GLANURES ENTOMOLOGIQUES RECUEIL DE NOTES MONOGRAPHIQUES, DESCRIPTIONS, CRITIQUES, REMARQUES ET SYNONYMIES DIVERSES, Par M. JACQUELIN DU VAL (Camille). CAHIER 2. PARIS, A8 mar 1860, ESSAI MONOGRAPHIQUE SUR LE GENRE HENICOPUS Il y a environ deux ans, ayant eu occasion d'étudier quelques /enicopus, je m’aperçus que presque toutes les espèces de ce genre étaient inédites, et résolus de faire un petit travail monographique sur ces insectes encore fort peu connus. Malheureusement, une longue maladie vint interrompre le cours de ce travail, pour lequel j'avais réuni bon nombre de matériaux, et je dus momentané- ment abandonner mon projet. Depuis ce temps, un cer- tain nombre d'espèces ont été décrites, presque en même temps (1859), par MM. Kiesenwetter, Fairmaire et Boiel- dieu, ce qui a occasionné plusieurs doubles dénomi- nations. La moitié environ des espèces d’'Henicopus, aujourd'hui connues de moi, étant restées inédites, j'ai cru d'autant plus utile de reprendre mon travail, que j'ai / 6 LA CG 20 7 © GLANURES | Ba 1 # dû à l'obligeance des auteurs cités la communication de 121 tous leurs types, ce dont je leur exprime ici publiquement toûte ma gratitude. Je dois aussi tous mes remerciments à mon excellent ami M. H. de Bonvouloir, à mes savants collègues MM. Reiche et Chevrolat, et à mon éditeur et ami M. Deyrolle, qui m’ont communiqué toutes leurs richesses avec une complaisance extrème. Je dois enfin remercier également de leurs obligeantes communica- tions MM. Javet, Lucas et Pellet. Ces riches matériaux m'ont permis de decrire, de visu, un nombre relative- ment considérable d'espèces d’un genre dont on connais- sait deux ou trois espèces seulement il y a quelques années à peine. Genre HEnicoPus Steph. Labre en carré plus ou moins transverse. Mandibules bidentées. Palpes maxillaires filiformes, à dernier article oblong, tronqué au sommet. Antennes plus ou moins den tées intérieurement surtout chez les mâles. Jambes anté- rieures terminées au sommet par un crochet corné interne recourbé,bien marqué, accompagné en dedans d’une épine ou crochet plus petit. Tarses assez robustes, à premier article visiblement plus court que le dernier, sauf par- fois aux postérieurs; ongles de chaque tarse égaux, munis intérieurement d’un lobe membraneux étroit, soudé, libre tout à fait au sommet seulement où il est arrondi, un peu plus court qu'eux. Les Henicopus, sont toujours d'une couleur noire, ou d’un noir bronzé, avec leur corps entièrement revêtu. d’une longue et forte pubescence hérissée, presque toujours ENTOMOLOGIQUES. 63 concolore chez les mâles, fréquemment grise ou jaunâtre, en entier ou en partie, chez les femelles. Leur pronotum offre constamment de chaque côte une ligne longitudinale sinuée, enfoncée, bien distincte. En outre, leurs mâles se font remarquer par des particularités plus ou moins curieuses de diverses parties de leurs pattes et notam- ment des tarses. Aussi sont-ils en général parfaitement distincts les uns des autres. L’on éprouve au contraire très souvent une grande difficulté à distinguer les fe- melles des diverses espèces, et, chose remarquable, ce sont fréquemment les espèces les plus éloignées par leurs mäles qui présentent les femelles les plus semblables. Le genre Henicopus paraît être propre principalement au midi de l’Europe et surtout à l’Espagne. Les quelques espèces algériennes connues sont identiques à celles de notre continent, et je n’ai trouvé dans les collections aucune espèce particulière d’au delà des mers ni d’au delà du Caucase. Je diviserai les Henicopus en quatre petits groupes distincts, basés sur les modifications des tarses chez les mâles, et je vais immédiatement entrer en matière, ren- voyant à mon Genera pour un plus ample exposé des ca- ractères génériques et pour la discussion touchant la valeur de la coupe dont je m'occupe ici. Gnours.{.— Premier article des tarses antérieurs forte- ment prolongé extérieurement en un fort crochet brusque- ment recourbé en dedans. Tarses postérieurs à premier article très court, mais fortement prolongé en dedans en un grand appendice plus ou moins dilaté; à deuxième 64 GLANURES article toujours très long. Jambes postérieures fortement courbées. g A. Deuxième article des tarses postérieurs bien distincte- ment bisinué, se contournant en forme de longue S. (Esp. 4 à 3). À. 1. Seutettarts. [1l.— Lagria scutellaris, Fabr. , Ent. Syst. 1, 2, 80, 9.® (1792).? — Dasytes scutellaris, Fabr., Syst. EL. 2,72. © (4801).2— III. Mag. der Ins., 3, 470. d (4804).—Henicopus scutellaris, Kiesenv., Berl. Ent. Zeits. 4859,167, &, @ (type). — Enodius amphicoma, Graells, Memor, de la Com, del Map., g. de Esp., 1858, 50, pl. 9, fig. 8. &, Q. 4 Mäle. L. 11-12 mill. Assez allongé, d’un noir visible- ment plombé ou un peu bronzé; entièrement revêtu d’une villosité hérissée très longue et assez serrée, plus dense sur l’écusson, les côtés du corps et la poitrine, d'un blanc grisâtre en entier, sauf derrière les yeux, sur les parties de la bouche et le dessus de la tête où elle de- vient noire, rarement plus ou moins entremèlée de longs poils noirs sur les côtés du pronotum. Celui-ci à ponctua- tion peu serrée et légère, un peu rugueux postérieure- ment dans son milieu, marqué d’une ligne enfoncée lon- gitudinale médiane plus ou moins légère. Élytres à ponctuation fine, très serrée et par suite un peu rugueuse, marquées sur leur dos de quelques stries longitudinales obsolètes, Cuisses postérieures un peu épaissies. Jambes postérieures obtusément angulées dans leur milieu,légère- ment épaissies intérieurement dans leur partie basilaire. Premier article des tarses intermédiaires biacuminé en dedans au sommet, Appendice des tarses postérieurs ENTOMOLOGIQUES. 65 grand, large, sécuriforme, coudé presque à angle droit, avec son angle dorsal formant visiblement une petite pointe aigüe; à sommet très obliquement coupé, avec l'angle interne peu aigü.— Femelle. L. 9 172.— 11 mill. Moins allongée et proportionnellement plus large. Tête offrant moins de poils noirs. Pronotum à ponctua- tion un peu plus marquée et un peu plus dense, indis- tinctement rugueux à sa base, point ou à peine sillonné dans son milieu.— Espagne, principalement méridio- nale.— Cette espèce se distingue facilement par sa gran- deur, sa longue villosité d’un blanc grisâtre dans les deux sexes, etc. Observation. Le Dasytes scutellaris de Fabricius se rap- porte évidemment à une femelle d'Henicopus; mais il v’est pas aussi facile, à mon avis, quoi qu’en dise M. Kie- senwelter, de savoir au juste à laquelle. Fabricius ne parle point de la taille de son espèce, et donne à peine quelques mots de description, lesquels peuvent s'appliquer à plusieurs espèces, notamment à celle-ci et à mon H. simplicipes, dont les femelles sont aussi communes l’une que l’autre dans les collections françaises. La description de Fabricius, étant tout à fait insuffisante, doit donc, je crois, être tenue pour nulle. L'on peut néanmoins, avec M. Kiesenwetter, donner à l’espèce actuelle le nom de scutellaris, en attribuant cette dénomination à Illiger. En effet, cet auteur signalant, comme complément de la description de Fabricius, le crochet et l’appendice des tarses des mâles, n’a pu avoir en vue que l’Henicopus dont je viens de donner la description, sans quoi il eût également signalé la différence de coloration du mâle. 6. 66 GLANURES 2. m1. Confusus J. du V. — Enodius amphicoma, Graells, Memor. de la Com. del Map. g. de Esp. 1858, 50, & $. partim. L Müle. L. 19 mill. Voisin du H. scutellaris, mais noir, à villosité un peu moins longue et entièrement noire. Appendice des tarses postérieurs semblable, mais avec son angle dorsal tout à fait arrondi, sans trace de petite pointe aiguë, et son angle interne, au contraire, notable- ment aigu. Les autres caractères comme dans l’espèce précédente. — Femelle. L. 41 mill. A peine plus courte que le mâle, notablement plus longue que celle de l'H. scutellaris. Revêtue d’une villosité noire entremêlée de quelques poils gris sur la tête et le long ‘de la suture des élytres, en majeure partie d’un blanc grisàtre en dessous, blanche sur l’écusson, formant une ligne longitudinale d’un blanc jaunâtre le long du bord latéral des élytres et une bande semblable le long de la partie dorsale des jambes. Le reste comme chez la femelle de l'espèce pré- cédente. — Espagne, principalement méridionale. Observation. M. Graells me parait avoir confondu cette espèce avec la précédente. Toutefois, celle-ci (H. scutel-. - laris IL.) constitue le type de son Enodius amphicoma. J'en ai eu sous les yeux des exemplaires envoyés de Cor- doue par M. Amor, de qui M. Graells tenait également son espèce. 3. 1, Distioguendus J du V. Mâle. L. 9. mill. Assez allongé, noir; entièrement re- vêtu d'une villosité hérissée, longue et assez serrée, noire de toute part, Pronotum à ponctuation inégale et assez peu serrée, très finement ruguleux le long de sa partie médiane ENTOMOLOGIQUES. 67 qui offre une légère ligne enfoncée longitudinale. Élytres à ponctuation fine, très serrée et par suite un peu ru- gueuse ; très obsolètement striées le long de la suture. Cuisses postérieures point sensiblement plus épaisses que les autres. Tarses intermédiaires et jambes postérieures comme chez l’H. confusus. Appendice des tarses posté- rieurs moins grand, notablement moins large, subsécu- riforme, coudé presque à angle droit, avec son angle dor- sal formant une pointe aiguë bien marquée, son angle interne au contraire moins aigu, et son sommet beaucoup moins obliquement coupé. — Femelle. L. 10 mill. Beau- coup plus large que le mâle ; à villosité de mème noire en -dessus, plus où moins entremèlée de gris en dessous, “Pattes simples. — Espagne. — Le mâle de cette espèce se distingue facilement par les caractères mentionnés. La femelle ressemble à première vue à celles des H. longi- manus, melaleucotrichos et tibicllus. Elle diffère de la première par sa taille plus grande et la ponctuation de ses élytres notablement moins fine. On ne peut la confondre avec la seconde qui est plus courte, plus large en arrière, dont les articles 3 à 6 des antennes sont d’un rouge tes- tacé, etc., ni avec la troisième dont les cuisses antérieures sont plus épaisses, munies d une petite dent interne avant le sommet, et dont les élytres sont bordées de grisâtre. B. Deuxième article des tarses postérieurs point distinc- tement bisinué, simplement arqué en dedans ou plus rarement presque droit &. X. Premier article des tarses intermédiaires tronqué ou légèrement biacuminé au sommet, mais jamais lon- guement épineux d. 68 GLANURES + Appendice des tarses postérieurs coudé ou courbé, mutique sur ses faces &. * Appendice des tarses postérieurs fortement coudé pres- que à angle droit dans son milieu, fortement acuminé vers le sommet en une pointe très aiguë et un peu rele- vée en dessus 4 (Esp. 4.). k. mt. Armatus Lucas. — Dasytes armatus, Luc. Expl. sc. de l'Algér. Ins. 1, 198, pl. 19. 4. (1849) (type). — Enicopus falculifer, Fairm., Ann. de la Soc. ent. de Fr., 1859, 53. d'. (type). — Enicopus acutatus, Boield., An. de la Soc. ent. de Fr., 1859, 469. 4. (Lype). Müle. L. 8. — 9 1/2 mill. Oblong, noir, entièrement revêtu d’une villosité hérissée, longue et assez serrée, plus dense en dessous et sur les côtés, noire en entier su- périeurement, plus ou moins grise en dessous et sur les jambes. Pronotum à ponctuation peu serréeet assez légère, un peu plus dense postérieurement. Élytres à ponctuatiou fine, très serrée, un peu rugueuse; marquées sur leur dos de quelques stries longitudinales très obsolètes. Cuisses postérieures notablement épaissies. Jambes postérieures obtusément angulées après leur tiers basilaire, lequel est légèrement épaissi intérieurement. Appendice des tarses postérieurs assez grand et assez large, coudé fortement et presque à angle droit dans son milieu, avec son ange dorsal arrondi ou obtus, puis fortement acuminé vers le sommet en une pointe très aiguë assez longue e$ un peu recourbée en dessus à l'extrémité. Deuxième article des mêmes tarses faiblement arqué.— #emelle.L.7-9 1/4 mill. Proportionnellement un peu plus large. D'un noir plus ou moins plombé; à villosité d’un blanc grisätre, géné- ENTOMOLOGIQUES. 69 ralement plus ou moins mélangée de poils noirs sur le pronotum et surtout la tête, entremèlée sur les élytres de poils bien plus courts, un peu déprimés, assez serrés et également d’un blanc grisâtre, qui toutefois laissent pres- que toujours à nu de chaque côté une bande longitudinale plus ou moins large, dont la villosité hérissée est en gé- néral en outre devenue noire. Écusson revêtu de poils blancs déprimés. Pronotum à ponctuation en général mieux marquée. Pattes simples. — Sicile; Italie; Basses- Alpes, Hautes-Alpes, Lozère, Auvergne. Algérie. Variété &. Subvittatus, Fairm., An. de la Soc. ent. de Fr., 4859, 52 (type). — Villosité devenue blanche le long des bords latéraux des élytres, et plus ou moins aussi le long de la suture.— J'ai observé plusieurs exemplaires de cette variété pris en Sicile et dans les Alpes françaises, en même temps que les individus typiques. Cette espèce est, après l'H. pilosus, celle qui présente l'habitat le plus étendu. Ses mâles sont très faciles à dis- tinguer par la forme de l’appendice des tarses postérieurs. Les femelles les plus blanches ressemblent à celles de l’H. rugosicollis, mais en diffèrent par leurs élytres propor- tionnellement plus courtes, moins rugueusement ponc- tuées, et leur pronotum à ponctuation plus légère et moins serrée. Celles dont les élytres sont marquées d’une bande longitudinale noire se distinguent difficilement des fe- melles de PH. vittatus; toutefois, leurs antennes sont ob- tusément dentées intérieurement (tandis qu'elles sont en dents de scie plus fortes et plus aiguës, notamment celle du cinquième article, chez la femelle du Vittatus}; le pre- mier article de leurs tarses postérieurs est sensiblement 70 GLANURES plus court que le second (tandis qu'il est à peu près sub- égal à celui-ci chez l’autre espèce); enfin, leurs élytres sont en général un peu moins courtes, à villosité un peu plus longue et à ponctuation un peu plus serrée, maisces derniers caractères, très Jégers du reste, deviennent par- fois nüls. + Observation. Le Dasytes armatus de M. Lucas a été rap- porté à l’'H. scutellaris par M. Kiesenwetter, par M. Ro- senhauer à mon H. armipes, je crois, dans les collections que j'ai sous les yeux à trois autres espèces différentes. La Gescription donnée par M. Lucas peut, en effet, s’ap- pliquer à plusieurs espèces méridionales, mais point, par exemple, à mon avis, à l’H. scutellaris. L'auteur ayant eu l'extrème obligeance de me communiquer le seul type existant de son D. armatus, jai pu me convaincre qu'il était identique à l'espèce récemment décrite sous les noms de Falculifer et Acutatus. L’exemplaire en question’se rapporte parfaitement à la figure donnée par M. Lucas, sur laquelle l’on à très bien représenté la bordure latérale blanche des élytres, qui existe parfois chez l’espèce dont je m'occupe. Le dessin de l’appendice des tarses posté- rieurs des mâles ne convient pas, il est vrai, à l’appen- dice offert par le type, mais il peut être fautif, car il ne convient bien à aucun de ceux des espèces connues. Il ne serait pas impossible du reste qu'il eût été fait d'après quelque exemplaire, aujourd’hui détruit, d’une autre es- pèce confondue par M. Lucas. Mais le type existant con. cordant avec la figure donnée de l’insecte, je ne crois pas que l'on puisse rejeter ni appliquer à une autre espèce que celle-ci le nom d’'H. armatus. ENTOMOLOGIQUES, 71 " Appendice des tarses postérieurs brusquement coudé presque à angle droit dans son milieu, obtus ou ar- rondi au sommet et ne formant aucun angle saillant apical ni interne *. (Esp. 5 à 7). 5. Hi, Mugosicollis J, du V. Mäle. L. 10-11 mill. Assez allongé, d’un noir plus ou moins visiblement ou à peine plombé ; entièrement reyôtu d’une villosité hérissée, longue et assez serrée, plus dense en dessous où elle est d’un blanc grisâtre de même que sur les pattes, supérieurement tantôt noire et tantôt plus ou moins entremèlée de poils grisâtres, notamment sur le pronotum, mais formant toujours une bande longitudi- nale grise plus où moins marquée sur la suture et une bordure blanchâtre plus dense le long des bords latéraux des élytres; écusson d’un blanc grisâtre. Pronotum à ponc- tuation bien marquée et assez serrée, confluente et ru- gueuse postérieurement et le long de la partie médiane du disque, qui offre une ligne enfoncée légère. Élytres à pone- tuation fine, extrèmement serrée et par suite rugueuse, marquées sur leur dos de quelques stries longitudinales: légères, qui produisent en général deux petites côtes ob- solètes. Cuisses postérieures faiblement épaissies. Jambes postérieures fortement arquées dans leur milieu. Appen- dice des tarses postérieurs grand, assez large, coudé for. tement et presque à angle droil dans son milieu, avec son angle dorsal très obtus, mais toutefois assez visible ; son sommet largement arrondi. Deuxième article des mêmes tarses faiblement arqué. — Femelle, L. 7 4/2-10 mill. Notablement plus courte et plus large proportionnelle- ment; d’un plombé obscur; à villosité en entier d’un 7a GLANURES blanc grisâtre,entremèlée, principalement sur les élytres, de poils bien plus courts, déprimés, assez serrés, et de même couleur qui, toutefois, laissent presque toujours à nu, de chaque côté sur ces dernières, une bande longitu- dinale assez large. Ponctuation du pronotum plus unifor- mément serrée, mais point ou peu rugueuse sur le milieu du disque. Pattes simples. — Galice. Le mâle de l’'H. rugosicollis ne peut se confondre avec aucun autre; la femelle qui ressemble à première vue à celle de V'H. vittatus, s’en distingue par ses élytres visible- ment plus longues et sa ponctuation notablement diffé- rente. 6. m1. Pyrenœus Fairm. Ann. de la Soc. ent. de Fr., 1859. 50.4.@. (type). Mäle. L. 9 mill. Oblong, d’un beau noir, entièrement revêtu d'une villosité hérissée longue et serrée, notamment sur les côtés, noire en totalité ou à peine parsemée de quelques poils grisâtres en dessous. Pronotum à ponctua- tion éparse. Ponctuation et sculpture des élytres comme chez L'H. longimanus. Guisses postérieures notablement épaissies. Jambes postérieures comme chez ce dernier. Appendice des tarses postérieurs assez grand mais pas très large, brusquement coudé presque à angle droit dans son milieu, avec son angle dorsal arrondi ainsi que le som- met, lequel est un peu plus étroit que le point où s'opère le coude. Deuxième article des mêmes tarses légèrement arqué. — femelle. L. 9 mill. Visiblement plus large, d'un noir bronzé ; à villosité entièrement d’un blanc grisâtre en dessous et sur les pattes, entremélée de poils gris sur le pronotum, plus ou moins grise sur la suture et formant ENTOMOLOGIQUES. 13 une bordure blanchâtre dense le long des bords latérdux des élytres. Celles-ci à ponctuation plus forte. Pattes sim- ples. — Hautes-Pyrénées. Cette espèce est très voisine de l’H. longimanus ; tou- tefois le mâle se distingue par sa forme moins allongée et moins étroite, par sa villosité un peu plus longue et plus noire, par l'appendice de ses tarses postérieurs plus étroit au sommet, etc. La femelle diffère par sa couleur plus métallique, sa villosité, et la ponctuation de ses élytres plus forte. Son écusson est revètu de poils noirs (du moins dans l’exemplaire très frais que j'ai sous les yeux). Elle a beaucoup d’analogie avec la femelle de VH. armipes, mais elle s’en distingue par ses élytres visi- blement plus courtes, sa forme plus large et sa couleur plus métallique. 7. M6. longimanus Kiesenw., Berlin. Ent. Zeiïts, 4859, 168. &, ? (type). Mâle. L. 9 mill. Assez allongé et assez étroit, d’un noir légèrement plombé, entièrement revêtu d'une villo- sité hérissée assez longue et assez serrée, notamment sur les côtés, assez courte sur les élytres, d'un noir brun ou brunâtre en dessus, mélangée de gris obscur sur les pattes et le long des bords latéraux des élytres. Pronotum à ponctuation bien marquée, mais peu serrée. Élytres à ponctuation fine, très serrée et par suite un peu rugueuse ; marquées sur leur dos de stries longitudinales obsolètes. Cuisses postérieures fortement épaissies. Jambes posté- rieures obstusément angulées vers le milieu. Appendice des tarses postérieurs assez grand, mais pas très large, brusquement coudé presque à angle droit dans son milieu, 7 74 4 GLANURES avet son angle dorsal obtus et son sommet notablement arrondi, celui-ci au moins aussi large que le point où s'opère le coude. Deuxième article des mêmes tarses visi- blement arqué. Pattes antérieures paraissant légèrement plus longues que chez les espèces voisines, avec le som- met des jambes d’un roux testacé en dedans.