co PA " | LATE 1h } Ü A7 Cu di L HE CRT ON) QUE qi AURES an ns TON PONUE {l AA NE AID APS } 1 | Le A 2 St ; 5) C oi sat RE ii di où Ji os no ft ae RCA pi RANRA CS A KE 1 f MON LEE Cr Division of Mollusks Sectional Library CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE TES (AA "SUOT ,16 081 jv"T 6 _ CG Il 9 à) L ” L) co61 nor [sa ee) < — FOI 0 291PUD] À [ A. TJUOT) DUC D'ORLEÉANS Division of Moïkssire Sectional Library CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE ACCOMPLIE À BORD DE LA BELGICA DANS LA MER DU GRONLAND 1905 IMPRIMERIE SCIENTIFIQUE CHARLES BULENS, EpiTeur 75, RUE TERRE-NEUVE, 79 BRUXELLES 1907 RELATION SUCCINCTE DU VOYAGE PAR À. DE GERLACHE Commandant de la « Belgica » E 3 juin 1905, dans l’après-midi, nous quittions Tromsô à bord de la Belgica, affrétée et équipée par le Duc d'Orléans pour une croisière océanographique dans la Mer du Grünland, et procédions vers le nord. ; Le lendemain, nous perdons de vue la côte norvégienne. La saison n'étant pas encore propice à la navigation dans la banquise qui encombre la Mer du Grünland, nous nous dirigeons d’abord vers le Spitsbergen que nous prendrons comme point de départ de notre campagne océanographique… Dans les premières Semaines, nous sommes particulièrement contrariés par le temps et devons, à diverses reprises, mouiller à l’abri des îles septentrionales du Spitsbergen pour étaler quelques forts coups de vent de la partie ouest. Nous visitons ainsi, tour à tour, l’île Vogelsang, l’île Amsterdam et sa plage jadis fameuse de Smeerenburg où, au xvrie siècle, les baleiniers hollandais s’installaient par milliers tous les étés, pour la fonte du lard de baleine; puis l’île des Danois à laquelle s'attache le souvenir de l’Expédition d’Andrée. Nous eûmes la satisfaction de recueillir dans ces parages huit chasseurs de phoques d'Hammerfest dont le petit bâtiment avait été jeté à la côte au cours d’un de ces coups de vent. Nous visitèmes ensuite la baie de Treurenberg où nous fûmes bloqués par les glaces pendant huit jours. Enfin, nous nous rendîimes à Green Harbour, dans l’Icefiord, pour confier à des baleiniers norvégiens que nous savions trouver là, leurs compatriotes naufragés. Après avoir refait le plein de la chaudière et des caissons à eau, nous quittons Green Harbour pendant la nuit du 5 au 6 juillet et refaisons route au nord. Nous désirions faire quelques observations au delà des petits fonds qui règnent dans l’ouest et le nord-ouest de l'ile Amsterdam pour vérifier, par la comparaison de 8 RELATION SUCCINCTE DU VOYAGE ces observations avec celles que nous devions faire dans la suite, l’hypothèse émise par le docteur Nansen sur l'existence, à cette latitude, d’un seuil séparant la Mer du Grünland du Bassin polaire proprement dit. Nous débouquons de l’Icefñord vers trois heures du matin. Toute la journée du 6, nous prolongeons, par un temps exceptionnellement serein, l'ile du Prince-Charles. Le 7 juillet, nous passons au large de lile Amsterdam; puis nous gouvernons au nord-ouest et, dans l'après-midi, nous faisons une première station complète, par 310 mètres de fond. Poursuivant ensuite notre route au nord-ouest, nous rencontrons déjà, dans la soirée, quelques glaçons épars. Le 8, la glace, la brume et de fréquentes précipitations de neige nous obligent à mettre souvent en panne. Nous profitons d’ailleurs de ces arrêts pour continuer nos observations océanographiques. Le 9 juillet, à sept heures du matin, nous nous trouvons en présence d’un mur de glace impénétrable, émergeant d’un mètre environ; c’est la lisière de la grande banquise qui s'écoule du Bassin polaire et longe la côte orientale du Grünland, l’iskant. Nous sommes par 8o° 20 de Lat. N et 5° 40 de Long. E. Force nous est de renoncer à poursuivre plus au nord nos observations. Les jours suivants, nous rangeons de près l’ëskant dans l'espoir d’y trouver une brèche qui nous permette de nous engager dans la banquise et d'atteindre la côte grôünlandaise à une latitude élevée, non pas dans le but d’établir un vain « record », mais afin de porter nos investigations dans une région inexplorée de l’Océan Arctique. Il est vrai que l'expérience des précédentes expéditions aussi bien que celle qu'acquéraient, dès le xvire siècle, les baleiniers hollandais, hambourgeoïis et anglais, que cette expérience, disons-nous, enseigne que ce n’est guère qu'entre les 72e et 74° parallèles que la banquise du Grünland est quelque peu maniable. Mais, en matière de navigation polaire, il n’y a pas de loi absolue, et, à l'encontre de nos devanciers, nous venions du Spitsbergen, c’est-à-dire du nord et non d'un port européen; c'était là une circonstance dont 1l fallait tirer avantage pour vérifier si, réellement, 1l était impossible de traverser cette redoutable banquise à une latitude plus élevée. | Aussi — notre itinéraire en témoigne — tout en faisant du sud, nous efforcions- nous de faire également de la route vers l’ouest chaque fois que la configuration de l’iskant (Pl. III) ou la brume, notre implacable ennemie, le permettaient. Nous avions ainsi l’ëskant proprement dit par tribord et, par bäbord, c'est-à-dire du côté du large, non pas la mer libre, mais un belt plus ou moins compact de dalles et de glaces cassées. Dès le début de cette navigation, nous consacrâmes, quotidiennement, plusieurs heures à de minutieuses stations océanographiques ; aussi notre route est-elle désormais fixée sur la carte par une série fort complète de sondages. RELATION SUCCINCTE DU VOYAGE 9 Les sondages que nous effectuons les 15 et 16 juillet sont particulièrement inté- ressants. Le 15, à deux heures du soir, le sondeur accuse un brassiage de 2,700 mètres; à cinq heures du soir, 9 milles plus à l’ouest, la profondeur est de 2 100 mètres; enfin, le 16 à midi, 19 mulles à l’ouest de la première de ces stations, elle n’est plus que de 1 425 mètres. À cette latitude (la latitude moyenne des trois stations est 78° 13'), et par 5° de Long. W, la cuvette sous-marine se relève donc assez brusquement; l'intérêt de ces sondages s’accroîtra encore lorsque nous les comparerons à ceux effectués plus tard, suivant le même parallèle, mais à 90 milles dans l’ouest. Le 21 juillet, à deux heures du matin, il semble enfin que nous puissions gouverner franchement vers la côte. Nous sommes par 76° 12 de Lat. N et 59 40' de Long. W. — Le temps est « bouché », il bruine; cependant une grande raie noire barre, dans l’ouest, la grisaille du ciel, révélant l'existence, dans cette direction, de grandes masses d’eau assez libre de glaces. En effet, les « clairières » succèdent aux « clairières », les champs de glace laissent entre eux des chenaux praticables, et nous pouvons marcher bon train. À huit heures du soir, nous avons déjà parcouru 50 milles vers l’ouest et la profondeur qui, à quatre heures, était de 2 600 mètres, n’est plus que de? 7s mètres. Le lendemain, 22 juillet, nous reconnaissons l’accore du plateau continental. Parmi les grands champs de glace tout couverts de buttes (Aummocks), témoignant des incessantes convulsions de la banquise, se trouvent maintenant quelques dalles unies de « glace de baie » ou landice. Le 24, dans la soirée, la brume qui nous enveloppe depuis plusieurs .jours se dissipe complètement et nous jouissons enfin d’une vue très étendue. Nous apercevons alors, dans l’ouest, des terres élevées : les îles Koldewey et la Terre du Roi Guillaume, découvertes en 1870 par l'expédition de la Germama. Ce sont ensuite de nouvelles alternatives de brume et de courtes éclaircies ; aussi n’avançons-nous que très lentement dans le dédale de glaces qui rend si difficile ACCÈS MTEMNIENNNE Le 26 juillet, à onze heures du soir, nous parvenons à une petite distance du cap Bismarck dont nous sépare cependant encore un champ de glace assez étendu sur lequel nous mouillons pour le restant de la nuit. Nous sommes par 76° 37 de Lat. N et 18° 33 de Long. W. Nous atterrissons ainsi deux degrés plus au nord qu'aucune autre expédition. Il est juste de considérer, toutefois, que la plupart de nos devanciers ne s'étaient pas proposé IO RELATION SUCCINCTE DU VOYAGE d'atteindre la côte à une latitude élevée ; que plusieurs, les Danois et le professeur Nathorst notamment, devaient, au contraire, se rendre dans des fiords situés au sud du 74° parallèle; mais il n’en est pas moins vrai que, pour arriver où nous étions parvenus, nous avions traversé la banquise aux abords du 76° parallèle ; et que, par nos sondages, nous avions déterminé une section bathymétrique à travers une zone de la Mer du Grünland réputée inaccessible. Cet itinéraire et cet atterrissage présentent donc un intérêt scientifique qui est la récompense de nos efforts. Le 27, après une longue série d'observations océanographiques, nous appareillons pour nous rapprocher de terre. Nous contournons peu à peu le champ (PI. IV) que nous avions abordé par le sud la nuit précédente et, inclinant notre route insensiblement au nord, nous arrivons à un îlot, l’ilot Maroussia, situé un peu au sud du cap Bismarck. Sur ce rocher qui, à petite distance, paraissait absolument dénudé, nous découvrons, dès nos premiers pas, une flore d’une étonnante vitalité, et la boîte de naturaliste de Koefoed ne tarde pas à se remplir de spécimens variés. Nous reconnaissons notamment le saule arctique (Sa/lix arctica Pall.) qui rampe au ras du sol et qui porte en ce moment ses fruits blancs et floconneux: puis un petit pissenlit (Taraxacum arcticum Dahlstedt), un pavot (Papaver radicatum Rottb.), etc. : il n’est pas si petite excavation qui ne soit garnie d’une touffe de verdure, qui n’abrite quelque fleurette jaune, bleue ou rouge. Partout, des œufs d’hirondelle de mer (Srerna macrura Naum.) se trouvent disposés, a même le sol, dans d’imperceptibles pochettes. Nous voyons également une quantité de jeunes sternes, à tous les stades de croissance, jalousement gardés par leurs parents. Nous trouvons aussi sur l’ilot Maroussia quelques nids d’eider (Somateria mollissima Lin.), des guillemots grylles (Uria grylle Lin.), des guillemots nains (Mergulus alle Lin.), du couvert de lièvre, des bois et des ossements de renne. Du point culminant (40 mètres environ), nous reconnaissons, à l’ouest du cap Bismarck, la Dove Bay encore toute couverte de glace d'hiver; à l’est, le champ que nous avons longé jusqu'ici laisse, entre lui et la glace côtière (/andice), un chenal prati- cable, rétréci sur une petite longueur seulement, en un goulet étroit fort encombré de glaces cassées ; au nord, on voit de l’eau libre. Si nous parvenons à franchir ce goulet, il nous sera donc possible de nous élever encore de quelques milles en latitude. Nous rallions le bord en hâte. Dans la navigation polaire, il faut profiter des circonstances favorables dès qu’elles se présentent, car il suffit parfois de quelques minutes pour rendre impraticable un passage qui était largement ouvert. Quelques tours d’hélice nous amènent devant ce goulet (PI. IV); après deux heures d'efforts et de patientes manœuvres, nous en atteignons l’autre extrémité; peut-être n’y serions-nous pas parvenus si une légère détente ne se fût produite fort à propos pour ouvrir un peu l’étau de glace dans lequel nous nous étions engagés. RELATION SUCCINCTE DU VOYAGE lol EE ———— Pendant la nuit, brume épaisse ; mais la mer, ou du moins ce que nous voyons, est relativement libre. Sous petite vapeur, très prudemment, nous faisons route au nord en serrant de près la glace côtière. 28 juillet. — À huit heures, nous sommes par 77° 05’ de Lat. N et 17° 50' de Long. W. — Nous avons dépassé de 4 milles la latitude du can élevé en 1870 par Koldewey et Payer sur la Terre du Roi Guillaume, c’est-à-dire le terme du aid qu'ils entreprirent, au printemps, sur la glace côtière et jusqu’au cap Bismarck. Mais, tandis que nos devanciers n'atteignirent ce point qu’après une marche ardue et pénible de 150 milles, commencée aux quartiers d’hivernage de la Germania et poursuivie, avec une admirable ténacité, durant vingt-deux jours d’un froid intense, nous étions, nous, par une température de deux degrés au-dessus de zéro, à bord d’un bon et solide bâtiment offrant un confort relatif. Alors que les explorateurs allemands, du point élevé auquel ils étaient parvenus, virent la glace côtière s'étendant à perte de vue dans l’est et que tout semblât autoriser leur prédiction qu’ «à moins de circonstances exceptionnelles, jamais aucun navire ne s’avancerait le long de cette côte », nous naviguions à petite distance de terre, et, pour le moment du moins, seule la brume nous interdisait un progrès plus rapide vers le nord ! . Nous ne voulons pas envisager l'éventualité, toujours probable, d’une brusque modification dans l’état de la banquise, et, sans nous arrêter à la pensée d’une retraite impossible, nous ne songeons qu'à profiter des circonstances si propices où nous sommes. Le temps reste bouché, il est vrai; mais, si épaisse que fût la brume dans les parties basses de l'atmosphère, il nous a généralement été donné — et c'était encore le cas actuellement — de voir le soleil aux heures où sa hauteur est favorable à la détermination du point. J'ajoute que, lorsque les glaces ne sont pas trop serrées, la brume est relativement clémente au navigateur polaire; elle constitue un véritable miroir où se reflète très exactement la topographie de la banquise : très blanche au- dessus de la glace, elle est grise ou noire sur les étendues d’eau plus ou moins consi- dérables. Aussi, le brouillard persistât-il et nous empêchät:1l de voir la terre, cette pointe au nord ne serait-elle pas inutile puisque nous effectuerions de fréquents sondages que nous pourrions reporter sur une carte vierge de toute indication. Nous avons par bâbord, un champ de glace d'hiver, uni et bas, fortement entamé par le dégel et qui semble tenir à la terre. À midi, nous sommes par 77° 20 de Lat. N et 18° 20 de Long. W. À quatre heures du soir, tandis que nous étions en panne pour une station océanographique, la brume se dissipe soudain et alors apparaît, non seulement dans l’ouest, comme nous devions nous y attendre, le massif grônlandais, mais encore dans le nord-est, une île ou un promontoire. Cette dernière découverte, si inattendue et se produisant ainsi en coup de théâtre, nous remplit de joie. 12 RELATION, SUCCINCTE DU: VOYAGE Nous nous dépêchons de faire route vers cette « côte inconnue » dont nous ne sommes éloignés que de 7 ou 8 milles. Quelques heures plus tard, nous débarquons sur cette «terre nouvelle », l’île de France, dont nous faisons une rapide reconnaissance. L'île de France est une ancienne moraine s’élevant en pente assez douce jusqu’à une altitude de 160 mètres; le versant sud, que nous gravissons sans peine, est presque entièrement dégagé, alors que l’intérieur et toute la partie nord sont recouverts d’une calotte de névé. Au sud-est, près du promontoire oriental auquel nous avons donné le nom de cap Philippe (77° 38 Lat. N et 17° 36 Long. W}), dévale un petit glacier local. Bien qu’il n’y ait sur cet amas de pierres que fort peu de terre végétale, on y remarque une flore plus abondante encore et plus variée que celle de l’ilot Maroussia. Koefoed y enrichit son herbier de 19 phanérogames, de 7 variétés de mousses, de 4 champignons et de 6 lichens. Nous rencontrons des lièvres blancs (Lepus variabihs Pall.) et beaucoup de couvert de lièvre, des crottes de renard et de lagopède ainsi que des empreintes de pattes d’oie. Mérite capture un lemming (Myodes lorquatus Pall.). Au point culminant, nous élevons un catrn sur lequel flottèrent, quelques instants, les couleurs françaises. En regagnant le bord, nous remarquons, à mi-côte, un petit édicule vermoulu qui nous intrigue beaucoup. Il n’y a, aux alentours, aucune trace de campement; du reste, le sol assez accidenté en cet endroit, n’aurait pas permis l’établissement de tentes; 1l ya donc lieu de croire, avec le professeur Nathorst, que c’est là un piège à renard plutôt qu'un foyer, comme nous l'avions tout d’abord supposé. En tout état de cause, ce minime vestige du passage de l’homme à cette latitude étaie d’un argument puissant l'hypothèse selon laquelle les tribus d'Eskimos qui, arrivées de l’archipel nord-américain, occupèrent la côte que nous avons visitée, auraient contourné l'extrémité septentrionale du Grôünland et procédé vers le sud par éreks successifs. Aussi bien, ces tribus jadis nomades sont-elles aujourd’hui sédentaires et rassemblées autour de l’établissement danois d’Angmagsalik (65° 36'.5 Lat. N et 37° 30 Long. W). À peine avions-nous rallié la Belgica, à une heure avancée de la nuit, qu'une brume opaque nous enveloppa de nouveau. 29 juillet. — Nous restons amarrés à la glace côtière, près de la pointe ouest de l’île (cap St-Jacques), dans l’attente d’une éclaircie. Le lieutenant et quelques hommes se rendent à terre pour édifier un nouveau cairn plus proche du promontoire oriental (Cap Philippe) que celui élevé hier. Ils y déposent un document préparé à bord et relatant notre découverte. La brume nous immobilise toute la journée, mais nous consacrons cette longue station forcée à une série d'observations océanographiques et de pêches de plankton. RELATION SUCCINCTE DU VOYAGE 13 Autour du navire, volent quelques sternes, des pagophiles (Pagophila eburnea Phipps), des pétrels (Fulmarus glacialis Lin.) et des goélands (Larus glaucus Brünn); de temps à autre, nous voyons un phoque barbu (PAoca barbata Fabr.). Pendant la nuit, de nombreux narvals (Monodon monoceros Lin.) sortent de dessous la glace d’hiver qui s'étend entre la côte grônlandaise et l’ile de France. Ils nagent vers le sud, par bandes de six ou sept. Jo juillet. — La brume est un peu moins dense et l’on discerne vaguement l’île. Nous appareillons donc, dans la matinée, pour ne pas perdre un temps précieux. Nous rangeons la terre à faible distance et, au compas, nous déterminons l’orien- tation de la côte sud de l'ile de France. À onze heures, nous parvenons au cap Philippe. Un champ de glace, très épais, y est accroché ; nous en serrons le bord oriental d'aussi près que nous le permettent les glaces qui flottent en marge et, peu à peu, nous perdons la terre de vue. Nous recon- naîtrons plus tard, par temps clair, que c'était la lisière de la Zandice que nous suivions ainsi. Nous sondons successivement, à des intervalles de deux heures et à des distances de 6 milles environ : 45 mètres, puis 290, 375, 395. Il semble, par conséquent, que nous nous soyons sensiblement éloignés du massif grôünlandais. Nous gouvernons au N 15° E; mais, à partir de onze heures du soir, le mur de glace que nous avons côtoyé depuis le matin, s’incurvant plus à l’est, nous devons gouverner au N 30 E. A minuit, nous sommes par 78° 16 de Lat. N et 16° 48° de Long. W. Nous nous trouvons alors à 167 milles au nord du point extrême atteint jusqu'ici sur un navire par une expédition scientifique (Germama, 75° 29', 27 juillet 1869). C'est tout ce qu'il nous sera donné de faire. Une éclaircie momentanée nous permet, en effet, de considérer la mer à une assez grande distance : nous la voyons si couverte de glace (drift ice), vers le nord, que nous devons bien, cette fois, nous résoudre à ne pas pousser plus loin dans cette direction. Sans doute, en forçant, pourrions-nous gagner encore quel- ques minutes en latitude, mais nous risquerions fort d’être bloqués et nous ne sommes pas préparés à courir les risques d’un hivernage. Nous voulons néanmoins profiter de notre position exceptionnelle pour tenter une pointe vers l’est et faire quelques sondages suivant la même latitude que ceux des 15 et 16 juillet. Sr juillet. — À minuit, la profondeur était de 470 mètres; à quatre heures du matin, 15 milles à l’est, elle n’est plus que de 220 mètres. À sept heures, la sonde touche fond à 100 mètres. Cela devient intéressant ! Malheureusement, la banquise est devenue plus compacte et il nous faut incliner la route au sud-est. A onze heures du matin, à 30 milles environ dans l’est de la station de minuit, le sondeur accuse une profondeur de 58 mètres seulement et la sonde à chambre rapporte quelques cailloux. Nous avons découvert un banc morainique : le Banc de la 14 RELATION SUCCINCTE DU. VOYAGE Belgica. Peut-être même sommes-nous à proximité d’une île, car nous voyons, à ce moment, deux corbeaux (Corvus corax Lin.) et. un morse (Trichechus rosmarus Lin.), animaux qui ne s’éloignent jamais beaucoup de terre. Nous sommes tenaillés par le désir d’élucider le passionnant problème qui se pose à nous; mais, cette fois encore, la raison nous commande de laisser à d’autres ce soin et cet honneur. Depuis huit heures, la brume s’est de nouveau abaissée sur nous; au nord et à l’est, les glaces sont agglomérées en masses abondantes, et c’est tout au plus s’il nous sera possible d'effectuer encore quelques sondages vers l’est-sud-est. La banquise est un peu plus praticable dans cette direction ; cependant, elle forme un tel dédale que c’est avec les plus grandes difficultés que, noyés dans la brume, nous nous y frayons un passage. Nous sondons encore 75, puis 115 et 200 mètres. Une observation d’angle horaire nous permet de fixer la longitude de ce dernier sondage : 13° 36 W. La latitude estimée est 78° o7. Nous sommes à 40 milles au large de la côte du Grônland, au milieu du grand blanc laissé sur la carte par les explorateurs précédents. Il serait téméraire de nous avancer plus loin; la banquise devient de moins en moins maniable et, d’autre part, il est urgent de regagner l’île de France dont nous n'avons pu encore fixer la position de façon quelque peu précise. Nous virons de bord. Nous sondons fréquemment encore pendant le restant de la journée. À onze heures du soir, le brouillard se lève un peu : dans l’ouest la /andice et la terre se projettent sur le ciel suivant deux strates superposées, l’iccblink tout blanc et le Zandblink blanc jaunâtre ; puis, de ce côté, le voile s’amincit encore et la terre elle-même apparait, très élevée, dans le lointain. Vers le large, des bancs de brume subsistent sur la glace; notre espoir d’en voir émerger la terre soupçonnée le matin reste déçu. 1 août. — La banquise étant plus navigable, nous inclinons notre route légère- ment vers le nord, afin de reconnaître la terre aussi haut que possible. Nous arrivons, à quatre heures, devant le mur de glace que nous avions longé l'avant-veille. C’est le bord de la Zandice : nous y mouillons pour relever les terres que nous avons en vue. Cette /andice forme un champ uni, recouvert d’une couche de neige molle dans laquelle nous enfonçons jusqu'aux genoux; elle émerge de 1 m. 50 à 2 mètres et son bord — dont l'orientation générale est le N 15° E — est festonné de brisures, de brèches peu profondes, produites par le choc des glaces flottantes que charrie le grand courant polaire. Il est rare qu’un morceau s’en détache par le seul effet du dégel (ou du moins, nous l'avons rarement constaté); 1l semble que cette landice demeure là éternellement. | Bergendahl et moi, nous nous disposions à prendre quelques angles, quand la brume opiniâtre vint encore nous envelopper. Heureusement, dans le courant de la journée, le soleil se montra parfois, et ‘nous pûmes au moins déterminer la position de cette station À (Voir PI. I). RELATION SUCCINCTE DU VOYAGE 15 Pendant la matinée, les glaces flottantes défilent le long de la landice, entraînées vers le nord par un courant de 275 mètres à l'heure (soit 0,15 mille); l'après-midi, elles dérivent, au contraire, vers le sud à la vitesse de 0,5 mille. Il faut donc admettre qu’il règne là des courants de flux et de reflux dont l’un annihile et sur- monte même un peu le courant polaire et dont l’autre vient, au contraire, en accélérer la vitesse. A 2 août. — À deux heures et demie du matin, soudainement, les parties basses des terres apparaissent, puis, peu à peu, le voile qui les recouvrait se soulève tout entier. La côte grônlandaise s'étale devant nous en un immense panorama de 80 à 90 milles de développement. Nous profitons de cette éclaircie, Mérite pour faire une minutieuse vue de côtes, Bergendahl et moi pour prendre force relèvements. Puis, à cinq heures, nous appareillons et procédons vers le sud, le long de la Zandice. Le temps est radieux, remarquablement serein; à quatre heures du soir, le thermomètre marque + 3°8, nous avons vraiment chaud. Nous faisons des stations aux points B, C et D où nous sondons respectivement 530, 400 et 260 mètres et d’où nous prenons les azimuts des points remarquables. Après avoir doublé le cap Philippe, à dix heures et demie du soir, nous allons encore nous amarrer le long de la glace côtière, près du cap Saint-Jacques (PI. VI). 3 août. — Par beau temps clair, déterminé la position du cap Saint-Jacques CMS OMEAr NES ronmLong,s W). De Ià encore, nous relevons de nombreux angles. Sur la plage, près du point d'observation, un de ces « cercles de tentes » (feltring) qui témoignent du passage d’Eskimos. Ramassé un crâne de bœuf musqué (Ovibos moschatus Zimm.) et un morceau de bois flotté. Vu aussi des corbeaux, un stercoraire parasite (Séercorarius cepphus Brünn.) et un bécasseau de mer (Tringa sp.). Pendant la matinée, un fort courant de sud amène du dnÿt, des glaces flottantes, contre le bord de la landice, et, avant que nous ayons eu le temps de larguer nos aussières, nous sommes complètement investis. Le gouvernail subit des heurts répétés, nous nous trouvons, durant plusieurs heures, dans une assez fàcheuse situation. L'après-midi, le vent s'établit du nord et peu à peu nous dérivons hors des glaces. Celles-ci ne tardent pas à s’en aller elles-mêmes au sud. 4 août. — Nous accostons encore la andice (PI. V). Le Duc d'Orléans et le Dr Récamier tentent, avec quelques hommes, d'atteindre, sur la glace côtière, le cap Amélie. Bien que la glace soit en pleine désagrégation, ils arrivent, malgré mille 16 RELATION SUCCINCTE DU VOYAGE obstacles, très près de terre (PI. VI). Mais la Zandice s’est détachée de la côte en ce point : il leur faudrait une embarcation pour gagner la terre ferme. Force leur est donc de battre en retraite. Trempés jusqu’à la ceinture, ils rentrent à bord après douze heures de marche éreintante dans une bouillie glacée, rapportant de ce raid l'impression que le cap Bismarck se trouve dans une grande île, Pendant cette journée, de nombreux narvals passent près du navire, se dirigeant par bandes de cinq ou six, au sud dans la matinée, au nord dans l’après-midi, c’est-à- dire, chaque fois, tête au courant. Dans la soirée, nous prenons encore quelques relèvements du point F d’où Mérite dessine une dernière vue de côtes. 5 août. — Débarqué un instant au fond d’une petite crique située à un mille au nord du cap Bismarck. Nous trouvons là les ruines d’un établissement d’Eskimos assez important (une douzaine de cercles de pierres et trois tombes) (PI. V). — Le long du rivage, stérilité complète, mais, à une petite hauteur, le sol est garni d’une flore assez variée; un peu à l’intérieur, s'étendent même de véritables pâturages où nous nous étonnons de n’apercevoir aucune trace de bœuf musqué. Nous reconnaissons, par contre, pendant notre rapide promenade, beaucoup de couvert de lièvre et de nombreux trous de lemming. Nous voyons aussi quelques bruants des neiges (Plectrophanes mivalis Lin.), des stercoraires, des sternes et des bécasseaux. 6 août. — En rangeant les îles Koldewey, nous constatons qu’elles sont deux et non trois, que la plus grande se prolonge jusqu’au cap Arendts, pointe basse d’origine morainique qui s'étend elle-même 7 à 8 milles plus au sud qu’elle n’est figurée sur la carte allemande. Le chenal qui sépare ces îles de la côte grünlandaise est encore entièrement recouvert de glace d'hiver... Les glaces flottantes sont agglomérées en masses compactes au nord et à l’est de l'ile Shannon à laquelle elles nous obligent de donner «un bon tour ». Plus bas, elles nous empêchent de nous approcher du fiord François-Joseph; la saison est, du reste, très avancée, les nuits deviennent froides et, par moments, la mer se couvre d’une couche de « jeune glace » : il est temps de gagner la mer libre. 12 août. — Pour la première fois depuis notre départ; nous voyons le soleil disparaître quelques instants sous l’horizon. Nous naviguons toujours au sud dans une banquise parfois très maniable, souvent compacte; nous sommes le plus généralement enveloppés d’une brume opaque. RELAMION. SUICCINCTE DUR VOYAGE 17 PERRET TON NAIONOnSeArrliest:t Les 17,0 parmyomssmde Ibati N° et 15° 22° de Long. W, nous sentons la houle; il vente frais du sud-est et les glaces se massent en belts épais. La brume, toujours très dense, nous empêche de nous faire une idée de la topographie de la banquise, même à petite distance, et 1l nous est impossible de choisir avec discernement la route qui nous en fera sortir le plus aisément. Le 18, à deux heures du soir, nous arrivons devant un belf très compact que la houle soulève en de longues ondulations et contre lequel on entend briser la mer. Nous y pénétrons à grand’peine... la brise mollit et une légère détente se produit. Ces blocs de glace, lavés par les flots, dépourvus par les lames et par le dégel de leurs parties friables, sont durs comme du verre, et c’est avec d’infinies précautions qu'il faut, tout en s’efforçant d'engager le navire entre eux, garantir de leur atteinte le gouvernail et l’hélice. Il nous faut six heures d'efforts pour franchir ce belf qui n'avait pas 400 mètres de largeur... | RME NUS ON MD TOME ONTEMLATEN Meth 40 27 de Lons.MW/nous sommes enfin en mer libre. Le 21 août nous doublions le cap Nord (d'Islande) et le lendemain, dans la: soirée, nous jetions l’ancre en rade de Reykiavik. Après un court séjour en Islande nous fimes voile vers la mer du Nord. Enfin, le 12 septembre nous arrivions à Ostende. Il semble que la grande banquise qui, s’écoulant du Bassin polaire, dérive le long de la côte orientale du Grünland, ait présenté pendant l'été 1905 des conditions de pénétrabilité assez exceptionnelles. Nos observations personnelles sont corroborées, à cet égard, par celles des phoquiers norvégiens. En mai et juin, on constatait que la lisière des glaces se trouvait sensiblement plus à l’est que de coutume; par une conséquence naturelle, en même temps qu’elle occupait plus d'espace, la banquise était aussi moins compacte que les années précé- dentes. Dès la fin du mois de mai, le « jagt » Excelsior, de Tromsô, trouvait les glaces très disséminées au large de la lisière proprement dite et, par environ 75° 30° de latitude, 1l parvenait à pénétrer jusqu'à 120 milles à l’intérieur de ce belt. [à] I8 RELATION" SUCCINCTE DU VOYAGE Les jagts Süsirene et Severn franchissaient la banquise, dans la première quinzaine de juillet, entre les 73° et 75° parallèles, et trouvaient, de l'ile Shannon au cap Bismarck, un chenal libre de 4 milles de largeur. Comme nous l’avons dit plus haut, nous avons traversé nous-mêmes cette ban- quise à une latitude plus élevée qu'aucune expédition précédente et, après notre atter- rissage par 76° 40° de Lat., nous longeâmes la /andice vers le nord jusqu'à 78° 16’ de Lat.; puis nous poussèmes encore une pointe vers l’est qui fut plus contrariée par la brume que par les glaces elles-mêmes. On ne saurait toutefois inférer de tout cela que nous nous fussions trouvés dans la mer du Grünland à point nommé pour profiter de circonstances uniques qui ne se seraient jamais produites et qui ne se représenteront plus jamais. Le fait est que si cette mer fut très fréquentée autrefois par les baleiniers, on ne possède aucune donnée précise sur les limites de la zone où ils purent s’aventurer et que, parmi les expéditions du xix® siècle, celle du Griper (Clavering et Sabine) paraît être la seule qui ait essayé, sans y parvenir d’ailleurs, de pénétrer dans les glaces au-dessus du 75° parallèle. Ces expéditions avaient du reste pour objectif l’explo- ration des parties méridionales de la côte Est-Grünlandaise et, comme elles procédaient directement de ports européens, elles n'avaient aucune raison de s'engager dans la banquise en dehors et au delà des limites qu'on assigne généralement à la « grande baie » des baleiniers, c’est-à-dire au delà du 74° degré de latitude. Nous, au contraire, nous procédions du nord, nous désirions atterrir à la côte grünlandaise aussi haut que possible en jalonnant notre route de sondages nouveaux et il est juste de remarquer, en outre, que nous disposions du puissant concours de la vapeur, ce qui n’était pas le cas pour le capitaine Clavering. Enfin, il faut remarquer que si les jagts de Tromsô et d’'Hammerfest ne se sont pas aventurés, précédemment, au delà de l'ile Shannon, ce n'est guère que depuis peu que ces petits bâtiments fréquentent la banquise grünlandaise. Nous croyons, quant à nous, que dans certaines circonstances, et notamment, lorsqu’au printemps les vents des parties nord et ouest ont prédominé, la zone de pénétration et de navigabilité de cette banquise doit s'étendre quelquefois, encore qu’exceptionnellement, du 72° au 76° parallèle et qu’elle peut même, à la fin de l'été, s'élargir encore davantage vers le nord. Enfin, la masse totale des glaces expulsées annuellement du Bassin polaire étant vraisemblablement à peu près constante, il nous paraît évident que, plus les limites de la banquise se portent à l’est, plus les glaces doivent former de passes et de chenaux navigables; dès lors, si l’on rencontre la lisière fort à l'est, on peut s'attendre à trouver la banquise très « ouverte ». Lorsqu'on navigue dans les glaces, on ne peut gouverner longtemps à un cap déterminé. La route du navire présente une succession de zigzags et 1l n'est pas RELATION SUCCINCTE DU VOYAGE 19 possible, quelque soin qu’on y mette, d'obtenir un point estimé qui, par sa compa- raison avec le point observé, donnerait exactement et la direction et la vitesse de la dérive due au courant. Par contre, au cours de nos stations océanographiques, l’inclinaison du fil de sonde nous a permis de constater le plus ou moins d'intensité et, d’une façon approximative, la direction du courant polaire. Nous avons observé également que si ce courant porte généralement au SSW vrai, sa direction et sa vitesse peuvent être modifiées par le vent. Voici quelques exemples Le navire étant chaque fois amarré à une grande dalle de glace, l’inclinaison du fil indiquait PÉMSNUIE RTE ent NM une dénrve au ss Morte : PORORUNREN EE ENS EME Une dÉrNea nos We faible; Le 17 juillet, avec vent S 3 une dérive nulle d’abord; puis, le vent du sud ayant molli, une dérive au SSW faible; RME enENNENZ Mn dénre an SSWMEeSt. forte ; Le 22 juillet, avec vent WSW 4, dérive à l'ESE assez forte; PR EMI RATE OVER dérive nulle. Nous avons observé aussi, et ce doit être là une des causes de l'existence de cette zone de moindre compacité dans laquelle pénétraient les baleiniers du xvrr siècle et qu'ils désignaient sous le nom de « baie du Nord », nous avons observé, disons- nous, que le courant polaire est plus rapide au bord oriental de la banquise qu’il ne l’est le long de la côte grünlandaise. A la lisière, ce courant peut avoir, par vent faible de la partie Nord, une vitesse de 0.5 mille par heure, tandis qu'au cap Philippe sa vitesse propre, déduction faite du courant de marée, n’est que de la moitié à peine. Nous avons dit, au cours de la relation qui précède, que, se trouvant par TyOUdeMEat NN, sur la. Lerre du roi. Guillaume, et à une altitude de 300 mètres, Koldewey et Payer virent la glace côtière s'étendre vers l’est à perte de vue, c’est-à-dire à ‘plus de 32 milles, et qu’ils en avaient déduit que des circonstances exceptionnelles pourraient seules permettre à un navire d'atteindre à cette latitude le long de la côte. Nous croyons qu’ils étaient mal fondés à exprimer une opinion aussi catégorique, car c’est le 15 avril, c'est-à-dire au début du printemps, qu’ils furent amenés à cette conclusion. Nous croyons même qu’en été la glace côtière ne doit subsister que bien rarement à l’est d’une ligne qui relierait le cap Bismarck au cap Philippe, parce qu'une fois que le dégel à amolli la /Zandice, elle ne peut résister longtemps au choc des champs de glace qui la longent, charriés par le courant polaire. Nous avons reconnu, néanmoins, que cette glace côtière se présente sous un aspect tout différent suivant 20 RELATION SUCCINCTE DU VOYAGE qu'on l’examine au nord ou au sud du cap Philippe. Au nord, elle atteint une grande épaisseur et émerge de plus d’un mètre; elle semble ne devoir jamais se détacher entièrement de la côte; au sud, elle est annuelle, c’est de la glace d'hiver (winterice) que le dégel corrode fortement (PI. V) et dont une grande partie se réduit sur place, tandis que le restant s’en va à la dérive avec la glace polaire. Le 27 juillet, il n’y avait, à l'est du cap Bismarck, qu'une bande étroite de landice ; le 5 août, ce promontoire était entièrement dégagé du côté du large. Jusque par 78 16’ de Lat. N, régnait, entre la glace côtière et la banquise propre- ment dite, un chenal de plusieurs milles de largeur, très navigable... Si les mouvements généraux ou réguliers des glaces flottantes de la Mer du Grünland nous sont dès longtemps connus, il n’en va pas de même de leurs mouve- ments irréguliers qui dépendent non seulement des courants atmosphériques, mais encore, on le conçoit, des courants océaniques. Il est certain que, du plus ou moins d’inflexion vers l’ouest de la branche du Gulfstream qui se dirige vers le nord, le long de la côte occidentale du Spitsbergen, doit dépendre, dans une large mesure, le plus ou moins de largeur de la banquise. Or, si les courants marins ont un certain caractère de permanence que n’ont pas, dans la région considérée, les courants aériens, ils ne restent pas, cependant, confinés dans des limites invariables. On ne saurait pas, par conséquent, dans l’état actuel de la météorologie et de l’océanographie, prévoir ce que sera à un moment donné la topographie de détail de la banquise. Tout ce qu’on sait c’est que, si telles ou telles circonstances atmosphériques ou océanographiques se produisent, la banquise présentera telle ou telle particularité. Un graphique relatif à la configuration de la banquise à tel ou tel moment ne saurait donc servir de guide aux navigateurs qui, dans lavenir, voudraient explorer la même région. Nous avons pensé, néanmoins, qu'il ne serait pas sans intérêt de fixer sur la carte de notre itinéraire (voir fin de ce volume) l'allure générale des glaces parmi lesquelles nous avons navigué. Mais, comme rien n’est plus mobile que les glaces flottantes, comme non seulement d’un jour au suivant, mais encore d’un moment à l’autre, les dalles et les champs de glace qui composent la banquise changent de position et même de forme, nous avons cru, pour arriver à un certain degré de fidélité, devoir diviser la période pendant laquelle nous avons séjourné dans cette banquise. Le trait ABC limite, par le sud et par l’ouest, la région que nous avons explorée du 9 au 26 juillet; le trait CBD limite, par le sud et l’est, celle que nous avons reconnue du 26 juillet au 9 août, et enfin, la ligne DB limite au nord la partie de la banquise que nous avons parcourue après le 9 août. RELATION. SUICCINCTE DU VOYAGE 21 Quant au trait interrompu blanc qui indique la limite orientale approximative de la banquise en juillet, entre 7o et 75° de Lat. N, il est emprunté à la feuille de juillet 1905 du recueil des cartes des glaces publiées annuellement par l’Institut météoro- logique de Copenhague. Quarante jours se sont écoulés entre le moment où nous primes contact avec la banquise, le o juillet, par 80° 20 de Lat. N et 5° 40 de Long. E et celui où nous en sortimes, le 18 août, par 7o° 26' de Lat. N et 14° 27 de Long. W. Nous avons ‘noté, pendant cette période, 482 heures de brume plus ou moins intense, c’est-à-dire dans la proportion de un jour sur deux. C’est pendant nos traversées de la banquise, du 21 au 27 juillet et du 15 au 18 août, que la brume a atteint son maximum de fréquence. Le temps serein a été l'exception; en fait il n’a régné, de façon un peu durable, que leMlons «de la côte. Du 22 juillet au 8 août, la température est restée constamment positive, bien qu’elle fût souvent voisine de o. La plus basse température observée pendant notre séjour dans les glaces est — 304 (16 juillet, à 4 heures du matin, et 9 août, à 2 heures du matin); les plus hautes températures constatées sont + 702, le 27 juillet, à 2 heures Ho CTI ONE LS theures dummeatn. L'état hygrométrique a généralement été voisin de la saturation. Duc DORLEANS.— CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQU PL. À CHourbon ….C.Bergendahl Pic LEDEPARIS| O % Grlaché® SD 3 - ‘ [m| SC Mrite ge ge #: C Duc dès FAN Ÿc écamier \2 o Ÿ Ré LOT DE ROSIO à} AT CMarie LES HOLDENEY DÉCOUVERTES DE L EXPÉDITION. NORMES URI AC ART E Notre reconnaissance de la côte orientale du Grünland au delà du 77° parallèle dut s'effectuer trop rapidement et fut à la fois trop contrariée par la brume et par de déroutants effets de mirage pour que le croquis (PI. I) que nous en avons dressé réponde de façon satisfaisante aux contours et au relief de cette partie de la terre grünlandaise. On ne devra y voir, par conséquent, qu’une simple approximation. Nous avons représenté sur ce croquis ce que nous avons vu, de très loin parfois, et non vraisemblablement tout ce qui existe en réalité ; 1l est donc probable qu’il sera profondément modifié par l’Expédition danoise de M. Mylius Erichsen qui complète en ce moment, avec tout le soin et en prenant tout le temps que comporte un tel travail, le levé topographique de la côte nord-est grônlandaise. Les points remarquables dont nous avons fait des caps sont-ils réellement des saillies de la côte elle-même ou marquent-ils simplement les extrémités de parties élevées et d’arrière-plan, émergeant seules de notre horizon visuel; les blancs qui les séparent sont-ils des fiords ou des vallées ? Nous ne nous hasardons pas à trancher ces questions. Le cap Bourbon qui se présentait à nous sous les apparences d’une île n’a pu être relevé que de Ia station À, et encore n'était-il visible que du nid de pie. Le cap Bergendahl est également porté sur la carte à l’aide d’un seul azimut et de la distance estimée au jugé. Les autres points saillants de notre croquis résultent de l'intersection de deux oumplusieutrs relèvements au compas, pris des stations À, B, C, D, E et F. Les coordonnées des stations À et E furent déterminées astronomiquement, par des observations, à l’horizon artificiel, de hauteurs méridiennes et d’angles horaires du soleil. Celles des stations B et D n'ont été fixées que par le transport de la latitude et une seule droite de hauteur; au point C, la latitude seule fut déterminée. Quant à la position de la station F, qui eut lieu à 11 heures du soir, elle est simplement estimée ; cette station n'était du reste pas très éloignée du point où nous avions embossé pendant la journée (4 août) et dont les coordonnées avaient été déterminées astronomiquement. 24. N'ODEMSURMIPAMOCNRMNIE Ce n’est qu'aux stations D, E et F que nous nous sommes trouvés suffisamment près des terres pour les discerner avec quelque netteté; aux stations A, B et C nous étions à 20 milles de distance des parties les moins éloignées. Aussi, c’est tout au plus si nous pouvons conjecturer, tant par ce que nous avons vu que par analogie avec ce qui existe au sud du 77° parallèle, qu'entre celui-ci et le 70°, la côte orientale du Grünland est découpée par des fiords profonds dont plusieurs, sans doute, communiquent entre eux loin à l’intérieur des terres. Ces terres sont recouvertes d’une immense nappe de glace, l'vlandsis, sur laquelle les escarpements rocheux font autant de taches noires. S'il se trouve peut-être quelques glaciers dans les ravins, il ne semble pas qu'aucun s'écoule jusqu’à la mer. J'en excepte, bien entendu, le glacier local qui dévale de la côte sud-est de l’île de France. Nous avons rencontré, un peu au large de cette ile, deux ou trois blocs de glace assez volumineux qui, sans doute, provenaient de cet appareil ; mais, pendant tout notre séjour dans la mer du Grünland, nous n'avons pas vu un seul véritable sceberg. | La déclinaison magnétique observée au cap Saint-Jacques sur un compas de Lord Kelvin transporté à terre était, le 3 août 1905, de 37° NW. Préoccupés avant tout de la sécurité du navire et constamment absorbés par les incessantes manœuvres que nécessite le séjour parmi les glaces flottantes nous avons dù négliger l’observation attentive des manifestations du phénomène des marées le long de ces côtes. Nous avons pu constater, néanmoins, tandis que la Belgica était amarrée à la landice, qu’au nord du cap Bismarck règnent des courants dont lalternancemestnettes ñent caractérisée, courants dont l’un porte au Nord et l’autre au Sud (voir page 15). Ce sont donc, évidemment, des courants de flux et de reflux. D’après ce que nous avons observé par temps calme, au nord du cap Philippe, la vitesse propre du courant polaire dans ces parages serait d'environ 0.2 mille par heure et celle des courants de marée d'environ 0.3 mille. Are GE REA CREES 2270) do) 229710) P PA À 281007 03% A UC D'ORLÉANS — CITANT | Lfucys nine Paie di in tie ARR de 5) nn #1 is N ; qu WA ( Dana LA M ne ul di É ae SG hi, NA RLÉ\NS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE FE VUES DE LA CÔTE N-E DU GRÔNLAND DE THON ANT OÙ LAT. | PL. II Cap Louise Cp Label GPA d Fan Ceres Cap PSMand. Pic de Gertache Cap Foëfoed. 1 Grp Bergendahl Cap Bourbor AT 6 mean a ILE DE PARIS TERRE DU DUC D'ORLÉANS, VUE DE À ' | (üp Due des Abruzzes a mn de TERRE DU Duc D'ORLÉANS, VUE DE C D Gr Philippe ; «Cap Mon(pensier SERRES ns ILE DE FRANCE, VUE DE D ë Si Ÿ SN = £ Q = & Cap Récamier (y Amete Fond d'Orlerns | {À Gun Merie \ FRERE : re £ FRET TERRE DU DUC D'ORLÉANS, VUE DE E ILOT DEL ROS:0 É EssiNs DÜépouarD MÉRITE TERRE DU DUC D'ORLÉANS, VUE DE EF DESSsiNs D'ÉDOUARD 1 on LES Duc D'ORLÉANS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE 1.7 JU L’ « ISKANT », par 80° 05’ Lat. N ct 2052" Long. E (10 JUILLET À Mipi) 3 JE FOUR INIBET MINIME LAC Brornre (14 JUILLET) Ar Mae arr en taniane 5 CU 1 . Duc D'ORLÉANS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE 121, MEN VUE VERS LE SW JUILLET A MIDI — STATION 362 (760 37! Lat. N — 18022! Long. W) ASPECT DE LA BANQUISE PRÈS DU CAP BISMARCK (27 JUILLET A 6 H. DU SOIR) Duc D'ORLÉANS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE VESTIGES D ETABLISSEMENT ESKIMO (Car BISMARCK) GLACE COTIÈRE AU NORD DU CAP BISMARCK par 70229 Lat. N et 180 (4 AOUT) 2 5 1" Long. W rev I ÊIE RE OCÉANOGRAPHIQUE SI Duc D'ORLÉANS — Cxrol ATANY AVI (Znov + na arvx) € NA SHHd ‘S NVTTHO.( HE rm 6277720 (os nd HddI °H II UHd dv) @) LNOV ©) ANG ANG AAUAL Al Duc D'ORLÉANS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE PL TI Len NN à [- NE À. TERRE DU CAP BISMARCK S S LS STRESS & PARTIE DE LA COTE EST DE LA GRANDE ILE KOLDEWEY (7 AOUT, A 9 H. DU MATIN) EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD COORDONNÉS PAR À. DE GERLACHE Nous publions, dans les tableaux ci-après, des extraits du journal de bord tenu durant la campagne de 1905. On y trouvera, pour la fin de chaque quart de quatre heures : les coordonnées géographiques, l’état atmosphérique, l’état de la mer, des observations sur les glaces, l’indication des mouvements et stations du navire et, enfin, a nomenclature des animaux supérieurs rencontrés. Les coordonnées suivies d’un astérique résultent soit de relèvements d’objets terrestres, soit d'observations astronomiques (1). Les longitudes sont comptées à partir du méridien de Greenwich. Les observations météorologiques, faites avec tout le soin possible par MM. Ber- gendahl et Andreassen et par moi-même, ont été consignées au journal de bord toutes les deux heures depuis notre départ de Tromsô jusqu’à notre arrivée à Reykiavik. Elles ont porté sur la direction et la force du vent, la pression atmosphérique, la température et l’état hygrométrique de l'air, la forme des nuages et la nébulosité, les hydrométéores. Ces observations ont été communiquées à l’Institut météorologique de Copenhague qui, par sa situation et ses relations, nous a paru le plus apte à en tirer parti et où elles furent, en effet, coordonnées avec les observations de même nature recueillies dans des stations permanentes de Scandinavie, d'Islande et du Grünland, ainsi qu'avec celles communiquées par d’autres navires. Elles ont permis ainsi à M. Dan la Cour, chef du service du temps de cet établissement, de dresser la série de cartes synoptiques qu’on trouvera plus loin. La direction du vent, observée au compas, a été corrigée de la variation; sa force a été, ou bien estimée et notée suivant l'échelle de Beaufort (o à 12), ou bien (1) Faites le plus généralement à l'horizon artificiel, sur la glace, par le lieutenant Bergendahl, chargé du service des montres. 20 EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD \ mesurée à l’aide d’un anémomètre de Robinson et exprimée, dans ce cas, en mètres par seconde. La pression atmosphérique — réduite, dans les tableaux qui suivent, à o° centi- grade — a été observée sur un baromètre marin construit par la maison Alvergniat- Chabaud et contrôlé au Bureau central. météorologique de France. Cet instrument était placé dans la chambre de veille, à environ 2"50 au-dessus de la surface de la mer. La température et l’état hygrométrique de l'air ont été observés, tantôt à l’aide d'un psychomètre ordinaire installé dans un abri à l'endroit le mieux exposé, tantôt à l’aide d’un psychomètre à aspiration d’Assmann. Les thermomètres à échelle centigrade composant ces instruments provenaient de la maison Fuess et avaient été contrôlés à Charlottenburg. La forme des nuages observés a été désignée suivant la classification adoptée dans l’Atlas international des nuages publié par le Comité météorologique international. Les lettres H, Z, N, S, E ou W qui précèdent la désignation de certains nuages indiquent que ceux-ci se trouvaient à l'horizon ou dans la partie zénithale, ou bien encore au nord, au sud, à l’est ou à l’ouest du ciel. La nébulosité, évaluée à l’estime, est notée, suivant l'usage, de o à to. Pour la notation des hydrométéores nous avons employé les signes conventionnels suivants, les seuls dont nous ayons eu à faire usage @ pluie, © Dbruine, *X neige, A erésil, = brouillard, © brouillard sec, \ givre. Les chiffres (1 à 3) qui accompagnent, sous forme d’exposants, certains de ces signes, expriment l'intensité du phénomène. Le mouvement de la mer, indiqué par la direction vraie des lames ou de la houle, est estimé suivant une échelle à ro degrés. Les autres colonnes ne demandent aucun commentaire. On trouvera d’autre part une liste des animaux supérieurs que nous avons observés au cours du voyage. Nous noterons simplement ici que le trait qui souligne parfois les noms de certaines espèces indique qu’un grand nombre d'individus a été observé. EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD OISEAUX ET MAMMIFÈRES OBSERVÉS Plectrophanes nivalis (Lin.). Corvus corax Lin. Lagopus [mutus ?° (Montin.)| Nyctea scandiaca Lin. DRE ES DE NE CE FO Phalaropus fulicarius Lin. Numenius phæopus (Lin.) Branta bernicla (Lin.) Somateria mollissima (Lin.). Mergus albellus (Lin.) Sula bassana (Lin.) Sterna macrura Naum Larus marinus Lin. — glaucus Brünn = Jeucopterus: Faber Pagophila eburnea (Phipps). Rissa tridactyla (Lin.) Stercorarius cepphus (Brünn) . — parasiticus Lin. Fulmarus glacialis (Lin.) Alca torda Lin. Mergulus alle (Lin. Cia rouen) nd oryadientlan): Fratercula arctica (Lin.). Trichechus rosmarus Lin. . Cystophora cristata (Erxl.). Phoca barbata Müll — yvitulina Lin. — fœtida Fabr. : Pagophilus groenlandica Müll Monodon monoceros Lin. Balænoptera sibbaldii Gray. Ursus maritimus Lin. Ovibos moschatus (Zimm.) . Rangifer tarandus Lin. . Canis lagopus (Lin.) . Lepus variabilis Pall. Myodes torquatus (Pall). . OISEAUX Bruant des neiges. Grand corbeau. Lagopède. Harfang. Bécasseau. Phalarope. Courlis corlieu. Oïie bernache. Eider. Harle piette. Fou blanc. Sterne arctique. Mouette à manteau noir. — glauque. Goéland Bourgmestre. — leucoptère, blanche. — tridactyle, Stercoraire parasite. — à longue queue. Pétrel glacial. Pingouin torda. Mergule. Guillemot nain. Guillemot troile. — grylle. Macareux moine. MAMMIFÈRES MARINS Morse, Phoque à capuchon. — barbu. — commun. == puant. — à croissant. Narval. Grand baleinoptère ou rorqual de Sibbald. MAMMIFÈRES TERRESTRES Ours polaire. Bœuf musqué. Renne. Renard blanc. Lièvrè polaire. Lemming. 27 28 EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD TEMPS LIEU ATMOSPHÈRE Ne. Pression Hum. EME Date Hre Lat. N Long. Localité Temp. Direction |Force | Vit. atm. DAC Forme N 1905 4 juin 4 MONS ROSE Kvaenengen Fiord NNE 3 | 4 Rol-3 4.2 Cu 8 OT 2OSA Océan Glacial N AME5 152.8 3.9 CES NN Midi 700 35/* 200 28/* id. N 3 © 754.4 4.5 89 CS Cu 1 700 47 200 23% id. NNE Lili LT 155.7 4.0 17 NS 8 700 59! 200 06' id. N 3 756.6 2.4 84 S-Cu | 1] Minuit Tao 190 50/ id. NNW 3 751.5 2.0 87 Cu-N ] 5 juin 1 710 24/ 190 4$'E Océan Glacial N 5 158.2 Ce) 82 SN ) 8 FAo35! 190 40/ id. NNE 4 158.9 2.6 81 SN Cr Midi 710 51% 19045! id. NNE 3 760.3 2.6 82 S-Cu . Cu 4 120 07 190 10! id. NE 4 760.3 2.6 15 5 » Cu 8 7R0 21! 180 24! id. N 4 | 760.5 1.4 88 S-Cu Minuit 720 31! 180 35/ id. N 1 160.5 1.4 90 S-Cu 6 juin 4 720 53! 180 35! E Océan Glacial NE 3 760.5 0.9 95 SC 8 730 10' 180 28/ id. N 3 761.1 1.2 95 Cu UNE NREN Midi 789 25/ 18° 00/ id. NNE 4 161.9 1.3 95 S-Cu { 130 36' 160 52! id. N 2 762.1 1,2 93 CES Cu 8 78053! 160 42 id. NNE 1 762.6 1.0 80 |E: Cu W7:S-Cul Minuit 740 14 160 42! id. — 0 162.5 1.5 79 S-Cu 7 juin 4 740 34! 160 42/E Océan Glacial SW 1 762.1 2.6 75 S 8 740 54! 160 30 id. N 3 162.1 0.3 | 100 SN EN Midi 750 14! 16° 30! id. — 0 162.8 1.6 |. 62 S-Cu 4 750 33! 150 56/ id. N 1 162.8 1.0 90 SMEU 8 750 47/ 150 28! id. — 0 162.3 0.3 91 S Minuit 750 55! 140 58! id. W 3 761.4 l 83 S-Cu GLACES FE dt of Aperçu glaces au NE. Driftice à 400 m. à l'E. Pack de petites dalles et glaces cassées, le long de la côte du Spitsbergen. EXMRAITS DUL JOURNAL DE BORD MOUVEMENTS OBSERVATIONS DIVERSES 8 h. Passé Helnaes (Lügü). Grains avec un peu de grêle. Grains avec neige et un peu de grêle. Grains avec grêle. id. id. id. Grains. “Gl,, id. 9 h. Station L.—10 h. Station 2. 11 h. Reconnu l'ile aux Ours (Beeren I.) au N 600 E. De 1 h. 30 à 3 h. 45, traversé une langue de drift-ice. De G h. à 10 h. 40, traversé un grand banc de glace. 29 ANIMAUX RENCONTRÉS Pas noté. Larus leucopterus, Stercorarius cepphus, Fulmarus glacialis. id. id. id. id. id. Rissa tridactyla, Fulmarus glacialis, Uria troile. id. id. id. \ Un bécasseau se pose à bord. Uria troile. Numenius phœopus, Lavus leuc., Fulmarus gl., Uria troile, 1 Fra- tercula arctica. Le bécasseau quitte le bord. 2? Sferna macrura. Uria troile. — 1 Pagophilus grünlandica. 1 Tringa sp., Uria troile. 2 Sterna macrura, Mergulus alle. — Phoca sp. Sterna macrura, Lavus glaucus, Uria grylle. — Phoca sp. Fulmarus gl., Mergulus alle, Uria troile, LU. grylle. — Phoca sp. 30 EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD — TEMPS LIEU ATMOSPHÈRE Ne Pression Hum. Hana Date Hre Lat..N Long. Localité emp. Direction |Force| Vit. atm. 12 (Ca Forme 1905 8 juin 4 76° 05! 14 46 E Océan Glacial SE 3 1597 OL) 83 S 8 76° 19’ 14080! Côte W du Spitsbergen N 2 158.4 3.0 | 89 SO Midi 760 39/* 140 26' id. ENE 2 159.0 J0 |} Ce S-Cu "Cu 4 760 59/* 140 30/* id. ENE 3 159,6 1:21 68 S Ci 8 HARONTATE 130 52/ id. SE 1 759.9 1.0 | 9] S-Cu Minuit 710 36! 13° 36/ id. SSE 4 759.3 0.6 | 94 S S-Cu 9 juin 4 0581 13 1l'E | Côte W du Spitsbergen S 5 751.8 0.2 |. 98 S 8 780 08/ 12010! id. SSE 6 755.6 OA 0 S Midi 780 20! 100 45/ id. SSE 6 153.3 1224 Or) N 4 780 35/ 900! id. SSE î 149.9 2.4 | 94 N 8 78053! 70 46! id. S 8 746.4 3/01 97 N Minuit 106! 6° 42/ id. SSW 6 744.5 22512 Ci-Cu 10 juin 4 790 23! 63l'E Océan Glacial S 1 742.1 1,8 | GX N 8 11998110 60 24' id. SSE 9 740.0 Ii Si S Midi 790 4]! 60 31! id. SSE 7 740.1 LIN 7 N 4 19P 58! 70 30! id. SSE “ 740.0 JR EN SG SENS-Cu 8 809 00! 90 25! id. SSE “ 741.2 OROSIOTT S Minuit TOO Jo2/* | Atterrage SE 8 740.6 1.2) S-Cu NW du Spitsbergen 11 juin 4 T0) La MOST) Spitsbergen SSW 5 739.9 LOI OT NS d Fair Haven 8 » > id. S ? 739.3 CAO MNOS N Midi » > id. S 2 739.7 0.9| 88 NS 4 » » id.» — 0 740.7 — ON OS N S-Cu 8 » » id. N 2 742.0 — 0.4! &5: N S-Cu Minuit » > id. — 0 743.4 — 0.4! 97 N S-Cu GLPACES Glaces le long de la côte jusque Horn Sound. Bell Souzxd couvert de glace. rot L QAR | RAS ne ne D MF EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD MOUVEMENTS OBSERVATIONS DIVERSES Au large de Bell Sound. Un peu de bois flotté. Mis à la cape; filé de l'huile. A la cape. Station 3. Remis en route. Procédé vers la terre. ile Grains violents avec neige. 10h. Aperçu terre au SE. 3 h. 30. Mouillé entre Vogel- sang et Cioven Cliff. 2h. 45. Débarqué sur Vogel- sang. Sur la grève : un peu de bois flotté. 1 Sr ANIMAUX RENCONTRÉS Mergulus alle. Fulmarus glacialis, Mergulus alle, Uria troile. — Phoca sp. 2 Uria grylle, 1 Fratercula arctica. 4 Somateria moll., Larus glaucus, Fulmarus gl., Mergulus alle, Uria troile. 2 Sterna macrura, Rissa tridactyla, 1 Fratercula arctica. Fulmarus glacialis, Uria troile. Mergulus alle, id. Fulmarus glacialis, Mergulus alle, Uria troile. Rissa tridactyla, Fulmarus el, Mergulus alle, 1 Uria grylle. Fulmarus glacialis, Mergulus alle, 1 Uria grylle. 3 Rissa tridactyla, Fulmarus glacialis, Mergulus alle. Rissa tridactyla, Fulmarus glacialis, Mergulus alle. Mergulus alle, Uria grylle. — ———— Larus leucopterus, Mergulus alle, Uria grylle. A terre et dans l'air : Plectrophanes niv.; eïders couvant, Larus glaucus, Stercorarius cepphus, Mergulus alle. 32 EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD TEMPS LIEU ATMOSPHÈRE RE Pression Hum. CSN Date Hre Lat. N Long. Localité Temp. Direction |Force| Vit. atm. joe Co Forme 1905 12 juin 4 790 51'* DOG ER Fair Haven ESE 3 743.4 0.4| 90 .N 8 » > id. SSW 4 743.1 0.4! 90 N Midi » » id. SSE 2 744.4 — 0.4] 98 N 4 » » id. ENE |2 0 SE ENS N ( 8 » » il, ESE 6 748.6 — 0.3 83 N Minuit » » id. NNE | 2 ToAALA MEN CAR IeSE SNS-Qu 13 juin 4 190 5]/* OST Fair Haven Variable | 2-5 153.0 O2 S3 SNS CU 8 » > id. SSE 5 754.5 122 19 (Our Midi » > id. S 7 10,8 1.8 74 Cu 4. > > id. SSW 0) 156.2 4.6 Al Cu 8 > » id. SSW 6 755.9 4.5 60 S Ci Minuit » nn: id. S 5 755.5 6.4 ral Sn (Cit 14 juin 4 790 51/* lo37* E ‘b Fair Haven SSW 5 755.0 59 fe Cu 8 » » id. SEM TO 155.5 Ta Cu Midi 790 46/* love Smeerenburge Sound SSE To DIA 154.2 5.1 79 Cu S-Cu 4, 790 44/# JUIVE TIR & Smeerenburg S 5 9 155.6 4.0 86 N Cu-N 8 » » id. SSW 9 17 154.8 5.4 46 Ci-S Cu Minuit » » id. S 9 |16 | 754.4 POING CT oc 15 juin 4 790 44/# LOST & Smeerenbure SSW | O A8 153.0 3.6 70 S-Cu 8 > > id. SSW 8 752.4 1.2 | 100 N Midi » » id. SSW @ | in 522 L'21 cp N 4 > » id. wsw | 3 153.3 0-1 M9 N 8 » » id. MW 3 754.9 0.3 90 N Minuit » > id. W 3 7511 0.6 81 | N:Cu-N S:N : Sur la plage de Smeerenburg : 1.3 : beaucoup de bois flotté. Déposé lettres dans la cabane de Pike (Ile des Danois). Plectrophanes niv., Tringa sp., Branta bernicla, Somateria moll., Sterna macrura, Larus leuc., Fulmarus glac., Uria grylle. — 1 Phoca sp. \ Lite Re a. . : .N'h EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD 5e MOUVEMENTS .& es " 8 GLACES RENE Rte ANIMAUX RENCONTRÉS ai DIVERSES W © un 0.7 Rafales fréquentes IX St. 4 id. Les mêmes que la veille. — 1 Fratercula arctica. id. 0.6 id Toute la journée, iceblink sur l'horizon N; violentes ra- 0.8 £ ä ales. — La couche de neige Mergulus alle. abeaucorpdiminué terres rm“ de grandes plaques de : | mousse apparaissent. L Mergulus alle. ; 10 h. Appareillé et procédé ia. vers Smecrenburg. Aperçu St Quelques iceblocks. un jagt à l'ancre entre Clo- || Pas noté. ven Cliff et Outer Norway. Glace d'hiver au fond du sound 1 h. Mouillé dans la baie || Dans la baie et sur la plage de Smeerenburg : Somateria moll. (English Bay). de Smeerenburg, devant le Lavus glaucus, Rissa tridactyla, Fulmarus gl., Uria troile. | Danes Gat. — Horizon très blanc au N. À 5 Guillemots grylles posés sur l’eau près du bâtiment, toute - la nuit. L Fulmarus glacialis. 34 EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD TEMPS CIS lu) ATMOSPHÈRE | VENT É NUAGES Date Hre Lat. N. Long. Localité PSI emp HE u | Direction |Force | Vit. atm. DAC? Forme Néb. 1905 16 juin 4 790 44/* DCE & Smecrenburg SSW 3 157.3 OXS ENS S-Cu 5 8 » » id. SSW 5 157.3 (ON SE Cu ï Midi HAS 2L 1lo 40 Cloven Cliff SW 8 15 156.3 12) 80 Cu 5) 4 790 51'* JSAES Iles de Norvège WSW 6 156.1 2.0 Fil _S-Cu (| 8 S 790 551* 130 OC'# Côte N du Spitsbergen | WNW | 4 757.5 O8 | CB n ACIECU SeCm] 4 Minuit 790 59/*# 140 50'* id. WNW | 4 757.1 — 0.5| 91 S-Cu 3 17 juin 4 800 0G'* 160 10* E Verlescen Hoek W 4 157.6 — 0.8 93 S-Cu Ci-S 8 8 190 54# 160 55/*# à Baie de Treurenberg | WSW 3 756.8 l 8 CES, Cu 4 Midi » > id. W n 15 756.6 1,2" 70 CESR OT 6 4 » > id. NW 5 9 756.3 OO | CESENCN 5 8 > > id. WNW 5 755.8 — 1.0 N 10 Minuit > » id. MINOR 5 9 1553 — 1.8 | 100 N 10 18 juin 4 790 54/* 16055* E | $ Baïe de Treurenberg | WNW | 7 755.0 — 2.3 96 Fr-$S 10 8 » » id. WNW | 6 754.6 — 1.4 88 SN 10 Midi » » id. WNW 8 15 155.3 — 0.2 | 100 .N 10 4 > > id. WNW | 8.116 | 155.8 |—0.2| 100 N 10 8 , » id. wNw | 8 [15 | 756.5 |—0.5) 07 N 10 Minuit » » id. WNW Hi 13 757.1 — 0.6 | 100 N 10 19 juin 4 790 54/# 160 55'* E | Baie de Treurenberg | WSW Ge |a 16) 151.1 0.5 | 83 5 1 8 > » id. WSW ü ji 751.3 1.8 GDS (CC (Cirr 5) Midi » >» id. $ W 6 2 158.3 1.5 80 CUMSESS 1 4 > > id. J W 5 9 158.1 2.0 |" TT Cu Ci-Cu 3 8 » » id. WSW 6) 8 751. 8 1.4 73 Cu 3 Minuit > > id. W 6 | 10 156.3 1.8 | GS Cu Ci-Cu 2 0.5 0.3 0.3 L. Le ra LT : PR RE veu - er. Da GLACES Icebergs à l'entrée d’Hinlopen. Glace d’hiver au fond et dans la partie E de la baie. Le fond de la baie se dégage. EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD de MOUVEMENTS OBSERVATIONS DIVERSES Le patron et deux hommes du Svare”, jeté à la côte d'Outer Norway le 14, viennent demander assistance. 10 h. Appareillé et procédé vers le lieu du sinistre. Doublé Cloven Cliff. 12 h. 40. Mouillé entre les Iles de Nor- vège.Constaté impossibilité renflouer le jagt; embarqué naufragés. 4 h. Appareillé; fait route vers l’Hinlopen. — Station 5. Ile Moffen par le travers bàbd. 6 h. 30. Pénétré dans la baie | de Treurenberg. ‘7 h. Mouillé près du rivage W. Station 6. Restés au mouillage à cause du gros temps. Violentes rafales. Chassé sur l'ancre. ANIMAUX RENCONTRÉS Larus gl, Fulmarus gl, Mergulus alle, Uria troile, U. grylle, Fratercula arctica. id. id. id. id. id. 1 Phoca sp. Mergulus alle, Uria troile, U. grylle. Somateria moll., Larus gl., Rissa tr., Stercorarius cep., Uria tr., U. grylle À terre : Tringa canutus, Pagophila eburnea Sur la glace d'hiver, au fond de la baie : Phoca vitulina Sur la grève : ossements de cétacé et de renard Les mêmes oiseaux que la veille. — Sur la glace : Phoca vitulina. 8 LP : . SU . : ne ; ; 8 urnea. L e $ . % . . g j 0 D B © | Toute la nuit : 6 guillemots grylles posés près du navire. Sterna macr., Stercorariuscep., Fulmarus gl., Sur la glace : Phoca vitulina. À terre : Plectrophanes niv., Tringa sp., Branta bernicla, Soma- teria moll. — Traces de renard. Mergulus alle, Uria troile, U. grylle. Uria troile, U. grylle. Pagophila eburnea. Sur la grève : Canis lagopus. Sur la glace : Phoca vitulina. 36 EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD TEMPS LIEU ATMOSPHÈRE Fur A D TU CT TEEN RES VENT | nn er NUAGES Date Hre Lat..N Long. Localité DR PE Temp. Direction |Force | Vit. atm. DAC Forme 1905 20 juin 4 190 54/* 160 55'* E | Baie de Treurenberg || WSW 1 2 155.0 273 68 Ci 8 > » id. WSW 4 | 8 153.3 3.4 63 Cu Midi 7go5g* | 17016# | CôteN au Spitsbergen| w | 4 | 8 | 750 2.0| 81 Cu 4 80002* | 16056 id. w | 610 | 51.9 0.6| 83 S-Cu 8 790 56/*# 160 54/#* Baie de Treurenberg W 5 | 9 DEN 1.0 82 S-Cu Minuit 790 55! 160 55/* id. SW 3. |"6 151.0 1.4| 83 N 21 juin 4 190 551% 16° 55* E | {Baie de Treurenberg | WSW @ jan 750.3 1e? 80 SE SC 8 » >» id. aus 1 | 749.8 0.2 93 S-Cu Midi » » id. W SMS 749.8 0.6 81 S 4 » » id. W 6 |11 749.9 0.2 OÙ ET EI 725 CC 8 » » id. NW 6 |10 751.0 — 0.4 93 S-Cu Minuit > > id. NW @ au 152.8 — 1.2 90 N 22 juin 4 H90 556 160 55# E | $ Baie de Treurenberg | NW 5 |10 153.7 |—1.4| 91 N 8 » > id. ANA NAN SES NS 754.3 — 0.9 | 91 N Midi » » id. WNW | 4 |8 155.7 |—0.9| 78 N 4 » » 1 WNW 6 |10:5 156.3 — 1.6 86 N on » » id. W 59 756.1 — 0.2 83 A-Cu Minuit » » id. M 4 2 756.0 — 0.4| 100 N 23 juin 4 790 55/* 16° 55'* E | Baie de Treurenberg | WSW 9. |20 roi — 0.8 93 N 8 > > id. MWSW OBS 153.8 — 0.1 91 N Midi » > id. SSW 4 ii 754.4 IST 68 Fr-S 4 » » id. W & M5 nb 1.0 85 N 8 » > HG, au'a & iors 753.5 0.8 93 N Minuit » » id. W OMAN 153.2 0.6 93 N GLACES Beaucoup de glaces au large. Pack épais de Verlegen Hoek à la Terre Nord-Est. Glaces au large. id. id. id. id. nel Les glaces envahissent la baie _ le long durivage E. Banquise compacte au large. id. Glaces au large. EXMDRAIDS DU JOURNAL DE BORD MOUVEMENTS OBSERVATIONS DIVERSES 37 ANIMAUX RENCONTRÉS 9 h. Appareillé et procédé vers l’'Hinlopen. Viré de bord à cause des glaces. Fait rte vers Verlesgen Hoek. Depuis 1 h., manœuvré ds ban- quise.— 4h. 30.Viré de bord. Regagné le mouillage de Treu- renberg. Rafales avec précipitation de neige ou de grésil. Horizon embrumé. 9 h. 30. Débouqué et procédé vers LE 10 h. 30. Obligés de rallier le mouillage à cause de la brume et de la glace. Pendant toute la journ., grains fréquents avec neige et gré- sil; parfois un peu de grêle. Mouillé seconde ancre. Uria troile. 1 Larus leuc., 1 Fulmarus gl., 4 Mergulus al., Uria tr., U. gr. Sur une dalle : traces d'ours. Somateria moll., Larus leuc., Stercorarius cep., Fulmarus glacialis. Entendu glapissements de renard. Tringa sp., Larus leuc., Stercorarius cepphus. Sur le rivage : Tringa sp., L Larus glaucus. —2 Canis lagopus. Pas observé. Pas observé. 38 EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD TEMPS LIEU : ATMOSPHÈRE VENT un ue NUAGES Date Hre Lat. N Long. Localité emp ) Direction |Force | Vit. atm. DAC: Forme 1905 24 juin 790 55/* 16° 55 E | {Baie de Treurenberg | WSW 8 |14 153. 248 | 10) Fr-S > > id. WSW 8 |14 108. 2.3 79 Fr-$S Midi » » id. NUE 6 |11 59 2.6 78 SN Ci » » id. WSW 3 4.5 754. 4.4 55 S-Cu » » id. w PA AARES 2.8| 7 A-Cu Minuit » » id. — 0 154. 1.4 83 Cu 25 juin MOSEEE 169 55% E | $ Baie de Treurenberg | ENE S 16 754. 1.6 84 Ci-S » » id. — 0 754. 5.2 75 Ci-S Midi » » id. ENE 3 CO 154. 2A0 75 Ci-S » » id. — 0 753. 6.1 64 CES CECu » > id. — 0 752. 3.8 76 S-Cu Minuit » » id. — 0 751. 129 02 S-Cu 26 juin 790 55/*# 169 55 E | Baie de Treurenberg — (0 150. 3.0 | 81 S-Cu » » id. = 0 750. 3.9 85 S-Cu Midi 800 02/* IHO02E Près de Verlesen Hoek | ESE a. [7 750. 1.4 88 S-Cu A-Cu > > id. JE 3 5 749. 0.4 97 Fr-$S 80° 03/* 170.02 id. ESE 3 LE 749. OÉONMN9S S-Cu Minuit 80° 03/* 170 00/* id. E 2. n 2 749. OFONM OT S-Cu 27 juin 800 06! 160 30! E | Près de Verlegen Hoek S 1 2 749. CAO Or 800 06/ 150 57! id. sw J 1l 750. 1.0 93 Midi 800 05/ 150 52’ id. — 0 Hole 1,8 | Qi » » id. — 0 T5. OASIS 02 800 05/ 159 30! id. — 0 754. 0.4 94 Minuit 800 05/ 15026 id. — 0 Won — 0.2 | 100 GLACES Banquise compacte de Verle- gen Hoek à Pointe Crozier. Les glaces pénètrent dans la partie E de la baie. L'entrée de la baie est encom- brée de glaces. Lisière S banquise d’Eols Cross au cap Foster. Constaté, des hauteurs domint Hekla Hoek, que l’'Hinlopen est couvert de glaces. La lisière S du pack s'incurve vers le large. Pack épais de glace de baïe et de glace polaire. Verlegen Hoek libre de glaces. Glaces éparses. Les glaces s’agglomèrent. Banquise assez ouverte. Pack assez épais. EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD 30 MOUVEMENTS SRE ATIONS ANIMAUX RENCONTRÉS DIVERSES Fort iceblink au N : ; Somateria moll., 1 Stercorarius cep., Fulmarus gl., Mergulus al., 2 Uria grylle. Sur la glace d'hiver, au fond de la baie : Phoca vitulina. 9 h.30.Appareillé et débouqué. Obligés par les glaces de rallier le mouillage. 2 h. Mouillé dans Hekla Cove. Réglé les chronomètres par | Les mêmes que la veille. hauteurs correspondantes. Somateria moll. — Traces récentes d'ours près des bâtiments de l’ancienne station suédoise d'Hekla Hoek. 9 h. 30. Appareillé. En panne dans le pack. Dérivé vers Verlegen Hoek. — St. 7. Dérivé avec les glaces vers || 1 Pagophila eburnea, Fulmarus glacialis, Uria troile, U. grylle. leur: Depuis 9 h. 30, manœuvré || Sur la glace : vols de mergules. dans le pack, vers l’W. 1 h. Sortis du pack; procédé vers l'W. Mouillé sur grande dalle et rempli les caisses à eau. Del1h.15àmidi,faitrouteàl’W. || Sur la glace : Mergulus alle. A midi,stop.àcause dela brume. Procédé vers l’W. 10 h. 30 Mouillé sur grande dalle. 40 EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD TEMPS LIEU ATMOSPHÈRE ER ET ul ns à ee. ou Pression Hum. A Date Hre Lat. N Long. Localité emp. Direction |Force | Vit. atm. DAC; Forme 1905 28 juin 4 800 04’ 15919 E | Au large de Wijde Bay — 0 156.6 0.4 93 8 800 06! 140 52/ id. — 0 758.2 155 91 Midi 800 03/* 140 30'# Près de l’île Moffen — 0 759.3 0.9 97 S-Cu 4 » S. id. ENE 9) os 760.1 1.6 91 S-Cu 8 800 00'* 130 42% Aularge de Welcome Pt N 2 | 66 760.5 0.5 95 S-Cu Minuit 79057 130 10/* Au large de Red Bay — 0 761.1 0.8 93 S-Cu 29 juin 4 790 54'* 1208558 — (0) noire 2 93 S-Cu 8 190 51/* IG X Iles de Norvège — 0 761.5 AETIE 82 S-Cu j (Norway Is) Midi > >» als Cons 0 Tes) 4.0 82 S-Cu 4 > > id. — 0 62. 1 4.2 82 S-Cu 8 790 49/* IMOAISE Hakluyt's Headland || WSW 4 7 162652 2.4 87 S-Cu Minuit 790 46/* 100 48/* Outer Islets SSW 5 |10 762.2 1.6 95 N 30 juin 4 790 44/* Jo O EE & Baie Virgo SW 4 6.5 762.4 3.0 78 Cu 8 > > al SW 3 5 762.1 3.1 79 CESSE Midi > >» id. SW 3 5 761.6 4.8 ur CHE Ci 4 » » id. SSW 4 7% 760.5 6.1 60 N 8 » > id. SN RU Mers à DE | 6 S-Cu Minuit > » “ls SW 5 9 758.7 5.4 64 S-Cu ler juillet 4 790 44'F LOMIOEE d Baie Virgo SSW 5 (9) 758.5 4.7 76 N 8 > » id. SSD MG DEN SA TS N S-Cu Midi » » id. SSW 4 # ETES) 5.8 T2 N 4 » » id. SSW 4 7 156.8 5.8 79 N 8 » » id. S 4 fi 156.5 5.2 78 N Minuit > > id. SSW 4 7 55e 5.4 74 Ci-Cu GLACES Glaces éparses. id. Beaucoup de glaces dans les baies. Au large, dalles éparses de glace de baie. id. Glaces dans les chenaux. TR + EXTRAITS DU. JOURNAL DE BORD MOUVEMENTS OBSERVATIONS DIVERSES AT ANIMAUX RENCONTRÉS Procédé.vers 1W: 10 h. 30. Station 84. En panne à 1.5 mille de l’île Moffen. Procédé vers les Iles de Nor- vège (Norway Is). Station 80. Bancs de brume sur les terres. 6 h. Mouillé entre Inner et Outer Norway. Station 9. Appareillé et procédé vers Hakluyt's Headland. 9 h.Doublé Hakluyt's Headland. 8 h.Mouillé dans la baie Virgo. Rafales. id. Placé 4 pièges sur l'ile des Danois. Rafales. ) id. Relevé les pièges : 2 contien- nent chacun 1 goéland bourgmestre, un troisième 1 stercoraire, le quatrième n'est pas détendu. Pendant toute la journée, fortes rafales. Les nuages chassent rapidement vers le N; au large, grosse mer. \ Bandes de mergules volant vers le N. Sur la glace : traces récentes d'ours, 1 Pagophilus grünlandica, Larus leuc., Pagophila eb., Rissa trid., Uria gr., Fulmarus gl. Sur l’île Moffen : nombreux eiders couvant. — Phoca vitulina. Phoca barbata. id. — Traces d'ours. Uria troile. — Phoca barbata Q. Lavus leuc., Fulmarus gl., Mergulus al., Fratercula arctica. Ile Amsterdam : Plectrophanes niv., vols d'oies bernaches ; Tringa sp. Larus gl. ; Mouettes trid., emportant dans le bec des algues pour faire leur nid. — Traces toutes récentes d'ours. à Ilot Daedman : eiders nichant, Larus glaucus. Ile des Danois : Plectrophanes niv., Larus gl., Stercorartus cep., Mergulus alle, Uria grylle. — Traces de renard. Autour du navire : Larus gl., Rissa tr., Stercorarius cep., Ful- marus gl., Uria grylle, Fratercula arctica. Dans la maison de Pike : nombreuses crottes de renard. Les mêmes oiseaux que la veille. 42 EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD TEMPS LIEU ATMOSPHÈRE VENT es _ NUAGES Date Hre Lat. N Long. Localité Temp. | Direction |Force| Vit. atm. PAC Forme Néb..| 1905 2 juillet 4 790 44/'# IHOSIOESE & Baie Virgo SSW o, | & 754.0 62 76 S-Cu 10! 8 » » id. SW 6 |I1 754.38 4.2 94 N 10 Midi » ; id. SW | 6 |12 | 5.6 2.2| 90 N [aol 4 >» > id. SW 6 |10.5 756.5 1.9 92 N 10 | : 8 » » gl SW 3 4 756.9 2.0 90 Ci 9 Minuit >» > id. WSW 72 751.1 2.0 90 CUS CU "In 3 juillet 4 790 44/# 11010# E & Baie Virgo WSW l 2 757.6 Por 94 S-Cu 9 | 8 790 35/* 100 46/* Côte W du Spitsbergen — 0 757.5 2.8 On Fe 9 Midi 790 2]! 100 30/ id. — 0 757.4 Se |. Of 10 4 790 06/ 100 13/ id. — 0 157.0 A1 M O5 | 10 8 TDR 100 09'* Au large du Foreland — 0 156.8 4.6| 88 S-Cu 10 Minuit 780 37/* 10° 10'* id. NNE 2 155.8 3.9 | 89 S-Cu 10 4 juillet 4 780 24/ 10020 E | Au large du Foreland ESE 2 755.4 GA OÙ 8 1809 | 10030 id. ONE LAURE 3.4| 100 Midi HHoISOL 11° 09! Au $S du Foreland ENE ll 754.3 4.4 94 S-Cu 10 4 780 03/* 12089 id, NNE 3 153.6 4.0 | 92 S-Cu 9 8 780 0T'* 130 58/* Icefiord — 0 HS 5.4| 88 SAC 8 Minuit 780 O4/# 140 13/* d Green Harbour NNE l 751.9 4.6 82 S-Cu Ci-Cu 9 5 juillet 4 780 O4'* 14 138#E Green Harbour NW 2 rail. 0 49 84 Ci-S ” 3 8 » > id. N 2 750.7 5.1 84 Ci-S r Midi > » id. N 2 750.8 5.38 84 Ci-S ) 4 » > id. N 2 751.5 4.9 79 S-Cu Où 8 » on id. NNE | 2 751.5 4.6| 84 S-Cu 9 Minuit > » I N 2 | 1535 3.9 | 86 S-Cu TOR! = 7 ie ee à | \ : EXDRAIDS DU JOURNAL DE BORD 43 MOUVEMENTS GLACES SRE noie ANIMAUX RENCONTRES DIVERSES Gros temps au large. id. =. id | Les mêmes oiseaux que les jours précédents. id Ciel chargé vers l’W. | 4 h. 80. Appareïllé et procédé vers l’Iceford. 2 Uria grylle. Fulmarus glacialis, Uria troile, Fratercula avctica. id. id. Mergulus alle. Rencoztré le baleinier Beta, || Larus glaucus, Fulmarus glacialis, Uria troile. de Sandefñord, se rendant à Green Harbour. Bandes d’eiders volant vers le Foreland. 8 h. 30. Embouqué dans Green || Fulmarus glacialis, Uria troile, Fratercula arctica. Harbour. TTC 9 h. 15. Mouillé à proximité || Milliers de pétrels auprès des dépouilles des cétacés. des baleiniers. Soufflé la chaudière. Fait aiguade. Fait le plein de la chaudière. | Larus gl., Fulmarus gl., Uria troile, U. grylle, Fratercula arctica. Débarqué l'équipage du Sva- | À terre : Plectrophanes niv., Phalaropus fulicarius, Somateria nen. moll. , Station 10. (Les baleiniers ont capturé, en trois semaines, 76 cétacés, la plupart des Balænoptera sibbaldii). 12 h. 30. Appareillé. 44 EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD TEMPS LIEU ATMOSPHÈRE VENT re ee NUAGES Date Hre Lat. N Long. Localité Temp. Direction |Force| Vit. atm. DC: Forme 1905 6 juillet 4 780 05/* 13007* E Au large d’Iceñord N 4 754.1 3.1 90 S-Cu 8 780 08'* 11025/* Au S du Foreland N ? 755.3 2.6 89 S-Cu Midi 180 14'* 100828 Au large du Foreland N 2 156.2 3.0 | 90 S-Cu 4 78025 100 10'* id. N 3 756.1 3.3 | 89 S-Cu 8 180 38/* 90 55/# id. N 3 756.1 2:91 60 A-Cu Ci-Cu Minuit 180 55'* 90 55/* id. N 3 156.0 3.0 | 90 Ci CisS 7 juillet 4 9200 10° 11'*E |Côte NW du Spitsbergen —— 0 755 .6 4.6 86 Cu 8 790 27/* 100 30'*# id. — 0 155.3 Dot 19 7 aÇCu, à CS Midi 790 43/* 100 43/# id. NE 6 |11 155.3 2-0. «89 N : S-Cu 4 100 be 100 43/* Océan Glacial NE 5 NO 756.6 1.0 91 S-Cu 8 80004 | 10°05' id. NE | 4 | | 757.2 0.2| 93 S-Cu Minuit 80° 08 9o 39/ id. NE 4 | 6 151.3 — 0.8| 97 N 8 juillet 4 800 06! 9830 E Océan Glacial NE 4) T5 156.8 — D 100 8 800 05! 9024! id. NNE HE) 750-6 O.1| 98 Fr.-S Midi 80° 05' 8° 34! id. NE 2AIREX 751.3 0.6 | 95 Fr.-S 4 800 12! Te 50! id. NE a | 4 1513 0.5| 97 8 800 12’ T0 35! id. ENE 2 ES 151.6 02198 Minuit 80° 16/ To 07! id. — 0 158.0 — 0.1 99 9 juillet 4 800 19/ 60 10'E Océan Glacial — 0 758.4 0.4 86 A-Cu : 8 800 20/* 50 43/* id. — 0 759.6 0.0 | 93 Midi 800 17 50 33! id. — 0 760.9 2,2 ||, 7© Fr.-S 4 800 17! 50 20! ol — 0 761.5 2.0 | 4 Fr.-S 8 80° 16/ 50 07! id. E 1 761.8 2.0| 87 sc Minuit 800 16/ 40 55/ id. — 0 761.8 1.8 OT |JEI Cu | Z 2 C1 0.4 3.4 J=04 GLACES Petites dalles éparses. “id. Petites dalles éparses. id. id. id. Dalles et champs disséminés. id. Champs disséminés Au large de l'iskant : dalles éparses. id. id. id. À l'E : pack épais. PEU EXTRAIMS DU JOURNAL DE BORD MOUVEMENTS OBSERVATIONS DIVERSES 1 h. 30. Débouqué de Green Harbour et gagné le large. Iceblink au Nord Station 1la. Station 110. Station 12. En panne. id. Routes et mouvements divers. Station 13. 8 h. 40. Mouillé erand chalut. 11 h. La fune se rompt, perd le chalut. 7 h. Arrivés dans une baie de l'ishant. — 9 h. Station 14. Mouillés sur l’ishant. “le id. Rangé l’ishant. ANIMAUX RENCONTRÉS Rissa trid., Stercorarius cep., Uria troile, ? Fratercula arctica. Fulmarus glacialis, Uria troile, Fratercula arctica. Uria troile, U. grylle. Fulmarus glacialis, Uria troile. Mergulus alle. id. 1 Plectrophanes niv., Fulmarus gl., Mergulus alle, Uria grylle. — Sur la glace : Cystophora cristata. Mergulus alle. id. — Sur une dalle : traces récentes d'ours. Uria troile, 5 U. grylle. Rissa tridactyla, Fulmarus glacialis, Mergulus alle, Uria grylle. ER ————— Sur la glace : nombreuses empreintes d'ours. 1 Ursus maritimus. Larus leuc., Pagophila eburnea, Rissa trid., Stercorarius cep., Fulmarus glacialis, Mergulus alle. 46 EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD TEMPS LIEU ATMOSPHÈRE VENT É NUAGES Date Hre Lat. N Long. Localité ans Mn Re Temp. ne ll Direction |Force | Vit. atm. DAC Forme 1905 10 juillet 4 80° 14’ ASE Océan Glacial N 2 26) TOI. 1.1 86 (Cu (iskant) . 70 8 800 13'# 30 30/* id. N 2 3 760.6 1.3 83 Cu Midi 80 05/ RD) id. NNE 2 760.0 4 80° 03/ 20 47! id. NNE 2 159.6 O4? 93 Fr-S 218 800 01! 20 42! id. NNW 2 760.0 0.4! 93 S-Cu Minuit 790 58/ 20 49 id. NW 1 760.2 1.8 94 H : S-Cu 11 juillet 4 790 48/ 30021 E Océan Glacial NW 1 760.6 0.2 | Ci-S (ishant) 8 19051" 20 16! id. NW 1 761.6 — 1.6| 96 Midi 790 55! 10522 id. — 0 162.3 OO 95 Fr-S 4 190/56/* TOO id. ENE l HO22 0.9 83 1 8 790 56! 10 30! id. 12 2 a GE 0 — 0.6 91 MS Minuit HO 10 52! id. ESE 3 45]. 1628 — 0.8| 95 Fr-S 12 juillet 4 190 43! BEI ss Océan Glacial S 3 4 762.6 0.2 93 N (iskant) ‘ 8 790,374 20 16! id. SE 3 6 761.6 OO Gr Fr-S Midi 790 34! 2037! id. ESE 3 4 760.8 16h). S-Cu 4 790 34" 20 40/ - id. SE l 2 759.4 11) ch EN 8 790 34 20 47! id. MWSW 2 NS | TEST 0.0! 93 S-Cu Minuit 1908! 20,56! id. WSW 3 5.5| 760.5 — 0.4) 100 Fr-N 13 juillet 4 79025" DRE) Océan Glacial WSW 4 6.5| 761.2 — 0.3 88 S-Cu (iskant) 8 190 18! 20 30/ il, SW 2 761.8 LAN CT) S-Cu Midi 790 14! 2901! id. S 4 CCS — 0.1 91 | H:S-Cu Z:Ci-Cu 4 790121 lo2re id. SSW 4 6 760.5 02105 S-Cu S » » id. SSW 5 8 759.1 0.4| 100 S-Cu Minuit > » id. SSW 3 5.51 758.0 0.6| 93 N | — 0.6 vor 0.2 0.1 de GLACES EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD 47 MOUVEMENTS OBSERVATIONS DIVERSES Grandes dalles éparses. Grandes dalles et champs. id. id. id. id. Au large de J'iskant : dalles éparses. id. id. Re Grands champs et dalles for- mant chenaux orientés SSE. id. Grandes dalles assez dissémi- nées. Dalles éparses. id. id. Hole ù solo Glaces chassées au large par brise WSW. Dalles et champs assez dissé- minés. ‘id. id. Glaces plus serrées. id. Navigué parmi grdes dalles. Rangé l’iskant. 12 h. 30. Mouillé sur grand champ. Station 15. 9 h. 30. Appareillé. Rangé l’iskant. De 10 h. à 11 h. 40. Mouillé sur une dalle à cause de la brume; puis rallié l’iskant. De?à8h. Station 16. Navigué parmi les glaces. Rangé l’iskant. 10 h. Mouillé sur grande dalle. Station 17. id. Navioué parmi les glaces. Arrivés contre l'iskant. | Rangé l'ishant. id. De ? à Th‘ Station 18. Mouillés sur un grand champ. be | Fulmarus gl., Mergulus alle. — Sur la banquise : ANIMAUX RENCONTRÉS Mergulus alle. Nombreuses empreintes d’ours. Pagophila eburnea, Fulmarus glacialis. — ? Ursus maritimus d'. 3 Ursus maritimus. — Sur les dépouilles de deux ours tués à midi : Pagophila eburnea, Fulmarus glacialis. Phoca sp., Monodon monoceros. Sur la glace : Phoca sp. Pagophila eburnea, Fulmarus glacialis. Pagophila eburnea. — 1 Ursus maritimus. Fulmarus glacialis, Mergulus alle, Uria troile, U. grylle. Sur la glace : 1 Cystophora cristata. Q, Phoca sp. Sur la glace : Phoca sf. Pagophila eb., Fulmarus gl., Mergulus alle, Uria troile, U. grvile. 1 Cystophora cristata Q, Phoca sÿ. Larus glaucus, Pagophila eburnca, Uria grylle. Rissa tridactyla, Fulmarus glacialis, Mergulus alle, Uria troile. id. id. 14. id. 1 Ursus marti- timus . Cystophora cristata. Pagophila eburnea, Fulmarus glacialis, Uria troile. 1 Uria grylle. — 3 Monodon monoceros, 1 Uyrsus maritimus. EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD TEMPS LIEU ATMOSPHÈRE VENT ue D NUAGES Date | He Lat. N Long. Localité ddr lon Direction |Force | Vit. atm. jp C2 Forme 1905 : 14 juillet 4 790102! 1040 E Océan Glaciai WSW 3 158.0 — 1.2 90 N (iskant) Ven 8 780 54! 0° 47! id. - 0 HO PEN NE ESC NZ Midi 780 48/ 0004 id. WSW 1 760.1 — 1.8 98 4 180 44! 0001! id. SW 2 |? 160.3 2.0 CON MEMNS Ci 275 Ci 8 780 40! 0° 00! id. SW 5 16.60 — 0.5 | 100 Minuit 780 30/ 0018 W id. S 4 160.0 — 0.2 | 100 N 15 juillet 4 78° 29! 1030! W Mer du Grünland SSW 4 759.4 0.6| 97 (iskant) - 8 780 25/ 2013 id. SSW 4 758.6 0.0 95 Midi 780 20'* 30 20! ide SSW 3 758.5 1,4 86 HMOCS 4 78020* 40 O5'# id. N 2 758.6 0.4 93 8 760 17! 40 28/ id. N l 759.6 — 1.8 95 Minuit 780 14/ 40 30/ id. NNE 2 760.5 2.000) 16 juillet 4 780 08! 40 43! W Mer du Grünland NNE Îl 760.8 — 3.4 | 100 (iskant) 8 780 06 5010 '* id. NNE ïl 761.5 — 1.6 91 Midi 780 04! 50 20! id. ESE l 162.5 0/5 700 4 780 00 50 15/ id. — 0 762.8 — 0.4! 100 8 710 55! 5016! id. SE IL |? 762.8 — 1.6 | 100 Minuit 770 50" 50 14/ id. SSE 2 |3 163.7 — 2:4 | 100 17 juillet 4 770 46 50121 Mer du Grünland ESE 1 6229 — 1.7 | 100 (iskant) 8 770 41! 50 10/ id. SSE 2 1e 162.9 — 0.5 93 Midi Horse 40 44 id. S D 255 763.2 0.0 | 100 4 mo26" 40 20 id. SSW 2 162.7 il 98 8 70 24/8 49 02/# id. S 8, | A6 762.8 — 01 100 Minuit 77022! 40 00! id. SW R |4 HOT — 0.2 | 100 GLACES Grandes dalles assez serrées. Grandes dalles éparses. id. id. Dalles assez serrées. Dans l'E : peu de glace. Dans l'E : peu de glace. Dans l'E : grands champs. Dans l'E : peu de glace. Dans l'W : l’ishant Grandes dalles. id. id. L Grandes dalles. id. id. id. id. id. Les glaces s’agelomèrent. Longs chenaux orientés vers le S. Grands champs assez SOS. id. id. EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD MOUVEMENTS OBSERVATIONS DIVERSES Navigué parmi grandes dalles. id. De 1 h. 30 à 6 h.40. Station 19. 6 h. 45. Remis en route; gou- verné au S, à cause de la brume. Rangé l’iskant. ôl,, De 1h. 30 à 3 h. 20. Station 20. 5 h 30. Station 2la. En panne. Station 210. De 4 h. à 10 h., fait route vers l'W, puis mouillé sur grand champ. De 10 h. 15 à 7h. Station 22. Mouillés sur glace. id. Mouillés sur glace. id. De9 h. 30 à 11 h. 30, fait route vers le large. 6 h. 20. Station 23. Amarrés sur grand champ. 49 ANIMAUX RENCONTRÉS Mergulus alle. Larus gl., Pagophila eb., Stercorarius cep., S. parasiticus, Ful- marus glacialis, Mergulus alle. Phoca sp., ? Monodon monoceros. 1 Ursus marilimus. Stercorarius sp, Fulmarus glacialis, 1 Alca torda. Toute la journée, deux pétrels se tiennent près du navire. Le soir : 1 Pagophila eburnea. ZE 2 Fulmarus glacialis. 1 Phoca sp., 1 Monodon monoceros. Cystophora cristata. — Nombreuses traces d'ours. 1 Pagophila eburnea, Fulmarus glacialis.… 1 Ursus maritimus. 50 EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD TEMPS LIEU ATMOSPHÈRE VENT ue . NUAGES Date | Hre Lat. N Long. Localité tnt en de Direction |Force | Vit. atm. Ps Co Forme Néb.| 1905 18 juillet 4 CS Gi 30 52/ W Mer du Grünland S 3 6 162.0 1.0 97 S-Cu @) | (iskant) | 8 770 04! 30 35/ id. S 0) 162.3 1.6 92 S-Cu 10 | Midi 760 55! 30 30 il S l 1627 Re 90 S-Cu 10 4 > > id. S l 762.5 NE) 90 S-Cu 10 | 8 76° 50 30 30! id. S 1 762.7 1.6| 94 N 10 Minuit 76° 47! 3032! id. S Îl 162.5 1e 98 N 10 19 juillet 4 760 42! 49 00 W Mer du Grônland SSW 2 76.11 0.8 | 100 N 10 (iskant) 8 760 42! 40 33! id. SE 2 761.6 0.9 98 Midi 760 471 4015! id. SSE 1. 760.6 270 97 S-Cu 9 4 760 45/# 30 55/* id. S 2 760.9 157 94 (Ci-Cur | Ci 3 8 760 44! 40 00! id. SSE 2 760.0 1.0 | 100 Minuit 760 41! 40 10! id. — 0 158.8 0.8 | 100 20 juillet 4 760 39! 49 20! W Mer du Grünland = 0 751.1 0.6 | 100 (ishant) 8 760 37! 40 30/ id. = 0 756.7 126 || 00 Midi 760 29/* 40 46! id. SW l 156.5 1.4 97 4 TG28 40 51'* ML. = 0 155.8 Poil 97 8 760 27! 40 57! id. == 0 755 .4 Nil 97 S-Cu 10 Minuit 760 20! 50 33/ id. — 0 154.3 12 | CÈ 21 juillet 4 76011 50 52! W Mer du Grônland = 0 752.9 521) 00) (banquise) 8 76° 09/ 6° 41! id. NNEMIMES 151.6 2.0| 98 Midi 760 01! 70 30! id. NNE 2 750.1 1.0 | 100 4 o9oNE MU id. NNE 2 748.8 lb} 00 8 W591551n 90 00! id. NW 4 748.9 0.6 | 100 Minuit 150 48! 90 06! nl, NW 3 749.7 0.4 97 S-Cu 10 EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD Gi MOUVEMENTS ee. 2 GLACES RATES ANIMAUX RENCONTRES DIVERSES Grandes dalles. 1h15 Procédé-vers le Sud id. Station ?24a. Pagophila eburnea. Fulmarus glacialis. — Ursus maritimus. Dalles éparses. Stercorartus cep., Mergulus alle. — Cystophora cristata. Grands champs. 5 h. Remis en route. Pagophila eburnea, Rissa trid. — 1 Ursus mar. Q et jun. 11 h. Mouillé grand filet péla- gique : station 240. Grandes dalles éparses. . 1h. 30. Rentré filet pélagique. 7 h. 30. Arrivés devant l’éskant et mouillé. — 10 h. Appa- reillé, |Constaté cs DOUS | Fyfmarus glacialis. — Phoca sp. — Sur l'iskant : empreintes sommes au fond baie #skant. Hours Marché vers l'E. — 2 h. Mouillé sur grand champ de glace : station 25. teen nl "ne RER ne RE | Quelques narvals. | e hle SSE . Les glaces se resserrent. : Fulmarus glacialis. hle SS De9h.àlh.30,enroute versle S, puis mouillé sur grde dalle. Station 26. A L'W : pack épais. Appareillé. 4 Larus marinus, L Rissa trid., Fulmarus glacialis, Alca À l'E : glaces cassées. torda, Uria troile. Re CR D + nement Glaces éparses. Grands champs disséminés. | Depuis 2 h. 30 matin, fait || Fulmarus glacialis, 1 Mergulus alle, 3 Uria troile. - ! route vers lIW. Banquise très ouverte. 2 h. Station 2Ta. 6 h. Station 210. Fulmarus gl., — 3 Monodon monoceros (2 adultes, 1 jeune). S h. Station 28. | EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD TEMPS LIEU ATMOSPHÈRE VENT _—… ä NUAGES Date Hre Lat. N Long. Localité (ns Je ve. ou emp PAT Direction |Force | Vit. atm. pe C> Forme 1905 22 juillet À 750 40/ SONIA Mer du Grünland WNW | 3 750.7 — 0.2 98 Z : A-Cu (banquise) 8 750 38! 9040 id. WSW 3 152.7 0-4. 97 Midi 750 35/* 100 23/# id. S 1 154.1 3.4| 89 noi À 750 34! OU id. SW 5 155.1 O9) SE 8 759 39! 120 00' id. WSW 4 156.5 OO) Minuit 750 44! 120 15/ id. SSW 2 151.2 0.8 | 109 23 juillet 4 750 48/ 120 42! W Mer du Grünland S 2 756.6 0.8| 98 (banquise) 8 750 48! oi" id. S 3 CO 756.6 LG] 7 N Midi 750 47'X 130 01'* il S LES 156.1 1.6 | 100 N 4 150 48/ 130 04! id. SSE 3 |4.5 154.3 1.5 | » id. N 2 2 158.1 710 35'* 180 12/* W Cap Saint-Jacques NNE 3 758.1 » » id. N 3 4 758.5 » > ol, N 3 6 758.9 » > id. N ll 2 5975 » > id. NE 1 109,9 > > id. | ESE 2 759.7 ATMOSPHÈRE NUAGES um. emp PAC Forme 0.6| 97 F5 en Por Ci-S 2IS1RNTS Ci-S 5.0| 85 CHACES 5.3| 84 Ci-Cu 1.0 EE ISRECin Z 2: CiCu CC (CES : Ci CES E:S-Cu W :Ci-Cu un | 143 = » : LU : A (Le, : a Re GLACES nice AE £ à + 0.8 Au N : banquise assez épaisse. Mers lWet le S : ouverte. 1.5 Dans l’W : glace d'hiver. Au N de l’îlot : zone très encom- brée, puis chenal libre, pa- rallèle à la côte. Glaces très éparses. id. ‘id. 1.3 id. id. id. 37 - nr: .- es Je . KR? Fe EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD MOUVEMENTS OBSERVATIONS DIVERSES Hi EE ———]— A —— —_—_— ANIMAUX RENCONTRÉS 3 h. Remis en route vers l’W. Stoppé fréquemment,à causede la brume.—10 h. Station 35. Bancs de brume sur la terre. 11 h. 15. Mouillé sur le bord S d'un grand champ. Mouillés sur grand champ jus- que ? h. 15s.— Station 36a, puis fait route route vers l'W etle N, le long du champ. 3h. Arrivés près d’un îlot (îlot Maroussia) ; débarqué. 8 h. Rencontré jagt Sûstrene, de Tromsü. : 11 h. 15. Mouillé grand filet pélagique : Station 360. Bandes de brume surles parties basses des terres. À partir de midi,rangé la lisière de la landice. 3 h. Accosté /andice. — Station 37. 4 h., éclaircie. Aperçu terre nouvelle au N-E.— 5 h. 30. Procédé vers cette terre. 8h. 30. Débarquement sur l’île de France. Erigé cairn sur pointculminant (160 mètres). Amarrés à la landice, à cause: de la brume. id. id. Station 38. id. r id, id. 1 Fulmarus glacialis 1 Sterna macrura, ? Fulmarus glacialis. — 2? Phoca sp. Sterna macrura, 1 Uria grylle. 1 Monodon monoceros. 4 Stercorarius parasiticus. — 2 Monodon monoceros. Sur l’îilot : L Plectrophanes nivalis, Steyna macrura, ? Mergulus alle, Uria grylle. — Nids d'eider. — Ossements de renne. Couvert de lièvre. Mouettes et corbeaux autour d’un ours dépouillant un phoque. Sterna macr., Pagoph. eburnea, Fulm. gl. — Phoca barbata. A terre : 3 Lepus variabilis, Myodes torquatus. — Crottes | de renard et de lagopède — Empreintes d’oie bernache. | Sterna macrura, Larus glaucus, Pagophila eburnea, Fulmarus glacialis. — Phoca barbata. 56 EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD TEMPS LIEU ATMOSPHÈRE SE PE D | | VENT 3 _ NUAGES Date Hre Lat. N Long. Localité Fe emp. ji Direction | Vit. [Force atm. 1% Co Forme 19065 30 juillet 4 HHOISSE ISOLER Cap St-Jacques 759.4 3 8 » » id. SE 2) 758.9 252 98 Midi 71036'* 170 40! Au large de l’île de SE l 759.3 83.0 | 97 France 4 710 47! 