9608 C SI LISTE L 14 v. | Cornell Aniversito Libeny BOUGHT WITH THE INCOME FROM THE SAGE ENDOWMENT FUND THE GIFT OF Henru WW. Sauce x89x PDC 0 ar Un, de A] 1(6196.. RETURN TO ENTOMOLOGY LIBRARY Cornell University Ithaca, N. Y. Cornell University Library QL 573.L14 LOU COLLECTION SUITES À BUFFON FORMANT AVEC LES ŒUVRES DE CET AUTEUR UN COURS COMPLET D'HISTOIRE NATURELLE ÿ PUBLIÉES AVEC LA SOLLABORATION de Membres de l'Institut de France, de Professeurs iu Muséum d'Histoire naturelle de Paris, et de diverses Facultés, de Membres de la Société Entomologique de France, ete. — 26902 — _ INSECTES COLÉOPTÈRES . RORET, LIBRAIRE-ÉDITEUR RUE HAUTEFEUILLE, 42. LE bn 1: 7 | sé 2° chapitre. Tristesse et mélancolie. . - - - 3e chapitre. Conspiration à bord du vaisseau. 4° chapitre. Révolte étouffée. Conduite du capi- taine. . 5° chapitre. Tempêle. « + + + + + * > 6° chapitre. Les matelots intercèdent pour obtenir Ja grâce des prisonniers. «+ + + + + 5° chapitre. Combat contre un corsaire. «+ » + 8° chapitre. Réflexions sur la profession de marin. 9° chapitre. Grand combat d’un. homme et d'un CHA PS 2 RTE FE rs ri, “UNS 10° chapitre. Histoire d’une jeune. fille trouvée à fond de ele .- 1 ec tia ee 11° chapitre. Retour en France. Mariage. . + : DD ina Dt Te RES EME) . FIN DE LA TABLE GÉNÉRALE. ho rte ni TROYES, IMPRIMERIE DE GARDON:, conservées, auteurs lat auteur. Pnencir: par M. Frey, royal de Bour 1 gros volume Nooyzau © trième, trois M. Planche et M. Charp: conseil royal augmentée, 5 Les mêmes Le corrigé. Cours des Le corrigé Maxvusz dl pour les EE GÉoMÉTRI ombres; par de 22 plauch HISTOIRE NATURELLE INSECTES Rs COLÉOPTÈRES I. HISTOIRE NATURELLE INSECTES. GENERA COLÉOPTÈRES EXPOSÉ MÉTHODIQUE ET CRITIQUE DE TOUS LES GENRES PROPOSÉS JUSQU'ICI DANS CET ORDRE D'INSECTES, PAR M. Th. LACORDAIRE Chevalier de l'Ordre de Léopold, Profésseur de Zoologie et d'Anatomie comparée à l'Uni- versité de Liège, Membre associé de l'Académie des sciences et belles-lettres de Belgique, Membre correspondant ou honoraire de la Société impériale des Naturalistes de Moscou, de l’Académie des sciences naturelles de Philadelphie, des Sociétés entomologiques da France, de Londres, de Stettin et de la Néerlande, etc, etc, TOME PREMIER CONTENANT LES FAMILLES DES CICINDÉLÈTES, CARABIQUES, ® DYTISCIDES, GYRINIDES ET PALPICORNES. PARIS LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET, RUE HAUTEFEUILLE, 12. 1854. RE A al ic, m2 _ st BE Fe DS Cf 7 Rip FLE SE EE PRÉFACE. Un traité général des Insectes de l’ordre des Coléoptères est, dans l’état actuel de l'Entomologie, un travail d’une telle éten- due, que ce n’est pas sans de longues hésitations et une juste méfiance de mes forces, que je me suis décidé à entreprendre celui-ci. Lorsque j'eus enfin cédé aux sollicitations réitérées de l’honorable éditeur des Suites à Buffon, je dus me demander quel était le meilleur plan à suivre pour que cet ouvrage fût à la fois de quelque utilité pour la science et digne de prendre place dans le recueil dont il doit faire partie. Je pouvais, én premier lieu, composer une sorte d'ouvrage élémentaire, dans lequel la classification eût été subordonnée à l'exposition des mœurs de ces insectes, en me contentant de citer les principaux genres, d’en créer quelques nouveaux, et vi PRÉFACE. de décrire les espèces les plus saillantes. Un tel plan eût été de facile exécution ; mais c'était parcourir une route battue depuis longtemps, et je renonçai promptement à cette idée. Je pouvais encore, prenant un essor plus hardi, essayer de fonder une méthode qui me fût propre, et, mettant à profit les matériaux inédits qui abondent dans les collections, établir de nouveaux genres en foule, et décrire toutes les espèces qui ne le sont pas encore et que j'eusse pu me procurer. Mais, ou- tre que j’eusse dépassé de beaucoup les limites qui me sont assi- gnées par les convenances de l'éditeur, c'était me lancer dans un champ sans bornes, et trop oublier peut-être que les longs projets ne me sont plus guère permis; je fusse certainement resté à mi-chemin. Enfin, un troisième parti restait à prendre, celui-ci : la science, ce me semble, a moins besoin, à l'heure qu’il est, de méthodes et de coupes génériques nouvelles, que de réunir ses matériaux dispersés de toutes parts, de dresser, en quelque sorte, l'inventaire de ses richesses, en un mot, de voir où elleen est, pour me servir d’une expression vulgaire. La littérature entomologique est déjà immense et le devient chaque jour da- vantage. Quelques entomologistes ne le savent pas assez; parmi ceux qui en connaissent toute l'étendue, combien n’en est-il pas qui, par suite de circonstances diverses, ne peuvent, lorsqu'ils veulent entreprendre un travail, se livrer aux recherches préa- lables qui leur sont nécessaires ? De là, entre autres résultats ficheux, l'extension alarmante de la synonymie, cette lèpre des sciences naturelles. Un ouvrage qui épargnerait, ne fût-ce qu’en partie, aux personnes dont je parle, ces recherches indispensa- bles, né pourrait, manifestement, que leur être utile, à la con- dition toutefois qu’il fût aussi complet que possible, et que les sources y fussent soigneusement indiquées, Ce peu de mots suf- PRÉrACE. vil fit pour donner une idée du plan auquel, toutes réflexions fai- tes, j'ai cru devoir m'arrêter. On voit, d’après cela, qu’un pareil ouvrage ne peut plus être qu'un Genera, et qu'il ne compoñte ni création de genres nouveaux, ni description d'espèces iné- dites, ni de grands développements sur les mœurs. Mettant donc tout aiiour-propre de côté, je me suis, pour ainsi dire, constitué simplement, quant aux genres, le rappor- teur des travaux d'autrui, ne me réservant ma liberté que pour les disposer dans l'ordre qui me paraitrait le plus convenable. Dès lors mon premier soin a dû être de rechercher tous ceux, sans excéption, qui ont été proposés jusqu’à ce jour; le nombre ne peut en être estimé à moins de 6,000. Erichson en a énuméré 5,180, en 1846, dans le Nomenclator zoologicus de M. Agassiz, et c’est rester au-dessous de la réalité que de porter à 1,000 ceux omis dans cet ouvrage ou qui ont été établis de- puis son apparition. Cette multitude de genres peut, au point de vue de mon travail, se partager en trois catégories. La première comprend ceux que j'ai pu examiner en nature; je les ai étudiés avec tout le soin dont je suis capable, en véri- fiant leurs caractères à l’aide de dissections, quand les exem- plaires m’appartenaient. J’encours, par conséquent, la responsa- bilité entière des erreurs que j'ai pu commettre dans les caractères que je leur ai assignés. Je mets dans la seconde ceux dont je nai pu me procurer des représentants, mais qui ont été caractérisés d’une manière satisfaisante par leurs auteurs. Dans la troisième, enfin, figurent ceux, malheureusement trop nombreux, que je n'ai pas vu non plus en nature, et qui sont accompagnés de caractères superficiels, incomplets et par- fois faux. Il va sans diré que j'ai été souvent réduit aux conjec- tures sur la place à leur assigner. vii PRÉFAGE, Tout genre qui.n’est pas caractérisé n'étant qu'un mot sans signification, je n'avais naturellement pas à m'occuper de ceux qui sont dans ce cas, et je ne me suis même pas astreint con- stamment à les citer dans la synonymie. Quant aux espèces, elles sont rejetées en notes, et, dans la plupart des càs, je n'indique que celles qui ne se trouvent pas dans quelque ouvrage capital relatif à la famille ou à la tribu dont elles font partie. Il est des livres que tout entomologiste qui west pas un simple collecteur, doit posséder, tels que, par exemple, le Species de Dejean sur les Carabiques, le travail de M. Burmeister sur les Lamellicornes, eto. C’est aux ouvrages de cette importance que je renvoie le lecteur, en me contentant de citer les espèces qui n’y sont pas mentiounées. Ces espèces ne sont nullement classées d’après leurs analogies, ce qui était impossible , mais d’après leur patrie, et je demande qu'il soit bien entendu que je ne garantis pas toujours qu’elles appar- tiennent réellement aux genres auxquels elles sont annexées. Mon rôle se borne à signaler leur existence au lecteur, à lui in- diquer où il trouvera leur description; e’est à lui de vérifier leur valeur. Les premiers états des insectes sont, dans une foule de ças, très-utiles pour contrôler la classification. En effet, on peut dire, à priori, que les larves d’un groupe réellement naturel doivent avoir entre iles les mêmes analogies que les insectes parfaits, et la pratique est ici presque toujours d'accord ave la théorie. Jai donc eu soin de donner dans les généralités de chaque fa- mille et de chaque tribu, quand cela était nécessaire, une des- eription sommaire, mais suffisante, des larves, et d'indiquer pour chaque genre celles qui sont connues. Mon travail, sous £e rap- port, se trouve considérablement simplifié pour l'avenir, grâces au catalogue de ces larves que deux de mes anciens élèves, NN St musee tummetienà Adi Rd Ie PP ET SR ET € UN PRÉFACE, jx MM, F. Chapuis et E. Candèze, ont publié récemment dans le huitième volume des Mémoires de la Société royale des sciences de Liège. : J'avais même, dans l'origine, fait pour l'anatomie des Co- léoptères ce que je viens de dire de leurs larves ; mais je me suis aperçu que ces détails prenaient plus de place que je ne l’avais d’abord pensé, et je les ai complètement supprimés à l’impres- sion. Enfin, quant aux citations dont cet ouvrage est rempli, elles ont été vérifiées avec soin, sauf dans un très-petit nombre de cas où il m’a été impossible de me procurer les ouvrages aux- quels elles se rapportent ; il n’y en a peut-être pas trois sur cent qui soient de seconde main. Si donc ces citations sont parfois trouvées fautives, le lecteur doit attribuer ce fait à un lapsus calami ou à une erreur de typographie. Tel est, en aussi peu de mots que possible, l'exposé de ce que j'ai voulu faire. Reste à savoir si l’exécution aura répondu à l'idée; le public entomologique en jugera. J'aurai atteint mon but si j'ai épargné un travail fastidieux aux auteurs qui, avant de publier quelque chose, s’enquièrent de ce qui a été fait avant eux, et, surtout, si j'ai fait voir à ceux qui débutent où en est, en ce moment, la science, et quelles recherches il faut faire avant de donner comme nouveaux un genre ou une espèce. Cet ouvrage n'aura pas de supplément et ne peut même pas en avoir, car ce supplément n'aurait pas de fin. Ce n’est qu'un ta- bleau de la science dans-un moment donné. Peu d’années suffi- ront pour qu'il ait cessé d’être fidèle ; mais j'aurai du moins pré- paré les voies à ceux qui voudront le recommencer. Encore un mot et j'ai fini. Parmi les planches qui accompa- gnent ce travail, il en est plusieurs qui étaient destinées primiti- vement à un ouvrâge dont l’auteur a depuis longtemps aban- Pr bé à Le ES + + n x PRÉFACR, donné l’entomologie, et qui n'a pas été publié. J'ai dû les accepter, et j'en décline la responsabilité. Quant aux autres, je réclame en leur faveur un peu d’indulgence. Je n’ai pas pu les exécuter moi-même, et, dans la ville que j'habite, il n'existe aucun dessinateur pour l'histoire naturelle. Les artistes que j'ai dû employer étant complètement étrangers à cette science, et ne comprenant pas toujours bien, malgré mes explications, les objets qu’ils avaient sous les veux, n’ont pas pu, dans tous les cas, les reproduire avec l'exactitude désirable. Liège, janvier 1854. GENERA COLÉOPTÈRES. CLASSE DES INSECTES. Onone COLÉOPTÈRES. Organes buccaux composés d’an labre, une paire de mandibules, une paire de mâchoires et une lèvre inférieure palpigères, tous libres. — Prothorax non soudé au mésothorax. — Quatre ailes ; les supérieures ou élytres plus ou moins solides, unies par une suture droite, quand elles sont fermées, et recouvrant les inférieures; celles-ci membra- neuses, pliées transversalement au repos. Métamorphoses complètes. — Larves à tête distincte, hexapodes ou apodes. — Nymphes inactives, enveloppées d'une membrane lâche, laissant voir les organes de l'insecte parfait. L'organisation des Insectes en général, et celle des Coléoptères en particulier, étant exposées dans une multitude d'ouvrages, il me paraît superflu d'entrer dans aucun détail à ce sujet. Quiconque aborde l'étude spéciale de l’un des ordres de cette classe d'animaux, doit connaître leurs divers organes, les noms que ces organes ont recus, et avoir au moins une idée de l’histoire scientifique de la classe entière. Supposant donc que le lecteur possède ces notions indispensables, je me bornerai à quelques courtes observations sur l’état actuel de l'étude des Coléop- tères au point de vue systématique. Latreille, en introduisant les familles naturelles en entomologie, à l'i- mitalion de ce qu'avait fait L. De Jussieu pour la botanique, a donné à cette science sa forme définitive, et il ne peut plus être question désor- mais que de perfectionner sa méthode, en augmentant ou diminuant le nombre de ses familles, mais surtout en les épurant et précisant mieux leurs caractères. C’est ce à quoi tendent les efforts incessants des ento- TP TE NN RE CE NET SES CS UE PE Ve 70. nl qe RP xi GENERA DES COLÉOPTÈRES. mologistes, et tous leurs travaux, généraux ou partiels, n'ont au fond pas d'autre but. Pour ce qui concerne les Coléoptères spécialement, quandon examine quels ont été les résultats les plus généraux de ces efforts, on peut con- stater ce double fait : d'abord que les groupes d’un rang élevé établis par Latreille ont été profondément modifiés; en second lieu, l'emploi de caractères restés inconnus à ce grand entomologiste ou dont il avait à peine fait usage. Sur le premier point, je veux dire que les sous-divisions ou tribus des familles de Latreille ont, à l'heure qu'il est, éprouvé le même sort que les genres de Linné; en d’autres termes, que de même que les fa- milles en question sont pour la plupart les genres linnéens, de même les tribus dont elles se composent sont presque toutes devenues des fa- milles. Si, tout en montant ainsi d’un degré dans l'échelle systématique, ces tribus fussent restées subordonnées à des groupes supérieurs, au fond rien n’eût été changé, Mais ces groupes supérieurs ont été suppri- més, de surte que les familles actuelles n'ont plus de lien qui les rat- tache ensemble et sont complètement indépendantes les unes des autres. Un exemple fera comprendre ceci. Dans ses derniers ouvrages systéma- tiques, Latreille a placé en tête de l'ordre actuel sa famille des Garnas- siers, laquelle est divisée en Carnassiers terrestres et Carnassiers aqua- tiques. Les terrestres, à leur tour, sont partagés en deux tribus : les Cicindélètes et les Carabiques; les aquatiques n’en forment qu'une seule, la tribu des Hydrocanthares, Or, maintenant la famille des Carnassiens n'existe plus, et les tribus que je viens de nommer constituent autant de familles isolées; les Hydrocanthares même en forment deux. Que l'on parcoure les ouvrages en question, en les comparant aux travaux entomologiques les plus récents, et partout, ou à peu près, on trouvera un résultat semblable. Erichson est l’auteur de ce changement (1) qui semble en voie d'être généralement adopté. On peut néanmoins se demander s’il y a là un progrès véritable ; je pencherais volontiers vers la négative. En effet, toute classification n'est qu'un assemblage de groupes rapprochés en raison de leurs analogies, et dont les supérieurs contiennent et enve- loppent pour ainsi dire les inférieurs de degré en degré, jusqu'aux genres qui constiluent les unités systématiques (2). Ces groupes n'étant que (1) Die Keœfer der Mark Brandenb. in-8, Berlin, 1838-39. (2) On objectera peut-être que ce sont les espèces et non les genres qui con- stitüent ees unités. Mais je crois qu'il faut distinguer entre les unités sys- tématiques ot celles qu'on pourrait appeler zoologiques. Celles-ci sont constituées par les ündividus et se manifestent sous quelque aspect que nous envigagions les animauxs elles sont en même temps inséparables, dans notre esprit, de l'idée d'espèce. La notion du genre ne s’éveille, au contraire, en nous, qu'avec celle de classification. Dès lors, le genre semble, plutôt que l'espèce, former l’unité systématique. - GENENA DES COLÉOPTÈRES xiij des conceptions de notre esptit, nous pouvons en multiplier où dimi+ nüer lé nombre à volonté, sans qu'il soit possible en cette matière de préciser le point où il cogvient de s'arrêter, témoin les dissentiménts sans fin qui existent à cet égard parmi les naturalistes, selon que la na- ture de lèur esprit les porte vers la synthèse ou vers l'analyse. Toute- fois, à défaut de règles abgolues, reste la faculté d'appréciation, et dans lé cas actuel, la question consiste à savoir si les rapports incontestables qui unissent les Cicindélètes ; les Carabiques et les Hydrovanthares, ne doivent pas être exprimés, ce qu'avait fait Latreille en établissant sà faille des Carhassiers. En la détruisant ainsi que les autres, Erichson a cessé de rendre sensibles ces rapports; aussi les familles qu'il à ad> mises däns sa méthode sont-éllés simplement juxtapôsées comme le sont les geñres eux-mêmes dans les ouvrages de Linné et de Fabricius. Je ne parle pas dé la suppression du système tarsal qui est encore un des traits dé la méthode d'Erichson, attendu que ce système n'a jamais : été univérséllement adopté et qu'Erichson n'a pas innové en ne l'admet- tant pas. Ainsi que l'a très-bièn fait observer M. Westwood (4), si La- treille lui est resté fidèle jusque dans ses derniers écrils, ce n’est pas qu’il se fit adcuñie illusion sut sa valeur, mais uniquement parce qu'il déses- pérait d'arriver, par une autre voie, à un arrangement plus naturel (2). La véritable objection contre ce système consiste en ce qu’il oblige de séparer des groupes qui sont voisins sous d’autres rapports (5), et non pas dans l'existence, chez les Tétramères et les Trimères, d'un petit article à la base du dernier, qui fait que leurs tarses en comptent réel- lement un de plus que ne l’expriment ces mots. Cet article étant con- stamment rudimentaire, ces insectes se trouvent dans une condition qui leur est propre, et M. Westwood (4) a mis fin aux discussions dont ils ont été l'objet en faisanc voir qu'il ne s'agissait ici que de mots nou- veaux à créer pour exprimer cet état de choses, et en proposant ceux de Pseudotétramères où Subpéntamères, et de Pseudotrinères où Subté- tramères. Néanmoins, toût éhi Cessant d'attribuer au nombre des articles. des { (1) An Introd. to the mod. Classif. of. Ins. I, p.38. (2) Dans son Genéra Cruslaceorum et Insectorum (I, p. 172) Se trouvent ces mots remarquables : « Articulorum tarsorum progressio numerica in me- thodo naturali non tdmittenda:» Voyez en outro ses Considérations générales sur les Crustacés, les Arachnides et les Inseotes, p. 67. (3j On pourait lui adtosser tine dbjection plus fondamentale encore; à savoir, qe bäsèr uniquement sur un cardotère d'aussi peu d'importance fonctionnelle la classification d’un grohpè d'animaux qui ne comprend; à l'heure qu’il est, pas moins de 80,000 espèces, cost un procédé incompatible avec là méthode naturelle, dont le principe est de s'appuyer sur l’ensemble des organes et nan pas sur uñ ofgane isolé, Autre contradiction non moins remarquable : l’ordre des Coléoptères est le seul où les tarses jouent ce rôle dominatour, (4) Loc. cit. p. 44. kjv GENÉRA DES COLÉOPTÈRES: tarses le rôle primaire qu'on lui avait fait jouer, il ne faut pas rabaisser son importance réelle. Si l'on examine les résultats généraux qu'a pro- duits sa suppression dans les systèmes actuels, on voit qu'en définitive ils se bornent à l'intercalation parmi les Pentamères de quelques genres d'Hétéromères, de la majeure partie des Xylophages et de la totalité des Dimères de Latzeille. A part cela, les vastes groupes des Hétéromères. et des Tétramères sont restés intacts et se refusent à admettre dans leur série aucun genre qui soit Pentamère. Leurs nombreuses familles ne se laissent pas davantage séparer les unes des autres; qu’on essaie de le faire el l'on renoncera promptement à cette idée. Ce fait est certaine ment remarquable. Quoi qu'il en soit, cet ouvrage étant destiné à présenter le tableau de la classification des Coléoptères dans sa forme la plus récente, j'ai cru devoir me conformer aux idées d'Erichson, sauf quelques changements dans le nombre et la situation relative des familles qu’il a admises. Mal- heureusement, la mort prématurée et à jamais regrettable de cet excel- lent entomologiste, ne lui a pas permis de mettre la dernière main à sa méthode. Pour la connaître, il faut recourir à trois de ses ouvrages. Deux d’entre eux, qui sont des Faunes locales, ne contiennent qu'une partie de ces familles (1) et ne peuvent servir pour le but que j'ai en vue. Elles sont toutes nommées dans le troisième (2), mais par ordre alphabétique ; je suis néanmoins obligé d'en emprunter la liste à ce der nier : Anthicides. Cistélides. Anisotomides. Clériens. Alopites. Coccinellides. Brenthides. Colydiens, Buprestides. Cryptophagides. Byrrhiens. Cucujipes. Carabiques. Curculionites. Cébrionites. Cyphonides. Cérambycins. Dermestins. Cicindélètes. Dysticides. Cisides. Elatérides, (1) Le premier est celui cité plus haut (Die Kœf. d, Mark Brand.) et con- tinué sous le titre de Naturgeschichte der Insekten Deutschlands(Berlin ,1847-48); il contient tous les Pentamères et les familles Intercalées parmi eux. — Le se- cond, intitulé : Conspectus insectorwm Coleopterorum quæ in republica Pe- ruana observata sunt (Wiegmanns Archiv. 1847, I, p. 67 sq.), ne comprend que les familles qui ont des représentants en Amérique et en particulier au Pérou. 2 (2) Le Nomenclator xoologicus d’Agassiz, dont Erichson a rédigé, ou plutôt revu la partie entomologique. Le tableau que je reproduis se trouve en tête de l'ordre des Coléoptères, GENENA DES COLÉOPTÈRES, xv Endomychides. Erotylènes. Eucnémides. Géorryssiens. Gyrinites. Hétérocérides. Histériens. Hydrophiliens. Lagriaires. Lamellicornes. Lampyrides. Lathridiens. Lycides. Mélandryades. Méloïdes. Mélyrides. Mordellones. Mycétophagides. OEdémérites. Parnides. Paussiles. Phalacrides. Psélaphiens. Pyrochroïdes. Rhipicérides. Rhysodides. Salpingides. Scaphidiles. Scydménides. Silphales. Staphyliens, Téléphorides. Ténébrionites. Throscites. Trichoptérigiens. Depuis ces travaux d'Erichson, l'ouvrage le plus important, et basé sur les mêmes principes, qui ait paru, est celui de M. L. Redtenbacher sur les Coléoptères de l'Autriche (1). Toutes les familles y étant expo- sées, sauf un très-petit nombre qui sont exclusivement exotiques, il ne sera pas inopportun d'en donner la liste, attendu que leur arrangement relatif diffère à beaucoup d'égards de celui qu'Erichson eût probable- ment suivi s'il eût fait connaître son dernier mot à cet égard. Cicindelæ. Carabi. Dytisci. Gyrini. Hydrophili. Sphærii. Parni. Elmides. Silphæ. Scaphidii. Anisotomæ. Nitidulæ. Colidii. Cucuiji. Cryptophagi. Lathridü. Mycetophagi. Dermestæ. Georyssi. Byrrhi. Throsci. Histri. Scarabæi, Bupresti. Elateres. Cyphones. Telephori. Malachii. Cleri. Ptini. (1) Fauna Austriæ; Die Kœfer, in-8°, Wien, 1849, fe Ent tre oi . Es XY) GENERA DES COLÉOPTÈRES: Anobii, : Helopes. Bostrichi. Cistelæ. Hylesini. ; Serropalpi. Curculiones. Mordellæ. Cerambices. Cantharides, Chrysomelæ. Lagriæ. ” Clypeastres. ; Pyrochroæ. Coccinellæ. Anthici. Lycoperdinæ. Scydmeæni. d Tenebriones. Pselaphi. , Opatri. Clavigeri. Blapes. Staphylini. Pour ce qui me concerne, je ne saurais en ce momént donner un tableau analogue à celui qui précède. Le sujet est trop vaste pour être de prime-abord embrassé dans son ensemble. Erichson et M. L: Redtenbacher se sont conformés ta deux à à l'u- sage généralement suivi, depuis Latreille, de mettre les espèces carnas- sières en tête de l'ordre. Il n’y a jamais eu à cet égard que deux opi- nions parmi les entomologistes : celle-ci et celle de Linné, Fabricius, Olivier et leurs contemporains, qui assignaient celte place aux Lamel- licornés. De nos jours, MM. Hope (1), Burieïster (2) et Blanchard (3) ot de noüveau réclamé la priorité en faveur de ces insectes. Les deux derhicrs se sont appuyés principalement sur ce que leur système ner-. Veux est à soi maximum de concentration, lés ganglions de sa chaîne abdominale étant réunis chez la plupart d’étitre eux en uné grosse masse situéé dans lé thorax. Maïs, outre qué ce système, comme l'a dit M. De Siebold (4), « varie quelquefois tellement dans les limites d'un même groupe qu'il ne se ressemble nullement chez des espèces d'ailleurs très-voisines sous tous les äutres rapports, » il y a des objections sé- rieuses à faire sur la valeur qu'il faut attribuer à la centralisätion de ses ganglions thoraciques et abdominaux (5). (1) The Coleopt. Manual, part. I. (2) Handb. der Entomol. Bd. IL. (3) Hist. nat. d. Ins. 1, p. 202, et Ann. d. Sc, nat. Série 3, V, p. 317. (4) Manuel d'Anat. compar. Trad. franc. 1, p. 554. (5) Le système nerveux des Insectes a été tour à tour considéré comme re- présentant le système cérébro-spinal, les ganglions intervertébraux et le grand sympathique des Vertébrés. Aujourd’hui que l’on sait que ces animaux pos- sèdent un système spécial (nerfs stomato-gastriques) pour les organes de la vie végétative, et que leur chaîne ventrale se compose de fibres dé nature diffé- rente, les unes sensibles, les autres motrices, la première des opinions ci-dessus est k seule admissible. De s lors, ce sont les ganglions sus- et sous-æsophagiens, d’où partent les nerfs des sens et ceux des organes buccaux, qui représentent « le cerveau des animaux supérieurs, et c’est leur plus où moins de développe- PL NET et ne 2h mn pu. Que à À . à. ts OUR nt L DR, 2e "ÉD L / SSSR GENERA DES COLÉOPTÈRES. Une autre considération peut étre invoquée à l'appui de la préémi-" nence dans l'ordre actuel des espèces carnassières. Parmi les Verté- brés, c'est le plus ou moins de ressemblance avec l'homme qui décide de la place que chaque groupe doit occuper dans l'échelle zoologique. Chez les Invertébrés, ce terme de comparaison faisant défaut, il faut recourir à un autre qui ne peut être, ce me semble, que la nature des rapporis que ces animaux ont avec le monde extérieur. Or, comme ces rapports sont principalement déterminés par le genre de nourriture, celle-ci joue dans la question dont il s’agit, un rôle’ de premier ordre. Si cela est admis, il est incontestable que les substances animales sont d'un rang supérieur aux substances végétales, et que, parmi les pre- mières, il en est de même de celles qu'anime la vie à l'égard de celles qui en sont privées. À ce point de vue on ne saurait douter que les Coléoptères carnassiers doivent être placés en tête de l'ordre. Au surplus, cette question est subordonnée à une autre plus générale, à l'idée qu'on se fait des rapports que les êtres vivants ont entre eux. Les naturalistes ont à peu près épuisé tous les procédés graphiques à l'aide desquels ces rapports peuvent être rendus sensibles aux yeux. Ainsi on se les est successivement représentés sous la forme d'une chaîne continue (Bonnet), d’une carte géographique (Linné), d'un arbre ramifié dichotomiquement ou non (Lamarck), d’un assemblage de cer- cles enchâssés les uns dans les autres (Mac-Leay), d'une sphère pleine (Kirby), d'une réunion de groupes d'inégale grandeur, les uns princi- paux, les autres satellites (Milne-Edwards), d’un ensemble de lignes parallèles (Brullé), etc. Parmi ces nombreuses opinions, on voit qu'il n'en est que deux, celles de Bonnet et de Lamarck, où il est absolument indispensable de déterminer le groupe qui doit servir de point de départ ; dans les autres, il est plus ou moins indifférent de commencer par l'un ment ét de complication (déjà M. Dujardin y à signalé récemment des organes spéciaux chez les abeilles, si remarquables par leur instinct) qui devrait décider de la prééminence relative des espèces. Mais leur structure intime est si peu connue, qu'à peine a=t=-0n essayé de comparer leurs diverses parties à celles du cerveau des Vertébrés, et qu'on peut dire qu'à cet égard notre ignorance est complète. Dès lors, également, la chaîne abdominale, qui fournit principale- ment des nerfs aux muscles du tronc et des organes locomoteurs, ne peut plus correspondre qu’à la moelle épinière des Vertébrés, et sa centralisation ne semble pas avoir beaucoup plus d'importance que le raccourcissement qu’on observe quelquefois dans cette dernière, par exemple, chez quelques Chéloniens et le Poisson-Lune. Si cette centralisation produit quelques résultats, ceux-ci doivent porter sur les organes locomoteurs ou sur le plus ou moins de mobilité des segments abdominaux, comme La dit M. Strauss-Durckheim. Mais les faits jettent plutôt du doute sur cette théorie qu'ils ne la confirment, Le Hanneton, par exemple, qui devrait, avec son volumineux ganglion thoracique, jouir d’une énergique locomotion, est, au contraire, un des insectes qui volent et qui mar= chent le plus mal. D'un autre côté, son abdomen sans ganglions est notablement plus mobile que celui-d'un Cardbe-eu un Lucane, qui en est pourvu. Coléoptères: ‘“ome I. ü avi) GNahA bi ebihebtéaéé bu pal fuite! écel, blé énténdu, né d'appliquañl loujotits qu'aux Invértébrès. Quelque opinion, du reste, qu'on adoplé dans celtè question, il nè faut jamais oublier que nous ne pouvons réaliser que très-imparfaite- ment dads la pratique, le plan concu par notre esprit, la série linéaire que nous sommes obligés de suivre dans nos livres s'opposant invinci- blement à ce que nous puissions exprimer au-delà d’un petit nombre des rapports que les êtres ont entre eux (1). Ceci n’est pas inutile à ré- péter, ear on voit encore assez fréquemment des naturalistes s'efforcer de construire une série linéaire, ou des critiques conclure de ce qu'un auteur a placé un groupe entre deux autres, qu'il regarde ce groupe comme ayant plus d’affinité avec les deux en question qu'avec ceux qui se trouvent dans son voisinage. Cette impossibilité d'exprimer tous les rapports est même, pour le dire en passant, une des principales causes de l'instabilité de nos méthodes, tel auteur sacrifiant les uns pour ex- primer les autres, et tel autre mettant en évidence ceux-ci et rejetant ceux-là. S'il y a lieu d'hésiter sur la valeur des changements apportés à la classification des Coléoptères, depuis Latreille, il n’en est plus de même pour ce qui regarde l'emploi des caractères qui lui étaient restés incon- nus ou dont il n'avait pas apprécié toute l'importance; ici le progrès est réel. Il faut, je crois, mettre au premier rang l'étude plus approfondie qui a été faite des parties conslituantes des segments thoraciques. Ainsi, M. Spinola (2) a montré le parti qu'on peut tirer de la pré- (1) Kirby (Faun. Bor. Amer. Préface, p. XXV) a démontré ceci admirable- ment dans le passage que voici : « Que nous considérions, dit-il, les affinités qu'ont entre elles les productions de notre globe, comme représentées, soit par un arbre ramifié, soit par un réseau, ou une sphère composée d’une infi= nité d'autres sphères, grandes et petites, en contact de toutes parts et enchàs- sées à l'infini les unes dans les autres, si nous entreprenons de disposer et de décrire sur le papier les individus composant un groupe quelconque des trois règnes, nous trouverons qu’il est au-dessus de nos forces de le faire de façon à conserver intactes et sans dérangement toutes leurs connexions. Nous sommes obligés de le faire d’après une série qui ne peut être qu’une suite de mutila= tions et de dislocations. C’est comme si l’on coupait toutes les branches et tous Jes rameaux d’un arbre pour les placer bout à bout, comme si l’on mettait en pièces un réseau pour en aligner les mailles à la suite les unes des autres, ou, enfin, comme si l’on brisait une sphère pour en retirer les sphères, grandes et petites, qui la constituent, et les ranger sur une ligne continue: De sorte que c’est une entreprise sans espoir de réussite que d'essayer un arrangement d’ac- cord avec la nature dans toutes ses parties. L'homme, si fier de la force de son intelligence, ne peut concevoir complètement cet arrangement, el encore moins l’exprimer et lui donner un corps. Tout ce qu'il peut faire, c'est d’en donner une idée générale et d'en décrire quelques fragments, » (2) Dei Prionili et dei Çoléotteri ud ossi pi affini, Mém, de l’Acad, de Turin, Série 2, V. éBNBUA BA cotontbades sa setice ou de l'absénée d'ane suture entre l'arceau doréal et les Mañés du prothorax. Il a méme basé sur ce caractère un arrangement nouveau de l'ordre. Erichson (1) en à fait autant pour les parapleures du métathorax, selon que leurs deux éléments constituants, les épisternums et les épi- mères, restent distincts, ou que l’un d'eux (les épimères) devient in visible. Les parapleures du mésothorax qu'il avait négligées, ont fourni ré- cemment à M. J. Le Conte (2) des caractères importants pour une nou- velle classification des Carabiques, dont on trouvera l'analyse à la suite de cette famille, Le nombre des segments abdominaux visibles en dessous, la sou- dure plus ou moins complète de ceux situés à la base de cette partie du corps, la mobilité ou la fixité de ceux placés à la suite de ces derniers, sont autant de particularités qui, avant les travaux d'Erichson, avaient été entièrement négligées. Mais peut-être cet habile entomologiste a-t-il attaché trop d'importance au dernier de ces caractères, qui est souvent d'une vérification très-diflicile, pour ne pas dire impossible, après la mort, et qui laisse l'observateur dans le doute. La forme des hanches des pattes, sans avoir été complètement né- gligée, n'avait pas obtenu toute l'attention qu'elle mérite. Ces organes jouent un rôle très-important dans la méthode d'Erichson. Les cavités cotyloïdés des antérieurs peuvent également, dans certains cas, fournir des secours précieux, selon qu’elles sont ouvertes ou closes en arrière et prolongées ou non au côté externe. M. J. L. Le Conte s’est servi très-heureusement de ces caractères dans la famille des Longicornes (3). Les ailes inférieures étant cachées au repos par les élytres chez les Coléoptères, on n'a pas eu pendant longtemps l'idée de tirer parti de leurs nervures, tandis qu’elles étaient étudiées avec un soin minutieux chez les Hyménoptères, les Lépidoptères et les Diptères. M. Bur- meister (4) a le premier appelé sur elles l'attention des entomologistes, et depuis, M. O. Heer a publié sur ces organes un travail capital (3). M. Burmeister et Erichson ont tiré de la situation des stigmates, chez les Lamellicornes, des caractères d'un rang élevé pour la classi- fication de cette famille. (1) Die Kwfer d. Mark Brand. passim. (2) Notes on the Classification of the Carabidæ of the United States, Trans. of the Amer. Phil. Soc. X, p. 363. (3) An attempt to classify the Longicorn Coleoptera of the part of America North of Mexico. Journ. of the Acad. of Philad, New. Ser. Vol. I et II. (4) Voyez son Mémoire sur les Paussides dans le Magaz. de Zoo. Ins. 1841, pl. 76; et son ouvrage intitulé : Genera quædam Insectorum, in-8°, Berlin, 1838-1846. (5) Die Insektenfauna der Tertiærgebilde von OEningen und von Radoboÿ in Croatien, Ba, I, Die Kæfer; passim et en particulier p. 75-94, xx GENERA DES COLÉOPTÈRES, Les organes de stridulation, qui sont assez répandus chez Les Coléop- tères et sur lesquels M. Westring à publié, dans ces dernières années, un travail intéressant (1), peuvent être d'un grand secours dans certains groupes de la même famille, comme l'ont fait voir encore M. Bur- meister et Erichson. Enfo, il n'est pas jusqu’à la cornée des stemmates dont on ait com- mencé de tirer parti. La classification des Erotyliens, que j'ai proposée il y a quelques années (2), repose en grande parlie sur ces organes. D'après cela, on peut dire qu'il n'y a plus aujourd'hui d'organes chez les Coléoptères, qui aient été complètement négligés par les entomo- logistes, au point de vue systématique. Il reste seulement à user plus largement dans la pratique de ceux que je viens de passer brièvement en revue. Les progrès futurs de la classification de l’ordre en dépendent. L] (1) Dans Krœyer, Naturhist. Tydskrift. Série 2, II, p.. 334. | (2) Monographie des Erotyliens, in-80, Pans, 1842. FAMILLE L. CICINDÉLÈTES. Menton échancré. — Languette cornée, dépourvue de paraglosses, très-courte, réfléchie et cachée par le menton. — Mâchoires allongées, ‘grêles, ciliées au côté interne, terminées par un onglet articulé, parfois nul; leur lobe interne palpiforme, bi-articulé, grêle. — Mandibules longues, arquées, pluridentées au côté interne, très-aiguës, se croisant fortement aù repos. — Palpes de quatre articles : le premier formé par leur support qui s’est agrandi et est devenu libre. — Antennes fili- formes ou sétacées, composées de one articles.— Pattes plus ou moins grêles et allongées ; jambes antérieures sans échancrure au côté interne; hanches postérieures transversales, élargies et prolongées en une saillie à leur extrémité interne; trochanters de la même paire saillants à la base des cuisses ; cinq articles à tous les tarses. — Abdomen composé en dessous de six ou sept segments ; les trois premiers soudés ensemble. Cette famille fait partie, avec les trois suivantes, d'un groupe très- naturel, les Carnassiers de Latreille ou Adéphages de Clairville, dont les espèces, se nourrissant exclusivement de proie, possèdent en commun un certain nombre de caractères (1), mais ont été modifiées pour vivre, les unes sur le sol (Carnassiers terrestres), les autres dans l'eau (Car- nassiers aquatiques). Les Cicindélètes constituent avec les Carabiques le premier de ces deux groupes secondaires. Quelques détails sur leur organisation achèveront de compléter la formule qui précède. En commencant par les organes buccaux, on peut dire que le menton est en général court, comparativement à celui des Carabiques. La lan- guelte ne dépasse jamais le fond de son échancrure, et c’est là un des principaux caractères, avec l'onglet terminal des mâchoires, qui distin- (1) Ces caractères, moins nombreux qu’on ne le croirait de prime-abord, se réduisent à trois, empruntés au menton, aux mâchoires avec leur lobe externe, et aux hanches postérieures. Tous les autres, sans exception, ou sont sujets à disparaitre, ou se retrouvent dans d’autres familles de Coléoptères. On devrait même, à la rigueur, exclure le lobe externe des mâchoires, qui manque dans une famille entière, celle des Gyrinides, à l’exception du seul genre Gyrinus, Coléoptères. %Yome I, 1 d'oRÉ à. LL LL éd LA LA - de id $ # FA 9 G “ _2P" D. CICINDÉLÈTES. | J .. y . | 2 Æ À 4. an 5 guent ces insectes de la famille e estion. Les palpes sont tantôt très- longs (Mégacéphalides, Cténosto ), tantôt médiocres (Cicin élides ou courts (Collyrides), souvent pen utile pour caractériser les groupes supérieurs aux genres; mais seule- ment d'une manière accessoire. Un autre caractère plus important et qui existe dans un grand nombre d'espèces consiste dans le renflement du troisième article dés palpes labiaux, qui devient comme vésiculeux. Les mandibules sont armées d'une dent située àsla base, forte, aplatie et suivie d’une à trois autres coniques et-pointues ; leur nombre Souvent n’est pas le même à chaque mandibule. Le labre varie beaucoup sous le rapport de la forme et.surtout de grandeur; il recouvre parfois complètement les mandibules, et c’est une règle constante que, toutes vis qu'il est denté en avant, les dents sont plus-prononcées chez les des femelles que chez les mâles. tement. Les hanches antérieures et intermédiaires sont plus ou moins globu- leuses; quant aux postérieures, sans être précisément soudées au méta- sternum , ‘elles sont fixes et présentent en arrière un sillon ou canal eurviligne qui recoit les cuisses postérieures, lorsqu'elles se portent en avant, ct ne leur permet de dépasser que peu dans cette direction une ligne perpendiculaire au corps. Al est à remarquer qu'ici, comme chez les Carabiques, ces hanches ne se rejoignent pas sur la ligne médiane et n’empéchent par conséquent pas le métasternum d'entrer en contact avec le premier segment abdomiual, Nous verrons qu'il.en est tout autrement chez les Dytiscides et les Gyrinides, Les jambes des Cicindélètes sont tou- jours terminées par deux petites épines très-aiguës ; l'échancrure, quien- tame les antérieures dans l'immense majorité des Garabiques, est rem- placée ici par un faible sillon qui longe dans sa moilié terminale le côté interne de ces organes. Les trois premiers articles des tarses antérieurs sont seuls sujéts à être dilatés chez les mâles, mais en général faiblement, et leur vesliture en dessous consiste toujours en poils sans mélanges de squammules. Ce n’est que dans le même sexe que l'abdomen présente en dessous sept segments, dont, le pénultième est échancré, et.il y à même à cet TA longueur relative estassez F5 CICINDÉLÈTES, 3 égard quelques exceptions ; les femelles n’en ont jamais que six, tous entiers, es gi ee Les segments thoraciques en dessous ne varient pas. Le prosternum, plus où moins convexe, s'arrondit immédiatement en arrière des han- ches antérieures; le mésosternum , incliné entre les hanches intermé- diaires, est échancré à son sommet pour recevoir une saillie aiguë du mélasternum qui est de forme normale, c'est-à-dire, constitue la totalité de ce qu'on appelle la poitrine ; ses parapleures (1) sont composées des deux éléments ordinaires, les épisteraums etles épimères, mais la suture qui les sépare est souvent difficile à distinguer. * Les habitudes des Cicindélètes sont parfaitement en harmonie avec la structure de leurs organes buccaux et locomoteurs ; ce sont des insectes éminemment carnassiers et d'une agilité extrême à la course. Les es- pèces ailées ont également un vol rapide, mais d’une courtevdurée. Beaucoup d'entre elles exhalent une odeur assez forte, mais qui n'a rien de désagréable, du moins dans les premiers moments, A la difé- rence de la plupart des Carabiques, elles se réfugient beaucoup moins sous les pierres et autres endroits analogues ; quelques-unes seulement s’enfoncent dans le sable ou cherchent un refuge dans les trous creusés par d’autres insectes, quand le temps est pluvieux ou froid.| Les unes préfèrent les endroits découverts et sablonneux; d’autres, le bord des eaux douces ou salées; quelques-unes ne se trouvent que dans les fo- xêts, soit entre les herbes, soit sur les troncs ou les feuilles des arbres. Deux larves de cette famille, celles des Cicindela campestris et hybrida d'Europe, sont connues depuis assez longtemps; elles ne pré- sentent aucune différence essentielle. Décrites vaguement pour la pre- mière fois par Geoffroy (2), elles l'ont été beaucoup. mieux depuis par un assez grand nombre d'auteurs, et, en particulier, par Erichson, qui en a donné une description très-exaête (5). &- Leur eorps se compose de treize segments, y compris la tête. Cette dernière est grande, cornée, horizontale, un peu allongée en arrière, (1) Dans la nomenclature d’Audouin relative aux thorax des animaux arti- oulés (Ann. des Se. nat. Ip. 97), les parapleures sont ces deux pièces indiquées dans le texte, qui flanquentde chaque côté le sternum des trois segments tho- raciques: De ces deux pièces, l’antérieure ou l’épisternum est toujours beaucoup plus grande que la postérieure où lépimère, qui est eohStamment très- petite; c’est naturellement la grandeur du sternum qui détermine la sienne. Erichson, qui à le premier employé, comme caractère, la présence ou l'absence des épimères métathoraciques, dit (Archiv, 1843, LL, p. 204) que danse second cas elles sont devenues membraneuses et se retrouvent sous lestépisternums qui les recouvrent, Je ne suis pas en mesure de nier ou de confirmer cette assertion. Dans le cours de cet ouvrage, les paräpleures seront dites simples, quand les épimères auront disparu, et appendiculées dans le cas contraire. (2) Histoire 4. Ins. a. env. de Paris, 1, p. 140. (3) Desmarets, Bullet. d. 1. Soc. philom. HE, p. 177, pl. 24. — Latr. Nouv. Dict, d'Hist. nat. article Cicindète. — Kitby ct Spence, An Jnbrod. to Entom, 4 him es extivée eh dessus êt fénflée inférigurement à la front d'avance étitfé lei mandibules sans furmer d’épistome distinct. Elle-porte de chaque côté quatre yeux arrondis, deux gros supérieurs et deux petits inférieurs, _ situés plus en avant. Les antennes sont filiformes et composées de quatre articles. La bouche se compose de deux mandibules longues, arquées, pointues et armées à la base d'une forte dent aiguë; deux imächoires, dont la pièce articulaire est très-allongée et oblique, la pièce interne cylindrique, terminée par une épine crochue et portant un palpe de quatre articles ; une lèvre inférieure, dont le menton est très-court, soudé à la base de la tête, et la languette charnue, quadrangulaire, hè- rissée en avant de longs poils et munie de deux palpes également charnus dont le support est allongé. Les pattes sont de longueur mé- diocre et composées des cinq parties distinctes ordinaires : les tarses sont armés de deux crochets inégaux. Les trois segments thoraciques sont entièrement cornés en dessus; ceux de l'abdomen le sont seulement par places; le prothorax est de la largeur de la tête; le huitième est le plus grand de tous, comme bossu el muni en-dessus de deux crochets cornés recourbés en avant; le dernier porte un appendice anal conique. 11 y a, comme de coutume, neuf paires de stigmates, dont la première est située sous le prothorax immédiatement en arrière d'une élévation charnue ; les autres occupent les huit premiers segments abdominaux. Ces larves creusent dans le sol, à l'aide de leurs mandibules et de leurs pattes, des trous cylindriques d’un pied de profondeur et plus, en se servant de leur large tête pour porter au-dehors les particules de sable et de terre qu'elles ont détachées. Quand ce travail est terminé, elles se tiennent en embuscade à l'entrée de leur retraite en bouchant son ouverture avec leur tête et leur prothorax, de facon à ce que ces organes se trouvent au niveau du sol environnant ; les crochets dont Jeur huitième segment est pourvu leur servent à se cramponner aux parois du trou. Quand un insecle vient à passer à portée, elles le sai- sissent avec leur mandibules, en rejetant brusquement leur tête en ar- rière, et l’entrainent au fond de leur retraite, où elles le dévorent. C’est dans le même lieu qu’elles subissent leur métamorphose, et l’on dit qu'elles en ferment l'entrée quand elles sont sur le point de se changer en nymphe. Les seules larves exotiques connues sont celles de trois MecAcermALA des bords de l'Amazone (1), et de l’'Eucallia Boussingaullii de Co- OH, pl. 17, Ê, 13. = Westw. Ann. d Se. nat. XXI, p. 299, pl. VIE, et Zntrod. 10 the mod. classif. of Ins. L, p. 49, f.1, 7, — Ratzeb. Die Forstins. Diners pl. 1, 02. — Schmidt, Steltin. entom. Zeit. 1842, p. 270, pl 4, £. 9, 10. — Erichson in Wiegm. Archiv. 1844, I, p. 69. — Blisson, Ann. d. L. Soc. entom. série 2, 1848, p. 199. — Chapuis et Candèze, Mém. d. 1, Soc. d. Sc. d. Liège, VII, p. 361. (1) Rapportées par M. Bates et figurées par M. Westwood dans les Trans. of the entom. Soc, Série JL, pl, VI, £, 2, 4 et 6, Deux d’entre cles sont indi= MANTICONIDES 5 lombie (4): sous le rapport de l'organisation et des habitudes, elles res- semblent à nos CrcrNneLA européennes. La distribution géographique des Cicindélètes n’est pas la même que celle des Carabiques qui suivent : ce sont des insectes plus spécialement propres aux pays chauds et dont les genres sont, pour la plupart, confinés dans des régions assez restrgintes. Quelques-uns de ces génres semblent se représenter réciproquement dans l’ancien et le nouveau continent. Linné n'a connu que neuf espèces de cette famille, qu'il avait toutes comprises dans le genre CrornneLa ; il en existe aujourd'hui plus de 500 dans les collections. Les premiers progrès qu'ait faits leur classifi- cation sont. dus à Latreille, Dejean et Eschscholtz (2), puis à MM. Brullé (5), de Castelnau (4) et Hope (5). Moi-même j'ai proposé un nouvel arrangement (6) dans lequel la famille est divisée en cinq tribus. C’est cet arrangement que je reproduis ici avec quelques changements eten y ajoutant les genres publiés depuis qu'il a paru. 1 Mâchoires terminées par unfonglet articulé. À 3e art. des palpes maxillaires plus long que le 4. : Le 1er des labiaux dépassant faiblement le fond de l’échancrure du menton. MANTICORIDES. Le même dépassant fortement cette échancrure. MÉGACÉPHALIDES, B 3e art. des palpes maxillaires plus court que le 4. 4e art. des tarses entier. CicINDÉLIDES. _— cordiforme au moins aux antérieurs. COLLYRIDES. IL Mchoires sans onglet articulé. CTÉNOSTOMIDES. TRIBU I. Lx MANTICORIDES. Palpes médiocres, subégaux en longueur ; le dernier article de tous légèrement sécuriforme (7) ; le 3 des maxillaires plus long que le 4; quées avec doute comme étant les larves*des M. curta; let Marti; la troisième est indéterminée. (1) Elle a été découverte par feu J. Goudot, et M. Guérin-Méneville en a dit quelques mots dans la Revue 3001. 1843, p. 15. Pour quelques autres détails, voyez Chapuis et Candèze, Mém. de la Soc. des Sc. de Liége, NUL, p. 364. (2)=Zool. Atlas, fase. I, p. 4. (3) Hist. nat. des Ins. IN, p. 27. (4) Etud. entom. p. 33, et His. nat. d. Coléopt. I, P. 9: (5) The Coleopt. Man. I, passim. (6) Révision de la famille des Cicindélides; dis es Mém. de la Soc. des Sc. de Liège, 1, p. 85. (7) Le genre Drowocnonus fait seul exception à cet égard, d'prè la formule générique qu'en a donnée M. Guérin-Méneville. 24 le 6 ; cICNDËLÈTES. le 4er des labiaux court, dépassant faiblement le fond de l'échancrure du menton; celle-ci munie d'une forte dent.— Les trois premiers ar- ticles des tarses antérieurs tantôË simples dans les deux sexes, tantôt dilatés chez les mâles. — Jamais d'ailes sous les élytres ; celles-ci embrassant fortement les côtés de l'abdomen. < Les palpes sont intermédiaires pour Ja longueur entre ceux des Méga- céphalides ou des Cténostomides et ceux. des Cicindélides et des Col- : Iyridés. Le dernier des labiaux est généralement plus grand que dans toutes ces tribus; il ÿ a même un genre (AmezyemwLA) où il égale presque.en longueur le pénullième: C'est, avec la suivante, la seule tribu où le troisième des maxillaires soit plus long que le dernier. Ces insectes-n’ont recu en partage ni la faculté de voler, ni la livrée brillante qui caractérise la plupaît dés espèces de la famille, Tous sont d'un noir ou plus rarement d'un fauve uniforme. Leur distribution géo- graphique est remarquable : sur les cinq genres qu’ils constituent, deux sont propres à l'Afrique australe, les trois autres à l'Amérique du Nord. Genres : Manticora, Platyhile, Amblycheila, Omus, Dromochorus. MANTICORA: “Fan. Syst. El. I, p. 167. Dent médiane da menton forte et crochüe. — Mandibules très- grandes et très-robustes. — Labre court, arrondi et muni de six petites dents en avant. — Tête très-grosse, ovaläire. — Veux petils, arrondis, sarmontés d'une faible orbite. — Antennes gréles, filiormes. — Pro- thorax comme composé de deux parties : une antérieure tubuleuse, une postérieure formant un lobe déclive, à bords tranchants et échancré à sa base.—Eusson situé sur le pédoncule mésothoracique, grand, en triangle curviligne. — Elytres soudées , brièvement cordiformes , échancrées en demi-cerele antérieurement, planes ou peu convexes, déclives en ar- rière, carénées latéralement, — Tarses simples dans les deux sexes, à articles subeylindriques, fortement ciliés et épineux. — Six segments abdominaux dans les deux sexes ; le pénullième entier chez les mâles. Genre propre à l'Afrique méridionale, et comprenant les plus grandes espèces de la famille. Ce sont des insectes tout noirs, de formes très- robustes, et qui ont au premier coup-d'œil une certaine ressemblance avec les grosses araignées du genre Mygale, auxquelles on les a sou- vent comparés. Au dire des voyageurs on les trouve courant avec ra- pidité dans les endroits sablonneux. Pendant longtemps on n'en à connu qu'une espèce (1); mais dans ces derniefs temps on en a décrit (1) AZ. tuberculala (Carabus tuberculatus de Geer. Mant. marillosa Fab. Var. Mantstibialis, Bohem. Ins. Caffr. F, p. 1). Elle est figuréo dans L plupart dos ouvrages itohographiques sur los Coléoptèress giron deb ro CS , L 19 clions. rt A E: AG . a ” Le a ! Mac-Leay, Annul. Jaÿan. p. 9 (?) y tes” seu x a at médiane du menton presque aussi longue que ses lôbes latéraux. — Labre court, bidenté dans son milieu en avant.— Tête large, presque carrée et plane en dessus. — Yeux petits, peu saillants. — Antennes filiformes. — Prothorax transversal, plane en dessus; ses angles pos- térieurs saillants eL embrassant la base des élytres. — Celles-ci en ovale court et régulier, peu convexes , non soudées. — Les trois pre- miers articles désrtarses antérieurs des mâles dilatés ; le. 4° très-court, un peu prolongé latéralement. + 2 + L'Afrique australe est également la patrié de l'unique espèce (P. pallidæ) qui compose ce‘genre, et qui est une des plus rares qui exis- tent dans les collections. Elle est de taille moyenne et en entier d'un _ testacé pâle. Fabricius qui l'a connue, l'avait placée parmi les Manrr- … GorAÿ 6h Jui attribuant à tort des élytres soudées (3). 1 CORIDES. 7 tré (1. Toutes ut l'espèce typique, sont très-rares dans F2 y . AMBLYCHEILAZ 1% Sax, Trans. of. he Amor. phil: Soc.new Sér. IV, p.409. Dent médiane du menton très-forte, aiguë et recourbée ei dedans. — {cr article des palpes labiaux renilé ; le dernier presque aussi long que le pénullième. — Labre transversal; son bord antérieur demi-cir- culaire, échancré et bidenté dans son milieu. — Tête ovale-oblongue, à peine rétrécie en arrière. — Veux petits, arrondis, peu saillants. — Antennes filiformes. — Prothorax un peu plus long que large, rétréci en arrière, avec un bourrelet transversal à sa base, .et caréné sur les côtés. — Elytres assez allongées, soudées et carénées latéralement. — Tarses assez courts. CS ; . Say, le fondateur de ce genre, avait dans l'origine (4) placé l'unique espèce qui le compose parmi les Manricora, sous le nom de H.cylin- driformis. Pendant longtemps les entomologistes d'Europe ne l'ont pas (1) Voyez li Monographie du genre publiée par M. Klug, dans la Linnæa entom. IVéwp: 417, pl. 1 et 2, Les espèces nouvelles sont : M. granulata, lati= pennis, de l'intérieur de la Terre de Natal; scabra, herculeana; de Mozam- bique. (2) Syn. Manricona, Fab. Syst. EL. p. 167. (2) Outre M. Mac-Leaÿ (loc. cit.), voyez Dojean, Spec. V p. 198, et Klug Jahrb, d. Inscckteñk. pl. [, f. 1; seule figure de Pespèce publiée jusqu'ici, (4) Journ of the Acad, of Philad, HE, p, 189, EF: 8 GIcINDÉLÈTES connû et le confondaiént avec le genre Owus d'Eschscholtz (11. M Reiché est le premier qui l'ait examiné en nature, ebsa diagnose générique est plus exacte que celle de Say, qui n'avait eu qu'un exemplaire mutilé à sa disposition (2). ‘ Cet insecte représente, sur la côte nord-ouest de l'Amérique du Nord, les Manricora de l'Afrique. Il est de grande taille et d'une ra- reté extrême dans les collections. On ne connaît que la femelle, mais il est très-probable que les mâles ont les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés et le pénullième segment abdominal échancré comme les Ouus qui suivent, | : OMUS, Escnsen. Zool. Atlas, fase. I, p. 4. Dent médiane du menton presque aussi longue que les lobes latéraux de ce dernier, obtuse et un peu recourbée en dedans à son sommet. — Dernier article des palpes labiaux triangulaire, un peu plus court que le pénultième. — Labre transversal, sinué en avant, parfois un peu saillant dans son milieu. — Tête courte, large, obtuse et dépri- mée en avant, — Yeux petits, hémisphériques. — Antennes filiformes. — Prothorax un peu plus long que large, rétréci en arrière et ca- réné Jatéralement, où brièvement fusiforme, et tronqué à ses deux, extrémités. — Elytres soudées, ovalaires et carénées latéralement. — Taïses au moins de la longueur des jambes; les trois premiers articles des antérietrs fortement dilaté$ chez les mâles, et un peu prolongés en dedans ; le 4er triangulaire, les deux suivants en carré oblique ; tous spongieux en dessous. Genre voisin du précédent et originaire des mêmes contrées. Il s’en distingne principalement par sa forme moins allongée, le dernier ar- ticle des palpes labiaux plus court et plus large, sa tête plus obtuse et ses tarses moins longs. Il comprend déjà trois espèces de taille assez grande et toutes noires (5). (1) Casteln. Ann. d. 1. Soc. ent. I, p. 387; Hist. nat. dns. I, p. 10, — Reiche, Ann. d. 1. Soc. ent. VIE, p. 297. — M, BrulléY{Hist. nat. d. Ins. Col. 1, p. 35) est resté dans le doute et a reproduit les caractères du genre d’après Say. (2) Ann. d. 1. Soc. ent. VII, p. 557, pl. 19, f. 1-6; seulement M. Reiche a cru que l'espèce qu'il avait sous les yeux n’était pas la même que celle de Say, et il Va, en conséquence, nommée À. Piccolominii. Après une nouvelle com- paraison dé la description de Say avec l'insecte, je persiste dans l'opinion que j'ai émise (Mém. d. 1. Soc. d. Se. de Liège, I, p. 95) sur l'identité des deux espèces, bien que M. de Mannerheim (Kæfer-Fauna d. Neu-Californ. p. 11; Bullet. de Mose. À. 1843), qui à eu connaissance de cette opinion, ait auopté celle de M. Reiche. (3) O. californicus. Eschsch, loc. cit. p. 5, pl. 4, f. 1, La figure ne s’accordo MÉcackPmALIDES, L DROMOCHORUS. Guinin-MENev. Rev, sool. 1845, p. 438. M. Guérin-Méneville a établi ce genre sur une espèce remarquable découverte au Texas, par M. Pilate, et il le regarde comme intermé- diaire entre les deux précédents et les Dromica mentionnées plus loin. J'ai. vu cet insecte dans la collection de M. Pilate, mais sans l'étudier, etil m’a paru avoir beaucoup d’analogie avec les Omus. C'est très-probablement, comme le pense M. Guérin-Méneville, un genre de transition entre la tribu actuelle et celle des Cicindélides. Les ca- ractères que lui assigne cet entomologiste sont les suivants : Labre transversal, ne recouvrant que la base des mandibules. — Palpes égaux, terminés par un article un peu renflé et arrondi au bout ; les labiaux appliqués sur la bouche et non pendants; leur troi- sième article plus grand et plus épais que les autres. — Menton forte- ment échancré, avec une forte dent conique au milieu de celte échan- crure. — Yeux très-grands, saillants. — Les-trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles légèrement dilatés, garnis en dessous de brosses de poils très-serrés et simples. — Elytres en ovale très- allongé, ne recouvrant pas d'ailes. L'espèce en question a recu le nom de D. Pilatei. Elle est à peu près de la taille des Ouus et d’un noir mat comme eux. TRIBU II. MÉGACÉ PHALIDES. Palpes allongés.: les labiaux plus longs que les maxillaires; leur der article dépassant fortement le fond de l’échancrure du menton et souvent ses lobes latéraux ; le 3e des maxillaires plus long que le 4°. — Une dent au milieu de l'échancrure du menton. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés chez les mâles. — Ailes inférieures très-rarement avortées. La longueur du troisième article des palpes maxillaires et le déve- loppement faible ou médiocre des yeux, rattachent cette tribu à la pré- cédente ; mais c'est tout ce qu'il y a de commun entre elles. Outre que le facies est complètement différent, on observe presque toujours dans celle-ci des couleurs brillantes et un vol facile. Le retrait des deux genres Inesra et Eurymorpna que j'y avais compris autrefois, me pa- pas bien «vec la description, — Dejeanii, Audouini, Reiche, Ann. d. I, Soc. entom, VI, p. 297 sq, pl. 10, £. 1 et 2. ue: . > . #* 10 OO cookie | rai Ja rendre bien naturelle. Elle ne comprend que cinq genres dont deux seulement, Mrcacermaza et Ternacna, ont des représentants dans l'ancien continent (1). : &ù éz æ Genres : Orycheïla, Pseudorycheila, Megacephata, Tetracha, Aniara: =" y Der. Species A, ÿ. 15. > Le Li à MO à 7 Dent du menton assez grande et aiguë. — Dernier articlé des palpes labiaux sécuriforme ; le pénultième un peu arqué, noueux du denti- culé, — Labre en triangle régulier très-allongé, recouvrant lés mandi- bules, plane ou légèrement convexe, — Tête médiocre -pour la tribu actuelle, ovalaire, peu convexe, non renflée latéralement. — Yeux médiocres, subglobuleux, très-saillants, sans orbite en-dessus. — An- tennes longues, sétacées. — Prothorax presque carré, un peu rétréci à sa base, qui est fortérnent lobée dans son milieu ; ses sillons trans- versaux lrès-marqués. — Elytres du double plus larges en avant que la base du prothorax, allongées, élargies én arrière, médiocrement con- vexes. — Pattes très-longues et très-gréles : les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles dilatés, allongès, également ciliés des deux côtés, finement spongieux en-dessous. — Sept segments abdo- minaux dont l'avant-dernier échancré chez les mâles, Six chez les femelles. Assez grands et beaux insectes, tous propres aux régions intertro- picales de l'Amérique du Sud, de couleur uniforme, noire ordinaire ment, avec une tache jaunâtre sur chaque élytre chez la plupart. Leur démarche est très-agile, mais ils ne volent pas. L'espèce typique (0. tréstis) est seule commune dans les collections. Je l'ai trouvée plusieurs fois aux environs de Rio-Janeiro, sous des pierres, au bord des ruis- seaux. Elle produit un bruit assez fort en frottant ses jambes contre le (1) L’añcien genre MecacErmata est ici divisé en trois.: MecAcErnALA, TErra- cua, Antana. Dans un travail intéressant sur ces insectes, M. Westwood (Prans. of the entom. Soc, 24 series, IT), partant de la formé des angles humé- . raux des élytres, de celle du corps, du nombre et de la forme des dents des mandibules, les divise en sept sous-genres, sans assigner des noms à ceux qui sont nouveaux, sauf à un seul, qu'il appelle Ammosta, mais qui avait déjà été proposé auparavant par M. de Chaudoir, sous ie nom de PiÆoxaNTHA, et qui me parait ne pouvoir guère être séparé des Ternacna. Je me bornérai à indi- quer les types de ces sous-genres : 1. f. senegalensis ; 2. M. quadrisignata ; 3. M. bifasciata; 4. M. euphratica; 5, M. Sepulcralis; 6. M. australasi® ; 7. M. carolina. Si l'on regarde une dent de plus où de moins aux mandibules comme suffisant pour établir une coupe générique, celles-ci pourront être adop- tées, Jai cru ne pas: devoir faire usage de ce caractère, auquel j'ai peine à accorder une aussi grande valeur, Ês MÉGACÉPIHALIDES. it | bord de 5es élytres. M. Goudot*én à découvert une autre (0. aqua- tica) en Colombie, sur des pierres que l'eau laissait à découvert a milieu d'une rivière, On en connaît déjà près d’une douzaine d'es+ du hi | ; PÉUDOXYONEILA. 7 2 Guémn-Mévey. Dicé. pittor. d'Hist. nat. VI, p. 573 (2). 17 D. re ne diffère du précédent que par les caractères que voici : a. très-grand, voûté, subitement rétréci dans sa moilié anté- e en une épine très-forte, dentelée sur ses bords. — Yeux petits, saillants. — Tête grosse, graduellement | nil cd rrière en avant. _— Entre portionnellement ne ges à le — Pattes plus coürtes et plus fortes. L'espèce typique (P. bipustulata Rs U pl rie par MM. de Humboldt et Bompland lors de leur est une des plus belles de: là famille, Elle a été pendant a, très-rare dans les collections ; mais dans ces dernières: nn en est arrivé de Co- «lombie un grand nombre d'exemplaires. M° de Chaudoir en a décrit une seconde qui est douteuse (5). MEGACEPHALA.: Larn. Gen. Crust. et Ins. A, p.175 (4). … Dent du Menton médiocre, aiguë. — Languctte triangulaire en avant. — Dernier article détous les pälpes sécuriforme; le 39 des labiaux fai- .blement noueux et presque droit. — Labre fortement transversal, coupé carrément, et denticulé en avant. — ‘Têle grosse, non rétrécie en arrière, tronquée en avant, peu convexe. — Yeux assez grands, médiocrement saillants, sans orbite en-dessus. — Antennes longues, (1) Où tristis, FabDeÿ,,l loc. cit. — distigma, Gory, Mag. de Zool. Ins. A. 18315 pl. 17. — émis, Buquet, ibid. A. 1835, pl. 130, — labiala, Brullé in d'Orb. V ns. p. 3. — femoralis, Casteln. "Reviè entom. de Sil- berm. 1, 0128 — Date, Gray, Anim. Kingd. Ins. 1, p. 264, pl. 29, F. 2. — bisignata, Guérin, Dict. pittor. d'Hist, nat. VE, p. 572. = aguatica, Pinelii, Guérin, Revue z0ol. 1843, p, 15 et 16, — spinipennis, Sahlb. Mém. d. I. Soc. d'Hist. nat. de Finlande, I, p. 502. — oxyoma, De Chaud. Bullet, de Moscou, 1848, p. 7. (2) Syn. CENTROONEILA, Litord. Mém. à. 1. Soc. d. Se. de Liège, I, p. 98. — Oxveneira, Dej. Spétiés, V, p. 205. (3) P. lateguttata, Bullet. de Moscou, 1844, p. 455. Je passède cette espèce; elle me parait n'être qu'une variété de la bipustulata, et j'en ai parlé en ce sens dans ma Révision de la famille actuelle. Je dois ajouter que M, dé Ghaudoir (ibid, 1848, p. 9) persiste à la rogarder comme distincte. (4) Syn Arras, Éncycl, môtle In, X, p: 618, 42 rornnÉLÈ TES, sétacées, — Prothorax légèrement cordiformie, éaréné sur les côtés, arrondi où faiblement lobé à sa base; ses sillons transversaux bien marqués, limitant deux renflements séparés par un sillon longitudinal. — Elytres subeylindriques, graduellement renflées en arrière, de la largeur du prothorax et sans angles huméraux à leur base; point d'ailes. — Pattes longues ; jambes quadrangulaires, cannelées sur leurs quatre faces ; les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles fortement dilatés, rétrécis à leur base, tronqués obliquement à leur extrémité, plus fortement ciliés à leur côté interne qui est un peu pro- longé, qu'en dehors, très-spongieux en dessous. — Six segments ab- dominaux dans les deux sexes; le pénultième entier chez les mâles. Ce genre ne comprend qu’un petit nombre d’espèces présentant les mêmes caractères que celle (M. senegalensis) sur laquelle Latreille l'a établi. Ce sont de grands insectes aptères, de forme robuste, d'un vert métallique brillant, plus ou moins foncé et passant souvent au bleu. On en connaît aujourd'hui trois espèces propres à l'Afrique (1). TETRACHA. (Wesrw.) Hore, The Coleopt. Man. p.7 (2). Les caractères différentiels de ce genre et de celui qui précède se ré- duisent aux suivants : Languette plus acuminée et souvent prolongée en une petite pointe. — Elytres non cylindriques, oblongues ou allongées, ayant presque toujours leurs angles huméraux distincts par suite de la présence des ailes inférieures. — Jambes arrondies, non cannelées. — Sept seg- ments abdominaux dont le pénultième échancré chez les mâles, six chez les femelles. C'est à M. de Chaudoir (5) qu’on doit d’avoirssignalé les différences qui séparent des Mecacepnaca ce genre très-mal caractérisé par M. Hope. A la diagnose qui précède, il faut ajoutér que, sauf un très- petit nombre d’'exceplions, le facies est beaucoup moins robuste que dans ces dernières. Les espèces de ce genre sont nombreuses, et, à part un très-petit nombre propres à l’ancien continent (4), se trouvent en Amérique. (1) M. senegalensis, Latr. Dej. Du Sénégal et régions voisines. — denticollis (Aptema), Chaud. Bullet. de Moscou, 1843, p.674; du Kordofan. — regalis (Aptema), Bohem. Ins. Caffr. 1, p. 3, de Natal. M. de Chaudoir (Bullet. de Moscou, 1850, p.7) place cette espèce dans le genre suivant, sans paraître l'avoir vue ; je m'en rapporte, à cet égard, à l'autorité de M. Bohemann. (2) Syn. Pnæoxanrua, De Chaud. Bullet. de Moscou, 1850, p. 7.— AMMOSIA, Westw. Trans. of the entom. Soc. 2 series, II, (3) Loc. cit, p. 6. (4) T. quadrisignata, Dej, Du Sénégal, M. de Chaudoir (loc, cit.) a raison Ubbadtbhätabsss là Lellegcl sé divisent en deux groupes : les unes, et éllés fortitent la grande majorité, sont, comine celles de l'ancien continent, vertes ou bleuâtres, et ont en général une tache fauve au sommet de chaque élytre (1). Les autres sont fauves ou rougeâtres avec des taches brunes ou noires mal limitées ; leur facées est aussi assez différent (2). C’est sur elles que M. de Chaudoir a établi son genre Paxoxanrma auquel il n’as+ signe d’autres caractères que le support des palpes labiaux plus long, les lobes latéraux du menton plus étroits, et des palpes plus grêles. Ce genre ne me paraît bon qu'à former une simple division. Les Terracna sont des insectes noclurnes, ainsi que cela résulte des observations de M. Ménétriès, des miennes et de celles de M. Bates (5). ANIARA. Horg, The Coleopt. Man. W, p. 7. Ce genre ne diffère des TerracrA que par les caractères suivants x Labre recouvrant en grande partie les mandibules, demi-cireulaire et légèrement festonné en ayant. — Antennes plus courtes, plus ro= contre Dejean et moi en disant qu’elle est ailée. — cabounca, Guérin-Ménev. Revue zool. 1848, p. 348; de la Guinée portugaise; elle est aptère, et c’est la seule du genre qûi soit dans ce cas. — euphratica, Oliv. Dej. d'Orient et de l'Algérie; pour ce dernier pays, voyez la Rev. zool. 1846, p. 160 ct 428. — australasiæ, Hope, Proceed. of the entom. Soc. of Lond. 1842, p. 45. (1) Outre le Species de Dejean, qui contient 12 esp. de ce groupe, voyez la Monographie des Mecacgraza, publiée postérieurement par M. de Castelnau, dans la Revue entom. de Silbermann, et reproduite dans son Hist. nat. des Ins. I, p. 11. Aux espèces mentionnées dans ces ouvrages, ajout. — T. occidentalis, Klug, Insektendoubl. p. 11. — bilunata, fulgida, Klug, lahrb. d. Insektenk. p. 6.— Spirii, spinosa, Brullé, in d’'Orb. Voy. Ins. p. 2. — angustala, im- pressa, Chevrol. Magaz. de Zool. Ins. 1841, pl. 55, 56. — énfuscata, Mannerh. Bullet, de Moscou, 1837, n° 2, p. 6. — elongata, violacea, Reiche, Rev. z0ol. 1842, p. 239. — latipennis, lœvigata, Chaud. Bullet. de Moscou, 1843, p. 674. — obseurata, Chaud. ibid. 1844, p. 454. —insignis, Mellyi, Sommeri, Chaud. ibid, 1850, p. 3:— lucifera, Erichs. Archiv. 1847, I, p. 45. — viridis, Tatum, Ann. and Mag. of nat. Hist. Ser. 2, VII, p. 50. (2) T. laminata, Perty, Del. an. art. Brasil. p. 2 (nocturna Doj.) — testu- dinea, Klug. Jahrb. d. Insekt. p. 6. — bifasciata (æquinoctialis Dej.), cruciata, Brullé in d'Orb. Voy. Ins. p. 2. — nigricollis, Reiche, Revue zool. 1842, p. 239 (succineta, Brichs. loc. cit.). — Klugii, Chaud. Bullet. de Moscou, 1850, p. 8. — asperula, curta, quadricollis, Westwood, Trans. of the ent. Soc. 21 series, IL. (3) Ménétr. Cat. rais. p.93; T. euphratica. — Lacord. Nouv. Ann. du Mu- seum, IL, p. 56; T. Lacordairei. — Bates, Trans, of the entom. Soc. 21 se- ries, Il; observations portant sur onze espèces recueillies par l'auteur sur diffé- rents points des bords du fleuve des Amazones. M. de Castelnau également, dans différents endroits de la Relation de son voyage dans l'Amérique du Sud, con- firme les habitudes riocturnes de ces insectes, : 14 14 crannéLres. ë bustes et filiformes. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles moins rétrécis à leur base el coupés moins de au bout. On n’en connaît qu'une mr. de Cr a) a un noir peu brillant, avec les élytres couvertes de points enfoncés et d'élévations irrégulières peu saillantes. Je l'ai rencontrée assez souvent dans ce pays, courant à terre entre les herbes dans les endroits sablonneux, et ne l'ai jamais vu voler. Elle exhale, quand on la saisit, une odeur de rose qui devient promplement fétide. TRIBU HT. CICINDÉLIDES. ! Palpes médiocres, frarement égaux; les labiaux presque (oujours plus courts que les maxillaires; leur 4er article atteignant au maximum le niveau du sommet. des lobes latéraux du menton; le 4° des maxillaires plus long que le 3. — Une dent parfois peu apparente au milieu de l’échancrure du menton. — Yeux grands, très-saillants, pourvus d’une orbile en dessus. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés chez les mâles. — Ailes inférieures très-rarement avortées. Cette tribu est la plus riche de toutes en genres comme en espèces, et elle serait aussi naturelle que celles qui précèdent et qui suivent, sans deux genres qui présentent quelques modifications dans Ja,structure de ” leurs palpes. Chez l'un d'eux, Ingsi4, ils varient selon les espèces, sous le rapport de la longueur; chez l'autre, Oxxconra, le 4er article des lasw biaux est aussi court que dans les Manticorides. Mais ce sont là des exceptions comm il s'en trouve dans les groupes les plus naturels. C'est ici que commence à apparaitre le renflement du troisième artiele des palpes labiaux, et ce caractère permet de diviser en deux sections. les quatorze genres que contient la tribu. 1 Troisième article des palpes labiaux de. grosseur nérmale : Nas, Oxygo- mia, Eucallia, Eurymorpha, Cicindela, Odontocheila, Phyllodroma. I Le même article beaucoup plus gros que les autres, comme renflé dans toute sa longueur: Megalomma, Distipsidera, Apteroessa, Myrmecop- era, Dromica, Cosmema, Euprosopus. (1) Cicindela sepulcralis, Fab. Megacephala, id, Dej. Species V, p. 199; fi- gurée par M. Brullé, Arch. d. Mus. I, pl. 7, £. 1, 4 CICINDÉLIDES, 15 v à FFE un Y, p. 206. #4 ne en [s ! Palpes de grandeur relative variable (1); le dernier de s*labiaux allongé, sécuriforme et plus long que le pénultième. — Labre ovale, très-grand, recouvrant les mandibules, dentelé en avant, — Dent du menton assez courte. — Tête forte, comme excavée en dessus. — Veux très-gros, très-saillants, pourvus d'une orbite en dessus, — Antennes filiformes, allongées. — Prothorax allongé, cylindrique, avec un sillon transversal en. avant el en arrière très-marqué. — Ecusson assez grand, triangulaire, séparant un peu les élytres à leur base. — Elytres cylin- driques, allongées. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles dilatés et allongés, munis d'une brosse de poils serrés en dessous. — Pénultième segment abdominal fortement échancré dans le même sexe. Dans ma Révision des Cicindélides, j'avais placé ce genre parmi les Mégacéphalides, dont il n’a nullement le facées, à cause de la longueur des palpes labiaux, dans l'unique espèce qui me soit connue ex visu, mais ces palpes variant sous ce rapport, ce caractère perd sa valeur, et le dernier des maxillaires étant plus long que le troisième, indique que le genre appartient à la tribu actuelle. Il a des rapports très-pro- noncés avec les Evprosorus, el devrait étre placé à côté, si ce dernier, par le troisième article de ses palpes labiaux renflé, n'appartenait pas à la seconde section de cette tribu. C’est le seul genre de la famille dans lequel le dernier article des palpes labiaux surpasse le troisième en longueur. On en connait aujourd'hui six espèces (2), loutes très-rares dans les collections, et ornées de couleurs métalliques éclatantes. Celle qui à servi de type au genre (Lacordairei) et qui a été découverte par moi au Brésil, est un insecte très-agile qu'on trouve volant de feuille en feuille dans les-bois. (1) Dans V7. Lacordairei, type du genre, les labiaux sont notablement plus longs que les maxillaires. Suivant Erichson (M iogmann’s Archiv. A. 1843, IL, p. 161), chez la binotata is les surpassent à peine; chez la bimaculuta ils sont un peu plus courts qu'eux, el chez la Best les deux paires sont d’égale lon= gueur. (2 I. Lacprdairei, Dej. Species V, p. 207. — binotata, bimaculata, Klug, Jahrb, d. Insekt. p. 8 sq. — Beskii, Mannerh. Bullet. de Moscou, 1837, n° 2, D. 7. — wersicolor, Chaud: ibid, 1848, p. 13, — smaragdina, Tatum, Ann. of nat. Hist, Ser, 2, NULL, p. 49, dé _ éttotitéd, OXYCONHA Manént. Bullet, d. la Soc: d. Mosc, 1837, no 2, p, 17. Palpés maxillaires notablement plus longs que les labiaux; leur he article cylindrique, abtus; le 4er des labiaux ne dépassant pas le fond de l'échancrure du menton; le dernier un peu dilaté et arrondi à son sommet. — Labre court, transversal, muni de cinq petites dents en avant. — Mandibules allongées, ayant chacune six dents au côté interne. — Tête non dilatée, plane sur le front. — Veux très-gros et très-saillants. — Prothorax allongé, subarrondi sur les côtés, globuleux en dessus, ayant deux sillons transversaux profonds, l’un antérieur, l'autre postérieur. — Elytres allongées, médiocrement convexes, ter- minées chacune par une épine. — Cuisses antérieures ayant à leur extrémité une épine, les intermédiaires et les postérieures deux. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles allongés, dimi- nuant graduellement de longueur. M. de Mannetheim a fondé ce genre sur une espèce très-rare de Colombie que je n'ai pas vue en nature. Les caractères qui précèdent sont extraits de ceux exposés par ce célèbre entomologiste, et suffisent pour montrer que le genre est bien distinct de tous ceux de la fa- mille. Il me paraît se rapprocher à la fois des Eupnosorus et des Opon- rocmeLA. Depuis, M. Germar en a décrit une seconde espèce du Brésil (1). EUCALLIA: Guérun-Ménev. Mag. d. Zool. Ins. À. 1844. pl. 144 (2). Dernier atticle des palpes labiaux et maxillaires légèrement élargi à son extrémité, — Labre en triangle tridenté au bout chez le mâle, prolongé chez la femelle en une épine recourbée.— Dent du menton assez forte et aiguë. — Tête courte, grosse, comme excavée entre les yeux. — Ceux-ci très-gros, rès-saillants, relevés et pourvus d'une or- bite en-dessus. — Antennes filiformes, courtes, dépassant un peu la base du prothorax. — Ce dernier subcylindrique, avec une grosse callosité de chaque côté. — Ecusson triangulaire, placé entre les élytres à leur base. — Elytres allongées, parallèles, obliquement rétrécies au bout. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles légèrement dilatés, subeylindriques, un peu rétrécis à leur base, plus fortement ciliés au côté interne qu’en dehors; cuisses courtes, ne dé- passant pas l'extrémité des élytres. — Corps allongé. (1) O. Schœænherri, Mannerh. loc. cit. p. 49. — dentipennis, Germar, Magaz. de Zool. Ins. 1843, pl. 124. (2) Syn. Cazuewa, Guérin-Ménev. Revue z0o!, À, 1843, p, 14; olim, CICINDÉLADES. 17 On n'en connaît qu'une espèce (E. Boussingaultit) trouvée à une grande hauteur, par J. Goudot, dans la Cordillère.de la Colombie, pas- sage du Quindiu, M. Guérin-Méneville dit, avec raison, que ce genre se rapproche à Ja fois des OxxGcowra, des Inxsra et des Evrrosopus. EURYMORPHA; Hors, The Coleopt. Man. T1, p. 160. "de ne connais pas ce genre fondé par M. Hope sur un insecte dont il ne parait avoir connu que la femelle, D'après la description et la figure qu'il en donne, ses caractères seraient : Palpes labiaux un peu plus longs que les maxillaires (1); le dernier de tous un peu dilaté à son sommet. — Dent du menton très-forte, aiguë, — Labre transversal, très-court, tridenté dans son milieu. — Tôte grosse, rétrécie en avant des yeux, renflée en arrière, à peine plus large que le prothorax. — Yeux grands, très-saillants, réniformes, pourvus d’une orbite en dessus. — Prothorax transversal, parallèle sur les côtés; ses angles antérieurs un peu saillants, les postérieurs tronqués. — Ecusson triangülaire, placé entre les élytres. — Celles-ci de la largeur du prothorax à: leur base, courtes, très-élargies en ar- rière. — Pattes longues. La patrie de l'unique espèce (£. cyanipes) qui compose le genre n'est pas bien connue ; M. Hope la suppose de Madagascar. Peut être ne doit-elle pas être séparée des Crcrxpeza qui suivent. CICINDELA: Lnné, Syst. Nat. U, p. 657 (2). Dent du menton forte, aiguë. — Palpes médiocres ou courts ; les maxillaires plus longs que les labiaux ; le dernier de tous subcylindrique, obtus à son sommet. — Labre de forme variable, denté ou non en avant, ne recouvrant qu’une partie des mandibules. — Tête assez forte, non ou peu rétrécie en arrière, le plus souvent déprimée ou excavée (1) D’après la figure, les maxillaires seraient les plus longs. — Dans ma Ré- vision des Cicindélides, j'avais placé ce genre parmi les Mégacéphalides ; mais le dernier article de ses palpes maxillaires plus long que le troisième, caractère dont je n'avais pas fait usage, indique qu'il appartient à la tribu actuelle. (2) Syn. Carocnnoa, ABROSGELIS, Hepranonra, Hope, the Coleopt, Man. LE, p.190t25.— Gyunpena; Westw, Magaz. of Zool, and Bot. I, p.251. — Laruyra, Dupont in Dej. Cat. ed. 3, p. 6. —'Eunvona (Herranonra Hope), CnetLonxena, Lacord. Mém. à. 1 Soc. d. Sc. d. Liège, I, p. 107 ot 108. — EunYAntanoN, Caroprrra, Guérin-Ménev. Rev. et Magaz. de Zool. 1849, p. 81 et 146. — ÆNiCromonPHA, CRATOHÆREA, PRepUsA (Evrawera, Chaud, Bull. Mosc. 1848, P. 10, olim) Chaudoir, Bull. Mosc. 1850, p. 11 sq. . Coléoptères. Tome I. 2 18 dciNDÉLÉTES: L en dessus, — Yeux très-saillants, réniformes, pourvus d'une orbite en dessus. — Antennes filiformes. — Prothorax et élytres de forme variable; le premier toujours plus étroit à sa base que les secondes; celles-ci plus ou moins larges, et peu convexes en dessus. — Les trois premiers arlicles des tarses antérieurs des mâles, dilatés, en quadrila- tère allongé, plus fortement ciliés en dedans qu’en dehors. — Sept segments abdominaux dont le pénultième échancré chez les mâles ; six seulement chez les femelles, Genre répandu sur tout le globe et aussi riche en espèces à lui seul que tous ceux de la famille pris ensemble (1). Leurs habitudes sgnt assez differentes et permettraient de les partager sous ce rapport en plusieurs groupes. Il en est qui ne se trouvent que dans les endroits (1) Lei se rapportent toutes les espèces du Species de Dejean, moins celles qui composent sa première division et quelques autres qui appartiennent à certains des genres qui suivent. La liste suivante, que j'ai tâché de rendre aussi com- plète que possible, contient toutes celles qui ne sont pas mentionnées dans cet ouvrage. Seulement je n'ai pas tenu compte de celles comprises dans l'énumé= ration que M. Gistl (Syst. Ins. 1) a donnée des espèces du genre, ce travail étant rempli d'erreurs. Esp. européennes : C. fasciatopunctata, Germar, Faun. Ins. Europ. XI, 1. — Ismenia, hispanica, sobrina, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. II, p, 1795. — saphi- rina, (nigrita var.?), Gené, Ins. Sard. fase. I, p. 4: —rubens (campestris var.?), Frivalsk. Faunus, neue Folge, p. 86. Esp. asiatiques et sibériennes : C. caspia, Ménétr. Cat. rais. p. 94. — persica, Falderm. Faun. ent. Transe. I, p. 4. — pontica, Stev. Mus. Mosq. p. 9. — mongolica, gemmata, Kad. Col. ab ill. Bungio, etc. p. 13. — Dejeani, œan- thopus, Karelinii, Jagerii, Fisch. Bull. Mosc. 1832, éd. Leq. p. 159. — in- scripta, marcens, Zoubk. ibid. éd. Leg. p. 298. — propinqua, figurata, Chaud. Ann. d. 1. Soc. ent. IV, p. 434. — tartarica, Manh. Bull. Mose. 1837, n° 2, p. 10. — palustris, Motsch. ibid..1840, p. 179. — litterifera, subtrun- cata, Chaud. ibid. 1842, p. 801. — Kirilovii, Burmeisteri, Fisch. ibid. 1844, p. 6. — Nordmanni, Chaud. ibid. 1848, p. 442. — octopunctata, quadrimacu- lata, Loew, Stettin. ent. Zeit. 1843, p. 339. — granulata, Gebler, Bull. d. V'Acad. d, St-Pétersb. 1843, 1, p. 36. — syriaca, Buquet, Ann. d. I. Soc. ent. Série 2, Bull. p. xxxvr. — trapezicollis, talychensis, dignoscenda, connexa, Chaud. Carab. d. Cauc. p. 50 sq.— altaica, transbaicalica, læta, recla, Motsch. Ins. d. Sibér. p. 24. — syriaca, Trobert, Rev. zool. 1844, p. 318. — herbacea, Klug, Symb. phys. I, p. 21, f. 1.— asiatica, Brullé, N. Arch. d. Mus. I, p. 128. Esp. indiennes et de Chine : C. princeps (aurofasciala, Guérin, Dej. Calochroa fasciata, Hope, The Col. Man. I, pl. 1, f.2) Vigors, Zool. Journ. f, p. #13.— colon, Klug, Jabrb.p. 12. — triramosa, arcuata, acuminata, superba, Kollar, Ann. d. Wien. Mus. I, p 330 sq.— aurovittata, chloropus, tremula, Brullé, N. Arch: d. Mus. J, p. 127. — hymalaica, L. Redtenb. in Hügels Kashmir, IV, 2, p. 497, pl. 23 £. 1. — posticalis (analis var.?), White, Ann. ofnat. Hist. XIV, p. 422. .— assamenis, latipennis, Hopei, Parry, Trans. of the ent. Soc. IV, p. 84. — Shivah (Calochroa), Parry, ibid. V, p. 80.— lepida (princeps var.?), dives, Gory, Mag. à. Zool. Ins. 1833, pl. 96, 97. — quadrimaculata, Audouin, ibid. 1832, pl. 18,— dorsolineata, Candei, speculifera, anchoralis, psammodroma, nivei- 4 | di A Li CICINDÉLIDES. .19 sablonneux loin des caux; d'autres uniquement sur les bords des ri- vières ou de Ja per: gegaérunss fréquentent exclusivement les forêts; enfin un certain nombre ne se plaisent que dans les lieux cou- cincta, Chovrol. Revue z00l. 1845, p. 95.— Prinsepsii, Saund. Trans. ofthe ent. S0v. L, p. 64. — erornüta, hlerruplo-fastiata, tritoma, libata, phatan- gioides, fumebris, copulata, Sthmidt-Goeb. Col. Birman. p.1.— variipes (Ænic- tomorpla), Chaud/Bulet. ac Moscou, 1850, p. {12 — ocloprammasintermedia, g'ammophora, imperfecta, albopunctatasleucoloma, strialifrons, dromicoides, viridilabris, chlorochila, telraspilota (Euryoda), Chaud. ibid, 4892, p. 4. — ja- ponica, Guérin-Ménev. Revue 001. 1847; p.2. : É Esp. australiennes et de l'Océanie ; C. Latreillana (Latrelleï, Guérin; voy. d. 1. Coq. Ent. p.57), fünerata, tetragramma, Boisd. Faune de l'Océan. L, p. 2.— Legüilloui, Guérin, Revue 2001. 1841, p. 1202 -— toscelis, Hôpe, Procecd. entom. Soc. 1842; p. 45. =— quitula, Fab. Guérin, Mag. d. zool. ns: 1835, pl. 134: — Douei, Chenu, ibid. 1840; "ple 45. — latecincla, Parryi, White, Moy.rof the Lreb.and Terror. Ent. p.1.— nsularis, Boyeris maculatla,variolose, viliensis, Montrevellit, Hombr. et Taquin. Voyage au pôle Sud, Ent. Col, pl. 1, f. 1-6. — Rafflesia, Chaud. Bullet. de Moscou, 1852, p. 13. R Esp. africaines : C+ ornata, Klug in Ermanns Nat. Atlas, p. 27ple 15, f. 1. — Brunei, vidua, Gory, Ann: d.1. Soc. en£.ul, p.173. —irilunaris; abbre- viala, Klug. Îns: von Madag: p. 32. — denticulata, Klug. Jahrb, p, 15. = cœru- lescens, bigemima, Klug, ibide p. 29 — viridicyaner, mufosignata, cyanea, frontalis,plurinotata, minuta, angularis, cireumducta, Brullé, N. Arëb. d. Mus. 1, p.11. —quadraticollis, midta, Chaud, Ann: à. 1, Soc. ent. IV, p. 436. ma- dagascariensis, Dregei, Mannérh. Bullet, de Moscou, 1837, n°2, pe 14. — cu- préola, Westw. Ann 0£ nat-Hist. VIE, p. 203. flavosignata, gambiensis, mirabilis, Casteln. Et. entom. p.139. ="dongolensisy reclanguluris, Klug, Symb.phys. HE, pl. 21: — linearis, assimili@ longicollis, madagäScariensis, oculata, Chaud. Bull. d.Mosc. 1843, p. 684. — erÿthmoenama (Eur yoda), Chaud. ibid. 1850, p. 18, —wufomarginata, nolala, pudica, vibida, barbifrons, qutli- pennis (Liwyoda), quadripustulate, Bohem: ns. Caffr, L p. 3. — suraliensis, Bocandei, anthracina, Deyrolei, Festhameliis Catemautii, Nysas polysita, müinutula, Buquelii, flavidens, lutarid Guérin-Ménev Rev. ct Mag. d. Zool. 1849, p.80 et40. — fulidica, Guérin-Ménev. Revez001.1847, p, 2. — Petitii, Ruppellit, Guérin-Ménevin Lefebvre, Moy. en Abyss: p. 243 et 2462 fullar, Coquer. Ann. d° 1: Soc. ent. Série 2, X,.p. 3592 : Esp. américaines : C.longilabris, Terricola, Say bongsÆxped. IL. appénd. — sSOtellaris, futgida, limbala, Say, Journ. of the Atad-"6PPbilad. TI, p, 40. — décemnotata, Say, Traus. of the amer. phil. Soc. new Ser.J, pu 423. — splendida, Mentz, ibid. p. 254. — venuslula, Gucrini, Gory, Ann. d: 1. Soc. ent. H, p. 177. — Proteus, albilabris, Kirby, Fauna Bor. Amer. pr 9. — peru- viana, laca, latipeñnis, Casteln. Et. entom. p. 35 et 139. morio, Himbalis, hyeroglyphica, mexicana, 16-punctala, semi-circularis, ocellataplugens, ater- rüna, aureola, Klug, Sahrb. p. 6 6429. — tenuilinealu, Lavergeri, hamata, chiliensis, atboguttata, Brulé, N. Arch. d.Mus. E, p, 128. — Sommerti, chloro- cephala, Mannerh Bull: d, Mose. 1837, n° 2, p. 12.— peruviana; Chaud. ibid. 1837, n0 7, pe 5. — miranda, Reichei, apicalis, ectilatera, Chaud. ibid. 1843, p. 682. — macrocnema, pallifera, Mellyi, Cyanosparsa, compsa, Chaud. ibid. e 20 Legenre Larnyra de Dupont, adopté par Dejean, ne comprend qu'une grande et belle espèce (4) du nord de l'Afrique, dont le mâle . est remarquable par l'aliongement de ses mandibules et les quatre der- 1852, p. 15 sq. — californica, Ménétr. Bull. a. l’Acad: d. St-Pétersb, 1843, II, p. 52. — Audubonii, Le Conte, Boston Journ. W; pl. 18: — cyaniventris, fla= vopunctata, roseiventris (semi-circularis, Klug), fera, éurvata, chlorocephala, Vasseleti, decostigma, rubriventris, hydrophoba, Sallei, ncerta (lugens, Klug), hemychrySea, inspersa, unicol@æ, Catharinæ, smaragdina, vicina, Chevrol. Col. d. Mex. Cent. I et Il. — #adians, œrea, lenuilineata, humenalis, Cristo= forii, Chevrol. Mag. d. Zool.Ins. 1841, Col. d. Mex: p.5.—patagonica, Sinuosa, cribrata, Brullé in d'Orb. Voy. Ent. p. 6. — Saulcyi, gratiosa, Guérin-Ménev. Rev. zoo. 1840, p. 3% — venusta (Saulcyi Guérin), circumpicta, togata, severa, Laferté, ibid. 1841, p. 37. — Nietii, Guérin-Ménev, ibid. 1844, p. 254. — cupriventris, Favergeri, Reiche, ibid. 1842, p. 240. — Claussenii, ferru- gata (Hoœpfneri Dej. var.) palliata, fulgidiceps, Minarum, Putzeys, Mém. d. 1. Sôc. d. Se. d. Liège, I, p. 365. — amœna, sprela, venusla, nigrocærulea, cinctipennis, celéripes; 3. Le Conte, Geod. Col. of the Unit. St p. 5, = gra- vida, imperfecta, lenuisignata, hemorrhagica; sigmoidea, latesignata, ascen- dens, serpens, cumatilis, 3. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, â p. 170.— Guewiana, Chevrol. Rev. et Mag. d. zool. 1852, p. 419: — cupras- . cens, tarsalis, 3. Le Conte, Procced. of the Acad, of Philad. 1852, p. 65. (1) Ces sillons des tarses ont été signalés pour la première fois par M. Brullé. Je m’en suis sevi dans ma Révision de la famille comme de point de départ pour : Ja classification de la tribu actuelle ; mais je me demande maintenant si un pareil £aractère a la moindre valeur. (2) C. octonotula, chinensis equestris, princeps, etc. (3) C. tenuipes, upsilon, longipes, ele. : (4) C. Ritchüi, Vigors, Zool. Journ. I, p. 414 (C, Audouini, Barthélem. Ann, à. 1, Soc, ent, IV, p. 597, pl, 17, À, £, 1), 1DESs ot ô bad ae ses de nes q es dilatés: ; mais ce ds caractère aît être él In faible énrgitemit, + axtiles inte sh ces" de ms me or ganes, est le seul caractère assigné par Guérin: soi 6 à ses Eu R) Anton (2); ses Caroprnta ne : se distinguent également que par 1e chez les femelles, d’u petit espace luisants sur chaque ély- e (3). £ A. Le Ed … Le genre CyLinoena de M. Westwood fonpreffiiftélqes petites espèces oO d'un facies grêle, à prothorax subcylindrique et qui, bien qu'ailées comme les précédentes, paraissent ne jamais voler. = Les Pasrtsa de M. de Chaudoir présentent: “pour caractères princi- pu es menton court avec ses lobes latéraux presque-transversaux et obtu $ au | bout; des mandibulés très-gréles à partir dé la dent basi- laire; un labre très-court, enfin Sans plus longues et plus grêles que de coutume; leur facies Lake outre le même que celui des Oon- TOCHEILA: On n'en ui qu'une espèce du Brésil (5). …. Le genre CrarouÆñEA du même auteur, « établi sur “une espèce du Sénégal (6), est caractérisé principalement par le lôbe des mâchoires qui est droit, comme tronqué au bout, ét par le développement que prennent les mandibules chez les mâles. Dans la seconde catégorie les tarses sont sillonnés en dessus, soit dans les deux sexes, soit chez les mâles seulement. Le premier cas existe chez les HepraponrA de M. Hope, genre dont ÿ ai corrigé Ja diagnose, et changé le nom, qui exprimait un Caractère sujet à varier, en celui d'Evnxopa. Il comprend des espèces plus cylindriques que de coutume et dont le labre est.court (7). Mon genre Crerconyéra, établi sur une seule espèce brésilienne (8), ne diffère du précédent que par son labre plus grands et une forme gé- nérale plus courte. Enfin, le genre Ænrcromorpua de M. de Chaudoir à les tarses sil- lonnés seulement Chez les mâles, les trois premiers articles dilatés aux (1) Sur vingt mâles de cette ‘espèce, reçus par lui enmême temps, M. Reiche n’en à trouvé qu’un seul qui eût lés articles en question dilatés (Rev. et Mag. d, Zool. 1849, p. 93). Du reste, on observe déjà quelque chose d'approchant chez les mâles d'autres Crea, entréautres chez la C. Campestrisà (2) C. Bocandei, anthracina, lugubris, de la Guinée portugaise. (3) C.ægyptiaca, perplexe, trilunaris, speculifera, etc. d'Afrique et des Indes. (4) C. germanicu, gracilis, daurica, d'Europe et de Sibérie. () C. miraïda, de Chaud. : (6) C. Bruneti, Gory. (7). C. quadripunctata, concinna, versicolor, ete, du Sénégal et de Guinée, (SEC. chalybea, Dej. 22 CICINDÉLÈTES. | quatre tarses antérieurs, dans le même sexe, ét lé Corps plus cylindri- due que däns aucui de céux qui précèdent (1): en | Le genre Crenbera es le Seul de la famille qui ait des représentants en Europe, Il y en à plus de 400 espèces ientiornées dans les auteurs, miais'avee dés doubles emplois a5sez nombreux; les nôms dé beaucoup d’entre elles devrontenoutre étre changés. : . ODONTOCHEILA. Casretne Rev. ent. a. Siberm. 1, p. 34 (2). Genre très-voisin du précédent dont il ne diffèreque par les particu- larités suivantes : : ” Labre ovalé, voué, cachant en majeure pärtie les ranidibulés, en général muni de sept.dents en‘avant.=3varticle des palpes labiaux légèrement renflé chez la plupart. — Tarsesssillônnés en dessus; les trois prebhiers articles des antérieurs mois dilatés et plus longs; ciliés des deux côtés. % Ces caractères sufliraient peine pour séparer Ce genre de Crou- DELA, mais ils sont renforcés par un facies particulier et des ia itudes spéciales qui souffrent néanmoins quelquestexceptions, de sorte qu'on peut établir deux divisions dans legenre. L me , Les unes ont le corps svelte, allongé, le prothorax cylindrique, les élytres ‘étroites, parallèles et finement rugueusesjuleur dessin, quand il y en a un, consiste en deux ou trois petits points blancs ordinairement latéraux et en général assez peurdistinctss enfin :lé corps entier est d'une couleur métallique Loutes lessespèces vivent exclusivement dans les bois et se tiennent habituellement sur les feuilles des broussailles. Elles sont nombreuses (3), et c’est sur’ l'une d'elles (C® nodicornis, Dej.) Que M: Hope a établi son genre PLrocmôcenA, caractérisé uni- (i) C. analis, Fab. et variipes, de Chaud: Des Indes or. J'avais compris la première dans le genre Europa. (2) Sÿn. Thenares, Fischer de Waïdh, Ent. d. 1: Russie, Gen. I, p. 10. — PLo- cmocenA, Hopé, the Col. Man. Il, p. 18. (3) 1 faut y rapporter toutes lesespèces (moins la ventralis et la disligma) de la première division des Cropecx, de Dejéan. Aj, : C. varians, Lacordairei, Gory, Ann. d. 1. Soc: ent. I, p. 17 sq. — C. sümpliciconnis, punctum, fulgens, rutilans, Klug, Jabrh. p.11 sq. —@picalis, Brullé, Hist. nat. d. Ins. IV, p.60. — annulicornis, Brulié in d'Orbig. Voy. ns. p.9.— Desmareslii, mexicana, Casteln. Et. ent. p. 35 et 38. — cupricollis, Kollar, Ann: d. Wien. Mus. L, p. 329. — wirens, Brullé, N. Arch. d. Mus. I, p: 117. — chrysochloris, rugipennis, Manh, Bull. de Mose. 1837, ne 2, p. 9. — dislinguenda; cognatæ, spinipennes, Chaudoir, Bull. de Mose, 1843, p.677.—ocreata, Reiche, Rev:700l. 1842, p. 240: — quadrina, Chevr, Col. d. Mex. Gent. 2, fasc.8. —pavida, Brichs.in Schomb. Guyana, I, p. 959. Lin do le ty RUES SAN MES à CS Sd & Ù 93 article de leurs antennes + 7 lus eyli ique ; impressionnées ; ‘an noir profondeparfois punc netiforme, et encor moins uni ce: (ventralis) que fai a eu occa- { aussi dans les bois; mais aü bord des eaux, es feuilles. … - gen sont de l'Améri “CAE palpes labiaüx un pet Iles font jus- assage GPéection pa a suivante. Re. Ÿ x + % ee. 2. . Se a. en f 2 108. 8 n ransversal, et ) tajouter es labiaux n rest pas p us renflé que D A des couts a Fi fes ee ee nent à Sion. Css pe connues s pe Ha à ra Fe A | Fée MEGALOMIA. e | Ms Ana and Mag. ofnat. Hist, Vi, Le 203 (3). è RES Den enton à Dane FT 2 — Paipes ablaux plus courts que les n de sr En 3e artic] e.très-renflé, le dernier très-petit, cylin- d tus au bout; “A des maxillaires renflé au côté externe, rimé et. subrénitor LÀ. i$ plus grand, oblong et dé- B imé, — Labre en, ovale allongé, cachant en entier les mandibules, usément caréné dans toute sa longueur, muni de cinq dents. — Tête f.4 forte. — Yeux très- -gros, très- saillants, » pourvus, d'une orbitesen dessus,— Prot thorax subcylindrique ou arrondi dans ‘son milieu, avec (1) c. v qe “ distigma. Dej. Re — Tri Klug , Jahrb. p.12. — Odont. De Tatum, Annals ist. Ser. 2, VIIL, P- 50.— Les trois PTE Paraissent aussi pre + être ajoutées, mais je n'en suis pas.sûr: ugipenniss tenebricosa, Kollar, Ann. d. Wien, Mus. 1, p. 329. —speouligera, sa in d'Orb. Voy. Ent. p.6. (2) Cicind. .cylinäricollis, Dej. Spèoies L, p. jt. = Gurtitabris, aperta, Klug, Jabrb. p, 14 sq.—ignicollis, Lacord. loc: et. pi 109. —Prodiga, marginilabris, Erichs. Arch. 1847, 1, p. 68. — Semi, yanea, Brulé,N. Arch. d. Mus. 1, p. 118. (3) Syn. PaysoDEUTERA, Lacord. Mém. d. 1. Soc. d. Sc. d. Liège, Lo. dite X eo Lo 24 ee érornobubres, sès sillons transversaux bien marqués en-dessus ; beaucoup pu da que les élytres à sa base, — Elytres assez alloñgées, Pres convexes. — Paltes très-longues, très-gréles; tarses sillonnés € n des ê sus ; les trois premiers articles due ieurs dilatés chez les mâles (1). Pénultième segment abdominal éc ancré dans le même sexe APR Ta Ce genre est établi sur quelques petites espèces (2) propr s à l'ile Maurice , à Madagascar et à l'Afriquesaustrale ; elles semblent repré= senter dans ces pays les OnonrocnetA dontelles ont LH @ % En LS Pye DISTIPSIDERA. a Wesrw. Mag. of Zoo. and Bot. p: 251: F de: À" LS Dent du menton presque nulle. — Palpes courts : le 8° des labiaux très-fort, déprimé, cilié sur les côtés; le 4° court et très-faiblement sécuriforme ainsi que le dernier des maxillairess == Labre très-grand, recouvrant les mandibules, oblongo-ovale, tronqué en avant avec une “courte dent médiane et quatre-plus fortes de chaque côtés— Tête grande, excavée en dessus. —Yeux grands, très-saillants, relevés, avec une forteorbite en dessus. — Antennes filiformes, gréles.— Prothorax allongé, étranglé près de ses bords antérieur et postérieur, renflé dans son milieu. — Elytres plus larges que la base du prothorax, al- Jongées, subparallèles, assez convexes®— Pattes longues : les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés chez les mâles; pénul- tième segment abdominal échancré dans le même sexe. ; M. Westwood a fondé ce genre sur une belle espèce (D. undulata) de l'Australie qui est aujourd'hui assez répandue dans les collections. : La sculpture de ses-téguments présente une dispositions particulière : elle consiste sur la tête et le disque des élytres en sillons onduleux, profonds et très-serrés. J'en connais deux autres espèces inédites, APTEROESSA. + Hore, The Coleopt. Man. II, p. 159. à Genre fondé sur la Cécindela grossa de Fabricius, insecte très-rare et qui n'existe, à ma connaissance, dans aucune. collection de France. (1) Par suite, sans doute, d’une illusion d'optique, M. Westwood dit que ces tarses sont revètus en dessous de poils en forme de massue. Ce caractère, qui n'existe pas, m'avait induit en erreur dans ma Révision de la famille. Croyant nouveau le genre que j'avais sous les yeux, et qui était bien le même que celui de M. Westwood, je l'avais établi sous le nom de Paysoneurera. ; (2) M. vigilans. Westw. loc, cit. p.204. = Cicind: adonis ( Physods adonis, Lacord. loc. cit.), Brullé, N. Arch. d. Mus. I, p. 120.— Physod. angusticolis, Bohem. Ins: caffrar, I, p. 17. La Cicindela viridula de Quensel (Schœnh. Syn. Ins. IL, p, 343, note) appar- tient peut-être aussi à ce genre, selon M, Westwood, + + # 2 à DÉLAI Ese . D'après la description cb la figu o qu'en a donnés M Hope, il pré- … senterait les carac vent : "rés : le dernier de tous owale-oblong, et 4 au bout, “le 3e des. labiaux fortement renflé, — Labre court, un peu arrondi # et muni de sept peliles dents en avant. — Dent du menton forte el 2 . — Tête Re. grosse, de la largèur du prothorax,— Yeux. asse nds za oblongs, sans orbite en “dessus. — Antennes de la ir de la moitié du corps, filiformes. — Prothorax plus large l ,un peu rétréci en arrière ; ses sillons transversaux en dessus _ bien marqués. — Elytres oblongues, un peu plus larges que le pro- à leur base, légèrement acuminées à leur extrémité. — Tarses plus courts que leurs jambes respectives, — Corps aptère. Cet insecte paraît intermédiaire entre les Dromica et . serge Crcivpeca indiennes, Sans le renflement du troisième article palpes Jabiaux; il ne devrait peut-être pas être séparé de ce dernier genre (O1 Fi 6 MYRMECOPTERA. de “agé German, Mag. d. Zoo!. Ins. À. 1843, pl. 124. ne èce unique sur laquelle ce genre a été établi est une des plus remarquables de la famille, Je ne la connais que d'après la description et la figure qu'en a données M. Germar. Ses caractères génériques peuveñt se formuler ainsi : Corps aptère. — Labre presque carré, muni de cinq dents en avant. — Troisième article des palpes labiaux renflé. — Tête grande, rétré- cie en arrière, plus large que le prothorax dans son milieu, — Yeux grands, oblongs, pourvus d’une orbite en dessus. — Antennes élar- gies, déprimées, subperfoliées à partir du cinquième article. — Pro- thorax assez allongé, un peu arrondi sur les côtés, rétréci en avant et sa base. — Elytres ovales-oblongues, pas plus larges que le protho- raX à leur base, élargies en arrière, munies chacune à leur extrémité d’une petite épine suturale.— Pattes allongées, gréles; tarses sillonnés en dessus: La forme extraordinaire des antennes constitue le caractère essentiel du genre. Il est assez remarquable que jusqu'ici ces antennes anor- males n'aient été observées que chez des espèces africaines. L'espèce + (M.egregia) décrite par M. Germar est originaire du Fazogl (2). (1) Cicindela grossa, Fab. Syst. EL. T, p. 231, 4. Oliv. Ent. IL, p. 8, 4, 83, pl. 2, f. 23. Hübner, Naturforseh. XXIV, p. 48, 14, pl. 2, f. 18. Cette figure est presque aussi élé gante que célle pulgiée par M. Hope dans son Coleopt. Man. IE, pl. 1, f. 1; celle d'Olivier est grossière. (2) Aj: M. lœna, Tatum, Ann. of nat, Hist. Ser. 2, VII, p. 51; d’Abyssinie, … bout; le 3° des lbs foret rénflé ct nt | . Sez grand, cachant presque entièrement les ae .. de cinq petites dents en avant: — Veux grands, sa orbite en HAxose — Antennes -Gliforries, en dessus, plus fortement ciliés en dedans qu’en dehors. — segment abdominal échancré dans le même sexe. é À : . HR " Ces caractères, abstraction faite des antennes; sôht extrême voisins de ceux des MyruecorrerA. Le genre est propre à l'A fr aüstrale et se cornpose en ce moment de sèpt espèces} tout s in les collections (2). ze COSMENA. £ Fe Bone. Ins. Caffrar. 1; p.19. - à Ce genre, qui m ’est, inconng en nature, ne me paraît. mn + ment distinct des Dromica dont il ne différerait, d’après la diagnose à . Bohemann, que par quelques légères modifications dans les 4 d son labre saillant et tridenté, dans son milieu et,ses ,antenn grêles. M. an en décrit cinq espèces (3) de Natal. Less .c0 de Ja plupart d’entre elles paraissent être plus brillantes que, cell FE Dromica. fe (1) Dans la clathrata Klug; M. de Chaudoir (Bull, Mosc. 1848, p. 12), ha Re même, à cause de cela, parmi les Mynmëcorreha; mais cet'élargissement est si peu de chose, qu'il né peut se comparer à £e qui "existe dans ce dernier genre, et peut-être est-il accidentel comme chez les LaPayRa: me (2) D. coarctata, Latr, et Dej, Icon, I, p. 37, pl. 1, f. 5, bite tuberci-n, lata, Dej. Species V, p. 269..— frinotala, interrupta, clathrata, Klug, Jahrb. d, Insckt. p, 40. La dernière aétéreproduite par M. de, Brème ( (Ann. d, ]. Soc, ent. Série 2, I, p. gen pl. 7, f. 3), sous le nom de D. gigantea. — soulpturata, Bohem, Ts Caffr, 4, p, 17, (3) C. furcata, marginella, lepida, elegantula, gilvipes, loc. cit. sez forte et aiguë, — Palpes DRE - un pl biaux; le dernier article de tous un peu re ; le 3° des labiaux fortement renflé, su g ent arqué. — Labre assez grand; woûté,wfor muni de sept dents en avant. — Tête assez forte, avée en dessus. — Yeux très-gros;, très-saillants, prononcée et redressée en dessus, — An- r tement arrondi | dessus ; ses-sillons trans ssus bien mar- ès les ; les trois +, e des tarses antérieurs | : nt dilatés, nt abdominal échancré dans le même sexe: ONE NT 7 AATES ESS: Ce genre fäit D entre la tribu actu iémal aux trois précédents ; mais l’analogie dont je viens de parle oi au renflement du troisième article des palpes labiaux, ne permet e le rapprocher des In£sia et des Eucazcra, près desquelles, ans cela uirai le placer. L'unique espèce qui le compose (E. quadrinotatus) vit sur les feuilles à Ja façon des In£sra, et n'est p re moins Fan son vol, Oh la trouve au Brésil dans les environs d - “ e Rio-Janef e & 4 ®: Ju #,s TRIBU IV. | “# : COLLYRIDES. \ÿ & ; 1 ta 4 san £ cd | Palpe courts, égaux; le premier article des labiaux dépassant. for- | tem fond de l'échancrure du menton; le dernier des maxillaires plus ong qne le pénultième. — Labre très- grand, yoûté, cachant presque entièrement les mandibules. — Point de dent au milieu de l’é- Chancrure du meñton, — Yeux très-gros, très- saillants, pourvus d'une orbite très-prononcée. — Tarses de forme variable; le 4° article au ins des antérieurs cordiforme. | Cettetribu est, avec la suivante, la plus tranchée et la plus homo- gène qui existe dans la famille, Sa distribution géographique est égale- Mt remarquable. #Toutes ‘ses espèces sont confinées dans les parties orientales du continent indien et les archipels qui en dépendent. Elles sont assez nombreuses et rentrent dans trois genres établis depuis longtemps. à # + +8 Genies : Therates, Tricondyla, Collyris. con 2 D « et la suivante tu Me L ‘ nier article de tous les palpes légèrement arqué, gro: ss À | + : "6 S ‘ ? ATES, cé L' Larn, Règne anim. ed. I, I, p. LU 5 Lobe éxlerne des mâchoires uni-articulé, courÉ spinl k ellement, déprimé et tronqué au bout; le 4er Li ab ùme turbiné, le 3% renflé. — Labre. très-grand, rébi lement, ayant en avant une large saillie dentée. — Tête t | rétrécie en arrière, plus large que ler prothorax au niveau des yeux. — Ceux-ci oblongsé leur orbite supérieure très-prononcée. — An- tennes grêles, filiformes, atteignant à peine la no prothorax. — Ce dernier fé it rétréci en avant et à Sa base » : dans son OU, — lytres. notablement plus larges que le. r rax à leur. es, , parallèles, ayant sous l’écusson uné re commune éle ; ses presque semblables dans les deux sexes; les deux premiers articles de tous allongés, subeylindriques,. 2 au bout; le 3. dé rimé, en triangle allongé ; le 4° court, cordifor célui-ci spongieux e | de essous, les autres l'étant à peine. EL segment abdominal: cré dans les mâles. La modification singulière qu'a subie le lobe externe des michoillé est propre à ce genre et suflirait à elle seule pour le distinguer de atous ceux de la famille. Il se compose aujourd'hui d'environ une. "quinzaine d'espèces, toutes rares dans les collections (2). On ne sait les’ Eurrosorus, il est probable qu'elles vivent sur les plantes, non à terre. L'une d’elles (labiata ) exhale, dit-on (5), une forte ode r de rose, F L PTS TRICONDYLA: “ c Larn. Règne anim. 64. I, XIE, p. 179 (4). Dernier article de tous les palpes un peu épaissi et tronqué | au bout; le 3° des labiaux renflé. — Labre très-grand, muni de six dents (1) Syn. Eunyeme, Bonelli, Mém. d. V’Acad. d. Turin, XXE, p. 236. (2) Aux quatre esp. décrites par M. Dejean, aj. Cicind. flavilabris et fasciata, Fab. Syst. El, p. 232 et 234. — Th. cœrulea, Latr. Icon. I, p. 64, pl. 1, £. 2; la même que javanica, Gory, Mag. d. Zool. Ins. pl. 39, — Payeni, Van, d. Lin- … den, Mém. d. PAcad. d. Bruxelles V, p. 18. — spinipennis, Latr. Icon. I, pl. 1, f..3.— festiva, Boisduv. Faune d. l'Océan. IL, p. 13, 5.— humeralis, Mac-Leëy, Anaul. jav. p. 11.—coracina, Klug, Jahrb. d. Ins. p. 43, 2.—fulvipennis, Chaud. Bull. Mosc. 1848, p. 15. (3) Guérin, Voy. d. 1. Coq. Ent. p. 58. (4 Syn. Corzvnis, Fab. Syst, EL, I, p. 226, HAE ; 2 e $ . rien sur leurs habitudes; mais à en juger par leur analogie ayec # 7 éäns former 4 ro Es — Antennes ongueur de la mo ü corps. Prothorax al- nt rétréci, puis relevé en bourrelet en avant et à sa base, a milieur. => Elytres rétrécies et pas plus larges que leur base, renflées dans lear partie postérieure. == ues et assez robustes ;,3° article de tous les tarses ayant eur interne un peu saillant dans les deux sexes ; les es tarses antérieurs dilatés chez les mâles, décroissant en nt en longueur, assez fortement ciliés au côté interne. — Ces insectes : so igmaires des mêmes régions que les Tuerares _etm e paraissent représenter dans cette partie du glôbe les Crexosrom de l'Amé ique, auxquelles ils ressemblent beaucoup par leur forme À paraît qu'i 'ils sont agiles, et qu’on les trouve,courant à terre les troncs des arbres. Les espèces aujourd'hui connues s “élèvent à plus LA douze ) fs +. % COLLYRIS. A l'E “fan Syst. El, I, p. 226 (2), Dernier! r* di tous les palpes subovalaire ou un peu sécuri- Ex ; le 3e des labiaux robuste, anguleux à son sommet. — Labre + S-grand, “cüchat entièrement les mandibuies. — Tête subitement et très- lement rétrécie en arrière, presque carrée et très-excavée en - des — Yeux très-gros, très-saillants, pourvus d'une orbite rénofiéée en dessus. — Antennes courtes, grossissant légèrement» leu xtrémité. — Prothorax allongé, conique où suhcylindrique, en avant «et à sa base. — Elytres allongées, s'élargissant graduellement en arrière. — Tarses semblables dans les deux sexes ; Je 4° article de tous fortement prolongé en dedans sous la forme d'un > lobe ovale. — Pénultième segment abdominal à peine échancré chez les mâles. : @ Tr. connata (Colliuris id), Lamarck, Anim. sans vert, 20 6d, IV, p. 677 (aptera, ; Dej. Species I, p. 438).— cyanca, Van.d. Linden. Mém. d. l'Acad. d. Bruxelles V, p. 27. — atrata, Brulé, Hist. nat. d. ns. IV, p. 106. — cyanipes, Eschsch, Zool. Atlas, L, p. 6, pl. 4, f. 2. — Chevrolatii, Casteln. Rev. ent, d. Sil- _ berm. Il, p. 38 — punctipennis, coriacea, Chevrol. Rev. zool. 1841, p. 221. — globicollis, vicina, conicicollis, Chaud. Bull. Mosc. 1844, p. 456 sq. — pul- chripes, White, Ann. of nat. Hist. XIV, p. 422. — annulicornis, Schmidt-Gœbel, Col. Birman, p. 10, — Mellyi, Chaud. Bull. Mosc. 1850, p. 17, (2) Sjn, Couuums, Latr, Gen, Grust, et Ins, I, p, 174, a munis en dessus d’ung … ième segn ent abdominal à peine échancré dans le même sexe. it ; a | e é dé D “cles parties méridic Leurs espèces sont plus nombp: u , ed gs on en à AE AE lus d'une trentaine, » rt besoin d tre soumises à un nouvel exa étant assez embrouillée (1). SR —$" F£ : Q . , TRIBU V. ; Ps __: CTÉNOSTOMIDES. à 4. Lobe interne des mâchoires dépourvu d'ongl = menton rudimentaire. — Palpes très-longs, hérissés, biaux plus longs que les maxillaires ; leur a ment le fond de l'éthancrure du menton; le 3° ar : dernier dés maxillaires plûs long que le pénultième. + & riiérs articles des tarses antérieurs dilatés chez 1es m LA 6, . \ d ÿ } longé, étroit. . ; L'absence d'onglet articulé aux mâchoires constitue le cat sentiel de-cette tribu. Ses espèces tiennent à lafois aux lides par la longueur des palpes, et aux gore , surtôt pyLAa, par leur forme allongée; mais ils ne sauraient ê l'un ni à l'autre de ces deux groupes ; leur forme nérale ( férente de celle des espèces du premier, et leurs palpes seuls sufiraient. + pour les distinguer de celles du second. ** + # Genres : Pogonosloma, Procephalus, Clenostoma, Myrmecilla. 51 D; (1) Aux quatre esp. mentionnées dans le Species de Dejean, aj. C. mai ë Diardi, Latr. et Dej. Icon. d. Col. d'Eur. p. 66. — fuberculata (longic F) Fu Arnaldii, Horsfieldii, Mac-Leay, Ann. Jav. p. 10. —lugubris, rs >bynsit, Le Van der Lind. Cicind, à. Java, p. 14 sq. — caviceps (longicollis, Hérbst.), rufi- . tasis, tarsata, brevicollis, rugicollis, porpurata, K\ag, Jahrb, p. 45 sq. — B nellii, Guérin, Voy. d. Bellang. Ent. p. 48: — Mac-Leayt (Diardi, Mai Tuyle | | Brullé, Hist. nat. d, Jns. IV,'p. 102. — postica, ruficornis, fluvitarsie Meul\é1à : N. Arch, d. Mus.L, p. 138.—albitarsis, Brichs. Nov. act, nat. eurios. XVI, p.220. — obseura, Casteln. Et. ent. p. 40. — Chevrolati, Guérin, Mag. d. Zool.Ins. 1835, pl. 225. — Ortygia, Buq. Ann. d. I. Soc. ent. IV, p. 604, — Audouini, Casteln. Hist. nat. d. Coléopt. E, p. 2€ — füiformis, Chaud. Bull. Mose. 184 È ve p. 697.—attenuata, Kollar.u. L.Redtenb. in Hügels Kashm.IV,2,p. 498.—femo- rata, Westw. Proceed. of the Zoo. Soc. 1837, p.127. — pleurilica, melanopoda, n moœsta, cruentala, cylindrica, linearis, fuscitarsis, diffracla, Schmidt-Gouhel, | Col. Birman. p. 13.— parvula, Chaud, Bull, Mosc. 1848, p. 17. — saphyrinæ, maculicolis, Chaud. ibid. 1850, p. 18. æ u 4 TT > 710 2% A de là base à et sinué-en étrécie NOdERA, qui, ayant déjà êté appliqué en 1826, par M. Schœnberr, äun genre de Curculionides (2), n'a pas pu être adopté. Quelque temps. après, M. Brullé le remplaça par celui de PsrLocera que M. Gory el de Castelnau ont adopté en 1837, en publiant une monographie du genre (5); mais malheureusement ce nom était également employé comme le précédent (4). Celui de Poconosroma proposé par M. Klug, en 1835, doit par conséquent être adopté. + Ces insectes représentent à Madagascar d'où ils sont originaires, les Crexostomas ét les Procrpnazus de l'Amérique. Suivant M. Goudot, à qui leur découverte est due, ils courent avec rapidité sur les feuilles des arbres et prennent leur vol avec facilité, Leurs couleurs toujours uni- fories varient du bleu au noir. On en connait quatorze espèces (5). (1) Syn. Srenocena, Brullé, Hist. nat. d. Ins. IN, p. 109, olim, — PSILOGERA Brullé, ibid. p. 470. : () Cureul. Disp. meth. p. 39. (3) Monogr. d: Coléopt. Fasc. I. 4 s (4) Par M. Ruthe, en 1831, pour un genre de Diptères (Isis, 1831), et par M. Walker, en 1834, pour un génre de Chalcidites (Ent. Mag. I, p. 374) (@) P. chalybœum, cœrulescens, cyanescens, sericeum, nigricans, Klug, loc. cit. p. 383. — cœruleum, viride, atrum, Goudotit, pubescens , spinipenne (Chalybœum, Klug), elegans, Brullei, anthracinum, brunnipes (nigricans, Klug), Pusillun, Gory, loc. dit. — Jai eù tort de dire, dans ma Révision de la famille, que ginde des espèces de Gory éorrespondaient à un pareil nombre de celles de M: Klug. Suivant M. de Chaudoir (Bull. Mose. 1848, p.20), qui est en possession des Cicindelètes dela collection-de Gory, il n’y en a que deux qui soient, dans ce cas, celles que j'indique. ; ü # = © : anis, $ : de 4 PROCEDALUS. 1$ Cabine. Rev. ent. d. Siliorm. 1, | Pa C2 1). 3 CA "AE eu Duriers article des palpes turbiné ou ovHIde compri ë et élargi au bout ; le 3° des palpes labiaux noueux ou cornme denticulé ; le 2e des maxillaires dilaté intérieurement. — Labre voüté, arrondi ( et denté en avant. — Tête presque en forme de losange, plane en dessus. — Yeux petits, saillants latéralement, sans orbite .eri-dessus. — Pro- thorax étranglé en avant et à sa base, globuleux dans son milieu. — Elytres de la largeur du prothorax à à leur base, cylindriques, s’élargis- sant très-légèrement en arrière. — Pattes très-longues ; les trois pre- miers articles des tarses antérieurs dilatés chez les mâles, en carrés allongé ; l'angle interne du 3° prolongé obliquement en dedans. — Pé- nulüème segment abdominal faiblement échancré dans le même sexe. Ce genre longtemps confondu avec les CrexosromA qui suivent, en a été séparé par M. de Castelnau, et il est généralement adopté, quoique les caractères qui le distinguent de ces insectes soient assez légers. Ses espèces ont le même système de coloration, les mêmes habitudes que Jes Crexosroma, et habitent également les parties intertropicales de l'Amérique. Ce sont des insectes très-rares dans les collections; on n’en connait que cinq espèces. L'une d'elles (2) a le dernier article des palpes turbiné et pointu; chez les autres (5) il est un peu élargi à son sommet. CTENOSTOMA. Kuué, Nov. Act. Acad. C. L. C. Nat. Curios. X. IL p. 304; = Ce genre ne diffère des ProckenaLus que pai la forme de ses élytres qui ont la plus grande ressemblance avec celles des TriconnyLa, c’est- à-dire qu'amincies à leur base, elles se renflent en arrière de manière à former un ovoïde allongé. Il en résulte un facées fort différent de celui du genre en quéstion, Ces insectes, aussi peu communs que les Pnoce- (1) Syn. Ganis, Fischer d. Valdh. Ent. d. 1, Russie, Genora, p. 98. — Crenos- Toua, Klug. Nov. act. Acad. C. L. C. nat. cur, X, IE, p. 304. (2) Cten. Jaquieri, Dej. Species V, p. 271. (3) Cten. ornatum, Klug, Jahrb, d, ns. p. 42, pl. 1, f. 3.— Caris trinotata, Fisch, loc, cit.-p. 99, pl. 1, £. 3. — Proc. succinctus, melallicus, Casteln: Rev. out: d. Silberm. E, p. 36, — M. de Chaudoir (Bull. Mosc. 1848, p. 22) croit avoir reconnu dans un insecte du Brésil, qu'il possède, la Caris trinctata de M, Fi- scher de Waldheim. Ce serait, suivant lui, un véritable Crenosroma, et il le dé= » critde nouveau sous le nom de CE. Fischeri. — Le même auteur pense égales ment (ibid, 1850, p. 19) qu'il ne faut conserver dans le genre actuel que les Proc. Jaquieri Dej, et succinclus Casteln,; Les autres devraient rentrer parmi les CTE+ NOSTOMA, À | où j'en ai observé plusieurs : on les trou s'élèvent à _ laites CTÉNOSTOMIDES. 33 * : > pwazus, Sont d'une se | bronzée obscure, parfois presque noire, 8; k mais toujours brillant l'extrémité des élytres et, ordinairement, une bande transversale médiane ou bäsil: ire, d'un blänc translucide. D'après une observation de M. Westwood (1), leurs ailes inférieures sont en grande partie avortées. En effet, je ne les ai jamais vues voler au Brésil, les trouve courant avec la plus grande rapidité pv chaleur du jounsur les troncs dés arbres et quel- quelois ue clôtures des plan es espèces décrites jusqu'ici * Laconr. Mém: d. L. Soc. d. Sc. ds Liège, X, p. 120, J'ai tee genre sur un pelit insecte très-voisin des Crenosroma, maisqui en diffère par les dont, plus pronontés que ceux vi nf le.genre en question des Pnocermazus, & - Labre fortement transversal. Du tte article des palpes maxil- non dilaté intérieurement ; le RP des labiaux ex ssivement allongé. — Elytres subeyindriques. 1ég ement rétrécies à leur bases non rénflées à leur extrémité. — Pattes plus courtes que chez les Cre- NOSFOMA cuisses antérieures ovoïdés, renflées. + On en coñtt qu'un esp (M: Hÿdihen) du Brési (5) (1) 2001, Journ. Ÿ, p.53! (2) C. ichneumoneum; Dej. Spéties IT, p.436 — bifasciatum , unifascia- um, Dej. ibid. V, p. 272% rugoshüm, Klug Ent. Mon. p. 7. — formicarium, Klug, ibid. p. 4 —maciléntum, Klug, Jahrb, dsAnsekt. I, p: 42. — Klugii, La- corde Mém. d. a | 6, d; Liège, L, p. 119, (C: Winotatum, Klug, Ent. Mon. D. 5)—breviuscutum, Mänh. Bull. Mose, À. 1837, n°, p.20. —taceratum, Sahl- Vetg, Mém. dsl. Soc. d'nst. nat. À. Fin Chaud. Bull, Mosc, 1850, p. 16. (3) Erichson (V S Arch. A, 1844 I, p. 162), d'après l'examen dés douxe espèces de Procebiävus, Crenosronk et ManiierruA, que possède 1e Mu séum de Berlin; pense qu'il n'ya pas Moyen d'établir des caractères différehtièrs solides.entre es trois geriros® Cependant, comine sur Uñ pareil nombre d’és- ande, Ï, p.503. — albofasciatum, :' pèd S que j'ai vues, je n'ai pas trouvé deltransitiôns de l’un à l'autre plus far quécs que celles ui, Oxist “ctre üne foule de genres admis généralement, je crois qu'on peut les conservèt, ne ft-co que provisoirerhent. Coléoptères. Tome 1. 3 La TT FAME IL & À 3 ke CARABIQUES. Menton échancré. — LAfüette faisant saillie au-delà du fond de son échancrure, presque toujours pourvue de paraglosses. — Mächoires gréles, ciliées au côté interne ; leur lobérexterne bi-articulé, Aus € > — Mandibules en général médiocres, paucidentées ou inermes en de- dans. — Palpes labiaux composés de trois articles, leurs supports étant soudés avec la languette, ou libres, mais Cächés par elle: — Antennes de onze articles, en général filiformes ou sélacées. — Pattes propres à la course ; hanches postérieures élargies et prolongées en arrière à leur extrémité interne; trochanters de la même paire saillants au côté intérne des cuisses; tarses de cinq articles — Abdomen copine de six seg- ments; les trois premiers soudés ensemble. Cette famille est très-voisine de la précédente, et, dé tous les Ccarac- tères qui précèdent, il n’y en a même pas un seul, à parler rigoureuse- ment,squi l'en distingue d'une manière invariable (1). “NN tout en étant construits sur le même plan, les organes ont subi des mo- difications si prononcées, le facies général est par suite si différent, que la très-grande majorité des entomologistes (2) ont toujours considéré (1) Tous ceux qu’on à signalés comme bent, lab, des exceptions. Ainsi, dans un genre de la tribu des Anthiades, les Bord LOSSA, “a languette est. tout aussi atrophiée que dans les Cicindélètes. Le crochet.te rminal des màchoires est articulé avec le corps de ces organes dans les genres HexaconA et Tricono- pacryLa. Latreille, Dejean,set beaucoup d’autressauteurs après eux, assil È quatre articles aux palpes labiaux des Cisindélètes; tandis qué Les Carab n’en auraient que trois. Mais, ainsi que l’a fait observer Erichson (Die Ktf. a. Mark Brand. LA, p. 1),le support palpal qui constitue ce quatrième article est libre aussi chez quelques espèces de la famille actuelle; seulement il est peu dis- tinct, étant caché par les bords latéraux de la languette, Voyezaussi, sur cette question, Schioedte, Danmarks Eleuth. X, p. 59. (2) Latreille, Kirby, Leach, MM. Brullé, Westwood, ete. Parmi le petit nombre des entomologistes modernes, qui ne font des Cicindélètes qu’une division des Carabiques, figurent Dejean, Erichson et M. Schioedte. Mais il faut remarquer que ces deux derniers n’ont traité que des insectes de l’Europe, où les Cicindélètes ne sont représentées que par le genre CiciNp£La, qui, ainsi isglé, mérite en effet à peine de former une famille à part, - . GARAGES ! üg les déux groupés éomme disinets et ayant une yaleut équivalentés mal: à + Fa , * gré la disproportion très-forle qui éxiste dans lé ff0mbre de leurs espèces: Les nombreuses différences qu'on observe entre les deux familles, ressontiront suffisamment “pe goienue sur celle-ci. Lecorps des Carabiques est généralement ovale, oblon ou parallèle très Variable sous isMoppürt ; ‘épaisseur, M + (Acr®, Carrera) de Que svelte tk ante. Fr 7 La téte est presque toujours o nn D en avant et plus étroite que le prothorax, auquel il est assez fréquent (GacemrA, CAsxonra) qu'elle soit unie par un col plus ou moins étroits F1 Les yeux sont arrondis, pelits ou médiocres, raremen (Laruns, Scoropes) gros, saillants et pourvus d’une orbite süpéri H" on ne connait jusqu'ici qu'un seaigeure (Cannrorwräatus) chez lequel ils soient échancrés; leur absence complète n’a également été observée que chez les ee". 2 : r À Les antennes sont insérées médiatement au devant des yeux, fili- formés, sétacées, ou ün peu épaissies graduellement à leur extrémité, rarement élargies dans leur portion terminale, et très-exceplionnelle- ment (ApELOToPus) en massue allongée vet rigide. Leurs deux, trois ou quatre premiers articles sont glabres, les autres finement pubes- cents (1). #2 : nn à Le labre est constamment distinct, maissil prend a$ez rarement (Ozénides; Helluonides) un développement Pareil à celui qui est si fré- quent dans la famille précédente ; plüs rarement encôte il est épineux (certains Helluonides) oufourchu (Cvennus) Dicrocnrrr). » Dans l'immense majorité des espèces, léSmandibules sont médiocres où courtes, larges et aiguës au bout, et, même lorsqu'élles s'al ongent, leur bord interne n’ésbjamais muni de ces dents grèles et aiguës qui rendentssi redoutables aux aülres insectés celles des Cicindélètes. Ces dents manquent ou sont peu nombreusés, et en général obtuses. La plus constante est une qui se trouve à la base de ces Organes, mais qui, d'après sa forme, est plutôt un élargissement de cette base qu'une vé- ritablé dent, , % Les mâchoires et le menton sont construits exactement sur le-même plan généralique chez les Cicindélètes. Les Premières sont, par consé- quent, plus ou moins gréles et ciliées aus côté inte e; mais, de même que leur crochet terminalmanque chez les Ctémostomiq 8, il y a ici des genres (Pasracnus, Scanaruires) où il disparaît complètement, l'ex- (1) Le nombre de ces articles pubescents a une plus grande valeur qu’on ne lui en à attribué jusqu'à présent, si Fopinion d'Erichson (De fabrica et usu antenna- rum in Inseckis. In-4° Berolini, 1847) se confirme qu'ils sont le siège des organes olfactifs dans les insectes en général, à l'exclusion des articles qui sont glabres. Pour ce qui concerne la famille actuelle, M. de Chaudoïir est le seul au- teur qui ait dit çà et là quelques mots sur ce nombre dans quelques-uns de ses mémoires sur les Carabiques, Di Le TN Et): Mie er: LS du Let du “mt pre or vu aut. Hoi ils pré . n'a pas enco dei ste mo tt que toutsà-fa ës go à constamment agi a de re parties dans leur forme ule. Elo pri (Ce t Gus), | autére ; 1): @) M Haliday Newman’s Entomologi ist] yn ports du prosteni an: mans 1 diviser, d'après cette pass “enAraisgfaupes msn is Asempn. Prost dilaté” eb tronqué; #" avec le mésoste métasterntim) : Omophron. Fr ès A) ALES. Mésosternum pourvu 6h avant d'une courte e lon reçue dan$une cavité postérieure du-prosternu étdonnänt de charpen e du corps : C ohms Li: Cal 3" LeisÉUSSe philus. % NL n "A PEDESTRES. rétrécien dégngé du ostémmum ctlaissa ntau prothorax la libertéde ses mouvements : Har palides, Sri achinic les. À Voyez les observations que fait à cé sujot Erichson dans se$ Arch. 184 3ÿ LI, pe 204 — Letableau suivant donnera de cs sn, une idée plus com plète. 2 I. Jambes antérieures entières, Parapleures mélathoragiques simplés.. F : A. Mésosternunvrecouvert par le prosternum; celui-ci uni au métasternun ai Omophron: v orte $ ee seulement chez es € A). Cet avortement V pas Limpor mologistes, € e développant qu slquefois her des espt ordinairement aptèr , du $ “#tropli ne d'autres qui en sont normalement-pourvues. De toutes les parties dus e6rps, les pattes & les qui expriment le mi “äbitudes des Carabiques ; dd gts giles à la coursé, elles devienni urtes € ui sont paresseux leurs m ents. Ce sont et, Se es pattes antérieures qui se modifient oïte où te, simplesou palmée des ar des épines dont ellésssont garnies, la ns et la soie e des deux éperons mobiles à. à es sont TE indiquent de NN si l'on a affaire à une espèce s ment épigée ou fouisseuse. L’ ce ou la présence d’une échancrure sur leur tranche postérieure ae t-être la seule par- : »* B Mésosternum recouvrant le pédoncule du mésothorax, plus où moins cunéf= forme en avant. à à a Prosternum prolongé en arrière st hanches antérieures et recouvr en partie le mésosternum : Leistus, Nebria, Carabus s, Notiophi ère aa Prosternüm ne dépassant pas les hanches antérieures en arri laissant 10 'u a à découvert : Cychrus. Ù & IL. Jambes antéricures échanerées. Parap leures métathoraciques appendienlées. Mésosternum laissant ÿ jours à d couv le pédoncule du mésothorax. b* Prosternum pou 0 nt en arrière des hanches Ç Brachinides, Scaritides, Féron ride , Harpalides, Bembidiides. bb Prosternum prolongé LATE US une pine libre: Cyclo- somus. } (1) Chez les espèces à jambes antérieures échancrées, Van de ces éperons est toujours situé au-dessus de l'échane luxe, l'autre termine la jambe. A côté.du préier se trouvé uë toujours une ee 1 qui porte une soie aplatie, flexuouse, et en général ës-Longue. Quand les jambes en question sonbentières, les deux éperons sont terminaux, sauf chez les Elaphrides, I en est de même dans toutes les espèces aux quatre jambes postérieures, æ | a à . dt éAmamovré, : | ticularité on ne puisse se r ndre compte, car gare voit pag qu'elle ait aucun rapport tds (D. RAR es sax ariables que les jambes : simples à toutes les pattes chez un assez grand nombre d'espèces , uelques-uns e leurs articles se dilatent chez les autres, ae her les au mäles, Fa chez les femelles aussi, le plus souvent ites an- is que leur vestiture en-dessous, qui est presque aussi tante, na pas encore été suffisamment prise en considération (8): Les crochets dés tarses sont, en règle générale, simples. nn F5 ie constamment de si s les deux sexes” dont les trois premiers sont soudés ensemble; jamais le pénultième nest échancré chez les mâles, comme cela a lieu si souvent chez. les Cicin élètes. Ps. ’ Il résulte de ces détails que sidles deux familles dont il s'agit en ce moment ont étéloréées d’après un plan commun qu'on ne peut mécon- # En 2 — 7 Le nombre des ms inférieurs des segments ax est (1) Quand cette échancruresest bien développée, ce qui est le cas le plus com miüun, son fond*est ordinairemeént occupé par une petite lame cornée, ciliée ou pectinée sur s0 à bord libre. Dans les Simplicipèdes, l’échancrure est remplacée, comme chez 1és Cicindélètes, par®un sillon situé Sum la face ragigenre de la jambe, et qui la parcourt dans une grande partie de sa longueur ens'élargissant de haut en bas. Il y a des genres de transition (TerLus, Pawsonus) chez lesquels, sans se creuser beaucoup, ce sillon se raccourcit et commence à se porter sur la faceinterne de la jambe. . (2) Dejean, comme on sait, a basé en grande partie sa classification de la famille sur ces organes. Un des entomologistes les plus distingués de notre époque, M. Mac-Leay, n’en tient, au contraire, absolument aucun compte (Voir nnulosa Javanica). Untroisième-également très-habile, Made Chaudoir, les donne presque complètement aux parties de la bouche, Je crois qu'il y a ici, coïhme en toutes choses, unjuste milieu à garder. (3) M. L. Dufour (Ann. d. Sc. nat. VU, p, 52, pl: 21 bis, f. 3, 4,5) est le pre- mier qui ait donné quelques détails sur ce sujets Voyez aussi Brullé, Hist. nal. d. Ins. IV, p. 395 et 444; Westwood, Jntr. lo the mod: Class. of Ins. 1, p. 45; Erichson, Die Kœf. d. Mark Brañd.\ passim; Schioedte, Danmarks Eleuth., p: 70; et Surtout Kirby, Fauna Bor. Amen. p: 1-3. Cet auteur divise sous ce rap- port les Carabiques en deux sections :1les SARRoTHROPODA, qui ont les tarses garnis en dessous d’une brosse serrée de poils (CHdnides, Carabides), etles Cxsrorona, chez lesquelsces poils sont remplacés par des vésieules diversement disposées selon les groupes (Helluo, Anthiaÿ Brachinus, Harpalus). Mais ces deux groupes sont loin de donner une idée suffisante des modifications qui existent à cet égard. Les poils des SARROTHROPODA ne sont pas4toujours de même nature ni ne forment pas constamment une brosse, et les vésicnles dés GysroronA sont plutôt des appen- dites squammiformes que de véritalilesn és; je les désigne dans ce travail sous le nom de squammules, Cette vestiture des tarses mériterait d'être l'objet d'un travail spécial, : CARANTQUES. . 39 naître, ce plan dété modifié dans chacune d'elles de façon à constituer es distincts! qui doivent être exprimés dans une méthode na- en séparant les deux familles. On retrouve cés deux types aussi bien chez les larves que chez les insectes parfaits. Sil'on en excepte un pelit nombre de formes anormales (Gaténrra), les larves des Carabiques ont rs intimes rapports entre elles, au point que celles de groupes très-tranchés sont difficiles à distinguer les unes des autres. Toutes celles-qu'on connaît jusqu'ici étant.mentionnées à la suite de leurs genres respectifs, il suffira d'indiquer ici les carac- tères généraux qui les distinguent de celles des Cicindélètes (1). Leur corps, composé également de treize segments, est plus où moins atténué en arrière et uniformément recouvert de plaques cor- nées en"dessus. Leur tête est plane envdessus et faiblement convexe en dessous. Le chaperon s'avance entre les mandibules et ferme la bouché, dont l'ouverture est très-petite, et ne peut guère admettre que des aliments fluides. Les diverses parties de cette bouche ne diffè- rent guère de celles'des Cicindélètes qu’en ce que les mandibules sont un peu plus courtes et la languette cornée êt glabre. Les yeux sont au nombre de six de chaque côté, disposés sur deux rangs, immédiatement au-dessous de l'insertion des antennes, de grosseur égale, mais de forme différente, les uns étant arrondis, les autres elliptiques. segments thoraciques sont peu différents de ceux de l'abdomen, dont le dernier est muni de deux appendices de forme et de longueur variables, selon les espèces. Ces larves se trouvent sous les pierres ou dans le sein dela terre; celles des CArosoma, par une rare exceplion, vivent dans les nids des chenilles processionnaires. En général, il est assez difficile de se les procurer, même celles quisappartiennent à des espèces communes. Il ne parait pas non plus qu’à part celles des Pasuracnus, aucune possède une industrie analogue à celle des larves des CrernpeLa. Eeur nourri- ture consiste, comme celle des insectes parfaits, en insectes, larves, chenilles, lombries et mollusques terrestres. Mais il est démontré au- jourd'huis qu'un certain nombre d'espèces de cette"famille (Broscus, quelques Drromus, Amara, Zasnus, peut-être Harpazus) soit sous le premier et le dernier de leurs états à Ja fois, soit sous l’un d'eux seule- ment, vivent principalement aux dépens des racines Ou des semences des végétaux. Les larves même de quelques-unes d'entre elles (Za- ERUS) cottent parfois des ravages très-préjudiciables àlagriculture, À la différence des Cicindélètes, la plupart des Carabïques, loin de rechercher la lumière et la chaleur, se tiennent pendant le jour sous les pierres, les troncs d'arbres abattus, les écorces, les mousses ou dans le sein de la terre. Certaines espèces exotiques (AGrA, Cornisres, OnxprenyerA) paraissent vivre exclusivement sur les feuilles. À part (1) Voyez Erichison, Arch. 1841, p. 71, et Chapuis et Candèze, Mém. d. 1: Soc, d. Sc. d, Liège, NU, p. 365. 40 . CARARIQUES: quelques exceptions (CaLosoma , Hane d'ailes n'en font que rarement ou nulle sation, la plupartdentre eux sont te s'en faut, exhalent une odeur a \ né grandes espèces (Caranus), quand on les saisit, lancent par Va une assez gran . distänce, un, flui stique qui cause une vive dou- leur lorsqu'il atteint quelques parties sensibles, telles que les yeux. D'autres (Bracuuus, OzoenAa) ont la singulièr ulté d'émettre ce fluide à l'état de: vapeur, en produisant des explosions qui peuvent se répéter um assez grand nombre de fois. ï id Les Carabiques sont répandus partout; ce sont, ay ce quelques Cur- culionides et Chrysomélines;tles derniers Coléoptères u'on rencontre dans les négions glacées du pôle ou sur le sommet des hautes mon- tagnes, Quant à leur distribution géographique, ils n’entrent mule part pour une plus forte proportion dans la masse générale des Coléopières. que daus les régions froides et tempérées de l’ancien conlinent. Mais les groupes secondaires ont souvent un habitat spécial, et beaucoup d'entre eux sont presque exclusivement propres aux régions chaudes du globe. ” + Cette’ grande famille ne comprend aujourd'hui guère moins de 5,000 à 6,000 “ pour lesquelles on a déjà proposé; y compris les de emplois, p férentes (1). Un simple coup-d'œil jeté sur ces arrangements suffit pour faire voir que la principale différence qui les distingue les uns des autres, porte sur la place à assigner aux Simplicipèdes, aux Troncati- i 3 ? s de 650 genres et un grand nombre de classifications dif= F pennes et aux Scarilides. Types sont d'accord pour rapprocher les sn Patellimanes, les Féroniens famille par les Subulipalpes. si + & Dans la classification suivante, la famille, à limitation d'Erichson, est d'abord divisée en deux groupes primaires basés sur la structure des parapleures métathoraciques et celle des-jambes antérieures, puis en sections et en groupes inférieurs ou tribus. et les Harpaliens, et pour terminer la {1} Pour celles qui embrassent l’ensemble de la famille, c'est-sdire les espèces exotiques aussi bien que les indigènes, Voyez Bonelli, Mém. d. l'Acad. 4. Turin, années 1809-10 et 1811-12. — Latreille, Règne anim. éd. 2; IV, p. 365; cette dernière classification est, à quelques changements près, la reproduction de celle qu’il avait proposéerdans l’/con. 4. Coléopt. d'Eur. 6d.f, p. 75: —Dejean, Spe- cies et Cat. 364% Brullé, His. nat. d. Ins. tom. IV et V. — DeCastélnau, Hist. nat. à. Coléopt. I, p. 26. Cette classilication, ainsi que celle de lé, une phySionomie spéciale provenant de ce que ces deux auteurs ont divisé la fa= mille en un beaucoup plus grand nombre de groupes qu'on n'en admettait avant eux, sans que, du reste, ils soient d'accord sur le mombre et les limites de ces groupes. M. Hope (Col. Man. H) à aussi partagé la famille en groupes analogues; mais comine il na donné les caractères d'aucun d'entre eux, son travail ne peut être cité que pour mémoire. , Parmi les auteurs de Faunes locales, los classifications Les plus essentielles à C Lo æ A À 4 > kW # 4 = Û LC A & F% Jambes antérieures entières ÿMeurs éperons le plus souvent tous deux APICAUL. — mr mélathovaciques indistinclesuchez presque tous. Cette lég correspond exactement aux Grandipalpes de Latreille | cipèdes de Dejean. On n’a considéré pendant comme ayant une valeur équivalente à chact qu'on éfablissait en plus ou moins grand nombre dans | Mais i épenda msn de l'intégrité des jambes antérieures, l'absence des ép athoraciques, la strugture du mésosternum et la po- sition F s des jambes antérieures, bien que ces derniers caractères so t quelques rares exceptions, montrent qu'il a une valeur plus grande que celle qu'on lui attribuait, et qu'il ne pent pas être intercalé dans la série des autres groupes, Il se compose de cinq tribus réconnaissables aux caractères suivants : L 6 ne recouvert par le prosternum. OMOPHRONIDES. II. Mésosternum distinct # & A Eperons agite antérieures , l'un anté-apical, l'autre apical. ELAPHRIDES. B Ces ép tous deux apicaut a | plus ou moins prolongé en arrière. Antennes brisées 3 leur 1er article très-long. Hiénpes. Antenneside forme normale. CARABIDES. aa Poute non prolongé en arrière. CYenRIDES. * 4 + TRIBU I. = OMOPHRONIDES. Mésosternum recouvert par le prosternum ; celui-ci dilaté carrément en arrière, tronqué et intimement uni au mélasternum. — Eperons des jambes antérieures, l’un anté-apical, l’autre apical. Le premier de ces caractères ne se reproduit pas une seule fois dans tout le reste de la famille. EH n'en a qu'une valeur d'autant consultersont les suivantes : Kirby, Faun. dor. Amer, — Westwood} an Introd. to the mod. Classif. of Ins. Synopsis des genres à la fin du second volume. — Erichson, Die Kœf, d. Mark Brand. . — Sthioedte, Danmarks Eleuther, 1. —L, Redtenbacher, Faun, Austr, Die Kef, 42 | ÉARABIQUES, plus grande et me parait suffire pour isoler de lous les autres Ca- rabiques les espèces qui & possèdent, bien qu'elles ne forment qu'un seul genre. æ _ ’ os GENRE : Omophron, OMOPHRON. Larr. Hist. nat. à. Ins. NU, p. 278 (1). LL re) PP: CE Une dent simple au milieu de l'é chancrure du men ton, — Lan- guette arrondie à son extrémité; paraglosses adhérentes à la lan- guelte.et un peu plus courtes qu'elle. — Dernier article des palpes assez long, très- “légèrement ovalaire et tronqué ausbout. —"Mandi- bules médiocres, inermes au côté interne. — Labre transversal, légè- rement échancré. — Epistome séparé du front par u ligne enfoncée, demi-circulaire ou ogivale. — Tête presque carrée, transversale, en- foncée dans le prothorax. — Yeux très-gros et saillants. — Antennes filiformes, environ de la longueur de la moilié du corps. — Protho- rax transversal, échancré en avant, presque droit sur les côtés, lobé au milieu de sa base et intimement appliqué «contre les élytres. — Celles-ci brièvement ovales, médiocrement convexéS;illonnées. — Pattes grèles, assez Jongues ; les deux premiers articles des tarses an- térieurs légèrement dilatés chez les mâles: le 4°" en carréallongé, le 2° triangulaire ; tous deux spongieux en déssous. — Corps suborbiculaire, Insectes de taille un peu au-dessous de la taille moyenne, tonjonrs testacés, avec des bandes ou des taches d'un vert métallique en dessus, et vivant exclusivement au bord des eaux où ils se tiennent ordinaire- ment cachés dans le sable. Ces habitudes, réunies à leur forme générale et aux rapports intimes qu'a leur prosternum avec le mélasternum, leur donnent avec les Dytiscides des rapports souvent signalés et qui sont réels, La larve de l'O. limbatum, décrite pour la première fois par Desmarets (2), est relativement assez courte et fortement rétrécie en arrière. Sa tête est large, échancrée dans son milieu en avant et armée de longues et robustes mandibules dentées au côté interne; son dernier segment est muni de deux courts appendices filiformes et tri- articulés. Pour le reste, cette larve présente la même structure que celles des autres Carabiques (5). Elle est très-agile, relève, quand! ôn la (1) Syn. Scozvrus, Fab, Ent. Syst. I, p. 181. (2) Bull. d. 1. Soc. philomat, I, et Bull, d. Se, nat, D, pl. 24, f. 4. — Sturm Deutschl. Ins. VIE, pl. 84; copie. — Brullé, Hist. nat. d. Ins. V, p. 124, pl. 5. f. 3, A; copie. — Westwood, an Introd. to the mod. Classif. ete, F, p. 70, f 2.7 (3) Desmarets lui assigne à tort cinq articles aux antennes; elle n’ensa que quatre comme de coutume. \ s LL Te n lu TBntous, 44 1’ »” touche, l'extrémité de son corps à la maniére des Staphylins, et se trouve dans fines lieux que l'insecte parfait. - Les espèces de ce genre, quoique médiocrement nombreuses, ont un habitat s-étendu. Elles sont disséminées en Europe, au Cap de Bonn “Esp rance, à Madagascar, en Asie et dans l'Amérique du Nord 1). A i | ai TRIBU II. “ ELAPHRIDES. # Mésosternum distinct, — Eperons des jambes antérieures l'un anté- apical, l'autre apical. it z C& groupe, un peu plus riche en espèces que le précédent, serait très- homogène si le prosternum et le mésosternum ne présentaient pas dans leur structure des différences très-prononcées qui obligent de diviser en deux seclions les trois genres qui le composent. I Mésosternum prolongé en avant en une carène cunéiforme. Prosternum très- Saillant en arrière, recouvrant en partie le mésosternum : Notiophilus. IT, Mésosternum non prolongé en avant. Prosternum dépassant à peine les hanches antérieures : Ælaphrus, Blethisa, Trachypachys. : NOTIOPHILUS #- Domëniz, Zoo!. anal. p. 194 (2). + Une très-courte dent bifide dans l’échancrure du menton, — Lan- guette large, arrondie et acuminée au bont, libre en avant; ses para- glosses la dépassant à peine, linéaires et divergentes. — Palpes peu allongés; leur dernier article ovalaire, assez gros, comme renflé, — (1) On en connaît une vingtaine maintenant. Esp. européennes : ©. limba- Lun anetor., variegahum, Oliv. Dej. — Esp. asiatique : O. rotundatum, Chaud. Bull. Mose. 1852, p. 101.