CATALOGUE ï DES LÉPIDOPTÈRES | DU DÉPARTEMENT DU PUY-DE-DOME, PAR GUILLEMOT | Anrone), DIX TINIENS , Er" ; Membre de {a Boctété Entomologique de France, Membre correspondant de la Sociéts Linnéenne dé Lyon. OUVRAGE COURONNÉ PAR L’ACADÉMIE DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS DE CLERMONT-FERRAND. (MÉDAILLE D'OR.) Perfecti sunt cœli et torra, ot omnis ornatus cor. (Gen, x, L) È # —_—_— 3 CLERMONT-FERRAND, a | IMPRIMERIE DE THIBAUD-LANDRIOT FRÈRES, LIBRAIRES , tué Suint-Genès, 10 ten, 1854. LS CORNELL UNIVERSITY LIBRARY . COMSTOCK MEMORIAL LIBRARY of Entomology | -} | . ds Library Bureau Cat, No, 1137 dd CATALOGUE | SÉPIDOPTÈRES OU DÉPARTEMENT DU PUY-DE-DOME. Cornell University Library qL 555.F8G95 CATALOGUE DES LÉPIDOPTÈRES DU DÉPARTEMENT DU PUY-DE-DÔME, GULLLEMOT |Anromne), DE TEMXERS, Membre do Ta Société Entomologique de France, Membre correspondant de la Société Linnéenne de Lyon. OUVRAGE COURONNÉ PAR L'ACADÉMIE DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS DE CLERMONT-FERRAND, Porfecti sunt coli et terra, ot omnis ornatus eorum, {Gen., xx,1.) CE Er >) eV —=S CLERMONT-FERRAND, IMPRIMERIE DE THIBAUD-LANDRIOT FRÈRES, LIBRAIRES , Rue Saint-Genés, 10. 1854. RAPPORT SUR ON TRAVAIL INTITULÉ : GATALOVGUS DBS LÉPIDOPEÈRES DU DÉPARTEMENT DU PUY-DE-DOME , ét ayant pour devise : PERFECTI SUNT CŒLI ET TERRA ET OMNIS ORNATUS EORUM. (Gens, 1,1.) 2 7 — Comm, MM. LECOQ, LAMOTTE, rapporteur. Se — Messieurs , Dans sa séance du 7 août 1851, l’Académie a proposé d’accorder des médailles aux meilleurs mé- moires qui lui seraient adressés sur l’Auvergne. Proposition très-vaste qui laisse un chamip im- mense ouvert aux recherches des concurrents, et ce- pendant, Messieurs, l’histoire naturelle compte un si petit nombre d’adeptes dans notre province, que peu de naturalistes ont répondu à votre appel. L'an der- nier vous avez eu à couronner deux mémoires très- remarquables sur la paléontologie, cette année un seul vous a été présenté, il traite des Lépidoptères du département du Puy-de-Dôme. Re — C'est au nom et en qualité de rapporteur de la commission que vous avez nommée pour vous rendre compte de ce travail, que je prends aujourd’hui la parole. Comme l’auteur, en commençant son avant-pro- pos, fait remarquer le petit nombre d’ouvrages-scien- tifiques qui existent concernant l'Auvergne , je vous demanderai, Messieurs, qu’il me soit permis d’abord de jeter un coup d'œil rapide sur les recherches de ce genre qui ont été publiées sur cette contrée. Si l’on en excepte la géologie et la minéralogie que les nombreux travaux de Ramond, de Buch, de Montlosier, de MM. Lecoq, Bouillet, Peghoux, Baudin , etc. , ont fait connaître ; la paléontologie, dont MM. l’abbé Crorzet, de Parieu, de Laizer, Po- mel, Bravard, etc., ont montré les richesses, 1l nous reste bien peu de choses pour les autres sciences. La botanique est à peine ébauchée; la zoologie n’a en- core été étudiée que dans deux de ses divisions , l’or- nithologie dont Culhat-Chassis, MM. Baudet-La- farge et de Chalaniat nous ont donné de précieux catalogues , et la conchyliologie qui a été l'objet des recherches de M. Bouillet. Quant à l’entomologie ou l'histoire des insectes dont les innombrables espèces ont été divisées en douze classes, personne ne s’en est encore occupé , à l'exception toutefois des coléoptères, sur lesquels Baudet-Lafarge père avait, sous le titre d'Essai, commencé un travail bien remarquable, que TRE malheureusement il n’a pas achevé ; outre ce travail rien n’a été écrit sur cette grande division du règne animal. Combien cependant il y a à explorer, et que d’études à faire sur les diverses classes d'insectes de notre province; car le peu que j'ai recueilli dans chacune des divisions de l’entomologie m'a laissé apercevoir les immenses richesses que possède l'Auvergne. Les Lépidoptères ou papillons ont de touttemps fixé plus spécialement l'attention des naturalistes, et c’est presque toujours par là que les jeunes entomologis- tes débutent, attirés par les brillantes couleurs de ces charmants insectes. C’est aussi sur cette classe qu'est écrit le premier travail qui vous est présenté pour le concours, et que vous avez soumis à notre appré- ciation. L'étude des Lépidoptères n’estpas, comme cela pa- raît à beaucoup de personnes, entraînées à leur insu par les froides tendances du positivisme de notre époque, une étude vaine et sans résultats, bonne tout au plus à amuser des enfants ; l’on peut, au contraire, et même au point de vue de l'intérêt matériel, retirer de pré- cieux avantages de la connaissance certaine des pa- pillons d’une contrée, de leurs mœurs, de l’époque de leur apparition, et surtout de la manière de vivre de leurs chenilles. Combien cette science serait utile aux agriculteurs et aux horticulteurs pour préserver leurs récoltesqui sont souvent détruites par un ennemi APT ES invisible , insaisissable qui n’est autre qu'une petite chenille qui se cache en terre pendant le jour et ne vient faire ses ravages que la nuit. Peut-être aussi arriverait-on , cette science devenant plus vulgaire, à utiliser la soie formée par certaines espèces de Bom- byx très-communs dans notre pays, soie qui, quoique grossière, pourrait servir à beaucoup d’usages, et qui sait si l’on ne parviendrait pas à tirer un parti très- utile des vastes poches soyeuses des différentes espè- ces de Bombyx processionnaires ? Mais ce ne sera qu’en indiquant aux praticiens quelle est la manière de vivre de telle ou telle chenille , à quelle époque elle apparaît, quelles conditions sont nécessaires pour étendre ou restreindre son développement numéri- que, de quelle manière elle construit son cocon, quelle en est la substance, qu'ils pourront rechercher à employer avantageusement les produits de ces in- sectes. Le travail dont votre commission vient vous rendre compte est intitulé : CATALOGUE DES LÉPIDOPTÈRES DU DÉPARTEMENT DU Puy-pE-DÔME, et a pour de- vise : Perfecti sunt cœli et terra, et omnis ornatus eorum. (Gen., 11, 1). Dans son avant-propos, l’auteur expose le plan de son travail ; il énumère les localités qu’il a pu explo- rer, il passe en revue les genres dont il croit avoir découvert presque toutes les espèces, et ceux qui ont encore besoin de beaucoup d’études avant d'être en- 0 tièrément connus. Il donne ensuite divers procédés pour chasser les papillons, surtout les nocturnes ; il indique les moyens les plus sûrs pour se procurer les chenilles , la manière de les élever, et les soins qu'il faut prendre pour conserver leurs cocons jusqu’à éclo- sion, enfin il donne en terminant différentes recettes, pour préserver les collections de l'atteinte des insec- tes destructeurs, Vient ensuite le catalogue proprement dit, où, sous ce titre modeste, l’auteur donne de nombreuses preu- ves de son sayoir. Il ne s’est pas seulement borné à grouper des noms d'insectes , à les placer à la suite les uns des autres ; mais il mentionne ayec soin tous les genres et toutes les espèces qui ont été découverts jusqu'ici en Au- vergne; chaque espèce est suivie de l'indication de la localité où elle vit, et de l’époque de son apparition à l'état parfait. L'indication des localités est générale, lorsque l’in- secte est commun, telle que coteaux , haies, bois, vergers, etc. Cette indication est plus-spéciale si le papillon auquel elle se rapporte habite une région li- mitée ou un terrain particulier ; nous trouvons , par exemple, pour le Zycæna Corydon : coteaux calcaires de la Limagne, juillet, août. Pour le Zycæna Arion : coteaux arides des terrains granitiques, juin, juillet. Tandis qu'il cite l'endroit même où le Lépidoptère a été trouvé, si c'est une espèce peu commune , le en | y Um Nymphatis populi qui est une de nos plus rares, est indiquée forêt de Randan près des grands trembles, juin. Beaucoup d'espèces sont suivies de notes très-in- téressantes sur leurs mœurs, leurs variations, la ma- nière de vivre ou d’élever leurs chenilles ; notes qui seront d’un très-grand intérêt pour le lépidoptériste, et parmi lesquelles il trouvera beaucoup de rensei- gnements nouveaux. Il est cependant une indication que nous regrettons vivement de ne pas voir figurer après celle de la localité de l’insecte parfait : ce sont les plantes sur lesquelles vivent les chenilles, l’épo- que de leur développement et les lieux qu’elles ha- bitent. L'auteur donne bien ces renseignements pour les espèces rares ou pour celles dont les mœurs ont été peu étudiées, mais il les a omis à l'égard de celles qu sont communes, par oubli sans doute, ou craignant peut-être de dire des choses connues de tous les na- turalistes , et de tomber dans le plagiat; c’est un tort à nos yeux, en entomologie surtout , où il y a peu d'ouvrages généraux, où chaque fait spécial, cha- que observation est égarée dans les journaux scienti- fiques, et n’est connue de ceux qui s'occupent de cette science que par tradition. Car les chenilles des espè- ces même les plus répandues peuvent quelquefois différer de manière de vivre d’une localité à l’autre , suivant exposition etla température des lieux qu’elles habitent. Beaucoup de graves erreurs disparaîtraient si cha- DRE 7 FT que auteur enregistrait avec soin les habitudes les plus banales de chaque insecte sous ses différents états ; ainsi un grand nombre de chenilles sont réputées se nourrir d’une plante, tandisque l'observation démontre qu’elles vivent sur un végétal très-différent. Je citerai à cet égard la lichenée bleue, Catocala fraæini qui est indiquée dans beaucoup d'ouvrages comme se nourrissant des feuilles de frêne, et en a même reçu son nom ; tout me porte à croire qu'il n’en est pas ainsi. Dans nos environs, où cet insecte est assez ré- pandu , sa chenille se nourrit exclusivement des feuil- les des diverses espèces de peupliers et jamais de celles de frêne. Il en est de même de beaucoup d’es- pèces. Plusieurs observations de ce genre sont men- tionnées dans le Catalogue que nous analysons. Le nombre des Lépidoptères mentionnés dans ce Catalogue est de 500 environ. Il a fallu que notre au- teur consäcrât beaucoup de temps, et fit d’actives re- cherches pour arriver à un chiffre aussi élevé, n'ayant parcouru encore qu'une partie du département, et ayant découvert lui seul toutes les espèces indiquées. Ces 500 espèces sont ainsi réparties dans les divi- sions de la tribu des Lépidoptères : Rhopalocères 116, et Hétérocères 43%, qui sont subdivisés en Crépuscu- laires et Bombyx 128, Noctuelles 236, Phalènes 70. I n'est pas question dans ce mémoire des autres sub- divisions ou microlépidoptères, qui sont aux papillons ce que la cryptogamie est à la botanique. — 19 — Si nous comparons ces nombres avec ceux des Lé- pidoptères des environs de Paris qui est le point qui, sous ce rapport, a été le mieux exploré de la France, nous trouvons que les Rhopalocères ont plus de représentants dans notre département qu'aux envi- rons de Paris, que le nombre des crépusculaires et Bombyx diminue, et qu’il augmente pour les Noctuel- les, tandis qu'il est très-inférieur pour les Phalènes ou géomètres; quant à ces dernières, cela tient évi- demment à ce que l’auteur n’a pas encore assez étu- dié cettedivision, car je suis persuadé que les phalè- nes sont très-nombreuses en Auvergne. J'ai essayé d'établir des proportions qui ne sont que très-approximatives, car il me manque des points exacts de comparaison, et je trouve que les Lépidop- tères du département du Puy-de-Dôme sont à ceux des environs de Paris, pour la totalité :: 1 : 1,10 Pour les rhopalocères si 0.80 Pour les crépusculaires et bombyx :: 1 : 1,08 Pour les noctuelles 2221610900 Pour les phalènes :: 1 : 2,47 Etils sont à ceux de la France en- tière , pour la totalité 141099 Pour les rhopalocères 1: 1,7% Pour les crépusculaires et bombyx :: 1 : 2,19 Pour les noctuelles :: 40 200 Pour les phalènes :: 1 : 5,88 Ces chiffres seront nécessairement modifiés lors- lus que les papillons de notre province seront mieux connus. La classification que l’auteur a suivie pour son Cata- logue, est celle de l’index de M. Boisduval, il en a également adopté la synonymie. Avant de terminer, permettez-moi, Messieurs, de m'arrêter un instant sur le mode de synonymie suivi par tous les entomologues postérieurs à Linné, mode que je considère comme très-vicieux : ainsi , un genre Linnéen est démembré, et les espèces qui le compo- saient sont placées dans plusieurs genres nouveaux ; alors, au lieu de faire suivre le nom de l'espèce de celui de l’auteur qui a créé le genre, comme cela se fait en botanique et dans les autres sciences naturel- les, on conserve toujours à la suite du nom spécifique le nom de Linné. Une telle manière de faire en- traîne avec elle de graves inconvénients, embrouille énormément la synonymie, ne permet pas d'employer la même épithète pour deux espèces de genres diffé- rents, et si dans un écrit quelconque l’on veut citer un nom de papillon, l’on est obligé d'indiquer le nom de l’auteur du genre, et ensuite à l'espèce celui de Linné. Par exemple il faut que j’écrive Parnassius, Lat. Apollo, L., car autrement si j'écrivais Parnas- stus Apollo, L., l’on serait nécessairement amené à penser que c’est Linné qui a établi le genre Parnas- sius, tandis qu'il a été créé par Latreille bien après lui. L'auteur du Catalogue a reconnu comme nous a Ye l'inconvénient d’une pareille méthode, et à ce sujet il s’exprime ainsi dans son avant-propos : CC nusssuessee.< Je-ne püis.me dispenser de faire remarquer, après bien d’autres, combien la méthode de synonymie adoptée parles lépidopté- rologistes est fautive et irrationnelle ; c’est ce que je ferai clairement comprendre par un exemple pris au hasard. Ouvrons le premier catalogue de lépidop- tères venu ; nous y trouvons, dans le genre Thais, l’espèce Rumina, établie de la manière suivante : Genre THaAïsS, Fab., etc, Rumina , Lin., etc. D'où on conclurait tout naturellement que Linné a nommé cette espèce Thais rumina , en la fai- sant entrer dans le genre Thaïs établi avant lui par Fabricius. Ce serait là une erreur grossière. Linné a établi un grand genre Papilio ; Fabricius, venu plus tard, a démembré ce genre, et nommé Thais un des démembrements, où il a fait entrer l’espèc2 en question, que Linné avait appelée Papilio ru- mina. W s'ensuit donc que, pour établir une synony- mie régulière, l'espèce devrait être indiquée ainsi : Genre THAIS , Fab., etc. (G. Papilio, L., etc.; G. Zerynthia, Ochs.). T. RUMIN ., Fab., etc. (Papilio rumina, L.; Zerynthia rumina , Ochs.). MERS » Les choses ainsi posées, tout serait clair, il n’y » aurait plus d’équivoque possible ; mais, je le ré- » pète, ne voulant pas faire de la science, je laisse » subsister dans ce Catalogue le système universelle- » ment adopté, tout en le déplorant et en désirant » qu'une réforme s’accomplisse. » L'auteur fait ressortir clairement, par ces quel- ques phrases, l'inconvénient d’une pareille méthode, et nous regrettons bien vivement qu’il ne l'ait pas abandonnée dans son Catalogue pour donner le pre- mier l’exemple d’une réforme qui ferait faire un grand pas à l’histoire des insectes , réforme que désirent, J'en suis persuadé , tous les naturalistes qui s’oceu- pent scientifiquement d’entomologie. J'ai toujours été surpris que la Société entomologique, qui compte parmi ses membres tant d'hommes éminents , n’ait pas pris l'initiative d’une semblable modification. Aussi, Messieurs, votre commission regarde ce chan: gement comme si important et si rationnel, que, dan ses conclusions , elle va vous prier d'engager forte ment l’auteur de ce Catalogue à employer la synonx mie qu'il a développée dans son avant-propos. CONCLUSIONS. Après avoir examiné avec grand soin le travail q lui a été soumis, votre commission considère le Cat logue des Lépidoptères du département du Puy-c. Dôme comme méritant à tous égards votre approba is tion. Ce Catalogue, quoique n'ayant pas atteint tout le développement qu'il pourrait avoir, est fait avec beaucoup de soin et surtout avec une parfaite con- naissance de la matière qu’il traite. En conséquence, nous vous proposons d'accorder une médaille d’or de 200 fr. à l’auteur ; d’ordonner l'impression de son Catalogue dans vos Annales ; de l'engager, pour rendre son travail plus complet et avant son impression, d'indiquer à chaque espèce les plantes sur lesquelles vivent les chenilles, les lieux qu'elles habitent, l’époque de leur apparition , et à adopter la synonymie qu’il a si bien comprise. Il est bien entendu que nous ne faisons pas à l’au- teur une condition de ces modifications, mais nous pensons que son travail y gagnerait en exactitude et présenterait plus d'intérêt. Ces conclusions sont adoptées. CATALOGUE DES LÉPIDOPTÈRES OU DÉPARTEMENT DU PUY-DE-DOME, Par M. GUILLEMOT (AnTomwe), de Thiers, Membre de la Société entomologique de France, Membre correspondant do la Société Linnéenne de Lyon. Ouvrage couronné par l’Académie des sciences, belles-letires ot arts de Clermont-Ferrand. Perfecti sunt cœli et terra , et omnis ornatus eorum, (Gen., n, 4.) NOTE DE L'AUTEUR. Il me serait absolument impossible , pour le moment, de me rendre à l'invitation formulée dans les conclusions du rapport, relativement à la synonymie. Je ne pour- rais exécuter ce travail qu'après avoir compulsé une foule d'ouvrages des auteurs français et allemands que je n’aï pas à ma disposition, et qui n’existent dans au- cune bibliothèque d'Auvergne. Je reconnais, aussi bien que la commission, toute l'importance de cette réforme, et je compte bien en donner l'exemple, mais un peu plus tard , si elle n’est alors accomplie, dans une réim- pression de mon Catalogue, que le résultat de quelques autres années de recherches augmentera certainement de bien des espèces nouvelles. Quant aux indications des plantes qui servent de nourriture aux chenilles, je les ai ajoutées, suivant le désir de la commission, pour toutes les espèces que j'ai élevées moi-même. Pour les autres, répéter ce que Von trouve dans les auteurs les plus élémentaires n'offrirait aucun intérêt, aucune certitude même, dès lors que, comme l’auteur du rapport le fait si judicieusement ob- server , les mœurs des chenilles, leur époque d’appari- tion, leur nourriture même, doivent nécessairement subir d'importantes modifications , suivant l'exposition et la nature du sol. Je ne fais donc figurer, pour les es- pèces que je n'ai encore rencontrées qu’à l’état d’in- secte parfait, aucun détail concernant leurs premiers états. AVANT-PROPOS. Le Puy-de-Dôme a été jusqu’à ces derniers temps un des départements de la France les moins explorés sous le rapport de l’histoire naturelle. La géologie, la minéralogie et la botanique ont bien, il est vrai, attiré l’attention de quelques hommes amis de la science ; mais la zoologie est, pour ainsi dire, encore inconnue , et a été à peine eflleurée par un petit nombre d’amateurs, étrangers pour la plupart à l’Au- vergne , et qui n'ont pu y jeter un coup d'œil qu’en passant. Cependant ce département est sans contre- dit un des plus riches de France en productions de la nature. La variété des sols qui le composent, l’assem- blage de plaines fertiles, d'arides coteaux, de chaudes vallées et de montagnes très-froides, tout concourt à réunir dans cet espace, relativement très-restreint , bien des productions diverses. Les remarquables tra- vaux de plusieurs botanistes, parmi lesquels je dois citer en première ligne le Catalogue du plateau central de la France, publié, en 1847, par MM. Lecoq et La- motte, nous ont révélé une flore nombreuse et variée, indication précieuse d’une faune nombreuse aussi. M'occupant depuis plusieurs années de l'étude des” Lépidoptères, j'ai pu m’assurer que, pour cette bran- che intéressante de l’entomologie, l’indication n’était = 9( — pas trompeuse. Ce Catalogue est le résultat de mes recherches jusqu’à ce jour : heureux si mon travail peut ajouter quelques matériaux à l’histoire de la na- ture dans notre département ! Les localités que j'ai pu explorer à peu près comme elles doivent l'être, et qui figurent presque exclusive- ment dans ce Catalogue, sont les suivantes : Thiers et ses environs, ainsi que les cantons de Saint-Rémy et Châteldon; Clermont et ses environs, y compris une partie de la chaîne du Puy-de-Dôme ; la forêt de Randan, et le Mont-Dore. Ces diverses portions réunies ne forment qu’une fraction assez minime du département, cependant elles me paraissent suffire pour donner une idée de notre faune. D'ailleurs, le temps m'a manqué pour en étudier d’autres d’une manière convenable. Il n’en est pas de l’entomologie comme d’autres sciences naturelles , de la botanique par exemple. Les insectes ne viennent pas , comme les plantes, s'offrir aux yeux de l’observateur. Il fau- drait des années pour faire l'inventaire d’une lieue carrée , la plupart des espèces habitant des localités tout à fait spéciales et restreintes, et ne paraissant que pendant une période très-courte, souvent de quelques jours à peine. D’autres, par un jeu, ou plutôt une sage précaution de-la nature, semblent disparaître pendant plusieurs années, pour se remontrer ensuite, et étonner par leur présence l'observateur qui a battu pendant bien des saisons la localité sans les découvrir. ET = Ce Catalogue n’est donc pas complet. Un catalogue d'histoire naturelle ne le sera jamais, ne peut pas l'être ; car , quel que soit le nombre des amateurs , quelque assiduité qu’ils apportent dans leurs explo- rations , ils ne peuvent être partout en même temps, et forcément quelque espèce leur échappe. Cela est si vrai qu'il ne se passe pas d'année que les entomolo- gistes ne découvrent dans les environs de Paris, arène depuis si longtemps ouverte à tant de recherches , plusieurs insectes non encore signalés dans la loca- lité. Comment donc oserais-je me flatter de n’être pas très-incomplet en parlant d’une terre, vierge en- core, il y a peu d’années, de toutes investigations ? Seulement j'ai la conviction d’être exact, ne