170 12! id. E Î 758.9 2.5 95 8 78° 01 160 44! Lisière de la Zandice — 0 759.4 2.0 97 Minuit 78° 16! 16° 21! id. NNE 1 760.0 0.8 99 Frs 31 juillet 4 780 14! 15° 13! W Mer du Grünland N 1 159.9 1.0 97 Fr.-S (banquise) 8 780 13! 140 18’ id. N 2 759.7 13 98 Midi 780 09! 140 01’ Banc de la Belgica — 0 759.5 2.5 95 4 780 07! 130 36/* id. — 0 159.2 2.3 98 8 780 06! 140 32/ Banquise — 0 759.1 0.6 | 100 Minuit 78° 06! 15° 10/ id. = 0 158.6 1.6 99 S-Cu ” ler août 4 780 13! 16° 23! W Mer du Grônland S 2 757.6 2.0 97 Cu | (lisière Zandice) 8 780 13/* 16° 31/* (Station A) S 2 4 158.4 1.4 97 Midi > » id. SSE 1 760.0 2.8 86 4 > > id. — 0 761.1 1,7 92 8 > > id. NW il O2 0.4 97 Minuit » » id. — 0 763.0 2 août 4 780 13! 16031: W | à Station À N l 763.1 È 8 780 03! 16043* | 9h. 30. Station B | WNW | 2 762.9 2.1 |) CS © Midi 71057% | 1700 8 Station C 2 0 162.3 2.6| 86 to “D 4 110 48/ 170 10’ de 5 h. Station D W l 761.7 52 10 LAS Cu 772 /kCuù 8 To 38! 10851 Au large de l’île de — 0 HOIN 2.4 89 CES NN Ci France Minuit MOIS 180127 Cap St-Jacques SE 2 762.0 3.2 | 84 S-Cu. … A-Cu ü vent La lisière dela Zandiceade?2à3m de htet présente des buttes. Quelques iceblocks. Au N: banquise compacte. Sur la lisière de la Zandice : traces de pressions. Banquise très ouverte. Gdes dalles éparses. Banquise plus compacte. Banquise compacte. id. Grandes dalles éparses. id. La lisière de la Zandice a de 1 à 2.5m de haut.; à l’intérieur : plaine unie. Les glaces flottantes dérivent vers le N à raison de275 m.pr hre. Dérive desglaces versles. Le long de la landice : chenal très libre. : id. id. id. id. id. DIVERSES 8 h. 30. Appareïllé. Longé l’île de France.—10 h.30.Doublé le cap Philippe. Rangé la li- sière de la landice dans un chenal maniable. — St. 39a. Station 390. À partir de 10 h. 30, éclaircies. Depuis 12 h.30,fait rte vers l'E. Petits brassiages : Banc de la Belgica. — Station 40. Station 41. Viré de bord et procédé vers la terre. 10 h. Station 42. 10h. 30. Eclaircie vers la terre. Banc de brume subsistant vers l'E. Deps 3 h.30, terres embrumées. 4h. 30. Accosté la landice. Station 43. 31h..80.Ptale de courant. Obligés, à plusieurs reprises, de larguer les amarres pour éviter le choc des glaces. A partir de ? h., la brume se dissipe. Pris relèvements. 5 h. Procédé aus. 9 h. 30 à 10 h. 30. Relèvements. 41 h.45 à 2 h. 15. Relèvements. — Station 44. 5 h. à6 h. 10. Relèvements. 10 h.30.Doublélecap Philippe. f 7 - Ja . d L EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD 07 MOUVEMENTS GLACES À LORS ANIMAUX RENCONTRÉS Narvals nageant par bandes de 5 à 6 vers le SE. Branta bernicla, Fulmarus glacialis. — Phoca barbata. 1 Uria grylle. — 1 Trichechus rosmarus. Pagophila eburnea, Fulmarus glacialis. —__—————————————————…"”"”"…"……….………………. 2 Covvus corax. — 1 Trichechus rosmarus. Fulmarus glacialis. 1 Pagophila eburnea. 1 Fulmarus glacialis. nn — s 1 Monodon monoceros. 1 Pagophila eburnea. 3 Pagophila eb., Fulmarus glacialis.—Sur la landice : empreintes d'ours. Fulnarus glacialis, 1 Uria grylle. — 4 Monodon monoceros. 1 Phoca barbata. TR E ———< 1 Pagophila eburnea. — T où 8 narvals nageant vers le $, le long de la landice. Pagophila eburnea. 1 Stercorarius parasiticus. 58 EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD TEMPS LIEU ATMOSPHÈRE VENT NUAGES ner É n PrÉSSION Hum. Date Hre Lat. N Long. Localité Temp. d Direction |Force | Vit. atm. DAC Forme 1905 3 août 4 710,85/* 180 12 WW Cap St-Jacques — (0 762.1 2.5 92 A-Cu , (Station E) / 8 > >» El, 2: — 0 763.4 3.0 SON PAACESRSES Midi » » id. -— 0 764.4 3.1 79 Ci-Cu 4 > » id. NNW e | à 765.0 eoil 81 Ci-S 8 » » id. N 1l 765.3 0.6 90 Cu Minuit » » id. —— 0 766.5 0.2 90 Ci-S 4 août 4 1020 18°31'* W | Lisière de la Zandice — 0 766.6 0.8 86 A-Cu 8 > » id. WNW | 1 767.0 4.0! 77 CIS Midi > » id. — 0 767.1 3.9 79 Ci-S 4 » » id. — OS 767.2 4.4 76 Ci 8 > » id. — 0 767.4 PET 89 @r Minuit HO 180 26! Station F -- 0 767.2 Do 94 CESR 5 août 4 770 14 18°17W | Près du cap Bismarck NW il | 767.1 1.6 97 (banquise) 8 760 58/ 18° 10/ id. NW 2 766.9 3.8 ATIE Cu ZICiS Midi 760 48/* 180 27/# id. SE 2 | 26 766.6 D? 78 Ci-Cu 4 > > id. LP | 165.7 SM er Cu S-Cu 8 760 47! 18° 10/ id. NNE 5 LE 765.5 1.6 97 S Minuit 76° 35/ 170 46! id. N 4 765.0 3.1 90 A-Cu S-Cu 6 août 4 TEA 180 10! W Au large des îles NNW | 4 764.7 208 MSG A-Cu Koldewey (banquise) L 8 760 01' 180 12! id. NNW 3 165.2 5.0 75 SOUS Midi 750521# 18° 03! id. NNW 4 765.2 3.8 82 4 76° 01! 180 30 . Cap Arendts NNW 5 765.8 4.0 19 S-Cu A-Cu 8 » > id. N 4 ni 766.8 ANT 66 SCu. AN Minuit > > fl. N D | 68 767.1 5.4 63 S-Cu GIEACES, Pendant lamatinée,investis par les glaces amenées du S par le courant. \ 6 h. Les glaces dérivent au S. En marge de la landice : chenal très libre (larg. : 2/). Le long de la ézndice : chenal très libre d'environ 3! de largeur. Le long de la Zandice : chenal plus étroit. Dove Bay couverte de glace d'hiver. Contre les îles Koldewey : pack épais. Dans l’W, contre la terre : pack épais. Dans l'E : pack épais; partieS de la grande île Koldewey dé- gagée. Au S, touchant la landice: ban- quise compacte. | Partie S côte E grande île investie. Le id. id. EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD MOUVEMENTS OBSERVATIONS DIVERSES ANIMAUX RENCONTRÉS 12h. 30. Amarré contre la Zan- dice, près du cap St-Jacques. Au cap Philippe : un peu de bois flotté. 6 h. 30. Mer étale. 9 h. Procédé au S; rangé la lan- dice. 1 h. Station 45.—2 h.50.Mouillé sur la landice. Mer le Duc d'Orléans et le Dr Récamier font un aid vers le cap Amélie. Station 46. id, Le Prince et le Drrallient le bord. — 9h.50. Procédé au S 11 h. 30. En panne. 1 h. 15. Procédé au S et rangé la landice. 11 h. 80. Stoppé près du cap Bismarck; débarqué. 4 h. Procédé au S; obligés de contourner vers l'E, grand champ. Rallié la côte (grande île Kol- dewey). 9 h. 15. Passé le cap Arendts. 11 h. 30. Viré de bord. 4 h. Mouillé sur la andice dans l’'W du cap Arendts, près de | celui-ci. | À terre : Corvus corax, 1 Tringasp., 1 Stercorarius parasiticus. Ossements de bœuf musqué (Ov:0.mosch.). Crottes derenard. Sur la landice : 1 Ursus maritimus. Numentus phæopus, Sterna macrura, Fulmarus glacialis. — Phoca barbata. Monodon monoceros. — Sur la landice : ? Ursus maritimus. Fulmarus glacialis. — Phoca barbata, Monodon monoceros. Monodon monoceros. Fulmarus glacialis.— Nombreux narvals nageant vers le S, par gammes de 4 à 5. Fulmarus glacialis. A partir de 6 h.,les narvals se dirigent vers le N, le long de la landice. À terre : Plectrophanes niv., Tringa sp., Sterna macrura, Sterco- rarius cep. — Ramassé grande penne de l’aile d'un harfang (Nyctea scandiaca). — Ossements de cétacé et de renne; beaucoup de couvert de lièvre ; nombreux trous de lemming. 9 Tyichechus rosmarus. — Sur la landice : 1 Ursus © et 2 jun. A terre : ossements et crottes de renard. — Trouvé bout d'aile de harfang. 60 EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD TEMPS LIEU ATMOSPHÈRE VENT . . _ NUAGES Date Hre lat. N Long. Localité ie Temp. arm Direction |Force | Vit. atm. P. (CE Forme 1905 7 août 4 76° 01! 18° 30! W Cap Arendts NW 1 766.6 2.0| 84 SCu -CrsA 8 76° 00’ 180 20 id. NNW 5 8 766.5 sil 61 SC EU Midi 760 15/* 18° 03! Au large des îles N 1 766.4 4.9 81 Ci-S Koldewey (banquise) 4 760 27! 170 06! id. N 2 765.9 4.2 82 Ci-S 8 76° 17! 160 18 id. — 0 765.2 3.1 81 Ci-S Minuit 76° 15/ 16° 17! id. _ 0 764.3 0.4 95 — 8 août 4 760 15/ 16° 17 W Mer du Grônland — 0 763.7 182 86 — (banquise) 8 760 05’ 160 03/ id. SE 2 762.8 245 89 Ci-S Midi 750 51'* 15931! id. SE Ïl 762.3 3.4 84 CES 4 » » LCI — 0 761.7 lot 92 8 750 47! 150 21! HG SE 2 761.2 — 2.0 Minuit » > id. — 0 761.2 — 3.2 9 août 4 750 47! 150 09! W Mer du Grônland E l 761.3 — 8.6 CiCu CiS (banquise) 8 750 39/# 150 04'# 1e SE il 762.3 — 1.7 98 Midi » » 1 NNW Il 762.5 — (0.4 90 4 750 29! 14051 id. — 0 762.5 — 0.5 93 8 750 18’ 140 36! id. SW PL 762.0 — 2.5 | 100 Minuit 750 07! 140 45 id. 2e 0) OLIS © 10 août 4 740 57! 140 30! W Mer du Grônland S 1 760.2 — 2.2 | 100 (banquise) 8 740 45/ 140 32/ id. SSW 4 7 159.0 0.0 98 Midi 749 36 140 27/ id. SW 3 6 158.3 OAI 95 4 140 24! 140 30! id. SSW 3 55 Hbree — 0.9 8 74° 21! 140 30/ id. SW 2) 156.7 — 1.9 Minuit » » id. S 3 756.8 — 2.2 LR GLACES Détente dans l'E du cap. Partie S de la grande île Kol- dewey dégagée. A 2! dans l'E : banquise com- pacte. Au S : banquise compacte. Au SE : grandes clairières. Pressions. Formation de jeune glace. Détente. Grands champs assez distants. Grands champs. Grandes dalles. Grandes dalles éparses. Dans l’W : grands champs; dans l'E : grandes dalles. id. id. Jeune glace. Grands champs. id. id. Grandes dalles séparées par des chenaux étroits. Banquise assez compacte. id. EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD MOUVEMENTS OBSERVATIONS DIVERSES 6 h. Appareillé. — 8 h. Doublé le cap Arendts; obligés de faire route au N et à l'E. A partir de6h., gouverné aus. 9 h. Arrêtés devant un isthme infranchissable. 4 h. 30. Procédé au S. Arrivés devant un goulet étroit. Manœuvré jusque 5 h. pour le franchir. Amarré sur grande dalle à cause de la brume. — St. 47. De 3 h. à 7 h., navigué dans banquise maniable. DeTh.à12h. 30, mouillés sur grande dalle, à cause de la brume. Depuis 12 h. 30, navigation difficile, à cause de brume intense. Navigation difficile, à cause de brume intense. ANIMAUX RENCONTRÉS Fulmarus glacialis. 2 Phoca sp. | Pagophila eburnea, Fulmarus glacialis. Fulmarus glacialis. — 1 Phoca sp. Fulmarus glacialis 14. id. id. — 1 Phoca sp. Fulmarus glacialis. id. 1 Uria grylle. — 2? Phoca sp. 2 Cystophora cristata. 2 Fulmarus glacialis GI 62 EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD TEMPS LIEU ATMOSPHÈRE VENT P . f NUAGES Date Hre Lat. N Long. Localité | ce Temp. 4 Direction |Force nimes rene] ve. DC? Forme 1905 11 août 4 740 17! 140 55 W Mer du Grünland SSW 3 6 756.1 — 0.8 | 100 Ci-S (banquise) 8 740 06 150 49/%* id. SSW 4 6 Ho 0.8 88 IH 26 Midi 740 04! 160 57! id. SW 3 758.0 — 0.1 95 Fr-S 4 740 14! 170 33! 1d. SW 2 751.4 1.4 T1 8 749 04! 170 43 id. S 2 756.7 — 1.6 | 100 Minuit 730 52! 18° 02! id. S 3 6 756.5 — 2.6 12 août 4 730 50! 180 15! W Mer du Grônland SSW 2 755.6 — 1.6 98 (banquise) 8 730 48! 180 27! id. — 0 756.6 — 1.2 | 100 Midi 730 44/* 180 47! Au large de la Terre — 0 757.5 1.4 | 100 d'Hudson 4 7130 82/# 190 00'* id. Risées S | 0 Die — 0.6 | 100 8 730 26/ 18053/ id. SW 2 157.4 |— 2.4 Z b CIS Minuit 730 30 190 20! il, — 0 157.8 — ]1.2 93 H : CiS 13 août 4 730 25! 180 47! W Mer du Grünland S îl 156.7 = 1.2 93 Ci-S (banquise) à 8 730 18/ 180 23/ HG S 2 757.4 1.0 85 GES Midi 730 07/* 18° 10/ id. Ù S a 151.8 O8 1 SB — 4 720 58/ 170 45/ id. S 3 758.7 2.6 87 — 8 720 45! 170 17! id. SW 8 159.7 — 0,2 97 — Minuit 72031! 170 30 LCIE SSW 5] 760.5 — 2.0 | 100 Ci-S 14 août 4 OU 170 41! W Mer du Grônland SSW 1 761.0 — 9 98 (banquise) 8 720 07! 170 45/ id. SSW À 761.3 1.4 — Midi 710 48/* 18° 03! id. SSW 3 6 760.7 1.8 90 — 4 710 33! 160 42/ id. S 5 9.5 159.3 PP 94 = 8 71e 5/ 19 30! id. SSW | 5 757.5: 0.6| 93 A-S Minuit 710 18/ 190 38! Au large de la Côte SSW 417 156.7 |— 0.8 | 100 de Liverpool EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD 63 GLACES A l'E et au S : banquise com- pacte; vers l’W : ouverte. Grands champs. Au N et à l'W : banquise très ouverte. id. Grands champs épars. Grandschampsdeglacede baie. id. id. Glace plus morcelée. Formation de jeune glace. Approches de la terre encom- brées de glace. de baie et polaire, beaucoup de jeune glace. Grands champs de glace de baie et polaire. Grande détente. Glaces très disséminées. Dans l’W : pack épais. Banquise très ouverte. Grands champs et dalles disséminés. id. Champs très étendus. 3 Vers la Côte de Liverpool : glaces massées. ©.) = Grands champs de glacede baie. Entre grands champs de glace MOUVEMENTS OBSERVATIONS DIVERSES ANIMAUX RENCONTRÉS Fait route vers l'W. id. id. id. Fait route vers le S. id. Un tronc de bois flotté. Formation abondante de givre. Reconnu le cap Broer Ruys au S 850 W. 12 h. 30. Viré de bord; fait route au SE; forcé dans jeune glace. Temps extrêmement clair. À partir de midi, fait route au SSE, puis au S,dans banquise très maniable. Formation abondante de givre. Aperçu la Côte de Liverpool à | l'WSW. A partir del0 h., faitroute al'E. Phoca fœtida. Fulmarus glacialis. — Phoca fatida.— Sur la glace : empreintes d'ours. id. id. ta. 1 Uria grylle. — Phoca fœtida. Cystophora cristata. Fulmarus glacialis. Fulmarus glacialis. — Phoca sp. id. id. id. id. Phoca sp. 1 Larus leucopterus, 2 Stercorarius parasiticus. Fulmarus glacialis. — Phoca fœtida. id. id. Pagophila eburnea, Fulmarus glacialis. — 2 Phoca fœtida. 1 Séercorarius parasiticus, Fulmarus glacialis, ? Mergulus alle. Fulmarus glacialis. id. Sur le bord des flæs : bandes de mergules, avec jeunes. id. Bandes de mergules volant vers la terre. 64 EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD TEMPS LIEU ATMOSPHÈRE VENT a s . NUAGES Date Hre LatN Long. Localité 1 Le emp VA Direction |Force | Vit. atm. je (Ce Forme 1905 15 août 4 71021! 190 20! W Mer du Grôünland. SSW 1 156.7 — 1.6 | 100 CSS (banquise) 8 710 22/* 180 58'* id. WSW Il 756.8 0.9 93 CEÉSNC: Midi > » id. NW 1 17.2 6.4 69 Ci-S 4 71025! 180 29/ id. SSW 2 751.4 4.2 94 8 710 25 180 25/ id. SSW 3 756.0 — 1.2 | 100 Minuit 710 26’ 18° 10/ id. SSW 4 754.0 — 1.0 | 100 16 août 4 719 30/ 170 42! W Mer du Grünland. SSW 2 152.5 — 1.2 | 100 (banquise) 8 710 20 170 25/ id. SW 1 752.9 — 1.1 | 100 Midi 710 19'* 170 21/* id. WSW 1 753.9 1.0 97 4 710 16! 170 07! id. _— 0 1587 2 84 — C1 8 710 20! 160 38/ id. S l 153.8 NS 98 Minuit 710 09! 16° 08 id. S 1 SL — 1.6 «100 17 août 4 710 05! 150 50! W Mer du Grünland. SSE il HO 0.6 | 100 (banquise) 8 70° 59! 15° 39/ id. ESE 5 110 Too SN IRIUO Midi 700 58/ 15° 30! id. E 2 751.0 2.0 | 100 4 700 47! 150 04! id. ENE 5 | 9 749.2 1.7 | 100 8 700 41! 150 09/ id. E 5 | 8 747.8 2.0 | 100 Minuit 700 41! 150 14/ id. E B | 747.1 201 00 18 août 4 700 39 15° 10! W Mer du Grônland. E & | % 746.1 2.0 | 100 (banquise) | 8 70° 37! 14055! id. ENE 3 744.8 2.4 | 100 Midi 700 35/ 14° 30! id. E ANT 744.9 2.9 | 100 4 700 26! 14° 30! id. E 3 HA5S 2.6) || JO0) 8 » » Ishant. — 0 745.4 1.6 | 100 Minuit 700 09 140 43! id. NE 3 744.9 3.4 | 100 GLACES Au S : grand champ. Grands champs et clairières. Grands champs. Grandes clairières. ne re Banquise assez compacte. Banquise très ouverte. id. EN —— Banquise assez ouverte. —0.6|| Banquise assez compacte, grds champs. Clairières séparées par belts assez compacts. id. Belts très compacts. Clairières alternant avec belts assez compacts. id. id. | Traversé, du N au S, belt comp. de 4 à 500 m. de larer, formé de glaces cass., érodéss et lav. pr la mer et soulevées pr la 2 | houle. ati EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD MOUVEMENTS OBSERVATIONS DIVERSES Jusque 7 h., rangé le bord N d'un grand champ. De 8 h. à 1 h. 45, mouillés sur champ de glace. —Station 48. De9 h.à12h. 45, mouillé sur grande dalle. — Station 49. De 8 h. 30 à9 h. 30. Station 50. Senti la houle. 10 h. Mis en panne, à cause de l'obscurité. Gagné la mer libre. 65 ANIMAUX RENCONTRÉS Mergulus alle, Larus glaucus. — Phoca fœtida, 1 Ursus marit. Fulmarus glacialis. — 1 Ursus maritimus Q et jun. Fulmarus glacialis. — Entendu des mergules. Mergulus alle. — Phoca fœtida. id. id. Cystophora cristata. id. id id. Pagophila eburnea. — Phoca fjœtida, Cystophora cristata, Pago- philus grünlandica. Mergulus alle, 1 Uria grylle. Mergulus alle. 5 Pagophilus grünlandica. | ë id. 5 en x id 3 Ÿ + ia. £ £ = id. S © = id. Ô Fulmarus glacialis, Uria grylle. Fulmarus glacialis, Mergulus alle. id. ia. Mergulus alle, généralement deux par deux. 4 Rissa tridactyla, 1 Uria troile. Mergulus. alle. 14. 66 EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD TEMPS LIEU ATMOSPHÈRE ne Pression Hum nue Date Hre Lat. N Long. Localité emp Direction |Force | Vit. atm. DC: Forme 19065 = 19 août 4 690 52/ 15012 W | Mer du Grônland. NE |3 743.1 4.6 | 100 ( 8 690 35/ 16° 01! id. N 4 7 743.0 4.6 98 Midi 690 22! 170 00" 1d. N 6 743.4 3.3 | 100 À 680 55/ 160 56! id. N 6 742.2 4.8 | 100 8 680 28/ 17e 00! id. NNE ÿ 743.0 4.4 | 100 Minuit 680 14 170 53! id. NNE 5 744.9 3.6 | 100 20 août 4 670 57! 180 15! W Mer du Grünland. NNE 4 745.4 3.6 | 100 8 670 44! 190 06! id. NNW 5 746.9 3.1 | 100 Midi 670 26! 200 10! id. N 7 748.9 4.4 | 100 N 4 670 13! 21022/ id. N 7 749.2 2.1 94 8 670 02! 220 30! id. N 9 749.8 2.0 | 97 N Minuit 660 54! 230 20! id. NNE |]10 749.5 N 21 août 4 660 52! 230 41! W Mer du Grünland. NE 10 748.2 8 660 51" 249 02/ id. NE 10 748.5 3.7 97 Midi 660 35/ 240 30! id. NE 9 750.8 4.8 94 N 4 66° 11! 240 46' Détroit de Danemark. NE 9 750.5 4.9 94 S-Cu 8 650 47/* 250 03'* id. NE T 750.6 6.0 89 S-Cu Minuit 650 221* 240 39/* Brede Bugt. NNE 3 150.8 8.0 80 S-Cu 22 août 4 640 58/* 240 10! VX Brede Bugt. E 8 750.2 Ÿ.2 89 S-Cu 8 640 43/# 230 49# Au large de Snefjelds — 0 151.6 8.5 86 S Jokell. Midi 640 291% 2 NE Faxe Bugt. ENE 3 152.7 8.9. 88 |: Cicu /Z.:S-cu 4 640 15/* 220 511% id. ENE 3 752.1 10.0 88 Ci-S EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD 4 -h 4 : an | MOUVEMENTS GLACES OBSERVATIONS DIVERSES Visibilité : 2 à 3!. La temp. de la mer diminuant et l'horizon étantassez blanc versl’avant, modifié la route. Quelques glaçons. Rencontré langue de glaces cassées. Très gros temps. — 11 h. 30. Mis à la cape. A la cape. id. 9 h. 30. Remis en route; filé de l'huile. Aperçu terre par le travers bd. Staalbjerg Huk : S 20 E. \ Snefjelds Jokell : S 450 E. Staalbjerg Huk : N 150 W. _Malarif Pt par le travers. Dis- tance Côte de Snefjelds Jokell : N 390 W. 9 h. Mouillé sur rade de Reykiavik. 67 ANIMAUX RENCONTRÉS Fulmarus glacialis. ia. 2 Rissa tridactyla et jun., 2? Mergulus alle. 1 Réssa tridactyla jun., Fulmarus glacialis, 2 Mergulus alle, 1 Uria troile. Entendu des guillemots troiles. 1 Mergus albellus, Rissa tridactyla, Fulmarus glacialis. Rissa tridactyla, Fulmarus glacialis. 2 Mergulus alle. Vol de mouettes tridactyles. Sula bassana. — Vol d’eiders se dirigeant vers le SW. Fulmarus glacialis. 1 Sula bassana, Steyna macrura, Rissa tridactyla. Sula bassana, Rissa tridactyla, Alca torda, ? Mergulus alle, Uria troile. Vols de mouettes tridactyles au ras de l'eau. Sula bassana, Sterna macrura, Rissa tridactyla; tous avec jeunes. SONDAGES SONDAGES ET STATIONS OCÉANOGRAPHIQUES | > MIO CONRS ANSRE OA HS SE) 2 DATE POSITION - Ë OBSERVATIONS PÊCHES = | Z à HYDRO- DE PÊCHES DIVERSES : one LAT. N LONG. £ : cine PLANKTON 1 6 juin 73° 58% | 16° 42*E | — — Surface 2 » » 74° 03° OS) — — id. 3 LOS) 79° 40/ 6° 29° » — 300 à 0 m. == 4 D) POSE ACIER — — — Dragage et pêche pélagique. { 1954 | 12274») — | a 5 IGN) | re Me # — — Chalut pélagique. 6 |17-25 » 79.55% | 16°55*» | — 20 à 0 m. 20à0m. | Dragageetpêchesrlerivage. 7 | 26 » 80° 02* | 17°02*» |] go | 85—0 » | 50—0 » ue 8* 2 » SONO MASSE 222) 200. 150) 8b D) 790 59 13° 34! » _ — Surface CP CRE SI OS M UE — — — Dragage. (Iles de Norvège.) — 3 juillet 790 44* | 11° 10*» — — Surface 10 5 » TéLn A M AM RES | DE — _ Pêche sr le rivage./Greex Hr..) je Ta Goo EN ArOMA2 SE) 310 | 300à0m.| 300à0m. |Dragage. Ie » _» 80° 04’ 10° 05° » 650 630et0 » — 130 TES 80° 08/5 | 9°40° »|] 556 | 50020 » | 5000 m. = 8 » 80° 05’ 8° 34! » 530 us ni 13 » » 80° 135 AD 560 540 à 0 m. 500 à O0 m. 14 CES SOIENT 00 =D UT 000) Chalut pélagique. 15° | 10 » 80°03 | 247! »| 2600 |1800—0 » id. 16 11 » 79° 56* 12051 2275 MED D)» 200 à 0 m. I LS) 79° 34/ 20 37! » | 40002||1800—0 » |1800—1200 m. 18 13 » 39° 12 1°52 »|| 3400 ||1800-—-0 » 300—0 m. 19 14 » TÉMAS 0° 00'* RD20.||2300—0. » 300—0 » 20 15 » 78 18’ 3° 40! W|| 2700 |2570—0 » 900—0 » a? D 5 F2 0 26027 SIT 800—0 » 300—0 » 2 » 7 78° 14’ A0 DE) — 400 —0 » = 22 LG. >» 1805 DAME) 1425 ||1400—0 » 350—0 m. * Coordonnées déterminées par relèvements ou par observation. ? Sondage douteux. u el © < A 2 O n STATIONS 23 24% DATE (1905) 17 juillet 18 » 18 » 19 » DD) 20 » 21 » DE) » » DD) » >» 22 » DD) D) 23 » DD) 24 » D» » D 5» 24-25 » 25 » 26 » DD) 2H » DD) 28 | 5» DD) D) D) DE) D 5» 29 » SONDAGES ET STATIONS OCÉANOGRAPHIQUES POSITION > ë OBSERVATIONS PÈCHES 6 ë HYDRO- DE LAT. N LONG. À Z GRAPHIQUES PLANKTON T0 DS 4° 03*W || 2950 |12925 à 0 m. 640 à 0 m. 76255! 3° 30° »|| 2910 ||2900—0 » 000—0 » 76° 48' SUSES) —_ RENNES SSL «— K , 76° 42’ 4 33 » || 2250 — ke FO 3° 55*» || 2825 |2300 à 0 m. 100 à 0 m. - 10° 2860 0 SES OT ME TOTEET) 300—0 » 76° 11'5 De IN 600 RS an 76° 08’ FONO MD 2350 — 2e 75° 58'5 7252" »|| 1730 |1700et10m. Surface FHI56S 8° 35° » — 200—0 » — HUE 9° 00" » 1275 | 1250—0 » 400 à O0 m 75° 35°* | 10°23*» || 1260 |1225—0 » — TN" Ne 20 >» 340 300—0 » — 75° 39’ 1220006) 375 3000.» 350 à 0 m. 75° 47/5*| 12° 59%» 300 325—0 » 300—0 » 75° 48 13° 04! » — — — 76° 02’ 14° 08’ » 325 Dre a HHUSSUEE MTIANN ES) 300 300 à 0 m. — 76° 14! IIS) 230 Da 76° 30! 14° 47! » 200 200 à 0 m. 190 à O0 m. 76° 46’ ASS) 270 267—0 » 200—0 » HO MASSE) 210 200—0 » == 76° 36’ OO) 195 DE a HONTE): 314 300 à 0 m. 300 à 0 m. 76° 49 18° 13° » — 7658 | 1800 »|. — 4 e MOULES IN TETE 240 — = FAO UNE PUS) 82 CHE Æ TIOD MANN ETS 259 210 à0m 200 à 0 m. Here 18° 28! » 220 = TE TES 1 AIS 160 = D HOTTES MES) 110 — ra Frs) Nitso IEEE) 53 50à0 m + Too 17050) 55 A 69 PÊCHES DIVERSES Chalut pélagique. Chalut pélagique. Chalut pélagique. Chalutpélagiquesurlefond. Chalut pélagique. Dragage et pêche pélagique. (Cap St-Facques.) SONDAGES ET STATIONS OCÉANOGRAPHIQUES : : Lo 1 OENECION à Ë OPSERVATIONS PÊCHES | SE | 6 À HYDRO- DE PÊCHES DIVERSES e a LAT. N LONG. Ë Z GRAPHIQUES PLANKTON 46 == 30 juillet FT ARS OS TT 26 OT 30 — —- 47 — DD) GRADE MMS DS 45 — — 48 392 » » 77° 47'5 170 A 290 30 à0 m. — 49 — DD) Go A 16° 58! » 379 — = 50 39b » » 78° 01’ 16° 44! » 395 375 à 0 m. — 51 — » » 78° 16' REA >» 470 == De — 5 Fe 47 LH 420 220 — — 53 40 D NE GÉNIE MAIS OS 100 100 à 0 m. 90à0m. | Chalut pélagique. 54 — » » 78 10’ IAE) 58 —= = 55 41 » » 78° 09’ 14° 01! » 78 75 à 0 m. 65 à0 m Chalut. 56 — » » 78° 08’ 1525580) 115 == — 57 = » » 78° 07’ 1328 660) 200 on — 58 — D), ») TEUOG EMI STE) 160 — — 59 — DD) 78° 065 | 14° 01! » 130 — — 60 — » _» 78° 065 | 14° 35 » 125 — — 61 — > » 78° 065 | 14° 49 » 200 —— — 62 42 » » 78° 06'5 15° 06" » 310 300 à 0 m. 290 à 0 m. 63 == ler août 7 0) SACS) 395 — = 64 _ DID) 78° 13° 162280 480 — — 65 43 DM) TES ES MCE 490 480 à0m.| 475 à 0 m. 66 — DR 78° 03 16° 43'* » 530 — — 67 44 » » AN ETINO OO » 400 390 à 0 m. 390 à 0 m. 68 — D 0) THOMAAISES) TS GES) 260 — — 69 == 3 » SR SIN HE ALES 5) 185 — — 70 45 4 » 71° SW 18° 24! » 275 — — Chalut. 71 46 D) FO SANTE ENES 265 — 250 à 0 m. 72 — SD) 77° 24! 18 26° » 210 —— = 73 ONE) 76° 35! 17° 46° » 210 — — 74 == CO 5») TND MNT DS. » 375 — — 715) — TR) FéS ÉMIS 0S EE) lo 70 à 0 m. — 76 — » » OM 2 MI EME TE) 370 | 350—0 » — en 47 OR) 5) A7" JET 180 175—0 » 170 à 0 m. 78 48 15 » Fab 26) NS 1130 |1100—0 » | 1000—0 » 79 49 16 » TAIO Es INT E ES) 1650 ||1400—0 » = 80 90 Ir») 70° 59 SAC > 1525 600—0 » = Sr 4 “… PUR à AE UE LAS LATE # Le ÿ CARTES SYNOPTIQUES DU TEMPS POUR LA PÉRIODE JUILLET-AOÛT 1905 BROSSE IE D MDAn la COUR Chef du service du temps à l’Institut météorologique de Danemark Les observations météorologiques poursuivies à bord de la Belgica pendant son voyage dans la Mer du Grônland ne sont pas présentées ici dans la forme usuelle. Faites au cours d’une croisière continue, ces observations ne sauraient fournir, pour aucun point déterminé de l'itinéraire, des données permettant d’établir des moyennes des phénomènes observés. D'autre part, le seul relevé des conditions atmosphériques enregistrées ne pourrait guère éveiller, ni dans le grand public, ni dans les cercles plus restreints des spécialistes, un intérêt proportionné aux difficultés inhérentes à l’explo- ration des régions polaires. Aussi bien, chacun sait que le temps y est plus rigoureux que sous de moindres latitudes et que, même au cœur de l'été, on peut y être exposé aux tempêtes, au froid et à la neige. La constatation d’un temps plus ou moins mauvais aux approches du pôle, ne présente donc en soi rien d’assez inédit pour que l'observation isolée d’un trouble atmosphérique survenu à un certain moment en un point donné suffise à nous intéresser. Une grande partie, pour ne pas dire la majeure partie des observations météorologiques effectuées par les expéditions arctiques ne présentent, en elles-mêmes, qu’un intérêt très limité et n’ont pas la portée qu'on se plaît généralement à leur accorder. Dans la zone boréale, le temps est essentiellement variable. Aussi, pour établir des moyennes et, par là même, caractériser les conditions climatériques de cette zone, faut-il réunir une grande quantité de matériaux et coordonner de longues séries d’obser- vations qui seules pourront nous donner les chiffres des variations moyennes et extrêmes des éléments météorologiques. Il ne faut donc pas s’assigner pour tâche cette branche de la météorologie polaire ou, autrement dit, la connaissance du climat mais la laisser aux stations permanentes dont les observations, prises durant une longue période, peuvent 74 MÉTÉOROLOGIE fournir des constantes météorologiques d’une valeur bien plus décisive. En effet, une expédition ne pourra jamais rapporter, de ces parages si difficilement accessibles, que des constantes plus ou moins nombreuses mais toujours incertaines, approximatives et parfois aléatoires. Les missions arctiques isolées ne jouent donc qu’un rôle relatif dans la poursuite de ces recherches particulières. Mais, abstraction faite d’une détermination des éléments chimatériques, la connaissance du temps dans les régions boréales, et surtout dans l'Océan glacial, offre un grand intérêt au point de vue pratique. L’Océan arctique est fréquemment le lieu d’origine de cyclones qui, en gagnant la Scandinavie, y apportent froid et tempêtes. Ces ouragans, soit qu'ils proviennent de cette partie de TlAtlantique boréal, soit qu'ils n'aient fait qu'y passer, ont certainement coûté plus de vies humaines sur les côtes d’Ecosse, de Norvège et de Danemark que le régime local de mauvais temps n’en a coùté aux environs du pôle même, où l’homme est rare. On arrive à une conclusion analogue si l’on considère, d’une part, les dégâts matériels causés au printemps par les vents froids et secs du nord et du nord-ouest dans les parties cultivées de l’Europe, qui en souffrent tant, et, d’autre part, les conséquences qu’en peuvent subir les déserts glacés du pôle. Par contre, il arrive aussi fréquemment que les troubles qui affectent l'Atlantique boréal et l'Océan glacial, semblables aux cyclones qui, de l’Atlantique menacent l’Europe, dévient de leur trajectoire et vont expirer dans les glaces sans causer de dommages. On peut donc dire que le temps qui règne dans ces solitudes est tantôt un danger pour l'Europe septentrionale, tantôt, et dans certaines circonstances, un dérivatif heureux par l'influence qu'il exerce sur les intempéries menaçantes pour nous. En effet, le frottement de l'air contre la Terre étant minime sur l'Océan et sur les champs de glace, les cyclones s’y apaisent loin des régions habitées. La connais- sance des variations du temps dans l’Atlantique boréal et l'Océan glacial doit, par consé- quent, intéresser dans une très large mesure les météorologistes : elle est, en effet, de la plus grande importance, puisqu'elle aide à mieux pénétrer les causes qui modifient les conditions atmosphériques de l’Europe septentrionale. D'autre part, nous devons nos connaissances sur ce sujet à l'idée qu’on a eue de représenter les éléments météorologiques par des graphiques embrassant l’en- semble des phénomènes, cartes synoptiques du temps qui sont à la base même d’une grande partie de la météorologie moderne. Aucune autre forme figurative n’expose avec une égale clarté et une telle éloquence les éléments du problème. Si utiles déjà à la compréhension des phénomènes normaux, ces cartes sont surtout indispensables pour bien comprendre les perturbations les plus compliquées de l’atmosphère. Dans les pays civilisés, où les stations météorologiques sont nombreuses, les cartes synoptiques peuvent être dressées d’une façon très complète et caractériser, avec beau- coup d’exactitude, le régime du temps en tenant compte à la fois des variations les MÉTÉOROLOGIE 75 plus légères et de linfluence des accidents topographiques locaux sur les conditions atmosphériques. On peut néanmoins recourir, avec avantage, au tracé de ces cartes lorsqu'on veut avoir un premier aperçu sur une formation déterminée du temps. Quelques observations suffiront souvent pour dessiner sur une de ces cartes une courbe aussi rigoureusement exacte qu'instructive. D'ailleurs, elles ont moins pour but d'attirer l'attention sur le climat de stations isolées que de mettre en évidence, grâce à une judicieuse généralisation, des groupements plus significatifs. Et c’est le propre de ces graphiques de tenir, par le fait même de la généralisation, un compte égal des obser- vations isolées, des théories émises sur les météores et des connaissances antérieurement acquises sur la formation du temps. Mais le tracé de ces cartes présente une certaine difficulté quand il s’agit des régions polaires. Nous ne connaissons pas, en effet, l’allure des isobares qui y pénètrent, dans la mesure où nous la connaissons pour les régions habitées. Toutefois, cette incertitude est réduite, en ce qui concerne la partie septentrionale de l'Atlantique, par la publication de l’Institut Météorologique Danois et de la Deutsche Seewarte, intitulée « Cartes synoptiques journalières du temps embrassant le nord de l'Atlantique et une partie des continents avoisinants », qui nous a permis d’acquérir, peu à peu, diverses données sur la formation du temps dans l'extrême nord. Conformément aux considérations qui précèdent, nous avons coordonné les obser- vations météorologiques de la Belgica, pour la période comprise entre le 1 juillet et le 22 août 1909, dans une série de cartes bi-journalières, dont l’une expose les observations prises à 8 heures du matin et l’autre, celles de 8 à o heures du soir. Au résumé on peut dire que l’histoire du temps de l'Atlantique boréal pendant cette période a, non seulement, été consignée clairement, mais présente d’autant plus d'intérêt qu'elle l’a été avec le souci de relier les conditions atmosphériques polaires aux variations simultanées du temps dans le nord-ouest de l’Europe. C’est dans la mesure de cette coordination et pour les raisons pratiques énoncées plus haut que s’accroîtra la valeur de ces recherches aux yeux de ceux qui s'intéressent à l’état du temps de l’Europe nord-occidentale et dont l'expérience se fortifiera toujours par l’étude de matériaux sûrs rapportés par une expédition comme celle de la Belgica. Aussi faut-1l souhaiter que les prochaines missions arctiques s’attachent principalement, en ce qui concerne la connaissance des conditions du temps, à ordonner et à distribuer leurs observations, avec le concours éventuel de stations de relais, en concordance avec les travaux des observatoires continentaux, et ce en vue d’une coordination finale avec eux. Nous avons utilisé, pour la confection de ces cartes synoptiques, les observations que nous ont communiquées le « Meteorologisk Institut » de Christiania, le « Meteorolo- giska Central-Anstalten » de Stockholm, et le « Meteorologisk Institut » de Copenhague, auxquels nous adressons ici nos sincères remerciements. 76 MÉTÉOROLOGIE À l’époque de l’année pour laquelle les cartes qui suivent sont tracées, les condi- tions de pression atmosphérique sont souvent assez uniformes sur l'Atlantique boréal. On doit pourtant considérer l'été de 1905 comme ayant été particulièrement uni- forme à cet égard; il ne se produisit, en effet, pendant la période envisagée, ni grands maxima ni grands minima barométriques. En résumé, si l’on cherche à déterminer dans quelle partie de la région circon- scrite dans nos cartes se sont produits les plus grands changements de temps, on verra que la zone principale des dépressions barométriques se trouve au sud, c’est-à-dire entre le Grünland méridional et la Norvège. Sur le Grônland septentrional et l'Océan glacial, au delà du 7o"° parallèle, la pression atmosphérique s’est montrée relativement constante et les variations baromé- triques ont été relativement lentes. Au nord, les dépressions atmosphériques ont été rares. Le minimum barométrique le plus accentué se produisit durant le laps de temps compris entre le 18 et le 23 juillet; il se mouvait du sud-ouest de l'Islande vers le Spitsbergen. Par 70° Lat. N et o° Long., le baromètre était, le 21 juillet au soir, en dessous de 750%, état barométrique le plus bas qu’on ait observé dans ces régions septentrionales du 1% juillet au 22 août. Une autre période de pression atmosphérique relativement basse se produisit au Spitsbergen entre le 9 et le 14 août. Cette dépression ayant succédé presque immédiate- ment à une période d'état barométrique assez élevé, semble s’être formée, soit sur place (la mer située au nord du Spitsbergen ou le Spitsbergen même, ce que les différentes directions de vent observées peuvent du reste indiquer), soit s'être avancée du nord ou du nord-est sur le Spitsbergen. Pour être plus complet, on doit ajouter que les jours qui suivirent le ro juillet, un minimum barométrique se transporta du cap Farvel vers la mer située à l’ouest du Spitsbergen, par-dessus le Grônland. Mais, comme il n'existe pas de stations dans cette région, le déplacement de cette dépression ne peut être suivi parfaitement. En juin de la même année, c’est-à-dire à une époque antérieure à celle que nos cartes étudient, se produisit, le 10, aux environs du Spitsbergen, une baisse baromé- trique considérable : à la côte ouest du Spitsbergen, le baromètre descendit jusqu’à 740 MM au moment même où la Belgica et le « jagt » ÆHvuidfishen, qui se trouvaient dans ces parages, essuyaient une tempête du sud. Avant cette chute barométrique, il y avait eu, plusieurs jours durant, sur le Grünland sud et moyen, ainsi que dans les eaux avoisinantes, de basses pressions et du temps très troublé. Cela indique également une propagation des basses pressions atmosphériques du Grôünland vers le Spitsbergen. Après le 10 juillet, le baromètre monta au Spitsbergen. MÉTÉOROLOGIE 7 Au Grünland, le temps resta troublé jusqu’au 15 avec plusieurs dépressions baro- métriques qui, si l’on en juge par les observations faites au Spitsbergen, n’atteignirent pas cet archipel, mais se perdirent sur le Grünland septentrional. En tout cas, de forts vents du sud régnèrent au Spitsbergen pendant cette période, sans qu'on enregistrât aucune variation de pression digne d’être mentionnée. L'examen de nos cartes donne l'impression que le temps, à l’époque consi- dérée, a été principalement commandé, dans les régions septentrionales, par les anticy- clones. Les vents relativement forts qui sévirent au Spitsbergen pendant une partie de cette période (et aussi du 10 au 15 juin), se produisirent sans aucun de ces grands changements dans la distribution des pressions atmosphériques qui, sous de moindres latitudes, semblent témoigner d’une connexité entre la plupart des grands courants d’air et les dépressions barométriques. Ces cartes n’indiquent pas que les forts vents se forment principalement dans les régions cycloniques, comme sous les latitudes plus basses. Au Spitsbergen, ces vents semblent résulter souvent du fait qu’une haute pression localisée d’un côté de l’archipel a une grande tendance à se maintenir et conserve très longtemps un fort gradient. On constate, d’ailleurs, une semblable disposition à la résistance et au maintien de gradients barométriques dans les hautes pressions du sud-ouest de l’Europe, lorsqu'une faible pression passe du nord de l’Ecosse à la Baltique et produit de forts vents d’ouest sur la Mer du Nord, la Scandinavie méridionale et l'Allemagne septentrionale. Au Spitsbergen, les hautes pressions résistent aux basses pressions de telle sorte que ces dernières n’évoluent pas aussi facilement ou s’infléchissent, de façon à contrarier le déplacement du mauvais temps, du Grônland septentrional vers la Norvège septentrionale. On verra sur les cartes qu’un tel mouvement ne semble pas s'être produit, du reste, pendant l'été de 1905. Plusieurs autres considérations confirment le fait que les hautes pressions contiennent, dans bien des cas, la cause efficiente des forts vents. Une pression plus haute de quelques millimètres sur l'Atlantique boréal et l'Océan glacial que sur la Norvège, peut, très fréquemment, avoir pour conséquence de forts vents du nord sur les côtes de Norvège. Il paraîtra du reste assez logique que la tendance à former des gradients manifestée dans les régions polaires par les hautes pressions barométriques, provoque dans les mers septentrionales, comme la Belgica en a renouvelé l'observation, de forts coups de vent ou des tempêtes accompagnées de brouillard, coïncidence qui est relativement rare sur l’Europe nord-occidentale. On verra enfin un dernier argument à l'appui de l'hypothèse que les maxima barométriques en question ont une grande tendance à se maintenir et sont le propre des parages où l'air descend, dans l’observation que la température peut rester assez longtemps relati- 78 MÉTÉOROLOGIE vement élevée à quelque distance du maximum de pression quand bien même la température est basse non loin du centre de cette haute pression. Les cartes du 9 juillet et des jours suivants donnent un exemple de ce qui précède. Le 9 juillet régnait, à l’ouest de Jan Mayen, à peu près vers le Scoresby Sound, de hautes pressions atmosphériques. On notait le soir, aux environs de Jan Mayen, un léger vent du nord avec 10° de température. Malgré cette haute température, ce maximum barométrique voisin du Scoresby Sound a probablement été froid, car le lendemain matin, les hautes pressions s'étaient étendues vers l’est-sud-est et l’on notait pour Jan Mayen, un vent faible du nord-ouest avec température de — 1° et de la neige. Bien que le jour suivant la température restät basse dans les parages de Jan Mayen, les vents anticycloniques continuèrent à avoir, sur les côtes de Norvège, une température de 10° environ. D'abord, à mesure que le maximum se déplace vers le nord-est, entre la Norvège et le Spitsbergen, il se produit un refroidissement sensible au nord de la Scandinavie. Cette explication serait controuvée d'avance si l’on ne savait que la température relativement élevée dont jouissent les côtes de Norvège est due aux vents anticy- cloniques qui ont passé sur le Gulf-Stream et que, pour produire cet effet, leur réchauffement, füt-il faible, suffit; de même, on sait qu'un vent du nord, ayant passé sur l’Atlantique boréal, peut, en un seul jour, refroidir très sensiblement l'atmosphère de l’Islande orientale, de l’Ecosse et de la Scandinavie méridionale. Certaines circonstances portent à croire que les maxima barométriques sont, en général, des phénomènes plus complexes dans les régions arctiques que sous les autres latitudes. Chez nous, les hautes pressions atmosphériques particulières aux régions où l'air a une composante verticale descendante sont le plus souvent accompagnées de temps clair, parce que les nuages qu’elles rencontreraient s’évaporeraient sous l’action du réchauffe- ment adiabatique de l'air qui descend. Dans les régions arctiques le contraire se produit souvent. En tout cas, les cartes synoptiques du 10 juillet et des jours suivants en témoignent de façon frappante. Bien que le baromètre monte au nord de la Scandinavie sous l'influence des hautes pressions qui approchent, le ciel n'y est pas clair, mais nuageux, et différentes stations enregistrent même de la pluie. Par contre, on relève, notamment sur les cartes voisines du 25 juillet, qu’en plusieurs points s'annonce une dépression atmosphérique s’avançant du sud-ouest vers le nord de la Scandinavie et que, malgré un fléchissement assez fort de ce maximum barométrique au centre, la Norvège septentrionale jouit pourtant d’un ciel presque absolument clair. MÉTÉOROLOGIE 70 Sans doute ne peut-on supposer que ce soit aussi le cas en hiver, mais, même en été, un minimum barométrique de 745% serait, sous de moindres latitudes, presque toujours accompagné de précipitations aqueuses ou, tout au moins, d’abondants nuages. D'autre part, et sous ces latitudes plus basses, toute hausse barométrique due à l'approche d’un maximum barométrique, amènerait, le plus souvent, du temps clair. Il est vrai qu'à de moindres latitudes on a également observé des nuages et des précipitations avec pression atmosphérique élevée et baromètre ascendant, mais la formation des nuages est, le plus fréquemment alors, attribuable à de basses pressions locales ou partielles existant dans le voisinage de ces hautes pressions. Mais ce n’est pas ce qui ressort de l’examen de nos cartes (celles du 10 juillet et des jours suivants). Elles indiqueraient plutôt que la nébulosité et les précipitations sont essentielle- ment fonction des hautes pressions. La différence flagrante de température sur la côte nord de Norvège après le 10 et vers le 25 juillet permet de supposer que la chaleur de l’air influence considérablement les conditions atmosphériques sous un régime de maximum et dans le voisinage de basses pressions. On peut donc tenir pour vraisemblable que la nébulosité et la basse température qui accompagnent ce maximum sont partiellement dans un rapport de cause à effet. En général, les déplacements des maxima et minima barométriques ont été lents, et même, le plus souvent, très lents. 51 l’on considère ce qui précède et qu’on considère aussi combien faibles sont les variations barométriques prises dans leur ensemble, si l’on tient compte, enfin, de la rareté des stations et des déplacements que plusieurs d’entre elles (notamment les navires) subissent, on comprendra combien il est difficile, en l'occurrence, de mener à bonne fin des recherches sur les déplacements des aires de hausse et de baisse baro- métrique semblables à celles qu'a faites Ekholm pour l’Europe nord-occidentale. Les matériaux dont nous disposons pourraient nous induire à trop d’arbitraire si nous tentions de donner une solution à un tel problème; une modification relati- vement légère des isobares peut, en effet, changer considérablement les déplacements des aires en question, quand bien même cette modification n'aurait pas d'influence sensible sur les conditions atmosphériques générales. Tandis que les minima ont été, soit stationnaires, soit conduits dans une direction comprise entre le nord et l’est, les trajectoires des maxima se sont déplacées (comme il arrive aussi sous de moindres latitudes) tantôt dans un sens, tantôt dans un autre, même quand leur direction a eu plutôt une composante orientale. Les cartes du 8 au 18 août fournissent de bons exemples à cet égard, attendu que, d’abord, un maximum se transporta du Spitsbergen oriental vers l'Islande, et qu’ensuite, un autre se dirigea du cap Farvel vers le golfe de Bothnie. 80 | MÉTÉOROLOGIE Bien que l’état du temps de ces régions soit exposé plus clairement par les cartes, j'espère avoir fait, dans cette note, quelques remarques qui, en facilitant une synthèse de la question, présenteront quelque intérêt. Elles ne peuvent, forcément, qu'être superficielles, car un exposé complet des conditions du temps dans ces régions exigerait un beaucoup plus grand nombre d’obser- vations. SIGNES ET NOTATIONS EMPLOYÉS SUR LES CARTES © Serein e Pluie © Calme @ 1/4 Couvert x Neige IE 1—2 ® 1/2 ) æ Brume F 3—4 e ® 3/4 ) = Brouillard F 5—6 Med @ Couvert KR Orage FE 78 a F 9—10 Les chiffres figurant à côté des stations indiquent la température en degrés centigrades. La pression atmosphérique est indiquée sur les cartes par des isobares espacées de 5 en 5 millimètres. HAUT signifie maximum barométrique. BAS ) minimum ) La position de la Belgica est indiquée par un astérisque. LP | PV 1 Juiilet 8 H' matin * Duc D'ORLÉANS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE Haut 750 soir AID PA res Bi pres 89H ARE LP er E Er 7 Tr =! 1 dd s 4 RAS RTE LS mnt FSU 5 Et} ] = TE V4 ù À Ds Le À AZ —, 2 Juillet 0 D'ORLÉANS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE RSS EP TR _ RER PUS D Pr Duc D'ORLÉANS —— CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE 53 JUILLET 8 HS matin 8—9 HS soir 760 LS? 27 755 750 750 MED Duc D'ORLÉANS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE 4 JUILLET 8 H matin ee er Haut Re 8—9 HS soir Haut * 5 I 5 © Duc D'ORLÉANS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE JUILLE 750 750 755 ; \ 8—9 HS soir FLN 6 JUILLET OH Soir ms ms martine mme , = ares MEME rm | | N € %. va Ex Fo BTE Aout lang MSerwnaun HER Va LCA A ‘ # RES a CHE + PL. XIV | 7 JUILLET D'ORLÉANS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE en mme — 8 HS matin PRRNVI 'ORLÉANS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE a DCE EEE 8H matin Haut 8—9 Hs soir Mec F Event MySegraaur PCI Duc D'ORLÉANS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE 9 JUILLET 8 HS matin 8—9 HS soir 765 SEAL 760 Ye tit fra D BERT TTSE TT TE 7 7 — ———- —— — y RCE TITTIR RIT ST IIS IE 7 TA = " \ à r À a À =. d = 17 ae 4 4 ki * 5. ? ÉAPÉEE, De = : s & TS, p." - f ” S | “ne sl | $ s, 2 D) 5 3 CO | | co 16 JUILLET | CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE mn — geo rante mere manner ac = DZ | & | > = | S k Le = | | FA | = = | él | A4 à) | = it Es (ce) 11 JUILLET LR EL. Duc D'ORLÉANS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE AN ‘de. Û PS NRA. TE ÿ — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE 12 JUILLET De jp 8 HS matin 135 JUILLET EANOGRAPHIQUE b € D'ORLÉANS — CROISIÈRE OC soir res 8-9 H FAR HATCOR en 760 1 Ds LE Murat Kibez hs PL. XXI 8 HS matin 14 JUILLET D'ORLÉANS — CROISIÈRE OGÉANOGRAPHIQUE TS soir 8—9 H SÉSCET Rue XX Fa Mo KiAREU MAUR © A “i : XXI — ea — à at : ATREPEL, # PL. XXII 5 D'ORLÉANS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE 15 JUIL LET r 8 HS matin > hi JÜLA jp) fa Ve SE ns 8—9 HS soir AS SS VE AT] \\ A { : ‘ ET — # ee SR On ee 0 ef dcr mr. + Soir res PEROU matin ; res 8—9 H DU TEE 8H mures Me Er RTE 16 JUILLET FAT : ROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE tue matin Soir PL. XXIV res 760 res US 8H 8-9 H LAS w 765 17 JUILLET CRE RLÉANS —— CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE Aout Uiigcansun L'ART matin ALAN QUE res 8 H 18 JUILLET soir res ANS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE 8—9 H ER AXQVII D'ORLÉANS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE 1 ® JUILLET | 8 HS matin Mme al L=— =; a 8-9 HS soir TL EL RS 2 7 ñ — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE 20 JUILLET HS EE CT nr soir matin Tes . XXVIIL res JP, 8H 8—9 H cn ie Le OU CS. ie \ e: À" ea \ LT A et PCA QD ES: Mt TR Fer DL Der Lie | Li Le EL l | En De rl SU RES Fa 21 JUILLET NS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE NS A L L "4 w, À \ , \ \ Ce eee K 4 LTOX 4 Us DE TE k- à RTE UT dE . De AIMER Fa PL. XXIX 8 HS matin : RON + ns NT Se L HT u À à nt pos OT dr ei D db di Lt D Sr DS LS - SRE: rl EUR era Ps “i vé Pre a. >< u = »< ÆE HS = "x & F . 5 2 £| 1 0 = . 4 | + Fa 8 . r : Ce) < F . © LS [le] (le) . n u: 0 À a J . él É = | = | bi È =) F gr d . r # À LÉANS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE enr mu cm un COLCTONPETS pret Anrart KaGRENA de | sut re, | à ELA t: TES T JATSER FAT RON ee. . Moy tr PL. XXXI 8-9 H DR RE A ES PE Te JUILILHA #24 ss, PR vs BLUE hswout Iomeniean * 4 soir matin res PL XI res 8H 8—9 H 25 JUILLET cp" « ANS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE ” À , ‘ A : S {| és ‘a ! - = We \0ÿ NS {La CET RES EX Va OO NEED , = = SE Ki 4 j ; ù Me ll î ti soir res res AL, OO NI matin 8H 8—9 H _ 26 JUILLET > D'ORLÉANS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE SA : EX 1 S ane Un ee SD D de EE Ç , L'T ML PL. XXXIV 27 JUILLET — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE 8 HS matin = #7: Let Tr Ad \ x 0% È \ \ \ + Qu mm D PT NKPR ER 7 _— À 7 ST PL. XXXV " +, 20 6 F 2S JUILLET 8 H® matin 11 769 Haut 760 le; EE 0 CE got 760 | rh sos : #, PL. XXXVI matin res 8 H 29 JUILLET _ Duc D'ORLÉANS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE MS Got 8-9 H Aadoor LiüdEnkaun LITE PL. XXXVII Duc D'ORLÉANS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE 30 JUILLET | 8 H matin 8—9 HS soir PL. XXXVIII _ = og ds ce SOA | ed LL RLÉANS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE matin res 8 H À | | Win \ Lit \ \ | se RE GS Hé VAI A | | | ( | pa PT | 1° S1 Juillet 0 en E Auabhs-Kraser-avr Fr > —— TS —— - r - = 5 = _— ve 1 Prog 7 > Drugs _ — se RER ER D CE | î en matin Soir res res PL. XXXIX 8 H 8—9 H A l LS 2 n LR Pro ? , res : UC D'ORLÉANS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE 8 HS matin TE: 19° À f / À ie | ES l Zi Enh 4 /j F LOS LL (st dame Kjbypoiraet PRET “Pr Pr LI — CROISIÈRE O 4 E Ë à COMPOSITION PETROGRAPHIQUE : RE LAT. N Loxc. EN DES à COHESION É Ë MÈTRES SÉDIMENTS M Del 1 80° 02" | 1702 E 90 Gris Argile Forte 7 80° 135 14225 560 Gris-brun Sable argileux Faible 8 80° 17/5 5° 40° » 735 Gris Argile sablonneuse avec pierres Assez faible 13 78° 43' 0° 00” 2520 Gris-brun Argile sabl. Assez forte ni; 17925! 4 03° W 2950 Gris-brun Argile sabl. Assez forte 19 76° 42’ 4° 33° » 2250 Brun Sable argileux avec coquilles Très faible 20 76° 44 SP Do 2325 Brun Argile sabl. avec qq. coq. Assez forte 21 76° 28; 4 54° » 2425 Gris-brun Argile sabl. avec qq. coq. Assez forte 25 7H! 9° 00" » 1275 Gris-brun Argile sabl. avec qq. coq. Assez forte 29 75° 475 | 12°59° » 350 Gris-brun Argile sabl. Assez faible 30 76° 02’ 14° 08" » 325 Gris Argile Très forte 31 75° 58/5 | 14° 08" » 300 Gris-brun Argile Forte 33 76° 30’ 14° 47! » 200 Brun foncé Argile sabl. Assez forte 34 76° 46 | 14° 38 » 270 Gris-brun Argile Très forte 35 76° 33's | 14° 58° » 210 Gris-brun foncé Argile sabl. Assez forte 37 CS TONNES) 314 Gris Argile Très forte 38 FOSSES DS) 240 Gris-brun foncé Argile sabl. Assez forte 39 ONE DS) 82 Gris-brun Argile sabl. avec qq. coq. Assez faible 40 AE! 18° 34’ » 200 Gris Argile sabl. avec pierres Assez faible 48 AN AT TE) 290 Gris-brun Argile Forte 49 77° 54/ 16° 58" » 375 Gris-brun Argile Forte 50 78° 01’ 16° 44° » 395 Gris-brun Argile Forte 51 TOC MT GET) 470 Gris-brun Argile Très forte 53 78° 135 | 14° 18° » 100 Gris-brun Argile sabl. avec pierres Faible 54 78° 10° 14° 05° » 58 Gris-brun Sable argileux avec pierres et qq. coq. | Très faible 55 78° 09’ 14° 01’ » 78 Gris-brun Sable argileux avec pierres et qq. coq. | Très faible 56 78° 08" 13255» 115 Brun Argile avec grandes pierres et qq. coq. Forte 57 78° 07! 13° 36 » 200 Brun Argile sabl. avec qq. pierres Assez forte 58 TENUE ASUS IE) 160 Gris-brun Argile sabl. avec qq. pierres Assez forte 59 78° 06’: | 14° 01’ » 130 Gris-brun Argile sabl. avec pierres Assez forte 60 TENOGEMN14035 0) 125 Brun Sable argileux avec pierres et qq. coq. | Très faible 63 78° 10° | 15° 46’ » 395 Gris-brun Argile avec qq. pierres Assez forte 64 TÉMIBMNIGUe52) 480 Gris-brun Argile Assez forte 65 DE GES TRS 490 Gris brun Argile Assez forte 74 HSM FRET 375 Gris Argile Assez forte 76 F6%221 16° 27! » 370 Gris Argile Très forte 80 CONSOLES 0) 1525 Brun Sable argileux avec pierres et coq. Très faible GÉOLOGIE 87 Pour la clarté de notre exposé, nous classerons les échantillons, d’après leur gisement, selon les quatre divisions suivantes I. Plateau sous-marin au large du Spitsbergen. — Nous n’en avons qu’un échantillon (n° 1) recueilli très près de terre, de couleur parfaitement grise, ainsi qu’on devait s’y attendre. Les échantillons recueillis dans la même région par l'expédition norvégienne sont également d’un gris pur. IT. Eaux profondes entre le Spusbergen et le Grünland. — Là, un des échantillons (n° 8) est gris, tandis que les autres sont gris-brunâtre ou bien brun pur, ce qui concorde avec les résultats de l'expédition norvégienne dont la carte est teintée en brun dans ces parages (Tableau I). D’après Schmelck les échantillons sont même plus bruns dans la partie occidentale. III. Parties isolées, peu profondes, au large du Grünland, voisines d'eaux profondes 1° celle où ont été recueillis les échantillons 53-60 provenant tous du Banc de la Belgica, et 2° celle située à une assez grande distance au sud, d’où proviennent les échantillons 33-35. La couleur de tous ces échantillons est brun foncé ou bien gris-brunâtre; il est possible que ces deux parties appartiennent à une même crête morainique qu’on retrouve d’ailleurs, nettement accusée, plus au sud. Nous reviendrons du reste sur ce point. IV. Région relativement profonde comprise entre ces parties el la côte. — Les échantillons en sont principalement gris-brunâtre et, si l’on s'approche de la côte (n° 37, 40 et 74), ils sont même absolument, gris. Ainsi que je l’ai indiqué déjà à diverses reprises (1), il semble que la couleur du fond dans ces régions dépende de la rapidité avec laquelle le dépôt s’est effectué et que les sédiments formés le plus rapidement sont les plus gris. Cette hypothèse est confirmée plus nettement ici qu’en aucun autre lieu. À proximité de la côte nord du Spitsbergen la sédimentation est vraisemblablement très active, car, tant par l'action érosive de l’eau que par celle de la glace, beaucoup de matériaux doivent se détacher des terres et se déposer, pour la plupart, près de la côte. Par contre, dans la Mer du Grünland, cette sédimentation doit être très lente ; l’eau ne peut, en effet, transporter des substances solides si loin au large ou tout au moins ne peut-elle le faire que d’une manière insignifiante, et quant à la glace qui, là, consiste surtout en glace de mer, elle ne transporte également que fort peu de matériaux. (1) Samples of the Sea-flour along the coast of East Greenland 74030/—700 N L. — Medd. om Grünland XXVIII, pp. 17-96; et : On the bottom deposits of the North Polar Sea. The Norvegian North Polar Expedition 1893-06. Screntific Results, vol. V, 1906, pp. 3-52. 88 GÉOLOGIE Alors que la teneur en calcaire des boues à globigérines est, en général, d’au moins 30 p. C., celle des échantillons examinés ne dépasse pas 10 p. C. environ; on peut donc en conclure qu'aucun de ces échantillons ne se rapproche de ces boues. Nous avons déterminé la proportion de calcaire contenue dans les échantillons suivants : HeC* CACOLRE = 0 1.8 6.8 11.8 2.1 0 0 0 2.1 11252 Les autres échantillons étaient, soit en masse insuffisante, notamment ceux ramenés des grandes profondeurs, ou bien comptaient parmi les nombreux spécimens recueillis à proximité de la côte grünlandaise. De tous les échantillons est-grônlandais, celui qui paraissait renfermer le plus de coquilles (n° 55) ne contenait en réalité que 2.1 p. C. de CaCO;:; une détermination plus complète de la teneur en calcaire des autres échan- tillons ne présenterait donc aucun intérêt. La quantité de calcaire contenue dans les échantillons pris au milieu de la Mer du Grünland est tout aussi remarquablement faible. Un des échantillons rapportés par l’Expédition norvégienne dans l'Atlantique boréal (1) (Station 351, 77° 40! Lat. N, o° o9 Long. W), située à peu près à mi-distance entre les sondages 13 et 20 de la Belgica, contenait 23.66 p. C. de CaCO3 et un autre, recueilli un peu plus à l’est (Station 353), en contenait même 34.2 p. C. et pouvait donc être classé parmi les boues à globigérines; par contre, l’échantillon provenant de la station 352, située à peu près à égale distance de ces deux stations, ne contenait que 7.6 p. C. de CaCO3. Il est impossible de discerner la cause de si grandes différences de composition entre des sédiments recueillis en des stations si rapprochées, où ni la profondeur, ni la température, ni aucune autre condition, ne diffèrent essentiellement. D'une manière générale, la couleur des échantillons est très caractéristique; elle est le plus souvent d’une nuance brune accentuée, très rare dans les dépôts sous-marins de caractère terrigène prononcé. (x) V.-L. Schmelck : The Norveoian North Atlantic Expedition,; Chemistry, 1882. GÉOLOGIE 89 — Si l’on se rapproche du Grônland, le transport immédiat de la terre se produit à nouveau et l’on constate aussi que les échantillons deviennent de plus en plus gris. Il est vraisemblable que, sur les parties hautes dont nous venons de parler, le dépôt des matériaux est extrêmement faible; en beaucoup d’endroits les molécules les plus ténues ne doivent pas pouvoir subsister et doivent être entrainées par le courant. Aussi est-il probable que le Banc de la Belgica qui, dans son ensemble, est de composition très orossière, est presque exclusivement formé de matériaux morainiques; de sorte que depuis la période glaciaire il ne se serait déposé qu’une quantité imperceptible de sédiment. Il n'est pas étonnant, dès lors, que le fond soit brun foncé en cet endroit. Ainsi que l’a démontré Schmelck, la couleur brune des sédiments est attribuable à la grande quantité d'oxyde de fer qu’ils contiennent, et il semble donc que l’eau de mer exerce une action oxydante sur les dépôts sous-marins. Cette action s'exerce certai- nement avec une extrême lenteur, sinon les fonds seraient partout complètement oxydés. Quant à la composition physique des échantillons, le tableau ci-dessous en donne une idée. Pour pouvoir les comparer avec certitude à d’autres espèces de terrains, les échantillons les plus caractéristiques ont été tamisés et lavés. Nous en avons trouvé ainsi les compositions suivantes : Tag. III Nos des ne < 0.02 mm. 0.02—0.05 mm. 0.05—0.5 mm. 0.5—1 mm. 1—2 mm. Pin 8 ASIN es 41.0 32.8 0.6 0.3 0.2 19 13:5 29.9 54.1 2.9 155 2.3 30. 64.3 34.9 0.8 — — == 33 47.5 32.1 17.4 IS 0.7 180 OH HIFEI 25.1 3.0 0.2 EE = 39 283 46.3 18.8 240 2.0 Wo7 40 351 521 8.3 1.5 1,2 12 54 10.2 24.5 33.0 52 3.0 24.1 5)f 2] 65.5 p°1 1.0 0.6 0.7 60 1258) 27.4 1 0) 13.6 6.6 2.2 80 2279 39.4 DAT 243 1.6 Lol Comme on le voit, les échantillons sont, dans leur ensemble, de consistance très grossière; la plupart de ceux qui figurent dans le tableau précédent ne diffèrent pas beaucoup, comme consistance, de l'argile morainique ordinaire. Si ces échantillons sont 90 GÉOLOGIE désignés plus haut comme ayant une faible cohésion, alors que, dans la plupart des cas, l’argile morainique est fortement cohérente, la cause en est que cette dernière a été soumise à une très forte pression. Nous avons analysé des échantillons provenant de toutes les régions mentionnées page 87, à l'exception toutefois de ceux prélevés sur le plateau sous-marin du Spitsbergen, dont aucun n'était en masse suffisante pour prêter à un examen complet. En ce qui concerne la mer profonde, les échantillons n° 8, 19 et 8o montrent que la sédimentation y est des plus grossière; de même un examen du tableau I, montrera que tous les échantillons de cette provenance sont désignés sous la dénomi- nation de sable argileux ou bien, sous celle d’argile sablonneuse et que la cohésion d'aucun d’entre eux n'est désignée comme supérieure à assez forte. Cela provient sans doute de ce qu'à une telle distance de terre les fonds reçoivent leurs matériaux presque exclusivement des icebergs; la composition des échantillons suffit donc, à elle seule, à nous éclairer sur la nature des matériaux que transportent les icebergs. Les échantillons recueillis sur les parties élevées en marge du plateau sous-marin qui gît au large du Grünland sont également très grossiers, par exemple les n°5 33, 54, 57 et 60. Parmi ceux-ci, les n° 54 et 60 sont, en outre, les plus pierreux de tous ceux , , P que nous avons analysés. \ Le tableau I montre aussi que tous les échantillons qui appartiennent à cette région sont, à l'exception d’un seul, le n° 34, qualifiés d’argile sablonneuse ou de sable argileux et ne sont, le plus souvent, que de faible cohésion; quelques-uns d’entre eux doivent certainement être tenus, comme nous l'avons dit plus haut, pour des matériaux morainiques. Les conditions qui déterminent la formation de presque tout le reste doivent être analogues à celles auxquelles on doit les échantillons pris dans les eaux plus profondes. Les autres points du plateau sous-marin ont fourni des échantillons d’espèces très différentes; il s’en trouve de très grossiers (n°% 39 et 40) et de très fins (n° 30 et 37). Il en résulte que les conditions de sédimentation aux divers endroits sont assez différentes. Si l’on considère le tableau, on voit toutefois que les sédiments fins prédominent dans cette région, puisque douze des échantillons sont dénommés argile de très forte cohésion, tandis que quatre seulement sont désignés sous la dénomination d’argile sablonneuse et aucune sous celle de sable argileux; les sédiments sont donc générale- ment ici beaucoup plus fins que dans aucune des autres régions. Ce fait que ceux recueillis près de terre sont plus fins que ceux pris loin au large est très étrange et serait même complètement inexplicable dans des parages où ïl n’y aurait pas GÉOLOGIE OI d’icebergs. Mais l'explication pourrait s’en trouver dans le fait que les dépôts éloignés de terre proviennent principalement ou presque exclusivement des icebergs, tandis que, près de la côte orientale du Grônland, ces derniers ne jouent qu’un rôle insignifiant étant ] donnée la grande quantité d’argile apportée de terre, aux sédiments, par transport direct. Pour ce qui concerne les parties sablonneuses constituantes, la détermination de la composition minéralogique des échantillons a été faite en centièmes, dans une préparation au baume du Canada. On a trouvé ainsi le pourcentage suivant TAB. IV Agrégats a Quartz | Feldspath | Hornblende | Augite Grenat on Ra une eto: 8 47 14 4 4 se 3 3 25 19 61 23 es E 1 a 1 14 30 57 12 6 1 1 1 2 20 33 68 19 pee 1 RS 10 37 50 15 10 4 9 2 = 10 39 53 8 16 4 6 3 2 8 40 57 11 11 2 5 4 4 54 57 10 6 8 5 3 3 8 57 56 20 4 5 1 2 6 6 60 55 13 8 6 6 3 2 7 80 59 13 5 4 2 LS 2 15 Comme on le voit, les échantillons sont extrêmement similaires sous la plupart des rapports et témoignent nettement d’une origine de roches plutoniennes ou de roches sédimentaires ; par contre, rien n'indique que les roches basaltiques aient fourni des éléments à ces échantillons. Sans doute trouve-t-on au Spitsbergen du basalte ou de la diabase (1), mais assurément en quantité tout à fait insignifiante si on la compare à celle des autres formations. On peut conclure de la composition minéralogique des échantillons qui nous ont été confiés que la formation basaltique, si tant est qu’elle s’y trouve, n'intervient (x) Voir notamment : 4.-E. Noydenskidld. Utkast till Spitsbergens Geologi. Kg. Svenska Vetenskaps Akademiet Handlingar Bd VI, no 7, 1866. 92 GÉOLOGIE Ce SM ed ut ART ER me ee jamais que de façon minime dans la géologie est-gronlandaise, au nord de l'ile Shannon, point septentrional extrême où l’on ait rencontré du basalte en place. Au surplus, il n’est guère possible de déduire quoi que ce soit de plus précis sur la composition des roches du Grünland oriental ; les icebergs fournissant une grande partie des matériaux, il est permis d’assigner à chacun de nos échantillons une mul- tiplicité de provenances différentes; ceux prélevés très près de terre (n° 37, 39 et 40) prouveraient par leur teneur considérable en grenat et en hornblende, que cette partie de la côte — du cap Arendts au cap Philippe — est principalement composée de gneiss ou de schiste-hornblende riches en grenat. On peut opposer à ces échantillons le n° 8, auquel tout permet d’assigner le Spitsbergen pour origine, La grande quantité d’agrégats indiquerait plutôt la présence de grès et de schiste fins qui, comme on le sait, jouent un rôle primordial dans la géologie du Spitsbergen. L'examen des grandes parties constituantes conduit à des conclusions analogues. I. À proximité du Spitsbercen. Échantillon n° 4 (74° o3 Lat. N, 16° 42 Long. E) : un caillou (20 mm); gneiss biotitique. Échantillon n° 3 (7903 Lat. N, 10042! Long. E) : trente-cinq cailloux (10-30 mm); la plupart acutangulés, quelques-uns mi-arrondis, dont dix-sept de granit ou gneiss, seize de grès, quartzite ou roche analogue; deux marbres à grains fins. Échantillon n° 8 : quelques petits fragments de roches à grains fins indéter- minables. Partout où l’on peut supposer que les matériaux proviennent du Spitsbergen, on remarque que les roches plutoniennes et les grès s’équilibrent. IT. À mu-distance entre le Spusbergen et le Grünland. Échantillon n° 19 : les plus grands fragments se composent surtout de gneiss ; quelques-uns de grès. III. La moraine (?) sous-marine au large du Grünland. Échantillon n° 33 : presque exclusivement composé de roches plutoniennes ; quelques grès. Échantillon n° 54 : trois fragments de roches plutoniennes; dix-neuf grès, quartzite, deux schiste, etc. Échantillon n° 57 : un granite. Échantillon n° 60 : quantité à peu près égale de roches plutoniennes et de grès. On remarquera, notamment, que les échantillons recueillis sur le Banc de la Belgica consistent, de façon à peu près égale, en roches plutoniennes et en grès, et GÉOLOGIE 03 comme on est, pour ainsi dire, en droit de tenir ce banc pour une moraine, on peut en déduire que ces deux formations se partagent à peu près également la partie corres- pondante du massif grünlandais. Et, les roches plutoniennes prédominant dans la zone côtière, on peut supposer que les grès prévalent dans les fiords. IV. Devant la côte grünlandaise. Échantillon n° 39 : les plus grands cailloux sont exclusivement des roches plutoniennes. Échantillon n° 40 : principalement des roches plutoniennes; un seul grès. Échantillon n° 44 (77 355 Lat. N, 18 15 Long. W) : se compose de trois grands cailloux (3-10 "m); tous du gneiss recouvert, sur la face supérieure, d’une croûte très mince de fer et manganèse. Comme nous l’avons déjà fait observer, la zone côtière est presque exclusivement formée, dans cette région, de roches plutoniennes. V. — Échantillon n° 80 : principalement du grès et du schiste. Ces spécimens ont été recueillis à une telle distance de terre, qu’il est impossible de préciser leur provenance. Nous n'avons pas rencontré le moindre fragment de basalte dans aucun des échantillons. L'examen des éléments lithiques des échantillons conduit aussi à cette conclusion que le basalte, si toutefois il en existe dans la partie nord du Grünland oriental, ne doit s'y trouver qu’en proportion extrêmement faible par rapport aux autres éléments géologiques. Quant à la quantité des éléments organiques, elle est, d’une façon générale et comme on devait s’y attendre, extrêmement petite; la partie calcaire des échantillons comprend surtout des foraminifères et principalement des globigérines. À l'œil nu, on discerne principalement des biloculines, particulièrement abondantes dans les échantillons calcaires. Nous avons trouvé aussi une certaine quantité de foraminifères rotaliformes et quelques foraminifères arénacés. | Dans tous les échantillons riches en calcaire, il y avait également quelques coccolithes, mais n’intervenant que fort peu, toutefois, autant qu'on en puisse juger, dans la quantité de CaCO* de ces échantillons. Les grands organismes calcaires n’y sont représentés que par quelques rares morceaux de bryozoaires, moules et oursins. Des spicules d’éponge se trouvaient en faible quantité dans quelques échantillons d’eau profonde (n° 8, 19 et 80), surtout dans le n° 8. Enfin si, d’une part, nous avons trouvé un seul radiolaire, nous n'avons rencontré, d'autre part, aucune diatomée. 94 GÉOLOGIE NOTE SUR L’EXISTENCE D'UNE MORAINE: SOUS-MARINE LE LONG DE LA CÔTE ORIENTALE DU GRÔNLAND L'hypothèse selon laquelle il éxisterait une moraine sous-marine le long de la côte orientale du Grünland a été émise par Bay (1), qui s'appuie principalement sur le fait que les cailloux trouvés en grande quantité sur le fond peuvent difficilement provenir des icebergs, et sur la texture pétrographique de ces cailloux, qui concorde bien avec celle des roches continentales en place. Aucun de ces arguments ne peut être considéré comme particulièrement satisfaisant, car, s’il est vrai que les icebergs sont relativement rares dans ces parages, 1l n’en est pas moins vrai qu’ils peuvent, à la longue, déposer sur le fond une quantité importante de pierres, quand bien même le cheminement direct des matériaux enlevés à la terre ferme serait extrêmement faible. La texture pétrographique des cailloux ne nous apprend pas grand’chose sur leur origine exacte dans ces parages où les formations géologiques terrestres sont très variées. Les investigations de la Belgica nous fournissent pourtant de nouvelles données utiles à l'élucidation de la question. Si l’on ne peut encore considérer l'existence de cette moraine comme indubitable, l'hypothèse de cette existence s'appuie aujourd’hui sur des preuves nouvelles. Plaident en sa faveur 1° Le fait qu’en plusieurs endroits, régulièrement distribués suivant un long cordon parallèle à la côte, la profondeur est relativement faible tandis que, plus près de terre, elle est plus considérable. Trois de ces parties surélevées sont portées sur la carte, puisqu'elles n’ont que 200 mètres de profondeur et moins; les autres gisent un peu plus au sud et sont quelque peu plus profondes. Comme les conditions des terrains sur les plateaux sous-marins qui nous occupent ici sont probablement aussi irrégulières que celles d’'endroits où nous les connaissons mieux, le phénomène peut aussi être attribué au hasard ; pourtant 1l est invraisemblable qu'en ce cas, on n'ait pas rencontré une seule profondeur aussi faible dans toute la zone très large comprise entre ce cordon et la terre. (x) Medd. om Grünland, XIX, 1806, p. 185. GÉOLOGIE (e}e) 2° La composition des espèces de fonds aux endroits les mieux étudiés, c’est-à-dire en partie sur le Banc de la Belgica et en partie par environ 74° 15’ Lat. N, au large du cap Borlase Warren dont les conditions ont été décrites dans les mémoires de l’Expé- dition danoise à la côte orientale du Grünland. En ces points, sur ou à proximité de la moraine, le fond est couvert d’un dépôt très sablonneux et pierreux alors qu’à côté on trouve plus d'argile pure. Cette différence peut s'expliquer, d’une part, par le fait que, plus près de terre il s’amène une plus grande quantité d’argile qui ne parvient pas fort loin avant de se précipiter, d'autre part, parce que, quand bien même cette argile atteindrait la « moraine », elle ne pourrait s’y précipiter à cause du courant qu’on y peut supposer plus rapide. En somme; la plupart des faits militent plutôt en faveur de l'existence d’une puissante moraine sous-marine dans ces parages. Sans doute ne peut-on affirmer que cette moraine provient, comme le suppose Bay, d’une plus grande extension des glaces à l’époque glaciaire, car, dans ce cas, elle s’avancerait partiellement fort loin du socle continental et l’on ne comprendrait pas pourquoi la glace se serait arrêtée précisément suivant cette ligne; néanmoins, rien n'infirme de manière absolue l'hypothèse qu’il en ait été effectivement ainsi. 96 GÉOLOGIE NOTE SUR. LES ROCHES*CONTINENTAPES "EN PLACE L'Expédition a collectionné des échantillons de roches en plusieurs des points où elle a débarqué. La plupart de ces échantillons sont pris à même la roche, d’autres sont des cailloux roulés et peuvent, par conséquent, provenir de roches en place se trouvant plus loin à l’intérieur des terres. Les localités où ces échantillons ont été recueillis sont I. Le cap Sant-Facques. — On en a rapporté, en quantité à peu près égale a) Des roches archéennes consistant surtout en un gneiss très schisteux et à grain menu, le plus souvent avec de la biotite; quelques échantillons contenaient de la muscovite. On y a trouvé, en outre, des morceaux de pegmatite consistant en quartz et feldspath rouge, parfois concrétionnés en pegmatite graphique, et, en moindre quantité, de la biotite et de l’épidote. b) Dévonien (?). Grès rouge, dur, en partie quartzitique, à grains menus et régu- lièrement stratifié. On a trouvé, en outre, d’origine plus douteuse : un morceau de schiste micacé, gris-brun foncé; un morceau de quartzite blanchâtre et un morceau de lydite noire. IT. Le cap Bismarchk. — Les échantillons qui en proviennent sont presque exclusive- ment des roches archéennes consistant surtout en gneiss biotitique, avec des grenats brisés. La direction observée des couches était à peu près perpendiculaire à la ligne NS. On en à rapporté aussi : un morceau de pegmatite provenant du gneiss contenant du quartz, de l’orthoclase rouge, de l’oligoclase et un peu de mica; un morceau /de grès rouge foncé qui ne ressemblait pas particulièrement à celui provenant du cap Saint- Jacques parce que le ciment y est beaucoup plus abondant que dans le grès ordinaire ; deux morceaux de fer carbonaté argileux, gris au centre et extérieurement rougeûtre par altération. IIT. Le cap Arendis. — Ici se trouvaient exclusivement des roches archéennes consistant en gneiss biotitique, le plus souvent avec une grande quantité de grenats. On a extrait plusieurs échantillons d’un seul amas de pegmatite qui avait environ 3 mètres de diamètre et dont la forme était très irrégulière; leur composition minéra- logique est très singulière et consiste en quartz, albite, albite-oligoclase, muscovite, tourmaline et grenat. GÉOLOGIE 97 L’albite est blanc pur et forme un agrégat foliacé dont quelques lamelles ont environ 1 millimètre d'épaisseur et plusieurs centimètres de diamètre. Elles sont le plus souvent à peu près parallèles ou légèrement divergentes; parfois aussi, ces lamelles s’enchevêtrent dans tous les sens. La densité est 2.622; les angles d'extinction SORA ST CM IDO TI O0, MSUTMUN ) OIO NT Os L'albite oligoclase est rouge clair, en spécimens de forme irrégulière et ayant jusqu'à 6 centimètres de diamètre. La densité est 2.634; les angles d'extinction sont Inc O0: La muscovite forme des tablettes nettes ayant jusqu'à 7 centimètres de diamètre; elle est caractérisée par une fissilité extrêmement forte suivant une direction formant un angle de 30° avec l’arête b joro}; cette fissilité est si forte que l'aspect de ce mica revêt parfois celui de l’asbeste. La tourmaline se trouve partiellement coulée dans de minces fissures entre les autres parties constituantes, partiellement en plus grandes masses; partout elle consiste en un agrégat à grains menus composé de petits cristaux enchevêtrés dans tous les sens. Les couleurs axiales sont les habituelles : : bleu foncé, parfois brunâtre, w grisâtre clair, bleuâtre ou brunâtre. Le grenat se trouve dans la tourmaline, en petites masses irrégulières, rouge brique clair. L'examen des matériaux rapportés de ces trois localités isolées ne saurait évidemment pas nous instruire beaucoup sur la géologie de la côte orientale du Grünland. Les seules formations en place certaines sont les roches archéennes et, au cap Saint-Jacques, un grès rouge qui est très probablement identique au grès dévonien de régions situées plus au sud, et décrit par Nathorst (1). Les roches plutoniennes sont, en ces trois points, sensiblement similaires; le gneiss-biotitique gris y domine. Une comparaison entre les conclusions qu’on peut tirer des quelques rares échan- tillons précités sur la structure géologique du pays et celles qu'on peut tirer des échan- tillons du sol sous-marin montre, suivant les cas, une concordance remarquable. Comme on l'a vu, tous les échantillons prélevés au sud du cap Saint-Jacques ne contiennent, pour ainsi dire, que des roches archéennes tandis que ceux provenant du Banc de la Belgica contiennent presque autant de grès; tout indique, par conséquent, que la formation dévonienne a entièrement disparu à la hauteur des caps Arendts et Bismarck pour réapparaître de nouveau en très grandes étendues, plus au nord. (x) Geol. Fôüren Fôrh. Stockholm, 23, 1901, p. 293. 98 GÉOLOGIE REMAROUES- SUR LA CARMDE Comme les résultats du voyage de la Belgica permettent de figurer, avec une précision suffisante, la nature du sol sub-océanique du bassin compris entre le Grônland, l'Islande, la Norvège et le Spitsbergen, j'ai cru utile de compléter ce mémoire au moyen d’une carte montrant l'extension des différentes espèces de fond dans cette région. La plupart des données qu'on y trouve ont été fournies par l’Expédition danoise de l’Zngolf et l'Expédition norvégienne dans l'Atlantique boréal; mais, comme on n’a pas suivi la systématique de Murray, généralement adoptée, pour la classification des sédiments rapportés par ces expéditions, j'ai dû modifier une partie des cartes publiées dans leurs rapports. Les espèces de fonds de la classification de Murray qu’on rencontre dans la région étudiée sont les suivantes Sédiments des eaux peu profondes ; Vase bleuâtre ; Vase volcanique ; Boue a globigérines. La première de ces classes appartient aux profondeurs inférieures à 200 mèêtres et sa délimitation n'offre aucune difficulté. La vase bleuâtre et la vase volcanique ont pour caractéristiques qu’elles se composent, la première surtout, de détritus de roches plutoniennes ou de sédiments, la seconde principalement de cendres ou de détritus de roches volcaniques. On trouve la vase volcanique autour des Färoër, de l'Islande, de Jan Mayen et au large de la zone basaltique située au sud du Scoresby Sound. Près des petits gîtes de basalte, au nord de ce ford, cette sédimentation ne se rencontre pas; le basalte s'y trouve en quantité si minime, en comparaison des roches environnantes, que la sédimentation devient déjà fortement quartzeuse à une très faible distance de terre. La boue à globigérines est caractérisée par une teneur en CaCO;, supérieure à 30 p. C., et qui doit provenir principalement de foraminifères pélagiques et de coccolithes. Schmelck a substitué à globigérines le terme de biloculines, parce que les foraminifères du genre biloculina dominent de façon marquée dans la partie septentrionale de l'Atlantique nord; au surplus, cette sédimentation n'est, sous aucun rapport, différente de la boue à globigérines ordinaire. Quant à l'aire de la boue à biloculines, il faut remarquer que Schmelck l’étend fort au nord-ouest, c’est-à-dire là où la quantité de calcaire est sensiblement inférieure à la proportion de 30 p. C. Sur la carte ci-jointe, la limite de la boue à globigérines correspond à celle des 30 p. C. de CaCO;; on verra que ce sédiment seul atteint environ le 73e parallèle. L'argile verdâtre (Rhabdaminale) que l’on trouve entre la Norvège et le Spitsbergen et qu'a décrite Schmelck, ne peut pas s'identifier avec la vase verte de Murray, car celle-ci est caractérisée surtout par une abondance de glauconie qu'on ne trouve pas dans l'argile rhabdaminale; nous l'avons, par conséquent, représentée comme vase bleuâtre. Les chiffres qui figurent sur cette carte indiquent l'ordre dans lequel se sont effectués les sondages de la « Belgica ». = a en & 24 | < = Co) [e) à An © ©) EN. L PA L É a A (©) E ET er tn CN . Do = Z D pe 2 » © = È | À EE ë El # La) ë à 2 À [e] © x a [és] = [0] ee œ È 2 8 à 2 8D Ÿ © à © DS à = la 2 D «œ œ © (®) É? © + re Te! > Eu NT) ro] [0] [0] ; TT D u SN < va PA Mo Dr: Fa Een AU. Eee RE 'S PT PLANTES RÉCOLTÉES À LA CÔTE NORD-EST DU GRÔNLAND DÉTERMINÉES AU MUSÉE BOTANIQUE DE L’UNIVERSITÉ DE COPENHAGUE Mémoire du D: C.-H. OSTENFELD Inspecteur de ce Musée M. Einar Koefoed a prié notre musée de déterminer les spécimens botaniques qu'il a réunis lors de ses débarquements à la côte nord-est du Grünland, en 1905, durant l'expédition de Mgr le Duc d'Orléans. Bien qu’elle ne soit pas nombreuse, cette collection qui fut rassemblée et traitée avec tout le soin possible, présente un grand intérêt en ce qu’elle étend vers le nord l'aire d’une quantité d’espèces de la flore est-grünlandaise. Elle ne comporte, bien entendu, aucune espèce nouvelle pour la Science et, à l'exception d’un petit lichen parasite, aucune espèce qu'on n'ait récoltée antérieurement sur la côte est du Grônland. La flore de la partie septentrionale du Grünland oriental a été bien. étudiée par les expéditions danoises, allemande et suédoise, et notamment par la mission danoise de 1891-02 qui hiverna dans le Scoresby Sound, et dont le botaniste M. N. Hartz eut l’occasion de se livrer à une série de recherches qu’un court séjour ne permet pas. M. Koefoed s’est attaché surtout à récolter des phanérogames ; il nous à confé cependant une couple de grands tubes renfermant des mousses, quelques petits tubes avec des champignons, ainsi que des pierres couvertes de lichens. MM. C. Jensen et Deichmann Branth, qui ont étudié les collections de mousses et de lichens rapportées par les expéditions danoises, ont eu l’obligeance de déterminer les mousses et les lichens, tandis que MM. Ferdinandsen et OÔ. Winge ont étudié les champignons dont quelques-uns se trouvaient sur des tiges de phanérogames de l’année précédente. | La collection comprend au total : 27 phanérogames, 1 fougère, II mousses, 8 champignons et 16 lichens. 102 BOTANIQUE A. PHANÉROGAMES ET FOUGÈRES DÉTERMINÉS PAR C.-H. OSTENFELD M. C. Kruuse a dressé, à propos de l'expédition danoise d’Amdrup (1900), une liste (1) des phanérogames et des fougères de la côte nord-est grünlandaise: Cette liste réunit aussi bien les données fournies jadis par les Anglais (2) et les Allemands (3), que les listes plus récentes dressées au retour de l’expédition suédoise de Nathorst (4) et de l'expédition danoise de Ryder (5). Dans les collections de M. Koefoed ne se trouvaient que des espèces énumérées déjà dans ces listes. Mais, comme elles ont été réunies en très peu de temps par un naturaliste qui n'était pas botaniste, ces collections ne comprennent peut-être pas abso- lument toutes les espèces croissant aux endroits visités. Il est vraisemblable que quelques- unes des moins apparentes (telles que, par exemple, les Graminées, les Juncacées et les Cypéracées) auront échappé à l'attention de M. Koefoed, et il est probable qu'il n’aura récolté que les espèces qui étaient en fleurs au moment où l’expédition débarquait. Il faudra donc être circonspect et se garder de tirer aucune conclusion sur l'étendue de l'aire géographique d’une plante du fait qu’elle ne figure pas dans la collection. | Il en manque néanmoins quelques-unes dont l'absence est digne d’être signalée parce qu’elles appartiennent aux espèces les plus sociables et portant les plus grandes fleurs, et parce qu’elles sont considérées comme caractéristiques de la flore d’endroits peu éloignés au sud, notamment des îles Sabine et Little Pendulum. (x) C. Kruuse : List of the phanerogams and vascular cryptogams found on the coast (7509 — 660 20! lat. N.) of East Greenland. — Meddelelser om Grünland, vol. XXX, 1905. (2) W. #. Hooker : List of plants from the east coast of Greenland. — Scoresby jun. : Journal of a voyage to the northern whale-fishery, etc. 1823. W. 7. Hooker : Some account of a collection of arctic plants formed by Edward Sabine. — Transact. Linn. Soc. 1825, vol. XIV. (3) Fr. Buchenau et W. Focke : Gefässpflanzen. — Die zweite deutsche Nordpolarfahrt. Bd. 2. Wissensch. Ergebnisse. (4) P. Dusén : Zur Kenntniss der Gefässpflanzen Ostgrônlands. — Bihang t. K. Svenska Vet. Akad. Handl. Bd. 27, APS AO (5) N. Hartz : Fanerogamer og Karkryptogamer fra Nordôüst-Grônland, C. 750-700 N. Br. og Angmagsalik c. 650 40/ N. Br. — Medd. om Grünland, vol. XVIII, 1896. BOTANIQUE 10 Ce sont les suivantes : Saxifraga hrculus, Ranunculus glacialis et Polemomum humaile dont les deux dernières sont particulièrement visibles et ne sauraient guère avoir échappé à l'attention de M. Koefoed. Cette constatation a son intérêt en ce qu'il s’agit là de formes orientales qui proviennent vraisemblablement du Spitsbergen et dont l'absence au cap Bismarck et au nord de ce promontoire indiquerait que ces parages se trouvent au nord de la route qu’elles auraient suivie dans leur migration. Les localités où ont été récoltées les plantes soumises à notre examen sont : le cap Saint-Jacques (Ile de France) 77° 36 Lat. N. 1805 Long. W. le cap Bismarck 769 45’ » 18° 35 » l’ilot Maroussia 70080) » 180 43 » L'expédition visita le cap Bismarck le 4 août, l’ilot Maroussia et le cap Saint- Jacques respectivement les 27 et 28 juillet. | Dans la liste qui suit, les espèces sont, de même que dans les listes récentes auxquelles j'ai fait allusion plus haut, rangées suivant le système adopté par M. Île professeur Johan Lange dans son Conspectus Florae groenlandicae (Medd. om Grünland, vol. IIT, 1880). DICOTYLÉDONES Rosaceae T. Dryas octopetala L., f. #42#707 Hook. Individus peu élevés, en floraison, avec feuilles régulièrement dentées et dont la surface supérieure est vert clair et presque tout à fait glabre. Ne produit peut-être pas de fruits. En tout cas les restes de fleurs de l’année précédente ne portaient n1 fruits développés, ni restes de fruits. Cap Saint-Jacques, cap Bismarck. 2. Potentilla emarginata Pursh. Les exemplaires récoltés sont bien développés et ont jusqu'à 10 centimètres de hauteur; ils portent des fleurs et des fruits à peu près mûrs. Cap Bismarck. Caryophyllaceae 3. Melandrium involueratum (Cham. et Schld.), 8, affine (]. Vahl) Rohrb. Exemplaires peu élevés (8 centimètres), avec tiges uniflorées, fruits presqu’à maturité. Cap Bismarck. 104 BOTANIQUE 4. Stellaria longipes Goldie. Exemplaires peu élevés, avec petites feuilles serrées; en fleurs au cap Bismarck; ne porte peut-être pas de fruits. Cap Saint-Jacques, cap Bismarck. 5. Cerastium alpinum L. Tous les individus recueillis sont fortement poilus (longs poils laineux), peu élevés et avec courtes tiges. Portent fleurs et fruits (graines müres dans les capsules de l’année précédente). Cap Saint-Jacques, îlot Maroussia et cap Bismarck. Cruciferae 6. Draba alpina L. En floraison et avec silicules à mi-maturité. Cap Saint-Jacques. 7. Draba fladnizensis Wulf. En floraison et avec pédicelles de fruits de l’année précédente. Cap Bismarck. 8. Cardamine bellidifolia L. Un petit individu, avec siliques presque mûres. Cap Saint-[acques. Papaveraceae 9. Papaver radicatum Rottb. (Syn. P. mudicaule Auct., non L.). Nombreux exemplaires fleurissant, avec capsules de l’année précédente, développées et.vides: fleurs jaunes. Cap Saint-Jacques, ilot Maroussia et cap Bismarck. Ranunculaceae 10. Ranunculus sulfureus Soland. (Syn : À. altaicus Laxm.). Individus peu élevés (3 à 5 centimètres), avec fleurs et fruits immatures. Cap Saint-Jacques. LS BOTANIQUE 105 Saxifragacea II. Saxifraga nivalis L. Individus de 3 à 6 centimètres de hauteur, en pleine floraison; produit proba- blement des fruits arrivant à maturité. Cap Saint-Jacques. 12. Saxifraga cernua L. Un exemplaire de 13 centimètres, provenant du cap Bismarck, ayant fleur terminale bien développée et de rares et petites bulbilles; exemplaires de 8 à 12 centimètres de hauteur provenant du cap Saint-Jacques; les fleurs terminales en sont rabougries, mais les bulbilles bien développées. Les petits exemplaires (3 centimètres) provenant de cette dernière localité ont des fleurs terminales bien développées et deux fleurs latérales ainsi que de nombreuses bulbilles. Ne doivent probablement pas avoir de fruits arrivant à maturité. Cap Saint-Jacques et cap Bismarck. | 13. S. rivularis L. En floraison, 2 à 3 centimètres de hauteur. Cap Saint-Jacques. I4. S. caespitosa (syn : S. groenlandica L., S. deciprens Ehrh.). Rosettes à feuillage épais et tige uniflore, fortement glanduleux (glandes jaunes), fleur bien développée. Ainsi que le précédent, probablement fructifère. Cap Saint-Jacques, îlot Maroussia et cap Bismarck. 15. S. oppositifolia L. Exemplaires bas, à feuillage touffu, répondant à f. pulvinata Andersson et Hesselman. En partie défleuris. Cap Saint-Jacques et cap Bismarck. Scrophulariaceae 16. Pedicuralis hirsuta L. Exemplaires bien développés (7 à 10 centimètres), en floraison et fructifères. Ilot Maroussia et cap Saint-Jacques. 1006 BOTANIQUE Éricaceae 17. Cassiope tetragona (L.) Don. Beaux individus en floraison. Cap Bismarck. Compositae 18. Taraxacum aretieum (Trautv.) Dahlstedt, Arkiv für Botanik, vol. IV, n° ë, Stockholm, 1905 (syn : T. phymatocarbum Auct., non J. Vahl). Le botaniste suédois Dahlstedt a fait, dans le mémoire précité, une étude monographique des espèces du groupe Phymatocarpwn et 1l a démontré notamment que les espèces trouvées au Grôünland nord-oriental appartiennent, en partie, au vrai T. phymatocarpum TJ. Vahl. et, en partie, à la forme citée ici qui croît d’ailleurs au Spitsbergen, à la Nouvelle-Zemble et dans la Sibérie arctique, et qui est conséquem- ment d’expansion orientale. (À rapprocher de ce que nous avons dit plus haut du Ranunculus glaciahs et du Polemomum humile). Les exemplaires collectionnés sont les uns en fleurs, les autres avec fruits à demi mûrs; la corolle semble avoir été blanchâtre et, dans ce cas, ces exemplaires appartiendraient à la forme a/biflora Kjellm. Cap Saint-Jacques et îlot Maroussia. Polygonaceae 19. Polygonum viviparum IE. Individus bas (5 centimètres), avec bulbilles, mais pas de fleur dans l’épi. Cap Bismarck. 