Europe, aux environs de Paris. La Tipule à bandes, Tipula rivosa. G. Limonie. Larn. Cette tipule est une dés plus. grandes de ce genre; le mâle a dix lignes de longueur, la femelle quatorze; tout le corps est d’un brun cendré ; les yeux sont noirs; l’abdo- men du mâle est terminé par une espèce de ina 298 HISTOIRE NATURELLE massue, celui de la femelle par unepointe fourchue ; les ailes sont larges, plus longues que le corps, blanches, transparentes, avec des bandes brunes longitudinales, et des _tachés de même couleur, qui rendent ces ailes comme panachées; les antennes sont un peu plus longues que la tête, de couleur rousse; les pates sont brunes, avec un peu de noir au bas des cuisses. On la trouve en Europe, dans les prés. La Tipule à bandes jaunes, Zipula crocala. Elle a sept lignes de longueur; les an- tennes des mâles sont grandes, pectinées des deux côtés; celles de la femelle sont très peu pectinées : les unes et les autres sont noires, avec la base fauve; la tête et le corselet sont d’un noir velouté, avec des taches jaunes ; l'abdomen est noir, avec quelques taches d’un jaune elair sur chaque anneau, différemment figurées dans les mâles que dans les femelles ; les ailes sont fauves, plus foncées à leur base qu’à leur extrémité, DES TIPULES, s 299 avec des veines brunes et un point marginal noir; les pates sont fauves , les tarses noirs; les cuisses postérieures ont dans leur milieu un anneau noir, La larve est longue, lisse, de couleur jaunâtre, luisante; son corps est divisé en quatorze anneaux, et elle a six pates à sa partie antérieure. On la trouve dans les troncs pourris des arbres. La nymphe est d’un brun foncé, avec des épines sur les anneaux du corps, dont la pointe est di- rigée en arrière , et deux cornes sur la tête. On “trouve assez souvent l’insecte parfait dans les prés. La Tipule des prés, Zipula oleracea. Elle a huit à neuf lignes de longueur; cette tipule est très commune; tout le corps est d’un brun cendré; les antennes sont fili- formes dans les deux sexes; les ailes sont brunes , principalement le long du bord ex- térieur, où il y a une longue bande de cette couleur, mais un peu plus foncée ; elles sont plus longues que le corps dans les … NE Ed & 300 … HISTOIRE NATURELLE mâles, plus courtes dans les femelles; les = pates sont très longues, de couleur brune. . JR x Cette tipule a le vol très lourd : on la trouve souvent dans les prairies. Sa larve vit dans la terre. Foy Gén. de ce genre. La Tipule des jardins, Zipula hortorum. Elle est de la grandeur de la précédente, à laquelle elle ressemble un peu ; la tête et le corsélet sont d’un gris cendré , nuancé de noir ; les yeux sont noirs; les antennes sont filiformes, de la longueur du corselet, légè- rement velues, de couleur rousse ; l’abdo- men est d’un brun grisâtre ; les ailes sont transparentes, panachées de taches brunes et de taches blanches mélées ensemble; les pates sont très longues, d’un brun grisätre. On la trouve en Europe, dans les jardins. La Tipule variée, Tipula variegata. "G. Tanype. Larn. Elle est longue de huit lignes; les an- tennes sont noires, plus courtes que le cor- # DES TIPULES. 301 selet, filiformes , avec quelques poils verti- cillés; la tête est noire, avec une tachbtie d’un jaune orangé entre les yeux ; le corse let est noirâtre, avec plusieurs taches, dont les unes sont d’un jaune pâle, les autres d’un jaune foncé; l’abdomen est noirâtre, avec deux grandes taches d’un jaune pâle sur chaque côté des anneaux; la pointe de celui de la femelle est d’un brun roux; en dessous, dans les deux sexes, il a deux lignes longitudinales jaunes; les ailes sont transparentes, avec une légère teinte de brun, et un point obscur près de l’extré- mité; les pates sont très longues, noires; les cuisses sont presque entièrement rous- sâtres. On la trouve au printemps, dans les jardins. La Tipule à lunule, Zipula lunata. Elle à huit lignes de longueur ; les an- tennes sont filiformes, plus longues que la tête, garnies de quelques poils; le mâle est entièrement d’un gris jaunâtre; la SRE x. : 26 = LE. LE ant. n lus CA 302 HISTOIRE NATURELLE a une ligne longitudinale brune sur le mi- lieu du corps; les ailes sont d’un brun clair, avec les nervures obscures ; elles ont au bord extérieur, près de l’extrémité, un point brun et une raie oblique très blanche, plicée devant le point, et qui traverse l'aile ; les pates sont obscures. On la ‘trouve dans les prés. La Tipule Ichneumon , Zipula atrata, Far. Elle est longue d’un pouce; la femelle ressemble à un ichneumon par la forme et la longueur de son abdomen, qui est re- courbé en dessous; tout le corps est d’un noir luisant, comme vernissé ; les deux pre- miers anneaux de l’abdomen sont roux ; les antennes sont brunes, filiformes, avec le premier article noir et un peu plus gros que les autres; les ailes sont transparentes, avec une légère teinte fauve à son origine et le long du bord extérieur, et une petite tache brune près de l'extrémité; les pates sont rousses, et les tarses bruns. On la trouve dans le nord de l’Europe, 'hiaue L., acer DÉS TIPULES. 303 La Tipule noire} Zipula nigra. Elle a trois lignes de longueur; tout le corps est noir, point luisant; les ailes sont noirâtres, avec les nervures noires, et un point marginal oblong. On la trouve aux environs de Paris, au commencement du printemps. La Tipule bimaculée, Z'ipula bima- culata. Elle est de grandeur moyenne; les an- tennes sont jaunes, celles du mâle sont pec- tinées et plus longues que celles de la fe- melle; les antennules sont jaunes, aussi longues que de corselet; tout le corps est noir luisant, avec les côtés du corselet et de l'abdomen variés de jaune foncé : dans quel- ques individus, le corselet est entièrement jaune; les aïles ont une teinte d’on brun jaunâtre, avec deux taches brunes, l’une vers l'extrémité, l’autre un peu au-dessus, le long du bord extérieur ; les pates sont d’un jaune foncé, avec l'extrémité des cuisses noire. 304 HISTOIRE NATURELLE La larve vit dans la terre et dans le ter- reau qui se trouve dans les creux des vicux arbres. La Tipule repliée, 7ipula replicata. G. Limonie. Larr. Elle a sept lignes de long; les antennes sont filiformes, noires, de la longueur du corselet ; tout le corps est brun; on voit sur l'abdomen une raie obseure; les ailes sont d’un brun clair, avec les nervures noirâtres; elles sont pliées longitudinalement vers le milieu dans toute leur longueur ; les pates sont très longues, noirâtres. La larve de cette tipule ressemble à une chenille épineuse ; elle est sans pates, d’un blanc verdâtre, avec des taches de cette dernière couleur ; son corps est allongé, cy- lindrique, divisé en onze anneaux, dont le premier est plus gros et plus long que les autres; sa tête est petite, brune, écailleuse, munie de deux petites antennes et de petites dents, ordinairement cachées par le pre- mier anneau. Ce que cette larve a de plus DES -TIPULES. 30h remarquable, ce sont des espèces d’épines, qui sont allongées, molles et flexibles, dont tout le corps est hérissé ; les unes sont sim- ples, les autres divisées en deux, toutes sont terminées en pointe; quelques unes sont dirigées vers la tête, les autres vers le der- rière. Ces épines , qui sont creuses et con- tiennent chacune un vaisseau blane très délié, sont probablement des organes ana- logues aux ouies des poissons. Le dernier anneau est terminé par une cavité qui ren- ferme quatre crochets écailleux, dont deux sont plus longs que les autres; ils servent de pates à la larve, qui, lorsqu'elle veut marcher, allonge et raccourcit les anneaux de son corps, et fixe sur les plantes aqua- tiques , tantôt ses crochets, tantôt ses mâ- choires. Cette larve vit dans l'eau, et se nourrit des feuilles de mousse aquatique ; elle passe l'hiver sous l’état de larve, et ré- siste au plus grand froid. Degéer en ayant renfermé quatre dans un bocal rempli d’eau qui gela entièrement pendant l'hiver, au printemps suivant il trouva encore deux de ces larves vivantes. L a 306 HISTOIRE NATURELLE Cette larve se métamorphose dans l’eau, et devient une nymphe de couleur brune verdâtre, dont le ventre est allongé et divisé en anneaux, qui sont garnis de petites pointes très fines. Sur le devant du corselet, elle a deux espèces de-cornes dirigées vers les côtés, et avec lesquels elles font presque un angle droit; ce sont les organes de la respiration. La nymphe les tient ordinaire- ment élevées au-dessus de la superficie de Veau, près de laquelle elle se-tient le plus souvent suspendue. Le dernier anneau de Yabdomen est garni, à son extrémité, de dix crochets écailleux, immobiles, placés par paires et terminés en pointes recourbées: Les autres anneaux sont aussi pourvus de plusieurs crochets, dont les pointes des uns sont téurnées en devant, celles des autres en arrière. Tous ces crochets servent à la nymphe pour se cramponner aux tiges des plantes aquafiques lorsqu'elle veut chan- ger de place; car elle ne reste pas toujours suspendue à la surface de l’eau, elle descend quelquefois au fond. Cette tipule ne reste pas long-temps sous la forme de nyinphe ; DES TIPULES. 307 six jours après le changement de la larve, l'insecte parfait sort de la peau qui le ren- ferme par une fente longitudinale qui se fait sur le devant du corselet. On trouve cette tipule dans le nord de l'Europe, vers le milieu de mai. DEUXIÈME FAMILLE. Ailes couchées sur le corps. La Tipule plumeuse, Z'ipula plumosa. G. Tanype. Lan. Elle est longue de trois lignes; les an- tennes du mäle sont plumeuses, celles de la femelle sont un peu moins fournies de poils ; les yeux sont noirs; la tête est brune; le corselet est verdâtre; l'abdomen est brun, avec une bande d’un brun pâle sur chaque anneau ; les ailes, couchées sur le corps de l’insecte, sont blanches, transparentes , avec un point noir vers le milieu du bord exté- rieur, formé par la réunion des nervures; les pates sont brunes, les antérieures sont un peu plus longues que les augres. ue PU bas né nd UT OR 308 HISTOIRE NATURELLE La larve est longue, rouge; son corps est composé de douze anneaux, avec une queue fourchue à l'extrémité; elle a deux pates près de la tête, et deux autres près de la queue ; ces pates sont garnies de’poils : À l'avant-dernier anneau du corps, on voit quatre appendices filiformes plus longs que les pates. On trouve cette larve FR l’eau des étangs et des ruisseaux, où elle forme dans la terre de longs tuyaux dans lesquels elle se métamorphose, La tipule en sortant de ce tuyau, est d’un beau vert, ensuite elle brunit. On la trouve dans les endroits aquatiques. La Tipule flexible, Tipula flexilis. G. Tanype. Larr. Elle a environ deux lignes et demie de longueur ; cette tipule est fort singulière par la manière dont elle porte ses deux pates antérieures, qui sont très longues; lors- qu'elle est posée, elle les tient ordinaire- ment en l’air et les agite comme des espèces PANNNes, Elle est de couleur brune, avec PETITS DES TIPULES. 309 trois lignes longitudinales noirätres sur le corselet, et huit bandes transversales pâles sur l'abdomen ; les ailes sont transparentes, avec un petit point noir vers le milieu du bord extérieur; les pates sont plus pâles que le corps. La, larve est rouge, et vit dans l’eau; elle habite dans une espèce de coque brune, faite en grande partie de soie : cette coque a la forme d’un fuseau renflé dans son mi- lieu. On la trouve au bord des eaux. 4 La Tipule riveraine, Zipula littoralis. G. Tanype. Larr. Cette tipule est très petite; elle n’a qu'ane ligne et demie de long; les antennes du mâle sont plumeuses; celles de la femell sont courtes, peu chargées de poils ; le cor- selet est d’un vert jaunâtre; l'abdomen d’un très beau vert, ainsi que les pates, qui sont très longues; les ailes sont blanches, sans taches; l’insecte les tient couchées sur le dos; les articulations des pates son! noirâtres. 310 HISTOIRE NABURELLE La larve de cette tipule vit dans l’eau; sou corps est blanc, transparent; sa tête est garnie d’une espèce de corne ou crochet recourbé, et dirigé en avant, composé de deux pièces, appliquées l’une contre l'autre, qui peuvent s’écarter à la volonté de l'in- secte. À travers la peau, on aperçoit. dans l'intérieur, à quelque distance de la tête, deux corps bruns en forme de reins, et deux autres corps semblables près de l'extrémité postérieure. Le corps est terminé par deux cornes charnues et une espèce de nageoire transparente de forme ovale; la bouche est placée près de l’origine du crochet double de la tête, et elle a de chaque côté une espèce de main un peu aplatie, bordée de gros poils en forme d’épines. En pressant le corps de la larve, on fait sortir de sa bouche un long corps qui, par sa forme et son vo- lume, semble être un gros bout d'intestin aveugle qui a assez de roideur pour se sou- tenir, Vers le milieu de l'été, cette larve se transforme en une nymphe qui ressemble, par l’arrangement et la disposition de ses DES TIPULES. 31% parties, à celles de plusieurs autres tipules. Elle a de même deux espèces de cornes, qui s'élèvent au-dessus de la tête et partent du corselet; mais elles sont proportionnelle- ment beaucoup plus grades, et il paraît que ce sont les deux corps en forme de reins qu'on aperçoit près de la, tête de la larve qui, par la suite, formént ces deux cornes. Cette nymphe a de chaque côté de son der- rière deux nageoires qui ontla figure d’une feuille; elles sont transparentes, avec un rebord épais, et plusieurs ramifications qui partent de deux tiges principales. L'insecte parfait sort de la peau de nymphe dix ou douze jours après que la larve s’est méta- morphosée. On trouve cette tipule au bord des eaux. La Tipule du genévrier, Zipula Juniperina. G. Tanype. Tarn. Cette tipule est très petite, de couleur brune ; les antennes sont filiformes, à ar- ticles grenus, garnies de quelques poils 312.2 HISTOIRE NATURELLE lougs; l’'äbdomen du mâle est mince, cylin- drique, terminé par deux crochets articu- lés; eclui de la femelle est gros, terminé en pointe conique, d’un rouge foncé, avec des taches d’un brun obseur; les ailes sont étroites à leur origine, larges et arrondies à l'extrémité, velues et bordées d’une frange de. poils assez longs; les pates sont très longues. Sa larve vit "danseune espèce de galle qu'elle produit à lextrémité des jeunes pousses du genévrier. Ces galles, qui ont la figure d’uh'gtain d’orge, sont composées de trois feuilles rapprochées dans la plus grande partie de leur longueur, et écartées à leur extrémité. Ces feuilles en renferment trois * autres plus petités, réunies, qu'on peut prendre pour un pistil. C’est dans la cavité que forment ces dernières qu’on trouve la larve. Elle est sans pates, d’une couleur orangée très vive; son corps est lisse, lui- sant, divisé en douze anneaux, plus gros à sa partie postérieure qu'à sa partie anté- ricure; sa tête. paraît arrondie, et à une petite éminence en forme de pointe, qui UN 2 SR ES UNE TR LA DES TIPULES, 313 peut-être est la bouche ou le suçoir. Cette larve est placée veïticalement la tête en haut, dans la galle ; elle y passe l'hiver, et au milieu du printemps elle se change en une nymphe de forme ovale, de la couleur de la larve, qui a sur la tête les deux petites cornes qu’on remarque sur les nymphes des tipules, A la fin du moisde mai, l'insecte parfait quitte la dépouille de nymphe, et la laisse engagée entre les petites feuilles inté- rieures : c’est en forçant ces feuilles à s’écar- ter les unes des autres qu'il se procure ai- | sément une sortie. On trouve de ces galles sur le genévrier, dans toutes les saisons de l’année; mais ce n’est que depuis le com- mencement de l'automne jusqu’à la fin du printemps qu’elles renferment l’insecte. On trouve cette tipule en Europe. La Tipule à collier, Z'ipula monilis. G. Tanype. LArn. Elle a une ligne et demie de longueur ; tout le corps est noir; les ailes sont blan-.… ches, avec un point marginal noir, et des” “4 27 sation | ji li dédie di do 314 HISTOIRE NATURELLE taches cendrées assez grandes; les pates sont blanches, avec des anneaux noirs sur les cuissés, sur les jambes, sur les tarsesz et aux articulations de ces parties. On la trouve dans les prés, et sur les fe- nêtres, dans les maisons. La Tipule phalénoïde, Tipula pha- lenoides. G. Psychode, Larr. Cette espèce a à peu près deux tiers de ligne de long; elle est noirâtre, hérissée de longs poils d’un gris clair; les ailes sont cou- vertes d’écailles grises , et forment quelques légères nébulosités; on voit une petite tache noire à l'extrémité de chaque nervure, pro- duite par une accumulation d’écailles. On trouve ce petit insecte sur les murs humides : il est très commun à Paris. Mes td motte mis À ha * DES TIPULES. - 315 La Tipule des champignons, Zipula . Jungorum. G. Mrycétophile. Lan. Elle est longue de deux lignes, d’un brun un peu jaunâtre, garnie de quelques poils, avec des ailes sans taches et teintées unifor- mément de brun; le dessus de l'abdomen de la femelle a des taches plus foncées, celui du mâle est aussi plus obscur au bout. Cette espèce se trouve dans le nord de la France, en Suède, et aux environs de Paris. L’extrémité postérieure du ventre du mâle est plus grosse que-celle de la femelle: si on la presse, on en fait sortir deuxses- pèces de tenailles ressemblant un peu aux mandibules des aranéides, et composées cha- cune de deux pièces écailleuses mobiles ; l'inférieure est: grosse, ovale, et sert de manche à la.supérieure, qui est allongée, un peu courbée en crochet, et terminée en pointe obtuse : elle est appliquée, dans l’in- action , contre la pièce précédente ; à la base du crochet sont deux: éminences arrondies ; PTT. ne 7 Ge. ‘b CT 316 HISTOIRE NATURELLE les deux serres sont velues; l’on voit entre elles deux lames écailleuses , velues, cour- bées en haut, et se rencontrant avec les cro- chets des serres. L’organe sexuel présumé est situé dans leur entre-deux ; il est d’une forme conique, et blanchätre. En pressant le bout de l'abdomen de la femelle, on voit paraître deux parties allongées , écailleuses, placées l’une sur l’autre , formant une sorte d'étui, dont le dessus est fortifié par une lame écailleuse en forme de coquille; la pièce su- périeure se compose de deux parties qui se terminent en pointe mousse, tandis que l’in- férieure a un crochet au bout; celle-ci est concave et peu courbée; une plus forte compression fait sortir d’entre elles unc autre pièce qui est longue, blanchâtre; ter- minée en pointe mousse, et au bout de la- quelle est l'ouverture de l'anus. Les larves de l'espèce que nous venons de décrire ont été observées par Degéer dans un champignon (boletus luteus, Lanx.); elles y sont en très grand nombre, mangent sa (Ve 7 substance intérieure et le criblent de trous. Ces larves, n'ayant point de pates, glissent. M à , éd pb: DES TIPULES, 317 dans l'intérieur du champignon, en con- tractant et allongeant alternativement les anneaux de leur corps; sur chacun d’eux, les second, troisième, onzième et douzième exceptés, on voit de chaque côté un petit point noir, élevé en forme de tubercule, et qui est un stigmate communiquant, par des conduits ou des branches, avec deux tra- chées principales très déliées, parcourant latéralement et en zigzag la longueur du corps, et même toute son étendue, au moyen de leurs ramifications. Le nombre des stig- mates est de seize, huit de chaque côté. Le genre suivant, établi par M. Bosc, à les plus grands rapports avec les mycéto- philes, et M. Latreille le place près d’eux dans le Règne animal de M. Cuvier. G. CÉROPLATE. (Voyez les Caractères, tome x, page 28.) Le Céroplate tipuloide, Ceroplates tipuloides. Cet insecte a cinq lignes de long; il est jaunâtre ; ses antennes sont brunes; le tho- + 3 HISTOIRE NATURELLE rax.a trois lignes obseures ; l'abdomen est marqué de noirâtre à la base et sur les côtés de chaque segment; les piéds sont pâles; les tarses sont obscurs; les ailes sont marquées de deux grandes taches obscures, mais peu distinctes, l’une au bord extérieur vers l’ex- trémité, l’autre vers le milieu du bord in- terne. Cet insecte a été connu par Réaumur, qui a décrit et figuré la larve, que M. Bosc n'a pas eu occasion: d'observer; cette larve a été trouvée, aux mois de juillet et d'août, dans le bois de Boulogne, sur un bolet des chênes. ï Voyez les Généralités des tipules. M. Bosc a observé, avec toute la sagacité qui lui est propre, la larve d’une espèce de la Caroline, qu'il a nommée céroplate char- bonnée. Cette larve vit en famille dans l’in- térieur d’un bolet, et se nourrit aux dépens de sa substance. Ces larves se filent des coques les unes près des autres, et l’insecte parfait en sort au bout d’une quinzaine de jours. DES BIBIONS. 