produi- sant aucun fait dont je ne sois sûr, soit par moi- même, soit par les renseignements d’observateurs mé- ritant toute confiance, renseignements que j'ai per- sonnellement contrôlés, autant que possible. D'après ceci il est incontestable qu'il existe dans le Puy-de-Dôme un certain nombre de Lépidoptères non indiqués dans ce travail; mais ces espèces, par la nature même des choses, ne sont certainement pas réparties dans les diverses familles d’une manière proportionnelle. Les Diurnes, Zygénides, Sphingi- des et Bombycites doivent être à peu près complets , à l'exception des genres Syricthus et Psyche où il y a toujours à découvrir ; d’autre part les Sésicides , Lithosides, Noctuelles et Géomètres sont certainement — 99 — bien incompietes, excepté peut-être quelques genres, comme les Catocala, Plusia, etc., où la comparai- son avec les catalogues partiels des autres départe- ments du centre semble indiquer que nous ne devons pas avoir grand’chose de plus qu'eux. Je signaleraï , comme ce qu’il y a nécessairement de moins complet, les Sésiéides, les Psychides ; dans les Noctuelles, les genres Bryophila, Hadena, Nonagria, Leucania, Caradrina , etc., et dans les Géomètres, les Acidalia et Eupithecia. | Je n'ai pas la prétention de faire une œuvre scien- tifique. Je veux seulement constater l'étatæactuel des découvertes dans notre département, en profitant de la circonstance pour consigner quelques observations, dont certainement la plupart ne sont pas nouvelles pour les entomophiles, mais qui, j'ose du moins l’es- pérer, ne seront pas complétement inutiles aux jeunes amateurs que pourrait séduire l’étude de ces intéres- sants petits animaux. | Cependant , quoique ne voulant pas dans ce mé- moire toucher aux questions générales de science, je ne puis me dispenser de faire remarquer, après bien d’autres, combien la méthode de synonymie adoptée par les lépidoptérologistes est fautive et irrationnelle. C'est ce que je ferai clairement comprendre par un exemple pris au hasard. Ouvrons le premier catalogue de Lépidoptères venu, nous y trouverons dans le genre Thaïs l'espèce Rumina établie de Ja manière suivante : ae dE Genre THAIS, Fab., etc. Rumina, Lin., etc. D'où on conclurait tout naturellement que Linné a nommé cette espèce Thais rumina , en la faisant entrer dans le genre Thaïs, établi avant lui par Fa- bricius ; ce serait à une erreur grossière. Linné a établi un grand genre Papilio : Fabricius, venu plus tard, a démembré ce genre, et nommé Thaës un des démembrements où il a fait entrer l'espèce en ques- tion que Linné avait appelée Papihio rumina. Il s'en- suit donc que, pour établir une synonymie régulière , l'espèce devrait être indiquée ainsi : Genre THaAIS , Fab., ete. (G. Papilio, Lin., etc. ; G. Zerynthia, Ochs.). T. rosuNA, Fab., etc. (Papilio rumina, L.; Zerynthia rumina , Ochs.). Les choses ainsi posées, tout serait clair ; il n'y aurait plus d’équivoque possible ; mais, je le répète, ne voulant pas faire de la science, je laisse subsister dans ce Catalogue le système universellement adopté, tout en le déplorant et en désirant qu'une réforme s’accomplisse. Je suis exactement la nomenclature et la classification du Genera et Index methodicus pu- blié par le docteur Boisduval en 1840 , et supprime seulement les détails de synonymie , pour éviter des longueurs inutiles. PER Je n'ai pas indiqué, pour les espèces communes et qui se trouvent à peu près partout , de localités particulières , renseignements qui eussent induit en erreur par une sorte d'exclusion de celles non-indi- quées. J'ai suivi la même méthode pour les espèces spéciales à telle ou telle nature de sol, et qui existent partout où ce sol se rencontre : pour celles-ci, j'ai indiqué d’une manière précise ces natures de terrain ou d'exposition, de manière à ne pas laisser d’incer- titude sur l'habitat. Si je veux laisser de côté les questions de théorie, il n’en est pas tout à fait de même de la pratique, et, sans entreprendre de développer un traité complet de la chasse aux Lépidoptères, il n’est peut-être pas hors de propos de dire ici quelques mots de plusieurs pro- cédés de chasse ou d'éducation que j’ai ou employés le premier, ou du moins perfectionnés ; et d’ailleurs, si je ne fais: que répéter à peu près ce que l’on peut trouver ailleurs, il me suffit, pour ne pas le regretter, que ces notions puissent tomber sous les veux des amateurs débutants qui n’auront pas eu l’occasion de les acquérir, et peut-être me sauront quelque gré de les leur faire connaître. Une chasse que j'ai toujours trouvée très-fructueuse est celle au parapluie à manche brisé, et entièrement doublé de blanc à l'intérieur , sur lequel je bats les plantes hautes, les buissons , et les branches basses des arbres, Pour ces derniers, on peut battre jusqu’à 7 une hauteur de 3 à # mètres, au moyen d'une latte légère que l’on puisse manœuvrer d’une seule main ; car il est essentiel, surtout par les temps de vent , de pouvoir tenir ferme le parapluie de la main gauche. Par ce moyen, avec un peu d’habitude, on se procure une foule de chenilles dont la recherche serait infni- ment laborieuse, en les chassant à la vue. J'ai aussi modifié le procédé de la chasse à la miel- lée pour les Noctuelles, indiqué dans les Annales de la Société entomologique de France, et consistant en une corde enduite de miel tendue sur la lisière des bois ou en rase campagne.Ce procédé a un inconvénient, souvent très-grave, celui d’exiger deux chasseurs , le même ne pouvant porter une lanterne , et en même temps se servir du filet où il faut faire tomber les Noctuelles posées sur la corde, les y piquer, et finale- ment les retirer. Voici eomment j'opère , et je puis parfaitement agir seul : je choisis une rangée d’ar- bres dans une localité convenable, et j'enduis le tronc de chacun , à une hauteur uniforme d’environ un mètre, d’une plaque de miel commun ou de mélasse de 8 à 10 centimètres carrés. Cette opération se fait très-promptement au moyen d'un pinceau , et doit être achevée un quart d’heure au plus après le cou- cher du soleil. Faite trop tôt, an s'expose à voir tout le miel dévoré par les grands Hyménoptères avant l'heure de la chasse. Celle-ci doit commencer aussitôt que le jour baisse , et peut durer une couple d'heures ; En les Noctuelles, lorsqu'elles sont posées sur le miel depuis quelques instants, se laissent piquer sans chercher à fuir, ou tombent sans s'envoler lorsqu'on les manque, et on peut alors les piquer à terre ; mais, avec un peu d'exercice , et en employant pour piquer un faisceau de trois fines aiguilles dont les pointes forment un très-petit triangle , on arrive à en man- quer fort peu. J'ai pris de cette manière des espèces très-rares et très-méritantes, que je n’ai jamais trou- vées autrement. Quant aux éducations de chenilles arboricoles , je me trouve très-bien d’une méthode connue, mais, je crois, très-peu pratiquée : elle consiste à élever les chenilles sur des arbres sur pied , en enveloppant la branche où elles se trouvent d’un sac de mousseline claire qui, laissant librement circuler l’air, empêche les chenilles de fuir et d’être piquées par les Ichneumons ou Muscides, ou dévorées par les oiseaux. Cette mé- thode est surtout précieuse pour les chenilles qui hi- vernent sans se cacher, et que l’on ne peut presque Jamais conserver vivantes dans un appartement. J’6- lève ainsi des Lasiocampa, et n'en perds pas une seule en hiver. Le moyen est aussi très-bon pour le jeune âge des pontes ab ovo, qui exigent en captivité tant de soins et périssent si souvent. Une recommandation, banale sans doute, mais que l’on ne saurait trop répéter , c’est d’avoir soin que les chrysalides conservées dans un appartement ne _ûR.— restent pas trop longtemps dans un excès de séche- resse ou d'humidité. Trop négligées , elles courent le premier danger, et souvent pour l’éviter on tombe dans le second. Ce n’est que par une longue habi- tude qu’on arrive à les traiter convenablement. J'ai perdu par la sécheresse une magnifique éducation de 50 Harpyia fagi , et d’autres par l’humidité. Un moyen assez bon pour les caisses garnies de mousse est de les asperger tous les trois ou quatre jours avec le bout des doigts, préalablement trempés dans de l’eau à la température de l’air ambiant. Quant aux chrysalides nues, et aux coques non enterrées, des éponges imbibées placées dans les angles de la boîte à éclosions font très-bien. Je ne conseillerais que dans des cas très-rares, et pour des espèces d’une difficulté d’éclosion tout à fait exceptionnelle , le pro- cédé que j’appellerai de luxe, des boîtes à éclosions garnies dans le fond d’un réservoir de terre ou de sable humide , et où les chrysalides reposent sur une claie que l’on rapproche ou éloigne plus ou moins du fond, suivant les circonstances. Cette méthode est longue et minutieuse, et ne peut être appliquée en grand. En dernier lieu, je ne veux pas passer complétement sous silence les moyens de conservation des collec- tions de Lépidoptères. Tous les amateurs savent que la première et indispensable condition est d’avoir des boîtes , tiroirs ou cartons hermétiquement fermés, et garantis exactement de l'air et de la lumière. Mal- M 2 gré toutes les précautions, il arrive quelquefois que, sans qu’on puisse se rendre compte des causes, des Lépidoptères sont attaqués , soit par des larves d’in- sectes d’autres ordres, soit par des Acarus. Les odeurs fortes, dont on garnit les boîtes, préservent quelque- fois, mais ne suffisent pas toujours. Je me trouve bien de l’éther arseniqué , dont je couvre avec un pinceau tout le corps des sujets atteints : cette substance ne tache pas les ailes , comme les diverses essences, et les savons arsenicaux. Un fil, trempé de la Nicotine, ou même de la teinture de tabac macéré dans l’alcool, que l'on introduit longitudinalement dans le corps des grosses espèces, a le double avantage de les pré- server pour toujours des parasites par son odeur, et de maintenir les abdomens volumineux qui sont très- sujets à se détacher. Quant au dégraissage des sujets tachés, j’ai reconnu que l’éther est bien préférable à l'essence de térében- thine, en ce que l'opération est beaucoup moins lon- gue, et réussit généralement mieux. Il faut cependant que je m’arrête ici, sous peine de donner une étendue ridicule à cet avant-propos , déjà peut-être trop développé. Je passe donc à l’énu- mération des espèces , au Catalogue proprement dit. CATALOGUE DES LÉPIDOPTÈRES DU PUY-DE-DOME. ———————— TT RHOPALOCERA. TI. Trisus PAPILIONIDES. Genus PAPILIO, Lat. Popazrrius , L. Plaines et coteaux. Mai, juillet. La chenille en juin, août et septembre sur les pru- niers, amandiers et pêchers. Macao, L. Partout. Mai, juillet. La chenille en juin, août et septembre sur les fenouils et les ca- rottes. Podalirius paraît affecter une zone de peu d’étendue, et ne pas s'élever au-dessus de 400 à 450 mètres. Plus haut il disparaît, tandis que Machaon se retrouve dans toute notre échelle, depuis les bas-fonds de la Limagne jusque sur les pics les plus élevés du Mont-Dore. G. PARNASSIUS, Lat. ArozLo, L. Mont-Dore, Puy-de-Dôme, Grave- noire. Juin, juillet. La chenille en mai et juin sur les Sedum. Apollo a, suivant les localités , des allures très-diffé- rentes : à Gravenoire, son vol est assez rapide au com- EPL ES mencement de la journée; plus tard il ne vole plus, et se tient caché dans les fougères. Dans les hautes prairies du Mont-Dore au contraire, il a toujours le vol lourd, et est très-facile à prendre, surtout la Q. Mnemosyne, L. Mont-Dore. Juin, juillet. Cette espèce, ordinairement très-abondante dans les localités des Alpes et des Pyrénées qu’elle affectionne , est rare au Mont-Dore. Je ne l'ai prise que deux fois, l'une sur les pentes rocailleuses du Capucin , l’autre dans les ravins de Chaudefour. II. Trius PIERIDES. G. PIERIS, Bdvy. CraræGt, L. Champs, prairies, jardins. Juin. La chenille en avril et mai sur tous les arbres fruitiers , les Cratægus et les Prunus. BrassicÆ, L. Partout. Tout l’été. La chenille surtout en automne, sur les Brassica oleracea et Bo- trytis. RapÆ, L; Partout. Toute l’année. La chenille sur le Brassica Napus, et en général sur presque toutes les crucifères. : Naprt, L. Partout, toute l’année. La chenille sur les mêmes plantes que celle de Rapæ, mais plu- tôt dans les bois et les prés naturels que dans les lieux cultivés. Var. Napeæ, Esp. Bois, prairies. Septembre. Cette variété, qui pourrait bien être une espèce, est = hf = beaucoup moins répandue que Napi,et ne se montre qu’à l’arrière-saison. Darzmice, L. Lieux arides, grèves de l’Allier. Avril mai, juillet. Var. Bellidice, Brahm. Champs de seigle. Avril, mai. à Cette espèce et sa variété sont quelquefois très-com- munes , et passent ensuite plusieurs années, pour ainsi dire, sans se montrer. Leur vol est rapide et se rappro- che plus de celui des Anthocharis que de celui des autres Pieris. G. ANTHOCHARIS, Bdv. Berra, F. Coteaux arides, les Horts, près Thiers. Avril, mai. Belia est rare et difficile à prendre, à cause de la ra- pidité de son vol. Le type d'Auvergne est petit, et les taches du dessous des ailes sont peu nacrées. AusoniA, Esp. Plaines hautes, Lachaux, Saint- Victor, etc., dans les seigles. Juin. CanDamINESs, L, Partout. Avril, mai. La chenille en juillet et août sur les Cardamines, les Turritis, Barbarea, etc. IL y a, dans l'apparition des deux sexes de Cardami- nes, une différence d'époque très-remarquable, qui va souvent à 15 et même 20 jours. La © éstbien plus séden- taire que le à ; on ne la rencontre que le long des fossés, sous les haies, et généralement dans les endroits frais, où vivent les crucifères, qui servent de nourriture à la y chenille , tandis que le & fait de longs vols, et s’écante beaucoup du berceau de son enfance. ‘G. LEUCOPHASIA, Steph. Siaris, L. Bois, prairies. Tout l'été. Var. Erysimi, Bork. Mêmes localités que le type; aussi commune. G. RHODOCERA, Bd. Raamni, L. Partout , toute l’année. La chenille toute l’année sur les Rhamnus. G. cozras, Bdv. EpvsA, L. Champs, prairies. Mai, août. La che- nille en juin et septembre sur les Trifolium, Medi- cago. etc. Elle est très-difficile à rencontrer. Var. Helice, H. Coteaux montagneux ; beaucoup plus rare que le type. Hyae, L. Prairies, trèfles , luzernes. Mai , août, septembre. III. Trisus LYCÆNIDES. G. THECLA , F. Beruæ, L. Haies, jardins. Août, septembre. ll est extrêmement rare de prendre ce Thecla dans sa fraîcheur. La chenille est commune .aux environs de Thiers, sur les buissons de prunelier; quoique sa crois- sance soit lente, elle s'élève facilement. Elle est très- EN 3) je sujette à être ichneumonée, et la chrysalide se dessèche souvent sans pouvoir éclore quand la température est trop chaude. Pruxr, L. Forêt de Randan, rare. Juin, juillet. W.Aisom, Illig. Bord des routes, promenades plantées d’ormes. Juin. AcaciÆ, F. Thiers, Murols, le Chambon, etc. Juillet. J'ai pris plusieurs fois, en mai et en juin, la chenille de ce Thecla sur les pruneliers des haies qui bordent la route de Thiers à Puy-Guillaume. Lynceus, F. Bois de chênes. Juin, juillet. Var. Cerri, H. Mêmes localités. La variété Cerri est rare dans le Puy-de-Dôme ; dans la Lozère, au contraire, elle est très-abondante; elle pourrait y passer pour type et Lynceus pour variété. Je n'ai jamais rencontré la chenille. Quercus, L. Bois de chênes; Bussières, taillis de Margeride , près Thiers , ete. Juillet. La chenille en mai et juin sur les chênes. Rosr, L. Haies, champs de genéts. Avril, mai. G. POLYOMMATUS, Bdv. Pazzxas, L. Partout, toute l’année. ViRGAUREZ , L. Mont-Dore, dans les clairières des bois. Juillet. Caryseis, F. Mont-Dore, Chaudefour. Jun, juil. Ce Polyommatus est extrêmement abondant dans toute 3 re fa vallée de Chaudefour ; on rencontre fréquemment, surtout dans le haut des pentes exposées au midi, des individus & très-glacés de violet et des ® presque noires; ces dernières se rapprochent beaucoup d'Eurydice. J'ai pris deux fois une variété où les points du dessous des ailes sont remplacés par des traits longitudinaux. Gornrus, Esp. Mont-Dorc, Gravenoire. Juillet. Le type de Gordius est beaucoup plus beau à Grave- noire qu'au Mont-Dore; il a un reflet violacé très-vif, qui le rapproche de celui de la Gironde. Xanrue, F. Bois, prairies sèches. Mai, août. G. LYCÆNA, Bdy. Bogrica, L. Parcs, jardins. Août, septembre. La chenille de Bætica est commune dans les jardins, dans les gousses du baguenaudier (Colutea arborescens). On voit assez fréquemment voler le papillon sur quel- ques-uns des coteaux des environs de Clermont, parti- culièrement à Montaudoux, assez loin de tout pied de cet arbuste ; peut-être la chenille y vit-elle sur le genêt? Amynras, F. Mont-Dore , Thiers, sur les pentes gazonnées dela Durole. Juillet. Var. Coretas, Ochs. Mont-Dore, au Capucin. Hycas, F. Coteaux arides, sur le Thymus Serpyl- lum. Mai, août. v Barrus, F. Environs de Thiers. Avril, mai. J'ai pris, en avril et mai 1852, dans plusieurs localités différentes des bords de la Durole , sur des pentes gar- nies de Sedum, ce Lycæna, indiqué comme de la France ES S méridionale par les auteurs, qui fixent son apparition en juillet. Æ6Gow, Bork. Partout. Mai, août. ArGus, L. Bois, prés secs. Juin, août. Eumepon, Esp. Mont-Dore, pentes de Chaude- four. Juin, juillet. Ce Lycæna, qui n'avait pas été signalé en France, est très-abondant dans les pentes de la vallée de Chaude- four, à l'exposition du midi, sur les fleurs de différents Geranium. AGesris, Esp. Coteaux, prés secs. Juin, août. Azexis, F. Partout, tout l'été. Alexis varie singulièrement pour la taille ; j'ai pris plusieurs fois des individus aussi petits que Ægon, et d’autres qui atteignaient la dimension d'£Æscheri. La (o) offre toutes les gradations de teintes, depuis le brun noir jusqu’au bleu violacé. Aponis , F. Bois, prairies , sur les calcaires. Mai, juin, août. Je n'ai jamais pris, dans le Puy-de-Dôme, la variété Ceronus bien tranchée; on rencontre quelques indivi- dus $ un peu teintés de bleu, mais toujours (rès-légé- rement. Doryzas, H. Bois de Randanne. Juillet. Corvpon , F. Coteaux calcaires de la Limagne. Juillet, août. Var. © de la couleur du &- Mêmes localités. & Cette espèce est exclusivement propre aux calcaires ; PAT pu * elle est très-commune aux environs de Clermont. La variété ® bleue n’est pas rare. Aas, V. Bois, prairies; très-abondant dans les pâturages du Mont-Dore, rare ailleurs. Juin, Juillet. Asus , FE. Plaines hautes, Randanne , etc., sur la bruyère. Juillet. Arciozus, L. Haies près des habitations. Mai, août. Cyciarus, F, Bois frais, prairies. Avril, mai. ArioN, L. Coteaux arides des terrains granitiques. Juin, juillet. IV. Trinus ÉRYCINIDES. G. vemeogius, Steph. Lucia, L. Forêt de Randan. Mai, juin. VI. Trisus NYMPHALIDES. G. LiMEnNiTIS, Bdv. SisyLLA, F. Royat, forêt de Randan, Châteldon. Juin, juillet. Camizca , F. Haies, bord des ruisseaux. Juin, août, La chenille en mai et juillet sur les chèvrefeuilles. Contrairement à ce qui a été observé généralement dans la France centrale, Sibylla est bien plus rare que Camilla dans le Puy-de-Dôme. Ces deux espèces, assu- rément très-voisines par les caractères de la chenille, de la chrysalide et de l’insecte parfait, ont des mœurs = Je très-différentes. Camilla se rencontre à peu près par- tout où on voit des chèvrefeuilles, est facile à prendre et ne craint pas le voisinage de l’homme ; tandis que Si- bylla ne se trouve que dans l’intérieur des bois, et a tout à fait les habitudes de l’espèce suivante, Nymphalis populi. G. NYMPHALIS, Bdv. Porui, L. Forêt de Randan, près des grands trembles. Juin. L'époque d'apparition de Populi est très-courte, de 8 jours à peine. Le & est facile à prendre ; il descend sur les routes, et vient se poser sur la terre humide ou les excréments des animaux. La ® reste presque constam- ment au sommet des arbres, et ne descend qu’exception- nellement. G: ARGYNNIS, Ochs. Papmia, L. Bois humides. Juillet. AGLayA, L. Bois, prairies élevées. Juillet. Var. Arvernensis, mihi. Mont-Dore. Cette variété Q diffère du type par la teinte noirâtre qui envahit, comme une sorte de réseau, toute la face supérieure des ailes. Elle est rare; je ne l’ai prise que deux fois dans une prairie près du village de Moneau. Des variétés analogues se retrouvent au Mont-Dore dans Niobe et Ino. Aberr. Charlotta, Sowerby. Bois Chevet, près Saint-Victor. J'ai pris une seule fois dans la localité indiquée cette remarquable aberration, qui est très-rare partout. SRTR Avppe, F. Bois, prairies. Juillet. Var. Cleodoxa, Esp. Mêmes localités. Cette variété est beaucoup plus rare que le type. Ce- lui-ci offre une foule de variations, soit pour la taille, soit pour la disposition et l'étendue des taches noires ; mais ces variations non constantes ne peuvent être ap- pelées variétés. - Niove, L. Prairies élevées, Mont-Dore, etc. J uillet. Var. Arvernensis, mihi. Mêmes localités. En opposition avec ce que j'ai remarqué pour Aglaja, cette variété rembrunie est plus abondante que le type dans les prairies de Chaudefour. Généralement le type de Niobe est très-grand en Auvergne , et les individus à laches nacrées y sont rares. Le vol de cette espèce est extrêmement rapide ; elle se repose rarement et est dif- ficile à prendre. Laon, L. Partout. Mai, août, septembre. J'ai pris, au Mont-Dore, dés individus ® d’une taille remarquable, atteignant presque celle de Niobe. DaPaxe, F. Mont-Dore, Murols, Saint-Nectaire. Juillet. Cette espèce, assez commune dans les bois de Murols et de la Chanaux , y est d’une dimension beaucoup plus - petite que le type des Basses-Alpes ou de la Lozère ; elle dépasse à peine ce'le de Lathonia. INo, Esp. Mont-Dore, bois de la Chanaux, Chau- delour. Juillet. Var. Arvernensis, mihi. Chaudefour. J'ai pris un seul exemplaire de cette variété, mais — 39 — tellement surchargé de noir violâtre, qu'il semble, au premier abord , une espèce différente. no est grande à Chaudefour, et