— #emelle. L. 8 mill. Plus courte et proportionnellement beaucoup plus large ; à villosité assez longue, entièrement noireen dessus, en majeure partie grisâtre en dessous et sur les pattes. Celles-ci simples. Jambes antérieures plus où moins teintées de ferrugineux au moins au sommet.— Catalogne. "** Appendice des tarses postérieurs fortement courbé seulement ou très obtusément coudé, en général plus ow moins obliquement arrondi ou subtronqué au sommet, lequel forme en dedans un angle toujours marqué, un peu relevé et souvent très aigü. g (Esp. 8 à #4.) 8. M. Armipes. J. du V. — Enicopus armatus, Rosenh, Die Thiere Andal, 165. 4, ©. (1856). Mäle. L. 9 4/2-41 4/4 mill. Assez allongé, d’un noir très faiblement plombé ; entièrement revêtu d’une villo- sité hérissée assez longue et serrée, principalement sur les côtés, noire en totalité, mais en général parsemée de quelques poils gris en dessous et sur les jambes. Prono- tum à ponctuation bien marquée et assez serrée, surtout en arrière. Elytres à ponctuation fine, extrêmement ser- rée et par suite rugueuse; marquées d’un large mais léger sillon le long de la suture, et de quelques stries très obso= lètes à côté. Cuisses postérieures notablement épaissies, Jambes postérieures fortement arquées, avec un petit ENTOMOLOGIQUES, 75 épaississement interne devant leur milieu. Appendice des tarses postérieurs grand, mais pas très large, anguleuse- ment arqué, à peine plus large au sommet où il est arrondi mais point oblique ; muni d’un angle apical interne for- mant une petite dent peu aigüe, légèrement relevée, mais courte et peu saillante. Deuxième article des mômes tarses médiocrement arqué.— Femelle. L. 9-10 mill. En général guère ou parfois même point sensiblement plus large, d’un noir légèrement plombé ou un peu bronzé; à villosité d’un gris blanchâtre en dessous et sur les jambes, en général entremêlée de poils gris plus courts sar le pro- notum, formant une bande sur la suture et une bordure plus dense le long des bords latéraux des élytres d’un blanc grisâtre. Écusson revêtu de poils noirs. Pattes simples. — Andalousie. 3 Le mâle de V'H. armipes se distingue facilement de ceux des trois autres espèces de sa petite subdivision, par sa taille, sa ponctuation et la structure de l’appendice de ses tarses postérieurs. Sa femelle ressemble beaucoup à certains exemplaires de celle de l’'H. armatus, mais elle en diffère par sa forme en général plus étroite, par son écusson à poïls noirs, parle deuxième article de ses tarses postérieurs sensiblement plus long, et enfin ses ongles ferrugineux dans leur partie terminale. Observation. L'Enicopus armatus de M. Rosenhauer, dont cet auteur ne donne point de description complète, doit, je pense, se rapporter à cette espèce. 9. mr. 2berieus, J. du V. — Dasytes soutellaris, Kust. Kaf. Eur. XIX, 14. © (1819). Mâle, L. 6 1/2. — 7 mill. Un peu allongé, noir, entiè- 76 GLANURES rement revêtu d’une villosité hérissée longue et serrée, mais assez courte sur la surface des élytres, noire en to- talité. Pronotum à ponctuation peu serrée, irrégulière, marqué d’un léger sillon longitudinal médian raccourci des deux parts. Ecusson assez grand, plus large que long, très finement et densément pointillé, brunâtre. Élytres à ponctuation plus ou moins fine, très serrée, un peu ru- gueuse, marquées sur leur dos de quelques stries très obsolètes ou même tout à fait indistinctes. Guisses posté- rieures assez épaisses. Jambes postérieures fortement ar- quées. Appendice des tarses postérieurs grand, assez large, obtusément angulé dans son milieu, à peine plus large au sommet où il est arrondi, point ou peu oblique, et muni d'un angle interne visiblement relevé, mais court, très peu saillant et à peu près droit. Deuxième article des mêmes tarses médiocrement arqué.— Femelle. L. 6 1/2- 7 mill. Plus courte et notablement plus large, d’un noir plombé ou d’un bronzé obscur ; à villosité d’un blanc grisâtre, en général plus ou moins mélangée de poils noirs sur la tête et les côtés du pronotum, entremêlée sur les élytres de poils bien plus courts, très déprimés, assez serrés et également d’un blanc grisätre, qui toutefois laissent presque toujours à nu, de chaque côté, une bande longitudinale assez large, dont la villosité hérissée est alors devenue obscure. Écusson revêtu de poils blancs déprimés. Pattes simples. — Espagne. Le mâle se distingue facilement de celui du pilosus par la structure de l’appendice des tarses postérieurs et la ponctuation des élytres plus fine et surtout visiblement plus serrée. La femelle diffère des femelles blanches de ENTOMOLOGIQUES. 711. ce dernier par le même caractère de ponctuation, par la courte pubescence des élytres tout à fait déprimée et masquant davantage la couleur foncière, etc. Elle se dis- tingue de celle de H. vittatus,ordinairement plus grande, par ses antennes en scie moins aiguë, le deuxième arti- cle de ses tarses postérieures plus long proportionelle- ment au premier, et la ponctuation de ses élytres un peu plus fine en général et encore plus serrée; de celle de l'H. armatus , presque toujours notablement plus grande, par la villosité hérissée de ses élytres moins longue, la pu- bescence courte plus fortement déprimée et tout à fait couchée, etc. Observation. Le D. scutellaris de Kuster me semble se rapporter très bien à la femelle de cette espèce, tant par sa description que par sa taille et sa patrie. 10. m1. Pilosus. Scop. — Cantharis pilosa, Scop. Ent. Carn. 41, 131. (1763). — Dermestes hirtus, Lin. Syst. nat. éd. 42, I. II. (1767). — Enicopus hirtus, Redt. Faun. Austr. éd. 2. 545 d, % (1858). — Henicopus hirtus, Kiesenw. Berl. Ent. Zeits. 1859. 167. 4, 9. (type). — Dasytes ater, Fabr, Mant. I. 94, 18. (1787). — Fabr. Syst. Eleuth. IT. 71. (1801). — Kust. Kaf. Eur. XIV. 15. &, 2. (1849). — Lagria atra, Fabr. Ent. Syst. L. II. 80. 4, 2. (1792). — Melyris ater, Oliv. Ent. IL. 9. pl. 2. fig. 8a-e. . 9. (1790). — Lagria nigra, Petagn. Ins. Calabr. 12. fig. 9. (4820)? — Enicopus truncatus, Fairm. Annal. de la soc. ent. de Fr. 1859, 51. 4,9. (type). Mäle.L. 61/4— 9 1/2 mill. En général plus ou moins oblong, mais parfois un peu plus allongé et plus étroit, d’un noir profond, rarement très faiblement bronzé, en- die 78 GLANURES tièrement revêtu d’une villosité hérissée assez longue et serrée, mais plus cuurte sur la surface des élytres, noire en totalité, du moins le plus souvent. Pronotum à ponc- tuation assez fine et très peu serrée. Elytres à ponctuation bien marquée, médiocrement fine et pas très serrée, mais néanmoins un peu rugueuses, marquées sur leur dos de quelques stries obsolètes assez souvent tout à fait effacées, Cuisses postérieures notablement épaissies. Jambes posté- rieures fortement arquées, avec un petit épaississement interne sur leur moitié basilaire. Appendice des tarses postérieurs assez grand, plus ou moins large, fortement ou anguleusement courbé, en général notablement élargi vers le sommet, mais parfois à peine, presque toujours fortement, et le plus souvent en outre obliquement, ar- rondi à ce dernier, plus rarement presque tronqué, muni d’un angle subapical interne formant une petite dent très aiguë, assez saillante, un peu relevée en dessus, sans si- nuosité distincte derrière sa base ou au plus avec une si- nuosité légère. Deuxième article des mêmes tarses nota- blement courbé. — Femelle, L. 6 1/4— 81/2 mill, En gé- néral proportionnellement plus courte et plus large, d’un noir faiblement ou à peine bronzé chez les exemplaires typiques dont Ja villosité est d’un blanc grisâtreen dessous, sur les pattes, le long des bords latéraux des élytres, et plus ou moins aussi sur la suture où, de plus, elle est en- tremêlée, ainsi que sur le pronotum, de petits poils bien plus courts, un peu déprimés et de même couleur. Écusson revêtu de poils blanchâtres déprimés. Pattes simples. — Europe méridionale; Midi de la France; Autriche ; Russie méridionale. Algérie. L 4 ENTOMOLOGIQUES. 79 Variété &. — Chez certains exemplaires, la villosité devient plus ou moins semblable à celle des femelles ty- piques ou même tout à fait identique. Plus rarement, elle devient même entièrement blanchâtre et pareille à celle des variétés femelles, comme je lai constaté sur deux exemplaires. — France méridionale. Variété £.— Couleur plus plombée. Villosité blan- châtre en entier, entremêlée supérieurement de toutes parts de petits poils bien plus courts, un peu déprimés et de même couleur, — On observe, en outre, des variétés intermédiaires qui, avec la pubescence blanchàtre courte, présentent la villosité hérissée, mélangée de noir, notam- ment sur le pronotum. — France méridionale ; Espagne. Cet Henicopus est très variable, et l’on croirait, de prime abord, pouvoir établir plusieurs espèces à ses dé- pens, mais j'ai voulu le tenter en vain ; l'étude attentive d’une longue série de 75 exemplaires, provenant de pays divers, m’a pleinement démontré qu’il n’existait entre eux, aucun caractère différentiel important ni certain. Observation. — L'H. truncalus de M. Fairmaire, dont j'ai plusieurs exemplaires sous les yeux, vient à l'appui de l’assertion précédente. Son mâle diffère du Pilosus type, principalement par l’appendice des tarses posté- rieurs moins élargi vers le sommet, où il est subtron- qué; mais cet appendice varie un peu, sous ce rapport, chez le Pilosus. Il est d'autant plus fortement et oblique- ment arrondi, qu'il est plus élargi. Je le trouve dans deux exemplaires de la Russie méridionale, aussi étroit que chez le Truncatus, sinon davantage, et cependant, encore arrondi au sommet. Quant à la couleur plus lui- 80 GLANURES sante, etàla ponctuation des élytres un peu moins serrée, que l’on observe en général chez le Truncatus, ce sont des caractères légers sans fixité et sans valeur. Enfin, la femelle de ce dernier insecte n’a été trouvée différente de celle du Pilosus, par M. Fairmaire, que parce qu'il l'a comparée aux variétés blanchâtres répandues dans le Midi de la France. — Je dois ajouter, pour compléter l'histoire des variations de l’H. Pilosus, que chez les mâles, le 2° article des tarses postérieurs est sujet à être plus ou moins long, et que chez les femelles, l’angle su- tural du sommet des élytres peut parfois se prolonger légèrement en forme de bec. Ce dernier caractère paraît fréquent chez le Truncatus, mais je l’ai observé aussi chez une femelle blanchätre en arrière. On l’observe encore parfois également, mais d’une manière plus légère, chez les femelles d’autres espèces. Remarque. — M. Motschoulsky (Bull. de Mosc. 1849, n° 3, p. 82) a décrit beaucoup trop brièvement, selon son habitude, pour qu'on puisse la reconnaitre, une espèce soi-disant nouvelle, à laquelle il ne sait pas trop s’il doit donner le nom de Pilosus ou de Steveni. Cette espèce a toute sorte de droits a être tenue pour nulle. Un exem- plaire de la collection de M. Chevrolat, donné par M. Motschoulsky lui-même, sous le nom de Pilosus, comme provenant du Derbent, se rapporte parfaitement à l’espèce que je viens de décrire. Note, — L'Henicopus dont je viens de parler, est gé- néralement connu sous le nom d’'H. hirtus Lin. Toute- fois j’ai du changer, quoique à regret, ce dernier nom, en celui de Pilosus donné antérieurement par Scopoli. Je ENTOMOLOGIQUES. 81 n’eus certainement pas effectué ce changement, si le nom employé par Scopoli eùt été obsolète, mais c’est tout au contraire ici le nom attribué à Linné qui n'offre aucune certitude, En effet, on peut appliquer à la plupart des espèces les quelques mots de description, ainsi que l’in- dication de patrie, donnés par Linné; et c’est unique- ment, comme l’a dit M. Kiersenwetter, parce que l’es- pèce actuelle est la plus commune qu'on lui a attribué le nom d’H. hirtus. Scopoli nous a donné une descrip- tion plus longue, quoiqu'il est vrai, également assez vague, mais comme cet auteur indique d’une manière précise la taille et (chose importante) la patrie de son insecte, on ne peut douter qu'il n’ait eu sous les yeux l’Henicopus dont je viens de m'occuper. A1. 0. Parnassii, Kiesenw. Berl. Ent. Zeits. 1859, 466. &, °. (type). — Enicopus orientalis, Fairm. An. de la Soc. ent. de Fr. 1859, 51. &, ©. (type). Mâle. L. 8-10 mill. Oblong ou légèrement allongé ; d’un noir profond ou à peine bronzé; entièrement revêtu d’une villosité hérissée assez longue et serrée, graduelle- ment plus courte supérieurement vers la partie posté- rieure du corps, noire en totalité. Pronotum à ponctua- tion peu serrée, plus forte et plus dense postérieurement au milieu. Elytres comme chez l'H. pilosus. Cuisses et jambes postérieures de même. Appendice des tarses pos- térieurs assez long, mais pas très large, fortement courbé, à peine, ou même pas, plus large au sommet où il est arrondi, muni d’un angle subapical interne formant une petite épine très aiguë, bien saillante, notablement re- courbée en dessus et produisant une sinuosité assez pro- 82 GLANURES fonde derrière sa base. Deuxième article des mêmes tarses notablement courbé. — Femelle. L. 6 4/2-8 3/4 mil, A peine plus courte; d’un noir plus bronzé; à villosité comme chez les exemplaires typiques les plus obseurs du pilosus. Ecusson noir, ou avec quelques poils blanchätres. Pattes simples. — Grèce; Turquie d'Europe; Asie mi- neure. Le mâle de cette espèce diffère de celui du pilosus par la structure de l’appendice des tarses postérieurs dont l'angle subapical forme une épine plus détachée, plus longue, plus fortement relevée, etc. La femelle se distingue très difficilement. Toutefois, en général elle est un peu moins courte que celle du pilosus, a l’écusson noir ou revêtu seulement de quelques poils blanchâtres (du moins d'après 6 exemplaires que j'ai sous les yeux), et offre la ponctuation plus serrée en avant et en arrière sur le milieu du pronotum, Les caractères, autres que ceux de l’appendice tarsal, invoqués par M. Kiesenwetter, pour séparer cette espèce du pilosus, n’ont pas de valeur. + +, Appendice des tarses postérieurs droit, armé d’une forte épine aiguë perpendiculaire vers le sommet de sa face externe. 4. (Esp. 42.). 12. M. Calcaratus, Kicsenw, Berlin, Ent. Zeits. 1859, 165. , £. (type). — Enicopus Bonvouloirii, Boield. Annal. de la Soc. ent. de Fr. 1859. 468. &. (type). Mûle. L. 8-9 mill. Oblong, d’un noir parfois faible- ment plombé ; entièrement revêtu d’une villosité héris- sée assez longue et serrée, mais plus courte sur la surface des élytres, noire supérieurement, plus ou moins grise en dessous et sur les pattes, blanchâtre le long des bords ENTOMOLOGIQUES. 83 latéraux des élytres et plus ou moins aussi sur la suture. Pronotum à ponctuation peu serrée. Elytres à ponctua- tion fine, très serrée ct par suite un peu rugueuse ; mar- quées sur leur dos de quelques stries obsolètes, Cuisses postérieures peu épaissies. Jambes postérieures très forte- ment arquées, Appendice des tarses postérieurs médiocre, très peu élargi, droit, un peu atténué en pointe mousse au bout, muni d’une petite gibbosité basilaire sur sa face interne, et, sur sur sa face externe, au-delà du milieu, d’une forte et longue épine aiguë presque perpendiculaire à cette face, mais néanmoins légèrement recourbée en arrière. Deuxième article des mêmes tarses à peine courbé ou presque droit. — #emelle. Inconnue. — M. Kiesen- wetter qui l’a vue se borne à dire d’elle : « A peine plus courte; pattes simples. » = Barcelone; Rome. XX. Premier article des tarses intermédiaires fortement divisé, en dessous au sommet, en deux notables épines aiguës, dont l’externe très longue. d. (Esp. 13-14). 13. M. Spiniger. J. du V. Mäle. L. 9 1/2 mill. Oblong, noir ; entièrement revêtu d'une villosité hérissée longue et serrée, graduellement plus courte supérieurement en arrière, noire en totalité. Pronotum à ponctuation bien marquée, irrégulière, mé- diocrement serrée, un peu rugueuse transversalement au dessus de la base. Elytres à ponctuation fine, extrème- ment serrée, légèrement rugueuse, marquées le long de la suture d’un sillon assez large, mais léger, et à côté de quelques stries obsolètes. Tarses intermédiaires à premier article divisé, en dessous au sommet, en deux notables épines aiguës, dont l’interne est forte mais assez courte, 84 GLANURES et l’externe très longue et un peu courbe ; à deuxième ar- ticle très obliquement coupé en dessus au sommet et no- tablement prolongé en dessous ; troisième et quatrième de même, mais bien moins à mesure. Cuisses postérieures épaissies. Jambes postérieures fortement quoique obtusé- ment angulées vers leur milieu. Appendice des tarses pos- térieurs très grand, large, brusquement coudé à angle droit avant son milieu, avec son angle dorsal muni d’une dent toute pelite, mais distincte ; longuement arrondi au sommet et formant au dessous un angle interne peu mar- qué et des plus ouverts. Deuxième article des mêmes tarses légèrement courbé. — Æemelle. L. 8 mill. Visiblement plus courte et plus large, d’un plombé obscur, à villosité blanchâtre en entier, disposée sur les élytres, où elle est très-longue, en six séries longitudinales régulières bien distinctes, y compris celles de la suture et du rebord, en- tremêlée de petits poils courts fortement déprimés, de même couleur. Pattes simples, d’un ferrugineux brunâ- tre.— Espagne. Deux exemplaires (4, 2), de la collection de M. Reiche. 44. m1. moplotarsus. J. du V, Mäle. L. 9 mill. Assez allongé, d’un noir plombé ; en- tièrement revêtu d'une villosité hérissée assez longue et serrée, mais courte sur la surface des élytres; noire et blanchâtre par mélange sur la tête et le pronotum, noire sur les élytres, mais blanchâtre en entier sur l’écusson et la suture, le long des bords latéraux, sur tout le dessous du corps et les pattes. Pronotum et élytres à ponctuation comme chez le Spiniger : celles-ci marquées sur leur dos de quelques stries légères. Tarses intermédiaires égale- ENTOMOLOGIQUES. 85 ment comme chez celte dernière espèce, mais à épine externe encore plus longue. Cuisses postérieures assez épaisses. Jambes postérieures obtusément angulées. Ap- pendice des tarses postérieurs aussi long que chez le Spi- niger, mais notablement moins large, coudé presque à angle droit avant son milieu, avec son angle dorsal tout à fait arrondi, formant au-dessous du sommet, qui est également arrondi, un angle interne obtus assez sensible. Deuxième article des mêmes tarses légèrement courbé.— Femelle. Inconnue.— Espagne, Un exemplaire de la col- lection de M. Deyrolle. Gette curieuse espèce se distingue facilement de la pré. cédente par sa forme plus longue, sa villosité différente, et la structure de l’appendice tarsal postérieur Les an- tennes sont robustes et largement dentées chez l’une et l’autre, mais notablement chez celle-ci. GROUPE. 2. — Premier article des tarses antérieurs simple et mutique dans les deux sexes. Tarses postérieurs comme dans le groupe 4. Jambes postérieures légèrement courbées. 4 (Esp. 15). 45. x. vittatus. Kiesenw. Berlin. Ent. Zeits, 1859. 165. 4, P (type). Müle. L. 7 1/2- 8 412 mill. Notablement allongé et étroit, d’un plombé obscur ; entièrement revêtu d’une villosité hérissée, serrée, assez longue sur la tête le pro- notum et les côtés, assez courte sur la surface des élytres, d'un gris blanchâtre, plus ou moins mélangée de noir (ou même noire en majeure partie) sur la tête et le pronotum, et devenant, en général, noire ou obscure sur une bande 8 86 GLANURES longitudinale plus ou moins marquée de chaque élytre. Yeux globuleux et très saillants. Pronotum assez étroit, à ponctuation très peu serrée. Elÿtres à ponctuation très fine, très serrée, légèrement rugueuse; marquées sur leur dos de quelques stries obsolètes qui produisent en général deux côtés longitudinales très faibles. Cuisses pos- térieures faiblement épaissies. Jambes postérieures lé. gèrement courbées. Appendice des tarses postérieurs long, maïs assez étroit, un peu courbé après son milieu, arrondi au bout. Deuxième article des mêmes tarses à peine courbé ou presque droit. — #emelle. L. T 1/2- 81/2 mill. Courte, large, ovale oblongue, à villosité un peu plus longue sur les élytres que chez le mâle, plus blanche, plus apparente, avec la bande longitudinale noire des élytres plus marquée, mais du reste disposée tout à fait comme chez les femelles de l’H. Ibericus. Yeux ordinaires. Pronotum à ponctuation mieux marquée et surtout plus dense. Élytres à ponctuation notablement moins fine et plus rugueuse. Pattes simples. — Catalogne. Le mâle de cette espèce est des plus distincts et remar- quable par la saillie de ses yeux. La femelle, au contraire, ressemble beaucoup à celle de plusieurs autres Henicopus, et notamment à celles des H. Parnassii et fbericus, dont j'ai déjà dit en quoi elle différait. Groure 3. — Premier article des (arses antérieurs di- laté, robuste, maismutique. Tarses postérieurs à premier articletrès long, sans appendice dilaté, mais terminé in- térieurement au sommet par un très fort crochet aigu ; à deuxième article, au contraire, très court. Jambes posté- ENTOMOLOGIQUES. 