319 CCVIII GENRE. BIBION. Caractères génériques. Antennes moniliformes, un peu plus courtes que la tête; articles courts, aplatis, perfoliés. — Trompe courte, bilabite, cannelée.— Sucoir libre, formé d’une seule soie ,- reçue dans la cannelure de la trompe, — Denx antennules filiformes, plus longues que la trompe, composées de cinq articles distincts, — Tête grosse et arrondie dans le mâle, petite et aplatie dans la femelle, » Læs insectes de ce genre ont été confon- dus par Linné, Degéer, et par M. Fabri- cius, avec les tipules ; M. Geoffroy les en a séparés, et en a formé un genre qui a été adopté par M. Olivier. M. Fabricius a donné le nom de bibio aux insectes que nous avons décrits sous le nom de rémotèle, dont en- suite il a formé plusieurs genres, Foyez Némotèle. Les bibions ressemblent aux tipules par les parties de la bouche : mais leurs antennes courtes, moniliformes; leur corps gros, assez court; leurs pates et leurs ailes moins =. s a F 320 HISTOIRE NATURELLE longues que célles des tipules, les distin- guent suffisamment de ces insectes, dont les antennes sont presque de la longueur du corselet, le plus ordinairement pectinées ou plumeuses, dont le corps est allongé, et dont les pates sont très longues. Les antennes sont à peine de la longueur de la tête, composées de dix articles courts, aplatis par les deux bouts, comme enfilés les uns dans les autres; le dernier est ar- rondi à son extrémité; elles sont insérées à la partie ‘antérieure de la tête, assez près de la trompe. La tête est grosse, arrondie dans les mâ- les, aplatie et plus petite dans les femelles. Cette différence paraît n’être due qu’à la conformation des yeux, qui sont trèsgrands, arrondis, et réunis dans les mâles; beau- coup plus petits, ovales, et saillans dans les femelles. Les trois petits yetx lisses sont placés à la partie postérieure de la tête sur une petite éminence, entre les deux yeux à réseau ; dla trompe est très courte, assez grosse , composée de deux pièces ; elle ren- ferme le sucoir ; les antennules sont recour+, # os DES BIBIONS. 321 bées, plus longues que les antennes, pla- cées de chaque côté de la base de la trompe, composées de cinq articles, Le corselet est convexe, surtout dans les femelles ; l'abdomen du mâle est un peu allongé, presque cylindrique; celui des femelles est un peu renflé. Les pâtes sont de.moyenne longueur, les quatre antérieures plus courtes que les postérieures ; les cuisses sont un peu ren- flées ; les jambes antérieures sont terminées par une espèce d’onglet assez long, les au- tres par une petite épine courte; les tarses ontcinqarticles, dont le premier est le plus long , les autres vont en diminuant de lon- gueur'; le dernier est terminé par deux cro- chets et par deux petites pelotes spongieuses. Les ailes sont de la longueur de l’abdo- men, couchées sur le corps; quelquefois elles en sont écartées. Les larves des. bibions diffèrent un peu de celles des autres insectes de cet ordre; elles ont beaucoup plus de ressemblance avec quelques chenilles velues; elles sont dépourvues de pates ; leur corps est com- ‘Ab, ch +‘ éndéiidend Gin: firent “les ii 322 HISTOIRE NATURELLE posé de douze anneaux et hérissé, de poils dirigés en arrière, plus gros et plus écartés que ceux des chenilles ; de même que celles- ci, elles ont des stigmates de chaque côté du corps, et sont privées des deux grands qui se trouvent sur le dernier anneau de la plupart des larves des diptères. Ce qu’elles ont encore de commun avec les chenilles, c’est qu’elles changent de peau, et que pour se métamorphoser, elles la quittent entière- ment, au lieu que beaucoup de larves de ce genre se changent en nymphes sous leur peau, qui se durcit et leur sert de coque. Ces larves vivent dans les bouses de va- che et dans la terre. Réaumur , à qui on doit les premières observations sur ces larves, dit en avoir vu en octobre par mil- liers, et encore petites, dans les bouses médiocrement fraîches ; pendant l'hiver, il a trouvé ces mêmes larves sous terre. « Si la saison où j'ai rencontré de ces vers, de ces larves, était celle où leurs mouches parais- sent , il serait naturel de penser, dit cet au- teur, que des mères avaient fait leurs œufs sur cès excrémens; mais dans le mois d’oc- it à ie-midih" hs uses er A. DES BIBIONS. 323 tobre, on ne voit point les mouches dans lesquelles se transforment les vers dont il s'agit, d'où il s'ensuit qu'ils n'avaient pu naître dans des excrémens dont un grand animal ne s'était vidé que depuis peu de jours; qu’il faut penser que ces vers qui étaient sous terre, ayant senti que la ma- tière qui avait été déposée sur sa surface, et qui l'avait humectée, était propre à leur fournir de la nourriture, s'étaient rendus au milieu de’cette matière.» Mémoire, t. v, page 58. À la fin de l'hiver, ces larves se défont de leur peau, et-se changent en nymphes dont les formes n’offrent rien de particu- lier ; .elles restent environ quarante jours " sous cet état, et l’insecte parfait quitte son enveloppe de la même manière que beau- coup d’autres. ; Les bibions sont connus sou$ des noms qui indiquent les époques où ils paraissent. Ceux qu'on voit au printemps ont été nom- més mouches de Saint-Marc; ceux qui vién- nent un peu plus tard, mouches de Saint-Jean. Comme ces insectes se posent sur lés plantes , "+48 dE 2 Méeén Ci és > Sid 324 HISTOIRE NATURELLE et surtout sur les arbres-fruitiers, quelques paysans ont cru qu'ils faisaient du tort aux arbres, en rongeant l'extrémité des bou- tons , et faisant périr les fleurs; mais par la conformation de leur trompe , ils sont inca- pables de nuire. Leur accouplement n'offre rien de bien remarquable; placés sur la même ligne, ils se tiennent par l'extrémité du corps, ayant la tête tournée du côté opposé. Ordinaire- ment le mâle reste uni à la femelle des heures entières , et quelquefois celle-ci l’em- porte’en l'air, lorsqu'il ne veut pas l’aban- donner; souvent on les prend dans cette position, et ils ne foht aucun effort pour se séparer. Le mâle se tient à la femelle par le moyen de deux petits crochets qu’il a à l'extrémité un peu en dessous du corps, et qui dans létat ordinaire ne sont pas visi- bles. C’est entre ces crochets qu’est la partie qu'il introduit dans le corps de la femelle pour féconder les œufs. Peu après l’accou- plement, celle-ci fait sa ponte, et périt bientôt après. Ces insectes vivent peu de temps sous leur dernière forme; on n'en DES BIBIONS. 325 voit guère que pendant trois semaines ou un mois. .. On trouve presque toutes les espèces de ce genre en Europe : on en a observé très peu dans les pays étrangers. Le Bibion de Saint-Marc, Bibio Marci. Il a environ trois lignes de longueur ; le mâle et la femelle diffèrent par les couleurs ; le premier est noir, point iuisant, peu velu ; les antennes sont noires, moniliformes, plus courtes que les antennules; la tête est grosse, arrondie ; l'abdomen presque eylin- drique ; les ailes sont transparentes, d’un brun obscur le long du bord extérieur, avec un point noirâtre vers le milieu; les jambes sont brunes; les cuisses ferrugi- neuses. L R° La femelle diffère du mâle, en ce que sa tête est petite, aplatie; son abdomen renflé, d’une couleur ferrugineuse , avec une ligne longitudinale noirâtre sur le milieu; les pates sont moins foncées que celles du mâle ; dans les deux sexes, les cuisses sont un peu x: 28 FRT-PT NP CT. 326 HISTOIRE NATURELLE renflées , ‘et les jambes antérieures terminées par un onglet assez long. F La larve vit dans la terre: on trouve ce bibion en Europe, sur les fleurs et sur les arbres fruitiers , vers le milieu du printemps. Le Bibion précoce, Bibio hortulanus. Il a quaire lignes de longueur ; le mâle et la femelle de ce bibion diffèrent telle- ment, qu’on pourrait les prendre pour deux espèces, si on ne les trouvait accouplés ensemble. Le mäle est tout noir, un peu velu; les antennes sont'beaucoup plus courtes que les antennules; la tête est grosse, arrondie; les ailes sont blanches ; transparentes, avec le bord extérieur obscur, et les nervures noires. La femelle est presque lisse; la tête est petite, aplatie ; le corsélet est rouge, lisse; l'abdomen est jaunâtre, avec un peu de noir à son origine; les pates sont noires, les cuisses antérieures sont un peu plus grosses que les autres, et Îles jambes sont terminées par un onglet assez long. led is De 0 SOS RS DES BIBIONS. 327 On les trouve en trèstgrand nombre sur différentes plantes, dans les jardins et dans les champs. La larve vit dans les bouses de vache. Voyez Gén. de ce genre. \ Le Bibion noir , Bibio Jfebrilis. Il a quatre lignes et demie de longueur ; le mâle et la femelle sont entièrement noirs ; le premier a la tête grosse, arrondie; l’ab- domen allongé, cylindrique, luisant; les ailes blanches , transparentes , avec le bord extérieur épais et noirâtre : la femelle a la tête petite, aplatie; l'abdomen plus gros et plus court que celui du mâle : dans les denx sexes, les cuisses antérieures sont un peu renflées, et les jambes terminées par un onglet. | Cet insecte est très commun en Europe : on le trouve au commencement de l'été, sur les arbres. 328 HISTOIRE NATURELLE Le Bibion caniculaire, Bibio Joannis. Il a environ trois lignes de longueur ; les antennes sont plus courtes que la tête, gar- nies de quelques poils courts ; tout le corps est noir; la tête du mâle est grosse, ar- rondie ; celle de la femelle petite, aplatie ; l'abdomen du mäle est plus étroit que celui de la femelle, recourbé en haut et terminé par deux petits crochets; les ailes sont blan- ches, transparentes, avec une petite tache noire le long du bord extérieur, beaucoup plus marquée aux ailes du mâle ; les pates du mâle sont ngires ou d’un brun obscur ; celles de la femelle rousses ; l’un et l’autre ont les tarses bruns ; les cuisses antérieures sont renflées , et les he armées de deux onglets d’inégale longueur. Degéer a trouvé au mois de mai une grande quantité de larves de cette espèce dans le fumier et la bouse de vache, où elles vivaient en société, et sg nourrissaient de cette substance grasse ; elles étaient lon- gues d'environ trois lignes, minces et cylin- in ne 0 num 2 à , .! Lt DES BIBIONS. 329 driques ; leur couleur était d’un blanc sale j grisâtre ; mais leur tête écailleuse, à peu près semblable à celle des chenilles, était rousse, luisante, garnie de deux dents assez grandes, avec lesquelles elles hachaïent le fumier pour en tirer leur nourriture. Quand ces larves s'étaient bien rassasiées ; On voyait dans l’intérieur du corps, À travers leur peau, le grand intestin qui était fort gros , et qui paraissait comme une large raie noire; les anneaux du corps étaient garnis de quelques filets courts, membraneux et coniques, dirigés avec leurs pointes vers le derrière ; ceux qui se trouvaient sur le. der nier anneau étaient plus longs et en plus grand nombre que les autres ; sur: ce der- nier anneau, on voyait encore deux taches rondes, brunes, élevées, entourées d’un cercle gaudronné en forme de cordon, au milieu duquel il y avait deux petites émi- nences noires, qui sont les vrais stigmates ou organes de la respiration; et l’on voyait au travers de la peau les deux princi- pales trachées de couleur argentée qui s’y rendaient, et qui prenaient leur origine de .. nn, À" dés fs. dns , titééuhées dé. - 330 HISTOIRE NATURELLE deux autres stigmates qui se trouvent à côté du premier anneau près de la tête, set qui paraissent comme deux petits points bruns. Quand la larve marche, elle pousse hors du derrière deux mamelons coniques ” et membraneux, qui semblent l'aider dans sa marche, lorsqu'elle se glisse sur le fu- mier; mais dans l’état de repos, ces ma- melons sont entièrement retirés dans le corps. Ces larves né peuveñt pas vivre long- temps hors du fumier; si on les en retire, elles meurent et se dessèchent assez vite. Les larves que Degéer a observées se trans- formèrent, vers la fin de mai, en nymphes d’un blanc sale, qui n'avaient rien de par- ticulier dans leur figure; leur corps était allongé, cylindrique, un peu courbé en dessous, ayant la tête arrondie, le corselet gros et bossu. Cet observateur n’a pu savoir à quelle époque ces insectes ont quitté l'enveloppe de nymphe; il les a trouvés morts vers le milieu du mois de juillet, dans le poudrier où il les avait renfermés. ! sde tie sol né éd * * DES BIBIONS. AU RER Les genres suivans viennent se placer im- médiatement après les bibions dans la mé- thode de M. Latreille. G. ScATHOPsE. (Voyez les Caractères, tome x, page 29.) Ces diptères sont très petits, de couleur ordinairement noire; leurs larves et leurs nymphes n’ont aucun organe de locomo- tion; celles-ci sont nues; les scathopses fré- quentent les lieux humides, les troncs d’ar- bre, les mares; on en trouve une espèce dans les latrines et dans les lieux sales. Le Scathopse noté, Scathopse notata. Cet insecte a un peu plus d’uneligne de long; il est noir, luisant; son thorax est marqué sur les côtés, d’une tache en avant, d’une autre en demi-lune à la base des ailes, et d’une troisième semblable à l'insertion de l'abdomen ; les balanciers sont noirs. Cette espèce est très commune dans toute la France, sur les murs humides et sur les fleurs. “hit id tons ”_— + hill à | D DE és ANS P 332 HISTOIRE NATURELLE È Le Scathopse noir, Scathopse nigra. Cette espèce n’a pas une ligne de longueur ; elle est d’un noir luisant; ses ailes sont blanches, et ses balanciers sont pâles ; elle a un point jaune de chaque côté de la base de l'abdomen. Cette espèce est très commune dans les latrines. G. Simuzie. (Voyez les Caractères, tome x ; page 29.) Les simulies se nourrissent du suc ré- pandu sur les feuilles des végétaux, et quand elles trouvent l’occasion de sucer notre sang, elles ne la manquent pas; leurs pi- qüres sont peu douloureuses en Europe; on croit que les moustiques des contrées in- tertropicales appartiennent à ce genre. La Simulie rampante, Simulia reptans. Ce diptère est long d’un peu plus d’une ligne, d’un brun noirâtre ; le premier ar- ticle de ses antennes est blanc; ses yeux Sun sal “ A” dim. MT / Le | ES He DES BIBIONS. 333 \ sont d'un rouge brun ; le thorax est un peu bronzé; l'abdomen est d’un brun moins foncé, rougeâtre en dessous ; les balanciers sont jaunes ; les pieds antérieurs sont noirs; toutes les jambes sont couvertes d'un duvet blanc ; le premier article des tarses est un peu renflé. Cet insecte est assez commun en France ; on le rencontre pendant l'été et en automne. Ce diptère a recu de Linné le nom de culex reptans, parce que la manière dont. il marche est extraordinaire et a l’air ram- pante; lorsqu'il est posé sur une feuille, ses tarses antérieurs s'appuient dans toute leur longueur sur le plan de position ; ils sont dans un mouvement continuel de tâ- tonnement et paraissent servir très peu à marcher. On trouve ces insectes sur les buis- sons ; ils se tiennent sous les feuilles. Lodel - Éd: DS CR SE A Je ss db ui, : 334 HISTOIRE NATURELLE CCIX GENRE. HIPPOBOSQUE. Caractères génériques. Antennes très courtes, séta- cées ; deux articles, dont le premier très court, et le second plus long. — Trompe très courte, di- visée en deux. -— Saçoir formé d’ane seule soie, forte, presque cornée, contenue entre les deux pièces de la trompe. — Point d'antennules. — Corps un peu aplati. Ces insectes, qui semblent faire le pas- sage des diptères aux aptères , par la forme de leur corps, qui est aplati,, et par le défaut d’ailes dans quelques espèces, ont été ap- pelés par Réaumur mouches-araignées , à cause d’une espèce de. ressemblance qu’au premier coup d'œil on leur trouve avec ces insectes, Les antennes sont à peine visibles, com- posées de deux articles, dont le premier, plus court et un peu plus gros, est en forme de tubercule; le deuxième ne paraît que comme une espèce de poil roïde, al- longé; elles sont insérées au-dessus des DES+ HIPPOBOSQUES. 