20. Oxyria digyna (L.) Campd. Individus mâles peu élevés (6 à 7 centimètres). Cap Bismarck. Salicaceae 21. Salix arctica Pallas. Les exemplaires provenant de l'ilot Maroussia ont de grandes feuilles (3.5 à A centimètres de longueur et 2 centimètres de largeur); ceux provenant des caps BOTANIQUE 107 Saint-Jacques et Bismarck ont des feuilles moindres (1.8 à 2.5 centimètres de longueur et ©.s à 1.5 centimètre de largeur). Les épis femelles sont en train de produire des fruits. Ces plantes sont toutes décombantes. Cap Saint-Jacques, îlot Maroussia et cap Bismarck. MONOCOTYLÉDONES (1) Juncaceae 22. Luzula arcuata (Whbg.) Sw., 6, confusa Lindeb. Exemplaires de 6 à 13 centimètres de hauteur, avec fruits à demi mürs. Cap Bismarck. 23. Luzula nivalis (Laest.) Beurlin (syn : L. arctica Blytt). Exemplaires peu élevés (environ 4 centimètres), en floraison, avec inflorescences fanées, de l’année précédente. Cap Saint-Jacques. Gramineae 24. Alopecurus alpinus SM. Exemplaires en floraison, bien développés. Cap Saint-Jacques. 25. Phippsia algida (Soland.) R. Br. Exemplaires en floraison, bien développés. Cap Saint-Jacques. 26. Poa abbreviata R. Br. Une touffe robuste, en floraison, avec inflorescences fanées de l’année précédente. Ilot Maroussia. 27. Poa cenisia All. (syn : P. flexuosa Host). Individus en floraison, de 9 à 11 centimètres de hauteur. Cap Bismarck. (x) Pour la classification des Monocotylédones et des Ptéridophytes (Cryptogames vasculaires), nous avons suivi C.-H. Ostenfeld : Flora Arctica, Part, I, O. Gelert et C.-H. Ostenfeld. Copenhague, 1902. 108 BOTANIQUE 28. Festuca ovina L., f. breuifolia (R. Br.) Gelert. Une touffe épaisse avec de nombreuses tiges et des inflorescences violettes. Cap Saint-Jacques. PAR IED OMR VAEX Polypodiaceae 29. Woodsia ilvensis (L.) R. Br., var. glabella (R. Br.) Trautv. Beaux exemplaires sporifères de 3 à 4.5 centimètres de hauteur. Cap Bismarck. BOTANIQUE 109 B. MOUSSES () DÉTERMINÉES PAR C. JENSEN I. Polytrichum alpinum L. G. Cap Saint-Jacques. 2. Sphaerocephalus turgidus (Whbg.) Lindb. Cap Bismarck. 3. Philonotis fontana (L.) Brid. Cap Bismarck. 4. Bryum obtusifolium Lindb., stérile. Cap Bismarck. 5. Bryum inclinatum (Sw.), fertile. Cap Saint-Jacques. 6. Tortula ruralis (L.) Ehrh., stérile. Cap Saint-Jacques, îlot Maroussia. 7. Tortula mucronifolia Schwaegr, fertile. Cap Saint-Jacques. 8. Swartzia montana (Lam.) Lindb., stérile. Cap Saint-Jacques. 9. Hypnum turgidum Hartm., (f. brewifolia), stérile. Cap Saint-Jacques. IO. Stereodon revolutus Mitt., stérile. Cap Saint-Jacques. Ilot Maroussia. II. Stereodon Bambergeri (Schimp.) Lindb., stérile. Cap Saint-Jacques. (x) Cfr. C. Fensen : Mosser fra Ost Grôünland. — Medd. om Grônland, vol. XV, 1898. P. Dusén : Beiträge zur Laubmoosflora Ostgrônlands. —_“Bih. Svenska. Vet. Akad Handl:, vol. 27 III x, xo0r. BOTANIQUE C. CHAMPIGNONS () DÉTERMINÉS PAR C. FERDINANDSEN ar O. WINGE Hymenomycetes I. Agaricus laccatus SCop. Cap Bismarck. 2. Agaricus umbellifer L. Cap Bismarck. 3. Naucoria sp. vraisemblablement N. furfuracea (Pers.) Ouél. Uredineae 4. Puccinia Saxifragae Schltd. Sur des feuilles de Saxifraga cernua. Cap Saint-Jacques. Discomycetes 5. Lophodermium arundinaceum (Schrad.) Chev. Sur des feuilles de Festuca ovima. Cap Saint-Jacques. Pyrenomuycetes 6. Pleospora pentamera Karst. Sur des feuilles de Luzula mvals. Cap Saint-Jacques. 7. Pleospora herbarum (Pers.) Rhb. Sur des feuilles et des tiges sèches Cap Saint-Jacques : sur Dryas octopetala ; Ilot Maroussia : sur Cerastwum alpinum ; Cap Bismarck : sur Oxyria digyna et Melandrium involucratum. 8. Pleospora vulgaris Niessl. Cap Saint-Jacques : sur Cerashium alpinum et Phappsia algida. (1) Cfr. E. Rostrup : Ostgrônlands Svampe. — Medd. om Grünland, vol. XVIII, 1890. Cap Bismarck. BOTANIQUE III D. LICHENS () DÉTERMINÉS PAR J.-S. DEICHMANN BRANTH Bryopogon jubatus (L.). Cap Bismarck. Lan! Ê Cetraria islandica (L.). Cap Bismarck. Cetraria nivalis (L.). Cap Bismarck. Peltigera canina (L.). Cap Saint-Jacques. Physcia pulverulenta, var. #uscigena Ach. Cap Bismarck. Physcia stellaris (L.). [lot Maroussia. Xanthoria elegans (Link). Cap Saint-facques, îlot Maroussia. Xanthoria vitellina (Ehrh.). Cap Bismarck. © I O UE & N Lecanora varia (Ehrh.), f. polyéropa (Ehrh.). Ilot Maroussia. IO. Stereocaulon sp., fragment. Cap Saint-Jacques. II. Cladonia pyxidata (L.), f. abnormalis. Cap Saint-Jacques. 12. Gyrophora hyperborea (Hoffm.). Cap Saint-Jacques. 13. Gyrophora proboscidea (L.). Cap Bismarck. 14: Gyrophora erosa (Veb.). Cap Saint-Jacques. 15. Lecidea atrobrunnea Ram. Ilot Maroussia. 16. Xenosphœæria apocalypta Rehm., parasite sur le thalle de Sfereocaulon sp. Cap Saint-Jacques. N'a pas été rencontré antérieurement au Grünland. (x) Cfr. Y.-S. Deichmann Branth : Lichener fra Scoresby Sund og Hold with Hope. — Medd. om Grünland vol. XVIII, 1806. — Edo. A. Waïinio : Lichenes expeditionis G. Amdrup (1898-1900). — Medd. om Grônland, vol. XXX, 1905. OCÉANOGRAPHIE DB POCLE. AVANT-PROPOS Les investigations hydrographiques et biologiques de l’Expédition du Duc d'Orléans procédaient d’un plan bien déterminé qui n’a jamais été perdu de vue, ni pendant l’ar- mement du navire, ni au cours de la campagne, ni enfin pendant l'étude du matériel scientifique rapporté. Elles avaient pour objectif principal l'étude, au point de vue océanographique, de la Mer du Grènland, c’est-à-dire de cette portion de l'Océan glacial arctique qui s'étend entre le Spitsbergen, l’Ile aux Ours et Jan Mayen d’une part, et le Grünland, d'autre part. Le programme de nos recherches comportait subsidiairement l'examen sur place du bien-fondé d'une hypothèse émise par le D' Nansen au retour de sa mémorable expédition de 1893-1806. On sait qu’au cours de la glorieuse dérive du Fram à travers l'Océan glacial arctique, Nansen a reconnu, aux plus hautes latitudes, des profondeurs de 4,000 mètres et qu'il a constaté que les eaux de fond de cette « cuvette » polaire présentent un caractère uniforme. Les observations sur la température des couches profondes, aussi bien que les déterminations de salinité des eaux qu’il y a recueillies, indiquent que celles-ci diffèrent sensiblement des eaux que renferme la fosse marine du Bassin norvégien de l'Atlantique. Cette différence de composition des eaux profondes de deux bassins adjacents qui, à la surface, communiquent librement et très largement entre eux, ne peut s'expliquer, d’après l’éminent et perspicace explorateur, que par l'existence d’une « crête » qui s’'amorcerait à la pointe nord-ouest du Spitsbergen et s'étendrait vers le Grünland. Au moment où se préparait l'expédition dont les travaux sont consignés ici, cette hypothèse n'avait pas encore été soumise à l'épreuve des observations directes. La valeur intrinsèque des observations auxquelles nous comptions nous livrer devait donc se doubler, en ce point particulier, d’une valeur subjective toute spéciale. Or, parmi les éléments qui exercent une influence décisive sur la réussite d’une expédition polaire, les conditions climatériques et surtout l’état des glaces jouent un rôle s 116 OCÉANOGRAPHIE ET BIOLOGIE prépondérant. À cet égard, et à notre point de vue particulier, l’été de l’année 1905 fut tout à la fois favorable et défavorable : favorable, en ce que les glaces flottantes qui encombrent la Mer du Grünland étaient assez maniables pour nous permettre de gagner la côte grônlandaise en nous tenant constamment bien au nord des itinéraires de nos devanciers et de porter, dès lors, nos investigations dans une région inexplorée ; défavo- rable, en ce qu’au large du Spitsbergen occidental la lisière de la banquise, tout à fait invulnérable, ne nous permit pas de nous élever au delà de 80° 23! de latitude, c’est- à-dire de franchir la crête hypothétique de Nansen et de pénétrer, au nord de cette crête, dans le domaine des eaux profondes du Bassin polaire proprement dit. C’est ainsi que, si les observations qu’il nous fut donné de recueillir jettent un jour très vif sur l’hydrographie de la Mer du Grônland, elles ne permettent pas, cepen- dant, d’élucider de façon absolue et définitive le problème posé par Nansen. En résumé, nous avons récolté un excellent matériel dans la branche du Gulfstream qui longe le Spitsbergen occidental et pénètre ensuite dans le Bassin polaire ; nous avons réuni aussi de nombreuses données sur le régime du courant qui s'écoule de ce bassin et longe la côte est du Grünland, et ces données nous permettent de nous faire une idée des relations qui existent entre la Mer circumpolaire et la Mer du Grünland; enfin, les observations que nous fimes tandis que la Belgica traversait cette dernière province marine, donnent d’abondantes indications sur la composition, l’origine et le sort des masses d’eau qui la couvrent. Nos observations sur la flore et la faune marines relevaient, en fait, du domaine de l’océanographie autant que de celui de la biologie pure; elles avaient en effet, pour objet la détermination des relations existant entre les formes ou les groupes de formes habitant la Mer du Grünland et les conditions de milieu qui y règnent. C’est pourquoi nous nous sommes réservé tout à la fois l'étude du plankton et celle des échantillons d’eau que nous avons recueillis en même temps. Nous avons été assisté, pour cette dernière étude, par M. B. Helland-Hansen, directeur de la Station biologique de Bergen, et c’est à lui en réalité qu'est due la plus grande partie du mémoire sur l’hydrographie. Nos travaux hydrographiques ont été soumis également à la critique autorisée du professeur Nansen qui à bien voulu nous donner de précieux conseils et qui nous a notamment déterminé à donner à ce mémoire sur l’hydrographie le développement qu'il a. Nous nous sommes réservé la partie générale du plankton. Nous avons été aidé par M. H. Broch qui s'est chargé de la détermination du plankton végétal. M. le professeur G. O. Sars, dont l’obligeance est bien connue de tous les natura- listes, a contrôlé nos déterminations des crustacés et a déterminé lui-même certaines formes rares. Cette coopération était d’autant plus précieuse que notre matériel contenait OCÉANOGRAPHIE ET BIOLOGIE + 74 quelques-unes des espèces que le savant biologue a décrites pour la première fois d’après le matériel rapporté par le Fram, en 1806. M. le professeur Hartlaub, d’Héligoland, s’est occupé des Méduses et leur a consacré le mémoire qu’on trouvera plus loin. M. Jôrgensen, de Bergen, a déterminé les Radiolaires et il en a fait l’objet d’une note spéciale. Nous devons aussi citer et remercier ici MM. J. Arvidson, H. Kiær, W. Lundberg et O. Nordgaard qui se sont obligeamment chargés, respectivement, de la détermination des Polychètes, des Thalamophores, des Porifères et des Bryozoaires. La récolte de faune benthique ne jouait qu’un rôle accessoire dans les recherches de cette expédition océanographique. Cependant, nous n’avons pas absolument négligé de nous en occuper; bien au contraire, chaque fois que les circonstances de la navi- gation et les moyens du bord le permirent, nous avons complété nos observations par des dragages. Le produit de ces dragages a été remis à M. le conservateur Grieg, du Musée de Bergen, et on trouvera, d’autre part, le mémoire qu’il a consacré à cette partie de notre matériel, c’est-à-dire aux invertébrés du fond. Nous signalerons encore que Mlle Gullaksen, de Bergen, nous a aidé dans le triage du matériel et la détermination des Amphipodes. Nous l'en remercions bien vivement comme nous remercions aussi notre cher maître M. J. Hjort, directeur des pêcheries de Norvège, ainsi que nos amis les docteurs Damas et Wollebæk pour les conseils qu’ils nous ont donnés et l'assistance qu’ils nous ont prêtée tant avant le départ de cette expédition qu'après son retour. Enfin, nous ne saurions aborder l'étude du matériel recueilli au cours de cette croisière sans présenter un tribut de respectueuse reconnaissance à Celui qui en eut l’'heureuse initiative et qui daigna nous admettre à l'honneur de l'accompagner. Einar KOEFOED, Naturaliste de l’Expédition. II8 OCÉANOGRAPHIE ET BIOLOGIE EN GINSABAAMIODE,D'EMPEON Nos observations océanographiques et biologiques se sont faites le navire étant soit stationnaire, au mouillage, en panne courante ou amarré à quelque grande dalle de glace; soit en marche, sous voiles ou sous vapeur. Ces observations sont toutes classées en sfafions, au nombre de cinquante. Une station complète comportait : 1° un sondage; 2° des prises d'échantillons d’eau à diverses profondeurs avec détermination simultanée de températures; 3° des pêches verticales de plankton dans les couches où régnait une température à peu près uniforme. Parfois, le navire étant au mouillage ou immobilisé par la brume et amarré à la glace, nous avons procédé, en outre, à des pêches horizontales de plankton ou à des pêches de fond. Nous avons encore effectué des pêches de plankton, en marche, à la surface ou bien entre deux eaux, dans la nappe superficielle ou, quelquefois, à d’assez grandes profondeurs. Nous avons fait aussi, en marche, quelques dragages. Mais, les dragages en eau profonde étant des plus délicats lorsqu'il faut manœuvrer entre les glaces flottantes, nous n’avons pu pratiquer ce genre de pêche que dans des circonstances exceptionnelles. Nous considérions d’ailleurs la récolte du benthos comme d'importance secondaire quant à l’objet primordial de l'expédition et l'armement spécial qu’elle nécessite avait été réduit à sa plus simple expression. Nous avons procédé également, en marche, à des prises d’eau et à des détermi- nations de températures, soit à la surface, soit à de faibles profondeurs. Nous avons pensé qu'il ne serait pas sans intérêt de détailler ici, dans l’ordre de leur emploi, les instruments et les appareils qui servirent aux diverses opérations que nous venons d’énumérer. OCÉANOGRAPHIE ET BIOLOGIE II19 Sondages Pour les sondages nous disposions de la MACHINE À soNDER DE Lucas, construite par la « TELEGRAPH CONSTRUCTION AND MAINTENANCE ComMpany»,de Londres,et pourvue, à notre demande, d’un compteur métrique. Contrairement à la plupart des nombreux appareils ET CORCOPONTENEEEETENT TETE TENTE MACHINE À SONDER DE LUCAS qu'on à imaginés jusqu'ici pour la mesure des grandes profondeurs marines, cette petite machine est extrêmement simple et un seul homme peut la faire manœuvrer pourvu qu’il y mette un peu d'attention; elle est aussi fort légère et on peut facilement la déplacer, ce qui est un avantage réel dans une navigation au cours de laquelle telle ou telle partie des murailles du navire peut n'être pas libre à un moment donné. Cet appareil était installé à tribord, sur la lisse de bastingage, à 5 mètres en arrière de la passerelle. Sur la bobine de la machine à sonder se trouvaient enroulés 10,000 mètres de fil d'acier fondu, huilé et dressé (dit corde à piano), de 0.92 mm. de diamètre, sortant des usines de MM. FELTEN & GUILLEAUME, à Mulheim-sur Rhin. Les sondeurs proprement dits étaient ceux qu’emploie la « TELEGRAPH CONSTRUCTION AND MAINTENANCE COMPANY » et prove- naient, comme la machine à sonder, des ateliers de cette entreprise. Nous en avions deux du type le plus ordinaire (A) (un simple tube d'acier, d'environ 0.40 m. de longueur, entouré d’un manchon de plomb, de forme ovoïde) et deux du type à cuiller (B), se fermant automatiquement au contact du fond et rapportant, plus sûrement que les premiers, un échantillon du sol sous-marin. Ces sondeurs pesaient 10 et 15 kilogrammes. 120 OCÉANOGRAPHIE ET BIOLOGIE Lorsque le brassiage ne dépassait pas 500 à 600 mètres, le sondeur était relevé au moyen d’une manivelle à main; lorsqu'il était plus considérable, nous actionnions la machine à sonder à l’aide d’un petit moteur de 1 1/2 HP installé en abord, près de cette machine. Hydrographie Dès que nous étions fixés sur le brassiage et avant même que le sondeur fût remonté à la surface, nous procédions aux observations hydrographiques. Nous disposions, à cet effet, d'un petit TREUIL-DÉviDoIR fixé sur le pont, à l’arrière du laboratoire, et sur le tambour duquel était enroulée une cordelette en fil d’acier fondu galvanisé, de 3.5 mm. de diamètre, et d’une résistance à la traction de 200 kilogrammes par millimètre carré de section; cette cordelette, dont nous avions 2,000 mètres, provenait, comme la «corde à piano », des usines de Mulheim. Pour le travail à des profondeurs modérées, le dévidoir était mu à la main par deux ou quatre hommes; pour le travail aux grandes profondeurs, et surtout pour les pêches de plankton, il était relié au grand treuil à vapeur. Du dévidoir, la cordelette passait dans la gorge de la poulie d’un compteur métrique, construit sur nos indications par l’ingénieur- constructeur Leblanc de Paris, et fixé à la lisse de bastingage, un peu à l'arrière de la passerelle. De ce compteur, elle passait, hors du bord, dans une poulie de retour suspendue à un bossoir d’embarcation. Pour les prises d’eau et les détermi- nations de température nous nous servions de BOUTEILLES A RENVERSEMENT d'EKMAN, si simples de construction et de fonctionnement si sûr. Nous disposions de 3 de ces instru- ments, dont deux portaient chacun deux gaines à thermomètre, le troisième n’en portant COMPTEUR MÉTRIQUE qu’une seule. Nous possédions quatre THERMOMÈTRES A RENVERSEMENT DE RICHTER contrôlés et fournis comme les bouteilles à eau d'Ekman, par le LABORATOIRE CENTRAL Hvyprocrapxique de Christiania. Ces thermomètres portaient les n° 713, 714, 715 et 716 sous lesquels nous les désignerons au cours de cet ouvrage. Le n° 714 n’a jamais été employé parce que nous avions remarqué que le mercure s’y mouvait très lentement; le n° 715 n’a guère servi parce Bourerre D'Exmax qu'au début de la campagne il subit un choc qui provoqua une fêlure le OCÉANOGRAPHIE ET BIOLOGIE LT e mettant hors d'usage. Ce sont donc les n°% 713 et 716 que nous avons employés pour ainsi dire exclusivement; ces thermomètres paraissent avoir fonctionné avec une extrême précision. La lecture de ces instruments se faisait à la loupe. En marche, nous puisions l'eau à la surface à l’aide d’un seau de bord ordinaire et, à diverses profondeurs dans la nappe superficielle, à l’aide d’une BOUTEILLE 1SOLANTE AUTOMATIQUE D'EKMAN qui se ferme dès qu’on tend brusque- ment la ligne au moyen de laquelle on la plonge et qui porte un tube pneumatique indiquant la profondeur à laquelle elle à été immergée (r). La température de l’eau était alors mesurée, sur le pont, avec un THERMOMÈTRE NORMAL DE MÜLLER. Les échantillons d’eau prélevés à fin d’analyse étaient versés dans des flacons en verre, d’une contenance de 0.25 litre, munis du bouchon automatique dont l'usage est aujourd’hui universellement répandu. La bouteille d'Ekman avait une Capacité d’un litre environ; une grande partie des échantillons pouvait donc servir à un rinçage préalable et minutieux des flacons qui les devaient contenir. Citons encore, pour compléter la nomenclature de nos instruments hydrographiques, un JEU D’ARÉOMÈTRES provenant du LABORATOIRE CENTRAL HyproGrAPHIQUuE de Christiania. Pêches de Plankton Les observations hydrographiques terminées, nous procédions généralement, comme nous l'avons dit, à des pêches verticales de plankton à diverses profondeurs, et 2x LAS Rs c'étaient encore le dévidoir, la cordelette et le compteur- 22 RL métrique mentionnés plus haut qui servaient à la manœuvre des filets. C'était des riLErs DE NANsEn, les plus simples incon- (Ouvert) (Fermé) FILET A PLANKTON DE NANSEN testablement de tous les filets bathymétriques, que nous (1) W. Ekman. On the use of insulated water-bottles. Publications de circonstance du Conseil permanent international pour l'exploration de la mer. — N° 23. Copenhague, 1905. 122 OCÉANOGRAPHIE ET BIOLOGIE faisions usage. Nous en possédions deux d’un mètre de diamètre à l'ouverture, faconnés en soie à bluter n° 3 et deux de cinquante centimètres de diamètre, en soie n° 20. Ces engins provenaient, eux aussi, du LABORATOIRE cENTRAL de Christiania. Pour la pêche horizontale du plankton nous avions des filets de types divers; c'étaient Deux filets coniques, de 0.30 m. de diamètre à l’ouver- ture, confectionnés en soie très fine (n° 20), filets que nous avons employés, de temps à autre, pour récolter les diatomées entre les plaques et les dalles de glace. Un filet conique, de 0.50 m. de diamètre, en soie o. Les trois filets précités étaient maintenus ouverts, à la base du cône, par un cerceau en fer. Deux filets, plus grands que les précédents, où ce cerceau était remplacé par un dispositif plus léger et de maniement plus commode imaginé par le docteur Damas : une manière de col évasé en toile à voile, divisé en quatre ailes soutenues par autant de bâtonnets auxquels sont fixées des pattes d’oies. Laïissé à la traîne, dans le sillage du navire, ce filet s'ouvre automa- tiquement, tel un parachute; on peut l'utiliser aussi lorsque le navire est à l’ancre et qu’il est soumis à l’action d’un courant. La poche de nos filets de Damas était confectionnée en soie ne AR RE n° 34, de Wevydler; l’ouverture de cette poche avait 1 mètre de diamètre et la longueur en était de 1.30 m. Il va sans dire que les cinq filets que nous venons de mentionner étaient terminés par un seau filtreur. Nous avons encore fait usage, aussi fréquemment que possible, du chalut pélagique du docteur C. G. Joh. Petersen dont le pouvoir capturant est considérable. Ci-dessous OCÉANOGRAPHIE ET BIOLOGIE ngA) un schéma de cet appareil dont le docteur Johs. Schmidt a donné une bonne description (1). L'ouverture rectangulaire du filet de Petersen faisant partie de notre inventaire avait 2.50 m. de largeur sur 1.80 m. de hauteur. La longueur totale du sac était d’environ PRTICETES, Nous l’avons employé pour pêcher à la surface pendant la marche du navire; en lestant la touée nous l’avons employé également pour pêcher entre deux eaux à des profondeurs déterminées par la quantité de câble immergée et l'angle de ce câble avec l'horizontale. Enfin, nous l'avons utilisé aussi pour la capture des animaux vivant dans le voisi- nage immédiat du fond et, privé de ses planches, pour la récolte de spécimens de la faune marine littorale. Dragages Pour la pêche du benthos notre armement comportait Deux CHALUTS A CREVETTES, à bras courts, munis d’une empêche. Ün CHALUT À CREVETTES, à longs bras, ayant les mêmes dimensions que ceux qu'employent les pêcheurs norvégiens, mais dont la poche et la bourse avaient des mailles plus petites. Quatre praAGuEs dont une triangulaire de 0.62 m. de côté, deux petites dragues rectangulaires et une, enfin, qui offrait certaines particularités. L'ouverture rectangulaire de cette drague avait 0.43 m. sur o.17 m. Sa poche en mailles de chanvre était entourée d’une gaine en toile à voile ayant pour objet de la garantir contre l’usure et les déchirures ; de plus, afin que ce filet et sa gaine protectrice ne se retournassent pas au moment de l'immersion et de la descente, ils étaient cousus aux angles à des tringles en fer suspendues au moyen d’œillets au cadre de la drague et laissant, par conséquent, à cet engin toute la souplesse désirable. Nous attachions généralement aux dragues un faubert en filin de chanvre. La plupart de ces engins provenaient de la Direction DES PÊCHES DE NoRvÈGE (Norges Fiskeristyrelse), à Bergen, et du Michael Sars, le vapeur de cette administration. Les grands filets étaient jetés à l’arrière, par-dessus la lisse de couronnement qui était munie à cet effet d’un chaumard en fonte pour le passage du câble. De sa bobine d’enroulement, fixée dans l’entre-pont, sous le grand panneau, ce câble passait donc sur le pont où il était capelé sur la poupée du treuil à vapeur installé sur l'avant du (x) Fiskeriundersôgelser ved Island og Fæœrôernes i Sommeren 1903. Skrifter udgivne af Kommissionen for Havundersügelser. N° 1. Copenhague, 1904. 124. OCÉANOGRAPHIE ET BIOLOGIE grand mât; puis, guidé par des rouets en fonte, il passait à l'arrière par-dessus la dunette. C'était un câble en acier galvanisé, de 9 mm. de diamètre et de 1,000 mètres de longueur, marqué de 100 en 100 mètres par des nœuds. Il n’était malheureusement pas neuf et, la première fois que nous en fimes usage pour chaluter, il se rompit au moment où le chalut était viré à pic, sans doute parce que ce filet s'était rempli de la vase argileuse très grasse et pesante, qui couvrait là le sol sous-marin. Après cet accident ce furent des lignes destinées à la capture des cétacés qui servirent de funes pour nos grands engins de pêche. Le schéma ci-dessous montre l’agencement des apparaux servant aux diverses opérations que nous venons d'indiquer. 1. Petit treuil-dévidoir. Treuil à vapeur. 2. Machine à sonder. Petit moteur pour les sondages. O Ut +R 3. Bobine d'enroulement du câble de pêche. Dunette. Notre armement comportait encore des canons lance-harpons, des filets pour la pêche au saumon, des lignes de fond, etc. E. Korrorp. À... DE GERLACHE. Les tableaux qui suivent constituent en quelque sorte le bilan de notre activité en matière océanographique. Ils sont établis par A. DE GERLACHE, pour les circonstances physiques de chaque observation ; B. HELLAND-HANSEN et E. KoEroEp, pour l’hydrographie ; H. Brocx et E. KoEroE», pour les listes d'espèces. Sauf spécification contraire les notations météorologiques se rapportent au début des opérations. Les résultats des observations hydrographiques sont exposés suivant la méthode adoptée par le ConNSEIL PERMANENT INTERNATIONAL POUR L'EXPLORATION DE LA MER. Les températures de l’eau, rapportées au thermomètre à hydrogène, sont exprimées en degrés centigrades. La quantité de chlore (CL °J) est déterminée par la méthode de titration de Monr; on a utilisé l'eau normale fournie par le LABORATOIRE INTERNATIONAL DE CHRISTIANIA. — La salinité (S ‘/w) et la densité 5x situ (0%) ont été calculées d’après les tables. hydrographiques de KNUDSEN. — Les deux dernières colonnes des tableaux hydrographiques (v—v!) et (E—E/) se rapportent aux calculs dynamiques exécutés d’après la théorie du professeur BJERKNES. Leur signification sera expliquée dans le mémoire sur l'hydrographie. Les signes qui précèdent les noms d'espèces sont les indications quantitatives usitées dans le Bulletin trimestriel publié par le Bureau du Conseil permanent international pour l'exploration de la Mer. (c) signifie commun; (cc) signifie très commun; (r) » rare ; (rr) » très rare; (+) ni commun, ni rare. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES me OT'ANBIOINENT 127 STATION I Lat. 73258 N OCÉAN GLACIAL (à proximité de l'ile aux Ours) : Pons ro 4es E 6 Juin 1905. — 8 h. 45 soir Pression atmosphérique : 762.6 Temps : serein. Température de l'air : 1°0 Vente ORSVes EE NTE" Demp déMdienu de Suflacens 792 Mecmmplare Machine stoppée, le navire courant sur son erre. Pêche de Plankton Engin : Fuel à plankion, diam. o"50, soie o, traïné à la surface. Obs. — Mouillé le filet à deux reprises. La première fois, il revient complètement taché de sang coagulé provenant des cétacés que les baleiniers norvégiens dépècent à proximité. Il ramène un plankton te riche. La seconde fois, 1l donne la même récolte (mais pas de sang) et ramène, en outre, quelques Limacina et une Boreophausia inermuis. PROTOZOAIRES _ CRUSTACÉS “Collozoum inermis, Haeckel. Calanus finmarchicus, Gunn. (x). Calanus hyperboreus, Krôüyer (2). VERS Nauplii et Cypris de Balanus. Chétopodes. | Euthemisto libellula, Mandt. Parathemisto oblivia, Krôyer, (jeunes). MÉGÉLISOUES Pseudalibrotus littoralis, Krôyer. Loimacina helicina, Phipps. Boreophausia inermis, Krôüyer. (1) Tous les stades. (2) Stades IV, V et VI. 128 OBSERVATIONS -OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 2 STATION": 2 AC AO CN Ponte nr OCÉAN GLACIAL (à proximité de l'Île aux Ours) 6 Juin 1905. — 10 h. soir Pression atmosphérique : 762.7 Temps : serein. Lempérature detre xo x Vent : risés d'ENE. Lemp' delleaurtdeSurace rs Mer : plaie. Machine stoppée, le navire courant sur son erre. Pêche de Plankton Engin : Filet de Damas, diam. 1 mètre, soie 34, traïné à la surface pendant 6 minutes. Obs. — Bien que la température de l’eau de surface soit plus élevée, la récolte est sensiblement la même que celle de la Station 1. Cependant elle comprend, en plus, une grande quantité de larves de crustacés. PROTOZOAIRES CRUSTACÉS Collozoum inerme, Haeckel. Calanus finmarchicus, Gunn. (1). Calanus hyperboreus, Krôyer (2). Vase Cypris de Balanus. | | Parathemisto oblivia, Krôyer, (jeunes). Chaetognathes. Jeunes de Boreophausia (Thysanoëssa): (1) Tous les stades post-naupliens, les stades V et VI varient en grandeur de 4.5 à 3.5 millimètres. (2) Stades V, VI et quelques IV. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 3 120 STATION 3 LAMPE TION OCÉAN GLACIAL (50 milles à l'Ouest du Spitsbergen) BONNE ONE 10 Juin 1905. — 10 h. matin Pression atmosphérique : 740.0 Temps : à grains, bourrasques de neige. Température de l'air : 1°4 VEN ES SEM MIenRe très houleuse. Le navire en panne. Hydrographie or RER CI 9/00 $ de G v—v' E—E (Mètres) Corr. 0 Müller 2.50 18.755 33.88 27.055 106 0 20 715 2.25 19.230 34.74 27.765 35 1410 50 » 2.91 19.310 34.88 27.820 29 2370 100 713 8,17 19.375 35.00 27.895 24 3695 150 » 2.65 19.360 34.97 27.920 21 4820 200 » 2.30 19.360 34.97 27.955 18 5795 300 ) 2128 19.375 35.00 27.980 16 7495 130 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES nt D NRIONEE STATION 4 BAC NU SN) SPITSBERGEN (Fair haven, entre Vogelsang et Cloven Cliff) Por Nature du fond : Sable. 12 Juin 1905. — 10 h. matin Pression atmosphérique : 744.4 Temps : à grains, avec neige fondante. Température de l'air : 092 NMéneES NC Mer : clapors. Le navire au mouillage. Dragage Engin : Petite drague carrée portée à 100 mètres du navire, mowllée par 60 mètres de brassiage et halée à bord au moyen du treuil à vapeur. COELENTÉRÉS PoLYCHÈTES Hydractinia ornata, Bonnevie. Nychia amondsen, Malmgren. Hydractinia minula, Bonnevie. Harmathoë imbricaia, Linné. Nereis pelagica, Linné. Euphrosyne borealis, Oersted. ECHINODERMES Ophelia himacina, Rathke. Stichaster albulus, Stimpson. Thelepus circinnatus, Fabricius. Solaster papposus, Linné. Asterias mülleri, M. Sars. BRYOZOAIRES Ophura robusta, Ayres. Amphiura sundevalli, Müller et Troschel. Ophiopholis aculeata, O.F. Müller. Ophiacantha bidentata, Retzius. Strongylocentrotus droebachiensis, O. F. Müller. Scrupocellaria scabra, P.T.van Beneden. Brettia fngida, Waters. PYCNOGONIDES Pseudopallene circularis, Goodsir. Nymphon grossibes, Fabricius. Chactonymphon hirtipes, Bell. Phascolion strombi, Montagu. Eurycyde hispida, Krôyer. GÉPHYRIENS _ HO OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES men SHLAUINIONNE ZA CRUSTACÉS Cirripèdes Balanus porcatus, da Costa. Amphipodes Socarnes vahli, Krüyer. Décapodes Hyas araneus, Linné. Eupagurus pubescens, Krôüyer. Sclerocrangon boreas, Phipps. Hippolyte polaris, Sabine. BRACHIOPODES Rhynchonella psittacea, Chemnitz. MoLLUSQUES Pecten 1slandicus, O.F. Müller. Crenella decussata, Montagu. Modiolaria lœvigata, Gray. Leda pernula, Müller. Yoldia hyperborea, Loven. Cardium groenlandicum, Chemnitz. Cyprina 1slandica, Linné. Astarte crenata, Gray. Astarte banksi, Leach. Venus fluctuosa, Gould. Azxinopsis orbiculata, G. O. Sars. Tellina calcaria, Chemnitz. Cyrlodara suliqua, Spengler. Lyonsia arenosa, Müller. Thracia truncata, Turton. on MorLusqQUEs (swle) Thracia septentrionahs, Teffreys. Mya truncata, Linné. Saxicava arctica, Linné. Puncturella noachina, Linné. Margarita helicina, Phipps. Margarita groenlandica, Chemnitz. Rissoa castanea, Müller. Natica groenlandica, Beck. Admete viridula, Fabricius. Bela cinerea, Müller. Bela schantarica, Middendorf. Bela 1mpressa, Beck. Trophon clathratus, Linné. Astynis rosacea, Gould. Buccinum ciliatum, Fabricius. Buccinum glaciale, Linné. Buccinum terrae-novae, Beck. Buccinum groenlandicum, Chemnitz. Buccinum tenue, Gray. Limacina hehcina, Phipps. Clione limacina, Phipps. ASCIDIES Halocyntma archica, Hartmeyer. Styela rustica, Linné. Dendrodoa aggregata, Rathke. Porssons Drepanopsetta platessoides, Fabricius. 132 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES D A NIOIN1 13 Juin 1905. — 4 h: soir Pression atmosphérique : 756.2 Temps : demi-couvert. Température de l'air : 4°6 Ven SSI rues Temp. de l’eau de surface : 0% NICE OU Le navire au mouillage (Fair haven). Pêches de Plankton Engin : Filet de Damas, diam. 1 mètre, soie 34, traîné : Ï) en surface, pendant 10 minutes. Il) Aorizontalement, entre 15 et 20 mètres de profondeur, pendant 10 minutes. Ne IT VERS COELENTÉRÉS Chétopodes. Bougainvillia supercihiaris, L. Agassiz. CRUSTACÉS VERS Calanus finmarchicus, Gunn. (1). Krohnia hamata, Môbius. Calanus hyperboreus, Krôyer (2). Sagitta arctica, Aurivillius. Pseudocalanus elongatus, Boeck. Euthemisto libellula, Mandt. CRUSTACÉS Zoëa de Hyas araneus, Linné. Calanus famarchicus, Gunn. Calanus hyperboreus, Krôyer. MOLLUSQUES Pseudocalanus elongatus, Boeck. Euthemisto hibellula, Mandt. Limacina helicina, Phipps. Zoëa de Hyas araneus, Linné. MOLLUSQUES Clione limacina, Phipps. Limacina helicina, Phipps. (1) Tous les stades Calanides. (2) Stades II et III prédominants. a OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION D SHATDION 5 Eat. 0 54" o 55 ; SPITSBERGEN (au large de la côte Nord), de 719 + N À Lat. 79 SSMN Pon no 7urE BONPISSOONE 16 Juin 1905. — 5 h. 45 à 8 h. 30 soir Pression atmosphérique : 757.0 Temps : %/4 couvert. ARempérature nude learm: 0°4 Ven ANR Hempade l’eau: 0°6 ICS WNW 3. Sous voiles, vitesse 3 nœuds. Pêche de Plankton Engin : Chalut pélagique, à la traîne, immergé à 2 mètres environ. VERS MoLLUSQUES Sagitta arctica, Aurivillius (1). Limacina helicina, Phipps. Clione’ limacina, Phipps. CRUSTACÉS Calanus finmarchicus, Gunn. (2). Poissons Calanus hyperboreus, Krôyer (3). Euthemaisto libellula, Mandt. Pseudalibrotus hitoralis, Krôyer. Cottus scorpius, Linné. (1) Environ 33 millimètres, 11 crochets, 8 paires de dents antérieures, 18 paires de dents postérieures. (2) Stade VI et quelques spécimens du stade V, ces derniers de 3.6 à 5.2 millimètres. (3) Stades IV et V. OS. 134 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 6 STATION 6 Lat. O0 1mN SPITSBERGEN (Baie de Treurenberg) Long. 16055! E Nature du fond } 2° mètres : sable et pierres 8o mètres : vase el pierres Du 17 au 24 Juin 1905 Le navire au mouillage, par 20 mètres de brassiage. Hydrographie proronpeur || TEMPÉRATURE CORRIGÉE ! Mèt ) GORE CPE COUR CI 0/00 S ©/00 0+ VEN) E—E! QE Therm. 713 | Therm. 716 0 0.50 0.18 18.87 34.09 27.37 cal 0 10 0.02 0.01 18.84 34.04 27.39 73 720 20 — 0.08 — 1.04 18.94 34.22 27.53 57 1360 Obs. — Le 17 juin la petite drague est mouillée à environ 200 mètres dans l’est du navire, par 80 mètres de profondeur, puis elle est halée à bord au moyen du treuil à vapeur. Le 21 juin, pendant laprès-midi, pêché le long du rivage occidental de la baie à l'aide du chalut pélagique de Petersen. Donné trois coups de filet. Les deux premières fois le chalut traîne sur un fond dépourvu de végétation où vivent d’innom- brables Gammarides. Le troisième trait conduisit la poche du filet sur le bord d’une région garnie de Laminaires ét il ramena, outre Gammarus locusta, quelques Gammarides chargés de pointes, qui y sont communs, un Liparis liparis et quelques coquilles. Mais le chalut de Petersen agit aussi comme filet à plankton et ramena un certain nombre de Cténophores, de Cliones et de jeunes poissons que les Gammarides dévorèrent avidement avant que l’on ait pu trier le matériel. Nous reprimes cette pêche le soir deux traits dans la région des Laminaires, l'engin étant halé jusqu'au rivage, fournirent un nombre plus considérable de Gammarides à piquants, quelques exemplaires d’un Crangonide, quelques Gastropodes et des Lamellibranches, 1 Lepidonotus, 5 Cottides, 2 Liparis, de nombreux alevins et un plankton plus riche. Le 24 juin, pêches verticales de plankton. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 6 Go) Pêches de Plankton O J. — Verticalement : Î mètres. 10 Engins : Fuets de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3, et diam. o"50, soie 20. DIATOMÉES CRUSTACÉS (+) Chaetoceras furcellatum, Bail. (r) Thalassiosira gravida, Cleve. (cc) Calanus finnarchicus, Gunn. (x). (c) Calanus hyperboreus, Krôüyer (2). 1 (r) Pseudocala .us elongatus, Boeck. PÉRIDINIENS | (cc) Nauplii de Balanus. (7) Peridinium islandicum, Paulsen. (cc) Zoëa de Hyas araneus, Linné. (vr) Peridinium pallidum, Ostenfeld. (7) Peridimum roseum, Paulsen. MoLLUSQUES FLAGELLATES (r) Clione limacina, Phipps. (7) Limacina helicina, Phipps. (c) Phaeocyshs poucheti, (Hariot). = APPENDICULAIRES OELENTÉRÉS : "a at (cc) Orhopleura vanhüffeni, Lohmann. Bougainvillia superciliaris, L. Agassiz. Aglantha digitalis, O. F. Müller. 10 IL — Verticalement : j mètres. 20 Engins : Fulets de Nansen, diam. r mètre, soie 3, et diam. 0"50, soie 20. DIATOMÉES CRUSTACÉS +) Chaetoceras furcellatum, Bail. ( Calanus finmarchicus, Gunn. (3). (r) Thalassiosira gravida, Cleve. ) ) Calanus hyperboreus, Krôyer (4). L ) Nauplii de Balanus. PÉRIDINIENS ) Zoëa de Hyas araneus, Linné. (r) Peridinum roseum, Paulsen. (rr) Peridimum subinermis, Paulsen. MoLLUSQUES (7) Clione limacina, Phipps. (7) Lamacina helicina, Phipps. FLAGELLATES (c) Phacocyshis poucheti, (Hariot). APPENDICULAIRES VERS a Auiyilltus. (cc) Otikopleura vanhüffemi, Lohmann. ) Chétopodes. (1) Tous les stades Calanides, le stade I prépondérant, (2) Stades II et IV. (3) Tous les stades Calanides. (4) Stades III et IV. 136 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 6 IL — Aorizontalement, entre deux eaux. Engin : Fuel de Damas, diam. 1 mètre, soie 34. CRUSTACÉS MoOLLUSQUES Calanus finmarchicus, Gunn. (x). Clione limacina, Phipps. Calanus hyperboreus, Krôyer (2). Limacina helicina, Phipps. Euthemisto libellula, Mandt. Pseudalibrotus hittorahs, Krôyer. Miss APPENDICULAIRES Gammarus locusta, Linné. Zoëa de Hyas araneus, Linné, (jeunes). Oikopleura vanhüffem, Lohmann. Larves d'Eupagurus pubescens, Krôyer. Une larve de Crangon allmanm, Kinah. Pose Liparis liparis, Linné. Dragages Engins : La drague, à une profondeur de So à 20 mètres, et le chalut. pélagique, de 7 mètres à la surface. PORIFÈRES | ECHINODERMES Quasillina brevis, Bowerbank. Ophiura robusta, Âyres. Leucosolina sp. _Ophiocten sericeum, Forbes. Sycon sp. Amphiura sundevalli, Müller et Troschel. Ophiacantha bidentata, Retzius, Strongylocentrotus dræbachiensis, O. F. Müller. Myriotrochus rinku, Steenstrup. (x) Stades III à VI. (@) Sacs 101 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 6 137 GÉPHYRIENS PYCNOGONIDES Phascolion strombi, Montagu. Chaetonymphon hrtipes, Bell. CHAETOGNATHES CRUSTACÉS Cirripèdes Sagitta arctica, Aurivillius. Balanus crenatus, Bruguiere. PoLycHÈTES Amphipodes Hyperia galba, Montagu. Parathemisto oblivia, Krôyer. ne LATE Euthemisto libellula, Mandt. Nereis arctica, Oersted (— zonata, Malmgren). Nychia amondsem, Malmgren. Anonyx nugax, Phipps. Door roenenmce NOersteN. Pseudalibrotus litioralis, Krôyer. Nephthys culiata, Müller. Onuphis conchylega, M. Sars. Lumbrinereis fragilis, Müller. Onesimus edwardsi, Krôyer. Paroedyceros lynceus, M. Sars. Pleustes panopla, Krôyer. Rhachotrohis aculeata, Lepechin. Halirages fulvocinctus, M. Sars. Syllis fascidata, Malmgren. Autolytus longisetosa, Oersted. SUR sure, Mieiles h Atylus carinatus, Fabricius. Nicomache lumbricolis, Fabricius. Amphitrite cirrata, Müller. Scione lobata, Malmgren. Amathlla homari, Fabricius. Gammarus locusta, Linné. Caprella septentrionahs, Krôyer. Dasychone infurcta, Krôyer. Décapodes Un PACE POSE, ET Hippolyte polaris, Sabine. Menipea gracilis, P. J. van Beneden. Bugula murrayana, Johnston. St Re Rhamphostomella costata, Lorenz. Bowerbankia imbricata, Adams. Rhynchonella psittacea, Chemnitz. 138 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES —— STATION 0 MoLLUSQUES Pecten groentandicus, Sowerby. Modiolara laevigata, Gray. Nucula temus, Montagu. Leda pernula, Müller. | Yoldia hyperborea, Lovén. Astarte borealis, Chemnitz. Astarte banksi, Leach. Axinus gouldi, Phillipi. Tellina calcaria, Chemnitz. Tellina moesta,. Deshayes. Mya truncata, Linné. Saxicava arctica, Linné. Ischnochiton .albus, Linné. Lepeta caeca, Müller. ) Puncturella noachina, Linné. Margarita helicina, Phipps. Margarita groenlandica, Chemnitz. _Bela schantarica, Middendorf. Throphon clathratus, Linné. Buccinum glaciale, Linné. Buccinum terrae-novae, Beck. Limacina: helicina, Phipps. Rossia müllerr, Steenstrup. APPENDICULAIRES Oihopleura vanhüffeni, Lohmann. Ascipies: | Dendrodoa aggregata, Rathke. Ciona intestinalis, Linné. Poissons Gymnacanthus tricuspis, Reinhardt. Cottus scorpius, Linné. | Icelus bicornis, Reinhardt. Triglops pingeli, Reinhardt. Cyclopterus spinosus, Müller. Liparis liparis, innés Lipanis fabricii, Krôyer. L c EUR Lumpenus lampetriformis, ‘Walbaum. To ippoglossus hippoglossoides, Walbaum: OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 7 139 STATION 7 (e) U SPITSBERGEN (près Verlegen Hock) Lat. 80 ce N Pons en one Brassiage : 90 mètres Nature du fond : argile 26 Juin 1905. — Midi « Pression. atmosphérique : 750.1 MM CEE Température de l’air : 104 MR CRUE SEE : ‘ Mer : rides du vent. Le navire en panne, dans le pack. Hydrographie TEMPÉRATURE CORRIGÉE Rd CI ol S oo (ri 7 —v' Ep! (ESS Therm. 713 | Therm. 716 OL — 0.89 — 0.86 18.605 33.61 27.045 102 0 10 — 0.01 — 0.02 18.875 34.10 27.400 69 855 20 0.27 0.29 18.980 34.29 27.535 56 1480 50 0.40 0.41 19.065 34.44 27.650 45 2990, 85 0.37 0.38 19 090 34.49 27.690 41 4500 140 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES 7m STATION Pêches de Plankton O 1. — Verhicalement : l mètres 30 Engin : Filet de Nansen, diam. r mètre, soie 3. DIATOMÉES __ COELENTÉRÉS (7) Bacillaria paradoxa, Gmel. Beroë cucumis, Fabricius. (r) Bacterosira fragilis, (Gran). E (77) Biddulpha archica, (Brightw). Te et ne (7) Chaetoceras atlanticum, Cleve. (r) Ophiopluteus de Ophiopholis aculeata, (rr) » contortum, Schütt. HUE (+) » decipiens, Cleve. VERS (7 ü re, (Eu) (+) Krohnia hamata, Môbius, (jeunes). (0) à ” be BEL (7) Sagitta archca, Aurivillius. NE) 1 RC AE Œufs de Chaetognathes. (7) Rhuzosolema hebeta, (Baïl.). » . semispina, (Hensen). CRUSTACÉS (+) Thalassiosira see, Cleve. cc) Calanus finmarchicus, Gunn. (x). (r) À hyalina, (Grun). cc) Calanus hyperboreus, Krôyer (2). PÉRIDINIENS 7) Outhona similis, Claus. cc) Euthemisto hbellula, Mandt. rr) Parathemisto obluia, Krôyer. ( ( (rr) Pseudocalanus gracilis, G. O. Sars. ( Peridinium roseum, Paulsen. ( ( FLAGELLATES : MoLLUSQUES fi het, (Hariot). S Phaeocystis poucheti, (Hariot) (+) Clone helicina, Phipps, (larves). = (+) Lémacina helicina, Phipps. PROTOZOAIRES APPENDICULAIRES (rr) Collozoum inerme, Haeckel. (cc) Oikopleura vanhôffent, Lohmann. (1) Stade VI, 1 p. C., parmi eux quelques d. D VE 20 C: D TNVE SSD AC 5) M JUUT Sr (Ce Dh LEA (Cr D. ir 70e (CA Parves, 8.p..C: Même ici, où l’eau est froide, les plus jeunes stades se tiennent à la surface, tandis que dans les eaux profondes, au large de la côte, où la température est plus élevée (voir station 2), on n’observe que des stades plus âgés. (2) Stades III à V; la plupart, stade IV. La proportion de Calanus hyperboreus et C. finmarchicus est comme 1 à 10. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES ts RAMMONSE I4I 30 Il. — Verticalement : Î mètres 50 Engin : ÆFuet de Nansen, diam. Ir mètre, soie 3. PROTOZOAIRES CRUSTACÉS (r) Collozoum inerme, Haeckel. (cc) Calanus finmarchicus, Gunn. (2). (cc) Calanus hyperboreus, Krôyer. (3). c M (+) Pseudocalanus gracilis, G. O. Sars. ur er. (77) Microcalanus pusillus, G.O. Sars. Beroë cucums, Kabricius. (77) Otthona similis, Claus. (c) ÆEuthemisto libellula, Mandt. (rr) Parathemisto oblivia, Krôyer. VERS | j Nauplii de Cirripèdes. (+) Krohnia hamata, Môbius (1). (+) Sagitta archica, Aurivillius. MoLLUSQUES Œufs de Chaetognathes. Larves de Clione. APPENDICULAIRES (cc) Orhopleura sp. . 50 III, — Verticalement : 1 mètres 60 Engin : Fulet de Nansen diam. o"50, soie 20. DIATOMÉES | PROTOZOAIRES (rr) Chaetoceras atlanticum, Cleve. (rr) Collozoum inerme, Haeckel. (+) » deciprens, Cleve. (r) » furcellatum, Bail. ECHINODERMES (7) Rhizosolenia hebetata, (Bail.). Larves. » F. semispina, (Hensen). Vars (7) Thalassiosira gravida, Cleve. (+) » nordenskjüldi, Cleve. ENS de, CS CRUSTACÉS PÉRIDINIENS cc) Calanus finmarchcus, Gunn. ) Calanus hyperboreus, Krôyer. Pseudocalanus gracihs, G.O. Sars. Maicrocalanus pusillus, G.O. Sars. (rr) Ceratium archicum, Ehbeg. is v 2 7) Orithona simihis, Claus. 24 24 FLAGELLATES (c) Phaeocystis poucheti, (Hariot). ) Larve d'Eupagurus. ) » de Sabinea. (x) La plupart petits, quelques grands exemplaires. (2) Tous stades Calanides, en outre, des larves; quelques adultes portent des parasites. (3) Surtout les stades V et VI. 142 Pression atmosphérique Température de l'air Hydrographie PROFONDEUR TEMPÉRATURE CORRIGÉE STATION 8: OCÉAN GLACIAL (près VIle Moffen) Brassiage 758.8 T° En panne. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 84 80007 N ADOne HSE Nature du fond : prerres et coquilles 28 Juin 1905. — 10 h. 350 matin couvert. = 0) CI 9/00 0% E—E' (Mètres) 0 18.755 Te 0 10 18.765 APR) 860 20 18.785 27.255 1695 (1) Employé pour l’eau de surface le thermomètre de Müller. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 84 143 Pêche de Plankton O V’erticalement : 1 mètres 115) Engin : Filet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. DIATOMÉES COELENTÉRÉS (7) Chaetoceras atlanticum, Cleve. (rr) Bougainvillia superciliaris, L. Agassiz. (r) » boreale, Bail. (rr) » convolutum, Castr. Va a u RUN sn (7) Krohnia hamata, Môübius (1). G) CL rites (r) Sagitta arctica, Aurivillius (2) : 6 rclica, Auriv (7) Rhixzosolenia hebetata, (Bail.). 5 » J. semispina, (Hensen). (7) Thalassiosira gravida, Cleve. CRUSTACÉS (r) » nordenskjüldi,. Cleve. (cc) Calanus finmarchicus, Gunn. (3). c) Calanus hyperboreus, Krôyer (4). PÉRIDINIENS rr) Pseudocalanus elongatus, Boeck. (7) Ceratium archcum, Ehbsg. ( ( (rr) » ATOME MOPNSE NS (rr) Idya furcata, Baird, (avec œufs) ( v) Harpacticus gracilis, Claus (?) FLAGELLATES {c) Phaeocystis poucheti, (Hariot). Msrcueoure Fr (r) Clione limacina, Phipps. PROTOZOAIRES (+) Limacina helicina, Phipps. (rr) Collozoum inerme, Haeckel. (1) Rien que de petits exemplaires. (2) Mensuration : 40 millimètres ; 11 crochets préhenseurs, 19 dents postérieures. Nageoires semblables à celles de …S. hexaptera. (3) Tous stades Calanides, en outre des larves. Stade III le plus fréquent ; il constitue plus du tiers de l'échantillon. Moins de stades plus jeunes, un peu plus d’âgés qu’à la station 7. Mensuration des divers stades : Stade VI : 4 millimètres; » V jusque 4.5 millimètres; » IV » 39 » » III » 2 » » II » 1.4 à 1.7 millimètre; » I » 1 millimètre. (4) Stades III et IV. La proportion entre C. hyperboreus et C. finmarchicus est comme 1 à 13. 144. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 8P STATION &° ÉMTOUS CHEN Por Tes OCÉAN GLACIAL (au Nord du Spitsbergen Occidental) 28 Juin 1905. — 9 h. soir Pression atmosphérique : 760.6 Temps : couvert. 0°6 Vent : Ne Température de l'air INTERNE plate. Machine stoppée, le navire courant sur son erre. Pêche de Plankton Engin : Filet de Damas, diam. 1 mètre, traîné à la surface pendant 3 minutes. Rien qu’une multitude d'Euthemisto libellula, Mandt. Re OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 9 145 STATION 9 PARTONS EN SPITSBERGEN (les de Norvège) | à PO ES Brassiage : 4 mètres Nature du fond : Sable 20 Juin 1905. — 10 h. matin Pression atmosphérique : 761.7 à Temps : couvert. Température de l'air : 2009 Vente. 0) Nine era: Le navire au mouillage. Dragage Engin : Drague. Obs. — Fait ce dragage pour complèter les observations faites durant le séjour de Ia Belgica dans Fair Haven. La drague, traînée à 4 mètres de profondeur environ, effleure lésèrement le sol. Là où celui-ci n’est pas recouvert de Laminaires on peut voir qu'il est de sable. Derrière la glace, de nombreuses Limacinas et des Crustacés se jouent dans l'eau. COELENTÉRÉS CRUSTACÉS Hydractinia ornata, Bonnevie. Amphipodes Amathilla homari, Fabricius. Caprella septentrionalis, Krôyer. BRYOZOAIRES P P : Menipea ternata, Ellis et Solander. Hippothoa hyalina, Linné. Lichenopora verrucaria, Fabricius. MoLLUSQUES Modiolaria laevigata, Gray. Venus fluctuosa, Gould. Margarita helicina, Phipps. Buccinum groenlandicum, Chemnitz. Coryphella salmonacea, Couthouy. Alcyonidium mammillatum, Alder. Flustrella corniculata, Smitt. Bowerbankia imbricata, Adams. PYCNOGONIDES Poissons Nymphon grossipes, Fabricius. Liparis liparis, Linné. 140 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 9 A7 ON SPITSBERGEN (Baie Virgo) EOnCRORE Brassiage : 25 mètres 3 Juillet 1905. — 4 h. matin Pression atmosphérique : 757.6 Temps : couvert. Température de l’air : DA lent ATETTeEE émp de eau race Reno: Mer : vieille houle du SW. En débouquant de la bare. Pêche de Plankton Engin : Filet de Damas, diam. 1 mètre, soie 34, traîné à la surface pendant 4 munutes. COELENTÉRÉS MOLLUSQUES Bougainvillia superciliaris, L. Agassiz. Clione limacina, Phipps. Limacina helicina, Phipps. VERS Krohnia hamata, Môbius (1). RU PENDIQUESRSE Chétopodes. Oikopleura sp. CRUSTACÉS Poe Calanus finmarchicus, CAR (2). Re D M de a Calanus hyperboreus, Krôyer (3). Euthemisto libellula, Mandt. Amphithopsis glacialis, Hansen. Gammarus locusta, Linné. Zoëa de Hyas araneus, Linné. (1) Petites. (2) Stades II-VI. (3) Stades IV et V. na OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES SL ONETO 147 STATION 10 SPITSBERGEN (Green harbour, dans l'Iceford) Pare or eN Long. 1413 E 5 Juillet 1905. — 6 à 7 h. soir Pression atmosphérique : 757.7 Température de l'air : ae Hemp ede l'eau de Surface "407 Temps : couvert. Vent : NNE 2. Mer : rides du vent. Le navire au mouillage. Dragages Engin : Chalut pélagique de Petersen, employé comme seine. Obs. — Donné deux coups de filet le long du rivage occidental de la baie. Le premier, par 7 mètres de profondeur environ, sur une longueur approximative de 100 mètres. La récolte consiste presque exclusivement en alevins de poissons si abondants qu'il est impossible d’en dépouiller complètement l’étamine. Dans le rhizome des quelques laminaires arrachées par l'engin sont fixées des pierres couvertes d’une O couche légère de boue puante. Le second trait est effectué au delà d’un petit ruisseau, en un point où le rivage est fort plat; il est un peu plus long. Les alevins ne sont pas si nombreux, mais, par contre, la faune est plus riche; les caprelles s’y distinguent particulièrement par leur profusion. COELENTÉRÉS Lucernana quadnicorms, O.K. Müller. Allantachs parasitica, Danielssen. EÉCHINODERMES Strongylocentrotus drocbachiensis, O. F. Müller. Myriotrochus rinkiu, Steenstrup. GÉPHYRIENS Phascolosoma margaritaceum, M. Sars. POLYCHÈTES Phyllodoce groenlandica, Oersted. Nephthys ciliata, Müller. Aricia armiger, Müller. Brada villosa, Rathke. : Terebellides stroemi, Sars. Nicolea zostericola, Oersted. Tricobranchus glacalis, Malmgren. Euchone rubella, Ehlers. 10 148 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — SIPAUDIONN, TO) BRYOZOAIRES Harmeria scutulata, Busk. Hippothoa hyalina, Linné. Cnisia sp. Lichenopora verrucaria, Fabricius. Alcyomdium gelatinosum, Linné. CRUSTACÉS Leptostracés Nebalia bipes, Fabricius. Amphipodes Euthemisto libellula, Mandt. Anonyx nugax, Phipps. Onesimus edwardsi, Krôyer. Paroediceros lynceus, M. Sars. Pleustes panopla, Krôüyer. Syrrhoë crenulata, Goës. Rhachotropis aculeata, Lepechin. Atylus carinatus, Fabricius. Amathilla pinguis, Krôyer. Gammarus locusta, Linné. Dulichia curticauda, Boeck. Caprella septentrionahs, Krôyer. Schizopodes Mysis oculata, Fabricius. Décapodes Eupagurus pubescens, Krôyer. Sclerocrangon boreas, Phipps. Hippolyte pusiola, Krôyer. Hippolyte gaimardi, Milne-Edwards. MoOLLUSQUES Axinopsis orbiculata, G.O. Sars. Mya truncata, Linné. Saxicava arctica, Linné. Margarita hehcina, Phipps. Margarita groenlandica, Chemnitz. Natica clausa, Broderip et Sowerby. Buccinum groenlandicum, Chemnitz. Cylichna insculpta, Totten. Cylichna alba, Brown. Utriculus pertenuis, Mighels. Coryphella salmonacea, Couthouy. Coryphella stimpsoni, Verrill. Clione limacina, Phipps. Limacina helicina, Phipps. Poissons Gymnacanthus tricuspis, Reinhardt. Cottus scorpius, Linné. Triglops pingeli, Reinhardt. Cyclopterus spinosus, Müller. Liparis libaris, Linné. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES = SICAMDTONT ILES 149 SA RTON TT Lat. 17095 28N OCÉAN GLACIAL (5 milles au NNW de l'Ile Amsterdam) Long. 1042 E __pibiodiz Brassiage : Sro mètres Nature du fond : pierres 7 Juillet 1905. — 3 h. soir Pression atmosphérique : 756.6 Temps : à demi couvert. Température de Vlair : I°0 Vent INTÉAROT NT RENTE? En panne. Hydrographie Proronpeur || TEMPÉRATURE CORRIGÉE : ETES CI 9/00 S 2/00 0 U—V BP] PES) Therm. 7183 | Therm. 716 ; 0 2.88 2.88 19.145 34.59 27.585 51 0 10 2.87 2.84 19.150 34.60 27.595 90 505 20 2 39 2.91 19.150 34.60 27.590 50 1005 50 DO 3.82 19.365 34.98 27.815 31 2220 100 3.66 3.65 19.380 35.01 27.855 29h 3720 150 3-1 3.14 19.380 39 O1 27.905 24 5045 200 2-13 2.74 19.380 35.01 27.945 20 6145 300 2.42 2.42 19.380 35.01 27.970 19 8095 150 Pêches de Plankton OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES > (STATION ITIC* () J. — Verticalement : Î mètres 20 Engin : Filet de Nansen, diam. 1 mètre, sorte 5. CRUSTACÉS | MoOLLUSQUES (c) Calanus finmarchicus, Gunn. (1). (+) Limacina helhcina, Phipps. (c) Calanus hyperboreus, Krôyer. (rr) Pseudocalanus gracihs, G.O. Sars. (r) Euchaeta norvegica, Boeck. (rr) Conchoecia borealis, G.O. Sars. (+) Euthemisto hbellula, Mandt. 50 Il. — Verticalement : Î mètres 150 Engin : Filet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. DrATOMÉES CRUSTACÉS (r) Chaetoceras atlanticum, Cleve. cc) Calanus finmarchicus, Gunn. (rr) » boreale, Baïl. (+) » decipiens, Cleve. (7) Thalassiosira gravida, Cleve. PR R PR TS S, S REZMES De PÉRIDINIENS Ceratium fusus, Ehbg. et Du]. ee O S 2 FLAGELLATES Phacocystis poucheti, (Hariot). < RER CR RNCS DS N . Ÿ DS ur 74 ES SR TS SE RE 7 PROTOZOAIRES Globigerina bulloides d'Orb. Collozoum inerme, Haeckel. CSN LENS ER CCS S S VERS Krohnia hamata, Môbius (2). Sagitta arctica, Aurivillus. Œufs de Chaetognathes. RSS ù 7 = 1) Pas de nauplii. Calanus hyperboreus, Krôyer. Pseudocalanus graalis, G.O. Sars. Microcalanus pygmaeus, G.O. Sars. Euchaeta sp. (jeunes). Scolecithricella minor, Brady. Metridia longa, Lubbock, « (jeunes). Oithona plumifera, Baird, & et «. Oithona simihis, Claus, & et so. Cryplomscoide. Conchoecia borealis, G.O. Sars. Conchoecia elegans, G.O. Sars. Conchoecia obtusata, G.O. Sas. Euthemisto hibellula, Mandt. Zoëa de Boreophausia. MoLLUSQUES Limacina helicina, Phipps (3). APPENDICULAIRES Oikopleura sp. ( (2) Beaucoup de petits; la plupart avec crochets préhenseurs en forme de ressorts. ( 3) Jeunes, diamètre environ 0.5 millimètre et au-dessous. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION IIA I5I 150 III. — Verticalement : À mètres 300 2 Engin : Fuet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. COELENTÉRÉS CRUSTACÉS RS © © SZ Calanus finmarchicus, Gunn. (2). cc) Calanus hyperboreus, Krôyer (3). Pseudocalanus gracihs, G.O. Sars. Diphyes arctica, Chun. Aglantha digitalis, O.KF. Müller. PSE O 7 VERS (+) Microcalanus pyemaeus, G.O. Sars. 5 vu (+) ÆEuchaeta norvegica, Boeck (4). (c) Krohma hamata, Môbius. TT Ce (rr) Sagitta archca, Aurivillius (1). Scolecithricella minor, Brady. Metridia longa, Lubbock, « et © Heterorhabdus norvegica, Boeck. Oùthona plumifera, Baird. Conchoecia borealis, G. O. Sars. » elegans, » ie. OS » obtusata, » Euthemisto libellula, Mandt. Parathemisto oblivia, Krôüyer. S >. PR LUS NRC LR RS I E OS DA = ( RE 2 (x) 8 crochets préhenseurs, 6 dents antérieures, 18 dents postérieures. (2) Stades VI à II, surtout les stades avancés, le stade V constitue la 1/2, le stade VI les 3/10 de l'échantillon, tandis qu'il y a peu d'individus des stades III et II. Mensuration : VI, 5—3.7 millimètres. » V, 3.5—3 » » IV, 3.5—2 » » JUL, 2:32 » » DPRrES » (3) Stades VI, V, IV à peu près en proportions identiques. Le rapport en C. hyperboreus et C. finmarchicus est comme 1 à 2. (4) Quelques d! adultes; le reste © adultes, de jeunes d! et © mélangés. Femelles en partie avec des spermatophores; une seule portant un ovisac. (5) Pourvus d'œufs murs dans les oviductes. Des vorticelles vivent en parasites sur quelques exemplaires. 152 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES SIMON Dragage Engin : Drague carrée, traînée pendant 20 minutes. PORIFÈRES Echmoclathria sp. COELENTÉRÉS Halecium beanu, Johnston. Lafoëa grandis, Hincks. Eunephthya fruticosa, M. Sars. Actinostola spitsbergensis, Carlgren. ECHINODERMES Ophiura sarsi, Lütken. Amphura sundevalh, Müller et Troschel. Opnopholis aculeata, O.F. Müller. Ophiacantha bidentata, Retzius. Gorgonocephalus eucnemis, Müller et Troschel. Strongylocentrotus droebachiensis, O. F. Müller. Myriotrochus rinku, Steenstrup. GÉPHYRIENS Priapulus bicaudatus, Danielssen. PoLYCHÈTES Onupls chonchylega, M. Sars. PyYCNOGONIDES Nymphon serratum, G.O. Sars. Chaetonymphon hairtipes, Bell. MoOLLUSQUES Nucula temus, Montagu. Cardium groenlandicum, Chemnitz. Astarte crenata, Gray. Tellina calcaria, Chemnitz. Ischnochiton albus, Linné. Bela schmidti, Friele. Neptunea norvegica, Chemnitz. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION IIE Nos, SHPAMION : 11° LR CTO7 EN OCÉAN GLACIAL (79 m. dans le NNW de l'ile Amsterdam) [PONS RIONOSENE 650 mètres Brassiage argile Nature du fond Junlétäoos = 8 h. soir 7 Pression atmosphérique : 757.2 Temps : couvert, avec neige par intervalles. 1Hempératurentde hat: 0°2 VEN SN TON 0 MCE TENTE) En panne. Hydrographie D. INDEMPÉRANURBOORRIGÉE ; À ® Cl %% S 0/00 (y DU) E—E! ro) Therm. 713 | Therm. 716 0 1.39 (1) 1.39 (1) 19.145 34.59 27.71 40 630 0 24 0.25 19°325 34.91 28.04 8 (1) Employé pour l'eau de surface le thermomètre de Müller. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION I2 OCÉAN STATION GLACIAL Bat Long. 12 8005: N 940 E Brassiage : ? Perdu la sonde, 550 mètres de fil étant déroulés. 7 Juillet 1905. — 12 h. soir Pression atmosphérique : 757.3 Temps : précipitation de neige. Température de l'air — 0°8 INTERNES INSEE En panne. Hydrographie Proronpeur || TEMPÉRATURE CORRIGÉE à CI 9/00 S 9/00 04 V—V' E—E/ Gene) Therm. 713 Therm. 716 10 — 0.41 — 0.41 18.455 33.34 26.805 124 0 20 — 0.47 — 0.45 18.640 33.68 27.080 99 [13502] 50 1.62 1.62 19.220 34,72 27.800 32 [2465] 100 2.16 2.15 19.340 34.94 27.935 20 [3430] 150 1.64 1.63 19.345 34.94 27.985 15 [4730] 200 1.82 1.82 19.380 35.01 28.025 11 [6255] 300 1.49 1.49 19.380 35.01 28.045 9 [7255] 400 1 2 1.22 19.365 34.98 28.040 9 [8155] 500 0.86 0.85 19.350 34.96 28.040 9 [9055] OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION I2 199 Pêches de Plankton O I. — Verticalement : il mètres 20 Engin : Fulet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. DrATOMÉES VERS (+) Chaetoceras atlanticum, Cleve. (r) Krohnia hamata, Môbius. (r) » boreale, Bail. (c) » decipiens, Cleve. CRUSTACÉS (c) NE Jurcellatum, Bail. (+) Calanus finmarchicus, Gunn. (rr) Fragilaria islandica, Grun. (cc) » hyperboreus, Krôyer. (c) Rhizosolenia hebetata, (Baïl). (+) Pseudocalanus gracilis, G.O. Sars. nn Î. Senuspina, (Hensen). (7) Heterorhabdus norvegicus, Boeck. (+) Thalassiosira gravida, Cleve. (7) Oùithona sp. (+) » nordenskjoldi, Cleve. () Nauplii. 8 PÉRIDINIENS (+) Euthemisto libellula, Mandt. (7) Ceratium arcticum, Ehbeg. | (77) » longipes, Bail. MOLLUSQUES (c) Limacina helicina, Phipps. PROTOZOAIRES {cc) Collozoum inerme, Haeckel. 50 IT. — Verticalement : Î mètres 75 Engin : Fulet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. CRUSTACÉS Draromées Calanus finmarchicus, Gunn. Calanus hyperboreus, Krôyer. Pseudocalanus gracilis, G.O. Sars. Microcalanus pygmaeus, G.O. Sars. Euchaeta, (jeunes). Scolecithricella minor, Brady. Otthona plumifera, Baird. Oithona similis, Claus. Nauplii de Copépodes. Conchoecia, (jeunes). Euthemisto libellula, Mandt. Schizopodes. Zoëa de Boreophausia. O eZ (7) Chaetoceras atlanticum, Cleve. (+) » decipiens, Cleve. ESS ù > RS CS LS LS O NE RES PROTOZOAIRES {c) Collozoum inerme, Haeckel. © EE Larves d’ECHINODERMES (7) Oplnopluteus ramosus, Mrtsn. 1e S Eùz VERS = à ES à eZ (cc) Krohnià hamata, Môbius (1). (7) Œufs de Chaetognathes. DS ENS AR TS MR OT PRE TR eZ Ÿ == MOLLUSQUES (+) Limacina helicina, Phipps, (jeunes). APPENDICULAIRES (r) Orhopleura sp. (1) De petits individus pourvus de dents latérales sur les crochets préhenseurs. Larve de Pandalus borealis, Krôyer. 156 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION I2 VERS (cc) Krohnia hamata, Môbius (1). (7) Sagitta archca, Aurivillius (2). Œufs de Chaetognathes. MoOLLUSQUES (+) Limacina helicina, Phipps. Engin : Filet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 5. VERS (cc) Krohnia hamata, Môbius. (1) Individus adultes. un OS (S ee RS CR TS CS RS RS RSR RIRE RSS DT 7 75 III. — Verticalement : Î mètres 12 Engin : Fulet de Nansen, diam. 1 mètre, soie S5. S © CAS SE SE SLFTTTF + © — DR RS D RSR — DS @) 7 CRUSTACÉS Calanus finmarchicus, Gunn. Calanus hyperboreus, Krüyer. Macrocalanus pygmaeus, G.O. Sars. Pseudocalanus gracihis, G.O. Sars. Euchaeta norvegica, Boeck, en Scolecithricella minor, Brady. Metridia longa, Lubbock. Otthona plumnfera, Baird. Oithona similis, Claus. Conchoecia borealis, G.O. Sars. Conchoecia elegans, G.O. Sars. Conchoecia obtusata, G.O. Sars. Euthemisto libellula, Mandt. Parathemisto oblivia, Krôyer, (jeunes). Zoëa de Boreophausia. APPENDICULAIRES Othopleura sp. 143 IV. — l’erticalement : Î mètres 200 LES S CR RS CS LETTEER Le TES A LS) DAT — RS SR RE G LE 2 CRUSTACÉS Calanus finmarchicus, Gunn. Calanus hyperboreus, Krôüyer. Pseudocalanus gracils, G.O. Sars. Microcalanus pygmaeus, G.O. Sars. Euchaeta norvegica, Boeck. Euchaeta avec Spermatophores. Gaidius tenuispinus, G.O. Sars. Scolecithricella minor, Brady. Metridia longa, Lubbock. Heterorhabdus norvegicus, Boeck. Oithona plumifera, Baird. , Conchoecia borealis, G.O. Sars. Conchoecia elegans, G.O. Sars. Parathemusto oblivia, Krôyer. Zoëa de Boreophausta. (2) Le nombre de crochets et de dents est variable ; la pointe conique des crochets préhenseurs est mince chez certains. exemplaires, chez d’autres elle est courte et arrondie. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES er CLNDNIOINEMIEN 157 320 V. — Verticalement : Î mètres 500 Engin : Fuel de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. PROTOZOAIRES CRUSTACÉS (rr) Collozoum inerme, Haeckel. COELENTÉRÉS Diphyes arctica, Chun. Eudoxia arctica, Chun. Aglantha digitahs, O.F. Müller. VERS (cc) Krohnia hamata, Môbius. (7) Chétopodes. (cc) Calanus finmarchicus, Gunn. ( Er A er mm - r) Calanus hyperboreus, Krôyer. Pseudocalanus gracilis, G.O. Sars. Microcalanus pygmaeus, G.O. Sars. Euchacta norvegica, Boeck, à < et œufs. Gaidius lemuspinus, G.O. Sars. Scolecithricella minor, Brady. Metridia longa, Lubbock. Hetérorhabdus norvegicus, Boeck. Oithona plumifera, Baird. Oithona similis, Claus. Nauplii de Copépodes. Conchoeca boreahs, G.O. Sars. Conchoecia elegans, G.O. Sars. Euthemisto libellula, Mandt. Parathemisto oblivia, Krôyer. Pseudalibrotus litoralis, Krôyer. APPENDICULAIRES Oikopleura, sp. VI. — Horizontalement, avec 80 mètres de toute, pendant une demi-heure. Engin: DIATOMÉES (7) Chaeloceras decipiens, Cleve. (+) » furcellatum, Bail. (7) Thalassiosira gravida, Cleve. (r) » nordenskjüldi, Cleve. FRLAGELLATES (77) Dinobryon balticum, Schübb. Filet de Damas, diam. IMINÔtTE, Soie 54. CRUSTACÉS Calanus finmarchcus, Gunn. Euthemisto libellula, Mandt. Pseudahbrotus littorahs, Krôyer. MoLLUSQUES Clione lmacina, Phipps. Limacina helicina, Phipps. 158 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION I2 VII. — Horisontalement, de 3 à o mètres de profondeur, pendant quinse minutes. Engin : Fuet de Damas, diam. 1 mètre, soie 34. DIATOMÉES CRUSTACÉS Chaetoceras atlanticum, Cleve. Calanus finmarchcus, Gunn. » decipiens, Cleve. Euthemaisto libellula, Mandt. » Jurcellatum, Bail. Parathemsto oblivia, Krôyer. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 13 SRAMDION «3 3 EAP MSC AE N OCÉAN GLACIAL ECTS MP RE Brassiage : 560 mètres Nature du fond : Sable areileux 8 Juillet 1905. — 4 h. 45 soir Pression atmosphérique : 757.3 Temps : brumeux, neige fondante. Henmperature dedans 0°5 Men te MANN ENS Mere clapotis. Le navire amarré sur une dalle. Hydrographie Proronpeur || TEMPÉRATURE CORRIGÉE , ; TOP GG TPS EL AUS CI 9/00 S 9/00 + DE E—E' (MERS) Therm. 713 | Therm. 716 0 0.37 0.37 18.375 33.20 26.655 139 10 0.43 0.42 18.400 33.24 26.690 136 1375 20 0.20 0.18 18.480 33.39 26.820 124 2675 50 1.80 1.78 19.235 34.75 27.810 30 4985 100 2.01 2.02 19.330 34.92 27.925 20 6235 150 1.90 1.91 19.345 34.95 27.960 16 7135 200 1350 1.81 19.350 34.96 27.975 15 7910 300 1.28 1.30 19.345 34.95 28.010 12 9260 400 0.80 0.80 19.350 34.96 28.040 8 10260 500 0.27 0.28 19.330 34.92 28.045 8 11060 540 0.23 0.23 19.330 34.92 28.050 7 11360 160 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 13 Pêches de Plankton O JL. — Verticalement : Î mètres 20 Engin : Filet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. DIATOMÉES CRUSTACÉS (c) Chaetoceras decipiens, Cleve. (+) Rhizosolenia styhformis, Brightw. (rr) Thalassiosira nordenskjüldi, Cleve. c) Calanus finmarchicus, Gunn. ) » hyperboreus, Krôyer. +) Pseudocalanus gracilis, G.O. Sars. 7) Microcalanus pygmaeus,, G. O. Sars. vr) Euchaeta norvegica, Boeck. +) Metndia longa, Lubbock. +) Oithona plumaifera, Baird. +) Euthemisto hbellula, Mandt. VERS ( ( ( ( ( ( (+) Krohmia hamata, Môbius (1). APPENDICULAIRES (+) Otkopleura sp. 120 Il. — Verticalement : Î mètres 200 Engin : Filet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. PROTOZOAIRES CRUSTACÉS cc) Calanus finmarchicus, Gunn. cc) » hyperboreus, Krôyer. Pseudocalanus gracilis, G.O. Sars. Microcalanus pygmaeus, G.O. Sars. Euchaeta norvegica, Boeck, « et e (3). Euchaeta glacialis, Hansen, © (3). ) Metridia longa, Lubbock. Heterorhabdus norvegicus, Boeck. Oithona plumifera, Baird. Cryptomscorde. Conchoecia borealis, G. O. Sars. Conchoecia elegans, G.O. Sars. vr) Euthemisto libellula, Mandt. 7) Parathemisto oblivia, Krôyer. 7) Pseudalibrotus lttoralis, Krôyer. (+) Collozoum inerme, Haeckel. VERS LR CS © + DE? —— (cc) Krohma hamata, Môbius (2). à S <> © © SAR TER ur (pm D APPENDICULAIRES Otkopleura, sp. ZX LS 2 (x) Petits et grands. (2) Presque exclusivement de grands exemplaires. (3) Exemplaires pourvus de spermatophores. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 13 I61 400 III — Verticalement : Î mètres 500 Engin : Fuel de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. PÉRIDINIENS (Ceratium). +) Hi +) VERS +) = N S \ — (+) Krohma hamata, Môbius. (7) Chétopodes. LS RS RS LR RSS PNR ER LR CR RE ES ETFTRTST A Se LAS eZ CRUSTACÉS Calanus finmarchicus, Gunn. » hyperboreus, Krôyer. Pseudocalanus gracilis, G.O. Sars, à et o Microcalanus pygmaeus, G.O. Sars. Euchacta norvegica, Boeck, « et o. Gaidius lemmspinus, G.O. Sars. Metridia longa, Lubbock, # et 0. Heterorhabdus norvegicus, Boeck, s et o. Conchoecia borealis, G. O. Sars, # et o. » elegans, QG. O. Sars. Parathemasto oblivia, Krôyer, (jeunes). Pseudalibrotus lttoralis, Krôyer. APPENDICULAIRES Ockopleura vanhüffeni, Lohmann. 162 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION I4 STATION 14 BA SOIN OCÉAN GLACIAL E Bons 50) Brassiage Nature du fond 7351 mêtres Areile sablonneuse, avec pierres 9 Juillet 1905. — 9 h. matin Pression atmosphérique : 759.9 Temps : brumeux. Température de l'air 0°# VERS 102 Le navire amarré sur l'iskant. Hydrographie Proronveur || CEMPÉRATURE CORRIGÉE k UE EE EEE Se C1 9/00 S 9/60 0 =" E—E' Lu | Therm. 713 | Therm. 716 0 — 0:43 —— 0:33 18.315 33.09 26.600 144 0 10 — 0.45 — 0.37 18.330 33.12 26.630 141 1425 20 = (LISE — (D) 19.570 33.09 26.965 110 2680 50 1.06 1.04 19.190 34 67 27.790 31 4795 100 2.04 2.02 19.350 34.96 27.955 15 5945 150 1.80 1.80 19.350 34.96 27.975 15 6695 200 1.76 1.75 19.360 34.97 28.000 14 7420 300 1.46 1.47 19.360 34.97 28.020 13 8770 400 1.22 122 19.345 34.95 28.010 11 9970 500 0.92 0.93 19.340 34.94 28.025 11 11070 600 1.20 1.20 19.340 34.94 28.005 T5 0.58 0.69 19.335 34.93 28.030 10 13328 Lt, - OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES mm SA DONNE AL Pêches de Plankton O ÏJ. — lerticalement : Î mètres 20 Engin : Fuel de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. DIATOMÉES FLAGELLATES (7) Chaetoceras atlanticum, Cleve. (77) Dinobryon balticum, (Schütt). CNE boreale, Bail. (7) Phaeocyshs poucheti, (Hariot). (+) » decipiens, Cleve. (c) » furcellatum, Bail. " (77) Rhuzosolema alata, Brightw. Rare (+) » hebetata, (Bail). | * f. semispina, (Hensen). (+) Calanus finmarchicus, Gunn. +) Thalassiosira gravida, Cleve. (+) » hyperboreus, Krôüyer. » nordenskjüldi, Cleve. Thalassiotrix longissima, Cleve et Grun. 120 Il. — Verticalement : Î mètres 200 Engin : Filet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. Obs. — À remarquer l'absence des amphipodes. VERS CRUSTACÉS (sue) (c) Krohma hamata, Môbius. Gaidius tenuispinus, G. O. Sars. Re Scolecithricella minor, Brady. Metridia longa, Lubbock, & et o. Oithona plumifera, Baird. PRO n DS Dee O DA CRUSTACÉS O ar ( (cc) Calanus finmarchicus, Gunn. (rr) » similis, Claus. (cc) » hyperboreus, Krôyer. (+) Conchoecia borealis, G.O. Sars. (+) Pseudocalanus gracilis, G.O. Sars. (+) » elegans, G.O. Sars. (+) Microcalanus pygmaeus, G.O. Sars. (rr) Euthemisto libellula, Mandt. (+) ÆEuchaeta norvegica, Boeck. (+) Parathemisto obhuia, Krüyer. 9 163 164 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION I4 340 III. — Verticalement : Î mètres 500 Engin : Filet de Nansen, diam. 1 mètre, se 3. Obs. — Beaucoup d’amphipodes et d’ostracodes. VERS Krohnma hamata, Môbius. CRUSTACÉS Calanus finmarchicus, Gunn. » hyperboreus, Krôyer. Pseudocalanus sp. Macrocalanus pygmaeus, G.O. Sars. Euchaeta norvegica, Boeck, « et o. Chiridius armatus, Boeck. CRUSTACÉS (swte) Gaidius tenuspinus, G.O. Sars, à et 0. Metriha longa, Lubbock. Heterorhabdus norvegicus, Boeck, à et o. Harpacticoïde. Nauplii de Copépodes. Conchoecia borealis, G.O. Sars. » elegans, G.O. Sars. Euthemisto libellula, Mandt. Parathemisto obliia, Krôyer. 570 IV. — Verticalement : Î mètres 600 Engin : Fulet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. Obs. — Une grande quantité d'’amphipodes et d’ostracodes. COELENTÉRÉS Diphyes arctica, Chun. VERS Krohnma hamata, Môbius. Chétopodes. CRUSTACÉS Calanus fnmarcheus, Gunn. » hyperboreus, Krôyer. Pseudocalanus gracilis, G.O. Sars. Microcalanus pygmaeus, G.O. Sars. à CENTRES UNS Lt A à D © = ST 7 © © SZ CRUSTACÉS (sue) « Euchaeta norvegica, Boeck. Chiridius armatus, Boeck, (avec ovisac). Gaidius tenuispinus, G.O. Sars. Metridia longa, Lubbock. Heterorhabdus norvegicus, Boeck. Otthona sp. Nauplii de Copépodes. Conchoecia borealis, G.O. Sars. » elegans, G.O. Sars. Euthemisto libellula, Mandt. ) Parathemisto oblina, Krôyer. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION I4 165 OR CASE CAAU 10, Juillet.1 À. 15 matin Sous vapeur, vitesse 3 nœuds Pêche de Plankton Engin : Chalut pélagique, immergé à environ 250 mètres de profondeur, avec une touée de 800 mètres. COELENTÉRÉS CRUSTACÉS Aglantha digitalis, O.K. Müller. Calanus finmarchcus, Gunn. | » hyperboreus, Krôyer. Euchacta norvegica, Boeck. VERS » glacialis, Hansen. Krohma hamata, Môbius. Chiridius armatus, Boeck. Sagitta archica, Aurivillius. Gadius tenmspinus, G.O. Sars. » gigantea, Broch. Metndia longa, Lubbock. Tomoptenis sp. Heterorhabdus norvegicus, Boeck. Conchoecra borealis, G. O. Sars. Euthemisto bispinosa, Boeck. MOI LUSQUES : » compressa, Goës. Limacina helicina, Phipps. » hbellula, Mandt. Parathemisto obluia, Krôyer. Pseudalibrotus littorahs, Krôyer. Boreophausia imermis, Krôyer. Thysanoessa longicaudata. 166 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION I5 STATION 15 Lat. 8oo3 N Éong. 20770 E MER DU GRÔNLAND 10 Juillet 1905. — Après-midi Pression atmosphérique (à 4 h.) 759.6 Temps couvert. lempérature denRalrmee nee) eee Vent INÉNCEA2 Mer INUNTE re Amarré sur l'ishant. Hydrographie Proronpzur || TEMPÉRATURE CORRIGÉE | PEN TUE PE à sr CI 9/00 S °/00 (y TU RE (Mere) Therm. 713 | Therm. 716 0 — 0.66 — 0.62 18.150 32,710) 26.379 166 0 10 — 0.64 entre 18.315 33.09 26.610 143 1545 20 — 0.29 — 0.31 18.620 33.64 27.040 102 2770 50 0.79 0.77 19.160 34.61 27.775 34 4810 100 2-33 2.33 19.340 34.94 27.920 20 6160 150 2.18 2.18 19.350 34.96 27.940 18 7110 200 1.88 1.89 19385 34.93 27,950 18 8010 300 JS 2008 1.54 19-335 34.93 27.975 17 9760 400 1.29 1229 19.350 34.96 28.010 12 11210 500 0.99 0.99 19.330 34.92 28.000 12 12410 600 ONE 0.74 19:325 34.91 28.010 11 13560 800 — 0.14 — 0 14 19.325 34.91 28.060 6 15260 1200 — 0.72 —Ù), 7 19.330 34.92 28.095 0 16460 1800 — 1.03 1 08 19.325 34.91 28.105 3 15560 ci iii ttintté OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 15 167 10 Juillet 11 h. 30 soir au 11 Juillet 2 h. 30 matin Pression atmosphérique : 760.2 Temps : 7/4 couvert. Température de l’air : TRo) NEDMMENUAEE Mer à: rides du vent. Sous petite vapeur, vitesse 1 3[4 nœud. Pêche de Plankton Engin : Chalut pélagique immergé à environ 100 mètres, avec une touée de 800 mètres. Obs. — Plus de schizopodes et d’amphipodes que précédemment. COELENTÉRÉS CRUSTACÉS (suite) Aglantha digitalis, O.F. Müller. Gaidius tenuispinus, G. O. Sars. Metridia longa, Lubbock. Vans ITeterorhabdus norvegicus, Boeck, & et o. l Ê Conchoecia borealis, G. O. Sars. Krohma hamata, Môbius. d ea roch. Euthemisto bispinosa, FONCE CHER Or » compressa, Goës, à et o. » libellula, Mandt. Parathemisto obhuia, Krôyer. Limacina helicina, Phipps. Nyctiphanes norvegicus, M. Sars (1). Boreophausia inermis, Krôyer. MoLLUSQUES CRUSTACÉS Thysanoessa longicaudata, Krôyer. 3 Larve de Pandalus boreahs, Krüver. Calanus finmarchicus, Gunn. À Ÿ » hyperboreus, Krôyer. Euchaeta norvesica, Boeck, & et o. Porssons » glacialis, Hansen. Anarrmcas latifrons, Steenstrup. (x) Compté dans la 1/2 de l'échantillon : 4 Nyctiphanes norvegicus, 147 Boreophausia inermis, 28 Thysanoessa longicaudata. 168 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 16 STATION 16 127 NO 0PN LomMoZ2CUUNE, MER DU GRÔÜNLAND Brassiage : 2,275 mètres Nature du fond : argile D 11 Juillet 1905. — 2 à 8 h. soir Pression atmosphérique : 762.5 Temps : 3/4 couvert. Température de l’air : Ho VÉTUR ENTER MERE ANT Amarré sur l'ishant. Hydrographie prorowoeur | TEMPÉRATURE CORRIGÉE | x CI 9/00 S 9/00 04 UV. Ee" (Mètres) Therm. 713 | Therm. 716 0 0.68 0.68 18.225 32.93 26.420 161 0 10 0.69 0.68 18.370 33.19 26.635 141 1510 20 > — 0.33 19.020 | 34.36 27.625 47 2450 50 — 0.95 0 18.990 34.31 27.610 49 3890 100 2.19 2.18 19.290 34.85 27.855 27 5790 150 2.03 2.03 19.320 34.90 27.920 21 6990 200 2.02 2.01 19.345 34.95 27.955 15 7890 300 1.56 1.55 19.330 34.92 27.965 18 9540 400 1.28 1.29 19.340 34.94 28.000 13 11090 500 0.97 0.97 19.350 34.96 28.035 9 12190 600 0.56 0.57 19.340 34.94 28.050 9 13090 800 ol = 19.335 34.93 28.075 5 14490 1200 — 0.89 — 0.88 19.330 34.92 28.105 ee) 15090 1800 or lo 19.320 34.90 28.105 > 13890 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION I6 169 Pêches de Plankton O I. — lerticalement : Î mètres IO Engin : Fuel de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. DrATOMÉES FLAGELLATES (+) Chaetoceras atlanticum, Cleve. (+) Phaeocyshis poucheti, Hariot. (rr) » criophilum, Castr. (c) » deciprens, Cleve. D (c) » furcellatum, Bail. CRUSTACÉS (7) Rhizosolema alata, IE alone (+) Calanus finmarchicus, Gunn. ŒH) À Pepe (Feu | (+) » hyperboreus, Krôyer. “ie J. ee (Hensen). (+) Pseudocalanus gracihs, G.O.' Sars. (7) Thalassiosira gravida, Cleve. (7) Metridia longa, Lubbock. ; (+) Euthemisto libellula, Mandt. PÉRIDINIENS (7) Ceratium arcticum, Ehbg. 20 II — Verticalement : Î mètres | 50 Engin : Filet de Nansen, diam. r mètre, sou 3. DIATOMÉES CRUSTACÉS (c) Chaetoceras decipiens, Cleve. (c) Calanus finmarchicus, Gunn. (+) Rhixosolemia hebetata, (Bail). (cc) » hyperboreus, Krôyer. (2) » f. semispina, (Hensen). . (c) Pseudocalanus gracihs, G.O. Sars, # et «. (r) Oithona plumifera, Baird. FLAGELLATES (+) Nauplii de Copépodes. (+) Phaeocystis poucheti, (Hariot). ee MoOLLUSQUES VE (7) Limacina helicina, Phipps? (un jeune). (+) Krohma hamata, Môbius (1). (1) Grands et petits (2) Surtout des jeunes 170 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 16 IIO III. — Verticalement : Î mètres 200 Engin : Filet de Nansen, diam rome soie. (x) Grands et petits VERS Krohma hamata, Môbius (x). Sagilta archca, Aurivillius (2). CRUSTACÉS Calanus finmarchicus, Gunn. » hyperboreus, Krüyer. Pseudocalanus gracihs, G.O. Sars. Microcalanus pygmaeus, G.O. Sars. Euchacta norvegica, Boeck (3). » glacialis, Hansen. Gaidius tenuispinus, G.O. Sars. Scolecithricella minor, Brady. Metridia longa, Lubbock, à et o. Heterorhabdus norvegicus, Boeck. Oithona plumifera, Baird. Conchoecia borealis, G. O. Sars. » elegans, G.O. Sars. Euthemnisto libellula, Mandt. Parathemisto oblia, Krôyer. APPENDICULAIRES Orhopleura sp. (2) Deux crochets préhenseurs, 12-16 dents postérieures. (3) Avec des spermatophores. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES mn SD MIDIONNTE 17 AI SMION T7 Lat. 7934 N MER DU GRÔNLAND PONS RO ONE 12 Juillet 1905. — Midi 30 matin à 8 h. 30 soir Pression atmosphérique : 760.9 Temps : couvert. Température de l'air : 1°9 VON EME US Mer : clapots. Amarré à une grande dalle, près l'iskant. Obs. — À 5 h: s'élève une jolie brise de la partie Ouest, la cordelette servant aux observations hydrographiques s'incline bientôt, accusant une dérive assez forte VO ESE. Hydrographie Proronprur || TEMPÉRATURE CORRIGÉE à CI °/00 S do 05 DU) E—E' (Ut) Therm. 713 | Therm. 716 0 0.22 0.22 17.940 32.41 26.030 198 0 10 0.64 — 0.65 18.550 33.51 26.955 111 1545 20 = ASS = 136 18.575 33.56 27.020 105 2625 50 — 1:12 ni? 19.010 34.34 27.645 46 4890 100 1.48 1.48 19.300 34.87 27.930 19 6515 150 1.68 1.68 19.335 34.93 27.965 It 7415 200 1.69 1.68 19.340 34.94 27.975 16 8240 300 1.49 1 44 19.350 34.96 28.000 13 9690 400 IS Ten 19.350 34.96 28.020 11 10890 500 0.91 0.91 19.341 34.94 28.025 1] 11990 600 0.81 0.80 19.340 34.94 28.030 10 13140 800 = oi 0.00 19.335 34.93 28.070 6 14640 1200 = 9:69 = 072 19.330 34.92 28.095 0 15840 1800 — 0.95 — 0.95 19.330 34.92 28.110 == à 14940 172 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — S'TAUMIONNT 17 Pêche de Plankton Engin : Fuet de Nansen, diam. DrATOMÉES (rr) Fragilaria oceanica, Cleve. (7) Rhixosolenia stylhformis, Brihgtw. (Enveloppes vides). PROTOZOAIRES Aulographis cuspidulata, Jürgensen, nov. sp. Aulographs tetrancistra, Haeckel. Aulophyton monodon, Jürgensen, nov. sp. Aulodendron arcticum, Jôrgensen, nov. sp. Auloscena verticillus, Haeckel. Perospathis holostoma (CI.), Borgert. Canuosphaera antarctica, Haeckel. Sagenoarium norvegicum, Broch. Echinomma leptodermum, Jôrgensen. Cadium melo (CI.), Borgert. Cadium marinum, Bail, Borgert. Dicytophinus clever, Jürgensen. Lithomitra lineata, Ehrenberg. Protocystis Harstoni (Murray), Borgert. Globigerina bulloides, d'Orbigny. COELENTÉRÉS Trachynema sp. Atolla tenela, C. Hartlaub, nov. sp. Alloionema ellinorae, €. Hartlaub, nov. sp. (x) Avec spematophores. 1,200 V’erticalement : Î 1,800 mètres 1 mètre, Soie 3. (r) VERS Krohnia hamata, Môbius. Chétopodes. CRUSTACÉS Calanus finmarchicus, Gunn. » hyperboreus, Krôyer. Microcalanus pygmaeus, G.O. Sars. Euchaeta barbata, Brady, « et «. Actideopsis rostrata, G. O. Sars, & et o juv. Cimmalophora brevicornis, G.O. Sars, MCCNO NIUE Cimmalophora magna, Scott. Augaptilus glaaalis, G.O. Sars. Metridia longa, Lubbock, « et «. Heterorhabdus norvegicus, Boeck (1). Oithona similis, Claus. Nauplii de Copépodes. Conchoecia borealis, G. O. Sars. Parathemasto oblia, Krôyer. Cyclocaris Guilelm, Chevreux. Hymenodora glaciahs, Buchholtz. APPENDICULAIRES Otkopleura sp. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 18 175 Bat OR ENT MER DU GRÔNLAND 79 POSER Brassiage : Z,400 mètres $ 4 13 Juillet 1905. — 2 à 7 h. soir Pression atmosphérique (à 4 h.) : 760.8 Temps : couvert. Hempertunende Pair MISE) 072 Vent SSW 4. Mer clapots. Amarré à grand champ de glace, au large de l’ishant. Hydrographie ro uneE TEMPÉRATURE CORRIGÉE | $ CI 9/00 S 0/00 y Un) BE ÉUE)N Mnperm. 118 Thermes 115 | Therm. 116 0 0.08 18.31 33.08 2070 147 0 10 Outs 18.40 33.24 26.705 SX 1410 20 — ].00 — 0.94 18.565 39-04 26.99 107 2620 50 — 1.06 — 1.13 18.885 34.12 27.46 63 5170 100 0.09 19.165 34.62 27.82 30 7495 200 0.99 19.32 34.90 27.99 14 9695 300 0.97 19.325 34.91 27.995 13 11045 400 0.77 0.83 19.35 34.96 28.04 8 12095 600 0.17 19.345 34.95 28.075 5 13395 800 01 2 19.33 34.92 28.075 5 14395 1200 OA 19.33 34.92 28.10 0 15395 1800 0 95/7 19.33 34.92 28.11 — 3 14495 174 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION I8 Pêches de Plankton O JL. — Verticalement : Î mètres Engin : DIATOMÉES (7) Chaetoceras atlanticum, Cleve. (c) » decipiens, Cleve. (7) Rhuzosolema hebetata, (Bail). » f. semispina, (Hensen). (7) Thalassiosira gravida, Cleve. Filet de Nansen, diam. (c) IO 1 mètre, So1e 3. FLAGELLATES Phaeocystis poucheh, (Hariot). CRUSTACÉS Calanus finmarchcus, Gunn. 20 II. — Verticalement : l mètres Engin : Filet de Nansen, diam. DIATOMÉES (7) Chaetoceras atlanticum, Cleve. (+) » deciprens, Cleve. (7) Rhizosolema hebetata, (Bail). » f. semispina, (Hensen). FLAGELLATES (+) Phacocystis poucheh, (Hariot). PROTOZOAIRES (+) Goloroum inerme, Haeckel. ÉCHINODERMES (rr) Larves. VERS (c) Krohma hamata, Môbius (x). (+) Sagitla archca, Aurivillius. (1) Grands et petits individus. 50 1 mètre, Soie 3. CRUSTACÉS Calanus finmarchcus, Gunn. » hyperboreus, Krôüyer. Pseudocalanus gracihs, G.O. Sars. Metridia longa, Lubbock. Heterorhabdus norvegicus, Boeck. Oithona simihis, Claus. Quelques Nauplii de Copépodes. Cryplomscoïde. Euthemisto bispinosa, Boeck. Euthemasto libellula, Mandt. Parathemisto oblivia, Krôyer. MoLLUSQUES Limacina helicina, Phipps, (jeunes). APPENDICULAIRES Oikopleura sb. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION IS 175 III. — Verticalement : I0O h mètres 300 Engin : Filet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. PROTOZOAIRES Collozoum 1inerme, Haeckel. VERS (cc) Kroknia hamata, Môbius (r). (+) Sagitta archica, Aurivillius (2). (1) Grands et petits individus. CRUSTACÉS Calanus finmarchicus, Gunn. » hyperboreus, Krüyer. Pseudocalanus gracihis, G.O. Sars. Microcalanus pygmaeus, G.O. Sars. Euchaeta norvegica, Boeck. Gaidius lenmspinus, G.O. Sars. Scolecithricella minor, Brady. Metridia longa, Lubbock. Heterorhabdus norvegicus, Boeck. Otthona plumifera, Baird, à et o. Conchoecia boreahis, G.O. Sars. » elegans, G.O. Sars. Euthemisto bispinosa, Boeck. » lhbellula, Mandt. Parathemisto oblivia, Krüyer. Thysanoessa longicaudata, Krôyer. (2) 10 (— 11) crochets préhenseurs, 6 dents antérieures, 10-18 dents postérieures. 176 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 19 STATION 19 Mans 760481 NI MER DU GRÔNLAND | Long. 0°00" Brassiage : 2,520 mètres Nature du fond : argile sablonneuse 14 Juillet 1905. — 2 h. à 6 h. 50 soir très brumeux. Pression atmosphérique : 760.5 ARGoer Température de l’air 00 Vent ESS PER Mer : clapotis. Amarré à l'iskant. Hydrographie PROFONDEUR Re TEMP. GlLofs Site (om U—V! BR! Mètres. Corn: 0 716 0.66 18.30 33.06 26.529 151 0 10 » 0 66 18.60 33.00 26.969 110 1305 20 He — (0.25 19.06 34.43 27.680 42 2065 50 » 0.94 19.27 34.81 21.925 19 2980 100 716 1.86 19.325 34.91 27.939 18 3905 200 » O2 19.33 34.92 27.960 17 5655 300 » [F0 19.345 34.95 28.000 13 75) 400 pit I 19.34 34.94 28.010 12 8405 600 » IN 40? 1.33%) 34798 CHIOTS No 800 » — 0.34 19.339 34.93 28.085 3 11405 1200 716 — 0.71 1055 34.93 28.105 — | 11805 1800 713 — ].10 19.325 34.91] 28.110 — 3 10605 2300 » — |.17 Le ni. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 19 177 Pêches de Plankton O ÏJ. — Verticalement : î mètres 10 Engin : Folet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. DIATOMÉES VERS (7) Chaectoceras atlanticum, Cleve. (7) Krohma hamata, Môbius. (c) » decipiens, Cleve. (c) » furcellatum, (Bail). Cr. (c) ÆRhizosolema hebetata, (Bail). (r) Calanus finmarchicus, Gunn. . semispina, (Hensen). ; / P à (+) » hyperboreus, Krüvyer. (77) Parathemisto oblivia, Krôüyer. 20 IT. — Verticalement : 1 mètres 30 Lo) Engin : Fuet de Nansen, diam. 1 mètre, soie S. DIATOMÉES CRUSTACÉS (7) Chaetoceras atlanticum, Cleve. (c) Calanus finmarchicus, Gunn. (r) » decipiens, Cleve. (cc) » hyperboreus, Krôüver. (r) Ruzosolema hebetata, (Baïl). (c) Pseudocalanus gracilis, G.O. Sars. (r) » _ f. semispina, (Hensen). (+) Metridia longa, Lubbock, # et «. (c) Otthona plumifera, Baird. RU Per (c) » sms, Claus. Euthemisto libellula, Mandt. (r) Phacocystis pouchet, (Hariot). Goo He es VERS MoLLUSQUES (c) Krohnia hamata, Môbius. (7) Lemacina helicina, Phipps, (jeune). (x) Grands et petits. 178 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 19 III. — Verticalement : î mètres 120 300 Engin : Filet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. PROTOZOAIRES (rr) Collozoum 1nerme, Haeckel. Lo VERS (cc) Krohma hamata, Môbius (1). LS S ù œe (7) Sagitta arctica, Aurivillius (2). SUR CNRS FR CSS CR D nr + 2 SD ar SE PR TS VE li UE Sn ART AS Te RS s = EE à CRUSTACÉS Calanus finmarchicus, Gunn. » hyperboreus, Krüyer. Macrocalanus pygmaeus, G.O. Sars. Pseudocalanus gracilis, G.O. Sars. Gaidius Lenuispinus, GrOr SAT: Euchacta norvegica, Boeck. Scolecithricella minor, Brady. Metridia longa, Lubbock & et eo. Heterorhabdus norvegicus, Boeck (3). Oithona plumifera, Baird. » similis, Claus. Conchoecia borealis, G. O. Sars. Euthemaisto bispinosa, Boeck. » compressa, Goës. » libellula, Mandt. Parathemisto oblivia, Krôyer. (1) 2 grandeurs; ici, comme partout, les tailles intermédiaires font défaut. (2) ro crochets préhenseurs, environ 18 dents postérieures. (3) Avec spermatophore. _, be. ‘ni is OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 20 179 Eat. 78018 N MER DU GRÔNLAND 7 Long. 3°40' W Brassiage : 2,700 mètres Nature du fond : argile 15 Juillet 1905. — 1 h. 30 à 3 h. 20 soir Pression atmosphérique (à 2 h.) : 759.5 Temps : serein. MOMENT NO UN L à 206 Vent SSW 7. Mer plate. Amarré à un grand champ de glace, au large de l'iskant. Hydrographie | PROFONDEUR THERM TEMEP. ae S _ E_E" o 2 — =>: (Mètres) É Corr. 1 10 Ë 0 713 — 0.37 18.365 33.18 26.675 138 0 3 » — Da) 18.370 33.119 26.685 136 411 5 ) — 0.40 18.410 33.26 26.735 131 678 10 ) — 1.09. 18.625 33.65 27.080 99 1253 20 ) — 1.40 18.780 33.93 27.310 77 2133 30 ) — 1.20 18.955 34.24 27.560 53 2783 2570 716 — 1:25 180 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES = S'ILAIDNTON 20) Pêches de Plankton 750 LL. — Verticalement : Î mètres 900 Engin : Filet de Nansen, diam. 0"50, soie 20. Obs. — La profondeur à laquelle Je filet s'est fèrmé est douteuse. DIATOMÉES CRUSTACÉS (+) Coscinodiscus subbulliens, Jôrgensen. Calanus hyperboreus, Krôyer. (rr) Rhnzosolenia hebetata, (Bail). Macrocalanus pygmaeus, G.O. Sars, d et o. » . semispina, (Hensen). Euchaeta sp., (jeunes). eus Aetideopsis rostrata, G.O. Sars. Vase Amallobhora magna, Scott, (jeune). Metridia longa, Lubbock, « et ©. Augaptilus glacialis, G.O. Sars. Lubbocha glacalis, G.O. Sars. Krohua hamata, Môbius (1). PROTOZOAIRES À Oncaea comÿfera, Giesbrecht. Auloscena verticillus, Haeckel. Oithona similis, Claus. Euphysetta nathorshi, Cleve. Conchoecia borealis, G.O. Sars. JI. — Engin : Filet, diam. o"50, soie 0, traîné horizontalement, à la surface et à 2 ou 3 mètres, pendant .8 minutes, le long de l’iskant. DIATOMÉES CRUSTACÉS (rr) Fragilaria oceanica, Cleve. Calanus finmarchicus, Gunn. (rr) Thalassiosira gravida, Cleve. Euthemisto libellula, Mandt. (rr) Parathemisto oblivia, Krôüyer. Amplntopsis glacalis, Hansen. (x) 2 exemplaires, l'un avec ovisacs, l’autre avec des ovaires mûrs. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES SIMON IBI SMON 21 BA SP OTIN Bonb040 270 MER DU GRÜNLAND Brassiage : 2,107 mètres Nature du fond : arerle 121005. — 5 h. 30 à 8 h. soir Pression atmosphérique (à 6 h.) : 759.2 Temps : érès brumeux. HempÉR uTe de TN EL); = 70S NES ON PINS 7 Mer : rides du vent. 4 Amarré à une grande plaque. Obs. — Le.fil de sonde s'incline, accusant une forte dérive vers le SSW. Hydrographie FE ame FOEe CI ee S Jo Ci V—Y' E—E' (Mètres) Corr. 0 716 — (1), 28 18.045 32.60 26.205 182 0 10 » 0.64 18.455 33.34 26.760 130 1560 20 713 … 338 QT 34.64 | 27.580 96 2470 20 ) 2.08 19.210 34.70 27.705 40 3890 100 716 1.81 19.320 34.90 21008 20 9390 200 ) ES) 1@ 340 34 94 28.000 13 7000 300 ) 1.06 NES 34.93 28.005 13 8300 400 ) 0.72 19.840 34.94 28-025 9400 600 713 004 19539 34.93 28.070 10900 800 ) — 0.32 19.335 34.93. 28.085 11800 182 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES En OAMDIONEOAE Pêches de Plankton O ÏJ. — Verticalement : î mètres IO Engin : Falet de Nansen, diam. 1 mètre, soiw 3. DIiATOMÉES PÉRIDINIENS (7) Chaetoceras atlanticum, Cleve. (r) Ceratium archicum, Ehbeg. (rr) » criophilum, Castr. (+) » decipiens, Cleve. (rr) » Jurcellatum, Bail. ( ( VERS +) Fragilaria oceanica, Cleve. (+) Krohnia hamata, Môbius. +) Melosira hyperborea, (Grun). +) Rhisosolema hebetata, (Bail). CRUSTACÉS + ) Calanus finmarchicus, Gunn. +) » hyberboreus, Krüyer. » f. semispina, (Hensen). ( (7) Thalassiosira nordenskjoldi, Cleve. ( (7) Thalassiotrix longissima, Cleve et Grun. (rr) Moetridia longa, Lubbock. ( +) Euthemsto libellula, Mandt, (jeunes). 