87 rieures à peine courbées à l'extrémité, 4. (Esp. 16-48.). 46; mm. Senescens, J. du V. — Môle. Inconnu. — Femelle. L. 7 4/2 mill. Ovale- ohlongue, assez large, d’un plombé obscur ; entièrement revôtue d’une villosité hérissée assez longue et serrée, en entier d’un blanc grisâtre, entremèlée supérieurement de poils plus courts et à peine déprimés de même couleur. Écusson blanc. Antennes assez courtes et robustes, à 5° article notablement plus grand et plus large que le sui- vant, teinté de ferrugineux obscur de même que les contigus, Pronotum à ponctuation médiocrement serrée. Élytres à ponctuation serrée, médiocrement fine, un peu rugueuse; marquées de deux sillons longitudinaux très obsolètes vers la suture. Pattes simples, avec les cuisses antérieures un peu plus épaisses, et le premier article des tarses postérieurs égal enlongueur au second — Espagne. Je n’ai vu qu’une seule femelle de cette espèce, con- fondue avec celle de l'H. Vittatus, dans la collection de M. Chevrolat. Elle se distingue facilement de celles du Senex et du Melaleucotrichos, par le premier article de ses tarses] postérieurs seulement égal au 2"; de la pre- mière, en outre, par la ponctuation de ses élytres sensiblement plus fine, et de la seconde, par sa villosité blanchâtre en entier. Elle s'éloigne de toutes les femelles voisines par la structure de ses antennes, et encore par le premier article des tarses postérieurs qui, chez les au- tres, est presque toujours plus court que le second, ou tout au plus subégal. Le mâle m'est resté malheureusement inconnu, mais, à en juger par les affinités de la femelle, il doit, je pense, rentrer dans mon groupe 3, 88 GLANURES 417. wi. Senex, Rosenh. Die Thiere Andalus. 167, &, £. (1856), Enicopus. Mâle. L. 7 4/4-8 mill. Oblong, d’un plombé obscur ou un peu bronzé ; à villosité comme chez le suivant, mais autrement colorée, d'un blanc grisätre en entier en des- sous et sur les pattes, de même, mais plus ou moins mé- langée de noir sur la tête et le pronotum, noire sur les élytres où elle devient blanche le long des bords latéraux, et plus ou moins blanchâtre sur la suture et à la base, ainsi que sur l’écusson. Ponctuation du pronotum peu serrée. Élytres à ponctuation forte, serrée et notablement rugueuse. Antennes comme chez le suivant. Pattes mo- difiées tout à fait de même, mais avec leurs diverses par- ties moins robustes, les pattes postérieures surtout étant proportionnellement plus grêles, leurs cuissesantérieures un peu moins fortement épaissies et surtout moins ren- flées, et les épines des tarses intermédiaires un peu moins divergentes. — femelle, L. 7-8 mill. Plus courte et plus large, un peu élargie postérieurement; à villosité blanchätre en entier ou à peine entremêlée de noir sur la tête et le pronotum, et le long du milieu de chaque élytre. Antennes et pattes comme chez la suivante. — Andalousie. J’ai craint d’abord que cette espèce ne fûtune variété de la suivante, mais j'ai trouvé la ponctuation des élytres cons- tamment plus forte et plus rugueuse dans. l’un et l’autre sexe, les pattes du mâle moins robustes, enfin la couleur du corps et de la villosité toujours bien tranchée. M. Rosen : hauer, qui a vu un grand nombre d'exemplaires de la première, et, M. Graells, qui a décrit la seconde, ne si- ENTOMOLOGIQUES. 89 gnalent ni l’un ni l'autre de variations. J’ajouterai que, si chez d’autres espèces la villosité peut subir des varia tions notables, l’on ne voit jamais les deux s2xes passer brusquement et en même temps d’une coloration à une autre, mais bien la femelle se modifier souvent notable- ment, et le mâle, dans des cas rares seulement, prendr® l'aspect de celle-ci. 18. H. mretateucotrichos, Graells. — Allotarsus mela- leucotrichos. Grael., Mem. de la Com. del Map. g. de Esp. 1858. 55, pl. 7, f. 1. 4, ©. Müle. L. 7-8 1/2 mill. Suboblong, assez large, peu convexe; noir, entièrement revêtu d’une villosité héris- sée médiocrement longue, mais dense, noire en entier, sauf à la base des cuisses et sur le côté externe des jam- bes où elle est cendrée. Ponctuation du pronotum peu serrée. Élytres à ponctuation assez forte (moins toutefois que chez le Senex), serrée etun peu rugueuse. Antennes assez courtes, mais très robustes, avec leurs 4° et 5° ar- ticles principalement très grands, fortement comprimés, larges, presque carrés; leurs articles 3 à 7 (et parfois aussi 8) d’un rouge testacé, avec l'angle interne des 3 (ou 4) derniers plus ou moins marqué de noir. Pattes robustes. Les antérieures avec leurs cuisses fortement renflées, très épaisses; leurs jambes fortement et sinueu- sement élargies, largement excavées longitudinalement en dedans, et de plus incisées verslé milieu de leur bord supérieur; enfin leurs tarses avec le premier article for- tement courbé à sa base, et notablement dilaté en dedans vers le sommet. Les intermédiaires avec le 4® article de leurs tarses divisé en deux épines aiguës très longues, 8. 90 GLANURES grèles et très divergentes, et le second prolongé en des- sous, au sommet, en une assez longue lanière étroite. Les postérieures avec leurs cuisses faiblement épaissies, et le premier article de leurs tarses à peine moins long que les jambes, légèrement courbé, et terminé au sommet, intérieurement, par un très fort crochet aigu. — #e- melle.L. 7 1/2—8 1/2 mill. Courte, large, avec les élytres notablement dilatées postérieurement ; noire, à villosité en majeure partie grisätre en dessous, noire en entier en dessus, ou à peine entremêlée de quelques poils gris sur le pronotum, la suture et les bords latéraux des élytres. Antennes robustes, mais beaucoup moins que chez le mâle, colorées de même, avec leur 5° article triangu- laire et bien plus grand et plus large que le suivant. Pattes simples, avec les cuisses antérieures un peu épais- sies, et le premier article des tarses postérieurs presque aussi long que les 3 suivants réunis, — Espagne mé- ridionale. Les femelles des H. Senex et Melaleucotrichos se dis- tinguent facilement, sans parler de leurs antennes, par la longueur, inusitée chez ce sexe, du premier article de leurs tarses postérieurs. GRouPE 4. — Premier article des tarses antérieurs et postérieurs court, simple, et mutique, dans les deux sexes. Jambes postérieures droites. A. Premier article des tarses intermédiaires simple et mutique dans les deux sexes. X. Cuisses antérieures fortement renflées, et munies d’une grosse dent interne au sommet, & ; modérément ENTOMOLOGIQUES. 94 épaissies et subdentées, ?. Deuxième article des tarses postérieurs subégal au premier, chez les deux sexes, (Esp. 19.). 19. ts. Tibieïtus, Rosenh. Die Thie. Andal. 165, 4, 9, Enicopus. (1856). — Kiesenw. Berl. Ent. Zeits. 1859, 164, &. (type. — « Mâle. L. 8—9 1/2 mill. Oblong, noir ou fablement plombé, entièrement revêtu d’une villosité hérissée assez longue et dense, noire en dessus, soit en entier, soit avec quelques poils cendrés sur la suture et le long des bords latéraux des élytres, plus ou moins grisätre en des- sous, toujours blanche au côté externe des jambes. Pro- notum distinctement rétréci en arrière, à ponctuation assez serrée. Élytres à ponctuation assez forte, très serrée et rugueuse. Antennes assez longues et robustes, à deuxième article petit, troisième légèrement allongé, un peu obconique; les suivants notablement comprimés, brusquement bien plus larges, fortement dentés en scie intérieurement, avec les cinquième et surtout quatrième les plus grands. Cuisses antérieures fortement renflées , très grosses, avec leur angle apical interne formanÿ une grosse dent aiguë très saillante. Leurs trochanters munis chacun dans leur milieu d’une forte épine un peu diri- gée en avant. Jambes antérieures un peu courbes à leur base. Pattes postérieures tout à fait simples. — Femelle. L. 94/2 mill. Visiblement plus large, en général plus métallique, à villosité tantôt plus cendrée seulement en dessous, sur la suture et le long des bords latéraux des élytres, tantôt cendrée aussi en partie sur le pronotum, d’autres fois enfin (ex Rosenhauer) presque en entier de 92 GLANURES cette couleur. Antennes plus courtes, à articles notable ment moins larges et moins fortement dentés. Cuisses antérieures modérément épaissies, munies près du sommet d'une petite dent interne aiguë ; leurs trochanters mu-. tiques, — Andalousie. Maroc. Observation. Quoique M. Rosenhauer ne mentionne point l’épine des trochanters antérieurs des mâles (carac- tère qui lui aura échappé) et signale la villosité des fe- melles comme cendrée en entier (caractère sujet à varier), je pense, avec M. Kiesenwetter, que notre espèce est bien celle qu’il a fait connaître sous le nom de Tibiellus. XX. Guisses toutes entièrement simples et semblables, 4 et ?. Deuxième article des tarses postérieurs égal en longueur aux trois derniers réunis. & (Esp. 20). 20. Simplicipes. J. du V.— Lagria scutellaris, Fabr., Ent. syst., 1, 11. 80, 9. © (4792)— Dasytes scutel- laris, Fabr., Syst. EL. 17. 72. © (4801)? Müle. L. 8-9 mill. Très allongé, étroit, d’un noir plus ou moins plombé ; entièrement revêtu d'une villosité hé- rissée fine. assez longue, médiocrement serrée sur les ély- tres, noire en dessus, plus ou moins cendrée et entremêlée de petits poils plus courts de même couleur sur la suture, blanchâtre le long des bords latéraux des élytres et sur les jambes, grisâtre en dessous. Yeux assez saillants. Pronotum à ponctuation peu serrée. Élytres à ponctua- tion fine, très serrée, légèrement rugueuse ; marquées sur leur dos de quelques stries longitudinales plus où moins légères. Antennes allongées. Pattes assez longues et toutes simples. Tarses postérieurs à premier article court et se« ENTOMOLOGIQUES. 93 cond aussi long que les trois derniers réunis. — Femelle. L. 7 1/2-8 1/2 mill. Proportionnellement plus courte et notablement plus large, mais néanmoins encore oblongue, d’un plombé obscur ou un peu bronzée, à villosité en en- tier d’un blanc jaunâtre, entremêlée de petits poils plus courts, assez serrés, tout à fait déprimés et entièrement couchés, de mème couleur, très denses sur l’écusson. Yeux ordinaires. Élytres à ponctuation en général très fine et extrèmement serrée, marquées sur leur dos d’une ou deux côtes longitudinales plus ou moins légères. An- tennes plus courtes. Deuxième article des tarses posté- rieurs un peu plus long seulement que le premier, — Espagne. Le mâle de cette espèce ressemble assez à première vue à celui de PH. Vittatus, mais il s’en distingue très facile- ment par ses pattes simples. C’est le plus allongé de ceux que je connais. La femelle se distingue aussi assez bien des voisines par sa forme plus étroite et oblongue, sa fine ponctuation très serrée, et sa villosité tirant sur le jaunâtre ainsi que la courte pubescence qui est plus dense ei tout à fait déprimée. Observation. — D’après un exemplaire appartenant à M. Reiche, et provenant de la collection de Dejean, le Dasytes scutellaris de ce dernier auteur, qui du reste de- vait, comme on l’a fait jusqu'ici, confondre sous ce nom plusieurs femelles voisines, se rapporterait à la femelle de notre H, simplicipes. Il ne serait pas impossible que celle-ci fût également le Dasytes scutellaris de Fabricius. J'ai déjà traité cette question en décrivant la première es- pèce de ce genre, et je ne vois que des inconvénients à 94 GLANURES changer, sans aucune certitude, un nom déjà adopté par Illiger et M. Kiesenwetter. B. Premier article des tarses intermédiaires divisé en dessous au sommet en deux longues épines aiguës di- vergentes. 4 (Esp. 21-22.), 21. H. praticota, Waltl, Reise nach Span. 61, 7. Dasytes. (1835). — Waltl, in Silb. Rev, ent. 1v, 450. ©, Dasytes. (1836). —Kiesenw. Berl, Ent. Zeits. 1859. 164. dr + (type.). — Mûle. L. 5-5 4/2 mill. Oblong, d’un noir un peu bongé surtout sur les élytres; revêtu d’une villosité supérieure- ment hérissée, assez longue, mais peu serrée, entremêlée sur les élytres de poils plus courts dirigés en arrière, noire en dessus ainsi que ces derniers, cendrée en des- sous, sur les pattes, l’écusson et le long des bords laté- raux du pronotum et des élytres, mélangée en outre de quelques poils gris peu tranchés ou même effacés sur la suture. Pronotum presque carré, à ponctuation écartée, marqué d’un sillon longitudinal médian entier et bien distinct. Élytres à ponctuation peu fine, médiocrement serrée, légèrement rugueuse. Antennes longues et ro- bustes, avec leurs quatrième et cinquième articles en plus ou moins grande partie d’un rouge testacé. Cuisses an- térieures un peu épaissies. Jambes antérieures couvertes intérieurement de grains ou petits tubercules élevés très notables, et largement mais légérement échancrées vers le sommet. Prenuer article des tarses intermédiaires di- visé en dessous au sommet en deux longues épines très aiguës et divergentes, dont l’interne en un peu plus longue et plus grêle et légèrement courbe, Pat'es posté- ENTOMOLOGIQUES. 95 rieures simples. Sommet des jambes plus ou moins mar- qué de rouge testacé, sujet à disparaître surtout aux pos- térieures ; tarses, en général, obscurs — Xemelle. L.. 5-6 mill. Plus large et un peu plus convexe, bronzée. à villo- sité cendrée ou légèrement jaunâtre en entier, densément entremêlée de petits poils plus courts, très déprimés, tout à fait couchés, et de mème couleur. Pronotum plus court et plus large, à sillon médian en général moins marqué. Ponctuation des élytres un peu plus fine, plus dense et plus rugueuse. Antennes beaucoup moins lon- gues et peu robustes, avec leurs quatrième et cmquième articles très souvent obscurs. Pattes simples, mais avec les cuisses antérieures épaissies de même. — Espagne mérilionale. Observation. — I est très difficile de savoir au juste si le Dasytes praticola de Walt, se rapporte à cette espèce-ci où à la suivante. Toutefois, comme c’est à la femelle de: celle-ci que la description donnée par Waltl paraît se rapporter le mieux d’une part, et comme de l’autre, cet auteur confondait certainement les deux espèces s’il les avait sous les yeux, puisqu'elles léfaient encore aujour- d’hui dans les collections, je crois que, M. Kiesenwetter ayant appliqué à celle qui nous occupe le nom de Prati- cola, l'on doit conserver actuellement ce nom, quand même un soi-disant type de Waltt, se rapportant à l’es- pèce suivante, viendrait à apparaitre. 22. H. mrachialis. J. du V. Mâle. L. & 3/4 mill. Oblong, d’un plombé obscur; revètu d’une villosité supérieurement hérissée, assez lon- gue, mais peu serrée, légèrement jaunâtre ou cendrée en 96 GLANURES entier, entremèiée de petits poils plus courts, déprimés, assez serrés, et de même couleur. Pronotum comme chez le Praticola. Élytres à ponctuation plus fine, plus dense et plus rugueuse. Antennes longues et robustes, avec leurs articles intermédiaires, ou tout au moins les quatrième et cinquième, plus ou moins marqués de ferrugineux. Pattes comme : chez l'espèce précédente, mais avec les épines du premier article des tarses intermédiaires sen- siblement moins longues. Sommet des jambes et tarses d'un rouge testacé. — Femelle. L. & 3/4 mill. Pas plus large, mais plus convexe; fortement bronzée, principa- lement sur les élytres, à villosité et pubescence de même. Pronotum un peu plus court, à sillon médian effacé. An- tennes beaucoup moins longues et plus robustes, ferrugi- neuses dans leur milieu. Pattes simples, avec les cuisses à peine épaissies; d'un ferrugineux obscur, avec le som- met des jambes et les tarses plus clairs. — Espagne mé- ridionale. Le mâle de cette petite espèce, confondue jusqu’ici dans les collections avec la précédente, se distingue facilement par les caractères mentionnés. La femelle diffère de celle du Praticola par sa forme moins large, la courte pubes- cence des élytres moins fortement déprimée, le sillon médian du pronotum effacé, et la coloration plus claire de ses antennes et de ses pattes, N'ayant vu qu’un seul exemplaire de cette femelle, je ne puis affirmer toutefois que le caràctère de coloration soit constant. J’ajouterai que chez tous les individus femelles du Praticola j'ai ob- servé sur le bord sutural une série de petits poils noirs cbliques, manquant chez les deux sexes du Brachialis. a SUPPLÉMENT GINOPOS DES ESPÈCES BUROPÉENNES DU GENRE LAWPIRN. En publiant, dans le précédent numéro de ces Glanu- res, mon petittravail sur les espèces Européennes du genre Lampyris, j'étais persuadé que le nombre de ces espèces augmenterait d’une manière notable, l'attention se trou- vant attirée sur elles. En effet, par suite de diverses com- municatious récentes, je me trouve avoir aujourd’hui sous les yeux plusieurs Lampyris et une femelle de Lam- prohiza qui m’étaient restées inconnues. Je crois doncinté- ressant de les faire connaître ici sous forme de supplé- ment à mon Synopsis. GROUPE 11. — 4 bis. Lampyris Germaricnsis, J.du V.— L. Zenkeri, Germ. Reise nach Dalmatien, 211, minima parte,m£:. Mâle. L. 12 mill. En entier d’un jaune testacé pâle ; pronotum avec une tache discoïdale postérieure très lé- gèrement enfumée, peu marquée ; élytres en entier éga- lement d'un jaune testacé pâle (au moins dans l’exemn- plaire unique que j’ai sous les yeux). Pronotum presque aussi long que large, point sensiblement rétréci en avant, avec ses côtés presque droits en arrière. Dernier segment dorsal de l’abdomen offrant presque la même forme que chez la L. noctiluca, mais un peu moins fortement dilaté arrondi sur les côtés, et avec sa partie rétrécie apicale légèrement moins courte et visiblement arrondie, Arceaux précédents prolongés à leurs angles postérieurs externes en lanières assez courtes ou dents aiguës, — Femelle, L. 13 mill, En entier d’un testacé fauve, avec le disque du 9 98 GLANURES pronotum très largement varié de rose. Segments abdo- minaux également variés de la même couleur. Écusson notablement plus large que long, avec une toute pelite et étroite échancrure médiane en arrière où il est arrondi. Huitième segment ventral légèrement incisé au sommet en forme de V très ouvert. — Dalmatie. Le mâle de la L. Germariensis ressemble beaucoup à première vue à un exemplaire immature de la L. Zen- keri. Peut-être l’exemplaire que j'ai décrit est-il imma- ture en effet. Quoiqu'il en soit, il se distingue parfaite- ment du mâle de l'espèce citée par la forme toute autre du dernier segment dorsal de l'abdomen. — Quant à la femelle au contraire, elle s'éloigne considérablement de celle de la L. Zenkeri et ressemble notablement à celle de la L. Lareynii, dont elle se distingue par son pronotum plus grand et plus large, surtout par rapport aux seg* ments suivants, par la forme de son écusson, par ses moignons élytraux plus petits, quoique encore bien mar- qués, moitié seulement aussi grands que l’écusson dans l’exemplaire que j'ai sous les yeux, etc, Observation. — J'ai décrit l’espèce précédente sur deux exemplaires (4 %) d’une Lampyris représentant actuellement dans la collection de Germar la L. Zenkeri de cet auteur. Ces insectes, dont j'ai dû la commu- nication à M. Schaum, par l’obligeant intermédiaire de M. Reiche, constituent une espèce toute différente de la L. Zenkeri de mon Synopsis. Toutefois, je crois avoir décrit bien réellement, sous ce dernier nom, l'espèce de Germar, à laquelle ne peuvent se rapporter les prétendus types de sa collection, comme il est facile de s’en convain- ENTOMOLOGIQUES. 