JEAN NICOLAS BARTHELEMI GUSTAYE LEVRAT ; ENTOMOLOGISTE

Ne à Lyon le 16 Janvier 1893,

Mort dans la même ville le 28 août 1859.

SAT NOMICE

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JEAN-NICOLAS-BARTHÉLEMI-GUSTAVE

LEVRA"“T,

PAR

TE 1perre Martial EE: MULSANT, //‘ 7-/F80 »

EXTRAIT DES ANNALES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON, NOUVELLE SÉRIE, TOME VI

LYON .

IMPRIMERIE DE K. HUMOULEN, LIBRAIRE, rue Saint-Pierre, 20.

1859.

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NOTICE.

SUR

JEAN-NICOLAS-BARTHÉLEMI-GUSTAVE LEVRAT,

PAR

E. MULSANT.

Cette année 1859, qui va biéntôt appartehir au passé, aura été une des plus douloureuses pour notre compa- gnie, par les pertes nombreuses qu'elle à faites. Mais entré tous les déuils dont nos cœurs ont été attristés, le plus inattendu est sans contredit celui du regrettable ami dont je veux essayer de vous esquisser la vie.

Jean-Nicolas-Barthelemi-Gustave Levraï naquit à Lyon; ie 16 janvier 1825. Il était Vaîné des deux enfants. issus du mariage du Docteur Jean-Francois Levrat (!) et de Héloïse Perrotton. À quatre ans il faillit être emporté par une mala- die grave, et dut peut-être une séconde fois la vié à son père, par les soins intelligents avec lesquels l'habile praticien

2 (t) Le docteur Jean-François LevRAïr-PEnRôrToN, à Léymont (Ain), le 4 juillét 1790, est mort à Lyon le 24 févriér 1855.Auteur de divers travaux estimés sur la médecine, il avait conquis des Litres plus méritoires encore dans cet amour si constant el si désintéressé qu’il n’a cessé de montrer pour les pauvres dans cet empressement à leur donner des soins à toutes les heures ils venaient réclamer ses services, (Voyez, sur cet homme de bien, la notice

pleine d'intérêt publiée par M. Roux, dans le Répertoire des travaux de la société de statistique de Marseille, 1. 20, p. 456 et suiv.)

‘2 r] NOTICE

sut éloigner la mort déjà penchée sur le chevet de son fils. |

Enfant, il offrait dans son caractère, son intelligence et son aptitude, les espérances qu'il devait réaliser plus tard. Ses parents ne négligèrent rien pour favoriser le developpe- ment de ses heureuses dispositions. De bonne heure , il fut confié aux soins d'un maitre habile, chargé de lui donner des lecons dans la maison paternelle. Il compléta ses études par un an de philosophie au collége de Lyon, sous M. l'abbé Noirot ; et Le 19 juin 1841, il sortait avec succès et distinction des épreuves du baccalauréat ès-lettres.

A cette époque, son père faisait bâtir une maison de cam- pagné, dans la commune de Lentilly, à trois ou quatre lieues de notre ville. M. Pascal, l'un de nos bons architectes , chargé de diriger cette construction, aimait alors, dans ses moments de loisir, à demander à l'entomologie des sujets de distractions à des travaux plus sérieux (*). Il conduisit un jour le jeune Gustave à une chasse aux insectes dans les bois voisins. Il trouva le secret de lui faire partager, dans l’exer- cice auquel ils se livrèrent, les jouissances qu'il éprouvait lui-même ; il lui parla des charmes de l'étude des Coléo- ptères: en fallait-il davantage pour lui inspirer du goût pour cette science ? Levrat était à cet Âge l'imagination vive et ardente reçoit avec facilité les impressions dont elle est frappée, le cœur, quand il est pur, est heureux de sat- tacher à quelque étude attrayante, pour échapper avec plus de facilité à des entraînements plus dangereux. Aussi, dès ce moment, commenca-t-il à collecter des insectes. Mais cette occupation, qui prit bientôt le caractère d’une petite passion,

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(5) On doit à M. Pascal, la découverte, dans nos environs, de l'4phodius conjugatus et de quelques autres Coléoptères, qui jusqu'alors n'avaient pas été trouvés dans nos carapagnes.

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SUR JEAN-NICOLAS-BARTHÉLEMI-GUSTAVR LEVRAT. 5 ne devait être aux yeux de sa raison, qu'un passe-temps chargé d'amuser ses loisirs. Avant tout, il désirait se créer une posi- tion dans le monde, en y embrassant une carrière. Les sue- cès de son père dans la pratique médicale, semblaient lui indiquer la voie à suivre. Mais une répulsion instinctive pour les études préparatoires à l'exercice de la médecine, lui fit tourner ses regards vers notre riche industrie, qui offre sou- vent le chemin le plus sûr et le plus rapide pour arriver à la fortune. Il entra successivement dans deux maisons de soie- ries de notre ville. Grâces à l'intelligence dont il était doué, et à ce noble désir de réussir qui conduil aux succès, il acquit bientôt les connaissances nécessaires pour conduire lui-même les affaires, et, à vingt-sept ans, il forma une association, et devint l’un des chefs de l’une de nos fabriques de velours.

Dans les diverses positions qu'il avait occupées jusqu'alors, les devoirs auxquels il était enchaîné n'avaient pu affaiblir en lui son amour pour l'étude des insectes. Il consacrait à leur chasse ou à leur détermination tous les moments de liberté qu'il ne donnait pas aux relations de famille.

Quelques années se passèrent ainsi, pendant lesquelles les distractions fournies par la science à laquelle il était resté fidèle, les satisfactions procurées par l'état florissant de son commerce, les douceurs trouvées auprès de parents excel- lents et dont il était tendrement aimé, parurent suflire à ses désirs. Mais il soupira bientôt après un complément à ce bonheur. Il le trouva dans une union capable de satisfaire son cœur, d'enchanter tous les siens, de réaliser tous ses rêves. Le 6 juin 1855, il s’alliait à l’une de nos familles les plus honorables, il épousait Melle Sara Mouterde (1).

(4) M. Emmanuel Mouterde, père de Mme Sara Levral, a été membre de la chambre de commerce, juge au tribunal de commerce el président de la caisse d'épargne de notre ville. Il est encore membre de la chambre copsul- lalive d'agricullure, ete,

6 NOTICE

Sa jeune compagne ne tarda pas à s'identifier à ses gouts, à prendre une part active aux soins de sa collection, à lui aider à en augmenter les trésors. C'est elle qui dénicha, sous des écorces de pins, dans les environs du Donjon (Allier), ce joli longicorne formant le type du genre Notorhina, qui n'avait pas encore été signalé comme habitant notre pays.

Les jours de félicité dont jouissait Levrat devaientaussiavoir leurs orages. Son père, épuisé par les fatigues d'une pratique trop laborieuse, succombait le 24 février 1855, entouré de l'estime et de l'affection de tous ceux qui le connaissaient, et pleuré des malheureux auxquels il avait pendant toute sa vie prodigué des soins, des consolations et des secours.

La Providence sembla, peu de mois après, vouloir offrir à notre ami quelque adoucissement à une perte si cruelle : après des espérances jusqu'alors incomplètement réalisées, il lui naquit un fils le 16 mars 1856. Comblé, dès ce moment, des joies et des douceurs de la famille, il pouvait borner ses désirs à demander au Ciel la continuation des biens dont il était favorisé. Il était dans cette position de fortune si bien nommée par les poètes aurea mediocritas (*), c'est-à-dire dans cette aisance qui, sans être l’opulence, nous permet de nous donner toutes les jouissances raisonnables. H voyait, chaque année, son commerce le récompenser de son travail ; aug- menter ses sources de bien-être et embellir les espérances de son avenir. Îl mettait à profil cet état prospère pour se créer des richesses plus durables en soulageant les misères quiPentouraient. Là, ne s'étaient pas bornées ses bienfaisantes sollicitudes, Une petite commune du département de l'Ain, dans laquelle il avait eu plusieurs fois l'occasion de se rendre, l'Abergement-de-Varey, avait à reconstruire son

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(1) Honacr, Odes, liv. 2. 10. 5.

SUR JEAN-NICOLAS-BARTHELEMI-GUSTAVE LEVRAT. F église. Le bon curé du lieu (*) lui avait fait connaître et l'im- périeuse nécessité de rebâtir cet édifice, ét la pauvreté de sa paroisse, Levrat se met à l'œuvre, organise une loterie et en obtient des produits suffisants pour permettre com- mencer prochainement les travaux Les témoignages de reconnaissance (?) reçus à celle occasion, lui furent sans doute moins agréables que la satisfaction intérieure d'avoir fait le bien; mais ils seront un titre honorable pour sa famille, et , pour son fils , un stimulant capable de le porter à marcher loujours sur de si belles traces.

En dehors da temps réclamé par les affaires, Levrat, avons- nous dit, consacrait à l’entomologie la majeure partie de ses heures disponibles. Dans un voyage fait à Marseille, en mai 1844, il avait eu l'occasion de se lier avee M. Wachanru, ce naturaliste excellent, ce collecteur zélé et infatigable, à qui les cabinets d'histoire naturelle du nord doivent en grande partie les insectes de notre faune méridionale. Grâces aux envois fréquents recus de cet ami, Levrat s'était créé de nom- breuses relations, profitables à tous les deux, et qui chaque jour remplissaient dans ses cartons des vides plus moins nombreux. Ses rapports, dans les premières années ne dépas- saient pas les limites de la France ; mais peu à peu, la possibi- lité de se créer une riche collection de Coléoptères, à l’aide des trésors incessamment mis à sa disposition, lui fit étendre considérablement le cercle de ses correspondances. (*) Dans

(1) M. l'abbé Curial, en ce moment aumôniér du vaisseau {a Foudre, en sla- tion devant Tanger

(?) Voyez la note à la fin de cette notice.

(5) Il nous suffira de citer : en Autriche, M. le docteur Hampe ; en Bavière, MM. les docteurs Kriechbaumer et Rath, et M. Stark ; en Espagne MM. Amor, Perez, el le docteur Guirao; en Grèce, M. Heldreich; en [Hongrie MM. Kin- dermann et le chevalier de Zacker; en Prusse, MM. Krautz, Pfeil, Pitsch,

8 __ NOTICE

les derniers temps, il existait peu de parties de l’Europe dans lesquelles il n’eût adressé ses propositions d'échange, aux entomologistes dont il espérait obtenir des richesses nouvelles,

Le désir de faire la connaissance personnelle de quelques-uns de ses correspondants, de cimenter avec eux des liaisons plus durables, de se créer de nouvelles relations, l'avait porté à prendre part aux divers congrès entomologiques tenus depuis quelques années. Ainsi en 1857, il se rendit à Montpellier, et dans les explorations faites autour de cette ville, il eut le plaisir d'y prendre de sa main quelques-uns des insectes in° connus à nos contrées. En 1858, il se trouvait aussi à Grenoble, et faisait partie de l’excursion à la Grande-Chartreuse, si malheureusement contrariée par le mauvais temps. Cette année, il assistait au congrès tenu en Auvergne.

Ces réunions scientifiques dont nous devons l'initiative à l'Allemagne, ne se bornent pas à servir les intérêts de la science, soit en permettant aux découvertes nouvelles de se produire au jour, soit en provoquant l'apparition de divers mémoires, ou des discussions capables de faire jaillir des lu- mières nouvelles sur des points encore peu éclaircis, elles entretiennent et ravivent, parmi les membres qui s’y rendent, le feu sacré de l'amour de la Nature; elles fournissent aux entomologistes l’occasion de se connaître et d'établir entre eux des rapports plus intimes.

Ces assemblées annuelles et surtout les relations nom- breuses qu'entretenait Levrat, avaient contribué à répandre son- nom en France et à l'Étranger parmi les personnes atta-

—————————— 2 —————————û—Z—_———_————_—_——————————_—_—

Zebe ; en Russie, MM. le baron de Chaudoir et MM. les docteurs Raïnard, Schulten, Sodoffoky ; en Saxe, M. de Kiesenweter, en Sicile, MM les che- valiers Benoit et Tines!; en Suisse, M. le docteur Slierlin ; en Turquie, M. le docleur Paoli.

SUR JEAN-NICOLAS-BARTHÉLEMI-GUSTAVE LEVRAT. 9 chées à l’entomologie. Diverses sociétés savantes (!) s'étaient empressées de l’admettre dans leur sein : l'une d'elles, celle de Statistique de Marseille, lui avait, l'an dernier Gi décerné une mention honorable, pour diverses communica- tions. Il appartenait à notre compagnie depuis le 11 mai 1346, et vous savez avec quel plaisir et quelle exactitude il assistait à nos séances et prenait part à nos travaux. A diverses reprises, il avait contribué à les animer par des lectures ou des communications. Les envois nombreux qui lui étaient adressés, l'avaient porté à faire connaître les espèces de Coléoptères qui lui semblaient inédites. Ses diverses produc- tions, réunies dans un premier cahier, sous le titre d'Etudes entomologiques n'étaient sans doute qu’un prélude à des tra- vaux plus sérieux; mais ces études devaient s'arrêter !

En vous rappelant ses excursions au Mont-Pilat, il vous disaitnaguères : « quand, joyeux, je parcours ces montagnes, « jetant aux échos une bruyante ritournelle , il est un lieu « sauvage ému je m’arrête; alors ma chanson devient « prière. Là, Pèdre Ormancey () et moi, nous faisions autre- « fois une halte au bord du torrent. Aujourd’hui la tombe « nous sépare ! » Qui nous aurait dit qu’à son tour il s'arré- si-terait, jeune encore, dans le chemin de la vie?

Son absence laissera dans nos rangs un vide douloureux et difficilement rempli. Sa muse, facile et enjouée, ajoutait pres-

(t) IL avail été nommé correspondant : de la société de slalistique de Marseille le 6 mai 1847 ; de la société Entomologique de Steltin, le 16 juilet 1853; membre de la société Entomologiqe de France, le 40 octobre 1855 ; cor- respondant de la société d'Agriculture, des Sciences, Arls el Belles-Lettres du département de l'Aube, le 15 oclobre 1858.

(2) Le 26 août 1858.

(#) Voyez la notice sur ce Naluralisle, (Annales de lu Soc. linn. de Lyon, nouv. série, L. 4. (1852-53) p. 77 el suiv. Muisaxr, Opuscules entom. 2e cahier, p. 101 el suiv.

10 NOTICE

que toujours un charme particulier aux plaisirs de nos fêtes annuelles. Dans la dernière , fixée à Saint- Rambert en Bugey, après une journée pleine d'émotions et de plaisirs, passée à explorer soit les bords riants de l'Albarine, soit les montagnes couvertes de bois ou de prairies, qui donnent à ce pays accidenté un aspect si pittoresque, cette muse, vous vous le rappelez encore, cette muse, dont le luth est aujour- d’hui brisé, fut un des ornements du banquet joyeux, cou- ronnement obligé de nos courses et de nos iravaux.

