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MISSION SCIENTIFIQUE

AU MEXIQUE

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PUBLIÉ PAR ORDRE DE S. M. L’EMPEREUR ET PAR LES SOINS DU MINISTRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE.

RECHERCHES ZOOLOGIQUES.

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R E C H E R C H E S Z 0 0 L 0 G I Q U E S

POUR SERVIR

A L’HÏSTOÏRK DE LA FAILLE

DE L’AMÉRIQUE CENTRALE

ET DU MEXIQUE,

injBMÉES

SOUS LA DIRECTION DE M. MILNE EDWARDS,

MEMBRE DE L’INSTIÏüT.

PARIS.

IMPRIMERIE IMPÉRIALE.

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LES MYRIAPODES ET LES INSECTES,

M. HENRI DE SAESSURE,

CCntlESPONDANT BE LA COMMISSION SCIEM'IFigOE DU MEXIQUE.

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ÉTUDES

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LES INSECTES ORTHOPTÈRES.

FAMILLE DES BLAïTIDES.

(PI. I et II.)

En 1 864-65, j’ai publié an travail étendu sur les Orthoptères américains de la famille des Blattides, et presque immédiatement après a paru l’excellent ouvrage de M. Brunner de Wattenwyll, intitulé Nouveau système des Blatlaires, qui constitue une monographie complète et remarquablement exécutée des insectes de cette famille. Ces deux ouvrages, paraissant coup sur coup, pouvaient intro- duire dans la science une malheureuse complication. Eu effet, outre que divers genres et un grand nombre d’espèces se trouvaient décrits deux fois sous des noms différents, il s’est produit une autre cause de confusion dans le lait que beau- coup d’espèces, trop brièvement décrites par les auteurs anciens, n’avaient pas été appréciées par nous de la même manière, en sorte que nous en avions rapporté les descriptions à des espèces différentes, ce qui était de nature à jeter un grand désordre dans la synonymie '.

Aussi, afin de prévenir toutes les confusions résultant de cette malheureuse

' Le même accident s’élait dcÿi produit pour l’ouvrage de Serville qui a paru la même année que celui de Burtneisler {Handbucli der Entomologie, I. II).

ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vl*’ PARTIE. 1

2

ZOOLOGIE.

coïncidence entre deux ouvrages, rédigés indépendamment Tun de l’autre, j’ai cru devoir donner ici une révision complète de mes Blattides américains.

Dans ce travail, j’adopterai presque entièrement l’excellente classification de ■VI . Brunner, et, afin de ne pas ajouter de nouvelles complications à celles qui existent déjà, je me rangerai, autant que possible, à la synonymie adoptée par cet auteur, en conservant également ses genres.

Celte révision de la famille est d’autant plus nécessaire que le tableau de con- cordance que M. Brunner a publié à la fin de son ouvrage (p. à 1 2 et suiv.), pour rapporter mes espèces aux siennes, ne s’est pas trouvé exact sur tous les points.

J’ajouterai, pour la gouverne du lecteur, que la communication que j’ai faite de la plupart de mes types à M. Brunner m’a permis d’établir une exacte com- paraison entre nos espèces respectives, et de me fixer, par conséquent, défini- livement sur leur synonymie.

Les espèces nouvelles qui seront décrites plus bas sont empruntées les unes à mes propres collections,- que je dois en grande partie à mon ancien aide et com- pagnon de voyage M. Fr. Sumichrast, les autres au Muséum de Paris, comme le portent les indications que j’ai placées à la suite des descriptions.

REMARQUES SUR LA COMPOSITION DE L’ABDOMEN CHEZ LES BLATTAIRES.

(PI. I, %. 1-7.)

Dans un précédent travail, j’ai montré que l’abdomen des Blaltaires a la com- position suivante’.

9 9 En apparence, 10 segments dorsaux et 6 ventraux. Mais il faut d’abord exclure le 1" dorsal, ou segment médiaire, qui appartient plutôt au thorax et qui u’ofire pas de correspondant ventral. (Nous ne comptons pas ce segment. )

On trouve ensuite 6 anneaux complets ayant arcean dorsal et arceau ventral. Puis :

Un 7^ segment dorsal sans correspondant ventral;

Un segment dorsal qui n’offre pas non plus de correspondant ventral, celui- ci étant remplacé par la vulve ;

Enfin un segment dorsal qu’on désigne sous le nom de plaque suranale.

Page 9 63 de l’ouvrage déjà cité.

INSECTES ORTHOPTERES.

3

qui porte l’anus et les cerci, et sous lequel on découvre une petite plaque qui enchâsse l’anus. Ce segment-là ne représente pas un anneau, mais il ne forme qu’un membre séparé du segment dorsal (9® si l’on compte le médiaire).

En tout : 1 faux segment dorsal (médiaire) ;

8 segments dorsaux, plus la plaque suranale;

6 segments ventraux.

c?. d. En apparence, 10 segments dorsaux et 8 segments ventraux.

Soit : le médiaire (dorsal);

Puis : 6 anneaux complets, comme chez la femelle;

Un anneau complet;

Un anneau complet, son arceau ventral couvrant les organes copula leurs et portant à l’extrémité deux appendices articulés (les styles) ^ ;

Enfin la plaque suranale , comme chez la femelle.

En tout ; 1 faux segment dorsal (médiaire);

8 segments dorsaux, plus la plaque suranale;

8 segments ventraux.

Chez la femelle, la vulve est enchâssée entre quatre pièces cornées styliformes dirigées en arrière. Les deux pièces supérieures sont bifides, ou plutôt composées de deux stylets chacune. Les deux pièces inférieures sont les plus longues ; in- sérées plus en arrière, elles recouvrent en dessous les pièces antérieures. Ces 6 stylets sont les analogues des 6 pièces qui composent le sabre chez les Ortho- ptères sauteurs; on les retrouve chez les Phasmides, elles prennent souvent un plus grand développement.

Dans son Nouveau système des Blattaires, M. Brunner a cru devoir e'tabiir une distinction fondamentale entre le d' segment ventral des femelles et le 8' des mâles. Il donne au premier le nom de dernier segment ventral, et au se- cond celui de plaque sous-génitale. D’fiprès ce qui précède , il nous semble que cette distinction n’a pas de raison dêtre, car le 8‘ segment ventral des mâles, quoique ne portant pas de stigmates, n’est point une simple plaque, comme par exemple la plaque suranale , mais bien l’arceau ventral du 8' segment, arceau muni d’appendices (styles). Il constitue donc un segment ventral , à tout aussi juste

titre que le 6” des femelles. On devrait donc également le nommer dernier segment ventral, mais l’usage le fait désigner sous le nom de plaque sous -génitale. Chez les femelles, M. Brunner voudrait réserver ce nom pour les , cas où, ce segment se divisant transversalement en deux parties {Periplanetiens , Homeogamia), sa moitié postérieure forme une sorte de plaque sous-génitale, et nous parta- geons son opinion à cet égard. On observera toutefois que cette plaque reste soudée à la partie antérieure du seg- ment, dont elle n’est jamais bien séparée.

ZOOLOGIE.

Les organes copulateurs mâles insérés sous le 8*^ ou dernier segment ventral se composent de deux faisceaux de crochets fort compliqués.

REMARQUES SUR LA NOMENCLATURE DES ORGANES DU VOL.

La nomenclature des ailes est chargée, chez les insectes Orthoptères, d’une synonymie déjà compliquée, qui a été résumée par Fischer, mais sans tableau aucun, ce qui rend les comparaisons dilïiciles.

Nous donnons donc ici le tableau comparatif de cette nomenclature, et l’on verra combien il est nécessaire d’adopler pour les principales nervures des ailes et des élylres des noms lixes, faciles à graver dans la mémoire, et qui laissent dans 1 esprit une idée distincte de la position des nervures. Les noms employés par Kirhy, Heer, FiscJier, tels que extemomedia , subexlemomedia , mterno- media, etc. sont de nature à donner lieu à confusion à cause de la fatigue ([ui résulte pour l’attention et la mémoire de leur caractère trop spécieux et trop chargé de nuances h

]Nous ne pouvons malheureusement pas adopter les termes anciens de radius et de cubitus proposés par Jurine, attendu ({uc,'lc nombre des nervures étant plus grand dans l’aile des Orthoptères que dans celle des Hyménoptères, on n’y re- trouverait pas les analogues du radius et du cubitus de l’aile des Ilvménoptères; aussi ces noms ont-ils été employés un peu au hasard par Burmeistei'. Nous au- rions préféré les voir appliquer à la nervure médiasliue et à la nervure principale ou humérale (nol).), puisque le cubitus de .1 urine est la nervure qui forme l’ar- ticulation dans l’aile des Hyménoptères comme la nervure humérale chez les Orthoptères.

Chez les Blattides, l’élytre et l’aile ont une vénulation fort régulière et plus simple que chez les Orthoptères sauteurs; aussi convient-il d’en bien établir la

* Dans mon travail sur les Blattides américains, j’ai, Bien à tort, a[)pli([ué le nom de veine scapulaire à la veine niédiastine, et cela pur suite d’une confusion résultant des définitions un pen vagues de Fischer, lequel dit que cette veine naît de riunnérale, tandis que dans l’aile des Blattes c’est précisément le contraire qui a lieu, la veine humérale s’implantant plutôt sur la veine niédiastine, et aussi parce

que 1 analogie entre les nervures des Orthoptères sauteurs et celles des Blattaiies n’est pas évidente et peut donner heu à diverses inlerprétations. Dans le présent ouvrage, je rectifierai donc ma nomenclatui'e à cet (îgard en rempla- çant le nom de veine scapulaire |iar celui de veine médinsline et en proscrivant totalement le nom de veine scapulaire, afin d’éviter toute iinuvelle cause de confusion.

T N SE G T M S 0 R T H ü V T E R KS.

5

nomenclature pour les besoins de l’élude zoologicpie. Un examen approfondi de ces organes m’a conduit à modilîer cette nomenclature, afin de la rendre pins facile et plus rationnelle.

Sans doute on me fera pent-êlre le reproche de compliquer la synonymie, mais on verra que la nomenclature proposée est très-commode et facile à graver dans la mémoire, et que, d’ailleurs, elle fini revivre des termes anciens, tels que le mot disque employé par Serville, de Saint-Fargeau et divers autres auteurs.

STRIÎGTURK DE L’AILE'.

Parties de l’aile. l.i’aile se divise d’abord naturellement en deux parties |)i’iii- cipales, Vautérieare et la postérieure, (pii olïrent chacune une articulation spéciale.

La partie humérale (ou antérieure) s’articule [lar rarticulation liumérale.

La partie a.Tillaire (ou postérieure, ou anale) s’articule par l’articulation axillaire.

Dans l’élylre, les deux parties, (pioiqiie très-distinctes encore, ne soid plus aussi nettement séparées.

Champs. En se liasant sur la distribution des nervures, on reconnaitra dans l’aile des Blaltides trois chamjvs très-distincts, formés chacun |)ar nue neruire principale; ces trois nervures doivent être mises en relief, car elles constituent fi\s Ironcs du squelette de l’organe.

La partie humérale ou antérieure de l’aile est partagée par une ligne longitudi- nale membraneuse (pue j’ai nommée aire vitrée ou bande vitrée.

1“ La portion do l’aile située en avant de cette bande constitue le champ mar- ginal. Elle est formée pai‘ la nervure prineipale ou liumérale^, (pii envoie s('s i‘anieau\ en avant.

2" La portion située en arrière de la liande vitrée constitue le clianq) diseoïdal. Elle est formée par une autre grande nervure {veine discoïdale) , (jui envoie ses rameaux en arriére.

Voyez à ce sujet mon mémoire intitulé: Eludes sur ! mie des Orthoplcres [Annales des sciences naturelles, ô'série,t. X, p. iGi, 1868.)