99 cre en jetant un coup d'œil sur les figures, assez mauvai- ses du reste, données par Germar. J'insisterai seulement sur les termessuivants, que cet auteur applique à la fe- melle : « Ungeflügelt. Die Segmente des Leibes sind oben und unten schwarzgrau mit rosenrothen Randern, » ter- mes se rapportant parfaitement à la femelle décrite par moi sous le nom de L. Zenkeri, mais nullement à celle qui m'a été communiquée comme le type. Germar ajoute dans sa description : « Bisweilen auch ganzrosenroth, » termes qui peuvent s’appliquer à cette dernière femelle, ce qui prouve que Germar a dû confondre deux espèces, et que les exemplaires en question de sa collection. ne sont pas de vrais types. Faisons remarquer enfin que la description donnée par M. Küster de la L. Zenkeri se rapporte également très bien à l’espèce de mon Synopsis et non à la précédente. Groupe II bis. — Moignonsélytraux et écusson comme dansle groupe 3. $. — Dernier segment ventral appa- rent comme dans le groupe 2. x. Ce groupe est intermédiaire entre les groupes 2 et 3 de mon Synopsis; et, par suite, des quatre groupes que je dois admettre aujourd’hui, sans y attacher pourtant une bien grande valeur, les deux premiers présentent des mâles semblables avec des femelles différentes, et les deux seconds, au contraire, des mâles différents avec des femelles semblables. 5 dis. mampyris ambigena. J. du V. Müle. L. 44 mill. D’un jaune testacé; pronotum à peine plus jaune postérieurement dans son milieu ; élytres brunes, avec une étroite marge suturale et une assez 100 GLANURES large bordure latérale testacées; tarses brunâtres. Prono- tum à peu près aussi long que large, point sensiblement rétréci en avant, avec ses côtés droits dans leurs deux tiers postérieurs. Élytres offrant une marge latérale dé- primée, étroite, mais assez marquée. Dernier segment dorsal de l'abdomen légèrement convexe longitudinale- ment dans son milieu; plus ou moins dilaté-arrondi sur les côtés, puis brusquement, mais assez brièvement, ré- tréci au sommet où il est obtus. Arceaux précédents pro- longés à leurs angles postérieurs externes en forme de dents aiguës saillantes. — femelle. L. 16 mill. D'un brun un peu soyeux; pronotum avec une large tache discoïdale rose ou un peu ferrugineuse, et son limbe d’un jaune testacé; moignons élytraux d'un testacé à peine brunâtre, ainsi que l’écusson ; tous les segments suivants avec une marge latérale et postérieure d’un testacé ferru- gineux; dessous du corps d’un jaune testacé, largement varié de rose; pattes légèrement teintées de brunâtre. Écusson notablement rétréci postérieurement, arrondi au sommet. Huitième segment ventral offrant une incision apicale en forme de V. — Sicile. Cette espèce, dont j’ai dû la communication à l’oblig- geance de M. Deyrolle, est fort remarquable sous tous les rapports, et ne peut aucunement se confondre. Le mâle, un peu plus étroit que celui de la L. Reichii, l’est toute- fois un peu moins que celui de la L. Lareynii, et présente l'aspect et la coloration de la L. Bonvouloirii. La femelle offre la coloration de celles des L. Zenkeri et Lareynii, dont elle se distingue parfaitement par le développement de ses moignons élytraux, qui sont subacuminés au som- ENTOMOLOGIQUES. 104 met, et dépassent un peu le bord postérieur du segment métathoracique. Groupes III. — Les femelles des deux espèces suivantes m'étant malheureusement inconnues, j'ignore si elles présentent bien les caractères que j’ai assignés aux fe- melles de mon groupe 3. Maïs les mâles de ces insectes ne peuvent actuellement être rangés ailleurs. Je dois ajou- ter qu'il faut aujourd’hui exprimer de la manière suivante le caractère offert par ceux-ci : dernier segment ventral apparent plus ou moins prolongé dans son mi- lieu en une forte pointe obtuse ou un lobe bien distinct. 7. Lampyris onvoulotrit J. du V, Müle. L. 14 mill. D’un jaune testacé ; pronotum à peine moins clair postérieurement dans son milieu; élytres brunes, avec une étroite marge suturale et une large bordure latérale testacées ; moitié terminale des jambes légèrement teintée de brun, tarses brunâtres. Pronotum à peu près aussi long que large, nullement rétréci en avant, avec ses côtés à peu près droits dans leurs deux tiers postérieurs ; marqué sur la partie postérieure de son disque d’un large espace quadrangulaire, luisant, très subtilement pointillé, et interrompant la fine carène mé- diane que l’on observe en avant. Élytres offrant une assez large marge latérale déprimée, mais néanmoins guère plus larges que chez la L. Reichïi. Dernier segment dorsal de l’abdomen légèrement convexe longitudinalement dans son milieu, légèrement ou à peine arrondi sur les côtés, graduellement rétréci en arrière, obtus au sommet et très indistinctement sinué de chaque côté de ce dernier, tout 102 GLANURES à fait en forme d’ogive. Arceaux précédents prolongés à leurs angles postérieurs externes en forme de dents assez saillantes. Dernier segment ventral apparent notablement sinué de chaque côté au sommet, à lobe médian brus- quement formé, mais assez court quoique notablement saillant, large, et presque tronqué au bout. — Femelle. Inconnue. — Sicile. Cette espèce, rapportée de Sicile par M. Bellier, m’a été communiquée par mon ami M. H. de Bonvouloir, auquel je l'ai dédiée comme un nouveau témoignage de mon af- fection. Elle se distingue de la L. Reichii par la marge la- térale de ses élytres déprimée et largement testacée, par la forme ogivale du dernier segment dorsal de l’abdo- men, et le lobe médian du dernier segment ventral plus court et plus large; de la L. Libani, dont elle offre assez Vaspect, par sa forme plus étroite, par la marge de ses élytres moins large, par les modifications des derniers segments abdominaux, etc. 8. Lampyris molesta J, du V. Mâle. L. 45 mill. D’un jaune testacé; pronotum avec une grande tache discoïdale brune, et son limbe d'un testacé pâle ; élytres brunes, avec une marge suturale et latérale très fine, ou même peu distincte, un peu testacée ; tarses brunâtres. Pronotum un peu moins long que large, point sensiblement rétréci en avant, avec ses côtés à peu près droits en arrière. Élytres offrant une marge longitu- dinalement excavée bien marquée, à lignes longitudinales ordinaires obsolètes, peumarquées. Dernier segmentdorsal de l'abdomen comme chez la Z. ambigena. Arceaux pré- cédents de mème. Dernier segment ventral apparent nota- ENTOMOLOGIQUES. 103 blement sinué de chaque côté,à lobe médian bien marqué, mais court, arrondi et médiocrement saillant au delà des côtés qui s’avancent plus que dans les espèces voisines.— Femelle. Inconnue. — Piémont. Cette Lampyris m’a été obligeamment communiquée par mon éditeur et ami M. Deyrolle. Elle se distingue parfaitement des L. Reichii et Bonvouloirii par sa forme sensiblement plus large et plus courte, par sa coloration plusobscure, par la forme du dernier segment ventral, etc, Son aspect la rapproche davantage des Lampyris Zenkeri etlusitanica avec lesquelles le dernier caractère cité empè- che de la confondre. GENRE LAMPROHIZA. — 2. W. Woieldieui Jacq. du V. Glanur. entom., I, 17. Femelle. L. 10-12 mill. Ovale-oblongue ; d’un jaune tes- tacé clair en entier, y compris les moignons élytraux; tète à peine plus foncée. Pronotum offrant la mème forme que chez le mâle. Moignons élytraux bien développés, assez grands, atteignant au milieu du premier segment abdominal en couvrant assez largement le métanotum. Hanches antérieures et intermédiaires comme chez la fe- melle de la L. Delarouzei. — Basses-Alpes. Cette femelle, qui m'était restée inconnue lors de la publication de mon petit travail sur les Lampyris, m'a été communiquée bienveillamment par M. Deyrolle. Bien distincte de celles des L. Mulsanti et splendidula, elle est au contraire très voisine de celle de la L, Delarouzei, dont elle diffère par son pronotum plus large postérieurement et par suite plus rétréci en avant, et par ses moignons élytraux un peu plus courts, un peu moins rétrécis en arrière et plus o! tus qu’ils ne le sont d'habitude chez cette dernière. SYNOPSIS DES ESPÈCES EUROPÉENNES DU GENRE CEBRIO Les Cebrio sont des insectes très remarquables, tant par leurs mœurs toutes particulières, que par leur structure et l’extrème dissemblance de leurs sexes. Néanmoins leur étude est encore fort peu avancée. Cela tient surtout à la grande rareté de leurs espèces dans les collections, rareté atteignant au plushaut point pour la plupart de leurs femel- les qui sont encore en majeure partie inconnues. En outre les descriptions des espèces connues sont disséminées dans une foule d'ouvrages, dont quelques-uns sont eux-mêmes très peu répandus, et ces descriptions, n’étant nécessai- rement nullement comparatives, restent fréquemment insuffisantes et ne permettent souventquetrès difficilement de reconnaître les insectes que l’on a sous les yeux. Ces inconvénients m'ont vivement frappé lorsque j’ai eu à rédiger, pour mon Genera, le catalogue des Cebrio euro- péens, et voulu, de concert avec mon élève et intime ami M. H. de Bonvouloir, déterminer diverses espèces du genre en question. Tout naturellement poussé dès lors à étudier ces insectes, j'ai vu mettre à ma disposition, avec une obligeance extrème, les deux plus riches collections de Cebrio existant en France par MM. de Bouvouloir et Rei- che, et, avec une complaisance non moins grande, par MM Fairmaire, Chevrolat, Deyrolle et de Mniszech, plu- sieurs Cebrio extrèmement rares. Malgré cela, quelques espèces de ce genre me sont encore restées inconnues en - ENTOMOLOGIQUES. 495 nature, et j'ai tout d’abord été tenté de renoncer à mon travail; mais réfléchissant, d’une part qu’il sera difficile de longtemps d’avoir sous les yeux de plus riches maté- riaux, et de l’autre que l’on trouvera dans le Synopsis sui- vant les descriptions réunies et comparatives de la majo- rité des espèces connues, les descriptions de plusieurs es- pèces nouvelles remarquables, celles de quelques femelles encore inédites, diverses rectifications synonymiques im- portantes, etc., j'ai cru utilede publier le petit travail actuel malgré les défauts, inhérents à la difficulté matérielle du sujet, qu’il peut contenir, et dont je prie dès lors les ento- mologistes de m’absoudre. Genre CEBRIO Ov. Oliv. Entom. II. n° 30 bis. — Lacord. Gen. des Col. 1v, 241. — Hammonia, Latr. Règn. anim. éd. 3, p. 235. — Tibesia, Brongniartia, Leach. Zool. Journ. I. 41 et 44. Me proposant seulement l'étude des espèces dans le tra- vail actuel, je renvoie pour l’exposé des caractères du genre Cebrio, qui sont bien counus du reste, à mon Ge. nera des Coléoptères d’Europe, et vais me borner à signa- ler les principales différences des sexes, afin d’éviter des longueurs dans mes descriptions. Mâle. Corps oblong, ailé. Antennes longues, subfili- formes ou à peine dentées, avec leurs 2 et 3° articles pe- tits et courts, subégaux chez toutes les espèces d'Europe, et le dernier surmonté d’un faux article grêle et subacu- miné. Elytres aussi longues que l’abdomen environ, gra- duellement atténuées en arrière. Dernier arceau ventral apparent étroit, subconique; dernier arceau dorsal appa- 106 GLANURES rent fendu longitudinalement dans son milieu. Tarses étroits, un peu plus longs que les jambes. Femelle. Corps très épais, aptère. Antennes petites, très courtes, graduellement un peu plus larges vers le sommet, ou formant une sorte de faible massue oblongue. Elytres notablement plus courtes que l’abdomen, plus ou moins fortement déhiscentes. Dernier arceau ventral ap- parent subtriangulaire ; son arceau dorsal correspondant entier. Pattes plus robustes. Tarses visiblement plus courts que les jambes. Les espèces du genre Cebriosontrépandues principale- ment dans le nord de l’Afrique et dans le midi de l’Europe, notamment en Espagne et en Italie. Je dois ajouter en outre que ces espèces, du moins en Europe, paraissent être localisées dans des rayons très restreints. Leurs larves, voisines de celles des Elatérides, vivent dans la terre, dans les lieux secs ou sablonneux, et pa- raissent vivre aux dépens des racines des végétaux. Lors de l’éclosion, les mâles onten général besoin, pour pouvoir sortir de terre, que celle-ci soit humide, et, après les pluies, on les voit souvent apparaître en grandnombre. Ils volent alors, principalement le soir, avec beaucoup d’impétuosilé de côtéet d'autre, en produisant, dit-on, une sorte de bourdonnement, et recherchent les femelles qui sont ap- tères et demeurent dans le sol, à la surface duquel elles présentent seulement l’extrémité de l’abdomen. On pos- sède aujourd’hui d'assez nombreuses observations , citées par M. Lacordaire (Gen des Col, 1v, 239), sur les mœurs et les métamorphoses des Cebrio, et je crois inutile d’entrer ici dans plus de détails. ENTOMOLOGIQUES . 107 Je diviserai les espèces européennes du genre Cebrio en deux groupes distincts, d’après la structure de l’épis- tôme, caractère d'autant plus naturel qu’il se reproduit dans les deux sexes. Groupe 1. — Epistème simplement défléchi ou mème déprimé antérieurement et ne formant aucun bord élevé distinct au-dessus du labre. & £. — Dans toutes les es- pèces de ce groupe, les mäles offrent leurs antennes den- sément et notablement ciliées en dessous. A. Elytres d’un roux testacé, avec la tête et le pronotum noirs æ. X. Antennes distinctement plus longues que la moitié du corps ; à 4° article près de moitié au moins pluslong que le premier. &. . Angles postérieurs du pronotum formant une dent allongée très saillante ou sorte d’épine rétrorse & ?. * Qüatrième article des antennes près de deux fois aussi long que le premier. &. (Esp. 4). 1. ©. Gigas Fabr. —Cistela gigas, Fabr. Mant. Is. 1, 8% (1787) &. — Cebrio gigas, Fabr. Syst. Eleuth. 11, 14 (1801) & — Panz. Faun. Germ. Init. v.40 (1795-1808) x. — Latr. Gen. Cr. et Ins. 1, 251 (4806) d'.— Latr. Règn. anim. édit. Mas. Ins, 1, 200, pl. 31, fig. 2813. & $.— Cebrio longicornis, Oliv. Ent. mn, 30 bis, 1, pl. 4, fig. 4, (4790) &.— Cebrio promelus, Leach. Zool. Journ. 1, 39 (1824) 4.—Hammonia Latreillii, Leach. Zool. Journ. 1, 43 (1824) 9. — Müle, L. 17-19 mill. Oblong, tête et pronotum noirs, élytres d'un roux testacé, dessous du corps et cuisses d’un jaune testacé, avec la poitrine brune ou rembrunie, jambes 108 GLANURES et tarses bruns, antennes d’un brun obseur, pubescence déprimée, jaunâtre, assez longue sur la poitrine et le pro- notum aux angles postérieurs duquel elle forme une sorte de petit pinceau, courte sur la surface des élytres. Antennes de la longueur des deux tiers du corps. Tète fortement et densément ponctuée, avec une légère im- pression subtriangulaire en avant. Pronotum transverse, densément ponctué, très obtusément anguleux au milieu de son bord antérieur, avec ses angles postérieurs formant une épine droite, assez robuste et très saillante en arrière. Elytres densément ponctuées, à stries légères mais toute- fois distinctes, confuses au sommet, effacées à la base. Pénultième arceau dorsal de l’abdomen triangulaire, notablement anguleux ou en pointe en arrière. — Fe- melle. L. 20-28 mill. (y compris l’oviscapte). En entier d’un roux testacé, sauf les yeux et le sommet des mandi- bules ; glabre supérieurement, avec la tête à peine pu- bescente. Ponctuation du pronotum et des élytres plus forte mais beaucoup moins dense. Celles-ci d’un tiers plus courtes que l’arrière-corps, médiocrement rétrécies en ar- rière, largement obtuses au sommet, déhiscentes ; à stries en général mieux marquées, distinctes jusqu’à l’extré- mité. Ecusson excavé, arrondi postérieurement. Dernier arceau dorsalde l’abdomen fortement ponciué en arrière, avec sa moitié basilaire plusfinement ponctuée et de plus imperceptiblement réticulée et subopaque. — Lit- toral méditerranéen de la France méridionale; Marseille, Montpellier, etc. ” Quatrième article des antennes tout au plus ou à peine moitié plus long que le premier. 4 (Esp. 2). ENTOMOLOGIQUES. 109 2. ©. dubius, Rossi. — Tenebrio dubius, Rossi, Faun. Etrusc. 1, 234, pl. 4. fig. 2 (4790). $. — Cistela gigas, Rossi. loc. cit. 400, pl. 7, fig. 9. (1790) &. — Cebrio brevicornis. Oliv. Ent, 1, 30 bis, 9, pl.1, fig. 2(1790) ©. — Cebrio neapolitanus, Cost. Annal. dell Acad. degli Aspir, deuxième sér.1, 1437 (GT) ERA . Male, L. 17-19 mill. Oblong ; tête et pronotum noirs, élytres d’un roux testacé, offrant assez souvent une fine marge brune dans leur partie postérieure, dessous du Corps et cuisses d’un jaune testacé, avec la poitrine sou- ventun peu rembrunie ou même brunätre, jambes et tarses bruns, mais parfois à peine; antennes d’un brun obscur, avec leurs deux ou trois premiers articles ferru- gineux ; pubescence comme chez le Gigas, mais plus fine et moins marquée sur la surface des élytres. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps. Tête densément et assez fortement ponctuée, avec une petite impression subtriangulaire en avant, faible ou même parfois à peu près nulle. Pronotum un peu moins court en général que chez le Gigas et un peu plus anguleux au milieu de son bord antérieur, ponctué de même, avec ses angles posté- rieurs formant une épine un peu variable quant à sa lon gueur, mais plus grêle que chez ce dernier, très légère- ment recourbée en dehors et plus brusquement accusée, ce qui produit une petite sinuosité latérale au-dessus de sa base. Elytres à stries généralement moins marquées et même parfois à peu près nulles. Pénultième arceau dorsal de l’abdomen en général moins rétréci en arrière et plus Obtus. — Femelle. L, 23-28 mill. (y compris l’oviscapte). En entier d’un roux testacé, sauf les yeux el le sommet 10 110 . GLANURES des mandibules, très finement pubescente sur la tète et le pronotum, glabre sur les élytres et le dessus de l’abdo- men, Tête à ponctuation plus fine que chez la femelle du Gigas. Pronotum à peu près comme chez celle-ci, mais avec l’épine des angles postérieurs très légèrement recour- bée en dehors ou tout au moins offrant une sinuosité très marquée au-dessus de sa base. Elytres notablement plus courtes,plus rétrécies en arrière,moins largement obtuses au sommet, plus fortement déhiscentes; à stries profondé- ment marquées en forme de silions (ce qui est exception= nel chez la femelle du Gigas). Ecusson point excavé, plus largement arrondi postérieurement. Dernier arceau dor- sal de l'abdomen encore plus fortement ponctué et rugueux en arrière. — Pise, Florence, Rome, Naples, Sardaigne. Variété. &.— Pronotum offrant postérieurement de chaque côté une tache ferrugineuse diffuse. Plus rare- ment avec sa partie antérieure au contraire ferrugineuse. Très voisine du Gigas, cette espèce s’en distingue néan- moins, quant au mâle, par ses antennes un peu moins longues et à quatrième article très sensiblement plus court, par l’épine des angles postérieurs du pronotum plus brus- quement formée, etc. Sa forme est en outre en général plus étroite. J’ai déjà fait ressortir, en la décrivant, les différences que présente la femelle. Remarque. Les Tenebrio dubiusde Rossi et Cebrio bre- vicornis d'Olivier, regardés jusqu'ici comme appartenant à la femelle du CG. gigas, doivent, leurs provenances ne permettent pas d’en douter, se rapporter à l'espèce ac- tuelle. Celle-ci était connue dans les collections de Paris ENTOMOLOGIQUES. 111 sous les roms inédits de €. florentinus, spinicollis et pro- cerus. M. Reiche en possède un exemplaire envoyé de Naples par Costa. Observation. J'ai vu, dans la collection de M. Chevro- lat,un Cebrio provenant de Pile Lessina (mer Adriatique) etse faisant remarquer par sa forme plus étroite etsur- tout moins convexe que dans les exemplaires ordinaires de CG. dubius, et par la ponctuation de son pronotum no- tablement moins dense. Maiscomme cette dernière espèce d’une part offre des variations sensibles dans sa forme et la force de sa ponctuation, etde l’autre présente un habitat relativement assez étendu, jen’ai pas cru devoir séparer d'elle lexemplaire unique dont je viens de parler. TT Angles postérieurs du pronotum formant simple- ment une dent courte et médiocrement ou même très peu saillante &. *. Quatrième article des antennes tout au plus ou à peine moitié plus long que le premier. 4. (Esp. 3.) 3. D. Corsieus J. du V. Mâle. L. 16-18 mill. Oblong ; coloration comme chez le G. Dubius, pronotum offrant souvent postérieurement de chaque côté une tache ferrugineuse diffuse s’étendant même parfois en avant, poitrine fréquemment point rembrunie, jambes brunes seulement à la base ; premier article des antennes en général ferrugineux; pubes- cence tout à fait comme chez ce dernier insecte. Antennes de la longueur environ des deux tiers du corps. Tête et pronotum comme chez le G. Dubius, mais avec les angles postérieurs du second formant seulement une dent très courte et peu où même à peine saillante. Elytres ponctuées 412 GLANURES comme chez cette dernière espèce à stries légères ou parfois presque nulles. Pénultième arceau dorsal de Pabdomen comme chez le C. gigas. — Femelle. Inconnue. — Corse. Cette espèce offre le facies du C. Dubius dont elle est facile à distinguer par la forme des angles postérieurs du pronotum. * Quatrième article des antennes près de deux fois aussi long que le premier. 4. (Esp. 4.) 