335 yeux, près de la base de la trompe, assez écartées l’une de l’autre. La tète est petite, arrondie, plus ou moins distincte du corselet, munie de deux yeux à réseau, ovales, assez grands, sépa- rés l’un de l’autre; dépourvue, dans quel- ques espèces, de petits yeux lisses; la bouche ou trompe est dirigée en devant, composée de trois pièces , dont les deux la- térales, qui sont grosses , courtes, coriacées, concaves intérieurement, appliquées l’une contre l’autre, servent de gaïne au suçoir. Celui-ci est en forme de filet, cylindrique, presque de substance cornée, et plus long que la gaîne qui le renferme. Le corselet est grand, large, aplati; l’ab- domen est court, large, aplati, coriacé, formé de plusieurs anneaux peu distincts. Les ailes sont presque opaques , munies de grosses nervures, plus longues que l’ab- domen, sur lequel elles sont couchées ; les balanciers sont courts, terminés par une pètite masse ovale, Les pates sont courtes, grosses; les cuisses renflées ; les articles des tarsés courts ; + sd atfiiolus. à . fau 1 re, ai L ”i Gien.» DL AS SE |: Li. hé 336 HISTOIRE NATURELLE le dernier terminé par deux crochets assez forts, recourbés. Les hippobosques méritent d’être connus par l’état où ils paraissent au moment de leur naïssance. On leur a donné des noms différens, et outre celui de mouches-arai- gnées, ainsi que Réaumur les appelle, dans la*ci-devant Normandie on les désigne par . le nom de mouches bretonnes , et assez com- munément ailleurs, par celui de mouches d'Espagne. Les plus communs sont ceux qui en été s’attroupent et forment de grandes plaques sur le cou , sur les épaules, et sur d’autres endroits du corps du cheval; c’est aux parties des chevaux les moins défen- dues par le poil qu'ils s’attachent plus vo- lontiers; ils se tiennent souvent sous le ventre, et entre les cuisses postérieures, ou sur la surface intérieure des cuisses mêmes; - quelquefois ils passent sous la queue du che- val ,-etc’est alors qu'ils l’inquiètent da- vantage. Si on se contente de les chasser, après un vol très court, ils reviennent sur le cheval, qu'ils suivent obstinément, Les chevaux ne sont pourtant pas les seuls ani- dl, de 2 Lo … Lt 27 _hib-t dé-à las TNT, a. > + DES HIPPOBOSQUES. 339 maux auxquels ils en veulent : on en trouve assez souvent sur Jes bêtes à cornes, et à la campagne ils se tiennent quelquefois sur les chiens : aussi un de leurs noms est encore celui de mouches des chiens ; mais la forme aplatie de leur corps, qui touche presque la # surface sur laquelle ils sont posés, quoique leurs pates soient assez longues, doit servir à les distinguer des mouches; ils portent leurs pates assez éloignées du corps, et s’eniser- vent plutôt que de leurs ailes pour s’éloi- gner, et lorsqu'on veut les saisir, on les voit fuir avec vitesse. C’est à Réaumur que nous sommes rede- vables de la plus grande partie de ce qu’on sait sur la génération des hippobosques ; c'est lui qui a découvert que la femelle pond un œuf singulier, presque aussi gros que son ventre, et duquel sort un insecte qui, en apparence, ne passe point par l’état,de larve, mais qui a toute la grandeur et toutes les parties qui lui sont propres sous sa dernière forme lorsqu'il en sort. Les observations de Degéer, le Réaumur du, Nord, ajoutent encore de l'intérêt à l'his- *: 29 F . RERO, © R, si << 338 HISTOIRE NATURELLE toire de ces insectes, dont la reproduction n’a rien de commun avec celle d'aucun autre insecte connu. En sortant du corps de la femelle, cet œuf est d’un blanc de lait, ayant à l’un de ses bouts une grande plaque noire luisante comme de l’ébène ; il est de forme arrondie et plat comme une lentille , échancré au bout oùse trouve la plaque noire, et forme dans cette partie comme deux cornes, ou deux éminences arrondies; cette plaque est dure, au lieu que la coque ou la peau de l'œuf est molle et cède un peu à la pression. Deégéer a ob- servé, et Réaumur avait aussi remarqué sur l'œuf nouvellement pondu, un petit mou- vement au bout opposé à celui où est la plaque, et il a vu que la peau de ce même bout se retirait en dedans, et se reprodui- sait alternativement au-dehors, comme par une espèce de battement de cœur. Cette remarque nous apprend que l'œuf a vie. Réaumur dit encore avoir observé sur des œufs nouvellement pondus, entre les deux cornes mousses el noires, un très court mamelon, dont le hout paraissait rebordé LL. né hi. dt LÉO RL RS | DES HIPPOBOSQUES. 339 et percé, et qu'il a soupçonné étre un stig- mate. Degéer n’a pu voir ce mamelon ; il a seulement aperçu un petit point plus lui- sant que le reste; mais à l’autre bout ; ia observé un petit cercle à bords un peu re- levés, qui avait de même l'air d’un stig- mate, où plutôt d’une espèce de: bouche, et qui se trouvait placé comme dans un en- foncement de la peau. L'œuf ; nouvellement pondu et à terme, n’a que les deux mame- lons, l’espace qui est entre eux, et une partie des environs de l’'échancrure, de noir; tout le reste est parfaitement blanc; mais il est entièrement d’un noir ‘luisant le lende- main. La portion noire qui est en dehors des mamelons a quelques rugosités, et n'est point aussi lisse que tout le reste le paraît à la vue simple ; mais à l’aide d’une forte loupe, on voit que l'œuf entier est finement chagriné. Quoique l'enveloppe de l'œuf soit encore blanche, elle est déjà dure et ferme; elle le devient encore davantage pendant qu’elle brunit; celle d’un œuf qui à pris le noir, résiste à une pression des doigts assez forte : aussi cette enveloppe est-elle 340 HISTOIRE NATURELLE faite d'une espèce de cartilage, ou d’écaille d'épaisseur sensible, et que les bons ciseaux ne coupent pas aisément. Les œufs qui ne sont pas bons, eussent-ils la grosseur des autres, sont aisés à reconnaître, au moins au bout de vingt-quatre heures ; alors leur couleur est encore blanche ou blanchâtre ; ils peuvent devenir bruns, mais jamais ils ne deviennent de ce noir luisant qui ne manque pas de paraître au bout d’un jour sur les œufs bien conditionnés. Le diamètre de la grande largeur des œufs mesurés par Réaumur avait plus d’une ligne et demie, et le diamètre dé la plus grande «épaisseur une ligne un quart. Les dimensions de l’ex- térieur du corps de la femelle qui a fait sa ponte, ou qui n’est pas prête à la faire, égalent à peine celles d’un de ces œufs, d’où il suit que la cavité intérieure du corps, dans l'état ordinaire, n’est pas à beaucoup près capable d’en contenir un; mais il en‘est de la capacité du corps de cet insecte comme de celle d’une bourse et d’une vessie qui s'étendent à mesure qu’on les remplit. Ce doit étre une grande opération pour DES HIFPOBOSQUES. 347 un insecte, que de faire sortir de son corps un œuf dont le: volume surpasse celui du corps même, Cependant la femelle de l’hip- pobosque pond pour l'ordinaire. cet œuf d’une grosseur si démesurée, avec autant de facilité que d’autres insectes en pondent d’une grosseur plus proportionnée à la leur, et c’est l'affaire d’un instant; ce qui prouve que ce que la nature a voulu qui fût fait par les animaux leur a été rendu fa- cile. Au-dessous de l'anus de la femelle, il y a une ouverture qui est ordinairement couverte par une plaque triangulaire et cartilagineuse : cette ouverture se dilate au point nécessaire pour que l’accouchement ne soit point trop laborieux. C’est peut-être pour fournir à la dilatation de cette ouver- ture, pour mettre ses bords hors de risque d’être déchirés, malgré la grande dilata- tion , que la partie postérieure du corps est plus large que le reste. Dès que l’hippobos- que se met en devoir de pondre, l’ouver- ture qui doit donner passage à l’œuf com- mence à paraître en forme de trou trian- gulaire : alors il agite et allonge deux lan- 2.0 ds dit Oil daté nl ne de chine 5 dis , 342 HISTOIRE NATURELLE \ guettes qui sont placées à l'extrémité de l'abdomen, et qui se recourbent un peu en haut. À mesure qu’une plus grande portion de l'œuf se fait passage, l'ouverture trian- gulaire s'agrandit de plus en plus, la peau se dilatant. extraordinairement, de sorte qu'à la fin le trou devient ovale, et se moule exactement sur l'œuf, qui sort entiè- rement. Pendant la ponte, la femelle est , très tranquille, et après s'être débarrassée d’un fardeau aussi pesant, elle n’en paraît pas plus fatiguée, et elle vole et marche sur- le-champ à son ordinaire. L’insecte qui pro- duit ou pond un œuf, ou un corps oviforme de même grandeur que son ventre, mérite bien de fixer l'attention du naturaliste, si ce corps n’a plus à croître dès lemoment où il sort du ventre de la, femelle, s’il est d’abord changé en coque, dans laquelle Vanimal prend la forme de nymphe; et d’où il sort sous la forme d’insecte parfait dont la grandeur égale celle de ka mère qui lui a donné naissance, Toutes ces merveilles méritaient d’être mises au jour par Réau- mur, auquel les amateurs d'histoire natu- nn. da srl" : diet bath à. “été ER PT PER NT DES HIPPOBOSQUES. 343 relle doivent tant,de reconnaissance pour tous les faits intéressans qu'il a laissés sur les insectes. C’est dans ses ouvrages que nous puiserons ce qui nous reste à dire pour compléter l’histoire de l’hippobosque. Dans le courant de cet ouvrage, nous avons parlé de certains œufs qui croissent journellement, et dont les dimensions aug- mentent en tout sens : ce sont ceux qu'on trouve dans les galles de différentes plantes. Les œufs des hippobosques, quelque gros qu’ils soient, sembleraient encore avoir be- soin d’être dans le même cas; ils n'y sont pas cependant : leur volume, comme celui des œufs les plus connus, reste tel qu'il était quand ils ont été pondus; l’intérieur de cette coque a donc assez de capacité pour renfermer un insecte aussi complet et aussi grand que celui par qui l'œuf a été pondu; mais cet insecte qui, par sa fa- çon de naître, par l’état de perfection où il est arrivé dans l'instant même de sa nais- sance, a été soustrait à la loi qui veut que tous les animaux, après avoir été mis au jour, aient à croître, et à croître beaucoup, LU Mi "2 4 né Lt io Te de ne un bé 344 HISTOIRE NATURELLE doit avoir un temps pendant lequel il croît. Pendant ce temps, est-il ou n'est-il pas sou- mis à la loi selon laquelle se fait l’accroisse- ment des autres insectes ? Ne devient-il ailé qu'après avoir passé par des métamorphoses semblables à celles auxquelles les mouches sont assujetties ? A-t-il d’abord été une larve qui s’est nourrie des alimens qui se sont trouvés renfermés avec elle dans la coque ? Cette larve, après aveir consommé sa provision d’alimens, a-t-elle été en état de se transformer en boule allongée, comme s'y transforment les larves d’un grand nom- bre de mouches ? L’insecte a-t-il passé en- suite de l’état de boule allongée à celui de nymphe ? Enfin, cette nymphe, après s’être défaite d’une enveloppe extrémement mince, est-elle devenue insecte en état d'ouvrir la coque sous laquelle elle était renfermée, et d’en sortir? C’est ainsi que tout se passe pour le parfait développement des mouches les plus communes ; mais l’analogie ne sau- rait nous éclairer par rapport à un insecte pour lequel la nature s'est si fort écartée des voies qu’elle a prises pour conduire les É... Gén. 25 EP PO ME : | satsit malle nd PTT es DES HIPPOBOSQUES. 345 autres animaux à leur état de perfection. On pourrait même soupçonner que lhippo- bosque n'avait point de métamorphoses: à subir ; qu'il grossit dans son œuf comme le poulet croît dans le sien; que dès le pre- \ mier instant où il commençait à se déve- lopper, il était tout formé; que ses parties devaient s'étendre et se fortifier journelle- ment, et que, parvenu à l'état d’insecte parfait, il se trouvait en état de forcer sa coque. Le seul moyen de s'assurer laquelle des deux voies la nature avait choïsie, ou si elle n’en avait pas pris quelque autre, était d'ouvrir des œufs de ces insectes dans des temps plus ou moins éloignés de celui où ils avaient été pondus; de faire sur ces œufs des observations semblables à celles qui ont été faites par Malpighi et par d'autres ob- servateurs, sur l'incubation des œufs de poule, Il est vrai que la petitesse et le petit nombre d'œufs devaient rendre les obser- vations plus difficiles; mais rien n'a rebuté Réaumur. Il a rassemblé une assez grande quantité de ces œufs; en ayant ouvert un EVT POP NS PAU pc EU RON AU CON a sx û = < t > 346 HISTOIRE NATURELLE quelques jours avant que l’insecte düt en sortir, il a trouvé cet insecte sous la forme d’une nymphe, dont toutes les parties étaient très distinctes, et auxquelles il ne manquait qu’un peu de consistance pour être un insecte parfait ; la coque avait été ouverte par le gros bout ou le bout anté- rieur ; il était occupé par la tête; les yeux à réseau se faisaient remarquer par. leur couleur, qui était d’un marron rougeâtre. Les deux palettes qui servent d’étui à la trompê avaient presque la méme nuance. Tout le reste de la nymphe était blanc, excepté quelques touffes de poils qui étaient grisâtres; le derrière de la nymphe était posé sur le petit bout de la coque, et sur une convexité qui répond à l’échancrure du dehors; d’ailleurs il n'y avait dans la coque aucune goutte de liqueur ni aucun grain d'excrément, Il est donc déjà certain que cet insecte a passé par l’état de nymphe ; mais qu'a-t-il été auparavant? a-t-il passé par l’état de larve ? Réaumur, en ouvrant des œufs de différens âges, n’y a trouvé qu'une matière molle, ou espèce de bouillie, sans DES HIPPOBOSQUES. 347 aucune forme déterminée; enfin cet obser- vateur infatigable à eu recours À un expé-, dient pour faire prendre de la consistance s% à cette matière : il a fait cuire des œufs; alors chaque œuf cuit lui a paru rempli par un insecte semblable à celui qui est sous la forme de boule allongée dans les coques de *_ plusieurs mouches. Toute cette matière qui remplit un œuf d’hippobosque ne doit done pas être regardée comme üne masse informe; elle a vie, elle est un animal qui n’a plus à croître, et dont les parties n’ont besoin que d'acquérir de la consistance , de se fortifier, L'œuf de cet insecte n’est donc pas sem- blable aux autres œufs; chacun de ceux-ci renferme un embryon extrêmement petit, et qui nage en quelque sorte dans la liqueur. qui le doit nourrir, au lieu que tout ce qui remplit la capacité de l'œuf d’un hippo- bosque est l'animal même. Outre les mou-" vemens, pour ainsi dire, extérieurs qu'on aperçoit sur les œufs nouvellement pondus, on en peut voir d’autres qui se font dans l'intérieur, En regardant un'de ces œufs au grand jour, on aperçoit vers le miliéu un 348 HISTOIRE NATURELLE endroit plus transparent que le reste, qui »permet de distinguer des couches nébuleuses LT fort minces qui se succèdent les unes aux autres, et qui toutes vont vers le bout anté- rieur. Bonnet a non seulement vu, comme Réaumur, ces espèces d'ondes minces en mouvement dans des œufs à terme, il les a vues dans un qui était bien éloigné d’y être; mais ce qui lui paraît digne d’être remarqué, c’est que dans ce dernier œuf les couches nébuleuses avaient une route contraire à celle qu’elles ont dans des œufs plus avancés: dans l'œuf encore éloigné d’être à terme, elles marchaïent du bout antérieur vers le postérieur. Cette circulation différente des lames nébuleuses, qui dans l’œuf à terme a un cours opposé, prouve qu'il renferme un insecte vivant. Si lorsqu'on ouvre une coque il n’en sort qu’une espèce de bouillie, c’est # que toutes les parties de l animal ont encore alors trop peu de consistance. Si la coque était plus transparente, on pourrait distin- guer les unes des autres toutes ces parties pendant qu’elle les soutient. Le peu de trans- parence qu’elle a en certains endroits suffit « DES HIPPOBOSQUES. 349 néanmoins pour en laisser apercevoir quel- ques unes. Dans l’intérieur d’un œuf nou- | vellement pondu , on voit très bien quatte gros vaisseaux que Réaumur a jugés être des trachées ; on les suit dans les trois quarts de la longueur de l'œuf, et sur chaque face de l'œuf il y a un de ces vaisseaux. Mais quelle forme avait cet insecte avant que d’être en état de se transformer en une espèce de boule allongée ? Le seul moyen de s’en instruire était d'ouvrir le ventre à dif- férentes femelles dans des temps plus: ou moins éloignés de celui où elles sont prêtes à pondre. Dans celui de quelques unes, Réaumur à trouvé un corps entièrement blanc, qui avait déjà la figure qu'a l'œuf qui vient d’être pondu, quoiqu'il n’eût pas la moitié du volume de ce dernier, Ce corps ne ressemblait en rien aux larves connues ñ et n'a paru capable d'aucun mouvement progressif. Le nom de larve ne lui en est peut-être pas moins dû. La nature , qui s’est si fort plu à varier les figures des insectes , peut avoir donné À une larve celle d’un œuf; elle en a produit qui sont incapables &S 30 ss » 350 HISTOIRE NATURELLE de changer de place, etil n'y en a point à qui il füt plus inutile de se mouvoir qu'à ” celles qui doivent cesser d’être larves avant que d'être hors du corps de la mère. Ces œufs plus où moins gros, tirés du corps de la mère, étaient contenus dans un canal . membraneux que Réaumur appelle l’oviduc- © us, ct qui est capable d’une grande dilata- tion ; on est obligé de l'ouvrir pour’ mettre à découvert le corps qu’il contient ; des tra- chées sensibles rampent sur sa surface. La partie de l’oviductus qu'a quittée ce corps en forme d’œuf pour s'approcher de l'anus n’a que la grosseur d’un fil. A cette partie dé- liée se rendent deux autres corps membra- neux, dans chacun desquels Réaumur à trouvé un corps blanc, oblong , de la figure d’un cylindre dont les deux bouts auraient été arrondis. Célui d’un des deux canaux était plus court et moins gros que celui de l'autre. Il y a grande apparence que ces deux corps oblongs devaient venir sHcces- sivement prendre la place qui avait été oc- cupée par Vœuf, où plutôt par la coque, quand la femelle s'en serait délivrée: que TEL " DES HIPPOBOSQUES. 35x x par la suite ils devaient fournir à une se- conde et à une troisième ponte. Lorsqu'on écrase ces corps oblongs, on en fait sortir une bouillie plus blanche que celle qui est dans les coques. Cette bouillie ne paraît pas remplir le bout le plus proche du corps de la femelle ; une portion de ce bout est trans- parente, pendant que le reste est opaque. C’est après étre entrés dans le grand ovi- ductus que ces petits corps prennent une figure plus courte et un peu aplatie, enun mot celle qu'ont les coques pondues par l’hippobosque. , Une observation qui ne doit pas être pas- sée sous silence, car il ne faut rien cmettre . de ce qui tient À un phénomène aussi singu- lier en histoire naturelle, c’est celle qui a été faite par Réaumur; elle semble très propre à prouver que cette solide coque où l’on trouve l’insecte sous la forme de nym- phe, et d’où il sort insecte parfait, n’est nullement analogue à celle des œufs ordi- naires ; qu'elle a été la peau même de l’in- secte avant qu'il se transformât. Notre au-- teur ayant examiné l’intérieur d’une coque oil PRES A RES RE SG de :- cé Res 302" HISTOIRE NATURELLE d’où un de ces insectes venait de sortir, a trouvé ses parois tapissées d’une mem- brane blanche extrêmement mince, et n’a point trouvé une pareille membrane étendue sur les parois d’une autre coque occupée par une nymphe prête à se métamorphoser; de Là il suit que la membrane qui tapissait la première coque n’était autre chose que la dépouille dont l’hippobosque s'était défait au moment de son développement. Mais quand l’insecte avait eu à passer, soit dans le corps de la mère même, soit depuis qu’il en était sorti, de son premier état à celui de nymphe, il avait eu à quitter une pre- mière dépouille, celle à laquelle il devait sa première forme : Réaumur l’a cherchée inutilemêht, il n’a pu en découvrir aucun vestige. Si l’insecte en avait laissé une pre- mière, cette dépouille ne pouvait done être que la coque même d’où sort l’hippobosque. C’est ainsi que les larves qui se transfor- ment en boule allongée ont leur coque faite de la peau qu’elles ont laissée. Dans le fond de la coque qu'un hippobosque vient d’aban- donner, c’est-à-dire sur la surface intérieure ee né nn Good Éd Sc DES HIPPOBOSQUES. 