diffère peu de la taille de Daphne. Dra, L. Partout, toute l’année. Evrnrosie, L. Bois, prairies. Mai, juillet. SELENE, F. Bois secs. Juin, août. Selene offre des variations de taille très-remarquables, depuis celle de Dia jusqu'aux plus grandes Euphrosine. Il est assez bizarre que les chenilles du genre Argyn- “is soient si peu connues et si difficiles à rencontrer. Les auteurs indiquent les Vio/a comme nourriture de la plu- part des espèces. Je serais porté à supposer qu'il y a là une erreur ; que ces chenilles ne se sont trouvées qu'’ac- cidentellement sur ces plantes, et que leur nourriture ordinaire et préférée est encore inconnue. Pour mon compte, je n’ai trouvé qu’une seule fois une chenille d'Argynnis, celle de Paphia, et je l'ai prise sur le Ranun- culus acris, dans une prairie des environs de Thiers, où il n'existait point de Viola. Je dois cependant ajouter que, lui ayant présenté des feuilles de Viola cantna, elle les a rongées, concurremment avec celles du Ranun- culus. G. MELITÆA, F. Arremis, F. Bois, prairies, Mai, juin, août. La chenille de cette espèce est très-abondante en sep- tembre et octobre, et même quelquefois en mars, sur les scabieuses, dans les prairies fraîches; mais elle est très-difficile à élever en caplivité. La seconde apparition d’août est peu nombreuse et manque souvent tout à fait. J'ai pris plusieurs fois, dans les prairies de Puy- ble * — 40 — Guillaume, des exemplaires très-grands et presque iden- tiques avec la variété Provincialis. Cinxia , F. Champs, prés secs. Mai, juin , août. La chenille en avril et juillet sur les plantains. Puoegg, F. Champs arides, blés, prés secs. Juin, août. Tous les auteurs donnent pour nourriture à la che- nille de Phæbe la Centaurea jacea. J'ai trouvé plusieurs fois cette chenille sur les berges de la route de Thiers à Puy-Guillaume , vivant par petits groupes , en mars et avril , sur le Cirsium acaule , et elle a constamment re- fusé les diverses Centaurea que je lui ai offertes. Cette Melitæa offre des variations de type très-remarquäables, tant pour la dimension que pour la proportion entre les deux couleurs fauve et noire. Dipyma, F. Coteaux arides et chauds, Pasliè- res, etc. Juin, août. Didyma varie encore plus que Phœbe. La variété ® rembrunie, qui se prend dans les Pyrénées, se trouve en Auvergne , mais rarement mêlée avec le type. J'ai pris la chenille vivant isolément sur le Verbascum ni- grum. Dicrvnna, Esp. Bois, prairies élevées, Royat, Châteldon, Saint-Victor, etc. Juin, juillet. J'ai rencontré parfois des exemplaires & très-obscurs, où les taches fauves étaient réduites à de très-petits points. La ® varie à peine. ParrHEeNtE, Bork. Mont-Dore, Chaudefour, Juil- let. J'ai pris, dans les prairies du fond de la vallée de SE, dre Chaudefour, la variété obscure ; analogue à l’aberration Charlotta de Argynnis aglaja. ArHaLiA, Bork. Bois, prairies. Juin , juillet. La chenille en mai sur les valérianes. Cette Melitœa est, en Auvergne, la plus commune du genre; le type est assez constant et n’offre que des va- riations insignifiantes. G. VANESSA, Ochs. Carpui, L. Prairies, bois, chemins. Mai, août. La chenille en avril, juillet et septembre sur les di- verses espèces de chardons. ATALANTA, L. Partout, toute l’année. La chenille vit sur les orties et les pariétaires. lo, L. Partout. Avril, juillet, août. La chenille en mai, juin et septembre sur les orties et les houblons. Anriopa , L. Lieux boisés, saussaies, oseraies. Avril, juillet, août. J'ai pris une seule fois une famille de chenilles de ce Vanessa sur le bouleau (Betula alba), dans les bois de Mar- geride, près Thiers. Elle est, du reste, très-commune sur les peupliers el les saules aux environs de Cler- mont. Urnicz, L. Partout, toute l’année. La chenille sur les orties. PorycaLoros, L. Partout. Avril, juillet. La che- nille en juin, par familles nombreuses, sur les ormes, poiriers, peupliers, etc. — "AA C. Azsum, L. Bois, haies, jardins. Juin, septem- bre. La chenille en mai et août sur les groseilliers et les ormes. Ce Vanessa présente deux types bien distincts en des- sous, L'un, celui d'été, est très-clair, et l’autre, d’au- tomne, très-rembruni. Cette règle n'est cependant pas absolue; j'ai vu des sujets d'été obscurs et des sujets d'automne clairs, J'ai pris, maisune seule fois, un exem- plaire ® de fort grande taille, d’une teinte pâle, à taches noires très-petites, et rappelant singulièrement le facies de l’espèce méridionale L. album. VIII. Trius APATURIDES. G. APATURA, Ochs. Rus, L. Royat, rare. Juillet. Luia, F, Environs de Clermont, base du puy de Crouël. Juin, juillet. La chenille en mai sur les peu- pliers et les saules, Var. Clytie, H. Saussaies, oseraies, bord des che- mins, des rivières. Dans notre département, le type Lia est très-rare, tandis que la variété Clytie se trouve à peu près partout où il y a des saules ou peupliers. Le # se pose volon- tiers à terre, sur le sable ou sur les pierres humides ; la Q est beaucoup plus difficile à rencontrer ; elle ne descend du sommet des arbres que rarement, sur le soir, pour se poser sur le tronc. J'ai pris un exemplaire ® très pâle, ayant, à prewitre vue, un facies tout dif- férent du type ordinaire, LR IX. Trisus SATYRIDES. G. ARGE, Esp. GALATHEA, L. Champs, prairies. Juin, juillet. On rencontre quelquefois, surtout dansles montagnes, des exemplaires très-voisins de la variété Galene, Ochs., où le dessin du dessous des ailes a disparu en partie. J'ai pris, sur le mamelon de Bitor, près Thiers, un type dont le fond est d’un blanc au moins aussi pur que dans Psyche. G. EREBIA, Bdv. Cassiope , F. Plateaux élevés du Mont- Dore. Juillet. Var. Nelamus, Bdy. Mômes localités. Var. Epiphron, Knoch. Idem. Cassiope est le plus abondant de tous les Erebia sur les pelouses et les bruyères du Mont-Dore. Le type va- rie beaucoup; il offre assez fréquemment les deux va- riétés indiquées, et des individus formant insensiblement les passages. Pvrraa, H. Mont-Dore, prairies hautes. Juillet. Var. Cœcilia, H. Mêmes localités. Cette variété est bien plus abondante que le type, qui lui-même n’est jamais aussi tranché que celui de Suisse. STYGNE , Ochs. Bois élevés, pelouses des monta- gnes, Mont-Dore , Royat , Thiers, ete. Juin, juillet. Cet Erebia est très-abondant dans les localités qu'il affectionne ; on rencontre quelquelois des exemplaires où la bande rougeâtre a presque entièrement disparu et se réduit à de petites taches. Be, due BLanpiNa, F. Forêts élevées, Randan, Randanne, Mont-Dore. Juillet, Août. Neoripas, Bdv. Coteaux élevés des environs de Clermont, Royat, Gravenoire. Août. Le type de Neoridas est petit en Auvergne ; il varie un peu, mais beaucoup moins cependant que dans les Basses-Alpes ou la Lozère. Licra, L. Bois d’Allagnat, Mont-Dore. Août. EurvaLe, Esp. Mont-Dore, prairies élevées. Juil- let, août. Var. Philomela, H. Mêmes localités. Euryale est le moins abondant de nos £rebia ; il ne se rencontre que dans les hautes prairies , au-dessus de la région des forêts. Il vole avec Cæcilia, mais est bien plus rare. Dromus, F. Mont-Dore, lieux pierreux. Juillet. Cette espèce est très-abondante dans le fond de la vallée des Bains et sur toutes les pentes pierreuses qui y aboutissent. Elle varie beaucoup pour le nombre et la grandeur des taches oculées, qui n’atteignent cepen- dant jamais la dimension de celles du type des Pyré- nées. Le nôtre se rapproche assez de celui des Alpes. G. SATYRUus, Bdv. Acræs, Esp. Issoire, Saint-Nectaire. Juin, juillet. Actæa paraît être assez commun dans les rochers qui dominent le village de Saint-Nectaire ; mais il est diffi- cile à prendre dans cette localité, où les pentes sont abruptes et peu praticables, 11 vole avec rapidité et ne se pose que rarement. a A Puzæpra, L. Forût de Randan. Juillet, août. Fauna , F. Coteaux pierreux, grèves des rivières. Août. Le # de Fauna ne varie pas d’une manière sensible ; il n’en est pas de même de la ® , qui offre des modifi- cations très-remarquables dans les teintes : la bande antémarginale du dessus des ailes, souvent à peine sen- sible, tranche quelquefois en blanc sur le fond d’une manière marquée. Hermione , L. Châtaigneraies , bois de chênes. Juillet. Var. Alcyone, H. Saint-Nectaire. La présence de cette variété el d’Actæa à Saint-Nec- taire est un fait de géographie entomologique qui mé- rite d’être signalé : il démontre évidemment que la tem- pérature de celte vallée est beaucoup plus élevée que ne semblerait le comporter sa latitude. Brusxis, L. Coteaux arides. Juillet, août. SEM&LE, L. Lieux arides, bois secs. Juillet. On rencontre fréquemment au Mont-Dore, sur les hauteurs de Chaudefour, des sujets # d’une teinte cen- drée, beaucoup plus pâles que les individus ordinaires. Eupora , F. Bois de Royat, Gravenoire. Juillet, août. J'ai fait sur Eudora la même remarque que sur Neo- ridas ; le type du Puy-de-Dôme est petit et bien moins ca- ractérisé que celui de la Lozère. On trouve parfois la va- riété Q où le deuxième œil des ailes supérieures a disparu. JanirAa, Ochs. Prairies. Juin. C'est le plus commun des Satyres; il varie peu. J'ai nor pris des individüs plus grands qu'à l'ordinaire, mais n'atteignant cependant jamais la taille de la variété mé- ridionale ÆHispulla. Trraonus, L. Haies, bruyères. Juillet. MæÆra , L. Partout. Mai, juillet. La chenille en avril et juin sur les graminées. Var. Adrasta, Ochs. Mont-Dore, sur les monta- gnes. Juillet. Cette variété est d'autant plus caractérisée qu’elle ha- bite plus haut et à une température plus froide. Meczæra, L. Partout. Juin, août. La chenille en mai et juillet sur les graminées. ÆGErrA, L. Lieux ombragés, chemins creux, fourrés du bord des rivières. Avril, juillet, septem- bre. Var. Meone, H. Mêmes localités. Cette variété est, en Auvergne, beaucoup plus rare que le type; notre département est sa limite supérieure; elle devient plus commune à mesure que l’on avance au midi, et dans la Lozère elle existe seule. DesanirA , L. Forêt de Randan, bois de Bussiè- res. Juin. Hyreranraus, L. Bois humides, bord des rivières. Juin, Arcanus, L. Forêts, bois taillis, Randan, Royat, etc. Juin, juillet. PampmiLus, L. Partout. Mai, juillet. Var. Lyllus, Esp. Çà et là avec le type. Ze m = Lyllus n'est pas très-commun en Auvergne et n'est jamais parfaitement caractérisé. X. Trisus HESPERIDÆ. G. STEROPES, Bdv. Pamscus , F. Mont-Dore, Chaudefour. Juin, juillet. Il est assez surprenant que ce Sferopes, cru jusqu’à présent propre au nord de la France, et que l’on ne sup- posait guère dépasser Paris, se trouve dans les bas-fonds de Chaudefour, et paraisse seulement à la fin de juin, le mois d’avril étant par tous les auteurs indiqué comme l’époque de son apparition. G. HESPERIA, Bdy. Lin, FE. Partout. Juillet. Linrora , Ochs. Prés secs, champs de céréales. Juillet, août. k Les deux espèces sont aussi communes l’une que l’au- tre dans le Puy-de-Dôme; elles sont très-constantes et ne varient pas. SyLvanus, F. Coteaux boisés. Juin, août. Comma, L. Bois élevés et frais, le Chambon, Vois- sières, bois du Mont-Dore. Juillet. Acræow, Esp. Coteaux arides. Juin, août. Cette Hesperia est extrêmement abondante dans les pentes de la Durole, près de Thiers, surtout à la deuxième époque ; elle succède immédiatement à Li- neola. AS — G. SYRICTAUS, Bdv. ALTHEZ, H. Prairies élevées, la Baraque, Villars, etc. Juin. Mazvzæ, F. Partout, Juin, juillet. Azveus, H. Lieux secs, pentes gazonnées, clairiè- res des bois. Juillet. Var. À, Bdv. Mont-Dore, vallée de Chaudefour. Carruamt, Ochs. Prairies sèches, chemins peu fréquentés. Juillet. Cette espèce est fort abondante dans plusieurs locali- tés du Mont-Dore ; on la voit se poser par groupes nom- breux sur la terre humide des sentiers. Elle varie peu. SERRATULÆ , Ramb. Mont-Dore, Saint-Rémy , Saint-Victor. Juillet. Ce Syricthus, que l'on n'avait pas encore indiqué comme se trouvant en France, est assez commun au Mont-Dore, dans la vallée des Bains et dans quelques prairies de la montagne de Saint-Rémy. Les individus très-frais sont saupoudrés d'atomes jaunâtres, qui ne permettent pas de confondre cette espèce avc aucune autre. Oxopornt, Ramb. Mont-Dore , prairies élevées. Juillet. Cirsir, Ramb. Thiers, Puy-Guillaume, etc., dans les prairies sèches et les clairières des bois. Juin, août. Frinicrum, H. Mont-Dore, pentes arides. Juillet. ALveoLus, H, Prairies, coteaux secs. Mai, juillet. es A0 Var. Lavateræ, F. Thiers, pentes de la Durole. Mai. Les pentes de la rive gauche de la Durole, au-dessus de Thiers, sont la seule localité où j'aie pris cette char- mante variété. L'espèce type est commune partout. Sao, H. Coteaux arides, Mont-Dore, Royat, Thiers, etc. Juin, août. IL est très-probable qu’il existe encore dans le Puy- de-Dôme d’autres Syricthus ; mais ce genre est d’une étude si difficile, les différences qui séparent les espèces si minutieuses, que l'on ne peut se flatter de longtemps de le tirer au clair, Il faudrait pour cela connaître les chenilles, qui sont encore à peu près inconnues, malgré des recherches assidues, et, en apparence du moins, bien dirigées. G. THANAOS, Bdy. TaGes, L. Prairies. Avril, mai. HETEROCER A° XII. Tripus SESIARIÆ. G. SESIA, Lasp. TeNrareninirorRmis, H. Thiers, coteaux secs , sut les euphorbes. Juin. Curysinirormis, Esp. Haies, broussailles, sur les fleurs de sureau. Juin. Asicirorms, F. Haies, bord des chemins, à Au- bière, ete, Juin. state dE JS A ef Rp ie Arironmis, L. Partout, sur le tronc des peupliers. Juin. 11 est certain qu'il doit exister dans le département un bien plus grand nombre de Sesia ; mais ces quatre sont les seules que j'aie encore observées. La chassé aux Sesia est très-difficile, toutes les espèces de ce genre ayant le vol rapide et se confondant le plus souvent avec des Hyménoptères. XII. Trieus SPHINGIDES. G. MaAcRoGzossA, Ochs. Fucironmis, L. Prairies près de Puy-Guillaume. Mai, juin. Ce Macroglossa est très-abondant dans les prairies de la plaine de Puy-Guillaume; il butine sur les fleurs des centaurées et des trèfles. Je ne l’ai jamais vu au mois d'août, époque que les auteurs indiquent pour sa se- conde apparition. STELLATARUM, L. Partout, toute l’année. G. PTEROGON, Bdv OEvoruerÆ, F. Bords de l'Allier, base du puy de Crouel. Juin. La, chenille en juillet et août sur les OEnothera et surtout sur les épilobes. G. DEILEPHILA, Ochs. PorcezLus, L. Jardins, fossés de la Limagne. Juin. J'ai pris plusieurs fois ce Deilephila butinant, au cré- puscule, sur les touffes du petit œillet à bordures (Dian- thus moschatus), près de Puy-Guillaume. La chenille est = Yi difficile à se procurer, se tenant cachée pendant le Joux sous les touffes les plus épaisses de Galium verum. Ecpenor, L. Vignes, jardins, parcs, prairies, bord des rivières. Mai, juin. La chenille est quelquefois très-commune aux envi- rons de Clermont , dans les fossés, sur les épilobes ; elle paraît préférer de beaucoup cette plante à la vigne. Elle varie du vert au gris noirâtre : je n'ai pas remarqué de variétés dans l’insecte parfait; celui-ci aime à voler au crépuscule dans les jardins, sur les différentes silénées, les verveines et les chévrefeuilles. Cecerto, L. Jardins, vignes. Septembre, octobre. Ce Deilephila fait en Auvergne de rares apparitions, et seulement dans les années très-chaudes. fl fut abon- dant en 1846, et eut deux générations dans le courant de l'automne; les chenilles de la dernière ponte, sur- prises en novembre par les gelées qui arrêtèrent la vé- gétation de la vigne, périrent faute de nourriture. J'ai revu quelques chenilles en 1852; mais la température ne fut pas assez chaude pour leur permettre d'arriver à l'état d'insecte parfait. Les papillons qui les avaient pro- duites avaient été probablement amenés du midi par les chaleurs de peu de durée qui eurent lieu au commence- ment de juillet. Nerir, L. Parcs, jardins. Novembre. . Cette espèce paraît en Auvergne encore plus rarement que Celerio. Les chenilles y arrivent promptement à leur grosseur et se métamorphosent facilement ; mais les chrysalides ne réussissent presque jamais, fante d’une chaleur suffisante. . Eurnorsræ , L. Coteaux arides, grèves des riviè- res. Juin , Septembre. La chenille en juillet et août ET Eee sar les £uphorbia, principalement sur la cyparissias Euphorbiæ est une des espèces de Sphingides qui va- rient le plus, et on serait très-embarrassé de fixer quel est le type le plus ordinaire. J'ai obtenu deux fois des individus dont le facies rappelait celui de l'espèce de Corse Dahlit: La chenille varie aussi, mais moins que le papillon. Lunrara, F. Bord des routes, haies, jardins, sur les chèvrefeuilles, les saponaires, les œillets, etc. J uin, août. Quoique la chenille de Lineata soit polyphage , elle parait préférer les Rumex et les Linaria ; elle varie beau- coup. G. SPBINX, Ochs. Pivasrr, L. Bois de pins, Paslières, bords de l'Allier, près de Saint-Georges, etc. Juin, août. La chenille en juillet et septembre sur les diverses espèces de pins. Licusrm, L. Clermont, dans les jardins. Juin. La chenille en juillet, août et septembre sur les troènes, les lilas et les houx. Cette espèce, commune aux environs de Paris, est très-rare dans le Puy-de-Dôme; peut-être même n'y a-t-elle été prise qu'accidentellernent. Coxvozvuu , L. Partout. Juin, septembre. La chenille en juillet et octobre sur les Jonvolvulus ar- vensis CL sepium. Convoluuli est très-commun partout, et spécialement à Clermont, dans les jardins, où il vient butiner le soir ET sur les liserons et les belles de nuit. Sa chenille est trés+ délicate et périt souvent au moment de chrysalider. G. ACHEMONTIA, Üchs. Arnopos, L. Champs de pommes de terre. Mai, septembre et octobre. Cette espèce, autrefois très-commune, paraît être de- venue beaucoup plus rare depuis l'invasion de la mala- die des pommes de terre. La chenille présente de bizar- res variations de couleur ; le papilion , au contraire, est très-constant. G. SMERINTHUS, Ochs. Tux, L. Routes, promenades. Juin, septembre. La chenille en juillet, août et octobre sur les tilleuls et les ormes. Var. Ulmi, Schunc. Mêmes localités. On a eu tort, à mon avis, de prendre la peine de nom- mer cette variété, qui se compose seulement de tous les individus les plus petits; car on en trouve de toutes les dimensions, allant par une gradation insensible. Il eùt peut-être mieux valu faire une variété du type rougeà- tre, qui est parfaitement tranché. Ocerrara , L. Vergers, vignes, oseraies. Mai, août. La chenille en juillet et septembre sur les saules, peupliers et pommiers. Porurt, L. Partout, sur les peupliers. Mai, août. La chenille en juillet , septembre et octobre sur les peupliers et les saules. —. 5 — XIV. Trisus ZYG ÆNIDES,. G. ZYGÆNA, Lat. Acnizreæ, Esp. Coteaux calcaires de la Limagne, environs de Clermont, Randan, ete. Mai, juin. Trirozu, Esp. Prairies des montagnes. Juin, juillet. Var. Orobi, H. Mêmes localités. Cette Zygæna est très-abondante dans toutes nos prairies des montagnes; sa variété Orobi, qui consiste en ce que les taches rouges du dessus des ailes sont réu- nies et forment une bande continue, est très-rare. Je: ne l’ai prise que deux lois bien caractérisée , dans une prairie près de Saint-Victor. LonicerÆ, Esp. Prairies en plaine. Juillet. Cette espèce , très-difficile à distinguer de la précé- dente, est plus rare en Auvergne; elle semble affection ner des stations plus basses et n’habiter que les prairies de la plaine. Fruirenpuz, L. Prairies sèches et élevées, Mu- rols, le Chambon, ete. Juillet, août. Hiprocrerinis, Ochs. Coteaux secs. Juillet. Peucepant, Esp. Coteaux calcaires des environs: de Clermont, à Chanturgues, ete. Juillet. 