^ Ainsi nommée jmrce (pi’elie s’articule à 1 épaulé. Elle

remplit les fonctions d’un bras , et constitue le membre thoracique j)nr excellence, puisque c’est elle seule qui meut l’aile tout entière.

6

ZOOLOGIE.

3” La partie postérieure ou anale de l’aiie, soutendue par la première veine axillaire, forme le champ que nous appellerons champ axillaire.

Les autres nervures ne sont guère que des rameaux de ces trois grands axes et doivent leur être subordonnées. Elles partagent les trois champs c[ui en dé- pendent, et circonscrivent des régions qui doivent elles-mêmes être subordonnées à ces champs et recevoir un autre nom, tel que aire (area), par exemple.

Le champ discoïdal est séparé du champ anal par une bande membraneuse on coriacée que je nomme bande anale. Elle est comprise entre la veine anale et la veine divisante, et n’appartient bien à aucun des deux champs.

Le champ marginal est de même séparé du champ discoïdal par la bande vitrée, dont la moitié antérieure appartiendrait théoriquement encore au champ mar- ginal, puisque la veine vitrée est un rameau de la veine humérale.

La division de l’aile telle que nous l’avons adoptée, en tenant compte des rno- ditications qui précèdent, serait donc la suivante (pL I, fig. 9 et 92) :

1 . Partie humérale (ou antérieure).

A. Champ marginal (M).

a. Aire médiastine {ni).

b. Aire costale, contenant les veines costales (c, c, c).

B. (Bande vitrée) (î;).

G. Champ discoïdal (D).

I). (Bande anale).

2. Partie axillaire ou champ anal (A).

Chez les Eclobites et les Chorisoneurites (Diploptériens, Sauss.) on trouva' encore, à l’extrémité de l’aile, une sorte d’appendice qui forme comme un champ surajouté (fig. 10 a, t, l'), auquel nous avons donné le nom de champ réfléchi, parce qu’au repos il se renverse en dessus et s’applique à la surface de la partie basilaire de l’organe.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

7

TABLEAU SYNONYMIQUE DES CHAMPS DE L’AILE CHEZ LES BLATTAIRES.

DE SADSSURE.

BRUNNER.

FISCHER.

BURMEISTER.

KIRBY.

V PARTIES.

Pars humeralis, vel antica.

Pars antica.

Pars axillaris, seu analis (olim).

Pars postica.

Campus analis.

Campus suturalis (ex parte).

Area analis.

2“ CHAMPS.

Campus marginalis.

Campus marginalis et scapuiaris.

Campus marginalis.

Area costalis.

Area costalis.

Campus discoïdalis.

Campus intermedius seu discoïdalis.

Campus suturalis (ex parte).

Area internomedia.

Campus rejlexus.

C.triangularis apicalis.

Campus axillaris (seu analis).

Campus analis.

Campus analis.

Campus suturalis (ex parte).

Area analis.

3” AIRES.

Area mediaslina ( hasilis olim ).

Campus marginalis.

Area mediastina.

Area costalis.

Campus scapuiaris.

Area scapuiaris.

Area vitrea (seufenestrata).

Area internomedia.

Èes nervures arrangées suivant leur ordre de subordination sont (fig. 29) :

N ermre humérale (h).

Veine marginale (bordant le bord antérieur de l’organe).

Veine méchastine (m).

Veines costales (rameaux antérieurs de la nervure humérale) (c, c, c).

, Veine vitrée [médiane dans l’élytre), rameau postérieur delà nervure humérale (v).

2” Nervure discoïdale (d).

Secteurs discoïdaux (rameaux de la nervure discoïdale dans l’aile, de la nervure médiane dans l’élylre). Veines anale et divisante (a).

Première nervure axillaire (x).

Premières branches axillaires ( rameaux de la première nervure axillaire ) [x', etc.).

Premiers rayons axillaires [x", etc.).

8

ZOOLOGIE.

Les parties de Télytre sont complètement analogues à celles de l’aile, et l’on y distingue les mêmes divisions qui sont désignées par les mêmes lettres (fig. 9 e).

Nous ferons seulement remarquer trois différences essentielles entre ces deux organes.

1” Le champ marginal (M) est ici beaucoup plus large, et c’est seulement sur l’élytre que l’aire mécUastine et l’aire costale sont bien distinctes.

2” La veine vitrée (médiane) (i>), qui dans l’aile part de la base de la nervure bumérale, se contbnd dans l’élytre à l’origine avec cette nervure; mais, après s’en être séparée, elle devient toujours rameuse. La nervure discoïdale [d) se fond également à la base dans le tronc buméral, et joue en général un moins grand rôle c[ue la nervure médiane; lorsqu’elle se divise, le rameau postérieur longe le sillon anal et forme ce que nous appelons la veine suhanale.

3" Le champ axillaire (A) est enfermé dans l’élytre, soudé au champ discoïdal, et la veine anale (u), confondue avec la divisante, est enfoncée et prend la forme d’un sillon.

TAT5LEAU SYKONYMIQUE DES NERVURES DE L’AILE CHEZ LES BLATTAIRES.

DE SAÜSSüIiE.

BRÜNNER.

EISCirEB.

H E E R .

BÜRMEISTER.

KIRBY.

Vena margiiinlis.

Vena inarginalis.

Vena marginalis.

Costa marginalis.

Vena costalis.

Vena rneJiastina , scapularis (olim).

Vena mediaslina.

Vena rnediastina.

Vena inediastina.

V^ena inediastina.

Veua iiumeralis.

Vena scapularis, vel principalis.

Vena scapularis.

V^ena scapularis.

Costa.

Vena postcostalis.

Vena vilrea [s. media, inelylro).

Vena media.

Vena externomedia.

V"ena externomedia.

Radius.

Vena externomedia.

Vena discoïdalis.

Vena inframedia.

Vena interno media.

Vena inlernomedia.

Cubitus.

Vena internomedia.

Vena analis, scu dividens.

Vena dividens.

Vena analis.

Vena analis.

Postcosta.

Vena analis.

Venae axillares.

Venac axillares.

Venae axillares.

Venae axillares.

Venae axillares.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

9

REMARQUES SUR LA CLASSIFICATION DES RLATTIDES.

Les Blattides forment, pour ainsi dire, deux séries parallèles, qui représentent à certains égards, sous deux formes différentes, la même succession de types. Ces séries sont caractérisées, l’une par la présence, l’autre par l’absence d’épines aux , cuisses. Dans chacune d’elles on voit se répéter les deux mêmes caractères, savoir : la présence et l’absence de pelottes sous les crochets des tarses.

TABLEAU DE LA CLASSIFICATION DES BLATTIDES.

*

II. Tribu des Rlattiens mutiqües.

{Cuisses muliques , dépounues épines.)

3. Soiis-TRIBU DES MuTIQUES AROLIIGÈfiES.

Légion des Cliorisoneurites (Diploptériens , Sauss.)

Planchlorites.

Périsphérites (Horméticiens, Sauss.)

Corydites.

4. Socs-TRIBÜ DES MdTIQDES NÜDITARSES.

Légion des Polyphagites (Hétérogamides, Brun.)

Blabérites.

Panesthites.

Le parallélisme entre certaines séries de types ne s’observe pas seulement dans les analogies des sous-tribus; il se poursuit beaucoup plus avant dans les détails des groupes et des genres, donnant naissance à des hipes correspondants dans les deux séries.

Il est frappant de voir que les caractères ne se multiplient pas à l’infini pour caractériser chaque genre en particulier, mais que ce sont, au contraire, les mêmes caractères, les mêmes formes d’ailes, d’élytres, de têtes ou de protliorax, qui reviennent en se combinant d’une autre manière pour donner naissance aux genres les plus variés.

I. Tribu des Rlattiens epineux.

( Cuisses garnies d’épines. )

1. Soüs-TRiBü DES Epineux aroliigères.

Légion des Ectobites.

Blattites.

Péripiane'tiles.

Épilamprites.

2. SoDS-TRIBU DES ÉpiNEÜSES NÜDITARSES. Légion des Parablattites.

ZOOLOGIE DU ME.XIQUE.

Vl" PARTIE.

2

10

ZOOLOGIE.

TABLEAU DES TYPES CORBESPONDANTS.

TRIBU DES ÉPINEUX.

TRIBU DES MUTIQDES.

CARACTÈRES QUI EN FONT DES TYPES CORRESPONDANTS.

A. Épineux aroliigères. . .

Ectobites

Eclobia

A'. Mutiques aroliigères.

Gliorisoneurites

Chorisoneura

Thorax. . Anaplecta

Areolaria

Gassidodes (Prosoplecta , Sauss.). Plectoptera

Epilamprites

Planclilorites,

Thorax porcelana Oxylialoa

Deropellis ^ ,

Pensphaeria

Tarses munis d’une pelote entre les crochets.

Ailes portant à l’extcdmité un champ réfléchi.

Formes, élylres, analoguès; le champ réfléchi de l’aile, triangulaire, intercalé.

Elylres cornés. Le champ réfléchi de l’aile, trian- gulaire , intercalé.

Le champ réfléchi grand, non intercalé, réfléchi suivant une ligne transversale.

Secteurs discoïdaux de l’aile pennés sur la veine discoïdale, allant aboutira la veine anale.

Champ anal de l’aile atteignant l’extrcrailé de l’or- gane, enveloppant le champ antérieur, etc.

Femelles aptères, mâles ailés, formes analogues.

Enfin on Irouve également des analogies assez frappantes entre les types aroliigères et les types niiditarsiens L

GENRES AROLIIGERES.

EPINEÜX.

Lohoptera

Ceratinoptera. . . . Temnopteryx. . .

M0T1QUES.

Corydites

Hormetica

Nauphoeta

Zetohora

GENRES NDDITARSIENS.

CARACTERES QUI EN FONT DES TYPES CORRESPONDANTS.

Paralohoptcra .

Paraceratinoptera Formes identiques et caractères analogues.

Paratemnoptci’yx

MUTIQUES.

Polvphao-ites Partie axillaire des ailes'se renversant sans se plisser.

" ^ ( Prothorax et élytres poilus.

Parahormetica )

,, , , 1 F ormes identiiiues et caractères analogues.

1 tiroiîniipliOGtn .

, , , i Bords de rabdomen dilatés; prothorax (brmanl un

Monachoda capuchon au-dessus de la tête.

L’analogie des termes correspondants Irappe d’une manière toute particulière en faisant pressentir qu’il existe une cause physiologique à ces ressemblances. Lu

' Plusieurs de ces analogies ont été heureusement exprimées par M. Brunner,. au moyen du mêm,e nom de genre aug- menté de la préposition para.

INSECTES ORTHOPTERES.

11

s’inspirant des idées dites darwinistes, on est tenté d’expliquer ces faits de paral- lélisme par le moyen de la bifurcation des types.

1” Un type, en se bifurquant, peut donner naissance à deux formes, et en- suite chacune de ces deux formes peut servir de souche à une série dont les termes naîtront colla téralem eut sous les mêmes inlluences.

9" Une série simple dont plusieurs termes se dédoubleraient pour former une seconde série collatérale^ conduirait presque au même résultat.

Aujourd’hui que l’attention des naturalistes se porte avec tant d’application vers les questions d’espèce, il importe d’étudier toutes ces analogies, dont l’examen approfondi sera de nature à jeter quelque jour sur ce sujet encore si obscur.

I. TRIBU DES BLATTIENS ÉPINEUX.

Cuisses garnies di épines (parfois caduques).

Sous TRIBU DES ÉPINEUX AROLllGÈRES.

Dernier article des tarses garnis d’une pelotte à la hase des griffes.

Légion des ECTOBITES, Brun.

Ectobidae, Brunner, Syst. des Blattaires, p. 5a.

Cmrps des mâles grêle. Scutellum à nu entre la base des élytres. Élytres offrant souvent dans le champ discoïdal des veines pectiiiées sur la veine humé- rale, ou des veines longitudinales fourchues.