4. €. Benedicti, Fairm. Annal. de la Soc. ent. de Fr. 1849, 420. & 2: Mäle. L. 17-49 mill. Oblong,mais en général plus étroit que le Gigas; tête et pronotum noirs, ce dernier souvent teinté de brun oumème parfois de ferrugineux sur les côtés, élytres d’un roux testacé, dessous du corps et cuisses d’un jaune testacé, poitrine brunâtre, jambes et tarses brunsavec l'extrémité des premières plus ou moins d’un roux testacé; antennes d’un brun obscur, avec leurs trois nremiers articles en général d’un brun ferrugineux; pubescence tout à fait comme chez le C. gigas. Antennes de la longueur des deux tiers du corps. Tôte très fortement ponctuée, un peu rugueuse, avec une légère impression en avant. Pro- notum transverse, un peu plus court encore que chez le C. gigas, densément ponctué, obtusément anguleux au milieu de son bord antérieur, marqué de chaque côté sur le disque en avant d’une légère impression oblique, avec ses angles postérieurs formant seulementune dent courte, médiocrement et obliquement saillante. Élytres très den- sément ponctuées, à stries légères ou souvent tout à fait obsolètes. Pénultième arceau dorsal de l’abdomen moins rétréci en arrière et plus obtus. — #emelle. D’après ENTOMOLOGIQUES. 143 M. Fairmaire, elle ressemble beaucoup à celle du C. gigas, mais ses élytres atteignent presque l'extrémité de l’abdo- men. — Sicile. Se distingue facilement du GC. gigas par sa forme en général plus étroite, les angles postérieurs de son prono- tum, etc.; du G. dubius par ce dernier caractère, le qua- trième article de ses antennes plus long, son pronotum plus courtet la pubescence des élytres plus apparente ; du G. Gorsicus également par ces trois derniers caractères, par sa tête plus fortement ponctuée, etc. — La femelle m'est restée malheureusement inconnue. M. Fairmaire, quia pu la voir, n’en parle que très brièvement, ne signale point la forme des angles postérieurs du pronotum, et n'indique qu’un seul caractère distinctif réel mentionné ci-dessus. Une femelle communiquée par M. Chevrolat, comme provenant de Sicile et appartenant au C. Bene- dicti, ne n'a pas offert la moindre différence d’avec celle du CG. gigas. Sa provenance est, je pense, apocryphe. Observation. C'est à lort que dans le précédent numéro des Glanures (p. 58), j'ai rapporté le C. Benedicti, qui m'était seul connu alors, au G. neapolitanus Cost. (Du- bius Rossi). XX. Antennes un peu moins longues que la moitié du corps; à quatrième article subégal seulement en lon- gueur au premier. 4. (Esp. 5). 5. €. Strictus Géné, De quib. ins. Sard. I, 47, pl. 1, fig. & (1837 ?) à. Mäle. L. 13 1/2 mill. Suboblong, légèrement allongé et surtout assez étroit; tête, pronotum et poitrine noirs, cette dernière en général légèrement teintée de ferrugi- 10* 114 GLANURES neux sur le métapectus, élytres d’un roux testacé intense, abdomen d’un jaune testacé faiblement varié de brunâtre, pattes d’un noir brun ou parfois brunâtres, plus rarement en entier ferrugineuses; antennes brunes avec leur pre- mier article ferrugineux ; pubescence déprimée, jaunâtre, courte, peu serrée mais distincte, un peu plus longue sur le métapectus et les côtés du pronotum. Tète proportion- nellement assez grande, assez densément ponctuée, un peu convexe. Pronotum moitié environ plus large que long, faiblement ou même à peine rétréci en avant, en général légèrement arrondi sur les côtés, des plus obtu- sément angulés au milieu de son bord antérieur, à ponc- tuation assez forte et assez serrée, avec ses angles posté rieurs formant une petite épine aiguë, courte mais brus_ quement formée, assez saillante et fortement dirigée en dehors, ce qui produit une sinuosité bien marquée au- dessus de sa base. Élytres légèrement, mais plus où moins visiblement, sinuées latéralement vers leur milieu, assez densément ponctuées, marquées de siries fines mais bien distinctes, un peu confuses au sommet. Pénullième arceau dorsal de l’abdomen rétréci et plus ou moins obtusément anguleux en arrière. — Femelle. Inconnue. — Sardaigne. Le C. strictus se fait remarquer entre toutes les espèces du groupe { par sa petite taille, sa forme étroite, la colo- ration de ses élytres d’un roux intense, sa courte pubes- cence, etc. Plusieurs de ses caractères la rapprochent un peu de quelques espèces (la plupart algériennes, du groupe 2, mais la structure du bord antérieur de s°n épis- tôme l’en éloigne notablement. B. Élytres d’un brun châtain, avec la tête et le pronotum obscurs 4‘. (Esp. 6). ENTOMOLOGIQUES. 145 6. ©. fascatus Cost. Annal. dell Acad. degli Aspir. 2 sér., I, 137 (1847) &. Mäle. L. 47 mill. Oblong; tête noire, pronotum d’un brun obscur, élytres d’un brun châtain, poitrine brune, abdomen d’un roux testacé, cuisses d’un jaune testacé, jambes et tarses d’un testacé brunâtre; antennes brunes; pubesçcence déprimée, jaunâtre, assez longue sur la poi- trine et le pronotum, aux angles postérieurs duquel elle forme une sorte de petit pinceau, un peu plus courte mais bien apparente sur la surface des élytres. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps; à quatrième article à peine moitié plus long que le premier. Tète for- tement et très densément ponctuée, avec une large im- pression subtriangulaire en avant. Pronotum densément ponctué, de mème forme que chez le C. gigas, mais avec ses angles postérieurs formant seulement une dent courte et médiocrement saillante. Élytres assez finement et très densément ponctuées, à stries légères mais toutefois bien distinctes,confluentes au sommet,un peu effacées à la base. Pénultième arceau dorsal de l'abdomen triangulaire, an- guleux en arrière. — Femelle. Inconnue. — Corfou; Ta- rente (Costa). Le C. fuscatus se fait remarquer par sa coloration Il offre à peu près la forme du Gigas. C. Elytres noires ou d’un brun noir, aussi obscures que le pronotum «. X. Quatrième article des antennes subégal seulement en longueur au premier &. (Esp. 7.) 7, © frater, J, du V. Mâle. L. 19 mill. Oblong ; tête et pronotum noirs, ély- 146 GLANURES tres d'un noir brun, dessous du corps obscur antérieure- ment, d’un roux ferrugineux sur le métapectus et l’abdo- men, cuisses d'un jaune testacé, jambes, sauf leur som- met qui est ferrugineux, et tarses bruns ainsi que les an- tennes ; pubescence comme chez le C. Fabricii, mais un peu plus courte et plus foncée sur la tête et le pronotum, où elle est d’un brun roussâtre plus clair néanmoins sur les bords. Antennes de la longueur seulement de la moitié du corps. Tète fortement et très densément ponctuée, avec une faible impression en avant. Pronotum comme chez le C. Fabricii, mais très densément et assez fortement ponctué, avec ses angles postérieurs formant une dent ou épine aigüe plus courte et surtout bien moins oblique en dehors. Elytres comme chez cette dernière espèce quant à leur sculpture. Pénultième arceau dorsal de l'abdomen médiocrement rétréci et assez obtusément anguleux en arrière. — Femelle. Inconnue. —Patrie incertaine. Portu- gal? Gette espèce ressemble beaucoup au CG. Fabricii par son système de coloration et par la sculpture de ses élytres, mais elle est plus étroite, moins convexe et de la forme du GC. dubius. J’en ai vu un seul exemplaire dans la col- lection de mon ami M. H. de Bonvouloir. Malheureuse- ment cet exemplaire ne portait point d'indication précise de patrie. Toutefois il provenait soit de l’Algérie, soit beaucoup plus probablement de l'Europe méridionale. J'ai donc cru, après quelques hésitations, devoir compren- dre dans mon travail cette espèce de Gebrio, dont la description, rapprochée de celle du C. Fabricii, aura du reste l'avantage d'attirer l'attention et de faire distinguer ENTOMOLOGIQUES. 117 peut-être quelque espèce confondue dans les collections sous ce dernier nom. XX. Quatrième article des antennes moitié au moins plus long ou près de deux fois aussi long que le pre- mier. &. + Tète et pronotum à pubescence rousse. d'. (Esp. 8). 8, ©. Fabrieii Leach. Zool. Journ. I. 40. (1824). 4. — Germ. Faun. Ins. Eur, XXI. 8. texte (1843). 4.—C. xan- thomerus, Germ. 1. cit. planche (1843.) 4.—C. rufi- collis, Cast, Hist, des Ins. Col. L 253, 11 (1840) &. (nec Fabr.) Mäle. L. 16-19 mill. Oblong, mais en général assez large et très convexe sur le dos vers la base des élytres ; dessus du corps d’un noir assez souvent plus ou moins teinté de brunâtre, avec le pronotum d’un brun de poix, d’un brun ferrugineux ou même parfois d’un ferrugineux brunâtre ; dessous d’un beau jaune testacé devenant fer- rugineux ou obseur seulement sur le propectus; cuisses également d’un jaune testacé, jambes et tarses bruns . antennes brunes le long de leur partie dorsale, d’un tes- tacé ferrugineux au moins dans la moitié inférieure ou interne de leurs articles ; pubescence d’un roux jaunâtre, assez longue et dense sur la tête, le pronotum et la poi- tine, fine, courte et plus obscure sur la surface des élytres. Antennes de la longueur des deux tiers du corps. Tête fortement et plus où moins densément ponctuée, avec une légère impression, souvent indistincte, en avant. Pronotum Court, transverse, densément mais assez fine- ment ponctué, obtusément mais notablement anguleux au mileu de son bord antérieur, avec ses angles posté- 118 GLANURES rieurs formant une forte dent ou épine aiguë, en général assez longue, très saillante et fortement oblique en de- hors. Elytres densément ponctuées, à stries assez fortes ettrès marquées, confluentes au sommet, effacées tout à fait à la base, avec leurs intervalles notablement convexes et élevés. Pénultième arceau dorsal de l’abdomen plus ou moins rétréci et anguleux en arrière, assez souvent de plus légèrement bidenté au sommet. — femelle. L. 20- 21 mill. (y compris l’oviscapte). En entier d’un roux testacé, sauf les yeux et le sommet des mandibules; glabre supérieurement à l'exception de la tête et des bords laté- raux du corps. Pronotum tout à fait comme chez la femelle du Gigas, mais à ponctuation assez fine et éparse. Elytres offrant la même forme, la mème longueur et à peu près la même ponctuation que chez cette dernière,mais à stries profondément marquées en forme de sillons et à in- tervalles en général notablement convexes. Ecusson dépri- mé ou indistinctementexcavé, à peine rétréci en arrière, unpeu tronqué au sommet. Dernier arceau dorsal de labdo- men fortement ponctué et un peu rugueux en arrière, avec sa moitié basilaire subtilement pointillée et de plus inperceptiblement réticulée et subopaque. Arceaux pré- cédents simplement et bien plus finement ponctués que chez la femelle du C. gigas. — Perpignan, Barcelone, Valence (Leach). Le C. Fabricii paraît être propre au littoral méditerra- néen du midi de la France et du nord de l'Espagne, depuis Perpignan jusqu’à Valence. Du moins je n’en ai vu, dans les riches collections que j'ai sous les yeux, aucun exem- plaire provenant d’une autre région. Leach et Germar ENTOMOLOGIQUES. 119 cependant indiquent cette espèce comme se trouvant aussi en Portugal, mais cela me parait peu probable, vu l’habi- tat restreint que présentent les divers Cebrio. Aussi ne serait-il pas impossible que ces auteurs aient confondu avec celle-ci quelque espèce voisine (peut-être la précédente ?). Observation. M. Castelnau, par une erreur inconcevabe, a rapporté l'espèce actuelle au C. ruficollis de Fabricius dont les élytres sont testacées. Cette erreur a été repro- duite, sans contrôle, dans le Catalogue de M. Schaum. ++ Tête et pronotum à pubescence noire. 4, (Esp. 9.) 9, €. Superbus.J. du V. Mäle. L. 22-24 mill. Oblong, mais assez large et très convexe sur le dos vers la base des élytres ;dessus du corps noir en entier, dessous d’un beau roux testacé avec le propectus seul brun; cuisses également d’un roux testacé, jambes, tarses et antennes en entier d’un noir de poix; pubescence disposée comme chez le C. Fabricii, mais noire ou d’un noir brun supérieurement, sauf au devant de l’écusson. Antennes un peu plus longues seulement que la moitié du corps. Tête fortement et densément ponctuée, avec une légère impression en avant. Pronotum comme chez le C. Fabricii, mais avec ses angles posté- rieurs un peu moins obliques, et sa ponctuation un peu plus forte ce qui la fait paraître plus serrée. Elytres comme chez cette dernière espèce. Pénultième arceau dorsal de l’abdomen notablement rétréci et anguleux en arrière. — Femelle. Inconnue. — Espagne. J’ai vu deux exemplaires de ce magnifique Cebrio, qui parait être le C. Morio Duf. Dej. inédit (nec Leach), dans 120 GLANURES les collections de MM. de Bonvouloir et de Mniszech. Ces insectes venaient d’Espagne, mais sans offrir d'indication plus précise de localité. GrourE 2. — Epistome avec son bord antérieur coupé perpendiculairement ou même fréquemment plus ou moins en biseau en-dessous, et par suite épais et saillant ou tout au moins distinctement élevé au-dessus du la- bre 4, ?. A. Eperons terminaux des jambes antérieures tous deux distinctement et pareillement couvbés en dessous vers le sommet &. X. Élytres d’un noir brun ou d’un brun un peu ferrugi- neux, unicolores, d. +. Pronotum à ponctuation bien marquée et assez dense, et à pubescence assez longue. g'. (Esp. 10). 10. ©. Andalusieus, J, du V. Mâle. L. 14-17 mill. Oblong ; d’un noir fréquemment plus ou moins brunâtre, devenant mème parfois d’un brun ferrugineux obscur sur les élytres, avec le pronotum assez souvent marqué de chaque côté, en arrière, d’une petite tache ferrugineuse vague qui s'étend plus rare- ment en avant; metapectus et abdomen d’un roux tes- tacé ou un peu ferrugineux ; cuisses d’un jaune testacé, jambes brunes à la base, plus ou moins ferrugineuses au sommet ainsi que les tarses ; antennes d’un brun obscur. le long de leur partie dorsale, avec leur premier article en général plus ou moins ferrugineux, et le tiers infé- rieur ou interne de leurs articles d’un roux testacé qui envahit en entier les deux ou trois derniers ; pubescence * ENTOMOLOGIQUES. 421 jaunâtre, assez longue et serrée sur la tête, le pronotum “et la poitrine, fine, très courte et peu apparente sur la surface des élytres. Antennes subfiliformes, de la lon- gueur au plus de la moitié du corps, point distinctement ciliées en dessous. Tête densément ponctuée, avec une large impression subtriangulaire bien marquée en avant. Pronotum moitié plus large que long, à ponctua- tion assez dense et bien marquée, faiblement et (très ob- tusément subanguleux au milieu de son bord antérieur, avec ses angles postérieurs formant une dent aiguë mé- diocrement allongée, mais bien saillante et un peu obli- que en dehors. Élytres comme chez le C, Fabricii, mais à ponctuation un peu plus fine. Pénultième arceau dorsal de labdomen subarrondi au sommet ou obtusément an- guleux. — Femelle. L. 47 mill. (y compris loviscapte). En entier d’un roux testacé, avec les yeux, le sommet des mandibules et le 3° article des antennes (du moins dans Vexemplaire que j'ai sous les yeux) noirs ; revôtue d’une pubescence hérissée pâle bien marquée , assez longue et assez serrée, glabre seulement sur les deux tiers posté- rieurs de la surface des élytres et le dessus de l’abdomen. Pronotum légèrement arrondi sur les côtés, à ponctua- tion plus forte, mais un peu moins dénee que chez le mâle, avec ses angles postérieurs presque simples, for- mant une dent très-courte et à peine saillante. Écusson subdéprimé, arrondi au sommet. Élytres à peine d’un cinquième plus courtes que l'arrière corps, très forte- ment et obliquement atténuées vers le sommet, très lar- gement déhiscentes, à ponctuation forte et médiocrement serrée ; à siries profondément marquées en Fi de sil- 122 GLANURES lons. Dernier arceau dorsal de l'abdomen à peu près comme chez le C. Fabricii ; les précédents très subtile- ment et très peu densément pointillés. — Andalousie. Cette espèce offre, à part sa taille plus petite , le facies du C. Fabricii, avec lequel du reste on ne peut la con- fondre. La femelle se rapproche au contraire de celle du Carrenii, mais s’en distingue aussi facilement. ++ Pronotum à ponctuation très fine et médiocrement serrée, et à pubescence assez courte. (Esp. 41.) HA. €. Gypsicola, Grael. Mem. de la Com. d. map. g. de Esp. 1858,p. 48,pl. 2, fig. 6. d. Méle. L. 48 4/2 mill. Oblong ; tête noire, pronotum et élytres d’un brun un peu ferrugineux , dessous du corps d’un roux testacé, pattes en entier d’un jaune testacé, antennes de même avec leur partie dorsale moyenne un peu brunâtre ; pubescence jaunâtre , assez courte sur la tête et le pronotum , à peine plus longue sur la poitrine , fine et très courte sur la surface des élytres. Antennes comme chez le C. andalusicus. Tête moins fortement et surtout moins densément ponctuée que chez ce dernier , avec une large impression irrégulière en avant. Prono- tum offrant également la même forme que chez l'espèce précédente, mais à ponctuation bien plus fine et moins serrée. Élytres à ponctuation un peu moins dense, mais du reste encore de même que chez le G. andalusicus. Pé- nultième arceau dorsal de l'abdomen rétréci et assez an- guleux en arrière. — Femelle. Inconnue. — Espagne centrale. : ‘Crès voisine de la précédente, cette espèce s’en dis- tingue par sa taille un peu plus petite, par sa couleur ENTOMOLOGIQUES. 123 moins obseure, la pubescence de son pronotum sensible- ment plus courte, plus fine et moins apparente, la ponc- tuation de ce dernier bien plus fine et moins dense, etc. J'ai dû sa communication à l’obligeance de M. Fair- maire. XX. Élytres d’un flave testacé pâle, avec le sommet noir. 4 + Pronotum très notablement rétréci en avant, à pu- bescence jaunâtre, bien marquée, assez longue. & (Esp. 42.) 12. ©. moyses, Fairm, An. de la Soc. ent. de France. 1852, p. 82. & (type.) Mäle. L. 14-15 mill. Subovale oblong, assez large dans son milieu , notablement atténué des deux parts ; tête et pronotum noirs, élytres d’un flave testacé, avec leursom- met noirâtre, dessous du corps en entier d’un noir brun, cuisses et sommet des jambes d’un jaune testacé, base de ces dernières et tarses brunâtres ; antennes d’un ferrugi- neux testacé , brunes à la base et sur la partie dorsale de leurs articles intermédiaires ; pubescence jaunâtre, assez longue et bien marquée sur la tête, le pronotum et le dessous du corps, très-fine, très courte et peu visible, quoique noire, sur la surface des élytres. Antennes comme chez le C. Carrenii. Tète densément et assez for- tement ponctuée, avec une large impression en avant. Pronotum court, à ponctuation assez dense et bien mar- quée, très-obtusément subanguleux au milieu de son bord antérieur, très notablement rétréci en avant, avec ses angles postérieurs formant une dent robuste, mousse mais très-saillante et fortement oblique en dehors. Ely- 194 GLANURES tres offrant la même sculpture que chez le G. andalusicus. Pénultième arceau dorsal de l'abdomen rétréci et obtu- sément anguleux en arrière. — Femelle. Inconnue. — Lisbonne. Ce beau Cebrio ressemble beaucoup à première vue au G. Carrenii, mais il s’en distingue très bien principale- ment par la forme et là pubescence de son pronotum. J'ai dû sa communication à l’obligeance de M. Fair- maire. ++ Pronotum légèrement ou à peine rétréci en avant, à pubescence d’un noir brun médiocrement apparente. g (Esp. 43.) 13. ©. Carrenii, Graël. An. de la Soc. ent. de France, 1847, p. 306, pl. 4, fig. 4. 4 — Graël. Mem. de la Real Acad. de cienc. de Madrid, ser. 3, 1. 1, p. 419. & . (1851). — C. Carrenoi, Graël. An. de la Soc. ent. de France. 4851, p. 6, pl. 14, fig. 1. & 9. Mâle. L. 1% 1/26 mill. Subovale oblong, assez large dàns son tiers antérieur, assez notablement atténué en arrière; tête et pronotum noirs, luisants, ce dernier par- fois cependant brunâtre, élytres d’un flave testacé, avec leur sommet noirâtre dans une plus ou moins grande étendue, dessous du corps en entier d'un noir brun, ou, plus rarement, avec le métapectus et l’abdomen d’un brun ferrugineux ; pattes d'un noir brun, soit en entier, soit avec les cuisses d’un brun ferrugineux ou même plus rarement d’un ferrugineux testacé ; antennes d’un brun obscur, avec la partie inférieure de leurs articles ou même les derniers de ceux-ci en entier d’un roux testacé; pubescence disposée comme chez le G. Moyses, mais un ENTOMOLOGIQUES. 