— Esp. indiennes : ©. vitfatum, pictum, Wiedem. Zool. Mag. 1, 2, p. 69. — maculosum, Chaud. loc. cit, 1850, p. 424. — Esp. afri- aines : O. suturale, Guérin, Icon. Ins. pl. 6, f. 5 (capense, Gory, Ann. d. 1, Soc. ent. 11, p. 212). — minutum, Dej. Species V, p. 583. — multiguttatum, Chaud. loc. cit. 1850, p. 428 (tessellatum, Dej.) — Esp. de Madag. O. madu- gascariense, Chaud. loc. cit. 1850, p. 425. — Esp. de l'Amérique du Nord : 0. labiatum, Fab. Dej. — tessellatum, Say, Journ. of the Acad. of Philad, D, P: 192 (Lecontei, Dej.) — Sayi, Kirby, Faun. Bor. Amer. Ins. p. 65. — ameri- canum, Dej. Species V, p. 583. — oMongiuscutum, sphœrieum, Chevrol, Co- léopt. d. Mex. cent. JL, fase. 7. — nitidum, 3. Le conte, Geod. Coleopt. of the Unit..St, p. 175. —dentatum, Gilæ, J. Le Conte, Ann. of the Lye. of nat. Hist. OENEW-York, V, p. 200. ( p. 24! nr, 2) Syn. Gronvgra, Linné, Syst. Nat. I, p. 658.—ÆEvavnnus, Fab. Syst. EL. I, 6. TIRE OT SNL ze. der : dE Labre très-saillant, arrondi en ave large et courte, sans col distinct, for Ceux-ci _.. et très-saillants. — du gpécex rêles, grossissant un peu de leur base à 1@ — orax transversal, rétréci à sa base, avec son bor formant une saillie dans son milieu, peu convexe. — El planes; quelques-unes de leurs rangées de pointsMenfo . effacées du côté de la suture, — Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles très-faiblement dilatés, spongieux en dessous. — Prosternum arrondi à son sommet, rétréci entre les hanches antérieures - et par suite spatuliforme. = Co ps assez allongé. s . Gonfondu dans 1! rigine ve qui suivent, ce air dis 9 de caractères. Tous les au s . forme particulière du prosternum qui exagère ce qui a lieu dans la tribu suivante, Toutes ses espèces sont de petite taille, et ont des habi- tudes-analogues à celles des Erapnnus, mais cependant un peu moins # aquatiques, car on les trouve aussi loin des eaux, sous la mousse, les dé- tritus de végétaux, ete, La grande ressemblance qu’elles ont entre elles lesy rend difficiles à distinguer les unes des autres. Ces insectes sont répan- dus en Europe, en Sibérie, dans le Nord de l'Afrique et dans l'Amérique boréale (1), ELAPHRUS. Fas. Syst. Ent. p. 227 (2). . : e Menton muni dans son échancrure d'une forte dent bifide € ant. presque ses bords latéraux, — Languette large, obtusément arrondie (1) Dejean n’en à décrit dans son Species que quatre espèces, avec Jes- quelles il en à confondu quelques autres. Ainsi, le palustris (Sturm Deutsch. Ins. VII, p. 144), réuni par lui à l’aquaticus, en serait distinct, selon Erichson 4 (Faun, d. Mark Brand, 1, p. 7); il en serait de même du sylvaticus d'Esch- scholtz (Zoo!. Atlas V, p.24, pl. 25, f. 5), qu'il à confondu avec le biguttatum, * selon M. de Mannerheim (Bull. Mose. 1843, p. 190. — Aj. Esp. européennes: N. marginatus, Gené, Coleopt, Sard. f. 2, p. 7. — puncticollis, Küster, Die 4 Kæf. Europ. XII, 1. — Voyez en outre une notice de M. Waterhouse (Ent. 4 Mug. 1, p. 202), dans laquelle sont décrites dix-huit espèces, toutes originaires de l'Angleterre ! — Esp. asiatiques : rufipes, Chaud. Bull. Mose. 1844, p.439. — laticollis, Chaud. ibid. 1850, ne 3, p. 162. — subopacus, Chaud. ibid. 1852, p. 100. — sibirious, Motsch. ins. d. Sibérie, p. 85. — Esp. indienne & F orientalis, Chaud. Bull. Mosc, 1850, p. 428. — Esp. de l'Amér. du Nord : se imiopacus, Eschsch. Zoo!. Atlas V, p. 25. — porrectus, Say, Trans. of the Amer. phil, Soc. IV, p. 417. — confusus, novemstriatus, 4 Le Conte, Geod. Coleopt. of the Unit, S£. p.177. — punclalus, J. Le Conte in Agass. Lake Super. p.210. (2) Syn. Crenneza, Lioné, Syst, Nat. LE, p. 658. — OniSmnus, Kirby, Faun. Bor, Amér, p, 60, é, bien connu des éntomologistes, est propre aux régions témpérées de l'ancien continent et de l'Amérique du Nord. pose d'insectes de taille moyenne ou petite, auxquels leurs métalliques, la grosseur de leurs yeux, leur aspect général et urs mouvements, donnent quelque analogie avec les Grern> esquelles Linné les avait placés. Toutes les espèces ‘sh ornées de fosseltes plus ou moins profondes et vari y fond. Elles vivent spécialement au bord des eaux, mi desséchées et se réfugient sous les herbes, da il est facile de les faire sortir en y jetant de établi Sous le nom d'Orrsrurvs un genre qui né me parait eZ e celui-ci pour en être LL mais qui oblige à RUS. Aflehnés atleignañt à peine la base du prothorax. Ce ù moins aussi long que large, arrondi et renflé sur les côtés nt, rétrécr en arrière, fovéolé de chaque côté de sa base, avec Ysillon sur le disque. Elytres oblongo-ovalaires, parallèles , CZ CONY 1). 20 Orisin S Mtemes de la longüeur de la moitié du corps. Pro- Ce transversal, très-faiblement et oblusément anguleux sur les côtésen ayant, sans impressions à sa base. Elytres peu convexes, larges “el un peu | arrondies sur les côtés. — On n’en connait qu'une espèce de l'Amérique du Nord (2). do (1) Aux huit espèces décrites par Dejean, aj. « : Ésp. de l'ancien continent : E. Ultrichüt, L. Redtenb. Quæd. Gen. et Sp. p. 5. — impressifrons, Chaud. Bull. Most. 1842, p. 815. — Baschkiricus, UE Ins. d. Sibér. p. 72 — punclalus, Motsch. ibid. p. 73, pl. 3, £. 3. — violaceomaculütus, Motsehe Bull. Mosc. 1845, p. 337. — angusticollis: dilaticolis, Sahlb, Nov. ad Ochotsk, Ieèt. Carab. p. 20 sq. — angustus, Chaud. Bull, Mose. 4890, n° 3, p. 161: — Esp. de l’'Amér, du Nord: 2. Clairvillei (riparius, Say), intérmedius ; obscurior, Kitby, Fauna Bor. Amer. p. 61-63. — cadifornicus, Manh. Bull. Mosc. 1843, p: 190. — politus, I. Le Conte in Agass Lake Super. p. 209. — cicufricosus, similis, T. Le Conte, Geod, ColeopL. of the Unit. States, p. 176. — lœvigatus, . Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 200. Voyez aussi un travail de M. Hope sur les espèces d'ELapanus, décrites par Oliv. Mag. of nat, Hist. New: Ser. IV, p. 169. (2) 0. Richardsoni, Kirby, loc. cit. p. 61, 4ë Éaianiqud, : . BLETMISA, 4 : Mondes =-7: 2 LE dl Le BoxeLut, Observ. ent. Part. IL. Tabl, des genres (1). re mms, quoique Bonelli en le créant l'en ait très-éloigné et l'ait placé “entre les Amana et les Cazarnus. Quelques auteurs récents, notam- F4 ment MM. Brullé (2), Erichson (3) et Schiwdte (4) ne l’admettent pas ét ne le regardent que comme une simple division des ELarnntS, et en effet, ses espèces ont exactement les mêmes habitudes que ces insectes. Cependant comme elles commencent à se multiplier, que toutes ont un facies fort différent de celi des Ecarnnus et qu'on est même obligé de les répartir dans deux sections, il me parait que ce groupe, quoique reposant sur des caractères assez légers, peut être conservé. Ces carac= tères peuvent se formuler ainsi : > Les quatre premiers articles des tarses antérieurs dés mâles sont plus fortement dilatés, plus courts et spongieux en dessous sur une plus grande étendue. — La tête est plus ovalaire et moins rétrécie postérieu- rement. — Les yeux sont moins saillants et sans orbites en dessus, — Le prothorax est plus plane, plus court, marginé latéralement, avec les côtés antérieurs rabattus et une ligne longitudinale médiocrement où à peine marquée. — Les élytres sont plus planes et autrement-sculptées. Ces insectes sont de couleurs métalliques comme les EcarAnoSwet se trouvent dans des lieux anaJogues. Ils sont propres à l'Europe, à la Si- bérie et à l'Amérique du Nord. : Les unes, ou les Bcermsa proprement dites, ontle corps large et presque déprimé, les antennes un peu plus longuëS*que le-prothorax, les élytres très-parallèles et marquées de fovéoles bien apparentes, mais non variolées dans leur fond, — L'espèce typique (B. multipunc- lala) est répandue dans toute l’Europe et assez commune (3). Ce genre est A du précédent, surtout des ( 1 * (1) Syn. Nepna, Gyllenhall, Ins. Suec. II, p. 44, — Hanrazus, GyJlh. ibid, p. 96. — Dracueira, Motsch. Ins. d, 1. Sibér. p. 74. (2) Hist nat. d.Ins. V, p. 145. G@) Die Kæf. d, Mark Brand, [, p. 6. (4) Danm. Eleuth, I, p. 357. (5) Aj. B. aurata (Eschs) Fisch. Ent. Ross. UN, p. 262, pl. 14, f. 7. De- jean ne l'a regardée que comme une variété de la mullipunctata, mais elle parait réellement distincte. Voyez Ghaud. Bull. Mose. 1844, p.438. — Zsch- seholtsii, Zoubk. Bull. Mose. 1829, p. 155, pl. IV, f. D; Dej. Spec. V, p. 585. M. Zoubkoff nous apprend (loc. cit.) que M. Fischer de Waldheim, s'appuyant sur quelques légères modifications qu'éprouvent les antennes et les palpes de cette espèce, avait fondé sur elle un genre propre qu'il nommait Riapmiona : ce genre n'a jamais été publié. — curtule, tuberculata, Motsch. Ins. d. 1. Sibér. p. %3et 9% — Esp. de l'Amér. du Nord : B, quadricollis, Haldem, Procced, of fhe Acad, of Philad, IX, p, 149, iiikribey 4? | tes hutrés, où les Diacieiza de M. NU Motschoulsky, sont plus où moins allongées; leurs antennes sont. au moins aussi longues que la moitié du corps, leurs élytres un peu élargies po ostériébrement, régu- lièrement ponctuées en stries avec des f oyéoles obsolètes ou nuls Ce groupe a pour Lype la Bleth. . arotica abs auteurs (1), Se , te - es” + TRACHYPACHIS. Morsou. Jns. d. L. Sibér, p. 86, F % La Bt hisa Zelterstedtii de Gyllenhall (2) qui m'est inconnue, ne présente, d'après la description très-détaillée de cet auteur, aucun ca-* ractère qui mérite qu'on la sépare des autres BLermisa ; seulement sa forme la rapprocherait des Amana, et en particulier de l'A. tibialis. Mais M: de Motschoulsky signale une particularité qui serait géné- rique ; les mâles, d'après lui, auraient seulement les deux premiêrs articles. des larses antérieurs légèrement dilatés. Si celte assertion est exacte, ce genre pourrait être conservé (3). TRIBU III. HILÉTIDES. J'établis cette tribu sur un genre extraordinaire, composé de deux espèces qu'on arcomparées, sous le rapport de la forme générale, aux Fenonra du groupe des Pogcr£us, mais qui auraient pu l'être tout aussi bien aux BLermSA de la tribu précédente. Tous leurs caractères pri- maires sont ceux de la légion actuelle,-à l’exception des épimères mé- tathoraciques qui sont distinctes, comme dans la légion suivante. Mais c'est là une exception analogue à celle que présente les Etaphrides pour leur$ éperons des jambes antérieures. Dès lors, sans nier les rap- ports qu'ont ces insectes avec les FeronrA, par leur forme générale, et avec les Scanires par leurs antennes, je ne vois pas qu'on puisse les placer ailleurs qu'ici. - Genre : Hiletus. . (1) Aj. Bl. amaœna, polita, Kalderim. Coleopt. Mongol. Chinæque bor. p.23 sf. (2) Ins. Suec. IV, p. 417. (3) M. de Motschoulsky (loc, cit.) en décrit une seconde espèce de Sibérie : D. transversicollis, POLE Re FT n'hésite. CU ue LE TS LL, [2 Là "ie . n. Tidster. Série 2, U, p. 346 (1). M large, pro . ae né ct lobe latéraux convexes; sa dent ne drifide, — Languette allongée, spatu orme para, es linéaires, fortemént ciliées, plu ; € réfléchies en dehors, gaïhies au côté intétne d'un e la ure formée de cils soudés ensemble et voûtée. — Palpes su le dernier des labiaux fortemënt sécuriforme chez Sani mâles} hi moitis © ea CZ et RS sur eus bord interne. — Labre transversäl, mn. e échancré. — Tève DIRE épaisse. — Yeux petits, à peiis Se Ler article très- allongé, reçu aü repos dans un sillon latéral de longé sous les yeux. — Prothorax subcordiforme, — Elytres cibles, peu convexes.— Pattes médiocres, peu robustes ; les deux éperons des jambes terminaux ; larses couris ; les trois premiers articles des anté- rieures et des intermédiaires des mâles faiblement dilatés, en Carré allongé, spongieux en dessous. = Epitères mélathoraciques distinctes. — Prosternum prolongé en arrière et reçu dans une dépression du mésosternium,. FE ere Ainsi que je l'ai dit plus haüt, on f’eri connait que deux espèces, (2). Elles sont de noÿentie taille el ofiginaires de la Guiriée po elles paraissent élré très-farés. M. Bocañidé dit les avoir £ les bois hütñides sous des feuilles tombées, Ce qui me confirttié petisée que ces insectes ne peuvctit être éloignés des BiériisA. is la A TRIBU IV. . CARABIDES. +’ Mésosternum cunéiforme en avant, rejoignant la partie postérieure du.prosternum ; celui-ci plus ou moinsprolongé en arrière, — Eperons des jambes antérieures tous deux apicaux. — Palpes médiocres; leur dernier article de forme variable, jamais excavé en dessus. (1) Syn. Cutaniénariius, Bocandé, Rev. et Mag: d. Zoo. 1849, p. 460; hom postérieur de deux ans à celui imposé au genre par M. Schioedte. (2) H. versutus, Schioedte, loc. cit. (Cam. Guerinii, Boc. loc. cit.) — Cu naui, Boc. loc. cit. p. 465. CAñAÏIDER 49 Cetie.tribu paraîtrait au premier coup-d'œil devoir en forrier deux : l'une ayant pour type les Nenrra et genres voisins, caractérisée par une taille petite où médiocre et une forme déprimée; l'autre formée par les genres Caranus, Procnusres, etc., qui se distinguent par leur grande taille, leur forme plus convexe et plus-robuste, Mais ces caractères, empruntés au facies, ne suflisent évidemment pas pour séparer ainsi ces insectes, et je n’en trouve pas d'autres assez importants dans le reste de leur organisation. Ils manquent même pour diviser celle-ci en deux sections. GENRES : Pelophila, Nebria, Metrius, Leistus, Procerus, Procrustes, Curabus, Aplothoraz, Calosoma, Callisthenes. PELOPHILA. Du. Species II, p. 262 (1). Uné courte dent bifide dans l’échanerure du menton, — Languette obtusément acuminée, dépassant un peu ses paraglosses. — Dernier article des palpes cylindrico-ovalaire. — Mandibuies courtes , inermes au côté interne, — Labre coupé carrément. — Tête ovalaire, non ré- trécie en arrière. — Yeux médiocres, peu saillants. — Antennes fili- formes, de la longueur environ de la moitié du corps. — Prothorax transversal, cordiforme, fortement bi-impressionné à sa base, ayant ses quatre angles distincts. — Elÿtres oblongues, parallèles, peu convexes. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs fortement‘dilatés chez les mâles, spongieux en dessous : le premier en triangle allongé, les deux suivants en cœur arrondi, décroissant graduellement. Au premier aspect, les espèces de ce genre ont la plus intime ressem- blance avecles BLernisa proprement dites; aussi Bonelli ne lés en avait-il pas séparées. Mais Gÿllenball avait vu plus juste en les plaçant parmi les Nesnra, dont elles se rapprochent par les deux épines de leurs jambes antérieures qui Sont terminales, C'est un genre de transition qui rattache Ja tribu actuelle à la précédente. Ces insectes sont propres au nord de l'Europe et à la Sibérie: ils vivent, à ce qu’il paraît, les uns aux bords des eaux comme les BLEermisa, les autres sous les pierres, commela plupart des Nesrra, Leurs espèces ” sont {rès-voisines les unes des autres, ct les entomologistes ne sont pas d'accord sur leur nombre (2). (1) Brermisa, Bonelli, loc. cit. — Néenta, Gyllenh. Ins. Suec, IT, p. 42. (2) Voyez la Monographie de ce genre, publiée par M. le comte de Manner- heim (in Hummel, Essaistnt. n°3, p. 34 sqq.) et qui contientcinq esp. : borealis, Gebleri, marginuta, Eschscholtsii et elongata. Dejean (Spec. IL, p. 265, et V, p: 584) regarde les quatre dernières comme n'étant que des variétés de la pre= mière, Depuis, les espèces suivantes ont été publiées : 2. cchotica, Sahlb, Nov. Coléoptères, YXome 4, 4 v 50 CARADIQUES. NEBRIA. É dr ce : An jl wi 1 Put - 5 * Larr. Hist. nat. d. Ins. VIU, p. 275 (1). de Lt ia der br 2e NOTE - AUOT Une pelite dent bifide dans l'échancrure du menton. — Languette plus où moins açuminée at bre à son sommet; ses, paraglosses adhé- rentes, sauf à leur extrémité ; Se ADLUSe Tr Dernier article, des Palpes allongé, légèrement et graduellement dilaté à son, extrémité ; celle-ci tronquée ou subarrondie. — Mandibules peu saillantes, dentées près de leur, base au côté interne. — Labre transversal, tronqué ou lé- gèrement échancré. — Tête brièvement ovalaire, non rétrécie posté- rieurement. — Veux médiocres, arrondis, assez saillants. — Antennes grêles, au moins de la longueur, de la moitié du corps. — Prothorax transversal, cordiforme, ayant tous ses angles distincts. — Elytres peu convexes ou déprimées. — Les trois premiers articles des tarses anté- .rieurs des mâles légèrement dilatés, triangulaires, reyêtus en dessous’ d'üñe brosse de poils médiocrement dense. - Genre très-riche en espèces, et, par suite, ayant un-facies et des habitudes assez variées. Les unes se trouvent sous les pierres dans les champs; d’autres fréquentent, exclusivement les bords des eaux; un grand nombre, propres aux régions montagneuses, sont comme éche- lonnées à des hauteurs différentes; enfin, quelques-unes ne se trouvent que sur les plus hautes cimes, dans le voisinage des neiges perpétuelles. Ces dernières sont aptères, et Bonelli les avait séparées sous le nom d'Acezæus, Un autre genre ayarit pour type la brevécollis, si commune dans la plus grande partie de l'Europe, a été établi par Leach, sous celui d'Hecowra, de sorte que le genre actuel en formerait trois. Mais comme l'a dit Dejean, il existe des espèces intermédiaires qui ne sau- raient trouver place dans aucun d'eux. | On à cru pendant longlemps ces insectes propres À l'Europe, à l'Asie, au nord de l'Afrique et à l'Amérique boréalé; mais dans ces derniers témps on. en à découvert une espèce dans l'Himalaya et une autre à Taïti. Le nombre de celles actuellement connues s'élève à plus de 80 (2). ad Ochofsk léct. Carab. Spec. Dis. p. 17. — Zœwvigata, Motsch. Ins. d. 1. Sib. p. 92, pl. 3, f. 16. Cet auteur ajoute qu'il en connaît une esp. de la Californie, et, sans la décrire, il la nomme californica. (1) Syn. Azræus, Bonelli, Observ. entom. part. 1, p.68. — Heropra (Lcach.) Curtis Brit. ent. IL, pl. 105. (2) Aux quarante-six esp. débrites par Dejean, àj, Esp. européennes : N. lala, varicornis, impressa, Newm. Ent. Mag. 1, p. 284 — Marshallana, Steph: NI. of Brit. ent. I, p. 61. — nigricornis, Comolli, de Ins. prov. Novoc, p. 9.— Escheri, Germari, Chevrieri, Heer, Col. Helvet, EL. p. 36 et 38. — crenato- striata, Bassi, Ann, d. 1. Soc, ent. EE, p. 464 (fulviventris, Bertol. Nov. Com- ment, Bouon. II, p. 83).— Bremii, Germar, Faun, Ins. Europ. fase. XIV,—#Pa- = CARABIDES; 1 Deux de leurs larves ont été décrites (1); Êlles sont remarquables, principalement par leur formedéprimée, un peu élargie antfitiére, les festons très-marqués que forment leurs se ents abdominaux comme de coutume elles sont munies en al deux longs*appen- dices styliformes. à » à ë METRIUS. : » , Escuson. Zoo!. Atlas. fase. 1, p. 8. ” _ 2. » Menton grand, convexe, fortement échancré, muni d'une bént je diane bifide. — Dernier article des palpes médiocrement sécuriforme. — Mandibules courtes, non déntées intérieurement. — Labresubtrans- versal, toupé carrément en avant. — Tête ovalaire, lisse, — Yeux petits, peu saillants. — Antennes assez fortes, de la longueur de la moitié du Corps. — Prothorax presque carré, rebordé sur les côtés, fortement échancré en avant, bisinué à sa base, avec ses quatre angles assez saillants et aigus, — Elytres ovalaires, rétrécies à leur base, ässez convexes, soudées ensemble. — Pattes peu allongées : sinus des jämbes antérieures bien marqué ; les quatre premiers tarses assez courts; le premier article des antérieurs fortement dilaté chez les mâles. Eschschollz a établi ce genre sur un insecte remarquable, découvert par lui en Californie et qui, au premier aspect, a plutôt l'apparence d'un Mélasome que d'un Carabique. Ne l'ayant pas vu en nature fje me Suis pas certain que les épines de ses jambes antérieures soient disposées comme dans les autres espèces de cette tribu. Si toutes deux n'étaient pas lerminales, le genre devrait être reporté dans Ja tribu des Éla- phrides. Cet insecte qu'Eschscholtz à nommé M. contraclus se lrouve reyssii, Subacuminata, femoralis, Gaugert, turcica, Chaud. Bull. Mose. 1843, P. 747. — andalusia, Ramb. Faune ent. d, l’Andal. P. 64 — lugdunensis, cordicollis, planiuscula, Chaud. Bull. Mosc. 1837, n0 3, p. 17. — violacea, Costa, Ann. degli aspir. Nat. Serie 2, 1, p. 90. —%oarpathica, Biel, Stett. ent. Zeit. 1850, p.99, — Fussi, Bielz, Verhandl, 4. Hermanst. Véreins, I, p. 276, — Esp. asiatiques : Faldermanni, caucasica , Ménétr. Cat. rais. p.412. — Fischeri, Fülderm. Faun: ent. Transe, I, p. 33. — splendida, evarata, Wiedmanni, Fis- cher de Waldh., Bull. Mose. 1844, p. 26. — nigerrüma, elongata, patruelis, Gottschii, Chaud. Carab. d, Cane. p. 107. — frigida, dubia, achotica, Sahlb. Nov. Ochot. Car, Spec. p. 11. — baicalica, microthora, subdilatata, Motsch. Ins. d, 1, Sibér. P. 125. — luleipes, commixta, Chaud. Bull. Mosc. 1850, n° 3, D: 199, — Kotschyi, L. Redtenb. Denks. d. Wien. Akad. L. — Esp. africaines : barbara, Chaud. Bull. Mose, 1843, p. 748. — variabiuis, Lucas, Ann. d. Sc. nat. Série 2, XVII, p. 63. — Esp. de l'Amérique du Nord : mæsta, Suttrdlis, J. Le Conte in Agass. Lake Super. p. 209. — Esp. de l'Himalaya : danthacra, Chaud. Bull, Mosce. 1890, p. 423. — Esp. de Taïti : pacifica, Chaud. ibid, 1850, p. 424. (1) Voyez Blisson, Ann. d. 1 Soc. ent, Série 2, VI, p. 73 (N. brevicollis). — cer, Dic oberst. Grenze d. Thicr. und Pfanz. Lebens, p. 16, f. 7 (N. Germari). Bb” CARANIQUES: sous les pierres, les trôtiés d'arbres abattus, et jusqu'à présent est safis congénère (1). ‘ eg ETS: : Frozen, Naturf. XXNIU, p. 1 (2). Une très-courte et large dent bifide au milieu de l'échancrure du menton. — Languette rès-grande, trifide à son sommel ; les divisions Jatérales sétifofmes, la médiane tronquée et finement crenelée ; para- glosses soudées à la languette et beaucoup'plus courtes qu'elle. — Mà- chôires élargies à leur base, denticulées et munies de cils raides, per- pendiculaires sur leur bord externe. — Palpes allongés, grêles; leur dernier article un peu dilaté à son extrémité. — Mandibules non dentées au côté interne, dilatées à leur base sar leur tranche externe. — Labre afrondi en avant. — Tête ovalaire. — Yeux assez saillants. — Antennes gréles, plus longues que Ja moitié ducorps. — Prothorax transversal, fortement cordiforme; ses côtés antérieurs très-arrondis. — Elytres obloñgues, rétrécies à leur base ou subparallèles, peu convexes. — Les trois premiers articles des larses antérieurs médiocrement dilatés chez les mâles, en carré allongé, très-spongieux en dessous. Peu de genres de cette famille présentent des caractères aussi nom- breux et aussi tranchés que celui-ci. Ses espèces sont de taille un peu au dessous de la‘ moyenne, d’un facies très-élégant, assez agiles, et se trouvent sous les pierres, les écorces des arbres, la mousse qui revêt leur pied et autres endroits analogues. A l'exception d’une seule (ferru- gineus), originaire de Ja côte nord-ouest de l'Amérique, toutes sont propres à l'Europe et au nord de l'Asie (5). PROCERUS. (Mecere) Des. Species Il, p: 22, Menton faiblement échancré, muni d'une forte dent médiane, simple, égalant ses lobes latéraux. — Languette courte, obtusément acuminée, (1) Outre la description d'Eschscholtz, voyez Dej. Species V, p. 590, et Icon. d. Coléopt. d'Eur. H, p. 140, pl. 85, £. 1. — Brulé, Hist. nat. d. Ins. V, p. 142. — Nannerh. Bull. Mosc. 1843, p. 191. — Ménétr. Bull. d. Acad, d. St-Pétersh. 1843, p. 93. (2) Syn. PoconopHonus, Latr. Hist. nat. d. Ins. VII, p. 267. — Manricona, Jur. in Panzer, Faun. Ins. Germ. fasc. 89, nos 2 et 3. (3) Aux neuf esp: mentionnées dans le Species de Dejean;saj: L. nigricans, indentatus, Janus, Newm. Ent. Mag. 1, p. 286. — rufipes, Chaud. Bull. Mose. 1843, p. 747. — fuluus, femoralis, Chaud. Enum, d. Carab. d, Cauc. p. 105 sqg. — rhœticus, Heer, Col. Helvet. L p. 34. — Suivant M. Germar (Zeitseh. Ji, p. 42), le L. spinilabris F. serait le vrai Car. ferrugineus de Linné, et l'on appliquerait à tort co dernier nom à un HARPALUS, CARANIDES, 63 libre au bout: ses paraglosses pénicilliformes et un peu plus longues qu'elle. — Dernier article des palpes fortement sécuniforme chez les mäles, un peu moins chezdes femelles. — Mâchoires étroites, crochueg et aiguës au bout, fortement ciliées au côté interne. — Mandibules mé= diocrement saillantes , lisses en dessus, unidentées à leur base, au côté interne. — Labre transversal, rétréci en arrière, assez fortement échancré en avant, avec ses angles antérieurs arrondis, profondément excavé en dessus. — Tête assez allongée, sans col en arrière. — Yeux petits, arrondis et saillants. — Prothorax plus ou moins cordiforme, à peine échancré en avant, rabattu sur les côtés antérieurs ; les posté- rieurs relevés. — Elytres en ovale allongé, convexes; point d'ailes, — Tarses antérieurs simples dans les deux sexes. Ce genre longtemps confondu avec les Carazus, n’en diffère réelle- ment que par la simplicité des tarses antérieurs dans les deux sexes. Il contient les plus volumineux Carabiques connus. Tous ont les élytres fortement rugueuses, et la plupart sont en dessus d’un bleu plus ou moins foncé, ou d’on beau vert, les autres noirs. Leur patrie est bien plus limitée que celle des autres genres de cette tribu, et se borne aux parties orientales de l'Europe, aux régions dont le Caucase forme le centre, à l'Asie mineure, à la Perse et à l'Egypte. Un seul (scabrosus) étend son hubilat jusque dans les Alpes du Piémont, On les trouve principalement dans les forêts montagneuses, Le nombre des espèces connues s'élève en ce moment à onze (1). PROCRUSTES. Boxezu, Observ. ent. Part. I, p. 39. Menton muni au milieu de son sinus d'une forte dent très-large, tron- quée ou légèrement échancrée au bout et cachant en entier la languette. — Celle-ci courte, obtusément acuminée; ses paraglosses coriaces, un peu moins longues qu’elle. — Labre plus ou moins trilobé en avantet plus ou moins excavé en dessus. — Les trois premiers articles des tanses antérieurs fortement dilatés et spongieux en dessous; le quatrième plus étroit, sans brosses de poils inférieurement. Pour le surplus, ces insectes ne diffèrent pas des Caragus qui suivent. Tous sont d’un noir mat où peu brillant en dessus, avec les élytres plus ou moins chagrinées et assez rarement ornées de fossettes disposées en séries longitudinales. Leur patrie est l'Europe australe, l'Asie occiden- (1) Sur lesquelles cinq sont décrites dans le Species de Dejean. Aj.: P. Audouini, Brulé, Hist. nat. d.Ins. V, p. 116, pl. 5, £. 2. — Somumeri, Man- uerh. Bull, Mosc. 1844, p. 868, note, — syriacus, L. Redtenb. in Russegers Reise, Ins. p. 10. — bosphoranus, colchicus, ægyptiacus, Motsch. in Guérin, Mag. d. Zool. Ins. 1844, pl. 150°et 151. — La plupart de ces espèces sont dou teuses, Voyez Erichson, dans ses Arch, 1844, IL, p, 86. TR . 54: CARABIQUES. o tale et le nord de l'Afrique. Une seule (coréaceus) est répandue dans: l'Europe M ôù elle est lrès-commune. . Sa larve que M Br à à fait connaître (1), est longue de 15 ignes, de consistance cornée s toute sa surface et à" Fun noir brillant. a têle est concave en dessus, convexe en dessous et divisée dans cet endroit par un sillon profond. La bouche est munie de mandibules étroites, arquées, très- -aiguës etse ‘croisant au répôs, et de palpes pareils à à ceux de l'insecte parfait. Les antennes sont courtes et composées de quatre articles. En dessus, le corps ést ridé en travers ; les segments abdomi- naux"débordent ses flancs, et chacun d'eux présente sûr cés derniers, et de chaque côté, deux gros tubércules ovalaires. Le segment anal est armé en dessus de deux fortes épines un peu arquées et redressées : quelques épines plus petites se voient sur leS pattes. Celle larve vit dans les haies, sous les mousses et autres lieux analogues ; sa nourriture coh- siste en limaces et hélix. On la trouve de février en mai, et la durée de son état de nymphe est d'environ quinze jours. Le nombre des espèces du genre décrites jusqu'à ce jour est d'une quinzaine (2). CARABUS. Lunnë Syst. nat. IL, p. 668 (3). Menton faiblement échancré, muni d'une dent Hdi. triangulaire, simple et aiguë au bout, égalant en général ses lobes latéraux. — Lan- guelte arrondie, rarement tronquée en avant; ses paraglosses libres à leur extrémité et la dépassant plus ou moins, — Mâchoires des Pnro- cnusres. — Dernier article des palpes plus ou moins sécuriforme. — Mandibules lisses en dessus, unidentées au côté interne chez la plupart, bidentées chez quelques-uns. — Labre rétréci à sa base, échancré en avant, tantôt faiblement, tantôt fortement excavé en dessus. — Téte rétrécie ou Subcylindrique, ou renflée en arrière des yeux. — Ceux-ci subglobulèux, saillants. — 3° article des antennes subcylindrique, à péine plus long que les autres. — Prothorax et élytres de forme va: (1) Hist. nat. d. Ins. V, p. 95, pl. 4. (2) Aux sept espèces mentionnées par Dejean, aj.: P. punctatus, Casteln. Et. ent. p. 89. — impressus, Klug, Symb. phys. Tab. 23, f. 9. — talychensis, Ménétr. Cat. rais. p. 104 (Fibéheri i, Fald. Faun. ent. Transe. Il, p. 14). — vici- jus, Ménétr. ns. d. Turquie, p. 8. —hlethosus, Zoubk. Bull: Mosc, 1837, n°5, p: 62. — Duponchelit, Barthel, Ann. d. 1. Soc. ent. NI, p. 245: (3) Syn. Tacuyeus, Wéber, Observ. ent. p. 19. — Tax, Fischer d. Waldh. Mém. d. 1. Soc. d. Nat. d. Mosc. V, p. 463. — Crcnenus, Fisch. d. Waldh. Ent. d:L Russie, IE, p: 48, — Precres, Fisch. d. Waldh. ibid. p. 52. — Prarycnnus (Cecuenus et Precres), Kôlehati, Melét. ent. fasc. 1, p. 25. — AporomoprEnus, Hope, the Col. Man. 11, p. 47. — Procnusncus, À. White, Ann. of nat. Hist. XV, p. 111. — Mecononrus, CERocLôssus, CoPTOLABRÔS, PACHYCRANON, ImtôPa= duYs, Solier in Truqui ct Die Studi ent. L, p. 58. nées à L'Ert € ZX + a. CARÂBIDES. 55 riable; e premier plus ou moins cordiforme, avec ses bords latéraux en général relevés. — Ailes inférieures nulles 6ù rudimentaires. ==" Les dE } {rès-rarement les trois ‘premiers articles seulément” des tab antérieurs dilatés chez les mâles. HEEX Hi L'un des plus beaux genres déMla famille et des plus riches en es- pèces (1). De tous les caractères qui précèdent, un seul, le labre non (1) Le Species de Dejean en contient 156 espèces. Dans la liste suivante de celles qu’il n’a pas décrites ne sont pas Comiprises célles mentionnées dans l'Ento- mographie de la Russié' de M. Fiséhér dé Waïldhéïm, cêt oùvrage devant,” pour le genre actriél, être consulté presque à légal du Spécies.i L Esp. de la Chine : C. prodiguus, Erichs. Nov. act. nat. Curios, XVI suppl. — Lafossei, Feisth.-Ann: d. 1: Soc. ent. 1845, p.103. — monilifer, ‘ ane Ann. of pat. Hist. XX, p. 15. Esp. de l'Himalaya: C. Wallichit, Hope in Gray Zool. miscell. fase. 1.—Cash- miricus, Kolar u. L. Redtenb. in Hugels Kashm. IV, 2, p. 499, Tab. 25, f. 3. — lithariophorus, Tatum, Ann. of nat. Hist. XX, P- = — Boys, Tati, ibid. Ser. 2, VU, p. 51. ; à ds AY. dé l'Asie bor. : €. Ehrenbergü, Fischer d. Waldh. Bull. Mosc. 1830, ed. Let: p.68! 2 Eschscholtzt; Stscheglovi; Mannerh. in Hummel, Essais ent. n°6, p. 21,— sérophium, microchondrus, duarius, gemellus, Erichsonii, Seda= Row} tibialis,cicatricosus, Fischer.d. Waldh. Bull. Mosc. 484%, p:112—#run- caticollis, Motsch: ibid. 1845, p.337. — Etholemii, Klugit, Sloutzovii, Manherh: ibid. 1849, p. 226. — amœnus, Mnissechii, Chaud. ibid: 1852, n°1, p. 93. massagôtus) cyaneoviolaceus; odoratus, incertus, gryphuss putus, ge dubius; aurocinctus, Motseh. ns. d. 1. Sibér. 2 97. . Esp. de l'Asie octid: et de l'Europe or:: @ Sÿernvalli, chalconotus, morio, incatenatus, Mannerh. (Bull. Mose. 1830. — Karelini, Fischer d: Waldh.ïbids 1833. — Strogonovit, Zoubk. ibid. 1837, n° 5, p. 63. = chtysitis, carinatus {septemcarinatus, ibid. 1840, p.189), Motsch. ibid. 1899, p.86. —:sphodrinus, parallelus, Krynichii, Fischer d. Waldh. ibid. 1844, p. 11.— Zakharschewskii, Motseh. ibid, 1845, p. 13. — accuratus, Nordmanni, inconspicuus, Bischoffii, De Haanü (patrie douteuse), Chaud. ibid. 1848, p. 444.—macrogonus, lamprus, Kindermanni, scabripennis, Chaud. ibid. 4850, n° 3, p. 192. — chalcochlorus, Chaud. ibid. 1852, p. 96. — sculpturatus, Bohemanni, gemellatus, castaneipen- nis, prasinus, Bieberstenii, Ménétr. Cat. rais. p. 105. — parallelus, Scowitsii, Rôset, Boschnakii, Humboldht, Fald. Faun, ent! Transc. I p. 15. = Putsch- kinii, Àdams, Mém. d. 1. Soc. d. Mosc. V, p. 292. — Witdemanni, acuminalus, Boripléndit, Méiétr. ns. d, Turquie, p: 8. — hssimilis, Chevrolatit, Mariettii, Saphirinus, Spinolæ, Gristof. Mag. d. Zool. Ins. 1837, p. 181: — Paphius, L: Redtenb. in Russeg. Reise, p. 981. — Osculatii, orientalis, Oscul. Coleot. di Persia, p. 72. — umuriosus, Mag: d: Zool. Ins. 184, pl. 161. — Motschoulskii (Victor Fischer d,-Waldh.), Kolenati, Meletem.ent. 1, p. 31. — Gofschii, Res nardii, biseriatus, compressus, Mellyis Lafertei, roful gens, Kolenatii, plani- peñnis, longiceps, Hochhutii, Ghaud. arab. d. Cauc.p. 77. — fhorosus, versi- color, Friwalds.-AMagyar tudôs Tarsasay, etc. p.252. — Paiafa (Procrus= ticus), White, Ann. of nat. Hist. XV, p. 111. — planicollis, Küster, Die Kæf. Europ. IV, 9; Wagueri, ibid. VE 12; Hampei F ibid. VL, 18; pumilio, ibid, VI, 23. Esp. de l’Europe occid. et mér.: C. Kiroheri, Germar, Faun. Ins, Europ. fasc. É 56 CARABIQUES, trilobé, est constant et le sépare des Procnusres. Les autres varient plus ou moins, et, combinés avec la forme générale.du corps qui est très-sujelte à se modifier, ont donné lieu à l’établissément de plusieurs genres qui toutefois ne paraissent pas assez tranchés pour étre admis. Il est d'abord des espèces en De bnibre qui ont la dent du menton plus forte que de coutume, les trois premiers articles seulement des tarses antérieurs dilatés chez les mâles, et la tête subcylindrique en arrière des yeux; ce sont les Mecononrus de Solier (1). Quand, avec des tarses semblables, la dent du menton est de grosseur normale et la tête fortement renflée en arrière, on a le genre Pacay- CRANION du même (2). Ces deux groupes relient manifestement le genre actuel aux Pro- CRUSTES. : Le genre Coprorarrus du même auteur ne repose que sur un seul caractère, le labre qui est coupé carrément au lieu d'être échancré (5). Des espèces alpines, d'un facies spécial, dont le corps est déprimé en dessus, ont servi à M. Fischer de Waldheim pour établir ses genres Precres et Ceonenvus, que M. Kolenati a réunis en un seul sous le nom XX. — Kroni, Hope, nov. act. Acad. nat. eur, XII, pars 2a, p, 478. — Bugno- ni, Chaud: Bull. Mose. 4837, n° 3, p. 16. — Cristoforii, Spence, Ann. d. 1. Soc. ent. XI, p. 500. — Genei, Gèné, Ins. Sard. fasc. Il, p. 5. — galicianus, errans, Deyrollei, Gory, Rev. 2001. 1839, p. 305. — cantabricus, lateralis, Chevrol. ibid. 1840, p. 8.— guadarramus, Ghilianii, Egeseppii, Laf. Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2. V, p. 445. — Stenarti, Whitei, Deyr. ibid. X, p. 240. — variolatus, Costa, Corresp. 2001. I, p. 2. — Scharlovii, helveticus, Heer, Coleopt. helvet. I, p. 24. — vellepiticus, Hampe, Stettin, ent. Zeit. 1850, p. 346. Esp. de l'Algérie : C, Peleteri, Casteln. Et. ent. p. 158. — Mallei, Varvasü, Bayardi, Sol. Ann. d. 1, Soc. ent. IV, p. 114. — Aumontii, Lucas, Rev. et Mag. d. Zool. 1850, p. 504. Esp. des Canaries : €. coarctatus, faustus, Brullé in Webb et Berthel. Canar, Ent. p. 57. Esp. de l’Amér, du Nord : C. planatus, Chaud. Bull. Mosc. 1843, p. 744. — Zinvmermanni, %. Le Conte, Geod. Col. of the Unit. St. p. 173. — Agassii, J. Le Conte in Agass. Lake Super. p. 209. Esp. de Porto-Rico : C. basilicus, Chevrol. Mag. d. Zool. Ins. 1839, pl. 170. Cette espèce ressemble tellement aux C. Escheri, lateralis, ete., que je ne puis croire qu’elle provient des Antilles. Esp. du Chili et de Patagonie : C. suturalis, Fab. Syst. ent. p. 228. — chilensis, Eschsch. Zool. Atlas fase, If, Tab. 8, f. 7. — Aeichei, Guérin, Rev. Zool. 1839, p. 297. — Valdiviæ, insularis, Darwini, Hope, Trans. of the ent. Soc. IE, p. 128. — Buquetii, Casteln. Et. ent, p. 158. — indiconotus, So- lier in Gay, Histor. de Chile, Ins. [, p. 127, pl. 1, f. 4 (Darwinü?) (1) Solier n’y comprend que le C. cœlatus, mais d’autres espèces (Spinolæ, lumprus, Prevostii) qu'il n’a pas connues, présentent les mêmes caractères. (2) C. Schænherri. (3) C. smaradginus. ÉARATIDES, 57 de PLaryennus, Les premiers (1) ont la tête suheylindrique, le pro- thorax petit, non rebordé latéralement et privé d'angles postérieurs ; les seconds (2), dont on ne peut séparer les Intoracuvs (5) de Solier, ont au contraire la tête épaisse et les angles postérieurs du prothorax distincts ; mais des uns aux autres il y a des passages insensibles. Quant au genre Aroromorrenus de M. Hope, établi sur une seule espèce de Chine (4), cet auteur ne lui assigne pas d'autres caractères que d’avoir les élytres plus sinuées que de coutume à leur extrémité. Ce sinus, très-prononcé chez les femelles, ne l'est, chez les mâles, presque pas plus que chez les C. granulatus, cancellatus, ete., d'Europe. Enfin, le genre CenocLossus est caractérisé principalement par la longueur et la gracilité des paraglosses de la languette, la brièveté du 2% article des antennes, et les élytres soudées. Il comprend toutes les espèces propres au Chili. Les espèces mentionnées en note peuvent donner une idée exacte de la distribution géographique du genre. On n'en n'a pas trouvé jus- qu'ici ailleurs que dans les-pays qui y sont indiqués. Sous le rapport de leurs stationsÿ*ces insectes sont répandus partout; mais les pays de montagnes en possèdent infiniment plus que ceux de plaises. Ils vivent uniquement dé proie et détruisent une multitude d'autres insectes, de larves et de mollusques terrestres plus ou moins nuisibles. Un certain nombre de leurs larves sont aujourd'hui connues (5). Elles ont la plus intime analogie entre elles, et ressemblent beaucoup à celle du Procmustes coriaceus. Comme cette dernière, elles sont noires, et leurs téguments sont plus ou moins cornés, surtout sur les trois segments thoraciques. Leëwtête est carrée et parfois (C. auronttens, depressus) munie d’une petite corne dirigée en avant. La bouche et les antennes ne présentent rien de particulier. Le dernier segment abdominal porte toujours deux appendices, dont la forme varie selon les espèces. Il n'existe chez aucune d'elles de ces mamelons abdominaux qui se voient chez la larve du Procrustes coriaceus. (1) C. depressus, Bonellii, Creutseri, etc. (2) C. irregularis, etc. (3) C. pyrenœus. (4) C. prodiguus. N (5) C. auronitens, depressus, hortensis, Heer, Observ. ent. p. 7. sq. Tab. 1 et 2. M. Westwood a reproduit la figure de la première de ces espèces (An. In- trod. to the mod. Classif. of Ins. I, p. 67, f. 1, 2), et M. Ratzeburg (Forstins, I, Tab, f. 8, C) en a donné une autre originale. — Une larve d'espèce inconnue est également représentée dans Da Geer, Mém. V, pl. XIE, f. 1. 1 2100 CARABIQUES, ERÉET TE APLOTHORAX; WATER. Trans. of the _ Soc. TE, p. 207. Ce genre dont M. Waterhouse n'a fait qu’un sous-genre des Ca- RABUS, s’en distingue par des caractères au moins équivalents à à ceux des ( Dons et des CALLISTNENES qui suivent, et me parait dès lors pouvoir être adopté. Is peuvent se formuler ainsi: ? Mächoires larges, ciliées au côté interne, fortement arrondies à leur extrémité, et munies à quelque distance du sommet d'une dent interne assez robuste. — Antennes grossissant peu à peu à leur extrémité; leur 3e article aussi long que les deux suivants réunis. — Les quatre pre- miers arlicles des tarses antérieurs des mâles non dilatés (1) et spon- gieux en dessous. D'après la forme des mâchoires, le genre est plus voisin des Caro- sowa que des CarAsus; d'un aûtre Côté, il s'en éloigne par ses tarsés Chez les mäles.' El ne coinpren qu ‘üne espèce dé l'ile Sainte-Hélène, aussi grande que le Procrustes Coitaceus, ét que’ la fürmé dé sün: pro: thorax rapprothe des PLÉCTES de M, Fischer dé! Walätiein (2)° 5 : GES 1 Ses GéLOsQus, WEDER, Gbrens at, p. 20 (3). Dent médiane du menton aiguë, plus courte que ges lobes latéraux. — Languette courte, arrondie; ses, paraglosses un peu plus longues qu'elle. — Dernier article des palpes allongé, faiblement sécuriforme, — Mâchoires arrondies à leur extrémité, avec une dent interne un peu au-dessous de cette dernière. — Mandibules striées transversalement en dessus, presque toujours inermes au côté interne, — Labre transversal, faiblement bilobé. — 3e article des antennes plus Jong que les autres, comprimé, tranchant en arrière. — Prothorax court, en général très- fortement arrondi sur ses côtés antérieurs ; ses angles postérieurs non saillants. — Elytres en carré allongé, rarement oyalaires, tou- jours convexes; des ailes chez presque tous. — Tarses antérieurs des mâles ayant leurs trois premiers articles fortement dilatés'et spongieux en dessous; le 4° plus petit et simplement épineux. Ces caractères sont, pour ainsi dire, un mélange de ceux des Pno- crusres et des Carauus; ils sont renforcés par quelques particularités (1) M. Waterhouse s'exprime ainsi dans le texte, mais la figure représente ces organes visiblement dilatés. (2) À. Burcheli, loc. cit. pl. XII, f. 1. (3) Syn. Cunysosricma, Kirby, Faun, Bor, Amer. p, 18. CARABIDES. 59 TIIAE tA. assez importantes. Ainsi, ces insectes ont une forme plus massive et plus robuste que celle des Caragus ; sauf un très-petit nombre, tous vo- lent bien et se trouvent sur les arbres où ils cherchent leur nourri- ture qui consisté principalement en chenilles. Enfin, leurs espèces, au lieu d’être réunies en masse dans certaines régions du globe, sont dispersées sur toute la surface de ce dernier, sans se trouver rassemblées en grand nombre nülle part. Le sous-genre proposé par M: Kirby, sous le nom de Cnnysos- TIGMA, à pour type le C. calidum Say et comprénd' les espèces dont les élytres ont des rangées de fossettes plus ou-moins marquées ; c'est tout au plus une division bonne pour grouper les espèces. La larve du C. sycophänta, l'espèce la plus commune en Europe, décrite pour là première fois par Réaumur (1), ne diffère en rien d'es- sentiel de telle des Caranus. Sa longüeur est d’enÿiron 15 lignés, sa coùleur d’un noir velouté en dessus, blänche en dessous, avec des taches noires; son dérhièr Ségmént est armé de deux épines cornées et ai- guës, assez longues. Elle vit dans le$ nids des chenillès procéssionriaires dont elle fait une grande déstrüétion. Le: Les Cazosoma mentionnés dans les auteurs s'élèvent à plus de soixante (2). (1) Mém. I, p. 455, pl. 37. Cette description est reproduite en abrégé dans une foule d'ouvrages. Une beaucoup plus complète etaccompagnée de nombreux détails anatomiques à été donnée par M. Burmeister dans les Trans. of the ent. Soc. of London, I, p. 235, pl. 23 et 24. — La larve du C. inquisitor ne diffère guère de la précédente que par sa taille plus petite, selon Erichson (Arch. 1841, I, p. 72). — M. Lucas a donné aussi (Expl. de l’Algér. Ent. p. 37) une des- cflétion très-détaillée dé la larve ét de la nymphe du C. auropunclatum ; la pre- mière vit sous les pierres comme les larves des CanABUs. (2) Aux vingt-sept espèces décrites par Dejean, aj. Esp. asiatiques : €. dsun- garicum, Gebler, Bull. Mose. 1833, p. 274. — severum, Chaud. ibid. p. 422. — dauricum, sibiricum , lœviusculum, parallellum, Motsch. Ins. d. 1. Sibér. D: 119. — orientale, Hope, Trans. of the Zool. Soc. I, p. 92. — nigrum, Parry, Trans. of the ent. Soc. IV, p. 85. — clathratum, Kolenati, Melet ent. 1, p. 33. — Esp. australiennes : ©: Curtisii, australe, Hope, Trans, of the ent. Soc. IV, p.104. — Schayeri, Erichs. Arch. 1842, 1, p. 122. — Esp. africaines : C. ün- bricatum, Klug, Symb. phys. IL, pl. 23. f. 11. — Scabrosum, crassipes, Chaud. Bull. Mosc. 1843, p. 745. — cogriatunt, Chaud, ibid, 1850, p. 421. — hoftentotum, Chaud. bté. 1852, p. 99. — guineénse, Imh. Vérhandl. 4. nat. Gesselsch. in Bäsel, V, p. 164 = helene, Hope, Trans. of'the ent. Soc. Il, P. 130. — Esp. dé V'Ariér. du Nord : cancellatum, Eschsch. Zool. Atlas, Ÿ p.23. — armatum, Casteln. Et. ent. p. 156. — frigidum, Kirby, Faun. Bot, Amer. p. 19. — lœve (Chevrolatit, Dej. Cat.), striolatum, Chevrol. Cl. d. Mex. cent. 11, fase. 7. — peregrinalor, Guérin, Rev. zool. 1844, p. 255. — affine, Chaud. Bull. Mose. 1843, p. 476. — awrocinchu, Chaud. ibid. 1850, p.420 (Spléndidum, Perbose, Rev. zool. 1839, p. 231; nec Manh.) — Blaptoide, Putzeÿs, Mém. d. 1, Soc. d. Se. d. Liège, IE, p. 400. sangle; semilœve, tepidum, ï, 1: Le Conte, Ann, of thé Lyc. of New-Yorck, V, p. 199. EE TPAOEP 3. Le Voile, 60 CARABIQUES, CALLISTHENES. Fisener ne WaLpn. Ent d. 1. Russie, I, p. 84. Mandibules munies intérieurement à leur base d'une dent bifide, —« Antennes plus courtes que celles des Cazosowa ; leurs articles 1-4 caré- nés. — Prothorax rebordé sur les côtés, avec ses angles postérieurs saillants. — Elytres plus ou moins suborbiculaires, marginées latérale- ment, assez convexes. — Jamais d'ailes inférieures. Ce genre que Dejean n’a pas voulu admettre, ne diffère des CarosomA que par le petit nombre des caractères qui précèdent, et, encore sous le rapport de la forme et des habitudes, le Calosoma reticulatum du Nord de l'Europe forme-tsil le passage entre les deux génres. Ce- Jui-ci est essentiellement propre à l'Asie, depuis le Caucase.en Sibérie, et aux régions occidentales de l'Amérique du Nord, à partir des Montagnes rocheuses jusqu'en Californie. Il se compose déjà d'une douzaine d'espèces (1). TRIBU V. CYCHRIDES. Mésosternum rejoignant la partie postérieure du prosternum; ce- lui-ci non prolongé en arrière. — ÆEperons des jambes antérieures tous deux apicaux. — Palpes longs; leur dernier article en fer de hache oblique, excavé en dessus. …+ La plupart des auteurs ne séparent pas ce groupe du précédent, mais il me paraît très-distinct et je partage à cet égard l'opinion de MM. de Castelnau et Brullé qui l'ont établi les premiers. Seulement M. de Cas- Geod, Col. of the Unit. St. p. 174. — Esp. de l’Amér. du Sud : C. patagonense, galapagoum, Hope, Trans. of the ent. Soc. If, p. 130. — imbricatum, Brullé in d’Orb. Voy. Ent. p. 42. (1) Esp. asiatiques : C. Panderi, Fischer d. Waldh. loc. cit. p. 84. — brevius- culus, Manh. Bull. Mose. 1830, p. 61. — orbiculatus, Motsch. ibid. 1839, p. 88, pl. 6.— Karelinii, Fischer d. Waldh. ibib. 1846, p. 487. — Eversmanni, Chaud. ibid. 1850, no 3, p. 197. — Reichei, Guérin, Rev. zool. 1842, p. 271. — Fis- cheri, Ménétr, Monogr. p. 10. — Esp. américaines : C. Wälliesii, moniliatus, J. Le Conte, Ann. of the Lyc. of, New-Yorck, V, p. 200. Suivant M. Le Conte (ibid.), le Calosoma luxatum de Say (nec Dej.) et son propre Carabus Zimmermanni (voir plus haut le genre Caranus) seraient des Cazusrëxes. M. de Chaudoir (Bull. Mose. 1852, n° 1, p. 100) en dit autant du Calosoma marginatum de Gebler et de son propre Cal. severum. à M. Ménétriès (Bull. d. l’Acad. de St-Pétersb, 1843, I, p. 341) et M. Fischer de Waldh. (Bull. Mosc. 1846, p. 483) ont publié chacun une monographie du genre, CyCHnIPES: él lelnau l'a ui peu altéré en y faisant entrer le genre Pamsonts. La forme des palpes suffit pour distinguer ces insectes des Carabides ; mais à ce caractère on pourrait en ajouter beaucoup d’autres empruntés au labre, aux mandibules, à la languette et aux élytres. Toutes ces parties étaient construites sur un plan identique chez les espèces autre- fois connues; mais dans ces dernières années M. Kollar a fait connaitre un genre extraordinaire (Damasrer) qui forme exception sous le rap- port du labre et des mandibules, et qui, par suite, oblige de répartir en deux divisions les quatre genres qui composent la tribu. J. Labre transversal, simplement échancré. Elytres embrassant imparfaitement 16s flancs de l'arrière-corps : Damaster. jI. Labre allongé, profondément échancré, comme fourchu, Elytres embrassant fortement les flancs de l'arrière-corps: Cychrus, Sphœroderus, Scaphi- notus. DAMASTER. KozLan, Ann. d. Wien. Mus. 1, p. 383, Une très-courte dent simple dans l'échancrure du menton; les lobes latéraux de celüi-ci convexes. — Languette courte, fendue à son som- met. — Dernier article des palpes très-fortement sécuriforme, en cuiller. — Mandibules assez saillantes, munies au côté interne d’une forte dent bifide. — Labre transversal, quadrangulaire, échancré en avant. — Tête allongée; ovalaire. — Yeux petits, subglobuleux.— Antennes un peu plus longues que la moitié du corps; leurs articles 2-4 égaux. — Prothorax très-allongé, rétréci d’arrière en avant, subquadrangulaire ; tous ses angles non saillants. — Elytres soudées, convexes, allongées, embrassant imparfaitement le corps sur les côtés, prolongées en une longue saillie déhiscente à son extrémité, — Pattes allongées, grêles ; târses antérieurs simples. L'unique espèce, D. blaptoide (1), qui compose ce genre, l'un des plus remarquables de la famille des Carabiques, a, au premier aspect, le facies d'un Brars, ainsi que l'indique le nom que lui a imposé M. Kollar. C'est un grand insecte de plus de 20 lignes de long, d'un noir violet et tellement rare dans les collections, que jusqu'ici il n'existe que dans le Museum de Vienne et, dit-on, dans celui de Berlin. On le croit originaire du Japon. Ce genre, par son labre non fourchu et ses élytres n'embrassant qu'en partie le corps, fait le passage entre la tribu précédente et celle-ci à la- quelle il appartient par tous ses autres caractères. (1) Loc. cit. p. 834, Tab, 31, f. 1; copie dans le Diet. pittor, d'Hist nat, pl, 86, 62 CARABIQUER. CYCMRUS. Far. Shrivt. af Naturhist. Selskab. Hi, Heft U, p. 68 (1). % Menton profondément échancré, sans dent médiane. — Languette très-petite, gréle, acuminée; ses paraglosses à peine visibles ou nulles. —,Lobe interne des mächoires dilaté avant son extrémité. — Dernier article des palpes en cuiller; celui des labiaux plus largement sécuri- forme que celui des maxillaires. — Mandibules allongées, droites, ar- quées et très-aiguës à. leur extrémité, pluridentées au côté interne près de leur sommet. — Labre fourchu. — Tête allongée, un peu rétrécie en arrière, carénée au-dessus des yeux. — Ceux-ci petits, arrondis, — Antennes gréles, au moins de la longueur de la moitié du corps ; leur 4er article allongé, robuste, en massue. — Prothorax petit, cordi- forme ou subovalaire, rebordé latéralement, — Elytres plus larges de beaucoup que le prothorax, soudées, ovalaires ou oblongo-ovalaires, ca- rénées latéralement, embrassant fortement le corps. —Pattes allongées, grèles ; les quatre premiers articles des tarses antérieurs légèrement dilatés et spongieux en, dessous chez les mâles; le 19° du double plus long que le 2e dans les deux sexes. Ces insectes sont d'assez grande taille, de couleur noire, bronzée où cuivreuse, et d'un facies tout particulier qui les avait fait placer par Linné parmi les Pexesrio. Îls sont propres aux régions froides et tempérées de l'hémisphère boréal dans les deux continents et se trouvent exclusivement dans les forêts, sous les mousses, les pierres, les troncs abattus et les feuilles desséchées ; leur démarche est assez agile et leur odeur un peu moïns pénétrante que celle des autres Carabiques. Ceux de nos pays font entendre un bruit assez aigu produit par le frotte- ment des bords de leur abdomen contre deux petites rainures inté- rieures du repli latéral de leurs élytres (2). Les espèces connues en ce moment s'élèvent à plus de vingt (5); mais quelques-unes sont dou- teuses. (1) Syn. Texesnro, Linné, Syst. Nat. IL, p, 677. — Imicunoa, Newmann, Ent. Mag. V, p. 385. — Ce genre est établi, non sur le véritable €. viduus de Say et Dejcan, mais sur le C. Leonardii de M. Harris, mentionné plus loin. (2) Voyez Marshall, Ent. Mag. 1, p.213. (3), Aux onze esp, décrites dans le Species de Dejean, àj, Esp. d'Europe : C. signatus, Kald. Faun. Ent. Transcaue. 1, p, 13. — Pygmaus, Sohmidtit, Chaud. Bull. Mose. 1837, no 3, p. 14-15. — cordicollis, Chaud. Ann, Soc. ent. IV, p. 442. — Bovelinii, Heer, Col. Helvet. I, p. 20. — intermedius, Hamye, Stettin ent. Zeit, 1850, p. 346. — Esp. de l'Amér. du Nord : €. velutinus, inter- ruplus (velutinus? Eschsch.), Ménétr. Bull. d. l'Acad.d, S-Pétersh. 1843, IL, P. 93. — strialopunctatus, Chaud. Bull. Mosc: 1844, p. 476. — Leonardi, Andrewsii, tuberculatus, angulatus, cristatus, Harris, Boston Journ, of nat, “CHHNIDES. 63 Le genre Huénnôä de M. Newmanñ n'à absolument aucune valeur, n'étant établi qué sur une légère différence qui existe dans les man- dibules de l'espèce qui Ini sert de tÿpe. La larve du ©. rostratus décrite par M. Heer (1) est brune en dessus, d'un blanc-grisâtre en dessous et se distingue de celles des CarAëoS par sa forme plus large et plus courte, sa tête plus petite, les articles ter- minaux de ses, palpes plus robustes, ses mandibules un peu redressées, son Prothorax rétréci en avant, enfin par la brièveté @€ son segment anal qui est muni de deux épines noires très-courtes. * SPHÆRODERUS. Des. Species, p. 14 (2). Tête médiocrement allongée. — Antennes de la longueur au plus de la moitié du corps. — Prothorax convexe, arrondi ou suborbiculaire, non marginé sur les côtés. — Elytres assez courtes, médiocrement con- vexes. — Pattes assez courtes êt assez robustes; les deux premiers articles des tarses antérieurs très-fortement dilatés chez les mâles : le 1er trapéziforme, le 2 carré, un peu transversal; tous deux spongieux en dessous. Les autres caractères sont ceux des Cyennus dont ces insectes s’éloi- gnent encore par leur taille plus petite et leur couleur d'un beau bleu, -avee les élÿtres d’un cuivreux doré ou violet. Ils sont propres aux par- lies boréales des Etats-Unis, ainsi qu'à l'ile de Terre-Neuve, et lon en connait en ce moment six espèces (5). SCAPHINOTUS. Larr. JCon. d. Règn. an. €d. I, p. 87. Genre également très:voisin des Cwemnus, mais s’en distinguant par les caractères qui suivent : Hist, Il, p. 193 sq. Ces espèces sont mentionnées dans un travail de l’auteur sur les Cyxennus de l'Amérique du Nord, M. Harris ne croit pas les SPHÆRODERUS et les Scarninorus suffisamment distincts des Cyeunus, et il cite des espèces qui font le passage. N'ayant vu qu'un petit nombre de ces Cychrides américains, qui sont tous fort rares dans les collections, je m’en tiens à ce qui est adopté £énéralement. (1) Obs. ent. p. 14, Tab. Il B. (2) Syn. Carasus, Weber, Observ. ent. p. 43. — Say, Trans. of the Amer. Phil. soc. new Ser. p. 72. (3) Lecontei, stenostomus, bilobus, Dej. loc. cit. p. 15-16. — nitidicollis, Chev. in Guér. Icon. d. Règn. anim. Ins. pl. 7, f. 1, texte p. 24. — niagaren- sis, Gasteln. Ann, d. 1, Soc.-ent. I, p, 390.— Brevoortii, 3. Le Conte, Geod. Coleopt, of Lhe Unit. St. p. 171, ) ÉARANIQUES« Dernier article des palpes en fer de hache allongé et coupé patabo« liquement à son côté interne, fortement excavé en dessus. — Prothorax grand, ayant ses bords latéraux fortement relevés, arrondis aux angles antérieurs, prolongés postérieurement et terminés en pointe, ce qui fait paraître la base très-échancrée. — Elytres un peu plus larges que le prothorax, peu convexes, déclives en arrière; leur carène latérale très- saillante à la base, s'affaiblissant graduellement en arrière. — Les trois premiers artidles des tarses antérieurs légèrement dilatés chez les mâles, spongieex en dessous, Latreïlle a le premier distingué ce genre, mais c’est à Dejean qu'on doit l'exposition de ses caractères. Le type estule Cychrus elevalus de Fabricius, très-bel et très-rare insecte, originaire, comme les Srax- ropenus, de l'Amérique du Nord. Deux autres espèces (1) ont été pu- bliées par M. Harris et M. Haldeman. LÉGION IL. Jambes antérieures plus où moins échancrées au côlé interne. — Epimères mélathoraciques déstinctes. — Mésosternum loujours, quand il est distinct, tombant perpendiculairement au niveau des hanches intermédiaires; proslernum très-rarement prolongé en arrière. — Eperons des jambes antérieures l'un anté - apical, l'autre apical. Cette légion, beaucoup plus riche en espèces que la précédente, est d'un classement infiniment plus difficile. Elle correspond aux Etuis-tron - qués, Bipartis, Quadrimanes, Simplicimanes, Patellimanes et Subuli- palpes de Latreille, ou, si l'on aime mieux, aux Troncatipennes, Scari- tides, Patellimanes, Féroniens, Harpaliens et Subulipalpes de Dejcan. Ces groupes pouvaient paraître suffisants à l’époque où ils ont été éta- blis; mais les découvertes récentes ont introduit une telle multitude de formes nouvelles parmi eux, une étude plas attentive a mis en lumière un si grand nombre de particularités que n'avaient pas apercues leurs auteurs, qu'ils ne peuvent réellement plus subsister sous cette forme. D'ailleurs, presque tous, même ceux qui paraissent les plus naturels, contiennent des éléments étrangers. C'est ainsi, par exemple, que parmi les Troncatipennes il.se trouve des genres (0ZÆNA, AnrmiA) qui ont les élytres entières, et que les Scaritides, dont le principal caractère ré», side dans la palmatüre des jambes antérieures, sont associés à des espèces (Momo, Diromvs) qui ont ces organes simples. On a dit que c'était là des exceptions comme il s'en trouve partout, mais en réalité cela signifie (1) S. heros, Harris, Boston Journ. of nat. Hist. If, p, 196, — flammeus, Haldem, Proceed, of the Acad, of Philad, IL, p, 54, SAMNONITES: 6 sinplement que ces genres anormaux en appaféñce, né sont pas À leur véritable place. Il n’est pas non plus difficile de s'assurer que, même après avoir été épurés, ces groupes de Latreille et Dejean ne sont pas encore homogènes pour la plupart, et qu'ils se décomposent en groupes secondaires, ayant une valeur égale ou à peu près. Je crois devoir d'après cela les regarder comme d'un ordre supérieur aux tribus et les élever au rang de sections, sans leur donner de noms, réservant ceux-ci pour les tribus elles-mêmes. Ces sections sont au nombre de neuf. SECTION I. Jambes antérieures à peine échancrées. — Dernier article des palpes très-grand, en fer de hache parabolique. — Ety- tres non tronquées à leur extrémüiié. — Tarses simples dans Les deux sexes, ou ayant leurs deux premiers articles faiblement di- datés chez les mâles, el garnis de brosses de poils en dessous. Cette section ne comprend qu'une seule tribu et un petit nombre d'espèces ; mais elle n’en est pas moins remarquable en ce qu’elle forme Ja transition évidente entre la légion précédente et cellé-ci. Tribu : Pamponipes, TRIBU VI. PAMBORIDES, Je né comprends dans cette tribu que les deux genres Terzvs et Pamuyonus, dont la place a embarrassé jusqu'à un certain point les en- tomologistes, qui les ont classés tantôt parmi les Carabides, tantôt parmi les Panagéides. Mais il n'est pas difficile de démoutrer qu'ils n'ap- partiennent ni à l’un ni à l’autre de ces deux groupes. D'abord ce ne sont pas des Carabides, car leurs épimères métathoraciques sont dis- tinctes, les éperons de leurs jambes antérieures ne sont pas tous deux terminaux, enfin, ces mêmes jambes sont construites sur un plan diffé- rent. Au lieu de ce sillon qui, chez les Garabides, parcourt en arrière l'axe de ces organes, on trouve ici un canal assez court et peu profond qui, à son extrémité supérieure, commence à se porter isur la face interne de la jambe. Ce même caractère les sépare des Panagéides, à quoi il faut ajouter que chez ces derniers, quand les articles des tarses antérieurs des mâles sont dilatés, ils aflectent la forme d'un carré émoussé aux angles, tandis que chez les Tercus, seul genre de la tribu ‘actuelle qui ait deux de ces mêmes arlicles dilatés et encore très- légèrement, ces articles sont en triangle allongé. D'un autre côté, les analogies qui rapprochent ces insectes des deux dernières tribus de la légion précédente ne peuvent être méconnues. Les palpes notamment sont presque complètement semblables à ceux des Cychrides ; il ne leur manque que d'être excavés en dessus pour Coléoptères, Tome I, ù L4 à 4 vai er RE 66 LARABIQUESe que la ressemblance soit complète. Quant aux Carabides, les Trézus, par leur grande taille et leur forme générale, rappellent les Prooenus, tandis que Les Pamsonus, sous ce double point de vue, représentent les Cananvs. , D'après cela, cette tribu me paraît étre un groupe de transition, qui rattache la légion’actuelle à celle qui précède. La tribu des Panagéides devrait à la rigueur la suivre immédiatement, mais comme elle entrai- nerait nécessairement les Chlénides, lesquels à leur tour en feraient au- tant des Féronides, puis des Harpalides, etc., on est obligé de renoncer à exprimer cette analogie. .… Genres : Tejlus, Pamboruse TEFLUS« (Lwacn) Lawn, Zcon. d. Coléopt. d'Eur: éd. 1, p. 87, Menton fortement échancré, muni d'une dent médiane simple et mé- diocre; ses lobes latéraux aigus. — Languette grande, large, triangn- laire et libre en avant; ses paraglosses courtes, adhérentes dans toute leur longueur. — Dernier article des palpes en fer de hache, beaucoup plus large que long, coupé paraboliquement en avant. — Mandibules médiocres, inermes en dedans. — Labre transversal, faiblement arrondi antérieurement. — Tête presque sans col distinct. — Antennes un peu plus longues que le prothorax. — Celui-ci hexagonal, plus long que large. — Elytres très-amples, très-convexes, en ovoïde allongé, forte- ment sillonnées, soudées ensemble. — Les deux premiers articles des tarses antérieurs très-légèrement dilatés chez les mâles, triangulaires, spongieux en dessous. Pendant longtemps on n’a connu qu’une seule espèce de ce genre, le T. Megerlei, très-grand insecte (out noir, originaire de la côte de Guinée ; mais récemment M. Guérin-Méneville en a publié une seconde rapportée de l'intérieur de l'Afrique australe par M. Delegorgue (1). PAMBORUS, Larn. Règn. anim. €d. 1, ME, p. 198 (2}4 Menton fortement transversal, plane, largement et légèrement échan- cré, sans dent médiane. — Languette très-petite, obtuse; ses para= (1) T. Delegorguei, Rev. Zool. À, 1845, p. 285, {) Syn. Caruosowa. Genre dé collection établi par M. Hope sur le P. Gue- rinii cité dans la nole suivante ebqui n’est connu que par la mention qu'en à faite Gory. 11 parait reposer uniquement sur Ja forme du prothorax, qui est presque orbiculdire au lieu d'être cordiforme, PAMDORIDES, : 67 1 -glosses presque nulles, — Palpes robustes, grands; leur dernier article Fe RATE en dessus. — Tête plane, presque carrée, munie d'un col très-pro- noncé. — Antennes de la longueur de la moitié du corps : leur premier article allongé. — PEAIDOE REC 80 arrière ou suborbiculaire, eu gonvexe. — Elyires ob SRENES (A ON PARD-OvAMREe ne Tarses AnÂÉrIQUEs Ce genre se compose d'assez grands et beaux insectes propres à l'Australie, qui ont au premier coup-d’œil un faux air de ressemblance avec les Caramvs. Toutes les espèces sont très-rares dans les collec- tions (1). SECTION II, £Languette presque toujours unie en totalité à ses pa- raglosses ; celles-ci parfois nulles. = Dernier arlicle des palpes ‘ja- mais subulé, — Elytres tronquées où échancrées à leur extrémité chex presque tous. — Jambes antérieures fortement échancrées. — Tarses généralement pareils dans les deux sexes, simples ou faible- ment élargës ; les trois premiers articles des antérieurs quelquefois dilatés chez les mâles Seulement, très-rarement en mêmé temps les trois ou quatre premiers des intermédiaires ; leur veslilure en des- sous variable, consisiant le plus souvent en squamules papilleuses accompagnées de poils. — Coÿps plus ow moins déprime." Cette section correspond aux Troncatipennes de Latreille et de De- jean, moins les genres Grapmiprenus ct ANrHiA que ces deux ento= mologistes y avaient introduits, et qu'on trouvera plus bas constituant deux tribus particulières. C’est un groupe très-riche en espèces et en genres, mais extrêmement difficile à caractériser d’une manière précise, tous les REA essentiels présentant des exceptions à leur structure habituelle. Ainsi il y a des genres chez lesquels les élytres ne sont nul- lement tronquées à leur extrémité, d'autrés dont la languette, au lieu d'être embrassèe complètement par les paraglosses sur les côtés, 63£ un peu libre à son extrémité, d'autres dont les tarses ne sont pas pa- reils dans les deux sexes, etc. Néanmoins cés insecles ont un facies tellement particulier, qu'il y a rarement des difficultés sérieuses quand il s’agit de déterminer si un Carabique doit être classé parmi eux où non. Presque tous sont de pelite taille et plus où moins déprimés. Leur tête est très-sujelte à se rétrécir postérieurement en un col en général brus- (1) Gory (Mag. d. Zool. Ins. 1836, pl. 166 et 167) a publié une monographie de ce genre, dans laquelle il a décrit cinq esp. : P. viridis, elongatus, alter- nans, Morbillosus et Guerinii; la 3e et la 4 étaient déjà connues, — Aj. P, Cunninghamii, Casten. Et, ent, p. 196. LU TER Te 68 ARARTQUES. quement formé. Leur prothorax est construit d'après deux plans princi+ paux ; il est très-allongé ou fortement transversal, et les élytres sont ordinairement beaucoup plüs larges que lui. Enfin, si les fonctions pou- vaïent entrer dans la caractéristique des groupes, ils sont remarquables, sauf un petit nombre d’exceptions, par leur extrême agilité. La moitié environ des espèces vivent sous les écorces, sur les feuilles, les brous- sailles ; les autres sont épigées comme de coutume. La réunion de ces insectes en un groupe unique, comme l'a fait De- jean, n’est plus admissible dans l'état actuel de la science. Je crois avec MM. Brullé (1) et de Castelnau (2) qu'ils se résolvent en groupes se- condaires qu'il n’est pas toujours possible de limiter rigoureusement, mais c’est Ià un inconvénient qu'on rencontre à chaque pas. Seulement, je ne suis pas d'accord avec ces deux auteurs ni sur le nombre, ni sur la compôsition de ces groupes. Ceux que j'admets sont au nombre de neuf : 4. Mésosternum de largeur normale, A Crochet des mûchoires articulé. TRIGONODAGTYLIDES, B. _— fixe. æ Labre médiocre ou court. & Languette médiocre, plus ou moins dégagée de ses paraglosses. € {cr article des antennes de longueur normale, Elytres tronquées à leur extrémité, OpaAcANTHIDES, — entières — CTÉNODAGTYLIDES. cc der article des antennes allongé. GALËRITIDES. bb Languette très-grande, cornée, sans paraglosses. HezLuonines. bbb — soudée à ses paraglosses sur les côtés. Corps plus ou moins épais et robuste. BracHiipEs. _— en général très-déprimé. Lépupes. aa Labro très-allongé, arrondi en avant. PéRiICAUIDES. Al. Mésosternum très-étroit, parfois indistinct. PSEUDOMORPHIDES, (1) Hist, nat, d, Ins. IV, Les groupes établis par M. Brullé sont au nombre de six et portent les noms de Trigonodaetyliens, Odacanthiens, Zuphiens, Lé- biens, Brachiniens et Graphiptériens. (2) Hist. nat, d. Coléopt. L. Cet auteur admet également six groupes, qu'il appelle : Odacanthites, Dryptites, Cténodactylites, Cymindites, Lébiites et Bras chinites, YRIGONODACTYLIDES, 69 TRIBU VI. TRIGONODACTYLIDES. Crochet des mâchoires articulé. — Tête fortement rétrécie en un col court postérieuremént, — Elytres entières, arrondies ou simple- ment sinuées à leur extrémité. — Quatrième article de tous les tarses bilobé. La mobilité du crochet terminal des mâchoires est un fait tellement exceptionnel chez les Carabiques, que ce caractère suffirait à lui seul pour isoler du reste de la famille, les espèces qui le possèdent. Elles ne forment que deux genres, mais il est probable qu'on en découvrira d'autres par la suite. Audouin (1) est le premier qui ait signalé cette exception chez les Tricononacryra, et récemment M. Schmidt-Goebel nous à fait connaître qu'il en était de même chez les HexaGonrA, d’a- près ses propres observations (2) Ces insectes ne sont pas réellement des Troncatipennes, car leurs élytres ne sont nullement tronquées au bout ; mais j'ai déjà dit qu'il y avait sous ce rapport plusieurs exceptions dans la section actuelle. GENRES : Hexagonia, Trigonodactyla. HEXAGONIA. Kinay, Trans. of the Linn. Soc. XIV, p. 562. Menton trilobé; tous ses lobes obtus, le médian plus court que les latéraux. — Languette cornée, saillante, fortement bifurquée en avant ; ses paraglosses linéaires, libres en avant et notablement plus longues qu'elle. — Dernier article des palpes ovalaire, allongé et aigu. — Man- dibules médiocres, bidentées au côté interne. — Labre transversal, lé- gèrement bisinué en avant. — Tête horizontale, courte, pentagone, munie d'un col brusquement formé en arrière. — Yeux médiocres, Saillants, subglobuleux. — Antennes un peu plus longues que le pro- thorax; leur 2e article plus court que les autres ; ceux-ci subégaux, — Prothorax un peu plus long que large, fortement rétréci en arrière, an- gulairement dilaté sur les côtés en avant, subhéxagonal. — Elytres pa- rallèles, déprimées, un peu sinuées à leur extrémité ; point d'ailes, — (1) Voyez Brullé, Hist. d. Ins. IV, p. 127. (2) Col. Birman. p. 50. M. Schmidt-Gœbel ajoute que, d’après une com- Munication à lui faite par Erichson, les Leprornacuezus présenteraient ce ca- ractère; mais M. de Chaudoir (Bull. Mose, 1848, p. 52) dit qu'il n’a pu décou- vrir rien de pareil chez ces insectes. Je nai disséqué que le Lept. testaceus de Colombie, ct, s'il on faut juger par cette espèce, M, de Chaudoir a raison, #0 CARADIQUES. _ Pattes courtes, robustes. — Tarses larges ; leurs trois premiers articles fortement triangulaires, garmis de longs poils en dessous ; crochets échancrés avant leur extrémité. Genre très-rare et {r88-peü Conhü dés ettérologistes, établi, mais imparfaitement caractérisé par Kirby, sur un insecte dont la patrie ne lui était pas exactement connue, mais qui est des Indes orientales. C'est à M. Schmidt-Gœbel qu'on doit d'en avoir exposé, complètement la formule générique: A l'espèce de Kirby; cet entomologiste a ajouté deux autres du Bengale, de sorte que le genre en compte déjà trois (1), TRIGONODACTYLA. DE. Shétiés Y, L. 588. ientoh Assez léfienent éthäncre, ant d'üde déht médiäne simple. — Languelte lrès-grânde, coupée carrétfnt en avant; Ses âraglosses pas plus loïgues qu'elle et lui adhérant dans touté leur ététidue: — Palpes gréles ; leur dernier article ovalaire, subacuiné. — Mabdibuiés ablez Sallahtes, arquées et digués. — Labre lrahsvérsal léfèrement échatieré ef avallt. — Fête plane, subquadranguläire, brüsquérnent ré- trécie 8h arrière en un col trés-étroit. — Yeux peu säillants. — An- tennes plus courtes que le prothorax; à 49 article subeylindrique, mé- diocre, 2 très-court, 3-8 obconiques, subégaux, 9-11 cylindriques, le dernier acuminé au bout. — Prothorax plane, assez long, rétréci d'a- vant en arrière. — Elytres très-déprimées, allongées, parallèles et ar- rondies à leur extrétité. — Pattes courtes: les trois premiers articles des tarses triangulaires, munis de poils peu serrés en dessous, le 4e bi- lobë, cordiforme ; crochéls simples. — Corps allôhgé, parallèle et très- déprimé. Ces insectes ont le corps aussi aplati que les Zuemwum décrits plus bas, et un facies particulier qui les éloigne de tous les autres Cara- biques. Leurs espèces sont propres à l'Afrique et aux Indes orientales. On en connait cinq (2). (1): H terminata, Kirby, loc. cit. — Kirbyi, apicalis, Schmidt-Goebel, Col. Birman. p. 51, pl. 2, f. 2. (2) Esp. indiennes : T: cephalotes, Dej. loc, cit,, figurée dans Guérin, Mag. d. Zool. Ins. pl. 73. — promima (terminata var.?) Casteln. Et. ent. p. 56, — Esp: du Sénégal et de Guinée : T. lerminata Dej. figurée dans Brullé, Hist, nat. d. In. IV, pl. 3, f. 5. — scubricollis Klug, Jahrb., d, Inseckt, p. 78, — punctatostriata, Lafert. Rev. et Mag, d. Zool. 1849, p. 347, TT RE Ce € TT TC te at UD + + ODACANTHIDES. 71 TRIBU VIN. ODACANTHIDES. Languette soudée en grande partie à ses paraglosses ; celles-ci libres à leur extrémité, de même longueur ou plus longues qu’elle. — Tête rétrécie postérieurement en un col court, très-étroit. — Premier article des antennes de longueur normale. — Prothorax plus ou moins allongé, souyent très-long. — Elytres tronquées ou échancrées à leur extrémité. — Tarses filiformes, presque pareils dans les deux sexes; leur 4° ar- ticle subéchancré au bout ou ayant ses angles prolongés en lobes très- grêles. — Crochets des tarses toujours simples. Cette tribu, telle que je l'expose, est de la création de M. de Chau- doir (1), qui, le premier, l'a épurée de tous les éléments étrangers qu'on y avait introduits et que j'avais moi-mémesChipartie conservés ayant d'avoir connaissance de son travail sur ce es. J'ai conservé éga- lement l’ordre dans lequel il a classé les genres qu'il y admet, quoi- qu'il soit basé sur un caractère d’une vérilication diflicile, la forme de la languette et de ses paraglosses. es er Ces insectes ne peuvent être confondus qu'avec les Trigonodactylides etles Clénodactylides qui suivent; ils ont en commun avec eux le col dont leur tête est pourvue en arrière; mais ils se distinguent, au premier coup-d'œil, des premiers par la forme de leur prothorax, et des seconds par leurs élytres tronquées au bout. Tous sont de pelite taille, étrangers à l'Europe, sauf les Onacanrua, et habitent les parties chaudes des deux continents. Leurs genres, peu nombreux, sont les suivants : Paraglosses beaucoup plus longues que la languette : Plagiorhytis, Apiodera, Paraglosses dépassant faiblement ou pas la languetto : Casnonia, Ophionea, Slenocheila, Odacantha, Stenidia. PLAGIORHYTIS. DE Cnaur. Bull. d. Mose. 1848, p. 31. Genre très-voisin du suivant, dont il ne diffère que par ses mâchoires très-allongées et très-grêles, ses palpes plus minces, avec le dernier arlicle des maxillaires subrenflé et beaucoup plus court que le pénul- üème. M. de Chaudoir ajoute à ces deux caractères une multitude d'autres petites particularités, mais qui ne me paraissent nullement gé- nériques. Il ne comprend qu'une seule espèce nouvelle (P, flavomaculata) de Colombie, (1) Bull. Mose, 1848, p. 26, et 1850, ne 1, p. 28, MPIMPEN AT IT) ik 4 ds ” PT #1 CARABIQUES« De Cuaun, Bull. d. Mosc. 1848, pa 954 Languelte saillante, parallèle, tronquée obliquement de chaque côté en avant, avec son bord antérieur coupé carrément; ses paraglosses libres dans la plus grande partie de leur longueur, très-grêles, glabres, parallèles, obtuses au bout et la dépassant fortement. Les autres caractères sont complètement pareils à ceux des CasnonrA dont ce genre ne devrait peut-être, ainsi que le précédent, former qu'une simple division. Toutes les espèces de celui-ci sont américaines el s'élèvent déjà à près d'une vingtaine (1). CASNONIA. Lan. Icon. d. Coléopt. d'Eur. ed. I, p. 77 (2). Menton transversal, profondément échancré, muni d'une dent mé- diane simple, plus courte que ses lobes latéraux.—Languette ovale, plus ou moins tronquée, parfois subémarginée en avant; ses paraglosses très-gréles, en grande partie libres, glabres, la dépassant à peine ou un peu plus courtes. — Mandibules assez saillantes, faiblement arquées, aiguës au bout, munies à leur base d’une dent interne obtuse., — Labre transversal, légèrement échancré. — Tête en losange, plus ou moins prolongée en arrière des yeux; son col sphérique. — Antennes un peu plus longues que le prothorax, grêles, filiformes, ou grossissant un peu à leur extrémité: leur 1e" article ne dépassant pas les yeux, le 2° court, les suivants allongés, subégaux. — Prothorax très-allongé, obconique, ou subfusiforme. — Elytres beaucoup plus larges que lui, en carré (1) Des huit espèces de Gasnonra décrites par Dejean, trois, rufipes, rugi- colis et inœæqualis, viennent ici, plus la Lacordairei de son Catalogue. — Aj. Odacantha elongata, Fab. Syst. El. I, p. 229. — Casn. crispa, Klug, Jabrb. d. Insekt. p. 48. — quadrisignata, Casteln. Ann. d. 1. Soc. ent. I, p. 388. — maculicornis, geniculata, Gory, ibid. IE, p. 179. — varicornis, Perty, Del. an. art, Brasil, p. 2. — Funchii, marginestriata, Putzeys, Mém. d. 1. Soc. d, Se. a. Liège, II, p. 370. — plicaticollis, Reiche, Rev, Zool. 1842, p. 241. — Ap. tu- berculata, insignis, Chaud. Bull. Mose. 1848, p. 38 et 41. — Ap. annulipes, in= certa, flavipes, Chaud. ibid. 1850, no 1, p. 21 sq. (2) Syn. Couurunis, de Géer, Mém. IV, p. 79. A la rigueur, ce nom à la priorité, et M. Brullé (Hist. nat. d. Ins. IV, p. 135) lui à donné la préférence sur celui de Latreille; mais cette restitution d’un nom tombé en désuétude wayant pas été adoptée, je me conforme à l'opinion générale en maintenant le nom de CasNonia. — Arrecagus, Linné, Syst. nat. Il, p. 620. — OpacanTHA, Fab. Syst. EL. I, p. 229. — Acna, Latr. Gen. Crust, et Ins, I, p. 196, — Orn1o= nea, Klug, Ent, Brasil, spee, prim. p, 298. ODACANTHIDES, 74 allongé, peu convexes, plus où moins échancrées à leur extrémité, — Pattes grêles ; tarses longs, filiformes ; le 4er et le 5e articles plus longs que les autres, le 4° entier, subéchaneré; les trois premiers des anté- rieurs munis chez les mâles en dessous de deux rangées de pelites papilles. Insectes de pelite taille, d’un facies élégant, souvent ornés sur les élytres de taches blanchâtres ou jaunätres, et dont la forme générale rap- pelle assez celle de certains Arrecawus de la famille des Curculionides pour que Linné s’y soit trompé et les ait placés dans ce genre. Celles de leurs espèces que j'ai eu occasion d'observer au Brésil et à Cayenne, vivent dans les endroits sablonneux, aux bords des eaux, courent avec “1: ut € - la plus grande agilité, et prennent fréquemment leur vol pour aller, à la facon des Cicinpea, se poser à peu de distance. Quelques espèces sont américaines; les autres se trouvent en Afrique et aux Indes orien- tales (1), OPHIONEA. (Kzuc), Escuson. Zoo!. At. I, p. 5 (2). Genre établi sur l'Odacantha cyanocephala de Fabricius et qui ne diffère du précédent qu’en ce que le pénultième article des tarses est profondément bifide et presque bilobé. Pendant longtemps il n'a été composé que de l’espèce en question; mais récemment M. Schmidt- Gœbel en a fait connaître deux autres (3). Toutes sont propres aux Indes orientales. ; (1) Les espèces suivantes appartiennent authentiquement au genre, selon M. de Chaudoir : Esp. américaines : C. pensylvanica, Linné, — picla, Pilati (fuseau, Reiche, Rev. 001. 1842, p. 241), Chaud. Bull. Mose. 1848, p. 46. — cosciniodera, Chaud. ibid. 1852, fo 1, p. 31. — Esp. du Sénégal: C. senega- tensis, Encyel. méth. nec Dej. — senegalensis (dimidiata, Chaud. loc. cit.), lineola (transversalis, Casteln.), pustulata (didyma, Brulé), Dej. Species. — Esp. indiennes : €. bimaculata, Kollar in Hugels Kashmir, IV, Abth, Il, p. 498. — bimaculata (distigma, Chaud), tetraspilota, Schmidt-Gocbel, Col. Birm. p. 18, — fuscipennis, Chaud, Bull. Mosc. 1850, n° 1, p. 26. Il est incertain si les espèces suivantes sont des CasnoniA où des APIODERA. Esp. américaines : €. œnea, Leprieurii, armata, Casteln. EL. ent. p. A1. — qua drimaculata, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. I, p. 179. — flavicornis, Brullé, Hist. nat. d. Ins. IV, p. 138. — subtilis, Sahlberg, Act. Finland. 1844, p. 904. — flavicornis, peruana, Erichs. Arch. 4847, [, p. 68. — ludoviciana , Salé, Ann. d. 1, Soc. ent. Série 2, VII, p. 297. (2) Syn. Onacanrua, Fab, Syst. El. I, p. 229. — Casnonia, Dej. Species k, p. 173. — Casnornea, De Casteln. Et. ent. p. 40. Le nom d'Ormonea est dû à M. Klug (Voyez plus haut la synonymie du genre Casoxa); mais ce célèbre entomologiste l’appliquait à toutes les espèces de CasNoxa sans exception, Eschscholtz est le premier qui lait restreint à celles du geure actuel, Le nom de Gasnoinea proposé par M. de Castelnau est postérieur, (3) O, interstilialis, nigrofasciata, Col, Birman, p. 20 sq. ñ tsrouRgs STENOCHEILA: De CasreiN, Mag. d. Zool. Insi 1829, pl. 12. Menton rectangulairement échancré, sans dent médiane; ses lobes latéraux terminés en pointe aiguë. — Languette large, coupée carré- ment; ses paraglosses linéaires, la dépassant notablement. — Dernier article des palpes ovalaire et pointu. — Mächoires gréles, allongées, très- crochues au bout, munies de, petits crochets distants et de cils au côté interne. — .— Mandibules saillantes, gréles, inermes en dedans, droites, puis recourbées faiblement à leur extrémité. —. Labre trans- versal, pe échancré. — Tête subtrigone, rétrécie poslé- rieurement en un € très-court.—, Yeux grands, saillants. — Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, grossissant de leur base à leur sommet, à 4er article médiocre, 2,très-court, 3-4 les plus longs de tous ; les suivants subégaux. — Prothorax allongé, subeylindrique, muni d’une courte dent médiane de Chaque côté. — Elytres allongées, planes, profondément échancrées à leur extrémité, — Pattes longues, ÿreles ; larses filiformess le 4° articlé entier; érochets non dentelés. Deux espèces seulement rentrent jusqu'ici dans ce genre ; loutes deux ont beaucoup de rapports avec les Gasxonra par leur forme, leurs cou- leurs et la sculpture de leurs élytres, mais en diffèrent par des caractères prononcés. L'une d'elles (S, Lacordairei) découverte par moi à Cayenne, se trouve courant à terre avec beaucoup de rapidité entre les herbes dans les endroits sablonneux des forêts. L'autre est du Brésil (1), ODACANTHA: L) Fan. Syst. EL. I, p. 228. Menton fortement échancré, muni d’une dent médiane ‘simple ; ses lobes latéraux aigus. — Lansuetie 6btusémient ärrondie en avant; se8 paraglosses libres 5 à leur extrémilé et la dépassant un peu, terminées en. pointe arrondie. — Dernier article des palpes ovalaire, — Mandi- bules courtes, arquées, aiguës, denticulées au côté interne. — Labre transversal, entier, — Tête suborbiculaire, munie d’un col court et très- rétréci en arrière. — Antennes &rèles, de la longueur de la moitié du corps, à 4er article ne dépassant pas les yeux, 2 très-court, les suivants subégaux. — Prothorax très-allongé, un peu rétréci en arrière, tronqué à sa base; ses angles postérieurs distincts, les antérieurs effacés. — Ely- (1) St. Lacordairei, Casteln. loc. cit, — Salzmanni, Solier, Ann. d. 1. Soc. ent. V, p. 992, pl. XVII, f. À, avec beaucoup de détails anatobfiques: décrite à tort sous Ie rom dé Lacor dairei par M. Brullé, Hist. nat. à, Ins. IV, p. 140, pl. 3, f. 6. onÂtANT INDES. 5 tres ‘en carré allongé, planes, tronquées au bout. — Pattes grêles, longues ; tarses filiformes, simple dans les deux sexes; le 4e article entier, très-court, subéchancré au bout ; crochets simples. ER 1 Insectes de petite taillé et peu nombreux: outre l'espèce typique (0. melanura F.) qui est répandue dans toute l'Europe et le nord de l'Asie, où h'eh connaît que quatre (1): celle d'Europe se trouve principalement au bord dés eaux et quelquefois réuhie en famille ; mais en général c'est un insecte rare, STENIDIA. Brut, Hist. mat. d, Ins. IV, p. 151. Afenlon trilobé; letlobe] médian entier, égalant les lobes latéraux. — Languelle grêle, fortement et angulairement échancrée äu bout ; ses paraglosses linéaires, la dépassant ün peu. — Dernier article des palpes labiaux ovalaire et acuminé; celui ds maxillaires abestindriqué et tronqué. — Mandibules grêles, assez saillantes, peu arquées et aiguës. — Labre en carré transversal, entier. — Tête ovalaire, allongée, munie d'un col court en arrière. — Antennes de la longueur du prothorax, à Ar article un peu allongé, 2° court, 3° aussi long que les deux sui- vants réunis; les autres subégäüx. — Veux 4$$eZ gros médiocrement saillants. — Prothorax fusiforihe, un peu plus rétréci en avant qu'en arrière, tronqué à ses deux extrémités. — Elytres médiocrement allon- gées, tronquées obliquemeñit a bout ét âcürinées à l'angle sutural. — Pattes gréles et longues ; tarses simples, à articles subfiliformes ; le 4° faiblement échancré ; crochets simples. M. Brullé, eh créant ce gcüre, n'en à pas Suffisämimerit exposé les caractères. Je les donrie d'après l’exempläire même qui lui a Servi et qui appartient au Muséüm d'Histoire naturelle de Paris. Ces insectes on les plus inlinies rapports avec lés Obacanrha et ne s'en distinguent que par leur languette, le 4e article de leurs tarses plus échancré, et leur facies Qui se rapproche un peu de celui des Aëtta. On eh connaît en ce mo- ment cinq espèces originaires du Sénégal et des parties voisines de la Güinée (2). (1) O. puneticollis, Chaud. Bull. Mose. 1844, p. 417]; de Perse. — senaga= lensis, Casteln. Ann. d. 1 Soc: ent. I, p. 388; du Sénégal. — fusciala, Läfert. Rev. et Mag, d. Zool. 1849, p. 346; de la Guinée portugaise. — lifura, Schmidt- Güwbel, Col. Birman, p. 22; du pays des Birmans ; w’appartient peut-être pas au genre, (2) S. unicolor, Brilé, loc. cit. — Edwarastt, Casteln. Mag. d. Zool. 1843, Pl. 119. — corrüsca, banda, cyañea, Läferl. Rev. et Mag. d. Zool. 1849, p. 345, M. de Chaudoir (Bull. Mosc. 1850, tie 1, fi: 29 ot 31) a égülement dé- crit en détail la corrusca et la blanda. érnddse Bah à 76 CARABIQUES TRIBU IX; CTÉNODACTYLIDES, Languette adhérant à ses paraglosses, seulement à la base de ces der nières qui ne la dépassent pas. — Téte rétrécie postérieurement en un col très-distinct. — Premier article des antennes de longueur normale. — Prothorax allongé. — Elytres entières et arrondies à leur extrémité. — Tarses pareils dans les deux sexes, triangulaires; leur 4° article allongé, fendu jusqu’à sa base. C'est également à M. de Chaudoir (1) qu'on doit l'établissement et la limitation de cette tribu, dont les éléments sont généralement confondus avec ceux de la précédente. Elle s’en distingue principalement par ses élytres entières et:la forme des tarses. Les quatre genres dont elle se compose, sont tous exotiques et se classent très-bien d’après la forme des crochets des tarses. Crochets des tarses simples : Zeplotrachelus. _ dilatés à leur base : Pionycha. — unidentés : Schidonycha. — pectinés : Clenodactyla. LEPTOTRACHELUS. Larn. Règne anim. ed. 2. IV, p. 371 (2). Menton transversal, fortement échancré, muni d'une dent médiane simple, un peu plus courte que ses lobes latéraux. — Languette étroite, parallèle, tronquée et échancrée à son sommet ; ses paraglosses très- grêles, acuminées au bout’et pas plus longues qu'elle. — Dernier article des palpes ovalaire et pointu. — Mandibules peu saillantes, faiblement arquées, assez aiguës. — Labre subtransversal, légèrement échancré. — Tête ovalaire; son col court, épais et subcylindrique. — Antennes grèles, filiformes; leur 4 article pas plus long que le 3e et les suivants, le 2e court, — Prothorax long, tantôt subeylindrique et un peu rétréci (1) Seulement M. de Chaudoir prenant pour type de la tribu les Lerrorna- CHELUS, qu'il nomme avec Eschseholtz Ruacocrerns, l'appelle Rhagocrépides. Le genre CTENODACTYLA, comprenant les espèces les plus grandes, me parait avoir plus de droit à ce que son nom serve à la désigner. (2) Syn. Ruacocnemis, Eschseh. Zool. Atlas, fase. IL, p. 5; ce nom a été pu- blié en 1829, comme eclui de Latreille, mais il est postérieur de quelques mois. — Onacanrua, Perty, Del, anim, art. Brasil, p, 2, — Spuænacra, Suy, Trans. of the Amer, Phil, Soc. new Ser, IV, p. 412, CTÉNODACEYLIDERS #7 avant sa base , tantôt obconique. — Elytres allongées, planes. — Pattes médiocres; tarses à 4% article subylindrique , 2-3 courts, triangu- Jaires, 4° fortement bilobé; tous garnis de longs poils peu serrés en dessous ; crochets simples. Insectes de taille assez petite, de forme svelte et d'un fauve testacé ou ferrugineux. Tous sont américains et paraissent vivre sur les feuilles des arbres. Les espèces décrites s'élèvent à dix (1), PIONYCHA. De Cuaur. Bull. d. Mose. 1848, p. 61 (2). Menton court, médiocrement échancré, sans dent médiane ; ses lobes latéraux élroits. — Languette rétrécie de sa base en avant, triangulaire et assez aiguë au bout; sés paraglosses grêles, lui adhérant jusqu'au milieu de sa longueur et aussi longues qu'elle. — Dernier article des palpes ovalaire et pointu. — Mandibules courtes; la droite munie avant son milieu d’une forte dent subaiguë. — Labre transversal, subsinué en avant. — Tête brièvement ovalaire ; son col grêle, cylindrique. — Antennes grêles, filiformes ; leur 42 article presque de moitié plus long que le 3e, le 2e très-court, les autres subégaux. — Prothorax beaucoup plus étroit que la tête, allongé, subcylindrique. — Elytres médiocrement allongées, parallèles, peu convexes. — Pattes assez longues ; le 40r ar- ticle des tarses en triangle allongé, les deux suivants courts ; crochets très-gréles, dilatés à leur base en une lame tronquée à angle droit en avant. Genre établi sur deux petits insectes (5) découverts par moi autre- fois à Cayenne, et jusqu'ici confondus avec les Crenopaery£a dont ils s'éloignent principalement par leur menton inerme et les crochets de leurs tarses. Ce sont des insectes très-agiles et qui prennent très-facile- ment leur vol. (1) Rh. Riedelit, Eschsch. loc. cit. — Lept. dorsalis, brasiliensis (04. basa- lis, Perty), testaceus, Dej. Species. — suturalis, Gasteln. Ann. d. 1. Soc, ent. 1, p. 389. — marginatus, Brullé, Hist. nat: d, Ins. LV, p. 190. — fuvicollis, Reiche, Rev. zool. 1842, p. 272. — œquinoctialis, planicollis, Chaud. Bull. Mose, 1848, p. 58 et 59. — mexicana, Chaud. ibid, 1852, n° 1, p. 32 (dorsalis olim.) (2) Syn. CrenopacryLa, Gory, Ann. d. 1. Soc, ent. 1H, p. 182. (3) P.maculata (Clen. Lacordaire, Dej. ), tristis (Cten, obsoura, Dej.), Gory, loc, cit, 78 CARABIQUES, SOON: Kiuc, Jahrb. d. Insekt. p. 50 (1), même temps plus allongées, et le 4e article des tarses plus longuement bilobé, SES M. Klug n’en décrit qu’une espèce (2) d'assez petite taille, originaire de la province de Saint-Paul au Brésil. CTENODACTYLA; Des. Species 1, p. 226. © Mentonftransversal, faiblement échancré, [muni d'une dent médiane simple, Enr del lobes latéraux. — Langüette étroite, parallèle, un peu tronquée au bout; ses paraglosses gréles, libres en partie et pas plus longues qu'elle. — Dernier article des palpes légèrement ovalaire. — Mandibules peu saillantes, assez arquées ét aiguës au bout. — Labre lransversal, à peine échancré en avant. — Tête grande, subhexagone ; son col épais et cylindrique. — Antennes filiformes, un peu plus longues que le prothorax, à 4°r article subcylindrique, De très-court, les autres subégaux. — Prothorax assez allongé, plane et finement rebordé laté- ralement en dessus, arrondi aux angles antérieurs. — Elytres allongées, parallèles, peu convexes, — Pattes assez longues; 4° article des tarses en triangle allongé, les deux suivants en triangle court, le 4° profon- dément bilobé; crochets larges, recourbés au bout seulement, pectinés , dans presque toute leur étendue. On n'en connaît que trois espèces (5) de taille au plus moyenne et originaires de l'Amérique du sud. L'une d'elles (Chevrolatii) que j'ai rencontrée quelquelois à Cayènne, vit à terre dans les lieux couverts d'herbes. Mr 5 baie (1) M. Klug a écrit Somponyeuus : c’est M, de Chaudoir (Bull. Mosc. 1848, bp: 63) qui a changé la désinence du genre pour le mettre en harmonie avec ceux de la tribu. . RE (2) S. brasiliensis, loc. cit, Tab. L, £. 6. (3) Esp. de Cayenne : €. Chevrolatii, Dej. loe, cit. — Drapiezii, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. I, p. 181. — Esp. du Brésil : C. Langsdorfit, Klug, Jahrb d. Jnsekt. p. 50 (bicolor, Casteln, Mag, d. Zool. Ins, pl. 119), I LT TT CO ON 02 LL. nus 2 à d GALÉRITIDES, 79 TRIBU X. GALÉRITIDES. Languette cornée ; ses paraglosses tantôt libres, tantôt adhérentes, très-rarement beaucoup plus longues qu'elle. — Tête rétrécié posté- rieurement en un col trés-distinet, — Premier article des antennes allongé, souvent plus long que la tête. — Prothorax rarement allongé. — Tarses antérieurs tantôt simples dans les deux sexes, tantôt légère- ment dilatés chez les mâles; leur 4° article en général entier. Cette tribu ne diffère, à proprement parler, de celle des Odacanthides que par la longueur inaccoutumée du premier article des antennes. Il y a néanmoins quelques modifications à cet égard. Frès-allongé dans la plupart des genres, il se raccourcit un peu chez les Drypra etles Porys- ricuus, mais n'en reste pas moins plus grand que chez les autres Cara- biques en général, Les six derniers genres de la tribu ont une affinité de plus en plus prononcée avec les Helluonides, dont ils se distinguent néanmoins sans peine par la forme de leur labre, et j'ajouterais par leur languette, si elle m'était connue chez tous. Parmi les treize genres qui suivent, l'Europe n'a des représentants que de trois seulement, Drypra, Zuruium et Pozysricuus. Ontpeut les répartir de la manière suivante : 4 L 4e article des tarses bilobé. Crochets simples : Drypta. — pectinés: Dendrocellus, IL 4e article des tarses entier, parfois prolongé à son angle antérieur interne. Menton muni d'une dent médiane : Culophæna, Galerita, Trichognathus, Eunostus, Zuphium, Polystichus, Agastus. Menton sans dent médiane ; Metawidius, Diaphorus, Enaphorus, Thalpius. DRYPTA. Las. Syst. EL I, p. 230, Menton suborbiculaite, un peu transversal, assez fortement échancré, sans dent médiane, — Languette linéaire, un peu dilatée à son extrémité; ses paraglosses membraneuses, plus courtes qu'elle, libres. — Mà- choires ltrges et anguleuses à leur base, puis droites, et brusquement recourbées en une pointe très-aiguë, ciliées en dedans dans toute leur longueur, — Le dernier article de tous les palpes épais et tantôt sécuri- forme, tantôt presque ovalaire, — Mandibüles saillantes, peu robustes, 80 CARAIOUES: inermes en dedans, droites, puis un peu recourbées à letir sortiiet, = Labre transversal, arrondi en avant, tuberculeux de chaque côté. — Tête en carré allongé, munie en arrière d'un col assez gros. — Yeux arrondis, assez saillants. — Antennes plus longues que la moitié du corps, grêles : leur 4er article toujours plus long que la tête, le 2e très= court, le 3° long, les suivants moins et subégaux. — Prothorax subcy- Jindrique, plus ou moins long, rétréci un peu avant sa base. — Elytres allongées, légèrement convexes, tronquées et souvent en même temps un peu arrondies au bout. — Pattes assez longues; les trois premiers articles des tarses antérieurs légèrement dilatés chez les mâles, triangu- laires, pubescents; le dernier article de tous profondément divisé en deux lobes grèles dans les deux sexes. — Corps plus ou moins allongé. Ces insectes sont d'assez petite taille, de forme élégante et plus parti- culièrement propres à l'Afrique et aux Indes orientales. On en connait aujourd'hui plus d'une vingtaine d'espèces (1). L'Europe n'en possède que deux ; la plus anciennement connue (D. emarginata) et qui forme le type du genre, est répandue dans toutes les parties tempérées de ce continent, Elle fréquente les bois humides et marécageux. DENDROCELLUS, Scnmor-Gogver, Coléopt. Birman. P,24 (2): Ce genre ne diffère essentiellement des DayrrA qui précédent, que par les crochets des tarses qui sont pectinés. Quelques autres caractères accessoires donnent en même temps à quelques-unes de ses espèces un facies un peu différent. La tête et les yeux sont plus petits, le prothorax plus allongé et plus cylindrique, le 1° article des antennes plus long et plus grèle, enfin les élytres moins élargies en arrière. Le genre est propre aux Indes orientales et à la côte occidentale (4) Aux six esp. du Species de Dejean, aj. Esp. européenne : D. intermedia, Ramb. Faune de l’Andoul. p. 10, pl. 1, f. 1. — Esp. asiatique : D. angustalæ (emarginala var?), Chaud. Bull. Mose. 1842, p. 804, — Esp. indiennes : D. crenipes, Wiedem. Zool. Mag. Il, p. 60. — unidentata, Mac-Leay, Annul. Jay. p. 129. — mandibularis, Casteln. Et. ent. p. 43. — obscura, lugens, trislis, Schmidt-Goebel, Col. Birman. p. 23. — pallipes, virgata, Chaud. Bull. Mose, 1850, p. 33. — amabilis, Chaud. ibid. 1852, n° 1, p. 35, — Esp. africaines : D. cyanea, Casteln. Et. ent, p. 141. — plagiata, collaris, Klug, Jabrb. d. In= sekt. p. 52 sq. — elongata (dorsalis, Dej. var.?), Chaud. Bull. Mosc, 1844, p. 458, — jucundu, africana, thoracica , Bohem, Ans, Caffrar. I, p. 27. — cyanea, Laferté, Rev. et Mag. d. Zool. 1849, p. 347. (2) Syn. Desera (Leach), Hope, the Colcopt. Man. If, p. 96 et 105. Leach n’a pas donné les caractères de ce genre; ceux que M. Hope lui assigne sont de telle nature qu’il ne peut être considéré que comme inédit, ÉALÉRIIDEE 8i d'Afrique. Î est peu nombreux (1) jusqu'ici; mais plusieurs Divvra des auteurs paraissent devoir y être rapportées (2). CALOPHOENA. Kive, Nov, act. Acad. C. L.C. nat. Cur. X,p. 295 (3), Menton assez fortement échancré, muni d’une très-courte dent mé- diane bifide. — Languette assez grande, évasée et arrondie en avant; ses paraglosses coniques, plus courtes qu'elle, à peine libres à leur sommet. — Dernier artiele des palpes légèrement ovalaire. — Mandi- bules courtes, inermes au côté interne. — Labre grand, carré, un peu arrondi en avant. — Tête rhomboïdale, munie d’un col très-étroit en arrière. — Yeux pelits, arrondis, assez saillants. — Antennes plus Jongues que la moitié du corps, gréles; leur 4° article dépassant les yeux, le 2e très-court, les suivants subégaux, — Prothorax un peu plus long que large, un peu rétréci en arrière, lronqué à sa base: ses angles postérieurs non saillants, les antérieurs arrondis. — Elytres planes, en carré allongé, tronquées obliquement à leur extrémité, épineuses à l'angle sutural. — Pattes allongées ; les quatre premiers articles des tarses larges, fortement triangulaires : Je {er allongé, les deux suivants prolongés aux angles antérieurs, le 4° entier, arrondi aux angles, tron- qué en avant, tous carénés en dessus, velus en dessous. — Corps aplali, assez long. Insectes de taille moyenne, tous propres à l'Amérique du Sud, Celles de leurs espèces que j'ai observées à Cayenne, vivent sur les feuilles et prennent leur vol avec tant de facilité, qu'on a quelque peine à s'en saisir. M. Klug a proposé de diviser ce genre en deux et d'appliquer le nom de Cornisres à l'acuminatus qui aurait, selon lui, le menton trilobé avec le lobe médian simple, tandis que le nom de Caropnoexa serait réservé pour les autres espèces qui ont le menton échancré rectangulairement etinerme, Je trouve le menton semblable dans toutes les espèces et fait comme il est dit plus haut. (1) Esp. indiennes ; Drypt. longicollis, flavipes, Dej. — geniculala, Klug, Jahrb. d. Insekt, p. 52. — Dendr. discolor, Schmidt-Goebel, loc. cit. — Esp. africaines : Desera viridipennis, Hope, Ann. of nat. Hist. X, p. 91. — Dendr. Bocandei, Chaud. Bull. Mosc. 1850, n° 1, p. 35; placée parmi les DrYpra sous le même nom par M. de Laferté, Rev. et Mag. d, Zool. 1849, p. 347, (2) D. cœlestina, King, œneipes, Wiedem. selon M. Schmidt-Gæbel, loc. cit, (3) Syn. Connistes, Latr. Icon, d. Col. d'Eur, ed, I, p. 77. Nom postérieur à celui proposé par M. Klug, etqui été adopté à tort de préférence à ce der- nier.— Opacanria, Fab, Syst, El, p. 299.— Eurnacuezus, Kirby et Spence, Aa Introd, to Entom, IV, » Coléoptères, Tome I, (Q 8 CARADIQUES, . Ces insectes sont peu communs et l'on n’en a pub” encore que dix (1), GALERITA. Fas. Syst. El, I, p. 214. Menton assez fortement échancré, muni d’une courte dent médiane bifide; ses lobes latéraux assez aigus. — Languette assez grande, coupée carrément au bout; ses paraglosses membraneuses, grêles, pé- nicilliformes, à peine ou pas plus longues qu’elle, libres dans touté leur longueur. — Palpes assez grands et assez robustes ; leur dernier article fortement sécuriforme et tronqué obliquement, — Mandibules courtes, arquées, inermes au côté interne. — Labre transversal, entier. — Tête de forme variable, munie d’un col court et très-étroit. —An- tennes plus longues que la moitié du corps, diminuant de grosseur dé là base à leur sommet ; leur 1er article gros, dépassant les yeux, les sui- vants, sanf le 2°, subégaux. — Prothorax plus ou moins long, rétréci en arrière, tronqué à sa base, avec les angles postérieurs distincts et les an- térieurs arrondis. — Elytres oblongnes ou ovalaires, déprimées, tron- quées un peu obliquement à leur extrémité. — Pattes allongées et peu robustes; articles des tarses en triangle allongé ; les quatre premiers des antérieurs des mâles prolongés au côté interne en une longue saillie oblique, très-velus en dessous et munis d’une double rangée de squain- mules; le pénultième des autres pattes comme échäancré à son ex- trémité dans les deux sexes. — Corps peu épais, déprimé, Fabricius, en établissant ce genre, en avait fait un magasin d'espèces appartenant à cinq ou six genres très-distincts. On n'y comprend plus aujourd'hui que celles qui présentent les caractères précédents. Ce sont d'assez grands insectes, de forme élégante, dont les élytres sont presque toujours ornées de côtes très-fines et très-régulières, € d'une couleur uniforme, noire ou bleutre; le prothorax, la tête et les pattes sont seuls sujets à devenir ferrugineux. Les espèces que . j'ai eu occasion d'observer en Amérique vivent en famille dans les troncs des arbres vermoulus, sous les pierres, ou se trouvent cou- rant parmi les herbes. Leur course est très-rapide et l'odeur qu'elles exhalent très-forte. La larve dela Güfcrila Lecontei que M. Sallé (2) à fait connaitre (1) Dont cinq décrites par Déjean dans son Species. Aj. C. cinctus, Gray, Anim. Kingd. Ins. I, p. 272, —="arcuatus, Lafertei, Guérin, Rev. zool. 1844, p. 9.— quadrilunatus, Reiche, Rey. 7001, 182, p. 242.—nigripennis, Chaud. Bull. Mosc. 1852, n° 1, p. 34. | (2) Ann. d, 1. Soc. ont. Série 2, VIL, p. 298, pl. 8, f. 2 a-d, MM. Chapuis et Gandèze (Mém. d. 1. Soc. d, Se, d, Liège, NUL, p, 367) en ont donné depuis une description plus complète, a GALÉRITIDES, 83 est la plus singulière que l’on connaisse jusqu'ici parmi les Carabiques. Son corps est allongé, écailleux et garni de poils espacés. La tête, courte et évasée en avant, est excavée en dessus et porte sur le front une longue corne, fourchue à son extrémité. Les mandibules sont très-longues , très-aiguës et fortement unidentées dans leur milieu ; les mâchoires (1) très-robustes portent deux palpes, l'un de quatre, l'autre de deux artiêles; les palpes labiaux se composent de trois arlicles. Les antennes, du double plus longues que la tête, n'ont que quatre articles, dont les deux premiers sont gros, le 3° très-gréle et le 4° très-pelit. A la base du premier sont groupés cinq ocelles où stemmates. Des trois segments thoraciques, le premier est pyri- forme et très-rétréci en avant, les deux autres suborbiculaires et convexes. Les sept premiers segments abdominaux sont transversaux et arrondis sur leurs bords; le dernier, beaucoup plas petit que les au- tres, se prolonge en deux longs stylets entre lesquels fait saillie un tube anal. Les pattes sont longues, hérissées de longs poils; les cuisses antérieures renflées et munies de quatre fortes épines à leur base. Ces larves, qui vivent dans la terre, se construisent une faible coque avec des fils et de la terre pour se métamorphoser. La nymphe, décrite également par M. Sallé, est remarquable principalement en ce que les cinq premiers segments abdominaux se prolongent de chaque côté en un appendice muni d’une forte épine. Les espèces de ce genre sont très-inégalement réparties entre l'A- mérique, l'Afrique et les Indes orientales; les huit dixièmes des es- pèces sont propres au premier de ces pays. Celles décrites jusqu'à ce jour s'élèvent à plus de trente (2). (1) M. Salé à pris le corps des mâchoires pour le premier article des palpes maxillaires. [1 ne parle pas non plus de la lèvre inférieure ni du labre. (2) Aux quatorze espèces mentionnées par Dejean, aj. Esp. américaines : G: brachinoïdes, Perty, Del. anim. art. Brasil, p. 5. — fhoracica, Chevrol. Col, d. Mex. cent. 1, fasc. 2; nigra, ibid. cent. IL, fase. 8. — Morifsii, Man. Bül. Mosc. 1837, n° 1, p. 22. — Orbignyi, gracilis, Brullé in d'Or». Voy. {ns. p. 11. — magélluñica, Guérin, Rev. zool. 1839, p. 296. — pallidi- vornis (Moritzii ? Manh.), tristis, Réiche, Rev. z0ol. 184, p. 273, — califor- nica, Manh. Bull. Mosc. 1843, p. 183. — cordicollis, longicollis;, Chaud. ibid. 1843, p. 699. — macrodera, œquicollis, Chaud. ibid. 1844, p. 461. — Jugens, Chaud. ibid. 1848, p. 65. — simpleæ, œquinoctialis, Chand. ibid. 1892, no 1, P. 36. — ynelanaria, Erichs. in Schomb. Guyana, I, p. 555. — Esp. afri- caines : G. anthracina, Hope, Ann. of nat. Hist. X, p. 91. — nigrita (lristis ülim), Chaud. Bull. Mosc. 1848, p. 67. — Esp. indiennes : G. attelaboides, Fab. — orientalis, Schmidt-Gæbel, Col. Birman, p. 26. Pour la synonymie des espèces décrites par Dejean, voyez Castelh. Et. ent. p. 44, et Brullé Rev. ent. d. Silborm. IE, p. 103. — Pour celle des espèces de l'Amérique du Nord, J. Le Conte, Geod. Col. of the Unit. St. p. 13. Suivant M. Le Conte, il n’existerait dans ce pays que deux espèces : 10 G. Janus, Fab. (cyanipennis Dej.) dont les G. amœna Dej., cordicolis et longicollis Ghaud., ne seraient que des variétés; 20 G. Lecontei Dej. 64 ÉARADIQUES, TRICHOGNATHUS.: Lan. Règn. anim. 6d. 2, p. 374. Menton fortement transversal, trilobé; les Wois lobes très-courts, le médian presque aussi long que les latéraux. — Languette con- fondue avec ses paragiosses, formant avec elles un carré allongé, ter- miné par trois longues pointes d’égale grandeur (1). — Palpes très- grands, hérissés de cils; le 2° article des maxillaires très-long, comprimé et arqué; celui des labiaux trés-long aussi, mais grêle et droit; le dernier de tous en fer de hache à son extrémité seulement, — Mâchoires ayant à leur base une saillie cylindrique assez forte et ciliée au bout. — Mandibules assez saillantes, larges, faiblement arquées, inermes en dedans. — Labre légèrement arrondi en avant. — Tête presque carrée, subilement rétlrécie en un col très-prononcé. — Antennes un peu plus courtes que le corps, sélacées; leur 1°r ar- ticle plus long que la têle, en massue arquée et ciliée. — Protho- rax un peu plus long que large, légèrement rétréci en arrière, tronqué à sa base, avec les angles postérieurs saillants et les anté— rieurs rabattus. — Elytres en carré allongé, tronquées et arrondies au bout, peu convexes. — Pattes longues; tarses antérieurs simples; leurs articles en triangle renversé; le 4° prolongé à son angle interne; tous velus en dessous ; les crochets de tous très-grands et fortement ar- qués. Une seule espèce (T. marginipennis) compose jusqu'ici ce genre remarquable, mais qui n’est pas sans des rapports prononcés avec les GaLexrA par sa forme générale, et avec les MecacepraLA de la fa- mille des Cicindélides par la forme insolite de ses palpes. Elle est d'assez grande taille et répandue depuis la Colombie jusque dans le Brésil intérieur. M. d'Orbigny (2) a fait connaître qu'elle vit en. réunions plus ou moins nombreuses, sous les troncs d'arbres abattus, et que sa démarche est très-agile. J'en ai découvert à Cayenne ure autre inédite qui figure dans le catalogue de Dejean sous le nom de 7, strangulalus (5). (1) La figure qu'a donnée M. Guérin-Méneville des organes buccaux de ce genre (Icon. du Règn. anim. Ins. pl. 4, £. 5 a) est inexacte pour le menton, la languette et les palpes maxillaires. (2) Voy. dans l'Amérique mérid. Ins. p.11. (3) M. de Chaudoir (Bull. Mosc. 1848, p. 68) regarde comme distincts du T. marginipennis de Latreille, qui est du Brésil, les exemplaires rapportés assez abondamment de Colombie dans ces dernières années et en fait une espèce à part, sous le nom de F, cinctus, : ÿs GALÉRITIDES, 85 EUNOSTUS. CasTecn. Etud. entom, p. 142, Menton court, concave, assez fortement échancré, muni d'une forté dent médiane carrée, égalant presque ses lobes latéraux; ceux-ci arrondis. — Languelte cornée, coupée carrément en avant; ses para- glosses pas plus longues qu'elle, adhérentes. — Palpes longs; le der- nier article de tous en triangle allongé; celui des labiaux de la lon- gueur du pénultième, celui des maxillaires du double plus long. — Mandibules courtes, larges, droites, obluses au bout. — Labre en carré transversal, entier. — Tête en triangle curviligne court, munie d'un col court, très-étroit. — Yeux peu saillants. — Antennes plus Jongues que la moitié du corps, filiformes, robustes, à 1er article long, 2 plus court que les suivants, ceux-ci subégaux. — Prothorax aussi long que large, très-fortement et brusquement rétréci en arrière ; ses angles antérieurs arrondis, les postérieurs distincts, petits. — Elytres en carré allongé, tronquées au bout. — Pattes robustes, assez longues ; tarses antérieurs à articles trigones, serrés, pubescents en dessous; T 4er plus long que les autres, le 4e court, entier; crochets simples. M. de Castelnau a fondé ce genre sur un insecte de Madagascar (E. Latreillei), de taille moyenne, d'un brun de poix et qui n'existe, à Paris, qu'au Muséum d'Histoire naturelle où j'ai rédigé la formule gé- nérique qui précède. Il représente dans le pays en question les Trr- crogxATAUS de l'Amérique (1). ZUPHIUM: {Larn. Gen. Crust. et Ins. I, p. 198 (2). Menton assez fortement échancré, muni d’une courte dent médiane bifide. — Languetté carrée, tronquée au bout; ses paraglosses grêles, la dépassant fortement, — Dernier article des#palpes en triangle très-al- Jongé ; le 2 des maxillaires très-long. — Mandibules courtes, aiguës, dentées au côté interne. — Labre tranversal, angulairement échancré. — Tête en triangle très-obtus, brusquement rétrécie postérieurement en on col très-étroit. — Antennes un peu plus courtes que le corps, lé- gèrement sétacées: à 4er article plus long que la tête, grossissant gra- duellement de la base à son sommet, 2 très-court ; les suivants subé- gaux, — Prothorax plane, assez long, rétréci en arrières avec ses angles (1) Pour la figure de l'espèce, voyez Casteln. et Gory, je ie t, des Coléopt, fase, 1. (2) Syn.EGazenrra, Fab. Syst, El. 1, p.215. 4 4 À ; 86 CARADIQUES. postérieurs saillants. — Elytres allongées, parallèles, tronquées au bout, — Pattes assez longues; cuisses robustes; tarses allongés, filiformes ; les quatre premiers articles des antérieurs très-légèrement dilatés chez les mâles; le 4° entier. — Corps assez long, aplati, pointillé et pubes- cent. Insectes de taille un pen au-dessous de la moyenne, noirs, brunâtres, testacés ou ferrugineux, avec ou sans taches de même couleur. A en juger par les espèces de l’Europe australe, ils vivent sous les pierres et exhalent une odeur très-forte. Tous sont peu communs et recherchés dans les collections. Leurs espèces sont disséminées en Europe, en Asie en Afrique et dans l'Amérique du Nord. On en connaît près d’une vingtaine (1). POLYSTICHUS. BovEur, Observ. ent. 1. Tableau des Genres (2). Genre très-voisin des Zuenrom et n'en différant que par les caractères qui suivent : Dent médiane du menton simple. — Palpes plus courts, plus ro- bustes; le 2° article des maxillaires moins long; le dernier de tous plutôt en cône tronqué que filiforme. — Tête plus allongée et moins fortement rétrécie en arrière. — Antennes filiformes ; leur 1° article plus court que la tête. — Prothorax moins plane, impressionné près de ses angles postérieurs. — Tarses antérieurs un peu plus dilatés chez les mâles, avec les articles plus triangulaires. Quoique très-aplatis, ces insectes le sont un peu moins que les Zu- #xium dont ils ont du reste le fucies, les couleurs et les habitudes. D'un autre côté, ainsi que l’a fait remarquer M. de Chaudoir (5), ils ont une analogie réelle avec les Helluonides, à tel point que c’est sur deux de (1) Esp. européennes : Z. olens F.; se trouve aussi en Asie, aux Indes orien- taleseten Afrique. — Cheprolatii, Casteln. in Silberm. Rev. ent. I, p. 251. — unicolor, Germar, Faun. Ing, Europ. fase. XXI, tab. 1. — Esp. asiatique : Z. longiusculum, Chaud. Bi. Mose. 1842, p. 804.—Esp. indiennes : Z. bima- culatum, viltigerum, modeshum, piceum, inconspicuum, Schmidt-Gæbel, Gol. Birman. p. 28 sq. — Esp. africaines : Z. festaceum, Klug, Symb. phyf: pl. 21, f. 2; se trouve aussi dans le Caucase et la Sibérie méridionale, — fus= cum, Gory, Mag. d. Zool. Ins. pl. 26. — Æeuriasi, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent: 1, p. 184. — numidicum, Lucas, Expl. de l'Algérie, Ins. p. 8, pl. 3, f. 4 — bimaculatum, cafler, brunneum, Bohem. Ins. Caffrar. I, p. 31. — Esp. améri- caine : Z. americanum, Dej. Species, V, p. 298. (2) Syn. GALERITA, Fab. Syst. EL. I, p. 216. — DarLoDONETS, Reiche, Ann. d. 1. Soc. ent. XI, p. 337. (2) Bull. Mose. 1850, no 1, p, 39. Te GALÉRITIDES, 87 leurs espèces que M. Reiche a fondé son genre Danonrne dans son travail sur cette dernière tribu. Les Poysricnus sont peu nombreux et se trouvent dans l'ancien et Je nouveau continent (1). À AGASTUS. Sommor-Gorrec, Col. Birman. p. 30, Menton muni d’une dent médiane obtuse : ses lobes latéraux petits, aigus. — Languette tronquée au bout, en entier unie à ses paraglosses ; celles-ci un peu plus longues qu'elle. — Palpes labiaux courts et gréles ; leur dernier article fusiforme et allongé; les maxillaires gros et ro- . bustes, à #e article ovalaire et tronqué. — Mandibules courtes, robustes, obtuses au bout, inermes au côté interne, — bre très-pelit, trans- versal, entier, — Antennes assez longues, fo à 4er article allongé, 2-4 un peu plus longs que les suivants; les ter x de ceux-ci un peu plus gros que les autres. — Yeux petits, non saillants. — Prothorax un peu plus long que large, rétréci en arrière, tronqué à sa base, avec une petite échancrure dedans de ses angles postérieurs; ceux-ci denti- formes.— Elytres assez longues, parallèles, tronquées au bout.— Pattes courtes et assez robustes; larses filiformes ; crochets simples. Ce genre qui m'est inconnu est établi sur un petit insecte du pays des Birmans (4. lineatus), qui, suivant M. Schmidt-Gœbel, a un peu le facies du Polystichus fasciolatus. Je ne suis pas sûr qu'il appartienne à la tribu actuelle, car il n'est pas question de la forme de la tête dans la formule générique qui précède, et l'allongement du premier article de ses antennes n'y est pas suffisamment indiqué. D'un autre côté, ses élytres présentent des lignes élevées analogues à celles qui existent chez cer- taines Cyminnis. Îl est possible qu'il doive être placé près de ce der- nier genre. METAXIDIUS. DE Craup. Bull. d, Moscou. 1852, p. 37. # D'après la formule qu'en donne M. de Chaudoir, ce genre ne diffé- rerait des Pocysricnus que par les caractères suivants : (1) Esp. européennes : P. viltatus, Brullé in Silberm. Rev. ent. IE, p. 102 (fasciolatus, Oliv, Dej.). — fasciolatus, Rossi, Faun. etruse. L, p. 223 (discoi- deus, Steven, Dej.}. — Boyeri, Solier, Ann. d.1. Soc. ent. IV, p. 111. — Esp. de Sibérie : P. brevdipennis, Ménétr. Ins. de Lehmann, p. 3. — Esp. des Ca- naries : P, unicolor, Brullé, Hist. nat. d. Ins. IV, p. 179. — Esp. brésiliennes : P. clandestinus, Klug, Jabrb. 4, Ins. p. 68 (Helluo rufipes, Brulté; Dail. id. Reiche|; Helluo erythropus, Chaud. Bull. Mosc. 1843, p. 701). — cayennensis (Helluo), Dej. Species (Dail. id. Reiche). Le Pol. albicornis, Klug, loc. cit. est un Drarnonuse : D ee Vo WT ss à CARANIQUES, Menton transvetsal, profondément et quadrangülairement échancré, sans dent médiane, — Palpes pubescents ; les labiaux courts, leur der- nier article allongé, subovale, arrondi et tronqué au bout; les maxil- laires plus robustes, saillants ; leur dernier article épaissi, subsécuri- forme, obliquement tronqué au bout. — Labre fortement transversal, coupé carrément en avant. — Le bord inférieur des fossettes'antennaires largement dilaté, le supérieur nul. — Antennes à peine de la longueur de la moitié du corps, pubescentes, assez fortes; leur 4er article beau- Coup plus gros que les autres, cylindrique, de la longueur des trois suivants réunis, le 2e obconique, les suivants comprimés, carrés, le dernier un peu acuminé au bout. L'espèce qui compose à elle seule le genre est un petit insecte de l'A- mérique équatoriale. M. de Chaudoir le nomme M. brunnipennis, et dit qu'il fait le passage des Porysricaus aux HecLuomonpna, de la tribu des Helluonides. IL Lt évidemment des caractètes qui précèdent, qu'il appartient à celle-ci. DIAPHORUS. DES Des. Species V, p. 300 (1). ' Menton assez fortement échancré, sans dent médiane, — Languette grande, un peu arrondie au bout: ses paraglosses membraneuses, pas plus longues qu’elle, adhérentes dans toute leur longueur. — 9 article des palpes maxillaires allongé et arqué, le 4° assez fortement sécuri- forme; celui des labiaux cylindrique et tronqué au bout. — Mandibules courtes, larges, arquées, inermes au côté interne. — Labre fortement transversal, un peu échancré en avant. — Tête obtusément triangulaire, rétrécie postérieurement en un col assez étroit. — Antennes assez ro- bustes, filiformes, à {er article gros, presque aussi long que la tête, 2-3 courts, obconiques, les suivants cylindriques, subégaux. — Prothorax assez long, plane en dessus, fortement rétréci dans son tiers postérieur, avec ses côlés antérieurs arrondis. — Elytres oblongues, non déprimées, un peu obliquement tronquées au bout. — Pattes assez longues; jambes antérieures très-fortement échancrées; tarses filiformes, le 4e article entiers — Corps assez allongé, pubescent. Ces caractères sont assez voisins de ceux des Zurnrum et des Por.ys- ricnus; mais ifdépendamment des différences sensibles qu'ils présentent, Ja forme générale du corps est toute différente, et, au premier coup- d'œil, se rapproche beaucoup de celle de certains Ancrromenus. Ces insectes sont propres à l'Amérique et au Sénégal, de petite taille, et leurs couleurs ont beaucoup d'analogie avec celles des deux genres en ques- tion; on a décrit quatre espèces (2, (1) Syn. Pseunarmnus, Casteln. Et. ent. p. 56. (2) Esp. américaines : D. Lecontei, Dej. loc. cit, — Pseudaptinus atbicornis, is EE AN T7 > De FF UN e RP AMOR AT ET PP o nn Le cALÉRITIDES, 89 ENAPHORUS. J. Le Cowre, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 174. Menton sans dent médiane. — Languette très-allongée, étroite. — Palpes labiaux cylindriques, les maxillaires dilatés. — Tête rétrécie à sa base en un col épais. — 19 article des antennes égalant les trois é suivants réunis, les autres subégaux, plus longs que larges, un peu com- primés. — 4° article des tarses simple, le 4er des postérieurs allongé ; crochets inermes. Ce Pc ue LA Tels sont les caractères assignés à ce genre par M: 9. Le Conte, qui ajoute qu'il diffère des Drapmonus par sa forme déprimée, les angles y postérieurs du prothorax qui sont saillants, et ses antennes, ainsi que ses tarses te faits. Îl est établi sur un petit insecte (E. rufulus) de Californie, d'un testacé rougeûtre et pubescent,. THALPIUS. 14 J. Lx Conre, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 174 (1). 14 L'Heluo pygmœus de Dejean, petit insecte des parlies australes des Etats-Unis, où il paraît être très-rare, est le type de ce genre. Ne le connaissant pas en nature, je ne puis que reproduire les caractères que lui assigne M. J. Le Conte : Menton sans dent médiane. — Palpes labiaux cylindriques, les maxil- laires dilatés. — Tête rétrécie postérieurement en un col épais. — 4er article des antennes de la longueur des trois suivants réunis, les sui- vants égaux, arrondis. — 4e article des tarses simple ; le 4°r des posté- ‘£ rieurs allongé ; crochets simples. CAS Il suit de là que ce genre ne diffère des Enapmonus que par la forme de ses antennes. Casteln. Et, ent. p. 57, pl. 1, f. 4 (Polystichus athicornis, King, Jahrb. d. In- sekt. p. 69).— D. fenuicollis, J. Le Conte, Ann. of the Lye. of New-York, V, p. 173. — Esp. du Sénégal : Diaph. Leprieurii, Casteln. Et. ent. p. 143, et Buquet, Ann. d. 1. Socsent. IV, p. 605. Le Diaphorus dorsälis de M. Brullé (Hist. nat. d. Ins, IV, p. 181, pl. 6, f. 3) est le mème insecte que l'Helluo pygmeus, Dejean (Species I, p.460), et cons- titue le genre Tnarrius de M. J. Le Conte. j GRR Heuvo, Dej. Species I, p. 460. — Diarnonus, Brullé, Hist. nat. d, us, IV,!p, 181, is rod CARABIQUES. TRIBU XI. HELLUONIDES. Languette cornée, épaisse, en général très-grande, sans paraglosses (1). — Labre grand, recouvrant en majeure partie ou en totalité les mandi- bules. — Palpes robustes: les labiaux insérés dans deux grandes dé- pressions antérieures et basilaires de la languette. — Antennes robustes, souvent gro où élargies à leur extrémité. — Tête médiocrement parfois peu rétrétie en arrière. — Prothorax cordiforme. — Elytres tronquées à leur extrémité. — Tarses semblables dans les deux sexes, plus ou moins robustes. % De tous ces caractères le plus impottant est celui emprunté à la lan- guette ; on ne retrouve quelque chose d'analogue que chez les Anruta mentionnées plus bas. Indépendamment de cette particularité, les Hel- luonides ont un facies spécial, très-distinct de celui propre aux autres espèces de cette section. Leur corps plus où moins allongé est toujours déprimé. La tête et Je prothorax sont couverts de gros points enfoncés, médiocrement profonds, disposés sans ordre et en partie seulement contigus. La sculpture des élytres consiste en sillons plus où moins marqués, dont les intervalles sont parfois costiformes, et qui présentent des points analogues, mais arrangés régulièrement et formant une où plusieurs rangées. Enfin, la forme robuste des palpes, des antennes et même des pattes, achève de donner à ces insectes une physionomie particulière. À paït les Æxrema, le noir ou le brunâtre, tantôt uni- forme, tantôt associé à du rouge ferrugineux, forme leur seule parure. Leurs espèces sont toutes exoliques et, sous le rapport du nombre, partagées à peu près également entre le nouveau et l'ancien continent: mais dans celui-ci leurs formes sont plus variées. Celles que j'ai eu occa- sion d'observer en Amérique, sont épigées et exhalent une odeur extré- mement forte. Fabricius avait compris ces insectes dans son genre GaALerrrA ; Bonelli est le premier qui les en ait séparés sous le nom d'Herzvo. Ce genre est resté longtemps unique, quoique les espèces qui s'y accumulaient peu à peu présentassent des différences prononcées entre elles. MM. Mac- Leay, Gray et Hope, ont établi successi*emenSnienrs autres genres (4) d'adopte ici la manière de voir de Latreille et dés auteurs en général qui se sont occupés de ces insectes. Le plus récent de tous, M. Schmidt-Gæbel {Coleopt. Birman. p. 64, qui a donné une nouvelle formule générique des MacrocnEILUS, suppose que les paraglosses sont cornées comme Ja languetteet | se sont soudées intimement avec cette dernière ; mais ce n’est là qu'une fiction qui ne change rien à Ja réalité. “Le Re, DA mb. de Jah. . edge ste nn roles, “on tt HELLUONIDES. 91 à ses dépens. Ce dernier auteur a proposé de réunir tous ces genres dans une tribu particulière qu'il a nommée Helluonidæ, mais dont il n’a pas donné les caractères. On doit à M. Reiïche de les avoir exposés dans un très-bon travail (1), dont ce qui suit n'est en quelque sorte que l'abrégé, avec quelques légers changements. Les neuf genres qui DEN cette tribu peuvent se répartir comme suit : A Menton sans dent médiane : Ænigmu. B — muni d’une dent médiane, a Tête très-forte, plus grande que le prothorax : Helluodes. aa — de grandeur normale. Antennes cylindriques ou épaissies à leur extrémité : Helluo, Macroi cheilus, Acanthogenius, Planetes, Omphras Antennes plus ou moins comprimées : Helluomorpha, Pleuracan- thus. ÆNIGMA. Newwan, The entom. Magaz. NI, p. 499. Menton profondément échancré, sans dent médiane; ses lobes latéraux assez étroits, obtus au bont, obliquement arrondisen dehors: — Languette très-grande, tronquée obliquement de chaque côté en avant, subrhomboïdale. — Dernier article des palpes labiaux presque en cône renversé, celui des maxillaires assez fortement sécuriforme. — Labre très-saillant, cachant presque entièrement les mandibules, arrondi en avant. — Tête ovalaire, peu rétrécie en arrière. — Yeux assez gros, saillants. — Antennes subeylindriques, grossissant un peu à leur extrémité, à 4tr article gros, aussi long que les deux suivants réunis, 2-5 subégaux, plus longs que les suivants. — Prothorax trans- versal, cordiforme, rebordé latéralement, Jargement échancré à sa base, ses angles non saillants. — Pattes assez courtes ; articles des tarses courts, subeylindriques , le 4° entier. — Corps ailé. D: Ce genre se distingue de tous ceux qui suivent par l'absence de dent médiane au menton. C'est aussi le seul de la tribu dont les espèces ne soient pas revêtues d'une livrée uniforme, noire ou brune. Toutes sont d'un bleu plus où moins pur. À part celle qui éonsätue le genre Herzuo qui suit, ce sont aussi les plus grandes de la tribu. On en connait déjà rois propres à l'Australie (2). La formule générique qui précède a été rédigée d'après l'espèce (Frès) sur laquelle M. Newman a ét tabli celte coupe. + à (1) « Recherches sur les Helluonides, ou Révision dn genre Herzuo Bonelli et Dejean. » Ann. d. 1. Soc. ent. XI, p. 323. (2) Æ, 1ris, Newman, loc, cit. — oyanipenne, unicolor Hope, : of the ent, Soc, 1842, p. 46. és té : 92 BE ÉARABIQUES, HELLUODES, Wesmwoop, Trans. of the ent. Soc. IV, p. 279. Menton large, fortement échancré ; sa dent médiane petite, simple4 ses lobes latéraux fortement arrondis en dehors. — Languette grêle, très-longue, arrondie au bout, — Dernier article des palpes labiaux grossissant à son extrémité et tronqué; celui des maxillaires graduelle- ment renflé, arrondi au bont et arqué. — Mandibules saillantes, aiguës au bout, inermes en dedans. — Labre presque carré, saillant, un peu échancré en avant, avec ses angles arrondis. — Tête beaucoup plus grande que le prothorax, rétrécie en nn col derrière les yeux, avec deux tubercules au-dessus de ceux-ci. — Veux médiocres, assez saillants, — Antennes grêles, médiocres : leur 3° article de moitié plus long que le 2%, les suivants subégaux. — Prothorax transversal, fortement cordi- forme, presque de la largeur de la tête, rehordé latéralement. — Elytres allongées, déprimées. — Pattes médiocres; articles des tarses triangulaires, leur 4° article petit. M. Westwood a établi ce genre sur un grand insecte de l'île de Ceylan (H. Taprobanæ), long de plus d'un pouce et tout-à-fait re- marquable par la grandeur de sa tête. HELLUO. Boxeuur, Observ. ent. U, p. 21. Menton profondément échancré; ses lobes latéraux prolongés en pointes très-longues et frès-aiguës : sa dent médiane assez courte et obfuse. — Languctte très-grande, atteignant presque la pointe des man- dibules, très-large, fortement arrondie en avant. — Dernier article des palpes Jabiaux et maxillaires en triangle allongé. — Palpes maxillaires internes très-robustes ; leur 2 article ovoïde, déprimé et arquêé. — Labre cachant presque en entier les mandibules, coupé obliquement de chaque côté et arrondi en avant. — 2e article. des antennes beaucoup plus court que le 3e. — Tête sensiblement rétrécie en arrière. — Prothu- rax plus large que long: ses angles postérieurs obus, non relevés. — Elytres en carré allongé, tronquées au bout. — 4e article des tarses presque en demi-lune. — Corps aptère. Une seule espèce, l'Æ. costatus de Bonelli (1), la plus grande de la tribu, constituait jusque dans ces derniers temps ce genre; mais M. de Chaudoir et M. Germar en ont fait récemment connaitre deux autres (2). Toutes sont de l'Australie et de grande taille, (1) Bonclli, loc. cit.; figuré par M. Brullé, Hist. nat. d. Ins. IV, pl. 9. 1. «+ (2) He carinatus, (Chaud. Bull. Mosc. 1848, p. 70. — longipennis, Germar Linnæ&a ent, IL, p. 162. Ce dernier est peut-être ;un ÆniGma. HELLUONIDES, 93 MACROCHEILUS, (Kmay) Hovrg, The Coleopt. Man. IL, p. 166. Menton profondément échancré ; ses lobes latéraux assez étroits, ai- gus; sa dent médiane presque aussi longue qu'eux, très-aiguë. — Lan- guette en carré long, un peu échancrée en avant, dépassant légèrement les lobes latéraux du menton. — Dernier article des palpes labiaux en cône renversé et arqué; celui des maxillaires ovalaire et tronqué au bout. — Labre très-grand, semi-orbiculaire, cachant en entier les man- dibules. — 2° article des antennes presque aussi long que le 3°. — Tête faiblement rétrécie en arrière.— Prothorax à peine aussi long que large ; ses angles postérieurs un peu relevés. — Elytres en carré peu allongé, tronquées et un peu arrondies à leur extrémité, — 4° article des tarses subbilobé. Les espèces de ce genre sont propres jusqu'ici au continent indien; elles sont aussi déprimées que les Hezzuo,; mais plus courtes, plus car- rées, et leurs élytres sont ornées de taches arrondies, d'un rouge ferru- gineux, au nombre de deux sur chacune. On n'en a encore décrit que deux (1). ACANTHOGENIUS. ReicuE, Ann. d. L. Soc. ent. de France, XI, p, 334. Menton profondément échancré:ses lobes latéraux larges, aigus à leur sommet; sa dent médiane aussi longue qu'eux, très-aiguë, spinilorme. —Languette en carré long, tronquée en avant, au plus de la longueur des lobes latéraux du menton. — Dernier artiele des palpes maxillaires et labiaux en triangle allongé. — Labre cachant les mandibules, un peu moins long que large, arrondi et un peu ondulé en avant, — 2? article des antennes notablement plus court que le 3°, — Tête rétrécie pos- térieurement en un cou bien marqué.— Prothorax en général plus large que long; ses angles postérieurs un peu relevès. — Élytres en carré allongé, tronquées obliquement de chaque côté à leur extrémité. — 4 article des tarses subbilobé. — Corps ailé. Ce genre (2)est propre, comme les deux précédents, à l'ancien continent, mais outre le continent indien et ses archipels, on en trouve plusieurs (1) Helluo tripustulatus, Dej. Species, E, p. 286.; figuré par M. Hope sous le nom de Macrocheilus Bensoni, loc. cit. If, pl. 4, £. 5; (n’est qu'une variété du suivant, selon M. Guérin, Voyage de Delessert. {ns.) — Helluo quadrimaculatus, Guérin, Rev. z0ol, 1840, p. 38. (2) Esp. indiennes : Helluo impictus, Wicdemann, Zool. Mag. Heft 2, p.49.— grandis, labrosus, Dejean, Species V, p. 400.—bisignatus, Reiche, Ann. d. 1. Soc. ent, XI, p.335; le même que Helluo bimaculatus, Dej. Species V, p. 402; figuré Le © } L LE 94 ÿ CARABIQUESS en Afrique. Celles décrites jusqu'ici s'élèvent à neuf, Leur forme gé. nérale se rapproche de celle des «espèces américaines, c'est-à-dire qu’elle est allongée et peu robuste. Presque Loutes ont leurs élytres maculées de ferragineux, d'une manière assez variée. Elles sont très-voisines génériquement des MacrocugiLus, mais faciles à en dis- linguer par la forme du dernier article de leurs palpes, la plus grande brièveté du 2? article de leurs antennes, et le cou que présente là tête en arriète. PLANETES: Mac-Leay, Annul. Javan. p. 284 Menton médiocrement grand : ses lobes latéraux courts, larges, ar- rondis obliquement en avant; sa dent médiane courte et obluse, — Languelte carrée, entière en avant, peu avancée. — Dernier article des paipes labiaux cylindrique, long ; celui des maxillaires eh triangle allongé. — Eabre moitié moins long que large, coupé carrément en avant. — 25 article des antennes plus court que le 3°. — Tête faiblément rétrécie en arrière. — Prothorax transversal; ses angles postérieurs obtus, tion réfléchis, == Elytres én carré médiocremetil allongé, tronquées un peu obliquement de chaque côté à leur exlré- mité. — 4° article des tarsés court, simplement échancré en avant. — Corps ailé. Insectes propres jusqu'ici à l’Archipel indien et tachetés. de ferru- gineux. On n’en connait que deux espèces (1). OMPHRA. (Leon) Reice, Ann. d. L. Soc. ent. XI, p. 330 (2). Menton très-grand; ses lobes latéraux très-larges, arrondis ex- térieurement en avant; sa dent médiane un peu plus courte qu'eux, sous ce dernier nom par Casteln, Hist. d. Coléopt. I, pl. 3, f. 8.; M. Reiche a changé le nom imposé à ceb insecte par Dejean, attendu qu'il "faisait double emploi avec le Planetes bimaculatus Mac-Leay. — biguttatis, Gory in Guérih, Mag. d. 2001. Ins. 1832, pl. 6, — distactus, Wiedemann, Zool. Mag. Het ?, p. 49. — dorsalis, Kiug, Jahrb. d. Insekt. 1, p. 77. Liane, Mare, Rev. zoo. 1840, p. 113. —= scapuläris, Reiche, Ann. d. 1. Soc. ent. XI, p. 343. — Helluo asteriseus, White, Anne of nat. Hist. XIV, p.422. — Esp. africaines : À. biplagiatus, Bohem. fus: Caffrat. L, p. 78.—opacus, dispar, Laferté, Rev. et Mag. d. zool. 1849, p. 350. (1) Planeles bimaculatus, Mac-Leay, loc. cit, = Helluo stigma, Fab. Syst, El. 1, p: 19% (2) Syn, Gazemira, Fab, Syst, EL. 1, p, 214, HELLUONIDES. 95 x triangulaire et obluse à son sommet. = Languette dépassant les lobes latéraux du menton, carrée, avec ses angles arrondis. — Dernier article de tous les palpes sécuriforme, — Labre très-court, coupé carrément où légèrement échancré en avant. — 2e, 3° et 4e articles des antennes subégaux. — Tête à peine rétrécie postérieurement. — Angles posté- rieurs du prothorax non relevés. — Elÿtrés soudées, larges, ovalaires, tronquées un peu obliquement de chaque côté à leur extrémité. — %° article des tarses angulairement et assez fortement échancré. — Corps aptère. à k Les espèces de ce genre se font remarquer parmi toutes celles de la tribu par leur forme large et courte. Elles sont propres au continent indiemw et d’une couleur noire uniforme (1) LL HELLUOMORPHA. CaSTELN. Etud. ent. p. 53. Menton grand : ses lobes latéraux assez larges, obtus à leur sommet ; sa dent médiane notablement plus courte, aiguë à son sommet. — Lan- guelle dépassant les lobes latéraux du menton, rétrécie et arrondie en avant. — Dernier article des palpes labiaux court, ovalaire, déprimé et tronqué ; celui des maxillaires brièvement et assez fortement sécuri- forme. — Labre un peu plus large que long, légèrement voüté, ar- rondi en avant et cachant presque entièrement les mandibules, — An- tennes s’élargissant plus ou moins à partir du 4e article ; le Fm Court que le 3°, — Prothorax rebordé: ses angles postérieurs tron- qués obliquement, un peu réfléchis. — Elytres en carré allongé, Subarrondis en arrière. — 4° article des tarses bilobé. — Corps ailé. Ce genre comprend la majeure parlie des espèces américaines de la Ubu. Ses espèces peuvent se répartir, comme l’a très-bien remarqué M. Reïche, en deux groupes qui ont céla de rémärquable, qu'ils sont d'accord avec la distribution géographique de ces insectes. Quoique leurs caractères soient assez prononcés, je ne pense pas plus que cet entomologiste qu'ils soient suffisants pour autoriser la création de deux genres avec celui-ci. Dans l’un, propre à l'Amérique dû Sud, lés antennes s'élargissent fai- blement à leur extrémité ; leurs articles, à parlir du 4e, sont presque car- rés et subperfiolés; les palpes sont très-robustes, et le prothorax est au moins aussi large que lông (2). (1) Helluo hivtus, Fab. Dej. Species, I, 284. — pilosus, atratus, Klug, Jahrb, d: Insekt. p.71 et 72, — Omphra complañata, Reiche, loc. cit. p. 34. . (2) Æ. heros, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. II, p.197. — agathyrsus, Buquet, ibid. IV, p. 618. — bellicosa, Casteln. Et. ent, P: 53. — unicolor, Brullé in d’Orb. Voy. Ins. P: 92. — onelanaria, Reiche, Ann. d. 1. Soc. ent. XI, p.343. — lemorata, Dej. Species V. p, 405. — nigerrima, Klug, Jabrb, d. Insekt, p. 76. MR a. 2 fils om. n sim de bi La d'A ES ct, bee #2, 96 CARABIQUES. Dans l'autre qui habite l'Amérique du Nord, les antennés s’élargis- sent fortement, à partir du 4° article, à leur extrémité ; ces articles ont, par conséquent, une forme plus où moins triangulaire; les palpes sont plus gréles, le prothorax et les élytres un peu plus allon- gés (1). PLEURACANTHUS. Gray, Anim. King. Ins. I, p. 272 (2). Menton assez court, médiocrement échancré; ses lobes latéraux terminés en pointe aiguë; sa dent médiane un peu plus courte qu'eux, très-lerge ct assez aiguë. — Languelte dépassant les lobes latéraux du menton, un peu évasée et arrondie (parfois angulaire- men) en avant. — Dernier article des palpes labiaux en cône renversé, allongé et un peu arqué; celui des maxillaires fortement sécuri- forme. — Labre court, coupé carrément et muni d'une dent aigué, très-saillante, dans son milieu. — Epistome un peu renflé en bourre- let, sinué ou impressionné le long de son bord intérieur. — 2 article des antennes de moitié plus court que le 3°; les 5° et suivants compri- més, monis sur chaque face d'une ligne lisse longitudinale. — Protho- rax un peu transversal; ses angles-postérieurs tronqués obliquement et légèrement relevés. — Elytres en carré allongé, subarrondies à leur extrémité. —.4° article des tarses bilobé, — Corps ailé. Houtes les espèces de ce genre sont propres à l'Amérique du Sud et»Sous. le rapport du facies, ressemblent complètement aux HezLvo- monprra de la première division (5). — pubescens, Klug, ibid. p. 77. — coracina, Manh. Rev. ent. de Silberm. V, p. 211. — sparsa, Brulié in d'Orb. Voy.Ins. p. 22.— Helluo brunneus, Putzoys, Mém. d. 1. Soc. d. Sc. d. Liège, M, p. 396. . (1) H. prœusta, Dej. Species L, p. 289. — laticornis, nigripennis, Clairvillei, Dej. ibid. p. 405, 407 et 408. (2) Syn. Ocxrus, Gistl. Syst. Ins, p. 120. (3) P. sulcipennis, Gray, loc. cit. 1, p. 272, pl. 43, f. 3. — brasiliensis, Dj. Species I, p. 288. — brevicollis, Lacordaire, Dej. ibid. N, p. 403 et 404. — ri bratus, Reiche, Rev. z0o!. 1842, p. 374. — anthracinus, sanguinolentus, ferrus gineus, Klug, Jabrb. d. Insekt. p. 73, 74 et 75. — inconspicuus, Chaud. Bull: Mose. 1848, p. 71. Nota, Je ne vois pas bien à quel genre appartient l'Helluo ferox d'Erich= son (Arch, 1843, p. 213), grande espèce africaine des environs d'Angolas Q] duattinibéde 5? TRIBU XIL BRACHINIDES. Languelte grande, submembraneuse, étroitement cotnéé dans son centre, intimement soudée dans toute sà longueur avec ses paraglosses ; celles-ci plus longues qu’elle ou non. — Palpes plus ou moins robustes. — Mandibules fortes, assez saillantes ; faiblement arquées et assez aiguës au bout. — Labre transversal. — Tête ovale-oblongue, faiblement ré- trécie en arrière. — Antennes’ en général robustes, filiformes. — Pro- thorax régulièrement cordiforme; sa portion rétrécie rectiligne sur les côtés. — Elytres fortement tronquées à leur extrémité, presque toujours munies de côtes plus ou moins saillantes. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs parfois un peu dilatés chez les mâles; le 4° de tous entier, à peine échancré; crochets toujours simples. — Corps en général très-épais et très-robuste. Les Bracminus et genres voisins, quoique distincts des Lébiides qui suivent par des caractères assez faibles, ont un facies tellement à part de celui de tous les autres Troncalipennes, qu'il me parait néces- saire d’en former une tribu particulière. Ainsi réunis entre eux, ils con- stituent un groupe parfaitement homogène, sous le rapport de l'aspect général, de leurs habitudes épigées et grègaires, et surtout de la faculté qu'ils possèdent tous d'émettre avec bruit, par l'orifice anal, une vapeur corrosive et d’une odeur analogue à celle de l'acide nitrique, faculté qui leur a valu une sorte de célébrité (1), et qui ne se retrouve, mais à un moindre degré, que chez les Ozénides dont il sera question plus loin. Quoique nombreux, ces insectes, par suile de leur homogénéité même, se laissent difficilement diviser en genres ; aussi y a-t-il à ce sujet de grandes divergences d'opinion parmi les entomologistes. Tandis que les uns refusent d'admettre les genres Arrmnus de Bonelli, Masrax de Fischer de Waldheim, et Paerorsopuus de Solier (2) détachés des Bnacamus de Weber, d’autres les acceptent soit en totalité, soit en partie. La difficulté ne porte en réalité que sur le premier et le troi- sième de ces genres ; le second est réellement distinct. Quant au genre (1) Rolander (Act. Holm. À. 1750) estle premier qui en ait parlé, et son travail a été très-souvent reproduit, soit en totalité, soit en partie, M. West- wood (An Introd.ito the mod, Classif. of ns. [, p. 75) à donné un résumé in- téressant des observations dont elle a été l'objet, (2) Voyez son Mémoire intitulé « Observations sur les deux genres Bracuus et APriNus, ete, » dans les Ann. d, 1. Soc, ent. Il, p. 459, avec un supplément, ibid, I, p. 655; les remarques de M. Brullé sur ces deux notices, ibid, EV, p 6, et la réponse de M. Solier, ibid. V, p. 691, Coléoplères, Tome I, T 98 CARABIQUES. Crevinocasren, établi récemment par M. Bohemann, il ne peut y avoir de discussion à son sujet. Tout en reconnaissant que les genres ditigieux dont il vient d'être question sont assez mal assis et qu'il y a des espèces qu'on ne sait trop dans lequel d'entre eux placer, je crois devoir les adopter, dans l'attente qu'une révision complète des espèces de la tribu faite par un auteur compétent, mettra fin à cette incertitude. Les cing genres qui com- posent ce groupe peuvent se répartir ainsi : I. Articles des antennes tous filiformes, A Dernier article des palpes labiaux légèrement sécuriforme, épais. Une dent médiane au menton : Aphinus. l Point de dent — , Pheropsophus. B Dernier article des palpes labiaux grêle, oblongo-ovale, un peu tronqué au bout : Brachinus. € Dernier article des palpes labiaux ovalaire et acuminé : Maslua. I. Articles 4-10 des antennes subarrondis : Crepidogaster. APTINUS. Bonezrt, Obsenu, ent. 1; Tabl. des Genres. Menton muni d'une dent médiane le plus souvent échancrée, — Paraglosses dépassant un peu le corps de la languette. — Dernier article des palpes labiaux épais, grossissant à son extrémité et plus ou moins sécuriforme. — HElytres pas beaucoup plus larges que le prothorax à leur base, s'élargissant graduellement en arrière, obli- quement tronquées chacune à leur extrémité. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés chez les mâles. — Corps aptère. En outre de ces caractères, ces insectes s’éloignent des genres sui- vants par leur système de coloration et leurs stations. Presque tous sont noirs, avec le prothorax, la tête et les antennes sujets à devenir d'un rouge ferrugineux, et on ne les trouve, du moins les espèces d'Europe, que dans les pays de montagnes. Les côtes de leurs élytres sont aussi en général très-saillantes. [1 y en à dans l’ancien ct le nou* veau continent, mais surtout dans le premier. Quelques-uns atteignent une assez grande taille (1). (1) Aux quinze espèces décrites par Dejean, aj. Esp. asiatique : A. cordi- colis, Chaud. Bull. Mosc. 1843, p. 705. — Esp, indienne : À. melancholicus, Schmidt-Gæbel, Col. Birman, p, 71. — Esp, africaine : À. Halteri, Chaud. Bull. Mosc. 1837. no 3, p. 6. BRACHINIDES. 99 PHEROPSOPHUS. Soier, Ann. d. 1. Soc. ent. IL, p. 461. Menton sans dent médiane. — Paraglosses ne dépassant pas le corps de la languette, arrondies à leur extrémité. — Palpes robustes : le dernier article des labiaux grossissant à son extrémité et plus ou moins sécuriforme. — Elytres sensiblement plus larges que le prothorax à leur base, subparallèles ou peu élargies en arrière, avec leur extrémité tronquée carrément. — Tarses antérieurs à peine dilatés chez les mâles. — Corps ailé chez presque tous. ‘ Ce genre comprend les plus grandes espèces de la tribu ; un assez petit nombre seulement sont de taille moyenne. Les côtes de Jeurs élytres sont presque toujours bien marquées, et leur système de colo- ration consiste en taches ou bandes ferrugineuses, sur un fond noir ou brunâtre et vice versé ; la couleur générale du corps est le plus sou- vent ferrugineuse. Les taches ou les bandes en question sont sujettes à varier beaucoup, et ont donné lieu à l'établissement d'un grand nombre d'espèces nominales. * Sauf une seule (héspanus) propre au midi de l'Espagne, le genre est étranger à l'Europe et répandu dans les parties chaudes des deux con- tinents (1). El est surtout très-richement représenté dans l'Afrique inter- {ropicale. BRACHINUS. Wepen, Obs. ent. p. 22 (2). Menton rarement muni d'une petite dent sMnple. — Paraglosses dé- passant à peine la languette, anguleuses au bout. — Palpes plus gréles que dans les deux genres précédents ; leur dernier article subcylindrique ou fusiforme, légèrement tronqué au bout. — Elytres oblongues ou (1) Ici so rapporte la première division des B acHiNus de Dejcan. Aj. Esp. africaines : P. bisulcatus, longipennis, humeralis, Chaud. Bull. Mosc. 1843, D. 708. — Br. Riflaudii, cinetus, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. Il, p.198. — Br. marginipennis, abbreviatus, Casteln. Et. ent. p. 143. — Br. angolensis, ar- canus, Érichs. Arch. 1843, 1, p. 212. — Ph. cincticollis, ténuicostis, impressi- collis, Laferté, Rey. et Mag. d. Zool. 1850, p. 236 et 326. — Esp. indiennes : P. quadripustulatus, Chaud. Bull. Mosc. 1843, p. 746. — slenoderus, amœnus, lissoderus, lineifrons, Chaud. ibid. 1850, n° 1,p. 77. — Esp. américaines : Br.obliquus, Bruné, Hist. nat. d. ns. IV, p. 251. — Ph. maculatus (obliquus ? Brullé), Chaud. Ann. d. 1. Soc. ent. IV, p. 440. — Br. œquinoctialis, Casteln. ibid AE, p 202. — Ph. pichus, Chaud. Bull. Mosc. 1843, p. 711. — Br. gran- dis, Brullé in d'Orb. Voy. Ent. p.19. —Br. melanopterts (omplanatus var”), Domay, Rev. zool. 1838, p. 23. (2) Syn: ApLos, Hope, Transiot the oo, Soc. 1, p.91, 4% 166 ÉAiasiguhs: presque carrées, detisiblement plus larges que le prothorax à lent basé, tronquées carrément à leur extrémité chez la plupart, obliquement chez un petit nombre. = Tarses antérieurs à peine dilatés chez les mâles. — Corps en général ailé. Genre le plus riche en espèces (1) de la tribu. Leur taille dépasse rarement la moyenne et souvent reste au-dessous ; les côtes de leurs élytres sont peu distinctes ou tout-à-fait absentes, et, sauf chez un petit nombre, propres à l'Afrique et aux Indes orientales, leur système de … coloration est presque semblable; le corps est noir, avec la tête et le é prothorax ferrugineux, et les élytres vertes ou brunâtres. Ces insectes sont répandus sur la plus grande partie du globe. Le genre Apzoa de M. Hope, établi sur une espèce indienne, ne diffère en rien de celui-ci. (1) Rapportez ici les Bracmnus de la seconde division de Dejean. Parmi les suivantes, qui ne sont pas comprises dans le Species, il y a peut-être quelques Puneropsoraus. Esp. européennes : Br. bœlicus, hispalensis, andalusiacus, testaceus, Ram= bur, Faune de l’Andal. p. 30. — longicollis, Walti, Reise nach Span. IL, p. 52, — incertus (crepitans var?), Brullé, Hist. nat. d. Ins. LV, p. 246. — Palicari, Casteln. Et. ent. p. 59. Esp. africaines : B. ægypliacus, Manh. Bull. Mosc. 1837, n° 2, p. 38. — cru- ciger, undulatus, parallellus, parvulus, Chaud. ibid. 1843, p. 712. — Goryi, Leprieuri, galamensis, Gory, Ann. d. I. Soc. ent. II, p. 198. — Servillei, Mare, Rev. zool. 1839, p. 307. — gentilis, ludicrus, vinulus, apicalis, Erichs. Arch. 1843, 1, p. 212. — barbarus, fimbriolatus, Lucas, Expl. de FAlgérie, Entom. p. 21. Esp. asiatiques : B. annulicornis, elegans, biguttatus, guttula, scutellaris, Chaud. Bull. Mose. 1842; %ÿ 807. — subnotatus, Manh. ibid. 1844, p. 419. — quadriguttatus, Gebler in Ledeb. Reise IL, p.29. —quadrinotatus, Eversmanni, obscuricornis, Ménétr. Cat. rais. p. 99. — gracilis, brevicollis, quadripunctatus, Motseh. Insect. de Sibér. p. 66. — costulatus, Chaud. Carab. d. Cauc. p.65, Esp. indiennes et de Chine : B. Girioneri (fumigatus Dej.) Eydoux et Soul, Rev. zool. 1839, p. 264. — scitulus, puncticollis, modestus, fusciceps, consu= laris, Schmidt-Gœbel, Col. Birman. p. 72. — chinensis, Chaud, Bull. Mosc. 1850, n° 1, p. 81. — figuratus, Chaud. ibid. p. 41. Esp. américaines : B. brasiliensis, Gory, Ann. d. 1. Soc: ent. IL, p.201. — pachygastens Perty, Del. an. art. Brasil. p. 6. — bilineatus, brunneus, Casteln. Et. ent. p. 59. — genioularis, ventralis, alramentarius, gilvipes, Manh. Bull. Mosc. 1837, n° 2, p. 39. — convezus, cinclipennis, Chaud. ibid. 1837, n° 6, p. 7. — Tscherniki, Manb. ibid. 1843, p. 184 — nigricans, Chaud. ibid: 1850, no 1, p. 82. — arboreus, Chevrol. Coléopt. d. Mex. cent. I, fase. 2; cinctipennis, cent. IL, fase. 7. — inmarginatus, intermedius, bicolor, margi- niventris, insignis, Brullé in d’Orb. Voy. Ent. p. 19. — maculipes, platensis, nigripes, Waterh. Mag. of nat. Hist. Series 2, VI, p. 362. — Deyrollei, Laferté, Rev. zool. 1841, p. 42. — brunnipennis, atripes, Putzeys, Mém. d.1. Soc. d. Se. d. Liège, I, p. 397, — ballistarius, similis, strenuus, tormentarius, Suf= flans, affinis, viridis, velox, medius, pumiliogls Le Conte, Geod, Golçopt. ofthe Unit. SL, p. 27, bRAGHINIDES, - {oi MASTAX. Fison, ne Watbn, Ent. d. L. Russie, IL, p. 111. Menton profondément fovéolé à sa base, muni d'une très-pelite dent médiane. — Languette étroite, cornée, soudée en entier à ses para- glosses ; celles-ci beaucoup plus longues qu'elles, arrondies et ciliées au bout, — Dernier article des palpes ovalaire, acuminé. Les autres caractères comme chez les Bracmnus. Ce genre n'est pas admis par la plupart des entomologistes; mais je crois, avec M. Schmidt- Gœbel, qu'il présente des caractères suffisants pour l'être. Ses espèces sont propres aux régions occidentales de l’Asie, aux Indes orientales et à l'Afrique, toutes de très-pelite taille et ornées de couleurs dis- posées autrement que chez les Bracmmus. On en connaît déjà huit (1). CREPIDOGASTER. Bone. /ns. Caffrar. 1, p. 68. Palpes médiocres, leur dernier article grand : celui des labiaux sé- curiforme, celui des maxillaires subovale, — Mandibules assez longues, robustes, arquées, aiguës au bout. — Labre court, légèrement échancré en demi-cercle, — Tête ovalaire. — Antennes courtes, assez robustes, filiformes, à articles 1 subobconique, 2 court, obconique, 3 de moitié plus long que lui, grossissant peu à peu, 4-10 courts, subarrondis, 11 oblong, acuminé. — Prothorax étroit, rétréci en arrière, tronqué à ses deux extrémités. — Elytres un peu plus longues que larges, gra- duellement élargies en arrière, profondément échancrées ensemble au bout, beaucoup plus courtes que l'abdomen. — Pattes médiocres ; tarses Courts, épais ; leur 4er article égal aux deux suivants réunis: ceux-ci et le 4e courts, décroissant graduellement, tous tronqués au bout. Ces caractères sont empruntés à M. Bohemann; il y manque le menton et la languette dont il a omis de parler; mais ceux qui précèdent suf- fisent pour montrer que le genre est très-distinct des précédents. HI est établi sur une petite espèce (C. bmaculatus) de Natal, dont le système de coloration est très-voisin de celui de certains Bracmnus (2. eques- Mis, etc.,) africains. (1) Esp. asiatique : M. thermarum, Fischer, loc. cit. — Esp. indiennes : Brach. pulchellus, Dej. Species V, p. 433. — longipalpis, Wiedem. Dej. ibid. 1, p. 314. — Brach. histrio, Fab. Syst. EL. 1, p. 219, — Must. elegantulus, Meslus, ornatus, Schmidt-Gæœbel, Col. Birman, p. 69. — Esp. africaines : M. ornatellus, Bohem. Ins. Caffrar, I p. 74. — Pareyssii, Chaud, Bull, Mosc, 1850, n° 1, p. 84. 111248,4 102 CARABIQUES. TRIBU XIII. LÉBIIDES. à Languette soudée à ses paraglosses; celles-ci rarement plus longues qu'elle. — Tête de forme yariable, munie d’un col proprement dit chez un petit nombre. — Premier article des antennes de longueur tiormäle. — Prothorat en général transversal. — Elytres tronquées à leur extrémité (1). — Tärses antérieurs le plus Souvent pareils dans les deux sexes, parfois légèrement dilatés chez les mâles; leur 4e article entier ou bilobé, leurs crochets simples où pectiniés. — Corps très-dé- primé dans l'iñnmense majorité des cas. Dans l’état actuel de la science, cette. tribu aussi riche à elle seule que toutes les autres de la section actuelle prises ensemble, ne com- prend pas moins d'une cinquantaine de genres. Ces genres, sauf quel- ques exceptions, se grobpent assez naturellement autour de trois types très-connus des entomologistes, les Cymxnis, les Dromus, les Lena, el, d'après celà, il semblerait que là tribu est subdivisible en trois, Mais, après bien des efforts, il m'a été impossible de trouver des cärac- tères qui permissent d'arriver à ce résultat. Dans chacun de ces types, tous les organes subissent des modifications ätialogues ; ainsi le dernier article des palpes peut étre sécuriforme ou non, le dertier article des tärses entier où bilobé, leurs crochets simples ou pectinés, elc. Je rie parle pas de la languette, qui est partout construite sûr un plan patfaite- ment identique. Il nie m'a même pas été possible de dresser un tableau synoptique, embrassarit la totalité de la tribu, et j'ai dû eh rédiger trois correspondant: aux trois types indiqués plus haut, sañs pouvoir leur assigner des caractères, mais uniquernent afin d'aider un peu le lecteut à se reconhaître dans cette foule de coupes. Comme de coutume, ces insectes sont en majeure partie exotiques; une dizaine seulement des genres qui suivent ont des représentan(s en Europe. On ne connait jusqu'à présent aucune de leurs larves. GROUPE I. Type : Genre Cyunnis, I. Dernier article des palpes labiaux sécuriforme. a Æarlicle des tarses bilobé. L Tête allongée, munie d’un col très-prononcé en artière : Agra. — ovalaire, médiocrement rétrécie en arrière : Calleida, Xantho- phœa, Stenonotum. (1) Le genre Euvzwwes fait seul exception à cet égard, . LTÉE mt bi LL À ro oh tree D . NR >? Cut Fete. Fear 1e de NÉ AR RS ee D +. : pr ‘ . - : à d + à LÉBUDES. 103 aa 4° article des tarses entier ou un peu échancré Wind, Glycia, Singilis. II. Dernier article des palpes labiaux non sécuriforme. ps & Menton muni d’une dent médiane. ” : Crochets des tarses simples : Corsyra, Trichis, É.. ee — déntelés : Céenoncus, Metarymomphus, Glypho- dactyla. . 3 bu Menton sans dent médiane, Crachets des tarses dentelés : Hystrichopus. _ — simples : Plagyopyga. GROUPE I. Type : Genre Dromius. I. 3e article des farses bilobé. Crochets des tarses dentelés : Demetrias, “Péocypas, Dan Plagio- telum. Crochets des larses simples : Ae{ophorus. II. Tarses filifonmes; leur 4 article entier ou à peine échancré. A Dernier article des palpes labiaux sécuriforme : Axinopalpus. B —— non sécuriforme. a Menton sans dent médiane, Crochets des tarses dentelés : Homethes, Dromius. _— — simples: Bomius, Oxoides, Variopalpis. aa Menton muni d’une dent médiane. 2 Crochets des tarses dentelés : Metabletus, Coptoptera. — 7 simples : Lionychus, Apristus, Sericoda. GENRE incertæ sedis : Omostenus. GROUPE I. Type : Genre Lena. 1. Prothoras largement prolongé à sa base (1). - a 4e article des palpes labiaux fortement sécuriforme. Pénultième article des tarses entier ; leurs crochets simples : Arsinoe. — bilobé ; — pectinés : Cryplo- batis. aa 4e article des palpes labiaux non sécuriforme, * Pénultième article des tarses lier; leurs crochets pectinés : Rhopa- lostyla, Lebia, Sarothrocrepis, Eurycoleus. * Pénultième article des tarses bilobé. (1) Ou, si l’on veut, il y a de chaque côté de la base une échancrure plus où moins quadrangulaire, et dont l'anglesexterne est droit et souvent aigu. 104 éahAñ QUES, c Leurs crôéhèts pectinés : Lia, Physoderd, — simples : Euplynes. IT, Prothorax non prolongé à sa base. b Crochets des tarses simples; Je 4° article de ceux-ci éntier Pommes coptera, Tetragonoderus, Haplopesa, Pentagonica, Masoreus. bb Crochets des tarses pectinés. . 4e artièle des tarses bilobé : Scalidion. _ entier : Plochionus, Dolichoctis, Mochtherus. AGRA. Fan. Syst. El, 1, p, 224. Menton transversal, profondément échancré, muni d'une forte dent médiane un peu plus courte que ses lobes latéraux, obtuse et un peu recourbée en dedans à son-extrémité. — Languelte membraneuse, cornée dans son centre, triangulaire et un peu recourbée en dedans au bout, ainsi que ses paraglosses, qui lui adhèrent dans toute leur longueur. — Palpes labiaux beaucoup plus grands que les maxillaires; leur dernier article très-fortement sécuriforme, celui des maxillaires subeylindrique et ronqué au bout. — Mandibules peu saillantes, un peu arquées ct aiguës au bout, inermes au côté interne. — Labre carré, transversal ou non, entier. — Tête allongée, ovale-oblongue ou subquadrangulaire, munie en arrière d'un col globuleux étroit, précédé d'un sillon cireu- laire. — Antennes médiocres, à 4er article assez long et un peu arqué à sa base, 2e court, les suivants de longueur variable, — Prothorax en cône très-allongé. — Elytres très-longues, subcylindriques, un peu élargies en arrière, tronquées au bout, avec ‘une, deux ou trois dents. — Pattes assez longues : cuisses antérieures parfois renflées ; jambes gréles, sans épines terminales; tarses garnis en dessous de poils fins, longs et serrés; les trois premiers articles des antérieurs assez larges, triangulaires ou cordiformes ; le 4° de tous profondément bilobé ; cro- chets fortement pectinés dans toute leur longueur, Insectes remarquables, rappelant par leurs formes, comme l'a dit Dejean, les Brenthides de la famille des Curculionides, Leur taille est assez grande, leur couleur générale plus ou moins métallique et leur fucies très-élégant ; lous sont propres à l'Amérique intertropicale. On les trouve sur les arbres où ils se tiennent ordinairement blottis dans les feuilles desséchées et roulées @m cornet. Leur démarche est saccadée el vacillante, comme celles des Penthides, par suile de la longueur exagérée de leur corps relativement aux pattes. Ce sont des insectes peu communs et recherchés dans les collections, Le nombre des espèces décrites s'élève déjà à plus de cinquante (1). (1) Voyez la Monographie qu'en à donnée M. Klug (Ent. Monogr. p. 3), avec tévunrss 103 Jusqu'ici on 4 placé ves insectes soit parmi les Odacanthides, soit parmi les Cténodactylides, à cause de la forme de leur tête; mais ils n'ont pas les organes huccaux des premiers, et le 4er article de leurs antennes n’est pas assez long pour leur permettre ‘de prendre place parmi les seconds. Sous le premier de ces points de vue, ils ont, comme l'a dit M. de Chaudoir, la plus intime analogie avec les Cacrripa et appartiennent par conséquent à la tribu actuelle, mais comme un genre de trangilion et qui l’unit aux deux nommées plus haut. C'est ce qui m'a déterminé à les placer en tête de tous les genres qui suivent. CALLEIDA. Des. Species, I, p, 220. Menton assez fortement échancré: le fond de l’échancrure formant une large saillie obtuse. — Languelte soudée avec ses paraglosses qui sont gréles, formant avec elles un carré allongé, tronqué carrément à son extrémité. — Dernier article des palpes labiaux très-fortement sé- curiforme; celui des maxillaires ovalaire et un peu tronqué au bout. — Mandibules peu saillantes, arquées à leur extrémité et aiguës. — Labre en carré transversal. — Tête ovalaire, assez fortement, mais non brus- quement rétrécie en arrière. — Yeux assez gros, plus où moins sail- lants. — Antennes un peu plus longues que le prothorax, filiformes, à {er article assez gros et assez long, 2 très-court, 3° plus long que les suivants ; ceux-ci égaux. — Prothorax plus long que large, ré- tréci postérieurement, tronqué à sa base, arrondi sur les côtés anté- rieurs, rebordé en arrière avec ses angles postérieurs dislinets. — Elytres plus où moins allongées, parallèles et coupées carrément au bout. — Tarses glabres ; les trois premiers articles des antérieurs un peu dilatés, subcordiformes ; le 4 fortement bilobé ; crochets pectinés. — Corps en général allongé et déprimé. Ce genre se compose d’un grand nombre d'espèces exotiques dont un supplément (Jahrb. d. Insekt. p. 54) et le Species de Dejean. Depuis, M. de Chaudoir (Bull. Mosc. 1847, ne 3, p. 87) a publié une notice dans laquelle il a donné de nouveau les caractères du genre, la liste de toutes les espèces décrites à cette époque et plusieurs nouvelles. — A celles publiées par M. Klug et Dejean, aj.: À. tridentata, Oliv. Ent. I, p. 53. — rutilipennis, Casteln. Et. ent. p. 45, — Buquetii, brunnipennis, Chevrolatit, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. I, p. 184. — mexicana, Feisthamelii, Cynthia, Leprieurü, Lycisca, Buquet, ibid. IV, p. 606. — rufoænea, oblongopunctata, Chevrol, Col. d. Mex. cent. I, fase. 8. — Klugii, erythrocera, Brullé in d’Orb, Voy. Ent, p. 10. — humilis (Klugii olim.) Putzeys, Mém. d.1. Sue. d. Se. d. Liège, I, p. 659. — metal- lescens, pachyenema, vicina, nigripes, quadriceps, lamproptera, Gomyi, cu- preola, pusilla, Chaud. Bull. Mose. 184 n° 3, p. 95. — hypolasia, Chaud. ni 1848, p. 90, — spinipennis, foveolata, aurovittata, Chaud, ibid. 1850, p. 62, he caro br de M n'es. — tte D 4 it a de ete di 7 "+" bn = > 7 : . 106 CARABIOUES. plus de quatre-vingt ont déjà été décrites (1) et qui soné beaucoup plus nombreusés dans Je nouveau que dans l'ancien continent. Ce sont des insectes au plus de taille moyenne, ornés pour la plupart de couleurs vives et souvent métalliques. Ceux que jai eu occasion d'observer vivent les unes sous les écorces, les autres sur les plantes où elles pullulent parfois. . XANTHOPHOEA. + DE Cnaun. Bull. d. Mosc. 1848, p. 73. Selon M. de Chaudoir, ce genre différerait des CazLemA par les caractères suivants : *# Languette arrondie au sommet; ses paraglosses très-étroites sur les côtés, plus larges en avant ef embrassant son bord antérieur. — Dernier afticle des palpes maxillaires un peu renflé, tronqué et comprimé à l'extrémité; celui des labiaux plus renflé, — TFôte très- , (1) Aux vingt espèces (abstraction faite des C. linetta ct vittata) décrites par Dejean, ajoutez : Esp. américaines : C. splehdida, Gory; Ann, d. 1, Soc. ent. II, p. 189 (auri- colis, Gasteln. Et. ent. p. 46). — pallidipennis, Chaud. ibid. IV, p. 437. — œneipennis, plicaticollis, Buquet, ibid. IV, p. 618. — cyanipennis, Perty, Del. anim. artic. Brasil, p. 5. — fusca, decora, Chevrol. Col. d. Mex. cent. I, fase. 2. — truncata, viridis, Chevrol. ibid. cent. If, fasc. 7. — croceicollis, Ménétr. Bull. d. l’Acad. d. St-Pétersb. 1843, IL, p. 53. — vristis, cyamescèns, œnei- pennis, fusca, tibialis, Btallé in d'Orb. Voy: Ent. p. 13. — suturella, resplen- dens, Smaragdineipennis, bicolor, dimidiata, Reiche, Rov. zool. 1842, p. 274; fulvipes, violacea, Smar agdina; similis, testacen; pallida, conica, janthina, ibid. p. 307. — limbata, refulgens, amoæna, linearis, chalybeipennis, Sahlb. Act. Finland. IE, p. 506. — basalis, nitidu, cordicollis, Putzeys, Mém. d. 1. Soc. à. Se. d. Liège, IL, p. 372. — lacunosa, Manh. Bull. Mosc: 1837, n° 2, p. 28. — cyanipennis, interrupla, nigriceps, elegans, Chaud. ibid, 1844, p. 467. — quadriimpressa, obséurocænta, diluta, cupreocincta, saphyrina, punctulata, Chaud. ibid. 1848, n° 1, p. 80. — rhodoptera, viridula, rutilans, Chaud. ibid. 1850, n° 1, p: 51. — cinctipennis; œanthoplera; dives, amabilis, Mniszechit, aurulenta, similala, viridicuprea, mœæsla, Chaud: ibid. 1852, n°1, p.48. — pro- lixa,alcyonea;tersa, Evichs. Archiv, 1847, L, p.69.—punctata; 3. Le Conte, Geod. Col. of the Unit. St. p. 17. — nigrofasciata, guttula, cyanoptera, éhilensis, Solier in Gay, Hist. d. Chile, Zool. IV, p. 134. Esp. africaines : ©. fastuosa, Klug. Ins. v. Madag: p2 34. = bicolor, erythro- dera, marginicollis, Chaud. Bull. Mosc. 1844, p. 462, — analis, Chaud. ibid. 1850, n0 4, p.53. — nigriventris, Hope, Ann. of nat. Hist. X, p. 92. — affinis, Chaud. Bull. Mose. 1837, n° 3, p. 4 — rufula, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. HI, p. 188. — nobilis, Erichs, Arch. 1843, 1, p. 211. — Jycunda, cordicollis, élon- gatà, angusticollis, amabilis, picea, castanea, amaænula, Bohem. Is. Caffrar. 1, p. 85. — debilis, Laferté, Rev. etMag. d. Zool, 1849, p. 349. Esp. indienne : ©. Boysii, Chaud. Btl: Mosc, 1850, no 1, p. 50. Esp. australienne : €. pacifica, Erichs. Arch. 184, I, p. 124. LÉBIDES. 407 plate; avec un léger rehflement latéral derrière les yeux, et un col distinct, quoique hon séparé de la tête par un sillon: — Tarses pubescents en dessus, plus larges, leurs articles plus triangulaires. — Corps très-déprimé. " Le type du génre est un insecte de six lignes de long, en entier d’un fauve-testacé, et que M. de Chaudoir dit ressembler à un Porxsrienus de grande taille; il le nomme X: grandis; l'Australie est son pays natal (1). n STENONOTUM (2). . Menton fortement transversal, légèrement et largement échancré, sans dent médiane ; ses lobes latéraux en triangle aigu à leur sommet. — Languette grande, faiblement échancrée en avant; ses paraglosses pas plus longues qu'elles, adhérentes dans toute leur longueur. — Dernier article des palpes labiaux fortement sécuriforme, celui des maxillaires ovalaire et tronqué. — Mandibules courtes, arquées et assez aiguës. — Labre transversal, faiblement échancré en avant (5). — Tête ovalaire, régulièrement et médiocrement rétrécie en arrière, — Yeux gros, peu saillants. — Antennes grossissant un peu à leur extrémité, à {er article gros, 2% court, 3° plus long que les suivants; ceux-ci égaux. — Prothorax allongé, subeylindrique; faiblement rétréci en arrière, un peu anguleux dans son milieu sur les côtés. — Elytres allongées, échancrées à leur, extrémité. — Pattes médiocres : tarses antérieurs. très-légèrement dilatés, à 4er article cylindrique, 2-3 trian- gulaires, 4° bilobé; crochets pectinés. — Âacies approchant un peu de celui des Casnom. (1) M. de Chaudoir (loc. cit, p. 74) pense que la Calleida vittata Dej. et la Call. suturata Newman (The Entomologist, p. 367) doivent rentrer dans ce genre. J'ai reçu en communication de M. Putzéys deux espèces, comme étant les Call. viltata èt lineata Dej, Toutes deux avaient les crochets des tarses Sim- plés, et doivent par conséquent former un genre à part, ou peut-être rentrent- elles dans le genre suivant, fondé par M, A. White (Voy. of the Erebus and Terror; Ent. p. 1), qui lui assigne les caractères superficiels que voici : ACTENONYX. Tète presque : aussi large que le prothorax, pourvue d'yeux gros, mais pas très-saillants, — Antennes assez lontues s, à articles oblongs. — Thorax presque aussi large que long, coupé carrément en avant et en à arrière, et légère- ment rétréci postérieurement, — Elytres larges et déprimées, tronquées obli- quement à leur extrémité. — Crochets des tarses grèles et non dentelés. — Genre voisin de CazLEïpA sous le rapport de là forme. A. Bembidioides, de la Nouvelle-Zélande. (2) Syn. Cvuioronorum, Putzeys; Mém. d. 1. So. d. Sc. d. Liège, IH, p. 374. Ce nom ayant déjà été employé par Faldermann (Faun. ent. Transe. Il; p. 73) pour un genre de Ténébrionides, j'ai dù le changer. (3) Et non pas «allongé, presque triangulaire et coupé droit en avant», comme lé dit M. Putzeys, par mégarde sans doute. nn LL. 108 : CARABIQUES. Ce genre voisin, mais bien distinct des CarcerdA, a pour lype ur petit insecte (S. œneum Putzeys) de Cayenne dont M. Putzeys a pris connaissance dans ma collection. J'en connais une autre espèce inédite du Brésil (1). La tête et le prothorax de ces insectes sont ponctués comme chez les Cyminprs, et les élytres striées à peu près comme chez les Casnowra. CYMINDIS. " Larr, Gen. Crust. et Ins, I, p. 190 2). Menton transversal, médiocrement échancré, muni d'une forte dent médiane obluse, plus courte que ses lobes latéraux. — Languette grande, obtuse ou subtronquée au bout; ses paraglosses adhérentes, pas plus Jongues qu’elle ou la dépassant à peine. — Dernier article des palpes Jabiaux plus ou moins sécuriforme, surtout chez les mâles, parfois à peine dilaté chez les femelles; celui des maxillaires subeylindrique, tronqué ou obtus au bout. — Mandibules assez larges, peu saillantes, fai- blement arquées, aiguës au bout. — Labre transversal, entier. — Tête ovalaire, obtuse en avant, faiblement rétrécie en arrière. — Yeux peu saillants, — Antennes au plus de la longueur de la moitié du corps, subfiliformes ; leur 4% article plus gros et plus long que les suivants, le 2e plus count. — Prothorax cordiforme, rebordé latéralement en ar- rière, avec ses angles postérieurs redressés. — Ecusson en triangle très-allongé, aigu au bout. — Elytres planes, allongées et tronquées au bout. — Pattes médiocres; tarses subfiliformes, velus en dessous; les quatre premiers articles des antérieurs légèrement dilatés chez les mâles ; le 4° petit, entier ou un peu échancré; crochets multidentés. — Corps allongé, déprimé, ponctué. Genre très-riche en espèces (3), mais dont les plus grandes atteignent (1) C’est peut-être celle que M. de Chaudoir (Bull. Mosc. 1848, p. 88) a décrite sous le nom de Cylindronotum cursorium. (2) Syn. Tanus, Clairv. Ent. helvét. L, p. 94. — Anomous, Fischer de Waldh. Ent. d. 1. Russie, I, p. 125. — Cymmnornea, Casteln. Ann. d: 1. Soc. ent. I, p. 390. — Pusocrecuxus (CxwNporpea), Manh. Bull. Mose. 1837, n° 3, p. 42; sans caractères. — Praryranus, L. Fairm, Ann. d. I. Soc. ent. Série 2, VHI, Bull. p. XVIL.— Apexes, d. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-Yorck, V, p. 174. (3) Aux quarante-six espèces décrites par Dejean, aj. : Esp. européennes : €, lœvigata, Steph. NL. of Brit. ent. 1, p. 32. — Serwillei, Solier, Ann. d, I. Soc. ent. IV, p. 112. — Marmoræ, Gené, Col. Sard. fase. If, p. 1. — beætica, affi- nis, alternans, cordala, truncata, sulcata, Ramb. Faune de l’Andal. p. 12. — fascipennis, Küster, Die Kæf. Europ. VIT, 12. Esp: asiatiques et sibériennes : €. pilosa, equestris, Gebler in Hummel, Ess. ent. IV, p.43. — Mannerheimii, Gebler, Bull. d. l'Acad. d. St-Pétersb.-1842, L, p. 36. — rufescens, ruficollis, tricolor, Gebler, ibid. 1845, IL, p. 98. — pal- liata, Fischer de Waldb. Ent. d. 1, Russie, DE, p. 79, — Andreæ, Ménétr, Cat. . ibtibés, 100 EUR : n é j à peiné la taille moyenne, et qui, sauf de rares exéeptions, soné d'une couleur uniforme brunâtre ou rufestente. Il y en a dans toutes les parties du globe, mais elles ne sont nulle part plus abondantes que dans les régions tempérées ou froides de l'ancien continent, On les trouve plus spécialement sous les pierres dans les contrées mon- lagneuses. Les dentelures des crochets des tarses varient beaucoup ; en général très-apparentes, elles s’affaiblissent parfois au point d’être presque im- perceptibles ou même de disparaître entièrement. C'est sur leur absence présumée à tort exister chez une espèce du Sénégal (1), que M. de Cas= telnau avait établi son genre Cymnpornea. Celui nommé Anomoeus par M. f'ischer de Waldheim ne reposait que sur le dernier article des palpes labiaux des mâles. 3 Quelques espèces de l'Europe australe (2) plus déprimées que de rais. p. 98. — omiades, Falderm, Faun. ent. Transe. I, p. 10: suturalis, Klug, Symb. phys. Dec. [, pl. 23, f. 1. — seriepunclata, adusta, L. Redtenb. in Russegers Reise, Il, p.979. — pallidula, Chaud. Carab. d. Cauc. p. 56. —cy- lindrica, rivularis, intricata, collaris, figurata, Motsch. Ins. d. 1. Sibérie, p.44. — altaica, Gebler, Bull. Mosc. 1833, p. 264. — simplex, repanda, accentifera, Zoubk. ibid. 1833, p. 312. — apicalis, Manh, ibid. 1837, n° 2, p.27. — crenata, Chaud. ibid. 1844, p. 435. — sabulosa, monochroa, semivillata, Chaud. ibid. 1850, n° 3, p. 66 sq. — basalis, Chaud. ibid. 1852, no 1, p. 59. Esp. indiennes : ©. quadrimaculuta, Kollar u. L. Redtenb. in Hügels Kashmir, IV, 2, p. 498. — stigmula, Chaud. Bull. Mose. 1852, no 1, p. 57. — indica, Schmidt-Gæbel, Col. Birman. p. 31. Esp. australiennes: C. curtula, inquinata, Ærichs. Arch. 1842. I, p. 125. Esp. africaines : €. castanea, Klug, Symb. phys. Dec. ILE, pl. 22, €. 2. — mar- ginella, cincla, Brullé in Webb et Berthel. Canar. Ins. p. 05. — futelina, Bug. Ano. d,1. Soc. ent. IV, p. 612. — setifensis, leucophthalma, Lucas, Ann. d. Sc. nat. Série 2, XVIIL, p. 61.—loœvistriala, marginala, dilaticollis, Gaubilii, Lucas, Expl. de l'Algérie. Ent. p. 10. — deplanala, lineella, Bohem. Ins. Caffrar. I, p. 33. Esp. américaines : C. guadelupensis, maculata, Gory, Ann, d. 1, Soc. ent. IE, p. 186. — cayennensis, Buquet, ibid. IV, p. 611. — marginata, unicolor, Kirby, Fauna Bor, Amer, p. 13. — pallipes, quadripunctata, Reiche, Rev. zool. 184, p. 273. — nigrita, Chaud. Bull. Mosc. 1837, n° 7, p. 6. — œneipennis, Chaud. ibid, 1552, n0 1, p. 61. — elegans, neglecta, amæna, viridicollis, 3. Le Conte, Geod. Col. of the Unit. St. p. 14. — puncligera, Y. Le Conte, Ann. of the Lye. of New-Yorck, W, p. 178. — Apenes opaca, X. Le Conte, ibid. p.175. — Philotechnus nigricolis, ruficollis, %. Le Conte, ibid. p. 52. — refleæa,'}. Le Conte in Agass. Lake Super. p. 203. — neglectæ, Haldem, Procced. of the Acad. of Philad. I, p. 208. M. de Chaudoir (Bull. Mose. 1850, no 3, p. 62) a publié une notice très-essen= tielle à consulter sur les Cymnnis de la Russie. (1) €. bisignata, Dei. (2) €. Faminii, mauritanica, alternans; ete. Je possède des exemplaires des deux premières, chez lesquelles il existe des vestiges de dentelures aux crochets des tarses; d'autres en sont complètement privés, 110 CARABIQUES. coutume, ayant des côtes sur les élytres et dont les crochets des tarses sont parfois tout-à-fait simples, constituent le genre PLaryranvs de M. L. Fairmaire. Quant au genre Apenrs de M. 3. Le Conte, dont le type (1) est une espèce à couleurs métalliques de l'Amérique du Nord, je ne vois pas bien en quoi il diffère du genre actuel. GLYCIA. Craun, Bull. d. Mosc. 1842, p. 105 (2). Menton fortement échancré; sa dent médiane forte et simple; ses lobes latéraux lrès-aigus. — Languette presque cachée par ses paraglosses. — Dernier article des palpes labiaux très-fortement sécuriforme; celui des maxillaires cylindrique et tronqué au bout. — Mandibules fortes, courtes, arquées et aiguës. — Labre trans- versal, un pêu élargi en avant, avec son bord antérieur légèrement échancré. — Tête en carré allongé, à pcine rétrécie en arrière. — An- tennes médiocres ; leur 4er article plus long que le 3°, mince à sa base, épaissi au bout, le 2e court, les sept derniers un peu comprimés. — Pro- thorax subcordiforme. — Ecusson très-long, carré à sa base, en fer de lance très-aigu en arrière. — Elytres allongées, planes, tronquées au bout. — Pattes grèles, médiocres : les quatre premiers articles des tarses an- térieurs dilatés chez les mâles, courts, triangulaires; le 4° échancré; crochets fortement dentelés. Genre très-voisin des Cymixnis, mais suflisamment distinct par des caractères qui précèdent, M..de Chaudoir, à qui ils sont empruntés, lui réunit Je genre AGarus, de M. de Motschoulsky qui m'est inconnu. Il se compose d’un petit nombre d'espèces du nord de l'Afrique et de J'Asie (3). SINGILIS. Ramp. Faune de l'Andal. p. 25. Menton médiocrement échancré, muni d’une forte dent médiane subbifide. — Languelte grande, membraneuse, arrondie en avant; ses paraglosses pas plus longues qu'elle et adhérentes dans toute leur lon- gueur. — Dernier article des palpes maxillaires cylindrique et tronqué ; celui des labiaux fortement sécuriforme. — Mandibules courtes. — (1) © lucidula, Dej. (2) Syn. Acarus, Motseh. Bull. Mose, 1845, p. 10. (3) Esp. africaines : G. ornata (Cymind.), Klug, Symb. phys. Dec. I, pl. 2, f. 3; se trouve aussi en Asie, — wnicolor, Chaud. Bull, Mosc, 1848, p. 72. — Esp. asiatiques : G. Karelinii, fasciata, Motsch. {ns. de Sibér. p. 41; la seconde estle type du genre Acarus. — dimidiala, Ménétr, Ins. de Lehm. p. 8. LÉBIIDES. 111 Labre carré, un peu arrondi en avant. — Téte ovalaire, à peine rétré- cie en arrière. — Veux gros, peu saillants. — Antennes un peu plus longues que le prothorax, filiformes ; leur 4° article gros et un peu allongé; les suivants égaux. — Prothorax aussi long que large, cordi- forme, rebordé latéralement; ses angles postérieurs saillants et aigus, — Elytres “oblongo-parallèles, sinuées et tronquées au bout. — Les quatre premiers articles destarses légèrement dilatés chez les mâles; le 4e court, cordiforme et échancré en avant dans les deux sexes; crochets dentelés. — Corps médiocrement allongé, déprimé et ponctué. Ce genre a été établi par M. Rambur sur deux très-petits insectes (S. bicolor et soror loc. cit.) découverts par lui en Andalousie. Je ne puis partager l'opinion de cet éntomologiste distingué qui le place à côté des Dromrus. Toute l’organisation de ces insectes, leur languette, leurs palpes, leurs téguments solides et ponctués sur toute leur surface, enfin leur faces, les rapprochent des Cymmois. M. Lucas en a fait con- naître une troisième espèce originaire de l'Algérie (1). CORSYRA. (Sreven) Des. Species, I, p. 326 (2). Dernier article de tous les palpes cylindrique. — Labre légèrement échancré. — Prothorax plus large que long, fortement arrondi sur les côtés en avant, puis fuyant obliquement en arrière. — Elytres suborbi- culaires. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs légèrement dilatés chez les mâles. — Crochets simples. — Corps large et déprimé. Les autres caractères comme chez les Cyminmis, L’unique espèce (Cym. fusula, Fischer) qui rentre dans ce genre est de taille moyenne etoriginaire de la Sibérie où elle paraît être très-commune. Ses tégu- ments*sont ponctués, comme chez les Cymmpis, et ses couleurs sont pareilles. TRICHIS. Kiuc. Symb. phys. Dec. II, pl. 21. Menton trilobé, le lobe médian plus court que les latéraux, simple et obtus, — Languette très-grande, conique; ses paraglosses aussi longues qu'elle, adhérentes dans toute leur étendue. — Dernier article des palpes ovalaire, acuminé; le 29 des labiaux très:long, droit ; le 2. des maxillaires en massue arquée.—Mandibules courtes. — Labre transver- sal, à peine échancré.— Tête obtusément triangulaire, non rétrécie en un col postérieurement. — Yeux grands,médiocrementsaillants.— Antennes (1) S.maurilanica, Expl. del’Algérie, Is. p:49,-ple 2, f. 10. (2) Syn: Cris, Fischer, Ent, d, 1. Russ, I, p. 123. 1100 did bAtastQuEds tn peu plus longüés que le prothorax, fliformés, à 46 atticle le plus long de tous, 2 très-court, les suivants subégaux. — Prothorax assez allongé, assez fortement rétréci en arrière, avec ses côlés antérieurs ar- rondis, — Elytres allongées, parallèles, échancrées à leur extrémité. — Pattes médiocres : les quatre premiers articles des tarses triangulaires, courts, le 5e cylindrique; crochets simples. — Corps allongé, finement pubescent. M. Klug place ce genre près des OnacawrmaA dont il me paraît difié- rer notablement par un grand nombre de caractères, notamment par ses organes buccaux, sa tête non rétrêcie en arrière, son prothorax tout au- trement fait et ses tarses. Mais, ne l'ayant pas vu en nature, je ne sau- rais lui assigner sa place d'une manière précise, et ce n'est que provisoi- rement que je le classe ici. On en connait deux espèces, l'une de l'Arabie, l'autre de l'Egypte (1). DIAPHORONCUS. DE Cuaup. Bull. d. Mosc. 1850, no 2, p. 374 (2). Genre très-voisin des Crenoncus qui suivent, dont il se dislingucrait, selon M, de Chaudoir, par les caractères suivants : Meuton muni d'une dent médiane, tantôt très-aiguë, lantôL arrondie au bout. — Languelle plus ou moins relevée en corne; ses paraglosses glabres, la dépassant un peu, el repliées à angle droit en dedans (2).— Palpes Jabiaux minces ; leur dernier article grêle, tout-à-faiteylindrique. — Antennes moins gréles; leurs articles extérieurs un peu comprimés. —Tarses plus étroits, glabres en dessus; leur 4 article moins échancré; leurs crochets simples. A quoi il faut ajouter que le facies de ces insectes s'éloigne de celui des Grenoncus, et qu'ils ressemblent à des Demernras de grande tailles Le type du genre est le Dolichus rufus de Gory, qui se trouve au Cap de Bonne-Espérance ; M. de Chaudoir en décrit deux autres espèces également africaines (3). CTENONCUS,. De Cuaur. Bull. d. Mosc. 1850, n° 2, p. 366 (4). Menton grand, fortement échancré, muni d'une forte dent médiane, plus courté que ses lobes latéraux et tronquée au bout. — Languelte (1) F. palida d'Arabie, maculata d'Egypte, Klug, loc. cit. f. 9, 10. La se- conde paraît existemégalement en Algérie et dans le midi de l'Espagne. (2) Syn. Domenus, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. IE, p.231. (3) D. ferrugineus, de Sierra-Leone; cyclogonus, du Cap, Ghaud, log. cif, (4) Syn, Doucuus, Dej, Species ILE, p. 36, Léittbegs 118 assez étoilé, obluse du bout ses paraglosses lui adhétait datis toute leur longueur. Palpes mérlloëres : le derniér article des labiaux tn pet comprimé, celui des maxillaires subcylindrique ; tous tronqués au bout, — Mandibules peu saillantes, faiblement arquées et aiguës au bout, — Labre transversal, entier. — ‘éête ovalaire, faiblement rétrécie en arrière. — Antennes gréles; leur {er article gros, cylindrique, un peu plus long que le 3° ; le 2e plus court. — Prothorax régulièrement ré- tréci en arrière, avec ses bords latéraux relevés et ses angles postérieurs arrondis. — Elytres oblongues, peu convexes, sinuées obliquement au bout. — Pattes longues ; tarses antérieurs plus courts que les autres: leurs trois premiers articies un peu dilatés chez les mâles, ciliés en dessous, le 1er notablement plus long que chacun des deux suivants, le 4° échancré au bout; crochets dentelés dans presque toute leur lon- gueur. Ce genre contient quelques espèces de l'Afrique australe qui ont assez, au premier aspect, le facies des Docicnus, parmi lesquels Gory et Dejean les ont placés, mais qui s’en éloignent considérablement par leur languette, la plus grande brièveté de leurs palpes maxillaires, leurs tarses antérieurs beaucoup moins dilatés chez les mâles et tout autre- ment faits, etc. Je crois que M. De Chaudoir a eu parfaitement raison de les rapprocher des Cyanpis. On en connaît cinq espèces (1). METAXYMORPHUS. De Cuaun. Bull. d. Mosc. 1850, p. 370 (2). Genre ambigu, présentant un mélange des caractères des Crénoncus avec ceux des Cyminpis et qui me paraît peu distinct; ne le connaissant pas en nature, je ne puis que reproduire la diagnose qu’en donne M. de Chaudoir : 6 : Menton des Cymnpis: — Languette comme dans les Crenoxcus, plus tronquée antérieurement; ses paraglosses uni peu plus avancées et plus arrondies à l'extrémité. — Dernier article des palpes labiaux un peu ovalaire, légèrement renflé, non comprimé ; les maxillaires comme dans les Crexoncus. — Antennes plus grêles que celles des Cymxois, à peu près comme celles des Crenoncus. — Tarses comme ceux des Cx- MINDIS, Le Dromius frenatus Dej., du Cap de Bonne-Espérance, est le fype du genre; M. De Chaudoir en décrit une beaucoup plus grande (5) du méme pays. (1) Dolichus. badius, caffer, rufipes, Dej. loc, cit, — Cten. atratus, rotundi- Colis, Chaud. loc. cit. p. 368. (2) Syn. Drowus, Dei. Species V, p, 391, (2) AZ. Goryi, loc, cit, Coléopières, ‘ome I, ë A BI Ve 2.7" PM ns 114 CARARIQUES. GLYPHODACTYLA. DE Cxaun. Bull. d. Mosc. 1837, n° 7, p. 8, et 1850, p. 372. Genre qui m'est inconnu et auquel M. de Chaudoir assigne les ca» ractères suivants : Menton presque plane, fortement échancré, avec une forte dent simple, très-pointue, au milieu de l’échancrure. — Languelte étroite, arrondie au bout ; ses paraglosses lui adhérant jusqu’à son sommet, la dépassant un peu else terminant en pointe triangulaire un peu émoussée: — Palpés assez saillants, à dernier article ovalaire, un peu plus long que le précédent, — Mandibules avancées, arquées el assez aiguësee Tabre carré, échancré antérieurement. — Tête ovale, peu allongée: = Antenñes filiformes, de la longueur de Ja tête et du corselet réunis; le {er article plus gros que les suivants, d'un tiers plus long que le 2, quia plus de Ja moitié de la longueur du 3°; celui-ci plus long que les suivants, à l'exception du 41e: qui est égal au 3° et en forme d'ovale allongé: — Corselet presque rond, un peu échancré antérieurement, — Elytres oblongues, planes, coupées obliquement et sinuées à leur extré- mité, deux fois plus longues et trois fois plus larges que le corselet. — Pattes médiocres; cuisses fortes, en ovale allongé; tarses déprimés, y compris l'article unguéal, presque cordiformes, avec une impression longitudinale bien marquée sur les 2, 32 et 4 articles; crochets des tarses visiblement dentelés. Le genre est établi sur une espèce du Cap (G. femoralis) évidemment voisine.des CTENONeUS, d'après les caractères qui précèdent. Depuis, M. De Chaudoir y a rapporté, mais avec doute, une espèce (1) plus petite, de Madagascar, qui s’en éloigne par son prothorax fortement ré- tréci en arrière. 4 UÉTRICHOPUS. BouEM. Jns. Caffrar. I, p. 42 (2e Menton sahs dent médiane. — Palpes médiocres, subégaux; le dernier des labiaux légèrement ovalaire, celui des maxillaires subeylindrique ; tous tronqués au bout. — Mandibules robustes, arquées. — Läbre court, entier. — Yêle oblongo-carrée , peu rétrêécie en arrière, — An- tennes médiocres; leur 1er article plus gros que les autres, cylindrique ; le 2° de moitié plus court que le 3°, les autres égaux. — Prothorax plus long que large, cordiforme. — Elytres oblongues, peu convexes, Won: quées en arrière. — Pattes médiocres; tous les tarses dilatés, forte- ment spongieux et ciliés en dessous, décroissant graduellement en lon- (1) G. madagascariensis, loc. cit. 1890, p. 373. (2) Syn. Douenus, Dej. Species V, p. 706. Hé , LÉBIIDES. 115 gueur; le fer allongé, les autres subtriangulaires; le 4° échancré au bout; crochets pectinés en dessous, les dents aiguës. & L'absence de dent au menton et la structure des tarses constituent les principaux caractères de ce genre qui, du reste, a les plus grands rapports avec les Grenowous, On en connaît trois espèces (1) également de l'Afrique australe, dont l’une a été placée par Dejean parmi les Doz1- cHUs, . PLAGIOPYGA. BohEM. ns. Caffrar. X, p.75. Menton sans dent médiane. — Palpes médiocres; le dernier article des labiaux cylindrique, tronqué au bout; celui des maxillaires gros- sissant peu à peu. — Mandibules robustes, arquées, aiguës au bout. — Labre fortement transversal, légèrement échancré en demi-cercle. — Tête oblongo-ovale, légèrement rétrécie en arrière. — Anlénnes mé- diocres, grêles, filiformes ; leur 4er article robuste, le 2e de moitié plus court que le 36, celui-ci et le 4e un peu plus longs que les suivants. — Prothorax petit, légèrement transversal, cordiforme. — Elytres en carré allongé, peu convexes, tronquées et chacune un peu échancrées au bout. — Pattes médiocres, grêles ; tarses brièvement pubescents et ciliés en dessous; les quatre premiers articles des antérieurs un peu dilatés, le 1er allongé, les autres subtriangulaires, le 4° légèrement échancré; crochets simples, — Abdomen largement tronqué au bout. M. Bohemann n'ayant pas parlé de la languette, il n'est pas sûr que ce genre soit ici à sa place; mais les caractères qui précèdent sont si voisins de ceux des genres précédents, qué je ne crois pas me tromper en le mettant à Ja suite de ces derniers. L'unique espèce que décrive M. Bohemann (P. ferruginea) est de taille moyenne, d'un rouge-ferru- gineux et originaire de la Terre de Natal. DEMETRIAS. BoneLrr, Observ. ent. part. 1; Tableau d. Genres, Menton assez fortement échancré, muni d'une dent médiane aiguë. — Languette grande, faiblement échancrée à son sommet, soudée dans toute son étendue-avec ses. paraglosses ; celles-ci la dépassant ün peu, arrondies au bout, — Dernier article des palpes Jabiaux ovalaire, assez gros et acuminé ; celui des labiaux plus cylindrique et un peu tronqué. — Mandibules peu saillantes, faiblement arquées et assez aiguës. — Labre transversal, légèrement échaneré. — Tête ovale, graduellement rétrécie en arrière, sans col distinct. — Yeux peu saillants, — An (1) Dol. rufipennis, Doj. loc. cit. — Hystr, angusticollis, femoratis, Bohem. loc, cit, 418 éhabtouess lennes än peu plus lorigues que le prothorax, fillfotmies, à 1* afticté assez gros, 2e couït, 3° allongé, les suivants subégaux. — Prothorat plus long que large, cordiforme, coupé carrément en arrière et en avant, — Elytres allongées, déprimées, tronquées au bout. — Tarses anté- rieurs un peu plus larges que les autres; le {tr article de tous allongé et rétréci en arrière, les deux suivants courts, en triangle, le 4e forte- ment bilobé; crochets finement dentelés en dessous. Petits insectes de forme allongée et déprimée, de couleur testacée ou jaunâtre et prenant facilement leur vol. On les trouve principalement sur les baies et les broussailles. Ils sont propres jusqu'ici à l'Europe et à la Sibérie, Leurs espèces sont peu nombreuses (1). PELYOCYPAS. Serapr-Gors. Col. Birman. p.33. Genre à peine distinct des Demernras, et qui n'en diffère qu'en ce que la languette est tronquée au bout, fortement dépassée par ses pa- raglosses, et le dernier article des palpes labiaux tronqué. Les quatre espèces connues sont du pays des Birmans (2). DEMETRIDA. A. Wune, Voy. of the Ereb. and Terr. Ent. p. 2. Genre imparfaitement caractérisé par M. A. White, qui lui assigne Jes caractères suivants empruntés exclusivement aux formes extérieures. Fête aussi large que le prothorax, rétrécie en arrière des yeux qui sont très-proéminents, — Dernier article des palpes ovale et acuminé. — Prothorax plus long que large, plus étroit que les élytres, droit en avant, graduellement arrondi et rétréci au bout, marginé sur les côtés, avec un profond sillon au-dessous de son milieu. — Elytres étroites à la base, graduellement élargies vers leur extrémité, déprimées en dessus. — Abdomen beaucoup plus long que les élytres. — Tarses munis de crochets petits et dentelés ; leurs trois premiers articles triangulaires, le 4° fortement bilobé. Les deux espèces (D. lneclla, nasuta) décrites par M. A. White sont de petite taille et originaires de la Nouvelle-Zélande. (1) Esp. européennes : D. atricapillus, unipunctatus et elongatulus, Dej. Species. — Esp. asiatiques : D. longicornis, Chaud. Enum. d. Carab. d. Cauc. p. 28. — obtusus (atricapillus, Brichs. Die Kæf. d. Mark Brand. I, p. 28), an- gulatus, apicalis, Motsch. Ins. d. 1. Sibér. p. 55 sq. : M. De Chaudoir (Bull. Mosc. 1852, p. 46) a rapporté avec doute à ce genre, un petit insecte de l’Australie qu'il nomme D? brachinoderus. (2) 2, suturalis, signifer, hamatus, luridus, Schmidt-Gæbel, loc, cit, Lésitnté, 17 Je place ce génre ici uni peu au hasard, ne l'ayant pas vu en nature, quoique M. de Chaudoir (1) dise qu'il est intermédiaire entre les Ca Lena et les Xanrmopnora. Je ne comprends pas bien comment des insectes qui ont le dernier article des palpes ovalaire et acuminé au bout, peuvent être placés entre deux genres chez lesquels ce même article aux palpes labiaux est fortement sécuriforme. PLAGIOTELUM. SoLier in Gay, Hist. de Chile, Zool. IV, p. 132. Menton transversal, trilobé; le lobe médian triangulaire, un peu plus court que les latéraux, et un peu recourbé au bout (2). — Dernier article des palpes subovale et tronqaé au bout; celui dés maxillaires un peu plus long que celui des labiaux. — Labre en carré transversal. — 2 Tête brièvement ovalaire, rétrévie en arrière. — Antennes gréles, fili- formes ; leur 3° article de moitié plus long que le 4e. — Prothorax aussi long que large, légèrement rétréci en arrière et arqué à sa base. — Eiytres allongées, recouvrant l'abdomen, obliquement tronquées à leur extrémité. — Les quatre premiers articles des tarses antérieurs s’élar- gissant graduellement : le {er étroit, triangülaire; les deux suivants trans- versaux et subtriangulaires ; le 4 bilobé ; crochets pectinés. Je ne place ici ce genre qu'avec doute et en me guidant par le facies de l'espèce qui le compose, telle que Solier la représente; ses caractères me semblent également la rapprocher des Prcyocvp»as. C'est un petit insecte (5) du Chili, de couleur testacée, avec des reflets métalliques. AETOPHORUS. Seumipr-Gorner, Col. Birman. p. 34 (4). Menton sans dent médiane. — Paraglosses de la languette dépassant celte dernière de la moitié de leur longueur, subarrondies au bout. — Crochets des tarses non dentelés en dessous. D'après M. Schmidt-Gœbel, une seule espèce, le Demetrias impertalis des auteurs rentrerait dans ce genre, qui ne diffère des Demernras que par les caractères ci-dessus. Je les ai vérifiés et les ai trouvés parfaite- (1) Bull. Mosc. 1848, p. 77. M. de Chaudoir en décrit une nouvelle espèce (picea) également de la Nouvelle-Zélande. (2) Solier ne parle pas de la languette dans son texte; d’après la figure qu'il en donne (loc. cit. Col. pl. 2, f. 3a) en même temps que des autres parties de la bouche, elle serait grande, large, arrondie en avant; ses paraglosses la dépasse- raient assez fortement et seraient recourbées en dedans. (3) PL. irinum, loc. cit, £. 3. (4) Voyez aussi Stettin. Ent, Zeit. 1846, p. 388. 118 CARABIQUES. ment exacts, Ce pelit insécte est répahdu depuis lès parties orientales de l'Europe jusqu'en Sibérie, mais il paraît fort rare partout: » AXINOPALPUS. J. Le Conre, Geod. Col. of the Unit. SE. p. 18. Menton muni d’une dent médiane aiguë, — Palpes labiaux beaucoup (trois fois) plus courts que 165 iaxillaires ; leur dernier article plus long que le précédent, épais, dilaté, subsécuriforme ; les maxillaires grêles, leur dernier article subacuminé. — Antennes comprimées , grossissant très-légèrement au bout; leur 3e article aussi long que le 49, — Prothorax large, rétréci en arrière, avec sa base prolongée. — Tarses filiformes, grêles; les postérieurs très-allongés, leurs articles 1-4 dé- croissant graduellement en longueur ; crochets pectinés. — Corps assez allongé, déprimé. ” Le type du genre est le Dromius biplagiatus Dejean, petit insecte des Etats-Unis qui m'est inconnu. Depuis (1), M. J. Le Conte a modifié sa diagnose pour y faire entrer le Dromius californicus de M. de Motschoulsky (2) et une espèce nouvelle également de Californie (fusci- ceps), qui ont tous deux les cr hets des tarses simples. HONETHES. Newman, The Entom. p. 402 (3). Menton assez profondément et rectangulairement échancré, sans dent médiane. — Languette en carré allongé, entièrement soudée à ses paraglosses ; celles-ci linéaires, la dépassant fortement. — Palpes maxil- lairés beaucoup plus grands que les labiaux; leur dernier article ova= laire et très-aigu au bout; celui des labiaux plus court, plus renilé, un peu moins dcuminé. — Mandibules gréles, assez saillantes, presque droites et très-aiguës. — Labre légèrement transversal, à peine échan- cré en avant, — Tête assez allongée, faiblement rétrécie en arrière. — Yeux assez grands, peu saillants. — Antennes de la longueur de la | moitié du corps, gréles, à 1° article assez long et médiocrement gro 20 très-court, les suivants subégaux, allongés. — Prothorax subirans- versal, un peu échancré en avant, très-fortement arrondi sur les cû postérieurs el rétréci à sa base en un court pédoncule. — Elytres ovales, déprimées, tronquées carrément et subéthanerées à leur extrémité, ar- rondics aux épaules et prolongées chacune à leur base de façon à pro- duire etisemble une échanvrure cordifornies — Pattes assez longues; (1) Annals of the Lyc. of New-York, V, p. 175. (2) Bull. Mose. 1845, p. 336. (3) Syn. Eucevrus, Erichs: Arch. 1842, I, p. 131. Der - nm. 2 M ee du LÉBIIDES, 119 cuisses fortes, les antérieures presque en ovoïde ; jambes et tarses très- gréles ; les trois premiers articles des antérieurs légèrement dilatés chez les mâles, le 49 allongé, le 4° entier ; crochets non dentelés, = Corps très-déprimé, à reflets soyeux. % Ce genre à pour type une espèce de l'Australie qui, aû premier aspect, ressemble beaucoup à certaines Cymimpis, maïs qui en diffère considérablement sous tous les rapports. Presque au même moment où M. Newman la publiait sous le nom de Homethes elegans (loc. cit.), sans indiquer sa place, M. Erichson la déenvait sous celui d'Eu- leptus sericeus (1), là faisant ainsi ehtrer dans le genre Eureprus de M. Klug, qui- est voisin des Ancnomenus, et qui à la languette et le prothorax tout autrémrent faits Ce genre appartient, sans aucun dote, aux Troncatipennes; mais je ne sais au juste où le classer et je ne le place ici que provisoirement. si DROMIUS. Boneuut, Observ. ent. Part. 1; Tableau des Genres (2). Menton assez fortement échancré, sans dent médiane. — Languette soudée à ses paraglosses et arrondie avec elles en avant, parfois un peu dépassée par ces dernières. — Dernier article des palpes plus où moins acurminé, — Mandibules dénticulées au côlé interne, courtes. — Labre transversal, entier. = Tôte courte, rétrécie en a titre, sans col propre- ment dit. — Yeux arrondis, médiocres. — AE filiformes, à 4er article le plus long de tous, 2 court; les suivants subégaux ou décrois- sant graduellement. — Prothorax plus ou moins cordiforme. — Elytres oblongues ou assez allongées, planes ou légèrement convexes. — Paltes grèles; tarses subeylindriques, fiiement spongieux en dessous; lèur 4° article entier ; crochets denticulés. Petits insectes très-voisins des Demermras, vivant habituellement sous les écorces ou les pierres, de couleur tantôt jaunâtre, tantôt un peu métallique, et (rès=agiles: Leurs espèces sont assez nombreuses et répandues dans l’aticien et le nouveau continent (5): (1) Loc. cit. Depuis, Erichson à reconnu, dans son compte-rendu entomolo- gique pour l'année 1842 (Arch. 1844, IL, p. 46%)que son Euleplus sericeus rentrait das le genre actuel; mais il ajoute que ce genre à pout-être été séparé à tort des Eurevrüs, et il regarde son espèce comme différente de celle décrite par M. Newman. Sur 16 prémier point, je ne puis que renvoyer à ce que je dis dans le texte ; pour le second, il suffit dé comparer la deseription de M. Newman avec celle d'Ebithson pout se convainere que toutes deux concernent lé même insecte. — Àj. : A. guttifer, micans, Germar, Linnæa ent, I, p. 166. (2) Syn. Pironmus, Hope, Col. Man, I, pi: 63. — MicnoLEsres ; Sehmidt- Gœbel, Col. Birman, p. 41. (3) Dejean à décrit, düns son Species, 84 espèces de ce genre; mais il faut {où : tAñAtitié, M. Schmidt-Gœbel a divisé ce genre en deux. Il résèrve le nom dé Dromius aux espèces dont la languette estarrondie avec ses paraglosses, et qui ont 1e Merrier article des palpes acuminé, et donne celui de Microesres à celles dont la languette est légèrement dépassée par ses paraglosses, el qui ont l’article terminal des palpes un peu moins aigu. Ces caraclères ne me paraissent pas assez prononcés pour être géné- riques, BOMIUS, J, L Coxre, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 177. D'après la courte diagnose que M. J. Le Conte donne de ce genre, il ne me paraît différer des Drowrws que par la simplicité des crochets de ses tarses. Il se compose de quatre espèces de l'Amérique du Nord (1). en retrancher celles qui appartiennent aux genres suivants, ef parmi les autres, il en est probablement plusieurs qui ne sont pas non plus de vrais Dromwus. Cette dernière remarque s'applique également aux suivantes, qui ne sont pas mentionnées dans l'ouvrage en question. Esp. européennes : D. andalusius, Ramb. Faune de l’Andal. p. 22. — cu- preus, Watt, Reise nach Span. IL, p. 52. — angustus, Brullé, Hist. nat. d. Ins. IV, p. 187. — Sturmii, Gené, Col. Sard. fase. I, p. 8. — bipennifer, Sturmii, Babingt. Trans. of the ent. Soc. I, p. 86. — femoralis, maurus, Steph. El. of Brit. ent. J, p. 25 et 176 interstitialis, Küster, Die Kæf. Europ. Heft XIV, 2. Esp. asiatiques et sibériennes : D. paracenthesis, Motsch. Bull. Mosc. 1839, p.91. — cingulatus, Gébler, Bull. d. Acad. d. St-Pétersb. 1843, no 3, p. 37. — suturalis, ruficollis, Suturellus, tibialis, mongolicus, sibiricus, unipunc- tatus, striatus, Motsch. Ins. d. Sibér. p. 56.— patruelis, Chaud. Carab, d. Cauc. p. 60. — exclamationis, Ménétr. Ins. d. Lehm. p. 6. Esp. indiennes : Microlestes inconspicuus, exilis, Schmidt-Gæœbel, Col. Birman. p. 41. Esp. australiennes et de la Nouvelle-Zélande : D. crudelis, tridens, Newm. The Ent. p. 37. — fossulatus, Hombr. et Jaquin, Voy. au pôle Sud, Col. pl. 3, f. 16. Esp. africaines : D. insignis, cruciferus, mauritanicus, striatipennis, lœvi- pennis, albomaculatus, Lucas, Explor, de l'Algér. Ent. p. 14. — plagiatus, fla- vosignatus, Bohem. Ins. Catfrar. [, p. 48. Esp. américaines : D. bicolor, aptinoides, flavipes, Brullé in d'Orb. Voy. Ent. p. 12. — quadriplagiatus, pictipennis, Reiche, Rev. zool. 1842, p. 309. — cya- nipennis, Brullé, Hist. nat. d. Ins. IV, p. 195. — subfasciatus, multiguttatus, Putzeys, Mém. d. 1. Soc. d. Sc. d. Liège, I, p. 376. Erichson (Arch. 1846, IL, p. 212) pense que ces deux espèces sont des TEtRAGONODERUS. — cyaneus, erythropus, sulcatulus, macrocephalus, pictus, nigrotestaceus, Solier in Gay, Hist. de Chile, Zool. IV, p. 139. Quelques-unes de ces espèces doivent proba- blement rentrer dans un genre que M. de Chaudoir (Bull. Mose. 1848, p. 98), désigne sous le nom de Cnossonyouvs, et dont il n’a pas donné les caractères. (1) Dromius americanus, Dej. — Dr. nigrinus, Manh. Bull. Mosc. 1843, p. 184. — Bom. dinearis (angustus, J. Le Conte, Geod. Col, of the Unit. St. Lésnives, 4ai Les deux genres suivants de Solier, par suite de leur mentor sans dent médiane, 1 simplicité des crochets de leurs tarses, et de leur facies pareil à celui des Dromus, me paraissent devoir être placés ici, ù CE OXOIDES. 48 SoLren in Gay, Hist. de Chile, Zoo. IV, p. 147. ne Menton fortement transversal, assez fortement échancré, sans dent médiane. — Dernier article des palpes labiaux renflé, ovalaire, un peu Ironqué au bout; celui des maxillaires de même forme, comme muéroné à son extrémité. — Labre court et transversal. — Tête oblongue, très prolongée et rétrécie en arrière, sans col distinct, — Antennes gréles et filiformes; leur 3° article aussi long que le 4°. — Prothorax aussi long que large, graduellement rétréci ct tronqué obliquement en arrière, à peine échancré en avant.— Elytres à peine tronquées obliquement à leur extrémité et recouvrant l'abdomen, — Tarses grêles ; leur 4 article échancré; leurs crochets simples.— Corps oblong et subparallèle, Ce genre ne comprend qu'une petite espèce (1) trouvée dans la pro- vince de Valdivia au Chili. à w VARIOPALPIS. Sozier, Loc. cit. p. 148. Menton très-court, sans dent médiane ; le fond de l'échancrure seu- lement un peu saillant; ses lobes latéraux fortement arqués en dehors. Dernier article des palpes labiaux gros, ovalaire; celui des maxillaires gréle, allongé et subeylindrique. — Labre transversal, court. — Tête subrhomboïdale, assez prolongée en arrière des yeux, sans cou distinct. — Antenues filiformes ; leur 3 article aussi long que le 4°. — Prothorax aussi long que large, subcordiforme, — Elytres tronquées carrément à leur extrémité, ne recouvrant pas l'abdomen en entiers — Tarses grêles ; leur 4° article non lobé; leurs crochets simples. Le genre ne comprend également qu'une petite espèce (2) de la pro- vince de Santiago au Chili où elle paraît rare, p.19; olim), Zucidus, 3. Le Conte, loc. cit. Ce dernier présente quelques traces de dentelures aux crochets des tarses. (1) O. obseurus, loc. cit. Col. pl. 2, f, 7. (2) V. humeralis, loc, cit. pl: 2, £. 8, 122 cARABIQUES. METABLETUS. à e Sanmor-Gornez, Col. Birman. p. 38 (1). Ce sont des Dromivs dont le menton est pourvu d'une dent mé- diane tantôt simple, tantôt échanerée. Cette légère différence, à peine suffisante pour établir une divi- sion, 4 parü assez importante à M. Schmilt-Gæœbel pour séparëèr süus le nom de Dnomocenvx les espèces qui présenterit le second de ces ea A indicunes ct au ndmbre de deux seulement (2). TT. d présentent le prélnier soi un peu plüs noïnbréuses et appartiennent à l'Europe et aux Indes orientales (5). GOPTOPTERA. De Cuaun: Bull. d. Mosc, 1837; n° 3; p. 5. Ce genre m'est inconnu et je ne vois pas bien en quoi il diflère du précédent auquel il est anlérieur de plusieurs années. M: de Chaudoir lui assigne les caractères suivants : ‘ Une forte dent pointue au milieu de l’échancrure du menton: — Palpes avancés; dernier articlé dvalairés légèrement tronqué. — Lèvre supérieure carrée, plane, légèrement échancrée antérieurement. — Tête en ovale allongé, unie aù corselet par un col peu marqué. — Antennes filiformes, minces; {1% article beaucoup plus court que la têle, à peine plus gros que les suivants, le 2° assez court, le 3° un peu plus lühg que le 4tr. — Corselet carré. — Elytres allongées , tronquéés et échancrées à l'extrémité. — Pattes assez fortes; cuisses (1) Voyez aussi Stettin. Ent: Zeit. 1846, p. 390; — Syn. Synronus, Hope, The Col. Man. 1, p. 64 Ce nom est antérieur de huit années à celui de M. Schmidt-Gæbel, mais les caractères qui l’accompagnent n’en sont réellement pas : il y manque précisément le seul qui distingue le genre des Dromus, c'est- à-dire l'existence dé la dent du menton.— Dromocenyx, Schmidt-Gœbel, Gol. Birman. p. 40.— Brecunus, Motsch. Bull. Mose. 1837, n° 3, p. 219. Ce genre a pour tybele Dromius glabratus d'Europe. Voyez à ce sujet les observations de M. de Chaudoir (ibid. 1848, p. 94) et la réponse de M. de Motschoulsky (ibid. 1848, p. 543). Je crois, comme le premier de ces auteurs, quele geure est identique avec lès Meragzerus. (2) Drom. dorsalis, angularis, Schmidt-Gæbet, loc. cit. (3) Esp. européennes : Dromius foveola GyNh. (punctatellis Dej.), obseuro- quttatus Duftschm. (spilotus, Dej.), érüncatellus F. Plusieurs autres Drodus européens et exotiques doivent probablement être rapportés ici. — Esp, in- dienne : Metabletus quadripunctatus, Schmidt-Gæbel loc. cit. , Suivant cet autéur, l'obscuroguttatys qui vient d’être cité se trouverait aussi dans l'Himalaya. sr VO Tr à je - L DE + - de LL _ rte An he nu ne En ee mn À agen bus né d LÉbiibes. 193 postérieures renflées; tarses cylindriques ; leurs crochets dentelés en dessous. Ÿ M. de Chaudoir place ce genre entre les Demers et les Dromr d'après la marche que j'ai cru devoir suivre, il ne peut être plat qu'à la suite des Merazrerus. Il ne comprend qu'une petite espèce (C. brunnea) du Cap de Bonne-Espérance, M, Bohemann en a décrit récemment deux de Natal (1). LIONYCHUS. Wisiann, Stettin. ent. Zeit. 1846, p. 25 (?). Ce sont également des Drowius dont le tentün est pourvu d'une dent médiane tronquée au bout, mais qui ont les crochets des tarses simplés et la base du prothorax largement prolongée dans son milieu: … Ces deux derniers caractères sont les seuls par coriséquent qui les dis- tingue essontieléent des MerasLerus. Il y en a en Europe, au Cap de Bonne: Æspérance et aux Indes orien- tales, quoique les espèces connues ne s'élèvent qu'à cinq (5). APRISTUS. De Cuaun, Enum. d. Carab. du Cauc. p. 62. Menton muni d'une petite dent médiane (4). — Languelte courte, large, coupée carrément et légèrement échancrée en arc de cercle; ses paraglosses de même longueur qu'elle et adhérentes en entier: — Palpes courts; leur dernier article ovalaire, subacuminé au bout; celui des maxillaires beaucoup plus long que le pénultième. — Mandibules courtes, larges à la base, subitement crochues à leur ex- trémité. — Babre foréement transversal, entier. = Tête et antennes des Dromus. — Prothorax cordiforme, coupé carrément à sa base. — Les trois premiers" articles des tarses antérieurs légèrement dilatés en triangle; spongieux en dessous; crochets simples. * « Ge genré est très-voisin des Lronvcaus et ne s’en dislingue que (1) C. angusticollis, tenella, Bohem. Ins. Gaffrar, I, p. 47, (2) Voyez aussi Schmidt-Gæbel, Col. Birman, p. 37, et de Ghaudoir, Bull. Mose. 1848, p. 93. (3) Esp. européenne : Drom. quadrillum auctor. — Esp. du Cap: L. cinctus, Chaud. Bull. Mosc. 1848, p. 95. — Esp. du pays des Birmans : L. marginel- lus, œneipennis, Schmiat- Gœbel, loc. cit. — Esp. du nord du Bengale : L. ho- loseri iceus, Chaud, loc. cit. 1850, p. 68. 4 (4) M. de Chaudoir (loc. cit.) avait primitivement indiqué le menton comme inerme ; depuis (Bull, Mose, 1850, p. 65), il a signalé la dent dont il est muni. en sn di etats. he nl at toi CARANIQUES, par sa dent médiane du menton plus courté, 6m prothorax non prolongé à sa base, et ses tarses. 11 se compose d'un petit nombre d'espèces répandues dans l'ancien et le nouveau continent (1). SERICODA. Kimay, Faun. Bor. Amer. p. 14 (2). Menton profondément échancré, sans dent médiane : ses lobes laté- raux terminés en angle aigu. — Languette cornée, linéaire, un peu évasée el tronquée à son extrémité; ses paraglosses obconiques, unies avec elle et la dépassant à peine. — Dernier article des palpes ovalaire, subacuminé, — Mandibules peu saillantes, très-faiblement arquées, aiguës, inermes au côté interne. — Labre transversal, tronqué, avec ses angles arrondis. — ‘fête ovalaire, légèrement rétlrécie en arrière, — Yeux gros, médiocrement saillants. — Antennes un peu plus longues que le prothorax, grêles, filiforimes ; à {er article médiocre, 2 court, 3-4 plus longs que les su‘vants, ceux-ci égaux. — Prothorax lrans- versal, cordiforme, largement mais faiblement rebordé sur les cotés. — Elytres oblongues, déprimées, tronquées obliquement à leur extrémité. — Paites médiocres; cuisses en ovoïde très-allongé et comprimé; jambes grèles ; tarses antérieurs très-légèrement dilatés ; leurs articles trian- gulaires , le 4° entier ; crochets simples. — Corps médiocrement allongé, déprimé; Léguments en dessus finement striés, d'un aspect soyeux. M. Kirby a fondé ce genre sur un petit insecte de l'Amérique du Nord, qui lui a paru assez différent des autres Troncatipennes pour en faire le type d'une famille à part, qu'il a nommée Sericodiadeæ. M. Reiche en a décrit depuis une autre espèce de Colombie, qu'il a placée parmi les Dromivs, el sur laquelle M. de Chaudoir a établi, quel- que temps après, son genre Ruyrinerus. Ces insectes ressemblent beauconp au puemicr aspect à certains Aconum (6), mais ils sont ma- nifestement voisins des genres qui précèdent. (1) Efp. de l’ancien continent: A. subæneus, Chaud. loc. cit.; de la Mingrélie. Type du genre. — œneomicans, Chaud, Bull. Mosc. 1850, p. 66; de l'Hima- laya. — Dromius striatus, Motsch, Ins. d. 1. Sibér, p. 63; de Sibérie, — Esp. de l’Amér. du Nord : Drom. subsulcatus, Dej. Spec. IE, p. 551. — Drom. cor- dieollis, latens, 3. Le Conte, Geod. Col. of the Unit. St. p. 18.— Apr. laticol- lis, J. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 52. (2) Syn. Dromws, Reiche, Rev. z0ol. 1842, p. 310. — Ruyrmerus, Chaud. Bull. Mosc. 1844, p. 470. (3) Espèces : Ser. bembidioides, Kirby, loc, cit. p. 15, pl. 1, f. 2. — Dro- mius 10-punctatus, Reiche, loc. cit. p. 310. iéstiées, … 498 OMOSTENUS, Socier In GAY, Hist. de Chile, Zool. IV, p. 129. Menton médiocrement transversal, sans dent médiane : ses lobes 1a- téraux peu saillants. — Palpes maxillaires terminés par un grand article renflé, ovalaire et obtusément acuminé. — Tête subrhomboïdale, ré- trécie en arrière des yeux. — Ceux-ci saillants et subglobuleux. — Antennes grêles, filiformes ; leur 4% article long et en massue ; le2° plus court que les suivants; ceux-ci subégaux. — Prothorax un peu plus long que large, rectangulaire ; avec ses angles tronqués obliquement et ses, bords latéraux relevés en arrière. — Elytres pas plus larges que le pro- thorax à leur base, avec leurs angles huméraux Entièrement effacés, fortement tronquées au bout et notablénent plus courtes que l'ab- domen, — Tarses grêles ; leur 4 article tronqué ; crochets finement peclinés. Je ne sais absolument pas où placer ce genre; il me parait appartenir à la tribu actuelle; mais il ne va bien dans aucun des trois groupes dont j'ai donné les tableaux synopliques pls haut. Il appartient ma- nifestement pas à celui des Cxminnis ct encore moins à celui des Lesra; c'est encore dans celui des Dromus qu'il parait le moins mal classé, Il ne comprend qu'une petite espèce (0. maculipennis) du Chili, originaire de la province de Valdivia, où‘elle parait rare. ARSINOE. De Casteun. Ef. entom. p. 58 (1). Ce genre ne m'est pas connu; il a été établi en 1835 par M. de Cas- telnau, sous le nom que je conserve, puis en 1837, sous celui d'Axrno- Psobuius, par M. de Chaudoir. Tous deux ont passé sous silence la lan- guette, et diffèrent singulièrement sur la forme du menton ainsi que sur la plice que doit occuper le genre. Néanmoins il n'y à pas de doute sur l'identité de l'espèce que ces deux auteurs ont eue sous les yeux. Menton échancré carrément, sans dent visible (2). — Dernier article des palpes aplati, tronqué obliquement, sécuriforme, surtout aux la- biaux. — Mandibules avancées, arquées et aiguës, — Labre transversal, Couvrant en partie les mandibules, coupé carrément en avant. — Tête allongée, grande, faiblement rétrécie en arrière. —: Yeux saillants. — Antennes filiformes, de longueur moyenne, à 2e article court, les autres (1) Syn. Axinorsopuus, Chaud. Bull. Mose. 1837, n° 3. p. 9. (2) Selon M. de Chaudoir; suivant M. de Castelnau, il serait au contraire muni d'une très-forte dent médiane; mais le premier de ces auteurs mérite plus de confiance que le second, sb CRT Re, LUS CR Ne - y ne” et, ra Cl bp Val TU + VPURORS Ji 2 4 ” VER 126 | CARABIQUES. subégaux. — Prothorax transversal, largement rebordé latéralement, un peu cordiforme, arrondi sur les côlés antérieurement, prolongé en arrière au milieu de sa base, avec ses angles postérieurs droits, presque saillants. — Elytres en carré un peu ou. coupées carrément au bout. — Pattes médiocres ; tarses anté à articles 1-2 un peu allongés, égaux, 3-4 courts, triangulaires, le 4° entier; crochets simples. — Facies des Lenra. L'espèce (1) sur laquelle le genre est établi, serait de Madagascar, selon M. de Castelnau ; du Cap, selon M. de Chaudoir qui a probable- ment raison, car depuis, M. Bobemann en a fait connaître deux nou- veïles espèces de ce dernier pays (2). Escusen. LL %: do. Z00! Atlas, Heft U, p. 7 (3). Ce sont des Lenra dont le dernier article des palpes labiaux est forte- ment sécurifornme, et qui ont le pénullième article des. tarses bilobé comme les Lra.Le prothorax est un peu moins prolongé à sa base que dans ces deux genres, mais agn pas tropgué, comme l'a dit Eschscholtz. Toutes les espèces sont américaines ; on en connaît cinq dont quatre ont les élytres d'un beau bleu (4), tandis que chez la cinquième ces organes sont couverts de tubereulés singuliers (8). te RHOPALOSTYLA. De Cuaup. Bull. d. Mosc. 1850, n° 3, p. 96 (6). Ce genre ne diffère des Levra qui suivent, que par le dernier article des palpes labiaux qui est renflé à son extrémité sans être sécuriforme, ét le premier article des añtennes, qui est au moins aussi long que les deux suivants réunis, très-mince à sa base et en massue au bout. 11 se compose de quelques espèces de l'Asie centrale, ornées, pour (1) Ars. quadrigutlata, Casteln. (Az. quadrisignatus, de Chaud). (2) Axin. umbraculatus, transversus, Bohém. Ins. Caffrar. Lip. 56. (3) Syn. Asrasia, Dej. Spec. V, p. 363. (%) Asp. cyanoptera, Doj.loc. cit. (Lebia Viardi, Gory, Ann. d. 11e Soc. ent. I, p. 190). — C. laticollis, Brullé in d'Orb. Voy. Ent. p. 18. — Asp. jantho- plera, Reïche, Rev. 001. 1842, p. 310. — Cr. hexagona, Putzeys, Mém. del. Soc. d. Sc. d, Liège, I, p. 378 (©) Asp. vorrucosa, Reicheÿlocs cit. p. 311. M. Reiche pense que la Zebia tuberculata de Dej. appartient à cette division. (6) Syn. Oxaroworpua, Motsch. Ins. d, 1. Sibér. p, 42. Nom déjà appliqué par ML. Brullé à un genre de Morionides qu'on trouvera plus loin. LÉBNIDES. 127 Ja plupart, de couleurs vives, comme les Lep1A, mais ponctuées comme les Cxminpis (1). Ce n’est que ur l'autorité de M. de Chaudoir que J'y réunis les Owacomonpna à ae M. de Motschoulsky. LEBIA. Lan. Hist. nat. d. Ins. VUX, p. 247 (2). Mentgn médiocrement mais largement échancré, sans dent mé- diane (5). — Languelte cornée ou membraneuse, un peu arrondie en avant, soudée avec ses paraglosses qui sont de même longueur qu'elle et subarrondies au bout, — Dernier arlicle des palpes cylindrique ou légèrement ovalaire et tronqué au bout: — Mandibules médiocres, assez grêles, inermes en dedans. — Labre transversal ou presque carré, coupé carrément, ou très-légèrement it arrondi, ou très-faiblement échancré en avant. — ‘Fête ovalaire, ou. au carrée, a rétrécie en arrière. — Antennes de la longueur de la moit du cor ps, subfili- formes, souvent un peu amincies à eur base, à 4°r et ‘Se articles les plus longs de tous; celui-là assez gros, le 2 court, obconique ; les autres sub- égaux. — Yeux gros et saillants, parfois subglobuleux, — Prothorax transversal, rebordé latéralement, arrondi aux angles antérieurs, faiï- blement ou non rétréci en arrière, coupé carrément à sa base, avec le milieu de celle-ci largement prolongé en arrière ol ses angles posté- rieurs distincts. — Elytres larges, peu convexes ou déprimées, tron- quées carrément ou obliquement à leur extrémité. — Palles assez longues; les trois prémiers articles des tarses subtriangulaires, le 4 de même forme et échancré en avant; crochets fortement pectinés. Avecles Bracmmus, ce genre est le plus riche en espèces de la sec- lion actuelle (4); sés espèces sont au plus de moyenné taille, presque (4) Cyrmnindis vitlata, Zoubk. Bull. Moso. 1833, p. 314 (Glycia virgala, Mofsch. loc. cit. p. 40). — Lebia punctata. Gebler, Bull. d. l'Atad. d. St-P6é- tersb. 1843.—Lebia festiva, Fald. Faun. ent. Transe. LE, p. 11.—Omal. punctala, obscuicollis, Motsch. loc. cit. p. 43. (2) Syn. Ecmmuraus, Leach. Edimb. Encye. 1818. — BLPRUS, Bonelli, Obs. entom, part. 1 ; Tabl. d. Genres. @) Hya Ente à ce sujet entre les auteurs, môme les plus exacts. Bo- nolli assigne à ces insectes une dent, et M. de Chaudoir (Bull. Mosc. 1850, n° 3, p. 98) maintient qu'elle existe réellement. M. Schiædte (Danm. Eleuth. p.101), et M. Schmidt-Gæbel (Col. Birman. p. 43) sont d'un avis opposé. Seu- lement ce dernier ajoute qu'il existe une petite plaque à demi-cornée qui s'ar- ticule avec le menton, et qui est probablement mobile. Ce qni est certain, c’est qu'en enlevant le menton, tantôt il est inerme et tantôt denté, ce qui me fait croire que M. Schmidt-Gæbel à raison, et que cette dent n’est pas autre chose que le centre dé la languette, qu’on enlève ainsi parfois accidentellement. (4) Dejean a décrit 59 espèces de ce genre, mais il faut en retrancher plu- sieurs Lia qu'il y a comprises: Ajoutez : CRE FE: 4e) LE] ÉAAMIOUES toujours ornées de couleurs vives, trés-agilés À là éotirse, el vivéné soit lés écotces, sur les troncs d'arbres et accidentellement sur les fleurs, Elles sont répandues sur tout le globe, surtout dans les régions inter- tropicales, et nulle part plus nombreuses qu'en Amérique. Les Lawpnias de Bonelli ne méritent pas d’en être distingués ; cet auteur les caractérisait par ces seuls mots : « Tarsi arliculo 4 simplici; antennæ lineares, » Le premier de ces caractères est inexact, comme l'a fait observer Dejean, et le second est insignifiant, Bonelli plaçait dans ce genre les espèces européennes à élytres bleues. Esp. européennes : L. nigricollis, Gené, Col. Sard. fase. II, p. 4. — annu- lata, Brullé, Hist. nat. d. Ins, IV, p. 213. Esp. africaines : L, capensis, Chaud. Ann. d. 1. Soc. ent. IV, p. 439. — africana, Solier, ibid. IV, p. 114. — triangulifera, Buquet, ibid. IV, p. 615. — Gerardii, Buquet, ibid. IX, p. 393. — numidica, Lucas, Explor. de l’Algér. Ent. p. 20. —sanguinea , modesta, nobilis, immaculata, thoracica, plagiata, Bohem. Ins. Caffrav. 1, p. 50. — madagascariensis, Chaud. Bull. Mosc. 1850, n°4, p: 73. Esp. asiatiques : L. nigricornis, Krynicki, Bull. Mose. V, p. 68. — genicu- lala, Manh. ibid. 1837, n° 3, p, 33. — femoralis, Chaud. ibid, 1844, p. 436. — trimaculata, Gebler in Lebed. Reise, Ins: p, 33. — gracilis, Motsch. Ius. d. Sibér. p. 66. — trisignata, Ménétr. Ins. de Lehm. p. 7. Esp. indiennes : L. longilhorax, brunnea, Wiedem. Zool. Mag. I, 1, p. 58. — splendidula, Mac-Leay, Annul. Jav. p. 26. — atra, Casteln, Et. ent. p. 48. — cireumdata, calycophora, sellata, Tau, Schmidt-Gœbel, Col. Birman, p. 44. — Boysü, Chaud. Bull. Mosc. 1850, n° 1, p. 70. — princeps, basalis, Chaud. ibid. 4852, n° 1, p. 42. Esp. australiennes : L. civica, lulosa, plana, Newm. The Ent. p: 31; calida, lucluosa, luculenta, benefica, irrila, mollis, ibid. p. 367. — Duponti, Putzeys, Mém. d. 1. Soc. d. Sc. d. Liège, IE, p. 393. — plagiata, Germar, Linnæa ent. UI, p. 165. Esp. de la Nouvelle-Zélande et de la Polynésie : L. posticalis, Guérin, Voy. d. 1. Coq. Ent. p. 58. — hinolata, Hombr. et Jaquin, Voy. au pôle Sud, Ent. Col. pl. I, f. 8. — bembidioides, L. Fairm. Mag. et Rev. d. Zool. 1849, p. 281. Esp. américaines : L. bicincta, apicalis, Gaudichaudii, Casteln. Et. ent. p. 47. — chloroptera, striaticollis, Chaud. Ann. d. 1. Soc. ent. IV, p. 437. — elegans, cœca, nigromaculata, pallipes, Gory, ibid. If, p. 190, — œnea, acu- lipennis, janthinipennis, nitidula, triangularis, binolata, sexmaculata, rufula, cœrulea, Buquet, ibid. Hf, p. 673. — bitæniata, quadricolor, apicalis, Gheyrol. Col. d. Mex. cent. I, fase. 2; macularia, anchora, bipunctata, Cent. IL, fase. 6; flavovillata, fase. 7; quadrinotalta, fasc. 8.— hastata, Lebasii, contaminata, Manh. Bull. Mose. 1837, n0 3, p. 32. — refleæicollis, abdominalis, Chaud. ibid. 1843, p. 703. — olivacea, zonala, Chaud. ibid. 1850, n° 1, p. "69 et 72. — rugiceps, delineala, flavofasciata, concinna, trisignata, pusilla, Brullé in d'Orb. Voy. Ent. p. 16. — smaragdinipennis, brachinoides, vitticollis, nigro- lineata, angulicollis, Reiche, Rev. zoo! 1842, p. 311.—longipennis, nigriven= tris, pendula , minarum , marginala, Heydenii, scutellata, centromaculata , rugiceps, C.-nigrum, cumanensis, annulipennis , maculicollis, rotundipennis, X.-nigrum, nigrofasciata , Bonellit, granaria, angusticollis, apicalis , Puta En ds LLC, te SE RE T2 Te | OUR CU Lébrinéss , 129 » SAROTHROCREPIS, De Crau. Bull. d. Mose. 1850, no À, p. 76. Menton muni d’une dent médiane obtuse, presque aussi longue qué ses lobes latéraux. — Languette très-arrondie en avant; ses paraglos- ses beaucoup plus longues qu'elle, arrondies et pubescentes à leur extrémité. — Dernier article des palpes #labiaux comprimé el un peu élargi. — Labre très-saillant, arrondi en avant. — Dessous des tarses revêtu de poils très-courts et trè$-serrés, absents aux trois premiers articles des tarses postérieurs. * 2, Les autres caractères sont pareils à ceux de Lenra. Le Lype * à est le Carabus corticalis de Fabricius, petit insecte de l'Australie, que Dejean a placé parmi les Lena, tout en disant qu'il lui paraissait ne pas appartenir à ce genre (1). \ EURYCOLEUS. De Cuaun. Bull. d. Mosc. 1848, p.125 (2). re Menton court, fortement et quadrangulairement échantré, sans dent médiane. — Languette saillante, étroite, épaisse, tronquée au bout, unie complètement à ses paraglosses ; celles-ci un peu plus longuësqu'elle, tronquées et arrondies au bout. — Dernier article des palpes oblongo- ovale. — Mandibules courtes, à peine plus longues que larges, très- arrondies endehors, brièvement arquées et aiguës au bout. — Labre un peu transversal, tronqué en avant. —Môte petite, assez rétrécie en arrière. — Yeux très-grands et très-saillänts. — Prothorax fortement transversal, arrondi sur les côtés, prolongé sa base. — Elytres amples, en ovale court, obliquement tronquées et sinuées au bout, — Pattes mé- diocres; tarses subfiliformes ; leur 4° article légèrement échancré: cro= chets pectinés. : Genre de transition tenant aux Lerta et aux LiA par son facies, et la , * z0ys, Mém.d. 1. Soc. d. Sc.d. Liège, IL, p. 381.— Chalybeipennis, dubia, Sahlb. Act. Finl. IL, p. 510.— aätea, Solier in Gay, Hist. d. Chilé, Zool. IV, p.146.— Concinna, pleuritica, furcata, conjungens, maeulicornis, J. Le Conte, Geod. Col, Of the Unit. St. p. 20. — guttula, ruficollis, J.Le Conte, Ann. of the Lyc. of, New-York, V, p. 178. — mœsta, J. Le Conte in Agass. Lake Super. p. 203. Parmi ces espèces, quelques#unes sont probablement des Lia. (1) M. De*Chaudoir (loc. cit.) pense que la Lebia posticalis de M. Guérin- Méneville, que j'ai inscrite plus haut parmi les Lepra inconnues à Dejean, rentre aussi dans ce genre. (2) Syn. Corropena, Reiche, Rev. zool. 1842, p. 313, — Lena, Buquêt, Ann, d, 1, Sot, ent, IL, p, 675. Coléoptères, Tome I, Ÿ la 130 : . CARABIQUES. plupart de ses caractères extérieurs, et aux Péricalides par la forme de sa languette. El devrait être placé dans cette dernièrestribu, si les para- glosses se recourbaient au devant de cette dernière, L'unique espèce (1) qui le compose est un très-joli insecte qui se trouve à la fois à Cayenne et en Colombie; j'en ai pris dans le temps deux où trois exemplaires dans le bfémièt de ces pays. . 3 e LIA. Esonson. Zool. Aûas, Heft LE, p. 7 (2). LA Ce sont des LemrA, dont le 4° article"desrtarses est bilobé elle éty- res convexes que dans le genre en question. Toutes sont améri- caines et la plupart de taille supérieure à celle des LemrA, dont elles ont, du reste, le système varié de coloration et les habitudes. On en a déjà décrit une douzaine (5). L: PHYSODERA. Eschscu. Zoo!. Atlas, Heft II, p. 8. Genre extrêmement voisin des Lra, ayant comme elles le dernier ar- ticle des tärses bilobé, et n’en différant que par le dernier article des : palpes labiaux comprimé et assez fortement tronqué au bout. L'espèce de Manille (P. Dejeanii), sur laquelle Eschscholtz a fondé ce genre, présente un aspect particulier dù à un gros renflement vésiculeux qui existe de chaque côté du prothorax en dessus ; mais on en connaît une seconde espèce (4) du même pays, chez laquelle ce ca- raclère manque complètem L pourrait bien se faire qu'il fût sexuel, come le soupconne M. Patry, qui l'a décrite. - L (1) Coptodera fasciatopunctata, Reiche, loc. cit. ou Lebia pœciloptera, Bu- quet, loc.wit. et Déj. Cat. ed. 3, p. 11. ; (2) Syn. Cuerononema, Casteln. EL. ent, p. 49. : (3) Chel: variabilis, affinis, scripla, Casteln. locscit. p. 49. — Leb. quadri- notala, Chevrol: Mag. d. Zool. Ins. 1835, pl. 136. =Leb. quadrisignala, Bu- quet, Ann. d. 1 Süc.ent. ME, p. 679. — Chel. eleganssManh. Bull. Mosc 1897, n° 3, p. 32.— Lia fasciala (Chel. elegans, Manh.), multipunctata (Chel. seripla, Cästeln.), 10-punctata (Chel. affinis, Casteln.), Sturm. Cat. ed. 1843, p. 325, MTab, 4, f. 1-3. — Lia commu, albosinuala, fasciata (Chel. elegans, Manh.); Pützeys, Mém. d. 1. Soc. d. Se, d. Liège, ÎL, p. 379. À quoi il faut ajouter les espèces confondues par Dejean avec les Levra. La Leb. dorsalis de cet auteur estle type du genre. (4) P. Eschscholtzi, Parry, Trans. of the ent. Soc. V, p. 179. Ô 134. EUPLYNES. LÉ Senmnt-Gorper, Co. Birman. p. 52. LAS Ÿ Menton assez fortement échancré, muni d'une dent médiane simple ; ses lobes latéraux obtus à leur sommet. — Languette courte, large, un peu arrondie en avants ses paraglosses linéaires, libres et un peu plus longues qu'elle. — Dei article des palpes labiaux allongé, subfusi- forme ; celui des maxillaires plus gréle, cylindrique et tronqué au bout. — Labre transversal, légèrement échancré. — ête, antennes et yeux comme chez les Leésra. — Prothorax du double plus large que long, arrondi sur les côtés et aux angles antérieurs, plus largé en arrière qu'en FL s avec ses angles postérieurs droits et précédés chagun d’une - petite échancrure basilaire. — Elytres larges, parallèl tières et lé- gèrement arrondies à leur extrémité. — Pattes médiocr 5 (arses garnis en dessous de deux rangées de squammules papilleuses, à 4er articlé beaucoup plus grand que les deux suivants qui sont trigones, le 4e bi- lobé; crochets simples® L'an espèce (E. cyanipennis) qui compose ce"genre est au pre- mier aspect semblable à une Lemra de grande taille et a été découverte par Helfer dans le pays des Birmans. Elle vit sous les écorces des ar- bres et est d'une agilité extraordinaire. Malgré: la forme de ses pâra- glosses, ses élytres entières à leûr extrémilé et Ja vapure | # tarses antérieurs, il me parait qu'on ne peut Céigner des Lepra, e générique qui précède est empruntée + ct *Schmidt-Gœbel. ê PROMECOPTERA. Dev. Species V, p. HE (D. e L nton muni d’ang forte dent médiane simple. — Dernier articletdes palpes allongé, subacuminé, — Prothorax aussi long que large, légère ment cordiforme, coupé carrément à sa base. — Elytres allongées, pa- rallèles, sinaées obliquement à leur extrémité. — Tarses subeylin- driques; les antérieurs un peu plüs larges que les autres , (4 de tous hier ; leurs crochets non dentelés en dessous. % d Les autres caractères sont pareils à ceux des Lenra, avec lesquelles Wiedemann avait confondu l'unique espèce (P. marginalis) qui com- pose ce genre. Au premier aspect, sa forme allongée ét son prothorax non prolongé àsa base lai donnent la plus grande ressemblance avec les Cazveida; mais elle s'en éloigne beaucoup par ses caractères géné- riques. Cet insecte estde petite taille et da Bengale. cé . (1) Sy, Lena, Wiedem, Zoo!. Mag. IL St. 1, p. 604 * 151 4 TETRAGONODERUS. j Des, Species IV, p. 485 (1). Menton muni d'une dent médiane obluse; ses lobes latéraux assez aigus. — Languetle assez large, dilatée et tronquée au bout, en entier soudée à ses paraglosses; celles-ci à peine plus longues qu'elle.—Dernier article des palpes ovalaire, assez aigu. — Mandibules courtes, — Labre transversal, entier. — Tête ovalaire, à peine rétrécie en arrière. — Yeux assez gros et asseZSaillants. — Antennes filiformes, assez longues, à 4er article un peu plusgros que les autres, peu allongé, 2e court, les suivants subégaux ou décroissant graduellement. — Prothorax tre ment Transversa , plus ou moins rétréci en arrière, avec ses quatre angles très*cour , mais en général distincts. — Elytres presqu laues, parallèles, ées obliquement ou échancrées au bout. — Pattes grêles ; les trois premiers (2)articles des tarses antérieurs médiocrement dilatés chez les mâles, garnis en dessous de squammules papilleuses, trigones ; le 429 plus long que les autres ; les quatre premiers des tarses intermédiaires faiblement dilatés, spongieux en dessous ; lesier beau- coup plus long que les autres; ceux-ci presque carrés; crochets des tarses simples. & M. Dejcan a placé ce genre parmi sès Harpaliens, tout en convenant qu'il avait quelques rapports avec les Troncatipennes. Je crois avec M2 ar qu'il Jartient à ces derniers, ainsi que l’indi- qu languette, ses rs han ou au moins fortement si- nuées about, la vestiture déstarses antérieurs.chez les mâles, le lagies général, ct j'ajouterai même, les babitudes. Les Harpaliens sont tous des insectes plus où moinslonrds, tandis que ceux-ci sont d'une agilité ex: trême comme presque t eus à Troncatipennes. Enfin la plupart res- semblent téllement pan “formes et leur système de coloration à certaines Lesra de petilé taille, qu'au premier coup-d'œil il serait per- mis de s’y tromper. Ces insectes sont tous petits et paraissent répandus dans toutes les parties chaudes des deux continents. Les espèces que j'ai eu l'occasion d’observ 1 Amérique vivent dans les endroits sablonneux, soit a bord de Mer, soit loin des eaux, el paraissent rechercher Fardeut A soleil. Celies qu'on a décrites s'élèvent déjà à plus de vingt (4). : (1) Sy. Bewpmuwx, Wiedem. Zool. Mag. 11, Heft 1, p. 61: (2) Et non pasles quatre premiers, comme le dit Dejean ; le 4 est petit el presque nu en dessous. M. Schmidt-Gæbel (Col. Birman. p. 92), qui a donné ane nouvelle diagnose du genre, passe sous silence la dilatation des tarses inters médiaires, qui existe bien réellement, = (3) Col. Birman. p. 92. (4) Aux 17 décrites par Dejean, aÿ, : Esp, américaines ; Bembidium pics LÉDIIDES, ” 133 os MX HAPLOPEZA. Bone. /ns. Caffrar. 1, p. 62. = Dernier article des palpes maxillaires aminci et tronqué à son extré- milé ; celui des labiaux subfusiforme ct acuminé au bout, — Mandibules petites, arquées et aiguës. — Labre court, D en avant. — Tête brièvement arrondie.— Yeux très-saillantss— Antennesspresque de la longueur des élytres, à fer article plus gros que les suivants, 2° court, les autres allongés. — Prothorax fortement transversal, un peusrétréci à sa base qui est légèremént arrondie. — Elytres en*carré oblong#si- nuées chacune à leur extrémité, — Pattes médiocres; tarses | gréles, garnis de cils raides en dessous, décroissant graduellement en longueur, le 4° entier ; crochets grêles, simples. — Facies desLes M. Bohemann ayant passé sous silence la languette, je ne suis pas sûr que ce genre appartient à celte tribu plutôt qu'à celle des Périeu lides. Il n’en décrit qu'une espèce (If. véolacea) de Natal, PENTAGOME Soumpr-Gorsec, Col. Birman. p. 47. Menton sans dent médiane; ses lobes latéraux trigones et très-aigus au bout. — Languelte cornée, arrondie ep avant; ses paraglosses co- riaces, adhérentes, un peu plus courtes qu’elle, — Dernier article des palpes fusiforme, acuminé. — Labre un peu élargi et arrondi en avant. — Tête large, déprimée, munie en arrière d’un col très-court. — Yeux gros et assez saillants. — Antennes filiformes, à 4er article court, 29 al- longé et assez fort, 3-5 subégaux, ohconiques, 6° cylindrique; les au- tres inconnus. — Prothorax petit, à peine de la largeur de la tête, pen- tagonal. — Elytres beaucoup plus larges que la tête et le prothorax, courtes, parallèles, un peu convexes et trunquées au bout. — Pattes gréles; tarses filiformes, garnis en dessous de deux rangées de squa- mules et de poils sur les côtés ; leur 4e article plus petit que les autres et Énier ; crochets simples. Genre parfaitement distinct des Lenra, mais dont la place n'est peut- être pas ici. M. Schmidt-Gœbel le regarde comme voisin du genre Ruomsovxra de M. Reïche, qui me paraît appartenir à la tribu des Péricalides, dont l’un des principaux caractères est d’avoir le labre très= + tum, bifoveolum, manthomelänum, Perty, Delect, an, art. Brasils p. 14, Tab. I, f. 9-11, — Totr, nigrostriatus, transversus, Reiche, Rev. zool. 1843, p. 179. — Esp. indiennes : T, rhombophorus, Schmidt=Gæbel, Col, Birman. p, 93, — trifasciatus, discopunctatus, Chaud, Bull. Mose, 1850, n0 2, p. 405. ) nent: ne DS SR, EL PURE CR © ON CUS 12 * æ 3 13% e CARABIQUES. développé. D'après la diagnose qui "précède et qui est empruntée à M. Schmidt-Gœbel, il ne paraît pas qu y ait N : pareil ici, et c'est ce qui m'a engagé à placer le genre dans la tribu elle, 11 $& compose de deux espèces (P. ruficalis, Erichsonii) du pays des Birmans. L2 ” MASOREUS. \ (Zrecen) Der. Species TI, p. 536 (1). Menton assez fortementéchancré, sans dent médiane ; ses lobes la= téraux arrondis en dehors, terminés en angle aigu. — Languette grande, coupée carrément en avant; ses paraglosses soudées avec elle dans toute sa longueur, la dépassant fortement et pénicilliformes dans leur porlion libre. — Dernier article des palpes ovalaire et tronqué au bout. — Mandibules peu saillantes, arquées el assez aiguës. — Labre sub- sversal, entier. — Tête à peine aussi longue que large, obtuse en avant, assez fortement rétrécie en arrière, — Yeux assez saillants. — ennes gréles, de la longueur de Ja moitié du corps, à 49r article plus gros et plus long que les autres, 2e court, les suivants subégaux. — Pro- thorax transversal, légèrement échancré en avant, arrondi sur les côtés, coupé carrément à sa base, séparé des élytres par un léger étrangle- ment. — Elytres oblongues, s carrément en arrière, avec leurs angles externes fortement arrondis, — Pattes médiocres; tarses sub- cylindriques ; les trois premiers articles des antérieurs légèrement dilatés chez les mâles, triangulaires, spongieux, avec quelques squammules en dessous ; le 4e entier; crochets simples. Une grande divergence d'opinions règne parmi les éntomologistes au sujet de la place que doit occuper ce genre. Dejean l’a classé dans sa tribu des Féronides, à côté dés Amara; M. Brullé à la suite des Tre- caus, quoique le dernier article de ses palpes ne soit pas aciculé. Je crois qu'Erichson a été dans le vrai en le plaçant parmi les Tronca- tipennes; mais je ne vois pas quelle.place définitive il faut lui assi pA Ces insectes sont de petite taille, de couleur noire ou ferrugineuse,.e leurs espèces, qui s'élèvent à une quinzaine (2), sont propres à l'ancien continent. (1) Syn. Penrcona, Casteln. Et. ent. p.191. J'ai examiné, dans la collectiomde M. Buquet, l’exemplaireunique du petit inseete sur lequel M. de Castelnau a établi ce genre, qu'ila placé dans le voisinage des Moro. [l me parait appartenir au genre actuel; seulement il est un peu plus déprimé que les autres espèces et a un peu le faces de certains genres (Caramsts, Hewrtetes) de là tribu des Moriontde. . (2) Voyez la note publiée sur ce genre par M. Zimmermann (Faunus, p: 119; taduite dans la Revue ent, de Silber. mann, Il, p. 233), dans laquelle sept es- pèces sont montionnées : luxabs d'Europe ; pupitacus d'Egypte ; grandis d'A- byssinie; opaculus, plennonectus, Ser iceus, orientalis, des Indes orientales. — Ajout. : Esp. du nord de l'Afrique : Yr. testaceus, Lucas, Explor, de l'Algér. . & Fa Le coli de shirt | Lee - + ares fie 1 s n. « LT Fe LÉBIIDES. 135 4 , SCALIDION. à ' . : L & . Senmpr-Gorver, Col. Birman. p. 63. 3 . Menton transversal, fortement et largement échancré, mani d' petite dent médiane 6btuse. — Languette” grêle, élargie au bout, co plètement unie à ses paraglosses et un peu acuminéeavec elles. s+.. #4 nier arlicle des palpes labiaux légèrement ovalaire, ovale -allongé. — Labre un peu transversal, erlier, cachant presque en entier,les mandi- bules. — Tête médiane, faiblement rétrécie en arrière, — Yeux gros, très-saillants. — Antehnes } à 4er article allongé, 2®très-petit, 3-4 aussi longs que le 4%, les autres inconnus. — Prothorax légèrement trans- versal, aussi large que la tête, y compris les yeux, fortement arrondi sur les côtés, un peu rétréci en avant. — Elytres du double plus larges que le prothorax, en carré long, tronquées en arrière, avec les angles de chacune d’elles en pointe aiguë. — Pattes grêles et assez longues; les trois premiers articles de tous les tarses triangulaires, le 4e forte- ment bilobé; tous garnis de squammules papilleuses en dessous ; cro- chets pectinés. M. Schmidt-Gœbel n’en décrit qu'une espèce (S. Hiarei) de taille moyenne, originaire du pays des Birmans: Il dit qu’elle a quelque res- semblance avec les OnroGonius sous le rapport de la forme générale. Je ne crois pas néanmoins, d'après les caractères qui précèdent, qu’elle puisse accompagner capenre parmi les Cratocérides où on le trouvera plus loin. œ PLOCHIONUS. Des, Species I, p. 250. Menton profondément échancré, muni d’ane forte dent médiane bi= fide ou simple; ses lobes latéraux assez étroits; arrondi à leur extré- mité. — Languette courte ou médiocre, soudée à ses paraglosses qui ne la dépassent pas, et obtuse en avant. — Dernier article des palpes maxillaires subeylindrique et fortement tronqué; celui des lab comprimé , subsécuritorme. — Mandibules courtes, fortement Sbies * et aiguës à leur extrémité. — Labre transvérsal, entier et arrondi aux angles. — 'Fôte en ovale allongé, non rétrécie én artière. — Yeux gros, assez saillants. — Antennes à peine plusdlongues que le prothorax, fili: formes, composées d'articles a wourts ; le 44 plus gros que Ent. p. 65. — Wuticolis, dits, Chi, Bull. Môsc: 1843, p. 778. — Esp. du Sénégal : Perigona pallida, Gasteln, loc. cit. — Êsp. de Madagascars M: ma- dagascariensis, Chaud. Bull. Mose. 1850, ne 2, p. 453. — Esp. asiatique Mf#u/i- cornis, Chaud, ibid. p. 452. — Esp. findienne : M. sericans, Schmidt-Gœbel, Col. Birman, p. 87. j ca > rs Fit D 1% CAMARIQUES, les autres; ceux-ci, sauf le 2°, égaux, — Prothorax sutifisversa li gèrement rétréci et droit sur les côtés en arrière, tronqué à sa base. — lytres assez allongées, subparallèles, déprimées et tronquées carré- ment au bout. — Pattes médiocres; articles des larses serrés; les gene premiers trigones ou subcordiformes ; le 4° un peu plus échan- que les autres; crochets pectinés. — Corps assez allongé; aplati. Les espèces de ce genre, quoique médiocrement nombreuses (1), sont disséminées dans toutes les parties chaudes du.globe. Dejean a dé- crit à tort l’une d'elles (P. Bonfilsii) comme originaire da midi de la France ; elle est exotique comme les autres, et provient de l'Amérique intertropicale, d'où elle a été importée en Europe, en Afrique et jus- ques dans la Polynésie, DOLICHOCTIS. Senmpr-Gospez, Col. Birman. p. 62. Menton transversal, sans dent médiane. — Languette fortement élar- gie en avant, complètement unie à ses paraglosses et oblusément ar- rondie avec elles”antérieurement. -— Dernier article des palpes labianx légèrement ovalaire ; celui des maxillaires fusiforme, allongé, acuminé au bout. — Labre plus long que large, rétréci et tronqué en- avant, recouvrant en entier les mandibules. — Tête médiocre, peu rétrécie en arrière, — Antennes inconnues. — Prothorax fortément transversal; ar- rondi sur les côlés, coupé carrément à sa ba$e, — Elytres de moitié plus larges que le prothorax, légèrement arrondies sur les côtés, forte- ment tronquées en arrière. — Tarses simples le pénultième article des antérieurs échancré; crochets munis en dessous de quelques longues dents. D'après la forme allongée du labre, j'aurais plagërce genre dans la tribu des Péricalides, mais celle de la languette s'oppose à cette réu- nion. Il ne comprend qu'une petite espèce du pays des Birmans (D. striala), qui, au premier coup-d'œil, ressemble un peu à une Copxonera. ri Aux trois espèces du Species de Dejean (Bonfisii, binotatus et œnei- pennis), aj. : Esp. du Sénégal : P. Boisduvalii, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. I, p. 189.— Esp. brésilienne: P.4-notatuss Bschsch. Zool. AtL. IE, p. 7.—Esp. de l'Amérique du Nord 2. amandus, Newm. The Ent. p. 32.— timidus, Haldem. Proceed. of the Acad. of Philadiél, p.298. — Esp. australienne : P, aushralis, Erichs. Arch. 1842, 4, p. 124 =ÆEsp. du pays des Birmans : 2. fenestratus, Schmidt-Gæbel, Col. Birman. p. 42. — Esp. de Taïti: P. Pradieri, L. Fairm. Rev. et Mag. d. Zool. 1849, p. 34 ct 281. — Espiindienne : 2, nigrolineatus, ChaudeBul. Môse. 1852, n° 1, p. 44; du nord du Bengale. Nota. M. Hope a donné une bonne figure du P. Bonfilsii, avec des détails (Col: Man. I, pl. I, f. 6). Suivant lui (ibid. p, 163), cet insecte serait le Carabus pallens de Fabricius. À - : DÉRICALIDES, ; 137 MOCHTHERUS. ë FA - Souwimr-Gorvez, Col. Birman. p: 76. Menton fortement échancré, sans dent médiane. — Languette rêle, allongée, tronquée au bout, entièrement réunie à ses paraglosses ; celles-cihla dépassant à peine et arrondies au bout. — Dernier article de tous les palpes cylindrique. — Mandibules courtes, robustes; la droite mühie intérieurement d'une dent aiguë. — Labre en carré équi- latéral, entier, — Yeux gros et saillants. — Prothorax fortement trans- versal, rétréci en arrière, arrondi sur les côtés en avant, avec ngles antérieurs obtus, les postérieurs plus aigus. — Elytres du ble larges que le prothorax, parallèles, déprimées, tronquées au bouts Tarses simples, les antérieurs très-légèrement dilatés chez les mâles; le #2 article de tous entier; leurs crochets munis de plusieurs dents lon- gues et aiguës. .M. Schmidt-Gæbel, à qui ces caractères sont empruntés, ajoute quele fucies est pareil à celui des Beceorrerus de la tribu des Péricalides qui suit, el que c'est près de ce genre que celui-ci doit être placé. Mais la forme de la languette et celle du labre ne permettent pas ce rapproche- ment. Il est probable seuleïent que c'est un genre qui fait, comme les Doucuocns, le passage entre la tribu actuelle et les Péricalides. C’est ce que semble surtout indiquer l'allongement que commence à subir ici le labre. Il ne comprend que deux espèces (M. angulatus et rolun- datus), originaires du pays des Birmans. Ge sont de petits insectes qui vivent sous les écorces. % TRIBU XIV. PÉRICALIDES. Languelte gréle, cornée, enveloppée par sès païäglosses ; celles-ci larges, conniventes ou non en avant. — Labre presque toujours très- grand et recouvrant en grande partie les mandibules. — Yeux généra- lement gros et saillants. — Tête plus où moins rétrécie en arrière, sans cou brusquement formé. — Parses presque toujours simples dans les deux sexes, villeux en dessous; leur #e article toujours entier. La structure particulière de la languette, combinée avec le grand dé- veloppement qu'a pris le labre, constitue le caractère essentiel de cette Lribu ; le premier de ces caractères est constant, le second ne présente que deux exceptions (Cezexæemes, Lonoponrus). Les genres qui sont placés en tête ont par leur facies la plus grande analogie avec ceux qui lerminent le groupe des Lébides ; les autres s’en éloignent davantage. x “OT oh 138 CARADBIQUES. Ces insectes sont entièrement exotiques et beaucoup plus nombreux dans l’ancien que dans le noûyeau continent. Les quinze genres qu'ils forment, m'ont Pari être disposés de la manière suivante : I. Dernier article de tous les palpes subeylindrique, rarement subfusiforme. À Crochets des tärses pectinés ou au moins unidentés. Ed — Ménton muni d’une dent médiane : Celenæphes, Rhombodera (1); Philo- phlœus, Coplodera, Stenoÿlossa. Menton sans dent-médiane : Nycteis, Belonognatha. B Crochets des tarses simples. Menton an d'une dent médiane ; Lobodontus, Thyreoplerus, Mormo= . lte, Catascopus, Miscelus. : Fe sans dent médiane : Pericalus, I. Dernier article des palpes labiaux sécuriforme : Zucheila. Hi, = ovalaire etacuiiné : Scopodes. SE k [2 " CELENÆPHES. Soninpt-Goësez, Col. Birman. p. 97. Menton court, assez fortement échancré, sans dent médiahe:; ; ses lobes latéraux très-aigus, — Languëlte grêle, enveloppée de toutes pu par ses paraglosses; celles-ci conhiventes et arrondies en avant. — ernier article des palpes sublusiforme, tronqué au bout. — Mandi- bules médiocres, robustes; la droite munie d’une petite dent à sa base. — Labre transversal, entier. — Tête brièvemiéht ovalaire. — Yeux gros et saillants. — Antennes filiformes, à 4er article plus long et plus gros que les autres, 2 court, 3 presque aussi long que le 4"; les suivants subégaux. — Prothorax transversal, cordiforme ; ses angles antérieurs obtus, lesspostérieurs aigus. — Elytrés ällongées, parallèles, peu con- vexes, tronquées au bout et arrondies aux angles externes. — Pattes grêles; le 1er article des quatre tarses antérieurs allongé, les trois sui- yants plus courts, trigones; tous un peu dilatés chez les mâles el garnis d’une rangée he ammules en dessous; le 4° échancré dans le sexe en question, entier chezes femelles ; crochets simples. D'après M. Schmidt-Gæœbel, cégenre doit être placé près dés 3e Mais sa RUES absolument pareille à celle des Péricalides, m à le rapporter à cette tribu qu'il relie à la précédente par son opre transversal. Il ne comprend u'ane espèce de pelite taille (C. paral- lelus), découverte par Helfer Eh le pays des Birmans. (1) Le menton et la languette de ce genrene m’étant pas connus, il n’est placé là, et mème dans Ja tribu, que provisoirement. L'on Mr». : DO Dé. … FR. LA D” à. v_,, Là SE À à + + É 3 = . + PÉRICALIDES. 139 RHOMBODERA, Ru Revue gool. 1842, p. 313. Ce genre m'est inconnu; mais d'après la forme de son labre et ss autres caractères il me paraît appartenir à la tribu actuelle. El reste encore à connaître son menton et sa languette, dont M. Reiche n’a pas fait mention, et qui achèveront de fixer la place qu'il doit occuper. Les caractères que cet entomologiste lui assigne sont les suivants : Tête orbiculaire, séparée du prothorax par un col distinct. Yeux grands, médiocrement saillants. Palpes fililormes ; leur dernier ar- ticle très-aigu. Labre saillant, arrondi en avant, cachant les mandibules. Antennes filiformes, à 4°r article gros, subcylindrique, 29 court, 3° du double plus grand, 4° un peu moins long ; ces trois derniers obconiques ; le 5° un peu plus long que les précédents ; les suivants cylindriques, dé- croissant graduellement. Prothorax subrhomboïdal, élärgi et anguleux dans son milieu, fo ent rétréci en arrière, un peu plus largerque la tête. Ecusson cn anguire Elytres plus larges que le prothorax, déprimées, presque carrées, tronquées au bout, Pattes gréles; jamb antérieures fortement échancrées au côté interne; arlicles des tars cylindriques ; le pénultième entier ; crochets munis d’une seule dent à léur base, non pectinés. Les deux espèces connues sont de Colombie et du Brésil (1). PHILOPHLOEUS. ” De Cauv. Bull. d. Mosc. 1844, p. 472. Menton profondément échancré, muni d'une longue dent médiane subbifide. — Languette très-grande, sublancéolée; ses paraglosses membraneuses, très-larges, soudées avec elle et se recouthant pour se rejoindre en am — Dernier article des pal es sub ANue et tronqué. — ai courtes, légèrement arquées. = Babre allongé, … plane, un peu rétréci et arrondi en ayant, — Tête get ovalaire, à peine rétrécie postérieurement. = Yeux gros, assez saillants. + - An lennes un peu plus courtes que la moitié du corps, filiformes, à der article gros, cylindrique, 2 plus court que les suivants ; ceuxeci égaux à partir da 5°, — Prothorax transversal, fortement cordifèrie, un peu rebordé sur les côtés. — Elytres assez allongées, parallèles, tronquées au bout, — Tarses simples dans les deux sexes, subfiliformes, leur 4° article petit, entier; crochets assez grands, finement denticulés à leur base, — Corps large, très-déprimé. M. De Chaudoir a établi avec raison ce genre sur là Cymindis aus- (1) R. virgata, atrorufa, Refthe, loc. cit. p. 813. # … * PU PE MT ES PT CP OT ERP 140 CARABIQUES, tralis (1) de Dejean, insecte qui a en effet un peu le facies des Cywinnis et qui, par ses couleurs, ressemble à la C. luéida d'Europe; mais qui est en réalité très-différent et n'appartient pas au même groupe, mais à elui-ci, comme l'indiquent son labre et sa languette. M. de Chaudoir a déjà signalé son affinité avec les Tayreoprerus. C'est évidemment un genre de transition qui unit les Gxmanpis en particulier et les Lébiides F er - . , : n . « en général au groupe actuel. Aïnsi que l'indique à préoré sa forme très- aplatie, cet insecte vit sous les écorees des arbres. Sa patrie est la Nou- velle-Hollande, où il paraît commun et très-répandu ;.on en connait deux autres espèces du MÉTQPaYS (2). COPTODERA. Der. Species I, p. 273 (3]. - Menton profondément échancré,: muni d'une forte dent médiane - simple, — Languelte très-grande, grêle, cornée; ses paraglosses mem- braneuses, larges, soudées avec elle, entourant de toutes parts et un eu échancrées en cœur antérieurement. — Dernier article des palpes gèrement ovalaire et subacuminé. — Mandibules assez saillantes, fai- blement arquées à leur extrémité. — Labre allongé, un peu rétréci en avant et légèrement arrondi ou tronqué. — Têle brièvement ovale, un peu rétrécie en arrière. — Yeux gros et saillants. — Antennes subfili- formes, un peu plus longues que le prothorax, à articles égaux, sauf le 2 qui est plus court que les autres; le 4er assez gros. — Prothorax transversal, fortement cordiforme, coupé carrément à sa base, rebordé sur les côtés, avec ses angles plus ou moins saillants. — Elytres dé- primées, larges, non rebordées, obliquement sinuées et tronquées à leur extrémité. — Pattes médiocres, peu robustes ; tarses subfiliformes ; les quatre premiers arlicles des antérieurs faiblement triangulaires ; le 4e ne dentelés. — Corps plus ou moins large et aplati. Dejean, e créant ce genre, l’a trop rapproché des EnrA et y à com- “pris des espèces qui ne peuvent pas en faire partie On en connait "agglementine trentaine (4) répandues dans les régions chaudes de (1) La Cymindis australis figurée par MM. Hombron et Jacquinot, dans le Voy. au pôle Sud, pl. 1, f. 7, est un autre insecte, et correspond à la Cym. Dief- fenbachii, White, in Dieffenbach’s Travels in New-Zcaland, I, p. 273. Voyez A. White, Voy. of The Erebus and Terror, Ent, p. 2. (2) P. eucalypli, fuscipennis, Germar, Linnæa ent. I, p_ 164. (3) Syn. Acoxocueira, De Chaud. Bull. Mosc. 1848, p. 119. (4) Aux dix espèces décrites par Dejean, ajout. : Esp. américaines : ©. velo, nigripennis, Gory, Ann. d, 1. Soc. ent. I, p.195. — obseura, Casteln, Et, ent. p: 1.—unicolor Paré Casteln.), Ghevr. Col. du Mex. Cent, I. fase. 2; au- rata, Gent. Il, fasc. 7. — rufescens, Buquet, Ann. d. 1. Soc. enfom-" p. 617. _ bifésciate, elongate, Putzeys, Mém, d. I. Soc, d. Sc. d. Liège, + æ un. 5 1DES. ? 44 j'ancen et du nouveau continent. Quelques-unes, plus étroites que de ‘coutume, ressemblent assez au premier aspect à certains Carascopus; presque toutes sont ornées dieu métalliques, Ceux de ces insectes que j'ai eu occasion d’observ sont d'une agilité excessive. .Le genre AconocueicA, de M. De Chaudoir, ne me paraît pas sufisann- ment distinct de celui-ci. I n'en diffère en effet que cu dent mé- mérique, vivent sous les écorces et diane du menton qui est excavée, le labre qui est un peu plus court, et les antennes qui vont un peu en grossissant à leur extrémité Ilne com- prend qu'une petite espèce de l'Australie (1). ä STENOGLOSSA. ï | + L-2 De Cuaun. Bull. d. Mosc. p. 116. Languelte presque de la longueur du. , très-Gréle; ses para- glosses séparées en avant par un très-petil intervalle. — Labre forte- ment arrondi au bout. — Les autres caractères comme chez les Cor- TODERA. Ce genre parait un peu plus distinct que fés AconocneicA du même auteur ; il reste cependant à savoir s'il n'y a pas des espèces qui font le passage entre lui el les CopronerA, sous le rapport des deux organes qui viennent d’être indiqués. M. De Chaudoir n'en décrit qu'une pelite espèce (8. variegata) de Colombie. NYCTEIS. Casrezn. Et. ent. p. 148 (2): Menton profondément échancré, sans dent médiane, — Languette des Copropena. — Dernier article des palpes subcylindrique, obtus au bout. — Mandibules et labre des Coprongra; celui-ci un peu plus arrondi. — Tête grande, ovalaire, peu rétrécie en arrière. — Yeux grands, p. 394. — Zuculenta, Erichs. Arch. 1847, 1, p. 69. — viridipennis, collaris, J. Le Conte, Geod. Col. of the Unit. St. p. 24. — lufeopicta, Chaud. Bull. Mosc. 1850, n° 2, p. 363 — oblusangula, jui * ”. n° 1, p.69. — Esp. de Guinée : C. fi pos Chaud. ibid. 1850. 361. — Esp. de l'Afrique aus- tale: €. noltto a, eq uest ous Ghem. Ins. Caffrar, I p. 58. — Esp. indiennes: € uns Pan, fransuersa, [lemuosa, Schmidt- Gœæbel, Col. Birman. p°5 Esp. de Chine: C: bicincta, Pers. of the ent. Soc. IV,'p° 15: Voyez, pour des observations sur ce genre F des espèces décrites, De Chaud, Bull. Mose. 1850, n° 2, p. 356. un (1) A. guttata, Chaud. loc. cit. + (2) Syn. Berxorrenus, Klug in Wiegm. Arch. 1835, 1, p. 384. — Carascopus, Gory, Ann, d, 1, Soc, ent, IL, p, 205, et Chaud, ibid, 1835, p, 41, D LR De D ÉD RL RS RE td 9 PETER ‘ : — Û AA le Pet En Re 0 Re Te, LE OR. TS TS ET 142 a à à CARAMIQUES. assez saillants. — Prothorax des Corrônera. — Elytres larges, forté- ment etobliquement échancrées en arrière; les angles sutaral et externe de Péchancrure plus ou moins épineu attes des Copronera. L'absence de dent médiane au menton est le principal caractère qui distingue ce genre des Corropet4, dont, à part cela, il est très-voisin. Dejean sy est même trompé et a placé parmi ces dernières l'espèce (madagascariensis) sur laquelle il a été établi, sans s'apercevoir de la structure du menton. Ces insectes sont originaires de Madagascar ; on n'en à décritque trois espèces (1). Ps PE. BELONOGNATHA. réuni à litre de section. Je ne puis extraire de la longue diägnose que lui consacre M. de Chaudoir que les différences suivantes : Mandibulés allongées, étroites, droites, grêles et très-aiguës à leur extrémité. — Labre très-long, canalieulé près de son extrémité, forte- ment arrondi et échancré dans son milieu. — Jambes antérieures munies d’une seule épine terminale, l'interne; les postérieures, des deux ordi- naires; les articles 3 et 4 des tarses antéricurs subeôrdiformes. “au ne contient qu'une petite espèce (B. pustulata) originaire de Madagascar comme les Nxcrurs. 2 LOBODONTUS. DE Cmaun. Bull. d. Mosc. 1842, p. 841 (2). % Genre démembré des Tayr&oprenus qui suivent et qui s’en distingue par les particularités suivantes : Menton trilobé; le lobe médian un peu plus court que les latéfäux, séparé d'eux par un intervalle étroit, très-large, arrondi et un peu ré- fléchi en dedans à son extrémités — Languette trilobée : le lohe média moins saillant que les latéraux, convexe et coupé carrément à son ex- trémilé, — Labre légèrement transversal, un peu rétréci en avant, avec son bord antériéur faiblement échancré. —éte carr nn — Elytres courtes, tronquéés et non épineuses à leur extrémité. Le facies est le mémalque celui des Copropera parmi lesquelles Li (1) N. madagascariensis, brevitoliis, Casteln. loc. cit. Lespremier est le Oa- tascopus depressus, Chaud, loc. cite et le Beleopt. Cyanipennis, Mug, loc. cit. — Bel. signatus, Klug, loc, cit, (2) Syn. Corropers, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. I, p. 193. » LA ht, ° ténacg Pts 2 Se EL ES DR A OC ROM Ciné. “FE Sas ” re ia “di nn ati nee : J , TÉRICALIDES. 143 gars it placé lune des deux espèces (1) que contient le genre ét qui des: THYREOPTERUS. : Des. Species V, p. 445 (, Co 8 Mettn profondément échancré, muni d'une “ee forte dent médiane simple et aiguë. — Languetté grêle, légèrement dilatée et arrondie en avant ; ses paraglosses larges, l'enveloppant antérieurement et con- niventes. — Dernier article des palpes cylindrique, — Mandibules grêles, allongées, peu arquées e aiguës, — Labre les recouvrant en grande partie, un peu rétréc avant, avec son bord «+ échancré. — Tête triangülaivelowovalaire, peu owassez rétrécie posté- rieurement. — Prothorax tr: rsal, échancré ant, rebordé sur les côtés, tantôt fortement, tantôt à peine rétréci arrière. — Elytres ovales, larges, plus ou moins déprimées, tronquées et sinuées oblique- ment en arrière, épineuses à l'angle sutural. — Tarses fililormes, longs’; leurs crochets fortement érqubs et simples. Jolis insectes, de taille variable, parfois assez grande, noirs ou bru- nâtres et souvent ornés de taches fauves ou d’un rouge sanguin sur les élytres. ls sont, pour la plupart, propres à l'ile de Madagascar; les autres se trouvent en Afrique, aux Indes orientales et dans l'Australie. On en connait déjà plus d'une vingtaine d'espèces (3). Comme les Cor- ee : vivent sous les écorces et sont d'une agilité extrême. (1) L trisignatus, Chaud. loc. cit, du Cap. — Copfodera flavosignata, Gory, loc. cit. du Sénégal. M. Do Chaudoir (Bull. Mose. 1848, no 1, p. 121) pense que la Coptodera #ri- signata, Buquet (Ann. d. 1. Soc. ent. IV, p. 616), appartient peut-être à ce genre, Cette espèce est américaine. 6 Syn. Eunypena, Casteln. Mag, d. Zool. Ins. 1831, pl. 36. Voyez la mono- phie que MM. Gory et Percheron ont donnée de ce genre dans leur « Hist. nat -d, Coléopt. » tome I. (3) Aux sixespèces du Species do Dejean, aj, : Esp, de Madagascar : Th, bre- « UGOUiS, latipennis, cuspidatus, Klug in Wiegm. Arch, 1835, L, p. 386. — uni- lo”, Klug, Ins. von Madag. p. 36. — Zur. striata, Guérin, Mag. d. Zool. ns. 5, pl. 22. — Th. maculatus, Chaud. Bull. Mose. 1837, n° 3, p. 12. — Eur. sub IS, gigas, longipennis, ovalis, inermis, Casteln. Et. ent. p. 146. — mor= miolycoides, Coquer. Rev. et Mag. d. "00, 1851, p. 86. — Esp. de l'Afrique aus- trade : Th, limbatus, Bohem: Ins. Caflrar. Lp . 77. — Esp. de Guinée : Ewr. bifasciata, Hope, Ann. of nat. Mist, X, p. “A — Th. laticoliis, Laferté, Rev. et Mag. d: Zool. 1849, p. 351:—Æ$p. indiennes : Th: ater, Casteln. Et. en. p. 149. —"impressus, Schmidt-Gusbe , Col, Birman. p. 80. = Fap. de l’Australie : Th4 subangulatus, Germar, Linnia ent. I, p. 166. Le Thyreopterus fas@iatus de M. J. Le Conte (Géod. Col. of the Unit. Sty po 25), décrit auparavant par M. Haldeman (Proceed. of thé Acad. of Phil. I, P. 29), sous le nom de Coptodera fasciata, estun TETRAGONODERUS, Anncrog in lat Ant ee, Phonm …. “lg de à LM 144 CARABIQUES Quelques auteurs regardent comme distinct de celni-ei le gente Eva nypera de M. de Castelnau que j'ai placé dans la synonymie (1). Leur facies est en effet un peu différent; toutefois sans me prononcer sur cette question, il me semble que les deux genres passent par degrés insensibles de l'un à l'autre, autant que j'en puis juger par les espèces que j'ai vues. v MORMOLYCE. Hacewr. Mormolyce, Nov. Gen. in-80 Norimb. 1825. Ma n fortement échancré, d'une dent médiane simple, très- aiguë: — Languell réle, en fer de ; ses paraglosses très-larges, adhérentes, arro bout, se recourt nt et se rejoignant au devant d'elle. — Palpes ro . leur dernier article subcylindrique , arrondi à son extrémité. =Mündibules médiocres, arquées, dentées au côté in- terne près de leur Sommet. — Labre carré, un peu échancré en avant. — Tête très-allongée, déprimée, un peu arquée, se rétrécissant graduel= lement d'avant en arrière. — Antennes linéairesyn un peu moins longues que le corps, à {er article en massue très-renflée à son sommet, dépas- sant les yeux , 2° très-court, 32 très long, 4° un peu moins, les suivants beaucoup plus courts, subégaux. — Prothorax de la longueur de la tête, subrhomboïdal, muni latéralement d'une dilatation denticulée. — Elytres très-amples, embrassant le corps, puis fortement dilatées en une expan- sion foliacée, plane, formant postérieurement deux grands lobes ar rondis qui dépassent fortement l'abdomen. — Pattes très-allüngées, grêles, comprimées ; cuisses et jambes droites; jambes antérieures assez fortement échancrées près de leur extrémité ; celle-ci dilatée; tarses simples dans les deux sexes; leur {er article beaucoup plus long que les autres, un peu velu en dessous, ceax-ci glabres; le pénultième entier. Ce genre extraordinaire a tenu pendant longtemps les entomolos Ml, gistes dans l'incertitude sur la place qu'il doit occuper. Latreille, De“ jean, MM. Brallé et de Castelnau l'ont placé parmi les Féronides, à côté des Spnoonus ; mais, d'après l’ensemble de ses caractères et son facies, il n’y à pas à douter que ce ne soit un Troncatipenne, comme l'ont di MM. Serville, Klug et Mannerheim. I restait seulement à lui assigui (1) M. de Chaudoir (Bull. Mosc. 1848, n° 4, p. 123), qui est de cet avis, pense mème que le genre Eunypena devra ètre subdivisé, et il signale, entre autres, VE, striala Guérin, indiquée ennote, comme devant former un genre nouveau, qu'il nomme Lavocermatus, et qui serait ce par la dent médiane du menton bifide, des mandibules courtes, épaisses "et très-convexes, et sa tête pro= longée en arrière. L’Æuwrydera anchomenoides dé la Monographie n'appartient pas non plus à ce genre, selon M: De Chaudoir, mais doit en constituer un fouveuu, voisin des Dortéftts , qu'il nomme T HYSANOTUS, sans en”exposer LES éaractères, ” œ : «r n r À 4 d PÉRICALIDES, {is sa place dans éé vaste groupe, ce que M. dé Chaüdoir (1) à fait, ert indiquant les rapports intimes qu'il a avec le genre précédent. Je par- tage complètement son opinion à cet égard, et lachose me paraît de la dernière évidence, On pourrait dire que c'est un Tnyngoprenus dont la plupart des organes ont été monstrueusement développés. La taille de l'unique espèce (2) qui rentre dans ce genre, n’est pas moins remarquable que les caractères qui précèdent. Elle atteint quel- quefois trois pouces et demi de Jong sur plus de deux de large; l'exem- plaire mâle que je possède a au moins ces dimensions. Cet insecte sin- gulier habite l'ile de Java et parait vivre sous les écorces (5). Sa larve, s'il en faut croire la description qu'en a donnée M. Wer- Huell (4), ne présenterait rien d’extraordinaire dans sa forme géné- rale, et ressemblerait sous ce rapport aux larves des Carabiques ordi- naires. CATASCOPUS. Kimey, Trans. of the Linn. Soc. XIV, p. 94 (5). Menton profondément échancré, muni d'une forte dent médiane arrondie ou subaiguë; ses lobes latéraux lerminés par une petite pointe à leur sommet interne. — Languette cornée, gréle: ses para- glosses membraneuses, larges, soudées avec elle, l’entourant de toutes parts et échancrées en cœur antérieurement. — Dernier article des palpes subeylindrique et tronqué. — Mandibules assez saillantes, fai- blement arquées à leur extrémité. — Labre très-allongé, arrondi et fendu dans son milieu en avant. — Tête brièvement ovale, un peu . rétrécie en arrière. — Veux assez gros, plus ou moins saillants, — An- (1) Bull. Mosc. 1848, no 1, p. 123. (2) M. phyllodes, Hagenb. loc. cit., avec une bonne figure, (3) M. de Mannerheim (Bull. Mosc. 1837, no 2, p. 25) a publié, sur les carac- tères sexuels, des observations fort justes. Le plus apparent consiste en ce que, chez le mâle, outre sa taille plus grande, lesAdhes foliacés postérieurs des élytres se rejoignent en se croisant même un nt munis chacun d’une petite dent au milieu de leur bord interne, tandis que, chez la femelle, ils restent sé- pars et n’ont pas la dent en question. (4) Ann. d. Se. nat. 3 série, NL, p. 344, pl. 7, f. 1-4, la larve avec des détails; 5-6, la nymphe femelle, Cette nymphe appartient manifestement à l'espèce. En est-il de même pour la larve, et n’y a-t-il pas eu, en cè qui la concerne, quel- que erreur de commise par la personne qui l'a recueillie} Quand on voit les formes bizarres de cellé de la Galerita Lecontei, dont ila été question plus haut, il paraît réellément impossible que celle du genre actuel ait des formes aussi normales. (5) Syn. ELarnrus, Weber, Obs. ent, p. 45. — Cypnosona, Hope, Ann. of nat. Hist. IX, p. #26; genre tellement mal caractérisé, qu’on ne verrait pas même à quel groupe des Carabiques il appartient, si M. Hope ne disait pas que c’est un Carascopus ; peut-être est-ce un genre distinct, Coléoptères, ‘Tome I, 10 AT PT PET + FRET TOP PA EN PEUT 146 CARABIQUES. tennes filiformes, un peu comprimées, plus longues que le prothorax ; à 4er article gros, cylindrique et médiocre, 2 court ; les suivants subé- gaux. — Prothorax transversal, cordiforme, rebordé sur les côtés; ses quatre angles un peu saillants; les postérieurs réfléchis. — Elytres plus ou moins allongées, parallèles, tronquées obliquement à leur extrémité, avec la suture et leurs angles externes, très-souvent épineux. — Pattes médiocres; articles des tarses subiriangulaires, garnis en dessous de squammules éparses; le 1° long, le 4 petit, entier; crochets non dentés. — Corps allongé, peu convexe. Beaux insectes de taille moyenne et de couleur métallique plus où moins brillante. Leurs yeux assez saillants et leur prothorax cordiforme Jeur donnent une ressemblance lointaine avec les Ecaparus qui a en- gagé Weber à placer l'espèce qu'il a décrite dans ce genre. Longtemps ces insectes ont paru propres aux Indes orientales et à l'Afrique ; mais j'en ai découvert une (brasiliensis) au Brésil, et depuis, on en à rap- porté d’autres du même continent. Celle que j'ai vue vivante se trou- vait enfouie dans le bois vermoulu ét humide d'un arbre mort. Les es- pèces aujourd'hui connues s'élèvent à plus d'une vingtaine (1). + MISCELUS. Kiuc, Jahrb. d. Ins. p. 82 (2). Menton concave, assez profondément échancré, muni d'une grosse dent médiane sillonnée dans son milieu. — Languette très-grande, grêle; ses paraglosses membraneuses, conniventes eb échancrées en cœur an- térieurement. — Palpes assez robustes ; leur dernier article cylindrique, tronqué au bout. — Mandibules un peu allongées, faiblement ar- quées, presque en entier cachées par le labre. — Gelui-ci allongé, un peu voüté et arrondi au bout. — Tête ovalaire, à peine rétrécie en arrière. — Antennes un peu plus longues que le prothorax, subfiliformes, (1) Aux cinq esp. du Species deDejean, aj. : Esp. africaines : C. Beauvoisit, Casteln. Et. ent. p. 60, — rufipes Mmadagascaniensis, Gory, Ann. Soc. ent. IL, p. 204 sq. — Savagei, jucundus (Senegalensis, Dej.), Hope, Ann, of nat. Hist. X, p. 95. — femoralis (Savagei, Hope; Westermanni, Dej. Cat.), nigripes (ju= cundus, Hope), specularis, Imhoff, Verhand. d. nat. Gesellsch, in Basel, V, p. 164 sq. — rufifemoratus, Chaud. Bull. Mosc. 1837, n° 3, p, 9, — rugiceps, Chaud. ibid. 1850, no 2, p. 350, — affinis, Bohem. Ins. Caffrar. I, p. 78. — Esp. in- diennes : C. elegans, Mac-Leay, Ann. Jay. p. 15. — nitidulus, Casteln. Et, ent. p. 60.— Withilli, Hope, Col. Man. H, p. 164, Tab. 3, £. 2. — violaceus, elevatus pauper, regalis, Schmidt-Gœbel, Col. Birman. p. 82 sq. — elegans, Chaud. Bull. Mose. 1850, n° 2, p. 354. — Esp. australiennes 4 ©. ausfralasiæ el Cypho= soma unicolor, Hope, Ann. of nat. Hist. IX, p. 426. — Esp. américaines : © obscuroviridis, Chevrol. Col. d. Mex. Cent. Il, fasc. 8. — auratus, Manh. Bull. Mosc. 1837, ne 2, p. 47. €) Syn. Leropacrxza, Brullé, Hist. nat, d, Ins, IV, p. 190, — Cyanvois, Dejs Cat. éd. 3, p. 9. - : A 2 PÉRICALIDES. © 441 à {erarticle gros et court ainsi que le 2; les suivants subégaux. = Pro- thorax un peu plus large que long, échancré circulairement en avant, cordiforme, trohqué en arrière, avec ses côtés postérieurs marginès, — Elytres allongées, planes, sillonnées, tronquées et sinuées au bout. = Pattes médiocres; tarses courts, cylindriques, leurs articles: très-serrés ; le 4° entier; crochets simples, — Corps allongé. M. Klug a regardé ce genre comme voisin des HecLuo et des Ozxna, surtout des premiers, et M. Brullé l'a placé dans sa famille des Trigo- nodactyliens à côté des TriconopacryLA ct des PAcuyreces. Pour moi, il me parait allié de très-près aux Carascorts, quoique son facies soit assez différent. Son labre non fendu, sa tête peu rétrécie en arrière, eufin ses larses plus grêles et simplement pubescents en dessous sont les principaux caractères qui l'en séparent. On n'en connaît qué deux espèces de Java (1). Ce sont des insectes de la taille des Carascopus, mas noirs et à élylres plus ou moins sillonnées. E PERICALUS. Mac-Leay, Annul. Jav. p. 15 (2). Menton profondément échancré, sans dent médiane; ses lobes laté- raux arrondis. — Languette cornée, très-gréle, enveloppée de tous côtés par ses paraglosses ; celles-ci Jarges, séparées en avant par un faible intervalle. — Dernier article des palpes subcylindrique et tronqué au bout. — Mandibutes grèles, allongéese faiblement arquées. — Labre allongé, arrondi et étroitement us à avaut. — Tête transversa- lement rhomboïdale, rétrécie en arrière, — Yeux très-gros elttrès-sail- lants. — Antennes plus longues que la moitié du corps, gréles, subsé- lacées ; le {er et le 3° article leg plus longs de tous, celui-là en mMAssue ; le 2° court, obconique ; les autres subégauxs=— Prôthorax transversal , rebordé latéralement, rétréci en arrrière, avec çes angles postérieurs saillants. — Elytres ovales, subparallèles, déprimées, échanerées à leur extrémité, souvent épincusés aux angles extérne et sutural. .— Pattes longues ; tarses allongés: leurs articles Subcylindriques, le 4e entier; crochets grands, gréles et simples. Ces insectes n'ont plus le facies des précédents, ct s’en distinguent * par on assez grand nombre de caractères, notatiment par l'allongement du 3e article de leurs antennes. Toutes les espèces connues jusqu'ici sont de Java, du continent indien et des îles Philippines. Le genre Coscornosopus de M. de Chaudoir n’est pas distinct de. celui-ci (5). (1). javanus, King, loc. cit. pl. L f. 9 (Zept. apicalis, Brullé, loc. cit. pl. 4, L 1). — nicotor, Putzeys, Mém. di 1, Soc. d, Se. d. Liège, Il, p. 375. (2) Syn. Carascopus, Mâc-Leay, Annul. Jav. p. 15. — Corcornosorts, De’ Chaud, Bull. Mose. 18 42, p. 839. (3) Esp. dé Java: p cicindéloides, Mac-Leay, loc. cit. p. 16. — Catascopus 146 ÉARABTOUER: #P EUCHEILA. Des. Species V, p. 455: Menton sans dent médiane, très-court, largement et rectangulaire- ment échaneré, — Dernier arlicle des palpes maxillaires cylindrique ; celui des labiaux assez fortement sécuriforme. — Labre très-grand, subovale, arrondi envavant et cachant en entier | andibules. — Tête allongée, presque triangulaire. — Antennes filiformes, beaucoup plus courtes que le corps; leur 4€" article un peu plus long que les deux suivants réunis. — Yeux assez saillants. — Prothorax transversal, ün peu rétréci en arrière, rebordé sur les côtés, échancré en avant, coupé carrément au milien de sa base, obliquement sur les côtés, avec ses angles arrondis#= Elytres assez allongées, subparallèles, un petncon- vexes et fortement échancrées à leur extrémité. — Pattes médiocres ; les articles des tarses subeylindriques; crochets fortement dentés en dessous. Ces caractères sont empruntés à Dejean, qui, selon sa coutume, n'a pas parlé de la languette ; mais on sait qu’elle est construite sur le même plan que celle des Péricalides, et il n’y a pas de doute que le genre appartient à ce groupe. Dejean s'est également trompé en disant que les crochets des tarses sont simples; M. de Chaudoir (1) a relevé celte erreur. C'est le seul genre de la tribu qui ait le dernier article des palpes labiaux sécutilorme. L'éspèce unique (£. flavilabris, Dej.) sur laquelle il est établi est un nie secte que j'ai rapporté jadis le pre- mier du Brésil et qui est trésrare dans les collections (2). - SCOPODES. Entons. Arch. 1842, I, 123 (3). Menton très-court, faiblement échancré, sans dent médiane. — Palpes courts: leur dernier article ovalaire et acuminé. — Mandibules courtes. 4-maculatus, Mac-Leay, loc. cit. p. 15. Type du génre Coëcorrosopus, Chaud. — P, guttatus, Chevrol. Mag. d, Zool. Ins. 1832, pl. 46. — Esp. du continent indien : P. orfatus, Schmidt-Gæbel, Col. Birman. p. 86. — Esp. des iles Philip= pines : P. undatus, Chaud. Bull. Mosc. 1848, no 1, p. 111. 4 Nota. Le Thyreopterus-tetrasemus Dej. Species V, p: 448, appartient très- probablement à ce genre. (1) Bull. Mosc. 1848, n° 1, p. 124. (2) I est figuré, mais très-mal, dans l'con, d. Coléopt. d'Eur. pl. 8, f, 3. (3) Syn. Mozrus, Newman, The Ent. p. 413. Erichson (Arch. 1844, IL, p. 167) pense que l'espèce (seæpunctatus) décrite par cet auteur est différente de la sienne; elle me paraît complètement identique. M. A. White (Zool. of the Voyage of H. M, S. Érebus and Terror, Ent, p. 5) a AP) cmd ee a 7 » TT mines pe JS PHÉUDOMONPHIDES, 449 — Labre plus lotig qué large, très-brièvement lridenté en avant, — Tétenotablement plus large que le prothorax, rétrécie postérieurement en un col très-court. — Yeux énormes, occupant les bords latéraux de la tête en entier. — Antennes à peine de la longueur du prothorax, grossissant un peu à leur extrémité; à 44 article gros et médiocre, 2e court, obconique, 3-4 allongés; les suivants beaucoup plus courts, égaux. — Prothorax un peu plus large que long, rétréci en arrière, subanguleux sur les côlés, aveeñles angles antérieurs rabaltus et ar- rondis, les postérieurs distincts. — Elytresoblongues, très-déprimées, tronquées obliquement à leur extrémité. — Pattes assez longues; cuisses grosses, surtout les antérieures; jambes grêles ; tarses filiformes, allon- gés ; leur 4° article entier; crochets petits, simples. Erichson a fondé ce geure sur un très-petit insecte (S. baüps) de la terre de Van Diemen que j'ai sous les yeux et qui présente des carac- tères tout-à-fait extraordinaires. Sa tête et son prothorax, Surtout la première, semblent empruntés"à un Ecapnrus, tandis que les élytres ont la plus grande ressemblance avec celles des Sericona. Erichson l'a placé parmi les Péricalides dont il se rapproche en effet par plusieurs points, notamment par son labre. Je me conforme à son opinion, en ajoutant que c’est un genre Dbitache les Troncatipennes en général aux Ecapunus. On en connaît deux autres espèces de l'Australie (4). TRIBU XV. PSEUDOMORPHIDES. Menton confondn avec le sous-menton, souvent sans trace de suture. — Paraglosses adhérant à la languette dans toute leur longueur. — Palpes courts, robustes et rigides. — Antennes de forme variable, sou- vent recues au repos dans des rainures de la face inférieure de la tête. — Celle-ci obtuse en avant, enfoncée dans le prothorax jusqu'aux yeux. — Prothorax de la largeur des élytres à sa base et appliqué exactement contre elles. — Elytres tronquées à leur extrémité. — Pattes très- courtes, contractiles ; cuisses très-fortes, ovales, comprimées, canali- culées en dessous pour loger les jambes au repos ; ces dernières médio- crement échancrées à leur extrémité; tarses grêles, rigides, semblables dans les deux sexes (?) — Prosternum fortement comprimé, dépassant plus ou moins les hanches antérieures en arrière. — Mésosternum très- établi, sur un petit insecte de la Nouvelle-Zélande, un genre qu'il nomme HE- LOEOTREGHUS, et qu'il a très-mal caractérisé. Quoiqu'il le place parmi les Subuli- palpes, je erois qu'il est identique avec celui-ci, qui se composcrait alors de quatre espèces. M. White nomme la sienne elaphroides. (1) S. sigillatus, Germar, Linnæa ent. I, p. 163. — tripunctatus, Chaud, Bull, Mosc, 1852, no 1, p. 64, rom NOR RE en 5 core a A di Lo Sd A — à À a ! . ; - 150 CARABIQUES. < étroit, parfois presque nul. — Abdomen déprimé, fortement arrondi à son extrémité. “ re Dans presque tous les groupes priacipaux du règne animal on ren- contre des espèces qui, tout eff appartenant réellement à une famille déterminée, revêtent certains caractères et le facies de familles souvent fort éloignées. Celles de cette tribu sont un des exemples les plus frap- pants de ces déguisements morphologiques. Au premier coup-d'œil on les prendrait, les unes pour des Permis, des Nirrouza ou des Ips, les autres pour des GyriNus; mais ce sont en réalité de véritables Carnas- siers par la structure de leur bouche. Il est moins facile de décider de prime-abord si ces insectes appartiennent aux Carabiques ou aux Hydro- Canthares, et les entomologistes anglais, à qui l'on doit la connaissance de presque toutes leurs espèces, s'y sont trompés pour la plupart (1). | Il suflit toutefois de jeter un coup-d'œil sur les deux derniers segments | thoraciques, pour voir qu'ils sont absolument composés comme chez les Carabèe, ettrès-différents, par conséquent, de ceux des Dityscides et | des Gyrinides, sans compter que les pattes ne sont nullement con- formées pour la locomotion aquatique. Les Pseudomorphides-sont done, sans aucun doute, de véritables Ca- rabiques. Mais il n'est pas aisé de détérminer quelle place ils doivent occuper dans celle famille, attendu qu'ils forment un rameau aberrant qui va rejoindre les genres de Clavicornes indiqués plus haut et les Gy- rinides, rameau quine peut pas s'intercaler dans la série des autres | tribus sans rompre les rapports qui les unissent. Il existe cependant deux caractères qui peuvent mettre sur la voie d’un arrangement naturel. D'une part, ainsi que l'a fait observer Erichson (2), leur menton est construit comme celui des Siagonides; d'autre part je remarque que leurs hanches intermédiaires sont presque contiguës comme chez les ‘Ozénides, par suite de l'extrême étroitesse da mésosternum. D'après cela ilme paraît que c’est près de ces deux tribus qu’ils doivent être placés. Mais, comme ce sont des Troncatipennes, tandis que les Ozénides ét les Siagonides n'en sont pas, on ne peut les placer entre ces deux tribus, ainsi que cela devrait avoir lieu. Ces insectes anormaux, d’abord très-peu nombreux, se sont aug- mentés en nombre dans ces dernières années, au poiht de former déjà quatre genres bien distincts, et l'on découvrira sans doute, quelque jour, d'autres espèces qui combleront l'intervalle qui existe entre eux et les Carabiques normäux, Leur distribütion géographique est remarquable: |. sinilètist. à à (1) Voyez Hope, Trans. of the ent. Soc. of Lond. I, p. 11; Haliday in New- man's, Ent: p: 305; Néwman ibid. p. 365; ct uñ bedu trévail de M. Westwobl intitulé ? Zremples empruntés à la classe des Insectes, des rapports désignés ordinairement sous les noms d'affinité et d'analogie qui emisteñt entre des objets naturels; dans les Trans. of the Lin. Soc. XVII, p. 409, (2) Dans ses Archi, A. 1842, IL, p.160, tnt À PSEUDOMORPHIDES. , 151 une de leurs espèces appartient à l'Amérique du Nord, deux au Brésil ; toutes les autres sont propres à l'Australie, Gevnes : Pseudomorpha, Sphallomorpha, Silphomorpha, Adelotopus. PSEUDOMORPHA. Kinay, Trans. of the Linn. Soc. XIV, p. 98 (1). Menton court, largement et assez fortement échancré, muni d'une forte dent médiane simple, moins longue que ses lobes latéraux; ceux-ci étroits et aigus. — Languette petite, arrondie à son sommet ainsi que ses paraglosses ; celles-ci un peu plus courtes qu'elle, adhérentes, sauf tout-à-fait à leur extrémité. — Palpes courts et robustes: le dernier article des labiaux fortement sécuriforme, celui des maxillaires cylin- drique et tronqué au bout. — Mandibules courtes, arquées et aiguës, dilatées à leur base en dedans. — Labre fortement transversal, arrondi en avant. — Yeux médiocres, arrondis.— Antennes plus courtes que le prothorax, filiformes ; à 4€r article assez gros, arqué, 2e obconique, plus court que les suivants : ceux-ci subeylindriques, égaux. — Prothorax de la largeur des élytres à sa base qui est coupée carrément, un peu ré- tréci en avant, assez convexe, rebordé sur les côtés, échancré antérieu- rement, arrondi aux angles postérieurs, — Elytres parallèles, tronquées au bout, rebordées latéralement. — Pattes courtes ; cuisses très-grosses, comprimées, ovales ; jambes grêles ; les antérieures échancréés près de leur extrémité; tous les tarses très-grêles, subsétacés ; leurs crochets très-petits. — Prosteraum dépassant un peu les hanches antérieures ; métasteroum terminé en pointe en avant. — Facies général des Ips ou des Permis, Niger estle premier qui ait signalé, en 1807, l'existence de ce genre, sous le nom de Drepanus, mais sans en donner les caractères. En 1823, Kirby le publia sous le nom de Pseunomorpna, en décrivant son organisation dans les plus grands détails. En 1829, Dejean, le croyant nouveau, le fit connaître dans son'fconographie des Coléoptèresd'Europe, Sous le nom d'Axiornorus; mais, en 1831, dans le 5e volume de son Species, ayant eu connaissance des deux noms cilés plus haut, il donna la préférence à celui d'Hliger, quoiqu'il ne fût accompagné d'aucun ea- ractère ; c’est celui de M. Kirby qui doit incontestablement étre adopté. Onne connait que trois espèces de ce genre (2), l’une propre à (1) Syn. Herenomonrma, Kirby, loc. cit. p. 109. Sans entrer dans aucune expli- cation, Kirby a substitué ce nom à celui de Pseunomorbua, dans léxplication dé la planche qui accompagne son travail. —Drerants, Hlig. Mag. f. Insekt. VI, p. 344, et Dej. Species V, p. 434. — Axmnornonus, Dej. Icon, d. Coléopt: d'Eur. IL, p. 174. (2) Esp, des Etats-Unis : Pseud. excrucians, Kirby, loc. cit. pl. 8, . 