Ailes, lorscqii elles existent, offrant à l’extrémité un champ réJléchiA. Plaque suranale dans les deux sexes très-étroite, transversale. Plaque sous-génitale : chez les femelles grande, échancrée; chez les mâles en triangle oblong, souvent dépourvue de styles.

Voyez , à cet e'gard , Catalogue du genre Scolia, etc. par H. de Saussure et J. Sichel, p. 67, 58. Voyez aussi Saus- sure, Mémoires pour servir à l’tiisloire naturelle du Mexique, Blallules, p. /it. j’ai signalé des analogies d’un autre ordre.

^ Nous avons décrit en détail la duplicature de l’aile chez ces Insectes dans nos Mémoires pour servir à l’his- toire naturelle du Mexique, Blattides, p. i54 et suiv. et Annules des sciences naturelles, 5' série, t. X, p. 161 ej suiv.

12

ZOOLOGIE.

Cette tribu forme, parmi les Blattes épineuses, le terme correspondant des Chorisoneurites parmi les mutiques. Elle comprend les genres Ectobia, Aîiaplecta et Aphlebia.

Genre ECTOBIA, Westw.

(Fig. 8.)

Ectobia, Weslwood. Brunner, Syst. des Blatt.

Ailes offrant à l’extrémité un petit champ réfléchi triangulaire, intercalé entre l’extrémité du champ antérieur et celle du champ postérieur. Cette portion réfléchie s’enroulant en forme de cornet ou se réfléchissant en dessus (fig. 8, 8«). Styles parfois nuis chez les males. Nervures des élytres souvent pennées sur la veine humérale ou sur la veine médiane.

1. Ectobia Lapponica, Lin. et auct.

(Fig. 8 à 8 d.)

Cette espèce paraît avoir pénétré au Brésil ; elle ne tardera donc probablement pas à se répandre aussi au Mexique et aux Antilles.

Genre ANAPLECTA, Burm.

(Fig. 9-11.)

Anaplecta, Burmeister, Saussure, Bruniier.

Tête très-petite. Antennes très-longues et poilues. Prothorax petit, ellip- tique.— Élytres coriacés, luisants, étroits et apointis; offrant 4-5 veines longitu- dinales simples; à sillon anal profond; champ anal cordiforme, court et très- ajgu. Ailes ayant un champ réfléchi apical libre, derni-coriacé , qui au repos se renverse en dessus, et qui forme environ le tiers de la longueur de l’aile. Abdomen assez gros et court chez les femelles. Dernier segment ventral : chez les femelles comprimé sur son bord et fendu à l’extrémité; chez les mâles très-grand, en ogive ou en trapèze, portant des styles grands pour la taille de l’insecte. Iflaquc suranale arrondie dans les deux sexes. Cercis très-longs, pointus et poilus. Cuisses garnies de quelques épines piliformes.

Ce genre est encore imparfaitement connu, c’est pourquoi nous avons cru devoii' en donner ici la diagnose.

Les élytres (fig. 9) oflrent une veine humérale simple et 3 ou 4 secteurs discoi-

INSECTES ORTHOPTÈRES. U

claiix également simples; les veines costales ne sont souvent appréciables que sni- la marge.

Le champ réjléchi des ailes est parfois encore un peu intercalé à la base comme chez les Ectohia (fig. 1 1 a), mais en général il forme un appendice libre, c’est-à- dire qu’il s’articule à la portion basilaire de l’aile par une ligne transversale presque droite, en sorte c{u’il se présente comme nn appendice ajouté au bout de l’aile (fig. 10 a, t, tj. Le pli transversal est cependant encore légèrement angu- laire, en sorte que, lorsque l’aile est pliée en long, la portion réfléchie se replie un peu obliquement contre le bord externe de l’aile. La charnière n’est presque formée que par une ligne membraneuse; on n’y distingue pas de veines trans- versales solides, mais seulement une ligne cornée line bordant la troncature du champ antérieur. Le pli longitudinal du champ réfléchi est consolidé par une ligne cornée placée en arrière de ce pli.

Le champ marginal est élargi et occupé par des veines costales fortes et renflées vers la marge. La veine discoïdale est simple, arquée vers le bout; la veine viti'ée longe cette dernière dès sa base et ne s’en sépare qu après le milieu pour j)ar- tager la bande vitrée, laquelle n’offre que 9 ou 3 vénules transversales; la der- nière de ces vénules, en se fixant sur la veine vitrée, forme avec elle un arceau transversal angulaire , dont l’angle émet une branche qui n’est autre que la conti- nuation de la veine vitrée.

La zone renversée, ou portion antérieure du champ axillaire, est soutenue par une grosse veine axillaire, deux fois bifurcpiée (.r, æ).

Le dernier segment ventral chez les femelles n’est comprimé (|ue sur son extreme bord, et non, comme chez les Périplanétites , dans toute l’étendue de sa moitié postérieure. Burmeister n’admet pas de styles chez les mâles; nous en avons trouvé de fort distincts (fig. lo s).

h" Section. Champ réjléchi de l’aile petit; sa hase, de forme triangulaire, inlercalée entre te champ huméral et le champ axillaire. Les nervures longitudmales n’étant guère anpiées à I extrémité en forme d’arc-houtants. L’aire vitrée n’étant pas partagée par une nervure trans- versale angulaire.

Ce groupe offre encore la plupart des caractères alaires des Ectohia, ([uoi({ue le champ réfléchi soit plus saillant à l’extrémité. Au repos de l’aile, ce champ se ren-

ZOOLOGIE.

\fi

verse encore oLliquerneut de coté vers le bord costal, à cause de la forme triangulaire de sa base, tandis que chez les vrais Anaplecta il se renverse plutôt en avant, la char- nière étant placée presque perpendiculairement sur l’axe de l’aile.

La forme et la vénulation des élytres sont exactement celles des Anaplecta.

1. Anaplecta Nahua, Sauss.

( Fig-, 1 1 a. )

Fusco-leslacea ; pronoti vitlis duabiis longitudinalibus fuscis lineaque media jlavn; elytris fusco-pelliicidis , vilta niarginis suturalis fusaa basi lata, macula basali circum scutellum testacea; alis fumosis, macula costal) et apical) Jlavida , vents apice liaud arcualis, campo rejlexo apicali basi angulato.

A. Nahua, Sauss. Revue et Mag. de zoologie, i868, 354, i.

I.ongiieur du corps avec les élytres. . (1-7“"" Longueur de l’élylre.^ 5,5

Longueur du prolhorax 1,5"

Largeur du protliorax 2,4

D’un brun testacé. Antennes brunes, à base testacée. Tête brune-testacée. Prono- tum parcouru par deux bandes brunes longitudinales, séparées par une bande médiane jaune; les bords latéraux testacés.

Elytres d’un brun transparent, portant une bande brune qui longe le bord suturai; celte bande occupant à la base la moitié de la largeur de l’élytre, mais devenant étroite vers le milieu de l’organe; la base du champ anal portant au bord suturai une tache testacée. Les nervures rares; des traces de veines costales au bord costal; 3 secteurs discoïdaux droits; la veine Immérale simple. Ailes enfumées; le champ mar- ginal en partie brun, avec le bord et l’extrémité jaunâtres. Le champ réfléchi, petit pour le genre, angulaire, presque comme chez les Ectobià, brunâtre, et partagé par une double nervure. La veine humérale assez droite; 6 veines costales terminées par des boutons, et a-3 autres simples. La veine vitrée longeant la discoïdale; celle-ci, simple, arquée à la base, fournissant à l’extrémité une brandie antérieure avec ner- vure transversale mal indurée. L’aire vitrée n’offrant pas d’arc transversal. La base du triangle réfléchi n’empiétant pas sur l’extrémité du champ huméral, mais celle-ci commençant déjà à prendre la nature du champ réfléchi. La 1™ veine axillaire ne fournissant qu’une seule branche deux fois bifurquée. L’extrémité de la zone renversée ( partie antérieure du cbamp axillaire) ofl'rant à la base du champ réfléchi une tache nuageuse brune. Sexe...?

llabile : le Mexique; Cordillère orientale, région moyenne; Orizaba, Gordova.

Cette espèce est très-voisine de VA, bivittata, Rrunn. ; elle ponrrail en être une variété mexicaine?

2'' Section. Champ réjléchi de l’aile plus grand, arlinilé sur l'extrémité de l’organe sui-

INSECTES ORTHOPTÈRES.

vaut une ligne à peine angulaire, nullement intercalé. Nervures longitudinales terminées par des arcs-houtants- L’aire vitrée partagée par une nervure transversale angulaire ou arquée ( fig. 10 a). La veine médiasline formant en général avec la veine costale une maille fermée de forme allongée. (Anaplecta, sensu slrictiore.)

A. ESPÈCES ÏESTACÉES.

2. ANAPLECTA MEXICANA, Sauss.

(Fiff. 9, 9 «, ()(?.)

Fusco-testacea, captle et pedihus iesinceis; pronolo rninuto, pellucido, disco fusco, antice et posltce niantln Jlava; elytris ohscure-tcstaceis , fascia obliqua porte sulcum anale fusca, venis ekvatis; alis infmeatis, costa fusca, carnpo vefexo rotundato, pnulo latiore quam longiore. 9cf.

A. Mexicana, Sauss. Revue et Mag. de zool. i8(i8, 97, i.

Louffueur du corps 8“’" Longueur du prothorax 9'”"’

Longueur de lelytre 8,5 Largeur du prothorax 3,5

Tête petite, testacée, ornée entre les yeux d’une bande brunâtre. Antennes plus longues que le corps et les élytres, brunes; les premiers articles testacés. Protborax très-petit, parfaitement elliptique, translucide; le disque jaune-testacé, parcouru par deux bandes brunes longitudinales qui traversent le protborax dans toute sa longueur et se rejoignent au milieu, en sorte que le jaune forme deux tacites, placées l’une au bord antérieur, l’autre au bord postérieur, ou près de celui-ci.

Elytres étroits, luisants, un peu cornés, dépassant longuement l’abdomen, d’uti testacé brun-ferrugineux; à nervures rares et saillantes. Une bande brune oblique traversant Télytre parallèlement au sillon anal et se continuant dans le sillon bumé- ral. La veine humérale parfaitement simple, étendue en ligne droite jusqu’au bout de laile. Le champ marginal assez étroit, n’olfrant en fait de nervures apparentes (fue la veine médiastine simple; la i*'" veine costale qui n’atteint pas la veine humé- rale et une douzaine de rudiments de veines costales, appréciables par réflexion a la marge seulement. La A^eine médiane atteignant en ligne directe le bout de 1 organe, mais fournissant à sa base 2 ou 3 rameaux simples ou bifurqués <|ui en- voient chacun deux branches parallèles au bout de l’élytre. Ces rameaux un peu variables. Champ anal petit, cordiforme, aigu, n’ayant que i/b de la longueur de l’élytre et oflrant 3-A veines axillaires nu peu saillantes. La ligne suturale de l’élytre droit saillante; la partie recouverte seule réticulée.

Ailes brunes, à nervures brunes. Champ marginal d’un brun subopaque, olfrant 10 veines costales terminées en bouton; la veine discoïdale simple; l’arc qui l’iinit à

16

ZOOLOGIE.

la veine liumërale émettant de son angle un rameau longitudinal et un autre, arqué, très-près de la veine discoïdale; Faire vitrée offrant 3 mailles. La veine anale forte, traversant tout le champ triangulaire. Celui-ci subopaque, très-arrondi, un peu plus large que long.

Cuisses garnies de poils plutôt que d’épines. Abdomen testacé-brunâtre ou varié de brun. Cercis très-longs et grêles. Pattes testacées. Plaque suranale, transversale, arrondie. $ Dernier segment ventral en triangle arrondi, comprimé sur ses bords postérieurs et terminé par une petite compression fendue. Plaque suranale, plaquant sur la sous-génitale. (3* Plaque sous-génitale allongée, de forme trapézoïdale, presque carrée; à bord un peu sinué; portant deux styles allongés, pointus, un peu arqués.