195 peu moins longue, bien moins apparente, en entier d’un noir brun. Antennes à peine de la longueur de la moitié du Corps ou même un peu plus courtes, point distinctement ci- liées en dessous. Tête densément ponctuée, avec une large impression en avant, Pronotum au plus moitié moins long que large, à ponctuation fine et généralement peu ou médiocrement serrée , très obtusément subangulé au milieu de son bord antérieur, avec ses angles postérieurs formant une dent Subaiguë , notablement saillante quoi- que peu allongée, et légèrement ou à peine oblique en dehors. Élytres offrant la même sculpture que chez le C. Moyses, mais souvent à stries moins profondes et à intervalles un peu moins relevés ou même parfois peu convexes. Pénullième arceau dorsal de l’abomen rétréci et obtusément anguleux où même subarrondi en arrière, — Femelle, L. 17-20 mill. (y compris l'oviscapte). D'un roux testacé ou un peu ferrugineux principalement sur la tête; élytres d’un jaune testacé ; yeux et moitié ter- minale des mandibules noirs ; revêtue d’une pubescence assez hérissée pâle, mais assez longue et bien marquée, glabre seulement sur la surface des élytres et le dessus de l'abdomen. Pronotum à peu près comme chez le mäle, mais à ponctuation un peu plus forte, avec ses angles postérieurs (out à fait simples, obtus, et ne formant au- une dent saillante, Écusson légèrement ou à peine im- pressionné au milieu , subtronqué ou largement arrondi en arrière. Élytres très courtes, offrant à peine la moitié de la longueur de l’arrière-corps, très fortement et obli- quement atténuées vers le sommet, très largement déhis- centes ; à ponctuation éparse, à stries irrégulières mais 1 126 GLANURES profondément marquées. Dernier arceau dorsal de l’ab= domen comme chez le G. andalusieus, mais proportion- nellement plus grand et à ponctuation paraissant un peu plus fine; les précédents subtilement et très peu densé- ment pointillés , finement rugueux Sur les côtés. — Es- pagne centrale ; Escurial. B. Éperons terminaux des jambes antérieures droits, ou lun d'eux seulement à peine un peu courbe au bout, 4. x. Angles postérieurs du pronotum notablement saillants en forme de dent ou épine aiguë. d'. +. Épistôme légèrement où à peine coupé en biseau an- térieurement, formant un bord saillant plus ou moins fort, mais point notablement avancé au-dessus du labre. d'. * Antennes point distinetement ciliées en dessous. Pro- notum et surtout élytres à pubescence fine, très courte et peu marquée. d (Esp. 414.). Ah. ©. mubicundus. J. du V. Mäle. L. 15 mill. Oblong, légèrement allongé, assez parallèle ; tète noire, pronotum d’un rouge testacé, ainsi que le propectus ; élytres d'un testacé rougeûtre intense, meso et metapectus d’un noir brun, ou parfois d’un brun ferrugineux ; abdomen d’un roux testacé, en géné- ral légèrement teinté de brunâtre, antennes et pattes en entier d’un brun obscur, ou avec les cuisses un peu fer- rugineuses ; pubescence jaunâtre, peu serrée, assez courte en dessous, fine et courte sur la tête et le pronotum, très fine, très courte, et peu marquée sur la surface des ély- tres. Antennes visiblement plus courtes que la moitié du ENTOMOLOGIQUES. 127 corps. Tète densément ponctuée, avec une large impres- sion assez profonde en avant. Pronotum, au plus, moitié moins long que large, à ponctuation bien marquée et assez serrée, faiblement rétréci en avant, arrondi et lé- gèrement avancé au milieu de son bord antérieur, avec ses angles postérieurs formant une épine aiguë assez longue, très saillante, et notablement oblique en dehors. Élytres finement et densément ponctuées, à stries legères, ou même parfois peu marquées. Penultième arceau dor- sal de l’abdomen arrondi postérieurement; lobes du der- nier, au plus, aussi longs que le dernier segment ven- tral, lequel est légèrement, mais assez visiblement, excavé vers sa base. — Femelle. Inconnue. — Andalousie. Cette espèce est remarquable par la couleur rougeätre de ses élytres et surtout de son pronotum, et ne peut se confondre avec aucune autre espèce européenne. **, Antennes densément et distinctement ciliées en dessous. Pronotum et élytres à pubescence assez courte, mais bien marquée. . (Esp. 15.). 45. ©. Germart. J. du V. — C. melanocephalus, Ger- mar, Faun. Insect. Europ. 21. 7. g' (1843). Mäle. L. 14 1/2 — 17 mill. Assez allongé, plus ou moins étroit et assez parallèle ; tête noire; pronotum d’un testacé rougeûtre; élytres d’un roux testacé, dessous du corps et pattes en entier de la même couleur, avec les cuisses plus pâles et jaunätres; antennes brunes, avec leurs trois premiers articles ferrugineux ; pubescence dé- primée, jaunâtre, assez courte, mais bien apparente, même sur les élytres, où elle est plus courte que sur le reste du corps. Antennes à peu près de la longueur dela 128 GLANURES moitié du corps, où guère plus courtes. Tête densément ponctuée, avec une impression plus où moins marquée en avant. Pronotum moitié plus large que long, ou même un peu plus large, à ponctuation bien marquée et assez serrée, très obtusément subangulé au milieu de son bord antérieur, point visiblement ou à peine rétréci en avant, le plus souvent légèrement arrondi sur les côtés, avec ses angles postérieurs formant une épine aiguë as- sez brusquement produite, médiocrement longue, mais très saillante, et légèrement oblique en dehors. Élytres densément et finement ponctuées, à stries bien mar- quées, quoique en général assez légères. Pénultième arceau dorsal de l'abdomen très obtusément anguleux ou subarrondi postérieurement. — Æemelle. L. 24 mill. D'un roux testacé, un peu ferrugineux sur la tête, le pronotum et les jambes, avec les yeux et la moitié ter- minale des mandibules noirs; revêtue d’une pubescence pâle déprimée bien distincte, glabre seulement sur les élytres, et même sauf leur base et leurs bords latéraux. Pronotum à peu près comme chez le mâle, mais beau- coup plus convexe, à ponctuation notablement plus forte et moins dense, avec ses angles postérieurs plus robustes et moins aigus. Écusson assez court, subtronqué en ar- rière. Élytres d’un tiers plus courtes environ que l’ar- rière-corps, fortement et obliquement atténuées vers le sommet et subacuminées, très largement déhiscentes, à ponctuation assez forte et'assez serrée, à stries profondé- ment marquées en forme de sillons. Arceaux dorsaux de l'abdomen finement et subrugueusement ponctués, surtout les basilaires, imperceptiblement réticulés et ENTOMOLOGIQUES. 129 subopaques, sauf sur leur marge postérieure. — Sicile. Variété &. — Pronotum et élytres d’un brun ferru- gineux ; dessous du corps et pattes d’un roux testacé plus foncé ou ferrugineux. — Sicile. Le C. Germari ne peut se confondre avec aucune autre” espèce européenne connue. Sa femelle ressemble, à pre- mière vue, à celle du G. Dubius Ros., mais elle s’en éloigne par le bord antérieur élevé de son épistôme, sa pubescence, etc. Observation. Leach ayant décrit, sous le nom d’Ham- monia melanocephala, la femelle d’une espèce restée in- connue depuis, ainsi que je l'indique plus loin, j'ai été obligé de changer le nom de CG. melanocephalus employé par Germar, probablement parce qu’il pensait, comme il le mentionne, que Leach avait peut-être décrit la femelle de son espèce. Il existe, de plus, un Cebrio d'Algérie, dé- crit postérieurement par M. Lucas, sous le même nom de C. melanocephalus. + +. Épistôme fortement coupé en biseau antérieure- ment, et formant un rebord fortement avancé au-des- sus du labre, &. *. Pronotum très convexe, à peinerétréci en avant,d’untes- tacé rougeâtre; élytres d’un jaune testacé. &. (Espèce 46). 16. ©. muñcollis Fabr. Ent. Syst. Supplem. p. 102. g. (1798). — Fabr. Syst. Eleuth. 11. 45. &. (1801). — C. maculicollis, Fairm. Rev. Zool. 1856. p. 530. 4. Mâle. L. 14 mill. Allongé, assez étroit, quelque peu cylindrique ; tête noire; pronotum d’un testacé rougeà- tre, offrant de chaque côté deux petites taches brunes obliquement disposées et un peu liées ensemble ; élytres 130 GLANURES d’un jaune testacé; poitrine d'un brun ferrugineux ; abdomen et cuisses d’un jaune testacé ; base des jambes et tarses bruns; antennes d’un brun obscur, avec leurs trois premiers articles un peu teintés de ferrugineux ; pu- bescence hérissée, d’un jaunâtre pâle, assez longue et assez serrée, plus courte et moins dense sur la surface des élytres, mais encore très apparente. Antennes visi- blement moins longues que la moitié du corps, point distinctement ciliées en dessous. Tète densément ponc- tuée, avec une large impression assez concave en avant. Pronotum très convexe, guère que d’un tiers plus large que long, à ponctuation fine, mais assez dense, à peine rétréci en avant, légèrement arrondi sur les côtés, ar- rondi et faiblement avancé au milieu de son bord anté- rieur, avec ses angles postérieurs formant une épine aiguë assez longue, et assez brusquement produite, très saillante et oblique en dehors. Élytres à ponctuation fine, médiocrement serrée; à stries peu marquées, obsolètes. Pénultième arceau dorsal de l’abdomen arrondi posté- rieurement; dernier arceau ventral un peu exCavé. — Femelle. Inconnue. — Maroc; Tanger. Quoique cette rare et remarquable espèce n’ait, à ma connaissance, été trouvée jusqu'ici que dans le Maroc, j'aicru, néanmoins, utile de la eomprendre dans mon travail, car il serait fort possible qu'on la retrouve de ce côté-ci du détroit de Gibraltar, sur la pointe méridio nale de l'Espagne, pays encore très peu exploré. Cela paraît même tout à fait probable, si l’on réfléchit que le C. Dubius passe des côtes d'Italie à celles de Sardaigne, et le G. Fuscatus de Tarente à Corfou. ENTOMOLOGIQUES. 181 ‘*, Pronotum très peu convexe, notablement rétréci en avant, d’un brun foncé; élytres d’un brun châtain &, (Esp. 47). 12 ©. Insignitus, J. du V. Mâle. L. 14 mill. Oblong, peu convexe ; tèfe noire, pronotum d’un brun obscur quelque peu ferrugineux en arrière, élytres d’un brun châtain, avec une fine marge latérale obscure; poitrine d’un noir brun, avec le milieu du métasternum ainsi que l'abdomen d’un roux testacé légèrement teinté de brunâtre; cuisses d’un jaune testacé, jambes et tarses d’un roux testacé ; antennes d’un brun ferrugineux, plus claires à la base; pubescence déprimée, jaunâtre, assez longue et dense sur la tête, le pronotum et la poitrine, plus courte et moins dense sur la surface des élytres, où elle est néanmoins encore très apparente et bien plus notable ‘que d'habitude. Antennes un peu moins longues que la moitié du corps, point distincte - ment ciliées en dessous. Tête fortement ponctuée, légère- ment concave en avant. Pronotum très peu convexe, moitié moins long que large, à ponctuation bien marquée et assez serrée, notablement rétréci d’arrière en avant, obtusément anguleux au milieu de son bord antérieur, avec ses angles postérieurs formant une dent aiguë, gra- duellement produite, mais très saillante et oblique en dehors. Elytres à ponctuation assez dense, médiocrement forte mais entremélée de rides transverses qui la rendent rugueuse; à stries très légères, peu apparentes. Pénul- tième arceau dorsal de l'abdomen obtusément anguleux en arrière. — /#emelle. Inconnue, — Espagne. Cette petite espèce se lait remarquer par la très forte 132 GLANUBES saillie du bord antérieur de son épistome, par sa coloration qui rappelle celle du C. fuscatus, enfin par sa forme et sa pubescence très apparente qui lui donnent un peu le facies d’un petit C. Benedicti. Elle m'a été obligeamment communiquée par M. Chevrolat comme provenant d’Es- pagne, mais sans indication plus précise de localité. XX. Angles postérieurs du pronotum simples, formant seulement une dent très courte et à peine saillante. 4. + Élytres d’un roux testacé vif. & (Esp. 18). 18 €. Amorit, Grael. Mem. de la Real Acad. de cienc. de Madr. Sér. 3. 1. 1. p. 423, pl. 8, f. 5. (1851). &. — Mâle. L. 44-15 mill. Subovale oblong, de forme assez robuste; noir, élytres d’un roux testacé vif, métasternum brunâtre, antennes et pattes d’un noir brun, ces dernières parfois moins obscures et teintées de ferrugineux notam- ment sur'les cuisses ; pubescence d’un jaunâtre pâle, fine, peu serrée et caduque sur la tête et le disque du prono- tum, plus dense et plus marquée sur les côtés de ce der- nier, longue et assez serrée sur le dessous du corps et les pattes, très subtile, très courte, et tout à fait indistincte sous un grossissement ordinaire, sur la surface ces élytres. Antennes assez courtes, notablement moins longues que la moitié du corps, assez distinctement ciliées en dessous. Tête fortement ponctuée, avec une large mais légère im- pression en avant, et le bord antérieur de l’épistome obtus mais cependant encore visiblement élevé. Prono- tum à peine moitié moins long que large, à ponctuation forte, médiocrement serrée, légèrement rétréci en avant, un peu arrondi sur les côtés, arrondi et faiblement avancé au milieu de son bord antérieur, avec ses angles posté - ENTOMOLOGIQUES. 133 rieurs simples et formant seulement une dent obtuse très- courte, à peine saillante et à peu près nulle. Elytres densé- ment et très fortement ponctuées, marquées de quelques stries légères. Pénultième arceau dorsal de l’abdomen subarrondi au sommet. Pattes assez robustes, avec les tarses postérieurs à peine plus longs que les jambes. — Femelle. Inconnue. — Espagne méridionale : Cordoue, + +. Elytres d’un noir de poix 4. (Esp. 19.) 19 €. pufouri, Grael, Mem. de la Réal. Acad. de cienc, de Madr. Sér. 8, L, 1. p. 122, pl. 8, fig. 4. (1851) 4. Mâle. L. 15-16 mill. Ovale oblong, de forme robuste et assez large; coloration comme chez le C. Amorii, mais avec les élytres d’un noir de poix; pubescence tout à fait comme chez cette dernière espèce. Antennes à peine moins courtes, ciliées de même. Tète pluslarge et plus grande. Pronotum plus finement ponctué en arrière. Elytres plus convexes sur leur dos en avant, à ponctua- tion sensiblement moins forte, avec leurs stries toutes bien marquées, sauf latéralement, et leurs intervalles convexes ou un peu élevés. Pénultième arceau dorsal de l'abdomen semblable. Pattes de même. — Femelle. In- connue. — Espagne centrale et méridionale. , Cette espèce est extrêmement voisine de la précédente, dont elle se distingue par les caractères mentionnés et surtout la coloration toute autre de ses élytres, M. Graells s’est demandé, et moi du reste également, si les Cebrio en question ne seraient point des variétés l’un de l'autre; mais en présence des différences signalées, constatées malheureusement sur deux seuls exemplaires, il m'était impossible de ne pas adopter ici les deux espèces. 12 134 GLANURES ESPÈCES M'ÉTANT DEMEURÉES INCONNUES EN NATURE. CeBnio TRICOLOR, Grael. Mem. de la Com. del Map. g. «de Esp. 1858, p. 47, pl. 2, fig. 4 &. &. 17 mill. Punctatus, pubescens; pube flava ; capite nigro; thorace, abdomine femoribusque lulescentibus, tikiis tarsisque obseurioribus, anteunis, palpiselytrisque cinnamomeis; is striatis, punctalis, punctis piliferis, et inunoquoque angulo bumerali macula punctiforminigra; mandibularum apice nigro, basique rufa. — Extrema- dura. Ceprio Ysennr, Grael. loc. cit. p. 48, pl. 9, fig. 5 & (1858). d'. L. 5 mill. Pubescens, pube obscura; capite, pro- thorace seutelloque nigris; postpectore, pedibus, abdo- mine, palpis et antennis flavicantibus; elytris obscurio- ribus, punctatis, strialis, subglabris, marginibus nigri- cantibus. — Hispania, prope Henares flumen. C£bri0 RurIrRONS, Grael. Annal. de la Soc. ent. de Fr. 4551, p. 43, pl. 1, fig. 2 &.— Grael. Mem. de la Real Acad. de ci-nc. de Madr. Ser. 8, L, 1, 121 & (1851. d-L.1#4 mill. Pallide testaceus, punctatus, subvillosus; thorace pedibusque clarioribus ; fronte rufescente; oculis apiceque mandibularum nigris; tergo tenuiter punctu- lato; elytris striatis, subrugosis, sparsim punctatis. — Guadarrama. Observation. Les trois espèces précédentes ne peuvent se rapporter à aucune de celles que j'ai connues. Les C. tricolor et rufifrons surtout paraissent remarquables par leur système de coloration. J’ai cru inutile de reproduire ENTOMOLOGIQUES. 425 les-descriptions ir extenso données par M. Graells, car elles ne sont guère que les périphrases des diagnoses. En- fin, cet auteur ne mentionnant ni la forme du bord antérieur de l’épistème, ni celle des angles postérieurs du pronotum, ni la longueur des antennes, et les figures qu’il a publiées étant fort mauvaises, il m'est impossible de savoir quelles sont les affinités des Gebrio qu’il à fait connaitre. Gernio mono, Leach. Zool. Journ.[, p. 40 (1824) d.— Casteln. Hist. nat. Col. I, 254, 42 (1840). & (reproduction de la descrip. donnée par Leach). &. L. 41 174 mill. Ater, femoribus utrinque linea subtestacea, coxis quatuor anticis testaceis. Caput, tho- rax, dorsum et elytra nigro villosi ; villi longi; antennæ supra nigro subtus ferrugineo villosæ; epigastrium, pec- tus et femora fusco-ferrugineo villosa; elytra mediocriter elevato-ineata, sulcis intermediis mediocribus. — Lusi- tania et Hispania (regione Valentina). Je ne connais aucune espèce d'Europe, ni même d’Al- gérie, qui soit noire en entier avec de longs poils noirs. L’habitat trop étendu indiqué par Leach me fait craindre une erreur, et peut-être le G. morio de cet auteur est-il exotique. HAMMONIA MELANOGEPHALA, Leach, Zool. Journ. I, 44 (1824) ©. 2. L. 11474 mill. Rufescens, capite nigro, elytris tenuiter striatis, thorace nigro punctato. Caput et thorax impresso punelati; elytra glabra; abdomen infra punetis numerosissimis impressis. — Hispania, Lusit: nia. Cette femelle de Cebrio décrite par Leach a été rappor- 136 GLANURES tée par Dejean (Bull. de Férussac) au C. Fabricüi, etpar Germar, avec doute, à son CG. melanocephalus. Mais les femelles de ces deux espèces, restées jusqu'ici inédites, n’offrent nullement la tête noire ; ni aucune autre connue d'Europe non plus. L'observation seule pourra nous ap- prendre à quelle espèce de Cebrio se rapporte l’'H. mela- nocephala de Leach. Observation. Le Ceprio Tesraceus Casteln. (Hist. nat. Col. I, 253, 2 4. 1840.) est si brièvement et, qu’on me pardonne l'expression, si ridiculement décrit, qu’il est impossible de savoir à quoi le rapporter,et mérite en tous points d’être tenu pour nul. DESCRIPTION DE DEUX GENRES NOUVEAUX ET D'UNE ESPÈCE INÉDITE DE LA FAMILLE DES PTINIDES. La petite famille des Ptinides, selon moi distincte, renferme aujourd'hui, à ma connaissance, huit genres (dont deux constituent des coupes nouvelles), savoir : Hedobia, Ptinus, Niptus (rejeté à tort par M. Lacordaire), Trigonogenius, Tipnus, Nitpus, Mezium et Gibbium. Je m’étendrai dans mon Genera, dont le manuscrit de cette partie est entièrement terminé, sur les caractères diffé- rentiels de ces genres qui n’ont point été convenablement saisis jusqu'ici, et je me borne à dire que la structure des yeux et des parties inférieures du corps, notamment des hanches postérieures, fournit chez les Ptinides des ca- ractères importants. Je vais ici décrire une coupe généri- que remarquable, qui ne pourra trouver place dans mon Genera, étant jusqu’à présent étrangère à l’Europe, et donner provisoirement la dianose du genre Tipnus. Genre Trnus J pu V.— Yeux tout petits et subovalaires, mais parfois malgré cela assez saillants. Hanches posté- rieures extrêmement petites, subarrondies, peu marquées, placées tout à fait sur les côtés contre le bord inférieur des élytres, très-largement distantes. Antennes assez rap- prochées à leur base. Pronotum point resserré en arrière, presque carré quoique très-convexe. Métasternum court. — Type : 7. Gibboïdes Buield.— Le genre 7'rigonogenius Sol., dont celui-ci a été regardé comme une simple section, sous le nom inédit de Tipnus, se distingue par- 12. 138 GLANURES faitement par la forme de son pronotum, de ses hanches postérieures, de son prosternum , ete. Genre Nrrpus J, pu V.— Forme et facies des Tipnus. Yeux tout petits et subovalaires. Labre assez petit, un peu transverse, échancré dans son milieu en avant, Mâchoires à lobes ciliés, surtout l'interne, par des épines crochues entremêlées de poils; l’externe petit ; l’interne au moins deux fois plus grand. Palpes maxil- laires à premier article long et fortement arqué, deuxième et troisième subégaux, brièvement obconiques, dernier plus long qu’eux deux réunis, ovale-oblong, subacuminé au sommet. Menton formant une sorte de longue ogive notablement arrondie au sommet et atteignant la base des palpes. Languette dépassant légèrement celle-ci, densément ciliée. Palpes labiaux comme chez les Ptinus. Antennes médiocrement rapprochées à leur base, de neuf articles seulement. Dessous du Corps, et par consé- quent hanches postérieures, comme chez les Tipnus. Tarses à peu près de même, mais les postérieurs de quatre articles apparents seulement dans l’un des sexes. — Ce genre conlitue une curieuse exception dans la famille des Ptinides. 11 est basé sur une espèce encore inédite (Tri- 80n0g. gonospermi, Chevr., in mus.), dont j'ai pu, grâce à l’amitié de M. H. de Bonvouloir, disséquer les organes buccaux. Aussi ai-je cru utile d’exposerles caractères d’une coupe remarquable, dont il ne serait pas impossible que l’on retrouve un jour quelque représentant en Europe. Nireus GonosPerr, J. du V.