3ae, 1h. , ‘ 152 CANADIQUES, = l'Amérique du Nord, les deux autres aux environs dé Riô-Janeiro; l'uné de ces dernières (P. Eacordaïrei), découverte par moi, vit sous les ëcorces à la manière de beancoup de Xylophages. SPHALLOMORPHA. WEsrw. Trans. of the Linn. Soc. XVI, p. 414. Menton court, profondément et quadrangulairement échancré, sans. dent médiane. — Languette épaisse, courte, tronquée au bout ; ses pa- raglosses adhérentes dans toute leur longueur. — Palpes courts, ro- bustes ; le dernier article des labiaux ovalaire et assez aigu, celui des maxillaires grossissant un peu à son sommet et tronqué obliquement. — Mandibules courtes, arquées, dilatées en dedans à leur base en un grand lobe arrondi. — Labre court, presque entier, avec ses angles an- térieurs arrondis. — Yeux assez grands, arrondis. — Antennes deux fois plus longues que la tête, très-grêles ; à 1°r article un peu plus gros que les autres ; ceux-ci allongés, égaux ; le 2° parfois un peu plus court ; elles sont reçues au repos dans une rainure du dessous de la tête. — Prothorax transversal, arrondi et rétréci sur les côtés en avant, forte- ment échancre antérieurement, tronqué emarrière, avec ses angles pos- térieurs distincts, finement marginé latéralement. — Elytres oblongo- parallèles ou subovales, peu convexes, tronquées en arrière. — Pattes courtes, contracliles ; cuisses très-grandes, comprimées, ovales, canali- culées en dessous pour loger les jambes ; celles-ci grêles, les antérieures échancrées près de leur sommet; tarses grêles; deux rangées de pa- pilles sous les trois premiers articles des antérieurs, seulement sous les deux premiers des intermédiaires. — Prosternum prolongé postérieu- rement en une lame comprimée. — Facies des NiripuLa. Genre propre à la Nouvelle-Hollande, et sur les habitudes duquel on n’a pas de détails; mais qui, sous ce rapport, doit ressembler aux Pseuno- monrpnA et aux deux autres qui suivent. On en connait trois espèces (1). Cette espèce est, sans aucun doute, identique avec le Drepanus Lecontei Dej. et non différente, comme le pensent généralement les entomologistes français. M. Westwood en a publié (Trans. of the Linn. Soc. XVIIE, pl. 28, f. 1) une figure accompagnée de détails, comme celle donnée par Kirby. Dejean l’a également réprésenté dans l’Icon. d. Coléopt. d'Eur. I, pl. 19, f. 2. — Esp. du Brésil : Ps. Lacordairei, Dej. Icon. I, p. 176, et Species V, p. 436. — Heteromorphus lœvissimus, Chaud. Bull. Mose. 1852, n° 1, p. 63. (1) S. decipiens, Westw. loc. cit. p. 415, pl. 28. f. 3 ae. — nitiduloides, Guérin, Mag. de Zool.Ins. 1844, pl. 140, — suturalis, Germar, Linnæa ent. HI, p. 171. PSEUDOMORPHINES, 1453 SILPHOMORPHA, Wesrw. Trans. of the Linn. Soc. XVII, p. 45, Genre voisin du précédent et n’en différant que par les points qui suivent : Menton intimement confondu avec le sous- -menton et formant avec lui une grande plaque concaye, rétrécie à sa base et profondément échan- crée en avant, sans dent médiane. — Languette plus grande, égalant presque les lobes latéraux du menton. — Antennes plus longuesique le prothorax, composées d'articles allongés, trés-grêles el un peu com- primés. — Prothorax arrondi aux angles postérieurs. : Les autres organes sont absolument pareils; les tarses antérieurs et intermédiaires, notamment, présentent deux séries de papilles disposées de même. Mais les caractères qui précèdent sont assez importants pour que ces insectes soient séparés génériquement des Srmazcomorrna. Ils sont aussi propres à l'Australie et l’on en connait déjà cinq espèces (1). ADELOTOPUS. Hors, Trans. of the ent. Soc. of Lond. I, p.11. Menton très-pelit, trilobé ; le lobe médian plus grand que les latéraux, ceux-ci presque nuls. — Palpes courts et très-robustes; le dernier article des maxillaires ovalaire et tronqué; celui des labiaux sécuriforme. — Mandibules très-courtes, très-larges, arquées en dehors, munies de deux petites dents obtuses en dedans. — Labre très-fortement trans- versal, arrondi en avant. — Tête très-transversale, obluse et tombant brusquement en avant, creusée en dessous latéralement de deux fos- settes arquées, dans lesquelles sont logées les antennes. — Celles-ci courtes, rigidules, comprimées, composées d'articles serrés ; le {°r gros, les deux suivants petits, les autres formant peu à peu une massue allongée. — Yeux gros, arrondis, coupés en deux par un canthus grêle. — Prothorax convexe, un pewrétréci en avant, tronqué à sa base, échancré en avant, assez largement marginé sur les côtés, avec ses angles postérieurs distincts. — Elytres convexes, allongées, parallèles, tronquées au bout, rebordées sur les côtés, surtout à leur base. — Cuisses et jambes comme dans les deux genres précédents ; tarses très- grêles, rigides, comprimés, sans papilles en dessous; leurs crochets ter- minaux très-fins, peu arqués. — Prosternum fortement saillant en arrière, — Facies des Gyrnus. (1) S.falar, Westw. loc. cit. p. 416, pl. 28, f. 4 ac. — guttigera, Newm. The Ent. p. 367. — maculata, Newm. Mag. of nat. Hist. new series IV, p. 365. — oreclochiloides, Hope, Preceed of the ent. Soc. 1843, p.104. — albopicta, Newm, The Zool. Append. p. EXXIV. 154 | CARADIQUES. Ce genre est évidemment le plus anormal de tous ceux qui composent cette tribu, par suite de la forme de ses antennes, de la division en deux parties de ses yeux, comme chez les Gynus, et de la structure de son menton. Il est également propre à l'Australie, et l’on sait que ses espèces vivent sous les écorces et sont très-agiles à la course, ce que la struc- ture de leurs pattes n'aurait pas fait présumer. Celles qu’on a décrites s'élèvent en ce moment à sept (1). SECTION HIT. Zanguelte en général libre à son extrémité, parfois sans paraglosses. — Dernier article des palpes non subulé. — Pro- thoraæ uni, chez la fPlupart, à l'arrière-corps par un pédoncule distinct. — Elytres entières à leur extrémité chez presque tous. — Jambes antérieures fortement échancrées (Siagonides excepté), ja- mais palinées. — Tarses le plus souvent simples dans les deux sexes, — Crochels des laïrses loujours simples. Latreille a classé parmi ses Bipartis, et Dejean parmi ses Scaritides, uû gränd nombre de genres ayant quelque affinité avec ces insectes par leur arrière-corps plus où moins pédonculé à sa base, mais en différant fortement par leurs jambes afitérieures simples. MM. de Castelnau et Brullé ont conservé cet arrangement en adoptant, celui-là le nom de Latreille, celui-ci le nom de Dejean; seulement tous deux ont divisé ce groupe en un certain nombre de groupes secondaires qui sont plus naturels chez le second de ces auteurs que chez le pre- mier. Je crois qu'il faut aller plus loin et séparer d'une manière plus tranchée ces insectes des Scaritides. J'en fais par conséquent une section à part dont les analogies avec les autres groupes de la famille sont nombreuses. En effet elle se rattache d'une manière générale aux Scarilides par l'arrière:corps pédonculé presque chez toutes ses es- pèces; aux Troncatipennes par les genres Grarmiprerus, Cara- P1Esis, etc.; aux Simplicipèdes par les Excecanus; et même, jusqu’à un certain point, aux Bembidides par les Aporomus. Cette section contient six tribus : I. Manches intermédiaires contiguës. ' OZÉMDES. I. — _ distantes. a Menton soudé avec le sous-menton. SIAGONIDES. aa — nonsoudé — b Jambes antérieures non élargies en dedans au bout. Länguette médiocre, plus où moins libre en avant, Drromnes. (1) À. gyrinoides, Hope, loc. cit. pl. 1, f. 1.— ditiscoides, inquinatus, scoly- tidés, Newin. The Ent. p. 369 sq{. — hwmorrhoidalis, Erichs. Arch. 1842, p. 126. — ipsoides, Wostxv. Trans. of the Linn. Soc. XVI, p. 413, pl. 28, f. 2. — Forlnumi, Hope, Proceed of the Ent, Soc, 1843, p, 104, ou : OZÉNIDES. e 155 * Languctte médiocro, soudée à ses paraglosses. GRAPHPTÉRIDES, — très-grande, sans paraglosses. ANTHIADES. bb Jambes antérieures plus ou moins élargies au bout. Mononbes: TRIBU XVI: OZÉNIDES. , 4 » dj: Menton presque soudé au sous-menton, — Languette médiocre ou: petite; ses paraglosses grêles, pas plus longues qu'elle et lui adhé- rant dans toute leur étendue, l'enveloppant rarement de Loutes parts . — Antennes robustes, ‘en partie moniliformes, pubescentes, souvent grossissant à leur extrémité. — Prothorax plus ou moins cordiforme. — Élytres. munies chacune d'une callosité ou d'une carène latérale avant leur extrémité. — Tarses antérieurs simples dans les deux sexes; leurs articles"serrés ; han intermédiaires contiguës. Peu de groupes sont aussi tranchés et aussi naturels que celui-ci parmi les Carabiques; mais son caractère le plus important a échappé jusqu'ici aux entomologistes. Il consiste dans le rétrécissement excessif qu'éprouve le mésosternum et qui fait que les hanches intermédiaires sont contiguës (1). Il n'y a pas un second exemple de cette disposition dans tout le reste de la famille, sauf chez les Pseudomorphides. L'extrême gracilité des parapleures, la callosité que présente chaque élytre avant son extrémité, sont encore deux autres caractère qui lui sont particuliers, surtout le second, sans parler d'un facies Lout-à-fait spécial. La divergence d'opinion qui existe au sujet de ces insectes parmi les auteurs est très-prononcée. Ainsi Dejean les a placés parmi les Scaritides, avec lesquels ils n’ont d'autres rapports que. la simplicité de leurs tarses dans les deux sexes ; M. de Castelnau dan Sa tribu des Ditomides; enfin M. Brullé à côté des Bracminous, en se fondant sur une particularité que j'ai fait connaitre (2), à savoir qu'ils jouissent, comme les espèces de ce dernier genre, de la faculté d'émettre par l'a- nus, avec éxplosion, une vapeur caustique. Mais ce n’est là qu'une ana- logie de fonctions qui ne se lie en rien au reste de l'organisation et qui peut coexister avec des formes très-différentes. Les Ozénides sont de taille ordinairement-au-dessous de la moyenne et de forme plus ou moins allongée pour la plupart. Leur couleur ne varie que du brun-rougeâtre au noir. Les espèces que j'ai eu occasion d'observer en Amérique se trouvent dans le détritus des arbres abattus (1) Le mésosternum n’a pas pour cela entièrement disparu ; sa partie posté- rieure subsiste encore sous la forme d’un triangle échancré, comme de coutume, .. e n GTR Lu A en arrière, pour recevoir la saillie antérieure du métasternum, (2) Ann. d. Sc. nat. XX, p. 227. *. 3 , F SNL Le PR p” de” rm. Pre 22 > .— res Rues 456 = CARABIQUES, et décomposés ; elles exhalent une odeur très-forte, La plupart sont propres à ce continent; mais les Indes orientales, l'Afrique et même l'Europe, en possèdent quelques-unes. On peut partager en deux sec- tions les genres qu'elles constituent d’après la forme du menton. I. Menton pourvu d’une forte dent médiane : Mystropomus, Oxæna, Gonio- tropis, Tropopsis, Ilamus, Physea. HI, Menton sans dent médiane : Eustra, Nomius. MYSTROPOMUS. De Cuaur. Bull. 4 Mosc. 1848, no 1, p. 107. Menton profondément échancré, muni d’une forte dent médiane, bifide au bout et beaucoup plus courte que ses lobes latéraux ; ceux- ci assez étroits, très-aigus antérieurement. — Langüette carrée, anguleuse au milieu de son bord antérieur, enveloppée L. 2 paraglosses qui sont conniventes et échancrées en avant. — Dernier article des palpes légè- rement triangulaire. — Mandibules médiocres, aiguës au bout. — Labre transversal, entier. — Tête assez grosse, ovalaire. — Antennes plus longues que la moitié du corps, grossissant graduellement, à article 4er gros, plus court que 2-3, ceux-ci plus longs que les suivants qui sont égaux. — Prothorax notablement plus long que large, régulièrement cordiforme, avec les côtés de la portion rétrécie rectiligne. — Elytres ovales, presque planes sur le disque, déclives en arrière, munies cha- cune d'une carène latérale au-dessous du milieu. — Pattes assez longues; le fer article des tarses plus long et plus large que les trois suivants ; “Ceux-ci cordiformes. L' + de l'Australie (W. subcostatus, De Chaud.) qui con- slilue ce genre singulier parait, au premier coup-d'œil, complètement étrangère à la tribu actuelle et ressemble à un Srmonnus de petite taille. Maïs elle lui appartient incontestablement, comme l'a très-bien reconnu M.De C haudoir; ses hanches intermédiaires contiguës, ses antennes, la carène latérale de chaque élytre, etc., ne peuvent lisser aucun doute à cet égard. C’est un insecte de taille moyenne, d’un noir mat, avec quelques côtes lisses et médiocrement saillantes sur les élytres. OZÆNA. Ouiv. Enc. méth. Ins. VAL, p. 618 (1). Je n'ai pas vu ce genre en nature et ne puis en donner les caractères que d'après M. de Castelnau qui les a exposés d'une manière détaillée, (1). Syn. crus, Casteln, Et, ent. p. 53. DÉN DES 187 quoique insufhisante sûr plusieurs points (1); j'enretranche seulement les particularités superflues. Ces caractères seraient les suivants : Menton muni d'une forte dent médiane simple. — Palpes maxil- jaires à dernier article grand, spe arqué, tronqué à l’extrémité ; les deux précédents épais, égau - courts ; les labiaux à dernier ar- . ticle long, un peu arqué et légèrement ovalaire. — Mandibules assez fortes, larges, saillantes et aiguës, — Labre transversal, étroit, à angles antérieurs arrondis. — Yeux saillants.— Antennes fortes, assez longues, à 4e article renflé, 2 court, 3° et 4° presque carrés; le dernier renflé, plus large que tous les autres, tronqué à l'extrémité qui est amincie de chaque côté en forme de lame. — Prothorax court, en cœur, largement rebordé latéralement, tronqué carrément en arrière. —ÆBlytres paral- jéles, étroites, du double aussi longues que la tête et le prothorax réunis. — Pautes fortes; cuisses longues, non renflées; les antérieures munies d'une dent en dessous ; jambes de la même faiblement échancrées. Si ces caractères sont exacts, ce genn tinguerait du suivant par la forme de ses palpes, le dernier artièle de ses antennes et ses jambes antérieures faiblement échancrées, mais je crois qu'il a besoin d'être soumis à un nouvel examen. L'unique espèce sur laquelle il est établi, ©. dentipes (2), est un assez grand insecte d’un brun-noirâtre, originaire de Cayenne, et très-rare dans les collections. M de Castelnau le croyant d'abord! nouveau, en avait formé (Et. ent., fasc. I, p.53) un genre sous le nom d'Icrnus ; mais plus tard (loc, cit., fase. HE, p. 14%), il s'est aperçu que ce genre était identique avec celui-ci, établi par Olivier. GONIOTROPIS. be Gray, Anim. Kingd. Ins. 1, p. 274 (3): Menton assez profondément échancré, muni d’une dent médiane simple plus ou moins forte. — Languette arrondie, et parfois un peu (1) Œt. ent. loc. cit. sous Le nom d'Iemnus, et Hist. nat. d. Coléopt. I, p. 48, Sous lenom d'Ozæna. Les figures détaillées que M. de Castelnau a, dans le premier de ces ouvrages (pl. 2, £. 3 a), donné des organes buccaux de l'espèce sur laquelle est établi le genre, ne s'accondent pas bien avec le texte. (2) Oliv. loc. it. (Ictinus tenebrioides, Casteln. Et. ent. p. 54, pl. 2, f. 3 ab). — M. de Chaudoir (Bull. Mosc. 1848, n9 1, p. 102), décrit trois OZæNA : paral- lela du Brésil, verticalis de Colombie, mexicana du Mexique; ce sont très- probablement des GONMOmRoPIs: (3) Syn. Ozæna, Dej. Species IL, p. 433. — Toxnus, Casteln. Et. ent. p. 144, et Hist. nat. d. Coléopt. I, p. 48. — PseunozæNA, Casteln. Et. ent. p. 55. — Pa- envreLes, Perty, Del. anim. artic. Brasil.p. 3: Ce genre, établi sur quelques espèces brésiliennes, est l’objet de dissentiments prononcés parmi les entomo- logistes qui s'en sont occupés, M, Perty l’a placé parmi les Troncatipennes de Li # 458 GARABIQUES. échancrée ou tonités à son extrémité ; 8e$ paraglosses lui adhérant dans toute leur longueur. — Dernier article des palpes maxillaires assez long, subeylindrique, déprimé et tronqué au bout; celui des läbiaux plus court, légèrement sécuriforme. — Mandibules pluridentées au côté interne, — Labre transversal, faiblement échancré ou entier. — Yeux gros, Saillan(s. — Antennes un peu plus longues que le prethorax, gros- sissant un peu de la base à leur extrémité ; leurs articles 2-3 obconiques, inégaux, 4-10 égaux, brièvement cylindriques, 11 de même forme, plus long, parfois un peu ovalaire. — Prothorax aussi long que large, cordi- forme, rebordé sur les côtés, surtout en arrière, avec ses angles posté- rieurs plus ou.moins saillants et souvent précédés d'une petite échancrure entamant la base de chaque côté; celle-ci coupée presque carrément. — Elytres plus ou moins longues, parallèles. — Pattes antérieures plus où moins robustes; leurs cuisses dentées en dessous, leurs jambes souvent arquées et profondément éthancrées avant ou dans leur milieu. Après avoir reconnu, me je l'ai dit plus haut, l'identité de son genre crus avec les OZæna d'Olivier, M. de Castelnau a appliqué ce nom d'Icrnus aux espèces de ce genre-ci qui correspond aux OzÆnA de Dejean. Mais, trois, ans auparavant, M. Gray avait établi sur l’une d'elles son genre Goxrornorts, qui doit par conséquent avoir la préfé- rence. Il est vrai que M. de Castelfiau regarde ses Tcrinus comme dis- tincts du genre de M. Gray en ce qu'ils ont le labre un peu échancré, tandis que daus ce dernier cet organe est entier: mais outre que la dif- férence est très-peu de chose et insuflisante à elle seule pour constituer un genre, elle n'existe que dans la figure publiée par M. Gray; le texte n'en fait pas mention. Les deux genres me paraissent, par con- séquent, parfaitement identiques. C'est à ce genre qu'appartiennent la majeure partie des espèces de Ja tribu (1). La plupart sont américaines, les autres de l'Afrique, une seule de Java. + Latreille, tout en convenant qu'il formait une exception dans ce groupe par ses élytres arrondies à l'extrémité. M. Klug (Hahrb. d. Insekt, p. 79) le réunit aux Ozæx4 (Gonomnoms), sans ajouter aucune réflexion à ce sujet. M, Brullé (Hist. nat. d: Ius. IV, p. 131 et 471), lui attribuant à tort des Jambes antérieures en= tières, quoique M. Perty dise expressément qu’elles sont échancrées, l’a mis dans sa famille des Prigonodactyliens. Enfin, M. Westwood (Mag. d. Zool. Ins. pl. 132) le regarde comme un genre douteux, dont la place exige un nouvel examen. Quant à moi, je trouve à ces insectes, d'après la diagnose générique de M. Perty, etles figures détaillées qu'il a données des principaux organes, tous 168 caractères des Goniorroris, hormis un seul, le repli tuberculiforme queschaque élytre porte près de son extrémité. Mais ce repli a échappé sans doute à M. Perty, comme à presque tous les auteurs. S'il existe, ce qui est plus que probable, ce genre est, sans aucun doute, identique avet les Gomornons, et le nom dé PAcYrELEs étant plus ancien, doit avoir la préférence. (1) Aux six esp. décrites par Dejedh, aj. : Esp. américaines : ©. morio, gla- bra, Klug, Jabrb, d. Insckt. p. 79, — fliforimis, Leprieuri, Casteln, Et. ent. OZÉNIDES. 159 Cette dernière se distingue des autres par sa tête un peu plus grosse et munie d'un col assez distinct en arrière, ainsi que par ses jambes an- térieures plus fortement arquées. C'est sur elle que M. de Castelnau a établi son genre Pseunozæna qui me paraît seulement former une division propre. TROPOPSIS. SOLtER in Gay, Hist. d. Chile, Zoo. IV, p. 179. Menton muni d’une forte dent médiane, plus courte que ses lobes latéraux. — Languette membraneuse, légèrement échancrée en avant ; ses paraglosses peu distinctes. — Dernier article des palpes labiaux grand, assez fortement sécuriforme ; celui des maxillaires allongé, sub- cylindrique. — Labre fortement transversal, entier. — Tête ngue, brusquement rétrécie en arrière des yeux. — Ceux-ci assez saillants. — Antennes courtes, grossissant un peu à leur extrémité; leurs arti- cles 5-10 courts, comprimés, Sübreclangulaires ; lé 44® de méme forme, mais beaucoup plus long et subtronqué au bout. — Prothorax cordi- forme, rebordé sur les côtés, surtout en arrière, avec ses angles posté- rieurs tronqués obliquement. — ÆElytres subparallèles, finement re- bordées ; ce rebord formant un pli avant leur extrémité. — Pattes courtes et filiformes ; le derniéParticle des tarses tronqué au bout. Solier, en créant ce genre, m'a su où le placer et.a créé pour lui seul une tribu particulière, celle des Fropopsites. El semble avoir perdu com- plètement de vue, dans cette circonstance, Les, Ozénides qu'il connaissait très-cerlainement, et parmi lesquels ce genre doit évidemment prendre place, d'après les, caractères qui précèdent. Ilse compose de deux es- pèces (Marginicollis, bigullatus), de trois lignes de long, originaires des provinces méridionales du Chili. Elles sont noires, avec une petite tache rougeâtre à l'extrémité de chaque élytre. P. 09.— Goryi, ibid. p. 145, — Ictin. prœustus, Casteln. Hist. nat. d. Coléopt. 1, p. 49: = Gon. brasiliensis, Gray, Anim. Kingd, Ins. [,p. 274. — 0. polita, Reiche, Rev. 2001. 1842, p. 377. — Pachiteles lœvis, shr'iola, tuberculatus, Perty, loc. cit, — Esp. africaines : O. ditomoides, Brullé, Hist, nat. d. Ins. IV, D, 297. — lutea, Hope, Ann. of nat, Hist, X, p. 93. — Esp. de Java : O. orien- talis, Klug, Jahrb. d. Insekt. p. 81. Type du genre Pseurozæna de M. de Cas- telnau, qui, croyant l'espèce nouvelle, l'a appelée P, mnegacephala. M. de Chau- doir (Bull. Mose. 1848, n° 1, p. 101) vient de proposer de nouveau ce genre sous le nom de Hopcoenatuus, à raison des dents dont sont armées les mandibules ; mais elles existentaussi dans les autres espèces. L'0%: Goryi, indiquée plus haut, lui parait aussi devoir former un genre nouveau, qu'il appelle Sexærostyeus, eb qui reposerait. sur le labre plus avancé, léchancrure du menton plus arrondie, le premier article des antennes court, gros et ovalaire. Ces deux coupes n'étant. pas caractérisées plus longuement, je n'ai pas cru devoir les introduire dans la Synonymie du genre. id : ÉARABIQUÉS : ITANUS. Semor-Gosnez, Col. Birman, p. 67. Ce genre me paraît très-voisin des Gonrornorrs. Les seules diffé- rences que je puisse extraire de la formule générique et de la descrip- tion spécifique que M. Schmidt-Gœbel en a données, consistent en ce que le dernier article de tous les palpes est cylindrique, avec son extrémité tronquée et en même temps arrondie, et que les cuisses antérieures sont dépourvues de dent. Ces deux caractères sont bien légers pour asseoir une coupe générique. Quant à l'absence presque complète des para- glosses, que signale aussi M. Schmidt-Gœbel, ces organes sont déjà si peu développés dans cette tribusquedleur disparition neme paraît pas avoir la même importance que dans lout autre groupe mieux partagé sous cé rapport. Onwient de voir qu'ilenest de même chez les Tno- POPSIS. £ L'espèce (1. castaneus) sur laquelle celle-ci est établie, provient du pays des Birmans et est d'assez grande taille (9 lignes 172) pour cette tribu. 47% PHVSEA. , © Bruzzé, His. nat. 4. Ins. IV, p. 473 (1). Mémes caractères que les Gon1orroris, sauf les points suivants : Prothorax transversal, largement rebordé latéralement, rétréci en arrière, fortement échancré en avant, tronqué à sa base, aveele, milieu de celle-ci légèrement prolongé. — Elytres convexes. — Pattes courtes; jambes larges, comprimées; les antérieures fortement échancrées: cuisses de la même paire excavées en dessous dans plus de la moitié de leur longueur. Ce genre a êté établi par Solier, sous le nom de Tracaerizüs, qui, étant déjà employé pour des Curculionides de la tribu des Brenthides, an été changé par M. Brullé en celui indiqué plus haut. Cet entomologiste l'a remis en même temps à sa véritable place qui avait été méconnue par Solier au point qu'il l'avait classé à côté des Nenrra. L'unique espèce qui le compose est du Brésil (2). ‘ (1) Syn. Tracneurzus, Solier, Ann. d. 1. Soc, ent. V, p. 598, pl. 19, — OzÆNA, Klug, Jahrb. d. Insekt. p. 80. (2) P. lestudinea, Klug, Jahrb, d. Insekt: p.80 (Trachelizus rufus, Sol. loc, cit.). Ÿ K ozÉNiD ts: 46i EUSTRA. ' SoumpT-Goëez, Col. Birman. p. 65. Menton petit, échancré en demi-cercle, sans dent médiane ; ses lobes latéraux très-aigus. — Languette petite, tronquée au bout; ses para- glosses extrêmement gréles, la dépassant à peine. — Dernier article des palpes ovalaire et acuminé. — Labre petit, un peu plus long que large, entier, et couvert de longs poils. — Tête très-grosse, plus large que longue, médivcrement rétrécie en arrière. — Antennes courtes, submo- niliformes, avec le dernier article beaucoup plus grand que les autres," cylindrico-ovalaire. — Prothorax un peu transversal, fortement cordi- forme; ses angles antérieurs très-saillants, les postérieurs très-courts, — Elytres courtes, élargies en arrière, ayant chacune le long du bord latéral une grande impression qui fait paraitre convie le voisinage de Ja suture, faiblement tronquées à leur extrémité. — Pattes robustes ; tarses garnis en dessous de deux rangées de squammules, mal disposées en ordre. D'après cette diagnose empruntée à M. Sehmidt- Gœbel, ce genre est parfaitement distinct de tous ceux de cette tribu. L'unique espèce qni le compose (Z. plagiata), à en juger par la figure qu'en a donnée cet auteur, s'éloigne beaucoup des autres Ozénides par sa forme courte et large, l'absence de dent aux angles huméraux des élytres et même ses couleurs. Elle est testacée, avec la tête d'un brun-rougeâtre et une grande tache fuligineuse sur chaque élytre. Cet insecte remarquable est très-petit (1 ligne 173) et originaire des Indes orientales. NOMIUS. De Casteun. Etud. ent. p. 144. L Menton assez fortement échancré, sans dent médiane : ses lobes laté- Taux assez aigus. — Dernier article des palpes ovalaire et assez long. — Labre transversal. — Tête médiocre, assez faiblement rétrécie pos- térieurement, avec un sillon circulaire en arrière des yeux. — Ceux-ci assez gros, peu saillants. — Antennes robustes, moniliformes: leur dernier article ovalaire et assez aigu. — Prothorax non cordiforme, graduellement rétréci en arrière, finement rebordé sur lés côtés. — Elytres allonigées, assez convexes, sans tubercule latéral; celui-ci rem- placé par une petite carène voisine de l'extrémité et parallèle au bord latéral, — Pattes médiocres ; tarses à articles serrés. Ce genre, très-distinet, est établi sur une espèce originaire de la Grèce, ainsi que l'indique le nom (N, græcus) que lui a imposé M. de Cas- ielnau, et très-intéressante en ce qu'elle est jusqu'ici le seul représentant Coléoptères, Tome I, 11 à Li 4 162 CARABIQUES. que les Ozénides possèdent en Europe. Ce rare et petit insecte, que j'ai examiné dans la collection de M. Buquet, mais sans pouvoir étudier sa languette, a un facies un peu différent de celui des autres espèces de la tribu ; sa forme est plus cylindrique, ses téguments sont moins ponctuês et par suite plus lisses; sa couleur, du reste, ne diffère pas de celle des autres espèces en général; elle est d'un châtain brillant. Re " vaIU xvIr SIAGONIDES. + Menton très-grand, soudé à sa base avec le sous-menton, profondé- ment échancré et muni d’une forte dent médiane bifide ; ses lobes la- téraux très-arrondis en avant. — Languette grande, cornée; ses para- glosses tantôt nulles, tantôt distinctes. — Mandibules fortement excavées à leur base en des$üs, tranchantes au côté externe. — Premier article des antennes allongé. — Prothorax séparé de l'arrière-corps par un pé- doncule. — Jambes antérieures faiblement échancrées ou presque en- tières ; leurs épines parfois toutes deux terminales. — Tarses semblables dans les deux sexes, presque nus en dessous. — Mésosternum large. Ces insectes ont, pour ainsi dire, une structure exceptionnelle, et leurs caractères semblent empruntés à un grand nombre d'autres groupes. À peine appartiennent-ils à la légion actuelle:, tant leurs jambes anté- rieures sont faiblement échancrées. D'un autre côté, ils se rattachent aux Ozénides par la soudure de leur menton, aux Galéritides par la lon- gueur du premier article de leurs antennes, enfin aux Scaritides par leur arrière-corps pédonculé. C'est dans ce dernier groupe que La- treille et Dejean les ont placés; mais ils constituent évidemment un groupe propre, très-distinct de tous ceux de cette section. La soudure de leur menton me paraît exiger qu'ils soient placés à la suite des Ozé- nides. Du reste, ils sont peu nombreux et ne forment que Jes trois genres suivants, dont le premier à seul quelques représentants en Europe. Gannes : Siagona, Luperca, Enceladus (1). SIAGONA. Larr. Considér. génér. etc. p. 160 (2). Languette saillante, large, un peu évasée et coupée carrément en avant ; ses paraglosses nulles. — Dernier article des palpes labiaux for- (1) Voyez le travail de M. Guérin-Méneville intitulé : « Observations sur les genres Encelade et Siagone. » Rev. zool. 1838, p. 74. (2) Syn. Gazerura, Fab, Syst, El. I, p. 215. — Cuauius, Fab. ibid. HE, p. 93: SIAGONIDES, 163 tement et obliquement sécuriforme ; celui des maxillaires ovalaire et tronqué au bout. — Mandibules tantôt grandes, tantôt médiocres, ro- bustes, fortement arquées, munies d'une très-grosse dent bifide ou sim- ple en dedans. — Labre transversal, sinué où denticulé en avant. — Tête presque carrée, munie d'un col très-court peu rétréci, carénée sur les côtés en dessus. — Antennes allongées, graduellement amincies, à article 1°° au moins aussi long que la tête, en massue, 2 plus court que les suivants ; ceux-ci subégaux, cylindriques. — Prothorax transversal, fortement.et subitement rétréci à sa base, sillonné en dessus. — Elytres en ovale allongé, très-déprimées,— Pattes médiocres : épines des jambes l'une anté-apicale, l'autre terminale; 4er article des tarses trigone, allongé ; les trois suivants brièvement triangulaires, le dernier très-grand, subcylindrique. — Corps ailé ou aptère. La taille de ces insectes est souvent assez re descend ja- mais au-dessous de la moyenne. Tous sont noirs où unâtres, parfois ferrugineux, et leurs téguments, surtout en dessus, sont criblés de points enfoncés, ordinairement accompagnés de poils allongés, mais peu abon- dants. Les espèces aptères ont les angles huméraux des élytres com- plètement effacés, tandis qu'ils sont bien marqués chez les autres. La plupart des auteurs, à limitation de Bonelli, se sont servi de ce carac- tère pour diviser le genre en deux sections, mais, outre que l'absence des ailes a peu de valeur chez les Carabiques en général, il yaici des espèces qui paraissent être tantôt aptères, tantôt ailées (1). Ces insectes sont propres à l'Europe australe, au continent africain et au Bengale. On les trouve sous les pierres on dans le sable, et il pa= rait que, comme les Helluonides et les Ozénides, ils possèdent au plus haut degré l'odeur propre à la famille, On en connait plus d'une ving - taine d'espèces (2). LUPERCA. De Casren. Hist. nat. d. Ins. 1, p. 63 (3). Genre intermédiaire entre les Sragona et les ExceLavus qui suivent ; il est plus voisin de ceux-ci que des premières par son facies, et s'en distingue par les caractères suivants : (1) Erichson, par exemple (Arch. 1840, IL, p. 319), pense que la S. brunnipes Dej. qui est ailée, est la même que la S. fuscipes Bonelli, qui est aptère. (2) Aux onze décrites par Dejean, aj. : Esp. africaines: S. mandibularis, Buquetii, Guérin, Rev. zool. 1838, p. 76. — Gerardii, Buquet, ibid. 1840, p.240, — sulcicollis, picea, angustata, rufa, bicolor, Chaud, Bull. Mose. 1843, p.718. — caffra, Bohem. Ins, Calfrar. 1, p. 115, — Esp. européennes : S, De- Jeanii, Ramb, Faune de l'Andal, p, 37. — Esp. indienne : S, pubescens, Chaud, Bull. Mosc, 1850, no 2, p. 439. (3) Syn. Horosceus, Chaud, Bull. Mosc. 1850, ne 2, p.438. M. De Chau- doir, en établissant ce genre, semble avoir perdu de vue que M. De Castelnau 3 # 4 ; E 4 | i64 CARABIQUES: Languelte épaisse, carénée sur sa face externe, tronquée au bout ; ses paraglosses grêles, libres à leur extrémité et fléchies à leur sommet. — Dernier article des palpes labiaux largement sécuriforme. — 4° article des antennes allongé, en massue ; le 2° plus court que les suivants. Le type du genre est le Carabus lœvigatus de Fabricius (1) assez grand insecte du Decan aux Indes orientales, en entier d'un noir assez brillant el complètement lisse en dessus. ENCELADUS. Bonezut, Observ. ent. part. 2, p. 28. Languette arrondie en avant, avec une pointe obtuse dans son milieu, carénée sur sa face externe ; ses paraglosses nulles. — Dernier article des palpes épais, un peu élargi à son extrémité et fortement tronqué. — Mandibules médiocres, fortement arquées, ayant une grosse dent aplatie à leur base au côté interne. — Labre assez avancé, arrondi la- téralement, un peu sinué au milieu du bord antérieur. — Antennes mé- diocres, amincies à leur extrémité ; leur 4er article gros, subeylindrique, un peu arqué et déprimé, à peine de la longueur du 2°; le 3e un peu plus court que ce dernier ; les suivants subégaux. — Tête carrée, obtuse en avant, non rétrécie en arrière, un peu convexe en dessus, sans ca- rènes latérales. — Prothorax transversal, fortement cordiforme. — Elytres en ovale allongé; leurs angles huméraux indistincts . — Jambes antérieures ayant leurs épines terminales placées sur la même ligne. — Corps aptère. Bonelli a établi ce genre sur un très-grand insecte (£. gigas) qu'il avait observé dans le Muséum d'Histoire naturelle de Paris. Pendant longtemps cet établissement l'a seul possédé en Europe et on ie croyait originaire de la côte d'Angola ; mais dans ces dernières années il en est arrivé de Colombie un grand nombre d'exemplaires. On le trouve aussi dans les parties occidentales de la Guyane, mais non à Cayenne comme J'a dit Dejean. C’est la seule espèce connue jusqu'ici qui puisse ren- trer dans le genre (2). Cet insecte est d’un noir peu brillant et ses élytres sont fortement sillonnées. l'avait déjà proposé sous Je nom que j’ai conservé. — Encecanus, Dej. Species V, p. 474. (1) M. De Castelnau (loc. cit.) l'a décrit sous le nom de Siagona herculeana. M. De Chaudoir (loc. cit.) rapporte au genre actuel une seconde espèce : la Sia= gonia Goryi (Guérin, Rev. zool. 1838, p. 76), du Sénégal. (2) Elle est figurée dans l'Icon, d. Coléopt. d'Europe, pl. 20, f, 1, birominré, 165 TRIBU XVIIL, DITOMIDES. Menton court, au plus médiocre, en général fortement concave. — Languette cornée’; ses paraglosses plus où moins libres à leur extrémité. — Prothorax de forme variable, réuni à l'arrière-corps par un pédon- cule très-rarement absent, — Elytres toujours entières à leur extrémité. — Jambes antérieures simples, fortement échancrées au côté interne; tarses antérieurs tantôt simples dans les deux sexes, tantôt ayant leurs quatre premiers articles dilatés chez lès mâles; leur vestiture en dessous consistant en poils, très-rarement en squammules. — Corps généralement ponctué, très-souvent pubescent. Le genre Drromus des auteurs, l'un des plus tranchés parmi les Ca- rabiques, forme le type de cette tribu, et peut-être devrait-elle être limitée à ces insectes, ce qui la rendrait très-naturelle. C’est donc avec quelque doute, et faute de savoir où les placer ailleurs, que j'y com- prends trois genres qui sont de ces genres de transition comme on en rencontre partout. Deux, Mecæxus et Cosenra (surtout ce dernier), font le passage des Siagonides à la tribu actuelle; le troisième, Aroromus, rappelle à s’y méprendre, par ses formes générales, les GLivina de la tribu des Scaritides. Quant à la place que doit occuper la tribu elle-même, elle n’est pas non plus sans incertitude, Il est certain que les Drrowus ont, comme l’a dit M. de Chaudoir (1), des rapports réels avec les Ornonus de la tribu des Harpalides; mais j'ai peine à croire qu'ils en soient voisins, ainsi que le pense cet entomologiste distingué, et il me paraît que ces rap- ports ne vont pas au delà d’une simple analogie. Les Ditomides sont de petite ou moyenne taille, et presque toujours revêtus d'une livrée uniforme bruuâtre, noire ou bleue, très-ratement testacée. Ce sont des insectes épigés, parfois aptères, recherchant d Préférence les terrains sablonneux, et pour la plupart fouisseurs. Onnen a pas encore rencontré en dehors de la Faune méditerranéenne, de l'Afrique intertropicale et du continent indien. La classification suivante des dix genres qu'ils composent est empruntée en grande partie à un travail que M. De Chaudoir a publié (2) sur ces insectes et dont quelques-uns des éléments avaient déjà été préparés par un travail antérieur de Solier (5). (1) Bull. Mose. 1850, n° 2, p. 440. (2) Ibid. 1843, p. 390. () «Observations sur le genre Ditomus. » Ann. d.], Soc. ent. II, p. 659, Re pr RS ie TRE SN: LÉ AS 1m de Le Le 166 CARABIQUES. I. Prothorax cordiforme ou cupulé. A Languette à peine libre à son extrémité : Melænus, Coscinia. B Languette libre dans une assez grande étendue. a Prothorax cupulé, prolongé à sa base. Menton muni d’une dentmédiane : Aristus, Ditomus, Carterus. Menton sans dent médiane : Chilotomus. b Prothorax faiblement cordiforme, tronqué à sa base. Menton sans dent médiane : Pachycarus, Penthus. Menton muni d’une dent médiane : Mystroplerus. II. Prothorax globuleux, prolongé en arrière : Apotomus. MELÆNUS. Der. Species V, p. 481. Menton court, un ‘peu concave, muni d’une dent médiane simple et obtuse, aussi longue que ses lohes latéraux ; ceux-ci larges, fortement arrondis en ayant (1). — Languelte médiocre, obluse en avant ; ses pa- raglosses un peu plus longues qu’elle. — Dernier article des palpes la- biaux ovalaire; celui des maxillaires beaucoup plus grand, déprimé, subsécuriforme. — Mandibules courtes, assez larges, un peu arquées et assez aiguës au bout, inermes au côté interne, — Labre en carré un peu transversal, faiblement échancré; un fort sillon longitudinal lon: geant ses bords latéraux. — Tête subeylindrique, non rétrécie en ar- rière, obluse en avant. — Yeux médiocres, peu saillants. — Antennes plus longues que la moitié du corps, à {er article gros, subcylindrique, 9e court, obconique, 3-4 de même forme ; celui-là de la longueur du 1°, les autres subégaux, comprimés. — Prothorax plus long que large, très- régulièrement cordiforme. — Elytres allongées, parallèles, planes, for- tement sillonnées. — Pattes médiocres ; cuisses assez fortes; jambes peu rôbusles; tarses simples dans les deux sexes; leurs articles légèrement “riangulaires. — Corps déprimé, ailé. Insectes d'assez petite taille, de forme élégante, d'un noir profond, mat, et propre à l'Afrique. Dejean s'est trompé sur leurs affinités en les plaçant dans le voisinage des SraaonA, comme l'ont très-bien fait remarquer M. Brullé (Hist. Nat. d. ns. V, p. 85) et plus tard Erichson (Arch, 1839, IL, p. 319). Leur menton court et articulé, le {er article de leurs antennes médiocrement long et leurs jambes antérieures fortes ment échancrées, suffisent pour montrer qu'ils n'ont rien de commün avec ce genre que leur forme aplatie. Leurs rapports avec les Drromus (1) C'est à ect que Dejean indique que le menton est inarticulé; il est séparé du sous-menton par une suture très-aisée à apercevoir. M. Brullé (Hist, d. ns: V, p: 85) a déjà revtifié cette Gpreur, * DITOMIDES. 167 sont, au déniraite, réels, bien que leur facies soit assez différent, et je crois, avec M. Brullé, que c'est dans la tribu actuelle qu'ils doivent être placés. On n’en connaît jusqu'ici que deux espèces (1). COSCINIA. Des. Species V, p. 478 (?). Genre très-voisin des Mecænus et n’en différant même essentielle- ment que par son rnenton dépourvu de dent médiane, mais ayant ce- pendant un facies notablement différent, par suite des particularités sui- vantes : Le corps est plus large, plus déprimé, ponctué et pubescent sur toute sa surface. Les articles 2-5 des antennes sont un peurenflés à leur sommet, les suivants comprimés, avec le dernier plus allongé que les autres. Ce sont de très-petits insectes, au plus de trois lignes de long, qui, par leur forme très-aplatie, leur ponctuation, la pubescence dont leur corps est couvert et leurs couleurs, ont, au premier coup-d'œil, l'aspect de SiacowA de très-petite taille. Dejean les avait, dans l’origine, placés dans ce dernier genre, et, après les en avoir séparés, il les a rnis à côté; mais ils s'en distinguent par les mêmes caractères que le genre précé- dent. Ils sont également originaires, pour la plupart, de l'Afrique iñter- tropicale, mais il s’en trouve aussi aux Tndes orientales ; on éni connaît cinq en tout (3). ARISTUS. (Zigezer) Larn. Règne anim. €d. 2, p. 387 (4). Ménton concave, médiocrement échancré, muni d’une dent médiane obluse ou tronquée au bout, égalant presque ses lobes latéraux ; ceux-ci larges, fortement arrondis en dehors. — Languette les dépassant beau- coup, évasée et coupée carrément; ses paraglosses plus longues qu'élle. — Dernier article de tous les palpes ovalaire. — Mandibules courtes, munies d’une dent à leur base au côté interne, inermes en dessus dans les deux sexes. — Labre médiocre, un peu rétréci et faiblement échan- (1) M. elegans, Dej. loc, cit. p. 482; du Sénégal. — elongatus, Chaud. Bull, Mose, 1843, p. 721; du Kordofan. # ù (2) Syn. Sracona, Dej. Species I, p. 363, olim. (3) Esp. africaines : C. Schuppelii (figurée par M. Klug, Symb. phys. Dec. I, Tab. 23, f. 2), fasciala, basalis, Dej. loc. cit. Cette dernière, d'après Déjean, paraît s'éloigner assez des deux autres. — Esp. indiennes : c Helferi, Chaud. Bull. Mose. 1850, p.440; du pays des Birmans. — fascigera, Chaud. ibid. 1852, n° 1, p.92; du ford du Bengale. (4) Syn, Scaunus, Fab, Syst. EL. I, p. 122, — Scarures, Oliv. Ent. I, p.12 CT CDN PT NT AIO SC A LOT IL GTS, ‘à 7 y Xe * SOT VAR To Es Las DETTE PE ME me dé cf nn: Xl Fe 168 CARABIOUES, cré en avant, avec ses angles fortement arrondis, — Tête grossé, nor rétrécie en arrière, convexe, de la largeur du prothorax, avec son épi- stome coupé carrément. — Yeux peu saillants. — Antennes assez ro- bustes, filiformes, plus longues que le prothorax, à {°r article médiocre, subcylindrique, 3° plus long que les autres ; ceux-ci subégaux. — Pro- thorax transversal, lunulé, faiblement prolongé à sa base, échancré en demi-cercle en avant, avec ses angles antérieurs embrassant la tête ; son bord antérieur en dessous, saillant et arrondi dans son milieu. — Elytres non soudées, courtes, médiocrement convexes. — Pattes mé- diocres; tarses simples dans lés deux sexes : leurs trois articles inter- médiaires triangulaires, peu allongés ; le 4er plus long, de même forme ; tous ciliés sur les côtés et garnis de poils assez longs en dessous. Ce genre a été séparé des Drromus de Bonelli par Ziegler, mais sans qu'il en donnât les caractères. Latreille n’a fait que les indiquer som- mairement, et c’est Solier qui, le premier, les a exposés d'une manière complète; Dejean et, plus récemment, M. Brallé (Histoire nat. des Ins. V.p. 76), ne l'ont pas admis; mais il présente des particularités très- suffisantes pour l'être. Ces insectes ont les mêmes mœurs que les Dr- romus; comme ces derniers ils fréquentent de préférence les endroits sablonneux, se trouvent ordinairement sous les pierres et creusent dans le sol des trous plus ou moïns profonds. La plupart sont propres à la Faune méditerranéenne (1). Une espèce cependant (sulcatus) se trouve jusqu'aux environs de Paris. Latreille (Règne Anim. éd. 2, p. 356) a décrit la larve d'une espèce (4. bucephatus Oliv.; sulcatus EF.) comme étant absolument semblable à celle des CrernpeLa ; mais il a sans doute commis quelque confusion dans celte circonstance. æ DITOMUS. Boxer, Observ. ent. part. I. Tableau d. Genres. Li Menton forlement échancré; sa dent médiane aiguë, sensiblement plus courte que ses lobes latéraux. — Tête plus où moins forte, sub- ovalaire, visiblement rétrécie en arrière des yeux, tantôt peu à peu, tantôt assez brusquement. — Prothorax arrondi sur les côtés en avant, fortement prolongé à sa base, très-peu échancré en avant, avec ses angles émoussés, nullement prolongé et n’embrassant pas la Lête; son bord antérieur en dessous à peine ou non saillant dans son milieu. — Elytres plus ou moins allongées. Les autres caractères sont comme chez les Anisrus, dont ces in- sectes s'éloignent pour la plupart par leur taille plus grande, et tous (1) Rapportez ici les Difom. sulcatus, sphœærocephalus, nitidulus, capito, obscurus, eremila, du Species de Dejean. — Aj. : À. punctulatus, Chaud. Bull. Mosc. 1844, p. 476; de Syrie. + DITOMIDES 169 par leur forme plus allongée, Solier (loc. cit.) les a divisés en deux sec- tions auxquelles il assigne d'assez nombreux caractères, mais dont deux seulement me paraissent avoir une importance réelle. Hs consistent en ce que chez les uns, ou les Ovonrocanus, l'épistome et les mandibules ne présentent rien de particulier dans les deux sexes; le premier est tantôt tridenté, tantôt simplement échancré (1); chez les autres, oudles Diromus vrais, l'épistome est fortement cornu chez les mâles, moins chez les femelles, et les mandibules le sont également en dessus dans le premier de ces sexes, et simples dans le second (2). Ces insectes habitent les mêmes contrées que les Anrsrus et ont des habitudes analogues, CARTERUS. Deyran, Species V, p. 515 (3). Ce sont des Drromvs dont la languette est gréle, rétrécie et obtuse en avant, parfois presque en fer de lance, et dont les quatre tarses anté- rieurs sont plus ou moins dilatés chez les mâles, triangulaires et garnis en dessous d'une brosse de poils serrés. Dejean, en créant ce genre, n’y avait compris qu’une seule espèce, le Dilomus interceptus de Hoffmansegg, mais je crois, avec M. Rambur, (Faune ent. de l’Andal., p, 52), qu'on ne peut en séparer d’autres Dr- romus du même auteur, qui ont également les tarses antérieurs dilatés chez les mâles, et sur lesquels Solier a établi son genre Opocenius. Ainsi constitué, le genre présente bien quelques variations dans la forme du menton dont la dent médiane est plus ou moins forte, celle de la tête qui est tantôt assez grosse, tantôt petite, le prothorax qui est plus ou moins arrondi sur les côtés, etc., mais ces modifications n’ont rien de stable, et le genre me paraît seulement devoir être partagé en deux sections. l° Dans l’une, correspondant aux Opocenrus de Solier, les tarses anté- rieurs sont médiocrement ou même peu dilatés ; leurs articles sont plus (1) A cette division appartiennent les Dif. robustus, cephalotes, cordatus et distinctus du Species de Dejcan. Les deux dernières sont identiques, selon M. Rambur, Faune de l’Andal. p. 49. — Aj. Dit. opacus, Erichs. in Wagners Reise, IL, p. 168. — ruficornis, Lucas, Ann. d. Se. nat. 2e série, XVIII, p. 62.— dilaticollis, Lucas, Explor. de l'Algér. Ent. p. 32, pl. 4, £. 9. —spinicollis, Chaud. Bull. Mose. 1843, p. 743. — Lefebvrei, depressus, Brullé, Expéd. de Morée. Ins. p.117. — omygonus, Chaud. Bull. Mose. 1850, n° 2, p. 442. — asiaticus, Chaud. ibid. 1852, n° 1, p. 90. — talpa, L. Redtenb. Denks, d. Wien, Acad. I. (2) Dit. calydonius et cornutus du Species de Dejean. — Aj. : D. siagonoïdes, Brullé, Expéd. de Morée. Ins. p. 118. — Frioli, Solier, Ann. d. 1. Soc. ent. I, D. 664. — angustipennis, Chaud. Bull. Mose. 1852, n° 1, p. 91. () Syn. Onocenius, Solier, Ann. d. 1. Soc. ent. HI, p. 664. 170 CARABIQUES. courts Es serrés ; le labre est moins allongé et faiblement échancré ou entier en avant, etle {er article des antennes est de longueur moyenne, x On peut la subdiviser en espèces dont les mandibules sont cornues chez les mâles (1), et espèces chez lesquelles ces organes sont simples dans les deux sexes (2). Une de ces dernières (fulvipes) étend son habitat jusqu'aux environs de Paris. Ù Dans l'autre, ou les Canrenus proprement dits, les tarses antérieurs sont plus fortement dilatés, avec leurs articles plus triangulaires et moins serrés; le labre est long et assez fortement échancré en avant; les an- tennes sont longues, avec le {er article allongé (5). Comme les précédents, ces insectes appartiennent à la Faune médi- terranéenne, CHILOTOMUS. De Crau». Bull. d. Mosc. 1842, p. 846. Menton fortement échancré, sans dent médiane; ses lobes Jatéraux aigus au bout, très-arrondis en dehors. — Languette étroite, saillante, obtuse et ciliée en avant, — Dernier article des palpes ovalaire et tron- qué au bout. — Mandibules fortes, assez saillantes, aiguës au bout, slriées et carénées en dessus, — Labre transversal, bilobé; les lobes ar- rondis. — Tête carrée, plus longué que large. — Antennes de la lon- gueur du prothorax, à 4er article gros, assez long, 2e court, obconique, 3° aussi long que le 4er, de même forme ainsi que le 4e; les suivants comprimés, en rectangle court, — Prothorax cordiforme, prolongé à sa base. — Elytres soudées, parallèles, assez convexes, fortement striées. — Pattes médiocres ; cuisses dentelées en dessous ; tarses simples dans les deux sexes; ciliés ; leurs articles triangulaires. — Corps très-forte- ment ponctué partout. Une seule espèce originaire de Perse, le Ditomus chalybeus de Fal- dermann ( (4), compose ce genre, bien distinct des précédents, et qui sem- ble, jusqu'à un certain point, faire le passage entre eux et les deux qui suivent, Je ne connais pas cet insecte, et la formule qui précède est extraite de’celle très-détaillée qu'a donnée M. De Chaudoir. (1) Ditom. damma, Dej, — Aj. : Odogenius barbarus, Solier, loc. cit. p. 665. (2) Dit. piosus, fulvipes, tomentosus, caucasicus, Dej. — Aj.: Carterus ro- tundicollis, affinis, microcephalus, gracilis, Ramb. Faune ent, de l'Andal. p. 5# sq: — Odogenius rufipes, Chaud. Bull, Mose. 1843, p.743. — Odog. lon- gipennis, Chaud. Carab. d. Cane. p, 72.— Dilom. angustus (pilosus?) Ménétr. Cat. rais. p. 104. (3) Cart. interoeptus, Dej. Species. — Aj. : Dit. megacephalus, Walt, Isis, 1838, no 6. (4) Fauna ent, Transe. 1, p .13, pl. I, f, 4, DITOMIDES, 471 PACHYCARUS. + Souer, Ann. d. l. Soc. ent. II, p. 666. Ce genre ne diffère essentiellement du précédent que par la forme de son prothorax à laquelle s'ajoute un petit nombre d’autres caractères secondaires. Cet organe n'est plus cordiforme, mais un peu transversal, très-peu convexe, régulièrement et médiocrement rétréci en arrière, avec sa base coupée carrément sans aucune trace de prolongement, son bord antérieur faiblement échancré , et ses côtés légèrement arrondis. Les caractères accessoires sont : le labre rectangulaire, échancré en avant, ävec ses angles arrondis; les antennes plus longues que le pro- thorax, et les quatre premiers articles des tarses antérieurs assez larges dans les deux sexes, triangulaires, épineux et ciliés en dessous. Le type du genre est le Ditomus cyaneus d'Olivier, très-bel insecte propre à la Grèce et à la Turquie, d'un beau bleu plus où moins foncé, et couvert, comme le Chilotomus chalybeus, d'une ponctuation très-forte et très-serréc ; ses élytres sont aussi soudées. On en connait Lrois autres espèces des mêmes contrées (1). PENTHUS. Caun. Bull. a. Mosc. 1843, p. 387. Genre établi sur le Ditomus tencbrioides de M. Waltl (2), mais qui me paraît à peine distinct du précédent. Je ne vois dans la lrès-longuüe diagnose qu’en a donnée M. De Chaudoir, qu'une foule de petites mo- difications suffisantes pour changer le facies général, maisqui ne pré- sentent rien d'assez important pour établir un genre, €ar je ne regarde pas comme tel l'absence de soudure aux élytres (5). Il paraît cepen- dant que chez les mâles les quatre premiers articles sont un peu plus dilatés et un peu plus courts que chez les femelles, qui les ont faits comme chez le Pachycarus cyaneus. (1) P. Latreillei, Solier, loc. cit. p. 667. On à cru cet insecte identique avec le cyaneus d'Olivier : suivant M. De Chaudoir (Bull. Mose. 1850, no 2, p. #43), il en ést très-distinet. — Difomus atrocwruleus, Walti, Isis, 1838, no 6. — Pach. brevipennis, Chaud. Bull. Mose. loc. cit. p. 444. (2) Isis, 1838, no 6. — M. De Chaudoir le nomme Penthus tenebricosus, mais depuis il a rectifié cette erreur. (3) La soudure ou la liberté des élytres né me paraissent pas avoir plus de valeur que l'absence ou la présence des ailes inférieures. M. De Ghaudoir, au con- traire, à pris ce caractère pour point de départ dans Le tableau synoptique qu'il a donné (Bull. Mose. 1843, p. 390) des genres qui précèdent, et cela la conduit à intercaler les CmLoronus, qui ont le prothorax prolongé à sa base, entre les Panruus et les Pacuxoanus, chez lesquels cette base est tronquée. Je ne puis trouver naturel cet arrangement: se RE ES D TT. LACS 2 : 17 CARARIQUES, Cet insecte qui provient des environs de Constantinople est tout noir, ponctué comme les deux genres précédents, et en même temps pubes- cent comme certains Drromus et Canrenus, vp MYSTROPTERUS. Crau. Bull. Mosce. 1842, p. 844 (1). Ce genre a pour type le Ditomus cœruleus de M. Brullé (2) que Solier avait placé dans son genre Pacnycanus, sans remarquer que chez cet insecte le menton est pourvu d'une forte dent médiane, plus courte toutefois que les lobes latéraux. Ce caractère est le seul essentiel qui distingue les. deux genres, mais il s'y ajoule cependant quelques différences accessoires, qui modifient assez fortement le facies. Le corps est plus étroit que celui du Pachycarus cyaneus; le prothorax est un peu plus long, et les élytres sont ovalaires au lieu d'être parallèles. Cet insecte peu commun a été découvert dans la Morée. M. De Chaudoir en a décrit une seconde.espèce (5) qui est, au contraire, plus large et plus ! déprimée que le Pachycarus cyaneus ; la présencesd'une dent médiane au menton est, d'après cela, le seul caractère distinctif du genre. APOTOMUS. Tic. Mag. d. Insekt. NI, p. 348 (4). Menton transversal, médiocrement échancré, sans dent médiane, — Languette en carré long, tronquée à son sommet; ses paraglosses ne dépassant pas son bord antérieur. — Palpes maxillaires plus longs que la Lête; leurs Es et 3° articles très-longs ; le dernier plus court, en ovale allongé; les labiaux courts et grêles ; leur dernier article subcylindrique, un peu arqué. — Mandibules médiocres, légèrement arquées, inermes en dedans. — Labre en carré transversal, échancré en avant. — An- tenues allongées, grossissant un peu à leur extrémité, composées d'ar= ticles subeylindriques ; le 2° très-court. — Yeux arrondis, grands et assez saillants. — Tête assez allongée, non rétrécie en arrière. — Pro- thorax plus long que large, subglobuleux, avec un prolongement forte- ment rétréci à sa base. — Elytres oblongues, assez convexes. — Pattes assez longues, peu robustes; tarses simples dans Jes deux sexes, fili- formes ; leurs articles légèrement rétrécis à la base, couverts de cils nom- breux tant sur les côtés qu’en dessous. La longueur extraordinaire des palpes maxillaires (et non des labiaux, (1) Syn. Pacuycanus, Solier, Ann. d. 1. Soc. ent. I, p. 667. (2) Expéd. de Morée, Ent. p. 116. à (3) M. cyanescens, Bull. Mose. 1850, ne 2, p. 445. (4) Syn. Scarrres, Rossi, Faun. Etrusc. I, p. 229. — Olivier, Ent. II, p. 15. _ noi or a CM "dE ht PP Te © 7e he Se Open + | GRAPHIPTÉRIDES, là éomme l'a dit Dejean) suffirait à elle seule pour distinguer ce genre de tous ceux de cette tribu. Latreille, dans l'origine, avait placé l’unique espèce (4. rufus) qu’il connaissait près des Bemmorur, mais plus tard il mit le genre actuel près des Scarires. Dejean est le premier qui l'ait rapproché des Drromuset je crois que c'est en effet là sa place, bien que la forme générale de ces petits insectes soit très-différente et rap- pelle complètement, au premier coup-d'œil, celle des Disonvrus et des Crivina. Les Aroromus sont tous de très-pelite taille, d'unsjaune-ferrugineux ou brunätre et légèrement pubescents. On les trouve sous les pierres où il parait qu'ils se réunissent quelquelois en sociétés assez nom breuses. Ils sont propres au midi de l'Europe et à la Russie méridionale. Les espèces décrites jusqu'ici ne s'élèvent qu’à trois (1). TRIBU XIX. GRAPHIPTÉRIDES. Languclte cornée, soudée à ses paraglosses qui sont coriaces, larges, et tronquée carrément avec elles en avant, ou un peu acuminée au mi- lieu de son bord antérieur. — Mandibules médiocres, larges, arquées et aiguës au bout. — Labre plane, transversal. — Têle ovalaire, non rétrécie en arrière. — Yeux surmontés d'une orbite. — Prothorax cor- diforme. — Elytres planes ou peu convexes, fortement sinuées ou tron- quées au bout. — Les trois premiers articles des Larses antérieurs légè- rement dilatés chez les mâles ; crochets simples.— Corps ailé ou aptère. Jusqu'ici on a confondu ce groupe avec le suivant ou celui des An- thiades, mais à tort, ainsi que M. De Chaudoir l’a fait remarquer le premier; mais je ne saurais partager l'opinion de ce savant entomolo- giste, lorsqu'il dit que la véritable place de ces insectes est à côté des Cymnnis et des Consyra (2). Je crois que, tout en les séparant des Anthiades, il n'y a pas moyen de les en éloigner ; les analogies sont trop nombreuses et trop fortes entre les deux groupes. Ces insectes sont presque exclusivement propres à l'Afrique, de (1) A. rufus (Rossi), Dej. Species I, p: 450, festaceus, ibid. p. 451. — ruji- thorax, Pecchioli, Ann. d. 1. Soc. ent. NI, p. 445. (2) Bull. Mose. 1850, no 1, p. 48. À supposer que les organes buccaux fussent aussi voisins de ceux des Cymnnis que le dit M. De Chaudoir, ce qui n’est pas parfaitement démontré pour moi (le 2° article des palpes labiaux est, du moins, comme chez la plupart des Anthiades), ces organes ont-ils donc une telle valeur qu’ils doivent l'emporter sur la tête, les yeux, les antennes, le prothorax, la vestiture des téguments, la distribution géographique; tous points qui rat- tachent manifestement ces insectes aux Anmma, de telle sorte que jusqu'à ce jour, ils ont frappé tous les entomologistes sans exception? de À ET dE RÉ - 174 CARABIQUES. moyenne ou d'assez grande taille, et leurs téguments sont toujours, au moins partiellement, revêtus en dessus, de poils courts, couchés, et for- mant un dessin en général très-élégant, mais consistant en taches blan- ches sur un fond noir, ou noires sur un fond fauve. D'après les rensei- gnements qu'on possède (1) sur un de leurs genres, les GraPnrPrEnRus, ils seraient très-agiles à la course et s'enfoncéfaient dans le sable avec rapidité, quand on veut les saisir. On ajoute qu'ils produisent un bruit strident, en froltant leurs cuisses contre les bords latéraux de leurs élytres. Ces insectes sont de vrais Troncatipennes, et forment, sous ce rapport, une exception dans la section actuelle, comme les espèces à élytres en- fières en font une dans la section précédente. Genres : Graphiplerus, Piezia. GRAPHIPTERUS. Lan. Hist. nat. d. Ins. VIE, p. 236. Menton profondément échancré ; son fond muni d'une large et faible saillie, elle-même un peu échancrée (2); ses lobes latéraux assez larges, arqués en dehors et aigus. — Palpes peu robustes ; leur dernier article ovalaire, arqué el tronqué au bout ; le 2e des labiaux très-long. — Labre plane et sinué à son extrémité, ponctué le long de son bord antérieur. — Tête grosse, renflée en arrière, rélrécie en avant, excavée entre les yeux. — Ceux-ci munis d'orbites très-prononcées. — Antennes mé- diocrement robustes, comprimées, parfois un peu élargies à leur extré- mité ; leur 32 article beaucoup plus long que les autres. — Prothorax cordiforme, avec ses angles antérieurs très-saillants et fortement rabattus, — Elytres brièvement ovalaires ou suborbiculaires, peu convexes, plus ou moins tronquées ou échancrées en arrière ; dans ce dernier cas leur suture souvent épineuse. — Pattes longues et peu robustes ; les trois premiers articles des tarses antérieurs un peu dilatés chez les mâles et garnis en dessous de deux rangées longitudinales de squammules gréles, — Prosternum caréné en arrière et muni d’une pointe plus ou moins saillante. . A l'exception d'une seule espèce, ces insectes sont propres à l'Afrique et paraissent plus nombreux dans les parties intertropicales de ce con- tinent que dans ses parties méridionales où ils semblent en partie rem- placés par le genre suivant. Les espèces décrites s'élèvent déjà à près d'une quarantaine (5). (1) Voyez À. Lefebvre. Ann. d. 1. Soc. ent. E, p. 311. {2} Cette saillie est très-visible, et par conséquent il n’est pas exact de dire, comme l'ont fait tous les auteurs, que le menton est dépourvu dé dent. (3) Esp. africaines ; Aux seize espèces contenues dans le Species de De- ANTHIADES. 175 PIEZIA. Bruucé, Hist, nat. d. Ins. IN, p. 272. Ce sont des Gnaparrrenvs dont les antennes sont fortement com-" primées, élargies graduellément de leur base à leur extrémité, et dont les élylres en ovale allongé son sillonnées et tronquées à leur ex- frémité. Le facies est intermédiaire entre celui des Grarmerenus et celui de certaines Anna, et le genre rattache par conséquent la tribu actuelle à la suivante. Ces insectes paraissent jusqu'ici exclusivement propres à l'Afrique australe; on en a déjà décrit huit espèces, toutes très-rares daus les collections (1). 4 TRIBU XX. » ANTHIADES. . Menton profondément échancré, sans dent médiane. — Languette sans paraglosses, cornée, très-grande, en spatule allongée, concave en dedans, convexe en dehors, parfois atrophiée. — Labre voûté. — Tête tantôt sans col, tantôt en ayant un en arrière, — Yeux presque toujours pourvus d'une orbite en dessus. — Antennes robustes, comprimées ; leur 3° article au moins de la longueur du fer, parfois plus long; les autres subégaux. — Prothorax cordiformesu subhexagonal. — Elytres enlières, très-rarement tronquées en arrière. — Tarses épineux ou ciliés en dessous; les trois premiers articles des antérieurs légèrement dilatés chez les males. — Corps toujours aptère. Le retrait des Graphiptérides qu'on y avait compris à tort, rend cette jean, aj. : G. Row, Casteln. Et. ent. p. 97, et semnariensis, p. 149. — arcua- tus (trilineatus? F.), obscurus, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. Il, p. 206 sq. — trivillatus, Gory, ibid: V, p. 209, pl. 5.—rohmdatus (multiguitatus, Oliv.), lineatus, Klug, Symb. phys. Dec. IL, pl. 22. — femoratus, Chevrol. Mag. d. Zool. Ins. 1835, pl. 138. — rectilineatus (brivittatus, Gory), Chaud. Bull. Mose. 1837, ne 2, p. 42. — rotundipennis, parvicollis, lutescens, Chaud. ibid. 1843, p. 714 sqq. — Westwoodii, De Brèmé, Ann. d. l. Soc. ent. 26 sér. IL, p. 291, pl. 7. — Watbergii, hamatus, plagiatus, elegantulus, vittipennis, velu- linus, frontalis, obtusus, lateralis, bivittatus, macrocephalus, Bobem. Ins. Calfrar. L, p. 80. — Esp. de l'Arabie : G. Goryi, Chaud. Bull. Mose. 1848, p. 127. (1) P. axiluris, Brullé, loe. cit. — aptinoides, Perroud, Ann. d. 1. Soc. Lion. d. Lyon, 4845-1846, p. 25. — angusticollis, laticollis, ciroumcincta, di- neolata, lateralis, limbatella, Bohem. Ins. Caffrar. }, p. 92. L'une de ces espèces doit correspondre à Faplinoides. UP ENT ORAN AU FE ne UT Re nt et PR, NE, PR 176 ÉARABIQUES, tribu parfaitement homogène et naturelle. Ces insectés ont un factes particulier très-remarquable, et peuvent être considérés comme les plus carnassiers des Carabiques. Ils réunissent en effet tout ce qui peut les æendre redoutables aux autres insectes ; une taille souvent très-grande et qui ne descend pas au-dessous de la moyenne, une bouche fortement armée el une agilité telle qu'il est difficile de les saisir (1). Tous sont noirs, rarement d'un brun-rougeûtre, et souvent ornés de taches ou de bandes blanches ou fauves, formées par des poils analogues à ceux des Graphiptérides, La forme de leur languette" qui se rapproche beaucoup de celle des Helluonides, suflirait à elle seule pour les distinguer de tous les autres groupes de Caräbiques. Une larve recueillie au Bengale par M. Westermann et publiée par M. Lequien (2), comme étant celle del Anthia sexguttata, n'appartient pas même à lafamille des Carabiques, et, selon toutes les probabilités, est celle d'une espèce d'Elatéride (3). L'Afrique est la patrie essentielle de ces insectes ; hors de ce conti- * nentil n’y en à que quelques espèces dispersées en Arabie, au Bengale et dans le nord de la Perse, près des bords de la mer Caspienne. Jusque dans ces derniers temps, on les a laissés réunis dans l’ancien genre Axrnra de Weber. M. Hope (4) est le premier qui ait essayé de le diviser, mais les trois genres (Anrmra, Pacaymonpua et Tuenmo- PHLA) dans lesquels il a réparti ces insectes, étant basés uniquement sur quelques caractères extérieurs, ne supportent pas l'examen (5). Plus récemment M. de Chaudoir (6) en a proposé une autre beaucoup plus satisfaisante, basée presque éxclusivement sur les organes buccaux (1) Pour quelques détails à ce sujet, voyez Burchell, Travels in the inter. of South-Afrioa, I, p. 417. (2) Mag. d. Zool. Ins. 1842, pl. 41. (3) Voyez Westwood, An Introd. to the mod. Classif. of Ins. I, p. 68; et Erichson, dans ses Arch. 1841, I, p.73. Suivant ce dernier, cette larve serait certainement celle de l’Agrypnus fuscus, grande espèce d'Élatéride très-com- mune au Bengale. (4) The Colcopt. Man. If, p. 51 et 52. (5) Voici, en effet, comment sont caractérisés ces genres : Les Anrura (type : À. fhoracica), par leur prothorax prolongé postériéure- ment en un lobe très-prononcé et bilobé chez les mâles, plus court chez les fe- melles, et leurs élytres non sillonnées; Les Pacuymonpua (type: À. sexguttata), par leur prothorax fortement cordi- forme, un peu prolongé et fissile à sa base, et leurs élytres convexes, pubescentes et non sillonnées ; Les TuenmormLa (type : A. decemguttala), par leur prothorax encore plus fortement rétréci à sa base, subhexagonal, et leurs élytres sillonnées. D'après cela, il n’y a de place dans aucune de ces divisions pour les espèces de taille plus petite, dont la macilenta et la tabida sont les types, et qui sont pré cisément celles qu’on serait le plus ténté de séparer génériquément, (6) Bull, Mosc, 1850, no 1, p. 41, ANTHIADES, 177 et la forme de la tête, Je lai adoptée, en en retranchant seulement un genre (MuicroresrrA) qui ne me paraît pas suffisamment distinct. Le tableau synoptique suivant la fera saisir sans peine (1) : 1. Tête sans col distinct, a Elytres entières à leur extrémité. Languette de forme normale : Anthia. — atrophiée: Bæoglossa. aa Elÿtres tronquées à leur extrémité : Cycloloba. 11. Tête munie d’un col distinct. & Prothorax cordiforme., Lobes latéraux du menton mamelonnés sur leur face externe : Cypho= loba. Lobes Jatéraux du menton de forme normale : Polyhirma. bb Prothorax très-allongé, fusiforme ou sublinéaire : Atractonota. ANTHIA. Wepen, Observ. ent. p. 17. Lobes du menton allongés , se retrécissant rapidement et terminés er pointe très-aiguë. — Languette très-longue.— 9e article de tous les palpes très-long, grossissant peu à peu ; le dernier des labiaux de même forme, mais beauc ou eut ; celui des maxillaires un peu déprimé et, élargi au bout, — aies variables selon les sexes ; celles des mâles plus longues, parfois prolongées en une pointe grêle, arquée et très-aiguë. — Labre grand, aussi long que large, en général fortement arrondi en avant. — Tête excavée entre les yeux, sans col distinct en arrière. — Prothorax très-fortement cordiforme. — Elytres ovales-oblongues, plus ou moins convexes, lisses ou sillonnées, — Pattes assez longues; tarses épineux en dessous, Jes trois premiers articles des antérieurs légère- ment dilatés chez les mâles ; le premier de tous plus long que les autres à toutes lés pattes, les trois suivants triangulaires et échancrés au bout. Ce genre comprend les plus grandes espèces de la tribu, et il est en même temps le plus nombreux. C’est le seul également qui ait des repré- sentants hors de l'Afrique. Il se divise naturellement en deux seclions , Selon que le prothorax se prolonge en arrière, surtout chez les mâles, en un grand lobe échancré postérieurement (par ex. 4. maxillosa), owbien (1) Outre les travaux ci-dessus, voyez la Monographie du genre ANA, publiée par M. Lequien, Mag. d. Zool. Ins. 1832, pl. 38-41, avec un Supplément par Gory, ibid.., 1839, pl. 14-16. — M. Guérin-Méneville a aussi donné récemment (in Lefebvre Voy. en Abyssin. Zool. Ins. p. 256) un tableau des espèces au Rombre de 44, Il adopte, comme autant de sections, les genres de M. Hope, Coléoptères, ‘Tome I, 12 178 CARABIQUES. qu'il est simplement cordiforme ; ou plutôt presque hexagonal, comme € - dans la majorité des espèces. HSE ES A Le nombre des Awrina décrites s'élève actüellément à près de trente (1). BÆOGLOSSA. De Cuaup. Bull. d: Mosc. 1850, to 1, p. 43. Languette atrophiée, présentant Lrois pelites dents arrivant à peine à la base du premier article des palpes labiaux.— Mandibules courtes, larges, arquées en dehors, pluridentées au côté interne. — Labre court, un peu évasé et arrondi en avant. Pour le surplus , ces insectes ont tous les caractères des Anraia de la seconde section, On n'en connait que deux espèces d'assez grande taille et qui habitent l'Afrique australe (2); l'atrophie de leur languette est une particularité très-rerarquable. GYCLOLOBA. De Cuaun. BU. d. Mosc. 1850, n° 1, p. 43. extérieur formant un angle presque droit avec leur B d.interne. — Mandibules courtes dans les deux sexes. — Labre transy et faiblement arrondi en avant, — Prothorax co en dessus. — Elytres ovales, presque planes, sillo assez fortement tronquées au bout. Ce genre lient encore aux AwruiïA par sa têle dépourvue de col en {1) Loi se rapportent les À. mawillosa, {horacica, sexguttata, venator, Nim- rod, sulcata, semmaculata, marginata, duodecimguttata, decemguttata, bigut- tata, limbata du Species de Dejean. — Aj. : Esp. africaines : A. cinclipennis, omoplata, Lequien, Monogr. loc. cit.—marginipennis, costata, Gory, loe. cit. ‘pl. 14 et 15. — Burchelli, Hope, Anim. Kingd. Ans. 1, p. 270. — JMellyi, De Brème, Ann. d: 1. Soc. ent. Série 2, IL, p. 292. — Actæon, Erichs. Arch, 1843, 1, p. 218. — cruoricollis, Manh. Bull. Mosc. 1837, n° 2, p. 48. — atra, Chaud. ibid. 1843, p. 717. — massilicata, cephalotes, Guérin, Rev. z00l. 1842, D. 280.— maculicollis, nalalensis, binotata, bimaculata, Perroud, Ann. d.l. Soc: Linn. d. Lyon, 1845-46, p. 29. — Hedenborgi, Bohem. Ins. Caffrar. £, p. 114— Therinophila Forarini, Bertol. Nuov. Ann. delle Se. nat. Série 2, IV, p. 419. — seæcostata, Chaud. Bull. Mose. 1848, n° 1, p. 131.— striatopunctata, Lefebvrei, Guüérin-Ménev. in Lefebvre Voy. en Abyssin. Zool. Ins. p. 50.— Esp. indienne : Pachymorpha orientalis (A. semguitata, var.), Hope, The Col, Man. IL, pl. 1.4. — Esp. asiatique : A: Manherheïmit, Chaud. Bull. Mosc. 1842, p. 810. () Anthia vilosa, Thunb. Dj. — A. snelanaria, Bohem. Ins. Caffrar. J, p. 101. | Arbre, 179 sise 9 LP 43 i 9 | Ja DL ARR PRÉ, SGEN d ärrièré; mais, par sa forme générale, ilressemble beaucoup aux deux genres suivants. Il comprend trois espèces de l'Afrique australe (1). * sw CYPHOLOBA. De Ciaun: Bu. d. Mose. 1830, 50 1, p. 43. Lobes latéraux du menton assez courts , tronqués à leur extrémité, portant chacun, un gros mamelon obtus sur leur, face externe, — Palpes maxillaires courts et gros; le 2 article des labiaux moins grand que chez les Anrura. — Mandibules variables selon les sexes; celles des mâles, surtout la gauche , longues, arquées, grêles et très-aiguës. — Tête munie en arrière d’un col distinct : Mais assez gros. — Prothorax allongé, cordiforme. — Elytres ovales , peu convexes , alvéolées. Ce genre fait le passage entre le précédent et le suivant. L'unique espèce (2) dontilse Compose.est une des plus élégantes de lastribu : ses élytres sont encore plus alvéolées que celle de l'Anthia macélentæ. Elle est de taille moyenne et de l'Afrique australe. POLYHIRMA. De Cuaup. Bull. d. Mosc. 1850, no 1, p. 44 (3). . Lobes du menton assez étroits, arrondis en dehors, tantôt assez allon- géès et terminés en pointe obtuse, tantôt plus courts. — Palpes maxillaires courts et gros; le 2° des labiaux notablement plus court que chez les Anruxa , leur dernier article parfois un peu triangulaire. — Mandibules petites dans les deux sexes, — Labre transversal et presque coupé çar- rément, — Tête munie d'un col étroit et très-distinct. — Elytresoyales peu convexes ou planes, alvéolées ou présentant Se. ol lantes. ARTE * Ce génre contient Îés plus petites espèces de la tribu, et se. Par leurs formes sveltés, rivalisent d'élégance avec le genre précédent. lyon à dans les différentes régions de l'Afrique; mais, comme dé Coulume , le plas grand nombre habite le Cap et la Terre de Natal (a). (1) 4’ sepléiputtate, Fab. (sénotata; Dej.) — truncätipeñnis, pilosa, Bohem. Ins. Cüffrar. I, p.104. (2) 4. alveolätà, Dé Brème, Ann. d. [. Sôc. èht. Série 2, I,:p. 202. (3) SYN. MIGROLESNA, De Chaud. loc. cit. p. 45. | () Dejean n’a connu que deux espèces de. ce groupe: I macilenta d'Olivier, el Sa Propre gradins, — Aj:: À. Caïllaudi, Gory, Mag d. Zoo. Ins. 1839, Pl: 16. — praphipteroides, Guérin-Ménev, Rev. zool. 1842, p. 285. — fetra- Sligma, polioloma, De Chäua.Bull. Mosc. 1848, n° 1, p. 128. — Ransanit, leu- CUSpiota, BertoL Nuov x delle Sc. nât. Série 2, IV, p. 420. =yubiginosa, Sulurata (graplipleroides, Guérin), fovette, nülata, fossulata, Pérroud, Ann. (LS LE dd ET 180 CARABIQUES. Le genre MrcrocesrtA ne se distingue de celui-ci que par des patticus Jarités tout-à-fait insignifiantes (1). ES ATRACTONOTA. Pennoun, Ann. d. 1. Soc. Linn. d. Lyon, 1845-46, p. 60 (2): Lobes latéraux du menton assez étroits, peu arqués en dehors, tron- qués et échancrés au bout. — Palpes maxillaires très-courts et gros; leurs deux derniers articles égaux ; le 2 des labiaux pas plus long que le dernier, — Mandibules petites, très-larges et munies d’une dent bi- fide interne à leur base. —,Labre court, arrondi en avant. — Tête en carré long, déprimée, munie en arrière d'un col étroit. — Yeux petits, sans orbites, — Prothorax allongé, fusiforme ou sublinéaire. — Elytres ovales , peu convexes, portant des côtes, ;sinuées obliquement à leur extrémité. L) On pourrait, sous le rapport de la forme générale, définir ces insectes des Pocynmua, auxquelles on aurait ajusté un prothorax d'AGna et une tête de Xanrmozinvs, genre de la famille des Brachélytres. On n'en connait que deux petites espèces, longues au plus de cinq lignes : l'une d'Angola, l’autre de Natal (5). : TRIBU XXI. MORIONIDES. Languelte cornée, plus où moins libre à son extrémité, ses para- glosses très-grêles, linéaires. — Labre transversal, échancré. — An- tennes en général robustes etplus ou moins moniliforres. — Prothorax cRQNÉE rétréci en arrière. — Elytres tantôt entières, tantôt tronquées à teur extrémité. — Jambes antérieures plus où moins élargies au bout; larsés dé la même paire simples ou légèrement dilatés chez les mâles; leurs articles 2-3 munis dans ce cas en dessous d'une double rangée de #quammules. — Corps déprimé ou très-peu convexe, glabre et luisant. a.1. Soc. Linn. d. Lyon, 1845-1846, p. 42. — evarala, amabilis , Spuria, atrata, intermedia, Bohem. Ins. Caffrar. I, p. 109. — Galinieri, Ferrelti, Reiche in Galin. Voy. en Abyssin. Ent. p. 259. y (1) À. tabida, Fab. Dej.—rugosopunctata, Thunb., Le, Gory.— onygona, Chaud. Bull. Mose. 1844, p. 479. — Microlestia spinipennis, Chaud. ibid. 1850, n° 1, p. 46. (2) M. Perroud aécrit ATRAGTONOTUS; j'ai changé la désinence de ce nom pour ie mettre en harmonie avec ceux des autres genres de la tribu. — Syn, N£TRO> perA, De Chaud. Bull. Mosc. 1850, n° 1, p: 46: ” (3) Anthia formicaria, Erichs. Arch. 1543, 1, p. 214;.d'Angola: — Air, Mulsanti, Perroud, loc, cit,; de Natal, : ET MORIONIDES, {481 Ce groupe est encore de ceux que Dejean avait placés parmi les Scaritides, quoique ses espèces s’en éloignent'beaucoup par leur facies, et qu'elles n’aient ni les jambes antérieures palmées extérieurement, ni même, à proprement parler, l'arrière-corps pédonculé à sa base. Quel- ques-unes (CameyLocnemis, Monro) ressemblent beaucoup, au premier aspect, à certaines Feronra, et ne s'en distinguent même essentielle- ment que par la moindre dilatation des tarses antérieurs chez les mâles, et leurs antennes submoniliformes. D'autres (Cararresis, HowaLo- morpna, elc.) sont de véritables Troncatipennes par la forme de leurs élytres. Presque toutes ont des rapports réels avec les Ozénides par leurs antennes. Malgré ces analogies, ces insectes doivent à leur forme déprimée, à leurs téguments lisses et luisants, enfin à leur couleur noire, brane ou jaunâtre et toujours uniforme, un faces spécial qui les fait re- connaître sans peine. Je les place immédiatement avant les Scaritides à cause de la dilatation de leurs jambes antérieures qui semble annoncer l'élargissementeonsidérable que ces organes vont prendre dans cette dernière tribu. = Les Morionides sont au moins de moyenne taille et ne paraissent pas être des insectes véritablement fouisseurs. Leurs espèces, sans être bien nombreuses, sont disséminées dans la plupart des régions chaudes du globe. Deux ont été découvertes récemment dans les parties australes et orientales de l'Europe. Les genres qui suivent passent presque insensiblement de l’un à l’autre, et, pour les caractériser, il faut tenir compte de la disposition des stries des élytres. Le tableau suivant aidera à les faire reconnaître. Ï. Tête munie d’un col en arrière, avec une orbite prononcée derrière les yeux: Stries des élytres entières. a Elytres tronquées postérieurement : Physdbrotaphus. aa — entières : Campylocnemis, Morio, Platynodes, Psydrus. IE. Tête sans col en arrière. b Elytres entières. Leurs stries complètes : Haplochile, Melisodera. _— en partie effacées : Hemiteles. bb Elytres tronquées en arrière. Leurs stries incomplètes : Catapiesis, Homalomorpha. — entières : Gela. PHYSOCROTAPHUS. Panny, Trans. of the ent Soc. V, p. 180. M. Parry n’a pas exposé d’une manière précise les caractères de ce genre, et l'a comparé au genre Hercuones de M. Westwood, dont il a le facies et qui appartient à la tribu des Helluonides, comme on l'a vu 182 CARABIQUES. +0 plus haut. Mais sa languette est tout-à-fait différente, et par cet organe côthme par ‘éés autres cer il me paraît réhtrer dans Celle-ci, et non pas $é rapprocher dé “Cris, comme le dit M. Parrÿ. ve oici 16 cäractèrés quoi peut lui assigner provisoirement : - Meñtôn'muni d'une dent médiane aiguë et bifide. — Languette courte, troriqüée en avañt; ses paraglosses bien distinctes. — Dernier article des palpes labiaux grossissant peu à peu et tronqué ; celui dés maxil- laires graduëllénient rénilé et’arrondi au bout. — Mandibulés saillantes, aiguës au bout, inermes én dedans. — Labre presqué carré, échäntré, avec ses angles antérieürs non arrondis. — Têté assez grande, munie d’un Col distinct en arfièré, ayant entre les ÿeux deux dépressions ovales. — Anténnés grêles, médiocres;/leurs articlés cylindriques, le 4er plus lông et plus &ros que les aütres. — Prothorax transversal, forte- ment cordiformé, — Elytres subparallèles , tfonquées au bout, sillon- nées; les sillons entiers. — Pattes médiocres ; tarses simples, à articles triangulaires, iliés en dessous. — Corps déprimé. Le facies est plus voisin de celui des Helluonides que de celui des Mono, et ce genre peut être considéré comme rattachant l'un à l'autre les deux groupes. Ilne contient qu'une espèce de Ceylan que M.Parry norme P. ceylonicus ; elle est de taille moyenne et d'un noir brillant CAMPYLOCNEMIS. Wesrw. Arcan. ent. I, pl. 23 (1). Menton profondément échancré, muni d'une forte et courte dent médiane bifide ; ses lobes latéraux arrondis au bout, — Languette dé passant ces derniers, légèrement échancrée en cœur antérieurement ; ses paraglosses très- -grâles, pas plus longues qu'elle et libres dans toute leur longueur. — Dernier article des palpes maxillaires un peu ova= aire ; célui des labiaux plus long, légèrement arqué, grossissant peu à peu; tous tronqués au bout. — Mandibules médiocres, robustes, élargies et pluridentées au côté interne à leur base, arquées dans le reste de leur longueur. — Labre transversal, assez fortement et an- gulairement échancré. — Tête carrée, munie d'un cou brusquement formé en arrière des yeux, ceux-ci surmontés d’une carêne longitu- dinale; épistome échancré en demi- cercle. — Antennes plüs courtes que le prothorax ; leur 49 arlièle gros , en massué arquéé, 2-3 ob- coniques et égaux; les six suivants courts, : subeylindriques, un peu comprimés ; le dernier de même forme, plus long. — Prothorax aussi (1) Syn. Scanires, Schreb, Trans. of the Linn. Soc. VI, p. 206. — Herenos- cœus, Boisd. Faune ent. dé l'Océanie, 1, p. 29 ; nom déjà employé par Latreille pour un genre d'Hémiptères. — HYPERTON, De Caatéln. Et. ént. p. 73; nom trop voisin de celui d'HYPHÆREON proposé par M. Mac-Leay (Amu, Jay. ?. 22) pour un genre de la famille actuelle, MORIONIDES, 183 long que large, cordiforme, légèrement échancré en ayant, fortement sillonné sur le disque et impressionné près des angles postérieurs. — Elytres allongées, parallèles, peu convexes, sinuées au bout, fortement sillonnées; les striesentières.— Pattes médiocres, très-robustes ; jambes antérieures fortement et obliquement prolongées en dedans au dessous de leur échancrure; tarses de’ la même paire simples, en triangle ren- versé; cuisses postérieures plus fortes que les autres, Pre à peu les élytres ; jambes de la même paire arquées. — Gorps très-allongé; parallèle. L'espèce unique (1) qui compose ce genre est très-voisine des Moro qui suivent, mais d'une taillé gigantesque. C’est un insecte originaire de l'Australie, de près de 2 pouces 172 de long et en entier d'un noir brillant, Il est extrêmement rare dans les collections , quoique connu depuis lorigtemps. MORIO. s Larn. Regn. anim. éd. I, TE, p. 189. Les caractères distinctifs de ce genre et du précédent se réduisent à à ceux qui suivent : Languette un peu évasée à son sommet et largement échancrée. — Dernier article des palpes ovalaire. — Labre plus fortement échancré en triangle. — Articles 5-10 des antennes carrés, légèrement trans- versaux et émoussés aux angles. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs un peu dilatés chez les mâles; le 42° plus ou moins prolongé à son angle antérieur interne, glabre en dessous; les deux suivants garnis d’écailles disposées sur deux rangées longitudinales ; cuisses pos- térieures pas beaucoup plus fortes que les autres, n’attéignant pas le sommet des élytres ; jambes de la même paire droites. “La forme générale du corps, les impressions de la téte*@b du pro- thorax, les stries des élytres, la couleur générale qui est constamment d’un noir plus où moins brillant, tout le reste, en un mot, ne à dière en rien d’esséntiel de ce qui existe chez les CambyLoënemrs; mais les Mono ne peuvent se comparer à ce dernier genre sous le rapport de la gran- deur. Ce sont des insectes de taille moyenne où un peu au- -dessus. La plupart de leurs espèces habitent l'Amérique, à partir des Etats-Unis jusque dans le sud du Brésil. L'Afrique et les Indes orientales en pos- sèdent quelques- unes ; et récemment on en a découvert deux sur les confins de l'Europe et de l'Asie. Le nombre total de celles qu on connaît aujourd'hui s'élève à neuf (2). (1) Scar. Sch-æteri, Schreb. loc. cit. pl. 21, f. 10; figure passable, mais bien inférieure à celle donnée par M. We stvobd dans ses Arcana ent. pl. 23, f. 4ab. (2) Aux cinq esp, du Species de Dejean, aj. : Esp, américaines : M. œquato= OR D ER PR mess SN VUS ee UT Le ed 184 CARABIQUES, PLATYNODES, Wesrw. Trans. of the ent. Soc, IV, p. 278. Menton large, fortement échancré, muni d'une dent médiane bifide; ses lobes latéraux grands, arrondis en dehors. — Languette petite, élroite, arrondie au bout, carénée sur sa face externe (1). — Palpes courts; le dernier article des labiaux un peu ovalaire ; celui des maxil- laires filiforme. — Mandibules saillantes, largement et obtusément dentées au côté interne, très-aiguës au bout, — Labre carré, fortement échancré, avec ses angles arrondis. — Tête grande, presque carrée, plane, munie d'un col en arrière et d'un gros renflement en arrière de chaque œil. — Antennes assez courtes ; leurs articles terminaux com- primés, veloutés, avec un petit trait lisse sur chacun d’eux. — Prothorax transversal, plus large que la tête, fortement cordiforme. — Elytres parallèles, planes, étroitement marginées, finement sillonnées; les sil- lons entiers. — Pattes médiocres; tarses antérieurs non dilatés; chacun de leurs articles muni en dessous d’une double rangée de cils. — : Corps large et déprimé. Ce genre voisin des Monto en diffère Par un assez grand nombre de caractères, surtout par la languette et la tête plus fortement rétrécie en arrière. Îl ne se compose que d’une grande espèce (H. Westermanni Westw.) de la côte de Guinée, longue d'un pouce et d’un noir brillant comme les Moro. PSYDRUS. J. Le Conre, Ann. of the Lyc. of New-York, IV, p. 153. Je ne connais pas ce genre et ne puis que reproduire les caractères que lui asSigne son auteur : À Menton grand, concave, profondément échancré, sans dent. — Palpes Jabiaux courts ; leur dernier article un peu plus long et plus gros que rius, Reiche, Rev. zool. 1842, p. 377. — Lafertei, Guérin, ibid. 1844, p. 254. — cordatus, Chaud. Bull, Mosc. 1837, n0 3, p. 43 (monilicornis?) — trogosi- loides, Chaud. ibid. 1852, p. 81. — Esp. africaines : 9. parallelus, King. Insekt. v. Madag. p. 40. — guineensis, Imboff, Verh. d. nat. Gesells. in Basel, VI, P- 166 (senegalensis Dej. Cat.) — anthracinus, Bohem. Ins. Caffrar, I, p. 122. — Esp. asiatiques : M. colchidicus, Chaud. Bull, Mose. 1844, p. 437. — cauca- sious, Motsch. ibid. 1845. p. 12 (colchidicus Chaud.). — oympicus, L. Red- tenb. in Russeg. Reise, IL, p. 980. Tab. A, f. 4, — Esp. des iles Philippines : M. luzonicus, Chaud. Bull. Mose, 1852, no JD Nel, (1) M. Westwood ne parle pas des paraglosses; d° f. 1 Ac, loc. cit.) qu’il a donnée de la languette, ce caractère qui établit entre le genre et les Helluo supposant qu’il soit exact, après la figure (pl. 21, S Organes n’existeraient pas, nides une analogie réelle, en te ra : s. SE, AE RS nt RER roms LAS > > ES AS pu Re: ; MORIONIDES, 185 les autres, tronqué au bout; les maxillaires à pénultième article du - double plus court que les autres, le dernier tronqué. — Mandibules très-aiguës. — Labre court, légèrement échancré. — Tête large, trian- gulaire, rétrécie en arrière des yeux. — Ceux-ci arrondis, saillants. — Antennes grossissant un peu à leur extrémité, à 1er article allongé, 3e un peu plus long que les suivants, dernier plus grand et ovale; les autres moniliformes, égaux. — Prothorax subcordiforme, arrondi sur les côtés, rétréci à sa base, avec ses angles postérieurs droits et aigus. — Elytres plus larges que le prothorax, planes, non sinuées ni tronquées au bout. — Pattes médiocres :; tarses assez larges, les antérieurs à articles triangulaires, le pénultième petit; crochets des tarses simples ; trochanters postérieurs larges, tronqués au bout. D'après ces caractères, il est manifeste que ce genre appartient à la tribu actuelle. M. J. Le Conte l'a établi sur un petit insecte d'environ 3 lignes 172 de long, découvert par lui sur les bords du lac Supérieur, et qu'il nomme P. piceus. HAPLOCHILE. J. Ls Conre in Acass. Lake Super. p. 204 (1). Menton subtransversal, assez profondément échancré, sans dent mé- diane. — Palpes courts, grêles; leur dernier article légèrement ovalaire el obtus au bout. — Mandibules courtes, robustes, largement canali- culées au côté externe, arquées seulement au bout et aiguës. — Labre fortement transversal, à peine échancré en avant. — Tête brièvement triangulaire, carénée de chaque côté, sans col en arrière, mais présentant un léger sillon circulaire en arrière des yeux. — Antennes médiocres, . grossissant faiblement à leur extrémité, à article 1 gros, 2 aussi long que #4 et de moitié plus court que 3, 5-10 globuleux, perfoliés, 11 plus grand, ovalaire et acuminé au bout. — Prothorax légèrement cordi- forme, finement rébordé latéralement avec ses angles postérieurs re- levés. — Elytres allongées, parallèles, déprimées sur le disque seule- ment, ponctuées en stries entières. — Pattes courtes; les trois premiers / articles des tarses antérieurs faiblement dilatés, triangulaires, un peu villeux en dessous. Ce genre est établi sur un petit insecte des Etats-Unis, que Dejean avail placé avec quelque doute parmi les Monro, sous le nom de W. Pyg- mœus, et qui s'écarte en effet beaucoup de ce genre par ses caractères elmême par son facies. Selon M. J. Le Conte, il se trouve dans l’Ala- bama, mais il y êst rare; j'en dois un exemplaire à la bienveillance de ce savant entomologiste. © (1) Syn. Arroemre, J. Le Conte, Gead. Col. of the Unit. St. p. 36. Cest dans cet ouvrage que M. J. Lo Conte a donné les caractères du genre. 186 CARABIQUES, MELISODERA. , Wesrw. Mag. d. Zool. Ins. 1835, pl. 132. Sous ce nom, M. Westwood a publié un genre dont il n’a pas, donné les caractères, mais dont il a figuré le type avec des détails suffisants pour qu'on puisse lui assigner uné formule générique et déterminer sa place, qui me parait être ici. D'après ces figures, les caractères de cette coupe seraient les suivants : Menton court, médiocrement échancré, muni d’une dent médiane simple ; ses lobes latéraux aigus. — Languetle grande, tronquée au bout; ses paraglosses linéaires, libres, plus longues qu’elle. — Mandi- bules courtes, larges, arquées et aiguës au bout, inermes en dedans. — Labre transversal, légèrement échancré. — Tête médiocre, non ré- trécie en arrière, avec-une carène longitudinale sur chaque œil et une fossette sur le front. — Antennes courtes, robustes, à 49 article gros, allongé, 2e obconique, 3e presque aussi long que le 4er, obconique ; les suivants moniliformes. — Prothorax transversal, cordiforme, faible- ment échancré en demi-cerclé en avant;'ses angles distincts ; un sillon longitudinal bien marqué sur le disque. — Elytres parallèles, entières et arrondies aû bout; leurs stries entières. — Pattes robustes ; jambes antérieures élargies au bout; tarses à articles triangulaires, peu dilatés. M. Westwood nomme cet insecte M. pécipennis; il est de taille moyenne et originaire de l'Australie. HEMITELES. BruzLé, Hist. nat. d. Ins. N, p. 44. Je ne connais pas ce genre; mais les caractères que lui assigne M. Brullé, quoique incomplets, montrent qu’il est très-distinct égale- ment. Ils peuvent se formuler ainsi : | Menton muni d'une dent simple et obtuse.— Palpes filiformes.— Labre transversal, à peine échancré. —'Eête ayant entre les yeux deux impres- sions assez fortes. — Antennes grêles, à articles cylindriques et un peu amincis à la base. — Prothorax transversal; ses angles postérieurs aigus, les antérieurs arrondis ; un fin sillon longitudinal sur le disque; une ligne transversale près da bord antérieur et deux impressions voi- sines de la base très-marquées. — ÆElytres ovales, un peu convexes ; leurs stries lisses, bien marquées ; les intérnes effäêées à la base à partir de la cinquième. — Tarses semblables chez les deux sexes, à arlicles Wriangulaires; ceux des mâles garnis en dessous de deux rangées de squammules. On n'en connait qu'une espèce (Æ. énterruptus), longue d'environ MORIONIDES, 187 8 lignes, noire, avec les pattes et la moitié terminale des antennes brunes. Elle est de Madagascar. CATAPIESIS. Soutien, Anh. d. 1. Soc. ent. V, p. 595 (1). Menton fortement échancré, muni d’une grahde dent médiane sub- aiguë ; ses lobes latéraux concavés, tronqués obliquement en avant. — Languette grande, un peu rétrécie et tronquée au bout ; ses paraglosses plus courtes qu'elle, libres seulement à leur extrémité qui est arrondie. — Dernier article des palpes légèrement ovalaire. — Mandibules courtes, arquées; la nie inerme en dedans, la droite munie d’une dent. — Labre transversal, faiblement échancré. — Tête assez petite, sans col distinct. — Yeux saillants. — Antennes plus courtes que le prothorax, comprimées ; leurs articles plus allongés que chez les Monro et égaux à partir du 4°. — Prothorax transversal, un peu rétréci en arrière, tronqué et bi-impressionné à sa base, avec un fin sillon médian, largement échancré en avant. — Elytres tronquées à leur extrémité, finement striées ; les strics effacées à la base..— Pattes courtes, ro- bustes ; jambes antérieures élargies à leur extrémité ; tarses de la même paire pareils dans les deux sexes ; tous fortement ciliés en dessous. — Corps large, déprimé et luisant. Les espèces de ce genre sont propres à l'Amérique et deux seulement ont été décrites jusqu'ici (2). J'en possède une du Mexique qui me paraît nouvelle. Leur couleur est d'un noir uniforme très- brillant et leur taille assez grande. HOMALOMORPHA. Brurré, Hist. nat. d. Ins. NV, p. 46. Menton muni d’une dent médiane courte et bifide. — Dernier article des palpes subcylindrique. = 'Mandibules presque droités. — Labre transversal, profondément et triangulairement éthancré, — Tête non rétrécie en arrière, marquée de deux fossettés et de deux lignes obli- ques entre les yeux, — Antennes plus courtes que le prothorax, moni- liformes; leurs articles comprimés et par suite presque carrés. — Pro- (1) Syn. Axnornonus, Gray, Anim. Kingd. Ins. I, p. 271, pl. 13, £. 5 ot 34, F2. — Basorxra, Westw! Mag. 4. Zool. Ins. 1835, pl. 132. 2 'Hovoussté, Man, Bull. Môsc. 1837, no 2, p. 43. (2) €. nilida, Sol. loc, cit. (Axinophorus brasiliensis Gray, Basoleia id. Westw. Hololissus lucanoïdés Manh. loc. cit.). Tous ces noms appartiennent Sans aucun doute à la même espèce, bien qu'on ait regardé celle décrite par M. Gray, comme différente de la nifida de Solier. Le nom de l'entomo- logisle anglais à la priorité. — colombica, Chevr. Rev, z0ol. 1838, p. 286, TT UN PONT PR ue VF _ 0" s Le dl go 0 nt DS ire Tnomanig- ame cornée eg à LL. L . 2 i L , 188 CARABIQUES, thorax presque aussi long que large, rétréci près des angles postérieurs, échancré en avant, avec ses angles antérieurs saillants; un fin sillon dorsal et deux impressions en fer-à-cheval très-marqués en dessus. — Ely- tres en carré long, tronquées au bout, ayant à leur base un repli for- mant sur chaque épaule une petite dent, — Tarses antérieurs ayant leurs articles 2-3 un peu dilatés, triangulaires et garnis en dessous de petites squammules. — Corps très-aplati. Ces caractères sont empruntés à M. Brullé. Quoique incomplets à certains égards, ils suffisent pour faire reconnaître que ce genre diffère des Cararresis par la dent de son menton, l'échancrure du labre, le repli que présente ses élytres à leur base, sa forme plus aplatie, elc. 2 On n’en connaît qu’une espèce (H. castanea Brullé loc. cit. pl. 14, f. 5) originaire de Cayenne et longue d'environ 5 lignes, Elle n'existe à Paris que dans la collection de M. Buquet. GETA. Purzeys, Mém. d. 1. Soc. d. Sc. d. Liège, U, p. 399. Menton profondément échancré, muni d'une dent médiane forte et aiguë; ses lobes latéraux allongés, un peu rétrécis et arrondis en avant. — Languette carrée, faiblement échancrée en avant; ses paraglosses presque indistinctes. — Dernier article des palpes ovalaire el tronqué au bout, —Mandibules assez saillantes, larges, arquées au bout, inermes en dedans. — Labre court, fortement échancré en triangle. — Tête presqué carrée, non rétrécie en arrière, avec deux sillons arqués en avant. — Yeux saillants. — Antennes plus courtes que le prothorax, à 1er article gros, en massue, 3° un peu plus que les autres, obconi- ques ; tous les autres arrondis. — Prothorax un peu transversal, médio- crement rétréci en arrière, échancré en demi-cercle en avant; tous ses angles distincts; un fin sillon médian et deux voisins de la base bien mar- ; qués en dessus, — Elytres allongées, parallèles, faiblement tronquées au bout, avec l'angle externe fortement arrondi; leurs stries entières. —Tarses (femelle) simples. — Corps en carré allongé, très-déprimé. M. Putzeys a fondé ce genre sur un insecte du Brésil, dont il a pris connaissance dans ma collection et qu'il a bien voulu nommer G. Lacor- dairei. H est d'un rouge-brun uniforme, et long d'environ { pouce. J'en donne les caractères plus au long qu’il ne l’a fait. C’est un genre voisin des HomAcomonpnA, mais bien distinct par un assez grand nombre de caractères. Le mâle doit certainement avoir des squammules sous Ses tarses antérieurs; mais je ne possède que la femelie. L'e nmT e v de té SCARITIDES: 189 SECTION IV. Elle ne comprend qu'une seule trébu. TRIBU XXII. SCARITIDES. Languette libre à son extrémité. — 2° article des antennes au moins aussi long que le 3°. — Prothorax séparé de l’arrière-corps par un pé- doncule. — Jambes antérieures élargies à leur extrémité, palmées, di- gilées à leur sommet en dehors, profondément échancrées au côté interne; tarses de Ja même paire presque toujours simples dans les deux sexes et sans brosses de poils ni squammules en dessous; leurs trois premiers articles parfois légèrement dilatés chez les mâles. Telle que je l’établis, cette tribu correspond exactement à celle des Scaritiens de M. Brullé (1), c'està-dire qu'elle ne contient aucun des éléments étrangers que Latréille, Dejean et Lous les auteurs en général y avaient introduits. Son caractère essentiel réside non dans le pédon- cule qui unit le prothorax à l'arrière-corps, car cette particularité existe déjà d'une manière prononcée dans la plupart des tribus de la section précédente, mais dans la forme des jambes antérieures qui persiste dans toutes les espèces sans exception. Une autre particularité qu'on n'a pas assez remarquée, est la longueur du 2° article des antennes. C'est ici également que se présente dans quelques genres cette modi- fication singulière des mâchoires, consistant dans la suppression com- plète de leur crochet terminal, qui est remplacé par une extrémité fortement arrondie. Chez quelques autres la languette affecte des formes assez bizarres. Ces insectes sont presque tous de couleur noire, éminemment épigés, et probablement tous, sans exception, fouisseurs. Les appéuté carnassiers sont très-développés chez celles de leurs espèces qui ont été observées, et c’est à tort que Latreille a jeté quelque doute sur ce fait (2). Les uns figurent parmi les plus gränds Carabiques connus, les autres parmi les plus petits. Es sont répandus dans presque toutes les régions du globe, mais leurs formes sont plus variées en Amérique qu'ailleurs, et trois de Jeurs genres seulement (Scamres, Dyscumus et Grivina), ont des re- présentants en Europe. J'ai pris pour guide dans l'arrangement qui suit, le beau travail que M. Putzeys a publié sur ces insectes (5), et dans lequel leurs genres sont groupés très-naturellement d'après la forme des mächoires. (1) Hist. nat. d. Ins. V, p. 52. (2) Icon. d. Coléopt. d'Eur, éd. 1, p. 71. (3) « Monographie des Clivina et genres voisins, précédée d’un tableau sy« si PTE ETS 190 CARABIQUES. I Machoires arrondies à leur extrémité : Pasimachus, Emydopterus, Care num, Scaraphites. I. Mâchoires arrondies à leur extrémité et munies d’une dent interne : Acan- thoscelis. HI. Mächoires arquées ot très-aiguës à leur extrémité. A Languette non prolongéc en pointe. a Mandibules allongées. É Robusteset se croisant médiocrement au repos : Scarites, Gnathoæys, . Scapterus.. à Plus grêles efse croisant très-fortement au repos : Oxyslomus, Oxy- . gathus, Camptodontus, Stratiotes. aa Mandibules courtes ou médiocres. b Yeux très-saillants. A découvert : Lachenus. Cachés sous une orbite : Cryplomma. bb Yeux médiocrements saillants : Acephorus, Dyschirius. B Lanbuette prolongée en pointe. ce Lobes latéraux du menton entiers : Clivina, Pyramis, Aspidoglossa, Ardistomis. cc Lobes latéraux du menton fendus : Schisogenius. PASIMACHUS. Bon£Lur, Observ. ent. part. 2, p.44 (1). Menton court, non concavé; sa déht médiane forte et atteignant à peine le niveau des lobes latéraux ; ceux-ci très-larges, oblijuement arrondis. — Languette plane, transvérsale, tronquée én avant, üé- passant les paraglosses ; celles-ci adhérentes aux lobes latéraux du menton et cachées par eux. — Dérnier article dé tous les palpes en cône allongé, un peu comprimé et tronqué au bout; celui des maxillatrés plus court que le pénultième. — Labre foflémént transversal, ponctué où strié sur ses bords, faiblement trilobé: 16 lobe médian très-large, — Mächoïres droites , parallèles, obtuses à leur eftrémité. — Maridibules rôbustés, planes et sans silloh longitudinal en dessus, fortement bio unidentées au côté interne: — Antennes courtes, rôbustes, subfilifothiés leurs articles coniqués où subeylindriques, sübégaux à partir du 2e: — noptique dés genres de la tiba dés Sraritides. » Mém. 4.1. Soc. d.Sc: d. Liège, IL, p. 521. Le seul point essentiel sur lequel je m'écarte de ce travail, consiste en ce que je ne tomprends pas dans la tribu actuelle, comme, l'a fait M. Putzeys, le genre CampyLocvems ; il appartient certainement à celle des Mo- rionides. S (1) Sÿn. Scamres, Fab. Syst. EL I, p. 123, SCARITIDES. 191 Tête large, subquadrängulaire; pen convexe en dessus. — Prothorax grand, peu. convexe, cordiforme, échancré en avant et à sa base; ses angles postérieurs aigus et saillants. — Elytres ovales, tronquées à la base, rélrécies ei arrière, à bords latéraux tranchants ; finement ca- rénées à la base. — Jambes antérieüres faiblement palmées ; les inter- médiaires uni-épineuses extérieurenient à l'extrémité ; tarses antérieurs pareils dans les deux sexes, robustes, à articles lrigohes, épineux séule- ment à leur sommet en dessous ; trochanters postérieurs arrondis à leur extrémité. Grands et beaux insectes propres à l'Amérique du Nord où, par suite de la forme de leurs machoiïres ; ils représentent les Carenum et les ScarapmiTes de l'Australie. Tous sont d'un noir-bleuâtre ou violet qui s'éclaircit Souvent sur les bords latéraux des élytres. Le pédoncule qui sépare l'arrière-tronc du prothorax est moins apparent chez eux que chez les autres Scaritides, ce qui, joint à leur prothorax en cœur tronqué, et à leur forme générale courte, large et déprimée, leur donne un facies très-différent de celui des autres genres de cette tribu. On n’en connaissait encore, il n’y a pas longtemps, qu'u il nombre d'espèces ; mais M. J. Le Conte (1) les a portées à treize; dans une bellé monographie du genre qu'il a publiée récemment, et dans laquelle, sans décrire les larves de ces insectes, il donne quelques dé- tails intéressants Sür leurs habitudes. Celle du P. elongabus se comporte comme celles des Crea ; elle creuse dans le sol un trou profond, dont elle bouche l'entrée avec sa tête, et se jette avec férocité sur les insectes qui passent à sa portée. Celles du P. Mmarginatus el de quelques autres espèces vivent sous les écorces des arbres morts. EMYDOPTERUS (2). Genre très-voisin du précédent, mais cependant présentant des ca- ractères suffisants pour être conservé. Les différences qui l'en séparent sont les suivantes : Paraglosses libres, divergeant sur les côtés de la languette. — Dernier article des palpes maxillaires plus long que le pénuliième. — Prothorax plus court, tantôt cordiforme, avec ses angles postérieurs distincts, (1) Ann. of the Lyc. of New-York, IV, p. 141. — Aux cinq espèces men- lionnées par Dejean, aj. : P. punctulutus, substriatus, Haldem. Proceed. of thé Acad, of Phiad. [, p. 298. — morio, lœvis, elongatus, obsoletus, assimilis, ru- gosus, 3. Le Conte, loc. cit. — californicus, Chaud. Bull. Mosc. 1850, no 2, p. 437. (2) Syn. Morosnus, Putzeys, Mém. d. 1, Soc. d. Se, d. Liège, IL 1p. 362. Ce nom ayant été imposé depuis longtemps par Latreille (Nouv. Dict. d'Hist, nat. article Molobre, et Règne anim. ed. 2, p. 450) à un genre de Diptères de la fas inille des Tipuaires, j'ai dû le changer. 192 # CARABIQUES, tantôt arrondi en demi-cercle à sa base. — Elytres courtes, ovales, toujours fortement sillonnées, — Trochanters des cuisses postérieurs épineux à leur extrémité. Dear Sous le rapport de la taille et des couleurs, ces insectes sont pareils aux Paswacuus; seulement leurs élytres sont quelquefois entourées d'une bordure d’un rouge cuivreux éclatant. Ils paraissent jusqu'ici propres au Mexique. Le type du genre e$t le Pasim. rotundipennis Chevrolat (1); M. Putzeys en a fait connaître deux autres (2). CARENUM. BoneLut, Observ. ent. part. 2, p. 47 (3). Menton assez grand, plane, caréné dans son milieu; sa dent mé- diane très-forle, simple, plus courte que ses lobes latéraux : ceux-ci assez étroits, arrondis en dehors, tronqués obliquement à leur sommet. — Languette coupée carrément en avant: ses paraglosses la dépassant à peine. — Dernier article des palpes labiaux fortement sécurilorme; celui des maxillaires en triangle allongé ou subcylindrique et un peu déprimé, toujours plus grand que le pénultième. — Mäâchoires droites, arrondies à leur extrémité. — Mandibules fortement dentées au côté interne, sans sillon longitudinal en dessus. — Labre bi ou trilobé en avant. — Antennes courtes, comprimées, moniliformes à partir du 4e article; le 2° et le 3° obconiques, le 1er médiocrement long. — Pro- thorax transversal ou allongé, coupé obliquement de chaque côté de sa base, avec ses angles postérieurs distincts ou non. — Elytres de forme variable. — Jambes antérieures fortement palmées, digitées à l'extrémité et dentées au côte externe; les intermédiaires denticuléss au même endroil; tarses simples dans les deux sexes ; trochanters des cuisses postérieures non épineux au bout. — Corps aptère. Bonelli a fondé ce genre sur une espèce qu'il croyait identique avec le Scarites cyaneus de Fabricius, mais qui en était distincte, quoique appartenant au même genre. Ces insectes diffèrent essentiellement de tous ceux de celte tribu par la forme de leurs palpes. A part cela, on prendrait, au premier coup-d'œil, la plupart d'entre eux pour des Scanires de petite taille. Quelques-uns sont noirs, mais le plus grand nombre sont de couleur bleue, ou brillent du plus riche éclat métal- lique. Tous sont de la Nouvelle-Hollande et rares dans les collections. Le genre inédit nommé Arminivs par Leach, ne paraît différer en rien de celui-ci. Il n’en est pas de même de celui fondé par M. Newman (1) Coléopt. du Mexiq. Cent. If, fase. 1. (2) M. purpuratus, splendidus, loc. cit, (3) Syn. Scanres, Fab. Syst. EL. I, p. 125. — Annioius Leach (inédit), Bois- uv, Faune ent, d, l'Océan, LL, p, 23, — Euroma, Newman, Ent, Mag, V, p. 171, Lei SUARITIDES. 193 sous le nom d'Evrowa. Les deux espèces (1) sur lesquelles il est établi ont le corps très-allongé et parallèle, 1 et la tête munie en arrière d’un colkdis! inct, M. Westwood ne l’a pas admis dans la Monographie qu'il à publiée du genre actuel (2). N'en ayant Vu aucune espèce, je me con [or @à son opinion. ; Les Canenum connus s'élèvent déjà quatorze (3). Toutes les es- pèces découvertes dans ces derniers temps, l'ont été dans les parlies sud-ouest et nord-ouest de l'Australie, Elles’ paraissent très-rares dans les autres régions de ce continent. e prothorax plus long que large, SCARAPHITES. (Mac-Leay) Wesrwoop, Arcan. ent. 1, p. 157. Genre propre à l'Australie comme le précédent, et comprenant quel- ques grandes espèces qui, au premier coup-d'œil, pardissent appar- tenir au genre Scanires, mais qui en diffèrent essentiellement par leurs mächoires arrondies et inermes au bout. Leur forme est en même temps plus ramassée, leurs élytres sont plus courtes, ovales et forte ment arrondies à leur extrémité; elles ne recouvrent jamais d'ailes. L'unique espèce que je possède (S. Mac-Leayi), s'éloigne en outre des Scanires, par sa tête beaucoup plus forte et plus convexe en dessus, ses mandibules dépourvues supérieurement de sillon longitudinal, ses palpes plus grêles et ses antennes composées d'articles carrés et très- comprimés; mais j'ignore si ces caractères persistent dans toutes les espèces. Celles qui ont été décrites ne s'élèvent qu’à quatre (4); toutes sont noires. (1) Eutoma tinctilatum, Newm. loc. cit. — Carenum megacephalum, Westw. Arcana ent. I, p. 86. (2) Arcan. ent. I, p. 83 sq. pl. 21 et 22. (3) C. Bonellii (Car. cyaneum, Bonelli), Brullé, Hist. nat. d. Ins. V, p.63, pl. 2, f. 6. Cette figure est faite d’après l’exemplaire même examiné par Bonelli. . —Marginatum (Arnidius id. Leach), Boisd, loc. cit. — perplezum, White 5 Append. to Grey's Travels in Australia, IL, p. 456. — politum, smaragdu- lum, Fubricii (Scarites cyaneus F), Spencei, gemmatum, sumptuosum, West. loc. cit, — Joculosum, Newm. The Ent. p. 369. — viridipenne, intermedium, Westw. Trans. of the ent. Soc. V, p. 202. — Aj. les deux espèces d'EuromA indiquées plus haut. . (# Scarites Bacchus, Lerneus, Silenus, Westw. Arcan. ent. I, p. 87, pl. 22, £. 4,5, 6. — Scaraph. Mac-Leayi, Westw. ibid. p. 157. — Le Scarites rotundi- pennis de Dejean (Species I, p., 401), que cet auteur indique comme origi- naire du Cap de Bonne-Espérance, est très-probablement de l'Australie, et appartiendrait alors à ce genre. Erichson (Arch. 1844, Il, p. 65) pense même qu'il est identique avec le Mac-Leayi. N. B. Madagascar possède quelques grandes espèces (telles que Scarites cos- talus, Klug, Ins, von Madag. p. 38, pl, 1, f. 6; les autres sont inédites) qui prés Coléoplères, Tome I, 13 (Pet, Fra detheit État big iliAtr | 4} DS er nos: 194 CARABIQUES, ACANTHOSCELIS. . génér. p. 239. ét Menton presque plane, forte dent médiane aiguë, éba- lant sès lobes latéraux ; ceux-cilärges, arrondis au bout. — Languëtle, pälpes, thâchoires et mandibules des Scamrés. — Labre court, tri- denté en avant. — Téle en carré transversal, profondément et large- ment bi-impressionnée. — Antennes plus courtes que le prothorax, à 4er article très-allongé, 2° obconique, assez long, 3° plus court, de même forme, 4-10 arrondis, 44 suborbiculaire. — Prothorax trans- versal, non prolongé à sa base ; celle-ci coupée obliquement aux angles postérieurs. — Elytres courtes, convexes, fortement arrondies en arrière, denticulées aux épaules, fortement striées, — Pattes courtes; jambes antérieures prolongées en une lrès-longue saillie, arquée en dehors à son extrémité, et munies de deux fortes digitations extérieu- rement, avec leurs éperons très-longs; les intermédiaires et surtout les postérieures, Lrès-larges, échancrées sur leur tranche postérieure près de leur Sommet et couvertes sur leur face externe d’épines et de verrues très-serrées ; cuisses postérieures très-grosses, ovoïdes ainsi que leurs trochanters, les autres plus faibles ; tarses simples dans les deux sexes. — Prostéruum obtusément caréné. . Le Scariles ruficornis de Fabricius, espèce très-remarquable du Cap de Bonne-Espérance, constitue à lui seul ce genre indiqué par Latreille, mais dont Dejean à le premier exposé les caractères. Par sa forme courte, cet insecte a quelque analogie avec les Scarapmirés, mais Ja forme insolite de ses pattes l'en éloigne beaucoup, ainsi que de tous les autres genres de Scaritides (1). SCARITES. Fau. Syst. El. 1, p. 249 (2). Menton grand, concave, caréné dans son milieu ; sa dent médiané simple, égalant au moins les lobes latéraux ; ceux-ci fortement arrondis séntént tous les caractères des Svanites, mais qui ont les mâchoires des SEARA- pures, dont elles s’éloignent beaucoup par leur forme générale. Ce sont des in- sectes à examiner, et qui doivént probablement constituer un génre à part, de n’en possède pas assez pour décider cette question, et je me suis d’ailleurs in- terdit la création de genres nouveaux dans ce travail. (1) Déjéan, dans son dernier catalogue, place immédiatement après 108 ACAN- mosceus un genre Lisrropus, fondé par Audouin sur une espèce de Colombie (L. brevicornis). Les caractères n’en ont jamais été publiés, et jé ne les connus pas. (2) Sy. Ocnynovus, Schicdte in Krœÿer Naturhist, Tidskr, Série 2, LE, p. 890. SCARITIDES. 195 au bout, parfois assez aigus. — Languetté concave, hérissée de poils en avant, et unidentée dans son milieu; ses paraglosses un peu plus longues qu'elle. — Mächoires arquées et aiguës au bout. — Dérnier article des palpes subeylindrique, un peu comprimé el troriqué au bout. — Mandibules plus où moins saillantes, élargies dans leur moitié basi- laire, arquées au bout, striées transversalement en dessus, avec un *_ sillon longeant le, bord externe, fortement dentées au côté interne. — Labre court, tridenté en avant; la dent médiane plus étroite et plus saillante que les latérales ; presque toujours trois gros points le long de son bord antérieur, — Antennes à demi-brisées, grossissant légère- ment à leur extrémité, comprimées, à 4° arlicle très-grand, arqué, lé 2° plus long que les suivants ; ceux-ci de forme variable. — Tête carréé, peu convexe.—Prothorax fortement cordiforme, ou cupulé, où carré, et coupé obliquement de chaque côté de sa base; ses angles postérieurs très-rarement distincts. — Elytres de forme variable, presque toujours pourvues d’uné petite dent sur chaque épaule. — Jambes antérieures fortement palmées, digitées et épineuses ; les intermédiaires crénelées et munies d’une ou deux épines au côté externe; tarsés simples, épineux et ciliés chez les deux sexes. Genre composé actuellement d'une centaine d'espèces (1) de grande — ParaLteLomorPaUs, Motseh. Bull. Mosc. 1849, p. 67. Genre établi sur les es- pèces allongées et plus où moins cylindriques ; M. de Motschoulsky ne lui assigne pas d’autres caractères. (1) Aux cinquante-quatre décrites dans le Species de Dejean, aj. : Esp. éu- ropéenne : #. colinus, Ramb. Faune de l'Andal. p. 43, pl. 3, f. 1. — Esp. asiatiques et sibériennes : S. parallelogrammus; Motsch. Ins, d. Sibér. p. 84, correct. p. X. — crenulatus, persicus, Chaud. Bull. Mose. 1842. p. 811 sq. — impressicollis (salinus ? Pallas), Zoubk. ibid. 1837, no 5, p. 59. — fauricus, Chaud. ibid. 1837, no 3, p. 13. — punctatostriatus, L. Redtenb in Rüssegers Reise, IE, p. 980, Tab. À, f. 3.— Esp. indienne : S. Selene, Schmidt-Gæbel, Col. Birman. p. 94. — Esp. africaines : S. dimidiatus, Brullé in Webb et Berthel. Canar, Ent. p. 57, pl. 2, £. 6. — Goudoti, Guér. Mag. d. Zool. Ins. 1832, pl 5. — procerus, exasperatus, planus, asphaltinus, Klug, Symb. phys. Decas HI. — cephalotes, costatus, Klug, Ins. von Madag. p. 38, Tab, I, £. 5-6. — Dogue- raui, Hopei, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. II, p. 207 sq. — Levaillanti, Lucas, Ann. d, Sc. nat. 2e série, Zool. XVIII, p. 62. — Savagei, Hope, Ann. of nat. Hist. X, p. 93. — sémpunctatus, nitidus, Dregei, cribripennis, oblongus, sub- Cylindricus, ovipennis, Chaud. Bull. 0sc. 1843, p. 722 sq. — troglodytes, Erichs. Arch, 1843, I p. 214. — linearis nalalensis, nigritus, depressuss Bo- hem, Ins. Caffrar. L, p.116.— Feisthamelii, Laferté, Rev. et Mag. d. Zool. 1850, p.331; subcylindricus, p. 388. — Esp. américaines : S, glypticus, molopinus, heterogrammus, Perty, Del, anim. art. Brasil. p. 8, pl. 2, f. 4-6. — elongatus, Brullé in d'Orbig. Voy. Ent. p. 38.— quadricollis, alternans, vicinus, denti- Colis, quadriceps, subdepressus, Faldermanni, Chaud. Bull, Mose. 1843, p. 727 Sq. — substriutus, Ephialtes, intermedius, affinis, patruelis, Le Conte, Boston Yourn. V; espèces créées aux dépens du Sc. sublerraneus des auteurs. — californicus, 3. Le Conte, Ann, of the Lyc. of New-York, V, p. 198. La À #4: Gp MST LETTA A L'Als AL . at 1 nn 1 ae à. me RE pain * Ce ed li mt | Pie «um MR ER Dh te 496 CARABIQUESs ou de moyenné taille, constamment d'un noir uniforme, et qui sont répandues dans l’ancien et le nouveau continent, mais qui ne s’écartent pas beaucoup des pays chauds; tous sont très-carnassiers. La plupart préfèrent les terrains sablonneux des bords de la mer ou ceux impré- gnés de substances salines, et y creusent des trous profonds. Leurs ha- bitudes paraissent varier selon les espèces, les unes (gigas) étant noc- turnes et ne sortant de leur retraite que pendant la nuit pour chercher leur nourriture, d'autres, au contraire (subterraneus), courant sur le sable, pendant la plus forte chaleur du jour. En Amérique, quelques espèces, ainsi que je l'ai fait connaitre, ne se trouvent que dans les bois, sous les pierres ou les troncs d'arbres abattus, et une autre (an- thracinus) très-commune à Buénos-Ayres, ne se rencontre guère que dans les cadavres d'animaux desséchés, dont elle ronge les parties ten- dineuses. Ces insectes présentent d'assez nombreuses modifications sous le rapport de la forme générale. Quelques-uns (gégas, Polyphemus) sont larges, déprimés et élargis à leur extrémité; d'autres (sub{erraneus, planus, perpleæus, ec.) sont allongés, très-parallèles, presque li= néaires ; il y en a (cephalotes Klug, carinalus Dej.) qui ont leurs ély- tres fortement carénées sur les bords latéraux; enfin, beaucoup sont aptères, tandis que les autres sont ailés. Le genre Ocuyrorus de M. Schiædte, fondé sur une très-grande . espèce de Guinée, que l’auteur nomme O. gigas, ne me parait pas suffisamment distinct. Pour la forme générale, il appartient au groupe des espèces à corps large et à prothorax cupulé; mais ses caractères gé- nériques se réduisent à ce que le 2° article des palpes labiaux est élargi en dedans et prolongé à son angle antérieur interne, que les mandi- bules sont grossièrement dentelées dans toute leur longueur, enfin que Je dernier article des tarses est de la longueur des précédents réunis. GNATHOXYS. Wesrwoop, Arcan. ent. I, p. 89. Menton sañ$ dent médiane; ses lobes latéraux arrondis extérieure- ment à leur sommet. — Languetlle assez grande, subquadrangulaire ; ses angles externes arrondis; ses paraglosses libres seulement à leur sommet, la dépassant à peine. — Dernier article des palpes labiaux de la longueur du pénultième, subéylindrique ; celui des maxillaires plus long que le 3°, un peu déprimé.— Mâchoires crochues à leur sommet.— Mandibules plus courtes que la tête, recourbées, tranchantes et inermes au côté interne, aiguës à leur extrémité. — Labre avancé, étroit, plus ou moins échancré dans son milieu. — Antennes à peine plus longues que la tête, grêles; leurs articles 2-3 un peu allongés, subégaux ; les suivants courts, obconiques. — Tête sensiblement plus étroite que le prothorax, subovalaire, — Prothorax presque aussi long que large; SCARITIDES, 197 faiblement ou à peine rétréci en arrière, convexe en dessus. — Elytres un peu plus larges que le prothorax à leur base, courtes, arrondies en arrière, subparallèles sur les côtés, convexes. — Jambes antérieures fortement palmées, digitées à leur extrémité, dentées au côté externe; : les intermédiaires beaucoup plus étroites, inermes ou denticulées exté- rieurement; leur angle externe épineux ; tarses simples dans les deux sexes. Genre singulier qui, par la forme de son menton, son labre et ses mandibules, a quelques rapports avec les Féronides, ainsi que le fait remarquer M. Westwood; mais qui, par tous ses autres caractères, appartient à la tribu actuelle; la forme courte et convexe du corps le rapproche un peu des Acanrnosceis. Ïl est propre à la Nouvelle- Hollande et se compose déjà de quatre espèces (1). Ce sont des insectes d'assez grande taille, noirs, et présentant quelquefois des reflets bronzés ou bleuâtres. Leurs élytres ne sont pas lisses ou régulièrement striées comme celles dés Scanrres, mais irrégulièrement fovéolées ou comme corrodées près des bords latéraux, et parfois en même temps le long de la suture. SCAPTERUS. Des. Species IX, p. 471. Je n’ai pas vu ce genre en nature. Dejean, qui l'a établi, n’en a connu qu'une espèce (2), à laquelle M. Putzeys en a récemment ajouté une autre (5). En combinant les descriptions de ces deux auteurs, ses ca- ractères seraient les suivants : Menton, languette, palpes et labre comme chez les Scamires. — Mandibules plus courtes, moins striées en dessus, mais, du reste, assez fortement dentées au côté interne à leur base. — Antennes beaucoup plus courtes que le prothorax et composées d'articles globuleux à partir du 4e. — Prothorax un peu plus large que la tête, à peine plus long que large et paraissant cylindrique, quand on le regarde en dessus. — Elytres également cylindriques, presque tronquées au bout et forte- ment striées. — Pattes beaucoup plus courtes que chez les Scarires ; jambes antérieures très-élargies, triangulaires, fortement palmées, di- gitées à l'extrémité, pluri-épineuses au côté externe, avec deux fortes dents au côté interne; les intermédiaires plus étroites et portant exté- rieurement une ou deux dents. L'espèce de Dejean est des Indes orientales; celle de M. Putzeys, du Sénégal. (1) G. granularis, irreqularis, Westw. loc. cit, pl. 23. — obfcurus, cica- tricosus, Reiche, Rev. zool, A. 1842, p. 121. (2) S. Guerinii, loc. cit. figuré dans l'Icon. d. Coléopt. d'Europe, I, pl. 22, F3, et dans Guérin, Icon. d. Règne anim. Ins. pl. 5, f. 8. (2) S, longicollis, Mém, d, 1, Soc, 4, Se, d, Liège, Il, p, 655, Le s Ltée! Li dés V NVPOTNTITIR APENNT 198 CARABIQUES, | à ONSTONS. “ei Lamneizce, Fam. nat. p. 239. Menton très-concave; sa dent médiane égalant les lobes latéraux. —"Languette courte, dépassant sés paraglosses, large, échancrée en avant, arrondie sur les côtés. — Palpes labiaux presque aussi longs qué les maxilläires; leur pénultième article allongé, subeylindrique et un peu recourbé; le dernier aussi long, également: arqué et terminé en pointe aiguë; le dernier des maxillaires subovalaire. — Mächoires crochues à leur sommet. — Mandibules très-avancées, arquées, très-aiguës au bout, inérmes ou finement dentieulées à leur base én dedans, se croisant fortement ‘au repos. — Labre court, tridenté en avant, — Anterines courtes ; leur 427 article très-grand; les suivants moniliformes. — Pro- thorax plus Jong que large, tantôt carré, avec ses angles postérieurs tronqués, tantôt un peu rétréci à sa base, — Elytres lrès-allongées, subeylindriques, parallèles, arrondies au bout. — Jambes antérieures fortement palmées, digitées, dentées extérieurement; les intermédiaires munies de pelites épines sur leur tranche externe; larses simples dans les deux sexes. Ce genre est propre jusqu'ici au Brésil et ne renferme que deux espèces (1). Ce sont des insectes d'assez grande taille, d'un noir brillant, et dont les élytres sont fortement striées. Ils ont les rapports les plus intimes avec les deux genres suivants, mais leur menton concave les rapproche un peu plus des Scarres, ; OXYGNATHUS. Des. Species IL, p. 473 (2). Menton plane; sa dent médiane égalant presque les lohes latéraux. — Palpes allongés ; le dérnier article de tous long et subcylindrique. — Mächoires crochues à leur Sommet, — Mandibules allongées, grêlés, très-aiguës au bout, arquées, inérmes et tranchantes au côté interne, se croisant fortement au repos. — Labre très-court, peu distinct. — Anténnes courtes; leur fr article de la fongueur des trois suivants réunis ; les aütres subégaux et obconiques. — Tête assez grande, allongée, presque carrée. — Prothorax ün peu plus long que large, parallèle, coupé un peu obliquement de chaque côté de sa base, pa- (1) O. Sancti-Hilarii, Latr, in Guérin, Icon. d. Règne anim. Ins. pl. 5, f. 2; le même que O.sgrandis, Perty, Del. anim. art. Brasil, p. 9, pl. 9, f: 7. Le nom de l’Iconographie est antérieur de plusieurs années. — cylindricus, Doj. Species I, p. 410. (2) Syn. Scanres, Wiedemann, Zool, Mag. II, Heft 1, p. 38. SCARITIDES, 199 raissant presque carré en dessus. — Elytres allongées, parallèles, sub- cylindriques, arrondies au bout, — Jambes antérieures assez forte- ment palmées, tridentées extérieurement ; les intermédiaires plus étroites, ayant une épine assez forte près de leur extrémité. —Corps allongé et subcylindrique. Ce genre, fondé sur le Sewrites elongatus de Wiedemann (1), ne com- prend encore que cetle espèce, C'est un insecte de taille moyenne, très- rare dans les collections, d'un noir brillant en dessus, plus mat en des- sous, et dont les élytres présentent des sillons assez profonds et ponctués dans leur fond; sa Janguette ne m'est pas connue. CAMPTODONTUS. Der. Species IL, p. 476 (2). Ce genre est très-voisin des Oxycxarnus, mais facile à en distinguer aux caractères suivants : ; ; Dent médiane du menton dépassant ses lobes latéraux qui sont ar- rondis, — Palpes plus grêles; le dernier article des labiaux égalant en longueur le précédent, un peu dilaté dans son milieu et tronqué au bout ; celui des maxillairés de même forme, mais de moitié plus court que le pénultième, — Tête ovalaire, un peu rétrécie en arrière çt plané en dessus. = Prothorax légèrement dransversal, plus large que là tête en avant, rétréci et cordiforme en arrière, avec Ses angles postérieurs coupés obliquement.. On en a déjà décrit quatre espèces (5); une autre inédite (Lacor- dairei), découverte par moi dans le temps à Cayenne, est indiquée dans le Catalogue de Dejean. Ce sont des insectes de taille moyenne, noirs comme les précédents et dont les élÿtres sont forteméht sillon- nées. EIs Sont propres à l'Amérique méridionale comme les Oxysromus. (1) Figuré dans Dej. et Boisd. Icon, d. Coléopt. d'Eur. pl. 22, £. 5. (2) Syn. Oxxcnaruus? Stephens, Il, of Brit. Ent. I, p. 38. (3) C.cayennensis, Dej. loc. cit.; figuré dans l'Icon. d. Goléopt, d'Eur. I, pl. 22, f. 6. — Oxygnathus? anglicanus, Steph. loc. cit. pl. 3, f. 2. Cette espèce a été établie sur un individu trouvé mort sur les côtes d'Angleterre ; mais c'est in- contestablement une espèce exotique, et le nom spécifique qui lui a été imposé est tout ce qu'il y à de plus mal imaginé. I existait, dans la collection dé M. Dupont, à Paris, fine espèce de Caÿenne qui paraît identique avec celle-ct. M. Putzeys (Mém. d. 1. Soc. d. Se. de Liège, I, p. 658) l’a décrite en lui con servant le nom d’anglicanus. — €. crenatus, trisulcus, Brullé in d'Orb. Voy. Ins. p. 41 et 42, 200 CARADTOUES, STRATIOTES. Purzeys, Mém. d. 1. Soc. d. Sc. à. Liège, U, p. 658 (1): Le type de ce nouveau genre est le Camptodontus clivinoïdes de M. De Castelnau, insecte qui s'éloigne trop, en effet, des autres es- pèces de ce genre, pour leur être réuni. Ses caractères différentiels sont les suivants : Dent médiane du menton plus courte que les lobes latéraux ; ceux-ci terminés en angle aigu. — Palpes plus courts, moins grêles; le dernier des maxillaires deux fois plus long que le 3, et lui-même d'un tiers plus court que le 2e, qui est très-allongé. — Prothorax carré, comme chez les Oxvenaruus, coupé obliquement de chaque côté à sa base; celle-ci un peu échancrée.— Elytres en ovale allongé, planes en dessus. — Pattes plus courtes, cuisses antérieures en massue; jambes de la même paire en triangle allongé, avec une forte dent externe au-dessus de la digitation terminale; les intermédiaires fortement éperonnées à leur sommet. L'espèce ci-dessus est la seule connue jusqu'ici, qui puisse entrer dans ce genre. Elle est assez grande, noire et à élytres sillonnées comme les Camprononrus; sa longueur est d'environ huit lignes et sa patrie Cayenne. M. Putzeys en a.donné une description beaucoup plus complète que celle de M. De Castelnau. LACHENUS. Purzeys, Mém. d. 1. Soc. d. Sc. d. Liège, I, p. 574. Menton carré; sa dent médiane aussi longue que les lobes latéraux, tronquée et échancrée au bout ; les lobes tronqués obliquement à leur sommet. — Languette courte, évasée et tronquée en avant. — Palpes courts et épais; le dernier article de tous court, rétréci de sa base à son sommet et un peu élargi en dedans. — Mächoires crochues à leur sommet. — Mandibules courtes, planes en dessus, un peu arquées et aiguës au bout, inermes en dedans. — Labre transversal, sinué en avant, avec ses angles arrondis. — Tête ovalaire. — Veux arrondis, très-saillants. — Prothorax en carré allongé, un peu rétréci antérieu- rement. — Elytres en ovale allongé. — Cuisses antérieures larges et très-comprimées; jambes de la mêle paire digitées à leur extrémité et sur leur bord externe; les intermédiaires munies extérieurement à leur extrémité d’un éperon recourbé, échancré à son sommet en des- sous. — Tarses courts, à articles subeylindriques. — Corps allongé. (1) Syn. Camproponrus, DefCasteln. Ann. d. 1, Soc. ent, I, p. 293, et Hist. nat. d, Coléopt. I, p. 66. PR Ne ee DO ne ÉCARITIDES. 201 M. Putzeys a fondé ce genre sur un petit insecte américain (proba- blement de l'Amérique centrale), d'un noir assez brillant, avec ses ély- tres assez fortement sillonnées ; les sillons sont imponctués et leurs intervalles relevés en côtes (1). CRYPTOMMA. Purzeys, Mém. d. 1. Soc. d. Sc. d. Liège, IL, p. 572. Genre voisin du précédent, mais qui s'en distingue de suite par ses yeux petits, cachés sous un rebord de la tête et invisibles en dessus ; les élytres sont en outre soudées ensemble, et par conséquent les ailes inférieures avortées. — Les autres caractères sont, à très-peu de chose près, les mêmes que chez les Lacnenus; seulement les lobes latéraux du menton sont coupés carrément à leur extrémité; l’épistome est échancré en demi-cercle, et les trois prefere des tarses sont légèrement dilatés et triangulaires. L'espèce unique (2) sur laquelle est fondé ce genre a un facies par- ticulier, très-différent de celui des genres qui précèdent et qui suivent. Elle est d’un noir mat, et ses élylres qui sont à peine de moitié plus longues que le prothorax, portent chacune huit côtes saillantes, dont la septième, plus prononcée que les autres, forme une carène tran- chante. Sa patrie est la Colombie. ACEPHORUS. J. Le Conte, Ann. ofthe Lyc. of New-York, V, p. 194. Menton à peine transversal, plane, rétréci en avant, fortement échan- cré, muni d'une dent médiane courte ; ses lobes latéraux aigus, arrondis en dehors. — Languette courte, arrondie en avant. — Mächoires ar- quées et aiguës au bout. — Labre profondément échancré, avec ses angles arrondis. — Prothorax grand, presque carré, arrondi à sa base. — Elytres subovales, fortement rétrécies en avant, déclives et brus- quement subtronquées au bout, presque lisses. — Jambes antérieures digitées extérieurement; leurs épines terminales très-longues ; tarses grêles. Les autres caractères comme dans les Dyscmimius qui suivent. M. J. Le Conte a établi ce genre sur un petit insecte (A. marënus) qu'il dit être extrêmement commun, pendant le mois de juin, à San-Diego en Californie. IL vit sur les bords de la mer, où il fait la chasse aux petits crustacés. (1) L. impunctipennis, Putzeys, loc. cit. p. 579. (2) C, multistriatum, Putzeys, loc, cit. TVR A NT 202 CARABIQUES: L. DYSCHIRIUS. Boxer, Observ.ent. part. I. Tableau d. Genres (1). Menton transversal, profondément échancré ; sa dent médiane très- petite, parfois presque nulle; sès lobes latéraux rétrécis en avant, arrondis à leur sommet. — Languette cornée, carrée, un peu rétrécie à sa base; ses paraglosses membraneuses du double plus longues qu’elle. — Dernier article des palpes Jabiaux plus court que le pénullième, py- riforme, lronqué au bout; celui des labiaux de forme variable. — Mà- choires crochues à leur sommet. — Mandibules courtes, planes, un peu recourbées aù bout, inermes au côté interne: — Labre court, un peu évasé et échancré en avant. — Antennes courtes, grossissant légère- ment à leur sommes; leur 2 article aussi long que le {er et plus long que le 3°; les suivants, sauf le 4°, globuleux. — Tête ovalaire, ayant toujours un fort sillon longitudinal au bord interne de chaque œil, — Prothorax beaucoup plus large que la tête, subglobuleux en dessus. — Elytres de la largeur du prothorax à leur base, arrondies à leur extré- mité, ovales où subeyÿlindriques et convexés. — Patles médiocres et robustes; cuisses antérieures épaisses ét comprimées; jambes de la même paire larges, triangulaires, profondément échancrées au côté in- terne qui est terminé par une longué épiné, munies à leur somniet en dehors d'un éperon allongé surmonté de ‘deux petites dents souvent peu distinctes; jambes intermédiaires inermes à leur sommet externe. — Tarses assez longs, pareils dans les deux sexes; leurs articles 2-4 un peu triangulaires. Les Dyscmmius sont de petits insectes de couleur bronzée plus ou moins foncée, tantôt uniforme, tantôt avec l'extrémité des élytres fer- rugineuse ou ornée de deux taches de même couleur. Dans nos pays, on les trouve dans les endroits sablonneux, au bord des eaux, courant avec agilité surtout quand le soleil brille; à Ja moindre apparence de danger ils s’enfoncent dans le sable d’où la plus légère pression les fait sortir. Les anciens auteurs les avaient confondus avec les Scanrres. Plus tard, après que Latreille ent établi, en 1810, le genre Craviwa, ils furent réunis à ce dernier, dont Bonelli les sépara en 1813, sous le nom qu'ils portent aujourd'hui. Quoique Latreille eut adopté ce nouveau genre dans la première édition du Règne animal, en 1817, Dejean ne l’a pas admis; et son éxemple a trouvé quelques imitateurs. Les deux genres sont néanmoins parfaitement distincts, et celui-ci est aujourd'hui universellement reconnu. Un grand nombre d'auteurs en ont décrit des espèces. Celles que M. Putzeys a mentionnées dans sa Monographie, (1) Syn. Scanrres, Herbst in Fuesslys Arch, Heft V, p. 142. Fab, Ent. Syst. 1, p.96. — Cuivia, Dej. Species I, p. 411. SCARITIDES . 203 s'élèvent à 58, sur lesquelles l’Europe en possède plus de la moitié; les autres sont propres au nord de l'Afrique, à l'Asie et à l'Améri- que (1). (1) Dejean ayant confondu, dans son Species, les Dyscmmius avec les Cri viNa, et, dun autre côté, le travail de M. Putreys étant inséré dans un recueil assez peu répandu, je crois devoir donner la liste complète des espèces qui composent aujourd’hui le genre. Esp. européennes : Scar. fhoracieus, Rossi, Fab. Syst. EI. I, p. 125. — Cliv. obseura, GyUh. Ins. Suec. IV, p. 456. — Cv. fulvipes, Dej. Spec. I, p.425.— Cliv. digitata, Dej. Spec. 1 p. 427. — Scar. globosus (gibhus F), Herbst in Fuessiys Arch. IV, p. 142. — Dysch. rotundipennis, Chaud. Bull. Mose, 1843. p. 742. — Dysch, gracilis, Heen, Col. helvet. I, p. 8. — Cliv. rufipes, à Spec. I, p. 428. — Cliv. punètata, Doj. Spec. I, p. 424. — Cliv. minuta Dej. Spec. [, p. 425. — Cliv. semistriala, Dej. Spec. I, p. 427. — Cliv. œnea, Dej. Spec. I, p. 423. — Cliv. chalybea, Sturm, Cat. ed. 184%, p. 10. — salihus, Schaum in Germ. Zeitsch. IV, p. 180. — Cliv. angustata, Ahrens, Monog. no 9.— Scar. substriatus, Düuftschm. Faun. Austr. IE, p. 8:— Cliv. bimaculata, Bonelli, Carab. Obs. ent. part.2,— Cliv. cylindrica, Dej. Spec. I, p. 423.— Cliv. polita, Dej. Spec. I, p. 422. — Dysch. strumosus, Erichs. Die Kæf. d. Mark Brand. I, p. 38. — Cliv: arenosa, Steph, I, of Brit. ent. FI, p. 42. — Cliv. ni- tida, Dej. Spec. I, p. 421.— Dysch. chalceus, Brichs. Die Kæf. d. Mark Brand. 1, p. 36. — Cliv. oblonga, Sturm, Cat. ed. 1844, p. 10. — Cliv. inermis, Curtis, Brit. ent. VIN, pl. 354. — Dysch, œmulus, læviusculus, intermedius, Lafertei, impressus, punctipennis, ruficornis, uliginosus, Bonellii, apicalis, striatopunc- latus, emtensus, Putzeys, loc. cit. Esp. asiatiques : Cliv. pusilla, Dej. Spec. 1, p. 425. — Dysch. lucidens, eu- pluraticus, Putzeys, loc. cit. Esp. africaines : Dysch. numidicus, africanus, obsoletus, algiricus, Putzeys, loc. cit. Esp. américaines : Cliv. planicollis, quadraticollis, Reiche, Rev. zool. 1842, p. 375. — ‘Cliv. sphœricollis (Say), Dej. Spec. IL, p. 479: — Cliv. globulosa (Say), Dej. Spee. IH, p. 480. — Cliv. punila, Dej. Spéc. I, p. 425. — Cliv. hœ- morrhoidalis, Dej. Spee. V, p. 511. — Cliv. pallipennis (Say), Dej. Spec. IE, p: 480. — Dysch. abbreviatus, Dejeanit (Cliv. punctata, Dej.), Curvispinus, sublævis, edentulus, brevicarinatus, Putzeys, loc. cit, Depuis le travail de M. Putzeys, les espèces suivantes ont été publiées, ou, bien qu'antérieures, lui sont restées inconnues : Esp. européenne : D. marili- mus, Bohem. K. Vet. Akad: Handl. 1849, p. 198. — Esp. asiatiques : D. rufi- collis, Kolenati, Molet. ent. p. 23.— D. abbreviatus, dimidiatus, Chaud. Carab. d. Gaue. p. 69 sq. — simpleæ, luticola, macroderus, Chaud. Bull, Mose. 1850, n° 3, p. 195. — Esp. sibériennes : Clio. rotundicollis, Falderm. Col. ab ill, Bun- gio, ete. p. 45. — D. longicollis, unicolor, baicalensis, nigricollis, Motsch. Ins. d. Sibér, p. 78 sq. — Esp. américaines : Dysch. Semicrenatus, humeralis, sub- angulatus, Chaud. Bull. Mose. 1843, p. 735 sq. — ferminatus, À. Le Conte, Geo, Col. of the Unit. St. p. 40.— tridentatus, conveæus, patruelis, consobrinus, integer, aratus, analis, J. Le Gonte, Ann. of the Lyc. of New-York, V,p.195.— apicalis, œneolus, parvulus, longulus, 3. Le Conte in Agass. Lake Super. p. 204. Lg di bla can tits Std Lis mi db tte à e 204 | CARANIQUES, CLIVINA. Larr. Considér. génér. ete. p. 156. Genre très-voisin du précédent et qui n'en diffère méme, selon M. Putzeys, que par deux caractères constants dans toutes les espèces : « 4° la languette qui est en triangle allongé et terminée par une ou deux pointes memnbraneuses ; 2°le dernier article des palpes maxillaires du double plus long que le pénultième, et formant avec lui une sorte de fuseau. » Mais, en mettant de côté quelques exceptions plus ou moins rares, il en existe d'autres qui font reconnaitre sans peine ces insectes : Dent du menton beaucoup plus grande que chez les Dyscamuus et dépassant même parfois les bords latéraux de cet organe. — Labre plus avancé. — Mandibules tridentées à leur base. — Prothorax carré et beaucoup moins convexe en dessus. — Elytres presque toujours cylin- driques. — Le bord externe des jambes antérieures muni de plusieurs dents ou digitations distinctes au-dessus de son éperon terminal; celui des intermédiaires terminé par un éperon allongé, précédé de quelques crénelures. — Couleurs plus rarement métalliques, la plupart des espèces élant noires, brunesou fuligineuses, avec ou sans taches de même couleur sur les élytres. Les deux genres ont des habitudes analogues, mais celui-ci est plus riche en espèces que l'autre, et sa distribution géographique est plus étendue ; il existe en effet, sur tout le globe, et sur les 65 espèces qu'a dé- crites M.Putzeys dans sa Monographie, l'Europe n’en possède que trois (1). (1) €. fossor, Linné.— collaris, Herbst. Quelques auteurs la regardent comme une variété de la précédente; mais je crois, avec M. Putzeys, qu’elle forme une espèce réellement distincte. — ypsilon, Dej. Species, V, p. 502. Esp. africaines : C. grandis, mandibularis, senegalensis, sobrina, angustata, Dej. Species. — C. Dumolinii, femoralis, madagascariensis, foveiceps, sculpta, lestacea, Putzeys, loc. cit.— rugiceps, Klug,'Symb. phys. IL. Tab. 23, £. 6. — aucta, Erichs. Arch. 1843, 1, p.214. Esp. indiennes : C. memnonia, lobata, Dej. Species. — assamensis, indica, melanaria, javanica, striata, extensicollis, ephippiata, bengalensis, Putzeys, loc. cit. — sabulosa, Mac-Leay, Annul. Jav. p. 24. Esp. australienne : €. basalis, Chaud. Bull. Mose. 1843, p. 733. Esp. américaines : C, americana, rufescens, dentipes, bipustulata, striato- punctala, morio, picipes, Klugii, Dej. Species. — analis, cordata, erythropus, boliviensis , fissipes, Lebasii, dentifemorata, armata, corvina, latimana, co- lumbica, bidentala, laticeps, dissimilis, fuscicornis, luberculata, fuscipes, mar- ginipennis, media, trislis, bisignata, picea, stigmulo, fasciala, seulptifrons, brunnipennis, Putzeys, loc. cit, — elongata, Chaud. Bull. Mose. 1843, p. 734. — slenocephala, Brullé in d'Orb. Voy. Ent. p. 40. Les espèces suivantes ne sont pas mentionnées dans le travail de M. Putzeys. — Esp. africaines : C. gigantea, Bohem, Ins. Caffrar, L, p. 121, — curvidens, SCARITIDÉS, 205 PYRAMIS. Purzeys, Mém. d, 1. Soc. d. Sc. d. Liège, IL,"p. 576. Menton transversal ; sa dent médiane en fer de lance, plus élevée que les lobes latéraux; ceux-ci tronqués obliquement à leur sommet. — Languette cornée, pyramidale ; ses paraglosses membraneuses, de la même longueur qu’elle, étroites et aiguës. — Palpes courts, robustes; le dernier des labiaux en ovale très-court, formant, avec le pénultième, un fuseau brièvement ovoïde; celui des maxillaires en ovale allongé, deux fois plus long que le précédent. — Mächoires et mandibules comme chez les Dysemimrus. — Labre arrondi sur les côtés, avancé dans son milieu, — Antennes courtes, robustes ; leurs articles 2-3 trian- gulaires, égaux ; les suivants globuleux. — Yeux transversaux, rétrécis en dessous. — Tête ovalaire, renflée en un bourrelet en arrière des yeux, puis rétrécie brusquement. — Prothorax en carré allongé. — Elytres cylindriques. — Cuisses antérieures larges, comprimées ; jambes de la même paire triangulaires, digitées extérieurement à leur extré- mité, bidentées au-dessus de la digitation ; les intermédiaires fortement sillonnées, munies de poils spiniformes, ayant, un peu en avant de leur extrémité, un éperon recourbé, large et tronqué. Ce genre a des rapports avec les Lacmenus et les Cnxpromma; mais Ja forme de sa languette ne permet pas de le placer à côté d’eux, et par conséquent, avant les Dyscmrmius qui, à leur tour, ne peuvent pas être séparés des Curvina. Il est établi sur un petit insecte de Colombie d'un noir brillant, dont les élytres sont sillonnées, avec les sillons ponctuës dans leur fond ; le sixième intervalle se relève et forme une côte sépa- rée du bord externe par un sillon profond. M. Putzeys lui a donné le nom de crassicornis. Æ ASPIDOGLOSSA. Purzeys, Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, I. p. 626. Ce sont de petits insectes qui ont complètement le facies des Dys- cris et des Cravina, mais qui sont plus voisins de ce dernier genre que du premier par la structure des parties de leur bouche. Leur ca- ractère essentiel réside dans la languette qui est coriace, très-étroite, allongée et dont l'extrémité membraneuse se bifurque et se prolonge en deux pointes très-aiguës ; les paraglosses ne dépassent pas la base de Laferté, Rev. et Mag. d. Zool. 1850, p. 390.