Habite : le Mexique; Cordillère orientale, Orizaba. i 5 9, c? nVont été envoyés par M. Fr. Sumichrast.

Cette espèce se rapproche surtout de VA. bivittata, Brun.

3. Anaplfxta Tolteca, Sauss.

Pallide teslacea; capite et pronoti clisco Jlavo-teslaceis ; fronte fascia fmca ; pronoti marginibus late pellucidis; elylris fuscis , fascia anali et margine testaceis, vents discoïdahbus a furcahs et i simplice; abs fiiscescentibus , margine antico fusco. 9.

A. Tolteca, Sauss. Bevue et Mag. de zool. i868, 356, 2.

Eoiifj-ucur du corps 9 6"”" Longueur du protliorax 9

Longueur des élylres 6,5 Largeur du protliorax a, 5

9. Formes de VA. Mexicana, mais plus petite. Tête d’un jaune testacé avec un o brun sur le front. Antennes brunes, à base testacée. Pronotum offrant deux impressions en forme de C; le disque jaune, le reste pellucide.

Élyt res bruns, avec le bord marginal et une bande sur le sillon anal, testacés ou pellucides; trois fortes nervures dans le champ discoïdal, dont deux bifurquées; la 3% ou veine discoïdale, coudée, n’atteignant que le milieu du bord suturai.

Ailes brunes; le champ marginal brun foncé, avec 7 ou 8 veines costales terminées en bonlon; la veine humérale sinueuse; Faire vitrée partagée au milieu par une ner- vure transversale coudée dont l’angle émet une branche longitudinale (fig. 10 a); la veine vitrée effacée a la base, longeant la discoïdale, qui est simple; la 1''" veine axil- laire fournissant un rameau bifurqué. Les veines longitudinales, arquées à Fextrémite. Le champ réfléchi formant le tiers de la longueur de l’aile, à bord anterieur brun foncé.

Abdomen brun en dessus. Plaque suranale courte, arrondie; dernier segment \ entrai comprimé à l’extrémité et fendu. Cei’cis très-longs, testacés.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

17

Pattes et cerci d’un testacë pâle; abdomen testacé, un peu brunâtre en dessus.

Habite : le Mexique. Cordillère orientale.

Cette espèce a le même système de coloration que VA. Mexicana, mais elle est plus petite, et du reste différente par sa livrée.

B. ESPÈCES BRUNES.

4. Anaplecta Azteca, Sauss.

(Fig. 10, lort.)

Minor, Jusca; pronoto elliptico, uù'inquc pellucido; elytris corpore vix longiorihus , Juscis , suhvenosis sub- punctaüs; margine hasi pellucente; alis fusas, venula transversa areae vitreae unica; campo apicali rejlexo longituchne latitudim aequali\ vena axillari furcata, ramo postico iterum furcato; lamina infragenitali

arcuata, 9 compressa; pedtbus testaceis; antennis nigrescentibus.

A. Azteca, Sauss. Revue et Mag. de zool. i868, a.

Longueur du corps 7""" l.ongueur du protliorax 9"“'"

Longueur du corps avec les dlytres. ... 8 Largeur du protliorax 2,5

Plus petite que la Mexicana, d’un brun devenant testacé sous l’abdomen. Tête tes- tacée, à vertex et front bruns. Antennes noirâtres, poilues, presque de la longueur du corps. Prothorax plus grand relativement que chez l’espèce citée , moins régulièrement elliptique, un peu plus atténué en avant; les bords latéraux incolores, translucides; le disque brun.

Elytres bruns, subcornés, un peu réticulés en relief, dépassant légèrement l’abdo- men, mais dépassés par les cerci. La marge, relevée dans la première moitié, subtes- tacée. Le sillon anal atteignant au quart du bord suturai. La vénulation comme chez 1 espece citée : 3 veines discoïdales longitudinales, mais la surface un peu pointillée, ou, plutôt, ofîrant des traces très-indistinctes de fossettes, imitant une sorte de réticu- lation. Ailes brunâtres, à nervures brunes. Vénulation comme chez la Alexicana, mais 1 aire vitrée n’offrant qu’une seule vénule transversale; le champ triangulaire moins ohtus, aussi long que large; la i‘'° veine axillaire bifurquée ou trifurquée au bout, émettant en outre près de sa base une branche simple.

Abdomen obtusément caréné en dessous. Cerci longs, poilus. Pattes testacées; quelques épines aux cuisses.

9. Dernier segment ventral très-comprimé à l’extrémité en tranchant vertical et fendu. Plaque suranale arrondie; son bord correspondant à celui de la sous- génitale.

c?. Plaque sous-génitale grande, en ogive, débordante, portant deux styles assez gros. Plaque suranale courte, rugueuse, arrondie.

ZOOLOGIE DU MEXIQUE. ïl' PARTIE.

.3

18

ZOOLOGIE.

Habite : le Mexique; Cordillère d’Orizaba. 3 9, 5 c? mont été envoyés par M. Su- michrast.

Cette espèce ressemble beaucoup à VA. lateralis, mais elle est des 3/4 plus grande; plus allongée; les élytres sont plus étroits, d’un marron testacé; la tête n’est pas noire, etc.

5. Anaplegta Otomia, Sauss.

Nlgro-aenm; pronoto elliplico-orbiculari, s^lb-bisulcato; marginibiis latemlilms pronoti elylr or unique rejlexo-canaliculalis; dytris ncuminatis, venis elevaiis, nigris; atis fusco-ferrugineo afflotis, margine nntico obscuriorc; canipo npicaJi tertùim parteni alae efficiente ; nbdomine pedibusque fuscis. 9.

,4. Otomia, Sauss. Mélang. Orthopt. It, pl. lit, i8. 9.

Longueur du cor|)s 9 7"'“’

Longueur de l’élylre 6, h

Longueur du prolhorax 9 1,6”'

Lorgeur du prolhorax 2,3

Longueur du corps aveo les e'Iytres 8"’"'

9. D’un noir métallique à reflets brun d’airain. Tête lisse, très- peu saillante. Ocelles nuis. Labre testacé. Antennes noirâtres, fines, sétacées, plus longues que le corps, finement pubescentes; le i*"’ article assez allongé.

Pronotum petit, elliptique, orbiculaire, noirâtre, un peu moins large en avant qu’en arrière, portant près de la base deux légers sillons; le bord antérieur et les bords latéraux bordés, portant des cils espacés, insérés à angle droit; ces bords relevés, formant une sorte de gouttière; le bord postérieur peu arqué, laissant une partie de l’écusson à nu.

Elytres noirs, coriacés, luisants, dépassant un peu l’abdomen, un peu atténués et acuminés en arrière; le bord antérieur, jusqu’au milieu, réfléchi et creusé en gouttière; cette gouttière de moitié moins large que l’aire médiastine. La veine humérale simple et droite, très-saillante à la base; l’aire médiastine tombant presque à angle droit; 1 3 veines costales simples; la veine médiane libre dès la base , formant deux branches, séparées dès l’origine; la branche antérieure (qu’on pourrait presque prendre pour une branche de l’humérale) reste simple, longe l’humérale en ligne droite et forme l’extrémité de l’organe; la branche postérieure se bifurque et forme 2 secteurs longi- tudinaux; la veine discoïdale, également bifurquée, forme aussi deux branches longi- tudinales qui finissent sur le bord suturai. Les nervures sont très-élevées et les bandes intervénulaires fortement creusées en gouttière. Le champ anal est cordiforme, aigu, lisse; il n’olfre que deux veines axillaires saillantes qui convergent avant le bout; le sillon anal est profond, et aboutit au i®'' tiers du bord suturai. L’élytre droit est un peu plus obtus que le gauche ; c’est la première branche de la veine médiane qui s’y bifurque; la partie recouverte est étroite, demi-membraneuse, réticulée par carrés.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

19

Ailes lavëes de brun ferrugineux, avec les nervures de cette couleur; le chamjj marginal plus foncé que le reste, contenant q ou lo veines costales, en partie ter- minées par de petits boutons et tenant à la veine humérale par des mailles. La veine discoïdale simple, seulement un peu arquée au bout; la veine vitrée très-fine, très- rapprochée de la veine discoïdale, se bifurquant vers l’extrémité comme d’habitude eu fournissant une branche plus forte antérieure; la bande qui la sépare de la veine humérale, très-large, contenant A vénules transversales; la dernière s insérant sur la branche de la veine vitrée comme d’habitude. Le champ réfléchi formant le tiers de la longueur de l’aile; d’un brun ferrugineux pâle; articulé |)ar une ligne transversale très-peu brisée.

Pattes fines, comprimées, brunes; cuisses très-finement épineuses; les tarses un peu ferrugineux.

Abdomen brun. Plaque suranale triangulaire, lisse, ciliée, débordante. Cerci bruns. Dernier segment ventral triangulaire, à bords sinués.

Habite : le Mexique.

Celte espèce a un faciès particulier, vu l’étroitesse des élytres et du corps, et la lorme arrondie du protliorax, dont le bord forme avec celui de l’élytre un angle ren- trant. Grâce à ce faciès, on la rapprocherait volontiers des Latindia. C’est de VA. Azleca •[u’elle se rapproche le plus.

fi. AnAPLECTA FELGIDA , Sauss.

{ Fig. 12.)

A. fulgida, Sauss. Mém. Mex. lUatt. 5o, i.

Le Guatemala.

7. Anaplegta LATERALIS, Ruim.

(Fig. i3.)

A. lateralis, Hurui. Handb. Il, Agi. Bmnn, Syst. Blall. Gf), .5.

A.fallax, Sauss. Mém.. Mex. Blatt. .Gi, 9.

Un individu 9 du Mexique olïre des antennes brunes avec les articles 2-6 testacés. L’extrémité des hanches et les pattes sont testacées; le dernier segment abdominal est caréné et échancré, de couleur roussâtre. Les cerci sont d’un jaune fauve.

La Colombie, le Guatemala et le Mexique.

3.

•20

ZOOLOGIE.

Légion des BLATTITES.

Phyllodromidae , Brunn. Syst. Blatt. yi.

Corps grêle chez les mâles. Prolliorax tronqué ou arqué postérieurement. Élytres offrant des veines discoïdales longitudinales, jamais pectinées, et des veines axillaires peu nombreuses. Ailes de forme normale lorsqu’elles ne sont pas atrophiées, dépourvues de champ rédéchi. Plaque suranale dans les deux sexes, triangulaire, plus ou moins avancée. Cerci allongés, dépassant longue- ment la plaque suranale.

Genre GEMTINOPTERA, Brunn.

(Fig. 17.)

1. Geratinoptera DIAPHANA, Fabr.

Blatta diapham, Fab. 5. lï, 1 1 , a5. Biirai. Handb. li, 4g6 , 3. Sauss. Mém. Mex. Blatt. g5 , 35.

Ceratinoptera diaphana, Brunn. Syst. Blatt. 76,1.

Les Antilles; Saint-Thomas.

2. Ceratinoptera Olmega, Sauss.

(Fig. 17 a, 174.)

Fusco-castanea ; pronoto et elytris anguste fusco-testaceo limbatis; illo macula fusco-testacea obsoleto, lits corpore valde longioribus; vena media libéra, ramos 6 obliquas emittente; alis hyaUnis, margine et apice flavescente ; vents costalibus 6-7 elevatts fusas; vena discotdali furcata.

