TRAITÉ COMPLET D'HISTOIRE NATURELLE. —_“e © — HISTOIRE DES INSECTES. COLÉOPTÈRES , ORTHOPTÈRES » THYSANOPTÈRES » NÉVROPTÈRES, LÉPIDOPTÈRES, HÉMIPTÈRES ; APHANIPTÈRES ; STREPSIPTÈRES » DIPTÈRES , ANOPLURES ET THYSANURES, TOME IT: Le Traité complet d'Histoire naturelle se compose ‘de TREIZE volumes. CHAQUE VOLUME EST ACCOMPAGNÉ DE PLANCHES. Tome 1. Histoire des Sciences naturelles. ‘ome 2. Physiologie comparée. ‘Tome 8. Insectes (1"e parlie). — 3 Mammifères. — 9. Insectes (2° partie). 10. Physiologie végétale. — 4. Oiseaux. — 5. Repliles; Poissons. — 11. Botanique. — 6. Mollusques; Zoophyles. — 12. Minéralogie. ’ — 7. Annél.; Cruslac.; Arach, — 13. Géologie. LE ee — Paris. — Typographie de Firinin Didot Frères, rue Jacob, 56 HISTOIRE DES INSECTES, TRAITANT DE LEURS MŒURS ET DE LEURS MÉTAMORPHOSES EN GÉNÉRAL ET COMPRENANT UNE NOUVELLE CLASSIFICATION FONDÉE SUR LEURS RAPPORTS NATURELS, PAR ÉMILE BLANCHARD, AIDE NATURALISTE AU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS: COLÉOPTÈRES , ORTHOPTÈRES , THYSANOPTÈRES , * NÉVROPTÈRES | LÉPIDOPTÈRES , HÉMIPTÈRES , APHANIPTÈRES , STREPSIPTÈRES , | DIPTÈRES , ANOPLURES ET THYSANURES. Li) ne PARIS, LIBRAIRIE DE FIRMIN DIDOT FRÈRES , IMVRIMEURS DE L'INSTIEUT, nuk sacon, 56 1845. HISTOIRE DES INSECTES. DIXIÈME TRIBU, LES PIMÉLIENS. Les Coléoptères qui composent cettetribu reçurent au- trefois le nom de Mélasomes, pour indiquer qu'ils sont presque toujours de couleur noire. Il n’y a en-effet qu'un petit nombre d’exceptions. Ces Piméliens offrent quelques ressemblancesavec les insectes delatribu précédente ; mais ils présentent aussi detrès-grandes différences : néanmoins ilestà peu près évident que les Carabiens n’offrent pas d’af- finités plus manifestes qu’avecles Piméliens, si ce n’est avec les Dyticiens, auxquels ils se lient étroitement. Les Pi- méliens offrent un ensemble parfaitement homogène, mais ils ne fournissent que des caractères bien peu tran- chés pour les distinguer de quelques-unes des tribus sui- vantes, principalement des Diapériens et des Hélopiens ; et cependant il serait difficile de réunir dans la même tribu des insectes qui s’éloignent beaucoup les uns des autres par plusieurs caractères assez importants. Il est à regret- ter que nous ne connaissions encore que très-peu les mé- tamorphoses des espèces de ces diverses tribus; car il n’est pas douteux qu'on en recueillerait des renseigne- ments propres à fixer les entomologistes sur la valeur des caractères des Piméliens, Diapériens et Hélopiens. Les premiers, pour la plupart, se distinguent des suivants par leurs mâchoires munies d’un onglet. C’est une différence prononcée qui n'existe pas dans plusieurs cas. L’onglet T. I, 1 s 2 HISTOIRE paraît remplacé par des épines roides. Il n’est pas rare, au reste, de voir disparaître les caractères qui paraissent les mieux tranchés : les Carabides et les Cicindélides nous en ont déjà fourni un exemple. Les Piméliens peuvent être encore reconnus à leur tête, qui n’est jamais rétrécie en arrière en forme de cou, à leurs antennes moniliformes ou un peu épaissies à l’extré- mité et insérées sous les prolongements latéraux de la tête, à leurs mandibules courtes à pointe bifide; enfin à leurs yeux oblongs et peu saillants, ainsi qu’à leurs tarses, dont l’avant-dernier article est entier. Les Piméliens recherchent les endroits obscurs et évi- tent la lumière; ce qu’indique déjà leur couleur noire : on les trouve à terre, sous les pierres, dans les cavités des murailles ou du terrain. Leurs mouvements sont lents ; ils paraissent marcher avec quelque difficulté. Hs vivent de détritus ou de matières en décomposition ; plusieurs d’entreeux fréquentent les bouses. Ces insectes sont surtout abondants sur les bords de la mer, dans les terrains im- prégnés de sel; les bords de la Méditerranée en fournis- sent la plus grande partie : on en retrouve encore sur di- vers autres points du globe, mais principalement au Chili, au Pérou, au Tucuman, dans ces régions désertes et sa- blonneuses. DES INSECTES, 3 TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES PIMÉLIENS. Fam. 1. PIMELTIDES, Palpes à dernier article plus ou moins épais, mais non sécuriforme. Corps à privé d’ailes sous les élytres. Groupe 1. PIMÉLIITES. Écusson très-distinct. Lèvre supé- à rieure sans échancrure sensible. An- tennes ayant leur dernier article très- petit. Genre 1. piméLIA. Fabr. Jambes antérieures plus ou moins (Pachyscelis, elc. Solier.)élargies et inermes, quelquefois ci- liées. Antennes courtes à articles très- grenus, le dernier presque impercep- tible. Gre. 2. rRAcuYDERMA. Latr.Jambes longues, grêles, sans dilata- (Prionotheca, etc. Sol.) tion, mais très-hérissées. Antennes longues ayec le dernier article pointu. Gre. 3. DiésiA, Fish. Jambes antérieures très-peu élargies , longues et denticulées. Antennes grê- “les, avec les trois derniers articles élargis et le dernier pointu. Gre. 4. PLATYOrE. Fisck. Jambes antérieures élargies et dente- (Trigonoscelis. Sol.) lées extérieurement. Tarses pelits. Antennes ayant leurs derniers articles un peu globuleux. Gre. 5. STERNODES. Fisch. Jambes antérieures simples, ciliées. (Capnisia. Dj). Antennes grêles ; les deux derniers ar- ticles très-petits. Prosternum prolongé en forme de spatule sur le mésoster: num. Gre. 6. cryprocuiLe. Latr. Jambesunpeuélargies. Antennes ayant leurs neuvième et dixième articles très-gros, le dernier presque imper- ceptible. 4 HISTOIRE Groupe 20. ADESMIITES, Genre 1. ÉPIPHYSA. * Dej. Gre. 2. PHYSOSTERNA. Sal. Gre. 3. MÉGAGÉNIE. Sol. Gre. 4. ADESMIA. FiscA. Gre 5. PHYSOGASTER. Gui. Groupe 3, PRAOCITÉES, Genre 1. rRAocis. Eschs. Gre. 2. CALYMMAPHORE, So/, Gre, 3. EURXGONE, Cast. Écusson câché. Pattes postérieures ordinairement très-longues. Tarses courts à articles élargis. Pattes postérieures à peine plus longues que les autres. Corselet très-court, EYES orbiculaires. Tarses étroits. Pattes postérieures très-longues. Les cuisses très-épaisses. ‘ Corselet très-court et très-large. Pattes postérieures très-longues, Les cuisses peu épaisses. Corselet presque aussi long que large. Labre caché. Bord antérieur de la tête trilobé. Pattes postérieures très-longues; les cuisses peu épaisses. Corselet médio- crement large. Labre très-apparent. Bord antérieur de la tête droit. An- tennes ayant leurs derniers articles courts et larges. Pattes postérieures assez longues et assez grêles. Corselet médiocrement large. Labre très-apparent. Antennes ayant leurs derniers articles assez al- longés et presque aussi grèles que les précédents. Éeusson distinet. Lèvre supérieure très:échancrée. Antennes ayant leur dernier article aussi grand que lepre- mier. Jambes antérieures élargies et.créne- (An Phrases; etc: Sol.) lées extérieurement. Prosternum non saillant. Corps bombé. Corselet à an- gles plus ou moins arrondis. Jambes antérieures élargies et créne- léesextérieurement. Prosternum for- mant une mentonnière au-devant de la bouche. Corselet capuchonné. Jambes antérieures épineuses, Corps DES INSECTES. 5 (Aulacus. Gray). Gre. 4. ARGTYLE. Sol. Gre. 5, coeLus, Eschs. Groupe 4. ÉRODIITES. Genre {. ÉRODIE. Fabr. (Diodontus, etc. Sol). Gre. 2. LEPTONYCHE. Cheb. Gre, 3. CALOGNATHE. GUer. Gre. 4. zornosis. Latr. Groupe 5. MOLURITES. Genre 1. MoLURIS. Latr. ! Gre. 2. FRAGHYNOTE, Lalr. hémisphérique. Élytresprolongées en une petite queue. Jambes peu élargies, fortement den- telées extérieurement. Corselet à an- gles très-aigus. Jambes grêles, les antérieures munies à l'extrémité de trois épines lamel- leuses; les autres de deux. Corps bombé. Écusson non distinct. Pattes posté- rieures courtes. Mâchoires très-ciliées, sans onglet apparent. Jambes antérieures fortement biden- tées. Antennes épaisses et courtes, ayant leur dernier article presque im- perceptible. Mandibules bidentées. Jambes antérieures fortement biden- tées. Antennes ayant leurs deux der- niers articles soudés, formant une pe- tite massue oblongue. Mandibules bi- dentées. Jambes antérieures grèles, faiblement multidentées. Antennes ayant leur dixième article globuleux, le dernier très-petit. Mandibules plus longues que la tête, crochues à l'extrémité. Jambes grêles, ciliées. Antennes assez longues, à dernier article ovalaire. Écusson caché. Pattes postérieures aussi courtes que les autres. Lèvre supérieure entière. Antennes assez longues , peu renflées à l'extrémité. Antennes gréles, au moins aussi Jon- gues que la tête et le corselet réunis. Écusson entièrement caché. Corps plus où moins convexe. Antennes grêles aussi longues que la x, HISTOIRE Gre. 3. LEPTODES. Sol. Gre. 4. SÉPiniE. Fabr. Gre. 5. GYRTODERES. So£. Groupe 6. AKISITES. Genre 1. EURYCHORA. Fabr. (Pogonobasis. Sol.) Gre. 2. Ar1IS. Fabr. (Morica. So.) Gre. 3. ÉLÉNOruORE. Latr. tête et le corselet réunis. Écusson un peu distinct. Corps allongé, peu con- vexe. Autennes longues, grêles dans toute leur longueur. Palpes à dernier article cylindrique. Corselet globuleux. Cuis- ses renflées vers l’extrémité. Antennes épaisses et ciliées dans toute leur longueur avec le dernier ar- ticle petit. Corselet prolongé en capu: chon au-dessus de la tête et unilobé de chaque côté. Palpes à dernier ar- ticle court et renflé, Antennes grêles, avec leur dernier article globuleux. Corselet étroit, à peine avancé au-dessus de la tête. Écusson distinct. Labre entier. An- tennes ayant leur dernier article plus petit ou aussi petit que le précédent. Mäâchoires munies d’un onglet corné bien distinct. Antennes épaisses dans toute leur lon- gueur, paraissant n’avoir que dix ar- ticles, le dernier imperceptible. Men- ton large, très-échancré et relevé sur les côtés. Antennes aussi longues que la tête et le corselet réunis, ayant leurs trois derniers articles très-petits. Menton très-grand, un peu échancré. Corselet échancré en avant et relevé sur les côtés. Antennes plus longues que la tête et le corselet réunis, celui-ci étroit, ar- rondi. Menton grand, un peu échan- cré, offrant une double gibbosité dans son milieu. Pattes très-longues, DES Gre. 4. cacrcus. Sol. Gre. 5. MELAPHORE. Guer. Gre, 6. EVANYOSOME. Guer. Gre.7.TAGENIA. Lalr.. Gre. 8. ADELOSTOMA. Dup. Gre. 9. AMMOPRORE. Guer. Gre 10. PSAMMÉTICHUS, Laér. INSECTES. É Antennes aussi longues que la tête et le corselet réunis. Menton très-large creusé au milieu et relevé en crête, Corselet arrondi très-convexe. Antennes longues, presque cylindri- ques, à dernier articlearrondi. Menton assez large, un peu échancré. Corselet assez étroit, convexe. Antennes longues, presque cylindri- ques, à dernier article pointu. Menton assez large, bidenté. Corselet étroit, gibbeux. Antennes épaisses, grenues, plus cour- tes que la tête et le corselet réunis , à dernier article court et tronqué. Menton étroit, échancré. Corps long et étroit. Antennes n'ayant que dix articles dis- tincts, le dixième très-grand, tron- qué, et le onzième caché dans le pré- cédent. Menton large. Corselet pres- que carré. Antennes assez courtes, grenues , et épaisses dans toute leur longueur, ayant leurs derniers articles un peu plusélargis. Menton très-petit, laissant les mâchoires à découvert. Corselet presque carré. Antennes épaisses, ayant leur dernier article très-court, aussi étroit que les précédents. Menton large. Corse- let un peu cordiforme. Gre. 11. nycroponis. Eschs. Antennes un peu épaissies ‘de la base Gre, 12. PLATYHOLME, * Sol. à l'extrémité, avec les derniers arli- cles égaux, un peu globuleux. Men- ton peu large, presque carré. Corse- let un peu rétréci postérieurement. Antennes fortement élargies de Ja base Gre. 13, scoroBir. Germ. Gre. 14. BMALODERA. * Blanch. Groupe 7. SCAURITES. Genre 1. SCAURE. Fabr. Gre, 2. HERPISCIE. Sot. Gre. 3. CÉPHALOSTÈNE, SO Groupe 8. FENTYRIITES. HISTOIRE à l'extrémité, avec le dernier artiele, le plus gros de tous. Menton laissant la base des mâchoires à découvert. Corselet un peu atténué antérieure- ment. Antennes courtes et grenues, à peine élargies vers l'extrémité. Menton très- petit, sans échancrure, laissant les mâchoires à découvert. Corselet large rebordé latéralement. Antennes médiocrement larges, etun peu aplaties, très-sensiblement élar- gies vers l'extrémité. Menton très- petit. Corselet plat, un peu échancré en avant, à peinerebordé latéralement. Écusson distinct. Labre entier. Anten- nes ayant leur dernier articlepluslong .que le précédent. Mâchoires, très-ci- liées, sans onglet bien distinct. Menton très-petit, laissant la lèvre et les mâ- choires à découvert. Antennes à dernier article cylindrique, plus long que les deux précédents réunis, Tête assez courte. Antennes ayant leur dernier article plus long que les deux précédents réunis. Tête assez longue. Dernier ar- ticle des palpes élargi vers le bout. . Antennes à dernier article ovale, pointu, moins long que les deux pré- cédents réunis. Tête plus longue que le corselet. Dernier article des palpes à peine élargi. Écusson distinct. Labre caché. Mà- choires munies d’un onglet très-sail- lant. Genre 1. mEsOsTENA. Zschs. Corselet globuleux, très-sensiblement rélréci postérieurement, DES INSECTES. . 9 - Gre. 2. TENIYRIA Latr. Corselet plus ou moins élargi, arrondi en arrière, formant toujours un étran- glement à la jonction des élytres. Gre. 3. HEGETER. Lalr. Corselet assez large, presque plan et carré avec les angles postérieurs saillants , se joignant intimement avee les élytres. Groupe 9. NYCTÉLITES. Écusson peu ou point apparent. La- bre échancré très-distinct. Mâchoires munies d'un onglet très-saillant, Men- ton large, recouvrant les mâchoires. Genre 1. cazuynrra. So. Jambes antérieures mutiques exté- (Psectrascelis, etc. Sol.) rieurement. Labre étroit, plus long que large. Corps oblong. Gre. 2. NYCTELIA. Latr. Jambes antérieures munies extérieu- rement d’une forte dent. Gre. 3. cyriosomA. Guer. Jambes antérieures mutiques extérieu- rement. Labre beaucoup plus large que long. Corps très-large. Fam. 2. BLAPSIDES. Palpes maxillaires à dernier article sé- / curiforme. Corps privé d’ailes sous les élytres. Groupe 1. COSSYPHITES. Menton assez étroit, laissant à décou- vert la base des mâchoires. Bord an- térieur de la tête droit. Corselet très- large formant un large rebord cou- vrant souvent la tête. Gre. 1. cossxpue. Fabr. Corselet arrondi antérieurement, re- couvrant totalement Ja tête. Gre. 2. uezæus. Kirby. Corselet ayant ses angles antérieurs prolongés, de manière à entourer- complétement la tête. Gre. 3. GiLIBE. Lalr. Corselet échancré en avant, laissant à la tète entièrement dégagée. Groupe 2. ASIDITES, Menton très-large, cachant la base des mâchoires. Genre 1. AsiDA. Latr. Pattes de moyenne longueur, avec les 10 * HISTOIRE jambes un peu aplaties. Antennes de la longueur du corselet avec les der- niers articles aplatis, l’avant-dernier très-large, Gre, 2. PÉLÉCYPHORE. Sol. Pattes moyennes, avec le dernier ar- ticle des tarses plus long que les pré- cédents réunis, Antennes un peu élar- gies à l'extrémité. Palpes à dernier ar- ticle très-large. Gre. 3. SCOTINE. Kirby. Pattes longues et gréles. Antennes à derniersarticles globuleux. Lèvreinfé- rieure étroite à la base, très-évasée au sommet. Gre. 4. MACHLA, Herbst. Pattes courtes et épaisses avec les jambes arrondies. Antennes plus cour- tes que le corselet , à articles globu- leux, les trois derniers formant une petite massue, Corselet rebordé. Gre. 5. pcéÉnODÈRES. Solier, Pattes moyennes assez gréles. Anten- (Prosomenes* Dej.) nes plus longues que la tête et le cor- selet réunis, grêles, avec les trois der- niers articles formant une massue ‘ globuleuse. Gre. 6. ZoPHÈRE. Gray. Pattes très-épaisses avec les tarses très-cylindriques. Antennes très-épais- ses, plus courtes que la tête, avec les trois derniers articles larges et tron- qués. Corps long et convexe. Gre 7. NosonEermaA, Solier. Pattes moyennes avec les tarses ci- liés. Antennes une fois plus longues que la tête, avec les deux derniers ar- ticles presque confondus ensemble et formant une petite massue. Corps long, parallèle, plan. Gre. 8. ueTEROSCELIS. Lab Pattes fortes, les jambes bidentées ex- térieurement, finement crénelées en dedans. Groupe 3. BLAPSITES, Menton étroit, laissant à découvert la DES Genre {. GONOPE. Latr. Gre.2. PÉTROBIE, Brul, (Gnaptor. Dej.) Gre. 3. Labs. Fabr. Gre. 4. NYCTÉROPE. Klug. Gre. 5. ÉLÉODES. Eschs. Gre. 6. NYCTERINUS. Æschs. Gre. 7. MISOLAMPE, Latr. Gre. 8. HÉLIOFUGE. Guer. Gre. 9. HÉGÉMONA. Cast. (Eucamptus. Dej). Gre. 10, SPHOEROTE, Lafr. INSECTES. 1t base des mâchoires. Bord antérieur de la tête droit. Cuisses antérieures dentées. Jambes épineuses. Corps large. Jambes prolongées au delà de l’'inser- tion des tarses. Corps très-massif. Cuisses canaliculées en dessus. Jam- bes simples. Antennes assez courtes, à dernier article globuleux. Corps acu- miné postérieurement. Pattes simples. Antennes ayant leurs derniers articles fortement élargis. Corselet très-étroit, acuminé posté- rieurement. Corselet cylindrique, très- long. Pattes simples ordinairement. Anten- nes à derniers articles globuleux. Corps étroit, allongé, un peu acuminé. Pattes simples. Antennes à derniers articles très-longs. Corps oblong, ar- rondi à l'extrémité, Pattes simples, longues et grêles. An- tennes assez longues, un peu élargies vers l'extrémité; le dernier article oblong. Corps épais. Corselet presque sphérique. : Pattes simples, grêles. Antennes assez fortement aplaties à partir du sixième article. Corselet convexe, un peu dé- primé sur les côtés et beaucoup plus étroit que les élytres. Pattes simples. Antennes presque fili- formes, plus longues que la moitié du corps, Corselet presque carré. Élytres très-convexes. Pattes longues et grêles avec les jam- bes antérieures un peu arquées. An- 12 Gre. 11. CHALCÉODÈME, * Blanch. HISTOIRE tennes longues, peu élargies vers le bout. Corselet très-convexe, beaucoup plus étroit que les élytres. Pattes simples, assez longues. Tarses à avant-dernier article très-prolongé en dedans. Antennes un peu épaissies vers le bout, à dernier article ovoïde, Corselet très-large, peu convexe, à an- gles saillants. Gre. 12. zopmius. De Brème.Pattes simples. Antennes un peu élar- gies vers l'extrémité, à articles coni- ques, le dernier arrondi. Corsélet ar- rondi. Gre. 13. ACANTHOMÉRA. Latr.Cuisses antérieures munies d’une Gre, 14. AGANTHOPE, Lalr. Gre. 15. oxuRA. Kirby. Groupe 3, PÉDINITES. Gre. 1.1s0cèRE, Zatr. Gre, 2. EURYNOTE. Kirby. Gre. 3. PLATYNOTE, Fabr. pointe aiguë. Jambes simples. Anten- nes longues, légèrement épaissies vers l'extrémité. Corselet court, un peu convexe. Cuisses antérieures munies d'une pointe aïgue, Jambes simples. Anten- nes médiocrement longues, un peu épaissies vers le bout. Corselet une fois plus large que long. Pattes simples. Antennes grêles à ar- ticles longs, cylindriques, les trois derniers seuls très-renflés. Élytres ter- minées en pointe aiguë, Menton petit, laissant la base des mâ- choires à découvert. Bord antérieur de la tête échancré. Antennes presque filiformes. Jambes antérieures élargies et comprimées. Corps convexe. Antennes ayant leurs trois derniers articles un peu plus longs et plus ar- rondis que les précédents, Pattes sim- ples. Corselet très-large. Antennes un peu épaissies vers le DES INSECTES. 13 (Pseudoblaps; Guér.) Gre, 4. PLATYSCÉLIS. Lalr. Gre. 5, oNCOTE. * Dej. Gre. 6. BLACODES. * Dej. Gre. 7.'coEnius. * De. Gre. 8. PÉDINE. Latr. Gre. 9. nÉLIOPHILE. Zalr. Gre. 10. DENDARE. Lar. Gre. 11. pyiLax. De). Gre. 12. EULABIS, Eschs. bout, à derniers articles très-courts. Pattes simples. Corps épais. Corselet très-large, rebordé. Antennes grêles, à derniers articles globuleux. Jambes antérieures pro- longées en dentobtuseextérieurement. Corps ovale convexe. Antennes très-grêles, épaissies vers l'extrémité avec les derniers articles globuleux. Jambes antérieures élar- gies, prolongées en dent extérieure- ment. Antennes courtes avec les cinq der- niers articles larges, et comprimées. Jambes très-élargies et crénelées. Corps court et massif. Antennes ayant les cinq derniers arti- cles larges et comprimés. Jambes peu élargies, non crénelées. Corps ovale. Antennes grêles, presque filiformes. Jambes peu élargies. Cuisses renflées. Corselet plan, plus large que les ély- tres. à Antennes très-moniliformes. Jambes antérieures très-élargies à l'extrémité. Corselet large. Antennes très:moniliformes, nulle- ment épaissies vers le bout. Jambes antérieures à peine élargies, un peu courbées. Corps oblong. Antennes à derniers articles globu- Jeux. Jambes un peu élargies. Corps plan, parallèle. Antennes très-grenues avec le dernier article le plus gros de tous. Jambes grèles. Corselet échancré en avant, à bords un peu relevés. 2 14 HISTOIRE Gre. 13. BLAPSTINE. Lafr. Antennesépaissies graduellement vers le bout, avec les derniers articles glo- buleux. Corselet presque carré. Tar- ses antérieurs des mâles dilatés. Gre. 14. PAGHYPTÈRE. * Sol.Antennes très-moniliformes, à peine épaissies vers le bout: Jambes anté- rieures grêles, munies d’une dent extérieurement avant leur extrémité. Corps long épais. Famille 3. TÉNÉBRIONIDES. Palpes à dernier article sécuriforme, Corps pourvu d’ailes sous les élytres. Groupe 1. OPATRITES. Antennes à peine élargies vers l’extré- mité. Gre. 1. OPATRINUS. Latr. Antennes un peu épaissies graduel- lement vers l'extrémité. Jambes sim- ples. Corps plan. Corselet large, un peu rebordé. : Genre. 2. crxpricus, Latr. Antennes grêles, à articles un peu co- niques. Corps un peu convexe. Gre 3. ePiLAsiUM. * De). Antennes un peu épaissies graduelle- ment vers l’extrémité. Corps large oyalaire. Jambes antérieures élargies à l'extrémité. Gre. 4. opATRE. Fabr. Antennes courtes, à articles très-gre- (Sclerum , * Dej). nus. Corps plan. Jambes antérieures grèles. Gre. 5. LEICHENUM. * Dej. Antennes terminées en massue, les trois derniers articles étant larges et épais. Jambes antérieures fortement dentées. Gre, 6. MICROZOUM. * Dej. Antennes fortement épaissies à partir du sixième article, Jambes antérieu- res extrèmement larges, ayant une grande dent au côté externe, Groupe 2. HÉTÉROTARSITES.Antennes moniliformes. Tarses anté rieurs et intermédiaires n’ayant que quatre articles bien distincts, et les postérieurs trois. DES Genre 1. HÉTÉROTARSE. Latr. INSECTES. 15 Groupe 3. CHIROSCÉLITES. Antennes à articles globuleux, les deux derniers formant une petite massue globuleuse. Gre. 1. cumosceus. Lamk.ambesantérieures élargieset dentées. Groupe 4. TÉNÉBRIONITES.Antennes épaissies vers l'extrémité. Genre {. zorr1oBaAs. * Dej. Gre. 2. NYCTOBATES. Guer. (Iphtinus, Dej.) Gre. 3. uris. Fabr. Gre. 4. TÉNÉBRION. Lin. Gre. 5. cALCAR. ZLatr. Gre. 6. poros. Herbst. Antennes graduellement épaissies vers l'extrémité, le dernier article plus gros que les autres. Corselet arrondi. Ély- tres oblongues. Antennes épaissies à partir du sixième article, tous les suivants lenticulaires. Corps presque carré. Élytres ovales. Antennes assez brusquement élargies à partir du septième article. Corselet plus long que large. Antennes à derniers articles globuleux. Corselet plus large que long. Corps parallèle, plan. Antennes ayant leurs quatre derniers articles très-globuleux. Corps cylin- drique. Corselet en carré long. Antennes petites, ayant leurs neuvième et dixième articles beaucoup plus élargis que les autres. Corselet ovale. Tête rétrécie en arrière. Gre.7. ArrnropacryLA. Klug.Antennes peu épaissies vers l’extré- Gre. 8. DoLICHODÈRE. Klug. Groupe 5. PYTHITES. Genre 1. pyrHo. Fabr. mité, le dernierarticle oblong. Corselet en carré allongé. Élytres planes. Antennes ayant leurs quatre derniers articles fortement élargis. Corselet large convexe. Élytres rétrécies posté- rieurement. Menton petit, ne cachant pas la lan- guette. Corps très-aplati. Antennes filiformes ou dentées à l'extrémité. Tête arrondie. Antennes presque fili- # 16 HISTOIRE Gre. 2, GATAPIESTUS. Per ty. (Plateia, Cast.) Groupe 6. ÉPITRAGITES. Genre 1. IMATISME. * De). Gre. 2. ÉPITRAGUE. ZLatr. Gre. 3. GÉOBORE, * Dej. Groupe 7. MONOMMITES. Genre 1. moNommA. Ælug. Groupe 8. ULOMITES. Gre. 1. nypoPnLéE. Fabr. Gre. 2. uLOMA. Cast. Gre. 3. roxicum. Zalr. formes, àdernier articleovalaire, Cuis- ses mutiques. Jambes droites. Tète presque carrée. Antennes com- primées, un peu en dents de scie et élargies vers l'extrémité. Cuisses an- térieures uni-épineuses. Jambes ar- quées. Menton grand, recouvrant en entier lalanguette. Corselet sans sillons. An- tennes dentées à l'extrémité. Corps oblong. Antennes à articles :cy- lindriques jusqu'à l'extrémité. Corps naviculaire. Antennes avec les quatre ou cinq derniers articles élar- gis. Corps assez large, ovoide. Antennes avec leurs derniers articles élargis et en dents de scie, le dernier ovoïde. Menton petit. Corps court, un peu naviculaire. Corselet présentant en dessous de profonds sillons semi-cir- culaires, dans lesquels se logent les antennes: à Antennes ayant leurs trois derniers articles élargis. Antennes un peu perfoliées. Corps étroit, linéaire. Antennes per= foliées dans toute leur longueur. Corpslarge, plan. Tétesouvent cornue dansles mâles. Antennes dilatées seu- lement à partir du 6° article. Corps cylindrique. Tête bicornue dans les mâles. Antennes grêles avec leurs quatre derniers articles fortement élargis. Groupe 9. PHRÉNAPATITES.Antennes moniliformes. Menton ne couvrant pas les mâchoires, presque DES INSECTES, 17 carré, trilobé en avant, Galette des mâchoires très-longue, lancéolée. Mandibulesdentées, aussi longues que la tête. Genre {. pHRÉNArATES. Æirby.Antennes ayant leurs trois derniers articles plus gros que les précédents. Tête cornue-. La première famille des Piméliens est celle des Pimé- lides ; elle est composée en général d'insectes d’assez forte taille, dont la couleur est presque toujours noire. Les Pimé- liides habitent les régions chaudes, sablonneuses , arides : ilssont abondants sur les bords de la Méditerranée, princi- palement en Orient ; les parties méridionales de l’Afrique ont aussi des représentants de cette famille, ainsi que les contrées arides de l'Amérique méridionale, comme le Tu- euman, le Chili, le Pérou. Cette famille peut être subdivisée en plusieurs groupes. Un entomologiste en a même proposé un assez grand nombre (1); maisnous ne les adoptons pas tous, quelques- uns d’entre eux nous ayant paru ne pas offrir de carac- tères suffisants. Pour nous les Piméliides sont divisés en neuf groupes. Le premier, celui des PImÉLIITES, est l’un des plus nombreux ; car le genre Pimelia renferme une quantité d'espèces très- considérable. Tous les Goléoptères de ce genre ont une forme courte, arrondie ; ils sont épais et pourvus de pat- tes assez longues. . L'espèce que nous considérons comme typique, parce qu'elle est commune dans le midi de la France, est la Pi- mélie à deux points (Pimelia bipunctata) (PI. 9, fig. 7). (1) F'oyez Solier, Essai sur les Collaptérides. Annales de la sociélé en- » {omol. de France. 2, 18 HISTOIRE Le genre Trachyderme se compose de quelques espèces africaines (7. hispida. Fab. du Sénégal, ete.) Les Diésies, Platyopes , Sternodes habitent la Russie méridionale, la Sibérie ; ils sont peu nombreux en espèces. Les Cryptochilessont de petits Piméliites, souvent d’une couleur grisâtre, avec des côtes sur les élytres : ils parais- sent propres au cap de Bonne-Espérance. Les ADEsuItTES s’éloignent très-peu des précédents. La longueur des pattes postérieures de la plupartd’entre eux leur donne toutefois un aspectun peu différent. Le genre Épiphysa, remarquable par son corselet très- court, avec ses élytres comme bossues, nerenferme encore qu’une seule espèce du cap de Bonne-Espérance (£. fa- vicollis, Fab.) Les Physosternes habitent le même pays. La seule espèce encore décrite du genre Mégagénie (Megagenius Frioli, Sol.) se trouve en Barbarie. Les Adesmies proprement dites sont presque toutes Afri« caines; quelques-unes se trouvent aussi en Orient, Les Physogasters sont d’assez petite taille et propres au Chili et au Tucuman; leurs élytres sont très-gibbeuses,. Les pRAoCGITES sont tous habitants du Chili et du Tucu- man : leur taille est médiocre; leur forme est plus ou moins orbiculaire, ou oblongue, plus ou moins convexe, en gé« néral d’une couleur bronzée:nous ne connaissons pas leurs habitudes, et il n'y a rien de particulier à mentionner sur la structure particulière des divers genres de ce groupe. Les ÉRODrITES, qui formentun quatrième groupe parmi les Piméliides, sont abondants en espèces dans l’Europe méridionale, l’Orient et l'Afrique. Les Érodies ( Erodius) sont très-gibbeux ; leursélytres offrent presque toujours des côtes dont l'épaisseur varie DES INSECTES. 19 non-seulement suivant les espèces , mais aussi suivant les individus ; ce qui a jeté de grandes perturbations dans les distinctions spécifiques. L'Érodie bossu (E.gibbus, Fab.) qui est d’un noir assez brillant avec de faibles côtes sur les élytres, peut être considéré comme le type du genre : il est commun dans le midi de l'Europe et en Barbarie. Ona décrit deux espèces de Leptonyche (Leptonychus), l’une et l’autre du Sénégal. Le genre Calognathus a été établi sur une seule espèce (C.Chevrolatii, Guér.) du cap de Bonne-Espérance, espèce fort remarquable par ses mandibulessaillantes commechez les Lucanes, et ses tarses ciliés et munis de crochets extré- mement longs. Les Zophosis constituent un genre nombreux en espèces, d'assez petite tailleen général et de forme elliptique, peu convexe. Les Zophosis habitent l’Europe méridionale et surtout l’Afrique. , Les mozunires renferment des insectes d'aspect assez varié, quoique très-semblables sous le rapport des caractè- res zoologiques. Ees Moluris sont tous propres au cap de Bonne-Espé- rance; la plupart sont extrêmement convexes, (type H. striata, Fabr.); mais il y a aussi plusieurs espèces qui sont d’une forme oblongue, offrant cependant tout à fait les mêmes caractères. Les Trachynotes habitent le même pays; ils se font remarquer par des rugosités sur le corselet et les élytres. Nous ne connaissons qu’un seul Leptode de la Géorgie. (L. Boisduvalii, Sol.) Les Sépidies (Sepidium) se trouvent dans le midi de l'Europe et en Orient ; leur corselet présente une éminence qui s'avance un peu sur la tête en forme de capuchon; 20 HISTOIRE c'est un caractère qui les fait reconnaître au premier abord. Les Cyrtodères, dont les antennes sont fort grêles, habitent l’Afrique. Le sixième groupe des Piméliites est celui des AKts1- Tes; C’est un des plus étendus de la famille et l'un de ceux chez lesquels on observe des formes très-différentes. Les Eurychores, tous d'Afrique et d'Orient, paraissent très-singuliers à raison de la forme évasée de leur corse- let. Les Akis constituent un genre assez étendu , composé de Coléoptères d’un noir brillant : le type, l’Akis ponctué (Akis punctata, Thunb.), long de quinze à dix-huit mil- limètres, ayant quelques rides sur les élytres et une ran- gée latérale de points élevés, est commun dans le midi de la France. Le seul Élénophore connu (E. collaris, Fab.) setrouve dans les mêmes localités. Le genre Cacicus est représenté aussi par une seule espèce du Tucuman. (C.) Les Mélaphores et les Évanyosomes sont d’élégants pe- tits Coléoptères du Chili (1). k Les Tagénies, répandues particulièrement dans le midi de l’Europe, ont un corps grêle et une taille assez minime. (T. filiformis, Fab.) Les Adélostomes leur ressemblent; mais leur forme est plus carrée; et ils se font remarquer par des sillons (4. sulcatum, Dup.) Les Ammophores etles Psammétiques sont particuliers au Chili. Les Nyctoporis ont été trouvés seulement en Californie (4) Voy. Guérin, Magasin de Zoologie, 1854. DES INSECTES. 2.1 et les Plathyolmus dans l'Amérique méridionale centrale. Les Scotobies se trouvent en diverses parties de l'Amé- rique méridionale ; leurs élytres sont rugueuses ou sillon- nées. Enfin les Émalodères ont été trouvés dans la Colombie et au Pérou (1). Les scauriTes forment un groupe très-limité. Les Scaures (Scaurus ) sont communs dans le midi de l'Europe et en Barbarie. - Le Scaure triste(S. éristis, Fabr. ) est le type du genre. Le genre Herpiscie est établi sur une seule espèce du cap de Bonne-Espérance, et celui de Céphalostène sur deux espèces de la Grèce et de l'Asie Mineure (2). Les renryruTes sont des Coléoptères presque toujours d’un noir brillant, de moyenne taille et étroits. M. S0- lier a formé dans ce groupe une longue série de gen- res , que nous regardons comme de simples divisions du genre Tentyria, tant ils reposent sur des caractères peu tranchés. Les Tentyries sont abondants dans le midi de l'Europe et en Orient ; leurs espèces très-multipliées sont fort difti- ciles à distinguer. Les Mésostènes, très-voisins des précédents, habitent | aussi l'Orient. Les Hégéters se trouvent aux îles Canaries (A. stria= tus, Latr. etc.) Les nycréLrres peuvent compter parmi les plus jolis Piméliides ; ils ont des'côtes et quelquefois certain duvet qui leur donne un aspect agréable. Ce sont des habitants du Chili, du Tucuman et de la Patagonie. (1) Voy. Blanchard, Voy. d’Orbigny. Insectes. (2) Voy. Solier, Annales de la Société Entomologique de France, 1898. 22 HISTOIRE Les Gyriosomes ont une forme beaucoup plus large que les Nyctélies etles Callyntras. Notreseconde famille des Piméliens, celle des BLAPSIDES, est moins étendue que la précédente: nous la divisons seu- lement en quatre groupes : les COSSYPHITES, ASIDITES, BLAPSITES et PÉDINITES. Les premiers sont des insectes très-singuliers qui offrent des rapports très-marqués avec les insectes sui- vants, mais qui néanmoins ne se placent pas d’une manière heureuse entre les Nyctéliites et les Asidites. Le genre Cossyphe renferme une assez longue série d’es- pèces propres au midi de l’Europe et à l’Afrique. Leur cor- selet très-développé et leurs élytres formant un large re- bord latéral leur donnent un aspect très-particulier. Le type est le C. Hoffmanseggi, Latr., du Portugal. Les Helæus et Cilibe paraissent propres à la Nouvelle Hollande (1). Les AsipiTes, le plus souvent, courent à terre dans les chemins, dans les endroits poudreux ; leur couleur est en général analogue à celle de la poussière. Les Asides forment un genre nombreux en espèces, qui habitent surtout l’Europe méridionale et la Barbarie. On trouve aux environs de Paris l’Aside grise { Asida grisea, Fabr.), longue de huit à neuf millimètres, grisâtre, avec quatre lignes élevées et sinueuses sur les élytres. Les Machlas, remarquables par les rebords épais de leur corselet, sont du cap de Bonne-Espérance, de même que les Hétéroscélis. Les Pélécyphores, très-voisins des vraies Asides, sont tous mexicains. (1) Voy. pour ce groupe, de Brême, Monographie des Cossyphides, Pa- ris, 1842. DES INSECTES. 23 Les Scotines habitent le Brésil. Mais les Dicérodères, Zophères et Nosodermes sont du Mexique; les premiers se reconnaissent à leur corselet pourvu de deux cornes dirigées en avant; les seconds sont d’assez grandetailleetconvexes ; les derniers, aucontraire, sont très-plats et très-rugueux. Le groupe des BLAPSITES à pour genre principal celui des Blaps proprement dits; ils sont nombreux en espèces et assez communs en Europe et en Afrique. Ils sont de couleur noire, d'assez grande dimension , exhalant tou- jours une odeur fétide ; ils fréquentent les endroits sombres et humides, comme les caves; ils marchent la nuit et se cachent presque constamment pendant le jour; ils sont regardés par le vulgaire comme un présage de mauvais augure. On a nommé l'espèce la plus commune dans no- tre pays, le Blaps porte-malheur , présage-mort, Sor- cière de la mort, ete. ( Blaps mortisaga, Lin.) C'est un Coléoptère long de vingt millimètres, à élytres très-finement ponctuées, presque lisses et terminées en pointe. On rapporte que quelques individus ont vomi parfois des larves de Blaps ; mais ee sont là des faits très-peu avérés. AurapportdeFabricius, les femmesen Égypte, afin d’en- graisser, mangent le Blaps sillonné (B. sulcala), qui y est très-commun, cuit avec du beurre. On l’emploie également contre les douleurs d'oreilles, la morsure du scorpion, ete. Le genre Gonope renferme une seule espèce du cap de Bonne-Espérance; Celui de Pétrobie une seule d'Orient | Petrobius spini- manus , Pal.) Le genre Nyctérope est propre à l'île de Madagascar. 24 HISTOIRE Les Nyctérines et les Éléodes sont des Blapsites allon— gés ; les premiers du Chili, les autres du Mexique et de la Californie. Les Misolampes ont une forme un peu ramassée. On lestrouve en Espagne, en Portugal, en Barbarie ( Misolam- pus Hoffmanseggüi, Latr.; Goudotii, Guér. ete.) (1) Les Héliophuges habitent l'Amérique méridionale. Les Sphœrotes, qui par leur couleur métallique ressem- blent aux Hélops, sont également mexicains. M. de Brême en a décrit huit espèces. Les Hégémones habitent le même pays. Le genre Chalcéodème est fondé sur une petite espèce de Madagascar ; Celui de Zophius sur une du cap de Bonne-Espérance. Les Acanthomères sont du même pays. Le seul Acan- thope connu (Acanthopus caraboides, Germ.) se trouvé en Italie et dans les parties méridionales de l'Autriche. On connaît une seule espèce d'Oxura (0. setosa, Kirby), provenant du Cap. Les PÉDINITES sont en général d'assez petite taille, et “vivent pour la plupart dans les terrains secs et arides. Le genre Isocère ne renferme encore qu’une seule espèce de la Péninsule hispanique et de Barbarie. Les Eurynotes se rencontrent seulement dans l'Afrique australe, comme les Oncotus, Blacodes, Cœdius. Les Platynotes en général se trouvent aux Indes orien- tales , tandis queles Pédines sont européens. Le P. fémoral ( Pedinus femoralis, Fabr.) se trouve aux environs de Paris. Les Héliophiles habitent surtout l'Europe méridionale, ainsi que les Dendares et les Philax. (1) Voy. de Brème, Monographie, Hétéromères Blapsides. Paris, 1842, DES INSECTES, 25 Les Blapstines sont au contraire presque tous améri- cains. À Les Eulabis ont été trouves en Californie. La troisième famille des Piméliens, celle des TÉNÉBRI0O- Nipes, est composée d'insectes pourvus d’ailes sous leurs élytres. Leur nom indique assez qu'ils recherchent les endroits sombres. Plusieurs groupes constituent cette famille. Les opaTriTEs ressemblent aux Pédinites à beaucoup d'égards. Les Opatrinus et les Epilasiums sont américains. Le genre Opatre renferme une longue série de petites espèces propres à l'Europe méridionale et à l'Afrique. Le type du genre, l'Opatre des sables (Opatrum sabulosum, Lin.), est très-commun aux environs de Paris et dans toute la France. j Les Crypticus se trouvent à peu près dans.les mêmes localités. (Cryplicus glaber, Fabr. etc.) Les Leichenum (Z. pictum , Fabr.) et les Microzoum (M. tibiale , Fabr.) habitent les mêmes localités que les Opatres. Le groupe des HÉTÉROTARSITES ne renferme qu’un seul genre, qui diffère de tous les autres Ténébrionides par ses tarses: on n’en connaît que quelques espèces exoti- ques ( Heterotarsus tenebrioides, Guér. ). Les cHIROSCÉLITES se font remarquer par la structure de leurs antennes. Le seul genre Chiroscelis (C. digitatus, Fab., de la côte de Guinée) s’y rattache. LesrénéBrionrres renferment plusieurs genres ; les Zo- phobas sont allongés et amincis aux deux extrémités. Tous habitent l'Amérique. 26 HISTOIRE Les Nyctobates ont des dimensions assez considérables et des élytres sillonnés. On les rencontre seulement dans les régions les plus chaudes du globe. Les Ténébrions proprement dits sont un peu aplatis, avec le corps long et parallèle. Le Ténébrion meunier (Tenebriomolitor, Lin.) en est letype. C’est un Coléoptère (pl. 9, fig. 8) long de quinze millimètres , d’un brun noi- râtre, avec les élytres fortement striées. Il est très-com- mun dans notre pays ; et sa larve, qui vit de farine, de bis- cuit de mer, etc., cause souvent des pertes considérables. Elle a reçu le nom de Ver de farine : elle est (pl. 9, fig. 9) longue, cylindrique, d’un fauve clair luisant, avec le dernier anneau du corps muni de deux petites pointes. Les amateurs d'oiseaux insectivores s’en servent pour nout* rir les habitants de leurs volières. Le genre Upis renferme plusieurs espèces exotiques: une seule est européenne; elle habite la Suède (Upis ceramboides, Fabr. ). Le genre Calcar se trouve dans l’Europe méridionale et les Boros dans le Nord. Les Dolichodères et Acthrodactyles sont des habitants de l’île de Madagascar, qui se font remarquer par leur corps allongé et leurs antennes aplaties à l'extrémité. Les pyra1Tes constituent un groupe très-restreint. Le genre Pytho se compose d'une seule espèce (P. de- pressus, Lin.) quise trouve en Suède, en Allemagne, etc. Le genre Catapiestus est établi sur une seule espèce de Java (C. picèus, Perty). Les ÉprrraGiTes sont plus nombreux en espèces. Les Imatismes (/matismus) se rencontrent en Afrique et aux Indes orientales. Les Épitragues sontdes Ténébrionidesde moyenne taille, DES INSECTES. 27 de couleurs brunâtres ou bronzées, qui sont abondants dans presque toute l'Amérique méridionale. Il en est de même des Géobores (1). Les mowommrres renferment le seul genre Monomma, dont toutes les espèces connues habitent l’île de Madagas-— car. Leur aspect général et la plupart de leurs caractères les lient étroitement aux Épitragites ; mais les fossettes du corselet pour recevoir les antennes sont un caractère uni- que parmi tous les Coléoptères hétéromères, et qui sem- ble leur donner quelque affinité avec certains Élatérides ou Eucnémides. Les uzomrres vivent dans une foule de détritus végé- taux; beaucoup se trouvent dans des bois pourris, sous. des écorces et aussi dans des champignons. C’est ainsi qu'on rencontre les Hypophlées, dont le corps est générale- ment étroit et cylindrique, et les Ulomes, chez lesquels il est assez aplati (U. culinaris, Fabr.). Ces derniers offrent d’assez grandes différences de for - mes, sur lesquelles on s’est appuyé pour baser des genres ; mais nous ne connaissons pas encore assez la valeur de ces différences pour les adopter. Ces insectes ont une assez grande ressemblance avec les Colydiites. Les PHRÉNAPATITES constituent un groupe singulier, qui s'éloigne beaucoup de tous les autres types de la famille des Ténébrionides. Les parties de la bouche ont des caractères tout particuliers. Nous connaissons ac- tuellement deux espèces américaines du genre Phréna- pates (type P. Bennetii, Kirby). (1) Voy. Blanchard, Voyage d'Orbigny, Insectes. 28 HISTOIRE ONZIÈME TRIBU. LES DIAPÉRIENS. Cette tribu se lie étroitement avec la précédente ; mais elle offre des affinités plus grandes encore avec la suivante par la conformation de la bouche. ILy a plus, les Diapériens ont une ressemblance manifeste avec certains Érotyliens. C’est l'impossibilité de prendre en considération à la fois tant d’affinités qui nous a fait conserver cette tribu et les suivantes dans l’ordre admis généralement. Ces Goléoptè- res se reconnaissent surtout à leurs antennes assez courtes, insérées sur les parties latérales de la tête, plus ou moins perfoliées ou très-grenues. Les Diapériens ont un genre de vie assez différent des Piméliens en général. On les trouve souvent tant à l’état de larve qu’à l'état d’insecte parfait dans les champignons, dans les bois pourris ou sous des écorces. Cette tribu telle que nous l’admettons a très-peu d’étendue ; nous la divi- sons en quatre familles. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES DIAPÉRIENS. Fam. 1, TRACHYSCÉLIDES, Antennes plus courtes que la tête, ayant leurs derniers articles renflés. Pattes élargies, dentées. Tarses très- petits, surtout les antérieurs, Gre. 1. ANEMtA. Cast. (Chei-Tôte presque aussi large quelle corselet, rodes, Dej.) un peu échancrée. Antennes renflées à partir de leur sixième article. Gre. 2. rracuysceuts, Lar. Tête très-petite. Antennes ayant une forte massue ovoïde de six articles, Fam, 2. BOLITOPHAGIDES. Antennes ayant leurs derniers articles DES INSECTES. 29 en massue. Palpes filiformes, Pattes simples. Groupe ORTHOCÉRITES. Corseket plus étroit que les élytres. Genre 1. orraocenus. Latr. Antennes très-larges, ciliées, à articles (Sarrotrium, Ilig.) transversaux, formant une massue [u- siforme, Gre. 2. sarnoTRIUM. Gérm.Antennes épaisses, à articles très-ser- (Corticus, Dej.) rés; le dernier grand, formant une pe- tite massue, Gre. 3. coxELus. Ziegl. Antennes assez grêles, avec les trois derniers articles formant une massue ovale. Gre. 4. DIODESMA. Latr. Antennes assezgrêles, avec les deux derniers articles seulement, formant une massue. Gpe. 2. BOLITHOPHAGITES.Corselet presque aussi large que les élytres. Genre 1. noriTopmAGE. Fabr. Corselet crénelé latéralement. Gre. 2. zrrnopmise. ZLatr.Corselet nullement crénelé. Fam. 3. PHALÉRIIDES. Antennes à articles peu dilatés. Ma- Ç choires munies d’un onglet. Genre 1. euaLERtA. Lab, Corps ovale. Jambes antérieures élar- _gies à l'extrémité. Fam. 4. DIAPÉRIDES. Antennes un peu perfoliées. Mächoi- res sans onglet. Gre. 1. papers, Fubr'. Antennes à premier article épais, les deux suivants courts, très-larges et égaux. Corps presque hémisphérique. Gre. 2. oPLOCEPHALA. Lap et Antennes ayant le premier article Br. épais, les trois suivants très-petits. Corps allongé. Tête bicornue dans les mâles. Gre.3. PLATYDEMA. Lap,et Br.Antennes ayant leurs premiers arti- cles allongés, les suivants un peu élar- gis graduellement, le dernier ovoïde. Corps ovalaire, un peu plat. FH 30 HISTOIRE Gre. 4. cosmoNoraA*. Dej. Antennes ayant leurs premiers arti- cles cylindriques, tous les suivants, à partir du quatrième ou cinquième, très-globuleux. Corps oblong, plan. Corselet aussi large que les élytres. Gre. 5. remIcerA Zap. et Br.Antennes ayant leurs premiers arti- cles longs et grêles, les suivants élar- gis brusquement. Gre. 6. ÉPiLamPs, Dalm. Antennes ayant leurs trois premiers articles courts, les suivants très-élar- gis et aplatis. Gre. 7. ENODALON. Lulr. Antennes fortement élargies à partir du sixième article; le dernier le plus grand de tous Corps convexe, Corse- let dentelé latéralement. +’ La famille des TracayscéLIDES est composée d'insec- tes à antennes très-courtes et à pattes élargies , propres à fouir le sable. Les Trachyscélides sont bien remarquables par leur aspect général, qui les ferait prendre au premier abord pour des Aphodies. Ils vivent sur les bords de la mer, et ils creusent dans le sable. On connaît seulement deux espèces de Trachyscélis, qui, l’uneet l’autre, se rencontrent sur nos côtes (7°. aphodivi- des, Lat., et rufus, Latr.) Les Anémies sont africaines (4. granulala, Cast., du Sé- négal). Les PHALÉRIIDES se composent du seul genre Phaleria, dont les espèces , peu nombreuses, se rencontrent sur les bords de la mer. La Ph. des cadavres (2. cadaverina, Fabr.) est très-abondante sur les côtes de la Méditerranée, de la Manche et de l'Océan , où on la trouve par troupes sous les fucus rejetés par la marée. DES INSECTES. 31 Les BoLITOPHAGIDES, comme l'indique leur nom, vivent en général dans des bolets. Les Onraocérres sont d’une taille très-exiguë et très- peu nombreux en espèces. Les orthocères ont des antennes ciliées, considérable- ment épaisses dans toute leur longueur (Orthocerüs muti- eus, Fabr.). Les Sarrotrium en ont de très-renflées vers l’extrémité ; mais elles sont plus grêles chez les Coxèles et les Diodes- mes. Les BOLITOPHAGITES ont pour représentant principal le genre Bolitophage. Le B. agaricole (B. agaricola, Latr.), la seule espèce qu'on trouve en France, est longue de trois millimètres, brunâtre, avec le corselet crénelé la- téralement, les élytres ponctuées, les antennes etles pattes l'un brun rouge. Sa larve, observée par M. Bouché, est allongée, un peu courbée et amincie en arrière; elle vit dans les bolets. Le genre Lithophile renferme peu d'espèces, toutes d’as- sez petite taille (L. connatus, Fab., d'Europe). Les prAPéRIpES constituent une petite famille de Co- léoptères ornés de couleurs vives et variées, souvent mé- talliques. Le genre Diaperis a pour type le Diapère du bolet ( D. boleli, Lin.), long de six millimètres , très-convexe, d'un noir brillant, avec deux grandes taches jaunes sur chaque élytre. Sa larve est blanchâtre, assez épaisse et de consis- tance charnue. . ; Les Cosmonotes sont américaines (1). Les Platydèmes sont tous exotiques (P. fasciata, Fabr., etc.). : (1) Voyez Blanchard, Voyage d'Orbigny., Ins., PI. 14. 32 HISTOIRE Les Oplocéphales se font remarquer par la présence de deux petites cornessur la tête des mâles (0. vio/ucea, Fabr., etc.). Les Hémicères et Épilampes (Æpilampus) sont exoti- ques, de couleurs brillantes. La plupart proviennent des Indes orientales, de Java, ete, Les Cnodalonsappartiennentà l'Amérique méridionale, DOUZIÈME TRIBU, LES HÉLOPIENS. Les Hélopiens ont des antennes presque filiformes, peu ou point élargies vers l'extrémité; ce qui permet de les dis- tinguer des Diapériens ; comme chez ces derniers, leur tête est enfoncée dans le thorax jusqu'aux yeux. Leurs formes sont assez dissemblables, bien que les caractères zoolo- giques diffèrent peu. Ces Coléoptères vivent pour la plu- part dans des champignons ou dans des bois décomposés. On rencontre plusieurs d'entre eux sous des écorces ainsi que leurs larves. Les Hélopiens ont en général des cou- leurs vives, mais souvent des couleurs métalliques très- éclatantes. A l’état d'insectes parfaits, ils fréquentent les fleurs et volent aussi pendant l’ardeur du soleil. La plu- part des espèces sont exotiques ; nous n'avons qu’un très- petit nombre de représentants dans notre pays. On peut diviser cette tribu en deux familles. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES HÉLOPIENS. Fan. 1. HÉLOPIIDES, Crochets des tarses simples. Genre 1. cAmARIA. Lep. et Antennes aussi longues que la tête et Serv. le corselet, ayant, leurs six derniers arlicles courts et élargis, le dernier très-court, Corps naviculaire, DES INSECTES. 33 Gre. 2. caupsia. Lep. et Serv.Antennes assez longues, ayant leurs Gre. 3. BLAPIDA. Per(y. six derniers artictes en dents de scie, le dernier obtong. Corps naviculaire. Élytres un peu pointues. Antennes assez courtes, élargies gra- duellement vers l'extrémité ; le dernier article le plus grand et arrondi. Corps elliptique allongé. Élytres terminées en pointe. Gre. 4. cymarnores. * Dej, Antennes un peu épaissies de la base Gre. 5. SPHENISCE, Kirby. à l'extrémité, à articles presque carrés, le dernier ovale, Élytres oblongues. Corselet convexe. Tête très-inclinée. Antennes assez longues, fortement élargies vers l'extrémité, le dernier article arrondi. Corps ovale. Élytres convexes, quelquefois gibbeuses. Gre. 6. POECILESTUÈTE. * Dej.Antennes longues, assez grêles, un Gre. 7. STENOCHIA. Kirby. (Særangodes, Dei.) Gre,. 8. AGRONOTE: Perty. Gre. 9. CYPHONOTE. Guér. peu épaissies vers l'extrémité, leurs articles presque cylindriques, le der- nier ovoide. Corps ovale. Antennes gréles, ayant tous leurs ar- ticles. coniques à partir du quatrième ; le dernier oblong. Corps allongé. Antennes grêles, à peine plus lon- gues que la tête et le corselet réunis, avec leurs quatre derniers articles élar- gis. Corselet presque carré. Élytres très-étroites, longues, terminées en pointe aiguë. Antennes assez courtes, presque fili- formes, avec leurs quatre derniers ar- ticles un peu plus larges que les pré- cédents. Corps long. Élytres un pen dilatées latéralement. Gre. 10. srénorraGuèLr Zatr/Antennes plus longues que la moitié du corps, très-grèles, le 9° article le 34 HISTOIRE plus long de tous; les autres allant en diminuant de longueur, Gre. 11. NEPnODEs. * Dej. Antennes assez longues, grêles, avec les huitième, neuvième et dixième ar- ticles plus longs et eoniques, le der- nier le plus grand de tous. Corps oblong. Corselet plus étroit que les élytres. Gre. 12. LÆNA. Latr. Antennes plus longues que la tête et le corselet réunis, à articles oblongs, les neuvième et dixième plus élargis, le dernier le plus grand de tous. Corse- let presque carré, formant un étran- glement à sa jonction avec les élytres. Gre. 13. uéLors. Lin. Antennes à peine rentlées vers l’extré- ’ mité, à articles un peu coniques, le dernier oblong. Corps oblong, un peu convexe. Corselet presque carré, aussi large que les élytres. Gre. 14. PsEuDnELOPs, Guér.Antennes ayant leurs six derniers ar- ticles plus épais que les précédents, courts et grenus. Corps ovale, avec le corselel presque aussi large que les ély- tres. Gre. 15. PREUGENA. Cas{. Antennes ayant la longueur des deux (Adelphrus, Dei.) tiers du corps, grêles, à articles pres- que cylindriques, le dernier plus long et plus grêle que les précédents. Tôte petite. Corselet étroit antérieurement. Gre. 16. AmAnyGme, Dan. Antennes grossissant graduellement vers l'extrémité, le dernier article ar- rondi, plus long que le précédent. Corselet deux fois plus large que long. Élytres arrondies. Gre. 17. supezuS*, Dej. Antennes atteignant la longueur des deux tiers du corps, très-grêles, pres- que filiformes, avec les derniers arti- cles à peine élargis ; Le dernier pointu. DES INSECTES. 35 Gre. 18. ADELIUM. Ar'by. Gre. 19. TROPIDOPTÈRE. * Blanch. Corps gibbeux. Corselet une fois plus court que large. Antennes un peu plus longues que la tèté et le corselet réunis, presque fili- formes, à articles cylindriques, avec le dernier oblong. Corselet cordiforme, échaucré en avant. Élytres ovalaires. Antennes à peine épaissies vers l'ex- trémité, à articles uñ peu coniques; le dernier ovale. Corselet pourvu d'an- gles très-saillants. Élytres droites, en- veloppant complétement les parties latérales du corps. Gre. 20. contAperA. Perty.Antennes à articles cylindriques, avec Gre. 21. ANOEDUS.* De). Gre. 22. pyrnocis. Cast. (Anorops, Dei ) Gre. 23. iL10. Fabr. Fam, 2. CISTÉLIDES. le dernier en ovale pointu. Corselet uni-dentélatéralement. Corps allongé, plan. Antennes filiformes, très-peu épais- sies vers l'extrémité. Mâchoires ayant leur lobeinterne très-développé. Corps plan. Corselet très-large et court. Antennes ayant leur troisième article très-long, les cinquième et septième beaucoup plus larges que les autres dans les mâles, les suivants petits, le dernier pointu. Palpes à dernier ar- ticle long, peu sécuriforme. Corps plat. Antennes presque moniliformes, à ar- ticles un peu globuleux, le dernier ovoïde. Tête très-enfoncée dans le cor- selet, celui ci court, très-large. Élytres convexes, très-larges, enveloppant le corps. Crochets des tarses dentelés. Genre 1. uisrronyouE, Zabr.Antennes filiformes , grossissant vers l'extrémité, souvent très élargies. 36 HISTOIRE Gre. 2. ALLEGULA. Fabr. Antennes longues, gréles et filiformes. larses garnis en dessous de palettes membraneuses, Gre. 3. uycErocuaRES, Zatr.Antennes filiformes à articles coni- ques. Palpes à dernier article sécuri- formé. Tarses sans palettes. Gre. 4. GISTELA. Fabr.. Antennes grêles un peu amincies à l’ex- trémité. Tarses sans palettes. Mandi- bules bifides. Genre. 5. oMoPmLus. So/. Antennes un peu épaissies vers l’ex- trémité. Palpes à dernier article très- sécuriforme. Tarses sans palettes. Gre. 6. CTÉNIOPE, Sol. Antennes filiformes, très-grêles. Tar- ses Sans palettes. Mandibules simples. Gre. 7, MEGISCHIA. Sol. Antennes un peu épaissies vers l’ex- trémité. Palpes à dernier article à peine élargi. Tarses sans palettes. La famille des méLoprines est la plus nombreuse. Les Carmarias, Campsies, Blapidas, sont de beaux insec- tes de l'Amérique méridionale » dont la forme est plus ou moins naviculaire, Les Cymathotes ont un corselet bombé etune tête très- inclinée, qui leur donnent un aspect particulier. Les Sphé- nisces rappellent la forme des Érotyles ; aussi bien que les Pœcilesthètes, Sténochies Strongilies, Acronotes , ils habitent l'Amérique méridionale. On a découvert un seul Cyphonote au Chili (C, dromedarius, Guér.). Le type du genre Stenotrachelus (S æneus, Payk.) ha- bite la Suède et la Laponie. ‘ On connaît un seul Néphodes habitant le midi de l'Eu- rope (Y. villiger, Hoffm.). Le type du genre Lœna (L. pimelia) habite une grande partie de l’Europe. DES INSECTES. 37 Les Hélops constituent un genre nombreux, dont les espèces, en général européennes, sont de taille médiocre et de couleur bronzée ou bleuâtre. L'espèce la plus commune est l'Hélops caraboïde (Helops caraboides, Lin.) Nous avons fait connaître la larve d’une espèce très-voisine (Æelops lanipes, Fabr.), qui n’est pas rare sous les mous- ses des arbres de même que sousles écorces : elleest jaunâ- tre, cylindrique, comme celle du Ténébrion de la farine, mais son dernier anneau supporte deux petits crochets recourbés. Celle de l'Hélops bleu (4. cœruleus), observée par M. Waterhouse, ressemble beaucoup à cette dernière, Un seul Pseudhélops' a été découvert à la Nouvelle-Zé- lande. Les Prœugènes sont répandus dans les régions les plus chaudes de l'Afrique (2. limbata, Fabr. etc.). Letype du genre Eupèze (£. longipes, Fabr.) habite la côte de Guinée. Les Amarygmes sont surtout répandus aux Indes orien- tales et les Adélies à la Nouvelle-Hollande (1 ), ainsi que les Tropidoptères, dont nous ne connaissons qu'une seule es- pèce (T. carinatus, Boisd.). Le genre Anœdus (2) est américain comme les Pyrro- cis (P. obliquatus, Fabr.), comme les Goniadères (3). Les Nilions constituent un genre singulier comprenant plusieurs espèces américaines, qui ont l'aspect des Cocci- nelles (W. villosus, Fabr.), ete. Les CISTÉLIDES, quoique très-voisines des Hélopiides, s’en distinguent par un caractère très-facile à saisir. (1) Voy. Westwood, 4rcana Entomolog., pour plusieurs genres très- voisins des Adeliums. (2) Nousavons représenté une espèce (Voyage d’Orbigny, Insectes, PI. 14). (3) Voy. Perty, Dulect. Anim. Tu 38 HISTOIRE Les Listronychus sont tous américains et remarquables par leurs formes élégantes et leurs antennes souvent élar- gies et comprimées. Les Allécules sontexotiques pour la plupart ( À. morio, Fab., se trouve en Allemagne). Les Mycétochares sont en général européennes. (4. barbata, Latr.) Il en est de même des Omophlus (0. lepturoïdes, Fabr., ete.) et des Cistèles, dont le type du genre, la Cis- tèle soufrée (GC. sulfurea, Lin.), entièrement d’une belle couleur jaune soufrée, est fort commune dans notre pays. On trouve leurs larves aux racines des arbres. TREIZIÈME TRIBU. LES CANTHARIDIENS. Cette tribu a une étendue plus considérable que les deux précédentes et présente aussi un plus grand nom- bre de types, qui offrent entre eux des différences assez prononcées. Leur genre de vie est aussi assez varié. Les Cantharidiens ont une tête qui ne s'enfonce pas dans le thorax, comme on l'observe dans les Piméliens, Diapériens et Hélopiens ; elle enesttoujours plus ou moins détachée et forme ordinairement par son rétrécissement en arrière une sorte de cou. Les Cantharidiens ont généra- lementune consistance molle, principalement leurs élytres, qui sont très-flexibles. Ces Coléoptères fréquentent les fleurs, quelques-uns aussi se tiennent presque constam- ment sur les arbres ; ils sont pour la plupart très-vifs et très-agiles. On les répartit dans plusieurs familles, dont le tableau suivant présente les diverses divisions : DES INSECTES. 39 TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES CANTHARIDIENS. Fam. 1. LAGRIIDES. Groupe 1. STATYRITES. Gre. 1. STaATYRA. Lalr. Gre. 2. IS0TOMA. * De). Gre. 3. EUTRAPELA*. De). Groupe 2. LAGRIITES. Gre. 1. LAGRIA. Fabr. Antennes moniliformes ou légèrement dentelées, Corps droit. Corpslong, grêle, à corselet très-cylin- drique. Antennes à dernier article plus long que les précédents. Tête enfon- cée dans le corselet. Antennes longues et très-grêles, pres- que filiformes, amincies vers l'ex- trémité. Anteunes guère plus longues que la tête et le corselet réunis, à articles un peu élargis, surtout vers l’extré- mité. Palpes à dernier article sécuri- forme. Antennes guère plus longues que la tèteet le corselet réunis, à articles un peu élargis vers l'extrémité. Palpes à dernier article cylindrique. Corps assez épais Antennes fortes. Antennes un peu épaisses, à dernier article cylindrique terminé en pointe et plus ou moins épais. Gre. 2. PaymaArHOpEs* Dej.Antennes un peu épaissies graduelle- Gre. 3. PHOBELIUS *. De). lement vers l'extrémité, à dernier ar- ticle épais. Corselet large, denté la- téralement. Antennes à articles élargis à partir du septième; le dernier gros, ovoide. Corselet plus large que long, à an- gles aigus. Gre. 4. oponrore. Silberm. Antennes larges, comprimées , à der- nier article plus grand que les pré- cédents réunis et recourhé légèrement 40 HISTOIRE Groupe 3. ANTHICITES. Genre 1. ANrmous. Fubr. Gre. 2. CERATODODERA. * au bout. Corselet assez large, arrondi latéralement. Tête entièrement dégagée du thorax, portée sur un étranglement en forme de cou. Corselet mutique. Corselet muni d’une corne dirigée en Blanch. (Monocerus Dej.)avant. Fam. 2. PYROCHROIDES. Genre 1. PYROCHROA. Geo/ff. Gre. 2. DENDROÏDES. Laÿr. Fam. 3. MORDELLIDES. Groupe 1. RHIPIPHORITES. Genre. 1. RMPIPHORE. Fabr. (Melæcus , Dej.) Gre. 2. EMENADIA. Cast. Gre. 3. MYODITES. Lalr. Gre. 4. PELECOTOMA. Fisch. Gre.5. PELECOTOIDES. Cast. Groupe 2. MORDELLITES. Genre 1. MORDELLA. Lin. Antennes flabellées, au moins dans les mâles. Corps droit. Antennes ayant chaque article, à par- tir du troisième, prolongé en rameau. Antennes prolongées en filets très- longs. Antennes simples ou flabellées. Corps très-gibbeux, avec la tête fortement inclinée. Élytres ne couvrant pas l’ex- trémité de l'abdomen. Antennes en éventail dans les mâles. Antennes peclinées à partir du deuxiè- me article. Élytres en pointe, pres- que aussi longues que l'abdomen. Antennes pectinées à partir du troi sième article. Élytres plus longues que l'abdomen. Antennes pectinées à partir du qua- trième article, Élytres très-rudimen- taires, en forme d’écailles. Antennes pectinées à partir du troi- sième article. Élytres longues, pres- que parallèles. Antennes pectinées à partir du cin- quième article. Élytres longues, pa- rallèles, convexes, Antennes simples dans les deux sexes. Antennes pectinées. Avant-dernier ar- ticle des tarses entier. DES Gre. 2, ANASPIS. Geoff. Fam, 4. MÉLANDRYIDES. Genre 1. MELANDRYA. Fabr. Gre. 2. SCOTODES. Esch. Gre. 3. CONOPALPE. Gyll. Gre. 4. SERROPALPE. PAy. Gre. 5. uyruLe. Payh. Gre.6. DIRCOEA. Fabr. / Gre. 7. HALLOMÈNE. Pay. Gre. 8. onCHESIA. Latr. INSECTES. 41 Antennes simples. Avant-dernier arti- cle des tarses bilobé. Crochets des tarses simples. Palpes maxillaires très-grands, à dernier ar- ticle très-sécuriforme. Antennes deonzearticles, presque fili- formes, à dernier article ovalaire. Palpes à premiers articles coniques; le deuxième très-grand. Antennes de onze articles, épaissis- sant graduellement vers l'extrémité. Palpes à premiers articles grêles. Antennes longues, de dix articles, un peu en scie, les trois derniers cylindri- ques. Palpes très-longs, prolongés in- térieurement en forme de dent. Corps allongé. Ç Antennes longues, filiformes, très-gré- les. Palpes très-grands ; les deuxième et troisième articles prolongés en de- dans, le dernier très-large. Corps long. Pattes très-grêles. Antennes moniliformes, de onze ar- ticles. Palpes ayant leurs trois derniers articles en massue ovale. Antennes de onze articles, coniques, grossissant peu vers l'extrémité. Pal- pes à premiers articles cylindriques. Pattes grèles. Tarses à avant-dernier article bilobé. Antennes presque filiformes, de douze articles. Palpes médiocres, à dernier article élargi, peu sécuriforme. Antennes de onze articles, terminées en massue. Palpes à dernier article très-sécuriforme. Pattes postérieures propres au saut. 4. 42 H Gre, 9. euSrRoPuE. TUlig. Gre. 10, senAPprix. Lablr. Fam. 5. OEDÉMÉRIDES. Gre. 1. cALOPE, Fabr. Gre. 2. SPARÈDRE *. Dej. Gre. 3. Nornus, Zicg. Gre. 4. DITYLE, Fisch. Gre. 5. NACERDÈS. S/ev. (As: cleraet Anogcodes, Dej.). Gre, 6. oEpEmrRA. Oliv. Fam. 6. RORIIDES. Genre 1. HoRIA. Fabr. Gre. 2, cissires. Lalr, ISTOIRE Antennes un peu élargies vers l’ex- trémité, de onze articles, le dernier un peu pointu. Palpes assez courts, médiocrement élargis à l'extrémité. Corselet large. Antennes filiformes, de onze articles, ledernier conique, un peu pointu. Pal- pes longs, à dernier articlesécuriforme. Antennes longues, filiformes. Corps long, étroit. Crochets des tarses sim- ples. Antennes en dents de scie, comprimées et presque aussi longues que le corps. Antennes Simples, à articles cylindri- ques. Palpes à dernier article renflé. Antennes filiformes très-conrtes , ex- trèmement grêles. Corselet beaucoup pluslarge que long, à bords relevés. Antennes filiformes à dernier article plus long que le précédent. Cuisses comprimées. Antennes longues et frès-grêles, à der- nier article plus petit que le précé- dent, Cuisses postérieures grèles dans les deux sexes. Palpes à dernier arti- cle un peu sécuriforme. Antennes longues, très-grèles. Cuisses postérieures très renflées dans les mâ- les. Palpes à dernier article cylindri- que. Élytres très-rétrécies vers l'ex- trémité. Antennes longues, filiformes, Corps long et assez large. Crochets des tar- ses dentelés. Tête aussi large que le corselet. Tête beaucoup plus étroite que le cor- selet. DES Fam. 7 CANTHARIDIDES. Groupe 1. MÉLŒITES. Genre 1. mÉLoé. Fabr. Groupe 2. MYLABRITES. Genre 1. CÉROCOME. Geoff. Gre. 2. MYLABRIS. Fabr. Gre. 3. LYDE. Lalr. Groupe 3. CANTHARIDITES. Genre 1. ÆNAS, Latr. are. 2. CANTHARIS. GCoff. Cre, 3. LYTTA. Fabr. Gre. 4. zonimis. Fabr. Gre. 5. TETRAONYX. Lalr. Gre. 6. APALUS. Fabr. INSECTES. 43 Crochets de Larses bifides. Palpes fi- liformes. Antennes moniliformes. Corps dé- pourvu d’ailes sous les élytres. Antennes renflées vers l'extrémité. Corps pourvu d'ailes. Antennes de neuf articles ; le deuxiè- me offrant dans les mâles une grande expansion foliacée. Antennes renflées en bouton à l’extré- mité, de onze articles, les deux, trois ou quatre derniers quelquefois soudés ensemble. Antennes longues de onze articles, grossissant un peu vers l'extrémité. Antennes un peu grenues, sansrenfle- ment sensible vers l'extrémité. Ma- choires sans appendices. Antennes très-courtes, en forme de fuseau. Antennes longues, un peu épaissies vers l'extrémité. Tarses à pénultième article entier. Antennes longues, aminciés vers l’ex- trémité. Palpes maxillaires à dernier article plus gros que les précédents. Tarses à pénultième article entier. Antennes longues, grèles, filiformes. Palpes à dernier article cylindrique. Tarses à pénultième article entier. Antennes longues, filiformes. Tarses à pénullième article bilobé. Antennes aussi longues que le corps, à articles allongés et aplatis. Élytres un peu atténnées de la base à l’extre- mité. 44 | HISTOIRE Gre. 7. siranis. Zatr. Antennes filiformes. Élytres très-ré- trécies vers l'extrémité. Groupe 4. NÉMOGNATITES. Mächoires prolongées en deux longs appendices filiformes. Genre {. NEmoGNATA. Latr. Antennes filiformes. Gre.2. GNATRIOM. Kirby. Antennes renflées vers l'extrémité. La première famille des Cantharidiens est celle des LAGRIIDES. Ces insectes se rapprochent très-notablement des Hélo- piens, et se reconnaissent facilement à leur tête et à leur corselet, plus étroits que leurs élytres et plus ou moins cylindriques. Nous admettons trois groupes dans cette petite famille. Les STATYRITES constituent le premier; ce sont des Co léoptères de l'Amérique méridionale, parés de couleurs brillantes etsouvent métalliques, dont l'aspect général rap- pelle beaucoup celui de quelques Dryptites, dans la tribu des Carabiens. Les Statyres ressemblent aux Agras, tant par leur forme allongée que par leurs couleurs (1), et les Isotomes plutôt aux Cténodactiles. Tous les Eutrapèles ont été trouvés au cap de Bonne- Espérance (£. vittala, Fab.). Le second groupe, celui des LAGRIr TES, renferme legenre Lagria, dont les espèces sont dispersées par tout le globe. L'une d'elles est fort commune dans notre pays; c’est la Lagrie velue (Lagria hirta, Fabr.) Sa larve, observée par M. Westwood dans des haies d’aubépine, est d’une forme cylindrique, assez épaisse, et couverte de poils bruns. Toutes les Lagries fréquentent les fleurs ou se tiennent sur les plantes ; elles sontextrêmement agiles. (1) Nous en ayons représenté une espèce (Voyage d'Orbigny, Insec- tes, PI, 16,) DES INSECTES. 45 Les Phymatodes (P. scabra, Fabr.) et les Phobelius (1) sont américains. Le type du genre Odontopus provient du Sénégal (0. cupreus, Fabr.) Les AnTHiICITES sont de très-petits insectes, dont les mouvements sont très-vifs ; ils ont un corselet assez con- vexe, un peu rétréci en arrière. Le genre Anthicus com- prend une assez longue série d'espèces dont le type est VA. floral (A. floralis, Fabr.) Onen a séparé génériquément les espèces dont le corse” let porte une corneen avant (Ceratodera monoceros, ete. ). Une seconde famille parmi les Cantbaridiens, celle des PYROCHROIDES , est très-restreinte. Le genre Pyrochroa est facile à distinguer à des anten- nes très-pectinées dans les mâles, à un corps plan, des ély- tres très-larges et arrondies, ete. On en connaît peu d’espè- ces; elles sontgénéralement d’unrouge vif: telle est l'espèce de notre pays, le Pyrochroa rouge (P.rubens, Fabr.) ; ses premiers états ont été observés par MM. Ahrens, West- wood etsurtout par M. Léon Dufour. La larve est allongée, déprimée, d’une couleur brune fauve, brillante, presque glabre, avec la tête orbiculaire, munie de fortes mandibu- les et de petites antennes quadriarticulées. Le dernier anneau du corps est profondément divisé et forme deux fortes pointes. La nymphe est oblongue, d’un blanc jaunâtre, avec de petites épines disposées régulièrement ; on les trouve sous les écorces d'arbres, principalement des chênes et des peu- pliers. Les Dendroïdes sont de l'Amérique du Nord. Les monpezLipes constituent une famille particulière. La forme voûtée de leur corps leur donne un aspect très- singulier. En outre, leurs élytres étroites , acuminées et (1) Voy. Blanchard (Voy. D'Orbigny, Insectes). 46 HISTOIRE de consistance assez solide, contribuent encore à les dis- tinguer des familles voisines. Nous séparons les Mordellides en deux groupes. Les RHiPrPHORITES, dont les antennes sont très-pectinées, for- ment le premier. Le genre Rhipiphore a pour type une espèce euro- péenne (À. paradoæus, Fab.). Le genre Éménadie est répandu dans toutes les parties du monde; le type (R. flabellatus, Fabr.) se trouve dans la France méridionale. ; D'après plusieurs observations, il paraît que les femelles déposent leurs œufs dans les nids de Guêpes, où se déve- loppent aussi leurs larves. M. Farines a observé la larve d’uneautre espèce (R.bimaculatus), qui vivraitdansles ra- cines de l'Eryngium campestre. M. Westwood regarde comme probable que cette larve fût parasite sur quelque autre larve vivant dans ces tiges de plantes. On trouve une espèce de Myodites dans le midi de la France (MH. subdipterus, Fabr.) Les Pélécotomes n’ontencçore été observés qu'en Russie. Les Pélécotoides sont tous Américains (1). Les monpezzites forment le second groupe de la fa- mille. Le genre Mordelle renferme une quantité d'espèces très-considérable; elles sont dispersées dans le monde entier et en général d'assez petite taille. Elles volent sur les fleurs et sautent facilement. La Mordelle petite ( M. pusilla) est assez commune dans notre pays. Sa larve, observée par plusieurs naturalis- tes (2), est allongée, presque cylindrique, avec les patles (1) Voy. Lap. de Castelnau, Hist. des Ins., t, 2. 2) Schilling, Beytrage zur Entomolog. Vallot, Acad. des Scienc, el belles Lettr. de Dijon. DES INSECTES. 47 très-courtes, le dernier anneau du corps plus petit que les autres et pointu. Elle vit dans les tiges de diverses plantes. On cite j’Armoise commune , le Marrube vulgaire, etc. Les Anaspis sont très-voisins des Mordelles : on en trouve plusieurs espèces assez communément en Europe (A. frontalis, Fabr. etc.). Les MÉLANDRYIDES constituent une petite famille dont les espèces ne sont pas très-nombreuses. Le genre Melandrya se trouve en Europe et dans l’A- mérique du Nord. L'espèce la plus commune dans notre pays est la M. serrata, Fabr. Salarve, observée par M. Léon Dufour, vit sous les écorces d'arbres. Le genre Scotodes habite la Russie méridionale. Les Conopalpes et les Serropalpes, insectes en général fort rares, se trouvent aussi sous des écorces ; M. West- wood a découvert ainsi la larve d’un Serropalpe, qui est allongée, blanchâtre et un peu renflée dans le milieu. Les Hypulus se trouvent en Allemagne. Les Direées sont plus nombreuses en espèces et répandues dans di- verses régions. On en trouve plusieurs en Europe ( D. variegata , Fabr. ; discolor, Fabr.). Les Hallomènes en sont très-voisins. Les Orchesies se distinguent de tous les autres genres de cette famille par la conformation de leurs pattes posté- rieures. La larve du type ( Orchesia micans, Fabr.) a été trouvée dans les bolets; elle est blanchâtre et de consis- tance charnue (1). Une seule espèce d'Eustrophus est européenne (Æ. dermestoides, Fabr.) (1) Foy. Waterhouse, Entomol. Magaz., T. 2, p: 376. 48 HISTOIRE Le genre Scraptia a pour type la S. brune (S. fusca, Latr.), petit insecte brunâtre que l’on trouve quelquefois dans nos environs. La cinquième famille des Cantharidiens est celle des œŒpÉMÉRIDES. Ce sont des Coléoptères de forme étroite, à élytres flexibles ne couvrant pas toujours l'abdomen en entier. Les OEdémérides ont des antennes longues et grê- les; ce qui ne contribue pas peu à leur donner quelque ressemblance avec les Lepturides ; mais l'examen de leurs caractères ainsi que les larves prouvent qu'ils en sont très- éloignés. On ne connaît qu’une seule espèce de Ealope (Calopus serraticornis ), qui habite le nord de l'Europe. Il en est de même du genre Sparèdre. Les Nothus ne se rencontrent guère que vers la Hongrie. Les Nacerdès sont répandues dans presque toutes les régions du monde (NW. notata, cœærulescens, Fabr. ete.). Les OEdémères sont très-singuliers par leurs cuisses pos- térieures, qui sont extrêmement renflées chez les mâles, ce qui toutefois ne leur permet pas de sauter , leur corps étant trop long, trop linéaire (OE. podagrariæ, cœrulea, Fabr.). Plusieurs espèces sont communes dans notre pays. Leurs larves vivent dans les bois pourris ; elles sont assez molles, de consistance charnue, avec la tête cornée et leur corps aminci vers l’extrémité postérieure. La famille des norixpEs s'éloigne de toutes les au- tres de la même tribu par les crochets des tarses, qui sont dentelés comme chez les Cistélides. Deux genres seulement se rattachent à cette famille ; ils se trouvent en Amérique et aux Indes orientales; ils sont d’une assez grande taille. DES INSECTES, 49 Les cANTHARIDIDES, par les crochets bifides de leurs tarses, se distinguent facilement des familles précédentes. Tous ces Coléoptères ont des propriétés vésicantes plus ou moins énergiques ; on peut les employer presque tous avec succès pour en faire des vésicatoires. On sait que lorsqu'ils sont avalés ils ont des effets très-excitants sur les organes de la génération. Plusieurs travaux ont été faits sur les propriétés épis- pastiques ou vésicantes de ces insectes. Leurs méta- morphoses ne sont pas connues. On a obtenu d'œufs pondus par quelques femelles de petites larves un peu pédiculiformes, qui n’ont pas tardé à mourir faute de nourriture et faute aussi de se trouver dans une localité convenable à leur développement. Cer- tains entomologistes pensent qu'elles vivent dans da terre au pied des arbres, ce qui n’est pas le moins probable; d’autres pensent qu’elles vivent toutes parasites dans des nidsd’Hyménoptères, parce que quelques espèces des der- niers genres de la famille ont été observées dans des nids d’Apiens. Nous séparons les Cantharidesen quatre groupes. Celui des mecogrres comprend le seul genre Méloé, bien singulier par la structure des antennes, par l'absence d'ailes, aussi bien que par la petite dimension des élytres et le volume de l'abdomen. Les Méloés marchent lente- ment et comme avec peine, sur les plantes basses. Le Méloé proscarabée ( Meloe proscarabœus, Lin.) , long de près d’un pouce, entièrement d'un brun foncé et ponctué, est très-commun dans notre pays au printemps. Ses œufs sont jaunes. Sa larve au sortir de l'œuf est blan- châtre, avec deux petits filets caudaux. 50 HISTOIRE Latreille regarde les Méloés comme étant probablement les Buprestes des anciens, regardés comme si nuisibles aux bestiaux. Les mycaprites renferment trois genres essentiels, Celui de Cérocome esttrès-remarquable par des antennes noueuses chez les mâles. Leurs espèces , peu nombreuses, sont européennes et généralement decouleur bleuâtre. LesMylabris forment un genre très-nombreux en espè- ces, qui toutes sontnoires, avec des taches jaunes ou rouged- tres ou jaunes avec des taches noires. Les Mylabres sont répandus dans les parties chaudes de tout l’ancien conti- nent. On ne les trouve point dans le nord de l’Europe, mais le midi en fournit plusieurs. Le Mylabre de la Chi- corée (M. cichorii, Lin.), long de douze millimètres, noir,avec trois bandes transversales jaunes sur les élytres, est commun dans le midi de la France. On l'emploie avec succès en médecine. Nous réunissons aux Mylabris, comme divisions, des genres basés sur des espèces dont les derniers articles des antennes sont soudés ensemble, Le genre Lydus renferme quelques espèces qui sont employées pour les vécicatoires dans certaines parties de l'Europe (L. algiricus, trimaculatus, Fab., ete.). Le groupe des canraaAntpires renferme plusieurs genres. Les Ænas en forment un très-limité; on les trouve dans le midi de l'Europe et en Barbarie (Æ. afer, Fabr.). Le genre Cantharis a pour type la Cantharide des bou- tiques ( Cantharis vesicatoria, Lin.) (pl. 9, fig. 11), in- secte long de quinze à dix-huit millimètres etentièrement d’un beau vert. Il vit sur les frênes et quelquefois sur les DES INSECTES. 51 lilas ; il exhale une odeur très-pénétrante. Dans la plus grande partie de l’Europe on en fait une très-grande consommation. Les Lyttes sont très-nombreuses et toutes exotiques; elles diffèrent très-peu de nos vraies cantharides. Les Tétraonix sont tous Américains. Les Zonites se rencontrent en général dans le midi de l’Europe, de mêmequeles Apalus (A. bimaculatus, Fabr.). Les Sitaris, dont les élytres sont courtes et terminées en pointe, ressemblent à quelques égards aux OEdémères. On assure qu'ils n’ont pas de propriétés vésicantes. Leurs larves paraissent vivre dans les nids de certains Apiens du genre Antophore; les petites larves s’accrochent à ces Hyménoptères lorsqu'ils viennent sur les fleurs, et sont ainsi transportées dans leurs nids. La Sitaris humérale (S. zumeralis, Fabr.) n’est pas très-rare en France. Les NÉMOGNATHITES sont très-singuliers, par les filets que supportent leurs mâchoires. Ils sont presque tous exotiques ; un seul Némognatha (N. chrysomelina) habite le midi de la France. QUATORZIÈME TRIBU. » LES LAMPYRIENS. Les insectes de cette tribu se lient bien évidemment avec ceux de la tribu précédente ; et, sans le nombre d'articles des tarses, qui n’est pas le même, il y aurait vraiment bien peu de caractères pour les en distinguer. Les Lampyriens sont également de consistance molle , principalement leurs élytres ; ce qui leur a fait donner le nom de Malacodermes par Latreille. Leurs antennes sont filiformes ou en dents de scie, ou même en panaches. Leur prosternum n'offre aueun prolongement soit en avant, soit 52 HISTOIRE en arrière , comme cela a lieu chez les Élatériens. Ces Co- léoptères n’atteignent pas en général une taille considéra- ble; ils sont dispersés dans le monde entier; à l’état d’in- sectes parfaits, ils fréquentent les fleurs et sont d’une agilité extrême. Leurs larves pour la plupart sont carnivores, et attaquent des vers ou d’autres insectes qu'elles trouvent dans la terre ou dans le bois. ; Nous admettons deux familles dans cette tribu : le ta- bleau suivant en présente les diverses divisions. Famille {. LAMPYRIDES. Palpes renflés vers l'extrémité. Man- dibules très-petites. Corps plan, de À consistance peu solide. Groupe {. MALACHITES. Anténnes filiformes ou en dents de scie. Corselet large, peu avancésur Ja tête. Corps pourvu de vésicules sur les parties latérales. Genre 1. mazacme. Fabr. Antennes à deuxième article très-pe- tit, le troisième beaucoup plus long. Gre. 2. LAIUS. Guér. Antennes à deuxième article beaucoup plus grand que le suivant. Gpe. 2. TÉLÉPHORITES. Antennesfiliformes ou en dents de scie. Corselet large, plus ou moins avancé sur la tête. Corps dépourvu de vésicu- les. Palpes maxillaires très-courts. Genre 1. réLépuore. Geoff. Antennes filiformes, de la longueur de (Cantharis, Lin.) la moitié du corps. Tête large. Palpes à dernier article sécuriforme. Gre 2. cAULIOGNATRE. Hen!z. Antennesfiliformes, presque aussi lon- (Callianthia*, Dei.) gues quele corps. Têteun peu avancée, en forme de museau. Palpes à dernier article étroit, très-peu sécuriforme. Gre. 3. ryLocère. Dalm. Antennes aussi longues que le corps, (Xanthesta, Dei.) à premier article ovoïde , très-gros; les trois derniers plus longs et plus gros que les précédents. DES INSECTES. 