Levrat, peu de temps après, s’était rendu au congrès ento- mologique tenu à Clermont. À son retour, il se plaignit d'un malaise général accompagné de fièvre; son élat paraissait n'offrir à son médecin aucune crainte sérieuse. Toutefois, malgré cette apparence trompeuse, une voix intérieure semblait lui annoncer la fin prochaine de son existence. Quel- ques jours après, il demanda à embrasser son jeune fils, le serra affectueusement dans ses bras affuiblis, et tournant sur lui ses yeux humides, pria de lemmener à la campagne, pour lui épargner, vers ses derniers moments, le déchire- ment d’une séparation si cruelle. ?

Ces tristes pressentiments ne devaient que trop se réaliser : le 25, son état devenu plus grave, le forca à s’aliter ; la mala- die avait pris le caractère d’une fièvre typhoïde. Le vendredi, 26, dans l'après midi, il fut pris d'un accès pernicieux avec délire. Revenu à lui, il appela à son aide les secours de la religion, à la voix de laquelle il avait toujours été si docile. Le samedi, 27, à onze heures du soir, il éprouva un second accès qu’ n'eut plus la force de supporter; à deux heures du matin il expirait au milieu des parents éplorés qui l'entouraient de leurs soins!

Il y à cinq ans, dans ses souvenirs du Mont-Pilat, il ex- primait le vœu de mourir ignoré comme la violette qui par- fume les hauteurs de cette montagne célèbre, et de pouvoir,

SUR JEAN-NICOLAS-BANTHÉLEMI-GUSTAVE LEVRAT. 11 aussi pur, exhaler un jour son dernier soupir au sein de Dieu... Mais Le prernier de ses désirs ne sera pas réalisé : il n'aura pas passé complètement ignoré sur la terre; il aura laissé quelques traces dans les annales de la science, et des souvenirs vivaces dans le cœur de ses amis,

On a de lui :

De l’utilité de la science entomologique. (Mémoire lu à la Société linnéenne de Lyon, en juin 1856. Annales de la Soc. linn. de Lyon, (1845-1846) p. 16.— Levnar, Etudes entom. ler cah. p. 1-8).

Causes de la détérioration chez les Coléoptères. (Mémoire lu à la Soc. linn. de Lyon, le 9 novembre 1846.

Annales de la Soc. linn. de Lyon (1847-1849), p. 218-220. Levrar, Etudes entom. 1er cah, p. 57-60.).

3" Description d’une nouvelle espèce de Pimelia, (lue à la Soc. linn. de Lyon, le 5 avril 1853, (Ann. de la Soc. linn. de Lyon, nouv. série, t. 1, p. 4, pl. 1. Levrar, Etudes entom. 1er cab. pe 19-20).

Strophes chantées au banquet de la Société linnéenne de Lyon, le 28 décembre 1852.

(Levrar, Etudes entom. Ier ah. p. 21-2%).

Emploi de l'éther comme moyen de dissolution de l'oléine transsu- dante, chez les insectes. CMémoïre lu à la Se. Enn. de Lyon le 2 avril 1854.-- Levrar, Etu@es entom, 1er cab. p. 61-64).

m2 NOTICE

6” Souvenirs du Mont-Pilat,

(Mémoire lu à Ja Soc. linn. de Lyon. le 10 juillet 1854.—LEVRAT, Etudes entom. 1er cah. p. 9-18).

7% Note pour servir à l’histoire du Dryops femorala. (Mémoire lu à la Soc. linn. de Lyon, le 10 novembre 1856,

Voy. Ann. de la Soc. entom. de Fr. Bulletin du 14 novembre 1856, —Lxvaar, Etudes entom. der cah. p. 47-55.)

Description de trois Coléoptères nouveaux. (Argutor siculus, Telephorus puncticollis, Gibbium Boieldieui Lueh la Soc. linn. de E yon, le 42 avril 1857, Ann. de la Soc. linn. de Lyon, uouv. série t. 4. (1857,) p. 417 et Suiv Levrar, Etudes entom. der cah. p 25-28).

9e Enumération des Insectes coléoptères du Mont-Pilat, Lyon, 1858, in-8°.

(LevraT, Etudes entom. 4er cah. p. 65-100).

40° Description d’une espèce nouvelle du genre Pœcilus, (Pœcilus vicinus). (Lue à la Soc. linn. de Lyon, le 11 janvier, 1858.—Ann. de la Soc.

linn. de Lyon, nouvelle série, t. 5, (1858,) p. 1-2.— Levrar, Etu- des entom. 1€" cah. p. 29-30).

11° Description dedeux Coléoptères nouveaux, (Purpuricenus Wachanrui), et Acmacodera Chevrolali).

(Lue à la Soc. linn. de Lyon, le 14 février 1859.— Ann. de la Soc. linn. de Lyon, nouv. série, L. 5 (1858), p. 261-263 LEVRAT, Etudes entom. 1e cah. p. 37-10).

42° Description d'un Carabique nouveau, (Trechus Chaudoiri).

(Présentée à la Soc. linn. de Lyon, le 11 avril 1859— Levrar, Etude entom. 427 cah. p. 45-16).

SUR JEAN-NICOLAS-BARTIHÉLEMI-GUSTAVE LEVRAT. 13

130 Description de trois Coléoptères nouveaux, des environs de Tunis,

(Telephorus Massurae, Philax tuniseus, Phytæcia lineaticollis). CLEVRAT, Etudes entom. 4er cah. p. 33-36).

4e Description d'une nouvelle espèce du genre Pimelia; (Pimelia rugosicollis.)

(Luvnar, Etudes entom. 1er eah. p. 41-42).

La lettre écrite par M. le maire de l'Albergement-de-Varey (Ain), à Levral, au sujet de la loterie organisée par ses soins, ost trop honorable et trop tou- chante pour ne pas être reproduite ; la voici :

Monsieur ,

Au nom du conseil municipal de l'Albergement-de-Varey et de tous mes aû- ministrés, j'ose vous adresser mes très-humbles remercîments, pour le zèle ardent et désintéressé que vous avez bien voulu déployer en faveur de notre pauvre église,

Touché de notre indigence, et sans autre motif que la gloire de Dieu et votre ardent amour pour le bien, vous n'avez pas craint, pendant près d'une année , de consacrer vos loisirs et même de faîre trève à vos nombreux tra- vaux, pour organiser, à vous seul, une loterie, dont les résultats ont été si féconds et si encourageants pour nous.

Grâces vous soient à jamais rendues, digne monsieur Levrat, pour les peines que vous vous êtes données et les nombreux sacrifices que vous vous êtes imposés si généreusement.

14 NOTICE SUR JEAN-NICOLAS-BARTHÉLEMI-GUSTAVE LEVRAT.

Notre reconnaissance el notre espoir s'accroissent encore, s'il est possible, par l'assurance que nous donne notre Pasteur, qué votre libéralilé envers nous n’est pointencore épuisée. S'il est vrai, Monsieur, que vous considériez celle œuvre de régénération comme la vôtre, el que votre charité soit en quelque sorte inépuisable , qu'avons-nous à craindre ? :

C'est donc à vous, en grande partie , que nous devons de pouvoir réaliser le vœu que nous formons depuis longtemps d'élever à la Divinité un lemple digne d'elle, et assez spacieux pour permettre à tous d'entourer ses autels.

Votre nom, digne Monsieur, se mélera à nos prières; et, dans notre im- puissance de vous témoigner dignement notre reconnaissance, nous deman- derons au Tout-Puissant de vous donner les biens que désire toute âne chré- tienne, biens que vous ambitionnez par dessus tout.

Veuillez, Monsieur, agréer ce faible hommage de la reconnaissance du conseil municipal el de mes adminisirés, et recevoir l'hommage de la gratitude toule particulière de

Votre bien humble et respectueux serviteur

Le Maire de ’Albergement-de-Varey ,

JOLY. 6 janvier 4858.

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Pan Gusrave LEVRAT

Membre des Sociétés Entomologique de France et Linnéenne de Lyon, Correspondant spécial ot lauréat de la Société de Statistique de Marseille, Membre correspondant des Sociétés, Entomologique de Stettin ({ Prusse), d'Agriculture, des Sciensés, Arts et Belles-Lottres du département de l'Aube,

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PREMIER CAHIER.

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LYON.

TYPOGRAPHIE ET LITHOGRAPHIE J. NIGON ; Rue Dubois, 7, angle de la rue Centrale.

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ÉTUDES ENTOMOLOGIQUES.

PREMIER CAHIER,

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ÉTUDES

ENTOMOLOGIQUES

; Par Gustave LEVRAT, 1823-1554,

Membre des Sociétés Entomologique de France et Linnéenne de Lyon, Correspondant spécial et lauréat de la Société de Statistique de Marseille, Membre correspondant des Sociétés, Entomologique de Stettin { Prusse), d'Agriculture, des Sciences, Arts et Belles-Lettres du département de l'Aube,

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PREMIER CNKEIER,

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Rue Dubuis, 7, angle de la rue Centrale,

1559

DE L'UTILITÉ

DE LA

SCIENCE ENTOMOLOGIQUE

Mémoire présenté à la Société Linnéenne de Lyon

Par Gugrave LEVRAT

à l'occasion de sa réception.

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MESSIEURS ,

À peine encore ai-je foulé le sentier solitaire qui mène aux beautés secrètes de la nature; à peine, dans ma course novice, ai-je pu contempler un seul des trésors vous avez puisé tant de richesses qui doivent doter l'avenir , et déjà vous encouragez mes premiers pas en m'accueillant dans cette en-

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ceinte. Cette candidature honorable, à laquelle votre indulgence, bien plus que mes faibles travaux, peut seule me donner des droits, sera pour moi un engagement sacré de m'élancer sur vos traces dans la carrière de l'histoire naturelle, champ immense, aux bornes insaisissables, que vous avez exploré en tout sens avec une ardeur infatigable et un succès toujours croissant.

Parmi les nombreuses richesses que recèle le sein fécond de la nature, il est des êtres vivants que l'exiguité de leurs formes rend étrangers au vulgaire indifférent , et pourtant c'est dans les petits détails surtout que la nature se montre inépuisable. On en peut juger à l'aide de l'Entomologie, cette mine st riche par la variété de ses produits. Cette science, Messieurs, ne se présente pas hérissée de formules abstraites ; elle nous arrache, au contraire, aux labeurs du cabinet, pour nous transporter sur le: flanc des montagnes ou dans la profondeur des vallées; mais si elle ne semble exiger , au premier abord , que l'instinct voyageur et la sagacité de la vue, on ne peut en conclure que ces allures dis- trayantes lui attirent seules ce grand nombre d'adeptes , dont les rangs grossissent tous les jours. Un siècle positif demande l’utile avant tout. Eh bien ! l’Entomologie saura satisfaire aux exigences les plus sévères par les nombreux avantages qu'elle

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peut offrir aux arts, à l'industrie, à l'agriculture: Tout individu, quelle que soit sa fortune, peut former une collection entomologique , sans qu'il lui soit nécessaire de dépenser des sommes considé- rables, si toutefois 1l se contente d'étudier les insectes indigènes, qui, sans contredit, doivent l'intéresser davantage, puisque, les ayant constam- ment sous les yeux, il peut les observer à l'état vivant, tant dans leurs transformations que dans leurs habitudes.

Néanmoins, de nos jours, l'Entomologie est con- sidérée par le vulgaire comme une science vaine, sans utilité réelle, bonne tout au plus pour dis- traire l'enfance. Bien des fois, dans ses excursions, l'entomologiste a surprendre un sourire errer sur les lèvres des passants, qui, dans leur simplicité naïve, ne peuvent comprendre que des hommes paraissant jouir de toute leur raison se donnent, comme ils disent, tant de mal pour capturer, puis étudier des êtres qui, à leurs yeux, semblent n'avoir été créés que pour l’ornement de ce monde, mais sans aucune propriété applicable au bien-être social. Il faut bien en convenir, si le but du naturaliste était seulement de collecter des insectes, puis de les classer symétriquement sans s'occuper de leurs mœurs, de leurs habitudes, les railleries &embleraient peut-être moins déplacées ; mais, je le

à répète, l'entomologiste n’a pas pour but exclusif d'étudier les formes, les couleurs des êtres qu'il capture, il a aussi en vue l'utilité que lon peut retirer de leurs propriétés.

Tout progrès précède un progrès, et les jalons plantés la veille doivent guider pour planter ceux du lendemain. Eh bien ! l'Entomologie, elle aussi, à déjà depuis longtemps tracé sa route, qu’elle a laissée éclairée de ses intéressantes découvertes, et chaque jour elle chemine à l’avenir, aux lueurs du passé ; je ne veux point parler ici des nombreuses espèces dont elle a successivement enrichi le catalogue des sciences naturelles, mais bien de ses utiles dotations, qui ont ouvert aux arts, à l'industrie et à l’agricul- ture une large voie à parcourir.

C'est de l’histoire, et maintenant ce sont les faits qui vont venir à l'appui de ce que j'avance. L'art de guérir fut le premier qui eut recours aux propriétés des insectes pour traiter quelques mala- dies. Un médecin de l'antiquité, auquel on a donné le nom de prince de la médecine, Aræteus ou Arætée, médecin grec, de la secte des pneumati- ques, employa le premier les cantharides avec l'in- tention de leur faire produire la vésication, au moyen de laquelle, opérée sur la tête, il obtenait la guérison de l’épilepsie. Archigène de Syrie, qui professa: à Rome sous Dioclétien, Nerva et Trajan,

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les employa contre la même maladie et de plus contre la paralysie. Enfin, Galien de Pergame se servit aussi de ces insectes, dont il composa un mélange propre à faire croître les cheveux et à combattre certaines maladies de la peau.

Quant, à la propriété de la vésication , elle n’a point été départie à une seule espèce de coléoptères ; par l'observation, on est arrivé à reconnaitre que telle espèce manquant dans certaines localités pou- vait être très bien remplacée par d’autres insectes de la même famille. C'est ainsi que, comme propres à produire les mêmes effets, sont employés :

En Chine le Mylabris pustulata ;

En Espagne. le Mylabris PRAGUE Fou variabilis (OLivIER ) ;

En France, le Cantharis vesicatoria ;

En Hongrie, le Cantharis syriaca ;

En Afrique, le Meloe tecta.