C. Olmeca, Sauss. Bevue et Mag. de zool. 18G8, 354, 3. 9 c?.

Longueur du corps 9 9""" c? S””" Longueur du prolhorax. . . 9 .3"'“' d 9,7"'"'

Longueur de l’élytre 10 9,5 Largeur du protborax. .. . 4 8,7

Grandeur de la Blatta Germanica; d’un brun châtain. Tête très-peu saillante, petite, convexe, d’un brun foncé avec des points ocellaires jaunâtres. Antennes longues, poi- lues, annelées de brun. Prothorax en forme d’ellipse, un peu rétréci en avant, corné, lisse, sans impressions, brun, avec les bords latéraux rabattus, finement réfléchis et bordés de jaunâtre; le disque ofl'rant en arrière du milieu une tache d’un brun marron ou jaunâtre (parfois nulle); le bord postérieur droit, à angles huméraux prononcés. Écusson grand, brun.

Elytres dépassant notablement le corps, d’un brun châtain, à bord costal finement

INSECTES ORTHOPTÈRES.

21

relevé et marginé de brun pâle, comme le pronotiim; lisses à la base, réticuleux à l’extrémité; le sillon anal n’atteignant pas le milieu du bord suturai. La veine bumé- rale très-sinuée, fournissant des veines costales simples ou fourchues; la veine médiane séparée dès le tronc huméral, parallèle à la veine humérale, fournissant 6 secteurs, dont h au bord suturai.

Ailes atteignant l’extrémité des élylres, hyalines, à nervures et à bord antérieur et terminal ferrugineux ou jaunâtres. Le champ marginal large; la veine humérale droite, fournissant 6 ou y veines costales brunes, renflées en massue, et quelcpies autres incolores, fines et ramifiées. La veine vitrée arquée à sa base et rapprochée de la veine discoïdale; celle-ci simple, fourchue à l’extrémité.

Abdomen brun, plus foncé sur ses bords. Cerci bruns, très-longs. Pattes testacées au moins jusqu’aux hanches.

9. Plaque suranale grande, en triangle arrondi, un peu échancrée, débordant légè- rement. Dernier segment ventral grand, un peu bilobé.

d. Elytres un peu plus longs. Plaque suranale triangulaire, échancrée; pbujue sous-génitale arrondie, portant deux styles courts.

Habite : le Mexique; Cordillère orientale, près Orizaba.

Cette espèce pourrait être confondue avec le mâle de la Blatta Orizabae (Sauss.). On pourrait aussi la prendre pour le mâle de la Paraceratinoptera Nahua, quoiquelle ne lui ressemble que par sa livrée. Enfin elle se rapproche beaucoup de la C. picta (Brunner), mais je la crois cependant différente, vu ses proportions et ses élytres plus longs , dépassant notablement l’abdomen dans les deux sexes.

La capsule des œufs a une forme ovoïde (long. 3“™,5); sa suture est saillante et crénelée.

Genre LOBOPTERA, Brunn.

Polyzosteria , Buvm. Fischer, Fr. Loboptcra, Brunn.

Ce genre ne diffère presque du genre suivant que par la petitesse des élytres, qui ne forment cpie des lobes latéraux, et par l’absence de styles chez les mâles.

1. LoBOPTERA ArAUCANA, Sauss.

^ordule-testacen ; pronoU dtsco utrvujue viltci vel lineQlis pcdhde-Juscis ; elytris ovalts; abdonnne testnceo vcl m longitudinem fusco 3-fasciato, vel fuscescmte. 9 C?.

L. Araucaria, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1 8G9, 109, 1 .

Longueur du corps 8"”" Longueur du protliorax 2,6

Largeur du protliorax 3,8

22

ZOOLOGIE.

J) un brun testacé. Tête un peu saillante; sa partie iufe'rieure, les ocelles et le vertex passant au testacé. Antennes d’im gris testacé.

Pronotum presque en demi-cercle, un peu tronqué antérieurement, assez plat; les bords d’un testacé sombre, demi-pellucides ; le disque un peu fauve, parcouru par deux bandes brunes, arquées et convergentes en avant, ou offrant seulement quelques marbrures brunes, surtout sur les côtés. Elytres en forme d’écailles ovalo-lancéolées, larges, dépassant un peu le mésotborax, légèrement brunis au milieu; l’espace qui les sé[)are, plus large que chaque élytre. Mésothorax offrant deux zones marbrées de brun. Abdomen orné en dessus de deux zones latérales et d’une bande médiane bru- nâtre; en dessous, brunâtre. Pattes testacées, épines un peu ferrugineuses. Gerci testacés.

Le dessin du prothorax forme souvent deux bandes brunes pâles un peu conver- gentes en avant.

9. Les élytres un peu plus apointis, n’étant pas entièrement libres à la base dn bord interne; offrant une ligne humérale élevée et une seconde très-courte, ainsi que la trace du sillon anal. Plaque suranale en triangle tronqué et arrondi; le dernier seg- ment ventral grand, prolongé au milieu, subtrilobé; le segment précédent arqué; ces deux segments ornés d’une tache jaunâtre.

d- Plaque suranale triangulaire, échancrée.

Les larves offrent la même livrée ou passent au testacé.

Var. Les bandes du pro thorax sont parfois effacées et restent seulement indiquées |)ar des marbrures brunes. L’abdomen passe an brunâtre enfumé; le métathorax et la base de l’abdomen passent au testacé et sont partagés par une ligne brune.

Hainte : le Chili. (Muséum de Paris.)

Gexre TEMÎVOPTERYX, Rrunn.

Temnoptevyx, Ih’unn. Syst. Blatt. 83.

Ce genre, créé pour les espèces à élytres tronqués brièvement, est fort com- mode et sert à décharger les genres Blatta et voisins d’une partie de leurs espèces. Toutefois les Temnopteryx ne sont guère réunis que par des caractères négatifs ; ils comprennent les espèces dont l’imago conserve des formes plus ou moins larvaires , et dont les organes du vol restent rudimentaires. Le caractère primitif indiqué par Brunner, à savoir que les mâles n’offrent cju’un seul style à la plaque sous- , n’est pas général. Chez toutes les espèces américaines ici décrites, j’ai trouvé deux styles égaux ou inégaux.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

Les espèces qui suivent ont les organes du voi rudimentaires dans les deux sexes. On peut les distribuer comme suit :

A. Elytres tronqués, mais arrondis à l’extréinilé au bord externe. hr-evipennis. Tamsca. Otomia.

1). Elytres tronqués transversalement, à angle externe peu arrondi. Sumkhrasli.

C. Elytres tronqués obliquement, de forme trapézoïdale ou sublrianguiaire (passage aux Loboptem). lim-

hata. lobipennis.

1. TeMNOPTERYX RREVIPEXNIS, SiUlSS.

htsco-nigra; ore et ocelhs testaceis; anlenms fusas; elytris et fréquenter pronoto niedio castamis; illis Irim- catis, extus rotundaUs; abdomine medio subtus nfo-castamo vcl fuscescente; pedihus fusco-testaeeis , libiis et tursis magis ferrugineis, arolio magno.

hchnoplera brevipennis, Sauss. Mém. Mex. Blatt. 80,90, tig. 11. (Syn. Blancli. exclus.)

L individu figuré U. avait l’abdomen très-distendu, ce (jui lui donne une Irop grande taille.

Longueur du corps 9 c? i3”"' Longueur du prothorax 9 U""" c? /r""

Longueur de l’élytre. ... 5 5 Largeur du prothorax G, 2 G

c5'. Plus petit que la 9, du reste identique. Le sillon anal de l’élytre aboutit aux a/d du bord suturai. Plaque suranale grande, triangulaire. Les styles, tous les deux très- distincts, un ])eu inégaux. Les larves ont les bords du thorax ourlés et d’un hrtin moins foncé.

Habite ; le Chili. (Muséum de Pans et de Genève.)

Chez cette espèce la capsule des œufs est très-grosse et courte, lisse, comprimée, avec un cordon légèrement dentelé. Elle a 7 millimètres de longueur et presipie k de largeur; on y compte 9 loges.

•2. TeMNOPTERYX TaRASCA, Sauss.

Blatta Tarasca, Sauss. Mém. Mex. Blatt. 90, 3G.

3. TEMYOPTERYX SUMICHRASTI, Sauss. (Fig. 1/1.)

Castanea, pronoto antice suhtruncato; elytris hrevissimis transverse truncatis, metnnotum vix ohlegentibus : nlis lanceolatis; antennarum articulis 1% a% ore pedibusque testaceis; pronoto et elytris flavo-linibatis : abdo- mmis segmentorum nngulis superne et linca anali , flavidis. 9 C?-

T. Sumichrasti, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1868, 97, 3.

10

3.5

V"

At

Longueur du corps . . Longueur des elytres,

Longueur du protliorax Largeur du prothoi'ax..

2/i

ZOOLOGIE.

Couleur générale d un brun marron. Tête de la même couleur, avec la bouche, les fossettes antennaires et les premiers articles des antennes, testacés; celles-ci du reste brun noirâtre. Protliorax demi -circulaire, à bord antérieur un peu tronqué, mais la tête à peine visible. La surface un peu voûtée, lisse et polie; les bords un peu bordés, sauf le postérieur qui est presque droit. Le disque brun roux, un peu plus roux au milieu; les bords antérieurs et latéraux ornés d’une bordure jaune. Le reste du thorax en dessus brun roux.

r

Elytres très-courts, tronqués transversalement, laissant paidbis à nn la partie pos- térieure du rnétatborax, cornés et polis, sans trace de sillon anal et de nervures; le bord externe marqué de jaune. Ailes rudimentaires, lancéolées, -ne formant que deux petites lanières latérales.

Abdomen brun; angles latéraux des segments, testacés en dessus; cerci bruns. Pattes testacées.

9. Plaqne suranale transversale, arrondie; son milieu caréné, jaune. Plaque sous- génitale grande, un peu carénée, finement striée en travers.

c3<. Identique à la femelle. Plaque suranale triangulaire, testacée; plaque sous- génitale ayant son bord postérieur un pen pincé et comprimé, offrant deux petites fossettes, entre lesquelles une petite carène verticale médiane (presque comme chez les Holocampsa 9).

Var. Chez les individus de couleur sombre, les deux premiers articles des antennes sont seuls testacés. La tête devient parfois orangée on pâle. Le protliorax, plus ou moins roux, prend souvent des bandes brunes, séparées par une bande rousse. L’abdo- men est parfois roux en dessous au milieu. Enfin les élytres sont légèrement variables : en général ils sont tronqués à angle droit au niveau de l’extrémité du thorax; parfois ils sont coupés plus obliquement en dedans, ce qui rend leur angle terminal plus aigu; parfois enfin le bord postérieur est un peu sinué et le bord postérieur du méta- thorax reste à nu.

La capsule qui renferme les œufs a une surface unie, et porte à sa face supérieure une forte carène su tu raie fendue.

Habite : le Mexique, Moyoapam; Cordillère orientale, région des pins. Vit sous les écorces des pins. 3 9-

/i. Teminoptemx Otomia, Sauss.

(Fig. i5, i5 rt.)

liisco-nlgra; capite , pronoto , tegminibus pedibusque tesiaceis; pronoto vittis duabus fuscis longitudinalibus ; elytns in secundo abdomims segmenta transverse trmicatis, angulis Inte rotundatis; abdomine superne obsolète testaceo-tesselato. 9 ô.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

25

T. Olomia, Sauss. Revue et Mag. de zool. i8G8, 98, h.

l.ongueur du corps 9,5"'” Longueur du proüiorax 3““

Longueur des élylres 3,o Largeur du protliorax 4

9. Même grandeur et mêmes formes que la Sumichrasti ; mais les élytres plus longs, atteignant le milieu du segment de l’abdomen, tronqués, non pas carré- ment, mais d’une manière un peu arrondie, eu sorte que le bord postérieur est un peu arqué, et non droit ou concave, ce qui fait qu’il n’y a pas d’angle postérieur. Le sillon anal distinct, n atteignant pas tout à fait l’extrémité du bord suturai; le sillon buméral très-prononcé.

Ailes comme chez la Sumichrasti, mais offrant des nervures.