—Esp. américaines : C. postica, sul- cata, frontalis, 3. Le Conte, Geod. Col. of the Unit. St. p. 41. — comfina, punctulata, 3. Le Conte, Ann, of the Lyc. of New-York, V, p. 198,—acuducta, amphibig, Haldem, Procced of the Acad, of Philad, I, p.299, LRU bel État disc is Labbe jé s At 206 CARABIQUES« la bifurcation. La dent du menton est aussi développée que chez les Cur- via. Les angles de l’épistome font saillie en avant. Le prothorax est très-convexe, comme celui des Dysemmmvs, mais ses bords latéraux sont indiqués par un fi rebord Qui les longe dans toute leur longueur, en laissant à découvert les flancs. Les élytres sont toujours fortement striées et ponctuées dans ie fond des stries. Les jambes extérieures sont longüement digitées à leur extrémité et bidentées en dehors ; les quatre premiers arlicles des tarses de la même paire sont visiblement dilatés chez les mâles; le 4% est en triangle très- allongé, les trois suivants en triangle renversé très-large, et très- aigu à ses angles; les femelles oht cés articles de même orne, maïs plus élroits. °C insectes sont tous américains, et répandus depüis Buëénos-Ayres jusqu’ aux Etats-Unis et aux Antilles. Tous les auteurs qui en ont-fait mention, les avaient placés parmi les Gzrvina. M. Putzeÿs en a décrit 16 espèces dans sa Monographie (1). ARDISTOMIS. Purzeys, Mém. d. 1. Soc. d. Sc. a. Liège, U, p. 626. Genre très-voisin du précédent et qui n’en diffère que par les carac- tères suivants : Languette également cornée et allongée, mais sé rétrécissant sim- plément de là base à son sommet et se prolongeant en uné longue pointe membraneuse non bifurquée ; ses paraglosses plus courtes. — Mandibules plus allongées. — Angles de l'épistomé arrondis, avec son bord antérieur non bfôlongé én avant. — Jambes antérieures plus étroîtes; les quatre premiers articles dés tarses, tout én étant également dilatés chez les mâles, un peu autrement faits? les 2, 3e et 49, au lieu d’être triangulaires, élant simplement un peu rétrécis à leur base et arrondis sur les côtés; ils sont exactement appliqués les uns contre les autres, et leur dessous est garni d'urie brosse de poils serrés. Toutes les espèces sont américaines comme les AsrrnocLossa, et prin- cipalement originaires de Cayenne et de Colombie. M. Putzeys en a décrit 26 (2). {1) Les Clivina crenalu et intermedia du Species de Dejean appartiennent à ce genre. Ajoutez : Cl: sphœrodera, Reiche, Rev. 2001. 1842, p. 376. — CL. meicana, Chaud. Bull. Mosc, 1837, n°7, p. 18.—4. submetallica, pallida, riva- dis, torrida, guadelupensis, vicina, fraterna, vulnerala, cayennensis, comma, cribrata, œrala, Pulzeys, loc. cit. (2). Clivina rostrata; puncticollis, panipess flavipes, Dej. Species. — Clivina labialis, Chaud, Bull, Mosc. 1837, n° 7, p. 18, — Dyschirius oxygnathus, Le- pri k, Chaud. Bull. Mosc. 1843, p. 738 sq. — Dyschirius seriepunctalus, Brullé in d'Orb, Voy. ent, p. #1.—A, fascidlata, obliquata, annona, unicolor, SCARITIDES4 907 SCHIZOGENIUS. Porzeys, Mém. d. 1. Soc. à. Sc. d. Liège, I, p. 649. Menton muni d’une dent médiane petite; ses lobes latéraux profon- dément divisés en deux lobes, dont l’externe étroit et aigu: — Languette cornée, allongée, tronquée au bout et surmontée de deux pointes mem- braneuses et coùrtes; ses paraglosses la dépassant un peu. — Dernier article des palpes labiaux plus long que le pénultième, rétréci de sa base à Son sommet qui est tronqué. — Mandibules allongées, fortement arquées et inermes en dedans. — Labre court, sinué en avant, — Epi- stome ayant son milieu et ses angles latéraux relevés en forme de cornes. — Tête ovalaire. — Antennes composées d'articles cylindriques, parfois monililormes, à partir du 4e. — Prothorax comme chez les Cravina, ainsi que les élytres. — Jambes comme chez les AnDisTOMIs, ainsi que 1és farses antérieurs; les postérieures plus longues que dans les ge précédents; cuisses de la même paire fortement arquées intérieurem LA La forme singulière des lobes du menton, celle de la languette et de l'épistome, constituent les caractères essentiels de ce genre. Toutes les espèces sont aussi américainés et habitent principalement le Mexique et la Colombie. Aucune d’elles n'avait été décrite avant M. Putzeys, qui en mentionne huit dans sa Monographie (1). Dejean en possédait quelques-unes dans sa collection, mais elles ne se trouvent pas inscrites dans son catalogue qui a été publié avant qu’il les recüt. SECTION V. Languelle lantôt entièrement soudée à Ses pura- glosses, lantôt libre en partie (2). — Dernièr article dés palpes de forme variable, jamais aciculaire. — Elytres entières à leur extrémité. — Tarses antérieurs des mâles parfois simples; le plus souvent leurs trois ou deux premiers articles dilatés, en carré plus ou moins arrondi aux angles, sauf le Ar qui est ordinairement trigone; leur vesliture en dessous consistant toujours en brosses de poils. — Crochets des tarses simples. Cette section correspond exactement aux Palellimanes de Dejean. Pris dans leur ensemble, ces insectes semblent se placer assez naturel- Soror, tropicalis, brasiliensis, constricla, dubia, dyschirioides, ovata, Man- nerheimii, cœruléa, cordicollis, vicina, daletu, tüspanensis, Putzeys, loc. cit. (1) S. strigicollis, canaliculatus, trishriatus, sulcatulus, sulcifrons, graciliss impressicollis, ferrugineus et xanthopus. zi:: S. depressus, simpleæ, plu- ripunclutus, crenulatus, 3. Le Conte, Ann. "of the Lyc. of New-York, V, p. 197; de Californie. (2) Je ne suis pas d'accord avec Erichson sur la structure de cet organe, than vetilanl gi Liteleh sta PE à CSSS LS ASS D Féroniens du méme auteur, entre lesquels ils ont même été classés par quelques entomologistes: Mais, quand onles examine de près, on Voit qu'il n’en est pas ainsi, et que les trois tribus qu'ils constituent se greffent, en quelque sorte, sur autant de points différents de la longue série des groupes qui précèdent et qui suivent. ï Ainsi, les Panagéides, par suite de la structure de leurs palpes et d'autres caractères, se rapprochent évidemment des Cycbrides et des Pamborides. 11 semblerait dès lors, qu’on peut les placer irmédiate- ment à la suite de ces derniers; mais il se rattachent par des passages aux Chlénides (1), lesquels à leur tour se lient d’une manière assez intime, par le genre DercyLus, aux Mrcrocepnazus de la tribu des Fé- ronides. Enfin, les Licinides me paraissent avoir une analogie lointaine, si l’on veut, mais cependant réelle, avec plusieurs Harpalides, notam- ment les AMBLYGNATHUS. Ce qui semble indiquer que cette section forme réellement un groupe jien distinct, c'est la constance de la vestiture des tarses antérieurs des mes Sous ce point de vue elle a, dans son ensemble, un autre rapport avec les Anisodactylides, groupe d'Harpaliens également riche en es- pèces et qui présente une vestiture semblable. Il résulte de là que quelque parti qu'on prenne, ces insectes ne peuvent s’intercaler régulièrement dans aucun point de la série des Ca- rabiques (2). 1. Languette entièrement soudée à ses paraglosses. PANAGÉIDES. IL. — libre en partie. : Tête non élargie en avant ; corps très-souvent pubescent, CHLÉNIDES, — élargie en avant; corps toujours glabre. Lines. Dans son excellent ouvrage sur les Coléoptères de la Marche de Brandebourg, cet habile entomologiste réunit les genres Panacæus, Loricera, Lacinus et Ba- DISTER en un seul groupe, qu'il nomme Licinini, et auquel il assigne une lan- guette entièrement soudée à ses paraglosses. Je ne la trouve telle que dans le genre Paxacæus; elle est libre dans les trois autres, ainsi que l’a très-bien figurée M. Schiwdte, dans ses Danmarks Eleutheratha, pl. X et XI. (1) On verra plus bas que des espèces de Chlénides ont été placées parmi les Panagéides. (2) Voyez le travail de M. De Laferté-Sénecterre, intitulé : « Révision de la tribu des Patellimanes de Dejean, » dans les Ann, d, 1, Soc, ent. Série 2, IX, p: 209, pee Me à À Ce pe ne) din le ann qu once CRU pm DL LL à A SANAGÉIDE6, 209 TRIBU XXIIL. PANAGÉIDES. Languette entièrement soudée à ses paraglosses ou à peine libre au bout. — Palpes maxillaires notablement plus longs que les labiaux ; leur 2° article très-grand et arqué; le dernier de tous le plus souvent sécuriforme. — Tête petite, rétrécie en arrière des yeux. — Ceux-ci médiocres ou assez gros, très-saillants.— Tarses antérieurs tantôt simples dans les deux sexes, tantôt ayant leurs deux ou trois premiers articles dilatés, carrés, et garnis de brosses de poils en dessous chez les mâles. — Corps presque toujours pubescent et fortement ponctué, Les espèces de ce groupe, en outre des caractères qui précèdent, se reconnaissent, pour la plupart, au premier coup-d'æil, à leur facies par- ticulier. Presque toutes, en effet, sont remarquables soit par l'élégance de leurs formes, soit par les couleurs dont elles sont ornées, et un certain nombre par leur taille assez grande. Je viens d'indiquer les analogies de ces insectes avec les Cychrides, les Pamborides et les Chlénides. En réalité, l'absence d'un rétrécissement ou col à la partie postérieure de la tête est le caractère le plus apparent qui les distingue de ces der- uiers, Si, par exemple, les Lonrcera étaient privées de ce col, elles devraient être reportées parmi les Chlénides dont elles se rapprochent par leurs habitudes semi-aquatiques, tandis que les autres Panagéides vivent loin des eaux. 1. 1er article des antennes beaucoup plus court que les trois suivants réunis. À Téguments glabres et lisses : Brachygnathus. B — , pubescents ct ponctués. < Dernier article des palpes sécuriforme, à 4carticle des tarses non bilobé. Tarses antérieurs simples dans les deux sexes : Craspedophorus. Leurs trois premiers articles dilatés chez les mâles : Panagœus. bb 4e article des tarses bilobé : Euschisomerus. À aa Dernier article des palpes renflé, acuminé au bout : Coptia. aaa — maxillaires suboyalaire; celui des labiaux sécuriforme : Geobius. LL, Aer article des antennes aussi long que les trois suivants réunis : Loricera Coléoptères, Tome 1, 14 lé hthhiid sd il; 210 CARABIQUES. en» BRACHYGNATHUS. Perry, Del. an. artic. Brasil. p. 6 (1). Menton assez fortement échancré, muni d'une dent médiane simple, égalant presque ses lobes latéraux. — Languette arrondie en avant; ses paraglosses filiformes. — Dernier article des palpes en fer de hache coupé très-obliquement au côté: externé, aigu à son Sommet. — Man- dibules courtes;concaves en dessous; denticulées au côté inlérne, aiguës Acteur: extrémité. — Labre ‘petit, fortemerit transversal, légèrement arrondi en-avant, — Antennes de là longueur environ de lamoitié du cofps; un peu eomprimées à parür du 5° article; le 49° médiocre, un peu renflé, — Yeux saillants, —Pête petite, fortement rétrécie en arrière. — Prothorax detforme ‘variable. — Elytrés globoso-ovales, fortement sillonnées. — Tarses antérieurs simples dans les deux sexes, — Arceaux inférieurs de l'abdomen épais et convexes. Ce genre comprend quelques magnifiques espèces dont les couleurs ainsi que le facies, sont pareils à ceux des SpnænoDenus ; él qui me paraissent représenter-non-seulement ce genre, mais celui des Scarnt- morus, dans l'Amérique méridionale, leur.patrie. On en connaît aujour- d'hui six espèces, toutes fort rares dans les collections et originaires du Brésil intérieur et régions voisines. D'après la forme de leur pro: thorax, ont peut les partager.en deux sections : Les unes, qui sont les analogues des Srnænonerus,-ont cel organe plus-ou moins-ovalaire et sillonné en déssus:, avec ses bords latéraux non relevés et ses angles postérieurs nullement prolongés (2): Les autres ont un prothorax très-voisin de celui des ScarmiNorus, c'est-à-dire relevé sur les côtés, par suile plus ou moins concave sur le disque,-avec-les angles postérieurs saillants (5): 2% 2h te 7 CRASPEDOPHORUS. Hors, The Coleopt. Man. WE, p. 165 (4). Menton transversal, assez fortement échancré, muni d’une dent mé- diané large el plus où moins courte, légèrement bifide ou simple ; ses HA D'À 54 \, 16 ï ï et BIOS A8 à (1) Syn. Paxacæus, Latr. Règne anim. éd. 2, IV, p. 407, — Eunysoma, Dej. Species V, p. 594, ? { (2) B: festivus, Dej. Species V, p. 596. —mulicus, Perty, loc. cit. p. 7, pl: 2, f. 4 (nitidipennis, Dej. loc cit. pb. 597.) — intermedius, Perty, loc. cit. p. 8. (3) B. fulgidipennis, Guérin, leon. d. Règn. aninr, Ins. pl. 6, f. 14. (o2y- gonus, Perty, loeseits p. 7,ple2, #3, et Zur. fulgidum, Déj. Species V, p. 595) — minutus, Perty, loc. cit. p. 7. — pyropterus, Brullé in d'Orb. Voy. Ins. p. 34, pl. 3, f. 5. (4) Syn. Eurema, Casteln, Hist. nat, d. Coléopt, F, p. 137; nom antérieur à PANAGÉIDES.« 211 oo» lobes latéraux fortement arrondis en dehors. — Languctte arrondie en avant, adhérente à ses paraglosses; celles-ci pas plus longues qu’elle. — Palpes robustes: leur defniér article tantôt très-fortement sécuri- forme et coupé obliquement au côté interne, tantôt triangulaire. — Mandibules courtes, larges, peu aiguës au bout. — Labre transversal, légèrement échancré. — Antennes plus ou moins longues, filiformes où un peu atténuées en dehors, à 4%" article gros, 2° court, 3° au moins de moitié plus long que lui, les suivants subégaux. — Prothorax de forme variable. — Elytres ovales ou oblongues, arrondies aux épaules, sillonnées. — Pattes médiocrement robustes; tarses antérieurs simples dans les deux sexes; leur 4er article plus long que les deux suivants réunis; ceux-ci en triangle renversé. — Arceaux inférieurs de l'abdo- menminces et plats. - +6 M. Hope a séparé ce genre des Paxaczævs, en lui donnant pour type le P. refleæus Fab., et pour unique caractère, la forme rétrécie en arrière du prothorax, particularité sans importance réelle. Ces insectes ne:se distinguent du genre en question, que par la simplicité des. larses anté- rieurs chez les mâles et leur labre légèrement échancré. Le prothorax peut à peine servir à les diviser en groupes, attendu qu'entre les di- verses formes qu'il affecte, il existe des passages. Comme les Paxaczæus d'Europe, ces insectes sont noirs, avec des taches ou des bandes d’un beau jdune sur les élytres. La moitié de leurs espèces environ sont, de taille plus où moins grande ; les autres ressem- blent, sous ce rapport, aux espèces européennes. Les premiers ont, en général, le dernier article des, palpes plus: sécuriforme; et le 3e article des antennes: plus long que les secondes. Le genre est jusqu'ici propre à l'Afrique, aux Indes orientales et à l'Australie (1). | celui adopté dans le texte, mais dont on ne pourrait changer la désinence fémi : nine, sans lui donner un sens presque absurde. — Epicosmus, Chaud, Bull, Mosc. 184%, p. 512, note. — ISoransus, Laferté, loc. cit. p. 217. — Cxounus, Fab. - Paxaçæus, Latr, Doj. (1) IL faut y rapporter les espèces étrangères à l'Europe et aux Etats-Unis, que Dejean a décrites au nombre ‘de-dix. Aj.-: Esp. afticaines* P: r'egalis; Gory, Ann. d. 1, Soc. ent. Il, p: 213. versutus, Leprieurit, Casteln. Etzent. p.124 et 155, — Savagei, Raddoni, Sayersii, Klugii, tropicus; Erichsonit, Strachani, grossus, Hope, Ann. of nat: Hist: X, p.93. — ÿrandis (grossuss Hope), scabricollis, Imh. Verhandl. d. nat. Gesellsch. in Basel, V, p.466: — Preliosus, Chaud. Bull, Mosc. 1837, n° 7, .p. 19, — Ep. tetrastigma, Chaud. ibid, 1850, n° 2, p. 417. — impictus, ornatus, Bohem. Ins. Caffrar, L, p. 124. —1$.evimius, sinuaticollis, parvicollis, Leprieurii, selenoderus, obseuricornis, Weslermanni, Laterté, Rev. et Mag. d. Zool, 1890, p. 392, — stenocephalus, Reiche in Galin. Voy. en Abyssin. Ent, p. 263. — Jsoé. eximius, Sommen, Ann. à, 1. Soc. ent, 2 série, X, p. 604. — Esp. indiennes : P, cereus, Mac- Léay, Anoul. Jav. p. 12, — geniculalus, chalcocephatus, Wiedem, Zool, Mag, RS QT ee ne à à dm mp ME tt € 1e UN ST AUS Re s = at += 5 "4 del nc er ee ES SP OL te ns 21 ÉARABIQUES, PANAGÆUS: Lan. Hist. nat. dy Ins. VIN, p. 2914 Labré entier ou très-faiblement échancré. — Les deux premiers ar- ticles des tarses antérieurs des mâles dilatés tantôt assez fortement, tantôt médiocrement; le 4°r triangulaire, le 2° en carré transversal, arrondi aux angles. — Les autres caractères comme chez les Crasre- DOPHORUS. Ainsi caractérisé, ce genre ne comprend plus que quelques petites espèces propres à l’Europe, aux régions voisines de l'Asie, à l'Améri- que du Nord et à celle du Sud (1). Toutefois, il n’est pas encore certain que quelques Craspenornorus de même taille, ne doivent pas en faire partie, ainsi que je viens de le dire. Les Paxaczæus européens se trouvent principalement dans les bois sablonneux, sous les pierres et les arbres renversés. Selon Dejean, l’une d'elles (P. 4-pustulatus) exhale une odeur très-forte, différente de celle des autres Carabiques, et qui se rapprocherait de celle de la Diaperis Boleti. - EUSCHIZOMERUS. Ds Cuaur. Bull. d. Mosc. 1850, no 2, p. 413. Mémes caractères que les Panaczæus, sauf les différences suivantes : Echancrure du menton simple, droite, peu profonde. — Labre échan- cré en arc de cercle et déprimé vers le bord antérieur. — Antennes plus longues et plus fortes. — Palpes plus allongés ; leur dernier article moins sécuriforme. — Pattes plus fortes ; tarses plus gros, couverts de poils serrés formant une brosse en dessous; le {er article allongé, un peu rétréci à sa base; les deux suivants plus coarts, légèrement cordiformes; 11, p. 56. — chlorocephalus, Kollar, Ann. d. Wien. Mus. I, p. 335. — trans- versalis, bifasciatus, Casteln. Et. ent. p. 154. — Esp. de l'Australie : Ep. australasiæ, Chaud. Bull, Mosc. 1850, n° 2, p. 419. Il n’est pas encore parfaitement certain que toutes ces espèces, surtout celles de petite taille, ne soient pas des Paxacæus; seulement, le contraire. est pro- bable, tous les individus examinés jusqu'ici ayant les tarses simples, à ma con- naissance du moins. (1) L'Europe en possède deux espèces : P. crux major et quadripustulatus; le trimaculatus Dej. et Velongatus De Chaudoir (Bull. Mosc. 1842, p. 816) ne sont que des variétés du premier. — Pour celles de l'Amérique du Nord, au fasciatus, Say, décrit par Dejean, aj. : P. crucigerus, Say, Trans. of the Amer. Phil. Soc. IL, p. 69 (P. lapidarius, Chevrol. inéd.). — Esp. mexicaines : P, qua- drisignatus, Chevrol. Coléopt. du Mex. Cent. I, fase. 8, no 187. — mexica- nus, Putzeys, Mém. d, 1. Soc. d. Sc. d. Liège, IL, p, 401.— Esp, brésilienne ; P,vicinus, Gory, Ann, d. 1. Soc, ent, I, p. 214, PANAGÉIDES, 913 ceux des tarses antérieurs plus larges que ceux des tarses postérieurs ; ces derniers plus longs que larges ; le 4° profondément bilobé, un peu plus large et beaucoup plus long que le précédent; les lobes assez étroits, plus longs que la partie non fendue de l'article. À ces caractères, empruntés littéralement à M. De Chaudoir, il faut ajouter que le prothorax est rétréci à sa base et que ses angles anté- rieurs à la partie rétrécie, se prolongent postérieurement en une épine cylindrique. Ce que le genre offre de plus remarquable, c’est la struc- ture de ses tarses, qui ne sont nullement ceux d'un Patellimane. Il ne comprend qu'une espèce (£. Buquelii) de taille assez petite et origi- ginaire de la côte de Guinée (1). COPTIA. Bnuzré, Hist. nat. d. Ins. IN, p. 433. Labre très-court, échancré antérieurement. — Dernier article des palpes renflé, brièvement ovalaire, tronqué obliquement et très-aigu à son extrémité; celui des labiaux plus gros que celui des maxillaires. — Prothogax arrondi en avant, brusquement rétréci à sa base, bi-épineux de chaque côté avant ce rétrécissement, — Les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés chez les mâles; le 4er en triangle renversé, les deux autres en carrè transversal. M. Brullé a établi ce genre sur une espèce de l'Amérique du Sud, qui a complètement la taille et le facies des PaxÂcæus d'Europe, mais qui en diffère par les caractères qui précèdent. Depuis, on en a décrit deux autres du même continent. Ces insectes n'ont plus sur les élytres les taches jaunes des genres précédents, ils sont simplement noirs ou bruns, mais du reste, ponctués et pubescents comme les espèces des genres en question (2). GEOBIUS. Des. Species V, p. 604 (3): Menton légèrement échancré, muni d’une dent médiane simple, éga- lant presque ses lobes latéraux. — Palpes maxillaires très-saillants ; leur dernier article très-allongé, faiblement ovalaire, presque terminé (1) Le Panagœus denticollis, Kollar (Ann. d. Wiener Mus. I, p. 334, Tab. 31, f. 2), dont la patrie est inconnue, mais qui est sans doute africain, appartient très-probablement à ce genre. (2) Panagœus armatus, Casteln. Ann. d. 1. Soc. ent. I, p. 391. — P. qua- dridentatus, Kollar, Ann. d. Wien. Mus. 1, p. 335, Tab. 31, f. 3 (armatus?), — Coplia brunnea, Putzeys, Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, I, p. 402, () Syn, Paoceus, Blanch, Hist. d. Ins. I, p. 355. Lai na RP PE re ère ta EU LE made à À res - à PT F È # Ex sacré 218 CARABIQUES: MATRA ENT MINES BR HIE DANS à 39H À L HRUAÇUNUE. HE 504 AU3 en.pointe ; celui des, labiaux plus court, très-sécuriforme, un peu coupé obliquement à son extrémité, — Mandibules courtes, aiguës. — Labre étroit, presque carré. — Tête non rétrécie en arrière, en triangle assez allongé. — Antennes filiformes, un peu plus longues que là moitié du corps: — Prothoraxt beaucoup plus large que la tête, aussi long que large; arrondi sur les côtés, rétréci en arrière et assez convexe. — Elytres allongées, parallèlés, assez convexes. — Pattes assez fortes ; tarseé inconnus chez lés mâles. 16 AU & 21 ER Ma as Z TP ' 11E 2 91 { .Ce, genre a.été fondé par Dejean, sur un insecte, rapporté par moi autrefois de Buenos-Ayres, et à qui la ponctuation de la surface supé- rieure de son corps, et les poils dont ce dernier est revétu, donnent, en même temps que la forme générale, beaucoup de ressemblance avec les Paxaëæus, mais dont les caractères génériques sont très-différents. Le dernier article dé ses palpes Jabiaux a seul conservé la forme ca- ractéristique, qu'il affecte dans cette tribu. Ces modifications annoncent qué ce genre doit étre placé sur les limites de-celle-ci. L'unique espèce qui lé constitue a reçu de Dejean le nom de G. pubescens. LORICERA. ? Lan. Hist. nat. à. Ins. VUI, p. 273. Menton assez fortement échancré, muni d'une dent médiane, simple et obtuse, — Languette saillante, étroite, tronquée de chaque côté ef à peine libre au bout; ses paraglosses pas. plus longues qu'elle, — Mà- choires dentées et hérissées, de longs, poils sur leur bord externe, — Palpes gréles; Jeur dernier article légèrement ovalaire et oblus au bout; Je pénultième des labiaux très-long, — Mandibules courtes, for- tement dilatées, arrondies et tranchantes en dehors, très-aiguës au bout, pluridentées à leur base en dedans. — Labre très-court et ar- rondi en avant, — Yeux gros ettrès-saillants. — Antennes robustes, un peu plus courtes que la moitié du corps; leur {°° article gros et très- allongé, hérissé ainsi que les six Suivants, de longs poils en dessous. — Tête munie en arrière d'un col très-prononcé et brusquement formé, brièvement {rigone en ayant. — Prothorax peu convexe, trans- versal et cordiforme, — Elytres presque planes, assez allongées. — Les trois premiers arlicles des larses antérieurs fortement dilatés chez les mâles; Je 4er triangulaire, les deux suivants en carré arrondi aux angles. — Corps glabre. Les espèces de ce genre s'éloignent considérablement par leur facies général des autres espèces de cette tribu ; mais on ne peut güère les placer ailleurs, quoique, à vrai dire, elles ÿ figurent assez mal, Ce sont des insectes de petité taille qui se trouvent aux bords des eaux stagnantes, principalement dans les bois. L'unique espèce d'Europe (L. pilicornis) “rss 216 CHLÉNIDES. a 215 [TE C2 Le NL EUR ALL TR 0 C È 5. * est assez commune partout, et.a été pendant longtemps sans congé- nères; mais on en a découvert quelques autres dans le nord de l'Amé- rique et en Sibérie (1). menos TRIBU XXIV. CHLÉNIDES. 1 Et [E A, Languette libre à son extrémité. — Dernier article des palpes de forme variable, —Tôte sans.col distineten.arrière. Yeuxassez gros, plus ou moins. .saillants. —Les:troiseprémiers articles des:tarses anté- rieurs des mâles toujours dilatés. — Corps pubescent ou glabre. Cette tribu se distingue essentiellement de la précédente par la tête dépourvue de col en arrière, comme je l'ai dit plus haut, et la structure de la languette ; la forme, des rmandibules’et de la tête ne permet pas de la confondre avec celle des Licinides. Elle est beaucoup plus riche en-espèces que l’une et l'autre, et, avant le travail de M. De Laferté= Sénecterre sur les Patellimanes, elle ne se composait que d’un petit nombre de genres. J'ai adopté la plupart de ceux qu'a établis ce savant entoniologiste, bien que ceux détachés des Cuzænivs de: Bonelli soient, du moins en partie, établis sur des caractères, bien. légensret sparfois sujets à discussion (2). Mais il m'a,été impossible d'en faire autant pour son groupe des Oodites, qui ne m'a pas semblé avoir une valeur suf- fisante pour étre séparé de celui-ci (3). Les Chlénides ont tous le menton médiocrement échancré, et, sauf un seul genre (Azranvs), pourvu d’une dent médiane ‘qui varie beau- coup; les lobes latéraux, deucet ;organç sont,assez faiblement arrondis en dehors et peu aigus à leur extrémité. Leur système de coloration a de l'analogie avec celui des Panagéides en ce sens que lorsqu'il existe (1) Esp: de Sibérie + Le seticornis, Motsoh. Ins. d:Sibériez p.141:-1Esp. de l'Amér. du Nord : L. semipunctata, decempunctata, Eschsch. Zool Atlas p.25. —foveata, X. Le Conte, Ann. of the Lye.of New-York, V, p, 180. Ces trois espèces sont de Californie. La L. pilicornis d'Europe se trouve aussi aux Etats-Unis. (2) La forme réelle de la dent du menton, qui joue un grand rôle dans cette classification, est souvent d’une vérification difficile et laisse l'observateur dans le doute. Si l'on n'en tenait pas compte, cé qui vaudrait peut-être mieux, il y aurait liew de supprimer.ane partiedes genres en question. La forme égale- ment du dernier article des palpes est, dans certains cas, un caractère plutôt sexuel que générique. (3) Tout bien examiné, je ne trouve, pour distinguer les Oodites des Chlé- nides proprement dits, que le caractère suivant : chez les prerhiers, le prothorax recouvre légèrement la base des élytres, et n est jamais nétréci près de ses angles postérieurs; chez les seconds, il est plus,ou moins lâchement appliqué contre la base de ces organes, et il est très-rare;qu'il ne soil pas rétréciten arrière. LR NES 016 CARARTQUES, un dessin, il consisté toujours en taches ou bandes jaunes: senlement Ja couleur du fond n’est pas noire, mais presque constamment verte. Beaucoup également sont ponctués et pubescents, mais d'une autre façon que les Panagéides, les poils étant courts, non redressés, et plus ou moins caduques. Sous le rapport de la forme générale, le plus grand nombre des espèces ressemblent aux Féronides. - Ces insectes sont très-homogènes au point de vue des habitudes: tous, ‘sans en excepter les espèces exotiques, paraissent rechercher les lieux humides; les espèces européennes se trouvent souvent réunies en $0- ciété aux bords des eaux. I. Prothorax de forme variable, n’empiétant pas sur la base des élytres, pres que toujours rétréci près de ses angles postérieurs. Corps très-souvent pubescent,. À Dernier article des palpes ovoïde, sauf celui des labiaux, qui est sécuriforme chez les mâles : Dercylus. B Dernier article des palpes maxillaires subeylindrique, celui des labiaux s6- curiforme ou triangulaire : Lissauchenius, Aleptocerus. G Dernier article de tous les palpes sécuriforme où manifestement triangulaire. a 39 article des antennes pas plus long que les suivants : Vertagus, Ocybatus. aa 3° article des antennes plus long que les suivants. à Articles des antennes non renflés ou noueux à leur extrémité. € Antennes robustes; leurs articles fortement comprimés à partir du 4e. Dent médiane du menton bifide : Homalolachnus, Rhisotrachelus. — simple : Diaphoropsophus, Æacus. ec Antennes filiformes ou subsétacées, en général grêles. Labre profondément échancré : Dibolochilus. — à peine — Epomis. bb Articles des antennes noueux au bout : Asporinus. D Dernier article des palpes grêle à sa base, renflé en poire au bout : Rho- palopalpus. E Dernier article des palpes subeylindrique ou bien légèrement triangulaire, fortement tronqué au bout. à d Une dent médiane au menton. Cette dent bifide : Chlænius. — simple: Amblygenius, Hololeius, Eccoptomenus. dd Menton sans dent médiane : Atranus. II. Prothorax empiétant un peu sur la base des élytres, jamais rétréci en arrière. Dent médiane du menton toujours simple. Corps toujours glabre. e Dernier article des palpes brièvement ovoïde : Hoplolenus. es —— très-légèrement ovalaire ou subeylindrique, ONLÉNIDES. 917 f -Mâchoires et mandibules très-longues, étroites; les premières dens tées en scie au côté interne : Prionognathus. ff Les mêmes de longueur et de forme normales. Prosternum non prolongé en arrière : Oodes. — prolongé postérieurement en une épine aiguë : Loncha- sternus, DERCYLUS. DE CasTeLN. Ann. d. 1. Soc. ent. I, p. 392. : ES Dent médiane du menton légèrement bifide. — Dernier article des palpes labiaux assez fortement sécuriforme chez les mâles , renflé et ovoïde chez les femelles ; celui des maxillaires subovalaire et fortement tronqué au bout dans les deux sexes. — Mandibules médiocres, légè- rement arquées et aiguës au bout, — Télé”assez petite, faiblement rétrécie en arrière. — Antennes atteignant à peine la base du pro- thorax, à article 4-3 un peu en massue au bout, 2° court, le 3e plus long que les suivants, ceux-ci cylindriques. — Prothorax ample, au moins aussi long que large, un peu rétréci en avant, aussi large que les élytres, profondément sillonné de chaque côté de sa base, — Ely- tres brièvement ovalaires, convexes, fortement sillonnées. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles fortement dilatés; le er triangulaire, moins large que les deux suivants; ceux-ci carrés. — Corps glabre, luisant et comme vernissé. Genre assez ambigu, tenant aux Bracnyenarnus par la forme et la Sculpture de ses élytres, et aux Micnocermazus de la tribu des Féro- nides, par celle de son prothorax. Je crois cependant, avec M. De La- ferté qu'il appartient non aux Panagéides où l'avait placé M. De Castelnau, mais à Ja tribu actuelle; seulement je ne lui trouve rien de Commun avec les Eromrs, non loin desquels ce savant entomologiste l'a placé. A l'espèce typique (D. ater Casteln.)'il en a ajouté deux autres (1). Ces insectes proviennent de l'Amérique du Sud intertro- Picale, et sont d'un noir profond et très-brillant ; ils figurent tous trois parmi les Carabiques les plus rares. : LISSAUCHENIUS,. Mac-Leay, Annul. Jav. p.13. Dent médiane du menton simple. — Palpes maxillaires notablement plus longs que les labiaux ; le dernier article des premiers obconique et tronqué au bout; celui des seconds grand et sécuriforme. — Mandi- bules faiblement arquées, aiguës au bout; la gauche plus longue que la droite. — Labre transversal, entier. — Antennes filiformes, assez (1) D, infernus, gibbosus, Laferté,HAnn, à, 1. Soc, ent, Série 2, IX, p. 2584 LCA LAN LR: 4e AÉGERIIES, 218 CARABIQUES. FA AGE d ONE LÉ SHETE à. act psty à LASER longues ; leur 3% article. plus grand que les autres..—Prothorax aussi long que large, légèrement arrondi sur les côtés, coupé carrément à ses deux extrémités, plus étroit. que les élytres. — Les trois, premiers articles des tarses antérieurs assez fortement dilatés; Le 4er triangulaire, les deux suivants carrés. — Corps pubescent. À Ave NW M. Mac-Leay, en créant ce genre, semble le placer dans le groupe des Panagéides, mais il appartient incontestablement à celui-ci; M. De Laferté l’a passé sous silence dans son, travail sur les Patellimanes. L'espèce qui lui sert de type (L. ruifemoratus Mac-Leay) a la forme allongée du Chlænius sexmaculatus, sur,lequel M. De Laferté a établi le genre HomaLcozacnnus; elle est de Java (1). ALEPTOCERUS. De Larenré, Ann. d. L. Soc. ent. Série 2, IX, p. 236. e Dent médiane du menton simple, légèrement excavée à son, extré- mité. — Palpes médiocres, robustes; le dernier article des labiaux triangulaire chez les mâles; celui des maxillaires dans le même sexe, et celui de tous chez les femelles, subeylindrique. et tronqué.au bout.— Mandibules assez, courtes, larges, arquées et. aiguës au bout. — Labre transversal, faiblement échançré. — Lête courte. — Veux {nès-saillants, globuleux., — Antennes longues, gréles, filiformes,, à 3° article un peu plus long que les suivants. — Prothorax plane, en carré transversal, aussi large que les élytres à sa base; celle-ci largement et faiblement échancrée dans son milieu. æ Les trois premiers articles des tarses antérieurs fortement dilatés chez leg-mâles: le 4er rétréei à sa base, aussi large que le 2, celui-ci en carré transversal; le 3° plus étroit, carré. — Corps pubescent. . Les caractères qui séparent çe genre des Cuzænvs sont très-légers et sans la simplicité de la dent médiane du menton, je ne l'eusse pas adopté. l ne comprend que le Chlœn. quadripustulatus Schh (2) de la côte occidentale d'Afrique. (4) T1 faut très-certainement rapporter au genre le Chlænius guttatus, et peut-être le €. hamatus d'Eschscholtz (Zool. Atlas V, p. 26), qui ont tous deux la dent du menton simple, et, qui.sont de Manille. Le C. posticus Fab. du Bengale doit probablement aussi y rentrer. Eschscholtz (loc. cit.) se trompe sans doute lorsqu'il dit que lé ©. bimacu- x latus de Dejean est le même que l'espèce, décrite, par M. Mac-Leay. S'en était ainsi, M. de Laferté ne Peût certainement pas compris dans la liste qu'il a donné: des espèces de Cnzænus de sa collection, dans sa Révision des Patel- limanes. i (2) I est décrit sous son véritable nom dans le Species de Dejean et men- tionné par mégarde dans son Catalogue, sous celui de quadripunclalus, 2H TALTAS CHLÉNIDES. À ro VERTAGUS. Des. Species V, p. 608. Dent médiane du menton forte et simple. — Dernier article des palpes fortement sécuriforme chez les mâles; celui des labiaux trian- gulaire, celui des maxillaires légèrement élargi et obliquement tronqué au bout, chez les femelles. Mandibules, courtes, faiblement arquées et assez aiguës. — Labre subtransversal, presque entier en avant. — Tôte en losange; très-rétrécie postérieurement. — Yeux saillants: — Antennes filiformes, longues, à 12 article assez gros, 2 court, 3 à peine aussi long que les suivants; ceux-ci légèrement comprimés: — Pro- thorax très-allongé, rétréci ensarrière, arrondi sun les côlés en avant. — Elytrés allongées, graduellement. élargies postérieurement, très- obluses aux angles huméraux.— Pattes longues, grêles; les trois pre- miers articles des antérieures assez fortement dilatés.chez les mâles ; le 49 triangulaire, les deux suivants carrés. — Corps allongé, svelte, glabre. Insectes de formes élégantes, très-rares dans les collections et dont on connait déjà quatre espèces, deux de l'Afrique équatoriale et deux de la Cafrerie (4). OCYBATUS. Larenté, Ann. d. d. Soc. ent. Série 2, IX, p. 293 (2). Menton trilobé; Sa detit médiane presque aussi longue que les lobes latéraux. — Dernier article de tous les palpes cultriforme, avec son tranchant tourné en dehors chez les mâles : le dernier des labiaux for- tement sécuriforme, celui des maxillaires un peu dilaté et coupé carré- ment au bout chez les femelles. — Mandibules médiocrement arquées, aiguës au bout. — Tête oblongue, assez rétrécie en arrière, — An- tennes robustes, filiformes, très-longues, à articles 1 gros et cylindrique, 2 court, les suivants égaux. — Prothorax allongé, rétréci en arrière. — Elytres longues, subparallèles. — Les trois. premiers articles des tarses antérieurs des mâles très-fortement dilatés ; le 427 triangulaire, les deux suivants carrés. — Corps allongé, subparallèle, glabre. (1) V. Buquelii, Schœnherri, Dej loc. cit.; du Sénégal intérieur et de Sierra Leone, — Gipustulatus, lucidutus, Bohem. Ins. Caffrar. I, p. 127; de la Ca- frerie. (2) Syn, Ocypnowus, Dej. Cat. éd. 3, p. 273; ce nom ayant déjà été appliqué par Frœlich à un groupe de Bembidides, M. Dé Laferté a dû le changer. MrEN TAN nt né 11 es at onrr he A 2 -érdil it 2 li D 920 CARABIQUES, Genre très-voisin des Venracus, et qui ne pourrait guère en étre séparé sans la forme singulière du dernier article des palpes chez les mâles; le corps est en même temps moins étroit et se rapproche plus de la forme qu'il affecte chez les Cnzæmius. On en connaît également quatre espèces (1) tout aussi rares dans les collections que celles da genre précédent, et originaires des mêmes contrées, HOMALOLACHNUS. DE Larenré, Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, IX, p. 293 (2). Dent médiane du menton excavée à son extrémité et légèrement bifide. — Palpes médiocres, robustes ; leur dernier article triangulaire dans les deux sexes. — Mandibules assez saillantes, larges, arquées ct aiguës à leur extrémité. — Labre transversal, coupé carrément. — Antennes longues, robustes, comprimées à partir du 4° article ; le 3e plus long que les autres, le 2 court. — Prothorax plus long que large, légè- rement arrondi sur les côtés, coupé carrément à ses deux extrémités et plus étroit que les élytres. — Celles-ci en ovale allongé, parfois étroites. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles très-fortement dilatés, tous carrés. — Corps allongé, pubescent; les poils des élytres formant deux rangées régulières sur chaque intervalle entre les stries. : Le type Qu genre est le Chlænius semmaculatus de Dejean, très-bel insecte plus allongé que les autres Cazænius et originaire de la côte occidentale d'Afrique. M. De Laferté lui donne pour congénère une seconde espèce (5) de la Guinée portugaise qui, aux caractères du genre, réunit la forme grêle et subeylindrique des VerraGus. RHIZOTRACHELUS. Bone. Jns. Caffrar. I, p. 133 (4. Dent médiane du menton bifide, — Le dernier article des palpes, surtout celui des labiaux, fortement dilaté dans les deux sexes, en trian- gle obliquement tronqué au bout; le pénultième des labiaux allongé, graduellement élargi en avant. — Mandibules robustes, arquées, acu- minées au bout. — Labre court, légèrement échancré en demi-cercle. (1) L'espèce typique (0. Reichei, Dej. Cat.) est encore inédite : le Cap de Bonne-Espérance est sa patrie. Les trois suivantes sont de la Guinée portugaise : Ocydr. srigicollis, Deyrollei, striatopunctatus, Laferté, Rev. et Mag. de Zool. 1851, p. 82. (2) Syn. Owacorrrenvs, Laferté, ibid. p. 233, olim. (3) Omal. vertagoides, Laferté, Rev. et Mag. d. Zool. 1851, p. 84. (4) Syn. Pavacæus, De Casteln, Ann, d. 1, Soc. ent, II, p. 213. ” CHLÉNIDES, 221 — Tête arrondie, munie d’un col épais en arrière. — Antennes assez robustes, à peine plus longues que le prothorax, à articles 4 assez ro- buste, 2 court, subobconique, 3:plus long que le 4, un peu en massue au bout; les suivants plus courts, comprimés, — Prothorax grand, transversal, plane, un peu rétréci en avant, échancré en demi-cercle à ses deux extrémités. — Elytres oblongo-ovales, peu convexes, pas plus larges que le prothorax à leur base. — Tarses robustes : les trois pre- miers articles des antérieurs chez les mâles grands, courts, garnis de chaque côté de soies rigides; le 4e étroit, subtriangulaire, échancré au bout. — Corps glabre ou pubescent, Ce genre semble faire le passage de certains Cnaspenornonus aux genres qui suivent. Son facies est même assez semblable à celui des Panagèides, pour que M. De Castelnau ait placé une de ses espèces (myops) parmi les PaxaGæus. 11 ne comprend que trois espèces de l'Afrique australe (1). DIAPHOROPSOPHUS. De Cnaup. Bull. d. Mosc. 1850, no 9, p. 407 (). Dent médiane du menton courte, triangulaire et arrondie au bout. — Palpes courts, robustes; leur dernier article fortement dilaté en triangle; celui des labiaux plus court et coupé carrément, celui des maxillaires obliquement à son extrémité. — Mandibules courtes, larges, arquées en demi-cercle et très-aiguës au bout. — Labre fortement transversal, entier. — Tête en carré long en avant, arrondie et non rétrécie en arrière, — Antennes sensiblement plus longues que le pro- thorax, à articles 4 gros, cylindrique, 2 de moitié plus court, de même forme, 3 le plus long de tous, un peu renflé au bout; les suivants com- primés. — Prothorax en carré transversal, arrondi aux angles, avec les antérieurs rabattus. — Elytres oblongo-ovales, un peu plus larges que le prothorax à leur base. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles fortement dilatés, le 3 à peine plus étroit que le %, celui-ci transversal. — Corps pubescent. On n’en connaît que deux espèces d'assez grande taille, qui paraissent répandues dans la plus grande partie du Bengale (5). Ce sont de beaux inseclés noirs, avec une tache d’un jaune-orangé, un peu avant le milieu de chaque élytre. (1) R. quadrimaculatus, bimaculatus, Bohem. loc. cit. — Panag. myops, Casteln. loc. cit. (2) Syn. Banvmonvuus, Laferté, Ann. d. L. Soc. ent. 2e série, IX, p. 2353 20m postérieur d’une année à celui de M. De Chaudoir. () D. Mellyi, Chaud. loc. cit. (Bar. planicornis, Laferté, loc. tit.). — con- cinnus, Laferté, loc. cit. La première de ces espèces se trouve aussià, Ceylan ; J'en possède un exemplaire de cette localité, À: dti [l Lei ns RaLrA ER, + “ar 4 Li 11 222 CARABIQUES. . er ÆACUS. Larenré, Ann. d. L. Soc. ent. Série 2, IX, p. 254. Dent médiane du menton petite, excavée, tronquée au bout. — Palpes courts; le dernier article des labiaux assez fortement triangulaire chez les mâles, {plus faiblement chez les femelles; celui des maxillaires en triaugle allongé et peu élargi au bout, dans les deux sexes: — Mandi- bules assez saillantes, à peine arquées. — Tête assez courte, subeylin- drique. — Antennes robustes, grossissant graduellement à leur extré- mité, un peu plus longues que le prothorax, à articles 1 gros, cylindrique, 9 court, dbconique, 3 trois fois plus long, de même forme ; les suivants fortethent comprimés. — Prothôrax presque carré, un peu transversal, fabattu sor les côtés en avant, presque aussi large que les élytres à sa basé: celle-ci largemént échancrée. —"Elytres ovales, parallèles, un peu convexes. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles fortement dilatés : 4 triangulaire, 2 transversal, 3 carré, le 4e triangulaire. — Corps glabre. L'Epomis carbonartus de Dejean, est le type de ce genre. M. De Laferté l'a laissé à la suite des Eromis, mais la brièveté de ses palpes, Ja fornie de ses anterinés'et la largeur de son prothorax l'en éloignent beautoup, et je crois que $a place est plutôt ici. Cet-insecte et une se- condé espèce que le niérne entomologisté a fait connaître (1), sont tout noirs et ont dés élytrés fortement sillonnées. Leur patrie est la côte . occidentale d'Afrique. DIBOLOCHILUS, De Larenré, Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, IX, p. 293 (2). Dent médiane du menton fortement excavée, légèrement bifde au bout: —" Dernier article’ des palpes fortement sécuriforme chez les mâles, triangulaire chez les femelles, plus aux labiaux qu'aux maxile Jaires: —= Mandibules assez saillantés, peu arquées et aiguës au bout. — Labre fortement échancré et divisé en deux lobes assez aigus. — An- tennes assez longues, filiformes; leur 3e article plus long que les autres. — Prothorax plus étroit que la base des élytres. — Celles-ci sillonnées. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs fortement dilatés chez les mâles, égaux en longueur, un peu plus longs que larges; le r triangulaire, les deux autres carrés. — Corps glabre. Dejean avait compris dans la dernière édition de son catalogue, l'unique espèce de ce genre parmi les Erowis, sous le nom d'Æp. Wes- . (1) Æ. slygius, Laferté, Rev. et Mag. d. Zool. 1852, p. 67. (2) Syns Towocuus , Laforté, loc. cit. p. 253; clim. CHLÉNIDES, 223 ao termanni (1); mais, comme on peut le voir, elle s’éloigne de ce genre par: plusieurs: caractères essentiels, notimment pärla forme de‘ses palpes et celle de son libre _ (Qronee est originaire de la côte + Guinée. os Met PAUSE Boneuur, Observ. ent. part. n Tableau des genres. Menton caréné au milieu de sa base; une fossette profonde de cha- que côlé de celte carène; sa dent médiane bifide. — Palpes peu ro- bustes ; leur dernier article assez fortement sécuriforme, tronquéobli- quement et même échancré au bout chez les mâles, en triangle allongé et coupé carrément chez les femelles. — Mandibules médiocres, ar- quées à leur extrémité et assez aiguës. — Labre transversal, légère- ment échancrèé. — Antennes assez longues, peu robustes, sétacées ; leur 3% article notablement plus long que les suivants. — Prothorax sub- quadrangulaire, légèrement rétréci et plus étroit à sa base que les élytres. — Celles-ci oblongues, toujours entourées d'une bordure jaune. — Les trois premiers-articles des tarses antérieurs très-fortementdi- latés chez les mâles, de même largeur; le 4° triangulaire, les autres carrés: — Gorps pubescent. De tous ces caractères, le seul qui sépare ce genre des CaLænius, est la forme des palpes. Celle de la base du menton, dont aucun auteur n’a parlé me parait constante; du moins elle l'est dans les espèces que j'ai examinées; aucüu Ca£ænivs, parmi les cent cinquante environ que j'ai étudiés, n'a cet organe ainsi fait. Ces insectes sont d'assez grande taille et sont propres à la Faune méditerranéenne, à l'Afrique et aux Indes orientales (2). ‘ PS PT ASPORINUS. DE Casrezx. Et. ent. p.84 (3). Dent médiane du menton large, excavée, tronquée en avant. — Palpes courts et robustes ; leur dernier article, surtout celuides labiaux, (1) Décrite par M. De Laferté sous le nom de Tomochilus Weslermanni, Rev. et Mag. d. Zool. 1852, p. 67. (2) Aux cinq espèces (déduction faite du cœbonarius) que Dejean a décrites, aj. : Esp. africaines : Æ. capensis, senegalensis, Gory, Ann. d. 1. Soë: ent. I, p. 228. — Goryi,:Gray; AnimKingd. lis: 4, pr 276: fimbriatus, elongatus, Klug, Ins. von Mad. p. 41. — brevicollis, Chaud. Bull. Mosc. 1843, p. 796. — alternans, bboff, Verhandl. d.'nat: Gesellsch, in Basel, N}p. 466. — Pocan- dei, Latreillei,Laferté, Rev: et Mag. d: Zoo. 1852; p. 65. — Esp: asiatique ÆE. Karelini, Chaud. Bull. Mose. 1844, p. 423. (3) M. De Castelnau a écrit Aspornaÿ M: Dé Laferté a rendu la désinence mas- culine pour mottre lo genre en harmoni® avec eeux-de Le tribu: c Dé 4 A2 LA RE net, cendre ht, de d ee ne à. à és 2 . h 994 CARADIQUES, légèrement triangulaire. — Mandibules courtes, fortement arrondies en dehors, aiguës au bout, — Labre transversal, entier. — Tête munie de deux forts sillons au bord interne des yeux. — Antennes robustes, dépassant un peu le prothorax, filiformes; leurs articles 2-10 un peu reuflés à leur sommet, le 3e plus long que les autres. — Prothorax ample, très-légèrement rétréci et aussi large que les élytres en arrière, largement échancré à sa base, muni en dessus d’un sillon médian et de deux sillons abrégés près des angles postérieurs. — Elytres oblongues, subparallèles, sillonnées, — Les trois premiers articles des tarses anté- rieurs des mâles très-fortement dilatés; le 4er triangulaire, les deux suivants carrés, — Corps glabre. Deux grandes espèces (1) de l'intérieur du Brésil, composent ce genre. Elles sont en entier d’un noir peu brillant et ressemblent assez, au premier coup-d'œil, à certaines Feronra. RHOPALOPALPUS. FE Larenté, Ann. d. L. Soc. ent. Série 2, IX, p. 262. Dent médiane du menton simple. — Dernier article des palpes cylin- drique à sa base, renflé en forme de poire à son extrémité, — Mandi- bules arquées et très-aiguës. — Labre assez long, coupé carrément et denticulé en avant. — Antennes longues, filiformes ; leur 3 article plus long que les suivants. — Prothorax subquadrangulaire, légèrement ar- rondi sur les côtés, avec ses angles postérieurs droits, presque aussi large à sa base que les élytres. — Celles-ci subparallèles, peu convexes, finement pubescentes. — Les trois premiers articles des tarses anté- rieurs des mâles très-fortement dilatés ; le 4er subtriangulaire, le 2% en carré transversal, le 3° en carré équilatéral, le 4° grêle. La forme singulière des palpes distingue ce genre entre tous ceux de la tribu ; M. De Laferté, à qui j’emprunte la diagnose qui précède, n'y comprend qu'une espèce (R. pœciloides) du nord-ouest du Bengale, qu'il dit avoir le facies d'un Pogerrus ; d’un autre côté, sa couleur, d'un bleu uniforme, le rapproche des Dinones, genre qui n’est pour moi qu'une section des Cucæxius. CHLZÆNIUS. Boneutr, Observ. ent. art. 1; Tableau d. genres (2). Dent médiane du menton plus ou moins excavée et bifide au bout. — Dernier article des palpes subeylindrique ou très-légèrement trian- (1) Chlœnius anthracinus, Dej. Species. — Platysma licinoides, Perty, Del. anim. art. Brasil. p.11, Tab. JL, £. 1 (Chlœæn. Mellyi, Dej. Cat. éd. 3). (2) Syn. Eunypacryzus, GLypropErus, Laferté, Ann, d, 1, Soc, ent, Série PA LS, p. 205 et 260, — Duvopes, Bonglli, loc, cit, CHLÉNIDES. 295 gulaire dans les deux sexes. — Mandibules médiocrés, faiblement ar quées et aiguës au bout. — Labre transversal, entier ou légèrement échancré. — Antennes filiformes ou subsétacées, gréles; leur 3° article en général plus long que les suivants. — Prothorax de forme variable, très-rarement aussi large que les élytres à sa base. — Les trois pre- miers articles des tarses antérieurs médiocrement dilatés chez presque tous; le fer triangulaire, le 3° plus étroit que le 2. — Corps presque loujours pubescent. ! Ce genre, bien connu des entomologistes, est un des plus riches en espèces de la famille (1). Je ne vois aucun motif suffisant pour en sé- (1) Dejean en a décrit 114 espèces, sans compter les Divopes ; mais il faut en déduire celles qui appartiennent aux genres nouveaux indiqués dans le texte. M. De Laferté, qui admet également le genre Divopes, donne, dans sa Révision des Patellimanes, la liste des Cazænus de sa collection, au nombre de 200. IL doit y en avoir plusieurs ‘qui font double emploi avec les suivantes, qui ne sont. pas mentionnées dans le Species de Dejean. s Esp. européennes : €. virens, Ramb. Faune ent. d. l’Andal. p. 69. Esp. asiatiques et sibériennes : C. Fischeri, Krynicki, Bull. Mose. 1829, no 2, p. 187. — lenuistriatus, chrysothoraz, Kryn. ibid. 1833, pl. 7 et 8. — gra- tiosus, Chaud. ibid. 1837, n° 3, p. 19. — dimidiatus, fulvipes, auriceps, Chaud. ibid. 1842, p. 817. — angustatus, coæalis, Fisch. d. Waldh. ibid. 1844, p. 29. — latithorax, angusticollis, Chaud. ibid. 1844, p. 422. — Gotschii, Chaud. Carab. du Cauc. p. 117. — cœruleocephalus, punctatus, binodulus, reticula- tus, Motsch. Ins. d, Sibér. p. 229. — alutaceus, Gebler in Ledeb. Reise, IE, Ins. p. 48. — Sfuckini, Ménétr. Bull. de lAcad. d. St-Pétersbe 1836. — pu bescens (alutaceus Gebler), flavipes, Ménétr. Cat, rais. p. 114, — melampus, Ménétr. Ins, d. Lehmann, p. 13, — persicus, L. Redtenb. Denks. d. Wien. Akad, I. . Esp. indiennes : C. porcatus, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. II, p. 220. — neel- gheriensis, Guérin, Rev. zool. 1840, p. 38. — janthinus, Kollar u. L. Rédtenb. in Hügels Kashm. IV,2, p. 500. — flavofemoratus, Casteln. Et. ent. p. 81. — upicalis, micans, flaviguttatus, Mac.-Leay, Annul. Jav. p. 14. Esp. de l'Australie :/C. Greyanus, À. White in Grey, Journ. I, Append.p.458. Esp. de l'Océanie : C. ophonioides, L. Fairm. Rev. zool. 1843, p. 30. Esp. africaines : C. Guerini, mirabilis, Ernest, Maxii, Bruneti, Goryi, Leprieuri, auricollis, algerinus (aratus Schh.), capensis, marginipennis, Gory, Ann, d. I. Soc. ent. IL, p. 217. — plagiatus, longicornis, distinguen- dus, Chaud. Bull. Mosc. 1843, p. 751. — madagascaricus, Casteln. Et. ent. p. 81. — attenuatus, indutus, arcuatus, Klug, Ins..yon Madag. p. 41 sq. — bifenestratus, lyratus, togatus, tenellus, obscurus, ug, Symb, phys. Decas I, p. 24. — perspicillatus, prolivus, elatus, pœnulatus, ebeninus, Erichs. Arch. 1842, I, p. 217. — bipustulatus, signatus, lateralis, vitticollis, macu- liceps, pulchellus, caffer, sulcatutus, cinctipennis, coslipennis, marginicollis, Similatus, robustus, validicornis, cyanipennis, puberulus, modestus, Bohem. Ins. Caffrar. p. 138. — notabilis, gonioderus, obesus, zygogrammus, aulicus, venator, complicatus, assecla, virgula, Bruneti, Laferté, Rev. et Mag. d. Zool. 1851, p. 221; melancholicus, anthracoderus, ibid, p. 346; elongatus, sagina= Coléoptères, ‘Tome I, 15 dater à d''ott het is CORNE | CU À né: 226 CARABIQUES. parer les Guypropenus et les Eunxpacryius de M. De Laferté, non plus que les Dixonss de Bonelli; leurs caractères différentiels se ré- duisent en effet aux points suivants : Ces caractères sont, à proprement parler, nuls chez les GLYPTODERUS ; ils consistent en ce que les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles vont en diminuant graduellement de longueur et de largeur ; que le prothorax est presque aussi large que les élytres, et le corps glabre ; particularités qui, toutes, se retrouvent chez certains CuLÆN1vs. On en connait deux espèces américaines (1). ï Une séulè espèce, commune dans les collections, le Chlænius to- mentôsus des Etats-Unis, constitué le genre Eunypacrvzus. Elle à le prothorax exactement aussi large que les élytres à sa base, et le corps Couvert en déssus d’une pubescence serrée, ce qui lui donne un facies particulier. Je ne lui trouve ni les palpes sécuriformes, ni les tarses antérieurs des mâles, faits comme le dit M. De Laferté (2). Quant aux Dinopss (5) de Bonelli, leurs palpes courts et dont le dernier article ést un peu triangulaire, le 3e artiele de leurs antennes, qui est à peine plus long que les suivants, sont tout ce qui les distingue. Cela ne me parait pas avoir une valeur générique. tus, lucidicollis, palpalis, opulentus, meticulosus, morosus, sollicitus, ibid, p: 427. — fulvosignatus, cupreéocinclus, Reiche in Galin. Voy. en Abyss. Ent. p. 265. Esp. américaines : C. virescens, Chaud. Ann. d. 1. Soc. ent, IV, p. 403. — wviolaceus ,platensis (brasiliensis? Dej.), Westwoodii, Waterh. Mag. of nat. Hist. New Ser. VE, p. 353.—longicollis, oæygonus, virens, smaragdinus, Chaud. Bull. Moso. 1843, p. 702. — viridicolis, Roïche, Rev. zool. 1843, p: 37. — peruw- nus, Exichs. Arch. 1847, L, p. 72. — metallicus, Casteln. Et. ent. p. 81. — impunctifrons, quadricollis, cordicollis, Kirby, Faun. Bor. Amer. p. 21.— ater, villosus, later alis; cyanicollis, Brullé in d’Orb. Voy. Ent. p. 32. — wiridifrons, variabilipes, harpalinus, Eschsch. Zool. Atlas V, p. 27. — scabricollis, Che- yrol. Col. d. Mex. cent. I, fasc. 2; leucoscelis, chalybeipennis, ibid. fasc. 4; cursor, obscuripennis, violaceus, ibid. Cent. IE, fase. 7 ; herbaceus, ibid. fase. 8. — asperulus, Ménétr. Bull. d. l'Acad. d. St-Pétersh. 1843, n° 2, p. 99. — niger, purpuricolis, Rand. Boston Journ. of nat. Hist. Il, p. 34 — brevi- colis, perviridis, atripénnis, consimilis, brevilabris, à. Lé Conte, Gcod. Col. ô£ the Unit. St. p. 160, — r'egularis, cumatilis, apicalis, obscurus, obsolelus, nonachus, 3. Le Conte, Ann. 6f thé Lyc. of New-York, V, p. 179. (1) G. Guerinii, aurolimbatus, Laferté, loc. cit. (2) Les palpes sont à peine triangulaires; quant aux larses antérieurs des mâles, leur 2? article n'est pas «presque deux fois aussi large que long, » mais simplement un peu transversal. (3) Aux trois esp. décrites par Dejean, aj. : Esp. européennes : D. bœticus, Ramb. Faune ont. de l'Andäl. p. 71. — laticollis, Chaud. Bull. Mosc. 1843, p. 797. — Esp. asiatiques : D. viridis, Ménétr. Cat. rais. p. 115. — angusli- colis, Karelinii, Chaud. Bull. Mosc. 1842, p. 819. — persicus, delicalulus, Laferté, loc. eit. p. 269. — Esp. africaines : D. fulvipes, Chaud. Ann. d. 1. S0C. ent. IV, p. 444. — caffer, beryllinus, Bohem. Ins. Cafrär. L, p. 198. EHÉTRE. 227 Le CuLænius sont répandus sur tout le globe ; mais l'Afrique, puis l'Amérique, semblent être leur patrie essentielle, Les plus grandes et les plus belles espèces proviennent du premier de ces pays. EE AMBLYGENIUS. De Larenré, Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, IX, p. 263. Genre établi sur un individu femelle d’un insecte provenant du nord du'Bengale, ét qui ne diffère dés Cucæivs que par la détit médiane du menton qui est courte, simple et obtuse au bout. Cet insette, que M. De Laferté nomme 4. chænioides, ressemble beaucoup au Chlæn. columbinus de Dejean, mais est plus grand. L'ignorance où l’on est sur la structure des tarses des mâles, rend incertaine sa position dans celte tribu plutôt que dans celle des Féronides ; cependant, la pubes- cence dont ses élytres sont pourvues porte à croire que sa place est véritablement ici, HOLOLEIUS. DE Larenré, Ann. d. 4. Soc. ent. Série 2, IX, p. 274. Dent médiane du menton simple. — Dernier article des palpes allongé, légèrement ovalaire et un peu tronqué au bout. — Mandibules saillantes, faiblement arquées et aiguës. — Labre transversal, entier. — Antennes filiformes ; leur 3 article pas plus tong que les suivants. — Prothorax transversal, presque carré, un peu rétréci en avant et à sa base; celle-ci plus étroite que les élytres. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles dilatés, tous en carré long; le 1er seulement rétréci à sa base. — Corps glabre. Le Chlœænius nitidulus Dej., des Indes orientales, constitue à Ini seul ce genre, que M. De Laferté place dans son groupe des Oodites. El présente, ‘en effet, un tel mélange des caractères des Cnczænros et de ceux des Oopss, qu'il y à lieu d'hésiter sur la place à lui assigner ; mais cela prouve que les deux groupes sont si voisins qu'il n'y a pas moyen de les séparer, comme le fait M. De Laferté. Le rétrécissement du prolhorax à sa base, qui existe chez cet insecte, m'engage à le laisser Parmi les genrès qui sé rattachent aux Cnzænius. ECCOPTOMENUS. De Cuaur. Bull. d. Mosc. 1850, no 2, p. 409 (1). Dent médiane du menton simple, égalant presque les lobes latéraux, très ‘aiguë au bout, — Palpes très-gréles; le dernier des Jabiaux très- (1) Syn. Hopcocemus, Laferté, Ann. d. 1, Soc. ent. Série 2, IX, p. 2374 7e PRÉ LE SE 2 Cr to 1 ; 928 CARABIQUES. légèrement triangulaire, celui des maxillaires déprimé, parallèle et tronqué au bout. — Mandibules courtes, épaisses, un peu arquées et obtuses à leur extrémité, surtout la droite, — Labre transversal, assez profondément et angulairement échancré. — Epistome profondément échancré; les bords de l’échancrure prolongés en une petite dent étroite et embrassant une membrane jaunâtre. — Antennes gréles, filiformes, longues ; leur 2 article très-court, le 3° le plus long de tous. — Pro- thorax plane, transversal, arrondi sur les côtés, très-échancré en avant, moins en arrière. — Elytres plus larges que le prothorax, ovales, peu convexes. — Tarses des mâles inconnus. Une très-belle espèce du Sénégal, le Chlœænius eximius de Dejean (1), constitue à elle seule ce genre, qui est un des plus distincts de ce groupe. Ainsi que l’a fait remarquer M. De Chaudoir, il forme, jusqu’à un certain point, le passage entre lui et les Licinides, par suite de la forme de ses mandibules. On ne connaît encore que des femelles de cet insecte. ATRANUS. J. Le Conte, Geod. Col. of the Unit St. p. 166. Menton quadrangulairement échancré, sans dent médiane ; ses lobes latéraux obliques en dehors, subaigus au bout. — Palpes longs et gréles ; leur dernier article légèrement fusiforme, à peine tronqué au bout. — Mandibules saillantes, aiguës, — Labre un peu transversal, entier. — Tête allongée, subrhomboïdale. — Antennes assez longues, grêles, filiformes: leur 3° article de la longueur des suivants, le 2° court. — Prothorax un peu plus long que large, légèrement rétréci en arrière, avec ses angles postérieurs obtus. — Elytres oblongues. — Pattes grêles ; les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés chez les mâles, un péu obliques, fortement arrondis aux angles; le Ac triangulaire , du double plus long que les suivants, ceux-ci pas plus longs que larges. — Corps allongé, grêle, légèrement pubescent. Genre établi sur l’Anchomenus pubescens de Dejean. Il suflit d'exa- miner les tarses antérieurs des mäles, pour voir que ce ne sont pas ceux d’un Anchoménide; indépendamment de leur forme, ils présentent, au lieu de squammules, une brosse de poils, comme dans les Chlénides. Ce petit insecte habite les Etats-Unis où il est très-répandu, mais assez rare (2). (1) M. De Chaudoir (loc. cit. p. 411) pense que le Chlœnius Ernesti Buquet (Ann. d.1. Soc. ent. IL, p. 219), doit également rentrer dans ce genre. (2) M. Haldeman (Proceed. of the Acad. of Philad, J, p. 299) l'a décrit de« puis Dejean, sous le nom de Anchomenus obconicus, CHLÉNIDES, 229 HOPLOLENUS. De Larenré, Ann. d. l. Soc. ent. Série 2, IX, p. 266. Ce genre ne diffère des Oops, qui suivent, que par les caractères suivants : ” Dernier article des palpes ovoïde et court, surtout celui des labiaux chez les mâles. — Antennes courtes, atteignant à peine la moitié de la longueur du prothorax. — Cuisses très-larges et très-comprimées à toutes les pattes, sans élargissement dans leur milieu; jambes anté- rieures fortement dilatées à leur extrémité dans les deux sexes. La seule espèce qui rentre dans le genre est de taille médiocre, toute noire, et, comme certains Oovss, a le prothorax un peu plus large à sa base que les élytres; sa patrie est la Guinée portugaise (1). PRIONOGNATHUS. De Larenré, Ann. d. L. Soc. ent. Série 2, IX, p. 288. Mächoires très-allongées, plus longues que les mandibules, droites, terminées par un crochet bifide, dentelées en scie dans toute leur lon- gueur au côté interne; les dents espacées. — Palpes très-grêles, longs et cylindriques. — Mandibules longues, étroites, légèrement arquées et très-aiguës à leur extrémité. — Labre assez long, coupé carrément en avant. — Antennes très-gréles; leur 3e article beaucoup plus court que les suivants. Les autres caractères ressemblent à ceux des Oones; ceux qui pré- cèdent sont extrêmement remarquables. Le genre ne comprend qu'une espèce (P. fossor) de la Guinée portugaise. OODES. Boxer, Observ. ent. part. 1. Tableau d. genres. Menton transversal, médiocrement ou faiblement échancré, muni d’une dent médiane assez forte et simple (2); ses lobes latéraux arrondis en dehors et très-cbtus au bout, — Languette évasée et coupée pres- que carrément en avant; ses paraglosses pareilles à celles des Cazænius. — Dernier article des palpes légèrement ovalaire, obtus ou un peu (1) H. insignis, Laferté, Rev. et Mag. d. Zool. 1852, p. 68. (2) Eschseholtz (Zool. Atlas V, p. 25) a signalé une dent médiane large et bifide chez l'O. pulcher; si ce caractère existe réellement, c'est à tort que M. De Laferté dit que cette dent est toujours simple dans son groupe des Oodites, Je la trouve réduite à un simple feston dans l'O, mewicanus, Ghevrol, AN ON IV OPIPT 230 CARARIQUES. tronqué à leur extrémité. — Mandibules médiocres, faiblement arquées et aiguës au bout. — Labre plustou moins échancré, avec ses angles antérieurs fortement. arrondis. — Tête çourte, non rétrécie et cylindri- que en arrière. — Yeux gros et assez saillants. — Antennes médiocres, gréles, filiformes; le 3° article à peine ou pas. plus long que les sui- vants. — Prothorax ample, transversal, rétréci en avant, ayec ses angles antérieurs rabattus, droit.sur les côtés, jamais rétréci en arrière (1); sa base recouvrant un peu celle des élytres, en général de la largeur de cette dernière ou un peu plus large, rarement un peu plus étroite. — Elytres oblongo-ovales ou ovales. — Pattes médiocres; cuisses assez larges, comprimées; les trois premiers articles des tarses antérieurs for- tement dilatés chez les mâles; le 4° plus ou moins triangulaire, le 2e carré, parfois un peu transversal, le 3° en carré long. La forme du prothorax, combinée avec celle des élytres, donne à ces insectes un contour ovalaire, que Bonelli a voulu exprimer par le nom qu'il a donné au genre. Leur corps est en même temps régulièrement et légèrement convexe, ce qui leur donne quelque ressemblance avec certaines AwaAna. Ils atteignent assez rarement une; taille au-dessus de la moyenne et la grande majorité d’entre eux sont d’un noir profond et mat; quelques espèces seulement, la plupart propres à l'Amérique, sont de couleur métallique, mais ne présentent jamais aucune espèce de dessin, : Les Oops ont des habitudes semblables à celles des Carænuvs, et, quoique bien moins nombreuses, leurs espèces ont une distribution géographique aussi étendue. Celles publiées jusqu'à ce jour s'élèvent à près d’une cinquantaine (2). (1) L’0. pallipes, Reiche (Rev. zool. 1843, p. 38), qui a le prothorax rétréci en arrière, le 3e article des antennes sensiblement plus long que les suivants, et que, malgré cela, M. De Laferté conserve dans le genre, ne me paraît pas pouvoir y rester. Cet insecte serait un vrai CnLænius, si la dent de son menton était bifide. (2) Dejean en a décrit seize; M. De Laferté (loc. cit.) donne la liste des qua- rante et une qui font partie de sa-collection, et dont il décrit en note vingt-deux, mais trop brièvement pour qu’elles puissent passer pour réellement publiées. Je n’en tiens pas compte dans la liste suivante des espèces que Dejean n’a pas connues. Esp. européépne : O: similis (helopioides var.?) Chaud, Bull. Mose. 1837, n° 3, p. 20, — Esp. africaines : O. Goryi, rufipes, politus, Gory, Ann. d, l. Soc. ent. If, p. 229. — nigrita, Chaud. Bull. Mosc. 1843, p. 797, — angolen- sis, Erichs. Arch. 1842, 1, p. 219,—mauritanicus, abaæoides, Lucas, Expl. de VAlgér. Ent. p. 45. — puncticollis, rufipes, similatus, lœvicollis, Bohem, Ins. Caffrar, I, p. 161. — tenebrioides, sulcatus, ellipticus, Laferté, Rev. et Mag. d. Zool. 1852, p. 70. — Esp. indiennes : O. virens, Wiedem. Zool. Mag. Il, p: 50. —sulcatus, Eschsch. Zool. Atlas V, p. 28.— Esp. de l'Australie : O, fuscilarsis, Hombr. et Jaquin. Voy. au pôle Sud, Ent. Col. pl. 1, £. 14. — Esp. améri- caines : O, Leprieurii, cayennensis, Buquet, Ann, 1, Soc, ent, II, p. 473, — LIGINIDES. 231 LONCHOSTERNUS. De Larenré, Ann. d. l. Soc. ent. Série 2, IX, p. 267. Ce sont des Oovxs dont le prosternum se prolonge postérieurement en une pointe aiguë, analogue à celle des Hyoropmicus; tous les autres caractères sont exactement semblables. Trois espèces (1) rentrent dans ce genre, selon M. De Laferté. TRIBU XXV. LICINIDES. Languette libre à son extrémité. — Menton presque toujours privé de dent médiane. — Mandibules plus où moins robustes, en général fortément arquées, tronquées à leur extrémité chez presque tous. — Labre fortement échancré chez la plupart. — Tête plus ou moins forte el saillante, graduellement élargie et très-obtuse en avant, rarement subeylindrique. — Les deux ou trois premiers articles des tarses anté- rieurs dilatés chez les mâles. — Corps toujours glabre. Insectes pour la plupart d'assez grande taille et n'ayant plus, sauf un très-petit nombre, la livrée plus ou moins variée qui caractérise la ma- jeure partie des espèces. des deux tribus précédentes ; presque tous sont noirs ou d'un violet très-foncé. Jis ont également, dans la grande majorité des cas, un facies qui leur est propre, et si la forme de leur tête rappelle celle qui existe chez cerlains Harpaliens, ce n’est là qu'une analogie éloignée et sans importance réelle. Leurs genres, du reste, sont médiocrement nombreux et tous, sauf deux (Licnus, Banisren), étrangers à l'Europe. A Elytres carénées à leur base près du bord latéral : Dicælus. B — non carénées latéralement. a Menton sans dent médiane. elongatus, Casteln. Et. ent.-p. 82. — femoralis, Chaud. Ann: d, 1. Soc. ent. IV, p. 444. — 14-striatus, brasiliensis, cupreus, Chaud. Bull. Mosc. 1843, p. 799. —robustus, punetatostriatus, Brullé in d’Orb. Voy. Ent: p. 31.— tibialis, Che- vrol. Col. d. Mex. Cent. I, fase. 2; meæicanus, Cent. IL, fasc. NV; 12-striatus, ibid, fase. 7. — chlorophanus, Erichs. Arch. 1847, Ï, p. 72. — picipes, 3. Le Conte, Proceed. of the Acad. of Philad. ll, p. 52.— elegans,. 3. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 180. (1) Oodes hispanicus et semistriatus, Dej.; la première d'Espagne, la seconde de Sierra-Leone, — 0. sublævis, Reiche in Galin. Voy. en Abyss. Ent. p. 268; d’Abyssinie et du Sénégal, Cest l'O. Spinolæ du Catalogue de Dejean. ; CARABIQUES, Dernier article des palpes sécuriforme : Licinus: — ovalaire : Rembus, Badister. Menton pourvu d’une dent médiane : Physolæsthus. G Elytres carénées latéralement dans toute leur longueur : Eutogeneius, DICOELUS. BoneLur, Observ. ent. part. 2, p. 14 ’ Menton profondément et étroitement échancré, sans dent médiane : ses lobes latéraux coupés très-obliquement en dehors, assez aigus. — Languette très-saillante, évasée, subtronquée et très-peu libre en avant; ses paraglosses à peine aussi longues qu’elle. — Dernier article des palpes légèrement sécuriforme. — Mandibules robustes , saillantes, faiblement arquées, subobtases au bout et inermes au côté interne, — Labre presque carré, triangulairement échancré. — Tête assez allongée, subcylindrique, déprimée et graduellement élargie en avant. — Yeux médiocres, peu saillants, distants du prothorax, — Antennes médiocres, à articles 1 aussi long au moins que les deux suivants réunis, en cône très-allongé, 2 plus court que les suivants. — Prothorax transversal ou non, peu convexe, un peu rebordé sur les côtés qui sont rétrécis en avant et droits en arrière, empiétant sur les élytres à sa base ; celle-ci largement et quadrangulairement échancrée dans son milieu. — Elytres de la largeur du prothorax à leur base, oblongues, peu convexes, sil- lonnées, munies d'une carène tranchante à leur base près du bord latéral. — Pattes assez longues; les trois premiers articles des tarses antérieurs assez fortement dilatés chez les mâles, le 1° en triangle renversé, les deux suivants en carré long. Grands et beaux insectes, d'un bleu-violet ou d’un noir plus où moins mat en dessus, et dont le facies a quelques rapports avec celui des Pasiwacuus de la tribu des Scaritides. Ils sont propres à l'Amérique du Nord, et l'on en connait déjà plus d’une vingtaine (1). Presque tous sont rares dans les collections. ‘ (1) Aux quinze mentionnées par Dejean, aj. : D. opacus, Laferté, Rev. z00l. 1841, p. 43. — lœvipennis, quadratus, decoloratus, confusus, iricolor, J. Le Conte, Geod. Co. of the Unit. St. p, 149. — seulplilis, splendidus, Say, Trans. of the Amer. Phil. Soc. I, p. 68. — Lecontei, ambiguus, Laferté, Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, IX, p. 277. Ces deux espèces correspondent probablement à quelques-unes de celles décrites par M. J. Le Conte. LICINIDES, 233 LICINUS, Larr. Gen. Crust. et Ins. 1, p. 199 (1). - . Menton assez grand, fortement et quadrangulairement échancré, sans dent médiane, — Languette évasée, tronquée et libre au bout ;‘ses pa- raglosses aussi longues qu’elle. — Dernier article des palpes assez fortement sécuriforme. — Mandibules courtes, robustes, fortement arquées, obtuses, tronquées et parfois bifides au bout, fortement échan- crées au côté interne, — Labre transversal, légèrement échaucré en avant. — Tête très-obtuse antérieurement, faiblement rétrécie en ar- rière; épistome largement échancré en demi-cercle. — Yeux assez gros, peu saillants. — Antennes au plus de la longueur de la moitié du corps; à 4° article allongé, 2e court: les suivants subégaux. — Pro- thorax presque plane, tantôt régulièrement arrondi sur les côtés, tantôt rétréci en arrière, — Elytres convexes, ovales ou oblongues, sinuées à leur extrémité. — Les deux premiers articles des tarses antérieurs fortement dilatés chez les mâles; le {er en triangle curviligne, le 2e très- transversal ; tous deux fortement ciliés sur les côtés. Les insectes de ce genre sont de taille moyenne, plus ou moins larges et déprimés, de couleur noire, et ordinairement très-ponctués en dessas. Tous sont propres à l'Europe et au nord de l'Afrique. La plu- part fréquentent de préférence les terrains sablonneux et arides, où ils se tiennent sous les pierres ; quelques-uns se trouvent exclusivement dans les bois, surtout ceux des pays de montagnes. Ils n’ont jamais d'ailes sous les élytres et leur démarche est peu agile. Leurs espèces sont médiocrement nombreuses (2). REMBUS. Lan. Jcon. d. Col. d'Eur. éd. 1, p. 85 (3): Menton et languette des Drcogcus. — Dernier article des palpes légè- rement ovalaire et tronqué au bout. — Mandibules assez saillantes, Peu arquées, très-larges à leur base, inermes au côté interne, large- ment et longitudinalement tronquées au bout, — Labre petit, presque Carré, fortement et angulairement échancré en avant. — Tête obtuse et (1) Syn. Scazes, Fischer de Waldh. Mém. d. 1. Soc. d'Natur. d. Mosc. VI, 1823. (2) Aux douze espèces du Species de Dejean, aj. : L. angustatus, Chevrol. Rev. z00!. 1840, p. 11. — dalmatinus, Chaud. Bull. Mose. 1843, p. 761. Pour les espèces décrites par Dejean, voyez les observations de M. De Laferté- Sénecterre, Ann, d, 1. Soc. ent. Série 2, IX, p. 281. (3) Syn. Dircocmeiza, Brullé, Hist. nat. d. Ins. IV, p. 407. tn be 23% CARABIQUES. le plus souvent déprimée en avant, un peu rétrécie postérieurement ; épistome largement échancré en demi-cercle. — Yeux assez saillants. — Antennes un peu moins longues que la moitié du corps; à 4er article assez gros, de la longueur du 3°, 2% court ; les Suivants allongés, sub- égaux. — Prothorax presque carré, un peu transversal, peu convexe, faiblement échancré en avant et à sa base. — Elytres oblongo-ovales, médiocrement convexes. — Les trois premiers articles des tarses de la même paire, assez fortement dilatés chez, les mâles ; le 4er trigone, les deux autres carrés ; tous fortement ciliés sur les côtés. Ges insectes ont la plus grande, analogie, par leurs caractères, avec les Dicorcus: mais leur facies est différent et se rapproche chez les uns de celui de certaines Feronra, chez les autres de celui des Oops. Les espèces connues sont peu. nombreuses et ont un habitat très- étendu; on..en trouve en..Afrique, aux Indes orientales, dans l'Aus- tralié et dans l'Amérique du Nord. Toutes sont de couleur noire (4). BADISTER. CLanv. Ent. helvét. U, p. 90 (2)- . Menton fortement et, quadrangulairement échancré, sans dent mé- diane; ses lobes latéraux arrondis en dehors.et peu aigus: au bout. — Languette saillante, obtuse.et Jibre sur une faible étendue à son extré- mités ses paraglosses la dépassant fortement. — Dernier article des palpes labiaux ovoïde; celui des maxillaires légèrement oyalaire ; tous ohtus au bout. —.Mandibules robustes, fortement arquées, tronquées et souvent un peu bifides au bout, fortement échanerées au côté interne. — Labre très-court, profondément échancré. — Tête brièvement ova- laire ou subcylindrique, non ou faiblement rétrécie en arrière; épi- « stome tronqué ou légèrement arrondi en avant. — Yeux assez pelits, peu saillants. — Antennes longues et grêles, à 4er article plus gros et un peu plus lonÿ que le autres, 2 plus coutt; les suivants égaux. — Prothorax graduellement rétréci d'avant en arrière, peu convexe, un peu échancré à ses deux extrémités, avec ses angles obus. — Elytres oblongues. — Pattes gréles ; les deux premiers articles des tarses an- téricurs assez fortement dilâtés chez les mâles, le 4° trigone, les deux suivants en carré transversal; tous fortement ciliés sur les côtés. Petits insectes voisins des Licuxus, par la plupart de leurs caractères, mais Lrès-différents par leur taille beaucoup moindre, leur forme plus (4) Aux six esp, du Species de Dejean, aj.: R. opacus, Chaud. Bull. Mosc. 1852, n° 4, p. 67; de Chine, mais avec doute, — major, laticollis, assimilis, obtusus, 3. Le Conte, Gcod, Col. of the Unit St. p, 146 ; des Etats-Unis, (2) Syn. Amezveuvs, Gylh. Ins. Succ. HE, p.74 — Trumonpuus, Steph: A Cat. of Brit. Ins, p, 409. \ en LE 1500 nd et Vip lee mn 0 UE DURS CPR CR CT EEE RS LICINIDES, 235 svelle et leurs couleurs parfois assez vives ; quelques-uns ressemblent beaucoup à certains. Ancuomexvs, au premier aspect, On, les trouve ordinairement dans les endroits humides. Leurs espèces sont répandues dans la plus grande partie de l'ancien continent et dans l'Amérique du Nord; on en connaît une douzaine (1). PHYSOLOESTHUS. DE Cnaur. Bull, d. Mose. 1850, 2, p. 411. Menton profondément et étroitement échancré, muni d'ane courte dent médiane simple. — Dernier article des palpes labiaux très-renflé, dilaté extérieurement et terminé en angle aigu. — Mandibules moins obtuses que celles des Baprsrenr ; la droite assez aiguë et munie, en avant du milieu du côté interne , d’une dent obtuse.— 3e article des antennes beaucoup plus court que les suivants. Pour le surplus, ce genre ne diffère pas des Bamsren, ILest établi suc un petit insecte (P. australis) originaire de l'Australie, sur RS 16 bords de la rivière des Cygnes. EUTOGENEIUS. Sozrer in Gay, Hist. d. Chile, Zoo!. IV, p. 253. Menton faiblement transversal, étroitement échancré en demi-cercle, sans dent médiane ; ses lobes latéraux tronqués en ayant. — Languelte courte; ses paraglosses filiformes, dépassant un peu son bord antérieur, — Dernier article des palpes oblongo-ovalaire, plus long et plus gros,que le précédent. — Labre fortement transversal, angulairement échancré en avant, — Tête courte, presque carrée; épistome profondément échaneré en triangle, — Antennes filiformes ; leurs cinq derniers articles un peu comprimés, plus larges que les précédents et formant une sorte de massue grêle et allongée. — Prothorax plane, faiblement rétréci en arrière, subrectangolaire, un peu échancré en avant; ses angles posté- rieurs très-arrondis. — Elytres subovales, sillonnées, carénées latérale- ment. — Pattes courtes et grêles. Solier a créé ce genre sur un petit insecte (Z. fuseus) du Chili, de la (1) Aux six esp. décrites par Dejcan, aj. : Esp. européennes : B. dilatatus, Chaud. Bull. Mose. 1837, n° 2, p. 20. — ranthomus, Chaud. ibid. 1844, p. 440, — Esp. asiatiques : B. corruscus (pellatus), Fischer de Waldh. Ent. d. 1. Russie, IE, p. 300.—anchora (bipustulatus), Ménétr. Cat. rais. p. 116. — col- laris, Motsch. Ins. d. 1, Sibér, p. 142. — Esp. indiennes : B. fhoracicus, quin- Quépustulatus, rubidicolis; Wiedem. Zool. Mag. AL, 4, p. 57. — Esp. de l'Amér. du:Nord : B. notatus, Haldem. Proceed. of the Acad. of Phüad. E p. 29, — testaceus, 3: Lo Conte, ibid. IE, p. 52, — micans, pulchellus, J. Le Conte, Geod. Col, of the Unit. St, p. 14&s di VAT QUE Re Te, Ge PE ES INC EE PE pa: L Pré à ’ PT. ; : 236 CARADIOUES, taille des Banisren et dont le mâle lui est resté inconnu, Je crois, avec | lui, qu'il est voisin de ce dernier genre, et j'ajouterai, des Drcoecvs, par la carène latérale de ses élytres, du même genre et des Rewaus, par l'échancrure de son épistome. SECTION VI. Languette le plus souvent libre à son extrémité. — Dernier article des palpes non subulé. — Prothorax uni à l'arrière- corps, chez la plupart, par un pédoncule. — Elytres entières, arron- dies ou simplement sinuées à leur extrémité. — Jambes antérieures non palmées. — Tarses antérieurs, lantôt simples dans les deux sexes, tantôt dilatés ; le nombre de ces articles dilatés, leur forme et leur vestiture en dessous, variables; leurs crochets toujours sim- ples. Il existe dans les deux tribus des Féroniens et des Harpaliens de Dejean, un certain nombre de genres qui ont tellement, à la première vue, le facies des Scaritides, que les anciens auteurs s’y sont trompés et ont placé dans ce dernier groupe, le petit nombre de ceux qu'ils ont connus (1). Ce facies est dû principalement à l'existence, chez ces insectes, d'un pédoncule mésothoracique, à la forme globuleuse, ovalaire ou for- tement cordiforme du prothorax, enfin à celle des élytres qui, souvent, rappellent assez bien celles des Crivixa, Dyscmmmius et genres voisins. Dejean, qui donnait une importance prédominante à la forme des articles des tarses antérieurs chez les mäles, n’a tenu aucun compte de ce facies particulier et a disséminé ces insectes dans les deux groupes indi- qués plus haut. Cet arrangement me paraît peu naturel, etje crois qu'ici les tarses doivent céder le pas à l’ensemble des autres caractères, comme ils le font, par exemple, parmi les Troncatipennes chez lesquels , ainsi qu'on l’a vu plus haut, ils sont si variables. Il est presque inutile de faire observer que le facies scaritidiforme, n'est pas toujours également prononcé chez ces insectes. Très-apparent dans certains genres, tels que les Diocres, Misconera, BroscosomA, e Bnoscus, Promeconeuus, etc., il s’affaiblit chez d’autres, tels que les Cnemacanrnus, Banrros, elc., et finit par disparaître complètement dans un certain nombre, par exempleles Pececrun, Ioromonenus et GLYPTus. Mais les faits de ce genre sont si communs dans le règne animal, que celui-ci constitue à peine une objection sérieuse, et d’ailleurs ces genres sont manifestement aberrants. En outre, ces cas sont très-peu nombreux et se bornent presque aux trois genres que je viens de nommer en der- nier lieu. Cette section, ainsi constituée, ne comprend que deux tribus, (1) On sait que Paykull avait placé la Miscodera arctica parmi les Grivina, et que le Broscus cephalotes était un Seawres pour Olivier, Dans ces dernières années, un entomologiste anglais distingué, M. Waterhouse, a proposé le nom générique de Scarrripea pour les CNEMAGANTHUS, comme on Je verra plus bas. 237 qu'un seul caractère emprunté aux mandibules suffit pour distinguer l'une de l’autre : CNÉMACANTHIDES, I. Mandibules courtes, au plus médiocres : CNÉMACANTHIDES. II, Mandibules allongées : Sromipes. TRIBU XXVI. CNÉMACANTHIDES. Languette libre à son extrémité, ou soudée dans toute sa longueur à ses paraglosses. — Mandibules courtes, au plus médiocres. — Elytres régulièrement oblongues ou ovales, avec les épaules entièrement ef- facées, et ne recouvrant jamais d'ailes. — Yarses antérieurs très-rare- ment simples ; leurs quätre, trois ou deux premiers articles dilatés chez les mâles, et parfois les intermédiaires ; leur vesliture en dessous, consis- tant presque toujours en poils. La moitié des genres de cette tribu étant propre à l'Amérique du Sud, j'ai cru convenable d'emprunter à l’un d'eux le nom que je lui donne, quoique en réalité, il.n’en forme pas plus le type que plusieurs autres. Elle est plus homogène que la suivante, en ce sens que le facies scaritidiforme n'y disparaît jamais complètement. Elle se compose de onze genres qui me paraissent pouvoir être classés de la manière sui- vante, d'après la structure des tarses : I. Tarses simples dans les deux sexes : Dioctes. Il. Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles dilatés. Leur dessous garni de poils : Miscodera, Broscus. —— squammules : Cnemacanthus, Arathymus (1). HI. Les quatre premiers articles des tarses antérieurs, et très-souyent aussi les deux premiers des intermédiaires dilatés chez les mâles et garnis de poils en dessous : Broscosoma, Ooplerus, Promecoderus, Cascelius, Car- diophtalmus (1). IV. Les deux premiers articles des tarses antérieurs dilatés chez les mâles et garnis de poils en dessous : Baripus. (1) On ne connait que le sexe femelle de ce genre, qui n’est par conséquent placé que provisoirement dans cette section, CARABIQUES* DIOCTES. Ménérn. Jns. recueil. par Lehmann. Errata (1). : Menton concave, largement et fortement échancré, sans dent médiane; ses lobes latéraux arrondis et subtronqués au bout. — Languette mem- braneuse, cornée dans son centre, tronquée en avant; ses paraglosses contiguës, la dépassant un peu'et arrondiés au bout. — Palpes longs et grèles; le dernier des labiaux trois fois plus court que le précédent, grossissant et tronqué au bout ; celui des maxillaires subsécuriforme. — Mandibules très-robustes, arquées, assez saillantes; la gauche multi, la droite unidentée au côté interne. — Labre un peu transversal, fortement échancré ; ses lobes fasciculés. — Tête grande, convexe, à peine rêtré- cie en arrière; épistome fortement échancré en triangle. — Antennes assez longues, grêles, à article 1 gros, plus long que les autres, 2 de moitié plus court que le 3°; les suivants subégaux, cylindriques. — Prothorax cupuliforme, échancré en avant et embrassant fortement la tête, convexe en avant, déclive en arrière. — Elytres soudées, suborbi- culaires, marginées latéralement, sinuées au bout, convexes. — Pattes longues, assez gréles; Larses grêles, simples dans les deux sexes; leurs articles triangulaires, ciliés sur leurs bords, nus en dessous. Genre établi sur un grand insecte (D. Lehmanni) de plus d’un pouce de long, découvert par Lehmaun dans les déserts de Kisil-Koum, à l'est de la mer Caspienne, et l'un des plus remarquables dont la science se soit enrichie dans ces dernières années. Son facies est complètement celui d'un Scaritide, mais la structure de ses pattes ne permet absolument pas de le placer dans cette tribu. Des rapports assez sensibles, que ses or- ganes buccaux ont avec ceux des Acinopus, ont porté M. De Chaudoir à penser qu'il dévait être placè près de ce genré. Mais tout ce que dit ce savant entomologiste à ce sujet, me semble seulement prouver que des genres très-éloignés peuvent avoir des organes buccaux très -sem- blables, lorsqu'ils appartiennent à une même famille. ” Ce bel'inseéte est très-commun dâns son pays hätal ; on le trouve sous les pierres, dans des trous qu'il se creuse en terre. + MISCODERA. = Escuscu. Bull. d. Mosc. 1830, éd, Lequien, p.77 (2). Menton transversal, concave, assez fortement échancré en demi- cercle, muni d’une dent médiane à peine distincte et obtuse ; ses lobes {1) Syn. Hanpacres, Ménétr. ibid. p. 85, olim.; nom déjà employé en Orni- thologie. — Macuozerus, De Chaud. Bull. Mosc. 1850, n° 2, p. 448. (2) Syn. Lerocmrow, Curtis, Brit. Ent. VIII, pl. 346 (1831). — OncopEnts, Steph, sec, Hope, Colcopt. Man. Il, p. 80. — Cuivina, Paykull, Dejean, etc. CNÉMACANTHIDES. 239 latéraux en triangle assez aigu. — Languette tronquée et libre au bout ; ses paraglosses pas plus longues qu’elle. Palpes robustes ; leur dernier article ovalaire et tronqué. — Mandibules médiocremént saillantes, peu robustes, droites, puis recourbées et très-aiguës à leur extrémité. — Labre transversal, entier. — Tête médiocre, non rélrécie en arrière. — Veux assez grands. — Antennes dépassant un peu le prothorax, à fr article trèg-gros, 2 court, 3° plus long que les suivants; ceux-ci dé- croissant graduellement, ébconiques ét submoniliformes; le dernier ovoidé. — Prothorax globuleux, puis tubulèux à sa base et séparé des élytres par un étranglement. — Elytres ovoïdes, soudées. — Pattes courtes ; les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles dilatés, triangulaires, garnis de poils serrés en dessous ; le preinier plus long que chacun des deux Suivants. Sur - Ce genre est établi sur un petit insecte du nord de l'Europe, qui, au premier coup-d'œil, a tout-à-fait le facies d'une Crrvana. Paykull, le premier qui l’a décrit, l'avait placé dans ce genre, sous le nom de CL. arelica, en quoi il a été imité par Dejean et plusieurs autres auteurs. Mais cet insecté est très-différent des Scarilides par ses jambes anté- ricures, ses Larges, ec, ; et sa place est à côté des Bnoscus, dont il est si voisin, que M:'Brullé n’a pas cru devoir l'en séparer, quoiqu'il présente des caräctères très-suffisants pour cela (1). BROSCUS. Panzer, Index ent. p. 62 (2). Menton assez grand, transversal, concave, pourvu d'une forte dent médiane, simple et aiguë : ses lobes latéraux arrondis sur les côtés et en avant. — Languette tronquée et libre en avant; ses paraglosses pas plus longues qu’elle, obtuses. — Dernier article des palpes subcylin- drique et tronqué au bout. — Mandibules robustes, médiocres, arquées et assez aiguës au bout. — Labre transversal, légèrement échancré. — Téte assez forte, Subovalaire, le plus souvent presque renflée en arrière. = Yeux médiocres, légèrement saillants. = Antennes dépassant à peine le prothorax, à 4°r article gros, subeylindrique, 2° court, 3° plus long que les suivants, obconique consme eux. — Prothorax séparé des élytres par ui intervalle notable, fortement rétréci el uu peu tubuleux en arrière, très-arfondi aux angles postérieurs. — Elytres allongées, (1) M. Curtis (loc. cit.) en a décrit une seconde espèce sous le nom de Leio- chiton Readit; mais ce n’est, selon toute apparence, qu'une variété de celle inentionnée dans le texte. (2) Syn. Cevnarores, Bonelli, Observ. ent. part. 1, Tableau des genres; nom antérieur de plusieurs années à celui de Panzer, mais qui, n'étant que le nom spécifique de l’espèce commune d'Europe converti en nom générique, à êté adopté à tort par Latreille et Dejean. ‘ 240 CARABIQUES, parallèles, arrondies aux angles huméraux, lissés où ayant des sillon effacés. — Pattes médiocres ; les trois premiers articles des tarses anté- rieurs des mâles fortement dilatés, très-rétrécis à leur base ; le premier plus long que chacun des suivants, ceux-ci sublransversaux ; tous garuïs de poils serrés en dessous. Insectes de taille moyenne, de forme allongée et assez élégante, pro- pres à l'Europe, au nord de l'Afrique et aux parties orientales de l'Asie. Quelques-uns de ces deux derniers pays, sont ornés de couleurs métal- liques assez éclatantes, landis que les autres sont tout noirs. L'espèce qui se trouve dans la plus grande partie de l'Europe (B. cephalotes), est ” assez commune partout et vit sous les pierres dans les champs ; elle est peu agile dans ses mouvements. On en connait six en tout (1). CNEMACANTHUS. Bnruzté, Hist. nat. d. Ins. IN, p. 375 (2). Menton transversal, concave, fortement échancré, trilobé : le lobe médian un peu plus court que les latéraux, entier et aigu; les latéraux e (1) Cinq (Cephalotes vulgaris, politus, lœvigatus, punctatus, nobilis) sont décrites dans le Species de Dejean. — Aj. : Ceph. rufipes, Guérin, Icon. d. Règne anim. Ins. pl. 5, £. 5; probablement le même que le C. nobilis Klug. — Ceph. Karelinii, Zoubk. Bull. Mosc. 1837, n° 5, p. 65. — Ceph. cordicollis (Karelinii, Zkf), Chaud. ibid, 1842, p. 826. M. Newman (Ent. Mag. V, p. 387) a décrit un Broscus basalis du Mexique, qui parait n’ètre que le Ceph. politus Dej. de Sicile. Le Broscus œneus de M. A. White (Voy. of the Erebus and Terror, Ent. p. 5, pl. I, f. 8) n'est, sans aucun doute, pas autre chose qu’un Pnomkconenus, comme l’auteur l'indique avec doute, Ë Le Broscus carenoides du même (loc. cit. p. 4) est une F£roma de la sec- tion des Percus. Voyez plus bas les espèces de ce genre. Enfin, M. J. Le Conte (Geod. Col. of the Unit. St. p. 82) a rapporté avec doute à ce genre trois espèces : morio (Feronia morio, Dej.), approæimatus et lœvipennis, qui ne me paraissent être que des FerontA du groupe des Ste- ROPUS. (2) Syn. Oponrosceus, Curtis, Trans. of the Lin, Soc. XVII, p. 186; nom déjà employé par M. De Castelnau pour un genre d’'Hémiptères (Mag. d. Zool. Ins. 1833. Essai d’une classif. d. Hémipt. p. 74). — Cnemaropus, Guérin, Mag. d. Zool. Ins. 1838. Ins. du Voy. d. 1. Favorite, p. 9, — ScartTIDEA, Waterh. Ann. of nat. Hist. VIE, p. 206, note. L'histoire des noms imposés à ce genre est assez compliquée et exigerait plus de détails que je ne puis lui en consacrer ici. Cette confusion vient de ce que le nom de CNEMACANTHUS à 6té imposé pour la première fois par M. Gray à un insecte appartenant au genre Promecopenus de Dejean, et que M. Brullé a cru que les insectes actuels étaient génériquement les mêmes que celui de M. Gray. Pour étudier cette question, outre les travaux qui viennent d’être cités, consul- tez : 19 La Monographie des Oponrosceuis, publiée par M. Waterhouse dans 1e CNÉMACANTHIDES, S41 arrondis au bout. — Languette évasée, tronquée et libre au bout; ses paraglosses coniques, pas plus longues qu'elle, — Palpes assez courts et robustes ; leur dernier article subcylindrique et tronqué à son extrémité. — Mandibules médiocres, saillantes, robustes, faiblement arquées et peu aiguës. — Labre transversal, un peu rétréci en avant, entier. — Tête médiocre, obtuse en avant, à peine rétrécie en arrière. — Yeux déprimés, — Antennes dépassant à peine le prothorax, rigidules, com- primées, à 4er article assez gros, mais court; les suivants subégaux, sauf le 3e qui est un peu plus long que les autres. — Prothorax trans versal, séparé des élytres par un intervalle très-distinct, médiocrement convexe en dessus, fortement arrondi sur lés côtés en avant, graduelle- ment et très-rétréci en arrière, sans prolongement à sa base, — Elytres oblongues, assez convexes, fortement arrondies aux épaules. — Pattes robustes ; cuisses fortes, en ovoïde comprimé ; jambes antérieures élar- gies au bout et prolongées obliquement en dehors, en une forte saillie aiguë ; les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles for- tement dilatés, garnis en dessous d’une double rangée de squammules ; le premier en triangle plus long que large, les deux suivants très-cordi- formes, transversaux. Bi Ce genre me parait représenter, en Amérique, les Broseus de l'an- cien conlinent, avec lesquels ses espèces ont beaucoup de rapports par leur forme générale, mais dont elles s'éloignent, du reste, notablement par leurs jambes antérieures et la vesticure en dessous des tarses de la même paire. C’est le seul genre de la’tribu qui présente ce dernier ca ractère. Ces insectes sont d'assez grande taille, noirs où bleus et de forme robuste, Quelques poils rares et redressés se font voir sur presque toutes les parties de leur corps. Leurs élytres sont lisses ou faiblement sillonnées comme celles des Bnoscus, et ont, le long de leurs bords laté- raux, une rangée irrégulière d'assez gros points enfoncés. Leurs jambes antérieures sont ordinairement plus élargies chez les femelles que chez les mâles. Leurs espèces sont propres au Chili, aux Terres magellani- ques et au Tucuman. On en connait déjà huit (1), toutes rares dans les collections. Mag. of nat. Hist: New Series, 1840, IV, p, 354; 20 une note de M. Guérin- Méneville dans sa Rev. zool. 1841, p. 186; 3 des observations de M. Reiche sur cette note, ibid. p, 238; 40 enfin Ja réponse de M. Waterhouse à cette même note, dans les Annals of nat. Hist. 1842, VILL, p. 205. (1) Cnem. cyaneus, obscurus (Odontosculis tentyrioides, Curtis, loc. cit. pl. 15, f. D), Brullé, Hist. nat. d. Ins. IV, p. 376, — Desmareslii, Guérin- Ménev. Mag. d. Zool. Ins. 1838, Ins. d. 1. Favorite, p. 9, pl. 226. — Darwinii, Curtis, striatus, substriatus, Waterh. Mag. of nat. Hist. New Ser, IV, p. 356 Sq — cyalhicollis, Solier in Gay, Hist, de Chile, Zoo! IV, p. 194. Coléoptères, ‘Tome I. 16 EX 242 CARABIQUES. . ARATHYMUS. Guémin-MéNev. Rev. 5001. 1841, p. 188 (1). Genre douteux, établi sur un insecte femelle des environs de Lima, et présentant les mêmes caractères que les CNEMACANTHUS, si ce n’est que les jambes antérieures ne sont pas dilatées, ni prolongées obliquement en dehors à leur extrémité. La forme générale est aussi plus parallèle et plus cylindrique que dans le genre en question. Si le mâle a les jambes antérieures dilatées, cette coupe générique doit probablement étre sup - primée et ne plus former qu'une division parmi les "CNEMACANTHUS. Avant de la proposer, M. Guérin-Méneville avait décrit cet insecte sous le nom de Cnem. parallelus (2). BROSCOSOMA. Rose. Genus Broscosoma; in-80. Erlangæ 1846 (3). Menton transversal, faiblement échancré, trilobé ; les trois lobes très- aigus, le médian un plus court que les latéraux. — Languelte légèrement saillante et arrondie au milieu de son bord antérieur, soudée dans toute sa longueur à ses paraglosses; celles-ci la dépassant un peu. — Dernier article dés palpes labiaux ovalaire et obtus, celui des maxillaires plus court et tronqué au bout; le 2e de ceux-ci renflé et arquê. — Mandi- bules assez saillantes, arquées et,aiguës à leur extrémité, bidentées au côté interne. — Tête large, ovalaire, rétrécie en arrière. — Yeux mé- diocres, peu saillants: — Antennes de la longueur au moins de la moitié du corps, filiformes ; à 4er article gros et arqué, 2° court, 3° beau- coup plus long que celui-ci, 4° un peu plus que les suivants ; ceux-ci égaux. — Prothorax allongé, globoso-ovalaire, sans angles distincts. — (1) Syn. Cnemacantuus, Guérin-Ménev. Mag. d. Zool. Ins. 1838. Ins. d. I. Favorite, p. 12; olim. (2) Solier (in Gay, Hist. d. Chile, Zoo!. IV, p: 240), qui n’à eu également à sa disposition qu'un exemplaire femelle trouvé dans la province de Valdivia, au Chili (ce qui porte à croire que M. Guérin-Méneville se trompe en indiquant l'espèce comme du Pérou), place cot inseele parmi les Baripus, en en formant une seetion à part, sous le nom d'Oponromenus. H signale une particularité omisé par M. Guérin-Méneville, à savoir que les cuisses antérieures sont munies d'une dent en dessous. Ce genre forme probablement le passage des CNEMAGANFHUS aux Bantus, que j'aurais alors trop fortement séparés. (3) MM. Roseuhauer et Putzeysont publié presque simultanément ce genre en 1846. La brochure du second intitulée : Broscosoma, Carabidum genus n0- vum (in-80, 7 p. 1 pl. n.), a paru à Bruxelles, au mois d'octobre. Celle du pres mier a vu le jour à une époque un peu antérieure, à ce que je crois; son titre est : Broscosoma wnd Laricobius zwei neue Kæfergattungen entdeclt, beschrie- ou ne in Stahl abgebildet, von W. G. Rosenhauer, in-8°, 8 p. 1 pl, n. Erlangen, CNÉMACANTIIDES. 243 Elytres soudées, en ovoïde allongé. — Pattes assez longues ; cuisses de la même paire robustes ; les quatre premiers articles des tarses anté- rieurs fortement dilatés chez les mâles, triangulaires; le premier plus long et plus large que les autres : les deux premiers des intermédiaires très-légèrement élargis dans le même sexe ; tous garnis de poils serrés en dessous. : L'insecte sur lequel est établi ce genre, est une des plus remarquables découvertes qui aient été faites depuis longtemps parmi les Carabiques d'Europe. Jusqu'ici on ne connaissait, dans cette partie du monde, que la Méscodera aretica qui se rapprocht des Promeconenus de l'Australie et des Cascezius de l'Amérique du Sud. L'insecte dont il s'agit est * beaucoup plus voisin de ces deux genres; mais, à des formes générales analogues aux leurs, il réunit un meñton tout autrement fait. M. Ro- senhauer a découvert celte espèce intéressante en 1842, sur le Mont- Baldo, dans le Tyrol méridional, à 3,600 pieds de hauteur ; et dans un es- pace de huit jours, il en a recueilli, dahs une seule localité, cinquante exémplaires sous dés pierres. Elle n’a que 3 lignes 172 de long et sa couleur est d’un noir un peu bronzé. Cet entomologiste lui a imposé le nom de B. Baldense. OOPTERUS. Guéri-MÉNEY. Rev. 5ool. 1841, p. 123. Genre établi sur quelques petits insectes de l'Océanie, dont le facies a le plus grand rapport avec celui de la Wiscodera arclica, mais dont les caractères ne sont pas encore suflisamment connus, pour qu’on puisse leur assigner une place définitive. M. Guérin-Méneville, par suite de la forme du dernier article de leurs palpes, les classe: parmi les Subu- lipalpes; ils me paraissent ne pas pouvoir l'être ailleurs qu'ici. Les caractères qu'on peut déduiré de la diagnose générique et de la des- criplion spécifique de cet auteur, sg résument ainsi : Menton et languette inconnus, — Dernier article des palpes conique et aigu au bout. — Téte oblongue, plus étroite que le prothorax, lisse, avec deux larges sillons longitudinaux entre les antennes. — Celles-ci Courtes, presque grenues; leurs sept derniers articles à peine un peu Plus longs que larges. — Prothorax bombé, cordiforme , finement rebordé, — Elytres au moins deux fois plus larges que le prothorax, très-bombées, en ovale court. — Les quatre premiers articles des tarses antérieurs dilatés chez les mâles : les deux premiers plus larges, un peu prolongés au côté interne ; vestiture de ces larses en dessous in- connues On en connaît trois espèces (1), originaires des îles Auckland et de la Nouvelle-Zélande. (1) O. clivinoides, Guérin, loc. cit.; figuré par MM. Hombr, et Jacq. dans Je Ar gl à Us orne 4 TA pi CARABIQUES: PROMECODERUS. Des. Species IV, p. 26 (1): Menton transversal, concave, profondément échancré, muni d’une assez forte dent médiane, simple ou légèrement bifide ; ses lobes laté- raux larges, fortement arrondis en avant. — Languette grande, évasée et un peu arrondie au bout; ses paraglosses pas plus longues qu'elle et Jui adhérant dans toute leur étendue. — Palpes assez robustes, sub- ovalaires et tronqués au bout; le 3e des maxillaires beaucoup plus court que le 4°; celui des labiaux un peu déprimé. — Mandibules mé-, diocres, assez fortes, faiblement arquées. — Labre transversal, un peu échancré en avant. — Tête forte, assez allongée, un peu renflée en arrière, avec un sillon circulaire plus ou moins marqué en arrière des yeux. — Ceux-ci médiocres, peu saillants. — Antennes filiformes, à peine aussi longues que le prothorax ; à 1°" article assez gros, 3° un peu plus long que les autres, ceux-ci subégaux; tous plus ou moins obco- niques. — Prothorax allongé, fortement rétréci en arrière, tronqué à sa base et en avant, sans angles distincts, plus ou moins convexe en dessus. — Elytres soudées, en ovale allongé, régulier. — Pattes assez courtes; les quatre premiers articles des tarses antérieurs très- forte- ment dilatés chez les mâles, transversalement cordiformes, sauf le premier, garnis de poils papilliformes serrés en dessous ; les quatre pre- miers des intermédiaires dans le même sexe, légèrement dilatés, trian- gulaires, au moins aussi longs que larges ; le dernier de tous les tarses robuste et aplati; sans squammules en dessous, sauf au sommet de leur 4 article. Insectes de la Nouvelle-Hollande et pays voisins, de taille moyenne et en général de couleur bronzée. Quelque temps après que Dejean les eût érigés en un genre propre (1829), M. Gray (1832) en a publié une espèce sous le nom générique dè Cnewacanruus- et en l'indiquant comme originaire d'Afrique ; mais on sait aujourd'hui positivement qu'elle appartient, comme les autres, à la Faune australienne. Le nombre de celles qu'on connait aujourd’hui est de dix (2). Voy. au pôle Sud. Ins. Col. pl. 2, f. 16. — plicaticollis; figuré ibid. f, 15, — rotundicollis, A. White, Voy. of the Ereb. and Terror; Ent. p. 6. (1) Syn. Cxemacanruus, Gray in Griffith anim. Kingd. Ins. I, p. 276, pl. 15€ 1. (2) 2. brunnicornis, Dej. loc. cit, — Cnem. gibbosus, Gray, loc. cit. — P. Lottini, Brullé, Hist. nat. d. Ins. LV, p. 460, pl. 18, f. 4. — P. degener, cli- vinoides, dyschirioides, subdepressus, Guérin-Ménev. Rev. 2001. 1841, p. 189 sq. — 2. œreus, White, Voy. of the Erebus and Terror, Ent. p. 5, pl. 4, f.8; M. White ne rapporte qu'avec doute cette espèce au genre actuel. — concolor, gracilis, Germar, Linnæa ent. III, p. 168. Selon M. Guérin-Méneville, le P. degener n’a point de dent médianc au menton, I est probable, dès lors, qu’il doit constituer un geure nouveau, S'IL Mis, a © Does, Red nr OT ni Eee: À $ ÉNÉMACANTHIDES. 245 CASCELIUS. Cunns, Trans. of the Lin. Soc. XVI, p. 181 (1). Ce genre est très-voisin des Promrconenus. Les seules différences que je puisse découvrir sont les suivantes : : Les organes buccaux sont semblables: seulemen® la languette, au lieu d'être arrondie, est un peu échancrée en avant. Quant à la dent du menton, elle est, comme chez les Proweconenus, tantôt bifide (C. Ey- doutii), tantôt simple (C. Gravesii). Les antennes sont un peu plus longues. Les tarses intermédiaires et postérieurs sont moins larges et moins robustes ; les quatre premiers articles des iitermédiaires sont à peine dilatés, el les deux premiers qui le sont un peu plus que les deux suivants ont leur dessous garni en entier de poils; le dernier article de tous les tarses n’est pas aplati, mais de forme normale. Enfin, si l'on ajoute à cela des formes un peu plus allongées et un peu plus sveltes, on aura tout ce qui sépare les deux genres. Toutes les espèces de ce genre sont de la Patagonie, du Chili et du Pérou. L’analogie qui existe entre l’entomologie de cette partie de l'Amérique et celle de l'Australie a été déjà signalée, et l'on peut citer ces insectes comme une preuve de plus à ajouter à celles qu’on connaît déjà de ce rapport de géographie entomologique. M. Guérin-Méneville, en créant cette coupe sous le nom de Creomrvus, n'en à fait qu'un sous-genre des Fenonxa. De son côté, M. Curtis n’as-- signe que trois articles dilatés aux tarses antérieurs des mâles. Il y en a réellement quatre, et la dilatation des intermédiaires, quoique faible, est bien distincte (2). CARDIOPHTHALMUS. Gonns, Trans. of the Lin. Soc. XNIII, p. 184. Menton transversal, assez fortement échancré, muni d'une courte dent médiane largement échancrée ; ses lobes latéraux larges, arrondis (1) Syn. Cneomus, Guérin-Ménev. Mag. d, Zool. 1838; Ins. de la Favorite, P. 4, pl. 225, £. 2. Ce nom est antérieur de près de trois ans à celui de M. Curtis, mais l'espèce sur laquelle il a été fondé (C. Eydourii; le même que Cascel. Kingü, Curtis, loc. cit, p: 183, pl. 15, f. A) diffère peut-être assez des autres Cascerrus pour former un genre distinct. J'ai craint de l'appliquer aux vrais Cascerius, ce qui aurait pu amener quelque confusion. (2) Outre l'espèce citée dans la note qui précède, on en connaît cingautres : C. Gravesii, Gurtis, loc. cit. p. 183, pl. 15, f. B. — nitidus, œneoniger;) aterh. Ann. of nat, Hist. VE, p. 255 sq. — niger, Hombr. et Jacq. Voy. aupôle Sud; Ent. Col. pl. 1, £. 13, — Creob. Troberti, Solier in Gay, Hist. de Chile, Zoo!, IV, p. 201, ; | 1 4 216 CARABIQUES. obliquement en dehors. — Dernier article des palpes subeylindrique et tronqué au hout. — Mandibules assez shillantes, droites, puis arquées au bout et peu aiguës, — Labre transversal, légèrement échancré. — Tête ovalaire ét assez allongée, non rétrécie en arrière. — Yeux mé- diocres, peu convexes, échancrés en avant. — Antennes plus courles que le prothorax, filiformes, comprimées, à 1° article assez gros, ova= laire, 2 court, 3un peu plus long que les suivants; ceux-ci en ovale allongé. — Prothorax plus long que large, convexe en dessus, rétréci en arrière, coupé carrément à sa base, séparé des élytres-par un inter: valle. — Elytres en ovoïde allongé, soudées, finement marginées sur les côtés. — Pattes médiocres ou assez longues; les antérieures plus robustes que les autres, leurs jambes assez dilatées au bout ; tarses gréles (pareils dans les deux sexes?) ; leurs articles en triangle allongé, sans brosses de poils ni squammules en dessous ; le 4er article plus long que les autres. Ce genre ne m'est pas connu en nature, mais il a été très-longuement caractérisé par M, Curtis, à qui j'ai emprunté la formule générique qui précède, D’après elle et la figure que cet auteur a donnée de l'unique espèce qu'il connaissait (1), il a, sous le rapport de la forme générale, les plus grands rapports avec les Cascezvs et les Promeconerus dont il se distingue, comme de tous les autres Carabiques connus, par l’é- chancrure de ses yeux. Depuis, M. Waterhouse en a fait connaître deux autres espèces qui se rapprochent davantage des CNEMACANTRUS par leurs formes, et il a ajouté quelques détails à ceux donnés par M. Cur- tis (2). Ce dernier a eu des doutes sur le sexe de l’exemplaire qu'il avait entre les mains; mais il est probable que c'était une femelle, ainsi que ceux qué M. Waterhouse a eus à sa disposition. Ces insectes sont de taille moyenne ou un peu au-dessous, et de cou- leur noire ou bronzée. Ils sont propres à [a Patagonie et au Chili mé- ridional. BARIPUS. Der. Species II, p. 24 (3). Menton grand, concave, profondément échancré, muni d'une grosse dent médiane bifidé; ses lobes latéraax assez étroits et fortement är- rondis én dehors. — Languette étroite, évasée et libre en avant, avec son bord antérieur un peu arrondi; ses paraglosses assez larges à leur base, arquées et sensiblement plus longues qu'elle. — Dernier article des palpes subcylindrique et tronqué au bout. — Mandibules peu sail- (Era : (1) Te loc. cit. pl, 15, f. C. (2) C: longitarsis, Slephensii, Waterh. Mag. of nat. Hist. New Series IV, p. 360, pl. 19, £ 2. (3) Syn. Mozors, Germar, Col. Spec. nov. p. 21. STOMIDES. 247 lantes, faiblement arquées ct subaignës. — Labre très-court, linéaire, un peu échancré, — Tête grosse, subovale, un peu renflée en arrière. — Yeux assez grands, peu saillants. — Antennes à peine plus longues que le prothorax; à 49% article gros, un peu arqué, 2% court, obconique, 3e de même forme, le plus long de tous; les suivants subovalaires. — Prothorax presque aussi long que large, faiblement rétréci en arrière, avec ses angles postérieurs arrondis, séparé de J'arrière-corps par un court étranglement.— Pattes robustes; cuisses antérieures assez grosses; tarses hérissés d'épines ; les deux premiers articles des antérieurs mé- diocrement dilatés chez les mâles, en triangle aigu et un peu prolongé en dedans, revêtus de poils serrés seulement sous ce prolongement; le 1er du double plus long que le 2e, les deux suivants triangulaires. Dejean me paraît avoir méconnu les analogies de ce genre, en le placant dans la première section de ses Féroniens entre les CarprA- venus et les Parnogus, dont il ést aussi différent que possible. Il suffit de mettre ces insectes à côté des Promecopenus et des Cascezrvs, pour être aussitôt frappé de leurs rapports avec ces genres. Le pédoncule qui unit le prothorax au mésothorax est tout aussi distinct que chez eux; seulement il est moins étroil et ressemble, sous ce rapport, à celui des Cxemacanraus. Ce genre appartient à la Faune de Buénos-Ayres et de Montevideo, qui a le plus intime rapport avec celle de la Patagonie. XI ne comprend que deux espèces (1), B. révalis et speciosus, toutes deux ornées de couleurs remarquables ; la seconde est même, à cet égard, un des plus beaux Carabiques connus (2). TRIBU XXVIL. STOMIBES. Languette médiocre, presque toujours libre en avant. — Mâchoires simplement recourbées à leur extrémité sans former brusquement un crochet, parfois presque droites. — Mandibüles Saïlläntes, souvent très- allongées, droites, puis recourbées au bout, souverit en même temps arquées de haut én bas. — Prothorax tantôt séparé de l'arrière-tronc par un intervalle, tantôt contigu avec ce dernier, en général cordiforme et assez long. — Tarses pareils dans les deux sexes, ou dilatés chez les miles, de forme variable ainsi que leur vestiture en dessous, (1) M. De Chaudoir (Ann. d.4. Soc. ent. IV, p. 445) en a décrit sous le nom d'aterrimus, une troisième du Chili, mais en doufant qu’elle appartienne à ce genre; et, en effet, d’après sa description, il est très-probable qu'elle ne doit pas en faire partie. (2) Pour une figure du speciosus, voyez Vlcon. d. Coléopt. d'Europe, I; pl. 102, f. 4. édilns lise Leu HMuNREU à D18 CARABIQUES, C'est à M. De Chaudoir (1) qu'est dû l'établissément de celte tribu, que je conserve exactement telle que l'a conçue ce savant entomologiste. Ses éléments sont empruntés aux Féroniens et aux Harpaliens de Dejean, comme ceux de la précédente, dont elle est très-voisine, mais dont elle se distingue aisément par l'allongement des mandibules et la forme des mâchoires, qui rappelle un peu ce qui a lieu dans la pre- mière section des Scaritides: Le prothorax est quelquefois aussi distinc- tement pédonculé que chez les Cnémacanthides ; mais ce caractère finit par disparaître complètement. Quant aux tarses, ils sont aussi variables que dans la tribu en question et même davantage. Au total, ce groupe me paraît assez naturel, à l'exception d'un seul genre (Ipromorpnus), qui s'éloigne considérablement des autres par sa forme voisine de celle des Zasrus et qui ne doit probablement pas en faire partie. Mais, ne le connaissant pas, j'ai cru devoir me conformer, à son égard, à l'opinion de M. De Chaudoir. La place de cette tribu ne paraît pas douteuse; elle se lie intime- ment à la précédente, par le genre Axininium qui, à son tour, en- traine nécessairement à sa suite les Enxrus, Sromis, AGELÆA, etc. Quant aux Pececrom et aux Gzyprus, ce sont de ces genres anormaux auxquels il est très-difficile d’assigner une place qui rallie toutes les opinions. Je les crois cependant mieux placés ici que partout où ils l'ont été jusqu’à présent. Sauf quelques éxceptions, ces insectes sont tous très-rares dans les collections. M. De Chaudoir a pris pour point de départ dans la classification de cette tribu, la dissemblance ou la similitude des tarses antérieurs dans les deux sexes. Il me parait préférable de prendre pour base la pré- sence ou l'absence du pédoncule du mésothorax, d’où dépend, en grande partie, ie facies plus ou moins scaritidiforme de ces insectes. I. Prothorax séparé de l’arrière-corps par un pédoncule très-distinct. a Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme : Disphæricus, Axinidium. aa Dernier article de tous les pælpes non sécuriforme. Tarses antérieurs différents selon les sexes : Siomis, Agelwa. — pareils dans les deux sexes : Eripus, Promecogna- thus. IT. Prothorax et arrière-corps contigus. Tarses antérieurs pareils dans les deux sexes : Augasmosomus, Pelecium. _— différents selon les sexes : Zdiomorphus, Glyptus. (1) Bull. Mosc. 1846, p. 511, BTOMIDES, 249 DISPHÆRICUS. Warenx. Trans. of the ent. Soc. WI, p.212. Menton transversal, échancré, — Languette faiblement échancrée en avant. — Dernier article des palpes labiaux fortement triangulaire ; celui des maxillaires de même forme, mais moins grand. — Mandi- bules allongées, assez robustes, légèrement arqunées et munies de deux dents internes un peu obtuses. — Labre fortement transversal, assez échancré, avec ses angles antérieurs arrondis. — Tête allongée, munie en arrière d'un col presque sphérique, dilatée au-dessus des cavités an- tennaires. — Antennes longues, robustes et comprimées, à article 4 très-gros et long, 2 plus court que les suivants ; ceux-ci presque égaux entre eux. — Prothorax globuleux, avec un court rétrécissement cylin- drique en arrière, séparé des élytres par le pédoncule du mésothorax. — Elytres globoso-ovales, embrassant fortement les flancs de l’arrière- tronc. — Pattes longues, médiocrement robustes; cuisses antérieures très-épaisses et fortement arquées en dessus; jambes de la même paire assez grêles, sans éperons terminaux; les quatre premiers ar- ticles des tarses antérieurs légèrement dilatés chez les mâles, presque égaux, spongieux en dessous. Ces caractères sont empruntés à M. Waterhouse,-qui s'est assez lon- guement étendu sur les affinités de ce genre singulier. Il me paraît ne pas pouvoir être éloigné du genre suivant, qui appartient très-certai- nement au groupe actuel, mais il en diffère par de nombreux carac- tères, notamment par ses palpes, ses mandibules plus courtes, le col de sa tête, son prothorax, ete. L'unique espèce (D. gambianus Waterh.) qui le compose est longue de huit lignes, d’an noir brillant, avec les élytres fortement sillonnées, et originaire des bords de la Gambie. AXINIDIUM. Srurx, Catal. éd. 1844, p. 327. Je ne connais pas non plus ce genre en nature et la formule géné- rique qui suit est rédigée d'après la description et la figure que Sturm a donné de l’unique espèce qui le compose. Il est si tranché qu'il ne peul être confondu avec aucun autre. Menton court, faiblement échancré, trilobé; les lobes subégaux et aigus. — Palpes labiaux grêles ; leur dernier article légèrement ova- laire; les maxillaires plus longs-et plus robustes; leur 4° article très- grand et très-fortement sécuriforme. — Mandibules plus longues que la têle, peu robustes, faiblement arquées et aiguës. — Labre très-court, légèrement arrondi, avec deux petites dents en avant, — Tête très- 250 CARABIQUES. forte, subovalaire, obtuse en avant, renflée en arrière. — Veux petits. — Antennes de la longueur du prothorax, à 4er article allongé, les autres submoniliformes. — Prothorax allongé, cylindrique, un peu ré- tréci en arrière, séparé de l’arrière-corps par un intervalle. — Elytres soudées, ovoides. — Pattes courtes, robustes; cuisses antérieures fortes ; jambes de la même paire épaissies à leur extrémité. Il manque à cette diagnose la languette et les tarses, dont Sturm ne parle pas. D'après la figure, les antérieurs auraient leurs deux premiers articles un peu dilatés, mais si faiblement qu'il est probable que cette figure est faite d'après une femelle, Ce genre, très-remarquable; me paraît rattacher la tribu actuelle à la précédente, dans laquelle, sans ses mandibules, il devrait être placé. Sturm a cru devoir le classer parmi les Scaritides, bien que ses jambes antérieures ne soient nullement palmées, et son opinion a été partagée par M. Putzeys (1). Mais il n'y a pas à douter qu’il appartient au groupe actuel, comme le pense M. De Chaudoir (2). L'espèce qui le constitue est longue de quatre lignes, noire, avec les pattes et les an- tennes fauyes, et originaire de l'Afrique, sans désignation plus spéciale de patrie (3), STOMIS. Craimv. Ent. helvét. IL, p. 46. Menton transversal, assez échancré, muni d’une forte dent médiane aiguë : ses lobes latéraux arrondis sur les côtés et en avant. — Lan- guette allongée, un peu évasée et tronquée au bout; ses paraglosses grêles et beaucoup plus longues qu’elle. — Palpesallongés ; leur dernier article ovalaire et tronqué au bout ; le 2° de tous très-long, — Mandi- bules très-saillantes, carénées en dessus, faiblement arquées, munies d’une petite échancrure au côté interne. — Labre court, assez fortement échancrédansson milieu; ses angles arrondis.— Yeux petits, peu saillants. — Tête médiocrement longue, non rétrécie en arrière. — Antennes de la longueur de la moitié du corps, à 1er article le plus long de tous, en cône allongé et renversé, 2 court ; les suivants décroissant graduelle- ment, un peu obconiques; — Prothorax allongé, assez fortement ré- tréci en arrière, trorniqué à sa base; ses angles non saillants — Elytres : en oväle allongé, peu convexes. — Pattes médiocres; cuisses, surtout (1) Mém. d. 1. Soc. d. Sc. d. Liège, IF, p. 523. (2) Bull. Mosc. 1846, ne #, p. 537, note. (3) 11 existe dans la collection de M. Buquet, à Paris, un petit insecte du Cap dé Bonne-Espérance, entièrement fauve, lotig d'environ 6 millim., et qui pré- sente tous les caractères qui précèdent, si ce n’est que son menton est dé- pourvu dé dent et que ses anténnes sont plus grenues. Sa languette, autant que j'ai pu m'en assurer sans dissection, est cornée, large et un peu échancrée en avant, C’est probablement un genre nouveau, très-voisin de celui-ci. STOMIDES. les antérieures, robustes, en ovoïde comprimé ; les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâlés assez fortement dilatés, et garnis dé deux rangées de squammules en dessous ; le premier triangulaire, un peu plus long que chacun des deux suivants; ceux-ci subcordiformes. + Petits insectes d'on noir-brunûtre et facilement reconnaissables aux caractères qui précèdent. On n’en connait que deux espèces d'Europe, qui se trouvent sous les pierres (1): AGELÆA. GENÉ, Ins. Sardin. fase. UP. de Genre très-voisin des Sromis et n’en différant que par les carac- s qui suivent : enton moins transversal; ses lobes latéraux triangulaires et aigus au bout ; sa dent médiane plus longue. — Palpes plus gréles : leur dernier article acuminé. — Labre plus ‘grand, entier. — Tête allongée, un péu rétrécie en arrière. — Antennes grossissant un peu à leur extrémité. — Yeux très-petits, tout-à-fait planes. — Prothorax et élytres plus al- longés. Ces caractères sont si faibles, que ce genre ne devrait peut-être for- mer qu'une simple division du précédent. L'espèce (4. fulva) unique qui le compose, à élé découverte en Sardaigne où elle est commune, selon M, Gené, pendant les mois de juin et de juillet, le long des ruis- seaux, dans les troncs d'arbres en décomposition; elle vit souvent en sociétés nombreuses; néanmoins c’ést un insecte encore rare dans les collections. Depuis, on l’a retrouvé en Turquie. ERIPUS. (Horrenen) Des. Species IV, p. 8. Menton transversal, un peu concave, trilobé; les trois lobes d'égale longueur , arrondis à leur extrémité. — Palpes assez grands ; leur der- nicr article grand, renflé, ovalaire et tronqué au bout ; le 3e des maxil- lairestrès-court et obconique.— Mandibules robustes, saillantes, arquées el aiguës. — Labre très-court, entier, un peu denticulé en avant. — Tête ovale, rétrécie en un col postérieurement, avec un sillon transversal bien marqué en arrière des yeux. — Ceux-ci peu saillants. — Anténnes de la Jongueur de la moitié du corps, à {er article de la longueur des deux suivants réunis, 2- 4 obconiques, les autres ovalaires, égaux. — {1) $. rostratus, pumicatus, Dej. Species HI, p. 434. Le Somis americanus.de M. De Castelnau (t. ent. p. 72) est, selon M. De DUO qui Je possède actuellement, identique avéc la Féronia fastidita ejean. S161 HMS ÉIRETEN ES 14 gi lits Will ai \ fr/fials 4 £ É < à ; 289 CARABTOUES, Prothorax un peu plus long que large, rétréci en arrière, rebotdé sur les côtés, coupé carrément en arrière et en avant, avec un sillon de chaque côté de sa base. — Elytres soudées, en ovale allongé, assez convexes et très-lisses. — Pattes assez robustes; tarses peu allongés; les quatre premiers articles des antérieurs fortement dilatés ; ceux des quatre postérieurs un peu moins; les trois premiers triangulaires, trans- versaux et serrés, le 4e fortement cordiforme, bilobé. Cette diagnose, extraite de celle de Dejean, et complétée par la des- cription qu'il donne de l'espèce unique qui constitue ce genre, est im- complète sous le rapport des organes buccaux et même en partie des tarses. Cet insecte est excessivement rare dans les collections, et je n'ai pu examiner suffisamment le petit nombre d'exemplaires qui me sont passés sous les yeux. Il est petit, d'un noir brillant, et paraît, sous le rapport de la forme générale, avoir quelque rapport avec le Stomis pumicatus d'Europe. Le Mexique est sa patrie; on en a reçu également des exemplaires de Californie. PROMECOGNATHUS. Crau. Bull. d. Mosc. 1846, n° 4, p. 524 (1). Menton transversal, bi-impressionné, pourvu d’une dent médiane pres- que aussi longue que les lobes latéraux ; ceux-ci arrondis en dehors. — Languette médiocre, étroite, parallèle, tronquée obliquement de chaque côté à son extrémité ; sesparaglosseslibres, un peu plus longuesqu'elle. — Dernier article des palpes subeylindrique, un peu déprimé et tronqué au bout. —Mandibules presque plus longues que latête, étroites, droites, puis crochues à leur extrémité, unidentées au côté interne. — Labre très-court, entier, avec deux dents obsolètes au milieu de son bord an- térieur, — Tête avancée, carrée, un peu renflée en arrière. — Yeux grands, saillants. — Antennes filiformes, de la longueur du prothorax, à 40r article de la longueur des deux suivants réunis; les autres sub- égaux. — Prothorax oblongo-cordiforme, peu convexe. — Elytres oblongo-ovales, convexes, séparées par un intervalle de la base du prothorax. — Pattes médiocres ; tarses peu allongés, pareils dans les deux sexes; leurs articles triangulaires, le 4° subbifide. L'Zripus lœvissimus d'Eschscholtz est le type et jusqu'ici l'unique es- pèce qui puisse rentrer dans ce genre. Dejean l'avait conservé dans le genre Enrwus, mais en avouant qu'il devait plutôt former un genre à part, opinion très-fondée, comme on peut s'en convaincre par les ca- ractères qui précèdent et qui sont extraits de ceux, très-étendus, qu'a donnés M. De Chaudoir. Cet insecte est noir, long d'environ 4 lignes et a été découvert par Eschscholtz dans la Californie, Il est aussi extréme- ment rare dans les collections. (1) Syn.' Enxpus, Dej. Species IV, p. 11. sondes, 984 AUGASMOSOMUS: Caaur. Bull, d. Mosc. 1846, 4, p. 527. M. De Chaudoir a établi ce genre sur un insecte des environs de Rio-Janeiro, qui présente tous les caractères des Pececium qui suivent, à l'exception des points suivants : Dernier article des palpes ovalaire et tronqué au bout. — Mandibules plus courtes, moins arquées et plus obtuses à leur extrémité. — An- tennes plus courtes que le prothorax. L'espèce typique (À. Faldermanni) est de taille médiocre, et entière- ment noire; depuis, M. De Chaudoir en a fait connaître deux autres du même pays (1). PELECIUM. Kuney, Trans. of the Lin. Soc. XI, p. 377. Menton transversal, divisé en trois aires par deux sillons longitudi- naux, à peine.échancré, trilobé ; les lobes égaux, le médian assez aigu, les latéraux obtus. — Languette courte, arrondie et un peu échancrée dans son milieu en avant; ses paraglosses beaucoup plus longues qu'elles, libres dès leur base, un peu élargies à leur extrémité. — Palpes longs, robustes; leur dernier article en fer de hache allongé, large, arrondi au bout; le 2° des labiaux très-long. — Mandibules ro- bustes, saillantes, assez recourbées, arquées et très-aiguës au bout, munies d'une bande de poils fins et serrés presque tout le long de leur bord interne. — Labre très-court, excavé, bilobé; les lobes fortement divergents. — Kête carrée en avant, rétrécie postérieurement en un col arrondi, précédé d’un sillon circulaire très-marqué. — Yeux assez grands, peu saillants. — Antennes robustes, filiformes, plus longues qué le prothorax, à 4er article très-gros, obconique, les autres subégaux. — Prothorax au moins aussi long que large, plus ou moins cordiforme, plane en dessus, avec un sillon de chaque côté de sa base, — Elytres médiocrement longues, planes en dessus, arrondies en arrière; leurs angles latéraux saillants en avant. — Pattes médiocres, robustes, pa- reilles dans les deux sexes; tarses hérissés de longs poils; les quatre premiers articles des antérieurs et des intermédiaires dilatès ; les pre- miers très-fortement cordiformes, transversaux, comme lunulés; le 2% moins, en triangle fortement rétréci,à sa base; les uns et les autres garnis de poils serrés en dessous ; le 4° de tous les tarses bilobé ; jambes intermédiaires souvent arquées chez les mâles. La place de ce genre est difficile à assigner. Kirby en le créant, le (1) À, Beschii, iridescens, Bull, Mosc. 1850, n° 2, p. 436, NA" 254 CARABIQUES. classa entre les Cyennus et les Panacæus. Latreille, M. De Castelnau et M. Brullé se sont conformés à son opinion, en le mettant dans le voisinage de ces derniers insectes. Dejean, sans méconnaître entièrement cette analogie qui est réelleflmais attachant trop d'importance à la struc- ture de ses tarses, l’a mis parmi ses Harpaliens. Je crois que M. De Ghaudoir à mieux saisi ses affinités, en le réunissant aux genres de la tribu actuelle. Ë Les espèces qui #e composent sont des insectes remarquables, d'assez grande taille, d'un bleu foncé, parfois un peu violet, et d’un facies spé- cial. Tous sont originaires de l'Amérique du Sud. On les trouve en gé- néral dans les forêts, sous les trones d'arbres abattus, Les espèces con- nues en ce moment, s'élèvent à six (1). IDIOMORPHUS. : .Cuaup. Bull. d. Mosce, 1846, n° 4, p. 515. Menton transversal, profondément échancré ; le fond de l’échancrure un peu saillant dans son milieu ; les lobes latéraux fortement arrondis en dehors. — Languelte médiocre, légèrement arrondie en avant, adhés rant dans toute sa longueur à ses paraglosses; celles-ci grêles, droites, un peu plus longues qu'elle. — Palpes subégaux; le 4e des maxillaires subovalaire, plus long que le 3°; le dernier des labiaux plus long que le » 2e, un peu arqué, légèrement sécuriforme et tronqué au bout. — Man- dibules assez saillantes, robustes, larges, carénées sur leur tranche externe, striées transversalement en dessus et fortement arquées. — Labre très-court, largement ct profondément échancré et excavé. — Tête grosse , renflée en arrière. — Yeux pelits, peu saillants. — An- tennes à peine aussi longues que la têle (y compris les mandibules), moniliformes ; leur premier article de la longueur des tpois suivants pris ensemble, — Prothorax convexe, presque carré, légèrement rétréci en arrière. — Elytres courtes, convexes, brusquement déclives en arrière et sur les côtés. — Pattes médiocres; cuisses robustes ; jambes grêles, brusquement élargies au bout ; tarses courts; les trois premiers arlicles des tarses antérieurs légèrement dilatés chez les mâles, un peu pro- longés en dedans, munis en dessous d’une double rangée de squam- mules. D'après M. De Chaudoir, à qui ces caractères sont empruntés, ce genre s’éloignerait considérablement de tous ceux qui précèdent par sa forme générale, qui se rpprocherait de celle des Zarnus; aussi ai-je peiue à croire qu'il appartienfe à celle tribu; mais ne le connaissant (1) P. cyanipes, Kirby, loc. cit. pl, 21, Ê1.— refulgens, Guérin, Mag. d. Zool. Ans. 1831, n0 28. — sulcatum, lovigatum, Guérin, Rev. zool. 1843, p. 16-17. — violaceum, Brullé in d’Orh. Voy. Ins, p. 34, pl. 3, £, 8. — carinalum, Chaud. Bull. Mosc. 1846, p. 292, STOMIDES, 255 pas en nature, je ne puis que me conformer à l'opinion de ce savant entomologiste. IL est établi sur un insecte (I. Gucrinti) des Indes orien- de de taille moyenne, tout noir et à élytres fortement sillonnées. GLYPTUS. ; Brozzé, Hist. nat. d. Ins. V, p. 83. Menton largement échancré, muni d'une dent médiane courte et tronquée au bout. — Languette cornée, dilatée et arrondie en avant; ses paraglosses cornées , plus longues qu’elle, divergentes, épaisses et arrondies au bout. — Dernier article des palpes labiaux fusiformes; ce- lui des maxillaires plus court et ovalaire. — Mandibules trés-saillantes, arquées en demi-cércle, assez aiguës au bout, munies d'une assez large dent à teur base en dedans. — Labre fortement transversal, un peu échancré. — Tête ovalaire, légèrement rétrécie en arrière. — Antennes notablement plus courtes que le prothorax, à 4° article plus long que les autres, en massue, 2° obconique, court; les suivants grenus. — Prothorax transyersal, arrondi et largement rebordé sur les côtés, avec les angles à peine distincts. — Elytres courtes, subparallèles, rebordées médiocrement, fortement striées, convexes. — Pattes robustes ; cuisses antérieures etintermédiaires très-fortes, ovoïdes ; les postérieures beau- coup plus grosses; jambes élargies ; les antérieures beaucoup plus for- tement que les autres, comme lamellées en dehors à leur extrémité ; les quatre premiers articles de la même paire élargis chez les mâles, trian- gulaires et garnis, en dessous, de squammules nombreuses formant deux rangées. — Corps de forme robuste, mais médiogrement épais. M. Brullé a fondé ce genre sur un assez grand insecte (1) tout-à-fait remarquable, qu'on prendrait, au premier coup-d'œil, pour un Harpalide, mais qui w’apparlient nullement à ce groupe. Il n'est pas mieux placé dans celui des Ditomides, où M. Brallé l’a classé, et je crois, avec M. De Chaudoir, (2) qu'il ades rapports réels avec les Inxomorpuus qui précè- dent. Mais il reste à savoir si, comme pour ce dernier genre, la tribu actuelle esL réellement sa place. La patrie de cet insecte singulier n'était pas exactement connue dans l'origine; on le croyait avec doute des Indes orientales; mais on sait maintenant qu'il provient des bords de la Cazamance, sur la côte occi- dentale d'Afrique. (1) G. scutptilis, Brullé, loc. cit. p. 84, pl. 4, £. 4. (2) Bull. Mose. 1850, no 2, p. 434. M. De Chaudoir a complété la diagnose du genre, qui laissait à désirer sur plusieurs points. : 4 : £ Ë 256 CAKABIQUES: SECTION VII. Languette en général libre à son ectrémité. — Der- nier article des palpes non aciculaire, légèrement ovalaire ou-sub- cylindrique, très-rarement un peu sécuriforme. — Elytres entières ou simplement sinuées à leur extrémité. — Les quatre premiers articles des tarses antérieurs et souvent des intermédiaires plus ou moins dilatés chez les mâles (1), tréangulaires ou cordiformes ; leur vestiture en dessous variable. — Crochets des larses toujours simples. Cette section correspond aux Harpaliens de Dejean, moins les genres que j'en ai retirés pour les comprendre dans la section précédente. Je n'ai trouvé, pour la distinguer de la suivante, que le caractère signalé par Dejean, c’est-à-dire, le nombre des articles dilatés aux tarses anté- rieurs des mâles, nombre qui est de quatre ici, tandis qu'il n’est au maximum que de rois dans la section suivante, correspondant aux Féronieus des auteurs actuels. Quant aux organes buccaux, qu'un ento- mologiste très-habiie de notre époque, M. De Chaudoir, cherche depuis longtemps à faire prévaloir dans la classification sur les organes loco- moteurs, je ne vois pas qu'il puissent être ici d'un grand secours. Le plus important d'entre eux, la languette, ne me parait différer absolu- meul en rien, non-seulement de celle des Féroniens, mais encore de celle d’une foule de genres appartenant aux sections précédentes (2). Il y a, du reste, de grands changements à introduire dans la classi- fication que Dejean a adoptée pour ses Harpaligns. De même que Latreille et Lous les auteurs en général, il n'a fait qu'indiquer en pas- sant , et sans paraître y attacher aucune valeur, un caractère de plus de poids peut-être que le nombre et la forme des articles des tarses dilatés chez les mâles ; j'entends la vestiture de ces organes en dessous. On ne voit pas bien de quelle importance peut être pour un Carabique mâle d’avoir deux, trois ou quatre de ces’ articles dilatés, ou bien qu'ils soient triangulaires, cordiformes ou carrés, tandis qu'il ne peul pas être indifférent qu'ils soient épineux, squammuleux, où garnis d'une brosse de poils serrés en dessous. Nous ne savons pas si ces mo- (1) Un seul genre, Mecaorus, fait exception à cet égard : les mâles n’ont que les deux premiers articles de leurs tarses antérieurs dilatés. (2) Les auteurs les plus récents et les plus exacts, tels que MM. Erichson, Schiædte et L. Redtenbacher, l'indiquent comme étant libre à son extrémité chez tous les Harpalides. Cette assertion est déjà à peine vraie pour les espèces européennes, car, dans certains genres, les Harpazus entre autres, elle est libre sur une si faible étendue chez certaines espèces, que c’est presque une suppo= sition que de dire qu'elle est telle. Quant aux genres exotiques, il y en à où elle est non-seulement tout-à-fait soudée à ses paraglosses, mais encore enve- loppée par ces dernières en avant, comme chez les Péricalides, nat in 0 ad St nc » SUR dd LS me D, SN ot AR. nn : AU CRATOCÉRIDÉS, 257 difications existent en vue de la locomotion ou des rapports des sexes entre eux; mais très certainement elles correspondent à un but déter- miné. Si l'on n'en lient pas un compte exact chez les Harpaliens, je ne vois aucun moyen d'arriver à une classificalion satisfaisante de ces insectes. Ces modifications servent de base à celle qui suit, et en étudiant la section actuelle à ce point de vue, je trouve qu'elle doit être partagée en trois tribus de la manière suivante : I. Tarses antérieurs des mâles simplement ciliés ou épineux en dessous. CrarTocéhines, II. Les mêmes garnis de brosses de poils. AmsoDAcTYL1DEA IT. — de squammules, Hanpares. TRIBU XXVIII. CRATOCÉRIDES. Languette libre à son extrémité chez la plupart, soudée à ses paras glosses chez les autres. — Tarses antérieurs très-peu dilatés chez les mâles, presque pareils à ceux des femelles, sans brosses de poils ni squammules en dessous; les intermédiaires simples dans le premier de ces sexes. La plupart de ces genres plus où moins anormaux, que Dejean a placés en tête de ses Harpaliens, constituent cette tribu. En outre de la structure de leurs tarses, ils s'éloignent souvent par leur facies de ceux des deux tribus suivantes. Sauf un seul, Daprvs, tous sont étran- gers à l'Europe, et répartis à peu près également entre l’ancien et le nouveau continent. 1 Les quatre premiers articles des tarses antérieurs dilatés chez les mâles. À Prosternum prolongé postérieurement en une épine aiguë : Cyclosomus. B Prosternum de forme normale, Languette libre à son extrémité : Pachytrachelus, Microdéres, Géopinus, Daptus, Batoscelis, Agonoderus, Cratocerus, Brachidius, Somoplatus, Macracanthus. Languette entièrement soudée à ses paraglosses : Nofhopus, Amblygnathus. Il. Les deux premiers articles seulement des tarses antérieurs dilatés chez les mèles ;: Melunotus. Coléoptères, Tome 1, 17 : TT'OLILOPENINTr ANT 258 CARABIQUES. CYCLOSOMUS. Larn. Règne anim. éd. à, p. 394, note (1). Menton assez grand, profondément échancré, muni d'une forte dent médiane bifide; ses, lobes latéraux terminés en pointe assez aiguë, — Languelte médiocre, soudée à ses. paraglosses ; celles-ci l'entourant de toutes parts et échancrées en avant. — Dernier article des palpes assez allongé, subeylindrique et tronqué au bout. — Mandibules, courtes, arquées et.aiguës. — Labre transversal, assez fortement. échancré en avant, — Tête médiocre, à peine rétrécie en arrière. — Antennes un peù plus longues que le prothorax, filiformes, à 4tr article assez gros, 2e court, obebnique ainsi que les deux’suivants; ceux-ci ainsi que lès autres subégaux. — Yeux assez gros et ‘assez saillants. — Prothorax transversal, rétréci en avant, ayant son bord antérieur fortement et quadrangulairement échancré, avéc ses angles postérieurs droits et les antérieurs saillants. — Elytres largement et brièvement ovales. — Pattes médiocres, peu robustes ; jambes antérieures peu dilatées à leur extrémité ; les postérieures ayant leur épine terminale externe beau- coup plus longue que l'interne ; tarses presque pareils dans les deux sexes; les quatre premiers articles des antérieurs très-légèrement. di- latés, les, deux premiers lriangulaires, -prolongés au côté interne, les deux suivants subcordiformes;.ces. articles décroissant graduellement, serrés el nus en dessous. — Prosternum prolongé postérieurement en une saillie aiguë, n'alteignant pas le mésosternum. — Corps suborbi- eulaire, déprimé. - Insectes tellement voisins des Omoranon par leur forme générale et même par leur système; de coloralion. qu'on les a quelquefois (2) placés àcôté de.ce genre, bien que leurs. jambes antérieures soient très-dis- tinctement échancrées. La forme de leur prosternum est,sans autre exemple parmi les Carabiques, et autoriserait à en former une tribu particulière ;-eependant-le:nombre de ces/groupes élevés: étant.déjà très-considérable, j'ai préféré ne pas le faire. Ces insectes unissent IA famille à celle des Dytiscides, tout aussi fortement que les Omoranon On en connaît trois espèces, qui sont de moyénne taille, téstacées, aveë des taches d'en vert métallique; et originaires.des Indes orientales.et de l'Afrique (5). 00 Ho A EAT AS INA (1) Syn. Scozyrus, Fab. Syst, EL. I, p. 247. (2) Brullé, Hist. nat. d. Ins. V, p. 139. (3) C. flemuosus F.; des Indes orient. — Buquetii, Dej.; du Sénégal. — equestris, Bohem. Ins. Caffrar. I, p. 189; de Natal. CRATOCÉMIDES. 259 + PACHYTRACHELUS. DE Cuaun, Bibod. Mosc/A853; n° 1, p. 85. Menton transversal, excavé, largement et profondément échancré, muni d'une dent médiane saillante, grêle ettrès-aiguë au bout; ses lobes latéraux fortement arrondis en dehors, assez aigus au bout. — anguette en carré allongé, tronquée en avant; ses paraglosses libres en grande partie, lancéolées, recourbées en dedans. — Palpes grêles, médiocres ; leur dernier article subovalaire et subacuminé au bout. — Mandibules courtes, larges, peu arquées et médiocrement aiguës ; la droite munie d'uné dént interne, médiane el ôbtuse. — Labre carré, tronqué en avant. — Téte en carré transversal; Son épistome formant un bour- relet. — Yeux peu saillants. — Antènnes assez courtes, brisées, à,arti- cles 1 assez gros et assez Tong, 2-3 courts, obconiques,; les suivants comprimés, carrés, avec les angles arrondis. — Prothôrax grand, aussi long que large, convexe, suboylindriqne, presque droit sur les côtés, tronqué en arrière. — Elytres subcylindriques, un peu déprimées, parallèles, arrondies au bout, —Patesrobustes;-cuisses, surtout les an- térieures, renflées et comprimées ; jambes antérieures dilatées au bout, triangulaires ;les intermédiaires pectinées en dehors; {arses à articles obconiques; les antérieurs triangulaires, à pêine dilatés chez les mâles, non spongieux en dessous; leur #*article muni en dessous d'un appen- dice merbraneux bilobé — Corps robuste, subcylindrique. : Genre établi sur un insecte (P. crébriceps) du nord du Bengale, de aille médiocre et d'un, bruo-noirâtre brillant, avec la, boughe, les an- ieuues, et. les pattes ferrugineuses. fl est, manifestement, voisin, des Darys, comme Je dit M, De Chaudoir. Frs W. J nÉT- À ASTENS for Moon As MICRODERES. Faznern. FUh en Tänse. 