353 du petit bout, ou postérieur, on remarque aisément six filets ou petits vaisseaux qui partent trois à trois de deux centres diffé- rens : chacun de ces centres paraît répondre à une des cornes : chaque filet rampe sur la coque ; il se termine par deux courtes bran- ches, par une espèce de fourche. Le filet est une tige de chaque côté de laquelle partent des fils plus déliés, courts, et dirigés per- pendiculairement à sa longueur. Les six filets qui servent de tige aux fils plus petits sont probablement des vaisseaux; maïs sont- ils des vaisseaux à air, des trachées? Ils sont moins blancs et moins brillans que les trachées ordinaires des insectes ; peut-être sont-ce des vaisseaux qui servent à porter ou à préparer le suc nourricier. Réaumur a gardé pendant l'hiver des co- ques, ou des œufs pondus à la fin de sep- tembre ou en octobre; ils étaient entourés de coton de toutes parts, et renfermés dans un poudrier; quoique l’air où ils ont été tenus fût assez doux, les premiers hippo- bosques ne sont nés que vers la mi-avril. Des faits sans nombre nous ont appris 354 HISTOIRE NATURELLE combien les insectes de différentes espèces prennent de soin pour leurs œufs, qu'ils savent leur choisir et souvent leur préparer des endroits où ils sont sûrement et avanta- geusement placés. On ignore jusqu'où vont les soins que l’hippobosque des chevaux prend pour les siens, où il les dépose; mais nous pouvons le soupçonner aussi bien instruit qu’une autre espèce de ce genre, qui sait charger les hirondelles de couver les siens, qui sait aller les pondre dans leur nid. On sait que les hippobosques des che- vaux se tiennent volontiers sur d’autres ani- maux; on en voit marcher entre les poils des chiens, et surtout des chiens qui, comme les barbets et les épagneuls, les ont fort longs. Si ces insectes ne savent pas faire couver par des oiseaux les coques qu'ils pondent, ne sauraient-ils point les faire couver par des quadrupèdes ? Quand l'œuf sort du corps de l'hippobosque, il est assez gluant pour s'attacher solidement près de la racine des poils contre lesquels il aura été appliqué. La dureté et la solidité de la coque de rh sine, : { ossho s | DES HIPPOBOSQUES, 355 chaque œuf la rendent bien propre à dé- fendre l’insecte qu’elle renferme; mais cet avantage devrait tourner contre l'hippo- bosque, lorsqu'avec des parties encore fai- bles, qui n’ont pas pris toute la consistance que l'air doit leur donner, il a à forcer les murs de sa prison : mais l’art qui a été em- ployé dans la construction des coques de mouches, l’a été dans celles des hippobos- ques. Avec la pointe d’un canif, l’on peut parvenir aisément à faire sauter du gros bout de chacune, de celui où est la tête, une calotte, qui, étant pressée, se divise en deux pièces égales. Si on observe une coque entière avec une loupe, on peut y aperce- voir un faible trait qui montre l’endroit où cette calotte se réunit avec le reste de la coque. Quand le temps est venu où l’insecte doit l’en séparer, il a, sans doute, le pou- voir de gonfler sa tête, comme les mouches l'ont en pareil cas. La loupe ne fait pas seu- lement découvrir sur la coque le trait qui marque le terme de la calotte, elle fait voir de chaque côté une rangée de six à sept en- foncemens qui semblent des stigmates. 4 sit Éd tn a de LA UE SE oh ft # + _ 356 HISTOIRE NATURELLE Une expérience a fait voir à Réaumur que l’hippobosque aime autant à percer la peau des hommes que celle d’un cheval ou d’un bœuf. Un de ces insectes vint se poser sur la main de notre observateur, enfonca aussi- tôt sx trompe dans les chairs, et suça son sang pendant près d’un quart d'heure. La piqüre de cet insecte n’est pas plus sensible que l’est celle d’une puce ; elle excite une forte démangeaison pendant le temps de la succion , et n’est suivie d'aucune enflure; elle laisse seulement une petite tache rouge qui disparaît une demi-heure après Le départ de linsecte, d’où il suit que les hippobos- ques ne sont pas aussi redoutables que les cousins, qui ne manquent pas d’envenimer les blessures qu'ils font. Réaumur, qui a eu le temps d'examiner le jeu de la trompe de l’hippobosque, dit que quand il l’eut fait pénétrer assez avant, il la retira un peu en dehors, pour la renfoncer ensuite d’au- tant qu'il l'avait retirée; manœuvre qu'il répéta à bien des reprises, mais dans des intervalles inégaux. Tant que le suçoir fut enfoncé dans les chairs, les deux parties qui bé LE à “honte” ( : ÉMÉR CRE PUCES LS dd A à DES HIPPOBOSQUES. 357 lui servent d’étui furent écartées l’une de l’autre, de manière qu’elles faisaient un angle assez considérable. F ÿ Nous avons dit qu’il y a une espèce d’hip- pobosque qui dépose ses œufs dans les nids d’hirondelles. Ces hippobosques diffèrent de ceux des chevaux, dont nous venons d’ache- ver l’histoire, en ce qu'ils sont plus petits, et qu'ils ont trois petits yeux lisses qu’on n’aperçoit point sur la tête de ces derniers ; leurs tarses ont aussi des ongles plus grands. Ces ongles sont en forme de crochet, ac- compagnés chacun de deux appendices ar- rondis et mousses à leur extrémité. En des- sous des ongles, le tarse est muni de deux petites pelotes ovales, mobiles et transpa- rentes , composées de poils courts, en forme de brosses. Entre ces pelotes s'élève un poil remarquable, en ce qu'il ressemble à une petite plume, ayant des barbes de chaque côté ; il est inséré au-dessous du tarse, Les œufs que la femelle pond dans les nids d’hi- rondelles , semblent autant de grains noirs luisans comme du jayet, et de chacun il sort un insecte de même grandeur que celui qui ASC L é ‘ EC PT ONE DT 358 HISTOIRE NATURELLE lui a donné naissance. On trouve cet hip- pobosque sur les petits oiseaux nouvelle- ment sortis du nid, tels que les moineaux, | les rouge - queue et les hirondelles; il se tient ordinairement entre leurs plumes, et leur suce le sang avec sa trompe; il est d’une très grande vivacité, court fort vite, souvent de côté, s'envole avec facilité, et s’accroche fortement par ses grands ongles aux objets sur lesquels il marche. On ignore combien la femelle de l’hippo- bosque produit d'œufs , le temps qui s'écoule entre l’accouplement et la ponte, et l’inter- valle qui se trouve entre la ponte de cha- que œuf. On n’a encore décrit que sept espèces de ces insectes qu’on trouve tous en Europe. L’Hippobosque du cheval, Æippobosca equina. Il a près de cinq lignes de longueur de- puis la tête jusqu'à l’extrémité des ailes ; les yeux et la trompe sont de couleur brune; la tête est jaunâtre, aplatie; le corselet est TE D TU TES) VER : __ DES HIPPOBOSQUES, 359 mélangé de brun et de jaune; l'abdomen est court > jaune, avec des taches brunes ; les ailes sont blanches , transparentes , presque une fois plus longues que le corps, sur le- quel elles sont croisées; les pates sont d’un jaune pâle, avec quelques bandes brunes ; tout le corps est légèrement convert & poils courts et roides. On le trouve pendant l'été sur les che- vaux, les bœufs et les chiens, L’Hippobosque de l’hirondelle, Æippo- * . bosca hirundinis. G. Ornithomyie. Late. Il a deux lignes et demie de longueur depuis la tête jusqu’à l'extrémité du corps ; la tête est allongée, de-couleur jaune, avec les yeux noirs; le corselet est aplati, court, d’un jaune obscur; l'abdomen est large, aplati, jaunâtre, avec une nuance brune ; les pates sont päles, garnies de poils noirs, ainsi que le corselet et l'abdomen; les ailes sont jaunâtres, étroites, terminées en pointe Le AS à dé à md à À ALT LR MÉSEÉ AS dé dé. 360 HISTOIRE NATURELLE mousse, écartées , et plus longues que l'ab- domen. <# On le trouve dans toute l'Europe, dans les nids d’hirondelles. . L'Hippobosque du mouton, Hippo- “+ bosca ovina. G. Mélophage. Larr. Il a environ trois lignes de long; on ne distingue point le premier article des an- . tennes, qui est très court; tout le corps est ferrugineux, avec quelques poils couts, noirâtres ; la tête est enfoncée dans île cor- selet; les yeux sont bruns; l’abdomen est large, court, comprimé, échancré posté- rieurement ; les pates sontcourtes, les cuisses renflées; elles ont quelques poils noirs. Cette espèce est dépourvue d'ailes. On le trouve en Europe, sur les moutons. Le pou de la chauve-souris, de Linné, vient se placer après les mélophages; dans la méthode de M. Latreïlle il forme le genre suivant : DES NIPPOBOSQUES. 36c ? G. NYCTÉRIBIE. (Voyez les Caractères, tome x, page 49.) LA 2 . # . La Nyctéribie de la chauve-souris , Nycteribia vespertilionis. Cet insecte est brun, sans ailes; sa tête ressemble à un petit tubercule, renfermant, en forme de capsule, le sucoir et les an- tennes ; l'abdomen est hérissé de poils; les pates sont longues, arquées, avec les tarses courbés. 2 Lors Il vit sur les chauve-souris d'Europe. FIN. TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CET OUVRAGE. Nota. Les chiffres romains indiquent le volume, les chiffres arabes indiquent la page. Discous sur l'organisation et les habitudes des in- sectes en général, 1, 1. Des principaux ouvrages et des principales mé- thodes d’Entomologie, 1, 88. Méthode de M. Olivieret de cet ouvrage, r, 128. Histoire naturelle des insectes Aptères, et caractères des genres de cet ordre, 1, 167. Histoire naturelle des insectes Coléoptères, et carac- tères des genres de cet ordre, 1x, 121. Histoire naturelle des insectes Orthoptères, et ca- ractères des genres de cet ordre, vx, +. Histoire naturelle des insectes Hémiptères, et ca- ractères.des genres de cet ordre, vx, 121. Histoire naturelle des insectes Névroptères , et cu- ractères des genres.de cet ordre, vrr, x. Histoire naturelle des insectes Hyménoptères, et caractères des genres de get ordre, vx, 179. Histoire naturelle des insectes Lépidoptères, et ca- ractères des genres de cet ordre, virt, 295. Histoire naturelle des insectes Rhipiptères, et ca- ractères des genres de cet ordre, 1x, 315. Histoire naturelle des insectes Diptères, et carao- tères des genres de cet ordre, x, 1. TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPÈCES CONTENUS DANS CET OUVRAGE, Nota. Les chiffres romains indiquent le volume, les chiffres arabes indiquent la page. A. Avurxe, Apis, VINx, 199, — À cinq crochets, manicata (G. Mégachile), LELTEES 260. — à corselet gris, griseo-collis (G. Bourdon), var, 243. — à corselet jaune, æstuans (G. Bourdon), vux, 242. — amalthée, amalthæa (G. Mélipone), vrr, 266. — américaine, americanorum (G. Bourdon), vuxx, 242. — à miel, mellifica, vax, 26a. Y — bicorne, bicornis (G. Mégachile), vrtx, 248." — bleuâtre, cærulescens (G. Mégachile), vx, 250. — cordiforme, cordata (G. Euglosse), vurx, 245. — Lornue, cornuta (G, Mégachile), vrrx, 246, — coupeuse, centuncularis (G. Mégachile), vx, a6r. — dentée, dentata (G, Euglosse), vaux, 245. — des galles, gallarum (G. Mésachile), vrx, 259. — des mousses, muscorum (G. Bourdon), vux, 264. — de Surinam, Surinamonsis (G. Centris), vaux, 241. r“LEuté Ulis Le, LA D ea ne ‘5 cd «tiré. y 4 61e TABLE ALPHABÉTIQUE Abeille éperonnée, Apis calcarata (G. Panurge), virr , 238. — lagopode, lagopoda (G. Mégachile), vixx, 258. — dapidaire, lapidaria (G. Bourdon), vux, 245. — maconne, z2uraria (G. Mégachile), vaux, 253. — pate velue, pilipes (G. Mégachile) , var, 265. — perce-bois, LS (G. Xylocope), vrrt, 239. — terrestre, cerrestris (G. Bourdon), vixr, 243. Acuxras oculé, Achias oculatus, x, 183. AGATH1D1E, Agathidium, xtx , 154. — à élytres noires, rigripenne, ibid. — globuleux, globulosum , xix, 155. ALEYRODE , Aleyrodes, vi, 268. — culiciforme, culiciformis, vx, 269. Axrise , Altica, v, 229. — bicolore, bicolor, v, 234. … — bleue, cærulea, v, 236. 'Æ = Caroline, Caroliniana, v, 233. — dé la jusquiame, Ayosciami, v, 235. — des bois, 7emorum, v, 238. — équinoxiale, equinoxialis, v, 233. — fauve, testacea, v, 238. —1"hémisphérique, kemispherica, ibid. — noire, atra, v, 230. — paillette, atricilla, ibid. — pates fauves, rufipes, v, 237. —potagère, oleracea, v, 235. — rubis, nitidula, v, 236. — S'blanc, S Littera, v, 234. — Striée, exoleta, v, 238. _ — tête jaune, chrysocephala, v, 240. _ AzucrrE, Alucita, 1x, 299. — de De éer, Degeerella, 1x, 307. — de lagulienne, julianella, 1x, 305. …. — de Réänmur, Reaumurella, 1x, 307. — des céréales, cerealella, xx, 301. ALURNE, Alurnus, V, 193. = — denté, dentipes (G. Hispe), v, 197. + PT PO ET CT DES MATIÈRES. 365 $ Aluvne grosse-cuisse, Alurnus femoratus (G, Sagre), Y, 198. + ” —— tricolor, grossus, v, 196. ns ANASPE, Anaspis, V, 320. ANDRÈNES, Andrena, Vxxx,169. * — des murs, muraria, VIXX, 177. — du coquelicot, papaveris (G. Mégachile), vis, 176. À — mineuse, succincta (G. Hylée), vrxx , 154. — porte-anneau, annulata (G. Hylée), varx, 194. ANTARÈNE, Anthrenus, 111, 103. — brodé, pinpinellæ, 1x1, 109. — destructeur, musæorum, ibid. — fascié, verbasci, 111, 110. — hérissé, Aërtus, 1x1, 111. ANTHRIBE, Anthribus, v, 192. — albinos, albinus, v, 199. — albirostre, albirostris, v, 196. de: — du roure, roboris (G. Rhinosime), V, 197. + — muséau-plan, planirostris (G. Rhinosime),v,x78. — ruficolle, ruficollts (G. Rhinosime), v, 177. Arace, Apalus, 1V, 225. “ — bimaculé, bimaculatus, 1v, 227. ARAIGNÉE, Aranea, 11, 1. . s$ — à cicatrices, cicatricosa (G. Épéire), 1x, 99. * — aquatique, aguatica (G. Argyronète), 11, 64 — à quatre gouttes, quatuor guttata (G. Érèse), 4 {2 (EN : — à six yeux, sexoculata (G. Ségestrie), 11, 35. . — À treize gouttes, tredecim guttata(G. Théridion), 11, 38. n — aviculaire, avicularia (G. Mygale);ux, 43. * — bicolore, bicolor (G. Fülistate), 1x, 42. he — chevronnée, scenica (G. Salrique), 11, 56. » — couronnée, redimitta(G. Thomise), 11, 39. » — de Durand, Durandi (G. Clotho), 78 * ” — de Sulzer, Sulzeri (G. Atype), ibid. — de Walkenuer, Walkenaeria(G. Ulobore!, 11, 5%. d AL Fe RS CS SE dt: CU nd dé EN! : A _366 TABLE ALPHABÉTIQUE : Axaïgnée des caves, Aranea cellaris, 11, 36. — domestique, domestica, 11, 4x. — émeraudine, snaragdula(G. Micrommate ), 1x, Gr. — érythrine, erythrina (G. Dysdère), 1x, 9. — étérophthalme, ecerophthalma (G. Oxyope), 1x, 5 — frangée, fimbriata (G. Dolomède), xx, 59. — jardinière, horticola (G. Thomise), xx, 61. — pates fauves, rufipes (G. Dysdère), 11, 79. , phalangiste, Pere (G. Pholcus), 11, 39. porte-croix, diadema (G. Épéire), 1x, 24. recluse, ridulans (G. Dune IL, 78. satinée, holocericea (G. Clubione), 1x, 42. tarentule, tarentula (G. Lycose), xx, 50. thoracique, thoracica (G. Scytode), 11, 37. triangulaire, triangularis (G. Lyniphie), 11,33. tuberculée, tuberculara (G. Épéire), xx, 26. verte, viridissima (G, Drasse), 11, 37. Ascararue, Ascalaphus, vi, 97. — barbare, barbarus, var, 98. Asrze, Asilus, x, 217. — bordé, marginatus, x, 228. — bourdon, gtbbosus, ibid. …— cendré, forcipatus, x, 229. , — cylindrique, ælandicus, x, 232. — diadème, d'adema, x, 226. — doré, aureus, x, 225. — frelon, crabroniformis, x, 223. — géant , grossus, ibid. — jaune, Jlavus, x, 227. — linéaire, lincaris, x, 231. — noir, after, x, 226. — roux, gilvus, x, 297. — Teuton, Teutonus, x, 230. — tipule, tipuloides, ibid. — velu, ephippiun, x, 224. ASTOMME, Astomma, 1, 272. ON LE “ DES MATIÈRES, 367 Astomme parasite, Astomma parasita, x, 272. Arrerase, Attelabus, v, 88. — bleuet, cyaneus, v, 98. — cramoisi, purpureus, V, 97. — cuivreux , bacchus, v, 96. — de la vesce, craccæ, v, 99. — doré, populi, v, 95. — fémoral, femoratus, v, 93. — laque, curculionoides, ibid. — tête-bleue, cæruleocephalus , v, 98. — tête-écorchée, coryli, v, 92. — vert, betulæ, v, 94. — violet, alliariæ, V, 97. B. Bemnex, Bembex, vrix, 164. » — à bec, rostrata, vaux, 167. — bariolé, variegata, v, 168. — de la Caroline, Carolina, v, 166. Bruron, Bibio, x, 319. — caniculaire, Joannis, x, 328. — de Saint-Marc, Marci, x, 3ab. — noir, febrilis, x, 327. — précoce, Aortulanus, x, 86. BLars, Blaps, 1v, 285. — allongé, elongata (G. Hégètre), 1v, 292. — dermestoïde, dermestoides (G. Pédine), ibid — fémoral, femoralis (G. Pédine), 1v, 291. — géant, gigas, 1v, 288. — mucroné, nortisaga, 1V, 289. : Brarrs, Platta, vx, 19. . — blanche, nivea, vt, 29, — brasilienne, brasilianensis, vx, 28. — des cuisines, orientalis, vx, 29. — de Madère, Maderæ, ibid. — de Pensylvanie, Pensylvanica, ibid. 7, : . _ 368 TABLE ALPHABÉTIQUE : ù Blatte de Surinam, Blatta Surinamensis, Vi, 26. » — géant, gigas, VI, 24, — kakkerlac, amnericana, vx, 26. — lapone, laponica, vi, 37. — livide, livida, ibid. _ — pâle, minutissima, vr, 32. — pygmée, prgmæa, ibid. Bomoyx, Bombyx, 1x, 125. à livrée, neustria, 1x, 164. à soie, mort, 1x, 153. atlas, atlas, 1x, 13r. bucéphale, bucephala, 1x, 191. candide, candida (G. Lithosie), 1x, 196. carmin, jacobeæ (G. Callimorphe), 1x, 173. chrysorrhée, chrysorrhea, 1x, 169. cloporte,sasellus #1X;, 176. collier rouge, rubricollis (G. Lithosie), xx, 174 cossus, cossus (G. Cossus), 1x, 162. eriblé, eribrum (G. Lithosie), 1x, 195. de la ronce, rubi, 1x, 146. disparate, dispar, 1x, 166. — dromadaire, dromadarius, 1x, 172. — du chène, quercus, 1x, 143., — du gramen, graminea, 1x, 196. — du marronnier, æseuli (G. Cossus), 1x, 165. — du peuplier, populi, xx, 144. — du prunier, pruni, 1x, 149. _ — étoilé, antiqua, 1x, 183. _…— feuille de chêne, quercifolia, 1x, 140. -— feuille de peuplier; populifolia, 1x, 141. — grand paon, payonta major, 1x, 132. =- hébé, hebe (G. Arctie), 1x, 179. _ —aineux, lanestris, 1x, 159. — marbré, willica (G. Arctie), 1x, 180. — martre, caja (G. Aretie), 1x, 178. — mendiant, nendica (G. Arctic), 1x, 182. moine, monaca , 1X, 167. . paon, pavonta media, 1x, 136. PAL ET I FFT : . * r è #- DÉS MATIÈRES, | 369 Bombyx petit paon, pavonia minor, xx, 136. x — pourpré, purpurea (G. Arctie), 1x, 181. — processionnairé, processionnea, 1x, 150. — queue fourchue, winula, 1x, 147. — Tiu,.Tau, 1x, 138. — veïsicolore, versicolora, 1x, 147. Bomsrrre, Bombilus, x, 230. — bichon, major, x, 242. — brillant, nitidulus, x, 249. — cul-blanc, anolis, x, 