Corps d’un brun noirâtre. Pattes, tête, prothorax et élytres testacés; le prothorax orné de deux bandes brunes longitudinales, séparées par une bande médiane testacée. Gomme chez la Blatta Germanica , les deux bandes noirâtres se continuent un peu sur les élytres le long du sillon anal. Antennes testacées ou un peu obscures. Tibias un peu marquetés de brun, annelés de cette couleur haut et bas. Cerci bruns. Abdomen en dessus un peu marqueté de testacé obscur, surtout aux deux derniers segments apparents, qui sont souvent presque entièrement testacés; la plaque suranale étant plus obscure.

<S- Plaque suranale arrondie; la sous-génitale un peu pincée au bout, comme chez la Sumichrasti , et offrant deux styles distincts, assez gros, en général égaux, ou un peu inégaux.

Var. L abdomen devenant roux en dessous. La bande médiane du protliorax, rousse ou testacée.

Uahite : le Mexique; sous les écorces des pins dans la Cordillère orientale. Région moyenne.

Cette espece se rapproche de la T. Tarasca, mais elle est un peu moins grande; les elj tres sont aussi plus courts et moins arrondis au bord externe.

Les larves offrent la même livrée que les adultes; elles ressemblent beaucoup aux laives de la Blatta Germanica, mais elles s’en distinguent par leurs antennes testacées, non brunes, par l’absence de prolongement au thorax, et par leur plus petite taille. Le dernier segment ventral offre chez les femelles de chaque coté un sillon transversal.

5. Temnoptervx LIMBATA, Sauss.

( Fig. i6, 16 a.)

Mgra vel fuscescens ; ore testaceo ; pronolo fornicato, limbo latcrali aurantiaco; elytris brevissmis , trapezinis, postice oblique truncatis, basi ulrinque lineola Jlava; metanoto mcdio nudo; pedibus fusco- et testaceo-varüs ; antemns piceis.

ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vl" PARTIE.

h

26

ZOOLOGIE.

T. Umhata, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1868, g8, 5.

Longueuv du corps 11"

Longueur de 1 elytro 3

JiOngueui' du protliorax 3“'

[margeur du prolhorax . . !i

(À)rps plus grêle; l’abrlomen un peu atténué en arrière.

Tête saillante, dépassant le prothorax, lisse et convexe. Prothorax très-convexe, caréné, lisse. Le corps assez allongé, et rétréci en avant, à cause de la convexité du prothorax. Elytres très-petits, en trapèze, tronqués très-ohliquement. Les angles ter- minaux de ces organes dépassant un peu le métathorax; le hord interne n’atteignant pas tout à lait l’extrémité du mésothorax, mais les deux élytres se superposant néan- moins légèrement par leur hord interne, et laissant k nu un très-petit espace du hord ))Osterieur du mesothorax. Le hord postérieur des deux élytres formant un grand angle rentrant; la surlace ponctuée et striolée. Pas de sillon anal. Ailes formant une palette meinhraneuse sti’iée, de couleur jaunâtre. Gerci allongés.

Corps noir. Bouche et un jioint à côté de chaque antenne, testacés. Antennes couleur de poix. Prothorax hordé sur les côtés d’une ligne jaune orangé; la bordure devenant très-étroite ou nulle en avant. Elytres également bordés de jaune à leur base. Pattes variées de brun et de testacé fondu; hanches antérieures testacées; les épines tibiales brunes en dessus.

$. Dernier segment ventral convexe, point caréné, k hord postérieur arqué; le pénultième segment très-fortement arqué en forme de U. Plaque suranale trian- gulaire.

d*. Plaque sous-génitale en triangle tronqué, portant deux styles distincts.

Habite : le Mexique; Cordillère orientale; Santa-Gruz, Moyoapam, région des pins. Vit sous les écorces. 29,1c? m’ont été envoyés par M. Sumlchrast.

La brièveté des élyti-es fait ici passage aux Loboptera , mais ces organes sont encore en contact par leur hoi'd suturai.

6. Temisoptehyx LOBIPENNIS, Sauss.

Valida, nigra; pronolo antice truncato; elytris trigonalihus , liaud contiguis, elevalo-venosu , in 2” abdomiim .segmenta desinentilms; lamina supra-anah 9 rotundata; tarsis rufoscentibus.

Temnopiei-yx lobipennis, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, 1 to, 2, 9.

Longueur du corps 9 30”

Longueur de l’e'lylre 7

Longueiu’ du prothorax 9 6"

Largeur du prolhorax 9

9. Très-grande espèce pour le genre; d’un noir uniforme. Tête ?

Prothorax en demi-cercle, tronqué en avant, lisse, voûté; le hord postérieur très- peu arqué.

INSECTES ORTHOPTÈRES. 27

Ëlylres en forme de lobes triangulaires, allongés, à pointe arrondie, atteignant à peine le 3*“ segment abdominal et séparés à leur base par un espace de ])lus d’un mil- limètre, Ces organes, presque' demi-membraneux, à veines élevées, larges, très-dis- tinctes; le champ anal appréciable, s’arrêtant au milieu du bord interno-postérieiir. Bord postérieur des segments dorsaux et 6" de l’abdomen, un peu concave; celui du 9.’' légèrement sinué. Les deux avant-derniers segments ventraux très-excisés ; le dernier enchâssé, en demi-cercle. Plaque suranale grande, en triangle, un peu large et carénée vers le bout. Pattes brunâtres; les épines et les tarses passant au brun ferrugineux; pelottes petites.

Cette belle espèce a assez le faciès de la Periplenala orienlalis 9, quoique très-dilfé- rente par ses pièces anales.

Habite : le Brésil; Province des Mines. (Muséum de Paris.)

Gemu: BLATTA, Linn.

Blatta auctorum. Phyllodromia , Sei'v. Hruun.

Nous avons conservé à ce genre le nom de Blattu. Dans son Nouveau Système des Blatlaires, M. Brunner l’a remplacé par celui de Phyllodromia, parce que b^ genre Blatta, à force de se subdiviser, avait fini par disparaître; mais il convient en tout cas de conserver le nom Linnéen.

DISPOSITION DES ESPÈCES.

1. Veine discoïdaie de l’aile simple, non ramifiée. Blatta, Linn.

B/. Germanica, Linn. v

2. Veine discoïdaie de l’aile ramifie'e, envoyant quelques rameaux vers l'extrémité de l’organe. Piivu.o-

oBOAiiA, Serv.

A. Elytres dépassant plus ou moins notablement l’extrémité de l’abdomen dans les deux sexes. a. Protliorax avec deux bandes brunes. bivittata.

h. Protliorax à disque brun , à bord pâle. Mexicana. fusca. reticuluria.

c. Prothorax testacé, à disque testacé ou marqueté. vitrea. dilatota. Hnimeriam. delicatula, Zapoteca. adspersicollis. albida.

B. Élytres ne dépassant guère l’extrémité de l’abdomen chez les l'emelles, plus longs chez les mâles.

a. Élytres atteignant l’exlrémité de l’abdomen chez les femelles.

-4- Prothorax avec deux bandes brunes. Totonaca.

-t- -H Prothorax brun, à bords pâles. supellectilimn. Onzabae.

-+- -t- -1- Prothorax testacé, à disque marqueté ou jaunâtre. Acollma.

b. Elytres n’atteignant pas l’extrémité de l’ abdomen chez les femelles. stngala. borealis.

28

ZOOLOGIE.

Division BLATTA, Linn.

1. Blatta Germaniga, Lirin.

Blatta Germanica, Linn. S. N. II, 688, g, et auctores.

Phjllodromia Germanica, Brunn. Syst. Blatl. go, i , fig. 7.

Blatta bwittata, Sauss. Méni. Mex. BJatt. t02, lu.

Espèce très-nettement caractérisée par sa veine discoïdale simple, n émettant pas de branche bifurquée, et par la veine humérale bifurquée au bout.

Habite : les Antilles, le Mexique, et presque toutes les contrées du globe.

Division PHYLLODBOMIA, Serv.

2. Blatta bivittata, Brunn.

Phyllodromia bwittata, Serv. Orth. 108, 87. Guérin. Ins. de Cuba, 366 '. Brunn. Orth. ga, 3. c?.

Blatta diluta, Sauss. Mélang. Orth. I, 20, 2 3.

D’un faciès tout semblable à celui de la Germanica, mais l’aile offrant une veine dis- coïdale ramifiée, formant 4 ou 6 rameaux postérieurs; élytres parcourus par une bande brune longitudinale.

Habite : le Brésil; les Indes orientales; Ceylan. (Paraît devenir cosmopolite.)

3. Blatta Mexicana, Sauss.

Bl. Mexicana, Sauss. Bevue de zool. 1866, 3ii, 16.

9. Gracilts, testacea; abdomine apicem versus fusco. Caput prommulum, fusctim; ore, maculis ocellaribus et primo antennarum articulo, testaceis. Pronoti postice truncati disais fuscus , margine Mo late Jlavo, utrinque pnulum dejlexo. Elytra corpore valde longiora, fusca vel fusco-ferrugmea , striata, margine praecipuc basi pallidiore, et linea liumerali hrevi fusca ornata. Alae aptce nebulosae, margine antico ferruginco, oblique venoso; area vitrea grosse quadrato-reticulata ; venu discoïdali apice â-ramosa. Cerci longissimi. Lamina supra-analis trigono-rotundata ; infra-gcnitalis magna, convexa. Pedes testacei. Long. o,oi3;cuni elytris 0,016.

Habite : le Mexique. (Muséum de Paris.)

4. Blatta fusca, Sauss.

Fusco-castanea ; ore, ocellis, pedibus, testaceis; antennis basipallidis, apice obscuris; pronolo corneo, basi, antice et utrinque Jlavo-limbato ; elytris castaneis , flavo-limbatis , parte obtecta dextri hyalina; alis hyalinis, Costa opaca , favescente. 9 d* .

Les synonymes de Serville et Guérin appartiennent peut-être à la Bl. Germanica, car Serville dit que l’aile est .striée longitudinalement.

nSEGTES ORTHOPTÈRES.

29

BL fusca, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869,110,4. 9 d.

Longueur du corps. ... 9 n"’"’ <3 8,5" Longueur de l’élytre .. . 11, 5 10

Longueur du protliorax. . . 9 3, a""" 3 3““’ Largeur du prothorax .... U 3,5

9. Tête d’un brun noirâtre; bouche et ocelles testacês; antennes d’un brun testacé, devenant obscures vers le bout; le 1" article testacé.

Prothorax d’un brun foncé, corné, lisse; ses côtés rabattus; les bords antérieurs et latéraux ornés d’une bordure jaune étroite.

Élytres d’un brun châtain, assez étroits, coriacés; la veine humérale très-saillante, la champ marginal étroit, étroitement bordé de jaune. La partie recouverte de l’élytre droit, hyaline, membraneuse.

Ailes hyalines, à nervures incolores; la veine humérale seule et les costales un peu jaunâtres, ainsi que le champ marginal, qui est opaque dans sa plus grande étendue.

La veine discoïdale émettant 2 branches apicales après son milieu.

Pattes testacées, un peu brunâtres; épines tibiales brunes.

Abdomen d’un brun testacé à sa base, brun noirâtre dans le reste de son étendue; de forme trapue. Plaque suranale lisse, aplatie, en triangle un peu échancré. Cerci noirs ou bruns.

Var. Corps d’un brun marron ou brun ferrugineux, épines tibiales testacées.

(?. Abdomen atténué en arrière. Plaque suranale tronquée, arrondie, assez grande.

Habite : l’Amérique méridionale; Corrientes, dans la République argentine. (Muséum de Paris.)

Cette espèce a beaucoup du faciès de YIschnoptera castanea, dont elle diffère suth- samment par la couleur et la vénulation de ses ailes.