20 Il. — V’erticalement : î mètres 50 Engin : Filet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. PROTOZOAIRES CRUSTACÉS (r) Collozoum inerme, Haeckel. (cc) Calanus finmarchcus, Gunn. (cc) » hyperboreus, Krôyer. NAN (+) Microcalanus pygmaeus, G.O. Sars. London Al DE | (cc) Pseudocalanus SULEUNS CHOSES (77) Euchaeta sp., (jeune). (+) Scolecithricella minor, Brady, à et o. ( ( ( ( ( MorLUSQUES vr) Metridia longa, Lubbock. (+) Limacina helicina, Phipps, (jeunes). rr) Oncaea confera, Giesbrecht. vr) Othona simihs, Claus. 7) Nauplu. +) Parathemsto oblivia, Krôyer, (jeunes). APPENDICULAIRES (rr) Ochopleura sp. rr) Zoëa de Boreophausia. (x) Quelques grands individus et de nombreux petits. Engin PROTOZOAIRES (r) Colloxoum inerme, Haeckel. COELENTÉRÉS VERS (cc) Krohnmia hamata, Môbius (r). (77) Sagitta arctica, Aurivillius (2). MOLLUSQUES (1) Individus grands et moyens. (2) ro crochets préhenseurs. (3) 9 avec spermatophore. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 214 183 Aglantha digitalis, O.F. Müller. (7) Limacina helicina, Phipps, (jeunes). SL, RS PE LS ZR CN R a Z me à 2 Se FETFT E + + + III. — Verticalement : : Fulet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. 100 Î mètres 300 9. CRUSTACÉS Calanus finmarchicus, Gunn. » hyperboreus, Krôyer. Microcalanus pygmaeus, G.O. Sars. Pseudocalanus gracilis, G.O. Sars. Euchacta norvegica, Boeck (3). » glacialis, Hansen (3). Scolecithricella minor, Brady. Gadius lemuspinus, G.O. Sars. Metridia longa, Lubbock. Heterorhabdus norvegicus, Boeck. Oithona plunnfera, Baird. » similis, Claus. Conchoecia borealis, G. O. Sars. » Clesans ACROSS Ars: Euthemisto compressa, Goës. » libellula, Mandt. Parathemisto obliua, Krôyer. Amphitopsis glacialis, Hansen. Hysanoessa longicaudata, Krôyer. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES HS TAIMON. 217? SASMON TE Par Bons CE CN) MER pu GRÔNLAND 15 Juillet 1905. — 11 h. 30 soir Pression atmosphérique (à minuit) : 760.5 Temps : érès brumeux. TémpératuemdeNl ae Tee) Eee VEN CE MMENNEnE Mer : NNE 2. En panne. Hydrographie Poe TEMPÉRATURE CORRIGÉE He ve ee CI 0/60 Ses GE U—y! 555" (Mètres) THerMm 713 THerM. 716 10 0.87 IS ls) 39-40 26.825 125 1615 ? D0 200 2.61 ROIS 34.89 27.860 26 4415? 100 1.85 19.330 34.92 27.940 18 SES 200 1829 19.330 34.92 27.980 15 TS À 400 (7 19.335 34.93 28.025 10 9665 ? OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES AUTO NS? 7 MER DU GRÔNLAND (/skant) SHRSRIOINSL 2 Pat FOOSIREN | Pons ee ant 185 Brassiage : 17,425 mètres Nature du fond : argile 10 Juillét 1905. — 10 h. matin à 7 h. soir Pression atmosphérique (10 h. m.) : 761.9 — (6 h. soir) : 762.8 Temps : érès brumeux. Température de l'air ({ » }:—107 — { » ):—0%8 Vent RES ENT Mer : rides du vent. Amarré à un grand champ. Obs. — Pendant les observations, le fil de sonde et la cordelette restent constamment inclinés vers le NNE, accusant, comme les jours précédents, une dérive assez forte vers le SSW. Il à été tenu compte de cette inclinaison pour le sondage et toutes les opérations subséquentes. Hydrographie PROFONDEUR MENT (Mètres) DAFT Corr. CL oo $ °oo + Loos Pres 0 716 — 0.39 17-755 32.08 25.790 PRE) 0 10 » le 187 18 005 32109 26.180 185 2035 20 Te — ].48 18.050 32.61 26.250 177 3845 30 716 — 1.53 — —= — == — 50 LAS 0.62 18.820 34.00 27.885 79 7685 75 716 —, 1.71 — = = — = 100 ) TES 18.985 34.30 27.625 46 10810 125 ) — 0.64 = — on = — 200 ) 0.36 19.280 34.83 210) 15 13860 300 » 1.00 19.325 34.91 ATOS 11 14160 400 TS 0.62 19 320 34.90 28.015 11 15260 600 » 021 19.330 34.92 28.050 ü 17060 800 ) 0.08 19.330 34.92 28.065 6 18360 1200 716 — (1,32 = — — Fr = 1350 ) —10.57 19.345 34.95 28.105 l 20285 1400 | ) — 0.40 19555 34.93 28.095 2 20360 | 186 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 22 Pêches de Piankton ) J. — Verticalement : Î mètres 20 Engin : Filet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. DIATOMÉES CRUSTACÉS (+) Fragilaria oceamca, Cleve. (ec) Calanus finmarcheus, Gunn. (rr) Melosira hyperborea, (Grun). (cc) » hyperboreus, Krôyer. (7) Thalassiosira grauida, Cleve. (c) Pseudocalanus gracilis, G. O. Sars. (rr) Metridia longa, Lubbock. PÉRIDINIENS (7) Oncaca conifera, Giesbrecht. (7) Ceratium arcticum, Ehbg. (+) Otthona similis, Claus. (+) Nauplii de Copépodes. VERS (77) Cryptomscoïde. (+) Krohma hamata, Môbius. (+) Paraihenusto obliua, Krôyer, (jeunes). (rr) Sagitla archca, Aurivillius. 38 Il. — Verticalement : Î mètres 60 Engin : Filet de Nansen, diam: Tr mètre, soie 3. PROTOZOAIRES CRUSTACÉS (rr) Collozoum inerme, Haeckel. RS ® SE Calamus finmarcheus, Gunn. Le » hyperboreus, Krôüyer. VERS (c) Krohma hamata, Môübius (r). ee Microcalanus pygmaeus, G.O. Sars. Pseudocalanus gracilis, G.O. Sars. SD LENS = Euchaeta sp., (jeunes). ESS S Le Scolecithricella minor, Brady. Metridia longa, Lubbock. Heterorhabdus norvegicus, Boeck, « et o (2). S LE MoLLUSQUES O — (17) Lamacina helicina, Phipps, (jeunes). n > 4 Oithona similis, Claus. a ÂAPPENDICULAIRES (r) Ovhopleura sp. c) Conchoecia borealis, G.O. Sars. — KR AR AR vr) Parathemsto oblivia, Krôyer. (1) Quelques grands, mais, pour la plupart, de petits exemplaires. (2) @ avec spematophores. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 22 . N ,187 LIT. — Verthicalement : | mètres , 125 Engin : Filet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. COELENTÉRÉS Aglantha digitalis, O.F. Müller. PERS GS OS REZ cn VERS _ (c) Krohua hamata, Môbius (1). (”) Chétopodes. ET ES à > DNS a RE D APPENDICULAIRES + ar (+) Oihopleura sp. EE SR Ÿ EN S Dr (1) Deux sortes d'individus. CRUSTACÉS Calanus finmarchicus, Gunn. » hyperboreus, Krôyer. Microcalanus pygmaeus, G.O. Sars. Pseudocalanus gracihs, G.O. Sars. Gaidius tenuispinus, G.O. Sars. Scolecithricella minor, Brady. Metridia longa, Lubbock, 4 et o. Oncaea sp. Outhona similis, Claus. » plumaifera, Baird. Conchoecia borealis, G.O. Sars. » elegans, G.O. Sars. Cryptomscoïde. 188 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 22 125 IV. — V’erticalement : f mètres 300 Engin : Filet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. PROTOZOAIRES CRUSTACÉS (r) Collozoum 1nerme, Haeckel. (cc) Calanus finmarchcus, Gunn. (c) » hyperboreus, Krôyer. Microcalanus pygmaeus, G.O. Sars. Pseudocalanus gracilis, G.O. Sars. Euchaela norvegica, Boeck (2).. de VERS S D A (c) Krohma hamata, Môbius. (+) Sagitta arctica, Aurivillius (1). nm SZ » glacialis, Hansen. Chiridius obtusi, G. O. Sars. Gaidius tlemmspinus, G.O. Sars. Scolethricella minor, Brady, « et o. » SJ à DE APPENDICULAIRES (r) Othopleura sp. HS CR FR DA Amallophora magna, Scott. Metridia longa, Lubbock, & et o. Heterorhabdus norvegicus, Boeck (2). Otthona plumifera, Baird. » similis, Claus. Conchoecia boreahs, G. O. Sars. Conchoecra elegans, G.O. Sars. ur Ca, 2 r) Cryplomscoïde. vr) Euthemisto compressa, Goës. ) Parathemisto oblivia, Krôyer, (jeunes). PR RAR (1) Compté sur 1 ex. : ro crochets, 5 dents antérieures, 13 dents postérieures. ll Sin TE? © id. 5 id. 15 id. (2) @ avec spermatophore. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 22 189 800 V. — V'erticalement : jl mètres 1,350 Engin : Fauet de Nansen, diam. PROTOZOAIRES Aulographis tetrancistra, Haeckel. Aulodendron arcticum, Jürgensen, nov. spec. Auloscena verticillus, Haeckel. Coelospatms anchorata, Haeckel. Porospatms holostoma, Borgert. Sagenoarium norvegicum, Broeck. Natronaletta fragilis, Borgert? Echinomina leptodermum, Jôrgensen. COELENTÉRÉS Daiphyes arctica, Chun. Trachynema arctica, Hartlaub, nov. spec. Alloienema ellinorae, Hartlaub, nov. spec. VERS Krohma hamata, Môbius. Chétopodes. (r) (r) = O DZ LS MR AS CDR RSS S SEE S TES PS PS LS —S SU He EST RD a Ÿ LE SMS MAP, a a Ge 7 rar à S a Se 8 LEZ Se ESS à S SZ ESS TARN à Ÿ ee DS ù 7 * ù SZ À Ÿ eZ I mètre, Soie 3. CRUSTACÉS Calanus hyperboreus, Krôyer. Microcalanus pygmaeus, G.O. Sars. Pseudocalanus major, G.O. Sars. Spinocalanus magnus, Wolfendin. Euchacta norvegica, Boeck. » glacialis, Hansen. » barbata, Brady. Atideopsis rostrata, G.O. Sars. Gaidius tenuispinus, G.O. Sars. Clridiella macrodactyla, G.O. Sars. Undinella oblonga, G.O. Sars, set eo. Amallophora magna, Scott. » brevicorms, G.O. Sars. Metridia longa, Lubbock. Temorites breuis, G. O. Sars, & et «. Heterorhabdus norvegicus, Boeck. Heterorhabdus compactus, G.O. Sars, seto. Augaptilus glacalis, G.O. Sars. Lubbochia glacialis, G.O. Sars. Harpacticus gracihs, Claus. Naupli. Conchoecia borealis, G.O. Sars. » clegans, GO. Sars. Parathemisto obliua, Krôyer. Lanceola clausi, Bovallius. Cyclocaris guilelmi, Chevreux. Hymenodora glacalis, Buchholtz. 190 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 23 STATION, 23 IAE NT SN MER pu GRÔNLAND (sant) , Long. 403 W Brassiage : 2,950 mètres Nature du fond : argile TE NC 7 ASC ne NT TE dun Pression atmosphérique (à 8 h.) : 762.8 — (à minuit) : 762.7 Temps : brumeux. Lempérature de lame) PORT 00 VÉTLEMESS ENST Mer : rides du vent. Amarré à un grand champ. Hydrographie D THERM. Fe C1 9/00 Sio/6o 0 er E—E! (Mètres) Corr. 0 713 0.88 18.140 32.77 26.285 174 0 5 716 2.15 18.400 33.24 26.575 146 800 10 713 3.29 18.810 33.98 27.070 100 1415 20 ) 3.26 19.275 34.82 27.740 37 2100 50 ) 2.07 19.315 34.89 27.905 22 2985 100 ) 1.62 19.375 35.00 28.025 Il 3810 200 ) Eu 19.370 34.99 28.050 8 4760 300 ) 0.66 19.365 34.98 28.075 6 5460 400 ) 0.24 19.345 34.95 28.070 5 6010 500 716 — 0.59 19.330 34.92 28.090 2 6360 600 ) — 0.77 19.340 34.94 28.120 0 6460 800 713 — 0.84 19.335 34.93 25 1e ( 6460 1000 716 — 095 19.320 34.90 28.100 0.5 6510 1200 ) — j.10 19.330 34.92 28.115 — 3 6260 1800 713 — 1.16 19.330 34.92 28.115 — 5 3860 2925 716 — 1.30 d isiniiies OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES —- STATION 23 IOI Pêches de Plankton () [. — Verticalement : Î mètres 10 Engin : Fuel de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. DIATOMÉES CRUSTACÉS (+) Chactloceras decipiens, Cleve. (7) Calanus finmarchicus, Gunn. (r) 5 furcellatum, Bail. (r) » hyperboreus, Krôyer. (r) Fragilaria islandica, Grun. (+) » oceamca, Cleve. Monroe (7) Phalassioswra gravida, Cleve. HT a, (c) Lemacina helicina, Phipps. FLAGELLATES (+) Dinobryon balhicum, (Schütt). 10 Il. — Verticalement : Î mètres 20 nn eUe eNGASEn MAiGM. Nr metre, soie J. DIATOMÉES CRUSTACÉS (r) Chaetoceras atlanticum, Cleve. (c) Calanus finmarchicus, Gunn. (rr) » criophilum, Castr. (cc) » hyperboreus, Krôyer. (r) » decipiens, Cleve. (r) Pseudocalanus gracihs, G.O. Sars. () ” Jurcellatum, Bail. Gr) Metridia longa, Lubbock. (r) Fragilana oceamica, Cleve. (r) Oùcthona plumaifera, Baird. ee (r DOS CES, (7) Euthemusto libellula, Mandt. VERS (+) Krohma hamata, Môbius (:). À PPENDICULAIRES (+) Oikopleura sp. MOLLUSQUES (r7) Limacina helicina, Phipps, (jeune). (x) Peu de grands exemplaires, quelques petits avec dents latérales sur les crochets. 192 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 23 200 LIL — Verticalement : Î mètres 300 Engin : Filet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. COELENTÉRÉS CRUSTACÉS (+) Aglantha digitahs, O.F. Müller. ZS © © Calanus finmarchous, Gunn. LS D RS » hyperboreus, Krôyer. Microcalanus pygmaeus, G. O. Sars. Pseudocalanus gracihis, G.O. Sars. nn. © OS SE VERS _ (c) Krohnia hamata, Môbius (1). RS S ———- Euchaeta norvesica, Boeck. 2 es S S 7) » glacialis, Hansen. Gaidius tenuispinus, G.O. Sars. RSR STRLS ST Scolecithricella minor, Brady. F ES =" Amallophora magna, Scott. = Heterorhabdus norvegicus, Boeck, 4 et o. Metridia longa, Lubbock, 4 et «. Oithona similis, Claus. Q SR SE Conchoecia boreahs, G.O. Sars. ie » clegans, G.O. Sars. > S — Euthemisto bispinosa, Boeck. » libellula, Mandt. Parathemisto oblivia, Krôyer. = RAR LR POUR FRS SS >< (x) Rien que de grands exemplaires. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 23 193 480 IV. — Verticalement : Î mètres 640 Engin : Filet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 5. DIATOMÉES CRUSTACÉS _ (+) Chaetoceras atlanticum, Cleve. Calanus finmarchicus, Gunn. Ce ue » hyperboreus, Krôyer. © et Microcalanus pygmaeus, G.O. Sars. O 2 Pseudocalanus gracilis, G.O. Sars. Y D Pr rer à Euchaeta norvesica, Boeck. VERS RE » glaciahs, Hansen (2). Aetideopsis rostrata, G.O. Sars. Gaidius temnspinus, G.O. Sars. Chiridius armatus, Boeck. » obtusifrons, G. O. Sars. Amallophora magna, Scott. Metridia longa, Lubbock, «& et «. Heterorhabdus norvegicus, Boeck, & eto. (+) Krohnia hamata, Môbius (1). (7) Chétopodes. + ù FES cit MoOLLUSQUES + à ù > D 7 (r) Clone hmacina, Phipps. FES Oithona simihs, Claus. Conchoecia borealis, G.O. Sars. (ee OS SE DR ONCICO UNS CAO RS NS Euthemaisto libellula, Mandt. Parathemsto obliva, Krôyer, & et «. O — PS SLR RSR, GR RSS PR RER PRO RSS NN RE TRS IE 7 QD (x) Rien que de grands. (2) Porteurs d’ovisacs. 194 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 24% SIADION 24 Lat. 76055 N MER DU GRÔÜNLAND (iskant) Bones ns so Brassiage : 2,010 mètres Nature du fond : aroile 10 leo MR 45 na 2e Soir Pression atmosphérique (à midi) : 762.7 — (à 4 h.) : 762.5 Temps : couvert. ‘Pémpemetre do MC EC Éd MARS Mer : rides du vent. Amarré à une grande plaque. Obs. — Légère dérive vers l'Est. Hydrographie PROFONDEUR ROCHER TEMP. CI 900 S 0/00 (ri U—V' Ep! (Mètres) Corr. 0 713 0.13 18.035 32.58 26 175 186 0 10 ) 1.07 18 265 33.00 26.570 157 1715 20 ) 1.84 19.040 34.40 27 520 57 2785 50 | ) 1.09 19.290 34.85 27.935 18 3810 100 ) 0 58 19.320 34.90 28.015 11 4585 200 716 — 0.02 19.310 . 34.88 28.030 9.5 5610 300 ) — 0.36 19.315 34.89 28.060 7 6435 400 713 — 0.56 19.315 34.89 28.070 3 6935 500 ) — 0.63 19.325 34.91 28.090 3 7235 600 716 — 0.83 19.330 34.92 28.105 0 7385 800 ) — (02 19 330 34.92 28.105 0 7385 1200 ) — 1.08 19 330 34.92 28.115 — 3 6785 1800 ) UNIS 19.330 34.92 28.115 — 5 4385 2900 ) — 1,28 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES SEMI ON DA 199 Pêches de Plankton O I. — Verticalement : | mètres C 5 Engin : Fuet de Nansen, diam. r mètre, soie 5. DIATOMÉES @IÈVE: criophlum, Castr. (r) Chaetoceras atlanticum, (r) » (+) » decipiens, Cleve. (r) Fragilaria oceamca, Cleve. (7) Melosira hyperborea, (Grun). (x) ÆRhaizosolema hebetata, (Bail. » . semispima, (Hensen). rr) » styliformis, Brightw. +) Thalassiosira gravida, Cleve. ( ( (r) » nordenskjüldi, Cleve. +) Thalassiotrix longissima, Cleve et Grun. II. — Engin DIATOMÉES vr) Chaetoceras atlanticum, Cleve. boreale, Bail. criophlum, Castr. r) » r) Ruzosolema styliforms, Brightw. decipiens, Cleve. VERS (c) Krohma hamata, Môbius (1). (77) Sagitta archica, Aurivillius. MOLLUSQUES (7) Lemacina helicina, Phipps, (jeunes). (x) Individus adultes rares, beaucoup de jeunes. (2) 1.40 mm. (3) 1.02 mm. et plus petits. V'erticalement : PÉRIDINIENS (7) Ceratium arcticum, Ehbg. ( r) PROTOZOAIRES Collozoum inerme, Haeckel. CRUSTACÉS Calanus finmarchcus, Gunn. » hyperboreus, Krôyer. Pseudocalanus gracilis, G.O. Sars. Oithona simihs, Claus. î mètres 50 Filet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. CRUSTACÉS Calanus finmarchicus, Gunn. » hyperboreus, Krôyer. Microcalanus pygmaeus, G.O. Sars. Pseudocalanus gracilis, G. O. Sars. Metridia longa, Lubbock, & et o. Othona plumifera, Baird (2). » similis, Claus (3). Oncaca comÿera, Giesbrecht. Conchoecia borealis, G. O. Sars. Euthenusto bispinosa, Boeck. Parathemisto obhuia, Krôüyer, (jeunes). 190 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES = SULAMDION Ba (rr) Chétopodes. 300 LIT. — Verticalement : Î mètres 300 Engin : Filet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 5. COELENTÉRÉS CRUSTACÉS {sute) Diphyes arctica, Chun. Aglantha digitalis, O.F. Müller. 1r) Aehdeopsis rostrata, G.O. Sars, (jeunes). Chiridius obtusifrons, G. O. Sars. Gaidius lemuspinus, G.O. Sars, à et 0. Scolecithricella minor, Brady, à et o. Metrida longa, Lubbock, « et o. Heterorhabdus norvesicus, Boeck, « et o. de VERS RAR R ESS Ÿ S — S NS S Ÿ Krokmma hamata, Môbius (1). ETS D Orthona similis, Claus, & et o. CRUSTACÉS Micromiscus. c) Conchoecia borealis, G. O. Sars. » hyperboreus, Krüyer. » elegans, G.O. Sars. Calanus finmarchicus, Gunn. à à LP Microcalanus hpygmaeus, G.O. Sars, à et o. (c) ÆEuthemasto hbellula, Mandt. ) Pseudocalanus gracilis, G.O. Sars. (c) Parathenusto obliia, Krôyer. Euchacla norvegica, Boeck, # et o. (rr) Amplutopsis glacialis, Hansen. » glacialis, Hansen, & et & (2). (c) Nyctiphanes norvegicus, G.O. Sars. IV. — Horizontalement, le long de l’ishant. Engin : Filet à planhkion, diam. o0"50, soie o. DrATOMÉES CRUSTACÉS Chaetoceras criophilum, Castr. Calanus finmarchcus, Gunn. » decipiens, Cleve. » hyperboreus, Krôyer. Fragilaria oceamca, Cleve. Rhizosolema obtusa, Hensen. MoLLUSQUES Thalassiosira gravida, Cleve. Limacina helicina, Phipps, (jeunes en de: très grande quantité). DE mn A Clone limacina, Phipps, (jeunes). Collozoum inerme, Haeckel. À PPENDICULAIRES Otkopleura sp. (1) Rien que de grands exemplaires. (2) Avec ovisacs. (3) @ 0.09 — 1.05 mm.; cd! 0.84 mm. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 24P 107 STATION 24° | PAC Zn IN Lat. 76047 N MER DU GRÔNLAND ({skant), de à | OS So SV ON MP one 0 32 18-19 Juillet 1905. — 11 h. soir à o h. 30 matin Pression atmosphérique : 762.5 Temps : plie. Hcmpérture della »: I°4 VON NS NT. New are. Sous petite vapeur, près de l'iskant. Pêche de Plankton Engin : Chalut pélagique, traîné pendant 1 h. 30, à une profondeur de 250 mètres environ, avec une louée de 850 mètres. Obs. — Pendant la remonte, le filet s'accroche sous la glace et il faut manœuvrer pendant près d’une heure pour le dégager. COELENTÉRÉS CRUSTACÉS (suite) Aglantha digitalis, O.F. Müller. Amallophora magna, Scott, (rare). Beroë. Metridia longa, Lubbock. VERS Heterorhabdus norvegicus, Boeck, (commun). Krohnia hamata, Mübius, (très nombreux). Conchoecia borealis, G. O. Sars. Sagitta arctica, Aurivillius, (rare) (1). Euthemisto bispinosa, Boeck. » gigantea, Broch. » compressa, Goës. » libellula, Mandt. CrusrAcÉs Parathemisto oblivia, Krüyer. Calanus finmarchicus, Gunn. Pseudalibrotus littoralis, Krôyer. » hyperboreus, Krüyer, (très nombreux). Amphthopsis glaciahs, Hansen. Euchaeta norvegica, Boeck, # et o. Gammarus locusta, Linné. » glacialis, Hansen. Nyctiphanes norvegicus, M. Sars (2). Gadius tenuispinus, G.O. Sars, (pas rare). Boreophausia inerms, Krüyer (3). (x) 9 crochets préhenseurs, 5 dents antérieures, 15 dents postérieures. (2) 100 exemplaires ont été déterminés, 35-18 mm. (3) 105 - » » » 25-12 mm. 108 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 25 SLAMION 25 At 772 NEN Ponvs san: MEr pu GRÔNLAND (Ishant) Brassiage : 2,925 mètres Nature du fond : argile 19 Juillet 1905. — 2 à 4 h. soir Pression atmosphérique : 760.9 Temps : érès brumeux. Température de l'air : 100 NERTENESS ER RUES" Mer : yides du vent. Amarré à une grande plaque. Obs. — Légère dérive vers l’'WSW. Vu près de la glace un jeune Gadus Saida d'environ 3 centimètres de longueur; essayé vainement de le capturer. Recueilli par contre, dans le filet, quelques Calanus et Beroë. Observé également Bolina. Ces raisons nous déterminèrent à pêcher avec le chalut pélagique, mais ce fut cependant sans résultat. Hydrographie Ne THERM: None C1 0/00 S 0/60 ( v—v' E—E' 0 re — (050 17.850 SENS 25.930 208 10 ) — (0.66 14,255 32.98 26.525 151 1795 20 ) —" 0:67 18.859 34.06 27.400 69 2895 30 » = (1), 34 19.040 34.40 27,005 44 3460 50 ) 0.49 19.165 34.62 27.795 31 4210 100 ) [AS 19.320 34.90 21.06% 07 5AO 200 ) T7 19.330 34.92 27.990 14 6960 2300 716 St OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES == STATION, 25 199 Pêches de Plankton SAS PMR PAR AR ARR MR CMS TR CRIE D D (77) (#7) () 1. — Verticalement : Î mètres IO Engin : ÆFlet de Nansen, diam. 0"50, soie 20. DIATOMÉES FLAGELLATES Amphprora hyperborea, (Grun.). (77) Dinobryon balticum, (Schütt). Bacterosira fragihs, (Gran.). Chaetoceras furcellatum, Poil. 1 Coscinodiscus subbulliens, Jôrgensen. Fragilaria oceanica, Cleve. CRUSTACÉS Melosira hyperborea, (Grun.). Calanus finmarchicus, Gunn. Thalassiosira gravida, Cleve. “ hyperboreus, Krôyer. d nordenskjolt, Cleve. Pseudocalanus gracilis, G.O. Sars. Oithona similis, Claus. PÉRIDINIENS Nauplii de Copépodes. Ceratium arcticum, Ehbg. » longipes, Bail. s , MoLLUSQUES Gomiodoma ostenfeldi, Paulsen. Peridimum ovatum, Pouchet. © Limacina hehcina, Phipps, (jeune). 60 IL — Verhicalement : Î mètres 100 Engin : Fulet de Nansen, diam. o0"5o, soie 20. DrATOMÉES CRUSTACÉS Chaetoceras atlanticum, Cleve. Calanus finmarchicus, Gunn. Coscinodiscus subbulliens, Jôrgensen. » hyperboreus, Krôüyer. Euchaeta sp. (jeune). Metridia longa, Lubbock. 200 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 25 [IT — Engin : Chalut pélagique, sans les planches. Obs. — Le filet est transporté sur une dalle de glace, à quelque 500 mètres du navire; puis, un poids de 50 kilogrammes ayant été fixé au câble, devant la patte d’oie, l'engin est mouillé et halé à bord à l’aide du treuil à vapeur. Il n’est pas possible d'établir avec quelque précision la profondeur à laquelle le filet a fonctionné. VERS Krohma hamata, Môbius, (rare). CRUSTACÉS Calanus finmarchicus, Gunn. Calanus hyperboreus, Krôyer, (en très grande quantité). Metridia longa, Lubbock. Heterorhabdus norvegicus, Boeck. RS a te OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 26 201 Bart CO SEEN] MER DU GRÔNLAND (/skant) 7 x BONE ICS ANT Brassiage : 2,425 mètres Nature du fond : vase bleuâtre 20 Juillet 1905. — 2 h. soir Pression atmosphérique : 755.9 Temps : brumeux. Température de l’air : 20) Vent Mer plate. Le navire amarré à une grande dalle. Obs. — Légère dérive au SW d’abord, puis au SSW. Hydrographie PROFONDEUR DM , a + THERM. Co SU Œ D—V E—E' (Mètres) (Cross . 0 713 — 0.76 17.905 |lenv. 32.35 26.020 199 0 10 ) 0.31 18.245 32.96 26.470 157.5 1783 20 » 2.52 19.090 34.49 27.535 59 2845 50 ) 0.77 19.250 34.78 27.905 2] 4585 100 » 1,24 19.360 34.97 28.035 10 5310 200 ) Ie 19:365 34.98 : 28.050 9 6260 300 716 0.56 19.340 34.94 28.050 9 7160 400 » 0.21 19.345 34.95 28.075 D 7860 600 713 — 0.24 19:335 34.93 28.080 6) 8860 800 » 0.00 19.330 34.92 28.085 3 9660 1200 FUSION = IQ 19325 34.91 28.105 — À 9860 1800 713 — 1.14 19.330 34.92 28.115 — 5 7760 2400 716 — 1.30 202 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 26 Pêches de Plankton " O I. — V’erticalement : Î mètres IO Engin : Filet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. DIATOMÉES CRUSTACÉS (rr) Bacterosira fragihis, (Gran.). +) Calanus finmarchicus, Gunn. (+) Fragilaria oceamca, (Cleve). (cc) » hyperboreus, Krôyer. (7) Thalassiosira grauida, (Cleve). (vr) Pseudocalanus gracilis, G.O. Sars. (rr) Metridia longa, Lubbock. (rr) Euthemisto libellula, Mandt. MoOLLUSQUES (c) Limacina helicina, Phipps, (jeune). 20 IL — l’erticalement : | mètres 30 Engin : Faet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 5. Obs. — Le plankton est moins riche que dans la couche 50-60 mètres. VERS CRUSTACÉS (sue) (+) Krohma hamata, Môbius (1). (cc) Metridia lenga, Lubbock. (cc) Oncaea comfera, Giesbrecht. (+) Orthona sumls, Claus. (rr) » plunnfera, Baird. ( ( ( CRUSTACÉS c) Calanus finmarchcus, Gunn. +) Conchoecia obtusata, G.O. Sars. vr) Euthemisto libellula, Mandt, (jeune). +) Parathemisto oblina, Krôyer, (jeunes). ) ) © ( ( » hyperboreus, Krôyer. (+) Macrocalanus pygmaeus, G.O. Sars. (c) Pseudocalanus gracihs, G.O. Sars. (rr) Euchaeta sp. (jeune). RS eee SRRI (rr) Scolecithricella minor, Brady. (c) Orhopleura sp. (1) Grands et petits, pas d'individus de taille intermédiaire. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 26 203 50 III — Verticalement : Î mètres 60 Engin : Fulet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. DIATOMÉES CRUSTACÉS (r) Chactoceras atlanticum, Cleve. (cc) Calanus finmarchicus, Gunn., (jeunes). (r) » boreale, Bail. (cc) » hyperboreus, Krôüvyer, (jeunes). (r) » criophilum, Castr. cc) Pseudocalanus gracilis, G.O. Sars. (+) » decipiens, Cleve. vr) Metridia longa, Lubbock. (rr) Fragilaria oceamca, Cleve. (7) Rnzosolema styliforms, Brightw. (7) Thalassiosira graunda, Cleve. Oncaea conifera, Giesbrecht. Oithona plumifera, Baird. » similis, Claus. Nauplii de Copépodes. Euthemisto libellula, Mandt. N S REZ PR LR TR RP LN à = 2 [e OS REZ LR RS S =? SR # > PÉRIDINIENS {rr) Ceratium arcticum, Ehbeg. Morte Limacina helicina, Phipps, (jeunes). VERS Re APPENDICULAIRES (c) Krohnia hamata, Môbius, (jeunes). (cc) Ovhopleura sp. 100 IV. — Verticalement : 1 mètres 300 Engin : Fuel de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. PROTOZOAIRES VERS (rr) Auloscena. (c) Krohnma hamata, Môbius (1). Collozoum inerme, Haeckel. (77) Sagitta archica, Aurivillius (2). (1) De nombreux individus de grande taille; de plus, quelques petits. (2) Numération d’organes : 1 exemplaire : ro crochets préhenseurs, 7 dents antérieures, 16 dents postérieures. 2 exemplaires : 11 » » 1 exemplaire : 8 » » 204 CRUSTACÉS Calanus finmarchicus, Gunn. » hyperboreus, Krôüyer. Maicrocalanus pyemaeus, G.O. Sars, & et o. Pseudocalanus gracilis, G. O. Sars. Euchaela norvegica, Boeck, & et 9 (1). » glacialis, Hansen. Aetideopsis rostrata, G. O. Sars, (jeune). Chridius obtusifrons, G.O. Sars. Gaidius tenmspinus, G.O. Sars. Scolecithricella minor, Brady. (x) d! avec spermatophore dans la 5e paire de pattes. Q » » (2) Mensuration : 1.43 mm. (3) » 0.96 mm. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 26 CRUSTACÉS (ste) (7) Amallophora magna, Scott. (c) Metridia longa, Lubbock. (+) ÆHeterorhabdus norvegicus, Boeck. (rr) » compactus, G.O. Sars, (jeune). (rr) Osthona plumaifera, Baird (2). (rr) » similis, Claus (3). (c) Conchoecra borealis, G.O. Sars. ( » elegans, G.O. Sars. (+) Euthenusto libellula, Mandt. +) Parathenisto oblivia, Krôyer. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 274 205 SEADION.. 27° Us o : MER DU GRÔNLAND (dans la banquise) La 75 585 à PONS AAA Brassiage NT, 730 mètres Nature du fond : vase bleuatre LUE 1005. :— 2 h. soir -__ Pression atmosphérique : 749.1 Temps : brumeux. Température de l'air : moe Vente ANINrERS Mer : rides du vent. Le navire amarré à un grand champ de glace. Obs. — Dérive Le le SSW. Hydrographie PROFONDEUR TEMP. É THERM. C1 9/00 So (op DU DD) (Mètres) . Corr. 10 713 — D,S0 1782 32.20 25.90 1700 716 — 1.31 | il 206 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 27 Pêche de Plankton Engin : Filet de Damas, soie 34, traïné en surface, le long du champ de glace, pendant une demi-heure. Obs. — Le filet était teinté de brun par le plankton végétal; il ne contenait que peu de plankton animal. PROTOZOAIRES CRUSTACÉS Collozoum inerme, Haeckel. Calanus finmarchicus, Gunn. » hyperboreus, Krôyer. Pseudocalanus graclis, G.O. Sars. Amphitopsis glacalis, Hansen. COELENTÉRÉS Beroë. MoLLUSQUES Limacina helicina, Phipps, (jeune). OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — SiTAMIDIONN ae 207 SRAUMION: 27 AR OR CIN MER DU GRÔNLAND (dans la banquise) one ESS 21 Juillet 1905. — 6 h. soir Pression atmosphérique : 748. Temps : brumeux. 7 7 | Température de l'air : où MED TMMRENENAUTEE VITRE clapotis. Le navire amarré à un champ de glace. Hydrographie PROFONDEUR THERM. HNEAMREE CI Soo S el Œ nl | EE (Mètres) Corr. T3 = OU env. 17.60 env. 31.80 25.590 244 0 » 1129) 17.86 32 RU | 25.975 203 2185 ) 1510) Na 19 32.86 26.455 158 * 3640 » — ].74 18.82 34.00 27.380 70 7060 » : — 1:60 18 975 34 28 27.610 48 10010 DE 151 19.285 34.84 27.900 28 13510. 208 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 28 SR AMIONDIS LATE. IN 7SSPAN MER DU GRÔNLAND (dans la banquise) Porno Too Brassiage : 7,275 mètres Nature du fond : vase bleuâtre 21 Juillet 1905. — 8 h. soir Pression atmosphérique : 744.9 Temps : brumeux. Température de l'air : 0°0 Ven EmENTeer Mer : clapots. Le navire amarré à un champ de glace. Hydrographie TEMP. PROFONDEUR THERM. RE CI S ° a R HA (Mètres) Corr. 0 713 0.28 17.160 |lenv. 31.00 24.900 307 0 10 » 0.08 17.655 31.90 25.625 237 2720 20 ) — 1.30 18.190 32.86 26.445 158 4695 50 ) — 1:73 18.790 33.95 27.345 74 8175 100 » — 1.67 18.960 34.25 27.585 51 11300 150 716 0.03 19.130 34.56 27.770 34 13425 200 ) 1282 19.300 34.87 27.940 14725 300 713 1.41 19.330 34.92 27.975 16375 400 » 1.03 19.330 34.92 28.000 17725 600 716 0.44 19.330 34.92 28.035 19975 800 713 0.10 19.335 34.93 28.065 7.5 21475 1250 716 — 0.79 DU OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 28 209 Pêches de Plankton O 1 — Verticalement : Î mètres 10 Engin Filet de Nansen, diam. r mètre, soie 3. Obs. - Une grande quantité de Calanus hyperboreus. DIATOMÉES NPA mphiprora hyperborea, (Grun.). Bacterosira fragilis, (Gran.). Chaetoceras atlanticum, Cleve. LE PR PR DR S ù SZ (+) (r) VERS Krokhma hamata, Mübius (1). Sagitta arctica, Aurivillius (2). CRUSTACÉS rr) » decipiens, Cleve. (r) » furcellatum, Bail. (c) Calanus finmarchicus, Gunn. (rr) » wichont, Brightw. (cc) » hyperboreus, Krôyer. (cc) Fragilaria oceanica, Cleve. (c) Pseudocalanus gracilis, G.O. Sars. (rr) Melosira hyperborea, (Grun.). (7) Ovthona plumaifera, Baird. (cc) Thalassiosira gravida, Cleve. (+) » similis, Claus. (c) » hyalina, (Grun.). Nauplhii de Copépodes. (c) nordenshjüldi, Cleve. (77) Cryplomscoïde. (7) Parathemisto obhvia, Krôyer. 20 IT. — Verticalement : Î mètres 100 Engin : Fuet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. Obs. — Très peu de plankton; les Calanus hyperboreus ne sont pas nombreux. VERS CRUSTACÉS (suite) Krohkma hamata, Môübius (3). CRUSTACÉS S 7 Calanus finmarchicus, Gunn. » hyperboreus, Krôyer. Microcalanus pygmaeus, G.O. Sars. Pseudocalanus gracilis, G.O. Sars. Euchaeta, (jeunes). Charidius obtusifrons, G.O. Sars. CE EFTTFTTTT+ PR PR PR PR PR PR LS O == Metridia longa, Lubbock, « et o. (1) Quelques grands, peu de petits individus. Scolecithricella minor, Brady é et 0. Heterorhabdus norvegicus, Boeck, « et o. Oithona similis, Claus. Conchoecia borealis, G.O. Sars. » elegans, QG. O. Sars. Cryptoniscoïde. Parathenusto obliua, Krüyer, (jeunes). MOLLUSQUES Limacina helhicima, Phipps, (jeune). APPENDICULAIRES (77) Orhopleura sp. (2) Compté chez un petit exemplaire : 9 crochets, 7 dents antérieures, 9 dents postérieures. » » grand » (3) Deux tailles différentes, sans les grandeurs intermédiaires. : 9 crochets et plus de 13 dents postérieures. Î mètres Calanus hyperboreus ne sont pas 210 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 28 * 210 III. — Verticalement : 400 Engin : Fulet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 5. Obs. — Relativement peu de plankton,; les nombreux. COELENTÉRÉS ZX S S CS S OS ÿ A 27, Daiphyes arctica, Chun. Aglantha digitalis, O.F. Müller. “ “ VERS SET * Fragilaria islandica, Grun. » oceamica, Cleve. 5 Melosira hyperborea, (Grun.). Natzscma delicatissima, Cleve. D Thalassiosira grauida, Cleve. à CSSS IN CNRS S à ST QE, COELENTÉRÉS Aglantha dgitalis, O.F. Müller. » nordenskjüldi, Cleve. VERS Chétopodes. CRUSTACÉS Calanus finmarchicus, Gunn. Microcalanus pyogmaeus, G.O. Sars. Aetideopsis rostrata, G.O. Sars. Amallophora magna, Scott. Metridia longa, Lubbock. Oithona similis, Claus. Conchoecia elegans, G.O. Sars. APPENDICULAIRES Orhopleura sp. 230 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 38 SIPMIRTONSS ESS AR SSN L'on. rame MER pu GRÔNLAND (près VIle de France) Brassiage : 53 mètres Nature du fond : pierres 20 Juillet 1905. — Midi à 4 h. soir Pression atmosphérique : 756.9 Temps : brume et plme. Température de l'air : 0°6 Vent eee Ne rides du vent. Le navire amarré à la glace côtière. Hydrographie FO TEMP. , PROPONERRE THERM. Cl'oJo0 Sioleo G VV BE (Mètres) Corr. 0 716 2.72 17.570 31.74 25.335 265 0 5 6) 1.40 : 17.790 32.14 25.740 225 1225 10 » Diet CSS ON 32.28 25.970 205 2300 20 713 164 17.950 32.43 26.115 191 4280 50 ) 2 110) 18.170 32.83 26.440 160 9545 TT NT sind tt d OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 38 287 Pêche de Plankton Engin : Filet de Damas, diam. 1 mètre, soie 34. Obs. — Le filet immergé loin du bord, à 75 mètres de profondeur, est halé au cabestan. VERS CRUSTACÉS Krohma hamata, Môbius. | Calanus finmarchcus, Gunn. Sagitta arctica, Aurivillius (x). » hyperboreus, Krôyer. Pseudocalanus elongatus, Boeck (2). Fe » grains, GO. Sars (3): DI E ren ic Metridia longa, Lubbock. Oikopleura sp. Euthemasto libellula, Mandt, (jeunes). Parathemisto oblivia, Krôüyer, (jeunes). Gammarus sp., (jeunes). Essai de Pêche Engins : Lignes de fond, amorcées d'un hareng salé et placées à environ ro mètres du fond. Capture : Gadus saida, Lepechin. (1) En quantité égale à Krohnia hamata. Numération : 10 Crochets, 5 dents antérieures, 11 dents postérieures. 10 » 5 » 12 » 10 » II » 5 » II » II » 5 » 12 » II » 5 » 12 » II » 5 » 1 » Her » 5 » 16 » en » 6 » 16 » : (2) Mensuration 5 T70 “riin. (3) » 1H) 238 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 38 Dragage Engin : Drague carrée mouillée loin du bord et halée au cabestan. Longueur du dragage : environ 200 mètres. ÉCHINODERMES MoLLUSQUES Autedon eschnchti, ]. Müller. Astarte crenata, Gray. Opopleura borealis, Danielssen et Koren. Lepela caeca, Müller. OpMacantha bidentata, Retzius. Neptunea norvegicus, Chemnitz. Strongylocentrotus droebachiensis, Müller. » curta, Jeffreys. Myriotrochus rinku, Steenstrup. ASCIDIES CRUSTACÉS Vu) Ascadia prunum, O.F. Müller (?) Isopodes Ciona intestinalis, Linné. Arcturus bafini, Sabine. Amphipodes Poissons Euthemisto libellula, Mandt. Dee Doncchn not), Décapodes Hippolyte gaimardi, Milne Edwards. RE cu OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 394 239 D AAMONS 39° « Fate CPAS MER DU GRÔNLAND (au large de l'Ile de France) La 77 2% à N 170 ne ROMAN Brassiage : 290 mètres Nature du fond : argile 30 Juillet 1905. — Midi Pression atmosphérique : 759.3 Temps : brumeux. H'empérature de l'air 300 Vent SET Mer ro: Le navire amarré à la glace côtière. Hydrographie PROFONDEUR Hana ANSMERX Ce cts = ae BE (Mètres) de Corr. : fes leo : Fans ; E 0 716 0.50 17.570 31.74 20.475 252 0 5 » — 1.33 T:186 32.04 25.790 222 1185 10 ) — 1.32 17.850 32.25 25.955 206 2255 20 713 — 1:57 18.060 32.63 26.270 176 4165 30 | » — 1.79 18.115 32.73 26.350 168 5885 | ll 240 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 30° STATION 39 Mer pu GROÔNLAND (le long de la glace côtière) | ro = ù ONE O 44 Brassiage : 395 mètres Nature du fond : argile 30 Juillet 1905: — 8 h. soir Pression atmosphérique : 750.4 Temps : brumeux. Hempérature denlaue- 200 1 Vent —— 6. Mer : Où En panne. Hydrographie FERRER ADR IBENTES CI re a Fer Fe (Mètres) Corr. 0 713 1.80 17.60 31.80 25.45 254 0 20 )) | 1:99 32.00 26.16 186 4400 375 716 0.58 its : OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES —— STATION 40 STATION 40 Bar CONPORCEN MER DU GRÔNLAND (banc de la Belgica) 7 ee Pons romeo Brassiage : 700 mètres Nature du fond : argile sablonneuse avec pierres 31 Juillet 1905. — 7 h. 30 matin Pression atmosphérique : 750.7 Temps : brumeux. Ho rAQUreNCe METRE 193 Vent Ne Mer mme 0e En panne. Hydrographie PROFONDEUR TEMP ñ THERM. x Go Se | ñ Y—V". Rp) (Mètres) Corr. 0 716 1.03 | 17.630 31.85 25.540 245 5 ) DO MIOUT 620 31.90 25.585 24 10 713 —0.41 © | 17.735 32.04 25.760 224 2383 | 20 ) — 1.63 | 17.985 31.49 26.160 187 30 716 — 1.67 18.035 RE 26.235 180 90 » —= Ia | 184189 81,76 26.380 165 60 713 TOME RIONIES 31.85 26.450 158 11338 | 100 ) = TT NN A8:205 BSD 26-610 143 17358 242 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES mm SO PAMONEO Pêches de Plankton ÏJ. — Verticalement Engin : et de Nansen, diam. r mètre, DIATOMÉES r) (+) Fragilana oceanica, Cleve. ( (+) Thalassiosira gravida, Cleve. (r) ( (+ 1O IL. — Verticalement Î mètres 90 Engin : Filet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 5. DIATOMÉES CRUSTACÉS () Bacteriosira fragilis, (Gran.). (cc) Calanus finmarchcus, Gunn. (cc) Fragilaria oceamica, Cleve. (cc) » hyperboreus, Krüyer, & et o (2). (cc) Thalassiosira gravida, Cleve. (c) Microcalanus pygmaeus, G.O. Sars. (77) » hyalina, (Grun.). (c) Metridia longa, Lubbock, & et e. VERS x) Krohma hamata, Môbius. (77) Sagitta archica, Aurivillius (1). O ; î mètres 5 soie S. CRUSTACÉS Calanus finmarchcus, Gunn. » hyperboreus, Krüyer. 11) Euthemnsto libellula, Mandt, (jeune). MOLLUSQUES 1 ) Limacina hehcina, Phipps. ) Oùthona sinulis, Claus, # et o. rr) Conchoecia boreahs, G.O. Sars. Euthemisto libellula, Mandt, (jéune). Parathemisto oblhivia, Krôyer, (jeunes). MoLLUSQUES ) Limacina helicina, Phipps. APPENDICULAIRES (7) Ochopleura sp. (1) Numération : 11 crochets, 35 dents antérieures, 16 dents 10 » 12 », au moins 6 » 16 (2) Un seul individu df. postérieures. sd tit si OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 40 243 32 Juillet 10051 0 à 0 h. 30 matin Dragage Engin : Chalut pélagique. Obs. — Les planches du chalut ont trainé sur le fond, mais le filet lui-même, fixé latéralement à deux longs bâtons le dépassant d’un mètre au bas, est resté à une petite distance du sol. (Brassiage : 100 mètres.) VERS CRUSTACÉS (suite) Krohma hamata, Môbius. Conchoecia borealis, G.O. Sars. Sagitta archica, Aurivillius (1). : Euthemisto hbellula, Mandt. Parathemisto oblivia, Krôüyer. Amphithopsis glacialis, Hansen. CRUSTACÉS RM % Boreophausia inermis, Krôüyer. Calanus finmarchicus, Gunn. . Thysanoessa longicaudata, Krôyer. » hyperboreus, Krôyer, « et so. Larves de Sabinea seplemcarinata, Sab. Euchaeta glacalis, Hansen. Chiridius obtusifrons, G. O. Sars. Amallophora magna, Scott. Metridia longa, Lubbock. Limacina helicina, Phipps. MoLLUSQUES (1) Aussi abondant que Kyrohnia hamata, presque à maturité sexuelle. _ 2 tabs 244. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES nr SIATION ZI STATION 41 Paper CNE MER DU GRÔNLAND (banc de la Belgica) Bons ton Brassiage : 78 mètres Nature du fond : sable argileux avec pierres et coquilles 31 Juillet 1905. — Midi Pression atmosphérique : 759.5 Temps : brumeux. Température de l'air : —205 VEN ee — 5, NTèru: ni 0 Le navire amarré à une dalle. Hydrographie PROFONDEUR HMENTEE (Mètres) PHARE és CI °/00 S °/00 (op Y—V! EE! 0 716 1.38 17-215 3110 24.915 305 0 D À 0.20 17.490 31.60 25.380 261 1415 10 713 CDI 17.700 HU 29.180 231 2645 20 ) 1:07 17.860 32.27 25.980 203 4815 50 716 — ].73 18.190 DA 00 26.455 157 10215 » ) == Mal | == — — — = 72 T18 — 1.78 | 18.210 32.90 26.485 154 13636 75 713 — 1.77 18.220 32.02 26.505 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 41 245 Pêches de Piankton O Ï. — Verticalement : i mètres 5 Engin : Filet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. Obs. — Très peu de Plankton. 0 DIATOMÉES CRUSTACÉS (77) Chaetoceras atlanticum, Cleve. (7) Calanus finmarchicus, Gunn. (rr) » boreale, Bail. (rr) » hyperboreus, Krôyer, (adulte). (7). » decipiens, Cleve. | (r7) Micromscus. (7) Fragilaria oceanica, Cleve. | MOLLUSQUES r) Thalassiosira gravida, Cleve. re 1 | : (#7) Limacina helicina, Phipps. 20 Il. — Verticalement : Î mètres 65 Engin : Filet de Nansen, diam. 1 mètre, soie & Obs. — Le phytoplancton est riche même au-dessous de 20 mètres. DIATOMÉES VERS (77) Amphiprora hyperborea, (Grun.). (+) Krohnia hamata, Môbius (r). (+) Bacterosira fragilis, (Gran.). (+) Sagitia arctica, Aurivillius (2). (77) Chaeloceras boreale, Bail. (rr) » decipiens, Cleve. (cc) Fragilaria oceanica, Cleve. (77) Nitzscha delicatissima, Cleve. (cc) Thalassiosira gravida, Cleve. (1) La plupart petits. (2) Aussi abondants que Krohnia hamata et tandis que ceux-ci ne se montrent que sous forme de petits exemplaires, Sagitta arctica existent tant comme grands individus que comme adultes. Numération : crochets, dents antérieures, dents postérieures. 10 16 mer 15 Jo 15 ici au moins 18 II 7 20 12 6-7 V5 12 Gi 16 246 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES mnt (© L'ASDIONN EAN CRUSTACÉS (cc) Calanus finmarchicus, Gunn. (c) » hyperboreus, Krüyer. (c) Microcalanus pygmaeus, G.O. Sars, à et o. (r) Pseudocalanus gracihs, G.O. Sars. (elongatus, Boeck?) (1). (+) Metrndia longa, Lubbock. (cc) Oithona similis, Claus. Parathemisto oblivia, Krôyer. (rr) Euchaeta sp., (jeune). (r) Oncaea comfera, Giesbrecht. (rr) Harpacthicus gracilis, Claus, «. Dragage Engin PORIFÈRES Gallius arcoserus, Vosmaer. Mycale sp. Mycale sp. COELENTÉRÉS Eudendrium sp. Laÿfoëa serpens, Sertularia tenera, G. O. Sars. Diphasia abietina, Linné. Hassal. Sertularella polyzomas, Linné. Hydralmanma falcata, Linné. Antennularia ramosa, Lamarck (?). ÉCHINODERMES Strongylocentrotus droebachiensis, O. F. Müller. BRYOZOAIRES Bugula murrayana, Johnston. Flustra securifrons, Pallas. (x) Mensuration : 1.6 mm. CRUSTACÉS (suite) Nauplii de Copépodes. Euthennsto libellula, Mandt, (jeunes). Parathenusto obliva, Krôüyer, (jeunes). MoLLUSQUES Limacina helicina, Phipps. APPENDICULAIRES Othopleura sp. Chalut à crevettes traïné trois quarts d'heure, légèrement sur le fond. PYCNOGONIDES Nymphon grossipes, Fabricius. Chaetonymphon hrtipes, Bell. CRUSTACÉS Amphipodes Séegocephalus inflatus, Krôüyer. Caprella macrotuberculata, G.O. Sars. Aegina spinosissima, Simpson. Décapodes Sabinea septemcarinata, Sabine. Hippolyte polaris, Sabine. MoLLUSQUES Coryphella frigida, Grieg, nov. sp. LR OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 42 247 SHPAMRION. .42 : Late w/SNOTERN MER DU GRÜNLAND (dans la banquise) 5 > Pons Aro CE Brassiage : Sro mètres Nature du fond : argile 31 Juillet 1905. — 10 h. soir = Pression atmosphérique : 758.9 Temps : brumeux. 1Étnpérature «der dar -: 190 Vent : —— o. Net: — 0. En panne. Hydrographie PROFONDEUR TEMP. ! THERM. C1 °/o0 S 0/00 Up V—Y E—E" (Mètres) Corr. 0 716 1.60 JeRAS 31.10 24.905 306 0 10 ) (2 17.650 31.89 2D-.b9D 240 27130 ) )) 0.52 — == — ma — 20 HtS — Di 17.895 2560) 26.015 200 4930 30 » — 1,56 18.070 32.69 26.280 174 6800 50) … ) — 175 18.145 32.18 26.395 164 10180 100 716 — Is 7#8 18.260 32.99 26-570 153 18105 200 Te — War 19.040 34.40 27.685 40 2155 250 716 0.07 NOPANE 34.71 27-890 222 29305 300 ul) 0.49 19.300 34.87 216990 Le 30155 248 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES mn IONETE Pêches de Plankton 20) Engin DIATOMÉES Chaetoceras boreale, Bail. » criophilum, Castr. » deciprens, Cleve. Fragilaria oceanica, Cleve. Thalassiosira gravida, Cleve. PROTOZOAIRES Acantharies. I. Engin DIATOMÉES Fragilaria oceanica, Cleve. Thalassiosira gravida, Cleve. PROTOZOAIRES Filet de Nansen, diam. Globigerina bulloides, d’Orbigny. VERS Krohma hamata, Môbius (x). (rr) Sagilla archica, Aurivillius (2). O î mètres IO V'erticalement 1 I mètre, Sote 3. VERS Krohma hamata, Môbius. Œufs de Chaetognathes. (7) CRUSTACÉS Nauplii et œufs de Calanus. Metridia longa, Lubbock, (jeune). c) Oithona simihis, Claus. Idya furcata, Baird. MOLLUSQUES Larves de Gastropodes. IO | mètres 50 V'erticalement Filet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. CRUSTACÉS (cc) Calanus finmarchcus, Gunn. (c) » hyperboreus, Krôyer. (7) Microcalanus pygmaeus, G.O. Sars. (7) Pseudocalanus graciis, G.O. Sars (3). (c) Metridia longa, Lubbock. (+) Orthona similis, Claus. (7) Euthenusto libellula, Mandt, (jeunes). (7) Parathemsto oblivia, Krôüyer, (jeunes). APPENDICULAIRES Orhopleura sp. (x) Petits individus ; quelques-uns, seulement, de grande taille. (2) En dessous de 2 centimètres. Numération : 10 crochets, 12 » 8 (3) Mensuration : 6 dents antérieures, » 12 dents postérieures. 17 » 170) 27) 03100. 1105160 7 410) sioiont ( OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 42 249 44. III. — Verticalement : Î mètres 290 Engin : Fuel de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. DIATOMÉES CRUSTACÉS (suite) c) Fragilanra oceamca, Cleve. Scolecithricella minor, Brady. rr) Melosira hyperborea, (Grun.). () (7) Amallophora magna, Scott, & et o. c) Thalassiosira gravida, Cleve. (cc) ( Metridia longa, Lubbock. c) Heterorhabdus norvegicus, Boeck, é et 9 (5). PROD TONIRES (r) Otthona plumafera, Baird. ( » simihs, Claus. ) rr) Oncaea notopus, Giesbrecht. (c) Globigerina bulloides, d'Orbigny. ( (7) Harpacticus gracilis, Claus, d. VERS (cc) Larves et œufs de Copépodes. Pen mat. Mobins {us (cc) Conchoecia borealis, G.O. Sars. (c) » elegans, G.O. Sars. (rr) Sagitta archca, Aurivilhus (2). (r) Larves de Phyllodoce (?). (cc) (cc) » hyperboreus, Krôüyer. (cc) ( (vr) Euthemisto libellula, Mandt. +) Parathemisto oblivia, Krôyer. CRUSTACÉS (7) Ampluthopsis glacialis, Hansen. (rr) Cryptonscoïde. ( Calanus frnmarchcus, Gunn., & et o. rr) Micronscus. cc) Macrocalanus DEEE CHOMSAES etes Norris rr) Pseudocalanus gracilis, G. O. Sars. +) Euchaeta norvegica, Boeck. (7) Laimacina helicina, Phipps. r) » glacialis, Hansen. +) Aehdeopsis rostrata, G.O. Sars (3). TE +) Cluridius obtusifrons, G. O. Sars (4). rr) Gaidius tenmispinus, G. O. Sars. (+) Othopleura sp. (x) La plupart sont de grands exemplaires, mais aussi quelques petits. (2) Peu nombreux; beaucoup moins abondants que Krohnia hamata. 10 crochets, 8 dents antérieures, 16 dents postérieures. (3) Surtout de jeunes exemplaires. ‘(4) Avec ovisacs. (5) 9 avec spermatophore. 250 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 43 SHPASINROINR MER DU GRÔNLAND (lisière de la glace côtière) Ars SON Pons er Smart Brassiage : 490 mètres Nature du fond argile 1% Août 1905. — Midirà 3) h'"soir Pression atmosphérique : 760.0 Temps : drumeux. Température de l'air : 209 VEN MS SERRE | Menace Le navire amarré à la glace côtière. Hydrographie PROFONDEUR DEMP: (Mêtres) CHERE CE CE 9/00 S °/00 (y VV! E—E' 0 716 0.98 17.645 31.88 25.565 243 0 5) » 2.01 IE 32.00 29.590 240 1208 10 » — (6 1.905 D 26.030 198 2303 20 Tite) — 1.64 18.065 32.64 26.280 175 4168 » » ile Gil — ou — — = 50 716 — 1.78 18.220 22-02 26.505 152 8973 ) Ka les) = ST Y 100 716 — 1:76 18.265 33.00 206.570 147 16248 200 » — 0 80 19.060 34.43 2e 110 39 25548 250 713 = (D) US) 19,220 34.72 27905 il 27048 300 » 0.50 19.300 34.87 27.990 12 27873 400 716 0.59 19/5325 34.91 28.020 11 29023 480 » 0.61 19.330 34.92 28.025 10 29863 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 43 281 Pêches de Plankton e) ÏJ. — V’erticalement : Î inètres 20 > Engin : Filet de Nansen, diam. r mètre, soie 5. DIATOMÉES VERS +) Amphiprora hyperborea, (Grun.). (7) Krohma hamata, Môbius. c) Bacterosira fragilis, (Gran.). () Sagitta arctica, Aurivillius (r). RIRE Chaetoceras boreale, Bail. contortum, Schütt. criophilum, Castr. ES > D we CRUSTACÉS TRI S CES OCR EST D Free Se decipiens, Cleve. (c) Calanus finmarchicus, Gunn. r) » Jurcellatum, Bail. (c) ei hyperboreus, Krôyer (2). rr) » ærghant, Brightw. (7) Nauplii de Calanus. 17) Detonula confervacea, (Cleve). (+) Oithona. rr) Fragilaria islandica, Grun. (r) Microcalanus pygmaeus, G. O. Sars. (cc) » oceanica, Cleve. (+) Pseudocalanus CHAOS GO. Sars. (rr) Navicula pelagica, Cleve. (elonçatus, Boeck?) (3). (cc) Thalassiosira gravida, Cleve. (77) Euthemusto libellula, Mandt. (r) » nordenshjüldi, Cleve. 20 IT. — V’erticalement : f mètres 50 Engin : Filet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. VERS CRUSTACÉS (suite) (+) Sagitia archica, Aurivillius. (+) Macrocalanus pygmaeus, G.O. Sars. CRUSTACÉS (7) Scolecithricella minor, Brady. () Metridia longa, Lubbock, 4, (jeune). » hyperboreus, Krüvyer. (+) Ovhona similis, Claus. (c) Calanus finmarchicus, Gunn. (c) (7) Nauplhi de Calanus. (77) Oncaea conifera, Giesbrecht. (r) ( (77) Euchaeta sp., (jeune). ( Pseudocalanus elongatus, Boeck? (4). rr) Idya furcata, Baird. 2) ne PHLCUS, ON Sars (E)r (7) Parathemnsto oblivia, Krôüyer, (jeunes). (x) 10 crochets, 5 dents antérieures, 12 dents postérieures. (2) Jeunes. (3) Cette détermination est incertaine. Les exemplaires se rapprochent de Ps. elongatus par la forme du cephalothorax et la longueur des pattes et des antennes. La convergence s'observe justement parmi les plus grands individus. (4) Mensuration : 1.63; 1.42 mm. (5) » 1.99 ; 1.56 mm. 202 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 43 III — Verticalement : 55) î mètres 150 Engin : Fuet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 5. COELENTÉRÉS Diphyes arctica, Chun. (+) (rr) VERS (r {) Krohma hamata, Môbius. (c) (rr) Chétopodes. (r) (+) CRUSTACÉS (r) (c) Calanus finmarchicus, Gunn. (+) (c) » hyperboreus, Krôyer. (+) IV. — Verticalement : Engin : Fuet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. CoELENTÉRÉS Diphyes arctica, Chun. VERS (c) Krohma hamata, Môbius (1). (+) (cc) Chétopodes. (c) (cc) (7) CRUSTACÉS es (+) Calanus finmarchcus, Gunn. (cc) (+) » hyberboreus, Krüyer. (r) (+) Microcalanus pygmaeus, G.O. Sars. 10 (+) Euchaeta norvegica, Boeck (2). (rr) (r) » glacialis, Hansen (3). (+) (1) A maturité sexuelle ; quelques-uns semblent avoir récemment (2) Avec ovisacs, nauplii et métanauplii. 3) Avec ovisacs. CRUSTACÉS (suite) Macrocalanus hpygmaeus, G.O. Sars, à et o. Euchaeta sp., (jeune). Scolecithricella minor, Brady. Metridia longa, Lubbock. Orthona similis, Claus. Conchoecia borealis, G. O. Sars. » elecans, @.O. Sars. Parathemisto oblivia, Krôyer, (jeunes). Thysanoessa longicaudata, Krôyer. 310 À mètres 479 7? CRUSTACÉS (suite) Achideopsis rostraita, G. O. Sars. Chiridius obtusifrons, G. O. Sars. Gaidius tenuispinus, G.O. Sars. Scolecithricella minor, Brady, & et «. Amallophora magna, Scott, & et o. » brevicornis, G.O. Sars. Metridia longa, Lubbock, à et «. Temorites breuis, G. O. Sars. Heterorhabdus norvegicus, Boeck, & et ©. Conchoecia borealis, G. O. Sars. » OLIS MEME SCIE Parathemisto obhiua, Krôyer. Cyphocaris anonyx, Boeck. Boreomysis arctica, Krüyer. expulsé leurs œufs. néiens-à 0 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES mn SLA RIONAPT 253 SIIATION 44 LAN ER EN MER DU GRÔNLAND (lisière de la glace côtière) : # Longs. 17000 Brassiage : 400 mètres AA OUMIOON NN. 45 im. 4. 2h Soir Pression atmosphérique (à midi) : 762.3 Temps : couvert. ne Hémpéramue de dans (us 5. 2% Vent : — 0. Mer — 0. Le navire amarré à la glace côtière. Hydrographie DEUR TEMP. Dennis | THERM. : Giro S 9/00 OT GE: E—E' (Mètres) | Corr. 0 Müller 2 11(0) 16.670 30-12 24.095 384 0 10 716 1.87 17.215 31.10 24.870 307 3455 20 ) — 1.14 17.905 32.35 26.030 198 5980 50 ) — 1.77 18.135 32.76 26.375 165 11425 ) 713 — 1.79 _ — — — — 100 » — 1.80 18.330 33.12 26.670 137 18975 200 716 — 0.74 19.085 34.48 27.135 36 27625 250 » —= D] 19.160 34.61 271-829 31 29300 300 TS 0.40 19.285 34.84 27-970 14 30425 350 716 0.50 19.275 34.82 27.955 16 31175 390 713 0.57 192325 34.91 28.025 11 31715 254 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 44 Pêches de Plankton 27 J. — Verticalement : î mètres 150 Engin : Filet de Nansen, diam. 0"50, sote 20. Obs. — Le zooplankton n’a pas été examiné à cause de l’abondance de phyto- plankton. DIATOMÉES DiaATOMÉES (suite) (+) Ampluprora hperborea, (Grun.). (yr) Navicula vanhüffem, Gran. (r) Bacterosira fragilis, (Gran.). (+) Nitzscha delicatissima, Cleve. (7) Chaetoceras boreale, Bail. (cc) Thalassiosira gravida, Cleve. (rr) » diadema, (Ehr.). (rr) » nordenskjüldi, Cleve. (+) » furcellatum, Bail. (r) » sociale, Laüder. EE ARS (c) » wighami, Brightw. (7) Fragilaria islandica, Grun. (c) Phaeocystis poucheti, (Hariot). (c) » oceamca, Cleve. O IT. — Verthicalement : Î mètres 300 Engin : Filet de Nansen, diam. 0"50, soi 20. Obs. — Pas examiné le zooplankton à cause de l’abondance de phytoplankton. DrATOMÉES DIATOMÉES (suite) (+) Amphiprora hyperborea, (Grun.). (Gr) Navicula vanhüffent, Gran. (7) Bacterosira fragilis, (Gran.). {) Nitzscha delicatissima, Cleve. (x) Chactoceras boreale, Bail. (cc) Thalassiosira gravida, Cleve. (r) » criophilum, Castr. (r) » hyalina, (Grun.). (r) ls diadema, (Ehr.). (rr) » nordenshkjüldi, Cleve. (+) » decipiens, Cleve. (r) » Jurcellatum, Bail. PÉRIDINIENS ) É et . se (7) Peridinium ovatum, Pouchet. (rr) » wighami, Brightw. (r) » sociale, Laüder. Re 2 FLAGELLATES () Fragilaria islandica, Grun. (c) » oceanica, Cleve. (c) Phaeocystis poucheti, (Hariot). sn. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES mm MON 45 SLATION. 45 Pate 70e TN MER DU GRÔNLAND (Hisière de la glace côtière) er. Pons era OMC EE NON OA. 4 AOC Oh nan Pression atmosphérique (à minuit) : 766.5 Temps : serein. ASmpératurende l'as 0 js #02 Vent : — 0. Mer : —— 0. Sous petite vapeur, vers le sud, le long de la glace côtière. Dragages. Engin : Chalut à crevettes, employé à 5 reprises. PORIFÈRES POLYCHÈTES Mycale lingua, Bowerbank. Onuphis chonchylega, M. Sars. Phakella bowerbanki, Vosmaer. Thelepus circinnatios, Fabricius. COELENTÉRÉS À BRYOZOAIRES Diphasia abietina, Linné. Stphonophore sp. Flustra foliacea, Linné. Membranpora umicornis, Thus. Escharella labiata, Boeck. ÉCHINODERMES ù Escharoides jacksoni, Waters. proixa, Sladen. Cellepora nodulosa, Lorenz. Poraniomorpha tumida, , Stuxbere. en Dee RE TR Rte P È 5 Hernera lichenoides, Linné. Solaster squamatus, Düderlein. Ophiopleura borealis, Danielssen et Koren. a | PYCNOGONIDES Oplnopus archicus, Ljungmann. Oplnacantha bidentata, Retzius. Nsmphon strom, Krüyer. » elegans, Hansen. HIRUNDINÉES Notostomum laeve, Levinsen. 256 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 45 CRUSTACÉS Copépodes Anchorella agihs. Isopodes Munnopsis typica, M. Sars. Bopyroides hyppolytes, Krôyer. Phryxus abdominalis, Krôyer. Amphipodes Hyperoche krüyeri, Bovallius. Stegoccphalus injflatus, Krôyer. Amathllopsis spinigera, Heller. Acanthostepheia malmgrem, Goës. Eprmeria loricata, G.O. Sars. Eusirus holmi, H. ]. Hansen. Rhachotrohpis helleri, Boeck. Cleippides quadricuspis, . Heller. Halirages fulvocinctus, M. Sars. Schizopodes Boreomysis arctica, Krôyer. Décapodes Sabinea septemcarinata, Sabine. Bythocans payer, Heller. BRACHIOPODES Liothyris arctica, Friele. MoOLLUSQUES Trichotropis tenus, E. À. Smith. Buccinum. belchere, Ruve. Rossia glaucohis, Loven. Poissons Liparis fabr u, Krôyer. Lycodes palhdus, Collette. » seminudus, Reinhardt. Gadus saida, Lepechin. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 40 207 STATION 46 Im AO) D] ! MER pu GRÜNLAND (lisière de la glace côtière) Lat. 77 79 N Lors no Brassiage : 265 mètres Nature du fond : argile 4 Août 1905. — Après-midi Pression atmosphérique (à 4 h.) : 767.2 Temps : serein. Pemperaturende aires (6 05 4°4 Vent : —— o. HAN leRS m2 Le navire amarré à la glace côtière. Pêches de Plankton O J. — Verticalement : Î mètres 1S Engin : Fuel de Nansen, diam. 0"50, soie 20. DIATOMÉES PÉRIDINIENS NS 7 Amphiprora hyperborea, (Grun.). Bacilaria paradoxa, Gmel. Bacterosira fragilis, (Gran.). Chaetoceras atlanticum, Cleve. boreale, Bail. » contorsum, Schütt. decipiens, Cleve. diadema, (Ehr.). furcellatum, Bail. wighami, Brightw. Eucampia groenlandica, Cleve. Fragilaria oceanica, Cleve. Navicula vanhüfiem, Gran. Nitzschia delicatissima, Cleve. 17) » frigida, Grun. Thalassiosira gravida, Cleve. CR re RS NUS FRS SN — à ÈS + & nr s Les Ÿ Ÿ œ LORS L Ÿ RAR RE CRE 7 L Ÿ à 2 DS A ÿ ) SE S Q OS LI EN CR LRS PR ENS De > ne 1) En grande quantité. g 1 » nordenshkjüldi, Cleve. (7) Peridimum islandicum, Paulsen. (+) » roseum, Paulsen. FLAGELLATES (7) Phaeocyshs poucheti, (Hariot). (r7) Distephanus speculum, (Ehbe.). J. septenaria, (Ehbg.). CRUSTACÉS Nauplii et œufs de Calanus hyperboreus, Krôyer (1). Pseudocalanus gracihs, G.O. Sars. Outhona similis, Claus, (adultes et jeunes). Oncaea sp, (jeunes). Idya furcata, Baird. APPENDICULAIRES Otkopleura sp. 258 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 40 17 IL. — Verticalement : f mètres 50 Engin : Filet de Nansen, diam. 0"50, sote 20. Obs. — Pas examiné le zooplankton à cause de la grande quantité de phyto- plankton. DrATOMÉES DiATOMÉES (suite) (») Amphiprora hyperborea, (Grun.). (c) Fragilana oceamica, Cleve. (+) Bacterosira fragilis, (Gran.). (7) Navicula septentrionalis, (Grun.). (rr) Chaetoceras boreale, Bail. (r) » vanhüffem, Gran. (rr) » criophlum, Castr. (r) Nitzscma delicahissima, Cleve. (rr) » decipiens, Cleve. (cc) Thalassiosira gravida, Cleve. (rr) » diadema, (Ehr.). (+) » furcellatum, Bail. (+) » sociale, Lander. F'LAGELLATTES (c) ” wighami, Brightw. (cc) Phaeocystis poucheti, (Hariot). 70 III. — Verticalement : (f mètres 200 Engin : Filet de Nansen, diam. 0”50, soie 20. DIATOMÉES CRUSTACÉS (rr) Chaetoceras criophilum, Castr. Calanus finmarchcus, Gunn. (+) » furcellatum, Bail. » hyperboreus, Krôyer. (r) » wighami, Brightw. Microcalanus pygmaeus, G.O. Sars. (rr) Coscinodiscus subbulliens, Jürgensen. Euchaeta, (jeunes). (+) Fragilaria islandica, Grun. Aetideopsis rostrata, G. O. Sars. (cc) » oceanica, Cleve. Metridia longa, Lubbock, (jeunes). (+) Navicula vanhüffen, Gran. Conchoecia borealis, G.O. Sars. (+) Nitzscha delicatissima, Cleve. » elegans, G.O. Sars. (cc) Thalassiosira gravida, Cleve. Parathemisto oblina, Krôyer. M Amphithopsis glaciahs, Hansen. FLAGELLATES () Düistephanus speculum, f. hyp ( g.) QU OT I et Othopleura sp. VERS Krohnia hamata, Môbius. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 46 259 200 IV. — Verticalement. : Î mètres F 290 Engin : Fuet de Nansen, diam. 0"50, soie 20. DIATOMÉES r) ÆFragilana oceanica, Cleve. ) r) Navicula vanhüffem, Gran. 17) Pleurosigma delicatulum, W. Sm. ( ( (rr) Nutzscma delicatissima, Cleve. ( ( 7) Thalassiosira gravida, Cleve. CRUSTACÉS Calanus hyperboreus, Krôyer. Microcalanus pygmaeus, G.O. Sars. Euchacta norvegica, Boeck. » glacialis, Hansen. Aetideopsis rostrata, G. O. Sars. Amallophora magna, Scott. Metridia longa, Lubbock. Conchoecia borealis, G. O. Sars. » elegans, G.O. Sars. Amphthopsis glacialis, Hansen. V. — Horizontalement, à la surface, pendant une demi-heure. Engin : Fuet de Damas, diam. 1 mètre, soie 54. Obs. — Près de la surface observé Beroë, Bolina, Clione et des Ptéropodes noirs. DIrATOMÉES r) Chaetoceras boreale, Bail. 77) » criophilum, Castr. à) » decipiens, Cleve. 17) » Jurcellatum, Bail. 40) » scolopendra, Cleve. c) Thalassiosra gravida, Cleve. 17) » nordenshjüldi, Cleve. FLAGELLATES (rr) Dinobryon balticum, (Schütt). (7) Phaeocystis poucheti, (Hariot). CoOELENTÉRÉS Beroë. 260 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 46 VERS Krohnia hamata, Môbius (1). Sagitta archica, Aurivillius (2). Calanus finmarchcus, Gunn. » hyperboreus, Krôyer. CRUSTACÉS MoOLLUSQUES Clione limacina, Phipps. Limacina helicina, Phipps. APPENDICULAIRES Oikopleura sp. Pseudocalanus elongatus, Boeck (3). Metridia longa, Lubbock (3). Parathemisto oblivia, Krôyer, (jeunes). Amphithopsis glacahs, Hansen. (1) Un exemplaire de 11 mm. 11 crochets. (2) Bien que KAronia hamata soit en plus grande quantité, Sagitla arclica n'est pas beaucoup moins abondant. Numération : (3) Un seul. 10 crochets il II II II 10 10 JL II II II II 10 OÙ II préhenseurs,' 5 dents antérieures, 12 dents postérieures. » 6 » 12 » » 6 » 13 » » au moins 5 » au moins 10 » » environ 15 » » 5 » T2, » » 6 » 15 » » ») » environ 10 » » 7 DM AU MOINS » » au moins 4 » 10 » (en dessous de 2 cm.). » environ 5 » 12 » » aü moins 6 » au moins 12 » OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 46 261 VI. — Horisontalement, pendant 1 heure Engin : Filet de Damas, diam. 1 mètre, soie 34, avec une touée de 70 mètres. Obs. — Le filet était tout brun de phytoplankton. DIATOMÉES CRUSTACÉS (7) Fragilaria oceamca, Cleve. Calanus finmarchicus, Gunn. (c) Thalassiosira gravida, Cleve. » hyperboreus, Krôyer. (rr) » nordenskjüldi, Cleve. Pseudocalanus elongatus, Boeck ? (2). » grachs, GO" Sars. + Metridia longa, Lubbock (3). VERS Euthemisto libellula, Mandt, (jeunes). os NUS. Parathemisto obliia, Krôyer, (jeunes). à 3 Su Di . Amphitl < U als, H 4 Sagitta archica, Aurivillius (r). mphuihopsis glacialis ansen APPENDICULAIRES Othopleura sp. (zx) Plus nombreux que KXrohnia hamata. Numération : 10 crochets préhenseurs, 4 dents antérieures, 12 dents postérieures; plus petits que 2 cm. mu) » 5 » 12 » » 10° » 6 » Ti » » II » 4 Où 5 » 12 » » 10 » 5 » au moins II » » ro » au moins 5 » D 0 Hi » ; » 10 » 6 ou 7 » II OU I2 » » 5 » 11 » » HT » » I] » » 11 crochets préhenseurs (on en entrevoit, en outre, un non développé), 5 dents antérieures, 11 dents postérieures, env. II 12 10 10 en ii 12 9 (2) 1.92 mm. (3) Très rare. » » (le 12e encore petit), (on en voit un 11e non développé), (dont r petit), (dont 1 petit), OO OMUTMUT SI » 2) » » 262 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES SONDAGE 7 MER DU GRÔÜNLAND (banquise, au large des Iles Koldewey) SONDAGE 75 Brassiage F / à mètres Bat 7 Août 1905. — Midi FOOT IN Pons tros Pression atmosphérique : 766.4 Temps : serein. Température de l'air 4°9 Vent INETE Mer Plate. En panne. Hydrographie PROFONDEUR NEMPE mr THERM. CID S °/o0 (ps | v—v' BE) (Mètres) Cort. 0 18 0.72 17.685 31.99 DAS 237 0 D9 716 — 1570 18.165 32.82 26.425 60 11138 70 713 — 1:80 18.210 32-90 26.485 154 13493 Hydrographie PROFONDEUR sen THERM. (0 Müller 10 713 50 » 350 716 SONDAGE 76 Brassiage Nature du fond : argile MER DU GRÔNLAND (banquise, au large des Iles Koldewey) 370 mètres Bar 7 Août 1905. — 6 h. soir Pression atmosphérique Température de l'air TEMEP. Corr. 15710 — 18 — 1,72 0.39 765.2 4° ST En panne. | OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — SONDAGE 706 70%22/0eN Dors AA 263 Temps : serein. Vent — 0. Mer — 0. v—v EE! 245 0 228 2365 161 10145 264 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 47 SPAIN 122600700767 0EN MER DU GRÔNLAND (banquise) , Ponc-150 A Brassiage : 1S0o mètres Nature du fond : vase 8 Août 1905. — 9 h. 30 à 10 h. 45 soir Pression atmosphérique (à 10 h.) : 767.2 Temps : brumeux. Température de l'air ( >» ):—2°4 Vent : — 0. Mer : —o. Le navire amarré à une grande dalle. Hydrographie PROFONDEUR Has TEMP. c1 0 so _. Dot Ep (Mètres) ; Cort. rs 4 t 0 716 — 0.22 16.935 30.60 24.590 339 0 10 ) — 1.01 17.210 31.09 25.010 295 3150 20 » — 1:36 17.885 32.31 26.005 200 5625 90 » 1719 18.190 32.86 26 455 lon 10980 15 ) — 1,74 18.300 33.06 26.620 143 14730 100 » — ].73 18.540 33.49 26.970 110 17893 160 » 0) 18.830 34.02 27.400 68 23233 175 » — 1.54 18.905 34.15 27.500 58 24178 L OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 47 265 Pêches de Plankton O ÏJ. — Verticalement : Î mètres Engin DIATOMÉES (vr) Amplprora hyperborea, (Grun.). (+) Bacterosira fragihis, (Gran.). (r)° Chaetoceras atlanticum, Cleve. (r) » boreale, Bail. (r) » decipiens, Cleve. (c) Fragilaria oceamca, Cleve. (+) Thalassiosira gravida, Cleve. ( r) » PÉRIDINIENS (rr) Ceratium arcticum, Ehbcg. 1) Quelques grands et quelques petits. QUE 8 qe B (2) Moins nombreux que Krohnia hamata : Numération : 9 crochets, 35 dents antérieures, 10 » » 10 » 6 » 10 » 7 » nordenshjüldi, Cleve. Filet de Nansen, diam. 1 môêtre, soie 3. (cc) 11 dents 11-12 T5 18 20 #) VERS Krohma hamata, Môbius (1). Sagitta archica, Aurivillius (2). Chétopodes. CRUSTACÉS Calanus finmarchcus, Gunn. » hyperboreus, Krüyer. Nauplii en grande quantité. Pseudocalanus gracilis, G.O. Sars. ) Metridia longa, Lubbock. Orthona similis, Claus. Parathemisto oblia, Krôyer, (jeunes). APPENDICULAIRES Othopleura sp. postérieures, 21 mm. » AD) » 30.» » 39 266 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 47 60 Il. — Verticalement : | mètres 170 Engin : Fuel de Nansen, diam. 1 mètre, soie 5. COELENTÉRÉS Aglantha digitalis, O.F. Müller. VERS (+) Krohnia hamata, Môbius CRUSTACÉS (cc) Calanus finmarchicus, Gunn., & et 0. (cc) » hyperboreus, Krôyer. (r) Pseudocalanus gracilis, G. O. Sars. c) Microcalanus pygmaeus, G.O. Sars, « et o. CRUSTACÉS (suite) (r) Æuchaeta sp., (jeune). (rr) Actideopsis rostrata, G.O. Sars. (c) Metridia longa, Lubbock. (r) Oithona simnlis, Claus. (7) Conchoecia borealis, G.O. Sars. (rr) Parathemasto oblivia, Krôyer, (jeune). (+) Boreophausia inermis, Krôyer. AÂPPENDICULAIRES (+) Orkopleura sp. OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 48 207 Lat. 10221 NN MER DU GRÔNLAND (banquise) 7 , Long. 18258 W Brassiage : 7,130 mètres Nature du fond : argrle 15 Août 1905. — 9 h. matin à 1 h. 40 soir Pression atmosphérique (à midi) : 757.2 Temps : demi-couvert. Hénpéaturee ler TE 10674 Men) TA Mer: plate. Le navire amarré à une dalle. Hydrographie PROFONDEUR RENTREE ë THERM. GCIROSS S0 (ps V—V' E—E' (Mètres) Corr. 0 713 1.65 16.935 30.60 24.490 343 0 10 » 0.10 17.210 31.09 24.975 299 3210 20 ) — 0.54 17.750 32.07 25.750 221 5810 50 » — 1.60 18.900 34.14 27.500 60 10025 100 ) = oe 19.325 34.91 28.095 3 (?) 200 » 1558) 19-295 34.86 21915 21 16025 ? 300 » 1.00 19.335 34.93 28.010 12 17675 ? 400 » 0.67 19.340 34.94 28.040 8.5 17700 ? 600 » 0.08 19.330 34.92 28.055 6.5 19500 ? 800 ) — (0 19.325 34.91 28.070 4.5 20600 ? 1100 » — 0.63 19.320 34.90 28.085 3 21725 ? 268 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 48 Pêches de Plankton O J. — Verticalement : Î mètres IO Engin : Fulet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 5. VERS CRUSTACÉS (+) Krohma hamata, Môbius. (+) Calanus finmarcmeus, Gunn. (7) Sagitta arctica, Aurivillius (1). (cc) » hybperboreus, Krôyer (2). (c) Octhona sims, Claus. MoLLUSQUES (7) Limacina helicina, Phipps. 20 Il. — Verticalement : Î mètres 50 Engin : Fdet de Nansen, diam. r mètre, soie S. VERS CRUSTACÉS (suite) +) Macrocalanus pygmaeus, G.O. Sars. c) Pseudocalanus gracilis, G.O. Sars. rr) Scolecithricella minor, Brady. (c) Krokmma hamata, Môbius (3). (+) Sagitta archica, Aurivillius (4). CRUSTACÉS Ut rr) Microniscus. 11) Euthenusto libellula, Mandt, (jeunes). +) Parathemisto oblivia, Krôyer, (jeunes). (cc) Calanus finmarchicus, Gunn. ( ( ( (c) Oithona sims, Claus. ( ( (+) » hyperboreus, Krôyer. ( 1) 11 crochets, 5 dents antérieures, 14 dents postérieures ; individus de 26 mm. Les adultes avec les oviductes pleins d'œufs; nauplii en grande quantité. ) 3) Surtout de petits individus; quelques-uns de taille intermédiaire. ) 4) Individu de 10 mm. : 10 crochets, 5 dents antérieures, 7 dents postérieures. LOTO » 10 » 22 DD) VEN TO » 16 » ANDY an » 5 » 15 » SORT » 7 » 20 » OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 48 269 60 III. — Verticalement : Î mètres 100 Engin : Fuet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. COELENTÉRÉS CRUSTACÉS (suite) Aglantha digitalis, O.F. Müller. OS Let Pseudocalanus graclis, G.O. Sars. Microcalanus pygmaeus, G.O. Sars. Euchacta glacialis, Hansen. Metridia longa, Lubbock. Heterorhabdus norvegicus, Boeck, # et o. Octhona simihis, Claus. Conchoecia borealis, G. O. Sars. » elegans, G.O. Sars. Parathemisto oblivia, Krüyer. LR 2 OS ÉCHINODERMES (7) Ophiopluteus compressus, Mrtsn (?) larves. S R SZ D DS 7 VERS O (cc) Krohnia hamata, Môbius (x). (rr) Sagitta archca, Aurivillius (2). Y SPRL RE D CSSS S D 22 CRUSTACÉS (cc) Calanus finmarchicus, Gunn. APPENDICULAIRES (+) » hyperboreus, Krüyer, (jeunes). (c) Oùikopleura sp. 200 IV. — Verticalement : Î mètres 400 Engin : Fuet de Nansen, diam. 1 mètre, soie 3. PROTOZOAIRES CRUSTACÉS (suite) (7) Globigerina bulloides, d'Orbigny. (cc) Microcalanus pyemaeus, G.O. Sars. : (+) Euchaeta norvegica, Boeck. COERLENTÉRÉS (+) » glacialis, Hansen. Aglantha digitalis, O.F. Müller. (+) Gaidius tenuispinus, G. O. Sars. (+) Scolecithricella minor, Brady, «& et o. VERS (7) Amallophora magna, Scott. (cc) Krohma hamata, Môbius (3). (c) Metridia longa, Lubbock, & et o. ) (rr) Chétopodes. (c) Heterorhabdus norvegicus, Boeck. È (+) Ovthona plumifera, Baird. CRUSTACÉS (c) Conchoecia borealis, G.O. Sars. (cc) Calanus finmarchicus, Gunn. (c) » elegans, G.O. Sars. (cc) » hyperboreus, Krôyer. (77) Euthemisto bispinosa, Boeck. (+) Pseudocalanus gracilis, G. O. Sars, d et o. (r) » hbellula, Mandt. (+) Parathemisto oblina, Krüyer. (x) Petits et tailles moyennes. (2) Individu de 18 mm : 11 crochets, 6 dents antérieures, 16 dents postérieures. (3) Beaucoup d'individus de grande taille et de taille moyenne. 270 OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 48 V. — Verticalement : 800 Î mètres 1,000 Engin : Fuel de Nansen, diam. 1 mètre, so 5. PROTOZOAIRES Aulograplns tetrancistra, Haeckel. Aulodendron arcticum, Jôrgensen, nov. sp. S — Auloscena verticillus, Haeckel. Eu S 2 Sagenoarium norvegicum, Broch. Porospathis holostorna (CI.), Borgert. ne Se LYS COELENTÉRÉS Lee (rr) Alloionema ellinorae, Hartlaub, nov. sp. » à S N Le 2 VERS DS 27 (7) Krohma hamata, Môbius (1). (7) Chétopodes. CSN S ee - = ETF SK RS M N à OS CZ à eo (x) Adultes; un avec 10 crochets. (2) Jeunes et adultes. CRUSTACÉS Calanus finmarchicus, Gunn. » hyperboreus, Krôüyer. Pseudocalanus sp., (jeunes). Macrocalanus pyemaeus, G.O. Sars, é et o. Spinocalanus magnus, Wolfenden. Euchaeta sp., (jeunes). Aetideopsis rostrata, G. O. Sars. Amallophora magna, Scott # et o. » brevicornis, G. O. Sars. Metridia longa, Lubbock. Temorites brevis, G. O. Sars. Augaptillus glacahis, G.O. Sars. Oithona simihis, Claus. Conchoecia borealis, G. O. Sars (2). Parathemusto obhna, Krôyer. Bythocaris guilelmi, Chevreux. Lanceola clausi, Bovallius. Amphithopsis glacialis, Hansen. =" | PS OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 49 BYE 0 STATION 49 Lat: 10195 N MER DU GRÔNLAND (dans la banquise) 7 9 Lone PES NN Brassiage : 7,650 mètres Nature du fond : argile 16 Août 1905. — 9 h. matin Pression atmosphérique (à 8 h.) : 752.9 Temps : brumeux. Hémhéeuume demain € Vo): 7 7% Vent MMS Ness plate. Le navire amarré à une dalle. Hydrographie PROFONDEUR TEMP. ; jet THERM. CL °/00 S °/o0 (y U—V EE! (Mètres) Corr. 0.5 713 — (wi 16.935 30.60 24.600 334 : 0 10 » — 0.82 17.210 31.09 25.005 297 EEE 20 » — D 17.945 32.42 26.085 194 5610 50 » —= 06 18.940 34.22 27.950 93 9315 | 100 ) = 71 18.990 34.31 27.630 45 11765 | 200 » 1.08 19.295 34.86 27.945 18 14915 400 » 0.78 ORGUE _ 34.89 2995 14 18115 600 » 0.19 1955 34.93 28.060 7 20215 800 » — 025 19.330 34.92 - 28.075 5) 21415 1400 » — 0.06 19.330 34.92 28.110 —= ?,5 28165 272 SLEAMON50 MER DU GRÔNLAND (dans la banquise) Brassiage : Nature du fond : sable argileux avec pierres et coquilles 1,925 mètres OBSERVATIONS OCÉANOGRAPHIQUES — STATION 50 70° 59 N ones SV 17 Août 1905. — 8h 30 matin Pression atmosphérique : 751.3 Temps : brumeux. Température de l'air 1% SIMON clapotis. Le navire amarré à une dalle. Hydrographie FONDE TEMP. HOUSE THERM. À CI 9/60 S 000 07 U—Y' HSE (Mètres) Corr. 0 Müller — 0.60 — == — = CF 50 713 — 1.52 18.950 34.23 27.560 93. = 200 » 1.00 19:325 34.91 27.995 13 nu 600 » — 0.03 19.325 34.91 28.055 7 — YDROGRAPHIE HYDROGRAPHIE MÉMOIRE de MM. B. HELLAND-HANSEN Directeur de la Station Biologique de Bergen et EINAR KOEFOED Attaché à la Direction des Pécheries de Norvège Naturaliste de l’'Expédition INTRODUCTION La majeure partie de la Mer du Grünland oppose de grands obstacles aux recherches scientifiques. | En effet, au nord et à l’ouest, les glaces polaires, massées en banquise compacte, présentent, même aux navires spéciaux, une barrière souvent impénétrable. Une méthode, préconisée par NANsEN, pour l'exploration de cette région, consisterait à pénétrer dans les glaces, le plus avant possible, au NW du Spitsbergen, et à se laisser dériver ensuite avec elles, vers le sud. Ce plan se présente comme le plus efficace que l’on puisse adopter avec les moyens dont nous disposons aujourd’hui. Quoi qu'il en soit, l’Expédition du Duc p'ORrLÉANS a rapporté sur la partie nord- ouest de cette mer la série d'observations la plus complète qui ait été recueillie jusqu'ici dans cette région si difficile d’accès. Les expéditions qui avaient traversé la banquise avant elle n’y avaient fait que quelques stations; au surplus, la plupart d’entre elles, assez anciennes d’ailleurs, ne dispo- saient pas d'instruments suffisamment précis et leurs observations sont généralement plus ou moins sujettes à caution. 270 HYDROGRAPHIE Les océanographes étaient mieux documentés, cela va de soi, sur la zone libre de glaces et sur celle couverte de glace de baie, plus morcelée et plus maniable que la glace polaire, qui borde à l’est la grande banquise. À la demande du Dr ]. Hjorr, directeur des Pêcheries de Norvège, les chasseurs de phoques qui fréquentent ces parages ont recueilli, depuis plusieurs années, des échantillons d’eau et des observations sur la température à la surface. M. Hjorr a bien voulu mettre à notre disposition, pour les comparer avec les données recueillies par la Belgica, celles qu’il a pu rassembler de cette façon en 1905; elles sont consignées : dans les tables III à VI publiées à la suite de ce mémoire. La carte (PI. LXII) donne une vue d’ensemble des lieux d’observation dans la Mer du Grünland et qui, à ce titre, présentent de l'intérêt pour nous. La valeur des observations effectuées en ces diflérents points dépend évidemment, dans une large mesure, de leur plus ou moins d’actualité. En effet, les méthodes d'investigation océanographique n'ayant pas cessé de se perfectionner durant ces dernières années, il est clair que, toutes choses égales d’ailleurs, les observations anciennes seront moins exactes que celles de date plus récente. Ces diverses stations ont été faites au cours des expéditions que nous allons rapi- dement passer en revue (1). En juillet 1877, puis en juillet et août 1878, c’est l’Expédition norvégienne du Vüringen (2) qui fait des recherches scientifiques entre la Norvège, Jan Mayen et le Spitsbergen. Les mesures de températures prises au cours des campagnes du Vüringen sont relativement exactes. La plupart d’entre elles se sont faites à l’aide des anciens thermomètres de NeGrerTTI et ZamBra qui ont généralement bien fonctionné. De temps à autre cependant, elles furent effectuées au moyen de thermomètres à maximum et à minimum des types Mircer-CasezLa et CasEzLA-BucHANAN qui présentent le grave inconvénient de ne pas révéler, le cas échéant, une température maximum ou minimum caractérisant une couche intermédiaire, ce qui fait qu’un certain nombre des observations faites avec ces instruments doivent être écartées. Quant aux déterminations de salinité et de densité faites par cette expédition, elles ne satisfont pas non plus aux exigences actuelles de l’océanographie; elles résultent, en effet, ou bien de l’emploi d’aréomètres ordinaires dont les erreurs n'étaient pas suffisamment connues à cette époque, ou bien d'analyses chimiques exécutées par des méthodes inexactes. Les bouteilles à eau en usage alors ne fonctionnaient du reste que très imparfaitement. (x) Cfr. FriprJor NansEn : « Nothern Waters » : Captain Roald Amundsen’s oceanographic observations in the Arctic Seas in 1901. — Christiania Vindenskabsselskabs Skrifter 1906, p. 3. (2) H. Mon : The North Ocean, its Depths, Temperature and Circulation. The Norwegian North Atlantic Expedition, 1876-1878. — Christiania, 1887. HYDROGRAPHIE 277 En juillet 1891 et en août 1892, le capitaine C. Ryper, de la Marine Royale danoise, fit à bord de l’Hécla (1), à travers le courant polaire, à partir de 4° Long. E et à peu près à la hauteur de l'ile Shannon, quelques observations océanographiques. Ses mesures de températures, faites au moyen du thermomètre à renversement de NEGRETTI et ZAMBRA, paraissent en général dignes de foi, mais ses déterminations de salinité et de densité sont trop peu sûres pour que nous puissions utilement les comparer à celles résultant de recherches plus récentes. En août 1896, le professeur S. ARRHENIUS fit, à bord de la Vigo (2) de l’Expé- dition ANDRÉE, une série de stations à partir du nord du Spitsbergen, et vers l’ouest, jusqu'à 2° Long. W. Il employa la bouteille isolante de PETTrERssoN et la température fut déter- minée à l’aide d’un thermomètre introduit dans cette bouteille après la remonte. Les analyses de salinité sont meilleures que celles des expéditions précédentes, mais elles ne sont cependant pas toutes absolument satisfaisantes, la bouteille à eau ne s'étant pas toujours fermée aux profondeurs voulues. En juin et juillet 1890, l’Expédition suédoise de NarHorsr, au Grünland oriental, embarquée sur l’Antarctic (3), fit quelques stations dans la Mer du Grünland et le long de la côte orientale du Grônland, à l’est et au sud de l'ile Shannon. On fit usage d’une bouteille isolante de PErrErssoN, de l’ancien modèle, et les observations rapportées par cette expédition sont relativement sûres, celles sur la salinité l’étant moins cependant que celles sur la température. En juin et en août 1899, l'amiral Makarorr fit, à bord du Yermak, un bon nombre de stations dans le voisinage de l'ile aux Ours ainsi qu’au nord et à l’ouest du Spitsbergen. En juin et juillet 1900, c’est le capitaine G. Amprur, de la Marine Royale danoise, qui fait, à bord de l’Antarchic (4), trois stations océanographiques, entre Jan Mayen et le Grünland. Il employa surtout la bouteille isolante, ancien modèle, de PETTERSSON, instrument qui lui donna de bonnes observations ; mais à une station il fit usage d’une bouteille de SiGsBer et d’un thermomètre à renversement qui fonc- tionnèrent mal, et, au dire d’Amprup lui-même, les observations faites au moyen de ces instruments sont peu satisfaisantes. (1) C. RYDER : Den Ostgrünlandske Expedition 1801-1892. Hydrografi. Meddelelser om Grünland, t. XVII. — Copen- hague, 1805, pp. 191-270. (2) O. PETTERSSON, G. E. EKkMaN et P.T. CLEvE : Die hydrographischen Verhältnisse der oberen Wasserschichten des nôrdlichen Nordmeeres zwischen Spitzbergen, Grônland und der norwegischen Küste, 1896 und 1897. Bihang till Kgl. Svenska Vetenskaps Akademiens Handlingar. — Stockholm, 1898. (3) Frizrr ÂkerBcom : Recherches océanographiques. Expédition de M. A. G. Nathorst en 18909. Uppsala Universitets Arsskrift, 1903. Matematik och Naturvetenskap, II, n° 1. — Upsala, 1904. (4) G. Amprup : Carlsbergfondets Expedition til Ostgrünland 1898-1900. Hydrografñ. Meddelelser om Grünland, t. XXVII. — Copenhague, 1902, pp. 343-352. 278 HYDROGRAPHIE En juillet 1900, au cours de l’Expédition suédoise de KoLTHoFF, embarquée sur le Frithjof (1), M. Hj. OsrerGren fit des observations océanographiques en deux points situés au nord de Jan Mayen. Il se servit de la bouteille isolante de PETrERssoN- NANSEN et détermina les températures au moyen d’un thermomètre ordinaire plongé dans cette bouteille après sa remonte sur le pont. Ses observations sont bonnes pour la plupart. La même année (1900) débutèrent les recherches approfondies du vapeur norvégien. Michael Sars (2), qui fit en août et septembre de nombreuses stations entre la Norvège, Jan Mayen et le Spitsbergen. En février et mars 1901, le Michael Sars explora l'Océan Glacial entre la Norvège et l’île aux Ours; en juin et juillet 1901, il poursuivit ses observations de Norvège jusqu’au Spitsbergen. Ces recherches se sont faites avec les instruments et suivant les méthodes les plus modernes : les prises d’eau et les déterminations de température se firent au moyen de la bouteille isolante de PETTERSSON-NANSEN avec thermomètre fixe de NANSEN, et, pour certaines observations en eau profonde, au moyen de bouteilles à renversement de fonctionnement sûr; la salinité et la densité furent déterminées en partie par titrage avec eau normale, en partie à l’aide de l’aréomètre à immersion totale de NaANSsEN. En 1901, le capitaine Roazp AMuNDSEN fit une croisière dans la Mer du Grünland et la Mer de Barents afin d'essayer la Gyüa, et 1l mit cette occasion à profit pour exécuter des observations océanographiques. AMUNDSEN se servit d’une bouteille à eau construite par lui-même, d’une bouteille isolante PETTERSSON-NANSEN, pourvue d’un thermomètre de NANSEN, ainsi que de thermomètres à renversement de RicxTer et de NEGRETrI et ZamBrA. Ses échantillons d’eau furent étudiés avec des aréomètres à immersion et par titrage exact à l’aide d’eau normale. Les nombreuses observations d’'AMUNDSEN furent faites avec une minutie extrême. Les résultats en ont été publiés récemment dans un mémoire de Nansen (3), travail remarquable qui comporte aussi une étude approfondie et une critique serrée de tout le matériel d'observations recueilli par les expéditions ayant précédé, dans les mêmes parages, celle de la Gjôa et qui constitue par conséquent un document d'importance primordiale pour toute étude ultérieure de la Mer du Grônland. Cependant, bien qu'il ait abordé dans son mémoire tous les problèmes océano- graphiques que soulève l’étude de cette mer, NansEN n’a pas eu à sa disposition assez d'observations pour pouvoir résoudre complètement certaines questions. (1) O. PerrTersson et HJ. OSsTERGREN : Vattenprof tagna under 1900 Ârs Svenska Zoologiska Expedition. Ver, t. XX, pp. 325-329. — Stockholm, 1901. (2) B. HELLAND-HANSEN et F. NANSsEN : The Norwegian Sea. Report on Norwegian Fishery and Marine Investigations, CPE pero en: (3) FriprJor NANSEN : « Northern Waters », loc. cit. HYDROGRAPHIE 279 Les observations de la Belgica apportent donc une contribution importante à la connaissance de la Mer du Grünland, et leur discussion viendra compléter d’heureuse facon les conclusions des « Northern Waters » de NANSEN. Deux circonstances leur donnent une valeur toute particulière : #0 MER: a 280 HYDROGRAPHIE Tout d’abord la perfection des instruments employés et le soin méticuleux avec lequel on s'en est servi font qu’elles sont plus exactes que toutes celles recueillies par les expéditions antérieures et qu’elles satisfont complètement à toutes les exigences de la science océanographique actuelle. En outre, la Belgica a exploré une région de la Mer du Grôünland qu’on n'avait pas encore abordée. Elle à non seulement traversé le courant polaire à une latitude sensiblement plus élevée qu'aucun autre navire, mais encore, parvenue à la côte grünlan- daise, elle put la longer jusqu’au delà de 78° Lat. N et pousser ensuite une pointe importante vers l’est, avant d’opérer sa retraite vers le sud. (Fig. r.) Ces circonstances nous mettent à même de compléter la connaissance que nous a donnée de la Mer du Grünland le mémoire de NansEn, de telle sorte que nous pourrons désormais considérer comme connue dans ses traits essentiels cette partie de l'Océan, naguère encore Mare incognitum. PR 7 HYDROGRAPHIE 28I pl INSTRUMENTS ET MÉTHODES Le matériel scientifique de la Belgica comprenait, en ce qui concerne les observations hydrographiques Trois bouteilles à eau d’EKman (1), fonctionnant par renversement, à l’aide d’un messager, et dont deux étaient munies d’une double gaine à thermomètre ; Une bouteille à eau du Laboratoire central de Christiania, permettant la prise d'échantillons d’eau pendant la marche du bâtiment; Quatre thermomètres à renversement de RIicHTER, nouveau modèle ; Plusieurs thermomètres de MÜüLLER, divisés en degrés et 1/10 de degré, pour la détermination des températures de surface. DÉTERMINATION DES TEMPÉRATURES Les quatre thermomètres de RicxTEr portaient les n°s 713, 714, 715 et 716. Thermomètre Richter 713. C’est le n° 713 qui fut le plus fréquemment employé. Les vérifications auxquelles furent soumis les thermomètres au Laboratoire central de Christiania, le 16 mai 1905, ainsi que plusieurs déterminations du zéro effectuées après le retour de l’Expédition, établissent que, dans les limites des températures qu'il servit à mesurer, les corrections de cet instrument sont absolument négligeables. Thermomètre Richter 714. Cet instrument ne fut pas employé parce qu’il s'était montré trop lent et que la colonne mercurielle ne s’y rompait pas régulièrement au renversement. (1) V. WazrFrin EKMaAN : On the Use of Insulated Water-Bottles and Reversing Thermometers. Publications de circonstance du Conseil permanent international pour l'Exploration de la Mer. — Copenhague, avril 1905. 282 HYDROGRAPHIE Thermomètre Richter 715. Lors de la vérification de cet instrument, au Laboratoire central, on trouva les corrections suivantes Température : — 29 0° 4° 3° 120 160 Correction : — ooI 000 + OOI OO oo Jan CON Ce thermomètre était également un peu lent; il ne fut d’ailleurs utilisé qu’à deux reprises (stations 3 et 18) et, chaque fois, en même temps que le n° 713. Lors de la station 18, son tube protecteur fut brisé, ce qui mit fin à son emploi. Thermomètre Richter 716. Les corrections suivantes ont été employées Température : — 20 o° 4° 8ù 129 16° Correction : — ooI OO OLOZ + 0202 Sn C0 0002 Nous avons rassemblé dans le tableau ci-contre toutes les températures déterminées simultanément à l’aide des thermomètres n° 713 et n° 7r6 et corrigées. L'examen de ce tableau montre clairement que la concordance entre les deux instruments est des plus satisfaisante et que les observations ont été faites avec le plus grand soin. En effet, sur 06 observations simultanées 30 donnent la même température corrigée, 4I » une différence de 1 centième de degré, 14 » » 2 centièmes » 4 » » 3 » » EN » » 4 » » ou plus. On voit donc que dans 74 p. C. des cas la différence des températures fournies par les deux thermomètres a été d’un centième de degré ou moins; que dans 89 p. C. des cas, cette différence a été de 2 centièmes de degré ou moins; que dans 11 p. C. seulement des cas, elle a été supérieure à 2 centièmes de degré et qu’enfin nous n'avons à noter que 7 p. C. des cas où elle ait été de 4 centièmes de degré ou davantage. Un jour, cependant, au début de la campagne, lors de la station 6, les indications fournies par les deux instruments présentèrent des écarts considérables : o mêtre : At — 0°32 20 mètres : At — O°96 | Il n’est pas inadmissible que ces écarts résultent d’erreurs de lecture, mais il est fort possible aussi que lun des thermomètres était plus lent que l'autre et que le renversement s’est fait trop tôt, ou bien encore, que la colonne mercurielle, dans lPun STATIONS ele 12 13 14 OBSERVATIONS 283 PROFONDEURS EN MÈTRES TEMPÉRATURES THerM. 713 THErMm. 716 HYDROGRAPHIE SIMULTANÉES DE TEMPÉRATURES À “ 2 TEMPÉRATURES STATIONS ë Ë É S Ne à : de 100 S 4 THEerM. 713 THerM. 716 100 + 32 14 400 1022 1022 0 + 1 (Suite) 500 0° 92 0° 93 — 1 — 96 600 1° 20 1° 20 0 715 0° 58 0° 69 A D ) A 15 OR 0U66 —— 00 pe ny LS Ù OMEGA — 008 Sea À x Er 7") OA cie l 50 0° 79 0° 77 “ 100 2° 33 29/38 0 = # 150 218 2° 18 0 0 200 1°88 1° 89 er) 300 1°53 1° 54 st) 0 400 1° 29 1° 29 0 = à 500 0° 99 0° 99 (0 Ur 600 0° 73 0° 74 Ben] ERA 800 | — 0°14 Pr 0 des | LED RENOe gel] 2) He À SUOMI MENIQNE AIS 0 ; 16 0 0° 68 0° 68 0 10 0° 69 0° 68 Lan] SM, SUN RUSSS 00 Zn SON RON — 0295 au ni 0 100 2 19 2 18 Sn > 150 20 03 2 03 0 0 200 2° 02 2 01 de Ro 300 1° 56 1°55 ART) à 400 1° 28 1° 29 =. i 0 500 0° 97 0° 97 0 0 600 0° 56 0° 57 2 Ni) RS SOON 000 — Ua de 1 Re) 1,200. — 0289 He nil 1800007 2 0 à : 17 0 0° 22 0° 22 0 ar ON MESRINE — 0265 LE ni se DONNEES ner Cage ep 50: | Dre Lise 0 MS T 100 1° 48 1° 48 0 at 150 1° 68 1° 68 0 2 200 1° 69 L° 68 sn t 300 1° 49 1° 49 0 Re 400 1° 18 1°17 ae il 0 500 0°91 0° 91 0 600 0281 0° 80 + TS | S00N ONU 0° 00 == il Li 1,200 | — 0°69 — 7 us DR 1,800 | — 0° 95 — 40 0 “ : 212 50 20 55 20 61 TRE du à 43 Son 77 re + 1 = j 44 SE NC) HT LU 284 HYDROGRAPHIE d'eux, ne s’est pas brisée au point voulu, ce qui se produit parfois, et d’une manière tout à fait inexpliquée, avec le thermomètre à renversement. Dans cette hypothèse ce serait le n° 716 qu'il faudrait soupçonner d’erreur. | Mais, si l’on ne tient pas compte de ces deux cas exceptionnels, on constate que la différence moyenne entre les déterminations simultanées sera de o°004, quantité que le thermomètre n° 716 indique de plus que le n° 713; cette différence est si minime qu’elle tombe dans les limites de l'exactitude de la correction. Ces résultats établissent nettement l'excellence des thermomètres de Richter : ils montrent que ces instruments fournissent la température avec une exactitude répondant bien à ce que la science moderne exige des déterminations de précision. Et nous croyons être autorisés à admettre que les déterminations de température de la Belgica sont, dans la plupart des cas, exactes à o°or près et que ce n’est que dans de rares exceptions que l’approximation est > o°05. Il y a donc tout lieu d'admettre que les thermomètres sont toujours restés plongés suffisamment de temps avant leur renversement. En règle générale ils ont été maintenus pendant deux minutes à la profondeur dont on voulait connaître la température et, pour les grandes profondeurs, le temps d'immersion à même toujours été plus long. Il semble aussi résulter des observations que les bouteilles à eau se sont toujours fermées aux profondeurs voulues. ÉCHANTILLONS D'EAU Les échantillons d’eau recueillis au cours de la campagne de la Belgica ont tous été conservés dans des bouteilles de 250 centimètres cubes pourvues de bouchons brevetés (en porcelaine avec anneau en caoutchouc), bouteilles absolument hermétiques dans lesquelles les échantillons peuvent se conserver longtemps intacts. La teneur en chlore a été déterminée, pendant l'automne 1905, par le procédé de titrage de Monr. On a fait usage d’une burette à boule et à chaque quinzième détermination, à peu près, on a effectué un titrage de contrôle au moyen de l’eau normale fournie par le Laboratoire central de Christiania. La quantité de chlore une fois connue on a déterminé la salinité et la densité des échantillons à l’aide des Tables hydrographiques de MarrTiN KNUDSEN. Les déterminations comportent une approximation moyenne de 0.02 °% de sel. Un grand nombre d'échantillons et, notamment, ceux recueillis aux grandes profondeurs, ont été analysés plusieurs fois; cette précaution ajoute évidemment à la valeur des observations. HYDROGRAPHIE 285 La température, la teneur en chlore (C1 °/«), la salinité (S °/c) et la densité 7» situ (6) sont inscrites dans des colonnes spéciales des tableaux hydrographiques publiés dans le Journal des Stations qui précède ce mémoire (1). On aura également trouvé dans ces tableaux les valeurs des pressions et du volume spécifique qui forment la base des calculs dynamiques des courants suivant la formule de BJERKNES équation qui n’est pas autre chose qu’une expression particulière de l’équation fonda- mentale de l’hydrodynamique, appliquée, ici, à l'étude du mouvement relatif, par rapport au Globe en rotation, d’un courant océanique dont la trajectoire formerait une courbe fermée. Le premier membre de cette équation exprime la variation avec le temps de ce que Lorp KEeLvin a, le premier, appelé la circulation en un point donné de la courbe: c’est une intégrale, frds, dans laquelle v et ds représentent la vitesse suivant la courbe et l'élément de courbe. Les trois termes du second membre représentent respectivement : l'effet de la pression combinée avec le poids ou le volume spécifique, l'effet de la rotation du Globe et, enfin, celui du frottement du fluide. Dans le second terme qui exprime l’action de la rotation du Globe, w est la vitesse angulaire de la Terre et S l'aire de la projection, sur le plan de l’équateur, de la courbe fermée que l’on considère ; est donc la variation de cette aire avec dt le temps. La méthode de calcul est décrite dans un travail publié par J. W. SanDsTRôM et B. HELLAND-HANSEN, sous le titre de « Ueber die Berechnung von Meeresstrô- mungen » (2), travail dans lequel on trouvera des tables pour le calcul de l'intégrale du second membre de l'équation. C'est à l’aide de ces tables que nous avons déterminé les valeurs de v—v' et E—E" inscrites dans les tableaux hydrographiques, v—v étant l'expression du volume spécifique aux profondeurs considérées et E—E l'effet total du volume spécifique et de la pression, de la surface aux diverses profondeurs envisagées. En soustrayant la valeur de E—E, à une station, de celle qu'on trouve pour la même profondeur, à une autre station, on obtiendra la valeur numérique de l'intégrale pour la masse d’eau se trouvant entre ces deux stations, de la surface à la profondeur considérée. (1) On trouvera à la fin de ce mémoire une liste complète des stations hydrographiques de la Belgica (Table I). Les tables II à VI contiennent toutes les observations de surface de la Belgica et des phoquiers norvégiens. (2) Dans les Report on Norwegian Fishery and Marine Investigations, vol. II, n0 4. — Bergen, 19083. N. B. — Une traduction anglaise de ce travail à été publiée dans le Report on Hydrographical and Biological Investigations in the North Sea and Adiacent Waters, Northern Area, vol. I. — Edimbourg, 1905. 