8 Oxosryemis , F. Térrains calcaires, Randan, Ai- gueperse, etce., sur les trèfles et les luzernes. Juillet. Cette espèce et la précédente, ainsi qu'Achilleæ , se trouvent exclusivement sur les terrains calcaires; je ne les ai jamais rencontrées sur aucune autre nature de sol. EE Fausra, L. Puy de Crouel. Juillet, août. Cette jolie Zygène abonde dans cette localité ; je ne l'ai pas vue ailleurs. Elle aime à se reposer sur les fleurs de Phyteuma et de Centaurea. Elle est très-facile à pren- dre à la main en la saisissant par les antennes. Elle va- rie pour la taille, et on rencontre des individus très- petits. G. PROCRIS, F. STATICES , L. Prairies sèches, pâturages, bruyè- res. Juillet. GLosurariæ, Esp. Murols , Saint-Nectaire, dans les bois. Juillet. Prunr, F. Forêt de Randan. Juin. IxrausrA, L. Partout, sur les haies et les arbres fruitiers. Juin, juillet. Lachenille de cette Procris est quelquefoisun véritable fléau pour certains arbres : j’ai vu des abricotiers qu’elle avait entièrement dépouillés de leurs feuilles, Elle com- mence à ronger le parenchyme seulement; mais parve- nue à la moitié de sa taille, elle dévore toute la feuille. XV. Trinus LITHOSIDES. G. EuCHELIA, Büv. JacoBeÆ , L. Partout. Mai, juin. La chenille en juillet sur les Senecio, surtout sur le vulgaris. G. EMYDIA, Bdy. Crisrum, L, Lieux arides, rochers , pentes de la , af re .séshatisss DE ce a dt " 4% A 1 Durole près de Thiers, etc. Juillet, août. La che- nille en mai et juin sur les graminées. Le type de Cribrum n’est pas parfaitement tranché en Auvergne, et se rapproche souvent plus où moins de la variété Candida. La chenille n'est pas très-rare , mais difficile à élever, et réussit rarement. Grammica, L. Champs de genêts. Juillet. La chenille en mai et juin sur le genêt commun. Var. À, Bdv. Plaines élevées, la Baraque. Cette variété, qui diffère du type par ses ailes infé— rieures entièrement noires, est fort rare. J'en ai vu un seul exemplaire, pris près de la Baraque. G. MELASINA, Bdv. Canaris, Ochs. Pentes de la Durole au-dessus de Thiers. Août, septembre. Cette espèce, encore très-peu répandue dans les col- lections de France, n'avait élé prise jusqu'à présent que dans le Valais, en Dalmatie, et tout récemment dans les montagnes de la Franche-Comté. Elle est rare dans la localité où je l'ai prise en 1850 au nombre de trois exem- plaires seulement. Depuis cette époque je ne l'ai plus revue, quoique je l’aie recherchée souvent avec le plus grand soin. Autant que j'ai pu en juger, le & volerait à l'ardeur du soleil dans l'après-midi ; son vol est rapide , mais peu soutenu ; il se repose souvent sur les tiges des graminées. La ® m'a paru être lourde etse laisser pren- dre sans chercher à fuir : elle ne vole probablement que la nuit. M. Bruand de Besançon, dans sa Monographie des Psychides, ditque la chenille vitsur l'Hippocrepis comos«. en G. LITHOSIA, Bdv. RuBRiCOLLIS , * L. Bois de Chênes, Randan, Chàâ- teldon, ete. Mai. Quapra, F. Bois de chênes, Randan, Royat, etc. Juillet. La chenille en juin sur les chênes. Elle est - délicate et difficile à élever. Comezana , L. Champs de genêts. Juillet, CompLanuLa , Bdv. Partout. Juin, juillet. Ces deux espèces, longtemps confondues par les en- tomologistes , sont aujourd’hui reconnues pour être bien distinctes. La chenille de Complanula est bien plus com- mune, et se trouve à peu près partout; je n’ai trouvé encore celle de Complana que dans les champs de genêts. CanioLa , H. Jardins, vergers. Juin, juillet. Lursoca, H. Forêts, taillis, Randan. Royat, etc. Juin. Vireuuwa, Tr. Bois de Randanne. Août. AureoLA, H. Clermont, Thiers, etc., dans les jardins. Mai. Rosa , F. Haies en plaine. Jun. MusomeLLa , L. Lachaux, Châteldon, etc., dans les bois de chênes. Juin. G. SETINA, Ochs. Inrorea , H. Coteaux arides, genéts. Juillet, La chenille en juin sur les mousses et les lichens. — 58 — r G. NACzLIA, Bdv. AnciLLa, L. Bois secs, Royat, Randan, Thiers, etc. Juillet. G. NUDARIA, Steph. * Muxpana, L. Murs en pierres sèches. Juillet. Cette petite espèce est excessivement commune au Mont-Dore, au Chambon, dans tous les villages envi- ronnants, et dans les villages du canton de Saint-Rémy, sur les murs en pierressèches. On trouve en même temps l'insecte parfait, des groupes d'œufs, des chenilles re- tardataires et des chrysalides. La chenille se nourrit de petits lichens à peine visibles, et, ce qui est remarqua- ble pour une chenille lichénivore, elle est facile à élever en captivité. L'insecte parfait & vole sur les sept heures du matin, sans doute à la recherche de la © ; celle-ci au contraire ne se déplace qu'après le coucher du soleil. Hors ces moments de vol, ils paraissent l’un et l’autre tout à fait inertes, et se laissent piquer sur place sans chercher à fuir. Munina , Esp. Villes, villages , sur les murs des maisons. Juillet. La chenille de Murina, qui se nourrit comme Mun- dana de lichens, est beaucoup moins sédentaire que celle-ci : on la rencontre souvent dans les appartements, où elle se réfugie pendant le jour pour chercher un peu de fraîcheur. Elle est difficile à élever, ilm'’a été impos- sible d’en faire réussir une seule. Le papillon vole quel- quefois en grand nombre autour des maisons, un peu après le coucher du soleil. Vi XVI. Trisus CHELONIDES. G. CAzLLIMORPHA, By. Dominurs, L. Royat, Randan, bois de Châteldon. Juillet. Dominula, commune dans tout le nord de la France, est rare dans le Puy-de-Dôme, tandis que l’espèce sui- vante est abondamment répandue. Her, L. Partout. Juillet, août. La chenille en mai et juin sur les orties, et sur diverses autres plan- tes basses. G. NEMEOPHILA, Steph. Russuza, L. Bois taillis, broussailles, Randan , Royat, bois de Lezoux, ete. Juin, août. La chenille en mai et juillet sur-les plantains, les Rumeæ, et au- tres plantes basses. PLanraGnis , L. Bois de Royat, ! uy-de-Dôme , Mont-Dore, etc., dans les défrichements. Juin, juil- let, La chenille en mai sur diverses plantes basses , notamment sur le Plantago alpina. Var. Hospita, W. V. (à ailes blanches). Sommet du Puy-de-Dôme , Chaudefour. Var. B, Bdv. (à ailes noires). Hauteurs de Chau- defour. Les diverses variétés & de cette espèce, dont le type esttrès-abondant dans les parties défrichées de la vallée de Chaudefour , paraissent habiter des zones bien déter- en Dr minées. La variété Hospita, qui commence à se trouver au Puy-de-Dôme où elle est rare, est déjà assez com- mune dans les stations inférieures de la vallée de Chau- defour et du pie de Saney. La variété B ne se rencontre que plus haut, dans les prairies de Chaudefour au-dessus de la région des forêts. La ® varie beaucoup moins , et offre seulement des nuances de teintes entre le jaune foncé et le rouge brique. J'ai vu une singulière aberra- tion à, tenant à la fois d'AÆospita et de la variété B: le fond des ailes était noir comme dans celle-ci, et les ta- ches du même blanc que celui d’Aospita. G. CHELONIA, Lat. Civica, H. Forêt de Randan, rare. Juin. Vuuuica , L. Partout. Juin. La chenille en avril et mai sur les orties et les cichoractes. Cette espèce, bien plus commune que la suivante à l'état parfait, est beaucoup plus rare à l’état de chenille, ce qui lient à l'habitude qu'elle a de se tenir souvent ca- chée. Le type du papillon varie un peu; mais je n'ai jamais rencontré de variété bien caractérisée. Pureurea , L. Environs de Thiers, de Puy-Guil- laume, etc., dans les champs de genêts. Juin, juil- let. La chenille en mai sur les genêts, les groseilliers, les ormes, la vigne. La chenille est très-commune dans les champs de genêts de Puy-Guillaume: elle se tient au sommet des tiges, et est très-facile à découvrir et à élever. Je n'ai jamais rencontré l'insecte parfait, dans les localités même où la chénille abonde le plus. Hi varie un peu, surtout la © qui est quelquefois très-grande el d’un rouge vif. Je n’ai pas vu la variété jaune. ile Casa, L. Partout. Juin, juillet, août. La chenille en avril et mai sur presque toutes les plantes basses, la vigne, les ronces, ete. Cette Chelonia, très-commune, surtout à l’état de che- nille , est celle qui varie le plus: les caprices de dessin que l’on remarque sur ses ailes sont si nombreux , qu'il est impossible de les classer en variétés. J'ai pris quel- ques exemplaires dont la couleur tirait sur le jaune, mais jamais d’une manière assez tranchée pour consti- tuer sans contestation la variété A. Hwpe , L. Coteaux arides, pentes du Cordon près Thiers, environs de Clermont , ete. Mai, juin. Je n'ai pris qu'une seule fois la chenille d'Hebe au nombre de cinq ou six exemplaires, près du village de Boulay, sur l’Anthemis Cotula: c'était versle milieu de février ; elles chrysalidèrent en mars, et les chrysalides ne purent éclore faute de chaleur. G. ARCTIA, Bdy. Funeinosa , L. Berges des chemins, lieux pier- reux. Juin, août. La chenille en avril, mai et juillet sur les orties, Rumex, pissenlits. Lusnicwena, F. Bois, jardins. Juin. J'ai trouvé plusieurs fois la chenille à Thiers et dans les environs sur le framboisier cultivé dans les jardins. Lubricipeda est beaucoup moins répandue que les deux espèces suivantes. Menruasrnr, F. Partout. Mai, juin. La chenille en août et septembre sur les orties, les pissenlits, les Lamium , etc. = fie Menpica, L. Jardins, prairies. Mai. La chenille en juillet et août sur presque toutes les plantes basses. XVII. Trisus LIPARIDES. G. zipamis, Ochs. Mownacua, L. Forût de Randan, environs de Cler- mont. Juillet, août. Dispar , L. Partout. Juin, juillet. La chenille en mai et juin sur les arbres fruitiers, les peupliers, chênes, etc. Saucs, L. Partout, sur les peupliers et les sau- les. Juillet, septembre. Cette espèce a bien réellement deux générations par an, quoique les auteurs n’en parlent pas. J'ai élevé en 1852 toute une ponte de la seconde époque: la grande majorité des chenilles a pris tout son accroissement dans cinq à six semaines, et les insectes parfaits sont éclos à la fin de septembre; un très-petit nombre se sont arré- tées dans leur croissance après la première mue, ét sont restées en cet état plus d’un mois, vivantes, mais sans manger : elles sont mortes dans le courant d'octobre. Des œufs, pondus par les papillons de la deuxième géné- ration , sont éclos du 15 au 20 octobre ; mais les petites chenilles sont mortes faute de nourriture. Il serait inté- ressant que les lépidoptéristes qui habitent la zone la plus méridionale de ce Liparis voulussent prendre la peine de compléter ces observations. AurteLua , F. Haies, champs de genêts. Juillet. La chenille en mai et juin sur les Prunus, Cratægus et genêts. es (JO ee Quoique cette espèce paraisse très-voisine de la sui- vante, et ait, suivant les auteurs, des mœurs semblables, je ne l’ai jamais rencontrée en famille, mais toujours iso- lément. Elle est rare en Auvergne. CurysorRHÆA , L. Partout, Juillet. La chenille en mai et juin sur tous les arbres. La chenille de Chrysorrhæa est avec celle du Bombyx Neustria le fléau des vergers et des jardins. On en di- minuerait certainement beaucoup le nombre, si les lois etles règlements sur l’échenillage étaientrigoureusement observés. G. oRGYA, Bdv. V. niGRuM, L. Forêt de Randan. Juillet. La chenille en mai sur les chônes. Punisunpa, L. Bois de chênes, uoyeraies, jardins , sur les arbres fruitiers et les noisetiers. Mai. La chenille, quoique s’accommodant au besoin de presque tous les arbres, paraît préférer le noyer : elle est souvent assez abondante au moment de la récolte des noix. Le papillon varie beaucoup pour la taille et très- peu pour les couleurs, Je n'ai jamais obtenu la variété entièrement noire qui existe dans le département de l'Allier, el a été aussi signalée dans quelques contrées de l'Allemagne. FasceLINA , L. Champs de genêts. Juillet, août. La chenille est très-commune dans les champs de ge- nêts des environs de Thiers. L'insecte parfait varie en couleurs depuis un dessin très-tranché jusqu’à une con- fusion de teintes presque complète. Convi1, L. Bois élevés de chênes, de hôêtres, de —. (ur — bouleaux. Allagnat, Randanne, Randan , Châtel- don, ete. Mai, août. La chenille en juin et septem- bre sur les chênes et les hêtres: je ne l’ai jamais trouvée sur le noiïsetier. Goxosrigma, L. Environs de Thiers, taillis de Margeride sur les chênes et les framboisiers. Juin , août. La chenille en mai et juillet sur les chênes, framboisiers, genèêts , etc. Anriqua, L. Champs de genêts, vergers, haies, jardins, sur les arbres fruitiers et les rosiers. Tout l'été et l'automne. La chenille presque toute l’année sur les arbres fruitiers, les rosiers, ronces, etc. Cette espèce n’a pas une époque bien fixe d'appari- tion : elle a quelquefois trois et quatre générations par an. Je ne l'ai jamais trouvée en nombre, mais souvent des chenilles isolées. XVII. Trisus BOMBYCINI. G. BomMByYx, Bdv. Neusrria, L. Partout. Juillet. La chenille en mai et juin sur les arbres fruitiers, les Cratægus et les Prunus. Ce Bombyx, très-abondant, et dont la chenille estaussi nuisible que celle de Chrysorrhæa, offre deux types bien caractérisés, l'un d'un gris-jaunâtre pâle, l’autre brun- rougeâtre. Ils paraissentaussi fréquents l'un que l’autre, Casrrensis , L. Puy-Guillaume, bruyères élevées. Juillet. Lachenille en juin sur l’£uphorbia cyparissias. _— 1858 — J'ai rencontré deux fois la chenille de ce Bombyæ, mais parvenue à sa faille et isolément : je n'ai jamais trouvé de nids. Lanesoris , L. Environs de Thiers, forêt de Ran- dan, base du puy de Dôme, Mont-Dore. Février, mars, Lachenille est très-abondante dans les localités qu’elle habite : elle vit sur les Cratægus, Prunus, Cerasus, Betula , ete., par familles nombreuses en juin. La chry- salide reste souvent deux et trois aus, quelquefois même jusqu’à six ou sept avant d’éclore; environ la moitié seulement éclosent la première année, et toujours en février ou mars. Ou les auteurs se trompent en indi- quant pour celte espèce deux époques , mai et septem- bre, ou ses mœurs seraient aux environs de Paris tout autres qu’en Auvergne. Ever , F. Environs de Thiers, sur les haies. Oc- tobre. La chenille en avril et mai par familles nom- breuses sur les Prunus et Cratægus. Everia est quelquefois fort abondant, et passe ensuite plusieurs années presque sans paraitre. Il à aussi une époque unique d'apparition, le mois d'octobre, et l’ob- servation faite au sujet de Lanestris lui est applicable. Les chrysalides éclosent difficilement en captivité: on facilite beaucoup la naissance du papillon en exposant au soleil les coques placées dans un pot recouvert et enve- loppé d’un linge mouillé. Je n’ai jamais remarqué qu’elles attendissent l’année suivante pour éclore. Prryocampa, F. Bois de pins. Juillet. Pityocampa reste quelquefois deux ans en chrysalide. La chenille est certaines années si abondante qu’elle dé- vore des forêts entières ; elle vit en famille sur les Pinus sylvestris et pinaster. = En PRocEssioNEA , L. Partout, sur les chênes. Juillet. La chenille en mai et juin par nombreuses familles sur les chênes. CrarzæGr, L. Haies, broussailles. Juillet, août. La chenille en mai sur les Cratægus et Prunus. Popurt , L. Bois élevés de chônes, hêtres, trem- bles. Allagnat, Royat, Randanne, Châteldon, etc. Octobre, novembre. La chenille en mai sur tous les arbres forestiers. Duuer:, L. Bois secs. Octobre. La chenille en mai et juin sur les Hieracium et les Leontodon. J'ai pris une seule fois la chenille de ce Bombyx dans un bois de chênes au-dessus de Châteldon : elle existe certainement dans bien d’autres localités, mais elle est d’une recherche très-difficile, ne mangeant que la nuit, et se cachant pendant le jour à une assez grande distance de la plante qui la nourrit. Rumr, L. Champs, prairies, forêts. Mai, juin. La chenille en septembre et octobre sur les genèts, ron- ces, chênes , buissons, etc. Je n’ai pas été plus heureux que les autres lépidopté- ristes qui ont essayé l'éducation de cette chenille. J'en ai conservé 400 pendant tout un hiver; maïs au prin- temps elles ont refusé toute espèce de nourriture, etont péri jusqu’à la dernière, Quercus , L. Partout. Juillet. La chenille en mai et juin sur les Cratægus, Prunus, genêts, etc. Trirozn, F. Lieux incultes, pâturages des mon- AO —= tagnes. Août. La chenille en mai et juin sur les ge- nêts, les Trèfolium, le Rumex acetosella. Var. Medicaginis, H. Mêmes localités. Ce Bombyx varie beaucoup, tant pour la taille que pour les teintes et leur disposition. On retrouve tous les pas- sages entre Je type et la variété Medicaginis, et de plus des aberrations s'écartant notablement de l’un et de l'autre. G. ononEsmis, Germ. Poraroria , L. Riom, Thiers, Châteldon , etc., prairies, bord des ruisseaux. Juillet, août. La che- nille en mai et juin sur les Bromus. Le à ne varie pas; mais il n’en est pas de même de la Q ; on en trouve de toutes les nuances, depuis le jaune paille très-päle, jusqu’au jaune foncé brunâtre, se rapprochant un peu de la teinte du 6. Je n’ai jamais vu la variété, signalée par les auteurs, absolument de la couleur du &. > G. LASIOCAMPA, Lat. Prunt, L.Thiers, Aigueperse, Puy-Guillaume,etc., ‘ dans les vergers, sur les haies de clôture. Juin, juil- let. La chenille en mai sur les pruniers, les ormes, le saule marceau. Cette belle espèce s'élève très-bien en domesticité, pourvu qu'elle soit constamment à l'air libre. J'ai élevé cette année une quatrième génération, sans que le type paraisse avoir dégénéré comme il arrive ordinairement par une succession d'éducations. Je n'ai remarqué aucune variété dans l’insecte parfait, mais j'ai trouvé une fois la variété de la chenille à collier bleu noir. SON — Quercirouta, L. Haies, vergers , jardins. Juillet, août. La chenille en mai et juin sur tous les arbres fruitiers, les Cratægus, le chêne , etc. PoruurouA , F. Bords de la Dore à Puy-Guil- laume. Juin. J'ai pris une seule fois deux chenilles de cette espèce, dans la localité indiquée, sur le peuplier baumier, et ne l'ai plus retrouvée depuis. BeruurouiA , F. Bois de chênes, Randan, Châtel- don, ete. Avril, mai. La chenille en juillet sur le chêne. I est très-probable que la Lasiocampa Pini existe dans quelqu’une de nos forêts de pins; mais je ne l'ai pas encore rencontrée : j'en ai élevé avec succès une ponte provenant de la Gironde. J'ai remarqué une immense différence dans la durée de l’accouplement de Pruni et Quercifolia. Chez Pruni elle n’est que de quelques instants, tandis que chez Quercifolia elle estde près de vingt-quatre heures. Cette particularité, rapprochée de la différence des chenilles, des coques et des chrysalides, de la coupe des ailes de l'insecte parfait , de la dissemblance des supérieures et “des inférieures dans Pruni, tandis qu’elles sont sembla- bles dans Quercifolia, ne semblerait-elle pas indiquer que le genre Lasiocampa doit être divisé ? À ne considé- rer pour opérer celle coupe que les insectes parfaits, dans une des divisions, ayant pour type Pruni, serange- raient naturellement Pini et Lobulina; dansl’autre, Quer- cifolia, Populifolia, Betulifolia, Ilicifolia et Suberifolia. Quant à Lineosa et Otus , elles diffèrent encore davan- tage, et devraient à bien plus forte raison être classées à part. Sous le rapport de la chrysalide et de l’insecte par- fait, Pruni se rapproche beaucoup plus de l'Odonestis Potatoria que des Lasiocampa à ailes dentelées. — 69 XIX. Trius SATURNIDES. G. sATURNIA, Schranck. Pyri, Bork. Jardins, vergers, promenades. Mai. La chenille en août sur le poirier, le prunier, l’aman- dier, l’orme, l’aubépine, etc. Carrmwr, Bork. Haies, broussailles , bruyères. Avril, mai. La chenille en juin et juillet sur la ronce, les Prunus, les saules , la bruyère. Cette chenille est très-abondante au Mont-Dore, dans les plaines hautes sur là bruyère, et dans les prairies sur les petits saules. Elle reste quelquefois deux et trois ans en chrysalide, fait connu depuis Jongtemps pour Pyri. XX. Triaus ENDROMIDES. G. AGzIA, Ochs. Tau, L. Bois d’Allagnat, de Randan. Mai. La chenille en juillet et août sur le chêne etle hêtre. Le type d’Allagnat est beaucoup plus grand et d’une couleur plus vive que celui de Randan, ce qui tient soit à l'élévation, soit à ce que la chenille y vit sur le hêtre, tandis qu’elle se nourrit de chêne à Randan, et peut-être aux deux causes réunies. Le à vole le matin et dans l'après-midi à la recherche de la Q qui se tient sur les herbes ou sur les tiges desséchées sur lesquelleselles’est développée. L’accouplement dure plusieurs heures , et ce n’est que la nuit quela ® prend son vol pour dépo- serses œufs par petits groupes, soit sous les feuilles, soit sur le tronc des arbres. La chenille est facile à élever , quoique d’une croissance assez lente. —— 170 G. ENDROMIS, Ochs. VensicoLora, L. Bois à la base du puy de Dôme. Mars, avril. La chenille en juin et juillet sur les bou- leaux et les noisetiers. XXI. Trisus ZEUZERIDES. G. cossus, Bdy.. Licniperpa, F. Promenades, sur les ormes, bord des ruisseaux , sur les chônes et les saules. Juillet. La chenille toute l’année dans le tronc des chênes , saules, pommiers, ormes, ete. Cette chenille vit trois ans. s L'odeur sui generis très-forte et très-désagréable qu'exhale ce papillon fournit un moyen commode de le chasser; ilse fait sentir au moins à dix ou douze pas. Cette espèce, sans être rare, n'est pas assez multipliée en Au- vergne pour être regardée comme malfaisante, comme dans certaines villes, Rochefort par exemple. G. ZEUZERA, Lat. Æscuui, L. Environs de Puy-Guillaume, Juillet. J'ai pris une seule fois la chenille de cette espèce dans le tronc d'un jeune chêne qu’elle avait rongé presque entièrement. Elle m'a paru robuste et d’une éducation acile. M. Lamotte l’a rencontrée à Riom dans le tronc d’un poirier. G. HEPIALUS, fl. Homurzi, L. Environs de Riom. Juin. MN, ; (ere SyLvINUS , L. Prairies, pâturages. Mai, août. Luruzwus, L. Thiers, prairies sèches. Mai, août. Lupulinus est beaucoup plus rare que Sylvinus qui se rencontre à peu près partout, et que l’on prend facile- went en chassant au crépuscule dans les prairies. XXII. Trisus PSYCHIDES. G. PSYCHE, Schranck. NiriwecLa , H. Thiers, rochers, murs de pierres sèches, Juin. Muscezca, F. Puy de Dôme. Mai. Mont-Dore. Juillet. La différence de l’époque d'apparition de cette espèce dans deux localités est assez remarquable. Aurait-elle deux époques ? On hésite à le croire, vu les mœurs or- dinaires des Psyche. Ce qui est plus probable, c’est que deux espèces très-voisines sont confondues sous lemême nom. Azipa , Esp. Plaines au pied du puy de Dôme, Puy-Guillaume, dans les prés secs et les genêts. Juin. GRAMINELLA, W. V. Partout. Juin. La chenille en mai, très-commune partout sur les graminées dans les lieux secs. Il doit exister bien d’autres Psyche dans notre dépar- tement: j'ai pris plusieurs fois des fourreaux ne se rap- portant à aucune de ces quatre espèces ; mais ils étaient vides ou bien n’ont pu arriver à leur dernière transfor- mation, lt : __ 72 — XXIIT. Trisus COCLIOPODES. G. ziMACODES, Lat. Tesrupo , G. Bois de chênes, Randan, Châtel- don , etc. Juin. La chenille en septembre et octobre sur le chône. XXIV. Treus DREPANULIDES. G. cixrx, Leach. SpnuLa , H. Partout, sur les haies , dans les jar- dins, Mai, juillet. La chenille en avril et juin sur les Cratægus et les Prunus. G. PLATYPTERYX, Lasp. Farcuca, H. Aulnaies près de Puy-Guillaume. Mai, août. La chenille en juilletetseptembre sur l’aulne. HamuLra, Esp. Bois de chênes, Thiers, Ran- dan , etc. Mai, août. XXV. Trius NOTODONTIDES. G. DICRANURBA, Lat. Breina, H. Bord des rivières, sur les saules et peupliers , à Puy-Guillaume , Ris , etc. Mai, juillet. La chenille en juin et septembre sur les mêmes arbres. Furcuza, L. Mêmes localités. Mai, Juillet. La chenille aux mêmes époques, et sur les mêmes arbres que la précédente. 