1, p. 80. Genre ayant pour type un insecte rare de la Russie transcaucasienne, qui m'est inconnu. D'après la formule générique et la description de Faldermann, ses caractères seraient les stivants': - Menton large, très-profondément échäncré= Palpes gréles; leur dernier article subeylindrique, aigu aubout:— Mandibules allongées, grêles, trèssarquées et aiguës à leur extrémité. — Labre carré, sub- transversal, tronqué et garni de longs poils en avant. — Tête robuste, Saillänte, convéxe surile vertex, Antennes filiformes, à 4érarticlero- buste, allongé; lés suivants égaux, obcohiques == Prothorax très-court, cordiforme, avéc ses angles arrondis, séparé des élytres par un'irter- valle notable. — Elytres brièvement ovales, presque deux fois plus larges que le prothorax à leur base, subparallèles, déprimées sur Je = < 260 CARABIQUAS, disque, arrondies au bout. — Pattes courtes, robustes ; cuisses grosses, oblongo-ovales ; jambes épineuses, les antérieures dilatées à leur extré- mité; les quatre premiers articles des quatre tarses antérieurs, faible- ment dilatés et très-courts. Ces caractères ont êté rédigés d'après un exemplaire mâle. Falder- mann dit que le genre doit être placé près des PLATYMETOPUS ; mais ceux-ci ont les quatre tarses antérieurs plus larges et garnis de squam- mules en dessous, tandis qu'ici, ils sont à peine dilatés et très-proba- blement sans poils ni squammules inférieurement : ce caractère, réuni à la grosseur de la tête et à la forme du prothorax, me fait penser que ces insectes ne sont pas très-éloignés des Darrus ou plutôt des Geo- Pinus, el appartiennent par conséquent au groupe actuel. Outre l'espèce (M. robustus) décrite par Faldermann, il en existe une autre publiée par M. V. de Motchoulsky (1), qui l’a découverte dans les Steppes voi- sines du lac Baïcal. GEOPINUS. 3. Le Cowre, Geod. Col. of the Unit. St, p. 99 (2) Menton fortement transversal, assez profondément échancré, sans dent médiane; ses lobes latéraux obliques en dehors, assez aigus au bout. — Languelte large, faiblement échancrée au bout; ses paraglosses gréles, un peu plus courtes qu'elle, recourbées en dedans à leur extré- mité. — Dernier article des palpes ovalaire, tronqué au bout. — Labre un peu transversal, légèrement échancré en avant, avec ses angles ar- rondis. — Tête grosse, brièvement ovalaire, renflée en arrière. — Yeux médiocrement saillants. — Antennes courtes, subbrisées, assez robustes, graduellement amincies, à articles 2-7 subobconiques, le 3° un peu plus long que les autres; ceux-ci submoniliformes. — Prothorax transversal, assez convexe, cordiforme, avec ses angles postérieurs droits.— Elytres courtes, convexes, parallèles, un peu sinuées au bout. — Pattes courtes; cuisses antérieures et postérieures renflées, robustes ; les trochanters de ces dernières très-grands; jambes antérieures dilatées au bout en dehors, en une saillie arrondie, épineuses sur leur tranche externe, ainsi que les intermédiaires ; larses pareils dans les deux sexes, ciliés sur leurs bords; les antérieurs et ceux de la dernière paire, dilatés, leurs articles triangulaires; les postérieurs plus longs et moins serrés que les antérieurs. (1) AZ. petreus, Motsch. Ins. d, Sibérie, p, 193, Tab. IX, f. 4. — Suivant cet auteur l'Harpalus brachypus de Steven (Dej. Species IV, p. 381) appar- tiendrait aussi à ce genre. M. de Chaudoir (Carab. d. Cauc. p. 185) pense, au contraire, qu’il doit être placé près du Pangus (Selenophorus Dej.) scaritides de Ziegler. (2) Syn, Darrus, Dej, Species IV, p, 21, É ie | Ce dre 2 des Ve CR OP CRATOCÉAIDES, 961 Le Daptus incrassatus de Dejean, insecte des Etats-Unis , constitue à lui seul ce genre. Il se rapproche des Darrus par sa couleur testacée et quelques caractères; mais outre qu'il est beaucoup plus grand et d'un facies beaucoup plus robuste, il s'en éloigne par un grand nombre de particularités, et M, J, Le Conte a eu raison de l'en séparer, DAPTUS, _ Fiscuer DE WaLpy. Ent. d. L. Russie, IL, p. 35. Menton assez grand, fortement échancré, sans dent médiane: ses lobes latéraux terminés par une saillie aiguë au côte interne, fortement arrondis en dehors, — Languette médiocre, évasée en avant, faiblement échancrée sur son bord antérieur; ses paraglosses notablement plus longues qu'elle. — Palpes grêles ; leur dernier article légèrement ova- laire et subacuminé au bout. — Mandibules un peu saillantes, médio- crement arquées et aiguës, striées en dessus, près de leur extrémité. — Labre en carré transversal, assez grand , coupé carrément en avant. — Tête assez forte, un peu renflée sur le vertex. — Yeux médiocres, assez saillants. — Antennes plus courtes que le prothorax, subbrisées, à {er article assez long, 2e et 4° égaux, assez courts, 3e plus long; tous obconiques; les suivantsmoniliformes. — Prothorax transversal, forte- ment cordiforme, rebordé sur les côtés; ses angles distincts. — Elytres assez longues, parallèles, peu convexes, arrondies et subtron- quées au bout. — Pattes courtes, assez robustes; jambes antérieures et intermédiaires graduellement et assez fortement (surtout les premières) élargies, ciliées sur leur tranche externe et couvertes de petites épines ; tarses antérieurs semblables dans les deux sexes; leurs quatre premiers articles faiblement dilatés, serrés, en cœur arrondi aux angles, ciliés sur les côtés et en dessous. — Corps assez allongé, subdéprimé en dessus. ; Ce genre ne comprend qu'une seule espèce (D. vittatus) d'assez pelite taille, d’un fauve-testacé, sujet à se rembrunir, avec une tache brunätre sur chaque élytre, très-variable sous le rapport de la forme et de la grandeur. Cet insecte a un habitat très-étendu; il est répandu depuis l'Europe australe, jusque dans les parties méridionales de la Sibérie. BATOSCELIS. Des. Cat. éd. 3, p. 46 (1). Menton court, faiblement échancré, muni d'une assez forte dent mé- diane aiguë ; ses lobes latéraux larges, fortement arrondis en dehors. — (1) Syn. Acononenus, Dej. Species V, p. 813; olim. J e : > L 962 "CARABIQUES.- Latiétfétle assez glande, rétrécie à Sa base, tronqüée au bout ; sès pa- raëlôkses largés; arqüéeS’et tronquéés. = Derhiér articlé ‘es palpes dvalaire: celai dés labiäux oblus, ge dés rhaxilläirés acuminé, 1e 24 é dé ceux-ci'grôs et afqué: — Mandi “éduités, larges, denticulées au côté interne, 4s$ez" diguëg. = Labré éh'catré transversal." "Tête" mé: diocre, non rétréciegen arrière ; épistome faiblement échancré. — Yeux assez saillants. — cuis de la Tongüeur du prothorax, grossissant un peu à leur extrémité, à 4er article plus long, que les autres, subcylin- drique, 2 plus coûrt que les suivants, obconique comme eux. — Pro- thorax presque carré, équilatéral, faiblement rétréci en arrière; ses angles’ postélieurs Uistiniets, 16s antérieurs arrondis. —"Élÿtres un peu IS larges qué lé prôthorax à ur base, allüngées, patallèles, sitüées au but. = Pattes mélliocrés; janibes antérieures ün pet dilatées au Mout, Bi, triou quadtidentéés sur leur trantlie eXterne ? tarses de là même paire tes tuatre prerniers artiélés mediocrement dilatés chez Tes mâles et faiblérientirigonés ? 1e premier aussi long que les deux suivants réünis. — Corps assez allongé. ES Dejean a établi ce genre dans son dernier Catalogue, sur les Agono- derus oblongus etdiscipennis de son Species, de sorte qu'il n’en a pas publié les caractères. Je les emprunte aux figures détaillées :qué M. Schmidt-Gœbel. a données d'une espèce des Indes orientales, sous le nom, de B. polila (1), et comme cet entomologiste mérite toute confiance, onpeut les regarder comme exacts, Al reste à savoir seulé= ment s'ils s’'appliquent.exactément aux trois espèces mentionnées, par Dejean dans son Catalogue (2),.et à reconnaître latvestiture des tarses an: térieurs des mâles ; mais il est plus que probable qu'elle est comme chez les Agononenus qui suivent. : AE sis ; Ces insectes sont'indiens et paraissent-avoir les plus grands rapports avec les -Acononenus par leur taille, : le poli de leurs téguments et leur facies. Mais ils en sont très-distincts par leur menton denté et quelques autres caractères. AGONODERUS: 9, Des. Species IV, p. 49 @).,. H6179%3 ] AE } ; | S! Abrès AVoïr cobfonda les Baroscuis avéc le genre attüél, dang'$oh Species, Dejean les en a fortement séparés dans son Catalogue. Mais (1) Col. Birman. Tab. I, f. 8ad. La description de ces figures n’a pas été publiée et ne paraît pas devoif létée jamtis! [ (2) Bat. Reichei, inédit, — oblongus, discipennis, Dej. Species, loc, cit. Dans cet ouvrage, Dejean indique cétte dernière espèce comme étant du Sénégal, tandis que dans son Catalogue il lui assigne les Indes orientales pour patrie. Ce dérnier habitat est très-probablement le véritable. (2) Syn. Fenona, Say, Trans. of the Amer. Phil, Soc, New Ser. JL, p. 97- CRATOCÉRIDES. | 263 les deux genres sont très-voisins et ne diffèrent que par le petit! nonibre de caractères que voici +’ 3 Menton semblable sous le rapport de Fe ue générale, NET plètement dépourvu de dent médiane: —2e article des palpes maxil- Jaires un peu moins long « el moins gros, mais tout aussi arqué. — Ar- - ticles 5-10 des antéhnés ur peu plus carrés elsubmoniliformes. — Angles postérieurs du prothorax arrondis comme les antérieurs. — Tarses anté- rieurs des mâles an peu velus en Jero, mais sans brosses proprement dites. : Sans l'absence de la dent médiane du menton, ce genre mériterait à peine d’être séparé des Baroscews. Les espèces qu'il contient sont propres à l'Amérique du Nord, et jusqu'ici au nombre de cinqyseule- ment (1). Leur forme assez allongée et leur couleur fauve avec des taches noires,' leur donnent au premier aspect quelque ressemblance avec le Daptus villatus. CRATOCERUS. ve Des. Species IV, p. 12. «: + pay Genre peu connu, imparfaitement formulé par Déjean, “ii n'a décrit ni Sa languette, ni là véstilure des {arses en dessous. C'est le ‘seul au- teur qui en ait fait mention. El lui Atlribue les caractères suivants : me Menton assez grand, presque plañe, profondément éthancré, avec une forte: dent médiane simple. — Dernier article des-palpes labidux ovalaire, presque renflé ; celui des maxillaires allongé et prêsque pointu au bout. — Mandibules assez fortes, courtes, légèrement arquées et assez aiguës. — Labre assez grand, presque carré, — Tête assez allongée, non rétrécie en arrière. — Antennes plus courtes que le pro- thorax, assez robustes, à 1% article aussi long que les deux suivants réunis, 2% court, 3° plus grand, tous obconiques ; les suivants égaux, presque en carré équilatéral arrondi aux angles, le {19 plus long, ar- rondi à son sommet. — Prothorax environ du double aussi large que la tête, presque carré, rebordé latéralement; ses angles antérieurs arrondis; les postérieurs distincts. — Elytres en ovale court el assez convexes, — Pattes assez robustes et assez courtes ; les quatre premiers articles des Larses antérieurs (dans les deux sexes ?) légèrement dilatés, courts, serrés el un peu cordiformes ; ceux des tarses intermédiaires un peu moins larges. D'après cette description, les tarses seraient absolument barétis à ceux dés Darros. 11 est alors probable qu'ils Sont seinblablés dans les deux sexes, sans poils ni squammules en dessous. L'espèce type (€: mo- FX. ont . oc res à L O0 UN) (1) À. lineola, patipes, ‘infuscatus, Dejean, Species. — dorsalis, Suturalis, J. Le Conte, Geod. Col. of the Unit. St. p. 101. 4% r 2! Ga Lial Lis LE pi 6 nf de PA vob re CR ue ce RE 964 CARABIQUES, nilicornts) est de moyenne laille, noire et originaire du Brésil. M. De Chaudoir en a fait connaître une seconde beaucoup plus petite, du Mexique (1), BRACHIDIUS. DE Cuaun. Bull. d. Mosc. 1852, n° 1, p. 78. Menton court, fortement échancré, muni d'une dent médiane; ses lobes latéraux peu arrondis en dehors, tronqués obliquement au bout (2). — Palpes maxillaires un peu plus courts que ceux des Crarocerus, du reste pareils; leur 3 article plus court, échancré en dedans. — Man- dibules robustes, peu saillantes, crochues et aiguës au bout. — Labre subtransversal, angulairement et profondément échancré en avant. — Tête carrée, légèrement rétrécie et cylindrique en arrière. — Antennes beaucoup plus courtes que celles des Crarocerus, moniliformes, à 4er article gros, égalant les deux suivants, 2 très-petit, subsphérique, 3 peit, très-court, obconique ; les suivants transversaux, carrés, très- serrés. — Yeux très-saillants. — Prothorax fortement transversal, un peu rétréci et échancré antérieurement, arrondi à sa base, avec ses angles postérieurs droits. — Elytres à peine d’un tiers plus longues que larges, munies d'une petite épine aux épaules, arrondies en arrière. — Pattes plus courtes que celles des Crarocenus, du reste semblables; jambes antérieures terminées en dehors par une saillie arrondie. — : Corps court, carré, assez convexe. Ces caractères sont empruntés à M. De Chaudoir qui, tout en plaçant ce genre près des Cnarocenus, le regarde en même temps comme allié de près aux Mono. Il ne comprend qu’une petite espèce (B. crassi- . cornis) de Timor. SOMOPLATUS. Des. Species IV, p. 15. Ce genre, placé par Dejean à la suite des Crarocenus, m'est tout aussi : inconnu que ce dernier, et je ne puis que reproduire ses caractères tels que cet auteur les a exposés. Menton assez grand, peu concave, profondément échancré, avec une forte dent médiane simple. — Dernier article des palpes assez long, cylindrique et tronqué au bout. — Mandibules courtes, assez arquées et assez aiguës. — Labre en carré subtransversal. — Tête assez grande, subtriangulaire, non rétrécie en arrière. — Antennes presque de Ja longueur du prothorax, à 1er article subeylindrique, aussi long (1) C. sulcatus, Bull. Mosc. 1852, no 1, p. 77. (2) M. De Chaudoir ne paraît pas avoir examiné la languette, et les papes Jabiaux manquaient dans l’exemplaire à sa disposition. CRATOCÉRIDES, 266 que les deux suivants réunis ; ceux-ci obconiques ; les suivants moni- liformes et comprimés, le dernier brièvement ovalaire. — Prothorax très-court, arrondi et finement rebordé sur les côtés ; ses angles indis- tincts. — Elytres un peu plus larges que lui, en carré allongé, presque planes et subtronquées au bout. — Pattes assez courtes ; les quatre premiers arlicles des tarses antérieurs très-légèrement dilatés, le 4er aussi long que les deux suivants réunis, triangulaires ainsi que le 2; les deux suivants plus courts que le 2, légèrement cordiformes et serrés. L'espèce unique (S. ferrugèneus) qui compose le genre, est d'un fauve testacé, de petite taille et provient du Sénégal. Il ressort de la formule qui précède, qu’elle n’a rien de commun avec les Harpaliens proprement dits, parmi lesquels Dejean l’a classée (1), MACRACANTHUS. De Cuaur. Bull. d. Mosc. 1846, p. 539. Genre établi sur un insecte dont la femelle seule est connue et qui ne peul par conséquent pas être classé définitivement. Je ne le place dans le groupe actuel que sur l'autorité de M. De Chaudoir, qui en a exposé très-longuement les caractères, lesquels seraient les suivants : Menton court, largement mais peu profondément échancré, sans dent médiane ; ses lobes latéraux aigus à leur extrémité. — Languette saillante, étroite, arrondie au bout; ses paraglosses linéaires, beaucoup plus longues qu'elle. — Dernier article des palpes subeylindrique, obtus au bout. — Mandibules courtes, lisses, fortement arquées, aiguës à leur sommet. — Labre en carré transversal, arrondi aux angles et fai- blement échancré. — Tête médiocre, assez saillante, carrée. — Yeux gros, saillants. — Antennes beaucoup plus courtes que le prothorax, moniliformes, à 4er article gros, ovalaire, beaucoup plus long que les autres ; les trois suivants obconiques, suhégaux, les autres plus larges, carrés et comprimés. — Prothorax transversal, court, fortement échan- cré en ayant, avec ses angles antérieurs (rès-saillants; les postérieurs arrondis. —-Elytres brièvement oblongues, peu convexes, arrondies à leur extrémité. — Pattes médiocres, grêles; cuisses assez grosses; jambes antérieures faiblement dilatées à leur extrémité, peu épineuses sur leur tranche externe; l'éperon externe des postérieures beaucoup plus long que l'interne ; tarses antérieurs triangulaires, non dilatés. (1) Dejean dit que ce genre se rapproche un peu des Masoreus ; je soupçonne qu’il est identique avec celui que M. De Castelnau (Et. ent. p. 151) a établi sous le nom de PEriGona, et que j'ai réuni provisoirement aux Masoneus. Seu- lement, l'espèce décrite par Dejean est beaucoup plus grande que celle de M. De Castelnau; elle est également du Sénégal, et cette identité de patrie semble venir à l'appui de ma supposition. ” + 5 £ : 1 : 266. CARABIQUES! -L'éspèce unique (M. seiitalus) qui éompose ce'genté est dir Brésil, et; Selon M. De Chdudoir, a présque le faciès de V'Harplus picépernts d'Europe! C'est un petit insecte d'un brun-rougeñtre, avec la tête et le disque des élytres rembrunis. ie fr NOTHOPUS. ve ol 3. Le Conte, Proceed, of the Acad, of Philad. 185, r p.67 (1)... Menton transversal, profondément échancré, sans dent médiane ; ses 1übes Fléraüx arrôndis dù Bout. — Eanguelle ‘soudée à à :$6S péraglôsses, foriiant dvét elles un Carré arforidi en aVant. "2 Dernier article” ‘dés palpes® Ôvalaire ét {rotiqué au bout 2 Maäfdibüles Courtés, arquées et peu aiguës au bout, müñies d'une petité dent” à Ter base interne. — Labre subtransversal, échancré en avant, avec ses angles arrondis. — Fête en carré transversal, 48séz/ convexe, — Antennes médiocres, à articles 4 un peu plus long que les autres et assez.gros, 2-4 obconiques, subégaux ; les suivants comprimés, ‘en carré long, égaux. — Prothorax transversal, arrondi sur les côtés en avant, à peine rétréci en arrière, bisinué à sa base, échancré antérieurement. — Elytres ovales, de la largeur du prothorax à à leur base. — Pattes médiocres; jambes anté- rieures prolopgées à leur extrémité € externe en une forte, saillie obluse an bout et précédée d'une grande, échancrure ; tarses pareils dans les deux sexes; les antérieurs légèrement dilatés, à articles triangulaires, ciliés en dessous, les autres subfiliformes: 1 : F Genre facilement reconnaissable: à la forrne! parlicblière des jambes antérieures.°La strutture de $a lariguelte m'engage à le placer près dés AnnizvenaïHus. Îl de coMprend'qu'üne espèce (N:#abroides) qui pro> vient’ des bords de la rivière Plate dans l'Amérique du Nord. On là prendrait’ au premiér coup-d'œil pour un! Zañhus de petite taille et un peu déprimé, J'en dois un exemplaire à l'amitié de M. 3. Le Conte. ! AMBLYGNATHUS. Der. Species (IV, p. 62. CE ‘Menton transversal, échaneré « en hu cercle, muni d’ une très- -petite dent médiane, parfois indislinele; ses lobes latéraux tronqués. oblique- ment et terminés en pointe aiguë. — Languette linéaire; ses paraz glosses très-larges, l’enveloppant en entier, soudées avec elle et un peu échancrées,en avant. — Dernier,article des palpes subovalaire et tronqué au bout. — Mandibules robustes, faiblement arquées, tron= ii ou très- pütuses à à leur CRAN — Labre assez grade en carré (1) Syn. Eunypenvs, 3. Le Conte, Ann, of the Lyc. of New-York, IV, p. 151. olim, ce CRATOCÉRIDES. 267 eubtransversal, arrondi aux ahglés. — "Télé grande, Subhorizôntale, raduellemént rétrécie eh arrière, éhargie ét tfès/obtuse en dvañt, — MANN. nl en os DRE CN qe vd Ne ÿ eux médiocres, peu saillants. — Antennes un pou plis longues que le prothoräx, filiformes, à {er article désez gro$, Subeylindrique, 2 assez court, obeonique; les suivants subégaux, ‘sauf le 39° qui” est un peu’ plus long que les-autres. —#Prothôrax transversal, un peu rétréci en ar- rière ; ses angles postérieurs émoussés, les antérieurs plus distincts. = Elytres oblongues, parallèles, peu convexés; fortemient sillonnées..et sinuées au bout: — Pattes médiocres ; jambes antérieures faiblement élargies au bout, médiotrement épineusés: tarses antérieurs ‘pareils dans les deux sexes; leurs quatre premiérstarticlestén trianglevallongé; le 4er plus long que les autres, le 4° échanéré ; tous simplement épi- neux sur les côtés en dessous, sans poils ni squammules. | Ces insectes, avec les formes générales des Hanpazus, s'en dis- tinguent fortement par leur tête, qui a les plus grands rapports avec celle des Licmxus d'Europe. Leurs espèces sont peu nombreuses et originaires pour, la plupart de l'Amérique du Sud ; une geule a été dé- couverte récemment aux îles Philippines. Quelques-unes, sont ornées de couleurs agréables. On en connaît huit en tout, dont une dou- teuse (1). ï ; MELANOTUS. Der. Species V, p. 698. Menton assez grand, concave, muni d'üne longue dent médiane assez aiguë ; ses lobes latéraux’ coupés obliquétnent ‘en dehors. — Languëtte ässez étroite, coupée carrément en avants (ses paraglosses très-gréles, librés dès leur base et la dépassant assez fortement. — Dernier article dés palpes allongé, un peu ovalaire et'tronqué' au bout. — Mandibules robustes, médiocres ét sübaïguës. 2 Labre presque carré, angulaire: ment échäncré. — Tête grosse, courte, non ‘rétrécie en larrière, avec deux impressions interantennaires bien/marquées. — Yeux Imédiocre- ment saillants. — Antennes à peine plus longues que le ‘prothorax, amincies à leur base, à 1er article én massue arquée, 39 plus long que les autres ; ceux-ci subégaux, coutts. — Prothorax transversal, légè- rément'rétréci d'avant en arrière, peu convexe. — Elytres peu allon- gées, parallèles, assez convexes. — Paltes assez courtes; jambes fi | £ nt de he “ (1) Esp. américaines : À. cephaloles, corvinus, lucidus, janthinus, mar gi- nalis, Dej. Species. — suturalis, Putzeys, Mém. d. 1. Soc. d. Se, d. Liège, IT p. 408. — obscuricornis, Waterh. Ann. of nat. Hist. XVI, p. 22; espèce dou- teuse, — Esp. de Manille : 4. philippensis, Uhewrol. Rev. zoo. 1841, p. 221. , Nota, L'Amblygnathius nigér de Gory (Ann. 4.1. Soe. ent: M, p. 236) n'ap- Partient pas à ce genre, selon M. Dé Chaudoir, qui én est possesseur ‘aujotr- d'hui, mas au genre MeraNorus Pej., et écrait identique avec le Cratognathus scarilides de M. Perty, Del. anim. art. Brasil. p. 18. PNR MP OR ETAT ITA ice à) ds pie LOLPES RS EN 268 CARABIQUES, hérissées d'épines; les deux premiers articles des tarses antérieurs 16+ gèrement dilatés dans les mâles, triangulaires, avec leur angle interne un peu saillant en dedans, le {er beaucoup plus long que le 2°; les deux suivants cordiformes, courts et égaux ; tous simplement garnis de cils épineux sans brosses ni squammules en dessous. Dejean a placé ce genre parmi ses Féroniens; mais je crois, avec M. De Chaudoir (1), qu'il appartient à ces Harpalides anormaux, qui composent essentiellement la tribu actuelle. Son facies et la pubescence du 3e article de ses antennes, ne laissent aucun doute à cet égard. Il se compose de quelques espèces (2) propres à l'Amérique du Sud, de taille moyenne et d'un noir brillant. TRIBU XXIX. . ANISODACTYLIDES. * Languette libre à son extrémité.—Tarses variables, parfois tous sem- blables dans les deux sexes et spongieux en dessous, avec le dernier ar- ticle fortement bilobé; le plus souvent les quatre premiers des antérieurs et des intermédiaires dilatés chez les mâles; le premier des antérieurs parfois dilaté chez les femelles; ces articles dilatés toujours revêtus en dessous de poils sans mélange de squammules. Comme on le voit par cette formule, les tarses varient singulièrement dans cette tribu. El faut en outre y ajouter deux autres caractères qu'on ne trouve pas ailleurs, mais qui, n’existant que dans quelques,genres, n'ont pas dû y entrer. L'un consiste en ce que le premier article des quatre tarses antérieurs ou de tous les tarses, est plus petit que les deux suivants; l'autre en ce que ce même article aux antérieurs est autant et même plus fortement dilaté chez certaines femelles que dans leurs mâles. Il n'y a réellement de constant dans ce groupe que la ves- titure en dessous des articles dilatés. Il est riche en espèces ; mais de tous les genres qui suivent, il n'y en a que trois (AnisonacryLus, Dracaromus et GYNANDRoMoRPHUs) qui aient des représentants en Europe; les autres sont, pour la plupart, américains. Ces genres me paraissent pouvoir être distribués de Ja ma- nière suivante : I. Tous les tarses dilatés dans les deux sexes; leur 4e article bilobé : Orého- gonius. (1) Bull. Mose. 1852, no 1, p. 84. (2) M. flavipes, impressifrons, Dej. loc. cit. — chilensis, Chaud. Bull. Mosc. 1837, no 3, p. 19. — capitatus, mandibularis, Chaud. ibid. 1852, ne 1, p. 83- À quoi il faut ajouter l’Amblygnathus niger Gory, ou Pangus scaritides Perty, comme je viens de le dire, MT CT ER nie 6 à és 2 À à Fi À FÉRONIDES, 929 . CYRTODERUS. Hovg, Proceed, of the ent. Soc. of Lond. 1841, p. 47. Genre imparfaitement défini par me Hope, qui lui assigne les carac- tères suivants : Antennes de 11 articles : le 4°r égal en longueur aux quatre suivants, cylindrique, épaissi et subtronqué à son sommet; les autres presque égaux. — Mandibules subarquées à leur extrémité. — Labre carré, saillant et subcilié dans son milieu. — Menton transversal. — Dernier article des palpes maxillaire subsécuriforme, obliquement tronqué; celui des labiaux presque trigone, très-fortement sécuriforme. — Tho- rax presque carré, avec ses côtés et ses angles postérieurs arrondis. — Corps très-convexe. — Pattes robustes; jambes épineuses. M. Hope ajoute en note qu'il ne sait pas où placer ce genre, qu "il lui semble allié aux Zawnus, mais réunir les caractères de plusieurs au- tres groupes de Carabiques; ce n’est donc que provisoirement qu'il est placé près des Rarmymus qui suivent. L'espèce (C. œustralasiæ) sur laquelle il est établi, est longue de huit lignes, noire, avec les élytres fortement striées, et originaire de l'Australie. = RATHYMUS. Des. Species N, p. 783. Menton transversal, assez fortement échancré, muni d’une forte dent médiane simple. — Dernier article des palpes maxillaires assez court et légèrement élargi au bout; celui des labiaux plus long et fortement sécuriforme. — Mandibules assez saillantes, larges, planes et assez _aiguës. — Labre court, fortement échancré en avant. — Tête large, non rétrécie en arrière. — Yeux médiocres et peu saillants. — An- tennes plus courtes que Ié-prothorax, un peu amincies à leur base, à 4er article assez gros, 2° court, 3e un peu plus long que les suivauls; ceux-ci, à partir du 5°, un peu comprimés et en carrè arrondi aux an- gles..— Prothorax fortement transversal, échancré en avant, tronqué à sa base et très-légèrement rétréci en arrière. — Elytres courtes, subparallèles, un peu sinuées au bout et convexes. — Palles assez courtes et robustes; les trois premiers articles des tarses antérieurs assez fortement dilatés chez les mâles; Le 4er aussi long que large, un peu triangulaire, les deux autres cordiformes et transversaux. — Corps court et massif. » On ne connait encore que l'espèce (R. carbonarius), sur laquelle des FeronNta; mais en reportant l'espèce en question dans ce dernier genre, celui-ci conserve le caractère qui lui est propre. eos, Los à rt + PRES 7 Cl UT IL POEESS 330 CARABIQUES. Dejean a fondé ce genre. C’est un insecte tout noir, assez grand et dont les formes lourdes rappellent celles des Zannus qui suivent. Sa patrie est le Sénégal. Sa languette ne m'est pas bien connue; mais autant que je puis m'en assurèr sans dissection, élle me paraît semblable à celle des Zasnus. ZABRUS. CLamv. Ent. helvét. TX, p. 80 (1). … Menton transversal, assez fortement échancré, muni d’une dent mé- diane en général forte, simple ou légèrement bifide; ses lobes latéraux larges, obliquement arrondis en dehors. — Languetté tronquée ou bi- sinuée en avañl; ses paraglosses obluses, la dépassant un peu. — Palpes courts, subégaux ; leur dernier article subeylindrique ou ovalaire, toujours beaucoup plus coùrt que le précédent. — Mandibules robustes, Plus ou moins sillonnées en dessus, droites, puis arquées à leur extré- mité et peu aiguës. — Labre presque carré, légèrement échancré en avant. — Tête grosse, renflée en arrière, obtuse en avant. — Antennes alteignant à peine la base du prothorax, filiformes, à 19 et 3e articles plus longs que les autres, égaux, celui-là assez gros ; les autres obco- niques ou subcylindriques, parfois submoniliformes. — Prothorax grand, voûté, de la largeur des élytres à sa base, carré, trapézoïde, ou un peu arrondi sur les côtés. — Elytres convexes, oblongues ou courtes, un peu sinuées à leur extrémité. — Pattes robustes, courtes; jambes antérieures terminées par trois éperons : deux apicaux, un en arrière de leur échancrure ; les trois premiers articles des tarses antérieurs de la même paire fortement dilatés chez les mâles, cordilormes où trian- gulaires, transversaux, sauf le 1tr, — Corps ailé ou aptère. Les Zawrus sont des insectes de laille moyenne ou assez grande, de formes lourdes et massives et qui, la plupart, ressemblent plus aux Acinorus de la tribu des Harpalides qu'fateun autre genre de la fa- mille. Le plus grand nombre sont d'un n0ir ubiforme; chez quelques- uns, celte livrée présente des reflets métalliques plus ou moins pronon- cés. On les trouve sous les pierres dans les champs, ou courant à terre le long des chemins, assez fréquemment sur les tiges des céréales dont ils dévorent les grains. Quoiqu'on ait contesté le fait (2), ils paraissent être plus phytophages que créophages, surtout à l'état de larve. Celle du Z. gébbus, d'après la description incomplète à certains (1) Syn. Peror, Bonelli, Observ. ent. part. 1; Tableau. — Eurnocres, Po- LYSs1rus, Aconius, Zimmerm.Monogr. d, Carabiden (in-80, Berlin, 1831), p. 8- — Peroparus (Eurnocres), Fischer de Waldh. Mém. d. 1. Soc. imp. d. Mosc. V, p. 466. — Brars, Fab. Syst. EL Î, p. 142. (2) Pour des détails à ce sujet, voyez Westwood, an Introd. to the mod. Class. of fns. I, p. 61. FÉRONIDES. 331 égards, que M. Germar en a donnée (1), est allongée; subparallèle, déprimée; sa tête presque carrée et très-aplatie, est armée de fortes mandibules en forme de tenailles. Les antennes, composées de quatre articles, sont striées au-devant des yeux. Le premier segment thora- cique est presque carré ; les deux autres sont transversaux, ainsi que tous les segments abdominaux qui sont presque égaux entre eux, sauf le dernier qui est notablement plus petit que Les autres ; les huit premiers . portent chacun et de chaque côté, deux tubercules garnis de quelques poils. L'anus se prolonge en une petite saillie, portant en dessus deux petits appendices triarticulés et velus. Ces larves, qui font quelquefois d'assez grands ravages dans les champs de céréales, vivent assez pro fondément en terre et paraissent mettre trois années à se mélamot- phoser en insectes parfaits. La distribution géographique des espèces de ee genre est remarquable. Sauf une seule (Z. gibbus) qui s'avance assez loin au nord en Europe, les autres sont propres à la Faune méditerranéenne, aux régions yaisines de la mer Caspienne, et, d'après la remarque de M. Zimmermann, sont chacune renfermées dans un espace de pays peu étendu. Cet auteur, dans l'excellent travail qu'il a publié sur ces insectes, a cru devoir les ériger en une tribu particulière, qu'il a partagée en cinq genres, dont trois créés par lui. Mais leurs caractères portant sur des particularités très-secondaires, telles que la présence ou l'absence d'une dent aux quatre jambes postérieures des mâles, la forme des articles dilatés aux tarses antérieurs dans le méme sexe, celle de là dent mé- diane du menton, etc., ces genres ne peuvent güère ètre admis que comme de bonnes divisions propres à grouper les espèces (2). Le nombre de ces dernières aujourd'hui connues s'élève à une cinquan- taine. (1) Mag. d. Ent. [, Heft[, p. 1. (2) L'importance du travail de M. Zimmermann m'engage à en donner l'ana- lyse complète, en indiquant les-espèces qui se rapportent à chacun des genres établis par lui. I. Une dent apicale au côté interne des quatre jambes postérieures des mâles. Dent médiane du menton simple : Eurnocres. M. Fischer de Valdheim avait assez longtemps auparavant établi ce genre sous le nom de Peronatus. IL est propre au Caucase el régions voisines et comprend les plus grandes espèces : Zab. aurichalceus, Dej. Species (Pet: 1 ussiè Fischer, Mém. d. Mose. V, p. 468). — congener, Zimm. loe. cit: p. 49 (Pel. Adaïnsii Fisch. ibid. V, p. 467. — Pel. heros (congener Zimm.), costipen- nis, chalceus, aureolus, lugubris, Fald. Faun. ent, Transe, E, p. 69 sq.— Zutr. oygonus, lœvigatus, punctipennis, Chaud. Garab. d. Caue. p. 151. — mœstus, Küster, Die Kæf. Europ. IX, 12. Il, Les quatre jambes postérieures sans dent apicale chez les deux sexes. 1. Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles cordiformes, transversaux ef échancrés on avant. . gré ap DÉS Lo LE ue pue. M'A SUR, CON, D nr ares + er rt QE fr ss de “ , L — 381 ÉAnABIQUES, AMARA. Boneuur, Observ, ent, part. 1; Tableau des Genres (1). Menton transversal, assez fortement échancré, muni d'une dent mé- diane le plus souvent bifde, parfois légèrement échancrée ou simple. — Languelte tronquée en ayant; ses paraglosses pas plus longues qu'elle. — Palpes gréles; leur dernier article un peu oyalaire, tronquê au bout ; celui des labiaux plus court que le précédent, celui des maxil- laires au moins aussi long. — Mandibules courtes, arquées au bout, médiocrement aiguës. — Labre presque carré , légèrement échancré en avant; ses angles arrondis. — Tête courte, plus ou moins grosse, non rétrécie en arrière. — Yeux assez gros, médiocrement saillants. — A. Dent raie du menton simple : Zapnys. ‘ C'est le groupe le.plus répandu et le plus riche en espèces : Z. obesus, mar- ginicollis, gravis, inflatus, curtus, crassus, pinguis, græcus, incrassatus, femoratus, gibbus, Dej. Species. — dentipes (silphoides Dej. ), lœvigatus, intermedius, conveæus, robustus, caucasicus (Pelobatus Trinii, Fisch. Mém. d. Mosc. V, p. 467), piger, silphoides, Zimm. loc. cit. — gibbosus, Ménétr. Cat. rais. p. 124; les Zab. rufomarginatus et morio, ibid. p. 125, paraissent n’en être que des variétés, — curtoides, Chaud. Bull. Mose. Mosc. 1837, n° 7, p. 34. — ovipennis, propinquus, vicinus, Chaud. ibid, 1844, p, 128 sq. — co- gnatus, Chaud. Carab. d. Cauc. p. 156. B. Dent médiane du menton légèrement bifide : PeLon. On n’en connait que quatre espèces : P. blaptoide, Dej. Species; le P, rugosus Ménétr, Cat. rais. n’en est qv'une variété. — tauricus, ovipennis, Chaud. Bull. Mosc. 1844, p. 443. — asiaticus, Casteln. Et. ent. p. 72. 2. Les trois premiérs articles des tarses antérieurs des mûles triangulaires, tronqués en avant. A Dent médiane du menton simple : Pozysrrus. Deux espèces africaines : Pol. farctus, ventricosus, Zimm. loc. cit. B Dent médiane du menton légèrement bifide : Acontus. Une espèce de Sardaigne et d'Afrique : À. metallescens, Zimim. loc. cit. La place des espèces suivantes, dont Dejean ni M. Zimmermann ne font men- tion, ne m'est pas bien connue : Zab. globosus, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. I, p. 235. — elongatus, Ménétr. Cat. rais. p. 126. — sublœvis, rotundicollis, Ménétr. Col. de Turquie, p. 16. — punclicollis, Brullé, Expéd. de Morée, Ent. p. 121, pl. 33, f. 6. — flavangulus, Chevrol. Rev. z0ol. 1840, p. 12. — dis- tinctus, Lucas, Ann. d. Se. nat. série 2, XVIII, p. 64, — rotundatus, ro-. tundicollis, ambiguus, angustatus , Ramb. Faun. d. l’Andal. p. 103 sq. — elongatus, Costa, Ann. degl. Aspir. natur. Série 2, 1, p. 90. (1) Syn. Brapvrus, Steph. Il. of Brit. Ent, I, p. 131. — Cunronorus, Steph. ibid. 1, p. 138. — Pencosia, CeLra, Leirus (Curonorus, Steph.) , LerocNE- aus, Awarartis, AGRODON, Zimm. in Gist}, Faunus, J, p. 17. — Isopceunus, Kirby, Faun. Bor. Amer. p. 49. — Tiæna, J. Le Conte, Geod. Col. of the Unit, St. p. 93. dd _hames PA et ne D M LE re FÉRONIDES: 333 Antennes un peu plus longues en général que le prothorax, filiformes, à Aer article assez gros, 2 court , 3° un peu plus long que les suivants ; ceux-ci plus ou moins allongés, subégaux, — Prothorax grand, transver- sal, de forme variable. — Elytres tantôt ovalaires , lantôt oblongo-paral- lèles, assez ou médiocrement convexes, sinuées à leur extrémité. — Pattes médiocres, assez robustes ; jambes antérieures munies seulement d'un éperon terminal, en outre de l'éperon anté-apical; les trois premiers ar- ticles des tarses antérieurs des mâles fortement dilatés, triangulaires ou cordiformes, le 4° plus long que large, les deux autres transversaux. Ces caractères sont très-voisins de ceux des Zawnus, mais deux qui sont constants, la brièveté des paraglosses de la languette et la présence de deux éperons seulement aux jambes antérieures, suffisent pour dis- tinguer ce genre du précédent, à quoi il faut ajouter que ses espèces sont beaucoup plus petites et ont des habitudes différentes. On doit à M. Zimmermann un travail (1) étendu et remarquable sur ces insecles, (1) Dans le Faunus de Gistl, E, p. 1; traduit en français dans la Rev. ent. de Silbermann, IL, p. 189. M. Zimmermann érige les Amara en une famille propre divisée en huit genres, dont cinq nouveaux, mais qui ne me paraissent pas plus admissibles que ceux établis par cet entomologiste habile aux dépens des Zapnus. En voici l'analyse avec les espèces typiques qui se rapportent à chacun d’eux : I. Dent médiane du menton bifide, 1. Prothorax élargi en arrière ou au moins aussi large qu’en avant. À Jambes postérieures des mâles lisses intérieurement ou seulement un peu pubescentes. a Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mäles larges, cor- diformes : Pencosta. Types : À. sicula, pastica, patricia, Dej. b Les mêmes articles allongés, cordiformes : CELIA. Genré très-nombreux, divisé en neuf groupes. Types : À. ingenua, complanata, interslitia- lis, californica , Dej. testicola Zimm. saxicola Ménétr. infima, gran- dicollis, Dej. B Jambes postérieures des mâles très-pubescontes intérieurement : Amara. Genre divisé en quatre groupes. Types : 4. strialopunctata, saphyrea, eurynota, insignis, Dèj. 2. Prothorax rétréci postérieurement, plus ou moins eordiforme, élargi avant . le milieu, : A Jambes postérieures des mâles très-pubescentes intérieurement : BRADYTUS. Types : À. consularis, apricaria, fulva, Dej. B Jambes postérieures des deux sexes lisses intérieurement. a Jambes intermédiaires des mâles bidentées intérieurement : Lermus, Types : À. aulica, torrida, alpina, Dej. b Jambes intermédiaires des deux sexes non dentées : Lerocnemis. Genre divisé en sept groupes. Types : À. pyrenea, crenata, alpicola, sabu= Josa, eximia, glabrata, nobilis, Dej, : 334 CARABIQUES. dans lequel se trouvent des détails beaucoup plus complets qu'on n'en possédait jusque-là sur Teur ôrganisation, lurs mœurs, leürs miéta- morphoses, ete. Le traît le plus sañllant des premières, est que leur régime est eticore plus végétal que celui des Zasnvs. Leur distribution géographique n’est pas non plas fa même que celle de ces derniers. IX. Dent médiane du menton simple. 1. Prothorax fortement rétréci postérieurement : Amarurris. Type: À. œÿyp- tiaca, Klug. 2. Prothorax élargi en arrière : Acronon. Type : À. brunnea, Doi. Ce genre est très-nombreux, mais il ÿ en a peu dans la faille actuelle dont les espèces soient d’une détermination plus difficile et da synonymie plus em- brouillée. Dejean en a décrit 78 dans son Species. Parmi les suivantes; qui ne sont pas comprises dans cet ouvrage, il y en à, sans aucun doute, un grand nombre à supprimer. Esp. européennes : An. dilatata, helopioides, gracultus, Ougsburgeri, Zim- mermanni, lapidicola, varicolor, pœciloides, brunnicoruis, viridipennis , Hcer, Col. Hélvet. I, p. 87 sq. — An. oblusa, laticolis, convexior, atra, erythropa, Bradytus crassus, Marginalus, Curlohotus Coïvertuscutus, Steph. I. of Brit. Ent. I, p. 131 sq. — Harpalus despectus, Pratermissus, rufocinctus, lapponi- cus, Sahlb. Ins. Fennic. If, p. 245 sq. — An. distinct, Rämb. Faun. 4. V'Andal, p.109, — Am. covexilabris, Pabrata, Melaänéhôlica, Maritiha, tunicoWts, lim bata, Schiædte, Danm. Eleuth. I, p. 170 sq. — Am. strenua, Eriths. Die Kæf. d. Mark Brand. I, p. 85. — Am. Dahlii, punclicolis., agilis, elegans, Rylard ih Newm. Thent.p.216.—Am.planiuscula, Rosenh. Erlang. Raub-u.Schwimkæf, p.12. — Bradytus niger, œneomicans, Leirus montanus, Chaud. Bull. Mosc. 1837, n° 7, p. 39. — Lotus borealis, Leivenemis lattus@illa, Chaud. {bia. 1843, p. 775. — Am. vectensis, Dawson, Ann. of nat. Hist. Ser. 2, TE, p. 213. Esp. aditiques et’sibérionnes : Ah. Parvicollis, Gebler, Bull. Mose. 1833, p. 269. — Leirus Eschséholtzti, Chaud. ibid, 1837, no 7, p. 36. — Leirus pa- rallelus,"Aindra persita, Coliu abbreviata, Chat. ibid. 1842, p. 827. — Ain. nigriüta, assis, Bradytus brédipénnis , cordicollis , microderus , Chaud, ibid. 1844, p. 445. — Ain. intermedia, Bradylus crenatostriatus, Leioënemis polita, Chaud. Carab. d. Cauc. p. 159 sq. — An. megacephala, Ge- blersin Ledeb. Reise, IE, Ans. p. 40, — Am. morio, cordicollis, propinqua, Ménétr, Cat. rais. p. 126 sq. — Am. adamantina, œruginosa , Kolenati, Melet. ent. 1, p. 52. — Leirus giganteus, allaicus, intermedius., rufimanus, pi- cipes , dauricus, Bradylus latus, minutus, helopioides, angusticollis, abdomi- nalis, pallidutys, Anaÿa Lidrticuläte, borealis, viatica, Mmongolicu, violacer, ovata, Sinuata, dubia, impressa, obscura, dilatata, Celia lœvigäta, Microce- Phalx, Aérodon uralensis, Percosie tintida, Motsch.-Ins. à. 1. Sibér. p- 173 sq. — Celia saginata, Ménétr. Ins.vde Lehm.ip. 19, — Bradytus majusculus, Leirus volgensis, brevicollis, Chaud. Bull. Mose. 1850, n°3, p. 148. Esp. américaines : Am. inœqualis, impuncticollis, pallipes, lœvipennis, dis- cors, Kirby, Faun. Bor. Amer. p. 39 sq. — An. splendida, anthracina , indis- tincla, rubrica, Haldem. Proceed. of the Acad. 6f Philad, I, p. 800. — Per- cosia diffinis, Celia gibba, Amara confusa, difficiis, fallur, coMveæa, polita, Acrodon Contemplus, Curtonotüs lalicollis, carinätus, 3. Le Corte, Geod. Col. of the Unit, St. p. 86, — Curtonotus él0ÿatus, AcYoddn œnèus, 3. Le Conte é \ Ce FÉRONIDES. | 335 À Leurs espèces sont répandues dans toute l'Europe et le nord de l'Asie, de l'Afrique et de l'Amérique. Quelques-unes seulement ont été dé- couvertes hors de ces limites, sur les plateaux élevés du Mexique. Le genre Isorceurus de M. Kirby, fondé sur une espèce (I. nitidus) de l'Amérique du Nord, nè me paräît différer en rien de celui-ci. La dent médiane du menton est seulement un peu plus petite que de cou- tüinie. La simplicité de cette dent et là forme ‘dà ‘prothorax rétréci en arrière, Me portent à croire que cet insecte est très-voisin des Ama- dus de M. Zimmiérmann (1). Le genre Tarena De M. J. Le Conte, établi Sür trois espèces de l'Amérique du Nord (2), est un peu plus distinct, La dent dù menton est large, très-courte et obtuse au bout; le dernier article des! palpes labiaux-est cylindrique, comprimé et fortement tronqué ; enfin l'éperon terminal des jambes antérieures est trifide. LOPHIDIUS. Des. Species V, p.801. Je ne connais pas ce genre, mais d’après les caractères que lui assigne Dejcan, il me paraît avoir tous les caractères des Amara qui précèdent, si cé n’est que les trois premiers arlicles des larses antérieurs des mâles, qui sont fortement dilatés:et triangülaires, portent en dessous, de chaque côlé, un appendice assez long et dentelé. El reste à savoir si cette struc- ture singulière remplace les squammules qui garnissent en dessous les tarses en question chez les autres Féronides. Dejean n’en décrit que deux espèces, doit l'une (testaceus) forme le Lype du genre, et dont l'autre (brevicollis) ne doit peut-être pas en faire partie, la femelle seule étant connue. Cesont de-petits insectes, dont la forme générale ne paraît pas différer de celle de certaines Amana. Le Sénégal est leur patrie. M. Bohémann én a décrit une troisième de Natal (5). in Agass. Lake Super. 'p. 207. — Voyez en outre la ai il de M. Zim- mermann, loc. cit. Nota. L'Amara marginella de M. Perty.(Delect. anim. art. 5188 11, pl. 3, f.2), appartient au genre Oopes. — Les Am, tricolor, subolivacea, subœnen, Mac-Leay (Annul. Jav. p. 21) sont, d'après M. Zimmermann, des Harpalides du genre PULL (1) Aj.* L. septentrionalis, terrestris, 3. Le Conte, Geo. Col. of the Unit. SL, p. 86. (2) M. J. Le Gonte y comprend les Amara œigustala Say, indistinota Haldem. loc. cit. et une espèce nouvelle : T. depressa. (3) L. laticollis, Ins. Caïfrar. I, p. 188. FIVENTION RAIN VE 336 CARABIQUES, TRIBU XXXIV. , ANTARCTIIDES- Languette libre à son extrémité. — Pattes grêles ; jambes antérieures non dilatées à leur sommet. — les trois premiers articles des tarses anté- rieurs dilatés chez les mâles, triangulaires ou cordiformes, plus longs que larges et garnis de brosses de poils en dessous. — Crochets des tarses simples. J'ai dit plus haut, que deux genres seulement de la section actuelle, avaient les tarses antérieurs garnis de brosses de poils chez les mâles. Ce caractère, par le fait seul de son extrême rareté, acquiert une grande valeur et me paraît suffire pour autoriser la création d’une tribu à part, qui représente dans celte section les Anisodactylides de la sec- tion précédente. Ces deux genres sont propres aux parties australes de l'Amérique du Sud. Genres : Antarctia, Metius, ANTARCTIA. + Des. Species I, p. 525. Menton transversal, profondément échancré, sans dent médiane ; ses lobes latéraux arrondis en dehors, terminés en pointe assez aiguë. — . Languette tronquée en avant; ses paraglosses gréles, la dépassant à peine. — Dernier article des palpes assez long, subcylindrique et tron- qué au bout. — Mandibules courtes ou médiocres, assez robustes, forte- ment arquées et aiguës au bout. — Labre en carré transversal, faible- ment échancré en avant. — Tête subovalaire, légèrement ou non rétrécie en arrière. — Yeux assez gros et assez saillants. — Antennes grêles; filiformes, tantôt plus, Lantôt moins longues que la moitié du corps, à Aer article plus gros que les autres, 2 plus court, 3° un peu plus long que les suivants; ceux-ci subégaux. — Prothorax transversal, subqua- drangulaire ou un peu rétréci en arrière. — Elytres assez allongées, subparallèles et un peu sinuées au bout, — Pattes médiocres ou assez longues; jambes gréles; les trois premiers articles des tarses antérieurs assez fortement dilatés chez les mâles, revêtus de poils et sans squam- mules en dessous, tous un peu plus longs que larges et fortement trian- gulairés ou cordiformes ; le 4er plus allongé que les deux suivants. — Corps peu robuste, plus ou moins déprimé. Dejean a établi ce genre sur quelques insectes des parties australes de l'Amérique du Sud, à partir de la latitude de Montevideo, et qui représentent, dans celte partie du monde, les Amana qui n'y existent ANTARÈTIDES, 337 … pas. Leur facies est moins robuste que celui des espèces de ce dernier genre, leurs jambes antérieures beaucoup plus grêles; leurs élytres ne présentent jamais ces points enfoncés, distants et en petit nombre qui existent sur leurs stries chez ces dernières; mais ce qui les en distingue principalement, c’est l'absence de squammules sous les tarses antérieurs des mâles. Ce caractère a échappé à Dejean, ainsi qu'à M. Brullé qui a réuni ces insecles aux Amara (1). : On connaît déjà plus d'une vingtaine d'espèces de ce genre (2). METIUS. Curnis, Trans. of the Linn. Soc. XVIIL, p. 189. Menton transversal, profondément et subquadrangulairement échan- cré; ses lobes latéraux arrondis obliquement en dehors, terminés en pointe aiguë, — Dernier article des palpes subcylindrique et arrondi au bout. — Mandibules robustes, fortement arquées el aiguës à leur extré- mité. — Labre en carré transversal, assez fortement échancré. .— Tête subovalaire, légèrement rétrécie en arrière. — Yeux assez gros et sail- lants. — Antennes gréles, aussi longues que le prothorax, à er article médiocrement gros, 2 un peu plus court que les suivants: ceux-ci sub- égaux. — Prothorax légèrement transversal, arrondi sur les côtés antérieurs, rétréci et droit en arrière, avec ses angles postérieurs aigus, déprimé en dessus. — Elytres un peu plus larges que le prothorax, en ovale allongé, sinuées à leur extrémitè. — Pattes longues; cuisses, surtout les antérieures, robustes ; jambes grêles, les antérieures médio- screment échancrées; les trois premiers articles de la même paire dilatés chez les mâles, plus longs que larges, triangulaires ; les deux premiers un peu échancrés obliquement, le 3e enlier en avant; tous simplement velus et sans squammules en dessous. Cette formule que j'emprunte à M. Curtis, est presque identique avec celle des Anrancrra, et je pense que le genre doit être réuni à ce der- nier; mais ne l'ayant pas vu en nalure, je crois devoir le conserver provisoirement. Il est établi sur un insecte originaire des iles Falkland, de taille moyenne, d'un brun-bleuâtre, avec les palpes, les antennes, les bords du prothorax et les pattes ferrugineux; M. Curtis le nomme M. harpaloides. Je suis très-porlé à croire qu'il est identique avec l'Antarctia blanda de Dejean. Le genre Merrvs des entomologistes français n’a aucun rapport avec celui-ci; on le trouvera plus loin sous le nom de Asnopus. (1) Hist. nat, d. Ins. IV, p. 390. (2) Aux douze décrites dans le Species de Dejean, aj. : 4. lala, Guérin, Rev. 2001, 1841, p. 190. — lurida, Chaud. Bull. Mosc. 1837, n° 7, p. 38. — compla- ala, chalybea, glauca, Hombr. et Jaquin. Voy. au pôle Sud. Ent. Col. pl. 8, Î. 2-4, — coquimbana, cœrulea, quadricollis, flavipes, laticollis, Solier in Gay, Hist, d, Chile, Zool, IV, p. 245, Colévpières, Tome 4, 22 a : FERA Ex ST à 338 : CARABIQUES. TRIBU XXXY. ANCHOMÉNIDES. Languette libre à son extrémité (1). — Menton normalement échan- cré. — Pattes plus ou moins longues et grêles; jambes antérieures non ou faiblement dilatées à leur extrémité. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles dilatés, triangulaires ou carrés, presque toujours plus longs que larges, garnis de Squammules en dessous. — Crochets des tarses simples ou dentelés. ù La gracilité plus ou moins grande des pattes et des jambes anté- rieures en particulier, signalée pour la première fois par Erichson, est ce qui distingue essentiellement cette tribu de celle des Féronides, ca- ractère bien léger et assez souvent incertain; mais je n'ai pu en décou- vrir de meilleur. Elle est aussi riche en espèces, mais moins homogène, en ce sens qu'elle présente plusieurs particularités dont il n’y a pas d'exemples dans cette dernière. Ainsi les élytres sont aussi fortement tronquées chez les Onvrrenyéra, que chez les Troncatipennes ; les tarses antérieurs des mâles chez les Drcnocwize, n’ont ni brosse de poils, ni squammules en dessous; dans le tiers des genres, le dernier article des tarses, ordinairement dans les deux sexes, est plus ou moins bilobé où bifide ; dans un assez grand nombre d’autres, les crochets des tarses sont dentelés ou même pectinés, caractère auquel Dejean a attaché trop® d'importance ; enfin il n'y a pas jusqu'aux habitudes qui ne présentent quelques exceptions; certains Dyscorus, les Oxyrrenycra et les Anro- eus, se tiennent habituellement sur les feuilles des arbres. Malgré ces modifications, la tribu me paraît au total assez naturelle. Sur les trente genres qui la composent, huit sont représentés en Europe; les autres sont, en majeure partie, propres à l'Amérique. I. Dernier article des tarses entier ou simplement échancré. A 3e article des antennes aussi long que les deux suivants réunis (2) : Rho- palomelus, Sphodrus. B Le mêmearticle un peu plus ou pas plus long que le 4€. a Crochets des tarses dentelés. & Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles triangu- laires. (1) Parmi les genres où cet organe est connu, un seul, LesmenaTaüs, fait exception à cet égard, (2) Les RHaniNE ét quelques ANGHOMENUS présentent aussi ce caractère, mais il n’y a pas moyen de Les placer ici. ANGHOMÉNIDES. © 339 Dernier article des palpes ovalaire : Pristonychus, Calathus, Pris- todactyla. £ Dernier article des palpes labiaux sécuriforme : Taphria. 66 Articles 2-3 dés tarses antéricurs des mâles en carré long: Dole chus. a à Crochets des tarses simples. c Labre profondément échaneré : Dicrochile, Lestignathus. ce — faiblement échancré ou entier, d Prothorax presque carré (facies des Ferona) : Scaphiodactylus, . Abaris. dd Prothorax cordiforme où Suborbiculaire. e Menton muni d’une dent médiane. Elytres profondément sinuées à leur extrémité : Rhadine. — faiblement ou non sinuées : Slenognathus, Diploharpus, Anchomenus, Megalonychus. ee Menton sans dent médiane : Olisthopus, Euleptus. M. Dernier article des tarses bilobé où bifide, au moins chez les mâles. ÿ Menton muni d’une dent médiane. Crochets des tarses simples : Clénognathus, Cardiomera, Pleuro- soma, Slenocnerus, Dyscolus. Us Crochets dentés à leur base ou pectinés : Oxyglossus, Dicranoncus, Onyplerygia. ff Menton sans dent médiane : Abropus, Colpodes. IN. Dernier article des tarses prolongé en un lobe au côté interne : Lowôcre- pis, Monolobus. «.:{ Genres incertæ sedis : Tropopterus, Nemaglossa. RHOPALOMELUS. Bone. ns. Caffrar. E, p. 165. Dernier article des palpes labiaux oblongo-ovale , rétréci à sa-base, épaissi et tronqué au bout, l'avant-dernier robuste, oblong et arqué; les maxillaires courts ; leur dernier article grêle à sa base, ovale ’etsub- lrotiqué au bout, le pénultième cylindrique eL globuleux à son extré- mité. — Mandibules robustes, arquées et acaminées au bout. — Labre grand, présque carré, profoñdément éthancré. — Tête en carré oblong. — Yeux médiocres, convexes. — Antennes assez robustes, à articles 4 allongé, gros, allénué à sa base, 2 court, 3 du double plus long que les deux suivants réunis; les autres allongés, égaux. — Proihorax étroit, plus long que large, légèrement élargi dans son milicu. — Elytres oblongues, convexes. — Pattes longues, robustes; cuisses grosses; jambes intermédiaires assez arquées, les autres moins; larses médiocre- QE but af de til à ie à D j to est Es ÿ "1 310 ÉARABIQUES: ment dilatés: leurs articles 1-4 décroissant graduellement, amincis à leur base; crochets des tarses simples. M. Bohemann, à qui ces caractères sont empruntés, a passé sous silence le menton et la languelte, mais cette diagnose qui me parait avoir été faite d’après une femelle, suflit pour faire voir que le genre est voisin, mais très-distinct, des SPaopnus. Il ne comprend qu'une belle espèce (R. angusticollis), plus grande que le Sphodrus leucoph- thaïmus d'Europe et originaire de l’intérieur de Natal. SPHODRUS. CLamv. Ent. helvét. IX, p. 86. Menton grand, concave et muni d'une forte dent médiane bifide. — Languette un peu évasée et légèrement arrondie au bout ; ses para- glosses linéaires, la dépassant un peu. — Dernier article des palpes sub- cylindrique et tronqué au bout. — Mandibules assez saillantes, arquées et assez aiguës à leur extrémité. — Labre transversal, à peine échancré en avant. — ‘Tête plus ou moins oblongue, à peine ou non rétrécie en arrière, — Yeux pelits, peu saillants. — Antennes médiocres, à {er ar- ticle plus gros que les suivants, 2e court, 3° au moins aussi long que les deux suivants réunis; les autres subégaux. — Prothorax en général plus long que large, cordiforme. — Elytres plus ou moins allongées, soudées, peu convexes. — Pattes grandes; jambes intermédiaires par- fois arquées ; tarses glabres, les quatre postérieurs sans sillons externes; les trois premiers articles des antérieurs légèrement dilatés chez les mâles, triangulaires ; le 49° un peu plus long que chacun des deux sui- vanls. Insectes de grande taille, de couleur noire, recherchant principalement les lieux obscurs et humides, tels que les caves, les souterrains et les décombres. La plupart sont propres à la Sibérie et à la Russie méridio- nale, les autres à la Faune méditerranéenne ; une espèce a été décou- verte, il n'y a pas longtemps, dans l'Himalaya. On en connaît une dou- zaine en tout (1). (1) Aux six espèces décrites par Dejean, aj. : Esp. asiatiques : S, gigas, Fischer de Waldh. Ent. d. 1. Russie, IL, p. 105. — gracilis, Zoubk. Bull. Mosc. éd. Lequien, p. 303. — planicollis, Gebler, ibid. 1833, p. 268. — fhoracicus, Gebler, Bull. d. l’Acad. d. St-Pétersb. 1843, n° 1, p. 37. — Schrenkii, Gebler, ibid, 1845, no 3, p. 99. — subcostatus, Ménétr. ibid. 1845, n° 1, p. 181. — armeniacus, Osculati, Coleot. di Persia, p. 72. — rugipennis, Falderm. Col. &b ill. Bungio, etc, p. 17. — grandis, Motsch, Ins. d, 1. Sibérie, p, 146, — Esp. de l'Himalaya ; S, indus, Chaud. Bull, Mosc, 1892, n° 1, p. 67, 5 ii RE PR RL PE Ne de TN “ il 2 # ANCHOMÉNIDES: gai PRISTONYCHUS. cr 4 Der. Species I, p. 43 (. : Mêmes caractères que les Srmopnus, sauf les points suivants : Troisième article des antennes plus court et sujet à décrotre, =« Tarses ciliés ou velus en dessus; les trois premiers articles des anté- rieurs plus fortement dilatés chez les mâles ; crochets dentelés en des- sous. Le genre est très-voisin des Semovnus, et Dejean a eu tort de l'en sé- | parer assez fortement. Les dentelures du dessous des crochets des tarses ne constiluent pas un caractère constant; elles sont sujettes à dispa- raître chez certaines espèces ou même chez certains exemplaires des | espèces qui en possèdent habituellement, M. De Chaudoir (2) en a si- gnalé un autre assez léger, mais qui paraît plus permanent, les poils qui revêlent le dessus des tarses. Les grandes espèces du genre ont complètement le faces de certains Srnopnus, les plus petites celui do quelques Cararaus, dont elles se distinguent également par leurs tarses ciliés en dessus, et de plus, par l'absence de sillon au bord externe des quatre tarses postérieurs. Les Prisronycnus sont ordinairement noirs avec les élytres bleues ou violettes. Leur taille est assez grande ou médiocre. Leurs habitudes à sont pareilles à celle des Srnopnus, mais leur distribution géographi- que, qui est en grande partie la même, est plus étendue, carilyena, au Chili et dans l'Océanie. Les espèces décrites s'élèvent à plus d'une quarantaine (3). (1) Syn. Seropnus et Læwosrnenes, Bonelli, Observ. ent. part. 1; Tableau des genres, — Crenpus, Latr. Règne anim. éd. 2, IV, p. 400; nom substitué sans raisons valables à celui de Dejean.— PLarynomenus, Fald. Faun. ent. Transc. E, p. 45; genre établi sur le P. caspius, dont les cuisses antérieures sont plus grosses que dans les autres espèces. (2) Bull. Mosc. 1850, n° 2, p. 380. (3) Aux vingt espèces décrites par Dejean; aj. : Esp. européennes : P. bœti- cus, Polyphemus, Ramb. Faun. ent. d. l’Andal. p. 76. — Schrebersii (Kollar), Küster, Die Kæf. Europ. V, 24. — pinicol, Graells, Mem. d. 1. Acad. de Ma- drid, Ser. 3, Tom. I, p. 22, p. 110. — Esp. asiatiques : P. caspius, Ménétr. Cat. rais. p. 116. — pretiosus, gratus, hepaticus, Fald. Faun. ent, Transe. I, p. 41. —converus (hepaticus Fald.), Mannerheimii, Kolenati, Melet, ent. I, p. 40. — caucasicus, insignis, Chaud. Carab. d. Cauc. p. 120. — crenatus, quadricollis, L. Redtenb. in Russeg. Reise, IE, p. 981. — amœnus, Fischer de Waldh. Bull. Mosc. 1844, p. 30. — Esp. de l'Algérie : P. algericus, Gory, Ann. d. 1. Soc, ent. Il, p. 232. — sardous , barbarus, Lucas, Explor. de l'Algér. Ent. p. 48. — Esp. du Chili: P. chilensis, Gory, loc. cit, IL, p. 232. — rufitarsis, Waterh. Trans. of the Lin. Soc. XVIII, p. 189.— Esp. de l'Océanie : P. castaneus, brevis, Hombr, et Jaquin, Voy. au pôle Sud, Ent. Col, pl. I, £. 1 et 2. LR Se PV ER NN ET ee ee et UNS 342 CARABIQUES. CALATHUS. Bonezur, Observ. ent. part. 1; Tableau d. Genres. Menton grand, profondément échancré, muni d'une forte dent mé- diane bifide. — Languette un peu rétrécie dans son milieu, légèrement arrondie en avant; ses paraglosses la dépassant à peine. — Dernier ar- ticle des palpes subeylindrique et tronqué au bout, — Mandibules peu saillantes, faiblement arquées, aiguës. — Labre transversal, entier, — Tête ovale, légèrement rétrécie en arrière. — Yeux assez grands, peu saillants. — Antennes filiformes, de la longueur au moins de la moitié du corps, à 1% article gros, cylindrique, 2 court, 3e un peu plus long que les suivants; ceux-ci subégaux. — Prolhorax presque aussi Du que large, tantôt un peu rétréci en avant et de la largeur des élytres à sa base, tantôt arrondi sur les côtés et un peu rétréci à sa base, parfois èxactement carré. — Elytres ovales ou oblongues, peu convexes, en général non sinuées à leur extrémité. — Pattes médiocres ; jambes épi- neuses; tarses glabres en dessus, les quatre postérieurs sillonnés au côté externe ; les trois premiers articles des antérieurs des mâles fortement dilatés, triangulaires ou cordiformes, plus longs que larges et subégaux; crochets dentelés. — Corps plus où moins, en général peu allongé et atténué à ses deux extrémités. Insectes de taille moyenne ou petite, noirs ou brünâtres, à l'exception du prothorax qui est parfois d'un rouge sanguin, et ayant assez souvent ua reflet soyeux en dessus. La plupart fréquentent de préférence les terrains un peu.arides et se (rouyent souvent réunis en sociétés nom- breuses sous les pierres. Leur démarche est très-agile et leur odeur très-prononcée. Ceux d'entre eux qui habitent les pays montagneux ont en général les crochets de leurs tarses plus pectinés que les autrés. Sauf un petit nombre qui habitent l'Amérique du Notd, leurs espèces sont propres à l'ancien continent. On en connaît aujourd'hui près d'une cinquantaine (1). (1) Vingt-quatre sont décrites dans le Species de Dejean. Aj. : esp. euro- péennes : C. violatus, Germ, Col. Sp. nov. p. 13, — Solieri, Bassi, Ann. d. 1. Soc. ent. III, p. 466. — obscuricollis, Chaud. Bull: Mosc. 1837, no 7, p. 22. — deplanatus, Chaud. ibid. 1843, p. 762.— bœticus, añgustatus, Ramb. Faune d. VAndal. p. 79 sq. — lateralis, Küster, Die Kæf. Europ. XII, 34. — Esp. asia- tiques et sibériennes : ©. sibiricus, Gebler, Bull. Mose. 1841, p. 578. — alter- aañs, Falderm. Fauna ent. Tranéc. H, p. 46. —reflexicollis, ibid. Suppl. p. 1. — péllatus, Kolen. Melet. ent. 1, p. 42. — dilutus, Chaud. Bull: Mosc. 1842, p. 822. — distinguendus, marginicollis, caucasicus, femoralis, Chaud. Carab: d. Cauc. p. 124 sq. — Esp. indiennes : angustatus, Kollar und Redtenb. in Hügels Kashm. IV, 2, p. 499. — Esp. de l'Océanie : C: rubromargina> tus, Hombr. et Jacq: Voy. an pôle Sud: Ent. Col. pl. 19, f. 3. — Esp. afi- cüines : C. depressus, carinatus, abaæoides, angularis, Brullé in Webb êt ANCHOMÉNIDES. 343 M. Bertolini (1) a fait connaître la larve d’une des espèces les plus communes d'Europe (C. cisteloides). PRISTODACTYLA. Des. Species I, p. 82 (2). Genre intermédiaire entre les Cararnus et le suivant. Il. possède tous les caractères essentiels des premiers avec les formes du second, c'est- à-dire que le corps est assez allongé, subparallèle, le prothorax ovalaire et plus étroit à sa base que les élytres. Ces différences sont bien faibles pour autoriser la création d'un genre, d'autant plus, qu’il y a parmi les Cacaraus des espèces qui font presque le passage, et peut-être con- viendrait-il de ne faire de celui-ci qu’une division du précédent. L'espèce sur laquelle Dejean l’a établi (P. americana) est un petit insecte de l'Amérique du Nord, en entier d'un noir-brunâtre. Depuis, on en a décrit deux autres du même pays (5). / TAPHRIA. Boxeuur, Observ. ent. part. I; Tableau d. Genres (4). Mêmes caractères que les Cazarnus, sauf les points suivants : Dernier article des palpes labiaux assez fortement sécuriforme, et tronqué un peu obliquement à son extrémité. — Prothorax un peu plus long que large, légèrement rétréci à sa base, un peu arrondi sur les côtés, avec ses angles postérieurs complètement effacés. — Elytres plus larges à leur base que le prothorax, assez allongées ct subparallèles. L'espèce (Carabus vivalis Illiger) sur laquelle a été établi ce genre, est un petit insecte noir, avec les paites fauves, et qui est répandu dans toute l'Europe et lès parties occidentales de l'Asie. On le trouve plus particulièrement dans les bois et les montagnes, sous les pierres, les Berthel. Canar. Ent. p. 55 sq. — opacus, Lucas, Expl. de l’Algér. Ent. p. 52, pl. 7, f. 4. — Esp. américaines: ©. meæicanus, Chaud. Bull. Mosc. 1837, n°7, p. 20. — Behrensit, Manh. ibid. 1843, p. 195. — distinguendus, J. Le Conte, Geod. Col. of the Unit. St. p. 44. (1) Nov. Comment. Acad. Scient. Bonon. IT, p. 195. (2) Syn. Ononronsx, Steph. A Syst. Cat. of Brit. Ins. p. 19. Dans l’origine, ce genre de M. Stephens correspondait exactement aux Orisrnopus de Dejean. Plus tard (Man. of Brit. Col. p. 28), il l'a restreint à l’espèce mentionnée dans . le texte, en adoptant en même temps celui que je viens de nommer. (3) P. corvina, advena, J. Le Conte, Geod. Col. of the Unit. St. p. 45. Le Carabus rolundicollis de Marsham, que Dejean à placé parmi les Ours- muopus, sous le nom d'O. Sturmii, ayant les crochets des tarses dentelés, me parait être une PRISTODAGTYLA. (4) Syn. Sxnuouus Gyllh. Ins. Suec. I, p. 774 5} 1 SRE ÉARABIQUES, mousses, les troncs d'arbres abattus, etc, Une seconde espèce de Sibérie a été décrite par M, De Mannerheim (1) s DOLICHUS. Boneuut, Observ. ent. part. 1: Tableau d. Genres. Menton grand, presque plane, profondément échancré, muni d'une forte dent médiane simple; ses lobes latéraux médiocrement larges, légèrement arrondis en dehors et terminés en pointe subobtuse. — Languette un peu évasée en avant; ses paraglosses la dépassant assez fortement. — Palpes assez longs; leur dernier article cylindrique et tronqué au bout. — Mandibules saillantes, peu arquées, assez aiguës. — Labre en carré subtransversal, faiblement échancré ou entier, — Tête assez allongée, à peine rétrécie en arrière, — Yeux grands, peu saillants. — Antennes au moins de la longueur de la moitié du corps, filiformes, à {er article gros, cylindrique, 2 court; les suivants très- allongés, décroissant un peu successivement, — Prothorax au moins ‘aussi long que large, plus ou moins rétréci en arrière, mais non brus- quemeñt, un peu rebordé sur les côtés. — Elytres allongées, oblongo- parallèles, très-peu convexes, fortement sinuées, parfois presque échan- crées au bout. — Pattes longues, peu robustes, tarses longs ; les trois premiers articles des antérieurs fortement dilatés chez les mâles, égaux ; le 4° rétréci en arrière, les deux suivants en carré long; crochets den- iclés. — Corps allongé et déprimé. Dans le Species de Dejean, ce genre est composé de six espèces, dont cinq de l'Afrique australe. Mais ces espèces africaines ayant été trans- portées par M. De Chaudoir dans le groupe des Cymindides, arrange- ment que j'ai adoplé, comme on l’a vu plus haut, il ne reste plus dans le genre que l'espèce sur laquelle il a été établi, le D. flavicornis, bel insecte de l'Europe australe, bien connu de tous les entomologistes (2) DICROCHILE. Gu£niN-MEn. Ann. d. L. Soc. ent. Sér. 2, IV, Bull. p: CII (3). Menton grand, profondément et quadrangulairement échancré, sans dent médiane; ses lobes latéraux étroits et ‘assez aigus au bout. — (1) T. breviuscula, Bull. Mosc. 1849, p. 230. (2) Le Dolichus vigilans de Sturm (Deutschl. Ins. V, p. 161) ne se rapporte pas au Dolichus caffer de Dejean, comme le dit ce dernier (Species I, p. 40), mais à l’Anchoménus longiventris d’Eschscholtz. Voyez Sturm, Cat. éd. 1844, p. 22. (3) Syn. DicronocmLus, Guérin-Méney. Rev, zool, 1846, p. 428, olim, == Rempus, Boisd, Faune de l'Océan, I, p. 32, ANCHOMÉNIDES, 345 Larguelte membraneuse à sa base, cornée, étroite, obtuse et libre en avant; ses paraglosses la dépassant un peu. — Palpes gréles; leur der- nier article ovalaire; celui des labiaux plus court et plus gros que celui des maxillaires. — Mandibules assez saillantes, médiocrement arquées et subobluses à leur extrémité. — Labre grand, plane, profondément échancré en demi-cercle dans les deux sexes; les bords de l’échan- crure prolongés chez les mâles et le rendant fourchu. — Tête médio- crement allongée, à peine rétrécie en arrière. — Yeux médiocres, peu convexes. — Antennes grêles, notablement plus longues que le pro- thorax, à 1° article assez gros et plus long que les autres, 2° court, les suivants subégaux. — Prothorax plane, un peu plus long que large, graduellement rétréci en arrière, échancré au milieu de sa base; ses angles postérieurs arrondis. — Elytres planes, oblongues, assez allon- gées et sinuées au bout. — Pattes assez longues, grêles ; les trois pre- miers articles des tarses antérieurs faiblement dilatés chez les mâles; à fer article aussi long que les trois suivants réunis; ceux-ci fortement triangulaires, assez épais; {ous presque nus en dessous: Genre simplement signalé par M. Guérin-Meneville, qui de ses ca- ractères n’a mentionné que la forme singulière du labre, en ajoutant qu'il était voisin des Axcnomenus. Il est établi sur deux espèces de la Nouvelle-Zélande (D. Fabrii et anchomenoides) qui, au premier aspect, ont beaucoup de rapport avec le Dolichus flavipennis d'Europe, mais qui sont de moitié plus petites. On en connaît deux autres de l’Aus: tralie (1). L'absence de squammules et même de véritables brosses de * poils sous les tarses antérieurs des mâles, rend la place de ces insectes assez difficile à déterminer. Ils me paraissent cependant ne pas pouvoir être classés ailleurs que parmi les Anchoménides, et près des Lesri- anataus dont le labre se rapproche du leur. LESTIGNATHUS. Entcus. Arch, 1842, I, p. 132. Genre remarquable établi sur ün insecte de l'Australie, qui m'est inconnu. D'après la formule générique accompagnée de longs détails qu'en a donnés Erichson, ses caractères sont les suivants : Menton grand, profondément échancré, sans dent médiane ; ses lobes latéraux coupés obliquement en ‘dehors, terminés en triangle aigu. — *Languette très-grande, parcheminée, sans paraglosses distinctes, large- ment mais faiblement échancrée en avant; l’échancrure subquadran- gulaire. — Palpes gréles; le defnier article de tous subcylindrique, tronqué et arrondi ou bout. — Mandibules robustes, saillantes, brus- (1) Dicronochilus brevicollis, Chaud. Bull. Mosc. 1852, I, p. 68. — Rembus Goryi, Boisd, loc. cit.;iteste De Chaudoir, | 4 432 RE CG ESS RS LIT A SE 346 CARABIQUES. quement recourbées à leur extrémité qui est aiguë ; la droite murie intérieurement d’une forte échancrure, dans laquelle est reçue au repos une grosse dent de la gauche. — Labre transversal, fortement échancré, presque semi-lunaire. — Tête médiocre, assez allongée, non rétrécie en arrière. — Veux petits, déprimés. — Antennes grêles et allongées: leur 4e article plus long et plus gros que les autres, le 2€ plus court, les suivants subégaux. — Prothorax beaucoup plus étroit que les élytres, un peu rétréci en arrière, rebordé latéralement. — Elytres en ovale allongé, arrondies en arrière. — Pattes allongées et grêles ; les trois pre= miers articles des tarses antérieurs des mâles assez dilatés, en carré allongé et squammuleux en dessous. — Corps aptère. L'espèce unique (L. cursor) qui compose ce genre, est en entier d'un brun-n0irâtre, longue de six lignes et à complètement , selon Erichson, le facies du Pristonichus subcyaneus. La forme insolite de la languette et du labre l'éloigne de la tribu actuelle, mais tous ses caractères l'en rapprochent tellement, que je crois avec Erichson que sa place est ici. {SCAPHIODACTYLUS. Craup. Bull. a. Mosc. 1838, p. 20. Menton assez court, peu concave, muni d'une dent médiane mé- diocre, étroite et arrondie à son extrémité. — Languelté médiocre, coupée carrément en ayant; ses paraglosses ne la dépassant pas. — Dernier article des palpes ovalaire , arrondi au bout. — Mandibules assez saillantes, assez étroites, droites à la base, puis recourbées à leur extrémité, inermes au côté interne. — Labre transversal, presque en- lier en avant. — Tête carrée, légèrement renflée en arrière. — Yeux assez grands, peu saillants. — Anfennes grêles, un peu plus longues que le prothorax, à {tr article gros et subcylindrique, 2° court, 3e plus long que les suivants; ceux-ci subégaux, un peu comprimés à partir du 5°. — Prothorax plane, carré, un peu rétréci en arrière. — Elytres en ovale allongé, presque planes. — Pattes médiocres ; jambes anté- rieures faiblement élargies au bout; les trois premiers articles des tarses de la même paire légèrement dilatés chez les mâles, carrés et subitement rétrécis à leur base ; le 4er plus long que large, les deux suivants sub- équilatéraux, le 4° court, cordiforme, largement échancré. Ce genre est établi sur trois espèces (1) du Mexique, qui ont com- plètement le facies des FenoniA du groupe des Omaseus et des PLa- TYSMA, mais qui s'éloignent beaucoup de'ce genre par leurs pattes et les tarses antérieurs des mâles, qui sont construits sur le même plan que ccux des Anchoménides. D’après ce caractère, M. De Chaudoir à (1) Feronia mœsta, Dej. Species V , p. 770. — Feronia funesta, opaca , Chaud. Bull. Mosc. 1837, n9 7, p. 31 sq. CPE ." he), 7) RE NE ET PS PR OC NE I PT TE RS ANCHOMÉNIDES. 347 pensé que ces insectes devaient prendre place à côté des Dyscous, mais ils s’éloignent de ce genre par l'avant-dernier article de leurs tarses qui est échancré, maïs non bilobé, et ils me paraissent étre plûs voisins des Amams qui suivent et qui sont aussi des espèces d'An- choménides ayant un fucies de Feronra. ABARIS. Des. Species NV, p.780. Menton fortement transversal, concave, médiocrement échaneré ; le fond de l’échancrure muni d’une sorte de feston très- -obtus et à peine distinct (1). — Languette tronquée au bout; ses paraglosses la dépassant légèrement. — Dernier article des palpes subeylindrique, un peu tron- qué à son extrémité; le pénultième des maxillaires beaucoup plus court que le 4°. — Mandibules courtes, arquées, très-aiguës au bout. — Labre presque carré, entier. — Tête ovalaire, un peu rétrécie en ar- rière. — Yeux très-gros et saillants. — Antennes un peu plus longues que le prothorax, filiformes, à 4% article assez gros, cylindrique, 2e court, 3e un peu plus long que les suivants; ceux-ci subégaux. — Prothorax transversal, légèrement rétréci en arrière, fortement im- pressionné de chaque côté de sa base, avec ses côtés postérieurs re- levés. — Elytres assez courtes, subparallèles sinuées au bout, peu convexes. — Pattes assez courtes ; les trois premiers articles des tarses de la même paire un peu dilatés chez les mâles, le 4er légèrement, les deux autres fortement triangulaires. Dejean a fondé ce genre sur un petit insecte de Coïombie (4. œnea) qu'au premier aspect, on prendrait pour une FenonraA de la division des Ançuror, mais qui diffère de toutes les espèces de ce genre, par la gra- cilité de ses pattes, qui sont faites, ainsi que les tarses-antérieurs des mâles, comme dans la tribu actuelle. Cet insecte, qui paraît devoir être très-agile, est d’un bronzé-cuivreux plus ou moins éclatant. J'en connais une seconde espèce très-distincte, rapportée du Texas par feu Pilate. RHADINE. J. Le Conte, Geod. Col. of the Unit. St. p.46. Menton légèrement arrondi sur les côtés, profondément échancré, muni d'une dent médiane robuste et simple; ses lobes latéraux aigus et saillants. — Palpes assez longs, filiformes ; leur dernier arlicle légè- rement ovale; celui des maxillaires égal au pénultième , tronqué au bout ; celui des labiaux de moitié plus court, à peine {ronqué et arrondi à son extrémité. — Labre plane, carré, échancré en avant. — Tête (1) C'est à tort que Dejean dit que cette dent est forte, simple et presque obtuse ; c’est un feston plutôt qu'une dent. dim it ne. bn on L ti L ns Sn sn À 2 348 CARABIQUES, rhomboïdale, aiguë antérieurement, fortement rétrécie en arrière, == Yeux médiocres, saillants. — Antennes longues, sétacées, à 1er article gros, 2 de moitié plus court et plus gréle, 3° de la longueur des deux suivants réunis, 4e un peu plus long que les suivants; ceux-ci décrois- sant peu à peu, le dernier acuminé au bout. — Prothorax un peu plus large que la tête, fortement rétréci en arrière, séparé des élytres. — Celles-ci assez courtes, ovales, soudées, profondément et obliquement _Sinuées à leur extrémité. — Pattes très-longues; jambes épineuses; tarses grêles, les postérieurs très-longs ; le 4er article de tous long, les trois suivants décroissant régulièrement. — Prosternum saillant en ar- rière, comprimé, — Corps très-gréle, rétréci dans son milieu, avec l’ab- domen court, assez large, déprimé en dessus, convexe en dessous. . L Cette diagnose, manifestement rédigée d'après une femelle, est em- pruntée à M. J. Le Conte. Le genre est très-singulier, mais voisin des Pcarvxus de Bonelli, comme le dit ce savant entomologiste. Il est établi sur un insecte de taille moyenne, d'un rouge-brun brillant, découvert aux environs de Saint-Louis sur le Missouri, par M. J. Le Conte, qui le uomme À, larvalis (1). STENOGNATHUS. Cuaur. Bull. d. Mosc. 1843, p. 421. Menton grand, peu concave, médiocrement échancré, muni d'une forte dent médiane trigone, aiguë, plus courte que ses lobes latéraux ; ceux-ci larges, arrondis en dehors. — Languette tronquée au bout ; ses paraglosses notablement plus longues qu'elle. — Dernier article des palpes subeylindrique et obtus au bout. — Mandibules allongées, gréles, graduellement-recourbées et aiguës à leur extrémité ; la droite uni- dentée au côté interne. — Labre grand, en carré équilatéral, très- plane, entier. — Tête allongée, visiblement rétrécie en arrière. — Yeux gros el assez saillants. — Antennes filiformes, plus longues que le pro-. thorax, à {er article plus gros que les autres, moins long que le 3%, 2e court, 3° un peu plus long que les suivants, ceux-ci décroissant gra- duellement. — Prothorax presque aussi long que large, cordiforme, avec ses bords latéraux fortement rebordés en arrière. — Elytres du double plus larges que la base du prothorax, oblongo-ovales, assez convexes, subtronquées et sinuées à leur extrémité. — Pattes assez longues, gréles; les trois premiers articles des tarses antérieurs assez fortement dilatés chez les mâles; le {er en triangle allongé, beaucoup plus grañd que les deux suivants, ceux-ci oblongo-trigones. L'Anchomenus melanarius de Dejean, est le type de ce genre, qui (1) M. Schaum, à son retour des Etats-Unis, m'en a fait voir une seconde espèce trouvée par lui dans Ja Louisiane, si ma mémoire est fidèle, “LORS - Lee TE a dd RU vid ANCHOMÉNIDÉS. . 849 est très-voisin dés PLarynus de Bonelli, mais assez distinct par ses : mandibules, son labre, ses élytres plus convexes et ses formes géné- rales plus robustes. C'est un insecte de taille moyenne, tout noir, avec es élytres fortement sillonnées, et originaire du Brésil; il n’est pas rare dans les collections (1). DIPLOHARPUS, De Crau. Bull. d. Mosc. 1850, no 2, p.394. Menton profondément échancré, muni d'une forte dent médiane simple. — Languette cornée, peu saillante, un peu libre en avant et échancrée; ses paraglosses grêles, beaucoup plus longues qu'elle et un peu recourbées en dedans. — Palpes grêles ; leur dernier article cylin- drique, obtus au bout ; le 2 des labiaux et le 3e des maxillaires très. longs. — Mandibules assez longues, étroites, droites, un peu recourbées et aiguës au bout. — Labre carré, à peine échancré en avant. — Tête oblongue, à peine rétrécie en arrière. — Antennes médiocres, grèles, filiformes, à article { peu allongé ; les sept derniers comprimés, allongés. — Prothorax un peu transversal, légèrement rétréci en arrière, avec ses côtés antérieurs arrondis. — Elytres beaucoup plus larges que lui, oblongues, asséz convexes, très-arrondies en arrière. — Pattes médio- cres ; tarses brièvement pubescents ; les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles faiblement dilatés, cordiformes, garnis de squam- mules en dessous, le 4e subbifide au bout. Ce genre ne comprend qu’une espèce (D. lœvissimus) du Brésil qui, à ce que dit M. De Chaudoir, ressemble par son facies au Stenognathus melanarius qui précède. C’est immédiatement à la suite de ce genre qu'il me parait devoir être placé, quoique la pubescence de ses tarses en dessus et la faible dilatation des antérieurs chez les mâles, semblent justifier l'opinion de M. De Chaudoir qui le place dans le groupe des Anchonodérides ; mais ces derniers n’ont jamais de squammules sous les larses antérieurs des mäles. Cet insecte est de taille moyenne et d'un noir profond et luisant, avec des reflets irisés. \ : ANCHOMENUS. Boxeuuxr, Observ. ent. part, L; Tableau d. Genres @. Menton plus ou moins grand, un peu concave, profondément échancré, muni d'une forte dent médiane simple; ses lobes latéraux (1) L'Anchomenus cayennensis de M. Buquet (Ann. d. 1. Soc. ent. IV, p. 619) me parait, d’après la description, appartenir aussi à ce genre. @) Syn. PLarwnus et Aconum, Bonelli, loc. cit, — Oxxrsezapnus, De Ghau- doir, Bull, Mosc, 1843, p. 419, OT AT ail A Eve) 350 CARANIQUES. terminés en pointe aiguë. — Languette coupéé carrément ou faiblement arrondie en avant ; ses paraglosses linéaires, un peu plus longues qu'elle. — Dernier article des palpes légèrement ovalaire et un peu tronqué au bout. — Mandibules médiocres où courtes, droites, puis arquées ét aiguës au bout. — Labre transversal, entier ou très-faiblement échan- crè. — Têle plus ou moins allongée, légèrement rétrécie en arrière. — Yeux assez gros, médiocrement saillants. — Antennes grêles, longues, à 1er article assez gros, £ylindrique, 2-3 de longueur variable (1), les suivants subégaux. — Prothorax cordiforme ou suborbiculaire, avec tous les passages, — Elytres oblongues, planes ou peu convexes. — Pattes gréles; les trois premiers arlicles des tarses antérieurs des mâles plus ou moins dilatés; le {er allongé, rétréci en arrière, les deux sui- yants en carré long ou un peu triangulaires, avec les angles arrondis, loujours plus longs que larges, le 4° faiblement échancré. Genre très-rithe en espèces et qui aurait besoin d'être révisé avec soin, car, tel que Dejean l'a composé, il contient des éléments très-di- vers (2). A limitation de M. Brallé (=) ét d'Erichson (4), j'y réunis les PLarvnus de Bonelli, que Dejean en a séparés, bien que leur tête allongée, leurs mandibules plus saillantes, leurs élytres larges, déprimées, sillonnées et forternent Sinuées au bout, leur donnent un facies assez différent. Le passage entre eux el Jes vrais ANcnomEeNus à lieu bar l’Anchom. longiven- très d'Eschscholtz ct'quelques autres espèces, Ce groupe est propre aux contrées froides et aux régions montagneuses de l'hémisphère boréal dans l'ancien continent. On en connait une douzaine d'espèces (5). Dejean à eu également tort de séparer les Aconuw des ANCHOMENUS ; il n’y a.en réalité pas d'autres différences entre eux que la forme du prothorax, qui est plus ou moins cordiforme chez les seconds et plus ou (1) IL y a des espèces (par ex. A. cœruleus, du midi de l’Europe) où le 3e ar- ticle est plus long proportionnellement que chez les Spnopnus, et en mème temps arqué ; dans les autres espèces, il varie également assez, mais non suffisamment pour former un caractère générique. (2) Geci s'applique plutôt à la dernière édition de son Catalogue qu’au Spe- cies. Il faudra surtout examiner ces espèces de l'Amérique intertropicale, dont l'azureus peut être regardé comme le type. Leur forme grèle, leur tète très- allongée, là grandeur du 3e article de leurs antennes, le 4e article de leurs tarses bifide, leurs couleurs même les rapprochent tellement des Dyscozus, que pour quelques-unes d’entre elles il est difficile de décider si elles appartiennent à ce dernier genre ou à celui-ci. (3) Hist. nat. d. Ins. IV, p. 314. (4) Die Kæf. d. Mark Brand. 4, p. 106. (5) Aux sept espèces décrites par Déjean, 4j. : P. erythrocephalus, Peyrole- rit, Bassi, Ann. d. 1. Soc. ent. HI, p. 469; d'Italie. — fulvipes, elongatus, Motsch, Bull. Mosc. 1839, p. 84; du Caucase. ANCHOMÉNIDES. ‘ 351 moins orbiculaire chez les premiers; entre les uns et les autres, ilya les passages les plus insensibles (1). : Quant au genre OxyPSELAPHUS, séparé des Aconum par M. De Chau- doir, je ne vois pas bien en quoi il en diflère, si ce n’est par le dernier article de ses palpes maxillaires plus pointu à son extrémité. Get article (1) Dejean a décrit quarante et une espèces d’Ancnomenus et cinquante-quatre d’Aconux, dont il faut retrancher un certain nombre. : Pour le premier de ces genres, aj. : Esp. européennes : A. uliginosus, Erichs. Die Kæf. d. Mark Brand. I, p: 407. — nigerrimus (uliginosus Erichs.) Chaud. Bull. Mose. 1837, 7, p. 22. — distinctus, Chaud. ibid. 1843, p. 762. — Esp. asiatiques et sibériennes : À. collaris , Ménétr. Cat. rais. p. 117.— riparius, Ge- bler in Ledeb. Reise, Ins. p.45. — discophorus, Chaud. Bull. Mosc. 1842, p. 821. — fuscipennis, hezacœlus, Sahlbergü, brachyderus, Chaud. ibid. 1850, n° 3, p. 110.—colanis, subtilis, Motseh. Ins. d. 1. Sibérie, p. 131. — Esp. africaines : A. algirinus, Buquet, Rev. zool. 1840, p. 240.— fulgidicolis, Erichs. in Wagnérs Reise IL, p.168. — numidicus, Lucas, Explor. de l’Algér. Ent. p. 54, — na- lalensis, alacer, Bohem. Ins. Caffrar. }, p. 174. — Esp. américaines : À. hœ@- morrosis, Perty, Del. anim. artic. Brasil. p. 9. — Luczotii, Casteln. Et. ent. p. 80. — ovipennis, rugiceps, brunneomarginatus, Manh. Bull. Mosc. 1843, p. 196. — marginatus, Ménétr. Bull. d. l’'Acad. d. St-Pétersb. 1843, 2, p.56. — deplanalus, obscurus, Chaud. Bull. Mosc. 1843, p. 763. — chalcopterus, Reiche, Rev. zool. 1843, p. 41; œneus, apicestriatus, p. 79.— depressus, mar- ginalis, obconicus, Haldem. Proceed. of the Acad. of Philad. E, p. 299. — co- racinus, marginatus, tenuicollis, viridis, obscurus, T. Le Gonte, Geod. Col. of the Unit. St. p. 48. — Esp. de l'Australie et de l'Océanie : A. xigro-œneus, Newm. The Ent. p. 402. — marginellus, ambiguus, Erichs. Arch. 1842, L, p.130. — elevatus, Colensonii, deplanatus, White, Voy. of the Ereb. and Ter- ror, Ent. p. 3. — atratus, Hombr. et Jacquin. Voy. au pôle Sud. Ent. Col. pl. 1, f. 15. —anachoreta, monticola, eremila, L. Fairm. Rev. et Mag. d. Zool. 1849, p. 34 et 283. Pour le second, aj. : Esp. européennes : 4. Lehmanni, Chaud. Bull. Mosc. 1837, ne 7, p. 25. — Esp. asiatiques et sibériennes : A. chalconotum, Ménétr. Cat. rais. p. 118. — obsouruin, Chaud. Bull. Mosc. 1842, p. 822. — convexius- culum, Chaud. ibid. 1843, p. 765. — longipenne, Chaud. ibid. 1844, p. 426. — rugicolle, longicorne, Chaud. Garab. d. Cauc. p. 133. — longulum, castanei- penne, canellipes, minutum, cœrulescens, nilidum, quinquepunctatum;, cupri- penne, molestum, alpinum, Motsch. Ins. d. 1. Sibérie, p. 133. — emtensum, Ménétr. Ins. d. Lehmann, p. 15. — Esp. américaines : À. picipenne, sordens, séminitidum, Simile, affine, erythropum, Kirby, Faun. Bor. Amer. p. 24. — Brullei, alcyoneum, Chaud. Bull. Mosc. 1837, n° 7, p. 23. — foveicolle, Chaud. ibid. 1843, p. 764. — fumelicum, Ménétr. Bull. d. l’Acad. d. St-Pétersb. 1843, n0 9, p. 56.— feronioides, atramentarium, longipenne, spinipenne, grandicolle, laticolle, spinosum, Reiche, Rev. zool. 1843, p. 76. — anchomenoides, Randall, Boston Journ. of nat. Hist.‘H, p. 2. — ferreum, ochreatum, éléngatulum, maurum, Haïdem. Proceed. of the Acad. of Philad. E, p. 299. — chalceum, Har- risiü, piceum, basale, retractum, nigriceps, d. Le Conte, Geod. Col. of the Unit. St. p. 2. — Platynus atratus, carbo, ruficornis, J.. Le Conte in Agass. Lake Super. p. 205. — distinctum, Dejeanii, cordicolle, Gayi, chilense, ambi- guüm, melas, Solier in Gay, Hist. de Chile, Zool. IV, p. 203. 852 ÉARAGIQUES: est déjà si voisin de cette forme dans les autres espéces, que té carac- tère n'a presque aucune valeur. Ce genre ne contient qu'une es- pèce (1). Les Ancnowenus sont répandus sur tout le globe, et, sauf les PLa- ryNus, fréquentent de préférence les endroits humides. Leur démarche est en général très-agile et on les trouve ordinairement réunis en so- ciétés plus ou moins nombreuses ; quelques-uns d'entre eux se font remarquer par leurs couleurs métalliques. MEGALONYCHUS. De Cuaup. Bull. d. Mosc. 1843, p. 418. Genre très-voisin des Aconum, ayant le même facies et n’en différant, d'après la diagnose de M. De Chaudoir, que par les caractères sui- vants : Deuxième article des palpes maxillaires très-long, alténué à sa base et un peu arqué, le dernier, ainsi que celui des labiaux, subcylindrique ettronqué au bout. — Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mäles subdilatés; le {er en triangle allongé, les deux suivants subovales, le 4° subcordiforme, le dernier de tous les tarses extrême- ment long. M. De Chaudoir ajoute que les tarses antérieurs des mâles sont spongieux et velus en dessous; s'il en était ainsi, le genre serait très- distinct des Ancnomenus qui ont ces tarses sSquammuleux, mais je pense que ce Caractère a besoin d'être revu. Le type du genre (M. ma- dagascariensis) est un petit insecte originaire de Madagascar. Depuis, M. Bohemann en à fait connaître plusieurs espèces de Natal (2). OLISTHOPUS. , Der. Species II, p. 176; Les espèces de ce genre ont le facies et tous les caractères des Aco- num de Bonelli, sauf un seul ; leur menton est complètement dépourvu de dent médiane, Tous les auteurs les avaient placées dans le genre en question, dont Dejean les a retirées avec raison. Ce sont de petits in- sectes vifs et agiles, qu'on trouve ordinairement sous les pierres, surtout dans les endroits humides. Ils sont propres à l'Europe, au nord de l'Afrique et à l'Amérique boréale (3) (1) O. pallidulus, Chaud. loc. cit.; de Turcoménie, (2) M. latipennis, gilvipes, interstitialis, oblongus, gracilis, Bohem. Ins. Caffrar. I, p. 169. (3) Des six espèces décrites par Dejean, il faut retrancher le Sturmii, qui ap= partient probablement, comme on l’a vu plus haut, au genre PrisropacrxLa. ANGHOMÉNIDES, TE) EULEPTUS. Kivc, Ins. v. Madag. p. 43, Menton transversal, assez profondément et rectangulairement échan- cré, sans dent médiane; ses lobes latéraux fortement arrondis sur les côtés. — Languctte en carré allongé, coupée carrément au bout; ses pa- raglosses la dépassant très-peu, — Dernier article des palpes ovalaire et obtus ; le 2° des maxillaires assez gros. — Mandibules gréles, assez sail- lantes, droites, puis arquées et très-aiguës, — Labre transversal, très- faiblement échancré. — Tête ovalaire. — Yeux médiocrement saillants. — Antennes allongées, gréles, à {tr article médiocre, 2 cowrt, les deux soivants un peu plus longs que les autres; ceux-ci subégaux. — Prothorax plus long que large, un peu rebordé latéralement, légère- ment et graduellement rélréci en arrière. — Elytres oblongo-parallèles, peu convexes, légèrement sinuées à leur extrémité. — Pattes longues et grêles ; les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles un peu dilatés, plus long que large , légèrement rétréci en arrière: le 1°t un peu plus long-que chacun des deux suivants. — Facies svelle. M. Klug, en établissant ce genre, n’en a pas donné les caractères, et l'on ne peut regarder comme en tenant lieu, le peu qu’en a dit M. Brullé ; ils sont par conséquent établis ici pour la première fois. L'espèce typique (E. geniculatus KI.) est originaire de Madagascar, d'assez pelite taille, de forme élégante, et a beaucoup de ressemblance, , sous ce rapport, avec les Dicrocmire, On en connaît deux autres de Natal et de l'Himalaya (1). CTENOGNATHUS. L. Farm. Ann, d. 1. Soc. ent. d. France, série 2, I, p. 18. Genre établi sur un insecte de la Nouvelle Zélande (S. Novæ Zelandiæ), qui présente lous les caractères des Prarvnus de Bonelli, si ce n'est que le dernier article des palpes est fortement tronqué, et celui de tous les tarses profondément divisé en deux lobes divergents chez les mâles ; chez les femelles il est entier (2). — Àj.: Esp. africaines’: O.,glabratus, Brullé in Web. et Berthel. Canar. Ent. p. 56. — puncticollis, Lucas, Ann. d. Sc. nat. 2e série, Zool. XVIII, p. 63. — Esp. européenne : 0. Sardous, Küst. Die Kæf. Europ. XIT, 42. — Esp. do PAmérique du Nord : O0. micans, d. Le Conte, Geod. Col. of the Unit. St. p. 58. (1) £. caffer, Bohem. Ans. Caffrar. I, p. 168 ; de Natal. — ooderus, Chaud. Bull. Mose. 1850, 2, p. 365; de l'Himalaya. (2) M. L. Fairmaire caractérise ainsi ce genre : « mâchoires pectinées; palpes filiformes, le dernier artiele ovoïde-aigu; corps déprimé; point d'ailes. » Je no Yois rien de particulier aux mâchoires ; elle sont ciliées comme dans l'immense Coléoptères, Tome LE, 23 an panne De deep 2 2 de ce SNS ne 09 54 CRAQUE: © Ces caractères le rapprochent considérablement des CArDIOMERA qui suivent. Cet insecte est sensiblement plus grand que les PLarvnus et de forme un peu plus allongée; il ést du reste noir comme eux, et a les élytres également sillonnées. ES. CARDIOMERA. Bass, Ann. d. 1. Soc. ent. d. France, U, p. 320. : Menton transversal, médiocrement échancré, muni d'une forte dent médiane bilide ; sés lobes latéraux faiblement arrondis latéralement, — Languelte ovale, coriacée, membraneuse sur les côtés (1). — Dernier article des palpes ovalaire et oblus. — Mandibules gréles, assez sail- lantes, peu arquées cl très-aiguës. — Labre transversal, légèrement échancré en avant. — Tête allongée et un peu rétrécie en arrière, — Yeux peu saillants, — Antennes longues, à {tr article médiocre et assez gros, 2e court, 30 beaucoup plus long que les suivants. — Prothorax plus long que large, légèrement rétréci en arrière, tronqué à sa base. — Elylres ovales, déprimées, un peu sinuées au bout. — Pattes assez longues ; les trois premiers articles des tarses antérieurs assez forte- ment dilatés chez les mâles ; le 1er de tous dans les deux sexes allongé, rétréci en arrière, les deux suivants cordiformes, échancrés en avant, le 4° fortement bifide. — Corps déprimé. Les insectes de ce genre ressemblent complètement, sous le rapport du facies,aux PLarynus de Bonelli, mais leur menton et surtout la structure de leurs tarses les*en éloignent beaucoup, M. Bassi n'avait eu que des femelles à sa disposition; elles ont le 4° article des tarses un peu moins bifide que les mâles, à la différence de celles du Ctenognathus Nove Zelandiæ chez qui il est entier, comme je viens de le dire. On en con- nait quatre espèces (2), originaires de l’Europe, de l'Australie et de la Russie méridionale. , Rd PLEUROSOMA. Guérn-Ménev. Mag. d. Zool. Ins. 1844, pl. 136, Menton assez grand, assez profondément échancré, muni d'une forte dent médiañe simple; ses lobes läléraux terminés en pointe aiguë. — majorité des Carabiques; de plus, le dernier article des palpes n’est pas aigu, mais fortement tronqué. Cette formule générique Wen est pas une, Car il y manque précisément le seul caractère qui distingue le genre des PLarynus, la formé du dernier article des tarses. 4 (1) Selon M. Bassi, dont je ne peux vérifier la description sur ce point, n'ayant à ma disposition que des exemplaires qui ne m'appartiennent pas, Si ce carac- tère est exact, ce genre formerait une exception dans cette tribu. (2) C. Genei, Bassi, loc. cit. pl. 3 B. — dubia, valida, Chaud. Carab. d, ANCHOMÉNIDES. 355 Dernier article des palpes allongé, subeylindrique, obtus au bout. — Mändibules Fobustés, assez saillantes, légèrement arquées et aiguës. — Läbre eh carré transversal, presque entier. —"Tête pelite, assez allongée et rétrécié en arrière. — Yeux médiocres, assez saillants. — Anlenñes filiformés, notablément plus longues que le prothorax. — Celui-ci beau- coup plus large que fa fête, tränsversal, arrondi ct largement relevé sur les côtés, échancré en avant, tronqué à sa base, avec ses ariglés pos- térieurs arrondis. — Elÿtres brièvement ovales, assez convexes, pres- que entières à leur extrémité et fortement sillonnées. — Pattes lon- gues, grêles; jambes antérieures faibles ; les trois premiers articles des quatre (1) tarses antérieurs dilatés chez les mâles; le 10° én triangle allongé, les deux suivants en carré plus long que large, et subitement rétrécis à leur base, le 4° cordiforme et bilobé. Un très-bel insecte, découvert par M. Goudot dans la région froide de I Cordillière centrale de‘là Colombie, près du pic dé Tolima, Con- stitue seul ce genre. Il ést de‘taille Moyenne, d'un béäu bleu foncé, avec les élytres d'un cuivreux éclatant, ce qui, joint à là séulpture de ses organes et à son facies général, lui donne une ressemblance prononcée avec les BracayGNATHUS à prothorax arrondi aux angles postérieurs : fais il appartient incontestablément à la tribu actuelle. Seulement il ne me parait pas aussi voisin des DyscoLus que le dit M. Guérin-Mé- névillé, | annees; "557 STENOCNEMUS. Maxvenn. Bull. d. Mosc. 1837. n° 2, p. 29 (2). Menton médiocre, assez fortement échancré, muni d'une dent mé- diane petite et un peu bifide ; ses lobes latéraux arrondis en dehors, terminés en pointe plus ou moins aiguë. — Languette arrondie à son Cauc. p.130. — Le Platynus elongatus (Gebler) Dej. Species V, p. 716, forme la quatrième espèce. (1) Je nai à ma disposition qu'un exemplaire femelle mutilé, de sorte que je suis obligé d'emprunter à M. Guérin-Méneville ce caractère, qui me parait avoir besoin de révision (voir plus bäs la note annexée au genre Cocroves). La même cause explique les lacunes qui se trouvent dans cette formule générique. (2) Syn. Paraonus, Chaud. Bull. Mose. 1842, p. 835. Nota. Le Stenochemus Chevrolatii de M. De Chaudoir (Bull. Mosc. 1837, n°7, p. 10) est un Dvscorus, Partant de là, ce sävañt entomologiste a plus lard (ibid. 1850, n° 2, p. 881) fait du genre actuel et des Pananomus deux souss genres des DyscoLus. Je crois, comme on le voit dans le texte, qu'ils ne forment qu'un seul genre bien distinct des Dyscozus par la structure des targes antérieurs des mâles. En opérant cette réunion, M. De Chaudoir (loc. cit. p. 383) a décrit üne seconde espèce de Paranomus sous le nom de P. Fischeri, mais, comme ellë provient de Pile Bourbon, elle ést probablement très-différente du Paranomus Lherminieri, et doit rentrer parmi les Dyscozus. D ér 866 LARABIQUÉS. extrémité; ses paraglosses petites, peu disinctés, plus courtes qu'elle, — Mandibules assez longues, peu robustes, légèrement arquées et très- aiguës au bout. — Labre en carré transversal, entier. — Tête allongée, rélrécie en arrière. — Yeux assez grands, peu saillants. — Antennes gréles, plus longues que le prothorax, à 4° article gros et assez long, 2 court, 3° beaucoup plus grand que les suivants; ceux-ci allongés, subégaux. — Prothorax subtransversal, graduellement et légèrement rétréci à sa base. — Elytres plus larges que le prothorax, en ovale allongé, planes en dessus, un peu sinuées. à leur extrémité. — Pattes assez longues, peu robustes; jambes antérieures gréles; les trois pre- miers articles des tarses de la même paire assez fortement dilatés chez les mâles, serrés : le {tr allongé, un peu rétréci en arrière, les deux sui- vanls transversaux, trigones, arrondis aux angles, le 4° fortement bilobé. Ce genre a pour type un insecte de Haïtÿ (S. Jœgeri), long d'environ cinq lignes, en entier d'un brun-noirâtre, et qui, avec la plupart des caractères des Dyscozus, a assez le facies des espèces du genre Sroms. Il s'éloigne en même temps de tous les genres de la tribu actuelle par Ja forme de ses tarses antérieurs chez les mâles, et y forme sous ce rap- port une exception réelle. Dejean, qui avait recu cet insecte, après la rédaction de son Species, l'a placé dans son Catalogue parmi les An- cuomexus, et M. De Mannerheim parmi les Troncatipennes, à côté des Onvptenyara. Il me paraît plus voisin des Dyscorus. Le genre Pananomus de M, De Chaudoir est identique avec celui-ci, mais établi sur une autre espèce de la Guadeloupe (P. Lherminteri) que j'aien ce moment sous les yeux. Elle est très-voisine de la précédente et de même couleur, DYSCOLUS. Des. Species V, p. 437 (1). . Menton grand, profondément échancré, muni d'une forte dent mé- diane obtuse; ses lobes latéraux terminés en pointe aiguë. — Lan- guelle en carré long, tronquée au bout ; ses paraglosses linéaires, la dépassant un peu. — Palpes plus ou moins gréles et saillants; les maxillaires notablement plus longs que les labiaux ; le dernier article de tous légèrement ovalaire et tronqué à son sommet; le 2e des maxil- laires épaissi, allongé et arqué. — Mandibules gréles, assez saillantes, peu arquées et très-aiguës. — Labre en carré transversal, à peine échancré en avant. — Tête en ovale plus ou moins allongé, un peu ré- trécie en arrière. — Yeux peu saillants, — Antennes gréles, plus lon- gues que la moitié du corps, à 1% article en cône allongé, 2 court, 3° ordinairement très-long, 4° el 5° tantôt plus longs, tantôt de même (1) Syn. Orunxonacryzus, Do Chaud, Bull, Mosc, 1842, p, 832, ARCHOMÉNIDES, 887 grandeur que les suivants. — Prothorax plus long que large, presque plane, rebordé latéralement, plus ou moins rétréci en arrière, — Elytres oblongues, allongées, légèrement convexes, sinuées obliquement à leur extrémité, et parfois paraissant comme prolongées en arrière. — Pattes grêles, longues ; les trois premiers articles des larses antérieurs des mâles légèrement dilatés, en carré long et rétréci en arrière ; le 1er plus grand que chacun des deux autres, le 4 de tous plus ou moins bilobé chez les mâles et bifide chez les femelles. — Corps allongé, svelle. Dejean, trompé par le fucies de ces insectes, qui les fait ressembler un peu à des Dromius de trèe-grande taille, les a placés parmi ses Tron- calipennes, quoique leurs élytres ne soient nullement tronquées au bout ; il suffit d'examiner leur languette pour se convaincre qu'ils n'ap- partiennent pas à ce groupe. Els sont même tellement voisins des An- CHOMENUS, que, dans l’état actuel des choses, il est difficile d'indiquer les limites précises qui séparent les deux genres, et il y a lieu d'examiner, comme je l'ai dit plus haut, si certains Ancnomenus américains ne doi- vent pas être rapportés ici. Ces insectes sont de moyenne taille, de forme élégante et souvent ornés de couleurs agréables, mais uniformes. Al paraît qu'ils vivent habituellement sur les feuilles. La plupart des es- pèces sont propres à l'Amérique ; les autres aux îles de la Sonde et à la Nouvelle-Hollande. Celles décrites s'élèvent à plus d'une vingtaine (1). M. De Chaudoir a fini (2) par ne plus considérer que comme un sous-genre de celui-ci, le genre qu'il avait établi sous le nom d'Oranyo- DACrYLUS, et qui avait pour type une espèce (0. subuiolaceus) du Brésil. Ses caractères consistaient en ce que la dent médiane du men- ton est bilide et-que les tarses antérieurs sont fortement sillonnés le long des bords latéraux chez les mâles, (1) Dejean en mentionne quatorze dans son Catalogue, dont trois seulement {memnonius, brunneus et æneipennis) sont décrites dans le Species. Aj.: Esp. américaines : D. acuminatus, Chevr. Col. d. Mex. Cent. II, fase. 8. — cyani- collis, Brullé, Hist. nat. d. Ins. IV, p. 324, pl. 12, f. 1.—anchomenoides, Chaud. Ann. d. 1. Soc. ent. IV, p. 440:— cupripennis, Casteln. Et. ent. p. 57. — cœ- ruleomarginatus, Chaud. Bull. Mosc. 4837, n° 2, p. 45. — nitidus, Chaud. ibid. 1837, n° 3, p. 8; Cyanipennis, nebrioides, variabilis, Drunnipennis, n° 7, p. 12 sq., Slenocnemus Chevrolatii, ibid. no 7, p. 10.— Sfenocnemus pallidipes, Dysc. nitidipennis, cyanonotus, cyanellus, œreipennis, acutiponnis, brevicollis, Chaud. ibid. 1850, p. 381 sq. — purpuratus, chalcopterus, Reiche, Rev. zool. 1842, p. 375.— Esp. australiennes : D. australis, dilatatus, Erichs. Arch. 184, 1, p. 131. — Esp. de Sumatra : D. rufitarsis, Chaud. Bull. Mosc. 1850, n° 2, p. 385. €) Bull. Mose. 1850, n° 2, p. 382. M. De Chaudoir en décrit en même temps une espèce nouvelle, O, œguinoctialis de Golombie. D ne - à À, 458 CARABIQUES. { PARIELLE 2 Ed OXYGLOSSUS. DESSUNRE EE PA 19%1 Mn ,' Graupom, Bull. Mosc. 1843, p. 424. Menton subtransversal, médiocrement échancré, muni d'une forte dent médiane simple ; ses lobes latéraux subaigus, — Languetle dilatéé à son extrémité et tronquée obliquement de chaque côté en avant ; ses paraglosses la dépassant légèrement. — Palpes peu allongés ; leur der- nier article légèrement ovalaire et obtus. — Mandibules grêles, assez saillantes, faiblement arquées et très-aiguës au bout, — Labre presque carré, angulairement échancré en avant, — Téte subovalaire. — Yeux peu saillants. — Antennes gréles, un peu plus longues que le pro- thorax, à 42 article peu allongé, 2e court, les suivants égaux. — Pro- thorax arrondi, tronqué en avant. — Elytres ovales, assez courtes, si- nuées obliquement à leur extrémité. — Pattes grêles,; tarses,.des mâles inconnus ; les antérieurs plus courts; chez les femelles, que les autres; leurs articles en triangle allongé ; le 4° de tous subcordiforme et un peu bifide ; crochets dentelés en dessous à leur base. . Ces caractères sont, empruntés à M. De Chaudoir, qui regarde ce genre comme intermédiaire entre les Dyscozus et les Aconum, en ajou- tant qu'il a un peu le facies de ces derniers. La forme du 4s article des tarses le rapproche en effet des Dyscozus, car, d'après celle du dernier article des tarses chez les femelles, il est plus que probable qu'il est bilobé chez les-mâles. Le genre ne contient qu'une espèce du Brésil à laquelle M. De Chaudoir a donné le nom d’O. subcyaneus. DICRANONCUS. DE Crau. Bull, d. Mosc. 1850, no 2, p. 392. Ce genre ne diffère des Dvscocus que par.les caractères suivants : Languette arrondie et échancrée dans son milieu à son extrémité. — Tarses plus étroits; le 4° article des postérieurs non échancré au bout; le dernier de tous garnis en dessous de chaque côté d'une rangée de petites épines ; leurs crochets presque droits, un peu arquès au bout, fendus à la base; la division inférieure spiniforme, droite, très-aiguë, , L'unique espèce (D. femoralis) décrite par M. De Chaudoir , est assez pelite taille et originaire de l'Himalaya. ONYPTERYGIA. (Cnevnor.) Der. Species V, p. 346: Menton grand, un peu concave, profondément échancré, muni d'une forte dent médiane simple. — Languctte évasée, légèrement arrondie ee to Lt ae mr Te" LAC AR .. TRONES Ter + 88 7 ne LS RS . & 5 ANCHOMÉÈNIDES. ; 239 | ou tronquée au bout; ses paraglosses linéaires, libres dans toute leur Jongueur, la dépassant assez fortement. — Palpes assez allongés; leur dernier article légèrement ovalaire et subobtus; le 2° des maxillaires très-grand et arqué. — Mandibules assez saillantes, faiblement arquées S et aiguës. — Labre transversal, coupé carrément en avant, — Tête en ovale plus ou moins allongé, faiblement rétrécie en arrière. — Yeux médiocrement saillants: — Antennes longues, subfiliformes, peu ro bustes: à 4er article long, gros et cylindrique, 2 court, 3° notablement plus long que les suivants; ceux-ci égaux. — Prothorax au moins aussi long que large, légèrement’arrondi sur les côtés en avant, un peu ré- tréci en arrière, beaucoup plus étroit que les élytres. — Celles-ci allon- gées, étroitement tronquées et bidentées à leur extrémité, assez ou médiocrement convexes. — Pattes longues, grêles; tarses allongés; les - antérieurs semblables dans les deux sexes, à peine dilatés, à fer article long, un peu rétréci en arrière, 2-3 subégaux, lriangulaires, plus longs que larges ; tous très-velus et garnis en dessous de squammules serrées; les quatre postérieurs simplement velus; le 4e article de tous bilobé; crochets fortement pectinés. — Corps allongé. Les espèces de ce genre sont propres au Mexique où elles ont été découvertes, il y a quelques années, .ct figurent parmi les plus brillantes de la famille. Toutes sont en effet ornées de couleurs métalliques plus où moins éclatantes et uniformes ou distribuées par grandes masses. Il paraît qu’elles se tiennent sur les feuilles des arbres d'où elles se c : laissent tomber quand on veut les saisir. Ces habitudes, leur forme allongée, la troncature de leurs élytres et la structure de leurs (arses, leur donne des rapports réels avec certains Troncalipennes, et c'est dans ce groupe que Dejean les a placés. Mais la structure de leur lan- guette, la vestiture de leurs tarses en dessous, la ressemblance intime qu'elles ont sous le rapport des formes avec les Dyscozus, l'allongement du 3° article des antennes qui les rapproche des Spnopnus et des Pris- ronveuus, les éloignent fortement des Troncatipennes, et je crois avec M. Brullé, que leur véritable place est dans la tribu actuelle, où clles font exception par la structure des crochets de leurs tarses, encore plus fortement pectinés que chez les Ana. Co sont des insectes de tran- sition entre les Troncatipennes et les Anchoménides. Les espèces de ce beau genre s'élèvent déjà à neuf (1). (1) 0. Hoœpfneri, fulgens, tricolor, Doj. Species V, p: 347 sq. — viridipennis, humilis, angustata, Chevrol, Col. 4. MexiqCent. I, fase: 7.— apicalis, Chaud. Bull. Mose. 1837, n° 7. p. 12. — Thoreyi, Manb: Bull. Mosc. 1844; p. 869. — Faminii, Solier, Ann. d. 1. Soc. ent. IV, p. 115. " 5eû CARABIQUES: ABROPUS. Warenu, Ann, of nat. Hist. IX, p. 134 (1), Menton assez grand, peu concave, profondément et quadrängulaire- ment échancré, sans dent médiane; ses lobes latéraux tronqués obli- quement en dehors, aigus au bout, — Languette dilatée el arrondie à son extrémité ; ses paraglosses arquées et un peu plus longues qu’elle. — Dernier article des palpes subeylindrique el tronqué au bout. — Mandibules larges, peu saillantes, arquées et aiguës à leur extrémité, — Labre en carré transversal, entier. — Tête ovalaire, obtuse en avant, — Yeux assez gros, médiocrement saillants. — Antennes gréles, fili- formes, allongées; leurs articles 1 et 3 plus longs que les autres, le 2 plus court, — Prothorax carré, très-légèrement rétréci en arrière. — Elytres oblongues, allongées, peu convexes, sinuées au bout, — Paites longues et grêles; les trois premiers articles des tarses des mâles di- latés; le 1° en triangle aliongé, les deux suivants en carré plus long que large, subitement rétrécis à leur base: tous garnis de poils nom- breux et de squammules en dessous ; le 4e article de tous les tarses for- tement bilobé dans les deux sexes. Le genre est établi sur un insecte du détroit de Magellan, que M. Guérin-Méneville a décrit le premier sous le nom de Metius splen- didus, mais qui ne peut rentrer dans ce genre de M. Curtis, lequel, ainsi qu'on l’a vu plus haut, est très-probablement identique avec le genre Anrancorra de Dejean. Cet insecte a beaucoup de ressemblance avec les Anranorra, mais il en diffère fortement par les squammules qui garnissent les tarses antérieurs chez les mâles, et le pénultième article de tous bilobé dans les deux sexes, deux caractères qui, réunis à la gracilité de ses pattes, montrent qu'il appartient à la tribu actuelle. Sa couleur générale est d'un vert métallique ou d'un cuivreux éclatant, et sa longueur d'environ six lignes. M, Waterhouse dit (loc. cit. p. 136) que M. Darwin l'a trouvé abondamment au mois de décembre, volant le soir sur les bords de la mer, et qu'il vit habituellement dans un espèce de bolet, qui croit sur le Fagus antarctica et qui est employé comme aliment par les peuplades errantes de la Terre de Feu, Il se trouve aussi dans le Chili méridional, où M. Gay l’a rencontré courant avec beaucoup d'agilité sur les feuilles, et se laissant tomber quand on veut Ja saisir. Ces habitudes sont comme on le voit, parfaitement sem- blables à celles des Onvrrenvcra. (1) Syn. Mens, Guérin-Méneville, Rev. zool. 1839, p. 297.— L'espèce unique qui compose le genre a été figurée par M. Waterhouse, loc. cit. pl. I, £. 1 a,d, par MM. Hombron et Jaquinot, dans le Voy. au pôle Sud, Ent. Col. pl. I, f. 12, et par M. Gay, Hist. de Chile, Zool. Ent. Col. pl. 8, £. 3. énénomÉNIDES, % gel COLPODES. Mac-Lrav, Annul. Jav. p. 17. Genre très-peu connu des entomologistes du continent, et dont les caractères , selon M. Mac-Leay, seraient les suivants : Echancrure du menton sans dent médiane, — Dernier article des palpes cylindrico-ovalaire, à peine tronqué. — Mandibules allongées, recourbées ct aiguës à leur extrémité. — Labre en carré transversal, entier. — "Tête presque de la longueur du prothorax. — 39 article des antennes de la longueur des deux premiers pris ensemble. — Prothorax subcordiforme, échancré en avant, tronqué en arrière, arrondi et ré- fléchi sur les côtés. — Tarses antérieurs des mâles ayant lous (1) leurs articles dilatés; le pénullième bilobé. — Corps légèrement convexe, avec les élytres striées et subéchancrées au bout. En jetant un coup-d'œil sur la figure de l'espèce publiée par M. Mac- Leay (2), on voit de suite qu'elle représente un insecte qui a tous les caractères de la tribu actuelle, et quelque analogie, sous le rapport des formes, avec le genre PLeurosoma, qu'on a vu plus haut, Cette figure exprime ou rectifie en outre des caractères omis ou exagérés par M. Mac-Leay, dans sa formule générique. Ainsi, le pénullième article des quatre tarses postérieurs est bilobé comme celui des antérieurs, Les élytres ne sont pas subéchancrées au bout, mais simplement sinuées et même médiocrement, etc. D'après cela, je ne puis partager l'opinion de MM. Hope, White, Latreille et de Castelnau, qui ont placé ce genre parmi les Troncatipennes à côté des Penicazus ou des Carascopus, non plus que celle de M. Brullé, qui croit qu'il doit figurer parmi les Har- paliens. M. Mac-Leay avait vu plus juste, en signalant son analogie avec les Srnopnus et les ANCHOMENUS. Ces insectes sont de taille moyenne, et jusqu'ici propres à Java, au continent indien et à la Nouvelle Zélande. On en connaît en ce moment quatre espèces (5). (1) Ce caractère, qui ferait supposer que ce genre appartient au groupe des Harpaliens, exige un mot d'explication. Dans tous les genres de cette tribu, le pénultième article des tarses, s’il est bilobé, est relativement plus grand que dans les genres où cet article est simple, surtout chez les espèces qui ont les articles précédents faiblement dilatés. On pourrait alors dire, à la rigueur, que les quatre premiers articles des tarses antérieurs sont élargis, et c’est proba- blement ce qui a induit en erreur M. Mac-Leay, qui, du reste, ne fait presque jamais usage du caractère emprunté aux tarses des mâles dans les genres nom- breux de Carabiques qu’il a établis dans ses Annulosa javanica. (2) Loc. cit, pl. I, f. 3. (3) C. bruhmeus, Mac-Leay, loc. cit.; de Java.— Hardwickit et Buchanani, Hope in Gray, Zool. Miscell. p. 21; du continent indien. — submefallicus, A, White, Voy. of the Ercbus and Terror, Ent. p. 2; de la Nouvelle-Zélande, $ CR ES PP D A Dot op ar gra : “Un: is Dent UE D SR ne — 362 à CARABIQUES, ._ LOXOCREPIS. Escuscu. Zool. Atlas, Heft II, p. 6. Genre établi sur le Lamprias ruficeps de M. Mac-Leay, et qui, d'après . cet auteur, présenterait, abstraction faite du menton ét de la languette dont il ne parle pas, les caractères suivants : Lg Dernier article des palpes légèrement ovalaire et obtus. — Mandi- bules gréles, peu saillantes. — Labre transversal, entier. — Tête ova- “laire, assez courte, non rélrécie.en arrière. — Antennes plus longues que la moitié du corps, à 4ef et 32 articles égaux, plus longs que les au- tres, 2° plus court. — Prothorax plus large que long, échancré en avant, rétréci en arrière, tronqué à. sa base, assez largement et forte- ment rebordé sur les côtés. — Elytres ovales, peu convexes, sinuées obliquement à leur extrémité, — Pattes longues et grêles ; les trois pre- miers arlicles des tarses antérieurs des mâles légèrement dilatés; le dernier article de tous, prolongé au côté interne en un lobe étroit et assez long. Au premier coup-d'æil, cet insecte paraît avoir la plus grande res- semblance avec les Levra, surtout à cause de ses couleurs ; il est en effet d'un fauve-testacé, avec les élytres d’un beau bleu ; mais ses ély- tres non tronquées au bout et les crochets de ses tarses qui sont simples, prouvent suffisamment qu'il n'appartient pas au genre en question. Sans ses tarses, il serait extrémernent voisin des CoLropes (1). MONOLOBUS. Soutien in Gay, Hist. d. Chile, Zoo, IV, p.187. Menton transversal, trilobé ; le lobe médian grand, triangulaire, légè- rementitronqué au bout, égalant les lobes latéraux ; ceux-ci aigus. — Languette grande et large, un peu trilobée à son extrémité, sans para- glosses. — Palpes gréles, allongés ; leur dernier article légèrement ovalaire, — Labre transversal, à peine échancré en avant. — Tête tra- pézoïde en ayant, prolongée el.un peu rétrécie en arrière des yeux. — Antennes grêles, filiformes; leurs articles 3-5 coniques, les suivants cy- lindriques, tous, moins les deux premiers, subégaux. — Prothorax sub- +. (1) Pourtune figure de, cet insecte, voyez Eschscholtz, loc. cit. pl. 8, f.3. M. Brullé (Hist. nat, d. Ins. IV, pl. 12, f. 2) l’a aussi représenté, et sa figure est conforme pour les couleurs à celle d'Eschscholtz; mais, pour la forme générale, elle est tellement différente, qu'il est possible qu'il ait eu une autre espèce sous les yeux, et ce qui porterait à le faire croire, c’est que dans son texte il dit que le dernier article des tarses n’est lobé qu'aux quatre tarses postérieurs, tandis que Eschscholtz l'indique et le figure comme étant tel à tous les tarses. ANCHOMÉNIDES. LE 44 cordiforme.— Elytresovales, pas plus larges que le prothorax à leut base. — Tarses allongés ; les trois premiers articles des antérieurs légèrement dilatés dans les deux sexes, mais plus chez les mâles que chez les fe- mélles, subtriangulaires, tronqués en avant; le 4° de tous dans les deux sexes, plus petit que les autres et prolongé au côté interne et inférieur en un lobe tronqué obliquement. Ce dernier caractère est ce qui m'engage à placerice genre ici à la suite des Corropes, Il ne contient qu’une petite espèce (M. teslaceus) d'un fauve-testacé uniforme et qui parait très-commune dans les pro- vinces méridionales du Ghili. TROPOPTERUS. Sourer in Gay, Hist. d. Chile, Zoo!. IV, p. 211. Menton fortement transversal, muni d’une dent médiane courte, large et triangulaire ; ses lobes latéraux aïgus: — Languette large, rectan- gulaire ; ses paraglosses gréles, assez saillantes. — Palpes longs et gréles ; leur dernier article légèrement ovalaire, subaigu au bout, épal au pénultième aux maxillaires, plus grand aux labiaux. — Läbre tron- qué en avant. — Tête petite, triangulaire, prolongée et rélrécie en ar- rière des yeux. — Antennes gréles, grossissant légèrement à leur extré- milé ; leurs articles 5-10 cylindriques et un peu plus longs que larges. — Prothorax cordiforme. — Elytres courtes et larges, un peu rétré- cies en arrière, avec leurs angles huméraux très-saillants. — Pattes grêles ; les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles faible- ment dilatés; le 4er allongé et fortement tfiangulaire, les deux suivants presque aussi longs que larges et subcupuliformes, le dernier à peine plus étroit que le pénultième. Ce genre, qui m’est inconnu en nature, n’est peut-être pas à sa place ici; mais je ne vois pas où le placer ailleurs, Il se compose de quatre petites espèces du Chili, d’an noir brillant et comme vernissé (1). NEMAGLOSSA. Sozxer in Gay, Hist. d. Chile, Zool. IV; p. 215. . Menton transversal, muni.d'une dent médiane courte et aiguë; ses lobes latéraux aigus. — Languetle cornée, grêle, filiforme, entière- ment soudée à ses paraglosses ; celles-ci membraneuses, larges, la dé- passant ef arrondies à leur extrémité, — Dernier arliclé des palpes ovalaire, plus court que le pénaltième. — Labre (ransversal, un peu échancré en avant. — Tête grosse, courte, süborbiculaire, prolongée (1) F, Giraudii, Duponchelii, witidus, Montagnei, Solier, loc: cit. 86 CARABIQUES, sans se rétrécir en arrière. — Antennes à articles 2 assez long, 3 plus long que les autres et conique; les suivants assez longs, cylindriques. — Prothorax transversal, rétréci en arrière et séparé de la base des élylres. — Elytres courtes, larges, subovales et très-obtuses en arrière, — Pattes grêles et courtes; tarses étroits et filiformes. Solier à fondé ce genre sur un exemplaire femelle d'un petit insecte trouvé par M. Gay, dans la province de Valdivia au Chili, et l'a placé à la suite du précédent. Je me conforme à son opinion, bien que la forme de la languette rende très-probable qu'il n'appartient pas même à la tribu actuelle; la connaissance du mâle décidera de la place qu'il faudra lui assigner. Get insecte est tout noir, et, d'après la description, doit ressembler à certains Ancnomenus. TRIBU XXXVI. POGONIDES. Languette libre à son extrémité.— Dernier article des palpes légère- ment ovalaire ou obconique, très-rarement sécuriforme.—Les deux pre- miers articles des tarses antérieurs des mâles dilatés, triangulaires ou cordiformes et presque toujours garnis de squammules en dessous. — Crochets des tarses simples. F Les éléments de cette tribu sont empruntés en partie à la première division des Féroniens de Dejean, en partie à ses Subulipalpes, c'est- à-dire aux Trecnus et genres voisins. Ces derniers insectes n’ont abso- lument rien de commun avec les vrais Subulipalpes que leur petite taille et leurs habitudes. Leurs palpes, loin d'être terminés par un très-petit article aciculaire, le sont, au contraire, par un article fort grand, qui ne diffère de celui des Parnomus, Poconus, ctc., que par sa forme en cône allongé. Ces insectes ont, du reste, les plus intimes rapports avec les deux tribus précédentes et ne s'en distinguent que par le nombre des articles dilatés aux tarses antérieurs chez les mâles. Sur les onze genres qu’ils forment, sept ont des représentants en Europe. L. Dernier article des palpes sécuriforme : Ornphreus. I. — ovalaire ou subeylindrique, Menton sans dent médiane : Stenomorphus. — pourvu d’une dent médiane bifide : Dicœlindus, Patrobus, Cardia- derus, Pogonus, Systolosoma. UT. Dernier article des palpes obconique, plus ou moins acuminé au bout, Menton muni d’une dent médiane bifide : Merizodus. ur simple : Æmalodera, Trechus, Ano< phthalmus, Aepus. >. il ohil.. PUY, ue tte es tt re L PT AIA Le 28 € LOCONIDÉS, 363 OMPHREUS. (Panneys) Des. Species TL, p. 93, Menton grand, concave, fortement échancré, sans dent médiane. — Dernier article des palpes assez fortement sécuriforme. — Mandibules médiocres, légèrement arquées et très-aiguës. — Labre transversal, presque entier. — Tête assez allongée, légèrement ovale, obtuse en avant. — Yeux médiocres. — Antennes presque de la longueur de la moitié du corps, filiformes, à 4er article aussi long que les suivants réunis, 2-3 subégaux, un peu renflés à leur sommet ; les trois suivants un peu plus longs, cylindriques, égaux. — Prothorax allongé, un peu rétréci en arrière, presque plane en dessus. — Elytres oblongues, allongées, peu convexes. — Pattes grandes, assez robustes; les deux premiers articles des tarses antérieurs légèrement dilatés chez les mâles ; le 4° allongé et un peu rétréci en arrière, le 2° presque carré. — Corps allongé, déprimé. Un très-bel insecte (0. morio) découvert par M. Parreys dans le Monténégro, et l’un des Carabiques les plus rares dans les collections, constitue à lui seul ce genre. El a près de dix lignes de long et sa cou- leur est d'un noir uniforme. Son facies général le rapproche un peu de certains Prisronyenus, mais ses caractères sont tout autres et en font un des genres les plus tranchés de la famille actuelle. STENOMORPHUS. Des. Species V, p.696 (1). Menton assez grand, concave, assez fortement échancré, sans dent médiane; ses lobes latéraux anguleux à leur sommet. — Languelte étroite, un peu arrondie et libre au bout; ses paraglosses larges, plus longues qu'elle. — Dernier article des palpes labiaux brièvement ova- laire, celui des maxillaires plus allongé; tous deux obus à leur extré- mité, — Mandibules courtes. — Labre faiblement transversal, un peu échancré. — Tête brièvement ovalaire, obtuse en avant. — Yeux mé- diocrement saillants. — Antennes de la longueur du prothorax, fili- formes, à 1° article assez gros, cylindrique, 2° assez court, 3e un peu plus long que les suivants ; ceux-ci égaux. — Prothorax très-allongé, presque plane en dessus et graduellement rétréci en arrière. — Elytres pas plus longues que le prothorax, parallèles. — Pattes assez courtes ; (1) Syn. Acaosoma, Ménétr. Bull. d. l'Acad. d. St-Pétersb. 1843, 2, p. 63. M. De Mannerheim (Bull. d. l’Acad. d. St-Pétersb. 1845, n° 4, p. 108) propose d'admettre ce genre comme distinct de celui-ci; mais les caractères sur lesquels il se fonde ne me paraissent pas suflisants pour cela, 366 CARABIQUES, le 1°r article des tarses antérieurs aussi long et beaucoup plus large que les trois suivants réunis, légèrement rétréci en arrière, sans brosses de poils ni squammules en dessous ; ces derniers subégaux, fortement cor- diformes. — Corps très-allongé, linéaire. Genre singulier, établi sur un insecte de Colombie (S. angustatus), de taille moyenne, tout noir, et pendant quelque temps très-rare dans les collections, mais qui, depuis, a été rapporté eh grand nombre du pays en question. Au premier coup-d’œil il ressemble ‘assez à un Po- Gonus très-allongé et de grande taille ; mais ses caractères sont très- différents. M. Ménétriès croyant le genre inédit, l’a reproduit sous le nom d'AGaosoma et en à fait connaitre une seconde espèce (A. califor- nicum) de Californie, comme l'indique son nom ({). c DICOELINDUS. Mac-Leay, Annul. Jav. p.18. Ce genre ne m'est pas connu en nature; M. Mac-Leay lui assigne les caractères suivants : Dent de l’échancrure da menton bifide, — Pénultième et dernier ar- ticle des palpes maxillaires égaux; celui-ci cylindrico- ovale. — Mandi- bules comme dans les Dicogzus. — Labre transversal, carré. — An- tennes sélacées, plus longues que le prothorax, à 4er et 3° articles égaux; les huit suivants pubescents. — Thorax en carré transversal, arrondi et marginé sur les côtés, échancré en avant, tronqué en arrière, canaliculé dans son milieu, ayant de chaque côté en arrière une fossette linéaire. — Deux des articles des tarses antérieurs des mâles dilatés. — Corps très-déprimé; élylres striées- M. Mac-Leay n'ayant pas parlé de la forme des deux articles dilatés aux tarses antérieurs des mâles, il n'est pas cértain que le genre appar- tienne à la tribu actuelle ; il serait bien possible qu'il dût rentrer dans celle des Licinides et füt intermédiaire entre les Dicoeuvs et 188 Remnus: D'après la figure qu'en donne M. Mac-Leay (loc. cit. Tab. 1, f. 6), l'unique espèce qui le compose (D. feldspathicus), semble avoir quelque rapport de formes avec les espèces du second de ces genres. C’est un insecte d'environ six lignes de long, d’un noir à réflets irisés ét origi= naire de l'ile de Jaya. (1) Une troisième (dentifemoratus) a été signalée, mais non décrite, par M. De Chaudoir, Bull. Mosc. 1844, p. 478. sneoNE 367 PATROBUS. £ (Mecence) Der. Species II, p. 26. Menton grand, assez profondément échancré, pourvu d’une dent médiane bifide ; ses lobes latéraux terminés en pointe assez aiguë. — Languette subanguleüse’ et libre à son sommet; ses paraglosses obtuses, la dépassant un peu. — Dernier article des palpes légèrement ovalaire, allongé, subobtus; le 2° des maxillaires déprimé et arqué. — Mandi- bulés médiocres, faiblement arquées et aiguës. — Labre transvérsal, légèrement échancré. — Tête un peu allongée, ovalaire, légèrement ré- trécie postéricurément etparfois ayant un sillon ciréulairé en arrière " dés yeux. — Ceux-ci médiocres, assez saillants. — Antennes au moins » de la longuéur dè la moitié du corps; à {er article gros, cylindrique, 2e court, 3° presque aussi long que les deux suivants réunis, les autres subégaux. — Prothorax transversal, fortement cordiforme, impres- sioniné près des angles postérieurs. — Elytres en ovale ‘allongé, dé- primées. — Pattes assez longues; les deux premiers articles des tarses antérieurs dés mâles assez fürtement dilatés; le ef triangulaire, du double plus long que le 2, celui-ci cordiforme ; tous deux garnis dé poils ét de squamnioles en dessous. — Corps allongé, déprimé. Insectes de taille petite ou au plus moyenne, presque {ous de couleur noire et vivant sous les pierres, les mousses, parfois sous les écorces. Leurs espèces sont plus particulièrement propres aux régions froides et ternpérées de ancien et du nouveau continent. Celles’ qui ont été décrites, s “élèvent déjà à à près d'une quinzaine (1). CARDIADERUS. Des. Species I, p. 22 (2). Genre très-voisin des Poconus qui suivent, et n’en différant que par ses mandibules plus saillantes, ses antennes plus longues et à articles plus cylindriques, surtout le 3°; ses yeux plus petits et moins saillants ; son prothorax plus long, plus convexe et fortement cordiforme, enfin par le {er article des Larses antérieurs des mâles-plus court et plus cor- diforme, La seule espèce connue est le Daptus chlorotieus de M. Fischer de Waldheim, petit insecte d’un fauve testacé uniforme, originaire de la (1) Aux neuf espèces décrites par Dejean, aj.: P. lapponicus (septentrionis?), assümilis (rufipes?). Chaud. Bull. Mose. 1844, p. 440 sq. — sibirious, lacustris, campestris, Motsch. Ins. d. Sibér. p. 128 sq. — Ovipennis, Chaud. Bull. Moôse, 1850, nô 3, p. 164. (2) Syn. Darrus, Fischer de Waldh.. Ent. d. 1. Russ. LL, p, 10. fer BA et 7 di 2 nt me CS sé ir, Li 2e nes Pole op Ke — «+ 1 868 ÉARABIQUES Sibérie et de la Russie méridionale et dont les habitudes paraissent être les mêmes que celles des Poconus. Au premier aspecl on le pren- drait pour un Harpalide du groupe des Opuonus. POGONUS. (gerer) Des. Species IL, p. 6 (1). Menton grand, profondément échancré, muni d’une forte dent mé- diane bifide. — Languette large, coupée presque carrément au bout et adhérant à ses paraglosses; celles-ci linéaires, la dépassant un peu. — Dernier article des palpes allongé, un peu ovalaire et subacuminé. — Mandibules médiocres, faiblement arquées et aiguës. — Labretransver- sal, entier. — Tête subovale, non rétrécie en arrière. — Yeux assez gros et assez saillants. — Antennes en général plus courtes que la moitié du corps, filiformes, à {tr article assez gros, cylindrique, 2 le plus court de tous, 3e plus long que les suivants; ceux-ci subégaux. — Prothorax un peu plus large que long, faiblement rétréci en arrière, un peu ar- rondi sur les côtés, — Elytres tantôt oblongues, Lantôt allongées et très: parallèles, très-peu convexes. — Pattes médiocres, peu robustes ; les deux premiers articles des tarses antérieurs assez fortement dilatés chez les mâles; le 1e" beaucoup plus grand que le 2°; tous deux prolongés obliquement en dedans au côté interne, et garnis en dessous d'une double rangée de squammules. — Corps subdéprimé. Les Poconus sont de petits insectes, de couleur en général métalli- que, très-agiles, et qui fréquentent exclusivement les bordsde la mer et des lacs salés, où ils se tiennent non-seulement sous les pierres, «mais dans des terrains exposés à être couverts par les eaux, pendant une - partie de l’année (2). Ces habitudes à demi-aquatiques les rapprochent un peu des Bempinium, dont quelques-uns ont une manière de vivre analogue. La plupart de leurs espèces sont propres à l'Europe; les autres en très-petit nombre se trouvent en Afrique et en Amérique. On en connait uue trentaine (5). » , (1) Syn. Rarror, Megerle; nom adopté seulement par quelques entomologistes anglais, qui, depuis, y ont renoncé. Dejean a publié le premier les caractères du genre. (2) Voyez Curtis, Brit. Ent. pl. 47, et Spence, Trans. of the ent. Soc. I, p. 179. (3) Aux vingt espèces du Species de Dejean, aj.: Esp. européennes : P. Bu- rellii, Curtis, Brit. Ent. pl. 47. — chalceus, œruginosus, Steph. Il. of Brit. ent. 1, p. 107. — smaragdinus, Waltl, Reise nach Spanien, , p. 53. — Esp. asia- tiques et sibériennes : P. angustus, Gebler in Ledeb. Reise II, Insekt. p. 41. — longicornis, salinus, depressus, Motsch. Ins. d. Sibér, p, 90 sq. — micans, Chaud. Bull, Mosc. 1842, p. 820, — Esp, américaine ; P, bicolor, Brullé in d'Orb, Voy. Ent, p, 23. Ÿ SoGONIDÉS, 369 SISTOLOSOMA. SOLIER in GAY, Hist. de Chile, Zoo!. IV, p. 241. Menton fortement transversal, quadrangulairement échancré, avec une dent médiane bifide ; ses lobes latéraux obliquement tronqués en dehors, mucronés en dedans. — Languette saillante, très-large, échan- crée en avant, sans paraglosses distinctes. — Palpes courts, robustes ; leur dernier article subeylindrique, plus long que le précédent. — Labre transversal, entier. — Tête courte, large, triangulaire en avant. — An- tennes Courtes, assez robustes ; leurs articles submoniliformes. — Pro- thorax à peine transversal, rétréci dans son tiers postérieur, rectangu- laire dans ses deux tiers antérieurs, intimement appliqué contre les élytres à sa base qui est bisinuée et comme trilobée. — Elytres courtes, parallèles, arrondies à leur extrémité. — Pattes courtes, assez grêles ; tarses antérieurs des mâles ayant teur {4% article triangulaire, assez long et sensiblement dilaté, le 2e presque aussi long, mais faiblement élargi, les deux suivants courts et égaux. Ce genre ne comprend qu'une petite espèce-(S. breve) du Chili, d'un vert bronzé, fortement ponctuée en dessus , ayant les élytres striées, avec deux larges bandes transversales, sinueuses, très-lisses et très- brillantes, qui interrompent les stries. La forme des tarses antérieurs des mâles, m'engage à placer provisoirement le genre parmi les Pogo- nides, à la suite des Poconus. MERIZODUS. SoLier in Gay, Hist. de Chile, Zoo. IV, p. 185. Menton court, médiocrement échancré, muni d’une forte dent mé- diane notablement bifide ; ses lobes latéraux aigus. — Languette assez large; ses paraglosses filiformes et la dépassant un peu. — Dernier article des palpes beaucoup plus court que le pénultième, obconique et à peine tronqué au bout. — Labre assez grand, transversal et subtrian- gulaire. — Tête subrhomboïdale, rétrécie en avant et en arrière, et très-prolongée en arrière des yeux, — Antennes filiformes ; leurs articles 5-10 assez courts, subrectangulaires, presque moniliformes. — Pro- thorax étroit, légèrement arrondi sur les côtés, un peu rétréci en ar- rière. — Elytres oblongo-ovales. — Tarses filiformes; les antérieurs presque pareils dans les deux sexes; leurs deux premiers articles seu- lement un peu plus larges chez les mâles, mais toujours subcylin- driques. Solier a placé ce genre dans son groupe des Féroniles, tout en £onvenant qu'il semble faire le passage entre les Æwaronera et les Coléoptères, Tome I, 24 D Sr de LI © et Re De à NT De, LT IUT OS. Ds JR LIEN 4 370 CARABIQUES. Trecuvus; mais, d'après la forme da dernier article des palpes et la structure des tarses antérieurs, il appartient manifestement au même groupe que ces deux genres. Solier n'en décrit qu'une petite espèce . (M. angusticollis), d’un noir obscur et originaire des provinces méri- dionales du Chili. | ÆMALODERA. Sozten in Gay, Hist. de Chile, Zool. IV, p. 150 (1). Menton et languette des Trecuvs. — Dernier article des palpes assez gros et conique, légèrement tronqué au bout. — Labre transversal, entier. — Téte courte, suborbiculaîre, prolongée et brusquement ré- trécie derrière les yeux en un col étroit, — Yeux grands. — Antennes filiformes ; leur 3° article à peine plas long que le 4°. — Prothorax aminci latéralement, subrectangulaire, transversal, largement prolongé à sa base. — Elytres oblongues, amincies sur leurs bords latéraux, avec un pli près de l'extrémité, légèrement tronquées au bout, mais recou- vrant l'abdomen. — Tarses grêles; les quatre premiers articles des an- térieurs un peu plus courts et plus larges qu'aux autres palles, le 48 tronqué. — Corps déprimé. Ce genre, voisin des Treonws, en paraît bien distinct. IL se compose de deux très-pelites espèces du Chili (2), de couleur brunâtre ou tes tacée et qui paraissent sujettes à varier beaucoup sous ce rapport. La description que donne Solier des tarses antérieurs, laisse dans l'incerli- tude sur la question de savoir s’il a eu sous les yeux des mâles ou des femelles; ce dernier cas est le plus probable. TRECHUS. CLanr. Ent. helvét, I, p. 22 (3). Menton plus ou moins transversal, médiocrement échancré, muni d'une dent médiane simple, tantôt assez courte, tantôt égalant presque ses lobes latéraux; ceux-ci coupés obliquement en avant et terminés en pointe aiguë. — Languette large, fortement arrondie en avant; ses pa- raglosses grêles, beaucoup plus longues qu’elle. — Dernier article des (1) Syn. Omaronena, Hombr. et Jaquin. Voy. au pôle Sud. Ent. Col. pl. I, f, 10 et 11; sans texte. % (2) Æ. dentomaculata et limbata ; Om. discoidalis de MM. Hombr. et das quinot (loc. cit. f, 11) ne serait qu'une variété de celle-ci, suivant Solier. (3) Syn. Buemus et Éparmus (Leach) Stephens Il. of Brit. ent. et Man. of Brit, Colcopt. p. 50. — On a vu plus haut que les Tretuus de M. Stephens cor- respondent aux Acuratpus de Latreille et aux Brapyeeczus d'Erichson. Le nom de BLemus, qu'il applique aux insectes actuels, est, au contraire, pour Dejean celui d’une division des BEMBIDIUM. POGONIDES. 371 palpes en cône allongé et très-aigu; le pénultième, surtout des maxil- laires, en cône renversé, à peine ou pas plus long que lui. — Mandi- bulés peu ou médiocrement Saillantes, arquées et aiguës au bout. — Labre transversal, en général fortement échancré, avec ses angles anté- ” rieurs arrondis. — Tête ovalaire, souvent comme renflée sur les côtés, münie d'un col plus où moins distinct, fortement bi-sillonnée en des- sus. — Yeux plus où moins gros. — Antennes longues, subfiliformes, à 2e article plus court que les autres; ceux-ci subégaux, le 4er assez gros. — Prothorax de forme variable. — Elytres oblongues ou assez allon- gées, plus où moins parallèles, peu sinuées à leur extrémité, — Pattes grêles ; les deux premiers articles des tarses antérieurs dilatés chez les males, trigones, subégaux, un peu prolongés en dedans. — Corps dé- primé, ailé ou aptère. Insectes de petite taille, d'un facies plus ou moins svelte, et presque tous d’un brun-ferrugineux, avec ou sans taches brunâtres. Tous sont très-agiles à la course et se trouvent principalement sous les pierres, dans les endroits humides ; quelques-uns habitent spécialement les con- trées montagneuses. Leur prothorax varie beaucoup, étant cordiforme, avec ses angles postérieurs distincts, rétréci en arrière, avec ces mêmes angles effacés, carré ou subarrondi, ce qui modifie notablement le facies des espèces; mais entre ces diverses formes on trouve tous les passages. Il en est de même des yeux qui sont tantôt assez gros, tantôt (lèttoralis) petits. Le genre Eparmus de Leach, fondé sur le 7 sécalès des auteurs, ne présente absolument rien qui autorise sa création. Son prothorax rétréci en arrière et arrondi en même temps, son corps aplère, ete., se retrou- vent dans d'autres espèces. On a déjà décrit plus de 80 espèces de ce genre qüi, presque toutes, sont propres à l'hémisphère boréal et à l'ancien continent (1). (1) Dejean n’en a décrit que vingt et une dans son Species. M. Putzeys en mentionné quarante ét une pour l’Europe seulement dans un travail qu’il à publié en 1847 dans la Gazette entomologique de Stettin, sous le titre de « Tres chonum europæorum conspectus.» Les suivantes He sont pas mentionnées par Dejean. Esp. européennes : T. castanopterus, assimilis, glacialis, profondestriatus, macrocephalus, Pertyi, lœvipennis, Heer, Col. belvet, I, p. 120 sq. — Longhit, Comolli, De Col. proyine. Novoc. p. 13. — obtusus, Erichs. Die Kæf. d. Mark Brand. L, p. 122. — ovatus, pulchellus, Putzeys, Mém d. 1. Soc. d. Se, d. Liège, Ïl, p. 410. — procerus, nigrinus, maurus, montanus, latus, patruelis, stria- lulus, elegans , lithophilus , Putseys, Stettin Ent. Zoit. loc. cit. — éncilis, Dawson, Ann. of nat. Hist. Series 2, HE, p. 213. — angusticolis, latebr'icola, vinguis, Kiesenwet, Stettin, ent. Zeit. 4850, p. 218. Esp. asiatiques et sibériennes : T. melanocephalus, amaurocephalus, Kole- ati, Melet. ent. I, p. 68 sq.—cçaucasicus, maculicornis, nivicola, subcardatus, Chaud, Carab, d, Cauc. p. 190 sq. — abdominalis, laticollis, nigricornis 1. DR ee 0 mn, ge SAUT : x Mn Eee + Le + 472 ; CARABIQUES: | ANOPHTHALMUS. Srurs, Deutschl. Ins, XV, p. 131. Ce genre présente tous les caractères des Trecaus, avec une forme plus allongée et plus svelte, quoique très-voisine de celle des T. discus et espèces voisines; mais il s'en distingue par l'absence complète des yeux qui ont disparu, en ne laissant aucune trace de leur existence. Sans cette particularité, je ne pense pas que ces insectes pourraient être séparés du genre en question. C'est avec le genre Axizus de la tribu des Bem- bidiides, le seul de la famille qui présente cette exception remarquable, On en connaît déjà trois espèces, dont déux (1) ont été découvertes dans des cavernes de la Carniole. L'autre (2) a été trouvée par le doc- teur Lellkampf, dans la célèbre grotte du Mammouth aux Etats-Unis (Kentucky). Cette dernière a le prothorax en ovale allongé, tandis que ce organe est cordiforme chez les espèces européennes, AEPUS. (Leacu) Samougr. Ent. usef. Compend. ed. 1, p.149. Organes buccaux des Tnecuvs, avec le dernier article des palpes brièvement conique et sensiblement plus court que le précédent. — Tête carrée, avec un col peu rétréci, mais brusquement formé, plane et fortement sillonnée en dessus. — Yeux très-petits, déprimés. — An- tennes grossissant de leur base à leur extrémité; leurs trois premiers articles obconiques, le 4e° plus gros et plus long que le 2° et le 3° qui sont égaux; les autres submonilformes. — Prothorax assez allongé, très-plat, cordiforme. — Elytres allongées, planes, très-parallèles, arron- dies et subtronquées au bout. — Pattes médiocres; les deux premiers articles des tarses antérieurs médiocrement dilatés chez les mâles; le montanus, Motsch. Ins. d. Sibér. p. 234 sq. — politus, Fald. Faun. ent. Transc. 