— Long. 2-2 1/4 mill. Corps épais, subovalaire. Tête d’un brun ferrugineux,densément revêtue d’une pubescence couchée jaunâtre. Pronotum ENTOMOLOGIQUES. 139 d’un noir brun où d’un brun un peu ferrugineux, revêtu de poils jaunâtres déprimés, médiocrement serrés ; entiè- rement couvert de grains bien marqués ou petits tuber- cules un peu écrasés, luisants, très serrés et le rendant ru- gueux ; légèrement plus long que large, subeylindrique, légèrement arrondi sur le milieu des côtés. Écusson in. visible. Élytres très brièvement subovalaires, subglobu- leuses ; d’un roux testacé, revêlues d’une fine et courte pubescence déprimée jaunâtre, plus serrée transversale- ment à la base, et formant, en se condensant fortement, une petite tache irrégulière devant le milieu, et derrière celui-ci une étroite fascie obliquement transverse, un peu arquée en avant et notablement raccourcie surtout en dehors ; couvertes d’une ponctuation irrégulière, forte et assez serrée, Dessous brun. Antennes un peu plus longues quela moitié du corps, légèrement plusépaisses ausommet, d'un ferrugineux clair, ainsi que les pain genoux à peine rembrunis, — Iles Canaries. DESCRIPTIONS DE DEUX ESPÈCES NOUVELLES. 1. Necrophorus Gallieus, J. du V.— Niger, antenna- rum capitulo elytrorumque fasciis undatis duabus rufis; pronoto glabrato ; abdomine flavo subtiliter pubescente, segmentorum marginibus omnibus dense flavo ciliatis; tibiis posticis rectis; trochanteribus posticis apice emar- ginatis, maris unco valido recurvo, feminæ dente brevi acuto recto armatis. L. 12-19 mill. Cetteespèce est intermédiaire entre les N. fossor et ruspator d’Erichson. Ses caractères sont tel- 140 GLANURES lement identiques avec ceux du Fossor, qu'il est inutile - d’en donner la description, et l’on peut se borner à dire que le N. Gaïlicus diffère uniquement de ce dernier par la forme des trochayters postérieurs des mâles qui sont modifiés comme chez le Ruspator. En effet, la dent api- cale interne de ces trochanters forme un crochet robuste notablement recourbé en dedans et aussi un peu en des- sous, tandis qu’elle est simple, courte et droite chez les deux sexes du N. fossor. — Le femelle de ce dernier m'é- tant inconnue en nature, j'ignore si elle offre quelque par- ticularité différentielle d’avec celle du Gallicus. — Je me suis demandé si mon espèce ne serait pas une variété du Fossor, mais la forme des trochanters postérieurs est trop constante chez les divers Necrophorus, et ici trop notable- ment différente, pour que l’on puisse admettre cette suppo- sition. Le N. Gallicus ne peut davantage être une variété du Ruspator, car les caractères tirés de la pubescence sont également constants chez les Necrophorus; de plus, chez les deux sexes de ce dernier les bords de l’épistome limi- tant latéralement la partie coriace sont très-notablement arqués en dedans, la bande noire basilaire des élytres n’est point prolongée sur la partie latérale infléchie et la première bande rouge est plus large. Le N. Gallicus, dont j'ai sous les yeux quatre exem- plaires mâles et plusieurs femelles, est confondu avec le Fossor dans les collections françaises. 11 se trouve, mais rarement, dans les environs de Paris, et je crois aussi le midi de la France. Le N. fossor pourrait bien être exclus des localités qu’habite celui-ci. 2. Xenostrongylus Deyrollet, J. du V. — Breviter ENTOMOLOGIQUES. ait ovatus, valde convexus, fuseus, opacus, supra pube cine- rea omnino depressa densissime vestitus, ore, antennis pe- dibusque rufo testaceis. L. 3 mill. Brièvement ovalaire, très-convexe, opaque; d’un noir brun ; avec les côtés du pronotum et le sommet des élytres très finement bordés de roux testacé ; cou- vert en dessus de toutes parts d’une ponctuation fine, ser- rée, égale: entièrement revêtu d’une pubescence cendrée, unicolore, assez longue mais tout à fait déprimée, très dense etmasquant en entier la couleur foncière. Bouche, antennes et pattes en entier d’un testacé rougeâtre, avec les cuisses à peine plus foncées. Pronotum deux fois environ aussi large que long, légèrement arrondi sur les côtés, vi- siblement rétréci en avant, avec ses angles postérieurs un peu obtus. Écusson assez grand, triangulaire. Élytres de la largeur du pronotum ou à peine plus larges, très convexes, guère plus longues que larges, à peine rétrécies en arrière, presque droites sur les côtés, largement et obliquement subtronquées au sommet.— Portugal. Ce bel insecte m’a été donné par mon éditeur et ami M. Deyrolle, dont les richesses sont toujours bienveillam- ment à ma disposition pour mes travaux, et auquel je me suis fait un plaisir de le dédier comme un témoignage d'estime et de reconnaissance. DIAGNOSES PROVISOIRES DE QUELQUES GENRES NOUVEAUX GENRE Aruyorus, J. pu V. — Labrum transversum. Palpi maxillares articulo ultimo sat fortiter securiformi, sed latitudine tamen manifeste longiore. Ligula medio profunde incisa. Antennæ graciles, submoniliformes. Tarsi articulo primo sequentibus duobus conjunctis lon- gitudine subæquali. Unguiculi simplices, basi modo obtuse vix subdentati. — Cette coupe, appartenant au groupe des Dasytites, a pour type l’'Amauronia megace- Phala de M. Kiesenwetter. GENRE GASTRALLUS, J. Du V. — Antennæ decem articu- latæ, articulis tribus ultimis magnis atque compressis, Pronotum lateribus obtusis, linea laterali genuina subtus longe locata, perobtusa atque indistincta. Prosternum laminam brevissimam atque late emarginatam formans. Mesosternum profunde excavatum. Abdomen segmentis duobus ventralibus primis maximis, fortiter connatis. — Ce genre démembré des Anobium a pour type l’A. èmmar- ginatum Mull. (exile Gy1.). GENRE METHOLGUS J pu V. — Corpus sat elongatum, subcylindricum. Palpi ‘articulo ultimo obtriangulari , apice late manifesteque emarginato. Antennæ leviter serratæ. Pronotum, dorso conspecto, fere transversim quadratum. Elytra subseriatim punetulata. Mesvsternum vix declive. Metasternum simplex. Coxæ posticæ lineares, — Type : Xyletinus cylindricus Germ. ENTOMOLOGIQUES. 143 Genre Pseupocmina J. pu V. — Corpus ovatum vel oblongo ovatum. Palpi articulo ultimo valde elongato, subeylindrico. Antennæ acute serratæ. Pronotum, dorso conspecto, antice manifeste coarctatum. Elytra subtilis- sime punctulata. Mesosternum fortius declive, vel per- pendiculare. Metasternum parte antica leviter declivi atque linea subtili elevata postice transversim circum- scripta. Coxæ posticæ extus sensim leviter dilatatæ. — Type : Xyletin. hæmorrhoidalis 11. Genre MesocogLopus J. pu V. — Corpus ovatum. Palpi articulo ultimo obtriangulari. Antennæ serratæ. Prono- tum, dorso conspecto, antice fortius coarctatum. Elytra quam subtilissime punctulata. Mesosternum fortiter per- penäiculare atque excavatum. Metasternum parte antica utrinque fovea transversa insignita, lineaque elevata postice transversim cireumscripta. Coxæ posticæ lobi ro- tundati forma intus ampliatæ, — Type: Xylefin. niger Müll. (Aederæ L. Duf.). Observation. Ces trois dernières coupes sont démem- brées du genre Xyletinus. M’étendant assez longuement sur elles dans mon Genera, je vais me borner à dire ici que les vrais X'yletinus (pectinatus, laticollis, etc.) offrent le dernier article des palpes subsécuriforme ou parfois légèrement fusiforme, les antennes fortement en scie, les élytres striées, le métasternum simple, les hanches pos- térieures linéaires, etc. NOTE SUR LA CARDIOMERA BONVOULOIRI DE M. SCHAUM- M. Schaum (Berl. Ent. Zeits. 1860, 66) a tout récem- ment décrit, sous le nom de C. Bonvouloirii, une espèce de Cardiomera qu’il prétend être distincte de la C. Geneï Bassi, mais qui doit être considérée simplement, à mon avis, comme une légère modification locale de ce dernier insecte. Je suis mème étonné que M. Schaum, qui, mieux que personne, sait combien, chez une foule de Carabides, les localités exercent souvent d’influence sur les modifi- cations d'une même espèce, se soit laissé entraîner à dé- crire la C. Bonvouloirii. Le savant auteur allemand n’aurait-il pas élé poussé un peu par le plaisir de faire connaître une espèce découverte, mais soi-disant con- fondue, par les entomologistes français ? Les Cardiomera venant des Pyrénées-Orientales offrent il est vrai manifestement les caractères signalés par M. Schaum, mais cela se conçoit. Toutes prises par moi, jusqu’ici, dans un espace grand comme la moitié de mon cabinet de travail, et provenant de la même éclosion, elles avaient subi les mêmes influences. Toutefois j'ob- serve une légère variation de taille, et, chez deux exem- plaires, des antennes plus courtes de tout le dernier article de celles des autres. Chez une Cardiomera provenant d'Algérie, communi- quée par M. Reiche, je retrouve tout à fait les mêmes caractères que chez la C. Bonvouloirii, mais avec le dis- que du pronotum moins visiblement ridé, avec quelques points distincts dans les impressions et des antennes en- core plus longues. M. Schaum en fera-t-il une troisième ENTOMOLOGIQUES, 145 espèce? Une Cardiomera de Sicile, appartenant aussi à M. Reiche, offre très distinctement il est vrai la plupart des caractères attribués à la C. Genci, maïs elle est d’une taille aussi grande que les grands exemplaires des Pyré- nées-Orientales, et les impressions de son pronotum, quoi- que moins profondes en avant, sont aussi prolongées que chez la G. Bonvouloirii. De deux exemplaires siciliens, communiqués par M. Fairmaire, l’un est petit et offre les caractères de la CG. Genei, l’autre est aussi grand que les petits individus de la C. Bonvouloirii, présente des antennes tout aussi longues que chez ceux-ci, le prono- tum visiblement ridé, un peu moins long encore, mais plus long que chez la Cardiomera communiquée par M. Reiche, avec ses impressions sensiblement prolon- gées, enfin la tête point visiblement plus courte que dans les C. Bonvouloirii. Des observations qui précèdent il résulte qu'aucun des caractères mentionnés par M. Schaum n’est constant, si ce n’est celui tiré de la saillie des yeux. Mais ce der- nier subit des variations analogues plus ou moins sen- sibles chez diverses espèces du genre voisin Anchomenus. Je possède principalement un Anch. pallipes (albipes 11.) provenant d'Autriche, qui offre des yeux tout aussi peu saillants que chez la C. Genei, tandis que je trouve ces organes extrêmement saillants chez un exemplaire de la même espèce venant de Montpellier, presque autant chez un autre pris à Paris, et moins chez une dizaine capturés en Espagne. Ce dernier fait seul suffirait à prouver, a priori, que l'espèce établie par M. Schaum n’est qu'une modification locale de la C. Genei. 13 REMARQUES ET NOTES CRITIQUES SUR LES BEMBIDIUM. Depuis la publication (Annal. de la Soc. ent. de Fr. 1855, p. 647 et suiv.) de mes Notes supplémentaires sur les Bembidiumn d'Europe, en réponse aux critiques de M. Schaum, ce savant auteur a de nouveau publié di- verses remarques critiques sur les insectes en question. De mon côté, tout en suivant l’argumentalion de M. Schaum, j'ai eu l’occasion de faire quelques études nouvelles sur le mème sujet, et je crois utile, aujour- d’hui, de faire connaitre le résultat de mes récentes ob- servations. Je dois faire remarquer d’abord que la principale ques- tion qui nous divise, M. Schaum et moi, est celle des réunions d'espèce. Or mes études confirment non-seule- ment de plus en plus pour moi les réunions que j'ai ef- fectuées, mais me conduisent encore à en opérer de nou- velles. Le savant critique allemand accepte déjà, de son côté, aujourd’hui (Catalog. Coléopt. Europ. 4859), la réu- nion du B. scapulare Kust. au B. quadriguttatum, celle du B. alpinum Dej. au B. nitidulum Marsh,, et aussi, mais encore avec doute, celles du B. velox Er., au B. lampros Herbst., et du B. vulneratum Dej. au B, bi- guttatum F. Je suis persuadé que M. Schaum, qui a ef- fectué de si nombreuses réunions dans les genres Carabus, Nebria, Anchomenus, etc., arrivera plus tard, la logique le veut, à confirmer les réunions opérées par moi, parmi les Bembidium. 4. m. pallipes Duft, Var. mossii Schaum. —M. Schaum (Ent. Zeit. Stet. 1858, p. 300) se défend du reproche que ENTOMOLOGIQUES. 447 je lui ai fait d’avoir changé trois fois d'opinion au sujet de son B. nebulosum, aujourd’hui Rossi. Comme on pourrait croire, peut-être, que j'ai été de mauvaise foi dans mon assertion, je suis forcé de donner la preuve matérielle des trois avis successifs du savant auteur alle- mand. 4° M. Schaum (Ent. Zeit. Stet. 1845, p. 403) re- garde l'insecte dont il s’agit comme l’Elaphrus nebulo- sus de Rossi, et le décrit sous le nom de B. nebulosum. 2 Noustrouvons (Annal. de laSoc ent. de Fr. 1853, p. 64) l'avis suivant de M. Schaum : « L’insecte décrit par moi sous le nom de B. nebulosum, n’est qu’un fort grand in- dividu du B. pallipes, ete. ». & M. Schaum (Berl. Ent. Zeïts. 1857, p. 150) affirme que l'insecte dont il s’agit, constitue une espèce distincte, à laquelle il donne le nom de B. Rossii. — Examinons maintenant la valeur spéci- fique du B. Rossii. M.Schaum donne à son espèce les ca- ractères différentiels suivants, par comparaison avec le B. pallipes : « Front beaucoup plus large entre les yeux que chez le B. pallipes, dont les yeux sont beaucoup plus convergents en avant; pronotum visiblement plus court et plus large; élytres plus larges et un peu plus planes, à épaules plus saillantes, à ponctuation beaucoup plus forte ; pattes plus métalliques. » Jai trouvé ces caractères parfaitement exacts pour un exemplaire du B. Rossii, envoyé par M. Schaum, et opposé à un exemplaire du B. pallipes provenant d'Allemagne, également envoyé par M. Schaum. Je les ai contrôlés sur deux autres exem- plaires, et voici ce que j'ai observé. Le premier individu, provenant de Sicile, se rapportait très bien au B. Rossii, toutefois, ses élytres étaient un peu plus longues eu égard 148 GLANURES à leur largeur, et un peu plus finement ponctuées quoique à peine. Le second exemplaire, pris dans le Midi de la France, ofirait le facies du B. pallipes par suite de la forme allongée et étroite de ses élytres, mais présentait bien visiblement la plupart des autres caractères énoncés pour le B. Rossii, savoir : les yeux moins convergents en avant que chez le B. pallipes, le pronotum un peu plus court que chez le B. pallipes, moins toutefois que chez le B. Rossii, les élytres étroites, mais à épaules pas plus ef- facées que chez ce dernier et à ponctuation à peu près aussi forte, enfin les pattes à peu près aussi métalliques également que chez le B. Rossii. Je crois donc devoir re- garder l’espèce de M. Schaum comme une simple va- riété méridionale du B. pallipes Duft. Je termine cette note en ajoutant, pour répondre à un reproche de M. Schaum, que lors de la première communication qui me fut faite, par l’intermédiaire de M. Fairmaire, du B. Rossii, je comparai cet insecte à mon exemplaire de pallipes du Midi de la France dont j'ai parlé tout à l'heure, et dès lors, je ne pus constater de différences notables. 2.8. Striatum Fabr. Var. Foraminosum Sturm. — M. Schaum persiste à considérer le B. foraminosum comme une espèce distincte du B. striatum de Fabricius (Orichalcicum Duft.). Ayant communiqué à ce savant critique trois exemplaires que je considérais comme plus ou moins intermédiaires, voici la réponse que j'ai reçue : « L’exemplaire 4 est un véritable foraminosum, les exem- 2 et 3 sont des individus anormaux qui se distinguent du striatum plus que le foraminosum, etc. Si vous aviez un ENTOMOLOGIQUES. 149 plus grand nombre de tels individus, je croirais qu'ils peuvent former une éroësième espèce. » Les exemplaires en question provenaient du midi de la France. Je crois devoir m’abstenir ici de tout commentaire. Je me de- mande seulement comment des insectes anormaux pour- raient former une espèce. 3. B. bipunctatum Lin. — À propos du B. gracile Ramb. que j'ai cru devoir rapporter au B. bipunctatum Lin., M. Schaum (Ent. Zeit. Stet. 4858, 299) dit que lon ne peut, avec un auteur comme Rambur, adopter mon opinion sans voir le type et sans constatation plus ample de l'erreur. Or, le type plus que probablement n’existe plus. Toutefois M. Schaum ne devrait pas faus- ser mes raisons en les tronquant. En effet, selon cet au- auteur, je n'appuie mon avis que par les termes: « Le gra- cile Ramb. est tout simplement pour moi le bipunctatum, la description n’en diffère nullement. » Cependant, j'a- joute, et cela est important: « Cet insecte se retrouve dans les montagnes d’Espagne. Je n’’explique l'erreur de M. Rambur, en supposant que, trompé par l’analogie de cette espèce avec les Leja de Dejean, il l'aura cherchée parmi ces dernières, et M. Rambur, en effet, la compare au celere, tandis qu'il aurait dù, si elle en était réellement différente, la comparer au bipunctatum.» Du reste, M. Schaum n’a point toutefois inscrit le B. gracile Ramb. dans son catalogue. &. m, pyronacum Dej. — Je suis blâmé par M. Schaum (Ent. Zeit. Stet. 4858, 299) d’avoir réuni au B. pyre- naeum le B. rhæticum Héer, parce que le pyrenaeum a les élytres planes (planiusculis dans mon el tandis 150 GLANURES qu’Héer dit pour le B. rhæticum: « elytris conveæiuse eulis.» L'énoncé d’une pareille critique suffit — Du reste, le savant auteur allemand a depuis confirmé mon opinion par l'examen du type d’'Héer. 5. &. pusillum Gyl. — M. Schaum auquel j'avais re- proché avec raison d’avoir critiqué mon B. normannum sans le connaître, distingue aujourd'hui (Catalog. Co- leopt. Eur. 1859, 15) cette espèce, d’après quelques exemplaires que je lui ai communiqués ; mais , il en sé- pare le B. rivulare (que je lui avais réuni en variété) pour le réunir au B. pusillum, M. Schaum a parfaitement raison quant à ce dernier point, Lors de mon travail mo- nographique j'avais bien présumé que les B. rivulare (normannum Var.) et pusillum n'étaient point spécifi- quement distincts; mois n’ayant eu sous les yeux qu'un très-petit nombre de B. pusillum, n’ayant point vu de passages, et croyant cette espèce plus boréale , je n’avais pas osé opérer la réunion, ce qui prouve que je n'ai ja- mais agi en vertu d'idées préconçues, mais d'observations positives. Depuis j'ai été à mème de me convaincre que les B. pusillum et rivulare n'étaient que des variétés d’une mème espèce. Je suis donc d’accord en ce point avec le savant auteur allemand. Mais je ne puis approu- ver M. Schaum lorsqu'il sépare, après cela, le B, norman- num, dont il n’a vu que deux ou trois exemplaires , comme espèce propre. Depuis la publication de mon tra- vail, dans lequel j'ai exposé que les B. rivulare et norman- nuum , qui se trouvent tous les deux dans le midi de la France, appartiennent à la même espèce , l'observation m’a de plus en plus convaincu de la validité de mon Opi= ENTOMOLOGIQUES. 151 nion. Il faut donc aujourd’hui, d’après moi, établir ainsi qu'il suit la synonymie des espèces dont je viens de parler. B. pusillum Gyl. J, du V.— Var. Rivulare Dej. — Var. Normannum Dej. J. du V,— Var. Latiplaga Chaud. 6. B, 4 Guttatum, F. var. speculare Kust. — Le B, speculare est réuni, dit M. Schaum (Ent. Zeit. Stet. 1858, 299), par J. du Val au B. 4 guttatum comme va- riété. Je ne connais pas cette espèce, continue le critique, mais d’après Kuster et J. du Val. elle offre desélytres en- tièrement lisses, tandis que le 4-guttatum présente des stries obscures mais fortement ponctuées à la base. J. du Val. ajoute, il est vrai : « Cette variété remarquable nous présente tous les passages, » mais où trouve-t-on en Ento- mologie un second exemple que chez la même espèce les élytres soient tantôt entièrement lisses et tantôt fortement ponctuées striées? « Aber wo ist ein zweites Beispiel in der Entomologie, dass dieselbe Art bald mit Flügel- decken, die ganz glatt sind, bald mit Flügeldecken, die stark punctirte Streifen haben, vorkommt? » — Certes l’homme le plus modéré trouvera une telle critique inju- rieuse. — Le point le plus curieux c’est qu'aujourd'hui M. Schaum, ayant recu des B. speculare d’Andalousie, fournit lui-même la réponse à sa note. L'exemple im- possible, wo ist Beispiel, se trouve dans la propre collec- tion et dans le Catalogue des Coléoptères d'Europe du sa- vant auteur allemand, qui a dù confirmer mon opinon presque aussitôt après l’avoir si bienveillamment com- battue. 7. 8. mypocrita Dej. — Selon M. Schaum (Berl, Ent, 152 GLANURES Zeits, 1860, 89), mon B. fastidiosum appartiendrait à la même espèce. Cette assertion demande à être confirmée par l’examen des types, lesquels provenaient d'Ilyrie, — Suivant le même auteur le B. distans Rosenh. décrit ré- cemment (Thiere Andal. 