419. — Fureula est beaucoup plus rare que Bifida dans les localités que j'ai explorées: les deux chenilles sont très- sujettes à être ichneumonces. J'ai pris une fois dans les bois de hêlres de Chäteldon une jeune chenille de Di- cranwra que je ne pus pas élever, et qui me parut être Bicuspis. Vinvora , L. Partout, sur les saules, peupliers et trembles, Juin. La chenille en août sur les saules, osiers, peupliers, etc. Cette Dicranura, en Auvergne comme ailleurs, varie beaucoup pour la taille et pour la teinte, surtout le &: j'ai pris des individus se rapprochant du ton d'Erminea. Je n’ai jamais rencontré cette dernière espèce qui doit cependant exister sur quelque point du département. G. maAmpyiA, Ochs. FAGr , L. Bois de chênes et de hôtres, Châteldon, Allagnat, ete. Juin. La chenille en août sur le chêne et le hôtre. Micnausent , F. Paslières, sur les chênes qui bor- dent les champs. Juin. J'ai pris pour la première fois en 1852, la chenille de cette rare espèce, en battant au parapluie les branches basses des vieux chênes que l’on retaille chaque année pour la feuille. Cette chenille est facile à élever à l'air libre. G. AsTEROsCOPUS, Bdv. _CassiniA , F. Environs de Thiers, de Puy-Guil- laume, etc., sur les haies. Novembre, décembre. La SR... chenille en mai et juin sur les Cratægus, Prunus, Cerasus, etc. J'ai pris plusieurs fois Cassinia voltigeant dans les ap- partements autour des lumières, de onze heures du soir à minuit, vers la fin de novembre. La chenille n’est pas très-rare, mais difficile à faire réussir. G. PrizLoponmis, Sleph. PazviNA, L. Plaines, sur les saules et peupliers. Mai, août. La chenille en juillet et octobre sur les peupliers, saules, osiers. Cette espèce, très-commune -partout, varie beaucoup pour la taille, et offre pour la nuance deux types bien tranchés, l’un d’un gris presque blanc, l’autre très-foncé. J'ai élevé souvent des pontesde la chenille qui ont tou- jours bien réussi. G. NorononraA, Ochs. Cameuina, F. Bois, broussailles, champs, sur les chênes. Juin. La chenille de Camelina est quelquefois très-com- muné sur les chênes : la variété rose est rare, je ne l’ai prise qu’une fois. Drcræa , L. Partout, sur les peupliers. Mai, juil- let. La chenille en juin et septembre sur les peupliers et les saules. Dicræoines , Esp. Aulnaies des bords de la Dore et de la Credogne à Puy-Guillaume. Juin. La che- nille en septembre sur l’aulne. = Tarropaus, F. Puy-Guillaume, Aigueperse, etc., sur les peupliers en plaine. Mai, août. La chenille en juilletet septembre sur les peupliers suisse et baumier. Le type de Tritophus est petit en Auvergne, et ne dé- passe guère la aille de Ziczac. Ilest beaucoup plus grand dans l'Allier, aux environs de Vichy où il atteint pres- que la dimension de Trepida. Zaczac, L. Bord des ruisseaux, oseraies. Mai, août. La chenille en juillet et septembre, sur les sau- les, osiers et peupliers. Trepipa , F. Thiers, Châteldon, etc., dans les bois et sur les chênes qui bordent les champs. Mai, Juin. La chenille en juillet et août sur le chêne. Querxa, W.V. Environs de Puy-Guillaume, st sur les chênes. Juin. Cette jolie espèce est rare: la chenille est infiniment plus tardive que celles de ses congénères Chaonia et Dodonæa : je l'ai trouvée jusqu’au milieu d'octobre. Cuaonia, H. Thiers, montagne de la Pierre qu danse, sur les vieux chênes isolés. Mai. Dopowxa , W. V. Thiers, Escoutoux, Puy-Guil- laume, etc. Sur les chônes. Mai. La chenille est très-commune_ et s'élève facilement, mais les chrysalides sont très-sujettes à se dessécher en hiver. Elle vit exclusivement sur le chêne ainsi que les deux précédentes, Chaonia et Dodonæa. PLumiIGERA , F. Forêt de Randan, haies d’éra- bles sur la route de Vichy. Juin. "76 — G. pIL0BA, Bdv. CosrucrocePHALA, L. Partout, sur les haies et les arbres fruitiers. Octobre. La chenille en mai sur les Cratægus, Prunus, Pyrus, etc. G. PYGÆRA, Bdy. BucernarA, L. Bois, vergers, jardins. Mai, juin. La chenille en août et septembre sur les chênes, châ- taigniers, peupliers, noisetiers, poiriers, etc. Var. Plumbacea, mihi. Cette variété & très-remarquable consiste en ce que le glacé d’un blanc d'argent, qui couvre dans le type presque toute la surface supérieure des premières ailes, a disparu complètement : ses ailes sont d’une teinte grisâtre plombée uniforme sans aucun brillant ; la base des ailes inférieures est aussi plus largement grisâtre. J'en ai obtenu un seul exemplaire sur une éducation de plus de 100 individus. G. CzLOSTEBA, Hoff. Currura, L. Bords des rivières, oseraies, peu- pliers. Mai, juillet. La chenille est assez commune sur les peupliers et les saules, mais difficile à trouver: elle se tient presque toujours cachée entre deux feuilles qu’elle lie par des fils de soie. . ANaAcnorETA , F. Chantereine près Thiers, sur les peupliers au bord du ruisseau. Mai, juillet. TE — NOCTUÆ:. XXVI. Trisus NOCTUOBOMBYCINI. G. CYMATOPHORA, Bdy. Rings, F. Bois de chênes, Randan, Châtel- don, etc. Avril. Ocrocesima , H. Bord des rivières , sur les peu- pliers. Mai. Or, F. Bords de la Dore à Puy-Guillaume. Mai. Fcavicornis , L. Bois de chênes, Randan, Royat, Durtol , etc. Avril. Drcura, F. Bois Mariol au-dessus de Châteldon, dans les taillis de chênes. Octobre. Cette jolie espèce du Nord n’est pas rare dans plu- sieurs portions du bois Mariol. J'ai pris une variété obs- cure où la bande brunâtre tranche sur le fond d’une manière marquée. G. PLASTENIS, Bd. Susrusa , F. Peupliers au bord des rivières, Juil- let. La chenille en juin sur les peupliers Rerusa, L. Mêmes localités. Juillet. XXVII. Trisus BOMBYCOIDES. G. ACRONYCTA, Ochs. Lepornwa, L. Montpeyroux près Puy-Guillaume sur les peupliers. Juillet. AUS Notre type de Leporina est très-blanc, et diffère sin- gulièrement de celui de la Gironde qui est tout sablé de grisâtre. s Acenis , L. Bois de chênes, Royat, Randan, etc. Juin. Mecacernazx, F. Peupliers en plaine. Juin. La chenille est extrêmement abondante en août et septembre sur tous les peupliers; le papillon varie un peu pour la teinte générale des ailes qui est plus ou moins foncée : quelques sujets ont un léger reflet d’un rosé violâtre. AN , L. Aulnaies à Baruptel près Thiers, Puy- Guillaume, dans les châtaigneraies. Juin. J’ai pris seulement deux fois la chenille de cette Noc- tuelle, l’une sur le châtaignier, l’autre sur l’aulne ; elle est du reste très-rare partout , et manque à beaucoup de collections. TRIDENS , F. Haies, vergers. Mai. La chenille en juillet sur le poirier et l’aubépine. Psi, F. Partout. Juin, juillet. La chenille en août et septembre sur le poirier, l’orme, l’érable, les Cralægus, Prunus, etc. Ces deux espèces se ressemblent beauvoup, et sont quelquefois difficiles à distinguer à l’état parfait, quoi- que les deux chenilles n'aient pas le moindre rapport, même pour la forme. Psi est bien plus commune que Tridens. AuricomA,F. Mont-Dore, pentes de Chaudefour. J'ai trouvé la chenille de cette Acronyeta à la fin de juillet sur le Plantago alpina ; je ne sais à quelle époque mt = a lieu l’éclosion de l'insecte parfait à une température aussi différente de celle des localités ordinaires de cette espèce. Ruwicis , L. Partout. Toute l’année. La chenille toute l'année sur les ronces, les rosiers, les Rumex , les Atripleæ, etc. Evcrnorsiæ, F. Les Horts près Thiers. Mai. La chenille en juillet sur l’Euphorbia cyparissias. EururasiÆ, Bork. Coteaux arides. Mai , août. La chenille en juin et septembre sur les euphorbes. Cette noctuelle varie beaucoup pour la teinte géné- rale : elle est ordinairement assez claire; mais on ren- contre parfois des individus presque aussi foncés que Euplhorbiæ. , 3 G. DIPHTERA, Ochs. OrioN , Esp. Bois, champs, prairies, sur les ché- nes. Juin. La chenille de cette jolie espèce est très-commune à peu près partout sur leschênes ; maisson éducation réus- sit mal, et je crois qu'il en périt aussi beaucoup dans l'état de nature, car l’insecte parfait est rare, G. BRYOPHILA, Tr. GLANDIFERA , W. V. Jardins, vieux murs, ro- chers. Juillet. Cette espèce, la plus commune des Bryophila dans cer- taines localités, paraît assez rare dans le Puy-de-Dôme. Je n’ai jamais rencontré la variété Par. Perra,F.Villes, villages, dans leshabitations. Août. Ut Cette Bryophila est certaines années très-abondante : elle pénètre le soir dans les appartements, et vient vol- tiger en grand nombre autour des lumières. AzGz, F. Margeride près Thiers. Juillet. Jai prisune seule fois cette espèce sur le tronc moussu d’un vieux châtaignier dans la localité indiquée. Lupura , H. Rochers, vieux murs. Juillet. RaprricuLA, H. Mêmes localités. Juillet. Ces deux espèces, très-difliciles à distinguer, sont rares, et n’ont pas d'habitat bien fixe. Je les ai prises dans différentes localités sur des rochers couverts de mousse, sans pouvoir les y retrouver plus tard. XXVIII. Trius AMPHIPYRIDES. G. GONOPTERA, Lat. Lasammx, L. Partout. Toute l’année. La chenille toute l’année sur les peupliers, saules et bouleaux. G. sPINTREROPS, Bdv. CararHanes, H. Clermont. Août. Divea, H. Thiers, dans les habitations. Juillet. G. AMPmIPYRBA, Ochs. Cinnamomea , Bork. Clermont, Thiers, Puy-Guil- laume. Août, septembre. La chenille en mai et juin sur le Prunus spinosa et le peuplier. J'ai pris quelquefois en nombre cette belle espèce aux environs de Puy-Guillaume , en visitant le matin des volets restés fermés pendant la nuit: elle vient s’y ré- — 81 — fugier en compagnie de Pyramidea, Livida et Tragopo- gonis. Pyramwea , L. Partout. Juin, juillet. La chenille en avril et mai sur les cerisiers et les pruniers. G. scoroPmizA, H. Livina , F. Environs de Puy-Guillaume. Août , septembre. J'ai pris plusieurs fois cette rare espèce du midi, soit derrière les volets, soit à la miellée. Toutes mes recher- ches pour découvrir sa chenille ont été sans résultat. TraGoroGonis , L. Jardins, lieux habités. Juillet, août. G. MANIA, Tr. Maura , L. Vieux édifices, vieux murs. Juillet. Cette noctuelle aime beaucoup les lierres, sur lesquels elle vient butiner au crépuscule. Je l'ai prise aussi la nuit à la miellée, et pendant le jour dans les lieux obscurs et humides, comme Le dessous des ponts, les murs des cabinets de bains, etc. Tyrica, L. Lieux obscurs et humides, voûtes des ponts, etc. Juillet. G. RUSINA, Steph. | TenesrosA , H. Bois de Durtol. Juillet, août. XXIX. Trisus NOCTUIDES. G. SEGETIA , Steph. XANrHoGRAPHA, F. Bois, prairies, jardins. Août. 6 AIPES Cette espèce est très-commune, tant à l'état d'insecte parfait, volant au crépuscule sur les gazons, qu’à l’état de chenille, Celle-ci vit en février et mars sur les touffes de graminées et de violettes. Son éducation est difficile, et il n’en réussit quelques-unes qu’à la condition de garnir le fond de leurs caisses de mottes de terre gros- sière, pierreuse et non désagrégée. G. CERIGO, Steph. Cyraeres , F. Prés secs, bois, Durtol, Thiers, Puy-Guillaume, près de Saint-Alyre, etc. Juillet. G. TRIPHÆNA, Tr. Linogrisea , F. Thiers, jardins, haies, bord des chemins. Juillet, J'ai rencontré plusieurs fois la chenille de cette espèce sous les orties et les vipérines. Elle se montre de très- bonne heure, et chrysalide ordinairement à la fin de février ou dans les premiers jours de mars. Janrmna, F. Haies, bord des prés. Juillet. La plante que paraît prélérer la chenille à l'état de liberté est l'Arum maculatum, dans les feuilles duquel elle fait des trous orbiculaires qui révèlent sa présence. Elle ne mange que la nuit , et pendant le jour se cache, quelquefois très-profondément, sous les détritus et les feuilles sèches. En captivité elle est polyphage, et mange à peu près indistinctement toutes les plantes basses. Fimgria, L. Bois, prés secs. Juillet. La chenille est quelquefois assez commune en avril et mai sous les primevères et les valérianes ; mais elle s’é- lève difficilement. L'insecte parfait varie beaucoup pour ET les ailes supérieures, sur lesquelles le dessin est tantôt d'une teinte très-claire, tantôt très-rembruni. OrBoN4 , F. Partout. Juin, juillet. La chenille en avril et mai sous presque toutes les plantes basses. Sugsequa , W. V. Durtol ,. Puy- Guillaume, Mont-Dore. Juin, juillet. Cette espèce du Nord est très-rare dans le Puy-de- Dôme : je n'ai jamais trouvé la chenille qui, d’après les auteurs, aurait des mœurs toutes différentes d'Orbona, et serait graminivore. Pronusa, L. Partout. Juin, juillet. La chenille en avril et mai sous les orties, les Rumex, les pissen- lits, etc. Cette Triphæna,; abondante dans toute espèce de loca- lités, est surtout extrêmement multipliée au Mont- Dore, dans les bois de sapins en montant au Capucin. Elle varie beaucoup aux ailes supérieures. G. OPIGENA, Bdv. PozyGona , F. Environs de Thiers, montagne des Horts, Juillet. La chenille en mai sur le genét. G. CHERSOTIS, Bdv. MuzranGuLa, H. Thiers, pentes de la Durole. Juillet. J'ai pris assez souvent la chenille de cette Chersotis sur les maigres graminées qui croissent dans les rochers de la rive droite de la Durole, Elle m’a paru délicate et difficile à élever : je n'ai obtenu que deux fois l’insecte parfait. PorPxyrEa , H. Bois de Durtol. Juin, juillet, | Precra, L. Environs de Thiers, de Puy-Guil- laume, fossés, basses-cours. Juin, août. La chenille en juillet etseptembre sous les persicaires et les Rumex. Je suis persuadé que les Chersotis Agathina et Ericæ doivent exister sur nos montagnes granitiques couver- tes de bruyères; mais je ne les y ai encore jamais ren- contrées. ‘ G. nocTuaA, Tr. C. Nierum, L. Partout. Mai, juillet. La chenille en avril et juin sous les orties. Trrançuzum , Ochs. Environs de Thiers, de Cler- mont, etc. Juillet. Rnomsomnea , Esp. Puy-Guillaume. Juillet. Dreuxcra, L. Puy - Guillaume, Montpeyroux. Août, septembre. , J'ai pris, mais rarement, ces deux espèces à la miel- lée; il m'a été impossible de trouver leurs chenilles. Fgsriva, W. V. Mont-Dore, hautes prairies de Chaudefour , sur les fleurs de gentianes. Juillet. GrarrosA , Esp. Environs de Thiers. Juillet. J'ai pris une seule fois la chenille de celte rare espèce sous une touffe de ficaire (Ranunculus ficaria), dans une prairie humide de la rive gauche dela Durole, vis-à-vis de Saint-Roch. G. seæLotis, Bdv. Ravina, H. Aigueperse, Puy- Guillaume, près des habitations. Juillet. ET de Cette espèce est certaines années très-abondaute : elle aime beaucoup à se réfugier dans les maisons pendant la journée , et peu après le soleil couché elle vient voltiger après les vitres : je l'ai prise aussi en grand nombre à la miellée. Elle m'a paru ne pas varier du tout. Præcox, L. Bois de pins près de Paslières. J uillet. J'ai pris une seule fois cette Spælotis sur le tronc d'un pin, où elle se trouvait sans doute accidentellement ; car aux environs de Boulogne sur mer, où elle n’est pas rare, on la trouve sur les dunes, constamment cachée dans des touffes de plantes à demi-couvertes de sable. PyrormLa, F. Clermont, Royat, Thiers, etc. , dans l'intérieur des maisons. Juin, juillet. Larens, H. Durtol, la Baraque. Juillet. G. aAcnomis, Ochs. SaucrA , H. Puy-Guillaume. Juillet, août. J'ai pris, mais rarement, cette Agrotis à la miellée. Elle varie beaucoup pour la taille. Surrusa, F. Durtol, Royat, Puy-Guillaume. Juillet, août. à Secerum , W. V. Partout. Août. Taux, H. Thiers. Août, septembre. La chenille de cette espèce est très-abondante dans les pentes rocailleuses de la rive droite de la Durole au- dessus de Thiers : elle paraît se nourrir à peu près in distinctement des racines et des feuilles caulinaires de presque toutes les plantes basses ; elle s’élève très-facile- ment en captivité avec des touffes de graminées aux- quelles on laisse une motte épaisse de terre, dans laquelle elle se cache profondément pendantle jour. La coque est ==050 — formée de grains de terre agglomérés, sans fils de soie apparents , et très-fragile : la chenille s’y enferme trois à quatre semaines avant de se transformer en chrysa- lide. L’insecte parfait varie beaucoup, et il ne serait pas difficile de créer aux dépens de cette espèce plus de vingt variétés bien distinctes, mais se fondant cepen- dant toutes les unes avec les autres par des intermé- diaires : quelques individus , assez rares, et n’affectant du reste rien de fixe pour la teinte générale , offrent sur les ailes supérieures deux taches à très-peu près semblables à celles d'Exclamationis. Exccamarionis, L. Partout. Juin, juillet. Corricea, W. V. Mont-Dore, Chaudefour, sur les gentianes. Juillet. CinereA, Bork. Mont-Dore. Juillet. Cette Agrotis vole en plein jour dans les hautes prai- ries; elle est rare et on la prend presque toujours passée. Tririci, L. Aiïgueperse, Puy-Guillaume. Juin, juillet. J'ai pris cette espèce à la miellée; elle paraît être as- sez rare dans notre département, quoique les auteurs la donnent comme généralement commune en France. Oseusca, W.V. Durtol, sur la bruyère. Juillet. AqQurzinA, W. V. Partout. Juillet, août. Var. Vitta, H. Durtol, Aigueperse. Var. Ruris, H. Çà et là, avec le type. Fumosa, F. Mont-Dore, pentes et prairies de Chaudefour, sur les gentianes en fleur. Juillet. Pur, H. Clermont, Thiers, Puy-Guillaume. Mai, octobre. PRE" ES J'ai pris, en octobre dernier, deux exemplaires à et Q de cette noctuelle, à lamiellée, aux environs de Puy-! Guillaume ; il paraîtrait donc qu'elle aurait deux géné- rations par an. Purris, L. Durtol, Juin, juillet. VazuGerA, F. Durtol, sur la bruyère. Août. Crassa, H. Villars, la Baraque. Juillet. G. mELIOPHOBUS, Bd. GrAmINIs, L. Mont-Dore. Juillet, août. Cette noctuelle est très-abondante sur tous les pla- teaux élevés du Mont-Dore, où croît le Nardus stricta, qui est très-probablement la nourriture de sa chenille. Le & vole en grand nombre le matin, de 7 à 9 heures, autour des touffes de cette graminée, où la Q se tient cachée et est fort difficile à découvrir, la plante étant très-fournie; plus tard on n’en voit plus un seul. Les hirondelles leur font une guerre acharnée, et il n’est pas rare de les voir happés aù vol et dévorés immédiate- ment. La meilleure manière de se procurer la ® et même le & très-frais serait d’arracher en juin, à la bêche, les touffes de Nardus , et de rechercher les chry- salides dans leur motte; en juillet, on n’y trouve plus que quelques retardataires. Le papillon varie un peu, mais je n'ai jamais trouvé de différences assez tranchées pour constituer de véritables variétés. PoruLaris, L. Durtol. Juillet, août. XXX. Tripus HADENIDES. (. LUPERINA, Ochs. Leucoraæa, Bork. Environs de Thiers, champs OR de genêts. Juin. La chenille en avril sur les genêts et les Rumex S J'ai rencontré plusieurs fois cette noctuelle plaquée , soit sur le tronc des jeunes arbres, soit sur les rochers, mais toujours dans le voisinage des genêts. Il est rare de la prendre fraîche. CEsrrms, W. V. Bois de Royat. Août. TesracEa, W. V. Environs de Thiers, de Cler- mont, etc., dans les champs de genêts. Mai, août. InresrA, Ochs. Partout. Juin. Azsrcocon, H. Environs de Clermont. Juin. Virens, L. Bois de Randanne. Juillet. Larerrria, Esp. Mont-Dore. Juillet. Cette espèce, très-rare au Mont-Dore, où je l'ai prise ur les fleurs de gentianes, y est beaucoup plus petite que dans les Alpes suisses, mais n’offre aucune diffé- rence pour la couleur et le dessin. RureA, F. Royat, Durtol. Juin. Pinasrei , L. Environs de Thiers, de Puy-Guil- Jaume, etc., dans les jardins et les lieux cultivés. Mai, juin. La chenille en avril et octobre sur les Rumeæ. Heparica, W. V. Montpeyroux, près Puy-Guil- laume. Juin. J'ai pris une seule fois, à la miellée, cette espèce, in- diquée jusqu’à présent comme exclusivement propre à la France occidentale. LirmoxyLea, W. V. Royat, Mont-Dore. Juillet. PoLzyopon, L. Partout. Juillet, ‘ nr Consrtcrccaris, L. Puy-Guillaume , Escoutoux, bois de chênes. Avril, mai. Var. Melaleuca, Bdv. Mêmes localités. Gemina, Tr. Clermont, aux Buges. Mai. Dinyma, Bork. Bois, prés secs. Juin. Var. Nictitans, H. Mont-Dore, sur les gentianes. Juillet. ‘ Var. Secalina, H. Çà et là, avec le type. Imsecizza, F. Mont-Dore. Juillet, août. Cette petite noctuelle, crue jusqu’à présent tout à fait étrangère à la France centrale, est excessivement commune dans les pentes de Chaudefour, sur les fleurs de gentianes, où il serait facile, dans une journée favo- rable, de la récolter par centaines. La Q® est un peu moins abondante que le 3, et en diffère tellement, , qu'on a peine à se persuader que ce soit la même espèce. (x. APAMEA, Bdv. SrriGius, L. Haies, jardins. Mai, juin. La che- nille en avril sur les Cratægus et les Prunus. Var. Rubeuncula, Donzel. Mont-Dore. Juillet, août. Cette variété, si toutefois c’est bien une variété, car elle diffère essentiellement de Strigilis type, tant pour le facies et les mœurs de l’insecte parfait que pour l'é- poque d'apparition, cette variété, dis-je, n'est pas rare dans les pentes abruptes de la vallée de Chaudefour, près du rocher de la Malice, sur les fleurs des gentianes et d’autres plantes. Je n'ai jamais rencontré , dans cette localité, ni Strigilis type, ni même des individus de Ru- beuncula paraissant tendre à former le passage. ss Di Furuncura, W. V. Mont-Dore. Juillet, août. * CaprioncuLA, Tr. Mont-Dore. Juillet, août. Ces deux espèces se rencontrent dans les mêmes loca- lités, les mêmes conditions; et aux mêmes époques que Rubeuncula, mais elles sont bien plus rares qu’elle, sur- tout Furunceula. G. HADENA, Bdv. LuruLenTA , W. V. Environs de Clermont, de Thiers, de Puy-Guillaume, etc., dans les champs de genèêts. Septembre. La chenille en mai sur le genêt. Ærmops, Ochs. Mêmes localités. Septembre. La chenille en mai sur le genêt. Les chenilles de ces deux espèces, nullement voisines + à l'état parfait, quoiqu’elles soient placées à côté l’une de l’autre par la plupart des auteurs, uniquement sans doute à cause de l’analogie des couleurs, sont quelque- fois très-difficiles , pour ne pas dire impossibles à dis- tinguer. Quoique toutes les deux polyphages, elles m'ont paru préférer le genêt commun à toute autre nourri- ture. PersicariÆ, L. Environs de Puy-Guillaume. Mai. J'ai pris plusieurs fois la chenille de cette Hadena sous les diverses espèces de Polygonum qui croissent dans les basses cours un peu humides, mais elle m’a paru d’une éducation très-difficile, et je n’ai pu réussir à en amener une seule à sa dernière transformation. BrassicÆ, L. Partout. Mai, juin. La chenille en août et septembre sur les Brassica , les Beta et les Atripleæ. se Suasa, W.V. Plaine de Puy-Guillaume. Septembre. Suasa est très-rare; je ne l'ai prise que deux fois dans Ja plaine au-dessus de Puy-Guillaume, sur de petits chênes près de Genestoux. OLeracEa, L. Jardins, bords des routes. Mai, août. La chenille en juillet et épis sur toutes les plantes basses. Cueoronir, L. Partout. Mai, août. La chenille en Juillet, septembre et octobre sur les Chenopodium , Polygonum, Atriplex etc. _DeNriNA, Esp. Mont-Dore, Puy-Guillaume. Juil- let, août. ProximaA , H. Mont-Dore, sur les fleurs de gen- tianes. Juillet. Cette espèce des Alpes paraît très-rare au Mont-Dore, etne commence à se montrer qu'à une grande hauteur, tout à fait à l'extrémité supérieure de la zone des gen- tianes. SAPONARLE, Esp. Durtol. Juillet, août. Axrrpcicis, L. Partout. Juin, août. La chenille d’Atriplicis est le plus souvent extré- mement abondante, de juillet jusqu’en septembre, dans les basses-cours et au bord des ruisseaux. sous les persi- caires , et dans les jardins sous les bordures d’oseille ; elle est très-facile à élever, rarement ichneumonée, et d’une croissance très-rapide. J'ai cru remarquer que le peu d'individus qui éclosent la même année, après quinze jours de métamorphose , sont en général d’une teinte verte plus gaie que ceux provenant de chrysali- des qui ont passé l'hiver. \ = Sarura, W. V. Puy-Guillaume. Août, septembre. J'ai pris seulement deux fois, à la miellée, cette belle espèce, indiquée jusqu'à présent comme habitant ex- clusivement les Alpes. ; TuacassinA, Bork. Durtol, Royat. Juin. Genisræ, Bork. Champs de genêts. Mai. Quoique la chenille de Genistæ ne paraisse pas préfé- rer le genêt à d’autres plantes, puisqu'on la rencontre même plutôt sur les Rumeæ où autres plantes basses, je ne l'ai jamais prise que dans des champs de genêts ou aux environs. Y aurait-il une époque de sa vie où le genêt lui serait nécessaire ? C’est une question que je ne suis pas en mesure de trancher, n’ayant jamais pris cette chenille que dans l’âge adulte, en septembre et octobre. ConriGua , F. Bois taillis, Randan, Royat, etc. Juin. ConverGcrns, FE. Bois de chênes au-dessus de Puy- Guillaume. Octobre. Cette espèce n’est pas rare dans quelques portions de taillis, mais elle a des localités très-circonscrites , dont elle ne s’écarte pas, et son époque d'apparition a une durée très-courte. Quand on peut rencontrer le mo- ment convenable, il est facile de la récolter en nombre. Je n’ai jamais trouvé la chenille. ProreA, Esp. Bois, champs, prairies, sur les chè- nes. Septembre, octobre. Là chenille en mai et juin sur le chêne. Cette noctuelle, dans le Puy-de-Dôme comme ail- leurs, varie beaucoup; mais je n'ai jamais rencontré d'individus absolument dépourvus de vert, comme le type qui paraît dominant dans la Lozère. 