286 HYDROGRAPHIE On peut, au moyen de cette formule de BJERKNESs, déterminer non seulement l’accélération de la circulation +, mais encore, avec une certaine approximation, les différences entre les vitesses moyennes à la surface et à une profondeur donnée. Si l’on considère un plan vertical passant par deux stations et si on représente par Co la vitesse moyenne de courant à la surface, perpendiculairement à ce plan, et par CO = cette vitesse à une profondeur déterminée, on obtient en appli- quant la formule de BJjERKNES sec A—R GER 0 1 RSA équation dans laquelle À est une expression simplifiée de fvdp, l, la distance entre les deux stations, exprimée en kilomètres, et K, un facteur uniquement fonction de la latitude (1) et dont la valeur est, aux latitudes élevées de l'hémisphère nord, DOS 'OMIPAT a r NO POU/CMIEA CT CRETE D MR ONE) 87) DONS PAZ DST ln TS 07 » MATOS > 14.20 ONU SCIE 13.99 "DAC 00 14.31 DNRTION 05 14.02 DC OU 14.36 POS 14.09 DMC NOM) 14.40 On ne connaît pas encore la valeur de l'effet du frottement; nous devrons donc négliger ce facteur dans la discussion suivante et les valeurs que nous obtiendrons ainsi pour les différences de vitesse ne seront pas exactes; elles seront en général trop faibles. Mais, en attendant qu’elle soit perfectionnée, cette méthode nous fournira toujours une comparaison intéressante entre les vitesses des courants aux divers endroits. Dans le diagramme dynamique figuré sur la PI. LXXIV on a tracé les courbes relatives à diverses valeurs de v—v et de E—E. Le nombre et l’inclinaison des premières ainsi que les gradients horizontaux des secondes donneront une idée des différences dans la vitesse des courants : il y a de grandes différences de vitesses là où existent une forte inclinaison et un grand gradient (c’est-à-dire une petite distance horizontale entre les courbes représentant les valeurs de E—E. (1) HezLanp-HansEeN : Report on Hydrographical Investigations in the Færüer-Shetland Channel and the Northern Part of the North Sea in 1902 (dans le Report on Hydrogr. and Biol. Investigations, etc., cité plus haut). | HYDROGRAPHIE 287 III DIVISIONS GÉOGRAPHIQUES ET HYDROGRAPHIQUES DE TEA MER DU GRONLAND La carte bathymétrique, dressée par le Commandant pe GERLACHE, donne un aperçu du relief du lit de la Mer du Grônland (PI. LXI) (:). Bien que les sondages qui ont permis de dresser cette carte soient trop peu nombreux pour qu'on ne doive pas s’attendre à ce que des recherches futures y apportent mainte modification, ils sont cependant suffisamment disséminés pour qu’on puisse la considérer comme fixant, dans ses traits généraux, là topographie de la province marine qui nous occupe. Elle nous montre qu’à l’ouest du Spitsbergen le socle continental est relativement étroit et accore. À une distance de la terre ferme qui varie généralement de 80 à 100 kilomètres, la sonde révèle déjà des profondeurs de 1,500 mètres. Elle nous montre aussi que le talus continental du Spitsbergen est dans le prolongement de celui de la presqu’ile scandinave. Les isobathes de 500 et 1,000 mètres (et les isobathes intermédiaires qui ne sont pas figurées sur la carte) sont fort rapprochées et sont, en quelque sorte, parallèles. Du côté du Grünland on observe une déclivité correspondante, mais le plateau continental, sillonné par plusieurs fiords submergés, y est beaucoup plus large. Les abords de la côte nord-est du Grünland n’ont guère été sondés jusqu'ici et, en fait, les sondages les plus élevés en latitude qui aient été effectués au large de cette côte sont dus à la Belgica. Il semble, d’après ces sondages, que le plateau continental aille en s’élargissant vers le nord. | On voit en effet, sur la carte, qu'entre les 75° et 78° parallèles, la distance à la terre de l’isobathe de 1,500 mètres serait de 200 à 300 kilomètres, tandis que moins haut, elle n’est que de 150 à 200 kilomètres. (x) Voir aussi Bathymetrical Chart of the Norwegian Sea par B. HELLAND-HANSEN et F. NAnNseN, dans Report on Norwegian Fishery and Marine Tnvestigations. — Bergen, 1900. 288 HYDROGRAPHIE Le choix que nous venons de faire de cette isobathe de 1,500 mètres pour marquer le plus ou moins de largeur du plateau continental est, nous devons le faire remarquer, quelque peu arbitraire; car, s’il est vrai qu’en certains points, et notamment à la hauteur du 75° parallèle, la distance entre les isobathes de 1,500 et 2,000 mètres est si grande que la première peut être considérée comme formant la base du talus continental, en beaucoup d’autres endroits, par contre, la pente de ce talus continue sous le même angle jusqu'à 2,000, voire même 2,500 mètres. Entre le talus oriental et le talus occidental existe une dépression étendue. En fait, la majeure partie de la Mer du Grünland comporte des profondeurs de plus de 2,000 mètres. La sonde atteint même, dans la partie centrale de cette dépression, une profondeur de 3,600 mètres. Il semble exister un relief légèrement accusé (la croupe sous-marine de Mon), avec des sondes un peu supérieures à 2,000 mètres, qui unirait Jan Mayen à l'ile aux Ours et qui, par conséquent, séparerait en quelque sorte l’une de l’autre la Mer de Norvège proprement dite et celle du Grünland. Mais, en l’état actuel de nos connais- sances, ce n’est là qu’une simple hypothèse et les observations ne sont pas non plus assez nombreuses pour décider si la partie la plus profonde de la Mer du Grünland forme une cuvette unique ou si des surélévations du sol la divisent en deux ou plusieurs parties. Signalons encore la forme très caractéristique de cette partie de la Mer du Grünland dont le lit est à plus de 2,000 mètres de profondeur. Cette dépression affecte, en plan, la forme d’un triangle dont la base, située au sud, est parti- culièrement large puisqu'elle s'étend à peu près de 12° Long. E à 16° Long. W et dont les deux autres côtés sont les talus continentaux du Spitsbergen et du Grünland. Le bassin profond de la Mer du Grünland est donc fort large au sud et très étroit au nord. Si l’on se proposait de fixer une ligne de démarcation entre la Mer de Norvège proprement dite et la Mer du Grünland on serait assez fondé à adopter la ligne imaginaire qui relierait Jan Mayen à l'île aux Ours. On aurait alors comme limite méridionale de la Mer du Grünland précisément la légère surélévation que nous avons signalée plus haut, où la profondeur est voisine de 2,000 mètres, c’est-à-dire le bord méridional de la dépression profonde en question. Quant à l'hypothèse émise par Nansen sur l'existence d’une crête sous-marine réunissant le Spitsbergen au Grônland septentrional, elle n’a pu être ni confirmée mi infirmée; cette question reste ouverte et nous ignorons encore si la Mer du Grônland est ou n’est pas limitée au nord par un seuil la détachant du Bassin polaire proprement dit. Comme presque partout dans l'Océan, il existe dans les eaux superficielles de la Mer du Grônland des différences de caractères assez notables, soit qu’on les compare _ HYDROGRAPHIE 289 les unes aux autres d’un endroit à un autre, c’est-à-dire dans le sens horizontal, soit qu'on les observe dans le sens vertical. Dans le premier cas, ces différences sont régies par les conditions atmosphériques et par les courants marins. À cet égard et, en nous en tenant aux traits généraux, nous reconnaîtrons dans la Mer du Grünland trois régions distinctes 19 La région orientale qui baigne la côte du Spitsbergen et qui, soumise particulièrement à l’influence du Gulfstream, présente des salinités et des températures relativement élevées ; 2° La partie centrale, profonde, région de mélange où les courants, probablement faibles d’ailleurs, sont plus compliqués ; | 3° La région occidentale ou la mer côtière du Grünland qui s'étend au-dessus du plateau continental grôünlandais et qui est caractérisée par les températures basses et la faible salinité qui sont le propre du courant polaire. Dans le sens vertical aussi, on observe de grandes différences dans les couches superficielles. Partout on observe une augmentation de la densité avec la profondeur. À la surface même, la glace joue, on le conçoit, un rôle prépondérant et c’est d'elle que dépend le rapprochement des isopyknes (1) dans la partie supérieure des couches d’eau. En règle générale, la distance entre ces lignes sera moindre dans le courant polaire où l’eau de surface présente la plus faible salinité. Ces couches superficielles de composition variable reposent sur une couche puissante, de nature assez homogène, dont la salinité est comprise entre 34.9 et 35.0 °Jo et dont la température varie de +29 à — 10. La partie la plus profonde est formée de l’eau de fond proprement dite, de salinité constante et de température négative. Il paraît pratique d’adopter comme ligne de séparation entre les couches super- ficielles et les couches profondes l’isohaline de 34.9 0/0. | Nous commencerons cet exposé de l’hydrographie de la Mer du Grôünland par l'étude des couches superficielles et nous traiterons d'abord des grands courants : le courant polaire qui s'écoule le long de la côte du Grünland et le courant atlantique qui longe la côte du Spitsbergen; puis nous étudierons la couche de surface. dans sa portion centrale, au-dessus des grandes profondeurs de cette mer. Nous passerons ensuite à l'examen de la couche intermédiaire, à températures positives, et nous terminerons par l'étude de l’eau de fond, homogène et froide. (x) On appelle isopyknes les lignes comprenant les points où la densité de l’eau de mer est la même. 290 HYDROGRAPHIE IV LE COURANT POLAIRE A L'EST DU GRONLAND Dans la Mer du Grünland la répartition des salinités et celle des températures des eaux de surface dépendent beaucoup des conditions météorologiques. Dans la saison chaude la salinité diminue sensiblement partout où la glace est en fusion, c’est-à-dire sur une grande étendue; il en résulte que les déterminations de salinité d'échantillons de surface ne sauraient donner d’indications quelque peu précises sur les courants. Et cependant, on peut reconnaître, à leur seule salinité, que les échantillons recueillis par la Belgica dans la Mer du Grôünland proviennent de régions diverses. On verra, par exemple, dans la carte de surface (PI. LXIII) et sur plusieurs des sections (PI. LXVI, LXVII, LXXI, LXXIIT que, du côté du Grônland, la "salimité "de l’eau de surface est partout inférieure à 32 °/o, sur le plateau continental et ses approches, et que, sur les grandes profondeurs, la salinité à la surface est, au contraire, partout supérieure à 32 °/%. On voit notamment qu'à la station 22 qui se trouve précisément à l’accore du socle continental grônlandais la salinité (32.08 °/œ) est plus faible qu’à toutes les stations environnantes. Dans la partie la plus septentrionale de l'itinéraire de l’Expédition, là où celle-ci s'est écartée du massif grünlandais, la salinité de surface atteint en plusieurs endroits une valeur supérieure à 33 °/0. - D'une façon générale, l’isohaline de 32 2/0, à la surface, suivait assez exactement la base du talus continental grônlandais. Au-dessus des grandes profondeurs la salinité, à la surface, dépassait 32 °/6 et même un peu 33 ©). La Belgica ayant surtout parcouru cette partie de la Mer du Grônland que recouvrent les glaces, elle à rapporté relativement peu d'observations faites en eau libre; mais, ainsi que nous l’avons dit, nous avons pu comparer à ses observations celles faites à la même époque, plus à l’est, par des phoquiers. Cette comparaison établit que, dans la partie profonde de la Mer du Grünland, la salinité est beaucoup plus élevée à la surface lorsque la mer est libre de glaces. Des valeurs supérieures à 34 °Jœ et même, en général, très proches de 35 °/. ont été observées. HYDROGRAPHIE 201 Les températures diffèrent aussi, sensiblement, d’une région à une autre; mais, en général, la température de l’eau de surface est de 1° à 2° plus élevée en eau libre que parmi les glaces. C'est à l’accore du plateau continental grônlandais que nous observons la plus basse température de surface (—107). À la lisière de la grande banquise, dans la zone occupée par la glace de baie, la température de l'eau de surface est, en plusieurs endroits, positive; c’est à la station 23 que nous observons la plus haute température (0°88). L'examen des cartes des glaces montre qu’il y a corrélation entre la topographie de la banquise et la distribution des salinités à la surface. La Belgica rencontra de la glace polaire épaisse et impénétrable au-dessus des bancs du Grünland, sans que, bien entendu, la banquise fût partout nettement limitée à cette région topographique. Par contre, presque immédiatement à l’est du talus continental, la banquise était plus lâche et consistait surtout en glace de baie (chapitre VI). En résumé, nous pourrons définir comme suit les caractères généraux de l’eau de surface de la Mer du Grônland pendant l'été 1905 : La glace polaire épaisse, provenant du Bassin polaire proprement dit, flotte sur de l’eau dont la température est basse et dont la salinité est inférieure à 32 °/o0. Son expansion vers l'est est limitée à la partie profonde du talus continental £gronlandais. Plus à l’est, au-dessus des grandes profondeurs, règne une banquise plus lâche, composée, en grande partie, de glace de baie formée dans la Mer du Grünland elle-même. Cette glace flotte sur des eaux de température légèrement plus élevée et dont la salinité est comprise entre 32 et 34 0/0. Enfin, dans la région libre de glace, les températures étaient en général positives et notablement plus élevées; la salinité était supérieure à 34 °J et même, dans la plupart des cas, supérieure à 34.5 0/0. Les cartes que nous avons dressées pour représenter les conditions hydrogra- phiques à diverses profondeurs (PI. LXIII à LXV) font ressortir des faits fort intéressants. À 50 mètres, la salinité est de 34 °/o à la station 22, tandis que, à toutes les stations situées dans les parties septentrionale et orientale de l'itinéraire de la Belgica, elle est supérieure à 34 °/o et même, souvent, très notablement. Mais, dès que l’on considère des stations situées sur le plateau continental grünlandais, on observe des salinités moindres. C’est ce que fait ressortir le tableau suivant à 50 mètres mo So a —— STATION BRASSIAGE Temp. SU (ns 26 2,485 0.77 34.78 27.905 ae env. 1,400 — 1/74 34.00 27.380 28 1527 1:73 33.95 27.345 292 1,260 IL: 34.08 27.430 R9E 340 — 1.64 33-02 20-995 30 Gris) =: 32.90 26.540 19 202 HYDROGRAPHIE Plus près de la côte grônlandaise, la salinité des échantillons prélevés à 50 mètres de profondeur est toujours comprise entre 32.7 et 32.9 °/, sauf toutefois à la station 31 où la salinité est de 33.08 °/0o. En résumé, à 30 mètres de profondeur, on observe : sur les parties profondes de la mer (brassiage de 2,000 mètres et au delà) une salinité comprise entre 34 et 35 ©; à l’accore du plateau continental grônlandais, une salinité comprise entre 33 °o et un peu plus de 34 °/; enfin, sur le plateau continental lui-même, une salinité inférieure à 33 Coco. L'examen des températures à cette profondeur de 50 mètres révèle également des différences caractéristiques sur lesquelles nous reviendrons d’ailleurs lorsque nous étu- dierons la partie centrale de la Mer du Grônland (chapitre VI). Pour le moment, nous retiendrons seulement qu’à toutes les stations faites aux approches de la côte grünlandaise la température était, à cette profondeur, sensiblement inférieure à —1°, c’est-à-dire remarquablement basse, et que, plus au large, elle était plus élevée. À roo mètres de profondeur nous observons, dans les diverses régions de la Mer du Grônland, des différences analogues. Dans la partie centrale et dans la partie nord-orientale, la salinité est partout voisine de 35 °/w; dans la partie occidentale, elle est inférieure à 34 ©/00. C'est aux stations les plus élevées au nord (de la portion occidentale de l'itinéraire de la Belgica, au NE de lile de France) que nous notons les salinités les plus faibles environ 33 CJw; aux stations intermédiaires, à l’est des iles Koldewey, elles sont de 33.2 à 33.3 °Joo et aux stations méridionales, plus rapprochées du talus continental, elles sont d'environ 33.5 °/0o. Ici encore la station 22 occupe une place spéciale : elle présente une salinité (34.3 ©) moindre que les stations situées plus au nord ou plus au sud dans la partie profonde de la mer. Mais, partout, dans ces diverses régions de la Mer du Grünland, la salinité est plus forte à 100 mètres qu'à 50 mètres de profondeur. Quant à la température, elle continue à être uniforme et fort basse aux approches du massif grünlandais (—1°7 à —1°8), tandis que — à l'exception, toutefois, de la station 22 — on observe des températures positives à toutes les stations situées au nord et à l'est jusques et y compris la station 26. À de plus grandes profondeurs ces différences de caractères entre les diverses régions s’atténuent progressivement. À 200 mètres, cependant, nous observons encore les mêmes limites. L'isohaline de 34.9 °/ est ici particulièrement caractéristique : elle suit à peu près l’accore du socle continental gronlandais. Mais, à cette profondeur, la limite entre les diverses couches se porte à l’ouest vers des parties un peu moins profondes. HYDROGRAPHIE 203 À S3oo mètres la salinité est partout voisine de 34.90 °/, excepté dans un fiord sous-marin au sud de lile de France où l’eau est un peu moins salée (34.70 0/5). Les températures, à cette profondeur, sont partout positives, sauf à la station 24 située dans la partie centrale; mais elles sont plus basses au large de la côte grün- landaise qu'immédiatement à l'ouest et au nord-ouest du Spitsbergen. Tout cela tend à établir: que Ze courant polaire reste confiné, au large du Grünland nord-oriental, dans les limites du plateau continental, qu'il ne se répand pas au-dessus du bassin profond de la Mer du Grünland, là où le brassiage dépasse MOLO- MEÈLTÉS: Le relief sous-marin à donc une grande influence sur la distribution des eaux de salinités et de températures différentes ; l'aspect du fond se réfléchit, en quelque sorte, à la surface, et le seul examen de la distribution des salinités permettra de soupçonner des dénivellations importantes du lit de la mer. Les observations de la station 22 viennent illustrer ce fait de façon frappante. Le brassiage était en ce point de 1,425 mètres; à l’est la mer est beaucoup plus profonde, tandis qu’un peu à l’ouest son lit se relève vers le plateau continental grünlandais. Ce qui précède a trait à la partie de la Mer du Grünland se trouvant au nord du 75° parallèle. Moins haut, le long de la côte grünlandaise, la salinité augmente peu à peu dans les couches sous-jacentes à la surface. À la surface même, la teneur en sel est moindre par suite de la fusion de la glace qui est, là, fort active. Mais, avant de poursuivre ce sujet, nous étudierons la répartition verticale de la salinité et de la température. La planche LXXI représente une section faite, suivant le 76° parallèle environ, au-dessus du plateau continental grünlandais, section établie au moyen des observations recueillies aux stations 294, 29B, 30, 314, 32, 33 et 35. L'examen de cette planche nous montre, au premier coup d'œil, que les stations situées sur le plateau (298 — 35) présentent, dans leurs caractères généraux, des conditions assez semblables, les diverses courbes accusant, toutefois, un léger relèvement vers l’est. L’isotherme de —1°7 enveloppe une couche caractérisée par un minimum de température et située entre 40 et 150 mètres de profondeur. Le minimum absolu, environ —1°8, paraît se trouver généralement vers 60 mètres, c’est-à-dire précisément à la profondeur où Nansex a, dans le Bassin polaire, observé l’eau la plus froide. Les couches plus profondes ont, sur le socle continental, des températures positives. L’isotherme de o° se rencontre entre 200 et 250 mètres de profondeur. 294. HYDROGRAPHIE À 250 mètres environ existe une couche présentant un maximum de température; à l’ouest (station 32), cette nappe git un tant soit peu plus profondément ELRAMRIES sur le talus continental (station 294), elle est à un niveau un peu plus élevé. À 3o0 mètres environ, on observe la couche salée limitée par l’isohaline de 34.9 °/00. Les isopyknes montrent, dans cette partie de Océan, une légère tendance à se relever vers l’est. Toutefois leur inclinaison y est si faible que l’on doit admettre que la vitesse du courant polaire est sensiblement uniforme aux diverses profondeurs et qu'elle n’est pas très grande. Ceci ressort également, avec évidence, des calculs dynamiques d’après Bjerknes. Ces calculs établissent, en effet, que dans la région comprise entre les stations 30 et 32, les différences moyennes de vitesse, entre la surface et les diverses profondeurs jusqu'à 300 mètres, sont fort petites. Mais, au rebord du plateau continental, au haut du talus, la situation est toute différente. Entre les stations 29B et 294 on remarque, en effet, sur le diagramme, une montée accentuée, vers l’est, des diverses courbes. Aussi le calcul donne-t:il, pour cette partie de la section, des valeurs importantes pour les différences de vitesse entre la surface et 50 mètres, la différence de vitesse est 3 — ») IOO » » 110 » » 4 200 » ») 20 ») » 300 » » DD D) Le plan vertical passant par ces deux stations semble être perpendiculaire à la direction du courant et les valeurs notées plus haut devraient par conséquent représenter les différences moyennes entre les vitesses réelles en cet endroit. Les chiffres indiqués ci-dessus ne prétendent pas, cependant, à une exactitude absolue parce que, ainsi que nous l’avons dit déjà, l’effet du frottement a été négligé ; il est extrêmement probable qu’ils sont trop faibles. La répartition de la densité suppose un courant portant du nord au sud. Or, nous verrons bientôt que, même à des profondeurs dépassant 300 mètres, l’eau se déplace, selon toute vraisemblance, dans cette direction nord-sud. Les chiffres notés indiqueraient alors que la vitesse du courant à la surface doit dépasser 22 centimètres à la seconde. II est même probable que cette vitesse est beaucoup plus grande. Vers l’est la vitesse paraît diminuer, si nous en jugeons d’après l'allure des isopyknes, et cette conclusion se trouve également corroborée par le calcul. Ainsi que nous l’avons remarqué déjà la station 22 s’effectua exactement sur le rebord du socle continental, un peu au-dessus du 78 parallèle (78°05' N — 5021 W) et la station 214 se trouve un peu au NE (7820 N — 427 W}). Le courant formerait HYDROGRAPHIE 299 donc avec la section verticale passant par ces deux stations un angle qu’on peut évaluer à 30° environ. | Le calcul effectué à l’aide de la méthode précitée nous donne une expression de la composante de la vitesse perpendiculaire à la direction de la section. Si l’on connaît l’angle entre la ligne de section et la direction du courant il est aisé de déterminer, à l’aide de la trigonométrie, les différences de vitesse entre la surface et une profondeur donnée. Nous trouvons, en effectuant ce calcul: pour la partie comprise entre les stations 214 et 22 entre la surface et 50 mètres, différence de vitesse 16 — » I00 » » 24. a » 200 » » 30 » » 300 » » SON » 400 » » 0) » 600 » | » SE » 800 » » 32 » L'’angle de 30° que nous avons adopté est peut-être un peu trop faible; le cas échéant, les valeurs ainsi obtenues pour les différences de vitesse seraient trop fortes. Mais d’autre part ces valeurs doivent, en général, être inférieures à la réalité parce que nous n'avons pu tenir compte, dans le calcul, de l'effet du frottement. On peut supposer qu’à 800 mètres de profondeur la vitesse du courant est très faible et en conclure, par conséquent, qu'à la surface le courant polaire a, entre les deux stations considérées, une vitesse de 3o centimètres par seconde, soit d’environ 15 milles marins par jour. À 50 mètres de profondeur, la vitesse serait de moitié moindre et à 100 mètres elle serait diminuée des trois quarts. À partir de 200 mètres la vitesse diminuerait très lentement et serait très réduite. La distribution des pressions et des densités entre les stations 22 et 23 montre aussi, très nettement, que le courant porte au sud. Et si l’on effectue les calculs comme précédemment, pour la partie de la section comprise entre ces deux points, on reconnaît cm soit de 10 à 12 milles par jour, et que 1 SEC que la vitesse à la surface est de 20 à 25 la diminution de vitesse avec la profondeur répond à celle que nous avons obtenue pour les deux stations envisagées plus haut (voir fig. 2). Il en résulterait qu’à l’est la force du courant serait un peu moindre. Ainsi que nous l’avons dit déjà, la vitesse du courant semble être la même aux diverses profondeurs, au-dessus des bancs grünlandais. Mais il est difficile de décider si cette vitesse est petite ou grande. On put observer, lorsque la Belgica se ‘trouvait amarrée à la glace côtière du Grünland, que le çourant portait, tantôt au nord, tantôt au sud, et que, dans le premier cas, il était sensiblement plus faible que dans le second. HYDROGRAPHIE 296 TRE LES STATIONS 22 ET 23 2. — Co—Cr EN Frc. ACHE a conclu des quelques observations qu'il a pu faire ERL Le Commandant DE G rônland, des courants de marée dont l'intensité qu’il existe, le long de la côte est du G ce sujet, dans la Relation succincte du Ile du courant de dérive habituel. «3 5 TD 4 Fax 5 (ex (ob) [®] (a) à (ob) ONCE dus PTE) BE des oui on © Lun | 3 = LES [cb] dm &ÈY a $ pa ne Sp 5 à OMC 22 est assez g voyage navire et constamment absorbés par té du 2 t tout de la sécuri es avan 2 2 éoCCup r « P HYDROGRAPHIE 29 SI » les incessantes manœuvres que nécessite le séjour parmi les glaces flottantes, nous » avons dù négliger l'observation attentive des manifestations du phénomène des marées » le long de ces côtes. Nous avons pu constater, néanmoins, tandis que la Belgica » était amarrée à la Zandice, qu'au nord du cap Bismarck règnent des courants dont » lPalternance est nettement caractérisée, courants dont l’un porte au nord et l’autre au » sud. Ce sont évidemment des courants de flux et de reflux. D’après ce que nous » avons observé par temps calme, au nord du cap Philippe, la vitesse propre du » courant polaire serait d’environ 0,2 mille par heure et celle des courants de marée, » d'environ 0,3 mille. » Il résulterait de ces constatations que la vitesse du courant polaire dans ces cm parages serait d'environ 10 et que celle du courant de marée serait à peu près de sec 5 centimètres plus grande. Lorsque la Belgica traversa la banquise de l’est à l’ouest, suivant le 76° parallèle, elle rencontra, près de terre, une glace plus « ouverte » qui lui permit de s'élever, sans grande difficulté, jusqu'au delà de 78° Lat. N. Cette glace plus maniable était de même nature que la glace compacte, rencontrée précédemment, plus à l’est; c'était de la vieille glace polaire transportée vers le sud et non de la glace de baie, récente et formée sur place. Ce fait que la glace polaire était très navigable près de terre, fait qui eut d’heureuses conséquences pour le cours de l’Expédition, est évidemment en corrélation avec la faiblesse du courant : sous l’abri de la côte les eaux sont relativement tran- quilles et la glace se disperse quelque peu tandis que, plus à l’est, la glace polaire, entraînée par le courant intense du large, reste pressée en masse compacte. Cependant on observa dans la zone côtière des remous assez violents qui avaient pour effet d’agglomérer les glaces par moments, mais ces remous étaient sans doute causés par les courants de marée. Cette distribution de la glace parait être normale le long de la côte orientale du Grünland. Il n’est pas rare, en effet, que les phoquiers puissent, lorsqu'ils sont parvenus à se frayer un passage à travers la banquise du large et qu'ils arrivent près de la terre, remonter ensuite, sans trop de difficultés, vers le nord. Au large, à l’est du talus continental du Grünland, le commandant de la Belgica a fait également des observations intéressantes sur la dérive des glaces. « Au cours de nos stations océanographiques », dit-il page 19, « l’inclinaison du » fil de sonde nous a permis de constater le plus ou moins d'intensité et, de façon » approximative, la direction du courant polaire. Nous avons observé également que » si ce courant porte généralement au SSW vrai, sa direction et sa vitesse peuvent » être modifiées par le vent. » Quand le navire était ancré à la glace et dérivait avec elle, l’inchinaison de la ligne de sonde indiquait une dérive accentuée vers le sud, par vent du nord, même faible, tandis que par vent du sud, il arrivait que cette ligne de sonde restait verticale ou presque verticale. () 29 HYDROGRAPHIE « Nous avons observé aussi », poursuit DE GERLACHE « et ce doit être là une des » causes de l'existence de cette zone de moindre compacité dans laquelle pénétraient » les baleiniers du xvie siècle et qu’ils désignaient sous le nom de « Baie du Nord », » nous avons observé, disons-nous, que le courant polaire est plus rapide au bord » oriental de la banquise qu'il ne l’est le long de la côte gronlandaise. À la lisière, ce » courant peut avoir, par vent faible de la partie nord, une vitesse de 0.5 mille par » heure, tandis qu'au cap Philippe sa vitesse propre, déduction faite du courant de » marée, n’est que de la moitié à peine. » Or, cette vitesse de 0.5 mille par heure répond à 26 centimètres par seconde et cadre par conséquent, aussi exactement qu'on est en droit de s’y attendre, avec les chiffres que nous avons indiqués plus haut. Nos conclusions à l’égard du courant polaire sont également corroborées par ce que l’on sait de la dérive des glaces en d’autres points de la banquise, plus au sud. Dans la relation de sa traversée du Grünland, Nansen (1) a fait l’historique des tentatives faites pour atteindre la côte orientale de cette terre et il a été amené ainsi à citer également les cas les plus remarquables de dérive de navires avec les glaces. « L'année 1777 », dit-il notamment, « fut particulièrement mauvaise. Pendant les » journées du 24 au 28 juin, vingt-sept ou vingt-huit baleiniers de nationalités diverses » furent pris dans les glaces, au large de la côte est du Grünland, entre 74 et » 75° Lat. N. Une partie d’entre eux purent se libérer au cours des mois suivants, » mais douze bâtiments qui restèrent bloqués finirent par être écrasés et sombrèrent. » La première catastrophe se produisit les 19 et 20 aoùt; six bateaux furent » écrasés, à peu près au même endroit, entre 67°30! et 68° Lat: N, à quelque » 50 milles de terre. Les autres continuèrent à dériver au sud, tout en conservant » constamment la côte en vue. A la fin de septembre ils se trouvaient entre 64 et » 65° Lat. N. Le dernier navire fut anéanti le 11 octobre à une distance de 20 à » 24 milles de terre, par 61° Lat. environ, donc précisément à la hauteur d’Anoritok » où notre dérive prit fin. » La distance que ce bâtiment avait couverte, depuis le moment où 1l fut bloqué, c’est-à-dire pendant cent sept jours de dérive, était de quelque 1,100 milles, de sorte que la vitesse moyenne de cette dérive fut de 10 milles par jour (2). Mais, dans les: derniers temps la vitesse avait été bien plus considérable qu’au début. « Jusqu'au » 20 août elle doit avoir été de 8 milles en moyenne; à partir de cette époque, et » jusqu’à la fin de septembre, elle fut de 10 milles et, ensuite, d'environ 18 milles » par jour (3). (1) FriptJoF NANSEN : Paa Ski over Grünland. — Christiania, 1890. (2) Environ 21 centimètres par seconde. ; : ' . cm (3) Ces vitesses répondent à 17, 21 et 37 sec. HYDROGRAPHIE 299 er ec Des infortunés marins qui dérivèrent ainsi le long de la côte est du » Grünland en 1777, 320 à peu près ne revirent jamais leur pays, tandis que » 155 seulement atteignirent la côte ouest d’où ils purent gagner l’Europe l’année » suivante. » Pendant l'hiver 1869-70, l’équipage de la Hansa fit, le long de la côte orientale du Grünland, un voyage tout aussi remarquable, sinon aussi funeste. La Hansa était un des deux bâtiments portant la Seconde Expédition Arctique allemande. L'autre navire, la Germama, qui était pourvu d’une machine auxiliaire, parvint à traverser heureusement la banquise et à atterrir à la côte grünlandaise, mais le petit voilier Æansa fut bloqué par les glaces, le 6 septembre 1869, par 74° 06 Lat. N et 16030 Long. W, à une quarantaine de milles de terre et à peu près au même point que les baleiniers de 1777. Le navire dériva alors vers le sud, à une assez petite distance de terre; le 19 octobre, il fut brisé et sombra par 70° 50° Lat. N et 20° 30’ Long. W à quelques milles de la Côte de Liverpool. L'équipage se réfugia alors sur une plaque de glace avec laquelle 1l continua à dériver au sud... LyE 7 mai 1870, étant par 61012 Lat. N et à quelques milles seulement de terre, les naufragés de la Hansa purent quitter Ia glace et prendre place dans leurs embar- cations pour gagner la côte ouest... La dérive totale, depuis le jour où le navire fut bloqué, le 6 septembre 1869, jusqu’au 7 mai 1870, soit pendant 246 jours, fut de 1,080 milles. La vitesse moyenne de la dérive fut donc de 4.4 milles par jour ou d'environ 10 centimètres par seconde, c’est-à-dire pas même la moitié de la vitesse avec laquelle dérivèrent les baleiniers de 1777. NaNSEN croit pouvoir attribuer cette différence à ce qu’en hiver le courant est moins rapide qu’en été et aussi au fait que les naufragés de la Hansa dérivèrent à moindre distance de terre que ceux de 1777. Lui-même aurait voulu gagner la côte orientale du Grünland à la hauteur d’Angmagsalik. Il quitta le Yason un peu au-dessous de ce point et s’aventura alors sur la cm sec E glace. La dérive l’emporta au sud à raison de plus de 23 milles par jour (env. 50 la plupart du temps même, cette dérive fut de 28 milles par jour. La rapidité de la dérive a donc été très différente dans les divers cas que nous venons de mentionner. Nansex attribue ces différences de vitesse du courant polaire à la saison et au plus ou moins d’éloignement de la terre. Il fait encore remarquer qu’il semble que le courant soit beaucoup moins rapide au nord du cap Dan qu’au sud ou dans le voisinage immédiat de ce promontoire. Les phoquiers norvégiens qui fréquentent le détroit de Danemark ont, eux aussi, observé que plus on se rapproche du cap Dan et plus le courant est fort. Ce phénomène peut s'expliquer par la topographie sous-marine de cette région : à la hauteur du cap Dan le plateau continental se rétrécit et, en même temps, son niveau 300 HYDROGRAPHIE se relève; le courant se trouve donc, en cet endroit, pressé à travers une section moindre et sa vitesse doit s’accélérer. À linfluence qu’exerce sur l'allure du courant la configuration du sol sous-marin s'ajoute, comme l’a fait remarquer Nansex, celle des saisons. Dès le début de l'été la fonte des glaces produit une grande quantité d’eau de surface fort ICoerencr cet apport a évidemment pour effet de renforcer l'intensité du courant. Tous ces faits peuvent se résumer comme suit Le courant polaire s'écoule dans la Mer du Grünland avec des vitesses diverses. Il acquiert son maximum d'intensité le long du talus continental et les masses considérables de glace qu'il amène du Bassin polaire se trouvent si pressées dans cette Zone "quil estelle dyepénetren Sa vitesse à la surface varie avec la force et la direction du vent; elle s'accroît sous l'influence des vents de la partie nord, elle diminue avec les vents du sud. Elle varie aussi suivant les saisons, la fonte des glaces ayant pour effet d'accélérer le mouvement, et la congélation produisant l’effet contraire. La vitesse du courant est plus orande à la surface qu'au-dessous et elle diminue assez rapidement avec la profondeur. Déjà à 200 mètres de profondeur cette vitesse semble être très faible. Dans la partie septentrionale de la Mer du Grünland la vitesse moyenne à la surface, le long du talus continental, est d'environ So centimètres bar seconde. Plus au sud, elle dépend de la section transversale du courant. À la hauteur et au sud du cap Dan cette vitesse peut être très grande. Le long de la terre on observe une zone où les déplacements généraux, tout en se Jaisant également vers le sud, sont bien plus lents qu'au large. Là, aussi, on trouve de la glace polaire, mais elle est mêlée avec de la /andice (ou glace côtière, formée en hiver dans les anfractuosités de la côte) et forme une banquise plus maniable que celle charriée dans la partie médiane du courant, Dans celle xone existent des courants de marée bien caractérisés. Le flux porte vraisemblablement au nord et il est assez intense pour renverser le courant; le reflux porterait alors au sud, pour accentuer le courant du nord. Plus au large, à l’est de l'axe du courant, les déplacements sont faibles et variables. Le courant que nous venons de décrire provient du Bassin polaire. C’est grâce à lui que le Fram opéra sa mémorable dérive; il n’est pas étonnant, dès lors, que nous trouvions des analogies frappantes entre les observations du Fram et celles des observations de la Belgica qui furent effectuées au sein de ce courant. ———— | | F | L- | ] HYDROGRAPHIE 301 nous mettrons en regard, dans à bord de la station 28 et celles rapportées par le Fram de sa station 23; nous y ajouterons les résultats de la station 23 de la Gjyüa. À titre d'exemple les tableaux qui suivent, les observations recueillies la Belgica lors de PaStation 260de la PBelorca S'eflectua, le 21 juillet, par#75055Nkèet, 9000! W. La station 23 du Fram se fit par 840 28 N et 75° 56° E. An Ston 23 dem Go ns sit le PARA ONENE7 00 SEEN. C'est la station la plus avancée au NW que fit Amundsen pendant sa campagne de rgor; elle n’est distante de la station 28 de la Belgica que de quelque 80 milles 11 juillet, et en est par conséquent infiniment plus rapprochée que la station considérée du Fram. Pour abréger l'analyse des tableaux suivants et celle des diagrammes qui les accompagnent, nous désignerons respectivement ces trois stations par 28B, 23F CRIE TEMPÉRATURE DiFFÉRENCE ENTRE Belgica STATION ?8 PROFONDEUR FE (Mètres) Belgica Fram Gjüa Fram Gjôa STATION ?8 STATION 23 STATION 23 STATION 23 STATION 23 0 0° 28 0° 16 0° 0 + 0° 12 + 0°28 10 0° 08 — OO = — 0° 08 ? 20 — 1°30 — 1° 79 — 04 ? — 0° 49 — 0° 90 ? 50 — 1973 (— 1° 88) — 0° 89 + 0° 15 — 0° 84 100 — ]°67 — I97S — 0° 58 + 0911 — 1° 09 150 0° 03 == — 0° 61 — + 0° 64 200 132 0° 43 — 0° 96 + 0° 89 — 2° 29 300 1° 41 HENTS — 0° 97 + 0° 23 —+ 2° 38 400 10 0° 99 — 1° 04 —+ 0° 04 + 207 500 - CS — ]l°]14 — = 600 0° 44 0° 56 = — 0° 12 — 700 — 0° 47 — J°I8 —— —= 800 0° 10 Ore — — 0° 02 — Si nous établissons un graphique à l’aide des chiffres inscrits dans les quatre premières colonnes du tableau ci-dessus, nous obtenons le diagramme ci-contre (fig. 3). Une station de la Belgica et celle du Fram offrent la même répartition des températures remarque se dégage immédiatement de l’examen de ce diagramme : la 302 HYDROGRAPHIE et cette répartition est absolument différente de celle observée par la Gyüa. La dissemblance la plus saillante entre ces deux types de distribution des températures sous-marines . Températures. 220 -120 020 10 AS 2% 200 300 400 500 600 700 800 = Pelgica= 51.28 AD SOS) nr CRU TES. Fire. 3. réside en ce qu'aux deux premières stations existait une couche puissante, s'étendant de 150 mètres environ juqu’au delà de 800 mètres de profondeur, et offrant des températures positives, couche dont nous cherchons vaine- ment une trace dans les observations faites à la troisième station encore que celle-ci soit dans le voisinage immédiat de la première. Dans les 400 mètres supérieurs, la température est partout plus élevée à la station 28B qu’à la station 23F; cependant ce n’est que dans les couches de transition que la différence est sensible : ainsi, à 20 mètres, elle était d’un demi-degré. Mais il faut remarquer qu’entre 10 et 20 mètres existait une nappe de transition (Sprungschicht) caractérisée par un abaissement très fort de la température, de sorte qu'un déplacement d’un mètre ou deux suffirait pour expliquer cette différence. À 200 mètres de profondeur la tempé- rature était de o°89 plus élevée à la station de la Belgica qu'à celle du Fram située en plein Océan polaire. Sans doute cela provient en grande partie, de ce que la limite entre l’eau froide et l’eau chaude se trouvait un peu plus bas en ce dernier point (23F) qu’au premier (28B). D'une manière générale il semble que la couche chaude intermédiaire et son maximum de température se trouvent un peu plus profondément dans le Bassin polaire que sous le courant polaire de la Mer du Grünland; mais l'écart n’est, en tout cas, pas considérable et on peut fort bien l’attribuer, en partie, à la différence entre les époques auxquelles les observations furent faites, celles du Fram étant du mois de mal et celles de la Belgica du mois de juillet. émis tr dl « HYDROGRAPHIE 303 Il est rationnel, d’ailleurs, que la température soit généralement plus élevée à la station de la Belgica qu’à celle du Fram dont la latitude est bien supérieure. À partir de 400 mètres, c'est le contraire qui s’observe : il fait un tant soit peu plus froid en 28B qu’en 23F. Enfin, à 8oo mètres, il n'existe plus, pratiquement parlant, aucune différence. La similitude entre ces deux stations n’est pas le fait du hasard : à toutes les stations effectuées dans le courant polaire, tant dans la Mer du Grônland que dans l’Océan polaire lui-même, la distribution des températures présente le même caractère et les courbes des températures sous-marines revêtent une forme commune. On peut donc en conclure que les observations de la Belgica confirment de manière frappante celles du Fram, et en inférer que les mesures de températures de l’eau de fond faites par Nansen dans le Bassin polaire sont relativement sûres, encore qu’elles aient été effectuées à l’aide de méthodes dont la précision n’approche pas de celle qui caractérise les observations de la Belgica. Nous reviendrons plus loin (chapitre VIII) sur cette importante constatation et nous comparerons maintenant les salanités aux trois stations considérées SALINITÉ DIFFÉRENCE ENTRE Belgica STATION ?8 PROFONDEUR ET (Mètres) Belgica Fram Gjôa Fram Gjôa STATION 28 STATION 23 STATION 23 STATION 23 STATION 23 0 env. 31.00 GLEN) —= — 0.50 —= 10 31.90 — 32.64 ? — — 0:74? 20 32.86 32.15 (1) 33.31 ? + 0.71 — 0.45 ? 50 33.99 — 34.73 — 0.78 100 DD) 34.20 34.93 + 0.05 — (0.68 150 34.96 _— 34.91 — — 0.35 200 34.87 34.82 34.91 + 0.05 — 0:04 300 34.92 39.00 34.91 — 0:08 —- 0.01 400 34.92 34.98 34.95 ? 0:06 — 0.03 ? 500 — 35.06 34.93 GS — 600 34.92 39.04 — — 0.12 —— 700 = 32.04 34.92 —= —= 800 34.93 30.07 — — 0.14 —— (1) Dans « Oceanography of the North Polar Basin », page 254, on lit 33.31 0/0; c’est une faute. La valeur réelle 32.31 0/00 est indiquée aux pages 190 et 306; comme on le verra plus loin, il y a lieu de la réduire de 0.16, ce qui donne 32.15. 304 HYDROGRAPHIE Les observations du Fram, de la Belgica et de la Gyüa notées dans le tableau qui précède, nous permettent d'établir le diagramme ci-contre (fig. 4). S Vo0 . 31.00 32.00 33.00 34.00 35.00 metres 0 DEAR A In RE) j 100 | TI NES F | LI CODE N 200 | Re | DE L è [ Et LCSRACeE | D [TI | jen Gi l [1 it 5 ir Ti + Sel LEE CHHEREEEEEPENER EE EAEEEEEE 300 I Ë = RE 1] EI - x à | | EE RE FA HE RU | [ [ CET CRE ET BBC TNBNNMMOE BE w sun Î S] JOIE Î 1 400 D ] | | l To (ei thé Î E Li SEEN EEE EEE ÉÉEERRESE EPP EEE nn Eree EE el Hi DO) (ee 500 D I £ ARC RARE RER CEE [ | ER Î [a | 1 eme (ei | ÉoCanenoecan EC) Li m7) ICACE ursera Peu) CN CD + ne î Û + l ni al L L | L | | | 1 | | | | | | | | | } ï ï : 1 T1 i I H DE | | AE | EL ARIRTIN ER je) 21 bag if se PÉRECER EEE EP EEE EEE Saum EEE ns == Î | | | ‘où J PÉÉREEE EEE EEE EEE EEE EERRE ER ri] En RE EE 700 LE | EI tenajun oi fi Lit 1e : ai = —_— —- PSC HER AE EE 1 En Ï TI Es | ral | A D PS 1 2 2 IE GRR RL mi Î Fe fol (na) 1] TE LE A Pl (D | l | IRLIOENIENAr + me 800 un mn mi SRHRS USERS RA RME EE EE A Es A 1 ES Î D el ee 20 Fic. 4. AT Re ol MC RS Une remarque, avant de passer à l’examen de ce tableau et de ce dia- gramme : les salinités indiquées par NansEn dans « Oceanography of the North Polar Basin » sont déterminées au moyen de tables anciennes ; calculées d’après les TABLES DE KNuDsEN elles sont moindres d’environ 0.16 °/, aussi avons-nous réduit de cette quantité les valeurs de NanNSEN. Le tableau et le diagramme relatifs à la distribution des salinités révèlent un phénomène analogue à celui que nous avons observé pour les températures. La station de la Belgica et celle du Fram présentent les mêmes particularités, tandis que celle de la Gyüa appartient à un autre type. Les salinités sont beaucoup plus élevées en ce point (23G) qu'aux deux autres stations. En 28B on ne rencontre une valeur un peu supérieure à 34.9 2/6 qu'à partir de 300 mètres de profon- deur, tandis qu'en 23G on la trouve déjà à 100 mètres. À la surface la salinité du courant polaire était moindre dans la Mer du Grünland que dans l'Océan polaire. Mais, à partir de 20 mètres, au con- traire, l’eau du Bassin polaire est devenue, par mélange, plus salée en se déplaçant vers le sud. À 100 et à 200 mètres la salinité est un peu plus forte en 28B qu’en 23F; cependant la différence est si minime qu'elle reste dans les limites des erreurs d'observations et qu’elle tend plutôt à établir l’excellence des déterminations de NansEN. D ÉRRe HYDROGRAPHIE 305 A partir de 300 mètres celles-ci donnent des valeurs plus élevées que les nôtres et, dans les couches profondes, l'écart est même de 1 à 2 dixièmes pour mille. Nous nous réservons de revenir sur ce sujet dans la suite. La comparaison des densités aux trois stations conduit aux mêmes constatations. PROFONDEUR DENSITÉ in situ (9) (Mètres) Le diagramme ci-après (fig. Belgica STATION 28 Fram STATION 23 (1) Gjôa STATION 23 DiFFÉRENCE ENTRE Belgica STATION 28 Fram STATION 23 27.960 28.050 28.055 29-120 28.125 EN Gjôa STATION 23 — 0.40 5) établi à l’aide des données du tableau des densités montre en effet, une fois de plus, combien les observations du Fram, prises dans le Bassin polaire, coïncident avec celles de la Belgica effectuées dans cette partie de la Mer du sont différentes À toutes de la Gyüa est (x) Ces densités du Fram sont déterminées au moyen des TaBLes DE KNUDSEN, à l'aide des températures et des Grônland que parcourt les observations de la Gyüa faites en dehors de ce courant. le courant polaire et combien, par contre, les profondeurs, jusqu'à 500 mètres, l’eau recueillie à la station 23 plus dense que celle recueillie aux deux autres stations (28B et 23F). salinités prises comme arguments. (2) Dans les « Northern Waters », page 144, on lit 26.95; c'est une faute d'impression, 27.95 est la valeur exacte. 306 HYDROGRAPHIE RS Les observations de la Gyüa donnent déjà à cent mètres de profondeur, & — 28.70, valeur qui ne se rencontre ailleurs que dans les couches profondes. 100 À la surface la différence est très grande. L'examen comparatif des données recueil- 200 lies en d’autres points du Bassin polaire, par le Fram, et de la Mer du Grônland, par la Gjüa et la Belgica, amène des constatations identiques. 300 Quel que soit leur éloignement, toutes les stations faites dans le courant polaire, soit dans le Bassin polaire lui-même, soit dans la Fo Mer du Grünland, présentent des conditions hydrographiques similaires, tandis que les obser- vations provenant, même de points rapprochés, de la Mer du Grünland révèlent un régime 500 absolument différent selon qu’elles furent effec- EG tuées dans le courant polaire ou en marge de ce courant. 600 FEPRERERE 700 LR a En En ES ED CRI C2 CE CE 0 EE SE CN Co CE ON CS UE ES IE e 800 i 900 MH DMC NSESES LD HYDROGRAPHIE 307 v L'EAU ATLANTIQUE DANS LA MER DU GRONLAND Dans les régions océaniques situées au nord de l’Europe, on adopte généralement comme limite des eaux atlantiques l’isohaline de 35.0 °/%, en ce sens que l’on considère comme provenant de’ l'Atlantique toutes les eaux de salinité plus élevée. Dans la partie méridionale de la Mer de Norvège, la salinité atteint jusque 35.40 ‘Jo, et il existe des quantités très importantes d’eaux atlantiques dont la salinité dépasse 35.20 °/œ. Mais, à mesure qu’elles s’éloignent de l'Atlantique proprement dit, ces eaux deviennent plus fraiches par suite de leur mélange avec les eaux continentales et l’on ne trouve plus qu’exceptionnellement, à une latitude aussi élevée que celle de la Laponie, d’eaux dont la salinité soit de 35.20 °/%. En été, on observe en général dans ces régions un maximum de salinité dans les couches intermédiaires, par 50 à 100 mètres de profondeur. Plus au nord, dans cette branche du courant atlantique qui passe à l’ouest de l’ile aux Ours et du Spitsbergen, la salinité diminue encore et devient inférieure à 35.10 °/, mais on peut toujours suivre les fortes salinités qui, même à une latitude aussi élevée, donnent avec les températures un bon moyen de déterminer les limites du courant. La carte (PI. LXIII) montre la distribution des salinités et des températures à la surface dans la Mer du Grôünland pendant l'été 1905. Elle est dressée d’après les observations de la Belgica et celles des phoquiers norvégiens (Tables II et III). Cette carte montre une répartition analogue à celle qu’a représentée NaANSsEN dans la carte de surface publiée dans ses « Northern Waters » et relative à l'été roor. Nos observations de 1905 s'étendent sur la période comprise entre le début de mai et la fin de septembre. Pendant le cours de l’été, la température de surface subit des variations considé- rables ; l’amplitude de ces variations est néanmoins très différente dans les diverses régions. Dans la partie couverte de glace pendant toute l’année ces variations de température sont naturellement très faibles. Mais, plus on s'éloigne de la glace, plus les écarts deviennent considérables; ils atteignent leur valeur maximale près de la côte de Norvège. Dans le courant atlantique à l’ouest du cap Nord, les températures étaient, au début de mai, comprises entre 4° et 60; au milieu de juillet, au contraire, elles étaient supérieures à Io°. 308 HYDROGRAPHIE Dans l’eau atlantique, entre la Norvège et l'ile aux Ours, les températures se relevèrent depuis 3° ou 4° au début de juin jusqu’à 8° ou g à la fin de juillet; au milieu de septembre, elles étaient, dans ces parages, d’environ &c. Des variations correspondantes eurent lieu à l’ouest de l’île aux Ours. Entre l'ile aux Ours et le Spitsbergen, un peu à l’est du courant atlantique, la Belgica trouva, en juin, des températures particulièrement basses (jusqu'à —1°9) sur une étendue considérable où, en août, on a observé 5° ou 6° et même davantage. Au milieu du mois d'août, on a noté jusqu'à plus de 8° dans le courant atlantique pare 75S°uIatN* Ces variations, qui peuvent donc s'élever à une couple de degrés dans le laps d'un mois, sont moindres au large du Spitsbergen, à l'entrée du Bassin polaire. On voit sur la même carte comment les salinités diminuent progressivement vers le nord. Déjà à la hauteur du 76° parallèle à peu près, l’eau de 35.0 °/ disparait de la surface. Par 8o° Lat. N la salinité la plus élevée qu’ait observée la Belgica, à la surface, est légèrement supérieure à 34.7 °/0o. Mais un peu plus au nord, les valeurs tombent assez au-dessous de 34 °/o, l'influence de l’eau atlantique ne se faisant plus sentir à la surface. La courbe répondant aux salinités les plus élevées à la surface se trouve particulièrement rapprochée de la côte occidentale du Spitsbergen et beaucoup plus près du Spitsbergen que de l’ile aux Ours. C'est là un effet de la rotation de la Terre. Les sections des planches LXVI, LXVII et LXVIII montrent l'existence à l'ouest du Spitsbergen d’une eau de 35 °/% sur le fond. Les salinités y sont, en effet, tout justè un peu plus élevées que 35 °/co (35.01 °/00). Pendant l'été 1905 cette eau de 35 ‘x couvrait le fond, depuis environ 80 mètres jusqu’à 400 mètres, à l'angle nord-ouest du Spitsbergen. Elle ne s’étendait pas très loin en mer, car, à la station 12, située à quelque 50 kilomètres de la côte, elle ne s’observait plus qu'entre 180 et 330 mêtres et à la station 13, à environ 85 kilomètres du Spitsbergen, elle avait disparu. On ne trouve d’eau de 35 °/. en aucun point de la section (PI. LXVII et LXIX), si ce n'est à la station 23 où il semble qu'il en existait un peu à 100 mêtres de profondeur environ. Les masses d'eaux de caractère atlantique le plus accentué sont donc complètement pressées contre le talus continental, au large du Spitsbergen nord-occidental. Aussitôt qu’elles arrivent à la pointe nord-ouest de cet archipel, elles prennent vraisembla- blement une direction est ou nord-est, et pénètrent dans le Bassin polaire, ce qui établit très clairement l'influence de la rotation terrestre. Plus loin, vers l’ouest, à une profondeur inférieure à roo mètres environ, la salinité était de 34.05 ©, et par conséquent fort voisine de 35 °/6. A Ja station 11A qui est, parmi les stations qu'embrassent les sections, la plus rapprochée du Spitsbergen, la température à la surface était de 2°88; elle augmentait HYDROGRAPHIE 309 d'abord avec la profondeur et atteignait un maximum (308) à 50 mètres; puis, elle diminuait régulièrement vers le fond (315 m.) où elle était de 2°4. Aux stations suivantes, vers l’ouest, les températures étaient sensiblement plus basses, mais, partout, nous observons un maximum de la température dans les couches intermédiaires. Aux stations 12 et 16 ce maximum se trouvait à environ 50 mètres de profondeur (peut-être un peu plus bas), et il s'élevait, à ces stations, un peu au-dessus de 2. L'isotherme de 2° présente par conséquent une forme très caractéristique : elle enferme une masse d’eau, peu épaisse par endroits, qui s’avance assez loin vers l’ouest. Cette couche intermédiaire plus chaude sera spécialement étudiée au cours du chapitre VII. A la station 3, située un peu au sud des stations comprises dans les sections, et qui se trouve à 92 kilomètres à l’ouest du Spitsbergen, la température était supérieure à 2° depuis la surface jusqu’à plus de 300 mètres de profondeur. Le maximum de tem- pérature, dépassant 3, se trouvait vraisemblablement entre 50 et 100 mètres de profondeur. À 100 et à 300 mètres, la salinité était de 35.0 °/ ; à 150 mètres et à 200 mètres. elle était un peu plus faible : 34.97 °/00. Ici l'eau de 35.0 °/ s’étendait donc à une plus grande distance de la côte. Peut- ètre a-t-elle formé une petite branche détachée se portant vers le nord-ouest de la masse principale. D'autres faits peuvent être interprétés dans le même sens : la constatation, notamment aux stations 15 et 16, de températures intermédiaires plus élevées qu'ailleurs et ce fait qu’à ces deux stations la couche enveloppée par l’isotherme de 2° augmentait beaucoup en épaisseur. L Dans ses « Northern Waters », NansEN a donné quelques coupes qui nous montrent la situation hydrographique dans le courant atlantique, plus au sud. Là aussi, l’eau de 35 °/ est pressée contre le talus continental qui s'étend à l’ouest de l'île aux Ours et du Spitsbergen. La section qui passe par les stations d'ARRHÉNIUS en 1806 (« Northern Waters », section IX, PI. X) présente pour nous un intérêt particulier. L'eau de 35 °/% y possède une hauteur beaucoup plus considérable que dans nos sections. Cette couche de 35 c/, est intermédiaire, là également ; elle est couverte d’eau de surface beaucoup plus fraiche. Mais elle paraît descendre beaucoup plus profondément que ne le montrent les observations de la Belgica. : en quelques endroits elle atteint jusqu’à la profondeur de 600 mètres. Il est possible que ces différences soient dues à de véritables variations annuelles, mais il est plus probable qu'elles doivent être attribuées à une moindre précision des observations. À la station 23 de la Belgica, au voisinage du talus continental grünlandais et du courant polaire, par 77° 30° Lat. N (brassiage : 2,925 m.), les températures étaient remar- quablement élevées et présentaient un maximum de 3°29 à 20 mètres. À 100 mètres, la salinité était de 35.00 °/ et, à 200 mètres, elle était de 34.99 °/«. Ainsi que nous 310 HYDROGRAPHIE l’avons dit déjà, on ne trouve de l’eau de salinité si élevée à aucune des autres stations aussi éloignées du Spitsbergen. En 1900, le Frikof effectua une station un peu à l’est de la station 23 de la Belgica, et observa là une salinité de 34.97 °/% à 100 mètres et de 34.09 © à 200 mètres, donc près de 35 °/6. Il est peu probable que cette eau salée provienne du sud où les salinités et les températures sont partout sensiblement plus basses; il est plus vraisemblable qu’elle est venue du nord-e$t, comme le laisse présumer la carte spéciale pour la profondeur de 100 mètres (PI. LXIV). Selôn cette carte, l’isohaline de 35 0/4, se présente comme une branche se détachant du courant atlantique par 77° à 78 Lat. N, se portant vers le sud-est et achevant ainsi le circuit cyclonique dont nous avons parlé au chapitre précédent et sur lequel nous reviendrons plus loin. Dans la partie sud de la Mer du Grünland, l’eau de 35 °/% se porte loin vers l'ouest, dans la direction de Jan Mayen (PI. LXIII). Cette eau atlantique doit provenir de l’est; elle est vraisemblablement entrainée avec les masses qui se détachent du Gulfstream, à la hauteur de la côte nord de Norvège, et qui forment une partie du système cyclonique dont l'existence est démontrée dans la Mer de Norvège, au sud de la Mer du Grünland. L'image que nous obtenons de la partie du courant atlantique remontant vers le Spitsbergen peut donc se définir comme suit : le courant vient frapper le talus continental, vers 78° à 79° Lat. N; il rejette une branche à l’ouest et au sud-ouest pour former la partie septentrionale de la circulation cyclonique de la Mer du Grônland. Peut-être aussi envoie-t-il encore une autre branche vers le nord-ouest. Le reste contourne vers l’est la pointe nord-occidentale du Spitsbergen, et pénètre dans l’Océan polaire; la salinité n'est plus, à ce moment ue très légèrement supérieure à 35 °/60. ? 2 Il résulte de la section de détail septentrionale (PI. LXVIII) que la densité avait la même valeur à 50 mètres de profondeur sous la surface, à toutes les stations depuis IIA jusque 15. Si nous comparons entre elles les stations II1A et 12 nous voyons que l’eau était plus légère, de la surface à 50 mètres de profondeur, à la plus occidentale des deux stations (st. 12) et que, par contre, au delà de cette profondeur de 50 mètres, c'était l'inverse qui se produisait : l’eau était plus dense à la station 12 qu’à la station 11A. À la station 11A, l’eau de surface se mouvait selon toutes probabilités vers le nord ou le nord-est; à la station 12, au contraire, elle se déplaçait plutôt vers le sud que vers le nord. La vitesse moyenne entre les deux stations a donc visiblement été fort petite. La distribution des densités tend à établir que les vitesses calculées perpendi- culairement à la section augmentaient avec la profondeur jusqu’à environ 50 mètres sous la surface où elles atteignaient un maximum. HYDROGRAPHIE BTE Les calculs exécutés d’après la méthode de Bjerknes donnent les différences de vitesse suivantes : entre la surface et 10 mètres. . . . 1.8 centimètre par seconde. » 20 DR TT Sd 'ONCGNUITEEL TES » » 30 DES US 4.0 » » » 100 » « : ; ; 4.2 » » » 190 ARTE 18,510 » » » 200 ST. CRE ») » » 300 RAS EL, 24 TB SE) 1°00/ » | —1°2 | 34:78 6 » 12 73° 04’ 6° 05° ‘» 202 | 34.90 ler juin | 24 H306! 0950" » | —102| 34.31 » D) 20 73° 17! 3912! » | —200 | 34.70 2) 24 73060 1910! » | —1°0 | "84.35 a ms) 12 73° 18 2026! » | —109 | 34.77 51. » 12 74° 10/ 1002 5" [095 || 8472 8 » 12 72° 58 1° 40° » | —195 | 34.95 D) 24 745! 1°00/ » | — 002 | 34.79 9 » 12 72° 44’ 1900" » | —1°5 | 34.76 6 » 12 74° 30 Fo48! 5 | 21000 084574 » D) 24 Tensst 0° 30° » | —107 | 34.71 ) à 1) 20 74° 42’ 250" » | —0°1 | 34.71 10 » 12 73° 00' 0° 45! W | —195 | 34.79 » )» 24 74° 40° 3040! » | —0°8 | 34.17 11 » 12 HAS 19550 » |=2105 | "3476 ont) 12 AUS) 555 » |—0°8 | 34.13 » 24 — — 105 34.82 en 24 74° 39/ 7025 » |—0°5 | 84.47 13 12 — — 90) 3482 Ce) 12 74° 20! 5912! » | —0°7 | 34.47 14 » 12 TRS) 1919 » | —108 | 34.75 RE) 24 7415 410 » | —0°7 | 34.50 15) 12 73° 45 1940 » | —220 | 34.73 9 ) 12 74° 14! 3° 30 » | —0°4 | 34.72 16 » 12 73° 48! 1926 » | —1°3| 35.02? |10 » 24 = 2050! » | —100 | 34.80 18 » 24 74° 08’ IL NN ES SET 1) 24 HAL 2045 » |——100 | 34.71 20 » 24 FANS LUN MIR ATRINE CN 2) 24 74° 18/ 1930 » | —1°2 | 34.57 21 » 24 7357. TOME) NES OST LLES |) 12 74° 16’ 2000! » | —028 | 34.61 22 ) 24 Tab! 0240!» |—200 | 34.67 |14 » 24 749 86! 2000" » | —0°8 | 34.55 230 à 24 = — CSA 070 150) 24 74° 33! 2000! » | —0°8 | 34.74 24 ) 12 = — 2 COS" OR TE ESS) 24 74° 30’ 210 » | —120 | 34.46 25» 24 — — 07 | 866 fo 5) 24 74924" 2030! » | —0°8 | 34.23 2) 100) 12 FM! 0055! »y 2105) 84.47 18 » 12 73° 59° 0° 30° » | —0°4| 34.28 HYDROGRAPHIE 343 Tage VI KFÔLVA, Cap. FR. SVENDSEN A [sl a POSITION mi a POSITION & DATE œ £ DATE m 5. Ê = À SALINITÉ in) # SALINITÉ (1905) FE DFA NE LONG. ë (1905) A L'ATS UNS LONG. & Ë Ë 14 sept. 16 FACNEN 19° 02’ E 8°6 34.64 20 sept. 8 77° 05 13°25' E 497 34.53 Si) 8 HS 18° 20° » 7°8 34.93 ) » 16 | 76° 19’ 13° 00! » 5°6 — » » 12 73° 00! 17° 44! » Ori 34.96 » » 20 76° 04’ 15° 03! » 52% 34.63 » » 16 F0 1705 SN) 54 34.41 21 » 8 75° 37! IPS 0) PAT 33.90 ) » 20 73255! O2 41 34.06 ) ) 12 75° 24 18° 41! » 228 33.80 10) 4 7 4° 30/ 17° 00! » 46 34.91 » » 18 75° 00’ 19° 49! » 203 33.70 » » 8 74° 50! 16° 40! » 5°4 34.84 2) 4 74 05/ 20° 23! » 52S 34.87 D) 12 75° 10! 16° 33! » 503 34 68 ) 0) 8 73° 44! 20°23! » 6°1 34.82 » ) 16 75° 36/ 16° 10! » De 34.45 » ) 12 73° 20' 20° 23! » 6°7 34.93 17 » 8 76° 45! | 1450! » 202 33.53 » » 16 DST 20° 39! » 102 34.96 » » 12 PF CENG: 13° 50! » 7291 33.38 28) te) 12 HG: 20° 48! » 820 34.93 » » 18 78° 03° SE) DS 33.46 » » 16 70° 54 220 04! » 8°4 34 58 PLANCHE LXI CARTE BATHYMÉTRIQUE DE LA MER DU GRONLAND (Projection gnonomique) La carte ci-contre est établie d’après la carte bathymétrique de la Mer de Norvège publiée par B. Herranp-Hansex et F. Nansex, à l'échelle de un six-millionième (1/6,000,000€) (1) dont nous nous sommes borné à restreindre les limites et à modifier l’échelle ainsi que le mode de projection. Elle est établie, ainsi, en concordance avec la Carte bathy métrique générale des Océans, dressée, par ordre de S. A. S. Le Prince DE Monaco et sous la direction de CH. SAUERWEIN, enseigne de vaisseau, d'après le Mémoire de M. le professeur THourer, adopté par le Congrès international de Géographie de Washington (2). Elle embrasse, à l’ouest du méridien de Greenwich, une partie de la feuille Cr et, à l’est de ce méridien, une partie de la feuille Cr de la Carte bathy métrique générale. Elle diffère de celle-ci en ce qu'elle comporte, en plus, les courbes intercalaires de 1500, 2500 et 3500 mètres. APDERGERIENCERNE (x) Bathymetrical Chart of the Norwegian Sea by B. HELLAND-HANSEN et F. NANSEN, dans : Report on Norwegian Fishery and Marine Investigations. — Bergen, 19009. (2) J. THourer : Carte bathymétrique générale des Océans. Bull. du Musée océanog. de Monaco, n° 21, 25 décembre 1904. PLANCHE LXII CARTE INDIQUANT LES STATIONS ET L'ITINÉRAIRE DE LA BELGICA ET LES STATIONS FAITES PAR D'AUTRES EX- PÉDITIONS DANS LA MER DU GROÔN- LAND ET DANS LES RÉGIONS VOISINES Cfr. FripTJor NANSEN: Northern Waters, 1906. — PL. V. Ais—Aes AMUNDSEN, Juin—Août 1901. J116 L'Ingolf, 18%. MS 19—MS 68 Le Michael Sars, Juillet—Septembre 1900. MS 14—MS 28 Le Michael Sars, Février—Mars 1901. Au large de la Norvège septentrionale. MS 76—MS 94 Le Michael Sars, Juin—Juillet 1901. MS 7a—MS 10a Le Michael Sars, Février 1903. M 206—M 215 Mon, Juillet 1877. M 277—-M 570 Mon, Juillet—Août 1878. RIII-R XVI Ryper. Juin-Juillet 1891. RXXVI-R XXVII Ryper, Août 1892 Arl-Ar ArRHENiUus, Août 1896. NVI-NX Narorsr (Âkerblom), Juin—Juillet 1899. FI-FIT Korrxorr, à bord du Frithjof (Sstergren) ee 1900. Ap U-Ap1V Amprvr, Juin—Juillet 1900. Ma V—MaX Maxarorr, Juin 1890. Ma XV—Ma XXXI Maxarorr, Août 1899. K108-K 111 Kxnræowirsom, Octobre 1901 et Breitruss, Octobre 1902. Nat NU 1 Hi mn DUC D'ORLÉANS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE, 4 PLALXIT, | 19/47 | 21a45/7 21bLZf 2067 2216/797 2 SG Ond 769 >, 42255 221075 Va j Aplii+ IJan Mayen MS29, M MS&at MSS3a Msas | MSSe MS33c > MS3s A5, John Grieg, Bergen. É L et à 50 mètres chelle du 10,000,000° , Northern Waters, 1906. — PL. V. À à la surface , ANSEN VAT H D 2 es] en EH Ex] _ 2 = << 0) _ _& _— Duc D'ORLÉANS — CROISIÉRE OCÉANOGRAPHIQUE. IE veau, É FR { 7 F 729275 332.80 282 AN NN A Lül.A$. John Grieg, Berger. ne AN 34.00 — 34-90 %o = Jsohalines. EE -32-00%0 34:90 — 35:00 %0 —————- Îsothermes. 32-00 — 34-00 %00 RS EM —35-00%o mm J60pylines. PLANCHE LXIV TEMPERATURE, SALINITÉ ET DENSITÉ à 100 mètres et à 200 — À l'échelle du 10,000,000° Cfr. FripTJor NANSEN: Notthern Waters, 1906. — PL. V. Duc D'ORLÉANS — CRoïsiÉRE OCÉANOGRAPHIQUE. PL:LxIv Lit A.5.Jahn Grieg, Berger. Be “200% 34-00 — 34:90 %0 - Ischalines. | CT] 32-00 — 24.00 %o ë 34-90 — 35-00%0 | —-—--- Hoiremes, > 35-00 %0 tue JSOpyRneS. PLANCHE LXV TEMPERATURE, SALINITÉ ET DENSITÉ à 300 mètres et à 400 — À l'échelle du 10,000,000° Cfr. FRipTJor NANSEN: Northern Waters, 1906. — PL. V. Duc D'ORLÉANS — CRoistéRke OGÉANOGRAPHIQUR. É ‘ PET. : NO lies D 00% 32:00 — 34-00 %o 7335-00 260 PLANCHE LXVI DIAGRAMME DES STATIONS 11a à 35 Echelle horizontale: 1:2,300,000 (1 mm. — 2.3 km.) Echelle verticale: 1 : 20,000 (1 mm. — 20 m).) Situation géographique de la section 1e fe ENT a4 PEL AA EN DUC D'ORLÉANS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE. | ve | PL. LXVI. ce IOQTE 2-0 Cr Le Lei ë à O2 D LL D D = 12) |szose © Lz-L£ 207 © 1 1 ï ü e à 3 Ë ë S Be 8 En A $S à La t2 o En Se 4 Ga CNET = —= = 7 = (En Om, -176:3322 |-178 83:20 È : d ; we RNAINT JT NAN TENTE NNIN de SALE KISESE FRS SE " LAS ANA (ue ’ AN È N I - \ (82) K \ a Re Pt ñ : à 27. 500m. | 1500m. 3000m. 3000 m. 3500 m. 3500m. | A.S.Joluv Grieg,Bergev. 3k:00 — 34:90 %0 34:90 — 35:00 %0 7 85-00 960 < 32-00 %o. [TN] 32-00 - 34:00 %o A 09-92 GO£LE 80 PL.LxvI. | 1000m. —-2000m: 2 los 3000m. | 3500 m. AS. Joluv Grieg,Bergev. PLANCHE LXVII DIAGRAMME DES STATIONS jila à 30 jusqu’à 1200 mètres de profondeur Echelle horizontale: 1: 1,600,000 (1 mm. — 1.6 km.) Echelle verticale: 1: 5000 (1 mm. = 5 m.) 20° 15° 10° S° 0° 5° 10° Situation géographique de la section P1:1XVIT. DUC D'ORLÉANS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE. 29b 13 12 25 24a 23 22 Zla 19 18 17 1e él È S = $ R 8 LS ë de &È EN HS ù ë ‘a FE 8 00 = [_ om 4 143 FAN à os 1à NN + | 2007. -200m. 7) =09218 46 00701 27178 _| 00m. 400m. | 2800 V1 HSE CRE manner A | A 28109 28109 Ni 241025 28105: | 600m 600m. ——_—_——— — _|-800m. 800m: ue. 1000m.. LL Le À A REA QE AO EE ; | | | | | | | |1200m. 1200m: 28-105 “va 28095 AS Jon Grieg Berger -019 EL 7] 84:00 - 81-900 < 32:00 0 — Isohalines. T7] 32:00 = 34-00 %o D 34:90 - 35:00%0 = pores Cm] FEES Isopyknes. PL.LXVIL. } 17 16 15 1 13 12 tb Tla à È Le ë È à Le 5 a À S 5 BÈ Su So So De Non d'os à see sn SD SO 2 DE Edre e DS Be ùes SS Far Ne En I Ë =. nf La De LS mU fe = |__om. a / 200m. Pt 490". A nt il Ses CA Aer es DB 796770 DIE MD 0 on il 2033 2800 ji 600m. -95 gl. ou nie ce 175 Me me We N ë à \ \ \ x \, \ X (Ne Ne » \ fra 800m -92 où 93 2 175. ONE ET | a |1000m... | | (| |! | | | | Pa 1200m._ 2670) "292 L 5 28095 28105 28-095 AS. Jolur Gréeg. Berger. PLANCHE LXVIII DIAGRAMME DES STATIONS 11a à 16 de la surface à 400 mètres de profondeur Echelle horizontale: 1:800,000 (1 mm. — 0.8 km.) Echelle verticale: 1:2500 (1 mm. — 2.5 m)) Situation géographique de la section Duc D'ORLÉANS — CROISIÉRE OCÉANOGRAPHIQUE. PL.LXVIIL 16 15 sh. : , “ | LT S $ à ne : Là ë Ë Ë Ë om.” Se 00 GA 8 00 S 00 æ a Dr al » 4 SR EONN Se + 100m. lo] -300m : L00m. AS. Joln Grieg-Bergen- % 34-00 — 34-9090 [ < 32:00 %o 32-00 — 24-00 %o ÉPOUSER 2 ones + Demi —35-00%0 PLANCHE LXIX DIAGRAMME DES STATIONS 16 à 24a de la surface à 400 mètres de profondeur Echelle horizontale: 1:800,000 (1 mm. — 0.8 km.) Echelle verticale: 1:2500 (1 mm. — 2.5 m)) Situation géographique de la section hi ni fs he Lu li - À Pj2.NIN. Duc D'ORLÉANS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE, . : | ) 36 2La ; 23 22 2ja 20 19 18 5 a Se © ; È S a NÉ NI © Lè sè 8 x Rè LE ee È se 74 6 ; EN 0 ES 5e ie %E e œ ne és 0m. RENT 533 — T x ps |_100m 00m 200m __200m | | 300m __300m | ——) f ! HA k ÿ } : L00m 2607 28-015 E- B-DPS x À = | AS Vol Grieg Pergen. | ii RUN —— Jsohalines. L L «; È 34:90 — 35-00% 32:00 — 34-00 %o = Fo 2 35:00 %0 * à , PI LXIX-. ( \ A \ KL LAN nl # ! | | AS. John Erieg Bergen. PLANCHE LXX DIAGRAMME DES STATIONS 24a à 29b de la surface à 400 mètres de profondeur Echelle horizontale: 1: 800,000 (1 mm. — 0.8 km.) Echelle verticale: 1:2500 (1 mm. — 2.5 m.) FATILEEE Situation géographique de la section Duc D'ORLÉANS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE. ë Ca D g ge 28 27 2a 26 25 Zha 5 Ë S $ S to oo & è ee ce LE se Bo 3 ÿe ëe ÿe sa + À se SE ES Si 0m ë ” à 4 CE 5 SE SÈ àù 32: 300 à AA \ \ NN =. LA (| ANNALANT ANAL / i Li 00m 300m 1S.John Grieg,Pergev. | 34:00 — 34:90 960 34:90 = 35-00 %0 EE -3500%% : < 32:00 %o [17] 32-00 -— 34:00 %o -——_—--- Jsothermes. mm JSOpyhnes. PLANCHE LXXI DIAGRAMME DES STATIONS 29a—35 Echelle horizontale: 1:800,000 (1 mm. — 0.8 km.) Echelle verticale: 1:2500 (1 mm. — 2.5 m)) PALETTE ( Situation géographique de la section Duc D'ORLÉANS — CROISIÉRE OCÉANOGRAPHIQUE. PL.LXXI. a a ce œ co Lo ral S a ë D & œ ë CI ÎTe-tE er SETSE. GS TE cer- AS.John Grieg. Bergen. 34-00 = 34-90 %0 r ae | CL ] < 32:00 %0 — Isohalines. 32:00 — 34-00 % LEONE NEC Jsothermes. { aie D —35-00%00 PLANCHE LXXII DIAGRAMME DES STATIONS 40—37 Echelle horizontale: 1:800,000 (1 mm. — 0.8 km.) Echelle verticale: 152500 ("mm — 25m.) Situation géographique de la section Duc D'ORLÉANS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE. PLLXXII. AS JON Grieg:Bergen. < 32-00 760 RO 59006 —_ Jsohalines. EE 32-00 — 34-00 %o =] 3490 — 35-00%0 | __ Jsothermes. PU | - 1Sopylines. Duc D'ORLÉANS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE. 31 38 ë Dè ps ER Sa res à T0 - sai -_300m PLANCHE LXXIII DIAGRAMME DES STATIONS 48—50 jusqu'à 600 mètres de profondeur Echelle horizontale: 1:800,000 (1 mm. — 0.8 km.) Echelle verticale: 1:2500 (1 mm. — 2.5 m.) Situation géographique de la section Duc D'ORLÉANS — CROISIÉRE OCÉANOGRAPHIOUE. 33:00 %o PL.LXXI. 50 nasal SA 200m. 300m. 400 m. | Lu _500m. | 500m. « LS pi 600m. DO, ‘92% 049 03 Mes AU 5 Lo : 00m. Ge #06 mms < 32-00 %0 EL ] 32-00 -— 34-00 %o [UN 34:00 — 34-90 %0 ŒUUU 34-90 — 35-00 %o EMI —-35-00%0 __ Isohalines. ASJohv Grieg, Bergen. PLANCHE LXXIV DIAGRAMME DYNAMIQUE courbes relatives aux valeurs diverses de v—v’ — _ A ne Echelle horizontale: 1:1,600,000 (1 mm. — 1.6 km.) Echelle verticale: 1:5000 (1 mm. — 5 m)) Situation géographique de la section Duc D'ORLÉANS — CRoisiéi OCÉANOGRAPHIQUE, PL.LXXIV. 26 2ka 22 16 13 12 11a = = D EX h © © d Le & a Ce a D S S S S ke ___ 0m TS TS 5 21715 18522035 — 130 MA 1510 1545 136 RATES 50€ 100 55 F2875 6 2785 17143845 52 12267. SO /26 T2 50 4 D a | = 2173985 res - 19T 7685 00e 32111301. Ne) ete 30 30 ue LANTA Le ï - he + 4710 144585 Y 201 ee es 2 7 6160 50 A = 74 s 1 7110 er ec Pat A D 24 200 m. l er | 3 F 5610 8010 00m eu 1314985 946560 6435 6 5460 1819510 9760 1219260 /° 91/8255 Se BAD |: — J #00m. ts # 57260. 326935 56010. 311090 L10260 [9155] sotre | F 7255 276360 412410 811060 9170055] E—————————— ——— n | À À EL ——- —_— S à N | | LS | 50m. 5+8260 7385 026460 5 9 113560 nn ——;-600m N Q | à RC | e = | | | | E Il Il ) | | | Om. 300 er 349060 7585 0! 6:60 6 19360 51190 15260 as. # = 800m | | 1000m. 1000 m. als # F 000m... | | 1200m. —2|9260 6785 —3| 6260 1200m. 16460 4.5. John Grieg,Bergen. 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KOEFOED Attachés à la Direction des Pécheries de Norvège Si l’on considère les collections de plankton faites dans la Mer du Grünland au cours de l’Expédition de la Belgica, on est frappé de la grande uniformité qu’elles présentent. Ce caractère ressort nettement de l'examen des trois tables que nous publions plus loin (1). On y voit, en effet, que les mêmes formes reviennent presque à chaque station, durant tout le voyage. Cette uniformité remarquable est due à plusieurs circonstances. En premier lieu, à la manière même dont les collections ont été formées. On observera, en effet, que nos pêches ont été exécutées d’une manière systématique, dans des conditions analogues à chaque station. Le filet de soie fine (filet de Nansen) à été employé à des profondeurs variées, suivant la distribution des températures, de manière que nous avons, pour chacune des stations, une capture dans les eaux superficielles et une autre dans les eaux profondes; cette dernière exécutée au sein des eaux de température positive. Entre ces deux pêches, une ou plusieurs autres ont été effectuées, tantôt dans des eaux chaudes (région du Gulfstream), tantôt dans des eaux froides (région du courant polaire). (1) Voir dans l'appendice, les tables I, II et III. 348 LE PLANKTON Ces pêches n'ont dépassé la profondeur de 600 mètres qu’en trois points (st. 17, 22, 48) où nous avons effectué des captures, dans l’eau froide des abysses, jusqu'à une profondeur de 1,800 mètres. | En général, notre grand engin pélagique, le chalut de PETERSEN, a été trainé à un niveau variable compris entre 100 et 200 mètres. Un accident regrettable nous a empêchés d'employer cet instrument à de plus grandes profondeurs. Cette uniformité est due, en second lieu, à ce que la Belgica à navigué presque constamment au-dessus de profondeurs considérables. Il en résulte que nos collections se composent surtout d'espèces de haute mer et que les formes néritiques y sont mal représentées. D'autre part, nos engins n’ont recueilli qu’à une seule station (st. 32, Banc de la Belgica) des spécimens de la faune semi-pélagique qui se tient au voisinage du fond. Il faut remarquer, enfin, que la croisière de la Belgica s’est effectuée, en majeure partie, dans la région nord-ouest de la Mer du Grônland, soit à la lisière, soit en travers du courant polaire, et qu’on ne pouvait donc pas s'attendre, dans ces conditions, à une variation considérable de la faune et de la flore pélagiques. Ce n’est qu’au début de la campagne (st. 1I1A à 16) que nous avons traversé Île courant atlantique au nord-ouest du Spitsbergen. Mais, à cette latitude, le Gulfstream est déjà fort affaibli, fort refroidi et sa salinité est notablement diminuée. En même temps un grand nombre des formes qui le caractérisent dans les régions plus méri- dionales, ont disparu et se sont mélangées avec des formes de caractère boréal, boréoarctique ou arctique. Si l’on se reporte au mémoire relatif à l’Hydrographie, on constate que les variations de température ont une amplitude de 5061 (—108 à 3981) et que la salinité, dans les couches où nous avons pêché, ne varie que de 31 °/ à 35.2 °/0. Ces diffé- rences sont évidemment très minimes. Les températures minimales de la Mer du Grünland sont voisines des plus basses observées dans les eaux océaniques; le groupe restreint des formes qui sy sont adaptées peut évidemment supporter ces faibles variations. Il convient d'ajouter que, dans ces régions, la lumière est quasi uniforme pendant tout le cours de l’été ou de l'hiver et qu’'ainsi disparaît une des causes qui, habituellement, provoquent des différences dans la répartition verticale des organismes, le jour et la nuit. Pendant cette croisière, le naturaliste du bord, KoEroEp, n’a pas reconnu de migrations diurnes du plankton, fait cependant observé ailleurs, même dans les eaux du Spitsbergen. Les collections de plankton de la Belgica ont été réunies principalement dans un but géographique. Le plan de l'Expédition comportait, en effet, l'étude des courants LE PLANKTON 349 de la Mer du Grünland, et le plankton a été récolté pour compléter et contrôler les résultats des observations hydrographiques. Nous nous sommes tenus très strictement au plan initial de l’Expédition; aussi chercherait-on vainement dans l'exposé suivant des détails d'anatomie ou de systématique. Nous nous sommes efforcés : 1° De déterminer les lois générales de la distribution des organismes plank- toniques de la Mer du Grôünland; 2° De fixer dans quelle mesure ces formes peuvent servir d'indicateurs pour les courants ; 3° De délimiter les sous-régions géographiques que le plankton nous permet de reconnaître dans la Mer du Grônland et de suivre leurs variations durant le cours des saisons. 350 LE PLANKTON PEMPPANETONSDESSCOUGIESSUPRERAICIHEARES LE PLANKTON VÉGÉTAL Les couches superficielles sont le domaine des Diatomées. _ Celles-ci sont très abondantes dans les chenaux que laissent entre eux les champs de glace. Nos pêches pélagiques prouvent que le phytoplankton est surtout dense entre 5 et 40 mètres de profondeur, c’est-à-dire immédiatement au-dessous de la limite inférieure de la glace. Au delà, 1l est extrêmement rare, mais il existe cependant jusqu’au moins 500 mètres de profondeur où Chaeloceras atlanticum Cleve a été observé occasionnellement en assez grande quantité (st. 23). On remarquera que la plupart de nos échantillons ont été récoltés avec la soie n° 3, dont les mailles sont trop larges pour conserver tout le phytoplankton, mais qui suffit néanmoins pour rapporter un échantillon représentatif. Il en résulte que la récolte est fort irrégulière : elle est relativement faible quand le plankton microsco- pique est rare et elle est plutôt exagérée lorsqu'il est abondant. La différence si marquée dans notre table I, entre les stations sud-occidentales et nord-orientales, n’en est pas moins réelle. Tous les échantillons, qu'ils soient pris à l’aide de filets très fins (soie n° 20) ou de filets assez grossiers (soie n° 3), contiennent une quantité considérable de phytoplankton, à partir de la station 28. Cette transformation du caractère du plankton, cet enrichissement subit, répondent au moment où la Beloica entra dans le courant polaire proprement dit c’est-à-dire au moment où elle passa des grandes profondeurs au-dessus du talus continental. | Le Gulfstream et la partie centrale de la Mer du Grünland sont, en été, relati- vement pauvres en phytoplankton. Dans la région du Gulfstream, il se produit, au printemps, une multiplication rapide des Diatomées (1). Au Spitsbergen, cette efflorescence soudaine est terminée en (1) H. H. GRAN : Die Diatomeen der arktischen Meere I Theïil; Die Diatomeen des Planktons, dans Fauna Arctica, de RÔMER et SCHAUDINN. LE PLANKTON 551 juin ; aussi nos captures, comme celles de toutes les expéditions qui ont exploré ces parages à cette époque de l’année, sont fort pauvres (1). Dans la région centrale de la Mer du Grünland, la glace couvre, en hiver, une grande partie de la surface, puis disparaît progressivement dès le début de l'été. Notre route a touché cette région, suivant sa limite occidentale, en juillet, c’est-à-dire au moment de la plus grande intensité de la lumière. Si le phytoplankton y est si peu abondant, on doit donc admettre que cette zone est particulièrement pauvre pendant toute l’année. Le centre du mouvement cyclonique dont il a été question dans le mémoire relatif à l’'Hydrographie, se trouve ainsi nettement caractérisé. Nous: retrouvons ici un trait général observé dans les bassins océaniques les plus divers. Le courant polaire proprement dit est, par contre, le champ par excellence du phytoplankton, et celui-ci abonde également, en été, à la côte grônlandaise. Nous avons dit plus haut que la station 28 peut servir de limite orientale au phytoplankton abondant du courant polaire. La zone riche est donc extrêmement large à la hauteur du 76° parallèle et les nombreuses observations que nous avons faites, tant au travers du courant polaire que le long de la côte du Grünland jusqu'au Banc de la Belgica, établissent que le phytoplankton pullule dans toute la région du talus continental. Les récoltes de la station 48 prouvent que la zone de grande richesse est beaucoup plus étroite dans la partie méridionale de notre itinéraire à travers la Mer du Grünland. Or, nous savons qu’à cette latitude (71° 22) le plateau continental est moins étendu et que le courant polaire y est moins large. Les trois zones différentes traversées au cours de ce voyage, sont donc parfaite- ment caractérisées par le phytoplankton considéré au double point de vue de son abon- dance et de son développement. On voit que ce sont les eaux de surface les plus froides qui possèdent le phyto- plankton le plus abondant et le plus varié. NANSEN a formulé à ce sujet dans le volume IIT relatif à l’océanographie du Bassin polaire (2) une explication qui pourrait avoir échappé à l’attention de plus d’un planktonologue et dont nous reproduirons la partie essentielle The explanation according to my view, is very clear. Through the waters from the land, espe- cially through the Siberian and American rivers (and also the North European rivers), the North Polar- Basin is continually receiving additions of those constituents (especially compounds containing nitrogen (3), but perhaps also phosphoric acid and silica, étc.), which are always only present in the sea-water in (1) Voir, par exemple, Fauna Arctica, Reisebericht, p. 54. (2) FriprJor NansEN : The Oceanography of the North Polar-Basin, pp. 424-425. Chapitre VI. The biological conditions of the North Polar-Basin. The norwegian North Polar Expedition 1895-1806, vol. III. (3) Cf. R. BRANDT : Ueber den Stoffwechsel im Meere. — Kiel, 1899. 352 LE PLANKTON minute quantities but which form the necessary base for the development of plant-life. In other parts of the Ocean, these substances will help to sustain the organic life as soon as they reach the sea, but this will not be the case to such an extent in the ice-covered Polar Sea, where they will consequently accu- mulate more or less without being used, as long as the water is covered by the ice. The low tempe- rature will also act in the same direction, on the one hand and retarding the development of organic life, and on the other hand perhaps favouring the absorption of ammonia. The changes in the amount of free oxygen and nitrogen (as gas), and free carbonic acid, contained in the sea-water, is probably of little importance in this respect, as well as carbonic acid, to give the necessary conditions for the sustenance of organic life; but some effect may nevertheless be produced by the fact that the polar surface-water, on account of its low temperature, has a great capacity for absorbing oxygen (and carbonic acid?) from the atmosphere; and as there is little organic life to use it, the water of the polar surface-current becomes gradually saturated with oxygen, and when somewhat heated in more southern latitudes, becomes supersaturated. It seems not improbable that this latter circumstance may also have some stimulating effect upon organic life. When the polar waters, with these gradually accumulated favourable conditions for organic life, are carried southward by the polar current towards lower latitudes, the ice-covering is gradually removed by mel- ting ; the light obtains access to the water-surface, and the formation of the chlorophyl becomes possible ; and simultaneously the temperature of the water is somewhat increased, which greatly facilitates the assi- milation of nourishing substances. The result of this sudden change of conditions must necessarily be a sudden and active flourishing of the vegetable, as well as the animal, planktonJife in all regions where the waters of polar currents carrying ice meet the warmer waters from the Atlantic (x). LES COPÉPODES DE SURFACE Parmi le phytoplankton de la surface, vit en abondance l’un des Copépodes les plus caractéristiques, Calanus hyperboreus Krüver. Cette forme arctique est l’une des plus grandes que l’on connaisse dans son ordre, et c’est, pour autant que nous sachions, le plus grand de tous les Copépodes de surface. Il atteint la taille considérable de 9 millimètres et n’est guère dépassé que par quelques formes abyssales, soit des mers polaires, soit des autres océans. Dans toute la région parcourue par la Belgica, Calanus hyperboreus est incon- testablement la forme de surface prédominante et la plus typique. En cértains points, comme, par exemple, à la station 22, elle peut se trouver en quantités réellement colossales. Le naturaliste du bord n’a pas observé que cette forme donnât lieu à des phénomènes spéciaux de coloration de la mer. Mais, nous sommes cependant persuadés (1) Mippenporr has already sugvested that the abundance of life, fish, etc., on the Finmark and Murman coasts may in some way be due to the meeting « der Ausläufer des Golfstroms mit den nordischen Gewässern ». Peteymann's Miticilungen, 1871, p. 32. LE PLANKTON 5e qu'un bon nombre des observations des baleiniers au sujet de masses considérables de petits crustacés (en norvégien rüdaat) servant à la nourriture des baleines se rapportent à cette espèce. Sans doute, ce phénomène ne peut-il se produire que dans des conditions spéciales. Nos pêches pélagiques de surface ont toujours été fort peu productives quand elles ont été effectuées au milieu des glaces; les maigres échantillons recueillis dans ces conditions ne contiennent presque aucun Calanus hyperboreus. De même que tous les autres Crustacés d’ailleurs, ce Copépode paraît éviter les eaux de salinité variable résultant de la fonte des glaces. Dans les chenaux régnant entre les dalles de glace, la vie animale est extrême- ment pauvre. Il faut descendre jusqu’à 5 ou 10 mètres, c’est-à-dire sous la limite inférieure de ces dalles, pour trouver un développement considérable de Calanus hyperboreus. Mais à partir de ce niveau jusqu'à 20 mètres, il pullule et effaçant toutes les autres espèces, il forme le gros du contingent animal. La couche où il abonde est donc extraordinairement mince; les exemples suivants le prouvent nettement De 20 à o mètre, 1,000 exemplaires. STATION 22. — 7805 N, 5021 W. » CODE MSC. 2 » Profondeur 1,425 mètres. DO) E7O » A » 16 juillet 1905. Pêche au filet de Nansen. DRÉ OO) » 89 » » 1,350 » 800 » 52 » SAONE 275055 N; 00:00 M De ro à o mètre, 1,004 exemplaires. Profondeur 1,275 mètres. » 100 » 20 mètres, 2 » 21 juillet 1905. Pêche au filet de Nansen. » 400 » 210 » 4 » Nous n'avons compté que les individus que nous pouvions déterminer à l’œil nu après avoir constaté que dans ces échantillons les autres grandeurs sont excessivement rares ou complètement absentes. Afin de montrer plus clairement ce résultat remarquable de nos pêches pélagiques intensives dans les eaux polaires, nous avons rapporté ces observations dans une section semi-schématique (fig. 1). La partie hachurée située immédiatement au-dessous de la glace représente la couche fréquentée de préférence par Calanus hyperboreus. Elle ne dépasse guère :10 à 15 mètres d'épaisseur quoique la profondeur de la mer soit notablement plus grande que 1,000 mètres. Par endroits, cette couche est certainement plus mince encore. La raison de la singulière distribution verticale de ces Copépodes doit évidem- ment se chercher dans la répartition du phytoplankton. Ces animaux broutent sous la glace les frustules de diatomées qui en tombent; la preuve en est dans leurs excré- ments bourrés des squellettes siliceux de ces plantes. 