44) est également identique au B. hypocrita. Je suis aussi de cet avis. — Je crois en outre aujourd’hui, sachant que le B. hypocrita se trouve en Dalmatie, que le B. maritimum Kust., qui m'est resté inconnu, doit très probablement se rapporter encore à la même espèce. En effet la description donnée par Kuster s'applique assez bien à certains exemplaires du B. hypo- crita. De plus M. Schaum nous apprend que celui-ci était connu en Allemagne sous le nom de B. Thalassinum Er. in litt, preuve qu’il avait été trouvé dans des conditions analogues à celles que signale Kuster pour son espèce. 8. m. pracustum. Dej. — Dans ses notes sur la Faune de Grèce, M. Schaum (Berl. Ent. Zeits. 4857, 449), après avoir inscrit les B. praeustum et siculum, ajoute en par- lant de celui-ci : « Se distinguant du précédent seule- ment par ses élytres entièrement bleues et sans doute une variété du même. » A la lecture de cette note je rejetai immédiatement l'opinion énoncée et présumai, avec rai- son, que l’une des deux espèces citées était restée in- connue au savant auteur allemand. Eneffet, M. Schaum ayant bien voulu me communiquer un exemplaire du B. siculum et un autre du soi-disant B. praeustum, j'ai pu me convaincre qu'ils appartenaient bien tous les deux à la même espèce, c’est-à-dire au B. siculum, dont le se- cond exemplaire n’est qu’une variété à élytres d’un rouge testacé avec un visible reflet métallique. Comme je l'avais ENTOMOLOGIQUES. 153 présumé, le véritable B. praeustum n’est pas connu de M. Schaum. Cett: espèce est bien distincte du B. siculum par sa forme plus étroite, ses élytres notablement plus parallèles, à stries bien plus finement ponctuées, par son pronotum moins rétréci en arrière, moins cordiforme, à impressions distinctement bistriées (tandis qu'elles le sont obscurément chez le B. siculum). Elle a plus d'ana- logie avec le B. decorum dont elle oflre la forme d’élytres et à peu près les stries, mais elle s’en distingue par son pronotum plus court, plus carré, plus large à sa base, avec ses angles antérieurs bien moins défléchis et, par suite, sa convexité moins grande, par les fossettes posté- rieures de celui-ci bien plus grandes et à strie externe forte et nettement limitée par une notable carène (tandis qu’on observe l’inverse chez le B. decorum). Ajoutons que les élytres sont d’un rouge testacé plus franc que chez les variétés des B. siculum et decorum, sans reflet métal- lique uniforme distinct. — J'ai communiqué à M. Schaum le résumé des observations précédentes, nonobstant cet auteur inscrit tout récemment dans son Catalogue des Coléoptères le B. praeustum en variété du B. siculum, mais toutefois avec un point de doute. Comment un au- teur qui n’a point vu une espèce et qui doute, ne se range- t-il pas à l'avis d’un monographe qui a vu et qui affirme, Évidemment M. Schaum est profondément persuadé que l’on ne doit avoir de confiance qu’en lui. 9. 8. tricolor Fabr. — Selon M. Schaum (Ent. Zeit. Stet. 4858, p. 297), mon B. tricolor n’est pas le vrai tri- color de Fabricius, mais bien le B. scapulare Dej , et j’ai décrit au contraire le vrai tricolor, sous le nom d’Erich- 54 GLANURES soni. Ici je m’incline devant la vérité. En effet, il paraît que mon B. Erichsonii seul se trouve en Autriche et en Allemagne, ce que j'ignorais. Dès lors Fabricius donnant à son C. tricolor l'Autriche pour patrie, on est en droit d'en conclure, mais pour cette seule raison, car sa des- cription va tout aussi bien à mon tricolor qu'à mon Erichsonii, qu’il a signalé ce dernier. On ne doit jamais, surtout quand on a travaillé en conscience, rougir d’a- vouer une erreur. Toutefois je peux atténuer la mienne, en disant que mon B. tricolor est celui qui se trouvait sous ce nom dans toutes les collections françaises sans exception, que Dejean m'a égaré par ses descriptions et surtout ses indications de patrie, que j'ai eu seulement sous les yeux, lors de mon travail, deux ou trois vrais tricolor, que j'ignorais si le vrai tricolor habitait seul l’Autriche, et dès lors, je ne pouvais saisir la valeur de l'indication de Fabricius. Quoique je veuille bien, ‘avec M. Schaum, rapporter au vrai tricolor de Fabricius, le B. tricolor de Dejean, il me paraît cependant probable que Dejean a confondu cette espèce avec] les exemplaires communs du scapulare (tricolor J. du V.) offrant Ia base des élytres largement marquée de rouge. Comment sans cela expliquer ces termes appliqués par Dejean au tri- color : « IL se trouve communément dans le Midi de la France, etc., » le vrai tricolor étant rare en France, et se trouvant seulement dans les montagnes, tandis que l’autre espèce est commune dans tout le Midi. En outre, Dejean dit, en parlant du scapulare, simplement : «Il se trouve dans le Midi de la France, » ce qui fait supposer cette espèce plus rare que le vrai tricolor, lorsque c'est tout le ENTOMOLOGIQUES. 155 contraire. Quoi qü’il en soit, ces indications étaient bien propres à m'égarer. Définitivement, la synonymie de l'espèce qui nous occupe, doit être établie de la manière suivante : B. tricolor Fabr., Duft., Sturm. Dej. partim ? = Erichsonii J. du V. A0. mæ. ripicola L. Duf. — Cet insecte est le B. trico- lor de ma monographie, et j’ai trois observations à pré- senter à son sujet. Le nom de B. tricolor devant s'appliquer à l’espèce dont j'ai parlé précédemment, M. Schaum (Cat. Col. Eur. 1859) donne à celle dont il s’agit ici, le nom de Scapulare Dej. Mais M. L. Dufour, bien antérieurement à Dejean (Annal. des sc. phys. de Bruxel. vr, 330. 1820.), a décrit le même insecte sous le nom de B. ripicola, qui doit dès lors être adopté. Si la description donnée par M. L. Dufour laissait quelque doute à ce sujet, quoique, par exemple, les mots : « Corselet légèrement convexe » s'appliquent bien au B. scapulare, et non au vrai tricolor (Erichsonii), l'indication : « Ebre, Adour, Garonne, » suf- firait à le détruire en entier. M. Schaum (Ent. Zeit. Stet. 1858,298) répète que dans son opinion le B. obsoletum qui a les pattes testacées est spécifiquement distinct du B. scapulare (Ripicola L. Duf.) qui a une (out autre coloration et des pattes plus obs- cures avec les cuisses d’un noir brun. Je suis heureux de constater que M. Schaum ne peut appuyer son avis que sur la coloration. Or, dans ma monographie, j'ai à ce su- jet longuement expliqué avoir vu tous les passages. L’au- teur allemand cite en sa faveur l’avis de MM. Fairmaire et Laboulbène. Je ne crois pas avoir à revenir sur la ré- 156 GLANURES futation-que j’ai donnée dans les Annales de la Société entomologique de France, 4855, p. 663, ce que M. £chaum passe sous silence. Je dois seulement attirer for- tement l'attention sur un paragraphe du critique alle- mand dans lequel il veut faire admettre que l’on doit prouver ses réunions par une série complète d’exem- plaires de sa propre collection, disant que si les passages constatés par moi existent bien actuellement (par modé- ration pour réellement), on ne peut toutefois les réunir. Bien certainement je ferai mon profit de l'avis de M. Schaum, et j'engage les autres entomologistes à en faire autant. Quand, une autre fois, je constaterai entre deux prétendues espèces des passages formels qui ne m’ap- partiendront pas, j'aurai bien soin de dire : « Pour si lo- gique et si certaine que soit la réunion des deux espèces en question, je ne puis toutefois l’effectuer, parce qu'il n’exisle point de passages dans la nature, non je me trompe , dans ma collection ni surtout dans celle de M. Schaum.» — Malheureusement pour le critique alle- mand dans le cas actuel les passages existent parfaitement dans ma collection, et M. Schaum aurait pu les voir si, lors de ses derniers voyages à Paris, il s’élait donné la peine de venir les examiner. Le B.Joblongum Dej., qui par ses quatre grandes taches d’un roux tes'acé semble constituer une espèce bien dis- tincte, et dont je n'avais vu qu'un exemplaire lors de mon travail monographique, n’est aujourd’hui pour moi qu’une variété du B. ripicola L. Duf (Tricolor J. du V. olim) intermédiaire entre mes variétés B et Cet complé- tant de plus en plus le passage entre le B. ripicola et ENTOMOLOGIQUES. 457 l’Obsoletum Dej. Le B. oblongum se distingue du Ripicola par ses élytres marquées de quatre grandes taches d’un roux testacé et d’après deux exemplaires de Nice que j'ai sous les yeux par ses tries plus profondes et par son pro- notum très légèrement plus étroit à la base. Or, je pos- sède un exemplaire pris avec les deux précédents qui aux deux derniers caractères joint la coloration du Ripi- cola type; j'ai un individu provenant des Alpes qui offre tous les caractères de forme et de stries du ripicola avec la coloration et l'aspect de l’Oblongum ; un exem- plaire venant du Midi tout à fait semblable au Ripicola type, sauf une tache rouge supplémentaire sur la partie postérieure bleue de chaque élytre; enfin un Bembi- dium provenant aussi du Midi qui présente la couleur bleue et rouge du Ripicola, les pattes en entier d’un rouge testacé de l’'Obsoletum, et la grande tache postérieure de lOblongum, de sorte qu’il a de l’aspect de chacun des trois sans se rapporter à aucun. D’après les notes et observations précédentes, je crois devoir établir ainsi qu'il suit la synonymie de l’espèce très variable dont je viens de m'occuper longuement. B. ripicola L. Duf. ( Scapulare Dej. Tricolor J. du V.) — Var, Oblongum Dej. — Var. Testaceum Duft. (Obsole- tum Dej. Neglectum Daws.) 11.5, Andreæ Fabr.— Je suis convaincu aujourd hui que les B. Andreæ F. (Cruciatum Dej.) et Femoratum Sturm, malgré les caractères différentiels et la dissem- blance de leurs types, appartiennent à une seule et même espèce, Cette opinion avait déjà été émise par Héer (Faun. Helvet. 129), antérieurement à ma monographie, 14 158 GLANURES mais n'ayant pas lors de mon travail les matériaux con- venables, je dus maintenir les deux espèces. J'ai pris assez récemment dans les Pyrénées-Orientales, et cela pêle-mèle, un certain nombre d'exemplaires dont quel- ques-uns se rapportent parfaitement au B. Andreæ type, quoique avec des taches élytrales un peu mieux limitées, dont deux plus obscurs encore et par suite à quatre taches sur les élytres présentent, avec tous les caractères de forme et de ponctuation du B. Andreæ, les palpes fauves et la base des cuisses brune ; mais dont la plu- part avec la forme des précédents offraient quatre taches élytrales bien limitées, la base des cuisses brune large- ment, et le penultième article des palpesmaxiliaires brun obscur ou noirâtre en entier. Ces derniers exemplairesne se distinguent plus que par leur taille de ma variété À du B. femoratum que j'ai expliqué ne pouvoir être distinguée spécifiquement. Une série d'individus provenant des Alpes m'a offert les mêmes modifications avec des types du Femoratum au lieu de types de l’Andreæ. Enfin, je possède encore des Alpes deux exemplaires semblables, mais petits comme le Femoratum et un peu plus étroits que l’Andreæ; et un individu pris dans les Pyrénées- Orientales, avec les premiers dont j'ai parlé, qui, avec les pattes, les palpes et les antennes colorées comme chez PAndreæ, offre la taille, la couleur et les élytres étroites du Femoratum.— D’après ces observations, je me crois en droit d'établir la synonymie de la manière suivante : B. Andreæ Fabr. (Cruciatum Dej.). — Var. Femoratum Sturm. J, du V. 42.8. Varium, Oliv. var. Adustum Schaum. — Le sa- ENTOMOLOGIQUES. 159 savant critique allemand persiste à regarder le B. fumi- gatum Dej. (nec Duft. J. du V.) comme une espèce dis- tincte du B. varium auquel je l'ai réuni en variété. Par suite, il a été obligé de créer un nom pour lui et le nomme B. adustum (Catal. Coléopt. Eur. 1859). Je n’ai nullement l'intention de discuter de nouveau sur ce sujet, car je crois avoir suffisamment prouvé mon opinion dans ma mo- nographie. Libre aux uns de regarder, avec M. Schaum, son B. adustum comme une espèce propre, aux autres d'inscrire, avec moi, ce dernier nom en synonymie comme variété. Je veux seulement mentionner un fait dont M. Schaum parlera très probablement dans la Faune d'Allemagne, mais dans un autre sens que je ne vais le faire. Le critique allemand m'ayant demandé de lui envoyer les passages constatés par moi entre les B. varium et adustum (Fumigatum Dej.), je lui répondis qu'ils se trouvaient aujourd’hui épars dans les diverses collections que j’eus sous les yeux. Donc ils n’existent pas, cela a été convenu plus haut dans une autre note, mais là n’est point ici ce dont il s’agit. Je fus assez heu- reux pour trouver dans ma collection un exemplaire of- frant la taille, la forme générale, la couleur, enfin le fa- cies du B. varium type, mais présentant un pronotum entièrement semblable à celui de la variété fumigatum {adustum Sch.). Voici la réponse de M. Schaum auquel je communiquai cet insecte : «Je ne trouve aucun caractère qui le rapproche du fumigatum Dej. » Il faut, comme me disait dans un autre cas l’auteur allemand, que M. Schaum n'ait examiné l’insecte en question, devenu précieux pour moi, que très superficiellement, On n’hé- 160 GLANURES site pas il est vrai à première vue, à cause du facies, à rapporter l’exemplaire au B. varium, mais en le regar- dant avec soin on voit sans peine, et je l’ai fait voir à plusieurs entomo'ogistes, que son pronotum est carré et tout à fait comme chez le B. adustum dont ce caractère est lun des plus essentiels. À mon avis, l’exemplaire en question seul, faute d’autres, devrait prouver la validité de mon opinion. 43. 8. mipartitum J. du V.— Suivant M. Schaum (Berl. Ent. Zeits, 1860, 91), mon espèce est identique au B. (Tachys) dimidiatum Motsch. dont j'ai reproduit la courte description à la fin de ma monographie. Toutefois mon nom doit prévaloir, parce qu'il y a déjà un B. dimi- diatum Ménétr. — Je crois qu'il aurait dû prévaloir quand même. En effet, mon espèce a « les stries, à part la première qui est légère et la deuxième dont on aperçoit à peine quelques traces, tout à fait nulles». Or M. Mots- choulsky dit en parlant de la sienne : « Elytris utrinque fortiter tristriatis, » et de plus lui donne une taille nota- blement plus grande. Donc, ou M. Schaum se trompe dans son appréciation, ou la description de M. Mots- choulsky est fausse, inapplicable, et par conséquent nulle. REMARQUES ET SYNONYMIES DIVERSES. 1. L'Anchomenus antennatus Gauth. des Cot. (An. de la Soc. ent. de Fr. 1859, CCX.) n’est nullement distinct de VA. pallipes F. Dej {albipes II1.). J'en possède plusieurs exemplaires de Galice. 9, La Feronia numida Chaud. (Ent. Zeit. Stet. 1859, 148, 7) est identique à la F. Aquila Coquer. (An. de la Soc. ent. de Fr. 1858, 768). Cette espèce provient d'Alger. 3. La Feronia monogramma Chaud. (L. cit., 419, 8) est également, je crois, identique à la F. rubicunda Coquer. (1. cit. 769). Elle provient de Bône et de Constantine. &. L’Amara brunneipennis Dej.(Spec. V, 800), du Labra- dor, n’est qu’une variété de VA torrida Ill. D’après une longue série d’exemplaires, provenant du Labrador, mise sous mes yeux par mon ami M. H. de Bonvouloir. 5. Le nom d’Hydroporus semirufus Germ.est postérieur à celui d'A Aubei Muls., car Germar (Faun. Ins. Eur. XXL, 3) cite ce dernier auteur : « H. Aubei Muls (Annal. de la S. d’Agrie. de Lyon, t. VI, 276) magnitudine mi- nore, etc. » Ce dernier nom doit dès lors prévaloir, si l’on admet les deux Hydroporus en question comme iden- tiques. 6. J'ai déjà cité plus haut (p. 449) un exemple de bonne foi allemande à propos de citations. M. Kraatz nous en fournit un second. Cet auteur (Berl. Ent. Zeits. 1859, VI) me fait dire (Genera. Staphyl. 3) : « Je dois protester éner- giquerent, je proteste d'autant plus que les Allemands ne se font pas faute de critiquer, parfois mème sans avoir - 102 GLANURES raison, la plupartdesautres auteurs. » On pourrait me croire d’après cela possédé des fureurs d’Oreste. Or j'ai dit :« Sans parler de l’arrangement.… etc. je dois protester énergique- ment d’une part contre la déplorable tendance que l’on a aujourd’hui à multiplier les genres, elc., etc., etc., je proteste d'autant plus contre le travail de M. Æraatz, tout en reconnaissant qu’il renferme d'excellentes choses, et se trouve... effectué avec le plus grand soin, que les Al- lemands.. etc. » On m'’accuse d’être plus que mordant, mais peut-on ici employer d’autres termes que ceux de : bonne foi? Judicent omnes. 7. D'après M. Wollaston (Berl. Zeits 1860, 100) mon genre Bonvoulorria |Gener. 1. 245) est identique au genre Metophthalmus Woll. (Ins. Mader. 192), et le nombre d'articles des antennes indiqué par moi est, pré- sume l’auteur, le résultat d’une erreur. Mon microscope a l'habitude de me préserver d’erreurs semblables, comme je m'en suis assuré. L'insecte décrit par M. Wollaston offrant les yeux subconiques, et composés de peu de fa- cettes (caractère sur lequel insiste fortement cet auteur dans son texte), les antennes de dix articles, avec le troi- sième petit et court et le quatrième plus long, etc.; tan- dis que la Bonvouloiria n’a nullement les yeux subco- niques, offre ces organes composés d’un nombre mé- diocre, il est vrai, mais toutefois notable de faceltes, pré- sente des antennes de 9 articles seulement, avec les arti- cles 3 à 7 subégaux et le 4° nullement plus long (ce qui d'habitude est le contraire quand des articles dispa- raissent), enfin un facies différent, je crois devoir main- tenir, dans l’état actuel de la science, mon genre Bonvou- LS ENTOMOLOGIQUES. 163 loiria. — A ce propos, M. Schaum (loc. cit. XXII) nous apprend que j'ai commis les genres : Bonvouloiria, Mi- gneauxia et Chevrolatia. Je confesse avoir commis de plus les genres Foucartia et Lareynia. Déplorable licence que j'espère encore parfois me permettre. 8. L’Anthrenus albidus Peyr. (qui fait -du reste double emploi avec l'A. Albidus Brul) n’est, comme je m’en suis convainou par l'examen d’une série d'exemplaires provenant du midi de la France, des Pyrénées Orientales et de l’Algérie, qu’une variété blanche de l'A. delicatus Ksw. 9. La Zampyris Raymondi Muls. (Op. ent. IX. 1859, p.158.) est identique à la Z. Zusitanica Motsch. (J. du V. Glan. ent. I. 41.) 10. Le Dryophilus compressicornis Muls. (Op. ent. IT. 17,) est identique au 2. anobioides Chevr., décrit bien anté- rieurement, et que l’on a jusqu'ici rapporté à tort au D. pusillus Gyl. Cette observation est basée sur l'examen du type de M. Chevrolat qui m'a été obligeamment com- muniqué par cet auteur. 11. L’Anobium fasciatum L. Duf. (Expl. de la Val. d’Ossau) est identique à l’A. Aërtum Ill. (Mag. VI. 49. 1807). 12. Le Trypopitys Raymondi Muls. (Op. ent. IX. 177) est identique au 7rypopitys Phænicis Fairm. (An. de la S. ent. de Fr. 1859, 53), lequel n’est autre que le Xyletinus cylindricus Germ. Cet insecte n’appartient nullement au genre Trypopitys. ! est voisin des Xyletinus et forme le type de mon genre Metholcus. 13. Le genre Calypterus Muls. (Op. ent. IX, 181) n’est 164 GLANURES aucunement distinct du genre Xyletinus comme je l’ex- poserai dans mon Genera. De plus, le Calypterus sericans Muls. est identique au Xyletinus striatipennis Fairm. (An. ent. de Fr. 1857, 638), lequel à son tour se rapporte au Xyletinus bucephalus M. 45. Le Xyletinus flavipes Cast. = X. laticollis Duft. 45. Le Xyletinus villosus Cast, est égal au X. hæmor- rhoidalis Tlig. qui appartient à mon genre Pseudochina. 16. Le genre Ænneadesmus Muls. (Op. ent. L. 76) n’est aucunement distinct du genre Xylopertha, comme je lPexposerai dans mon Genera. 17. La Xylopertha uppendiculata Luc. est identique à la X. (Apate) pracusta Germ., rapportée à tort au genre Sinoxylon dans le catalogue de M. Schaum. 18. L’Otiorhynchus frigidus Muls. (Op. ent. IX, 24,189) est identique à l’O. pupillatus Var. Subdentatus Stierl. (Berl. E. Z. 1858, 283). 19. L'Ærirhinus incanus Muls. (Op. ent. IX. 33. 4859). = F. tomentosus Fairm.(An. S. ent. de Fr. 1859, 61. Mai.) 20. Le Æhyncolus angustus Fairm. (An. E. de Fr. 1859. CLXIV). = À. filum Muls: {0p. IX. 49). 21. M. Aubé (An. de 6, ent. de Fr, 4859. CCXLY, se demande si le Tomicus decolor Boield. (An. ent. de Fr. 1859, 473), n’est point, comme il l’a cru jusqu’à présent, le mâle du 7. dryographus Er., et veut que l’on élucide la question par la dissection de sujets frais. Notre savant collègue ignore, à ce qu’il paraît, que Ratzeburg (Forst-Ins. Kaf. 204) signale le mâle de cette dernière espèce, lequel offre, comme celui du monographus, le pronotum cornu en avant. [ER Paris, — Imprimerie de E, Donnaun, rue Cassette, 9,