2509 — Rosoris, Bdv. Puy-Guillaume, bois, champs, etc., sur les chênes. Octobre. La chenille en juin sur le chêne. ë Cette espèce, si voisine de Protea, se rencontre parfois mêlée avec elle, quoique en général un peu plus tardive; mais elle est toujours bien moins abondante : il est sur- tout très-rare de la prendre fraiche. Je l'ai obtenue une seule fois de chenille. G. PHzocormora, Tr. LucwæarA, L. Environs de Clermont. Mai, juin. Emevrea, H. Thiers, champs de genêts. Septem- bre. $ Var. lodea, Guénée. Puy-Guillaume. Septembre, octobre. J'ai pris souvent, à la miellée, cette remarquable va- riété, mais toujours en mauvais état; j'en ai obtenu d'éclosion un seul exemplaire, dans une caisse où j'avais élevé ensemble, et pêle-méle, un certain nombre de chenilles génistivores. Quant à Empyrea, au con- traire, je l'ai eue plusieurs fois d'éclosion , et ne l'ai ja- mais prise à la miellée. Certaines années la chenille n'est pastrès-rare, en mai, sur les genêts. Je n'ai jamais vu le papillon qu’en septembre, quoique les auteurs in- diquent seulement juin pour l'époque de son apparition. Le type est très-beau et très-grand dans le Puy-de- Dôme. Serra, H. Mont-Dore. Juillet. J'ai vu un seul individu en débris de cette rare es- pèce, pris en ma présence par M. Bellier de la Chavi- gnerie, dans les bois de la Chanaux ; il partit des bran- ches basses d’un vieux sapin. PRE *. | 0 Mericurosa, L. Partout , toute l’année. La che- nille pendant toute la belle saison , sous les orties, pissenlits, Rumex et autres plantes basses. G. APLECTA, Guéncée. Negurosa , Tr. Bois, prairies sèches. Juin, juillet. J'ai vu assez fréquemment , près de Puy-Guillaume, la chenille de cette espèce, encore jeune, venir en oc- tobre sucer, le soir, le miel dont j'avais enduit des ar- bres pour la chasse aux noctuelles. Fin février et en mars on la trouve parvenue à toute sa taille sous les feuilles sèches et les débris ligneux qui s'accumulent le long des haies, .dans les prairies sèches. Elle mange à peu près indistinctement toutes les plantes basses. Hersina, H. Bois de Royat. Juillet. G. AGRIoOPIS , Bdv. ApPRiiA, L. Partout, sur les chênes. Octobre. La chenille en mai et juin sur le chêne. Cette jolie espèce se rencontre à peu près partout où il ya des chênes, mais n’est abondante nulle part. C’est le plus souvent par hasard qu’on aperçoit sa chenille, qui se tient pendant le jour dans les crevasses de l’é- corce des vieux arbres, avec laquelle elle se confond pour la couleur. G. MISELIA, Tr. JAsPiEA, Dev. Thiers, haies de pruneliers. Avril. La chenille de cette belle noctuelle, qui, avec Olea- gina, constitue le genre Valeria de Germar et autres auteurs, n’est pas, en juillet, très-rare dans certaines NS. portions de haïes de pruneliers qui bordent le sentier montant de la Croix-du-Geai aux Champs. Elle est très- sujette à être ichneumonée, et de plus très-délicate. Sur une vingtaine d'individus que j'ai capturés et éle- vés avec les plus grandes précautions , je n'ai obtenu qu'un seul papillon. OxyacanraÆ, L. Partout, sur les haies. Septem- bre , octobre. La chenille en mai sur les Prunus et Cratægus. Cette chenille varie beaucoup pour la couleur. Jai pris souvent, sur des buissons très-chargés de lichens, des individus tout marbrés de vert ou de jaune, et se confondant parfaitement avec les lichens sur lesquels ils étaient appliqués. J'ai élevé séparément ces individus, et n'ai remarqué , dans les papillons qui en sont prove- nus, aucune différence avec le type ordinaire. Cuzra, F. Montpeyroux, près Puy-Guillaume. Juin. J'ai pris une seule fois, à la miellée, dans une plan- tation de jeunes chênes, cette belle et rare espèce. G. DIANTHŒC:IA, Bdv. ALBIMACULA, Bork. Royat, Durtol. Juin, juillet. Consrersa, W.V, Thiers, dans les prairies. Juin. Comra, F. Partout, dans les jardins. Juin. FiziGrama , Esp. Thiers, pentes de la Durole, Juin, juillet. CAPSINCOLA, Esp. Partout. Juin, septembre, Cucusazr, W. V. Forêt de Randan, Juin, LOGS G. 11ARUS, Bdy. Ocuroreuca, W.V. Puy-Guillaume, coteaux secs. Juillet. J'ai vu plusieurs fois voler cette espèce à la plus grande ardeur du soleil, sur les coteaux arides qui dominent la plaine de Puy-Guillaume , dans les endroits où la végé- tation était la-plus maigre. Elle vole rapidement et se pose peu. G. PoztrA, Tr. Dysopea, W. V. Prairies, jardins. Juillet. SERENA, F. Mêmes localités. Mai, juin. Cri, L. Clermont, Thiers, etc., dans les champs de genêts. Août. L’éclosion de cette espèce est, dans-certaines années froides, retardée jusqu’en octobre. Les œufs passent l’hi- ver, et les jeunes chenilles ne naissent qu’en avril. Leur croissance est assez lente dans les trois premières se- maines, après lesquelles elles arrivent très-rapidement à leur taille. Elles vivent sur beaucoup de plantes, mais paraissent préférer le genêt. Canescens , Bdv. Plaine de Puy-Guillaume. Sep- tembre. Cette Polia est très-rare; je ne l’ai jamais prise que sur les jeunes peupliers , au tronc desquels elle s’appli- que pendant le jour. Piamnwes, Tr. Thiers, pentes de la Durole. Juillet. J'ai pris une seule fois cette rare espèce plaquée contre un rocher, sur le bord de la Durole, au-dessous du vil- lage de Boulay. ET Niérocincra , Ochs. Thiers , dans les champs de genèts. Septembre. La chenille en mai sur le genét. FLavicncrA, F. Champs de genéts, bord des ri- vières, vignes, etc. Août, septembre. La chenille en mai sur les genêts et les osiers. Var. Meridionalis, Bdv. Lieux élevés, la Bara- que, etc. G. POLYPHÆNIS, Bdv. Prospicua, Bork. Puy-Guillaume. Juillet. J'ai pris une seule fois sur un chêne un débris de cette espèce, qui m'a servi à constater sa présence dans notre département. Elle est commune dans certaines localités de la Lozère, où on la voit le soir butiner sur les touffes de chévrefeuilles. G. THYATHYRA, Ochs. Baris, L. Puy-Guillaume, la Verchère, près Es- coutoux. Juin, août. J'ai rencontré une fois cette noctuelle à la Verchère, à la fin d'août ; aurait-elle deux apparitions par an, ou l'individu en question provenait-il d'une chrysalide très-en retard? Cette espèce est trop rare en Auvergne pour que je puisse espérer d’éclaircir ce point. XXXII. Trisus LEUCANIDES. G. LEUCANIA, Ochs. ConiGera , F. Mont-Dore, sur les gentianes. Juillet. MR Azsrruncra, F, Partout. Juin, juillet. La chenille en février sous les graminées. LirmarGyria , Esp, Partout. Juillet. La chenille en février et mars sous les graminées. Var. Anargyria , Bdv. Bois de Durtol. Juillet. Varecuina , H. Bois de Durtol, Puy-Guillaume , etc. Août. Comwa, L. Mont-Dore, sur les gentianes. Juillet. L. Azeum, L. Partout. Juin, septembre. Impura, H. Durtol. Juillet, août. Pazcens, L. Durtol. Juillet. Je suis convaincu que ces espèces de Leucania ne font pas la moitié de celles qui se trouvent dans le Puy-de- Dôme. Les bords de l'Allier et de nos autres rivières doivent en nourrir un grand nombre; mais ces noc- tuelles sont d’une recherche très-difficile; leur rencon- tre est le plus souvent due au hasard , et les huit espè- ces ci-dessus sont les seules que j'aie encore signalées. XXXII. Trisus CARADRINIDES. G. CARADRINA, Ochs. TRiunea, W. V. Durtol. Juillet. PcanraGmnis, H. Thiers, pentes de la Durole. Juillet. La chenille de cette espèce n’est pas très-rare, en mai, dans les parties sèches de la gorge qui descend sur la rive gauche de la Durole, en aval des Planches. Je l’ai tou- jours prise sous les touffes d’orties qui croissent au pied des rochers, to BLanva, H. Thiers, champs de gentts. Août. Taraxact, H. Thiers, bord des chemins. Août. ALswes, Bork. Durtol. Juillet. Var. Flavirena , Bdv. (Kadenü). Durtol. Août. Cette variété, ainsi que l'espèce précédente , ne sont pas rares à Durtol, où on les prend à la lanterne, sur les fleurs de bruyère. J'ai pris dans la Lozère, aux environs de Florac, Kadenii type. Cusicuraris, W. V. Villes, villages, dans les maisons. Juillet. Cette espèce est, sans aucune comparaison., la plus commune des Caradrina: elle vole souvent en grand nombre autour des lumières , et le soir, au crépuscule, auprès des maisons, tout le long des murs. Ce que j'ai dit précédemment du genre Leucania peut se répéter des Caradrina. | me paraît incontestable que les espèces que je mentionne ne font que la plus petite partie de celles du département. XXXIIT. Trisus ORTHOSIDES. G. oRTHostA, Ochs. Gorica, L. Bois, prairies, jardins. Mai, octo- bre. La chenille en juillet et octobre, sur les Rumex, les genêts , les lilas. Lrrura, L. Randan, Thiers, Puy-Guillaume, etc., dans les champs de genêts. Août, septembre. La che- nille en mai sur le genêt. Je n'ai pris encore cette chenille que sur le genêt, mais je suis certain qu'elle vit souvent sur d’autres plan- — 100 — tes, ayant pris fréquemment l'insecte parfait dans des localités éloignées de tout genèêt. Hegraïca, H. Puy-Guillaume, coteaux secs. Sep- tembre. NeGcecra , H. Durtol, Thiers, etc., dans les champs de genêts. Août. La chenille en mai sur le genêt. CogcimacuLA , F. Thiers, dans les champs de ge- nêts. Septembre. La chenille en mai sur le genèt. Les chenilles de ces deux Orthosia ont la plus grande ressemblance, et ne peuvent guère se distinguer que par la grosseur. Toutes deux sont d'une éducation assez difficile, et ne réussissent pas souvent. Cœcimacula est bien plus rare que Neglecta. Pisracina, F. Partout. Septembre. Pistacina est une des noctuelles qui varient le plus, tant pour la taille que pour la couleur, J'ai obtenu plu- sieurs fois d’éclosion un type très-grand, où la teinte rougeâtre avait complètement disparu, et qui se rap- prochait du facies d’/nstabilis. D'autres individus rap- pellent singulièrement Macilenta. MacienTA, Tr. Puy-Guillaume. Septembre. J'ai pris plusieurs fois cette Orthosia dans les bois de hêtres, et aussi à la miellée, dans des localités distantes de ces arbres de plus d’un kilomètre, mais ayant dans le voisinage diverses espèces de saules ou de peupliers, ce qui me porte à supposer que la chenille ne vit pas exclusivement dans les chatons du hêtre, comme on l’a cru jusqu'à présent. Ixsragus, F. Bois de chênes, haies d’aubépine. — 101 — Mars. La chenille en juillet et août sur le chêne et les buissons. Var. Contracta, Esp. Mêmes localités. Cette espèce est très-sujette à varier, et son nom a été parfaitement choïsi par Fabricius. Il serait difficile de trouver deux individus exactement semblables. YpsiLon, W. V. Aigueperse. Juillet, août. Ypsilon se prend abondamment à Aigueperse, à la miellée, sur les peupliers. J'ai pris une seule fois la che- nille, en mai, sur le tronc d’un jeune peuplier d'Italie, au bord de la route de Thiers à Puy-Guillaume, et l'ai parfaitement élevée avec la feuille de cet arbre. Lora, L. Royat, Thiers, Puy-Guillaume. Sep- tembre. Cette espèce, nommée par beaucoup d'amateurs Munda, par suite d’une confusion de plusieurs auteurs, n’est pas rare aux environs de Puy-Guillaume. Je n'ai jamais pris la véritable Munda, Fab. (Lota, Dup. olim), qui paraît en mai et ne ressemble en rien à Lofa, L. Sragicis, H. Bois de chênes. Mars, avril. La che- nille en juin sur le chêne. Miniosa , F. Forêt de Randan , sur les chênes. Avril. AmerGua , H. Forêt de Randan, sur les chênes. Mars. La chenille en juin et juillet sur le chêne. SUBJECTA, Dup. Puy-Guillaume, plaine de Genes- toux. Septembre. : Je n'ai pris que deux fois cette nouvelle et rare es- pèce, l’une en battant un jeune chêne, l’autre à la miel- léesur un peuplier. _— 102 — G. TRACHEA, Ochs. * Piniperpa , Esp. Bois de pins à Vollore, Pasliè- res, elc. Mai. G. cosmiaA, Ochs. Dies, L. Haies, bois. Juillet. Ar#inis, L. Forêt de Randan. Juillet. Pyrazwa, W. V. Environs de Thiers, sur les haies d’aubépine. Juillet. J'ai pris deux fois la chenille de Pyralina, en battant au parapluie, en mai, une haie près du domaine des Champs. TRAPEzZINA, L. Partout, sur les haies. Juillet. La chenille en mai sur l’aubépine. G. MESOGONA, Bdv. AceToseLLÆ, L. Puy-Guillaume, bois de chênes. Septembre. J'ai trouvé une seule fois un individu de cette espèce mort et déjà desséché dans le bois de Montpeyroux. G. XANTHIA, Ochs. : RusecuLa, Esp. Mont-Dore, prairies hautes. Juil- let, août. Cette espèce, découverte d’abord en Italie, et qui plus tard n’avait été signalée, dans la France centrale, qu'aux environs de Lyon, est très-commune, à la fin de juillet et au commencement d'août, sur les hauteurs de Chau- defour, au-dessus des bois. Elle vole quelquefois à l’ar- deur du soleil, mais le plus souvent on la trouve en- — 103 — gourdie sur les fleurs de gentianes. Elle habite toujours dans des localités voisines de celles où croissent les petits Saliæ repens, phyllicifolia et lapponum, dont les chatons servent probablement de nourriture à sa chenille. FerRuGINEA, H. Bois de chênes. Septembre. Rurina, L. Puy-Guillaume, Paslières, etc., dans les hois de chênes. Septembre. Aur46o , F. Châteldon, Puy-Guillaume , etc. , bois de hêtres. Septembre, octobre. Aurago est très-commune dans le bois Mariol et dans les autres bois de hètres qui dominent Châteldon. Vers la fin de septembre, on la voit voler en grand nombre autour de la cime des arbres, un peu avant le coucher du soleil. Elle varie beaucoup. Dans certains individus, les bandes transversales ne sont indiquées que par de très-légères lignes plus obscures que le fond. SiLA60, H. Puy-Guillaume. Octobre. Cette Xanthia est rare; je ne l’ai prise que deux fois, à la miellée, sur le peuplier de Virginie. CEraco, W. V. Durtol, Thiers. Septembre, octobre. GizvAGo, F. Partout. Septembre, octobre. J'ai rencontré quelques individus d’une teinte plus pâle que le type ordinaire, mais qui cependant ne m'ont jamais paru assez tranchés pour constituer la véritable variété Palleago. CirraGo , L. Montpeyroux , près Puy-Guillaume. Septembre. J'ai pris une seule fois cette espèce sur les bords de la Credogne, en battant de jeunes peupliers. — 104 — G. HOPORINA, Bdy. CnoceaGo, F. Bois de chênes, Thiers, Châtel- don, ete. Septembre, octobre. La chenille en mai et juin sur le chêne. G. DASyYCAMPA, Guénée. RuBiGinea , W: V. Puy-Guillaume , la Roche, près Thiers. Septembre. J'ai pris plusieurs fois cette espèce à la miellée, près de Puy-Guillaume, et une seule fois la chenille, à la Roche, en mai. Cette chenille ressemble singulièrement à celles des Bombycites ; elle est polyphage, mais paraît préférer les cichoracées. G. CERASTIS, Ochs. Vacantr, L. Partout. Septembre, octobre. Var. Polita, H. Aussi commune que le type. SPADICEA, H. Haies, buissons. Septembre, octobre. Var. Ligula, Esp. Çà et là, avec letype. Je considère ces deux espèces , Vaccinii et Spadicea , comme très-distinctes , quoiqu’elles soient réunies par la plupart des auteurs. Je les ai élevées toutes deux en grand nombre de chenilles prises en mai et juin, les unes sur le saule marceau, les autres sur les rosacées ar- borescentes. Les premières m'ont invariablement donné Vaccinii et les secondes Spadicea. En outre des variétés Polita et Ligula, j'ai obtenu plusieurs fois, dans l’une et dans l’autre espèce, des aberrations accidentelles très- différentes entre elles, et dont quelques-unes fort re- marquables, — 105 — ErvrarocepHaLa, W. V. Haies des environs de Thiers. Septembre , octobre. La chenille en mai et juin sur les Cratægus et Prunus. Var. Glabra, W.V. Mêmes localités. Erythrocephala. varie un peu pour la taille, comme aussi pour les petites taches noires des ailessupérieures, qui quelquefois sont très-apparentes et d’autres fois dis- paraissent tout à fait. La variété Glabra me paraît tel- lement différente du type, tant pour la couleur que pour le facies général , que je serais porté à croire qu’elle est une espèce distincte. Elles sont rares toutes les deux, et je n'ai pas eu occasion de faire sur les chenilles des ex- périences comparatives. SILENE, W. V. Partout, sur les haies de groseil- liers. Août, septembre. La chenille de Sitene est extrêmement commune en mai sur les haies de groscillier épineux ; elle se trouve aussi, mais moins abondamment, sur l’aubépine et les diverses espèces de pruniers. L'insecte parfait varie as- sez. Quelques individus très-grands, et ayant les taches noires très-développées , se rapprochent beaucoup de certaines variétés de l'espèce précédente. SATELLITIA, L. Puy-Guillaume, sur les haies. Sep- tembre , octobre. La chenille en mai sur l’aubépine. XXXIV. Tuinus XYLINIDES. G. XYLINA, Tr. Exocera, L. Thiers, Puy-Guillaume. Septembre. J'ai pris plusieurs fois, en juin, la chenille de cette belle espèce sur le genût et aussi sur les Rumeæ et les — 106 — pavots. En 1853, je lai trouvée sur le pêcher. Elle est difficile à élever, et réussit rarement. Conrormis, F. Puy-Guillaume, plaine de Genes- toux, sur les chênes et les peupliers , taillis du bois . de Montpeyroux, etc. Septembre. . RuizozrrnA, F. Bois de chênes. Mars, septem- bre. La chenille en juin et juillet sur le chêne. PerrrricaTa, F. Bords de la Credogne, au-dessus de Puy-Guillaume. Septembre. J'ai pris une seule fois cette Xylina sur un jeune peu- plier. Ocurara, Germ. Montpeyroux , près Puy-Guil- laume. Septembre. J'ai pris aussi une seule fois Oculata à la miellée sur un chêne. Ces deux Xy/ina, longtemps confondues, sont très-distinctes. Oculata a toujours les ailes supérieures plus étroites et d’une teinte plus rembrunie. G. XYLOCAMPA, Guénée, LirnormizA , Bork. Environs de Puy-Guillaume. Mars. J'ai pris plusieurs fois, en juin et juillet, la chenille sur les chèvrefeuilles , mais je n’ai jamais pu parvenir à l’élever en captivité. Peut-être réussirait-elle à l'air li- bre. Je n’ai jamais trouvé l’insecte parfait. G. CLOANTHA , Bdv. Hyperict, F. Bords de la Credogne, au-dessus de Puy-Guillaume. Juin. — 107 — J'ai pris un seul exemplaire de cette espèce sur un aulne. Rapiosa , Tr. Prairies de la plaine de Puy-Guil- laume. Mai, juin. Cette Cloantha, qui n'avait encore été signalée en France que dans la Franche-Comté, est rare. Elle vole en plein midi sur les fleurs des scabieuses et des cen- faurées. ’ G. CLEOPHANA, Bdy. AnriRREINI, H. Bois de Royat. Juin. Linarræ, F. Coteaux secs. Mai, septembre. La chenille n’est pas rare, en juillet et octobre, par- tout où croissent les linaires. L'insecte parfait aime à se reposer sur les têtes des chardons et sur les Phyteuma. G. CHARICLEA, Kirby. DeLpninn, L. Parcs, jardins. Mai, juin. La chenille est quelquefois commune, en juillet et août, dans les jardins, sur le Delphinium ajacis. Elle est difficile à élever, à cause de sa grande voracité, Si on en met plusieurs ensemble, elles se dévorent entre elles, et les retardataires mangent même les chrysalides de celles de leurs devancières qui ont échappé. G. cucuzzta, Ochs. Tanaceri, F. Environs de Clermont. Juin, sep- tembre. Umsrarica, L. Partout. Mai, juillet. Lacrucæ, Esp. Bois, prairies, jardins. Juin, juillet. La chenille en août et septembre sur les lai- tues et les pissenlits. Lucrruca , Esp. Mont-Dore , fond de la vallée de Chaudefour. Juin. La chenille m'a paru assez commune, en août, sur di- verses plantes, notamment sur les plantains et les gen= tianes. Je n’ai pu réussir à en élever une seule. Elle est très-différente de celle de Lactucæ, tandis que les deux papillons sont presque impossibles à distinguer. Astens , F. Mont-Dore , sur les