244. — cuivreux, cupreus , x, 24. — immaculé, minor, x, 244. — mélanocéphale, melanocephalus, x, 243. — ponctué, mnedius, x, 243. — pygmée, pregmæus, x, 246. _ FETE haustellatus (G. Pangonie), 4 248. : v — tacheté, maculatus, x, 245. — verdâtre, wirescens, x, 246. ' Bosrareux, Bostrichus, v, 63. — Capucin ,;capucinus, V, 66. — en deuil, luctuosus, v, 67. . — moine, monachus , ibid. Boucrren , Silpha, xx, 96. américain, americana, 111, £a. obscur, obscura, 111, 84. lisse, lœvigata, 1xx, 86. littoral, Attoralis, xxx, 81. piémontais, pedemontana , xix, 84. quadriponctué , guadripunotata, xx, 83. raboteux, rugosa, 111, 88. ñ sinué, sinuata , 111, 85. . surinamois, surinamensis, xx, 80. thoracique, thoracica, xxx, 82. Bnacuycènx, Brachycerus , w, 100. — algérien, algirus, v, 103. — ÉnEke HE, ibid. à € Baenre, Drentus, v, 164. : LÉOMEIRE E F1 "370 TABLE ALPHABÉTIQUE Brente anchorago, Brel itus ançhorago ; V, 166: — brun, brunea 6 Cylas), v, 168. — cannelé, canaliculatus, v, 169. — linéaire, linearis, ibid Baucne, Bruchus, v, 76. —“du cacao, cacao, v, 81. — des graines, granarius , ibid. — du pois, pisi, v, 8o. | — rufipède, rufipes ,v, 82. _ PBurnesre, Buprestis, 111, 286. > — bande dorée, wittata, 111, 295. , — carié, cariosa, 111, 304. — chevalier, equestris, tx, 294. « — chrysis, chrysis, 111, 295. _ chrysostigmate, chrysostigma, 1x, 801. — de la ronce, rubi, xx, 307. — déprimé, depressa, 111, 300, £ — deux points, biguttata, x11, 308. — du saule, salicis, x11, 309. — échancré, emarginata (G. Aphanistique ), 1x, 304. — éclatant , splendidus, xx, 300. — fasciculé, fasciculatus, 1x1, 302. — glant, gigantea, x11, 292. — interrompu, énterrupla , 111, 297. — large col, laticollis, xx, 306. — lugubre, lugubris, 11,303. | — marianne, Amariana; 111, 299 — marron, castanea, 11, 295. — nain, /Minuta, 111, 312. — nitidule, niidula, xix, 309. — neuf taches, rover maculata , 1x1, 302. — ondé, undata, xx, 807. — plébéien, plebeia, xx, 310. … — rayé, lincata, 111, 298. — rubis, manca, 111, 306. — ruficolle, ruficollis, x11, 3x0. — rustique, rustica, 111, 30, De + + ‘y DES MATIÈRES. L , or 39: Bupreste stérnicorne, Buprestis sternicornis , 1x1, 296. Fr — Ténébrion, Tencbricosus , 111, 304. — uni,plana, tir, 319, — vert, viridis, xx, 311, Byrae, Pyrrhus, 111, 95. € — bronzé, æneus, 11, 100. — fasciculé, fascicularis (G. Nosodendre), vx — fasciés fasciatus , ibid. — noir, ater, LIL, 107. — pilule, pilula, xx, 98. C. Cæromvix, Cænomyia, x, 89. — ferrugineuse, férruginæa, ibid. Carrioie, Callidium, v, 1. — arquée, arcuatum, V, 10. — belier, arietis, ibid, bleuâtre, fanicum , v, 8. clavipède, clavipes, v, 12. cordonnée, liciatum, v, 9. de l’aune, alni, v, 13. du verbasoum , verbasci, v, 1x. floral, orale , x, 12. Ê marseillais, massiliense, v, 13. porte-faix , bajulus, v, 5. rufipède, rufipes, V, 9. rustique , rusticum , V, 6. sanguin, sanguinæum , Y, 7. stigmate, sigma, v, 14. testacé, restaceum, 9. usé, detricum , v, 13. Carorx , Calopus , v, 4. — sexraticorne, serraticornis, vw, 46. Cawaianioe } Cantharis, xv, 183. — africaine, afér (G. QEnas), 1v, 191. : EBLELERIEUT E 1 + » 99: e RE EN CE RS did 372 _ TABLE ALPHABÉTIQUE Cantharide érytrocéphale, Cantharis erytrocephala, 1V, 189. : — géante, gigas, 1V, 188. — humérale, humeralis (G. Sitaris), xv, 197. __ — noire, afratd; IV, 190. | — rayée, wittata, 1v, 189. — soyeuse, sericea , 1V , 190. — syrienne, syriaca, 1V, 187. — wvésicatoïire, vesicatoria , ibid. | Carniconwe, Cerambyx , 1w, 335. - — cordonné, succinctus (&. Lamie ), 1v, 392. — farineux, farinosus, 1v, 347. — héros, heros, 1v, 341. — hispide, kispidus , 1v, 348. musqué, moschatus (G. Callichrome ), xv, 344. nébuleux , 2ebulosus , 1xv, 349. pulvérulent, pulverulentus , 1v, 348. quadrimaculé, guadrimaculatus, 1w, 346. rosalie, alpinus ( G. Callichrome ), xv, 343. » — savetier, cerdo, 1V, 341. — spinicorne, spinicornis, 1v, 345. — sutural, suturalis, ibid. Carase, Carabus ,1v, 1. … — agréable, lepidus (G. Féronie ), 1v, 44. — alternant, alternans ( G. Pambore ), 1v, 10. > — américain, amnericanus ( G. Galérite), 1v, 83. — trompe, proboscideus ( G. Cychre);xv, 21. . — biguttulé, biguttulum (G. Bembidion), 1, Go - — bleu, cyaneus, 1v, 12. … …— bleuâtre, cærulescens (G. Pogonophore), xv, 44. bimaculé, bimaculatus ( G. Brachine), 1v, 38. bipustulé, bipustulatus (G. Badiste), 1v, 86. bordé, lmbatus (G. Omophron ), 1v, 39. brülé, ustulatus (G. Bembidion), 1v, 6o. brévicol, brevicollis (G. Nébrie), 1v, 4. casside, cassidæus (G. Licine), 1v, 32. chagriné, coriaceus , 1v, 10: ceint , cénctus (G. Féronie ), 1v, 49. LITE 11 DES MATIÈRES. 33 | . Fr À Carabe céphalote, Carabus cephalotes (G. Féronie), 1, 30. ” — convexe, COnvexus, IV, 16. — de Cayenne, Cayennensis ( G. dsre), 1v, 35. — dentipède, dentipes (G. Ozène), 1v, 24. — déprimé, depressus (G. Siagone), 1v,"23. . — des rochers, rupestre (G. Bembidion), 1v, 61. — doré, auratus , 1v, 16. , é, Ms — doré brillant, auro niteus,1v.%8. Re — enfoncé, fmpressus(G. Bembidion), tv, 59. D 4 ; — étuvier, vaporariorum (G. Féronie), xv, 58. . — grand’eroïix, crux-major (G. Panagée), 1v, 53.0 : — granulé, granulatus, 1v, 17. # — germain, germanus (G. Harpale), 1v, 53. + — hémorrhoïdal, emorrhoidalis (G. Lébie), rw, 56: — inquisiteur, érquisitor (G. Calosome), xv, 10. — jardinier, hortensis, 1v, 15. - — kugelann, kugelanni (G. Féronie) , 1v, 45. — leucophthalme, leucophthalmus (G. Féronie), 1V, 26. a — Jlunulé, {unulatus (G. Féronie), 1v, 5. — marginé, marginatus (G. Féronie), 1v, 50. — mélanocéphale, melanocephala (G. Féronie), rv, Que : — mélanure, melanurus (G. Odacanthe), 1v, 34. F7 — métallique, metallicus (G. Féronie), 1, 46. — monilicorne, monilicornis Le Morion), 1v, 25. Du — muselier, rostratus (G. Cychre), xv, 20. — nigricorne, nigricornis (G. Féronte), 1v, 47. x — odorant, olens (G. Zuphie), xv, 63. +1 — oripeau, orichalceus (G. Bembidion), xv, 62. à pâle, palens (G. Féronie), 1v, 59. — paresseux, madidus (G. Féronie), 1v, 28. — pensylvain, pensylvanicus (G. Harpale), xv, 31. — pétard, crepitans (G. Brachine), 1v, 37. — petite-croix, eruæ-minor (G. Lébie), 1v, 53. : — petits points, parum punctatus (G. Féronie), 1 48. : *; 32 + LAS + ide NES URSS CU A le nie : : » 374 . TABLE ALPHABÉTIQUE Carabe APE Carabus pilicornis (G. Loricère), IV, 43: * -— purpurin, purpuréscens, IV, 11. D pygmée, prgmæus (G. Bembidion), 1v, Go. - Se tn é'quadrimaculatus (G. Bembidion), , IV, Of. — rayé, vittatus (G. Lébie), 1v, 55. — rôussatre, rubens (G. Tréchus), 1v, 62. cugueux, #ugosus (G. Calosome), 1v, 10. Le ufcorne, ruficornis (G. Harpale), av, 27. — sillonné, sulcatus (G.. Anthie), 1v, 14. ”: | A silphoïde, séphoides (G. Licine), xv, 29. spinibarbe, spinibarbis (G. Pog'onophore), 1v, 46. six points, sex punctatus (G. Féronie), 19, 48. soyeux, sericeus (G. Féronie), 1v, 39. sycophante, sycophanta (G. Calosome), 1Ÿ, "22. terricole, cerricola (G, Féronie), 1v, 30. tête bleue, cyanocephala (G. Lébie), xv, 51. tête noire, atricapillus (G, Lébie), 1v, 50. varié, variegatus (G. Graphiptère), xv, x3. velouté, olocericeus (G. Féronie), xv, 27. verdelet, viridanus (G. Féronie), xv, 5. Canxs, Caris, 1, 271. — de la chauve-souris, vespertilionis , ibid. Cassie, Cassida , v, 297. - — bifasciée, bifasciata, v, 308. — bleue, cyanca, v, 310. — discoide, discoides, v, 314. — grosse, grossa , W, 313. — hébraïque, hebræa, v, 306. — inégale, inœqualis, v, 314. jaune, flava, v, 3rx. maculée, murræa, v, 304. Marginée, marginata, V, 310. marquée, vibex , v, 305. nébulease, nebulosa, v, 306. noble, nobilis, v, 308. perlée, margaritacea, v, 309. . LIT TTRTEX 1 AE 1 | + » , » F DES MATIÈRES, * 57 « - Casside pointillée, Cassida affinis, v, 305, —— Purpurine, purpurea, V, 507. d — réticulée, reticulata, v, 311. — treillée, clatrata, v, 313. — tuberculée, wberculata, y, 309. — variée, Variegata, y, 312. — verte, wiridis, v, 304. ne, Césrion, Cebrio, tx, 253. PA + * — longicorne, longicornis, xxx, 254. #® gr Cérocome , Cerocoma , 1v, 203. né — de Schœffer, Schæfferi, 1v, 205. Cérorrare, Ceroplates, x, 31 7. e — tipuloïde , ripuloïdes , ibid. \ af CéRYLON, Cerylon, v, 70. F — du noyer, Fe Lea ibid. V4 — escarbot, histeroïdes, v, x. — tarière, terebrans, v, 70. Céronx, Cetonia, II, 20. — bicolore, &icolor (G. Rutèle), 1x, 35. — brillante, nitida, ut, 32. — Cacique, cacicus (G. Goliath), 111, 26, . — dorée, aurata, INT, 29. — du Cap, Capensis, 111, 33. — éclatante, micans (G. Goliath), xt, 28. — fasciculée, fascicularis, wx, 35. — fastueuse, fastuosa, 1x, 98. — interrompue, interrupta, 1tt, 34. linéole, Zneola (G. Rutèle), xxx, 36. marbrée, marmorata, 111, 3x. marginée, marginata, xxx, 32. morio, 220710, It, 31. ondée, undata, xxx, 34. à % polyphème, polyphemus(G. Goliath}, x , 27. stictique, stictica , 1xx, 38. ’ velue, hërta, xx, 37. dy L versicolore, versicolor, tx, 35, verte, airidis, xxx, 30. CRarancon , Curculio, v, 105. PETER F1 (ua tas DORE TR ETC es, AR sd tu 376 TABLE ALPHABÉTIQUE Charancon acridule, Cureulio acridulus, v, 122. argenté, argenteus, v, 163. bande, sricinetus, v, 135. blanchâtre, albinus , v, 158. céréal, segetis, v, 153. colon, colon, v, 110. Ps — cuprirostre, cuprérostris, V, 122. — de la bardane, bardanæ, v, 135. — de la campanule, campanulæ , v, 120. — de la jacée, jaceæ, v, 117. — de la livèche, FRE ; V, 160. — de la patience, lapathi, v, 138. — de la scrophulaire, scrophulariæ , v, 140. — de lartichant, cynaræ , v, 218. — de l’aune, ant, v, 150. — de l’orme, ulmi, v, 148. — de l’oseille, rumicis , v, 124. — de losier, vüninalis, v, 151. — de Rhor, Rhori, v, 159. — de Spengler, Spenglert, v, 158. — des baïes, druparum , v, 146. — des noisettes, 2ucuim , V, 144. =, blé, granarius (G. Calandre), v, 127. — n frêne, fraini, v, 146. — du plantain, plantaginis, v, 123, du pin, pini, v, 116. du poirier, piré, v, 162. da riz, orizæ (G, Calandre), v, x29. du sapin, abietis, v, 138. du verbascum , verbasci, v, 143. germain, germanicus, V, 139: hémiptère, kemipterus (G. Calandre), v, 116. impérial, imperialis, v, 154. indien , éndicus (G. Calandre) , v, 115. marron, castaneus , V, 134. morio , Mmorio, V, 162. palmiste, palmarum (G. Calandre), v, »14 — paraplectique, paraplecticus , v, 129. Le LE Ill ETITITI DES MATIÈRES. 377 : Charancon péricarpe, Curculio PPT Y, 121, — plissé, plcatus, v, 157. — pulvérulent, pulverulentus , v, 137. — raccourci, abbreviatus (G. Caland re), v, 119. — rouleur, tortrix, v, 148. — royal, regalis, w, 155. — sillonné, sulcatus, v, 161, — sulcirostre, sulcirostris, v, 156. — transversal, transversus, v, 134. — vaginal, vaginalis, v, 136. — vert, wiridis, v, 156. — violet, wiolaceus, v, 143. Cnancis, Chalcis, vu, 138. — clavipède, clavipes , VIN, 140. — Nain, ménuta, VX, T4r. CnéLonarne , Chelonarius , xxt TT — de Bauvois, Bauvoisi, ibid. Curmoscire, Chiroscelis, xv, 304. —. à deux lacunes, bi/acunosus, ibid. Canvsis, Chrysis, vix, 309: — brillant, micans, vit, 314. — enflammé, ignita, vrx, 313. — incarnat, carnea (G. Parnopes), vix, 3r1 — lucide, lucidula, var, 315. Curysomère, Chrysomela, v, 200. à collier, colaris, v, 214. américaine, @mericana, V, 217. atre, atra (G, Colaspe), v, 224. bordée, limbata, w, 219. ceinte, cincta, v, 299, céréale, cerealis, v, 216. commune, vulgatissima, v, 224. de Banks, Hanksii, v, 205. de la centaurée, centaurii, V; 209. de l’osier, vitellinæ , v, 223. dix-points, decem-punctata , w, 213. du cresson, armoraciæ , v, 229, | du gramên, graminis, v, 207. LEPPPERERNETE 1 CT PT | 378 , TABLE ALPHABÉTIQUE Chrysomèle du peuplier, Chrysomela populi, v, 210. — du polygonum, polygont, v, 216. — fastueuse, fastuosa, v, 218. — hémoptère, hemoptera, v, 208. — lapone, laponica, v, 215. — lisse, polita, v, 212. — ‘lucide, lucida, v, 213. lanulée, lunata, v, 214. marginée , marginata , V, 220. marginelle, marginella , ibid. petite ligne, litura, v, 227. pustulée, pustulata, v, 205. quadrimouchetée, quadriguttata, N, 223. rayée, Dittata, V, 204. sanguinolente, sanguindlenta, V, 219: spécieuse, speciosa, V, 207. surinamoise, surinamensis (G. Eumolpe), v, 206. Ténébrion, Tenebricosa, V, 203, Craxpèce, Cicindela, xtx, 317. à lèvre, labiata (G. Thérate), xxx, 327. à long cou, ongicollis (&. Colliure), xxx, 329. aptère, aptera (G. Tricondyle), xxx, 330. carolinoise, carolina(G. Mégacéphale), xxx, 327. champêtre, campestris , ur, 322. du Cap, Capensis, 111, 324. échancrée, emarginata (G. Drypte), 1x; 331. germanique, germanica; 111, 325. huit-points, octo-punctata, XX, 3928. hybride, hybrida, xx, 329. —‘quadrirayée, quadrilineata , xxx, 316. 6 EL PR A LUE del F1 IA — sinuée, flexuosa, 111, 324. — sylvatique, sylvatica, 11x, 323. Ciçcaze, Cicada, vx, 172. — âtre, atra, NI, 191. — allongée, elongata (G. Derbe), vx, 192. , — dix-sept ans, septem decim, x, 184: -— hématode, kematodes, vi, 186. æaaineuse , lanara (G. Lystre), Xi, 190: DES MATIÈRES, 379 Cigale noirâtre, Cicada fusca, v1, 185. — noircie, atrata (G. Lystre), vx, 193. — oculée, oculata, vtr, 185. — operculaire, opercularis, vi, 184. _ panachée, orni, VI, 189. — peinte, picta, VI, 191. — plébéienne, plebeia, vi, 188. — réticulée, reticulata , pe Lystre), vx, 180. — sinuée , repanda , tbi — tibicen, tibicen, vx, 183. Crmsex, CURE viit, 50. — à épaulettes, Aumeralis, var, 66. — apiforme , apiformis (G. Masaris), var, 69. — brillant, nitens, vrrx, 65. — de Latreille , Latreillei, vit, 69. du saule, amerinæ, war, 64. femoral, femoralis, vrir, 63. — jaune, lutea, vrix, 58. — quadrifascié , quadrifasciata, vaut, 68. Grow, Ciro, 1, 297. — rougeñtre, rubens, 1x, 298. Cisrèzz, Cistela , 1v, 236. — Âtre, atra, 1v, 240. _— céramboïde, ceramboides , 1v, 238. — flavipède, flavipes, IV, 242. $ — lepturoïde, {epturoïdes, xv, 239, — morio,7n0ri0 , IV, 242. — murine, murina, XV, 24%. — pâle, pallida, ibid. — sulphureuse, sulphurea, xv, 240. Crarron, Clerus, v, 53. — à uit points, octo-punctatus , W, 60. — apivore, apiarius, V, 8: — bleu, cæruleus, v, 6x. — donteux, dubius, v, 57. formicsire , formicarius , ibid. mol, mollis, v, 59. mutillaire, mutillarius, v, 56, . dti jecdtitires 360 TABLE ALPHABÉTIQUE _ Clairon ruficolle, Clerus ruficollis, v, 62... . — rufipède, rufipes, v, Gr. , — unifascié, unifasciatus, v, 58. ) CrAVIGÈRE, Clayiger, v, 343. — longicorne, longicornis, v, 344. — teslacé, testaceus, v, 343. Crvrre, Clytra, v, 289. — bucéphale, bucephala, v, 294. — indigo, cyanea, v, 205. — longimane, longimana, v, 292. — longipède, longipes, v, 293. — quadriponctué, quadripunctata, ibid. — rougeàtre, rubra, v, 295. — semblable, affinis, v, 296. — tridenté, cridentata, v, 29x. Cxoparon, Cnodalon, 1v, 248. — vert, viridis, 1V, 249. Coccrwezre, Coccinella, v, 320. — anale, analis, vy334. — biponctuée, bipunctata, v, 328. bipustulée, bipustulata, v, 335. cinq-points, guinque-punctata, V, 329. dix-taches, decem-maculata, v, 331. du nopal, cacti, v, 335. , échiquier, conglomerata, v, 332. effacée, oblirerata , v, 333. Liéroglyphique, hieroglyphica , v, 329. imponctuée, impunctata , V, 327. impustulée, éënpustulata, w, 334. livide, lvida, v, 328. neuf-points, 20vem-punctata , V, 330. oculée, ocellata, v, 331. panthérine, pantherina , w, 356. pubescente, pubescens, v, 338. sept-points, séptem-punctata, V, 330. sphéroïde, spheroïdes , v, 336. ; taches-oblongues, oblongo-guttata , v, 333. ügrine, tigrina, v, 337. ET D DUT PUPATT ? L 7 DES MATIÈRES: 381 CocneniLe, Coceus, vr, 255. -1+ — du figuier commun, ficus caricæ, vx, 264. — de l'olivier, oleæ, vr, 266. — de l’oranger, hesperidum, vx, 265. — de l’orme, ulmi, vi, 266. — du nopal, cacti, vr, 267. — des serres, adonidum , vx, 265. Corvrone, Colliuris, xxx, 314. — surinamoiïs, surinamensis (G. Casnonie), xx, 315. Cozypre, Colydium, v, 179. — allongé, elongatum, v, 181. Coxors, Conops, x, 195. — grosse tête, macrocephala, x, 200. — noir, #igra, X;, 109: — piquant, aculeata, x, 198. — rufipède, rufipes, x, 199. Conrse, Corixa, vx, 275. — écailleuse, coleoptrata , vx, 278. — naine, ninuta, VI, 279. — rayée ; strig'ata » ibid. — striée, s{riata, V1, 277. Cossrrnx, Cossiphus, 1v, 172, — de Hoffmansegg, Hoffinanseggii, 1V, 194. — déprimé, depressus, tbid. —- perforé, perforatus (G. Hélée), 1v, 176. Cousin, Culex, x, 250. — annulé, annulatus, x, 275. — bifarqué, bifurcatus, x, 273. — commun, pipiens, x, 269. — des chevaux, eguinus, x, 294. — hémorrhoïdal, Aæmorrhoïidalis, x, 292. » — Morio, Morio, x, 275. 2. — pulicaire, pulicarius (G. Ceratopogon), x, 273. Cnriocère, Crioceris, v, 253. — anguleux, subspinosa, v, 266. — bimaculé, bimaculata (G. Galéruque), v, 264. — brun, brunea, v, 262. L + t y i De sf TABLE ALPHABÉTIQUE » ” Criocère champètre, Crioceris campestris , % 269: pr — chlorotique; chlorotica (G. Orsodacne), v, 268. cyanelle, cyanella , v, 264. | — de l’asperge, asparagi, v, 266. — de la phellandrie, phellandrü (G. Chrysomèle) , v, 268. — du lis, rrerdigera, v, 262. — douze-poïnts, duodecim-punctata, v, 263. — mélanope, melanopa, v, 265. quadripustulé, guadripustulata, v, 26x. — rayé, vittata , v, 269. Criquer, Acrydium, vi, gr. — albipède, albipes, vi, 103. azuré, cæruleum, vx, 108. — bleuûtre, cærulescens, vi, 110. bimoucheté, biguttatum , vx, 114. biponctué, bipunctatum (G. Tétrix), vx, 118. carolinoiïs, carolinum , VX, 109. dentelé, dentatum, vx, 99: émigrant, migratorium, VI, 103. 2 ensanglanté, grossum, vr, 215. \ en scie, serratum, VI, 98. _— fauve, rufum (G. Tétrix), vx, 116. — fémoral , femorale, vx, 113. ” — flavicorne, flavicornis, vx, 102. — germaniqne, germanicum , VX, 112. …_— hématope, Aæmatopum, vx, 101. — jaune ,flavum , vx, xx. — longicorne , longicornis, vx, 119. _ — marginé, /marginatum, VI, 113. _ — miliaire, miliaris, vx, 99. — morbilleux, morbillosum, vx, 100. — rayé, viltatum , vi, 106. — sanguinolent, sarguinolentum , VX, 110. — serripède, senripes, vtr , 917. " — sibérien, siberioum ; vx, 119. — stridule, sridulum, vx, 107. , — subalé, subulatum(G. Tétrix), vx, 119: " PET l, Le ns, ’ ÿ7 DES MATIÈRES. 383 Criquet Rivmott, Acridium surinamensis, vx , 108. z — acheté, maculatum (C. Pneumore), vr, 49. & l Cuouvre, Cucujus, v, x82. — clavipède, clavipes, v, 185. | — déprimé, depressus, v, 184. — douteux, dubius, v, 185. — flavipède, flavipes (G. Uleiore), v, 186. — monile, monilis, v, 189. Curès, Cupes, xxx, 106. — à tête jaune, capitata , ibid. Cxxrrs, Cynips, virx, 109. — des chrysalides, puparum , vi, 128. : — des cochenilles, coccorum, vrxx, 131. — des ae PEN NIIX, 132. — des larves, larvarum (G. Eulophe), var, 138. — des mouches, muscarum , var, 126, Us, De — des œufs, ovulorum, vrix, 130. — des racines, radicum, vrix, 135. à — du bédéguar, bedeguaris, vx, 196. — du figuier commun, psenes, vurr, 136. — du lierre terrestre, glechomæ , vux, 133, * T — rosacé, quercûs gemma, Vtt, 132. — solitaire, solitarius, vrir, 134. s éd D. 4 | Dascrnré, Dascillus, xx, 258. ° — cerf, cervinus, tir, 258. — cendré, cinereus, tbid. Dasyoère, Dasycerus, v, 330. j'a sn à £ — sillonné, sulcatus, v, ibid. wE j Dexproïine, Dendroïdes, 1v, 23r. — à étuis bleus, cyanipennis , 1Y, 132. : — thoracique, rhoracicus, 1v, ibid! % % Dermssre, Dermestes, x11,.58. — destructeur, macellarius, 111,64, ‘ — du lard, lardarius, mx, 62, ÿ dr MN coin biife sinti : dl md Fa .. l 0 C2 Nr: TABLE ALPHABÉTIQUE 8 Dermeste ondé, Dermestes undatus, xxx, C5 m4 — pelletier, pellio, xx, 63. 