53 Gre. 4. suis. Latr. Gre. 5. MALTHINE. Latr. Gre. 6. ENTOCERA * Blanch. Gre. 7. CALOCHROME. Guér. Gre. 8. ira. Lap. de Cast. Gre. 9, PRIONOGÈRE. Perty. Gre. 10. cuALcHas. * Dej. Gpe 3. DRILITES. Genre {. DRILE. Oliv, Antennes filiformes, aussi longues que le corps. Têtelarge. Corselet échancré latéralement, près des angles posté- rieurs. Antennes très-grêles, à premier article un peu renflé vers le bout. Palpes à dernier article ovoïde. HÉlytres plus courtes que le corps. Antennes moins longues que le corps, à articles aplatis à partir du troisième; les deux derniers plus grêles que les précédents. Antennes plus longues que le corps, à articles aplatis, avec les quatre der- niers grêles. Antennes beaucoup plus longues que la tête et le corselet réunis, presque filiformes, à articles un peu élargis vers le bout; le dernier long, faiblement échancré. Tête un peu en forme de museau. ( Antennes guèreplus longues que la tête et le corselet réunis, à articles larges et courts après le troisième eten dents de scie; le dernier fortement échau- cré. Tête amincie autérieurement. Antennes plus courtes que la tête et le corselet réunis, épaisses , en dents de scie courtes. Jambes comprimées. Ély- tres très-larges, surtoutdansles mâles, Crochets des tarses bifides. Antennes en dents de scie. Corselet large, ne s’avançant pas sur la tête. Corps dépourvu de vésicules. Femel- les aptères. Antennes à dentelures longues, comme panachées. 54 : HISTOIRE Gre. 2.MALAGOGASTER. Bassi. Antennes à dentelures courtes. (Ctenidion, Dej.) Gpe. 4. LAMPYRITES. Genre 1. LucroLA. Cast. (Colophotia, Dej.) Gre. 2. LawPyris. Fabr.(As- pisomaet Photinus, Cast. Ellychnia *, Dej.) Gre, 3. PHOSPHÆNE. -Cast. ( Geopyris *, Dej.) Gre. 4. LucIporA. Cast. (Lychnuris *, Dej.) Gre. 5. CALEDON. Cast. Gre. 6. pEerASris, Blanch. (Hyas, Cast.) Gre. 7. GLADOPHORE, Gray. (Ethra, Cast.) Gre. 8. vESTA. Cast. Gre, 9, MÉGALOPHTHALNE, Antennes filiformes ou en dents de scie. Corselet en forme de bouclier, cachantpresque toujours la tête. Corps dépourvu de vésicules. Palpes maxil- laires beaucoup plus longs que les labiaux. Antennes filiformes. Corselet court, | laissant à découvert la partie anté- rieure de la tète. } Antennes filiformes , un peu atténuées vers l’extrémité , avec leurs premiers articles un peu aplatis. Corseletrehor- dé, S’avançant beaucoup au-dessus de la tête. Antennes courtes, à articles serrés. Corselet avancé sur la tête. Élytres beaucoup plus courtes que labdo- men. 6 Antennes presque aussi longues que le corps, ayant chaque article, à partir du troisième, prolongé en lamelle ou en dent plus ou moins longue. Antennes fusiformes de douze articles, dentées à partir du troisième. Antennes environ de la longueur de la moitié du corps, ayant chaque ar- ticle, à partir du troisième, prolongé en dent courte et large. Antennes ayant chaque article, à par- tirdutroisième, muni d’un longrameau très-grêle et contourné. Antennes assez longues, ayant des ra- meaux droits assezallongés, à partir du troisième article. Antennes munies, à partir du troisième DES Gray: Gré. 10. LAMPROGERA. Cast. Gre. 11. PHENGODES. Hoffm. Gre. 12. AMYDETES. Hoffm. Groupe 5. LYCITES. Gre. 1.0MALISE. Geoff. Gre. 2. DICTYOPTERA. Latr. Gre. 3. CGALOPTERON. Cast. (Charactus , * Dej.) Gre. 4. Lycus. Lalr. Fam. 2. CÉBRIONIDES. Groupe 1. SCIRTITES. Genre {. scunres. {lig. INSECTES, 55 article, de rameaux comprimés, aussi longs que la tige ets’appliquant tous les uns contre les autres. Antennes offrant à chaque article, à partir du troisième, un double rameau dans les mâles, un seuldans les femel- les. Antennes ayant, à partir du troisième article, un double rameau très-grêle, cilié et contourné. Antennes composées d’un grand nom- bre d'articles (une vingtaine) munis d’un long rameau barbu. Antennes filiformes ou comprimées et en dents de scie, très-rapprochées à leur base. Tête toujours découverte. Antennes filiformes. Corselet presque carré. Tête courte. Antennes comprimées, avec le pre- mier article renflé, Tête prolongée en forme de museau. Antennes larges, comprimées, en dents de scie. Tète courte. Antennes en dents de scie. Tête pro- longée , en forme de museau. Palpes non renflés vers le bout. Man- dibules terminées en pointe simple. Corps plus ou moins convexe, de con- sistance assez solide. Lèvre inférieñre sans prolongements lamelliformes. Antennes filiformes ou à peine dentées. Corps hémisphéri- que. Palpes labiaux à deuxième article très-grand et le dernier conique, beau- coup moins large. Cuisses postérieu- res très-renflées. Antennes filiformes. 56 HISTOIRE Gre. 2. EUBRIA. Ziegl. Palpes Jabiaux à deuxième article très-grand et le dernier plus petit. Cuisses postérieures simples, Antennes ‘ à articles aplatis et en dents dé scie, Gre. 3. ELODES. Latr. Palpes labiaux À deuxième article (Cyphon, Payk.) trois fois plus long que le précédent, ét terminé en pointe; le derhier pe- tit, oblong, un peu élargi au bout. Cuisses simples. Antennes filiformes, peu ou point dentées. Gre. 4. NyorEUS. Latr. Palpes labiaux à deuxième article un peu élargi vers l'extrémité; le dernier plus épais, ovoïdè, Hanches posté- rieures prolongées en lamelles. Groupe 2. ATOPITES. Lèvre inférieure terminée par plu- sieurs prolongements lamelliformes, Antennes filiformes ou en dents de scie, Genre 1. o0rocLossA. Guer. Lèvre inférieure terminée par buit lobes allongés. Gre. 2. ATOoPA, Fabr. Lèvre inférieure terminée par quatre (Dascillus, Lat. Pelalon, tobes. Tarses ayant les quatre pre- Perty.) miers articles garnis en dessous de lamelles. Gre. 3. CLADOTOMA. Westw. Lèvre inférieure terminée par quatre lobes. Tarses ayant le troisième arti- cle seul garni en dessous de deux la- melles. Gre. 4. ODONTONYx. Guér. Lèvre inférieure terminée par quatre lobes. Tarses simples, à crochets den- N telés. Gre. 5. BRADYTOMA, Guér. Lèvre inférieure terminée par quatre lobes, Tarses à deuxième et troisième arlicles garnis de lamelles en des- sous, Gre. 6. ANCHVTARSE, Guér. Lèvre inférieure terminée par quatre lobes, Tarses simples, à crochets nou dentelés, DES INSECTES, 57 Gre. 7. CNEOGLOSSA, Guer. Groupe 3. RHIPICÉRITES. Lèvre inférieure terminée par deux lobes. Lèvre inférieure sans prolongements lamelliformes. Antennes flabellées. Genre 1. PrILODAGTYLA. J/lig.Antennes munies à l'extrémité de Gre. 2. SELASIA. Cast. Gre. 3. cALLIRHIPIS. Latr. Gre. 4. sANDALUS. Knoch. Gre. 5. CHAMÆRHIPIS, Latr. Gre. 6. PTYOCÈRE. Thunb. chaque article, à partir du troisième, d’un petit rameau grêle. Tarses à ar- ticles garnis en dessous d’une palette membraneuse. Antennes à troisième article prolongé en dent, et les huit suivants en ra- meaux. Tarses sans lamelles en des- sous. Antennes ayant dans les mâles chaque article, à partir du troisième, pro- longé en une lamelle grêle, aplatie et aussi longue que la tige; seulement en peigne dans les femelles. Tarses grêles sans palettes. Antennes munies à partir du troisiè- me article, dansles mâles, de rameaux aplatis et larges, plus longs que toute l’antenne ; seulement en peigne dans les femelles, Tarses ayant leurs quatre premiers articles munis en dessous de lamelles ovalaires. Antennesmunies, à partir du troisième article, de rameaux longs, comprimés, élargis graduellement vers le bout et tousappliquéslesuns contre les autres. Tarses ayant leurs 2°, 3° et 4° articles munis en dessous de deux très-petites paletLes. Antennes munies de rameaux courts et très-épais à partir du troisième ar- ticle. Tarses ayant les quatre premiers articles munis en dessous chacun de deux lamelles ovalaires. 58 HISTOIRE Gre. 7. RmiPIGERA. Zafr. Antennes en éventail dans les mâles, très-pectinées dans les femelles, ayant toujours beaucoup plus de onze arti- cles. Tarses ayant leurs quatre pre- miers articles munis en dessous de la- melles oyalaires, Groupe 4. CÉBRIONITES. Lèvre inférieure sans prolongements lamelliformes. Antennes simples ou légèrement dentées, Corps oblong. Genre 1. PHYSODACTYLE. Fisch. Antennes courtes, un peu dentées en scie à partir du quatrième article. Cuisses postérieures renflées. "= Gre. 2. cEBRIO. Oliv. Antennes filiformes, presqueaussi lon- gues que le corps dans les mâles; courtes, moniliformes et terminées en massue dans les femelles. Gre. 8. pasonoNrA. Wes/w. Antennes épaisses, comprimées, avec le premier article muni en dedans d’une dent recourbée, le deuxième petit, recourbé et élargi vers l’ex- trémité. La première famille de la tribu est celle des rawpy- RIDES, que nous divisOns En MALACHIITES, TÉLÉPHORITES, LAMPYRITES @t LYCITES. Le groupe des MALACHIITES renferme des insectes qui en général sont d’assez petite taille ; ils composent le genre Malachie, dont les espèces sont très-nombreuses. Ces Ma- Jachies ont des pattes et des antennes longues et grêles, des couleurs vives , le plus souvent verdâtres, avec des taches rouges ou jaunes. Plusieurs sont très-communs sur les fleurs pendant toute la belle saison (#. bipustulatus, Fab.; æneus, Fab. , etc.) ; ils sont extrêmement vifs et ils volent avec la plus grande facilité. Personne n’a en- core fait connaître leurs larves. Les Malachies se font encore remarquer par des expan- DES INSECTES, 59 sions membraneuses, rétractiles, qu’on observe sur les cô- tés du thorax et de l'abdomen. Dans l’état ordinaire, elles ne sont pas visibles ; mais lorsqu'on vient à inquiéter l’in- secte, ou lorsqu'il se croit menacé de quelque danger, il faitsortir aussitôt ces appendices, quisont de couleur rouge ; ils ont reçu le nom de cocardes. Le genre Luius est établi sur une seule espèce de la Nouvelle-Guinée (L. cyaneus, Guér.). Les TÉcéPHoRITES comprennent un petit nombre degen- res, dontleprincipalest celui de Téléphore(Zelephorus), qui comprendune nombreuse série d'espèces, tant européennes qu'exotiques. Le type du genre est le Téléphore brun (T. fuscus, Lin.) (pl. 9, fig. 12), long de dix à douze mil- limètres, d’un noir grisâtre, avec le corselet roussâtre , ayant dans son milieu une grande tache noire. En outre, le devant de la tête est roussâtre ainsi que la base des anten- nes, des pattes et l'extrémité de l’abdomen.Cet insecte est des plus communs dans notre pays; Sa larve a été observée par Degéer, par nous et quelques autres naturalistes : elle est entièrement d'un noir de velours, avec six pattes écail leuses bien développées ; elle vit dans la terre humide, sou- vent sous les pierres, cherchant des insectes et des vers pour sa nourriture. Nous avons fait connaître aussi la larve du Téléphore livide (TZ. lividus), qui vitde lamême manière ; sa couleur seulement est olivacée. M. Waterhouse a fait connaître les métamorphoses d’une troisième espèce (7. rufus). Les larves de Téléphore ont été parfois trouvées en quan- tité sur la neige pendant l'hiver. Diverses conjectures ont été faites pour expliquer leur présence dans de semblables conditions, 60 HISTOIRE Les genres Chauliognathe et Tylocère sont établis sur des espèces américaines. R Le genre Silis a pour type le S. à cou épineux (S. spi- nicollis), que l'on rencontre quelquefois aux environs de Paris. Les Malthins, qui sont aussi très-voisins des Téléphores, sont de plus petite taille et assez nombreux en Europe (Mal- Uhinus fasciatus, Oliv. S. gutlatus, ete.). Le genre Entocera est établi sur des espèces exotiques inédites. Le type du genre Calochrome est de la Nouvelle- Guinée (C. glaucopterus, Guér.). Les Idgies et Prionocères habitent l'Afrique et les Indes orientales. Les Chalcas sont de Colombie. Le groupe des priLrres est moins étendu que le pré- cédent. Les espèces du genre Drile sont fort singulières dans leurs habitudes. Le type est le Drile jaune (Drilus fla- vescens, Fab.); le mâle, long de sept à huit millimètres, noir, velu, avec les élytres d’un jaune sale, et la femelle longue d’au moins quinze millimètres , entièrement privée d’ailes et d'élytres, d’un brun jaunâtre , avec la base de chaque segment de couleur noire, Pendant longtemps le mâle seul fut connu, jusqu’à ce qu'un naturaliste de Ge- nève, M. Mielzinski, ait observé la larve de cette espèce qui dévore les Colimaçons (Helix nemoralis). M. Miel- zinski n’en obtint que des femelles ; et comme la différence qui existe entre le mâle et lafemelle du Drile ést énorme, il ne put songer à la rapporter à sa véritable espèce, et se crut même fondé à en former un genre particulier, qu'il désigna sous le nom de CocAleoctonus. Plus tard M. Desmarest ayant recueilli une quantité considérable de ces larves qui dévoraient l'animal des DES INSECTES. 61 Hélix, il obtint en mème temps des mâles et des femelles. 11 n’y eut bientôt plus de doute ; car on ne tarda pas à ob server leur accouplement. M. Lucas a observé récemment en Algérie une nouvelle espèce, qu'il nomme maurilani- eus, dont les sexes ne sont pas moins différents, et qui vit à l'état de larve aux dépens de l’animal des coquilles du genre Cyclostome. Le genre Malacogaster a pour type une espèce de Sicile, de Barbarie, ete. (M. Passerinii, Bassi). Les Lamrvrites forment le groupe le plus étendu de cette famille. Des différences très-grandes existent encore entre les sexes de plusieurs autres Lampyrides ; les femelles sont complétement aptères, tandis que les mâles sont pourvus d'ailes et d'élytres bien développées. Les Lampyres sont connus de tout le monde, à cause de leur propriété lumi- neuse, et sont appelés dans notre pays Vers luisants, et dans les autres contrées d’un nom équivalent. Cette lu- mière phosphorescente est émise entre les anneaux de l'abdomen, principalement sur les côtés et à l'extrémité. On avait supposé que les femelles avaient cette propriété pour attirer les mâles ; mais on a observé que les mâles en etaient pourvus aussi bien que les larves et les nymphes. L'animal peut faire briller sa lumière ou la faire dispa- raître à volonté. Les Lampyres sont allongés et linéaires. Les larves ressemblent presque complétement aux femel- les. Celles-ci déposent leurs œufs dans la terre, ou dans de la mousse, ou sur quelque plante. Les larves comme les insectes parfaits vivent aux dé- pens d’autres insectes et de certains petits mollusques : ils se tiennent souvent au bord des chemins , sur les haies ou sur les plantes basses. 6 62 HISTOIRE Le type du genre est le Lampyre luisant ( Lampyris noctiluca, Lin.); le mâle est d'un jaune brunâtre, avec une tache noire sur le corselet ; les élytres grisâtres , finement ponctuées , ayant trois côtes longitudinales. La femelleest brunâtre, avec chaque anneau bordé de jaune. Cette espèce est très-commune dans nos environs. On en connaît quelques autres espèces, qui sont aussi communes dans le midi de l’Europe. On a décrit un seul Phosphœne (Phosphænus hemipte- rus, Fabr.}, assez rare en France. On a formé plusieurs genres avec les Lampyrites exo- tiques ; la plupart sont propres à l'Amérique méridionale. Les femelles sont ailées comme les mâles, et les deux sexes ont également des propriétés phosphorescentes. Nous ne connaissons rien, au reste, de particulier sur leurs babitu- des (1). Les Phengodes et Amydètes sont très-remarquables, par leurs antennes plumeuses. Les zycrres ne sont jamais. phosphorescents ; ils ont en général une tête plus ou moins prolongée en museau , et souvent leurs élytres sont élargies postérieurement; ils ont des couleurs vives en général, etils recherchent par- ticulièrementles végétaux et les bois en décomposition. Le genre Lycus proprement dit ne renferme que des espèces exotiques, propres à l’ancien continent. Les Caloptérons appartiennent tous au contraire au nouveau monde. Parmi les Dictyoptères il en est quelques espèces euro- péennes, dont la couleur générale est d’un rouge vif (D. aurora, Fab. ; minuta, Fab.) (1) Voy. Laporte de Castelnau, Annales de la Société Entomologique, tu. DES INSECTES. 63 Le genre Omalise a pour type une espèce assez répan- due dans-notre pays (satwralis, Fabr.). Les cégrionipes constituent la seconde famille des Lampyriens; nous la divisons aussi en quatre groupes, les scrnrires, les nuxprcéRiTEs, les Aroprtes et les CÉBRIONITES. Les premiers se composent de quelques, genres peu nombreux en espèces, toutes de taille assez exiguë, et de forme souvent déprimée et arrondie. Leurs habitudes et surtout leurs métamorphoses ne sont pas connues. On trouve :les insectes parfaits sur diverses plantes. Les aroprres se font remarquer par les déchirures de leurs mâchoires et de leur lèvre inférieure. Leurs habitu- des sont encore ignorées. Nous avons donné les tableaux des divers genres de ce groupe d’après un travail récent de M. Guérin (Revue Zool.). Le genre Atopa a pour type une espèce que nous trou- vonsen France; c’estl’A. cervina, qui est entièrement d’un gris cendré, tirant plus ou moins sur le jaunâtre. Tous les autres Atopites sont exotiques. Les natPicéRITES ont des antennes pectinées ou fla- bellées, qui sont très-élégantes chez plusieurs d’entre eux. Les panaches sont surtout très développés chez les mâles. Ces Coléoptères sont tous exotiques , très-rares en général dans les collections et encore inconnus dans leurs habitu- des. Les Ptilodactyles se trouvent seulement en Amérique , les Sandalus au Brésil et dans l'Amérique du Nord, les Ptyocèresen Afrique. Les Cällirhipis habitent l'Amérique et les Indes orientales. Les Rhipicères se trouvent aussi au Brésil et de plus aux Indes orientales et à la Nouvelle-Hollande. 64 HISTOIRE Le groupe des céBrrontTes établit un lien direct en- tre tous les autres Lampyriens et les Élatériens : comme chez ces derniers, on observe un petit prolongement de leur prostérnum, mais ici très peu sensible. Le genre Cebrio est composé d’un petit nombre d’es- pèces ; les mâles et les femelles présentent de grandes dif- férences : les premiers ont de longues antennes et des élytres qui couvrent tout l'abdomen ; les secondes ont des antennes courtes et un abdomen très-volumineux, qui n’est pas entièrement caché par les élytres. Les femelles sont beaucoup plus rares que les mâles dans les collections, sans doute à cause de la difficulté de les obtenir: elles sortent rarement de la terre, dans laquelle elles se forment des trous. Au moment de l’accouplement, elles sortent en dehors de leur retraite l'extrémité de leur abdomen, et les mâles, qui sont à la recherche des femel- les, viennent bientôt s'accoupler. Ces insectes se trouvent dans le midi de la France et en Italie. (Cebrio gigas, Fabr.; æanthomerus, Fab.) Le genre Physodactyle est établi sur une espèce de l’A- mérique du Nord. La seule espèce décrite du genre Basodonta (B. nigri- cornis) provient de Colombie. QUINZIÈME TRIBU. ” LES ÉLATÉRIENS, Cette tribu se compose d'insectes d’unetexturenon-seu- lement solide, maissouventtrès-dure : ils sont souventd’as- sez grande taille, rarement très-petits. Ils se rattachent à trois types princi ipaux, donton forme autant de familles par- ticulières. Les Élatériens ont ordinairement leur proster- DES INSECTES, 65 num prolongé en avant, de manière à avancer sur la bou- che, ou prolongé en pointe postérieurement : leurs antennes sont en scie; c’est pourquoi ils faisaient partie dans la classification de Latreille de sa grande tribu des Serricor- nes. Les métamorphoses de plusieurs Élatériens nous sont connues ; mais comme leurs premiers états sont assez dif- férents, nous devons les exposer séparément à chaque fa- mille. Le tableau suivant offre les diverses coupes de cette tribu : TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES ÉLATÉRIENS. Fam. {. ÉLATÉRIDES. Prosternum prolongé en une pointe, s’engageant dans une cavité du mé- sosternum. Groupe {. TÉTRALOBITES. Tarses garnis en dessous de Jamel- = les membraneuses. üenre 1. TÉTRALOBE. Serv. Antennes de onze articles, avec le second très- petit, tous les suivants prolongés en rameau. Tarses ayant leurs quatre premiers articles garnis en dessous de lamelles. Mésosternnm sans prolongement. Gre. 2. EUCAMPTE. Chevr. Antennes en scie de onze articles, le deuxième très-petit. Tarses ayant leurs trois premiers articles garnis de lamelles. Mésosternum avancé en fourchette. Gre. 3. sewiore, Æschs. Antennes en dents de peigne dans les (Pericalus, Serv.) mâles, en scie dans les femelles, de douze articles, le deuxième très-petit, le dernier presque soudé avec le pré- cédent. Tarses ayant leurs trois pre- 6. 66 HISTOIRE Gre. 4. HÉMICRÉPIDNIE. Germ Gre. 5 nicRébinie. Zschs. (Dipropus, Germ.) Gre. 6. HÉTÉROPE. Germ. Gre. 7. ATRACTODES, Gern. Gre, 8. ayPpODESISs. Latr. Gre. 9. MONOCRÉPIMIE. ESChs. çconoderus , Eschs.). Gre. 10. POMAGHILIE. Eschs. Gre. 11. nina. Ziegl. Gre. 12. SYNAPTE, Æschs. Groupe 2 ÉLATÉRITÉS. miers articles garnis de lamelles. Mé- sosternum avancé en fourchette, .Antennes en scie, de douze articles le deuxième très-petit. Tarses ayant, leurs deuxième et troisième articles garnis de lamelles. Antennes en scie de onze articles, le deuxième très-petit. Tarses ayant leurs deuxième et troisième articles garnis de lamelles. Antennes de onze articles, lesdeuxième et troisième très-petits. Tarses anté- rieurs ayant leurs deuxième et troi- sième articles et les postérieurs seule- ment leur troisième garnis delamelles. Antennesdeonzearticles, lès deuxième et troisième petits. Tarses ayant leurs deuxième et troisième articles garnis de lamelles. Antennes en scie, de onze articles, les deuxième et troisième trèspetits. Tar- ses ayant leurs quatre premiers arti- cles garnis de lamelles. Antennes de douze articles, les deuxième et troisième petits. Tarses ayant leur quatrième article garni de lamelles. Antennes de onze articles. Tarses ayant leur troisième article seul garni de lamelles. Antennes de onze articles, un peu en scie. Tarses ayant leur quatrième ar- ticle garni de lamelles. Antennes de onze articles ; un peu en scie. Tarses ayant leur troisième arti- cle garni de lamelles. Crochets den- tés. Tarses sans lamelles en dessous, DES INSECTES. 67 Genrei.crAronyenus Germ.Antennes en dents de scie, de onze ( Melanotus , Eschs.) articles, avec les deuxième et troisième très-petits. Crochets des tarses den- tés. Gre. 2. acnxee. Zschs. (Ade-Antennes en dents de scie, de douze locera, Amaurus, Cast.)articles,' le deuxième seul très-petit ; le dernier souvent difficile à distin- guer. Crochets des tarses simples. Pros: ternum ayantdeux profondes rainures. Gre, 3. LAGON. Cast. Antennes en dents de scie, seulement deonzearticles distincts ; les deuxième et troisième très-petits. Crochets sim- ples. Prosternum ayant deux profon- des rainures. Gre. 4. 1pmis. Cust. Antennes en dents de peigne ou en panache, dedouze articles, le deuxième très-petit, le troisième prolongé en dent. Gre. 5. crentognA. Latr. Antennes en dents dè peigne, de onze articles, le deuxième très-petit, le troisième prolongé en dent. Gre. 6. néwimmiee. Zatr. Antennes en panache assez long dans les mâles, de douze articles, avec le dernier très-long; les deuxième et troisième globuleux, le troisième J ayant un court rameau. Gre. 7. ALaus. Bschs. Antennes en dents de scie, de douze (Calais, Cast.) articles, le deuxième très-petit, le troisième aussi long que le suivant, le dernier très-court. Gre. 8. cALcoLÉPIDIE. Æschs.Antennes en dents de scie, de douze articles, le deuxième très-petit, le dernier très-court. Écusson presque en triangle renversé. Mésosternum avancé en fourchette, au-devant du prosternum: Gre. 9. cawrsosrenne. Zalr.Antennes en dents de scie, de onze articles, le deuxième seul très-petit. 63 HISTOIRE Gre. 10. Pyrornore. llig. Genre 11. Lunrvs. Zatr. { Sleatoderus, EÉschs.) Gre. 12. néLroPnore. Germ. Gre. 13. PACHYDERES. Guér. Gre. 14. TOMICÉPHALE. Latr. (Megacnemius, Eschs.) Gre. 15. HEmIoPs, Zschs. Écusson cordiforme. Mésosternum avancé en fourchette audévant du prosternum. Antennes courtes, grêles, un peu en dents de scie, le deuxième très-court, le dernier très-petit. Corselet offrant de chaque côté des angles postérieurs, une plaque luminifère. Antennes fortement en dents de scie, de douzearticles, les deuxième et troi- sième très-petits, le dernier pointu. Antennes en dents de scie dans leur milieu, avec leur deuxième article très-petit, cupuliforme. Antennes fortement en dents de scie, presqu’en peigne; le deuxième arti- cle très-petit, le dernier oblong, ayant un rétrécissement vers l'extré- mité, comme un douzième article. Corselet voûté, une fois plus large que lesélytres, avecles angles postérieurs prolongés en longues pointes. Antennes en dents de scie, de onze articles , le deuxième petit, le troi- sième plus long que le suivant, le dernier oblong. Élytres rétrécies de la base à l'extrémité. Antennes en dents de scie, de douze articles, le deuxième très-petit, le troisième plus long que le suivant. Corselet court, gibbeux, Élytres bom. bées. Gre.16,chermnomère, Brichs.Antenues presque filiformes , à peine dentelées, de onze articles, le deuxiè. me petit, le troisième plus long que le suivant. Tarses ayant leurs quatre premiers articles élargis et cordifor- mes. DES INSECTES. 69 Gre. 17. conYMBitES. Latr. Gre. 18. DIAGANTRE, Latr. {Pristilophus, Latr.) Antennes de onze articles, en dents de scie très-prolongées; le deuxième trèspetit, le troisième de la dimen- sion du suivant. Antennes très-peu dentées; le deuxiè- me article très-petit et le troisième presque aussi long que le quatrième; le onzième paraissant présenter un douzième articlesoudé. Labre arrondi. Gre. 19, canpronmiNe. Eschs. Antennes très-peu dentées, de onze ar- Gre. 20. AMPEDUS. * De). Gre. 21, MÉLANOXANTHE *. Eschs. Gre. 22. ELATER. AUCL. (Athous, Limonius, Esch.) Gre. 23. CALODÈRE. S{epA. ( Cardiophore, Esch.) Gre. 24. ANELASTES. Kir0y. (Silenus, Latr.) Gre. 25. AGRIOTES. ÆsChs. (Drasterius, Esch.) ticles ; le deuxième très-petit, le troi- sième aussi long que le quatrième, Labre échancré. Antennes à articles larges et en dents de scie à partir du quatrième; le deuxième très-petit, le troisième pres- que aussi long que lequatrièmeet très- grêle. Antennes courtes, à articles larges et en dents de scie, à partir du qua- trième; les deuxième et troisième très-petits. Antennes faiblement dentées, de onze articles distincts, le deuxième très- petit, le troisième presque aussi long que le quatrième, le dernier oblong, paraissant offrir une division, comme un douzième article. Tarses simples. Antennes filiformes, le troisième ar- ticle aussi long que le quatrième; le deuxième guère plus court. Corselet gibbeux. Écusson cordiforme, Antennes filiformes, à articles un peu globuleux ; ledernier très-pointu. Corps voûté. Antennes grèles, filiformes ; leurs arti- cles à peine élargis au bout, le dernier ovoide. 70 Gre, 26. cAuPyLE. Fisch. Fam. 2. EUCNÉMIDES. Groupe 1. LISSOMITES. Genre 1. LISSOME. Dalm. Gre. 2. DRAPETES. ZsChs. Gpe. 2. THROSCITES. Genre 1. THROSQUE. Lalr. Gpe 3. CHELONARIITES. HISTOIRE Antennes presque de la longueur de la moitié du corps, très-grèles, à ar- ticles à peine prolongés en dents; le deuxième très-petit, le troisième plus long que le quatrième. Prosternum peu engagé dans le mé- sosternum. Tarses garnis en dessous de larges lamelles membraneuses. Prothorax plan, large, offrant en dessous des rai. nures latérales pour recevoir les an- tennes. Ces dernières en dents de scie. Tête petite. Antennes fortement en dents de scie à partir du quatrième article. Corse- let élargi postérieurement. Antennes en dents de scie à partir du quatrième article, le troisième très- petit. Corselet presque carré, bombé, Tarses simples. Prothorax pourvu de rainures. Antennes ayant leurs trois derniers articles épais, formant une massue, Tarses garnis de lamelles. Corselet semi-circulaire, recouvrant entière- ment la tête; celle-ci complétement engagée dans le prothorax. Antennes contigués, insérées au-dessous des yeux et logées dans un sillon entre l’inser- tion des pattes antérieures. Genre 1 CHELONAIRE. (Che- lonarium, Fabr.) Gpe. 4. CÉROPHYTITES. Tarses simples. Prothorax sans rai- nures. Tête assez dégagée du corselet. Antennes flabellées. Genre 1. ceropayre. Zafr. Antennes ayant chaque article pro- DES Gre. 2. PHYLLOOËRE. Lar. Gpe. 5. GALBITES. Gre. 1. cALBA. Eschs. Gre. 2. PTÉROTARSE. ZSCAS. pe. 6. EUCNÉMITES. Genre 1. GALBODEMA. Cas. Gre. 2. EUCNEMIS. SCh. INSECTES. 71 Jongé en rameau à partir du troisième article; le dernier simple. Antennes ayant chaque article pro- longé enrameau à partir du quatrième, et un peu en dents du côté opposé; le dernier double. Tarses garnis de lamelles. Prothorax pourvu de rainures. Tête très-grosse, emboîtée dans le corselet, Antennes dentées. Tarses ayant trois lamelles. Tarses ayant quatre lamelles. Tarses simples. Prothorax pourvu de rainures. Antennes simples ou dentées. Antennes flabellées, Antennes fortement en dents de scie, à partir du quatrième article. Gre. 3. EUGALOSOME. Cast. Antennes filiformes, avec chaque arti- Gre. 4. FonNAx. Cast. Gpe. 7. MÉLASITES. cle formant une petite dent à l'extré- mite; le dernier allongé. Antennes filiformes, avec le dernier ar- ticle ovoïde, légèrement recourbé. Œarses simples. Prothorax sans rai- nures. Tête très-grosse, très-enfoncée dans le corselet. Genre 1.menonnaAcus. Eschs.Prosternum offrant une fossette de Gre. 2. EMATMON. Cas/. Gre. 3. CALYPTOCÈRE. Guér. Gre. 4 HYLOCHARES, Latr. chaque côté. Prosternum sans fossettes. Antennes simples, avec le troisième article le plus long de tous; le dernier tronqué obliquement. Prosternum sans fossettes. Antennes simples, à articles parfaitement eylin- driques. Tarses élargis à avant-dernier article bilobé. Prosternum sans fossettes. Antennes grèles, faiblement en dents de scie. 72 Gre. 5. XYLOBE. Lalr. Gre. 6. NEMATODSS. Latr. Gre, 7. ruanops, Cast. Gre. 8. MELASIS. Oliv. Fam. 3. BUPRESTIDES. * Groupe {. AGRILITES. Genre 1. AGRILE. Eschs. HISTOIRE Prosternum sans fossettes, Antennes épaisses, à articles presque carrés, le dernier ovale. Prosternum sans fossettes. Antennes presque filiformes ; le premier article très-long, les derniers un peu élargis au bout , le onzième pointu. Prosternum sans fossettes, Antennes ayant chaque article prolongé en ra- meau à partir du troisième; le pre- mier grand. Jambes grêles. Prosternum sans fossettes. Antennes ayant chaque article prolongé en ra- meau à partir du troisième. Jambes larges, comprimées. | Prosternum nullement engagé dans le mésosternum. Crochets des tarses dentés. Écusson vi- sible. Corps linéaire. Antennes un peu en dents de scie, à (Pseudagrilus, G. et P.)partir du quatrième article. Tarses simples, à articles cordiformes, l’a- vant-dernier très-élargi. Gre. 2. AMORPHOsOMA. Cas/. Antennes fortement en dents de scie, (Eumerus, Choræbus, G. et P.) à partir du quatrième article. Tarses garnis de lamelles en dessous. Gre. 3. sreNoGAsrER. Cas/. Antennes très-courtes, à dents de scie, et Gory. Gre. 4. PÆCILONOTA. Æschs. Gre, 5. ZEMINA. Gory. à partir du quatrième article. Tarses grèles, cylindriques, avec l’avant-der- nier article muni d’une longue palette. Antennes guère plus longues que la tête, avec les quatre premiers articles cylindriques , etles suivantsen pei- gne, Tarses à arlicles cordiformes,. Antennes ayant leurs six derniers articles prolongés en dents. Tarses à articles larges et cordiformes. DES INSECTES. 73 Gpe. 2. TRACHYSITLES. Crochets sans dents. Antennes ayant leur deuxième article très-grand. Tête échancrée. Genre 1. APHANISTICUS. Za/r, Antennes ayant leurs quatre der- niers articles en massue allongée. Corps linéaire. Gre. 2. TRACHYS. Fabr. Antennes libres, ayant les cinq der- (£thon, elc. &. et P.) niers articles un peu prolongés en dents. Corps très-large. Gre. 3. pnacuys, So/. Antennes en dents à partir du troi- sième article et reçues dans des rai- nures du prosternum. Gpe. 3. ANTHAXITES. Crochets des tarses bidentés. Écusson visible. Genre 1. sPHENOPTERA. So/. Antennes ayant leurs articles faible- ment en dents de scie, à partir du quatrièmearticle. Corps épais, bombé. Gre. 2. ANTHAxIA. Eschs. Antennes à articles élargis, à peine dentées à partir du troisième article. Corps plan, Cuisses simples. Gre, 3. cnATOMÈRE. So. Antennes très-comprimées et dentées à partir du troisième article. Cuisses postérieures très-renflées dans les , mâles. Gpe. 4 CHRYSOBOTHRI-Crochets simples. Écusson visible. TES. Antennes ayant leur troisième article beaucoup plus long que le quatrième. Genre {. BEuONOTA. Æschs. Tarses à avant-dernier article prolon- gé en deux lobes aigus. Bord posté- rieur du corselet droit. Gre 2. curysogornnis. Zsçhs. Tarses à avant-dernier article pro- longé en deux lobes. Bord postérieur du corselet arrondi. Gre. 3. coronocaster. Sol. Tarsesà avant-dernier article arrondi. Gpe, 5, BUPRESTITES. Crochets simples. Écusson visible. An- tennes à troisième article de la lon- gueur du suivant. TH, 7 74 HISTOIRE Genre 1. SriGMODERA. Zsc4. Prosternum plan. Menton presque aussi long que large. Tarses à articles un peu cordiformes. Gre. 2. coxocnara. Eschs. Prosternum muni d’un long tubercu- les. Menton grand. Tarses élargis. Gre. 3. BUPRESTIS. Lin. Prosternum plan. Menton court, tiès- (Chrysodema, Gory, etc.) large Tarses élargis. Gre. 4. cAPNoDIs. Eschs. Prosternum plan. Menton court. Tar- ses très longs, avec les quatre premiers articles prolongés de chaque côté, le dernier très-large et aplati. Gpe.6. CHRYSOCHROITES.Crochets simples. Écusson caché. Genre 1. carysocHhoa. So/. Corps long, un peu déprimé. Anten- nes fortement en dents de scie, à par- » ir du troisième article. Gre 2. ACMÆODERA. Eschs. Corps convexe, Mésosternum non prolongé. Tarses grèles. Antennes un peu en dents de scie à partir du cin. quième article. Gre. 3. suLonts Eschs. Corps très-convexe. Mésosternum non prolongé. Tarses dilatés. Gre. 4. STERNOCERA. Æschs. Corpstrès-convexe, Mésosternum pro- d longé en pointe. La famille des ÉLaTERIDES a un caractère bien parii- eulier, qui est d’avoir le prosternum prolongé en arrière en une pointe comprimée, pouvant pénétrer dans une fos- sette située à la base du mésosternum, entre la base des pattes intermédiaires. (PI. 9, fig. 14.) L'animal fait en— trer à volonté cette pointe dans cette cavité du mésoster- num, et la fait ressortir au moyen d'un effort brusque qui détermine la projection du corps en l'air. C’est cette par- ticularité qui a valu aux Élatérides les noms de Taupins, Maréchals, ete. Ces Coléoptères ont des pattes assez courtes et un corps généralement allongé, conformation DES INSECTES. 75 qui permet difficilement à l’insecte de se redresser lors- qu'iltombe sur le,dos. C'est done au moyen de sauts qu'il parvient à se remettre sur Ses pattes ; et quelquefois il est obligé d'en exécuter plusieurs avant d'y réussir. Les Élatérides sont répandus dans le monde entier ; mais c’est surtout l'Amérique méridionale qui fournit les plus grandes et les plus belles espèces. Ils se tiennent sur les plantes , les fleurs , les herbes ; à l'approche du danger, ils contrefont le mort et se laissent choir. Leurs larves sont allongées, cylindriques et ressem- blent beaucoup à celles des Ténébrionides et des Hélopii- des ; elles vivent de matières végétales, et se tiennent, soit sous les écorces des plantes, soit aux racines. Nous âdmettons deux groupes dans cette famille : ce sont les rÉTRALOBITES et les ÉLATÉRITES. Les premiers sont les moins nombreux, et exotiques pour la plupart. Les Tétralobes sont les plus grands Élatérides connus ; ils atteignent une longueur de six à sept centimètres : en les rencontre aux Indes orientales et en Afrique. Les Sémiotes (Semiotus) sont tous américains, et of- frent des couleurs noires et jaunes très-vives. Les Monocrépidies, Dicrépidies, Hypodesis, etc. sont en général propres au même pays. Le genre Dima a pour type une espèce de Hongrie (D. elateroides, Ziegl.). Les Synaptes se trouvent en Europe. Le Synapte fili- forme (Synaptus filiformis, Fabr.) n'est pas très-rare dans nos environs, Les éLarÉéRITES sont divisés en un plus grand nombre de genres. I1 y a peu d'années ils étaient encore désignés tous sous la simple dénomination générique d'Élater; mais 76 HISTOIRE depuis, plusieurs entomologistes ont établi des genres sans prendre en considération ceux qui étaient formés par d’au- tres à la même époque ou peu après ; en sorte que c’est un groupe qui jusqu'ici a été très-embrouillé sous le rapport de ses divisions. C'est ce qui est d'autant moins surprenant, que tous les Élatérides, conformés sur un plan très-analogue, offrent très-peu de caractères tranchés pour donner matière à nombre de coupes assez considérables. Les Cratonyches sont de moyenne dimension, dispersés dans le monde entier, Le C, obscur (Cratonychus obs- curus, Fabr.), qu’on peut considérer comme le type du genre, se trouve en France, en Angleterre; etc. Les Agrypnus et Lacons sont propres à l’ancien conti- nent, Les Pyrophores sont de grands Élatérites d'Amérique qui répandent une lueur phosphorescente. Ils offrent à la base de leur corselet deux petites taches lisses et brillantes , d’où brille la lumière pendant la nuit ; on l’observe encoreentre les élytres, à l'extrémité du méso- thorax. Selon M. Lacordaire, qui a vules Pyrophores à la Guyane et au Brésil, ils ne se montrent que vers le soir, et leur vol est rapide, Leur lumière est en effet assez vive, dit-il, pour permettre de lire dans l’obseurité la plus pro- fonde; mais pour cela il faut promener l’insecte de ligne en ligne; les indigènes les nomment Cucuyos ou Coyou- you.Onrapporte qu’un individu amené vivant à Paris, pro- bablement dans quelque morceau de bois, causaune grande frayeur aux habitants du faubourg Saint-Antoine, lors- qu'ils le virent voler le soir. La plus grande espèce est le P. flamme de nuit (Pyrophorus noctilucus, Lin.), qui est très-commun à la Guyane. Les Alaus ont une forme parallèle et présentent or- DES INSECTES. 77 dinairement deux taches ocellées sur leur corselet ; ils sont exotiques, de même que les Hémirhipus: on en trouve une très-belle dans la Russie méridionale (A. Pareyssii, Stev.). Les Iphis et Ctenicères sont de Madagascar ; les Camp- sosternes:, d'éclatants Élatérites des Indes orientales. Les Chalcolepidies sont de grands insectes américains (C. striatus, Fabr.). Les Corymbites ont des antennes flabellées, très-élégan- tes : plusieurs espèces sont européennes. Le C. ensanglanté (C.æmatodes , Fabr.), long de dix millimètres, noir, avec le corselet pubescent et les élytres d’un beau rouge, ayant deux petites côtes longitudinales et une fine ponctuation, se trouvequelquefois dans nos envi- rons. Les Diacanthes (Diacanthus) renferment un grand nombre d'espèces européennes (D, latus, Fabr.). (PL. 9, fig. 13.) Les Ludies (L. ferrugineus) Ampedus , ete., sont euro- péens ; les autres genres du groupe sont exotiques. Les Taupins ou Élaters proprement dits sont égale- ment communs dans notre pays. Les Agriotes ne le sont pas moins, et leurs larves occasionnent des dégâts très- ” considérables; elles dévorent les racines des céréales et des légumes. Nous avons trouvé bien fréquemment l’'Agriote des moissons ( Agriotes segelis, Gyll.) dont la larve cylindrique , d’une couleur jaune, lisse et brillante, avec six pattes écailleuses, est très commune aux racines desrvégétaux. Les ruenÉmIDEs constituent une petite famille exac- tement intermédiaire entre les Élatérides et les Bupres- tides ; elle est beaucoup plus limitée ; en outre, ces insectes sont généralement assez rares. Cependant les Eucnémides 7 78 HISTOIRE offrent des formes plus variées que les Elatérides; nous les séparons en plusieurs groupes. Les zissomires ressemblent encore beaucoup aux in- sectes de la famille précédente. Onne connaît pas leurs ha- bitudes ; on les trouve sur les feuilles. Les Lissomes sont tous américains. Le genre Drapètes renferme une seule espèce, qui est européenne (D. equestris, Fabr.): elle estnoire, avec une bande rouge à la base des élytres. Les ranoscrres constituent un petit groupe très-ano- mal ; il renferme le seul genre Throseus, dont nous trou- vons une espèce en France; ses caractères peu nets l’ont fait placer tantôt parmi les Dermestiens, tantôt parmi les Élatériens ; ilnous paraît mieux placé ici. On assure encore qu'il vit dans le chêne pendant ses premiers états. Le singulier groupe des cHELONARIITES est fondé sur le genre Chelonaire, dont les espèces sont américaines. Les céropayr1res renferment essentiellement le genre Cérophyte, dont la seule espèce connue (Cerophytum ela- teroides) est répandue dans une grande partie de l'Europe Le genre Phyllocère n’a encore été trouvé qu’en Sicile et en Dalmatie (PAyllocerus flavipennis, Latr.). Celui de Cryptostoma, qui est assez rare, est particulier à l'Amérique (C. spinicornis, Fabr.). Le groupe des GALBITES se compose de quelques espè- ces en général américaines. Le groupe des EucNÉMITES renferme peu de genres. Le type du genre Eucnemis (E, capucinus, Fabr.) se trouve sous les écorces; il est très-rare en France. Les Galbodèmes, Eucalosomes, Fornax, sont exoti- ques. + DES INSECTES. 79 Les mécasires forment le groupe le plus étendu de cette famille. Le genre Melasis renferme une seule espèce indigène (M. flabellicornis). Ses premiers états viennent d’être décrits par M. Guérin (1). Sa larveest très-allongée , blan- châtre et un peu aplatie, avec le premier anneau marqué en dessus et en dessous de dix taches brunes transversa- les etdeux lignes longitudinales rejoignant les taches. Cette larve, ditM. Guérin,sembleétablir lepassageentrecellesdes Élatérides et des Buprestides. C'est là une observation in- téressante, parce qu’elle confirme un rapprochement entre des familles qui, selon nous, ne peuvent être séparées. La larve du Melasis vitdansle boisde bouleau, où elle se creuse des galeries. La nymphe est courte et massive. Le genre Tharops a pourtype uneespèce européenne qui esttrès-rare dans notre pays (T.melasoides, Lap. de Cast.). Les Nématodes se trouvent en Suède et en Allemagne. Le type du genre Xylobie (Xylobius alni , Fabr.) est rare en France. Les Hypocèles ont été trouvés en Italie, en Autriche, etc. Les Émathions sont américains, ainsi que les Microrha- gus et Calyptocères (2). jé. La famille des BuPRESTIDES renferme les.plus splen- dides insectes connus : on les a nommés les Richards, pour donner une idée de l'éclat de leur enveloppe. On trouve chez eux les couleurs métalliques les plus étincelantes. Ces insectes ont pour la plupart un prothorax court et des élytres longues ; ce qui fait que chez la plupart d’en- treeux les ailes ne sont pasrepliées sous les élytres, comme {1} Aunal. de la Soc. Entomolog. de France. (2) Voy. Guér. loc. cit, à 80 HISTOIRE on l’abserve dans tous les autres Coléoptères. Les Bupres- tides ont une démarche lourde; ils ont des tarses souvent élargis et garnis en dessous de brosses : ils volent néan- moins avec la plus grande facilité pendant l’ardeur du so- leil, et se jettent alors très-souvent sur les troncs d'ar- bres exposés au soleil, principalement dans notre pays sur ceux du bouleau, dont la couleur blanche les attire davantage. Les Buprestides sont nombreux en espèces : MM. La- porte de Castelnau et Gory en ont décrit et figuré douze à treize cents (1); mais c’est seulement dans les régions les plus chaudes du globe qu'ils sont abondants et où exis- tent les espèces de grande dimension, aux couleurs écla- tantes. En Europe, et surtout dans le Nord, on n’y rencon- tre que des espèces en général d'assez petite taille, et encore sont-elles assez rares. Les larves de ces Coléoptères vivent dans les troncs d'arbres : elles sont allongées, apodes, blanchâtres, de consistance charnue, avecle premier anneau du corps très- élargi: ellesressemblentbeaucoup à celles des Longicornes. On divise les Buprestides en plusieurs groupes. Les AGRILITES ont pour genre principal les Agriles pro- prement dits (Agrilus) ; ils sont tous d'une taille assez minime, et passent leurs premiers états dans divers arbres selon les espèces. L’Agrile vert (A. viridis) est le type du genre; c’est le plus commun en France. M. Aubé a fait connaîtresa larve, qui vit dansles brariches du bouleau: elle est allongée, at- ténuée vers l'extrémité etterminée par deux petites pointes. Une espèce voisine ( Agrilus pyri, Blanch.) (pl. 9, fig. (1) Histoire naturelle et Iconographique des Insectes Goléoptères, Bu- prestides. DES INSECTES. 81 15,) passe ses premiers états dans les branches du poirier. Sa larve (pl. 9, fig. 16) ressemble complétement à celle l'A. vert, ainsi que la nymphe (pl. 9, fig. 17). M. Ratzeburg a fait connaître encore les métamorpho- ses de quelques autres espèces. Les Amorphosomes sont très-répandus , et présentent souvent des bouquets de poils. Les Pæcilonotes habitent l'Amérique, comme les Zemina. Les rrAacuysiTes renferment le genre Aphanistique, qui est composé de très-petites espèces, bien remarquables par leur tête profondément échancrée : leurs habitudes sont inconnues; on les trouve surdiverses plantes. Le type est l'A. échanceré ( Aphanisticus emarginatus, Lin.). 4 Les genres Brachys et Trachys sont dispersés à la sur- face du globe. (Type, T. #inula, Fab.) Les ANTHaxIITES forment un troisième groupe parmi les Buprestides. Le genre principal, celui d'Anthaxia, se compose d’une nombreuse suite d'espèces européennes , de petite taille, de forme courte, un peu élargie, toutes pa- rées des plus belles couleurs, L'A. manchote (A. manca, Lin.) est la plus grande parmiles indigènes; elle est d’un rougecuivreux, avec deux lignes brunes sur le corselet. Les antennes et les pattes sont de cette dernière nuance; on la trouve fréquemment sur les troncs d'orme; ses premiers états sont inconnus. Le genre Cratomère renferme une seule espèce du midi de la France. (A. erassicornis, Fab.) ; Les Sphénoptères sont surtout communs en Afrique. Les cHRYSOBOTHRITES se reconnaissent facilement à la forme de leur corselet. Les Chrysobothris sont presque tous exotiques; quelques espèces seulement se trouvent en Europe (Ch. chrysostig- ma, Fabr.) 82 HISTOIRE Les Bélionotes se trouvent en Afrique et aux Indes orientales, et les Colobogasters en Amérique. Les upRESrITES constituent le groupe le plus étendu de la famille. Les Stigmodères sont particuliers à la Nouvelle-Hol- lande, et les Conognathes, qui en sont très-voisins, habitent l'Amérique méridionale. Le genre Bupresterenferme une grande quantité d'espè- ces qu'on peut répartir dans plusieurs divisions regardées comme autant de genres par certains entomologistes. On en trouve en France plusieurs espèces appartenant à la division des Dicerca. Tel est, entre autres, le Dicerca bronzé (D, ænea, Fabr.), qui se trouve dans les grandes forêts ; sa larve, observée par M. Audouin, vit dans les troncs du hêtre ; elle est allongée, mince, avec le premier anneau du corps très-large. Le Bupreste géant (Buprestis gigas, Lin.) appartient à la division des Euchroma; il est des plus communs au Brésil et à la Guyane. Les Buprestes de la division des Chrysodèmes ont les couleurs les plus splendides ; ils habitent les Indes orien- tales et la Nouvelle-Hollande. Le groupe des carysocanoïresrenfermelesplus beaux Buprestides connus. Les Chrysochroas sont propres aux Indes orientales et à Ja Nouvelle-Hollande; ils ont une dimension assez considérable, d Ceux de la division des Stéraspis sont d'Afrique et gé- néralement très-chagrinés, Les autres ont un corps très-épais. Les Sternocères et les Julodis se trouvent dans les régions chaudes et arides de l’ancien continent ; ils se tiennent en masses sur des buissons. Les Acmæodères se trouvent dans lemidi de l'Eu- rope, DES INSECTES. 83 SEIZIÈME TRIBU. LES CLÉRIENS. Les Clériens ont des téguments plus solides que les Lampyriens, mais qui ne le sont pas autant à beaucoup près que ceux des Élatériens. Généralement leur corselet est plus étroit que les élytres et assez long. La plupart des espèces ont des couleurs vives et variées; elles fréquentent les fleurs , où elles se trouvent pendant l'été; plusieurs espèces y sont communes, Mais cette tribu est d’une très-médiocre étendue. Les Clériens ont des man- dibules fortes, et plusieurs d’entre eux sont évidemment carnassiers ; on les a remarqués souvent tenant entre leurs mandibules des insectes dont ils venaient de s'emparer Il en est parmi eux dont les habitudes sont carnassières, mais d’autres sont phytophages. Au reste les mœurs de ces insectes sont extrêmement variées. Nous les divisons en plusieurs familles, dont voici les divisions. ; TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES CLÉRIENS. Fam. 1. MÉLYRIDES. Palpes courts, peu saillants. Mandi- bules échancrées. Crochets des tarses unidentés. Groupe 1. MÉLYRITES. Antennes épaisses, plus courtes que la tôte et le corselet réunis. Genre 1. meurs. Fabr, Antennes à articles élargis insensible- ; ment à partir du quatrième. Gre. 2. zxGtA. Latr. Antennes à articles élargis brusque- . ment et en dents de scie à partir du quatrième, 84 HISTOIRE Groupe 2, DASYTITES. Antennes grêles, plus longues que la tête et le corselet réunis. Gre. 1. DASYTES Fabr. Antennes longues, grêles, presque fi- liformes. Gre. 2. réLÉCOPaORE. Zal». Antennes grêles, un peu renflées vers l'extrémité. Palpes maxillaires à der- nier article très-sécuriforme. Fam. 2. CLÉRIDES. Palpes grands; les labiaux ordinai- rement à dernier article très-sécuri- forme, Mandibules dentées. Crochets des tarses simples. Groupe 1. TILLITES. Tarses de cinq articles. Genre 1. cyuibre. Latr. (De- Antennes en dents de scie à partir du nops, Spin.) cinquième article. Mandibules lon- gues, croisées. Palpes labiaux cylin- driques. Gre. 2. PmocERA. Kirby. Antennes presque filiformes, légère- ment épaissies vers l'extrémité. Gre. 3. rizzus. Oliv. Antennes en dents de scie à partir du quatrième article. Mandibules cour- tes. Gre. 4. RURYCRANE. Blanch. Antennes gréles, avec les trois derniers (Zurymelopum, BI. olim.)articles formant une massue ovoïde. Tête très-large. Yeux proéminents. Gre. 5. CLAIRON. (Clerus, Antennes filiformes, avec leurs trois Fabr.) derniers articles très-élargis. Gre. 6. Prycuoprère. Klug.Antennes extrèmement épaisses et en dents de scie à partir du troisième ar- ticle, le dernier arrondi. Gre. 7. AxINA. Kirby. Antennes en dents de scie. Palpes ma- xillaires à dernier article sécuriforme. Gpe. 2. TRICHODITES. Tarses seulement de quatre articles distincts. Gre. 1. Énymanrne, Alug. Antennes ayant leurs trois derniers 4 articles élargis formant une massue, Cuisses fenflécs. DES INSECTES. 85 Gre. 2. orio, Lalr. Antennes en dents de scie. Palpes ma- xillaires à dernier article sécuriforme, Gre. 3. TRicnopes. Fabr. Antennes grèles, avec les troisderniers articles larges formant une massue. Gre. 4, ÉNOPLIUM. Latr. Antennes ayant leurs huit premiers articles très-petits, les trois derniers plus grands que tous les précédents réunis. Gre.5. NECROBIA, Lalr. Antennes ayant leurs derniers articles élargis et écartés, formant une mas- sue. Palpes labiaux cylindriques. Fam. 3. LYMEXYLONIDES. Palpes courts, terminés par un article assezgrand. Tête entièrement dégagée du thorax. Gpe. 1. ATRACTOCÉRITES. Élytres rudimentaires en forme d’é- cailles. Genre 1. ATRACrOGÈRE. Pall. Antennes fusiformes. Gpe. 2. LYMEXYLONITES. Élytres couvrant l'abdomen. Palpes maxillaires ayant dans les mâles leur dernier article terminé en plusieurs ; lobes élargis. Genre {. LYMEXYLON. Fabr. Antennes filiformes. Gre. 2. uyLecogre. Lalr. Antennes un peu en dents de scie. Gpe. 3. CUPITES. Élytres couvrant l'abdomen. Palpes courts et simples dans les deux sexes. Genre 1. CUPES. Fabr. Corselet presqu'en carré large. An- tennes cylindriques. Fam. 4, PTINIDES. Palpes courts, grêles. Tête enfoncée dans le thorax. Genre 1. ANOBIUM. Fabr. Antennes presque filiformes avec leurs trois derniers articles grèles, presque aussi longs que les précédents réunis. Gre. 2. poncaroma. Herbst.Antennes ayant leurs trois derniers articles larges et dilates, beaucoup plus longs que le reste de l'antenne. Gre, 3, PrILIN. Geoff. Antennes ayant leur troisième article 8 86 HISTOIRE denté et tous les suivants prolongés en un long rameau. Gre. 4. xYLÉTINE. Latr. Antennes à articles presque égaux, en dents de scie à partir du troisième, avec le deuxième très-court. Gre. 5. ocmina. Ziegl. Antennes faiblement en dents de scie à partir du troisième article, le deuxième ef le troisième égaux. Gre. 6. PrINE. Lin. Antennes filiformes, presque aussi longues que le corselet. Corselet étroit. Ge, 7. GIBBIGM, Scop. Antennes filiformes aussi longues que le corps. Corselet court et large, uni avec les élytres. Celles-ci gibbeuses. La famille des Mérynipes est très-limitée; nous la di- visons en deux deux groupes, les mÉLyrirESs et les pA- SYTITES, Les premiers sont presque tous exotiques , et leurs ha- bitudes nous sont inconnues. Les Mélyris sont d'Afrique et d'Orient. La seule espèce connue du genre Zygia (Z. oblonga, Fabr.) se trouve dans la France méridionale. Les DasyritTes composent essentiellement le genre Dasyte, qui est très-nombreux en espèces répandues dans presque toutes les régions du monde. M. Waterhouse a fait connaître la larve du Dasyte serricorne ( D. serricor- nis ): elle est un peu allongée, pubescente, et un peu élargie vers l'extrémité, qui est munie de deux petites pointes ai- guës : elle est blanchâtre, avec des taches obscures; elle vit dans le poirier. Latreille regarde les larves de Dasytes comme carnas- sières. Les Pélécophores ont été découverts à l'Ile de France. DES INSECTES. 87 La famille des czémines peut être divisée en deux groupes : les tILLITES et les TRICHODITES. Tous ceux-ci paraissent être carnassiers , surtout dans leur premier état. Peu de genres se rattachent au groupe des TILLITES. Le genre Tille (Tillus) renferme plusieurs espèces indi- gènes et un plus grand nombre d’exotiques : le type du genre , le T. à une bande (7. unifasciatus), noir, avec la base des élytres rousse et une bande blanchâtre vers leur milieu , se trouve dans nos environs. Les Cylidres sont d'Afrique, à l'exception d’une seule espèce ( C. albofasciatus, Charp.) qu'on trouve dans le midide l'Europe. “ Les Priocères sont américains, de même que les Axines. Le genre Clairon (Cerus) est nombreux en espèces exotiques etindigènes. Plusieurs genres, formés à ses dé- pens par divers auteurs , Sont regardés par M. Klug, et avec raison selon nous, comme de simples divisions (1). Le genre Clairon a pour type une espèce commune dans la plus grande partie de l’Europe, c’est le Clairon fourmi (Clerus formicarius , Fab.) ; roux, avec la tête, la partie antérieure du corselet, les pattes et les élytres , sauf leur base, decouleurnoire. La larve observée par M. Ratzeburg est d’une couleur brune foncée; elle vit aux dépens des larves de Cureulioniens. Le genre Ptychoptère est fondé sur une seule espèce du cap de Bonne-Espérance. Les Eurycranes ( Eurycranium) sont du Chili (2). Le groupe des TRICHODITES n’est pas plus étendu. Le genre Erymanthe est établi sur une espèce du cap de Bonne-Espérance. (1) Abhandlungen der Akademie des W issenshaften, zu Berlin 1840, (2) Voy. Blanchard. Voyage d'Orbigny. Genre Eurymetopum 88 HISTOIRE Les Opilos sont dispersés dans des régions du globe très- éloignées. Le type du genre (O. mollis)se trouve en France, mais il n’y est pas commun. Ces insectes passent les pre- miers états de leur vie dans le bois; et il paraît probable qu'ils se nourrissent de larves lignivores. Les Trichodes sont répandus en Europe eten Orient. Le Trichode des abeilles (Trichodes apiarius, Lin.) (pl. 9, fig. 18.), qui est blanchâtre, avec les élytres rouges, ayant deux bandes transversales et leur extrémité d’un noir : bleuâtre, est le plus commun en France. Ce Clairien se trouve sur les fleurs; il dépose ses œufs dans les nids d’Apiens et peut-être aussi de Vespiens; les larves qui en naissent dévorent les vers contenus dans les cellules, et passent ainsi de l’un à l’autre jusqu’à ce qu’elles aient at- teint leur entier développement. Au moment de se méta- morphoser elles se filent un petit cocon dans lequel elles subissent leur transformation. Ces larves sont d’un rouge assez vif et munies de six petites pattes écailleuses. Les Énoplies sont presque tous exotiques ; une seule es- pèce (£. serraticorne) est européenne. Les Nécrobies, dont les espèces de petite taille sont très- cosmopolites, vivent de matières animales, comme de peaux desséchées, d'os, etc. : on les rencontre sur les haies, ou courant dans les chemins, les maisons, etc. : leurs larves ressemblent assez à celles des Clairons et des Trichodes, Une espèce qui a acquis une grande cé- lébrité, à raison d’un incident fort curieux, est la Nécrobie à cou rouge (Vecrobia ruficollis, Fabr.); petit insecte d’un noir violacé, avec le corselet et la base des élytres de couleur roussâtre. Cette Nécrobie fut littéralement, à une certaine époque, le sauveur de Latreille, le plus célèbre -entomologiste de DES INSECTES. 89 notresiècle. Pendant l’époque révolutionnaire, se trouvant en prison et condamné à la déportation, il ne dut de res- ter en France qu'à son petit insecte qu'il envoya à M. Bory de Saint-Vincent, et qui, avec M. Dargelas, put parvenir à lui faire rendre sa liberté. Voici ce que dit La- treille lui-même dans son Histoire naturelle des Insec- tes. « À l’époque de ces jours affreux que firent éclore en France et l'ambition de quelques hommes et le fa- vatisme révolutionnaire, l'insecte que je viens de dé- crire se trouvait à Bordeaux sur les murs de la prison où j'étais détenu. Renfermé dans un bouchon de liége cacheté, et envoyé à M. Bory de Saint-Vincent, cet in- secte devint l’occasion de ma délivrance. » La larve de cette Nécrobie, représentée par M. West- wood, est plus allongée et plus atténuée antérieurement que les autres larves de Clérides, La famille des zymexyLonipes est bien restreinte, mais elle renferme des insectes très-curieux, qui diffè- rent considérablement de tous les autres Coléopteres, quoiqu'ils aient des affinités bien évidentes avec les Clérides : leur tête est portée sur une sorte de cou; leur corps est long et linéaire et de consistance mé- diocrement solide. Les mâles ont des palpes qui sup- portent des appendices très-développés dont l'usage est inconnu. Nous séparons cette famille en trois groupes, les ATRACTOCÉRITES , LYMEXYLONITES, € CUPITES. # Le premier ne renferme que le genre Atractocère, dont nous ne connaissons que quelques espèces exoliques , bien remarquables par leurs antennes courtes et épaisses et leurs élytres très-rudimentaires, On rattache deux genres aux LYMEXYLONITES : Ce SOnt les Lymexylons etles Hylécætes. Les premiersont pour type 8. 90 HISTOIRE une espèce { L. navale, Lin.) très-commune dans les fo- . rêts de chênes du nord de l'Europe, mais fort rare en France. Elle est très-nuisible aux arbres, mais elle l’est da- vantage encore pour nos constructions navales; car des bois employés dans de telles constructions, et qui recèlent dans leur intérieur des Lymexylons, sont bientôt complé- tement détériorés. La larve de cet insecte, décrite et figu- rée par M. Ratzeburg , est longue et grêle, avec le premier anneau du corps fortement dilaté, et le dernier prolongé en un lobe obtus. - Le genre Hylécæte, très-voisin du précédent , vit dans ses premiers états dans les troncs des chênes; la larve de V’'H. Dermestoide (Hylecætus dermestoides, Lin.), décrite et figurée par plusieurs auteurs, ressemble beaucoup à celle du Lymexylon navale, seulement le dernier anneau de son corps supporte une longue corne. Le groupe des cupITEs se compose du seul genre Cu- pès, dont nous ne connaissons que quelques espèces de l'Amérique du Nordet de Madagascar ; ce genre diffère beaucoup des autres Lymexylonides. La famille des prINIDES est composée d'insectes de très-petite dimension, mais très-nuisibles aux bois em« ployés dans les constructions ; ils sont la plupart d’une, couleur grisâtre ou brunâtre, et leurs larves, qui ressem- blent à de petits vers, vivent dans les bois morts. Ces Pti- nides ont en général d’assez longues antennes filiformes et une tête très-enfoncée dans le Uhorax ; ils contrefont le mort dès qu’on les inquiète, et se laissent choir en contrac- tant toutes leurs pattes : on les trouve très-fréquemment dans les maisons, Il n’est pas rare de voir des chambran- les de fenêtres, de portes, ou de vieilles chaises, ou de vieux meubles , présentant une foule de petits trous cireu- DES INSECTES. 91 laires qui annoncent que des Ptinides y ont vécu et en sont sortis : car ces trous sont formés par l'insecte parfait, lorsqu'il quitte la retraite de sa larve et ensuite de sa nymphe. Quelques-uns attaquent aussi des collections de plantes et sont très-nuisibles dans les herbiers; ils atta- quent également des livres, des biscuits de mer, etc. Les genres qui se rattachent à la famille des Ptinides ne sont pas fort nombreux. Il faut mentionner en pre- mière ligne les Anobies (Anobium), dont les espèces sont assez nombreuses ; le type (A. pertinaæ), brunâtre, avec une pubescence plus grise, les antennes et les tarses plus pâles, et le corselet gibbeux, est très-commun dans nos maisons; sa larve, qui vit daus nos boiseries, finit par les détériorer complétement ; elles deviennent, selon l'ex- pression générale, vermoulues. Une autre espèce du même genre ( À. paniceum) attaque plus particulièrement les collections de plantes, les biscuits de mer, etc., Plusieurs Anobies, en frappant avecleurs mandibules sur les boiseries, fontentendre un petit bruit répété, ayant pour but de s’avertir entre les sexes de leur présence mutuelle, ce qui a été regardé par le vulgaire comme un signe de mauvais augure; et de là le nom d'Horloges de la mort qui leur a été appliqué. Les Dorcatomes vivent de la même manière, ainsi que les Ptilins (Péilinus pectinicornis, Lin.). Le type du genre Ochina (0. hederæ, Germ.) vit dans le lierre, au rapport de plusieurs observateurs. Les Ptines ont des habitudes entièrement analogues à celles des Anobies ; leurs larves sont aussi très-semblables. IL existe souvent une différence très-grande entre les mâles et les femelles ; les premiers sont beaucoup plus 32 HISTOIRE élancés que les dernières. Le type du genre a reçu le nom de Ptine voleur (Pinus fur, Lin.). Les Gibbiums sont de très-singuliers insectes; ils ressem- blent à une petite graine arrondie et luisante plus ou moins brunâtre ou rougeâtre. On rencontre ces insectes as- sez rarement, mais le plus ordinairement parmi de vieux papiers ou “à vieux livres. M. Audouin avait obtenu , il y a quelques années, un vase antique découvert à Thèbes contenant une matière résineuse sémifluide, et une quantité innombrable de Gib- biums (Gibbium scotias}. On a supposé qu'ils avaient été attirés par la substance résineuse. Un voyageur anglais, M. Wilkinsen, a fait, au rapport de M. Westwood , une découverte semblable en Égypte. DIX-SEPTIÈME TRIBU. LES BOSTRICHIENS. Cette tribu , qui est d'une étendue très-restreinte, offre des caractères particuliers qui ne permettraient pas de la regarder comme dépendant d’une tribu plus importante, C'est avec les Ptinides que les Bostrichiens présentent les plus grandes affinités. Dans la forme des parties de la bouche, dans l’ensemble général du corps, aussi bien que dans les métamorphoses et le genre de vie, il existe de grandes ressemblances. Néanmoins, par la forme particu- lière des antennes et le nombre des articles des tarses, les Bostrichiens se distinguent très-nettement des Üléiens en général, et des Ptinides en particulier. Les Bostrichiens se trouvent dans l’ancien et le nou- veau continent : nous les séparons en deux petites familles. DES INSECTES. 93 TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES BOSTRICHIENS. Fam. 1. BOSTRICHIDES. Antennes de dix articles. Tête enfon- cée dans le corselet, Groupe 1. CISITES. Jambes mutiques. Genre 1. cis. Antennes ayant leur premier article grand, les suivants très-grèles, et les trois derniers fort grands. Groupe 2. BOSTRICHITES. Jambes épineuses. Genre 1. sosrnicng. Geoff. Corps cylindrique. Antennes ayant (Apale, Fabr.) leurs derniers articles très-grands, aussi longs que le reste de l'antenne et en dents. Gre. 2. rsoa. Herbst. (He: Corps étroit. Antennes ayant leur terarthon, Guér.) trois derniers articles fort grands, ovoïdes , le dernier pointu. Fam. 2. LYCTITES. Antennes de onze articles. Genre 1. LYCTE. La Famille des BosrnicHrpes est subdivisée en deux groupes : les crsires et.les BOSTRICHITES. Le premier renferme le seul genre Cis, dont les espèces, toutes de petite taille, assez semblables aux Anobies, quant à la forme, sont répandues dans toute l'Europe. Le Cis du Bolet (Cis Boleti, Fabr.) est le type du genre; il est brunâtre, avec les antennes et les pattes plus claires, et les élytres légèrement rugueuses. Sa larve, trouvée par M. Westwood dans les champignons qui croissent sur . les arbres, est molle, blanchâtre, avec la tête écailleuse, comme les mandibules et les pattes, et deux petits cro- chets à l'extrémité du corps. Le groupe des sosrricniTEes renferme les genres Bos- triche (Bostrichus), Psoa et Hétérartron. Le premier renferme une nombreuse suite d'espèces , 94 HISTOIRE qui toutes présentent des rugosités plus où moins fortes sur le corselet et les élytres ; elles sont dispersées dans toutes les régions. Le type, le Bostriche capucin (B. ca- pucinus, Lin.), noir, avec les élytres rouges, est commun dans notre pays : sa larve, qui vit dans le bois, est de consistance charnue, un peu recourbée comme les larves des Scarabéiens, et munie de très-petites pattes écail- leuses. Le genre Psoa renferme deux espèces du midi de l'Eu- rope (P. viennensis, Fab., et dubia, Rossi). Legenre Hétérartron, que nous considérons comme une simple division des Psoas, est composé de quelques espè- ces du Chili, La Famille des Lycri1pxs comprend le seul genre Lycte, dont le type, le L. canaliculé (Lyctus canaliculatus, Fabr..), est quelquefois très-commun; il est d’un gris brunâtre, avec un sillon profond sur le corselet : sa larve, qui est blan- châtre, de consistance charnue et un peu recourbée, vit dans le bois : elle a détérioré considérablement des bois employés pour la construction de la galerie de minéralo- gie au Jardin des Plantes. DIX-HUITIÈME TRIBU. LES CURCULIONIENS. Les Curculioniens se reconnaissent aisément entre tous les Coléoptères à leur tête prolongée en museau ou en trompe, à leur bouche toute rudimentaire, à leurs an- tennes souvent coudées après le premier article. Ces insec- tes constituent une des familles les plus naturelles de tout l’ordre des Coléoptères , une de celles dont les limites ne sont sujettes à presque aucune atteinte. Les Curcu- lioniens ont reçu le nom vulgaire de Charançons, et ce- DES INSECTES. 95 lui de Rhyncophores ou de Porte-becs, à raison de la con- formation particulière de leur tête. Ces Coléoptères vivent exclusivement de matières végé- tales ; leurs larves, qui sont privées de pattes, de consis- tance charnue et plus épaisses antérieurement que vers l'extrémité, avec une tête très-petite, vivent dans l'inté- rieur des végétaux , soit des tiges, soit des troncs, soit des graines : elles sont quelquefois très-redoutables. Les Cureulioniens, dont on connaît de cinq à six mille espèces, sont répandus dans toutes les régions du globe. Néanmoins tous ces insectes n’offrent entre eux, sous le rapport de l’organisation, que des différences assez légéres, qui ne sont pas comparables à ce qu'on observe chez les Scarabéiens et même les Carabiens. Cecin’a pas empêché de former dans cette tribu des genres aussi multipliés que possible. M. Schæœnherr, l’auteur d’une monographie de cette tribu, en a établi plusieurs centaines (1). Le tableau suivantprésente les diverses coupes quenous avons cru devoir admettre parmi ces Curculioniens. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES CURCULIONIENS. Famille 1°. BRUCHIDES. Antennes à premier article court, non coudées après ce premier article. Rostre court, large. Antennes de onze articles. Groupe 1. BRUCHITES. Tarses à troisième article large, pro- fondément bilobé. Genre {. pRucuus. Lin. Cuisses postérieures peu renflées, uni- dentées. Jambes droites, mutiques. Gre.2. PACHYMÈRE. Latr. Cuisses postérieures très-renflées, mul- (1) Voy. Schœænherr, Species Curculionidum. 96 HISTOIRE tidentées. Jambes arquées. Antennes longues, un peu en scie. Gre. 3. SPERMOPHAGE. Cuisses sans renflement. Jambes pos- Schænh. térieures terminées par deux épines mobiles. Gpe. 2. ANTHRIBITES. Tarses à troisième article très-petit, souvent peu distinct. Genre 1. URODON. Schœ@nh. Antennes courtes, ayant leurs trois derniers articles grands, un peu per- foliés. Gre. 2. ANTURIBE. Geoff. Antennes assez longues, plusou moins (Platyrhinus, Tropideres, épaisses, avec leurs trois derniers ar- Lilocerus, etc., Sch.) ticles formant une massue. Gre, 3, xyLINADES Lat. Antennes épaisses dans toute leur lon- £ueur, un peu moniliformes. Corps presque cylindrique, Famille 2. APFELABIDES. Antennes à premier article peu al- longé, non coudées après ce premier article. Rostre long, presque cylin- drique. Groupe 1. ATTELABITES. Antennes de onze ou douze articles. Tarses de quatre articles. Rostre long. Genre 1. APoDÈRE. O/iv. Antennes de douze articles, les quatre derniers formant une massue. Gre. 2. ATTELABE. Fabr. Antennes de onze articles, les trois (Zuscelus, Sch.) derniers perfoliés, formant la massue. Rostre court, élargi à l'extrémité. Gre. 3. RHYNCHITES, Herbst.Antennes de onze articles, les trois derniers formant la massue. Rostre long, filiforme. Gre. 4. PrÉROCOLE. Schœnh. Antennes de onze articles, larges, à massue de trois articles, grande et comprimée. Gre. 5. ionyraynene. Germ.Antennes longues, de douze articles, le neuvième et les deux suivants lar- ges et écartés, le dernier petit et pointu. . DES INSECTES. 97 Gre. 6. AULÈTES. SC, Antennes de onze articles, les der- niers formant une massue allongée, linéaire. Gre. 7. EURHINE. Kirby. Antennes presque moniliformes, avec les quatre derniers articles très-allon- gés, surtout le dernier. Gre. 8. ArION. Herbst. Antennes de onze articles, les trois (Cybelus, Sch.) derniers formant une massue ovale et pointue. Rostre droit, recourbé. Gre. 9, RAMPHUS. Clairv. Antennes courtes et grêles, Rostre li- néaire. Pattes postérieures propres au saut. Les cuisses très-renflées. Gre. 10. raAcnycone. Sch. Antennes trés-courtes, les trois der- miers formant une massue ovalaire. Cuisses cylindriques, très-épineuses. Jambes comprimées, munies d'une dent. Tarses laineux. Gre. 11. rrmycer. Dalm. Antennes courtes, à articles coniques diminuant graduellement de longueur. Gre. 12. ÉLUS. SCA, Antennes grèles, peu renflées vers l'extrémité, à dernier article pointu. Élytres prolongées en forme de queue. Gre. 13. rmiNorIA. Kirby. Antennes très-peu épaissies vers l’ex- (Homalocerus, Sch.) trémité, le dernierarticle oblong, plus long que les deux précédents réunis. Rostre cylindrique. Corps étroit li- néaire. Gre. 14. nuiNomAcer. Fabr,. Antennes longues; les trois derniers articles épais, formant la massue. Rostre dilaté et arrondi à l'extrémité. Groupe 2. MYCTÉRITES. Antennes courtes. Tarses hétéromères. Genre 1. MyerÈèRE, Clairv. Antennes filiformes. Gre. 2. sALeINGUS. Gyll. Antennes terminées par une massue de trois articles. Gre. 3. nmnosime, Zalr. Antennes terminées par une massue de cinqarticles. > 9 98 HISTOIRE Groupe 3. RHYSODITES. Genre 1. RHYSODES. Zafr. . Groupe 4. BRENTHITES. Gre. 1. ARRHENODES. Séer. Gre. 2. DRENTHE. Fabr. Tarses de cinq articles. Antennes cour- tes, moniliformes. Antennes de onze articles. Rostre assez long. Corps ordinairement linéaire. Farses de quatre articles, Antennes fortes à articles presque co- niques. Tête ordinairement courte et dilatée. Mandibules saillantes. Antennes longues et grêles. Tête point (ÆEutrachelus, etc., Sch.) dilatée. Rostre souvent très-long. Gre, 3. TAPHRODÈRES. SCA. Gre. 4. CALODROME. Guér. Gre. 5. uLocène. Schœænh. Gpe. 5. CYLITES. Gre. 1. cyLas. Latr. Gpe. 6. BRACHYCÉRITES. Gre: 1. OXYRHYNCNE, Sc. Antennes très-courtes, grossissant un peu vers l'extrémité. Pattes courtes, les cujsses renflées, les jambes com- primées. Antennes assez courtes, les trois der- niers articles formant un massue apla- tie. Rostre très-court. Cuisses courtes, renflées à l’extrémité. Jambes posté- rieures aussilongues que tout le corps, unidentées extérienrement. Antennes courtes et épaisses, très-dila- tées à partir du troisième article, les derniers formant une petite massue. Antennes de dix articles, à massue épaisse. Tarses de quatre articles. Antennes moniliformes, les neuf pre- miers articles très-courts, le dernier très-grand, formant une massue allon- gée. Antennes de neuf articles. Rostre court et épais. Corps court, très-épais, dépourvu d'ailes sous les élytres. Tar- ses de quatre articles. Antennes assez courtes, ayant le pre- mier article grand, cupuliforme, les suivants coniques, les huitième et DES INSECTES. 99 Gre. 2. errsus. Billb. Gre. 3. zRACHYOÈRE, Fabr. Gre. 4. MICROCÈRE. SCh. Fam. 3. CURCULIONIDES. Gpe. 1. CURCULIONITES. Gre. 1. rmGus. Dalm. (Cyadinerus , Sch.) Gre. 2. cureuLio. Lin., Latr (Entimus, Germ.) Gre. 3. GONIPTÈRE. SCA. Gre. 4. mrpornine. Billb. (Prypnus, Sch.) Gre. 5. EPIRHYNCHE, SCA. Gpe. 2. PACHYRHYNCHH- FLS. neuvième formant la massue, Le der- nier très-petit. Antennes courtes, presque cylindri- ques, les deux derniers articles for: mant unemassuepelite. Tête allongée. Antennes arquées, les deux derniers articles formant une massue solide, obtuse à l'extrémité. Antennes à articles turbinés après le premier article. Les quatre derniers formant une massue pointue, Rostre courl, peu arqué. Antennes in- sérées vers l’extrémité du rostre à . premier article long , coudées après ce premier article. Rostre courbe, guère plus long que la tête, épais, renflé à l'extrémité. Pattes longues. Les jambes antérieu- res souventarquées, munies à l'extré- mité d’une forte dent. .Pattes fortes, assez longues, avec les cuisses renflées au milieu et lesjamhes droites inermes, seulement un peu di- latées à l'extrémité. Antennes à pre- mier article peu long. Pattes fortes, avec les jambes épais- ses, crénelées en dedans, terminées intérieurement par une petite dent. Pattes longues, à jambes antérieures un peu arquées, terminées intérieure- ment par unepetite dent. Antennes assez courtes, Jepremier article for- mant le tiers de leur longueur. Pattes fortes, inermes. Antennes cour- tes, épaisses, à premiers articles un peu perfoliés. Rostre très-court à peine renflé à l'extrémité. 100 HISTOIRE Gre. 1. GHERRUS. Dalm. Gre. 2. rroRHINUS. Blanch. (Carterus, Sch.) (Prostomus , Sch.) Gre, 3. oPHRYASTES. SCA. Gre. 4. PACHYRHYNCHE. Germ. Gre. 5. APOCYRTE: Erichs. Gre. 6. PSALIDIE, 1/lig. Gre. 7. PÉRIMACHÈTE. SCA. Gre. 8. LITHINE. Klug. Gre. 9. RYSSOCARPE, Sch. Gre. 10, syzycops. SCA. Pattesantérieures plus grandes que les autres. Antennes longues, grêles, à premier article formant presque la moitié de leur longueur. Patteslongues. Les jambes antérieures comprimées, arquées et dentelées en dedans. Antennes longues, à premier article en massue. Pattes assez longues, surtout les an- térieures. Tarses longs. Antennes courtes, assez épaisses, à massue oblongue. Pattes fortes, à cuisses renflées et à jambes courbes. Élytres voûtées, ar- rondies. Antennes courtes, à massue ovalaire. Pattes fortes, à cuisses renflées et à jambes un peu courbées, grêles, à mas- sue oblongue. Élytres voûtées: atté- nuées postérieurement. Pattes fortes, à cuisses renflées et à jambes dilatées à l'extrémité, Mandi- bules saillantes , arquées. Cuisses un peu renflées. Jambes ar- quées, dentelées en dedans. Mandi- bules saillantes, obtuses. Pattes épaisses. Antennes à articles décroissant de longueur vers l’extré- mité, les cinq derniers formant la massue, Cuisses antérieurestrès-renflées. Jam- | bes dentelées en dedans. Antennes à premier article très-long. Cuisses renflées, Antennes grêles, à premier article en massue, les derniers formant une massue brusque. Yeux situés sur le sommet de latte, DES Gpe. 3. BRACHYDÉRITES. Gre, 1. THYLACITE, Germ, (Cneorhinus, Sch.) (Sciaphilus, etc.) Gre. 2. HERPISTIQUE. GCYn. Gre. 3. BRACHYDERES, SCA. (Zusomus, Germ.) Gre. 4. NAUPACTE. SCA. Gre. 5. LACOSTOME. SC. Gre. 6. CYPHE, Germ. (Hadropus, Oxyderces, Tropirhinus, Sch.) Gre. 7. ÆTHERINUS. SCA. Gre. 8. EUSTALES. Germ. Gre. 9. POLYCOME, SC. Gre. 10. DtAPREPES, Sc. (Exophthalmus. Prepo- des, Sch.) Gre. 11. pmILOPE. SC. INSECTES. 101 Rostre plus où moins long, presque horizontal, de la longueur de la tête. Pattes grêles inermes.Antennes à arti- cles lenticulaires, la massue ovale. Pattes longues, surtoutles antérieures. Antennes à articles turbinés avec Ha massue oblongue. Pattes très-longues, à cuisses un peu renflées. Antennes grêles, longues, à massue grêle. Pattes antérieures longues. Les jam- bes courbées. Antennes longues, grè- les, à massue allongée. Pattes fortes, à jambes munies d’un crochet et à tarses élargis. Antennes courtes, fortes. Pattes fortes, avec les jambes anté- rieures arquées. Antennes à premier article un peu renflé. Pattes fortes, avec les jambes arquées. Rostre dilaté à l'extrémité et profon- dément échancré. Mandibules faisant saillie sur les côtés du rostre. Pattes assez fortes, à jambes anté- rieures arquées et dentelées à l’ex- trémité età tarses élargis. Pattes assez fortes, avec les jambes droites , presque cylindriques. Anten- ues grêles à premier article en mas- sue. Pattes fortes, à cuisses renflées, à jambesinermes, arquées vers l'extré- mité. Pattes longues, les jambes arquées, ciliées, les postérieures ordinairement unidentées près de la base dans les mâles. Antennes grèles. 9. 102 HISTOIRE Gre. 12. EurILIA. Cast. Pattes moyennes, avec les cuisses an- (Apolomus, Sch.) térieures un peu renflées et armées en dedans d’une forte épine. Gre. 13. cRaTOPE. Dalm. Pattes fortes, avec les cuisses anté- rieures très-renflées et dentées. An- tennes longues et grêles. Gre. 14, GHLOROPHANE, Pattes longues , à jambes antérieures Dalm. courbes, terminées par un crochet. Gre. 15. nypomÈces. Sch. Pattes fortes, à cuisses renflées. Jam- æ bes cylindriques, presque droites, les antérieures dentelées vers l'extrémité. Gre. 16. ANÆMÈRE. SCA. Pattes assez longues, à cuisses un peu renflées au milieu, et à jambes ey- lindriques, munies d’une épine à l’ex- trémité. Gre. 17. TANYMÈQUE, Germ. Pattes très-longues, à cuisses très-ren» flées. Jambes cylindriques, mutiques. Gre. 18: Strona Germ.(Arti-Paltes simples, mutiques. Antennes pus, Sch.) grêles à premier article en massue. Rostre court, épais. Gre. 19. mapromÈre. Sc. Pattes antérieures beaucoup plus (Siderodactyltus, Pandele-grandes que les autres, à cuisses très- licus, Sch.) renflées et à jambes arquées et sou- vent crénelées. Gre. 20. roLxYDnOSE. Sch. Jambes presque droites, un peu com- primées, les postérieures un peu dilatées vers l'extrémité. Antennes grèles à premier article renflé. Gre. 21. EUGNATE. SCA. Pattes à jambes droites, un peu con- primées., Mandibules suillantes. An- tennes à premier article aussi long que le reste de l'antenne. Gre, 22. METALLITES, Sc, Pattes à cuisses peu renflées. Jambes arquées et un peu dilatées à l’extré- mité. Autennes courtes el épaisses, à Massue ovoide. Gre. 23, ENTYUS, SCA. Pattes médiocres, à cuisses renflées, DES (£udius, Sch.) Gre. 24. PROICTES. SCA. Gre. 25. PLADYTARSUS. SCA. Gre. 26. rRoMÉGOPS. SCh. Gpe. 4. CLÉONITES. Gre. 1. cuéoxts. SCA. ( Pachycère, Sch., etc. ) Gre. 2. CHRYSOLOPE. Germ. Gre. 4. ATERPE. SC/2. Gre. 4. cronors. Sch. Ge, 5. HYPSONOTE. Ger'. Gre. 6. LORDOPs. Sc. (£urylobus ; Sch.) INSECTES, . 