Solidago; Puy- Guillaume , dans les jardins , sur les Asters et les Cal- listephus. Mai, août. | Cette Cucullia est rare dans le Puy-de-Dôme; la che- nille paraît, comme celles de bien d’autres espècés du même genre, préférer les fleurs aux feuilles. TaarsiPHAGA, Tr. Villars. Mai. BrarrarrÆ, Esp. Bords de l’Allier. Mai. La che- nille en juillet sur les Scrophularia. Var. Caninæ, Ramb. Mêmes localités. Lvcanuris, Ramb. Thiers, coteaux arides des bords de la Durole. Juin. La chenille en août sur les Verbascum lychnins et nigrum. SCROPHULARIÆ , Ramb. Fourrés du bord des ri- vières. Mai. La chenille en juillet sur les Scrophu- laria. Vergascr, L. Partout. Mai. La chenille en juin et juillet sur les Verbasoum thapsus et lychnitis. — 109 — XXXVI. Trisus PLUSIDES. G. ABROSTOLA, Ochs. Urricz, H, Forêt de Randan, environs de Thiers, ete., au bord des chemins. Juin, août. La chenille en juillet et septembre sur les orties. TrupsasrA, L. Partout. Juin, août, La chenille en juillet et septembre sur les orties et les houblons. G. eLusIA, Ochs. Fesrucæ, L. Prairies chaudes des bords de l’Al- lier. Juin, août, "Curysrris, L. Bord des rivières et des ruisseaux, berges des chemins. Juin , août. La chenille en mai et juillet sur les orties, les Lamium, les Arctium, etc. Cette espèce est assez rare dans le Puy-de-Dôme, et le type y paraît très-constant. Dans l'Allier, aux envi- rons de Vichy, elle est extrêmement commune et pré- sente quelques variétés très-remarquables, CircumrLexA, L. Thiers, pentes de la Durole. Juillet. J'ai pris plusieurs fois cette Plusia dans les portions les plus chaudes et les plus sèches des pentes abruptes qui dominent le cours de la Durole. Je n'ai jamais pris la chenille. Dans l'Allier, elle n’est pas rare ; on la prend sur le persil dans les jardins de Vichy et de Cusset. lora, L. Bois de Royat. Juin. Var. Percontationis, Ochs. Mont-Dore, vallée des Bains, Chaudefour. Juillet. — 110 — Gamma, L: Partout, toute l’année, La chenille pendant toute la belle saison sur les orties, les Sene- co, les Rumex , etc. Il doit bien certainement exister au Mont-Dore plu- sieurs des nombreuses espèces de Plusia qni se trouvent dans les Alpes suisses; mais il faudrait, pour les décou- vrir, pouvoir chasser leurs chenilles aux mois d'avril et de mai, ce qui est à peu près impossible, à moins d'ha- biter dans les montagnes mêmes, pour saisir à la volée les beaux jours, qui y sont si rares dans cette saison. XXXVII. Trisus HELIOTHIDES. G. ANARTA, Ochs. Mvrnizi, L. Bois secs, coteaux élevés, Royat, Randan, Châteldon, etc., sur les bruyères. Mai, août. La chenille en juillet et octobre sur la Calluna vulgaris. -ARBUTI, F. Coteaux arides, Mai. G. HELzroTRIS, Ochs. Ononis, F. Champs de la Limagne. Mai. Drpsacea, L. Prairies sèches de la plaine de Puy- Guillaume, Mai, juin. Dipsacea est assez commune, surtout aux environs de Genestoux. Elle vole en plein midi. Son vol est rapide, mais peu soutenu. PerriGera , W. V. Thiers, pentes de la Durole. Juin, août. La chenille n’est pas rare , en juillet, dans les pentes de la rive droite, au-dessous de la route de Lyon, sur le — 111 — Senecio viscosus ; elle est facile à recueillir en battant les touffes et en cherchant ensuite au-dessous sur le sol. En captivité, ces chenilles se dévorent entre elles. Leur croissance est rapide, et celles qui échappent à la vora- cité de leurs compagnes réussissent assez bien. ArmGErA, H. Bois de Durtol. Juillet, août. MarçGinara, F. Plaines de la Limagne. Juin. XXXVIIT. Trigus ACONTIDES. G. ACONTIA, Ochs. Socanris, W. V. Coteaux calcaires , plaines d'’al- luvion , environs de Clermont, Puy-Guillaume, etc, Mai, août. : Lucruosa, W. V. Environs de Clermont, puy de Crouel, etc. Juillet, août. XXXIX. TriBus CATOCALIDES. G. CATEPHIA, Ochs. ALcaymisTA, F. Thiers, Puy-Guillaume , Pasliè- res, etc., sur les chênes. Mai, juin. La chenille n’est pas très-rare certaines années sur les chênes, en juillet et août; elle est délicate et réussit dif- ficilement. J'ai pris une seule fois l'insecte parfait sur le tronc d’un chêne, près du hameau de Pissebœuf. Le type du Puy-de-Dôme est petit, mais bien caractérisé. G. cAToCALA, Ochs. Fraxii, L. Aigueperse, Puy-Guillaume. Août, septembre, octobre. — 112 — Cette espèce est assez commune aux environs de Puy: Guillaume, sur les peupliers d'Italie et de Virginie. Jé prends tous les ans, à la miellée, un certain nombre de ®, jamais de 4; ces ® pondent ordinairement une grande quantité d'œufs. J'en ai élevé plusieurs fois de nombreuses pontes avec un succès satisfaisant, En cap- tivité, cette chenille paraît préférer le tremble aux au- tres peupliers. Sa croissance est lente dans le premier âge, mais rapide après la troisième mue. Le papillon éclôt après cinq à six semaines de chrysalide , toujours de huit à dix heures du soir, et ne se met à voler que le lendemain matin. Le type varie un peu; le dessin des ailes supérieures est tantôt très-confus, tantôt très- tranché, surtout les lignes noires en zig-zag qui les tra- versent vers le milieu. J'ai remarqué aussi des différen- ces très-notables dans la taille, et j'ai vu des individus ne dépassant pas celle de Promissa. ELocara, Esp. Partout, sur les saules et peupliers. Août, septembre. La chenille en mai, juin et juillet sur les peupliers et le Salix alba. Nupra, L. Mômes localités. Juillet, août. La che- nille en mai et juin sur les peupliers et les diverses espèces de saules. Cesdeux espèces sont très-abondantes, surtout Nupta. Notre type d’Elocata est moins beau et moins grand que cekui du midi de la France. - Promissa, F. Forêt dé Randan. Juin, juillet. ErecrA, Bork. Bords de la Dore. Juillet, août. J'ai pris, en mai, la chenille de cette C'atocala aux en- virons de Néronde et près de Dorat, dans des portions de grèves garnies de Salix viminalis et vitellina ; elle m'a paru très-délicate , et je n’ai jarnais pu la faire ar- — 113 — river à sa dernière transformation. Je suis convaincu que la Catocala optata doit exister sur quelque point de la vallée de l'Allier ou de celle de la Dore, mais je ne l'ai pas encore trouvée. Sa chenille est d’une recherche difficile, ayant l'habitude de se tenir tout le jour cachée sous les pierres ou les détritus. ParanymPna, L. Thiers, Paslières, Puy-Guil- laume. Juillet. La chenille n’est pas très-rare certaines années, en mai, sur les haies de pruneliers non relaillés ; elle varie un peu. Le type le plus ordinaire est entièrement noir ; mais on rencontre quelques individus ayant sur les côtés de larges éclaircies d’un blanc grisâtre. Cette chenille s'élève bien en plein air, mais les chrysalides éclosent très-difficilement. Il arrive le plus souvent que le pa- pillon se dessèche sans pouvoir sortir. G. opmrusA, Ochs. Lunanis, F. Durtol , environs de Thiers, etc. Mai, Juin. La chenille est commune aux environs de Thiers, en juillet et août , sur les chênes ; mais elle est d’une grande difficulté à élever. Je n'ai obtenu qu’une seule fois le papillon. On m'a assuré posilivement que l'Ophiusa tirrhæa avait été prise aux environs de Clermont , près de Cha- malières. Comme ce fait me parait très-extraordinaire, et que je n'ai pas vu l’exemplaire, je suppose qu'il ya eu erreur de détermination, et je ne fais pas figurer ici cette espèce. Cracczæ, F. Environs de Clermont. Juillet. À — 114 — XL. Trisus NOCTUOPHALÆNIDES,. G. EucxzipiA, Ochs. Mr, L. Coteaux, prairies sèches. Juin. GLvemica, L. Partout, dans les prairies. Mai, août. G. ANTHOPHILA, Bdy. AÆxEa, W. V. Coteaux secs, Royat, environs de Thiers, dans les pentes de la Durole, etc. Juillet. Cette espèce est, dans le Puy-de-Dôme, le seul repré- sentant du genre. G. AGROPRILA, Bdy. SucpaurEA, H. Environs de Thiers , Escoutoux, Randan, etc., dans les prairies sèches, trèfles, luzer- nes, etc. Mai, août, G. ERASTAIA, Bdv. ArraTuLA, Bork. Forêt de Randan. Mai, juin. G, sTit&BIA, Steph. SrAGnicoLA , Tr. Durtol, Thiers, pentes de la Durole. Septembre. Cette noctuelle a un facies si différent de toutes les autres, qu'il y a lieu de s'étonner qu'elle leur ait été réunie; elle a été longtemps unique dans le genre. Une nouvelle espèce, la Stitbia philopalis, vient d'être décou- verte en Provence. Stagnicola n’est pas très-rare à Dur- — 115 — tol; on la prend sur la bruyère, en chassant à la lan- terne; mais elle est ordinairement passée. Je l'ai prise une seule fois aux environs de Thiers, et n'ai pas pu trouver sa chenille. ———— GEOMETRÆ. G. CLEOGENE, Dup. TincrariAa, H. Mont-Dore. Juillet. Tinetaria est très-commune sur tous les plateaux et dans les prairies élevées du Mont-Dore. Le # vole toute la journée. La © , beaucoup moins abondante que le %, se tient ordinairement cachée dans les herbes , d'où on ne la fait partir qu’en battant les touffes, G. PHORODESMA, Bdv. BaguLania, Esp. Bois de chênes, Randan, Puy- Guillaume, etc. Juin. G. HEMITREA , Dup. CyraisarrA, W. V. Champs de genûts. Juin, juillet. La chenille en mai sur le genêt. Cette espèce varie assez pour la teinte, qui passe du vert à un bleuâtre glauque. Dans la plupart des indivi- dus, le dessin blanc est nettement accusé; mais chez d'autres, il est très-confus. VernarIA, W. V. Bois de Bussières. Mai. PurararrA, L. Environs de Thiers. Juin. ÆsrivariA , Esp. Partout, sur les haïes, Juin. La — 116 — chenille en avril et mai sur l’aubépine et le prunelier. Cette chenille varie beaucoup pour la couleur, depuis le vert un peu marbré de gris jusqu’au brun rougeûtre ; elle est très-abondante sur toutes les haies. BupcevrARIA, W. V. Environs de Thiers, Pas- lières, etc., sur les haies, dans les endroits frais. Juillet. G. METROCAMPA , Lat. FascrarrA, L. Mont-Dore. Juillet. Var. Prasinaria, H. Mêmes localités. Celle variété est, dans les bois de sapins du Mont- Dore, bien moins commune que le type; elle n’est ja- mais bien {ranchée, et a toujours, plus ou moins, une légère teinte rougeâtre. MarGarirama, L. Bois, fourrés du bord des ri- vières. Avril, juillet. La chenille en juin et septembre sur le chêne et l’aulne. Margaritaria varie beaucoup pour la taille ; quelques individus ne dépassent pas celle de Fasciaria, tandis que d’autres atteignent celle des plus grandes ZJonoraria. Hoxoraria, W. V. Bois de chênes au-dessus de Châteldon. Avril, mai. La chenille en octobre sur le chêne. Il y a des années où celte chenille n’est pas rare dans les taillis du bois Mariol et autres bois voisins ; clle s'é- lève assez bien à l’air libre, mais je n'ai jamais pu la faire réussir en captivité. L'insecte parfait varie pour la taille et pour la teinte. — 117 — G. URAPTERYX, Kirby. SameucariA, L. Bois, haies, jardins, sur les su- reaux, pruneliers et chèvrefeuilles. Juin, juillet. J'ai pris plusieurs fois, aux environs de Thiers, la che- nille sur le prunelier ; cependant elle paraît préférer le sureau et surtout le chèvrefeuille. Elle est facile à éle- ver et réussit très-bien. Elle naît en août, passe l'hiver très-petite et chrysalide en mai et juin. G. RAUMIA, Dup. CrarÆGariA,H. Partout, sur les haies. Mai, juillet. La chenille de Cratægaria est sujette, comme celle de Miselia oxyacanthæ, quand elle vit sur des buissons couverts de lichens, à prendre la couleur de ces plantes, de manière à se confondre tout à fait avec elles à pre- mière vue. G. ENNoOmos, Dup. SyriNGaRIA , L. Clermont , Thiers , etc., dans les jardins. Mai, juillet. Je n’ai rencontré que deux fois la chenille, en juin, sur des lilas, et je n'ai pas pu réussir à l’élever. Docagrarra , L. Bois de chênes, Randan, etc. Mai, juillet. La chenille en juin sur le chêne. Deruxarra, H. Bois de chênes, haies d’aubépine, Randan, Thiers, etc. Juin, juillet. EczunarrA, W. V. Environs de Thiers, sur les haies. Juin, septembre. La chenille en juillet sur l’au- bépine. — 118 — LiLusrranra, H. Bois d’Allagnat. Mai, septembre. ANGuLarra, W. V. Forêt de Randan. Juillet, Enrosanta, W. V. Partout. Juin, juillet. La che- hille en août et septembre sur le chêne. Ticrarta, H, Plaine de Puy-Guillaume, Septembre. Je n'ai pris que deux fois cette Ennomos, dans la plaine au-dessus de Puy-Guillaume, en battant de jeu- nes peupliers près de Saint-Alyre. ALNiARIA, L. Aulnaies du bord des rivières, bords de la Credogne à Puy-Guillaume , etc. Août, sep- tembre. Prunaria, L. Bois de Royat , haies des environs de Thiers, bois de Saint-Victor, etc. Juin, juillet. La chenille en mai sur les pruniers, poiriers , cerisiers et noiseliers. Var. Corylaria, Esp. Mêmes localités. Cette variété est beaucoup plus rare que le type; je ne l’ai prise que deux fois , l’une dans le bois de Royat, l’autre dans les bois de Pigerolles, au-dessus de Thiers. G. HIMEBA, Dup. PennanriA, L. Bois de chênes, haies de pruneliers, Randan, environs de Thiers, etc. Octobre, novembre. La chenille en mai et juin sur les chênes et les pru- niers. G. crocazxs, Tr. EuneuarrAa, L,. Partout, sur les haïes et dans les — 119 — champs de genêts. Août. La chenille en mai sur le genêt et l’aubépine. Cette espèce estune des géomètres les plus abondantes dans notre département. Elle varie peu; j'ai remarqué seulement quelques individus chez lesquels la bande transversale des ailes supérieures était un peu plus obs- cure que dans le type ordinaire. G. MACARïA, Curtis, Norararia, Esp. Environs de Thiers, sur les haies. Mai, juillet. ALTERNARIA , H. Bords de la Credogne à Puy- Guillaume, Mai, juillet. G. HALIA, Dup. WavariA, L. Partout, sur les haies de groseil- liers. Juillet. La chenille en mai et juin sur le Ribes uva-crispa. G. ASPILATES, Tr. VigicariA, L. Champs de genêts. Mai, juillet. La chenille en juin sur le genût,. Vibicaria varie beaucoup pour le nombre et la largeur des lignes roses qui traversent les ailes; chez quelques rares individus, elles disparaissent complétement. CaraBrariA, Esp. Coteaux secs des environs de Thiers. Mai, juillet. PurpuranrrA, L. Plaines hautes, champs de genêts en montagne, Lachaux, St-Rémy, etc. Juillet, août, — 120 — Dans celle Aspilates, comme dans Vibicaria, les ban- des transverses pourpres varient beaucoup en nombre et en étendue. On rencontre des individus où elles man- quent, et où tout le fond des ailes est d’un brun jaunâtre uniforme. Crrraria, H. Paslières, Saint-Victor, etc., dans les genêts. Mai, août. GizvaniA, W.V. Champs degenêts, coteaux secs. Août. G. LiIGIA, Dup. OpacariA , H. Thiers, Puy-Guillaume, Durtol, etc. Septembre. La chenille est quelquefdis assez commune, en mai, dans les champs de genêts. L'insecte parfait est rare. On rencontre parfois des individus d’une teinte rembrunie, très-diflérents du type ordinaire. G. NUMERIA, Dup. CapreoLariA, F. Mont-Dore, dans les bois de sa- pins. Juillet, août. Var. Donzelaria, Dup. Mont-Dore, vallée des Bains. Capreolaria est très-commune dans tous les bois de sapins des environs du Mont-Dore. Donzelaria, celte prétendue espèce, n’est évidemment qu'une variété, comme l'ont constaté les observations de M. Bellier de la Chavignerie, communiquées à la Société entomologi- que de France. Elle est très-rare; je n’en ai vu que trois exemplaires bien tranchés sur des centaines de Capreo- laria. J'ai rencontré quelques individus, tous ® aussi, faisant sensiblement le passage du type à la variété. — 121 — G. rIDonIA , Tr. TænioLart4, H. Durtol, Thiers, Puy-Guillaume, etc. Août, septembre. La chenille est souvent commune, en mai et juin, dans les champs de genêts, et s'élève facilement. Le pa- pillon ne varie pas; sur de très-nombreuses éducations, je n'ai jamais remarqué de différence appréciable du type. Piumarra, W. V. Durtol, forêt de Randan. Juillet. Piniaria, L. Bois de pins. Avril. Cette Fidonia, quoique commune, est assez difficile à prendre en nombre; elle vole autour de la cime des pins les plus élevés, et descend très-rarement. AromariA, L. Partout. Avril, juillet. G. EUPISTERYA, Bdv. Conconparra, H. Coteaux secs, Durtol, envi- rons de Thiers, etc., sur les genêts. Mai, juillet. Quinquarta, H. Mont-Dore. Août. G. SPERANZA, Curt. ConsrrcuariA, Esp. Champs de genêts. Mai, août. La chenille en juin, juillet et septembre sur le genèt. Cette géomètre est très-abondante , surtout dans les montagnes ; la bande marginale noire varie beaucoup en largeur. G. ANISOPTERYX, Steph. ÆscuLarra, W. V. Forêt de Randan. Mars. — 100. — G. HIBERNIA, Lat. Aceraria, W. V. Forêt de Randan. Novembre, RupicaprariA, W. V. Haies des environs de Thiers. Novembre, février. La chenille en mai et juin sur l’aubépine et le prunelier. AuranTiARIA, Esp. Bois de chênes, Randan, Châteldon, etc. Novembre. ProGemmariA , H. Haies, bois. Novembre , fé- vrier. La chenille en mai et juin sur l’aubépine. Degroziaria, L. Haies des environs de Thiers. No- vembre, février, La chenille en mai sur l’aubépine et le prunelier. Cette Hibernia varie pour l'intensité des teintes ; elle est souvent très-claire, et parfois , au contraire, extré- mement rembrunie. Dans quelques exemplaires, le des- sin est tout à fait confondu avec le fond. LeucornÆaRia, W. V. Thiers, Randan, etc. février. La chenille en juin sur le chêne. BayariA , H. Partout, sur les haies. Novembre. La chenille en mai sur l’aubépine, les Prunus, les poiriers, etc. Cette espèce, sans aucune comparaison la plus com- mune du genre, varie un peu, tant pour la taille que pour la netteté du dessin : le plus souvent il est très-peu distinct; mais dans quelques individus les traits sinueux se détachent en noir sur le fond, d’une manière très-re- marquable. | — 123 — Picosaria, W. V. Environs de Thiers, sur les haies. Janvier, février. J'ai obtenu deux fois seulement d’éclosion la ® de cette Hibernia : je n'ai jamais vu le & du Puy-de-Dôme. G. amemipasis, Dup. Hinraria, L. Environs de Thiers , sur les haies. Mars. La chenille en juin sur le chêne, les Cratægus, Pyrus, etc. Berurania , L. Forêts, haies, promenades. Mai, juin. La chenille en août et septembre sur le chêne, les Cratægus, Prunus, üilleuls, ete, Cette espèce n’est pas rare : elle varie beaucoup pour la taille, et aussi pour la dimension des lignes noires qui sont quelquefois réduites à des traits très-déliés, et d’autres fois se dilatent au point de former de véritables taches. : PropromariA, F. Boisélevés, Randan, Royat, etc. Mars. La chenille en juillet et août sur le chêne. G. BoOABMIA, Tr. Repanparia, W. V. Bois des montagnes, Mont- Dore , le Chambon, etc. Haies dans les plaines. Juil- let. La chenille en mai sur le prunelier. Repandaria m'a paru bien plus rare en plaine que dans les localités élevées : je l'ai prise une seule fois aux environs de Thiers ; elle est très-commune dans les bois de hêtres des environs du Chambon. Raomsorparia, W. V. Partout. Juin, septem- — 124 — bre. La chenille en mai et juillet sur les Cratægus, Prunus, Sorbus, etc. Cette Boarmia, très-abondante partout, varie beau- coup, quoiqu'il paraisse assez difficile de décrire exacte- ment les différences qui séparent les individus ; lesquel- les , examinées au fond, se réduisent ordinairement à un peu plus ou un peu moins de dilatation ou d’écarte- ment dans les lignes transverses, mais suffisent cepen- dant pour produire une grande variété de facies. Cincraria, W. V. Plaine de Puy-Guillaume. Mai, juillet. SocrarrA, FH. Environs de Thierssur les haies. Août. Sociaria est extrêmement rare: je n’ai pris que deux fois la chenille sur le prunelier. LaicaenEariA, W.V.Puy- Guillaume, Thiers, etc. sur les vieux arbres et les buissons couverts de :li- chens. Juillet. La chenille en mai sur les lichens. La chenille varie beaucoup pour la couleur : elle prend constamment celle des lichens sur lesquels elle vit, de- puis le blanc légèrement verdâtre, jusqu’au vert ou au jaune bien prononcé. L’insecte parfait m'a paru ne pas varier. G. TEPHROSIA, Bdv. CrepuscuLariIA, W. V. Bois élevés, Randan, Châteldon, etc. Avril, juin. PoxcrucariA, H. Bois de bouleaux. Avril. G. enormos, Bdv. FurvariA, H. Thiers, pentes de la Durole. Juillet. — 1925 — Cette belle espèce esi assez commune sur les rochers de larive gauche de la Durole, au-dessus de Saint-Roch ; mais il est rare de la prendre fraîche. J'ai pris plusieurs fois la chenille en mai, sur le genêt, maïs n’ai jamais pu réussir à l'élever : elle se nourrit aussi de Polygonum aviculare. Purrara, H. Mont-Dore, sur les murs en pier- res sèches auprès des villages, le Chambon, Mo- neau, etc. Juillet. Ogscurarra , H. Mont-Dore, vallée de Chaude- four, Thiers, rochers des pentes de la Durole. Juillet. GLAucINARIA, FH, Thiers, bords de la Durole. Juillet, Cette Gnophos est extrêmement commune sur tous les rochers dans les mêmes localités que Furvaria: elle ne m'a pas paru varier. J'ai élevé sa chenille par familles nombreuses depuis août jusqu'en novembre. À cette époque elle paraissait au liers de sa grosseur, tous mes efforts ont été infructueux pour lui faire passer l'hiver; elle est polyphage, et s’accommole surtout très-bien des cichoracées et des légumineuses. Muciparra , H. Rochers, jardins près des habi- tations. Juillet. - Var. Variegata, Dup. Mêmes localités. J'ai pris deux fois en juin la chenille de cette espèce, l'une sur le Polygonum aviculare, l'autre sur la Gilia tricolor, plante de parterre: elle est remarquable par un état continuel de balancement sur elle-même, bien plus prononcé encore chez elle que chez les autres che- nilles du même genre. G. BOLETOBIA, Bdv. CarBonaRtA, W.V. Thiers, dans les maisons. Juin. — 126 — J'ai rencontré une seule fois cette espèce plaquée aux vitres d’une fenêtre d'escalier, à un rez-de-chaussée assez obscur. G. FUBOLIA, Bdv. MurinarrA, W. V. Forêt de Randan. Juin. ARrestARIA, W. V. Bords de la Dore à Dorat, Puy-Guillaume, etc. Juin, juillet. La chenille n’est pas rare en mai et juin sur les divers osiers qui couvrent les grèves de la Dore : elle ne m'a pas paru avoir de préférence pour une espèce délermi- née, et se rencontre sur toutes indistinctement. PaLumBariA, W. V. Partout, Mai, août. Palumbaria varie beaucoup : certains individus très- obseurs , et chez lesquels la bande transverse brune est éclairée de jaune, paraissent