Les vésicants ne sont point les seuls qui aient attiré l’attention de la médecine; il est encore un petit insecte propre au Mexique (la Cochenille), sur les propriétés duquel on a beaucoup écrit. Cet hémiptère, regardé par Hernandès, habile natura- liste du règne de Philippe II, comme un excellent topique, est classé par Dales au rang des meilleurs alexipharmaques, Selon quelques savants, ces louanges sont un peu exagérées ; mais, comme ici

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notre tâche, à nous historien, est de citer unique- ment les faits sans en discuter la valeur, nous nous contenterons de faire l'abandon de cet insecte à l'art tinctorial, tout en faisant appel au zèle des praticiens, qui, nous en sommes convaincu, recon- naîtront tôt ou tard, par l'expérience, que l'Ento- mologie, sœur de la Botanique, en signalant les propriétés ignorées de quelques insectes, est aussi appelée à rendre d’utiles services à l'art thérapeu- tique.

L'importation de la chenille du mürier, en eou- vrant le sol de la patrie de nombreux établissements industriels de tout genre, une foule d'ouvriers trouvent les ressources d’une honnête existence, et en fournissant une récolte de plus, celle du mürier, à nos départements méridionaux, a largement prouvé que l'industrie et l'agriculture, deux insé- parables moteurs de la puissance d'un peuple, ne devaient pas rester étrangères aux découvertes de la science entomologique, qui, en leur dévoilant le fruit de ses utiles observations, peut, elle aussi, hâter leur marche sur cette longue route chaque pas est un progrès tendant à un horizon lointain, qui se nomme vérité.

Mais c’est surtout à l’agriculture que l’'entomo- logiste est appelé à rendre de véritables services.

Personne n’ignore les cruels ravages qu'exerce la

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pyrale dans nos pays de vignobles, ni les pertes considérables que font éprouver aux cultivateurs certaines espèces de tenthrèdes qui vivent à l'état de larves dans la tige des céréales, et en altèrent l'épi en le privant d’une partie de son suc nutritif. Les grands végétaux eux-mêmes , VOUS le savez, ne sont point hors d'atteinte des insectes destructeurs ; des myriades de xilophages peuplent nos forêts , et trop souvent réduisent en poudre nos bois de con- struction. Devant tant d'ennemis, l'habitant des tampagnes doit-il se contenter de gémir, sans cher- cher à les combattre? Non, Messieurs, non: de l'observation doit naître le remède. Notre tàche, à nous, c’est de lui prêter un généreux appui, en lui faisant part du peu que nous savons, en nous aidant de ce qu'il peut nous apprendre. Notre tâche, à nous, c’est de prouver, par des améliorations suc- cessives, que ce n'est point en vain que nous tra- vaillons.

Les faits que nous venons de citer sont, je crois, suffisants pour nous exempter de chercher d'autres preuves tendant à démontrer l'utilité de l'Entomo- logie ; aussi nous en tiendrons-nous là. Nous avons invoqué le passé comme un garant de l'avenir; maintenant que nous reste-t-il à faire, si ce n’est de glaner, dans le champ de l'étude, ces quelques rares

épis de vérité qui seuls doivent nourrir l'intelligence

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de l’homme qui n’a qu'une pensée, le progrès de la science ; qu’un désir, le bien-être de ses sembla- bles. Trop heureux si, un jour, par d’utiles décou- vertes, fruit de nos persévérantes recherches, nous avons, comme récompense, acquis le droit de con- tribuer à enrichir les annales des progrès de notre siècle, et à embellir d’un rayon de plus la brillante auréole scientifique de notre mère commune, LA France !

SOUVENIRS

DU MONT PILAT

Par GUSTAVE LEVRAT,.

Mémoire lu à la Société Linnéenne de Lyon dans sa séance du 40 juillet 4854.

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Le nom de Pilat est justement célèbre dans le monde savant des anciennes provinces du Lyonnais et du Forez.

Il n'est pas de naturaliste des environs qui ne vienne chaque année explorer ses forêts de sapins séculaires, qui ont abrité aussi plus d’un paysagiste occupé, en présence de tant de sites pittoresques, à recueillir des études, à tracer de délicieux croquis. Au sein de ses frais oasis rien ne vient troubler votre recueillement, si ce n'est le cri de loiseau jouant dans la feuillée et le bruissement du lézard cherchant sur les mousses quelques rayons de soleil,

tout est liberté, tout est bonheur; et si parfois

10 viennent de la montagne des accents humains, ce sont ceux du pâtre chantant les vieux refrains qu'autrefois ont chantés ses pères.

Située à trois lieues de Saint-Chamond et à neuf de Lyon, cette montagne n'est pas une des plus élevées de France; son point culminant n’est qu’à 300 toises au-dessus du niveau du Rhône, 1215 mè- tres au-dessus de celui de la mer. De formation pri- mitive, elle appartient à la région granitique, et fait partie d’une des ramifications des Cévennes, s’éten- dant du sud au nord dans le département du Rhône; mais le Pilat proprement dit s’élève sur celui de la Loire à trois lieues des confins du premier.

Ce pays, dans une étendue de deux à trois lieues, est un résumé des montagnes de la Suisse, si riches en sites variés : çà et là, dans la vallée, mêmes villages éparpillés et tout entourés de bois; sur les coteaux, mêmes châtaigniers séculaires étendant leurs dômes sur de gras pâturages ; sur la pente des monts, dans les ravins qui les sillonnent, dans les précipices qui les séparent, même bruit de tor- rents qui se brisent en flots d’écume contre les débris de roches qu'aux jours de leur colère ils ont arrachés aux flancs de la montagne.

Durant la belle saison, chaque dimanche, Pilat est le rendez-vous immémorial pour les touristes de Saint-Chamond et des villes voisines, qui viennent y

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respirer cet air frais et pur que leur refuse le sein de la cité, et jouir, du haut de la montagne, de ce magnifique panorama qui se déroule à leurs yeux : au loin c’est le Rhône coulant majestueux au milieu de riches campagnes, le Mont-d'Or, le Puy-de-Dôme, le Cantal, et les montagnes de la Suisse étince- lantes au soleil de leurs neiges éternelles ; puis tout autour, au pied du mont, de gracieuses collines, entrecoupées de bois et de pâturages paissent de nombreux troupeaux, se montrent enlacées de mille et mille sentiers aux contours sinueux.

Le 11 juin, alors que les cloches de la cité, jetant au ciel leur encens d'harmonie, saluaient l'aurore du jour de la Pentecôte, deux voyageurs, sac au dos, bâton ferré en main, sortaient de l’église de Saint-Nizier ; à leur costume, à leur bagage, il était facile de les reconnaître pour des disciples de Linné, allant, comme autrefois le maître, demander à la nature la révélation de ses plus intimes secrets.

Ceux qui les jugeaient tels ne se trompaient point, car c'étaient deux de vos collègues, M. Alphonse Gacocwe et moi, se dirigeant vers le lieu du départ du chemin de fer pour Saint-Chamond, nous attendait M. Joseph GamizLor, neveu du docteur de ce nom, qui fut un physiologiste distingué, et dont la perte est justement regrettée dans la science mé- dicale.

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Le but de notre voyage était une excursion enta- mologique dans les bois qui couronnent le mont Pilat, dont je vous ai bien faiblement esquissé l'en- semble du paysage, l'aspect topographique.

Permettez-moi d'ajouter à cette notice, déjà beau- coup trop longue pour son peu d'intérêt, quelques détails sur l'itinéraire que nous avons suivi et sur les richesses entomologiques que nous y avons récoltées.

Je m'estimerai heureux si ces renseignements -doivent être de quelque utilité à ceux de mes collè- gues qui voudraient explorer cette localité du Forez.

IriNÉRAIRE. —Partis à six heures et demie de l’em- barcadère de Perrache, nous débarquons à Saint- Chamond à huit heures et demie, et commençons à gravir la première colline qui s'élève devant nous.

Bientôt nous voici à Saint-Martin ; le natura- liste trouve le nécessaire pour un déjeuner frugal.

À peu de distance de Saint-Martin, à gauche de la route, se présente, sur le versant d'une balme assez élevée, un petit taillis de chênes et des champs de genêts que les entomologistes feront bien d’ex- plorer ; ils y récolteront le Lixus genistæ, le Crypto- cephalus scutellaris, le T'elephorus abdominalis , et autres bonnes espèces propres aux pays monta-

gneux.

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Reprenant la route bordée de prairies qui four: nissent de nouvelles richesses, on ne tardera pas d'atteindre, à la gauche du chemin, un bois de jeunes pins l’on peut faire une très ample capture du T'eléphorus nigricans et metallites atomarius. Con- tinuant votre course, de vastes pâturages vous offri- ront quelques espèces d’Aphodies inconnues à la plaine. C’est ainsi que, toujours cheminant, vous arri- verez bientôt à la croix de Plannil, qui est à peu près à moitié de la distance qui sépare Saint-Chamond du faîte de la montagne; il sera environ deux heures. Si vous voulez nous en croire, vous ferez une halte de quelques instants dans une des deux fermes qui avoisinent la croix de fer de Plannil, avant de vous engager dans les bois de sapins qui couvrent la croupe du mont Pilat; car il ne faut plus compter sur une grange hospitalière avant d'arriver au terme de votre voyage. À partir de cette localité, c'est vraiment que la nature a placé les trésors qu'elle réserve à ceux venus sans ambition aucune , si ce n’est celle de puiser quelques enseignements , de lire quelques lignes de plus au grand livre de la science.

Chaque pas est payé par une rareté. lei, avant d'entrer dans le chemin ombragé qui conduit à la ferme, c'est un bois de coudriers sur les rameaux desquels se promène au soleil Homalopus lorœyi ;

14 le Cryptocephalus coryli, espèces dont l'entomolo- giste sait apprécier la riche capture et le brillant coloris. ce sont de grands bois de sapins jetant leurs ombres protectrices entre les feux dévorants du soleil de juin et les tapis de mousse si vertes, si hautes, qui couvrent le sol à droite et à gauche de la route, et laissant tomber de leurs branches “battues avec ardeur le Ludius impressus, le Ludius æneus, le Ludius œruginosus, | Ampedüs erythrogo- nus, l’Idalia livida, l'Obrium ferrugineum. Sous les frais tapis de mousse dont nous venons de parler, de nombreux carabiques, parmi lesquels nous cite- rons la Feronia spadicea, le Leistüus nitidus, cachent leurs mœurs sanguinaires. Parmi eux vit une Altise que nous vous recommandons, l'Apleropeda mus - corum.

Si, comme nous l'avons fait nous-mêmes, vous vous oubliez à chasser tout en montant, vous ne serez à la ferme de Pilat qu'à sept heures du soir, alors que les derniers feux du couchant baigneront dans des effluves de lumière les plans les plus reculés du paysage.

Ne vous attendez pas à trouver à la métairie confortable de la ville; il y est complètement ignoré, et en vous éloignant de ces lieux, si vous êtes tant soit peu difficile; vous risquez fort de

15 répéter pour Pilat ce qui a été dit avec autant de vérité que d’esprit pour les chälets de la Suisse :

Chantez Pilat, mais ne l'habitez pas.

Tout autour de la grange, d'immenses prairies émaillées de fleurs, au milieu desquelles le Gier prend sa source, vous invitent à de nouvelles excursions très productives.

Remontant vers le point le plus culminant, nommé le pic de la Perdrix, dans un immense patu- rage, vous surprendrez sous les pierres le Carabus arvensis, attendant le soir pour quitter sa retraite obseure et assouvir sa faim carnassière sur des êtres plus faibles que lui. Si, au lieu de monter, vous suivez le cours d'une des sources de la prairie, à gauche de la ferme, vous arriverez, par un sentier dont les saules marceaux vous offriront plusieurs espèces de Gonioctena, jusqu'à l'endroit les eaux du ruisseau s’élancent dans la vallée par une belle cascade appelée le Saut du Gier. Nous vous invi- tons à cette délicieuse promenade. Mais ne quittez pas Pilat avant d’avoir exploré les bois situés à droite de la ferme, sur le versant, à l'extrémité de la grande prairie; nous y avons récolté en abon- dance le Strongylus quadri-punctatus, l'Hylæcetus dermestoides. Le touriste lui-même ne regrettera pas sa course, car le pittoresque de ce site ne le cède

16 ën rien à celui qu'il a pu rencontrer sur divers points de la montagne.

Là, dans cette localité, un torrent nommé le torrent de la Sara borde, l’on dirait d’une frange d'argent, le rideau de velours vert qui tapisse la pente escarpée de la montagne, et précipite vers la vallée ses eaux limpides qui semblent, en séloi- gnant, murmurer comme un soupir d'adieu à leurs rives enchantées.

Vos yeux ne pouvant se lasser de contempler les grandeurs infinies que la main de Dieu a si large- ment prodiguées au domaine de l'homme, vous avez encore un site à visiter ; traversez la grande prairie dans la direction de la ferme de Bothe, et trois quarts d’heure de marche vont vous permettre d’at- teindre le pie de l'Observatoire.

De ce point élevé, un panorama immense se dérou- lera devant vous, ayant pour cadre les montagnes poétiques du Bugey, le Rhône et les sommets arides de l'Ardèche ; pour horizon la chaine des Alpes.

Vienne et Valence s’offriront aussi à vos regards. L'une en face sur le premier plan et l’autre à droite dans le lointain.

Toutefois le bruit des villes y montera pas jus- qu ’à vous, mais vous le présentiéz ; ; et si votre âme jalouse de recueillement et de quiétude éprouve dans un élan de reconnaissance et d’amour le besoin

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de prier entre le ciel et la terre pour toutes les mi- sères qui s’agitent à vos pieds , descendez alors dans la vallée : sur le versant de la montagne, au milieu des bois sombres de la Magdelaine, s’abrite une cha- pelle, humble sanctuaire la voix du cœur a pour accompagnement des murmures mystérieux, sau- vage harmonie des vents qui se jouent dans les sapins; vous prierez !

Le botaniste venu au Pilat sera dédommagé de ses fatigues par la richesse des produits de son sol; les plantes qui y croissent appartiennent pour la plupart aux espèces subalpines. Les plus communes sont : le Sceau de Salomon, la Digitale pourprée , l’Arnica, la Bétoine, les Ellébores ; parmi les espèces rares qu'on y rencontre, nous citerons encore la T'erre-Noix , l’'Orpin anglais, les Aconits, les Doro- nics, le Laiteron bleu des Alpes et le Lichen d'Is- lande, etc.

Le catalogue des plantes du Pilat offre une série de plus de 500 espèces différentes, dont chaque jour le nombre doit s’accroitre de nouvelles dé- couvertes.

Ces lieux si riches en beautés de tout genre, le sont aussi en souvenirs.