5. Blatta RETICULARIS, Rlanch.

Gracilis , fuho-griseo-testacea , pellticida; capite et ahdomine fusco-variis ; pronoto Iranverse elliptwo, depla- nato, sulcato, pelliicido, disco opaco, fusco-notulato , maculis s hunieralibus fusas; elytris valde elongatis, reticulatis, vents distinctis fusco-ferrugmeis ; alts concolortbus , venu humerait indtvisa, venu discoïdab ramos à-5 apicales et 1 incompletum emiUente; abdomine attenuato. 9. c?.

Blatta reticulatis, Blanch. ! in Gay. Hist. de Chilc, Zool. VI, i5, 2.

Longueur du corps 9 la”*"’ c? 12"

Longueur de l’elytre. . . . i3,5 ih

Longueur du prothorax ... . 9 3'"'" 3 3""" Largeur du prothorax 4 3,5

Forme d’une Ischnoptera. Corps grêle, d’un brun testacé.

Tête brune, peu saillante. Ocelles, fossettes et bouche testacês. Antennes bien plus longues que le corps, d’un testacé gris.

30

ZOOLOGIE.

Prothorax Iransverval, elliptique, largement tronqué en avant, un peu élargi en arrière, assez plat, chifTonné, pellucidé tout à l’entour; le disque d’un testacé jaunâtre, un peu marqueté de brun ferrugineux sur ses bords (passant parfois à cette couleur ) avec deux tacbes brunes subbumérales.

r

Elytres très-allongés, d’un gris jaune ou testacé pellucide, très-réticuleux, avec les nervures longitudinales fines, se dessinant par transparence en brun; le cbarnp mar- ginal médiocre, offrant 8 ou 9 veines costales simples et 3 ou h très- rameuses; la veine médiane presque parallèle à la veine humérale, ondulée, fournissant 5 ou 6 l)ranches, dont les 9 ou 3 dernières rameuses.

Ailes presque de la même couleur pellucide, à nervures brunâtres; les veines cos- lales allongées, un peu épaissies; la veine discoïdale fournissant depuis le milieu â ou F) branches apicales, dont une souvent bifurquée; la première de ces branches est quelquefois incomplète, s’arrêtant vers la nervure divisante comme chez les Ischno- ptera. L’extrémité de l’organe offre un très-petit triangle membraneux intercalé, qui, au repos, se chiffonne, s’enroule et se rejette en dessus.

Pattes grêles, testacées; les épines tibiales un peu plus foncées.

Abdomen très-atténué postérieurement, brun ou brun testacé, avec les bords plus pâles, ou offrant de chaque côté un peu de brun, avec les stigmates bruns. Plaque suranale en triangle arrondi; cerci très-longs, bruns ou testacés. Plaque sous-géni- tale 9 en triangle très-allongé, c5* en petit triangle; styles gros et courts. La couleur du corps varie du brun au testacé.

Habite : le Chili. (Muséum de Paris, le type.)

O’après sa vénulation alaire, cette espèce doit plutôt figurer dans le genre Blalta; mais on pourrait presque aussi bien la placer dans le genre Ischnoptera, à cause de ses formes générales qui sont absolument celles de ces insectes.

G. BlATTA VITREA, Bruiin.

(Fig. 18.)

Tcstaceo-pellucida ; abdomine suhfuscescenle ; pronoto Jere semi-orhicidari , disco Jlavescente vel paulum funco- punctulato; elytris latis, vix ultra cercos médiocres productis; sulco anali vtx sinualo, ante medium niarginem terminato; area suturait transverse fusco-venulosa ; alis suhhyalims , fusco-venosis et reticulatis; venu discoïdali H-à ramosa vel variabili. d*, gracilior; elytris longioribus.

Pliyllodromia vitrea. Bruni). Syst. Blatt. 109, 128. c?.

Blalta dilatata, Saiiss. Berne et Mag. de zool. 1868, 98, 6. cf.

Longueur du corps. .. . 9 c? 12””" Longueur du protliorax. . . 9 3,5'’”’’ c? 3'"'"

Longueur de l’e'lytre. . . 9 12, 5 Largeur du proLhorax .. . A, .5 A, 5

Longueur du corps avec les dlytres 9 la’""' d i5'”‘”

9. Corps large, d’un brun testacé ou testacé. Tête testacée. Prothorax translucide.

31

INSECTES ORTHOPTÈRES.

convexe, à bords ol)liquement rabattus, mi peu atténués en avant. Le disque varié de jaune testacé avec quelques marques brunes.

Éiytres larges, dépassant un peu les cerci, arrondis au bout; d’un gris jaunâtre transparent, avec la marge plus transparente; le bord arqué, non sinué; l’aire médias- tine formant presque la moitié de la longueur du bord; les nervures peu apparentes, subtranslucides; le champ marginal large, garni de 9 on 10 veines costales fines, obliques el allongées, dont la 5*= et la 7" sont bifurquées. La veine humérale ramifiée à rextrémité, en avant seulement. Sillon anal peu sinué, atteignant le bord suturai au .•3/5 de sa longueur.

Ailes hvalines, à nervures d’un brun testacé; le bord marginal arqué, élargissant le chamj) marginal au milieu, légèrement lavé de jaunâtre; la veine médiasLine formant deux veines costales; la veine humérale en émettant /i, à peine renflées près du bout, puis se ramifiant du côté de la marge. La veine discoïdale envoyant 3 ou h rameaux au bout de l’aile. La i’'" veine axillaire fournissant une branche en arrière, devenanl

ensuite sinuée et fournissant deux branches en avant. Toute l’aile réticulée par carrés

dans sa moitié apicale.

Abdomen un peu brunâtre à l’extrémité, ou brun, bordé de testacé. Dernier segment ventral Ç très-grand, lisse, caréné et presque angulaire, dépassant la plaque suranale. Celle-ci formant une bande transversale avec un prolongement médian en forme de dent. Cerci longs, aigus, annelés de brun en dessous.

Pattes très-épineuses; les cuisses garnies en dessous d’une double rangée de longues épines espacées. L’extrémité et le point d’insertion des épines tibiales, bruns.

Variété. Disque du prothorax avec deux taches fauves ou brunes.

c5'. Lu peu plus grand. Le prothorax un peu plus étroit et plus ovale. Eiytres plus longs, dépassant notablement les cerci. La veine discoïdale envoyant en arrière trois branches longitudinales j)lus ou moins bifurquées. Nervures de l’aile brimes. La veine discoïdale de l’aile émet avant le milieu une branche dirigée vers l’extrémité de 1 or- gane, et au delà du milieu elle se trifurque parfois sur un meme point. Veines costales point renflées. La i'*" veine axillaire envoyant deux rameaux postérieurs (bihmfuée deux fois de suite). Corps passant du brun au testacé. L’extrémité des éiytres un peu pointillé de brun, les vénules transversales étant de cette couleur.

Var. La veine discoïdale de l’aile, rameuse au bout; devenant irrégulièrement ra- mifiée après avoir fourni 1 ou 9 secteurs.

Habite : la côte orientale du Mexique; Sierra de Moyoapam, région des pins.

9. Cette espèce diffère : de la Bl. Zapoteca par son prothorax plus bombé, moins orbiculaire, par des éiytres moins larges, qui ne dépassent guère les cerci, par une taille plus petite; le disque du prothorax est sans plaques brunes, etc.; de la Bl. Brunneriana par un prothorax moins petit et plus triangulaire , des éiytres beau-

32

ZOOLOGIE.

coup moins longs, des ailes sans teinte brune et jaunâtre, sans renflements aux veines costales, etc.

La Bl. vilrea se rapproche encore par ses formes : de la Bl. latipennis, Brunn., mais elle a les cuisses plus e'pineuses et la ve'nulation différente; de la Bl. Totonaca, Sauss. , quoique ayant les formes encore plus large; les élytres dépassant plus longuement le corps, n’étant pas dépassés par les cerci, avec le sillon anal plus arqué, le champ anal arrondi en arrière, la veine humérale bifurquée près de la base; les veines costales de l’aile étant un peu renflées, etc.

La vénulation des mâles ne cadre pas bien avec celle des femelles, la veine dis- coïdale élytrale et l’alaire se divisent autrement; mais elle varie beaucoup suivant les individus. Comparez la BL Zapoteca.

7. BlaTTA DILATATA, Sauss.

(Fig- 19O

Bl. vitreæ smiilhnm, at corpore latiore; pronoto valde dilalato; lamina supra-analiÇ trigonali, sulco divisa.

Bl. dilalata, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1868, 98, 6. 9.

Jjongueur du corps. . Longueur de l’élytre.

9 10” 10

Longueur du prothorax 9 3,2”

Largeur du prothorax 5,2

Longueur du corps avec les élytres 12, S”""

9. Très-voisine de la Bl. vilrea, mais plus large, à corps plus dilaté; ayant du reste la même couleur et les mêmes formes, si ce n’est que le prothorax est plus large, et un peu plus trapézoïdal. La vénulation des organes du vol est la même aussi, mais la plaque suranale 9 est triangulaire, partagée par un sillon, tandis que chez la Bl. vilrea elle forme une bande transversale, avec un prolongement médian en forme de dent.

Habite : le Mexique, Orizaba. .le ne possède malheureusement qu’une seule femelle. Elle est si frappante par la largeur de son prothorax et par ses formes dilatées, que je n’ose le réunir à la Bl. vilrea.

8. BlATTA BrUNNERIANA, Sauss.

(Fig. 20.)

Tcstacea; verlice aurantio, lineafusca interoculari; pronoto elliptico, antice trmeato, pellucido, disco suh- tessellato; elytris valde clongatis; apice rotundatis, margine subsinuato, sulco anali profundo, campo anali apice acuminato ad i/3 rnarginem altingente; ahs nebulosis , fusco-venosis , vents costahbus reltculosis apice clavalis 8; vena humerali valde ramosa; venu discoidali ramos k longitudinales emittente; femoribus valde spmulosis; tibns et tarsis apice fusco-anmdalis ; abdomine superne fuscescente. 9.

Bl. Brunneriana, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1868, 98, 7.

Longueur du corps 9 2”

Longueur du corps avec les e'lytres. . 6

Longueur du prothorax 9 3”

Largeur du prothorax 4

INSECTES ORTHOPTERES.

33

9. D’un lestacë transparent. Tête peu saillante. Prothorax assez petit, aplati, en ellipse orbiculaire, tronqué au bord antérieur et postérieur, à bords latéraux trè.s- arqués, un peu réfléchis, et hyalins; le disque pointillé de testacé et de brun.

Elytres arrondis à l’extrémité, longuement prolongés au delà de l’abdomen; à bord externe sinué depuis le milieu. Champ marginal large, occupé par ii veines costales simples; l’aire basilaire n’occupant guère que le premier quart du bord. La veine médiane se séparant presque dès la base, émettant des secteurs dont les premiers simples, les deux derniers bifurqués. Champ anal piriforme, terminé en pointe émoussée; sa surface, ponctuée, portant à nervures élevées; sillon anal profond, arqué à sa base, puis presque droit, atteignant à peine au tiers du bord interne.

Ailes légèrement enfumées, un peu ferrugineuses vers le bout, à nervures brunes. Champ marginal très-large; la veine médiastine simple; la veine humérale émettant 8 veines costales terminées par des massues brunes et très-réticuleuses, devenant ensuite très-ramifiée , mais seulement en avant. La veine vitrée faible , hyaline ; la veine discoïdale sinueuse, émettant A rameaux vers le bout de l’aile; toute l’extrémité du champ discoïdal très-réticuleiix.

Pattes allongées, très-épineuses; les cuisses garnies d’épines longues et fines, petites, filiformes aux cuisses antérieures. Cerci très-longs, pointus.

leux noirs; entre les yeux une bande brune; vertex orangé; antennes annelées de brun; abdomen brunâtre en dessus; extrémité des tibias et des articles des tarses bru- nâtre, ainsi que les points d’insertion des épines.

Habite ; le Mexique ; Cordillère orientale. Recueillie par M. Sumichrast.