1, p. 100. — latipennis, Chaud. Bull. Mosc. 1844, p. 451. — sericeus, Fleisch. Bull. Mosc. 1829, ne 4, p. 69. — Xamtschatkensis, Putzeys, Stettin. ent. Lit. loc. cit — liopleurus, infuscatus, Chaud. Bull. Mosc. 1850, n° 3, p. 169. Esp. africaines: ©. ruficeps, pallipes, Bohem. Ins. Caffrar. I, p. 226. Esp. américaines : . tibialis, ruficrus, flavipes, immunis, similis, Kirby, Faun: Bor. Amer. p. 46 sq. — ferrugineus, politus, Brullé in d’Orb. Voy. Ent. p. 43. — brasiliensis, minultissimus Sahlb. Acta Fennica, I, p. 513. — politus, angustatus, Solier in Gay, Hist. de Chile, Zool. IV, p. 154. Pour les espèces décrites par Sturm dans ses Deutschlands Insekt., voyez Schaum, Stettin. ent. Zeit. 1846, p. 106. : (1) À. Schmidtii, Sturm, loc. cit. pl. 103, avec beaucoup de détails. — Bi- ineckii, Stumm, ibid. XIX, p. 114. () A. Telkampfü, Erichs, in Müllers Arch, f. Anat, u, Physiol, 1844, p. 984, note. ANCHONODÉRIDES, 373 4e des mêmes tarses muni d'une épine recourbée en dessons, — Corps très-plat, allongé, et aptère. Une seule espèce (4. fulvescens) compose ce genre, que la -plupart des auteurs n’ont pas admis, mais qui me paraît présenter des carac- tères suffisants pour l'être. C’est un très-petit insecte d'un fauve uni- forme, commun sur les côtes d'Angleterre et de France, et qui passe immergé dans la mer, sous des pierres, le temps du flux, ainsi que l'a fait connaître Audouin (1). Je ne suis pas sûr que ses tarses antérieurs aient des squammules en dessous chez les mâles. SECTION IX. Languette libre à son extrémité. — Dernier article des palpes de forme variable, très-souvent pelit et aciculuire, ow ovoïde,s renflé el acuminé au bout. — Elytres entières. — Tarses des mâles de forme variable, parfois filiformes, le plus souvent ayant leur 4 article fortement dilaté el le 2 beaucoup moins; dans ce dernier cas la vestiture de celui-là consistant presque toujours en poils el en squammules. — Crochets des tarses simples. La majeure partie des espèces de celle section se distinguent nette ment de tous les Carabiques, par la forme remarquable des deux arti- cles terminaux de leurs palpes, dont le dernier est très-pelit, grêle, en forme d’alène et paraît comme implanté au sommet du pénultième, lequel est très-grand et en forme de toupie renversée et allongée. Mais ces espèces ne peuvent être éloignées d’autres qui ont, au contraire, le dernier article de ces organes très-développé, renflé et acuminé au bout (Lacaxornonvs, Eca). Celles-ci, à leur tour, se rattachent de près, par d’autres caractères, à certains genres (Ancuonopenus, CALLISTUS), où les palpes n’ont rien d'anormal, à moins qu'on ne regarde comme telle, la pubescence plus ou moins abondante qui les revêt. Il en ré- sulle que la section se divise en deux tribus, dont la première la rat- tache à plusieurs des groupes qui précèdent , et la seconde en constitue le type. Dernier article des palpes non aciculaire : ANCHONODÉRIDES. — aciculaire + BEMBIDHDES. « TRIBU XXXVH. ANCHONODÉRIDES. Languette trigone; ses paraglosses en général recourbées en dedans. — Palpes pubescents ; leur dernier article de forme variable, jamais aci= (1) Voyez son travail intitulé : «Mémoire sur un insecte qui passe une grande partie de sa vie sous la mer;» dans les Nouv. Ann, du Muséum, HI, p.177. 374 CARABIQUES, culaire. — Prothorax fortement rétréci en arrière. — Tarses pubescents éñ dessus, grêles, à peine dilatés chez les mâles (Gavvisrus excepté), simplement garnis de poils en dessous. Les éléments de cette tribu ont êté jusqu'ici dispersés dans des groupes très-éloignés les uns des autres, et c'est M. De Chaudoir (1) qui, le premier, a reconnu les analogies qui les rattachent entre eux: Ainsi les Cazusrys ont été placés, par suité de la dilatation de leurs tarses chez les mâles, parmi les Patellimaries, les Ancrononerus à côté dés ANcHo= #enus, dont ils ont un peu le fucies, les LasiocerA, dans le groupe des Troncatipennes, enfin les Lacmvormonus, les Cuacvee et les Eva, parmi les Bembidiüdes ou Subulipalpes des auteurs; mais cela prouve seulement que, comme de coutume, cette tribu a des rapports avec un grand nombre d'autres, sans cesser pour cela de constituer un groupe à part. Tous les genres qui la composent sont, à part les Cazusrus, étran- gers à l'Europe et pour la plupart propres à l'Amérique. L Dérnier article des palpes légèrement ovalaire. a Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles forlemént ” dilatés; le 2e et le 3e carrés : Callistus. aa Ces mêmes tarses à peine ou non dilatés. Tête faiblement rétrécie en arrière: Anchonoderus, Camptotoma. — brusquement rétrécie en arrière : Lasiocera. . Il. Derniér article des palpes ovoidé, rénfié et très-acuminé du bout. Tête faiblement rétrécie en arrière : Lachnophorus. — fortement — Chalybe, Ega. CALLISTUS. Bov£iux, Observ. ent. part. 1; Tableau d. Genres. Ménton coniave, assez profondément échancté, muni d'une forte dent médiane aiguë. — Languette très-allongée, en triangle renversé et'ar- rondie en avant ; ses paraglosses pas plus longues qu’elle; gréles, libres à leur extrémité. — Lobe extèrne des mâchoires d'une-seule pièce, obtus et arrondi à son extrémilé, concave en dessous, et logeant au repos le lobe interne. — Palpes médiocres, grêles; leur dernier article ova- laire, subacuminé. — Maridibules courtes, peu arquées, aiguës. — Labré transversal, faiblement échancré. — Tête courte, subtriangulaire, un peu rétrécie en arrière. — Yeux médiocres, peu saillants. — An- tennes filiformes, plus longues que la moitié du corps, à 4% article assez gros, 2 court, 3° plus long que les suivants ; ceux-ci égaux. — (1) Bull. Mose. 1850, 3, p. 398. Erichson avait déjà signalé les rapports qui cxistent entre los AnenoNopenus et les LAGHNÜPRORUS: ANCHONODÉRIDES. 375 Prothorax presque aussi long que large, fortement rétréci en arrière, tronqué à sa base, avec ses angles postérieurs aigus, arrondi sür les côtés en avant; son bord antérieur faiblement échancré. — Elytres ré- gulièrement et brièvement ovales, peu convexes. — Pattes gréles; les trois premiers articles des tarses arilérieurs fortement élargis chez les mâles; le fer en triangle curviligne ; les deux suivants carrés, subégaux.. ._ Jusqu'ici, comme je viens de le dire, on a placé ce genre parmi lés Patellimanes, à cause de la dilatation et de la forme des tarsés anté- rieurs chez les mâles. Je crois, avec M. De Chaudoir, que sà placé n’est pas là, mais à côté des Axcronoperus, dont il a presque tous les carac- tères, sauf les tarses en question. Il suffit de placer les deux genres en regard, pour être aussitôt frappé de leur extrême ressemblance. Celui-ci se compose en ce moment de sept espèces (1), pour la plupart propres à l'Afrique et d’un système de coloration semblable, consistant en taches noires sur un fond orangé ou blanchâtre; toutes sont égale- ment de petite taille. L'espèce typique (C. lundtus), qui est européenne, se trouve sous les pierres, principalement dans les endroits ui pea Seécs. ANCHONODERUS. Reine, Rev. zoo. 1843, p. 38. Menton médiocrement échaneré, muni d’une dent médiane courte et obtuse; ses lobes latéraux arrondis en dehors et au bout. — Languette en triangle renversé, libre au bout; ses paraglosses la dépassant médio- crement, arquées au côté interne. — Palpes hérissés de quelques poils ; leur dernier article fusiforme ; le pénultième des labiaux et le 2° des ma- xillaires allonges.—Mandibules un peu saillantes, larges, arquées et acu- minées au bout.—Labre transversal, faiblement échancré.— Tête presque carrée en avant, cylindrique et à peine rétrécie en arrière. — Yeux gros et saillants. — Antennes assez longues, filiformes, à 1°" article gros, 2e court, 3° un peu plus long que les suivants ; ceux-ci égaux.— Prothorax fortement et irrégulièrement cordiforme, à peine échancré en avant, tronqué à sa base, arrondi sur ses côtés antérieurs, beaucoup plus étroit que les élÿtres. — Celles-ci assez courtes, ovales, entières et arrondies à leur extrémité, médiocrement convexes. — Pattes grêles; larses pubéscents; les trois premiers articles des antérieurs faiblement dilatés chez les mâles, garnis de longs poils en dessous : { en carré long, (1) Esp. européenne : €. lhatus auctor; le ©. gratiosus, De Chaud. (Bull. Mose. 1844, p. 807) paräit n’en être qu'une légère variété. — Esp. de ka Gui- née : C. quinquemaculatus, Laferté, Rev. et Mag. d. Zool. 1851, p. 82.— Esp. de l'Afrique australe : C. quadripustulatus, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. IE, p. 215. — elegans, caffer, sexpustulatus, Bohem. fus. Caffrar, I, p. 127. — Esp. du nord de F'Hindostan : €. coaretatus, Laferté, Ann. d, 1. Soc. ent. Série à, IX, p. 230. 378 CARABIQUES, égalant les deux suivants réunis, 2 oblongo-ovale, 3 subtrigone, le 4e un peu bifide au bout, le dernier très-long. M. Reiche a établi ce genre sur quelques espèces de la taille des An- cuomenus, mais d'un fucies différent, quoique voisin, et qui s’en éloi- gnent beaucoup par leur système de coloration très-varié, la forme de leur languette et celle de leurs tarses. Dejean avait placé dans le genre en question les deux espèces qu'il a décrites, Ces insectes sont des parlies intertropicales de l'Amérique du Sud, principalement de la Colombie; on en connait une dizaine en tout (1), CAMPTOTOMA, Reicue, Rev. 5001. 1833, p. 40. Menton muni d’une dent médiane obtuse. — Palpes ciliés, grands, épais; leur dernier article cylindrique et tronqué au bout. — Mandi- bules arquées. — Labre presque carré, arrondi en avant, cachant à peine les mandibules. — ‘Tête oblongue. — Yeux gros, saillants. — Antennes moniliformes, à 4er article allongé, 2° petit ; les suivants égaux et épais. — Prothorax cordiforme, avec ses angles postérieurs réfléchis. — Elytres subquadrangulaires, médiocrement allongées, arrondies et sinuées au bout, striées. — Facies robuste. Tels sont les caractères assignés par M. Reiche, à ce genre qui m'est inconnu en nature; la pubescence des palpes me porte à croire qu'il appartient au groupe actuel, comme les Axcaononerus dont il semble très-voisin. Il ne comprend qu'un petit insecte (C. Lebasii) de Co- lombie, d'un noir-brunâtre , avec les palpes, les antennes et les pattes lestacés, LASIOCERA. Des. Species NV, p. 283. Menton très-court, faiblement échancré, trilobé; le lobe médian simple, égalant presque les latéraux. — Languette en triangle trongué antérieurement ; ses paraglosses lui adhérant dans toute sa longueur et là dépassant un peu. — Dernier article des palpes légèrement ovalaire et subacuminé. — Mandibules très courtes, presque cachées sous le labre. — Celui-ci transversal, faiblement échancré en avant. — Tête courte, large, brusquement rétrécie postérieurement en un col court, très- étroit. — Yeux gros, saillants. — Antennes un peu plus longues que le (1) Anchom. dimidiaticornis, Dej. Spec. I, p. 125; elegans, Déj. ibid. V, p.725. — Anchom. elegans, Brullé in d’Orb. Voy. ent. p. 25 (A. emimius, Dej. Cat.).—Anchonod. apicalis, myops, binotatus, subæneus, rugatus, Reiche, loc. cit, — undatus, unicolor, Chaud. Bull. Mosc, 1850, no 2, p. 398. ANCHONODÉRIDES. 477 prothorax, grêles, filiformes, hérissées de longs poils à partir du 36 ar- ticle ; le {er plus long et plus gros que les autres ; ceux-ci subégaux. — Prothorax très-convexe antérieurement, fortement rétréci et un peu prolongé à sa base. — Elytres beaucoup plus larges que lui, parallèles, presque planés, tronquées et très-légèrement échancrées au bout. — Pattes médiocres ; tarses allongés, subfiliformes ; leur 4er article nota- blement plus long que les autres, le 4e très-petit et bifide, tous pubes- cents en dessus et garnis de longs poils en dessous. Genre ambigu, placé par Dejean à la suite des Casnonra, dans son groupe des Troncatipennés; mâis la forme de sa languette, dont Dejean, suivant son usage, n'avait pas parlé, et que M. De Chaudoir a fait con- naître, me fait croire avec ce savant entomologiste, que sa asc La troncature des élytres se retrouve chez les Lacuxopnonus, et le col de la tête chez les Cuazy»e et les Eca. L'espèce typique (L. nitidula) est un très-pelit insecte du Sénégal, à couleurs métalliques. On en connait maintenant deux autres de Natal et du nord de l'Hindostan (1). © LACHNOPHORUS. Des, Species V, p. 28. Menton transversal, médiocrement échancré, muni d'une dent mé- diane, médiocre et simple. — Languette peu saillante, en triangle aigu ; ses paraglosses un peu plus longues qu’elle, assez larges et recourbées en dedans. — Dernier article des palpes ovalaire, renflé, terminé en pointe très-aiguë; celui des maxillaires beaucoup plus long que le pé- nultième qui est obconique; celui des labiaux plus court que le pénul- tième qui est grêle et un peu arqué. — Mandibules assez saillantes, ar- quées et aiguës au bout. — Labre en carré transversal, presque entier. — ‘Tête triangulaire, rétrécie en arrière. — Yeux très-gros et très-sail- lants. — Antennes filiformes; les 1e", 3e et 4e articles un peu plus longs que les autres, le 26 plus court. — Prothorax fortement cordiforme, un peu renflé antérieurement. — Elytres oblongues, légèrement sinuées ou tronquées au bout, peu convexes. — Pattes assez longues ; tarses pubes- cents ; les antérieurs des mâles inconnus (2). — Corps plus ou moins pu- bescent. (1) L. gracilis, Bohem. Ins. Caftrar. 1, p. 26; de Natal. — orientalis, De Chaud. Bull. Mose. 1850, 2, p. 403; de l'Hindostan. (2) Un exemplaire du pallidipennis, qui fait partie de ma collection, et que + je crois être un mâle, a les trois premiers articles de ces tarsesttrès-légèrement dilatés : le 1er subeylindrique, faiblement rétréci en arrière, notablement plus long que le 2e, dont la forme est à peu près semblable ; le 3e trigone; le 4, presque aussi large que le précédent, est cordiforme. Par suite de cette faible dilatation, ces tarses ont une analogie réelle avec ceux des ANGHONODERUS mâles, ds géré: “ © | perf YA lin ont de Le ins NS ENL E R RO Le à PRE ONDES à - er. ab À 378 CARABIQUES. Insectes américains, ressemblant beaucoup pour la plupart, par leur . facies, aux TerrAGoNoDER0S, hais ayant une analogie bien plus marquée avec les Ancuononerus qui précèdent. J'en ai pris däns le (emps quel- ques espèces à Cayenne, noh aux bords dès eaux, mais sous des troncs d’ärbres abattus dans les bois. Celles décrites jusqu'ici s'élèvent à une douzaine (1). : CHALYBE. De Casrein. Etud. ent. p. 92% Je ne connais pas ce genre; mais, en combinant ce qu'en disent MM. de Castelnau et Brullé, les deux seuls auteurs qui en aient publié les cafetères, je trouve qu'il ne diffère des EcA qui suivent, que par la forme @e son prothorax qui, au lieu d’être globuleux en avant, puis rétréci en arrière, est plus égal en dessus, tout d'une venue, et muni d’un bourrelet latéral. Il ne comprend qu’un petit insecte découvert à Cayenne, par M. Leprieur, et que M. De Castelnau a nommé, en consé- quence, C. Leprieuri. EGA. Dr CaSTELN. Etud. ent. p. 93. Menton transversal, médiocrement échancré, muni d'une dent mé- diane simple ; ses lobes latéraux arrondis en dehors. — Languette trian- gulaire, libre au bout; ses paraglosses plus longues qu’elle, -- Palpes pubescents, leur dernier article ovalaire, très-renflé, terminé en pointe aiguë (2), plus long que le pénultième. — Mandibules saillantes, étroites, peu arquées, très-aiguës au bout, échancrées au côté interne. — Labre transversal, court, faiblement échancré., — Tête subrhomboïdale, aussi large que longue, brusquement et fortement rétrécie postérieurement en un col court. — Yeux très-gros et très-saillants. — Antennes allongées, grossissant à leur extrémité, à 4er article ovälaire, assez gros, 2-5 ob- coniques, décroissant graduellement, 6-10 plus courts, cylindriques, 41 ovalaire, aigu au bout.— Prothorax allongé, plus étroit que la tête, for- tement rétréci près de sa base, convexe et parfois subglobuleux en avant. — Elytres du double plus larges que le prothorax, en carré long, tron- quées au bout, ayant avant leur milieu un sillon transversal, qui les fait paraître élevées à la base et en arrière. — Pattes allongées; tarses anté- (1) Z. pilosus, pubescens, Dej. Species V, p. 29 sq: — rugosus, Dej. ibid. p. 897. — elegantulus, Manh, Bull. Mosc. 1843, p. 215. — lœvicollis, pallipes, Reiche, Rev. 2001. 1843, p. 179. — pallidipennis, Putzeys, Mém. d. L. Soc. d. Sc. d. Liège, 11, ps 409. — impressus, Brullé, Hist. nat. d. Ins. V, p. 174, pl. 7, f. 4, — niger, bipunctatus, Gory, Ann, d.1. Soc. ent. IL, p. 245. — maculatus, notatus, signalipennis, Chaud. Bull, Mosc. 1850, 2, p. 400: (2) M. De Castelnau a commis (Etudes ent. loc. cit.) une erreur au sujet de PRE ONE res ONE NET TRE nd ete RO ee SOU N ee to in RE et PU PTS EN Re 4 »] G j 2e AT BEMBIDIIDES. 379 rieurs simples (1) ; leur premier arlicle aussi long que les deux suivants réunis. — Corps svelte, muni çà et là de quelques longs poils: Insectes singuliers et très-remarquables, rappelant les Anrurcus par leur forme générale, et les Gasnonia de là famille actuelle, par celle de leurs élytres. M. De Casteltiau les a placés daris son groupe des Bembidiites, quoique le dernier article de leurs palpes ne soit pas aci- culaire, et Solier, parmi les Froncatipennes, à côté des Gasnonra. Mais leurs rapports avec les Lacnopnonus sont manifestes, et les raisons qui militent pour faire placer ce dernier genre ici, sont également valables pour eux. | Ces insectes sont petits, de formes lrès-élégantes, orhés de couleurs agréables, et dit-on, excessivement agiles. ls sont répandus depuis le Brésil moyen jusque dans le sud des Etats-Unis. On en connait déjà cinq espèces (2). . TRIBU XXXVIHEL. BEMBIDIIDES. Lañguette non trigone ; ses paraglosses droites. — Palpes glabres ; leur pénultième articlé en forme de toupie allongée et renversée; le dernier beaucoup plus grêle et le plus souvent très-petit, comme im- planté sur le sommet du précédent. — Prothorax de forme variable. — Tarses filiformes, ou ayant chez les mâles leur {er article très-grand, en carré long, presque toujours garni de squammules en dessous, le 2 cordiforme, un peu plus large que les deux suivants. La forme des deux derniers articles des palpes, qui a valu à ces insectes le nom de Subulipalpes, constitue leur caractère essentiel. I est tellement tranché qu'on ne peut les confondre avec aucun autre groupe de Carabiques. Tous sont de petite taille, d’une agilité extrême, et la plupart recherchent les bords des eaux. Sur les quatre genres qu'ils forment, un seul (fmazassomrus) est étranger à l'Europe. ce"gonre et du précédent. Ia pris pour un article distinct la pointe qui termine le dernier article des palpes, bien que rien ne la sépare du corps de l'organe. (1) Parmi plusieurs exemplaires que je possède de l'Ega Sallei, il S'en trouve uni qui à les türsès antérieurs manifestement plus robustes, quoique tous aussi cylindriques que chez les autres exemplaires, et avec les mêmes proportions relatives entre leurs articles ; c’est probablement un mûle. () E: formicaria, Caästeln. loc. cit. — anthicoides, Solier, Ann. d. 1. Soc. ent. V, p. 594. — Saillei, Ghevrol. Rev. zool. 1839, p. 308. — inæqualis, Brullé in d'Orb. Voy. ent. p. 44, — wquatoria, Chaud. Bull. Mose, 1800, 2, p. 405. 380 CARABIQUES+ Ve. I. Tarses filiformes dans les deux sexes. Tête munie d'un col en arrière; des yeux : Thalassobius. — sans col en arrière; point d’yeux : Anillus. H, Les deux premiers articles des tarses antérieurs des mâles dilatés, Le premier n'ayant que des poils en dessous : Tachypus. = ayant des poils et des squammules : Bembidium. THALASSOBIUS. SoLiER in Gay, Hist, de Chile, Zool. IV, p, 156. Menton subréniforme, muni d'une dent médiane très-courte et bifide. — Dernier article des palpes labiaux aciculaire, celui des maxillaires en cône allongé; tous beaucoup plus étroits que le pénullième qui est renflé. — Labre court, largement et profondément échancré. — Tête grosse, subovale, très-prolongée en arrière des yeux, d’abord en con- servant sa largeur, puis brusquement rétrécie en un col court. — Yeux petits et presque supérieurs. — Antennes grossissant légèrement à leur extrémité ; leur 3° article notablement plus long que le 4°, mais moins que le dernier qui est renflé et ellipsoïde. — Prothorax subcordiforme, un peu échancré en avant, tronqué à sa base, avec les angles de celle-ci coupés un peu obliquement. — Elytres subparallèles, déprimées, tron- quées en arrière et ne recouvrant pas complètement l'abdomen. — Tous les tarses filiformes et courts, Par la forme de ses palpes, ce genre est manifestement un Bembi- diide; mais ses antennes, la petitesse de ses yeux et ses élytres semblent le rattacher de près aux Trecuvs et Agpus de la tribu des Pogonides. D'un autre côté, si les deux sexes ont les tarses filiformes et courts, il s’écarte de ces deux groupes. Solier n’en- décrit qu'une petite espèce (T. testaceus) du Chili, qui vit constamment sous les pierres que l’eau recouvre à la haute mer, ANILLUS. JacoueL.-Duvar, Ann. d. 1, Soc. ent. Série 2, X, p. 220. Menton fortement échancré, muni d’une dent médiane simple. — Languelte large, membraneuse ; ses paraglosses droites, la dépassant un peu. — Pénultième article des palpes renflé; le dernier des labiaux assez long, gréle et subulé; celui des maxillaires de même forme, mais très-petit. — Mandibules assez fortes, arquées, très-aiguës ; la droite munie au côté interne d'une forte dent, la gauche d'une échancrure correspondante. — Labre un peu transversal, largement échancré en avant. — Tête oblongue, plus forte chez les mâles que chez les fe- melles. — Yeux nuls, — Antennes à 4er article un peu épaissi, 2- BEMBIDIIDES, ! 381 égaux, obconiques, leg suivants ovalaires, moniliformes, — Prothorax cordiforme. — Elytres en ovale allongé, soudées. — Tarses simples dans les deux sexes. — Corps finement pubescent, Genre qui est aux Bemmiium qui suivent ce que les ANornrmALMTS sont aux Tnecuus. La forme de ses palpes le rapproche également des Tuacassomus à la suite desquels je le place. IL est établi sur un petit insecte (À. cœcus) trouvé aux environs de Bordeaux et de Toulouse, sous des pierres recouvertes d'une couche épaisse de paille en décom- position; quoique privé d'yeux, il court très-vite. L TACHYPUS, (Mecance) Des. Cat. éd. 1, p. 18 (1). Organes buccaux des Bemproium. — Têle triangulaire, courte, ré- trécie en arrière. — Yeux très-gros et très-saillants, globoso-ovales. — Antennes médiocres ou allongées, subfiliformes, à {er article plus long et plus gros que les autres ; ceux-ci subégaux, le 2 parfois plus petit. — Prothorax fortement cordiforme, arrondi sur les côtés en avant, sans angles distincts ni sillons ou dépressions à la base de chaque côté. — Elytres oblongues, non siriées, mais simplement rugueuses et plus ou moins fovéolées. — Tarses des Bemninium, avec les deux premiers articles chez les mâles simplement garnis de poils en dessous, sans squammules: le 1° garni de longs poils très-fins en dedans. — Corps métallique, finement pubescent. Un petit nombre d'espèces européennes (2) composent ce genre. Elles ressemblent assez aux ELapanus par leur couleur métallique, la gros- seur de leurs yeux et la sculpture de leurs élytres; aussi Fabricius, Olivier, Duftschmid, etc., les ont-ils placées dans ce dernier genre. La plupart des auteurs récents n’en font au contraire, à limitation de Dejean, qu'une division des Bewmernium, et peut-être, en effet, ne de- vraient-elles pas en être séparées, malgré leur facies très-différent, si les larses antérieurs des mâles n'étaient pas dépourvus de squammules en dessous. Ce caractère signalé pour la première fois par M. Brullé (Hist. Nat. d. Ins. V, p. 156), me parait suffisant pour les isoler. L'analogie de ces insectes avec les Lacunopnonus est également très- forte; ils ont la tête, les yeux, le prothorax faits comme dans ce genre et sont également pubescents, quoique d'une autre manière, tandis que (1) Syn. Ecarmrus, Fab. Oliv. ete. (2) T. picipes, pallipes, flavipes, Dej. Species V, p. 190 sq. — pictus, Kole- nati, Melet. ent, I, p.80.—nebulosus, Schaum, Stettin. Ent. Zeit. 1845, p. 403. Nota. Les Tachypus properans, acutus et chalceus de M. Stephens (Il. of Brit. ent. et Man, of Brit. Col, p, 58) n’appartiennent pas à ce genre, mais aux Beupiniuuy % 382 CARABIQUES. parmi les nombreux Bemprorum qui sont connus, il n'y en a pas un seul, à ma connaissance du moins, qui ne soit glabre. Cés insectes me pa- raissent par conséquent former le passage entre ce dernier genre et les Lacanornonus. BEMBIDIUN. Larn. Hist. nat. d. Ins. VUE, p. 221 (1). Menton transversal, muni d’une dent médiane simple, rarement bi- fide ; ses lobes latéraux terminés en pointe aiguë. — Languelte évasée et tronquée en avant; ses paraglosses la dépassant plus ou moins: — Pénultième article des palpes très-graud, en cône renversé, souvent un peu arqué ; le dernier très-petit, aciculaire. — Mandibules médiocres, parfois assez saillantes, arquées et aiguës au bout. — Labre en carré transversal, entier ou très-faiblement échancré. — Tête médiocre, ova- laire, légèrement rétrécie en arrière. — Yeux tantôt médiocres, tantôt assez grands. — Antennes de longueur variable, en général allongées, subfiliformes ou grossissant un peu à leur extrémités — Prothorax cor- diforme ou carré, rarement arrondi, ayant presque toujours deux im- pressions basilaires près de ses angles postérieurs. — Elytres de forme variable ; leurs stries très-souvent en partie effacées. — Pattes grêles ; le 4er article des tarses antérieurs des mâles très-grand, dilaté en carré allongé et garni de poils et de squammules en dessous ; le 2e cordi- forme, un peu plus grand que les suivants. — Corps plus ou moins dé- primé, glabre. Près de trois cents espèces (2) de ce genre bien connu, sont men- (1) Syn. Bremus, Tacnvs, Ziegl. Norapuus, Pervruvs, Lera, Lorua, Meg. Dej. Cat. éd. 1, p. 16 sq. — Ocxpromus, Frœl. Dej. Species V, p. 31. — Ciz- Leo, Leach, Sämouelle, The ent. usef. comp. ed. [, p. 148. — Lymvoeum, Ste- phens 1. of Brit. ent. M, p.3. — PmLoonruus, Stephens, ibid. p. 7. — Ocys, Kirby, Stephens, ibid. p. 10. — Eupnomus, Kirby, Fauna Bor. Amer. p. 5ÿ, — Tacuvra, Kirby, ibid. p. 96, — Omar, Motsch. Ins. d. Sibér. p. 250. — PuyLa, Motsch. ibid. p. 260. — Caupa, Motsch. ibid. p. 263. — TnacnyrLarxs, Motsch. ibid. p. 270. — Ovoxnux, Hyontun, Ocuruepnomus, J. Le Conte, Geod. Col. of the Unit. St. p. 180 et 181. — Prricowrsus, J. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 191. (2) Le Species de Dejean en contient 113. Une bonne Monographie des espèces européennes et du nord de l'Afrique, publiée récemment par M. Jacquelin- Duval (Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, IX, p. 41, et X, p. 181), n’en renferme pas moins de 122, plus 6 restées inconnues à l’auteur. La liste suivante ne com- prend que les espèces non indiquées dans ces deux ouvrages. ; Esp. asiatiques et sibériennes : B. (Tachys) pallidulun, (Notaphus) apicate, (Peryphus) bisignalum, depressum, fraxator, combustum, dümidiatum, persi- Cum, lividipenne, lestaceipenne, Ménétr. Cat. rais. p. 136. — (Peryphus) luci- dum, Fald. Faun, ent. Trans. I, p. 109. — (Tachys) diabrachys, inæquale, al PU Se QE RP Pr VOTE RP RP CORRE RS SA BEMBIDIIDES. 383 tionnées dans les auteurs, et, comme cela a lieu pour tous les groupes nombreux, on l'a divisé en un assez grand nombre d’autres basés sur les modifications qu'éprouvent la forme générale, le prothorax, les an- tennes, les stries des élytres et même les couleurs. Et comme ces genres ne se correspondent pas entre eux dans les auteurs qui les adoptent ou qui ne les regardent que comme propres à grouper les espèces, il en est résulté une très-grände confusion. anomalum, (Notaphus) hamatum, (Peryphus) Menetriesii, (Leia), mæoticum, Kolenati, Melet. ent. I, p. 72. — B. gregarium, brevicorne, grandicolle, globo- sum, rugiceps, fasciatum, ovipenne, basale, Gotschii, cyaneum, substriatum, armeniacum, (Lopha) tetrasemum, tetragrammum, Chaud. Carab. d. Cauc. p. 198. — œruginosum, Gebleri, petrosum, Gebler, Bull. Mosc. 1833, p. 246. — planiusculum, Kuprianowit, bi-impressum, 4-foveolatum, Manh. ibid, 1843, p. 216. — (Peryphus) atrabadense, Chaud. ibid. 1844, p. 452. — (Tachys) sut- cifrons, rubicundum, cardioderum, décoloratum, B. inserticeps, colchicum, (Philochthus) unicolor, (Leia) leucoscelis, Chaudoirti, B. guttulatum, (Pery- Phus) peliopterum, parallelipenne, (Lopha) latiplaga, B. tetrastigma, subfas- ciatum, Chaud. ibid. 1850, 3, p. 167. — axureum, Gebler, ibid. 1847, p. 355. — eviguum, elegantulum, crenulatum, planum, tri-impressum, amoœenum, Sahlb. Carab. Ochotic. p. 54. — (Peryphus) punctatostriatum, ovale, conforme, infuscatum, transbaicalicum. fuscomaculatum, obliquemaculatum, latum, li- tigiosum, cupreum, difficile, cœlestinum, (Omala) 4-plagiatum, angusticolle, atillare, aterrimum, atripes, thermarum, (Leia) dauricum, difforme, eleva- tum, laticolle, (Phyla) convexiusculum , punctatillum , (Campa) baicalicum, (Notaphus) prostratum, fasciatum, apicale, tenebrosum, pedestre, (Trachy- Platys) sibiricum, Bemb. foveum, conicicolle, Motsch. Ins. d. Sibér. 238. Esp. de l'Himalaya : B. indicum, Chaud. Bull. Mose. 1850, 3, p. 189. Esp. africaines : B. cupreum, taciturnum, Gory, Ann. d. 1. Soc, ent. H, p. 246. — lwtum, concolor, Brulé in Webb etBerthel. Canar. Ent. p. 58. — (Tachys) apicale, picinum, exiguum, (Notaphus) variegatum, sobrinum, Bohem. Ins. Caffrar. I, p. 228. Esp. américaines : B. aurichalceum, Gory, Ann. d. 1. Soc. ent. IL, p. 246, — (Peryphus) sordidum, scopulinum, rupicola, picipes, concolor, (Eudromus) nitidum, (Tachyla) picipes, (Nolaphus) nigripes, intermedium, variegatum, Kirby, Faun. Bor. Amer. p. 52, — variegatum, tessellatum, terminale, lati- à colle, discoideum, Brullé in d'Orb. Voy. Ent. p. 44 — (Tachys) pulehellum, (Notaphus) viridicolle, Laferté, Rev. zool. 1841, p. 45. — (Tachys) sulcatum, B. longipenne, Reichei, centroplagiatum, Putzeys, Mém. d. 1. Soc. d. Liège, W, p. 411. — (Notaphus) galapagoense, Waterh. Ann. of nat. Hist, XVE, p. 21. — (Notaphus) posticum, (Leia) semistriatum, (Peryphus) planum, Haldem. Proceed. of the Acad. of Philad, I, p.303. — lacustre, (Ochthedromus) salebra- lus, purpurascens, dilatatum, planatum, longulum, subæneum, cordatum, umbratum, œneicolle, rapidum, timidum, pictum, frontale, sulcatum, trepi- dum, (Peryphus) cautum, gelidum, substrichum, lucidum, perspieuum, fugax, (Tachys) vivax, dolosum, anceps, occultum, (Tachyta) scitulum, corruscum, sequaæ, (Blemus) ænescens, I. Le Conte, Good. Col, of the Unit, St, p. 479. — (Odontium) carinatum, (Ochthednomus) bifossulatum, seæpunetatum, insu- latum, laticolle, approximalum, consentaneum, indistinctum , tesselatum, ER AT er 2. oh he PR 0, > É « . - D 384 CARABIOUES: Ces petits insectes, ainsi qu'il a été dit plus haut, fréquentent presque tous les lieux humides, et parmi ceux qui vivent au bord de la mer, il en est qui se laissent recouvrir par elle au moment du flux (1). Quel- ques-uns seulement se trouvent sous les pierres ou les écorces. La plupart habitent les contrées tempérées et froides de l’ancien continent; le nouveau en possède aussi un grand nombre sous les mêmes latitudes. Quelques espèces ont été découvertes dans l'Amérique du Sud et en Afrique, aucune jusqu'ici dans le continent indien (sauf une dans l'Himalaya) et ses archipels, non plus-que dans l'Australie. Note. Say a publié un genre que personne n’a revu depuis Ii et qui est aussi inconnu aux entomologistes des Etats-Unis qu’à ceux de l'Europe. Î1 présente une combinaison de caractères si singulière, et tellement en dehors de tout ce qu'on connaît jusqu'ici parmi les Carabiques, que je suis obligé de le mettre simplement à la fin de la famille, en attendant qu'on le retrouve et qu'on lui assigne sa place définitive. ARATHAREA. Say, Trans. of the Amer. Philos. Soc. New Ser. IV, p. 411. Téte grande, plus large que le thorax, rétrécie en arrière à sa ré union avec ce dernier. — Antennes insérées derrière une carène ; leur 4er article beaucoup plus court que la tête. — Labre court, bilobé; ses lobes divergents; son bord antérieur velu. — Mandibules très- saillantes, arquées, aiguës, munies au côté interne de dents saillantes et aiguës. — Mäâchoires droites, linéaires, garnies en dedans de poils rigides. — Pénultième article des palpes maxillaires dilaté; le dernier petit et aciculaire. — Lèvre inférieure Lerminée par deux lobes mem- brareux égaux et une soie latérale robuste, — Palpés labiaux très- petits et grêles; leur article terminal un peu plus court et plus gréle que le précédent, — Menton transversal, simple, sans lobes latéraux. ephippiger, connivens, angulifer, aratum, grandicolle, vile, dubitans, oruwrale, mundun, striola, Mannerheimüi, trechiforme, tridescens, (Pericompsus) sella- tum, l@tulum, (Tachys) obesulum, anthraz, rapar, audaæ, marginellum, vit- tiger, mordaæ, virgo, edax, corax, voraæ, X. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 186. — (Ochthedromus) planipenne, aæillare, 3. Le Conte in Agass. Lake Super. p. 211, —B. mandibulare, Spinolæ, Chilense, maculatum, Derbesii, elegans, circuliforme, punctigerum, nigrilum, incertum, margina= tum, Fischeri, converiuseulum, inconstans, Aubei, Servillei, Fabricii, melano- podes, Solier in Gay, Hist. de Chile, Zool. IV, p, 159. (1) Voyez Holiday, Ent, Mag. IV, p, 251 (Cillenum laterale), SUPPLÉMEKT. 585 — Thorax cylindrique, tronqué en avant et à sa basé, — Élytres lar- gement tronquées à leur extrémité. — Jambes antérieures simples; arlicles des tarses simples, subégaux : le 4er un peu plus long que les aulres ; leurs crochets simples, sauf ceux de la dernière paire de pattes qui sont pectinés. La plupart de ces caractères sont ceux d'un Troncatipenne ct sem- blent rapprocher le genre du groupe des Odacanthides en particulier: mais il s'en éloigne complètement par ses jambes antérieures simples, le dernier article des palpes, et l’on peut même dire par la structure de tous les organes buccaux. Si l'exactitude de Say n'était pas aussi connue, il ÿ aurait lieu de croire qu'il s'est glissé quelque erreur dans Ja formule générique qui précède. L'espèce unique (4. Helluonis) qui compose le genre est un petit insecte d'un peu plus de trois lignes de long, d'un fauve-rougcâtre , avec la tête noire et les élytres bleues. Say dit ne pas se rappe'er s'il l'a pris dans les Montagnes rocheuses ou en Pensylvanie, mais il pré- sume que c'est dans ce dernier pays. SUPPLÉMENT. L'impression de ce volume était très-avancée, lorsque j'ai recu de mon savant ami M. le docteur J. L. Le Conte, de Philadelphie, deux remarquables Mémoires récemment publiés par lui et relatifs à la fa mille actuelle. Dans l'impossibilité où je suis de les fondre dans mon travail, je ne puis mieux faire que d'en donner une analyse succincte sous forme de supplément. Le lecteur partagera sans dvute le regret que j'éprouve de n'avoir pu profiter des idées neuves que lous deux contiennent. I. Le premier de ces Mémoires, non en date, mais par son importance, est intitulé : Notes sur La classification des Curabides des Etais- Unis (1). L'Amérique du Nord possédant des représentants de presque tous les groupes de Carabiques, et l'auteur ayant eu soin d'intercaler dans la série ceux qui sont étrangers à ce pays, son travail embrasse en réa- lité la famille entière. Après quelques observations sur les diverses classifications proposées jusqu'à ce jour pour les Coléoptères carnassiers terrestres, M. Le (1) Extrait des Transactions of the american philosophical Society, X, 1853, p: 363-403, : Coléoptères, Tome I. 25 Pite re CORP Sp Ké DURE LS cn | F PP ONREN À, TRS, “ } D ee 386 CARABIQUES. Conte les divise, comme tout le monde, en deux groupes primaires : les Cicindélides et les Carabides ; mais aux caractères qu'on assigne habituellement à chacun d'eux, il en ajoute un nouveau emprunté aux anténnes. Chez les Cicindélides, ces organes sont insérés sur le front, au-dessus de la base des mandibules, et ont, constamment leurs quatre premiers articles glabres, tandis que chez les Carabides leur insertion a lieu en arrièré et au niveau de la base des niandibules, et le nombre de leurs articles glabres n'a rien de fixe (1). Laissant de côté la première de ces familles à l’arrangement de la- quelle il n’a rien à changer, l’auteur passe aux Carabides, et, après avoir discuté les différents groupes dans lesquels ils se résolvent, arrive À en reconnaître trois primaires, qu'il élève au rang de Sous-familles sous les noms de Brachiniens, Harpaliens et Scaritiens, Les caractères sur lesquels reposent ces trois Sous-familles, sont en trés-petit nombre et avaient été négligés jusqu'à présent par tous les éntomologisles, ou leur avaient complètement échappé. Célui des Brachiniens consiste essentiellement en ce que leur abdo- men se compose de sept segments, à la différence des autres Carabides qui n’en ont jamais que six. Ceux des deux autres sous-familles sont basés sur la forme des épi- mères mésothoraciques : chez les Harpaliens ces pièces sont très- étroites et séparées des épisternums dont elles dépendent par une suture droite, tandis que chez les Scaritiens elles sont plus larges, la suture de séparation étant en même temps oblique (2). Les résullats auxquels ce point de départ a conduit M. Le Conte, sont exposés dans le tableau suivant (3) : (1) Cette différence dans l'insertion des antennes est parfaitement exacte et ne souffre pas d'exception, que je sache. M. Le Conte fait entrer, en outre, parmi les caractères différentiels des deux familles le nombre des segments, abdominaux, constamment le même dans les deux sexes chez lès Carabides, tandis qu’il varie, sous ce rapport, chez les Cicindélides. Mais il y a des excep- tions à cette règle dans cette dernière famille. On a vu plus haut que les Man- mcona et les MEcacepnaLa, par exemple, ressemblent, à cet égard, aux Cara- bides. ” (2) M. Le Conte désigne, sous le nom d’épimères, l’ensemble des épisternums et des épimères du mésothorax, en ayant soin de prévenir le lecteur de ce qui en est. Le vrai nom était parapleures mésothoraciques, qui eût fait disparaître toute ambiguité (Voyez plus haut p.3, noté 1). Quant aux parapleures du métathorax, auxquelles, à limitation d'Erichson, j'ai fait jouer un rôle de pre- mier ordre, M: Le Conte les relègue sur un plan secondaire, tout en les faisant entrer dans la caractéristique des familles. Il les appelle simplement para- pleures et dit, comme moi, qu’elles sont appendiculdes lorsque leurs épimères sont visibles. Je me suis conformé à son langage dans le tableau dont je donne la reproduction. | + “ (3) Dans le mémoire original, ce tableau en forme deux que j'ai fondus ns SUPPLÉMENT. 887 CARABIDES. Antennes insérées à la base des mandibules; leurs articles basilaires plus ou moins glabres. — Languette saillante ; ses paraglosses le plus souvent distinctes. — Abdomen semblable dans les deux sexes. Sous-Fam. I. BRACHINIENS. Abdomen composé de sept segments dans les deux sexes. — Epi- mères mésothoraciques divisées presque diagonalement. — Parapleures appendiculées. — Jambes antérieures gréles, échancrées. Cette sous-famille n'est pas subdivisible en groupes secondaires. Des trois genres, Puerorsoraus, Bracmnus et Masrax qui la composent, le second seul est représenté dans l'Amérique du Nord. Sous-Fam. II. HARPALIENS. Abdomen composé de six segments dans les deux sexes. — Epimères mésothoraciques divisées en ligne droite; leur partie postérieure très- étroite. — Parapleures appendiculées. — Jambes antérieures échan- crées, A. Drypripes. Jambes antérieures grêles ou élargies au bout, non épineuses à leur extrémité. — Les quatre premiers articles des antennes plus où moins glabres. — Languette dilatée; ses paraglosses nulles, — Tarses des mâles garnis en dessous de rares papilles, quand ils sont dilatés. a. Galérilides. Tête rétrécie en arrière. — Elytres tronquées. — Jambes antérieures grêles. — 17 article des antennes allonge. À Tôte unie au thorax par un col grêle. Anténnes sétacées. Galerita, Fäb. Antennes filiformes; leurs art. 3-4 égaux aux suivants. Zuphium, Latr. B Tête unie au thorax par un col assez gros. Antennes filiformes, à art. 3 plus court que #etégala2; ; thorax tronqué à sa base. Diaphorus, Dcj. semble, en ÿ intércälaht en tête temps les tableaux synoptiques des gonres que M. Le Conte a placés à la suite; pour plus de clarté, les caractères des fenrês nouveaux et l'indication des espèces nouvelles ont été rejetés dans les notes. 888 TARABIQUES. Antennes variables, à ärt. 2-4 égaux; thorax subpé« donculé à sa base. Thalpius, Lec. (1). b. JHelluonides. Téle médiocrement rétrécie en arrière. — Elytres abrégées, sub-, {ronquées au bout. — Jambes antérieures comprimées et dilatées. Le genre Heccvomorpna a seul des représentants aux Etats-Unis; M. Le Conte en décrit deux espèces nouvelles (2). c. Morionides. .Tète médiocrement rétrécie en arrière. — Elytres entières. — Jambes antérieures comprimées et dilatées. Genre Mono. À la suite de ce groupe M. Le Conte place ceux des Apotomides et des Anthiades, qui sont étrangers à l'Amérique du Nord. d, Panagéides. Tête très-souvent rétrécie en arrière. — Elytres entières, sans points ocellés. — Jambes antérieures non dilatées. Ce groupe n'était représenté jusqu'ici dans l'Amérique du Nord que par les Panagœæus crucigerus et fasciatus de Say. M. Le Conte en ajoute une troisième espèce, sur laquelle il établit un genre nouveau qu’il nomme Evenaruvs (5). (1) M. Le Conte y réunit son genre Enarnonus (voyez p. 89); celui-ci se eompose en ce moment de trois espèces : Helluo pygmœus Dej., Diaphorus dorsalis Brullé, ct Enaphorus rufulus Lec. olim. (2) H. ferruginea, texana, Lec. loc. cit. p. 373. (3) Eucxaruus, Lec. loc, cit. p.375. — Tête obtuse, non rétrécie en arrière. — Mandibules épaisses, dilatées, concayes en dessus, fléchies à leur extrémité et obtuses. — Labre petit, placé entre les mandibules, transversal, arrondi en avant. — Palpes assez longs ; leur dernier article ovale et tronqué. — Prothorax graduellement et fortement rétréci en arrière. — Abdomen pédonculé, distant du thorax. Æ. distinctus, Haldem. in Stansbury's Expedit. to Utah; Append. C. p. 373; des environs de Santa-F6, dans le Nouveau-Mexique. Le nom d’Evcxaraus devra être changé, ayant déjà été employé par Schœnherr pour un genre de Curculionides, et antérieurement, par M. Agassiz, pour des Poissons, 4 SUPPLÉMENT, 489 B. Prénosrionizs. Jambes antérieures grêles, à peine épineuses, ou élargies et épi- neuses à leur extrémité. — Les trois, rarement les quatre premiers articles des antennes glabres. — Paraglosses de la languette distinctes. — Tarses antérieurs des mâles dilatés, garnis en dessous de papilles en séries. , e. Lachnophorides.” Tête rétrécie en arrière. — Thorax pédonculé, — Elytres à peine tronquées ; leur 9 strie prolongée en arrière jusqu’à la suture. — Palpes acuminés au bout. — Jambes antérieures grêles ; crochets des tarses simples ; tarses non dilatés chez les mâles. L'Amérique du Nord ne possède jusqu'ici que les deux genres Lacnnoruonus et Eca. f. Odacanthides. Tête rhomboïdale, rétrécie en arrière. —Thorax allongé. — Elytres tronquées ou subtronquées au bout. — Palpes labiaux filiformes. — Jambes antérieures gréles; crochets des tarses variables. Deux genres seulement : Casnonra €t LEPTOTRACHELUS. g Lébiides. Tête souvent rétrécie en arrière. — Elytres fortement tronquécs. = Jambes antérieures grêles; crochets des tarses variables. Secrion Ï. Menton à dent médiane indistincte, voilée par une membrane basilaire. — Espèces vivant, pour lu plupart, sur les plantes. A Tarses dilatés, spongieux en dessous ; thorax tronqué à sa base. Plochionus, Dej. Tarses dilatés, spongieux en dessous; thorax pédon- culé à sa base. Lebia, Latr. B Tarses filiformes; thorax pédonculé. Didetus, Gen. n. (1). (1) Dinerus, Lec. loc, cit. p. 377. — Tête arrondie en arrière des yeux, ré- trécie à sa base en un col cylindrique grêle. — Labre ample, arrondi en avant, recouvrant presque les mandibules. — Palpes maxillaires du double plus longs que les labiaux ; leur dernier article presque deux fois aussi grand que le pré- cédent, légèrement ovale et acuminé. — Antennes filiformes, à articles sub- égaux; le 2e un peu plus court que les autres, 1-3 très-glabres, 4 médiocrement 390 CARABIQUES. Tarses filiformes; thorax élargi et tronqué ên arrière. Nemotarsus, Gen. n. (1). Section If. Menton comme dans la section précédente ; lêle à peine rélrécie en arrière; dernier article des palpes muxillaires le plus souvent acuminé. — Espèces vivant à terre sous des pierres ou les feuilles, accidentellement sous les écorces. » À Palpes labiaux cylindriques. Jambes intermédiaires épineuses ; thorax tronqué à sa base. ! Tetragonoderus, Dei. Jambes intermédiaires non épineuses ; thorax tronqué à sa base. Menton denté; crochets des tarses pectinés. Coptodera, Dej. Monton inerme; — Dromius, Bon. — à peine denté; crochets des farses simples. Apristus, Chaud. Thorax lobé à sa base; crochets des tarses subpec- tinés. Metabletus, Schmidt. B Palpes labiaux épais; crochets plus ou moins pecti- nés; Axinopalpus, Lec. Secrron HI. Menton muni d'une forte dent médiane; palpes ma- æillaires toujours tronqués au boul; le dernier des labiaux dilatés; tête à peine rélrécie en arrière. — Espèces vivant sous les pierres ou les écorces. A Crochets des tarses dentés. = Thorax lobé à sa base ; palpes labiaux robustes. Apenes, Lec. — tronqué à sa base; palpes labiaux robustes. Glycia, Chaud. _ —_ palpes labiaux médiocres; pubescent. — Thorax court, cordiforme, très-rétréci en arrière, très-briève- ment pédonculé et tubuleux à sa base. — Elytres tronquées à leur extrémité.— Pattes grèles, allongées; éperons des jambes obsolètes; crochets des tarses simples; les deux premiers articles des tarses postérieurs allongés. D, flavipes Lec.; de la Louisiane. (1) Nexoransus, Lee. loc. cit. p. 377, — Tète arrondie en arrière des yeux et fortement rétrécie en un col grèle eylindrique. — Labre carré. — Palpes maxillaires du double plus longs que les labiaux; leur dernier article du double plus long que le précédent, conique, acuminé; celui des labiaux légèrement ovale et aigu. — Menton muni d'une grande dent médiane peu distincte. — An- tennes filiformes£ Jeurs articles Ggaux, sauf le 2e, qui est de moitié plus court que les autres. — Thorax semi-cireulaire, tronqué à sa base. — Elÿtres tronquées au bout. — Pattes grêles, longues; éperons des jambes allongés; crochets des tarses fortement poctinés; tarses filiformes; les quatre premiers articles des postérieurs décroissant graduellement. N. elegans Lec., espèce dé petite taille, ayant le facies d'un PLocmronus. SUPPLÉMENT. 391 4e article des targes bilobé. Calleida, Def. Thorax tronqué à sa base; palpes labiaux médiocres; 49 article des tarses triangulaire. Cymindis, Latr. B Crochets des tarses non dentés ; thorax tronqué à sa base. Philotechnus, Lee. h. Tréchides. Tête non rétrécie en arrière. — Elytres entières; leur 8e strie inter- rompue. — Jambes antérieures de forme variable; crochets des tarses simples. — Les articles basilaires des antennes souvent glabres. Genres : Trecuus, Erarmius, Tacuys. ïi. Platynides. Tête non rétrécie en arrière. — Elytres non tronquées au bout; leur 8° striè entière, — Jambes antérieures grêles; crochets des tarses variables. Les genres qui rentrent dans ce groupe, lequel correspond mani- festement aux Anchoménides des autéurs, ne sont pas indiqués. M. Le Conte se borne à remarquer qu'on les a trop mullipliés, et surtout qu’on a attaché trop d'importance aux dentelures des crochets des tarses. A la suite de ce groupe l'auteur place celui des Sténomorphides, qui est étranger aux Etats-Unis. é k. Piéroslichides vrais. Téte non rétrécié en arrière. — Elytres non tronquées poslérieure- ment; leur 8 strie entière. — Jambes antérieures épaisses el épi- neuses à leur extrémité. — Menton muni d'une dent médiane. — Cotps glabre, Genres : Evarranus Lec., Prenosricuus Bon., Lopnoccossus Lec., Hoccopnorus Lec., Loxanonus Lec., Posauus Bon., Myas Dei. Amara Bon. (1). C. Manpauines. Jambes antérieures épaissies au bout et plus ou moins épineuses. — Les deux premiers articles des antennes glabres. — Paraglosses de la languetle distinctes. — Tarses des mâles variables. L Harpalides vrais. Abdomen non pédonculé. (1) Pour ces genres, sauf les deux derniers, voyez la seconde partie de ce sup- plément. D A 892 F CARABIQUES, Secrion I. Tarses anlérieurs des mâles non dilatés; patles sub. louisseuses. A Jambes antérieures subdentées. Nothopus, Lec. B Toutes les jambes dilatées au bout. Geopinus, Lec. G Jambes simples; menton denté. Cratacanthus, Dej. _— — _inerme. Labre échancré; les quatre 1ers articles des tarses postérieurs égaux. - Cratognathus, Dej. Labre entier; les quatre 1ers articles des tarses pos- térieurs égaux. Agonoderus, Dei. Labre entier; ces mêmes articles décroissant gra- duellement. Discoderus, Gen. n. (1). Secrion Il, Tarses antérieurs des mâles dilatés, spongieux en dessous. À Languette élargie en avant ; ses paraglosses grèles, assez longues ; menton inerme. Anisodactylus, Dei. B Languette non élargie en avant, tronquée ou subtronquée. a Paraglosses grêles, recourbées, aussi longues que là languette. Menton inerme, : Xeslonotus, Gen. n. (2). Menton muni d’une dent médiane. Spongopus, Lec. à Paraglosses larges, arrondies, plus longues que Ja languette. Menton inerme. Amphasia, Newm. — muni d’une dent médiane. Eurytrichus, Lec, (1) Disconenus, Lee. loc. cit. p. 381, — Tarses antérieurs des mâles dilatés ; jambes intermédiaires arquées et fortement denticulées au côté interne dans le même sexe. : A part ces caractères sexuels, rien, ajoute M. Le Conte, ne distingue ce genre des Seroxornonus. Il se compose de deux espèces : Selenophorus parallelus, Haldem. Procced. of the Acad. of Philad. I, p. 302, et Sel. tenebrosus, Lec. Ann, of the Lyc. of New-York, IV, p. 391. (2) Xesroxorus, Lec. loc. cit. p. 383. — Ce genre est établi sur le Seleno- phorus lugubris Dej. et ne diffère des AnSODaCTYLUS que par sa languette. SUPPLÉMENT. 393 Secrion IL, Turses antérieurs des müles dilatés, garnis en des- sous de deux rangées de papilles. À Languette grêle, sublinéaire; ses paraglosses un peu plus grandes qu’elle, planes. Menton inerme; {er article des tarses antérieurs allongé. Gynandropus, Dej. Menton inerme; les quatre premiers articles des tarses antérieurs égaux. __ Selenophorus, Dej, B Languette tronquée, libre; ses paraglosses aussi longues qu’elle. Languette dilatée en avant ; sesparaglosses planes; menton inerme. Pangus, Ziegl. (1). Languette à peine dilatée; ses paraglosses renflées; menton denté. Harpalus, Latr. C Languette tronquée, libre, plus courte que ses paraglosses. Menton fortement denté ; labre tronqué. Bradycellus, Er. — _inerme. Antennes filiformes; élytres'arrondies à leur ex- trémité. Stenolophus, Dej. Antennes moniliformes ; grossissant à leur extré- mité. Trechichus, Gen. n. (2). Antennes filiformes ; élytres tronquées en arrière. £Zucærus, Gen. n. (3). Les Dilomides prennent place à la suite de ce groupe. (1) Une espèce nouvelle : P. testaceus Lec. loc. cit. p. 385; de l'Illinois. (2) Treemenus, Lec. loc. cit. p. 386. — Palpes allongés, acuminés. — Les quatre premiers articles des tarses antérieurs légèrement dilatés chez les mâles. — Strie marginale des élytres entière. — Labre carré et plane, — Menton inerme. — Antennes aussi longues que la tête et le thorax ; leurs articles 2-3 égaux, les suivants plus épais, un peu moniliformes, augmentant très-légère- ment en longueur. — Thorax subtrapézoïde, rétréci en arrière, avec ses angles oblus. — Elytres largement arrondies à Jeur extrémité, à peine striées; leur 3e intervalle portant trois points; la 8e strie entière ct atteignant presque la suture. T. unbripennis et pallipennis de la Caroline; insectes ayant l'aspect de très- petits Trecuus. S f (@) Evcænus, Lec. ibid. — Forme générale entièrement semblable à celle des Trecuus, excepté que les élytres sont largement tronquées en arrière, avec la 8e strie entière et la 9° prolongée presque jusqu’à la suturale. — Paraglosses plus longues que la languette, acuminées au bout, — Menton inerme, — Der- nier article des palpes acuminé ; le dernier article des maxillaires à pêine plus long que le précédent. — Antennes filiformes; leur 19 article seul glabre et brillant ; tous égaux, sauf le 2e, qui est de moitié plus court, — Thorax arrondi, légèrement cordiforme, rétréci en arrière, avec un court et large lobe au milieu 6 a SE de, ie dal fé LUN LÉ ds D R. 3 39% CARABIQUES. D. CnLénines. Jambes antérieures plus ou moins élargies: — Les trois premiers articles des antennes glabres. — Les articles des tarses antérieurs des mâles spongieux en dessous. — Paraglosses de la languette distinctes. m. Licinides. Labre impressionné. — Menton inerme. — — Elytres avec des points ocellés. Genres: Banisrer (1), Dipcocuira (Reweus), Dicosus (2). n. Chlénides vrais. Labre plane. — Menton denté. — Elytres avec des points ocellés. — Corps pubescent. Les genres américains sont : ATRANUS Lec., EuryvacryLus Laferté, Cacæxius Bon., Dixones Bon. : o. Oodides. Labre plane. — Menton denté. — Des points ocellés contigus aux bords latéraux des élytres. A Tous les tarses velus en dessous. Lachnocrepis. Gen. n. (3). B Tarses postérieurs glabres en dessous. a Les quatre premiers articles des tarses anté- : rieurs des mâles dilatés; corps ponctué. Anatrichis, Gen. n. (4). de sa base, — Pattes grôles; éperons terminaux des jambes distincts; tarses postérieurs allongés. EE. varicornis Lec. loc cit. p. 387; espèce de l'ip) taille, originaire de la Nouvelle-Orléans. (1) B. maculutus Lec. loc. cit. p. 387, n. sp. (2) D. costatus, crenatus, Lec. loc. cit. p. 389, n. sp. (3) Lacnocneris, Lee. loc. cit. p. 391.— Corps en ellipse allongée, plane. — Mandibules aiguës, saillantes. — Labre presque carré, légèrement échancré en avant. — Menton muni d’une forte dent médiane. — Palpes grèles, assez longs; leur dernier article légèrement ovale, plus long que le précédent. — Tous les tarses assez robustes, très-pubescents en-dessous; le 1°r article des postérieurs allongé, les 3e ct 4 égaux, le 2° d’une longueur intermédiaire; les quatre pre- miers articles dés antérieurs médiocrement dilatés chez les mâles, carrés, plus lôngs que larges, le 4° un peu plus étroit que les autres. — Antennes grèles, filiformes., M. Le Conte rapporte à ce genre l’Oodes parallelus Say, Trans. of the Amer. phil. Soc. IV, p. 420. (4) Anarmios, Lec. loc. cit p. 391. — Corps elliptique, acuminé en avant, SUPPLÉMENT. b Les trois premiers articles des farses anté= rieurs dés mâles dilatés; corps lisse en dessus. , | Antennes filiformes, grêles. + " Oodes, Bon. — assez robustes, comprimées. Evolenes, Gen. n. (1). Sous-Fau. II. SCARITIENS. Abdomen composé de six segments dans les deux sexes. — Epi- mères mésothoraciques divisées par une suture diagonale. — Para- pleures souvent non appendiculées, — Jambes antérieures souvent simples. E. Ozixines. t Parapleures appendiculées. — Jambes antérieures échancrées, tron- quées au bout. — Paraglosses très-larges, connées, distinctes. — An- tennes insérées sur les côtés du front. p. Pseudomorphides. Elytres tronquées, à bords latéraux continus. Genre : Pseunomonpna Kirby. p'. Oxzénides vrais. Elytres entières, à bords latéraux interrompus par un repli. Jusqu'ici aucune espèce de ce groupe n’a été trouvée dans le terri- toire des Etats-Unis. M. Le Conte en parle d'après une espèce nou- ponctué. — Mandibules aiguës, saillantes, — Labre petit, presque carré. — Men- ton muni d’une forte dent médiane. — Languctte dilatée au bout et tronquée. — Antennes grêles, filiformes. — Palpes grêles, assez longs; le dernier artiele des maxillaires presque du double plus long que les autres. — Tarses postérieurs non pubescents en dessous, mais ciliés sur les côtés. — Les quatre premiers ar- ticles des tarses antérieurs des mâles légèrement dilatés, oblongs, graduelle- ment plus étroits, spongieux en dessous; jambes intermédiaires obliquement échancrées au côté interne dans le mème sexe. Le type est l'Oodes minutus Dej. (1) Evorænes, Lee. loc. cit. p. 392. — Corps elliptique, lisse. — Antennes assez courtes, subcomprimées, — Palpes filiformes ; le dernier article des maxillaires plus du double plus long que les autres. — Menton muni d’une courte dent médiane, — Languette dilatée et arrondie à son extrémité. — Jambes antérieures assez larges ; leur épine anté-apicale très-longue; les intermédiaires fortement épineuses; tarses non pubescen{s en dessous; les trois premiers articles des an- térieurs fortement dilatés chez les mâles; le der triangulaire, les deux suivants transversaux. M. Le Conte rapporte à ce genre l’Oodes eæaratus Dej., et une espèce nou- velle, £. impressa. + | 3 x ; 3 £ à CARE, 396 CARABIQUES, velle, originaire du Mexique, et qu'il suppose devoir .un jour sé te- trouver au Texas ; il la place dans le genre Puysea Brullé (1). À la suite de ce groupe l’auteur range, mais avec doute, celui des Siagonides qui est, comme on sait, propre à l'ancien continent. F. Bnoscpes. Parapleures variables. — Jambes antérieures tronquées et échan- crées au bont. — Languette dilatée; ses paraglosses grêles, rarement allongées. — Les quatre premiers articles des antennes glabres. — Mäà- choires non épineuses à leur base. q. Psydrides. Jambes antérieures échancrées et tronquées. — Parapleures appen- diculées. — Prosternum non saillant. Genres : Psyprus et Harcocuize Lec. r. Métriides. Jambes antérieures échancrées et tronquées. — Parapleures appen- diculées. — Prosternum saillant en arrière. Genre : Merrius Eschsch. r'. Broscides vrais. Parapleures appendiculées. — Prosternum non saillant en arrière. — Thorax pédonculé. L'Amérique du'Nord ne possède aucun représentant de ce groupe. s. Promécognathides. Parapleures non appendiculées. — Jambes antérieures échancrées et tronquées au bout. — Prosternum non saillant en arrière, — Labre court, sinué. Genre : Pnomecogwaruus Chaud. G. Scaririness. Perapleures variables. — Jambes antérieures échancrées, palmées. — Paraglosses de la languette distinctes, libres à leur extrémité. (1) P. hirta, loc. cit. p. 393. UPPLÉMENT. 397 t. Scarilides vrais. Parapleures variables, — {er article des antennes très-long. Genres : Pasimacnus (1), Scanires. u. Clivinides. Parapleures appendiculées. — 4er article des antennes de longueur normale. Genres : Crivixa Bon., Scnrzocenius Putz., Discayrrus Bon,, An- pisromis Putz., AsprprGLossa Putz., Acepmonvus Lec. H. Beurinnness. Parapleures appendiculées,. — Jambes antérieures échancrées et tronquées. — Paraglosses distinctes, libres à leur extrémité. — Les deux premiers articles des antennes glabres. v. Bembidiides vrais. Antennes filiformes ; leur 3e article presque glabre. — Palpes très- souvent subulés. — Strie marginale des élytres entière. À Palpes subulés. Yeux nuls. Anillus, 3.-Duv. (2). Yeux distincts ; jambes antérieures obliquement tron- quées au bout. = 3° article des antennes plus petit que les articles voi- ‘ sins. Blemus, Ziegl. 3e article des antennes égal aux articles voisins. Pericompsus, Lec, Yeux distincts; jambes antérieures tronquées carré- ment. Dent médiane du menton plus ou moins distincte, entière. Ochthedromus, Lec. Dent médiane du menton courte, échancrée. Hydrium, Lec. Menton trilobé ; le lobe médian égalant les latéraux. Bembidium, Latr. B Palpes cylindriques. : Patrobus, Dej. (1) Une espèce nouvelle : P. duplicatus Lec. loc. cit. p. 395; du territoire du Missouri. (2) Une espèce nouvelle : A, debilis Lec. loc, cit. p. 397; de Californie, k n 398 CARABIQUES, EL Carapmes. Parapleures non appendiculées. — Jambes antérieures sans échan- crure. —Mächoires épineuses, surtout à la base. x. Carabides vrais. Jambes antérieures non échancrées. — Cavités cotyloïdes antérieures ouvertes en arrière. — Mésosternum à découvert. Genres : Cxeurus (comprenant Scapmnorus et Spnænonenus) (1), Nowanerus gen. n. (2), Cazcisruenes; CaLosoma (5), Nesnra (4), No- TIOPHILUS, OPISTHIUS. y. ÆElaphrides. Jambes antérieures échancrées ou simples. — Cavités cotyloïdes anté- rieures fermées en arrière, — Mésosternum à découvert. À Antennes sétoso-verticillées; dent du menton large, obtuse. ‘ Loricera, Latr. B Antennes simples; dent du menton longue, échancrée. Dernierarticle des palpes maxillaires à peine du double : plus long que le précédent, Blethisa, Bon. (5). Dernier article des palpes maxillaires plus du double plus long que le précédent. Elaphrus, Fab, z. Omophronides Si nubes antérieures à peine échancrées. — Cavités cotyloïdes anté- rieures entières. — Mésosternum recouvert par le prosternum. Génre : Omoparox. (1) Trois espèces nouvelles : C. constrictus, cordatus, de Califomnie, bicari- natus, de la Géorgie; Lee, loc. cit. p. 398. (2) Nomangmos, Lec. loc. cit. p. 399, — Ce genre ne diffère des Gxcnrus que par les articles 2-3 des antennes, qui sont glabres, les tarses des mâles très- légèrement dilatés, et la présence de onze stries sur chaque élytre (il y en a quatorze chez les Cycunus). M. Le Conte y comprend 16 Cychrus bilobus de Say, type du genre SrnÆ- RoDERUS Dej. et deux espèces nouvelles : N. fissicollis, de l'Ilinois, et debilis, de la Géorgie. (3) Deux espèces nouvelles du Texas : C. lugubre ct macrum, loc. cit. p: 399. (4) Une espèce nouvelle de Californie : N. Ratfhvoni, loc. cit. p. 400. (5) Une espèce nouvelle de l’Orégon : B. oregonensis, loc cit. p. 401. | SUPPLÉMENT, 399 IT. Le second Mémoire dont il me reste à parler , porté pour titré : Synopsis des espèces de Pierostichus et genres voisins qui habitent la zône tempérée de l'Amérique du Nord (1). A l'exemple de Dejean et d'Erichson, M. Le Conte rejette tous les genres qu’on a créés parmi ces insectes, tels:que Ancuror, Onraseus, PLarysma, elc., ne parvenant pas à trouver de caractères différentiels entre eux, Les divisions établies par Dejcan et les entomologistes anglais ne lui paraissent pas davantage admissibles. Enfin, tout en re- gardant le travail de M. De Chaudoir (2), comme le premier essai rationnel qui ait été fait pour répartir les espèces, selon leurs véritables affinités, il lui parait impossible d'admettre les nombreux genres pro- posés par cet auteur, Les Prenosrronus, tels que les a laissés Dejean, ne lui paraissent divisibles qu'en six genres, exposés dans le tableau synoptique suivant : À Articles basilaires des antennes cylindriques. à Elytres uniponctuées (3); parapleures courtes. Evarthrus. b — imponctuées ou pluriponctuées. Languette plane ou légèrement ‘convexe. Pterostichus. — carénée; parapleures allongées. Lophoglossus. — — — courtes. Holciophorus. c Elytres uniponctuées; parapleures allongées. Loxandrus. IL Articles basilaires des antennes carénées. Pœbilus. EVARTHRUS Lec. (4) Antieles basilaires des antennes simples. — Labre à peine échancré. — Languette convexe, arrondie au bout, subtronquée ; ses paraglosses linéaires, un peu.plus longues qu'elle. — Dernier article des palpes sub- cylindrique. — Parapleures courtes, — Elytres uniponctuécs ; leur strië soutellaire courte ou distincte. — Tarses postérieurs non sillonnés en (1) Extrait du Jowrnat of the Academy of natural Sciences of Philadelphia, New Series, Il, 1852, p. 225-256. (2) Voyez plus haut (p.323) la synonymie du genre Fenonta. (3) M. Le Conte entend par là ces points accessoires et distants qui sont or- dinairement placés sur le troisième intervalle, entre les stries des élytres. (4) Ce genre à déjà 66 établi par M. De Chaudoir, sous le nom dé CycLo- TRACHELUS; 0 sur une seule espèce, la Feronia lenebricosa de Dejean. M. Le Conte rojette. ce- nom, par léraison qu'il est complètement inapplitable à la plupart des espèces qu'il comprènd dans le gente actuel, ET ST NT NS TE. 409 CARABIQUÉS, dehors; les trois premiers articles des antérieurs dilatés chez les mâles, triangulaires, le plus souvent transversaux, non échancrés. Les espèces de ce genre se répartissent dans cinq sections caracté- risées avec beaucoup de soin, par M. Le Conte, mais dont je ne puis, faute de place, reproduire les formules. Je me bornerai à citer les es- pèces qui rentrent dans chacune d'elles (1). PTEROSTICHUS Bon. Antennes non carénées à leur base. — Dent médiane du menton con- cave, échancrée ou obtuse. — Languctte presque plane, arrondie et trouquée au bout; ses paraglosses linéaires, un peu plus longues qu’elle. — Parapleures allongées ou courtes. — Elytres à strie scutellaire dis- lincte, imponctuées, ou pluriponctuées — Jambes postérieures à peine épineuses en dehors ; les trois premiers’articles des tarses antérieurs des mâles subcordiformes et plus cu moins échancrés. Ce genre est le plus riche de tous en espèces ; M. Le Conte le partage en deux groupes primaires, selon que le bord des élytres présente deux stries où une seule. Aucune espèce du premier n'existe dans l'Amérique du Nord: le second y est, au contraire, très-nombreux et se subdivise en douze sections (2). € (1) L. Fer. sigillata Say (vidua Dej.). — semimpressa Lec. — americana Dej. — Esp. nouvelle : £v. Engelmanni, conviva, Lec. loc. cit. p. 228 et 229, Il. Fer. vagans Lec. — orbata Newm. — corax Lec. ; UT. Fer. unicolor Say. — Brevorti Lec. — Molops faber Germ. (Fer. te= nebricosa Dej.). Esp. nouv. : Zw. rotundatus Lee. loc. cit. p. 230. IV. Fer. obsoleta Say.— approgimata Lec. — lævipennis Lec. — morio Dej. — Esp. nouv.: Zv. acutus Lec. loc. cit. p. 231. V. Fer. abdominalis Lec. =Miva Lec. — incisa Lec. — ovipennis, con- stricla Say. — substriala Lec. — colossus Lec. — Esp. nouv. : Zu. vinctus, latebrosus, fatuus, furtivus, mancus, Lec. loc. cit. p. 232 sq. : (2) L. Fer. rostrata Newm.— Stereocerus grandiceps Lec. — Fer. adoxa Say (tristis Dej.) — Pler. Isabelle Lec. — contractus Lec. — illustris Lec. — Fer: fastidita Dej. — californica Dej, — Per. simplex Leë. — Pler. amethystinus, Manh. — Esp. nouv. : Pier. sustentus, rejectus, subarcuatus, algidus, planctus, longicollis, linearis, Lec. loc. cit, p. 236 sq. II. Fer. lachrymosa Newm. HI. Une esp. nouv.: Pler. lubricus Lec. loc. cit. p. 240, IV. Fer. obsceura Say. — ventralis Say. V. Pler. lushrans Lec. — Fer. mula Say (morosa Dej.) — erythropus - Dej. — Argulor femoralis Kirby. — Fer, patruelis Dej. — Argutor mandi- bularis Kirby. — Esp. nou. : Pler. purpuratus Lec. loc. cit, p. 242. VL. Lyperus acutangulus Chaud. — Fer. lugtuosa Dej, — corvina Dej.= Esp, nouv. : Pier, abjectus Lec, loc, cit, p, 243, * SUPPLÉMENT, LOPHOGLOSSUS Le, Antennes gréles, non carénées à leur base. — Palpes cylindriques ; leur dernier article à peine plus court que les autres. — Dént médiane du men{on concave et échancrée. — Languette carénée, subéchancrée ; ses paraglosses allongées, linéaires. — Labre légèrement échancré. — * Parapleures aflongées. — Premier segment abdominal non impres- sionné. — Trois points enfoncés sur chaque élytre ; leu strie scutellaire distincte. — Tarses postérieurs non sillonnés en dehors ; les trois pre- miers articles des antérieurs dilatés chéz les mâles, subcordiformes, échancrés; jambes intermédiaires des mâles échancrées et bidentées en dedans, près de leur extrémité. M. Le Conte ne rapporte à ce genre que quatre espèces (1). HOLCIOPHORUS, Lee. Antennes assez robustes, non carénées à leur base. — Palpes cylin- driques; leur dernier article plus court que le précédent. — Dent mé- diane du menton concave et échancrée. — Langaette carénée, large- ment et angulairement échancrée à son extrémité; ses paraglosses linéaires, un peu plus longues qu’elle. — Labre échancré. — Parapleures courtes. — Premier segment abdominal impressionné. — Elytres sans points enfoncés ; leur strie scutellaire distincte. — Tarses postérieurs non sillonnés en dehors ; les trois premiers articles des antérieurs dilatés chez les mâles, subcordiformes , profondément échancrés ; jambes pos- térieures obtusément denticulées au bord interne dans le même sexe, Ce genre ne contient qu'une grande et belle espèce de Californie (2). LOXANDRUS Lec. Antennes grêles, non carénées à la base. — Palpes cylindriques, grêles ; leur dernier article à peine plus court que le précédent. — Dent médiane du menton obtuse, à peine concave. — Languette presque VIL. Omaseus orinomum Curtis. — Fer. Luczotii Dej. VII. Fer. coracina Newm. — Fer. stygica Say. — Esp. nouv. : Pfer. ad- junctus, flebilis, Lec. loc. cit. p. 245. IX. Fer. submarginata Say. X. Fer. mœsta Say. XI. Fer. punctatissima Randall, XIT. Fer. fallax Dej. — striata Dej. — Abax permundus Say: (1) Lyperus Haldemanni Lec. — Fer. tartarica Say (complanata Dej.) — Lyperus serutator Lec.— Esp. nouv.: Loph. sérenuus Lec. loc, cit. p. 249. (2) Fer. atra Dej. (lama Ménétr.). Coléoptères. Tome I, 26 | | nÙ à « “#0. | 46 ÉAMANOTER plane; 468 paragloëses linéaires, beaucoup plus longties qu'elle, aa Labre non échancré. — Mandibules couttes, =— Parapleures allongées, — Elytres uniponctuées, sans strie scutellaire, — Tarses gréles; les postérieurs sillonnés en dehors; les trois premiers articles des anté- rieurs dilatés chez les mâles, prolongés en dedans et très-obliques. Ce geure correspond à celui que M. De Chaudoir a appelé Mrcaro- 8rvLus, nom déjà employé par Schœnherr pour des Curculionides ; il comprend dix espèces (1). POECILUS Bon. Antennes gréles; leurs trois premiers articles munis d'une carène tranchante. — Palpes cylindriques; leur dernier article à peine plus court que le précédent. — Dent médiane du menton concave, échan- crée. — Languette presque plane, tronquée au bout; ses paraglosses la dépassant un peu. — Labre à peine échancré. — Mandiboles courtes, — Elytres pourvues de points dorsaux; leur strie scutellaire distincte. — Tarses gréles; les postérieurs sillonnés en dehors; les trois pre- miers articles des antérieurs dilatés chez les mâles, subcordiformes ; les deux premiers échancrés. M. Le Conte divise en deux groupes, les neuf espèces qu'il connait dans l'Amérique du Nord, selon que le bord latéral du prothorax est plane (2) ou largement déprimé (x). (1) Megal. saphyrinus Chaud.— Fer. recta Say (lucidula Dej.). — Arqutor brevicollis Lec. — Fer. erratica Dej. — Megal. minor Chaud. — Fer. ce= leris Dej. — agilis Dej. — velox Dej. — Argutor piciventris Lec. — Esp. nouv.: Lox. {æniatus, crenatus, Lec. loc. cit. p. 252. (2) P. subcordatus Lec. — Fer. occidentalis Dej. — P. scitulus Lec. — cyaneus Lec. — Fer, Sayi Brullé (chalcites Dej.). — P. cursorius Lec. (8) Fer, lucublanda Say, — P, bicolor Lec, — Fer, convexicollis Say. FAMILLE lil. DYTISCIDES. Menton échancré, muni d'une dent médiane presque toujours large et courte. — Languette cornée, saillante, carrée; ses paraglosses laté- rales, à peine distinctes. — Mâchoires gréles, arquées, très-aiguës, ciliées en dedans; leur lobe externe palpiforme, bi-articulé, — Mandi- bules courtes, très-robustes, arquées, dentées à leur extrémité. — Palpes labiaux composés de trois articles, les maxillaires de quatre. — Antennes de onze ou dix articles, en général très-grêles et sétacées. — Pattes postérieures comprimées et natatoirés chez la plupart ; hanches de la même paire le plus souvent très-larges, soudées au métathorax, pro- longées au côté interne ; tarses de cinq articles, le quatrième sujet à s’atrophier aux quatre tarses antérieurs. — Abdomen composé en des- sous de sept segments; les trois premiers soudés ensemble, le dernier petit et rétractile. Les Dytiscides sont, à proprement parler, des Carabiques organisés pour vivre au sein des eaux et qui. ont été modifiés dans ce but. C'est sans doute à ce genre de vie, qui se prête à des habitudes bien moins variées que celui des Carabiques, qu'il faut attribuer leur très-grande ressemblance entre eux, tant sous le rapport de la forme générale que sous celui de leurs divers organes. Ainsi, leur corps, presque loujours ovale ou oblong, médiocrement convexe ou déprimé, rarement épais, est, pour ainsi dire, tout d'une pièce, comme il convenait, pour qu'il put diviser aisément le fluide dans lequel il est plongé. La tête, courte, large, arrondie en avant ou termi- née par un museau {rès-peu saillant, est comme enchâssée dans le pro- thorax et peu mobile. Ce dernier toujours fortement transversal, avec ses angles antérieurs saillants pour embrasser la tête, est exactement appliqué contre les élytres et presque constamment aussi large qu'elles à sa base. Les parties de la bouche, construites sur le même plan que celles des Carabiques, varient si peu que, sauf les palpes, et, à un moindre degré, le menton et le labre, il n'y à presque aucun parti à en tirer pour la classification. La languette, en particulier, qui joue un rôle 40% DYTISCIDES. si important dans la famille précédente, ne présente que des modifica- tions insignifiantes dans la coupe de son bord antérieur qui est tronqué, où faiblement arrondi, parfois légèrement saillant dans son milieu. Sauf dans un seul genre (Ampmzoa), les mâchoires sont ciliées au côté in- terne. Les yeux, en général fort grands, occupent les bords latéraux de Ja tête; ils sont arrondis et peu saillants. Sauf chez les Haliplides où elles sont placées sur les côtés du front, les antennes sont insérées au bord antéro-inférieur des yeux et leurs articles sont tous glabres, comme les premiers seulement le sont chez les Carabiques. L'écusson est absent dans la moitié environ des espèces et médiocre chez les autres. Les élytres recouvrent entièrement l'abdomen, et sous elles se trouvent toujours des ailes amples et propres au vol. L'étude des pattes et des segments thoraciques offre d'autant plus d'intérét, que ces parties sont construites sur un plan tout autre que chez les Gyrinides et les Palpicornes, les deux seules familles de Go- léoptères aquatiques avec celle-ci. Les pattes augmentent de longueur d'avant en arrière, et les deux premières paires sont très-rapprochées lune de l'autre, par suite de Fextrêéme brièveté du mésosternum. Leurs hanches sont ovalaires aux antérieures, subglobuleuses aux intermédiaires et peu distantes dans le: sens transversal; leurs cuisses, plus ow moins robustes, sont comprimées ainsi que les jambes, qui sont terminées par une couronne de cils raides et deux éperons assez souvent absents chez les mâles. Les tarses de ces deux paires sont le plus souvent simples chez les femelles; chez les mâles, les trois premiers articles des antérieurs sont ordinairement dilatés, mais à des degrés très-divers; ils le sont chez les Dytiscides proprement dits au point de former une grande [palette qui paraît spé- cialement destinée à retenir les femelles pendant l'accouplement. Les mêmes articles sont très-souven£ aussi dilatés aux tarses intermédiaires, La vestilure de ces articles dilatés, consiste tantôt en poils (Haliplides, Pélobides, Hydroporides). tantôt en cupules d’égale grandeur (Colym- bélides) ou inégales (Dyüscides). Les crochets qui terminent les tarses dont il s'agit en ce moment sont bien développés, arqués, le plus sou- vent égaux, mais quelquefois plus longs chez les mâles que chez les fe- melles. Toutefois ce qui précède ne s'applique pas aux Ampmyzo4; leurs quatre pattes antérieures sont conslruites sur le même plan que celles des Carabiques. * Les pattes RHANISRrEs sont très-éloignées des intermédiaires, et çe n'est que graduellement qu’elles deviennent de plus en plus aptes à remplir la fonction natatoire, dont elles sont exclusivement chargées, en d’autres termes qu’elles sont comprimées et rémiformes; il y a des espèces (AmpmizoA, Harrzus) chez lesquelles, sous ce rapport elles, ne diffèrent pas de celles des Carabiques, et dans ce cas leurs hanches sont étroites comme dans celte dernière famille, Mais chez les autres, ces hanches out pris un développement énorme et constituent la majeure DYTISCIDES. 405 partie de Ce qu’on nomme vulgairement la poitrine. Une suture para- bolique très-fine, mais toujours distincté, les sépare en avant du méta- thorax, avec lequel elles sont intimement soudées, et chacune d'ellés sé prolongé intériéurémént en une forte saillie, accolée à sa correspon- dante et qui se déjette en déhors en s'arrôndissant, où sé prolonge en une épine aiguë (1); saûf chez les Haliplides, leur extrémilé externe atteint lé bord latéral du corps. Ces saillies internes recouvrent la basè deS trochanters, qui fie Sont plus ici toujours aussi libres que chez les Carabiques, mais plus où moins accolés aux cuisses dans la plupart des espèces. La compréssion des tarses est accompagnée d'une Lorsion qui fait que leur bord supétieut est devenu externe, l'inférieur interne, éte Cës organes sont ciliés tantôt sur les deux bords, tantôt sur un seul, et celd souvent selon les sexes: Léur dernier article, toujours allotigé et coni- que, porte deux crochets droits, coniques également, souvetit inégdux, ét dans ce cas, l'extérrié où supétiéür est ordinairement fixe; le plus petit est même sujet à manquer (CywiSren) ; quand ils sont égaux, tous deux sont en général mobiles. Encore plus que dans les deux familles précédentes, cès patiés né peuvent éxécuter qu'un mouvement dé gin- £lyme latéral (2): Quant aux segments thoräciques, le prostérnum, plus ou moins étroit et souvent comprimé, se prolonge au-delà des pattes antérieures en une saillie, qui se met en rapport, sauf chez les Ampmizoa, avec le métas- - térnüfh, en passant sur le mésostérnum, lequel est court, au point que Sa partie moyenne est réduite à une lame transversale (5). Le méta- sternum, de son côté, est très-grand et forme un rhiombe transversal, dont l'angle antérieur s’avance entre les hanches intermédiaires, pour aller à la rencontre du prostérnum qu'il revoit ordinairement dans une bifufcation de la saillie dont il vient d’être question, tandis que sés an- gles externes se prolongent et se recourbeñht en arrière, pour embrasser les angles antéro-externes dés hanches postérieures qui sont largement échancrés. Il résulte du développement excessif de ces derniers or+ ganes, celte cifconstanicé curieuse, qüé les pärapléures métithoraciques sont, contre l'ordinaire, Foftement séparées dés segments abdominaux. Ces parapleures sont simples, c'est-à-dire composées des épisternums (1) Ces prolongements des hanches ont été regardés par beaucoup d'auteurs et sont encore souvent considérés comme des dépendances du métathorax, au- quel ils sont complètement étrangers. Dans les formules génériques qui suivent, ils sont supposés n’en faire qu’un seul, que je désigne sous le nom de saillie coæale. (2) Pour les mouvements qu’exécutent ces pattes pendant la natation, voyez Straus-Durckeim, Anat. du Melolontha vulgaris, p. 196, et Erichson, Gener. Dytic; p.11. Us sont isochrones quand les tarses postérieurs sont rémiformes, et alternatifs dans le cas contraire. (3) Nous verrons chéz les Gyrinides que c’est, au contraire, le mésosternum qui est le plus grañd des trois segments thoraciques: 406 DYTISCIDES, seuls, les épimères ayant disparu, comme dans la jrilies légion des Carabiques. Toute cette organisation est adroirablement adaptée au genre de vie de ces insectes. Ils habitent uniquement les eaux douces, et, de préfé- rence, celles qui sont stagnantes. La respiration semble ne leur être nécessaire qu'à de longs intervalles ; on les voit alors s'élever à la sur- face de l’eau, émerger la partie postérieure de leur corps (4), en sou- levant leurs élytres, puis plonger en emportant sous celles-ci une pro- vision d'air. Pendant la belle saison, la plupart sortent assez souvent de l'eau, au milieu du jour ou à l'entrée de la nuit, suivant l'état de la tem- péralure ; leur vol, quoique lourd, est prolongé et accompagné d'un bourdonnement assez aigu (2). Les petites espèces se contentent de grimper sur les plantes aquatiques où on les trouve quelquefois en quan- tités considérables. Quand on saisit ces insectes, ils Jâchent leur urine et les grandes espèces émettent un fluide fétide dans l'articulation de la tête et du prothorax. Dans nos climats, les Dytiscides sont communs seulement au prin- temps et en automne. Pendant l’hivér, la plupart s'engourdissent et se cachent probablement dans la vase; beaucoup quittent les eaux et cherchent un refuge sous la mousse, les détritus végétaux et autres en- droits analogues. L'accouplement des deux sexes a lieu dans les premiers jours et à la fin de la belle saison. Les œufs sont allongés, cylindriques et éclosent au bout de douze à quinze jours. Les larves (3) ont la plus grande analogie avec celles des Carabiques. Leur corps, composé de douze segments en tout et plus ou moins trans- parent, est filiforme, oblong ou ovale. La tête est libre, déprimée , et son bord antérieur tantôt arrondi (Dyliseus marginalis), tantôt muni d'une corne dans son milieu (Cybister Rœselii,. Noterus crassicornis), (1) Par une exccption unique parmi les Coléoptères, le dernier segment ab- dominal porte une paire de stigmates, qui n’est manifestement que celle qui existe dans le même point chez les larves. Mais, comme chez ces dernières, l’ab= domen ne compte que huit segments au lieu de neuf, qui est le nombre normal, cette exception est plus apparente que réelle, les autres larves de Coléoptères ayant ordinairement une paire de ces organes sur le huitième segment. (2) Une espèce, l’Acilius sulcatus, fait entendre un bruit analogue sous l'eau, fait observé pour la première fois par Frisch (Deutschl. Insekt, X, préface), et confirmé par Erichson. Gener. Dytic. p. 26. (3) On ne connait encore que celles des Dyliscus marginalis, Cybister Ræ- selii, Acilius sulcatus et Noterus crassicornis. Beaucoup d’auteurs en ont parlé d’une manière générale, indépendamment de ceux qui ont décrit l’une ou l’autre des espèces ci-dessus. On peut en voir la liste complète dans Chapuis et Gan- dèze, Mém. d. 1. Soc. d Se. d. Liège, VOL, p. 382. Pour les caractères géné raux, voyez les mêmes, et Erichson, Gener. Dytic. p. 14, et surtout dans ses Archives, 1841, I, p. 74. Il a corrigé, dans ce second travail, plusieurs erreurs qui lui étaient échappées dans le premier. byriscinxé, avt ferme la bouche en haut. Celle-ci, complètement close, 4e compose d'un menton charnu, sans trace de languette, et portant deux palpes bi-arti- culés ; de mâchoires munies de palpes de quatre articles ; et de mandi- bules falciformes, aiguës, sans dents, creuses et percées d'une petite ouverture, près de leur extrémité. Il y a de chaque côté de la tête six ocelles, disposés sur deux rangées transversales; les externes sont ar- rondis, les médians elliptiques, les internes très-allongés. Les antennes sont grêles, filiformes, courtes, latérales et composées de quatre arti- cles (1). Les segments thoraciques ne diftèrent pas de ceux de l'abdomen, sauf le prothorax qui est un peu plus long que les autres (2). Tous sont munis d’un écusson corné en dessus; le dernier de l'abdomen est enliè- rement corné, subeylindrique ou conique, souvent cilié latéralement, et terminé par deux tubes filiformes, mobiles, souvent ciliés aussi. Les pattes sont assez longues et terminées par un tarse d'un seul arlicle muni de deux crochets. Les stigmates sont au nombre de neuf paires, dont la première est située à la face inférieure et antérieure du méso- thorax; les sept suivantes le sont sur les sept premiers segments abdomi- naux, près du bord externe des écussons dorsaux ; la neuvième occupe l'extrémité du huitième et dernier segment abdominal, tout près de l'ou- verture anale (3). - Ces larves sont agiles au besoin et d’une voracité extrême; leur nour- riture consiste principalement en larves d'insectes, même de leur propre espèce, et en mollusques aquatiques dont elles sucent le sang à l’aide de leurs mandibules. Après avoir changé trois fois de peau et être parvenues à toute leur croissance, elles quittent l'eau et se creusent dans le sol des environs une loge où elles subissent leur métamorphose. Les Dytiscides sont répandus sur tout le globe, et la plupart de leurs genres ont un habitut très-étendu ; le nombre de leurs espèces décrites s'élève en ce moment à environ 550. Linné avait réuni toutes celles à lui connues dans son genre Dymiseus, en leur adjoignant les Hypro- PHILUS, qui en furent séparés par Geoffroy. Ainsi ramené à ses élé- ments naturels, ce genre fut successivement divisé en plusieurs par (1) Les antennes, ainsi que les palpes, présentent ce singulier caractère de posséder de petits articles accessoires chez les larves adultes. Aux premiers, il y en a un à la base des trois ou quatre premiers artiiles ; aux palpes labiaux, à la base des deux articles dont ils sont composés; aux maxillaires, à celle des trois articles terminaux. (2) 1 est beaucoup plus long et en même temps notablement plus étroit que les autres chez la larve de l’Acilius sulcatus. (3) Erichson n’ayant pas reconnu, dans l’origine (Gener. Ditic. p. 15), ces deux stigmates terminaux, avait pris pour des organes respiratoires les deux appen- dices du dernier segment abdominal, qui ne servent, comme on l’a souvent ré- pété, qu’à soutenir la larve à la surface de l’eau, lorsqu'elle émerge la partie postérieure de son corps pour respirer. Depuis (Arch. 1841, I, p. 76), il a rectifié cette erreur, 4 408 DYTISCIDES, Fabricius, Illiger et Ciairville; Latreille (1), adoptant ces coupes gé- nériques, les constitua ensuite en une famille propre, celle des Hydro- canthares, nom qui ne fait que commencer à tomber en désuétude, Depuis, Leach (2), Erichson (5) et M. Aubé (4) ont achevé de la mettre dans l’état ou elle se trouve en ce moment. Ce dernier a rendu un véritable service à la science en publiant une bonne monographie des espèces. Il n'a divisé la famille qu’en trois tribus. La classification d'Erichson, qui en contient cinq, paraît plus conforme à la nature, et la découverte récente d'un genre extraordinaire, qui fait le passage de la famille actuelle aux Carabiques, oblige d'en établir une sixième, | I. Hanches postérieures non élargies en avant, a Prosternum recu dans une excavation du mésoster- num, AMPmz0ÏDES. aa Prosternum articulé en arrière avec le métasternum. Hanches postérieures munies de James recouvrant en . partie l’abdomen. HacrLes. Hanches postérieures sans lames. - PéLoprnes. Il, Hanches postérieures très-grandos, élargies en avant, D Quatre articles seulement aux quatre tarses antérieurs: Hypnoronbes db Cinq articles à tous les tarses. Les articles dilatés chez les mâles simples ; leurs cu- pules égales. COLYMBÉTIDES Les articles dilatés chez les mâles en palette ; leurs Cupules inégales: Dyriscunes. (1) Gener. Crust. et Ins. I, p. 228. (2) Zool. Miscell. IX, p. 68. Leach nomme la famille Dymcinra. (3) Genera Dyticeorum in-80, Berlin, 1832. La partie systématique est pré- cédée de détails sur l'anatomie externe et interne, les premiers états, les mœurs, etc.; à la suite de chaque genre se trouve même un exposé de l’orga- nisation interne des espèces, quand elle était connue, Cette dissertation a été le début d’Erichson en Entomologie, et elle promettait tout ce qu'il a tenu depuis. (4) Mist, nat-et Icon, d@ Col. d'Europe, tome V. — Species général des Hy- drocanthares et des Gyriniens, in-80, Paris, 1838 ; faisant suite au Species des Coléoptères de Dejean. On ne peut mentionner que pour mémoire un travail inédit d’Eschscholtz, communiqué par lui à Dejean, qui en a fait usage dans les deux dernières éditions de son Catalogue. I contient un assez grand nombre de genres qui n’ont pas été adoptés et dont on trouvera plus loin les noms dans là synonymie, QE, Es En gum ln, he GRR 4 2 DR 2 - 2 m'i= Vnre mn m4 DÉRTX à LUC AMPHIZOIDES. 409 TRIBU I. AMPHIZOÏDES. Antennes de onze articles, — Un écusson. — Pattes gréles, toutes ambulatoires ; tarses filiformes ; hanches postérieures étroites, coupées carrément en avant, non contiguës au côté interne, = Prosternum plane, recu dans une excavation du mésosternum qui parcourt celui-ci en entier. Cette tribu a été établie par M. I. Le Conte, sur un insecte de Cali- fornie, qui présente un singulier mélange des caractères des Dytiscides et des Carabiques. Par ses organes buccaux, sa tête, ses antennes et la non-contiguité des parapleures métathoraciques avec la base de l'ab- domen, il appartient aux premiers, tandis que par ses pattes complè- tement ambulatoires, son prosternum reçu dans un sillon du mésoster- num, comme chez les Carabides, et la séparation de ses saillies coxales, il rentre dans les seconds (1). L'intervalle entre les deux familles, déjà comblé en partie par les Haliplides, qui ont conservé quel- ques-uns des caractères des Carabiques étrangers aux Dytiscides, se trouve sensiblement diminué par cette découverte intéressante. Mal- heureusement les habitudes de cet insecte ne sont pas connues; on ignore s’il est aquatique ou terrestre ; le premier cas me parait le plus probable, malgré la structure de ses pattes, GENRE : Amphisoa. AMPHIZOA. 3. Le Conrx, Proceed. of the Acad. of Philad. 1853, p. 227. Menton grand, fortement échancré; sa dent médiane large, courte el obtuse; ses lobes latéraux arrondis. — Languette grande, remplis- sant l'échancrure du menton, en forme de T. — Lobe interne des mà- choires non cilié. — Palpes courts, cylindriques. — Labre largement et faiblement échancré en avant. — Tête courte, arrondie antérieure- ment. — Antennes filiformes. — Prothorax du double plus large que la Lête, fortement rétréci dans sa moitié antérieure, légèrement en arrière, largement bisinué à sa base, avec ses angles postérieurs aigus, denticulé sur ses bords latéraux, canaliculé sur le disque. — Ecusson large, aigu au bout. — Elytres largement ovales, à peine de moilié (1) M. J. Le Conte ajoute qu’il n’a que six segnients abdominaux, comme les Carabiques; mais comme le septième est très-petit et rétractile dans la famille actuelle, ce caractère n'a ici qu'une médiocre importance. . sine. 410 : DYTISCIDES, plus longues que larges, légèrement convexes, striées. — Cuisses et jambes gréles, non comprimées; tarses ayant les trois quarts de la lon- gueur de ces dernières, glabres ; leurs quatre premiers articles égaux ; le dernier aussi long que les précédents réunis ; crochets médiocres, égaux. — Saillies coxales divergentes et obtusément arrondies. L'unique espèce du genre (4. énsolens Lec.) est longue d'environ six lignes, complètement glabre, d'un noir mat, avec quelques reflets ver- dâtres, rugueuse en dessus et fortement ponctuée en dessous. M. Le Conte compare cette rugosité à celle qui existe chez un grand nombre de Buprestides. Les cinq exemplaires qu'il a eus à sa disposition ne lui ont présenté aucane différence sexuelle, Il reste par conséquent à savoir si les tarses antérieurs ne sont pas dilatés chez les mâles. Cet insecte remarquable a été découvert dans la vallée du Sacramento. TRIBU IL. HALIPLIDES. Antennes de dix articles, insérées sur les bords latéraux du front près des yeux. — Point d’écusson. — Pattes grêles, non natatoires ; tarses de cinq articles ; les trois premiers des quatre antérieurs faible- ment dilatés chez les mâles et finement spongieux en dessous; hanches postérieures étroites, coupées carrément en avant, prolongées posté- rieurement en une grande lame recouvrant une partie de l'abdomen. — Prosternum arqué. Ces insectes n'appartiennent réellement pas non plus à la famille par leurs palles; les Larses postérieurs surtout ressemblent complète- ment à ceux d'une foule de Carabiques, leurs articles étant grêéles, allongés et chacun ua peu renflé à leur extrémité. Sans les lames dont elles sont munies, les hanches de la même paire ressembleraient éga- lement à ce qu'elles sont chez les Carabiques, avec cette seule diffé- rence que, se rejoignant sur la ligne médiane, elles empêchent le mé- tasternum d'entrer en rapport avec le premier segment abdominal ; leurs lames elles-mêmes sont coupées carrément au côté interne et accolées l’une à l'autre. Il résulte de la structure de ces hanches que le métasternum est fait comme celui des Carabiques, et que ses para- pleures entrent postérieurement en contact avec le premier segment de l'abdomen, Sa saillie médiane antérieure est en même temps unie à celle du prosternum, par une suture transversale. Cet ensemble de caractères montre que ces insectes doivent, comme l'a fait M. Aube, être placés en tête des Dytiscides qu'ils rattachent à la famille précédente. Ils sont tous de petite taille et ne forment que deux genres. HALIPLIDES, Hi Dernier article dés palpés maxillaires plus petit qhe le précédent : Haliplus, —— plus grand que le precédent ; Cnemi- dotus. HALIPLUS. Larn. Gen. Crust. et Ins. 1, p. 234 (1). Menton trilobé ; ses lobes très-courts, égaux. — Dernier article des palpes très-petit, subulé; les deux premiers des labiaux égaux, le 2° très-comprimé ; le 3° des maxillaires beaucoup plus grand que les deux précédents, renflé au bout. — Labre légèrement échancré et cilié. — Tête petite, un peu saillante.— Antennes courtes, de 10 articles : 1 pelit, 2-9 obconiques, subégaux, 10 plus long, terminé en pointe. — Pro- thorax un peu plus étroit que la base des élytres, plus ou moins rétréci en avant, étroitement lobé dans son milieu. — Elytres ovalaires, con- vexes, conjointement et brièvement acuminées à leur extrémité. — . Prosternum élargi et déprimé en arrière, avec son extrémité légèrement échancrée on tronquée. — Pattes gréles; jambes et tarses desrquatre antérieures plus ou moins ciliés en dehors; tarses filiformes ; les trois premiers articles des antérieurs un peu dilatés chez les mâles, com- primés et finement spongieux en dessous. — Lames coxales recou- vrant les trois premiers arceaux de l'abdomen; leur angle postérieur externe arrondi. Ces insectes sont très-homogènes sous le rapport de la sculpture de leurs élytres, qui consiste en rangées de points enfoncés assez gros et ordinairement très-rapprôchés. Ils quittent quelquefois l'eau, leur élé- ment naturel, pour grimper sur les plantes du voisinage où ils se réu- nissent souvent en sociétés nombreuses. Sauf un petit nombre d'es- pèces, ils sont propres à l'Europe et à l'Amérique du Nord. On en connait déjà près d’une trentaine d'espèces (2). CNEMIDOTUS. cui. Mag. d. Ent. I, p. 373. Ce genre ne diffère du précédent que par les caractères qui suivent : Palpes plus robustes ; leur dernier article conique, aigu, de la lon- gueur de chacun des deux précédents aux labiaux, de moitié plus long (1) Syn. Hopurrus, Clairville, Ent. helvét. LL, p. 218. — Cneminorus, Illig. (2) Aux vingt décrites par M. Aubé, aj.: Esp. européennes : H. ater, L. Redtenb. Faun. Aust. Die Kæf. p. 125; d'Autriche. —lineolatus, pictus, Manh Bull. Mosc. 1844, p. 190; de Finlande .— Esp. des Etats-Unis : H. borealis, ni- lens, cribrarius, 3. Le Conte in Agass. Lake Super. p. 212.— Esp. de Californie : H. concolor, J. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 201. — Esp. de Chine : H. sinensis, Hope, Trans. of the ent. Soc. LV, p. 15. «12 DYTISCIDES. que le pénultième aux maxillaires. — Lames coxales recouvrant pres- que les six premiers segments abdominaux, arrondies en dehors, avec leur angle postérieur extérne tétininé par une petite épine. La forme générale est en même temps un peu moins convexe et moins ovalaire que chez les HaipLüs; la taille est aussi petite, mais les espèces sont bien moins nombreuses que celles de ces derniers. Outre les deux (cæsus, rotundatus) qui habitent l'Europe, on n'en connaît que trois de l'Amérique du Nord (1). LU TRIBU 11. PÉLOBIDES. ’ Antennes de onze articles, insérées immédiatement en avant et un peu au dessous des yeux. — Un écusson distinct. — Pattes grêles; tarses de cinq articles ; les trois premiers des quatre tarses antérieurs médiocrement dilatés chez les mâles et spongieux en dessous ; les pos-" térieurs à peine comprimés; hanches de la même paire étroites. — Prosternum fortement arqué,.s Cette tribu ne comprend qu'on seul genré, mais qui ne peut être associé à aucun de ceux qui précèdent où qui suivent, Ses hanches pos- térieures le rattachent aux Haliplides, ainsi que ses tarses dé la mêmé paire à peine plus nataloires ; il lient au groupe suivant par ses an- tennes ; en un mot c’est une forme intermédiaire entre la tribu qui pré: cède et celles qui suivent. Ajoutons qu'il s'éloigne de tous par la forme de sa tête qui est notablement plus dégagée du prothorax, et qui res- semble complètement à celle d'un Carabique. GENRE : Pelobius. PELOBIUS. * Scnoenu. Syn. Ins. IL, p. 27 (2): Menton court; ses lobes latéraux arrondis, un peu plus longs que le médian qui est échancré, = Palpes läbiaux plus longs que les maxil- laires; leur dernier article plus gréle que le pénultième, un peu en massue; celui des maxillaires légèrement arqué. — Labre très-court, échancré, non cilié, — Tête assez forte, allongée, dégagée da pro- (1) Dont une seule, le 12-yunctatus de Saÿ, est mentionnée dans la Môno- graphie de M. Aubé, Lés deux autres ont été récerimerit découvertes en Cali- fornie, par M. J, Le Gonté : C. callosus, simpleæ, At: of the Lyc: of New- York, V, p. 201. (2) Syn. Hyénopra, Latr, Getiér. fut. ct fns, E, p. 299. == HyDRAGHNA FF. HYDROPORIPES. 413 thorax. = Veux très-saillants. — Antennes un peu plus longues que la tête, assez robustes, submoniliformes ; leur 4er articte plus grand et plus gros que les autres. — Prothorax très-court, à peine rétréci en avant, coupé presque carrément à sa base; ses angles antérieurs à peine distincts. — Un écusson. — Elytres ovalaires, arrondies au bout, médiocrement convexes. — Pattes grêles, ciliées en dedans et en de- hors ; les trois premiers articles des quatre tarses antérieurs dilatés chez les mâles et spongieux en dessous; les postérieurs très-longs, faible- ment comprimés. += Prosternum (rès-saillant, étroit, plane, lanciforme en arrière et arrondi au bout. — Saillie coxale courte, quadrifide ; ses divisions externes seules libres. -— Corps épais, très-convexe en dessous. On n'en connait qu'une espèce (P. Hermanni F.} de taille assez grande, répandue dans la plus grande partie de l'Europe et dans le nord de l'Afrique. Quand on la saisit elle fait entendre un son strident assez fort (1). On définirait très-bien cet insecte singulier, en disant que c’est un Dityscide pourvu d'une tête de Carabique. TRIBU IV. HYDROPORIDES. Antennes de onze articles, insérées immédiatement en avant et un peu au-dessous des yeux. — Eeusson le plus souvent indistinet, — Les trois premiers articles des quatre tarses antérieurs dilatés presque èga- lement dans les deux sexes et spongieux en dessous; le 3e bilobé, le 4 très-petit, nodiforme, caché entre les lobes du précédent; tarses postérieurs de cinq articles, rarement de quatre; hanches de la même paire de forme normale. — Prosternum en génémal droit. Avec cette tribu commencent les Dytiscides normaux, c'est-à-dire qui - ant le métasternum et les hanches postérieures faits, comme il a été dit plus haut. Elle tient encore aux deux précédentes, par la: faible dila- tation dos tarses postérieurs et même par la petite taille de toutes les espèces dont elle se compose. Celles-ci se répartissent dans les genres suivauls. I. Point d’écusson. À Tarses postérieurs de cinq articles. a Prosternum arqué : Vatellus. aa _— droit. (1) Pour l'organe qui produit ce bruit, voyez Schmidt, Stettin. ent. Æoit. 1840, p. 10. I1 consisto en une earène qui se trouve sous chaque élytre, et contre laquelle frotte un sehord cerné du dernier segment abdominal. di byrtiseinis: Articles des tarses dilatés heaucoup plus longs dus larges 4 Hya plydrus, Les mêmes à peine plus longs que larges : Hydroporus, Anodochellus, B Tarses postérieurs de quätre articles : Désmopachrta, TL, Ecusson distinct: Celina. VATELLUS. Atpf, Spec. d. Hydrocanth. p. 448 (1). Menton trilobé ; le lobe médian très-peit et entier. — Dernier article des palpes labiaux renflé, fusiforme, un peu plus long que les deux précédents réunis, qui sont très-courts et égaux; le dernier des maxil- laires fusiforme , presque aussi long que les trois précédents pris ensemble; ceux-ci très-courts. — Labre largement ct profondément échancré, cilié. — Antennes subuliformes, — Ecusson nul, — Elytres ovalaires, beaucoup plus larges que le prothorax. — Les trois premiers articles des quatre tarses antérieurs du double au moins plus longs que larges, non contigus ; le dernier non engagé entre les lobes du 3°; pattes postérieures longues, grêles, à peine aplalies et ciliées; les crochets de leurs tarses égaux et mobiles. — Prosternum coudé presque à angle droit, terminé en fer de lance. — Corps oblongo-ovale, déprimé en dessus, convexe en dessous. M. Aubé a fondé ce genre sur une pelile espèce de Cayenne ({ar- satus); depuis, on en a décrit une seconde du même pays (1). HYPHYDRUS. luc. Mag. d. Ent. I, p. 299 (3). Menton trilobé; le lobe médian très-petit et aigu. — Dernier article des palpes labiaux plus court que le précédent, subovalaire; celui des maxillaires plus long que le pénaltième, subeylindrique et un peu atlé- aué au bout. — Labre entier et cilié, — Tête large, déclive en avant; son bord antérieur finement rebordé, — Yeux grands, peu saillants. — Antennes courtes, sétacées ; leurs deux premiers articlés plus gros que les autres; ceux-ci obconiques, subégaux. — Prothorax très-court , ré- tréci en avant, arrondi à sa base. — Ecusson nul. — Elytres briève- ment ovales, médiocrement convexes. — Pattes assez longues ; les trois premiers arlicles des quatre tarses antérieurs notablement plus longs que larges, un peu plus dilatés chez les mâles que chez les femelles; (1) Syn. Leuconrs, Casteln. Hist. nat, d. Col. I, p. 167. (2) V. grandis, Buquet, Ann. d, 1. Soc. ent. IX, p. 394, (8) Syn, Hxpnoronus, Clairy, Ent, helvét, IL, p, 182, . HYHAOPONIDES, h18 leur dérnier article engagé dans l'échancrure du précédents tarses postérieurs très-comprimés : leurs crochets inégaux; le plus grand fixe, l'autre un peu mobile. — Prosternum très-ctroit, un peu élargi en arrière et oblus au bout. — Saillie coxale nulle, — Corps épais, très convexe en dessous. Les espèces de ce genre éont répandues dans la plupart des régions du globe, surtout dans l’ancien continent; celle (H. ovatus L.) qui a servi de type au genre, est très-commune dans toute l'Europe. On en connaît une douzaine en tout (1). HYDROPORUS. CLainv. Ent. helvét. IN, p. 182 (2). Menton trilobé ; le lobe médian très-petit et aigu. — Derniér article des palpes plus long que les précédents, fusiforme ; celui des labiaux tronquë au bout et faiblement arqué. — Labre déclive, tantôt faible- ment, tantôt fortement échancré, cilié. — Tête large, parfois (3) re- bordée le long du bord antérieur. — Antennes sétacées; leurs deux premiers articles plus longs que les autres, le 3° et le 4° souvent plus courts. — Prothorax en général lobé au milieu de sa base. — Ecusson nul. — Elytres de forme variable, — Pattes grêles; les trois premiers articles des quatre tarses antérieurs pas plus longs ou à peine plus longs que larges; le dernier libre ; tarses postérieurs filiformes ; leurs crochets égaux et mobiles. — Prosternum étroit, assez souvent élargi, spatuli- forme et plane en arrière. — Corps de forme variable, tantôt ovale et peu convexe, lantôt court el plus ou moins épais, souvent pubescent. Genre répandu sur tout le globe et le plus riche de la famille; on n'en a pas décrit moins de 180 espèces en ce moment (4). M. Stephens (1) Aux onze esp. mentionnées par M. Aubé, aj. : H. minor, Costa, Ann. d, Acad. degl. Asp. nat. Ser. 2, [, p. 97; des environs de Naples. (2) Syn. Hycrorus, Stephens, Il. of Brit. Ent. 1, p. 46. (3) Par ex. : H. inœqualis, reticulatus, etc. (4) Aux 122 esp. mentionnées p. M. Aubé, aj. : Esp. européennes : Hygr. bisulcatus, Curtis, Ann. and Magaz. of nat. Hist. V, p. 276 (unistriatus Illig.); — Schaumei, polonicus, Aubé, Ann. d. 1. Soc. ent. XI, p. 229. — pallidulus, Aubé, ibid. Série 2, VI, p. 300. — lautus, Schaum in Germar, Zeitschr. IV, p. 187. — Aubei, Mulsant, Ann. d. 1. Soc. d’Agr. d. Lyon, VI, p. 276. — semi- rufus, Germar, Faun. Ins. Europ. XXI, 3. — Esp. asiatiques : H. sfearinus, airumnus, symbolum, Kolenati, Melet. ent. I, p. 82. —teiragrammus, Hochh. in Chaud. Carab. et Hydroc. d. Cauc. p.223. — Esp. africaines : H. confusus, ferrugineus, Lucas, Expl. d. l’Algér. Ent. p. 96. — {urgidus, Erichs. Arch. 1843, 1, p. 220. — elegantulus , lineolatus, infirmus , evanescens , ruficeps , inquinatus, lateralis, collaris, vitticollis, eæilis, Bohem. Ins. Caffrar. L, p. 249. Esp. de l'Australie ; A, colfaris, Hopo, Procced, of the ent, Soc, 1842, M6 DYTISCIDES. en a détaché sous le nom de Hxerorus, celles de forme courte et ramassée, qui ont en même temps les 3° et 4e articles des antenties un peu plus courts que les autres; mais il y a des passages entre elles et les espèces normales. : ANODOCHEILUS. BaBicr. Trans. of the ent. Soc. IE, p. 15. Genre très-voisin des Hypnoponus, et n’en différant que par les ca- ractères qui suivent : Menton sans dent médiane, — Dernier article des palpes plus grand, tronqué obliquement au bout ; Celui des maxillaires fusiforme, celui des labiaux renflé. Pour la forme du corps et les proportions des articles 3-4 des an- tennes, l'espèce unique sur laquelle a été établi le genre rentrerait parmi les Hycnorus de M. Stephens. Elle a été nommée À. maculatus, par M. Babington ; mais M. Aubé l'avait déjà décrite sous le nom de Hydrop. exiguus. Elle se trouve à la fois au Brésil et aux Etats-Unis. DESMOPACHRIA. Bamner. Trans. of the ent. Soc. Il, p. 16. Dent médiane du menton très-petite, aiguë ; ses lobes latéraux subai- gus, — Palpes labiaux à articles 1-2 transversaux, 3 très-grand, ovale, obtus au bout; les maxillaires à articles 1-3 transversaux, obconiques, 4 très-grand, allongé, renflé et atténué x son extrémité. — Téte munie en ayant d'un rebordsemi-circulaire. — Yeux peu saillants. — Antennes courtes; leurs trois premiers articles plus longs que les suivants : 1 ob- conique, 2 elliptique; très-gros, 3 en massue, 4 très-petit, transversal, & un peu plus long, 6-10 transversaux, 11 subulé, de la longueur des p. 47. — Darwin, Babingt. Trans. of the ent. Soc. IL, p. 13. — Esp. de l'Amér. du Nord: H. lœvis, picatus, similis, Kirby, Faun. Bor. Amer, p. 67. — dichrous, striatopunctatus, luridipennis, imbalis, dubius, Hygr. Pustulatus, Melsheïm. Proceed. of the Acad, of Philad. IL, p.27. — sericeus, consimilis, 12-lineatus, tonebrosus, puberulus, caliginosus, lartaricus, varians, luridipennis, notabilis, conoideus , ovoideus, suturalis, dispar, JT: Le Conte in Agass. Lake Super, p. 215. — lydropicus, latissimus, obscu- rellus, Mmacularis, subtilis, cinctellus, amandus, striatellus, fortis, humeralis, subpubescens, hirtellus, vilis, latebrosus, lutescens, medialis, fraternus, J. Le Conte, Ann. ofthe Lyc. of New-York, V, p. 205 ; de Californie, — Esp. de l’A-, mér. du Sud : Fe. f-Uineatus, obscurus, nilidus, Babingt. Trans. of {he ent. Soc. HE, p. #3. — chilèmsis, Solier in Gay, Hist. de Chile, Zool. IV, p. 280. Pour des observations synonymiques et autres sur un certain nombre d’es- LÀ de ce genre, voyez Schaum, Stettin. ent. Zeit. 1844, p, 195, ct 1845, h. 404. tobrmnÉtdES, ai? deux précédents téunis. — Ecusson nul. — Paltes courtes ; {atses pos« téricurs de quatre articles. — Corps subglobuleux, J'emprunte ces caractères à M. Babington, le genre m'étant iticonnt en nalure; si les tarses postérieurs n’ont réellement que quatre articles, il est très-distinct de tous ceux de cette tribu. L'auteur anglais n’en dé- crit qu’une espèce (D, nitida) des environs de Rio-Janeiro (1) CELINA. Auné, {con. d. Col. d'Europ. V, p. 219 (2). Menton trilobé ; le lobe médian très-petit et entier. — Dernier article des palpes allongé, fusiforme et tronqué au bout. — Labre plus ou moins et étroitement échancré, cilié. — Tête large, arrondie en avant. — Antennes courtes, sélacées ; leurs deux premiers articles, surtout le 19, plus long que les suivants, — Prothorax court, à peine rétréci en avant. — Ecusson court , large et triangulaire. — Elytres oblongues, parallèles, puis fortement rétrécies en arrière et terminées conjointe- ment en pointe. — Jambes antérieures larges et comprimées; les posté- rieures grêles ; les trois premiers articles des quatre tarses antérieurs dilalés, aussi larges que longs; leurs crochets égaux et mobiles. — Prosternum court, non arqué, plane et spatuliforme en arrière, avec deux sillons. — Corps-peu allongé et peu épais. L Ce genre, établi sur trois espèces de l'Amérique (5), se distingue es- senliellement des autres Hydroporides par la présence d'un écusson. Comme toutes celles de cette tribu, ses espèces sont de pelite taille. Le genre Hyproronomorna de M. Babington est identique avec celui-ci, mais fondé sur une quatrième espèce (4) que n'a pas connue M, Aubé. TRIBU V. COLYMBÉTIDES, Antennes de ônzeatticles, insérées immédiatément en avant et un peu en dessous des yeux, — Ecusson distinct ou non. — Tarses de cinq &r- ticles ; les trois premiers des quatre antérieurs plus ou moins dilatés (1) Ï paraît qu’elle se trouve aussi aux Etats-Unis. Suivant Erichson (Arch. 1543, IL, p. 209), les Hydroporus cuspidatus et decoratus Aubé appartiendraieut aussi à ce genre, (2) Syn. HxpnoronomonèrA, Babingt. Trans. of the ent. Soc. I, p. 14. (3) C: lalipes, aculeata, du Brésil, angusta, de Cayenne et des Etats-Unis 5 Aubé, Spec. d. Hydroc, p, 445. (4 H. parallela, de Rio-Janeiro; Bab. loc. cit, Coléepières, Tome I, 21 oe, et ES EC Tr EU RE : ; | à à GAL + M8 © DYTISCIPES. chez les mâles, maïs Sans formet de palèttes, el gârnis én dessous de cupules d'égale grandénr ou très-peu différentes ; tarses postérieurs er général assez comprimés; hanches de la même paire de forme normale, — Prosternum toujours droit. Cette tribu est très-distincte de la précédente par la présence de tin articles aux quatre tarses antérieurs: Elle l'est moins de la suivante dont elle n’est séparée que par un caractère sexuel, la forme et la ves- titure des articles dilatés chez les mâles: Sous ce rapport, elle est dans les mêmes conditions que la plupart des groupes de Carabiques qui ne reposent que sur des caractères propres dux mâles. C'est la plus riche en genres de la famille ; les espèces des premiers s6nit de petite taille, celles des autres en général de grandeur moyenne, L Ecusson nul, A Antennes plus où moins fusiformes. Dérnier article de tous les palpés ovalaire où obconique : Noféfus. Cétui des labitux fortément sécuriforme : Hydrocanthus, Suphis. B Antènnes grèles, sétacées : Laccophilus. I: Ecusson distinct. G Dernier article des palpes échañcré au bout : Coptotomus. D — lronqué où obtus au out. a Prothorax assez long, rétréti à sa base, subfcordiforme : Añisomera. aa = de forme normale. b Saillie prostérnale sillonnée dans toute sa longueur : Marus. bb — non sillonnée. Crochets des tarses postérieurs inégaux, lexterne fixe : Colymbetes, Tybius. Crochets des tarses postérieurs égaux, mobiles : Agabus, Copelatus. NOTERUS. Cranv, Ent: helvét: 11; p: 222. Menton trilobé; le lobe médian court, subbifide. — Palpes labiaux à articles À très-pelit, 2 plus long, obeunique, 3 grand, épais, unidenté en dessous ; les maxillaires à articles 4 très-court, 2-3 égaux, & du double plus long, ovalaire ei tronqué au bout. — Labre entier. — Yête large; épistome. légèrement échancré: — Yeux peu saillants. — Antennes courtes ; celles des mâles robnstes, fusiformes, à articles 4-4 très-courts; égaux, 5très-grand, 6-11 inégaux, de forme variable, comprimés; celles des femelles plus gréles, à articlés 1-7 graduellement élargis, 8-10 di- minuant peu à peu de grosseur, 44 allongé et acuminé. — Prothorax court, coupé paraboliquement de chaque côté de sa base ; ses arigles postérieurs aigus, les antérièurs peu saillants. — Ecusson nul: — Ely- . COLYMBÉTIDES. 419 tres oblongo-ovales, assez convexes. — Pattes antérieures et intermé- diaires courtes, assez robustes ; leurs jambes élargies chez les mâles ; le premier article de leurs tarsés très-grand, en carré long, les deux sui- vants transversaux dans le même sexe; tous trois munis en dessous de quelques petites ventouses. — Pattes postérieures médiocres: leurs taïses comprimés, ciliés des deux côtés; leurs crochets très-petits, égaux, mobiles. — Saillie coxale large, plane, échantrée en arrière, — Prosternüm plane, spatuliforme et arrondi en arrière, — Corps ovalaire, assez CONvexe. Pêtits insectes, aisément reconnaissables à la forme particulière de leurs antennes. {1 ÿ eñ à dans la plupart des régions de l'ancien conti- nent, mais jusqu'ici on n'a décrit qüe és trois espèces qui se trouvent en Europe (1). \ HYDROCANTHUS. Say, Trans. of the Amér. philos. Soc. New Ser. U, p. 105% Dernier article des palpes labiaux sécuriforme, très-large, tronqué obliquement au bout, et täntôt entier, täntôt très-légèrement échancré : celui des maxillaires comme chez les Norknus. — Antennes semblables dans les deux sexes, pareilles à celleg des Norenus femélles. — Jambes autérieures terminées par un très-fort éperon recourbé., — Prostérnum plane, très-large et coupé carrément en arrière, Pour le surplus, ce genre ne diffère pas des Norerus, dont ses es- pèces ont la pèlite taille et le faces. Toutes sont exotiques et dissémi- nées dans les deux Amériques, aux Indes orientales et en Afrique ; on én connait neuf en tout (2) SUPHIS. Aubé, Icon. d: Col. d'Europ. V, p. 208. Ce genre ne diffère des Hyvocantaus que pat le defhicr ârticle des palpes maxillaires qui, aussi long que les trois précédents réunis, est bifide à son extrémité, et par la forme-générale da corps qui est très- court, très-convexe ét presque globuleux. Les deux espèces décrites par M. Aubé, sont de (rès-pelile taille et propres à l'Amériqué (3). () N. crassicornis, sparsus, levis: 166 doux premières répandues dans Ja plus grande partie de l’Europe, la troisième propre à ses parties méridionales et au nord de l'Afrique, @) Poñt sept mentionnées jar M. Aubé dans sa Mogographio de la famine, - P: 404. == Aj: : H. riolulu Eriohs. Arch. 1843, 1, p.220; d'Ahgola.—quadfitit tâtus Bohem: Ans: Caffr: E, p. 247, (3) S. Cimicotdes, u Brésil ét dé Caÿonne ; gibbuus, des Etats-Unis; Aubé, Hydrocanth. p. 413. 420 bériicin#se LACCOPHILUS, Leacn, Zoo. Miscell. IL, p. 69: Dent médiane da menton courte et arrondie. — Dernier article des palpes labiaux de la longueur du précédent, un peu arqué, fusiforme et subacuminé au bout; celui des maxillaires aussi long que les deux pré- cédents réunis, fusiforme et assez aigu. — Labre déclive, arrondi en avant et étroitement échancré dans son milieu. — Tête large; épistome tronqué en avant. — Yeux peu saillants. — Antennes assez longues, très-gréles, sétacées ; leurs deux premiers articles plus gros que les au- tres. — Prothorax très-court, lobé au milieu de sa base. — Ecusson nul. — Elytres ovales, peu convexes. — Pattes antérieures et intermédiaires peu robustes; les trois premiers articles de leurs tarses légèrement dila- tés chez les mâles, munis en dessous de quelques cupules assez grandes ; pattes postérieures robustes, comprimées ; jambes notablement plus courtes que les cuisses ; tarses longs ; les quatre premiers articles munis en dehors et en dessous d’un appendice dirigé en arrière, d'où résulte un sillon incomplet rempli de cils couchés; les crochets de ces, tarses iné- gaux ; le supérieur fixe, beaucoup plus grand que l'inférieur; celui-ci très-petit, mobile. — Saillie coxale peu prononcée, coupée carrément en arrière. — Prosternum très-étroit, comprimé , tranchant, terminé postérieurement en pointe aiguë. — Corps ovalaire, subdéprimé. Les Laccoemicus sont tous de petite taille et se distinguent aisément des autres espèces de celte tribu, par leurs antennes et la forme de leurs pattes postérieures. Ces insectes paraissent répandus sur la’ ma- jeure partie du globe; on en a déjà décrit près d’une trentaine, dont quatre seulement se trouvent en Europe (1). COPTOTOMUS. Say, Trans. ofthe Amer, philos. Soc. New Ser. IV, p. 443, Menton trilobé ; le lobe médian court, bifide, les latéraux aigus. Dernier arlicle des palpes échancré obliquement à son extrémité ; celui des labiaux de la longueur du pénultième, celui des maxillaires plus long. — Labre largement échancré et cilié. — Epistome coupé carré- ment. — Antennes gréles, sétacées ; leur premier article un peu plus long que les autres. — Un écusson distinct. — Elytres ovalaires ouoblongues, (1) Aux vingt-deux espèces décrites par M. Aubé, aj. : Esp. de l’Amér. du Nord : L. rufus, Melsheim. Proceed. of the Acad. of Philad. IL, p. 28. — deci- piens, J. Le Conte, Afin. f the Lyc. of New-York, V, p. 205 ; de Californie. — biguitatus, Kirby, Faun. Bor. Amer. p. 69. — Esp. du Chili: Z. Yuielg, Le Guillou, Rev. z0ol. 1844, p. 220, — Esp. de Natal ; Z, gdspersus, Bohem, Jus, Caffrar. I, p. 246, COLYMBÉTIDES, 491 assez convexes, = Les trois premiers articles des quatre tarses inter- médiaires à peine dilalés chez les mâles, comprimés et garnis en dessous de petites cupules, leurs crochets égaux; tarses postérieurs larges, comprimés, ciliés des deux côtés dans les deux sexes ; leurs crochets subégaux ; l’externe fixe, l’interne mobile. — Prosternum très-fortement comprimé, caréné, terminé en pointe aiguë. — Corps ovalaire ou oblong, assez convexe. Petits insectes propres à l'Amérique du Nord, assez voisins des AcGaaus et les Corecatus mentionnés plus bas, mais distincts des uns et des autres par le dernier article de leurs palpes. On en connait actuel- lement quatre espèces (1). ANISOMERA. Bnuzué, Hist. nat. à. Ins. V, p. 205. M. Brullé, et après lui M. Aubé, les deux seuls auteurs qui 2ient parlé de ce genre, n'ont eu chacun à leur disposition qu'un exemplaire femelle. Le premier l'a imparfaitement caractérisé; le second, plus explicite, lui assigne la formule générique suivante : Menton trilobé:; le lobe médian court, un peu saillant à son sommet. —Dernier article des palpes labiaux un peu plus court que le pénul- tième, ovalaire et tronqué au bout; celui des maxillaires ovalaire et à peine plus long que le pénullième. — Labre largement échancré et cilié dans son milieu. — Epistome très-largement et très-peu profondé- ment échancré. — Antennes sétacées, assez fortes ; leur premier article un peu plus long que les autres. — Un écusson distinct. — Elytres al- longées, déprimées. — Les quatre premiers articles des tarses anté- rieurs et intermédiaires courts, le 5e presque aussi long que les autres réunis. — Prosternum droit, à peine comprimé sur les côlés et presque aplati, — Corps étroit, allongé et déprimé. L'espèce typique du genre a recu de M. Brullé, le nom de A. bi- striata. Son prothorax plus long que de coutume et un peu rétréci en arrière, lui donne, avec ses élytres élargies postérieurement et fortement arrondies à leur extrémité, un factes fort différent de celui des autres Dytiscides et voisin de celui des Carabiques. Elle est de petite taille et a été rapportée du Chili par M. Gay (2). On en connaît une autre du Nou- veau-Mexique (5). (1) €. serripalpus Say, loc. cit. M. Aubé l'a réuni, avec doute, à l'espèce sui- vante de Fabricius ; il en est distinct. — Dyf. interrogatus, Fab. Syst. EL. I, p. 367 (Colymbetes venustus Say, loc. cit. II, p. 98). — difficilis, de Californie, longulus, du Missouri; J. Le Conte, Ann. of the Lyc of New-York, V, p. 204, (2) Solier a passé ce genre sous silence dans l'ouvrage de M. Gay sur le Chill, dont il a rédigé le commencement de Ja partie entomologique. (3) A. cordata, J. Le Conte, Proceed of the Acad. of Philad. 1853; p. 2264 422 DYTISCIDES, MATUS. Ausé, Spec. d. Hydrocanth. p. 390. Menton {rilobé ; le Jabe médian large, échancré au bout; les latéraux aigus. — Dernier article des palpes labiaux un peu plus court que le pé- nultième, ovalaire et obtus au bout; celui des maxillaires presque aussi long que les trois précédents réunis, un peu arqué et tronqué à son extrémité, — Labre déclive, échancré dans son milieu. — Tête très- grande ; épistome fortement échancré. — Antennes médiocres, gréles, sétacées; leur premier article an peu plus long que les autres. — Un écusson distinct. — Elytres allongées, parallèles, rétrécies seulement à leur extrémité, — Les trois premiers articles des quatre tarses anté- rieurs faiblement dilatés, comprimés, garnis de très-petites cupules en dessous; tarses postérieurs larges, comprimés, ciliés des deux côtés chez les mâles, en dessus seulement chez les femelles; crochets des quatre! tarses aptérienrs égaux, ceux des postérieurs très-inégaux; le supé- rieur grand, fixe, l'inférieurmobile. — Saillie coxale divisée en deux lobes inégaux, divergents et arrondis. — Prosternum assez large, lanci- forme, aigu en arrière, profondément bi-sillonné dans toute sa lon- gueur, Le Colymbetes bicarinatus de Say (1), insecte de taille médiocre et qui paraît répandu dans la plus grande partie des Etats-Unis, forme à lui seul ce genre. COLYMBETES. CLammv. Ent. helvét. I, p. 188 (2). Lobe médian du menton court, étroit et entier. — Dernier article des palpes légèrement ovalaire, un peu arqué et tronqué au bout ; celui des labiaux plus court, celui des maxillaires plus long que le pénultième. — Labre plus ou moins échantré dans son milieu et cilié. — Tête large ; épistome tronqué en avant. — Veux peu saillants. — Antennes assez longues, grêles, sétacées; leur premier article plus gros, le 2% en géné- ral plus court que les autres. — Prothorax très-court, arrondi et souvent sinué à sa base ; ses angles antérieurs saillants. — Ecusson distinct. — Elytres oblongo-ovales. — Pattes antérieures et intermédiaires cour- les; leurs trois, très-rarement leurs quatre premiers articles, tantôt fortement, tantôt légèrement dilatés chez les mâles ; le 2e et le 3e gar- nis en dessous de cupules médiocres, d'égale grandeur ; le premier n'en (1) Trans. of the Amer. philos. Soc. New Ser. Il, p, 98. (2) Syn. Seurorrenus (Mecangus, Casteln, Et. ent, p, 98), RaNrus, Cyua= ToPrERUS, Eschsch, in Dej. Cat. éd, 3, p. 61. COLYMBÉTIDTS. 423 ayant qu’à son sommet ou entièrement glabre; leurs crochets égaux ou inégaux; tarses postérieurs très-comprimés , ciliés; leurs crochets inégaux, l’externe très-grand, fixe , l'interne beaucoup plus petit, mo bile. — Saillie coxale divisée en deux lobes divergents et arrondis. — Prosternum comprimé, caréné, terminé en pointe aiguë. — Corps oblongo-ovale, peu convexe, ou subdéprimé. Les tarses des mâles présentent plusieurs modifications, tant sous le rapport du nombre et de la forme des articles dilatés, que sous celui des crochets qui les terminent. Eschscholtz, se basant sur ces caractères, avait divisé le genre en plusieurs, dans un travail resté inédit, mais com- muniqué par Jui à Dejean, qui en a adopté les résultats dans les deux dernières éditions de son Catalogue. Les caractères de la plupart d’entre eux ont été exposés par moi autrefois (1). Comme ils ne reposent que sur l’un des sexes, les entomologistes ne les. ont adoptés qu'à titre de seclions. : Son genre Scurorrerus comprenait les espèces dont les quatre pre- miers articles des quatre tarses antérieurs sont fortement dilatés, avec les trois premiers garnis de cupules en dessous; elles sont peu nom- breuses et propres à l'Europe australe et à l'Afrique (2). Les Cymaroprenvs et les Ranrus se composaient de celles qui n’ont aux farses en question que trois articles fortement dilatés; les pre- miers comprenant cellesichez lesquelles les crochets.de ces tarses sont égaux dans les deux sexes (5), les seconds celles qui lès ont inégaux (4). Il y a des uns et des autres en Europe. Enfin Eschscholtz réservait le nom de Coryuseres aux espèces dont les trois premiers articles des mêmes tarses sont faiblement dilatés et un peu comprimés. M. Aubé ne comprend qu'une espèce européenne (5) dans ce groupe; les autres sont exotiques. Ainsi composé, le genre est bien moins nombreux que dans l'origine; mais il n’en est pas moins très-répandu. Quelques -unes de ses espèces sont assez grandes, la plupart ne dépassent pas la taille moyenne; toutes présentent cette particularité, que jamais leurs élytres ne sont sillonnées (6). (1) Faune ent. d. env. d. Paris, I, p. 308 sq. (2) C. coriaceus, pustulatus, du sud de l'Europe; lanio, de Madère, (3) C. striatus, fuscus, tous deux communs dans toute l'Europe; les autres sont du nord de ce continent et des Etats-Unis. ' (4) C. conspersus, notatus, Collaris, d'Europe; les autres sont presque toutes américaines. ë £ (5) C. Grapit, de toute l'Europe, mais assez rare. Les autres COoLYMBETES européens du Catalogue de Dejean sont des ILypius ou des AcaBus. (6) Aux trente-netfespèces mentionnées par M. Aubé, aj. : Esp. européenne : C. dispar, Bold in Newm. Zool. Append. p. XXIV. — Esp. asiatique : C, vibi- cicollis, Hochh. in Chaud. Carab, et Hydroe, d. Caue. p.216. — Esp. indienne : 424 DYTISCIDES, ILYBIUS. Enous. Gener. Dytic. p. 34. Genre à peine distinet des Corvweres proprement dits et qui n'en diffère que par le pénullième article des palpes labiaux aussi long que Je dernier, et la forme plus convexe du corps. Les femelles ont le der- nier arceau de l'abdomen plus ou moins échancré au bout et muni sur la ligne médiane d'une petite carène, dont l'extrémité fait en général un peu saillie au centre de l’échancrure en question. Cette coupe générique, quoique établie par Erichson et généralement adoptée, ne me parait pas suffisamment distincte. Elle comprend une douzaine d'espèces, la plupart propres à l'Europe, les autres à l'Amé- rique du Nord (1), AGABUS. Lracn, Zoo!. Miscell. IX, p. 69 ct 72 (2). Lobe médian du menton légèrement échancré. — Dernier article des palpes tronquëé au bout; celui des labiaux un peu arqué, à peine plus long que le pénultième; ce dernier faiblement denté dans son milieu; celui des maxillaires de la longueur du précédent. — Labre déclive, échancré. — Tête large ; épistome tronqué. — Yeux peu saillants. — Antennes médiocres, gréles; leur 4°r article plus gros, le 2 plus court que les suivants, — Prothorax, écusson et élytres des Cocymaeres ; ces dernières cependant en général un peu plus convexes. — Pattes ro- busles ; Les trois premiers articles des quatre tarses antérieurs des mâles C. lineatus, Kollar u. L.Redtenb. in HügelsKashm.IV, 2, p. 502.—Esp. de l’Aus- tralie : C. monostigma, Hope, Proceed. of the ent. Soc. 1842, p. 47. — Esp. de la Nouvelle-Zélande : C. rufimanus, White, Voy. of the Ereb. and Terror, Ent. p. 6. — Esp. de l’Amér. du Nord : C. semipunctatus, bicolor, phæopterus, bi- farius, reticulatus, picipes, assimilis, triseriatus, Kirby, Faun. Bor. Amer. p.69. — strigatus, 3. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p.203. — Esp. de Patagonie et du Chili : C, reticulatus, nigrorematus, chiliensis (nigri= ceps Aubé), suluralis, angusticollis, rotundicollis, signatus (trilineatus Aubé), Darwinii, Babingt. Trans. of the ent. Soc. HL, p. 4. (1) Les espèces typiques, Z. ater, fenestralus, guttiger, ete., sont communes dans presque toute l'Europe. Depuis la publication de la Monographie de M. Aubé, qui en contient onze, on n’a décrit que les trois suivantes : Z. pleuri- ticus, 3. Le Conte in Agass. Lake Super. p. 213; du nord des Etats-Unis. — regularis, 4. Le Conte, Ann. of the Lyc, of New-York, V, p. 203; de Califor- nie. — sexdentatus, Schiœdte, Danm. Eleuther. I, p. 487; du nord de l'Eu- rope. (2) Syn. Lioprenus, Eschsch, in Dej. Cat. 6d. 3, p. 62. — Necricus, Hope, The Col. Man. IE, p. 140. COLYMBÉTIDES, 425 faiblement dilatés, très-comprimés, très-rarement fortement dilatés, garnis en dessous de petites cupules d'égale grandeur ; leurs crochets de forme très-variable, le plus souvent égaux entre eux ; tarses postérieurs ciliés des deux côtés chez les mâles, en dessus seulement chez les fe- melles; leurs crochets égaux. — Saillie coxale divisée en deux lobes divergents et arrondis. — Prosternum comprimé et caréné, plus ou moins lanciforme en arrière et terminé en pointe très-aiguë. — Corps oblongo-oyale, médiocrement convexe. Leacb, l'auteur de ce genre, n’y comprenait qu'une espèce du nord de l'Europe (serricornis Payk.), dont les mâles ônt les quatre derniers articles des antennes fortement dilatés et comprimés. Une autre (oblon- gus F) très-commune dans toute l'étendue de ce continent, et dont les quâtre larses antérieurs sont fortement dilatés dans le même sexe, et munis de cupules plus grandes, constituait le genre Liorrenus d'Esch- scholtz. Dans les autres espèces, les crochets des quatre tarses en ques- tion sont en général égaux, mais varient beaucoup sous le rapport de la forme. Il en est de même chez les mâles, des cils qui garnissent en des- sous les tarses postérieurs. Erichson s’est servi de ce caractère pour diviser le genre en sections (1). Au total ces insectes sont extrêmement voisins des CoLYMBETES pro- prement dits et n’en diffèrent essentiellement que par la mobilité et l'égalité des crochets des tarses postérieurs. Mais, sous le rapport de la forme générale, ils se rapprochent plutôt des Izxmrus. Ils sont assez nombreux et il y en a dans toutes les régions du globe; les espèces dé- crites s'élèvent à près de quatre-vingts (2). COPELATUS. Encens. Gener. Dytic. p, 38. Menton trilobé; ses lobes arrondis, le médian plus court que les laté- raux, — Dernier article des palpes tronqué au bout, un peu arqué, de la longueur du pénultième. — Labre déclive, échancré dans son milieu. (1): Gener. Dytic, p. 37. (2) M. Aubé en a décrit soixante ; aj. : Esp. européennes : À. res/us, Babingt. Ann. of nat. Hist. VI, p. 54 (Dit. striolatus? Gyllh.). — silesiacus , Letzner Uebers. d. Arbeit. d.Schless. Gesells. 1843, p. 4.—nebulosus, frigidus, Schiædte, Danm. Eleuth. 1, p. 467 et 477..— abdominalis, bipustulatus, Costa, Ann. d. Aspir. nat, Ser. 2, I, p. 134.— Esp. asiatiques : À. luniger, Kolen. Melet. ent. I, p. 82.— glacialis, Hochh. in Chaud, Carab. et Hydroc.du Cauc. p. 218.—Esp. de V'Amér. du Nord : A. dubius, hypomelas, Manh. Bullet. Mosc, 1843, p. 221. — terminalis, arctus, punctatus, Melsheim. Proceed. of the Atvad. of Philad. IE, p. 27. — angustus, parallelus, 3. Le Conte in Agass. Lake Super. p. 213. — lugens, semivittatus, discolor, morosus, JS. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New- York, V, p. 203. 4 FT . " { & | 426 DYTISCIDES. — Tête large; épistome coupé carrément, — Antennes médiocres, gréles, sélacées; leur premier article notablement plus long que les autres. — Un écusson distinct. — Elytres oblongo-oyales, déprimées, finement et assez profondément striées; les stries plus ou moïns effa- cées à leur base. — Pattes peu robustes ; les trois premiers articles des quaire tarses antérieurs faiblement dilatés chez les mâles, courts, garnis en dessous de quelques cupules assez grandes ; tarses postérieurs grêles, médiocrement déprimés, ciliés des deux côtés dans les deux sexes; les crochets de tous égaux, mobiles. — Prosternum étroit, caréné, lanci- forme et assez aigu au bout. — Saillie coxale divisée en deux lobes di- vergents et arrondis: — Corps oblongo-oyale, déprimé, ORNE 7 Les caractères qui distinguent ces insectes des Acanus, sont peu sail- Jants ; néanmoins on les en distingue aisément à leur forme déprimée et à Ja manière dont sont striées leurs élytres (4). Toutes les espèces sont de petite taille; la plupart se trouvent en Amérique; mais il y en a aussi en Afrique, à l'ile Maurice et aux Moluques (2). TRIBU VI. DYTISCIDES. Antennes de onze articles, insérées immédiatement en avant et un peu en dessous des yeux. — Ecusson distinct. — Tarses de cinq arli- cles; les trois premiers des antérieurs dilatés chez les mâles en une grande palette suborbiculaire, garnie en dessous de cupules d’inégale grandeur; les mêmes articles aux tarses intermédiaires et dans le même sexe, tantôt simples, tantôt dilatés et garnis de cupules égales; tarses postérieurs très-larges ; hanches de la même paire de forme normale. — Prosternum droit. L'organisation propre à la famille, arrive à toute sa perfection dans ce sixième et dernier groupe, qui comprend en même temps les (1) Suivant Erichson (Archiv. 1843, II, p. 209), l'Agabus peruvianus Aubé ({lybius Saulcyi, Babingt. Trans. of the ent. Soc. II, p. 9), qui a les élytres lisses, serait un Coperarus. (2) Aux seize espèces décrites par M. Aubé, aj. : C. Galopagoensis, Waterh. Ann. of nat. Hist. XVI, p.23; des les Gallapagos ; douteux quant au genre. — Erichsoni, Guérin-Ménev. in Lefebvre, Voy. en Abyssin. Ent. p. 270 ; d’A- byssinie. — oblusus, striatellus Bohem. Ins. Caffr. I, p. 242; de Natal.—nor- malis, Erichs. Arch. 1847, I, p. 74; du Pérou. Parmi les Corvuperes décrits par Say dans les Trans. of the Amer: Philos. Soc. New Series IT, p. 95, il ÿ en a plusieurs que n’a pas mentionnés M. Aube, et qui appartiennent au genre actuel; mais je n'en suis certain que pour celui que Say nomme glyphicus. D a le ns On dE s L'une. se obama res DR nt fl 2 es A Re ES Ferme É NAT AT PÉENTRE, 1 F EE, à DYTISCIDES, 427 plus grandes espèces, Elles forment cinq genres ah tous, ont des re- présentants en Europe, Un seul crochet fixe aux tarses postérieurs : Cybister. Deux crochets égaux ou subégaux et mobiles : Dytiscus, Eunecles, — inégaux, le supérieur fixe : Acilius, Hydaticus. CYBISTER. Cunns, Brit. Ent. IV, p. 151(1). Lobe médian du menton court, large, échancré. — Dernier article des palpes un peu arqué et tronqué au bout; les deux derniers des la= è biaux, les trois des maxillaires égaux entre eux. — Labre déclive, échancré dans son milieu. — Tête grande ; épistome tronqué en avant, — Yeux gros et assez saillants. — Antennes courtes, gréles, sétacées, à articles 4 plus gros et plus long que les autres, 2 court, 3-4 plus longs que les suivants, —-Un écusson distinct, — Elytres oblongo-ovales, élargies au-delà de leur milieu et déprimées en arrière. — Pattes an- térieures courtes et assez faibles; les trois premiers articles de leurs tarses formant chez les mâles une grande palette transversalement ovale, spongieuse à sa base, munie en avant de quatre rangées de cu- pules d’égale grandeur ; tarses intermédiaires comprimés dans les deux sexes; leurs crochets inégaux chez les mâles ; pattes postérieures très- robustes; leurs tarses larges, ciliés des deux côtés dans les deux sexes et terminés par un seul crochet fixe (2). — Saillie coxale en général divisée en deux lobes courts, divergents et arrondis. — Prosternum plane, lanciforme et très-aigu en arrière. — Corps ablongo-ovale, peu conveve. + CE Insectes de grande taille, la plupart d’un vert-olive foncé en dessus, avec les côtés du prothorax jaunes, et une bande latérale ou sublatérale de même couleur sur les élytres, bande assez sujette à manquer. Les femelles se distinguent souvent de leurs mâles, qui sont toujours lisses en dessus, par de fines stries très-serrées qui recouvrent en lotalité ou en partie leurs élytres (3). (1) Syn. Tnoeus, Leach, Zool. Miscell, II, p. 70; nom déjà employé par Panzer (Krit. Revis. d. Insektenf. Deutschl. I, p. 80) pour un genre d'Ichneu- monides. — Trocnazus, Eschsch. in Dej. Cat. éd. 3, p. 60. (2) Dans quelques espèces exotiques (C. giganteus, costalis, Aubé, biun- gulatus, Babingt.), ce crochet est fendu presque jusqu'à sa base, de sorte qu'il parait y en ayoir deux. .(3) On ne connaît pas dans ce genre de femelles sujettes, comme chez certains Dynscus, à affecter deux formes sous le rapport de la sculpture des élytres ; mais, chez quelques-unes, l'un ou l’autre des deux sexes présente parfois sur ces organes de petites fossettes formant quelques rangées régulières, Noy. Erichson, Arch. 1843, II, p. 209. 428 DYTISCIDES, Le genre est riche en espèces et répandu partout (1); l'Europe n'en _possède qu'une seulé TC, Ræselii), mais qui est très-commune. ” : DYTISCUS. Liné, Syst. nat. ed. XII, IL, p. 664 (2). Lobe médian du menton très-court, large, tantôt échancré, tantôt presque entier. — Dernier article des palpes labiaux en général plus court que le pénullième, arqué ainsi que celui-ci et tronqué au bout; les trois derniers articles des maxillaires égaux entre eux; le dernier arqué et oblus à son-extrémité. — Labre déclive, échancré dans son milieu. — Tête grande; épistome coupé carrément. — Yeux gros et saillants, — Antennes médiocres, gréles, sétacées; le 1% article en général plus grand, le 2 plus court que les suivants. — Un écusson distinct. — Elytres oblongo-ovales, non élargies en arrière, assez con- vexes, — Pattes robustes, surtout les antérieures; jambes antérieures arquées à leur base, sans éperons à leur extrémité et ciliées intérieu- rement dans leur moitié terminale chez les mâles; les trois premiers articles dé leurs tarsés formant dans le même sexe une palette orbi- culaire, munie en dessous à sa base de deux grandes ventouses inégales, et de pelites cupules sur le reste de leur surface; les mêmes articles aux larses intermédiaires dilatés, en carré allongé, et munis de petites cupules en dessous dans ce sexe ; tarses postérieurs langes, ciliés des deux côtés chez les mâles, en dessus seulement chez les femelles; cro- chets des quatre tarses antérieurs égaux, ceux des postérieurs un peu inégaux, mobiles. — Saillie coxale divisée en deux lobes de forme va- riable, le plus souvent aigus. — Prosternum droit, aplani el"spatuli- forme en arrière. — Corps oblongo-ovale, assez convexe. Ces insectes sont aussi grands que les Cysisren, ont un système de coloration semblable, et n’en diffèrent sous le rapport de la forme gé- nérale qu’en ce que leurs élytres ne s’élargissent nullement en arrière. Dans le nombre il existe quelques espèces (3), dont les femelles sont (1) Aux trente-six espèces mentionnées par M. Aubé, aj. : Esp. asiatiques : C. Chaudorii, Gotschii (lateratis? F), Hochh in Chaud. Carab. et Hydroc. du Cauc. p. 213. — Esp. indienne : Trochalus rugulosus, Kollar u. L. Redtenb. in Hügels Kashm. IV, 2, p. 502.—Esp. de la Tasmanie : C. insularis, Erichs. Arch. 1842, 1, p. 134. — Esp. de la N.-Zélande : C. Hookerii, White, Voy. of the Ereb. and Terror, Ent. p. 11. — Esp. de l’Amér, du Sud : C. biungulatus, Babingt. Trans. of the ent. Soc. I, p. à. — prosternoviridis, æneus, Ormanc. Rev. 2001. 1843, p. 331. — Ep. de la Californie : C. ellipticus, explanatus, J. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 202.— Esp. de Natal : C. binotatus, marginicollis Bohem. Ans. Cafir. 1, p. 234. (2) Syn. Dynicus, Geoffr, Ins. d. envir. de Paris, J, p. 185. — LeroNoTus, Kirby, Faun. Bor. Amer. p. 76. (3) Quelques auteurs, M. Aubé entre autres, qui a suivi en cela l’opinion de Hériscidéss | 438 tantôt pareilles à leurs mâles, tantôt très-distinctes par la' sculpture de leurs élytres, qui consiste ici en profonds sillons à partir de la base de ces organes ou de leur milieu. Chez d'autres ces variétés n'ont pas encore été observées, et ici les femelles ont constamment les ély- tres sillonnées (1) ou pareilles (2) à celles des mâles, chez qui les sillons en question n'existent jamais; ce sont ces dernières espèces, el en se fondant sur ce seul caractère, que Kirby a séparées des autres sous le nom générique de Leronorus. ! Le genre a une distribution géographique beaucoup plus restreinte que les Cvmsrer; il paraît borné jusqu'à présent à l'Europe, qui pos- sède le plus grand nombre de ses espèces, au nord de l'Afrique et à l'Amérique boréale (5). EUNECTES. Ercus. Gener. Dylic. p. 23 (4). Menton brièvement trilobé ; le lobe médian plus court que les laté- raux, tronqué au bout. — Dernier article des palpes labiaux et maxil- laires notablement plus long que les précédents réunis qui sont très- courts; le premier renflé dans son milieu, tous deux tronqués à leur extrémité. — Labre déclive, échancré et cilié dans son milieu. — An- tennes médiocres, sétacées; leur 2e article plus court que les autres, — Un écusson distinct. — Elytres ovales, élargies en arrière, dé- primées. — Patles médiocrement robustes ; cuisses et jambes anté- Dejean, font de ces femelles différentes des espèces distinctes, qui auraient des mâles absolument identiques; mais je partage entièrement à cet égard l’o- pinion d’Erichson, qui admet deux formes chez les femelles en question ; voyez Gener. Dytic. p. 30. Erichson divise, sous ce rapport, les espèces européennes en trois catégories. A celle dont il s’agit en ce moment appartiennent : le D. mar ginalis L. (et conformis Kunze.) — circumcinctus Ahr. (et dubius Gylh.). — lapponicus Payk. (et septentrionalis Gyllh.). I est probable que parmi les espèces exotiques, il y en à quelques-unes qui doivent également y rentrer. (1) D. lalissimus, punotulatus, dimidiatus, pisanus, d'Europe ; carolinus, des Etats-Unis. (2) D. circumfleæus, d'Europe; habilis, hybridus, verticalis, des Etats- Unis. (3) Erichson (Gen. Dyt. p. 31) dit en connaître une du Cap; mais jusqu'ici elle est inédite, Aux dix-sept espèces (trois sont à retrancher) décrites par M. Aubé. aj, : D. Ooligbuckii (Confluëns Say), Harrisii (Cordieri? Aubé), Franklinit, Kirby, Faun. Bor. Amer. p. 74. — marginicollis, J. Le Conte, Boston Journ. of nat. Hist. 1845. — diffinis, J. Le Conte in Agassiz, Lake Super. p. 212. — anœius, Manh. Bull. Mosc. 1843, p. 218 ; tous des différentes parties de l'Amérique du Nord, (4) Syn. Enrres, Casteln, Ann. d, 1, Soc. ent. J, p. 397, — Nocnus, Eschsch, in Dej. Cat, éd, 3, p, 61, 430 DYTISCIDES. rieures fortement ciliées au côté interne; leg trois premiers articles des tarses de la niême paire formant une grande palette orbiculaire, garnie en dessous de cupules serrées dont deux très-grandes à sa base; tarses intermédiaires comprimés chez lès mâles comme chez les femelles ; les postérieurs larges, ciliés des deux côtés dans les deux sexes, terminés par deux crochets égaux et mobiles. — Prosternum comprimé en avant, lanciforme et très-aigu en arrière. — Corps en ovale court, plus large en arrière, déprimé. Pendant longtemps ce genre n'a été composé que d'une seüle es- pèce (Dyt. sticticus L, griseus F) répandue dans presque toutes lés parties du globe; Erichson en à fait connaître deax autres (1). Ce sont des insectes de taille moyenne, très-voisins des Acrcius qui suivent, pat leur forme générale, et dont la sculpture des élytres est semblable dans les deux sexes. ACILIUS. Lraon, Zool. Miscell. IL, p. 69 (2). Lobe médian da menton trés-court, large, entier où un peu échan- cré. — Dernier arlicle des palpes labiäox plus court, celui des maxil- laires aussi long que le pénultième ; tous un peu arqués et tronqués au bout. — Labre déclive, échancré et cilié dans son milieu. — Antennes courtes, sétacées ; leur 4° article plus long, le 2 plus court que les autres. — Un écusson distinct: — Elytres plus où moins brièvement ovales, élargies éni arrière, tantôt déprimées postérieurement, tantôt assez convexes. — Pattes antérieures robustes; les trois premiers ar- ticles de leurs tarses formant chéz les mâles uhe palètté garnie én dessous de cupules de grandeur variable; tarses intermédiaires siplés dans les deux sexes; les postérieurs larges, ciliés des deux côtés dans lès deux sexes el terminés par deux crochèls inégaux, dont le Süpé- rieur plus grand et fixe, — Saillie coxale divisée én deux fobes diver- gents et arrondis, — Prosternum assez large, légèrement convexe, lan- ciforme en arrière el obtas au bout. — Corps plus ou moins large, déprimé ou un peu convexe. Sous le rapport de la forme des cupules aux tarses atitériéurs dés inäles, IG genre se divise en deux Sections cotrohoréés par tes difté- rences que présente la sculpture des élytres chez les femelles. Dans lüne, peu nombréüsé et propre à l'Europe, saut üne espèce qui se {rouvé aux Etats-Unis (3), les larses en question ont une énorme (1) Æ. helvolus, Erichs. Arch, 1842, I, p, 134; de la Tasmanie. — occiden- dalis, Brichs. ibid. 1847, L, p. 73; du Pérou. (2) Syn. Tuenmonecrus, Eschsch. in Dej. Cat. éd. 3, p. 61: (3) À. sulcalus, brevis, canaliculatus, d'Europe ; semiswlcatus, dos Etats- Unis. DYTISCIDES. 