354 LE PLANKTON Vers la profondeur, les Calanus hyperboreus deviennent fort rares, surtout dans le noyau du courant polaire. Les chiffres cités plus haut montrent pourtant une légère recrudescence dans la zone de transition, régnant entre 200 et 600 mètres, où les eaux sont un peu plus chaudes et sensiblement plus denses, ainsi que dans l’eau de fond. Ils y profitent, avec de nombreux Calanides appartenant à des espèces très variées, des conditions de nourriture relativement favorables que nous expliquerons plus loin. Profondeurs St? Ste en mètres 28 2 (e) 2 CERTES FER RARE FIGURE SEMI-SCHÉMATIQUE ILLUSTRANT LA DISTRIBUTION VERTICALE. DE Calanus hyperboreus DANS LA RÉGION CENTRALE DU COURANT POLAIRE a) Glace polaire; b) Couche occupée de préférence par Calanus hyperboreus; c) Noyau central du courant polaire ; d) Couche intermédiaire, à température positive ; e) Eau de fond. . Dans la plupart des cas, nos échantillons consistent principalement en jeunes stades non adultes. Les mâles sont excessivement rares, de même que les femelles gorgées d'œufs. Incontestablement, tous les individus répandus au-dessus des grandes profondeurs où se sont faites la plupart de nos observations, se trouvent au milieu de leur cycle de croissance et, d’après ce que nous savons de la biologie des Calanides, nous devons en conclure qu'ils sont âgés de plusieurs mois au moins. Par conséquent, ceux qui se LE PLANKTON 355 trouvent dans le courant polaire proprement dit doivent avoir dérivé fort loin de leur lieu de reproduction. La situation exacte de celui-ci nous est pour ainsi dire inconnue. Nous avons seulement constaté que les échantillons des stations 46, 47 et 48 sont remarquables par l’abondance d'œufs et de nauplii de Calanus hyperboreus ; nous y avons également trouvé des femelles adultes dont les oviductes sont chargés d'œufs, ainsi que des mâles qui, ailleurs, sont si rares. Nous sommes donc entrés là au contact des lieux de ponte. En outre, des nauplii appartenant à la même espèce s’observent en petit nombre à toutes les stations grünlandaises (voir fig. 11, p. 392). Remarquons maintenant que la profondeur aux principales stations est très variable (210, 180 et 1,130 mètres), mais que toutes sont situées, soit sur le plateau continental, soit sur le bord du talus continental du Grünland oriental, ce dernier étant fort abrupt au niveau de la station la plus profonde (st. 48 : 1,130 mètres). En d’autres termes donc, nous observons que les plus jeunes stades se trouvent au voisinage de la côte grônlandaise, tandis qu’au large on ne voit que des stades plus avancés. Ces observations sont en parfaite concordance avec ce que nous savons de la biologie de Calanus hyperboreus dans la Mer de Norvège, en ce sens que les échantillons récoltés par le Michael Sars, dans le courant polaire, au nord-est de l’Islande — région où cette forme est également très abondante — se composent exclusivement de stades avancés. Même en mai, à une époque moins avancée que celle où nous avons constaté la ponte et la présence de jeunes à la côte du Grônland, on ne trouve ni naupli, ni métanauplii dans la branche terminale du courant polaire, au-dessus des grandes profondeurs. Ce qui précède nous a conduits à émettre l'hypothèse suivante, au sujet de la reproduction de Calanus hyperboreus : ce Copépode se reproduit au voisinage du talus continental, dans les eaux polaires de température voisine de o° et de salinité comprise entre 21 et 30 °/ (donc très faible). Le phénomène de la reproduction a été constaté, par nous, au Grünland oriental; il se poursuit probablement le long du talus continental du Bassin polaire et sur les parties du plateau continental où règnent des conditions analogues. Outre des raisons d’analogie qui seront exposées lorsque nous parlerons de la biologie de Calanus fmmarchicus, nous pouvons invoquer à lPappui de cette hypothèse les arguments suivants 1° Calanus hyperboreus est une forme essentiellement arctique répandue tant dans le Bassin polaire que dans la Mer du Grônland et dans la Mer de Norvège et, principalement, dans les régions où s'écoule le courant polaire; 356 , LE PLANKTON 2° La reproduction en masse, la seule dont il s'agisse ici, n’a pas été observée dans toute la partie orientale de la Mer du Grünland où prédomine le Gulfstream. Comme exemple, nous citerons ce passage de MRaAzEK Obgleich ich das Material sehr sorgfältig daraufhin untersuchte, gelang es mir auch bei dieser Art ebensowenig wie den früheren Autoren, das Männchen aufzufinden (x). 3° La ponte ne s'opère pas au-dessus des grandes profondeurs, ni au printemps, HER 4° La ponte paraît avoir été observée par VANHÔFFEN (2) (1808) à la côte ouest du Grônland. D. Damas (3) a constaté, à l’aide d'échantillons provenant des collections faites par AMUNDSEN, qu'elle s'effectue au voisinage de la Terre de François-Joseph. Cette hypothèse repose sur l’idée que cette ponte s’effectue à une période déterminée de l’année, ou plus exactement, comme nous l'avons constaté, au printemps et en été. Il semble plus que probable, en effet, que Calanus hyperboreus est une forme monocyclique et annuelle, sinon nous ne pourrions nous expliquer le fait que tous les échantillons se composent d’individus arrivés à des stades analogues. Si cette forme se reproduisait toute l’année, on trouverait tous les stades mélangés comme nous le voyons pour d’autres copépodes de petite taille (ex. : Oncoea, Oithona nana, etc.). Une ponte en hiver, outre qu’elle n’expliquerait pas aussi bien la présence des stades observés, est extrêmement improbable si l’on considère que, durant la longue nuit arctique, le phytoplankton est réduit à son minimum et que, dès lors, les larves d’une forme aussi abondante trouveraient à peine de quoi se nourrir. Voici enfin, pour compléter cette image de la faune pélagique de surface, un tableau où sont notées les observations recueillies dans quatre stations typiques situées, la première (st. 12), dans la région du Gulfstream, la seconde (st. 22), au niveau de la base du talus continental du Grünland, la troisième (st. 28), dans le courant polaire et la quatrième (st. 43), au voisinage de la côte grônlandaise. On voit que la surface est pauvre en espèces; toutes ne se trouvent pas à chaque station. Leur fréquence varie également. Nous aurons l’occasion de revenir sur la biologie de ces Copépodes lorsque nous étudierons spécialement les couches intermédiaires de la Mer du Grônland où ils ont leur habitat principal. Un groupe entier de Copépodes pélagiques de surface fait ici défaut. Ce sont les Copépodes néritiques si fréquents le long des côtes européennes. (1) Fauna arctica, p. 506, vol. II. (2) Dr ERNST VANHÔFFEN : Die Fauna und Flora Grôünlands, dans : Grünlands-Expedition der Gesellschaft für Erdkunde zu Berlin. — Berlin, 1897. (3) D. Damas : Notes biologiques sur les Copépodes de la Mer de Norvège, dans : Publications de circonstance du Conseil permanent international pour l'Exploration de la Mer, n° 22, 1905. LE PLANKTON 557 Les genres Centropages, Eurytemora et Temora parmi les Centropagides, Acarha et Anomalocera parmi les Pontellides, sont les plus typiques et les plus répandus. Or, nous savons à l’heure actuelle que ce sont essentiellement des formes côtières ; il est vrai, qu’entrainées par les courants elles peuvent se rencontrer en haute mer, mais leur développement débute au printemps au-dessus de profondeurs peu considérables, au voisinage plus ou moins immédiat du littoral. Elles hivernent d’une manière qui n’est pas encore parfaitement expliquée. NUMÉRO DES STATIONS 12 22 28 43 TEMPÉRATURE COMPRISE ENTRE — 20 et —+ 20 —(0°46 —0039 à 1048 0028 à —1030 0098 à —1068 SALINITÉ INFÉRIEURE A 35 0/00 33.68 2/00 32.08 à 32.61 °/60 31.00 à 32.86 2/0 31.88 à 32.64 Jo Calanus hyperboreus Krôyer . . . . or Crete CC C ) Jinmarchicus Gunnerus 4e cc c C Pseudocalanus gracilis G.O. Sars EL C c + Microcalanus pygmaeus G.O. Sars. Metridiatlonga Eubbock(r) : : |. . Tr r Otthonaeplimirene Bar ue. ae r » SOS AO AIS EE 2. in in OncocascomferanGiesbrechtn 1"... rr L'absence de ces formes dans nos collections n’est pas accidentelle ; elle marque, au contraire, un des traits biologiques importants de cette mer. Le long des côtes de Norvège, ces cinq genres sont représentés par onze espèces; mais il est douteux, cependant, que toutes existent régulièrement à la côte septen- trionale de la presqu'’ile scandinave. Dans les eaux du Spitsbergen, une seule espèce est reconnue : Acarha longiremus, si nous nous rapportons à la compilation de Marazek, dans Fauna archca. Elle à été capturée une seule fois dans Storfiord. On peut donc affirmer que les Copépodes néritiques sont très rares dans cette partie. Les collections abondantes de plankton faites par la Belgica au Grônland oriental ne contiennent aucun exemplaire de ce groupe, bien qu’elles aient été réunies partielle- (1) Cette forme appartient en réalité aux couches intermédiaires et profondes. ai 358 LE PLANKTON ment dans la région côtière ou tout au moins à la limite de la glace côtière et sur les parties peu profondes du plateau continental, notamment sur le Banc de la Belgica. On constate donc un appauvrissement progressif de la faune néritique des Copé- podes au fur et à mesure que l’on pénètre dans des régions dont le caractère arctique est plus prononcé. Le plankton de la Mer du Grünland se compose exclusivement de Copépodes océaniques. Nous verrons plus loin que le même phénomène s’observe pour les autres groupes marins. LES PTÉROPODES Deux Ptéropodes bien connus jouent aussi un rôle important dans le plankton superficiel : Limacina helicina Phipps et Clione limacina Phipps. Ils appartiennent à deux groupes fort différents des Mollusques : ZLimacina est un Thécosome, Clone est un Gymnosome. Ces deux formes n’ont été pêchées par nos engins qu’au voisinage immédiat de la surface, et le naturaliste du bord à pu, en maintes occasions, surtout pendant le séjour de la Belgica au Spitsbergen, les observer nageant élégamment à quelques pieds de profondeur. Sauf en deux endroits : à la station 12 où Limacina à été pêchée entre 125 et 75 mètres de profondeur et à la station 214 où la même forme se trouve dans l’échan- tillon provenant de 300 à 1o0o mètres, nous ne pouvons démontrer que ces espèces existent plus profondément que 50 mètres. Il convient donc d’en parler à propos du plankton de surface. Ce que l’on sait de la biologie de ces deux formes (1) est fort précaire et peut se résumer en ceci 1. Limacina helicina, comme tous les Thécosomes, est un végétarien. Clone est un animal carnivore et on lui attribue comme nourriture préférée son cousin éloigné. 2. L'époque de la reproduction de Limacina est inconnue. De l'avis de plusieurs auteurs, Clone se reproduirait en juin et en juillet; ses œufs nombreux sont enveloppés dans un cocon arrondi ou en forme de cordon. Si nous (x) Nous renvoyons pour la bibliographie relative à ces deux formes aux importants travaux de MEISENHEIMER et particulièrement aux deux mémoires suivants : JoHANNEs MEISENHEIMER : Pteropoda, dans : Wäéssenschaft. Ergebnisse der Deutschen Tiefsee-Expedition auf dem Dampfer Valdivia, 1898-1899, Bd. IX. — lena, 1005. Id : Die arktische Pteropoden, dans : Fauna Arctica, édité par Fr. RÔMER et FR. SCHAUDINN. — Iena, 1906. LE PLANKTON 359 comprenons bien les auteurs, ces cocons, comme ceux de la plupart des Mollusques, sont déposés par l'animal sur le fond (sur des algues?) (1). 3. Ces deux espèces sont considérées comme strictement arctiques : leur distribution est circumpolaire et, d’après les récentes expéditions antarctiques, elle serait même bipolaire. L'opinion que ces Ptéropodes sont, par excellence, des formes arctiques et qu'ils peuvent servir à caractériser les eaux polaires est fondée surtout sur le fait qu’ils forment une partie importante de la nourriture de diverses espèces de Baleines, dans les eaux du Spitsbergen. Ce dernier problème offre le plus grand intérêt pour notre étude géographique et mérite d’être discuté ici. Nous ne pouvons toutefois accepter, sans autre forme de procès, les conclusions généralement admises et considérer partout, comme étant d’origine arctique ou polaire, les eaux où ces deux Ptéropodes sont répandus. Soumettant leur biologie à une révision nouvelle, nous chercherons tout d’abord s'il existe une relation quelconque entre le relief du fond et la distribution de ces deux espèces à la surface. À cet égard, la comparaison des deux formes promet d’être particulièrement suggestive. Nous partirons, dans cette étude, des observations de la Belgica. Nous avons dressé une carte spéciale dans laquelle les points rouges désignent les captures de Limacina helicina et les points bleus celles de Clone limacima. Cette carte montre une grande différence dans la distribution de ces deux espèces pendant les mois de juin et de juillet 1905. Limacina a été capturée à presque toutes les stations, depuis le Spitsbergen jusqu'au Grônland oriental. Elle se rencontre aussi bien au-dessus des grandes profon- deurs que sur le plateau continental et dans les fords. Clione, au contraire, a été observée en abondance, d’une part, au Spitsbergen, d'autre part, à la côte du Grünland oriental, entre l’ile de France et les iles Koldewey; donc, exclusivement au voisinage immédiat de la terre. Il y a une seule exception à cette règle : un exemplaire de taille moyenne a été recueilli à la station 23, c'est-à-dire à peu près à la hauteur du Banc de la Belgica et en un point où le plateau continental semble être fort large. (1) Du moins interprétons nous ainsi le passage suivant de WaGnEr dans son ouvrage : Die Wäirbellosen des mweissen Meeres, Leipzig, 1885 : « Cho legt ihre Eier in kleinen Ketten deren Hauptbestandtheil eine grosse Menge eines vollstandigen, sehr zähen und klebrigen Schleimes ist. Die Eier selbst rehmen in diesen Ketten oder Schnüren, in welchen sie sieben oder zehn sehr unregelmässigen Reïhen bilden, ein verhältnissmässig kleinen Raum ein. Es gelang mir niemals, solche Eïer vom Meeresboden heraufzuholen. In der Gefangenschaft aber, in den Aquarien legte Clio sie auf die Enteromorpha ab, welche ich in Menge in die Gefässe brachte. Daraus kann man, glaube ich, schliessen, dass auch im naturlichen Zustande die Mollusken ïhre Eier an tiefen Stellen mit strômenden, luftreichem Wasser auf Wasserpflanzen ablesen. » (P. 110.) PEU PEANETON 360 E — E MONTRANT LA DISTRIBUTION DE Clione limacina Pipes Er Limacina helicina Puirpes, — Caxrur Fer (6 juin au 4 août 1905). d'après les observations de la Belgica Exemplaires adultes de Limacina helicina Phipps Exemplaires adultes de Clione limacina Phipps e jeunes jeunes LE PLANKTON 361 IL est fort possible que cet individu ait été entraîné d’une côte voisine par le courant polaire particulièrement fort à cet endroit. En tout cas, les observations de la Belgica établissent la très grande rareté de Clione, en juillet 1905, au-dessus des parties profondes de la Mer du Grünland. Cette différence entre les régions côtières et la partie centrale de cette mer s’accentue lorsqu'on examine plus minutieusement le matériel de Limacina. Les individus de cette espèce, capturés au-dessus de grandes profondeurs, sont tous de très petite taille. Au voisinage de la côte, ce sont le plus souvent des exemplaires adultes. C'est ce que démontre notre carte où nous avons indiqué, par des signes différents, les adultes et les larves. Il résulte de là que la division géographique essentielle de cette mer se reflète dans la distribution de ces deux organismes. L’explication de cette distribution particulière offre beaucoup de difficultés. Le caractère biologique de ces deux formes est loin d’être défini lorsque l’on a dit que ce sont, par excellence, des espèces arctiques et que l’on a admis plus ou moins tacitement qu'elles sont répandues dans toutes les mers polaires. L'idée que leur présence peut être considérée comme un critérium certain des eaux d’origine arctique est également très sujette à caution. Le passage de WaGNEr que nous avons reproduit en note au bas de la page 358 parait prouver que les œufs de Clione sont déposés sur le fond. Il faut sans doute en conclure que, contrairement à l’idée courante, ce Ptéropode est une forme méroplanktonique et nous nous expliquons, dans ce cas, la distribution spéciale observée. Mais l'animal doit évidemment étre souvent entrainé au loin par les courants. Pour donner à cette discussion une base plus étendue, nous avons revu le matériel actuellement rassemblé sur la distribution de ces deux Ptéropodes. Profitant des essais déjà faits dans ce sens par MEISENHEIMER, nous avons surtout usé des résultats fournis par les dernières explorations et nous avons dressé la carte ci-contre (LENS MD 362) La liste complète des stations employées est donnée dans la table IV. Cette carte n'apporte pas de documents nouveaux sur Limacina. La station la plus méridionale où cette forme ait été observée est voisine de la côte mourmane où elle était déjà connue. Elle existe même certainement à la côte occidentale de la Norvège; mais elle y est extrêmement rare. Par contre, le résultat de ces recherches relativement à Clone est de nature à surprendre ceux qui attribuent à cette espèce un caractère arctique absolu. Elle a été observée, en effet, vers le sud jusqu’à la Mer du Nord et au milieu du Gulfstream, dans des conditions où l'influence des eaux polaires est difficile à admettre. Il faut, 362 LE PLANKTON 20° F1c. 3. — CARTE MONTRANT LA DISTRIBUTION DE Clione limacina Pripps #T De Limacina helicina Puarrps. LE PLANKTON 363 en effet, remarquer qu'à certaines des stations méridionales, elle a été recueillie en grande abondance, et 1l faudrait, pour soutenir cette théorie, admettre un transport en masse sur une distance colossale. C’est ce qui a été clairement énoncé par le Dr Jos. Scxmipr (1). Nous traduisons de son intéressant travail sur les pêcheries d'Islande et des Færôer le passage suivant « Clione existe autour de l'Islande partout où nous avons pêché, aussi bien dans les » eaux froides que dans les eaux chaudes; cependant, en général, pas aux abords » immédiats des côtes, mais surtout en pleine mer. Ainsi, nous avons capturé le » 12 juillet le chiffre maximal de nos prises, au sud de l'Islande, par 62:11 N » et 19236 W. Plusieurs centaines d'exemplaires ont été récoltés à la surface en un » coup de filet dont la durée a été de vingt minutes. La température de surface était, » à cet endroit, 10°48 et la salinité 35.21 ©. Il ne peut donc certainement pas être » question là de la présence d’eaux polaires. En outre, comme Chone s’observait sinon » en grand nombre, du moins à presque toutes nos stations du sud de l’Islande dans » l'eau tempérée, il faut en conclure que, dans ces parages, elle ne peut servir » à reconnaître l’eau polaire. » Nous avons porté sur notre carte les stations dont parle le Dr Jos. Scxmipr (2). Bien antérieurement déjà, le professeur G. O. Sars (3) avait signalé que CAone avait été récoltée par CoLLETT en même temps que Physophora borealis, forme atlantique par excellence. Nos observations personnelles, dues surtout aux campagnes du vapeur norvégien Michael Sars, confirment pleinement ces résultats. Comme on le voit sur la carte, ce bâtiment a capturé Clione au sud des Færôer et dans le Gulfstream, dans des régions où la température et la salinité sont élevées. Ces observations ont été faites au cœur de l'été. Ce Ptéropode se rencontre là à côté d'organismes océaniques provenant incon- testablement de régions méridionales, comme certaines espèces de Salpes, des Ptéropodes de l'Atlantique (Clio pyramidata, C. cuspidata et Cavolima Perom), Arachnacts albida, et des Siphonophores dont Cupulita Sarsi et Physophora. Dans le même plankton se remarquent des alevins de poissons appartenant en propre à l’Atlantique : Lophius piscatorius, Nerophis aequoreus var. extlis, Fierasfer et des espèces qui font partie de la faune du Gulfstream dans ces régions : Sebastes marinus, Argentina silus et divers Scopélides. (x) D’ Jos. Scamipr : Fiskeriundersôgelser ved Island og Færüerne i sommeren 1903. Skrifter udgivne af Kommisionen for Havundersôgelser, n° 1. — Copenhague, 1904 (p. 51). | (2) Nous nous sommes servis dans ce but de la liste des stations danoïses qui accompagnent le mémoire suivant : OvE PAULSEN : Plankton Investigations in the Waters round Island in 1903. Meddelelser fra Kommissionen for Havunder- sôgelser, série : Plankton, Bd I, n° 1. — Copenhague, 1904. (3) G.O. Sars : Bidrag til Kundskab om Norges arktiske Fauna, dans : Mollusca Regionis articae Norvegiae. — Christiania, 1878. 364 LE PLANKTON Dans ces conditions quelle opinion devons-nous nous faire du caractère biologique de Chone ? Les éléments suivants nous paraissent particulièrement importants pour répondre à cette question 1. Clione se reproduit certainement dans tout le domaine où nous l'avons observée. Cela est prouvé par les observations faites, d’une part, dans la baie de Solowetzki par WAGNER, d’autre part, par celles de Mc InTosx (1) dans la baie de Saint-Andrews, ainsi que par le fait qu'une grande partie du matériel recueilli par le Michael Sars, dans la Mer du Nord et de la partie septentrionale de la Mer de Norvège, se compose de larves ou d'individus très jeunes. Il ne peut être ici question d’un transport lointain. 2. Partout Clone apparaît assez subitement en juin et en juillet. C’est le cas pour les régions arctiques. si nous en croyons WaGner et KRAUSE (2). Le premier de ces auteurs assure que, dans la baie de Solowetzki, Clone apparaît dès la première moitié de juin et qu'elle y demeure pendant tout ce mois, et parfois (1882) jusqu’au milieu de juillet. Quant à Krause, il dit à ce sujet WaLrer schreibt mir uber die vorige Art Folgendes : « Im Mai und in den ersten Tagen des Juni waren von Clio borealis Brug (— Clione limacina Phipps) und Limacina arctica Fabr. (= L. helicina Phipps) fast ausschliesslich die ersten Jugendstadium zu erhalten. Die ersten vereinzelte ausgewachsene Clio fingen wir am 19 Mai, dann wieder erst am 10 Juni eine. Vom letzteren Datum an nahmen die ausge- wachsenen Thiere täglich zu, bis endlich im Juli und August beide gemannten Arten allenhalben die Oberfläche des Meeres buchstablich bedekten. » Nous attirons tout spécialement l'attention sur le fait que les parties centrales de la Mer de Norvège, aussi bien que les eaux qui baïgnent la côte scandinave, ont été fort bien étudiées au cours des campagnes périodiques du Michael Sars. Celles-ci s'étendent depuis le littoral de la Norvège jusqu’au nord-est de l'Islande. La figure ro (page 389) montre les stations faites au cours de la campagne de mai 1904. Des pêches pélagiques ayant été effectuées dans les mêmes parages en mai 1903 et mai 1905, on doit admettre que Clione limacina aurait été capturée si elle existait dans le plankton. Or, malgré l’emploi des meilleurs engins pélagiques, nous n'avons recueilli aucune Cione à cette époque de l’année. La plus précoce date du 4 juillet, et ce n’est guère qu'après la fin de ce mois qu’elles deviennent quelque peu fréquentes. (1) W. C. Mc Inrosx : Notes from the St-Andrews marine Laboratory, 5. On the occurence or Clione limacina Pallas. Annals and Magaz. of Natural History, 5 sér., vol. XX., 1887. Ibid. Notes from the Gatty marine laboratory St-Andrews, 1. On the larval stages of Clione limacina. Ibid. 7 sér., vol. II, 1898. Voir aussi MEISENHEIMER, dans : Fauna arctica. (2) Arr. Krause : Mollusken von Ost-Spitsbergen, Zool. Fahrb., 1892, p. 371. LE PLANKTON 365 Ainsi qu'on peut s'en rendre compte dans la Table IV, il semble en être de même dans les autres observations. On doit donc en conclure que, pendant la période qui précède et accom- pagne la reproduction, cette forme se maintient dans la profondeur; plus tard les jeunes, puis les adultes, se portent vers la surface où ils viennent jouir du soleil de l'été. | 3. La preuve positive de l'existence de Clione dans la profondeur n’a pas été apportée par nos pêches pélagiques en eau profonde, mais elle résulte suffisamment des circonstances suivantes Nous lisons dans AURiviLLius (1) Was Clione betrifit, so erschien dieze Form an der schwedischen Westküste im Januar dieses Jahres (1896) unter Umständen, die eine besondere Erwähnung verdienen. Während fast einer Woche enthielt das Wasser in der Mündung des Gullmarfjords nur 22-28 °/ Salz bei einer Temperatur von nur 0° bis+2°5 C., als plotzlich, am Morgen des 19 Januar, das Thermometer + 4° 7, das Areometer 30 ‘4 Salzgehalt des Oberflächenwassers anzeigte. Gleichzeitig trat der Hering überall in den Buchten des Fjords ein, und das Plankton wurd durch solche Formen wie Clione limacina und Tima Bairdi bereichert, von denen vorher nichts zu sehen war. Cette apparition momentanée doit évidemment s'expliquer par un brusque mou- vement de bascule des eaux. Le même phénomène explique l’apparition aussi subite qu'éphémère de Clione dans Puddeñord (Bergen) en décembre 1898. Malgré toutes les recherches pélagiques exécutées dans les environs de Bergen, ce Ptéropode n’a cependant jamais été capturé. Nous pouvons maintenant nous expliquer une circonstance qui paraît étrange au premier abord : dans les parages arctiques, Clone se montre surtout au voisinage immédiat de la côte ou de la glace. Au Spitsbergen, par exemple, elle est l’une des formes les plus caractéristiques. Plus au sud, elle s'éloigne progressivement du littoral. Déjà dans la Mer de Norvège, elle est beaucoup plus fréquente au large que près de la côte et si nous ne pouvons avec le Dr Jon. Hjort (2), expliquer la présence de Clione comme un effet direct du courant polaire, nous devons cependant remarquer avec lui que les captures les plus régulières et les plus importantes s'effectuent en haute mer, le long ou en dehors du talus continental. Les observations du Michael Sars au sud des Færüer furent effectuées au-dessus de profondeurs considérables et loin des côtes. Pour l'Islande, nous nous plaisons à citer les observations très justes du Dr Jons. SCHMIDT (3). (x) Carz. W. S. Aurivirrius : Das Plankton des Baffins Bay und Davis’ Strait, dans : Festschrift Wilhelm Lilljeborg hillegned. — Upsala, 1896. (2) D' Jo. Hjort : Fiskeri og Hvalfangst i det nordlige Norge. — Bergen, 1902. (SMS STE 366 LE PLANKTON « Il est très caractéristique que Clone n'apparaît pas, en règle générale, avec » les alevins de la morue qui proviennent de la côte, mais que ces organismes s’excluent » l’un l’autre. Le D' Hjorr a déjà attiré l'attention sur ce point et je puis confirmer » pleinement ce fait. Je puis ajouter que dans l’eau tempérée, au sud et à l’ouest de » l'Islande, Clione et les jeunes de Sebastes marinus, qui sont tous deux des formes » océaniques, se trouvent habituellement ensemble. Toutes deux excluent le plus souvent » les jeunes morues. Dans la région froide au nord et à l’est de lIslande, où les » jeunes Sebastes ont disparu, on trouve quand même Cione, et il semble qu'ici elle » s'approche plus près des côtes que dans l’eau tempérée. Ainsi, elle y est mème prise » dans le fond des fiords (par exemple à la station 142, le 19 juin, Oford). » Laissant de côté la question de savoir sil faut appeler Clone une forme néritique ou océanique, point sur lequel nous reviendrons dans nos conclusions (Chap. III); nous insisterons seulement ici sur le fait que cette espèce se comporte très différemment suivant la région considérée. Dans les parages arctiques, elle se rapproche des côtes et fréquente de faibles profondeurs. Plus on se porte vers le sud, plus elle s'éloigne du littoral et, finalement, elle ne s’observe plus qu’en plein Océan. En même temps, la taille qu’elle atteint diminue. Ces faits s'expliquent vraisemblablement par la circonstance qu'à mesure que cette forme s'éloigne du pôle elle recherche, pour y déposer ses œufs, des profondeurs de plus en plus considérables. Aussi, lorsque ce Ptéropode se porte vers la surface après avoir pondu, se trouve-t-il à une distance croissante des côtes. Il en résulte que cette forme tombe facilement sous notre observation dans les parages arctiques et qu’elle nous parait de plus en plus rare au fur et à mesure que nous considérons des mers plus méridionales. Elle n’est pas connue dans les mers tropicales ; mais, elle réapparaît en compagnie de Limacina helicina dans l'Antarctique, où elle a été observée par l'Expédition allemande de la Va/diuia. Une conclusion s'impose. C'est que Clone est distribuée dans des eaux de nature et d’origine très diverses et. que, par conséquent, on ne peut la considérer partout comme un indicateur des courants polaires. Elle se comporte, tantôt comme un organisme néritique, tantôt comme une forme océanique. Elle se trouve aussi bien dans le Gulfstream que dans le courant polaire. L'emploi que nous pouvons en faire pour cette étude géographique est donc fort limité et purement local. Ainsi, nous pouvons dire que, dans la Mer du Grônland, Clione et Limacina se comportent comme des formes néritiques et permettent d'étudier l'influence des eaux qui ont passé sur les bancs continentaux. Cette conclusion semble s'imposer si l’on considère la distribution de Chone telle qu'elle est révélée par les observations de la Belgica. Celles-ci ont été faites à l’époque de la reproduction, ce qui est démontré par la présence de larves près du Spitsbergen. LE PLANKTON 367 A ce moment l'espèce est concentrée aux endroits où elle se reproduit, c’est-à-dire, en l'occurrence, sur les bancs continentaux. Il est extrêmement probable que peu après elle aurait été trouvée dans toute la zone couverte de glace polaire. Limacina helicina se reproduit certainement plus hâtivement; la preuve en est dans les nombreux exemplaires de 0.5 à 2 millimètres, se trouvant dans nos collections. Mais les adultes se trouvent accumulés au voisinage de la côte, tandis que les jeunes ont déjà essaimé. Leur dispersion rapide est facilitée par le fait qu’ils nagent entre les blocs de glace et sont, par conséquent, entraînés dans le grand mouvement de dérive de la banquise. LES FORMES NÉRITIQUES Les collections de la Belgica ayant été, en grande partie, recueillies en eau profonde et loin des côtes, les organismes néritiques y prennent peu de place. On sait qu'après avoir franchi la barrière de glace polaire qui bloque la côte orientale du Grôünland, la Belgica poussa une pointe au nord, entre la glace côtière et la lisière occidentale du courant polaire et qu’elle se tint alors au-dessus de profondeurs relativement modérées. Or, malgré un examen attentif et répété des échantillons prove- nant de cette partie de l'itinéraire, nous n'avons pu y découvrir d’autres traces du plankton néritique qu’une seule larve d’Échinoderme (un Ophiopluteus d'espèce indéter- minée), quelques larves de Sabinea seplemcarinata et quelques alevins de Poissons. Les collections réunies à proximité de l'ile aux Ours et du Spitsbergen se caractérisent, au contraire, par la prédominance d'organismes dérivant de la faune de fond. Ce sont principalement des larves de Balanus (sp.?) au stade métanauplius et cypris, des zoeas de Hyas araneus, des larves d’Échinodermes de trois espèces, deux larves de Polychètes et, enfin, quelques Hydroméduses (dont PBougainwlha superciliaris). Mais il est bien évident que ces collections ne peuvent donner une idée complète de la faune néritique de ces régions. Les recherches de la Belgica dans les eaux du Spitsbergen furent, en effet, fort restreintes. Au demeurant, on pouvait considérer ces parages comme étant assez bien explorés déjà et les données qu'on y avait recueillies antérieurement au voyage de la Belgica pourront être utilement comparées à celles qui résultent de nos propres observations. Cette coordination sera d'autant plus intéressante que c’est précisément l'étude de collections provenant de ces mêmes parages qui donna lieu à une théorie des 368 LE PLANKTON F1G. 4. — CARTE MONTRANT LA DISTRIBUTION DE Cyanea capillata PENDANT LES MOIS DE JUIN ET DE JUILLET d’après les observations faites à bord du bateau norvégien Michael Sars 369 LE PLANKTON œ. o = o HS SX S & « ‘ ir HT. ù AOÛT ET DE SEPTEMBRE 2 gien Michael Sars capillata PENDANT LES MOIS D d’après les observations faites à bord du bateau norvé FIG. 5. — CARTE MONTRANT LA DISTRIBUTION DE Cyanea 370 LE PLANKTON plus importantes émise par feu le Dr Arr. WaLrTer (1) et publiée, en 1890, par W. KückENTHAL qui l’accompagnait dans son voyage dans l'Océan glacial en 1880. WALTER a exprimé cette opinion qu'il est possible de reconnaître, au seul examen du plankton qu'ils entraînent, les deux courants principaux qui règnent aux approches du Spitsbergen : le Gulfstream et le courant polaire. Tout en abondant dans ce sens, nous reconnaïissons cependant avec C. Cu (2), G. GRÔNBERG (3) et O. Maas (4) que les vues originales de WALTER reposent sur des données inexactes. Avec lui nous chercherons à identifier les divers courants marins, ou plus exactement les eaux d'origines diverses, à l’aide des méduses qui vivent dans leur sein. Ce choix des méduses se trouve justifié, d’une part, par la connaissance spéciale que nous en avons, grâce au Mémoire de M. le Dr HarrTLauB qu’on trouvera plus loin et qui vient compléter heureusement les travaux de BRrownE, HAEckEeLz, Linko, LorENTZ, Maas, VANHÔFFEN et WAGNER, d’autre part, parce que l’un des auteurs du présent mémoire a eu l’occasion d’étudier le matériel considérable de méduses provenant des campagnes du Michael Sars. | Nous étudierons séparément les diverses parties de la Mer du Grônland. Sur le plateau continental de la presqu'île scandinave, le printemps voit éclore une quantité considérable de formes néritiques appartenant aux classes les plus variées du règne animal et parmi lesquelles les méduses jouent un rôle extrêmement important. Les formes néritiques superficielles les plus fréquentes, dans cette région, sont : Sarsia tubulosa, Sarsia eximia, Euphysa aurata, Euphysa nov. sp., Corymorpha nutans, Hybocodon prolifer, Bougainuillia superciliaris var., Dysmorphosa octopunctata, Tiara pileata, Limneandra norvegrica, Melicertidium octocostatum, diverses espèces d’'Obelia et de Phialidium, Matrocomella fulva, Tiaropsis mulhicirrata, Eutonina socialis, Aureha aurita, et, enfin, Cyanea capillata. Il n’est pas absolument certain que ces espèces se développent le long de toute la presqu'ile scandinave : nos observations ont été faites principalement dans le district de Bergen et le long des côtes des provinces de Romsdal et Sündmür (1906). Cependant, nos recherches d'été, à bord du Michael Sars, prouvent que la faune pélagique de surface est assez uniforme le long de toute la péninsule. (x) D' Arr. WaLter : Biologische und tirgeovraphische Züge aus dem Ostspitzbergischen Eismeere, I. Die Quallen als Strômungsweiser. Travail faisant suite au Mémoire du Dr W. KÜCKkENTHAL : Bericht über die von der Geographischen Gesellschaft im Bremen veranstaltete Forschungsreise in das europäische Eismecr, dans : Deutsche Geographische Blätter herausgegeben von der Geographischen Gesellschaft im Bremen, Bd XIII, 1800. (2) C. Cxun : Die Beziehungen zwischen dem arktischen und antarktischen Plankton. — Stuttgart, 1897. (3) G. GRÔNBERG : Die Hydroïidmedusen des arktischen Gebietes. Zool. Yahrb. Abs. Anat., Bd XI. (4) Dr O. Maas : Die arktischen Medusen (ausschliesslich der Polypemedusen), dans : Fauna arctica, Bd IV, 1906. LE PLANKTON 371 "ed La seule différence que l’on puisse constater sur la distance qui sépare le Cap Stadt du cap Nord est un appauvrissement progressif de la faune néritique sans apport de formes nouvelles. Etant donné que le soubassement de la péninsule scandinave ne borde la Mer du Grônland que sur une faible étendue, nous n’étudierons pas en détail ces diverses formes. Il nous paraît beaucoup plus important de déterminer dans quelle mesure ce plankton néritique contribue à la composition du plankton de la Mer du Grünland dans sa région de haute mer. Nous chercherons dans ce but la distribution d’un organisme néritique de grande taille, facilement observable, et extrêmement fréquent : Cyanea capillata. La distribution géographique de cette méduse, qui atteint, dans le nord, une taille énorme, est représentée sur les figures 4 et 5 (pp. 368 et 369), établies d’après les observations du Michael Sars, dont le détail est donné dans les tables V et VI. Rappelons tout d’abord que le scyphopolype de Cyanea capillata a été trouvé à la côte norvégienne par Micnazz Sars. Il vit fixé sur les algues ou les pierres et, toujours, à une faible profondeur. Il en résulte que les éphyres, au moment de leur libération, s’observent près de la côte. La strobilation s'effectue dans ces parages au printemps (de mars à juin) et elle se prolonge même jusqu’au cœur de l'été. Les cartes 4 et 5 montrent que pendant le cours de l'été elles se répandent rapidement vers la haute mer. Pendant la seconde moitié de juin et le mois de juillet, elles ont déjà envahi une bande parallèle à la côte large de 30 à 60 milles et arrivent ainsi dans le Gulfstream. Celui-ci les entraîne pendant l'été, et nous pouvons nettement reconnaître dans la carte 6 les trois branches principales du courant atlantique dans ces parages : une branche occidentale tournant vers Jan Mayen et destinée à former le cyclone océanique de la Mer de Norvège, une branche septentrionale qui se porte vers le pôle en longeant le plateau continental de l'ile aux Ours et du Spitsbergen, enfin une branche orientale contournant le nord de la Norvège et se portant vers la Nouvelle-Zemble, et dont l'influence est encore fort nette au niveau de la Laponie russe. La Mer du Grünland s'enrichit donc, pendant l'été, d’un afflux de formes néritiques nées à la côte scandinave. Bien plus, il n’y à pas le moindre doute que les Færüer, les côtes d'Irlande et d'Écosse, les côtes anglaise, hollandaise, allemande et danoise que baigne la Mer du Nord, contribuent avec celles de la presqu'ile scandinave à la formation de ce train de méduses, large en été de plus de 180 milles, qui entre dans la Mer du Grônland entre la Norvège et Jan Mayen. _ Les Cyanea ne sont pas les seuls organismes néritiques que l’on observe dans cette région. Tout d’abord, elles sont accompagnées des jeunes alevins de la morue, de l’églefin et du merlan qui sont leurs commensaux habituels (x). (1) Voir D. Damas : Contribution à la Biologie des Gadides. Comptes rendus et Procës-verbaux publiés par le Conseil permanent international pour l'Exploration de la Mer, vol. X, 1900. 37e LE PLANKTON % En outre, un grand nombre d’autres formes arrachées à la côte par le courant de surface sont emportées au large. Mais la plupart périssent en route. La hauteur qu’elles atteignent est fort variable. Ainsi les hydroméduses, dont la vie est en général de courte durée, n’ont guère été trouvées à plus de 100 milles de la côte; quelques- unes. seulement qui atteignent une grande taille, comme Sfaurostoma arctica, dont nous connaissons des exemplaires de près de 20 centimètres de diamètre, Laodice calearata, Stomobrachium norvegicum nov. sp., peuvent aussi, croyons-nous, pénétrer dans la Mer du Grôünland. Aurelia aurita, forme côtière et même presque forme d’eau saumâtre, demeure également en chemin, probablement tuée par l’augmentation progressive de la salinité. Ce transport d’organismes profite à la Mer du Grünland de deux manières : tout d'abord elle enrichit la faune locale. Nous en avons un exemple dans la morue dont les jeunes exemplaires sont fréquents au Spitsbergen, bien que ce poisson ne S'y reproduise certainement pas. En second lieu, les organismes qui meurent en route profitent soit à la faune pélagique, soit à la faune de fond. Si nous passons maintenant au plateau sous-marin du Spiisbergen et de l'île aux Ours, nous trouvons des espèces de méduses tout à fait différentes de celles de la Norvège. Les espèces suivantes peuvent être considérées comme typiques pour la surface : Sarsia flammea, Sarsia princeps, Catablema eurystoma, Bougainvillia superciliaris, enfin Cyanea capillata (var. archca). La faune médusologique compte, en outre, quelques formes holoplanktoniques : Péychogena lactea, Pectylhs arctica, Aeginopsis laurendti, qui ne nous occuperont pas ici, puisque nous nous bornons aux espèces néritiques. La carte 6 montre les endroits où ont été capturées, pendant les dernières années, chacune des quatre premières espèces (1). Cette carte montre que ces espèces présentent, dans leur distribution, beaucoup de similitude. On y voit, tout d’abord, qu'il existe, au nord de la Norvège, une large baie où elles n'apparaissent pas, ou, du moins, sont rares; qu’elles sont très répandues aux approches de la Nouvelle-Zemble et de l’île aux Ours, ainsi que dans les eaux du Spitsbergen. Leur habitat est limité, au sud et à l’ouest, par une ligne s’amorçant à la Laponie russe, remontant parallèlement à la côte occidentale de la Nouvelle- Zemble, englobant l'ile aux Ours et se portant ensuite vers le Spitsbergen en suivant le talus continental. Il existe, dans la distribution de ces quatre espèces, des différences qui ressortent suffisamment de l’examen de la figure 6. A côté de ces Méduses, le plankton néritique des environs du Spitsbergen présente de nombreuses formes spéciales. Les diatomées qui jouent un rôle si important dans ces régions y sont exclusivement représentées par des formes néritiques. Elles s’y (x) Voir la table VII pour le détail du matériel employé. LE PLANKTON 079 développent en quantités si considérables qu’elles donnent à à l’eau de mer une teinte spéciale brun verdâtre contrastant avec la couleur bleue intense des eaux du Gulfstream. Les domaines de ces deux sortes de plankton, le plankton spécial du plateau 7 * À Sarsia princeps Sarsia flammea Catablema eurystoma F1G. 6. — CARTE MONTRANT LA DISTRIBUTION DES MÉDUSES NÉRITIQUES DANS LA MER DE BARENTS (1) t désignée par un cercle. » » ) une Croix. ) » DIN CARTES Bougainvillia superciliaris » ) » un triangle. le] (x) Le matériel employé pour l'établissement de cette carte est rassemblé dans la table VII (voir Appendice). 374 LE PLANKTON du Spitsbergen et celui du Gulfstream sont séparés de façon très nette. Les pêches pélagiques de la Belgica nous en fournissent un exemple La première station de la Belgica est prise à l’ouest de l’île aux Ours. Le filet ee) En A PE \ y & UP } ln. { +7 %, UE ty, / ire Un. VA AZATIEX À nt 0° FiG. 7. — CARTE DU RELIEF DU FOND DE LA MER DE BARENTS ET DE L'EXTENSION DE LA GLACE EN 1002 (1) de surface trainé pendant quelques minutes a rapporté des quantités de larves de Balanus, des Limacina helicina, en un mot le plankton typique du plateau continental du Spitsbergen. La température, à 8 h. 45 du soir, était 1°2. À 10 heures, le navire (x) D'après la publication danoise : Isforholdene i de arktiske Have, dans : Det danske -metereologiske Instituts nautisk meteredogiske Aarborg. — Copenhague, 1903. LE PLANKTON 375 s'étant déplacé de moins de 5 milles, on observait une température de 308, c’est-à-dire sensiblement plus élevée. Aussi effectua-t-on une nouvelle pêche pélagique (st. 2) qui donna une grande quantité de Schizopodes et le plankton caractéristique du Gulfstream (de jeunes stades de Thysanoessa sp.). La distribution de ce type du plankton offre visiblement de très grandes analogies avec l'extension de la glace à la fin de l'hiver. On s'en rendra compte en comparant à la figure 6, la figure 7 montrant l'extension de la glace pendant les diverses périodes de l’année 1905. La glace et ce type de plankton sont soumis aux mêmes lois de distribution. Au sud et à l’ouest, ils sont rongés et attaqués par le Gulfstream dans lequel glaces et organismes néritiques se dispersent et disparaissent. | : À ce point de vue, l'extension du plankton néritique peut donc, en l'absence de la glace, servir d’indicateur précieux pour l'extension des eaux polaires. Comme on le verra en comparant l'extension des méduses et celle de la glace avec la carte du fond, le plankton propre au Spitsbergen et la glace couvrent d’une manière générale la partie nord-orientale, moins profonde, de ce plateau sous-marin, tandis que le Gulfstream s’'écoulant principalement dans la vallée profonde qui sépare la Norvège de l’île aux Ours maintient libre de glace la partie sud-occidentale de ce plateau et en écarte ce plankton. Mais 1l se produit évidemment, dans le vaste domaine où prédomine ce plankton néritique, des variations locales considérables. L'eau brune et l’eau bleue se pénètrent et luttent l’une contre l’autre. Le caractère du plankton est excessivement variable. Les baleiniers se guident sur ces différences de couleur de l’eau et attachent une grande importance à la présence des divers organismes planktoniques. Bien que nous possédions des documents plus récents, nous nous plaisons à citer à ce sujet ces mots, toujours vrais, de SCORESBY junior The food of the whale occurs chiefly in the green coloured water; it therefore affords whales in greater numbers than any other quality of the sea, and is constantly sought after by the fishers. Besides, whales are more easily taken in it, than in blue water, on account of its great obscurity preventing the whales from seeing distinctly the approach of their enemies (1). Nous avons dit plus haut que les collections réunies par la Belgica, sur le plateau continental du Grünland oriental, contiennent un nombre extrêmement restreint de formes néritiques animales : au point de vue quantitatif comme au point de vue qualitatif, ce groupe d'organismes ne joue qu’un rôle excessivement modeste. Nous arrivons à la même constatation par plusieurs voies. Si l’on parcourt la littérature relative au Grônland, on constate dans toutes les listes publiées la même pauvreté de la faune pélagique néritique. (1) W. Scoreszy, Jun. F. R. S. E. : An Account of the Arctic Regions with a description of the Whale-Fishery. — Edimbourg, 1820, vol. I, p. 176. Tout le passage suivant mériterait d’être cité; nous regrettons de ne pouvoir le faire faute de place. 376 LE PLANKTON Les données relatives à la côte orientale du Grünland sont d’ailleurs extrêmement restreintes. Nous sommes mieux renseignés pour la côte occidentale. VANHÔFFEN (1), qui a soumis à une étude approfondie le plankton du Karajak-fiord, cite, comme formes caractéristiques, les Méduses suivantes : Sarsia princeps, Catablema campanula, Hippocrene superciharis, Sarsia mirabihis parmi les Anthoméduses, et Cyanea arctica parmi les Méduses acraspèdes. Les larves d'Échinodermes n’y sont représentées que par deux espèces. Parmi les Vers, si nous en exceptons les groupes holoplanktoniques des Phyllo- docides et des Tomoptérides, ainsi que les Chætognathes, VANHÔFFEN ne cite que deux Rotifères et quelques rares larves de Polynoïdes, de Némertiens et de Bryozoaires. Les Copépodes que cite cet auteur sont tous océaniques, sauf Acartia longiremis, qui était fort rare, et quelques espèces littorales. Pas de larves d’Ascidies, mais, par contre, de nombreuses larves de Lamellibranches et de Balanes. D'une manière générale donc, cette faune néritique doit être qualifiée de fort pauvre. La même conclusion peut certainement s'appliquer à la côte orientale. Nous arrivons à une constatation identique si nous considérons les animaux de fond, parmi lesquels nous trouvons un grand nombre d’espèces pour lesquelles le fait d’une embryogénie condensée est bien connu. Mais si la faune néritique est pauvre et si, comme le montrent les pêches de la Belgica, elle ne sort guère des fiords, la flore néritique par contre, ne prend que plus d'extension puisqu'elle est représentée par les diatomées qui dominent si exclusivement au sein des eaux du courant polaire. Le socle sous-marin de ÿan Mayen possède également une faune arctique extrème- ment pauvre en formes néritiques. Nous ne sachions pas, en effet, qu’on ait décrit aucune méduse recueillie dans ces parages et, si nous consultons la liste des animaux de fond observés par l’Expédition autrichienne, qui séjourna à Jan Mayen en 1882-83 et en explora minutieusement les abords, nous sommes frappés du grand nombre de formes à développement abrégé qu’elle comporte. Les collections de cette région dont nous avons une connaissance personnelle, celles du Michael Sars, notamment, ne contiennent aucune forme stricte- ment néritique. (x) Dr ErnsT VANHôrrEN : Die Fauna und Flora Grônlands, dans : Gyünland-Expedition der Gesellschaft für Erdkunde zu Berlin, 1801-1803, unter Leitung von Erich von Drygalsky, 1807. Les autres formes citées par le même auteur, espèces holoplanktoniques sont : Æginopsis Laurentii, Phychogyne lactea, trouvées également au Spitsbergen. LE PLANKTON 377 En comparant entre elles les diverses parties de la bordure continentale de la Mer du Grünland, nous constatons donc que la faune néritique s’appauvrit à mesure que s’accentue le caractère arctique. Après avoir examiné les parties périphériques de la Mer du Grônland, il nous faut dire quelques mots du plankion de surface dans la région centrale et, particulièrement, dans la zone couverte de glace. JUILLET 1905 AOUT 1005 ar des glaces J1as OBServe © I. AUX OURS SI. AUX OURS \ . @JAN MAYEN Etat des glaces 724S oôserve Fic. 8 Fic. 9 es? BANQUISE CONTINUE I GLACE CÔTIÈRE (LANDICE) és VASTES CHAMPS DE GLACE eo BANQUISE COMPACTE &Ÿ BANQUISE OUVERTE Ce qui caractérise avant tout la Mer du Grônland c’est qu’elle est, en grande partie, couverte de glaces. Nous savons que ces glaces sont de trois espèces différentes la glace polaire charriée par le courant polaire et dérivant au-dessus du talus continental grônlandais suivant la direction NE — SW; la glace de baie, qui se forme et disparaît sur place, dans les parties soutraites à l’action du courant polaire; enfin, la glace côtière qui se forme en hiver dans les fiords et le long de la côte du Grünland. | Dans la partie orientale de la Mer du Grônland domine le Gulfstream. 378 LE PLANKTON Quant au Spitsbergen et à l’île aux Ours, ils sont entourés en hiver d’une ceinture de glace formée sur place. La figure 7 montre les limites de la glace, dans ces parages, pendant l'été 1905. HELLanp-Hansen et Korroep ont montré dans leur mémoire que la glace de baie et le Gulfstream couvrent toute la cuvette profondé de la Mer du Grünland, tandis que la glace côtière et le courant polaire avec ses grandes dalles de glace polaire couvrent le plateau continental grônlandais depuis la côte jusqu’à l’isobathe de I,500 mètres environ. Toute la zone couverte de glace présente un plankton fort uniforme. Nous avons signalé plus haut la seule différence existant entre la partie où s'écoule la glace polaire et celle où flotte la glace de baie : les diatomées, qui seules jouent un rôle important dans le phytoplankton, prennent un développement beaucoup plus considérable dans le courant polaire que dans la région centrale de la Mer du Grünland. Mais si l’on envisage la nature des espèces, on doit considérer comme une grande province néritique toute la région couverte de glace. Toutes les espèces de diatomées qui s’y rencontrent se reproduisent, en effet, à l’aide de spores incorporées à la glace pendant la congélation. Le plankton animal de cette région est trop peu connu encore pour que nous puissions établir une différence entre la glace polaire et la glace de baie. Il se com- pose uniquement de formes océaniques, parmi lesquelles Calanus hyperboreus doit seul être considéré comme élément typique. Certaines formes apparaissent temporairement dans le plankton de surface. Parmi celles-ci, les Schizopodes jouent un rôle particulièrement important. En été, à l'époque où la Belgica parcourut ces régions, ils se trouvent principalement dans les couches intermédiaires où le chalut pélagique de Petersen en a fait d’abondantes récoltes. Leur apparition à la surface est momentanée et capri- cieuse, comme le montrent les observations des phoquiers norvégiens qui désignent ces Crustacés sous le nom de « Krill ». Pendant la saison obscure, ils fréquentent certainement des couches plus élevées. Lors d’une campagne aventureuse faite, en février 1903, dans les environs de Jan Mayen, par le Michael Sars, KoEFOED a pu constater la présence de quantités consi- dérables de Schizopodes (Nyctiphanes norvegicus), à la surface, au voisinage de la glace. Cette observation, la seule qui ait été faite dans ces parages pendant l'hiver, montre que le plankton animal superficiel est beaucoup plus abondant en hiver qu’en été dans la région occupée par la glace de baie. D'après HerLann-HansEN et KoEroEp, qui confirment sur ce point capital les observations de NANSEN, cette région représente le centre du mouvement cyclonique spécial à la Mer du Grônland et, de plus, celle où les eaux froides des abysses ont la plus grande épaisseur. En hiver, ces eaux froides affluent vers la surface de sorte que la masse liquide présente une composition homogène dans toute son épaisseur. En été, à l’époque où LE PLANKTOK 379 la Belgica a longé la lisière occidentale de cette région, il se forme par suite du réchauffement progre:s'f et de la fonte de la glace une couche sup:rficielle plus chaude et moins salée. Si nous pouvons accorder une signification générale à l'observation isolée du Michael Sars, nous sommes portés à admettre que la formation de la couche super- ficielle occasionne le retrait progressif des animaux vers la profondeur. Ces régions constituent l’un des endroits préférés, pour la parturition, par les phoques de l'espèce Phoca groenlandica. La mise-bas a lieu à la fin de mars et au début d'avril et ces animaux se rassemblent alors en bandes innombrables sur les dalles de glace. Les petits et leurs mères demeurent dans ces parages jusqu’en juin et il est probable qu'ils y trouvent une nourriture abondante, car les jeunes grandissent rapide- ment et les femelles, fort maigres pendant l'allaitement, reprennent vite une couche épaisse de graisse. WOLLEBÆK (1), à qui nous empruntons ces détails, donne les renseignements suivants au sujet de l'alimentation de Phoca groenlandica Die Nahrung des Sechundes besteht, hauptsächlich aus pelagischen Crustaceen, Fischen, Clio, Lima- cina u. s. W. Im Journal der « Avances » 1904 wird mehrmals angeführt, die Seehunde seien voll von « Walfischaas », d. h. Clio borealis, Euphausia inermis. « Krill » wird in den Journalen der « Avances » nicht mit zum « Walfischaas » gerechnet, sondern als ein aus Garnelartigen Tieren bestehendes Aas bezeichnet. Vergleiche auch den Journal der « Susan », roo1, wo augeführt wird, dass Seehunde, Walfische und Massen von Clio gleichzcitig beobachtet wurden. Nach ZorGDrAGER führt auch QUENNERSTEDT in seinem Aufsatz an, dass Clio, Limacina u. s. w. dem Seehund als Nahrung dienen. Von Crustaceen als Nahrung der Sechunde werden verschiedene Arten genannt. KNipowrrscH nennt Schizopoden, KorTHorr (2) hebt speciell pelagische Armphipoden hervor. In norwegischen Zeitschriften und Zeitungen (speziell anlässlich der Robbenwanderung 1902-1003) finden sich wiederholentlich « Garnelen » als Hauptnahrung des Sechundes hervorgehoben, und diese « Seegarnelen », wie sie mitunter genannt werden, sollen in uner- messlicher Menge im Westeise vorkommen und grüsser sein als Palaemon Fabrici gewühnlich ist. Dans cette zone d'eau profonde, la nourriture des phoques se compose sans doute principalement de Schizopodes et, comme le suppose WorirBæk, de Décapodes bathypélagiques qui, dans ces régions et pendant cette période obscure de l’année, remontent à la surface. La disparition rapide des phoques grünlandais est due, en partié, à la dislocation de la glace de baie, et aussi, probablement, à la disparition de leur nourriture. (x) Arr. WorreBæk : Ueber die Biologie der Seehunde und die Seehundjagd im europaeischen Eismeer, in Bericht ueber die Lebensverhaeltnisse und den Fang der Nordischen Seehunde, Jon. HyJorr und N..KnipowiTscH. (Conseil permanent international pour l'Exploration de la Mer. Rapports et procés-verbaux, vol. III, 1907, p. 29. | (2) Norra Polartrakternas däggedjur och faglar. où cn 380 LE PLANKTON Re 000 ue UE Ne nn IT LELPLANE MONDE MCOUIGERES INTERMÉDIAIRES Sous les eaux froides de la surface règne une couche intermédiaire dont la tempé- rature est positive et dont l'épaisseur, variable, peut atteindre près de 600 mètres. Cette couche existe dans toute la Mer du Grünland, mais, à l’ouest, elle est refoulée dans la profondeur par le courant polaire dont l'épaisseur atteint de 200 à 250 mètres. Le matériel de la Belgica donne une idée fort complète de la faune de cette zone intermédiaire. Il comprend, en effet, un nombre important de pêches pélagiques verticales. En outre, le grand chalut pélagique de Petersen a été traîné pendant deux à quatre heures à une profondeur qui a varié entre 100 et 250 mètres environ. Cet engin de puissance relativement grande a procuré des échantillons fort homogènes et très représentatifs (voir la table III). Dans la Mer du Grünland la vie pélagique animale n'est nulle part Ps développée qu'au sein de cette couche intermédiaire. Les méduses y sont représentées par 2 digitahs, très abondante, dont les grands exemplaires étaient dénués d’organes génitaux au moment du passage de la Belgica, et par Aeginopsis laurendti. Nausithoe limpida, qui a été capturée une seule fois, est probablement une forme de la profondeur. Le seul Siphonophore qui ait été observé dans la Mer du Grônland, Dyphyes arctica a été capturé à diverses reprises dans cette zone. Il s'observe égalemént à ‘la surface. Les Cténophores n’y jouent pas un rôle essentiel. Par contre, les Chætognathes qui, avec quelques rares Tomopteris, représentent l’'embranchement des Vers, sont extrêmement fréquents. Ils entrent pour près du quart dans la composition de nos échantillons. Krohma hamata prédomine absolument. Ses exemplaires dont les organes génitaux saillants accusent l’état gravide ne paraissent que dans la profondeur. Les deux autres Chætognathes Sagiita gigantea et archica (1) sont beaucoup plus rares, surtout S. gioantea qui n'a été observée qu’en deux occasions. (1) Nous avons conservé ici les déterminations admises dans le journal des stations sans vouloir prendre une position définitive quant à la spécification de ces deux formes. LE PLANKTON 381 Les Arthropodes prennent la part la plus importante dans ce plankton; à côté des Copépodes de surface Calanus finmarchceus et hyperboreus, se trouvent les formes typiques des couches intermédiaires : ÆEuchaeta norvegica et glacialis, Xanthocalanus borealis, Chridius armatus et obtusifrons, Gaidius tenuispinus, Metridia longa, Heterorhabdus norvegicus, Amallophora magna. Conchoecia borealis, Ostracode phosphorescent, est également une des formes caractéristiques. Les Schizopodes sont toujours irréguliers dans leur apparition. Mais ils doivent certainement constituer dans la profondeur des bancs considérables. Nyctiphanes norvegicus, Boreophausia inermis, Thysanoessa longicandata reviennent continuellement dans nos échantillons où ils sont représentés par des exemplaires de grande taille. Certains coups de filets ont produit jusqu’à un litre de Schizopodes. Les curieux Amphipodes de haute mer, Euthemisto libellula, E. bispinosa et E. com- pressa ainsi que Parathemaisto obhwia sont excessivement nombreux. La première espèce atteint une taille énorme et l’on a peine à comprendre comment ces animaux arrivent à se maintenir entre deux eaux, au-dessus des grandes profondeurs. - À côté des grandes espèces que nous venons de citer existent une foule d’exem- plaires appartenant aux espèces de petite taille qui ont été capturés principalement par les filets de soie fine et dont notre table II donne une bonne idée. Cette faune pélagique des couches intermédiaires offre la plus grande ressemblance avec celle de la Mer de Norvège dont nous avons une connaissance personnelle. Il ne sera, sans doute, pas dénué d’intérêt que nous comparions les collections de la Belgica avec celles que le Michael Sars a faites aux points les plus divers de la Mer de Norvège. Les seules différences que nous ayons à noter se rapportent à la fréquence des diverses espèces. Aglantha digitalis, les Cténophores, Tomopteris helgolandicus sont plus fréquentes au sud qu’au nord; par contre, les Amphipodes et les Chætognathes ont une prédominance plus marquée dans les échantillons de la Belgica que dans ceux du Michael Sars. Quelques formes s’observent dans la Mer de Norvège qui ne sont point comprises dans les captures de la Mer du Grônland. Mais, à lexception de Nausihoe limpida, aucune forme du Grünland n’est nouvelle pour nous. Cela nous autorise à dire que le plankton des couches intermédiaires de la Mer du Grünland forme comme la prolongation de celui de la Mer de Norvège. Nous allons discuter la signification de ce fait, en étudiant la biologie de quelques-unes des formes typiques. Nous examinerons tout d’abord les Calanides, qui jouent un rôle important dans le plankton des couches intermédiaires, et tout spécialement Calanus finmarchicus. Nous passerons ensuite en revue quelques formes caractéristiques dont nous chercherons à établir la distribution horizontale et la distribution verticale. 382 LE PLANKTON ee À LS PR em. , Calanus finmarchicus Gunnerus. Dans cette région, Calanus hyperboreus devient relativement rare, tandis que Calanus finmarchicus prend sa place comme élément prépondérant du plankton animal. | Avant de chercher à fixer les traits saillants de la biologie de cette forme importante, il convient de faire quelques remarques sur la détermination de ce Calanide. La distinction entre Calanus finmarchicus et Calanus hyperboreus ne présente aucune difficulté dans les régions plus méridionales (par exemple, dans la Mer de Norvège) ; à tous les stades la taille, seule, suffit pour les déterminer. Il s’y ajoute quelques autres caractères anatomiques. SARS (1) dit à ce sujet It (C. hyperboreus) may be easily recognised from the preceding species (2) not only by its large size (it is indeed one of the largest Calanoïds known) but also by the angularly produced lateral corners of the last pedigerous segment, and the comparatively short urosome. The male, too, is fairly well marked by the less prominent frontal part, but especially by the structure of the last pair of legs. En fait et dans la pratique, la distinction entre les deux espèces est basée sur la taille, la transparence spéciale de Calanus hyperboreus, la proportion des diverses régions du corps et la présence, chez Calanus hyperboreus, d’une petite pointe sur le dernier segment thoracique. : La taille de Calanus finmarchicus est sujette à des variations très notables, surtout dans les parages arctiques où elle se rapproche de plus en plus de celle de Calanus hyperboreus. Ce point a été discuté notamment par MRazEex (3). Nous avons, comme celui-ci, mesuré des exemplaires de Calanus finmarchicus et nos chiffres répondent bien aux siens. Les dimensions extrêmes que nous avons notées. parmi les femelles adultes sont 3.2 et 5.2 millimètres, alors que celles de MRaAZEK sont 3.45 et 5.4 millimètres. Ces chiffres, dans les deux cas, pouvaient se rencontrer dans les mêmes échantillons. Nous possédons des mensurations de Calanus finmarchicus pour d’autres parages. Ce sont surtout celles de GresBrecaT (4) et celles de Gran (5). (1) G. O. Sars : An account of the Crustacea of Norway, vol. IV, Copepoda, 1901, p. 13. (2) Calanus finmarchicus et Calanus helgolandicus. (3) MRAZEK : Die arktische Copepoden, dans : Fauna Arctica, vol. II, 1902. (4) GIESBRECHT : Pelagische Copepoden, dans : Fauna und Flora des Golfes von Neapel, Monographie XIX. (5) H. H. GRAN : Das Plankton des Norwegischen Nordmeeres von biologischen und hydrographischen Gesichtspunkten. behandelt, dans : Report on Norwegian Fishery and Marine Investigations, vol. II, 1902, n° 5. LE PLANKTON 383 Pour les comparer entre elles, nous devons, avec GRAN, mesurer la longueur du céphalothorax. Si nous réduisons les chiffres des divers auteurs, qui sont donnés pour la longueur totale, nous obtenons MENSURATIONS DE Calanus finmarchicus Gressrecur, Méditerranée Gran, Mer de Norvège MRazer et nous-mêmes, Spitsbergen. LONGUEUR TOTALE EN MILLIMÈTRES 2.7 à 4.5 (0.8 à 4) SORA LONGUEUR EN MILLIMÈTRES DU CÉPHALOTHORAX (EME) O7 is (2.7 à 42) Comme on le voit, la taille varie notablement et se rapproche de plus en plus de Calanus hyperboreus. Aussi, avons-nous maintes fois dans le doute pour la détermination de certains individus de taille exceptionnelle. Cela arrive surtout lorsqu'il s’agit d'exemplaires non complètement transformés. Ceux-ci sont, en effet, dans deux espèces, absolument transparents ; les contours extérieurs varient énormément, tant aux divers stades que suivant les divers modes de conservation; enfin et surtout, avec sa petite pointe caractéristique, le fait que le dernier segment thoracique, seulement à l’avant-dernier stade de développement, nous laisse complètement dans l’embarras. De sorte que si les tailles extrêmes des exemplaires des deux espèces dans le doute. se rapprochent, on finit par se trouver En résumé, la détermination des adultes des deux espèces est certaine parce qu’elle peut être contrôlée à l’aide de caractères morphologiques persistants (surtout pointe du dernier segment thoracique) et par les proportions du corps (rapport entre le céphalosome et l’urosome); mais la détermination des jeunes, encore qu’elle soit certaine et aisée pour la très grande masse des individus qui composent les échantillons, peut être frappée d'un’ doute dans certains cas. Calanus finmarchicus existe dans les couches les plus variées de la Mer du Grünland. Nous l'avons capturé à la surface et jusqu’à 1,200 mètres au moins. Il ne manque dans aucun échantillon, sauf dans les prises de plankton faites à la station 20 entre 900 et 150 mètres et à la station 22 entre 1,300 et 800 mètres. Ces exceptions , ne prouvent pas qu'il soit absent dans la cuvette profonde de la Mer du Grünland, mais, seulement, qu'il y devient de plus et 48). en plus rare (cf. aussi les stations 17 À la surface et dans les eaux froides, il devient également moins fréquent. Son centre de distribution est donc dans les température. eaux intermédiaires à maximum de 384 LE PLANKTON Les deux espèces sont donc en quelque sorte complémentaires, si nous consi- dérons leur distribution dans le sens vertical. Il en est de même dans le sens horizontal. Nos pêches de plankton prouvent, en effet, que le Calanide le plus fréquent dans la Mer du Grônland est Calanus hyperboreus et il en est de même d’après les observations faites à bord du Michael Sars, pour les parties de la Mer norvégienne où prédomine le courant polaire., Par contre, Calanus finmarchicus est la forme typique dans la partie sud orientale de la Mer norvégienne et dans la partie de la Mer du Grünland où l'influence du Gulfstream se fait particulièrement sentir. Nous devrons donc conclure de la compa- raison de nos collections avec celles du vapeur d’exploration norvégien que la population de Calanus finmarchicus que nous observons dans la Mer du Grônland est le prolon- gement immédiat de celle de la Mer norvégienne. Pour comprendre la biologie de Calanus finmarchicus dans les parages explorés par la Belgica, c’est-à-dire aux confins de son aire géographique, 1l faut de toute néces- sité tenir compte de ce que nous connaissons sur son mode de reproduction et son développement dans les régions plus méridionales qui constituent son habitat principal. Les ouvrages qui nous intéressent spécialement sont ceux de GROBBEN (1), Gran (2), Damas (3), PAULSEN (4) et OBERG (5). Voici, en résumé, les résultats principaux de ces études Un point capital parait établi, d’une manière certaine : C. finmarchcus est une forme annuelle. Sa reproduction s'opère principalement au printemps et au début demlétés | On peut décrire son cycle de développement de la manière suivante : Au début de Pannée, on observe principalement des exemplaires adultes appartenant aux deux sexes. Ceux-ci, qui se tiennent principalement dans la profondeur, se reproduisent dès que la température de l’eau se relève sous l'influence des premières chaleurs du prin- temps et ils donnent des œufs en abondance. Ces œufs sont pélagiques et flottent principalement dans les couches superficielles. Ils se développent rapidement et donnent naissance à des larves nauplius carac- téristiques. (1) €. GroBBEN : Die Entwicklungsgeschichte von Cetochilus septentrionalis, dans : Die Arybeiten aus dem Zoologischen Institut der Universität. — Wien, 1881, tome III. (2) H. H. GRAN : Loc. cit. (3) D. Damas : Notes biologiques sur les Copépodes de la Mer norvégienne, dans : Publications de circonstance publiées par le Conseil permanent international jour l'exploration de la Mer, n° 22, 1005. (4) O. Pauzsen : Studies on the biology of Calanus fiumarchicus in the waters round Island, dans : WMeddelelser fra Kommissionen for Havundersôgelser. Serie : Plankton I. — Kjôbenhavn, 1906 (5) OBErG : Die Metamorphose der Plankton-Copepoden der Kieler-Bucht, dans : Wässenschaftliche Meeresuntersèchungen AT. ORICLEN PNB AIX 000: LE PLANKTON 385. Après six mues successives (fait déterminé par OBERG pour des formes voisines), la larve prend une conformation générale analogue à celle de l'adulte. Le docteur Gran a réuni ces stades sous le nom de Ÿumiores, nom que nous avons adopté dans notre note de 1905, bien que celui de stade calanoïde soit peut-être préférable. Il existe cinq stades calanoïdes transitoires et ce n’est qu’au sixième que l'individu possède le nombre définitif de segments thoraciques et abdominaux et le nombre total de pattes. C'est aussi pendant la dernière mue que se produit la différenciation des sexes, tout au moins extérieurement. Les trois grandes périodes qui marquent la vie de ce Calanide sont de durées très inégales : Le développement de l'œuf et la période larvaire sont traversés rapidement, aussi la présence de ces stades dans le plankton est-elle de courte durée. Il paraît en être de même de l’âge adulte, tout particulièrement chez les mâles. Par contre, la majeure partie des individus récoltés se trouvant toujours aux stades calanoïdes, on peut en conclure que cette phase du développement est de durée beaucoup plus longue. Les individus parvenus à ce point de leur développement présentent un intérêt particulier ; à ce moment il s’accumule en effet, dans le corps de l’animal, des goutte- lettes d’une huile rosée qui se concentrent surtout dans le thorax au-dessus du tube digestif et constituent une réserve alimentaire qui sera utilisée pour la maturation des œufs. Cette huile de réserve s’amoncelle au cours de la croissance, puis elle est subitement employée pour la formation des œufs et leur développement rapide dans les oviductes. Aussi l’aspect des individus qui ne sont pas encore entrés dans la période de reproduction diffère-t-il complètement de celui des individus parvenus à ce stade : les premiers, chargés d’huile, sont transparents; les seconds, remplis de gros œufs comblés de vitellus, sont opaques. Ce sont donc les: exemplaires non adultes qui jouent un rôle si considérable dans l’économie des mers septentrionales. Ce sont eux qui constituent des essaims parfois si compacts qu’ils colorent la surface de la mer sur des étendues considé- rables et servent de nourriture aux Poissons pélagiques (hareng, esprot, maquereau, capelan, etc.). Le problème que nous touchons ici est l’un des plus considérables qu'offre l'étude biologique de l'Océan. L'huile que les Calanides tirent du phytoplankton et accumulent ainsi est ultérieurement assimilée par un grand nombre d’autres animaux marins dont ils constituent eux-mêmes la nourriture. Parmi ceux-ci se trouvent, direc- tement ou indirectement, quelques-uns des animaux qui forment la réserve d’où l’homme tire l'huile animale nécessaire à ses industries, notamment les Cétacés et divers Poissons (morue, requins). Ces sources, qu’une extermination inconsidérée des Balénides menace de tarir en grande partie, sont alimentées par les myriades de Calanides (C. finmarchicus et C. hyper- 386 LE PLANKTON boreus). La quantité d’huile annuellement fixée par ceux-ci peut être considérée comme inépuisable. Les régions où le plankton abonde en C. finmarchicus sont actuellement assez bien déterminées et par là nous aborderons le côté géographique de cette question. Elles ne se trouvent qu’en partie dans la Mer du Grônland, et pour donner à notre exposé une base suffisante, nous sommes obligés d'étendre le champ de notre description en rapprochant encore une fois les observations faites au cours de la campagne de la Belgica avec celles que nous avons faites à bord du Michael Sars dans la Mer norvégienne. Nous croyons pouvoir établir ainsi que les C. finmarchicus habitant la Mer du Grônland et qui abondent surtout au sein des eaux dont la température est positive proviennent de parages plus méridionaux et qu'ils constituent en quelque sorte les avant-postes de la population du Gulfstream. Dans l'étude qui suit nous prendrons comme point de départ les masses consi- dérables de Calanus dont les récentes campagnes d’exploration nous ont révélé l’exis- tence et nous chercherons à déterminer les endroits où elles ont été observées. Nous considérons, dans notre exposé, ce facies spécial du plankton que nous pouvons dénommer plankton monotone de C. finmarchicus, où par abréviation, C. f. plankton, en ce qu'il consiste quasi uniquement en exemplaires de cette espèce. Le C./f. plankton s’observe d’une manière typique dans la Mer de Norvège. Si, au printemps, on traîne à la surface de cette mer un filet à mailles assez fines, on y récolte, en quelques minutes, plusieurs litres d’une masse rouge, lie de vin, dans laquelle on observera rarement un autre organisme que C. fimmarchicus. Ce type de plankton ne s’observe jamais, à l’état pur, dans les mers côtières l'influence du fond s’y fait trop fortement sentir, particulièrement par la production de nombreuses larves pélagiques qui, se mêlant temporairement au plankton, lui donnent un caractère composite. Un plankton si monotone ne peut être et n’est effectivement qu’océanique ou de haute mer. Les dernières campagnes d’exploration permettent de circonscrire son habitat ; le cap Stadt (62° N) en marque la limite méridionale. Nous donnerons une idée approximative de l’abondance de ce plankton, et nous fixerons ainsi un point essentiel de l'étude actuelle, en réunissant dans le tableau ci-contre quelques résultats des pêches que nous avons effectuées à bord du Michael Sars. L’engin employé pour ces pêches était un filet conique, d’un mètre de diamètre à l'ouverture, et, comme nous avions pour objet la récolte d'œufs et de larves de poissons comestibles, la soie de ce filet était assez lâche afin d'éviter qu’elle retint le phytoplankton et même les Calanides de petite taille. Aussi n’est-1l pas douteux LE PLANKTON 387 — et les prises de plankton faites au moyen de soie plus fine le prouvent surabon- damment — il n’est pas douteux, disons-nous, que de grandes quantités de C. finmar- chicus ont passé à travers les mailles de notre engin. EXEMPLES DE CAPTURES DE Calanus finmarchicus OR ds POSITION LONGUEUR VERTICALE VOLUME (Michael Sars) (1906) ue. a Lar N LonG. E TRAIT CENTIMÈTRES CUBES z 140 27 juin 620 36’ 50 38' 132 — 0 225 141 id. » 50 27! 73 —0 110 142 id. 620 35’ 5707 115 — 0 85 143 id. 620 34° 5v 08' 140 — 0 175 144 id. 620 33'5 40 58 75 — 0 190 145 28 juin 630 08’ 60 29 55 — 0 120 146 id. 630 10' + 6° 14! 100 — 0 110 148 id. 63° 16/ 50 44! 160 — 0 195 151 id. 630 18’ 70 05’ 1010 175 152 id. 63° 06' 6° 56' 90 — 0 125 153 id. 630 01’ » 50 —0 150 154 id. 620 58' 60 44 ? 225 157 id. 620 42/ 50123! 90 — 0 180 159 id. 620 50' 5o 22/ 90 — 0 100 160 id. 620 59! 50 09 80 — 0 189 168 id. 620 43' 50 37! 150 — 0 175 170 id. 620 45/ 50 40 135 — 0 415 Nous n'avons pas cherché à déterminer le nombre approximatif des individus contenus dans chacun de ces échantillons ; ce calcul serait du reste forcément entaché d'erreur puisque le filet employé pour ces pêches laissait échapper une grande partie des Calanus. La grandeur moyenne des individus capturés variait suivant la localité et il y avait dans l'aspect des échantillons des différences sensibles dues surtout à ce qu’en certains lieux les Calanus étaient particulièrement huileux et, en d’autres, remarqua- blement maigres. 4; 388 LE PLANKTON Le même phénomène s’observe sur toute l'étendue des côtes de Norvège. Le Dr: Jon. Hjorr a décrit l’éclosion rapide de Calanus finmarchicus, au printemps, sur les bancs des Lofoten. « Tandis, dit-il à ce sujet, qu’au mois de mars nous ne » trouvions que 380 individus après une pêche verticale, faite de 200 mètres de » profondeur à la surface, nous trouvions le 10 avril, sur le banc dit « Svendsgrund », » avec le même filet, et de 100 mètres seulement à la surface, 2,356 individus et, » dans une autre pêche, le même jour, 16,420, ce qui fait près de cent fois autant » qu'en mars si l’on suppose de part et d’autre la même quantité d’eau filtrée par le » filet; une troisième pêche nous donna une masse considérable, près d’un litre. » Ce phénomène se poursuit pendant l'été; ainsi, le 1% juin 1gor, dans l’Altenford, en » traînant à la surface, pendant cinq minutes, un filet de trois pieds de diamètre, on » pouvait récolter un demi-litre de Calanus. Le poids d’une autre prise, faite avec le » même filet trainé à la surface pendant dix minutes, était, après expression de l’eau, » O kg. 800, ce qui répond à plus de 2,000,000 de Calanus. » | Cependant, si grandes que soient les masses de Calanus répandues dans la mer côtière où se sont faites ces observations, elles sont minimes comparées à celles qui peuplent le large. À une même latitude le nombre d'individus existant sous chaque mètre de superficie, atteint son maximum au niveau du talus continental, c’est-à-dire dans l’axe du Gulfstream; ce nombre diminue, d’une part, vers le plein océan, d’autre part, vers la côte. Les croisières du Michael Sars effectuées, dans tous les sens, dans la Mer de Norvège, nous permettent de confirmer à ce sujet ce que dit G. O. Sars (1) Distributed as a rule throughout the whole of the Ocean-tract we had to explore, and frequently occuring in prodigious number, at the very surface of the water, in particular close to the edges of the great Ocean-banks. Les observations effectuées au cours de la croisière de mai 1904, croisière qui couvrit la plus grande partie de la Mer de Norvège, illustrent parfaitement ces faits. Nous avons porté ces observations sur la carte ci-contre (fig. 10) qui établit clairement que la quantité de Calanus couvrant une surface donnée, est surtout grande sur la bordure du plateau continental. Ces observations ont d’autant plus de valeur qu’elles sont faites au moment de l’efflorescence de Calanus finmarchicus. Les observations de la Belgica nous permettent de suivre jusque dans la Mer du Grünland ces masses de Calanus finmarchicus. Constatons tout d’abord que les stations 12, 13 et 14 situées dans le Gulfstream, à l'angle NW du Spitsbergen ont fourni un nombre considérable d'individus de cette "éspèce, (1) The Norwegian North-Atlantic Expedition. Zoology Crustacea, TI, p. 76. LE PLANKTON 389 La même abondance caractérise les pêches faites, dans la couche intermédiaire, aux stations 15 et 16 : la zone d’eau plus chaude est marquée par une recrudescence notable de la fréquence de ce Calanide. On observe le même fait aux stations 21 et 24, situées immédiatement à l’est du courant polaire; or, d’après HELLAND-NANSEN et KOEFOoED une branche collatérale du Gulfstream pénètre, plus ou moins directement, jusqu’en ces points. Go DS OQQE=- eee OT TRE HETLAND o° F1G. 10. — RépartTiTioN DE Calanus finmarchicus DANS LA MER DE NoRvèGE D'après les observations faites, en mai 1904, à bord du Michael Sars. (Table VIII.) Les stations sont indiquées par des +. Les chiffres inscrits à côté de chaque station indiquent le nombre d'individus du stade Calanoïde présents dans une prise de plankton faite à l'aide du filet de NANSEN en soie n° 20, de om50o de diamètre tiré verticalement de 200 mètres jusquà la surface. Les lettres M et N désignent respectivement la présence des stades Métanaupliens et Naupliens (non comptés). œ signifie que l'échantillon contenait une profusion de larves. 390 LE PLANKTON Les eaux ayant une origine méridionale relativement récente forment donc l'habitat préféré de C. finmarchicus ; mais ce Calanide rayonne dans tous les sens et on peut le trouver dans les couches les plus diverses. Cette distribution du C. finmarchicus plankton répond à celle des endroits où cette espèce se reproduit avec le plus d'intensité. L'un de nous (Damas) a abordé ce problème dans une note antérieure; mais celle-ci est entachée d’erreurs fondamentales parce qu’elle repose sur matériel qui, bien que très important, ne comportait pas d’observations dans la mer côtière. | Il avait admis que C. finmarchicus se reproduit de manière particulièrement intensive là où le plateau de la Mer du Nord se creuse rapidement vers les grandes profondeurs de la Mer de Norvège. Aujourd’hui, tout en confirmant cette observation nous pouvons l’étendre énor- mément : nous avons eu l’occasion en 1905 et en 1906 de faire d’abondantes récoltes de plankton le long des côtes de Norvège et 1l appert de ces observations nouvelles que le phénomène précité se produit aussi au large de ces côtes. Les endroits où nous avons pu observer une ponte intense de C. finmarchicus et que nous avons portés sur la carte ci-après (fig. 11) sont les suivants O 1° Immédiatement au nord des Faærüer. Station N 41. — 6308 N, 2014 W, 23 mai 1904. Michael Sars » NON CSC RER RO 22 0 » » N 43. — 6442! » 502 » 25 » » 20 Le long de la descente continentale de la Mer du Nord. Station N 4. — 61059 N, 42 E, 22 ma 1904. » N° 624.— 020 1405 "0913 W, 22 » » » N DÉS AG » 19000! » 90 » » » INC CE NC CS CR RC SO D 2 000) » Michael Sars » NIMOC CEE 7 ON 250 » » 100 Oro SAN O0 221 VA. » 200. — 61255 » oo7 » » OC RD OUT ONE" » 202. — 62202" » 0O°48 » 30 Le long des côtes de Norvège, à la hauteur de la province de Romsdal. Nous avons fait, en 1906, plusieurs centaines de stations sur et aux abords du banc de Romsdal. La conclusion générale de ces observations est que les œufs de L 4 LE PLANKTON 391 C. jinmarchicus sont toujours relativement rares dans les fiords, mais qu’ils abondent au-dessus du talus continental (qui porte là le nom de Sforeggen). Station 135. — 6228 N, 5049 E, 26 avril 1906. Œuÿs assez rares. » I40. — 62036 » 5038 » 27 » » Œuÿs abondanis. Michael Sar ds MIT » PARCS NLO. > 5058 » ST » Id. » 140. 65078 » 5028 » 28 » » Œuÿs très abondants. 4° À la hauteur des Lofoten. En examinant les échantillons récoltés dans ces parages par le Michael Sars, en IQOI, nous avons constaté qu’une reproduction très active de C. finmarchicus se fait à la bordure des bancs côtiers. 5° Au Spitsbercen. Station F0 Me on 802 02’ N, 7e 02' E, 26 juin 1905. (Voir remarque au bas de la page 140.) Belpi ete » 8A.— 80007 » 14933 » 28 » » Nous devons expressément faire remarquer que nous ne nions pas du tout que la ponte de C. finmarchcus puisse s'effectuer à peu près partout où cette forme se rencontre à l’état adulte. Les endroits que nous venons de passer en revue se caractérisent uniquement par le fait que les œufs de C. finmarchcus prédominent sur tout autre élément dans le plankton. Dans les mers côtières, ces œufs sont mélangés à une foule d’organismes les plus divers. Par contre le long du talus continental, depuis les Færôer et probablement plus loin encore vers le sud, nous ne trouvons presque pas d’autre espèce. C’est donc bien là que se forme le plankton monotone décrit plus haut. _ Nous avons donc acquis les éléments nécessaires pour fixer l’origine des Calanus finmarchicus observés par la Belgica dans la Mer du Grünland. Cette origine est double Une part provient de la production sur place qui a lieu, comme nous l'avons dit, dans les fiords du Spitsbergen et le long du talus continental (principalement, semble-t-il, de la côte occidentale de cet archipel). Une seconde part est amenée par le Gulfstream et provient de la Mer norvégienne où elle a été produite au printemps. Elle dérive avec les eaux du Gulfstream et se répand partout avec elles, inondant les endroits les plus reculés et apportant une vie abondante à ces contrées sauvages. Il ne nous reste plus maintenant, avant de quitter l'étude de la biologie de Calanus finmarchcus, qu'à attirer l'attention sur une circonstance d'intérêt général qui ressort avec suffisamment de clarté de l'examen de nos cartes. 