En 1769, l'auteur d'Emile vint herboriser au mont Pilat, en compagnie de quelques naturalistes ; mais alors son cœur était trop profondément navré

18 pour éprouver ces douces émotions que le séjour des montagnes lui inspirait autrefois, alors que plein de jeunesse et d'espérance il rêvait la gloire de l'avenir dont pour lui la coupe devait bientôt déborder d’amères déceptions.

Cependant, au milieu des plantes, l'infortuné vieillard oublia pour quelques instants ses chagrins, et le misanthrope citoyen de Genève retrouva en- core, au sein des forêts, ces deux vrais amis de ceux qui souffrent des peines de l'âme, soLITu»E et SILENCE.

Maintenant, ma tâche est finie; je vous ai dit Pilat et ses richesses ; je me tais pour ne plus garder que le souvenir de ces lieux rêva Rousseau: il acheta la gloire au prix de son bonheur. Amis, croyez-moi, je suis moins ambitieux ; mon rêve à moi, c’est de vivre, puis de mourir ignoré comme la violette du Pilat : ses derniers parfums s’exhalent vers le ciel; puisse un jour, aussi pur, s'envoler au

sein de Dieu mon dernier soupir !..….

DESCRIPTION

D'UNE ESPÈCE NOUVELLE

DU GENRE PIMELIA

Par GUSTAVE LEVRAT.

{Lue à la Société Linnéenne de Lyon, le 9 août 1852.)

—— ———

Pimelin Mulsanti.

Long. 0,009. Larg. 0,005.

Nigra, ovalis, elytris supra ferè planatis, mento antè subemargi- nato, capite subplano, sulco lœvi transverso impresso ; protho- race, angulis anterioribus parüm acutis, postlerioribus obtusis, pedibus tenuibus rufis, antennis gracilibus rufescentibus.

Noire, ovale, élytres presque planes sur leur surface, arrondies sur leurs bords latéraux, et recouvrant largement les côtés de l'abdomen ; lisses, d'un noir mat un peu soyeux; menton échaneré en avant; tête légèrement bombée et chargée d’un léger sillon transverse; prothorax très finement

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ponctué , faiblement arrondi sur ses côtés, rebordé à ceux-ci!, à peine rebordé en devant et à la base, chargé dans son milieu d’une ligne longitudinale faiblement élevée, à angles antérieurs assez pro- noncés , les postérieurs faiblement émoussés ; des- sous du corps d’un noir luisant; pieds grêles, d'un brun foncé rougeâtre ; antennes d’un rouge obscur, avec l'extrémité de chaque article plus clair qu'à la base.

Patrie : Biskara (Algérie), (ma collection).

J'ai dédié cette espèce à notre savant collègue M. Mulsant; ce n’est qu'un faible gage de ma reconnaissance pour la bienveillante amitié dont il

veut bien m'honorer.

STROPHES.

Banquet de la Société Linnéenne du 28 décembre 1852.

Dans les frais buissons d'aubépines , Le soir, j'aime entendre l'oiseau , Mélant aux essences divines

Son simple chant si pur, si beau.

J'aime aussi l'abeille aux bruyères, Bourdonnant de ses ailes d'or,

Puis soudain au loin des clairières , Vers les bois prenant son essor.

Aussi me plait dans le feuillage Un murmure mystérieux ; Triste plainte, ou bien doux langage,

De quelque satvre amoureux.

22 Mais il est une douce chose Que beaucoup plus mon cœur chérit ; C'est l'asile joyeux on cause, franchement on parle, on rit.

C'est la table, chaque convive S'anime au sein de l’amitié ;

la gaité pure et naïve

Eclate en toute liberté.

Cette table, amis, nous rassemble Pour fêter l'immortel Linné ;

J'ai voulu chanter, mais je tremble ; De vous serai-je pardonné ?

Bercé d’une douce espérance , Révant gloire de mon pays,

J'ai voulu, chantre obseur de France, Célébrer un de nos amis :

Avec vous emplir une coupe,

Puis, vers le ciel en l’élevant,

Dire tous, en un joyeux groupe : Honneur à notre ami MuLsanr ! (*)

(*) Récemment décoré par S. M. le roi de Suède de l’ordre royal de Wasa,

23 Honneur à la noble Norvége ! À son roi par nous révéré ! Car ici le talent siége,

De sa juste main décoré.

Linnéens, donnons cette preuve: Que, dans notre antique cité, Notre esprit encore s'abreuve

De science et de vérité.

Fêtons ceux dont l'intelligence, Ceux qui par leurs brillants succès Font la gloire de notre France,

En ce siècle de progrès.

Qu'ils battent fort dans nos poitrines, Nos cœurs toujours heureux et fiers De compter les fronts qui s’inelinent

Devant sa gloire et ses lauriers.

À vous, honorables collègues !

A la gloire de vos travaux !

Que toujours nos Annales lèguent À l'avenir des faits nouveaux.

Votre patrie, oui, c'est le monde ; Mais du Levant à l'Occident ,

Pour que plus d’une voix réponde, Il nous faut aller en avant !

24 Et qu'un vœu trouve ici sa place ! Dans nos champs, des maux inconnus Laissent partout leur triste trace, Qu'un jour de nous ils soient connus !

Oui, répondez , troupe savante, A l'appel de nos magistrats ; Marchez , la science est puissante, Et la France vous tend les bras.

Rendez à la pauvre chaumière

Le pain de ses nombreux enfants ; Conservez-lui la parmentière,

Le premier de ses aliments.

Animés d’une ardeur nouvelle, Jurons par nos succés croissants, À Linnée, à notre modele,

De le fêter ainsi longtemps.

Gusrave LEVRAT.

DESCRIPTION

+

TROIS COLÉOPTÈRES NOUVEAUX

Par Gusrave LEVRAT

(Lue à la Société Linnéenne de Lyon, le 12 avril 1858.)

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Argutor siculus.

Long. 6 millim. Larg. 2 millim. et demi.

Aptère, d'un rouge ferrugineux brillant.

Tête petite, lisse, marquée d'une légère impres- sion à la base des antennes, se prolongeant entre les yeux : ceux-ci petits, à peine saillants ; antennes dépassant la moitié du corps.

Thorax près de deux fois aussi large que la tête,

plus long que large, subcordiforme antérieurement ,

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déprime, lisse, marqué dans son milieu d'une ligne n’atteignant ni le bord antérieur, ni la base : celle- ci, chargée de chaque côté de deux impressions linéaires profondes et ponctuées. Ses bords anté- rieurs légèrement échancrés, les latéraux rebordés, subsinueusement arrondis d’avant en arrière; s'élar- gissant jusqu'au tiers antérieur, puis diminuant insensiblement jusqu'aux quatre cinquièmes pour tomber à angle droit sur la base : celle-ci légère- ment échancrée dans son milieu : angles antérieurs émoussés, les postérieurs droits légèrement cha- grinés ; écusson petit.

Elytres deux fois aussi longues que le thorax , planes, marquées de stries profondément ponctuées, intervalles peu élevés.

Cette espèce doit être placée près de l’Argutor ne- gligens ; elle est toutefois particulièrement distincte de ses congénères par la forme de son prothorax qui est plus cordiforme et qui atteint sa plus grande lar-

geur au tiers antérieur.

Parrie : la Sicile. (Ma collection.)

Telephorus puneticollis.

Long. 9 millim. Larg. 2 millim.

T'êle flave, yeux noirs, une tache obscure par- tant des yeux, allant se réunir au-delà du vertex

27 et se prolongeant sur toute la partie postérieure de la tête.

Thorax flave, subquadrilatère, à angles forte- ment arrondis , très rebordé , surtout vers les angles postérieurs ; gibbeux, avec un point enfoncé très marqué sur la ligne médiane au tiers postérieur, paré de deux bandes d'un brun noirâtre, sinueuses de dedans en dehors et d'avant en arrière, circonscri- vant le point enfoncé et se réunissant vers la base.

Elytres d'un livide cendré, finement chagrinées, avec deux côtes s’effaçant à partir des deux tiers postérieurs.

Pattes et antennes d'un rouge ferrugineux clair. Cette espèce vient se placer près des T’. clypeatus Icricer et 7”. apicalis Srurm.

Paris : la Sicile. (Ma collection.) Gibhium Boicldieui.

D'un brun noirâtre, très brillant et très lisse : lèvre supérieure, antennes et pattes couvertes de poils couchés serrés d’un jaune doré.

Cette espèce est très voisine du G. Scotias , avec lequel elle pourrait être facilement confondue si elle n’en différait particulièrement par les antennes un peu plus longues et plus grêles , puis légèrement plus brunes à leur extrémité; mais surtout par les

28 joues qui sont lisses , tandis que dans le G. Scotias elles sont uniformément couvertes de sillons longi- tudinaux très marqués. J'ai dédié cette espèce à notre collègue M. A. Boieldieu , auteur de la savante Monographie des Ptiniores.

PATRIE : la Turquie. (ma collection.)

EXTRAIT DES ANNALES DE LA SOCIETE LINNEENNE DE LYON,

NOUVELLE SÉRIE , TOME IV,

DESCRIPTION

DU GENRE POECILUS

Par Gusrave LEVRAT.

Pæœcilus vicinuse

Long. 43 millim. Larg. 5 millim.

D'un vert bronzé rougeàtre.

Tête étroite, lisse, chargée de chaque côté entre les yeux d'une impression longitudinale profondé- ment marquée, s'étendant des lèvres à l'insertion des yeux : une ligne transversale assez distincte relie ces deux impressions entre le front et le vortex.

Les lèvres et les mandibules sont d'un brun noi-

30 râtre, les pulpes ferrugineux, les antennes robustes et noires à l’exception des deux premiers articles qui sont d’un ferrugineux clair, et du dernier qui

est un peu roussâtre.

Thorax de plus d'un tiers plus large que la tête, assez plane, un peu plus long que large, arrondi dans sa partie antérieure et faiblement rétréci à la base, chargé dans son milieu d'une ligne longitu- dinale profonde accompagnée de chaque coté de deux impressions obliques très enfoncées , celles extérieures de moitié moins grandes que celles inté- . rieures, côtés légèrement rebordés.

Elytres plus larges que le corselet, allongées , à peine ovales, plutôt parallèles, un peu convexes, sinueuses à leur extrémité , marquées de neuf stries profondes, aux intervalles assez relevés : un point fortement enfoncé marque le troisième intervalle sur le bord interne, environ aux deux tiers de lélytre.

Les élytres, fortement rebordées, offrent une série de points très profondément marqués sur le der- nier intervalle extérieur.

Le dessous du corps et les fémurs sont d’un noir verdâtre, les tibias et les tarses d’un brun noirâtre.

Cette espèce, voisine du P. Cupreus, ne saurait toutefois se confondre avec lui dont elle diffère soit

31 par la tête imponctuée, son corselet plus allongé et faiblement rebordé, soit par sa forme générale, bien plus parallèle et légèrement plus convexe.

PAarRiE : l'Algérie , la Sicile. (Ma collection.)

————————_———_———————

Lyon, mp. Niaon, rue Dubois, 7,

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DESCRIPTION

DE QUELQUES

COLÉOPTÈRES NOUVEAUX

DES ENVIRONS DE TUNIS

Par Gustave LEVRAT.

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Melephorus Massuraæ.

Longueur 8 milli., largeur 3 milli.

Téte d'un jaune ferrugineux, couverte de poils courts et peu serrés, finement chagrinée ; mandi- bules noires, palpes d'un jaune ferrugineux ; an- tennes d’un brun noirâtre , sauf les deux premiers articles de même couleur que la tête.

. Thorax presque carré, lisse, de même cou- leur que la tête, toutefois légèrement plus obscur,

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très arrondi sur les côtés, gibbeux dans son milieu et chargé d'un sillon longitudinal très profondément marqué, qui s'étend presque du sommet à la base.

Elytres d'un jaune ferrugineux, très fortement chagrinées , revêtues de poils de même couleur courts et peu denses.

Le sternum, l'abdomen et les pattes sont d’un noir brillant.

Cette espèce me semble devoir être placée près du T'elephorus Mauritanicus (Lucas).

Elle m'a été communiquée par mon digne ami M. le baron de Massura, auquel je me fais un

plaisir de la dédier. Patrie : environs de Tunis (collection de Massura).

Philax tuniseus.

Longueur 9 milli. 4/2, largeur # milli.

Téte entièrement noire, légèrement rebordée, offrant, entre l'insertion des antennes, une ligne trans- versale fortement marquée, couverte d'une ponc- tuation très profonde et très rapprochée ; les points de sa partie médiane sont plus profonds que ceux des bords.

Thorax peu convexe en dessus; ses bords la- téraux sont très fortement rebordés; couvert de

35 rides transversales offrant comme des stries fines et rapprochées; l'écusson est large et finement poin- tillé.

Elytres allongées, légèrement convexes, offrantde chaque côté vers l'angle huméral une petite dépres- sion assez marquée; elles sont fortement striées et offrent des intervalles très carénés, ponctués et fortement chagrinés.

Le dessous du corps est d’un noir brillant, le ster- num et les pattes sont parsemés de points très rap- prochés, mais ceux du sternum plus profonds et plus larges.

Cette espèce est voisine du Ph. barbarus : (Lucas).

Patrie: environs de Tunis (Collection du baron de Massura).

Phytocin linenticolis.

Longueur 9 milli., largeur 2 milli. 1/2.

Tête noire , bombée sur le front, parsemée de points peu profonds et espacés, garnie d'un duvet gris cendré, palpes d'un brun roussàtre, les an- tennes sont noires, allongées, les yeux noirs et for- tement échancrés.

Thorax noir , couvert d'un duvet gris cendré,

court, cylindrique; une tache subtuberculeuse d'un

36 rouge vif s'étend longitudinalement sur son milieu et est accompagnée de deux autres bandes de même couleur qui s'étendent, dans le même sens , sur cha- cun de ses côtés. ï

On aperçoit sur sa surface quelques points assez marqués et espacés ; l’'écusson est noir, revêtu d'un duvet cendré.

Elytres d'un tiers plus larges que le thorax à sa base et quatre fois plus longues que lui , leur angle huméral est très saillant et arrondi; elles sont fai- blement rétrécies dans leur milieu , arrondies à leur extrémité , d’un noir brunâtre et couvertes de poils d'un gris cendré sensiblement plus clair que celui de la tête et du thorax.

Le sternum est noir, l'abdomen et les pattes sont d’un rouge plus pâle que les taches du corselet.

Patrie: Tunis (Collection d' Massura).

DESCRIPTION

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LONGICORNE NOUVEAU

DU GENRE PURPURICENUS

Par Gustave LEVRAT.

Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, séance du 44 février 4859.

Purpuricenus WWachanruf,

Longueur 13 milli. largeur 3 milli.