103 Antennes longues et grèles, à massue ovale. Pattes fortes, à cuisses renflées, Jam- bes antérieures arquées et dilatées à l'extrémité. Autennes courtes, à mas- sue épaisse. Pattes assez grêles, avec les jambes droites. Antennes grêles, à premier ar- ticle long, la massue allongée. Pattes fortes, à cuisses non renflées, à jambes antérieures munies d'une pointe à l'extrémité. Antennes cour- tes , épaisses, à massue forte. Rostre longet épais. Sillons antennai- res placés sous les yeux. Pattes courtes, à cuisses antérieures peu renflées et mutiques, à tarses élar- gis. Antennes courtes, à Mmassue OVA- laire. Pattes longues, à cuisses renflées et munies d'une dent en dessous, et à jambes un peu dilatées à l'extrémité, _Cuisses pou renflées. Jambes droites et cylindriques, un peu élargies et en pointe à l'extrémité. Antennes à mas- sue ovoide. Jambes droites. Cuisses un peu ren- flées. Antennes courtes, épaisses, à pre- mier article renilé à l'extrémité , à massue épaisse, presque globuleuse. Cuisses renflées. Jambes cylindriques crénelées en dedans.Antennes longues; grêles, avec la massue très petite. Cuisses mutiques, peu renflées. Jam- bes presque droites, très-finement crénelées. Antennes grêles, à massue ovoide, 104 HISTOIRE Gre 7. LISTRODÈRES Sc. Cre. 8, ALOPnE. SCA. Gre. 9. GÉONÈME, Sch. (Eupholus, Guér.) Gre. 10. L1oPuLÉE. Germ. Gre, 11. BARYNOTE, Sc. Gre. 12. Lopnore, Sch. Gre. 13. miNxops. Sch. Gre. 14. STÉNOCORYNE. Sch. Gpe. 5. HYLOBIITES. Gre. 1. LÉPYRE, Germ. Gre. 2. TANYSPHYRE. Germ. Gre. 3, HYLOBIE, Germ. Pattes longues, à jambescylindriques, un peu .crénelées. Antennes grêles, à articles furbinés. Pattes assez fortes, à jambes cylindri- ques, un peu épaissies à l'extrémité, les antérieures sinueuses. Cuisses mutiques très-peu renflées. Jambes très-fiaement crénelées, An- tennes longues, plus ou moins grêles, ayant leur massue oblongue, à articles peu distincts. Pattes longues, à cuisses renflées et à jambes dilatées et tronquées à l’extré- inité. Antennes grêles, Pattes fortes, à jambes munies à l’ex- trémité d’un petit crochet. Antennes grèles à massué ovale, Pattes longues, à tarses élargis. An- tennes courtes, à massue un peu pointue. Pattes fortes, simples. Antennes cour- tes, épaisses. Écusson nul. Pattes fortes, à cuissesun peurenflées.. Jambes cylindriques, un peu denti- culées à l'extrémité. Antennes cour- tes. * Rostre long, courbé, presque cylin- drique. Pattes médiocres, mutiques. Antennes courtes à massue oblongue. Écusson triangulaire. Pattes longues, à jambes cylindriques, ‘ munies d'une forte épine en dedans. Antennes assez grêles. Pattes longues. Tarses à pénultième article bilobé. Antennes courtes ‘ épaisses. DES INSECTES. 105 Gre. 4. CÉPURE. SCh. Gre. 5. MOLYTES. SCA. (Trysibius, ete., Sch.) Gre. 6. PHYTONOME, SCA. 2 (Plinthus, Germ.) Gre. 7. CONIATE. Germ. Groupe 6. BYRSOPSITES. Genre 1. Byrsors. SCA. Gre, 2. EUPAGES. SCA. Gre. 3. RHYTIRHINE, SCA. Groupe 7. PHYLLOBJIITES. Genre, 1. CYANIPPÉE, Cast. (Spartecerus, Sch.) Gre. 2. MYLLOCÈRE. SC. Gre. 3. MACROCORYNE. SC. Gre. 4. PHYLLOBIE. SCA. Groupe 8. CYCLOMITES. Pattes à cuisses un peu renflées, Jam- bes un peu arquées. Antennes cour- tes, épaisses, à massue peu sensible. Corselet large. Pattes longues, à jambes un peu comprimées, Antennes courtes , épais- ses. Pattes grêles mutiques, Antennes assez grêles , avec le premier article en mas- sue. Pattes assez fortes, mutiques. Anten- nes moyennes, le premier article al- longé, atteignant les yeux. Rostre court, reçu dans une cavité pec- torale. Antennes courtes et gréles, à premier article n’atteignant pas les yeux. Antennes épaisses, à premier article dilaté et aplati. Antennes assez grêles, à premier arti- cle en massue, atteignant les yeux. Rostre court, presque horizontal. An- tennes à premier article arqué, plus long que la tête. Cuisses non renflées. Jambes droites, un peu crénelées. Cuisses en massue et dentées. Anten- nes longues, grêles, à premier article plus long que la tête. Cuisses renflées et dentelées. Antennes fortes, à premier article assez court. Cuisses renflées, offrant souvent une dent à l'extrémité. Antennes grèles. Rostre court, assez épais. Antennes à premier article droit, moins long que Ja tête. 106 Gre. AMYCrÈRE. Dalm. Gre,. 2. ÉPISOME. Sc. Gre. 3, HADRORMINE. Sch. HISTOIRE Antennes à premier article renflé. Pattes courtes, à tarses étroits, cana- liculés en dessous. Antennes à premier article renflé. Cuisses renflées. Tarses à avant-der- nier article élargi. Antennes à premier article long, droit. (Ptochus et Piezonotus, Sch.)Écusson nul. Gre. 4. rRACHYPHLÉE. Germ.Antennes courtes, épaisses, à premier Gre. 5. omrAs. Sc, Gre. 6. PÉRITÈLE. Germ. f Gre.7 COSMORHINE, Sch. Gre, 8. Pnozrcones. Sch, Gre. 9. ANOE. Cast. article très-gros. Écusson nul. Antennes longues et grêles, à premier article long, renflé à l'extrémité. Antennes longues, à premier article cylindrique. Écusson nul. Antennes longues et grêles, à premier article filiforme. Écusson nul. Antennes longues et grêles, à premier article long, arqué et renflé au bout. Antennes à premier article long, en (4omus, Sciobius, Sch.) massue. Geure 10, cycLome. Sch. Antennes longues etgrèles, à premier article conique. Tarses longs, étroits. Gpe. 9. OTIORHYNCHITES. Rostre court, épais, presque horizon- tal, renflé à l'extrémité. Gre 1. OTIORHYNQUE. Sch. Cuisses renflées. Jambes un peu com- (Iyloderes, Sch.) Gre, 2. HYPHANTE. Germ. Gre. 3. ÉLYTRODON. Sc. primées, les antérieures crénelées et munies à l'extrémité d’une épine. Cuisses renflées et denticulées. Jam- bes antérieures denticulées, courbées et terminées par une forte pointe. Cuisses renflées et dentelées. Jambes comprimées, mutiques. Gro. 4. payroscapne. Sck. Jambes antérieures prolongées en de- dans et vers le milieu en une pointe crochue. Gre. 5. eLYrnURUS. Boisd. Cuisses peu renflées, Jambes crénelées , DES INSECTES. 107 Fam 4. RHYNCHOZNIDES. Groupe 1. ÉRHIRHINITES,. Genre 1. ixus, Fabr. Gre. 2. LARINE. SCA. (Heomus, Rhinocyllus , Sch.) Gre. 4. NERTHOPS. SCA. Gre. 5. HEILIPE. SC. (Geratopus , Sch, etc. Gre. 6. STÉREMNIE. SCh. Gre. 7. ORTHORINE. SCA. Gre. 8. rrmIpUS. SC. Gre. 9. PARAMÉGOrS. SC. Gre. 10. ri8s0pEs. Germ. (Thamnophilus, Sch.) sans pointe. Élytres terminées en spa- tule, Antennes insérées vers le milieu du rostre, à premier article long, coudées après ce premier article. Rostrecylin- drique. Pattes antérieures rapprochées à leur naissance. , Antennes courtes, grêles, avec les deux premiers articles coniques. Pattes grêles. Antennes courtes, avec les deux pre- miers articles longs et coniques. Cuisses renflées. Antennes épaisses, très-courtes. Cuis- ses renflées, les antérieures dentées. Jambes arquées et munies d'une forte pointe. Antennes médiocres, avec les deux premiers articles coniques. Cuisses dentelées. Jambes munies d’une forte pointe à l'extrémité. Cuisses renflées et dentelées. Jambes arquées à la base, élargies au milieu, et terminées par une forte pointe. Antennes grêles, à premier article long etlinéaire. Pattes antérieures longues, avec les jambes comprimées. Antennes courtes. Jambes élargies à l'extrémité et munies d’une dent. Antennes courtes, un peu perfoliées après le premier article. Jambes mu- nies d’une petite épine à l'extrémité. Cuisses renflées, dentées. Antennes à articles élargis vers l’ex- trémité. Jambes munies à l'extrémité d'une forte dent. 108 , HISTOIRE Gre. 10, CNÉmIDOPHORE. Sch.Antennes à articles lenticulaires. Jam- bes antérieures dilatées, compri- mées, dentelées en dedans, et termi- nées par une forte dent. Gre. 11. payropmiLe, SCh. Antennes à articles presque turbinés. Cuisses postérieures plus longues que les autres. Gre. 12. ÉRMRMINE, Sc. Antennésgréles, longues. Jambes mu- * _ nies d’une petite épine à l'extrémité. Gre. 13 PÉNESTES. Sch,. Antennes assez grêles. Jambes anté- rieures courbées à l'extrémité. Gre. 14. uxpRONoME. Sc, Antennes assez grêles , à premier ar- ticle épais. Jambes antérieures ar- quées, munies d’une forte dent à l’ex- trémité. Gre. 15 ANTHOBIE, SC. Antennes à articles un peu perfoliés. (£llescus, Sch.) Jambes simples. Gre. 16. MINYRE. SCh. Antennes ayant leurs deux premiers articles longs, les suivants courts. Cuisses dentées, à Gre. 17. ADELOIDËS. Blanch.Antennes à premier article arqué et (Adelus Sch.), en massue. Cuisses renflées, Tête pro- longée en arrière. Grê. 18. BRACHONYX. Sc4. Antennes courtes etgrêles, à premier article renflé. Pattes courtes, à jambes mutiques. Gre. 20. pRADyBATE. Geïm. Antennes à premier article grand, carré. Pattes courtes, à jambes on- guiculées à l'extrémité. Gre. 21. ANTHONOME. Germ. Antennes longues et grêles. Pattes (Prionomenus, ete., Sch.) longues, surtout les antérieures. Cuisses renflées et dentelées. Gre. 22. RAGHIODES, Say. Antennes longues, ayant leurs deux * premiers articles coniques, les autres turbinés. Corselet prolongé en avant, sinueux latéralement. DES INSECTES. 109 Gre. 23. ÉRoniscus. Sch. Antennes longues et grêles, à massue (Ludoviæ, Cast.) ovalaire. Cuisses grêles à la base, ren- flées à l’extrémité et dentées. Gre.24. onpocéPuaALE. Chev. Antennes allongées, moniliformes. Cuisses renflées au milieu, échan- crées à l'extrémité et épineuses. Jam- bes arquées. Gre. 25. ANTLIARHINE. SC. Antennes à massue allongée de trois articles, Rostre très-long. Cuisses comprimées et dilatées au milieu. Gre, 26. BALANINE, Germ,. Antennes grêles, à massue de cinq ar- ticles. Cuisses renflées. Rostre très- long , filiforme. Jambes dentées. Gre. 27. LONCOPHORE, Chev. Antennes grêles, très-longues. Pattes très-longues, surtout les antérieures. Cuisses renflées et dentées. Gre. 28. AMALE, SCh. Autennes longues et grêles, à massue de six articles. Pattes simples. Gre. 29.rYomiE. SC. Antennes courles, avec le premier ar- (Sybines, Sch., etc.) ticle très-épais. Jambes comprimées. Rostre arqué, assez épais à la base. .Gre. 30. conyssomÈre. Sch. Antennes grèles, à massue de quatre articles. Corselet échancré en avant, prolongé en arrière. Gre. 32. ACALYPTE. SCk. Antennes grêles, avec lepremierarticle long et assez épais. Rostre linéaire. Gre, 33. SEDOMENIA Casf. Antennes ayant leurs deux premiers (Conorhinus, Sch.) articles longs, et la massue de quatre articles. Jambes faiblement dentées. Gre. 45. ANCuYLORHYNQUE. Antennes longues, à massue de cinq Sch. articles. Pattes robustes, avecles cuis- ses très-renflées et munies d’une dent. Gre, 35. AGALLOPISTE, Sch. Antennes courtes, à massue de quatre articles. Cuisses dentelées et munies d’une épine plus forte que les autres. Gre, 36. Payronie. SCA. Antennes courtes, grêles, à massue de cinq articles. Cuisses mutiques, LE 1 10 41 110 Gre. 37. ENDÉS, SCA, Gre. 38, STERNECHUS. SCA. Sre. 39. TYLOME. SCA. Gre. 40. ramNARIA. Kirby. Gre. 41. oxxops. Dalm. Gre. 42. onCRESTES. JUlig. Gre. 43. ANCHONE, SCA. Gre. 48. TRACHODES. SCAÜP. Gre. 44. myonmiNe. SCA. HISTOIRE Antennes grêles, avec le premier arti- cle conique, épais, la massue ovale. Jambes comprimées. Antennes courtes, à massue acuminée, de quatre articles. Jambes un peu comprimées. Antennes grêles, avec les premiers articles longs et coniques. Jambes li- néaires et canaliculées. Antennes grèles, à premier article très-court, en massue. Cuisses ren- flées. Tarses dilatés. Jambes mutiques. Antennes longues, à premier article renflé. Jambes un peu comprimées, et crénelées. Sternum avancé. Antennes courtes, gréles, avec le premier article épais. Cuisses posté rieures renflées et propres au saut. Antennes courtes, à premier article très-court, les suivants un peu perfo- liés; la massue de trois articles. Pattes simples. Antennes courtes, avec les deux pre- miers articles coniques. Cuisses très- renflées. Jambes comprimées. Antennesgrèles, à premier article long, la massue ovale, de quatre articles, Cuissesrenflées et dentelées. Gre. 45. AREA Sch.Antennes longues, à massue de qua: Gre. 46. LYPRUS, SCA. Gre. 47. pAcOUS. Germ. tre articles. Quisses grèles. Jambes crénelées et dentées. Antennes courtes, avec les deux pre- miersarticleslongs , coniques. Cuisses renflées. Jambes bisinuées. Antennes courtes, grêles, avec les deux premiersarticles longs, coniques. Jambes arquées.et terminées par une pointe: ' DES INSECTES. 111 Gre. 48. EUDÈRES. SCA. # Gre. 49. mécopus. Dalm. Groupe 2. CHOLITES., Genre 1. RHINASTE. SCh. Gre, 2. cHoLus. Germ. (Lilomerus, Sch.) Gre. 3. AMÉRMINE. SC. (Solenopus , Sch.) Gre. 4. NELTARHINE. Sc. Gre. 5. ALCIDES. Ger'm. Gre. 6. LOEMOSACOUS. Germ. Gre. 7. BARIDIE. SCA. Gre 8. DIORYMÈRE. SCA. ‘(Centrinus, ete., Sch.) Antennes courtes, Cuisses renflées au milieu et dentées à l’extrémité, Jambes presque droites dentées au bout. Antennes très-grêles à massue de cinq articles. Rostretrès-long. Pattes grêles, très-longues , à tarses plumeux dans les mâles. Pattes antérieures écartéés à leur base. Antennes de onze articles. Pattes longues et grèles. Cuisses dentées. Jambes postérieures munies d’une dent. Pattes robustes, surtout les antérieu- res. Cuisses renflées et dentées. Jam- bes un peu courbes. Cuisses renflées et dentées. Jambes un peu arquées, dentées au bout, Cuisses renflées. Jambes courtes, épaisses, ayant un crochet au delà du milieu. Cuisses en massue et dentelées, Jam bes comprimées, munies d’une pointe à l'extrémité. Cuisses renflées. Jambes comprimées etmunies extérieurement d’une pointe arquée. Cuisses un peu renflées. Jambes si- nueuses, munies d’une forte épine à l'extrémité. Cuisses canaliculées en dessous: Jam- bes comprimées et munies d’une deut à l'extrémité et de quelques épines. Gre.9.camprontmnene, Latr.Cuisses presque cylindriques. Jambes (Eurhinus, Sch.) Groupe 3. CHYPTORHYN- CHITES. comprimées et munies d’une dent in: térieurement. Pattes écartées à la base. Postre reçu dansun sillon du thorax. Antennes de onze articles. 112 HISTOIRE Genre 1. cRYPTORHYNOHE. Antennes courtes et grêles. Pattes Tilig. (Cratosomus, etc., robustes avec les cuisses renflées Sch.) les jambes terminées par une petite pointe. Gre. 2. MACROMÈRE. SCA. Antennes courtes et gréles, avec les premiers articles longs et coniques. Gre. 3. sccérorrÈRe. Sch. Antennes assez grêles. Écusson nul. Pattes longues à cuisses en massue et à jambes courbées. Gre. 4. TYLODES. SCh. Antennes assez grêles. Écusson nul. (Acalles, ete., Sch.) Pattes épaisses à cuisses peu renflées. Gre.5.cEUTORAYNGUE. Scüp. Antennes courtes et grêles. Cuisses renflées. Jambes mutiques. Gre. 6. MoNONYCnE. Schüp. Jambes épineuses vers l'extrémité , avec un seul crochet aux Larses. Gre. 7.zYcops. SCA. Antennes longues et grêles. Cuisses (Copturus, ete., Sch.) postérieures plus longues que les au: tres. Gre. 8. PINARE. SCA. Antennes courtes avec le premier article court et conique. Jambes den- tées. Gre. 9. oroBrms. Germ. Antennes grêles Pattes longues. Cuis- ses canaliculées en dessous. Jambes mutiques. Groupe 4. CIONITES. Antennes de neuf articles. Genre. 1. cronus. Clairv. Jambes mutiques. Cuisses unidentées Gre. 2. GYMNÆTRON. Sck. Jambes antérieures seules munies d'une petite épine à l'extrémité. Gre. 3. MÉCYNE. Germ. Jambes munies d’une pointe à l’ex- trémité. Gre 4. NANOPHYES. SCh. Jambes et cuisses mutiques. Fam. 5. GALANDRIDES. Antennes de sept à dix articles, coudées après le premier; la massue uni ou bi- articulée, spongieuse à l’extrémité. Groupe {. CALANDRITES. Antennes n’ayant pas plus de six arti-, ticles avant la massue,. DES INSECTES. 113 Gre, 1. AuINA. Lalr. Abdomen entièrement couvert par les élytres. Cuisses cylindriques, allon- gées. Gre. 2, SIPALE. SCA. Abdomen entièrement couvert par les élytres. Cuisses un peu renflées. Gre.3. cALaNDRA. Clairv. Abdomen ayant son extrémité à dé- (Sphænophorus, Silo- couvert. Antennes à massue compri- philus, Sch.) mée plus ou moins élargie. Groupe 2. COSSONITES. Antennes ayant sept articles avant la massue. Gre. 1 ATHROTOME. Klug. Antennes à massue de trois articles. Cuisses antérieures renflées, dentées. Gre. 2. cossone. Clairv. Rostre très-dilaté à l'extrémité. An- tennes à massue de quatre articles. Gre. 3. ruyNcoLus. Creulz. Rostre linéaire. Antennes à massue de quatre articles. Gpe. 3. DRYOPHTHORITES. Antennes ayant seulement quatre arti- cles avant la massue, Gre. 1. DRYOPHTORE. SCA. Notre première famille des Cureulioniens, celle des BRUCHIDES, est divisée naturellement en deux groupes, les sRucuires etles aNrariB1Tes. Les premiers sont en gé- néral des insectes d'assez petite taille. Les Bruchus sont assez nombreux en espèces ; ils occasionnent, à leur état de larve, des dégâts considérables dans diverses graines. Les petites larves pénètrent dans le grain et en dévorent l'intérieur ; quand le moment de leur métamorphose est venu, elles se rapprochent de l'enveloppe extérieure et ne laissent qu’une pellicule mince que l’insecte parfait rompt facilement. Le type du genre, le Bruchus du pois (Bruchus pisi) (pl. 10, fig. 3), attaque les poiset les perfore ainsi (pl. 10, fig. 4) : d'autres espèces attaquent également les len- tilles, les fèves de marais, ete. Certains Bruchites exotiques, dont les cuisses postérieu- 10. 114 HISTOIRE res très-renflées les ont fait placer dansun genre particulier, sous le nom de Pachymères, vivent comme nos Bruchus dans différentes graines de légumineuses, de noix de co- co, ete. Une espèce nouvelle, que nous avons trouvée à ses trois états de larve, de uymphe et d’insecte parfait, vit dans des graines de pandanus. Nous en avons recueilli un cer- tain nombre d'individus dans de ces graines qui furent en- voyées de Madagascar au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. Le Pachymère du pandanus (Pachymerus pandani, Blanch.) (pl. 10, fig. 5) est long de cinq à six millimètres et entièrement grisâtre (pl. 10, fig. 6); sa larve est blan- châtre et n’offre rien depañticulier, non plus que la nymphe (pl. 10, fig. 7). Plusieurs individus habitent souvent la même graine. (PI. 10, fig. 8.) Les aNræRiB1TEs sont en général d’une taille supérieure à celle des Bruchides, et ils ne sont pas à beaucoup près aussi nuisibles que ces derniers, car ils ne vivent guère que de vieux bois ou de champignons. Quelques espèces sont européennes , mais la plupart sont exotiques. Les ATrÉLABIDES renferment un plus grand nombre de types. On peut diviser cette famille en plusieurs groupes : le premier, celui des ATrÉLABIrES, est surtout répandu en Europe. Le genre Apodère a pour type une espèce assez commune, c'est l’Apodère du coudrier (4. coryli, Lin.), insecte d’un beau rouge vif, avec la tête, l’écusson, la par- tie antérieure du corselet, les pattes et les antennes noires. Comme un grand nombre d’Attélabites, il a une habitude très-singulière pour opérer le dépôt de ses œufs. Ses lar- ves ne peuvent vivre qu'aux dépens des feuilles flétries, mais non totalement desséchées. La femelle fait une en- taille aux pétioles des feuilles sans les couper entièrement ; DES INSECTES. 115 elle dépose en même temps un œuf sur ce pétiole ; et la feuille, qui vient à jaunir, se contourne sur elle-même. L'Apodère du coudrier agit ainsi sur divers arbres, mais particulièrement sur le coudrier ou noisetier : sa larve, figurée par M. Ratzeburg , est gibbeuse à partir du qua- trième anneau ; la nymphe est garnie de petites pointes sur le thorax et de crochets à l'extrémité de l'abdomen. Le genre Attelabe proprement dit est dispersé dans des régions très-éloignées. Ces insectes ont des habitudes analogues aux Apodères (4. eureulionoides, Fabr.). Il en est de même encore des Rhynchites. Le R. Bac- chus occasionne de grands dégâts dans les vignobles, en coupant les feuilles de vignes (1). C’est un joli insecte rou- geâtre , très-soyeux. Le Rhynchite du bouleau (R. betuleti), dont la couleur est verte ou bleue, est également très-nuisible à la vigne : il l'est aussi aux pommiers, poiriers , etc. Il est au reste très-facile de détruire ces insectes ; car les brindilles (c’est ainsi que les cultivateurs appellent les feuilles coupées et desséchées) peuvent être enlevées sans peine, et en les brülant on anéantit ainsi la postérité de nos Attélabites. Les Rhynchites sont connus des cultiva- teurs sous les noms vulgaires de Bèche, de Lisette, etc. Le genre Ptérocole est établi sur un insecte de l'Amé- rique du Nord ; celui de Diodyrhynehe, sur quelques espè- ces, dont une seule européenne (D. austriacus, Oliv.). Les Aulètes sont de très-petits Attélabites, dont les mæurs sont inconnues (4. éubicen, Sch.) Les Eurhinus, Belus et Rhinoties sont des insectes de la Nouvelle-Hollande. Ces derniers ont une forme (1) Voy. Audouin, Histoire des Insectes nuisibles à la Figne; 1842. 116 HISTOIRE étroite et très-allongée; quelques-uns se trouvent aussi au Brésil. Les Apions constituent un genre extrêmement nom— breux en espèces. On en connaît plus de deux cents, la plupart européennes, et toutes d'une taille: très-exigué, qui ne dépasse guère deux à trois millimètres : ils atta- quent diverses plantes , auxquelles ils sont quelquefois assez nuisibles. M. Westwood en cite deux espèces qui attaquent le trèfle (A. flavifemoratum et flavipes, Fabr.). Les Rhamphus sont européens (X. flavicornis, Clairv.); et les Tachygones et Ithycerus, de l'Amérique du Nord. Le genre Rhinomacer a pour type une espèce assez rare en Europe (R. attelaboides, Fabr.). Les MYCrÉRITES forment un petit groupe qui ne nous paraît pas'pouvoir être éloigné des Curculioniens, auxquels ils ressemblent extrêmement par la configuration de leur tête et de leur bouche. Néanmoins le nombre des articles de leurs tarses les a fait placer par presque tous les autres entomologistes parmi les Cantharidiens. Ils forment trois genres. Les Myctères ressemblent beaucoup aux Rhinomacers. Les Salpingues et les Rhino- simes sont brillants et vivent souvent sous les écorces ; ils fréquentent aussi les fleurs. Le groupe des rHysoptres est basé sur le seul genre Rhysodes, dont le type se trouve en Europe (R. euro- pœus , Latr.). Les BRENTHITES constituent un groupe d'insectes des plus singuliers ; ils ont un corps extrêmement étroit et linéaire, avec une trompe ordinairement d’une longueur démesurée. Tous ces Coléoptères habitent les parties les plus chaudes de l'Amérique, de l'Afrique et de l'Asie; ils vivent sous les écorces et creusent dans les arbres DES INSECTES. 107 morts. Leur démarche est lente, et paraît pénible. Il n'existe qu’un seul représentant européen de ce groupe, c’est l’Arhénode couronné (4. coronatus, Germ.), long de huit millimètres, entièrement d’un brun marron : on le trouve en Italie. Le genre Calodrome est des plus remarquables , par la conformation et surtout le développement des pattes postérieures ; il s'éloigne aussi des autres Brenthites par la conformation de sa tête (GC. Mellyi, Guér.) (1). Les Ulocérus sont en général américains, Le groupe de cyziTes renferme le seul genre Cylas, propre à l'Amérique et aux Indes orientales. Les BRACHYCÉRITES sont de gros Curculioniens, dont la forme épaisse leur donne quelque ressemblance avec certains Piméliens du genre Moluris; ils sont propres à l’ancien continent : on les trouve dans le midi de l'Eu- rope et en Afrique. Beaucoup d'espèces ont un corselet et des élytres sillonnés et rugueux. Les Brachycères et genres voisins marchent souvent à terre dans les endroits poudreux et arides. On ne connaît pas leurs métamor- phoses (B. armatus, algirus, Fab, etc.). Les Épises se trouvent en Afrique, et les Oxyrhynchus, aux Indes Orientales. Les curcuzrontpes forment une troisième famille dans cette tribu. Ceux-ci, comme tous les suivants, ont des an- tennes très-distinctement coudées après le premier article. On sépare cette famille en plusieurs groupes. Les curcuzronires forment le premier : on y range un petit nombre d'insectes qui, pour la plupart, sont exo- tiques, dont les métamorphoses sont ignorées, dont les habitudes sont en général très-peu connues. (1) Voy. Guérin, Magazin de Zoologie; Boheman, Utdrag. ur. Kon. vet. Akad. Hadlingar. 118 HISTOIRE Les Charançons proprement dits peuvent compter parmi les plus beaux Curculioniens ; leurs couleurs, dues à la présence de petites écailles superposées, sont métalliques etéclatantes ; le Charançon impérial (Curewlio imperialis) est extrêmement commun dans l'Amérique méridionale. Les Rhigus habitent le même pays. Tandis que les Goniptères, Hipporhines , Epirhynchus sont des insectes sombres, en général rugueux, qui se trouvent à la Nouvelle-Hollande et dans l'Afrique aus- trale. . Les PAcHYRHYNCHITES habitent en général les régions intertropicales de l’ancien continent. Les Pachyrhynches et Apocyrtes sont de jolis insectes À ornés de taches de couleurs vives ou métalliques ; ils ha- bitent principalement les îles Philippinnes et quelques autres Îles de l’Archipel indien (1). On trouve les Lithines et Syzygops dans l’île de Mada- gascar et les Îles Mascareignes ; les Cherrus et Prorhinus, à la Nouvelle-Hollande. Le groupe des BRAcHYDÉRITES est plus étendu que les précédents. 4 Les Thylacites sont en général européens et d'assez petite taille. Le Thylacite du coudrier (TA. coryli, Fabr.) est entièrement d’un gris brunâtre, avec les élytres striées ; il est très-nuisible à divers arbres, dont il ronge les feuilles et les pousses. Le genre Brachydère a pour type une espèce (B. inca- nus; Fabr.) quelquefois très-nuisible aux pins dans notre pays et surtout dans le Nord. Les Naupactes, très-nombreux en espèces, sont tous américains (W, longèmanus, decorus, Fabr. etc.). (1) Voy. Chevrolat, Revue Zoo!,; Waterhouse, Zransact. of the Ento- mal. Society. DES INSECTES. 119 Presque tous les autres genres de Cureulionites sont exotiques, et le plus grand nombre appartient à l'Amé- rique. 11 faut cependant en excepter quelques-uns qui habitent J'Europe; ce sont les plus petits. Plusieurs espèces de Sitona se trouvent dans notre pays. M. Ratzeburg cite Ja Sitona linéolée (Sifona lineatus, Fabr.) comme nuisible au pins sauvages. Les Polydrosus sont également à redouter pour divers arbres (P. undatus, Fab. ; sericeus , Gyll., etc.). Le groupe des CLÉONITES est moins étendu que le pré- cédent. Le genre Cléonis, qui en est le type, renferme beaucoup d'espèces, toutes de l’ancien continent : on en trouve plusieurs espèces dans nos environs ; le Cléonis sulcirostre (C. sulcirostris, Fab.) n’y ést pas rare : ces Coléoptères marchent souvent à terre, dans les endroits chauds et arides. Les Chrysolopes, qui leur ressemblent beaucoup, sont de beaux Coléoptères de la Nouvelle-Hollande. Les Ater- pes proviennent de la même région, tandis que les Hypso- notes, Lordops, Lophotes sont tous américains. Les Barynotes se trouvent surtout dans le nord de l’Eu- rope (Barynotus obscurus, Fabr.). Le groupe des HYLOBILTES est composé en grande partie d'européens. Le genre Hylobie renferme plusieurs espèces indigènes; l'une d’elles, l'Hylobie des Pins (A. pini, Lin.; abietis, Fabr.) occasionne, dans le nord de l’Europe, les plus grands dégâts dans les forêts de pins, et fait même périr les jeunes arbres; sa larve, représentée par M. Ratzeburg, vit dans le bois même des pins. 120 HISTOIRE Les Molytes sont également assez répandus. Le type du genre (#. coronatus, Latr.) se trouve dans nos envi- rons. Les Phytonomes sont nombreux en espèces; presque toutes sont européennes et d’assez petite taille. Plusieurs d’entre elles sont assez communes (P. polygoni, Fabr.). Les Cepurus habitent l'Afrique, et les Coniatus, l'Europe méridionale et l'Afrique (C. tamarisci, Fabr.). Les ByrsopsiTes forment un petit groupe d'insectes exotiques très-limité, Les Byrsops, Cyannippeus et Eupages se trouvent seu- lement en Afrique. . Quelques Rhytirhines se rencontrent dans l’Europe mé- ridionale (R. nodifrons , impressicollis, Sch.). Les PayLLoBtires sont au contraire plus abondants en Europe. Le genre Phyllobie proprement dit (PAyllobius) ven- ferme quelques espèces extrêmement communes dans notre pays. Le Phyllobie argenté (PA. argentatus, Fabr.), qui est long de cinq à six millimètres , d’une couleur verte argentine, se trouve par myriades sur les fleurs et les herbes pendant tout l'été. Ces insectes sont souvent très- nuisibles aux végétaux. Les Myllocères se trouvent aux Indes Orientales et au Sénégal (M. ésabellinus, Sch., ete.). Les Macrocorynes sont également exotiques. Les cycLomires n’offrent rien non plus de particulier dans leurs habitudes, Les Amyctères sont tous de la Nou- velle-Hollande. Les Episomes sont en général des Indes orientales. Les Trachyphlées sont européens (7. scabriculus, Fabr.), ainsi que les Omias, dont on trouve quelques espèces DES INSECTES. 121 » dans nos environs (0. seminulum, Fab.) , ainsi que les Pé- vitelus (P. griseus. Oliv., ete. ). Les orroraynemrres sont des Cureulioniens, le plus souvent de couleurs grisâtres ou obseures, ayant un ab- domen très-volumineux. Le genre Otiorhynche proprement dit est très-nombreux en espèces : on en a décrit plus de cent cinquante euro- péennes. Il en est une qu’on peut regarder comme le type du genre et qui est extrèmement commune dans nos en- virons, c’est l'O. de la Livêche (Otiorhynchus ligustici, Lin.), insecte long de dix à douze millimètres, entièrement grisätre, avec les élytres un peu marbrées. On rencontre, ce Charançon sur tous les chemins, dès le commencement du printemps. Les Élytrodon ont été trouvés en Hongrie; les Élytrurus, dans les îles des archipels du grand Océan Pacifique; les Hyphantes, au Brésil ; les Phytoscaphus, aux Indes Orien- tales. La Famille des RayncHÉniDES, qui diffère peu de la précédente sous le rapport des caractères zoologiques, est subdivisée aussi en plusieurs groupes : celui des ÉRI- nHIRNITES est très-étendu. Le genre Lixus renferme une centaine d'espèces dis- persées dans le monde entier; ce sont des Coléoptères de forme allongée et un peu cylindrique. Le type est le Lixus paraplectique (Liæus paraplectieus, Lin.), qui est entièrement d'un gris jaunâtre. La larve de cet insecte est longue et mince, presque cylindrique, seulement un peu atténuée aux deux extrémités : elle vit dans les tiges de la massette (phellandrium), et y subitses transforma- tions; on peut même obtenir l'insecte parfait avant sa sortie, en coupant de ces massettes. On assure que lors- il 122 HISTOIRE que les chevaux avalent ces Gharançons, ils sont bientôt atteints d'une maladie désignée sous le nom de para- plégie. Les Larines sont surtout abondamment répandus dans le midi de l'Europe (Larinus cynare, Fabr. ; jaceæ , Fabr., etc.). : Ceux de la division des Rhinocylles sont également européens (À. latirostris, Latr.). Les Heilipes, très-nombreux , sont tous américains. Le genre Pissode a pour type une espèce qui est très- nuisible aux pins dans le nord de l'Europe : c’est le P. du Pin (P. pini, Fabr.), brunâtre, avec des tâches plus : claires ; il attaque les troncs , ainsi qu’une autre espèce du même genre (P. piceæ, II.) observée par M. Héer. Les Erhirhines sont européens pour la plupart (Æ. scérpi, Fab. ;voraæ, Fab. etc.). Le genre Anthonome renferme de petits Curculionites, qui passent leurs premiers états dans l’intérieur de di- vers arbres; quelques-uns sont très-nuisibles. L’Anthonome des pommes (À. pomorum, Fab.) attaque les fleurs et quelquefois les fruits des pommiers et des poiriers. L’Anthonome de l'Orme, observé par Degéer, vit aux dépens de l'orme (4. w/mi, Gyllenh.). Ceux de la division des Prionomères sont américains , ainsi que les Otidocépales, qui sont remarquables par leur trompe allongée et leur corps d’un noir lisse et brillant (1). Les Balanines ont une trompe longue et très-grêle. Le type du genre, le Balanine des noix (Balaninus nucum), insecte d’un fauve grisâtre avec quelques marbrures, est parfois des plus communs dans notre pays. (1) Voy. Chevrolat, Annales de la Soc. Entomologique. DES INSECTES. 123 MM. Bouché et Westwood signalent des espèces de ce genre (B. salicivorus, ete.) dont les larves vivent dans des galles formées sur des saules par des Tenthrédi- niens. Le type du genre Tychius, le T. à cinq points (T. quin- quepiünctatus, Fab.) se trouve quelquefois dans nos envi- rons; il est grisâtre, avec cinq petites taches métalliques sur les élytres. Les Sybines, très-semblables aux vrais Tychius, sont de petits Cureulioniens assez allongés , la plupart propres à l'Europe (S. viscariæ, Fab). Les Coryssomères, Phytobies, ete., ne présentent rien de très-particulier ; on les rencontre sur les plantes. Les Orchestes sont remarquables par leurs pattes pos- térieures très-renflées , qui leur permettent de sauter avec la plus grande facilité, d'autant plus que ces Curculioniens ont une taille très-minime. L'Orcheste du hêtre (Orches- tes fagi) a été observé par M. Ratzeburg dans ses divers états; il paraît très-nuisible aux ormes. Les Sternechus, Anchones, Anchylorhynques, ete., sont des Curculioniens de l'Amérique méridionale dont les ha- bitudes ne nous sont pas connues. On trouve quelques Bagous en Europe (B. binodulus, laticollis, Scb. , ete.). Les Mécopes proviennent des Indes orientales. Le groupe des cHoLITES est composé d’espèces pour la plupart de l'Amérique méridionale, Les Cholus sont re- marquables par le grand développement de leurs pattes antérieures (Ch. rana, Fabr.). Les Amérhines sont ornés de belles couleurs (4. Du- fresnii, Kirby). : Les Baridius se reconnaissent aisément à leur corps lisse 124 HISTOIRE et brillant; ils sont de petite taille, et présentent des cou- leurs rouges, blanches, etc., très-vives. Le Diorymerus, habitants de l'Amérique, ont aussi pour la plupart des couleurs éclatantes. Les cryProRHYNGAITES n'ont que très-peu de représen- tants en Europe; à peu d’exceptions près; ce sont des Co- léoptères de l'Amérique méridionale. On trouve cepen- dant en France et dans une grande partie de l’Europe le Cryptorhynche Lapathe(C. Lapathi, Lin.), qui occasionne de grands dégâts sur les saules, où on le trouve tant à l’é- tat de larve qu’à l’état d’insecte parfait. La larve creuse dans les troncs des trous profonds. Les Ceutorhynques sont aussi presque tous européens, et se trouvent sur diverses plantes selon leurs espèces (C. echii, Fabr.; suturalis, Fabr.; erysimi, Fabr.). Les Zygops, tous américains, ont un aspect très-parti- culier, à cause de leurs longues pattes postérieures, Les cronires constituent un groupe très-limité, Les espèces du genre Cionus vivent sur plusieurs plan- tes, mais principalement sur les bouillons-blancs (verbas- cum). La larve du Cionus verbasci, observée par M. Bou- ché, vit dans les fleurs et les graines du bouillon-blanc. Uneautre espèce (GC. serophulariæ, Fabr.) vit de même aux dépens de la scrophulaire. Les Cionus, comme les Gymnætrons, ont une forme globuleuse. Ces derniers passent aussi leurs premiers états dans les graines de certaines plantes. M. Bouché a représenté la larve et la nymphe d'un insecte de ce genre (G. villosulus) qui se trouve dans des galles formées sur une véronique. Les Mécines et les Nanophyes sont encore propres à l'Europe. DES INSECTES. 126 La famille des caLANbRiDES se reconnaît à une trompe toujours cylindrique et assez longue, aussi bien qu'aux antennes. Elle peut être divisée en trois groupes : les cA- LANDRITES , les COSSONITES € les DRYOPHTHORITES. Les premiers sont les plus nombreux. Le genre Calandra proprement dit renferme un grand nombre d'espèces ; parmi les plus grosses, nous devons citer la Calandre du palmier (C.palmarum, Lin.) (pl. 10, fig. 9), grand insecte d’un noir velouté, avec les élytres sil- lonnées. Sa larve (pl. 10, fig. 10) est très-grosse, d’un blanc sale, etest mangée, dit-on, à la Guyane, où elle est très-com- mune par les habitants, qui la font cuire : elle vit dans les troncs de palmiers qu’elle détériore considérablement. Au moment de subir sa transformation en nymphe, elle se forme une coque ovale, avec des filaments de bois qu’elle détache à cet effet (pl. 10, fig. 11). Une petite espèce du même genre, la Calandre du blé (Calandra granaria, Lin.) est des plus redoutables. C'est un insecte long de quatre millimètres, d’un brun noirâtre, qui vit aux dépens du blé amassé dans nos greniers. Gha- que femelle dépose un œuf sur un grain, et la petite larve, venant à éclore, pénètre bientôt dans l'intérieur et en dévore toutes les parties amilacées ; un grain suffit à son existence. Quand elle a acquis tout son développement, elle subit sa transformation en nympbhe; et un petit trou circulaire annonce peu de temps après que l'insecte par- fait en est sorti. Cette Calandre fourmille quelquefois dans des tas de blé qui n’ont pas été remués pendant longtemps; car c'est un moyen d’éloigner ce Charançon que d’agiter souvent les grains. On a proposé une foule de moyens pour sa destruction, que nous ne pouvons guère énumérer ici, et qui sont d'ailleurs pour la plupart très-insignifiants. Prosternum mutique. Tète large, sans. aucune éminence. Élytres un peu plus longues que les ailes, ayant un #7 miroir dans les mâles, rosternum mutique. Tête ayant une épine entre les antennes. Élytres étroi- tes, sans miroir dans les mâles. Sternum mutique. Tête sans aucune éminence. Élytres et ailes longues dans les mâles, ayantun miroir; les élytres courtes, larges et bonrbées, en- veloppant l'abdomen, dans les femel- les. Gre, 13. nARBITISTES. Chap. Sternum mutique. Tète un peu pro 238 HISTOIRE longée en pointe. Ailes rudimentaires dans les deux sexes. Gpe. 4. BRADYPORITLES. Antennes insérées au milieu du front, e Genre 1. EPmirricerna. Labr. Cre..2. HETRODES. Fisch. Gre. 3. BRADyroRE: Charp. Gre. 4. MEGALODON. Br'ul. Gre. 5. sAGA. Charp. Gpe. 5. GRYLLACRITES. Genre {. LISTROsCELIS, Serv. Gre. 2. GRYLLACRIS, Serv. Gre. 3, ANOSTOSTOMA. Gr'ay. Nous admettons cinq sous les yeux. Prothorax en forme de selle, Élytres nulles. Ailes rudimentaires, ayant la forme d'écailles. % Prothorax très-épineux. Élytres et ailes nulles dans les deux sexes. Corps épais. Prothorax large, plan. Élytres rudi- mentaires dansles mâles, nulles dans les femelles. Pattes épaissies; cuisses postérieures à peine renflées. Thorax large. Prosternum et méso- Sternum munis l'un et l’autre de deux longues épines. Mandibules énormes. Élytres aussi longues que l'abdomen Corps élancé. Prosternum bidente. Élytres étroites, souvent rudimentai res. Pattes longues; les cuisses #. peu renflées. Antennes insérées au sommet du front. Palpes maxillaires très-grands. Slernum mutique. Pattes grèles ; les épines des jambes antérieures et inter- médiaires très-longues, arquées et ain guësrressemblant à un double räteau. Sternum mutique: Pattes robustes. Antennes trois fois plus longues que le Corps. Sternum bidenté. Mandibules très- grandesyarquées et dentées au bout. groupes dans la tribu des Lo- . n 1 NE custiens. Le premier renferme le seul genre Prochile (Prochilus), Orthoptère découvert dans l'ile des Kangou- DES INSECTES. 239 roos, et fort remarquable par son corpsextrèmement grèle ; ses ailes très-étroites, sa tète un peu avancée en museau; son aspect général même rappelle PUR celui de di- vers Phasmiens. Les PrÉnocmRozITES constituent un groupe auquel on rattache quelques genres entièrement propres aux parties les plus chaudes du globe. Les espèces, du reste peu nombreuses, du genre Ptero- chroza habitent l'Amérique équatoriale ; ce sont de grands et beaux insectes, ayant des élytres fort larges et des ailes ornées de couleurs vives et variées, portant souvent une tache oculaire à leur extrémité. Tous les Pseudophylles connus proviennent des Indes orientales. Les Platyphylles sont, au contraire, améri- cains. Il en est de même de la plupart des Acanthodis : nous en connaissons cependant aussi quelques-uns des Indes orientales. Le troisième groupe, les zocusrires, est beaucoup plus étendu que le précédent. ; Le génre Mécopoda a pour type (H. elongata, Fabr.), une espèce assez commune à l’île de Java. La seule espèce connue du genre Phyllophore se trouve dans les Moluques et dans diverses autres Îles de l'Océa- nie. C’est un Orthoptère très-remarquable, par son pro- thorax, qui se prolonge jusqu’à l'extrémité de l'abdomen en se terminant en pointe (P. speciosa, Thunb.). Le genre Aspidonote, découvert dans l'ile de Mada- gascar, se compose également d’une seule espèce, dont le prothorax présente la même conformation que chez les Phyllophores; seulement, il est hérissé de pointes et d'épi- nes. En outre, nous ne connaissons pas d’Aspidonotes pourvus d'ailes. | 240 HISTOIRE Les Phanéroptères constituent un genre assez nom- breux en espèces, dont il est possible de former quel- ques petites divisions , mais non pas des genres distincts, comme l'ont pensé certains entomologistes ; on les recon- naît, au premier abord, à leurs ailes, qui dépassent sen- siblement les élytres et qui offrent presque la même so- lidité que ces derniers dans la partie où elles ne sont pas recouvertes, tandis qu’elles sont très:membraneuses et très-diaphanes dans le reste de leur étendue, Les Phanéroptères sont tous étrangers à l’Europe; la plupart habitent l'Amérique méridionale; quelques autres se trouvent aux Indes orientales. La couleur la plus ordinaire de ces Locustiens est d’un vert tendre. Les Scaphures offrent une disposition analogue dans la longueur de leurs ailes, mais les premiers articles de leurs antennes sont très-gros, et dans quelques es- pèces ils sont garnis de poils courts, mais très-serrés. Ces Orthoptères paraissent propres à l'Amérique méri- dionale. , Le genre Xiphidion a pour type une petite espèce qui n’est pas très-rare dans notre pays; c’est le Xiphidion brun (X. fuseum, Fabr.), qu’on rencontre à la fin de l'été dans les prairies humides, principalement au milieu des grandes herbes. C’estun Orthoptère à peu près long de deux centimètres, d’un vert tendre, avec une ligne noirâtre sur la tête, les élytres d’un vert brunâtre, des antennes brunes, une fois plus longues que le corps. Les Copiophores et les Conocéphales sont des Locustiens exotiques, que l’on reconnaît facilement à leur tête avan- cée entre les antennes. La tarière des femelles est longue et droite, Le genre Sauterelle proprement dit (Locusta) renferme DES INSECTES. 241 ‘seulement quelques espèces. On rencontre le type très- communément dans une grande partie de l'Europe; c'est la grande Sauterelle verte { Locusta viridissima, Lin.), dont le corps et les élytres sont entièrement verts; l’ab- domen offre une ligne longitudinale brunâtre; la tarière de la femelle est longue, droite, de couleur verte, avec son extrémité brunâtre (pl. 14, fig. 1). Cet insecte est fort commun aux environs de Paris; on le trouve vers l'automne, pendant le jour : il se tient fréquemment sur les arbres; le soir, au contraire , il est plus ordinaire de le rencontrer dans les champs ; c’est alors que le mâle fait entendre son chant aigu et sonore. Les Dectiques (Decticus) sont presque tous européens ; ils offrent, en général, des couleurs grises, mélangées, et une tête fort large; tel est, entre autres, le Dectique ver- rucivore (Decticus verrucivorus , Lin.), le type du genre et l'espèce la plus commune dans notre pays; insecte dont les élytres, roussâtres, offrent trois séries longitudi- nales de taches brunes, la tête rosée, avec son sommet verdâtre et les pattes également d'un rose tendre pen- dant la vie; car après la mort ces couleurs perdent toute leur vivacité. On trouve ce Dectique, comme tous ses congénères, à la fin de l'été et pendant l'automne, au milieu des prairies un peu humides. Le genre Mécomène est également européen ; nous n'en connaissons qu'une seule espèce, peu commune dans nos environs: c’est la Mécomène variée (. varia, Fabr.). Le genre Acripeza est l’un des plus singuliers de toute la tribu des Locustiens, par la grande dissemblance qui existe entre les deux sexes. Chez cet Orthoptère, qui ne paraît pas rare à la Tasmanie , aux environs de Ho- bart-Town, on trouve des ailes grandes, parfaitement 21 242 HISTOIRE développées, et un corps élancé chez le mâle absolument comme dans nos vraies Sauterelles ; au contraire, la fe- melle est toute ramassée, et ses élytres sont courtes, lar- ges, bombées et recourbées latéralement de manière à envelopper l'abdomen; et de plus, il n'existe point d'ailes sous les élytres. Ainsi, dans les Acripeza le mâle seul peut voler; la fe- melle ne peut point évidemment se servir de ses élytres pour cet usage. Les Barbitistes sont de petits Locustiens, que l’on trouve surtout.dans le midi de l'Europe, dont les élytres et les ai- les demeurent toujours à l’état rudimentaire. Le groupe des BRapyPoRITES a peu d'étendue; les gen- res qui s'y rattachent sont peu nombreux, et ils ne ren- ferment que fort peu d'espèces. Le genre Ephippigera est surtout répandu dans le midi de l’Europe. On trouve assez fréquemment dans les en- virons de Paris le type du genre, l'Éphippiger des vi- gnes (Ephippigera vitium , Serv.), qui est verdâtre, avec quatre lignes longitudinales, brunâtres, sur la tête; le corselet très-rugueux. On trouve cet Orthoptère le plus souvent dans les vignes. (PI. 14, fig. 2.) Les Ephippigera sont très-singuliers, vu la conforma- tion des organes du vol, qui chez eux sont très-rudimen— taires; les élytres même sont totalement nulles, et les ailes sont réduites à de simples écailles voûtées qui, frottant l’une contre l’autre, produisent une assez forte stridulation. Les femelles présentent la même disposition que les mâles; elles sont également aptes à produire des sons. Les Hétrodes habitent l’ancien continent , mais ils sont étrangers à l’Europe; leur corps est très-massif. DES INSECTES. 243 Il en estde même des Bradypores, dont le nom in- dique qu’ils ne marchent que lentement. Le Bradypore à pattes velues (Bradiporus dasypus, Illig.) estcommun dans tout l'Orient, en Grèce et jusqu’en Hongrie. Les Saga, quoique offrant de grands rapports avec les genres précédents, ont un peu l'aspect des vraies Saute- relles ; mais chez eu Jesélytres sont toujours plus courtes que le corps et sou: t rès-rudimentaires. On en tro une espèce dans la France méridionale (Saga serralæ, Fabr.). L L Notre cinquième et dernier groupe de la tribu des Lo: custiens, les GRYLLACRITES, ne renferment que trois genres. Les Gryllacris, chez lesquels on retrouve déjà un rapport avec certains Gryllons dans l’aspect général, nous offrent aussi des antennes quatre fois aussi longuës que le corps. Ce sont des Orthoptères qui proviennent la plupart de l’île de Java. Les Listroscelis ont été trouvés aux Moluques et dans l'Amérique méridionale ; les grandes épines de‘eurs jam- bes leur donnent un aspect particulier. Le genre Anastostome est formé sur quelques espèces d'Afrique et de la Nouvelle-Hollande; elles ont une tête moyenne, des mâchoires et des mandibules d’une très- graude dimension. La plupart des Anostostomes connus sont privés d'ailes; peut-être n’en connaissons-nous pas les insectes parfaits, 244 HISTOIRE s SIXIÈME TRIBU. LES GRYLLIENS, Les Grylliens ont de grands rapports avec les Locus- tiens. L'on ne tarde pas à reconnaître que les ressemblau- ces qui existent entre ces deux tribus sont beaucoup plus, grandes que celles que l'on remarque entre toutes les au- tres tribus; mais aussi les différences sont telles, qu'il nous paraîtrait difficile de fondre lés deux en une seule. Les Grylliens ont, comme les Locustiens, des antennes d’une longueur très-grande, et souvent d’une ténuité ex- trême ; seulement leur corps est toujours plus court, plus ramassé et plus élargi. La tarière est longue, mais tou- jours beaucoup plus grêle que chez les Locustiens. Les deux filets qui terminent l'abdomen sont longs, épais à leur base et coniques ; ils sont d’une seule pièce. Les mâ- choires et la lèvre inférieure chez les Grylliens sont ter- minées par des dents aiguës. Les Grylliens constituent une des tribus les moins éten- dues de l’ordre des Orthoptères ; et cependant ils offrent, dans leur structure et dans leurs habitudes, plus de diver- sités que l’on n’en remarque dans les autres tribus. C'est ce qui nous engage à rejeter la plupart des faits concernant les mœurs des insectes à chacune des familles que nous admettons dans cette tribu. Les Grylliens sont répandus dans toutes les parties du monde. Les individus sont quelquefois très-abondants, mais les espèces ne paraissent être très-nombreuses en aucune region, quoique les parties chaudes du globe soient un peu plus riches que les pays froids ou même tempérés. Le tableau suivant présente les diverses coupes admises parmi les Grylliens. s DES INSECTES, 245 L TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES GRYLLIENS. Famille 1. GRYLLIDES, Pattes antérieures simples. Groupe {. SCHIZODACTY- Tous les tarses de quatre articles. LITES. Élytres et ailes très-grandes, ayant ' leur extrémité enroulée en forme de spirale. Genre 1. SCHIZODACTYLE. Brullé. Gpe: 2. PHALANGOPSI- Tous les tarses de trois articles. Pattes TES. postérieures très-longues. Genre {.PHALANGOPSIS. Serv. Tarses ayant leur deuxième article très-petit ; le premier plus long que les autres réunis. Tarière très-longue et recourbée. Gre. 2. PLATYDACTYLE. Br'ullé. Tarses ayant leur deuxième article très-petit; les premier et troisième des tarses intermédiaires et posté- 7 rieurs égaux entre eux. Tarière très- longue et recourhée. Gre. 3, PODOSCIRTE. Serv. Tarses ayant leur deuxième article assez grand. Tarière des femelles à courte et droite. Gpe: 3. ŒCANTHITES. Tarses antérieurs et intermédiaires de {rois articles ; les postérieurs de quatre articles très-distinets. Genre {. OECANTHE. Serv, Gpe. 4. GRYLLITES. Tous les tarses de trois articles. Pat- tes postérieures assez courtes et ro» ; bustes. Genre {. PLATYBLEMMA. Serv. Face antérieure de la tête aplatie. An- tennes à premier article grand et aplali. Gre. 2, GRILLON (Gryllus). Tête très-bombée. Antennes à pre- mier article court et épais. 2t 246 HISTOIRE Gpe. 5. SPHŒRIITES. Corps presque orbiculaire, Tête ca- chée sous le protliorax. Élytres et ailes nulles dans les deux Sexes. Gre, SPHOERIUM. Charp. Famille 2. GRYLLOTALPI- Jambes antérieures élargies, plus ou DES. moins digitées. . Groupe 1. GRYLLOTALPI- Paltes postérienres pourvues d’un TES. tarse. Jambes antérieures terminées par une palette dentée en forme de main. Genre 1. cnyLLoracra. Latr.Tarses de trois articles, sans crochets. Gre. 2. cyLINpRODES. Gray. Tarses de deux articles, sans cro- chets. Gpe 2. TRIDACTYLITES. Pattes postérieures dépourvues de tarses. Les jambes ferminées par des appendices mobiles et digités. Genre 1. TRIDAGTYLE. Lalr. Tarses de trois articles. Gre. 2. RHipiprenyx, Newm. Tarses de deux articles, La première famille des Grylliens est celle des GryLLI- pes, qui est de beaucoup la plus nombreuse: ce sont ces insectes que le vulgaire désigne généralement sous le nom de Cri-Cri, à raison du bruit qu'ils font entendre. C'est unestridulation que l’on remarque souvent dans les champs pendant l'été, et quelquefois aussi dans les maisons, prin- cipalement dans les boulangeries et dans les cuisines de campagne. Le vulgaire attache à ce bruit monotone un présage de mauvais augure pour la maison dans laquelle on entend ces Cris-Cris; et autrefois ce singulier préjugé était beaucoup plus enraciné qu'il ne l’est maintenant. Les Gryllides mâles sont seuls aptes à produire cette stridulation ; et, comme chez les Locustiens, c’est par le frottement de leurs élytres l’une contre l’autre; cependant il existe une différence assez grande : chez les premiers un espace très-limité est affecté pour cet objet ; au con- L] DES INSECTES. 247 traire, chez les Gryllides c’est presque la totalité des ély- tres qui offre des nervures épaisses et dirigées en sens di- vers. Les Gryllides ne saütent pas tous avec la même faci- lité. On s'en ren compte facilement par le plus ou moins grand renflement de leurs cuisses postérieures et la briè- veté de leurs jambes, qui leur permet difficilement de lan- cer le corps en l'air. Lesinsectes de cette famille etmême de la tribu tout en- tière ont un genre de vie très-différent de celui des autres Orthoptères ; on ne les rencontre pas, comme ces derniers, au milieu des herbes ou sur des arbustes, sautant d'espace en espace : les Gryllides vivent solitaires. Chaque indi- vidu se creuse un trou profond, dans lequel il demeure or- dinairement pendant tout le jour; ce n’est guère que la nuit qu'ils quittent cette retraite, et que les mâles et les fe- melles prennent leurs ébats; parfois on les aperçoit au bord de leurs terriers, et là les mâles font entendre leur chant dans le but d'appeler leurs femelles. Tout le monde connaît parfaitement ces trous de Grylliens ; les enfants de lacampagne saventtrès-bien les prendre, en mettant un brin de paille dans le terrier : car alors le Gryllon le sai- sit fortement avec ses mandibules, et on le ramène tou- jours avec le fétu de paille, qu'on retire aussitôt. Nous ne savons pas encore parfaitement quelle est la nourriture habituelle des Gryllides; on assure qu'ils sont carnassiers, et nous avons aussi quelques raisons pour les croire tels, parce qu'ils sejettent sur tout ce qu'on leur pré- sente. Plusieurs auteurs les regardent plutôt comme phy- tophages ; et il n’est pas douteux en effet que certaines es- pèces au moins ne se nourrissent souvent de matières vé- gétales. Le Gryllon domestiqueest dans ce cas ; il mange de 248 HISTOIRE la farine, mais il est possible aussi qu’il recherche lesin- sectes vivant dans la farine, Lorsqu'on place plusieurs Gryllides dans la même boîte, ils s'entre-dévorent bientôt ; mais’ éeci ndique pas leur nourriture: ilest des espèces ven qui, étant ren- fermées, s’entre-détruisent aussi bien que les espèces car- nassières. Les Gryllides paraissent rechercher surtout beaucoup la chaleur; ils établissent leurs terriers dans des exposi- tions méridionales. On assure qu'ils redoutent le froid ; et Degéer nous dit que des individus qu’il exposa au dehors pendant le mois de novembre ne tardèrent pas à périr. Ces Orthoptères sont d’uneextrême timidité ; au moin- dre bruit ils cessent de produire leur vibrante stridulation, et quand ils sont au bord de leur terrier, ils y rentrent spontanément dès qu’on approche. Les femelles des Gryllides sont très-fécondes : chacune pond environ trois cents œufs vers le milieu de l'été. Les petites larves qui en naissent bientôt se creusent de petits trous dans la terre ; elles y passent l'hiver. Au printemps suivant elles recherchent une exposition convenable; et alors dans un court espace de temps, on les voit devenir nymphes, et ensuite insectes parfaits, Au rapport de Mouffet, les Gryllides dans certaines par- ties de l'Afrique constituent un objet de commerce ; on les élève dansde petites cages, eton les vendaux habitants, qui se plaisent à entendre leur chant amoureux. Les caractères assez variables dans la famille des Gryl- lides, et surtout le nombre des articles des tarses, nous permettent d’en former plusieurs groupes. Ce sont les SCHIZODACTYLITES ; PHALANGOPSITES , OECANTHITES , GRYLLITES €t SPHOERIITES, DES INSECTES. 249 Le groupe des scnizonacryzires renferme le seul genre Schizodactyle (Sckisodactylus), dont nous ne connais- sons non plus qu’une seule éspèce; c'est le S. monstrueux (S.monstrosus, Drury). Cet Orthoptère se trouve aux Indes orientales ; il estde plus remarquable par ses ély- tres et ses ailes, dont l'extrémité est enroulée en forme de spirale etappliquée sur les appendices terminaux de l’ab- domen. Les tarses de cet insecte ayant tous quatre arti- cles, comme ceux des Locustiens, semblent le rapprocher de ces derniers; mais l’ensemble de ses caractères le place néanmoins parmi les Grylliens, Les PHALANGOPSITES sont tous étrangers à l’Europe; on les reconnaît à leur corps, plus allongé que celui des Gryllites, et surtout à leurs pattes, très-longues. Les Phalangopsites et les Platydactyles renferment quelques espèces de l'Amérique méridionale et des Indes orientales. Une seule espèce de Madagascar constitue actuellement le genre Podoscirte. Le groupe des OEcanthites a pour unique représentant le genre OEcanthe (Ecanthus) ; on en connaît peu d’es- pèces , quihabitent des régions fort diverses : on en a dé- crit jusqu'à présent trois espèces , une de l'Amérique sep- tentri nale ;une des Indes orientales et une autre du midi lurope : c'est le type du genre, OEcanthe transparent ellucens, Scop.) (pl. 14, fig. 3). Les OEcan- S sont de $ Grylliens d’une délicatesse extrême; leur et est long , presque conique et un peu rétréci anté- rieurement. Les élytres sont extrêmement minces et plus larges dans les mâles que dans les femelles; les ailes les dépassent toujours un peu. Chez ces OEcanthes on ne dis- tingne point d'ocelles. 250 HISTOIRE La couleur de ces petits Orthoptères est d’un blanc jau- nâtre uniforme, On les trouve sur les plantes; ils voltigent même sur les fleurs. Un observateuritalien, M. Salvi, nous a transmis les détails suivants sur cet insecte. La femelle, au moyen de sa tarière, perce les fibres les plus tendres ou les sarments encore verts de certains végétaux, et y pratique une ouverture jusqu'à la moelle, où elle dé- pose ses œufs. Le premier dépôt, qui n’esttordinairement que d’un œuf, une fois fait, elle recommence un peu plus loin. Ces œufs n’éclosent que dans le solstice d'été. Après l'éclosion, les jeunes larves se retirent parmi les plantes dans des lieux très-fourrés. d Les GRYLLITES constituent le groupe le plus nombreux de toute la tribu. Le genre Gryllon (Gryllus, Oliv.) ren- ferme une quantité considérable d'espèces dispersées dans toutes les parties du monde. Quelques-unes sont propres à l'Europe, et y sont fort communes. De ce nombre sont le Gryllon des champs (Gryllus campestris, Lin.), long de près de trois centimètres, ayant une tête grosse, bom- bée, d’un noir brillant, avec l'extrémité de la lèvre supé- rieure rougeâtre , le corselet noir, les élytres brunes ; ayant à la base une petite tache jaune, mal circonscrité, les ailes plus courtes que les élytres, les pattes noires, avee, le côté interne des cuisses postérieures rougeâtre. | Ce Gryllon est très-commun dans notre p contre ses terriers dans tous les endroits un -neux , et généralement exposés au midi. | Patte Une seconde espèce, qui n’est guère plus r4 'e que la précédente, mais qui vit seulement dans les maisons, où elle se tient derrière les plaques de cheminée, dans les crevasses et les interstices des vieilles murailles, est le Gryl- lon domestique (Gryllus domesticus, Lin.), un peu plus A En DES INSECTES. 251 petit que le précédent et de couleur jaunâtre, avec deux signes sur la tête et une tache carrée sur le corselet de couleur brunâtre ; les élytres d’un jaune brunâtre, etc. Les espèces de Platyblemmes se font remarquer par la forme singulière de leur tête; le type du genre, le Platy- blemme ombragé (Platyblemmus umbraculatus, Lin.) est surtout commun en Barbarie; il vit sous les pierres, sous les feuilles sèches, etc. Les SPHÆRIITES , ont pour seul représentant le genre Sphærium, auquel se rattache une seule espèce (S. acervo- rum, Panz.), de très-petile taille, et fort rare partout; on l’a trouvée quelquefois en France, en Allemagne; elle vit dans des fourmilières. La seconde famille des Grylliens, les GRYLLOTALPIDES, renferme des Orthoptères dont la forme générale est très- particulière et dont les pattes sont disposées de manière à leur permettre de fouir; leurs antennes sont assez courtes, leur corps est allongé. Cette famille peut être divisée en deux groupes, les GRYLLOTALPITES et les TRIDACTYLITES. Au premier de ces groupes se rattache essentiellement le genre Gryllotalpa, plus connu vulgairement sous celui de de Courtilière; dénomination qui provient du vieux mot courtille, indiquant que ces Orthoptères fréquentaient surtout les courtilles : c’est ainsi qu’on désignait autrefois certains jardins (Gr. vulgaris) (pl. 13, fig. 6). Quoi qu'il en soit à cet égard, les Courtilières, nommées aussi Gryllons-Taupes, Avant-Taupes, etc. , à raison de la forme de leurs pattes antérieures, qui représentent assez bien celles des taupes, ont été observées fort ancienne- ment. Les ravages qu’elles occasionnent dans les lieux culti- vés ont dû en effet attirer l'attention des observateurs. 252 HISTOIRE Les Taupes-Gryllons ou Courtilières , par la structure de leurs pattes antérieures, ne ressemblent à aucun autre in- secte ; les jambes sont très-élargies et dentées de manière à représenter une sorte de main. Cette conformation sin- gulière était indispensable aux habitudes de ces Orthopte- res, qui secreusent des galeriés souterraines, et élèvent à la surface du sol de petits monticules avec la terre qu'ils en ont retirée. Le corps est gros chez les Courtilières ; leur corselet ou prothorax ressemble assez à une carapace d’écrevisse, et enveloppe presque entièrement le sternum. Ce grand dé- veloppement semble avoir pour but de donner aux pattes antérieures une insertion plus solide, et qui puisse leur permettre de faire des efforts considérables pour creuser la terre. Les pattes postérieures sont courtes et peu renflées, ce qui explique pourquoi les Taupes-Gryllons n’ont pas la faculté de sauter, et cela d'autant plus que leur abdomen est assez volumineux. Les élytres des mâles ont à leur base les nervures plus écartées que chez les femelles et aussi plus fortes, ce qui leur permet de produire une sorte de stridulation, mais qui est bien loin d’être aussi péné- trante que celle des Gryllons. Les ailes sont larges chez ces insectes, et se replient en forme de lanière ; leur lon- gueur dépasse beaucoup celle des élytres. On a regardé pendant longtemps les Courtilières comme des insectes phytophages; on supposait qu’elles ne creusaient la terre que pour dévorer les jeunes racines des plantes, et certains auteurs qui ont écrit l’histoire de la Courtilière n’ont pas hésité à lui attribuer une pré- voyance et des instincts merveilleux, Un observateur, M. Féburier, le premier qui ait tracé rigoureusement l’histoire de cet Orthoptère, et, depuis, DES INSECTES. 253 quelques nouvelles observations , qui ont confirmé celles de ce naturaliste, ont fait connaître aux. entomologistes les mœurs des Taupes-Gryllons. On les rencontre surtout dans les champs cultivés, dans les jardins potagers ; elles demeurent dans un trou prati- qué sous terre, à une profondeur plus ou moins considéra- ble, selon la dureté du terrain, ou l'intensité du froid , si c'est pendant l'hiver. Une galerie, ordinairement verticale, communique du sol à l'habitation de la Courtilière. En outre, notre insecte se Creuse de nouvelles galeries dans toutes les directions, qui aboutissent de différents côtés au trou vertical. Un tel travail exéeuté par des insectes d’une fécondité prodigieuse , explique les ravages que le cultiva- teur redoute tant des Taupes-Gryllons ; car, bien que l'on ait démontré que cet Orthoptère ne se nourrisse pas de vé- gétaux, tous CEUX qui se trouvent sur son passage sont bien- tôt détruits. Enfin M. Féburier s'attache à démontrer que toutes ces galeries sont construites seulement pour pou- voir rechercher les insectes qui doivent servir à la nourri- ture de la Courtilière ; il ajoute qu’elle passe indistinete- ment à côté des plantes où à travers de leurs racines , et ne les détruit que lorsqu'elles sont tendres et plus faciles à entamer que la terre qui les environne. Plusieurs fois on a vu des Courtilières se dévorer lors- que plusieurs se trouvaient ensemble, et de là on en a conclu encore qu'elles étaient carnassières ; mais, COMME nous l'avons déjà dit, ce fait prouve très-médiocrement , parce que des insectes réellement phytophages s’entre dé- vorent lorsqu'ils sont réunis dans un espace resserré. Au reste, malgré les observations consciencieuses de M. Féburier, il ne faut peut-être pas regarder les Taupes- Gryllons comme vivantexelusivementd’insectes. Quelques © faits recueillis isolément tendraient à prouver que leur T. UM. ” 254 HISTOIRE nourriture consiste plutôt en végétaux. M. Turpin en vit plusieurs individus qui mangeaient avidement des feuilles de romaine. On a remarqué, d'autre part, des racines qui avaient été rongées dans une grande partie de leur Iar- geur, et certainement ce n'était pas dans le but de former un passage. Les localités ravagées par les Courtilières n'offrent qu’une végétation jaunie et flétrie; ensuite çà et là on peut apercevoir, avec un peu d'attention, de petits mon- ticules de la terre qu’elles ont retirée en creusant leur trou et leurs galeries. Plusieurs moyens ont été proposés pour détruire ces dangereux insectes ; mais ils sont d’une exécution bien difficile, sinon impossible, dans des éten- dues considérables. Ils consistent à rechercher leur trou, qu’on emplit d’eau ou d'huile, ce qui ne tarde pas en effet à leur faire éva- cuer leur retraite; ou à placer en terre des vases remplis d’eau dans lesquels il viennent souvent se noyer, C'est vers le milieu de l'été que l’accouplement a lieu chez les Taupes-Gryllons; les mâles, pendant la nuit ou le soir, font entendre leur chant pour appeler leurs femelles. Celles-ci établissent leurs nids ordinairement dans des terres assez fermes; elles creusent d'abord une galerie circulaire, et ensuite une autre retraite un peu éloignée de celle-ci. C’est dans la galerie circulaire, placée à une profondeur variable, suivant les circonstances, que sont déposés-les œufs, au nombre de deux ou trois cents. D’a- près M. Féburier, les Courtilières n’arriveraient à leur état parfait qu'au bout de trois ans. Tous les observa- teurs assurent que les femelles prennent le plus grand soin de leurs petits, et vont leur chercher leur nourriture. Le second genre du groupe des Gryllotalpites, celui de DES INSECTES. 255 Cylindrodes, a été formé sur une seule espèce , de la Nou- velle-Hollande, très-longue, cylindrique comme un tube, et privée d’ailes. Ce singulier Orthoptère vit dans des ti- "ges de végétaux. Le deuxième groupe de la famille des Gryllotalpides, les TRIDACTYEITES , est surtout représenté par le genre Tridactyle (Tridactylus) proprement dit, dont nous trou- vons une espèce assez communément dans le midi de la France, en Italie, etc.; c’est le Tridactyle varié (7. varie- gatus, Latr.), long de cinq millim., d’un noir bronzé, avec le tour des yeux, les bords latéraux du corselet, et des cuisses postérieures blanchâtres, ainsi que quelques taches sur les pattes de devant. e Les Tridactyles sont les plus petits Orthoptères connus ; ils ont des habitudes assez analogues à celles des Taupes- Gryllons, mais ils sautent avee une agilité remarquable “ét à une hauteur très- considérable relativement à leur petite taille: aussi leurs cuisses postérieures sont très-ren- flées. Leurs jambes sont grêles, et portent des appendices mobiles allongés et fortement aplatis, la plupart situés à l'extrémité. Cette disposition permet à ces petits Orthop- tères d'exécuter des sauts sur un sol très-peu solide, comme le sable, et de s’élancer de la surface de l’eau avec autant de facilité que sur le sable lui-même. Les Tridactyles ont des habitudes très-semblables à celles des Taupes-Gryllons ; comme ces derniers ils creu- sent des galeries dans toutes les directions. Ils forment d'abord un trou vertical, et ensuite des galeries horizon- tales en n0mbre considérable. Les mandibules de ces insectes , assez fortement den- tées et creusées en dessus , paraissent bien conformées pour entamer le sable ; les jambes antérieures, élargies AE bise 256 HISTOIRE et muniesen dessous de fortes épines, permettent à l’ani- mal de rejeter en arrière les grains de sable détachés par les mandibules. C’est toujours dans les sables près des rivières , des lacs : ou des mares, qu’on trouve les Tridactyles; ils y vivent ea très-grande quantité ; ils sont extrêmement abondants sur les bords du Rhône, et en général près de toutes les rivières dans le midi de la France aussi bien qu’en Italie. C’est à M. Foudras, entomologiste de Lyon, que nous de- vons les observations les plus intéressantes sur les habi- tudes de cet Orthoptère. D'après lui, leur nourriture ne consisterait qu’en grains de sable; il lesa vus en manger avec avidité et les rendre dans leurs excréments. Hl-a 1e marqué qu'ilstchoisissaient leurs grains de sable, et re taient ceux qui ne leur convenaient pas. Le travail qu'ils exécutentsemble n’avoir d'autre but que de chercherleur nourriture. Il est plus probable, comme on l’a déjà avancé, qu ‘ils rencontrentdanslesable, soitde petitsanimaux, soit de pe- tits détritus végétaux, etqu’un peu desable se trouve ingéré en même temps; car il est certain qu’une telle matière ne peut pas servir à la nourriture d’un animal articulé. C’est dès le commencement du printemps qu’on aperçoit les Tridactyles, dans les lieux bien exposés au soleil ; ils y sont à des états de développément très- différents, quelques-uns, à l’état parfait, ont passé l'hiver dans leur trou , les autres sont à l’état de larve, et sont éclos très- probablement à la fin de l’année précédente. Les œufs des Tridactyles sont arrondis, trañsparents et jaunâtres ; les femelles les déposent au fond de leur trou, au nombre d’une quarantaine environ: L’éclosion des larves a lieu à des époques différentes, ce qui explique af. et | DES INSECTES. 257 pourquoi où. rencontre en même temps des individus à tous les degrés de développement. es Ces petits Orthoptères entrent te ujours dans leur trou la tête la première, et n’en sortent jamais qu’à reculons ; aussi est-ce également la tête en bas qu'on les découvre blottis dans leur retraite. Le genre Ripipteryx est très-voisin du précédent. Nous w’en connaissons que deux ou trois espèces américaines ; elles ne sont pas beaucoup plus grosses que les vrais Tri- dactyles. Le nombre des articles des tarses établit la prin- cipale différence entre ces insectes ; en outre , les ailes des Ripipteryx sont plus grandes et les filets terminaux de l'abdomen leur manquent: SEPTIÈME TRIBU. LES ACRIDIENS. Les Acridiens constituent la dernière tribu de l'ordre des Orthoptères. et en même temps Ja tribu la plus nom- breuse en espèces. Les Acridiens sont de tous les Orthop- tères ceux qui sont le mieux conformés pour sauter. Leur corps est plus robuste que celui des Locustiens, leurs cuisses postérieures sont en général plus fortes. Les insectes de cette tribu diffèrent des précédents par des caractères faciles à saisir : leurs antennes ne sont jamais longues, grèles et sétacées, comme chez les Sauterelles et les Gryllons; elles sont toujours assez courtes, Soit aplaties et ensiformes, soit filiformesetassez épaisses, Soit enfin dans quelques cas renflées en massue à leur extré- mité. Les parties de leur bouche offrent rien de bien particulier, seulement leurs palpes sont assez courts et cylindriques. On distingue presque constamment sur le 29 258 HISTOIRE sommet de la tête des Acridiens tois aeelles disposés en triangle. 3% Chez ces Orthoptères, les femelles manquent totalement de cette longue tarière que nous avons observée dans les deux tribus précédentes; elles sont pourvues de qua- tre pièces cornées plus ou moins acuminées , deux supé- rieures et deux inférieures, qui remplacent cette tarière. Dans les mâles on retrouve à la partie inférieure, au lieu des deux appendices cornés des femelles, une seule plaque; on remarque en outre deux filets coniques très-courts. Les Acridiens exécutent une stridulation perçante, qui est produite par le frottement des cuisses postérieures con- tre les nervures des élytres. Les cuisses sont garnies in- térieurement de stries élevées très-rudes, en sorte que ces cuisses, passant rapidement et avec force sur les ner- vures des élytres, produisent le son à la manière d’un ar- chet frottant sur les cordes d’un violon. De chaque côté du corps, à la base de l'abdomen, on remarque chez les Acridiens une profonde cavité, recouverte par une peau très-mince; plusieurs entomologistes ont pensé que cet appareil devait avoir quelque influence sur la stridulation aussi bien que sur le vol. Un observateur quia beaucoup étudié la production des sons chez les insectes, M. Gou- reau, croitau contraire, et c’est aussi notre avis, que le frottement des cuisses contre les élytres est la seule cause de la stridulation (1). Le chant des Aéridiens se fait surtout entendre vers la fin de l’été et pendant les beaux jours d'automne. On l’observe dans les plaines et dans les champs, car ces in- sectes sont si communs, que leur chant domine celui de tous les autres (1) Voy. Ænnal. de la Sociélé Ent DES INSECTES. 259 Les Acridiens sont malheureusement très-abondants dans toutes les régions du monde ; au Nord, ils devien— nent moins nombreux , et l'on n’a plus à redouter de leur part des ravages importants. Mais dans le Midi il n’en est pas de même; ces Orthop- tères sont un véritable fléau , ils détruisent toute la vé- gétation, et trop souvent ils réduisent à la disette les pays les plus fertiles. Une foule d'auteurs, tant anciens que modernes, nous entretiennent des ravages causés par les Criquets : c’est ainsi qu'on norme vulgairement les Acridiens, ou au moins les genres les plus nombreux de cette tribu. Ces insectes sont parfois si nombreux, dans certaines lo- calités, qu'ils dévastent très-promptement toute la végéta- tion : c’est alors que, netrouvant plus de quoi satisfaire leur appétit vorace, ils émigrent tous ensemble comme à un signal donné, et vont s’abattre sur des points encore épar- ‘gnés. Pendant ces émigrations les Criquets volent tous si rapprochés les uns des autres, qu’ils produisent de loin l'effet d’un grosnuageet interceptentréellement les rayons du soleil. La mort de ces insectes, loin d’être un bienfait, devient souvent la cause d’un mal plus grand : leurs corps amon- celés et échauffés par le soleil ne tardent pas à entrer en putréfaction ; c’est alors que leurs exhalaisons occasion- nent des pestes qui sévissent rudement contre les popula- tions. On comprend bien que d’aussi grands malheurs ne sont pas à déplorer chaque année; c’est seulement à des intervalles éloignés qu'ont lieu des ravages aussi épou- vantables. Le plus ordinairement l’année qui suit celleoù les Criquets se sont montrés en quantité prodigieuse , leurs dégâts sont peu à redouter; car il arrive fréquemment 260 HISTOIRE : qu'après avoir tout ravagé, ils viennent encore à périr de faim avant le moment de la ponte des œufs. Dans le nord de l'Europe , même dans l’Europe tempé- rée, ces Orthoptères ne sont jamais un fléau redoutable, bien que les champs de luzerne aient parfois à souffrir de leurs ravages. Dans ces contrées leur multiplication pa- raît être moins grandé, leur taille est aussi beaucoup moindre. C’est l’Europe, c’est l'Afrique, c’est l'Asie, prin- cipalement l'Orient, où, d'intervalle en intervalle, l’on a à déplorer les malheurs causés par ces apparitions d’Acri- diens. Nous ne räpporterons point tout ce qui est consi- gné à cet égard par les écrivains de tous les temps et de tous les pays ; nous nous contenterons de signaler les faits les plus importants. #7 Le plus ancien qui nous soit connu est écrit dans la Bible, au chapitre 10 de l’Exode. Il y est dit que par la huitième plaie d'Ég gypte, l'Éternel, par l'entremise de Moïse, fit venir les sauterelles (Acridiens) sur tout le pays d’ Égypte, qu'elles couvrirent entièrement par leur nom- bre ce même pays où elles avaient été amenées par un vent d'orient et d’où elles furent enlevées par un vent d’occident lorsque le Pharaon qui régnait alors eut promis de laisser partir le peupleisraélite. Ce fait fut regardécomme un miracle, attribué à la puissance divine par les saintes Éeritures. 16 nom d’Arbeth était celui sous lequel les Hé- breux désignaient cesinsectes; chez les Latins, c'était sous ia dénomination de Locusta, qui leur était commune avec les insectes qui composent notre tribu des Locustiens, et avec celle d’Acris ( Axpi) des Grecs, qui avaient la même étendue. Au rapport de Pline, ilexistait dans plasieurs partiesde la Grèce une loi qui obligeait tes habitants à détruire ces DES INSECTES. "261 insectes sous leurs trois états d'œufs, de larves et d'insec- tes parfaits. Dans l'île de Lemnos , chaque citoyen devait fournir tous les ans une certaine quantité de Criquets. Mouffet, naturaliste du dix-septième siècle, énumère longuement les désastres occasionnés par ces insectes. Se- lon cet auteur, l'an 1° k 10 ayant l'ère chrétienne, d'innom- brables légions de ces s Orthoptères auraient dévasté tous les champs des environs de Capoue. Tout le nord de l'Italie et le midi de la Ganle l’auraient été également l'an 181 de notre ère, après avoir été déjà épuisés par des guérres continuelles. Au rapport de saint Augus- tin, quelques siècles plus tard, l'Afrique fut le théâtre de semblables ravages : après avoir détruittoute la végéta- tion, ces insectes, ayant été poussés dans la mer, puis reje- tés sur le rivage, les exhalaisons de leurs corps se répan- dirent au Join , et occasionnèrent une peste qui fit pé- rir dans le royaume.de Numidie une partie de la popula- tion évaluée à huit cent mille âmes. Pendant les années747 et 1748 ,la Moldavie. la Va- lachie ; la Transylvanie furent envahies par les Acridiens. En 1749 üS causèrent les plus grands dégâts dans cer- taines parties de l'Europe. On rapporte que Charles XL, étant en Bessarabie, pensa être assailli par un ouragan accompagné de grêle, lorsqu'une foule de ces Orthoptères s'abattit sur ses bommegfet leurs chevaux. - | En 1780 ils se montrèrent dans l'empire de Maroc, et y causèrent là famine la plus affreuse. Les pauvres er- raient de tous côtés, déterrant les racines des végétaux ; se jetant sur les fientes des chameaux, pour y chercher les grains d'orge qui n'étaient pas en décomposition et dont ils se nourrissaient avidement. Levaillant (Voyage en Afrique de 1789 à 1791) dit 262 HISTOIRE que des nués innombrables de sauterelles passaient au dessus de sa tête et venaient tomber dans des endroits qui avaient encore été épargnés ou que le soleil n'avait pas complétement brülés. Hl ajoute qu’à une certaine dis- tance on croyait voir un nuage da et que c’est seule- ment lorsqu'ils approchaient} que Se faisaitrentendre le bruit de leurs ailes s’entrechoquant les unes contre les autres, ce qui amenait la chute de plusieurs individus, bientôt ramassés par les Hottentots, qui les mangeaient avec plaisir. D'après M. Jakson, en 1799, les Criquets couvrirent toute À la surface de la terre de Mogador à Tanger. Toute la région qui confine au Sabara fut ravagée ; tandis que de l’autre côté de la rivière e/ Kos on n€ vit aucun de ces insectes. Un côté offrant le spectacle de la nature la plus riante, l’autre celui dé la misère. Quand le vent vint à souffler, ils furent poussés dans la mer puis rejetés sur la côte, et occasionnèrent par leur infection une peste qui désola la Barbarie. Dans ces temps de malheur, nous dit le même voyageur, les Arabes du désert, qui portentune haine im- placable à tout le reste du genre humain , se réjouissent quand ils voient certaines contrées entièrement ruinées par ces insectes ; ils appellent ces essaims destructeurs : la bénédiction. Ils viennent alors fixer leurs tentes dans les lieux qui ont le plus souffert de la peste et de la famine. Dans la France méridionale, où quelques espèces -se montrent quelquefois en nombre immense ;'et y occasion- nent d’horribles dégâts, des fonds sont alloués pour la chasse de ces insectes dévastateurs, et principalement de leurs œufs. M. Solier (1)nous a donné des détails curieux sur ce sujet. (1) Annales de la Société Entomologique de France, t. 1. DES INSECTES. 263 Les apparitions de Criquets furent redoutables pendant les arinées 1613, 1815, 1822 et 1824» Chaque kilogramme d'œufs était payé cinquante centimes, et celui d'insectes seulement la moitié de ce prix. À la première des époques que nous venons de signaler, la ville de Marseille fit une dépense de vingt mille francs, et la petite ville d'Arles une de vingt-cinq mille pour effectuer cette chasse. Les années suivantes furent moins malheureuses : on ne dépensa que mille deux cent vingt-sept francs en 1822; cinq mille huit cent quarante deux en 1824, et six mille deux cent en 1825. Mais plus récemment les pertes ne peuvent être comparées à celles des années précédentes ; dans les en- virons d'Arles seulement , ils épuisèrent pour leur nourri- ture quinze cents acres de blé. Les ravages occasionnés par les Acridiens sont des plus redoutables, car la multiplication de ces insectes est très- grande : chaque femelle pond environ quatre-vingt-dix œufs. Les petits qui en naissent, se nourrissant de tous les végétaux quand le besoin l'exige, périssént rarement faute de subsistance. Les œufs sont enfouis dans la terre, et se trouvent ainsi à l'abri des atteintes de beaucoup d’ani- maux qui en feraient leur nourriture. 