4 souris, murinus, 11, ibid. — velouté, comentosus (G. Cholève), xxx, 64. Drarère , Diaperis , 1V, 243. — bicorne, bicornis, 1v, 247. . — du bolet, boleti , 1v, 246. — tachetée, maculata, 14, 247. Diopsis, Diopsis, x, 184. — ichneumoné , ichneumonea ; ibid. Drrrorère, Diplolepis, vrix, 103. =— du bédéguar, bedeguaris (G. Cynips), vux, x07. — de Ja galle à teinture, tinctoriæ (G. Cynips), vu, | 108. — du rosier, rosæ (G. Cynips), virx, 106. Donacte, Donacia, v, 29° — crassipède, crassipes, v, 31. — du nénuphar, #ympheæ, v, 33. + — rayée, vittala, V, 32. à Drire, Drilus, 111, 184. _— jaunâtre, flavescens, 1xx, 186. Dnwors, Dryops, 1v, 133. —— acuminé, acuminatus (G. Hydère), 1v, 136. — auriculaire, auriculata, 1v, 135. Dyrique, Dytiscus, 1v, 98. — biponetué, bipunctatus (G. Colymbète), 1v, 116. " — bipustulé, bipustulatus (G. Colymbète), 1v, 118. — bossu, gibbus (G. Hydropore), 1v, 118. — confluent, confluens (G. Hydropore), 1v, 120. — crassicorne, crassicornis (G. Notère), 1xv, rar. — de Hermann, Hermanni (G. Hygrobie), 1v, 118. — de Hybner, Hybneri, xv, 113. — dorsal, dorsalis, (G. Hydropore), 1v, 119. — de Roesel, Aoeselit, 1v, 109. — douze pustules ,duodecim pustulatus (G. Hydro- pore), iv, 121. — enfoncé, émpressus (G. Haliple), 1v, 119. ‘tp fauve, fideus (G. Haliple), 1v, 124. lung à H PE, OT PO PT DES (MATIÈRES. 385 Dytique inégal, Dydiscus inæqualis (G. Hydropore), 1V, 123. d — linéé, lineatus (G. Hydropore), 1v, 190. À marginal, marginalis, xv, 109. maculé, maculatus (G. Colymbète), xv, 1x5. noté, notatus (G. Colymbète), 1v, 113. oblique , oëliquus (G. Haliple), xv, 1238. plane, planus (G. Hydropore), 1v, 118. pointillé, punctulatus, 1v, 108, | râcconrci, abbreviatus (G. Colymbète), 1v, x10. sillonné, sulcatus, xv, ibid. —, strié, Striatus, XV, 111. . — transversal, sransversalis, 1v, 114. — uligineux, uliginosus (G. Colymbète), 1v, 117. — vitré, fenestratus (G. Colymbete), 1v, 112. E. Erarune, Elaphrus, 111, 332. | — aquatique, aguaticus, rx, 336. e — flavipède, flavipes, 1x, ibid. À — riverain, riparius, 111, 335. — uligineux, uliginosus, 111, 334. Exmis, Elmis, xx, or. — de Maugé, Maugetii, ibid. Erone, Ælodes, 111, 250. — pâle, pallida, tx, ibid. _ Évide , vida, xx, tbid. — pubescente, pubescens, xxx, ibid. Erornone, Elophorus , 1V,.78 — aquatique, aquaticus , 1v, 80. — des rivages, riparius (G. Aydræne), 1v, 80. — flavipède, flavipes, 1v, 81. — nain, anus, 1V, S2. Ewprs, Empis, x, 233. — appendiculée, forcipata , x, 236, — boréale, borealis, x, 235. r 4 X. : 33 + WE. in on PER ou dre tré ne à ds : : * + , 386 TABLE ALPHABÉTIQUE Empis livide, Empis livida , x, 238. — maure, maura, X, 237. — stercoraire ; stercorea, x, 237. Envomvque, Endomychus , v, 225. — du lycoperdon, bovistæ, vw, 298. — PR , Coccineus, W, 227: Ernémère, Ephemera, vit, 199. 4 — à ceinture, halterata , wi, 130. — à deux ailes, diptera, vix , 254. — commune jwulgata, vix, 149. — horaire, horaria, vax, 155. — jaane , lutea, vrx, 150.1 ‘ — marginée, marginata, VI, 151. — spéciense, speciosa, VIx, 153. — veinée, venosa, Vix, XÿT. { Evrvnace, Épitragus, 1v, 250. — brun, fusous , 1v, ibid: Énonrx, Érodius, 1v, 301. — bossu, gibbus, 1v, 303. ÉrRorvre, £rotylus, v, 188, r bifascié, bifasciatus , v, 192. cinq points, quinquepunctatus, V, 191. géant, giganteus , V, 190. — surinamois, surinamensis, Vs 191. Escansor, Hister, xx, 0. — bimaculé, bimaculatus , xx, 57. : bronzé, æneus, 111, 55 déprimé, depressus , 111, 56. globuleux, globosus ; ibid. quadrimaculé, guiadrimaculatus , tit, 54." réuiforme, reniformis, "1x , ibid. sillonné, sulcatus, x11, 57. unicolor ; unicolor, 1x, 53. Evcère, £ucera, vrrx, 268. — à longues antennes , longicornis, vrit, 260. — tumuloram, ‘4mulorum, Vrxr ; 290. Evmonrne , Eumoôrphus, v,838. — marginé, marginalus, , 390. 1 " 2 PAS CA * \ DES MATIÈRES. 387 EÉvanie, Évania, vix, 318. x — appendigastre, appendigaster, vix, 319: — naine, /ninuta, VIX, 320: F. Maucheur, Phalangium., 1x, 94. — à queue, caudatum (G. Théliphone), à, 101. — cornu, cornulum , IX, 99. — des murailles, opilio , ibid. — lunulé, {unatum (G. Phryne), 1x , 100. — réniforme, reniforme (G. Phryne), 11, 101. l'onrrcuxe, Forficula , v, 345. — auriculaire, auricularia, v, 352. — biponctué, bipunctata, v, 353. — crénelé, crenata, v, 356. — morio, mnorio, v, 355. — nain,/”inor, v, ibid. l'ournmr, Formica, vit, 232. — bi-épineuse, bispinosa, var, 240. — brune, brunnea, wir, 260. — fauve, rufa, vax, 243, — jaune, flava ; vxx, 260. — noir-cendrée , fusca, vu, 259. ronge-bois, Aerculeana, vaux, sûr. sanguine, sanguinea, VIT, 252. « FRÉLON, Crabro, vix, 269. — À bouclier, clypeatus, Xxr, 272. — cniblé, cribrarius, vix, 269. — souterrain, subterraneus, Vir, 273. — trident, tridens, vix, ibid. ÉRIGANE , Phriganea, yat, 105. — bimaculée, bimaculata, vx, 115. — grande, grandis, VIT, 119. — noire, rIgra, VIL, 120. — rhombifère, rhombea, var, 121. — striée, striata, NIX, 114. nt EL LA. : Sd PU mate ns 388 TABLE ALPHABÉTIQUE Furcore, Fulgora, vx, 153. bossue, gibbosa (G. Fsse), vx, 163. clavicorne, clavicornis (G. Delphax), vx, 165. européenne ; CUTOpæA , V1, 161. dilatée, dilatata(G. Isse), vr, 164. dorsale, dorsalis (G. Tettigomètre), vi, 165. luisante, lucernea, vx, 161. lumineuse, noctivida, vx, 160. nerveuse, zervosa (G. Flatte), vx, 162. phalénoïde, phalenoides (G. Flatte), vx, 162. phosphorique, phosphorea, vx, 159. porte-chandelle, candellaria, vx, 158. porte-lanterne, laternaria , vx, 157. ténébreuse, cenebrosa, vx, 159. verdâtre, virescens (G. Tettigomètre), vx, 164. CO ES os 2 EE D 2e K x G. Gaxzéone, Galeodes, 11, 79. — aranéoïde, araneoïdes, 11, 82. GaLÉéRUQUE , Galeruca , v, 241. de l’ôrme, calinariensis, v, 250. du saule caprier, capreæ, v, 251. du nénuphar, #ympheæ, ibid. de la tanaisie, canaceti , v, 247. littorale, ditroralis, v, 348. nigricorne, #igricornis ; V, 252. rustique, rustica, v, 248. sanguine, sanguinea, v, 252. testacée, testacea , V, 249. — violette, violacea, vw, 250. Géontsse , Georisses, XIL, 102. — pygmée, prgmœus, IL, 103. Grinourt, Cryptocephalus , v, 276. — azuré, azureus (G. Eumolpe), v, 29): — biponctué, Pipunctatus, v, 281. — bleuet, cyaneus (G. Eumolpe), vw, 280. PA UE TR re en, DES MATIÈRES, 389 GE bothnien, Cryptocephalus bothnicus, v, 282... > — brillant, nitens, v, 285. — ceint, cinctus, v, 284. — cordifère , cordifer , v, 281. de la vigne , witis (G. Eumolpe), v, 282. de Morée, Moræi, v, 386. du pin, pini, v, 287. huit-taches, otto-guttatus, ibid, obscur, obscurus (G. Eumelpe), v, 283. pusille, pusillus, v, 288. rayé, Vittatus , v, 285. six-points, sex-punctatus , v, 283. à soyeux, sericeus, V, 280. Grixrow, Grillus, vx, 33. P — biponctué, bipunctatus, vr, 47. — bordelais, burdigalensis, vx, 45. — champêtre, campestris, vx, 44. — des bois, sybestris, vx, 48: — domestique, domesticus, vx, 42. — grillon-taupe, grillo-talpa (G. Courtillière), vx, 3 — italien, ttalicus, vi, 46. -— monstrueux , 20nstrosus , ibid. — nain, minutus, VL, 48. — ombragé, ombraculatus , wx, 45. Guère, Vespa, vi, 274. " — cartonnière, chartaria, vit, 302. — commune, valgaris, vix, 288. — échancrée, emarginata (G. Eumène), vw, 28r. — frélon, crabro, vx, 282. — liserce, lmbata (G. Philante), vxx, 297. — mexicaine, mexicana (G. Eumène), vix, 280. — rétrécie, coarctata (G. Eumène), vu, 279. Gyrin, Gyrinus, 1v, 125. — américain , américanus, LV, 131! — petit, minutus, 1\, 187. — bicolôr, bicolor, tv, 132, UT V7 Va 7 390 TABLE ALPHABÉTIQUE Gyrin nageur, Gyrinus natator , 1v, 130. — velu, villosus, 132. H. Hawneron, Melolontha, xx, 1. — bron, brunnea, xxx, 19. — chevelu, crinita(G. Anisonyx), ut, 9. — cotonneux, willosa, tax, 12. — de la vigne, witis, xix, 16. — d'Orcy, Oreyi (G. Rutèle), xxx, 15. — écailleux, squammosa, 1x1, 19. — farineux, farinosa, 111, 18. — foulon, fullo, xxx, 9. — laineux, lanigera (G. Rutèle), xx, 14. — marronnier , Aéppocastant , A, 11. — marqué, signäta, 111, 13, — maure, #aura (G. Glaphyre), xx, 7. — ours, ursus (G. Anisonyx), 111, x9. — ponctué, punctata (G, Rutèle), xxx, 15. — renard, wulpes (G. Amphicome), 111, 8. — villageoïis, pagana, 111, 13. — vulgaire, vulgaris, 11%, 10. . Hécors, Helops, 1v, 271. — tre, ater, 1v, 275. — bicolor, bicolor, xv, 274. — glabre, glaber (G. Cryptique), 1v, 296. — lanipède, lanipes, 1v, 274. — strié, sériatus, 1V, 293. Héménone, Hemerobius, vit, 64. — aquatique, lutarius (G. Semblide), var, 93. — chrysops, chrysops, vix, 98. — perle, perla, vri, — phalénoïdes, phalenoïdes, Vi, 99. Hértanx, Hépialus, 1x, 84. — du houblon, Aumuli, xx, 185. — hecta, hectus, 1x, 188. ee 41 ie = U as à td scie dont be re, nn Æ: * ” DES MATIÈRES, 391 Hépiale louvette, Hepialus lupulinus , 1x, 189, Henmérce, Hermetia, x, 115, — transparente, i{luceus , ibid. Hxsrénte, Hesperia, 1x, 79. — bande noire, linea, 1x, 83. — de la mauve, malvæ, xx, 89. — du chardon, cardui, 1x, 86, — échiquier, paniseus, 1x, 83. — grisette, tages, 1x, 86. — miroir, aracynthus, 1X, 82. — plain-chant, resselum , 1x, 85. — sylvain, sylanus, 1x, 84. — vergetée, comma, 1X, 814 Hérénocène, Meterocerus, xv, 136. : i — bordé, marginatus , 1v, 137. Hexonon , Hexodon , 11, 47. — réticulé, reticulatum , xxx, 49. Hrrronosqux, Hippobosca, x, 334. — de l'hirondelle, hirundinis (G. Ornithomyie, x, 359. — du cheval, equina, x, 358. — du mouton, ovina (G. Mélophage) , x, 360. Hisrk, Hispa, v, 270: — à tête raboteuse , capitata (G. Cupès), v, 274. — Âtre, atra, v, 278. L — bicolor, icolor, v, 272, — sanguinicolle, sanguinicollis , v, 293. — sétacée, restacca, M, 272. Hontx, /oria, 1v, 233, — maculée, maeulata, 1v, 235. Hyprornize, Hydrophilus, xv, 83. — biponctué, bipunctatus , 1v, 95. — brun, piceus, 1V, 92. — caraboïde, caraboides , 1v, 93. — échaneré ; ernarginata (G, Sperchée), 1v, 96. — Jluride, luridus, xv, 94. — marginé, marginellus, 1v, g5 — mélanocéphale, melanocephalus , ibid. | datodatiéil it arts: bip ad Dr A tAi à: , 392 TABLE ALPHABÉTIQUE Hydrophile nain, Aydrophilus minutus , xv, 96. — orbicrilaire, orbicularis , ibid. , — scarabéoïde, scarabæoiïdes , 1v, 94. " “- Hyrorarék, Hypophlœus, xx, 155. — hicolor, #icolor , xxx, 159. — déprimé, depressus, 1x, 158. — maron, castaneus, ibid. I. IcHNEUMON, /chneumon, Viix, 1. — agile, agilis, virx; 4x. alvéoliforme , MESA Mi , YUX, 36. à pates blanches, albipes, vaux, 39. arroseur , £rrorator, VIT, 30. dttrayant, persuasorius ÿ ALT, 27. compagnon , comitator ; VII ; 28. cutané, subcutaneus , vatx, 40. des araignées, aranearum , vit, 35, des pucerons, aphidum, vaux, 39. dessinateur , dessinator , Vtt, 27» des teignes, tinearum , Viux, 58. devin , ariolator, vxxt, 31. globulaire, globatus , vx, 35. — jaculateur , Jaculator (G. Fœne) , vixt, 29 — jaunâtre, luteus, vixx, 33: — manifestateur, manifestator, VIIL, 29. — pectinicorne, pectinicornis, VIT, 40. — pelotonné, glomeratus, var, 34. — pugillateur, pugillator, var, 82. — saturé, saturatorius, VIT, 26. — vésiculaire, wesicularis, VIXX, 4. Les, Zps, 1x1, 130. — À élytres noïives, nigripennis (G. MNitidule), xxx, 142. — quadripustulé, quadripustularus (G, Nitidule}, mt, 143 CAE. SARA ES DES MATIÈRES. 393 Tps rufipède, Zps rufipes (G. Nütidule), xx, 142. Iuze, Zulus, 11, 103. — lagure, lagurus (G. Pollyxène), xx, 1ro. — ovale, ovalis (G. Glomeris), 11, 108. — plane, complanatus (G. Polydesme) , 1x, 109: — terrestre, terrestris, 1bid. K. Kenmès, Kermes, vr, 234. — du petit chêne, iicis, vr, 254. — du tilleul, tlliæ , ibid. — de la vigne, witis, vr, 253, — oblong du pêcher, persicæ oblongus , ibid. — panaché, variegatus, vx, 255. — rond du pêcher, persicæ rotundatus, vx, 253. L. Lacrte, Lagria , 1V, 206, — hétissge, Airta, 1v, 209. —— pubescénte, pubescens, ibid. — velue, villosa, ibid. Lamre, Lamia, 1v, 350. — aranéiforme, araneiformis, 1v, 353. — varénée, carinata, 1v, 363. — charancon, curculionoïdes, 1v, 362. — charpentière, ædilis, 1v, 356. — cordonnière, sutor, 1v, 360. — dentée, dentator , 1v, 360. — fuligineuse, fuliginosa ; 1v, 363. — funeste, funesta, 1v, 350. — glauque, glauca, 1v, 355. — linéée, lineata, xv, 364. — meunière , mnolitor', 1v, 362. — oculée, oculator, 1v, 354. | ès À 394 TABLE ALVHABÉTIQUE Lamie ravaudeuse, Lamia sartons 1v, 361% — rouge, kæhleri (G. Capricorne), 1v, 857. — xufipède, rufipes, 1v, 364. — texior, textor, 1V, 358. — tornator, torrator,; 1V, 357. — trifasciée, trifasciata , xv, 353. — triste, £ristis, 1V, 350. Lampyre, Lampyris, 111, 215. — brillant, lucida, x11, 239: — enflammé, tgnita, xx, 236. — flabellicorne , flabellicornis 11, 240. — hémiptère, hemiptera 11, 2394 — luisant, splendidula , ut, 236. — marginé marginata , ur, 238% — mauritanique, mauritanica, 1x, 236. — pensylvanique, pensylvañica , IX 237. — pyrale, pyralis, 111, 258. « Lançeurie, Languria, v, 319. — bicolor, bicolor, ibid. LarRitE , Latridius, 111, 168. — transversal , transversalis , xt, 169. — enfoncé ,#npressus , ibid. Lexode, Leiodes, 1v, 250. s — humérale, humeralis ; 1v, 26%. — ferrogineuse, ferruginea, ibid. LÉrisme, Lepisma, 1, 228. — du sucre, saccharina, +, 231. — polypode, polypoda (G. Machile), x, 232. Lepre, Leptus,, 1, 2741. — Mon HAE HIES ibid, LePTURE, Leptura » V3 16. atténuée, attenuata, V, 23. brülée, præusta, v; 28: collier, collaris , v, 26. éperonnée, calcarata, v, 21. hastée, hastata , V, 14» interrogation, interrogationts ; V; 25. lisse, lævis , v, 27. . HARAS. De . nu tr. x # ny DES MATIÈRES. 305 Lepture livide, Zeprura livida, v, 27. — mélanure, melanura, v, 20. — noire, 2IgTA, V, 24. — porte-croix, cruciala, V, 20. — quadrifasciée, quadrifasciata , v, 92. — quadrimaculée, quadrimaculata, v, 25. » — rouge, rubra, v, 2x. — sex-guttée, semguttata, V, 27. — verdoyante, virens; Y, 2r. — vierge, virginea , v, 26. — villageoïse, villica , v, 27. — zèbre, zebra, v, 23. Lérurus, Lethrus, 11, 30m. — céphalote, cephalotes, 11, 309. Leucorsis, Leucopsis, vrx, 304. — dorsigère, dorsigera, vx, 309. Lisercure, Libellula, ViL, 27. — Amélie, puella (G. Agrion) , vi, 54. — aplatie, depressa, vrx, 50. — à tenailles, forcipata (G. Æshne), vrr, 53. — bronzée, œnea, vrx, 50: « — grande, grandis (G. Æshne), vrx, 5x. — vierge, wirgo (G. Agrion), vir, Sa: LucANE, Lucanus, 11, 290. — bicolor, bicolor, 1x, 301. — bronzé, æneus (G. Lamprime), ibid. — caraboïde, caraboïdes, 11, 209. — cerf-volant, cérvus, xr, 294. — chèvre, capra, 11, 205. — chevreuil, capreolus, tr, 297. — élaphe, canins, 11, 206. — parallélipipède, parallelipipedus, 11, 298. — rufipède, rufipes, 11, 300. ; — scarabæïde, scarabæides (G. OEsale),.11, 309. — ténébrioide, tenebrioides | 1x, 300. Lurèrr, Luperus, y, 47. — flavipède, flavipes, v, 49. Lycre, Zyctus, 111, 144. 396 TAPLE ALPHABÉTIQUE Lycte canaliculé, Zyctus canaliculatus ; xx, x46, — crénelé, crenatus (G. Bitome), xit, 147. — poli, politus, xtx, 146. Lyous, Lycus, 117, 241. .— aurore, durora, 111, 248. — bicolor, bïcolor, xxx, 245. — dentelé, dentatus, 111, 246. — flabellicorne, flabellicornis, xxx, 247. — large, latissimus, x1x, 243. — nain, minutus, LI, 248. — réticule, reticulatus, x11, 245. — rostré, rostralus, 111, 246. — sanguin, Sanguinæus, xx, 244. Lymexyron, Lymexylon, 111, 190. — barbu, #arbatum, 1x1, 193. — dermestoïide, dermestoides (G. Hylecæte), xxx, 192. — naval, navale, 117, 194. — raccourci, abbreviatum (G. Atractocère), ibid. MacrocérnaALe, Macrocephalus, w, 172. — albinos, albinus, v, 195. — albirostre, albirostris, v, 176. MacronxQue, Macronychus, 1V, 102. — à quatre tubercules, quadrituberculatus, ibid. Maracnre, Malachius, 111, 208. — bipustalé, bipustulatus, tx, 211. — bronzé, æneus, ibid. — élégant, elegans , 11, 212. — équestre, éguestris, Lx, 214. — fascie, fasciatus, ibid. — marginelle, marginellus, xx, 212. — pulicaire, pulicarius, 111, 21 # — thoracique, thoracicus, ibid. Manre, Mantis, vt, 70. Tr M +- € DES MATIÈRES. 397 Mante de Rossi, Mantis Rossii (G. Phasme), vr, 79. — feuille sèche, siccifolia (G. Phyllie), ibid. filiforme, fliformis(G. Phase) , vi, 96. L géant, gigas (G. Phasme), ibid. gongylode, gongylodes, vr, 80. * hyaline, kyalina , vr, 84. " nécydaloïde, recydaloides (G. Phasme) , vx, 97. oratorienne, oratoria, VI, 84, | religieuse, religiosa, vr, 80. sainte, sancta, vr, 84. scrophuleuse, strurnaria, vx, 85. suppliante, precaria, vx, 82. Maxricore, Manticora, 1v, 94. — maxillaire, maxillaris, 1v, 77. Mévasts, Melasis, xxx, 249. — buprestoïde , buprestoides, 11x, 25r. — élatéroïde, efateroides (G. Cérophyte), ux, 252. MéGarore, Megalopus, v, 198. — nigricorne, nigricornis, V, 199. MÉLoË , Meloe, 1v, 176. — automnal, autumnalis, xw, 18%. — de maï, Matïalis, 1v, 182. — proscarabée, proscarabæus, xv, 180 — scabreux, scabrosus, ibid. Mécyre, Melyris, xx, 155. — âtre, ater (G. Dasyte), tx, 179. — blenâtre, cyanreus (G. Dasyte), rx, 198. — floral, floralis (G. Dasyte), rx, 180. — plombé, plumbeus (G. Dasyte), xxx, 170. — vert, Viridis, tIX, 177. Mempracis, Membracis, vx, 166. — aureillard, aurite (G. Lèdre), vx, 171. — cornue, co7nuta, VI, 170. — du genèêt, genestæ , vx, 169. — feuille, foltata, vr, 168. — frondiforme, fronditia , ibid. — squamigère, squamigera, vx, 109: Ményx, Meryx, rx, 168. re 34 es a D AE A 398 TABLE ALPHABÉTIQUE Méryx rngueuse, Meryx rugosa, 1x, 168.7 MycérornAGE, Mycetophagus ; xx, 148. —- atome, atomarius, 111, 151. — bifascié, bifasciatus xxx, 153. — brun, piceus , ibid. — châtain, oastaneus (G. Agyrte), xx, 152. — dermestoïde, dermestoides (G. Eustrophe), xrx, 154. — fulvicolle, fulyicollis, xxx, 150. — multiponctué, multipunctatus, xxx, 157. — quadrimaculé, gaadrimaculatus, xxx, 150. Mysoramre, Myselampus p 1v, 203. — de Hoffmansegg, Hoffmanseggit, ibid, * -Mrre, Acarus, 1, 273. -— américaine, americanus (G. Ixode), 1, 292. bordée, marginatus, x, 300. ciron, ciro, 1, 205. coléoptère, coleoptratus, ibid. des coléoptères; coleoprorum (G:Gamase), 1, 295. domestique, domesticus, 1, 206. érudite, eruditus (G. Cheylète), 1, 298. de la gale, scabiet, 1, 294. des mouches, muscartim , ibid. du moiïneau, passerinus, 1, 202: — du phalangium. phalangii (G. Érythrée), 1, 205. — du sureau, sambuci(G. Smaride), +, 299. — géniculé, geniculatus (G. Oribate), x, 298. longicorne, longicornis (G. Bdelle), 1, 209. népiforme, nepiformis (Gr. Trogülé), 1, 209. réduve , reduvius, 1, 207. teigne, ricinus (G: Itode), ibid. — tisserand, celarius (G.