392 LE PLANKTON Fi. 11. — CARTE RELATIVE À LA PONTE DES DEUX Copépopes Calanus finmarchicus Er Calanus hyperboreus. LE PLANKTON 393 La ponte de Calanus finmarchicus s'opère visiblement à une profondeur d'autant plus grande que la région considérée est plus méridionale. Par là même, la distance de la côte où il se reproduit augmente progressivement ; autrement dit, cette espèce prend un caractère océanique de plus en plus accentué. En effet, au Spitsbergen les stations importantes que nous avons citées sont situées dans les fiords; à la côte de la Norvège, elles sont déjà reportées au delà des bancs continentaux ; plus au sud, vers le chenal Færôer-Shetland, la ponte se fait au delà de tous les bancs côtiers, au-dessus de profondeurs considérables. Calanus finmarchicus est un animal cosmopolite qui a été trouvé dans tous les océans. Mais, tandis que dans les mers chaudes on l’a capturé à de très grandes profondeurs, au nord il est avant tout un animal de surface. Nous avons donc là un _exemple d'organisme dont la distribution bathymétrique dépend évidemment de la latitude. L'abondance particulière de Calanus finmarchicus dans les parages septentrionaux s'explique dès lors de la manière suivante : Cette forme est rare tant qu’elle reste confinée dans les grandes profondeurs, mais dès que, le long des parois des bassins océaniques, elle s’est élevée au niveau de 200 à 400 mètres environ, elle trouve dans le phytoplankton une nourriture plus abondante et prend son plein développement; sa taille augmente et, en même temps, sa reproduction devient plus active. LA DISTRIBUTION VERTICALE DES COPÉPODES A côté de Calanus finmarchicus et de Calanus hyperboreus, de nombreuses espèces de Copépodes jouent un rôle extrêmement important dans la composition de la faune pélagique des couches intermédiaires et profondes. | Ces Copépodes appartiennent à des types biologiques fort divers. Parmi eux se trouvent des espèces minuscules, mais excessivement abondantes en individus; par exemple : Müicrocalanus pygmaeus, Pseudocalanus elongatus et P. gracilis, Scolecitricella minor, Oncoea conifera, Oithona, plumifera et O. similis. Moins abondants sont : WMicrocalanus pusillus, Oncoea notopus et Lubbochia glacialis. Ces espèces composent la majeure partie de la poussière de plankton que retiennent nos filets descendus en dessous de la couche des diatomées. Il s’y mélange un grand nombre de jeunes stades et de larves appartenant à des formes plus grandes, comme Pseudocalanus major, Spinocalanus magnus, Aehdeopsis rostrata, Charidius armatus et Ch. obtusifrons, Gaidius tenuispinus, Chiridiella macrodactyla, Undinella oblonga, Amallophora brevicornis, Metridia longa, Temorites brevis, Heterorhabdus norvegicus et H. compactus, Xanthocalanus borealis et Oothrix bidentata. Enfin, au milieu de cette masse, l’œil est 394 LE PLANKTON attiré par les géants de cet ordre : Æuchaela norvegica, E. glacialis et E. barbata, Ama'lophora magna, Augaptilus glacialis. Les trente deux formes que nous venons de citer se comportent très différemment à tous points de vue. Ainsi, nous trouvons parmi elles des espèces dont l'œil est constitué normalement (Calanus, Pseudocalanus, Oncoea, Oithona, etc.). D’autres ont un œil exagéré et vivement chargé d’un pigment brun rougeâtre, modification due, sans aucun doute, à une adaptation à la vie dans les pénombres (par exemple Churidius et Gaidius). D'autres, enfin, ont un œil réduit et presque incolore (par exemple Merridia et Heterorhabdus norvegicus). Un grand nombre de ces espèces présentent à un haut degré la faculté de produire de la lumière. Metridia est particulièrement bien doué à cet égard. De même, au point de vue de la reproduction, nous trouvons côte à côte des espèces possédant des œufs pélagiques pondus isolés et d’autres les conservant en groupes dans un ou deux ovisacs (Euchaeta, Oncoea, Oithona). | Les œufs sont fort différemment pourvus de vitellus : ceux de MWMetridia, par exemple, sont petits et transparents; ceux d’Euchacta, volumineux. Le développement des premiers est rapide et présente de nombreuses phases; celui des seconds est lent et raccourci. Les larves de certaines espèces demeurent dans la profondeur, d’autres remontent vers la surface. Mais toutes ces espèces présentent un trait biologique commun. Elles se repro- duisent activement pendant toute l’année, de sorte que l’on peut trouver, à toutes les époques, les stades les plus divers de leur développement. Ce fait est du moins constaté dans la Mer de Norvège et à la côte scandinave, et rien ne nous porte à croire qu’il en soit autrement dans la Mer du Grünland. Ce manque de périodicité dans la reproduction s'explique par Îles conditions relativement uniformes dans lesquelles ces espèces vivent. Si différents que soient ces Copépodes à bien des points de vue, nous les étudierons ensemble. La Belgica a rapporté les premières collections qui nous permettent de connaître la distribution verticale du plankton dans les régions arctiques. | Les explorations antérieures, dont le matériel est actuellement dépouillé, ont pêché le plankton à l'aide de filets descendus et remontés ouverts. C'est le cas, notamment, pour l'Expédition de Nansex à bord du Fram, et celle de RÔMER et SCHAUDINN, à bord de l’Helvoland. Il est donc tout indiqué que nous cherchions à fixer dans quelles limites de profondeur les diverses espèces ont été rencontrées. Nous baserons notre exposé sur la table II qui donne l’analyse complète des pêches faites à l’aide de l'excellent filet à fermeture automatique imaginé par NaANsEN. LE PLANKTON 395 Afin de présenter les résultats de ces pêches de manière plus démonstrative, nous les avons rapporté dans huit diagrammes (fig. 12 à 15) représentant des sections verticales de la Mer du Grünland, suivant la route de la Belgica, depuis la surface jusqu’à 1,000 mètres de profondeur. Dans ces sections, la distance parcourue par le filet est indiquée par un trait vertical. Toutes nos pêches verticales sont inscrites dans ces diagrammes, à l'exception d’une pêche pélagique extrêmement intéressante, faite entre 1,800 et 1,200 mètres à la station 17, qui sort du cadre et sur les résultats de laquelle nous aurons à revenir plus d’une fois. Pour réduire le nombre de ces diagrammes, nous avons rassemblé dans chaque figure les formes ayant le plus de ressemblances biologiques. On peut évidemment les combiner de diverses manières. La description suivante est un essai. I. — Les figures 124 et 12B montrent la distribution verticale de Pseudocalanus elongatus et P. gracihis, Oncoea comÿfera et O. notopus, Osithona similis et ©. plumifera, toutes formes qui se tiennent principalement au voisinage de la surface. Calanus finmarchcus et hyperboreus mériteraient également d’être cités ici. Nous avons décrit plus haut leur répartition verticale. Pseudocalanus elongatus n'est représenté dans la partie À de la section qu’au niveau de la station 43, située entre le banc de la Belgica et la côte grônlandaise. Il a été, en outre, capturé dans la baie de Treurenberg (st. 6) et au voisinage de l’île Moffen (st. 8). Donc, exclusivement à proximité de la terre et toujours à de faibles profondeurs. Pseudocalanus gracilis a été capturé entre 600 mètres et la surface; il est particulièrement abondant au-dessus de 200 mètres; d’après les estimations faites par KOEroED, 1l paraît moins fréquent le long de la côte grônlandaise qu’au large, mais il est très fréquent tant dans le Gulfstream que dans le courant polaire. Oncoea comfera et nolopus ont été rapprochés dans cette figure. La première espèce est la plus fréquente; elle n’a été trouvée qu’au voisinage immédiat de la surface, principalement dans la partie orientale de la section. La seconde n’a été observée qu’une fois (un exemplaire !) à la station 42, entre 220 et 44 mètres. Les deux .espèces du genre Oïfhona fournissent l’occasion d’une comparaison intéressante. Toutes deux sont des formes de surface qui ne pénètrent guère au delà de 300 mètres. O. similis existe cependant dans la pêche la plus profonde à la station 17 (1,800 à 1,200 mètres) et à la station 48, entre 1,000 et 800 mètres. Elle est rare dans la profondeur; mais elle a une tendance à descendre plus profondément que sa congénère, ce qui est en relation avec sa distribution horizontale. Bien que ces deux formes soient mélangées dans tout le domaine exploré, il résulte des diagrammes que ©. plumifera prédomine à l’est, vers le Spitsbergen (cf. section B), 26 396 LE PLANKTON tandis que O. similis se développe plus à l’ouest, vers le Grôünland. On peut donc dire que cette dernière forme présente un caractère plus arctique que la première. Dans leur ensemble, les figures 124 et 12B montrent que ces espèces ont une légère tendance à se scinder en deux groupes, dont l’un prédomine dans les eaux du Gulfstream, avec Calanus finmarchcus et Otthona plumifera comme chefs de file, et dont l’autre, représenté par Calanus hyperboreus et Orthona similis, prend son plus grand développement dans les eaux d’origine polaire. Profondeurs en mètres 0 50 ®. 100 as 200 300 400 BANC DE LA BELGICA ILE DE FRANCE 200 600 Pseudocalanus elongatus (a » syacilis 700 8 (Qe) Oncoea conifera [] 800 » notopus EE Oithona similis © 300 » plumifera & 1000 Fic. 124. — DisTRIBUTION VERTICALE DES CoPÉPODES. — I II. — Dans les figures 134 et 13B, nous avons réuni cinq formes : Macrocalanus pygmaeus, Euchaeta norvegica, Scolecithricella minor, Metridia longa, Heterorhabdus NOTUERICUS . Ce sont Les formes typiques des couches intermédiaires, mas elles peuvent se trouver oCcasion- nellement à la surface. Microcalanus pygmaeus possède une grande amplitude verticale : il s’observe encore en abondance entre ,8o0o et 1,200 mètres (st. 17) et ne manque dans aucun des échantillons profonds. Il remonte fréquemment à la surface. Nos pêches prouvent que son niveau habituel est au-dessous de 100 mètres. Euchaeta norvegica a son habitat normal entre 100 et 600 mètres. Elle a été observée plusieurs fois au voisinage de la surface (entre 10 et o mètres), particulière- LE PLANKTON 397 ment aux endroits où la température des eaux superficielles est positive. C’est une forme qui paraît aimer les eaux tempérées. Elle devient rare dans le courant polaire qui semble la chasser dans les couches plus profondes. Elle descend jusqu’au moins 800 mètres puisque, à la station 22, elle a été capturée entre 1,350 et 8oo mètres, donc dans l’eau de fond. Mais elle manque dans les pêches bathypélagiques des stations 48 et 17. Scolecithricella minor est, à un degré beaucoup plus accentué, une forme des régions Profondeurs en metres SuPEINTESNENEUREGSENN) 1350 Fr1G. 12B. — DISTRIBUTION VERTICALE DES CoPÉPODES. — Î élevées : elle n’a pas été observée à la surface même, mais elle manque aussi à partir de 500 mètres. Nulle part elle n’est abondante, mais elle fait rarement défaut dans les pêches faites entre 100 et 200 mètres. Elle se trouve dans tout le domaine parcouru aussi bien dans les eaux tempérées que dans les eaux froides. Metridia longa est l’une des formes les plus communes et mériterait une étude approfondie. Il résulte clairement de nos figures qu’elle peut être observée fréquemment à la surface. Mais elle y est toujours rare, et sa présence y est sans doute de courte durée. Elle devient de plus en plus fréquente à partir de 50 mètres et a été observée en grande abondance jusqu'aux plus grandes profondeurs explorées, c’est-à-dire jusqu’entre 1}ÉQO0LÈEN, 200, Métres (St. 17). 398 LE PLANKTON Heterorhabdus norvegicus offre le plus de ressemblance avec Wicrocalanus pygmaeus. Mais il est beaucoup moins abondant. Grâce à sa taille avantageuse, il joue cependant un rôle important. Répandu partout, au Spitsbergen et au Grünland, il s'observe surtout à partir de 200 mètres. Il à été capturé à trois reprises à moins de 50 mètres, une fois (st. 13) dans les eaux à température positive, deux fois dans le courant polaire. Il se trouve dans le Gulfstream et dans les eaux du fond, où 1l a été capturé entre 1,800 et 1,200 mètres. Profondeurs en mètres 0, ,48 318 30 St°15 NT 2 200 & ui J ©O _ Z = < 300 < œ 2 Lu Lu 400 à o 40 Ë & 2 = AE 500 Sn 600 Microcalanus pygmaeus O 700 Euchaeta norvegica (ie) Scolecithricella minor A 800 Metvidia longa @ Heterorhabdus norvegicus & 900 1000 Fic. 134. — DISTRIBUTION VERTICALE DES CoPéPpoDEs. — II Comme on le voit, la distribution horizontale et verticale de ces formes n'est guère influencée par la température et la salinité. Elles élisent un niveau où elles se tiennent de préférence : la région de la pénombre d’où elles descendent vers les abysses ou remontent vers les parties superficielles éclairées, sans être arrêtées par les variations du milieu. III. — Avec Euchaeta glacialis, Chiridius armatus, Ch. obtusifrons et Gaidius temuspinus dont les figures 144 et 14B nous montrent la distribution, nous descendons d’un degré vers les grandes profondeurs. Ces espèces sont caractéristiques des couches intermédiaires et profondes et ne viennent jamais à la surface. LE PLANKTON 399 Comparée à son congénère ÆEuchaeta norvegica, Euchaeta glacialis montre bien la distinction que nous faisons ici. La plus petite profondeur à laquelle ce Copépode ait été capturé est 200 mètres. Il se trouve cependant dans quelques pêches faites, près du Grônland, entre 200 et 10 mètres; mais 1l a probablement été pris dans la profondeur. Il résulte de nos observations qu’il remonte plus haut à l’ouest qu’à l’est, car à proximité du Spitsbergen 1il n’a pas été capturé à moins de 600 mètres aux stations IIA à 14. Il descend au moins jusque 1,000 mètres. Profondeurs en mètres 6 SVAGIESEBRESRAGCEENN O0 FrG: 13B..— DIsTRIBUTION VERTICALE DES CoPéPoDESs. — II 1350 Les genres Chrridius et Gaidius sont extrêmement voisins et renferment une série de formes solidement construites qui préfèrent la profondeur. Les trois espèces que nous notons dans la Mer du Grônland, Ch. armatus et Ch. obtusifrons et G. tenuispinus, n’ont été rencontrées près de la surface que tout à fait exceptionnellement. Il existe entre ces trois espèces quelques différences intéressantes. Gaidius tenuispinus a été capturé, depuis le Spitsbergen jusqu’au Grônland, entre 50 et 1,000 mètres. Il est particulièrement abondant aux environs de 200 mètres. Chiridius armatus n'a été observé qu'entre les stations 14 à 23 et uniquement entre 300 et 600 mètres. Cette forme manque totalement dans la partie occidentale de l'itinéraire où elle est remplacée par Ch. obtusifrons. Ces deux espèces peuvent donc être 400 LE PLANKTON considérées comme complémentaires. Ch. obtusifrons remonte dans les eaux polaires jusqu’au voisinage de la surface; ainsi, à la station 33, il a été capturé entre 10 et o mètres. Mais son district proprement dit est relégué entre 200 et 600 mètres. Aucune de ces espèces n’a été capturée plus profondément que 1,000 mètres. La répartition horizontale de ces quatre espèces est donc fort clairement exprimée par les figures 134 et 138. La tendance à une distinction des stations en deux groupes, l’un oriental, l’autre occidental, se marque assez nettement, même aux profondeurs de Profondeurs en mètres ons o 48 4041 42 43 36° 3433 47 3°30 28 Ste 50] Î 100 4 + Ô 200 = 4 © = z a < 300 . œ el L y 400 à S A O u 2 Ÿ à 500 a 600) 700 Euchaeta glacialis O Chiridius armatus (ui 800 » obtusifrons /\ 900 Gaidius tenuispinus @ 1000 FiG. 144. — DISTRIBUTION VERTICALE DES Copépopes. — III 200 à 100 mètres où ces espèces prédominent. Elle est due particulièrement au fait que ces espèces bathypélagiques remontent plus près de la surface au voisinage du Grünland. IV. — Dans les figures 154 et 15B nous avons rassemblé toutes les Jormes des abysses : Pseudocalanus major, Spinocalanus magnus, Euchaeta barbata, Xanthocalanus borealis, Oothrix bidentata, Aetideopsis rostrata, Chiridiella macrodactyla, Undinella oblonga, Amallophora magna, À. brevicornis, Temorites brevis, Heterorhabdus compactus, Augaphlus glaciahs et Lubbockia glacialis. Notre connaissance de ces formes dans la Mer du Grôünland repose surtout sur les trois pêches pélagiques profondes effectuées aux stations 17, 22 et 48. 0 LE PLANKTON AOT Ces formes, à l'exception de Xanthocalanus borealis et d’Oothrix bidentata, sur lesquels nous reviendrons bientôt, constituent la faune pélagique des abysses. Nous renvoyons à la table II et au journal des stations pour la composition exacte de ces échantillons importants. É Nous relèverons simplement ici quelques différences frappantes dans la conduite de ces espèces : Amallophora magna est celle qui remonte le plus vers la surface, elle a été capturée aux stations 22, 23, 26, 28, 10, 33, 34, 364, 42, 43 et 48 jusqu'à près de 100 mètres de profondeur, Aefideopsis rostrata se trouve aux stations 23 et 244 entre Profondeurs en mètre SES 6 à SERIE SEM EN REGRENN ° 1350 F1c. 14B. — DisTRiIBUTION VERTICALE DES Copépopes. — III 640 et 300 mètres et, aux stations 42 et 47, elle a même été pêchée entre 290 et 60 mètres. La plus petite profondeur à laquelle Amallophora brevicorms et Temorites breuis aient été observées est comprise entre 475 et 310 mètres (st. 43). La capture de Heterorhabdus compactus à la station 26, entre 308 et 100 mètres, est celle d’un jeune exemplaire; l’adulte se rencontre seulement dans la profondeur. Toutes les autres espèces n’ont été capturées qu'au delà de 800 mètres. Les deux espèces Xanthocalanus boreahs et Oothrix bidentata proviennent d’une même station (st. 32) où le filet a été descendu jusqu’au fond. Elles appartiennent vraisemblablement à la faune spéciale qui se tient au voisinage immédiat du fond et qui n’a pas été systématiquement étudiée par la Belgica. 402 LE PLANKTON Si l’on considère nos figures 154 et 15B on voit que toutes les captures des espèces abyssales ont été faites dans la partie occidentale de l'itinéraire, et la compa- raison des stations II à 10 avec les stations 22 à 48 prouve incontestablement que, dans la région couverte de glaces, certaines de ces espèces, tout au moins, remontent beaucoup plus vers la surface que dans la partie libre de glace. La classification que nous venons d’adopter n’a d’autre but que de faciliter notre Profondeurs en mètres o 48 Tr 50 | mel | AOA1 42 43 362 3433 47 3130 28 SE NC © 200 GS ë Fa © a = 300 < œ À L u à 400 à x Z = à 0 s Pseudocalanus major D Spinocalanus magnus AN 600 Euchaeta barbata el Xanthocalanus borealis Oothrix bidentata FE 700 Aetideopsis rostrata O Chiridiella macrodactyla (l) Undinella oblonga O 800 Amallophora magna = » brevicornis Temorites brevis Ÿ 300 Heterorhabdus compactus O Augaptilus glacialis Q AG Lubbockia glactalis D Fi. 154. — DisrRIBUTION VERTICALE DES Copépopes. — IV description. Elle permet de constater avec la plus grande évidence que le nombre des espèces ne diminue pas avec la profondeur, bien au contraire. Si nous nous basons sur les captures de la Belgica, voici le nombre des formes observées dans les différentes zones AMMSur ace NEUTRE 2OMMÉrES MNOMESpÈCeS » 20MEL 100 » OISE » » TOUR A0 » ARCS » » 200 et 300 » ÊTES » » 500 et I,000 » AL » Au delà de 1,000 » AT » LE PLANKTON 403 | Le résultat auquel nous arrivons est, à première vue, paradoxal : la surface qui nous paraît présenter des conditions d'existence plus variées, est cependant très pauvre en espèces, tandis que les eaux profondes, que nous nous représentons comme une masse de compo- grande diversité. L’explication de ce phénomène ne nous paraît pas aisée à l’heure actuelle où nous sition uniforme plongée dans une nuit éternelle, possèdent une faune d’une ignorons encore presque tout des conditions de vie dans les abysses et surtout des relations qu'ont entre elles les espèces bathypélagiques. Profondeurs en metres SEUSSE 248 23 PI 19 KR LE 2 BR ACER SUPER SRBN EN RAaGRENN 1350 Fic. 158. — DisrRiIBUTION VERTICALE DES Copépones. — IV La faune pélagique de la Mer du Grônland présente les ressemblances les plus étroites avec celle du Bassin polaire et celle de la Mer de Norvège, les deux régions marines avec lesquelles elle communique directement. I1 est vrai que les huit espèces suivantes ne sont pas comprises dans la liste qué G.O. Sars a dressée des Calanides de Norvège : Pseudocalanus major, Spino- calanus magna, Oothrix bidentata, Chridiella macrodactyla, Undinella oblonga, Temontes brevis, Heterorhabdus compacta, Augaptilus glacialis. Nous n’hésitons cependant pas à dire que l'avenir démontrera que ces formes font égalèément partie de la faune de la Mer de Norvège. En effet, cinq d’entre elles (Pseudocalanus major, Undinella oblonga, Temorites brevis, Heterorhabdus compactus et 404 LE PLANKTON Augapthlus glaciahs), originairement décrites de l'Océan polaire, font partie de notre groupe de formes abyssales. Elles doivent être cherchées dans les couches des plus grandes profondeurs. Celles-ci n’ont encore été explorées que très imparfaitement. Oothrix bidentata n'est pas, à proprement parler, une forme pélagique; elle se maintient au voisinage immédiat du fond. Elle a été décrite par FarrAN, d’après des exemplaires provenant de l’ouest de l’Irlande. Spinocalanus magna et Chridiella macrodactyla ont été décrites : la première par WoLFENDEN, de l’ouest de l'Irlande, la seconde par G. O. Sars, des environs des Açores. Il est donc extrêmement probable que ces formes existent également dans les régions intermédiaires, entre l'Atlantique et la Mer du Grünland. La faune du Bassin polaire est encore peu connue. Mais le Mémoire de Sars et celui de MRAZEK, qui sont les seuls documents actuels sur ce sujet, prouvent cependant que la plupart des formes typiques de la Mer du Grônland y existent également. Tous les Copépodes de la Mer du Grôünland sont donc très répandus dans les régions septentrionales. Un bon nombre d’entre eux ont même été observés dans l'Atlantique du Nord et plusieurs semblent même être universelles. Ce sont surtout les formes qui, dans la Mer du Grônland, s’observent à la surface. Les vides qui se produisent dans les rangs de ce petit groupe de formes appa- raissent dans l’ordre où ces espèces sont distribuées verticalement. Un fait extrêmement important se révèle, en effet, si nous comparons les cap- tures de la. Belgica avec celles du Fram. Les formes des couches intermédiaires et profondes de la Mer du Grônland remontent, dans le Bassin polaire, jusqu'à la surface et, par contre, vers le sud, elles gagnent des couches de plus en plus profondes. Il n’est pas très aisé d'établir la distribution verticale des Copépodes dans les diverses mers. Le matériel rassemblé actuellement est, en effet, fort inégal et, notamment, l'absence de pêches sériées dans le Bassin polaire se fait fortement sentir. Les recherches de NANSEN, ont, comme on le sait, été limitées aux couches supérieures et il n’est guère possible d’après le Mémoire de Sars de dresser un tableau de la répartition verticale des diverses formes. Tout au plus peut-on indiquer le niveau supérieur auquel les espèces ont été capturées. Maïs, sur ce point, le résultat des pêches de NansEn est excessivement important; il montre que, dans le Bassin polaire, un grand nombre de formes bathypélagiques apparaissent au moins temporairement dans les couches superficielles. Dans la Mer de Norvège et à la côte norvégienne, nous ne sommes bien renseignés sur la distribution verticale des Copépodes que pour les 600 mètres qui confinent à la surface. La cuvette profonde de cette mer et les grands fonds des fiords sont encore vierges d'exploration. Le matériel norvégien jette cependant une clarté complète sur la faune des couches supérieures et notre expérience personnelle nous permet de confirmer les données de G. O. Sars. LE PLANKTON 405 Plus au sud, la région comprise entre les Færôer et l'Islande a été explorée d’une manière approfondie par les Danois, le chenal Færôer-Shetland et l’ouest de l'Irlande ont été étudiés par les naturalistes écossais et notamment par WoLrENDEN. Ces travaux nombreux permettent de suivre les Copépodes pas à pas dans leur migration de la surface vers les abysses. Ils méritent de retenir notre attention parce qu’ils permettent d’établir quelques-unes des lois importantes de la distribution générale du plankton. Nous reprendrons ici la classification des Copépodes de la Mer du Grônland esquissée plus haut et nous montrerons comment se comporte dans les mers voisines chacun des quatre groupes distingués. Groupe [ : Formes qu, dans la Mer du Grünland, se tiennent principalement au voisinage de la surface. — Ces sept espèces offrent à l'égard de la profondeur une latitude très grande qui apparaît dans le fait que la majorité d’entre elles se rencontrent indifféremment près de la surface et dans les couches profondes. Le tableau suivant montrant leur distribution dans les autres mers, indique également que toutes possèdent une aire géographique considérable et que, partout, elles peuvent supporter des conditions très variées. Plusieurs dont Calanus finmarchicus, et les deux espèces d’Oncoea sont même cosmopolites ; Orfhona plumifera et O. similis ayant été retrouvées par l’Expédition de la Belgica dans les Mers antarctiques sont bipolaires. Le même tableau prouve que la masse principale de ces espèces qui, dans les Mers arctiques, se porte vers la surface, se trouve à une profondeur de plus en plus grande sous des latitudes moins élevées. Ainsi Oncoea comfera qui, dans le Bassin polaire, est commune entre 50 mètres et la surface et qui, dans la Mer du Grôünland, se tient principalement au voisinage immédiat de la limite inférieure de la glace a été trouvée dans le Pacifique à 4,000 mètres de profondeur. 1. Calanus finmarchicus a) Dans le Bassin polaire : à la surface et dans la profondeur. b) Dans la Mer du Grünland : de la surface jusqu’à 1,000 mètres, surtout entre 50 et 300 mètres. c) Dans la Mer de Norvège : de la surface jusqu'au delà de 1,000 mêtres, surtout entre 100 et 600 mètres. d) Entre les Færôer et l'Islande : surtout dans la profondeur. e) À l’ouest de l'Irlande : de o à 2,160 mètres. f) Dans les autres océans : Atlantique du Nord et Océan Pacifique, dans la Mer des Sargasses, uniquement en eau profonde. 2. Calanus hyperboreus | a) Dans le Bassin polaire : à la surface et dans la profondeur. b) Dans la Mer du Grünland : surtout au voisinage de la surface, mais jusque 1,000 mètres. c) Dans la Mer de Norvège : en dessous de 100 mètres ; rare à la surface. d) Entre les Færôer et l'Islande : uniquement dans la profondeur. 406 LE PLANKTON 3-4. Pseudocalanus elongatus et Pseudocalanus gracilis (1) : a) Dans le Bassin polaire : à de faibles profondeurs. b) Dans la Mer du Grônland : à de faibles profondeurs; Ps. gracilis s’observe jusqu’à 600 mètres au moins. c) Dans la Mer de Norvège : de o à 200 mêtres. d) Entre les Færüer et l'Islande : depuis la surface, mais surtout dans la profondeur. e) À l’ouest de l'Irlande : de o à 180 métres. Oncoea conifera a) Dans le Bassin polaire : commun entre o et 50 mètres. b) Dans la Mer du Grünland : surtout près de la surface. c) Dans la Mer de Norvège : entre o et 400 mètres. d) Entre les Færôer et l'Islande : à partir de la surface, mais plus abondant dans la profondeur. e) A l’ouest de l'Irlande : de o à 2,160 mètres. f) Dans les autres océans : Océan Pacifique, à 4,000 mètres. Oncoea notopus a) Dans je Bassin polaire : commun entre o et 50 mètres. b) Dans la Mer du Grünland : entre 44 et 290 mètres. c) Dans les autres océans : Océan Pacifique, à 1,000 mêtres. Oithona similis (2) et Oithona plumifera a) Dans le Bassin polaire : à de faibles profondeurs. b) Dans la Mer du Grünland : surtout fréquent entre 100 et 300 mètres: existe entre o et 1,800 mètres. c) Dans la Mer de Norvège : surtout fréquent entre 100 et 600 mètres; existe à tous les niveaux. d) Entre les Færôer et l'Islande : surtout fréquent dans la profondeur. e) A l’ouest de l'Irlande : de o à 2,160 mètres. f) Dans les autres océans : forme bipolaire. Groure Il : Formes qui, dans la Mer du Grünland, fréquentent habituellement les couches intermédiaires, mais remontent occasionnellement à la surface. — Ces mêmes formes qui ici paraissent rechercher une lumière fort affaiblie ont été trouvées (à l'exception de Scolecithricella minor) au voisinage de la surface, dans le Bassin polaire, et, d’après Sars, elles y sont fréquentes. Dans la Mer de Norvège elles peuvent exceptionnellement être observées à la surface, surtout pendant la nuit et dans les endroits où la salinité est élevée. Mais leur domaine habituel est situé entre 200 et 400 mètres. Il est refoulé encore plus profondément à la hauteur de lIslande. Plus loin vers le sud, ces espèces disparaissent pour nous. (1) Ces deux espèces, distinguées par G.O. Sars, ne sont peut-être que des variations d’une seule forme. (2) Oithona similis = Oithona helgolandica G.O. Sars (1900). LE PLANKTON 407 r. Microcalanus pygmaeus (1) : a) Dans le Bassin polaire : constaté à de faibles profondeurs. b) Dans la Mer du Grônland : principalement vers 100 mètres; existe depuis la surface jusque 1,850 mètres. c) Dans la Mer de Norvège : surtout abondant entre 200 et 600 mètres. 2. Euchaeta norvegica (2) : a) Dans le. Bassin polaire : constaté à de faibles profondeurs. b) Dans la Mer du Grünland : constaté surtout entre 100 et 600 mètres; existe entre o et 1,350 mètres. c) Dans la Mer de Norvège : remonte très rarement à la surface; surtout constaté entre 200 et 400 mètres. d) Entre les Færôer et l'Islande : ne remonte guère au-dessus de 300 mètres. e) À l’ouest de l'Irlande : entre 180 et 1,800 mètres; de préférence entre goo et 1,080 mètres. 9 3. Scolecithricella minor a) Dans la Mer du Grünland : constaté surtout entre 100 et 200 mètres ; existe entre o et 500 mètres. b) Dans la Mer de Norvège : existe entre 50 et 600 mètres. c) À l'ouest de l'Irlande : entre 180 et 540 mètres. 4. Metridia longa a) Dans le Bassin polaire : constaté à la surface et jusqu'au moins 300 mètres. b) Dans la Mer du Grünland : constaté surtout entre 50 et 200 mèêtres; existe entre o et 1,800 mètres. c) Dans la Mer de Norvège : constaté surtout entre 200 et 600 mètres; rarement à la surface. d) Entre les Færüer et l’Islande : constaté surtout au delà de 300 mètres; exceptionnellement à la surface. e) À l'ouest de l'Irlande : constaté entre 540 et 720 mètres. 5. Heterorhabdus norvegicus (3) a) Dans le Bassin polaire : constaté près de la surface. b) Dans la Mer du Grünland : constaté entre o et 1,800 mètres; surtout entre 200 et 500 mètres. c) Dans la Mer de Norvège : constaté surtout entre 200 et 600 mètres. d) Entre les Færôer et l'Islande : pas observé à moins de 300 mètres. e). À l’ouest de l'Irlande : constaté entre 180 et 2,160 mètres. Groupe III : Formes qui, dans la Mer du Grünland, fréquentent les couches intermé- diaires et profondes, mais qui ne viennent jamais à la surface. — Deux des quatre espèces disparaissent déjà pour nous, dès que nous descendons du nord vers le repli Færüer- Islande et à l’ouest de l’Irlande. Elles sont visiblement descendues à des profondeurs trop considérables, soit que le niveau du fond soit supérieur au minimum de profondeur qu’elles recherchent, soit que les recherches n'aient pas été poussées à des profondeurs (r) Microcalanus pygmaeus — Pseudocalanus pygmaeus © Sars (1900) et Spinocalanus longicornis d' Sars (1900). (2) Euchaeta norvegica G. O. Sars (1900) —. Euchaeta norvegica p. p. et Euchaeta glacialis p. p. La figure de SaRs se rapporte à cette dernière espèce. (3) Heterorhabdus novvegicus — Heterochaeta norvegica G.O. Sars (1900). 408 LE PLANKTON suffisantes. Les chiffres que nous donnons pour la Mer de Norvège sont ceux de la plus petite profondeur à laquelle elles ont été capturées. Mais leur domaine est incontestablement beaucoup plus bas, comme le prouve le fait que ces quatre formes ne font pas partie de la faune pélagique des bancs continentaux. Les mêmes formes ont été prises dans le Bassin polaire à la surface. 1. Euchaeta glacialis (1) : a) Dans le Bassin polaire : jusqu'au voisinage de la surface. b) Dans la Mer du Grünland : entre 200 et 1,000 mêtres. c) Dans la Mer de Norvège : jamais à la surface; principalement au delà de 600 mètres. d) Entre les Færûer et l'Islande : pas au-dessus de 400 mètres. 2. Chiridius armatus a) Dans le Bassin polaire : constaté à la surface (?). b) Dans la Mer du Grôünland : constaté entre 300 et 6oo mètres; existe jusque 1,000 mètres au moins. c) Dans la Mer de Norvège : très rare à la surface; constaté au delà de 200 mètres. d) Entre les Færôer et l'Islande : jamais au-dessus de 300 mètres. e) À l’ouest de l'Irlande : entre 180 et 1,260 mètres. 3. Chiridius obtusifrons (2) : a) Dans le Bassin polaire : constaté à la surface (?). b) Dans la Mer du Grônland : principalement entre 200 ét 600 mètres; remonte à la surface et descend jusqu'à 1,000 mètres au moins. c) Dans la Mer de Norvège : très rare à moins de 200 mètres. 4. Gaidius tenuispinus (3) : a) Dans le Bassin polaire : à la surface jusqu’à des profondeurs considérables. b) Dans la Mer de Norvège : très rare à moins de 200 mètres. c) Entre les Færôer et l'Islande : pas au-dessus de 300 mètres. d) À l’ouest de l'Irlande : de 540 à 720 métres. Grourz IV : Formes des abysses de la Mer du Grünland. — Le fait que dans le Bassin polaire quelques formes de ce groupe remontent jusqu’à la surface ou tout au moins dans les couches supérieures s’indique suffisamment dans le tableau suivant. Ce tableau permet également de constater que la fréquence de ces formes sous les glaces du pôle est en relation directe avec la profondeur minimale à laquelle nous les avons constatées dans la Mer du Grôünland. Les formes qui se hasardent le plus haut sont aussi celles que nous retrouvons à moins de 600 mètres dans la Mer de Norvège. \1) Euchaeta glacialis, voir note au bas de la page 407. (2) Chiridius obtusifrons = Chiridius armatus G.O. Sars (1900). (3) Gaidius tenuispinus — Chiridius tenuispinus @. O. Sars (1900). LE PLANKTON 409 Toutes les autres ont disparu. Une seule a été prise régulièrement par les Danois et par WOLFENDEN respectivement entre l'Islande et les Færôer, et à l’ouest de l'Irlande : Amallophora magna qui est commune à la surface dans le Bassin polaire et remonte, dans notre matériel, jusqu’à 100 mètres. Le résultat général de cette étude nous paraît fort clair : les diverses espèces occupent aux différentes latitudes un niveau différent. Elles se portent vers la surface dans les régions arctiques et, au sud, elles gagnent la profondeur. L'avenir apportera évidemment des modifications importantes dans les limites que nous indiquons pour chaque espèce. Nous devons nous attendre à retrouver dans les régions tempérées et tropicales bon nombre de formes du nord. Mais nous pouvons dès maintenant prévoir que ces espèces n'existent là que dans les plus grandes profondeurs, comme l'indique suffisamment la capture de Chiridiella macrodactyla, près des Açores et des Canaries, entre 2,828 et 4,457 mètres de profondeur. 1. Pseudocalanus major a) Dans le Bassin polaire : constaté à de faibles profondeurs. b) Dans la Mer du Grônland : de 800 à au moins 1,800 mètres. 2. Spinocalanus magnus a) Dans la Mer du Grônland : de 800 à au moins 1,800 mètres. b) À l’ouest de l'Irlande : constaté en eau profonde. 3. FEuchaeta barbata (1) : a) Dans la Mer du Grônland : de 800 à au moins 1,800 mètres. b) Dans la Mer de Norvège : rarement rencontré à moins de 400 mètres c) Entre les Færûer et l'Islande : rarement rencontré à moins de 1,000 mèêtres d) À l'ouest de l'Irlande : une fois capturé à 900 mètres. 4. Aetideopsis rostrata a) Dans la Mer du Grünland : de 60 jusqu’à 1,800 mêtres au moins. b) Dans la Mer de Norvège : jamais observé à moins de 400 mètres 5. Chiridiella macrodactyla : a) Dans la Mer du Grônland : entre 8oo et 1,800 mètres. b) Aux Açores et aux Canaries : par 2,828 et 4.457 mètres. Où Undinella oblonga a) Dans le Bassin polaire : à la surface et entre 100 et 300 mètres b) Dans la Mer de Norvège : entre 800 et 1,800. mètres. (1) Euchaeta barbata — Euchaeta norvegica, p. p. G.O. Sars (1900). AIO LE PLANKTON 7. Amallophora magna (1) : a) Dans le Bassin polaire : constaté à la surface et jusqu'à 300 mètres. b) Dans la Mer du Grünland : entre 100 et 1,800 mètres. c) Dans la Mer de Norvège : jamais observé à moins de 400 mètres. d) Entre les Færûüer et l'Islande : au delà de 400 mètres. e) À l’ouest de l'Irlande : à 540 mètres. 8. Amallophora brevicornis (2) : a) Dans le Bassin polaire : à moins de 100 mètres. b) Dans la Mer du Grünland : entre 310 et r,800 mètres au moins. c) Dans la Mer de Norvège : jamais observé à moins de 400 mètres. 9. Temorites brevis a) Dans le Bassin polaire : observé à la surface et entre 100 et 300 mètres. b) Dans la Mer de Norvège : observé entre 800 et 1,800 mètres. 10. Heterorhabdus compactus (3) : a) Dans le Bassin polaire : observé à la surface et entre 100 et 300 mètres. b) Dans la Mer du Grünland : observé entre 100 et 1,800 mètres. 11. Augaptilus glacialis a) Dans le Bassin polaire : observé entre 100 et 300 mètres. b) Dans la Mer de Norvège : observé entre 800 et 1,800 mètres. 12. Lubbockia glacialis a) Dans le Bassin polaire : observé entre o et 100 mètres. b) Dans la Mer de Norvège : observé entre 800 et 1,800 mètres. Cette règle générale de la distribution amène une conséquence qui mérite d’être relevée. Au fur et à mesure qu’ils recherchent des profondeurs plus considérables, ces Copépodes s’éloignent de plus en plus des continents. Ils abandonnent tout d’abord le plateau côtier, puis s’écartent progressivement le long du talus continental et se confinent finalement dans les abysses de l'Océan. Nous trouvons dans ce fait un moyen de contrôler nos conclusions antérieures. En effet, les chiffres que nous avons donnés comme caractéristiques de la distri- bution verticale des différentes formes sont sujets à de grandes variations saisonnières et diurnes. Les Copépodes exécutent des migrations verticales étendues. Il en résulte que l’on peut occasionnellement rencontrer près de la surface des formes typiques de la profondeur et même des formes abyssales. Cela a particulièrement lieu pendant le crépuscule. (1) Amallophora magna — Scaphacolamus acrocephalus G.O. Sars (1900). (2) Amallophora brevicornis — Scolecithrix brevicornis G.O. Sars (1900). (3) Heteroyhabdus compactus — Heterochaeta compacta G.O. Sars (1900). LE PLANKTON ATI Ü La relation entre la composition du plankton et la profondeur est beaucoup plus caractéristique et nous permet d'indiquer avec beaucoup plus de précision la profondeur minimale recherchée par l'espèce. Dans le Bassin polaire et dans la Mer du Grünland, toutes les formes que nous avons étudiées ont été rencontrées jusque sur le plateau côtier et font partie de la faune des régions peu profondes. Dans le sud de la Mer de Norvège nous pouvons étudier ces relations, grâce aux nombreuses observations internationales faites dans la Mer du Nord. Nous nous y arrêterons un instant. A titre d'exemple, nous avons dressé le tableau suivant qui montre la composition du plankton de Copépodes suivant la profondeur, en nous basant sur le matériel de mai 1904. Les zones distinguées répondent aux profondeurs suivantes : OMAN SD, SOMIOO, 0004 200! 200! 4 500, 500 à. 1,000 inèfres. TABLEAU MONTRANT LA PRÉSENCE DES (COPÉPODES DE LA MER DU GRÔNILAND DANS LES RÉGIONS DE PROFONDEURS CROISSANTES DE LA MER pu NorD ET DE LA MER DE NoORvVÈGE PROFONDEURS 0 à 50 50 à 100 100 à 200 200 à 500 RE Es Qu COMPRISES ENTRE : mètres mètres mètres mètres et au delà CHGRAS INNATCMEUS SN à = oi. X x X X X GalanuS hyperboreus ! Lu + 8 à X X Pseudocalanus elongatus. . . . . . X X X PE X Microcalanus pusillus * PuUChAGTEN NONPERACE, QE = EN" DA à X X X Euchaeta glacialis. X CRAIAMS A PMEAUS NE NE 0: M, X X X Chiridius obtusifrons. X SODICCHRTAIGCLLANMILINONT An NE. "UN A à X X Amallophora magna . “ce RG MONET ER LE LT ve X X X X Heterorhabdus norregicus . X X Oncoea conifera X X OHRONA DINAN LEE, Ent TEE! X X X OTRONAISANAUS 0 RO > MeV « Ce X X X X X Il en résulte clairement que l’ordre d'apparition des diverses formes, si l’on se porte du littoral vers la mer, répond parfaitement à la classification dressée plus haut, mais que les chiffres minimaux, pour chaque espèce, sont plus élevés que dans le nord AI2 LE PLANKTON et qu’enfin, la distance de la côte à laquelle se tient chaque espèce est beaucoup plus considérable. L Le caractère de ces formes devient donc de plus en plus océanique. Dans quelle mesure pouvons-nous considérer les Copépodes de la Mer du Grônland comme caractéristiques des eaux polaires ? Sans aucun doute, on peut les dire Copépodes arctiques par excellence en ce qu’ils composent la faune pélagique de la zone arctique et qu’un grand nombre d’entre eux y prennent leur grand développement. Mais nous devons nous élever contre l’emploi de ces espèces comme indicateurs des courants froids. À plusieurs reprises, certaines de ces formes ont été considérées comme caractéristiques des eaux polaires arctiques. Ce sont surtout Calanus hyperboreus, Pseudocalanus elongatus, Euchacta norvegica et Metridia longa. On a prétendu déduire, de la présence de ces formes loin du pôle, des conclusions importantes quant aux courants marins. Ainsi les océanographes et planktonologues suédois, particulièrement CLEVE et AURIVILLIUS ont admis qu’une branche du courant polaire pénètre dans le Skagerak, en se fondant sur le fait que, dans la cuvette profonde de ce bassin, existent diverses formes rencontrées dans les mers polaires au voisinage de la surface. Parmi ces formes les quatre espèces citées plus haut jouent, dans cette théorie, un rôle important. Cependant la distribution de ces espèces est complètement indépendante des faibles variations de salinité et de température existant dans ces régions : les quatre formes citées comme exemples se rencontrent, en effet, aussi bien dans le noyau central du Gulfstream que dans le courant polaire. Leur présence est uniquement liée à l'existence de profondeurs suffisantes. Il en résulte que nous ne pouvons en tirer aucune conclusion au sujet des courants marins. Ces formes océaniques sont par excellence des formes cosmopolites. LES SIPHONOPHORES ET LES CTÉNOPHORES. La règle de distribution des organismes pélagiques exposée à propos des Copé- podes nous paraît si importante que nous voulons essayer de la démontrer à propos de quelques formes appartenant à des groupes fort éloignés. Nous croyons utile de laisser de côté les espèces douées de mouvements rapides, comme les Schizopodes et les Amphipodes; ainsi que les formes dont la systématique présente encore beaucoup de points obscurs, comme les Chætognathes. Les Appendicu- laires de la Belgica qui promettent des résultats intéressants, grâce aux beaux travaux de Lomann, n’ont pas encore été déterminés. Nous y reviendrons peut-être à une autre occasion. LE PLANKTON A13 Nous nous adressons donc aux Coelentérés et aux (Cténophores. Parmi les Méduses, les Siphonophores et les Cténophores, nous trouvons quelques espèces de grande taille, facilement observables et très caractéristiques. Plusieurs formes sont désignées comme espèces arctiques ou polaires et considérées comme caractéristiques pour les courants froids. C'est le cas pour Diphyes arctica. On s’est plu à accumuler sur cette espèce tous les adjectifs synonymes du nom spécifique que CHun lui a donné : « Nürdlichste Siphonophore », « Leitformen der arktische Hochsee », « Hochnordische Siphonophore, welche allen warmen Stromgebieten fehlt ». C’est l’un des arguments favoris de la théorie suivant laquelle le courant polaire enverrait une branche dans le Skagerak, à travers ou en dessous du Gulfstream. Voyons donc l’ensemble des faits sur lesquels reposent ces conceptions Diphyes arctica est le seul Siphonophore qui appartienne en propre à la faune de la Mer du Grünland. Ce fait résulte avec évidence des collections de la Belgica qui a, pour la première fois, rapporté un matériel représentatif des régions de caractère arctique absolu. Ce Siphonophore existe aussi en grande abondance dans les eaux du Spitsbergen, comme le montrent les belles collections décrites par RôMERr, dans Fauna arctca. Dans ces régions, Diphyes arctica se rencontre tant au voisinage de la surface que dans la profondeur. À la côte norvégienne et dans la Mer de Norvège, nous avons observé Diphyes archica dans des Conditions qui ne nous permettent pas de douter que ce Siphonophore est un des éléments constants de la faune. Il s’observe communément dans la profondeur, où l’on trouve tous les stades de son développement. Dans nos pêches pélagiques, qui se chiffrent par milliers, nous ne l’avons observé qu’une seule fois à une dizaine de mètres sous la surface, dans un endroit où régnait un courant intense. Il avait, sans aucun doute, été entraîné par le courant de fond hors des couches où il a son habitat normal. La salinité et la température des eaux, ainsi que le relief du sol, excluent absolument une relation entre les fiords norvégiens et le courant polaire et il n’y a aucun doute que Diphyes arctica vit et se multiplie ici dans des eaux de carac- tère atlantique. Il en est de même des exemplaires trouvés dans les couches profondes du Gulfstream. | Plus au sud, Diphyes arctica se retrouve dans. le chenal norvégien et dans la cuvette profonde du Skagerak. Il y est relégué dans la profondeur. Nous ne sachions pas qu'il ait été observé sur le plateau de la Mer du Nord, de sorte qu'il paraît certain que ce Siphonophore ne se retrouve pas à moins de 200 mètres de profondeur et qu’il a abandonné ici les régions côtières. Dans l’Atlantique du Nord !’ « Expédition du plankton » a capturé Diphyes arctica entre 59°20' et 60030’ Lat. N et 11°8'-2700' Long. W, par une température de surface de 106 à 1204 C. et entre o et 400 mètres. A14 LE PLANKTON L'analogie complète avec la distribution des Copépodes sé retrouve ici. Diphyes arctica est répandu entre 57° et 820. Mais la profondeur qu'il recherche augmente pro- gressivement du nord au sud, et par là même la distance de la côte à laquelle il se tient. Sa distribution est indépendante de la température, de la salinité et de l’origine des eaux dans lesquelles 1l se trouve. Quatre Cténophores ont été observés dans les régions arctiques. Trois d’entre eux, Mertensia ovum, Pleurobrachia pileus, Bolina infundibulum, ont été capturés pendant l'Expédition de la Belgica, mais Pleurobrachia pileus n'existait certainement pas dans la partie occidentale de l'itinéraire. Nous ne pouvons pas présenter une série complète de ces observations. Ces espèces extrêmement délicates ne se laissent pas conserver, quelque soin que lon prenne. Aussi devons-nous nous borner à dire que ces trois espèces se rencontraient à l’est du Grônland oriental et au Spitsbergen, principalement au voisinage de la surface jusqu’à une centaine de mètres de profondeur. Ils ont été fort rarement capturés par le filet de PETERSEN, employé à environ 100 mètres ou 200 mètres sous la surface. Nous pouvons donc les considérer comme des organismes affectionnant, ici, les couches élevées de l'Océan. | Ce résultat n'offre en soi rien de nouveau, puisqu'il ne fait que confirmer l'expérience de tous ceux qui ont fréquenté les parages arctiques. Mais il gagne en intérêt si nous considérons la distribution de ces ÆCténophores dans des latitudes moins élevées. Nous ne chargerons pas notre description d'une revision complète de la littérature. Ce travail a été fait par RômEr dans le volume III de Fauna archica où l’on trouvera notamment les limites géographiques de ces diverses espèces. Nous en extrayons une courte caractéristique biologique de ces quatre formes : Pleurobrachia pileus. Sie kann als arktisch im weitesten Sinne, aber nicht als hocharktisch gelten und hat eine eurytherme Tendenz. Mertensia ovum ist auf Grund der bisherigen Beobachtungen als eine hocharktische Leitform für die kältesten Stromgebiete anzusehen die unter den arktischen Ctenophoren die engste Verbreitung nach Süden hat und gegen Temperaturerhüherungen am empfindlichsten ist. Bolina mfundibulum ist die für die kalten Stromgebiete typische gelappte Ctenophore mit eurythermer Tendenz, die in der Nord und Ostsee noch aushält, wenn das kalte Wasser jener Regionen im Sommer durch warmes Golfstromwasser ersetzt wird. Sie ist gegen eine Temperaturerhôhung ebensowenig empfndlich wie Pleurobrachia pileus, scheint aber anderseits auch mehr Temperaturerniedrigung vertragen züû kônnen, da sie von uns bei Spitzbergen in kälterem Wasser angetrotien wurde als Pleurobrachia pileus. Beroe cucumis ist in allen kalten Stromungen der arktischen Region heimisch; sie erlangt in kalten Stromgebiet die grôsste Entfaltung in Bezug auf Kôrpergrosse und Individuénzahl und wird dort auch geschlechtsreif. An der Küste der Vereinigten Staaten sowie in den deutschen Meeren bietet ïhr auch das wärmen Wasser zusagende Existenzbedingungen ; sie wird hier ebenfalls geschlechtsreif, scheint aber nicht die gewaltigen Dimensionen zu erreichen wie im hohen Norden. Ihr tiergeographischer Charachter kann als hockarktisch und arktisch mit eurythermer Tendenz bezeichmet werden. LE PLANKTON AIS Comme on le voit, ces quatre espèces représentent des variantes d’un, même type biologique. Il est d'autant plus intéressant de les comparer. Nous insisterons surtout sur leur distribution horizontale et verticale dans le nord de l’Europe. Pleurobrachia pileus manque tout à fait en plein Océan. Ce fait est démontré par les recherches de la Belgica dans la Mer du Grünland et par celles du Michael Sars dans la Mer de Norvège. Son aire de dispersion longe les côtes européennes, depuis le Spitsbergen jusqu'à la Manche et couvre uniquement les profondeurs inférieures à 200 mètres. C’est donc avant tout un organisme côtier, bien qu'il soit pélagique pendant toute la durée de son existence. Lorsque RômMEr le désigne comme une forme arctique, même dans un sens très large, il étend donc ce concept jusqu’à comprendre toutes les formes de l’Europe nord-occidentale. La « désignation boréale » s'impose évidemment ici : Cette espèce affectionne les eaux légèrement saumâtres, comme le prouve sa présence dans la Baltique et le fait qu'elle est extrêmement commune dans la partie méridionale de la Mer du Nord. À la côte de Norvège, elle préfère les bassins fermés où la salinité est fort affaiblie par suite de l'accumulation des eaux douces. Elle est tuée par une brusque modification de la densité, mais elle peut sans doute s'adapter, à la longue, à des écarts considérables de la salinité, car elle est fréquemment observée, même dans les eaux de salinité supérieure à 35 °/. Le peu d'’étendue de son aire géographique est en relation avec le fait qu’elle ne descend pas dans la profondeur. Dans la Mer de Norvège, elle ne se trouve ‘jamais au-dessous de 200 mètres, et à la côte de Norvège où ce Cténophore est extrêmement fréquent, 1l se trouve le plus souvent entre 10 et 50 mètres de profondeur. Il exécute des migrations verticales assez capricieuses qui paraissent dépendre surtout de l’état de l'atmosphère et de la pureté de l’eau. Bolina infundibulum et Beroe cucumis sont des formes beaucoup plus répandues. Elles s'observent aussi bien près des côtes qu’en pleine mer et leur aire de distribution couvre tous les espaces marins depuis la Manche jusqu’au Spitsbergen. Elles diffèrent en outre de Pleurobrachia pileus en ce qu’elles descendent beaucoup plus profondément. A Ia côte de Norvège, elle font partie de la faune profonde des fiords et se tiennent normalement à plus de 200 mètres de profondeur. Il en est de même dans la Mer de Norvège, à des latitudes analogues. Ces deux espèces jouent un rôle important dans la composition de la faune des couches profondes du Gulfstream. Elles peuvent remonter à la surface. Mais leur apparition y est temporaire dans la partie méridionale de leur aire d'extension. Il s’agit le plus souvent alors de jeunes exemplaires qui essaiment et sont entraînés par des courants verticaux. Le cas se produit principalement lors des grandes marées. Nous en avons constaté divers exemples, notamment en mai 1906, près d’Aalesund. Par suite d’une modification 416 LE PLANKTON subite de l’état hydrographique des fiords, une foule d’organismes de la profondeur apparurent pendant quelques jours à la surface et parmi eux ces deux Cténophores. Plus au nord, leur présence à la surface est plus fréquente et paraît normale. En été, on les rencontre partout en abondance au nord du cercle polaire et elles s’approchent au-dessus de faibles profondeurs jusqu’au voisinage immédiat des rivages. Ces deux espèces se reproduisent dans tout ce vaste domaine. Les œufs et les larves de PBolina foisonnent en été. Ceux de Beroe sont fréquents à l’arrière-saison. Ils gagnent les régions superficielles, même dans les parages où l’adulte est confiné dans la profondeur. Mertensia ovum est une forme polaire, en ce sens qu’elle s’observe en abondance dans les parages arctiques. Nous ne l'avons observée dans les régions septentrionales que dans les fiords profonds de la Norvège et elle est signalée dans le Skagerak. Mais elle se trouve là exclusivement dans les couches profondes, tandis qu’au Spitsbergen c'est une forme de surface. En résumé, ces quatre formes offrent les transitions désirables entre les espèces boréales et arctiques en même temps qu'entre les formes océaniques et côtières. Leur répartition horizontale et verticale est nettement en relation avec la latitude. Elles s’approchent des côtes dans la partie septentrionale de leur domaine spécial et s’en écartent dans la partie méridionale, ce qui paraît devoir s'expliquer par le fait qu’elles se reproduisent au sud dans dés couches plus profondes qu’au nord. LE PLANKTON 417 III LA DISTRIBUTION DES ORGANISMES PÉLAGIQUES BEIULE" PLANKTON CONSIDÉRÉ COMME INDICATEUR DES COURANTS Ainsi que nous l'avons dit déjà, cette étude du plankton de la Mer du Grünland est le complément des recherches océanographiques. Le but principal a été de fixer les divisions naturelles de cette région marine’ et d'établir ses relations avec les bassins océaniques voisins : le Bassin polaire et la Mer de Norvège. Pour réaliser ce plan, il fallait, avant tout, répondre à une question primordiale : Dans quelle mesure peut-on employer les organismes pélagiques comme indicateurs des courants? Nous ne pouvions admettre, sans contrôle, les résultats des études antérieures. Nous avons donc soumis à une revision nouvelle le mode de vie des formes principales, sans nous astreindre à traiter d’une manière uniforme tous les organismes observés. Cette étude a établi quelques points généraux sur lesquels nous insisterons. Avant tout, nous devons rappeler quelques définitions. HaAECckEL (1), quittant pour une fois le domaine de l'évolutionisme, a, dans un opuscule célèbre, exposé ses vues sur le plankton et la vie pélagique. Il à introduit, à cette occasion, dans la littérature zoologique, plusieurs termes et définitions qui se sont révélés être de la plus grande utilité. Harckez classe les organismes pélagiques suivant le domaine marin qu'ils fréquentent de préférence. Il nomme wéritiques les espèces qui se rencontrent habituel- lement près des côtes et océaniques les formes de haute mer. D'autre part, il distingue, d’après leur mode de vie, les espèces kolo et méroplankiomiques. Les premières appartiennent au plankton pendant toute la durée de leur existence. Les autres possèdent un stade de fond alternant avec une phase de vie libre. (x) ERNST HAECKEL : Plankton-studien. — Jena. 418 LE PLANKTON Par la suite, ces termes ont été confondus, à notre avis à grand tort. Ainsi, le Dï GRAN (1), l’un des meilleurs connaisseurs du plankton et un esprit fort clair, écrit, après avoir défini les termes « néritique » et « océanique » Nach dieser Definition sind also die Begriffe neritisch und oceanisch mit den ebentalls von HAEcKeL aufgestellten Begriffen meroplanktonisch und holoplanktonisch vollständig kongruent. Da jetzt schon ein ziemlich grosses Beobachtungsmaterial vorliegt hat es sich nämlich herausgestellt dass die Trennung der neritischen und oceanischen Organismen in keiner anderen Weise natürlich durchgeführt werden kann. Eine rein empirisch-geographische Unterscheidung ist ganz unmôglich, da ja Organismen oft weit im offenen Ocean gefunden werden, die ganz ohne Zweiïfel von den Küsten kommen und zu den Küsten zurück müssen wenn die weitere Fortpflanzung môglich sein soll, und andererzeits giebt es jedenfalls in unseren Gebiete keine einzige oceanische Art die nicht auch gelegentlich oder sogar häufig dicht an der Küsten angetroffen werden kann (2). Dans ce passage, -le Dr Gran a incontestablement eu surtout en vue le phyto- plankton sur lequel il a écrit des travaux si importants. En effet, le développement des spores des diatomées néritiques n'est guère possible que si elles sont déposées dans des endroits soumis à l'influence de la lumière, et, par conséquent, les diatomées méro- planktoniques sont toutes néritiques. Mais il n’en est pas de même pour les animaux qui jouissent d’une liberté beaucoup plus grande. Aussi, les grandes profondeurs de l'Océan envoient-elles en général vers la surface leur contingent d'œufs et de larves pélagiques. La dérive de ces formes méroplanktoniques peut, de la sorte, devenir caractéristique des eaux océaniques non mélangées. Par contre, nous pouvons citer des exemples fort démonstratifs d'organismes holoplanktoniques dont le caractère est strictement néritique et qui peuvent servir d'indicateurs pour les eaux plus ou moins saumâtres. Le meilleur est, sans aucun doute, Pleurobrachia pileus (voir page 415). Il convient donc de maintenir à ces termes leur signification première. Les termes « holoplanktonique » et « méroplanktonique » se rapportent ‘au mode de reproduction des organismes; ce sont des concepts biologiques. Par contre, les termes « néritique » et « océanique » sont des concepts géographiques et purement relatifs. "| On peut évidemment discuter ce que l’on doit entendre par région côtière et région océanique. À ce point de vue, nos conceptions se sont certainement développées depuis le moment où HaAEcKEL écrivait son pamphlet. Pour conserver à ces termes leur valeur pratique, il sera sans doute bon de les entendre à la manière des hydro- graphes et de rattacher à la région côtière le talus continental qui la prolonge, ainsi que la région marine couverte par les eaux issues des continents. Les recherches (x) H. H. Gran : Das Plankton der Norwegischen Nordmeere. Report of the Norvegiane marine Investigations, Bd II, 1004. (2) Page 76. LE PLANKTON 419 océanographiques modernes ont établi que, dans la majorité des cas, l’extension des eaux continentales répond à celle du talus continental. Comme toute classification biologique, celle des organismes planktoniques n’est pas, et ne peut pas être absolue. La dépendance du fond est le point de vue sur lequel est basée la distinction entre les organismes méro- et holoplanktoniques. Cette distinction peut être plus ou moins étroite. Certaines formes ne jouissent de la vie libre que pendant un temps fort court, parfois réduit à quelques heures. D’autres ont une vie pélagique longue, alternant avec un stade de fond de durée également considérable. Chez d’autres, enfin, le stade libre prédomine. | D'autre part, les espèces holoplanktoniques présentent aussi des relations marquées avec la profondeur. Calanus finmarchicus, étudié plus haut, en est un exemple bien que cette forme soit capable de se reproduire dans les eaux côtières et au large, nous constatons cependant que la ponte est si active au niveau d’une profondeur déterminée que nous pouvons appeler ces endroits l’aire de ponte de C. finmarchcus. La relation établie de la sorte avec une profondeur déterminée s'explique sans doute de la manière suivante Dans l’Océan la dispersion uniforme de ces organismes diminue évidemment les chances de leur reproduction. Tant qu’ils demeurent dispersés au-dessus de grandes profondeurs, les individus sont en effet disséminés et le rapprochement nécessaire des sexes est rendu particulièrement difficile. Ils ont place pour monter et descendre à différents niveaux. Mais lorsque dans leurs migrations diurnes, ils sont arrêtés par le fond, ils s'accumulent près du sol et se rassemblent en bancs plus compacts. La fécondation en est évidemment favorisée. A des profondeurs moindres, ils ne peuvent chercher le niveau qui répond à l'intensité lumineuse optimale. D'une manière indirecte, les espèces holoplanktoniques sont donc influencées dans leur reproduction, par la profondeur. Cette relation est causée par leurs migrations verticales. Aussi, le caractère néritique ou océanique d’une même forme peut changer suivant la latitude. Nous avons cherché à établir ce fait à propos des Copépodes de la Mer du Grônland, des Cténophores, de Diphyes arctica et des Ptéropodes. Au fur et à mesure que ces organismes remontent vers la surface, ils gagnent le long du talus continental et prennent progressivement le caractère des formes côtières. Lorsque leurs migrations verticales s’opèrent dans des couches plus profondes, ils sont exclus du plateau continental et se retirent vers les abysses en s’écartant du littoral. Il en résulte que l'emploi des organismes pélagiques comme indicateurs des courants est une Science locale, basée sur la connaissance des mœurs spéciales de chaque forme, dans la région 420 LE PLANKTON considérée. La même espèce peut, en effet, être un excellent indicateur pour le courant polaire dans le nord et pour le courant atlantique dans le sud. Le cas est réalisé, par exemple, par Clone limacina : cette forme n'apparaît dans l'Atlantique qu'au delà de l’isobathe de 1,000 mètres, en compagnie des espèces océaniques et elle peut y servir à caractériser les eaux du large. Plus au nord, la même forme apparaît au voisinage de. la côte et le matériel de la Belgica permet de montrer que pendant l’été 1905 elle était répandue uniquement au-dessus du plateau continental. Si nous appliquons ces idées au plankton de la Mer du Grünland nous voyons que les seuls organismes qui, dans cette région, permettent avec une süreté suffisante de diagnostiquer l’origine des eaux sont les organismes méroplanktoniques, et particu- lièrement les formes néritiques nées sur les diverses portions du plateau continental. Nous avons cherché à faire cette délimitation dans le $ 4 du premier chapitre. Par contre, l'emploi des autres formes comme indicateurs des courants est limité par le fait qu’elles montrent la plus grande indépendance vis-à-vis de la salinité et de la température, fait que nous avons cherché à établir à diverses reprises. Nous allons montrer quelles lois générales dominent la répartition de ces dernières. Nous prendrons notre point de départ dans la citation suivante d’un travail de Lo Bianco (1). Ce naturaliste a donné un compte rendu des explorations faites dans la Méditerranée par F. À. KrupP et a développé au sujet du plankton marin des idées fort intéressantes. [Il insiste particulièrement sur l'influence de la lumière comme un des agents importants qui influencent la distribution verticale du plankton. Il a déterminé en conséquence des zones planktoniques et - divers types de plankton que nous citerons « Le zone principali nella quali si dividi il Plankton del Mediterraneo, resultano come segue : 1° La Zona molto ricca di luce che va dalla superficie fino a circa 30 metri di profundità. 20 La zona dell ombra che si estende da circa 30 metri al disotto della superficie, e giunge fino al limite ultimo di penetrazione della luce (circa 500 metri di profundità.) 30 La zona dell obscurita, che. incomincia a circa 500 metri e giunge fino alle più grandi pro- fundità conosciute come abitate. Dal Puritan questa zona à stata explorato fino a circa 1,500 metri. Per consequenza propongo indicare il Plankton che abita queste tre zone nel modo seguente : PHaoPpLANKTON quello della zona luminosa. KNEPHOPLANKTON quello della zona dell® ombra. SKOTOPLANKTON quello della zona obscura. Inoltre essendo risultato sicuramente pure che vi sono molti animali viventi indifferentemente della superficie, o poco al disotto fino alle più grandi profundità, propongo di riunirli tutti sotto il nome di PANTEPLANKTON. (x) La pesche abissali eseguite da F. A. Krupp col Yacht Puritan nelle adiacenze di Capri ed in altre località del Mediterraneo. Relazione del Dr Sazvatrore Lo Branco. Mittheil. Zool. Stat. zu Neapel., 16 Bd, 1903-1904. LE PLANKTON 421 Il eût sans doute été bien préférable de rapporter ces distinctions, non pas aux diverses zones, ni à la population qui les fréquente, mais aux espèces animales, et de parler de formes phao-, knepho-, skoto- et panteplanktoniques. Nous ne doutons pas, en effet, que ces noms ne désignent d’une manière très heureuse le caractère des diverses formes et que l'étude anatomique ne permette de préciser leurs traits spéciaux. Le résultat général de notre étude du plankton de la Mer du Grünland nous paraît favorable à l’idée que la lumière influence fortement la distribution des organismes pélagiques. Le fait qu'un bon nombre d’espèces de la profondeur (ou skotoplanktoniques) remontent, dans.les régions polaires, jusqu'au voisinage immédiat de la surface, trouve ainsi une explication naturelle. NanNsEN à montré, en effet, que la lumière ne pénètre absolument pas à travers la glace. De même, nous voyons que les espèces des couches intermédiaires et profondes (ou espèces knepho- et skotoplanktoniques) se rencontrent dans la Mer du Grünland, dans la partie occidentale, couverte de glace, dès un niveau beaucoup plus élevé que dans la partie orientale, libre. Nous avons cherché à montrer plus haut que cette différence n’est pas occasionnée par les courants et n’est nullement en relation avec la salinité ou la température. Enfin, nous constatons que plus nous nous portons vers le sud, plus les mêmes espèces s’éloignent de la surface. Ces faits plaident fortement en faveur de l'idée que l'intensité de la lumière joue un rôle capital. C'est un fait bien connu, dont nous n'avons pas besoin de donner d’exemples ici, que les formes pélagiques sont particulièrement sensibles aux variations de la lumière. Par ses migrations verticales l’espèce choisit le niveau qui lui convient. Celles-ci sont diurnes, périodiques ou irrégulières. Elles ont été constatées aussi bien dans les régions arctiques, où elles paraissent moins étendues que dans les régions tempérées ou tropicales où elles sont très grandes. Notre étude nous amène à admettre que le niveau choisi par la même espèce sous différentes latitudes est réglé par la quantité de lumière. Il est clair que l’action dela lumière se combine avec celle de nombreux agents physiques ou biologiques dort l'importance a été plus souvent relevée. Mais, il nous à paru qu'il y avait actuellement un intérêt spécial à insister sur le rôle de la lumière qui à été moins souvent étudié. Si nous appliquons la classification de Lo Bianco au plankton de la Mer du Grônland, nous voyons tout d’abord qu’un groupe tout entier d'organismes fait ici défaut : le phaoplankton. C'est un des traits les plus importants et les plus caractéris- tiques des régions arctiques, qu’elles ne possèdent aucune forme de la pleine lumière. 422 LE PLANKTON Le phaoplankton est confiné aux régions tempérées et tropicales. Nous espérons revenir plus tard, dans un travail concernant le plankton de la Mer de Norvège, sur la disparition progressive des espèces phaoplanktoniques avec l’augmentation de la latitude. Qu'il nous suffise actuellement de dire qu’un seul Copépode appartenant à ce groupe s’observe encore à la limite méridionale de la Mer du Grônland : c’est Anomalocera patersoni. Ce beau Calanide bleu remonte vers le nord jusqu’à la Norvège septentrionale, où 1l s’observe en été. Cette sélection s'opère vraisemblablement ‘par la longue durée de l'hiver. Les sept Copépodes que nous avons réunis plus haut dans le groupe IT sont des formes panteplanktoniques. Ils s’observent aussi bien au voisinage immédiat de la surface et dans les couches fortement illuminées que dans les régions profondes . et obscures. Toutes ces espèces sont fort répandues. Elles ont été rencontrées presque toutes sous les tropiques et plusieurs remontent vers la surface au voisinage des deux pôles. Les Copépodes appartenant au groupe Il, c’est-à-dire les espèces qui, dans la Mer du Grônland, vivent principalement entre 200 et 600 mètres, mais remontent occa- sionnellement à la surface, font partie du knephoplankton de Lo Branco. Elles se rapprochent de la surface dans le Bassin polaire, mais sont refoulées dans la profondeur dans les mers méridionales. Elles paraissent aussi avoir une distribution géographique horizontale très étendue. Les groupes III et IV constituent le skotoplankton. Nous avons montré que ces deux groupes sont bien distincts au point de vue du niveau auquel les espèces en question se rencontrent. Aux profondeurs supérieures à 400 mètres, l'obscurité est certainement complète surtout dans la partie occidentale de la Mer du Grünland où la surface est recouverte d’une couche de glace presque continue. Le fait que nous pouvons reconnaître une stratification dans la distribution du plankton, même dans les abysses où les courants sont nuls ou insignifiants, où la salinité et la température sont constants et où la lumière ne pénètre pas, est très intéressant. Il indique, à l'évidence, qu’un agent encore inconnu agit sur ces animaux pélagiques et l'on se demande si certains rayons qui ne seraient pas des rayons lumineux ne pénétreraient pas jusqu'à ces profondeurs. L'image que nous nous faisons de la distribution générale du plankton peut être décrite de la manière suivante : À un endroit déterminé, les. orgamsmes sont distribués à des niveaux différents suivant le degré de lumière pour lesquels ils sont en quelque sorte sensibilisés. Ils montent et descendent suivant les variations journalières de l'intensité lumineuse. Ils se déplacent également dans le sens vertical, de saison à saison. LE PLANKTON 423 Le mveau auquel une même forme se tient est différent d'une mer à l’autre. Telle espèce qui vit à la surface au pôle se retrouve dans la profondeur sous l'équateur. Telle autre qui existe dans les couches intermédiaires au nord ne s’observe, au sud, que dans les abysses. Donc, les #sones de distribution sont, non pas horirontales, mais obliques. Nous pouvons tirer de là deux conséquences C'est, d’abord, qu’à la limite de leur distribution les espèces planktoniques occupent en même temps la limite supérieure de la zone qu’ils fréquentent. Nous avons donné de nombreux exemples de ce fait dans la Mer du Grünland. Cette règle deviendrait encore plus claire si nous nous adressions à des formes étrangères venues du sud. Malheureusement toutes les espèces de la Mer du Grünland sont endémiques. Dans la Mer de Norvège, au contraire, nous avons de nombreuses espèces qui sont amenées de l'Atlantique par le Gulfstream. Parmi les Copépodes nous pouvons citer, par exemple, les diverses espèces du genre Rhincalanus. Ces formes qui, dans l'Atlantique, sont répandues depuis la surface jusque dans les couches profondes, n'existent à la limite septentrionale de leur habitat que dans le voisinage immédiat de la surface. Il résulte suffisamment du fait que l'épaisseur du Gulfstream qui les porte est dans la Mer de Norvège supérieure à 600 mètres, qu’il ne s’agit pas ici de l'influence des courants, de la salinité ou de la température. Nous pourrions multiplier beaucoup ces exemples. Une autre conséquence est que la même espèce trouve des conditions de développement fort différentes dans les diverses régions de son domaine géographique. Au sud, les individus sont refoulés dans la profondeur où la vie est moins intense et où, par conséquent, la réserve de nourriture est moins considérable : l’espèce y végète. Au fur et à mesure que les individus remontent vers la surface, ils se rapprochent ‘ de Ia source commune de la nourriture : le phytoplankton accumulé dans les 400 premiers mètres. Ils peuvent, alors, prendre leur plein développement. Enfin, vers la limite septentrionale de son aire naturelle, l’espèce se confine dans une couche d'épaisseur verticale de plus en plus mince et elle devient, par conséquent, de plus en plus rare. Nous avons donné dans cette étude des exemples très clairs de cette règle du développement des organismes pélagiques ; rappelons les plus démonstratifs : Calanus finmarchmcus et Clione limacina. Le fait que l’on retrouve sous des latitudes plus basses, mais dans la profondeur, certains organismes pélagiques qui, dans les régions polaires, fréquentent la surface, n’est pas absolument nouveau. Plusieurs auteurs, notamment G. O. Sars et MRaAzEK, ont déjà formulé cette règle en se fondant sur les captures faites pendant les Expédi- tions du Fram et de l’Helgoland. Mais, grâce aux observations nouvelles de la Belgica 424 LE PLANKTON rapprochées des résultats obtenus au cours des observations dues à l’activité de la Commission internationale pour l’Exploration de la Mer, l'importance et la généralité de ce fait deviennent tout à fait évidentes. Une règle analogue est connue pour la distribution des animaux du fond. Plusieurs des espèces que, sous l’Équateur, la drague retire des abysses, se retrouvent, dans les parages arctiques, à de faibles profondeurs et même dans la zone littorale. Ce fait a été interprété de manières très diverses. Ainsi, il à été mis en relation avec l'existence de températures basses dans les grandes profondeurs océaniques. On a donc considéré les couches profondes de lOcéan comme dépendances des mers polaires, rapprochement qui n'est vrai, évidemment, que si on l’envisage d’une manière générale. Parmi les espèces pélagiques, on en connaïssait qui passaient à bon droit pour très caractéristiques des régions .polaires et qui se retrouvaient, cependant, dans la région boréale et dans la région tempérée. Pour expliquer cette distribution singulière, on a eu recours à diverses hypothèses, dont les deux suivantes nous retiendront un instant Une première théorie insiste surtout sur le transport par les courants marins. Elle s'étaye sur l’idée, vraie d’une manière générale, que le plankton spécial du courant polaire, par exemple, est entraîné vers des latitudes moins élevées. L'influence deïce courant se reconnaïîtrait donc aussi bien par la nature des organismes qu’il transporte que par les icebergs qu’il amène du pôle ou du Grünland. Par conséquent,-la présence de ces organismes, en un endroit quelconque, serait une preuve de l'existence, en ce point, d’eau polaire. L'étude de la distribution de ces organismes pélagiques fournirait donc un moyen de déterminer la zone d'influence des courants et de suivre leurs variations. Cette théorie a surtout été développée par les océanographes suédois PETTERSSON, CLeve et AURIVILLIUS qui l'ont spécialement appliquée au Skagerak. Dans cette cuvette profonde, on retrouve, comme nous l'avons déjà dit, diverses espèces que l’on considère comme particulièrement typiques pour les parages arctiques, comme, par exemple : Calanus hyperboreus, Euchacta norvegica, Krohnia hamata, Clione limacina, Beroe ovata, Diphyes arctica, et bien d’autres. On s’est expliqué ce fait, en admettant que le courant polaire qui longe la côte est du Grünland projette une branche passant à l’est de l'Islande et dont le trajet est barré habituellement par le Gulistream. Dans certaines conditions, l'intensité de ce courant augmentant ou le courant atlantique devenant plus faible, le Gulfstream serait traversé par le courant polaire qui arriverait jusque dans la partie septentrionale de la Mer du Nord et dans le Skagerak où il apporterait son plankton spécial. Comme ces organismes s’observent surtout à l’arrière- saison et en hiver, on en a conclu que le courant polaire était particulièrement intense à cette époque de l’année. LE PLANKTON 425 Nous ne pouvons entrer dans le détail de cette théorie qui intéresse une région très éloignée de celle que nous nous sommes proposés d'étudier et nous devons nous borner aux courtes remarques suivantes : Ces vues ont été émises à une époque où la distribution géographique des organismes pélagiques était fort peu connue; en particulier, la composition exacte du plankton dans le courant polaire à l’est du Grünland et au nord-est de l'Islande, deux points essentiels pour cette théorie, n'était que fort incomplètement fixée. Il en résulte qu’il n'était nullement démontré que les formes en question existaient unique- ment au sein du courant polaire. Or, la Belgica a précisément exploré le domaine du courant polaire à l’est du Grônland et, d’autre part, grâce aux explorations du Michael Sars, le plankton de la Mer de Norvège nous est actuellement beaucoup mieux connu. Nous savons maintenant que ces formes, dites arctiques, sont répandues aussi bien dans le Gulftream que dans le courant polaire, qu’elles se reproduisent et se multiplient partout et rien ne nous oblige à croire, par conséquent, qu'elles soient spécialement amenées dans le Skagerak par le courant polaire. Ces observations portent donc un coup décisif à la théorie des courants de ŒCLEVE en tant qu'elle prétende expliquer la présence dans le Skagerak d'organismes dits arctiques. G.-O. Sars a eu recours à une autre hypothèse pour expliquer l'existence de nombreuses formes arctiques dans les fiords de la Norvège. Il a voulu y voir une faune relicte abandonnée dans ces endroits à la fin de la période glaciaire. Il admet que durant la grande extension des glaces, la faune marine du nord de l'Europe et particulièrement celle de la côte norvégienne, présentaient une composition fort semblable à celle de la faune actuelle du Spitsbergen ou du Grünland. Concurremment avec le retrait progressif des glaces, les espèces arctiques se seraient retirées peu à peu vers le nord et elles auraient abandonné des colonies isolées qui se sont maintenues dans les fiords norvégiens. Cette hypothèse admet donc que les organismes arctiques des fiords de la Norvège sont endémiques et, en cela, elle répond beaucoup mieux que la première à la réalité des faits. Elle se heurte cependant à une difficulté : elle doit, en effet, expliquer en quoi l’eau du fond des fiords est analogue à celle des régions polaires; sinon nous ne saurions comprendre pourquoi ces organismes s’y sont spécialement maintenus. Or, cela nous parait bien difficile : la température de l’eau de fond des fiords est comprise entre 6° et 7°, sa salinité est élevée ; les eaux polaires ont, par contre, une température « voisine de ou inférieure à o° et leur salinité est basse. Poussés aux dernières conséquences, les partisans de cette hypothèse doivent admettre qu’il a existé, à une époque déterminée, un climat glaciaire universel et que la faune arctique était répandue à la surface de tous les océans d’où elle s’est 426 LE PLANKTON progressivement retirée vers les deux Pôles. C’est seulement de cette manière qu’ils peuvent expliquer la bipolarité de certaines formes. Mais cette théorie devient complètement inutile si l’on admet avec nous que le niveau occupé par un même organisme diffère selon les mers et que la même forme peut se trouver à la surface, au voisinage du Pôle, et dans les abysses, sous l’Equateur. Nous avons mis ce fait en relation avec l'influence de la lumière; nous pensons, cn effet, que cet agent physique exerce une influence très importante sur la distribution verticale des organismes pélagiques. Toutefois, beaucoup d’autres facteurs interviennent dont les mieux connus sont : la température de l’eau, sa composition chimique, sa transparence, la quantité de matières qu’elle tient en suspension, enfin ses mouvements verticaux et horizontaux. Il s’y ajoute encore un grand nombre de facteurs d’ordre biologique dont l’analyse est extrêmement compliquée. Il en résulte qu'il est fort difficile d'isoler l’action d’un facteur unique comme, par exemple, celle d’un courant marin. Comme H. H. Gran l’a fort bien exposé, cette action des courants marins est directe et mécanique ou indirecte et physiologique. Dans le premier cas, nous considérons le transport du plankton par le courant; dans le second, nous envisageons l'influence du milieu sur la reproduction et le développement des organismes. Ces deux effets ne sont jamais séparés dans la nature; 1l en résulte que, dans aucun cas, on ne doit s'attendre à ce qu'un organisme pélagique donne, par sa distribution, une image absolument fidèle de la répartition des masses d’eau de même origine. Nous grouperons autour de trois exemples typiques les circonstances dans les- quelles le plankton peut être employé comme indicateur des courants. Le premier cas est celui d’un organisme qui, faisant totalement défaut dans un bassin océanique, y apparaît brusquement et périodiquement. Dans la Mer du Grünland ce cas est réalisé par les espèces, assez nombreuses, d’origine méri- dionale, que le Gulfstream apporte des régions tempérées et même tropicales. Partout où on les rencontre, on peut admettre que le courant atlantique fait sentir son influence. Le second cas permet également des conclusions fort sûres. Cyanea capillata et les Méduses nées sur le plateau continental de la côte de Norvège en sont de fort beaux exemples. Ces formes appartiennent à la faune de la Mer du Grünland, mais elles ne s’y reproduisent qu'à des endroits bien déterminés et relativement restreints. Elles essaiment plus tard et se dispersent. On peut les considérer comme un indicateur fort sûr pour les eaux côtières. C’est parce que leurs conditions d'existence à un stade déterminé sont beaucoup plus strictement limitées que la très grande majorité des formes meroplanktoniques appartenant à ce second groupe fournissent un diagnostic sûr de l’origine des eaux. LE PLANKTON 427 Comme troisième cas, nous envisagerons celui des organismes qui, bien que se reproduisant partout dans le domaine marin considéré, se trouvent, à un moment donné, accumulés spécialement dans une couche déterminée. Ce fait est dù, le plus souvent, à la reproduction qui s'opère avec une intensité particulière dans certaines parties de cette région marine. Ou encore, il s'explique par des conditions spéciales d'existence. De tels organismes, bien qu’universellement répandus, peuvent servir à caractériser les eaux d’un domaine hydrographique. C’est ainsi que nous considérons Calanus finmarchicus comme caractéristique du Gulfstream. Mais évidemment les conclu- sions que l’on peut tirer de l'étude de telles espèces sont beaucoup plus générales et moins sûres que les précédentes. À plus forte raison doit-on se garder de vouloir fonder des déductions géogra- phiques sur l'étude des nombreuses espèces holoplanktoniques dont la distribution est très uniforme. Le dr 4 , AL ge ABLE MI Dressée par M. HJALzMAR BrocH PHYTOPLANKTOI 5 Sante ST. 13|Sr. 141 5m À ER RRRE EE 2 $ ESPÈCES © mêt. mèêt. l 1 Î Î ( GS 20 75 | 20 | 200 DIATOMÉES 1 Amphiprora hyperborea Grun . 2 Bacillaria paradoxa Gmel. 3 Bacteriosiva fragilis Gran. HR CORTE in 1 MES 4 Biddulphia arctica. BrightwW. M MN M: bo M T4 YY : be 5 Chactoceras atlanticum Cleve … + à: … = MR) re PEN TE 2 # # 5 NET OUT dc 7 + 6 ORAELODE/ ARLON BAUER PME e NE: 2 17 FORE # ee 4 Wir Hi Chactoceras consortum Schütt. . . . . . . £a ‘ce (44 8 ChRAELOCETAS CON TOMAUMACASRE MR LCR Ti ii o Chaetoceras“criophilum Cast re oi 8 de Se FLE PR ce D # VV 10 CDR DAAOME" ENS So € 0 RPAUIA co + + + + 2 ie ë ZE c + c. 11 Chattoctras (ta lt ET MS SR: LAN ÿ dec FRS loc ue 2e TL ee. 12 Chaetoceras furcellatum Bail + + c us. da CPR EE s: ” c © IS Chaetoceras scolopendra Cleve. 14 Chaetoceras sociale Lauder. 15 CHAGIOLENASMUENE SAC C NS 5 ati V4 16 Chaetoceras wighami Brightw. 17 Coscinodiscus subbuliens Jürgensen 18 Detonula confervacea Cleve 19 Eucampia groenlandica Cleve. à - ©: = 4 EE 5 AE Ab FT SSSR 20 Fragilaria islandica Grun. 21 Fragilaria oceanica Cleve. 22 Melosira hyperborea Grun . 23 Navicula granii Jorgensen. 24 Navicula pelagica Cleve 25 Navicula septentrionalis Grun. 26 Navicula vanhüffeni Gran . 21 Nitszchia delicatissima Cleve . 28 Nüitszchia frigida Grun. ; 29 Pleurosigma delicatulum \W. Sm. . 30 Rhisosolensa alata Bip. MM Et FEES de 2e Les DER " 22 v 31 Rhizosolenia hebetata (Bail) f. semispina (Hensen). Ras: Y % 2 De Sr SR EEE Se Y + + 82 ‘| Rhizosolenia obtusa Hensen 2 EVE TT. ail 5e Ga RU ne 33 Rhizosolenia styliformis Brightw. . . . . . SET oo : Fait Me De VOST + 34 Thalassiosira bioculata Grun . : aE le: 39 MRGTASS TOME AOIUACIEYE EE REERE v Y om 7 Y ef v d CERN Ar Es + v 36 Thalasso ra NAT CUE OO ag La a TL eo #2 DR RL v Les - So Ja 31 Thalassiosira nordenskjoldi Cleve . . . : . CCS + 4 OF SE so vY vr 38 Thalassiothrix longissima Cleve et Grun . . . er Be Be C4 7 " do ne 5e 5£ es VV P ÉRIDINIENS 39 CETOAUMAANCN UMA EDEN MS dde PE EC y bn RCE" 4 D Se y 40 CERTAIN ASUS DT) OUI EE LH NS 18 CAE 4 vv 41 CPNTAAMAONELDE CRAN FORCE HS de LA." rs . A 42 Goniodoma ostenfeldi Paulsen. | 43 Peridinium islandicum Paulsen . ... . . . “5 44 Peridinium ovatum Pouchet a ÉNRNE S 50 45 Peridinium pallidum Ostenfeld . . . . : . 1Y RE 46 Peridinium voseum Paulsen . : . . . . . v 7 PACE 47 Peridinium subinermis Paulsen . . . : . . La FLAGELLATES 48 Dinobryon balticum (SChÜTE)M MMM hi: HAN mn" Ja ne Le LATIN te # 22 e. 49 Phococystis poucheti (Haxiot) . . * : - + . c c cc © c cc PLU EN cu 37 28 ï + SILICOFLAGELLATES 50 Distephanus speculum (Ehrg) f. type . L 51 Distephanus speculum (Ehrg) f. septenaria Ehrg PE: HORS ee de 7 hat ul TE de nc do NORGE PETER EN OU EU 5 2 à > © 1 1 l 1 2 2 3 3 2 2 2 2 7 (x) Frustules vides. (2) Avec spores. R DU GRÔONLAND | Sr. 19 | Sr. 20 (sr. 21lsr. 22] Sr. 23 Sr. 24 Sr. 25 ——— | ——_—_—_— | ————— | ———— | |__| 10 480 0 20 0 63 vT Vars LE Der +4: 0 Î -20 24 0 | 10 at 20 640 Engin n° 1 : filet de Nansen (diamètre Om50, soie 20). Engin n° 2 : filet de Nansen (diamètre 1 mètre, soie 3). 5 50 _. ESPÈCES LEA FC Y FA DIATOMÉES Amphiprora hyperborea (Grun) Bacillaria paradoxa Gmel. Bacteriosira fragilis (Gran) Biddulphia arctica (Brightw.). Chaetoceras atlanticum Cleve . Chaetoceras boreale Bail Chaetoceras consortum Schütt . Chaetoceras convolutum Castr. Chaetoceras criophilum Castr. . Chaetoceras decipiens Cleve. Chaetoceras diadema (Ehr.) Chaetoceras furcellatum Bail Chaetoceras scolopendra Cleve. Chaetoceras sociale Lauder. Chaetoceras teres Cleve. Chaetoceras wighami Brightw. . Coscinodisous subbuliens Jôrgensen Detonula confervacea (Cleve) . Eucampia groenlandica Cleve . Fragilaria islandica Grun. Fragilaria oceanica Cleve . Melosira hyperborea (Grun) Navicula granit (Jürgensen) Navicula pelagica Cleve. . . Navicula septentrionalis (Grun) Navicula vanhôffeni Gran . Nitszchia delicatissima Cleve . Nütsschia frigida Grun. 1 Pleurosigma delicatulum W. Sm. . Rhuizosolenia alata Brightw. : Rhizosolenia hebetata (Bail) f. re ebos) Rhizosolenia obtusa Hensen Rhizosolenia stylifornis Brightw. Thalassiosira bioculata (Grun) Thalassiosira gravida Cleve . Thalassiosira hyalina (Grun) . Thalassiosira nordenskjôldi Cleve .Thalassiothrix longissima Cleve et Grun PÉRIDINIENS Ceratium arcticum Ehrbe. . Ceratium. fusus (Ehrbg) Dui. . Ceratium longipes Bail . Goniodoma ostenfeldi Paulsen. Peridinium islandicum Paulsen Peridinium ovatum Pouchet Peridinium pallidum Ostenfeld Peridinium roseum Paulsen . Peridinium subinermis Paulsen FLAGELLATES Dinobryon balticum (Schütt) Phoeocystis poucheti (Hariot) SILICOFLAGELLATES Distephanus speculum (Ehrg) f. type . Distephanus sheculum (Edrg) f. septenaria DAS Engin no 3 : filet de L mètre de diamètre (tulle 34). Engin n° 4 : filet de 0m50 (soie 0). No D'ORDRE OO 1 O OT CS DO Le] TABLE I (suite) Dressée par M. HJALMAR BROCH N° D'ORDRE © O I O O1 À À NN 50 51 ESPÈCES STR20 DIATOMÉES Amphiprora hyperborea (Grun.) Bacillaria paradoxa Gmel. Bacteriosira fragilis (Gran.) Biddulphia arctica Brightw. Chaetoceras atlanticum Cleve . Chaetoceras boreale Bail Chaetoceras consortum Schütt . Chaetoceras convolutum Castr.. Chaetoceras criophilum Castr. . Chaetoceras decipiens Cleve Chaetoceras diadema (Ehr.) Chaectocervas furcellatum Bail Chaetoceras scolopendra Cleve. Chaetoceras sociale Lauder. Chaetoceras teres Cleve. Chaetoceras wighami Brightw . Coscinodiscus subbuliens Jôrgensen Detonula confervacea (Cleve) . Eucampia groenlandica Cleve . Fragilaria islandica Grun. Fragilaria oceanica Cleve . Melosira hyperborea (Grun.) . Navicula granii Jôrgensen Navicula pelagica Cleve : Navicula septentrionalis (Grun.) . Navicula vanhôffeni Gran . Nüitszchia delicatissima Cleve . Nüitszchia frigida Grun. : Pleurosigma delicatulum W. Sm.. Rhizosolenia alata Brightw. Rhizosolenia hebetata (Baïl) f. semispina Rhizosolenia obtusa Hensen Rhizosolenia styliformis Brightw. Thalassiosira bioculata (Grun.) . Thalassiosira gravida Cleve Thalassiosira hyalina (Grun.). Thalassiosira nordenskjüldi Cleve Thalassiothrix longissima Cleve et Grun. . PÉRIDINIENS Ceratium arcticum ÆEhrbe. . Ceratium fusus (Ehrbg) Duj. . Ceratium longipes Baïil . . Goniodoma ostenfeldi Paulsen Peridiniwm islandicum Paulsen Peridinium ovatum Pouchet Peridinium pallidum Ostenfeld Peridinium roseum Paulsen Peridinium subinermis Paulsen FLAGELLATES Dinobryon balticum (Schütt) Phoescystis poucheti (Hariot) SILOCOFLAGELLATES Distephanus speculum (Ehrg) f. type . AA Distephanus speculum (Ehrg) f. septenaria Ehrg. . N° de l'engin (x) Frustules vides. (2) Avec spores. NT (Hensen) Vars VY 787 Tara VY 10 VY cc Date " (2) 727 PHYTOPLANKT ST. 28|Sr. 301ST. 31|ST. 33|ST. 34 ST. 36 Va74 cc (?) Je1. ++: ce) VY ++ vY ce) ce () dre ST. 37 ) O5 | T1 20 200 À Tate V1 17 ŒER DU GRONLAND ST. 42 O0 Il 44 De | | 1050" 290 + +0 60 Da ? (2) 5 () $ (2) Engin n° l': ST. 43 our 274 Tr cc (À) Paz cc (?) filet de Nansen (diamètre Om50, soie 20). _ Engin n° 2 : filet de Nansen (diamètre 1 mètre, soie 8). ST. 44 21 l 300 Î 100 390 + + r r LE 7r Je v Pr Ta (E) -- © ; © © CE UY c() c(®) PHONE mi cc(?) cc (2) Æ 2 AT 24 c c 1 1 ST. 46 ST. 47|Sr. 48 É A Mu TO 200 0 0 ESPÈCES 5 + mèt. 1 1 Î Î Î Î ° 200 250 | 20 | 10 À DIATOMÉES A ? 71 Amphiprora hyperborea (Grun) 1 à ss me Bacillaria paradoxa Gmel. 2 r + -- Bacteriosira fragilis (Gran.) 3 5 Biddulphia arctica Brightw. . 4 Dar T rr Chaetoceras atlanticum Cleve . 5 v + 7 r Chaetoceras boreale Bail 6 YY | Chaetoceras consortum Schütt . ï Le r Chaetoceras convolutum Castr. 8 Be Ga 77 cc Chaetoceras criophilum Castr. . 9 1 RIT, ? + Chaetoceras decipiens Cleve 10 (2) rr Chaetoceras diadema (Ehr.) 11 TO De oc + + Chaetoceras furcellatum Bail 12 on A Chaetoceras scolopendra Cleve. 13 + Chaetoceras sociale Lauder. 14 - Chaetoceras teres Cleve. 15 v ec. + Chaetoceras wighami Brightw. 16 tas Coscinodiscus subbuliens Jôrgensen 17 Detonula confervacea (Cleve) . 18 rr 7 Eucampia groenlandica Cleve. 19 NT PME 4 Fragilaria islandica Grun. 20 TOME) ct). #0) &û) 7) ct) Fragilaria oceanica Cleve. 21 LT SEE CARRE Melosira hyperborea (Grun.) 22 Navicula granii (Jürgensen) 23 Se DO Navicula pelagica Cleve > 24 tu D. Navicula septentrionalis (Grun.) . 25 v ro + r Navicula vanhüffeni Gran. 26 2 RANCE T7 Nitszchia delicatissima Cleve . 27 Tr & Nitszchia frigida Grun. ; 28 FAQ Pleurosigma delicatulum W. Sm.. 29 Rhizosolenia alata Brightw. . AA TES 30 Rhizosolenia hebetata (Baïl) f. semispina (Hensen). 31 FT Rhizosolenia obtusa Hensen 32 Rhizosolentu styliformis Brightw. 33 BE POINTE NN Pc 4° Thalassiosira bioculata (Grun.) 34 c(?) c(2) «() «(?) «() r(2)] +()] 7) Thalassiosira gravida Cleve . 35 rest ” * Je Thalassiosiva hyalina (Grun.) 36 VV OT + 0 + Thalassiosira nordenskjüldi Cleve : 31 ’ “ _ Thalassiothrix longissima Cleve et Grun. . 38 PÉRIDINIENS g 17 3 Ceratium arcticum Ehrbg. . 39 Ceratiuwm fusus (Ehrbg.) Duj. 40 Ceratium longipes Bail. 4 k. Goniodoma ostenfeldi Paulsen 42 74 Pevidinium islandicum Paulsen 43 Peridinium ovatum Pouchet . 44 Peridinium pallidum Ostenfeld 45 + Peridinium roseum Paulsen 46 É Peridinium subinermis Paulsen 47 FLAGELLATES vY fx À Dinobryon balticum (Schütt) 48 v hu Fe 2 Phoescystis poucheti (Hariot) 49 SILICOFLAGELLATES : r Distephanus speculum (Ehrg.) f. type. ; 50 24 7 5 Distephanus speculum (Ehrg.) f. septenaria he ; 51 3 3 1 ] 1 Îl 2 2 Engin n° 4 Engin n° 3 : filet de L mètre de diamètre (tulle 30). : filet de Om50 (soie 0). Tage II Dressée par E. KoEFOED A (4 ê $ ESPÈCES (°] PA PROTOZOAIRES L Collozoum 1nerme Haeckel . 2 | Globigerina bulloides d'Orbigny VERS 14 | Kyohnia hamata Môbius 15 | Sagitta arctica Aurivillius. 16 | Sagitta gigantea Broch. 17 | Chœtopodes MOLLUSQUES 18 | Clione limacina Phipps 19 | Zimacina helicina Phipps. CRUSTACÉS 20 | Calanus finmarchicus Gunnerus 21 Calanus hyperboreus Krôyer 22 | Pseudocalanus elongatus Boeck 23 Pseudocalanus gracilis G. O. Sars 24 Pseudocalanus major G.O. Sars . 25 | Microcalanus pusillus G. O. Sars. 26 | Microcalanus prgmaeus G. O. Sars 27 | Spinocalanus magnus Wolfenden . 28 Euchaeta norvegica Boeck . 29 | EÆEuchaeta glacialis Hansen. 30 | ÆEuchaeta barbata Brady 31 | Aetideopsis rostrata G. O. Sars 32 | Chiridius armatus Boeck ; 33 | Chiridius obtusifrons G. O. Sars. 34 | Gaidius tenuispinus G.O Sars 35 | Chiridiella macrodactyla G.O Sars. 36 | Undinella oblonga G.O. Sars. 37 | Scolecithricella minor Brady . 38 | Amallophora magna Scott . 39 | Amallophora brevicornis G. O. Sars. 40 | Metridia longa Lubbock 41 Temorites brevis G. O. Sars 42 | Heterorhabdus norvegicus Boeck . 