Téte courte, noire, finement chagrinée, hérissée de poils d’un brun noirâtre, labre et yeux bruns, ceux-ci très échancrés, entourant une partie de la base des antennes : antennes grèles, noires, chacun de leurs articles un peu reuflé vers le sommet.

Thorax noir fortement ponctué , globuleux , chargé dans son milieu d’une ligne longitudinale, brillante, à peine saillante , résultant de l'absence des points; une large tache d'un rouge orangé le recouvre presque complètement en dessus et ne laisse qu'une bordure marginale noire, formant trois

38 festons à sa base ; des poils obscurs revêtent le dessous du corselet.

Elytres d'un tiers plus larges que la base du thorax , légèrement rebordées, presque parallèles jusqu'aux deux tiers de leur longueur, d'un noir soyeux, couvertes d'une ponctuation très forte vers leur partie antérieure et graduellement plus faible vers leur extrémité ; une tache d'un rouge orangé pare chacune des élytres et s'étend, à partir du pre- mier cinquième de leur longueur, jusqu’au troisième inclusivement; la forme de chacune de ces taches est celle d'un demi cercle tangeant à la suture de l’ély- tre: vers le bord externe de l'élytre , cette tache s'étend en forme de pointe prolongée jusqu'à l'angle huméral.

Cette espèce est voisine du Purpuricenus Desfon- taint, dont elle diffère toutefois, soit par la disposi- tion de ses taches, soit par son corselet qui est mutique.

Patrie : la Turquie (ma collection).

J'ai dédié cette jolie espèce à mon excellent ami M. Alexandre Wachanru, à qui la science doit tant de découvertes intéressantes. Ce n'est qu’un bien faible gage de la profonde affection que je lui ai vouée.

DESCRIPTION

D'UN

BUPRESTIDE NOUVEAU

Par Gustave LEVRAT.

Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, séance du 44 février 1859.

Acmæodera Chevrolati. Longueur 5 milli., largeur 2 milli.

T'éte cuivreuse, d’une ponctuation fine et très serrée, offrant dans son milieu, entre les yeux , une dépression longitudinale assez profonde , qui est garnie d’une houpe de poils blancs ;- deux autres houpes semblables, mais plus fournies , accompa- gnent les yeux du côté interne : les antennes sont d'un bronzé obseur.

Thorax cuivreux , très convexe, arrondi sur

40

les côtés, peu déprimé à sa base, marqué d'une ponc- tuation profonde, mais bien moins serrée que celle de la tête ; une ligne médiane le sépare longitudi- nalement et se termine à sa base par un point en- foncé qui est accompagné de chaque côté de deux autres points plus profonds, autour desquels s’élè- vent quelques poils.

Elytres d’un bronzé cuivreux, faiblement ré- trécies près de leur partie médiane , marquées de stries formées par des points très profondément en- foncés ; leurs intervalles peu élevés sont finement ponctués ; le premier intervalle interne de chaque élytre est entièrement bronzé, sauf une petite tache jaune vers la partie supérieure. Les deuxième, troi- sième et quatrième offrent des lignes jaunes inter- rompues.

Des poils blancs, très courts, revêtentles élytres et le dessous du corps, mais surtout le dessous du cor- selet de cet acmæodère.

Patrie: la Sicile (ma collection).

Cette espèce, voisine de la Flavovittata , en dif- fère, toutefois, par la forme de son corselet qui est plus globuleux.

Je me suis permis de la dédier à notre savant

collègue, M. Chevrolat.

DESCRIPTION

D'UNE ESPÈCE NOUVELLE

DU GENRE PIMELIA

Par Gustave LEVRAT.

Pimelia rugosicollis. Longueur 22 milli,, largeur 42 milli.

Corps noir, ovale , assez élargi.

Téte peu luisante, couverte d'une ponctuation peu serrée dans sa partie médiane , plus dense vers sa partie antérieure et surtout sur ses bords latéraux; une ligne transversale, à peine enfoncée, réunit les deux antennes, celles-ci médiocrement épaisses, yeux bruns.

Thorax assez luisant, tronqué à sa base, à angles antérieurs assez avancés, offrant sur ses

42 côtés des tubereules vaguement espacés et proémi- nents ; rebordé étroitement, mais assez 1ortement dans sa périphérie ; son milieu est chargé d'une ligne longitudinale saillante, formée par la réunion de quelques tubercules ; cetteligne n’atteint nison som- met ni sa base.

Elytres à suture élevée, et ayant chacune quatre côtes saillontes; la première et la seconde n'at- teignent pas l'extrémité de l'élytre, tandis que la troisième et la quatrième s’y réunissent. Ces deux dernières côtes, formées de tubercules, sont dentées en forme de scie; celle marginale est formée de tu- bercules plus fins ; les intervalles entre les côtes sont couverts de tubercules arrondis, assez rappro- chés et très saillants; sur les parties latérales, les tu- bercules sont plus vagues et plus effacés ; l'abdomen estfinement ponctué, les pattes sont assez grêles , et les tibias antérieurs triangulaires.

Patrie : la Sicile, l'Espagne ( ma collection). Cette Pimelia doit être placée près de la Pimelia barbara (Dej.)

DESCRIPTION

,

D UN

CARABIQUE NOUVEAU

Par Gustave LEVRAT.

Presentée à la Société Linnéenne de Lyon, seance du 11 avril 1859,

Frechus Chaudoirif. Longueur # mill., largeur 1 mill, 1/2.

D'un brun rougeûtre.

Tête triangulaire, avec quelques rides transver- sales peu marquées, yeux noirs, palpes et premier article des antennes d'un jaune testacé vif; les autres articles plus obscurs ; les antennes aussi longues que la moitié du corps sont plus épaisses vers leur extrémité.

Thorax plus large que la tête, assez court , pres-

que transversal , arrondi antérieurement à ses côtés

A6 qui sont fortement rebordés; une ligne médiane assez marquée s'étend de son sommet à sa base elle est accompagnée de chaque côté d’une légère impression ; les angles antérieurs sont très arrondis, les inférieurs faiblement émoussés.

Elytres plus larges que le thorax, de forme ovale, chargées de stries très légèrement ponctuées ; les trois premières sont assez fortement marquées, les autres plus faiblement et même complètement effa- cées vers le bord externe et l'extrémité des élytres.

Le dessous du corpsest d'un brun rougeâtre, plus clair qu'en dessus; les pattes sont d’un jaune tes- tacé.

Cette espèce doit être placée près de T. Platy- plerus.

Patrie : la Sicile (ma collection).

Je me suis permis de dédier cette espèce à M. le baron de Chaudoir, dont les travaux sur les cara- biques ont si largement contribué au progrès de la

science.

NOTE

POUR SERVIR A L'HISTOIRE

pu

DRYOPS FEMORATA

F. SCHY. Par Gustave LEVIRA'.

te Ce t—

Lue à la Société Linéenne de Lyon le 10 noyembre 1856.

{Bulletin de la Société entomologique de France Séance du Novembre X856.)

Je me suis bien souvent demandé si lépithète de rare attribuée à telle outelle espèce de Coléoptére à que lou rencontre en petit nombre d'individus semés.cà et dans diverses localités plus ou moins rapprochées , reposait sur l'absence réelle ou bien apparente d'un plus grand nombre échappant à nos investigations.

Les découvertes intéressantes dont plusieurs de nos collègues ont enrichi notre Faune entomologique française, et le nombre, souvent considérable , des types d'une même espèce, réputée rare jusqu'alors , qu'ils ont parfois répandu dans nos collections ,

54 m'ont presque toujours fait conclure que le plus ordinairement l'habitat ou la manière de vivre des espèces constituaient à eux seuls une rareté pure- ment hypothétique que le hasard ou l’étude devaient faire disparaitre.

Voici un fait de plus qui me parait venir à l'appui de cette opinion. Vers le milieu de septembre de l'année 1851 , je visitai, en compagnie de quelques entomologistes lyonnais, les ruines du château de Fallavier , près La Verpillière (Isère) ; en battant les lierres qui tapissaient les vieux murs féodaux , J'eus le plaisir de capturer successivement trois Dryops femorata qui me parurent engourdis ; j'attribuai l'état de léthargie dans lequel je les cap- turai à la froidure de cette journée qui était humide et sans soleil.

Mais cette année, par une belle journée de septembre, à St-Didier-au-Mont-d'Or ( Rhône), je devenais possesseur d'un quatrième individu de cette charmante et très rare espèce, pris en battant des noisétiers dans le voisinage de lierres en fleurs.

Ma nouvelle capture, malgré la douceur de la température, était plongée dans un état de somno- lence semblable à celui de ses congénères de Fallavier.

J'eus alors l’idée que cet insecte avait des habi- tudes nocturnes et je me disposai à vérifier ce fait

55 le soir même. Dès que la nuit fut venue, j'allai, muni d'une lanterne, inspecter les lierres. Autour des fleurs, malheureusement presque déjà passées , j'eus le plaisir de saisir au vol quelques uns de ces ædémérides.

Dès-lors le fait était résolu , le Dryops femorata , déclaré insecte nocturne et mieux connu dans ses mœurs , perdait un peu de sa réputation de rareté.

Puissent ces renseignements procurer à quelques uns de mes collègues en entomologie le plaisir de capturer cette précieuse espèce, que plusieurs d’entre eux désirent peut-être depuis longtemps.

Je m’estimerai heureux d'avoir contribué, par

cette note , à en doter leurs collections.

Lyon. Imp. et Lithi Nigon, rue Dubois, 7.

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CAUSES

DE

DÉTÉRIORATION CHEZ LES COLÉOPTÈRES

TAR

Gusrave LEVRA'T, (Lecture faite à la Suciété Linnéenne de Lyon le 9 novembre 14#6.)

A ——— ——

Nous avons à constater aujourd'hui quelques faits peu saillants et qui n'ont d'autre mérite à nos yeux que celui de vous les signaler. Si done ces faits acquièrent quelque importance, c'est qu’étant mieux observés par d’habiles collègues, ils fourniront une preuve nouvelle de la lumineuse intelligence qui caractérise leurs travaux.

Ceux d’entre vous qui s'occupent de l'étude des coléoptères, ont plusieurs fois être à même de déplorer la détérioration de quelques insectes dont les élytres perdaient leur éclats par une liqueur graisseuse qui se répandait extérieurement. ( Ces insectes prennent alors , en termes entomologiques, la dénomination d’insecles tournés au gras.) Les causes qui peuvent produire celte substance , à la-

58 quelle nous avons donné le nom d’ofeine transsu- dante, nous avons cherché à les signaler.

Ayant observé que les femelles étaient prin- cipalement atteintes de cet état de décoloration , nous dümes porter de préférence nos recherches sur ce sexe. L'ouverture de quelques abdomens nous amena à reconnaitre que souvent les œufs suintaient un liquide graisseux qui, trouvant une issue facile par la perforation de l'épingle, s'épanchait à l’exté- rieur et produisait la décoloration. Ce fait n'étant point toujours constant, quelles étaient done les circonstances qui devaient le reproduire ou l’exclure? Après avoir admis comme principe que le besoin de pondre est une nécessité pour les femelles quand bien même il n’y a pas eu fécondation , nous nous livrà- mes à une série d'expériences qui toutes, par leur résultat , nous portèrent à conélure que l’inféconda- tion était la cause de la transsudation.…. Nous avons eu des femelles de Melolontha fullo , Chrysomela menthæ , Procrustes coriaceus, qui , sorties de leurs nymphes, isolées des mâles, pondirent des œufs semblables ‘de prime abord à ceux fécondés ; mais bientôt ils diminuèrent de volume, à] y eut une perte d'eau et s'éparation de l'oléine, qui ‘déposa quelques gouttelettes graisseuses sur le ‘papier non coilé ils avaient été placés. Pour les œufs fécon- dés, ce fait, vous le savez, ne se reproduit pas ; ‘ils

éclosent.

b9

Les femelles me sont point seules exposées à ce genre de détérioration : il arrive quelquefois , mais moins fréquemment, que les mâles «en sont aussi atteints. Les diverses expériences que nous avons faites sur ce sexe, nous ont prouvé que dans le sperme il existait une substance graisseuse analogue à celle contenue dans l'œuf, qui, en l'absence de l'acte générateur , trouvait son absorption dans les tissus et téguments cornés, absorption que la mort favorisait en décomposant les liquides contenus dans le corps de l’insecte , car alors l’eau se vaporise, et la graisse ou oléine la remplace à son tour dans les tissus cornés ; de détérioration externe.

Résumant nos diverses observations, nous admet- trons :

Que, dans les femelles, la détérioration est produite par l'infécondation ;

2 Que, dans les mâles , la détérioration est pro- duite par le non accomplissement de l’acte de la génération.

Si de ces recherches il résulte quelques lueurs capables de guider une intelligence meilleure obser- vatrice que la mienne, je m'estimerai toujours heu- reux d'avoir appelé l'attention des entomologistes sur un fait qui, sans être d’un bien grand intérêt

60 pour la science , peut devenir un sujet d'étude pour l'homme avide de surprendre la nature jusque dans

ses moindres secrets.

Nora. Je dois à l'obligeance d'un de mes amis, M. Ormatey, ento- mologiste aussi zélé qu’instruit, la communication de quelques faits qui ont servi à confirmer le résultat des expériences auxquelles je me suis livré. .

Lyon, fmp. Nigon.

EMPLOI DE L'ÉTHER

DE DISSOLUTION DE L'OLÉINE TRANSSUDANTE

CHEZ LES COLEOPTÈRES

PAR

GUSTAVE LEVRA'T.

( Lecture faite à la Société Linnéenne de Lyon. }

Séance du 2 avril 1854.

Dans une de nos séances de l’année 1846, j'eus l'honneur de faire appel à votre bienveillante atten- tion en vous soumettant l'exposé de quelques obser- vations auxquelles je m'étais livré, afin de connaître les causes détériorantes chez les Coléoptères.

Cette substance graisseuse à laquelle je donnais le nom d’oléine transsudante , et qui réduit souvent nos insectes à l'état qu’en style entomologique nous sommes convenus d'appeler insectes tournés au gras, avait, selon mes recherches , deux causes se com- binant entre elles, et par cela même parfaitement identiques chez les deux sexes.

62

Chez les femelles, je l'attribuais à l’infécondation ; chez les mâles, au non accomplissement de l'acte générateur.

Vous comprenez que ces causes détériorantes admises, il était impossible de songer à les prévenir.

Nous dûmes alors abandonner le champ des observations relatives aux principes décolorant, pour rechercher les moyens purement pratiques qui: devaient remédier à un effet accompli.

J'eus recours à l'emploi de divers liquides ; j'es- sayai successivement, Mais Sans résultats bien réel, d'abord l'alcool , puis l'essence de térébenthine , comme bain dans lequel je plongeai mes Coléoptères graisseux , me servant ensuite de la terre de Som- mières comme moyen siccatif.