\Gamase), 1; 296. Moronque , Molorchus, v, 39. — des ombellifères, wnbellaturum, v, 43. — mineur, 21207, V, 41. — raccourci, abbreviatus, v, 42. Monoerze, Mordella, 1v, 307. — à pointe, aculeata, 1v, 310. DE APT VIA ALI DES MATIÈRES, 399 Mordelle. clavicorne, Mordella clavicornis (G. Or- chesie), 1v, 314. — fascice, fasciata , 1v, 310: À — frontale, frontalis (G. Anaspe), 1v, 312. — huit-points, octo-puictata ; 1v, 3vx. — humérale, Aumeralis (G. Anaspe), 1xv, 313: ‘— jaune, flava (G. Anuspe), 1v, 312. — ruficolle, ruficollis (G. Anaspe), 1v, 313. — tachetée, maculata (G. Anaspe), ibid: Moucne, Musca, x, 145. 3 — à ailes épaisses, sub-coleoptrata (G. Phasie), x, 175. — à genoux noirs, cothurnata (G. Calobate), x, 180. « T arrondie, roturdata (G. Ocyptère), x, 162: — bleue de la viande; vomitortaÿ x; 159. — Carnassière, carnaria, x, 154. — céphalote, cephalotes (G. Pipuncule), x, 156. — chaperonnée, planifrons (G. Tétanocère), x, 180. — cinipsoïde, cyripsea (G. Calobate), x, x8r. — coudée, no sta (G. Bucente), x, 182. — Cuivreuse, cupraria (G. Sar: ie), x, 167.» — Cylindricorne, cylindricorns (G. Lauxanie), x, 179. à — cynophile, cynophila(G. Thyréophore), x, 182. — de la bardane, so/sticialis (GxTéphrite), x, 17. — dela pluie, pluvialis, x, 164. — des cerises, cerasi (G. Téphrite), x, IULE — des chenilles, larvarum, x, 163. — des fenêtres, fenestralis (G. Scénopine), x, 174. — des latrines, serrata, x, 165. — des marais, palustris (G. Sepedon), x, [LLE — domestique, domestica, x, 155. — dorée commune, cæsar, x, 158 — du vinaigre, cellaris (G.\Oscine), x, 165. — filiforme, féliformis (G. Calobate), x, 181. — géante, grossa (G. Échinomyie), x, 161. d © AS \ nn LE a oo TABLE ALPHABÉTIQUE Mouche grossificatienne , Musca grossificationts (G. Mélanophore), x, 175. — Ichneumon, /chneumonea (G. Loxocère), x, 178. _— loup, fera (G. Echinomyie), x, 160. — latérale, lateralis (G. Ocyptère), x, 163. — Mante, Mantis (G. Ochtère), x, 178: — méridienne, meridiana, x, 153. N — météorique, meteorica, x, 166. — oculé, oculata, x, 183. . — onguiculée, unguiculata(G. Dolichope), x, 168. — réticulée, reticulata (G. Tétanocère),x, 179. — stercoraire, stercoraria (G. Scatophage), x, 169. — tentaculaire, tentaculata (G. Lispe), x, 174. — très noire, aterrima (G. Phore), x, 176. — vibrante, vibrans (G. Téphrite), x, 170% Munrrre, Mutilla, vx, 263. — européen, europæa , NET; 265. : — mélanocéphale, melanocephala , ibid: — rufipède, rufipes, var, 266. Mypas, Mydas, x, 91. — effilé, félatus ibid. Myvapre, Mylabris, 1v, 192. — bifascié, bifasciata , 1v, 194. — dela chicorée, chicorit, 1v, 195: — dix-points, decem-punctata, XV, 197: — imponctué, impunctatà (G Hyclée), ibid. — trifascié, tréfasciata , IV, 195. — variable, variabilis, 1v, 106. Myxore, Myopa, x, 20%. — dorsal, dorsalis, x, 203. — cendré, cinerea (G. Zodion), x, 206. — ferrugineux, ferruginea , x, 204. — joufflu , buccata , ibid. — ponctué, punclata, x, 205. MynméLéon, Myrmeleo, vix, 81. — des fourmis, formicarius, VIX, 94. — libelluloïde, Zibelluloides , vit, gù. RON ES À: ia RS EE ne 0 DES MATIÈRES: 401 + | No 4 , Naucors, Vaucoris, vr, 286. — cimicoïde, cémicoïdes , wr, 280. + — estivale, æsüvalis, vr, 290. Nécypaze, Necydalis, v, 34. — fauve, rufa, v, 37. — sanguinicolle, sanguinicollis, v, 38. NÉMOZOME , Vemosoma, v, 69. | ñ — allongé, elongata , ibid. Némorère, Vemotelus, x, 05. ' — de Saba, Sabœus (G. Anthrax), x, 102. La — éthiopienne, æthiops (G. Anthrax), x, 101. — hottentote, hottentota (G. Anthrazx), ibid. — maure, maurus (G. Anthrax), x, 100. — Morio, Morio (G. Anthrax), x, 09. — nigritienne, nigritus (G. Anthrax), x; 98. — variée, varius (G. Anthrax), x, 100. Nère, Nepa, vi, 280. — cendrée, cinerea, vx, 284. — grues grandis, vx, 285. — linéaire, linearis (G. Ranatre), vx, 288. — oculée, oculata (G. Galgule), vi, 285: Nécrormone, Vecrophorus, x1x, 60. — fossoyeur, wespillo, xxx, 72. — germanique, germanicus, IX, 74: — inhumeur, Aumator, 111, 75. — mortuaire, mortuorum, XX, 73. Nrrrow, Milio, 1v, 276. — velu, villosus, ibid. Nuuoure, Mitidula, xix, 85. — bigarrée, variegata, xxx, gt. — bDipustulée, bipustulata, wx, 00. — bordée, marginata, ibid. — colon, colon, x, 05. — discoïde, dscoidea, ibid. — estivale, æstiva, 111, 94. + cdi . À nt dal Là af! à KE ho TABLE ALPHABÉTIQUE … Nitidule obscure, Mitidula obscura, xxx, 91. — pédiculaire, pedicularia, xx, 94. — sinuée, flexuosa, nt, 92. — variée, varia, ibid. « Nocruezre, Voctua, 1*, 190. — alchimiste, alchimista, 1x, 210." — ansée, plecta, 1x, 20%. — aplatie, complanata (G. Lithosie), 1%, 106. — arrosée, irrorata (G. Callimorphe), 1x, 200. — badaude, stolida, 1x, 213. — batis, batis, 1x, 202. — découpée, libatriz, 1x, 206. — de la fétuque, féstucæ, 1x, art. — Dominüla, Dominula (G. Callimorphe), 1x, 199: — dorée, chrysitis, 1x, 200. — du bouillon blanc, verbasci, 1x, 219. — du chou, brassicæ, 1x, %09. — du frène, fraxint, 1x, 205. — du sparganium , éparganti, 1x, 215, — gentille, pulchella (G. Lithoste), xx, 199. — Héra, era (G. Callimorphe), 1x, 198. — hibou, pronuba, 1x, 214. — hiéroglyphique, hiéroglyphica, 1X, 1U4. — jaune à quatre points, guadra (G, Lithosie), 1x, 10. — Pkénée du chêne, sponsa, 1x, 208. — mariée, 2upla, 1x, 204. — maure,/7aura) IX, 201. — pâle, palens, 1x, 194. — sulfurée, sulfurago, 1x, 208. Nomane,.Nomada, vitx, 270. — agreste, agrestis, VIIL, 273. | — à antennes rousses, 74ffcornis , VIIL, 272 , — bossue, gibba, virx, 273. — fabricienne, fabriciana, vit, 272. — variée, variegata, VIT, 273. Noruus, Wothus, rv, 216. — biponctué, bipunctatus, 1v, 218. # Nothus clavipède, Vothus elavipes, xv, 218. Noroxecre, Notonectæ, vr, 270. Des MATIÈRES. glauque, glauca, vx, 272. 1 fourchue, furcata, vx, 274. petite, minuta, ibid. Noroxe, Votoxus, 1V, 219. d'Helwig, Helwigii (G. Scydmène), 1v, 222. Fourmi, Formicarius, 1V, 223. unicorne, M20n0ceT0s ; LV, 221. ; Nycrérrare , Nycteribia, x, 36x. Ocyrère, Ocypete, x, 272. de de la chauve-souris, vespertiliontis , ibid, O. : rouge, rubra, ibid. OEdémère, OEdemera , 1v, 210. bleue, cærulea, 1v, 214. muselière, rostrata (G. Sténostome), 1v, 215. podagraire , podagrarice , 1v, 213. ruficolle, ruficollis, 1v, 214. simple, sénplex, 1v,515. OsrrE, Oestrus, x, 50. des bêtes À cornes, buccatus, x, 65. des bœufs, bovis, x, 66. du fondement des chevaux, equi, x, 68. du nez des moutons, ovis, x, 67. des veaux, vituli, x, 66. Omartss, Omalisus, txt, 189. sutural, suturalis, x1x, 189. Oramre, Opatrum, 1v, 253. agaricicole, agaricicola (G. Élédone), 1v, 259. gris, griseum (G. Asyde), 1v, 256. peint, pictum , 1V, 258. réticulé , reticulatum (G. Élédone), 257. sabuleux, sabulosum, 1v, 256. tibial, cibiale, 1v, 158. sis, OR lé as no” TABLE ALPHABÉTIQUE Oxyrore, Oxyporus, 1v, 162. > — maxillaire, maxillaris, 1v, 165, — fauve, rufus, 1v, 164. LÀ PacaxsTome, Pachystoma , x, 90. — syrphoïde, syrphoides, ibid. Panorre, Parorpa, VIT, 99. — commune, communis, VIX, LOT. — de Cos, Coa (G. Némoptère), vix, 102. — hyémale, hyemalis (G. Borée), vix, 104. — tipulaire, tipularia (G. Bittaque), vx, 103. ParrcLon, Papilio, 1x, x. È — Acis, Aoïs (G. Polyommate), 1x, 76. — Adonis, Adonis (G. Nymphale), 1x, 36. — Adonis, Adonis (G. Polyommate), 1x, 74. — Ægon, Ægon (G. Polyommate), 1x, 95. — agreste, Semele (G. Nymphale), 1x, 40. — Alexis, Alexis NS Polyommate), xx, 75. — Apollon, Apollo (G. Parnassien), 1x, 17. — Argus, Argus (G. Polyommate), 1x, 78. — aurore, cardamines (G. Piéride), 1x, 29. — aurore de Provence, Eupheno (G. Piéride), 1x, 31. — Bacchante, Dejanira (G. Nymphale), 1x, 48. — bronzé, phlæas (G. Polyommate), 1x, 73. — Céphale, Arcanius (G. Nymphale), 1x, 50: — citron, rhamni (G. Coliade), xx , 32. — Cléopâtre, Cleopatra (G. Coliade), 1x, 33. — collier argenté, £uphrosine (G. Nymphale), xx , 63. . …_ — Coridon, Coridon (G. Polyommate), xx, 9%. — Gupidon, Cupidon (G.Polyommate), 1x, 67. — damier, cineæia (G. Nymphale), xx, 64. — Daplidice, Daplidice (G. Piéride), 1x, 28. > — de Fa casse, casstæ (G, Nymphale), 1x, 37. DES MATIÈRES. A Papillon de la moutarde, Papilio sinapis (G. Pié=" ride), 1x, 26. — de la rave, rapæ (Gr. Piéride), 1x, 22 — de la ronce, rubi (G. Polyommate), 1x, 74. — de la verge d’or, virgaureæ (G. Polyommate), IX, 73. — demi-deuil, Galathea (G. Nymphale), xx, 47. — du houleau, #etulæ (G. Polyommate), xx, 69. — du chène, quercés (G. Polyommate) , 1x, 72. — du chou, brassicæ (CG. Piéride), 1x, 20. — du fenonil, machaon, 1x, 12. d — du médicinier, atrophæ (G. Nymphale), 1x4 54. — du navet, napi (G. Piéride), 1x, 23. du prunier, pruni (G. Polyommate), 1x, 9x. du ricin, ricini (G. Héliconie), xx, x6. ermite, Briseis (G. Nymphale), 1x, 38. Faune, Fauna (G. Nymphäle), xx, 4x. flambé , podalirius, 1x, 15. gazé, crategi (G. Piéride), xx, 25. grande Tortue, polycloros (G. Nymphale), 1x, 5 . LB OE — grand Nacré, Aglaia (G. Nymphale), xx, 6x. — Hylas, Hylas (G. Polyommate), 1x, 76. — Hypsipile, Hypsipile (G. Thaïs), væ, 56. — la Belle-Dame, cardui (G. Nymphale), 1x, 67. — Ja petite Violette, Dia (G. Nymphale), 1x, 63. — le grand Sylvain , populi (G. Nymphale), 1x, 59. — Leïlus, Leilus (G. Uranie), 1x, 11. : — le Mars de Geoffroy, Zris (G. Nymphale), xx, 53. — le pétit Sylvain, Sibilla (G. MNympale) , 1x; 58. — le Porte-Queue bleu strié, Bæticus (G. Polyom- mate), 1x, 68. . — le Robert-le-Diable, Gamma (G. Nymphalc), 1x, 64. — le Sylvain azuré, Camilla(G. Nymphale),1x,58. — Morio, Antiopa (G. Fm 1, 44e — Myrtile, Janira (G. Nymphale) , xx; 42. . — le Paon dutjour, /6 (G, Nymphale), 1x, 51, » » V1 “4 le. «7 406 TABLE ALPHABÉTIQUE Papillon la petite Tortue, wrticæ (G. Nymphale), 1x, 66. — Je petit Nacré, Lathonia (G. Nymphale), 1x, 62. — Priam, Priamus, 1x, 10. — Satyre, Mara , 1x, 44. — souci, edusa (G. ea) 1%, 80% — soufre, Ayale (G. Nymphale), 1x, 33. — tabac d'Éspagne, Paphia (G. Nymphale), 1x, 60. — Tristan, Hyperanthus (G. Nymphale), 1x, 49. — Vulcain, Atalanta (G. Nymphale), 1x, 66. — Xarthe, Xanthe (G. Polyommate), 1x, 92. ParANDre, Parandra, v, 187. — lisse, lævigata, ibid. Passare, Passalus, 11, 303. — cornu, cornutus, 11, 306. — interrompu, intexruptus, 11, 305. Pausse, Paussus, v, 75. — trigonicorne, trigonicornis, ibid. Pénène, Pæderus , 1v, 166: — bimoucheté, biguttatus (G. Stène) , 1v, 169. — fragile, fragilis, 1v, 170. — Junon, Juno (G. Stène), 1v, 297. — muselier, proboscideus (G. Stène), 1v, 170. — orbiculaire, orbiculatus , ibid. — riverain, riparius, 1v, 168. — auficolle , ruficollis, ibid. PENTATOME ; Pentatoma, vi, 334. — à capuchon, cucullata (G. Scutellère), vx, 330. — à deux dents, bidens, vx, 33x. — aiguë, acuminata, vx, 338. — à lignes noires, rigrolineata (G. Scutellère), vr, 328. à — à pustules, pustulata, vx, 331. — armée, inuncta (G.Scutellère) ; vr, 330. — bleue, cærulea, vi, 336. — brune, fusca (G. Scutellère), vx, 329. - — ‘de Fabricius, Fabrici (G. Scutellère), vx, 326. DES MATIÈRES. | 407 Pentatome demi-ponctué, Pentatoma semi-puñctata (G. Scutellère), vx, 329. — des buissons, dumosa, vr, 334. — des légumes, oleracea, vr, 336. —.du genévrier, juniperina, vx, 335. du groseiller, baccarum , vx, 333. grise, grisea, vt, 332. maure , maura (G.Scutellère), vx, 325. Morio, Morio, vi, 835. ornée, ornata, vt, 387. rayée dé blanc, a/bolineata (G.. Scutellère), vr, 327. : Pere, Perla, vix, 56. — brune, bicaudata, vix, 59. — jaune, lutea, vrx , 58. — nébuleuse, nebulosa, vix, 60. Pnaracre, Phalacrus, v, 83. — bicolor, bicolor, v, 87. — bronzé, æneus, v, 86, — cortical, corticalis, v, 87. — Juisant, corruscus , w, 86. — sans tache, immaculatus, v, 83. Prarène, Phalæna , 1x, 216. : — à bande à l’envers, werticalis (G. Botys), 1x, 233. à bande esquissée, forficalis, tbid. à barreaux, chlatrata ; xx , 243. à plumet, plumistaria, xx , 239. ; à six ailes, sexalata, 1x, 242. brodée, miata , 1x, 228. de la graisse, pinguinalis (G: Botys), 1x, 235. de l'alisier, ratægata , 1x, 241. du bouleau, betularia , xx, 340. . du pruniér, prunaria, 1x, 244. du stratiote , stratiolata (G. Botys), 1x, 230. en faucille, félcataria, 1x, 294. jaspée, syringaria, 1x, 227. mouchetée, grossulariata , 1x, 236. Papillon, Papilionaria, xx, 245. ETAT A IL EEE F4 108 * TABLE ALPHABÉTIQUE Phalène précoce, Phalæna prodromaria, 1x, 238. _ printanière, vernaria ; 1x, 293, — purpurine , purpuraria, 1X, 240. — soufrée, sambucata, 1x, 226. — verte, viridata, 1x, 228. — Wau, Wavaria, 1x, 244. Pimérie, Pimelia, 1v, 299: — ciliée, ciliata (G. Eurychore), 1v, 284. — glabre, glabrata (G. Tentyrie), xv, 283. — hispide, hispida, 1v, 282. — muriquée, muricata, 1v, 287. — réfléchie, reflexa (G. Akis), 1v, 283. — rügueuse, 7Ugosa, 1V, 287. — sénégalienne, senegalensis ; 1v, 280. — striée, seréata (G. Moluris), 1v, 270. _ Pixcz, Chelifer, x, 30. — cancroïde, cancroïdes , 1, 304. Popure, Podura, 1, 233. — aquatique, aquatica, 1, 241. — noire, nigra (G. Smynthure), 1; 239. — plombée, plumbea, 1, 241. — verte, viridis (G. Smynthure), x, 238. Pou, Pediculus, x, 252. — du buffe, bufali, x, 258. — humain, humanus, 1,259. . — du pubis, pubis, ibid: Prione, Prionus, 1v, 325. — artisan, faber, 1v, 330. boulanger, depsarius , xv, 333. cannelle, cinnamomeus , 1v, 331. cervicorne, cervicornis, IV, 329: de l'ile de Saint-Thomas, Thomæ, 1v, 33r. longimane, longimanus (G. Lamie), 1v, 827. obscur, obscurus, 1v, 330. scabricorne, scabricornis, 1v, 333, tanneur, coriarius, 1V, 332. Psérarne, Pselaphus, W, 340. — bituberculé, bitubereulatus, v, 342. EELEIEI us dit ummant be A" + DES MATIÈRES. Psélaphe de Heis, Pselaphus Heisei, v, 34. — sanguin, sanguineus, V, 340. Psoa, Psoa, v, 68. } — de Vienne, Vtennensis, ibid. Psyrre, Psylla, vr, 208. — de l’aune, ani, vx, 214. — du buis, buæi, vx, 2x2. — du figuier, ficus, vx, 211. — des pierres, lapidum, vr, 213. — du sapin, abietis, ibid. Prérornore, Pterophorus, 1x, 309. - — didactyle, didactylus, 1x, 313. — en éventail, hexadactylus, xx, 31x. — pentadactyle, pentadactylus , xx, 312. — tesscradactyle, resseradactylus, 1x, 314. Prin, Ptlinus, 1x, 136. — pectinicorne, pectinicornis, 111, 138. Prine, Puinus, 1x, 198. — germain, germanus, IL, 133. — impérial, émperialis, xx, 130. — larron, latro, xrr, 132. — palpeur, palpalis (G. Mastige), xxx, 134. — Scotias, Scotias (G. Gibbium), ibid. — teslicé, festaceus, 111, 133. — voleur, fur, xx, 132. Puce, Pulex, 1, 120. — ivritante, #rritans, 1, 126. — pénétrante, penetrans, ibid, Puceron, Aphis, vr, 215. — des écorces, quercus, vi, 228. — de l’érable, aceris, vx, 227. — du chène, roboris, ibid. — du frêne, fraxini, vr, 225. — du hêtre, fagi, vr, 226. — du laiteron, sonchi, vx, 229. — de l’'orme, uhni, vx, 224. — du peuplier, populi, Vx, 206. — du sureau, sambuei, ibid. X: Cr es 410 TABLE ALPHABÉTIQUE Puceron du tilleul, Aphis tiliæ, vx, 228. Puxaise, Cimex, vi, 290. — à antennes en masse, clavicornis (G. Téngis), vr, 296. — à ceinture, sucoinctus (G.Lygée), vx, 315. a deux pustules, bipustulatus (G. Réduve), vx, 08. — ailée, alata (G. Ting's), vx, 297. — aptère, apterus (G. Lyrgée), vx, 314. — à feuille épineuse, paradoxa (G. Corée), vx, 298. me quatre épines, guadrispinosus (G..Zelus), vx, 04. — à tête, capitatus (G. Corée), vx, 305. — à tête jaune, leucocephalus (G. Miris), vr, 357. — bordée, marginatus (G. Corée), vx, 302. — clavipède, clavipes (G.'Béryte), vx, 321. — crassipède, crassipes (G. Syrtis), vr, 300. — de Rolander, Rolandrt (G. Lygée), vx, 317. — des écorces, corticalis (GArade), vr, 309. — des étangs, sagnarum (G: Hydromètre), vx, 319. — des jardins, Aortorum (G. Miris), vx, 393. — des lits, léctularius, vx, 310. — des marais, lacustris (G. Gerris), vx, 318. — des marais, paludum (G. Gerris), vr, 319. — des prés, pratensis (G. Minis), v1, 315. — des rnisseaux, rivulosum (G. Félie), vx, 3x7. — de la jusquiame, Ayosciami (G. Lygée), vr, 311. — du pin, pini (G. Lygée),w1, 316. — dupoirier, péri (G. Tingis) ; vx, 397. — équestre, equestris (G. Lygée), vx, 313. — filiforme, filum (G. Ploière), vx, 320. — folâtre, nugax (G. Corée), vx, 303. — gothique, gothicus(G. Miris), vx, 309. — histrion, Aistrio (G. Alyde), vx, 806. — Kermès, Kermesinus (G. Lygée), vx, 305: — littorale, littoralis (G: Salde), vx, 806. — noire, ater (G. Miris), vr, 308. — plane, planus (G. Arade}, vx, 310. Se. à d sd CS _ à on, : DES MATIÈRES, &rx Punaise porte-croix, Cimex cruciger (G. Corée), - vi, 301. >: — rhomboïde, rhombeus (G. Corée), vx, 300. — rongée, erosa (G. Syrtis), vx, 299: — longe et noire, erÿthromela(G. Lygée), vx, 312. — rufipède, rufipes (G. Réduve), vr, 307. —1!serripède, serripes (G. Myodoque), vx, 329. — stice, striatus (G. Salde), vx, 306. — tipulaire, tipularius (G. Béryte), vx, 32r. — vagabonde, currens (G. Vélie), vx, 318. — vagabonde, vagabundus (G. Ploière), vx, 322. Pycenocowow, Pycnogonum , x, 259. — des baleines, balænarum , 1, 26. — grossipède, grossipes (G. Nymphon) , ibid. — velu, Airtum (G. Phozichile), 1x, 263. PyRAzE, Pyralis, 1x, 246. — chlorane, chlorana, 1x, 252. — Cynosbane, Cynosbana, 1x, 258. — de la berce, heracleana, 1x, 269. / — de la résine, resinana , 1x, 965! — de Lech, Lecheana, 1x, 260. — des pommes, pomaha, 1x, 256, —- du hêtre, prasinana, 1x, 248. — du xylosteon, æylosteana, 1x, 254. — verdâtre, viridana, 1x, 259, — verte à bande, quercana , 1x, 249. Pyrocune, Pyrochroa, 1v, 228. — cardinale, coccinea, 1y, 230. E — peéctinicorne, péctinicornis, 1v, 23. je — rouge, rubens, ibid. | R. Raruiore, Raphidia, vix, 61. — notée, notata, vit, 63. — ophiopse, ophiopsis, vx, 60. Répuvx, Reduvius, vr, 339. — à masque, personatus, Vt, 341. , ttédéhite ét de =‘ LA 412 TABLE ALPHABÉTIQUE Reduve annulée, Reduvius annulatus , vr, 343. — à pates noires, nigripes, ibid. — ensanglantée, cruentatus , Vi, 344. — naine, mninutus, VX, 345. — Staphylin, Staphylinus, ibid. — stridule, séridulus, ibid. — variée, variegatus (G. Pétalochéire), vx, 346. Ruacion, Rhagion, x, 207. ; — bécasse, sco/opacea (G. Leptis), x, 209. — bicolor, bicolor (G. Asindule), x, 216. » — fascié, fasciatus (G. Asindule), x, 215. — ponctué, punetatus (G. Asindule), x, 216. — tipuliforme, tipuliformis (Gr. Asindule), x, 215. — ver-lion, vermileo (G. Leptis), x, 211. Ruinere, Rhingia, x, 190. — à bec, rostrata, x, 193. Rainomacer, Rhinomacer, v, 169. — Charancon, Curculionoides, V, 195. Rainz, Rhina, vw, 168. — barbirostre, barbirostris, v, 169. Rurvicère, Rhipicera, x1x, 257. — marginée, marginata, ibid. Rien, Ricinus, 1, 242. — dü bruant, embrizæ, 1, 247. — du chapon, caponis ; 1, 201. — “lu chien, canis, 1, 249. à — du corbeau, corvi, ibid. — de la cigogne, ciconiæ , 1, 251. — de la corneille, cornicis , 1, 246. — de la mouette, sternæ, 1, 245. — du paon,pavonis, 1,250. . — de la poule, gallinæ , ibid. — du plongeon, mergi, x, 247. Rivromône, Aipiphorus, xv, 316. — flabellé, flabellatus , 1v, 318. — mnscifoume, subdipterus, xw, 319: — paradoxe, paradoæus , ibid. — six-taches, sex-maculatus, 1V, 320. DES MATIÈRES. S. Sarenne, Saperda, 1v, 365. — bicolore, bicolor, 1v, 375. — bout-brülé, prœusta, 1v, 370. — Carcharias, Carcharias, 1v, . — cylindrique, eylindrica, 1v, 35. — du chardon, cardui, 1v, 372. — du peuplier, popuinea, 1v, 35. — linéaire, linearis, 1v, 379. — nigricorne, nigricornis, 1v, 398. — oculée, oculata, 1v, 375. — ponctuée, punctata, 1v, 374. — NC scalaris, xv, 372. — verdâtre, virescens, 1v, 373. SAUTERELLE, Locusta , vx, 50. — à demi-étui, brachyptera, vx, 65. brunätre, fusca, vr, 66. couronnée, coronata, vt , 58. — dorsale, dôrsalis, vr, 67. feuille de camellia, cémellifolia, vr, 6o. feuille de citron, citrifolia, vr, 56. feuille de laurier, laurifolia , vr, 57. feuille de lis, Élifolia, vx, 6x. feuille de myrte, myrtifolia, vx, 59. nymphe épineuse » PUpa, vi, 68. porte-selle, ephippiger, vx, 67. ronge-verrue, verucivora, vt, 63. tête- pointue, acuminata , vr, 62. varice, varia, vr, 65. verte, viridis, vr, G2. Scarurptre , Scaphidium, 1x, 1yr. — agaricine, agaricinum, 111, 175. — immaculé, immaculatum, 1xr, 174. — quadrimaculé, qguadrümaculatum , 1x, 173. Soanasée, Scarabæœus, 11, 315. Me CARTER SRE hr4 TABLÉ ALPHABÉTIQUE Scarabée Actéon , Scarabæus Acteon , 11, 327. L À — Aloëus, Aloeus, 11, 320. ! "— bossu, gibbosus (G. Bousier), 1x, 356. — bourreau, carnifex (G. Bousier), xx, 354. — carolinois, carolinus (G. Bousier), 11, 353. — Chorinée, Chorinæus, 11, 328. — de Schreiber, Schreiberi (G. Bouster), xx, 353. — échancré, emarginatus (G. Bousier), 1x, 319- — espagnol, kisparus (G. Bousier\, 11, 349. — fimetaire, fénetarius (G. Aphodie), xx, 34x. —" fossoyeur, fossor (G. Aphodie) , 11, 338. — globuleux, globosus (G. Ægialte), 11, 337. — grenaillé, granarius (G. Aphodie); x1, 340. — Hercule, Hercules, 11, 326. ù — Jayer, Gagates (G. Aphodie), xx, 343. — longimane, longimanus, xx, 332. — lunaire, lunaris (G. Bousier), 1x, 348. — Mimas, Mimas (G. Bousier), xx, 347. _— mobilicorne, mobilicornis (G. Géotrupe), 1x, _ 335. Molosse, Molossus (Gr. Bousier) , xt, 349. nasicorne , nasicornis (G. Oryctès), 11, 330. pilulaire, pilularius (G. Bousier), 11, 356 pointillé, punctatus, 1; 333. porte-clef, claviger, 11, 329. porte-lance, lancifer (G. Bousier), 11, 346. =— printanier, vernalis (G. Géotrupe), 11, 3937: LT quadrigutté, quadriguttatus (G. Aphodie), 11, 543. — quadrimaculé, quadrimaculatus (G. Aphodie ), 11, 344. — rude, asper (G. Aphodie), 11, 345. — rufipède, rufipes (G. Aphodie), 11, 342. — sacré, sacer (G. Bousier), 11, 910. — sale, conspurcatus (G. Aphodie), 1x, 341. — Schœffer, Schæfferi (G. Bousier), 1x, 359. — seybalaire, seyéalarius (G. Aplhodie), «x, 339. ELPETT if date Don TETE DIS MATIÈRES. . 415 Scarabée séniculus, Scarabæus seniculus (G. Bou- sier), 11, 350. , — Silène, Silenus (G. Oryctès), 11, 23r. e — sillonné, porcatus (G. Aphodie), 11, 344. — stercoraire, stercorarius (G: Géotrupe), xx, 336. — taureau, taurus (G. Bousier), xx, 351. — terrestre, terrestris (G. Aphodie), 11, 330. — Typhée, Trphœus (G. Géotrupe), xx, 334. — vache, vaca (G. Bousier), 11, 350. ScanirE, Scarites, 1v, 64. — à pates fauves, fulvipes (G. Ariste), xv, 70. — arénaire, arenartus (G. Clivine), 1v, 71. — calydonien, calydonius (G. Ariste), 1v, 69. — céphalote, cephalotes (G. Féronie), xv, 68. — géant, grgas, 1v, 67. c — roux, rufus (G. Clivine), 1v, 72. — souterrain, subterraneus, 1v, 69. — thoracique, thoracicus (G. Clivine) , xv, 72. ScAuRE, Scaurus, 1V, 297. — strié, striatus, IV, 299. Scrrre, Scirtes, xtx, 260. — hémisphérique, hemisphericus, ibid. Score, Scolia, var, 159. * — à front jaune, flavifrons, var, 160. — à quatre pustules, guadripustulata, ibid. — à quatre taches, quadrimaculata, vu, 158. — à quatre taches, quadriguttata (G. Saprge), vint, 167. . — des jardins, Aortorum , vrx, 150. — en ratissoire, radula, ibid. ScororenDre, Scolopendra, 11, 115. — arancoïde, araneoïdes (G. Scutigère , xx, 116, — électrique, eléctrica, xt, 119. — ferrugineuse, férruginea , ibid. — fourchue, forficata (G. Lithobie), xx, 2x7. — mordante, mOrsitans, 1x, 118. Scoryre, Scolytus, v, 71. — destructeur, destructor, v, 94. . (à “fi Bas Nr nr. _ + N ” 410 * TABLE ALYHABÉTIQUE Scolyte pygmée, Scolytus prgmaæus, ibid. Scorpion, Scorpio, 11, 83. — d'Afrique, Afer, «x, 92. — d'Europe, £uropæus, 11, O3. Sériore, Sepidium, tv, 294. — réticulée, reticulatum, 1v, 296. — tricuspidée, cricuspidatum , 1bid. SerrorAzre, Serropalpus, 1V; 266, — brunette, fuseulus (G. Seraptie), 1v, 160. — caraboïde, caraboïdes (G. Mélandrye), 1v, 250. — huméral, Aumeralis (G. Hallomène), xy, 268. — strié, striatus, ibid. Sésre, Sesia, 1x, 115. — apiforme, apiformis, 1x, 116. — asiliforme, asiliformis, 1x, x17. —. culiciforme, culiciformis, xx, 118. Sinvarn, Silvanus, xix, 169. — unidenté, unidentatus, 111, 170. SinonenDroON, Sinodendron, 11, 311. — cylindrique, çylindricum, xx, 314. Srnérite, Spheridium, x1t, 119. atome, atomarium, XX, 116. jaune, luteum, xxx, 117. marginé, marginatum, XIX, L15. mélanocéphale, melanocephalum , ibid. ruficolle, ruficolle, xx, 116. scaraboïde, scaraboïdes, 111, 114. Srnex, Sphex, Vrir, 142. — à lunule, {unata (G. Pélopée), vu, 149. … — azuré, cyanea (G. Pompile), var, 147: — , cærulea (G. Pompile), vitx, 148. — brun, fusca (G. Pompile), vaxr, 154. — comprimé, compressus ; VAUX, 159. ’ — de Pensylvanie, Pensylvanica (G. Pompile) VILL, 147. : , — du gravier, arenqria, VU, 146. — du sable, sabulosa, vit, 144. — Ichneumon, Zchneumonea, viix, 104. DES MATIÈRES, 17 Sphex tourneur, Sphex spirifeæ, vur, 148. — Voyageur, viatica (G. Pompile), vx, 66. Sraiwx, Sphinx, 1x, 88. — à cornes de bœuf, convolvuli, 1x, 101. — de la vigne, e/penor, 1x, 106. — demi-paon, ocellata (G. Simérinthe), 1x, 113. — du laurier-rose, nerit, 1x, 96. « — du peuplier, populi (G. Smérinthe), 1x, 111. — du pin, pini, 1x, 103. — du tilleul, tliæ (G. Smérinthe), 1x, 119. — du tithymale, Éuphorbiæ , 1x, 103. — du troëno, ligustri, 1x, 09. — fuciforme, fuciformis, 1x, 108. — le Moro Sphinx, stel/atarum; 1x, tro. — petit pourceau, porcellus, 1x, 107. — tête de mort, atropos , IX, 94. Sronpyre, Spondylus, v, 5o. — allongé, elongatus, v, 53. — buprestoïde, buprestoides , v, 52. Srarnyrin, Staphylinus, xv, 138. à larges pates, latipes (G. Pinophile), 1v, 149. allongé, elongatus (G. Lathrobie), 1v, 148. anal, analis (G. Aléochare), 1v, 150, bicolor, bicolor (G:. Lestève) ; 1v, 156, bipustulé, bipustulatus (G. Tachine), 1v, 160. bordé, marginatus (G, Tachypore), xv, 159. brachyptère, érachypterus(G. Proteine), 1v, 155. bourdon, Airtus, IV, 142. brunipède, brunipes, 1v, 145. caraboïde, caraboïdes (G. Lestève) ,xv, 157. caréné, carinatus (G. Oxytèle), 1v, 159. ; chrysomélin, chyysomelinus (G. Tachypore), 1v, 159. : — ciselé, cœlatus (G. Oxytèle), 1v, 152. — Cornu, cornutus (G. Oxytèle), 1v, 153. — cuivreux, CUpreus, 1V, 147. — de lorme, ulmi (G. Astrapée), 1v, 149. — déprimé, depressus (G. Oxytèle), xv, 151. og AN CS OT AS MATE A + Ft CR " FI LL \ : e 418 TABLE. ALPHABÉTIQUE Staphylin des fleurs, Staphylinus florale (G. Ormalie), 1V, 194. — des renoncules, ranunculi (G. Omalie), ibid. — dissemblable, déssmilis (G. Tachypore), 1v, 158. — du viorne, viburni (G: Omalie), 1v, 165. — érythroptère, erythropterus , 1v, 144. — fuscipède, fuscipes (G. Aléochare), xv, 151. — latéral, lateralis (G. Tachypore), 1v, 158.- — lunulé, lnulatus (G. Tachine) , 1v, 161. maxillaire , maæillosus, 1v, 143, — multiponctué, multipunctatu$ (G. Lathrobie), 1V, 148. , — nitidule, #iidulus, 1v, 150. obscur, obscurus (G. Lestèyve), 1v, 156® odorant, oleus, 1v, 143. paradoxe, paradoæus (G. Loméchuse), xv, 153. plane, planus (G. Omalie), 1v, 153. poli, politus, 1v, 148. pubescent, pubescens,, xv, 146. rivulaire, rivulare (G. Omalie), 1v, 153. sutural; suturalis (G. Tachine), 1v, 160. souterrain, subterraneus (G. Tachine), ibid. tête-noire, atri-capillus (G. Tachine), 1v, 161. velouté, #urinus, 1V, 145. Srencore, Stenocorus, 1v, 380, — azuré, eyaneus (G. Rhagie),1v, 390. — bifascié, bifasciatus(G. Rhagie), 1v, 885. — chercheur, éxdagator (G. Rhagie), 1v; 386. — du saule, salicis (G. ARhagie), 1v, 389. —Minquisiteur, énguisicor (G. Rhagie), 1v, 884. UPE ET Ier TA — méridional, meridianus (G: Lepture), 1v, 3848 — rayé, lineatus (G. Rhagie) , xv, 389. Srérorës, Sterapes, 1V, 223. — caspien, caspius, ibid. Sromoxe, Stomozys, x, 185. — ivritant, érritans, x, 189: — piqueur, calcitrans ; ibid. — sibérite, siberita, x, 188. DES MATIÈRES. 419 SrRAmOME, Stratiomys, x, 103. — à selle, cphippium (G. Oxycère), x, 109. — chaméléon, chamæleon, x, 108. — clavipède, clavipes (G. Xylophage), x, 113. s — hydroléon, Aydroleon, x, 117. — hypoléon, hypoleon (G. Oxrcère), x , 119. — microléon, microleon, x, 110. y — moucheté, tigrina, ibid. — mutique, mutica (G. Némotèle), x, 114. — tilinée, trilineata (G. Oxycère), x, 112. Sryrors, Stylops, xx, 321. — des andrènes, melittæ, 1x, 392. Syrpre, Syrphus, x, 116. — agréable, festivus (G: Eristale), x, 40. à segment, segnis (G. Mélésie), x, 139. à tête jaune, obesus (G. Polucelle), x, 132. bombille, rrystaceus (G. Polucelle), x ; 131. bossu , gibbosus (G. Cyrte), x, 144. bourdon , bombylans (G: Volucelle),x, 130. clavipède, clavipes (G. Milésie), x, 138. crieur, pipiens (G. Mülésie), x, 149. des fleurs, foreus (G. Zristale), x, 134. des jardins, remortm (G. Eristale), x, 135. du groseiller, ribesit, x; 144. du poirier, pyrastri, x, 14. pendant, pendulus (G. Eristale), x, 183. . ruficorne , ruficornis (G. Eristale), x, x43. ; tenace , tenax (G. Elophile), x, 136. Fe. transparent, peau (G. Folucelle), x, 299 À (l Fes trompeur, fallax (G. Milésie), x, 138. à: vide, inants (G: Volucelle), x, 128. A 1 AE 0 OS 2 On gp + Tacénie, Tagenia , 1Ÿ, 300. — filiforme, fiiformis , ibid. Taon, Tabanus, x, 69. 420 TABLE ALPHABÉTIQUE : Taon albipède, Tabanus albipes , x, 9. — aveuglant, cæcutiens(G. Chrysops), x, 86. — ardent, calens, x, 77. = d'automne, autumnalis, x, 76. — des bœufs, bovinus, x} 95. — fervent, fervens, x, 78. < — lugubre, lugubris (G: Chrysops), x, 88. ‘ — Morio, Morio,, x, 76. ’ — noir, atratus, x, 80. — occidental, occidentalis, x, 82. —-olivâtre, mexicanus, x, 81. — pluvial, pluvialis (G. Chrysops), x, 84. — rôti, exæstuans, X, 79. »— ruficorne, ruficornis, ibid. — rustique, rusticus, x, Br. — strié, striatus, x, 85. — tacheté, bromius, x, 80. — tropique, tropicus, x, 83. — vert, œiridis, x, 88. — vitré, fenestratus (G. Chrysops), x, 87. Tauriw, later, rx, 261. — bipustulé, tipustulatus, xxx, 284. — bronze, æneus, 111, 276. cantharoïde, cantharoïdes , 111,280. ceint, balteatus, 111, 284. clavicorne, clavicornis (G. Throsque), mx, 285. cuivreux, cupreus, LIT, 278. ensanglanté, cruentus, txt, 283. ferrngineux, ferrugineus, x1x, 275. fascipède, fuscipes, x11, 274. hématode, hematodes, 1x1 , 281. louche, luscus, 111, 292. lumineux, noctilueus, tit, 293. marqneté, tesselatus, IX, 277. marron, castaneus ; LIL, 287. nain, minutus, 1x1, 286. nébuleux, Hnurinus, 111, 279% , ocalé, oculatus, 111, 270. * DRE AR TUE 2 » LA ve, A ne DES MATIÈRES. * Au Taupin pectinicorne, Ælater pectinicornis, rit, 276. phosphorique, phosphoreus, xx, 273. porte-croix, cruciatus , IX , 279. rufipède, rufipes, 1x1, 288. sanguin , sanguinæus, 111, 289. L © soyenx, holosericeus, t1x, 278. thoracique, thoraeicus, rx, 280. tricolor, £ricolor, 1x, 290. Triewe, Tinea, 1x, 265. — de la cire, cereana (G. Gallerie), 1x, 275% — des pelleteries, pellionella , 1x, 289. ‘ — de Rai, Rajella (G. Alucite), 1x, 296. — des graines, granella , 1x, 298. — des tapisseries, rapezana, 1x, 294. — du fusain, evonymella (G. Hyponomeute), 1x, 291. — du miel, melonella (G. Gallerie) , xx, 280. — fripière, sarcitella, 1x, 281. — mérianelle, merianella (G. Alucite), xx, 295. +. Térépaone, Telephorus, 111, 196. . — ardoisé, fuseus, 111, 203. — bimaculé, bimaculatus, xx, 205, — bimoucheté, biguttatus (G. Malthine), xxx, 206. — mélanure, rnelanurus, 117, 204. — nain, 7RINULUS, LIL, 207. obscur, obscurus, 1x1, 204. äle, pallidus , xxx, 205. Évide, lividus, xxx, 203. TÉNÉBRION, Tenebrio, 1v, 250. : — à antennes velues, hrticornis (G. Orthocère), ” 1v, 265. — céramboïde, ceramboides, 1v, 263. — de la farine, molitor, ibid. — déprimé, depressus (G. Pithe), 1v, 264. — obscur, obscurus , ibid, — culinaire, culinaris (G. Diapère), ibid. TenNTHRÈDE, l'enthredo, vx, 90. x. 36 RÉEMDQER rhombifère, rhombeus, 1x, 275. s 4 hide g EPPe rt" Qu + Li; ne |, ' #20" « M iineu: . Tenthrède américaine, Fenthredo americana(G, Hy= lotome), vu, 84. — tête jaune, erythrocephala (G. Pamphilie), vux, 99° : -— bedeau du sanle,; capreæ, vuix, 97. — brûlée, ustulatus (G. Hylotome), vart, 94. — céphalote, cephalotes (CG. Mégalodonte), vrrr, 2. champêtre, sylvatica (G. Perrier. VIIT, 107. — de l’églantier, cynosbati (G. Pamphilie), varx, 102. — de la rose, rosæ (G. Hylotome), vur, 76. — de la scrophulaire, serophulariæ, vurx, 98. — du bouleau, erulæ (G. Pamphile), vit, 100. — dh cerisier, cerasi, vire, 87. — du pin, pini(G. Lophire), vire, 8r. — du saule, salicis, virr, 89. — ovale, ovala, VIrx, 1. » — rustique, rustica, wirx, 85. — sans nœuds, enodis(G. Hylotome), virr, 93. — septentrionale, septentrionalis, vixx, 95. — verte, viridis, VIT, 99. Terricone , Tettigonia, vi, 193. — à bandelettes, vittata, vx, 205. à trois bandes brunes, tristiata, vx, 208. À bordures, Zateralis (G. Cercope), vx, 202. à collier, collaris (G. Flate), vx, 207. à deux bandes, bifasciata (G. Cercope), vx, 197. à écume, spumarta (G. Cercope), vx, 198: à lignes interrompues, interruptæ, NT, 208. à quatre bandes, quadrifasciata (G. Cercope), VI, 197: — argentée, argentatæ, vx, 206. — à taches rouges, sanguinolenta(G. Cercope), vx, 196. — à tête jaune, leucocephala (G. Cercope), vx, 201. — cou jaune, /lavicolle, vr, 206, A8 A LE" _— ARTE Fr LE] RL « DES MATIÈRES: »".h23 Tettigone de l’orme, Tettigonia ulmi,wx, 204. — du châtaignier, castaneæ , vx, 207. . — du rosier, rosæ, ve, 205. — du saule, salicina (G, Cercope), vr, 202. — quadrinotée, quadrinotata , vx, 206. + — rouge, rubra (G. Cercope), vx, 200. | 3 — striée, striata (G. Cercope), ibid. — { à — verte, Viridis, vL, 203. : Térraonvx, Tetraonyx, 1v, 198. — à huit taches, octo-maculatus , ibid, * Térrarome, Tetratoma , x11, 66. — des bolets, fungorum, mx, 68. Termès, Termes, vu, 156. — fatale, fatale, wir, 176. Tnérève, Thereva, x, 92. — argentée, anilis, x, 94. — plébéienne, plebeia, x, 92. Tunres, Thrips, vx, 229. F — à bandes, fasciata, vx, 233. SH — de l'orme, ulmi, vr, 23a. — de l'ortie, urticæ, vr, 233. — du genévrier, juniperina , vx, 232, — nain, mninutissima, vi, 233. — noir, physapus, vx, 23n. Tuynne, Thynnus, vie, 162. — denté, dentatus, vux, 163. Trace, Tillus, xxx, 181. — allongée, elongatus, xxx, 183. — serraticorne, serraticorne (G. Enoplie), ibid. Troure, Tiphia, vux, 315, — à grosses cuisses, fémorata, vit, 316. — À trois bandes, tricincta, var, 3x9. — ponctuée, pes ibid. True, Tipula, x, 276. — à collier, monilis (G. Tanype) ,x, 313. — à bandes, rivosa (G. Limonie), x, 297. à — À bandes jaunes, crocata, x, 208: — à lunule, /unata, x, 3or. CO en æ 6; "érn CIF lus : N M : .: ne + à Fr, = 3 ST ET L Es 424. # TABLE ALPHABÉTIQUE L Tipale bimaculée; Tipula bimaculata, x, 303. — des champignons, fungorum (G: Mycétophile) , xe 910: L — des jardins, kortorum ; x, 300. =— des prés, oleracea, X, 299. - — du genévrier, juniperina (G. Tanype), x, 3x1. — flexible, fexilis (C. Tanype), x, 308. — ichneumon, atrata, x, 302. : n — noire, #igra, x, 303. —"péctinicorne, pectinicornis ; x, 290. — phalénoïde , phalenoides (G. Psychode), x, 314. — plumeuse, plumosa (G. Tanype) , x, 307. — repliée, replicata( G. Limonie) , x, 304. — riveraine, Ztroralis (G. Tanype), x, 309. — variée, variegata (G. Tanype), x, 300. Toxique, Toxicum , 1v, 305. — de Riche, richesianum , 1V, 305. » Mracnxscène, Trachyscelis, 1v, 248. — aphodioïde, aphodioides, ibid. Tricure, Prichius, 1x, 38. — canaliculée, canaliculatus, 111, 46. = de la châtaigne, castaneæ (G. Crémastucheile) , ibid. — delta, delta, xxx, 44. — ermite, eremita, T1, 41. n — fasciée, fasciatus, 111, 43. — hémiptère, hemipterus, 11, 45. — Junulée, unulatus, xxx, 43. — noble, nobilis, 111, 42. Trirome, Tritoma, v, 315. — bipustulée, bipustulata , V, 318. Mrocossire, Trogossita, 111, 160. —— ferrugineux, ferruginea (G. Diapère ), mt, 166. à — mauritanique , mauritanica, XX, 164. — sillonné, sucata (G. Colydie) , xxx, 167. — strié, srriata , ibid. ei verdâtre, wirescens , 111, 165. — 7 L « TE LU è FR à tt a” Se . ‘. = DESAATIÈRES.. * F5. Qu 0 F 2 d » : PRomBtDroN, Trombidion , x, 264. + | — aquatique, aquaticum (G. Limnochare) , + , 2692 __— étendu, extendens (G. Eylais), ibid. — géographique, geographicum (G. Hydrachne), v, 270. — satiné, holocericeum , 1, 268. — des teinturiers, tinctorium , ibid. Trox, Trox, 11, 358. =— des sables, arenarius, 1x, 362. _ — hispide, hispidus, ibid. # — raboteuse, suberosus VIT 00 — sabuleux, sabulosus , ibid. Truxaze, Truxalis, vx, 86. — à grand nez, nasutus, vx, 89. — à antennes courtes, brevicornis, Vi, 90. — grilloïde, grylloides , ibid. ù Us UrocèRe, Urocerus (G. Sirex) , vrrx, 43. nr. — chameau, camelos (G. Xyphidrie), vaux, 48. — chauve-souris, vespertilio (G. Orysse), vrrr, 46: — corrupteur, tabidus (G. Cephus), var, 49. — géant, gigas, vu, 44. — jeune, Juvencus, VX , 47. —— spectre, spectrum , vixx, 45. : V. VRiLLENTE, Anobium , 1x, 1 17: — brune, bruneum, xxx, 125. % — de la farine, paniceum, xxx, 126. — de Dresde, Dresdensis (G. Dorcotome) , 111, 1 EVE — du bolet, 4oleti (G. Cis), ur, 128. — marqueté, tesselatum , 1x, 123. — Marron, castancum, IXL, 124, FX 37 11 7 » ER tn P a] 426 …* TABLE DES D L Villette molle, Anobium molle, 1x1, 194. — opiniätre, pertinax, X11, 196. — striée, Striatum , 115, 125. X. Xenos, Menos, 111, 323. — de Petk, Peckit, 111, 324. + — des guèpes, vesparum , tbid. MORT tele | Zucènx, Zrgena, x, 120. — de la filipendule, féipendulæ , 1x, 122. — du peucédan, peucedani, 1x, 123. — turquoise, statices (G. Glaucopide), ibid. Zonrre, Zonitis, 1V, 119. e ‘ —" brûlé, præusta, 1v, 201. — piézate, piezata, ibid. . FIN DE LA TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. * Le os 12 PR RENE sr DE L'IMPRIMERIE DE CRAPELET, e rue de Vaugirard, n° 9,