une espèce différente ; la connaissance et l'étude de la chenille seraient nécessai- res pour éclaircir la question, MensurariA , W. V. Partout. Juillet, MzæniariA , W. V. Coteaux arides, Durtol, Thiers, etc. Juillet, août. BiponcrariA, W. V. Bois, prairies élevées, bruyères. Juillet. Cette Eubolia se rencontre à peu près partout , mais n’est abondante nulle part. Elle paraît cependant moins rare au Mont-Dore qu'ailleurs. ScagrARIA , Tr, Mont-Dore , dans les bois de sa- pins. Juillet. | Miami, W. V. Bois de chênes, Randan, Royat, Thiers, etc. Juin. La chenille en mai sur le chêne, — 127 — FerruGarta, W. V. Bois, broussailles, Royat, Escoutoux, etc. Mai, juillet, G. ANAITIS, Dup. PraGranra, Bdv. Partout. Toute l’année. Notre type de Plagiaria est très-petit. I n’atteint guère que les deux liers de la dimension de l’espèce suivante; dans d’autres départements du centre, no- tamment dans l’Allier , il l’égale souvent. PrærormanrtrA, Bdv. Mont-Dore, dans les bois et les prairies. Juillet. , G. LARENTIA, Bdv. Dugrraria, Bdv. Mont-Dore, dans les bois de sa- pins. Juillet, Cette belle géomètre n’est pas très-rare dans les cavi- tés des tertres qui bordent le chemin du Capucin: elle se tient dans les portions les plus obscures, d’où elle ne sort que quand on fouille ces retraitesavec une baguette. Je l'ai prise une fois à Puy-Guillaume à la miellée. D’après les auteurs, elle aime à se cacher dans les caves. CerrarrA, Bdv. Mont-Dore, bois de la Chanaux. Juillet, J'ai pris celte géomètre une seule fois dans les mêmes conditions que la précédente. BuunEaria , Bdv. Partout, Juin, juillet. Bilinearia est une des géomètres les plus communes ; elle varie un peu, et dans quelques individus plusieurs des traits transversaux du milieu des ailes se réunissent de manière à former une bande, — 128 — CoLLariA, Bdv. Haies des environs de Thiers, Avril. Cette espèce est très-rare: je l’ai obtenue d'éclosion une seule fois. : Perrania , Esp. Puy-Guillaume, prés secs. Juin. MorzuGinariA, Bdv. Mont-Dore, sg élevées de Chaudefour, Juillet. Czæsiar1A, Bdv. Mont-Dore, vallée de Cacadogne. juillet. Var. Flavicinetata, H. Mêmes localités. Cette Larentia et sa variété ne sont pas rares dans le fond de la vallée de Cacadogne: elles aiment à s’appli- quer sur les pierres roulées, dispersées çà et là tout le long du ruisseau. Psirracaria, Bdv. Bois, taillis de chênes, Royat, Châteldon, Randan , etc. Mai, septembre. La che- nille en juillet et octobre sur le chêne. CoracrariAa, Bdv. Mont-Dore, danslesboïis. Août. DiLuTARIA , Bdv. Haies des environs de Thiers, Randan, etc. Octobre. AuTumnariA , Bdv. Bois Mariol près Châteldon. Octobre. Dilutaria varie beaucoup : j'ai obtenu de chenilles prises aux environs de Thiers des individus se rappro- chant singulièrement d’Autumnaria; et quoique je n’aie pris celle-ci bien tranchée que dans le bois Mariol, je suis très-porté à supposer qu'elle est une variété locale, à laquelle il faut certaines conditions de sol, de hauteur ou d'exposition pour se produire bien caractérisée. La chenille vit en mai et juin sur l'aubépine. — 129 — ÿ BrumariA, Esp. Partout, sur les haies. Novembre, décembre. La chenille en mai sur le prunelier et l’au- bépine. Ruresrraria, Bdv. Mont-Dore. Juillet, août. Cette géomètre est très-abondante dans le haut de la vallée de Cacadogne, et sur toutes les pentes nord et ouest des autres vallées qui aboutissent à celle de la Dor- dogne. G. LoBoPHORA, Curt. LogurariA , Bdyv. Puy-Guillaume, dans les taillis de chênes. Mai. G. EUPITHECIA, Curt. Dwpuraria, Bdv. Mont-Dore, sur les murs en pierres sèches au bord des chemins. Juillet. Minoraria, Bdv. Thiers, pentes de la Durole. Juillet. Minoraria n’est pas rare dans les rochers de Ja rive gauche de la Durole, un peu au-dessus de Thiers; mais il est difficile de la rencontrer très-fraîche. OxypARIA, Bdv. Environs de Thiers. Juillet. CENTAUREARIA , Bdv. Mont-Dore, bois de Chau- defour. Juillet. InnorarrA, Bdv. Mont-Dore, dans les bois. Juillet. Lainaria, Bdv. Mont-Dore, Puy-Jumet, hauteurs de Chaudefour. Juillet. RECTANGULARIA, Bdy. Environs de Thiers. Juillet. 9 LA * — 130 — Je ne doute pas que ces sept espèces ne fassent qu'une très-minime portion de nos Æupithecia d'Auvergne: nous devons bien certainement en posséder un bien plus grand nombre; mais ces géomètres, par leur petite taille, et par leur instinct qui les porte à se tenir très-soigneu- sement cachées dans le jour, doivent échapper longtemps aux recherches; et ce n’est que par de laborieuses et longues explorations qu'on peut espérer d’allonger un peu leur liste. G. cmesrAs, Tr. SparTiARIA , Bdv. Champs de genêts. Octobre. La chenille est très-commune au mois de mai sur les genêts , surtout dens les montagnes : elle est délicate, et périt souvent en captivité. Osriquarra, W. V. Champs de genëts. Juin. G. CiDARIA, Tr. PopuLariA, Bdv. Mont-Dore, hautes prairies de Chaudefour. Juillet. Pyrariarra, Bdv. Mont-Dore, Chaudefour, Dur- tol, Thiers, sur les bords de la Durole à Saint-Roch. Juillet. Eucvarra, Bdv. Mont-Dore, fond de la vallée de Chaudefour. Juillet. VarrariA , Bdv. Mont-Dore, dans les bois de sa- pins de la Chanaux et du Capucin. Juillet. Rupraria, Bdv. Mont-Dore, dans les bois de sa- pins, Royat, etc. Juillet. — 131 — SimuLaRIA , Bdv. Bois élevés, Durtol , Randan, Châteldon, etc. Juillet. Rugrparra , Bdy. Environs de Thiers, sur les coteaux secs et chauds, les Horts, montagne des Champs, etc. Juin. BaprarrA , Bdv. Haies des environs de Thiers. Mars, avril. J'ai obtenu d’éclosion, les 27 mars et 2 avril 1853, trois individus de cette jolie géomètre dont les auteurs fixent l'apparition en juin ; peut-être a-t-elle deux épo- ques? Les chenilles ayant été élevées en compagnie d’un grand nombre d’autres chenilles cratégivores , il m’est impossible de rien retrouver sur elles. Derivaria , Bdv. Environs de Thiers , sur les haies. Mai. RisesrartA , Bdv. Partout, sur les haies. Juin, Juillet. La chenille est excessivement abondante en mai dans toutes les haies, sur l’aubépine, le prunelier, et surtout sur le groseillier épineux : elle croît très-rapidement et est facile à élever. Le papillon varie légèrement: quelques individus ont une teinte jaunâtre assez pro- noncée. RericuLarrA , Bdv. Mont-Dore. Juillet. J'ai vu un seul exemplaire de cette géomètre pris dans le bois de la Chanaux, au bord duruisseau, sur une touffe de Sambucus racemosa. RussarrA, Bdv. Bois élevés, Mont-Dore à Chau- defour, Montoncelle, bois de Lachaux, etc. Juillet. — 132 — Var. Immanaria, Curtis. Chaudefour. J'ai pris un seul exemplaire de cette belle variété près du village de Moneau. ErurariA , Bdv. Mont-Dore, bois de sapins de la Chanaux, du Capucin, etc. Juillet. ImpzuviariA , Bdv. Mêmes localités. Juillet. Ces deux espèces, toutes deux fort abondantes dans les bois de sapins, sont lrès-voisines, et on rencontre souvent des individus que l’on ne sait à laquelle des deux rapporter; ne constilueraient-elles qu’une seule et unique espèce variant beaucoup? C’est ce que la con- naissance seule des chenilles pourrait décider. OrivariA , Tr. Mont-Dore, dans les bois de sapins, environs de Thiers, pentes de la Durole sous Degou- lat. Juillet. TopnaceariA, Bdv. Thiers, pentes de la Du- role sous Bitor. Juillet. Tophacearia paraît très-rare : je n’en ai pris encore que trois exemplaires, quoique j'aie exploré bien souvent la localité où je les ai rencontrés. Picaria, Bdv. Mont-Dore, au fond des vallées; Puy-Guillaume, prairies des bordsde la Dore. Juillet. AprariA, Bdv. Mont-Dore, dans les bois de sa- pins. Juillet. G. MELANIPPE, Dup. Macuzamia, L. Partout. Mai, juin. ManGinama , H. Lieux frais, fourrés du bord des rivières, oseraies de la Dore près de Dorat, etc. Juin, — 133 — juillet. La chenille en mai sur le Salix viminalis et eutres osiers. TaisramiA, Bdv. Mont-Dore, hauteurs de Chau- defour, sur les gentianes. Juillet. Rivuranra, Bdv.Mont-Dore, dans les bois. Juillet. Rivaria, Bdv. Thiers, pentes de la Durole. Juillet. ALCHEMILLARIA, Bdv. Coteaux secs des environs de Clermont, grèves de l’Allier , etc. Juillet. G. MELANTHIA, Bdv. MoxrananiA, Tr. Mont-Dore, dans les bois. Juillet. ; Montanaria est commune dans tous les bois des envi- rons du Mont-Dore et de la vallée de Chaudefour : je l'ai rarement rencontrée dans d'autres localités, quoique, au dire des auteurs, elle se trouve à peu près partout. OceLzLara, Bdv. Bois, broussailles , rochers du bord des ruisseaux et des rivières. Juin, juillet. FLucruaria, Bdv. Coteaux secs et pierreux, sur les rochers et sur le tronc des arbres. Juin, juillet. SrraGuLaria, Bdv. Mont-Dore, bois de sapins du Capucin. Juillet. GaLrariA , Bdv. Thiers, pentes de la rive gauche de la Durole. Juin, juillet. BLanprarrA, Bdv. Mont-Dore, Puy-Jumet. Juillet. Les taillis qui couvrent les flancs du Puy-Jumet, sur la gauche de la vallée de Chaudefour, sont la seule loca- lité où j'aie rencontré cette pelite géomètre : elle y est très-abondante, et on ne peut battre un buisson sans en faire partir plusieurs. — 134 — RuBiGiNaiA , Bdv. Coteaux arides et chauds, en- virons de Thiers, pentes pierreuses de Margeride, etc. Juin, juillet. ApusrariA , Bdv. Thiers, murs et rochers sous Turelet. Juillet, ALBIGILLARIA, Bdv. Mont-Dore , dans les prai- ries et les bois. Juillet. G. ZERENE, Dup. GrossuLariA , Bdv, Partout, sur les haies de gro- seilliers. Juillet. La chenille est très-commune en mai et juin sur tou- tes les haies de groseilliers : elle est robuste, et son édu- cation réussit toujours. Le papillon ne varie pas du tout pour les couleurs, mais seulement pour la taille qui va du simple au double pour quelques individus. G. CABERA, Dup. TawnNaniA, H. Bois humides, broussailles du bord des ruisseaux , bords de la Credogne à Chan- figne, etc. Juin. PusarrA , L. Lieux frais, fourrés du bord des ri- vières. Mai, juillet. ExanTaEMaARIA , Esp. Bords de la Dore à Né- ronde, Dorat, etc. Juin. J'ai pris assez souvent la chenille en battant en mai des touffes d’osiers sur les grèves de la Dore : elle s'élève facilement et réussit trés-bien. SrRIGILLARIA, Esp. Forêt de Randan. Avril, juillet. — 135 — ConramNariA, H. Bois, champs, prairies, Ran- dan, Châteldon, Lachaux, etc. Juin, juillet. La chenille en mai sur les chênes. OnonaniA ,. Bork. Forêt de Randan, clairières et défrichements sur la route de Vichy. Juin. G. EPHYBA, Dup. Picraria, Curt. Haies des environs de Thiers. Avril. La chenille en juin sur le prunelier. PoncrariA, L. Partout, sur les chônes. Mai, juillet. La chenille en juin et août sur le chêne. G. AciDAzIA, Bdv. OnNaTaRIA , Esp. Prairies sèches, clairières des bois. Mai, août. Decoraria, H. Environs de Thiers, pentes de la rive droite de la Durole, près de Brioude. Août. SugmuraRiA , Bdv. Thiers, coteaux pierreux. Juillet. J'ai pris une seule fois cette Acidalia appliquée contre un rocher, dans les pentes au-dessous de Degoulat. ImmorarrA , H. Coteaux arides, Thiers, pentes du Cordon. Juillet. ConriGuariA , H. Thiers, rochers des bords de la Durole. Juillet. IncanariA, H. Partout. Août, septembre. Ancanaria est extrêmement répandue: on la trouve tn. die tés : 5 = h4 CE — 136 — absolument partout. Elle varie beaucoup, soit pour la taille, soit pour la netteté du dessin. RusricariA, Dup. Mont-Dore, dans les bois de sapins. Juillet. BiserariA, Dup. Thiers, bords de la Durole. Août. J'ai pris une seule fois cette espèce dans les rochers de la rive gauche de la Durole, vis-à-vis de Brioude. Rurarra , H. Mont-Dore. Juillet. PazLipariA , H. Mont-Dore. Juillet. Ces deux espèces voisines se trouvent ordinairement ensemble : elles ne sont pas rares au Mont-Dore, dans les prairies sèches, et sur les pentes gazonnées exposées au midi. RogricaRrrA, H. Environs de Thiers, sur les coteaux secs, montagne des Horts, de la Feuille, etc. Juillet. Ossearra, H. Bois secs, taillis de Châteldon, La- chaux, etc. Juillet. CanibariA , H. Prairies, bois frais, Royat , bois de Margeride, de Celles, etc. Mai, juin. Imonarra, H. Bois secs, bruyères, Randan, etc. Juin. STRIGARIA , H. Environs de Thiers. Juin. SYLvEsTRARIA, Bork. Mont-Dore, clairières des bois de sapins. Juillet. Reuurarta, H, Mont-Dore, dans les bois. Juillet. DEGENERARIA , H. Taillis, broussailles, Durtol , Royat, etc, Juin. — 137 — AvERsARIA, H. Thiers, bords de la Durole. Août. J'ai pris un seul individu de cette Acidalia, dans la même localité que Bisetaria. UmsezarrA, IH. Mont-Dore, dans les champs de Genista purgans, et les prairies au-dessus des bois de Chaudefour. Juillet. Praranria, Bdv. Mont-Dore, vallée de la Dordogne, prairies du fond de la vallée de Chaudefour. Juillet. G. TIMANDBA, Dup. AmaTaRiA , L. Partout, sur les haies. Mai, juillet. Amataria se trouve à peu près partout, mais isolé- ment : il ne m'est jamais arrivé d’en prendre à la fois deux individus dans la même localité. G. STRENIA, Dup. CrarunariA, H. Terrains calcaires, dans les trè- Îles, sainfoins, luzernes , Randan, Aigueperse, envi- rons de Clermont, etc. Mai, juillet. G. SIONA, Dup. DrarBarrA, H. Puy-de-Dôme. Juin. Cette géomètre doit bien certainement exister sur plu- sieurs points du Mont-Dore; je ne l'y ai jamais prise, probablement parce que je ne me suis pas trouvé sur les lieux à l'époque de son apparition. G. STHANELIA, Bdy. HiPpPOCASTANARIA , H. Forêt de Randan. Août. — 138 — G. oDEZ'1A, Bdvy. CHÆROPHYLLARIA, Bdv. Prairies élevées, allées des bois, Royat, Mont-Dore, Montoncelle, etc. Juin, juillet. Cette espèce est abondante dans les localités qu’elle habite; mais, si l'on veut la prendre fraîche, il faut la chasser dans les premiers jours de son apparition, car elle se déflore très-promptement. G. TonuLzA, Bdv. EquesrranriA, Esp. Mont-Dore, Pierre-sur-Haute. Juillet. Cette jolie géomètre est extrêmement commune dans quelques localités du Mont-Dore , comme les flancs du Pic-de-Sancy, les pentes de la vallée du Cliergue, et celles deChaudefour.Elle est difficile à chasser, ayant une prédilection très-prononcée pour les endroits les moins praticables, où l'on ne peut guère aller qu’en s’aidant des pieds et des mains. Comme l'espèce précédente, elle se fane pour peu qu'elle ait volé. G. MINOA, Dup. EvrnorgraRi4, H. Lieux secs, broussailles. Juillet. Cette petite espèce est fort abondante aux environs de Thiers, dans les pentes sèches et gazonnées des bords de la Durole. ADDENDA. Depuis que le Catalogue qui précède est terminé, les explorations des premiers mois de cette année, 185%, m'ont mis dans le cas de l’augmenter de quel- ques espèces de Lépidoptères que je n’avais pas en- core rencontrées. J'ajoute donc ici ces espèces , en priant le lecteur de vouloir bien rapporter chaque ar- ticle à la place où il doit se trouver dans le Catalogue. Lycæna ALzcon, F. Lachaux. Juillet, août. J'ai pris au commencement d'août, en assez grande quantité, ce Lycæna, dans une prairie humide, à la base nord de la montagne dite Redsoul ou la Grande-Pierre, près de Lachaux. La plus grande partie des sujets avait évidemment plusieurs jours d'éclosion , et plusieurs étaient certainement nés en juillet. Vu le retard qui a été remarqué cette année pour toutes les espèces, l’'é- poque ordinaire d’Afcon doit être du 15 au 20 juillet. Le type est plus petit que celui des environs de Paris, et surtout que celui de la Gironde. Eresra OEme, H. Pierre-sur-Haute, pentes sud et ouest, près des Jasseries de la Richarde, au haut des bois de sapins. Juillet. OEme ne paraît pas être rare dans cette localité. Lors- que je l'y ai pris, les premiers jours d'août, tous les # — 140 — étaient usés, quelques ® seules étaient fraîches. Il vo- lait en compagnie d'Euryale , mais était bien moins abondant que lui. Je ne crois pas qu'on eût encore si- gnalé OEme dans les montagnes du centre de la France. Saryrus Pmiea, H. Mêmes localités. Juillet. Philea paraît commun, mais il était encore plus usé qu'OEme ; à peine ai-je pu en prendre trois ou quatre sujets passables. Le type est très-bien caractérisé, et un peu plus grand qu'il n’est généralement dans les Alpes suisses. Lasrocampa Pinr, L. Saint-Rémy. Juillet. Comme je le pressentais, j'ai enfin rencontré cette belle espèce. J'ai pris en juin dernier, sur le tronc de vieux pins, dans les bois de Colonge, près Saint-Rémy, deux coques, dont l’une vide et déjà ancienne, et l’autre de l’année , qui m’a donné une ® . Autant qu'il est pos- sible de porter un jugement d’après un seul exemplaire, le type d'Auvergne serait beaucoup plus petit, et d’une teinte plus pâle et plus jaunâtre que celui de Bordeaux : il se rapprocherait de celui de la Lozère et du Lyonnais. Nocrua Basa, F. Bois de Royat. Août. J'ai pris un seul exemplaire de cette Noctuelle , qui partit en plein jour d’une touffe de graminées, au bord du sentier qui traverse le fond du bois, près du ruisseau. LuopEriNA BASILINEA , F. Thiers, bords de la Du- role. Juin. J'ai rencontré un seul sujet en débris de cette Moc- tuelle, appliqué contre un rocher de la rive gauche, vis- à-vis de Brioude. ArLecra SpEctosA, H. Pierre-sur-Haute, dans M les bois de sapins au-dessous de la Jasserie du Re- clavet. Juillet. Le seul exemplaire, en assez mauvais état, de cette Noctuelle que j'aie rencontré, voltigeait à la pointe du jour sur le gazon , au pied d’un vieux sapin. Myrrmmna Turca, L. Montpeyroux, près Puy- Guillaume. Juin. J'ai pris à la miellée un débris de cette espèce à peine reconnaissable. Exnomos AnvenariA, Esp. Taillis de chênes au- dessus de Puy-Guillaume. Juin. J'ai pris, en juin dernier, trois ou quatre individus en débris dans le bois Mariol. S Enxxomos QuercariA, H. Bois de Châteldon, dans les taillis de chênes. Août. ASsPiLATES SACRARIA, L. Montpeyroux, près Puy- Guillaume. Juin. J'ai pris à la lanterne un seul exemplaire de cette Géomètre méridionale. Eurisrerta HeparariA, H. Escoutoux, pentes boisées de la rive gauche du ruisseau, près de Les- trade; bords de la Credogne, près de Puy-Guillaume, sur les aulnes. Juin. Boarmra Consorraria, F. Bords de la Credo- gne, près de la Poncette. Juillet. Epayra TRicinEariA, Bork. Puy-Guillaume, taillis de chênes du bois Mariol. Juin. — 142 — AcipaLiA EmarGINARIA , H. Puy - Guillaume. Juillet. S AcrpaLrA Imirarra, H. Puy-Guillaume. Juillet. J'ai pris un exemplaire de chacune de ces Acidalia , le même jour, sur les bords de la Credogne, près du Layat, dans les fourrés plantés d’aulnes. TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES CONTENUS DANS LE CATALOGUE. a Q——— Abrostola......... 109 Cleophana......... 107 Acherontia........ 53 Gloantha.......... 106 Acidalia.…...... 135.142 GIOSLETI. ere cet 76 AOL Ares... AE Chlisss. >. 52 Acronyela......... 77 COSMIA.. + ---- AU Adidas 69 HIDE ee ane 70 ABTIONIS ee eve sand Crocallis....... 119 Agrophila......... 414 Cucullia.....:.... A0 AbroliSs commen. 6D Cymalophora...... 77 Amphidasis........ 123 Dasycampa........ 104 Amphipyra........ 80 Deilephila......... 0 Anaitis ec AT Dianthæcia........ 95 Anar(a. st en L DICTANUTA.. «se ce.» 12 Anisopteryx....... 121 MADDT-.......... 76 Anthocharis....... 51 Diphtera.......... 79 Antophila. ......., A14 EMVUiR it 55 Apamen... ee 89 Endromis......... 70 Apalura. ......... 42 Ennomos....... 417.441 Aplecta......... 94.140 Ephyra........ 155.141 Annlin.....ree m0 Eraslinemes. cn A14 AUBO Rae D ar - LAS Erebia..… ....... 43.159 AIGYNNIS.. . os... RG v/ Eubolia.. .. AD Aspilates....... 149.441 Euchelin......... 55 Asteroscopus ...... 75 ENS eee. 114 Boarmia....... 125.141 Eupisteria. ... 121.141 Boletobia......... 125 Eupitecin ..…... ... 41929 Bombyx.......... 64 FIDONID eue sretseane AL Bryophila......... 79 Gnophos.......... 4124 Caberdens emeen.: 154 Gonoptera......... 80 Callimorpha.. ..... 59 HAUTS aise els 90 Caradtinas er... 108 Hola encre 419 Gatephia....... ci Harpyids se ss case 73 Calociln. -.... dd Heliophobus....... 87 CérastiS. ses oe 104 HEIIOUS,- ss... 410 CÉTIRDR ee seance Hemithea......... 415 Ghariclea...... 107 Hepialus.......... 70 GHElDNID::.. ee, 00 Hesperia. ......... AT Chersotis ...... Se 5 Hibernia......... 422 CHEMIN rer een 150 HIMERTR en eee se 1 118 Cidirinremeeneente 130 - Hoporina ...... .. 104 Cilix somme 72 MOrUS asso Cleogene....... . Ab Hareniins een. 127 Lasiocampa.….. ... 67.140 Leucania ......,.. 97 Leucophasia....... 52 AT OP 120 Limacodes . ....... 72 Limenius....,.:. 36 LiNATIS eee 2e 62 BHNpsian en. 57 Lobophora........ 4129 Luperina........ 87.140 MVOBNA Le. 00e 53.159 0 CUT An 119 Macroglossa. ...... 50 MUR RENE ne 81 Melanippe......... 152 Melanthias..2. 1. 155 Nelsinas, eme. 56 Mellen.. stat Mesogona......... 102 Melrocampa . .. .... 416 Minons ee se. cn Misclinriee sn 94 Mythimna.....,... AAl Naclin ere 58 Nemeobius........ 56 Nemeophila....... 59 Noctua.....1.#%00084.140 Notodonta. ....... 7 Nudarias re 58 Numeria........ 420 Nymphalis....,.,... 57 NPNT er rene 158 Odoneslis.......... 67 OnhiTsan-TreCrrer 115. Opigenat- mener tr 85 Orgyar 7 nue. 63 Orthasite.7. ve 99 Papilio...... rs TR DD) Parnassius........ - 29 Phlogophora....... 95 Phorodesma....... 415 Diérigs ssl 50 DInsleniS- secte 77 Plulyplenyx........ 72 RUB marrer des 400 PORTE avants 96 Polyommatus ...... 53 Polyphænis........ 97 LETTRE b5 PSNOhE ere 71 PIATHEON eue 50 Ptilodontis ........ 74 Pyeann.s.s st. 1070 Rhodocera ........ 52 RuNiA: re nd 17 RuSiNd 81 Salurnia...... ete 100 Salyrus. ........ 44.140 Scotophila........: | SOGELIT ere. 81 SET EE Re 49 SLI AE nes à + 57 ons ee. 2497 Smerinthus,....... D3 Spælolis..…....….. 84 Speranza...-...... 4121 Sphinx . eee. - 52 Spintherops ....... 80 MOTORS er Tate A7 Slhanelia ns"... 157 SLIDiDs ee na staoce AR Sireniae stone Syriethus ......... 18 Mephrosia ......... 124 AADROS 2... 49 MECS ee. + « os 32 Mhyathyra... ...:.. 97 MIMANATA. . 5. 60. + 157 MONA 2er 2 158 AU one 102 Muller... 0.02 CHARLES 04147 NANESEE Re «. codes AA Xan{hin.1....e 102 RUN EEE, 105 Xylocampa........ 406 ZOTENOE Ie. 154 Zeuxera....... RD Zygæna........... 54 Clermont , impr, Thibaud-Landriot frères, Re ——<©