43 | Heterorhabdus compactus G. O. Sars. 44 | Augaptilus glacialis G. O. Sars 45 | Oncoea conifera Giesbrecht 46 | Oncoea notopus. Giesbrecht 41 | Lubbockia glacialis G. O. Sars 48 | Oithona plumifera Baird 49 | Oîthona similis Claus . 50 | Harpacticus gracilis Claus. 51 | Zdya furcata Baird. DANIM CM) PIORISCOITE ON OS 54 | Conchoecia borealis G. O. Sars 55 | Conchoecia elegans G. O. Sars 56 | Conchoecia obtusata G.O. Sars 58 | Euthemisto bispinosa Boeck 59 | Euthemisto compressa Goës. 60 | ÆEuthemisto libellula Mandt. 61 | Parathemisto oblivia Krôyer . 66 | Borecophausia inermis (Zoea) Krôyer . 67 Thysanoessa longicaudata Krôyÿer . APPENDICULAIRES 75 | Oihopleura sp. ++ ++ Le VY 144 0 48 VT l cc Ce (V7: 77 TE 50 150 Î 20 150 300 LXA cc i++: PLANKTON ANIMA CAPTURÉ A L'AIDE “Di ST? Sr. 13 50 75 143 320 | O 120 400 | O 14 RE), * 715 125 200 500 | 20 200 500 | 20. 200 ; 1 GRR, RE CT co GC &c cc | + cc + CIO NC CR CII O0 c cc ++ | +. co DANCE à 6 cc + | + < AE RU 0 ;_ CE REOSR PCT FAN vr En + + + 7 + res Ve + CORRE Re CR À He 2 + + ad. vr r + + + ee + + + + + 114 7% + + + r +. SR LT 2 ar Tr | + © cc * R DU GRÔNLAND A FERMETURE AUTOMATIQUE Sr. LS Sri) ST. 214 ST Le ST. 23 Su 1200 | O 20 100 | O 20 120 | O 20 100 | O »-38 70 15 800.| O 10 200 480 A Rd di ot à 1: Eu 1800 | 10 50 300 | 10 30 300 | 10 50 300 | 20 60 125 300 1350 | 10 20 300 640 | PROTOZOAIRES + + RCA EN A: SUR E PP 4 Erne en Collozoum inerme Haeckel . Globigerina bulloides d'Orbigny VERS 2 ee mi RE PA CNT 0 DSC CON IRC, Can't à Ÿ …. + © + | Krohnia hamata Môbius MS MR CNT OR TEEN En fe Ste tr LT Sagitta arctica Aurivillius Sagitta gigantea Broch. Chætopodes MOoLLUSQUES A Clione limacina Phipps ECS AE En DE Mo arr Au CUT ITPORNERR FT EE Limacina helicina Phipps . CRUSTACÉS ï + + ce cc Y C GC + © cc COR CNRC NC ONE 11: 2 ce cc + Calanus finmarchicus Gunnerus c ce oc CCC + ce © EC EME cc © + | Calanus hyperboreus Krôyer Ur SALES ES HE RÉ 48 Sat MOINE NA PRES EE Pseudocalanus elongatus Boeck M5, TL CE a VC CRIE EL 1. D y, er 6 Pseudocalanus gracilis G. Sars 17 54 REA Pseudocalanus major G. O. Sars. ; : Fe EE URSS SÉCNENECE Re le 5 ST RTL NUE UE Microcalanus pusillus G. O. Sars. l j ce HRS UT TC .. + cc se + + + + ce cc Microcalanus pygmaeus G. O. Sars . Le se à + FEES Ses ne et Gr 101 MR RE RE CNT Spinocalanus magnus Wolfenden . Je AT HT RE Te eee ee. HART ACTE: Euchaeta norvegica Boeck. 2 es LA, M ETE État M Jo 5e AT SRE LAURE Euchacta glacialis Hansen. 2e Euchaeta barbata Brady 2 + YY | Actideopsis rostrata G. O. Sars = fr Chiridius armatus Boeck è ! ANT 42 DNS TA Chiridius obtusifrons G. O. Sars. de . + LU LAN AGE Gaidius tenuispinus G. O. Sars A ete YY SE OL ES Chividiella macrodactyla G. O. Sars. F. DE A ET CRT Undinella oblonga G. O. Sars .. vv SR el-ni en RL UE We ae RPM aie ROC Scolecithricella minor Brady vY 1Y rite Amallophora magna Scott . 4 + ; Amallophora brevicornis G. O. Sars. Temorites byevis G. O. Sars r c Ter tels VTC LT DRNCS INPE CAT ORE D TAN EG NE Metridia longa Lubbock . 4 MT _ JC Heterorhabdus novvegicus Boeck . me RS 2: 2 el er TN E Le Pre HT Vi: Fe ne w Heterorhabdus compactus G. O. Sars. vY GE ES re ANNE ST Arr MC DE LENS Augaptilus glacialis G. O. Sars RTE. RE Pre ae SOS ENIEES En Oncoea conifera Giesbrecht ES PU CNP Dre Oncoea notopus Giesbrecht AS _ LE RUE RFC Lubbochia glacialis G. O. Sars ne ST BA FAURE NE HA 28 eh ECS EERR TT TT Oithona plumifera Baird | 22 SE ST CRAEA + + + + + oc r + Oithona similis Claus L: 7. HAN. RE AE PR VE RES. DEEE er: PAL SEAT Le Harpacticus gracilis Claus. L. 4 " 0 A1 .. |'ye Jarcata. Barde . DIR a ALES EE ue M HR TT À NT 2 + cc CHYPIONISCOLLEEONNINE + 7 su ; vY + € € CRTC ré Conchoecia borealis G. O. Sars :: Dale . + e + ae on Ÿ EN NUS RCE Conchoecia elègans G. O. Sars nl FA) VY Conchoecia obtusata G. O. Sars | HT 4 : Euthemisto bispinosa Boeck | ie AR TUE Re TT SE CUS LAN TR 2 RIRES EP enr Euthemisto compressa Goës 4 7e rs … + + AG RER RL le pe NO EP PE Euthemisto libellula Mandt. Ho] vv 2 ne RE À = + HUE 47 + 77 AVE CUT Parathemisto obligia Krôyer . | ERA LEE D AP TILEE TE RER ST ET 2e Boreophausia inermis (Zoea) Krôyer . | + DRE CC 50 à: « RC CIE Thysanoessa longicaudata Krôyer. f | | | | APPENDICULAIRES | + CEA TUE NE RP à: FT Re da ie .. + .. .. | Oikopleura sp. | No D'ORDRE 43 Taie | PLANKTON ANIM Dressée par E. KOEFOED CAPTURÉ A L'AIDE É Sr. 24a Sr. 26 Sr. 28 Sr. 30 Sr. 31 À Se = $ ESPÈCES O0 20 300 QUO GO NON) Qu Zn 20 OO 2508 1) ! (STORE TE TAN TE A IT Rte 5 50 500 10 30 60 300 10 100 400 5 200 350 | 200 300 PROTOZOAIRES $ 1 | Collozoum inerme Haeckel . . . . . LT EE CS hab EE Es | 2 + 2 | Globigerina bulloides d'Orbigeny. VERS 14 | Krohnia hamata Môbius. . . . . . 7e c c DA LL PA c + oc c + oc € + oc 15 | Sagitta arctica Aurivillius . . . . . ve 2 e Pt an TT 4 NON TT 16 | Sagitta gigantea Broch MORE TUET AN EPS LA: RTL LS: An ARE A à AMC Obo Es UN MEN TN RE URI; SR A ETC Shan Re aleres ET . NT MoLLUSQUES | 18 | Clione limacina Phipps î 19 | Limacina helicina Phipps . . . . . ee 2 Gad à VAR RES ae NT CRUSTACÉS : , 20 | Calanus finmarchicus Güunnerus. . . . + ce 7 me CC IC C1 D, CG c COMME + cc cc CON, 21 | Calanus hyperboreus Krôyer . + oc + ce © cc ,+ ce + + SE ce + 22 | Pseudocalanus elongatus Boeck . LE: sat >: TRES FA RC OP T Ur A Ce SE CAC NET te 23 | Pseudocalanus gracilis G. O. Sars . . . + ce + HP E GÉNE EME. SE VY + 7 + 24 | Pseudocalanus major G. O. Sars 7e. TRE De T 25 | Microcalanus pusillus G. O. Sars . . . DORE à. 4e COL RC TRRS Pau 4 RE 0 LE : 26 | Microcalanus pygmaeus G. O. Sars. . . RO POCES FETE HR OT Hoi Lin PSE CCR 27 | Spinocalanus magnus Wolfenden ARE RERLEENT D NOR MCE LR RES Es DIRE ES 8 28 | Euchaeta norvegica Boeck . . . . . RS À DER Ba EE + + r 29 | ÆEuchaeta glacialis Hansen . : . . . 4 NE Ne RE 7. ed cute ele: de CNT ES 1 30 | Euchaeta barbata Brady . PEROU PERS - vo DR NPC PETER 81 | Aetideopsis rostrata G. O. Sars. . . . PRES. à Cr NS TEE 32 | Chiridius armatus Boeck. ne RER. be 09 33 | Chiridius obtusifrons G. O. Sars . . . ARS. ET. 7 LMP TE ME PR on C7 “He 34 |‘ Gaïidius tenuispinus G. O. Sars. . . . VU ECS sd ACER 2 CNRS .., #1 + Doi 7 35 | Chiridiella macrodactylla G. O Sars . 36 | Undinella oblonga G. O. Sars 508 US +: RE Is PORTES An NET en 1. 37 | Scolecithricella minor Brady. . .. . . Done - PU MO er ne EE PROC PATES TT Tr + 88 | Amallophora magna Scott . . . . . DRE Lu RS LL 7 0 PAT Te 39 Amallophora brevicornis G. O. Sars * , _e 5 ; à 40 | Metridia longa Lubbock. . . . . . Ÿ c AE CCR IC a Bon EC RC CIVCC CRE Al | Temorites brevis G. O. Sars. AT RS à no 18 PC NE NUL CRT PO M LE ED le 42 | Heterorhabdus norvegicus Boeck. . . . #0 STE Se eee le 6 r + Pl A M UC 43 | Heterorhabdus compactus G. O. Sars . . se TERRES LT REZ 44 | Augaptilus glacialis G. O. Sars. 45 M Oncoca conifera \GiesbreChE NN 3e TRE cod PE LE AECE 20 RUE RM CE 46 | Oncoea notopus Giesbrecht pie 47 Lubbockia glacialis G. O. Sars . LE me Ts 48 | Oifhona plumifera Baird. . . . . . HOTTE NT TT Tr. OM + + E + ON ODA C ETES CS OL | NÉ CCE 0 = Co EN RE + oc + CC ONE OM ONE NT ON A0 : de 24 ne vs 1 7 bu Hi (2 ne #4 51 | Zdya furcata Baird HUE : CHAT Le SAN IMCH)LIONS COTES EEE Ps + FR MR M ET To Fe 54 | Conchoecia borealis G. O. Sars. . . . DRE, |G UP AE NE ee UT EANESRE EARS in 55 | Conchoecia elegans G. O0: Sars à à «à vs OMR F1 0 de PP c Fer c + + 56 | Conchoecia obtusata G. O. Sars. . . . UC LA + me ne 58 | ÆEuthemisto bispinosa Boeck . . : . . NL: Fo Se CLEA TS ANT TT 59 | ÆEuthemisto compressa Goës LD ES 4e EVE Eee Nr Fe 60 | ÆEuthemisto libellula Mandt : : … … | RE c RONTT ANT TAN re HET. PE 61 | Parathemisto oblivia Krôyer. . . . . 20e TO Pre + v 7 c + 7 r 66 | Boreophausia inermis (Zoea) Krôyer 67 | Thysanoessa longicaudata Krôyer . . . Nine hi re CC sp RES mt a D ds EN CRE APPENDICULAIRES ONMEDA IN ANAL et un sb LE HD “RU GOAR ES NT re + eo ER DU GRÔNLAND A FERMETURE AUTOMATIQUE ST. 40 ST. 41 ST. 42 ST. 43 ST. 47 ST. 48 ï EE | RER PR a ; œ y A tt + +: Ne © 5. 90 D UGS 10 50 290 | 20 50 150 475 | 20 170 | 10 50 100 400 1000 | A : PROTOZOAIRES ECS ue Ne CS 5 Je M ME GOT OU RÉEL NT il c 2 ir Qt RE C/O D RE LAON IDE SR NO HD EYE nt 2 VERS v + Fr. En Ÿ + 7 c c + + c (QE Kyrohnia hamata Môbius . . . : . | 14 vY — FT SVP 1 ARRET ut F7 de PME PT SET GR AR Ales 2 LS MONTS : SOIR IE AN AMBTOCR ON 0 SIG vY Ne Po mL Ra 2 gr: ee APTE CUT | CR GIODOTESR RECETTE ET ET MOLLUSQUES D LPS à SR AR Hs AE OR RES LEE De MR RS CC mean, Pis ee 5 Lt © Net En LL 7 , Ce y pa dues Eee me M EME TONER OP INDS eu, Sn CM 51 MC) CRUSTACÉS Y re 2 C0 CE NE "C c c + n tre HÆ Ge cc cc re Calanus finmarchicus Gunnerus . . . | 20 “4 cc vY c c cc c € c + CIC CIC: CC cc G Calanus hyperboreus Krôyer . . . . |21 ce ANT AE _ 3 SE 0 M LR MP GocalinustiongainsBoecR RD Le HT 2 EC PRET ss c CT M PS EU TOGO ANUS ETATS CG M ON SALSA M NIN 23 L; Pseudocalanus major G. O. Sars. . . | 24 D... :: % Me &: de = Ce NL _ LE ss 7 di +. 2 ne Eh Microcalanus pusillus G. O. Sars . . | 25 D FPE UT CT De BEN NE A DE .. À &@ cc © | Microcalanus pygmaeus G. O. Sars . . | 26 D LP EE CN, Ro à R3: RATE A PENNES Ter M ST OS AVION GIE, NN NON INT | + 2e .. + .. | Euchaeta norvegica Boeck. : : : : | 28 | 7 7 y + .. | Euchaeta glacialis Hansen :… . . . | 29 4 ke 7e se 60 Go 0, NÉ ie rio JB, 6 00 ve EN | L + + vY OO TOM GR OP ÈS EN ELEMENT | : _ Chiridius armatus Boeck . . . . . | 32 | +- + IN CAITTU LUS OST NOM CG ALORS ATS EN EN N5S D. de + . de EST _ 2 .. va 3, Le ee 6 be de Li N. Gaidius tenuispinus G. O. Sars . . . | 34 | : 4 080 RS. el Dante d'à Es: PR NES, 24: SET. MO O6 Caron ane (Cr OS MAT 66 | de: | TE nel E NO One CR COR Car ne «| G D ic SMPESE ART TA 7 Y _ £; pr “À | Soolecithricella minor Brady “137 | : RE +: COM iè LS RS FORCE a de 5 Fe DE Y Ÿ Amallophora magna Scott. . : . . | 38 D 5 se re M. ë : L2 Amallophora brevicornis G. O. Sars. . |.39 D. c Vs HHDUC cc A 7 oc cc vY c 0 a c c c Metridia longa Lubbock . . . . . |40 D. 2 PT JS LES PET RG MERS 4 en: AN SN ON AM TOC Lredts (Gr, On SES Ge LA | ü Le PL —— Re ne _. ". vY c .. |'Heterorhabdus novvegicus Boeck . . . | 42 D a æ SAONE DE 72 %. see SE 2 AE 2} 5e 5 56 v Heterorhabdus compactus G. O. Sars. . | 43 . 400 ue Lu PERL F “. # Me : * _r 7 Le " .. | Augaptilus glacialis G. O. Sars . . . | 44 | v vai POSER rs RAR ne te CN NO OON craie Gesorecie RNCS D. 5 LS e Meet > se ae D 1 e 76 de EURE Oncoea notopus Giesbrecht . . . . | 46 | E.. . Lu 2 A = _. êe La: Æ Ta 2e ". " _ PA .. | Lubbockia glacialis G. O: Sars . . . | 47 D... SE Re Ad 7 ÉT: 2 LT TE nt: a TO RO AT AT IEC, 4, ONE = cc © + + RUE FFT t c V û © GO borne Se CEE MR NEC) | 1Y PEN arr PS RS Lo. T DES un NS LA || rois graalioClaues Le 0 200) | y, Ve Le Pi NAN LPS 2 Le he rs Le sÈ *e, ve. Te tee. BA EN SEEN NI . 11 “. pt he se " " Le Mu Re Fe el CAE MINS NAN A EP En. 77 &; A du Fe Cle RE cc De v 2. te # c cc | Conchoecia borealis G. O. Sars . . . | 54 ER. .…. ELPRE pee LOTS Y FRANS Ref. 7 c mNCONCHO CINE Ans GO SAS NUE | Conchoecia obtusata G. O. Sars . . . | 56 il vr .. | Euthemisto bispinosa Boeck : . . . | 58 | a. " v . “= 0 4 _ 3e Euthemisto compressa Gües . . . . | 59 nu 6 if EN PE EE ETES eo D ETS ff .. | Euthemisto libellula Mandt. . . . . | 60 RL -: Y …. + Æ 2 —- re 7 + 7 + 77 + c + 2 Parathemisto oblivia Krôyer . TE MNT EL Je " Le * y A 4 de te Cal lei FRE pa. Lo de + Borcophausia inermis (Zoea) Krôyer. . | 66 nn 1 7. 7 Us _ A À ». ARE CERTES _ E si NA ue pe: Thysanoessa longicaudata Krôyer. . . | 67 | | ù APPENDICULAIRES Y PA Eee NV MERE CR Ru" à. 0e Au: cc + LOS: .. .. | Orkopleura sp. 75 438 LE PLANKTON TABLE Il (swte) 76. COELENTÉRÉS Aglantha digitalis O.F. Müller : Sr. 6, 0-10. — Sr. 114, 150-300. — Sr. 12, 320.500. — Sr. 23, 200-800. — Sr. 28, 210.400 — ST. 364, 5-300. — Sr. 37, 50-200. — Sr. 47, 60-170. — Sr. 48, 60-100; 200-400. Atolla tenella Hartlaub, nov. sp. : ST. 17, 1200-1800. e Alloionema ellinorae Hartlaub, nov. sp. : Sr. 17, 1200-1800. — Sr. 22, 800-1350. — Sr. 48, 800-1000 (rr). Bougainvillia superciliaris L. Agassiz : ST. 6, 0-10. — Sr. 84, 0-15 (rr). Diphyes arctica Chun : Sr. 1lA, 150-300. — Sr. 12, 320-500 (- Eudoxia arctica). — Sr. 22, 800-1350. — Sr. 28, 210-400. -— Sr. 43, 55-150; 310-475 | Trachynema arctica Hartlaub, nov. sp. : ST. 17, 1200-1800. — Sr. 22, 800-1350. CTÉNOPHORES Beroe cucumis Fabricius : ST. 7, 0-50. ÉCHINODERMES Larves d’Échinodermes : Sr. 7, 50-60 (yr). — ST. 33, 15-190 (yr). — Sr. 364, 5-300 (#r). Ophiopluteus d'Ophiopholis aculeata Müller : Sr. 7, 0-30 (r). Ophiopluteus ramosus Mrtsn : ST. 12, 50-75 (r). Ophiopluteus compressus Mrtsn (?) : Sr. 48, 60-100 (7). CRUSTACÉS Micronisous : ST. 24a, 800-500 (77). — Sr. 41, 0-5 (77). — ST. 42, 44-290 (rr). — Sr. 48, 20-50 (rr). Nauplii de Balanus : Sr. 6, 0-20 (cc). — Sr. 7, 30-50 (rr). Cyclocaris Guilelmi Chevreux : Sr. 17, 1200-1800 (7). — Sr. 22, 800-1350 (7). — Sr. 48, 800-1000 (7). Cyphocaris anonyx Boeck : ST. 43, 310-475 (rr). Lanceola clausi Bovallius : Sr. 22, 800-1350 (7r). — Sr. 48, 800-1000 (77). Pseudalibrotus littoralis Krôyer : ST. 12, 320-500 (+). — Sr. 13, 120-200 (rr); 400-500 (r). Borromysis alta Rroen td Gr SOA 300 0) ee Or A9 21070). Nyctiphanes norvegicus G.O. Sars : Sr. 244, 800-500 (c). Hymenodora glacialis Buchholz : Sr. 17, 1200-1800 (cc). — ST. 22, 800-1350 (cc). Larves d'Eupagurus : ST. 7, 50-60 (rr). Larves de Hyas araneus Linné : Sr. 6, 0-20 (cc). Larves de Pandalus borealis Krôyer : ST. 12, 50-75 (r). Larves de Sabinea : Sr. 7, 50-60 (y). — Sr. 314, 5-200 (rr). Poissons Triglops pingelit Reinhardt : Sr. 314. LE PLANKTON Ware AT Dressée par E. KoEFOED PLANKTON ANIMAL DE LA MER DU GRONLAND CAPTURÉ A L'AIDE DU CHALUT PÉLAGIQUE DE PETERSEN 439 ë ST. 5 | ST. 14 | St. 15 | Sr. 248 |.ST. 818 | ST. 368 | Sr. 40 = ESPÈCES 2 250 100 250 200 100 100 A mètres | mètres | mètres | mètres | mètres | mètres | mètres COELENTÉRÉS il Aglantha digitalis O. F. Müller . D X K X NC 2 Aeginopsis laurenti Brandt X X 3 Nausithoe limpida Hartlaub n. sp. . X 4 Diphyes arctica Chun D CTÉNOPHORES 5 Beroe sp. . K X VERS 6 Krohnia hamata Môbius * X X K X SL “ Sagitta arctica Aurivillius X X DE D DQ DC 8 Sagitta gigantea Broch X X Q) Tomopteris helgolandicus Da CRUSTACÉS 10 Calanus finmarchicus Gunnerus D SK Da Ke K Da X nl Calanus hyperboreus Krôyer È< De NC NL < > < 12 Euchaeta norvegica Boeck : X X D D D< E 13 Euchaeta glacialis Hansen. NX X DC ù< X X 14 Chiridius armatus Boeck : K < 4 = 15 Chiridius obtusifrons G. O. Sars. e Ms de X X D 16 Gaidius tenuispinus G. O. Sars X X D K 2 Le It Amallophora magna Scott . A Me DA X >< NE 18 Metridia longa Lubbock . a De NC X De SE 19 Heterorhabdus norvegicus Boeck . NC X De X K BE 20 Conchoecia borealis G. O. Sars X X K DC NK NE 21 Euthemisto bispinosa Boeck << X X 22 Euthemisto compressa Goës X NC SE on 4: 23 Euthemisto libellula Mandt. X K NC X K 24 Parathemisto oblivia Krôyer . >< X X< X 25 Pseudalibrotus littoralis Krôyer >< NC 7 26 Amphitopsis glacialis Hansen. X X 27 Gammarus locusta Linné dun de X -. 28 Gammarus locusta, variété mutata Lilljeborg . Le sa XK 72) Nyctiphanes norvegicus M. Sars . X X X + - 30 Boreophausia inermis Krôyer . X X X X X X 31 Thysanoessa longicaudata Krôyer. X X X X X 32 Mysis oculata Fabricius 1.0 X 33 Lavves de Pandalus boreahis Krôyer. ke X Fe re Le 34 Lavves de Sabinea septemcarinata Sab. . \ X X X . PTÉROPODES ; 39 Limacina helicina Phipps. X X X X X 36 Clione limacina Phipps X PoIssons 37 Cottus scorpius Linné X -. 38 Triglops pingelii Reinhardt Fe À 39 Anayrhicas latifrons Steenstrup . X De 40 Liparis fabricii Krôyer ? X 440 LE PEANKTON FAST LISE DIE MINIONS AYANT SERVI A ÉTABLIR LA CARTE 3 (1) (DISTRIBUTION DES DEUX PTÉROPODES : Clione limacina Er Limacina helicina) aËS LIEU Æ ° GU EXPÉDITION STATION DATE ÈS 2 < 16 l7 ) 730 00! | 320 50! » » Da 16 On) 730 30° | 330 20' » » 17 1b7 » 739 45! | 320371 » » LC 19 18 » 750 00! | 320 18! » » X 1184 15 750 00! | 330 30! » » X 1183 1400) 750 15! | 330 30! » » X 13 8 » 74093! | 36058! » » 12 8 ) 740 20! | 390 20! » » >< 1180-81 | 14 : 750 16! | 399 50° » » x PINAETSSIMIR ) TOP TININAS OA TS Ie) » X 1174-75 ) ) 750 42 | 470 05' » ) >< 1168-69 | 12 » 760 13! | 500 00! » ) X BUT » 75057! | 50054! » » X 1152-1154. 9 ) 730 14! | 540 05! » » D ISSN) » 740 02! | 520 36! » ) >< 1148-49 9 » 130 970 | 5200) » X HAL | » 730 14! | 500 18!» ) x IN AAA SNS) 730 05! | 490 33’ » » + 1141-42 ) » 720 55! | 480 52’ » » X Limacina||. helicina Re CO RMI TRES JG DO CT MENTON NON NX Tage IV (ste) LE PLANKTON EXPÉDITION Rech.russes Perwoswanny 1902 » 1903 1903 1904 STATION 1140 6 (SL DATE 8 août = &Ÿ mai août LAT.N | LoNG. 720 42 720 19° 720 421 730 29/ 730 O8’ 700 46' 700 30 700 32 THON OL 700 45 700 47! 700 30! 700 30° LIEU 470 25'E 470 45! 460 45' 430 05’ 410 40! 459 O9" 420 32 410 15’ 390 22’ 500 25' 490 00’ 480 07! 479 04! 470 00" 460 05’ 440 20 449 00" 380 00’ 370 52 370 55' 380 05 360 40! 360 55’ 370 00’ 369 40’ ) LOCALITÉ Mer de Barents MSN NE SNS Re Re X OR D D MR RCE Xe Peu IX EX 445 Limacina helicina OMR SEE DUT Er UN Nu DO NC SOLE Son den Sn CET X XX XX. X 440 LE PLANKTON Tage IV (ste) PATENT 5 août | 700 16! EP ë . EXPÉDITION STATION DATE A <£ 143 |Rech.russes,Perwoswanny 1902| 1127 144 | Rech.norv., Michael Sars 1901 157 11 juillet 145 » » ) 158 12 00 146 » » » 155 HO » 147 » » 1906 379 27 août 148 » » 1901 134 23 juin 149 ) » » 136 23 150 » ) 1906 368 25 août 151 » » ) 367 24 152 » ) ) 3668 » » 158 ) » » 3664 23 » 154 » ) » 365 2 D 155 ) ) » 387-388 |leret2sept. 156 ) » » 364 23 août 157 ) » » 309 IS) 158 » » 1902 38 29 juin 159 » » 1906 350 14 août 160 » )) » 348 WG » 161 ) ) » 346 ) » 162 » ) ) 344 15 s 5» 163 » ) )) 336 140) 164 — février 165 Rech. allem., Poseidon 1903 | D. N. 71 MO: » » » 1904 | D. 6 août 166 » ) 1903 | D. D) ) ) ) 1904 | D. & » 720 53! 80 36! » 720 22! |100 00! » 720 00! |100 00! » 719 28! |100 20! » 700 INA MINECINISS) 690 10! |100 50° » 660 25! 89 25! » 669 10! 6° 20! » 660 05’ 30 ]4'» 650 40 40 20! » 649 50 50 00! » 640 35! 80 00! » 640 O0! 50 40°» 630 25 40 24° » 62° 30! 19 56! W 620 12! 0° 50'E 620 37! 00 11!» 610 58/ 00 04 » 619 15’ 00 22/ » 600 45! | 40 36!» Karmôü 580 19' 50 431E 580 23' 50 56 » 580 08° | 50 19» 580 10° | 50 12/» LOCALITÉ Clione limacina Limacina helicina Mer de Barents ) Mer de Norvège Côte de Norvège (près Bergen) Côte de Norvège (près Stavanger) Côte de Norvège (près Mandal) Côte de Norvège (près Mandal) Mer du Nord X Xe KA ee TONTX OU OR CC OR PR, ERP RE, IR. CRE CE CREER UE RE RS RS GEL X LE PLANKTON 447 Tagze IV (swte) cu & S S I4 » 8 » 80 27 14 » PT » 6 » 78.6 42.9 30 » DANS 1 » 81.6 21955 2ODD 24, » 12 » 8I.4 40.7 A | 26.5 » 22 » 1122 » 83 ASS n | 245 » 20.5 » 12 » 83.7 49 Ne 7 » 20 » IT D 83.3 45.8 : 22 D 18 » 9.5 » 80 42.2 10 00 14) » 9 » 76.9 46.2 ns » 12 » 6 » 80 40 Il paraît ressortir de ces mesures que les individus de la Norvège ont une écaille relativement plus haute que ceux du Grünland oriental. L’écaille de ces derniers, au contraire, est généralement plus large, ce qui ressort très clairement de la comparaison des mesures de Tanafñord avec celles citées par le docteur JENSEN dans son ouvrage « On the Mollusca of east Greenland, Lamellibranchiata » (1). Neœæra obesa Lov., var. glacialis G.O. Sars. STATION 32. — Deux petits exemplaires, ainsi qu’un fragment de grand. Mya truncata Linné. Deux exemplaires, extraits du ventricule d’un Trichecus rosmarus tué le 6 août près du cap Arendts (îles Koldewey). Lepita cœca Müller STATION 38. — Deux exemplaires. (1) Meddelelser om Grünland, vol. XXIX, 1905, p. 337. 536 INVERTÉBRÉS DU FOND Trichotropis tenuis E.A. Smith { jorti Friele (PL LXXIX, fig. 11 et 12). STATION 45. — Un jeune exemplaire mesurant 8.5 millimètres de long; le plus grand diamètre a 7 millimètres; la longueur de l'ouverture orale est de 5 millimètres, la largeur de 4 millimètres, L’exemplaire concorde le mieux avec les deux jeunes individus du Grünland oriental que décrit Häca (1). Comme ces derniers, il ne présente que des traces des carènes en spirales figurées et décrites par Smitx (2). A en juger d’après les dessins de Häacc, notre exemplaire parait, du reste, avoir le dernier tour de spire plus fortement convexe (3). Dans son Mémoire publié sous le titre « Mollusken der ersten Nordmeerfahrt des Fischereidampfers Michael Sars 1900, unter Leitung von Herrn Dr Joan Hjorr » (4), FRIELE a décrit, sous le nom de Trichotropis hjor, une forme dont deux exemplaires furent recueillis dans l'aire froide, à l'est de l'Islande (st. 10, 64° 53: Eat. .N, 10° 00° Long. W, par 600 mètres, température du fond — 0269). Si l’on compare les descriptions de FRIELE à celles de Smirx, on se persuade que l’habitus général et la structure de Trichotropis hjorti répondent à ceux de T. femuis, à cela près que la première forme est dépourvue des carènes en spirale. Un examen approfondi des exemplaires originaux de FRIELE, conservés au Musée de Bergen, montre pourtant qu’il y a une faible indication de ces carènes spiralées chez le plus jeune individu. Je suis donc porté à considérer l’espèce de FRIELE comme une variété lisse du Trichotropis tenuis Smith. Les exemplaires de Häcc et l’exemplaire actuel constituent des intermédiaires entre ces extrêmes. Comme le Trichotropis tlemms de l'Atlantique nord se distingue par des carènes spiralées peu développées (ce qui est surtout le cas pour les exemplaires de FRigLe) il sera indiqué ici comme une forme spéciale Trichotropis tenuis f. hjorti. Trichotropis temns est déjà connu de la Terre de Grinnell (Jones Sound, seconde Expédition du Fram) et de la baie de Bafñin (Possert), du Grünland oriental (Häcc) et de la mer à l’est de l'Islande (Fr1ELE). C'est une espèce arctique qui, à en juger d’après les localités, semble être particulière à l'aire froide. La distribution verticale s'étend de 46 à 600 mètres, Buccinum hydrophanum Hancock (PI. LXXIX, fig. ro“). STATION 32. — Un jeune exemplaire, mesurant 17 millimètres de long; plus grand (x) Arkiv für Zoologi, Bd IT, n° 13, 1905, p. 39, hpt.2: (2) Ann. Mag. Nat. Hist., sér. 4, vol. XX, 1877, p. 136. Cfr. Nares : Voyage to the Polar Sea, vol. II, 1878, p. 226. (3) La seconde Expédition du Fram a recueilli près de ses quartiers d'hivernage, Havneñord, Jones Sound, par environ 6o mètres de profondeur, un exemplaire de cette espèce, dont les carènes spiralées étaient plus fortement développées que sur l'exemplaire de Smrrx. L'exemplaire se différencie surtout de ce dernier en ce que les carènes spiralées sont pourvues de longues épines courbées. L'individu qui sera décrit ailleurs mesure 28 millimètres de long, son plus grand diamètre est de 23.5 milli- mètres. La longueur orale est de 16 millimètres et la largeur de 11.5 millimètres. (4) Bergens Museums Aarbog, 1902, n° 3, p. 8, tab. I, fig 4-5; tab. I, fig. 7-2: INVERTÉBRÉS DU FOND DS diamètre 9 millimètres; longueur de l'ouverture orale 10.5 millimètres, largeur 4.5 mil- limètres. L’exemplaire se rapproche le plus de la forme humidula G.O. Sars (1). Buccinum belcheri Reeve (PI. LXXIX, fig. 8% et o”). STATION 45. — Deux exemplaires qui mesurent PORC 32 millimètres environ 46m. millimètres. PIUSRCANANUENNCCE M, + 10 » » 27 » Longueur de l’ouverture orale . 17 » » 2029 » Largeur de l'ouverture orale. . 11.5 » » 7-0 » POnCUEMMUEMCUEICUle 1) » » T4 » DPArSeUcRdesROReICUleET … 6 » » 100 » Le dernier des exemplaires avait le sommet brisé, de sorte qu’il est impossible de donner une mensuration exacte de la longueur de la coquille. La coquille est très mince et fort fragile. La sculpture consiste en stries serrées disposées suivant l’axe longitudinal et suivant la longueur des spires. Il en résulte un réseau très fin répandu sur l’écaille entière. La striation spiralée est pourtant la plus distincte, surtout sur le grand exem- plaire. Les côtes longitudinales manquent. Sur le grand exemplaire les lèvres sont excavées. La couleur est brun rougeâtre. L’individu ressemble par tout son habitus aux dessins et aux descriptions données par REEve du Buccinum belcheri (2). Le plus petit exemplaire concorde bien avec quelques buccins que l’Expédition nord-atlantique norvégienne a recueillis près de Jan Mayen et que FRIELE, dans son ouvrage : « Jan Mayen Mollusca from the Norwegian North Atl. Expedition in 1887 » (3), rapporte à l'espèce de Reeves. Dans la publication définitive des résultats de la dite expédition, FRIELE considère cette espèce comme une forme lisse de Buccnum undulatum Müller (4). L’exemplaire soumis à mon examen ressemble du reste beaucoup, par sa sculpture, au Buccinum groenlandicum var. sericata (Hancock) Friele (5), qui pourtant est d’une forme plus émoussée et dont l’épiderme est couvert de poils serrés lui donnant un aspect laineux. (x) G. O. Sars : Mollusca Regionis arctica Norvegiae, 1878, p. 263, tab. XXV, fig. 5-6. Cfr. Friece : Mollusca I, Novske Nordhavs Expedition, 1882, p. 31, tab. III, fig. 21. (2) Bercuer : The last of the arctic voyages, vol. II, 1855, p. 394, tab. XXXII, fig. 7a-b, Cir. Suirx : On the Mollusca collected during the arctic Expedition of 1875-76. Ann. Mag. Nat. Hist., sér. 4, vol. XX, 1877, p. 133. Cfr. Smirx : Mollusca, dans NAREs: Voyage to the Polar Sea, vol. II, 1878, p. 224. (3) Nyt Mag. f. Naturvidensk, vol. 24, 1870, p. 226. (4) FRieze : Mollusca 1, Norske Nordhavs Expedition, 1882, p. 30. (5) Frise : Mollusca I, p. 20, tab. ILL, fig. 19. Cfr. Hancock : A list of shells dredged on the West Coast of Davis's Strait, Aux. Mag. Nat. Hist., vol. 18, 1846, p. 328, tab. V, fig. 6. 538 INVERTÉBRÉS DU FOND Le Buccinum belcheri n'avait pas encore été trouvé au Grônland oriental. Il est connu à Port Refuge (REEvE), dans Dobbin Bay, Grinnell Land (Smirx), au Grônland occidental (Possezr) et à Jan Mayen (FRIELE). Neplunea, volutopsis, norvegica Chemnitz. STATION 38. — Un exemplaire, de 22 millimètres de long; le plus grand diamètre mesure 10 millimètres. Neptlunea, sipho, curta Teffreys. STATION 32. — Un exemplaire, 23 millimètres de long; plus grand diamètre, 10 millimètres. L’écaille était garnie d’hydroïdes (Hydractinia ornata). STATION 38. — Un exemplaire, 63.5 millimètres de long; plus grand diamètre, 21.5 millimètres. Comme comparaison, disons que le plus grand exemplaire décrit par Häce, des côtes orientales du Grônland, mesure 60.6 millimètres sur 24 millimètres (1). Coryphella frigida n. sp. (PI LXXIX, fig. 13-17). STATION 41. — Un exemplaire, un peu contracté, qui mesure 8 millimètres de long, 3 millimètres de large et 2 millimètres de haut. L'’exemplaire à le corps allongé, taillé en pointe en arrière. Les côtés sont contractés en dedans, et, ainsi, le bord dorsal devient aigu et un peu surplombé. La partie moyenne nue est étroite; sa largeur est à peu près égale à celle des rangées de papilles. Le pied est étroit; il est pourvu, en avant, de petites pointes saillantes ; en arrière, 1l est taillé en pointe. Les papilles, qui se détachent facilement, sont coni- formes et disposées en rangées obliques comptant chacune trois ou quatre papilles. Les papilles marginales sont toutes petites, mais en dedans, vers le milieu du dos, elles atteignent une longueur de 2.5 millimètres. Les rhinophores ont une longueur de 1.5 millimètre; leur forme est cylindrique; ils sont lisses; leurs pointes sont un peu amincies. Les tentacules buccaux sont coniques et courts, à peu près de la même longueur que les rhinophores. L'ouverture génitale, qui se trouve sur le côté droit, juste derrière la courbe « protubérance pédale », est entourée d’un bord très renflé. À environ 2 millimètres derrière l’ouverture génitale, au niveau de la sixième ou septième rangée de papilles et tout près du bord dorsal, se trouve l’ouverture anale qui est peu marquée. Le dos de lindividu vivant était d’une couleur jaune rosé fort claire. Les papilles étaient jaune rosé; leurs pointes étaient blanches; le côté ventral était blanc jaunâtre. Les mâchoires (fig. 16) sont d’un jaune de corne, avec une crête connective (1) Op. cit., p. 48. INVERTÉBRÉS DU FOND 539 plus sombre. Leur forme ressemble à celle que l’on rencontre chez d’autres coryphelles. Le bord masticateur (fig. 17) est relativement court, avec des rangées nombreuses de denticules obtus. La hauteur des mâchoires est de 1.12 millimètre. La radula (fig. 15) consiste en dix-sept rangées de dents, avec trois dents dans chaque rangée. Les plaques dentaires médianes sont d’une teinte jaune clair et finissent en une pointe bien déve- loppée. De chaque côté de celle-ci se trouvent six ou sept denticules forts et aigus. Les plaques dentaires latérales sont presque incolores, minces, faiblement développées. Leurs pointes sont courbées et dépourvues de toute trace de denticules au côté interne. Les plaques dentaires médianes ont 0.12 millimètre de long et 0.08 millimètre de large. Les plaques dentaires latérales ont 0.07 millimètre de long. Chez les coryphelles suivantes les plaques dentaires latérales sont dépourvues de denticulation ou bien celle-ci est très peu développée : Coryphella pellucida Alder et Hancock (1); Coryphella nobihs Verrill (2); Coryphella stimpsoni Verrill (3); Coryphella stimpsoni f. lœvideus Knipowitsch (4). La forme actuelle se différencie cependant de ces espèces, tant par son aspect général que par la disposition des papilles et, surtout, par la disposition des plaques dentaires. Elle paraît, ainsi, appartenir à une espèce non définie jusqu'à présent que je propose de nommer Coryphella frigida, parce qu’elle provient de l'aire froide. Parmi les espèces citées plus haut, Coryphella pellucida appartient à la région britannique boréale; elle a sa limite septentrionale à Ia côte ouest de Norvège. Coryphella nobilis et Coryphella stimpsom doivent, par contre, être désignées comme des espèces boréales bien caractérisées; Coryphella stimpsomni à même une distribution si septentrionale qu’il n’est pas impossible qu’elle pénètre dans l’aire froide, ce qui est certainement le cas avec la variété lœwideus. Rossia glaucopis Loven (PI LXXIX, fig. 18). STATION 45. — Œuf avec embryon complètement développé, entouré d’une éponge, Mycale lingua Bowbk. L’embryon était rose pâle, tacheté d’un pigment plus rouge. (1) ALDER et Hancock : À monograph of the British nudibranchiate Mollusca, 1845, tab. XLVII, fig. 12. Cfr. G.O. Sars : Mollusca Regionis norvegiae, 1878, tab. XVI, fig. 4. (2) VERRILL : Proceed. U. S. Nat. Museum, vol. III, 1880, p. 388; et Transact. Connecticut Acad., vol. V, 1882, p. 552, fab CLIP ST (3) VerRILL : dans Proceed. U. S. Museum, vol. III, 1880, p. 388, et dans Transact. Connecticut Acad. vol. V, 1882, p. 552, tab. XLII, fig. 14. Cfr. BERGH : dans Veyhandl. K. K. Zool. bot. Geselschaft, Wien, 1885, p. 52, tab. V, fig. 15, et KRAUSE dans Zool. Fahrbüchern, Abtheil. f. Systematik, etc., Bd VI, 1892, p. 369, tab. XIV, fig. 10-12. (4) KnrrowirscH, dans : Au. Mus. Zool. Acad. Sci., Saint-Pétersbourg, vol. VII, 1902, p. 391, tab. IX, fig. 30-31. Pour ce qui regarde Coryphella pellucida et Coryphella stimpsoni il faudra consulter la dissertation de Onnner sur les Opisthobranches et les Ptéropodes (Kgl. Su. Ver. Akad. Handl.), Bd XLI, n° 4, 1907, pp. 31-33. 540 INVERTÉBRÉS DU FOND Rossia glaucopis n'a pas été trouvé antérieurement à la côte orientale du Grünland. Par contre, on le connaît de la côte ouest; on l’a trouvé, en outre, près de Jan Mayen (BELcHER), près du Spitsbergen (FRIELE, KRAUSE, KNnipowitscx), dans la mer de Barents (FRIELE), dans le canal des Færôer (JErFREYS), à Bohusläu (LonnBErc) et en Norvège, où elle est répandue le long de toute la côte (G. O. Sans). Les endroits où l'espèce a été découverte montrent qu’elle peut pénétrer dans l’aire froide, mais qu'elle est principalement répandue dans le domaine boréal. BRACEMOPODES Liothyris (Terebratula) arctica Friele. STATION 45. — Deux exemplaires, qui ont respectivement comme longueur 13.5 millimètres et 9.5 millimètres, comme largeur 11 millimètres et 8.5 millimètres, comme hauteur 7.5 millimètres et 5 millimètres. Liothyris arctica est connue du Grünland oriental, de Jan Mayen, et des côtes nord-ouest de l’Islande. Elle paraît donc être liée à l'aire froide de l'Atlantique nord. Elle peut probablement, par occasions, pénétrer dans les domaines limitrophes de l'aire chaude, ainsi qu’il a été reconnu pour d’autres formes arctiques appartenant à la région froide. Cfr. AppecLdr : « Havbundens Dyreliv » (1). Nous nous expliquons ainsi que WanDEL l'ait recueillie dans le Détroit de Danemark (67° 3° N, 27°8 W par 220 mètres). (Cfr. Possezr : « Grônlands Brachiopoder og Blüddyr ») (2). Sa distribution verticale s'étend de 214 à 187-mètres: BRYOZOAIRES (Déterminés par le D' O. NorpGaarp, Trondhjem) Gemellaria loricala Linné, var. elongala Smith. STATION 32. Bugula murrayanda Johnston. STATION AI. (x) Hyorr : Norges Fiskerier. — I. Norsk Havfiske, part I, 1905, p. 104. (2) Meddelelser om Grünland, vol. XXIIT, 1898, p. 6. PO TT INVERTÉBRÉS DU FOND 541 Flustra foliacea Linné. STATION 45. Flustra securifrons Pallas. STATION #41. Membranipora unicornis Flem. var. Grmufera Hincks. STATION 45. Escharella labiata Boeck. STATION 45. Escharoides jacksoni Waters. STATION 49. Smittina majuscula Smith. STATION 45. Cellepora nodulosa Lorentz. STATION 45. Retepora elongala Smith. SHADION O2. Hornera lichenoides Tinné. STATION 45. Alcyonidum mamillalum Alder var. ereclum K. Andersson (1). STATION 32. — Une colonie unique, concordant parfaitement avec le dessin qu'a donné ANDERSsON d’un échantillon de cette espèce provenant de l’est du Grünland. Bowerbankia imbricala Adams. STATION 32. — Sur Alcyomdium mamullaium var. erectum. Parmi les Bryozoaires recueillis, au Grôünland oriental, par NarHorsr et KOLTHOFF et que cite K. À. ANDERSsON dans les « Zoologische Jahrbücher, Abth. Systematik etc. » (x) K. A. ANDERSSON : Bryozoen von den schwedischen Expeditionen in 1898-1899 und 1900. Zool. Yahrb. Abrheïil. Syste- mattk, etc., Bd XV, 1902, p. 553, tab. XXX, fig. 6. 542 INVERTÉBRÉS DU FOND Bd XV, 1902, p. 537, ne se trouvent pas : Gemellaria loricata var. elongata, Flustra foliacea, Flustra securifrons, Membranipora unicornis var. armifera, Bowerbankia 1mbricata. De Gemellaria loricata ANDERSSON cite pourtant la forme principale. Dans la nomenclature que VANHÔFFEN a donnée des Bryozoaires du Grônland, dans « Die Fauna und Flora Grônlands » (1), Flustra fohacea, Flustra securifrons, Smittina majuscula, Cellepora nodulosa et Bowerbankia imbricata ne sont pas cités. Cette dernière forme est assurément identique avec Bowerbankia arctica de VaNHôrrEeN (Cfr. Norp- GAARD) (2). Il est probable, d’autre part, que Smilina majuscula et Cellepora nodulosa, dans la spécification de VANHOFFEN, sont inclus respectivement dans Smifina porifera et Cellepora ramulosa, de même que je considère Escharoïdes jackson comme un synonyme de Mucronella coccinea dans la spécification de VANHÔFFEN. POLYCHÈTES (Déterminés par le Dr J. Arwipsson, Upsala) Onuplhis conchylega M. Sars. STATION 45. — Deux exemplaires. Thelepus circinnatus Fabricius. STATION 45. — Un exemplaire. Cette espèce fut trouvée, près de l’île Sabine, par la seconde Expédition arctique allemande. Elle est aussi connue des côtes occidentales du Grônland. Onuphis conchylega semble, par contre, n'avoir été connue antérieurement qu'à la côte orientale. HIRUDINÉES Notostomum lœæve Levinsen. | Srarion 45. — Un exemplaire qui mesure : longueur totale, 86 millimètres; longueur du corps sous la ventouse antérieure, 2.5 millimètres; largeur maximale, (x) Drycarsxr : Grônlands Expedition der Gesellschaft für Erdkunde zu Berlin 1801-1605, JBél IIS 130) D 26h (2) NorpGaarD : Bryozoa from the 2nd Fram Expedition 1808-1902. Rep. of the ond Norwegian arctic Expedition in the Fram 1898-1902, n° 8, 1906, p. 309. INVERTÉBRÉS DU FOND 543 6.5 millimètres. La première ventouse a 5 millimètres de long, 7 millimètres de haut. La dernière ventouse a 6 millimètres de longueur et 8 millimètres de hauteur. La distance entre la première ventouse et l'ouverture génitale est de 14 millimètres. De même qu'un des exemplaires de LEvinsEN (1), celui-ci a environ 240 anneaux indis- tincts. Le tube suceur était rentré. L’individu vivant était blanc avec des taches et bandes irrégulières, d’un teint roussätre, semées sur le dos et sur les côtés. Cette Hirudinée n’était antérieurement connue que ‘des côtes du Grünland occi- dental (Ikerasak, Godhavn et Jacobshavn), où elle a été trouvée attachée sur Reinhardtius Mippoglosoides et Somiosus macrocephalus (2). L'exemplaire du Grünland oriental fut trouvé libre dans le chalut. On pêcha en même temps quelques poissons (Lycodes pallidus, Lycodes seminudus et Gadus saida); il nest donc pas impossible que l'individu était fixé sur l’un d’entre eux. PYCNOGONIDES Nymphon grossipes Fabricius. STATION 41. — Deux exemplaires. Nymphon stræmi Krôyer. STATION 45. — Un exemplaire appartenant à la grande forme arctique, graculipes Heller, qui a des crochets plus longs et plus forts que la forme typique plus méridionale, Nymphon strümi. Nymphon elegans Hansen. STATION 45. — Deux exemplaires. Chaetonymphon hirtipes Bell. STATION 41. — Un exemplaire. En citant Chaetonymphon (nymphon) hirtum comme provenant du Grônland oriental, Bucaxorz doit assurément (3) confondre le Nymphon hirtum avec le Chaetonymphon (1) LEVINSEN : Smaa Bidrag til den Grünlandske Fauna, Videnskabelige Meddelelser, 1881, p. 133, tab. II, fig. 2-6. (2) Dans son ouvrage : Systematik oversigt over de Nordiske Annulata, Gephyrea, Chaetognathi og Balanoglossi (Videns- kabelige Meddelelser, 1883, p. 251). Levinsen indique Reinhardtius hippoglossoides et Cetorhinus maximus. (3) Bucxxorz : « Crustaceen » Die zweite deutsche Nordpolarfahrt tx den Fahren I869 und 1870 unter Führung des Kapitain Karl Koldewey, Bd II, 1874, p. 374. 35 544 INVERTÉBRÉS DU FOND hirtipes, qui est une forme arctique. Comme je l’ai dit déjà, hirtum doit être considérée comme une forme méridionale. Elle n’est citée ni par Hansen (1), ni par LÔNNBERG (2), comme recueillie près du Grünland oriental, quoique ces auteurs citent la forme irtipes à une série d’endroits. Chaelonymphon macronyx G.O. Sars. STATION 32. — Trois exemplaires. Boreonymphon robuslum Bell. STATION 32. — Un individu âgé et un plus jeune avec des larves au troisième stade. De ces Pygnogonides, Nymphon elegans n’est cité comme recueilli au Grônland oriental que par LÔNNBERG. Les autres espèces sont renseignées dans la liste de HANSEN sur les Pygnogonides du Grôünland oriental. BucHHorz ne cite que Nymphon grossipes et Chaetonymphon hrtipes. DÉCAPODES Sclerocrangon ferox G.O. Sars. STATION 32. — Deux exemplaires. Sabinea septemcarinala Sabine. STATION 41. — Deux exemplaires. STATION 45. — Cinq exemplaires. Bythocaris payeri Heller. STATION 32. — Quatre exemplaires. STATION 45. — Sept exemplaires. Hippolyte polaris Sabine. ® STATION 32. — Huit exemplaires. STATION 41. — Sept exemplaires. (1) HANSEN : Pygnogonider og Malacostrake Krebsdyr. Meddelelser om Grônland, vol. 19, 1896, p. 124. (2) LônwgerG : « List of Pygnogonids collected by the Swedish zoological Expedition to Spitsbergen and East Green- land 1900 ». Œfv. Kgl. Vetensk. Akad. Forhandl, 1903, n° 10, p. 365. INVERTÉBRÉS DU FOND 545 STATION 45. — Grandes quantités, tant de mâles que de femelles, et d'individus âgés et jeunes. Sur un des individus vivait en parasite un Phryxus abdominalis; sur deux autres, Bopyroides hippolytes. Hippolyte gaimardi Milne Edwards. STATION 32. — Un exemplaire. STATION 38. — Un exemplaire. Les deux exemplaires appartiennent à.la forme gbba Krôyer. Parmi les Décapodes que la Belgica a recueillis près du Spitsbergen et du Grünland oriental, Sclerocrangon jferox et Bythocaris payeri appartiennent aux régions septentrionales les plus reculées; elles ont leur distribution principale dans l’aire froide. Dans la région chaude, elles ne passent pas au delà du domaine limite, ce qui se voit très clairement en examinant les températures de fond aux stations pour lesquelles nous possédons des déterminations de température Sclerocrangon ferox : Belgica + o°40; Michael Sars + 11 à —0o°69; Vüringen + 1010 à — 1010; Willem Barents + 1°00 à — 1030; Yermark + 050 à — 1°20. Bythocaris payeri : Belgica +0°40 à —0°29; Thor o°58; Michael Sars +o11 à —1°07; Vüringen + 0o°80 à — 1°30; Willem Barents — 1930. Cette espèce paraît donc, plus encore que Sclerocrangon ferox, être une forme des eaux froides. Sclerocrangon boreas et Sabinea septemcarinata sont aussi des espèces arctiques, mais qui pénètrent loin dans le domaine boréal, où règnent des températures de fond positives relativement élevées. Le Michael Sars à recueilli Sclerocrangon boreas sur le repli Færüer- Islande, en un endroit où la température du fond était de + 5012. Le long des côtes de Norvège, l'espèce à sa limite méridionale près de Bodü (Skjerstadford) où la température n’est jamais négative. Sabinea seplemcarinata a également été recueillie, par le Willem Barents, dans des eaux relativement chaudes (+ 42 Cel.). Hyas araneus, Eupagurus pubescens, Hippolyte polars et Hippolyte gaimardi peuvent être qualifiés d'espèces boréo-arctiques parce qu’ils sont fort répandus, aussi bien dans la zone arctique que dans la zone boréale. Dans ces deux domaines, ils représentent une partie caractéristique de la faune. Hippolyte pusiola, qui a été recueilli au Spitsbergen, aussi bien par la Belgica que par l'Helgoland, est, par contre, une espèce boréale ayant une distribution bien plus méridionale que les espèces déjà citées. Il n’a pas été rencontré dans l’aire froide (Cfr. ApPpezrôF : « Die Decapoden Crustaceen ») (1). (1) Mecresfauna von Bergen, Heft II und III, 1906. 246 INVERTÉBRÉS DU FOND AMPHIPODES Hyperockhe Kroyeri Bovallius. STATION 45. — Un exemplaire qui fut pris en pleine eau. L’individu vivant avait une teinte brun foncé, presque noir. Conservé à l'alcool, la couleur tourna au rouge. Parathemisto oblivia Krüyer. STATION 32. — Quelques exemplaires. Cette espèce n'était connue que des côtes ouest du Grôünland (Hansen). Euthenmusto libellula Mandat. STATION 32. — Quelques exemplaires. STATION 38. — Jeunes exemplaires, dans le ventricule de Gadus saida. Euthemisio compressa Goës. STATION 32. — Deux exemplaires. G. O. Sars (1) a cité cette espèce comme recueillie au Grônland oriental; elle manque, par contre, dans les listes de BucxHozz et de Hansen. Ce dernier cite pourtant l'espèce comme provenant du Grônland occidental (2). Ambasia danielsseni Boeck. STATION 32. — Un exemplaire, qui répond bien à la figure de Sars (tab. XVII). L'espèce est aussi citée par HansEN comme provenant du Grünland oriental, sinon elle n’est connue que de la Norvège où elle se rencontre parfois, de 50 à 250 mètres de profondeur, le long de la côte sud et le long de la côte ouest jusqu’à la hauteur d’'Hammertfest. Orchomene serralus Boeck. STATION 32. — Un exemplaire. L'espèce est nouvelle pour la faune grônlandaise. Elle était connue du Spitsbergen, de la Mer de Sibérie et des côtes de Norvège où elle est répandue vers le sud jusqu’à Skudesnaes (G. O. Sans). (1) G. O. Sans : An Account of the Crustacea of Norway, vol. I, Amphipoda, Halo}, JO LA (2) H. J. Hansen : Malacostraca Marina Groenlandiae occidentalis; Widensk. Meddelelser, 1887, p. 39. INVERTÉBRÉS DU FOND 547 Anonyxt nugaX Phipps. STATION 32. — Quelques exemplaires. Hoplonyx cicada Fabricius. STATION 32. — Deux exemplaires. Pseudalibrotus litloralis Krüyer. STATION 32. — Commun. Onesimus plautus Krüyer. | STATION 32. — Quelques exemplaires. Stegocephalus inflatus Krüyer. STATION 41. — Deux exemplaires. STATION 49. — Quatre exemplaires. L’individu vivant avait, d’après les notes de KOEFOED, une teinte grise ; mis dans l'alcool, il devint jaunâtre avec des taches d’un brun plus foncé. Amathillopsis spinigera Heller. STATION 43. — Trois exemplaires, dont le plus grand atteignait 28 millimètres de long. G. O. Sars dit que cette espèce mesure jusqu’à 50 millimètres. Quelques exem- plaires recueillis par le Michael Sars avaient la même taille. Herrer (1) décrit la couleur de cette espèce comme jaune brunâtre. Les individus recueillis par l’Expédition arctique norvégienne étaient jaune paille pâle avec les parties orales et la première paire de bras d’un teint rosé vif (G. O. Sans) (2). D'après les notes de KozroEp, ceux de la Belgica étaient d’une couleur rose uniforme. Amatnilopsis spinigera est tout nouveau pour la faune du Grônland. Le Michael Sars recueillit l'espèce en 1900 dans l'aire froide au large .des côtes ouest de Norvège (st. 7, 30 06° N, 2046 W, par 915 mètres, température — 1007. Du reste, cette forme est bien connue de la Mer de Kara (SruxserG), de la Terre François-Joseph (HELLER) et d’une série d’endroits situés dans l'aire froide de l'Atlantique nord /Vüringen). (x) HeLrer : Nordpol Expedition, Pygnogoniden und Tunicaten der K. K. Ost-Ung. Nordpol Expedition; Denkschr. d. Math. naturwissensch. Klasse der K. Akad. d. Wissenschaften, Bd XXXV, 1875, p. 35. (2) G. O. Sars : Crustacea I, Moyrske Nordhavs Expedition, 1885, p. 181. 548 INVERTÉBRÉS DU FOND La distribution verticale est comprise entre 92 et 1,203 mètres. La température du fond variait, aux stations où on l’a mesurée, de — 0°29 à — 193. Amathallopsis spimgera est ainsi une forme bien marquée des eaux froides; elle n’est pas connue en dehors de l’aire froide. | Acanthostepheia malmgrent Goës. Srarion 32. — Un jeune exemplaire. STATION 45. — Dix exemplaires. HansEN cite cet Amphipode si particulier comme provenant de la Mer du Grünland, ainsi que de Umanakford, dans le Grünland occidental. L’espèce est, en outre, connue du Spitsbergen, de la Mer de Barents, des abords de la Terre François- Joseph, de la Mer de Kara et de la Mer de Sibérie. La distribution verticale est 10 et 305 mètres. De même que l’espèce précédente, Acanthostebheia malmgrem est une forme des eaux froides. Il n’est cependant pas improbable qu'il puisse se montrer, de temps à autre, dans le domaine limite de l'aire. chaude. Paroediceros lynceus M. Sars. STATION 32. — Trois exemplaires. Epimeria loricala G.O. Sars. STATION 32. — Un exemplaire. STATION 45. — Un exemplaire. Cette espèce a été trouvée pour la première fois au Spitsbergen par l’'Expédition nord-atlantique norvégienne. Son existence près du Grünland oriental n'a pas été constatée antérieurement. Hansen ‘la cite comme provenant du détroit de Davis. Elle est connue aussi à la côte est de l'Amérique du Nord et dans le Finmarken où G. O. Sars l’a recueillie près de Havsvig, par 180 et 275 mètres. Le Michael Sars pêcha cet Amphipode, en 1900, dans l'aire froide, à lest de l'Islande (SMIC O1 SEENE 1006 W, par 630 mètres, température — 0°60. Epimeria loricata est une espèce boréo-arctique, qui paraît avoir sa distribution principale dans la partie septentrionale de l’aire chaude, attendu que deux des endroits seulement où elle a été recueillie appartiennent à l’aire froide. Syrrhoë crenulata Goës. Srarion 32. — Deux exemplaires. L'espèce n’est connue seulement que du Spitsbergen, des côtes de Norvège et du Grünland où elle a été trouvée aussi bien près de la côte ouest que près de la côte est. INVERTÉBRÉS DU FOND 549 Halice abyssi Boeck. STATION 32. — Un exemplaire. L'espèce est nouvelle pour la faune grônlandaïise. Elle paraît le long des côtes de Norvège, dans les grandes profondeurs des fiords à 200 et 800 mètres; mais elle y est rare. De plus, elle à été recueillie, à deux endroits, dans l'aire froide de l'Atlantique nord (st. 18 et 295 de l’Expédition norvégienne). Le Michael Sars l’a recueillie, en 1900, dans le détroit de Danemark (st. 13, 66042’ N, 26° 40° W, par 550 mètres, température +o°r1), et à l’est de l’Islande (st. 10, 64°53' N, 10°0 W, par 630 mètres, température — 0°69). Le fait que Halice abyssi à été trouvée à des stations situées ee l’aire froide de l’Atlantique nord et qu’elle est limitée aux grandes profondeurs des fiords norvé- giens, nous fait croire que c'est une espèce arctique nettement caractérisée. Eusirus holmi H.]. Hansen. STATION 32. — Deux exemplaires de petite taille. STATION 45. — Un exemplaire. | L'individu vivant était rouge avec les yeux de la même couleur. Hansen dit la couleur rose pâle (1). Jusqu'à présent, Eusirus holmi n’est pas cité comme provenant du Grônland, mais Eusirus cuspidatus, par contre, est cité par HANsEN comme ayant été recueilli le long des côtes ouest, et par BucHHoLrz près des côtes est (2). Eusirus holmi n'est connu que de la Mer de Kara et de Jan Mayen (HANSEN). En outre, l’Expédition norvégienne dans l'Atlantique nord le recueillit dans l'aire froide au large des côtes ouest de Norvège et au nord-ouest du Spitsbergen (Cfr. G.O. Sars) (3). Le Michael Sars recueillit cette espèce, en 1900, à l'est de l’Islande (st. 10, 64253! N, 1000 W, par 630 mètres, température — 0°60). Eusirus holmi paraît, ainsi, être une forme typique des eaux froides; pourtant elle peut être rencontrée dans l’aire chaude. La distribution verticale est de 167 et 860 mètres. Rhachotropis helleri Boeck. STATION 45. — Plusieurs exemplaires. (x) H. J. HaAnNsEN : Oversigt over de paa Dijmphna Togtets indsamlede Krebsdyr. Dijmphna Togtets. Zoolog. botan. Udbytte, 1887, p. 224. (2) Dans la liste des Crustacés, que VANHÔFFEN a composée pour son ouvrage Fauna und Flora Grünlands. (DRYGALSKt : Grünlands Expedition der Geselschaft für Erdkunde zu Berlin 1801-1803, Bd II, 1897, p. 213.) Eustrus holmi et Cleippides quadricuspis sont simplement cités sans remarque spéciale. (3) G. O. Sars : Acc. Crust. Norw. Amphipoda, p. 416. 550 INVERTÉBRÉS DU FOND Cleippides quadricuspis Heller. FiG. 5. — Cleippides quadricuspis Heller, de la station 45, grandeur naturelle (a) ; b, mandibule avec palpe; c, gnathopode anté- rieur; d, troisième péréiopode; e, les deux derniers articles de l’urosome avec telson et troisième paire d'uropodes; b-c, à peu près six fois la grandeur naturelle. Halirages fulvocinclus M. Sars. STATION 45. — Quatre exemplaires. | STATION 45. — Trois exemplaires. Le plus grand, une femelle, a une lon- gueur de 65 millimètres. L'espèce atteint une longueur de 69 millimètres (HANSEN). L'individu- vivant est, d’après HErrer, d'un blanc jaunâtre passant au violet et au rose. G.O. Sars décrit la couleur comme jaune pâle avec la plus grande partie des appendices d’un rouge carmin. D’après Kogrorp, les exemplaires ici décrits étaient d’un teint rose. Cleiphides quadricushis est une forme nouvelle pour la faune du Grôünland. L'Expédition norvégienne recueillit l’espèce à une série d’endroits dans l’aire froide de l'Atlantique. Elle est également connue de la Mer de Kara (SruxB8Er6), des parages de la Terre François-Joseph (HEzreR) et de Jan Mayen (Hansen). Le Michael Sars la recueillit en 1900 dans l’aire froide, à l’est de l'Islande (st. ro, 64° 53! N, 10° oo W, par 630 mètres de profondeur, température — 0°69). La distribution verticale est de 73 à 1,836 mètres. Cleippides quadricushis est donc une forme typique des eaux froides, mais qui peut être observée aussi dans l’aire chaude (température de fond + 0°8 à — 1210). Selon les notes de Korrop, l'individu vivant était rose. M. Sars (1) décrit la (1) M. Sars : Oversigt over de i den Norske arctiske Region forekommende Krebsdyr; Foyk. Vid. Selsk. — Christiania, 1858, p. 141. INVERTÉBRÉS DU FOND Sur couleur comme bleu jaunâtre transparent, avec la bordure postérieure des segments colorée en-orange, -etavec des cercles de même teinte sur les antennes. G. O: Sars décrit ainsi la couleur Body pellucid, with a faint yellowish tuge, and having across each of the segments a transverse band of a beautiful orange pigment, antenne and legs partly banded with the same pigment. Amphithopsis glacialis H. J. Hansen. STATION 32. — Quelques exemplaires. Cette espece mestconnuenque de la: Mer de Kara et. du Grônland où elle a été recueillie aussi bien aux côtes ouest qu'aux côtes est (Hansen). Elle paraît appar- tenir à une espèce absolument arctique en ce qu’elle est signalée comme ayant été trouvée au Grünland au pied de la glace et parmi la glace de dérive. Gammarus locusta Linné. Des exemplaires de cette espèce ont été trouvés avec deux Mya truncata dans l'estomac d’un Trichechus rosmarus, tué le 6 août, près du cap Arendts, aux îles Koldewey. Caprella microtuberculata G.O. Sars. STATION 41. — Un exemplaire, qui se rapproche le plus de la variété sprmigera (1) décrite par H.]. HaANsen. ZÆgina SpiNOSISSiMAa Stimpson. STATION 41. — Deux exemplaires. Parmi les Amphipodes recueillis par la Belgica au large des côtes orientales du Grônland, Amathillopsis spimigera, Acanthostepheia malmgrent, Eusirus holmi et Cleppides quadri- cuspis sont de vraies formes des eaux froides. Elles sont liées à l’aire froide de l’Atlan- tique nord. Si elles sont rencontrées dans l'aire chaude, ce n’est que dans la région limite. À ce groupe se rattache également Amphithopsis glacial. Ægina Sspinosissima paraît, aussi, être une espèce absolument arctique. Les autres espèces d’Amphipodes du Grünland oriental, collectionnées par la Belgica, ont une distribution boréo-arctique. Elles ont été observées aussi bien dans l'aire chaude que dans l’aire froide. Une espèce, Gammarus locusta, est même répandue vers le sud jusqu’à la Méditerranée. (x) Videnskabelige Meddelelser, 1887, p. 175, tab. VI, fig. 8-84. 552 INVERTÉBRÉS DU FOND Malgré tout, ces espèces doivent être considérées comme arctiques parce que leur distribution est fort étendue dans la zone arctique, ce qui est surtout le cas pour Euthemisto hbellula, Euthemisto compressa, Pseudalibrotus htloralhis, et Caprella microtuberculata, qui, du côté oriental de l'Atlantique, ne sont répandus vers le sud que jusqu'aux côtes septentrionales de Norvège (Finmarken et Tromsü). | Paraediceros lynceus pénètre un peu plus loin vers lé sud, c’est-à-dire jusqu’à Numdalen. | Une position spéciale au point de vue de la distribution est peut-être occupée par Ambasia damielsseni, qui n’est connue que du Grôünland oriental et de la Norvège où elle paraît rarement, à 8o et à 250 mètres de profondeur, le long des côtes est et ouest jusqu'à la hauteur d'Hammerfest. La même remarque s'applique à ÆEpimeria loricata, car deux seulement des endroits où cette espèce a été recueillie ont des tempé- ratures de fond négatives. Il n’est pas impossible que ces deux espèces soient, en réalité, des formes boréales ou d’eaux chaudes ayant pénétré dans le domaine polaire. Un cas analogue à celui-ci est connu parmi d’autres groupes d'animaux. Ainsi il y a plusieurs Ophiurides boréales qui, occasionnellement, ont été rencontrées dans l’aire froide. À cet égard, Ophiactis abyssicola est la plus caractéristique, en ce qu’elle a été recueillie à une série d’endroits où les températures de fond sont négatives, comme nous l’avons établi dans « Echinodermen von dem norwegischen Fischereidampfer Michael Sars in den Jahren 1900-1903 gesammelt. I. Ophiuroidea » (x). ISOPODES Calathura brachiata Stimpson. STATION 32. — Cinq exemplaires. Arcturus bafjini Sabine. STATION 38. — Un exemplaire. Munnopsis {ypica M. Sars. STATION 45. — Six exemplaires. Eurycope cornuta G.O. Sars. STATION 32. — Deux exemplaires. (x) Bergens Museums Aarbog, 1903, n° 13. INVERTÉBRÉS DU FOND 553 L'espèce n’a pas été reconnue antérieurement au voisinage du Grünland oriental. Hansen la cite, par contre, comme provenant des côtes ouest du Grônland. Cette espèce fut recueillie en 1900, en même temps que Ewrycope gigantea, par le Michael Sars dans le détroit de Danemark (st. 13, 66° 42’ N, 26° 40° W, par 550 mètres, température + o°11) (1). Bopyroides hippolytes Krôyer. STATION 45, — Deux exemplaires attachés sur Hippolyte polaris. Phryxus abdominalis Krôyer. STATION 45. — Un exemplaire attaché sur Hippolyte polaris. Ces Isopodes, excepté Eurycope cornuta, étaient antérieurement connus du Grünland oriental [BucHxoiz (2), Hansen (3), Ori (4)]. Arcturus baffini a une distribution absolument arctique, en ce qu'il paraît être lié à l'aire froide et aux régions avoisinantes de l'aire chaude. Calathura brachata est aussi une espèce arctique qui, pourtant, pénètre un peu plus loin dans l'aire chaude. Elle se rencontre, par exemple, dans le Varangerfiord et le long des côtes atlantiques de l'Amérique du Nord. Les autres espèces, par contre, sont largement répandues, aussi bien dans la zone arctique que dans la zone boréale. Munnopsis typica et Eurycope cornuta sont, le long des côtes européennes, répandues au sud jusque dans le Skagerak et les deux Isopodes parasitiques appartiennent à la faune des îles Britanniques. Le matériel qui me fut confié ne contenait qu’une seule espèce de Copépode : Anchorella agilis Krôyer. Cinq femelles de cette espèce furent trouvées sur les branchies d'un Gadus saida, capturé à la station 45. L’exemplaire typique de Krôyer, qui provient également du Grôünland, était fixé sur la membrane qui unit les rayons des nageoires d'un Gadus saida (5). Un autre Lernæœide, Hœmobaphes cyclopterinus, à, d'après G. O. Sars, sa demeure dans les branchies des Gadus saida (6). | (1) Le Michael Sars recueillit Eurycope gigantea, non seulement à la station 13, mais aussi à la station 7 (63206! N, 29 46! W, par 910 mètres, température — 1°07) et à la station 10 (64° 53/ N, 10°00! W). (2) Op. cit., p. 286. | (3) Meddelelser om Grônland, vol. XIX, 1896, p. 131. (4) OL : Arctic Crustacea I, Leptostraca Isopoda Cumacea, Bihang Kgl. Sv. Vet. Akad. Handl., Bd XXVI, afd. IV, n° 12, 1901, P. 17. (5) KRÔYER : Bidrag til Kundskab om Snyltekrebsene Naturhist. Tidsshkrift, RATHKE 3, Bd IT, Hefte 3, 1864, p. 374, tab. XVI, (6) G. O. Sars : Crustacea Il; Norske Nordhavs Expedition, 1886, p. 80. Cfr. CozceTts, Tiske, Norske Nordhavs Expedition, 1880, p. 130. 554 INVERTÉBRÉS DU FOND ECHINODERMES Antedon eschrichti J. Müller. STATION 32. — Un exemplaire. STATION 38. — Un exemplaire. STATION 45. — Très fréquent. Antedon prolixa Sïaden. STADONSS2EERCORTURS STATION 45. — Commun. Le fond était assurément complètement couvert par les deux espèces citées. Ctenodiscus crispalus Retzius. STATION 32. — Deux exemplaires à longs bras (r : R — 1 : 2 et 1 : 2.27). Le rayon du disque mesure sur le plus grand exemplaire 15 millimètres, le rayon des bras 34 millimètres; il présentait quinze plaques marginales. Poraniomorpha (Rhegaster) tumida Stuxberg. STATION 45. — Un exemplaire, appartenant à la forme typique, et mesurant : rayon du disque, 12 millimètres; rayon des bras, 27 millimètres; hauteur du disque, 11 millimètres; largeur des bras à la base, 14 millimètres; r : R = 1 : 2.25. De même que dans le matériel collectionné par le Michael Sars, en 1900-1905, les plaques adambulacraires de notre exemplaire sont très variables et pourvues chacune de quatre à huit papilles. L’individu vivant était rouge brique (1). Solaster squamatlus Dôderlein. SrarIoN 45. — Un tout jeune exemplaire à dix bras, avec un diamètre de 7.5 mil- limètres d’une extrémité à l’autre des bras. Hymenaster pellucidus Wyville Thompson. Srarion 32. — Un exemplaire qui mesure : rayon du disque, 35 millimètres ; rayon des bras, 46 millimètres ; r : R = x : 1.3. (x) Bergens Museums Aarbog, 1906, n° 13, p. 34. EN 77 INVERTÉBRÉS DU FOND Shers De même que les individus décrits par MorTENSEN dans « Echinoderms from Greenland » (1), cet exemplaire possède deux paires de papilles orales secondaires. La même disposition est constatée par MicHarrovsky (2). [J'ai pareillement observé, chez la plupart des exemplaires du matériel, très riche, collectionné par le Vüringen et le Michael Sars, deux paires de papilles orales secondaires. Toutefois j'ai également observé des individus pourvus seulement d'une paire de papilles, disposition constatée et décrite par SLADEN dans son rapport sur les Astérides du Challenger (3). Plus rarement encore, j'ai vu des exemplaires avec trois paires de papilles. Mais les papilles ne sont pas toujours disposées par paires; j'ai trouvé les dispositions suivantes : 1/1, 1/2, 2/2 EAN Les plaques orales ne semblent jamais privées de papilles secondaires comme on pourrait le supposer en étudiant les figures de DanrELssEN et KOREN (4). Les plaques adambulacraires ont tantôt deux, tantôt trois papilles. Dans le matériel du Würingen et du Michael Sars, deux papilles semblent être la disposition normale ; mais, là aussi, j'ai trouvé la même armature de plaques adambulacraires et deux ou trois papilles, comme dans l’exemplaire de la Belgica. L'individu vivant était rose transparent. Hymenaster pellucidus a une distribution fort étendue dans l'Atlantique nord; il semble habiter de préférence la région froide, mais il pénètre, aussi, fort loin dans l’aire chaude, sur les bancs côtiers. Le brise-glace russe Yermak l'a trouvé au nord de la Norvège, dans des eaux de — 301 (MicHarrovskv), et le Michael Sars Va rencontré sur le repli Færôer-Islande, dans des eaux de + 3036. Hymenaster pellucidus habite non seulement le nord de l'Atlantique; il est cité par PERRIER comme provenant aussi des Açores (5). Cependant, je suis porté à croire qu'il a été confondu là avec une espèce voisine. Ophiopleura borealis Danielssen et Koren. STATION 32. — Très fréquent. STATION 38. — Un exemplaire. STATION 45. — Un exemplaire. Ophiopus arcticus Ljungman. STATION 45. — Deux exemplaires. + (x) Meddelelser om Grünland, vol. XXIX, 1903, p. 80. (2) Ann. Mus. Zool. Acad. Imp. Sci. — Saint-Pétersbourg, vol. VII, 1902, p. 480. Cfr. Op. cit, vol. IX, 1904, p. 167. (3) Rep. Sci. Res. Expl. Voy. Challenger, Zool., vol. XXX, Asteroidea, 1889, p. 508, tab. LXXX, fig. 50. (4) Nyf mag. f. naturvidensk., vol. 23, 1877, p. 68, tab. IV, fig. 2. Cfr. Norske Nordhavs Expedition, Asteroidea, 1884, p. 72, tab. XIII, fig. 2. (5) Res. Camp. Sci. accomplies par Albert Ier Monaco, fasc. II, Stellérides, 1896, p. 40. 590 INVERTÉBRÉS DU FOND Ophiocantha bidentala Retzius. STATION 32. — Un exemplaire. STATION 38. — Un exemplaire. STATION 45. — Commun. Ophioscolex glacialis Müller et Troschel. STATION 32. —"Commun. On trouvera que, dans les parages arctiques, les Ophiurides d’une localité sont habituellement du même âge, tous les exemplaires d’une pêche étant de la même taille [Cfr. MorreNsEN (1)]. Par exception, des individus appartenant à deux ou trois années différentes peuvent se présenter à un endroit : une partie des individus à à peu près la même taille, une autre partie se rapproche d’une autre taille, sans qu'il soit possible de découvrir une transition sensible entre les deux groupes. [Cfr. Michael Sars Ophiuroidea (2).] L'examen du matériel de la Belgica amène à des constatations analogues : les Ophioscolex glacialis recueillis à la station 32, par exemple, appartiennent visiblement à la même année, le diamètre du disque étant de 24 à 30 millimètres ; par contre, il y avait là deux générations d'Ophiopleura borealis, un des individus ayant un disque de 14 millimètres de diamètre, tandis que les autres mesuraient de 29 à 32 millimètres et étaient donc deux fois plus grands. Strongylocentrotus drœbachiensis O. Müller. STATION 38. — Commun. STATION 41. — Un exemplaire, de couleur rouge. Pourtalesia jeffreysi Wyville Thomson. SrATION 32. — Deux exemplaires. Myriotrochus rinki Steenstrup. SrarIon 38. — Un exemplaire. Cette espèce est aussi citée, par Morrexsen et Môgius (3), comme provenant du Grônland oriental. (x) Op. cit. p.183. (2) Bergens Museums Aarbog, 1903, n° 13, p. 23. (3) Môrrus : Mollusken, Würmer, Echinodermen und Coœlenteraten : Die zweite deutsche Nordpolfahrt in den Fahren 1869 und 1870 unter Fühvung des Kap. Koldewey, Bd II, 1874, p. 258. INVERTÉBRÉS DU FOND Ho COELENTÉRÉS (Les Hydroïdes ont été déterminés par HJ. Brocx, Christiania) Hydractinia orrala Bonnevie. STATION 32. — Quelques colonies, attachées sur un Neptunea (sipho) curta. Eudendrium sp. STATION 41. — L'espèce n’a pu être déterminée, l’exemplaire étant dépourvu d’hydrantes. > Lafoëa (Titellum) serpens Hassal. STATION 41. — Quelques exemplaires. Laomedia longissima Pallas. STATION 42. — Sommet d’une colonie dont les gonophores font défaut. L’hydro- caule présente, au point d’arrachement, la forte couleur brune qui est une des caracté- ristiques de Laomedia longissima. Il est par conséquent probable que la détermination est correcte quoiqu’un morceau de colonie soit seul conservé. Sertularia tenera G.O. Sars. STATION 41. — Un exemplaire. Diphasia (abietinaria) abietina Linné. STATION 41. — Quelques exemplaires. STATION 45. — Quelques exemplaires. Sertularella polyzonias Linné. STATION 41. — Quelques exemplaires. Hydrallmannia falcata Linné. STATION 41. — Un exemplaire. 558 INVERTÉBRÉS DU FOND Antennularia ramosa Lamarck. STATION 41. — [L’exemplaire est dans un état tellement défectueux qu'il est impossible de l'identifier avec certitude. À Epizoanthus sp. STATION 32. — Plusieurs exemplaires. PORIFÈRES (Déterminés par le D' Wrzz LunpBecx, Copenhague) Gellius arcoserus Vosmaer. STATION 41. — Fragments d’un exemplaire qui, visiblement, a eu la forme d’une coupe. Les pores se trouvent au côté extérieur, l’oscule au côté intérieur. Mycale lingua Bowerbank. STATION 45. — Un exemplaire dans lequel furent trouvés les œufs d’un Rossia glaucopis, ce qui a été également constaté antérieurement. Mycale sp. STATION 41. — Fragment d’une espèce avec chelae et sigmata. L'espèce, qu’il est malheureusement impossible de déterminer, paraît être nouvelle. Mycale sp. STATION 41. — Fragment d’une espèce qui, extérieurement, ressemble à une Remera. Il ne possède que des chelae et se rapproche beaucoup de Mycale ovulum O. Scamipr. Il est possible que cette espèce soit également nouvelle pour la Science. Phakillia bowerbanki Vosmaer. STATION 45. — Un exemplaire. Ficulina ficus Bowerbank. STATION 32. — Trois petits exemplaires pédonculés. éd us ds au du ES PR Te ur demie te he ne. tt et. INVERTÉBRÉS DU FOND 559 Polymastia uberrima O. Schmidt. STATION 45. — Un exemplaire de petite taille. Theuca muricata Bowerbank. STATION 32. — Un bouquet de racines arrachées. THALAMOPHORES (Déterminés par le D' Haxs Krær, Christiania) Astrorhiza arenaria Norman. Très commun. Dimension principale : 12 millimètres. Riophax dijjlugiformis Brady. Quelques exemplaires. Bathysiphon filiformis M. Sars. Une couple d’exeñplaires. Hyperammina elongala ‘Brady. Quelques exemplaires. Dimension principale : 20 millimètres. Hyperammina ramosa Brady. Quelques exemplaires. Dimension principale : 10 millimètres. Cornuspira foliacea Philippi. Une couple d'exemplaires. Dimension principale : 2.8 millimètres. P P P Nodulina pilulifera Brady. Très fréquent. Dimension principale : 7 millimètres. Nodulina nodulosa Brady. Une couple d'exemplaires. 36 560 INVERTÉBRÉS DU FOND Nodulina guttifera Brady. Commun. Dimension principale : 0.7 millimètre. Piloculina simplex dOrbigny. Une couple d'exemplaires. Longueur maximale : 2.1 millimètres. Triloculina buccubuta Brady. Une couple d'exemplaires. Longueur maximale : 2.3 millimètres. Quinqueloculina seminulum Linné. | Une couple d’exemplaires. Longueur maximale : 2.1 millimètres. Spiroplecta biformis Parker et Jones. Fréquent. Longueur maximale : 0.4 millimètre. Textularia agglutinans dOrbigny. Quelques exemplaires. Longueur maximale : 0.2 millimètre. Bulimina subleres Brady. Une couple d'exemplaires. Virgulina schreibersiana Czjzek. Une couple d’exemplaires. Longueur maximale : 0.4 millimètre. Cassidulina laevigata d'Orbigny. Quelques exemplaires. Longueur maximale : 0.3 millimètre. Cassidulina crassa d'Orbigny. . Quelques exemplaires. Lagena gracilis Williamson. Une couple d'exemplaires. Lagena distoma Brady. Une couple d'exemplaires. INVERTÉBRÉS DU FOND Lagena marginala Walker et Boys. Une couple d'exemplaires. Haplophragmium nanum Brady. Très fréquent. Longueur maximale : 0.27 millimètre. Haplophragmium lalidorsalumt Bornemann. Une couple d’exemplaires. Longueur maximale : 1.2 millimètre. Haplophragmium glomeratum Brady. Une couple d'exemplaires. Longueur maximale : 0.3 millimètre. Haplophragmium globigeriniforme Parker et Jones. Commun. Trochammina nitida Brady. Quelques exemplaires. Longueur maximale : 0.2 millimètre. Truncatulina lobatula Walker et Boys. Une couple d'exemplaires. Longueur maximale : 1.5 millimètre. Truncatulina akveriana d'Orbigny. Une couple d'exemplaires. Longueur maximale : 0.9 millimètre. Pulvinulina punctulata d'Orbigny. Une couple, d'exemplaires. Pulvinulina karstenit Reuss. Quelques exemplaires. Longueur maximale : 0.3 millimètre. Globigerina bulloides a’Orbigny. Quelques exemplaires. Longueur maximale : 0.3 millimètre. . Nonionina scapha Fichtel et Moll. Une couple d'exemplaires. 56I 562 INVERTÉBRÉS DÜU FOND Nonionina umbilicatula Montagu. Une couple d’exemplaires. Nonionina turgida Williamson. Une couple d'exemplaires. Nonionina slelligera d'Orbigny. Une couple d'exemplaires. Polystomella striatopunctata Fichtel et Moll. Longueur maximale : 0.03 millimètre. Quelques exemplaires, qui appartiennent à la variété sncerta- Williamson. Les trente-six espèces proviennent d’une pêche de fond effectuée à la station 32. A l'examen des échantillons de fond, on constata que beaucoup d’écailles de Foraminifères étaient mortes et remplies de boue. Mais il est pourtant probable que beaucoup des Foraminifères, ou tout au moins une partie d’entre eux, étaient en vie au moment où l'échantillon fut ramené. Si nous en exceptons Nodulina nodulosa et Spiroplecta biformis, ces espèces ont toutes été recueillies par le Vüringen dans l'Atlantique nord (Kiær) (1). Aussi bien Nodulina nodulosa que Spiroplecta biformis étaient connues antérieurement dans les parages arctiques, de la Terre François-Joseph (Brapy) (2) par exemple. Dans « Die Fauna und Flora Grônlands » (3) VANHÔFFEN donne une liste des Foraminifères du Grünland. Des espèces qui y sont citées, vingt-trois se rencontrent dans l’échantillon de fond de la Belgica; par contre, les espèces suivantes manquent : Astrorhiza arenaria, Bathysiphon filiformis, Hyperammina ramosa, Nodulina pilulifera, Nodulina nodulosa, Nodulina guttifera, Lagena gracilis, Haplophragmium nanum, Haplophrag- mium latidorsatum, Trochammina nitida, Truncatulina ahneriana, Pulvinulina fpunctulata et Nonionina turgida. Ces treize espèces doivent donc être considérées comme nouvelles pour la faune du Grünland. (x) Kiær : Thalamophora, Noyske Nordhavs Expedition, 1899, p.-4. (2) Brapy : Report on the Foraminifera; Rep. Sci. Res. Expl. Voy. Challenger, Zoël., vol. IX, 1884, pp. 294-376. (3) DryGaLsxr : Grünland-Expedition der Gesellschaft für Erdkunde zu Berlin 1801-1893, Bd II, 1897,,p. 249. nées. ls be à. INVERTÉBRÉS DU FOND REMARQUES 563 SUR LA NOURRITURE DE QUELQUES VERTÉBRÉS ARCTIQUES Dans le matériel rapporté par l’Expédition arctique du Duc Dp'ORLÉANS en 1905, se trouvaient quelques bocaux contenant des échantillons provenant de l'estomac de divers vertébrés Trichechus rosmarus Linné. Tué près du Cap Arendts (iles Koldewey), le 6 août. Trichechus rosmarus, Phoca barbata, Tringa striata et Gadus saida. Le contenu de l'estomac consistait en Gammarus locusta et Mya truncata dont les écailles faisaient défaut et qui étaient cependant tout frais, avec siphon et pied bien conservés. Le fait que les écailles manquent chez les Mollusques avalés par les Morses à été mentionné par plusieurs auteurs. MaLMGREN dit à och anteckeningar til Finmarkens och Spitsbergens » » ») observé que les Morses ne se nourrissent que de truncata et Saxicava rugosa, qui vivent enterrées à 3 à ce sujet, dans : « Jakttagelser däggdjursfauna » (1) : « J'ai deux sortes de coquilles, WMya 7 pouces dans le fond argileux, par 10 à 50 brasses de profondeur. Le Morse doit, pour trouver ces coquilles, remuer le sable avec}ses défenses. À l’aide des dents et de la langue, il enlève adroitement l’animal hors de l’écaille et l’avale sans le mâcher. Chez toutes les grandes femelles de 10 à 11 pieds de long, que j'eus l’occasion d'ouvrir, je trouvai toujours le ventricule plein d'animaux, presque entiers, des deux espèces Mya truncata et Saxicava, dont le siphon et le pied étaient bien conservés; la dernière forme, pourtant, est bien moins fréquente que la première. Les coquilles étaient remarquablement bien nettoyées ; parmi plusieurs milliers d'exemplaires de Mya, je ne trouvai qu’un seul individu auquel était encore attaché un morceau de l’écaille. » (x) Œfv. Kgl. Vet. Akad. Forhandl., vol. XX, 1863, p. 130, 564 INVERTÉBRÉS DU FOND Au cours de la seconde Expédition arctique allemande, le docteur Panscx trouva de même dans le ventre des Morses . nur die weiche Kôrper der Mya truncata und unter 5-6o0 dieser Schalthiere nur ein einziges kleines Schalenstück (1). Le fait que les Morses enlèvent les écailles des Mollusques qui forment leur nourriture préférée est également mentionné par WINGE dans : « Grünlands Pattedyr » (2). Mais s’il est vrai que les Morses se nourrissent principalement de coquilles, ils dévorent cependant aussi d’autres animaux inférieurs, des Poissons (Gadus saida) et des Oiseaux de mer (Somateria mollissima et Procellaria glaciahs); ils se nourrissent même de viande de Phoque et de Baleine. , On cite de nombreux exemples du fait que les Morses, non seulement dévorent les cadavres de Baleines, de Phoques et d'Oiseaux qu’ils trouvent, mais qu’ils attaquent même des animaux vivants. Selon les rapports de vieux marins .polaires, le Delphinapierus leucas évite les endroits dont les Morses font leur séjour favori, parce que ceux-ci attaquent et tuent ses jeunes [KÜKkENTHAL, WALTER (3), RôMER et ScHAUDINN (4), KoLTHOFF (5)]. Wince dit que les Morses, en dévorant les coquilles, avalent des cailloux de la grandeur d’une prune que l’on trouve toujours dans l'estomac. Aux endroits qu’ils fréquentent pour se reposer ils les rejettent, aussi les plages que les Morses ont visitées sont-elles souvent comme semées de gros gravier. Dans « Vildtet og Jagten i Sydgrônland » (6), R. Müzrrer publie des observations analogues. Nous pouvons rappeler aussi que RÔMER et SCHAUDINN ont trouvé dans l'estomac d’un Morse une quantité de cailloux de la grandeur d’une noisette. Phoca barbala Linné. Tué le 28 juin au Spitsbergen, entre l'ile Moffen et les îles norvégiennes. Le ventricule contenait une Cucumaria frondosa et un Æyas araneus, quelques Hippolyte polaris et une quantité de Sclerocrangon boreas. MALMGREN dit que les aliments que prend cette espèce de Phoque consistent surtout en grands Mollusques et en Crustacés. « Chez tous ceux que jeus l’occasion (x) Die zweite deutsche Nordpolarfahrt in den fahren 186Q und 1670 unter Führung des Kap. Koldewey, Bd IT, 1874, p. 159. (2) Meddelelser om Grünland, Hefte XXI, Afd. IT, 1902, p. 412. (3) Deutsche Geografsche Blätter, Bd XIII, Hefte 12, 1890, p. 41. (4) RÔMER et SCHAUDINN : Fauna arctica, Bd I, Leiïf. I, 1900, p. 63. (5) Kgl. Sv. Vet. Akad. Handl., Bd KXXVI, n° 9, 1903, p. 17. (6) R. Müzrer : Vildtet og fagten i Sydgrünland, 1906, p. 238. INVERTÉBRÉS DU FOND 565 de soumettre à l'étude », ditl, « je trouvai le ventricule bourré de Crangon et d'Hippolyte [Crangon boreas, Sabinea seplemcarinata, Hippolyte polaris, H. sowerbyi, H. borealis, Anonyx ampulla en masse et l’un ou l’autre petit poisson (Coftus tricuspis)]. Dans le contenu de l'estomac se trouvaient aussi de nombreux opercules, assuré- ment plusieurs centaines, appartenant aux espèces Trifomium et Natica clausa ainsi que l’écaille d’un grand ZLamellaria (x). Dans l'estomac d’un grand Phoque tué sur la glace, au large de la côte est du Grünland, au cours de l’Expédition de Ryper, Bay trouva une quantité de restes de Poissons, de Poulpes et de Crustacés (2). D’après les rapports de SÔREN JENSEN, le contenu de l’estomac de deux autres Phoques tués pendant l’Expédition Amprur, consistait en restes de Poissons (3). RÔMER et SCHAUDINN (4) eurent, au cours de l’Expédition de l’Helgoland au Spitsbergen, en 1898, l'occasion d’étudier plus de quarante Phoca barbata. Ils ont constaté que le contenu de l'estomac de ces animaux se composait principalement de plusieurs espèces de Décapodes ferner auch aus ca. 25 cm. langen Fischen, wahrscheïinlich Centronotus gunellus, auch Cepha- lopodenresten und Wurmrôhren. KozrHorr (5) trouva, dans quelques Phoca barbata, des restes d’écailles de grands Décapodes (Hyas) « et un individu âgé, tué le 4 juillet 1900 au Spitsbergen, avait l'estomac presque plein de crevettes de fond, qui abondent dans ces parages Sclerocrangon boreas ». Dans un seul cas, on trouva un petit Poulpe et un grand Ver. KoLTHOFF a trouvé que les Phoca barbata qui fréquentent les parages du Spits- bergen et du Grônland se nourrissent principalement des Crustacés habitant le fond, pour la raison que ce Phoque se tient généralement dans les eaux peu profondes, près des côtes. Il paraît pourtant qu'il peut plonger jusqu’à 200 mètres de profondeur. Il ressort des rapports précités et de ce que j'ai trouvé dans d’autres ouvrages au sujet de Phoca barbata, que la nourriture principale de ce Pinnipède doit consister en Crustacés. Il dévore aussi d’autres Invertébrés et des Poissons. Dans les intestins de l’exemplaire cité plus haut furent trouvés de nombreux parasites, Ascaris occulta Rudolphi et Bofriocephalus schistochelas Germanos. (x) Op. cit. PS5) (2) Meddelelser om Grünland, Hefte XIX, 1896, p. 13. (3) Meddelelser om Grônland, Hefte XXIX, Afd. I, 1904, p. 22. (4) Op cit p 64 (ONCE Gr 2e 566 INVERTÉBRÉS DU FOND Tringa strial& Tinné. Tué le 20 juin près de la baie de Treurenberg, Spitsbergen. L’estomac contenait, outre un peu de boue, deux exemplaires de Margarita helicina, et des graines de Cochlearia officinalis (déterminées par JENs HormBoe). Dans : « Anteckningar til Spitsbergens Vogelfauna (1) », MALMGREN dit que Tringa striala se nourrit de petits Crustacés et surtout de larves de Chironomus. Dans : « Grünlands fugle » (2), WincE déclare que la nourriture principale de Tringa striata consiste en petites coquilles, limaçons et Crustacés. FaBricius cite surtout Lilorina rudis et Gammarus locusta. Cet oiseau mange parfois aussi des algues et d’autres plantes. En ouvrant un Séringa striata, tué pendant l’Expédition de Ryper au Grônland oriental, Bay ne trouva que des restes insignifiants de plantes (3). Rômer et SCHAUDINN (4) rapportent qu’au Spitsbergen la nourriture de cet échassier se composait de petites algues vertes d’eau douce. | WazrTer le considère aussi comme phytophage, car il trouva des graines, de l’herbe et des algues d’eau douce (5), tandis que SwenanDpEr, à l’île aux Ours, trouvait, dans l'estomac de cet oiseau, outre de la boue et des algues d’eau douce, des Diptères et leurs larves, ainsi que de petits Mollusques. Dans deux cas, le ventricule était tout rempli de Diptères (6). Mais, sous une latitude plus méridionale, la nourriture de Stringa striata est plus variée. Gadus saida Lepechin. Paseo ile Sons: Le contenu du ventricule se composait d’une Neres pelagica, de nombreux Calanides, Calanus finmarchicus, Calanus hyperboreus, Euchaeta sp. (jeunes exemplaires) et Metridia longa ainsi que de quelques jeunes exemplaires d’'Euthemisto Lbellula. CoLLEeTT fait, dans sa description des Poissons (7) recueillis au cours de l’Expé- (x) Cfr. Kgl. Vet. Akad. Forhandl., vol. XX, 1863, p. 126 (2) Meddelelser om Grôünland, Hefte XXI, Afd. I, 1899, p. 164. (3) ©, HD 207 (4) se Gite, p'\07: (5) CaBanr : Yourn. f. Ornithologie, Jahrg. 38, n° 190, 1890. p. 241. (6) Bihang. Kgl. Su. Vet. Akad. Handl., Bd XXVI, Afd. IV, n° 3, 1900, p. 15 (7) 7) CoLLETT : Fiske, Norske Nordhavs Expedition, 1880, p. 130. INVERTÉBRÉS DU FOND 567 dition norvégienne dans l'Atlantique nord, quelques remarques sur la nourriture de Gadus saida : | The animal remains found in the ventricles of the specimens examined, belonged chiefly (in some instances, exclusively) to Calanus jfinmarchicus, or consisted of fragment of Themisto libellula, along with calani, accordingly pelagic forms occuring at all dephts, from the surface to the bottom. VANHÔFFEN (1) a trouvé chez quelques Gadus saida du Grôünland occidental nur spärliche Reste von kleinen Krebsen, Amphipoden, die ja reichlich an allen Grünlandischen Küsten sich finden. Doch nehmen die Fische wie die Gier, mit der sie sich auf jeden Kôüder strürzen, beweist, auch mit anderer Nährung vorlieb. Ihre teinen spitzen, nach innen gekrümmten Zäühne der Kiefer und des Vomer deuten auf raübische Neigung hin. En dehors de ces citations je n’ai trouvé dans la littérature qui m'a été accessible aucune note sur la nourriture de la Morue polaire. Il semble cependant que ses aliments principaux soient des Crustacés pélagiques, surtout des Calanides. (1) VANHÔFFEN : Die Fauna und Flora Grônlands, DryGaLsxt : Grünland Expedition der Gesellschaft für Erdkunde zu Berlin 1891-1803, Bd II, 1897, p. 100. LISTE DES DRAGAGES EFFECTUÉS AU COURS DE LA CAMPAGNE 2 POSITION 5 HYDROGRAPHIE He DATE & « Ë EE ? : NATURE DU FOND ENGINS EMPLOYÉS 5 o 4 D HE AE TEMPÉ- [SALINITÉ Z a Lar. N Loc. MAUR À à NE RATURE 0/00 5! El 4 | 12 juin 790 51! 11037 E es = + = => — = Ile Vogelsang, Spitsbergen env.?24 Sable Petite drague carrée 6 |17 juin 790 55! | 1655 E relie a. LE 28 — = Baie de Treurenberg, Spitsbergen | 84-22 | 20 | — 0008 | 34.22 Argile et pierres Drague carrée 9 |29 juin 790 51! RICE: Æ LES en — == Iles norvégiennes, Spitsbergen |env. 4| — = — Sable Drague triangulaire couvert de laminaires 10 | 5 juill. 78004 | l4dolZE LA" jan TUE = _ 2 — Green Harbour, Spitsbergen — — — — = Chalut pélagique PETERSEN employé au fond 1la| 7 juill. 790 52/ 10042 E B10 3001 6202) 3 5"00 Pierres Drague carrée 32 [24 » 750 585 140 08° W 300 |300|+ 00 40 | 34.82 | Argile brune et grise | Chalut pélagique PETERSEN 38 | 29 » 770 35'5 80/20) 53 | 50 | — 1079 | 32.825 Pierres Drague carrée ALAIN 780 09’ 140 01!" » TB TENTE NEO 81032008 Argile Chalut à crevettes 45 4 août 770 31! 18024 » 275 |210 | — 0029 | 34.93 == Chalut à crevettes ] PLANCHE LXXIX Fic. 1A. — Buccinum tenue Gray, provenant de la station 4. Fic. 18. — Buccinum tenue, sculpture de l’écaille (grossi). Fi. 2. — Buccinum ciliatum Môller, provenant de la station 4. F1G. 3. — Buccinum terrae novae Beck, provenant de la station 4, jeune exemplaire. Fi. 4. — Buccinum terrae novae Beck, provenant de la station 6, exemplaire âgé. Fic. 5. — Buccinum glaciale Linn., provenant de la station 4. Fic. 6. — Buccinum glaciale Linn., provenant de la station 6. Fi. 7. — Buccinum glaciale Linn., provenant de la station 6. Fic. Sa. -— Buccinum belcheri Reeve, provenant de la station 45, jeune exemplaire. Fic. 88. — Buccinum belcheri Reeve, sculpture de l’écaille (grossi). Fic. og — Buccinum belcheri Reeve;: provenant de la station 45, vieil exemplaire. FiG. 98. — Buccinum belcheri Reeve, sculpture de l’écaille (grossi). Fi. 104. — Buccinum. hydrophanum Hanck, provenant de la station 32, jeune exemplaire (agrandi). Fi. 108. — Buccinum hydrophanum Hanck, sculpture de l’écaille (fortement agrandie). Fic. 11. — Trichotropis tenuis Smith, f. hjorti Friele, provenant de la st. 45, un jeune exemplaire (grossi). Fic. 12. — Trichotropis tenuis Smith, vue du côté dorsal (agrandi). Fic. 13. — Coryphella frigida, nov. spec., provenant de la station 41, vue du côté dorsal (agrandie). Fic. 14. — Coryphella frigida nov. spec., vue du côté ventral (agrandie). Fic. 15. — Coryphella frigida nov. spec., radula (Zeiss. Oc. 1 Obj. DD. Cam. luc.). Fic. 16. — Coryphella frigida nov. spec., une des mâchoires (Zeiss. Oc. 1 Obj. AA. Cam. luc.). Fic. 17. — Coryphella frigida nov. spec., crista connectiva (Zeiss. Oc. 1 Obj. DD. Cam. luc.). Fic. 18. — Rossia glaucopis Lov., Œuf avec embryon complètement développé, entouré d’une éponge, Mycale lingua Bow. (grossi). ET = + DE Duc D'ORLÉANS — CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE AA APT RL enr eee trennennn nt SE NP PEER PA PPT TRIER EEE EG CCDL LL DODOOERCCTRENEETEU LS Fig.1-17 dessins de H Bucher, Fig 18 de E Merite à PL-EXXIX: Werner &Winier Francfort M lith " a ‘à ne # FER 2 ÉTAT-MAJOR DE LA BELGICA POUR LA CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE DANS LA MER DU GRONLAND LE DUC D'ORLÉANS ADRIEN DE GERLACHE pe GOMERY, Commandant. Josepx RÉCAMIER, Chrurgien. R. S. BERGENDAHIL, Lieutenant. Épouarp MÉRITE, . _ Peintre et Naturaliste. Eixar KOEFOED, Prologue. TABLE DES MATIÈRES PÉPMDONSSUICCINCREV DU VOVAGE, par A. DE GERLACHE. NOTE SUR LA CARTE . EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD, coordonnés par À. DE GERLACHE. SONDAGES ET STATIONS OCÉANOGRAPHIQUES (liste des. MÉTÉOROLOGIE CARE ES NOEMIOUES DU TEMPS, pour Ja période MGuilletsaoût 1905, par Dax La Cour MATE NE ONE ; GÉOLOGIE SÉDIMENTS SOUS-MARINS RECUEILLIS DANS LA MER DU GRONLAND), Mémoire de O.B. BôGciLp. NOTE SUR L'EXISTENCE D'UNE MORAINE SOUS-MARINE, le long de la côte orientale du Grünland . NOTE SUR LES ROCHES CONTINENTALES EN PLACE . REMARQUES SUR LA CARTE . 29 68 70 85 94 96 98 JUL TABLE DES MATIÈRES BOTANIQUE PLANTES RÉCOLTÉES MP AN OO MÉNORDEAES DU GRÔNLAND, CRORCER Mémoire de C. H. OSTENrELD PHANÉROGAMES ET FOUGÈRES, déterminés par C. H. OSsrENFELD Mousses, déterminées par C. Ha CHAMPIGNONS, déterminés par C. FERDINANDSEN et O. WINGE LicHens, déterminés par J.S. DEicHManNN BRrANTH OCÉANOGRAPHIE ET BIOLOGIE AVANT-PROPOS, par E. KoEroED ENGINS ET MODE D'EMPLOI, par À. DE GERLACHE et E. KOEFoED . JOURNAL DES STATIONS, compte rendu, par station, des observations océano- graphiques HYDROGRAPHIE, Mémoire de B. HELLanp-Hansex et E. KoErorp. 112 1BIS VAE VIT. VIIT. INTRODUCTION INSTRUMENTS ET MÉTHODES Divisions GÉOGRAPHIQUES ET HYDROGRAPHIQUES DE LA MER DU GRÔNLAND LE COURANT POLAIRE A L'EST DU GRÔNLAND L'EAU ATLANTIQUE DANS LA MER DU GRÔNLAND. LES EAUX DE SURFACE DANS LA PARTIE CENTRALE DE LA MER DU GRÔNLAND LA COUCHE INTERMÉDIAIRE A TEMPÉRATURE POSITIVE L'EAU DE FOND DANS LA MER pu GRÔNLAND. Table I. STATIONS HYDROGRAPHIQUES DE LA « BELGICA » . Tables II à VI. OBSERVATIONS DE LA TEMPÉRATURE A LA SURFACE . IOI 102 109 Aro) JUIL © 1 Le II8 129) 2179 275 281 287 290 : 307 ST? 318 SZ 334 55e TABLE DES MATIÈRES III LE PLANKTON DE LA MER DU GRONLAND, Mémoire de D. Damas et E. KOoEFoED 347 I. LE PLANKTON DES COUCHES SUPERFICIELLES 350 Le Plankton végétal 350 Les Copépodes de surface 352 Les Ptéropodes 358 Les formes néritiques . 367 II. LE PLANKTON DES COUCHES INTERMÉDIAIRES 380 Calanus finmarchicus Gunnerus 382 La distribution verticale des Copépodes :. 393 Les Siphonophores et les Cténophores. . 412 III. LA DISTRIBUTION DES ORGANISMES PÉLAGIQUES ET LE PLANKTON CONSIDÉRÉ COMME INDICATEUR DES COURANTS. 417 TaBce Î[, dressée par Hj. BrocH, PHYTOPLANKTON DE LA MER Du GRÔNLAND . 430 Tagre Il, dressée par E. KOEFoED, PLANKTON ANIMAL DE LA MER Du GRÔNLAND, Capturé à l’aide du filet NaNsEN 434 TaBce III, dressée par E. KoEFroED, PLANKTON ANIMAL DE LA MER Du GRÔNLAND, capturé à l’aide du chalut PETERSEN. 439 Tage IV, Stations ayant servi à établir la carte 3, distribution de Clione limacina et Limacina helicina . 440 TaBLe V, Stations ayant servi à établir la carte 4, distribution de Cyanea capillata Linné, en juin et juillet. A50 Tagze VI, Stations ayant servi à établir la carte 5, distribution de | Cyanea capillata Linné, en août et septembre . AST Tage VII, Stations ayant servi à établir la carte 6, distribution de Sarsia princeps, Sarsia flammea, Catablema eurystoma et Bougainvilha superciharis 452 Tage VIII, Stations ayant servi à établir la carte 10 453 NOTE SUR LES RADIOLAIRES, par E. JÔRGENSEN 455 IV TABLE DES MATIÈRES MÉDUSES, Mémoire de C. HARTLAUB . ANTHOMÉDUSES TRACHOMÉDUSES . NARCOMÉDUSES ACRASPÈDES POISSONS, Mémoire de E. KoErop. INVERTÉBRÉS DU FOND, Mémoire de J. GRiec . J. SPITSBERGEN Ascidies . Mollusques . Brachiopodes Bryozoaires (déterminés par O. NoRDGAARD) . Géphyriens . Polychètes (déterminés par J. ARrwipsson). Pycnogonides . Décapodes Amphipodes. Cirripèdes Échinodermes . Coelentérés (Hydroïdes déterminés par HJ. Brocx) Porifères (déterminés par W. LuNDBECKx) . IT. GRÔNLAND . Ascidies . Mollusques Brachiopodes Bryozoaires (déterminés par O. NoRDGaAARD) . Polychètes (déterminés par J. Arwipsson). TABLE DES MATIÈRES | Hirudinées . Pycnogonides Décapodes Amphipodes. Isopodes . Échinodermes . Coelentérés (Hydroïdes déterminés par HJj. Brocx) Porifères (déterminés par W. LunDBECx) . Thalamophores (déterminés par H. Kiær). REMARQUES SUR LA NOURRITURE DE QUELQUES VERTÉBRÉS ARCTIQUES Trichechus rosmarus Linné Phoca barbata Linné Tringa striata Linné . Gadus saida Lepechin. LISTE DES DRAGAGES EFFECTUÉS AU COURS DE LA CAMPAGNE ÉDAT-MAJOR DE LA BELGICA . 573 ‘à TA 2 21e je | DIT ù ‘J EN COMMISSION CHEZ LA LAN N ENE : Cnarces BULENS e ; ÉDITEUR à | | Sc “his Ç et Rue TERRE-NEUVE, 75 me M BRUNE LEE RER TETE ; / Prix : 100 Francs DUC D'ORLÉANS CROISIÈRE OCÉANOGRAPHIQUE SES pes, 5 BAM MER ThAVOGS TES La LP À nn n cs ee Le CORPACRE “DoÙ \# Le 1 Jan Mayen Œ 3 Pr Die LU © — LE b 2 6r'| Lisier® |. ] d >!) L ; + 47 | | ù | 66°] I êz | FE ll : 3 \ h À h da, = (el ( ; = fi \ £ 65°! : : | À > | [ N ne. : 3'E î p” c Î f ; | k (7 l = LE | ! : ITINÉRAIRE DE LA!'BELGICA, L Là d ET | ll Ë # | Les: g ETAT DES GLACES es: fi” ' fr CARTE Dresser PAR LE f se : à | | COMMANDANT pe GERLACHE le 77 ÿ 1 SAT | | KV Foeroer ; F 1905 | lez | | à | ve , A | & { DOULES cHprénees ep HEC IE D ] 7 ll EN TI PANE SR ER ie ES el RS nel "a+. L se : ns | HE 2 0 2 CE Ga Die Turn TE TETE TETE CT ROMA A0 51 QE cH : N DE GREENWI MÉRIDIE | 4 x sl A. ar LS Tadshaihale FE aire LU AI | 3 9088 991 6887