451 éüpulé teur base, deux de grandeur médiocre prés dé leür angle an- térieur interne, et d'autres plus petites le 16hg de leur bord antérieur ; les élytres des femelles présentent quelques larges sillons longitudinäux garnis de longs poils couchés ; le corps est en même temps (rès-largé ét déprimé. Dans l’autre, dont Eschscholtz it, sous le fnom de THehmonecrus, un genre adopté par Dejean, léSMCupules des tarses antérieurs des mâles sont toutes petites et égales eñre elles ; les élyires des femelles sont lisses ou n’ont que des stries assez profondes à leur basé; le corps est plus ovale ét plus convexe que dans la section précédente. Les espèces assez hombredses sont toutes américaines (1): Erichson (2) les à placées parhii les Hyparicus qui suivent, mais les tarses inter- Médiaires étañit simples chez lès mâles, jé crois avéc M. Aubé qu'elles lé Sont mieux ici. Les Acrivs sont de taillé moyenne où assez grande, ordinairement d'un brun-grisàtre terne et souvent maculés de jaune. HYDATICUS. Leacu, Zoo. Miscell. II, p. 69 (3). Ces insectes ne diffèrent des Acrivs que par leur forme générale plus oblongue, plus convexe, et en ce que les tarses intermédiaires sont dilatés (4) et garnis de cupules chez les mâles; celles qui existent sous les tarses antérieurs dans le même sexe, sont aussi autrement faites : elles sont plus grandes et égales entre elles, sauf trois à la base qui sont un pewplus développées. Il y'a également ici deux sections à établir, selon que les tarses inter- médiaires des mâles sont dilatés en une palette quadrangulaire, munie de quatre rangées de cupules (5), ou peu élargis, avec deux rangées (1) M. Aubé en mentionne treize ; depuis l'apparition de son travail, on n’en a décrit que deux nouvelles, de Californie : A. simpleæ, laticinctus, Y. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p.202. (2) Gen. Dytic. p.28. (3) Syn. Grarnonenus, Eschsch. in Dej, Cat. éd. 3, p. 61. (4) Une seule espèce, A. austriacus, fait exception à cet égard, ces tarses étant simples dans le sexe en question. Quant à l'A. verrucifer du nord de l'Eu- rope, dont le mâle aurait tous les tarses simples, selon Gyllenhall et M. Aubé, il parait hors de doute maintenant que cette soi-disant espèce à été établie sur une forme anormale de l’H, sonatus femelle, et que les exemplaires décrits comme des mâles par les deux auteurs ci-dessus, ne sont que des femelles nor- males du même zonatus. Voyez Erichson, Arch, 1838, II, p. 214, et Manh. Acta Finland. 1841, p. 249. (5) 1. transversalis, Hybneri, Leander, stagnalis, grammicus d'Europe ; les espèces exotiques sont nombreuses. L, AIRE i3à brtiséréed seulement de cupules. C'est sur cette seconde section qu'Eschscholtz avait élabli son genre GRApmoDenus (1), Les Hyparnious sont de taille moyenne ou assez petite, et répandus sur toute la surface du globe (2). Les femelles sont lisses comme les mâles, sauf un certain nombre qui ont quelques impressions irrégulières dans la région humérale. (1) H. cinereus, bilineatus, sonatd8s d'Europe; ce groupe est beaucoup moins riche que le précédent. (2) Aux quarante-quatre espèces décrites par M. Aubé, aj, : H. discoidalis, Hope, Ann. of nat. Hist. XI, p. 364; de la côte occidentale d'Afrique. — galla, Guérin-Ménev. in Lefebvr. Voy. en Abyssin. Ent. p. 268; d’Abyssinie, — flavo- lineatus, caffer, apicalis Bohem. Ins. Car. I, p. 237. — meridionalis, Mels- heim. Proceed. of the Acad. of Philad. IE, p. 27 ; des Etats-Unis, — fascicollis (zonatus var.), I. Le Conte jn Agassiz, Lake Super. p. 213, FAMILLE IV. GYRINIDES. Menton profondément échancré, — Languette cornée, saillante. — Mâchoires gréles, arquées, (rès-aiguës au bout, presque toujours dé- pourvues de lobe externe. — Palpes courts ; les labiaux de trois, les maxillaires de quatre articles. — Mandibules courtes, arquées &t bi- dentées à leur extrémité. — Deux yeux de chaque côté, l'un supérieur, l'autre inférieur, — Antennes très-courtes, robustes, rigides, de onze articles; le 2e et le 3° grands; celui-ci prolongé en une oreillette au côté externe; le dernier aussi long que les sept précédents réunis, qui sont très-courts. — Les quatre pates postérieures fortement com- primées el très-larges; hanches de la dernière paire réunies sur la ligne médiane et prolongées postérieurement en une graude saillie ; larses de cinq articles. — Abdomen composé en dessous de six seg- ments ; les trois premiers soudés ensemble. Ces insectes, longtemps associés aux Dytiscides et qui en sont cffec- tivement voisins par leur genre de vie, la forme générale de leur corps, l'union intime qui existe entre ses trois parties principales, ctc., s'en éloignent par une foule de caractères d'importance lrès-diverse, mais qui, réunis, montrent qu'on a affaire ici à un lype particulier. Dejà pour les organes buccaux, qui sont construits sur le même plan, on remarque les différences suivantes : le menton est plus profondé- ment échancré, avec ses lobes ltéraux toujours fortement arrondis en dehors cten avant; les palpes sont plus courts ct plüs robustes; le lobe externe des mächoires manque, sauf chez les Gyrinus où il consiste en un appendice spiniforme très-gréle (1); enfin, le labre est sujet à prendre un développement inconnu dans la famille précédente, (1) Cet appendice est difficile à voir, par suite de sa gracilité ; aussi quelques auteurs, notamment Kirby (Fauna Bor. Amer. p. 78 note) el M. Aubé (Spec. d. Hydroc. p. 650), n'ayant pas pu le découvrir, ont douté de son existence, quoi- qu'il eût déjà été figuré par Sturm (Deutschl. Ins, X, pl. 226 f. H) et M. Curtis (Brit. ent. El, pl. 79, f. 3). Depuis, il l’a été de nouveau par M. Schiœdite dans ses Danm. Eleuth. pl. 23, £. m. Coléoptères, Tome E, 28 ST 1107 27 % 434 GYRINIDES, La présence de deux yeux de chaque côté est une particularité presque sans autre exemple, dans l'ordre entier des Coléoptères. La position de ces organes fait que les Gyrinides peuvent voir simultanément en haut et en bas, dans l'air et dans l’eau, mais la largeur du canthus qui sépare les deux yeux, doit rendre la vision à peu près nulle dans la direction horizontale. Les antennes sont toujours beaucoup plus courtes que la tête et in- sérées dans un profond et large sillon latéral, un peu en avant des yeux. Leur 4er article est très-petit et ohconïque, le 2° très-grand, subglo - buleux et tronqué en avant; le 3° en forme d'oreillette est inséré sur le bord externe de la troncature et, à côté de lui, en dedans, la tige an- tennaire dont le dernier article éprouve seul quelques légères modi- fications dans sa forme. Les articles intermédiaires sont si courts et si serrés qu'il est bien difficile de les compter, et qu’il n'est pas démontré que les antennes se composent réellement de onze articles (1). La tête et le prothorax sont pareils à ceux des Dyliscides; comme chez ces derniers, l'écusson est tantôt présent, tantôt nul; mais les ély- tres ne cachent pas complètement l'abdomen, et leur extrémité est souvent tronquée où échancrée ét épineuse; elles recouvrent toujours des aïles bien développées. Dans la moitié environ des genres, les trois derniers ségments abdominaux se rétrécissent plus ou moins brusque- ment, et le dernier s'allonge en cône déprimé. Sa face inférieure est parcourue dans toute sa longueur par une fissure étroîte, ordinairement ciliée. Après les yeux et les antennes, c'est surtout par la structure des pattes et des segments thoraciques en dessous, que ces insectes s’éloi- gaent des Dytiscides. Ici ce sont les pattes antérieures qui sont les plus longues de toutes ; leurs hanches sont ovalaires et très-rapprochées, leurs cuisses très- Jongues et en massue renversée ; les jambes, un peu plus courtes, s'é- largissent plas ou moins à leur extrémité ; leurs tarses sont comprimés chez les femelles ; chez les mâles tous leurs articles sont dilatés en une palette de forme variable, et le dernier présente en avant uné petite échancrure dans laquelle sont inséré$ les crochets. La brosse serrée qui revêt cette palette en dessous, paraît, au premier aspect, formée de poils, mais elle se compose en réalité de très-petites cupules portées par de longs pétioles. Les pattes intermédiaires sont très-éloignées des antérieures et tantôt plus rapprochées des postérieures, tantôt placées à égale di- stance entre les deux paires. Sauf leurs hanches qui sont allongées, (1) M. Schiædte (Danm. Eleuth, pl. 23, f. à, b, c), qui a représenté celles de trois espèces de Gynnus, ne figure que dix articles, et je ne suis pas sûr d'en compter davantage chez lès plus grandes espèces exotiques d'Exaxpaus et de Dixeurus. Ji GYRINIDES. ) 435 obliques et soudées au mésosternum, elles ressemblent complètement aux postérieures. Les unes et les autres sont Courtes et comprimées au point de paraître Papyracées et même membraneuses chez certaines espèces. Leurs cuisses sont triangulaires, rarement quadrilatères ; les jambes affectent la même forme, mais sont plus courtes; le tarse n'oc- Cupe qu'une partie de leur troncature qui est oblique. Son premier ar- ticle, en partant du côté interne, est rès-grand ct triangulaire; les trois suivants forment des espèces de lanières très-longues, très-serrées êt obliques ; le dernier est très-petit et placé au sommet du Pénullième, Les hanches postérieures sont très-grandes, coupées plus ou moins car- rément en avant, obliquement ou paraboliquement en arrière, el unies sur la ligne médiane par une suture droite ; leur saillie postérieure est Courte et simplement tronquée; toutes deux présentent en dehors un large sillon oblique, qui reçoit les pates postérieures au repos. Les jambes des trois paires sont en général dépourvues d'éperons on n’en ont qu'un seul, très-pelit, qui n'existe même souvent qu'aux pos- térieures. Celles-ci et les intermédiaires sont munies d'une touffe de cils au bord externe de leur troncature. Les crochets ne varient pas; ils sont Loujours petits, égaux, arqués et très-aigus. Des trois segments thoraciques, c’est le mésosternum qui est le plus grand et qui constitue la majeure partie de la poitrine, ce qui est ab- Solument l'inverse de ce qui existe chez les Dytiscides. Le prosternum: est court, très-étroit entre les hanches antérieures qu'il ne dépasse pas en arrière, Caréné sur la ligne médiane, et se met en rapport avec le mésosternum. Celui-ci forme un rhombe irrégulier, obtus en avant et dont les deux côtés antérieurs limitent intérieurement deux longs sil- lons où se placent au repos les cuisses de la première paire de pattes: les deux côtés postérieurs sont moins obliques et limités par les hanches intermédiaires. Enfin, le métasternum est réduit à une bande trans- versale, étroite et échancrée par les hanches en question, dans son milieu, et plus ou moins élargie à ses deux extrémités. Ses parapleures Sont simples, comme chez les Dytiscides, et séparées dé l'abdomen par les hanches postérieures. On voit de suite, d'après la sfructure de leurs quatre paltes posté- rieures, que ces insecles doivent nagêr avec plus de facilité que les. Dy- liscides ; aussi leurs allures dans l’eau sont elles très-différentes. Hs se Liennent habituellement à la surface du fluide, souvent en bandes nom- breuses, et y décrivent, avec une rapidité extrême, mille tours plus ou moins circulaires, qu'ils interrompent par des repos subits. Quand ils plongent, ils entraînent avec eux une bulle d'air altachée, Comme un globule brillant, à Ja partie postérieure de leur corps. Ils fréquentent non-seulement les caux douces, mais encore celles de la mer, près de ses rivages. Comme les Dyliscides, ils font aussi usage de leurs ailes, mais peut-être un peu moins fréquemment. Hs émettent aussi, quand On Tes saisit, un fluide laiteux d'une odeur désagréable, mais dont la 436 erRINBES. source n'est pas bien connue. Dans nos pays on trouve de ces insectes pendant toute l'année, et il n'est pas rare de les voir exécuter leurs évolutions accoutumées pendant les beaux jours de l'hiver. Peu de temps après avoir été fécondées, les femelles pondent sur les feuilles des plantes aquatiques, de petits œufs cylindriques qu'elles placent bout à bout et qui ne tardent pas à éclore. On ne possède pas encore des renseignements complets sur les larves (1). Leur corps al- laengé, étroit et presque d'égale largeur dans toute son élendue, se com- pose de treize segments (2). La lête en carré allongé et arrondi aux angles, présente sur son bord antérieur deux petites dents. La bouche est close comme celle des larves de la famille précédente, el pourvue de mandibules pareilles; ses autres parties sont inconnues. Les an- tennes sont latérales et composées de quatre articles, dont le premier court et gros. Une tache obscure qu'on voit de chaque côté de la tête, parait étre le siège des stemmales dont on ignore le nombre. Les douze segments du corps sont séparés par des incisions latérales bien marquées. Le prothorax est presque du double plus long que chacun des deux autres segments thoraciques. Les palles sont médiocres, grêles et terminées par deux petits crochets. Les huits premiers segments abdominaux sont presque carrés, et portent de chaque côté un filament conique, perpendiculaire au corps el peu mobile. Le neuvième segment qui est en carrë allongé, en porte quatre plus longs, plus flexibles et dirigés en arrière; à son extrémité se voient quatre pelils crochets, Les stigmales n'ont pas encore élé décrits; ilest probable que les fila- ments dont il vient d'être question, et surtout les derniers, jouent le rôle de pseudo-branchies ; on observe en effet dans leur intérieur une fine trachée, qui s'étend jusqu'à leur extrémité. Ces filaments donnent à ces larves, ain$f que l'a dit De Géer, l'aspect de Scolopendres. Quand leur croissance est terminée, elles sortent de l'eau, grimpent sur les plantes aquatiques (5), et sc renferment dans un cocon ovale, (1) Modeer (Mém. d. l’Acad. de Stockholm, 1770, p. 324) est le seul auteur qui les ait observées à l'état adulte. Après lui, De Géer (Mém. IV, p. 361, pl. 13, £. 16-20) en a décrit ct figuré une dans son jeune âge. C’est de ces deux sources que provient tout ce qu'on trouve à,ce sujet dans les auteurs. Pour la liste do ces derniers, voyez Chapuis et Candèze, Mém. d. 1. Soc. d. Se. d. Liège, VI, p.389. (2) Erichson (Arck. 1841, I, p. 77), et après lui MM. Chapuis et Candèze, qui ont traduit sa description, ne lui assignent à tort que douze segments, comme aux larves des Dytiscides. De Géer en indique positivement treize, dont neuf et non pas huit, pour l'abdomen. g (3) 1 paraît qu'elles s'éloignent quelquefois à une certaine distance. M. Gries- bach (Ent. Mag. IV, p. 454) rapporte avoir trouvé des cocons de l'Orectochilus villosus sous l'écorce d’un vieux saule décomposé, distant de quelques pieds du rivage d’une rivière. Un individu à l'état parfait de la même espèce à été également trouvé par M, Patterson (Ent, Mag. M, p. 530) dans une coquille d'eau Éd | Lex ur vote UT AU? l'attend il dE US, ee Pr TR Se ' aYnINIDES, 437 aminci à ses deux extrémités et composé d'une substance qui a l'ap- parence du papier gris. Environ un mois après, l'insecte parfait éclôt et se rend immédiatement à l'eau, son élément naturel. Les Gyrinides sont répandus dans toutes les grandes régions du globe ; mais de leurs genres, peu nombreux il est vrai, deux seulement (Gy- miNus ct Onecrocurcus), ont des représentants en Europe. Quant à leurs espèces, on en connaît actuellement un peu plus d'une centaine. Erichson estle premier qui les ait constitués en une famille propre (1). Avant lui on les considérait, avec Latreille (2), comme une simple section des Dytiscides dont ils sont réellement plus éloignés, comme le fait observer avec raison Erichson, que ces derniers ne le sont des Carabiques (5). Cette famille est aujourd'hui généralement adoplée. Depuis la monographie auc lui a consacrée M. Aubé (4), on n'y a établi aucun genre nouveau. Elle n'en contient que sept, qui me paraissent devoir être disposés un peu autrement que ne l’a fait cet entomologiste distingué (5). 1. Dernier segment abdominal déprimé et arrondi au bout. a Un écusson distinct : Enhydrus, Gyrinus. aa Point d'écusson. Labre transversal : Dineutus. — saillant, triangulaire : Porrorhynchus. Il. Dernier segment abdominal en cône allongé. ü Labre saillant et rétréci en avant. Point d'écusson : Gyreles. Un écusson : Orectochilus. db Labre transversal : Patrus. douce dont l'ouverture était bouchée par un fragment de plante mèlé à de la vase, et dont l’intérieur était tapissé d’une couche de soie blanche. La larve s'é« tait évidemment réfugiée dans cet asile et y avait subi ses transformations. (1) Die Kæf. d. Mark Brand, I, p. 190. (2) Latreille avait commencé par s’exagérer leurs différences avec les Dytis- cides; dans son Gener. Crustac. et Ins. il les avait complètement séparés do ceux-ci pour les associer aux Pannus dans sa famille des Ofiophori. Depuis, il les a constamment placés parmi les Hydrocanthares. (3) 1 y a une transition des Carabiques aux Dytiscides par les Ooparon, les Awrmzoa et les Pezonius; il n'y en a pas de ces derniers aux Gyrinires; c’est un des groupes les plus nettement limités qu'il y ait parmi les Coléoptères. (4) A lasuite de son Species des Hydrocanthares. &) M. Aubé a pris pour point de départ la présence ou l'absence de l'écus- son ; la forme du dernier segment abdominal çst un caractère manifestement de plus d'importance, 438 GYRINIDES. ENHYDRUS. De Casren. Etud. ent. p. 110 (1). Menton sans dent médiane. — Articles des palpes labiaux s'allongéant graduellement; le dernier des maxillaires aussi long que les trois pré- cédents réunis. — Labre arrondi et cilié en avant. — Epistome coupé carrément. — Ecusson en triangle transversal, recliligne. — Élytres ovalaires, presque planes, sillonnées longitudinalement, arrondies ou échancrées à leur extrémité. — Pattes antérieures très-longues ; leurs tarses formant chez les mâles une large palette très-arrondie en dehors, presque rectiligne au côté interne, munie en dessous de petites cupulés piliformes très-serrées. — Dernier segment abdominal plane, arrondi et cilié au bout. — Corps ovale ou oblong, déprimé. Cë genre né comprend qüe trois éspèces, dont l'une (2. suleatus) du Brésil est une des plus grandes de la famille. Les deux autres sont originaires de l'Australie et plus petites (2). GYRINUS. GEorrr. Ins. d. env. d. Paris, 1, p.193. Menton sans dent médianë. = Machoires pourvües d’an lobe externe. — Dernier article des palpes aussi long que les précédents réunis. = Labre transversal, arrondi et cilié en avant, — Epistome eoupé carré- ment. — Un écusson distinct, le plus souvent allongé et très-aigu en arrière. — Elytres ovales ou oblongues, arrondies ou tronquées, rare- ment échancrées en arrière, médiocrement convexes. Pattes anté- rieurés médiocres; leurs tarses dilatés chez les mâles én une palette oblongue, assez étroite et spongieuse en dessous. — Dernier segment abdomitial déprimé, arrondi au bout, eñ gétiéral non où à peine cilié. — Corps ovalairé où oblong, plus où moins convexe. Réduit aux espèces qui présentent ces caractères, l'ancien genre Gv- muus est encore le plus nombreux de la famille, mais ses espèces (1) Syn: Eenecrvs, Eschsch; in Dej. Cat, éd: 3, p. 66, Ce nom devrait ayoir la préférence sur celui d'Exayprus, qui a déjà été proposé antérieurement, avec la désinence féminine, pour des Mammifères, des Reptiles êt même un genre de plaïtés. Voyez Agässiz, Nornenel. Zool. Index univers. p. 138. (2) Z..oblongus, Reichei, Aubé, Hydroc. p. 653. M. Auhé n’a pas connu exactement la patrie dé ces deux insectes ; ils sont bien de l’Australiè, comme je l'indique dans le texte. Jè possède, sou le nom inédit de Cyclous Déjeanii Buquet, une quatrième espèce, originaire de l& Colombie, presque aussi grande que le swlcdfus, mais ayant complètement la forme assez convexe et Le facies d'un Dineuius. GYRINIDES- 439 répandues sur tous les points du globe, sont à peine de grandeur moyenne, et, pour la plupart assez petites. Presque toutes présentent sur les élytres des rangées longitudinales de points enfoncés; les mêmes organes sont quelquefois, ainsi que le prothorax, bordés de jaune, particularité qui ne se retrouve que dans le genre Ponno- RHYNCHUS (1). DINEUTUS. Mac-Leny, Annul. Jav, p. 30 (2). Menton sans dent médiane. — Dernier articlé des palpes labiaux aussi long, celui des maxillaires plus long que les précédents réunis, tronqué au bout aux premiers. — Labre arrondi et cilié en avant. — Epistome légèrement échancré, — Point d'écusson. — Elytres ova= laires, plus ou moins convexes, lisses en général, arrondies ou échân- crées à leur extrémité. — Pattes antérieures très-longues ; leurs articles formant chez les mâles une palette allongée, assez étroite, à bords pa- rallèles et spongieusé en dessous. — Dernièr segment abdoritial dé- primé, en triangle arrondi et cilié. — Corps ovale, plus où moins convéxé. L'absence d'écusson est le principal caractère qui distingue ce genre des deux précédents. Il tient aux Enuypnus par la grandeur des pattes antérieures; mais les tarses de ces pattes sont faits chez les mâles à peu de chose près comme chez les Gyrinus du même sexe. C’est un groupe assez nombreux et répandu dans la plupart des contrées ébaudes du globe, surtout dans l’ancien continent (5). (1) Aux quarante-cinq espèces décrites par M. Aubé, 4j. : Esp. européénne : G. rivularis, Costa, Ann. degl, Agpir. nat. Série 2, H, p.135. — Esp. de Cali- fornie : G.plicifer, consobrinus, J. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p: 209. — Esp. du Chili : G. eJlipticus, Gayi, Solier in Gay, Hist. de Chile, Zool. IV, p. 262.— Esp. de l'Australie : G.tridis, Hope, Procced, of the ent. Soc. 1842, p. 48. — Esp. de Natal : G. flavipes, amænulus Bohém. Îns. Caflr. f, p. 258. La sÿnonymie des espèces européennes est asséz embrouillée ; pour celles dé l'Allemagne, voyez Suffrian, Stettin. ent. Zeit. 1842, p. 219, 1843, p. 25 et 369, et 1846, p. 210. M. De Mannerheim a également publié (ibid. 1847, p. 208) quelques rémarques de méme nature sur ces insectes. (2) Je rétablis l'orthographe du nom du genre telle qu’on la trouve dans cet ouvrage ; on l’& altérée gratuitement en changeant le nom de DinEurüs en cé- lui de DinEurEs. — Syn. Cyerous, Eschsch. in Déj, Cat. éd. 3, p. 66.—Cyerinvs, Kirby, Faun. Bor. Amer. p. 78. (3) Le type du genre. D. politus, Mac-Leay, ést dé Java. — Aux vingt eb time espèces. décrites par M. Aubé, aj. : D. goniduricus, Reïche in Galinier; Voyÿ, en Abyssin. Ent, p.279; d'Abyssinie, — Cyclous opacus, labratus, Melsh. Pro- ceed. of the Acad. of Philad. Il, p, 29; dés Etats-Unis. — D. Gouldii, Hope; Proceed. of the ent. Soc. 1842, p. 48; de l'Australie, — caffer Bohem, Ins. Car. 1, p. 262; de Natal. 410 D OvININES PORRORHYNCHUS, De Casreun, Etud. ent. p. 108 (1). Menton sans dent médiane. — Dernier article des palpes tronqué au bout; celui des Jabiaux plus long, celui des maxillaires un peu plus court que les précédents réunis. — Labre triangulaire, lrès-saillant, terminé en pointe mousse et cilié. — Dernier article des antennes tronqué, — Point d'écusson, — Elytres convexes sur le disque, dé- prünées sur les bords latéraux, arrondies et épineuses à leur extrémité. — Pattes antéricures très-longues ; leurs tarses dilatés chez les mâles en une palelte allongée, spongieuse en dessous. — Dernier segment abdominal déprimé, rétréci en arrière et arrondi au bout. — Corps ova- laire, convexe. On n'en connait qu'une espèce ( P. marginatus) de Java, de grande laille et bordée de jaune latéralement. GYRETES. Bruzrt, Hist. nat. d. Ins. V, p. 241 (2). Menton muni d'une petite dent médiane aiguë. — Dernier article des palpes tronqué; celui des labiaux plus long, celui des maxillaires pas plus long que les précédents réunis. — Labre saillant, rétréci, arrondi et cilié en avant. — Dernier article des antennes subaëuminé au bout. — Epistome faiblement échancré. — Point d'écusson. — Elytres ova- laires, plus ou moins convexes, diversement tronquées et souvent épi- neuses à leur extrémité. — Pattes antérieures médiocres; leurs articles dilatés chez les mâles en une palette allongée, spongieuse en dessous. — Dernier segment abdominal en cône allongé. — Corps ovale ou oblong, plus ou moius convexe. Genre propre aux diverses parties chaudes de l'Amérique, où il re- présente les Orscrocmiuus, qui n'y existent pas, et dont il ne diffère essentiellement que par l'absence de l'écusson; ses espèces sont en outre généralement un peu plus grandes. On en a décrit neuf en tout (5). (1) Syn. Tmiconocueus, Dej. Cat. éd. 3, p. 67. (2) Syn. Cymisrer, Eschsch. in Dej..Cat. éd. 3, p. 67. (3) M. Aubé en a connu huit; aj.: G. sinuatus, J. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 210; de Californie, à | ÉVRINIDES, au ORECTOCHILUS. (Escusen.) Laconp. Faune ent. d. env. d, Paris, 1, p. 344. Menton muni d'une petite dent médiane aiguë. — Dernier article des palpes labiaux aussi long que les trois précédents réunis, et tronqué au , bout; ceux des maxillaires croissant graduellement en longueur; le dernier tronqué également. -— Labre saillant, arrondi et cilié en avant. — Epistome coupé carrément. — Dernier article des antennes coupé plus ou moins carrément. — Un écusson distinct, en triangle rectiligne, — Elytres ob'ongues, convexes, tronquées et en général épineuses en arrière, — Pattes antérieures médiocres ; leurs articles chez les mâles dilatés en une palette oblongue, spongieuse gn dessous. — Dernier seg- ment abdominal en cône allongé et cilié au bout. — Corps oblong, con- vexe, rétréci à ses deux extrémilés. Les espèces de ce genre, dont on connaît une quinzaine (1), sont propres à l’ancien continent et répandues dans les diverses parlies de l'Afrique et des Indes orientales, sauf une seule (0. villosus F.) qui se trouve dans presque toute l'Europe et qui forme le type du genre. Elle est nocturne et se tient habituellement sous les pierres, ou à la surface de l’eau, sous les corps flottants et les feuilles des plantes aquatiques ; quelquefois cependant on la rencontre hors de ces abris et exposée à la lumière, comme les Gyrinus (2); il est probable que les espèces exo- tiques ont des babitudes analogues. PATRUS. Ausé, Spec. d. Hydrocanth. p.724. Menton muni d'une très-courtesaillie triangulaire médiane. — Der- nier article des palpes labiaux renflé et obus au bout, plus long que lo pénullième, le 1% très-court ; le dernier des maxillaires aussi long que les trois précédents réunis et tronquéàson extrèmité.— Labre fortement transversal, largement arrondi et cilié en avant. — Dernier article des antennes obliquement tronqué. — Epistome sinué dans son milieu, — Un écusson distinct. — Elytres ovalaires, convexes ct tronquées au (1) Quatorze sont décrites dans la Monographie de M. Aubé; aj. : O. semi vestitus, Guérin-Ménev. Rev. Zool. 1840, p. 38; du Bengale. — bicostatus, Bohem. Ins. Caffr. 1, p. 261 ; de Natal. (2) Les habitudes nocturnes de cet insecte ont été contestées; mais les ob- servations de M. Rosenhauer (Beitr. zur Insektenf. Europ. I, p. 83) et surtout celles de M, Frauenfeld (Isis, 1847, p. 772), qui en a élevé des individus ep captivité, les ont mises hors do doute, 442 GYRINIDES. bout. — Pattes antérieures médiocrés; leurs articles dilatés chez les# mâles en une palette assez large, allongée, arquée sur son bord externe, droite sur l'interne, et spongieuse en dessous. — Dernier anneau abdo- minal en cône très-allongé et cilié au bout, — Corps ovalaire, convexe. M. Aubé à établi ce genre sur une espèce (P. javanus) de Java dont il n'a connu que la femelle; un mâle de ma collection m'a permis de décrire les tarses antérieurs de ce sexe, qui sé rapprochent un peu de ceux des Ennyprus pour la forme; toùt en étant bien moins larges: Cet insecte est dé taillé moyenne. FAMILLE V. PALPICORNES. Menton grand, entier. — Mächoires terminées par deux lobes fher- mes. — Palpes maxillaires en général aussi longs, parfois plus longs que les antennes. — Mandibules très-courtes. — Antennes de six à neuf articles ; le premier toujours allongé, les derniers formant une massue. — Pattes postérieures natatoires chez un certain nombre; tarses de cinq articles. — Abdomen composé en dessous de cinq, rarement de quatre, six ou sept segments. Au premier coup-d'æil, cetté famille semblé subdivisible en plusieurs autres, en d’autres termes, constituer ui groupe d’üñ rang Supérieur à éelui qu’on lui assigne généralement. Cépendänt quand on l'étodie dé près, on y reconñait un Lype commun, imâis qui a été plus modifié que celui des Carnassiers terrestres où aquatiques, par suite de la diversité des habitudes. En effet, parmi ces insectes, les uns vivent plongés dans les eaux, comme les Dytiscides, les autres se Liennent dans la vase où sur les plantes de leurs bords, tandis que les derniérs vivent dans les excré- ments des animaux herbivores ou dans les bolets. La forme générale du corps, et surtout les organes locomoteurs, varient en conséquence. Chez les espèces aquatiques, le premier est plus où moins brièvement ôvale, en général fort convexe, parfois même subglobuleux, el ses trois parties principales, sans être aussi solidement unies entre elles que chez les Dyliscides, présentent, comme chez ceux-ci, un contour continu, la tête étant enfoncée dans le prothorax, et celui-ci de la même largeur én arrière que là base des élytres. El est assez remarquable que ce Sont les espèces terrestres qui se rapprochent le plus de cette forme, tañdis que celles qui sont riveraines, où semi-aquatiques,ont un /acées différent , dû à leur forme plus où fnoins parallèle, peu convexe; et à ce que leur prothorax est plus étroit que la base des élytres. Les organes buccaux ne varient que dabs des limites peu étendues. Le menton est toujours grand, plang et récouvre la majeure parlie de la cavité buccale. La lañguelte légale en largeur, mais le dépasse à peine; du PALPICORNES, son bord antérieur est cilié, coupé carrément, parfois échancré dans son milieu. Au total, cet organe est peu apparent et d'un faible secours pour la caractéristique des genres. Les deux lobes des mâchoires four- nissent, au contraire, des caracières de tribus, selon que tous deux ou l'un d'eux seulement, est coriace, corné ou membraneux; leur extré- mité est garnie de poils ou de cils, mais jamais, sauf chez les Sren- cueus, n'a de dents proprement dites. Les palpes sont à l'état normal, quant au nombre de leurs articles, les labiaux en ayant trois ct les maxillaires quatre. Les premiers sont toujours courts et médiocres ; il est rare que les seconds soient notablement moins longs que les an- tennes. Les mandibules, toujours larges ct fortement arquées, devien- hent souvent comme membraneuses au côté interne ; leur extrémité est en général bidentée ou fissile, et précédée d'une ou plusieurs denis ; une saillie de leur base constitue une surface molaire, plus particuliè- rement développée chez les espèces éminemment herbivores. Enfin le labre, toujours fortement transversal, n'est bien apparent que chez les Hydrophilides et quelques Hydrobiides ; dans les autres espèces, il est plus ou moins rétracté sous l'épistome. Les antennes sont constamment insérées sous les bords latéraux de la tête, qui forment comme une voûte de chaque côlé, et inmmédiatement en avant des yeux qu’elles tonchent presque. Elles ne sont guère plus longues que la tête, rétractiles sous ses bords, et Lerminées par une massue de trcis à cinq articles pubescents, sauf le premier qui sert de base à la massue ct qui est en forme de coupe ou de cornet. Les articles intermédiaires entre celte massue et le premier, ou les deux premiers, sont si courts et si serrés, qu'il est souvent difficile de préciser cxacle- ment leur nombre. Les yeux ont la plus grande analogie avec ceux des Dyliscides. Les seules modifications qu'ils présentent, s’observent chez les Benosus qui les ont plus saillants que de coutume, les Seuæriium chez qui ils sont en grande partie cachés sous les bords latéraux de la tête, mais surtout chez les Ampuiops qui en ont deux de chaque côté, tout aussi séparés que ceux des Gyrinides. L’écusson est constamment distinct. Les élytres recouvrent l'abdomen en entier, sauf chez les Limnesrus où leur extrémité est un peu tronquée. Les ailes inférieures ne paraissent jamais manquer. Chez les espèces aquatiques, on croirait volontiers & priori devoir trouver dans la structure des segments thoraciques, celle des hanches postérieures, et la situation relative des pales, quelque chose d’ana- logue à ce qui existe chez les Dytiscides et les Gyrinides ; mais il n'en est rien; toutes les espèces de la famille sont, sous ces trois rapports, à l'état normal. Le métathorax est, comme dans les Coléaptères en gé- néral, le plus grand des trois segments lhoraciques; ses parapleures sont très-allongées et simples ; le mésosternum et le prosternum sont fort courts et très-élroits, sauf chez les Maasrennum ctles GuyPTozERV* + bALhICOnNES. 445 toi ; tous deux sont même sujets à être réduits, entre les hanches qu'ils séparent, à un filet peu distinct. Enfin les hanches postérieures sont libres, mobiles, et constituent des lames transversales assez élroiles, ar- rondies à leur angle interne. Ainsi, malgré leurs habitudes semblabies à celles des Dyliscides et des Gyrinides, les espèces don il s'agit en ce moment, n'ont rien de commun avec ces insectes, sous ces divers poiuts de vue, pas plus que sous celui des'organes buccaux. Avec des habitudes aussi diverses, les Palpicornes doivent avoir dés pattes différemment conformées. Tous cependant ont cela de commun, que les hanches des deux paires antérieures sont plus ou moins ovalaires et saillantes. Cé sont les autres parties de ces organes qui ont été modi- fiées selon le genre de vie. Ainsi les cuisses et les jambes sont plus ou moins fortes et comprimées chez les espèces aquatiques et coprophages, gréles chez celles qui sont riveraines. Les Larses antérieurs, à part chez certains mâles où ils présentent des particularités sexuelles, n’offrent rien de bien important, Quant à ceux des deux autres paires, ce n'est que chez un certain nombre des espèces aquatiques, les Hydrophilides , qu'ils constituent de véritables rames, à articles serrés, continus ct frangés au côté interne. Partout ailleurs ils sont gréles, et sont aussi comprimés chez les Sphéridiides, insectes Lerrestres, que chez la plupart des Hydrobiides qui sont aquatiques ; seulement, chez ces derniers, ils sont plus ou moins garnis de longs poils soyeux qui les rendent propres à la natation ; ceux des espèces riveraines ou semi-aquatiques, les Hé- Jophorides, sont simplement filiformes. Les proportions relatives des ar- ticles de ces mêmes tarses fournissent des caractères excellents et fa- ciles à vérilier pour la distinction des tribus. Le peu d'homogénéilé de ces insectes ne permet guère d'en rien dire de plus général. On ne peut pas davantage exposer les caractères communs à toutes leurs larves, attendu qu'on ne connait en ce moment que quelques-unes de celles des espèces aquatiques. Les détaïs à ce sujet seront plus convenablement placés en tête de chaque tribu. L'histoire scientifique de la famille est assez compliquée (1). El suffira de rappeler ici que Linné n'avait pas distingué des-Dvrrscus les espèces aqualiques, et que ce fut Geoffroy qui les en sépara sous le nom d'Flx- pnopniLus. Latreille, après avoir réparti pendant longtemps ces insectes dans deux familles distinctes (2), finit par les réunir en une seule à laquelle il imposa le nom de Palpicornes, que je crois devoir conser- ver, atlendu qu'ici, à la différence des familles précédentes, il n'existe pas de genre qui puisse être considéré comme représentant le groupe (1) On en trouvera un exposé très-complet dans les généralités de l'ouvrage de M. Mulsant, cité plus bas. (2) Dans tous ses ouvrages antérieurs à la première édition du Règne animal de Cuvier; à partir de ce travail inclusivement il n'a plus changé d'opinion à cot égard, 446 PALPICORNES. entier. Leach, Solier. M. Brullé, Erichson, et, en dernier lieu, M. Mul- sant (1), sont les auteurs qui ont principalement bien mérité de la science par leurs travaux sur la famille. Presque tous, du reste, diffè- rent quant au nombre, à la composition, et à Ja situation relative des groupes secondaires qu’ils y admettent (2). Aucun d'eux n’est allé au- delà de quatre; il me paraît nécessaire d'en établir cinq et de procéder successivement de ceux qui sont les plus voisins des Dyliscides à ceux qui en sont les plus éloignés. Quant à la place à assigner à la famille dans la série, Latreille l'avait considérablement éloignée des Dystiscides et la plaçait entre les Clavi- cornes et les Lamellicornes, en quoi il a été imité par une foule d'au- teurs. MM. Mac-Leay et Stephens ont les premiers prolesté contre cet arrangement, et l'ont reportée dans le voisinage des deux familles pré- cédentes, opinion qui est adoptée aujourd'hui par la grande majorité des entomologistes (3). I. Le 29 art. des quatre tarses postérieurs long ; le 1er très- court, Ces mêmes tarses rémiformes ; une épine sternale, Hxpnoprixipes. — non rémiformes; point d’épine sternale. Hypropnpes. (i) Voyez Leach Zool. Miscell. II, p. 90 et 95, — Solier, Ann. d. 1. Soc. ent. de France, IL, p. 299 ; il ne s'est occupé que des Hydrophilides et des Hydro- biides.— Brullé, Hist. nat. d. Ins. V, p. 242. — Erichson, Die Kæf, d. Mark Brand. I, p. 193. — Mulsant, Hist, nat. d, Col. d. France ; Palpicornes; in-80, Paris, 184; c’est à cet ouvrage que je renvoie pour les espèces d'Europe; leur synonymie, qui est très compliquée, s’y trouve exposée avec un soin digne des plus grands éloges. (2) Latreille n’en admet que deux : les Hydropbiliens et les Sphéridiotes ; M. Brullé, trois : les Hydrophiliens, les Sphéridiens et les Hélophoriens; Erich- son, quatre : les Sperchéens, les Hélophoriens, les Hydrophiliens et les Sphéri- diens. M. Mulsant à suivi l’arrangement d’Erichson, en subdivisant ces tribus en groupes inférieurs, qui compliquent inutilement sa classification. () Pris dans leur ensemble, les Palpicornes se rattachent manifestement anx Clavicornes de Latreille, non-seulement par leurs antennes, mais par plusieurs particularités dé leur organisation interne qui ont été signalées par M. L. Dufour (Aon, d. Sc. nat. VI, p. 172). D'un autre côté, leurs groupes secondaires ont des analogies qui leur sont propres. Celles des Hydrophilides et des Hydrobiides avec les Dytiscides sont évidentes ; les seconds en même temps, par un de leurs genres (GzopantA), montrent une tendance à se rapprocher des Agathidiides. Les Hélophorides touchent d'assez près les Parnides. Quant aux Sphéridides, leurs rapports avec les Lamellicornes coprophages ne reposent guère que sur une similitude de mœurs, et c’est plutôt parmi les Ciavicornes qu'il faut cher- cher leurs correspondauts..ll est donc plus naturel de placer là famille entre les Carnassiers aquatiques et les Clavicornes, qu'entre ces derniers et les Lamel- licornes. svt DÉÉRRR EE ne, LES RARE < …— CNE : "+ 7 2 « « HYDROPHILIDES. 447 HI: Les quatre 1x8 art, do ces tarses courts, égaux. à SpERCHÉIDES. Il. — 3 le der peu distinct. HéLorronmes, IV. Leur 1er art. allongé. - - SPHÉRIDNDES. TRIBU 1. HYDROPHILIDES. Lobes des mächoires tous deux coriaces, — Antennes de neuf articles. — Prothorax de la largeur des élytres à sa base, rétréci en avant, — Les quatre tarses postérieurs fortement comprimés, rémiformes, ran- gés au côté interne; leurs quatre premiers articles obliquement tron- qués au bout ; le {er court, le 2e le plus long de tous. — Mésosternum et métasternum formant une carène continue, prolongée en une épine aiguë, dépassant plus ou moins en arrière Jes hanches postérieures. Cette tribu ne comprend que les HypnoriLus proprement dits et un petit nombre de genres qui en ont été détachés. Ce sont les mieux or- ganisés des Palpicornes pour la locomotion aquatique, par conséquent les plus rapprochés des Dytiscides, et, à ce litre, ils me paraissent devoir ètre placés en tête de la famille. Quoique leurs quatre pattes postérieures constituent de véritables rames, ces insectes sont d'assez mauvais nageurs; les mouvements al- ternatifs qu'ils impriment à ces organes ne sauraient produire une loco- “motion rapide; mais des allures plus vives ne leur étaient pas néces- Sairés, leur. nourriture consistant en substances végétales, bien qu'à l'occasion, surtout en captivité, ils mangent avec avidité des Jaryes d'autres insectes, des Mollusques aquatiques et même de la chair crue, Leur manière de respirer est totalement différente de celle des Dytis- cides ; au lieu d'émerger la partie postérieure de leur corps, c’est la fête qu'ils rapprochent de la surface du fluide, puis dirigeant en haut la tige des antennes, ils reploient la massue en sens contraire ; l'air s’at- {achant à fa partie émergée de la première, glisse le long des articles pubescents de la seconde, et, adhérant à dés poils fins qui revétent les flancs dû thorax, gagne l'entrée des voies respiratoires (1). Comme les Dysticides, ces insectes sortent assez souvent. de leur élément habituel, surtout le soir, et passent la mauvaise saison dans la vase au fond des eaux, (1) Voyes le Mémoire do Nitzsch, dans les Archives de Physiologie de Reil et Autenrieth X, p. 440, avec des figuros à l'appui. Audôuin, en France, avait, de son côté, fait des observations analogues, muis il ne les à pas publiées, et elles ne sont connues que par le peu qu’en a dit M. Brullé, à qui il les avait commt- niquées: lis PALPICONNES: Inférieurs à beaucoup d'égards aux Dyliscides, les Hydrophilides l’emportent sur eux par l'industrie qu'ils déploient pour la conservalion de leur postérité. Il est probable que sous ce rapport, les espèces exoti- ques se comportent comme l'Hydrophilus piceus et l'Hydrous çara- boides d'Europe (1). Les femelles possèdent la faculté de fabriquer, à l'aide d'un fluide secrété par le rectum et qui sort par deux filières placées à l'entrée de l'ouverture anale, une coque qu'elles fixent aux végélaux aquatiques à la surface de l'eau. Cette coque, brièvement py- riforme et d'un aspect papyracé, est surmontée d'un appendice en formo de lube recourbé, qui parait destiné à introduire l'air dans son intérieur où les œufs, au nombre d'une cinquantaine, sont disposés régulièrement et enveloppés de toutes parts d'une substance cotonneuse. Leur éclosion a lieu au bout d'environ six semaines, quand le temps est favorable, et les jeunes larves s’échappent par la partie inférieure de la coque, que ferment seulement quelques fils de soie. Elles croissent rapidement ct ont des habitudes bien différentes de celles des insectes parfaits, car elles ne se nourrissent que de proie et sont d'une voracité extrême. elles des deux espèces citées plus haut, présentent entre celles quel- ques différences ; la mieux connue des deux, celle de l'A. pèceus (2), peut servir de (ype. Son corps, long de près de trois pouces; de couleur brunätre, ne se compose en {out que de douze segments, comme celui des larves des Dytiscides, et ressemble assez à ces dernières pour la forme générale ; mais il est plus épais, plus charnu; la peau qui le revêt est coriace ct finement chagrinée, el de nombreuses rides transversales rendent très-difficiles à compter les segments thoraciques et abdominaux. La têle est cornée, plane cn dessus, convexe en dessous. Elle porte de chaque côté six ocelles à peine apparents, ct sur les bords latéraux du front deux antennes de trois articles, remarquables par la longueur du premier qui égale plusieurs fois en grandeur les deux autres pris en- semble. Les organes buccaux tout-à-fait antérieurs, et même un peu supérieurs, se composent de deux mandibules saillantes, robustes, ar- quées, très-aigués cet dentécs au côté interne; deux mâchoires grêles, très-allongécs, droites, portant à leur extrémité quatre articles courts, dont les trois derniers représentent les palpes maxillaires; d'un menton saillant entre les mandibules, en triangle allongé, tronqué au bout, et portant en avant une petite languelle conique, et deux petits palpes la- biaux de deux articles. Les trois segments (horaciques sont presque (1) Les détails à ce sujet qu’on trouve dans les auteurs récents, sont presque exclusivement empruntés à Lyonnet, Mém. posth. p.133, et à Miger, Ann. d. Mus. XIV, p. 449. — M. Brullé (loc. cit, IE, p. 252) a donné un extrait étendu de leurs observations. — Pour les autres auteurs, Voyez Chapuis et Candèze, Mém, d. 1. Soc, d. Sc. d. Liège, VIII, p. 387. (2) Lyonnet, loc. cit..pl. 13, £, 1-2. — Miger, loc. cit, pl. 28. — Brullé, loc. cit. pl, 11, f, 1-6, — Westwood, Intr, to the mod, Class, 1, p, 125, f, 8 (11, 12), mé Fu . = _— M nd. “ét TR ARE Ypo tILIDES, 445 égaux et portent dés pattes courtes, terminées par ün seul crochet, Les segments abdominaux vont en se rétrécissant graduellement ; les sept premiers sont munis de chaque côté d'un court appendice membraneux: le dernier en a déux plus longs, insérés sous son extrémité, 1] y a buit paires de sligmates, dont une sur le mésothorax et les sept autres sur les sept premiers segments abdominaux, sur les côtés et en haut. L'ex- trémilé du dernier segment présente, en outre, deux ouvertures aux- quelles aboutissent deux gros troncs trachéens qui longent les côtés du corps. C'est par ces ouvertures que la larve introduit l'air dans son in- térieur, en présentant, par intervalles, l'extrémité de son corps à la sur- face de l'eau; les stigmales ordinaires ne servent probablement qu'à la sortie de l'air inspiré (1). Ces larves nagent très-bien et ont l'habitude de recourber leur corps en arc et de s’en faire un point d'appui pour écraser leur proie, à l'aide de leur tête qui est susceptible de se renverser sur le dos (2). Quand on les saisit, elles deviennent subitement flasques et émettent par l'ou- verlure anale une liqueur noire et fétide. Le moment de leur méta- morphose arrivé, elles quittent l’eau ct se creusent daos la terre hu- mide du voisinage une retraite, qu’elles enduisent d'une matière glutineuse. La nymphe est remarquable par trois fortes épines. dont est armé le bord antérieur de son prothorax; les segments abdominaux portent de chaque côté un filament subcorné, et le dernier deux appen- dices, comme chez la larve. L'insecte parfait se monire environ six semaines après. La larve de l'Hydrous caraboïdes (5) est beaucoup plus petite que la précédente, d'un gris-ardoisé ponctué de noir, et n'en diffère cssen- tiellement que par la longueur des appendices abdominaux qui sont subcornés, ciliés des deux côtés et penniformes. La nymphe est pa- reille, ainsi que la coque que fabrique la femelle à l’état parfait. (1) C'est Erichson (Arch. 1841, I, p. 110) qui a le premier signalé les stigmates de ces larves. Tous les autres auteurs les ont passés sous silence ; M. Brullé (loc. cit. II, p. 256) dit même positivement qu'elles n’ont d’autres ouvertures pour la respiration que celles qui se trouvent à l'extrémité du corps. Erichson regarde en même temps les appendices membraneux des segments de l'abdomen comme des branchies rudimentaires. Mais il reste à savoir si ces organes, ainsi que ceux qui sont si apparents dans la larve de l'Hydrous caraboides, jouent réellement co rôle. M. De Sicbold (Anatom. compar. trad. franc. I, p. 597, note 10) a jeté récemment du doute sur cette interprétation. (2) Dans cette Situation, les pattes sont dirigées supérieurement, ce qui avait fait croire à Frisch qu’elles étaient insérées sur le dos. ; () Roœsel, Insekt. Belust. II, Class. 1, pl: 4, f. 5-7. — Lyonnet, loc. cit. pl. 12, f. 47. — Harris, Aurelian, pl. 26. — Sturm, Deutsch], Ins, IX, pl. 216. — Westwood, Intr, to the mod. Classif, P. 126, f, 8 (13), =« Mulsant, Palpic. p. 111, Coléoptères, Tomo I, 29 450 PALPICORNES: La tribu ne comprend que les quatre genres suivants : TL. Prosternum très-court, vertical, profondément canaliculé. Dernier article des palpes maxillaires plus court que le pénultième : Hydro= philus. ; _Dérnier article des palpes maxillaires aussi [long que le pénultième : Trapi- sternus. , IL. Prosternum muni d’une carène tranchante. Dernier article des mêmes palpes plus court que le pénultième : Hydrous, — , plus long : Séernolophus, HYDROPHILUS. Georrr. Ins. d. env. d. Paris, I, p. 180 (1): Menton un peu transversal, arrondi en avant et sinué dans son milieu, avec ses anglés antérieurs échancrés. — Languette cornée, fendue dans son milieu; ses lobes arrondis et ciliés. — Palpes labiaux courls et robustes, à articles 4 très-court, 2 épais, graduellement élargi, déprimé et un peu arqué, 3 notablement plus étroit et plus court, subfiliforme ou sübovalaire et tronqué au bout; les maxillaires longs et grôles, à articles 4 très-court, 2 très-long, un peu épaissi au bout et arqué, 3 un peu moins long, subeylindrique, & beaucoup plus court, subeylindrique ou faiblement sécuriforme, tronqué au bout. — Mandibules fortement tridentées au côté interne. — Labre transversal, arrondi en avant et sinuè dans son milieu. — Tête penchée, large, ovalo-rectangulaire ; épistome tronqué, avec ses angles antérieurs un peu saillants. — Yeux gros el assez saillants. — Antennes de neuf articles : 4 grand, déprimé, | large, en arc de cercle, 2 plus court, cylindrique, 3-5 courts, de même forme, 6-9 formant une massue irrégulière, perfoliée, à 4er article glabre en cornet irrégulier, 2-3 en croissant; 4 ovalaire, rétréci et acuminé au bout. — Prothorax largement et plus ou moins échancré à sa base et en avant; ses angles postérieurs arrondis et recouvrant les angles huméraux des élytres. — Gelles-ci oblongo-ovales, — Ecusson grand, triangulaire. — Pattes comprimées ; jambes terminées par deux grands épérüns inégaux; tarses antérieurs courts, comprimés ; leur 5° article trés-grand, le 4e concave et dilaté latéralement chez les mâles ; cro- Chels des tarses dentés à leur base, à toutes les pattes chez les femelles, (1) Syn. Hypnous, Leach, Zool. Miscell. I, p. 92. — STETHOXUS, TEMNOPTE- nus, Sol. Ann. d. 1. Soc. ent. II, p. 307. — HxpnosomA, Hypnopexa, De Casteln. Hist. nat. d. Col. I, p. 50 et 51. — MESOCANTIIEUS, uvracañrueus, Hope, The Col. Man. IL, p. 126; ces deux genres correspondent aux TEMNOPTERUS de Solier; les espèces du premier n’ont qu’une épine terminale à chaque élytre; oclles du second en ont deux. — Dyriseus, Linné, HYDROPHILIDFS, 451 aux quatre postérieures seulement chez les mâles : les antérieurs très- grands, arqués et inégaux datis le même sexe. — Prostertium refoulé en avant, profondément canaliculé ; épine sternale dépassant en général fortement les hanches postérieures, — Corps oblongo-ovale, acuminé en arrière, convexe. Ces insectes sont les géants de la famille et là plupart ne sont même dépassés sous le rapport de la taille, que par un petit nombre de Co- léoptères. Tous sont d’un noir plus où moins olivâtre, uniforme, avec les palpes et les antennes en Lotalité*ou en partie lerrugineux. Il y en a dans la plupart des régions du globe. Solier en a séparé les deux genres indiqués en noie et qui n’ont pas été adoptés. L'an d'eux, SrerHoxuS, comprenant seulement l'A. ater Fab. de Cayenne, avait pour unique caractère l'absence de dilatation aux tarses antérieurs du mâle; l'autre, Tennorrénus, se Composail des es- pèces dont les élytres sont épineuses à léur extrémité, M. De Castelnau, sans adopter ces genres dé Soliér, à réparti ces insectes dans quatre sections, dont la plus nombreuse, celle des Hyprorkirus proprément dits, aurait besoin d'être revue, toutes les espèces ne présentant pas les caractères qui lui sont assignés. 11 me paraïlsuflisant de diviser le _ genre en deux groupes, selon que 1e$ élytres sont inermes (1) ou épi- neuses (2) en arrière, C'est au premier qu'appartiennent les trois espèces qui existent en Europe. L'une d'elles (piceus L.), qui forme le type du genre, est répan- (1) Esp. européennes : A1. ficeus L. — aterrimus, Eschsch. Entomogr. p. 128 (morio Sturm.). — pistaceus (Daht.), Casteln. loc. cit. I, p. 50; de Sicile; elle existe aussi en Algérie et à 6t6 décrite pr M Lucas (Explor. de V'Algér. Ent. p. 244) sous le nom de H. inérmis. — Esp. du Sénégal : H. con- veaus. flavicornis, Casteln. loc. cit. p. 50, — Paulinieri, Guérin-Ménev. Icon. du Règn.anim.Ins. texte, P. 73.— Esp. de l'Afrique méridionale : . angolensis, Erichs. Arch. 1843, I, p. 227. — caffer, flavipalpis, mundus, angustatus, Bohem. Ins. Caffr. 1, p. 594; és trois dérniers soht peut-être des Hyproëüs ou des ProrisrERNUS — Esp. de Madagascar : H. ruficornis, Klug, Ins. von Madag. D. 71. — Esp. de l'Amér. du Nord : H. triangularis, Say, Journ. of the Acad. of Philad. IL, p. 201. — obalis; Ziégler, Procéed. 6f the Acad. of Philad. Ii, p. 45. — Esp. des Antilles : insularis, Casteln. loc. cit. p. 50. — Esp. de l'Amérique du Sud : H. ater, Fab. Syst. El. IL, p. 250. — ovalis, brasiliensis, Casteln, loc. cit, — ensifer, palpulis, smaragdinus, medius, irinus, Brullé in d'Orb. Voy. Ent. p. 52.— Esp. des Indes orientales : H. olivaceus, Kab. loc. vit. — viridicollis, cashnirensis, Kollar u. L, Redtenb. in Hügels Kashmir, IV, 2, p: 913. — Esp. de l'Australie : Æ. latipalpus, albipes, Casteln. loc. cit p. 51; le premier constitue la division des Hxpnosowa, le second celle des Hypropemx de l'auteur. (2) 1. spinipennis, Guérin-Ménev. Iconogr. Ius. texte, p. 72, pl. 20, f. 14 (acu- leatus Dej. Solier); du Sénégal. —marginatus, du Sénégal ; ärmatus, de l'ile de France, Casteln. loc: cit: p, 51. — lugubris, Motsch. Bull. Mosc: 1845, I, p: 31 ; de Californie. > cut bte "”, De, 5 Lie RO Et 6, CR D de, be Ne ie à RS er D ., Âsà FALbitonNE: due däns tonte l'étendue de ce continent et plus où moins éomimüné partout. TROPISTERNUS. SouxEr, Ann. d. 1. Soc. ent. II, p. 307. Ce genre ne diffère du précédent que par le dernier article des palpes maxillaires, qui est aussi long. ou plus long que le pénullième ; la massue antennaire plus petile et plus régulière, ses articles élant plus serrés et les intermédiajres moins ou à peine lunulés ; les tarses antérieurs semblables dans les deux sexes; enfin, les crochets de ces organes sim- ples à toutes les pattes. À quoi il faut ajouter que ces insectes sont de taille beaucoup plus petile que les Hypnopnicus, en général moins convexes et de cou- leurs très-variées. Jusqu'ici ils paraissent presque exclusivement pro- pres à l'Amérique où ils sont nombreux; on a déjà décrit plus d'une vingtaine d'espèces (1). HYDROUS. Bruzué, Hist. nat. d. Ins.; Col. IL, p. 275 (2). Mandibules bifides à l'extrémité, ciliées au côté interne. — Articles 2-3 de la massue des antennes non ou faiblement lunulés. — Tarses antérieurs simples dans les deux sexes; crochets des tarses simples à toutes les paltes. — Prosternum muni d'une carène tranchante, épi: neuse en arrière; saillie sternale ne dépassant pas en arrière les han- ches postérieures. — Corps ovale, élargi ou au moins non rétréci en arrière. — Les autres caractères comme chez les Hypnopuicus. La forme différente du corps, et surtout la carène du prosternum, distinguent au premier coup-d'œil ces insectes des deux genres précé- (1) Esp. de l’Amér. du Nord : Hydroph. lateralis, Fab. Syst. El. I, p. 251 (nimbatus Say). — Hydr. glaber, Merbst. Col. VIT, p. 298. — Hydr. castus, Say, Boston Journ. of nat. Hist. I, p. 170. — Trop. apicipalpis, Chevrol. Col. d. Mexiq. Cent. 1, fasc. 3. — Trop. mexicanus, nilens, De Casteln. Hist. nat. d. Col. I, p. 54. — Esp. des Antilles et de l'Amér. du Sud : Trop. chalybeus, nitidus, agilis, scutellaris, collaris, sellatus, ovalis, De Casteln. ibid, p. 53. — Hydr. chalybeatus, ochripes, Curtis, Linn. Trans. XIX, p. 442. — Trop. latus, nitidulus, setiger, limbatuÿ, dorsalis, lepidus, Brullé in d’Orb. Voy. Ent. p. 55. — Trop. glaber, Solier iu Gay, Hist. de Chile, Zool. IV, p. 297. — Esp. du nord de l’Hindoustan : Trop. mergus, Kollar u. L. Redtenb. in Hügels © Kashmir, IV, 2, p. 514. (2) Syn. Hypnormus, Leach, Zool. Miscell. IL, p. 94. — Hyproctars, Latre Fam. nat. p. 366. — Heomius, Mulsant, Mém. d. l’Acad, d. Sc, d, Lyon, I, p-754 CRE - I - ln D lb LES PP LÉ Le din - mi à HYDNOPHILIDES, 45$ dents. Leur systéme de coloration est pareil à celui des HypnormLus, mais leur taille est moindre, On en connaît un petit nombre d'espèces (1) dont une (caraboides L.) est répandue dans toute l'Europe et une partie de l'Asie; elle forme le type du genre; les autres sont d'Afrique et d'Amérique. Le genre Hecommws de M, Mulsant, caractérisé en quelques mots seulement par ce savant entomologiste, semble ne différer de celui-ci que par la longueur de l'épine sternale, qui se prolonge en arrière un peu au-delà de l'extrémité des trochanters postérieurs. L'espèce uni- que (2) qui le compose ferait alors le passage entre le genre actuel et les Hypropmirus, et obligerait de modifier en ce qui concerne l'épine en question, la formule qui précède. Cet insecte est des environs d'Oran, STERNOLOPHUS. . Souien, Ann. d. L. Soc. ent. III, p. 310. Ce sont des Hypnous, dont le menton, arrondi antérieurement, pré- sente dans son milieu une fossette qui le fait paraître bilobé, et dont le dernier article des palpes maxillaires, de forme ovalaire, est plus long que le précédent. Ces insectes sont par conséquent aux Hypnous ce que les Tropi STERNUS sont aux HypropurLus, quant aux proportions relatives des deux derniers articles des palpes maxillaires. Ils sont de taille médiocre, et les espèces, en très-petit nombre, décrites jusqu'ici, sont disséminées en Afrique et aux Indes orientales (3). (1) Esp. européennes : H. caraboides L. Fab. — serobiculatus, Panzer, Faun. Ins. Germ, fase. 67, n° 11. — substriatus, Sturm, Cat. 6d. 43, p. 330, pl. I, f. 7; espèce douteuse, fondée sur un exemplaire probablement anormal du caraboides. — flavipes , Stev. in Schœnh. Syn. Ins. Il, p. 3. — Esp. de V’Amér. du Nord : H. obtusatus, Say, Yourn. of {he Acad. of Philad. HIT, p. 202. — Esp. de l'Amérique du Sud : A. politus, du Brésil; grandis, de Cayenne ; Casteln. Hist. nat. d. Col. I, p. 52. — Esp. de la Guinée : H. rufofemoratus, distinctus, Hope, Ann. of nat. Hist. XI, p. 364. (2) H. noficollis, Muls. loc. cit. (3) S. Solieri, Casteln. Hist. nat. d. Col. IE, p. 54 (ruîpes Solier, loc. cit.) ; du Sénégal jusqu'en Egypte; c'est le type du genre. — rufipes, Fab. Syst. El. 1, p. 231; des Indes or. — wunicolor, Casteln. loc. cit.; de Madagascar. Ce n’est que sur l'autorité de M. De Castelnau que je rapporte ici ces deux es- pèces qui me sont inconnues, TT ee TE 484 PALPICORNES. TRIBU I. HYDROBIIDES. Lobes des mâchoires tous deux membraneux ou coriaces. — An- tennes de huit, rarement de neuf articles. — Prothorax dé la largeur des élytres à sa base (1), rétréci en avant. — Les quatre tarses posté- rieurs non rémiformes, faiblement ou non comprimés, ciliés ou nôn sut leur tranche dorsale ; leur {er article court, obliquemént tronqué au bout, lé 2e le plus long de tous. — Point de carène sternale. Jusqu'ici on a associé ces insectes aux précédents, avec lesquels ils ont en effet beaucoup de rapports; mais la structure différente de leurs tarses postérieurs et l'absence de cärène slernale me paraissent des motifs suffisants pour les constituer en un groupe à part. Tous sont aquatiques comme les Hydrophilides; mais si l'on en excepte un pelit nombre, tels que les Brrosus et les Paicaypnus, on peut à peine les regarder comme des insectes nageurs; il leur faut un point d'appui qu’ils trouvent dans les plantes aquatiques, les bois imn- mergés, les pierres du fond de l’eau, auxquels ils se tiennent accrochés ôu sur lesquels ils cheminent lentement. Où ne possédait, jusque dans ces derniers temps, que des renseigne- menls vagues sûr leurs métamorphoses. On savait Seulement que les femelles fabtiquent des coques papyracées, que les Unes portent atta- chées sous leur abdomen, tandis qué les dutres les fixent aüx plantes aqualiques, ct que ces coques ne sont pourvues d'aucun appendice propre à introduire de l'air dans leur intérieur, Mais, récemment M.E,. Cussac (2) à donné, sur deux espèces, les Phithydrus lividus et melamocephalus, des détails qui ne laissent rien à désirer. La femelle de la première de ces espèces est du nombre de celles qui portent leur caque sous l'abdomen. Elle fait plusieurs portes séparées pär des intervalles d'environ six semaines et à chacuhe desquelles se forme une coque nouvelle, qui contient devtrente à quaratite œufs. Les larves ne différent de celles de l'Hydrophilus piceus qué par des points se- condaires, tels que la forme générale de leur corps qui estoblong et très- alténué en avant, la proportion des segments thoraciques, leurs stiginales qui sont chacun accompagnés d'une touffe de très-petits poils, ete. Mais leurs allures sont différentos ; elles sont peu agiles et se tiennent ton- stamment près de la surface de l'eau, le plis “abüvent reñvergées, ou : marchent lentement sur les plantes en émergeant la partie postérieure (1) Le genre Awparops fait seul exception à cet égard. (2) Ann. d, 1. Soc. ent, de France, 2e série, p. 622, pl, 13, f. 17-26, HYDROBIIDES. 455 de leur corps. Elles saisissent aussi simplement leur proie et la déchi- rent avec leurs mandibules, sans exécuter la singolière manœuvré si- gnalée plus haut chez les larves de la tribu précédente. Les métaror- phoses ont lieu également en ferre ; la nymphe est hérissée Sur toutes sa surface de soies et de filets cornés longs, épais et plus ou moins con- tournés; deux plus forts et plus longs que les autres se remarquent à l'extrémité de l'abdomen. La femelle du Philhydrus melanocephalus se comporte autrement que la précédente. Environ quiuze jours après son accouplement, a mois de mai, elle colle, à trois ou quatre jours de distance, sur les feuilles des plantes aquatiques, de petites capsules soyeuses, de forme triangu- laire, contenant chacune de dix à douze œufs. Les larves ne diffèrent de celles de l'espèce précédente que par leur taille un peu plus grande. Cette tribu est la plus riche de la famille en genres comme en espèces ; les premiers, au nombre de neuf, sont les suivants : JF Deux yeux seulement. A Cinq segments abdominaux. a Prothorax coupé carrément en arrière , ainsi que la base des élytres. Antennes de neuf articles : Hydrobius, Philhydrus. — de huit articles : Laccobius, Berosus. aa Prothorax arrondi à sa base, reçu dans une échancrure des élytres. Corps non contractile : Volvulus. — contractile : Globaria. B Six ou sept segments abdominaux; élytres tronquées en arrière : Limne- bius. € Quatre segments abdominaux ; les deux premiers récouverts par des plaqués : Cyllidium. Il. Deux yeux de chaque côté : Amphiops. HYDROBIUS. Laon, Zool. Miscell. UX, p. 92 {i). Menton transversal, arrondi en avant, droit sur les côlès. — Palpes gréles ; les labiaux courts, à dernier article cbconique ou ovalaire, plus court que le précédent; les maxillaires longs; leur dernier article plus long que le pénultième. — Mandibules membraneuses et ciliées au côté interne, fendues au bout, — Labre transversal, arrondi en avant. — (1) Syn. Bracuyrazeus, De Casteln, Hist. nat, d. Col. il, p. 6. — = TRITONUS, Mulsant, Ann. d. 1. Soc. d’Agr. d, Lyon, VI, p. 377; genre simplement pro- posé par M. Mulsant pour l'H. eribratus, ‘et auquel il n'assigne d'autre carat- tèré que d’avoir la carène mésosternale moins haute que large, à l’inverse de ce qui existe chez les autres espèces. — Hyprormzus, Fab. Payk. Ilig. ete. A RS re nt tes er dE ES 2 TS | noise 'ARSRSE ètre, V— 456 PALPICONNES, LL Téte large, obtuse en avant ; épistome tronqué ou échancré, = Yeux grands, peu saillants. — Antennes de neuf articles : 1 grand, déprimé el arqué, 2 assez long, conique, 3-5 très-courts, nodiformes, 6 en cor- net, glabre, annexé au suivant, 7-9 formant une massue allongée, mé- dioerement serrée. — Prothorax transversal. — Ecusson assez grand, triangulaire. — Elytres ovales et subparallèles ou subhémisphériques, convexes. — Pattes médiocres; cuisses comprimées; les trochanters des postérieures étroits, non saillants; jambes grêles, spinuleuses; les quatre tarses postérieurs faiblement comprimés, longuement, mais lâchement ciliés; crochets simples. — Mésosternum muni d'une étroite carène entre les hanches intermédiaires ; métasternum convexe dans son mi- lieu. — Corps en ovale plus ou moins court, convexe, parfois subhémi- sphérique. Insectes de moyenne ou très-pctite taille, avec les degrés intermé- diaires ; leurs {arses postérieurs, un peu plus comprimés et garnis de cils plus nombreux que dans les genres suivants, indiquent qu'ils nagent un peu mieux que les espèces de ces derniers, La plupart ont les élytres assez profondément striées; chez les autres, elles présentent des rangées régulières de points enfoncés. L'Europe en possède une huilaine d'espèces ; les autres sont dissé- minées sur la plupart des points du globe (1). PHILHYDRUS. Soutien, Ann. d. 1. Soc. ent. III, p. 315 (2). Menton carré, légèrement arrondi en avant. — Palpes très-grêles: les labiaux courts, à dernier article fusiforme, aussi long que le pénul- tième; les maxillaires très-longs, à articles 2-3 grands, subégaux, un peu arqués et légèrement renflés au bout, le dernier filiforme et plus court, (1) Six des espèces européennes sont décrites par M. Mulsant, savoir : H. con- veous Illig., oblongus Herbst , fuscipes Linné, bicolor Payk, œneus Germ., globulus Payk. Les deux suivantes ne sont pas mentionnées dans son travail: H. nitiqus, Heer, Col. helvet. L, p. 485. — punclalostriatus, Letzner, Arboit, d Schless. Gesellsch. 1840. — Esp. africaines : H. conspeclus, strialus, assi- #ilis, Bohem. Ins. Cafr. 1, p, 598; de Natal. — Esp. de l'ile de France: H. cribratus, Mulsant, Ann. d.1. Soc. d'Agr. d. Lyon, VIE, p. 377. — Esp. de Chine H, neglectus Hope, Trans. of the ent Soc. IV, p. 16. — Esp. de l’Aus- talie : H. marginicollis, assimilis, Hope, Procced. of the ent. Soc. 1842, p. 48. Parmi ces espèces exotiques, il y en a, sans aucun doute, plusieurs qui appar= tiennent au genre suivant : (2) Syn. HerocHanes, Mulsant, Col. d. France; Palpic. Errata (HezorniLus Muls. ibid. p. 132, olim ; nom depuis longtemps employé parmi les Diptères). — Lonepius pars, Leach, — Hypnomus pars, Erichs. — HypnoruLus, Fab. Oliv, etc, , nr + nn sn ‘aies nt re OR , Lt: à HYDROMIIDES, 487 — Mandibules bidentées au bout, ciliées au coté interne. — Labretrans- versal, échancré ainsi que l'épistome. — Antennes de neuf articles : 1 très-grand, déprimé, 2 beaucoup plus court, obconique, 3-5 très- petits, 6 cupuliforme, glabre , formant avec 7-9 une massue allongée, assez serrée. — Ecusson assez grand. — Elytres ovales-oblongues, largement arrondies en arrière, — Pattes gréles: tarses postérieurs à peine comprimés et faiblement ciliés. — Mésosternum muni en avant des hanches intermédiaires d'une lame tranchante où d'un petit tuber- cule. — Corps oblongo-ovale, assez où médiocrement convexe. Genre très-voisin des Hypnomrus, mais en différant par des palpes plus gréles et dont les deux derniers articles offrent d'autres propor- tions, des tarses moins larges et moins ciliés, enfin la structure du mé- sosternum. M. Mulsant a cru devoir le diviser en deux coupes; il donne le nom de Herocnanes aux espèces qui ont un tubercule sur celte dernière partie (1), et réserve celui de PmzLayprus à celles qui ont une lame (2); ce caractère me paraît à peine propre à partager le genre en deux seclions. Ces insectes sont de petite taille, d'une couleur testacée très-sujette à passer au brunätre, et leurs élytres sont ordinairement couvertes d'une ponclualion sans ordre, fine et serrée: ils vivent dans les eaux sta- gnantes. L'Europe en a plusieurs espèces, la plupart communes partout ; en dehors de ce continent on n'en a signalé qu'en Amérique (5). : LACCOBIUS; Encs. Die Kæf. d. Mark Brand. 1. p. 202 (4). Menton carré, tronqué en avant. — Palpes grêles; les labiaux assez longs, leurs deux derniers articles fusiformes, égaux; les maxillaires (1) Ph. griseus Fab. (lividus Forst. Muls.); commun dans toute l'Europe. — L'Hel. melunophthalmus, Muls. loc. cit. du midi de l'Europe, est répandu dans toute l'Afrique, jusqu'à Madagascar inclusivement; Erichson l'avait décrit précédemment dans sa Faune des Ins. d'Angola (Arch. 1843, I, p. 228) sous le nom d'Hydrobius dilutus. (2) P. melanocephatus Oliv.; marginellus Fab.; d'Europe. M. Küster (Die Kæf. Europ. XVI) à décrit deux espèces du midi de l’Europe sous les noms de Hydrobius politus et ferrugineus ; tous deux sont des variétés, le premier du marginellus, le second du melanocephalus. (3) Esp. de l’Amér. du Nord : P. limbalis, fimbriatus, ochraceus, Melsh. Procéed. of the Acad. of Philad, If, p. 101. — He. maculicollis, Muls. Ann. d. 1. Soc. d'Agr. d. Lyon, VIL, p. 379. — Esp. de l'Amér. du Sud : P. pallipes, striatus, gibbus, Blanch. in d'Orb. Voy. Ent. p. 58. — fulvipes, vicinus, Solier in Gay, Hist. de Chile, Zool. IV, p. 299, — spadiceus, Muls. Ann. d. 1. Soc. d’Agr. d. Lyon, VIE, p. 380. (4) Syn, CunysomeLa Linné, — Lonenius pars, Solier. = M, Brullé (Hist. 458 PALPICORNES. longs ; leur dernier article plus grand que le pénultième, füsiforme, — Mandibules membraneuses au côté interne, bifides au bout. — Labre à peine sinué en avant, — Epistome largement échancré. — Antenñes de huit articles : 1 allongé et déprimé, 2 plus gros et plus court, amitiei au bout, 3-4 très-petits, 5 cupuliforme , glabre, annexé à la massue al- jongée que forment les trois derniers. — Ecusson assez grand, lriangu- laire, — Elytres brièvement ovalaires, convexes. — Pattes gréles; les quatre jambes postérieures non ciliées; leurs tarses grêles, à peine comprimés, ciliés en dessus ; 2e et 3e articles des tärses antérieurs un peu dilatés chez les mâles, surtout le 2°. — Mésosternum muni d’une lame saillante en avant des hänthes intérinédiaires. — Corps court, ré- : gulièrement ovale, convexe. à ” Le type du, genre.est un petit insecte (L. minutus L.) répandu et commun dans loute l'Europe; on en a décrit une Seconde espèce (1) qui p'en est peul-être qu'une variété; deux autrés ont été signalées dans l'Aménque du Nord et dans l'Afrique australe (2). BEROSUS. Leacu, Zoo!. Miscell. IN, p. 92 (3). Meñton Süblraïsveréal, arrondi où anguleux en avant, —Palpes grêles ; les labiaux très-courts, 1és maxillaires médiocres; le dernier article de tous fusiforme, plus grand que le pénultième. — Mandibules terminées en pointe aiguë, unidentées aû côté interne. — Labre court, arrondi en avant. — Epistome conpé carrément, —, Yeux dégagés du prothorax, gros et saillants. — Antennes de huit articles : 1 grand, arqué, graduel- lement en massue, 2 de moitié plus court, obconique, 3-4 très-pelits, à peu distinct, annexé à la massue qui est formée des trois derniers, allongée et assez lâche. — Ecusson en triangle allongé et aigu. — Élytres ovales, parallèles, convexes. — Pattes assez longues les quatre tarses postérieurs gréles, à peine cornprimés, garnis, ainsi que leurs rat. d. Ins.; Col. 11, p. 286) a pris le type du genré actuel pour exposer les ca- ractères de son genre LimNemius, qui correspond dès lors à celui-ci. — Hypno- ruiLus, Fab. Illig. Gyllh. ete. (1) £. globosus, Heer, Col. helvèt. p. 81 ; il semble ne différer du minutus que par une ponctuation plus forte. Suivant Erichson (loc. cit.), une troisième espèce européenne serait l’Hydroph. decorus, Gyllh. Ins. Suec. IV, p. 275. (2) Esp. de j'Amér. du Nord : L. punctatus, Melsheim. Proceed. of the Acad. of Philad. 1f, p. 100. Le minutus existe aussi aux Etats-Unis, — Esp. de Natal : L. caffer, Bohem. Ins. Call. 1, p. 589. (3) Syn. Exorreunus, Hope, The Col. Man, IE, p. 1285; genre établi sur les espèces dont les élytrés sont épineuses à leur extrémité, — HypnopniLus Fab. Oliv. ete, HYDROBTIDES. 459 jambes respectives, de longs cils ; les antérieurs Spongieux en dessous ; J leur 2 article fortement dilaté chez les tâles. — Métastérnüm muni, en ayant des hanches intermédiaires, d'une carène tranchante. — Corps oblongo-ovale, convexe. Les Benosus sont d'ässez pelits insectes qui, avec les Hypnomrus, sont les meilleurs nageurs de la tribu actuelle, par suite des longs cils qui garnissent leurs quatre patles postérieures. La plupart ont la tête bronzée, avec les élytres testacées; ces dernières sont ordinairement striées ; la plupart des mâles présentent quatre très-pelites dents à l'ex- trémilé de leur abdômen. On en connaît actuellement sept espèces en Europe et une : düitikditie d'autres disséminées en Afrique et dans les diverses parties des deux Amériques (1). VOLVULUS. Bruzué, Hist. nat. d. Ins.; Col. I, p. 282. Genre imparfaitement caractérisé par M. Brullé; en cornbinant ce qu'il en dit avec quelques observations publiées par. Erichson (2), on voit qu'il est très-voisin des Berosus, dont il a les organes buccaux, les aïlénnes, etc. et qu'il n’en diffère que par les points suivants : Prothôrax arrondi en arc de cercle à sa partie postérieure et sur les bords lätéraux: — Elytres oblongues, atténuées er arrière, convexes, corprimées latéralement , recevant le prothôräx dans une profonde échatcrute cothune de léür basé ; leurs angles antérieurs très-saillants et aigus. — Jambes antérieures larges, triangulaires; tronquées oblique- ment à leur extrémité et munies sur la troncature de cils épineux; les deux premiers articles des tarses de là même paire, dilatés et spongieux en dessous chez les mâles. Ces insectes sont de la taille des Berosus. Des deux espèces que décrit M. Brullé, l'une (énflatus) de l'Ile-de-France est nouvelle; l'autre {1) Quatre des européennes figurent dans le travail de M. Mulsant : spinosus Stev., aericeps Curtis, luridus L., affinis Brul.; les autres ont été décrites depuis : B. murinus, Sutur alis, Küster, Die Kæf. “Europ. 1, 36, 37. — hispa- nicus, Küster, ibid. XIE, 80, — Esp. africaines : B. cuspidatus, Erichs. Arch, 1843, 1, p. 228. — furcatus, bispinosus, punctulatus, vitlicollis, Bohemn, Ins. Caffr. 1, p. 590, — Esp. de l’'Amér. du Nord : B. auritus, Melsheim. Proceed. of the Acad. of Philad. I, p. 100, — punctatissimus, punciulalus, exilis, J. Le Conte. Ann. of the Lyc. of New-York, Ÿ, p. 211; de Californie. — Esp. de l’Amér, du Sud : B, obscurus, tr uncatipennis, Casteln. Hist. nat. d, Col. I, p. 6. — paipes, alternans, Blanch. in d'Ovb. Voy. Ent. p. 29, — Dejeänü, So- lier in Gay, Hist, de Chile, Zool. I, p. 301. (2) Die Kæf, d, Mark Brand, I, p, 204, et Arch. 1843, I, p. 229, 46ô PALPICORNES, (æneus) de Ceylan avait déjà été décrite par Fabricius (1). Une troisième existe dans l'Afrique australe (2}. GLOBARIA. Larn, Règne anim. 64.9, IV, p. 521: Ce genre ne m’est pas plus connu en nature que le précédent; Eri- chson qui en a décrit une espèce nouvelle, se porte garant des carac- tères que lui a assigné Latreille, et y a ajouté quelques particularités omises par ce grand entomologiste. D'après ces deux auteurs, on peut établir ainsi sa formule : Palpes maxillaires un peu plus courts que les antennes. — Celles-ci composées de huit articles ; le 5e prolongé en une petite épine au côté externe ; les trois derniers formant une massue très-allongée, à 4er ar- ticle en cône renversé, 2e cylindrique, 3° conique. — Yeux gros et saillants. — Prothorax très-pelit, semi-lunaire, complètement reçu dans une échancrure de la base des élytres. — Ecusson petit, en triangle étroit et allongé. — Les quatre jambes postérieures terminées par un faisceau de poils aussi long que le tarse. — Corps très-court, convexe, comprimé latéralement, imparfaitement contractile. D'après cela, on voit que le genre est extrémement voisin des Vou- vuzus, ainsi que l’a dit Erichson. Latreille croyait de l'Amérique du Sud l'espèce (Leachit) qu'il a connue ; on sait maintenant qu'elle est des Indes orientales. C'est des mêmes contrées et d'Afrique que proviennent les autres espèces qui ont été décrites depuis (3). Toutes sont lrès-pe- tiles et de couleurs métalliques. LIMNEBIUS. Leacu, Zool. Miscell. UX, p. 93. Menton fortement arrondi en avant. — Palpes frès-gréles : les la- biaux courts, les maxillaires longs; les trois dernicrs articles de ceuxyci subégaux, le dernier fliforme. — Labre court, arrondi en‘avant, — Epistome largement échancré. — Antennes de huit articles : 4 allongé, (1) Cest, selon Erichson, l’Hydrophilus attenuatus du Syst. El. I, p. 253. (2) V. compressus, Bohem. Ins. Caffr. I, p. 588; de Natal. (3) G. striatopunctata, De Casteln. Hist. nat. d. Col. IL. p. 57; des Indes orientales. — subænea, Erichs. Arch. 1843, I, p. 228; d’Angola; se retrouve aussi à Natal, d'où elle à été rapportée par M. Wahlberg. — Une quatrième espèce, originaire du Cap de Bonne-Espérance, serait la G. nitida figurée par M. Guérin-Méneville dans l'Icon. du Règne anim. Ins. pl. 20, f. 13; mais cet auteur (ibid. texte, p. 72) déclare lui-même qu’il ne la rapporte au genre qu'avec beaucoup de doute, “aisé Le RS RS ER Lt, Le mrC R OR 2 RS, SR = , | PEER #5 ù e ' | La LA me, > YDROBIDESs dl svbeylindrique, 2de moitié plus court, de même forme, 3 court, prolongé - en dehors, 4-5 très-pelits, 6-8 formant une massue obconique, serrée. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres oblongues , rétrécies et tronquées en arrière. — Pattes grêles ; tarses courts, les quatre posté- rieurs faiblement comprimés, garnis de longs cils au côté interne. — Abdomen composé en dessous de sept segments; le dernier acuminé et terminé par quelques soies dépassant plus ou moins les élytres. — Prosternum étroit, caréné entre les hanches antérieures. — Corps oblong ou ovalaire, peu convexe. Ce genre présente un grand nombre de particularités qui le rendent aisé à reconnaitre. AL ne se compose jusqu'ici que de trois espèces pro- pres à l'Europe (1); ce sont de très-petits insectes qui se trouvent prin- cipalement dans les eaux stagnantes. Les mâles diffèrent plus de leurs femelles, qu'ils ne le font ordinairement dans la famille actuelle, Outre que les deux derniers segments de leur abdomen sont peu distincts et semblent n'en former qu'un seul, ils portent sur ce segment, soit une épine, soit des poils disposés en Louffes ou en série. CYLLIDIUM. Entons. Die Kæf. d. Mark Brand. 1. p. 211 (2). Menton transversal, arrondi en avant. — Palpes labiaux très-courts: leur dernier article fusiforme, un peu plus court que le précédent; les maxillaires assez grands ; leur dernier article fusiforme, plus long que le pénulliéme. — Mandibules membraneuses au côté interne, subfs- siles à l'extrémité, — Labre grand, coupé carrément en avant. — An- tennes de neuf articles : 4 très-long, 2 globulenx, plus large que le "précédent, 3.5 très-pelits, peu distincts, 6-9 formant une massue ova- laire. — Prothorax court, ua peu plus étroit que les élytres, fortement arrondi sur les côtés. — Ecusson grand, triangulaire. — Elytres courtes, convexes. — Paites assez robustes ; larses courts, légèrement comprimés. — Abdomen de quatre segments en dessous; les deux pre- miers recouverts par deux lames contiguës sur la ligne médiane, arron- dies sur leur bord postérieur; le 2° présentant deux fossettes profondes, cachées par des cils du bord postérieur du 1°. — Mésosternum muni d'une lame tranchante, en avant des hanches intermédiaires. — Corps très-court, subglobuleux, contraclile. Erichson, en créant ce genre, n'avait pas aperçu la structure singu- lière des segments abdominaux, ni la lame mésosternale, deux carac- (1) L. truncatellus Payk.; papposus Muls.; nifidus Marsh.; atomus Dufts- chm. (minutissimus Germar, Érichs.). (2) Syn. Cuæranrunra (Waterh.) Steph. I, of Brit, Ent. V, p. 404, — Hy= pRoPHius Paykull, Herbst, Gyllh.— Hypnomus Sturm,— CoëLostoma Castoln, 462 PALPICORNES. tères dont on doit la découverte à M. Mulsant. Le premier montre qu'il ést plus éloigné dés autres genres de celle tribu qu'on ne le croyait. D'un autre côté, la faculté de se contracter en boule qui existe ici, fap- proche celte coupe des GLorarta, È On n'en corinait qu'une très-petite espèce (C, seminulum Payk.), répandue dans toute l'Europe et qui ne parait rare nulle part AMPHIOPS. Encus. Archiv, 1843, I, p. 229. Menton grand, carré, arrondi en avant. — Palpes labiaux petits, leurs deux derniers articles égaux; les maxillaires allongés; leur der- niér article plus grand que le pénullième. — Manidibules terminées en angle obtüs, mubies au côté interne d’une dent bifide et d’un prolon- geñient coriate. — Labre recouvert par l'épistome. — Deux yeux de chaque côté, l'un supérieur, l’autre infériéur. — Antennes de huit articles : 1-2 cylindriques, allongés, subégaux, 3-4 petits et plus gréles, 5 plus large, cupuliforme, 6-8 formant üné massue allongée et lâche. — Prothorax fortement arrondi à sa base et sur les côtés, un peu plus étroit que les étytres. — Ecusson pelit, en triangle allongé. — Elytres : amples, convexes. — Pattes courtes; jambes munies de plusieurs ran- gées de cils, les intermédiaires seules ayant des poils longs; tarses courts, non comprimés ni ciliés. — Corps ovalaire, très-conyexe, un peu comprimé latéralement, La présence de quatre yeux, placés comme chez les Gyrinides, dis: tingué au plus haut degré ce genre de tous ceux de la famille. Erichson ajoute que ses espèces se rapprochent, par leur forme générale, des Srencneus, ce qui m'engage à le placer à la fin de la tribu actuelle: Les trois espèces décrités sont de la côte occidentale d'Afrique, de Madagascar et dés Indes orientales ; toutes sont de pelite taille (1). TRIBU HI. SPERCHÉIDES. Lobe interne des mächoires coriace, l’externe corné, filiforme. — Antennes de six articles. — Prothorax plus étroit que les élytres. — Tarses postérieurs non natatoires ; les quatre premiers articles de tous courts, subégaux. 1 (1) À. globus, Erichs. loc. cit. p. 230 ; d'Angola. — lucidus, Erichs. loc. cit. p. 231; de Madagascar, — Hydrophilus gibbus, Mig. Mag. I, p. 168; dés Iodes orientales. SPERCHÉIDES. 463 Longtemps ballotté des Hydrophilides aux Hélophorides qui suivent, le genre Srencueus a été retranché des uns et des autres’ par Erichson, pour constiluer un groupe à part, mesure que justifie suffisamment le lobe externe des mâchoires, la structure des tarses, et même le faucies général qui est différent de celui de toutes les autres espèces de la famille. L'Europe n'en possède qu'une seule espèce, le $. emarginatus, dont les habitudes à l’état parfait sont connues depuis longtemps. Cet insecte êst aqualique et se plait dans les eaux stagnantes, où il se tient habituel- lement accroché aux racines desiplantes, qu'il quille de temps en temps pour venir respirer à la surface du fluide, On le trouve aussi quelque- fois dans les fissures de la vase desséchée, Mais la manière dont les femelles opèrent leur ponte, et la suite des mélamorphoses n'étaient pas suffisamment connues; M. E. Cussac (1) a publié des renseigne- ments complets sur ces deux points. La femelle fabrique également une coque qu’elle porte attachée à son abdomen. Tous les neuf à dix jours elle est détruite, à la suite de la sortie des larves qui y étaient écloses, et cinq ou six heures après une autre la remplace. Le nombre des œufs est tellement considérable qu’en six pontes M. E. Cussac n'a pas obtenu moins de 400 larves d'une seule femelle. Ces larves ne ressemblent plus à celles des deux tribus précédentes. Leur corps, composé de treize segments en Lout et revétti d'une peau coriacée et brunâtre, est ovalaire, très-atténué en avatt, convexe en dessus et plane inférieurement. La tête est carrée, pourvue de cinq stemimates de chaque côté, et porte deux antennes de quatre articles, dont le 1er est court et le 2e presque égal aux deux suivants réunis. Les organes buccaux diffèrent sous un grand nombre de rapports, de ceux décrits plus haut. Els se composent d'un labre saillant, demi-cir- culaire et frangé en avant; de deux mandibules normales; deux mà- choires arquées, très-aiguës, fortement ciliées au côté interne et portant des palpes maxillaires cylindriques, robustes, dé quatre aëticles, dont le second, plus long que les autres, est muni à son extrémilé interne d'une, forte épine cornée; enfin, d'une lèvre inférieure cordiforme, trés frécie à sa base, arrondie sur les côtés antérieurs, et portant en avant des petits palpes labiaux de deux articles. Les segments thora- ciques s'élargissent graduellement et portent de longues pattes ter- minées par un seul crochet; le premier est corné en dessus. Les (1) Ann, d. 1. Soc. ent. d. France, 2e série X, pl. 43, f. 8-16. Antérieurement M. Kiesenwetter (Stettin, Ent. Zeit. 1845, p. 220) avait déjà publié des renisei- gnements intéressants sur ce sujet et qui paraissent être restés inconnus à M. E. Cussac. Suivant cet observateur, la coque n’est pas attachée à l'abdomen de Ja femelle, mais aux pattes postérieures, auxquelles elle adhère par quelques fils soyeux. Il est dès lors probable qu'il en est de même chez les Hydrobiides. 0 tondeuse ee D ee ms ft R, ee AO "7 ER. - Et L'" éd PAibidéntée: segments abdominaux sont fortement arrondis sut les côtés, ét lé dérhiet ne porte point d'appendices. Les stigmales (1) sont très-proéminents sur les côtés de l'abdomen, et garnis de touffes de poils nombreux et très-longs. Ces larves sont très-agiles, surtout dans lés premiers temps de leur naissance, et aussi voraces que celles des Hydrophilides. Elles nagent renversées près de la surface de l’eau, et, pour respirer, émergent de temps en temps les stigmates abdominaux. Douze ou quinze jours leur suffisent pour parvenir à leur entier développement. La nymphe est ovale et porte sur la tête et le prothorax quelques filets semi-cornés et contournés ; l'abdomen en possède également sur ses bords latéraux, mais qui sont droits. SPERCHEUS. Kucez.) ILuc. Verzeichn. d. Kœf. Preuss. p. 241. Menton en carré transversal. — Lobe interne des mâchoires denté: l'externe corné, grêle, terminé par un petit faisceau de poils. — Palpes assez robustes ; les maxillaires beaucoup plus longs que les labiaux ; le dernier article de tous fusiforme, plus grand que les précédents. — Mandibules cornées, bidentées à leur extrémité. — Labre très-court, sinué dans son'milieu, avec ses angles arrondis, — Tête assez grande, munie d'un col brusquement formé ën arrière, rétrécie en avant; épis- tome triangulairement échancré, avec ses bords relevés. — Yeux mé- diocres, globuleux. — Antennes de six articles; le 4% en cône allongé et renversé; les cinq autres formant.une massue irrégulière. = Pro- thorax transversal, à peine échancré en avant, faiblement rétréci à sa base ; celle-ci lobée dans son milieu. — Ecusson en triangle rectiligne allongé et très-aigu. — Elytres ovales, très-convexes. — Pattes assez robustes; les quatre premiers articles des tarses très-courls, égaux. — Corps court, très-convexe. Ce genre se compose actuellement de cinq espèces, disséminées au loin sur le globe (2) et peu connues des enlomologistes, sauf celle (1) M. E. Cussac n’en indique que sept paires placées sur les sept premiers segments abdominaux ; mais la figure qu'il donne de la larye montre sur le mésothorax et le métathorax des touffes latérales de poils analogues à celles qui accompagnent les stigmates abdominaux. Elles indiquent qu'il existe éga- lement des stigmates thoraciques, ce qui porterait leur nombre total à neuf paires, comme dans la majorité des larves des Coléoptères. (2) S. emarginatus F., d'Europe, — platycephalus, Mac-Leay, Annul. Jay. p. 35 (décrit sous le même nom et sans citer M. Mac-Leay par M. De Castelnau, Hist, nat. d. Ins. Col. IN, p. 57); de Java. — senegalensis, Casteln. Ann. d. 1. Soc, ent, 1, p, 398 (sulcatus, Gory, Icon, d, Règn, anim, pl, 20, f, 11); du hétoinontnés, dés d'Éutope; Cetté detnière est plus particulièremént propre auk parties moyennes et boréales de ce continent. Malgré la fécondité de ses fe- melles, comme on vient de le voir, c'est un insecte qu'on ne rencontre pas très:communément. TRIBU IV. : HÉLOPHORIDES. . Lobes des mâchoires coriaces. — Antennes de neuf rarement de sept articles. — Prothorax rétréci en arrière et plus étroit que la base des élytres. — Tarses non natatoires; leur {er article très-court, intime- ment uni au 2° et souvent peu distinct. La plupart de ces insectes vivent aux bords des eaux, cachés sous les pierres, dans les fissures du sol où parmi les débris des végétaux ; les autres se tiennent dans l'eau où ils se comportent comme les Hydro- biides non nageurs. Leurs larves ne sont pas encore counues ; on a dit seulement d'une manière vague qu'elles rongent les racines des plantes aquatiques, ce qui les éloignerail considérablement de celles des tribus précédentes. La livrée des Hélophorides est plus brillante que celle des autres Palpicornes ; il est peu d'espèces parmi eux qui ne présentent des cou- leurs ou au moins des reflets métalliques. Ils rentrent tous dans les cinq genres suivants : I. Dernier article des palpes maxillaires plus long que le pénultième. a Yeux entiers. Prothorax transversal : Helophorus. — allongé: Hydrochus. aa Yeux à moitié divisés par un canthus : Zpimetopus. IL. Dernier article des palpes maxillaires plus court que le pénultième. Labre faiblement sinué en ayant : Ochthebius. — fortement et étroitement échancré : Hydræna. HELOPHORUS (1). Fa. Mantis. Ins. 1, p. 42. Menton grand, triangulaire. — Palpes grêles ; les Maxillaires un peu plus longs que les labiaux; leur dernier article fusiforme, plus gros et Sénégal, — Cerysii, Guérin-Ménev. Icon. texte, p. 71; d'Egypte. — tessella- lus, Melsheim. Proceed. of the Acad, of Philad. IE, p. 44; des Etats-Unis. (1) Fabricius a écrit Ecornonus, en quoi il a été imité par ses contemporains. Coléoptères. Tome I, ÿ0 Lots er 2 466 PALPICORNES. . plus long que les précédents. — Mandibules arquées, aiguës à leur ex- trémité, coriaces et ciliées au côté interne. — Labre très-court, arrondi ou sinué en avant, — Tête en partie enfoncée dans le prothorax, plane et irrégulière en dessus, très-obluse en avant. — Yeux assez gros, globuleux. — Antennes de neuf articles dont les six premiers très- grêles : 1 allongé, un peu arqué, 2 conique, 3-5 très-petits, 6 en cône renversé, annexé à la massue; les trois derniers formant une massue oblongue, comprimée et très-serrée. — Prothorax transversal, un peu rétréci en arrière, avec ses angles antérieurs saillants, plus ou moins inégal et longitudinalement sillonné en dessus. — Ecusson petit, en triangle curviligne où suborbiculaire, — Elytres plus ou moins allongées, parallèles, arrondies à leur extrémilé, assez convexes. — Pattes gréles; le dernier article des tarses postérieurs moins long que les précédents réunis. — Corps oblong, parallèle. Insectes de taille assez petite du petite, aisément reconnaissables à la sculpture de leur prothorax. Tous ont des élytres testacées, à reflets métalliques ou non, souvent marquetées de noirâtre, et présentant chez les grandes espèces de fines côtes, chez les petites de simples rangées de points enfoncés. La plupart sont propres à l'hémisphère boréal de Vancien et du nouveau continent; nne seule, provenant de l'Afrique australe, a été décrite, en dehors de cette partie du globe; on en con- , nait déjà plus de quinze espèces (1). HYDROCHUS. (Genwan) Lracu, Zoo!. Miscell. TI, p. 90 (2). Menton presque carré, un peu concave. — Palpes gréles; les la- biaux courts, les maxillaires allongés; le dernier article de tous fusi- forme, plus long que les précédents. — Mandibules arquées et aiguës au bout. — Labre court, arrondi et cilié en avant. — Tête plane ct Syn. Ewpceunus, Hope, The Col. Man. IL, p. 149; genre établi sur les espèces dont les élÿtres ont des côtes. — Sixna, Linné, — Denuesres, Geoffr. (1) Aux neuf espèces (rugosus Oliv., nubilus F., intermedius Dej., aqua- ticus L., granularis L., dorsalis Marsh., pumilio Erichs., nanus Sturm, arvernicus Muls. (Supplém.), mentionnées par M. Mulsant dans sa Monogra- phie des Palpicornes de France, aj. : Esp. européennes : H. alpinus, Heer, Col. helvet. I, p. 476. — frigidus, Graells, Ann. d. 1. Soc. ent. Série 2, N, p. 305. — #ivalis, Giraud, Verh. d. Zool.-Bot. Ver. in Wien. I, p. 92. — Esp. de la Russie mér. : H. subcostatus, Kolen. Melet. ent. V, p. 65. — Esp. de Sibérie : H: pallidus, Gebler in Ledep. Reise, Ins. p. 103. — Esp. de ’'Amér. du Nord : H: oblongus, lacustris, scaber, 4. Le Conte in Agass. Lake Super. p. 217. — obsourus, 3. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 210; de Califor- nie. — Esp. de Natal: HE sculpturatus, Bohem. Ins. Caffrar. I, p. 600. (2) Syn: Erornonus, Fab. BÉLOPHORIDES. 467 presque carrée en avant des yeux. — Ceux-ci médiocres, globuleux, très-saillants. — Antennes de sept articles : 1 allongé, arqué, 2 obco- nique, 3-4 de même forme, très-courts, 8-7 formant une massue dont le dernier article, ovalaire, égale les deux précédents; ceux-ci carrés, subtransversaux. — Prothorax allongé, légèrement rétréci en arrière, coupé presque carrément en avant. — Ecusson petit, elliptique. — Elytres oblongues, plus larges que le prothorax. — Pattes grêles; le dernier article des tarses püslérieurs aussi long que les précédents réunis. — Segments abdominaux carénés transversalement, sauf le dernier. — Corps allongé où üblong, médiocremient convexe. Petits insectes habitant les mêmes lieux que les Hecopnonus, mais en général plus rares. Au lieu des sillons qui existent chez ces derniers, Sur le prothorax, on remarque ici quelques fossettes plus ou moins apparentes et disposées régulièrement. Les élytres sont aussi finement carénées chez la plupart, Jusqu'ici le genre paraît confiné en Europe et dans l'Amérique du Nord; près d’une douzaine d'espèces sont dé crites en ce moment (1). EPIMETOPUS (2). Palpes maxillaires plus courts que les antennes ; leur dernier article du double plus grand que le précédent, renflé dans son milieu, acuminé au bout. — Mandibules très-courtes. — Labre transversal, — Tête penchée; épistome presque en demi-cercle. — Antennes de neuf arti cles : f aussi long que tous les autres réunis, graduellement et médio crement renflé de sa base à son extrémité, 2 aussi gros, Subeyÿlindrique, 3-6 plus étroits, peu distincts, 7-9 pubescents, formant une massue grossissant peu à peu. — Yeux assez saillants, à moitié divisés par ün canthus. — Prothorax transversal, rétréci à sa base, à angles antérieurs saillants, ayant son bord antérieur largement prolongé en une saïllie (iangulaire, obtuse à son extrémité, recouvrant là mäjeüre partie de la tête. — Ecusson petit, plus long que large, — Elÿtres oblongo-ovales, fôtablément plus läfges que le proihorax à lett base, convexes, coù- vertes de côtes. — Pattes grêles; hanches antérieures contignés : der- nier arlicle des tarses un peu plus court que les précédents réanis : érochéts munis d'une dent à léur base. (1) Esp. européennes : H. brevis, carinatus, elongatus, angustatus, nitidi colis, Muls. Col. d. France; Palpic. p..4& — llavipennis, Küster, Die Kæf. Europ: XXV, 56: — Esp. de l'Amérique di Nord : Æ, Séabratus, rugosus, Müls. Ann. d. 1. Soc. d’Agric. de Lyon, VIL, p. 373. = gibhosus, rufipes, Molsheim. Proceed. of the Acad, of Philad. IE, p. 99: — varñiolatus, vagus, J. Le Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, VIL, p. 211 ; de Californie. (2} Sym Cenaronenus, Mulsant, Mém. d, l'Acad, d. Se, d. Lyon, E p. 1, J'ai dù changer ce nom, appliqué depuis longtemps par Me Westwood (Fränst of the Linn, Soc. XX, p.51). à un genre de Paussides, Le - ERA] #ALrICORNES J'emprüntè ées caractères à M. Mulsant, qui à établi cé genre soud Je nom indiqué dans la synonymie. Il ne contient qu'un petit insecte de Colombie (1), long d'une ligne, et qui ne peut manifestement rentrer dans aucun des genres de cette tribu. OCHTHEBIUS. Leacn, Zool. Miscell. IL, p.90 (3). Menton carré, subtransversal. — Palpes labiaux très-courts; les maxillaires beaucoup plus longs; le dernier article de tous gréle, acu- miné au bout, plus étroit et plus court que le précédent. — Mandibules très-courtes, larges, membraneuses au côlé inlerne, aiguës ou tronquées au bout, dissemblables entre elles. — Labre très-court, légèrement sinué en avant. — Tête triangulaire, fovéolée entre les yeux ct sur le vertex : épistome séparé du front par une ligne très marquée. — Yeux assez grands, subovalaires. — Antennes de neuf articles : { très-long, arqué, 2 aussi gros, mais beaucoup plus court, brièvement ovalaire ou obconique, 3-4 très-petits, 5-9 formant une massue allongée. — Pro- thorax transversal, cordiforme, arrondi sur les côlés antérieurs, sou- vent sillonné près des bords latéraux. — Ecusson très-pelit, triangu- laire. — Elytres brièvement ovales, médiocrement convexes. — Pattes gréles; le dernier article des tarses postérieurs au moins aussi long que les précédents réunis. — Corps court, ovalaire. Les Ocurnemws s'éloignent considérablement des deux genres pré- cèdents par leur forme générale, et ont sous ce rapport quelque ressem- hlance avec les Bemminium du groupe des Lera. Ce sont de très-pelits insectes, souvent de couleur métallique et dont les uns fréquentent les eaux stagnantes, les autres les ruisseaux el même les torrents. Se trompant sur le nombre des articles des antennes de quelques espèces, qu'il a cru à tort étre de onze (5), M. Stephens a établi sur elles son genre Enicocenus, en réservant le nom d'Ocuraemius pour celles qui n'en auraient que neuf; mais loules ne présentent que ce dernier nombre. L'Europe, l'Afrique et l'Amérique du Nord sont les seuls pays où des espèces de ce genre aient été signalées ; il y en a une vinglaine de décrites (4). (1) &. graniger, Muls. loc. cit, p. 2. (2) Syn. Enrcocenvs, Steph. Il. of Brit. Ent. Il, p. 196. — Ecoronus, Fab. — Hypræna, Ilig:, Oliv., Latr. {2) Sturm (Deutsehl. Ins. X; pl. 221, f. C) a commis une erreur semblable au sujet de l'O. exsculptus, qui forme précisément le type du genre ENICOCERUS ; M. Stephens nomme seulement cette espèce viridiæneus. Erichson (Die Kæf. d. Mark. Brand. 1, p. 199) a relevé cette erreur de Sturm. (4) Onze sont décrites dans le travail de M. Mulsant : O, granulatus, eæsculp= héLorttonned, | 469 HYDRAENA. Kuce. in Scunen. N. Mag. d. Ent. p. 579 (1). Menton grand, tronqué en ayant, avec ses angles antérieurs saillants, — Palpes grèles; les labiaux petits, à 4er article allongé, les deux sui- vants courts, égaux, fusiformes; les maxillaires très-longs, à 4° article très-petit, globuleux, le 2 très-grand, arqué, le 3e beaucoup plus court que le 4, celui-ci fusiforme., — Mandibules très-courtes, arquées, inermes en dedans. — Labre transversal, fortement et étroitement échancré dans son milieu; ses lobes arrondis. — Tête horizontale, un peu rélrécie en avant; épistome échancré. — Yeux pelits, subglo- buleux. — Antennes de neuf (2) articles : 4 long, subcylindrique, 2 de même grandeur ou plus court, plus gros, 3 très-petit, à peine distinct, * 4 court, saillant en général au côté interne, 5-9 formant une massue allongée. — Prothorax subtransversal, rétréci en arrière, anguleux la- téralement, échancré en avant. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres ün peu plus larges que le prothorax, oblongues. — Pattes grêles ; le dernier article des tarses postérieurs plus grand que les pré- cédents réunis. — Corps oblong ou assez allongé, médiocrement convexe. Insectes encore plus pelits que les Ocarmenrus dont ils se distinguent aisément par la longueur de leurs palpes maxillaires, leur labre fendu, leur forme plus allongée, etc.; ils ont du reste des mœurs semblables, si ce n’est qu'on ne les trouve guères que dans les eaux stagnantes. On en connait maintenant vingt et une espêces, qui, sauf deux de l'Améri- que du Nord, sont européennes (3). tus, gibbosus, miargipallens, marinus, pygmœus, bicolor, etaratus, pelluci- dus, foveolalus, punctatus. — Aj. : esp. européennes : O. metallescens, Rosenh. Beitr. z. Insektenf. Europ. p. 27. — crenulatus, Mulsant et Rey, Ann. d. I. Soc. Linn. d. Lyon, 1847-49, p. 236. — difficilis, quadricollis, Mulsant, Ann. d. 1. Soc. d’Agric. d. Lyon, VII, p. 375. — quadrifossulatus, pilosus, bifoveolatus, Waltl, Reise nach Span. Il, p. 65. — Esp. africaines : O. sericeus, Mulsant, loc. cit.p. 376; d'Egypte. — megacephalus, Bohem. Ins. Caffrar. p. 587 ; de Natal. — Esp. de l'Amérique du Nord : O. cribricollis, nitidus, J. Le Conte in Agass. Lake Super. p. 217. — puncticollis, interruptus, lineatus, 3. Lo Conte, Ann. of the Lyc. of New-York, V, p. 210; de Californie. (1) Syn. Ecoruonus, Fab. Gylh. ete. — Ampumozus, Waterh. Tho ent. Mag. 1, p. 292. (2) Erichson, MM. Mulsant et L. Redtenbacher ne leur attribuent que sept ar ticles ; il y en a réellement neuf, comme Sturm (Deutsch. Ins. X, pl. 224, f. B), etaprès lui M. Kiesenwetter, l'ont dit. (3) Toutes décrites dans une bonne Monographie que M. Kiesenwetter a pu- bliée en 1849 (Linnæa ent. IV, p. 156, avec un supplément, p, 425). Les espèces 470 PALPICORNES. Le genre Amrmmorus de M. Waterhouse, établi sur une espèce (A. atricapillus) trouvée en Angleterre, ne paraît différer de celui-ci que par des palpes maxillaires un peu plus longs et des élytres plus larges, TRIBU V. SPHÉRIDIIDES. . Les deux lobes des PAGNOES coriaces ou submembraneux. — 2° ar- ticle des palpes maxillaires plus ou moins renflé. — Antennes de neuf ou huit articles. — Prothorax de la largeur des élytres à sa base, rè- tréci en avant.—Tarses non natatoires; le premier article des postérieurs beaucoup plus long que les autres. C'est à cetté tribu qu’appartiennent les espèces terrestres de la fa- mille; mais elles ne la composent pas à elles séules; on est obligé, d'après la Strüclure de leurs tarses postérieurs, d'y comprendre les Cy- cLonoruM qui vivent uniquement dans l'eau où ils se comportent comme les Hydrobides. Ce genre rattache par conséquent la tribu à celles qui précèdent (1). Les larves de ce groupe ne sont pas mieux connues que celles des Hélophorides. Tout ce qu'on en sait se réduit à quelques mots de M, Mulsant (2), sur celles des Senæriorum qui, selon lui, sont étroites, allongées, d'une forme rapprochée de celles des larves d'Hydrophilides, avec des mandibules cornées, beaucoup plus longues que la tête, 31 européennes sont, dans l’ordre où les place l’auteur : I. festacea Curtis, pa- lustris Erichs., sicula Kiesenw., carbonaria Kiesenw., riparia Kugel., morio Kiesenw., rugosa Muls., nigrita Germ.,-curla Kiesenw., angustala Sturm, angulosa Muls., polita Kiesenw., planata Kiesenw., dentipes Germ., lapidi= cola Kiesenw., gracilis Germ., flavipes Sturm, pulchella Germ., lata Kie= senw. Les deux espèces américaines sont nouvelles : pensyluanica ct margini- collis. Le seul reproche qu’on puisse adresser à l’auteur de ce travail, c’est d’avoir passé complètement sous silence la « Monographia Hydrænarum Angliæ, » pu- bliée par M. Waterhouse dans VEnt. Mag. loc. cit. IL s’y trouve plusieurs espèces nouvelles qui doivent probablement rentrer dans quelques-unes de celles qui précèdent, savoir ; H, conçolor, nigropicea, melanocephala, pygmæa. (1) M. Murray a publié récemment (Ann. and Mag. of nat. Hist. Ser. 2, AU, p. 73) un travail intéressant sur ces insectes, intitulé : « Sur le genre GERGYON, avec un court synopsis monographique des Sphéridides de l'Angleterre. » Il est essentiel à consulter pour la synonymie des espèces du genre en question, que M. Stephens avait multipliées outre mesure ; les trente-deux qu'il a décrites sont réduites à treize par M. Murray. €) Col. d. France ; Palpie. p. 147 et 151. voec., Cr à da dlémhoho, € PART se UN PUIS SPHÉRIPXIDES. x ajoute que la métamorphose des nymphes en insectes patfaité, s'ôpère dans l’espace d'un mois, I. Prosternum et mésosternum étroits, Métasternum envoyant une saillie entre les hanches intermédiaires + Cyclos totum. J Métasternum sans saillie entre les hanches intermédiaires : Sphæridium, Cercyon. t U. Prosternum et mésosternum très-larges. Jambes antérieures échancrées en dehors : Megasternum. _ non échancrés en dehors : Cryplopleurum. CYCLONOTUM. Der.) Encus. Die Kæf.d. Mark Brand. I, p. 212 (1). Menton carré, transversal, parfois concave en avant. — Languetté bilobée ; ses lobes arrondis et ciliés, — Palpes labiaux courts: leur dernier article plus court que le pénultième, obtasément acuminé : Îeé maxillaires médiocres ; leur derniet article un peu plus grand que le précédent, subeylindrique et obtus au bout. — Mandibules coriaces et ciliées en dedans, bidentées au bout. — Labre caché sous l'épistome, échancré et cilié en avant. — Tête penchée, orbiculäire, avec l'épistome plus ou moins tronqué. — Antennes de neuf articles : 4 assez grand, un peu en massue, 2 subglobuleux, 3-6 très-courts, très-serrés, s'élar- gissant graduellement , 7-9 formant üne grande massüe allongée et lâche. — Ecusson assez grand, triangulaire. — Elytres convexes, sub- hémisphériques ou oblongo-ovales, — Pattes courtes; cuisses larges; jambes garnies de petites épines en séries; tarses cours, un peu com- primés ; le premier article des postérieurs un peu plus long que les trois suivants réunis. — Mésosternum étroit, perpendiculaire, muhi en ar- rière d'une lame qui rejoint entre les hanches intermédiaires une lame analogue du mélastérnurh. — Corps convexe, subglobuleux, 6valë où oblong. M. Brüllé à fondé ce genre sur l'Hydrophilus orbicularis de Fa- bricius, ét comte cétte espèce à, par exceplion, le menton toncave eh avant, il lé nomma Coerosroma ; mais M. Mac-Leay ayant déjà, comme on l'a va plus haut, établi un genre Coscosromus parmi les Carabiques, Erichson a adopté pour celui-ci, le nom sous lequel Dejean l'avait dé- signé dans la dernière édition de-son Catalogue. Les Cyezonorum sont de petits insectes d'un noir profond et brillant, (1) Syn: Cofrostoux, Brullé, Hist, nat. d. Ins.; Col. IT, p. 293. — Hynño- pHius, Fab, Say, — Senænimium, Mac-Leay, Klag, dr PALbICONRES, à élytres lisses où ponctuées en stries, qui ont des habitudes tout aussi aquatiques que les Hydrobiides, et qui, à ce titre, forment le passage entre ce groupe ct-celui-ci. Il paraît y en avoir partout, et la plupart de leurs espèces ont un habitat tellement étendu, qu'on ne peut guère leur assigner une patrie précise; il y en a même qui paraissent étre complètement cosmopoliles (1). ' SPHÆRIDIUML Fas. Syst. Ent. p. 66. Menton transversal, sinué en avant, avec ses angles antérieurs ar- rondis. — Palpes robustes ; les labiaux très-courts, à dernier article plus court que le précédent, obconique; les maxillaires médiocres, à 2° ar- ticle gros, en massue, 3° obconique, 4e plus court et plus grèle. — Mandibules cornées, ciliées en dedans, terminées en pointe aiguë. — Labre très-court, coupé carrément et cilié en avant. — Tête penchée, orbiculaire, amincie sur ses bords, tronquée en avant. — Yeux en grande partie inférieurs, peu apparents en dessus. — Antennes de huit articles : À assez grand, comprimé, arqué, 2-4 très-courts, 5 annexé à la massue grande et peu serrée, formée par les trois derniers. — Ecus- son grand, en triangle allongé. — Elytres brièvement ovales, médiocre- ment convexes. — Pattes icourtes et robustes; cuisses larges; jambes comprimées, hérissées de longues épines ; le premier article des tarses (1) M. Mulsant (Ann. d, 1. Soc. d'Agriculture d. Lyon, VII, p. 166) a publié une Monographie de ces insectes, mais qui ne contient que les espèces de la col- lection de Dejcan, lesquelles appartiennent aujourd’hui au Muséum d'Histoire naturelle de la ville de Lyon. Elles sont au nombre de onze ct classées dans l'ordre suivant : G. globulosum Klug (Hydrobius rotundatus Dej.); c’est l'Hy- drophilus exstriatus de Say, Boston Journ. of nat. Hist. 1, p. 171; des deux Amériques. — orbiculure Fab.; d'Europe, de Madagascar et des Indes or. — cayanum Lac.; de Cayenne. — capense Dej.; du Cap et des-Indes or. ; paraît être le Sphæridium hydrophilioides de M. Mac-Leay, Annul. Jav. p. 36. — sub- rotundum Fab.; de Colombie. — sublævigatum Muls.; patrie inconnue, — flavicorne Schœnb.; de Cuba et de la Jamaïque. — ypicicorne Schænh.; de la Jamaïque. — americanum Dej.; de Cayenne. — striatopunctatum Dej.; du Brésil. — abdominale Fab.; de l'ile de France, Madagascar et des Indes orien- tales ; il a été également découverten Sardaigne. Les observations qui accom- pagnent cet extrait sont empruntées à Erichson, Arch. 1846, IT, p. 105. A ces espèces, aj.: Cœlostoma nitidum, de Java; subdepressum, du Mexique; punctulatum, du Chili; conveæum, de: Cayenne; minulum, du Mexique ; s/ria- tum, de Colombie ; insulare, de l'ile de France; senegalense, du Sénégal; Casteln. Hist. nat. d. Col. II, p. 58. — Sphæridium diaperinum, depressum, Klug, Ins. von Madag. p. 72; de Madagascar. — Cyclon. rufilarse, nitidum, Bobem. Ins. Caffrar. I, p. 601; de Natal. — subquadratum, L. Fairm. Rev: et Mag. d. Zool. 1849, p. 412; de Taïti. — hispanicum, dalmatinum, Küster, Die Keæf. Europ, XIII, 39, 40; d'Europe, BonÉnibnbes, 44 postérieurs aussi long que les suivants réunis, — Prosternum lamelli- forme en arrière; mésosternum envoyant une lame entre les hanches intermédiaires. — Corps suborbiculaire ou brièvement ovale, médio- crement ou assez convexe. Insectes d'assez pelite ou petile taille, noirs et ayant ordinairement deux ou quatre taches d'un fauve-rougeâtre sur les élytres. Ils vivent presque exclusivement dans les bouses sous lesquelles ils creusent des galeries, où ils cherchent un refuge, quand on veut les saisir. Les mâles se distinguent des femelles par leur prothorax plus ample et surtout par le dernier article de leurs tarses antérieurs qui est renflé, et dont l’un des crochets est très-épais et fortement arqué. Le genre est presque exclusivement propre à l'ancien conlinent ; les espèces décrites s'élèvent à près d'une vingtaine (1). CERCYON. Leacn, Zoo!. Miscell. IX, p. 95 (2). Organes buccaux, tête et yeux des Sraæmioium. — Antennes de neuf articles : 1 assez long, déprimé, un peu arqué, 2 conique, court, 3-5 très-courts, submoniliformes, 6 cupiliforme, annexé à la massue oblongue et serrée, formée par les trois derniers. — Prothorax et écus- son des Spnæniium. — Elytres plus ovales. — Pattes courtes; cuisses larges; jambes comprimées, garnies de pelites épines disposées en sé- ries; premicr article des tarses postérieurs à peine aussi long que les trois suivants réunis, — Prosternum en triangle allongé; mésosternum formant une lame longitudinale entre les hanches intermédiaires. — Corps ovalaire, convexe. Ce genre, séparé, avec raison, des Senæriiom par Leach, en diffère par ses antennes, ses jambes beaucoup moins épineuses, et quelques différences dans le prosternum et les tarses antérieurs qui n'offrent rien de particulier chez les mâles. Ses espèces sont très-petites et vivent à la manière des Srnærinium; quelques-unes seulement se trouvent (1) Esp. européennes : $. scarabæoïides Linn., bipustulatum Fab., margi- natum Scriba; M. Mulsant n’en fait qu’une variété du bipustulatum, dont il paraît toutefois distinct. — striolatum, testaceum, Heer, Col. helvet. I, p. 487. — quadrimaculatum, Küster, Die Kæf. Europ. Il, 23 (scarabæoides var.?).— Esp. africaines : S. senegalense, caffrum, Casteln. Hist. nat. d. Col. IE, p. 60. —abbreviatum, ornatum, consobrinum, apicale, ezile, Bohem. Ins. Caffrar. I, p. 603.— Esp. de Madagascar : $, chrysomelinum, Klug, Ins. von Madag. p. 72. — Esp. de Java: S. dimidiatum, vicinum, Casteln. loc. cit. p. 60. — Esp. de l’Amér. du Nord: S. melænum, Germar, Nov. Ins. Spec. p. 96. (2) Syn. Tricuoropa, Brullé, Hist. nat. Ins.; Col. II, p. 294, — PeLosoma Mulsant, Col, de France; Palpic, p, 184, 474 : PALPICORNES. dans les endroits humides, sous les pierres, les mousses et les débris végélaux. Le genre Tricnorona de M. Brullé, fondé sur une espèce exotique de Madagascar (P. cassidæformis Br.), ne diffère de celui-ci que par üne fossette que présente le bord antérieur du menton, comme chez ÉLIRE Cyeconorum, et des tarses un peu plus velus en dessous, eux caractères qui ne sont manifestement pas génériques. . Je ne vois rien non plus, dans les caractères assignés par M. Mulsant à son genré PeLosomA, qui soit suffisant pour le séparer de celui-ci; il n'én diffère que par le mésosternum anguleux en avant, au lieu d'étré parallèle dans toute sa longueur. L'espècé unique (P. Lafertei Muls.) que M. Mulsant y rapporte, est un très-petit insecte, découvert dans Ja France Centrale. Les Cercyox sont assez nombreux et paraïssent exister dans la plu- part des régions du globle ; les espèces décrites se montent à près d’une trentaine, dont plus de la moitié 8e trouvent en Europe (1). MEGASTERNUM. Murs, Coléopt. d. France; Palp. p. 187 (2). Ce genre ne diffère des Cercvon que par les caractères suivants : Ecusson en triangle curviligne, à peine plus long que large. — Jambes antérieures échancrées en dehors dans leur moitié terminale et paraissant rüniés d'une dent médiane. — Prosternum large, en losange irrégulier, rébordé latéralethent et échancrè en arrière pour recévoir le sommet du (1) Quinze des espèces européennes sont mentionnées par M. Mulsant : ob- soletum Gylh., hæmorrhoidale Fab., hæmorrhoum Gylh., laterale Steph,, unipunclatum Linn., quisquilium Linn., centrimaculatum Sturm, pygmœum Hlig., littorale GyNh., aquaticum Steph., flavipes Fab., melanocephalum Linn., minutum Fab., lugubre, anale, Payk. — Aj.: C. castaneum, pulchel- lum, Heer, Col. helvet. E, p. 492. — Esp. de la Russie méridionale : ©. bife- nestratum, Küster, Die Kæf. Europ. XXI, 15. — Esp. de l'Afrique australe : C. pygmœæum, costatum, Bohem. Ins. Caffrar. I, p. 609. — Esp. de Madagas- car + ©, grandis, Gasteln. Hist. nat. 4, Ins. HE, p. 62. — Esp. de la Tasmanie : C. dorsale, Erichs. Arch. 1843, 1, p. 153, — Esp. du Brésil : ©. fantillum, Muls. Ann. d, 1. Soc. d’Agr. d. Lyon, VIL, p. 380, — Esp, des Antilles : C. cri- bratum, Casteln. loc. cit. p, 62, — Esp. de l'Amérique du Nord : C: limba- tum, adumbratum, Manh. Bull. Mose. 1843, p. 260 ; de Sitkha. — maculatum, nan, mundum, minusculum, Melsheim. Proceed. of the Acad. of Philad. I, p: 101. — [1 faut aussi probablement rapporter ici les Srnænmium suivants de Say : mellipes, Boston Journ, of nat. Hist, I, p. 172; du Mexique ; apicule, Journ. of the Acad. of Philad. HE, p. 203; pretemtaltum, nigricolle, occalatum, ibid. V, p. 190; ces quatre derniers des Etats-Unis, (2) Syn. Denwssres Marsh. — C£royon Steph." Erichs, SPHÉRIDIIDES. 475 mésosternum ; celui-ci transversal, tronqué obliquement de chaque côté en avant. Le Dermestes boletophagus de Marsham constitue jusqu'à présent la seule espèce de ce genre; ce très-pelit insecte, qui vit dans les bolets, n'est pas très-rare en France et parait se trouver dans la majeure partie de l'Europe. Erichson n'avait pas cru devoir le séparer, non plus qüé l'unique espèce du genre suivant, des Cencyon, dont tous deux sont ma- nifestement distincts. CRYPTOPLEURUM. Muss. Coléopt. d. France; Palpic. p. 188 (1). Genre voisin du précédent, dont il s'éloigne par les caractères qui suivent : Prothorax non tranchant sur les hords latéraux, ayant ceux-ci repliés en dessous, de facon à formèr un triangle à sommet dirigé inférieure: ment. — Jambes antérieures entières sur leur tranche externe. — Pro- sternum et mésosternum encore plus larges; le premier formant un triangle renversé, échancré au bout et dont les angles antérieurs sônt un peu tronqués. Le prothorax et les jambes antérieures fournissent les deux caractères qui séparent le genre des Mecasrennum, dont il ne mériterait pas sans cela d’être séparé. Le Sphæridium atomarium de Fabricius, sur lequel il est établi, se trouve communément dans les bouses et parfois dans les bolets et les champignons. (1) Sruæriniuu ou CEncyoN des auteurs. FIN DU TOME PREMIER. THE TRS RRN ON 7 TABLE ALPHABÉTIQUE DES COMPRIS DANS CE VOLUME. pages. TN rar ee 315 ul ot a RE 347 AÉROE e 323 Vue AG CN TORRES 360 GT SAR ETES 17 Acanthogenius.. . . . . . .. 93 Acanthoscelis. . . . ...,. 194 ACEDHONUB. .". . .. 1.0, 201 SOUPER 430 ACITODUR Se ares eue set 287 AOMAAON A ee à 0 de eee 332 dcephuise armee 323 ANRNAINUB PE es etai ete rerere 302 HAITI ne etes oise tele 323 PANAIDIODUS 5 mars 153 DRUDUN Ne evene Later e 222 Æmalodera.. . . . . . ... . 370 Æniclomorpha. . . . .... 17 NIMES P Paie a ane re sc 91 ADRAIUR.. - 7.0 ee 308 Lot LR ER RE 372 AIOTNHOTUB en lab et 117 INT SATA 424 ST ADSOMA Ne « à ne es 0e 365 LOT en OR 87 LE Mn SO 110 AMOR nie à sresialete se 251 ATONOCHANG NT... 0... 140 Agonodemus.. . . . . . ... 323 Agonoderus: . . . . . . . .. 262 Agonum, , a sers AlpœŒus. .. .. 5. Amblycheila.. . ...,... Amblychus.. . . ....... Amblygenius.. . . . .« . .« . . Amblygnathus.. . . . . . . . Amblystomus. . . ...... Amblytelus: - +. #.,: crèri Ammosia. Amphasia,..- .. . nn. Amphibolus. . . . ...... Amphiops. .- . « . . . . . . . ATADHIZOA D à 40 0 © & eee ste AMPHIZOÏDES. . . . . , . « « « Anatrichis,.2.. "1 .40R Anagulacus. . . . . . . . . , ANCHOMÉNIDES. . . . . + « . » Anisoenemus.. . . . . . . . . ANISODACTYLIDES, « « « »« « « » Anisodactylus. . . . . . . . . Anisomerg. . « « « + « + s + « Anisotarsus. Anodocheilus, ,,,,.+,, FAMILLES, TRIBUS ET GENRES TABLE ALPHABÉTIQUE: pages, Anomœus. «14.1 Anophthalmus.. ...,... 372 Anoplogenius, . . . . .. + + 304 Antarctia.. . . .., . . + 4 336 ANTARCTIIDES,. « « «ee o + « 336 ADN IR ere rene ne rene se soie eme 177 ANTHTADEN. ee ee eee 175 PAUATANEr re ece nine joel 108 106 RPC 72 AIDES 2 es ee 278 ADIOOIDIB eee Me sous ton 185 ADIOINOTAE:. 7. Mu 58 Apolomoplerus. . . . . . .. 54 ADOTOMUS "0... 2 172 ANDIBUUS. SN CRE . 19% ANSE T Or =. en catlete 269 Tee Or ete ton mes ii ATLELOBSSU Se te MR etat ane 24 LADUNUB eee ms Mreheste 98 Arachnoïidius.". . . ..... 323 PNALHATER= ee ee nee seen 384 ATATDYMUS.. +. + ne 242 ANAIRIOMIR sie te 206 ATQUIOPE SR es 323 (ANIBIUBSe Ca tee se rat seete 167 MAIRES ere ee ce tale ne 192 PMAITOD ee eee Caraeus 125 (LS PRO 126 Aspidoglossa.. . . . . . « . . 205 ASDONINA LS . .. : rene osent 223 AO atroce 223 ASIYDIS, © sa soie 315 ALTACIONOIN, 2. 0e ere 180 ATMANUR, + os ete palette 288 LT ERSSRRT CCC 72 Augasmosomus.. . . . . . . . 253 Axinidiume ee . ."., 249 Axinopalpus. . . , . « « … 118 Axinophorus. . .... 151, 187 Axinopsophus. . . ..,,... 125 AXINGOMA. .. ; » . : 274 B HAUIENON IL. en renetee 234 Bæoglossa. . . , . . .. SITE Baripus,. , , , , es ve 240 Barymorphus. . .,.,.:4, Barysomus.. . . . . : « : it DANOPOT re ose + : Ne Batogcelis, ... 4..." Beleopterus. . . +. . .. . « Belonognatha. . . . . . . . . BEMBMDADES. . . . . , . « . . BEMDIdIUM Tee RÉTONER eee = DIRE, Hu rss BOMBE CLONE EEE Bothriopterus. . . . . . . .. Bruce nt BRAGHINIDES. . . . . . .. . . BACENUR EE re. ere Brachycmlus:s 5.7... Brachygnathus.. . . . . . .. Brachypalpus. . , . . : ... Brachystylus. . . . . . ... Bradybænus. , . . . . . : .. Bratlycellus.n 16 "10 BradIUS LCR BAONIOSOMA - 5 rene Mes ravi BTVONUS ES ARE CHEARUR TE ee TERRE COUGAES-E SC E Calidéma. Cr Callimosoma.. . ....... Callisthenes. . + « : . . = . OUR ER Ar en Calochroa. . . . .. RE (GENE Se COOL ER EMRE CHIDEOMAENREREE Camaragruthus.. . . . ... COMMUNE LENS Camptodontus.. . . . .... Camptoscelis.. . . . . . . .. Camptotoma.. . . ...... Campylocnemis, . . . . . .. Cho ere CARABIDES, , errors ba pages 221 _ÉSbere I TETE Me TS LE eV RS ci : ; IPS, de , Cürabus. - . . . ... : 54 Cardiaderus. . . . . . .... 367 Cardiomera. . . , 11 27004 Cardiophthalmus. . . .,.. 245 Carenostylus. +... : :.. 323 MATE + + + à sv 27e 192 Cürterus. . - . .....!#%# 180 GRcEugee + + 0 245 CANOIEG re. ee 73 Catadromus. . . . . .. PO | Catapiesis. + . . . . PACE PE Tam à | à Catascopus.…. . . . . :..,: 145 Catoptria - . . . = «7e 17 Céchenuss . .-........ 54 Célenæphes. . . ....... 138 Ba... NE 332 Bling à à 4 5 5 00 417 Centrocheila.…. . . , . .... 11 Obnhalotes... ., «411. 239 Ceratoderus.. ... . .... 467 COVER nd 8 6» + 20 473 CARODIDSSUS.-. + + + MT 54 Chœtarthria. . . ....... 461 Chalcochrous..…. . . ..... 323 'TTRSSR ENS, 378 Cheilonycha.. . . . . . . .. 17 Chelonodema. . . ...... 130 CHEN Re à .… « 323 GRHOLOMUE..-..-. -.... 170 CS SO RER One 224 {00 POP IR 215 Chrysostigma. . . ...... 58 OMR SENS ee 17 CICINDÉEËÈTES. . . . .... 1 CICINDÉEIDES. : + . . . . . .. 14 CHER ERREURS 382 Cr TR Rue 204 CNÉMACANTHIDES. . . . , . . . 237 Cnemacanthus.. . . . . . .. 240 Cnemalobus. . . . . ..... 249 Cœloprosopus. : : . . . . .. 147 Cœlostoma.. . : . . .. 461, 471 CROSOMUSS ET: 315 Coiuriss 517 1 5% Lime p" CORESRIDENn 20: 5e Une 27 CobyMBÉTIDES. . . . 4... Copelatus. . . .-. ; : + CÉC Cophosuss :..".:..:.",.2m0 CDS AT serre te Craspedophorus Cfyobiuss. = "Lac Cryptopleurum: . . , :... 475 CTÉNODACTYLIDES Ctenostoma, .. .. .,. : +. Curlonotus: + +. +. CYÉMRDES 5 204 CXCOlOPa. Re et 723 3 201 341 CUIOUS en... 439 Cylindera. . . .. :. .. ss of Cylindronotum. . . . .... 107 Gyllidium. « . 44. . «. 408 Gylloscelig. 2... : 41080 Gpundis.. RES 108 Cymindoidea. . .. ..... 108 NT RER 318 Cyphogenius… . ....... 274 (BRON. 5.1. ee 179 Cyphosoma. . ........ 145 Cyntoderus.. . . . ...... 329 D Dailodoñtus. . ........ 86 TRIER eue, à ses 61 Düptomorphus..". . . .... 271 1:11 SR 261 MAMELNIAS EE 2 1. ce + 115 MEME R NE ee ES 116 Déndrocellus.. . . . . . ... 80 DOS: 1: 217 DORE TRS ARE, 80 Desmopachria. . . ...... 416 MTNAIR. . ... ... 46 Diachromus. . . ......,. 277 Diäphoromerus. . . .. ... 273 Diaphoroneus. . . . . .... 112 Diaphoropsophus. . . . . .. 221 MDROMUNE Fe me ere 88 Dibolochilus. . . . . . vise Dicirusm: ©: SL. 271 DÉBINAUE 4. nn 366 NT APM 232 Dicranoncus. . . ....... 358 Diaphils E NNRS 314 Dicronochilus. . . : :.... 344 Detus En 389. MNQUTUS,".. ee 439 TMUTES ET. rene 439 Dinodes. . . .. TR D CS 22% LH ED A MAOEE À PR AAENTES 238 THRIOChENG.. NN. NE, 233 TNORATPUR ee 349 Dirotué.: : . : , . ,.. 40912 Piscoderus.. . . 392 DiénhEnicos. . . - +7 249 Distipsidera. , . . ...... 4 DE PRE 316 1) 01) RENE" "165 LH TC RON NN 168 Dolichochtis. . . . ...... 136 ADUOOUS EE Te RIRE 344 PAPAS. eo u 151 Drimostoma. . ......., 313 Aromibar- Rien ; 26 LH) TERRE 119 Dromoceryx.. . . ... . 4... 122 Dromochorus. . ....... 9 MED ie ete tee 79 OPUS TE RATER 300 Dyorichoderus.. . ...... 323 RUE al eee eur 202 Dyschromus. . ....,... 314 L'S NI PERRET 356 Dysidius.. a …. 100 323: Dyticus. se RE 428 AYTISCIDES. Le 403 DANEUDES. 1... . 00 426 BNRQURS ue ee dire eo 428 E Eccoptogenius. . .,...,.. 320 Eccoptomenus. . . ...... 227 Echimuthus. . . .....,. 127 MR LOU 378 Rae rs. «M 43 HATLUR. 5 ete 44 HIADA OPUS E 465 Emidopterus.. . . ....,. 194 HMIDIEURUS:. 0 2... 466 Enaphorus "0. 59 CENT MES AE 0 164 NN TRE MS MES 438 Enicocerus.: à : 5e 1: .4 468 Enpleurus: - : +: 40 458 D MIDOSMEUS, à 5: 4 NOTE 211 Epimetopus. . . . .. .... 467 VAT E101) CARRÉ 438 ECRAOMIR le dei 223 Zretes. CRE. 429 pages: Enlcaus., à aus à 4 0 6 à « 80 nee ent il NOIR ri see Let 16 OEM 0e Le lens Uo ne ene ae 393 Eucamptognathus. . . . . . . 322 Eucophalus. :. . .. .... 271 TOR NEMPMARREERRE 148 DUDIHOMNS ee ee ie 322 MANN OA EL ondes ous 319 DUNCAN RER NOR 210 Eudromus. . . : .... 323, 382 ETENIQUR ist 0. coreuce 388 Eutlampre. » . . . :,. +. 17 ŒABRIUS Se ue sorte sue sosie 118 ENIBDIDB eee te 353 MUMÉCIOM als re ee 429 MUNONIUR sortes os» e 85 EUPIYDES à & eu see 3 + 131 ŒUDTORONUS: 6... he 27 Euryarthron. ." :. . :.. 17 Eurychile. . . . .. . Eurycoleus..…. - . . . . .. 129 Eurydactylus. . . . . . . .. 224 UNE Us es eee 143 EUPYAEPUS nues car uote de 266 Eurymorpha. . ........ 17 EAN eee » « + + ss «à 17 Eurysoma:s ts ssnete 2 40 210 Eurytrichus.. . ... . . . .. 279 Euschizomerus.. . . . . . . . 212 PUMA Ces: mar oree 161 Eutogeneius. . : . . . 57e +7 00D MODES era ee a ee 192 Eutrachelus. . : . . : . . .. 81 MUIMON ES 7. ee sue 330 VANLOIUB: ae + à eue ee 399 MRCIBNOR ee un, ce een 395 F MÉTONIN rE Pee sre ele 323 MÉDONIDERs + eee +... safe 317 Feronomorpha.. . . . . . .. 323 G AE AIO e 82 GaLénripes, , , . , , fe. 79 Led ee at d'écrans 47 la DEEE Faëte Aibnisériqué Gedbænus. à » à à « 2. . . 2 Geobius: =. 4 4 + 11 0 4. 2 Geodromus.. . . , ..... 300 GUOPINUS.. à + += een 260 Got Marennes 189 CobArE eee 460 RIVORSS 120 rente 110 Glyphodactyla, . . . . .... . 114 Glyptoderus.. . . . . . . .. 224 Glyptopterus.…. . . . . . . .. 323 GINNUB Es er dns 255 Gnathaphanus. . ... . . . .. 299 GORRONIR: sert 196 GODIO{TOPIS. 0... 100 157 GRAPHIPTÉRIDES. « : , + « + « 173 Graphipterus.. . . . . . . +. 174 Graphoderus. . . . ..... 431 Gynandromorphus. . . . . . . 283 Gynandropus.. . , . . . .. + 284 Gynandrotarsus. . . . . . . . 283 ENT S R e 440 GYRINIDES,,.:. Ce 433 GYrINUR. RP ee 438 ii HALIPLIDES. : : + : : : : .« . « 410 LE b yo CR SR PE Er doc 411 Haplocælus, . .. ... 323 Hanlauile cmt. ete 185 HADlopesa, 3-66 2.4 5 0 133 Haplopisthius. , . . . . . .. 269 Hüptodanuss 4, , 323 HAPDATIES TN NE M. 235 HARPALIDEB en 0 ss 0e 285 Harpalus. 007 295 Helwotrechus. . . ..... 149 HONG: PE 2 ttes 5 92 HÉLIUOU ESS. re à 92 Helluomorpha, . . ..,.... 95 HELLUONIDES. . ... . . 90 HHOUIO EE Tree: nt 50 AIDES RE et ie 452 HRIDORUPASE Er. Mr 456 HÉLOPHORIDES. . . . . . . . . 465 HElOPHONUB., ee cire 465 Hemitolén2 4, , , «+ cv 100 re ASE. 4 » à AM ad Et 2 "De 24 CE > sue | Bus pattes, niBOS LA Gui : piges: Heptadont, iiisuiuuss 17 Heteracantha.s à » 4 . : . « 307 Heterodactyluses M . . . …. 275 Heteromorpha., . . ..4.. 154 Heteroscelis, , . «4 182 Hexagonia, . . . . ner -010D) HiRTIDES tune este. pale 47 AOC CNP REUX 48 MIND en ele 305 MANTUS he TRUE 301 Holciophorus:, . . . , .. .. 401 Hole rez ride 227 Hülolissus. :. .. ns as 187 Holoscehs. LR 163 Homalolachnus.. . . . . . . . 220 Homalomorpha.. . . . . . . . 187 Homethes.. . . . . nue 118 Hoplitus. ….:.,...... 41 Hoyplogenius.. . . . .. ... 227 Hoplognathus. . . . . . . .. 159 1 0 (GUEST 229 HEADER Era U ris dote 431 Hydrachna.. . . .. . .. 412 Hydræna. 5... . 469 HUTNUMS MT RENTE: 382 HANROBUDES- Dre ve 0/0 0018 454 HUATODIUR reg tue 455 Hydrocanthus. . . .. nst#l9 Hydrochariss : . . . . « - » ‘452 Hydrochus®. . ., ... ... 466 Hydrodema. . : . . s . sn 450 HYDROPHILIDES. . . . . . . . 447 Hydrophilus. . . . . . .. «+ 450 Hyproronnes. . ....,... 413 Hydroporomorpha.. . . . . . 417 Hydroporus. ......,.. 415 Hydrosoma. mr... 450 Hydrous. . ... seat EE 452 Hygrobia. RS . 412 Hygrotus... .. . .. PS : Hyperion.. . . .. ee 182 Hypherpes.,.., ....., 323 Hyphæreon, , 7 + se « 284 Hyÿpharpax.s 5,4 te 282 Hyphydrus.. , ,., re Ptodié Hypolifhus., 2,7 0 295 Hystrichopus.. , . .... .… 114 Coléoptères, Tome I, figel: î CHAR Te 2 à 2 T0 0 Idiomorphus.. . ...:... 254 LINDIUR, = ere sm eme 424 Iniopachys.. . . . . .. 1%" 54 IneBR, verte MES De D dede L Irichraa. "4" SPEED Isopleurus.. . . .. Vs 002 HSOIAP USE. Ne ete e 211 ER UT Pt OU A 1 Lo 160 L Labocephalus. . . .....: 144 Lactobius. 2. "67. 1707. a site LOIR Laccophilus. . . ....... 420 Lachnocrepis.. . . . . . . .. 394 Lashenus. ... ... ...« . e 200 Lachnophorus, . . . . . . ss O1 LODAPUS mare aa ar 323 Lamprias- Ne STE 127 Laphyra. 2, 2. puce VS Lasiocera.. . . . . ta te TE ASS RP TR 127 LÉBUDES, 0 c'e cet OR Lecanomerus., . , . « . 280 Lalarhiton es se etiet 238 LAOONEMIS.. +0! à à Mae tas 332 Dauer ae Nes 332 Létis,.-rs see cote 52 als te Te ES SRE Leptodactylu... .....:. 146 Leptotrachelus.. . .....,. 76 Lesticus, . . . . ÉNMETS sl Lestignathus., , . . . ..... 345 LAUCOREQ LS 5e nan AO ALE LA CRAN Tr : 130 ETNININES: 12 ie MN eee 231 NOINNE D ee sie 233 Limnebius. … . . : . 460: HiGnvhOB, - pts 123 Liopfanuss : + . à Lente 424 Lissauchenius. . . . . . . .. Da Lissopterus. , . , . En Lissotarsus.. . . . FR n | Lobodontus, , .... 142 Lan Se j $ Lœmosthenes… . . . .... Lonchosternus. . . Re ONE NE eee en D te le Dophidius.….". . : « .. .+ Lôphoglossus. . . ..,,., à Loricera. . . . . re aie * ‘ee Loxandrus,- .. .-. 05 D: Loxocrepis.. . . . . . - Te n+ LOxomeErus. = =. > - 21 : DVer0e., os 44 F Lyinnœum...,,.,,..:: 23 Lyperophorus. . . . . .. .. Er Lyperus. . : . .. Ve PTS à Lyrothorax. . .. ...... M So = = - Machozetus. . . .....:: 3 Macracanthus. . . . .. , .. Æ Macrocheilus.. . . . . . .. ; : M * IMAHICOTE = 2. : 5. à è Su MANTIGORIDES.. « « 4. , . 4 it 1° T T PÉESREERENENRER Minor ss «47 À 'OTTRRSÉEN 'NONEENE Meégacephala.. ,,.:,.., MecacéPHALIDES, + » + , Megalomma, , 1.4: ” Megalonychus, à: 4: :. .., Megalostylus x à: :4::, Megasternum: , : . ... .. Megodontus, + 4435: Meladema. . ...:...., Melænus. . . . .. .. VV Melanius. 44... Janotugs x à «uv 5, è elisodera. , 1, MOodUe sr e vtr: : Mesocanthious.. . ....., -_ Metabletus.. . . . . , Metallophilus. . . ....., 3 Metaxidius. . . . PE È Metaximorphus. . . , . ... | Méliuss :. . ,. st à MÉGUR SR me à 2 0 OU MOINE «Ma see sl pages. Microcephalus. . . . : : . .. Fi Microcheila.. : : : .:.... 310 Microderes. : « me. : 4... . 259 ss... Microlestes.. : RAM: à: Microlestia: .:::..... 179 DUÉAAOPE 72 ce 274 MMiscelns res vers 116 Magodera::.. . à: : à 5, . 238 tar ser ECS Le y 4 IMDIO OPUS: à 25.4 ve te 191 Molops.. . : .. Si D: Nos Molpus. . ...: ae ete 148 Monolobus. . : : : : . . . .. 362 MONO ae mr ce ke Ca LE: MORIONIDES.. : « . : . . = . . 180 Mormolyce.: : : +. . . . .. 144 MPa es a ae se Forte 322 Myosodus. . :::...:.. 323 Mriméollh. eu ar 712 33 Myrmécoptera. : : . . . . .. 25 Mystrôpomus.. . : ...... 156 MOBtrOpIeNUS... 00e 172 N Nebria. : . =: sua ere 50 Necticuss: + : « . : 4 da OA Nemaglôssa: : . .. . . . .. 363 Nemotarsus. 4. ..,.... 390 Nefroderd. 3.53 7... 180 1e MONO DO MODES 429 NoMaretus. 4 ,,9 3 ., 10 398 LA CR REA 161 Notaphus. . .... ROBE NOTA Etes ho du cote 418 NOHONDES 24% + 7 sea 266 NON ER ne. ae 281 INOTIOPANIUS. ee 0 43 OCR. 5 1e MT 2e 141 C1] Ochthebius.. : « «144... 468 Ochihedromus. . + à 4... 382 Ochyropus.. . ..... ... 194 Ocybatus: visu, 4.. 219 Ocydromuss “sr vuve 219, 382 'até Di blé - où sm à. do Odacantha, ; ; « « OpacanTinpEs. . : Odogenius. PO Odontium, . ,%, Odontocheila.s + s : ri Odontonyæ. 44%: ..... Odontoscelis. : ; : :...:. Olisthopus. ;: ; 4, 4, . . .. (0,1 PAPA APR LE 2 EAU Omalodera. . « : 54 vs Omalomorpha. . : :. . ... Omalosoma: : à eue. nn. ae Omophron : :4::54..: OMOPHRONIDES. . à à «5: . Omostenus. . -.,::,.... OMphraz , : ss à # 54 Ornus.. VE 284 Vaee AC E e OMphreuses: #4. 2 45. 10 Oncoderus. : 12:55:52. Onypterygia. . .......: oder is Frs ‘ Ooidius.. . . .. CORTE (NE TR RO ODPhIONER. je en » © = 2,8 01e Qphionea.. 4. «si. + s 4. (OL CRIER ES OMS TE EE Lane e Ophryodactylus. . .. .. sS Orectochilus, . . . . . . . 15 Oreophilus.. . .....,.. 4 Orthogenium.. . ....,. co Qrthogonius. . , .. /.... OF esse 0 2 à Ogsyühelinen te mas CE Oxycrepis. . « . .. FAT Osgglossus.. ss. 760 Oxygnathus, 4 44... OxYSoniA rs. , ss muse Oxypselaphus. : : . .. . .: Oxystomus,s ss... On so sséusé ss Ozivies. ‘45 : 1 Pachycarus.: : . : : . : . : : A7 Pachycramion. : : . . ... . 54 Pachymorpha. : .: . : : ... 176 Pachymorphus.. : à: ?. . .. 323 Pachyteles. . . . :. at ee 197 Pachytrachelus.: : : : : : : . 259 PALPICORNES. . . . . . .: . 443 Paunorupes CLÉ 2 gb) Pamborus:"". : :.: : : : à # "66 PANAGÉMES. Ve nr ete 209 Panagæus.' . ROUE 212 RETRUREE Peer ete 295. Parallellomorphus.. . . . . . 195 Paramecug.…. . +: : .. | «- 289 Paranomus. ...::.... 355 Pasimathus. 1.2. 190 BALTODUE evene BVefs. 0 SUR) LEE ANUS COMME EU RS A LA (TO Ti 0 PR ME Lee 253 PADANMS Pers ee je 330 PÉLORIDES ee ec aens 412 ATOME ee de rt 412 Pelüphtlas. 2 0". + D PÉTMEMerate. vero jalons ee AE Pélosoma. "NN CATS Pelyocypus.. "ete 116 Pentaponita:. :.: "14. 153 Penthus: : : .: :. pers 171 RENOM NI ARS 323 PÉRTCANIDENT TRE. 137 Pericalus.. .. ... TPE RER LA Pericompsus.. : . MAS... "382 Perigona . : . . ... ce T0 PENCONT A ee Nos ma ee 332 RONDS REF ENT tee 382 Petfophluse : 5: 7 7.302822 Phæoæantha. . . . :.. EN Pheropsophas: . : : : .... 99 Philocthecnus. : . . : .. .: 105 PRDDOMS ES a este 382 Philhydrus.. . . . Most ere 456 HIDONBUS er amtashoteree 213 Philophlæus: : : : : ; , « . . 139 Philorhisus. . . 5 : : : 4. 119 Plylas a tee n PNR ln, US < pagés: Phyliodromaäs, , Li 1,::. 23 MINAER relate oLree Ce es (1) Physocrotaphus. . . . ,.., 181 Rhpsoderass.. Nu 52. tr 130 Physodeutera. . . ., . ... 23 Physolæstus. . . .. .. . + 235 PiasmuUs ne. ee ste nan EN ENS EE 175 Pionycha.. . . , .. sel Piosoma. . . . . .. 4 277 Plagiopyga.. . «+. . . « . . . 115 Plagiorhytis. : ; . . +. . 71 Rlagiolelums 20 117 RIADOIER: a nes 0 ae 94 Blntyohils.ne tite 7 Riatyehmus.ne. test + 54 RIaYYCBIUS 25 se te 323 Platydenus.. en... . ee 323 Platymetopus. . . .. . . .. 300 DANSE EE 349 Piatynodes:r =: 0.20 184 Platynomerus. . . . . . ... 341 Platypierus. 323 RME à nee a TEE 323 RIUTIORUS EE RE EU tee à 108 NÉE RES RRT 54 Pleuracanthus. . . . . . . .. 96 Pleurosoma. . . , . . . . . . 304 RIDPNOCErG: 1. 22 BIOCHIONUS,, ue 135 REINE NOR US rt 323 REDUUS SR 402 ROGONDER EE stone ee 364 Pogonophorus. . . . ..... Gr) Pogonostoma. ........ 31 RORONUB ENT AR CURE 368 RONOQMIR eee 320 HONOR RENE 179 ROMSUS EE... see 330 ROIVAtIRUR ee... 61.0 86 Porrorhynchus.. . . . . . .. 440 PHePUSG: : , es oi 17 Prionognathus. . . . . . . .. 229 Pristodactyla.. . . . : . . . . 343 BnlstONYOHUB EN... «0 341 BrocephalUEM EE + . . . 32 BONE, 06. 7, 010 Proctustes: : : OU hubte idisbièté LIRE Procrustious.s à « 2 + + 3 ‘ Promecoderus, . . ,, 4., Promecognathus.. , ..: .. Promecoptera, . ., 4. .., PseuHap nus, + 00e -7.00N Pseuno-FÉRONDES. . . . .. Pseudomaseus.. , . . .... Pseudomorpha.. . . ..... PSEUDOMORPHIDES. . . . , . , Pseudophonus, . . . ..... Pseudorthomus. . . . . ... Pseudosteropus. . . . . ... Pseudoxycheila. . ...... Pseudozsena,. - ee « RAIDRENG 4 esse a eee RSYCNONIUS ON RES HÉVONUS, Ce ete EU Bieroglossus., 4. Pierostichus... 1,0 Pierostiohus ten 0 RAM ee où oo ses cats HRAIRNTDNR Meuse een RON NES Error RAGHOCMEPIS TN ler Rhagodactylus. : : . : . . .. Rhizotrachelus.. : .,... Rhombodera.. . :.....,. Rhopalomelus, . . ::.... Rhopalopalpus, : . . ..... RATUIGENUS EN DAT AS S Sarothrocrepis. . . . . . . LP MORIN ETS) sta aie Paie Salle 1e DLANAION ER E re MEANINOIUE NM en ie Scaphiodactylus, , . . . . .. SORPIENURS 2. re see STATAPIER te ee SLATIER ete er Scaritidens, vue ve | - séities DES VAMILLES, TRIBUS ET GENRES, 485 pages, SGARITINEN 605 4 4 ue «4 . + 189 SOUMIS ne une secte 167 Schidonycha. . . ....... 78 Schidonyehus .….-.-.., 4... 78 Schizogenius,. -...-...,... 9207 Sous Er nt 258 de Loyeffe CT HRO NO EE 148 SoulOplepuss sn. 422 Selenophorus. :. ...:,:,:. 295 Sericoda,..-,:., ..,.. +. 124 SIARONA. ee suere Vs c0162 SIAGONIDESS «cer ae ee ee 162 Silphomorpha. . . . . .... 153 Simadontus. . . . . . ...., 323 DIR Be var re bens eh 110 EL RER RER 323 SOMOPIAIUS. 2. eee 264 SRERCHÉIDENL Les «2 late seeuote 462 Spérchous.-. - .-. :. . . . . 464 SDAErACrA.. 76 Sphæridium, . . . . ....* 472 Sphæroderus.… . . . . . . .. 63. Sphallomorpha. . . ..... 152 SPHÉRIDILDES. . « «+ « « « . « 470 SONOUTURE RE Pierre 340 Spongopus.. . . . ... ... 279 Sat RER 75 NÉONOGENE.. 7..." . . .., l: 31 Stenocheila.. . . . . ... . . . 74 DIENOCNEMUS,. e - .u. 365 DLBDORIDERDA NE . ee: eue lee 141 Stenognathus. . . ...... 348 Stenolophus. . . . . ..... 303 Stenomorphus. . . . ..... 369 Stenonotum. . . . . . . . .. 107 SÉBNBEOCENUS. 323 Sternolophus.. . . . . . . .. 453 DIOTONUS ET .« 323 SIGLROMNS RER 450 STOMIDES. este cette ce 247 IN te NN OS 250 NITHUOLER Re. cette 200 UE Et OO ITS 327 Suphis:. m1... . 419 Syntomus. . . .. RENE, 122 SUNUDHUS. NES SRE NT 343 Systolosoma, . ........ 369 Coléoptères. Tome I. pages, T Tachypus. . ..... ... . Tachypus. . . ... RC TALRYS Acte etes …. 9382 Tachytasses cer Tee . 382 Taphnii.er, “ess. Fer d « 343 Tarn esse enes et ste 108 Teflus.».r.r..1... EN 66 Temnopterus.…. . . . . . . .. 450 TÉMAUMO ER en 62 Tetracanthicus.. . . . . . .. 450 DETALDANE RE ere tit « 12 , Tetragonoderus. . . . . . . à 192 Thalassobius. . . . . . . . .. 380 . MNAIPINES EC lerete sfere ere 89 MHÉTAIAR ments 23 Thermonectus. . . . . . . .. 431 Thermophila.. . . ...... 176 MhYTEOPIETUE. ee. ee 143 Thysanotus, -....". 0 144 TOMOCIHIUS.7 > 1.2.5... 222 Trachaliaus: "en 160 Trachypachys. 2% . . . . .. 47 Trachyplatys. . ....... 382 rechute re see 393 M LOTS CARRE Ce 370 DEN ET er atrerts 332 TRHOAT 0 - 505 te" SO À LA Tr M TC 111 Trichognathus. .... ..." . 84 THCRONOUG, NE 473 Trichopselaphus. . . . . . . . 286 MTCONOYIR ee tee eee 23 Trigonocheilus… , . . . ... 440 Trigonodactyla.. . . . . . .. 70 TRIGONODACTYLIDES.. . . . . . 69 Trigonotoma.. . . . . . . .. 311 TRIGONOTOMIDES. . . . . . . . 309 TIMON PAUSE TN 234 DIDIER RTE ON R 278 Triplogenius.. . . . ... ‘312 Trirammatus. . . ..,... 323 DAONUS SET AR TA TER 455 ATOORAS TS ET Et 427 Trogus.. , ss state te re SAT ER FIX_PE LA TanLe Ni vibptsé _ n 8: SRINE, — 1. SAIL Ë np. EL 5 2 e ” 4 4 A no stes où of ste j of nb pÂexga 1ssnt ù Nr eu BUT 2FTIP jrear Les “a cs {138 ed n ‘snoa ap mb 32 } 509107 so soynoy “end af anb queyne ‘regquossel of ‘ynidsa p ons pad vu sed siprod ou of ‘128uep oj ny onbyonb _ “juepuodan) ‘yn7 90 onb 10b e ub ajqissoduur wsne ABIQQUE JOUUI AV ‘sise siu]9 [ no oueq 97 ns JuN94 au ajquouraut ao un nb qques r sœur HOy Snjnoa o{ ‘jny 99 oub mb oub jueyne inox 19} 2p 1sreg “Jios 09 nb roub onb aque£euyo 1ssne Anj OUI oua 9p9r) “lour ns Sxy quoduos autour un,p xnoÛ Xnop so] ‘uogrAuo sed x e ‘suÿ1od 119 2] —2,{ snbs:o] ‘ossed 1j quowuossipanoBus 329 onb 21puoyse 19 A10ase 1 Anod ‘uozes 9p QUE un S124 “stëanod 9j of onb queue ‘steuren ont of ‘onejd eur e Juvque 007 919 Z218S09 ,] SNOA 39 ‘LIU 1S0E aSIe[EUt uu,p AUuoyJ ‘Saquuvl tu se tu onu siwanod on o{ 289 ‘y 20 anb mb anb myeqe 1ssne sme12,f iqueqne no} queanorda ua ‘quoauos sjrnb au jaepued ‘our jue49p S2492,p on() “ajqeçqures 2 pano1da srvae uo,u af spuou np uaij unone wo, * qe ‘jeioupS juowessrprno$ns un pistes sijuas our afdno9 e qnoy ‘our op imoyne spiv$o sou quen -ouoid ‘srpe) asuounur un juoUU] swSIoAEN _ 2 of amor) “oovy & 298} mon op os uarq sed 75 w ke uo,[ onb syp10o} sp suejiqey s09 ap suu-sonbyonb JPXUODUII 2P UOSTWL J04L JUEUSIID ‘9SSEU9 9P VEN] AU61(09X9 an sop uour 21gu12p npuodsns ste —1od of sreur ‘ueswy nmmoyo 1ofnuuossp our anod AXAT UMP Jun pu 2p wos ne simAe ç “srmmrel ouh asreqd 9p 1umine 9048 SIOQ SI suep sexe) ot of fopuour np auwmor nb axqr{ 1ésne sre39 L “mofun ns “quoduos uq (*A )g8er ‘ler ‘agp S “22 ‘nos 29 onb mhonb ‘apuouwu np ouauoy nb ‘asbayd ounp af p7 » 1SsnD Guomny Cao x) 907 Se cos "SADONS S21S2 pOUI SAUL E SPAOIDE SJUAUTSSIP -neçdde sa arpuoyua 39 souuoinos 9p 98189 quouy UOIU HOA 910909 9[Ques our ]j 28909 ne s57104 -woi 18,4 anb xud sp armaanos oç aub ‘oxen$ r] ap sanSuey sap resodor as Irnbsioy queanos qr-1res “1 ‘sujd ayez our ou uony “spuosss xne s1ero1d Saj so19Jpad 2p Symomp sed qrestey où je stoyonb -jpnb 19 ‘saejg op xnoo op onb uorpodw.p sierinrf SIP SE9 Op FUBJNE JesIEf JJ SOINS SNJIDA 596 2 “dura wos ap so194 say ms ‘oms re «ed ey10d “2,7 pub fonows n sopriemmo s9s quemne yressed ANS [I SLONY ‘Sapaue sospuaz snyd sas sop rapeuSrs 25 & EOUSMUTOD ‘SOUL J P[ E SOIAIS 3P JE} APUII e mb samrA#op jegooaeu of “nur o8v.] Surp quous spnb 99 assaunof ef suep quowrrrempio IUDUOUUE SALON S9[ 187) “Amaurrne 18094 9p onb a1ts