2 Les femelles enveloppent leurs œufs par une sécrétion de matière agglutinante, en font une masse en forme de cocon, et déposent cette masse dans des trous creusés en terre et refermés par une matière agglutinante. Quelques peuplades, semblant vouloir se venger des torts que leur causent ces insectes, ont cherché à se les rendre utiles en en faisant un aliment. On en vend sur es marchés en Orient et en Afrique. Divers procédés sont employés par leur préparation; on leur arrache ordinai- rement les ailes et les pattes, et on les fait bouillir, soit 264 HISEOIRE dans du beurre, soit dans de l’huile. Au Sénégal, de même que parmi les Arabes, on les fait sécher et on les réduit en poudre comme de la farine. Le nom d’Acridophages a été appliqué à ces peuplades qui mangent des Acridiens, Il ne faudrait pas croire que toutes les espèces de cette tribu soient jamais assez nombreuses pour causer des dé- gâts. On sait parfaitement que la plupart des Acridiens qui sont,si nuisibles appartiennent surtout au genre Cri- quet proprement dit ( Acridium) et au genre OEdipoda. Mais, comme parmi les autres genres il en est qui souvent ont contribué à exercer ces ravages, ilnous a paru mieux de donner cette histoire aux généralités de la tribu. Nous répartissons tous les Acridiens dans trois familles particulières ; toutes les divisions en sont énoncées dans le tableau suivant. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES ACRIDIENS. Famille 1. PROSCOPIIDES. Antennes très-courtes, de six à sept articles. Corps aptère dans les deux sexes. Face inclinée. Genre {. rRoscorIA. Klug. Fam. 2. TRUXALIDES. Antennes plus ou moins acuminées, plus larges que la tête et le prothorax réunis. Front plus ou moins avancé, Face inclinée. Genre 1. FRUXALIS. » 'ôte levée en pyramide horizontale. Antennes à articles triangulaires, Prosternumsans pointe. Élytres étroi- tes. Gre. 2, OPSOMALA, Sr 0. Tête très-médiocrement pyramidale. Antennes à articles plans. Prosternum muni d’une pointe. Corselet ayant une ligne médiane élevée. Élytres étroites. DES Gre. 3. sySTELLA Westw. Gre. 4. XIPMICERA. Serv. Gre. 5. PAMPHAGE. Thunb, Gre. 6. RHOMALEA. Serv. + INSECTES. 265 Tête très-pyramidale. Antennes à ar- ticles très-élargis et aplatis après le deuxième ; les derniers plus grêles. Corselet plan en dessus. Élytres larges, foliiformes. Antennes très-comprimées, ensifor- mes. Corselet relevé en crête au milieu, avecles bords aigus. Corps ailé dans les deux sexes, Antennes moniliformes à l'extrémité. Corselet relevé en crête, avec ses bords arrondis. Corps ailé dans les mâles, presque aptère dans les fe- melles. Antennes longues, un peu aplaties. Corselet plan, avec une ligne médiane élevée. Gre. 7. nYCMOPHORE. Thunb.Antennes grêles, à articles gobnleux. Fam. 3. ACRIDIDES. Groupe 1. PNEUMORITES. Genre 1. PNEUMORA. Thunb. Gpe. 2. ACRIDITES. Genre 1. TERATODES. Brullé. Gre. 2. MONAGHIDIE. Serv. Gre, 3, cniquer, (Acridium.) Tête peu inclinée. Antennes filiformes ou renflées en massue. Prothorax nullement prolon: gé sur l'abdomen. Pattes presque impropres au saut. Cuisses postérieures à peine renflées. Abdomen vésiculeux dans les mâles. Pattes postérieures très-renflées. Ab- domen nullement vésiculeux. Prosternum muni d’un tubercule. Mandibules dentées. Prothorax relevé en crête très-élevée. Cuisses posté- rieures robustes, dentées. Prosternum muni d’un tubercule. Mandibules dentées. Prothorax relevé en crète élevée. Cuisses postérieures minces, inermes. Prosternum muni d’un tubercule. 23 266 HISTOIRE Mandibules dentées. Prothorax ayant une simple ligne élevée au milieu. Cuisses inermes. Gre. 4. oepiponA. Latr. Prosternummutique. Mandibulessans (Gomphocerus, Lat., etc.) dents. Prothorax ayant une simple li- gne élevée, au milieu. Gre. 5. OMMEXGHA. Serv. Prosternum mutique ou muni d'une 4 très-petite dent, et avancé de manière à entourer la bouche. Tarses pourvus d’une pelote entre leurs crochets. Prothorax large. Gre. 6. MAsrAx, Perty Prosternummutique.Prothorax court, plan. Antennes courtes, renflées vers l'extrémité. Tarses ayant une pelote entre leurs crochets. Tête très-grosse, élevée. Gre. 7. TErRIX. Lalr.. Prosternum mutique, avancé de ma- hière à entourer la bouche. Tarses sans pelote. Prothorax prolongé jus- qu’à l'extrémité du corpsetrecouvrant les organes de vol. La première famille des Acridiens est celle des Pros- COPIDES, composée du seul genre Proscopia. Ce sont des insectes aptères fort singuliers, à raison de la conformation de leurs antennes et dela forme longue, grêle et allongée du corps. Leur aspect est extrêmement analogue à celui des Phasmiens, dépourvus d'ailes; mais leurs tarses, le renflement de leurs cuisses postérieures montrent aussitôt que leur place n'est point parmi ces derniers. Les Proscopies ontunetête pyramidale, insérée oblique- ment sur le thorax, avec la bouche tout à fait à sa base. Les insectes de ce genre ne sont pas très-nombreux ; ils habitent l'Amérique méridionale. DES INSECTES. 267 La famille des rRuxALIDES renferme plusieurs genres assez nettement caractérisés; celuide Truxale, par la forme de la tête, serapproche beaucoup des Proscopies; mais leurs antennes ensiformes , leurs ailes bien développées quoique longues et étroites, les en éloignent en même temps d’une manière très-notable. Les Truxales ont généralement des couleurs vives et variées ; elles habitent toutes les régions chaudes de l’an- cien continent ; letype, la Truxale à grand nez (Truxalis nasutus, Lin.), qui habite le cap de Bonne-Espérance, pa- raît se retrouver dans l'Europe méridionale, Les Opsomales diffèrent peu du genre précédent; ils sont très-peu nombreux : on les trouve dans l'Amérique méridionale. , M. Westwood (Arcana Entomol.) a fait connaître deux espèces singulières du genre Systella, propres à PAsie aus- trale. Les Xiphicères ont une tête beaucoup moins pyrami- dale que les Truxales; on en connaît seulement quatre ou cinq espèces propres à l'Amérique méridionale. Les Pamphages ont un corps épais et des ailes très-rudi- mentaires ehez les femelles ; ils habitent l’ancien conti- nent, principalement l'Afrique. Les Romalea s’éloignent peu des précédents ; leur patrie est l'Amérique. Les Dyctiophores composent un joli genre, dont toutes les espèces ont des couleurs vives et variées; on les trouve seulement en Afrique et aux Indes orientales. Les Acriprpes constituent la dernière et la plus nom- breuse famille de la tribu. On peut la diviser en plusieurs groupes. Lejpremier, celui des Pveumonires, formé seulement 268 HISTOIRE du genre Preumora, renferme des insectes d’une confor- mation très-singulière, Les mâles ont un abdomen très- gonflé, ressemblant à une vessie remplie d'air; chez les femellessil est de forme ordinaire et un peu conique. Celles-ci ont des élytres et des ailes très-courtes ou même tout à fait rudimentaires. Dans les mâles, elles sont au contraire fort bien développées, mais elles sont d’une très-faible consistance, et ne pourraient pas servir à la stridulation comme chez tous les autres Acridiens. Cependant les Pneumores ont. aussi la faculté de faire entendre un chant très-sonore ; un autre appareil existe donc à cet effet. On remarque de chaque côté de l'abdomen unerangée de petits tubercules très-serrés : les cuisses pos- térieures venant à frotter contre ces crénelures produisent des sons d'autant plus pénétrants, qu’ils résonnent sur un abdomen vésiculeux , comme sur la peau d'un tam- bour:. Les espèces de Pneumora proviennent toutes de l’Afri- que méridionale; elles ont ordinairement des couleurs variées et des LUE brillantes, quelquefois métalli- ques. Le groupe des ACRIDITES renferme plusieurs genres; nous ne connaissons qu’une espèce de Teratodes, prove- nant des Indes orientales. Les Monachidium sont propres à l'Amérique méridionale; on n’en a encore décrit que quelques espèces. Le genre Criquet (Acridium) est l'un des plus nom- breux de toute la tribu. Les espèces sont dispersées dans presque toutes les ré- gions du monde. Plusieurs d'entre elles atteignent une taille très-considé- rable, A $ DES INSECTES. 269 Les OEdipodes , très-Voisins des précédents, renferment une foule d’espèces, dont plusieurs sont très-communes dans toute l'Europe (JE. gemmanica, Lin.) (pl. 15 fig. 4). Les Ommexecha sontremarquables parleur corpslarge, s'amincissant vers l’extrémité; on les range dans deux divisions particulières : dans l'une les espècesaméricaines, dans l'autre les espèces d'Afrique ; d'Asie, de la Nouvelle- Hollande. | CA Les Mastax, dont les élytres sont transparentes et l'abdomen grêle, renflé au bout, se trouvent en Amérique et aux Indes orientales (1). Enfin le dernier genre, celui de Tetrix, est bien remar- quable par le prothorax, qui se prolonge en pointe et re- couvre tout le corps. Ce sont des Orthoptères de petite taille, dispersés sur toute la surface du globe. Le type est le Tetrix subulé (T°, subulatus, Fabr.) (pl. 14, fig. 5). (1) Voy. Perty, Delect. Anim. Arlic.; Serville, Ins. Orthoptères, Suites à Buffon; Westwood, Arcan. Entomol., t. 1, p. 99 pl. 26. ——_— 0 0 © — = 270 e HISTOIRE É QUATRIÈME ORDRE. LES THYSANOPTÈRES. Pendant longtemps les insectes qui composent cetordre furent compris parmi les Hémiptères; leur petitesse ex- trème n'avait pas permis de les étudier complétement, et leur aspect général, la forme aplatie de leur corps sem- blaient devoir les faire placer avec les Hémiptères. Cepen- dant la structure de leur bouche, qui diffère tellement de celle de ces derniers, n'avait pas échappé complétement aux anciens auteurs. DeGeer observa les palpes maxillaires des Thysanoptères; M. Strauss reconnut la présence des mandibules. Malgré cela, Latreille, tout en reconnaissant quecesinsectes pourraientappartenir à l'ordre des Orthop- tères, n’osa opérer ce rapprochement, parce que l’en- semble de leur organisation lui paraissait plus en rapport avec celle des Hemiptères homoptères. Dans un ouvrage publié il y a quelques années, nous n'avons pas cru nous-même devoir les en éloigner; mais depuis nous les avons plus complétement étudiés, et les caractères que nous avons observés, parfaitement en rap- port avec ceux déjà signalés par M. Westwood et par d’autres ensuite, nous ont fixé définitivement sur leurs véritables affinités zoologiques. Les Thysanoptères ont certainement des traits de res- semblance avec les Orthoptères ; mais les différences sont telles, que l’ordre établien Angleterre par M. Haliday pour recevoir ces insectes, ne peut être rejeté. Les Thysanoptères ont des mandibules longues, presque séliformes, etseulementun peu renflées àleur base, Leurs mâchoires sont aplaties, dépourvues de galette et munies | | LA è DES INSECTES. 271 d'un palpe articulé. La lèvre inférieure supporte aussi deux petits palpesarticulés. Lesailes , au nombredequatre, sont longues et étroites, entièrement membraneuses, n’offrant ni réticulation ni plis; elles sont garnies sur tous leurs bords de cils longs, très-serrés, et pendant le repos elles sont étendues horizontalement sur le dos. Les tarses sont vésieuleux à l'extrémité, etne présentent que deuxarticles. Chez les Thysanoptères la tête est oblongue, assez apla- tie; les antennes sont filiformes , toujours plus longues que la tête, et composées de cinq à neuf articles distincts, les derniers étant plus ou moins intimement soudés ensemble. Les yeux sont grands, et oceupent les parties latérales de la tête; sur son sommet on distingue ordinairement trois ocelles. Ces incectes vivent sur les végétaux, auxquels ils sont parfois très-nuisibles. La plupart se tiennent sur les feuil- les, qu’ils rongent dans toute leur étendue sans jamais les entamer. On voit alors à leur surface des taches plus ou moins grandes, qui ne sont autre chose que lesparties ron- gées. Les plantes des serres chaudes sontsouvent infestées par des Thysanoptères. Dans le midi de la France, ainsi qu’en Italie, les oliviers en souffrent beaucoup chaque an- née ; et les céréales, principalement le froment, sont sujet- tes aussi à leurs attaques. Ges insectes, comme les Orthoptères, ont des métamor- phoses incomplètes ; on rencontre les jeunes larvessouvent au milieu des insectes parfaits : elles n’en diffèrent guère, quant à la forme, mais elles sont toujours d’un jaune pâle. Après quelques mues ou changements de peau suc- cessifs, elles prennent des rudiments d'ailes, et alors leur couleur devient noire ou noirâtre. Après une nouvelle mue , les ailes paraissent avee tout le développement qu'elles 272 HISTOIRE doivent "obtenir; les Thysanoptères sont More à l’état d’insecte Parfait. Tousles Thysanoptères sont de la taille la plus exiguë, courant vite, et volant avec la plus grande facilité. Leurs ailes ont une conformation particulière qui les rend très-différents de tous les autres insectes. Leur bou- che, quoique bien évidemment conformée pour la mastica- tion, offre néanmoins quelques traits de ressemblance avec celle des; insectes suceurs, surtout par les mandi- bules, dont la forme est presque celle d’une soie. Les Thysanoptères doivent être très-nombreux dans la nature; mais c’est seulement en Europe, en France eten Angleterre, qu ‘ils ont été un peu sérieusement étudiés. Nous devons à un entomologiste anglais, M. Haliday, la première monographie de ce petit ordre; il ne comprend qu'une seule tribu, celle des Thripsiens. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES THRIPSIENS. Famille 1. PHLOEOTHRLP- Palpes maxillaires de deux articles. SIDES, Ailes nues, complétement sans nervu. res. Dernier anneau de l'abdomen allongé, tubuleux. Genre1.rarorormues. Halid. Fam, 2. THRIPSIDES. Palpes maxillaires de trois articles. Ailes poilues, les supérieures ayant deux nervures parallèles. Femelles munies d’une tarière en forme de valve. Genre 1. rames, Latr. Élytres sans nervures transversales. Gre. 2. Ærotunrs. Halid. Élytres pourvues de nervures trans- versales, DES INSECTES. 273 La première famille, les PHLæo%RIPSIDES, comprend le seul genre Phlæothrips, auquel se-rattache un nombre d'espèces peu considérable. Le type dugenre est le Phlæo- thrips dome (Phlæothrips ulmi, Fabr.), long de deux millimètres , noir, avec les antennes à articles gon- flés , leur second article d'un jaune pâle ainsi que la base de tous les suivants ; les pattes noires, avec les genoux, les tarses et les jambes antérieures, ferrugineux ; les cuis- ses antérieures renflées et bidentées. On trouve très-communément cet insecte sous les écor- ces des ormes. La famille des rarrps1pes renferme d’abord le genre Thrips, donton a décrit déjà une assez longue série d’espè- ces, queM. Haliday a réparties dans divers nouveaux gen- res, mais qui nous paraissent propres tout au plus à être regardés comme des divisions du genre Thrips. Il est une espècenommée Thrips des céréales (Thrips ce- realium, Halid.), qui cause de grands dommages aux cé- réales ; le blé en souffré beaucoup dans certaines localités. M. Kirby a observé ce Thysanoptère entre la valvule in- terne et la graine; il se place dans lessillons de la graine; fixant son rostre dans le fond, il appauvrit le grain par son absorption. Ce Thrips est d’un brun/ferrugineux , avec les antennes annelées de blanc, àl’exception des premier et sixième ar- ticles; les pattes et l'abdomen également annelés de blane. La femelle est dépourvue d’ailes. Les OŒlothrips, moins nombreux que les Thrips propre- ment dits, se rencontrent sur diverses plantes. 274 HISTOIRE CINQUIÈME ORDRE. LES NÉVROPTÈRES, Lin. & Les Névroptères se rapprochent, à beaucoup d'égards, des Orthoptères ; mais leurs quatre ailes, ordinairement assez larges, membraneuses et parcourues par de nom- breuses petites nervures transversales , leur donnent un aspect très-particulier. Quoique cet ordre soit d’une moins grande étendue que la plupart des autres de la classe des Insectes, il offre des modifications de formes très-grandes quand on compare entre elles les diverses tribus qui le composent. On re- marque en même temps une grande diversité dans les ha- bitudes et dansle modededéveloppement des Névroptères. D'après ces caractères, certains entomologistes n’ont pas hésité à former de nouveaux ordres: mais il est aisé de se convaincre que ces coupes n’ont pas la valeur des ordres: elles sont au-dessus des tribus par l'importance de leurs caractères; mais c’est un point intermédiaire que nous avons apprécié également dans d’autres circonstan- ces. Ce seront pour nous des sections comprises dans l'or- dre des Névroptères; car, nousle répétons , les modifica- tions de structure sont infiniment trop légères pour élever ces sections au rang d'ordre. Les Névroptères sont généralement très-carnassiers, tant à l’état de larves qu’à Pétat d'insectes parfaits. La plupart d’entre eux vivent dans l’eau pendant la durée de leurs premiers états. Tous ces insectes n’ont pas des métamorphoses complé- tement analogues ; et c’est principalement sur cette diffé- DRS INSECTES. 275 rence que quelques auteurs se sont appuyés pour former des ordres particuliers. Les Névroptères en général ont des métamorphoses in- complètes, tandis que les autres ont des métamorphoses complètes. Les nymphes des premiers marchent et vivent absolument comme les larves; seulement, au moment de la transformation en insecte parfait, la peau de la nymphe, très-semblable à la larve, se fend et le Né- vroptère, parvenu à la dernière période de sa vie, ne tarde pas à prendre son essor. Chez les seconds, au contraire, la nymphe est inactive, comme chez les Hyménoptères et les Coléoptères. La grande ressemblance qui existe entre tous ces insectes, malgré un mode de développement si diffé- rent, montre qu’il ne faut pas attacher une trop grande im- portance à cette diversité de transformation chez les insec- tes, ainsi que l'ont fait nombre de zoologistes (1). TABLEAU DES DIVISIONS DE L'ORDRE DES NÉVROPTÈRES EN HUIT TRIBUS PREMIÈRE SECTION. HYALOPTÈRES. Ailes larges, membraneuses,/parcourues par des nervures trans- versales. TERMIENS. Ailes ayant leurs nervures transversales, rudimentaires. Fête grosse, portant sur son sommet trois ocelles. Tarses de quatre articles. EMBIENS Ailes ayant leurs nervures transversales cornées, très-distinctes. (1) Pour la partie descriptive de l’ordre des Névroptères. Foy. Blan- chard, Histoire des Insectes, t. 3; Burmeister, Handbuch der Entomo- logie, &. 2; Rambur, Insectes Névroptères, Suiles à Buffon; Stephens, Bnstish Entomologie, pour les espèces de la Grande-Bretagne, etc. 276 HISTOIRE Tête grosse, dépourvue d’ocelles, Lèvre inférieure profondément bi- fide. Tarses de trois articles. PSOCIENS. Ailes inégales, ayant un petitnombre de nervures. Tête fort grande, offrant trois ocelles. Antennes sétacées. Corps assez renflé, de con. sistance peu solide, à PERLIENS. Ailes inégales , les postérieures larges et plissées à leur base. Par- ties de la bouche bien développées et de consistance solide, Taies de trois articles. Antennes sétacées. ÉPHÉMÉRIENS. Ailes inégales, les postérieures très-petites ou totalement rudimen- faires. Parties de la bouche complétement oblitérées. Tarses de qua- tre ou cinq articles. Abdomen terminé par deux ou trois filets. An- tennes très-courtes, styliformes. LIBELLULIENS. Aïles presque égales , très-réticulées. Parties de la bouche grandes, Palpes rudimentaires. Tarses de trois articles. Tête très-grosse. An- tennes fort courtes, styliformes. PANORPIENS, Ailes presque égales, planes. Parties de la bouche solides. Tarses de cinq articles. Antennes filiformes, multi-articulées. RAPHIDIENS. Ailes presque égales, ayant des nervures transversales peu nom- breuses. Bouche un peu avancée, en forme de bec. Prothorax très- long. Antennes sétacées. Tarses ordinairement de einq articles. DEUXIÈME SECTION. TRICHOPTÈRES. Ailes membraneuses ; les antérieures poilues, offrant des nervures branchues, sans réticulations transversales. Bouche impropre à la mastication, Mandibules très-rudimentaires. PHRYGANIENS. PREMIÈRE TRIBU. LES TERMIENS. Ces insectes forment par leur genre de vie une anomalie parmi l’ordre des Névroptères, dans lequel ils sont placés. DES INSECTES: 217 Les Termiens, par leurs mœurs, par leurs habitudes, rappellent beaucoup l’histoire des Fourmis. Comme chez ces dernières, ils vivent en réunions très-nombreuses, et construisent des demeures fort étendues. On a observé cinq modifications de l'espèce chez les Termiens : d’abord les mâles et les femelles, qui sont pourvus d'ailes; en- suite des individus nommés neutres par Latreille et quel- quesautres, soldatsetnymphes par certainsentomologistes. Ceux-ci sont privés d'ailes, ont un corps plus épais et plus robuste que les mâles et les femelles, une tête plus lon- gue, munie de grandes mandibules croisant l’une sur l’au- tre. Ces neutres ou soldats paraissent avoir pour emploi spécial de garder la demeure; ils veillent en sentinelles, ils repoussent les agressions des animaux étrangers , ils excitent les ouvrières au travail. On a nommé ainsi une quatrième sorte d'individus que Latreille, Kirby et d’au- tres encore, regardent comme des larves. Par leur confor- mation générale, ceux-ci ressemblent plus aux mâles et fe- melles que les soldats, malgré l'absence d'ailes ; ils sont aussi beaucoup plus petits ; leur corps est plus mou ; leur tête est assez large et arrondie, les yeux et les ocelles pa- raissent manquer. Ces ouvrières constituent la partie la plus nombreuse de l'habitation, et sont les architectes du nid. Elles vont à la recherche de la nourriture, prennent soin des œufs et des jeunes, en un mot elles remplissent toutes les fonctions des neutres ou ouvrières chez les Fourmis. Latreille a signalé les nymphes que nous avons obser- vées nous-même, comme ressemblant extrêmement aux larves, dont elles différent surtout par la présence de quatre rudiments d'ailes tuberculiformes. Nous ne savons Pas si ces nymphes partagent les travaux avec les ou- vrières, Peu de temps après qu'on les a observées dans 24 - 278 HISTOIRE les nids, on voit paraître les mâles en grande abondance. Ils s’envolent le soir ou pendant la nuit; c’est alors que s'effectue l’accouplement. Les mâles et les femelles tom- bent ensuite à terre, et, au rapport de plusieurs voya- geurs, les couples sont recueillis par les larves, qui les enferment dans une loge séparée. Du reste, Latreille pense avec assez de raison que les femelles sont seules l’objet de ce soin. Après l’accouplement, ces dernières perdent leurs ailes, soit qu’elles tombent naturellement, soit plutôt que les ouvrières les leur arrachent. Leur abdomen prendalors un développement énorme, et l'on évalue que leur masse au moment de la ponte des œufs est vingt mille fois celle d’une ouvrière. Ces œufs, dont le nombre s'élèverait, assure-t-on, à quatre vingtmille, sont pondus dans l'espace de vingt-quatre heures. Dans ces dernières années, il s’est élevé des doutes sur la nature de ces diverses sortes d'individus qui composent les sociétés de Termiens : on a regardé comme fort peu probable que des larves soient appelées à travailler et à prendre soin d'individus plus anciens, Car c'esten Oppo- sition avec tout ce qui existe chez les Hyménoptères ; on a supposé qu’il pourrait exister deux modifications parmi les individus neutres. Ceux que l’on désigne sous ce nom dans la plupart des ouvrages, ou sous celui de soldats, se- raient, dans eette hypothèse, des mâles impropres à la re- production, et ce que Von regarde: comme des larves se- raient des individus femelles également impropres à la reproduction, comme les neutres où ouvrières chez les Fourmis, les Abeilles ; etc. Mais ceci n’est qu’une simple conjecture, qui n’est fon- dée ni sur l'observation directe, ni sur l'anatomie, et qui est évidemment contraire à la vérité; car à l’automne, on DES INSECTE 279 aperçoit des individus a R à ces larves et qui présentent des rudiments d’ailes. Les Termiens, habitant seulement les régions chaudes du globe, et particulièrement ne les tropiques, ont été très-peu observés, et la difficulté que l’on a pour se procurer dans l'alcool les diverses sortes d'individus en assez grande quantité, n’a pas permis encore de faire des investigations anatomiques concluantes. Le corps des Tertéithet oblong et assez déprimé ; leurs yeux sont situés sur les parties latérales de la tête et assez globuleux ; leurs antennes sont courtes et un peu monili- formes. : Ces Névroptères sont connus dans une grande partie du monde sous le nom de fourmis blanches. Leur cou- leur en général, et leurs réunions considérables, qui rap- pellent celles des Fourmis, leur ont valu cette double déno- mination. Ils constituent des sociétés immenses; ils forment des nids d’une dimension colossale, comparativement à leur taille, mais laforme, l'architeéture, varient beaucoup selon les espèces. L'intérieur de ces nids est divisé en une foule de loges , séparées entre elles par des cloisons et commu- muniquant par des galeries: Toutes ces loges ne sont pas de la même grandeur, car il y en a de particulières pour chaque sorte d'individus. De Ce qu'il y a de remarquable, c'est que jamais les Termiens ne travaillent à découvert; les uns établissent leurs demeures dans la terre, dans les arbres, souvent sous les boiseries des habitations ; les autres ont des nids exté- rieurs, mais toujours sans issue apparente. Ces habita- tions sont parfois très-élevées au-dessus de la terre, et ont la forme, soitdepyramides, soit detourellesrecouvertes par 280 » HISTOIRE une toiture solide. Ces monticules, ordinairement réunis en grand nombre, ont l’aspect de huttes de sauvage. Quel- ques.espèces aussi constquisent leurs nids sur les branches : d'arbres, et ils ont alors une forme globuleuse. Toutes les fois que les ouvrières ont besoin d’atteindre un endroit plus ou moins éloigné de leur nid, elles cons= truisent aussitôt une galerie communiquant d'un point à l’autre; par ce moyen, elles. ontrent jamais au dehors. Nous avons eu récemment occasion de vérifier ce fait à la Rochelle. Des tubes formés par l'aggrégation de divers matériaux agglutinés étaient suspendus aux voütes des caves de la Préfecture, et destinés à établir des communications avec le sol. Les neutres ou soldats sont ordinairement postés contre les paroïs internes de la surface extérieure, de manière à paraître les premiers dès qu’on fait une brèche àleur do- micile et à pincer les agresseurs avec leurs fortes mandi- bules. Ilparaît que leur fonction spéciale est de veiller à la défense de l'habitation. On à estimé que dans chaque nid iis étaient dans lerapport avec les ouvrières de un sur cent. On assure que les nègres sd très friands de ces insec- tes. .& Eatribu des Termiens se compose actuellement du seul genre Termite (Termes). On connaît environ de vingt-cinq à trente espèces de cegenre; mais il n’est pas douteux que le nombre des es- pèces existantes ne soit infiniment plus considérable. Nous devons à quelques voyageurs la description, plus ou moins complète, de l’aspectextérieur de quelques-uns de leurs nids. Le nid d’une espèce désignée sous le nom de Bellicosus par Smeathman, et regardée comme le vérita- 73 DES INSECTES. 281 ble Falale; Lin. par divers auteurs, n'a pas moins quelque- fois de dix à douze pieds de hauteur; il est de forme co- nique, ayant sur les côtés de nombreuses tourelles, éga- lement coniques. Cette habitation est construite avec une sorte d'argile, et se trouve bientôt recouverte d'herbes. La dureté de ces nids est telle, que des taureaux sauva- ges peuvent monter dessus sans les ébranler, et Smeathman nous rapporte qu’il put monter une fois à l’extrémité de l’un d'eux avec quatre de ses compagnons pour voir si quelque navire ne pourrait être aperçu (1). D'après les observations du même voyageur, les nids des Termes atrox et mordax consistent en piliers eylin- driques. Le Termite lucifuge (Termes lucifugum, Rossi), petit insecte d’un noir brillant, au moins le mâle, avec les deux derniers articles des antennes d’un roux pâle, les ailes brunâtres, un peu transparentes, avec leur côte marginale noirâtre, les cuisses noires , les jambes roussà- tres et les tarses d’un roux clair. Cette espèce se trouve dans une grande partie de l’Eu- rope méridionale, et depuis elle est assez communément répandue dans les landes de Gascogne. Il y a déjà plusieurs années, comme nous l’apprend Latreille, qu’elle s’est telle- ment multipliée à Rochefort dans les ateliers et les maga- sins de la marine, qu'on ne peut réussir à la détruire, et qu’elle y fait de grands ravages. Elle n’est pas moins abondante aujourd’hui à la Rochelle, et M. Audouin, qui a observé le Termite lucifuge sur ces deux points, fit das une des leçons de son cours au Museum le tableau le plus sombre de l’état dans lequel se trouvaient actuelle- (1) Smeathman, Philosophical Transactions, t. XX1, 1731 : Some AC- count of the Termites. 4 1, 282 HISTOIRE ment Rochefort et la Rochelle, et des crintes que l'on de vait avoir pour l’avenir. Des maisons, des bâtiments entiers, nous disait-il, sont, minés jusquedans leurs fondations ; iln’est pas rare que des planchers s'écroulent, que des rez-de-chaussée s ’enfon- cent dans les caves, lorsque les Termites ont ruiné toute la charpente. Et ce qu'il y à de terrible dans les ravages de cesinsectes, c'est que jamais onnes’en aperçoit à l'exté- rieur : ils ménagent toujours la superficie, et c'est seule- ment quand tout l’intérieur est rongé et sillonné de galeries en tous sens, que le bois se rompt. M. Audouin à rap- porté au Museum de grandes colonnes qui étaient dans une salle à manger à Tonay-Charente; elles sont tarau- dées de toutes parts; mais la superficie était épargnée, ainsi que la couche de peinture qui les recouvrait; seulement l'extrême fragilité de cette mince enveloppe n’a pas permis qu'’ellene fût brisée en plusieurs endroits. Du linge entassé dans des armoires a souvent été mâchuré par les Termites. A la Rochelle l'hôtel de la préfecture. est envahi par ces redoutables insectes; une partie des archives a été tota- lement détruite; et aujourd'hui l’on est forcé de les con server dans des boîtes de zinc. On trouve encore dans le midi de la France, et dans presque toute l'Europe mé- ridionalé et l'Algérie, le Termite à cou jaune (Termes, fla- vicollis, Fab.), qui vit dans l'intérieur des arbres. Cette espèce, longue de douze à quinze millimètres, est d’un brun foncé, avec la bouche et les antennes jaunâtres, ainsi que le corselet et les pattes. | Nous ne savons rien de précis sur les habitudes de cet insecte ; on assure qu’il nuit beaucoup aux oliviers ; Sur- tout en Espagne. DES INSECTES. 283 DEUXIÈME TRIBU. LES EMBIENS. Cette tribu estla plus limitée de tout l'ordre des Né- vroptères ; et € ependant elle se compose d'insectes très-sin- guliers, dont nous ne connaissons ni les habitudes ni les métamorphoses. Les Embiens, quoique offrant des rap- ports manifestes avec les Termiens, en diffèrent par des caractères importants : leuncorps est plus grèle, leur tête plus grande proportionnellement; ils s’en éloignent encore par leur lèvre bilobée, par leurs pattes, plus ou moins dilatées, et leurs ailes nullement caduques. Leslarves ressemblent beaucoup aux insectes parfaits, malgré l'absence des ailes: + Les Embiens ne forment pas d'associations, ils vivent isolés ; il n’y a par conséquent parmi eux que des mâles et des femelles. C'est seulement dans ces derniers temps qu'on en a fait connaître quelques espèces , car jusqu'alors aucun auteur ne les avait mentionnées. Une seule espèce; représentée dans le grand ouvrage d'Égypte, et qui est devenu typique, demeura longtemps sans description. Cette petite tribu se compose actuellement du seul genre Embia, dont le type est l'Embia de Savigay (Embia Sa- vignyi, Westw.; ægypliaca, Blanch.), qui a été recueillie en Égypte. On a découvert récemment, aux environs de Marseille, une espèce de ce genre; elle vient d'être décrite par M. Rambur sous le nom d’Embia de Solier (Æmbia Solieri). On en a encore rencontré en Barbarie, aux Indes orientales, aux îles Mascareignes, à Madagascar et au Brésil. Deux genres que nous croyons devoir ètre regardés tout au plus comme des divisions du genre Embia, sont les 284 MAIRE Olyntha, Gray, qui auraienttrente articles aux antennes, et les Oligotoma, Westw., seulement onze; tandis que les veritables Embies en auraïent dix-sept. Quoique ces in- sectes soient très-rares dans les collections, nous, avons déjà quelques faits tendant à montrer que le nombre des articles aux antennes est très-variable chezles Embiens. TROISIÈME TRIBU. LES PSOCIENS. Cette tribu comprend les plus petits Névroptères que nous connaissions. Ils se font remarquer principalement par leur tête, fort grande comparativement à la petite dimension de leur corps. Leurs pattes sont d’une ténuité extrême ; leurs antennes fort longues et sétacées, composées d'environ dix à treize articles ; leurs ailes sont en toit pen- dant le repos, très-peu réticulées ou seulement veinées , souvent courtes où même tout à fait rudimentaires. Leurs pattes sont longues et grêles , avec les tarses très-pet ts, y} de deux à trois articles. Les Psociens vivent sur les troncs d'arbres, les vieux murs et les pierres couvertes de mousse et de lichens ; ils sont extrêmement agiles, et courent avec la plus grande vivacité. Ces insectes paraissent en général fuir le jour et rechercher les endroits sombres. Pour la plupart d’entre eux, nous ne Savons pas exactement ce qui sert à leur nour'- riture; ils vivent probablement de petits fragments de végétaux plus où moins en décomposition; mais il serait possible aussi qu'ils recherchassent de petites animal- cules. Les larves et les nymphes ne diffèrent des insectes par- faits, les premières que par l'absence d'ailes, les secon- des que par la présence de simples rudiments. On les DES INSECTES, d 285 . trouve, du reste, dans les mêmes conditions d'existence, -et il n’est pas rare de rencontrer en même temps une es- pèce aux trois états de larve, de nymphe et d’insecte par- fait, surtout vers la fin de l’été et le commencement de automne. Cette tribu est d’une très-petite étendue, et les espèces connues de chaque genre ne sont pas nombreuses. Le ta-. bleau suivant offre la division des Psociens en deux fa- milles. TABLEAU DES DIVISIONS à DE LA TRIBU DES PSOCIENS. Famille 1"°. CONIOPTÉRYGI- Tarses de cinq articles. Palpes labiau x DES. sécuriformes, de trois articles. Genre 1. CONIOPrERYXx. Halid. Fam. 2°. PSOCIDES. Tarses de deux à trois articles. Palpes labiaux avortés. Genre {. ATROroS, Leach. Tarses de trois articles. Ailes nulles. (Troctes, Burm.) Gre. 2. PsOQUE. Fabr'ic. Tarses seulement de deux articles, le premier une fois plus long que le suivant. Antennes longues, très-grè- les. RE, Burm. Tarses de deux articles, le premier deux fois plus long que le suivant. ; Antennes renflées et poilues dans leur milieu. Gre, 3 mn 4% | pue 4 des CONIOPTÉRYGIDES ne renferme que le e Coniopteryæ, très-remarquable par l'aspect gé- réral du corps, qui ressemble un peu à celui des Phryga— niens. Ces insectes, qui à beaucoup d’égards ont des affi- nités évidentes avecles Psocides, ont été placés tantôt avec les Fhggggniens ,tantôt avec les Hémérobiides ; mais dans 286 à HISTOIRE ces derniers temps ils ont été rapprochés des Psocides par MM. Burmeister et Rambur. On n’a encore décrit que trois espèces de Coniopteryx ; le type du genre, le Co- niopteryæ tineiformis, est long d'environ troismillimètres, avec des ailes presque de la même longueur, couvertes d’une poussière blanchâtre ainsi que la plus grande partie du corps. On a rencontré eét insecte en France, en Allemagne, en Angleterre, etc., où iln’est pas très-rare pendant l'été. Il vole pendant la plus grande chaleur du soleil, et se pose souvent sur-les troncs d'arbres. Sa larve est d’un rose rou- geâtre, avecune tache noiresur ledos. M. Haliday présume qu’elle mange les feuilles, ce que M. Burmeister regarde comme douteux, à cause de la petitesse de ses mâchoires. On la trouve sur les troncs d’arbres. Les psocrpes ont été observés depuis longtemps. Le genre Atropos a pour type l'A. frappeur (À. pulsato- rius, Lin.), petit insecte long de deux millimètres, d’un gris jaunâtre tacheté de roux ou de brunâtre, principale- ment sur l'abdomen. Ce Psocide, connu vulgairement sous le nom de Pou, se trouve en abondance dans les collections d'histoire naturelle, dans les Bibliothèques , les vieux pa- piers, ete. ; il ronge surtout le papier, qu’il détériore beau- coup. On a cru qu'il produisait un petit bruit à peu près seARgRe au s RAAMED d'une montres conti les es ) donner scientifiquement le nom de no 1 Legenre Psoque ( Psocus) renferme une assez longue sé- rie d'espèces, toutes indigènes, car hors de l'Europe on n’a recueilli aucun insecte de ce genre. Du reste, dans notre pays même, il n'est pas.douteux DES INSECTES. 287 que beaucoup de Psoques n'aient pas encore été remarqués, ces Névroptères échappent facilement, à cause de leur petite taille, et d’ailleurs ils sont toujours difficiles à saisir. On les trouve sous les écorces , sur:les troncs d'arbres , sur les vieilles murailles, ete. La différence qui existe en- tre les nervures des ailes permet de grouper les espèces dans plusieurs divisions, mais non pas d'en former des genres, comme l’a pensé M. Curtis en établissant le genre Cœcilius. Le type est le Psoque biponctué (Psocus bipunctatus, Lin.), long de quatre à cinq millimetres, varié de noir et de jaune, avec les ailes transparentes , pourvues d’une petite tache vers le bord marginal et d’une autre vers le bord op- posé ; l’une et l’autre noirâtres ainsi que le stigma. On re- marque en outre dans leur étendue quelques nébulosités noirâtres. Ce Psoque est assez commun dans presque toute l'Europe. Le genre Thyrsophore ( Thyrsophorus) se compose ac- tuellement d’espèces de l'Amérique méridionale. MM. Bur- meister et Rambur en ont fait connaître trois. QUATRIÈME TRIBU. LES PERLIENS. Les insectes de cette tribu sont remarquables par la conformation de leur bouche, qui rappelle à un haut degré celle des Orthoptères, les mâchoires présentant, comme chez ces derniers, un lobe externe qui n'existe pas chez les autres Névroptères. Leurs palpes sont longs, grèles et composés de cinq articles, les palpes labiaux n’en présen- tent que trois. Le corps est aplati chez les Perliens et d’é- gale largeur dans toute son étendue. La tête est plane, 288 HISTOIRE souvent plus large que le thorax, et munie de trois ocelles disposés en triangle entre les yeux. Les ailessont fort larges, surtout les postérieures, qui se replient sur elles-mêmes pendant le repos. L'abdomen est terminé chez plusieurs par deux longs filets articulés. Les Perliens se rencontrent au bord des eaux, où ils se tiennent sur les pierres, sur les bois , les plantes, etc. Les femelles portent leurs œufs, qui sont brillants et de cou- leur noire, suspendus à l'extrémité de leur abdomen, dans une sorte de petit sac. Pendant les premiers temps de leur vie, cesinsectes de- meurent constamment dans l'eau. Les larves des Perliens paraissent préférer les eaux courantes aux eaux stagnan- tes : on les rencontre le plus ordinairement dans les ri- vières , surtout dans les endroits où le courant est rapide et où l’eau se brise contre les pierres. Elles marchent très- lentement, en laissant traîner leur ventre sur le sol. Sou- venton les voit se fixer sur une pierre à l’aide de leurs pattes, et y demeurer longtemps en se balançant, sans que l'on connaisse le but de ce mouvement. Elles sont carnas- sières; mais sion les prive de nourriture, elles peuvent vivre encore pendant plusieurs jours. Les Perliens passent l'hiver à l’état de larve ; c’est seulement au printemps ou enété qu’elles deviennent nymphes après un changement de peau, et que bientôt après elles subissent leur dernière transformation. Alors elles quittent leur retraite aquati- que, et vont sur lerivage se fixer, soit sur une pierre, soit une plante. Leur peau se dessèche bientôt, et se fend en dessus. Après quelques efforts, l’insecte parfait en sort, et abandonne cette dépouille, Les larves des Perliens ont des mâchoires et des mandi- bules acérées, des antennes sétacées , des tarses de deux DES INSECTES. 289 articles, peu distincts, terminés par deux crocnets, et un corps se rétrécissant vers l'extrémité postérieure. Plusieurs d’entre elles offrent trois paires d'organes respiratoires ex- ternes situés par paires sur chaque segment du thorax ; d'autres, au contraire, en sont dépourvues. C'est à M. Pictet que nous devons les premières no- tions exactes sur les larves des Perliens (1). On avait cru, et tous les auteurs avaient répété jusque là, d’après une erreur de Réaumur, que ces Névroptères subissaient des métamorphoses complètes, et que leurs larves vivaient dans l'intérieur de fourreaux, comme les Phryganiens. Cette tribu est peu nombreuse ; on en connaît encore fort peu d’espèces exotiques. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES PERLIENS. Genre 1. »enzA. Geoffroy. Maudibules et mâchoires membraneu- ses. Abdomen terminé par deux longs filets. Labre peu apparent. Gre. 2. usrnenra. Wes/w. Mandibules cornées et dentées. Abdo- men terminé par deux longs filets. Gre. 3. NEMOURA. Latr. Mandibules et mâchoires cornées. Abdomen depourvu de filets. Labre très-apparent. Le genre Perla est le principal de la tribu. On en con- naît actuellement une quarantaine d'espèces, presque tou- tes européennes. Parmi les petites differences qui existent entre elles dans la forme de quelques parties, on n'a pas manqué de trouver des caractères propres à faire de nou- veaux genres; mais leur importance, très-secondaire, ne (1) Pictet, Annales des Sciences naturelles, deuxième série, et His- toire natur. des insectes Névroptères. FT 25 290 HISTOIRE nous permet pas de les adopter (1). Chez les Perles, la dif- férence qui existe entre les deux sexes est quelquefois très-considérable; les mâles de plusieurs sont beaucoup plus grêles que leurs femelles, et leurs ailes sont très-cour- tes. L’une des Perles les plus répandues dans notre pays est la Perle bordée ( Perla marginata, Panz.), longue de vingt-cinq millimètres, d’un gris fauve, avec la tête d’un fauve rougeâtre, bordée de brun, les ailes transparentes , d'un jaune brunâtre , avec les nervures noires. La larve de cette espèce vit sous les pierres, dans les ri- vières ; elle est d’un jaune citron tacheté de noir, le cor- selet offrant trois lignes longitudinales et une bordure de cette dernière couleur. Le genre Eusthenia a été établi sur une seule espèce dela Nouvelle-Hollande, fort élégam- ment colorée (Æ, spectabilis, Westw.). Les Némoures ressemblent beaucoup aux Perles, mais l'absence de filets abdominaux les en fait distinguer au premier abord. Ce qu’il y a de singulier, c'est que leurs larves sont pourvues de ces filets aussi bien que les larves de Perles. Leurs organes respiratoires externes Sont nuls ou cachés sous le thorax. Les Némoures, dans leurs pre- miers états, offrent une grande ressemblance avec les Éphémères ; cependant leurs longues antennes leur donnent un aspect particulier. A l’état parfait, ces Névroptères voltigent au bord des eaux, et se posent sur les plantes, les buissons . les pierres. On en connaît peu d'espèces ; le type, la Némoure nébuleuse (NW. nebulosa, Lin.) , qui est d’un brun noirâtre, avec les ailes antérieures d’un gris cen- dré, traversées par des bandes blanchâtres, est commune dans Ja plus grande partie de l’Europe. Les ailes du mâle (1) Isogenus, Chloroperla, Pteronarys, Newman. \ DES INSECTES. 291 sont fort courtes, tandis que celles de la femelle sont une fois plus longues que le corps. CINQUIÈME TRIBU. LES EPHÉMÉRIENS. Les Éphémériens ont des caractères particuliers qui les rendent très-distincts de tous les autres Névroptères. Leurs antennes sont d’une brièveté extrême; les parties de leur bouche sont membraneuses et tout à fait impropres à la mastication; les ailes antérieures sont grandes; tan- dis que les postérieures sont très-petites ou avortent même complétement. Le corps est long, grêle, avec l'abdomen terminé par deux outrois longs filets. Le nom d'Éphémères donné à ces insectes indique assez la courte durée de leur existence : en effet, à certaines époques de l’année, on voit paraître de ces éphémères en très-grande quan- tité. Leur éclosion a lieu au coucher du soleil, et ils ont eu le temps de s'accoupler et de pondre leurs œufs quand le soleil reparaît le lendemain matin. Ils ont alors cessé de vivre, et les bords des rivières, des étangs, des lacs où on les avait vus naître, se trouvent jonchés de ieurs corps. Leur nombre est quelquefois si considérable que la terre semble, en certains endroits, couverte deneige, et qu'on les recueille, assure-t-on, pour fumer la terre. Les Éphémériens n'arrivent à l'état parfait que pour se reproduire; la conformation de leur bouche ne leur per- met de prendre aucune nourriture. À peine éclos, ils s'en- volent dans les airs, s’y rassemblent, et les sexes se réu- nissent. Lesmâles ont l'abdomen pourvu, à l'extrémité, de deux crochets, qui leur servent à saisir les femelles et à les entraîner sur les arbres ou sur les plantes, où 292 HISTOIRE s'effectue l’accouplement. Les Éphémériens volent par myrlades dans les lieux aquatiques; lors de ces appari- tions , leur vol élégant les a fait remarquer souvent dans les campagnes : ils s'élèvent et s’abaissent continuelle- ment; en agitant leurs ailes ils s'élèvent, mais lorsqu'ils les laissent planer, ainsi que les filets de leur abdomen, ils retombent. Les femelles pondent leurs œufs en une seule masse; voltigeant au-dessus de l’eau, elles laissent tomber leur paquet d'œufs d'un seul coup, Nous avons dit que ces Névroptères ne vivaient pas au delà de quelques heures; ceci est vrai pour la généralité des individus, mais ceux qui n'ont pas trouvé à s'accou- pler peuvent vivre plusieurs jours : c’est ainsi que diver: ses personnes ont pu en conserver de vivants pendant dix où quinze jours, ou même davantage. Au reste, si la durée de la vie de ces insectes est très-courte à leur état parfait, elle est fort longue à l’état de larve : car, comme Swammer- dam l'a observé dans son intéressant mémoire intitulé : Vita Ephemeri, eMe n'est pas moins de trois ans. Ces larves demeurent constamment dans l'eau, souvent ca- chces sous les pierres ou dans des trous qu'elles se sont pratiqués. Leur agilité est très-grande, et elles nagent avec beaucoup de facilité. Toutes leurs formes retracent celles de l’insecte parfait; et l'on remarque néanmoins des dif- férences assez importantes dans plusieurs de leurs parties. On ne retrouve point chez les larves les ocelles qui exis- tent. chez les insectes parfaits. Les antennes, quoique en- coreassez courtes, sont plus longues. I un larves, en avant de la bouche, deux saillies cornée Qui paraissent être les mandibules. Les côtés de l'abdomen sont garnis de tubes respiratoires très-frangés, qui leur servent non- Li DES INSECTES. 293 seulement pour respirer l'air dissous dans l’eau, mais en- core pour nager. Ces organes sont placés en série longi- tudinale de chaque côté de l’abdomen, qui, à l'extrémité, supporte deux ou trois longs filets , comme dans les insec- tes parfaits. Les tarses sont terminés par un seul cro- chet. On ne sait pas exactement ce qui sert à la nourriture des larves d'Ephémériens ; plusieurs auteurs ont avancé qu’elle consistait dans la vase qui les entoure. Swammer- dam a en-effet trouvé de la vase dans le canal intesti- pal de ces larves; mais il est probable qu’elle avait été ab- sorbée par l'animal avec des détritus propres à le nourrir. Les larves d'Éphémériens sont souvent dévorées par d’autres insectes aquatiques et par des Salamandres; et comme M. Westwood le fait très-bien observer, on s'étonne qu'il en échappe une si grande quantité, car les eaux sont peuplées de larves carnassières. Les nymphes ne diffèrent des larves que par la présence des rudiments d'ailes. Au moment de leur transformation en insecte parfait, elles sortent de l’eau, et s'attachent après les plantes et les pierres. La peau se fend après s'être desséchée, et les insectes parfaits en sortent. Il leur reste cependant encore à subir une dernière mue, car tout leur corps, et leur ailes sont enveloppées d’une peau mince dont ils ne se dépouillent que quelque temps après, pour être aptes à la reproduction. Avant cette mue les ailes des Ephémériens paraissent opaques; on les désigne dans cet état sous la dénomination de Pseudimago. Leurs ailes deviennent transparentes seulement lorsqu'elles sont dé- barrassées de cette peau. Les Éphémériens se conservent fort mal dans les collec- tions ; la mollesse de leur corps estelle, que par la dessic- 9 294 HISTOIRE cation ils perdent leurs formes, et la fragilité de leurs mem- bres est si grande qu’ils se brisent au moindre choc. Jusqu’a présent les espèces indigènes sont presque les seules qui aient été recueillies ; on observe entre elles des différences quelquefois assez grandes, mais très-peu constantes, sur lesquelles néanmoins se sont appuyés plu- sieurs entomologistes pour en former des genres. La posi- tion des ocelles, qui paraît très-variable, a surtout été prise en considération. La tribu des Éphémériens se compose en réalité du seul genre Ephemera (1); la plus grande espèce connue est l'Éphémère à longue queue (Eph. longicauda, Swan. ; E.swammerdamiana, Latr. ; Gre. : Palingenia, Burm.), longue d’un pouce, d’un blanc jaunâtre, avec la partie dorsale et les ailes un peu enfumées; les filets abdomi- naux seulement au nombre de deux. Cette espèce se trouve très-abondamment en Belgique, en Hollande et en Allemagne, principalement dans les grandes rivières, comme la Meuse, le Rhin, le Leck, l'Y- sel sa larve a la tête prolongée en forme de corne, le pre- mier anneau de l’abdomen dépourvu d'appendices pro- pres à larespiration, et les jambes courtes et épaisses, avec lesquelles elle creuse dans la vase. Les mâles à l’état de nymphe se distinguent facilement des femelles, par leur tête plus grande et leurs yeux plus développés. (1) Dans les genres Oxycypha, Burm. (Brachycercus, Curt.), et Cloe, Leach, les ailes offrent peu de nervures transversales. En outre, les pre- miers ont les yeux semblables dans les deux sexes, {andis que dans les seconds ils sont bilobés dans les mâles. Chez les Zælis, Leach, Palinge- nid, Burm., et £phemera proprement dits, les ailes sont plus distinctement réticulées, Les premiers ont les acelles rapprochés sur un tubereule frontal; dans les seconds ils sont écartés et rapprochés des yeux, et le troi- sième est situé au milieu du front. Enfin chez les derniers cet ocelle mé- dian est obliléré. DES INSECTES. 295 On regarde l'Éphémère vulgaire (Æ. vulgata, Lin.) (pl. 15, fig. 1) comme le type du genre; elle est brunâtre, tachetée de jaune, avec les quatre ailes transparentes, réticulées par des nervures brunes et ornées en outre de quelques taches de cette mème couleur ; l'abdomen est ter- miné par trois filets d’un brun foncé, Get insecte est com- mun dans une grande partie de l’Europe; sa larve est d’un jaune brunâtre, avec le thorax et l’extrémité de l'abdomen tachetés de noir. SIXIÈNE TRIBU. LES LIBELLULIENS. Les Libelluliens se rapprochent des Ephémériens par la petitesse de leurs antennes, qui sont insérées sur le front derrière une élévation vésiculeuse, avec leur dernier arti- cle styliforme; mais c'est la ressemblance la plus grande qui existe entre ces insectes, qu’on a toutefois réunis pen- dant longtemps dans la même famille. Les Libelluliens ont un corps très-long et de consistance assez solide ; des yeux énormes, occupant la plus grande partie de la tête, et offrant un réseau distinct à l'œil nu, ou avec un très- faible grossissement; une bouche composée de pièces très- solides , une lèvre supérieure très-large, des mandibules fortes et dentelées, des mâchoires offrant un seul lobe denté, épineux et cilié au côté interne, avec un palpe très-court, d’un seul article, et une lèvre inférieure très- grande, servant à clore complétement la bouche. Les ailes de ces Névroptères sont grandes, les postérieures presque égales aux antérieures, et les unes et les autres réticulées par de petites nervures transversales extrèmement nom- breuses. Les Libelluliens sont les plus beaux insectes de tout 296 HISTOIRE l'ordre des Névroptères ; ils sont toujours d'assez grande taille, et plusieurs d’entre eux offrent des couleurs vives et métalliques quinele cèdent pas en beauté à celle des Lé- pidoptères. Leursailes, d’une délicatesse extrême, toujours lisseset luisantes, présentent souvent des couleurs variées ; quelquefois elles sont totalement transparentes et agréa- blement irisées. Souvent les mâles et les femelles offrent un mode de coloration fort différent. Pendant la plus grande-ardeur du soleil les Libelluliens volent avec une agilité et une rapidité extrême au bord des eaux, et par intervalles rasent le liquide, échappant toujours faci- lement quand on veut les saisir. Rien de plus joli à Ja vue, que ces Névroptères volant en quantité considérable le long des étangs et des rivières parun beau jour d'été, alors que le soleil vient donner divers nuances à leurs ailes. Le nom de Demoiselles, appliqué vulgairement à ces insectes, paraît devoir indiquer l'élégance de leurs formes. C’est dans l’univers entier que sont répandus ces insec- . tes, dont les espèces sont extrémement nombreuses. On a remarqué que la durée de leur existence était assez longue à l’état parfait; ce qui est très-probable, car depuis le commencement de l’été jusqu’à l'automne on ne cesse de voir les mêmes espèces. Il est toutefois à noter que tous les individus n'éclosent pas en même temps, mais à des intervalles plus ou moins éloignés. Chez les Libelluliens mâles, l’orifice des organes de la génération est situéau second anneau de l'abdomen, ce qui occasionne pour eux un mode d’accouplement un peu différent de ce que l'on observe ailleurs. Le mâle, voltigeant autour de la femelle, la saisit avec les pinces qui terminent son abdomen entre la tête et le corselet. 11 la traîne ainsi Cap- tive jusqu'à ce qu'elle se prête à ses désirs en recourbant DES INSECTES. 297 son abdomen pour venir en appliquer l'extrémité contre Ja base du sien. Quelques zoologistes ont regardé cela comme un prélude, et pensentque l’accouplement s'effec- tue ensuite comme chez les autres insectes. La femelle pond ses œufs dans l’eau, soit en les faisant tomber aufond, soit.en les déposant sur des plan- tes immergées. Les larves vivent pendant près d’une année sans quitter Veau. Elles rappellent un peu la forme de l'insecte; mais leur corps est beaucoup plus ramassé, leur tête est plus aplatie, leurs yeux moins grands et plus écartés. Ce qu'il y a surtout de remarquable chez les larves des Libelluliens, c’est le développement énorme de la lèvre inférieure, qui peut permettre à l'animal de saisir une proie à une assez grande distance. Cette lèvre, articulée sur le menton, qui lui-même, esttrès-long, forme un coude, et serabatsous le prothorax, de manière que cette lèvre concaye, et terminée par une paire de palpes trian- gulaires, dentés en scie et articulés aux angles, vient clore complétement la bouche. A la volonté de l'insecte, sa lèvre peut s'étendre, etsa longueur est presque égale alors à celle du corps: Entre ses palpes, la proie se trouve retenue ; en repliant sa lèvre il la porte naturellement à sa bouche. Les nymphes sont plus allongées que les larves , etelles présentent des traces d’ailes. Chez les unes et les autres, les antennes sont fort petites, et l'extrémité de l'abdomen offre ordinairement des épines. La respiration s'effectue d'une singulière ma- nière chez ces Névroptères pendant leurs premiers états : l'abdomen est terminé par cinq appendices, dont trois plus grands que les autres ; l'animal ayant la faculté de rappro- cher et d’écarter ces appendices, il les ouvre par inter- valles, et laisse pénétrer une certaine quantité d’eau; 295$ HISTOIRE peu de temps après l’eau est rejetée au dehors, mais |’ air qu’elle contenait s’est trouvé absorbé au moyen does communiquant avec les trachées. Les larves et les nymphes des Libelluliens marchent lentement et comme avec peine; elles sont d’une éouleur grise plus ou moins brunâtre ou verdâtre; la vase dans laquelle elles se tiennent les faisant paraître souvent fort sales, leur aspect est peu agréable, La nymphe quitte l’eau pour subir sa métamorphose ; elle se fixe sur quelque plante. Le soleil dessèche bientôt sa peau, qui se fend longitudinalement sur le dos. L'in- secte parfait ne tarde pas à en sortir, mais il est encore # mou, et quelques heures lui sont nécessaires par solidifier ses téguments. Tant à l'état parfait qu’à l’état de larve ou de nym- phe, les Libelluliens sont extrêmement carnassiers. Leur vol rapide leur permet de saisir avec facilité les insec- tes plus faibles qu'eux. Dans les premiers temps de leur vie, ils dévorent dans les eaux où ils se trouvent une foule d’autres insectes, et même de petits poissons. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES LIBELLULIENS. Groupe {. LIBELLULITES. Palpes Jabiaux de deux articles. Corps assez épais. Genre 1. LIBELLULA. Lin. Gpe. 2. ÆSCHNITES. Palpes labiaux de trois articles. Corps grêle. Yeux très-gros, peu écartés ou contigus. Genre {. compuus. Leach. Yeux écartés. Appendices de l’bdo- men très-petils, sétacés. Gre, 2. PErALURA. Leach. Yeux écartés. Appendices de l'abdo- DES INSECTES. 299 men très-grands, el foliacés chez les mâles. Gre. 3. æscona Fabr. Yeux contigus. Gpe. 3. AGRIONITES. Palpes labiaux de trois articles. Yeux petits, très-écartés et comme pédicel- lés. Corps très-grêle. Genre 1. cALorrenyx. Leach. Ailes larges à la base, pourvues de ner- vures basilaires divergentes et de cellules très-petites. Gre. 2. AGRION. Fabr. Ailes pétiolées à la base, pourvues de nervures basilaires parallèles et de cellules assez grandes. Les L1BELLULITES forment le premier groupe de la tribu des Libelluliens. Pour nous, il se compose du seul genre Libellule, que l'on n’a pas craint de subdiviser en beau- coup d’autres (1). Il a en effet une étendue très-grande, qui motive la formation de coupes secondaires, mais pas au delà, car leurs caractères sont très-peu saillants. Les Li- bellules sont répandues dans le monde entier. Nous en regardons comme le type la Libellule déprimée (Libellula depressa, Lin.), très-commune dans toute l'Europe : le mâle, d’un brun roussâtre, avec l'abdomen bleuâtre en dessus, à l'exception du premier et du dernier segment, brunâtres ; la femelle d’un jaune olivâtre, avec les anneaux bordés de jaune latéralement, sauf le premier etle dernier; cet abdomen large et déprimé dans les deux sexes. Les ÆScHNITES forment un groupe analogue au précé- dent, reposant principalement sur le genre Æschne, qui esttrès-nombreux en espèces , aussi dispersées que les Li- bellules. Leurs larves sont plus courtes que celles de ces dernières , leurs palpes sont moins grands et leur languette l'est davantage. On trouve plusieurs Æschnes très-com- (1) Foyez Rambur, Ensectes Névroptères, Suites à Buffon ; Paris, 1812, 300 HISTOIRE munément dans toute l'Europe; on les distingue facile- ment des Libellules par leur abdomen cylindrique et en baguette. L’Æschne grande (Æschna grandis, Lin.), la plus grande espèce de notre pays, peut être considérée comme typique; elle a environ sept à huit centimètres de longeur ; elle est jaunâtre, avec des bandes de chaque côté sur le thorax ; ses ailes, diaphanes , ont leur base costale bleuâtre, ainsi que des points latéraux sur les anneaux de l'abdomen, qui manquent surle premier et les deux der- niers. Le genre Pétalure est établi sur des espèces de la Nou- velle-Hollande; il est très- voisin du précédent. Les Gosn- phus, qui ressemblent encore beaucoup aux Æschnes, sont en grande partie exotiques; nous avons toutefois quelques espèces européennes. Le type du genre est le Gom- phus à pinces (Gomphus forcipatus, Lin.), commun dans les bois pendant le printemps. Les aAGrRIONITES ont une forme plus élégante, plus svelte que les autres Libelluliens; les couleurs de quel- ques-uns d’entre eux les surpassent aussi en éclat. Leurs larves sont très-allongées et minces. Le genre Calopteryæ renferme les principaux Agrionites, et c'est à tort qu'on ne lui a pas laissé plutôt qu'à ceux qui en ont été déta- chés son nom primitif d’Agrion. Le type du genre est bien commun dans toute l'Europe; c’est le Calopteryx vierge (Calopteryæ virgo, Lin.), long de six à sept centimè- tres : le mâle, d’un bleu verdâtre métallique très-brillant, avec les ailes diaphanes, ayant une large bande transver- sale d’un bleu verdâtre ; la femelle, d'un vert bronzé, avec les ailes d’un vert métallique ayant une tache marginale d’un jaune blanchâtre. La plupart des Calopteryx ont les ailes colorées. Les DES INSECTES. 301 Agrions proprement dits de quelques auteurs ont des ailes transparentes et une taille en général moins considérable. On en trouve plusieurs espèces très-communément dans tous les endroits marécageux ( Agrion barbara, Fabr.; puella, Rossi. ete.). SEPTIÈME TRIBU. LES MYRMÉLÉONIENS. Les Myrméléoniens constituent une tribu beaucoup plus étendue que la précédente, et renferment un nombre de types principaux assez considérable. Ces Névroptères sous plusieurs points de vue, et principalement sous celui de leur structure générale, se rapprochent très-manifeste- ment des Libelluliens, maloré des différences importantes. Ils sont surtout très-différents dans leurs premiers états ; leurs métamorphoses ne se ressemblent guère. Les Myr- méléoniens, au moins pour ceux dont les transformations ont été bien observées, sont terrestres à l’état de larve, et carnassiers. Leurs larves sont courtes, élargies, avec une large tête supportant de longues mandibules. Elles vivent d'insectes, dont elles s'emparent de diverses ma- nières. Aumomentde subir leur transformationennympbhe, elles se forment un petit cocon soyeux, auquel sont ajou- téessouvent des matières étrangères. La taille de ces larves paraît très-minime, comparativement à celle des insectes parfaits; et en voyant le cocon pilluliforme d’un Fourmilion ou d'un Hémérobe, on s'étonne d’en voir sortir un si grand insecte. Les Myrméléoniens ont des représentants dans pres- que toutes les régions du monde, mais en plus grand nom- bre dans les parties les plus chaudes. Nous admettons la division de cette tribu en quatre 2€ 302 HISTOIRE familles, dont le tableau suivant présente les diverses coupes. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DÉS MYRMÉLÉONIENS. Famille 1. MYRMÉLÉONIDES. Antennes renflées à l'extrémité. Groupe 1. MYRMÉLÉONITES.Antennes guère plus longues que la tête et le corselet réunis, renflées gra- duellement vers l'extrémité Genre 1. MYRMELEON. Lin. Gne. 2. ASCALAPHITES. Antennes presque aussi longues qne le corps, renflées subitement en une petite massue. Genre {. ASCALAPHE, Fabr. Yeux divisés par un sillon. Gre. 2. HAPLOGÉNIE. Burm. Yeux entiers. Fam. 2.NÉMOPTÉRIDES. Antennes sétacées. Tête un peu pro longée en bec. Aïles postérieures pres- que linéaires, souvent dilatées en for- me de spatule vers l'extrémité. Genre 1. NEMOPTERA. Lalr. Fan. 3. HÉMÉROBIIDES. Antennes sétacées. Tèfe non prolon- gée. Ailes postérieures arrondies, de forme ordinaire. Groupe 1. NYMPHITES. Tarses ayant entre leurs crochets une pelote allongée et divisée, Abdo- men très-long. Genre 1. NYMPHES, Leach. Gpe. 2. HÉMÉROBIITES. Tarses ayant entre leurs crochets une petite pelote, courte, non divisée. Abdomen guère plus long que la tête et le thorax réunis. Genre 1. osmyLE, Latr. Tête pourvue de trois ocelles sur le vertex. Gre. 2. HÉMÉROBE. Lin. Tête sans ocelles. Aïles antérieures (Megalomus, Ramb.) sans dilatation. DES INSECTES. 303 Gre. 4, preranorrenyx. Tête sans ocelles. Ailes antérieures Leach. dilatées à la base, au bord externe. Fam. 4. PANORPIDES. Antennes sétacées. Tête fortement prolongée en forme de bec. Ailes pos- térieures arrondies, étroites. Groupe 1. PANORPITES. Ailes bien développées. Dête pourvue d’ocelles sur le vertex. - Genre {. BrrraCus. Latr. Tarses ayant un seul crochet. Gre. 2. panonPA. Fabr. Tarses ayant deux crochets pectinés. Groupe 2. BORÉITES. Ailes totalement rudimentaires. Tête sans ocelles. Gre. 1. BoRÆus. Latr. La première famille de cette tribu , les Myrméléonides, est composée d'insectes bien reconnaissables à leurs an- tennes, plus ou moins longues, mais toujours renflées vers l'extrémité. Nous la séparons en deux groupes : les myn- MÉLÉONITES et les ASCALAPHITES. Les premiers ont un corps long et grêle, des antennes plus courtes que la tête et le thorax réunis; des palpes grèles, de cinq articles ; des mandibules fortes, mais cour- tes, unidentées intérieurement; des yeux très-saillants, placés sur les parties latérales de la tête, et des ailes lar- ges et longues, très-réticulées. Le genre Fourmilion { Myrmeleon) est presque le seul genre du groupe. M. Rambur en a formé d'autres à ses dépens, mais nous croyons devoir les considérer comme de simples divisions. Les larves ont unetête etun corselet étroits, avec un ab- domen large, très-volumineux. Les mandibules sont plus longues que la tête, grêles et un peu recourbées , formant une longue paire de pinces propres à saisir fortement une proie. Le type du genre Fourmilion (pl. 15, fig. 2) (Myrme- leo formicarium, Lin.) est long d'environ quatre centimè- 304 HISTOIRE tres, noirâtre, avec quelques taches jaunâtres , etles ailes diaphanes, offrant quelques points ou taches noirâtres. Get insecte est commun dans notre pays; nous trouvons sa larve (pl. 15, fig. 3) en abondance dans les endroits sablonneux les plus exposés à l’ardeur du soleil. Elle est d’un gris rosé un peu sale, avec de petits bouquets de poils noirâtres sur les parties latérales du corps ; ses pattes sont assez longues et grèles , les antérieures dirigées en avant, aussi bien que les intermédiaires, tandis que les postérieu- res, plus robustes que les autres, sont très-serrées contre le corps, et ne peuvent servir à l'animal qu’à se diriger en arrière. Ceci est à la vérité le seul mouvement qu’exé- cutent les larves de Fourmilions; les crochets des tarses sont plus forts que ceux des pattes antérieures, et les tar- ses, comme M. Westwood l’a bien observé, sont soudés avec les jambes , tandis qu’ils demeurent libres aux autres paires de pattes, Ces larves se tiennent constamment dans les endroits sablonneux les plus exposés à l’ardeur du soleil; là elles se construisent chacune une sorte d’entonnoir dans le sa- ble mouvant, en marchant à reculons et décrivant des tours de spire dont le diamètre diminue graduellement. à l’aide de leurs pattes. Elles chargent de sable leur tête aplatie, pour le lancer au loin. Ordinairement, dans l’es- pace d’une demi-heure tout le travail est achevé, Elles se placent alors au fond du trou, l’abdomen enfoncé dans le sable (pl. 15, fig.6), la tête seule en dehors. Elles attendent ainsi patiemment, et souvent. pendant un temps assez con- sidérable, qu'un insecte en passant vienne à se. laisser glisser le long des paroïs de leur entonnoir. Dès qu’elles s'aperçoivent de sa présence, elles lui jettent aussitôt du sable avec leur tête pour l'étourdir et le faire tomber au DES INSECTES. 305 fond du précipice, ce qui ne manque pas de lui arriver au bout de quelques instants. Dès que la larve du Fourmi- lion s’est emparée de sa victime, elle la suce pour absorber toutes les parties liquides qu’elle contient ; elle rejette ensuite sa dépouille au loin. Les Fourmis étant très-nombreuses, et ayant plus l'habi- tude de courir à terre que les autres insectes, sont sur- tout exposées à servir de pâture aux Fourmilions, c’est ce qui à valu à ces derniers le nom sous lequel ils sont gé- néralement connus. Quand les larves de Fourmilions ont acquis tout leur développement, vers les mois de juillet ou d'août, elles se forment un petit cocon soyeux mêlé de grains de sable (pl. 15, fig. 5) et parfaitement rond comme une petite boule, dans lequel elles se métamorphosent en nymphes. Celles-ci (pl. 15, fig. 4), dont la forme rap- pelle déjà beaucoup celle des insectes parfaits, viennent à éclore à la fin d'août et dans le commencement de sep- tembre; il paraît toutefois que certains individus n’éclo- sent qu'au printemps suivant. On assure que diverses espèces de Fourmilions ne forment pas d'entonnoirs, et peuventse diriger en avant, entre autres le Fourmilion libelluloiïde (Myrmeleon li- belulloides, Lin.). Les AscALAPHITES renferment essentiellement le genre Ascalaphe, aux dépens duquel on en a formé plusieurs au- tes. Les Ascalaphes se fontremarquer par leurs longues an- tehnes, analogues à celles des Papillons. Is habitent l'Eu- rope méridionale (Asealaphus ilalicus, Fabr., et maca- ronius , Scop.) et en général les régions chaudes du globe. Leurs premiers états sont encore très-mal connus. D’après une figure donnée par M. Westwood, les larves ressem- blent à celles des Fourmilions, seulement elles sont mu- hies d'appendices latéraux. 26. 306 HISTOIRE Les Haplogénies diffèrent à peine des vrais Ascalaphes. La famille des némoprérines renferme le seul genre Némoptère, dont nous ne connaissons qu’un petit nombre d'espèces, plus où moins répandues dans l'Europe méri- dionale, en Afrique et en Asie. Elles sont très-remarqua- bles, par la forme longue et étroite de leurs ailes postérieu- res; plusieurs ont des couleurs et des taches très-variées (pl. 15, fig. 7). Leurs premiers états ne sont pas connus ; M. Westwood à figuré une larve, qu'il regarde comme appartenant peut-être à ce genre, mais cela sans certi- tude, La famille des némÉéROoBITDES peut être divisée en deux groupes, les nymPkites et les HÉMÉROBIITES. Le premier est établi sur le seul genre Nymphès (N. myrme- leonides, Leach}, qui est particulier à la Nouvelle-Hol- lande. Les HÉMÉROBUTES sont assez abondamment répandus en Europe. Le genre Héméroberenferme plusieurs espè- ces très-communes dans notre pays; nous citerons entre autres l'Hémérobe perle (Hemerobius perla, Lin.), d'un vert jaunâtre, avec des ailes diaphanes , ayant leurs ner- vures légèrement verdâtres, et leurs yeux d’un vert doré éclatant pendant la vie. Cette espèce, comme celles du même genre, exhale une odeur des plus désagréables. Les Hémérobes, auxquels on a donné aussi le nom vulgaire de Demoiselles terrestres, sont d’une assez pe- tite taille. Les femelles pondent, à la partie inférieure des feuilles ou des tiges, des œufs de forme oblongue, fixés par un pédicule très-lorg et très-grêle, formé par une sécré- tion particulière; c’est cette apparence végétale qui les a fait regarder autrefois comme une plante cryptogame. Les larves des Hémérobesressemblent à celles des Fourmilions ; DES INSECTES, 307 seulement leur forme est plus élancée, avec la tète moins aplatie ; elles vivent au milieu des Pucerons, qu'elles dé- vorent en quantité considérable, ce qui leur à fait donner par Réaumur le nom de Lions des Pucerons. Elles les sai- sissent avec leurs longues mandibules et les sucent en peu d'instants. Ces larves attaquent aussi des chenilles. Pour se métamorphoser en nymphes elles se filent un cocon soyeux parfaitement arrondi; la nymphe n’y reste guère qu'une quinzaine de jours ; l'insecte parfait vient à éclore après ce court espace de temps. \ Le genre Osmyle a pour type une espèce assez répan- due en Europe (Osmylus maculalus , Fabr.), dont la larve se trouve dans la terre humide, et monte après les tiges des plantes pour se métamorphoser en nymphe. Le genre Drepanopteryæ à pour type une espèce dont les ailes sont anguleuses (D. phalænoïdes, Lin.). Les PAnorPiDES constituent une petite famille assez singulière, à raison de la forme de la tête des espèces qui la composent, cette tête étant prolongée en une sorte de bee long et grêle. Les pavorpitTEs forment un premier groupe dans cette famille. Deux genres seulement s’y rattachent, le premier, celui de Panorpa, a pour type une espèce très- commune dans toute l'Europe (P. communis, Lin.). On trouve les Panorpes sur des plantes, sur les haies, sur les buissons ; elles sont très-agiles , et recherchent particulière- ment les endroits humides; on ne connait rien encore de bien précis sur leurs premiers états. Le genre Bittacus, quoique très-voisin des Panorpes, renferme des espèces dispersées dans des régions très- éloignées du globe ; elles ressemblent beaucoup par l'aspect général aux Tipules parmi les Diptères. 308 HISTOIRE Les BORËITES, second groupe des Panorpides, sont re- présentés par le seul genre Borée (Borœus). Le type du genre (Borœus hyemalis) habite le nord de l’Europe, on en trouve quelquefois des quantités considérables d’indivi- dus sur la neige. Les Borées sont d'une taille très-exigué, HUVTIÈME TRIBU. LES RAPHIDIENS. Cette tribu renferme encore, comme la précédente, des types assez différents entre eux; seulement ils ont un nombre de représentants bien moins considérable. Quoi qu'il en soit, on trouve les Raphidiens dans toutes les par- ties du monde, mais toujours en assez médiocre quantité. Leurs larves sont infiniment plus allongées que celles des Myrméléoniens ; et leur genre de vie n'est pas du tout le même : elles vivent, soit sous les mousses humides, soit dans l’eau , selon les familles au%quelles elles appartien- nent. Nous admettons trois familles parmi les Raphidiens, dont le tableau suivant présente les diverses coupes. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES RAPHIDIENS. l'amille 1. MANTISPIDES, Pattes antérieures ravisseuses 5 les Jambes très-renflées etarmées d'épines; les tarses pouvant se replier sur la jambe et former une pince préhensile. Genre {. maNtisPA. {Uig. Fam. 2. RAPHIDIIDES. Patles antérieures simples. Tête très: grande,aplatie. Prothorax cylindrique, aussi long que l'abdomen. Ce dernier DES INSECTES, 309 muni d’une tarière saillante chez les temelles. Genre |{. RAPHIDIA. Lin. Fam. 3. SEMBLIDES. Pattes antérieures simples. Tête 5 courte, convexe. Prothorax très- court. Abdomen sans tarière saillante.- Groupe 1. CORYDALITES. Mandibules ordinairement plus lon- gues que la tête et le corselet réunis , étroites, légèrement arquées, plus courtes dans les femelles. Antennes longues, sétacées. Genre {. convAus. Zatr. Abdomen terminé chez les mäles par des appendices cornés. Gpe. 2. CHAULIODITES. Mandibules peu saillantes Antennes assez courtes, pectinées, au moins dans les mâles. Genre {. onAuLIODES. Zabr. Antennes à dents de peigne très-serrées. Gre. 2. niLaR. Ramb. Antennes à dents de peigne écartées. Gpe. 3. SEMBLITES. Antennes sétacées, simples : Mandi- bules très-courtes, non saillantes. Genre 1. semsus. ÆFabr. (Sialis, Latr.) . La première famille de la tribu des Raphidiens, celle des MANTISPIDES, ne comprend que le genre Mantispa, dont les espèces, dispersées dans des régions du globe très- éloignées entre elles, sont toutefois peu nombreuses. Les Mantispes ont une tête large, avec des antennes courtes, un peu moniliformes ; un prothorax allongé et plus étroit que la tête, des ailes diaphanes à réseau assez lâche; des pattes antérieures ravisseuses, COMME celles des Mantiens parmi les Orthoptères : cequi nous montre ces Névroptè- res comme éminemment carnassiers. Leurs premiers états ne sont pas connus ; c’est par analogie qu'on à regardé une larve assez semblable à celle des Raphidies, mais plus 310 HISTOIRE large , comme appartenant à une Mantispa, La M. païenne (M. pagana, Fabr.), le type du genre, se trouve en France, principalement dans le midi (pl. 15, fig. 8). La famille des RAPHIDIIDES n'est pas plus étendue que la précédente. Les Raphidies ressemblent aux Mantis- pes par les ailes, par la longueur du prothorax, mais leur tête est plus grande, plus aplatie ; leurs pattes antérieures sont simples, et seulement propres à la marche, comme les autres ; en outre, l'abdomen des femelles supporte une sorte de longue tarière, un peu recourbée. Les métamor- phoses des Raphidies ont été observées par plusieurs ento- mologistes, Latreille, MM. Percheron, Waterhouse, ete. Les larves vivent, sous les écorces d'arbres , de petits in- sectes. Elles sont allongées, avecla tête très-large, aplatie, munie de petites antennes, de trois articles. Leur premier anneau thoracique est écailleux et plus long que les sui- vants, les anneaux de leur abdomen sont très-pubescents. Elles agitent leur corps en tous sens, comme des serpents. Leurs nymphes ne sont pas enfermées dans des cocons comme celles des Myrméléoniens ; elles ressemblent déjà beaucoup aux insectes parfaits, mais leurs ailes sont ap- pliquées contre les parties latérales du corps. Ces nymphes sont susceptibles de mouvements trés-prononcés; cepen- dant elles sont inactives, d’après tes observations qui méri- tent le plus de confiance. Le type du genreest la Raphidia ophiopsis, Lin., qu'on trouve en France , aux environs de Paris, mais assez rarement. Les sEMBLIDES forment une troisième famille parmi les Raphidiens; on les reconnaît facilement à leur thorax : large et plan. Leurs mâchoires offrent deux lobes d’une petitesse extrême ; leurs antennes sont longues, filiformes et composées d'un grand nombre d'articles. DES INSECTES. 311 Onrencontre les Semblides dans les endroits maréca- geux, au bord des eaux. Nous les divisons en trois groupes, Îles CORVDALITES, les cnauzroorres et lessemBLires. Le premier se compose du seul genre Corydalis. Le type du genre, dont l'enver- geure des ailes est d'environ douze centimètres , habite la Pensylvanie, la Caroline; les mandibules dans le mâle sont beaucoup plus longues que la tête et le corselet réu- nis. On ne connaît pas les métamorphoses de cet insecte. Nous ne sommes pas plus avancés à cet égard pour les cuauzronies. Le genre Chauliodes (CA. pectinicornis) se trouve dans le même pays que les Corydalis (1). Le genre Dilar a été découvert en Andalousie par M. Rambur. (Voy. Faune de l’Andalousie.) Le groupe des SEMBLITES € renferme que le genre Semblis, dont on a seulement décrit deux espèces euro- péennes; le type, le Semblis de la boue (S. lufaria, Lin.) (pl. 15, fig. 9), est très-commun dans notre pays. Les métamorphoses de ces Névroptères ont été bien ob- servées par M. Pictet. Leurs larves sont aquatiques ; elles ont une tête écail- leuse, pourvue d'yeux et d'antennes courtes, de quatre ar- ticles, dont le dernier sétiforme ; des mandibules arquées, munies d’une ou deux dents au côté interne. Leur abdo- men est pourvu d’organes respiratoires externes, CODSis- tant en filets articulés , disposés des deux côtés, au nom- bre de deux sur chaque anneau. Ces filets, qui représen- tent ceux que l’on observe chez les Ephémères, sont re- marquables par leurs articulations. Au moment de se métamorphoser en pymphes, ces lar- (1) Nous ne savons pas si les Nevromus de M. Rambur sont suftisam- ment distincts des Chauliodes; leurs antennes sont à peine peclinées. 812 HISTOIRE ves sortent de l’eau, s’en éloignent quelquefois beaucoup, et vont ordinairement subir leur transformation au pied des arbres, où elles se creusent dans la terre une cavité ovalaire pour s’y loger tant qu’elles demeurent sous la forme de nymphe. Chez cette dernière, toutes les parties du corps sont très-distinctes, et les anneaux del’abdomenoffrent chacun un cercle de poils roides. Lorsque l’insecte parfait sort de la nymphe, il laisse sa dépouille tout à fait intacte, Il vit pendant quelques jours; les femelles pondent leurs œufs en plaques sur les plantes aquatiques, les ro- seaux, ou les pierres. DEUXIÈME SECTION. LES TRICHOPTÈRES. L Nous avons exposé précédemment les motifs qui nous font regarder les Trichoptères comme une section dans l'ordre des Névroptères, et non pas comme un ordre dis- tinct, ainsi qu'ils ont été considérés par quelques natu- ralistes. Les Trichoptères forment un lien entre les autres Névroptères et les Lépidoptères ; ils serapprochent de ces derniers par les parties rudimentaires de leur bouche, et par leurs ailes sans réticulations et portant des poils im- plantés comme les petites écailles des ailes de Lépidoptè- res. Une seule tribu se rattache à cette section. NEUVIÈME TRIBU. LES PHRYGANIENS. Ces Névroptères ont presque complétement l'aspect de certains Lépidoptères de la tribu des Phaléniens; ils ont DES INSECTES. 