A ce procédé je reconnus un inconvénient capi- tal, celui de détruire la villosité , la pubescence de quelques espèces , et de leur enlever par un de leurs caractères , la terre de Sommières produisant un empètement qui nécessite l'emploi du pinceau.

En dernier lieu , j'ai employé l'éther sulfurique rectifié, et je lui dois un succès complet,

Rien de plus simple que l'emploi de ce système de dégraissage applicable à nos collections. Fixez à la partie inférieure du bouchon fermant

un vase rempli d’éther l'insecte auquel vous voulez

63 faire subir l'opération, laissez-le dans ce bain pendant vingt-quatre heures, puis sortez et laissez- le à l'air ; vous le verrez alors avec cette robe brillante que Dieu lui donna à son premier reveil pour faire l'or- nement du domaine du naturaliste ; l'aspect grais- seux n’existera plus.

Par l'emploi de l’éther , j'ai le plaisir de posséder, irréprochables de fraicheur , quelques espèces rares du genre Cicindela , qui m’avaient été envoyées de Russie et de Hongrie , il y a de cela plusieurs années et dans un état graisseux des plus déplorables.

Mes expériences se sont également appliquées à plusieurs genres très délicats et qui se détériorent facilement. Quelques espèces de Lixus et Larinus ont obtenu un bon résultat par ce procédé.

Je dois ajouter que le bain dans l’éther ne nous a pas paru produire d’altération de coloris, et par conséquent de détérioration d'une autre nature.

Pour des Coléoptères brillants , tels que des Tetracha euphratica , des Carabus splendens, l'expé- rience a été couronnée d’un plein succès. En fait d'insectes plus délicats, nous citerons le genre Hoplia entre autres des exemplaires d’Hoplia cærulea qui, retirés de l'immersion , sont revenus à leur état de fraicheur primitif.

C’est done un fait accompli, nous pouvons espérer ne plus voir dans nos collections des insectes perdant

64 les neuf dixièmes de leur valeur par une détériora- tion jusqu'ici à peu près sans remède , sans remède du moins d’une efficacité incontestable,

Messieurs , en vous communiquant ces faits , je n'ai pas la prétention de faire avancer la science d’un seul pas ; je n'ai eu qu'un désir , celui-de procurer à quelques uns de mes collègues , en leur révélant ou plutôt en leur signalant un procédé peut-être déjà employé, un moyen sûr, par son application facile, de posséder à l'avenir des types d’une fraicheur d'éclosion, tandis que de nombreux exemplaires figurent encore détériorés parmi nos trésors ento- mologiques lyonnais.

Lyon. fmp. Nigon, rue Dubets, 7,

ÉNUMÉRATION

DES

INSECTES COLÉOPTÈRES

ÉTONTCEA = PTE AT

Par Gustave LEVRAT.

2 0

IMPRIMERIE ET LITHOGRAPHIE J. NIGON ,

1858.

INTRODUCTION.

Lorsque je publiai, en 1854, une courte notice sur un voyage entomologique que je venais d'effectuer au Mont- Pilat, je ne crus pas devoir donner l’'énumération complète des espèces que j'y avais capturées.

Désireux de revoir plus dune fois les lieux qui m’avaient laissé d'agréables souvenirs, j’espérais y rencontrer de nouvelles richesses destinées à augmenter considérablement le catalogue de cette localité.

Depuis lors, six explorations que j'ai faites dans ces mon- tagnes, en diverses années et à des époques variées, me mettent à même de faire une énumération moins incomplète, dont la rédaction m'a été rendue aussi plus facile et plus certaine par la bienveillance toujours inépuisable de quelques uns de mes collègues.

MM. Foupras, Claudius Rey, Muzsanr, PERROUD , GABILLOT, Penner, Boamour, ont souvent visité ces lieux et ont bien voulu me communiquer de précieux renseignements qui font tout le prix de ce travail.

Hélas! à ces noms affectionnés, pourquoi ne puis-je joindre un nom (le plus, celui d’un ami qui, deux fois, fut mon compagnon de voyage ?

69 Quand, joyeux, je parcours les montagnes du Pilat , jetant aux échos ma bruyante ritournelle d’écolier en vacances, ilest un lieu sauvage ému je n'arrête; alors ma chanson devient prière. Là, Pedre Onmancey et moi nous faisions autrefois une halte au bord du torrent pour y causer les

“auseries du cœur. Aujourd’hui la tombe nous sépare !

Je n’ai point la prétention de donner ici un catalogue complet de tous les Coléoptères que l’on peut récolter à Pilat; sans doute, malgré nos minutieuses recherches , bon nombre d’es- pèces rares y restent encore ignorées.

En livrant au vent de la publicité ces quelques pages remplies de noms d'insectes, je n'ai qu'un but, celui d’inspirer aux naturalistes qui les liront le désir de visiter ces lieux , afin d'y faire quelques intéressantes captures.

Je n’estimerai heureux si, répondant à mon appel, ils peuvent un jour, en parcourant leurs collections, lire quelques mots de plus à ce vrai journal de la vie entomologique, à ce journal de chaque jour dont on avoue toutes les pages, el” dans lequel s'inscrivent, date pour date, en hiéroglyphes de perles et de pierreries échappées de l’écrin de Dieu même, les plus purs de nos souvenirs, les plus douces de nos amitiés.

ÉNUMÉRATION DES INSECTES COLÉOPTÈRES

RÉCOLTÉS AU MONT-PILAT.

CARABIQUES. Cicindelidæ. CiciNpeLA. Linnée. Campestris. Linn. Commune. Sylvicola. Dej. Bois de Planil. Brachinidæ. Drypra. Fabricius. Emarginata. Of. Sous les pierres, pied des saules. Cymnnis. Latreille. Homagrica. Duÿt. Sous les pierres St-Martin. Humeralis. Payk. Id. Planil. Coadunata. Dey. Id.

Dromius. Bonelli. Linearis. Bon.

ne Un En battant les sapins.

Lepia. Latreille. Fulvicollis. Fab. Bois de Planil, sous les pierres. Hæmorrhoïidalis. Fab. En battant les sapins.

Bracminus. Weber. Crepitans. Linn. Sous les pierres Planil.

Carabidsæ. CYcurus. Fabricius. Rostratus, Linn. Sous les pierres. Mousses. Altenualus. Linn. Sous les souches. 74,

CaraBus. Linnce. Catenulatus. Fab. Monilis. Lin. Arvensis. Fab. Cancellatus. Z//ie. Auronitens. Fab. Auratus. Linn. Purpurescens. Fab. Hortensis. Fab. Convexus. Fab.

Leisrus. Frælich. Spinibarbis. Fab. Nitidus. Duff.

NeBriA. Latreïlle, Brevicollis. Fab. Foudrasii. De.

ELapunus. Fabricius. Uliginosus. Fab. Cupreus. Meg.

NoriopmiLus. Dumeril. Semipunctactus. Fab. Palustris. Duft.

Aquaticus. Linn.

71

Sous les pierres. Bois. Prairies de Pilat. | pierres. | Bruyères incendiées. Sous les Sous les pierres. Lieux arides. Pic de la Perdrix.

Commun. Planil.

Sous les pierres. Prairies. Sous les pierres. Bord des bois. Sous les pierres. Bois de Planil.

Sous les pierres. Planil. Mousses humides.

Lieux humides. Pied des vieilles souches.

| Bords des mares et des ruisseaux.

Mousses humides. Id. Id,

Chlænido.

PANAGAEUS. Latreille. Crux major. Linn.

LonricerA. Latreille. Pilicornis. Fub.

Cauisrus. Bonellr. Lunatus. Fab.

CuLzænius. Bonelli. Schrankii. Duft.

Dinopes. Bonellr. Rufipes. Bon.

Lieux humides.

Bords des mares,

Sous les feuilles sèches, Sous les mousses.

Sous les pierres, Croix de Planil.

Licnus. Latreille, Agricola. Olive. Depressus. Payk.

BADISTER. Clarrville. Peltatus. Panz. Humeralis. Bon.

72

Aux Trois-Dents. S. les pierres. Sous les pierres.

Mousses des bois humides. Sous les mousses.

Freronidso.

CALATHUS. Bonelli. Micropterus. Duft.

Melanocephalus. Linn.

Alpinus. Dey.

Tapnria. Bonelli. Vivalis. I/ig.

AGONUM. Bonelli. Sexpunctatum. Fab. Viduum. Panz.

PæÆciLus. Bonelli. Cupreus. Fab. Dimidiatus. Fab. Lepidus. Fab.

ArGuror. Megerle. Strenuus. Panz. Spadiceus. De.

Oaseus. Ziegler. Melanarius. I/ig. Nigritus. Fab. Anthracinus. LUig,

SrERoPus. Megerle. Madidus. Fab.

PLASTYSMA. Séurm.

Oblongopunctata. Fab.

Prerosricuus. Bonelli. Femoratus. Dej.

ABAX. Bonelli. Striola. Fub,

Mousses. Pied des arbres. Sous les pierres. Mousses. Pied des arbres.

Bois. Dans les mousses.

Bords des torrents. Mousses humides.

Sur les pelouses. Sur les chemins.

Sur les pelouses.

Sous les mousses. Id.

Commun. Sous les pierres. Id. Id. Lieux humides.

Sous les pierres. Sous les souches. Sous les pierres humides.

< . ; Sous les pierres. Commun.

Amara. Bonellr. Livida. Fab, Rufocineta. Dej. Nitida. Surm. Communis. Fab.

Familiaris. Creutz.

Aulica. Lllig. Brunea. Gy/1.

Opnonus. Ziegler. Azureus. Fab. Maculicornis. Dey.

HarpaLus. Latreïlle. Ruficornis. Fab.

Distinguendus. Duff.

Ignavus. Duft.

Sulphuripes. Germ.

Decipiens. Dej. Luteicornis. Duft. Lævicollis. Rubripes. Duft.

Melancholicus. De.

Litigiosus. Dey.

Acurazrus. Latreille. Dorsalis. Fab. Collaris. Payk.

Tnecaus. C/airville. Rubens. Fab. Secalis. Payk.

Tacuys. Megerle. Nana. Gy//.

Pervruus. Dejean. Nitidulus. Msn.

73

Sous les mousses. Saut du Gier. Mousses humides, Sous les pierres.

Id. Pierres des prairies. Lienx secs.

Harpalidae.

Sous les pierres. * Id.

Lieux secs.

Id. Peu après St-Martin. Bois. Sous les pierres, Sous les pierres. Lieux secs. Sous les mousses. Lieux secs. Sous les pierres.

Id.

Tas de feuilles humides.

Sous les mousses.

Bembididse.

Sous les mousses. Mousses humides.

Sous les écorces.

Bords des eaux.

74

HYDROCANTHARES. Dytiscidæ. Àcasus. Leach. Guttatus. Payk. Mares.: Bipustulatus: Lin: Id, hHyäroporidæ: Hyoroporus. Latreille. | Nigrita. Fab. Ruisseau du Gieï: BRACHÉLYTRES. c Aleocharidæ. AuraLiA. Leach. Impressa. Mann: Dans les champignons: FaLaGRiA. Leach, Obscura. Mann: Sous lés mousses. OcaLea. Erichson. Badia. Sous les mousses: HomaLorta. Mannerheim: Umbonata. Erichs. Sous Les mousses: Subalpina. Muis. Id. Luctuosa. Muis. Id. Sodalis. Zrichs. Dans les champignons: Marcida. Erichs. Id. Inquinula. Æricbs, Sous les bouses. Uxvropa. Bicolor. Muis. Sous les mousses. Præcox. Erichs.. Id. Cuniculina. Ærrchs. Id. Sericea. Hcer. En battant les vieux fagots: Analis. Gy/1. Id.

Rubricollis. Heer, Id.

ÂLEOCHARA. Gravenhorst. Lanuginosa. Grav.

Dinarpa. Leach. Dentata. Mann. LomEcnusa. Gravenhorst. Strumosa.

SizusA. Erichson. Rubra. Erichs.

MyLLÆNAa. Erichson. Gracilis.

75

Dans les bouses:

Dans les fourmilières: Dans les fourmilières. Dans les champignons.

Bords des eaux.

Tachyporidæ.

Conurus. Stephens. Lividus. Ærichs.

Tacuyronus. Gravenhorst.

Obtusus. Mann. Saginatus. Grav. Pusillus. Grav. Ruficollis. Grav. Scitulus. Ærichs, Brunneus. £richs.

Tacninus. Gravenhorst, Silphoides. Gy71. Rufipes. Erichs. Flavipes. Fab. Proximus. Kr42. Pallipes. Grav. Laticollis. Grav. Marginellus. Grav. Fimetarius. Grav, Collaris. Grav. Elongatus. Gy/1.

Bozeromius. Stephens. Cingulatus. Mann. Cernuus. Grav, Striatus. Oro,

Au pied des arbres.

Mousses des arbres. Id,

Sous les mousses. Id. Id. Id.

Dans les fourmilières. Dans les bouses. Id, : Dans les champignons. Id, Dans les bouses. Id. Sous les pierres. Dans les mousses. Id.

Sous les mousses, Id, Id,

Myceroporus. Mannerheïm.

Punctus. Gy/1.

76

Sous les mousses.

Longulus. Mann. Id, Lepidus. Grav. [d. Pronus. Ærichs. Id, Angularis. Musant. Id. Nanus. Grav. Id. Splendidus. Grao. Id,

Xantholinidæ.

Ornuus. Leach.

Fulvipennis. Erich. Melanocephalus. Grav, Punetipennis. Erich:

Pilicornis. Payk.

XANTHOLINUS. Dahl, Fulgidus. Fab. Tricolor. Fub,

Sous les mousses.

Souches pourries.

Sous les mousses. Id.

Sous les mousses. Sous les pierres.

Staphylinidsæ.

STAPHYLINUS. Lrinnée. Nebulosus. Ærich.

Pubescens. Degéer,

Fossor. Scop.

PaiLonraus. Splendens. Fab. Intermedius. Dey,

Laminatus. Creutz,

Adscitus. Ksæ, Nitidus. Ærichs. Decorus. Grav. Lucens. Mann, Varians. Payk.

Parumpunctatus. Erichs.

Aterrimus. Grav.

Cinerascens. Grav.

Procerulus. Grav.

Sous les bouses. Id. Sous les pierres.

Dans les bouses.

Id.

Id,

Id.

Id, Sous les pierres. Sous les mousses. Dans les champignons. Dans les bouses. Dans les mousses.

Fa.

[d.