313 en général des couleurs grisâtres, assez sombres; des an- tennes longues, filiformes, souvent beaucoup plus longues que le corps. Les tarses présentent toujours cinq articles , dont le dernier muni de deux crochets. Les parties de la bouche sont impropres à la mastication, aussi bien qu'à la succion. Les Phryganiens, comme certains Lépidoptè- res, ne prennent aucune nourriture à leur état d'insecte parfait. Les mandibules sont totalement rudimentaires ; les mâchoires sont également très-petites, et supportent des palpes ordinairement de quatre articles dansles mâles, et de cinq dans les femelles. à Les Phryganiens paraissent répandus dans presque toutes les régions du globe; mais c’est principalement en Europe qu'ils ont été recueillis en grande quantité. Ces insectes se trouvent dans les endroits marécageux, au bord des eaux. Ils volent le soir en grande quantité pendant les beaux jours d'été. Leurs larves sontaquatiques ; elles ontune têteécailleuse, les trois premiers anneaux de leur corps également coria- ces, lesautres extrêmement mous, le dernier constamment muni de deux crochets. Les parties latérales des anneaux de l'abdomen sont garnies de sacs respiratoires, dont la forme et la disposition varient suivant les genres et les espèces. Ces larves, ayant la plus grande partie de leur corps d’une consistance très-molle, seraient facilement dévorées par les insectes carnassiers si elles ne savaient se proté- ger. Maisellesse construisent des étuis ou fourreaux soyeux, recouverts de corps étrangers, tels que des fragments de bois, de petites pierres, de petits coquillages, etc., où même de grains de sable. Chaque espèce emploie pres- que toujours les mêmes matériaux, à moins qu’elle ne s’en 27 314 HISTOIRE trouve privée et ne soit obligée d'avoir recours à d’autres. Ces larves en général traînent leur fourreau en mar- chant ; mais il en est quelques-unes qui se construisent seulement des abris immobiles. Les nymphes sont immobiles; elles subissent leur trans- formation dans le fourreau formé par les larves : leur tête supporte deux crochets à sa partie antérieure; elles sont munies d’appendices respiratoires comme les larves, et sur les anneaux de l’abdomen, excepté le premier et le dernier, elles présentent deux petits espaces garnis de pointes recourbées. Au moment de l’éclosion, leur peau se fend longitudinalement sur le dos, et l'insecte parfait, après s'être un peu raffermi, prend son essor. Les œufs des Phryganiens sonttoujours enveloppés dans des boules d'une espèce de gelée transparente, qui s’accro- chent aux pierres, aux plantes aquatiques jusqu’à ce que les petites larves en sortent. La forme des fourreaux de larves varie beaucoup selon les divers matériaux dont ils sont construits. Lorsqu'ils sont dépouillés de corps étrangers, ils sont toujours ré- guliers et cylindriques chez toutes les espèces; les brins d'herbes, les morceaux de bois, les pierres et les co- quillages seuls, disposés et entrelacés de différentes ma- nières, donnent à ces étuis les formes les plus irrégulières et les plus variées. Les Phryganiens, quoique très-nombreux en espèces, se ressemblent cependant beaucoup; ce qui n'a pas em pêché, dans ces derniers temps, les entomologistes d'en forme une quantité de genres très-considérable, Nous avons re- laté tous ceux qui nous paraissent avoir des caractères assez faciles à saisir, quoique peu importants en général ; nousleurrattachons les autres comme de simples divisions, DES INSECTES 315 Le tableau suivant présente les diverses coupes de cette tribu. TABLEAU DE LA TRIBU Groupe 1. PHRYGANÉITES. Genre 1. PHRYGANE. Lin. * (Oligotricha, Ramb.) Gre. 2. LIMNÉPUILE. Leach. (Monocentra, Ramb.) Gpe. 2. SÉRICOSTOMI- TES. Genre 1. TRICHOSrOMA. Picé. Gre, 2. sEnICOSTOMA. Latr. Gpe. 3. HYDROPSYCHITES. DES DIVISIONS DES PHRYGANIENS. Palpes presque glabres, beaucoup plus longs queles labiaux, et de quatre articles dans les mâles. Ailes pour- vues de nervures transversales. Jambes intermédiaires et postérieures pourvues de deux paires d'éperons, Jambes intermédiaires pourvues d’un seul éperon, vers le milieu. Palpes maxillaires dilatés dans les mâles,de deux àtrois articles. Ailessans nervures transversales ; les postérieu- res pliées. Antennes sétacées. Jambes intermédiaires et postérieu- res ayant deux paires d’éperons. An- tennes à premier article très-grand, cylindrique. Jambes intermédiaires et postérieures ayant deux paires d’éperons. Anten- nes à premier article court, globu- leux. Palpes maxillaires simples dans les deux sexes. Ailes sans nervures trans- " versales. Antennes sétacées. Genre 1. nuyAcoruiLa. Pic. Gre. 2. TINODES. Leach. (Anticyra, etc., Curt.) Gre. 3. RHILOPOTAME. Leach. Jambes antérieures ayant trois épe- rons. Dernier artisle des palpesovoïde, Jambes antérieures ayant deux épe- rons. Dernier article des palpes ovoïde. Jambes antérieures ayant deux épe- rons. Dernier article des palpes fili- forme, très-long. 516 HISTOIRE Gre. 4. HYDROPSYCHE, Pict. Jambes antérieures ayant trois épe- rons. Dernier article des palpes fili- forme, long. Gpe. 4. MYSTACIDITES. Palpes maxillaires trèslongs et poi- Leach. — lus,decinqarticles dans les deux sexes. Aïles pourvues de nervures transver- Rales. Antennes sétacées. Genre 1. mysrAGia. Lab. Jambes postérieures ayant deux épe- (Selodes, Ramb.) rons. : Gre. 2, opoNTOcÈRE. Leach. Jambes postérieures ayant quatre épe- rons. à s e Gpe. 5. CHIMARRITES. Palpes maxillaires glabres, de cinq ar ticles. Ailes postérieures non pliées Antennes sétacées, Gre. 1. cHimARRA. Leach. Jambes antérieures sans éperons. Gpe. 6. HYDROPTILITES. Palpes maxillaires hérissés, de cinq articles. Antennes filiformes ou pec- tinées. Ailes postérieures non pliées. Genre 1. NARYCIA. Sfeph. Antennes pectinées. Gre. 2. AGRAYLEA. Curl. Antennes simples. Jambes intermé- diaires ayant un seul éperon. Gre.3. nypnopnLa, Dülm. Antennes simples. Jambes intermé- diaires ayant deux éperons. Les entomologistes anglais (1) ont formé plusieurs grou- pes dans cette tribu; nous en avons admis six. Le premier, celui des PHRYGANÉITES , renferme les plus grandes espèces de la tribu. Le type du genre Phrygane est la P. grande (PAry- ganea grandis), qui se trouve assez communément dans nos environs. Les sÉrICOsTOMITES ont en général un vol lourd. Leurs larves n’ont ordinairement de corné que la tête et le pro- {2 MM. Stephens, Westwood,, Curtis. à DES INSECTES. 317 thorax; les deux autres anneaux sont mous comme ceux de l'abdomen. Les principaux genres de ce groupe sont ceux de Se- risostoma et de Trichostoma (1). Le groupe des HyprRoPsycHiTes est nombreux en es- pèces. Le genre Rhyacophile en renferme une très-grande quantité, et toutes se ressemblent, au point qu'il est très- difficile de les distinguer entre elles. Les Hydropsychées s’en éloignent peu (A7. atomaria, Pictet). Les mysrAcrpires renferment essentiellement le genre Mystacide, dont les espèces sont communes, pour la plu- part, au bord des eaux. Leurs larves se construisent des fourreaux minces et allongés ; leurs filets respiratoires sont courts et disposés par bouquets. Les caimannires forment le groupe le plus restreint de cette tribu. Il est basé sur le genre Chimarra. Les aypropriuires sontde petits Phryganiens à corps grêle et à ailes étroites. Les larves se forment des étuis aplatis, et ont un ab- domen volumineux par rapport à leur tête et à leur tho- rax ; elles ne présentent pas d'organes respiratoires ex- ternes (2). (1) Rambur a établi le genre Peyonostoma, Dasystoma sur des espèces qui différeraient des autres Séricostomites par le nombre d’éperons. {2} Foy., pour cette tribu, Pictet, Recherches pour servir à l'Hist. et à l'Anat. des Phryganides; 1834, Genève. Curtis, London and Edinb. Phil. Mag., 1834; Burmeister, Handbuch der Entomologie, t. 2; Rambur, Insectes Névroptères, Suites à Buffon, 1842, 27« 318 HISTOIRE SIXIÈME ORDRE. LES LÉPIDOPTÈRES. Cet ordre renferme les plus beaux insectes ; On les con- naît généralement sous le nom de Papillons, Leurs quatre ailes, recouvertes tant en dessus qu'en dessous de petites écailles colorées très-serrées et très-petites , semblables à une fine poussière qui s’enlève au moindre contact, ont des nuances variées souvent _très-vives » très-brillantes, quelquefois métalliques. La bouche des Lépidoptères consiste en une trompe en- roulée pendant le repos, et formée principalement par la lèvre inférieure, qui est très-développée. Les mâchoires se retrouvent de chaque côté sous la forme de filets très-dé- liés, supportant un palpe extrêmement petit. Les palpes labiaux sont ordinairement assez développés, plusou moins cylindriques et relevés. Les mandibules existent aussi, mais à l'état tout-à-fait rudimentaire et rejetées sur les côtés. La lèvre supérieure est également presque imper- ceptible. Les antennes sont composées tou jours d’un assez grand nombred’articles, etontordinairement une longueur assez considérable. Le thorax est ovalaire et les paraptè- res qui existent à la base des ailes antérieures et qu'on nomme aussi plérygodes ou épauleites, sont très-grands. Le prothorax supporte aussi deux petits appendices ana- logues. Les écailles qui recouvrent les ailes des Lépidoptères sont de formes très-variables ; les unes sont allongées et les autres, au contraire, courtes et larges, terminées par des dentelures en nombre plus ou moins considérable. C’est seulement au microscope qu'on peut nettement distinguer leur forme. DES INSECTES. 319 Les Lépidoptères ont tous des métamorphoses complè- tes. Leurs larves sont connues sous le nom de chenilles; elles vivent presque toutes de matières végétales ; beau- coup d’entre elles affectionnent plus particulièrement une espèce de plante, ou seulement les plantes d'un même genre ou d’un même groupe. Quelques-unes cependant , qu'onnomme polyphages, vivent sur des plantes très-va- riées. Les chenilles sont toutes pourvues, aux trois premiers anneaux de leur corps, de six petites pattes écailleuses , qu'on retrouve dans beaucoup de larves, et qui représen- tent les pattes des insectes parfaits; mais elles sont mu- nies en outre de quatre à dix pattes situées aux anneaux postérieurs, que l’on désigne, à raison de leur forme ou de leur consistance, par les mots de pattes membraneuses ou de pattes en couronne. Les nymphes des Lépidoptères, plus connues sous la dé- nomination de chrysalides, sont nues, suspendues par l'extrémité du corps ou entourées par un fil au milieu même du corps ; ou bien elles sont enfermées dans un Co- con soyeux, ou même enfoncées dans laterre. Les Lépidoptères ne vivent que du sue qu'ils pompent dans le nectaire des fleurs. Chez beaucoup d’entreeux cependant la trompe est très- rudimentaire et n'est d'aucun usage : ceux-ci ne prennent aucune nourriture; ils arrivent à l'état d'insecte parfait seulement pour se reproduire. Parmi les Lépidoptères, il en est qui ne volent qué pen- dant la plus grande ardeur du soleil, d’autres au contraire qui se tiennent. cachés jusqu’à la nuit, et ne se montrent qu'au crépuscule du soir et du matin, quelquefois pendant le jour dans les temps couverts. 320 HISTOIRE Les femelles déposent leurs œufs sur les plantes qui doivent servir de nourriture à leurs chenilles; les œufs sont aglutinés et déposés par plaqués. Chez certaines espèces ils sont recouverts d'une matière Jaineuse. A peine sont-elles écloses, toutes les petites chenilles se séparent, et vont chacune sur des tiges ou des feuilles dif- férentes ; quelques espèces seulement vivent réunies, et marchent en corps, toutes ensemble, ce qui les a faitnom- mer chenilles processionnaires. Les Lépidoptères sont répañdus dans toutes les régions du globe ; mais c'est surtout dans les pays chauds et hu- mides qu'on en trouve davantage; c'est aussi dans ces régions qu'habitent les plus belles espèces de Papillons de jour. L'Amérique méridionale fournit les plus bellesespèces, avec les îles de la Sonde, les Moluques, ete. L'Europe, jusqu’à présent, surtout l'Europe tempérée, a fourni la plus grande partie des espèces connues parmi les Lépidoptères nocturnes, ceux de notre section des Chalinoptères. A leur état de larves, plusieurs de ces insectes sont fort nuisibles : certains arbres sont quelquefois entièrement dé- pouillés de leurs feuilles en très-peu de temps; la récolte se trouve ainsi perdue pour des arbres fruitiers. On sait qu’il existe une loi qui oblige les cultivateurs à faire l'échenillage dans leur propriété ; mais cette loi est mal exécutée, et d’ailleurs il serait nécessaire qu’elle fixât les époques d'une manière conforme à Ja nécessité, et indiquât les circonstances les plus convenables pour exécuter ce genre de travail. M. Ratzeburg. a publié des observations intéressantes sur les espèces les plus nuisibles aux arbres forestiers. Un grand nombre de naturalistes se sont occupés de DES INSECTES. 321 l'ordre des Lépidoptères ; et comme ces insectes sont des plus remarquables par leur beauté, ils ont donné matière à une foule d'ouvrages iconographiques. Les Chenilles aussi ont été l'objet de divers travaux({) ; car les larves des Lépidoptères sont mieux connues que celles des autres ordres ; et cela parce que, leur nourriture étant toute végétale, ilest plus facile de les élever en cap- tivité, ensuite parce qu’elles sont très-recherchées par de uombreux Lépidoptérophiles , qui les élèvent pour en ob- tenir des papillons , qui, n'ayant pas volé, ont toute leur fraicheur. La difficuite de trouver des caractères tranchés pour les genres de Lépidoptères a engagé certains entomologistes à classer les insectes de cet ordre d'après leurs larves , au lieu de se servir seulement des métamorphoses et des ca- ractères dés chenilles comme moyen propre à marquer la valeur des différences et des ressemblances qui existent entre les insectes parfaits. Les Lépidoptères furent d’abord partagés en trois gran- des coupes , désignées par les noms de Diurnes , de Crépus- culaires et de Nocturnes. Ces dénominations , fausses à quelques égards, sont maintenant rejetées par la plupart des naturalistes. Dans ces derniers temps, M. Boisduval proposa de diviser tout l'ordre seulement en deux sections, sous les noms de Ropalocères et d'Hétérocères. Ces deux dénominations n'exprimant pas une différence réelle, et n'étant pas en rapport avec les noms de sections des autres ordres , nous les avons désignés sous les noms d’Achali- noptères et de Chalinoptères. L'ordre des Lépidoptères est divisé ainsi qu'il suit. (1) Voyez l'ouvrage des Chenilles d'Hubner; celui de MM. Boisduval, Rümbur et Graslin ; éelui de M: Duponchel; elc. 322 HISTOIRE TABLEAU DES DIVISIONS DE L’ORDRE DES LÉPIDOPTÈRES EN TRIBUS. 1ère secrron. ACHALINOPTÈRES. Ailes dépourvues de frein pour les maintenir, Antennes toujours renfléesen massue vers l'extrémité. PAPILIONIENS. Pattes antérieures propres à la marche. Palpes courts, ne dépas- sant pas les yeux, entièrement garnis d’écailles. Antennes terminées par une massue allongée. Jambes mutiques. NYMPHALIENS. Pattes antérieures rudimentaires > impropres à la marche. Palpes longs, entièrement garnis d'écailles. Antennes terminées par une massue allngée. Jambes mutiques. ÉRYCINIENS. Pattes antérieures souvent rudimentaires » Quelquefoïs propres à la marche. Palpes ayant leur dernier article nu » Presque dénué d'écail- les. Antennes terminées par une massue ovale. Jambes mutiques. HESPÉRIENS. Pattes antérieures propres à la marche. Palpes courts, à dernier article très-petit. Antennes ordinairement terminées après la massne par un crochet en forme de hameçon. Jambes postérieures munies de deux paires d'épines, une dans leur milieu et l’autre à l'extrémité. CYDIMONIENS. Pattes antérieures propres à la marche. Palpes à dernier article étroit et nu. Antennes d'abord filiformes, s’épaississant ensuite et amincies en forme de soie à l'extrémité. Jambes mutiques. 2° SECTION. CHALINOPTÈRES, Aïles presque toujours munies d’un frein pour les retenir dans une position horizontale, Antennes renflées en massue fusiforme, plus souvent sétacées, quelquefois pectinées dans les mâles. CASTNIENS, Antennes simples, plus ou moins épaissies vers le milieu ou l'extré- init. Trompe très-distincte. Palpes très-saillants, à articles {rès-dis- tincts. DES INSECTES, 323 SÉSIENS. Antennes en fuseau allongé, et terminées par un petit faisceau de soies ou d’écailles. Jambes postérieures munies de fortes pointes à leur extrémité. ZYGÉNIENS Antennes épaisses, renflées vers l'extrémité, souvent très-fortement, sans faisceau d’écailles. Jambes postérieures n'offrant que de très- petites pointes à l'extrémité. SPHINGIENS. Antennes prismatiques, terminées par une très-petite pointe, dentelées en dessous dans lesmâles , en manière de râpe. Palpes larges et obtus. Corps extrêmement épais. Abdomen conique. BOMBYCIENS. Antennes sétacées , et le plus ordinairement très-fortement pecti- nées dans les mâles. Palpes fort courts, dépassant peu ou point le bord du chaperon, Trompe rudimentaire. Corps robuste. ù NOCTUÉLIENS. Antennes sétacées, simples ou légèrement pectinées. Palpes dépas- sant un peu le bord du chaperon. Trompe moyenne , très-distincte. Corps robuste. URANIENS. Antennes sétacées, recourbées en dehors, nullement pectinées. Palpes épais, contigus, assez courts, avec le second article presque nu. Corps médiocre. Ailes très-grandes. PHALÉNIENS. Antennes sétacées, simples ou pectinées. Palpes très-pelits , pres- que cylindriques. Trompe très-rudimentaire, souvent membraneuse. Corps grêle. PYRALIENS. Antennes sétacées, simples, quelquefois crénelées dans les mâles. Palpes saillants. Trompe assez longue. Corps grêle. Abbomen eylin- dro-conique. PREMIERE SECTION. LES ACHALINOPTÈRES. La dénomination que nous avons appliquée à ce que les anciens auteurs appellent les Lépidoptères Diurnes où 324 HISTOIRE les Papillons de Jour indique un caractère négatif, il est vrai, mais qui est en opposition avec un caractère qui existe constamment, à très-peu d’exceptions prés, dans les Lépidoptères composant la seconde section. Le mot d'Achalinoptères indique qu'ils sont privés d'un crin ou soie roide à la partie inférieure des secondes ai- les, passant dans un anneau des premières ailes, pour les maintenir dans la même position. Les Achalinoptères ont toujours une trompe assez développée, des antennes plus ou moins renflées en massue vers le bout, des ailes très- grandes par rapport à la dimension du corps. Leurs chenilles en général ne se forment pas de coque soyeuse pour se métamorphoser en nymphe; les unes se passent un fil au travers du corps pour s'attacher contre des murailles, des feuilles ou des tiges; d'autres se sus- pendent par l’extrémité postérieure. Les chrysalides des Lépidoptéres de cette section ont souvent des couleurs vi- ves, quelquefois métalliques ; elles présentent aussi des éminences ou des parties anguleuses plus ou moins nom- breuses. PREMIÈRE TRIBU, LES PAPILIONIENS. Cette tribu renferme de grandes et belles espèces, dont les couleurs, très-variées, sont parfois très-vives. Les Papi- lioniens ont leurs pattes antérieures propres à la marche, aussi bien que les intermédiaires et les postérieures. Leurs chenilles sont allongées, cylindriques, et leurs chrysalides sont attachées en travers du corps par un ou plusieurs fils qui les fixent soit contre des murailles , soit contre des feuilles ou des tiges. Comme chez la plupart des Lépidop- tères de la section des Achalinoptères, l’insecte | arfait DES INSECTES. 325 éclot-peu de temps après la métamorphose de la chenille en nympbhe. On sépare généralement cette tribu en deux familles, qui ne devraient peut-être être élevées qu'au rang de groupes. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES PAPILIONIENS. Famille {. PAPILIONIDES. Ailes postérieures ayant leur bord ab- dominal replié, ne formant pas de gouttière pour recevoir l'abdomen. Genre 1. onNirmoprerA. Boisd. Antennes fort longues, à massue al- longée. Ailes très-grandes, les posté- rieures dentelées. Abdomen long, presque cylindrique, ayant deux val- ves ovales dans les mâles. Gre. 2. PAPILLON. Antennes assez longues, à massue ar. (Papilio, Lin.) quée. Ailes postérieures non plissées, dentelées ou prolongées en forme de queue. Palpes courts. Gre. 3. Lerrocimous, Swains Antennes assez longues, à massue ar- quée. Aïles postérieures plissées lon- gitudinalement et terminées insensi- blement en une queue très-longue. Gre. 4. muais. Fabr. Antennes assez courtes, à massue ar- quée. Ailes dentelées. Palpes droits, très-laineux, dépassant la tête. Gre. 5. nortmIs. Fabr. Antennes assez courtes, à massue arquée et allongée. Ailes arrondies, Palpes ne dépassant pas la tête. Gre. 6. EunyGus. Boisd. Antennes longues, à massue droite, ovoïde. Ailes postérieures un peu den- telées. Palpes courts. Gre. 7. PARNASSIEN. Lab. Antennes courtes, à massue droite, ovoide. Ailes arrondies. Palpes dépas- T: 28 326 HISTOIRE Fam. 2. PIÉRIDES. Genre 1. EUTERPE. Boisd. Gre G = e . 2. LEPTALIS. Boisd. . 3. PIERIS. SChrank. Gre. 4. 1DMAIS. Boisd. Gre Gre . 5. LEUCOPHASIA. S/eph. . 6. PONTIA. Fabr. . 7. NATHALIS. Boisd. Gre. 8. TERIAS. Swains. Gre. 9. rnesriAs. Boisd. Gre . 10, RHODOCERA. Boisd. sant la tête, et couverts de longs poils. | Aïles postérieures ayant leur bord abdominalaplati, et formant une gout. tière pour recevoir l'abdomen. Antennes assez longues, à massue oblongue, comprimée, Palpes hérissés, à dernier article très-grêle. Ailes larges. Antennes longues, à massue grêle, allongée. Palpes très-courts, pointus. Ailes étroites, lancéolées. Antennes assez longues, à massue comprimée, un peu conique. Palpes assez longs, un peu écartés, très-héris- sés, à dernier article fort grêle. Ailes arrondies. Antennes à massue comprimée. Pal- pes presque contigus et courts. Antennes à massue comprimée, Pal- pes assez longs. Ailes étroites, oblon- gues. Abdomen très-long, et très- grêle. Antennes en massue fusiforme. Palpes assez longs. Ailes arrondies. Abdomen médiocrement allongé. Antennes courtes, à massue ovalaire, aplatie. Palpes longs et écartés. Antennes grêles, à massue conico-ova- laire, un peu comprimée. Palpes courts, garnis de poils écailleux; le dernier article très-court, presque nu. Antennes terminées par une massue presque conique et comprimée. Pal- pes un peu relevés et contigus. Antennes assez courtes, arquées et en massue allongée. Ailes antérieures formant à leur extrémité un angle plus ou moins aigu. DES INSECTES. 327 Gre. {1. cours. Fabr. Antennes assez courtes, grossissant de- puis leur milieu , formant une massue allongée. Ailes arrondies. Gre. 12. 1pnras. Boisd. Antennes très-longues, renflées in- sensiblement en massue et tronquées à l'extrémité. La famille des pApILIONIDES est assez étendue ; elle comprend le genre Papillon proprement dit ( Papilio), dont les espèces connues s'élèvent déjà à plus de deux cent cinquante. Tous les insectes de ce genre ont une grande taille ; le prolongement qui existe ordinairement à leurs ailes postérieures les a fait nommer les Porte-queues. Linné les appelle les Chevaliers. Leurs chenilles sup- portent sur le premier anneau du corps deux tentacules rétractiles. La nourriture de ces chenilles varie beaucoup, suivant les espèces. On trouve assez communément dans notre pays deux espèces bien connues, le Papillon Machaon, jaune avec des taches noires etsur ses ailes postérieures une rangée de ta- ches ocellées bleuâtres ; sa chenille, verte avec des taches jaunes, mange surtout les feuilles de la carotte : et le Pa- pilio podalirius, appelé vulgairement le Flambé, d'un jaune très-pâle, avec les ailes traversées par des bandes uoires, les postérieures ayant des queues très-longues: Les Ornithoptères ont une taille supérieure à celle des Papillons ; leurs ailes postérieures ne sont pas prolongées en forme de queue : ils habitent seulement les îles des archipels indiens et australasiens (0, priamus. Lin.). Les deux espèces connues du genre Leplocircus pro- viennent de Java (L. curius, Swains). Les Eurycus se trouvent à la Nouvelle-Hollande. Les 328 HISTOIRE Thais, remarquables par leurs ailes délicates, ont des ai- les agréablement colorées de rouge et de noir sur un fond d'un blanc jauntre: on les trouve dans le midi de l’Eu- rope( 7. Hypsipyle, Fab.; Medesicaste, God.). Le genre Doritis (D. Apollina, Ochs. ), qui en est très- voisin, se trouve en Orient. Les Parnassiens sont propres aux montagnes; on trouve communément dans les Alpes, l’Apollon ( Parnassius Apollo, Lin.); sa chenille est épaisse, d’un noir velouté, avec des points oranges et des mamelons bleuâtres. La famille des préRIDES se lie étroitement avec la précédente par les Parnassiens. Les Euterpes et les Lep- talis sont des Piérides américaines dont les ailes allongées et les couleurs les font ressembler étonnamment aux Héli- conies. Les Piérides constituent un genre nombreux; ee espèces sont très-communes dans notre pays. la grande Piéride du chou (Pieris brassicæ, Lin.), dont les ailes sont blanches avec une bordure noire, et en outre trois ta- ches dans les femelles, cause de grands dégâts à l’état de chenille. Celle-ci, trés-poilue, jaunâtre, avec trois bandes noires, se trouve par masses sur les choux. Les Ichneu- moniens et Chalcidiens en détruisent heureusement une très-grande quantité. Tout le monde connaît l’Aurore ( Pieris cardamines, Lin.) (pl. 16, fig. 1), dont les ailes antérieures offrent chez le mâle une grande tache aurore, et dont les ailes postérieures dans les deux sexes sont par- semées de taches vertes. Quelques autres espèces ne sont pas moins communes. Les Idmais sont de petits Lépidoptères jaunâtres habitants de l'Arabie. Les Leucophasies, également d’assezpetite taille, ont des DES INSECTES. 329 ailes blanches d’une délicatesse extrême; on trouve com- munément dans les bois la L. de la moutarde ( Leucopha- sia sinapis, Lin.). Les Ponties, qui en sont très-voisines, se trouvent en Afrique et aux Indes orientales. Les Therias, les Nathalis, les Thestias sont tous exoti- ques et decouleur jaunâtre. Les Rhodocères se font remarquer entre tous par la forme de leurs ailes. Le Citron (RAodocera rhamni, Lin.), le mâle d’un jaune citron, la femelle d’un blanc jaune verdâtre, est commun dans une grande partie de l'Europe; sa chenille, qui vit sur le nerprun, est verdâtre et atténuée aux deux extrémités. Le genre Colias est nombreux en espèces ; on en trouve plusieurs dans notre pays : le Soufre (Co/ias hyale, Lin.) , le Souci ( Colias edusa , Lin. ). Les Colias de la divi- sion des Callidryas sont tous exotiques. Les Iphias ont été trouvés en Chine et aux Indes orientales. DEUXIÈME TRIBU. LES NYMPHALIENS. Cette tribu est beaucoup plus étendue que la précé- dente, et offre en même temps un nombre de types plus considérable. Les espèces exotiques sont extrêmement nombreuses, tandis que les indigènes le sont peu. Les Nymphaliens ont leurs pattes antérieures rudi- mentaires , complétement impropres à la marche. Leurs chenilles, en setransformant en chrysalide, ne s’attachent pas au moyen d'un lien transversal, comme les Papilio- niens ; elles se fixent seulement par l'extrémité postérieure, et la chrysalide demeure ainsi suspendue, la tête en bas. 28, 330 HISTOIRE Les chrysalides où nymphes des Nymphaliens ont sou- vent des taches métalliques qui ressemblent complétement à de petites plaques d'argent ou d’or. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES NYMPHALIENS. Famille 1. DANAÏIDES, , Ailes à cellule discoïdale ouverte. Tarses à crochets bifides. Groupe 1. PÉRIDROMITES. Crochets de tarses bifides. Palpes re- dressés. Genre 1. PERINROMIA. Boisd. Gpe. 2. DANAITES. Crochets des tarses simples, Palpes peu redressés. Ailes larges. Genre {. EUPLÆA. Fabr. Autennes plus longues que la moitié du corps, à massueeffilée. Bord interne des ailes antérieures empiétant plus ou moins sur les postérieures. Gre. 2. DANAIDE. Lin. Antennes de moitié moins longues que le corps, à massue ovalaire. Bord interne des ailes antérieures droit. Crochets des tarses longs , à peine re- courbés. Gre, 3. 1pEA. F'abr. Antennes guère moins longues que le corps, à massue très-effilée. Crochets des tarses courts et recourbés, Gpe. 3. HÉLICONIITES. Crochets des tarses simples ou bif- des. Palpes redressés. Aïlesoblongues. Abdomen long et grêle. Genre 1. nécicoNtE. Latr. Antennes presque aussi longues que le corps, à massue grêle, Palpes dé- passant la tête, redressés, à dernier article conique, Gie. 2. NERIAS. Boisd. Antennes un peu moins longues que le corps, ayant une massue un peu at- ténuée à l'extrémité. Palpes courts, presque droits, à dernier article assez long. DES Gre. 3. HAMADRYAS. Boisd. Gre. 4. ACRÆA. Fabr. Fam. 2. NYMPHALIDES, Groupe {. ARGYNNITES. Genre {. MÉLITEA. Fabr. Gre, 2. ARGYNNE. Fabr. Gre. 3. AGRAULIS. Boisd. Gre. 4. cETHOSIA, Fabr. Gre. 5. cLoruiLpA. Blanch. Gre. 6. VANESSA. Fabr. Gre. 7. GALLITHEA. * Boisd. INSECTES. d 331 Antennes presque aussi longues que le corps, à massue effilée. Palpes peu redressés, à dernier article long, Antennes plus courtes que le corps, ayant une massue forte. Palpes asses renflés, ayant leur deuxième article très grand, comme vésiculeux, le dernier très-petit. Ailes à cellule discoïdale ouverte. Tarses à crochets ordinairement sim- ples. Palpes assez écartés et redressés. Ailes postérieures ayant leur cellule discoi- dale ouverte. Antennes grêles, presqu'aussi longues que le corps, brusquement renflées en une massue courte. Palpes peu épais. Antennes grêles, à massue courte, élargie, très-aplatie. Palpes un peu renflés. Aïles larges. Antennes grêles, à massue courte, élargie. Palpes assez renflés. Ailes longues, étroites, coupées oblique- ment à l'extrémité. Antennes à massue longue, grêle, non comprimée. Palpes très-écartés et amiucis vers le bout. Antennes à massue arrondie et com- primée. Palpes très-redressés , à der- nier article long et grêle. Antennes à massue assez allongée, aplatie et tronquée obliquement. Pal- pes contigus, à dernier article pointu. Ailes dentelées. Antennes grèles, à massue très-large et comprimée. Ailes larges, les anté- 332 Gpe. 2. BIBLITES. Genre 1, MELANIMIS, Fabr. Gre, 2. EURYTÈLE. Boisd. Gre. 3. aYPANIS. Boisd. Gre. 4. miguis. Fabr. Gpe. 3 LYBITHÉITES. Genre {. LYBITHEA. Zatr. Gpe. 4. NYMPHALIFES. Genre 1. cyresris. Boisd. HISTOIRE rieures coupées carrément au bout; les postérieures arrondies, Palpes longs, assez écartés, avecleder- nier article infléchi. Ailes ayant leur cellule discoïdale fermée par une très- petite nervure ; les antérieures ayant une nervure costale dilatée et vési- culeuse, Palpes à deuxième article aplati, re- levé; le dernier long, pointu, droit, formant un coude avec le précédent, Ailes dentelées. Palpes très-longs et poinlus. Anten- nes assez fortes, peu arquées. Ailes postérieures très-dentelées. Palpes grêles. Antennes grêles et ar- quées. Aïles arrondies. Palpes ayant leur deuxième article droit et fort long, le dernier très-petit, incliné, Antennes à massue très-pe- tite, courbée en dedans. Ailes oblon- gues, légèrement dentelées. Palpes très-longs, contigus dans toute leur longueur, et en forme de bec. Ailes anguleuses, les postérieures à cellule discoïdale ouverte, Palpes quatre fois aussi longs quela tête. Antennes fusiformes. Palpes contigus, plus ou moins re: dressés. Ailes postérieures à cellule discoïdale presque toujours ouverte, leurbordabdominal formant une gout- tière très-prononcée. Antennes presque aussi longues que le corps, à massue allongée, fusifor- me. Palpes gréles, dépassant la tête DES INSECTES. 333 de plus de la moitié de leur longueur, F fortement coudés. » Gre. 2. mucaLurA. Blanch. Antennes assez longues, à massue al- Jongée. Palpes contigus, dépassant peu la tête, assez épais et faiblement coudés. Gre, 3. vor nn. Antennes à massue forte, peu allongée. ATP Palpes un peu écartés, très-faiblement coudés. Ailes dentelées, dont l’une un peu prolongée. Gre. 4. PHYLLOPHASIS. Antennes épaisses, avec leur massue Blanch. forte. Palpes dépassant la tête de la moitié de leur longueur ; le deuxième article très-long, le dernier très-pelit , pointu. Ailes larges, sans dentelures, Gre. 5. parnia.* Boisd. Antennes longues, àmassueoblongue. Palpes grands, élargis, contigus, à dernier article conique. Ailes posté- rieurs prolongées. Gre. 6. ROMALEOSOMA. Blanch.Antennes presque aussi longues que le corps, renflées insensiblement en une longue massue. Palpes courts et épais, dépassant à peine la Lète. Corps très-gros. Gre. GOpARTIA. Lucas. Antennes à massue allongée. Palpes assez longs, redressés, écartés, à der- nier article obtus. Aïles Lrès-larges, sans dentelures, Gre. 8. ATERICA. Boisd, Antennes longues, à massue allongée. Palpes contigus, épais, ne dépassant pas le bord du chaperon. Gre. 9. GATAGRAMMA. Boisd. Antennes presqu’aussi longues que le corps, à massue large et comprimée. Palpes écartés, dépassant la tête. Ailes arrondies. Gre, 10. nepmis. Fabr. Antennes à massue grêle. Aîles oblon- gues. Palpes très-écartés, redressés. 334 HISTOIRE Gre, {{, LIMENITIS, Fabr. Gre. 12. DIADEMA. Boisd, Gre. 13. NYMPHALE. Lalr. (Prepona, Heterochroa, etc., Boisd.; Apatura.) Gre. 14. cHARAXES. Boisd. Gre. 15. AGANISTHOS. Boisd. Gpe. 5. BRASSOLITES. Genre 1. BRASSOLIS Æabr, Gpe. 6. MORPHITES. Genre {. PAVONIA. Zalr. Gre. 2. monvno. Fabr. Gre. 3. AmATuUSIA. l'abr. Antennes longues, à massue longue, fusiforme. Palpes très-écartés, re. dressés, dépassant un peu la tête. Le Antennes renflées en massue un peu - brusquement. Palpes longs, peu re- dressés. Antennes renflées graduellement en massue fusiforme. Palpes peu écartés, redressés, rapprochés à l'extrémité; à deuxième article Hnéaire et com- primé. Ailes arrondies. Antennes épaisses, en massue allongée, Palpes assez rapprochés, épais, cin- trés. Ailes antérieures dentelées, avec des dentelures en forme de queue. Antennes presqu'aussi longues que le corps, renflées en massue oblongue- Palpes très-grands, formant comme une sorte de bec. Thorax très-gros. Abdomen petit proportionnellement. Palpes contigus, redressés, très-com- primés. Ailes grandes, larges et épais- ses, les postérieures à cellule discot- dale fermée, et à gouttière au bord abdominal. Corps très-épais. Palpes contigus, redressés. Antennes grêles. Ailes très-grandes, à cellule discoïdale ouverte. Corps gréle. Antennes légèrement renflées vers l'extrémité. Palpes dépassant très- notablement la tête. Antennes très-grèles, à peine renflées vers le bout. Palpes courts, dépassant peu la tête. 1 Antennes très-longues, peu renflées et terminées en pointe. Palpes à peine redressés, grêles et comprimés. DES INSECTES. 835 Gre. 4. uvanes. Boisd. - Antennes à massue fusiforme. Palpes très-redressés, à dernier article court et obtus. Ailes arrondies. Gre. 5 vuaumannis. Boisd. Antennes à massue fusiforme. Palpes grands, comprimés, terminés en pointe aiguë. Ailes à bord terminal droit. Gpe. 7. SATYRITES. Palpes contigus, redressés. Antennes grêles. Ailes grandes, les antérieure : ayant souvent des nervures dilatées et comme vésiculeuses. Genre 1, Hærera. Fabr. Antennes presque filiformes, à peine renflées vers le bout. Palpes redressés et pointus. Gre. 2. ARGE. Esp. Antennes longues, à massue presque fusiforme. Ailes antérieures à première nervure seule vésiculeuse. Gre. 3, EREBIA. Dalm. Antennes à massue ovale. Palpes longs, très-hérissés. Ailes à première nervure seule vésiculense. Gre. 4. cronopas. Boisd. Antennes assez courles, à massue al- longée. Palpes grêles, presque droits. Gre. 5. sATYRE. Latr. Antennes grêles, à massue mince, comprimée. Palpes très-redressés, dé- passant la tête de la moitié de leur longueur. Aïles antérieures ayant deux ou trois nervures vésiculeuses, “Les pawAïDEs forment une des plus belles familles de tout l’ordre des Lépidoptères; mais elles sont toutes exoti- tiques, il n’en existe aucun représentant dans notre pays. Leurs chenilles sont allongées, cylindriques, ayant des pointes ou des éminences charnues. Nous séparons les Danaïdes en trois groupes, les PÉRIDROMITES, les DA- NAÏTES, et les HÉLICONITES. - Au premier de ces groupes on ne rattache que le genre Peridromia, dont les cinq ou six espèces connues habitent 336 HISTOIRE l'Amérique méridionale. Le groupe des bANAÏTES renferme le genre Danaïde , dont une espèce habite l'Orient et même, assure-t-on, le royaume de Naples Manais chrysippus, Lin., et var., A/cippus); sa chenille est jaunâtre, avec quatre tubereules charnus en avant, deux en arrière; sa chrysalide est d’un jaune pâle, avec quelques points dorés. Les Euplæas ont ordinairement des couleurs obscures; on les trouve surtout aux Indes orientales et dans quelques parties de l'Afrique. Les /deas ont une taille très-considérable; leurs ailes, très-grandes , délicates et blanchâtres, sont tachetées de noir ; on les trouve aux Indes orientales et dans l'Afrique australe. LesnéLiconttrEs sontaméricains, pour la plupart; leurs chenilles sont très-épineuses, quelques-unes sont très-ve- lues. Le genre Héliconie (Heliconius) renferme une quantité considérable de belles espèces, aux couleurs vives et va- riées, qui se trouvent dans l'Amérique méridionale. Les Nerias, qui semblent se rapprocher de nos Mélitées, sont également américains. Le genre Hamadryas (4. Zoilus, Fab.) n’a été trouvé qu’à la Nouvelle-Hollande. Les Acrées (Acræa), ayant souvent des ailes transpa- rentes et comme gaufrées, avec des taches ou des parties colorées, se trouvent surtout en Afrique, et quelques-unes aux Indes orientales. La chenille d’une espèce de ces dernières régions (Acræa violæ) est couverte d'épines ciliées (1). La famille des NympwaLipes est l’une des plus belles (1) loy. Boisduval, Faune de l'Ile de Madagascar, Nouvelles Annal. d'u Muséum. DES INSECTES. 337 de tout l’ordre des Lépidoptères ; elle est en même temps l'une des plus nombreuses et des plus difficiles à classer génériquement. Nous répartissons toutes les espèces com- posant cette famille en sept groupes. Le premier est celui des ARGYNNITES, dans lequel vien- nent se ranger les Argynnites proprement dites, appelées vulgairement les Vacrés : en effet ces papillons offrent presque tous à la surface inférieure de leurs ailes des taches imitant complétement l'argent. Nous trouvons en France plusieurs Argynnes connues aussi pour la plupart sous des noms vulgaires : telles sont le Co/lier argenté (Argynnis Euphrosyne, Lin.); le petit Collier argenté (4. Silene, Fab.); le petit Nacré (A. Lathonia, Lin.) (pl. 16, fig. 4 et 5); legrand Nacré (A. Aglaia, Lin. ); le Tabac d'Espagne (A. Paphia, Lin., ete.). Les Agraulis, toutes américaines, diffèrent très-peu des vraies Argynnes (A. Vanillæ, Lin.). Les Mélitées, qui en sont encore très-voisines, ont égale- ment en dessus leurs ailes jaunes, ornées de dessins noirs , mais en dessous elles sont privées de taches d'argent. Le type est le Damier ( Melilea athalia, Esp. ), très- commun dans notre pays. Les chenilles de tous ces Lépidoptères sont toutes gar- nies d’épines rameuses dans toute leur longueur. Les Vanesses constituent un genre très-nombreux; leurs chenilles sont épineuses, et vivent en société sur certains arbres ; plusieurs espèces vivent exclusivement sur les or- ties. L Tout le monde connaît le Paon de Jour ( Vanessa Lo, Lin.) ( pl. 16, fig. 6 ), dont les ailes, ornées d’une belle tache oculaire, en font un des plus beaux papillons con- nus : sa chenille (pl. 16, fig. 7) est noire et pointillée de 29 Ÿ 338 HISTOIRE blane ; sa chrysalide (pl. 16, fig. 8) est dorée; le Vulcain (V. Atalanta, Lin.), dont les ailes noires sont traversées par une bande d’un rouge éclatant: sa chenille, brunâtre, avec une raie latérale et des épines jaunes, est fort com- mune sur les orties vers la fin de l'été. La Belle Dame { V. cardui, Lin.), le Morio (V. Antiopa, Lin.), la grande Tortue ( V. polychloros, Lin.), la petite Tortue ( V. wrticæ, Lin.), la Carte géographique (V. prar: sa, Lin.), appartiennent aussi à ce genre. Les genres Cethosia (C. Penthesilea, Cram.), Clothilda (C. briarea, God.), Callithea (C. Saphyra, God.), sont exotiques. Les ergzires forment un groupe très-limité et com- posé entièrement d'espèces exotiques. Le groupe des LIBYTHÉITES est composé du seul genre Libythea, dont le type se trouve dans la France mé- ridionale, la Libythée du micocoulier (Z. celtis, Fabr.), dont les ailes antérieures, anguleuses, sont brunes, avec cinq taches fauves ; sa chenille, d’un vert jaunâtre, poin- tillée de blanc, vit sur le micocoulier. Les nympHaALITES constituent le groupe le plus étendu de la famille ; mais il a néanmoins bien peu de représen- tants en Europe. Les chenilles de ces Lépidoptères sont en général cylindriques , épineuses sur la tête, ou couver- tes d’éminences charnues ; quelquefois elles sont épineu- ses dans toute leur longueur. Les Cyrestis sont propres à l’Asie, à l'Afrique; les Mé- galures et les Victorines ( V. steneles, Lin.) habitent au contraire l'Amérique ; les Phyllophasis, Paphias, Roma- léosomes , Atericas sont propres aux contrées équatoriales du globe. Le genre Godartia est fondé sur une espèce de l’île de DES INSECTES. 339 Madagascar. (G. madagascariensis, Lucas, Ann. de: la Soc. Entomol.). Les Catagrammes sont de jolis petits Lépidoptères amé- ricains , dont les secondes ailes offrent en dessous deux ta- ches imitant plus ou moins le chiffre 80 ou 88. Les Neptis ont des ailes noirâtres, tachetées de blanc ou de jaune. Le Neptis lucilla habite l'Europe méridio- nale. Les Limenitis en sont très-voisins. On trouve commu- nément en Europe le petit Sylvain (Limenitis Sibylla, Lin.), dont la chenille, d’un vert tendre et garnie d’épines charnues et rameuses, vit sur le chèvrefeuille des bois (Lonicera periclymenum). Le grand Sylvain (L. populi, Lin.) se trouve dans les grandes forêts. Les Diadèmes, très-voisins des précédents, sont tous ex0- tiques (D. bolina, Lin.). Legenre Nymphalis compte deux espèces européennes, le Mars et ses variétés, le petit Mars changeant et le petit Mars orangé (M. Ilia, Fabr.), dont les ailes brunes, tachetées de blanc ou de jaune, ont un reflet violet très- vif dans le mâle; et le grand Mars ou le Mars chan- geant (H. ris, Lin.), qui est plus rare que le précédent. Le type du genre Charaxes habite l'Europe méridio— pale. Le Charaæes Jasius est un des plus beaux Lépidop- tères d'Europe; sa chenille, lisse et verte comme celles des Nymphalis, avec sa tête pourvue de quatre cornes à extrémité rougeätre, vit sur l’arbousier (arbutus unedo). Les Aganisthos sont de l'Amérique méridionale. (4. Orion, Fabr.) Les BrAssoLITES sont représentés par le genre Brasso- 340 HISTOIRE lis, composé lui-même seulement de quelques espèces exotiques (B. sophoræ, Lin.). Le groupe des morPmires renferme les plus grands et les plus éclatants papillons de jour. Le genre Morpho compte plusieurs espèces américai- nes de la plus grande beauté. Le Morpho menelaus, dont les ailes sont entièrement d'un beau blanc d'azur métallique, est commun à la Guyane. Le Morphos Laertes, au Brésil, ases ailes d’un blanc mé- tallique légèrement bleuâtre. À Les Pavonies, également américaines , ont des couleurs varices ( P. cassiæ, Lin.). Les autres genres de ce groupe habitent les Indes orientales , les Îles de la Sonde, les Moluques. Les sarvriTes sont très-nombreux en espèces et dis- persés dans toutes les régions du monde. Leurs chenilles sont atténuées à l'extrémité, comme pisciformes, avec leur tête arrondie, souvent échancrée; elles vivent sur des plantes basses ; beaucoup d’entre elles vivent sur des gra- minées. Les chrysalides sont cylindriques, peu anguleu- ses. Les espèces du genre Hetera sont toutes exotiques. Les Argés, remarquables par leurs ailes blanches or- nées de dessins noirs, habitent l'Europe; nous trouvons communément le Demi-deuil ( Arge Galathea, Lin. JE Les Erebias, nommés aussi les Salyres nègres, à cause de leur sombre couleur brune ou noirâtre, relevée seule- ment par quelques taches noires ou rougeâtres, habitent les montagnes. Plusieurs espèces sont communes dans les Alpes et les Pyrénées, Les Chionobas, dont les ailes fauves sont chargées de DES INSECTES. 341 nébulosités, se trouvent surtout dans le nord de l'Europe. Le type du genre (C. Aello, Esp.) n’est pas rare dans les hautes montagnes de la Savoie et du Tyrol. Les Satyres proprement dits sont nombreux dans notre pays; plusieurs sont extrèmement communs. En général, ces Lépidoptères, dont le vol est saccadé et assez lent, se tiennent à la lisière des bois ou dans les clairières. Tels sont entre autres l'Agreste (Satyrus Semele), le Myrtil(S.Janira, Lin.), l'Amaryllis(S. Tithonus, Lin.), le Némusier où V'Ariane (S. Mæra, Lin.), le Satyre (S. Megæra, Lin.), le Tircis (S. Ægeria, Lin. ), la Baccanthe (S. Dejanira, Lin.) (pl. 16, fig. 9), le Tristan (S. Hyperanthus, Lin.), le Procris(S. Pamphilus, Lin.), le Céphale (S. Arcanius, Lin.), etc. TROISIÈME TRIBU. LES ÉRYCINIENS. Ces Lépidoptères sont d'une assez petite taille ; il en est un petit nombre parmi eux atteignant même une moyenne dimension. On trouve dans cette tribu les plus petits papillons de jour ; néanmoins ils ne sont pas moins bien partagés que les grandes espèces sous le rapport de l'élégance des formes et de la variété des couleurs. Chez la plupart des Éryciniens l'extrémité des ailes postérieu- res est prolongée en une sorte de queue plus ou moins longue, comme nous l’avons déjà remarqué dans les espè- ces du genre Papilio. Les chenilles des Lépidoptères de cette tribu sont len- tes, et se déplacent peu sur les végétaux qui les nourris- sent. En général, elles sont élargies et munies de pattes extrêmement courtes. La plupart des espèces ressemblent 29, 312 $ HISTOIRE beaucoup par l’aplatissement de leur corps et surtout pa leur forme générale à nos Cloportes (Oniscus), d’où leur vient la dénomination de chenilles onisciformes, qu'on leur applique dans les ouvrages d'Entomologie. Elles se transforment en chrysalides sous les tiges ou sous les feuilles, en s’attachant par l'extrémité du corps et par un lien transversal, Le Tableau suivant présente les diverses divisions de cette tribu. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES ÉRYCINIENS. Groupe 1 LYCÉNITES. Palpes dépassant plus ou moins la tête. Ailes à cellule discoïdale fermée par une’petite nervure; le bord abdo- minal grand, embrassant l'abdomen Genre 1. LYCOENA. Fabr. Antennes en massue ovalaire. Palpes avancés , à dernier article long, très- grêle. Ailes arrondies. Gre. 2, THECLA. Fabr. Antennes en massue forte et oblon- gue. Palpes à dernier article médio: - crement épais. Aïles postérieures or: dinairement prolongées en une petite queue, Gre. 3. AnHoPALA. Boisd. Antennes renflées légèrement depuis leur milieu jusqu’à l'extrémité. Pal- pes à deuxième article court. Gre. 4. ANoPs. Boisd. Antennes épaisses dans toute leur longueur, à peine plus renflées vers l'extrémité. Palpes assez longs, com- primés, à dernier article obtus. Gre. 5, LOXURA. Boisd. Antennes renflées graduellement et vers l'extrémité. Palpes trois fois plus longs que la Lète, à dernier arti- cle très-grand et pointu. DES INSECTES. 343 Gre. 6. MYRINA. Fabr. Gre 7.zervrus. Boisd. Gre. 8. POLYOMMATE. Lair. Gpe. 2. ERYCINITES. Genre 1. LymNas. Boisd. Gre. 2. HAMEARIS. Hubn. (Nemeobius, Steph.) Gre. 3. NIMULA. Boisd. Gre. 4. NYMPHIDIE. Boisd. Antennes très-grêles, en petite massue à l'extrémité. Palpes une fois plus longs quela tête ; avecle dernier article moins grand que le précédent. Ailes postérieures ayant deux prolonge- ments caudiformes. Antennes en massue fusiforme: Pal- pes courts. Dépassant peu la tête. Ailes un peu dentelées. Antennes grêles, en massue oyalaire à l'extrémité. Palpes une fois aussi longs que la tête, à dernier article très-grêle et pointu. Ailes arrondies. Palpes généralement très-petits. An- tennes longues. Ailes à cellule discoi- dale tantôt fermée, tantôt ouverte. Pattes antérieures rudimenfaires dans les mâles, propres à la marche dans les femelles. Antennes de la longueur du corps, à massue allongée. Palpes plus courts que la tête. Ailes antérieures longues, les postérieures baucoup plus courtes. Antennes brusquement renflées en massue. Palpes très-courts, très-ci- . liés, à dernier article fort petit. Ailes arrondies. Antennes très-longues, très-grêles, renflées vers l'extrémité en une petite massue fusiforme. Palpes très-courts, à dernier article petit et pointu. Antennes longues, grêles, en petite massue fusiforme. Palpes dépassant le bord du chaperon, à dernier article très-grêle, long et pointu. Ailes ar- rondies. Gre. ñ. pEsWozona. Boisd. Antennes très-grôles, très-peu ren- 344 HISTOIRE fées vers l'extrémité, Palpes dépas- sant la tête. Aïles oblongues. * Gre. 6. eMESIS. Boisd. Antennes assez courtes, en petite (Diophthalma, Bd.) massue à l'extrémité. Palpes très- petits, beaucoup moins longs que la tête. Gre. 7. uELicoris. Fabr. Antennes à articles dilatés à l'extré- mité; ceux de la massue plus larges et plus aplatis, Palpes très-courts. Gre. 8. EUMENIA. Blanch. Antennes épaisses, en massue fusifor- ; me. Palpes assezlongs. Ailes arrondies. Gre. 9. ERYeNE. Latr. Antennes en massue amincie à l’ex- trémité. Palpes une fois plus longs que la tête, presque glabres, à dernier ar- ticle court et obtus. Ailes postérieures prolongées en une longue queue. Corps épais. La tribu des Eryciniens est divisée en deux groupes; les LYCÉNITES et les ERYCINITES. Les premiers seuls ont un grand nombre de représentants européens. Le genre Lycœæna renferme une longue série d'espèces ; elles ont ordinairement, en dessus, les ailes d’un bleu clair plus où moins vif; quelques femelles les ont d’une couleur brune, assez foncée ; mais dans les deux sexes, il existe toujours à la face inférieure des ailes de nom- breuses taches ocellées. Nous regardons comme type de ce genre l'espèce la plus commune dans notre pays , le Lycœæna Alexis, Fabr, (/’Argus bleu, Geof.), petit papillon avec les ailes d’un beau bleu dans le mâle et d’un brun foncé dans la femelle avec leur partie inférieure grisâtre, orné de nombreuses taches noires et d’une bande marginale de taches fauves ; et la frange entièrement blanche. Pendant toute la belle saison ce Lycœna vole dans les champs de luzerne, sa DES INSECTES. 345 chenille vivant de cette plante etde quelques autres légu- mineuses. Le genre Thecla renferme également un grand nombre d'espèces, parmi lesquelles on en compte une dizaine d'Européennes. Ces Lépidoptères sont ordinairement brunâtres en des- sus, avec les ailes postérieures terminées par une petite queue. Leurs chenilles vivent particulièrement sur les ar- bres. Nous citerons, entre autres, le Thecla du chêne (T4. quereus, Lin.), le Th. du bouleau (T. betulæ, Lin.) la plus grandeespèce européenne; le Th. de la ronce(T. rubi, Lin.), dont les ailes sont entièrement vertes en dessous. Le T. W. blanc (7. W. album) dont la chenille vit sur les ormes. M. Horsfield a observé une espèce indienne (T. isocrates, Fabr.) dont les chenilles vivent en petites sociétés dans l'intérieur d’un fruit. Les genres Arhopalus (A.apidanus, Fabr.), Anops(A.phædrus, Fabr.), Myrina (M. jafra, God.) sont indiens. ” Les Loxures et Zerythis appartiennent au contraire à l'Afrique. À : Les Polyommates, dont nous connaissons une douzaine d'espèces européennes, ont en général le fond des ailes d'une couleur d’or rougeâtre. L'Argus bronzé de Geoffr. (P. phlœas, Lin.) et le Polyommate de la verge d'or (P.virgaureæ , Lin.), ete. Le groupe des ÉRYGINITES n’a qu’un seul représentant en Europe, c'estle genre Haméaris, dont la seuleespèce con- nue estl’H. Lucine (Æ. lucina, Lin.), dont lesailes fauves, entrecoupées de taches jaunes, disposées en séries trans- versales , lui donnent l’aspect des Mélitées. On trouve ce Lépidoptère dans les forêts de notre pays. Toutes les autres Erycinites habitent l'Amérique méri- 346 HISTOIRE dionale, y compris le Mexique. Leurs chenilles sont pu- bescentes et souvent plus allongées que celles des Lycé- nites. , Les Hélicopis ont les ailes postérieures munies de lon- gues queues et ornées en dessous de taches argentées, . Le typedu genre, l’H. Cupidon ( Æ. Cupido, God.), habite la Guyanne; sa chrysalide est abritée dans une feuille roulée. Les Erycines proprement dites ont des ailes ornées de bandes transversales ( Æ. licarsis, Fabr.). QUATRIÈME TRIBU, LES HESPÉRIENS. Les Hespériens s'éloignent beaucoup des tribus précé- dentes, et se rapprochent déjà très-manifestement de; Lépidoptères de notre secondesection. Ces insectes ont un corps épais, assez lourd, avec des ailes médiocrement dé- veloppées; ce qui rend leur vol lent, saccadé, comme par sauts. Les Hespériens ont leurs six pattes robustes, bien développées dans les deux sexes, et les jambes mu- nies de deux paires d’épines. Les chenilles de ces Lepi- doptères sont cylindriques, amincies aux deux extrémités, avec la tête très-grosse. Elles sont toujours dépourvues d'épines. Quant le moment de leur transformation en nymphe est arrivé, elles plient quelque feuille, et se for- ment une coque soyeuse très-mince, dans laquelle s’ef- fectue leur métamorphose. Les chrysalides sont allongées et un peu cylindroïdes. Cette tribu est assez nombreuse en espèces; et cepen- dant elle offre peu de types, car les divers genres établis dans ces dernières années aux dépens du genre Hesperia sont peu caractérisés. DES INSECTES. 347 Le tableau suivant présente leurs caractères. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES HESPÉRIENS. Genre 1. eupAmus. Boisd. Antennes en massue ovalaire, allon- gée, formant un coude avec la tige de l'antenne. Palpes épais, hérissés, à dernier article très-petit, pointu. Gre. 2. PAMPHILA. Fabr. Antennes à massue ovalaire, sans ero- Steropes, Boisd.) chet. Palpes à dernier article assez long et grêle. Gre. 3. HESPÉRIE. Lin. Antennes à massue ovalaire, ayant ordinairement un petit croclet à l'extrémité. Palpes très-hérissés de poils roides; à dernier article très- petit, pointu. Gre. 4. syricrnus. Boisd. Antennes en massuc forte, oblon- gue, obtuse, un peu arquée. Palpes = à dernier article plus long que dans le genre Hespérie. Gre. 5. THYMELE. Fabr. Antennes assez grêles, à massueal- (Thanaos, Boisd.) longée et arquée en dehors. Les faibles modifications existant entre les divers gen- res de cette tribu ne permettent pas de les rattacher à plusieurs groupes. Les Eudamus sont les Hespériens de la plus grande taille; on en connaît un nombre considérable d'espèces toutes exotiques et surtout très-répandues dans le nou- veau monde. Lesautres renferment tous plusieurs espèces indigènes. Le type du genre, Pamphila (P. aracinthus , Lin.), désigné vulgairement sous le nom de Miroir, habite les grandes forêts de notre pays. 348 HISTOIRE Les Hespéries proprement dites ont pour la plupart les ailes jaunâtres. L'Hespérie Sylvain (Æ. Sylvanus, Fabr.) a les ailes d’un jaune fauve, avec plusieurs taches jaunes pâles, une isolée et les autres en séries transversales. Cet insecte est commun dans toute l'Europe. Le type du genre Syrichte(S. malvæ , Hubn.) est commun dans toute l’Eu- rope, vit sur lesmauves dans son premier état; pour se transformer en chrysalide, cette chenille réunit des feuilles en une sorte de paquet ovalaire, au milieu duquel elle subit sa transformatien, Les Tanaos sont très-voisins des précédents ; le typeest le Tanaos tages, Lin., très-commun dans toute l'Europe. CINQUIÈME TRIBU. LES CYDIMONIENS. Les insectes de cette tribu, par la forme deleurs ailes et par leur grand développement, ressemblent aux Papilio- nides ; mais leurs antennes gréles, plus grêles que chez les Hespériens, les rapprochent de ces derniers, et établissent entre eux et les tribus suivantes un lien direct. Les che- nilles des Cydimoniens sont épaisses etatténuées aux deux extrémités; elles ressemblent considérablement à celles des Hespériens, et, comme celles-ci, elles se filent entreles feuilles une coque à réseau lâche. Ces Lépidoptères ont un petit nombre de représentants, propres à l'Amérique méridionale et aux archipels du grand Océan pacifique. Pendant longtemps on lesconfondit, sous la dénomination d’Uranies, avec des insectes très-sembla- bles sous le rapport del'aspect général, maistrès-différents sous celui des caractères ; c’est seulement depuis quelques années que la distinction a été bien établie. DES INSECTES. 349 TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES CYDIMONIENS. Genre 1. cyoimon. Dalm. Palpes dépassant un peu la tête, assez grêles, comprimés, avec le dernier article cylindrique; de la largeur du précédent. Aïles postérieures très-den- telées et prolongées en une longue queue. Gre. 2. NYCrALÉMON. Dalm. Palpes longs, dépassant beaucoup la tête, à dernier article très-long, grêle et comprimé. Aïles postérieures n'ayant qu'un prolongement très- eourt. Cette tribu n’est actuellement composée que de deux genres: l'un (Cydümon),propre à l'Amérique méridionale, ayant pour typele Cydimon leilus (Papilio leilus, Lin.), de la Guyane ; et l’autre, dont nous connaissons une seule es- pèce habitant les Moluques , les îles de la Sonde, etc. ( N. orontes, Lin. ). DEUXIÈME SECTION. LES CHALINOPTÈRES. SIXIÈME TRIBU. LES CASTNIENS. La tribu des Castniens forme un passage direct entre les tribus précédentes et les suivantes. La forme des antennes, la coupe générale des ailes, participent à la fois, en effet, etdes Hespériens et Cydimoniens d'une part, et des Sésiens et Sphingiens d'autre part; seulement les habitudes et les métamorphoses de ces Lépidoptères, tous exotiques, étant presque complétement ignorées, il est impossible d'apprécier toutes leurs affinités. 30 350 HISTOIRE TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES CASTNIENS. Groupe 1. AGARISTITES. Antennes renflées au delà de leur par- tie moyenne et terminées en pointe, Genre 1. cocvria. Boisd. Corps très-épais. Antennes terminées en pointe recourbée en dehors. Palpes grands, à deuxième article relevé con- tre la tête, le dernier long, cylindrique. Gre. 2. AGArIsrA. Leach. Corps peu épais. Antennes légèrement . renflées et recourbées à l'extrémité. Palpes longs, aplatis, avec le dernier article grêle. Ailes arrondies. Gre. 3. cononiIs. Latr. Corps peu épais. Antennes droiles. Ai- les postérieures pourvues d’un petit prolongement caudiforme, Gpe. 2. CASTNITES. Antennes fortement renflées vers l'extrémité et terminées par un petit crochet. Genre 1. cAsrNiA. Fabr, Antennes renflées en une grosse mas- sue, et terminées par un petit cro- chet soyeux. Palpes ne dépassant pas le bord du chaperon. Gre. 2. mECATESIA. Boisd. Antennes hérissées, en massue fusi- forme très-épaisse. Palpes très-velus, ne dépassant pas le bord du chaperon. Ailes antérieures un peu bombées, et comme voûtées près de leur bord an- térieur. * Gre, 3. Æcocera. Latr. Antennes fusiformes, Palpes ayant leur second article garni d’un faisceau de poils, avancé en forme de bec. . Les AGARISTITES ont pour genre principal les Agaris- tes, dont le nombre d’espèces connues est assez considé- rable. Ce sont des Lépidoptères de taille moyenne, géné- DES INSECTES. 301 ralementnoirâtres,avecdes taches rouges, jaunes, etc., sur leurs ailes. Hs habitent principalement les Indes orienta- les et l'Océanie; on en trouve aussi quelques-uns dans le sud de l'Afrique. La chenille d’une Agariste de la Nou- velle-Hollande (4. Glycinæ), observée par Lewis, est très- velue ; son cocon est allongé et attaché aux tiges comme ceux de nos Zygènes. Le genre Cocytia (C. Durvillei, Bd.) est établi sur une belle espèce découverte à la côte de Guinée. Le type du genre Coronis habite le Brésil (C. Leachii, God.). Les casrwires ne sont guère plus nombreux que les précédents. Les Castnies sont de grands et beaux Lépidoptères qu'on rencontre seulement dans les régions intertropicales du globe. Le type du genre Hecatesia (Æ. fenestrata, Boisd.) se trouve à la Nouvelle-Hollande. Le type du genre Ægocère (Æ. Venulia, Cram.) n'est pas rare dans l’île de Madagascar. SEPTIÈME TRIBU. LES SÉSIENS. Les Sésiens sont de singuliers Lépidoptères; à abdomen allongé, souvent terminé par une brosse depoils, au moins dans les mâles; à ailes étroites, plus ou moins transpa- rentes et dépourvues d’écailles, Leur ressemblance avec certains Hyménoptères est très-grande ; ce qui a valu à un grand nombre d'espèces des noms qui rappellent cette ressemblance, comme ceux de Vespiformis, Crabroni ifor- mis, Apiformis, elc. ; Les Sésiens ont des antennes épaisses et souvent cré- 352 HISTOIRE nelées ; ils volent pendant la plus grande ardeur du so- 1 leil, autour des troncs d'arbres, se posant rarement sur les: fleurs. Leurs chenilles vivent dans l'intérieur des arbres; elles ont la forme de vers mous, cylindriques et décolo- rés, comme toutes les larves vivant dans l'obscurité. Di- vers arbres sont attaqués par ces Lépidoptères, selon leurs espèces, et souvent ils sont très-endommagés. Les larves des Sésiens se construisent une coque dans l’intérieur des tiges mêmes, formée de parcelles et de détritus de bois ; elles subissent-alors dans ce cocon leur transformation en nymphe. Cette dernière est munie sur chaque anneau de l'abdomen d’une rangée de petites épines recourbées, qui l’aident à sortir de son cocon, et même en partie de la tige, au moment de l’éclosion du Papillon, Cette tribu est très-peu considérable, et les espèces européennes sont encore presque les seules connues. Par leurs métamorphoses et leurs habitudes, les Sésiens ont des rapports avec les Hépialides ; mais l’ensemble de leurs caractères ne permet pas de les rapprocher de cette famille. FABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES SÉSIENS. Famille. 1 CHIMÉRIDES,. Antennes courtes, un peu pectinées Ÿ dans les mâles. Ailes courtes, non transparentes. Tête sans ocelles dis: tincts: Genre 1. GHIMÈRE. Ochs. Fam. 2. SÉSIIDES. Antennes fusiformes. Ailes plus ou moins transparentes. Tête pourvue de deux ocelles distincts. Jambes posté: rieures munies de très-fortes épines. DES INSECTES. 353 Genve 1. ravris, Z/lig. Ailes courtes, dentelées. Abdomen co- nique. Gre. 2. sésie. Lasp.(Ægeria. Aïles longues, étroites. Abdomen Fabr.; Trochilium, Scop.) cylindro-conique. La famille des cmimÉRIDES est composée du seul genre Chimère, dont le type habite l’Europe méridionale; c’est la Ch. appendiculée (Chimæra appendiculata, Esp.). La famille des sésnupes renferme le genre Sésie, dont nous connaissons une nombreuse série d'espèces euro- péennes. Le type et la plus grande espèce est la Sésie api- forme (Sesia apiformis, Lin.), qui pendant ses premiers états vit dans les tiges des peupliers. M. Ratzeburg a bien représenté cet insecte dans ses divers états (1). Le genre Thyris ne renferme actuellement que deux espèces, dont la plus commune dans l’Europe méridionale estla Thyris fenestrina, Fabr. Leurs mœurs sont ana- logues à celles des Sésies. HUITIÈME TRIBU. LES ZYGÉNIENS. Ceux-ci forment encore une tribu très-limitée sous le rapport de la quantité de types qu'ils renferment, mais assez nombreuse cependant en espèces. Les Zygéniens, répandus dans la plupart des régions du globe, ressem- blent à plusieurs égards aux Sésiens, dont toutefois ils sont fort différents par l'ensemble.de leurs caractères aussi bien que par leur genre de vie. A l’état d’insecte parfait, les Zygéniens, dont le corps est assez lourd et les ailes un peu étroites, en général ornées de couleurs brillantes, ont un vol pesant et peu prolongé. Le plus ordinairement (1) Die Forst-Insectèn, À. 2, 30, 354 HISTOIRE on trouve ces Lépidoptères posés sur les plantes basses, pendant la plus grande chaleur du jour, Leurs larves sont épaisses, comme boursouflées , très- généralement de couleur jaunâtre, avec des taches noires. Elles sont plus ou moins pubescentes, très-lentes dans leurs mouvements. Elles vivent surtout sur des plantes basses, telles que certaines légumineuses. Pour se méta- morphoser en nymphe, elles se forment un cocon allongé, fixé à la tige même de la plante où elles ont vécu. Ce cocon, aminci aux deux extrémités, est lisse, comme vernissé et jaunâtre ou blanchâtre. La Chrysalide est oblongue. Nous séparons en deux groupes cette petite tribu. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES ZYGÉNIENS. Groupe 1. PROCRITES. Antennes bipectinées dans les mâles, simplement pectinées ou ciliées dans les femelles. Genre 1. GLAUCOrIS. Fabr. Antennes à double rang de dents al- longées. Ailes étroites, allongées. Gr. 2. PROCRIDE. Fabr. Antennes renflées en massue, pectinées dans les mâles, simplement dentées dans les femelles. Aïles assez larges. Gre. 3. nérérocyNe. Ramb. Antennes terminées en pointe. Aïles larges. Corps grêle. Gpe. 2. ZYGÉNITES. Æntennes renflées en massue à l'extré- mité et courbées, Ailes étroites ; les postérieures courtes, Gre. 1. PSYCnOroE. Boisd. Antennes moniliformes, un peu épais- sies au milieu, Corps large, un peu dé- primé, Gre. 2, synroms. {{lig. Antennes grèles, presque fusiformes. Corps cylindrique. DES INSECTES. 355 Gre. 3. zxGÈNE. Fabr. Antennes fortes, renflées en une mas- suetrès-épaisseetarquée. Corps cylin- drique. Le groupe des PROCRITES compte peu d'indigènes. Le genre Glaucopis est composé d’un grand nombre d'espèces qui habitent les régions équatoriales. Le genre Procris renferme seulement quelques espèces européennes , dont le type, le Procris de la statice (Pro- cris statices, Lin.), d'un beau vert brillant, avec les ailes postérieures d'un griscendré, est commun dans notre pays. Le Procride de la vigne ( P. vitis.), entièrement noirâtre, est parfois très-nuisible dans les vignobles, à son état de chenille (1). Le genre Heterogynis est fondé sur des espèces décou- vertes récemment dans le midi de l'Espagne, dont les fe- melles demeurent privées d'ailes, et très-semblables à leurs chenilles (2). Le groupe des ZYGÉNITES à pour genre principal celui de Zygena, dont on connait une longue série d'espèces ; la plus commune dans notre pays , le type du genre, la Zygène de la filipendule (Z. fitipendulæ, Lin.) (pl. 17, fig. 1), est très-abondante pendant tout l'été. Ses ailes anté- ieures, d’un bleu d'acier, sont ornées de six taches d’un beau rouge carminé ; ses ailes postérieures sont de cette dernière nuance, avec une bordure d'un bleu noirâtre. La chenille est d'un jaune verdâtre, et marquée de quatre rangées de taches noires ; elle vit sur des légumi- neuses. Les Syntomis , particulièrement répandus en Afrique, ont un seul représentant européen (S. phegea, Lin.); il 1 Voyez Audouin, Histoire des Insectes de la Vigne. 2 Voyez Rambur, Faune de l'Andalousie. 356 HISTOIRE n'est pas rare dans la France méridionale. Le genre Psy- chotoe est établi sur une espèce du Bengale (P. Duvauce- lii, Boisd.). NEUVIÈME TRIBU. LES SPHINGIENS Les Sphingiens sont les Lépidoptères les plus robustes ; leur corps est d’une épaisseur considérable; leurs ailes, assez étroites, sont parcourues par de fortes nervures, et leur partie membraneuse est plus épaisse que chez les au- tres insectes de cet ordre. Aussi ont-ils un vol puissant et rapide; souvent ils planent au-dessus des fleurs; leur trompe, extrêmement longue chez beaucoup d’entre eux, leur permet de puiser dans le nectaire des fleurs sans se poser. Les antennes de ces Lépidoptères sont des plusre- marquables, par leur forme prismatique ou fusiforme, et par leur épaisseur; elles sont en général terminées parun petit filet, quelquefois garni de soies. Les chenilles des Sphingiens sont très-massives, ayant ordinairement une tète plus ou moins conique, et l’a- vant-dernier anneau de leur corps muni d’une corne cau- dale. Lorsqu'on les touche elles redressent la partie an- rieure de leur corps d’une manière menaçante; cette attitude, rappelant un peu celle du sphinx dela fable , leur a valu cette dénomination. Elles se métamorphosent dans la terre. Les chrysalides sont oblongues; dans quelques espèces où la trompe. est fort longue, elle est déjà très- distincte et en partie détachée du corps. Quelques-unes cependant se forment avec des feuilles un cocon à la surface de la terre ,'au pied des arbres. Les Sphingiens constituent une tribu des plus naturel- DES INSECTES. 397 les ; elle est parfaitement limitée, et les divers genres qui la composent n'offrententre eux que de faibles modifications. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES SPHINGIENS. Gre. 1. MACROGLOSSE. Scop. Antennes très-renflées, en massue. Ab- Gre. 2. PTrEROGON. Boisd. Gre. 3. THYREUS. Swains. Gre. 4. peiLEPuiLA. OChs. Gre. 5. spaiNx. Lin, dGre, 6. ACHERONTIA, OChs. Gre.7.BRACIYGLOSSA. Boisd. Gre, 8. SMÉRINTHE, OChs. Les Macroglosses ont domen large, ayant une brosse de poils terminale, Trompe longue. Antennes en massues prismatiques. Trompe presque aussi longue que le corps. Ailes dentelées. Antennes longues, très-peu renflées au milieu, et Lerminées en pointe re- courbée. Aïles dentelées. Antennes prismatiques. Trompe de la longueur de la moitié du corps. Abdomen conique. Antennes prismatiques , finement den- telées en dessous. Trompe plus lon: gue que le corps. Abdomen cylindro- conique. Antennes presque d'égale épaisseur dans toute leur longueur, etterminées par uñe petit crochet. Trompe épaisse, fort courte. Abdomen large, un peu déprimé. Antennes grêles, longues. Trompetrès- courte. Abdomen grand, cylindrique. Ailes larges, sinueuses. Antennes flexueuses, amincies au bout, crénelées en dessous dans les mâles. Prompe complétement rudimentaire. Ailes dentelées. une trompe plus longue que 358 HISTOIRE leur corps, qu'ils déroulent à volonté. On les voit. voler au printemps et l'été pendant la plus grande chaleur du jour. Le type du genre, le M. du caille-lait (. stellatarum, Lin.), est très-commun dans tout l’Europe. Quelques au- tres espèces ont des ailes transparentes, comme les Sé- siens et un corps velu comme des bourdons : de là les noms de #. bombyciformis, Fabr.; fuciformis, Fabr.; ete. - Le genre Pterogon a pour type une jolie espèce à ailes antérieures vertes (2. ænotheræ, Fabr.), très-rare aux environs de Paris, mais plus commune dans le midi de la France. Sa chenille vit sur des épilobes. La seule espèce connue du genre Thyreus (7. Abbotii, Swains) habite la Pensylvanie, la Géorgie d’Améri- que, etc. Les Deiléphiles sont les plus beaux Sphingiens. Le Sphinx du laurier-rose (D. nerii, Lin.), dont lachenille vit sur le laurier-rose, est une magnifique espèce, dont les ailes antérieures, agréablement nuancées de vert et de rose, avec un point noir à la base et des raies d'un blanc rose, ont de neuf à dix centimètres d'envergure. Les ailes pos- térieures, noirâtres dans leur partie basilaire, sont vertes à l'extrémité, avec une ligne blanche de séparation très- sinueuse. Le Sphinx de la vigne (D. e/penor, Lin.), en grande par- tie rose, avec les ailes antérieures d’un vert jaunâtre, tra- versées par trois bandes roses, appartient également au genre Deilephila; la chenille vit sur des épilobes aussi bien que sur la vigne. Le Sphinx du tithymale (D. euphorbiæ, Lin.) est le plus commun dans notre pays. Sa chenille, de couleur noire, ornée d’une multitude de petites taches jaunes, DES INSECTES. 359 blanches , rouges, vit sur des euphorbes et des tithymales. Le genre Sphinx proprement dit renferme un petit nombre d'espèces. Nous trouvons communément dans notre pays le Sphinx du troène (S. digustri, Lin.), dont la chenille, d'un vert tendre, ornée de bandes latérales d’un violacé tendre, est réellement magnifique; elle est assez commune sur les troènes et les lilas, vers le milieu de l’été. Le Sphinx à cornes de bœuf (5. convolvuli, Lin.) vit à l’état de chenille sur des liserons. Le type du genre Achérontie est le célèbre Sphinx à tête de mort (A. Atropos, Lin.), dont le corselet présente deux gros points noirs sur une même ligne, et au-dessous deux petites raies transversales ayant dans leur ensemble quelque ressemblance avec une tête de mort. Les ailes antérieures de ce Lépidoptère, d’un brun noirâtre nuancé de ferrugineux, avec deux bandes grisâtres , ont environ dix centimètres d’envergeure. Ce papillon a seul entre tous les Lépidoptères la faculté de produire un son aigu dont les zoologistes n’ont pu découvrir encore le siége. Dans les campagnes, où par fois ce Sphinx à tête de mort s’est montré en assez grande quaniité, à cause de son cri, qui a paru sinistre, et l'espèce de tête de mort figurée sur son dos, il a été l'objet d’une vive frayeur. Dans certaines localités, des gens superstitieux l'ont regardé comme un présage de mort. Le genre Brachyglossa est fondé sur un Lépidoptère de la Nouvelle-Hollande (B. ériangulants, Donov.). On connaît quatre espèces européennes du genre Smé- rinthe, dont trois assez communes dans notre pays; leurs chenilles, dont la peau est chagrinée et la tête compléte- ment triangulaire, vivent sur les arbres. 360 HISTOIRE Le Smérinthe du tilleul (S. fiiæ, Lin.), dont les ailes sont jaunâtres, marquées de vert, est très-commun; sa chenille se trouve principalement sur les ormes. Le Smérinthe ocellé (S. ocellata, Lin.), connu sous le nom vulgaire de Sphinx demi-Paon, vit dans son pre- mier état sur des saules. La chenille du Smérinthe du peuplier (S. populi, Lin.) se trouve surtout sur les peupliers. DIXIÈME TRIBU. LES BOMBYCIENS. Cette tribu renferme les plus grands Lépidoptères. Les parties rudimentaires de la bouche de ces insectes consti- tuent un de leurs principaux caractères. Ils ne prennent aucune nourriture à leur état d’insecte parfait. Les quel- ques jours qu’ils ont à vivre sont consacrés à l’accouple- ment et à la ponte des œufs. Les Bombyciens volent ra- rement pendant le jour; c’est plutôt le matin et le soir qu'on les aperçoit, et encore sont-ce en général les mâles, car les femelles se déplacent peu, et restent ordinairement sur les arbres ou cachées dans les buissons. Chez les Bombyciens les mâles ont généralement les antennes en panache, tandis qu’elles sont faiblement pectinées chez les femelles. Ces Lépidoptères offrent un singulier exem- ple du grand développement du sens olfactif : les mâles de plusieurs espèces sont attirés vers leurs femelles à des distances très-considérables ; ainsi, de ces dernières ,ren- fermées dans des boîtes placées sur une fenêtre dans l'in- térieur de Paris, ne manquent pas d'attirer en quelques heures une foule de mâles. L'organe de la vue les dirige si peu, qu’ils vont se précipiter de tous côtés dans le voisi- DES INSECTES. 361 nage de la femelle. Le sens olfactif paraît seul les guider. Cest là un fait inexplicable pour nous; car il est positif que ces mâles viennent de distances énormes. Les Bombyciens sont dispersés dans presque toutes les régions du monde ; l'Amérique, etsurtout lesud et le centre de l'Asie, fournissent les espèces les plus remarquables de cette tribu. Les chenilles sont souvent très-belles, et la plupart d’entre elles forment des cocons de soie que l'on utilise dans divers pays, et d’autres qui certainement se- raient susceptibles d'être employés avec avantage. La tribu qui nous occupe en ce moment est l’une des plus considérables de tout l’ordre des Lépidoptères; elle peut être divisée en plusieurs familles, dont le tableau sui- vant offre les caractères ainsi que ceux des groupes et des genres qui s’y rattachent. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES BOMBYCIENS. Famille 1. BOMBYCIDES. Tromperudimentaire, souventimper- ceptible. Palpes très-courts. Groupe 1. ENDROMITES. Antennes dentées ou pectinées dans les mâles. Ailes étendues, marquées d’une tache discoïdale. Genre 1. séRICAIRE. (Seri- Antennes fortement pectinées dans caria, Latr.) lesmäles, Ailes antérieures un peu fal- quées. Gre. 2. eNDRoMIS. Ochs. Antennes terminées en pointe obtuse, pectinées ; les dentelures très-petites. Ailes larges , arrondies. Gre. 3. AcLIA. OCRS. Antennes courtes , très-fortement pec- tinées. Ailes arrondies, offrant une tache ocellée. Gpe. 2. ATTACITES. Antennes des mâles fortement peeli- Tu nées. Ailes étendues, très-grandes. PAG M A 362 Genre 1. ArTAGUs. Lin. (Saturnia, Schr.) Gpe. 3. BOMBYCITES. Genre 1. MÉGALOSOME. (Megasoma, Boisd.) Gre. 2. BOROCERA. Boisd. HISTOIRE Antennes très-pectinées dans les mà- les, très-peu dans les femelles. Ailes médiocres. Abdomen très-épais dans les femelles. Antennes fortement pectinées à Ja base, ensuite à rameaux courts. Pal- pes peu avancés. Ailes sinneuses. Antennes pectinées également dans toute leur longueur, à rameaux très- petits. Palpes courts. Aïles coupées obliquement a l'extrémité. Gre. 3. LAsIocAmPa. Schr. Antennes également pectinées dans (Gastropacha, Ochs. Odonestis, Germ ; etc.) Gre. 4. nomByx. Lin. Gpe. 4. LIPARITES. Genre 1. onGyia. OChs. ; toute leur longueur. Palpes avancés, comme en forme de bec. Antennes très-fortement pectinées dans les mâles. Palpes courts. Ailes larges, non dentelées. Corps épais, court, Antennes fortement pectinées dans les mâles. Ailes un peu infléchies. Abdo- men grêle dans les mâles, épais dans les femelles. Antennes très-fortement pectinées dans les mâles, les rameaux ayant presque la moitié de la longueur. Gre. 2. ripARIS, Ochs. (Psi-Antennes assez longues, pectinées, à lura, Porthesia, etc., Steph.) rameaux assez courts, Gpe. 5. ARCTIITES. Genre 1. AncriA. Schrank Antennes pectinées dans les mâles, très- faiblement ou seulement ciliées dans les femelles. Aïles défléchies. Corps épais. . Antennes pectinées dans les mâles, sé- (Chelonia, Latr.; Eyprepia, tacées, ciliées dans les femelles. Palpes Ochs.; etc. saillants. Trompe très-rudimentaire. Gre, 2. TRICHOSOME. Ramb. Antennes pectinées. Trompe très-dis- DES Gre. 3. cALoPTERA *. Blanch. Gre. 4. uazis. Boisd. Gre. 5. LEPTOSOME. Boisd. Gre. 6. CALLIMORPHE, Lalr. Gpe. 6. LITHOSIITES. Genre 1. eucugLra. Boisd. (Dejopeia, Steph.) Gre. 2. EmMYDIA. Boisd. Gre. 3. LImnosiE. ZLatr. (Gnophria, etc., Steph.) Gre. 4. NAGLIA. Boisd, Gre. 5. NUDARIA. S{eph. Gre. 6. BARBICORNIS. Latr. Fam, 2. PSYCHIDES. INSECTES. 363 tincte. Ailes rudimentaires chez les femelles. Antennes pectinées dans les mâles, ciliées dans les femelles. Palpes grands, très-larges, à dernier article court, tronqué. Ailes larges. Antennes longues, pectinées, à ra- meaux trèscourts. Palpes saillants, assez longs, grêles. Antennes longues, grêles, pectinées, à rameaux très-courts. Ailes grandes. Corps assez grêle. Autennes longues, grêles , à peine ci- liées dans les deux sexes. Ailes gran- des. Corps assez grêle et allongé. Ailes enveloppant le corps pendant le repos ; les postérieures plissées. Corps grêle et allongé. Antennes simples, sétacées dans les deux sexes. Ailes larges. Antennes fortement pectinées dans leg, mâles, ciliées dans les femelles. Ailes étroites. Antennes sétacées, très-gréles. Ailes longues et étroites, surtout les anté rieures. Antennes sétacées, longues. Ailes an- térieures étroites, lancéolées. Les pos- térieures très-courtes. Antennes longues, légèrement ciliées dans les mâles. Ailes larges, arron- dies. Corps très-grèle. Antennes sétacées et plumeuses. Ailes antérieures assez longues, les posté- rieures terminées par une queue en forme de spatule. Antennes pectinées ou plumeuses. 364 HISTOIRE Trompefrès-rudimentaire. Ailes dépé- chies, ayant peu d’écailles. Corps grêle, très-velu. Palpes aciculés. Genre 1. »sycné. Schrank. Antennes courtes, peclinées ou plu- meuses dans les mâles, Corps court. Ailes assez larges. Gre. 2. oEcÉTIQUE. Guild. Antennes pectinées, à rameaux longs dans leur moitié antérieure, beaueoup plus courts ensuite, jusqu’à l’extré- wité. Corps long. Ailes assez étroites. Fam. 3 PLATYPTÉRYCI- Antennes faiblement pectinées dans DES. les mâles. Palpes très-petits. Trompe très-rudimentaire. Ailes infléchies. Groupe 1. PLATYPTÉRYCI- Corps très-grêle. Ailes larges, souvent TES. falquées. Genref.pLarypreRyx. Lasp. Ailes antérieures ayant leur sommet prolongé un peu en forme de faux. Gre. 2. cruix. Leach. Ailes antérieures arrondies. Gpe. 2. LIMACODITES, Corps médiocrement épais. Ailes ar- rondies, peu larges. Genre 1. LimAcoDEs. Zafr. Antennes longues et épaisses dans les mâles, filiformes et ciliées dans les fe- melles. Far. 4. HÉPIALIDES. Antennes courtes, faiblement pecti- nées. Trompetrès-rudimentaire. Abdo- menlong ,avecl'oviductesouvent sail- lant chez les femelles. Genre {. mériaue. Fab. Antennes très-courtes, moniliformes où faiblement dentelées, Abdomen long, cylindrique. Gre. 2. sIYGIA. Drap. Antennes pectinées, à double rang dans les deux sexes. Gre. 3. 2EUZÈRE, Latr. Antennes pectinées à la base, et séti- formes dans le reste de leur longueur. Gre. 4. cossus. Zatr. Antennes faiblement pectinées dans toute leur longueur chez les mâles, dentées chez les femelles. DES INSECTES. 365 Fam. 5. NOTODONTIDES. Antennes fortement pectinées dans les mâles. Trompe courte, mais plus développée que dans les familles pré- cédentes. Ailes en toit aplati. Groupe 1. NOTODONTITES. Ailes longues, étroites. Corps robuste. Gre. 1. picRANURA. Latr. Antennes un peu contournées, pecti- (Cerura, Schr.) nées dans les deux sexes. Aïles sans prolongement au bord interne. Gre. 2. HARPyIA. OChS. Antennes pectinées dansles mâles, avec leur extrémité simple et sétacée. Gre. 3. urOPE. Boisd. Antennes pectinées, avec leur extré- mité entièrement nue. Gre, 4. AsrÉROCOPE. Boisd. Antennes longues, pectinées dans les mâles, crénelées dans les femelles. Ailes allongées. Gre. 5. PriLoponTis. S{eph. Antennes un peu pectinées. Palpes droits, horizontaux, très-écailleux, et fort longs. Ure. 6. Norononre. Ochs. Antennes un peu pectinées dans les mâles et dentées dans les femelles. Palpes courts. Ailes antérieures pour- vues à leur bord intérieur d’un petit prolongement en forme de lobe. Gre. 7. cLUPHISIA. Boisd. Antennes fortement pectinées dans les mâles. Ailes larges, assez courtes, sans prolongement. Gpe. 2. PYGÆRITES. Ailes médiocrement allongées, assez larges. Corps peu épais. Gre. {. DiLopa. Boisd. Antennes longues, grêles, pectinées dans les mâles et dentées dans les fe- melles. Aïles assez larges, arrondies, Gre. 2. PYGxnA, Ochs. Antennes assez fortement pectinées. Ailes assez longues. Abdomen cylin- drique. Gre. 3. cuosruna S/eph. Antennes assez fortement pectinées. Ailes courtes. Abdomen grêle, terminé dans les mâles par une brosse de poils. al. 366 HISTOIRE La famille des sBomByc1pEs peut être séparée en plu- sieurs groupes. Celui des eNpromITES formera le premier. C’est ici que vient se vanger le Papillon du Ver à soie ; on en a formé le genre Séricaire (Sericaria), dont le nom rappelle la nature du produit. Le type, bien connu de tout le monde, est le Papillon du Ver à soie (Sericaria mori, Lin.) pl. 17, fig. 2), dont les ailes, ayant à peu près trente millimètres d'envergeure, sont d’un blane sale, tirant tant soit peu sur le jaunâtre, ornées d’un croissant et de deux bandes transversales brunâtres. La chenille (pl. 17, fig. 3) de cette espèce, ou le Ver à soie proprement dit, rappelle considérablement, par sa forme, les chenilles des Sphingiens : comme ces dernières, elle est épaisse, avec la tête petite, le premier anneau du corps très-renflé , et l’avant-dernier muni d'un tubercule analogue à la corne anale des larves de Sphingiens. La nourriture du Ver à soie, personne ne l'ignore, est le mürier; les diverses espèces de mürier paraissent lui convenir également. Depuis des siècles, cet insecte a été importé dans le midi de l’Europe, où on l'élève en capti- vité. La Chine est la patrie de ce précieux insecte, et il ne paraît pas probable qu’on le trouve dans aucune autre partie de l'Asie. La femelle-du Séricaire du mürier pond ses œufs vers le milieu de l'été. Ceux-ci sont d’abord blancs, ou jaunà- tres, mais bientôt ils passent au gris ou au brun, même au noirâtre; et ils restent ainsi sans aucun changement manifeste à l’extérieur jusqu’au printemps de l’année sui- vante. C’est à cette époque seulement que les jeunes vien- nent à éclore. D'abord, ils sontentièrementnoirs et hérisses de poils. Trois ou quatre jours après leur naissance, ils DES INSECTES. 367 subissent un premier changement de peau, et leur couleur commence à s'éclaireir ; quelques jours plus tard une se- conde mue a lieu, l'animal est alors presque entièrement blanchâtre ; cependant il se dépouille encore trois fois de son ancienne peau, avant d’avoir acquis tout son dévelop- pement. Après la dernière mue, le Ver à soie mange consi- dérablement, pendant quelques jours; mais bientôt on le voit devenir plus lent; son volume diminue un peu, et alors il commence à filer son cocon. Des soies sont alors jetées çà et là dans l'endroit que le ver vient de choisir pour s’y fixer; ces premiers fils lui servent de supports, car il ne tarde pas à s’envelopper en décrivant des tours qui donnent au cocon une forme ovale (pl. 17, fig. 4). D'a- bord les fils étant peu serrés, on aperçoit encore la che- nille travaillant, jusqu'à ce que la quantité de soie super- posée devienne assez compacte pour la cacher. Le Ver à soie, ayant entièrement confectionné sa retraite; comme toutes les autres chenilles, se raccourcit, se renfle davantage par le milieu du corps, etseulement après quel- ques jours se transforme en chrysalide. Une quinzaine de jours plus tard l'insecte parfait éclot; il perce son co- con d’un trou circulaire , et se traîne au dehors en agitant ses ailes. De même que dans le plus grand nombre des insectes , l’éclosion des mâles précède un peu celle des fe- melles. Celles-ei s'accouplent'presqu’en naissant ; l’accou- plement en général ne dure pas moins d'une journée. Les œufs sont tout aussitôt déposés par plaques, et les Papil- lons périssent bientôt après. La duréede l'existence des Vers à soie à l’état de chenille varie très-notablement, selon le degré de la température. Lorsqu'on les élève à l'air libre dans nos climats du Nord et du centre de la France, elle est environ de six semai- 368 " HISTOIRE nes, quelquefois un peu moins, quelquefois un peu plus, selon le degré de la température. Les éducateurs trouvent un grand avantage à faire des éducations dans le moins de temps possible, et à obtenir que les changements de peau aient lieu tous en même temps. Il est facile de se rendre compte de cet avantage : plus l'éducation est rapide, moins il y a de nourriture per- due; et en ayant une grande régularité dans les mues, comme les Vers restent inactifs et souffrants à cette épo- que, on se dispense de leur donner des feuilles le jour où s'effectue cette opération. L'impossibilité qui existe dans notre pays d’avoir une chaleur assez grande et assez sou- tenue pendant plus d’un mois, surtout au printemps, gagé depuis longtemps les éducateurs à élever les Vers dans des pièces chauffées toujours également ; ce qui per- met d’obtenir cette grande régularité dont nous venons de signaler les principaux avantages. Les endroîits où se font ces éducations sont désignés sous le nom de Magnaneries, du nom de Magnas, appliqué aux Vers dans le midi de la France. On a fait une foule d’essais pour améliorer l’espèce, et en même temps améliorer la qualité de la soie et la quan- tité de la soie s’il était possible. On a nourri les uns avec du mürier blanc, d’autres avec du mürier noir, d’autres avec du mürier multicaule. Diverses personnes ont préconisé tantôt l’un, tantôt l’autre; mais les différences observées dans le produit des Vers nourris avee une espèce de mürier plutôt qu'avec une au- tre, n'ont paru ni bien manifestes ni bien importantes. Dans quelques expériences que nous avons faites récem- ment, comme nos observations nous avaient prouvé que les chenilles buvaient, aspiraient. les goutelettes d’eau, DES INSECTES, 369 sur les feuilles, nous avons tenté d’asperger les feuilles de mürier destinées à nourrir des Vers à soie. Ce procédé, bien connu des entomologistes élevant des chenilles, nous a réussi également pour les Vers à soie; ils sont devenus notablement plus gros que ceux provenant de la même ponte et élevés dans une magnanerie selon les procédés ordinaires. Leurs cocons ont été sensiblement plus gros, sans que la soie ait rien perdu de sa qualité. se Nous engageons donc les personnes qui se livrent à l’é- ducation du Vers à soie, de tenter l’arrosement des feuil- les; ce moyen, éprouvé par M. Robinet, bien connu par ses importants travaux sur l'industrie séricole, nous a- t-il dit, lui a également réussi. Nous ne pouvons pas entrer ici dans les détails relatifs au dévidage, et en général au travail de la soie; on sait que le cocon est formé d’un fil continu, et qu’il est néces- - saire pour filer la soie d’avoir le cocon intact. Ainsi toutes les chrysalides sont tuées pour que les Papillons, en venant à éclore, ne percent point leur cocon. On les met dans une bassine chauffée à une forte température ; cette opération est désignée sous le nom d’étouffage. Les éducateurs ne conservent qu'un petit nombre de cocons, pour en obtenir des Papillons, etensuite des œufs, que l’on connaît dans le commerce sous la dénomination de graine. Chaeun sait qu'il existe des différences très-notables dans la couleur et la qualité de la soie; il y a une série de variétés constantes produisant toujours chacune une soie particulière. Comme les papillons de ces diverses variétés produisent entre eux indifféremment, les éducateurs ont multiplié les modifications; modifications qui ne sont réellement appréciables que dans le produit, car en général 370 HISTOIRE on n’observe aucune différence sensible nientre les chenil- les, ni entre les Papillons. Néanmoins nous sommes porté à croire, vu la constance des variétés, qu’il existe originai- rement deux ou trois espèces très-voisines pouvant don- ner entre elles des produits féconds. L'usage de la soie est connu en Europe depuis une as- sez haute antiquité, mais tout ce qui se rattache à l’insecte donnant ce produit est enveloppé de la plus grande obs- curité dans les anciens auteurs, et presque tout tend à prouver que la soie de divers autres Bombycides a été en usage à ces époques reculées. Pline nous parle de l'ile de Cos comme étant Ja patrie de la soie. Commeil ne décrit pas suffisamment la chenille produisant cette soie, on ne saurait la rapporter avec certitude à aucune de nos espèces actuellement connues ; seulement, il est probable qu'elle ne provenait pas denotre Séricaire du mürier. D'ailleurs , cette île de Cos, sans doute l’une desfles de l'archipel grec, ne nourrit pas d'espèce de ce genre, et Pline nous dépeint son insecte comme vivant dans cette île à l'état sauvage. Quant au fameux pays des Sères dont on a tiré la soie, comme le nom paraît l'indiquer, toute incertitude règne également à cet égard. L'époque exacte de l'importation de notre Ver à soie en Europe et la manière dont il y fut importé sont remplies d'incertitude, IL est très-probable aussi que les anciens, qui avaient pénétré dans l’Inde, en ont rapporté cette soie encore em- ployée aujourd'hui dans cette partie de l'Asie, et qui est produite par des espèces du genre Attacus. L'usage de la soie ne se répandit en Europe que très- lentement. Elle conserva pendant plusieurs siècles une valeur immense. On rapporte que l’empereur Vespasien refusa à l’impératrice sa femme une robe de cette étoffe, DES INSECTES. 371 disant : Donnerais-je tant d’or pour un peu de soie ? Ce pro- duit gagna d'abord le midi de l'Europe, où le mürier s'ac- climata aisément ; l'Italie depuis longtemps est en posses- sion de ce précieux insecte. Et vers le douzième siècle cette industrie a pris une extension considérable. Peu à peu elle a gagné le midi de la France par l'est; elle est venue se fixer à Lyon, où depuis une longue série d'années elle fait vivre une population tout entière. La soie, à cause de son prix élevé, fut pendant plusieurs siècles le partage des hau- tes classes de la société ; son extension considérable la popularisa de plus en plus. Aujourd'hui l’on a réussi à faire des éducations aux en- virons de Paris et dans le nord de la France; et nul doute que d’ici à peu d'années nous ne voyions cette industrie prendre un grand développement dans cette partie de la France où le mürier résiste encore assez bien à la froide température de nos hivers. Le Ver à soie est quelquefois atteint d’une maladie ré- sultant du développement d’un cryptogame appartenant au genre bothrytis. Cette maladie a été l'objet d'obser- vations intéressantes (1). Le genre Endromis est représenté par une seule espèce ; c'estl'Endromis versicolore (£ndromis versicolora, Lin.), assez rare dans notrepays ; sa chenille, dont l'aspect se rap- proche de celui du Ver à soie, se trouve sur plusieurs ar- bres de haute futaie. Le type du genre Aglia (A. éau, Lin.) est rare en France ; on le trouve dans les bois de hètres et de char- mes: Le groupe des arrAcITES comprend le seul genre Atta- (1) Foy. Audouin, Annal. des Sciences Naturelles, 1837. 372 HISTOIRE cus, dans lequel viennent se ranger une nombreuse série d'espèces. Letype de ce genre, le grand Paon de nuit ( Affacus Pavonia major, Lin.), est commun dansune grandepartie de l'Europe. Ce beau Papillon, dont les ailes antérieures, ayant environ douze centimètres d’envergeure, sont d’un gris nébuleux, avec l'extrémité noire, terminée parune bor- dured’un gris blanchâtreet leur centreornéd'uncerelenoir, renferme une tache oculaire dont la prunelle, presque transparente, est en forme de croissant et l'iris d’un fauve obseur cerclé de blanc. La chenille de ce Lépidoptère, d'un beau vert et garnie de tubercules piligères d’un bleu tendre, se trouve en abondance sur les ormes de nos routes vers le mois d’août. Elle file un cocon formé d’une soie dure et couverte d’une matière visqueuse. Ce cocon est oblong, aminci en avant, avec l'ouverture garnie de soies, croisées, pour empêcher les ennemis de pénétrer dans cette re- traite : car le cocon du grand Paon n'est pas fermé de toutes parts, comme celui du Séricaire du mürier. On a essayé d'enlever la matière agglutinante qui fait adhérer entre eux les fils du cocon ; on y a réussi, et même l’on a réussi à filer cette soie. Seulement, comme elle est beaucoup plus grossière et peut-être plus difficile à obtenir que la soie ordinaire, l’industrie ne s’est pas occupée de ce pro- duit. On trouve encore dans notre pays le petit Paon de nuit (A. Pavonia minor, Lin.). A la Nouvelle-Orléans, ilexisteune espèce du même genre et de la taille de notre grand Paon (4. cecropia, Lin.), dont la chenille forme un cocon brunâtre dont la soie est assez belle. Dans uneéducation faite au Muséum d'Histoire DES INSECTES. 373 Naturelle de Paris , il y a quelques années, on a parfaite— ment réussi à élever cette espèce. La chenille, d’un vert bleuâtre tendre, ornée detubereules d’abord rouges, ensuite jaunes, se nourrit volontiers des feuilles du chêne, du pru- nier, du saule, etc. ; son cocon a pu être filé sans difficulté. Ce Lépidoptère, étant extrêmement commun à la Nouvelle- Orléans, peut devenir très-utile à ce pays, car nous ne sa- vons pas exactement quel parti l’on en tire actuellement. La qualité de la soie étant inférieure à la nôtre, il n’y au- rait probablement aucun avantage à introduire cette espèce en France. Au Bengale, on rencontre une espèce d'Attacus en très-grande abondance ( À. Mylitla, Cram.), dont la soie, d’une couleur gris-jaunâtre, est employée dans cette par- tie du monde. La chenille de cette espèce vit sur le jujubier ; elle forme un cocon ovalaire d’un tissu très-serré, qu’elle suspend aux branches par un pédiculedont l'extrémité antérieure forme un anneau qui entoure une branche (1). Le groupe des BomBycITEs renferme peu de genres ; celui de Bombyx est le principal; on y rattache beaucoup d'espèces indigènes et exotiques. Le type du genre connu sous le nom vulgaire de Minime à bandes ( B. quercus, Lin.), est commun dans la plus grande partie de l’Europe. Sa chenille, couverte de longs poils gris, vit sur le chêne. On rapporte à ce genre le Papillon de la chenille proces- sionnaire ( B. processionea, Lin.), dont les ailes sont d’un gris cendré et traversées par trois bandes plus obscures (pl. 18, fig. 1). Les chenilles de cette espèce (pl. 18, fig. 2) viventen so- ciétés nombreuses ;elles se forment degrandes toilessur des ones de chêne , et se tiennent toutes rapprochées les unes (1) Foy. Blanchard, Voyage de Jacquemont, Znsectes, pag. 24 et 256, pl. 8. 32 374 HISTOIRE des autres. Quand l'une d’elles se déplace, et se met en mar che, toutes les autres la suivent successivement ; c'est ce qui leur a valu cenom de Processionnaires qu'on leur ap- plique si généralement. Ces chenilles, souvent en quantité considérable sur certains arbres, leur sont fort nuisibles; mais beaucoup d’entre elles sont dévorées par des insectes carnassiers , en- treautres par les larves de Calosomes, qui en font parfois un grand carnage. Les chenilles Processionnaires sont hérissées de poils tombant avec la plus grande facilité lorsqu'on les touche; ces poils pénètrent dans la peau, et occasionnent pendant longtemps une vive démangeaison. Avant de se métamor- phoser en chrysalide, chaque chenille perd ses poils et les répand au milieu des fils de svie dont elle forme son cocon. Les larves du Bombyx Processionnaire filent d’abord en - commun une enveloppe générale qui les abrite toutes; en- suite, chaque individu se forme un cocon particulier. Nous possédons dans nos Musées des nids d'espèces exotiques voi- sines de celle de notre pays, dont le nid en général et le tissu en particulier ont une plus grande perfection. On trouve très-abondamment en Europe le Bombyx Livrée (Bombyx Neustria, Lin.)}, dont le nom vulgaire fait allu- sion aux couleurs de la chenille, sur laquelle on remarque des lignes longitudinales bleues et rougeâtres. Les œufs de cette espèce, réunis au moyen d’une matière agglutinante, sont déposés par la femelle autour des tiges, en manière d'anneaux. Les chenilles, venant à éclore, vivent rappro- chées les unes des autres, et sans construire de nid analo- gue à celui des Processionnaires, se tenant en quelque sorte par troupeaux. Elles se filent un cocon mince d'une couleur jaune-soufre, pour subir leur transformation. DES INSECTES. 379 Les Lasiocampes sont connus sous la dénomination de leuilles mortes, à cause des ailes de plusieurs d’entre eux, et principalement de celles du type du genre, le La- siocampe Feuille morte (Lasiocampa quercifolia, Lin.), dont les ailes dentelées, d’un brun ferrugineux, semblent mériter ce nom. La chenille, grise, velue, avec un double collier bleu, se trouve fréquemment sur les arbres fruitiers. Les Borocères sont exotiques , et le genre Mégalosome, est fondé sur un insecte d’Espagne (M. repandum, Feisth. ). Le groupe des LIPARITES est composé des genres Or- gyia et Liparis. Le premier renferme plusieurs espèces, dont les femelles n’ont que des rudiments d’ailes ne leur permettant pas de changer de place; tel est , entre autres, le type que Geof- froy appelle 'Étoilée (Orgyia antiqua, Lin. ). Les chenilles des Orgyies présentent des fascicules de poils; les uns , plus courts, formant des brosses dorsales ; les autres, plus longs, ressemblant à des antennes et à une queue (pl. 17, fig. 5). Les Liparis, au moins quelques-unes de leurs espèces, sont des plus communes; l’une (ZL. chrysorrhea, Lin. ); dont les ailes, d’un blanc de neige, avec l'extrémité de l'abdomen brune et garnie de poils d'un fauve ferrugi- neux, a reçu le nom vulgaire de Bombyx Cul-Brun , est très-nuisible. Sa chenille, noirâtre, velue, tachetée de rou- ge, vit par masses sur des arbres fruitiers , les ormes, ete., et détruit promptement les feuilles et les bourgeons de .ces arbres. Les œufs sont pondus à la fin de l’été; les pe- tites chenilles, qui éclosent presque aussitôt, se filent une toile commune. Elles passent ainsi l'hiver en sociétés, et 3:6 HISTOIRE se séparent seulement au printemps, quand les feuilles commencent à pousser. C’est principalement pour cette espèce que la loi sur l’échenillage a été établie; il est facile, au reste, de détruire ses nids pendant l'hiver. Plusieurs autres espèces du même genre, telles que l’Ap- parent de Geoffroy (L. salicis, Lin.), le Zigzag du même auteur (Z. dispar, Lin.), sont malheureusement fort ré- pandues. Le Zigzag à ventre rouge (ZL. monacha, Lin.) l'est aussi beaucoup dans certaines localités (1). Le groupe des ARGTIITES esten général composé d’es- pèces parées de belles couleurs vives et variées. Les Arc- tiites volent en plein jour, par l’ardeur du soleil. Les Arcties proprement dites sont très-connues sous le nom d’'Écailles. Leurs chenilles sont hérissées de poils, et se contournent en boule comme des hérissons, lorsqu'on les inquiète. L'Écaille marte ( Arc. caja, Lin.) est la plus commune du genre. Nous avons représenté (pl. 17, fig. 6 ) une espèce nouvelle de Port-Natal (Caloptera formosa, Blanch. ). Les Trichosomes se font remarquer par les ailes des fe- melles, courtes et comme avortées (T. parasitum, Esp.; corsicum ; bæticum , Ramb.) Les Callimorphes, plus élégantes que les Arcties, sont or- nées de couleurs non moins vives. La Callimorpha Hera, très-commune dans notre pays, à ses ailes antérieures d’un vert foncé, avec des lignes d’un blanc jaunâtre, et ses ailes postérieures d’un beau rouge, avec trois taches noires. Les Leptosomes et Hazis sont tous exotiques. Les LiITHOsIITES sont, en général, d’une taille assez pe- tite, avec des ailes d’une texture fort délicate. (1) Voy. Ratzeburg, Die Forst-Insecten, t. 2, 1840. DES INSECTES. 311 Le type du genre Euchelia (E. jacobeæ , Lin.), appelé le Carmin, est fort commun. Sa chenille vit sur le sene- con (senecio jacobea). Les Émydies, les Lithosies, les Na- elies et Nudaries ont beaucoup de représentants en Europe. Les Psycatres constituent un groupe très-limité. Ces Lépidoptères sont remarquables par les habitudes de leurs larves : ces chenilles, au sortir de l'œuf, se construisent un fourreau avec de petits morceaux de feuilles ou des frag- ments de bois. Elles le traînent constamment avec elles; elles subissent leur métamorphose dans son intérieur, après en avoir fermé l’entrée. Les femelles sont privées d’ailes et presque vermifor- mes ; elles viventets’accouplentsans quitter leur fourreau Les Psychées proprement dites sont de très-petite taille. La Psychée du gramen (Psyche graminella, Hubn.) est la plus grande espèce de notre pays et aussi la plus commune (pl. 17, fig. 7). Les OEcétiques sont de l'Amérique méridionale. Le groupe despcaryprÉRicITES est encore plus restreint que le précédent. Ceux-ci ont un corps grêle, avec des ailes assez grandes, qui semblent les rapprocher des Pha- léniens, tandis que sous certains rapports ils ressemblent aux Bombyciens. Leurs chenilles forment leur cocon dans une feuille roulée. Le groupe des LrmAcoprres est représenté par le seul genre Limacodes. Les chenilles de ces Lépidoptères vivent aux racines des plantes; elles n'ont pas de pattes distinc- tes, et ressemblent à des limaces. Les méprazttes terminent la famille des Bombycides. Les chenilles de ceux-ci demeurent cachées, soit dans les racines, soit dans les troncs d'arbres. Les Hépiales ont des chenilles allongées, vivant dans 32. 3178 HISTOIRE les racines. On connaît un certain nombre d'espèces de ce genre, dont le type est l’Hépiale du houblon (Hepia- lus humuli, Lin.). Le genre Stygia ne renferme qu’une seule espèce, de la France méridionale (S. australis, Latr.). LegenreZeuzera, dont les espèces sont dispersées dans des régions du monde très-éloignées les unes des autres, a pour type une espèce appelée vulgairement /a Coquette (Zeuzera æsculi, Lin.), dontlesailes, blanches, sont ornées d’une multitude de gros points , d’un bleu noirâtre. Le type du genre Cossus (C. Zigniperda, Lin.), dont lesailes,grisâtres, sont plus ou moinsnébuleuses, est assez commun sur divers points de l’Europe; sa chenille (pl. 17, fig. 8), d'un rouge sanguin en dessus, et jaunâtre en des- sous, vit dans l’intérieur des troncs d'ormes, de chênes, de saules et de peupliers, Les longues galeries qu’elle creuse entraînent souvent la perte de ces arbres. La seconde famille de la tribu des Bombyciens, celle des NoroponTiIpEs, est très-peu considérable ; on la divise en deux groupes : les noroponrires et les PYGÉRITES. Les premiers sont les plus nombreux. Les Dicranures ont des chenilles glabres, pourvues sur leur dernier segment de deux tentacules rétractiles, qui ont valu au type du genre (D. vinula, Lin.) la dénomina- tion vulgaire de Queue fourchue. Les Notodontes ont leurs ailes antérieures ordinairement pourvues à leur bord pos- térieur d’un petit prolongement. Leurs chenilles sont gla- bres, souvent munies de quelques nodosités. Les autres genres de ce groupe sont représentés par un très-petit nombre d’espèces. Les PYGÉRITES ne renferment que trois genres princi- paux. ‘ ‘ DES INSECTES. 379 Le genre Diloba a pour type une espèce (D. cœruleo- cephala, Lin.) commune sur l’aubépine. Les Pygères et Clostères ont des chenilles velues, vivant sur différents arbres. ONZIÈME TRIBU. LES NOCTUÉLIENS. Ceux-ci forment bien certainement la tribu la plus con- sidérable de tout l'ordre des Lépidoptères ; et cequ'ilya de plus fâcheux ici pour [es classificateurs et les descrip- teurs, c’est de trouver des différences si légères pour li- miter les genres, qu’on ne les trouve pas toujours com- posés des mêmes espèces , dans les divers ouvrages qui se sont succédés sur cette matière depuis peu d'années. Les caractères propres à répartir tous Ces Lépidoptères ont réellement si peu de valeur, que leurs limites sont souvent peu tranchées. Les chenilles des Noctuéliens sont généralement glabres ou peu velues, plus ou moins cylindriques et allongées, ordinairement munies de dix pattes membraneuses. Elles vivent pour la plupart sur des plantes basses. Les unes pour se transformer en chrysalides se filent une coque soyeuse sur les tiges de la plante qui leur a servi de nour- riture, ou dans quelque endroit voisin; d'autres, et c’est le plus grand nombre, s’enfoncent en terre, pour s’y mé- tamorphoser. Les papillons , en général de taille médiocre , de couleurs sombres, volant peu ou rarement pendant le jour, n’ont été recherchés avec soin qu’en Europe, où de nombreux amateurs élèvent journellement des chenil- les pour en obtenir ces Lépidoptères. Mais dans les autres parties du monde l'on en a si peu récolté , que nous man- 380 HISTOIRE quons presque totalement de données sur des types re- présentés dans des collections par quelques individus sou- vent mutilés.. Le tableau suivant offre l'exposé des coupes les mieux établies de cette tribu. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES NOCTUÉLIENS. Famille 1. NOCTUIDES. Palpes courts, dépassant peu le chape- ron, Groupe 1. CYMATOPHORI- Antennes des mâles épaisses. Trompe TES. courte. Abdomen sans crête, Genre 1. cymaropuore. Zr. Antennes crénelées en dessous. Palpes (Tethea, Ochs.; Bombycia, à dernier article long; eylindrique. Steph.) Gpe. 2. ACRONYCTITES. Antennes sétacées dans les deux sexes. Trompe assez longue. Thorax sans crête. Genre {. AcroNyorA. Ochs. Antennes grêles dans les deux sexes. (Apatela, Hubn.) Abdomen lisse. Gre. 2. nronruerA. Ochs. Antennes épaisses et crénelées dans les mâles. Abdomen muni de poils re- levés en crête. Gre. 3. pnxoeuiLa. Treilsch. Antennes grêles dans les deux sexes. Abdomen muni de poils relevés en crête. Gpe. 3. AMPHIPYRITES. Antennes sétacées dans les deuxsexes. Trompe assez longue. Thorax plan. Palpes écartés, redressés. Genre 1. spmwrerors. Boisd. Antennes longues. Palpes dépassant le front. Thorax plan. Ailes très:larges, ayant les taches ordinaires bien mar- quées. Gre. 2. AmemipyeA. Ochs. Antennes longues, Palpes dépassant DES INSECTES. 381 (Pyrophila, Steph.) Gre. 3. scoroPmiLE. Hubn. Gre. 4. onmo. Ochs. (Mania, Tr.) Gre. 5. RUSINA. Sleph. Gpe. 4. NOCTUITES. Genre 1. sEcEnA. Séeph. Gre. 2. cERiGO. S{eph. Gre. 3. TRIPHÆNA. Treit. Gre. 4. OPIGENA. Boisd. le front. Thorax relevé en crête sur les côtés. Ailes ayant les taches ordi- naires peu marquées. Antennes longues. Palpes ne dépassant pas le front. Thorax lisse. Ailes sans les taches ordinaires. Antennes longues. Palpes dépassant à peine le front. Thorax lisse. Ailes antérieures sans les taches ordinaires. Antennes pectinées dans les mâles et ciliées dans les femelles. Palpes dé- passant le front. Antennes sétacées. Palpes peu redres- sés. Thorax plan. Ailes antérieures étroites. Antennes dentelées dans les mâles, ci- liées dans les femelles. Palpes écartés, n’atteignant pas le front. Antennes dentelées dans les mâles, simples dans les femelles. Palpes dé- passant le front, à dernier article court, cylindrique. Antennes simples. Palpes dépassant à peine le front. Antennes à peine ciliées dans les mà- les. Palpes à dernier article garni de longs poils. Thorax ayant deux petites crêtes. Gre. 5. NOCTUELLE, (Noctua, Antennes ciliées ou pectinées dans les Lin.; Agrotis, Ochs.; Cher- mâles. Palpes dépassant bien peu le sotis, Spelotis, etc., Boisd.) front et hérissés de longs poils. Gre. 6. HÉLIOPHOBE. Boisd. Gpe. 5. HADÉNITES. Antennes fortement pectinées dans les mâles. Palpes dépassant peu le cha- peron. Antennes sétacées. Thorax ordinaire- ment pourvu d’une crête, ainsi que l'abdomen. 382 Genre 1. LUPÉRINE. Boisd. Gre. 2. APAMEA. Treilsch. Gre. Gre. Gre. Gre. Gre. Gre. Gre. Gre. Gre. Gre. Gre. 3. BRITHYA. Hubn. 4. HADENA. Treilsch. 5. PHLOGOPHORA. Tr. 6. EURHIPIA, Boisd. 7. MISELIA. Tr. (Valeria, Steph.) 8. AcRioris. Boisd. 9. pourA. 7r. 10. sasripia. Boisd. 11. PLACODÈS. Boisd. 12. ERIOPE. Tr. 13. THYATYRA. OChs. Gpe. 6. ORTHOSITES. Genre 1. MYTHIMNA. Tr. HISTOIRE Antennes rarement ciliées. Palpes dé- passant le front. Thorax lisse. Antennes simples. Palpes courts. Tho- rax pourvu d'une crête. Antennes courtes, simples. Palpes courts et grêles. Thorax très-velu. Antennes peu pectinées. Palpes attei- gnant le front. Antennes longues, un peu dentelées dans les mâles. Palpes à dernier arti- cle très-petit. Antennes longues. Palpes dépassant le front, à dernier articlelong et grêle. Antennes épaisses dans les mâles. Pal- pes à dernier article assez long. Thorax pourvu d’une double crête. Antennes légèrement crénelées. Palpes à dernier article long. Antennes légèrement crénelées. Palpes dépassant le chaperon, à dernier ar- ticle nu, très-court. Antennes un peu crénelées. Palpes fort épais, à dernier article tuberculi- forme. Thorax laineux. Antennes simples. Palpes très-courts, à dernier article grêle, un‘peu inflé- chi. Antennes simples. Palpes dépassant le front, à dernier article obtus, as- sez long. Antennes crénelées dans les mâles. Palpes très-velus, à dernier article presque nu, assez long. Antennes sétacées. Thorax lisse. Pal- pes à dernier article très-court. Pattes postérieures pourvues dans les mâles de poils longs ct serrés. DES Gre, 2. LEUCANIA. Ochs. Gre. 3. NONAGRIE. OChs. G = €. 4. SIMYRA. 77. Gre. 5. CARADRINA. OChs. Gre. 6. ÉPISEMA. Ochs. _ Gre. 7. onTnosiA. Ochs. Gre, 8. TRACHEA. OCAS. Gre. 9. cosmra. Ochs. Gre. 10. MESOGONA. Boisd. Gre. 11.conryNa. Ochs. Gre. 12. XANTHIE. OCAS. Gre. 13. HOPORHINA. Boisd. Gre. 14. GERASTIS. OChs. Gpe. 7. XYLINITES. INSECTES. 383 Palpes velus, à dernier article très-pe: tit. Pattes glabres. Antennes simples, Palpes dépassant le front. Antennes épaisses, crénelées dans les mâles. Abdomen long. Palpes grèles, dépassant le front. Antennes courtes, dentelées dans les mâles. Ailes lancéolées. Palpes larges, à dernier article pres- que imperceptible. Antennes simples ou à peine ciliées. Abdomen court. Palpes dépassant peu le front. Anten- nes fortement pectinées dans les mà- les. Thorax laineux. Palpes dépassant un peu le front. An- tennes pectinées dans les mâles. Tho- rax seulement velu. Palpes velus, très-courts. Antennes longues et grèles. Ailes allongées. Palpes dépassant beaucoup le front. Antennes légèrement crénelées. Ailes larges. Palpes courts et écartés. Antennes longues, simples. Ailes larges. Palpes grêles. Antennes courtes, sim- ples. Thorax très-légèrement en crête, en avant. Palpes épaissis, dépassant peu le front. Antennes longues, peu pecti- nées. Thorax lisse. Palpes larges, aplatis, contigus, for- mant une sorte de museau. Antennes longues. Palpes courts, hérissés de poils fort longs. Antennes peu crénelées. Antennes sétacées. Aïles allongées. Thorax pourvu d'une crête. Palpes à dernier article très petit. 384 HISTOIRE Genre 1. XYLINA, Tr. Gre. 2. CHARICLEA. Kirby. Gre. 3, cucuzuia. Ochs. Gre. 8. CALPITES. Genre 1. cALPE. Tr. Gpe. 9. PLUSIITES. Genre 1. ABROSTOLA. Ochs. Gre. 2. CHRYSOPTERA. Lalr. . Gre. 3. pLusra. Ochs. = Gre. 4. ANARTA. OChs. = Gre. 5. HÉLIOTIS. Ochs. Gpe. 10. ACONTITES. Genre 1. ACONTIA. Ochs. Gpe. 11. EUCLIDITES. Genre 1. EUGLIDIA. Ochs. Thorax caréné , pourvu d'un crête. Lhorax caréné antérieurement, pourvu d’un bouquet de poils postérieure- ment. Thorax ayant en avant une sorte de capuchon cachant une partie de la tête. Antennes sétacées , crénelées dans les mâles. Thorax capuchonné. Palpes épais, avancés en forme de bec. Aïles larges; les antérieures sinuées extérieurement et pourvues d’un pelit appendice au bord interne. Antennes sétacées. Thorax relevé en crête. Palpes dépassant beaucoup le front, à dernier article long et grêle. Antennes simples. Palpes très-longs, à dernier article ar- qué et cilié. Antennes épaisses dans les mâles. Palpes dépassant à peine le chaperon, à dernier article grêle, très-petit. An- tennes grêles. Palpes très-courts, hérissés de poils, à dernier article fort court. Antennes grêles. Palpes très-hérissés , à dernier article à peine distinct. Antennes simples. Antennes simples, sétacées. Thorax écailleux. Palpes courts, écailleux. Antennes grêles, sétacées. Palpes as- sez pelits. Ailes un peu en toit. Palpes courts, à dernier article nu, très-grèle. Antennes assez longues, simples, très-grêles. DES Gre. 2. pRepnos. OChs. Gre. 3. ANTHOPHILA. OChS. Gre. 4. AGROPHILA. Boisd. Gre. 5. ERASTRIA. OChs. Gpe. 12. CATOCALITES. Genre 1. cATEPHIA. Ochs. Gre. 2. LICHENÉE, (Catocala, Ochs.) Gre. 3. opmiusA. Ochs. Fam. 2. ERÉBIDES. Groupe 1. OPHIDÉRITES. Genre {. oPmipères. Boisd. Gre. 2. PHYLLODES. Boisd. Gpe. 2. AGANAITES. Genre 1. AGANAIS. Boisd. Gpe. 3. ERÉBITES. Genre 1. ERÈBE. Latr. Gre. 2. CYLIGRAMMA. Boisd. Gre. 3. ANTuEMoOISIA. Blanch (Polydesma, Boisd.) INSECTES. 385 Palpes très-courts, extrèmement ve- lus. Antennes un peu pectinées dans les mâles. Ailes ayant des écailles relevées. Palpes comprimés, dépassant le front, peu hérissés. Antennes assez longues. Palpes courts, très-hérissés. Anten- nes courtes. Palpes très-yrêles, dépassant le front, à deuxième article long, le dernier court. Abdomen relevé en crête. Antennes sétacées, Ailes grandes, en toit. Palpes très-redressés, à dernier arti- cle long, presque glabre."fhorax ayant une crête dorsale. Palpes redressés, à dernier article court et obtus. Thorax sans crête. Palpes contigus, longs et grêles, à dernier article allongé. Thorax sans crête. Palpes dépassant beaucoup le chape- ron, à dernier article très-long, com- primé, un peu dilaté au bout. Antennes épaisses. Ailes larges. Palpes à deuxième article épais, droit. Palpes à deuxième article très-large, aplati, sécuriforme. Antennes grêles. Ailes oblongues. Antennes grêles. Ailes larges. Palpes à dernier article très-long et comprimé, Ailes légèrement feston- nées. Palpes à dernier article en pointe aci- culaire. Ailes presque sans dentelures, . Palpes à dernier article cylindrique, très-grêle, Ailes dentelées. 33 386 HISTOIRE Nous adoptons dans cette tribu deux familles : la pre- mière, celle des Noctuides, comprend une assez grande quantité de groupes. . Le premier, celui des cyMATOPHORITES, est basé sur le genre Cymatophora, comprenant un certain nombre d’es- pèces indigènes et quelques autres de l’Amérique du Nord. Le type de ce genre est fort commun dans nos bois, au commencement du printemps ( C. favicornis, Lin. ). Les ACRONYCTITES sont représentés par quelques gen- res. Le genre Acronycta est assez nombreux. Le type ( A. psi, Lin.}, dont les ailes sont grisâtres, avec plu- sieurs petites lignes noires dont deux forment deux 4, est très-commun dans une grande partie de l’Europe. Sa che- nille se trouve en grande abondance sur les ormes ; elle offre un tuberceule, et est ornée de deux bandes jaunes et de taches latérales rouges. Le type du genre Diphtera ( D. Orion, Esp. ) est assez rare dans notre pays; sa chenille vit sur les chênes. Les Bryophiles sont de petits Lépidoptères , remarqua- bles par le genre de vie de leurs chenilles : elles se nour- rissent, les unes des lichens des arbres, les autres des li chens des pierres. Ces chenilles sont la plupart assez for- tementtuberculées(B. perla, Fabr.; glandifera, Hubn.). Les AMPHYRITES peuvent compter, au moins quelques- uns, parmi les Noctuéliens de la plus grande taille. Les genres composant ce groupe n’offrent rien de particulier dans leurs habitudes; leurs chenilles s’enfoncent en terre pour s’y métamorphoser. Les nocruires constituent un groupe plus étendu que les précédents. Les Triphènes se font remarquer par l'aspect particu- lier qui est commun aux espèces de ce genre. Leurs ailes DES INSECTES. 357 antérieures sont d’une teinte grise, ou brunâtre uniforme, et leur ailes postérieures jaunes, avec des bandes noires. Deux espèces (7. orbona, Fabr.; pronuba, Lin.) sont très- communes dans nos environs ; leurs chenilles vivent sur des crucifères. Les Noctuelles proprement dites ( Noctua ) constituent un genre nombreux en espèces, mais très-subdivisé par plusieurs auteurs; nous en considérons comme le type la N. Point d'exclamation ( N. exelamationis, Lin. ), très- commune dans une grande partie de l’Europe. Les HADÉNITES ont un grand nombre de représentants dans notre pays. Les Lupérines, à leur état de chenilles, vivent à la racine des plantes, souvent assez profondément enfoncées dans la terre, où elles subissent leur métamorphose. ( Type., L. polyodon, Lin. ) Le genre Hadena renferme une longue série d'espèces ; le type, l’H. du chou ( Æ. brassicæ, Lin. ), appelé vulgairement l'Omicron nébuleuæ, et la Brassi- caire, est fort commun. Sa chenille vit sur les choux, aux- quels elle nuit parfois considérablement; elle est d'un vert foncé, ou brunâtre, avec des lignes ou des marbrures noires. Les Polies offrent pour la plupart sur leurs ailes anté- rieures des dessins très-marqués. La Polie à bordure jaune ( P. flavicincta, Fab.) est commune dans notre pays. Les autres genres de ce groupe renferment peu d’es- pèces. Les onrnosrres n'offrent guère plus de particularités que les groupes précédents. Les Leucanies se reconnaissent aisément à leurs ailes veinées longitudinalement. La Leucanie pâle | L. pallens, 388 HISTOIRE Lin. ) vit à l'état de chenille sur des oseilles ( rumeæ acelosa. ) Les Nonagries, très-voisines des précédentes, vivent dans leurs premiers états dans les tiges des graminées et des cypéracées qui croissent dans les endroits marécageux ; on nomme le type du genre la N. de la massette (NW. {yphe, Hubn. }, parce que sa cheville vit dans dans les tiges de cette plante ( {ypha latifolia ). Les Orthosies sont assez nombreuses ; leurs chenilles, glabres et allongées, viventsur diverses plantes, etse méta- morphosent dans la terre. Les Gortynes, Xanthies, Hoporhines sont remarquables par le fond de leurs ailes antérieures, qui est d'un jaune plus ou moins vif chez presque toutes les espèces. LesxyziniTes sont de jolies Noctuélides. Les Xylines se reconnaissent dès leur premier abord à leurs ailes veinées imitant certains bois; leurs chenilles, de forme allongée et souvent parées de taches'de couleurs vives, senourrissent de diverses plantes. Le type du genre Chariclée ( C. delphinii, Lin. ), dont les ailes antérieures sont d’un rose violacé, vit à l’état de chenille sur le pied d’alouette des jardins ( De/phinium Ajacis ). Les Cu+ullies ont des ailes lancéolées et veinées longitu- dinalement. Leurs chenilles sont glabres, quelquefois polies et ornées de couleurs vives et variées ; elles dévorent les feuilles des bouillons blancs, des scrophulaires, ete. Le groupe des caLprTes est basé sur le genre Calpe, dont on connaît une seule espèce européenne, de la France méridionale ; il en existe quelques-unes de l'Amérique du Nord, : Les PLUStITES sont en général distingués des autres DES INSECTES. 359 Noctuéliens par des ailes sablées d’or ou garnies de ta- ches dorées ou argentées. Le type du genre Abrostola (A. ériplasia", Kabr.) vit à l’état de chenille sur la grande ortie. Les Chrysopte- res et les Plusies sont de la plus grande beauté, au moins quelques espèces; une Plusie très-commune dans notre pays est grisâtre, avec une tache argentée au milieu des ailes antérieures figurant un y (Plusia gamma, Lin.). Les HÉLioTH1TES ressemblent beaucoup aux précédents, seulement ils sont de plus petite taille et privés de taches métalliques. LES ACONTITES renferment essentiellement le genre Acontia, dont les ailes en général sont variées de noir et de blanc ( À. luctuosa, Hubn.; solaris, Hubn.). Ces pe- tits Lépidoptères volent quelquefois en grande abondance dans les champs de luzerne. Les £ucLiD1TEs sont de petits Lépidoptères ayant comme les Phalènes, des ailes fréles. Ils établissent un pas- sageentre ces dernières et les Noctuéliens ; leurs chenilles n’ont que six pattes membraneuses, et marchent en dé- crivant des courbes comme les serpents. Les Euclidies vivent, dans leur premier état, sur des légumineuses (£. mi, Lin., ete.). Les Anthophiles et Erastries sont de très-pelite taille. L’Erastrie soufrée ( £rastria sulphurea, Lin.) vole fré- quemment dans les champs de luzerne. Les carocazrres sont la plupart d’une grande taille ; ils volent fréquemment pendant le jour. Le genre Catocala, désigné vulgairement sous le nom de Lichenée, renferme plusieurs espèces fort belles; leurs ailes postérieures sont bleues, rouges ou jaunes, avec des bandes noires ; leurs ailes antérieures sont toujours gri- DEN 390 HISTOIRE ses, nébuleuses et plus ou moins variées. La Lichenée bleue se trouve quelquefois aux environs de Paris ( Ca- tocala fraxini, Lin.). La Lichenée du saule (C. nupta, Lin.) est la plus commune; ses ailes postérieures sont rouges. Sa chenille vit sur le saule et le peuplier; comme la plupart des chenilles de ce genre, elle est grise, et se trouve appliquée sur les troncs. Les Ophiuses sontsouventgrisâtres (0.lunaris, Fb. etc. ) La famille des éréBipes est très-restreinte. Le groupe des oPHIDÉRITES ne comprend que deux genres. Les Ophidères et Phyllodères sont de beaux Lépidop- tères exotiques ( O0. imperator, Boisd. ). Les AGANAÏrES sont représentés par le genre Aganaïs, dont toutes les espèces sont exotiques. Le type ( 4. borbo- nica, Boisd.) est commun dans l'ile de Madagascar et dans les îles Mascareignes. . Les ÉRÉBITES sont tous exotiques, quelques-uns ont une tailleconsidérable. Le type du genre Erèbe (£. sériæ, Lin.), dont les ailes, grises, traversées de lignes noires, ontde vingt-quatre à vingt-cinq centimètres d'envergure, habite la Guyane. DOUZIÈME TRIBU. LES URANIENS. Nous avons peu de choses à dire sur cette tribu; elle est composée actuellement d’un seul genre, le genre Ura- nie, dont nous ne connaissons assez parfaitement que le type du genre : c’estun Lépidoptère propre à l’île de Ma- dagasear, quisurpasse en éclat tous les insectes du même ordre. L'Uranie riphée (Urania riphœus, Cram.) a les ailes noires ; les antérieures offrent une multitude de pe- DES INSECTES, 891 tites lignes d’un vert doré, et près de la côte une large bande bifide, se prolongeant, ainsi qu'une bande termi- nale verte, sur les secondes ailes ; celles-ci présentant plu- sieurs dentelures, dont une plus grande en forme de queue, toutes bordées de cils blancs. Les bandes vertes se per- dent dans un espace d’un pourpre doré, relevé encore par quatre ou cinq taches noires. Les Uranies ressemblent beaucoup à certains Papilio- niens, et d’une manière beaucoup plus frappante encore avec les Cydimoniens, dont elles ont complétement l’as- pect général. Leur bouche et leurs antennes ont surtout une autre configuration. Dans leurs premiers états, ces insectes diffèrent aussi de ces derniers, et leurs métamorphoses les en éloignent en- core. Les Uranies, sous ce point de vue, se rapprochent beaucoup des Phaléniens, avec lesquels elles ont encore d’autres traits de ressemblance. La chenille de l’Uranie riphée est épineuse et munie de deux tentacules rétractiles sur le premier anneau; elle vit sur le manguier (Mangifera indica); elle se trans— forme en chrysalide en s’attachant par l'extrémité posté- rieure. TREIZIEME TRIBU. LES PHALENIENS. Ceux-ci se distinguent, dès le premier abord, des Noc- tuéliens, avec lesquels ils ont de grands rapports par leur corps grêle avec des ailes larges et d'une consistance or- dinairement très-délicate. Leurs ailes sont horizontales pendant le repos, très-rarement redressées. Leur trompe est membraneuse et rudimentaire. Les antennes, chez les 392 HISTOIRE mâles au moins, sont généralement pectinées ou crénelées. Les chenilles de ces Lépidoptères ont une démarche singulière; leur corps est long, mince, cylindrique, pourvu seulement de quatre ou six pattes membraneuses, Quand elles veulent avancer, fixant d’abord les pattes écailleuses , elles rapprochent ensuite les pattes posté rieures, en formant de leur corps une sorte de boucle ; elles détachent alors les pattes antérieures pour les porter en avant, et rapprochent de nouveau les postérieures. Cette singulière manœuvre a valu à ces chenilles les noms de Géomètres et d’Arpenteuses ; eten effet elles paraissent en quelques sorte arpenter le sol sur lequel elles marchent. Pendant le repos, ces chenilles demeurent ordinaire- ment fixées par leurs pattes postérieures : leur corps entier se trouve ainsi suspendu, dirigé en ligne droite, et complétement immobile. Pendant des heures entières on les voit ainsi, comme des morceaux de bois, dont leur eou- leur et les inégalités de leur peau leur donnent tout à fait l'aspect. Les muscles, chez ces larves, pour les mainte- pir dans une telle position durant si longtemps ont une puissance qu’on ne retrouve pas chez d'autres animaux. Les Phaléniens sont nombreux en espèces : on en a décrit une quantité d'européens fort considérable; mais jus- qu'ici les espèces exotiques n’ont pas été récoltées ou l'ont eté si peu, que nous n'avons encore aucune idée arrêtée sur les représentants de cette tribu, tant en Amérique qu’en Afrique et en Asie. Les faibles caractères existant entre tous les genres de Phaléniens ne nous permettent pas de les répartir en plu- sieurs groupes. DES INSECTES. 393 TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES PHALÉNIENS. Genre 1. unaprenyx. Kirby. Antennes pectinées. Palpes très-courts, à dernier article pointu. Ailes angu- leuses, les secondes prolongées en une petite queue. Gre. 2. MÉrnOCAMPE. Lafr. Antennes pectinées. Palpes grêles, très-courts. Ailes dentelées. Corps mince. Gre. 3. ENNOMOS. 7r. Antennes pectinées; simples dans les femelles. Palpes dépassant le bord de la tête. Ailes dentelées. Corps assez épais. Gre. 4. HIMERA. Dup. Antennes plumeuses dans les mâles. = Palpes plus courts que la tête. Trompe assez longue. Ailes légèrement dente- lées. F Gro. 5. cnocaLis. Treisch. Antennes pectinées. Palpes dépassant la tête, à dernier article très-grèle. Trompe presque nulle. Ailes légère- ment dentelées. Gre. 6. scononix. Boisd. Antennes longues, peu pectinées. Pal- pes très-courts. Ailes minces, sans échancrures. Thorax velu. Gre. 7. AVENTIA. Dup. Antennes pectinées dans les mâles. Palpes dépassant la tête. Trompe as- sez longue. Aïlesantérieures fortement échancrées. Gre. 8. MACARIA. Curé. Antennes pectinées. Pal dépas- (Philobia, Dup.) Fe Felpes na és sant pas la tête. Trompe assez longue. Ailes antérieures anguleuses; les postérieures échancrées. Gre. 9. PHILOBIA. Dup. Antennes simples dans les mâles. (Godonella ; Boisd.) Palpes courts. Ailes antérieures sans échancrure. 394 Gre. 10. mALIA. Dup. Gre. 11. RUMIA. Dup. Gre. 12. GÉOMÈTRE. Lin. (Hipparchus , Leach.) Gre. 13. CLÉOGÈNE. Dup. Gre. 13. ASPILATÈS. Tr. (Pellonia, Dup.) HISTOIRE Antennes pectinées. Palpesplus courts que Ja tête, Trompe saillante. Ailes arrondies. Antennes simples. Palpes courts, dé- passant à peine la tête. Ailes posté- rieures formant an angle obtus dans le milieu de leur bord. Antennes pectinées dans les mâles. Palpes dépassant la tête, à dernier article long, grêle et nu. Ailes gran- des, légèrement dentelées. Antennes pectinées. Palpes courts, très-velus. Trompe assez longue. Ailes arrondies. Antennes pectinées. Palpes aigus, dépassant la tête, Aïles arrondies. Gre. 14. comPsorrera. Blanch. Antennes plumeuses dans les mâles. (Ligia, Dup.) Gre. 15. NUMERrA. Dup. (Ploseria, Boisd.) Gre, 16. FIDONIA. Fr. Gre. 17. uIBERNIA. Latr. Gre. 18. NysSrA. Dup. Gre. 19. PHALÈNE. Lin. (Amphidasis, Tr.) Gre. 20. BOARMIA. Tr. Palpes courts. Tête capuchonnée. Ai- les arrondies , les antérieures étroites. Antennes simples. Palpes très-courts. Ailes larges, arrondies. Antennes pectinées, presque plumeu- ses dans les mâles. Palpes grèles, très:courts. Trompe courte. Ailes larges, arrondies. Antennes peu pectinées. Palpes ex. trêmement petits. Trompe très-rudi- mentaire. Ailes larges, arrondies. Antennes pectinées. Tête peu enfon- cée dans le thorax. Palpes courts, très- velus. Aïles étroites, presque nulles chez les femelles. Antennes pectinées, Tête très-enfon- cée dans le thorax. Ailes étroites. Corps très-épais. Antennes pectinées. Palpes dépassant à peine la tête. Ailes trèslarges, lé- DES INSECTES. 39 Gre. 21. ELOrHos. Boisd. Gre. 22. cnornos: Tr. Gre. 23. BOLÉTOBIE. Boisd. Gre. 24. EUBOLIA. Dup. (Phasiane, Dup.) Gre. 25. ANAITIS. Dup. Gre. 26. LARENTIA. 77. (Eupithecia, Curt.) Gre. 27. LOBOPHORA. Cure. (Amathia, Dup.) Gre. 28. CHESIAS. Tr. (Sthanelia, Boisd.) Gre. 29. cipaRtA. Tr. Gre. 30. MÉLANIPPE. Dup. (Venilia, Dup.) Gre. 31. MELANTINA. Tr. Gre. 32 ZERÈNE. T7. gèrement festonnées. Corps assez grêle. Antennes pectinées. Palpes fort courts. Ailes larges, sans dentelures, Corps grêle. Antennes simples dans les deux sexes. Palpes obtus, très-courts. Ailes lar- ges, légèrement dentelées. Corps grêle. Antennes pectinées. Palpes longs et grèles. Trompe assez longue, Ailes ar- rondies. Antennes pectinées. PalpéS longs, peu velus, en pointe. Ailes arrondies. Antennes simples. Palpes assez lar- ges. Chaperon très-avancé. Ailes assez larges. Antennes simples. Palpes très-longs , grèles. Chaperon nullement avancé. Ailes arrondies. Antennes simples. Palpes courts. Ai- les postérieures ayant à leur base deux petits appendices, comme des ailerons. Antennes simples. Palpes assez longs. Ailes antérieures lancéolées ; les pos- térieures en ovale allongé. Antennes simples. Palpes peu longs, en pointe aciculaire. Ailes larges, ar- rondies. Antennes simples. Palpes courts, at- teignant à peine le bord du chaperon. Ailes arrondies. Antennes simples. Palpes assez longs, à deuxième article très-hérissé. Ailes arrondies. Antennes simples, très-légèrement 396 Gre. 33. CABERA, Tr. Gre, 34. EPHYRA. Dup. Gre. 35. AGIDALIA. Tr. (Dosithea, Dup.; Strenia.) Gre, 36. SIONA. Dup. Gre. 37, miNoA. Tr. Gre. 38. opezia. Boisd. (Tanagra, Dup.) Gre. 39. Psonos. 77. Gre. 40, PYGMGENA. Boisd. (Psodos, Tr.) HISTOIRE ciliées, Palpes très-courts, à dernier article presque glabre, pointu. Ailes grandes, arrondies. Antennes pectinées dans les mâles. Palpes courts. Ailes arrondies, très- minces. Thorax grêle, écailleux. Antennes pectinées dans les mâles. Palpes courts, inclinés. Ailes un peu anguleuses. Antennes ciliées. Palpes courts: Ailes arrondies. Thorax très-mince. Antennes simples, assez fortes. Palpes dépassant le bord de la tête, à dernier article très-aigu. Ailes très-grandes. Antennes simples. Palpes dépassant à peine le chaperon. Ailes larges. Corps très-pelit. Antennes courtes, simples. Palpes courts, peu hérissés. Ailes antérieu- res ayant leur sommet arrondi. Antennes courtes, simples. Palpes dé- passant le chaperon, hérissés de poils fort longs et serrés. Trompe longue. Ailes arrondies. Antennes pectinées dans les mâles. Palpes dépassant peu le chaperon, hérissés de poils fort longs. Ailes ar- rondies. Nous avons peu de particularités à mentionner sur les divers genres composant la tribu des Phaléniens. Les Urapteryx se font remarquer par la forme de leurs ailes ; la plupart sont exotiques, le type seul est européen (U. sambucaria, Lin... Sa chenille, ridée et tubereulée, vit sur le sureau; elle se transforme dans une coque revêtue DES INSECTES. 397 de feuilles, qu’elle suspend aux branches par de longs fils, Les Métrocampes ont leurs ailes de couleur verdâtre (M. margaritaria, Lin.). Les Ennomos, qui ont des ailes dentelées , ont leurs che- nilles couvertes de nodosités; elles se métamorphosent dans un léger tissu de soie, entre les feuilles ou à la sur- face de la terre. On connaît un grand nombre d'espèces indigènes (Æ. alniaria, prunaria , Lin.). Les Himères, Crocallis, Scodiones, etc., ont peu de re- présentants. Le genre Géomètre renferme plusieurs espèces, dont les ailes sont d'un vert-pomme tendre. Le Géomètre papillon (G. papilionaria; Lin.) est un des plus grands Phalé- niens; sa chenille, verte et gibbeuse, vit sur plusieurs ar- bres de haute futaie. Les Aspilates sont fort nombreuses ; la plupart offrent sur leurs ailes des bandes rougeñtres ou brunâtres (À. pur- puraria, Lin., ete.). Le type du genre Compsoptera (C.jourdanaria, Tr.), dont les ailes antérieures, grises, sont ornées de taches noires ou argentées, habite la France méridionale. Les Fidonies ont des antennes d’une extrême élégance, au moins les mâles; leurs espèces sont nombreuses (F. plumistaria, Esp.; atomaria, Lin., ete.). Les espèces pour lesquelles nous avons retenu la déno- mination générique de Phalènes ont un corps assez épais ; leurs ailes sontordinairement grisâtreset nébuleuses. Les chenilles de ces Phalènes sont cylindriques, tubereuleu- ses, avec la tête échancrée; elles se métamorphosent en terre. Le type est la Phalène du bouleau (Phalæna betu- laria, Lin.). T1 34 398 HISTOIRE Les Boarmies, quien sonttrès-voisines, ont un corps plus grêle et des ailes plus grandes. On trouve communément dans nos environs le type du genre Anaitis ( À. plagiaria, Lin.), appelé par Geoffroy la Rayure à trois lignes. Les Larentiessont fortnombreuses (Z. dubilaria, Lin.), Les Lobophores sont remarquables par les appendices que présentent leurs ailes postérieures; on connait seule- ment quatre à cinq espèces de ce genre (L. heæaptera- ria, Hubn.). On connaît un grand nombre de Cidaries; elles ont en général une couleur grisâtre, avec une large bande médio- cresur les ailes. ( G. sagittaria, badiaria, Dup.) Les Mélanippes ont pour la plupart des couleurs vives, On trouve communément dans notre pays la Mélanippe tachetée (M. macularia , Lin.), appelée /& Panthère par Geoffroy ; ses ailes sont d’un beau jaune, avec une grande quantité de taches noires. Le type du genre Xérène {X. glossularia, Lin. ), très- commun dans notre pays, est une des plus jolies espèces de Phaléniens: ses ailes sont blanches, tachetées de noir; les antérieures, légèrement teintées de fauve, ont deux bandes de cette couleur, La chenille de cette Xérène vit sur les groseilliers. Les Acidalies sont abondantesen Europe; nous leur rat- tachons le genre Strenia, dont le type (PA. chlathrata, Lin.}, nommé par Geoffroy , es Barreaux, vole en abon:- dance dans les champs de luzerne, durant tout l’été; c’est un petit papillon dont les ailes , d’un jaune pâle, sont par- semées d’atomes bruns et ornées de quatre raies de la même couleur sur les antérieures et de trois sur les pos- térieures. Ces raies sontentrecoupées par les nervures, éga- lement brunes, de manière à former une sorte de grillage. LES INSECTES. 399 QUATORZIÈME TRIBU, LES PYRALIENS. C’est dans cette tribu que nous trouvons les plus pe- tits Lépidoptères , ces petits papillons qui si fréquemment voltigent le soir autour des lumières. On en connaît déjà un nombre immense d’espèces, récoltées sur plusieurs points del’Europe par de zélés Lépidoptérophiles ; et quand on pense, d’après ce que renferment nos collections, à la quantité d'espèces devant exister dans le mondeentier, l’en- tomologiste est effrayé devant cette abondance de petits Lépidoptères, si difficiles à classer génériquement et diff- ciles aussi à distinguer spécifiquement (1 ). Les chenilles des Pyraliens, comme celles de la plupart des Noctuéliens, sont pourvues de dix pattes membraneu- ses. En général, elles sont très-vives; et quand on les in- quiète, elles marchent aussi bien en arrière qu’en avant. Des types assez tranchés existant dans cette tribu et correspondant à autant de familles, nous ne pouvons en traiter à l’histoire générale de la tribu ; c’est dans l’histoire de chaque coupe particulière qu’on trouvera mentionnées les diverses particularités de mœurs et d'organisation. Le tableau suivant offre l'exposé des diverses coupes appar'- tenant à la tribu des Phaléniens. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES PYRALIENS. Famille 1. BOTYDES. Antennes simples ou crénelées dans les mâles. Trompe assez longue. Pal- (1) Foy. Treitschke, Schmetterlinge von Europa ; Stephens, British Entomology; Duponchel, Lépidopières d'Europe; Fischer von Rœs- lerslam, elc. 400 HISTOIRE Groupe 1. HERCYNITES. Genre 1. HERCYNA. 77. Gre. 2. NOLA. Leach. Gre. 3. EUDOREA, Curé. Gpe. 2. CLÉODOBIITES. Genre 1. CLÉODOBIE. Steph. Gpe. 3. AGLOSSITES. Genre 1. AGLOSSA. Lafr. Gpe. 4. HERMINITES, Genre 1. MADOPA. S/eph. Gre. 2. HYPÆNA. Schr. Gre. 3. HERMIME. Lalr. Gpe. 4. BOTYTES. Genre 1. CyNÆDbA. Hubn. (Odontia, Dup.) Gre. 2. sCOrULA. Schr. pes dépassant toujours le bord du chaperon. Ailes presque horizontales. Palpes assez longs, très-velus, ne laissant pas voir la division des anti- cles. Corps épais. Palpes dépassant la tête de la moitié de leur longueur. Antennes simples. Palpes ne dépassant pas la tête. An- tennes crénelées dans les mâles. Palpes dépassant un peu la tête, un peu sécuriformes. Antennes assez lon- gues, simples. Ailes très-étroites. Palpes presque aussi longs que le tho- rax. Antennes pectinées dans les mà- les, Palpes dépassant peu la tête, médio- crement velus. Antennes ciliées dans les mâles, Trompe rudimentaire. Palpes ordinairement plus longs que le thorax. Antennes légèrement ciliées dans les mâles. Trompe longue. Aïles larges. Palpes courbes, à deuxième article sécuriforme, le dernier cylindrique. Palpes droits, à dernier article formant un coude avec le précédent. Palpes très-grands, recourbés au- dessus de la tête, à deuxième article fort grand. Palpes courts, Antennes simples. Corps grêle. Palpes dépassant un peu le chaperon Frompe rudimentaire. Aïles larges. Palpes très-courts. Trompe longue. Ailes médiocrement larges. DES INSECTES, Gre. 3. porys, Zalr. Gre. 4. NymPuuLA. Schr. Gre, 5. nyprocAmPA. Schr. Gre. 6. AsorIA. Tr. Gre. 7. PYRAUSTA. SChr, Gre. 8. ENNYCIIA. 77. Fam. 2. PYRALIDES. Genre 1. maLras. Treits. Gre. 2. SARROTHRIPA. Dup. Gre. 3. PENTHINA, 77. Gre. 4. PERONEA. S{eph. Gre. 5. SERICORIS. 77, Gre. 6. coceyx. 77. 401 Palpes dépassant peu le bord du cha- peéron, à dernier arlicle pointu. Ailes lancéolées. Trompe longue. Palpes dépassant beaucoup la tête, très-velus. Ailes lancéolées. Palpes courts, à dernier article nu. Trompe longue. Ailes lancéolées. Palpes courts, grêles, à dernier article aigu. Trompe épaisse. Ailes peu lan- céolées. Palpes courts, cylindriques, à articles peu distincts. Ailes assez larges. Corps sourt, Palpestrès-courts, ne dépassant pas la tête. Ailes assez larges, Corps court, épais. Antennes simples dans les deux sexes. Palpes à dernier article obtus. Trompe membraneuse, très-rudimentaire. Ai- les en toit pendant le repos. Palpes dépassant peu la tête, à dernier article pointu. Ailes terminées obli- quement. Palpes assez larges, velus, très-com- primés , à dernier article sécuriforme, aussi long que le précédent. Palpes à deuxième article très-large ; le dernier fort petit. Ailesantérieures larges. Palpes un peu sécuriformes, hérissés de poils, dépassant la tète de plus de la moitié de leur longueur. Palpes dépassant beaucoup la tête, à deuxième article large et velu; le dernier long, fusiforme. Ailes termi- nées carrément. Palpes courts, à deuxième arLicle large; DIE 402 Gre &G … Gre Gre Gre Gre G = e G re G re * Gre Gre HISTOIRE . 7. CARPOCAPSA. Tr. €. $. GRAPHOLITHA. 77. . 9. EPIPHORA. Dup. . 10. PHOXOPTERYX. 7}. . 11. POEDISCA. Tr, . 12, SCIAPIILA. Tr. . 13. GLYPHIPTERA. Dup. . 14. rorrrix. Hubn. . 15. PYRALIS. Bos0, le dernier très-petit. Ailes assez étroi- tes. Palpes à deuxième article courbe, long, peu velu; le dernier court, cylindrique. Palpes sécuriformes , hérissés de poils cachant la séparation des articles. Ailes étroites. Palpes hérissés de poils, à deuxième article large. Ailes terminées carré- ment. Palpes hérissés de poils, à deuxième article large, Ailes ayant leur sommet terminé eu un crochet plus ou moins aigu. Palpes à deuxième article large et triangulaire ; le dernier court et cylin- drique. Ailes terminées carrément. Palpes courbés en forme d'S, à der- nier article court, cylindrique. Ailes étroites. Palpes dépassant peu la tête, épais, obtus. Aïles ayant des bouquets d’é- cailles relevées. Palpes épais, dépassant peu le chape: ron, à deuxième article très-écailleux. Ailes terminées carrément. Palpes très-longs et arqués, à dernier article cylindrique. É . 16. XANTHOSErIA. S/eph. Palpes à deuxième article long, com- . 17. cocnyus. Treils. primé, très-velu, le dernier grêle, en partie caché par les poils du précé- dent. Palpes hérissés de poils touffus, ca- chant la séparation des articles. Ailes larges, étroites. Corps très-mince. Gre. 18. ArcyRoLEPtA Sleph.Palpes à deuxième article élargi, et DES INSECTES. 403 garnies de poils. Ailes étroites. Corps grêle, assez long. Gre. 19. ARGYROPTERA. Dup. Palpes courbés en forme d'S, écail- leux. Aïles étroites, à frange longue. Gre. 20. NANrmILDA. Blanch. Palpes redressés, dépassant la tête de Gre. 21. XYLOPODA, Latr. la moitié de leur longueur, à deuxième article comprimé, très-large. Palpes droits et cylindriques. Trompe épaisse. Ailes larges et courtes. Corps court. Gre.22.PHIBALOCÈRE, S{eph. Palpes très-grêles, redressés. Ailes antérieures arquées à leur base. An- tennes très-longues. Gre. 23, nyPERCALLIA, Sfeph. Palpes aussilongs que la tête etle Tho- Fam. 3. CRAMBIDES. Genre 1. SCIRPOPHAGE. Tr. Gre, 2 cnio. Zincä. (Schænobius, Dup.) Gre. 3. cnamBus. Fabr. Gre. 4. piostA. Dup. Gre. 5. ILYTHIA. Latr. Gre. 6. puvois. Fabr. Gre, 7. GALLERIA. Fabr. rax réunis, peu velus, très-compri- més. Antennes presque moniliformes. Antennes sétacées. Palpes souvent fort longs. Trompe courte, distincte. Ailes enveloppant le corps pendant le repos. Palpes assez longs, fortement incli- nés. Antennes ciliées dans les mâles. Trompe rudimentaire. Palpes aussi longs que la tête et le thorax réunis. Trompe rudimentaire. Antennes simples. Palpes connivents, avancés en forme de bec. Trompe assez longue. Anten- nes simples, grêles. Palpes dépassant la tête, à dernier ar- ticle aigu. Trompe assez longue. An- tenues épaisses. Palpes aigus, redressés au-dessus de la tête. Palpes grêles, assez longs, terminés en pointe. Trompe grêle, longue. Palpes courts dans les mâles, plus 404 HISTOIRE Fan. 4. IPONOMEUTIDES. Genre 1. MYLLOPHILA, Tr. Gre. 2. Æbia. Dup. Gre. 3. xroNomEUTE. Latr. Gre. 4. CHALYBE, Dup. Fam, 5. TINÉIDES. Groupe 1. TENÉITES. Gre. 1. DIURNEA. Haworh. longs dans les femelles. Trompecourte. Front proéminent. Antennes sétacées. Palpes écartés, re- dressés au-dessus du front. Trompe corrée, très-apparente. Ailes envelop- pant le corps pendant le repos. Palpes épais, peu arqués, à dernier article court. Palpes grèles, très-arqués, à deruier article presque filiforme. Palpes grêles, peu arqués, à dernier article aussi long que les précédents. Palpes comprimés, avec le dernier ar- ticle très-grèle. Antennes sétacées. Palpes redressés. Trompe très-rudimentaire. Ailes étroi. tes en toit pendant Je repos. Ailes entières. Palpes droits, écartés, dépassant peu . la tête. Antennes simples. Gre. 2. LEMMATOPHILA. Tr. Gre.3.cnEmMoNoPHiLA. Dup. Gre. 4. ÉPicrAPuIA. Curt. Gre, 5. EUPLOCAME. Zatr. Palpes falqués, à dernier article très- grêle. Antennes pectinées dans les mâ- les. Palpes hérissés de poils. Antennes simples. Palpes courts, inclinés, à premier et deuxième articles épais, arqués, le dernier aigu. Palpes à premier et deuxième arti- cles hérissés de longs poils ; le dernier très-grêle, nu, redressé, Antennes plu: meuses dans les mâles. Gre. 6. mEIGNE. (Tinea, Lin.)Palpes courts, cylindriques, presque Gre. 7. nÆMius. 7r. droits. Antennes simples. Palpes longs, redressés au-dessus de la tête, à dernier article nu, subulé; les, deux premiers poilus. DES INSECTES. 405 Gre. 8. CAULOBIUS. Dup. Gre. 9. nyrsoLopnA. 7r. Gre. 10. ramosia. 7r. Palpes longs, redressés, presque nus. “Antennes simples. Palpes assez longs, couverts de longs poils, avec le dernier article subulé. Antennes simples. Ailesantérieures un peu falquées. Palpes divergents, à dernier article, nu, long, grêle et filiforme. Gre. 11. caurromonpra. BL. Palpes courts, peu velus, légèrement (Chauliodus, Tr.) Gre. 12. ALUGITE. Fabr. Gre. 13. PALPULA. Tr. Gre. 14. MACROCHILA. Dup. Gre. 15. DARPIPTERYX. 7». Gre, 16. LAmPROS. 77. Gre. 17.11ra. 7. (Anacampsis, Curt.) Gre. 18, AGOMPSIA. Dup. Gre, 19. puraus. Fr. renflés au milieu. Ailes antérieures falquées. Palpes longs, ayant les deux premiers articles garnis de longs poils; le dernier nu, très-grêle. Antennes simples. Ai- les étroites, peu falquées. Palpes fort longs, épais, divergents , à dernier article redressé, grêle. Ailes lancéolées. Palpes trois foisaussilongs que latête, à dernier article relevé en pointe ai- guë. Ailes lancéolées. Palpes très-longs, à dernier arlicle pointu. Ailes antérieures longues, terminées en faucille; les postérieures cultriformes. Palpes redressés, falqués, à premier article velu, comprimé, le dernier subulé. Ailes oblongues, à angle api- cal aigu. Palpes très-redressés, à dernier article nu, subulé. Ailes étroites, prolongées en pointe. Palpes grèles, à dernier article plus long que les deux autres réunis. Ailes antérieures larges. Palpes grèles, redressés, à dernier article subulé. Ailes antérieures étroi- 406 HISTOIRE tes, en ponte; les postérieures très- étroi.es. Gre. 20. raycas. Tr. Palpes redressés. Antennes des mà- les garnies d’écailles de la base au milieu, et nues dans le reste de leur longueur. Ailes très-étroites. Gre.21.cneLartA. Haworth.Palpes très-grands; les premier et deuxième articles garnis d’un faisceau de poils; le dernier très-long, garni d’écailles au milieu. Gre. 22. ADELA. Latr, Palpes grèles, cylindriques, ne dé- passant pas la lête. Antennes d’une longueur énorme, terminées par un fil imperceptible chez la plupart des mâles. Gre. 93. GNAPHALODOCERA. Palpes redressés, à dernier article très- Blanch. (Dasycera, Steph.) long. Antennes garnies d'écailles. Gre, 24. ENIcosrOMA. Steph. Palpes redressés, très-longs, à dernier article droit, filiforme. Antennes ci: liées dans les mâles, Gre. 25. ncurvanria. S{eph.Palpes presque droits, assez courts. Antennes pectinées dans les mâles. Gre. 26. ueRmIONA. Blanch. Palpes très-redressés au-dessus de la (Stenoptera, Dup.) tête. Antennes simples, épaissies à la base. Ailes étroites, allongées. Gre. 27. ÆcHMIA, T7. Palpes courts, falqués, velus dans toute leur longueur. Antennes grè- les, simples. Ailes antérieures termi- nées en lobe arrondi. Gre. 28. æcopuorA. Latr. Palpes inclinés, courts, peu garnis d’écailles, à dernier article arqué. An- tennes simples, Ailes allongées. Gre. 29. ELACHISTA. Tr. Palpes très-courts, à peine distincts, Antennes épaissies à la base. Aïles li- néaires, Gre. 30. oRnix, 77. Palpes courts, Antennes à premier ar- ticle très-dilaté, garni d’un bouquet de longs poils. DES INSECTES, 407 Gre. 31. cnAGILLARIA. Hatw. Palpes grands, redressés au-dessus de la tête. Antennes simples. &pe. 2. PTÉROPHORITES. Ailes divisées longitudinalement, en manière de branches frangées, imitant des plumes. Genre 1. prérornore. Fabr.Ailesantérieures divisées en deux bran- ches, pattes très-longues. Gre. 2. oRNÉODES. Latr. Ailes antérieures divisées en trois branches. Pattes médiocres. Notre tribu des Pyraliens est séparée en cinq fa- milles. La première, celle des BoryDEs, est l’une des moins nombreuses. Nous la divisons cependant en plusieurs groupes. Les nercywires n'offrent rien de très-particulier. Les chenilles des Nolas se forment une coque papyra- eée, de forme naviculaire, pour se transformer en chry- salide (AN. palliolalis, Hubn.). » Les ccéopognres sont composés du seul genre C/eo- dobie, dont les métamorphoses sont peu connues (€. an- gustalis, Hubn.). Ê Les AGLossIrEs sont représentés par le genre Aglosse, qui a pour type l’Aglosse de la graisse ( 4. pinquinalis, Fabr, ). Leurs chenilles, pourvues de seize pattes, sont luisantes et d'apparence cornée ; elles vivent de matières animales, principalement de la graisse; elles se méta- morphosent dans un léger tissu de soie mêlée de corps étrangers. Les mermiNtTESs sont remarquables par leurs larges ailes. Leurs chenilles sont tubereulées et pourvues de huit ou dix pattes membraneuses; elles vivent sur les arbres. Les Borvres constituent le groupe le plus étendu de cette famille, 408 HISTOIRE Le genre Botys, très-nombreux en espèces indigènes ou exotiques, à pour type le Botys de l'ortie ( Bolys wrtica- lis, Lin.), dont les ailes sont d'un blanc nacré, avec deux rangées de taches noires. Sa chenille vit sur les orties; elle roule les feuilles, et les retient au moyen d’un tissu soyeux. Elle marche en avant et en arrière avec une grande vivacité. Les Hydrocampes, très-voisines des précédents, sont re- marquables par leur genre de vie durant leurs premiers états. Leurs chenilles vivent et se métamorphosent dans l'eau, se nourrissant du parenchyme des plantes aquati- ques ( Hydrocampe potamogalis, Lin.). (PI. 18, fig. 5.) Le type du genre Asopie ( À. farinalis, Lin.) est très-commun ; on suppose que sa chenille vit de farine. Les chenilles de Pyraustes et d’Ennychies se métamor- phosent dans la mousse. La famille des Pynacipes renferme une longue série de genres que nous n'avons pu répartir en plusieurs groupes, faute de caractères précis. Ces Lépidoptères ont reçu souvent le nomde Tordeuses, à cause de l'habitude de la plupart de leurs chenilles, qui roulent les feuilles en cornet par s'abriter; quelques-unes cependant les réunissent en paquet. Les Halias se font remarquer par leurs ailes vertes. Le genre Sericoris a pour type une espèce ( S. gem- manna) dont les ailes, d’un fauve ferrugineux , sont tra- versées par des lignes d’un blanc argenté. Sa chenille est très-nuisible dans les plantations et dans les forêts de pins, dont elle dévore les jeunes pousses (1). Le type du genre Carpocapsa (C. pomonana, Lin.) (1) Foy. Ralzeburg, die Forst-Enseclen, {. 2, DES INSECTES. 409 est très-nuisible aux fruits, sa chenille vivant dans l’in- térieur des poires et des pommes. Les Tortrix, Zordeuses proprement dites, sont fort nombreuses en espèces ; leurs chenilles roulent les feuilles en cornet, ets’'y métamorphosent sans former de coque. Nous avons conservé le nom de Pyrale pour la Pyrale de la vigne (Pyralis vilana, Bosc.) dont les ailes anté- rieures sont d’un jaune doré, avec des bandes brunes. Cette espèce, souvent très-abondante dans les vignobles, est très-redoutable à son état de chenille : au moyen de fils, elle réunit en paquets les feuilles et les grappes, et anéantit bientôt des récoltes entières. Les œufs, pondus par plaques à la surface des feuilles pendantle mois d'août, sont faciles à découvrir et à détruire, On peut ainsi pré- server les vignes pour toute une année, en faisant ce travail avec soin (1). Les Argyroptères et les Argyrolépies ont des ailes ornées de taches argentées. Legenre Nanthilde estétabli suruneespèce de la Géorgie américaine, la N. d’Ernestine (N. Ernestinana, Blanch.). La Famille des cramgipes diffère peu de la précé- dente; on les reconnaît au premier abord, à leurs ailes plus étroites. Les Scirpophages et les Chilos vivent dans les tiges des joncées, dans les lieux aquatiques, durant leurs premiers états. Les Crambus sont très-nombreux en espèces ; leurs che- nilles, verruqueuses , viventet se métamorphosent sous la mousse. Les chenilles des Galleries vivent et se métamorpho- sent dans l'intérieur des ruches d'Abeilles et des nids de (L) Foy. Audouin, Hist. des Insectes nulsibles à la Vigne, particu- liérement de la Pyrale ; V842, 26 410 HISTOIRE Bourdons; elles enlacent les gâteaux de leurs fils , et font bientôt périr les larves qui y sont contenues. La famille des rPONOMEUTINES est très-restreinte. Les Iponomeutes sont très-reconnaissables, à leurs ailes blanches, ponctuées de noir. L’Yponomeute du fusain ( Yponomeute evonymella, Lin.) (pl. 18, fig. 6) est très- commune; ses chenilles vivent sur les fusains, en sociétés, en enlacent les feuilles et les tiges de leur tissu soyeux (pl. 18 , fig. 7). L’ Yponomeute padella dévaste de la même manière les poiriers et les pommiers. Les INÉIDES constituent une famille très-considérable, composée des plus petits Lépidoptères connus. Nous la séparons en deux groupes : le premier, celui des TINÉITES , comprend la plupart des genres. Les chenilles d'Euplocames vivent dans les champi- gnons et les bois pourris. Plusieurs espèces de Teignes proprement dites (Tinea) sont très-nuisibles aux pelleteries et aux étoffes de laine. La Teïgne du drap (7. fapezsella, Lin.) a ses ailes antérieures brunes vers la base et blanchâtres vers le bout; sa chenille ronge toutes les étoffes de laine qui ne sont pas fréquemment remuées : elle se forme un fourreau de parcelles de laine, et présente souvent des vêtements de diverses couleurs. La Teigne des pelleteries (7. pellionella, Lin.) se com- porte de la même manière à l’égard des pelleteries. Les chenilles d’Adèles se revêtent de fragments de feuilles disposés par étages, ce qui les a fait nommer par Réaumur Teignes à falbalas. Les PrÉRoP#oRITES sont bien remarquables, par leurs ailes divisées par branches barbues comme des plumes. DES INSECTES. ail SEPTIÈME ORDRE. LES HÉMIPTÈRES. Chez les insectes composant cet ordre, on trouve une bouche formée de pièces soudées entre elles et consti- tuant un suçoir; il y a quelque analogie avec ce que l’on observe chez les Lépidoptères , mais aussi il y a des diffé- rences très-considérables, Les mandibules , au lieu d’être rejetées sur les côtés, ont ici la forme de soïes grêles, et vienuent avec les mâchoi- res, également en forme de filet, constituer un suçoir, sorte de tube dans lequel pénètrent les sues propres à nourrir ces Hémiptères. La lèvre inférieure sert de gaïîne à ce suçoir, et la lèvre supérieure le recouvre en dessus. Les ailes antérieures des Hémiptères, souvent désignées encore sous le nom d’élytres, sont toujours d’une certaine consistance, oumembraneuses dans toute leur étendue, ou coriaces dans leur moitié antérieure et membraneuses dans le reste de leur étendue. Les ailes sont toujours plus ou moins membraneuses et d’une texture assez solide. Les Hémiptères, parmi lesquels on compte tous les in- sectes connus sous le nom vulgaire de Punaïses, ont des métamorphoses incomplètes ; au sortir de l’œuf, ils ressem- blent complétement aux adultes, seulement ils sont pri- vés d'ailes. Ils n’en acquièrent des rudiments qu'après plusieurs mues; ils sont considérés alors comme nym- phes ; elles sont développées après un dernier changement de peau. C’est exactement le même mode de développe- ment que chez les Orthoptères. Les Hémiptères vivent en général du suc des végétaux ; cependant ilen est un assez grand nombre parmi eux qui sucent d’autres insectes, et même le sang de 412 HISTOIRE l'homme et des animaux. Ces insectes sont assez bien connus au point de vue spécifique; ils ont été l’objet de travaux très-considérables. Il est à regretter que dans ces derniers temps on ait formé un nombre de genres énorme basé sur des modifications tout au plus propres à distinguer les espèces ; genres qui certainement seront re- jetés par tous les zoologistes sérieux (4). TABLEAU DES DIVISIONS DE L'ORDRE DES HÉMIPTÈRES EN DEUX SECTIONS. ET HUIT TRIBUS. 1'° SECTION. HOMOPTÈRES, Bec naissant de la partie inférieure de la tête. Prothorax plus court que les deux autres segments du thorax. Élytres ordinairement transparentes dans toute leur étendue. COCCINIENS. Tarses d’un seul article, Antennes filiformes. APHIDIENS. > Tarses de deux articles. Antennes filiformas, composées de cinq ar ticles FULGORIENS. Tarses de trois articles. Antennes très-pelites, de trois articles. Ab- domen privé d'appareil pour le chant. CICADIENS. Tarses de trois articles. Antennes très-petites, de trois articles, terminées par une soie grêle. Abdomen des mâles offrant en dessous deux plaques recouvrant des organes de chant; ces plaques rudimen- laires chez les femelles. 2° SECTION. BÉTÉROPTÈRES. Bec naissant du front. Prothorax plus grand que les deux autres (1) Foy., pour la partie descriptive de cet ordre, Burmeister, Hand- buch der Entomologie, t. 2; Blanchard, Histoire des Insectes, t. 3, 1840; Hahn, #anzenartigen Insecten; Amyot et Serville, Insectes Hémiptè- res ; Suites à Buffon, 1843. elc. DES INSECTES. 413 segments du thorax, Elytres coriaces dans leur moitié antérieure et transparentes dans le reste de leur étendue. NÉPIENS. Écusson petit. Antennes très-courtes , cachées dans les cavités au- dessous des yeux. RÉDUVIENS. Écusson petit. Antennes longues, grêles, toujours libres. Tête rétré- cie à son insertion. LYGÉENS. Écusson petit. Antennes longues, assez épaisses, toujours libres. Tête non rétrécie. SCUTELLÉRIENS. Écusson très-grand, recouvrant les élytres en partie ou en totalité. Antennes longues, toujours libres. PREMIÈRE SECTION. LES HOMOPTÈRES, PREMIÈRE TRIBU,. LES COCCINIENS. Cette tribu est composée d'insectes fort anomaux , jus- qu'ici fort mal connus. Les femelles au moins sont tou- jours privées d'ailes, globuleuses , et fixées sur certaines plantes, leur bec enfoncé dans le tissu végétal d’où elles tirent les sucs propres à les nourrir. Ces femelles pondent leurs œufs sans se déplacer ; après la ponte, elles périssent promptement, et leur corps, desséché, sert à protéger leurs œufs et ensuite leurs jeunes larves pen- dant quelque temps. Ces insectes ont la faculté de sé- créter, en plus ou moins grande abondance, une matière laineuseou cotonneuse, blanche, qui les recouvre plus ou 95. 414 HISTOIRE moins. Les mâles dans cette tribu sont encore très-peu connus; on a regardé comme tels des individus un peu plus petits et moins gonflés que les femelles, mais du reste très-semblables. Cependant, presque tous les auteurs depuis Linné ont regardé comme des mâles de Cocciniens de très-petits insectes privés de bec et n'ayant que deux ailes : quelques genres établis dans cette tribu ont été caractérisés d’a- près ces prétendus mâles; mais, dans ces dernières an- nées, des observations faites par M. Costa tendent à établir que ce sont de petits Diptères parasites sur les Co- chenilles, et dont les larves vivent dans le corps de ces dernières, et finissent par les faire périr. En présence de faits encore si peu constatés, nous nous abstiendrons d'adopter ces quelques genres établis dans cette tribu ; nous nous bornerons au genre Cochenille pro prement dit (Coccus). Tout le monde connaît la Cochenille; on sait qu'on en obtient une belle couleur rouge cramoisi, employée pour la peinture et pour les teintures. On connaît plusieurs espèces de ce genre. La Cochenille fine (Coceus cacti, Lin.) est désignée aussi sous lenom de Cochenille d'Honduras. Elle est originaire du Mexique, dont elle fait une des principales richesses, C'est un insecte globuleux comme un pois, terminé en ar- rière par deux petits filets, très-courts. Pour nourrir cet insecte on cultive des champs immense de nopals (Opun- lia coccinillifera), et les nègres en font la récolte à des époques fixées. Cet insecte sécrèteuue matière cotonneuse, mais peu abondante; il paraît seulement comme poudré. Pendant longtemps la Gochenille fine fut élevée seule- ment au Mexique ; peu à peu on étendit sa culture dans DES INSECTES. A15 d’autres parties de l'Amérique, ensuite dans le midi de l'Europe, puis aux Îles Canaries et en Algérie. La Cochenille sylvestre (Coccus sylvestris, Blanch.), très-voisine de la précédente, se recouvre d’une matière cotonneuse très-abondante. La couleur qu’elle fournit est moins belle que celle de la Cochenille fine. La Cochenille de Pologne | Coccus polonicus, Lin.), ré- pandue dans une grande partie du nord de l’Europe, consti- tuait pour la Pologne une industrie considérable avant l’in- troduction de la Cochenille fine en Europe. On en a fait le type d’un nouveau genre, nommé Porphyrophora ; elle vit sur les racines du seleranthus perennis. On a établi avec la Cochenille du chène vert ( Coccus ilicis) et quelques autres le genre Lecanium.. Cet insecte, d’une couleur violacée, servait autrefois pour les teintures en cramoisi {1). DEUXIÈME TRIBU. LES APHIDIENS. Ces Hémiptères constituent un petite tribu dont les genres sont peu nombreux. Les Aphidiens sont de très- petits insectes , souvent fort nuisibles aux végétaux. Les différences d’habitudes existant entre les familles de cette tribu nous obligent de renvoyer l’histoire de ces diver- ses familles à chacune d’elles séparément. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES APHIDIENS. Vamillei. ALEYRODIDES. Élytres et ailes de consistance opa- que; les premières offrant une seule nervure. (1) Foy., pour l'histoire des Cochenilles, notre article Cochenille, Dictionnaire aniversel d'Histoire Naturelle, t, 4. 416 H Genre 1. ALEYRODES, Zal. Fam. 2. APHIDIIDES, Genre 1. PUGERON. (Aphis, Lin. Gre. 2. RHIZOBIUS. Burm. Gre. 3. CHERMES. Lin. Fam. 3. PSYLLIDES. Genre 1. PsyLLA. Geoff. Gre. 2. 11viA. Latr. ISTOIRE Élytres et ailes diaphanes , parcourues par plusieurs nervures. Pattes sim- ples. Antennes de cinq à sept articles ) Antennes de sept articles, Abdomen : ayant à l'extrémité deux petits tubes sécréteurs, Antennes de six articles. Abdomen dépourvu de tubes. Antennes de cinq articles. Abdomen dépourvu de tubes. Élytres et ailes diaphanes, parcou- rues par plusieurs nervures. Pattes propres au saut, Antennes de dix arti- cles. Antennes filiformes, plus longues que le corps, avec les deux premiers arti- cles plus courts et plus épais que les autres. Antennes beaucoup plus courtes que le corps, à premier article très-gros, le second fort grand, les suivants lar- ges et courts. La famille des «LEYRODTDES est composée du seul genre Aleyrodes, dont on conna ît une seule espèce. C’est un in- secte fort singulier par ses métamorphoses, et qui peut-être même n'appartient pas à l’ sexes sont pourvus d'ailes. ordre des Hémiptères. Les deux Les larves, très-différentes des insectes parfaits, vivent sur diverses plantes , principale- ment sur la grande éclaire (chelidonium majus). Les nymphes sont immobies et abritées par la dépouille des larves. L’Aleyrode de la grande éclaire ( A. chelidonii] est jaunâtre ou rosé et couvert d’une matière cotonneuse. Réaumur, auquel nous devons des observations intéres- DES INSECTES. 417 santes sur cet insecte, a calculé qu’une seule femelle, don- nant douze générations dans le cours d’une année, était la souche de 200,000 individus. La famille des Apn1DES a pour représentant princi- pal le genre Puceron ( Aphis). Tout le monde connaît ces pucerons qui vivent en sociétés nombreuses sur la plupart des végétaux : ils se tiennent à la partie inférieure des tiges, pour être protégés de la pluie; suçant la séve des plantes, ils finissent par amener fréquemment des excrois- sances considérables très-nuisibles à ces végétaux. Les Pucerons ont de nombreux ennemis, tels que les Coccinelles, les larves d'Hémérobes, de Syrphes, qui en font leur nourriture, Nous avons dit aussi comment ils étaient recherchés par les fourmis. L’immense fécondité deces Hémiptères balance très-suffisamment cette destruc- tion perpétuelle. Les Pucerons offrent une particularité très-remarquable dans leur mode de génération : ces insectes, ovipares à une certaine époque, sont vivipares pendant une grande partie de l’année. D’après les observations de Bonnet, confir- mées par d’autres naturalistes, ces insectes ont chaque année onze générations : Ja première naît au printemps, d'œufs pondus par la dernière génération de l’année pré- cédente, et provenant de femelles fécondées par lés mâles. Cette première génération ne donne que des femelles, produisant alors sans accouplement préalable des petits vivants, tous femelles, durant dix générations succes- sives ; à la onzième et dernière seulement paraissent des mâles pour féconder les femelles, qui cette fois pondent des œufs dont l’éclosion n’a lieu qu’au printemps suivant. Les espèces de ce genre sont fort nombreuses ; beaucoup d’entre elles sont encore inédites, 418 HISTOIRE Le Puceron du rosier (4. rosæ, Lin. ) est très-com- mun sur cet arbrisseau. Le Puceron lanigère cause des dégâts immenses aux pommiers; et cet insecte est d'autant plus difficile à dé- truire qu’il est recouvert d’une matière cotonneuse le pro- tégeant de la pluie. Les Rhizobius et les Chermes diffèrent peu des Puce- rons. Les PSYLLIDES, souvent désignés sous la dénomination de Jauæ Pucerons, ont la faculté de sauter. Ils sont en général couverts d’une matière cotonneuse; ils sucent la séve des arbres et de diverses plantes. Le genre Psylle renferme un certain nombre d'’es- pèces : Le Psylle du buis (Psylla buxi, Lin.), observé par Réaumur; Le Psylle de l’aune ( Psylla alni, Lin. ); Le Psylle de l'ortie { P. urticæ, Lin. ); ete. On a décrit une seule espèce du genre Livia, la Livie des joncs (L. juncorum , Latr,), vivant et déposant ses œufs dans les fleurs des jones, où elles occasionnent sou: vent des excroissances par l’absorbtion de la séve. TROISIÈME TRIBU, LES FULGORIENS. Ces Hémiptères nous offrent peu de particularités re- marquables, Ils vivent sur les végétaux, dont ils sucent la séve; mais ils n'y demeurent pas fixés comme les Cocci- niens, ou même comme les Aphidiens. On les rencontre voltigeant ou marchant sur les plantes. Les Fulgoriens sont répandus dans toutes les parties du monde, et ils sont DES INSECTES. 419 abondants surtout dans les régions les plus chaudes du globe. Plusieurs d’entre eux sont d’une grande taille; beau- coup sont de moyenne dimension; il en existe peu de fort petits. Ces insectes ont en général des couleurs vives et va- riées. Nous séparons cette tribu en trois familles, dont suit l'exposé. . TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES FULGORIENS. Famille 1. CERCOPIDES. Antennes de trois articles, inserées en avant des yeux. Ocelles au nombre de deux. Éeusson toujours à décou- vert. : Genre 1. ryrnLocypa. Germ. Téte inclinée, arrondie en avant. Ocel- les nuls ou non distincts. Jambes pos- térieures longues , épineuses. Gre. 2. eunxMELA. Hoffm. Tête très-large, inclinée, tronquée. Ocelles petits, situés sur les côtés de la tôte. Jambes postérieures munies d'une ou deux épines. Gre. 3. ævuauto. Latr. Tête large, inclinée, tronquée. Ocelles (Schizia, Lap.) situés sur les côtés de la tête. Jambes mutiques. Gre. 4. sassus. Fabr. Tête large, courte, arrondie en avant. (Bythosconus, Germ.; Ocelles peu distincts placés dans une Macropsis, Lin.; fossetle en avant des yeux. Jambes Pediopsis, Burm.) épaisses, garnies d’épines aiguës. Gre. 5. sénénocéenace. Germ. Tête large, courte, en forme de crois- sant, vue en dessus. Ocelles situés en avant des yeux. Gre. 6, COELIDIA. Germ Tête courte, étroite, uni carénée. Ocel- les placés dans des fossettes en avant des yeux. 420 HISTOIRE Gre. 7. ACOCÉPHALE. Germ. Gre. 8. EUPELIX. Germ. Gre. 9. PAROPIA. Germ. Gre. 10. GypoNA. Germ. Gre. 11. scans. Lep. el Serv. Gre. 12. LEDRA. Fab. Gre. 13. PENTIIMA. Germ. Gre. 14. EVACANTHE, Lep. ct Serv. Gre. 15. TETTIGONIA. Geoff. (Ciccus, Am. et Serv.; Rhaphirhinus, Lap.; Tête aplatie, allongée, un peu trian- gulaire, tricarénée. Ocelles placés dans une fossette, en avant des yeux. Tête large, ayant une avance clypéi- forme. Ocelles situés au bord anté- rieur de la tête. Jambes postérieures munies d’une double rangée d’épines. Tête ayant ses bords tranchants; le front ayant un enfoncement. Ocelles écartés, placés en avant des yeux. Tête large, aplatie, un peu avancée, Ocelles rapprochés sur le vertex, Jambes postérieures munies d’une double rangée d’épines. Tête courte, ne formant en dessus qu’un bourrelet circulaire en avant du thorax. Ocelles écartés. Jambes postérieures ayant deux rangées d’épi- nes. Tête large, avancée et arrondie. Ocel- les rapprochés sur le vertex. Jambes postérieures ciliées. Tête large, arrondie antérieurement. Ocelles très-petits, écartés, placés entre les yeux. Jambes postérieures arquées, très-longues, ciliées et épi- neuses. Tête arrondie antérieurement. Ocelles situés dans une cavité en avant des yeux. Pattes épineüses. Tête arrondie antérieurement, plus ou moins triangulaire. Ocelles écar- tés, situés entre les yeux. Jambes ci- Aulacizes, ete., Am. et Serv.) liées et épineuses. Corps allongé. Gre. 16. APamopnora. Germ. Tête presque aussi large que le cor- (Lepyronia, Am. et Serv.) selet. Jambes postérieures offrant deux fortes épines et une couronne de DES INSECTES. 421 Gre. 17. cERcorIS. Fabr. plus petites à l'extrémité, ainsi qu’au bout des deux premiers articles des tarses. Tête triangulaire, plus étroite que le (Tomaspis, Rhinaulax ,corselet. Ocelles placés dans une ca- Triecphora, Am. et Serv., etc.)vité entre les yeux. Jambés postérieu- Gre. 18. uLora. Fall. (Ortoraphia, Westw.) Fam. 2. MEMBRACIDES, Genre 1. cuNTROTE. Fabr. Gre. 2. HÉTÉRONOTE. Lap. Gre, 3. compBoPnoRA. Germ. (Cyphonia, Lap.) Gre. 4, SMILIA. Burm. (Œda, Am. et Serv.) Gre. 5. BoCYDIE, Latr. res ayant une ou deux épines au mi- lieu et une couronne de très-petites à l'extrémité. Tète plus large que le corselet, échan- crée. Ocelles placés au bord posté- rieur de la tête. Élytres larges, ova- laires, voûtées. Aïles nulles. Antennes très-petites, insérées en avant des yeux. Ocelles au nombre de deux. Corselet dilaté de manière à couvrir le corps, soit en partie, soit en totalité. Prothorax cornu, prolongé postérieu- rement en une pointe très-étroite. Écusson visible. Élytres dégagées du corselet. » Prothorax ayant la forme d’une bulle vésiculeuse terminée par trois épines. Élytres offrant des nervures four- chues, parallèles. Prothorax ayant la forme d’une bulle vésiculeuse, terminée par des épines. Élytres à réticulation transversale. Prothorax dilaté en un renflement vé- siculeux , réticulé, couvrant tout le corps. Prothorax sans prolongement posté- rieur, ayant au bord antérieur un pe- tit tube portant plusieurs vésicules arrondies, et en arrière une longue épine. Gre, 6. LAmMPROPTERA. Germ. Prothorax prolongé en arrière et épi- 26 422 H Gre. 7. pAnnis. Fabr. (Tragopa, Burm.) Gre. 8. HEMIPTYCHA. Germ. (Umbonia, Burm.; Smilia, Germ.) Gre. 9, POLYGLYPTA. Burm. Gre. 10. ENTILIA. Germ. Gre, 11. HOPLOPHORA. Germ. Gre. 12. OXYRACHIS. Germ. Gre. 13. mempracis. Fabr. (Stegaspis, Germ.; Enchophyllum , elc., Am. et Serv.) Fam. 3. FULGORIDES, Groupe 1. TETTIGOMÉTRI- TES. Genre 1. TETTIGOMETRA. Lalr. Gpe. 2. ISSITES. ISTOIRE neux vers la partie moyenne. Tête élevée, munie d’une épine. Prothorax lisse, sans épines, envelop- pant presque complétement le corps et cachant les élytres, terminé en pointe. Jambes garnies d’épines. Prothorax muni de pointes en avant etprolongé postérieurement en pointe, de manière à recouvrir tout le corps en dessus. d Prothorax avancé en pointe de ma- nière à couvrir la tête et prolongé en arrière. Prothorax lisse, un peu voûté, pro: longé en arrière de manière à couvrir le corps. Jambes prismatiques, ciliées. Prothorax muni de pointes latérales, et prolongé en pointe sur les élytres. Jambes grèles, les postérieures ar quées. Prothorax bombé, prolongé en pointe sur les élytres. Jambes un peu dila- tées, surtout les antérieures. Prothorax prolongé en arrière, fort élevé et comprimé latéralement en une sorte de feuillet. Jambes aplaties. Antennes insérées au-dessous des yeux. Ocelles au nombre de deux. Corselet nullement prolongé. Front confondu avec les parties latéra- les. Jambes inermes ; les postérieures scu- les ayant une pointe à l’extrémité. Front séparé par un rebord. Protho: rax et mésothorax plus larges que longs. Antennes très-courtes. DES INSECTES. 423 Genre 1. 1ssus. Fabr. (Mycterodes, Spin.; Histeropterum, Am. et Serv.) Jambes simples. Face sans épines au- dessous des yeux. Gre. 2 euryenacnis. Guér. Jambes AdtéHèures et intermédiaires Gpe. 3. DERBITES. Genre 1. DERBE. Fabr. Gre. 2. ANOTIA. Kirby. Gre. 3. omo0ÈRE. Kirby. Gpe. 4. DELPHACITES. Genre 1. DELPHAXx. Fabr. Gre. 2, uciors. Gudr. Gre. 3. ASIRACA. Latr. Gpe. 5. CIXIITES. foliacées ainsi que les cuisses. Face ayant une épine au-dessous des yeux. Front séparé par un rebord, Protho- rax et mésothorax plus longs que lar- ges. Antennes dépassant les joues. Jambes postérieures mutiques. Antennes épaisses, insérées aux angles de la face; le premier article petit, le deuxième beaucoup plus grand. Antennes insérées en arrière des yeux ; le premier article très-court; le deuxième six fois plus long, compri- mé, élargi au bout. Antennesinsérées en arrière des yeux, à premier article épais, offrant deux appendices. Front séparé par un rebord. Pro- thorax et mésothorax plus longs que larges. Antennes dépassant les joues. Jambes postérieures munies d’une forte épine à l'extrémité. Antennes à deuxième article plus long que le premier. Pattes antérieu- res non foliacées. Antennes à premier et deuxième arti- cles égaux. Pattes non foliacées. Antennes à premier article beaucoup plus long que le deuxième. Pattes an- térieures aplaties , foliacées; les jar- bes postérieures ayant une épine ex- terne. Front séparé par un rebord. Protho- rax plus court que le mésothorax. 424 HISTOIRE Antennes ne dépassant pas les joues. Jambes postérieures mutiques, Genre {.caLosceus. Lap. Tête grosse, aussi large quele thorax. Jambes antérieures ayant une expan- sion membraneuse. Gre. 2, cixre. Lalr. Tôte étroite, très-petite. Antennes in- sérées au-dessous des yeux, à deuxième article très-gros. Gre. 3. prenontcryA. Burm. Tête petite, à front aplati. Antennes à deuxième article très-gros. Gre. 4. oLADODIPTERA. Spin. Tête aussi large que le thorax, arron- (Cladypha, Am. et Serv.) die en avant, Antennes à deuxième article épais, rétréci à la base. Gre.5.pseunornaAna. Bwrm. Tête prolongée en une sorte de tube (Dictyoptera, Germ.; Di- conique. Antennes à deuxième arli- choptera, Spin.; Lappida, cle globuleux. Élytres à nervures Am. et Serv. ) écartées, ayantune réticulation trans- - versale, seulement dans leur moitié postérieure. Gpe. 6. FULGORITES. Front séparé par un rebord. Protho- rax aussi long que le mésothorax. Antennes ne dépassant pas les joues. Genre {. RIGANIA. Germ. Front très-étroit. Élytres à réticula- (Nephera.Pochazia, Am. tion assez lâche. et Serv.) Gre. 2. FLATA. F'abr. Front étroit, à bords latéraux relevés. (Pæciloptera, Latr., ete.) Élytres et ailes très-larges, opaques. Gre. 3. PÆOCERA. Zap. Front large. Élytres grandes, réticu- lées. Jambes garnies d’épines robustes. Gre. 4. Lysrna. Fabr. Front presque carré, creusé dans son milieu. Élytres réticulées. Gre. 5. PHÉNAX. Germ. Front arrondi, ayant une dilatation aiguë. Face carénée, Élytres réticu- lées. 6. Penruicones Blanch. Front arrondi, à bord relevé. Élytres (Aphæna Guer.) réticulées, DES INSECTES. 495 Gre. 7. pyrops, Spiñol. Front prolongé en une sorte de tube (Holinus, Am. et Serv.; allongé. Élytres réticulées. Omalocephala, Spin. ete.) Gre. 8. ruLCORA. Lin. Front prolongé en une sorte de ves- sie aussi large que la tête. Élytres ré- ticulées. La famille des cercoprpes est très-étendue. Les Typhlocybes sont de petits insectes, vivant spécia- lement sur diverses plantes : le T. de l’orme { 7. w/mi, Lin.), le T. de l’ortie ( T! wrticæ, Fabr. ), etc. Le type du genre Eurymela est de la Nouvelle-Hollande (€. fenestrata, Lep. et Serv. ). Les Æthalions sont américains (Æ.reliculatum, Lin. ). Les genres Sélénocéphale, Acocéphale, Paropia, Eupe: lix, sont surtout répandus en Europe. Les Célidies, Gypones, Scaris, habitent l'Amérique. Le type du genre Ledra ( L. aurita, Lin.) (pl 19, fig. 5) habite notre pays; il vit sur le chêne, le coudrier, etc. Le type du genre Penthimia (P. atra, Fabr.), petit in- secte noir, plus ou moins varié de rouge, est nuisible à la vigne. Les Tettigonies forment un genre considérable. Ces. hé- miptères sont allongés, de forme élégante et de couleurs très-variées; ils sont surtout abondants en Amérique ; ce- pendant le type du genre, la Tettigonie verte ( T. viridis), se trouve dans notre pays (pl 19, fig. 6). Les Aphrophores ont des nuances grisâtres plus ou moins variées ; l'A. écumante (4. spumaria, Lin.) vit sur les saules ; elle sécrète une sorte d’éeume blanche, surtout durant son état de larve. Les Cercopis proprement dits sont abondants en espè- &es ; le Cercopeensanglanté (C. sanguinolenta, Lin.), noir, 36, 426 HISTOIRE avec trois taches rouges sur chaque élytre, n'est pas rare en Europe. Les memeracrpes se font remarquer par la forme de leur prothorax , par ses épines et ses dilatations. La plu- part habitent le nouveau monde. Beaucoup d’entre eux ont la faculté de sauter. Le genre Centrote a pour type une espèce commune en Europe ( C. cornulus, Lin.), petit insecte d’un gris bru- nâtre, commun sur les plantes dans les endroits humides. Les Combophores et Hétéronotes, tous de l'Amérique méridionale, ont un corselet renflé en vessie. Chez les Smilies il est plus grand et vésieuleux dans toute son étendue (S. inflata, Fabr.). Les Bocydies (pl. 19, fig. 3) sont bien reconnaissables à leur corselet (B. globulare , Stoll.). Les Membracides se font remarquer par leur corselet comprimé , très-élevé, foliacé. Ces Hémiptères, tous amé- ricains, sont généralement noirs, tachetés de jaune et de rouge (pl. 49, fig. 4) (M. foliata, Fabr.). Les ruLGORIDES peuvent être divisés en plusieurs grou- pes. Celui des rerricomérmTes renferme le seul genre Tettigometra, dont on connaît seulement quelques es- pèces européennes. | Les 1ss17Es sont peu nombreux. Ils se font remarquer par des élytres larges , comme voûtées. Le type du genre Issus (Z. coleoptratus, F abr.) n'est pas rare dans notre pays. Les Eurybrachis sont exotiques (Æ£. {omentosa, Fabr. ). Les pergires, en général fort rares, sont de petite taille et toutes étrangères à l'Europe. Les petpnacires , également de petite dimension, ont DES INSECTES. 421 des représentants en Europe. Ils vivent dans les endroits humides, principalement sur des joncées. Les crxi1res ne sont pas non plus très-abondants. Les espèces, assez petites, du genre Cixie ont été re- cueillies surtout en Europe €. nervosa, Lin. ; etc. Letype du genre Pseudophana, P. europæa, Lin. , en- tièrement d’un vert tendre, habite la France méridionale. Les FuLGoRITES sont tous exotiques et les plus grands de la famille. Les Ricanies, et surtout les Flates (F. phalænodes, Fabr. }, ont des ailes larges, qui les font ressembler à des Papillons. Les Phœnax etles Lystra sécrètent, par la partie posté- vieure de leur corps, une matière blanche cireuse, qu’on emploie aux Indes orientales et en Chine, mêlée avec de l'huile, au lieu et place de la véritable cire. Les Fulgores proprement dits ont la tête prolongée en un renflement vésiculeux très-considérable. Le Fulgore porte: lanterne ( F. laternaria, Lin. ), letype du genre, n'est pas rare à la Guyane. Quelques voyageurs assurent que ce prolongement vésiculeux de la tête est le siége d’une lu- mière phosphorescente très-vive; mais d’autres nient le fait. QUATRIÈME TRIBU. LES CICADIENS. L'histoire de cette tribu est l'histoire d'un seul genre, car nous regardons seulement COMME des coupes division naires, une série de genres établis récemment aux dépens du grand genre Cigale (Cicada) (1). (1). Foy. Amyot et Serville, Insectes Hémiptères. 11 faut peut-être en excepter le genre Hemidyetia, et quelques autres, que nous Ne connaissons pas suffisamment. 428 HISTOIRE Ces Hémiptères, très-semblables aux Fulgoriens d'après l’ensemble de leurs caractères, en diffèrent bien notable- ment par la présence d’un appareil de stridulation très- compliqué. Get appareil, situé à la base de l'abdomen, existe seulement chezles mâles ; il consisteen deux cavités, recouvertes chacune par une plaque cartilagineuse en forme de volet. A l’intérieur, ces deux loges, séparées par une cloison écailleuse de forme triangulaire, offrent en avant une membrane plissée, et au-dessous une membrane mince et transparente connue sous le nom de miroir. On distingue encore de chaque côté une membrane plissée, qu’on appelle la {ymbale. Les muscles, se contractant et se dilatant avec force et rapidité, frappent sur les tymba- les et produisent des sons pénétrants. Le chant des Cigales, regardé comme mélodieux par les poëtes grecs, n’est en réalité qu'une stridulation rau- que, monotone, insupportable. Elles se tiennent sur des arbrisseaux exposés à la plus grande ardeur du soleil ; on les rencontre seulement dans les parties chaudes du globe; on les trouve dans le midi de l'Europe, mais ja- mais au nord. Les femelles ont une tarière composée de trois pièces écailleuses, qui leur sert à entamer les tiges de bois mort pour y déposer leurs œufs, Les jeunes larves qui en nais- sent quittent bientôt cette première demeure, et vont se réfugier au pied des arbres, où elles croissent et se méta- morphosent en nymphes (pl. 19, fig. 2). L'insecte parfait abandonne la dépouille de la nymphe, qui est assez solide pour conserver sa forme après que l’insecte s’est échappé. Les Cigales, très-nombreuses en espèces, ont souvent de belles couleurs ; beaucoup d’entre elles cependant ont les ailes diaphanes ; tél est entre autres le type du genre, la DES INSECTES. 429 Cigale plébéienne (Cicada plebeia, Scop.) (pl. 19, fig.1}, commune dans le midi de la France. DEUXIÈME SECTION LES HÉTEROPTÈRES. CINQUIÈME TRIBU. LES NÉPIENS. Cette tribu est composée d'insectes aquatiques, habi- tant les mares, les étangs; tous carnassiers, ayant en général des pattes antérieures conformées de manière à saisir une proie, Les Népiens s'emparent d’autres insectes, dont ils sucent toutes les parties liquides. Ces Hémiptères sont obligés de venir fréquemment à la surface de l’eau pour prendre de nouvelles provisions d'air. Quelques-uns ont l'extrémité du corps munie de deux longs appendices servant à conduire l'air à des stig- mates placés à l’extrémité de l'abdomen. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES NÉPIENS. Famille 1. NOTONECTIDES. Tête très-grosse. Pattes antérieures courtes, simples; les postérieures grandes, aplaties en forme de rames. Groupe 1. NOTONECTITES. Tarses antérieurs de deux articles dis- tincts. Genre 1. noronecra. Lin. Jilytres ayant leur partie postérieure (Anisops, Spin.) membraneuse. Pattes postérieures très-longues, leurs tarses sans crochets. Gre. 2. pLoa. Steph. Elytres entièrement coriaces. Pattes postérieures médiocrement longues ; leurs tarses munis de deux crochets. 450 HISTOIRE Gpe. 2. CORIXITES, Genre 1. corixa. Geoff. Fam. 2. NÉPIDES. Groupe 1. NÉPITES. Genre 1. RANATRA. Fabr. (Cercotmetus, Am. et Serv.) Gre. 2. ère. Linné. Gpe. 2. NAUCORITES. Genre 1. BELOSTOMA. Latr. (Zaitha, Am.et Serv.) Gre. 2. niPLONYOns. Latr. (Sphærodema, Lap. de Cast.) Gre. 2. NAUGORIS. Geoffr. Fam. 3. GALGULIDES, Genre {. mononyx. Zap. de Cast. Gre. 2. GALGULE, Lalr. Tarses antérieurs d'un seularticle. Tête médiocre. Pattes antérieures ra- visseuses, conformées en pince, au moyen dé la jambe et du tarse, se repliant sur la cuisse. Pattes posté- rieures très-grêles. Antennes de trois articles. Tarses antérieurs sans crochet. Han- ches longues et grêles. Corps linéaire. Tarses antérieurs munis d’un crochet. Hanches courtes, épaisses. Corps as- sez large, aplati. Antennes de quatre articles. Tarses antérieurs n’ayant qu’un seul crochet. Corps large, obtus, en avant. Tarses antérieurs munis de deux pe- tits crochets. Corps acuminéen avant. Tarses antérieurs d'un seul article, sans crochets. Cuisses très épaisses; jambes courbes. Corps ovalaire. Tarses antérieurs munis de deux pe- tits crochets. Corps acuminé en avant, Tète médiocre, présentant deux ocel- les. Pattes antérieures ravisseuses ; les postérieures assez courtes. Tarses pourvus d’un seul crochet. Yeux médiocrement saillants, Cuis- ses très épaisses. Tarses pourvus de deux crochets. Yeux très-saillants. Cuisses peu épais- ses, La famille des noronEcTiDES est très-restreinte; ce- pendant, on peut la diviser en deux groupes : DES INSECTES, 431 Celui des norongcrires est représenté surtout par le genre Notonecte. Ces insectes ont un corps épais, avec la tête très-inclinée. Leur nom leur vient d’une habitude qui leur est particulière, de nager sur le dos. On les a nommés aussi Punaises à avirons, à cause de leurs lon- gues pattes postérieures, conformées en rames (Not. glauca, Lin.). Le type du genre Ploa n’est pas rare au printemps ( P. minutissima, Lin. ). Le groupe de comx1Tes est établi sur le genre Corixe, dont les espèces, peu nombreuses, marchent dans la vase ou grimpent après les plantes aquatiques, à l’aide de leurs pattes postérieures ; elles nagent rapidement et par se- cousses. La famille des népipes est divisée en deux groupes, les NÉPITES et les NAUCORITES. Le premier renferme les plus grands Hémiptères ; ce sont les Bélostomes, insectes aplatis, de forme naviculaire, tous exotiques. Les Nèpes et les Ranatres , dont les pattes sont grêles, nepeuvent guère nager; aussi elles marchent le plus sou- vent dans la vase, au fond des mares, et s’accrochent après les plantes aquatiques, pour venir respirer à la sur- face. La Ranatrelinéaire (R. linearis, Lin.) et la Nèpe cendrée (AN. cinerea, Lin. ) sont communes en Europe. Les Naucoris ont un corps large et aplati , qui leur per- met de nager (MN. cimicoides, Lin.). La famille des GALGuLIDES comprend deux genres dont les espèces sont américaines. 452 HISTOIRE SIXIÈME TRIBU, LES RÉDUVIENS. Cette tribu est fort nombreuse, et nous y rattachons, comme familles, plusieurs types assez tranchés. Les Réduviens sont carnassiers, à peu d’exceptions près; ils vivent en général de rapines; cependant quelques-uns d’entre eux sont phytophages. Ces insectes ont un bec acéré, souvent très-long ; leurs antennes aussi sont assez longues. On rencontre les Réduviens dans toutes les parties du monde, mais plus particulièrement dans les pays chauds, Le tableau suivant présente les diverses coupes de cette tribu. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES RÉDUVIENS. Famille {. SALDIDES. Tête n’offrant pas d'étranglement en forme de cou. Yeux gros, très-proé- minents, Genre 1. sALDA. Fabr. Bec long, presque droit. Ocelles (Sciodoplerus, Am. et Serv.) nuls, Pattes anterieures grêles, iner- mes ; les postérieures ayant quelques épines. Gre. 2. LEePToPE. Latr. Bec très-court, épineux. Ocelles au nombre de deux, portés sur une élé- vation. Pattes antérieures munies d'épines. Fam.2.ÆHIDROMETRIDES. Tête rétrécie postérieurement, un peu en forme de cou. Yeux peu proémi- nents. Tarses de deux articles. Groupe 1. VÉLIITES. Pattes intermédiaires et postérieures écartées à leur insertion, Cuisses cour- tes, épaisses. Tarses ayant leurs cro- chets insérés dans une échancrure, avant l'extrémité du dernier article, Genre 1, vectra. Lafr. Tarses de trois articles. DES Gre. 2 MICROVELIA. West. Gpe. 2. GERRITES. Genre 1. ennuis. Fabr. Gre, 2. HALOBATES, Eschs. Gpe. 3. HYDROMÉTRITES. Genre { nynroMETRA. Fabr. Fam, 3. RÉDUVIIDES. Groupe 1. ÉMÉSITES. Genre 1. EMESA. Fabr. Gre, 2. PLOIARIA. SCOp. Gpe. 2. ZÉLITES. Genre 1. zeLus. Fabr. Gre. 2, NOTOCYRTE. Burm. (Saccoderes, Spinol. ) Gre, 3. APIOMÈRE. Hahn. Gpe. 3. RÉDUVIITES. INSECTES. 433 Tarses de deux articles. Pattes intermédiaires et postérieures très-rapprochées à leurinsertion. Cuis- ses longues, grêles. Tarses ayant leurs crochets insérés dans uneéchancrure avant l’extrémité du dernier article. Corps allongé. Abdomen à segments longs, non relevés. Corps assez ramassé. Abdomen à seg- ments très-courts et relevés. Toutes les pattes grêles, à peu près d'égale longueur. Tarses munis de crochets insérés à l'extrémité du der- nier article. Tête fortement rétrécie postérieure- ment, en formede cou. Tarses de trois articles, Pattes antérieures ravisseuses. Tarses n'ayant qu’un seul crochet Tarses pourvus de deux crochets. Pattes antérieuressimples. Tête avan. cée en pointe triangulaire, Jambes an- térieures sans fosselte spongieuse à leur extrémité. Jambes grèles. Ocelles très-rappro- chés. à Jambes renflées dans leur milieu. Ocel- les très-rapprochés. Thorax vésicu- leux. Jambes épaisses, très-velues, ayant une profonde cavité. Ocelles très-écar- tés. Pattes antérieures simples. Tête avan- cée en pointe triangulaire. Jambes an- térieures offrant en dessous une pas lette spongicuse. 37 434 HISTOIRE Genre 1. MACROPS. Burm. Gre. 2. RÉDUVE. (Reduvius, Fabr.) Gre. 3. HAMMATOOËRE. BUrm. Gre. 4. omne. Lap. de Cast. (Tapinus, Lap., Burm.) Gre. 5. ECTRICHOMIA. Lap. Gre. 6. PIRATES. Serv. (Catamiarus , Rasachus, Am. et Serv.) Gre. 7. PROSTEMMA. Lap. môte courte et large. Yeux globuleux, très-saillants, portés sur un pédicule, Antennes ayant leurs deux derniers articles très-grêles. Téteovalaire. Yeux saillants. Anten- nes à premier article épais; les deux derniers grêles. Tête allongée. Antennes à premier ari- cle court, le deuxième cylindrique, offrant un grand nombre de petites di: visions annulaires; les deux derniers longs, très-grêles. Tête allongée. Antennes à premier ar- ticle court; le deuxième sans divi- sions; les deux derniers longs, très- grèles. Corselet plat: Tête allongée. Antennes ayant leurs deux derniers articles souvent subdi- visés en plusieurs articulations. Cot- selet mamelonné. Antennes à deuxième article très-long. Corselet plan, ayantson étranglement près du bord postérieur. Antennes à deuxième article court. (Metastemma, Am. et Serv.) Corselet plan, sans étranglement pro: Gre. 8. NaBis. Lalr. Gre. 9. HOLOTRIGHIE. BUrMm. Gre. 10. PÉTALOGHIRE. Pal. Beau. Gpe. 4. CONORHINITES. noncé. Cuisses renflées. Antennes grèles à articles presque égaux. Corselet conique. Cuisses grê- les. Bec très-long. Antennes à premier article plus long que la tête. Crochets des tarses longs, grêles. Jambes simples. Antennes à premier article très-long. Crochets des larses grêles. Jambes antérieures foliacées. Pattes antérieures simples. Tête pro- longée en cylindre, au delà des yeux. DES Genre {. StENOPODA. Zap. (Oncocephalus, Burm.; INSECTES, 435 Antennes à premier article long; les deux derniers très-grêles. Corps long, Pygolampis, Germ, etc.) étroit. Gre. 2, CONORHINE. Lap. Gre. 3. cimsus. Hahn. Gre. 4. LOPHOCEPHALA. Lap. Gpe. 5. HOLOPTILITES Genre {. HOLOPTILE. Lep. el Antennes à premier article court; les deux derniers excessivement grêles. Corps large, aplati. Antennes à premier article court; les deux derniers grêles, divisés en plu- sieurs articulations. Antennes à premier article long; les deux derniers aussi épais que les pré- cédents. Tête courte. Antennes poilues, ayant chaque article inséré avant l'extrémité de l’autre. Serv. (Pilocnemus, Serv. ; Maotys, Am. et Serv.), Fam. 4. ARADIDES. Groupe 1. CIMICITES. Genre 1. PUNAISE. ( Cimex, Lin. ; Acanthia, Fab. Gpe. 2. ARADITES. Gre, 1. BRACHYRHYNCHUS. Zap. Gre. 2. ARADE. Fabr. Tête pointue, avancée. Tarses de trois articles. Bec libre. Antennes à premier article court; les deux derniers grêles. Tètesans rétré- cissement postérieur. Corps aplali, ovalaire. ) Antennes épaisses, à dernier article ovalaire. Élytres sans réticulations. Tète rétrécie postérieurement. Bec plus court que la tête. Antennes à premier article globuleux. Corselet déprimé. Bec grêle, plus long que la tête. An- tennes cylindriques. Gre. 3. pysonius. Lep. et Serv.Bec plus court que la tête, Antennes à premier article long. Corselet semi- lunaire , à angles antérieurs prolongôs en lobes arrondis. 436 HISTOIRE Gpe. 3. TINGIDITES Antennes à dernier article épaissi. Élytres réticulées. Corps aplati. Genre 1. rixcis. Fabr, Écusson recouvert par le bord posté- | rieur du corselet. Antennes à premier articles grêle, le dernier en bouton. Gre. 2. EURYCERA. Lap. Écusson recouvert par le bord posté- rieur du corselet. Antennes ayant leurs deux premiers articles très-gros. Gre, 3. PIESNA. Zap. Écusson découvert. Antennes courtes, ayant leurs deux premiers articles épaissis. Gpe. 4. PHLÆITES. Antennes seulement de trois articles. Corps aplati. Pattes grêles. Corselet etélytres dilatés. Bec très-long. Genre 1. PuiLæÆa. Zep. et Serv. Gpe. 5. PHYMATITES. Antennes à dernier article en massue. Pattes à hanclies allongées et à cuisses renflées. Genre 1. rnymara. Latr, Antennes plus longues que la tête, grêles, à premier article très-long, Ler- miné en bouton. Écusson petit. Gre, 2. MACROCÉPHALE. Swed. Antennes courtes, à articles globuleux; le dernier seul ovalaire. Écusson très- grand. La famille des sAzprDEs est très-limitée; elle est com- posée de petits insectes, habitants des rivages. Ils se rap- prochent des Réduviides sous beaucoup de rapports, mais en même temps ils offrent des traits d’analogie avec la tribu précédente. Comme les Galgulides , ils ont des yeux gros , très-saillants ; les pattes longues et fort grêles : aussi courent-ils avec rapidité, Les Saldes vivent au bord des eaux douces ou salées (S. sallatoria, Lin. ). Les Leptopes n’habitent que les rivages exposés à l’ar- deur du soleil, principalement sur ceux qui sont couverts de cailloux (Z. dittoralis, lanosus, L. Duf.). DES INSECTES, 437 La famille des HYDROMETRIDES est composée d'insec - tes qui, tous aquatiques, ne s’enfoncent presque jamais dans l’eau, Ils marchent et courent à la surface de l’eau avec une extrême vivacité. Tout leur corps et leurs tar- sessont garnis de poils très-serrés, qui leur permettent de glisser sur l’eau sans se mouiller. Les vÉLrrtes sont fort peu nombreux. Le genre Velia renferme deux espèces européennes (V. rivulorum , Fab.; currens, Fab). Le genre Microvelia a pour type une petite espèce eu- ropéenne ( M. pygmæa, Duf. ). Les GerRires sont plus abondants. On rencontre très- communément pendant toute la belle saison les Gerris courant à la surface de l’eau des mares, des étangs, des bassins. A leur état de larve, leur corps, outre l'absence des ailes, est plus court que chez les insectes parfaits (G. paludum, Fab.; lacustris, Lin.) Les Halobates, très-voisins des précédents, mais con- nus seulement à l’état aptère, ont été trouvés dans les mers équatoriales. Le groupe des ayYpromÉTRITES renferme le seul genre Hydromètre, dont la seule espèce connue, Æ. stagnorum, Lin., n'est pas rare dans notre pays. C’est un insecte extrêmement mince, ayant des pattes d’une excessive té- nuité; il court sur les eaux, et souvent s'accroche aux plantes aquatiques. La famille des RÉDuvIr DES est composée d'insectes es- sentiellement terrestres. Les ÉMÉsiTES ont le corps extrêmement grêle. Les Emèses , avec leurs pattes allongées, se traînent avec peine, comme sur des échâsses. 37, 438 HISTOIRE Les Ploières vivent dans les habitations, cachées dans la poussière (P. vagabunda, Lin., etc.). Les zérrres, dont toutes les pattes sont conformées pour la course, sont fort agiles. Ces Hémiptères sont sur- tuut abondants dans les pays chauds; toutefois, nou trouvons en Europè plusieurs Zélus (Z. cruentus, annu- latus, ægyptius, Fab. ete.). Les rÉDUvuTES constituent une groupe plus étendu. Le genre Réduve a pour type une espèce commune en France, le Réduve masqué (R. personatus, Lin.). Cet hémi- ptère, long de 18 à 20 millimètres, est entièrement d’un brun noirâtre ;ilvit dans les habitations, et s'attaque prin- cipalement à la punaise des lits. Quand il est à l’état de larve; il se couvre de poussière pour mieux sans doute se cacher à ses ennemis et tromper ses victimes. La piqûre de cet insecte est fort douloureuse. Le type du genre Pirates, P. stridulus, Fabr., commun en Europe, se tient ordinairement sur les plantes, pour y chercher sa proie. Il en est de même des Prostemma (P. guttula, Fabr.), des Nabis (N. subaptera etvagans, Fab. ). Les autres genres de ce groupe sont exotiques. Le cononmintres sont en général exotiques ; on trouve cependant quelques Sténopodes dans le midi de l'Eu- rope. Les moLoptizires wont été rencontrés qu’à la Nou- velle Hollande et au cap de Bonne-Espérance. La famille des ARADIDES est composée d'insectes car- passiers et d'insectes phytophages. Le premier groupe, celui des CIMICITES, renferme le genre Punaise, ayant pour type la Punaise des lits (Cimexz lectularia, Lin.). On sait que cet insecte suce le sang de DES INSECTES. 439 l'humme pendant la nuit; car le jour il se cache dans les boiseries ou sous les tentures. La femelle pond ses œufs dans les angles et les fissures des murailles ; ceux-ci sont blanchâtres , oblongs, un peu courbés à l’une de leurs extrémités et terminés par un petit couvercle ceint d’un petit bourrelet. Les petites larves sont d’abord d’un blanc sale; mais bientôt elles se colorent en rougeâtre, quand elles ont pris de la nourriture. Il paraît que c'est au commencement du seizième sie- ele que ces Hémiptères devinrent abondants en Europe. Quelques auteurs ont prétendu qu'ils avaient été impor- tés d'Amérique; mais les anciens paraissent les avoir bien connus. Le groupe des ARADITES est composé d'insectes de forme aplatie, vivant sous les écorces, où ils recherchent d’au- tres insectes. LermnGrpiTes, au contraire, vivent sur les végétaux ; les espèces du genre Tingis ont en général les expansions du corselet réticulées comme les élytres. Les pnHymarires vivent d'insectes, qu'ils poursuivent sur les végétaux. Quelques Phymates habitent l'Europe (P, crassipes, monstrosa, Fab. ). Les Macrocéphales sont américains (M. cimicoides, Swed.). . SEPTIÈME TRIBU. LES LYGÉENS Les Lygéens constituent une nombreuse tribu, com- posée d'insectes tous essentiellement phytophages. Ces insectes ont un bec plus court que les Réduviens ; toutes leurs pattes sont simples et propres à la course. Les Ly- 440 HISTOIRE géens sont abondants en Europe ; c'est même Ja tribu de l'ordre des Hémiptères qui a le plus de réprésentants dans cette partie du monde. Nous la divisons en trois familles, dont suit l'exposé. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES LYGÉENS. Famille 1. CORÉIDES. Groupe 1. ANISOSCÉLITES. Genre 1. MEROPACHYS. Lap. Gre. 2. STÉNOCÉPHALE. Lalr. Gre. 3. ACTORE. Burm. Gre. 4. HYPSÉLONOTE. Hahn. Gre. 5. corius. Thunb. Gre. 6. ALYDE. l'abr. L] Gre, 7. LEPTOCORISE. Latr. Gre. 8. NÉMATOPE, Latr, Antennes insérées à la partie anté- rieure de la Lête, sur la même ligne que les yeux. Tarses ayant deux ap- pendices entre leurs crochets, Antennes à dernier article, plus long que les autres, Tête courte, arrondie, Pattes posté- rieures grandes, les cuisses très-ren- flées ; les jambes arquées. Tête prolongée en pointe. Pattes sim- ples. Les jambes droites. Tète obtuse. Cuisses un peu reuflées; jambes grêles. Corps linéaire. Tête courte. Pattes simples, grêles. Antennes à dernier article épais. Tête courte. Pattes grêles. Les jambes postérieures ayant une expansion. Élytres entièrement membraneuses. Tête élargie postérieurement. Cuisses postérieures renflées et épineuses. Corps étroit. Tète allongée, terminée en pointe bifide. Pattes très-grèles. Corps étroit, linéaire. Tète courte, arrondie, Pattes posté- rieures très-longues ; les cuisses ren- flées, garnies d'épines ainsi que les jambes. “ DES Gre. 9. PARYPHES. Burm, Gre 10. ANISOSCELIS, Latr. Gre.11.rAcuxuis. Lep.el Serv. Gre. 12. micris, Leach. Gpe. 2. CORLITES. Genre 1. SPARTOGÈRE. Burm. Gre, 2. corneoconis. Hahn. Gre. 3. CORÉE. Fabr. Gre. 4. PSEUDOPHLÉE. Burm. Gre. 5. MEROCORIS. Per{y. Gre. G. cortzE. Fall. Gre, 7. LxcÉomorpue. Blanch. Gre. 8. mynuus. Hahn. Gre, 9. NÉIDES. Latr. INSECTES, 441 Tête très-courte. Pattes grêles, simples, Tête un peu avancée. Pattes longues ; les cuisses postérieures ordinaire- ment aplaties et épineuses, et les jam- bes foliacées. Tête courte. Pattes postérieures à cuisses renflées et épineuses, et à jam- hes comprimées. Antennes à troisième article dilaté en feuillet. Tête courte.Pattes postérieures à cuis- ses renfiées et épineuses. Antennes simples, à dernier article renflé. Antennes à dernier article plus court et plus gros que le précédent. Tête courte. Antennes assez épaisses, à dernier article fusiforme. Corselet ayant ses angles prolongés en lobes. Tète courte. Antennes grêles, à der- nier article fusiforme. Tète courte. Antennes à premier ar- ticle long; le dernier ovalaire. Tête ayant une pointe latérale. An- tennes à premier article épineux ; le dernier court, en massue. Tète courte. Antennes à dernier arti- cle en forme de fuseau allongé. Tête un peu avancée. Antennes cour- tes, à dernier article en massue. Tète courte. Antennes grêles, à der- nier article pointu. Tête large, peu avancée. Antennes “courtes, velues, sans coude, à dernier article en massue. Tête avancée entre les antennes. Cel- les-ci grêles, allongées, formant un coude après le deuxième article, qui est renflé au bout. 442 HISTOIRE Fam. 2. L'YGÉIDES. Groupe 1. ASTEMMITES. Genre{.LArGus. Hahn. Gre. 2. ASTEMMA. Lep. el Serv. Gpe. 2. LYGÉITES. Genre 1. LYGÉE. Fabr. Gre. 2. cymus. Hahn. Antennesinsérées au-dessous des yeux, à dernier article fusiforme, Tarses sans appendices entre les crochets. Ocelles nuls. Tête courte. Corselet plan. Tête avancée. Corselet rebordé latéra- lement. Ocelles très-distincts. Antennes à articles courts. Pattes éga- les. Antennes à dernier. article renflé en bouton. Élytres presque transparentes. Gre. 3. nererocasten. Schill.Antennes courtes. Tête aussi large que Gre. 4. APHANE. Lap. Gre. 5. ANrHOCORIS, Fall. le corselet. Antennes à premier article court; les suivants égaux. Tôte étroite. Corselet carré. Antennes à premier article court. Tète avancée, Corselet conique. Gre.6. opurmauwicus. Hahn. Antennes grêles, à dernierarticleren- Gpe. 3. MYODOCHITES. Genre 1. myonocuus. Latr. Fam. 3. MIRIDES, Genre 1. minis. Fabr. Gre. 2. pnyroconis. Fall. Gre,. 3. HETEROTOMA. Latr. Gre. 4. STRONGYLOCORIS. Blanch. Gre. 5. EURYCÉPHALE. £ap. flé. Tête très-large. Yeux gros. Tête étranglée en arrière, Antennesinsérées au-dessous des yeux, à dernier article très: grêle. Tête prolongée en pointe. Antennes longues. Tête courte, arrondie. Antennes grè- les. Tête courte. Antennes à premier et surtout à deuxième article trèslarges, comprimés Tête large. Antennes grêles. Cuisses postérieures renflées. Tête large. Antennes très-grêles. Cuis- ses postérieures renflées. Élytres sans partie membraneuse. DES INSECTES. 443 Les corérpes constituent une famille très étendue. Les AntsoscéLITES renferment de beaux insectes. Les Sténocéphales ont pour type un insecte très-com- mun dans nos bois, sur les plantes, les arbrisseaux , St. nugaæ, Fabr. Les Meropachys , Hypsélonotes , Copius sont améri- cains, de même que les Paryphes et les Anisoscelis, SOu- vent parés de belles couleurs. Quelques Alydes habitent l'Europe méridionale ( À. Ge- ranii, Fab. ). Les autres Anisoscélites sont exotiques. Le groupe des cORÉITES à plus de représentants dans notre pays. Le genre Corée renfermeune grande quantité d'espèces européennes. Le Corée bordé (C. marginatus, Lin.) est très-commun sur les plantes ; ses œufs sont d’une couleur dorée. Les Corées de la division des Phyllomorphes sont re- marquables par des dilations membraneuses, foliacées de leur corselet et de leur abdomen (1). On trouve fréquemment sur la jusquiame le type du genre Corize, C. hioscyami , Lin. La famille des LyGÉtDESs est encore très-nombreuse en espèces. Le groupe des ASTEMMITES est peu étendu; presque tous ces Hémiptères sont exotiques. Le type du genre As- temma, À. aptera, Lin., est des plus communs dans toute l'Europe; il court fréquemment à terre. Le groupe des LYGÉITES est plus considérable; on con- naît un grand nombre de Lygées, répandus dans toutes les parties du monde. La couleur rouge, relevée par des (1) Foyez Guérin, Revue Zool., Westwood, Arcana Entomol. 444 HISTOIRE taches noires, domine chez la plupart des especes. Les Ly- gées vivent par réunions sur des plantes ; ils sont parfois en si grande quantité, qu'ils forment une masse rouge (L. mililaris, Fab, equestris, Lin. ete.). Les Cymes, Anthocores, sont de petits insectes fréquen- tant les fleurs ; on les trouve souvent aussi sous les écor- ces; de même que les Aphanes, dont les couleurs sont obseures. ‘ Les petits Opthalamiceus ontdes couleurs brillantes. Les miripes se rencontrent dans les lieux humides, sur les plantes qui les nourrissent. Ils sont très-agiles, tous de petite taille ; sont ornés de couleurs vives et va- riées. Ils sont très-nombreux en espèces; nous ne con- naissons presque que les européennes. HUXLIÈME TRIBU. LES SCUTELLÉRIENS. Ceux-ci ont des mœurs analogues aux précédents ; comme eux, ils vivent sur les végétaux, souvent en réu- nions nombreuses d'individus. Les Scutellériens ont un corps large, des pattes courtes, un écusson énorme cou— vrant toujours une grande partie du corps etsouvent même la totalité. Ces Hémiptères peuvent compter parmi les plus beaux insectes de l’ordre auquel ils appartiennent : plu- sieurs d’entre eux sont ornés de magnifiques couleurs. Les femelles déposent leurs œufs sur les feuilles, souvent par plaques. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES SCUTELLÉRIENS. Groupe 1. PENTATOMITES. Écusson triangulaire, ne couvrant pas tout le corps. Pattes inermes. DES INSECTES. 446 Genre 1. MÉGYMÈNE, Guér. Tête presque carrée, échancrée, An- tennes de quatre articles; les trois derniers ayant une expansion li- néaire. Gre. 2. ONCOMERIS. Lap. Tête petite. Antennes simples, épais- ses, surtout le troisième article. Ab- domen ayant une pointe à sa base. Gre. 3, TEsSÉRATOME. Lap. Tête petite. Antennes épaisses. Abdo- men mutique. Sternum avancé en pointe. Gre. 4. ASPONGOPE. Zap. ‘lète petite. Antennes à premier arti- cle long. Thorax etabdomen mutiques. Gre, 5. AGAPOPHYTE. Guér. Tête avancée. Antennes de quatre articles ; le premier long. Sternum et abdomen mutiques. Gre, 6. EDEssA. Fabr. Tête petite, triangulaire. Antennes de cinq articles. Abdomen ayant des épines latérales. Gre. 7. payLLocrrnaLe. Zap. Tète grosse, bifide. Antennes courtes, épaisses. Gre. 8. maus. Fabr. Tete avancée en forme de museau. Antennes longues, de cinq articles. Abdomen mutique. Gre. 9. DINIDOR, Zap. Tète en museau court. Antennes de quatre articles. Gre. 10. ARvELIUS. Spin. Tête un peu avancée. Antennes de cinq articles , le premier assez court. Tarses de trois articles. Gre. 11. AcANTnosoME. Zatr. Tète un peu avancée, Antennes de cinq articles; le premier long. Tarses dedeux articles. Abdomen muni d’une pointe. Gre. 192.PENTATOME. ZLatr, Tête un peu avancée, Antennes de cinq articles. Abdomen mutique. Gre.13.nryprocuaLe. Lap. Tète bifide, dilatée latéralement. An- tennes de cinq articles; le premier très-court, $ 446 Gre, 14. scroconis. Fall. Gre. 15. SDIRÈTRE. Zap. Gre. 16. æLra. Fabr. Gpe. 2. CYDNITES. Genre 1. cxpnus. Fabr. HISTOIRE Tôte très-large. Antennes de cinq at- ticles; le premier très-court. Tête presque carrée. Antennes de cinq articles ; le premier court ; les autres très-grèles. Rostre très-épais. Tète avancée en museau, arquée. An- tennes de cinq articles, grossissant vers le bout. Écusson triangulaire, necouvrant pas tout le corps. Pattes garnies d’épines. Jambes grèles. Tarses assez forts. Gre. 2. céruaLocrée. L. Duf. Jambes très-épaisses ; les tarses d'une Gre. 3. scarroconis. Perty. Gpe. 3. SCUTELLÉRITES. Genre 1. PACHYCORIS. Bur'm. Gre. 2. TETYRA. Fabr. ténuité extrême. Yeux nuls. Corps bombé. Jambes très-épaisses ; les antérieures crochues. Tarses nuls. Écusson très-grand, recouvrant tout le corps. Antennes à deuxième et troisième ar- ticles presque égaux. Corps ovalaire. Antennes à deuxième article beau- coup plus long que le troisième. Corps oblong. Gre. 3. sriærocons. Burm. Antennes courtes, à deuxième article plus court que le troisième. Tête large. Gre. 4. soureucène. Latr. Antennes longues, de quatre articles; le Gre. 5. AUGOCORIS. Burm. Gre. 6. PELTOPHORA. Burm. Gre. 7. aYPTOCORIS, Burm. ‘ Gre.8. ronors, Latr. (Oxynotus, Lap.) deuxième très-petit, le troisième long. Tête étroite. Antennes longues, seulement de trois articles. Antennes de cinq articles, le deuxiè- me très-grand. Antennes grêles, à deuxième article plus court que le troisième. Tète courte, inclinée, Antennes courtes, à deuxième et troi- sième article égaux; le dernier renflé. yeux pédiculés. DES INSECTES. 417 Gre. 9, ODONTOSCENS. Zap. Antennes courtes, insérées à la partie inférieure de la tête; le troisième ar- ticle beaucoup plus court que le deuxième. Corps presque orbiculaire, Jambes épineuses. Gre. 10. cANoPE. Fabr. Antennes fort courtes, de quatre arti- cles. Jambes inermes. Tarses de deux articles. Corps globuleux. Gre. 11. nyréocoms. Skranck. Antennes fort courtes, de cinq arti- cles, Jambes inermes. Tarses de deux articles. Corps globuleux. Gre. 12. CHLÆNoRoORIS. Zwrm.Antennes courtes. Tarses de trois ar. ticles. Jambes inermes. Le groupe des PENTATOMITES est très-considérable. Les Mégymènes, Oncomeris, Tessératomes , Aspongo- pes, Agapophytes, habitent surtout les Indes orientales et l’Australasie. Les Édesses sont toutes américaines (E.cruenta, Fabr.). Les Phyllocéphales, Halys, appartiennent à l’ancien continent. Le genre Acanthosome renferme plusieurs espèces eu- ropéennes (4. æmorrhoidalis, Fabr., etc. )}e Celui de Pentatome en renferme un plus grand nombre. Ce sont surtout ces Hémiptères qui sont connus sous le nom de Punaises des bois. On trouve communément sur les choux et diverses cru- cifères le Pentatome orné (P. ornatum , Lin.). Les cypwires fréquentent également les végétaux ; ils sont en général de couleur noire. Le genre Cydnus renferme une longue série d'espèces européennes (C. éristis, bicolor; etc. ). Le genre Céphaloctée a été découvert en Espagne et en Barbarie ( C. scarabæoides , Fabr.). 448 HISTOIRE Le genre Scaptocoris habite le Brésil (S. castaneus , Perty). Les scurELLÉRITES vivent comme les Pentato- mites. Plusieurs Pachycoris se trouvent dans l’Europe méridionale ( P. grammicus, Lin., ete.). Quelques Tétyres sont communes dans notre pays (T. maura, Lin.; hottentota, Fabr. etc.). - Les Sphærocoris, Scutellères, Augocoris sontexotiques et parés des plus belles couleurs. Les Odontoseelis, remar- quables par leurs jambes épineuses et leur corps orbicu- laire, lisse et brillant, fréquentent les fleurs (O. scara- bœoides, Lin.). Les Canopus, Chlænocoris, qui y ressem- blent par Ja forme générale du corps, sont généralement exotiques. Le type du genre Canopus est commun dans toute l’Eu- rope ( C. globus, Fabr.). Le type du genre Chlænocoris habite la Guyane ( C. impressus, Fabr.). DES INSECTES. 449 HUITIÈME ORDRE. LES APHANIPTÈRES, L'histoire de cet ordre est l’histoire d’un genre. Les Aphaniptères ne sont autres que ces insectes si connus sous le nom de Puces. Ces singuliers insectes, toujours de très-petite taille , n’ont pas d'yeux composés, mais seule- ment deux petits yeux lisses. Leur bouche est composée d’un sucçoir de trois pièces , renfermé entre les deux lames articulées, de manière à constituer une trompe cylindrique. Les Aphaniptères subissent des métamorphoses comple- tes. Les femelles pondent leurs œufs dans des coins remplis de poussière. Ilen sort de petites larves, de formeallongée, cylindrique privées de pattes, semblables à de petits vers. Ces larves, incapables de se déplacer, sont nourries par les mères, qui leur apportent leur nourriture, consistant en parcelles de sang caillé. Quand elles ont acquis tout leur développement, elles se transforment en nymphes, et les insectes parfaits éclosent au bout de peu de jours. Toutes les Aphaniptères vivent sur les animaux et sur l'homme. Ils composent le genre Puce (Pulexæ), dont les espèces connues sont peu nombreuses. La Puce de l'homme (P. irritans, Lin.) vit du sang hu- main ; elle n’a d’épines ni au chaperon ni au thorax. La Puce du chien ( P. canis, Dug.)est munie d’épinesau chaperon et au thorax ; elle vitsur les chiens et les chats, et n’attaque l’homme qu'accidentellement. La Puce pénétrante ( P. penetrans, Pohl. et Koll. ) est une petite puce de l'Amérique méridionale, où elle est fort abondante. Cette Puce, d'abord fort petite, s’introduit sous l’épiderme; mais bientôt son abdomen prend un accroisse- ment énorme, et devientaussi gros qu'un petit pois, Sa pré- sence détermine souvent des ulcères difficiles à guérir. 38. 450 HISTOIRE NEUVIÈME ORDRE. LES STREPSIPTÈRES. Cet ordre est très-limité; on en connaît actuellement unedizaine d'espèces. Ces petits insectes sont très-anomaux et très-difficiles à placer dans la série d’une manière réel- lement satisfaisante ; cependant ils ont une grande analo- gie avec les Diptères , tant par leurs caractères que par leurs métamorphoses. Aussi ne croyons-nous pas qu'il soit rationnel de les en éloigner. Les Strepsiptères ont des mandibules ayant la forme de petites lames linéaires , croisées l’une sur l’autre ; des palpes maxillaires de deux articles ; des yeux gros, globu- leux et grenus ; des ailes antérieures rudimentaires, ayant la forme de petits balanciers, étroits, courbés au bout et renflés en massue. Leurs ailes postérieures, au contraire, sont grandes, membraneuses et pourvues de nervures lon- gitudinales ; commeles ailes des Orthoptères, elles ont la faculté dese replier en éventail. Leurs pattes sont presque membraneuses, comprimées , avec les tarses dépourvus de crochets. Les larves de ces insectes ont un corps en ovale al- longé , privé de pattes, comme celles des Diptères ; tous leurs téguments sont mous et blanchâtres. Ces petites larves vivent sous les anneaux de certains Hyménoptères, tels que des Guépes, des Polisles, des An- drènes. On reconnaît leur présence facilement aux gibbosi- tés que présente alors l'abdomen de ces Hyménoptères. Les Strepsiptères ont des antennes d’une forme singu- lière et variée , qui motive leur séparation er quatre gen- res, dont suit l'exposé (1). (1) oy., pour les espèces de cet ordre, Jurine, Mém. de l’Acad. de Berlin, lom. 23 ; Curtis, British Entomology ; Westwood, Transact. of the Entomological Society, tom. 1; ele. ; elc. DES INSECTES. 45! TABLEAU DES DIVISIONS DE L'ORDRE DES STREPSIPTÈRES. Genre 1. xENOS, Rossi. Antennes plus courtes que le thorax, ayantun premier article très-court, un deuxième fort long, comprimé, et un troisième aussi long, inséré à la base de celui-ci. Tarses de quatre articles. Gre. 2. ELENCHUS. Curé. Antennes grêles, pubescentes, à pre- mier article court, offrant ensuile deux lamelles grèles représentant un deuxième et un troisième article. Tarses de deux articles. Gre. 3. srxLors. Kirby. Antennes membranñeuses, de six ar-. ticles; le premier assez grand; le deuxième très-court, le troisième prolongé au côté interne en un lobe allongé; le quatrième épais, le troi- sième plus grêle; le dernier ovalaire, comprimé. Tarses de quatre articles, Gre. 4, HALIGTOPHAGE. Curl. Antennes très-courtes, ayant leurs premier et deuxième articles presque carrés ; les suivants munis d’un ra- meauallongé. Tarses detrois articles. On a décrit un seul Xenos, trouvé principalement dans le midi de l'Europe, sur des Guépes et des Polistes ( Yenos vesparum , Rossi). Les Elenchus ont été pris sur des Andrénites ( Æ£. Wa/- keri, Curt.; Templetoni, Westw.), de mème que la plu- part des Stylops (S. Kirbyi, Leach, ete. ). Le type du genre Halictophage a été découvert sur une espèce d'Halicte (Halictophagus Curtisii, Curt.) 452 HISTOIRE DIXIÈME ORDRE. LES DIPTÈRES. Les Diptères constituent un des ordres les plus nombreux de la classe des Insectes. Ils paraissent être plus nom- breux encore dans le Nord qu’au Midi; sur les terres les plus rapprochées des pôles, où l'on ne découvre plus d’in- sectes des autres ordres, on y rencontre encore des Dip- tères, cet ordre qui a pour types principaux les Cousins etles Mouches. Tous ces insectes sont fort reconnaissables, à la présence de deux ailes seulement, leurs ailes postérieu- res sont réduites à deux petits appendices vibratiles qui ont reçu le nom de balanciers. Quelques naturalistes ont voulu voir dans ces balanciers des appendices d’un ordre particulier; mais aujourd’hui il est bien constaté que ce ne sont autre chose que la seconde paire d’ailes. Les Diptères ont une bouche, consistant en un suçoir com- posé de mandibules et de mâchoires ayant la forme de lan- cettes écailleuses ; les lèvres viennent former un canal à ce suçoir. Leurstarses sont toujours de cinq articles. Les yeux sont gros, souventtrès-grands chez les mâles. Ilexiste pres- que toujours des ocelles, au nombre de deux, et plus ordi- nairement de trois. Le thorax de ces insectes est générale- ment robuste ; et les ailes, diaphanes et membraneuses, ont une médiocre étendue proportionnellement. Comme l’indi- que la forme de leur bouche, les Diptères sont des insectes éminemment suceurs. Ils ont des métamorphoses com- plètes ; cependant chez certains d’entre eux les nymphes sont actives. La plupart des larves de Diptères sont privées de pattes, blanchâtres, tout ‘à fait comme des vers; quelques-unes d’entre elles sont nommées vulgairement asticots (1 ). (1) Foy., pour la parlie descriptive decet ordre, Meigen, £Zurospaischen Zweiflugel; Wiedemann', Diptera exolica ; Macquart, Insectes Diplè- res, Suiles à Buffon; Blanchard, Histoire des Insectes; ete. ; ete. DES INSECTES. 453 TABLEAU DES DIVISIONS DE L'ORDRE DES DIPTÈRES EN SECTIONS ET TRIBUS. 1'€ SECTION, — NÉMOCÈRES. Antennes filiformes, plus longues que la tête et le thorax réunis, composées de plus de six articles. Corps grêle, élancé. Trompe grêle, saillante. Palpes de quatre à cinq articles. Ailes longues. TIPULIENS. 2° SECTION. — BRACHOCÈRES. Antennes courtes, composées de trois articles au plus, dont le der- nier ordinairement muni d’un style sétiforme, Corps le plus souvent assez large. Palpes d'un ou deux articles. Ailes assez larges. ASILIENS. Trompe longue et grêle, terminée par deux frès-petites lèvres. An- tennes à dernier article simple. Corps élancé. TABANIENS. Trompe saillante , terminée par deux lèvres allongées. Antennes à dernier article offrant plusieurs divisions. Corps généralement large. SYRPHIENS. Trompe courte, terminée par deux lèvres épaisses. Trompe à der- nier article aplati, plus ou moins large. Corps allongé, aplati. DOLICHOPODIENS. Trompe courte, membraneuse. Antennes à dernier article simple, allongé. Corps étroit. Abdomen ordinairement conique. MUSCIENS. Trompe renfermant complétement le suçoir. Antennes à dernier article lenticulaire. ORNITHOMYIENS. Trompe labiale nulle. Suçoir composé de deux soies, insérées sur un même pédicule. Antennes d’un seul article distinct, Aïles rudimen- taires ou nulles. PREMIÈRE SECTION. LES NÉMOCÈRES. PREMIÈRE TRIBU. LES TIPULIENS. Les Tipuliens abondent en espèces et en individus dans 454 HISTOIRE les endroits marécageux, dans les forêts épaisses et cou= vertes. Vers le soir il n’est pas rare de voir, pendant les belles journées d'été, des espèces qui se réunissent dans les airs par troupes immenses, se balancent pendant des heures entières , et là se livrent à l’accouplement. Les femelles déposent leurs œufs dans l’eau’ ou.dans la terrehumide, selon les espèces ; les larves des premièressont pourvues d’organesrespiratoires particuliers et d'organes de locomotion qu’on ne retrouve pas chez les autres espèces. Les différences existant entre les mœurs de chacune des deux familles constituant cette tribu , nous obligent à y renvoyer pour des détails plus précis sur les habitudes de ces divers Diptères. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES TIPULIENS. Famille 1. CULICIDES. Trompe grêle, saillante. Palpes fili. formes', de quatre ou cinq articles. Genre 1. cousin. Palpes beaucoup plus longs que la (Culex , Lin.) trompe, dans les mâles. Gre. 2. ANOPHELES. Meig. Palpes de la longueur de la trompe, dans les deux sexes. Gre. 3. Æpes, Hoffm. Palpes beaucoup plus courts que la trompe , dans les deux sexes. Fam. 2. TIPULIDES. Trompe courte, épaisse, terminéepar deux grandes lèvres. Palpesrecourbés- Groupe 1. CHIRONOMITES. Antennes plumeuses, grêles, ordinai- C rement de quatorze articles. Genre {.conerura. Meig. Antenuesdequatorze articles, garnies dans les mâles de longs poils verti- cillés. Gre. 2 cmRoNoNE. Meig. Antennes de treize articles dans les mâles et de six dans les femelles; le * dernier très-long , les autres poilus. (xr0. 3. TANYPE, Meig. Antennes de quatorze articles dans les DES Gre, 4. CERATOPOGON. Meig. (Sphæromyas , Prio- nomyia, etc., Steph.) Gre. 5. MACROPEZA. Meig. Gpe. 2. TIPULITES. Genre 1. PTYGHOPTÈRE. Meig. Gre, 2. CTÉNOPHORE. Meig. Gre. 3. TIPULE. Linn. (Pachyrhina, Macq.) Gre. 4. NEPHROTOMA. Meiq. Gre. 5. pEDICIA. Latr. Gre. 6. 0Z0DIGERA. Macq. Gre. 7. RIPHIDIA. Meig. Gre. 8. RuAmPHIDIA. Meig. Gre. 9. Limnopnis. Meig. _(Limnephila, Macq.) INSECTES, 455 deux sexes; le dernier très-long dans les mâles, les autres globuleux. Antennes de treize articles; les huit premiers globuleux, les autres séta- cés. Tête prolongée, Antennes de quatorze articles, le deuxième trèslong, les suivants courts ; les cinq derniers grêles, longs. Antennes filiformes, de treize à seize articles, pectinées ou garnies de poils verticillés. Antennes sétacées, de seize articles, Antennes de treize articles, coniques dans les femelles, garnis de rameaux dans les mâles. Antennes sétacées, de treize articles ; le deuxième très-pelit. Antennes de dix-neuf articles dans les mâles, dont les premiers cylindriques et les autres réniformes ; de quinze seulement dans les femelles. Antennes courtes, filiformes, de seize articles; les sept derniers cylindri- ques, les quatre précédents globu- leux. Antennes de treize articles; le qua- trième et les cinq suivants munis cha- cun d’une longue dent. Antennes de quatorze articles, pecti- nées dans les mâles. Palpes à dernier article aussi court que le précédent. Antennessimples, deseize articles. Tête prolongée en museau. Antennes généralement de seize ar- ticles; ces articles globuleux à partir du troisième, les derniers oblongs. Gre, 10.cxziNproroma. Macg.Antennes de treize articles, tous cylin- driques. 456 HISTOIRE Gre. 11. symPLECrTA. Meig. Gre. 12. ERIOPTERA. Meig. Gre. 13. MOLOPHILE, Curé. Gre. 14. roymerA. Wied. Gre. 15 AÆEGiSTOcERA. Wied. Gre. 16, TRICHOCERA. Meig. Gre. 17. DOrICHOPEZA. Meig. Gre. 18. nixA. Meig. Antennes filiformes, de seize articles. Palpes à premier article court et plus grêle quele suivant ; le dernier oblong. Antennes de seize articles, oblongs à partir du troisième. Ailes velues, fran- gées, à nervures poilues. Antennes courtes, moniliformes, de dix-sept articles. Ailes velues. Abdo- men des mâles terminé par deux lar- ges lobes. Antennes de wviugt-huit articles; le deuxième allongé, les autres courts, garnis de poils verticillés. Antennes très-longues, de dix articles, cylindriques. Antennes grêles, pubescentes, ayant leur premier article long, le deuxième cyathiforme, les suivants oblongs, et les derniers confondus. Antennes sétacées, velues, de douze arlicles. Antennes très-grêles, ayant leur pre- mier article court, les derniers con- fondus. Gre. 19. aisomera. Zalr. Antennes de six articles, très-longues Gre. 20. CHIONEA. Dalm. Gpe. 3. MYCÉTOPHILITES. Genre 1. soLErOPHILA. H0//m. Gre. 2, MACROGERA. Meig. dans les mâles. Antennes de dix articles, les deux premiers longset cylindriques, le troi- sième court, lesautres grêles, allongés. Antennes filiformes, ordinairement de seize articles. Tête pourvue de trois ocelles. Antennes moins longues que le corps. Ocelles en ligne droite. Antennes plus longues que le corps. Ocelles en triangle. DES INSECTES. 457 Gre. 3. wyceropuiLA. Meig. Antennes courtes. Ocelles seulement Gre. 4. LEIA, Meig. Gre. 5. scroruiLa. Hoffm. Gre. 6. contra. Æoffm. Gre. 7. ASINDULUM. Latr. Gre. 8. CÉROPLATE. Bosc. Gre 9. PLATYURA. Meig. au nombre de deux. Pattes garnies de deux rangées d'épines. Antennes courtes, Ocelle médian beaucoup plus petit que les autres, Antennes courtes, velues, un peu comprimées. Ocelles écartés, le mé- dian plus petit que les autres. Antennes courtes. Tête prolongée en une sorte de rostre une fois plus long qu’elle-même, Antennes un peu comprimées, à ar- ticles peu distincts. Tête un peuavan- cée. Antennes comprimées, en forme de fuseau. Ocelles presque en ligne droite. Antennes comprimées. Corps grêle, déprimé, étranglé à la base. Gre. 10. pAcuYPALPE. Macq. Antennes grèles. Palpes de trois ar- Gre. 11. sYNAPHA. Meig. Gre. 12. myceroBIA. Meig. ticles; le premier très-épais, les deux derniers très-grèles. Antennes assez courtes, filiformes. Ocelles presque en ligne droite. Antennes courtes, filiformes. Yeux échancrés. Jambes renflées. Gre. 13. MACRONEVRA. Macg. Antennes courtes, filiformes. Yeux Gre. 14. scrara, Fabr. Gre. 15. CAMPYLOMYZA. Wied. Gpe. 4. CÉCIDOMYITES. Genre 1. LESTREMIA, Macq. échancrés. Jambes minces, terminées par de longues épines. Antennes filiformes. Yeux réniformes, très-rapprochés. Antennes seulement de quatorze arti- cles. Aïles velues. * Antennes garnies de poils verticillés. Tête sphérique. Trompe peu saillante. Antennes de quinze articles, globu- leux et verticillés dans les mâles, cylindriques dans les femelles. 39 458 Gre. 2. ANARETE. Hal. Gre. 3. 2XGONEVRA. Meig. Gre. 4. cecinomyra. Latr. Gre. 5. LASIOPTERA. Latr. HISTOIRE Antennes courtes, de neuf articles, Yeux échancrés, Antennes verticillées, de quatorze articles. Aïles à cellule marginale di- visée par une nervure transversale. Antennes longues, de vingt-quatre ar- ticles dans les mâles, et de quatorze dansles femelles. Ailes frangées, ayant trois nervures longitudinales. Antennes longues. Ailes ayant deux (Lasiopteryæ, Steph.; Dio- nervures longitudinales. Palpes épais. myza, Meig.) Gre. 6. psycHopA. Latr. Antennes verlicillées, de quatorze à (Saccopteryæ, Sycoraæ, quinze articles. Aïles larges, frangées, etc., Halid.) Gpe. 5. BIBIONITES. Genre 1. RavPuus. Zatr, (Anisops, Meig.) Gre. 2. GLOGHINA. Meig. Gre. 3. SIMULIE, Lalr. Gre. 4. PENTHETRIA. Meig. Gre. 5. PLEGIA, Hoffm. Gre. 6. niLoPnE, Meig. Gre. 7. Bio, Geoff. ayant de nombreuses nervures longi- tudinales, Antennes plus courtes que la tête et Je thorax réunis. Yeux contigus dans les mâles. Antennes de quatorze articles, globu- leux , à partir du troisième. Antennes de quatre articles. Palpes de cinq articles, dont le troisième di-* laté. Antennes cylindriques, de onze arti- cles. Palpes de quatre articles, le der- hier grêle. Antennes perfoliées, de onze articles. Palpes de quatre articles. Antennes perfoliées, de onze articles Tête très-petite, Palpes decinqarticles. + Antennes cylindriques, de onze arti- cles. Palpes de cinq articles, dont le troisième dilaté. Jambes antérieures terminées par une couronne de huit pointes. Autennes perfoliées, de neuf articles. DES INSECTES. 459 Palpes de cinq articles. Yeux occu- pant presque toute la tête dans les mâles. Gre. 8. AsPires. Ho/fm. Antennes de huit articles, dont le der- nier en massue ovoide. Gre. 9. scarropse. Geoff. Antennes cylindriques, de onze arti- cles. Palpes très-petits, paraissant n'a- voir qu'un seul article. La famille des curicrnes a pour type le genre Cousin ( Culex, Lin.). Ces insectes sont bien connus de tout le monde. Ils sont extrêmement avides du sang de l’homme, et le poursuivent jusque dans ses habitations ; ils percent la peau de leur suçoir, qui est extrêmement délié et garni à l'extrémité de dentelures; en même temps, ils laissent échapper un liquide qui fait gonfler la partie atteinte et détermine ces vives douleurs si tourmentantes pendant l'été. Les espèces de Cousins ne sont pas fort nombreuses : le type du genre, celui qui, dans notre pays, s'attache à l'homme avec tant de tenacité, est le Cousin piquant (Cutex pipiens, Lin.). (pl. 20. fig. 1.) On trouve en Amérique plusieurs espèces du même genre, appartenant en général à la division des Mégarhi- nes ; on les désigne sous les noms de Moustigues et de Maragouins. Tous les voyageurs parlent des souffrances que font endurer ces Diptères, surtout dans les premiers temps qu’on habite le pays. Pendant son sommeil on s'en préserve au moyen de gazes connues sous le nom de mous- tiquaires. Le Cousin de notre pays a été bien observé dans ses ha- bitudes , depuis fort longtemps. Les femelles déposent leurs œufs à la surface de l’eau, tous auprès les uns des autres, 460 HISTOIRE de manière à en former une petite masse flottante. Les petites larves éclosent promptement; aussi celles-ci four- millent-elles dans les eaux stagnantes durant toute la belle saison. On les voit souvent venir à la surface pour respi- rer; leur thorax est à cet effet muni de sortes d’aigrettes. Leur tête est arrondie et pourvue de petites antennes. Ces” larves ont une grande agilité : dès qu’on agite l'eau, elles fuient de tous côtés, en faisant de nombreux soubre- sauts. Chez les nymphes, on distingue des rudiments d’ai- les appliqués sur les parties latérales du corps. Celles-ci sont actives comme les larves; quand le moment de l’é- elosion de l’insecte parfait approche, elles se tiennent à la surface de l’eau; leur peau ne tarde pas à se dessécher et à se rompre longitudinalement. C’est alors un moment critique pour le Cousin : car cette dépouille va lui servir de nacelle jusqu’à ce que ses ailes aient pris assez de consis- tance pour lui permettre de prendre son essor; si un coup de vent vient à le faire chavirer, ses ailes se mouillant, il: s’en retire rarement. (Voy. Réaumur, Hist. des Insectes.) | Les Anopheles et les Ædes, très-voisins des vrais Cou- sins, sont peu nombreux en espèces. La famille des ruines est beaucoup plus considé- rable que la précédente ; aussi pouvons-nous la diviser en plusieurs groupes. Tous ces insectes sucent seulement des fluides végétaux , ils n’attaquent jamais ni l’homme niles animaux. Les cHrroNomITES ressemblent considérablement aux Culicides, par l'aspect général; on les reconnaît aisément à leurs antennes toutes plumeuses. Les Corèthres sont assez abondants (C. culiciformis, Degéer). Les Chironomes ont pour type le Ch. plumeux (CA. plu- DES INSECTES. 461 mosus, Lin.), dont les larves, observées par Réaumur, sont d’un rouge de sang. Les Tanypes se rapprochent des précédents ; les femel- les, d'après l'observation de Fries, déposent leurs œufs sur les plantes aquatiques. Les Cératopogons sont fort différents dans leurs pre- miers états; leurs larves, observées par MM. Guérin , Bou- ché, ete., sont épaissies antérieurement, avec la tête rétrac- tile. Les ræuxires sont fort nombreuses. Leur corps est très- mince, et leurs pattes d’une longueur et d’une ténuilé ex- trêmes. Elles vivent dans les endroits marécageux , dépo- sant leurs œufs dans la terre, au moyen de leur tarière acérée. Les larves vivent sur les racines de certaines plan- tes, et souvent sont ainsi fort nuisibles. Le type du genre Tipule, la T. du chou (7. oleracea, Lin.) (pl. 20, fig. 2.) est des plus communs. Les Cténophores , bien remarquables par leurs antennes pectinées, ont souvent des couleurs très-variées. La plupart des Limnobies vivent, dans leurs premiers états, dans des champignons. La seule espèce connue du genre Chionea (C. a7a- noides, Dalm.,) trouvée fréquemment en Suède, sur la neige pendant l'hiver, est remarquable par l'absence d'ailes. Les mycéropnicires vivent en général dans les cham- pignons, durant leurs premiers états; quelques-unes y vi- vent en société, et se forment un léger tissu soyeux pour se métamorphoser en nymphes. Les cécypomvires sont des Tipulides en général de fort petite taille, vivant, à leur état de larve, comme les Cynipsiens, dans des excroissances qu'elles déterminentsur 59. 462 HISTOIRE certaines plantes ; les unes pondent leurs œufs sur des tiges, d'autres dans des fleurs ou sur des feuilles. Le genre Psychoda est composé de très-petites espèces , garnies de poils fins, et ressemblant à de très-petites Pha- lènes ; .elles se trouvent fréquemment dans les maisons. Leurs larves paraissent vivre en général dans les bouses. Les BIBIONITES, pendant leur état de larves, vivent dans la terre, où elles se creusent des galeries. (pl. 20. fig, 3.) DEUXIÈME SECTION. LES BRACHOCÈRES. Cette section est beaucoup plus nombreuse que la pré- cédente, etrenferme plusieurs types tranchés. DEUXIÈME TRIBU. LES ASILIENS. Cette tribu renferme des insectes d’assez grande taille, fort agiles dans leurs mouvements, produisant pendant le vol un fort bourdonnement. On les rencontre souvent dans les endroits exposés à la plus grande ardeur du soleil. Ils sont en général très-rapaces, et se jettent sur d’autres in- sectes pour s’en nourrir avec une voracité extrême. Leurs Jarves, pour la plupart, au moins, vivent dans la terre, aux racines des plantes; elles sont apodes, allongées et dépri- mées , avec une tête écailleuse. Elles se transforment en nymphes sans s’envelopper; elles sont ordinairement garnies d’épines. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES ASILIENS. Famille 1. MYDASIDES. Corps robuste, allongé, Trompe avec DES INSECTES. 463 les lèvres terminales triangulaires. Ailes ayant toutes leurs cellules fer- mées, Genre 1. céerracocène. Latr. ‘Trompe longue etavancée en forme de Gre, 2. uypas. Fabr. Fam. 2. ASILIDES. Groupe 1. ASILITES. Genre 1. cenaruneus. Wied. Gre. 2. DIOCTRIE. Fabr. Gre 3 RHOPALOGASTER. Maca. Gre, 4. LApnriA. Fabr. Gre. 5. eNcuoceRA. Blanch. (Xiphocera, Macq.) Gre. 6. DASYPOGON. l'abr. (Nicrostalum, Macq:; Leptarthrus, Steph.) Gre. 7. pOLIGHODES. Macq- Gre. 8, MALLOPHORA. Macq. siphon. Trompe courte, terminée par deux grandes lèvres comprimées. Corps élancé. Trompe courte, diri- gée en avant. Ailes ayant une cellule marginale fermée. Lrompe courte. Ailes pourvues de cinq cellules postérieures. Antennes plus longues que la tête, avec les deux premiers articles eylin- driques ; le troisième en massue , sur- monté d’un style épais, bi-annelé. Antennes insérées sur un pédoncule commun; leur style terminal court, de deux articles. Antennes de la longueur du thorax. Jambes postérieures terminées par une forte pointe. Abdomen grêle, ter- miné en massue. Antennes à troisième article fusifor- me, sans style distinct. Jambes cour- bes, inermes. Antennes longues, à troisième article très-long, en lame étroite et compri- mée, sans style distinct. Antennes ayant leurs deux premiers articles courts et le troisième long, muni d’un style de deux articles. Antennes ayant leur troisième article long, garni de petites soies roides en dessus. Corps linéaire, très-long. Antennes ayant leurs deux premiers articles courts et le dernier long, tu- 464 HISTOIRE Gre. 9. ASILE. Linné. (Trupancea, Erax, etc., Macq.) Gre. 10. ommarius. Wiedem. Gre. 11. GONYPE. Zatr. (Leptlogaster, Meig.) Gpe. 2. HYBOTITES. Genre 1. nv20S. Meig. s Gre, 2. ocxypromyrA. Hoffm. Gre. 3. LEPTOPEZA, Meig. Gre. 4. OEDALEA. Meig. Gre. 5. operia. Meig Gpe. 3. EMPITES. Gepre 1, ews. Linné. bulé, muni d’un style d’un seul arti- cle. Corps très-gros. Antennes à premier article assez long, ainsi que le troisième; celui-ci tubulé, terminé par un style de deux articles. Antennes ayant leur troisième article ovalaire, terminé par un style, garni en dessous de longues barbes: Antennes à troisième article ovale, terminé par un style court, pubescent, Corps long, très-grêle. * Trompe courte, horizontale. Ailes ayant une seule cellule marginale, et trois ou quatre postérieures. Thorax élevé. Tête petite, sphérique. Antennes à dernier article court, ter- miné par une longue soie. Cuisses postérieures renflées et épineuses. Antennes à dernier article court, avec le style inséré avant l'extrémité. Cuisses simples. Antennes à troisième article court, terminé par le style. Cuisses simples. Antennes à troisième article grand, fusiforme, terminé par un style court, bi-articulé. Cuisses un peu renflées. Antennes à troisième article long, un peu fusiforme , terminé par une lon- gue soie. Cuisses simples. Crompe perpendiculaire, Thorax élevé. Tête arrondie, presque globu- leuse. Antennes à troisième article conique, comprimé, terminé par un style court, bi-articulé. Pattes postérieures longues, gréles. Ailes ayant deux cel- lules marginales. DES Gre, 2. PACHYMERINA, Macq. Grè, 3. RAMPHOMYIA. Hoffm. (Enicopteryæ , Steph.) Gre. 4. uiLARA. Meig. Gre. 5, BRACHYSTOMA, Meig. Gre. 6. uLomA. Meig. Gre.7. MICROPHORE. Macq. Gre.8, HEMERODROMYIA. Hoffm. Gre. 9, rAcHyYDROMYIA. Meig. Gre. 10. PLATYPALPE. Macgq. Gre. 11. XIPnIDIOCERA. Macq. Gre. 12. rares. Meig. Gre. 13. ARDOPTERA. Watg. INSECTES. 465 Antennes terminées par un style bi-ar. ticulé. Pattes postérieures courtes, avec les cuisses renflées. Ailes ayant deux cellules marginales. Antennes terminées par un style bi-articulé. Ailes ayant une seule cel: lule marginale. Antennes à troisième article subulé, terminé par un style grêle à premier article long. Antennes à troisième article grêle, terminé par une longue soie arquée. Antennes à deuxième et troisième ar- ticlesformant ensemble une massue sphérique, terminée par un long style. Antennes à troisième article long, conique, comprimé, terminé par un style court. Antennes n'ayant que deux articles distincts, dont le dernier ovalaire, ter- miné par un style. Cuisses renflées, épineuses. Antennes n'ayant que deux articles distincts. Cuisses très renflées, muti- ques. Antennes n'ayant que deux articles distincts. Cuisses intermédiaires plus renflées que les autres et denticulées. Antennes à troisième article très-long, cylindrique, terminé par un style très- court. Cuisses postérieures rentlées. Antennes à troisième article lenticu- laire, terminé par un long style. Cuis- ses à peine renflées. Antennes n'ayant que deux articles distincts, avec un style long. Pattes grèles. Corps grêle. Ailes ayant qua- ire cellules postérieures. 466 HISTOIRE Gre. 14. ELAPHROPEzA. Macq. Gre, 15. cyRTomaA. Meig. Fam. 3. CYRTiDES., Genre 1. ranors, Lamk. Gre.2. MEsOPIYSA. Macq. Gre. 3.cyRTE. Wiedem. Gre, 4. rntLorora. Wicdem. Gre. 5. ASTOMELLA. L. Duf. Gre. 6. neNors. /{ig. (Ogcodes, Latr.; Oncodes, Blanch.) re. 7. ACROCERA. Meig. Fam. 4. ANTHRACIDES Groupe 1. BOMBYLITES. Genre 1. vompyutr. Linné. Antennes n'ayant que deux articles distinets. Aïles ayant trois cellules postérieures. Corps grêle. Antennes n'ayant que deux articles distincts. Ailes sans cellule discoïdale, ayant une seule marginale. Tete fort pelite. Antennes à premier article extrêmement court. Yeux oc- cupant presque toute la tête. Abdo- men fort épais, vésiculeux. Antennes insérées près de la bouche, dernier article long, comprimé , sans sLyle. Trompe très-large. Anteunes insérées sur le soramet du front, à troisième article long, sans style. Trompe très-longue. Antennes insérées sur le sommet du front, à dernier article ovale, terminé par un style. Thorax très-gibbeux. Antennes bulbiformes, munies d’un style. Abdomen conique, assez long. Antennes insérées près de la bouche, à troisième article long, aplati, sans style, Abdomen oblong. Antennes très-petites, insérées au bas du front, le style très-long. Antennes très-petites, avec un long style, insérées sur le sommet du front. Trompe grêle, plus ou moins longue. Corps court et large. Ailes écartées, rabattues sur les côtés du corps. Trompe longue, Antennes assez lon- gues, rapprochées à leur base. Thorax gibbeux, plus élevé que la tête, Antennes à troisième article très-long, subulé, terininé en pointe. no DES Gre. 2. usra. Lalr. Gre. 3. PLOAS. Latr. INSECTES. 467 Antennes à troisième article tronqné au bout et terminé par un style court. Palpes rudimentaires. Antennes à premier article très-épais, le deuxième cyathiforme ; le troisième grêle, allongé. Gre. 4. xesromxza. Wiedem. Antennes à premier article fusiforme ; Gre. 5. roxopnorA. Wiedem. Gre. 6. CYLLENIA. Lalr. Gre. 7. rurirsomyzA. Wiedem. Gre. 8. AParomyzA. Wiedem. Gre. 9, Amicrus. Wiedem. Gre. 10. sysrropne. Wied. Gre. 11.GEn0oN. Hoffm. Gre. 12. pummiA, Meig. Gre. 13. MÉGALOPALPE, Wacq. Gpe. 2. ANTHRACITES. le deuxième très-court, le troisième grêle, très long. Antennes à premier article plus long que les deux suivants réunis. Trompe arquée. Antennes courtes, à troisième article conique, terminé par un style peu distinct. Cuisses renflées. Antennes ayant leurs deux premiers articles longs; le troisième comprimé, à style peu distinct. Abdomen étroit. Antennes à premier article long; le deuxième court, le troisième com- primé. Antennes à premier article fort long ; le troisième subulé, un peu moins long. Autennes à premier article long; le deuxième court, le troisième déprimé et lancéolé, Corps long. Pattes posté- rieures très-longues, comme contour- nées. Antennes à premier article long; le troisième cylindrique, an peu arqué, à style peu distinct. Pattes simples. Antennes à troisième article peu long, comprimé. Palpes en massue. Antennes à troisième article. Palpes longs, filiformes et velus. Trompe courle, dirigée en avant. 