Quenius, Leach. Fulgidus, Erichs, Xanthopus. Ærichs, Lævigatus. Gy/7. Umbrinus. Ærichs, Maurorufus. Grav, Suturalis. Kew. Limbatus. Dañt. Monticola. Erichs. Attenuatus. Gy/1. Scintillans. Grav.

Euryronus. Erichson. Picipes. Payk.

LATHROBIUM. Grav. Fulvipenne. Gy41. Multipunctatum. Grav.

Dranous. ÆErichson. Cærulescens. Gy//,

77

Sous les pierres, Id. Id. Id, Id, Id. Sous les mousses. Id, Id. Vieux fagots de sapins,

Sous les mousses.

Sous les mousses. Id,

Bords des eaux.

Stenid:æ.

STENUS. Latreille. Montivagus. /{eer.

Sous les mousses,

Omalidse.

ANTHOPHAGUS. Gravenhorst. Armiger. Grav. LESTEVA. Latreille. Bicolor. Æ£richs. ARPEDIUM. Ærichson. Myops. Hd. ACIDOTA. Stephens. Crenata. Fab. Laruriæum. Erichson.

Melanocephalum. 1/3.

En battant.

Au bord des eaux,

Fleurs du Cytisus scoparius, Dans les mousses.

Dans les champignons,

Omaziun, Gravenhorst. Cæsum. Grav. Nigriceps. Kew. Fossulatum, Ærichs. Florale. Payk. Deplanatum. Gy//. Concinnum, Msh. Lucidum. Ærichs,

Eucnaraus. Mulsant, Longipalpis, Muls, ANTHOBIUM. Séephens.

Florale. Grav, Triviale. Erichs,

78

Seus les feuilles mortes, Ecorces de vieux arbres abattus, Sous les feuilles mortes.

Id. Poussière d'arbres morts.

Id, Sous les écorces.

Mousses des rochers,

Sur les fleurs, Sur l’anemone nemorosa,

Nigrum. Erichs Id. Abdominale. Ofre. En fauchant, Scutellare. Æ£richs. Id, Longipenne. Ærichs, Id. Proteinidsæ.

PROTEINUS. Latreille. Brachypterus, Lat,

MEGarTaRuSs. Kirby. Depressus. Payk.

Pans les champignons,

Dans les bouses.

PSELAPHIENS.

ByrHinNus. Leach. Nigripennis.

Pselaphidæ, #

Dans les mousses.

STERNOXES.

Buprestidæ.

ANTHAxXIA. Æschscholtx. Cichorii. Of. Nitidula. Lran, Chevrierii. Lap.

Sur les ombelles. Planil, S, les feuilles des coudriers. Z4, En filochant. Genèêts.

AGRILUS, Megerle, Cyaneus. Of, Sulcicollis. Dey, Augustulus. Z/ig.

TracHys. Fabricius, Minuta. Lin. Pygmœa. Fab,

79

En battant, Id, Id,

En battant les coudriers. Id.

L 2 Elateridsæ,

CRATONYCHUS. Dejan, Obscurus. Fab,

ATHOUS. Æschscholtz. Undulatus. De Geer, Herbigradus. Rey. Villiger. Guillebau, Hœmorhoïidalis. Fab, Vittatus. Fab, Analis. Fab.

Acutus. Rey.

Limonius. Eschscholtz Mus. J/lig. Minutus. Linn. Bructeri. Fab.

Carpiopnorus. Eschscholtz.

Ruficollis. Fo.

AMPEDUS. Megerle. Sanguineus. Linn. Pomorum. Geof. Balteatus. Linn.

Erythrogonus. Germ.

Nigrinus. Payk.

CRYPTOHYPNUS. Esehscholtz.

Riparius. Fab.

Flavipes. ConvmBires. Latreille.

Hœmatodes. Zab.

Vieilles souches. En filochant les prés. Id, En battant les sapins, Id. Id. Bord du Gier.

En battant les sapins. Id. Id,

En battant les sapins,

En battant les sapins. En fauchant. En battant les sapins. Id. Id.

S. les pierres, près des sources.

Id. Id,

En battant les chènes.

80

Sulphuripénnis. Germ. En battant les sorbiérs,

Tessellatus, Linn. Sur les Graminées. Æruginosus. Fab. Id. Pectinicornis. Linn. Id. Affinis, Payk. En battant les sapins. Cinctus, Payk. Sous les écorces. Æratus. Rey. En battant les sapins. Diacawraus. Latreille. Holosericeus. Fab. En battant les sapins, Impressus. Fab. Id. Id, Latus. Fab. Sur les pelouses. Æneus. Linn. Id, SERICOSOMUS. Servr/le. Fugax. Fab. Sur les pelouses, Rubidus. En battant. DoLoniws. Eschscholtz. Marginatus. Linn. En battant. ADRASTUS. Eschscholtz. Pallens. Fab. En filochant. Styriacus. De. En battant les haies, MALACODERMES, Cebrionidæ. AropA. Fabricius. Cervina. Fab, En battant les sapins et ei Cinerea. Fab. filochant.

ELones. Latreille. Marginata. Lab. En battant les sapins,

SCIRTES. Illiger. Hæmisphæricus. Linn. Bois de la Sara. Lampyridse.

Dicrvorrenus. Latreille, Aurora. Fab. Sur les troncs abattus,

L7

Popasrus: Fischer. Alpinus. Payk:

Teuernorus. Schæfler: Fuseus. Linn. Violaceus. Payk. Nigricans. Fab. Obscurus. Linn. Clypeatus. 1/lg. Translucidus. Kw. Pilosus. Payk. Niveus. Panz.

Ruaconycna. Eschscholtz; Testacea. Linn: Nigriceps. /#'att: Pallida. Fab.

Mazrainus. Latreïlle: Flaveolus. Payk: Marginatus. Latreille. Biguttatus. Fab.

81

En battant les sapins:

fn battant. Planil.

Sur les troncs abattus:

En battant au Planil. Id.

En battant les pins:

En battant les haies:

En battant les pins. Id,

Sur les haies. | En fauchant pied des haies: En battant les pins.

En battant les haies. Id, Les haies, boïd de l’eau.

Melyridæ :

MaLacHius. Fabrictus. Æneüs. Lin: Pulicarius. Fab; Inornatus. Kus/: Cyanescens: Muls:

ANTHOCOMUS: Erichson. Amictus: Erich.

Dasvres. Füabricins. Cæruleus. Fab. Nigricornis. Fab. Flavipes. Fub. Antiquus. Schÿ.

Enicopus. Sephens. Hirtus. Lin.

En battant les haies.

Sür les coudriers. Planil: Ïd, Id. Id, Id,

En battant les haies.

Sur les fleurs de pins: En battant les sapins. Sur les pins en fleurs. Sur les vieilles souches:

Sur les herbes. Planil,

82

TEREDILES.

Cleridsæ.

CLenus. Fab. Formicarius. Lran.

CoRYNETES. Fab. Chalybeus. Knoch.

Sur les pins abattus.

En fauchant,.

Lymexylidsæ.

Hyzecogrus. Latreille, Dermestoides. Fub.

Dans les vieux troncs,

Ptinids.

AnoBium. Fabricrius. Pertinax. Linn. Plumbeum. 1//g. Castaneum. Fab. Abietis. Fub.

Drvopius. Chevrolat. Pusillus. Gy/1. Compressicorne. Muls.

Hepoma. Ziegler. Imperialis. Fab. Prnus. Linne. Fur. Linn. Pallipes. Duft.

En battant. En battant les hêtres. En battant.

Id.

En battant les chênes, En battant les pins.

Sur les troncs d’arbres.

Dans les detritus, Id,

Scydmænidæ.

SeypmæNus. Latrerlle. Collaris. Mu, Elongatulus. Mull. Wetterhalii. Gy/1.

Dans les mousses, Id. Id,

CLAVICORNES.

Stiphyd:2.

Necropnorus. Fabricius, Humator. Fab.

Dans les petits cadavres.

Vespillo. Fab. Mortuorum. Fab.

Necrones. Wrlkin. Littoralis. Faë.

SizpHa. Linne. Sinuata. Fab. Nigrita. Creutz. Lævigata. Fab. Atrata. Fab.

83

Id. Id.

Dans les eadavres.

Sur les pelouses. Id. Id. Id.

Scaphididæ.

Carors. Fabricius. Agilis. I/4g.

Feuilles pourries.

Rotundicollis. Ken. Id. Præcox. Erichs. Id. Nitidulidsæ.

Taymazus. Latreille. Limbatus. Fab.

Cycuramus. Kg.

Dans les champignons.

Quadripunctatus. /lerbst. Troncs abattus.

Luteus. Fab.

Byrunus. Latreille. Tomentosus. Fab.

EpurÆA. Erichson. Æstiva. Linn. Obsoleta. Fub. Florea. £richs.

MeLiGerues. Stephens. Viridescens. Fub. Kunzei. Erichs.

Subrugosus. Zrichs.

Cercus. Latrerlle, Pedicularius. Linn.. Sambuci. Zrichs.

Champignons. Sur les renoncules.

Sur les fleurs. Scieries, entre les planches. Sur les fleurs.

En fauchant. Sur l’Anemone nemorosa. En fauchant.

Sur les fleurs. Id,

Engididæ. CnvrropnaGus. Herbst. Caricis. Olv. Plantes. Bord de l’eau. Setulosus. Séurm. En fauchant. Scanicus. Linn. Dans les détritus. ANTHEROPHAGUS. Knoch. Nigricornis. Fab. En fauchant. Agathididsæ. Liopes. Latreille. Humeralis. Fab. Dans les bolets. AGATHIDIUM. Îlliger. Badium. Erichs. Souches pourries. Seminulum. ZLinn. Id, Piceum. Ærichs. Id. CALYPTOMERUS. Redtenbacher. Alpestris. Redt. Vieux fagots. Ptilidsæ. Priium. Schüppel. Canaliculatum. Dans les mousses. Abbreviatellum. Id. Dermestido. Denuesres. Linne. Tessellatus. Fab. Dans les petits cadavres. Catta. Panz. Id. ATTAGENUS. Latreille. Vigintiguttatus. Fab. En battant les haies. Histeridæ.

Hisrer. L'an. Duodecimstriatus. Oayk. Dans les détritus. Purpurascens. Fab. Dans les bouses.

PLATYSOMA. Leach. Depressum, Fab. Sous les écorces. Arbres abattu

85

Byrrhide,

.Byrnaus. Fabricius.

Ornatus. Panz. Luniger. Germ. Fasciatus. Fab. Dorsalis. Fab. Cyrizus. Erichson. Varius. Fab.

Sous les mousses.

Id, Id. Id,

Sous les mousses.

Potamophilids.

ELmis. Latreille. Germari. £richs. Angustatus. Mull,

Parnus. Fabricius. Auriculatus. ///ig.

Sous les pierres dans l’eau. Id.

Au bord des eaux.

PALPICORNES.

Helophoridac.

HeLornorus. Fabricius. Nubilus. Zab. Granularis. Lin. Arvernicus. Muls.

Au bord des ruisseaux. Id, Ruisseau des scieries.

Sphærididsæ.

CYcLoNoTun. Dejean. Orbiculare Fab.

SPHAERIDIUM. Fabricius. Scarabæoides. Lian. Bipustulatum. Fab.

CErncyoN. Leach. Hæmorrhoidale. Fab. Unipunetatum. Lien.

Melanocephalum. L'an.

Dans les détritus.

Dans les bouses. Id,

Dans les bouses. Id. Id,

86

LAMELLICORNES. Coprididsæ. GyMNoPLEURUS. {Uliger. Pilularius. /erbst. Bouses. Planil. Cornis. Geoffroy. Lunaris. Linn. Commun. OnruopnaGus. Latreille. Vacca. Lrinn. Dans les Bouses. Taurus. Linn. Id. Schreberi. Linn. Id, Furcatus. Fub. Id. Ovatus, Fab, Id. Aphodidæ. Cozopoprerus. Mulsant. Erraticus. Linn. Dans les bouses. Teucuesres. Mulsant. Fosser. Linn. Dans les bouses. Avnopius. {/liger, Fimetarius. Lran. Dans les bouses. Putridus. Séurm. Id. Corvinus. £richs. Id, TRicHoNorus. Mulsant. Tristis. Panz. Dans les bouses. Acrossus. Mulsant. Luridus. Payk. Dans les bouses. Atramentarius. Ærlchs Id. MeLinoprenus. Mulsant. Prodromus. Brahm. Dans les bouses. Contaminatus. Herbst, Id. Lrogidae.

Trox. Fabricius. Hispidus. Leach. Endroits arides.

CErAToPHyus. Fischer. Typhœus. Zinn.

Gx£orRuPres. Latreille,

Stercorarius. L'an.

Sylvaticus. Panz. Vernalis. Linn.

Albida. Lupt.

AnisoPLiA. Megerle, Agricola. Herbst.

PayzLopertua. Kirby. HorricoLa. Linn.

DecamerA. Mulsant.

Graminicola. Fab.

VaLcus. Seriba.

Hemipterus, Linn.

CEronra. [Uiger. Marmorata. Fub. Aurata Linn.

PLATYCERUS. Geoffroy.

Caraboiïdes. Lin.

AsipA. Latreille, Grisea. Fab.

87

Geotrupidrsæ.

Commun. Dans les bois. Dans les prairies.

Melolonthid:sæ. MELOLONTHA. Fabricius.

En battant à la ruche.

Prairies.

Sur des Genèêts en fleurs.

Sur les saules. Trichildac.

En fauchant. Cetonidæ.

St-Martin. Id.

Lucanidsæ.

Bois de Planil.

LATIGÈNES.

Asididsæ.

Sous les pierres. Planil.

88

Pandaridsæ. Panpanus. Latreille. Tristis. Lap. Sous les pierres. Planil. Opatridæ. OparRuM. Fabricius. Sabulosum. Lin. Lieux secs. Sous les pierres. PECTINIPEDES. Cistelidæ. OmopaLus. Solier. Frigidus. Muls. En battant et fauchant Both) Lepturoides. Fab. Sur les pins en fleurs. CisreLa. Geoffroy. Ceramboiïdes. Linn. En battant. Planil. BARBIPALPES. Serropalpidsæ. Dincæa. Fabricius. Lævigata. Hell. Sur les troncs morts sur place. MaroLiA. Muisant. Variegata. Bosc. En battant les haies. LONGIPEDES. Mordellidre.

AwasPis. Geoffroy. Rufilabris. G:/7. En filochant.

89

LATIPENNES. Lagriidse. LacriA. Fabricius. Hirta. Lion. En battant. Planil. VESICANTS. Meloeidæ. MeLor. Linn. Violaceus. HMarsk, Sur les pelouses. Mylabridzse. Myzapnis. Fabricius. Variabilis. Pull, Coteaux. St-Martin. STENELYTRES. Œdemeridsæ. OEnemera. Ollivier. Podagrariæ. Lin, En filochant. Tristis. Schr. En battant les haies. Salpingidæ. SALPINGUS. [Uig. Ater. Payk. En battant les sapins. CURCULIONITES. Bruchide. Brucaus. Linne. Luteicornis. /le//w, En battant. Granarius. Lin. Id.

Griseomaculatus. Gy/7. En battant les cépées, Cisti. Fab. Eu fauchant.

90

Anthribidac. Bracayrarsus. Schd. Scabrosus. Fab. En battant les sapins. Varius. Fab. Id, Attelabidæ. Apopenus. Olivier. Coryli. Linn. Sur les coudriers. Rawomres. Herbst. Auratus. Scop. En battant les haies. KRhinomacerida. DionyrayNcus. Germar. Austriacus. Germ. En battant les pins. Apionidsæ. APION. Herbst. | Pomonæ. Fab. En battant les rosacées. Gibbirostre. Gy47. En fauchant. Trifolii. Linn. Id, Pubescens. Kirb. Id. Nigritarse. Krrb. Id. Frumentarium. Payk. Id. Punctigerum. Germ. Id. Striatum. Schô. En fauchant les genèts. Pisi. Fab. En fauchant. Humile. Germ. Id, Immune. Kirb. Sur les genêts. Sedi. Germ. En fauchant. Violaceum. Kirb. Id. Brachyderida.

SrRopHosomus. Shë. Coryli. Fab. En battant les sapins. SITONES. Germ. Regensteinensis. Herbst. Sur les genèts. Tibialis. Herbst. Id.

Promptus. Gy/l. Hispidulus. Fab.

PoLyprosus. Germ. Undatus. Fab. Cervinus. Linn. Perplexus. Gy/7. Micans. Fab,

METALLITES. Germ. Atomarius. Ov,

CLEonus. Sch. Ophtalmicus. Rossi Sulcirostris. Lien.

Tropirnorus. Sc. Mercurialis. Fab.

Liosomus. Kirby. Ovatulus. Clarro. Cyanopterus. Rdt. Oblongulus. Bhm.

Puiraus. Germar. Megerlei. Panz.

Payronomus. Sch. Constans. Zrieg/,

91

En battant, Sur les chemins,

En battant.

Sur les saules.

Sur les genêts.

En battant les chênes.

En battant les sapins.

Cleonidaæ.

Courant par terre. Id,

Sous les pierres.

Sous les mousses. Id. Id.

Sous les pierres, les bouses sèches, autour des parcs.

En battant.

Phyllobiidsæ.

PayzLonius. Sc. Calcaratus. Fab. ‘Argentatus. Linn. Uniformis. Marsh, Viridicollis. Fab,

En battant les aulnes. En battant les sapins. En battant les haies. Les hêtres. Planil.

Cyclomidsæ,

TRACHYPHLOEUS. Germar.

Scabriculus. Linn. Sous les pierres.

927

Ouias. Germar.

Punctirostris. Bhm. Dans les mousses. Otiorhynchidæ. Orionuyncaus. Germar. Fuscipes. Ov. En battant les haies. Fagi. Gy/1. Id. Tenebricosus. Herbse. Id. Auropunctatus. Gy/7. En battant les sapins. Unicolor. Herbst. Id. et s. les herbes. Maurus. Gy/1. Dans les mousses. Picipes. Fab. Id, Hirticornis. Herbst. En battant les pins. Septentrionis. Herbst. Dans les mousses. Sulcatus. Fab. En battant les haies. Rugifrons. Gy/2. Dansles moussesets.les pierres Erirhinids. Laixus. Fabricius. Spartii. Ofiv. Sur les genets. Pissopes. Germar. Piceæ. Gy£l. En battant les sapins. MAGDALINUS. Cermar. Duplicatus. Germ. En battant les sapins. Eninunus. Sch. Subspinus. Re. En battant les saules marsault. Pectoralis. Panz. Id. Euzescus. Megerle. Bipunctatus. Linn. En battant les saules marsault. ANTHONOMUS. Germar. Ulmi De Geer. En battant les haies. Varians. Payk. En battant les pins. Druparum. Linn. En battant les haies.

BALANINUS. Germar, Turbatus. Gy47. Sur le chêne.

93

Tyenius. Germar, Junceus. Reédt. En fauchant. Tibialis. BAm. Id,

SryPaLus. Sc. Muscorum. Fairmaire. Mousses. Pied des arbres.

OnTHOCHOETES. Germar.

Setiger. Bek. Dans les fagots. TrAcHoDEs. Germar. Hispidus. Linn. Dans les fagots. Cholidæ. Baninius. Sc, Cærulescens. Sep. Dans les tiges de Crucifères. Cryptorhynchidsæ. ACALLES. Sch. Aubei. Bhm. Dans les vieux fagots. En battant Abstersus. Bhm. Id. Navieresi. Bhm. Tee Plinoides. Bhm. Id. Turbatus. Bhm. Id, CEUTORHYNCHUS. Atratulus. Gy£1. Dans les mousses. Cærulescens. Gy£1. En battant. Marginatus. Gy/1. . En filochant. Picitarsis. GyZ. Id. | Rapæ. Gy/1. Id, # Cionidzæ. GYMNæTRoN. Sch. Collinus. Gy41. En fauchant. Lieux arides. Cossonidsæ,.

RHYNCOLUS. Creutzer. Chloropus. Fab. Ecorces de vieux sapins.

XYLOPHAGES. Scolytidæ. Hycasres. Erichson. Trifolii. Redt. En fauchant. Spartii. Rede, Dans le Cytisus scoparius. Serraticornis. Mi/1. Branches mortes.

Denprocronus. Erichson.

Piniperda. Linné. Sur les pins morts. XyLorerus. Erichson.

Lineatus. Of. Sur les sapins morts.

Bostrichidse.

CryYpruRGUS. Erichson.

Lichstenteini. Rarz. Branches mortes des pins. CryPHALus. Erichson.

Piceæ. Rarz. En battant les pins morts. Bosrricus. Fabricius.

Curvidens. Germ. Dans les troncs de sapins.

Cisidæ.

Cis. Latreille.

Bidentatus. Ov. Bolets des sapins.

Nitidus. Herbst. Id.

Festivus. Panz. Id.

Latridiids.

ConticAniA. Mar. [pins.]

Cylindrica. Mar. En battant les vieux fagots de Lararinius. Herbst.

Rugicollis. Ov. En battant les vieux fagots de

Angusticollis. Hum. Id. [pins.]

Carinatus. Gy41. Id,

Trocosira. Olivier. Caraboides. Fub.

95

Colydiidæ.

Sous les écorces.

LONGICORNES.

Czvrus. Laicharting. Arietis. Linn. Gazella. Fab.

ANAGLYPTUS. Mulsant. Mysticus. Linn.

Ognium. Latreille.

Cantharinum. Lian.

Deus. Serville, Fugax. Fab.

GnaciLiA. Serville, Pygmæa. Fub.

POGoNoCHERUS. Ovalis. Linn. Scutellaris. Muls.

Fascicularis. Panz.

Hispidus. Linn.

AGapANTHIA. Serville. *

Angusticollis. Gy/2.

Terrops. Sephens. Præusta.-Linn.

PayræciA.® Dejean. Virescens. Fab.

Callidiidæ.

En filochant. Id,

En battant. Planil. En battant les Sapins. En filochant.… ,

En battant les haies. -

Lamiidse

En battant les sapins. Id.

Saperdidæ .

Sur l’aconit; au-dessus du saut {du Gier.]

En battant les haies.

Sur la vipérine, ;

96

Rhagiidae Rai. Fabricius. Bifasciatum. Fab. Sur des charpentes. Mordax. Fab. En battant les sapins et les pins. Inquisitor. Fab. Id. Lepturid:æ.

LeprurA. Linne. Rubrotestacea. Linn.

PHYTOPHAGES.

Donacid2æ.

Dans les troncs de sapins.

DonaciA. Fabricius. Discolor. Happ. Sur les jones. Bord des ruisseaux

Sericea. Tlig. Id.

Clythridsæ.

Ciyrura. Laicharting.

4. Punctata. Linn. Sur les coudriers. Planil.

MACROLENES. Lacordaire.

Ruficollis. Fab. Taillis de jeunes chênes. Planil.

Cryptocephalidæ.

HowaLopus. Chevrolat.

Loreyi. So/. Planil. Sur les coudriers.

CrYPTOcEPHALUS. Geoffroy.

Imperialis. Fab. En fauchant.

Variabilis. Schopp. Coryli. Linn. Violaceus. Fab. Sericeus. Linn.

Hypochæridis. Linn.

Nitens. Linn.

Marginellus. OZ. Fulcratus. Germ. Flavilabris. Payk. Bipunctatus. Linn.

Saut du Gier. Sur les saules Sur les coudriers. [ Marsault.] En fauchant.

En fauchant les prairies.

Id. En fauchant. Id, Id. Id. Ta,

+ LT

6. Pustulatus. Rossi.

Vittula. Suf. Pygmæus. Fab. Hubneri. Faë. Labiatus. Linn.

Pacayeracays. Suffrian.

Hieroglypbicus. Fab.

Histrio. O/w.

97

En battant. Id, En fauchant. En battant les saules. Id.

En battant les coudriers. Planil. Id,

Chrysomelidsæ.

Timarcna. Latreille. Tenebricosa. Fab. Coriaria. Fab.

CHRYSOMELA. Linne. Staphylæa. Linn. Sanguinolenta. Linn. Marginalis. Duft, Marginata. Linn. Fastuosa. Lenn. Cerealis. Linn.

OnEINA. Chevrolat. Gloriosa. Fab.

GonlocTENa. Redtenbacher.

Viminalis. Linn. Pallida. Linn

PLAGIoDERA: @hgorolat. Armoraciæ. Linn.

GasrropnysA. Cheo. Polygoni. Linn.

Paæpon. Megerle. Tumidula. Germ. Concinna. Séeph.

Dans les pâturages. Id,

Au pied des arbres. Prés. Sur les fougères.

Sous les pierres.

En battant.

En battant.

En battant les genêts.

Sur les herbes,

En battant les saules marsault. Id.

En battant.

En battant.

En filochant. Id. Id,

98 ca

Gallerucidæ,

ADpIMONIA. Laicharting.

Tanaceti. Linn. Sur les pelouses de Both.

Halticidsæ.

CrepiDoperA. Chevrolat.

Rufipes. Lran. En fauchant. PHYLLOTRETA. Chevrolat.

Lepidii. Gy/7. En fauchant.

Flexuosa. Panz. Id.

Tetrastigma. Cm. Sur le cresson des fontaines. TEINODAGTYLA. Chevrolat.

Parvula. Payk. En fauchant. PsyLLiopes. Latreille.

Chrysocephala. Zinn. En battant.

Rapæ. Ilig. En battant et fauchant.

Instabilis. Z/ig. En battant les pins. PLecrroscELIs. Chevrolat.

Tarda. Mk/. . Dans les mousses. APTEROPEDA. Redtenbacher.

Conglomerata. Zlie. Dans les mousses. Planil.

Caricis. Mrk. Id.

Umbratica. Foudras. Id. MniopruLA. Szephens,

Muscorum. Hof. Dans les mousses.

TRIMERES. Endomychidte.

GoLGra. Mulsant. Succincta. Linn. Vesse de loup.

LycoPERDiNA. Latreille. ; Bovistæ. Fab. Vieux fagots,

92

Coccinellidæ.

ADONIA. Mulsant. Mutabilis. T/lig.

IpALiA. Mulsant, Livida. De Geer.

CocciNELLA. Linné. 41-Punctata. Linn. B-Punctata. Id. Variabilis. I//rg.

Harmonia. Mulsant. Impustulata. Lian.

Myrraa Mulsant 48 - Guttata. Lin.

Mysia. Mulsant.

Oblongopunctata. Lran.

ANaris. Mulsant. Occellata. Linn.

Hyperaspis. Chevrolat. Reppensis. Herbst.

Scymnus. Kugelman. Biverrucatus.

RuizoBius. Stephens. Litura. Fab.

En fauchant. Lieux humides. En battant les sapins.

En battant. I4. Id,

En battant les haies.

En battant les pins.

En battant les pins.

En baitént les-sapins.

En battant les haiés.

En battant les hêtres. Planil.

En battant les haïes.

RÉCAPITULATION GÉNÉRALE.

Pentamères.

Hétéromères

Trétramères.

Œrimères ...

"RAI Genres. Carabiques. . . . . . % Hydrocanthares. . . . 2 Brachelytres. . . . . 34 Psélaphiens . . . . . fl Sternoxes . "7. « . 1% Malacodermes . . . . 12 Térédiles . . . . . . 8 Clavicornes . . . . . 2% Palpicornes : . . . . V Lamellicornes . . . . 19 142 Latigènes . . . . . . 3 Pectinipèdes. . . . . 2 Barbipalpes . . . . - 2 Longipèdes . . . . . 1 Latipennes. . . . . . dl Vésicants.. .. -. 2 Sténélytres. . . - . . 2 43 Cureulionites . . . . 35 Xylophages . . . .. 10 Longicornes . . . . . 11 Phytophages. . . . . 21 77 RER NU UNS MT 12 Totaux. . . ET

Espèces. 83 3 104 il ke 30 45 48

TABLE

DES MATIÈRES DU PREMIER CAHIER.

De l'utilité de la science entomologique . . . . - . - - - . Souvenirs dusmont Pilat... 2. 0 4 à «4 ss

Description d’une espèce nouvelle de Pimelia {Pimelia maanti) er trans ma ienelerentettrnler) eV

STORES ie à aux ae io e & DS lee pie ea Description de trois Coléoptères nouveaux , . . . : : - :

Description d’une espèce nouvelle de Pæcilus (Pæcilus COUT DIRE dou ee MA NES ROC CN CIS

Description de quelques Coléoptères nouveaux des en- WiLonStte ONE Ce um Loge oe se

Description d'un Longicorne nouveau ( Purpuricenus l’achanrui)

Description d’un Buprestide nouveau (Aemæodera cheoro- luti) PO RE D ru Et CNRC

Description d’une espèce nouvelle de Pimelia (Pimelia TAVONOD US ee DOME e Ne ee Es

Description d'un Carabique nouveau. . : . : : - . - . . Note pour servir à l'histoire du Dryops femorata . . Causes de décoloration chez les Coléoptères. . . . . . .

Emploi de l'éther comme moyen de dissolution de l’oléine transsudente chez les Coléoptères. . . . . . . . . . . .

Enumération des insectes Coléoptères du mont Pilat. . .

Lyou,— Lip, et Lith, Nigon, rue Dubois, 7,

88

37

66