468 HISTOIRE Genre {. MuLI0. Latr. Gre, 2. consomyza. Wüied. Gre. 3. ENICA. Macgq. Gre. 4. ANTHRAX. SCop. Gre. 5. romomyzA. Wied. Gre. 6. LOMATIA. Meig. Gre. 7. HIRMONEVRA. Wied. Gpe. 3. NÉMESTRINITES. Genre 1. FALLENIA. Meig. Gre, 2. NEMESTRINA. Zatr. Thorax non gibbeux. Antennes écar- tées à la base. Antennes à troisième article conique, allongé, à style très-court. Trompe plus longue que la tête. ‘Antennes à troisième article long, comprimé, élargi au bout, sans style distinct. Antennes à troisième article très-long, terminé en pointe. Trompe de la longueur de la moitié du corps. Antennes à troisième article court, à base sphérique. Trompe plus courte que la tête. Antennes à troisième article subulé. Tête prolongée en pointe. Antennes à premier article dilaté et tronqué au bout. Yeux réniformes. Antennes à articles sphériques, pres- que égaux , terminées par un style as- sez long. Tête très-courte. Trompe médiocre, dirigée sous le corps. Thorax non gibbeux, moins large que l'abdomen. Antennes courtes, terminées par un style tri-articulé. Ailes ayant cinq cel- lules postérieures. Antennes courtes, terminées par un style tri-articulé. Ailes ayant quatre cellules postérieures. Lesmypas1pes constituent une petite famille representée seulement par deux genres, les Mydas, d'Amérique, et les Céphalocères, de l'Afrique méridionale. Ce sont les plus grands Diptères connus. Les voyageurs DES INSECTES, 469 rapportent qu’ils se jettent sur d’autres insectes avec une audace extrême. La famille des ASILIDES est séparée en trois groupes : les Asrzires constituent le premier ; il est nombreux en espèces indigènes. Les vrais Ailes ont une assez grande taille, On rencontre communément en Europe l’Asile era- broniforme ( Asilus crabroniformis, Lin.) ; il se jette sur des chenilles et d’autres insectes, qu’il suce promptement. Les Dasypogons, qui ensont très-voisins, sont fort répan- dus dans l’Europe méridionale. Les Laphries, Dioctries, Gonypes, ont des représentants en Europe. Les autres Asilites sont exotiques. Les Mallophores, d'Amérique, parleurs couleurs ressemblent aux Bourdons. Les aysorrres, formant un groupe très-limité, sont de fort petite dimension, la plupart européens ; tous incon- nus dans leurs premiers états. Les emprTes sont, au contraire, fortnombreux, très-sem- blables aux Asilites, pour l'aspect général et pour la vo- racité, quoique d’une taille très-inférieure. On connaît très-peu leurs larves; M. Bouché a observé celle d’une Ramphomyia (R. spinipes), qui a la forme d’un ver apode, avec les anneaux du corps très-contractés ; la nymphe est allongée et épineuse. La famille des cyrTIDES, si remarquables par leur corps gros et voûté, est composée d'insectes vivant seulement du suc des fleurs. Leur abdomen est comme vésiculeux. On n’a pas observé leurs métamorphoses. Le type du genre Henops (Æ. gibbosus, Lin.) est le seul Cyrtide propre à notre pays. La famille des ANrHRAcIDES renferme des Diptères vi- vant dusue des fleurs, comme les précédents. Ils ont une trompe longue et grêle, qui leur permet de pomper dans T, HI 40 470 HISTOIRE le nectaire des fleurs tout en volant. Le plus grand nom- bre des espèces connues appartient à l'Europe. Les BomBYLITES ont en général un corps épais, avec une tête fort petite. Beaucoup d’entre eux, entreautres les es- pècesdu genre Bombylie, ont un corps très-velu. Les ANTHRACITES et NÉMESTRINITES sont plus aplatis. D’après quelques observations peu détaillées, ces Diptè- res vivraient , à leur état de larve, dans les nids d'Hymé- noptères de Ja tribu des Apiens. TROISIÈME TRIBU « LES TABANIENS. Ces Diptères forment une tribu dont les limites sont très-naturelles; mais elle est composée de plusieurs ty- pes chez lesquels nous ne retrouvons pas le même genre de vie. Les larves de tous ces insectes sont privées de pat- tes et très-semblables en général à des vers, mais pour se métamorphoser en nymphes elles se dépouillent de leur peau de larve. Le tableau suivant présente les diverses coupes de cette tribu. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES TABANIENS. Groupe 1. TABANITES. Antennes presque aussi courtes que la tête. Trompe acérée. Corps robuste. Genre 1. raNconta. Zatr. Antennes à dernier article offrant huit divisions annulaires. Trompe très-longue. Gre. 2. picocus. Blanch. Antennes à dernier article offrant huit (Dicrania, Macq. ) divisions, dontla première munied’un prolongement fourchu. DES INSECTES. 471 Gre. 3. nuINouyza. Wied, s Gre. 4. raow. (Tabanus, Lin.) Gre. 5. DIABASIS. Macq. Gpe. 2. CHRYSOPSITES. Genre {. ACANTHOGERA. Macgq-. Gre. 2. HÆMATOPOTE. Meig. Gre. 3. HEXATOMA. Meig. Gre, 4. SILVIE, Meig. Gre. 5. canxsors. Fabr. Gre. 6. ACANTHOMERA. Wied. Gre, 7. RAPHIORUYNCHE, Wied. Gpe. 3. XYLOPHAGITES. Antennes à dernier article arqué et unidenté à la base, à cinq divisions. Trompe longue, redressée. Ocelles distincts. Antennes à dernier article dilaté à la base et ensuite échancré, ayant cinq divisions. Trompe inclinée. Ocelles nuls. Autennes longues, à dernier article trois fois aussi long que le premier, ayant cinq divisions. Ocelles nuls. Antennes plus longues que la tête. Corps assez grêle. Antennes ayant leurs deux premiers articles munis d’une pointe, et le dernier ayant six divisions. . Antennes à premier article épais et velu; le troisième subulé, à quatre divisions. Ocelles nuls. Antennes très-longues, à troisième ar- ticle fort long, ayant quatre divisions. Antennes à premier article beaucoup plus long que le deuxième; le troisiè- me subulé, à cinq divisions. Antennes à premier article à peine plus long queledenxième ; le troisième subulé, à cinq divisions. Front ayant une callosité latérale. Antennes courtes, à troisième article un peu comprimé, ayant huit divi- sions. Tête très-grosse. Antennes courtes, à troisième article un peu comprimé, ayant huit divi- sions. Tôte déprimée, moins large que le thorax. Antennes longues, sans style, Corps allongé. Abdomen étroit. 472 HISTOIRE Genre 1. cognomvia. Zatr. Antennes à troisième article conique, ayant huit divisions annulaires. Écus- son muni de deux pointes. Gre. 2. PAcuysromE, Zatr. Antennes à premier article long et épais ; le troisième plus court, à trois divisions. Trompe épaisse. Gre. 3. HERMETIA. Zatr. Antennes à premier article long; le troisième long, comprimé et étranglé au milieu. Écusson mutique. Gré. 4. xyLOPnAGE. Fabr. Antennes à troisième article cylindri- que, ayant huit divisions. Écusson mutique. Gre. 5. BERIS. Eatr. Antennes ayant les deux premiers (Actina, Meig.) articles égaux ; le troisième long, su- bulé. Écusson muni de quatre, six, ou huit pointes. Gpe. 4. SERATIOMYTES. Antennes terminées par un style ou une soie, Corps aplati, assez large. Genre 1. rnLocère. Wied. Antennes à troisièmeartiele ayant huit divisions ; la première cylindrique, la deuxième longue, munie de pointes ai- guës. Écusson munide quatre pointes. Gre. 2. cypnomvra. Wied. Antennes à troisièmearticle très-long, un peu comprimé, à huit divisions. Écusson muni de deux pointes. Gre. 3. AcANTHINIA. Wied. Antennes à troisième article ayant cinq divisions. Écusson muni de deux pointes, Gre. 4. srnariomvs. Geoff. Antennes à troisième article très-long, en massue linéaire, à cinq divisions, sans soie distincte. Gre. 6. ononromxia. Eatr. Antennes gréles, à troisième article presque fusiforme , à cinq divisions , dont la dernière comprimée et re- courbée. Gre, 6, OXxYCERA. Meig. Antennes à troisième article ovalaire, ayant sept divisions, dont les deux DES INSECTES. 473 Gre. 7. CLITELLARIA. Meig. (Ephippium, Latr.) dernières formant un style, Écusson muni de pointes. Antennes à troisième article subulé, ayant sept divisions, dont les deux dernières sétiformes. Écusson muni de pointes. Gre. 8. cycLocasren. Macq. Antennes à troisième article subulé, Gpe. 5. SARGUITES. Genre 1. NÉMOTÈLE. Geoff. Gre. 2. varpo. Latr. Gre. 3. sanGus. Fabr. (Chrysomyia, Macq.) ayant sept divisions. Écusson muti- "que. Antennes terminées par une soie beaucoup plus longue que le reste de Fantenne. Corps aplati. Antennes à troisième article ovalaire , en massue, terminé par le style. Antennes à premier et deuxième arti- cle courts et larges ; le troisième ova- laire, terminé par le style. Antennes à troisième article ovoïde, à quatre divisions, ayant le style inséré à la base de la quatrième. Écusson mutique. Gre. 4. cHrysocuLorA. Lafr. Antennes à troisième article long, Gre. 5. RAPIOCÈRE, Hacq. Gre. 6. uorrisres. Macq. comprimé, ayant six divisions. Antennes à troisième article ovoide, à quatre divisions, ayant le style inséré à la base de la quatrième, Écusson muni de deux pointes. Antennes à troisième article lenticu- laire, à quatre divisions. Écusson muni de deux pointes. Gre. 7. icraNornore, Macg. Antennes à troisième article lenticu laire, à quatre divisions. Écusson por- tant un long appendice fourchu. Cuis- ses postérieures dentées. Gre.g. rAcuxGAStER. Meig. Antennes à troisième article large, surmonté du style. Écusson mutique. 40. 474 HISTOIRE Le premier groupe de la tribu des Tabaniens, celui des TABANITES , est composé de grands Diptères , dont le su- çoir est très-acéré. Ces Tabanites sont extrêmement avi- des du sang des mammifères; ils percent la peau des che- vaux , des bœufs. En Afrique , ils tourmentent même les éléphants et les chameaux; on assure que ceux-ci ontsou- vent des plaies résultant des piqüres de ces insectes. L'homme lui-même n’est pas à l'abri des attaques des Ta- banites. Ces Diptères produisent en volant un bourdonne- ment très-fort. Le principal genre du groupe est celui des Taons, dont letype, le Taon du bœuf (Tabanus bovinus, Lin.) est fort commun dans notre pays. Sa larve, observée par Degeer, vit dans la terre; elle est allongée et atténuée aux deux extrémités. La nymphe est complète, nue, allon- gée et terminée par six épines. Les carysopsites ressemblent aux Tabanites, mais leur corps est plus grêle. Les Chrysops proprement dits se font remarquer par la couleur dorée de leurs yeux (C. cæculiens, pl. 20, fig. 6). Le type du genre Hæmatopote est très-commun dans notre pays (4. pluvialis, Lin.). Les xyLopna@rTes sont, pour la plupart, depetite dimen- sion ; on les trouve dans les endroits humides, se posant fréquemmentsur lestroncs. Leurslarves viventdans lebois. La larve du Xylophage varié (X. varia), observée par M. Roser, vit dans le chêne; elleest allongée et déprimée, de couleur brunâtre. Les srrarromyres sontd'élégants Diptères, dont l’abdo- men est ordinairement aplati, dont le corné est paré de bel- les couleurs; à l’état parfait, ils fréquentent les fleurs. Les Stratiomys sont assez nombreux. Leurs larves vivent DES INSECTES. 475 dans l’eau; elles sont longues, aplaties, avec leurs derniers segments atténués en forme de queue terminée par des poils roides. Quand elles se métamorphosent, la peau de la la larve se durcit, et sert de coque à la nymphe. Le type du genre est le Stratiomys chamæléon. Les autres Stratio- | mytes paraissent avoir des mœurs analogues (pl. 20, fig.). Les SARGUITES , au contraire , vivent dans laterre pen- dant leur état de larve, quelques-unes dans des bois pour- ris, La nymphe demeure, comme celle des Stratiomytes, dans la peau de la larve. Les Sargus ont des couleurs métalliques, éclatantes (S. cuprarius , formosus , ete.) (pl. 20, fig. 8.) QUATRIÈME TRIBU. LES SYRPHIENS. Cette tribu, fort nombreuse en espèces indigènes, offre des différences très-notables dans le genre de vie propre à divers genres. Beaucoup de Syrphiens dans leur premier état sont carnivores, et vivent aux dépens des Pucerons, des chenilles, etc.; d’autres vivent dans l’eau, d’autres dans divers détritus. A l’état d’insecte parfait, ces diptères, en général ornés de couleurs vives et variées, fréquentent les fleurs. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES SYRPHIENS. Groupe 1. CHRYSOTOXITES. Antennes plus longues que la tête. Genre 1. cetua. Fabr. Antennes insérées sur un pédoncule ; les deuxième et troisième articles for- mant une massue ovalaire. Gre. 2, cALtIGERA. Meig. Antennes sans pédoncule; les deuxiè- 476 HISTOIRE Gre.3. cHYMOPHILA. Macq. Gre. 4. AraRITIS. Zatr. (Microdon, Meig.) Gre. 5. cenarorHyA. Wied. Gre. 6. CHRYSOTOXUM. Meig. Gre. 7. rsarus. Fabr. Gre. 8. MYXTEMYIA. Macq. Gpe. 2. VOLUCELLITES. Genre 1. VOLUOELLE. Geoff. Gre. 2. TEMNOCERA, Lep. et Serv. Gre. 3. SERICOMYIA. Meig. Gre, 4. ERISTALIS, Za/r. me et troisième articles formant une massue allongée. Antennes à premier article assez long ; le deuxième plus long, renflé à l'ex- trémité; le troisième fusiforme. Écus- son muni de deux pointes. Antennes à premier article long, cy- lindrique; les deux autres formant une grosse massue. Écusson muni de deux pointes. Antennes à premier article très-long ; le deuxième très-court, ke troisième linéaire. Antennes insérées sur une saillie fron- tale; les premier et deuxième arti- cles longs ; le troisième plus long, en. triangle étroit. Antennes insérées sur un long pédon- cule ; le troisième article oblong, avec le style inséré aux deux tiers de sa longueur. Antennes insérées sur un pédoncule- court. Cuisses munies d’une forte pointe avant l'extrémité. Jambes pos- térieures arquées. Antennes plus courtes que la tête. Corps large. Ailes à cellule sous:margi- pale pédiculée. Antennes à troisième article oblong, avec le style cilié. Antennes à troisième article très-long, échancré au milieu, renflé vers l’ex- trémité, ayant un style bipenné à la base. Écusson bordé de six épines. Antennes à troisième article orbicu- laire, avec le style plumeux. Autennes insérées sur une saillie fron- DES INSECTES, 477 tale, à troisième article presque orbi- culaire, un peu plus large que long. Cuisses simples. Jambes droites. Gre. 5. rLArYNOCu TE, Wäied. Antennes à deuxième article long; le troisième ovale, avec un style terminé en massue. Gre. 6. HÉLOPHLE. Meig. Antennes insérées sur une saillie fron- tale, à troisième article presque orbi- culaire. Cuisses épaisses. Jambes ar- quées. Gre. 7. MERODON, Lalr. Antennes insérées sur une saillie fron- tale, à troisième articleovale, surmonté d’un style bi-articulé. Cuisses ‘paisses, terminées par une dent. Gpe. 3. SYRPHITES. Antennes plus courtes que la tête. Corps étroit. Ailes à cellule sous-mar- ginale droite. Genre 1. rRopIDIA. Meig. Antennes à troisième article orbicu- laire, tronqué. Face carénée. Cuisses postérieures renflées et munies d’une saillie triangulaire. Gre. 2. xYLOTA. Meig. Antennes à troisième article orbicu- (Zumerus , Meig.; laire, avec un très-long style. Cuisses Brachypalpus, Meig.; postérieures longues, renflées, épi- Micraptoma, West.; etc.) neuses en dessous. Gre. 3. RHINGIA. SCOp. Antennes à troisième article large. Tête prolongée en un long bec coni- que. Gre. 4. crAPromyzA. Wied. Antennes à troisième article long, comprimé, avec un style plumeux in: séré près de la base de cet article. Pattes simples. Gre. 5. srAcayorA. Hoffm. Antennes à troisième article lenticu- laire, avec un style velu à sa base. Gre. 6. rELEGOCERA. Hoffm. Antennes très-courtes, à troisième ar- ticle très-large, avec un style terminal court, de trois articles distincts. 478 HISTOIRE Gre. 7. mLEsiA. Lalr. (Criorhina, Hoff.) Gre. 8. syrpne. Lalr. (Cheilasia, Macq.) Gre. 9. sPHÆROPHORIA. Lep. et Serv. Gre. 10. CHRYSOGASTER. Heig. (Orthonevra, Maeq.) Gre. 11. PARAGUS. Lalr. Gre. 12. piriza. Meig. Gre. 13. PsinorA. Meig. Gre. 14. ASCIA. Meig. Gre. 15. pAccHA. Fabr, Antennes à troisième article orbicu- laire, Tête déprimée. Jambes posté- rieures arquées, comprimées. Antennes à troisième article ovalaire, avec un style pubescent, Abdomen dé- primé. Antennes à troisième article ovalaire, avec un style pubescent. Abdomen étroit , allongé. Antennes à troisième article orbicu- laire. Front cannelé, Abdomen ovale, déprimé. Antennes à troisième article long, avec le style inséré vers son tiers anté- rieur. Antennes à troisième article presque carré, aveclestyle court. Tête conique. Antennes à troisième article oblong. Front ayant une proéminence. Antennes à troisième article orbicu- laire, avec un style vers le tiers de sa longueur. Tête avancée. Cuisses ren- flées. Antennes à troisième article grand, carré. Abdomen long, grêle, rétréci à sa base. Le groupe des cærysoroxires a très-peu d’étendue; il est composé d'insectes pour la plupart indigènes, dont les transformations ont été peu observées. Les vozuceLzLires offrent quelques particularités re- marquables dans leur genre de vie. Les Volucelles en général vivent pendant leur premier état dans les nids des Bourdons et autres Apiens, dontelles dévorent les lar- ves. Letypeest commun dans notre pays (V. dombyans, Lin.). DES INSECTES. 479 Les Eristalis et Hélophiles vivent à l’état de larves dans les eaux stagnantes, quelquefois croupies; leur corps est terminé par une longue queue ou tube respi- ratoire, qu’elles peuvent allonger considérablement et te- . nir ainsi l'extrémité à la surface de l’eau. Cette particu- larité les a fait nommer lwrves à queue de rat. La larve du type du genre Merodon ( #. clavipes ) a été observée dévorant les bulbes des narcisses. Les syrpHITES sont composés d'une assez longuesérie de genres ; celui de Syrphe en est le principal. Ce sont des diptères allongés, ornés de taches et de bandes jaunes. Leurs larves sont très-carnassières , et dévorent les Puce- rons, les chenilles, et probablement d’autres insectes. (S. balteatus , Lin.; Pyrastri, Lin., etc.) CINQUIÈME TRIBU. LES DOLICHOPODIENS. Les Dolichopodiens sont de petits Diptères, qu'on trouve souvent par myriades sur les végétaux. Ils déposent leurs œufs dans la terre, et en général leurs larves y vivent et y subissent leurs transformations. La plupart de ces insectes ont des couleurs brillantes , souvent métalliques. Par la forme de leur corps, ils res- semblentun peu aux Asilides; mais tous leurs caractères les en éloignent manifestement. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES DOLICHOPODIENS. Groupe {. DOLICHOPODITES.Trompé saillante ; les palpes membra- neux recouvrant sa base. Genre 1, onrmocmiLe. Lab, Antennes à troisième article triangu- 480 HISTOIRE Gre. 2. DoLICROPE. Lalr. Gre. 3. SYBISTROMA. Meig. Gre. 4. MÉDETÈRE. Meig. Gre. 5. PSiLOPE. Meig. Gre. 6. RHAPHIUM. Meig. Gre. 7. poRPHYROPS. Meig. Gre. 8. ARGYRA. Macq. Gre. 9. HYDROPHORE. Fall. Gre. 10. cHRYsOTE. Meig. Gre. 11. DIAPHORE. Meig. Gre, 12. macrænu, Halid. Gpe. 2. LEPTITES. laire, avec un style long, pubescent. Trompe plus longue que la tête, Antennes à troisième article triangu- laire, avec un style dorsal, long, pu- bescent. Trompe très-courte. Antennes à troisième article oblong, comprimé, avec un style trè8-long, presque terminal, de deux articles. Antennes à troisième article ovalaire, avec un long style biarticulé. Antennes à (roisième article arrondi, avec le style inséré près de l’extré- mité. Antennes à troisième article subulé, très-long, surmonté d’un style court , bi-articulé. Antennes à troisième article assez court, pointu, surmonté d’un long style velu aubout. Antennes à troisième article assez court, avec le style inséré près de son extrémité. Antennes fort courtes, à troisième ar- ticle petit, ovalaire, terminé par un style très-long. Antennes à troisième arlicle rond, globuleux, terminé par un long style velu au bout. Antennes insérées à la partie inférieure de la tête, à troisième article rond, surmonté d’un long style velu. Antennes à troisième article très-long, échancré en dessous, avec un style court, bi-articulé. Trompe saillante, terminée par deux grandes lèvres. DES Genre 1. Lepris, Fabr. Gre.2. psAmmonyorEr. Blanch. (Vermileo, Macq.) Gre. 3. CHRYSOPILE. Macgq. Gre, 4. ATHERIX. Meig. Gre. 5. GLINOCERA. Meig. Gpe. 3. THÉRÉVITES. Gre. 1. THÉRÈVE. Latr. Gre. 2. RUPPELLIA. Wied. Gre. 3. cninomyza. Wied. INSECTES. 481 Antennes à deuxième article conique; le troisième court, terminé par le style. Tête déprimée. Thorax tuberculé,. Antennes à deuxième article conique; le troisième court, Tête presque hé- misphérique. Thorax tuberculé. Antennes à troisième article court. Thorax sans tubercule. Antennes à troisième article ovalaire, avec le style inséré à sa partie supé- rieure. Antennes à premier et à deuxième ar- ticle globuleux ; le troisième court, avec le style incliné. Trompe retirée dans la cavité buccale. Antennes ayant le style terminal. Antennes à premier article long, cy- lindrique; le troisième court, renflé avec un style bi-articulé. Aïles ayant cinq cellules postérieures. Antennes longues, à troisième article subulé, avec un style tri-articulé. Antennes à troisième court, renflé, avec un Style biarticulé. Ailes ayant quatre cellules postérieures. “Le groupe des pozicmopoprres n'offre rien de très- particulier; on a observé seulement diverses larves de Dolichopus, toujours trou vées dans la terre. Ce genre est assez nombreux en espèces. Les LePrITES sont très-voisins des précédents. Les femelles des Leptis déposent leurs œufs dans la terre ou dans la mousse. Le type du genre Psammorycter (p. Vermileo, Fab), à son état de larve, présente des mœurs analogues à cel- les du Fourmilion. al 482 HISTOIRE Cette larve, de forme allongée, atténuée antérieure- ment, avec la tête munie de deux crochets, creuse dans le sable des trous en entonnoir pour prendre au piége des insectes qu’elle suce aussitôt (1). Les THÉRÉVITES se rencontrent souvent par troupes innombrables: Les larves de ces petits insectés, molles et apodes , plus ou moins allongées, avec la tête souvent mu- nie de deux crochets, vivent dans la terre, dans les bois pourris, et elles ont été observées par MM. Bouché, Mei- gen, etc. SIXIÈME TRIBU. LES MUSCIENS. Cette tribu est la plus immense de tout l’ordre des Dip- tères. On en connaît déjà une vingtaine de mille espèces eu- ropéennes ; d’après cela, on peut juger combien cesinsectes, souvent très-petits et difficiles à récolter, doivent être nombreux dans l'univers entier. On les rattache à quatre familles très-tranchées, dont suit l'exposé. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES MUSCIENS. Famille 1. PLATYPÉZIDES. Trompe non saillante: Antennes peli- tes. Groupe 1. SCÉNOPINITES. Antennes sans style. Genre 1. SCÉNOPINE. Latr. Antennes à dernier article subulé. Gpe. 2. PIPUNCULITES. Antennes terminées parunstyle, Tête très-grosse. Genre 1. PIPUNCULE, La. Antennes à deuxième article court; (1) Voy. Degéer, Mémoires, t. 6, DES Gre. 2. ATELENEVRA. Macq. (Chalarus, Walk.) Gpe. 3. LONCHOPTÉRITES. INSECTES. 483 le troisième ovalaire. Ailes ayant trois cellules postérieures. Antennes à deuxième article assez long. Ailes ayant deux cellules posté- rieures. Antennes terminées par un style. Tête médiocre. Ailes lancéolées. Genre 1.LoncnoprenA. Meig. Antennes à troisième article arrondi, Gpe. 4. PLATYPÉZITES. Genre 1. »LATYPEZA. Meig. Gre. 2. CALLOMYIA. Meig. Gre. 3. oPEmIA, Meig. Fam. 2. GONOPSIDES, Groupe 1. CONOPSITES. Genre 1. conors. Linné. Gpe. 2. MYOPITES. Genre 1. uyopA. Fabr. Gre. 2. STYLOGASTER. Macq. Gre. 3. ZOpION. Lair. Fam. 3, ŒSTRIDES, comprimé, avec le style tri-articulé. Antennes terminées par un styletri-ar- ticulé. Tête large. Antennes à troisième article ovalaire. Tarses élargis, à articles égaux. Antennes à troisième article pointu. Tarses élargis , à premier article aussi long que les autres réunis. Antennes à troisième article ovalaire. Tarses simples, Trompe toujours saillante, coudée à la base, Tôte très-grosse. Antennes à deuxième article plus long que le troisième ; le style terminal. Antennes à deuxièmearticleplus court que le troisième ; le style dorsal. Antennes à troisième article ovalaire, avec un style court. Antennesà troisième article très-large, un peu sécuriforme. Tarière longue dans les femelles. Antennes à troisième article ovalaire, avec un long style. Trompe nulle ou très-rudimentaire. Antennes courtes et grèles, à dernier article globuleux, avec le style dorsal. Corps épais. 484 t HISTOIRE Genre {.CURTERÈBRE. Clark. Gre. 2. HYPODERME. Clark. Gre. 3. OEDEMAGENA. Clark. Gre. 4. CEPHENEMYIA. Latr. Gre.5.cePHALEMYIA. Clark. Gre. 6. coLAx. Macgq. Gre. 7. oESTRE. Linné. Fam. 4. MUSCIDES. Groupe 1. TACHINITES. Genre 1. ECHINOMYIA. Dum. Gre. 2. MICROPALPE. Macgq. Gre. 3. GoxrA. Meig. Gre. 4. siPnoNA. Meig Gre. 5. RHAMPHINA. Macq. Gre. 6, TRIXA. Meig, Antennes à troisième article ovalaire; le style plumeux. Antennes à troisième article trans: versal, très-court ; le style plumeux. Antennes à troisième article globu- leux ; le style plumeux. Antennes à troisième article com- primé. Antennes à troisième article; le style nu, presque terminal. Antennes ayant un long style. Ailes à quatre cellules postérieures. Antennes tuberculiformes, surmon- tées d’un long style, grêle, nu. Trompe très-distincte, membraneuse et bilobée. Antennesterminées par un article en pelote,avecunstyle dorsal, Antennes pourvues d’un style tri-arti- culé. Abdomen garni de soies latéra- les. Antennes à deuxième article plus long que le suivant, celui-cicomprimé. Antennes à deuxième article moins long quele troisième, celui-ci tronqué. Palpes très-petits. Antennes à troisième article extrëme- ment long ; le style coudé. Tête vési- culeuse, Antennes à troisième article long ; le style coudé. Trompe longue, bi-cou- dée, Antennes à troisième article triple du deuxième. Trompe très-longue, diri- gée en avant. Antennes fort courtes, insérées sous une saillie frontale; les deuxième et troisième articles égaux. DES Gre. 7. NEMORÆA. Macq. Gre. 8. mASICERA. Macgq. (Eurygaster, Meig.) Gre. 9. METOPIA. Macq. Gre. 10, rAGHINA. Meig. Gre.{1.microcramma. Heig. Gre. 12. uvoBA, Macq. Gre. 18. MÉLANOPHORE., Meig. Gpe. 2. OCYPTÉRITES. Genre 1. LoPHostA. Meig. Gre. 2. QURTOCÈRE. Macq. Gre. 3. PHonrA. Meig. Gre. 4. OCYPTÈRE. Lalr. Gpe. 3. GYMNOSOMITES. Genre {. GxMNosomA. Meig. INSECTES. 485 Antennes courtes, à troisième article plus long que le deuxième. Trompe courte. Antennes à troisième article quatre foisaussi longque le précédent. Épis- tome un peu saillant. Antennes à troisième article quatre fois aussi long que le précédent. Front très-saillant. Abdomen garni de soies. Antennes à troisième article plus long que le deuxième. Épistome non sail- lant. Abdomen cylindrique. Antennes à troisième article double du deuxième. Front très-saillant. Ab- domen nu. Antennes à troisième article plus long que le deuxième; Je style pubescent. Épistome saillant. Antennes à troisième article plus long que le deuxième. Épistome non sail- lant. Abdomen nu au milieu. Antennes à deuxième article muni d'une soie; le style glabre. Abdomen cylindrique, garni de soies latérales. Antennes à troisième arlicle élargi en triangle équilatéral. Antennes à troisième article comprimé latéralement, convexe au milieu et tronqué au bout. Antennes à troisième article long, étroit et comprimé. Antennes à troisième article ovalaire. Antennes à deuxième article muni d’une soie; le style glabre. Abdomen globuleux, dépourvu de soies, Antennes à troisième article long et prismatique ; le style tri-articulé ; son al. 486 HISTOIRE. dernier article épaissi au milieu. Gre. 2. cisrocasrer. Latr. Antennes courtes, à troisième article ovalaire ; le dernier du style épaissi à la base. Ailes à pétiole long. Gre. 3. STRONGYLOGASTER. Antennes courtes, à troisième article Macq. ovalaire. Ailes à pétiole de la première cellule postérieure, court. Gpe. 4. PHASIITES. Antennes courtes, aveclestyleglabre. Abdomen déprimé, dépourvu desoies. Genre 1. rricnoropA. Zatr. Anten.à troisième articlelenticulaire, Jambes postérieures dilatées etciliées. Gre. 2. xysrA. Meig. Antennes à troisième article aussi court que la deuxième. Jambes posté- rieures dilatées et ciliées. Gre. 3. pHAsIA. Latr, Antennes fort courtes. fambes posté- rieures arquées. Abdomen large, très- aplati. Gpe. 5. DEXIITES. Antennes courtes, avec le style ordi- nairement plumeux. Abdomen garni de soies. Gre.1.PROSENA. Zep.etServ. Antennes à style plumeux des deux côtés. Trompe très-longue. Gre. 2. DEXIA. Meig. Antennes à style simplement plumeux, Trompegrèle, courte, Abdomenovale, Gre. 3. scoriortera. Macq. Antennes assezlongues, à style pubess cent, Abdomen gréle. Gre. 4. RuTILIA. Rob. Desv. Antennes courtes, à style pubescent, Abdomen large, arrondi. Gre. 5. GxunosryLia. Macq. Antennes à style légèrement laineux, Abdomen déprimé. Gpe. 6. MUSCITES. Antennes longues, surmontées d'un style velu. Abdomen ovalaire. Genre. {. purissorona. Macy. Antennes à troisième article velu. Jambes très-velues, les postérieures arquées. Gre, 2. sAnGOPHAGA, Meig, Antennes à troisième article trois fois DES Gre. 3. cynomyia. Rob. Desv. Gre. 4, sromoxys. Geoff Gre. 5. cLossiNa. Wied. Gre. 6. 1niA. Meig. Gre. 7. ocunomyia. Macq. Gre. 8. AGHIAS. Bosc. Gre. 9. Luca. Macq. Gre. 10. musca. Lin. (Calliphora Pollenia, Macq.; Curtonevra, etc., Meig.) Gpe. 7. ANTHOMYZITES. Genre 1. ARIGIA. Macq. Gre, 2. HYDROTÆA. Macq. Gre. 3, oruxra. Macq. INSECTES. 487 aussi long que le deuxième, à style laineux. Antennes à troisième article quatre fois aussi long que le deuxième, à style garni de longs poils. Abdomen ter- miné par deux longs erochets. Antennes à troisième article long: le style plumeux en dessus. Trompe grêle. Antennes à troisième article très-long, garni de poils en dessus. Trompe très- longue. Antennes courtes; le style plumeux en dessus. Trompe courte. Épistome saillant. Antennes courtes ; le style plumeux en dessus et en dessous. Épistome non saillant. Antennes courtes. Tête dilatée de cha- que côté en un pédoncule oculifère. Antennes à troisième article long; le style plumeux. Tète déprimée. Épis- tome non saillant. Antennes à troisième article long; le style plumeux. Tête déprimée. Épis- tome peu saillant. Antennes à troisième article long, avec un style seulement de deux arti- cles distincts. Antennes à style plumeux. Abdomen ovalaire. Antennes assez courtes, à style plu- meux. Cuisses antérieures des mâles échancrées et uni-épinenses. Antennes à style glabre. Abdomen ovalaire. 488 HISTOIRE Gre. 4. LYMNOPHIORA. Macq. Gre. 5. LISPE. Latr. Gre. 6. ANTHOMYIA. Meig. Gre. 7. CÆNosIA. Meig.. Gpe. 8. TÉTANOCÉRITES. Genre 1. ScPEDON. Zatr. Gre. 2. THEGOMYIA. Per ty. Gre. 3. TETANOGERA. Dum. Gpe. 9. LOXOCÉRITES. Genre 1. LOXOGÈRE. Meig. Gre, 2. PLATYSTYLE. Macg. Gpe. 10. CORDYLURITES. Genre {.rissonema. Zlanch. (Lissa, Meig.) Gre. 2. MERODINA. Macq. Gre. 3. TETANURA. Meig. Antennes àstyle cotonneux. Abdomen oblong. % Antennes courtes, à style garni de poils longs en dessus. Palpes dilatés. Antennes courtes, à style nu. Abdo- men oblong. Antennes à troisième article compri- mé, àstyle pubescent. Abdomen long, comprimé, renflé au bout, Antennes longues, horizontales, à deuxième article velu, aussi long que le troisième. Abdomen long. Antennes à deuxième article grêle ; le troisième épais, tronqué; le style plu- meux. Antennes à deuxième article long, le troisième épaissi. Bouche prolongée en museau. Antennes à deuxième article large, comprimé; le troisième échancré. Antennes inclinées, à troisième article plus long que le deuxième. Abdomen linéaire. Jambes intermédiaires ter- minées par deux petites pointes. Antennes à troisième article filiforme. Antennes à troisième article long, comprimé. Antennes à troisième article oblong et comprimé. Abdomen allongé. Antennes à troisième article ovale, comprimé; le style glabre. Cuisses postérieures épineuses. Antennes à troisième article allongé; le style velu. Cuisses postérieures épaisses, épineuses. Antennes à troisième article nu, com- primé; le style velu. DES Gre. 4. cuyLyzA. Fall. Gre. 5. corpyLuRA. Fall. Gpe. 11. SCATOPHAGITES.: Genre 1. sCATOPHAGA. Meig. Gre. 2. pRyomyzA. Fall. Gre. 3. sAPRomyZA. Fall. Gre. 4. sc1omyzA. Fall. Gre.5. nELOMYZA. Meig. (Blephariptera, Macq.) Gpe.12. PSILOMYITES. Genre 1. onYcmA. Meig. Gre. 2. TRIGONOMÉTOPE, Hacq. Gro. 3. psyLOMYIA. Latr. Gre. 4, reranors. Fall. INSECTES. 489 Antennes à troisième article oblong, comprimé; le style plumeux. Corps dépourvu de soie. Antennes à troisième article oblong, le style plumeux. Corps garni de lon- gues soies. Antennes à troisième article allongé, avec le style velu. Abdomen ovalaire. Jambes intermédiaires épineuses à l'extrémité. Antennes à troisième article long. Ailes longues. Épistome non saillant. Antennes à troisième article ovale. Ailes longues. Épistome saillant. Antennes à troisième article oblong et comprimé. Épistome non saillant. Tête arrondie. Antennes à troisième article oblong et comprimé. Épistome non saillant. Tête élargie. Antennes à troisième article oblong. Ailes ciliées au bordantérieur. Antennes assez courtes. Jambes in- termédiaires terminées par deux poin- tes. Abdomen allongé. Tête triangulaire, allongée. Antennes à troisième article ovale ; le style gla- bre. Antennes à troisième article com- primé, pointu ; le style nu. Tête al- longée. Antennes à troisième article oblong, comprimé; le style finement plumeux. Tête inclinée. Antennes à troisième article ovalaire ; le style glabre. Tête conique. Abdo- men terminé dans les femelles par une larière recourbée. 490 Gre. 5. oTirEs. Zatr. Gre. 6. DORYCERA. Meig. Gpe. 13. ORTALIDITES. Genre 1. onraus. Fall. Gre. 2. CLEITAMTA, Macq. Gre. 3. AMETHYSA. Macq. Gre. 4. PLATYSTOMA. Latr. HISTOIRE Antennes à deuxième article conique, le troisième ovale; le style glabre. Tête grande. Antennes à deuxième article long, comprimé, le troisième échancré; le stylé pubescent. Tête allongée. Antennes inclinées, à troisième arti- cle long, comprimé. Jambes intermé- diaires terminées par deux pointes. Aïles sans pointe. Antennes à troisièmearticle comprimé, très-long ; le style glabre. Antennes à style plumeux. Jambes non échancrées. Antennes à troisième article oblong; le style glabre. Face plane. Palpes gré- les. Antennes assez courtes, à troisième article oblong; le style glabre. Palpes élargis: Gre. 5.LOXONEVRA. Macq. Antennes assez longues, à style légère Gpe. 14. TÉPHRITITES. Genre 1. pACus. Meig. Gre. 2. rerurimis. Lalr. Gpe. 15. SEPSITES. Genre 1. sersis. Fall. ment plumeux. Jambes échancrées près del’extrémité. Abdomen courbé, Antennes inclinées, à troisièmearticle long. Jambes intermédiaires termi- nées par deux pointes. Ailesayant une pointe au bord extérieur. : Antennes atteignant l'épistome en longueur. Antennes n’alteignant pas l'épistome. Antennes à troisième article oblong ; le style glabre. Jambes intermédiaires mutiques. Abdomen ordinairement pédiculé. Palpes rudimentaires. Cuisses anté- rieures renflées dans les mâles, uni- dentées; leurs jambes échancrées. DES INSECTES. 491 Gre. 2. cericasten. Macgq. Palpes cylindriques, un peu renflés. Abdomen muni d’une touffe de poils. Cuisses renflées, épineuses. Gre. 3. NemoponA. Rob. Desv. Palpes cylindriques. Pattes antérieu- res simples. Gre. #. cepmALElA. Meig. Palpes déprimés, très-larges. Pattes simples. Tête très-grosse. Palpes cylindriques. Front dilaté de chaque côté en une longue corne, droite, gréle, supportant les yeux à leur extrémité. Gpe. 16. MICROPÉZITES. Antennes courtes, à style nu. Corps filiforme. Pattes longues, très-grêles. Genre 1. TANYPEZA. Full. Antennes courtes, à troisième article oblong. Palpes dilatés. Gre.2.caLopATA. Meig. Antennes à troisième article ovale. Pattes courtes. Tête sphérique. Gre. 3. microPEzA. Meig. Antennes à troisième article patelli- forme. Tête allongée, cunéiforme. Antennes longues, insérées sur un tubercule; le deuxième article long, terminé par une pointe ; le troisième oblong. .: Gre. 5. piopsis. Lin. Gre. 4. Nerius. Fabr. Gre. 5, LONGINA. Wied. Antennes beaucoup plus longues que la tête, à premier article très-long ; le deuxième court, comprimé, formant avec le dernier une massue fusiforme. Gpe. 17, ULIDITES. Antennes courtes, insérées sous une saillie frontale , à troisième article len- ticulaire; le style glabre, bi-articulé. Corps long. Genre {.rmyneornona. Zabr. Antennes à troisième article lenticu- laire. Palpes dilatés. Tête épaisse. Gre. 2. AGroRA. Meig. Antennes avancées , à troisième article lenticulaire, Tête assez grande, Pattes grêles, 492 HISTOIRE Gre. 3. coELoPA. Meig. Gre. 4. cxmnopopa. Macq. Gre. 5. uripiA. Meig. Gpe. 18. LAUXANIITES, Genre 1. LAUXANIA. Latr. Gre. 2. LONGHÆA. Fall. Gre. 3. cÉLyrHE. Dalm. Gpe. 19. NOTIPHILITES. Genre 1. ocnrerA. Zatr. Gre. 2. nicnxra. Mig. Gre. 3. NompuiLa. Fall. Antennes à troisième article lenticu- laire. Tête petite. Pattes épaissies. Antennes à troisième article lenticu- laire. HÉcusson élevé au-dessus de l'abdomen. Pattes glabres. Antennes à troisième article oblong. Tête large. Pattes glabres. Antennes à troisième article allongé, avec le style nu. Abdomen déprimé. Antennes écartées, à style velu, à troisième article long. Antennes rapprochées, à troisième ar- ticle oblong et à style nu. Antennes écartées, à troisième article long et à style épais et velu à la base. Écusson recouvrant tout l'abdomen. Antennes à troisième article oblong, avec le style garni de soies. Abdomen oblong. Pattes antérieures à cuisses très-épais- ses, épineuses, età jambes arquées ter- minées par une pointe. Epistome nu. Épistome soyeux. Pattes renflées, à jambes arquées. Épistome presque glabre. Pattes sim- ples.'Ant. à 9€. art. term. par une soie. Gre. 4. HypReLLIA. Rob. Des.Épistome soyeux. Antennes courtes, Gre. 5. pyscomyza. Meig. Gre. 6, coENA. Rob, Desv. Gpe, 20. PIOPHILITES. Genre 1. Epnypra. Full. La Gre. 2, sconmysa. Macq. sans soie. Pattes simples. Antennes à deuxième article terminé par une soie. Abdomen orbiculaire. Abdomen déprimé. Front avancé. Ant. à 3*artic. oblong. Abdom.oblong. Jambes interm. term. par 2 pointes. Face avancée en ‘museau obtus. An- fennes à stylenu. Face large, nue. Ant à style pubesc. DES Gre. 3. piorniLA. Fall. Gre. 4. ocuripnyLia. Fall. Gre. 5. CAMPICHOETA. Macgq. Gre. 6. GITONA. Meig. Gre. 7. pROSOPHILA. Fall. Gre. 8. STEGANA. Meig. Gre. 9. DIASTATA. HMeig. Gre. 10. opomyza. Fall. Gre. 11. CAMAROTA. Mig. Gpe. 21. SPHEROCERITES. Genre 1. CEROPTERA. Macq- Ge. 2. SPHOEROCERA. Latr. INSECTES. 493 Face inclinée. Antennes à troisième article ovalaire , le style nu. Face plane, glabre. Antenues à troi- sième article oblong, le style nu. Face plane. Antennes à deuxième ar- ticle terminé par une soie; le troi- sième allongé, le style biarticulé. Face carénée. Antennes à troisième article oblong, le style nu. Face carénée. Antennes à troisième article oblong; le style plumeux. Pal: pes grêles, Face carénée. Antennes à troisième article oblong, le style plumeux. Pal- pes élargis. Face plane. Antennes à troisième ar- ticle allongé; le style plumeux. Face carénée, Antennes courtes, à troisième article droit ; le stylesétacé, pubescent. Facé déprimée. Antennes à troisième article oblong, le style élargi, pu- bescent,. Antennes à troisième article orbicu- laire, et à style long. Pattes robustes. Trompe épaisse. Ailes garnies de soies à leur base. Ailes sans soies à leur base, quel- (Heteroptera, Olina, etc, quefois ciliées au bord externe. Macq.) Gre. 3. APTERINA. Macgq. Gpe. 22. OSCINITES. Genre {. DIASEMA. Macq. Gre. 2. AULACGIGASTER. HaCq. Ailes rudimentaires. Antennes à troisième article lenticu- laire, à style ordinairement nu. Pat- tes simples. Face plane, soyeuse. Abdomen oblong. Face arrondie, soyeuse. Abdomen of- 42 494 HISTOIRE Gre. 3. LEPTOMYZA. Meig. Gre. 4. LEUCOrIS. Meig. Gre. 5. mLremaA, Meig. Gre. 6. Gymvora. Fall. Gre. 7. SIPHONELLA. Macq. Gre. 8. nomALURA. Meig. Gre. 9. nETERONEVRA. Fall. Gre. 10. THERINA. Meig. Gre. 11. MEROMYZA. Meig. Gre. 12. cuzonoprs, Meig. Gre, 13. oscinis, ZLatr. Gre. 14. LEIOMYZA. Macq. frant une ligne enfoncée sur chaque segment. “Face soyeuse, déprimée. Abdomen filiforme. Face nue.i Abdomen déprimé, ova- laire. Face déprimée, bordée de soies. Ab- domen large, déprimé. Jambes droi- tes. | Face soyeuse, proéminente. Antennes à troisième article ovalaire. Face nue, bombée. Abdomen large, déprimé. Jambes arquées. Antennes à troisième article ovalaire. Face nue, Antennes insérées sous une saillie du front. Jambes postérieures un peu élargies. Face soyeuse, plane, canaliculée. An- tennes à deuxième article presque carré; le troisième aussi court. Face un peu soyeuse. Antennes à troisième article oblong; le style gla- bre, très-long. Cuisses antérieures renflées. Face soyeuse. Front proéminent, An- tennes à troisième article oblong, cuisses postérieures renflées , jambes arquées. Face nue. Antennes à style biarticulé. Abdomen ovalaire. ’ Face glabre. Antennes à troisième ar- ticle oblong , le style pubescent. Pat tes simples. Face glabre. Antennes à troisième ar- ticle oblong. Pattes simples. Abdo: men allongé. DES Gre. 15. AGROMYZA. Fall. Gre. 16,0DONTOCERA. Macgq. Gre. 17. PayrromyzA. Fall. Gre 18. ELACHIPTERA. Macq. Gre. 19. MYRMECOMORPHA. Duf. Gpe. 23. PHORITES. Genre 1. rnora. Latr. Gre. 2. cYuNormoRA. Macq. Gre. 3. conIcERA. Meig. INSECTES. 495 Face soyeuse. Antennes à troisième article oblong. Pattes simples. Face soyeuse. Antennes à troisième article offrant en dessus une petite pointe. Face soyeuse. Antennes à troisième article très-grand , le style velu. Ab- domen oblong. Face courte soyeuse. Antennes à style épais. Ailes courtes dans les mâles, rudimentaires dans les femelles. Face déprimée. Antennes seulement de deux articles distincts. Ailes ru- dimentaires. Antennes insérées près de l'épistome, à troisième article globulenx, avec un long style. Pattes épaisses , les cuis- ses postérieures dilatées. Antennes à troisième article globu- leux. Front soyeux. Ailes ciliées. Antennes à troisième article globu- leux. Front glabre. Ailes non ciliées. Antennes à troisième article long, conique. ” La famille des PLATYPÉzIDES a peu d’étendue, Ces petits insectes établissent un passage entre les Dolichopo- diens et les autres Musciens. Leurs larves vivent dans les champignons et les bois pourris. Les conorsipes, remarquables par leur grosse tête et leur abdomen cylindrique, vivent, dans leurs premiers états, aux dépens des Bourdons et autres Apiens. Les conopsires subissent leurs métamorphoses dans l'abdomen de certains Bourdons. Les myoprres ont des habitudes analogues. 496 HISTOIRE Les Myopes ( M. ferruginea) volentsouvent dans les endroits sablonneux, et semblent rechercher les nids d’A- piens. Tous ces Conopsides , à l’état d'insectes parfaits, fré- quentent les fleurs. Les œsrripes constituent une petite famille bien in- téressante, sous le rapport de leur genre de vie. Ces Dip- tères, très-reconnaissables à leur corps gros et velu, avec de très-petites antennes, voltigent souvent autour des animaux ruminants et des chevaux ; ils déposent leurs œufs, les uns sur le poitrail de ces animaux, qui, venant à se lécher, les avalent, et les larves, venant à éclore, se fixent aux parois de leur estomac. D’autres OEstrides dépo- sent leurs œufs sur différentes parties du corps, lorsque leurs larves doivent vivre sous la peau de ces Mammifères. On assure encore que quelques-unes pénètrent dans le cerveau. Les Curtérèbres sont tous d'Amérique. ( GC. Buccata; Fab.) Les Hypodermes, dans leur premier état, vivent sous la peau des bœufs (Æ, bovis , Clark. ) Le type du genre Ædémagène, à l'état de larve, vit sous la peau des Rennes en Laponie ( Æ. {arandi, Lin. ); de même que les Géphénémyes. La larve de la Céphalémye des brebis (C. ovis, Lin.) dépose ses œufs dans le nez des moutons. Le type du genre OEstre ( ŒEstrus equi, Lin.) se trouve fréquemment, à l’état de larve, dans l’estomac des che- vaux. Cette larve est ovalaire et garnie d’épines. Elle se dessèche lors de sa transformation en nymphe, et sa peau lui sert de coque. (PI. 20, fig. 12 et 13.) La famille des muscipxs renferme une quantité im- DES INSECTES. 497 mense d'espèces, très-généralement d’une taille fort mi- nime, On les a classées dans des genres nombreux, que nous répartissons actuellement dans vingt-trois groupes, qui paraissent être assez naturels. Cest dans cette famille queles naturalistes placentles mouches véritables, la mou- che de nos maisons. Le genre de vie n’est pas le même pour tous ces Diptères , il paraît être au contraire assez varié; mais trop peu de faits sur leurs métamorphoses sont encore connus, pour qu’on puisse les appliquer à la classification. La plupart des muscides décrites sont européennes. Le groupe des TACHINITES est composé d’assez grosses mouches , généralement hérissées de soies roides. Pendant leur état de larve, elles vivent dans le corps de certaines chenilles et s’y transforment en nymphes. C’est ainsi qu’on a nommé les espèces les plus répandues du genre Tachina, 7. larvarum, Lin.; bombycivora, Macq. M. L,. Dufour a obtenu une Tachina d’une larve vivant dans le corps d’une Cassida viridis. Les Némorées, Myobies, etc., ont des habitudes ana- logues. Les Échinomyies (£. fera, grossa, Lin. ete. ) sont les plus grosses Muscides, hérissées de poils roides. Les ocypTÉRITESs offrent peu de faits particuliers. Le type du genre Ocyptera (0. bicolor, Oliv.) a été ob- servé vivant dans®son premier état aux dépens d’un Hé- miptère, le Penfatoma grisea. Les cymNosomiTes sont peu nombreux. Le type du genre Gymnosoma ( G. rotundata, Lin. ) (pl. 20,. fig. 14) est une jolie espèce, commune dans toute l’Europe. Nous n’avons rien de bien particulier à mentionner sur les PrrASIITES et les DEXIITES. 42. 498 HISTOIRE Les muscrres sont plus nombreux. Le genre Mouche proprement dit (Musca) a pour type la mouche domes- tique (M. domestica, Lin.), si désagréable dans nos appartements pendant toute la belle saison. (PI. 20, fig. 16.) Le type du genre Sarcophage (S. carnaria, Lin.) est nommé vulgairement Mouche de la Viande. On sait que ce Diptère a l'instinct de rechercher la viande pour y déposer ses œufs, d’où sortent des larves ayant la forme de vers mous, apodes, blanchâtres. Les Lucilies (ZL. Cæsar, Lin., pl. 20, fig. 15 ) ont les mêmes habitudes. Les Anromvyzites sont de petits Diptères dont les lar- ves en général vivent dans les fientes. M. Bouché a fait connaître les premiers états de beaucoup de ces insectes. L'Anthomyia pluvialis, Lin., d’un gris de perle ponctué de noir, est très-commune dans toute l’Europe. = Les TÉTANOCÉRITES, LOXOCÉRITES, CORDYLURITES SON de petits Diptères dont les habitudes ne sont pas encore parfaitement connues. Les scaropHAGITES à leur état de larve, et même à leur état d’insecte parfait fréquentent, les matières ex- crémentitielles, Le Scatophage du fumier (Scatophaga stercoraria, Lin.,) (pl. 20, fig. 17) est des plus communs dans toute l’Europe. Parmi les onrazidirEs et les TÉPHRIDITES, on.en compte beaucoup qui sont nuisibles aux végétaux. La larve de l'Ortalis du cerisier (Ortadis cerasi, Lin.), observée par Réaumur, vit de la pulpe des cerises. Le Da- ‘eus de l'olivier { D. oleæ, Fabr.) occasionne souvent des dégâts considérables aux oliviers dans le midi de l’Europe. Les Tépbritis sont de jolis Diptères dont les ailes trans- DES INSECTES. 499 parentes sont ornées de bandes ou de taches brunes ou noirâtres. (7. {ychnidis, Fabr.) On place près de ceux-ci un genre : Ceratitis de Mac- Leay (1). Les sepsires ontun nombre de représentants peu Con- sidérable. Le type du genre Sepsis, observé par M. Bouché pen dant ses premiers états, vit par myriades dans les excré- ments humains (S. cynipsea, Lin.). Les Diopsis sont de singuliers insectes, bien remar- quables par leurs yeux pédonculés; tous sont exotiques. (Voyez Westwood, Transact. of the Linnean Soc. of London.) Parmi les MIGROPÉZITES, ULIDITES, NOTIPHI LITES , PIOPHILITES, @lC., tous de la plus petite taille, il en est un grand nombre qui vivent dans leurs premiers états, soit dans des champignons en décomposition, soit dans d’autres matières plus ou moins décomposées, soit dans l’eau (2). Le type du genre Piophila, le P. du fromage ( P. casei, Lin.), vit dans le fromage. Les oscrnires déposent généralement leurs œufs sur des plantes herbacées, et leurs larves sont souvent fort nuisibles à ces végétaux. Les Chlorops constituent un genre nombreux , dont les espèces en général sont jaunâtres avec des bandes ou des taches noires. Une espèce de Chlorops est très-nuisible aux céréales (CA. Cereris, Meig. ; Ch. lineala, Fabr.) (3). (1) Voy. Guér., Rev. Cuv., 1843 p. 197. (2) Voy. L. Dufour, Mém. sur plusieurs larves fongivores appartenant à des Diptères, Ann des Se, nat., deuxième série,t. XII. (3) Voy. Guérin, Mém, de la Soc. roy. et cent, d'Agricult., 1842, 500 HISTOIRE Une espèce très-commune du genre Oscinis (O0. Frit., Fall.) est fort nuisible aux grains d’orge. Les PHORITES sont très-peu nombreux. SEPTIÈME TRIBU. LES ORNITHOMYIENS. Ce sont de singuliers insectes, s’éloignant beaucoup de tous les autres Diptères par l’ensemble de leur organi- sation. Leur bouche, ayant entièrement la forme d’un su- çoir, paraît se rapprocher notablement de celle des Ano- plures. Leurs antennes deviennentcomplétement rudimen- taires. Leurs pattes sont robustes et armées de crochets dentés, qui permettent à ces insectes de se cramponner so- lidement aux animaux sur lesquels ils vivent. Car les Or- nithomyiens sont des êtres parasites sur des mammifères ou des oiseaux. Chez ces Diptères les ailes s’oblitèrent plus ou moins, et l’on ne retrouve même plus les ba- lanciers. Mais ce qu’il y a de plus singulier, c’est le développe- ment de ces insectes. Les Ornithomyiens ne pondent pas d'œufs; ils produisent des nymphes, d’où bientôt sortent … Jes insectes parfaits. Ce qui leur a fait donner par Latreille le nom de pupipares. Les femelles ontunesorte de matrice, consistant en une grande poche musculo-membraneuse, et des ovaires remplis d’une pulpe blanche. Là se forment les jeunes, qui atteignent une grosseur considérable, donnant ainsi à l'abdomen de la mère une dimension énorme. Les larves éclosent, grossissent et se transforment en nym- phe dans cette espèce de matrice propre aux femelles des Ornithomyiens. Les nymphes sont expulsées sous la forme d’un œuf mou, blanchâtre ; leur peau ne tarde pas à DES se durcir et à former une INSECTES. 501 coque solide, d'où sort ensuite un insecte parfait. C’est à Réaumur, à Degéer, et ensuite à M. Léon Dufour (1), qu’on doit les observations les plus intéressantes sur ces curieux Diptères. TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES ORNITHOMYIENS. Groupe 1. ORNITHOMYITES, Antennes tuberculiformes, Ailes .ru- Genre 1. STREBLA. Wied. Gre. 2. HiPPOBOSCA. Lin. Gre. 3. onNITHOBIA. HMeig. Gre. 4. oLFERSIA. Wied. Gre. 5. ORNITHOMYIA. Latr. Gre. 6. oxyPTERUM. Kirby. (Anapera, Meig.) Gre. 7. STENOPTERYX. Leach. Gre. 8. LEPTOTÆNA. Nitsch. Gre. 9. MÉLOPHAGE. Latr. Gpe. 2. NYCTÉRIBIITES. Gre 1. NycrEmBIA, Latr. dimentaires ou nulles. Tarses à pre- miers articles courts. Le dernier long. Les crochets à deux ou trois pointes. Ailes obtuses, croisées sur le corps. Ailes obtuses. Antennes à style api- cal nu. Tarses à crochets bilobés. Ailes obtuses. Antennes glabres. Tar. ses à crochets bidentés, Ailes obtuses. Antennes ciliées, Tar- ses à crochets bidentés. Ailes obtuses. Antennes velues. Tar- ses à crochets tridentés. Ailes courtes, triangulaires, Antennes velues. Tarses à crochets tridentés. Ailes très-étroites, arquées et poin- tues. Tête portant des ocelles, Ailes très-rudimentaires. Ailes nulles. Antennes nullement distinctes. Ailes nulles. Tarses grêles, à premier ar- ticle long et arqué, les autres très- courts ; les crochets simples. (1) Léon Dufour, Ann. des Sc. nat., première série, t. X, p. 243; t. XI p. 1; troisième série, t. II. 502 HISTOIRE Les onNITHOMYITES constituent le groupe le plus considérable, Le type du genre Strebla, propre à l'Amérique méri- dionale, vit sur une chauve-souris ( S. vespertilionis, Wied.). Le type du genre Hippobosque (A. equi, Fabr. ), la Mou- che araignée de Réaumur, vit sur les chevaux. LesOrmnithobies, Olfersies, Ornithomyies, Oxyptères, Stenopteryx, vivent sur les oiseaux. Le S{enopteryx hirundinis, Leach, se trouve sur les hirondelles. On trouve sur les cerfs, les daims, ete. le type du genre Leptotæna (L. cervi, Lin.), et les Mélophages sur les moutons ( M. ovinus, Lin.). Le groupe des nYcrÉRIBIITES comprend le seul genre Nycteribia dont le type, se rencontre sur des chauves- souris ( V. vespertilionis, Lin. ). DES INSECTES. 503 ONZIÈME ORDRE. LES ANOPLURES. Ces insectes sont bien connus; ce sont ceux que le vulgaire désigne en général sous la dénomination de Poux; ils sont tous parasites, les uns sur l'homme et les mammifères, et les autres sur les oiseaux. Ces Ano- plures pondent des œufs généralement très-gros, COMPA- rativement à leur petite taille. IL en naît des insectes en- tièrement semblables, à la taille près , à leur mère. On ne trouve plus de trace des ailes chez ces insectes, où il n’existe aucune transition marquée entre l’état de larve et celui d’insecte parfait. Les antennes sont très- courtes. La multiplication chez ces êtres est vraiment prodi- gieuse, ce qui explique pourquoi les individus malpro= pres en sont quelquefois si cruellement infestés. On a dé- crit et représenté beaucoup de ces animaux (1). Nous les rapportons à deux tribus. PREMIÈRE TRIBU. LES PÉDICULIENS. Ceux-ci vivent seulement sur l’homme et les mammi- fères : leur bouche constitue un suçoir propre à sucer et à ? pénétrer l’épiderme. (1) Voyez, pour la partie descriptive particulièrement, Nitzsch, Germ. Mag. t.; Burmeister, Handb. der Entomôl., t. 11; Denny, Anopluror. Britanniæ Monog.; Gervais, Insect. aptères, t. II, Suites à Buffon; etc. 504 HISTOIRE TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES PÉDICULIENS. Famille 1. PHTIRIIDES. Pattes antérieures et intermédiaires propres à la marche; les postérieures conformées pour s’accrocher. Genre 1. PHTiRIUS. Zeach. Fam. 2, PÉDICULIDES. Toutes les pattes conformées pour s’accrocher. Genre 1. rou(Pedicutus, Lin:) Abdomen large, plat, de sept seg- ments. Gre. 2. HOEMATOPINE. Zeach. Abdomen large, déprimé, de huit ou neuf segments. La famille des parrR1ITDES comprend un seul genre, dont nous connaissons une seule espèce se trouvant sous les aisselles et autour des parties génitales chez l’homme _ (P. inguinalis, Leach.). La seconde famille les PÉDIcuLIDES comprerd deux genres. Le genre Pou proprement dit (Pediculus) ; il com- prend plusieurs espèces, dont deux se trouventsur l’homme, l'un le Pou de la tête( Pediculus capitis, Lin. ), le second, le Pou du corps (P. vestimenti, Leach). Les Hæmatopines vivent sur des mammifères ; tels sont : Le Pou du chien (Æ. piliferus, Denny), l’H. du cochon (4, suis, Leach). DEUXIÈME TRIBU. LES PHILOPTÉRIENS. Ceux-ci se trouvent sur les oiseaux, et quelquefois aussi sur des mammifères. Leur bouche est munie de mandibules très-distinctes. DES INSECTES. 505 On en connaît un très-grand nombre, qu’on range dans deux familles: TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES PHILOPTÉRIENS. Famille 1. PHILOPTÉRIDES. Antennes filiformes. Palpes maxil- laires non distincts. Gre. 1. rmioprèRe. Nilzsch. Antennes de cinq articles. Tarses munis de deux crochets. Gre, 2.rricnonecre Nitzsch. Antennes de trois articles. Tarses mu- nis d’un seul crochet. Fam. 2. LIOTHÉIDES. Antennes renflées en massue. Palpes maxillaires distincts. Genre. 1. ormeum. Nitzsch. Tarses munis de deux crochets. Gre. 2. eyrope. Nifzsch. Tarses munis d’un seul crochet. La famille des PnILOPTÉRIDES comprend deux ue qu'on divise quelquefois en plusieurs sous-genres. " Ils portent en général les noms des animaux sur les- quels ils vivent. Le Philoptère de la pintade ( P. numidæ, Denny). Le Trichodecte ducheval (T. equi, Denny). Il en est de même pour les LIOTHÉIDES. 506 ” HISTOIRE DOUZIÈME ORDRE. LES THY, SANURES. Les Thysanures, sont comme les précédents, des insec— tes de taille très-minime, n’ayant pas de métamorphoses marquées par des différences extérieures. Ce sont des in- sectes vivant dans des endroits humides, au bord des eaux, sous des écorces d’arbres, dans des mousses, dans du fumier, ete. Leur abdomen est terminé par des filets ou par un or- gane bifide propre au saut, Dans ces derniers temps ces Thysanures ont été l’objet de nombreux travaux auxquels nous renvoyons, l’espace nenous permettant pas de donner ici en détail l’histoire de ces petits insectes. Nous avons considéré comme de sim- ples divisions plusieurs genres formés parmi les Poduriens. On admet dans cet ordre deux tribus, dont suivent les caractères (1) : DIVISION DE L'ORDRE DES THYSANURES EN DEUX TRIBUS. PODURIENS, Antennes filiformes, plus courtes que le corps. Yeux composés nuls. Parties de la bouche très-rudimentaires. Palpes très-courts, sétigères. (1) Voyez, pour Ia classification et la partie descriptive, Templeton, Transact, of Entom. Society, t. 1; Burmeister, Handb. der Entomologie, t.I1; Nicolet, Recherches pour servir à l’hist. nat. des Podurelles; Bour- let, Mémoire sur les Podurelles, Mém, de la Soc. roy. et cent, d’Agr, du dép. du Nord; Lucas, Observations sur les travaux qui depuis La- ville ont été publiés sur l'ordre des Thysanures, Ann. de la Soc. Ent. de Fr,, 1843; Gervais, Insectes aptères, t. III, Suites à Buffon ;etc. DES INSECTES. 507 LÉPISMIENS. Antennes sétacées, multi-articulées. Palpes longs, très-développés. PREMIÈRE TRIBU. LES PODURIENS. Tousces insectes ont la faculté de sauter à l’aide de l'ap- pendice de leur abdomen. Les genres essentiels sont ca- ractérisés dans le tableau suivant: TABLEAU DES DIVISIONS DE LA TRIBU DES PODURIENS. Groupe 1. PODURITES. Antennes à articles égaux. Genre 1. zipura. Burm. Antennes de quatre articles. Appen- dice saltatoire nul ou très-rudimen- taire. Gre, 2. PODURE. Lin. Antennes de quatre articles. Appen- (Achorutes, Templ.) dice saltatoire très-développé. Gre. 3. oncueseLA. Templ. Antennes de six articles. Gpe. 2. SMYNTHURITES. Antennes à articles terminaux très- petits: Genre 1 SUYNTRURE. Latr. La tribu des Poduriens peut être divisée en deux grou- pes. Les PoDuRITES et les SMYNTHURITES, représentés l’un et l'autre par le genre principal dont ils tirent leurs noms. Le type du genre Podura (P. villosa) est très-commun dans notre pays. Letype du genre Smynthure (S. viridis) n’est pas rare non plus. 508 HISTOIRE DES INSECTES. DEUXIÈME TRIBU, LES LÉPISMIENS. Ceux-ci, d’une taille un peu plus considérable, ont l’ab- domen terminé par des filets. Genre {. macnis, Zatr. Abdomen terminépar cinq Lei Yeux grands, contigus. Gre. 2. LÉbisma. Lin. Abdomenterminé par trois filets, Yeux petits, écartés. Le type du genre Lépisme estecommun dans notrepays, dans les maisons, où on l'appelle le petit poisson d'argent (Z. saccharina. Lin.). Les Macbilis vivent dans les endroits humides. (M. polypoda, Lin. ; maritima, Leach, ete. FIN DE L'HISTOIRE DES INSECTES. TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE DEUXIÈME VOLUME. Dixième tribu, — Les Piméliens. . . . .. PCM ET I Tableau des divisions de la tribu des Piméliens. MES RENÉE 3 Onzième tribu. — Les Diapériens. , ,.,... 4... ..,..., 28 Tableau des.divisions de la tribu des Diapériens. ....... .. db. Douzième tribu. — Les Hélopiens. ......,.,.. Se NS Ua 32 Tableau des divisions de la'‘tribu des Mélopiens, , ,., ..,,: ib. Treizième tribu. — Les Cantharidiens. , . . . sn A TS 38 Tableau des divisions de la tribu des Cantharidiens. RENE TE) Quatorzième tribu, — Les Lampyriens. ., .. . .,....., .. 51 Tableau des divisions de la tribu des Lampyriens. . . . . . . .. 52 Quinzième tribu. — Les Élatériens, . . . . LISE NRSE 64 Tableau des divisions de la tribu des Élatériens CRE ENS AU on: Seizième tribu. — Les Clériens, . ,...,.. ....,......, 83 Tableau des divisions de la tribu des Clériens. ..,.,.,...,., ib. Dix-septième tribu. — Les Bostrichiens, . . . .........,., 92 Tableau des divisions de la tribu des Bostrichiens. . . . . . . .. 93 Dix-huitième tribu. — Les Curculioniens. . ,.....,,..... 94 Tableau des divisions de la tribu des Curcullonlens. . CAUPE MER 95 Dix-neuvième tribu. — Les Scolytiens. . . . . . . . . . , ... 126 Tableau des divisions de la tribu des Scolytiens. EAN CERN 128 Vingtième tribu. — Les Paussiens. .. . OR ax DL Tableau des divisions de la tribu des Paussfens. <. “2 4 SE «. 199 Vingt et unième tribu. — Les Cucujiens, . . .,..,...... 133 Tableau des divisions dela tribu des Cucujiens. . . .. ....,. 4b. Vingt-deuxième tribu. — Les Hypocéphaliens. . .*.. . ..... 135 Vingt-troisième tribu. — Les Cérambyciens. . . . . . ..... EN C Tableau des divisions de la tribu des Cérambyciens. . . . . . . . 137 Vingt-quatrième tribu. — Les Chrysoméliens. . , . . . « . . . . 178 Tableau des divisions de la tribu des Chrysoméliens. . . : . . . . 179 Vingt-cinquième tribu. — Les Coccinelliens, . . , .... . . . . . 21 Tableau des divisions de la tribu des Coccinelliens, . . . . . .. 202 Troisième ordre. — Les Orthoptères, . ............. .. 204 Tableau de la division des Orthoptères en sept tribus. . ...... 207 Première section. — Les Euplexoptères. . , . ... D a ea SADIE 200 Première tribu. — Les Forficuliens. . . .,.., ........,.,. tb. Deuxième section. — Les Dermaplères. . . . . . ......:,. 212 Deuxième tribu. — Les Blattiens. « : . .. ............ 214 510 TABLE DES MATIÈRES. Pages. Tableau des divisions de la tribu des Blattiens. : ., . .... . . 217 Troisième tribu. — Les Mantiens. . . . . . RON ET Ve TR 1 Tableau des divisions de la tribu des Mantiens.… TE CR Quatrième tribu. — Les Phasmiens. . . . . MR NS la a ra RAS Tableau des divisions de la tribu des Phasmiens So nt Den 230 Cinquième tribu. — Les Locustiens. . . . . . . .. . “jun + 100 20d Tableau des divisions de la tribu des Locustiens. . .,. . .... 236 Sixième tribu. — Les Grylliens. ......,....,.,.,,.... 244 Tableau des divisions de la tribu des Grylliens, . . .,... ss. 21 Septième tribu. — Les Acridiens. . ......,.,. RES 257 Tableau des divisions de la tribuXdes Acridiens. , ....,..... 264 Quatrième ordre. — Les Thysanoptères, . . .,. .,... Pants AT Tableau des divisions de la tribu des Thripsiens. . . . ....,. 272 Cinquième ordre. — Les Névroptères. . : .,... «+ 274 Tableau des divisions de l’ordre des Névroptères en “huit tribus. 276 Première section. — Les Hyaloptères. . ...,......,,.... äb, Première tribu. — Les Termiens. . ..... APE à D Gex 276 Deuxième tribu, — Les Embiens. . ...,........ frartr nt 283 Troisième tribu. — Les Psociens. . . . ...... RE ÉE 284 Tableau des divisions de la tribu des Psociens. . ....,...... 285 Quatrième tribu. — Les Perliens, .’.....4........ "1°. 207 Tableau des divisions de la tribu des Perliens, . . . . ... "+. 289 Cinquième tribu, — Les Éphémériens, . .,,.,.,....... 291 Sixième tribu. — Les Libelluliens. . . . . . .... ND es . 28 Tableau des divisions de Ja tribu des Libelluliens. . . .,.,.... 298 Septième tribu. — Les Myrmélépniens. . .,. ...... 6. OI Tableau des divisions de la tribu des Myrméléoniens. , . . . . . 902 Huitième tribu. — Les Raphidiens. . , ....... ne NE SET 0 AURA Tableau de la tribu des Raphidiens, . ........,..,.. äb. Deuxième section. — Les Trichoptères. . .,............. 312 Neuvième tribu. — Les Phryganiens, . «....,,...,,...,., ib. Tableau des divisions de la tribu des Phryganiens, . . ....,.. 315 Sixième ordre. — Les Lépidoptères. . .. ., A pee) Ci Tableau des divisions de l’ordre des Lépidoptèrés en à tribès, So JR Première section. — Achalinoptères, . . ......,.....,..,. 323 Première tribu. — Les Papilioniens. . , . ...,.... UN 0 LU Tableau des divisions de Ja tribu des Papilioniens, . . . . . ... . 9326 Deuxième tribu. — Les Nymphaliens. . . ... FE ch 329 Tableau des divisions de la tribu des Nymphaliens. Rte Dan 330 Troisième tribu. — Les Éryciniens, . . . . ..,.. doc 18 ae à! Tableau de la tribu des Éryciniens. . . . . . ... . . . . .... 342 Quatrième tribu.— Les Hespériens, . , . . .. . . . *. .. nv. IC Tableau des divisions de la tribu des Hespériens. . . . , . . ... 27 TABLE DES MATIÈRES. Cinquième tribu. — Les Cydimoniens. . Ne PE ‘Tableau des divisions dela tribu des Cydimontens. PINS Deuxième section. — Les Chalinoptères. . . . ....: Sixième tribu. — Les Castniens. . ...............:.. Tableau des divisions de la tribu des Castniens. . ......,. Septième tribu. — Les Sésiens. . . .............-:.:. Tableau des divisions de la tribu des Sésiens, . . . . . . . . . .. Huitième tribu. — Les Zygéniens, . . .............:..: Tableau dela tribu des Zygéniens. . . ............... Neuvième tribu. — Les Sphingiens. . , . . . ............ Tableau des divisions de la tribu des Sphingiens Dixième tribu. — Les Bombyciens. . . .. en EE Te Tableau des divisions de la tribu des omhycins Onzième tribu. — Les Noctuéliens. , ... . .. + T4 Tableau des divisions de la tribu des Noctuéliens ce A SALE Douzième tribu. — Les Uraniens. , .. . . ...........:. Treizième tribu. — Les Phaléniens. . . . .. IN D mnt ne ve Quatorzième tribu: Les Pyraliens, . . ..............:. Tableau des divisions de la tribu des Pyraliens Septième ordre, — Les Hémiplères. . . . . . ... . ........ Tableau des divisions de l'ordre des Hémiptères en deux sec- tions et huît tribus. ......... ss... Première section. — Les Homoptères. . . . . .-,........ Première tribu. — Les Cocciniens. -: : . . . PONS TT dre IC Deuxième tribu. — Les Aphidiens, . . ........ HE ii Tableau des divisions de la tribu des Aphidiens. . . . . . .... Troisième tribu. — Les Fulgoriens. . . . . .« . . . . ‘ Tableau des divisions de la tribu des Fulgoriens. . . . . . . . .. Quatrième tribu. — Les Cicadiens. . . . . , . . nn die nut Deuxième section. — Les Hétéroplères. . . . ......+... .: Cinquième tribu. — Les Népiens, . . . . ... NAN IOTE Sixième tribu. — Les Réduviens. . . , . . . - « « . Le sin Tableau des divisions de la tribu des Réduviens. . - : . : . - .: Septième tribu. — Les Zygéens. . . . . . . .. en nes ; Tableau des divisions de la tribu des Zygéens. « . + « + + + «+ : Huilième tribu. — Les Scutellériens. . , , . .........4: ‘Tableau des divisions de la tribu des Scutellériens. , : . . RIT Huitième ordre. — Les Aphaniptères. . . .......::.:.:: Neuvième ordre, — Les Strepsiplères, : « « « . . ++ Us Tableau des divisions de l’ordre des Strepalplères Rs ein à « CUS Dixième ordre, — Les Diptères. . . . .. .. ++... c Tableau des divisions de l’ordre des Diptères en sections eten tribus. Première section. — Les Némocères, . . «4 PM CE 512 TABLE DES MATIÈRES. Pages. Première tribu. — Les Tipuliens. . ....,.. sos cesse 453 Tableau des divisions de la tribu des Tipuliens. . ...,.,.,. 454 Deuxième section. — Les Brachocères. . ..,.,..,,.,,,.,..,, 462 Deuxième tribu. — Les Asiliens. . . ... CRT NE UE Tableau des divisions de la tribu des Asiliens. DA TE LeT CO LE Troisième tribu. — Les Tabaniens. . ....... deal eue LTD Tableau des divisions de la tribu des Tabaniens. . . . ,..... ib. Quatrième tribu. — Les Syrphiens. ..........,..... * 476 Tableau de Ja division de latribu des Syrphiens. nr une UD: Cinquième tribu, — Les Dolichopodiens. . . . . pos. 479 Tableau des divisions de la tribu des Dolichopodiens.. pr ib. Sixième tribu, — Les Musciens. .......... hrs sue es 1 482 Tableau de la tribu des Musciens . . .... AU MER e 50e Sixième tribu, — Les Ornithomyiens. .......,........ «+. 600 Tableau des divisions de la tribu des Ornithomylens. sos sep LIBOI Onzième ordre. — Les Anoplures. . ....... nano Mie +. 603 Première tribu. — Les Pédiculiens, . . .... es DES TE Tableau des divisions de la tribu des Pédiculiens, . . ....... 604 Deuxième tribu. — Les Philoptériens. . . ....... NT CT es Tableau des divisions de la tribu des Philoptériens. . . . . .. + 605 Douzième ordre. — Les Thysanures. ,....,,,4,:4«...4..4 606 Division de l’ordre des Thysanures en deux tribus. . ....... üb. Première tribu. — Les Poduriens. ...,,...,....... + 607 Tableau des divisions de la tribu des Poduriens. . . . . .. de nt iDe Deuxième tribu, — Les Lépismiens, . ,....,... ds. estate 1608 FIN DE LA TABLE, Figure Figure EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE 'e. 1. — Abeille commune (mâle), 4pis mellifica, Lin. ; degrandeur naturelle. — Abeille éommune (femelle ). . — Abeille commune (neutre ou ouvrière). . — Ruche coupée d’un côté, pour montrer la disposition des gâteaux dans son intérieur. . — Une portion de gâteau montrant des cellules appartenant aux larves des mâles, à celles des femelles et des ouvrières : a sont celles des mâles , b celle d’une femelle , et c celles des ouvrières. 6. — La patte postérieure grossie d’une Abeille mâle : — a la cuisse, — b la jambe, — c le premier article du tarse. 7. — La patte postérieure d’une Abeille ouvrière : «— alacuisse, — b la jambe, — c le premier article du tarse. > © or PLANCHE II. 1. — Anthophore pariétine, Anthophora parie- tina , Latr.; mâle, de grandeur naturelle. . — Sa femelle. . — Chalicodome des murs, Chalicodoma mura- ria, Fabr. ; de grandeur naturelle. 4. — Lenid d’une Chalicodome des murs , sur un fragment de mur, tel qu’il se présente à l'extérieur. tk 5t4 Figure Figure HISTOIRE 5. — Le même nid, détaché d’un mur et montrant son intérieur. 6. — Poliste française, Polistes gallica, Fabr. ; de grandeur naturelle. 7. — Son nid fixé à une tige de genét. 8. — Chartergusbrésilien, Chartergus brasiliensis, Blanch. ; de grandeur naturelle. PLANCHE. III. 1. — GUËPE ROUSSE , ’espa rufa, Lin; de gran- deur naturelle. 2. — Son nid. 3. — GUËPE COMMUNE, Vespa vulgaris, Lin.; de grandeur naturelle. 4. — Sa nymphe vue en dessus. 5. — La même vueen dessous. 6. — MASARIS VESPIFORME , Masaris vespifor- mis, Fabr.; de grandeur naturelle. 7. — EUMÈNE ÉTRANGLÉE, Eumenes coarctata, Fabr.; de grandeur naturelle. 8. -— ODYNÈRE DE LARONCE, Odynerus rubicola, Dufour; de grandeur naturelle. 9. — Sa larve un peu grossie. 10. — Sa nymphe un peu grossie. 11. — Tige de ronce fendue pour montrer ses loges. 12. — Tige de sureau fendue, montrant les loges des larves de l’'Odynerus cognatus, Duf. PLANCHE IV. 1. — CRABRO À GROSSE TÊTE, Crabro cepha- d lotes, Fabr. ; de grandeur naturelle. 2, — PHILANTHE APIVORE, Philanthus triangue lum , Fabr. Fiqure DES INSECTES, 515 8. -— BEMBEX A BEC, Bembex rostrata, Lin.; de grandeur naturelle. 4. — PÉLOPÉE HÉMIPTÈRE, Pelopœus hemipte- rus ; de grandeur naturelle. 5. — Son nid, sur lequel on remarque les trous de sortie des insectes parfaits. 6. — SCOLIE DES JARDINS, Scolia hortorum, Fabr.; femelle de grandeur naturelle. 7. — Le cocon renfermant sanymphe. 8. — MUTILLE EUROPÉENNE , Mutilla europæa , Fabr.; mâle de grandeur naturelle. 9. — Safemelle. PLANCHE V. 1. — FourMINoir-CENDRÉ mâle, Formica fusca, Fabr. ; grossie. 1*— Sa grandeur naturelle. 2, — FOURMI NOIR-CENDRÉ ouvrière, grossie. 21— Sa grandeur naturelle. 3, — FouRMI NOIR-CENDRÉ femelle, peu grossie. 4. — Une nymphe de cette espèce vue de profil. 41 — Sa grandeur naturelle. 5, — La coque quila contient. 54 — Sa grandeur naturelle. 6. — OECODOME CEPHALOTE, OEcodoma cepha- lotes, Latr. ; ouvrière de grandeur natu- relle. 7. — Cunysis DORÉE, Chrysis ignita, Lin. 7a— Sa grandeur naturelle. 8. — Leucosprs GÉANT, Leucospis gigas, fe- melle ; de grandeur naturelle. 8° — Son abdomen vu de profil, pour montrer Ja tarière recourbée en dessus. HISTOIRE . — CHALCIS PETITE, Chalcisminula, Fabr. 9® — Sa grandeur naturelle. . — (PIMPLA MANIFESTATEUR, Pimpla mani- festator, Lin.; femelle de grandeur na- turelle. ÿ . — La même faisant pénétrer sa tarière dans une tige pour déposer un œuf. : — ÉVANIE APPENDIGASTRE, £vania appen- digaster, Fabr. 12%— Le thorax et l’abdomen vus de profil. PLANCHE VI. — CYNIPS DES BAIES DE CHÊNE, Cynips quer- cus baccharum, Lin. 1®— Sa grandeur naturelle. . — Les galles du chêne, danslesquelles vivent ses larves. . — La noix de galle commune entière. . — La même ouverte. . — LOPHYRE DU PIN, Lophyrus pini, Fabr.; fe- melle de grandeur naturelle. . — CIMBEXJAUNE, Cimbex lutea, Fabr. . — NÉMATE SEPTENTRIONAL, Nematus seplen- trionalis, Lep.-St. Farg. — Sa larve. . — Sa coque. . — SÉLANDRIE MÉLANOSTERNE, Se/andria me- lanosterna, St.-Farg. . — Sa larve. . — Sa nymphe. PLANCHE VII. . — CÉTOINE DORÉE, Cetonia aurata, Lin. DES INSECTES. 517 . — Sa larve. 3. — Sa coque ouverte, pour montrer l’insecte par- __ fait près d’ensortir. 4. — TRICHIE A BANDES, 7richius jfascialus, Fabr. ; de grandeur naturelle. 5. — Sa larve. 6. — Sa nymphe. 7. — Morceau de bois rongé par les larves de Cétoine. 8. — ORYCTÈS NASICORNE, Orycles nasicornis, Lin. ; mâle de grandeur naturelle. 9. — Sa larve. 10. — Sa nymphe. 11. — Coque du Copris paniscus, ouverte, mon- trant l’insecte parfait prêt à en sortir. ke G PLANCHE VIII. Figure 1. — FIGULE STRIE, Figulus striatus, West. ; de "grandeur naturelle. 2. — Sa larve. 3. — Sa nymphe. 4. — Antennedu Hanneton commun, mâle, grossie. 5. — Mâchoire du Hanneton. 6, — NÉCROPHORE FOSSOYEUR, JVecrophorus vespillo, Lin. ; de grandeur naturelle. 7. — STAPHYLIN ODORANT, Séaphilinus olens , Lin. 8. — Sa larve. : 9. — CTÉNISTE À GRANDS PALPES, Cfenisles palpalis, Reich. %— Sa grandeur naturelle, 10. — ÉROTYLE HISTRION, Erotylus histrio, Lin. 11. — HYDROPHILE BRUN, //ydrophilus piceus, Lin. LE 518 Fiqure 12 13 HISTOIRE . — DYTIQUE BORDÉ, Dylicus marginalis, Lin. ; femelle. . — Tarse antérieur du mâle. 14. — TROGOSSITE MAURITANIQUE , Trogossita 1. mauritanica, Lin. ; de grandeur naturelle. — Le même grossi. — La larve de grandeur naturelle. PLANCHE IX. _ CARABE BRILLANT D'OR, Carabus auroni- tens, Fabr.; de grandeur naturelle. 2, — Sa larve. . — Mâchoire grossie du CARABE DORÉ, Carabus auratus , Lin. _- Patte grossie de l'HARPALE BRONZÉ, Har- palus æneus , Lin. 5. — CICINDÈLE CHAMPÊTRE, Cicindela cam- pestris, Lin. 6. — Sa larve. 7 64— Sa grandeur naturelle. . — PIMÉLIE À DEUX POINTS, Pèmelia bipunc- tata, Fabr. 8. — TÉNÉBRION MEUNIER, Zenebrio molilor, 9. Lin. — Sa larve. 10. — HéLops BLEU, Helops cæruleus, Fabr. 11 . — CANTHARIDE DES BOUTIQUES, Cantharis vesicatoria, Lin. 12. — TÉLÉPHORE BRUN , 'elephorus fuscus, Lin. 13. — DIACANTHE LARGE, Diacanthus latus, 14 15. Fabr. . — Le même vu en dessous, pour montrer la forme du sternum. — AGRILE DU POIRIER, Agriluspyri, Blanch. ; 15%— Sa grandeur naturelle. DES INSECTES. 519 16. — Sa larve un peu grossie. 17. — Sa nymphe un peu grossie. 18. — TRICHODE DES ABEILLES , Zrichodes apia- rius, Lin. 19. — TOMIQUE TYPOGRAPHE, Z'omicus typogra- phus, Lin. PLANCHE X. Figure 1. — ANOBIE OPINIATRE, Anobium perlinax, grossi. 12 — Sa grandeur naturelle. 2. — Morceau de bois mangé par ses larves et percé par les insectes parfaits. 3. — Brucaus pu pois, Bruchus pisi, Lin.; grossi. 3%— Sa grandeur naturelle. . — Pois percé par un Bruchus. 5. — PACHYMÈRE DU PANDANUS, Pachymerus pandani, Blanch.; de grandeur naturelle. . — Sa larve. 7. — Sa nymphe. ES a 8. — Graine de Vacoa, ou Pandanus percé par ces Pachymères. 9. — CALANDRE DES PALMIERS, Calandra pal- marum, Lin.; de grandeur naturelle. 10. — Sa larve de grandeur naturelle. ‘1. — Sa coque renfermant la nymphe. PLANCHE XI. Figure 1. — nYLÉSINE DU FRÈNE, Mylesinus fraxini, Fabr.; grossi. {— Sa grandeur naturelle. . — Morceau de bois de frêne sur lequel on re- marque les sillons de ses larves. ik 520 HISTOIRE 3. — CUCUIE DÉPRIMÉ, Cucujus depressus; Fabr.; de grandeur naturelle. 4. — BATOCÈRE RONCE , Batocera rubus, Fabr. ; de grandeur naturelle. 5. — Sa larve. 6 — Sa nymphe. 7. — Bois dechêne percé par une larve du Ceram- byæ heros, Lin. PLancHE XII. Figure 1. — ASTYNOME ÉDILE, AS/ynomus ædilis, Lin.; mâle de grandeur naturelle. 2. — Sa larve. 3. — Sanymphe, 4. — DOoNACIE DU NÉNUPHAR, Donacia nym- pheæ, Lin. 4— Sa grandeur naturelle, 5. — HISPE NOIRE, Hispa atra, Lin. 5° — Sa grandeur naturelle. 6. — CASSIDE ÉQUESTRE, Cassida equestris, Lin. 6 — Sa grandeur naturelle. 6? 6b 7. — Un groupe de Cassides, à l’état de nymphes et d'insectes parfaits, fixé sur une tige. 8, — GASTROÉIDE DU NAVET, Gastroeides ra- phani, Fabr.; grossie. — Ses deux mandibules grossies. 9, — Sa larve un peu grossie. 10, — Sa nymphe un peu grossie. 11. — LINE DU PEUPLIER, Lina populi, Lin. 112— Sa grandeur naturelle. 19. — Feuille de peuplier mangée par cet insecte. 13. — EUMOLPE DE LA VIGNE, Eumolpus vilis, Fabr. 13— Sa grandeur naturelle, Fiqure Figure l'igure DES INSECTES. 521 14. — COCCINELLE À SEPT POINTS, Coccinella septem-punctata, Lin.; de grandeur na- turelle. 5. — Sa larve un peu grossie, 15% — Sa grandeur naturelle. PLANCHE XIII. 1. — FORFICULE PERCE-OREILLE, Forficula au- ricularia, Lin. 2. — Sa bouche vue en dessous. 3. — KAKERLAC AMÉRICAIN, Xakerlac ameri- cana, Lin. ; de grandeur naturelle, 4. — MANTE RELIGIEUSE, Mantis religiosa, Lin. ; mâle de grandeur naturelle. 5. — BACILLE DE Rossi, Bacillus Rossii, Fabr. ; de grandeur naturelle. 6. — TAUPE-GRILLON COMMUN, Gryllotalpa vul- garis, Lat.; de grandeur naturelle. PLANCHE XIV. 1. — SAUTERELLE VERTE, Locusta viridissima, Lin. ; femelle de grandeur naturelle. 2. — ÉPHIPPIGER DES VIGNES, Ephippigera vi- tium, Serv.; mâle de grandeur naturelle. 3, — OECANTHE TRANSPARENT, OEcanthus pel lucens, Scopoli ;mâlede grandeur naturelle- d. — OEDIPODE GERMAIN, OEdipoda germanica, Lin ; de grandeur naturelle. 5. — TÉTRIX SUBULÉ, Tetrix subulatus, Fabr. PLANCHE XV. 1. — ÉPRÉMÈRE VULGAIRE, Ephemera vulgala, Lin. 2. — FOURMI-LION COMMUN, Myrmecoleon formi- carium, Lin, ; de grandeur naturelle. di. 522 HISTOIRE 3. — Sa larve. 4. — Sa nymphe. 5. — Sa coque. 6. — L’entonnoir de la larve. 7. — NÉMOPTÈRE COA , Nemoptera coa, Scop. 8. — MANTISPE PAÏENNE, Mantispa pagana, jFabr. 9. — SEMBLIS DE LA BOUE, Semblis lutaria, Lin. PLANCHE XVI. Figure 1. — PIÉRIDE AURORE, Pieris cardamines, Lin. Fiqure 2. — Sa chenille. 3. — Sa chrysalide. 4. — ARGYNNE PETIT NACRÉ, 4rgynnis Latho- nia, Lin. : 5. — Le même. 6. — VANESSE PAON DE JOUR, /’anessa Jo, Lin. 7. — Sa chenille. 8. — Sa chrysalide. 9. — SATYRE BACCANTHE, Safyrus Dejanira, Lin. PLANCHE XVII. 1. — ZYGÆNA DE LA FILIPENDULE, Zigæna fili- pendulæ, Lin. 2. — SÉRICATRE DU MURIER, Sericariamori, Lin. 3. — Sa chenille, le vers à soie. 4. — Son cocon. 5. — Chenille de l’Orgyia antiqua, Lin. 6. — CALOPTÈRE ÉLÉGANTE, Calopteraformosa, Blanch. 7. — PSYCHÉ DU GRAMEN, Psyche graminella, Hubn. 8. — Chenille du Cossus perce-bois, Cossus ligni- perda, Liu. DES INSECTES. 523 PLANCHE XVIII. Figure 1. — BOMBYx PROCESSIONNAIRE, Bombyx pro- cessionea, Lin. 2. — Un nid deses chenilles. 3. — NYSSIEHÉRISSÉE, Vyssia hispidaria, Fabr.; mâle. | 4. — Sa femelle. 5. — HYDROCAMPE DU POTAMOGETON, Æydro- campe polamogalis, Lin. 6. — YPONOMEUTE DU FUSAIN, Yponomeute evonymella, Lin. 7. — Le nid de ses chenilles et chrysalides. — Une chrysalide isolée sortie de son cocon. 9. — PTÉROPHORE PENTADACTYLE, Péerophorus pentadactylus, Lin. PLANCHE XIX. Figure 1. — CIGALE PLÉBÉIENNE , Cicada plebeia, Sc. 2. — Sa nymphe. 3. — BOCYDIE GLOBULAIRE, Bocydium globulare, \ Fabr. 4. — MEMBRACIS FOLIACÉ, Membracis foliata, Fabr, 5. — LÈDRE À OREILLES, Ledra aurita, Lin. 9. — TETTIGONE VERTE, Z'ettigonia viridis, Lin.; un peu grossie. | ee 7. — NOTONECTE VERTE, Nofonecla glauca, Lin. 8. — ÉMESSE DE MADAGASCAR, Æmesa mada- gascariensis, Blanch. a 9. — GERRIS LA USTRE, Gerris lacustris, Lin. 10. — RÉDUVEMASQUÉ, Reduviuspersonatus, Lin. 11. — PUNAISE DES Lits, Cèmeax lectularia, Lin. ; = grossie. 12. — SCUTELLÈRE MARQUÉE, Scutellera signala, Fabr. à 45 524 HISTOIRE DES INSECTES. 5 4 PLANCHE XX L Figure 1. — COUSIN PIQUANT ; Culex pipiens, Lin. ULE DU CHOU, Zipula oleracea, Fabr. è JARDINIER, Bibiohortulanus, Fabr.; 4. — Sa femelle. 5. — ASILE CRABRONIFORME, Asilus crabroni- Jformis, Lin. | 6. — CHRYSOPS AVEUGLANT, Chrysops cæcu- tiens, Lin. Æ 7. — BLEPHARIGASTER VENTRE-ROUX, Blepha- rigaster rufigaster, Macq. 8. — SARGUE DE RÉAUMUR, Sargus Reaumurii, Fabr. 9. — STRATIOME CAMÉLÉON, Sératiomys chameæ- leo, Lin. 10. — VOLUCELLE YAINE, /’olucella inanis, Meig. 11. — MYOPE FERRUGINEUSE, Myopa ferruginea, Fabr. 12, — OESTRE pu CHEVAL, OEstrus equi, Fabr. 13. — Salarve. 14, — OSOME ARRONDIE, Gyn0s0Mma TO- undaæ, Fabr. : # Lucrvie César, Lucilia Cæsar, Lin. 16. — MOUCnE DOMESTIQUE, Musca domeslica, “ REP : Lin. F n” SCATOPHAGE DU FUMIER, Scatophaga sler- ". coraria, Lin. * "à +. istoire des »scte Histoire des Insectes : VOTE Histoire des Insectes Pl 72. Histoire des Insectes En e F2 = FAR = ée ns CE CNE CPS Vite GEL. lines À meme) MMM, ll 14. Histoire des Insectes ES Pl 76. Histoire des Insectes [ Histoire des Insectes aq Al 4 en D: = i è , ec VE: on Lou ae om es ur US he di RS CS dt, dt ts Eat 7 ESS s he me —… Histoire des Insectes Pl 17. LR PER PL 18. Histoire des Insectes Pl 19 Histore des Insectes Histoire des Insectes PL 20.