Assez voisine de la Bl. Zapoteca, mais le corps et surtout le prothorax beaucoup moins grands. Le bord externe des élytres est sinué, tandis qu’il n’est qu’arqué chez l’espèce citée; le champ anal est plus triangulaire; les nervures costales sont au nombre de ii, non de 7 comme chez la Zapoteca. La Bl. adspersicollis , Stâl, est notablement plus grande.

9. BlATTA DELIGATULA, Guér.

Minuta, paîlide-testacea ; pronoto fere semi-circulari , postice late truncato, angulis valde rotundatis; tegmi- nibus elongatis, suhanguslis ; venu discoïdali 5 ramos ad apiceni emittente; alis subhyaUnis vel ferrugineo-venosts , in marginibus nebulosis; vena discoïdali 3 ramos ad niarginem apicalem emittente.

Bl. delicatula, Guér. Ins. de Cuba (in Ramon de la Sagra). 3i6.

Sauss. Mém. Mex. Blatt. lok, hZ, fig. 17.

Longueur du corps 9 7”'™ d" 7””' Longueur du prolhorax. 9 1,8""" c?

Longueur de l’élytre 8 8 Largeur du protliorax. . . 2,8 2,6

Longueur du corps avec tes élytres ... 9 1 0"’"’ c? 1 o™'"

Antennes d’un brun testacé, une fois et demie aussi longues que le corps. Front entre

.5

ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Tl' PARTIE.

34

ZOOLOGIE.

les yeux, brun marron; une bande brune longitudinale au ventre. Disque du rnéso- thorax piqueté de jaune et de brun.

Elytres d’un testacé transparent. La veine bumérale un peu ramifiée tout au bout, envoyant en outre vers le bord costal un rameau très-ramifié, précédé de 8 ou 9 veines costales. La veine médiane parallèle à la veine humérale, envoyant 3 ou h rameaux au bord apical; la veine discoidale simple, formant le 6*" secteur.

Ailes transparentes, à veines brunes, lavées de brun ferrugineux le long des bords. Le champ marginal large, occupé par 6 veines costales un peu sinuées, terminées en bouton sur la marge; la veine médiastine simple, également terminée en bouton. La veine bumérale un peu ramifiée vers le bord à l’extrémité. La veine discoidale envoyant 2 branches longitudinales vers le bout de l’aile, bifurquées à l’extrémité. La bande vitrée postérieure non réticulée; l’antérieure réticulée par carrés. La i’’'" veine axillaire émettant 3 ou 4 branches, entre lesquelles sont des réticulations brunes. L’extrémité du champ huméral et du champ axillaire séparée par un petit triangle membraneux très-prononcé.

9. Abdomen large. Plaque suranale transversale, arrondie; dernier segment ventral très-grand, oblusément caréné, terminé en ogive et débordant la plaque suranale.

c?. Plaque suranale courte, transversale, échancrée; plaque sous-génitale débor- dante, en trapèze, à angles saillants. (Orizaba.)

Habite : les Antilles et le Mexique.

Les individus pris au Mexique ont le corps varié de brun et les ailes teintées comme il a été indiqué, La variété de Cuba a le corps presque tout entier testacé, et les ailes hyalines avec des nervules testacées. (Elle a été décrite à l’endroit indiqué dans la synonymie.)

M. Brunner avait fait rentrer cette espèce dans Vadpersicollis , Stâl (/. c. p. 108). mais il a depuis reconnu qu’elle en est distincte.

La plaque suranale du mâle, dont la forme est transversale, et le triangle apical des ailes, rapprochent cette espèce du genre Ectobia ; mais les ailes et les élytres sont ceux des Blatta.

10. Blatta Zapoteca, Sauss.

(Fig. 21.)

Bl. Zapoteca, Sauss. Revue de zool. 1862 , 16C. Mém. Mex. Riait. io5, 4i.

Longueur du corps 9 12""” d i4""’

Longueur de Tedytre. . . . 12,2 i4,5

Longueur du prothorax. 9 3,5" Largeur du prothorax. . 5,2

c? 3,6” 5

Longueur avec Jes élytres 9 15,5"”'’ d 18"

C?. Chez le mâle les élytres sont un peu plus longs que chez la femelle. Les veines costales de l’aile ne sont pas terminées en bouton; la veine discoidale est arquée; elle

INSECTES ORTHOPTERES.

35

fournil k branches longitudinales, dont la première est une fois, la seconde deux fois bifurcfuèe. La plaque suranale est triangulaire, écliancrée, à peine débordante; la plaque sous-génitale est comme trilobée, le milieu étant prolongé, arrondi.

J’aurais fondu cette espèce avec la Bl. vilrea si le prothorax n’avait pas une forme plus régulièrement elliptique, moins triangulaire, et si la longueur des élytres de la femelle ne l’en éloignait.

Habite : les terres chaudes du Mexique.

, 11. Blatta ADSPERSICOLLIS, Stâl.

(Fig. 22.)

Sat valida, palhde-testacea ; capuis punctis â el vertice fmcis; abdomine fusco ; pronoto antice truneato, suh- plano, disco fusco-punctulato , marginihus late pellucidis; tegnmnbus elongahs, campa margmali latissinio; alis liyalinis, valde fusco-testaceo reliculatis, vena discoidali ramas 6 ad marginem apicalem emitlentc (saltem s simpUces et s fur catos).

Bl. adspersicolUs , Slài, Freg. Ëugen. Resa. Zool. V, 3i8, i86i. Brunn. Syst. Blatt. 107, 36. (Syn. exclus.)

BL Nahua, Sauss. Revue etMag. de zool. 1868, 355, 7. 9 c?-

Longueur du corps 9 i5""" c? i5""“

Longueur du corps avec les élytres . . 22 21

Longueur de l’élytre i8,5 19

Longueur du prothorax 9 b'“"' c? 3,5'

Largeur du prothorax 5,5 6,5

Longueur des cerci 5,5 5,2

Grande pour le genre; d’un testacé gris-jaunâtre pâle. Tête un peu saillante, pi- quetée de points bruns épars, ou offrant â points bruns disposés en ligne horizontale au milieu de sa hauteur. Vertex brun entre les yeux. Antennes deux fois plus longues <[ue le corps. Pronotum peu voûté, à bords non rabattus; ayant une forme presque semi-orbicülaire, tronqué en devant, largement tronqué postérieurement, à angles arrondis, le milieu du bord postérieur cependant légèrement avancé; le disque piqueté de brunâtre; le reste pellucide.

Elytres translucides, dépassant longuement l’abdomen dans les deux sexes; le cham[) marginal formant presque la moitié de la largeur de l’élytre; la veine médiastine forte, simple; la veine humérale rameuse à l’extrémité, fournissant 10 à 19 veines costales simples ou fourchues et 1 ou 2 rameuses. Entre chaque deux veines est intercalée une très-courte fausse nervure vers le bord costal. La veine médiane se ramifiant et for- mant de nomhi’eux secteurs longitudinaux, pour la plupart fourchus; la veine discoï- dale simple, coudée à l’extrémité du champ anal. (Au bord apical on peut compter environ 12 secteurs discoïdaux.)

Ailes transparentes, à nervures ferrugineuses ou d’un brun testacé, assez fines; le champ marginal large; la veine médiastine longue, bifiirqiiée dès la base; 5 veines costales simples et une ou deux très-rameuses; la veine humérale bifurqiiée ensuite et

36

ZOOLOGIE.

un peu rameuse. L’aire vitrée étroite; la veine vitrée droite, parfois bifurquée;la veine discoïclale bifurquée au bout, émettant en arrière plusieurs branches dirigées vers le bord apical, en partie bifurquées, en sorte qu’il en arrive 5 à 8 au bord apical. La veine axillaire fournissant 3 branches. Le champ marginal en entier, le champ discoïdal depuis le milieu et l’extrémité antérieure du champ anal, fortement réticulés. La partie humérale de l’aile s’écarte à l’extrémité de la partie axillaire, et le vide est rempli par un très-petit triangle membraneux, qui, au repos, se renverse en dessus.

Corps brunâtre ou testacé; cerci annelés de brunâtre, grêles et très-longs, com- posés de 19 articles. Pattes longues, testacées; les points d’insertion des épines et l’extrémité des tarses , bruns.

Var. a. Disque du prothorax marqueté de brun.

9. Plaque suranale transversale, triangulaire, profondément et étroitement éclian- crée.

d'. Plaque suranale en forme de triangle arrondi; plaque sous-génitale petite, transversale, à bord sinué, ne dépassant pas la suranale. Les segments dorsaux 6*= et 5'" sont comme cbilfonnés, et leurs bords latéraux sont munis de lobes membra- neux repliés en dessus.

Habile : le Mexique; terres tempérées de la Cordillère orientale.

Var. h. Je rapporte à cette espèce un individu qui offre les différences suivantes : Le sommet du front porte entre les yeux une bande brune, bordée en dessous par une bande jaune. Les antennes sont brunes avec les deux articles basilaires testacés. Le pronotum est plus régulièrement elliptique, peu ou pas rétréci en avant. Le bord terminal de l’élytre est teinté de brun, ainsi que toute l’extrémité du champ antérieur de l’aile. L’abdomen est brun en dessous, d’un brun moins foncé en dessus. L’extré- mité des tibias et la seconde moitié des tarses sont brunes. Surinam.

Chez la Bl. adspersicoUis , l’aile possède un rudiment de champ réfléchi, mais tous les autres caractères sont parfaitement conformes à ceux des Blattites. Cette espèce semble se rapprocher de la Phyllodromiafasciata, Brunn. , et de la Ph. latipennis, Brunn. ; mais la vénulation n’est pas la même et la taille est plus grande chez V adspersicoUis.

Elle ne doit pas être confondue avec la Zapoieca; le prothorax est plus large et moins orbiculaire que chez cette espèce; la taille est plus grande, les élytres et les cerci sont plus longs, etc.

M. Brunner donne à son adspersicoUis des dimensions trop faibles, si nous les com- parons à celles de nos individus. Les petites BlaUa de ce groupe ne diffèrent que par des détails si minimes, qu’il n’est guère possible de réunir avec quelque degré de certitude deux espèces en une seule, si l’on n’a pu en comparer les ty])cs; aussi n’est-ce qu’avec une certaine hésitation que nous fondons ici notre Bl. Nahua avec la Bl. adsper- sicoUis, Stâl.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

R 7

12. Blatta ALIÎIDA, Sauss.

Albula; capüe fusco-punctato , frontis fascia transversa fusco-ferruginea; pronoto eUiptico, piano, hyalino; disco punetîs fuscis in linoas dispositis picto; elytris testa ceo-hy alinis ; alis hyajinis, vents anticis fusco-testaceis ; abdominc superne fuscescente. d'.

Bl. albida, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, 110, 3. â.

Longueur du corps 10,9”'"' Longueur du prothorax 9,6'"'"

Longueur de l’élytre. 12,5 Largeur du prothorax 3,8

d- D’un blanc testacé pellucide. Tête blanchâtre; la face un peu ponctuée de brun ; une ligne brune en dessus des antennes et une autre entre les yeux; vertex offrant à traits bruns longitudinaux. Antennes d’un blanchâtre testacé.

Pronotum assez régulièrement elliptique, tout à fait plat, hyalin; le disque occupé par un dessin formé par de petits points bruns assez rares; au milieu du dessin le ponctué forme deux lignes longitudinales, arquées, bifurquées en avant.

Elytres hyalins, à peine teintés, un peu atténués vers l’extrémité; le champ marginal assez large; les nervures légèrement testacées. Dans la partie recouverte de l’élytre droit, les vénules transverses sont cependant d’un brun testacé.

Ailes hyalines avec les nervures d’un gris testacé; la veine humérale et les costales plus foncées; 7 veines costales se terminant par des boutons bruns; en dessous, la côte au milieu un peu gris-jaune; la veine vitrée faible, droite; la bande vitrée anté- rieure étroite; la veine discoidale légèrement arquée en avant, émettant 3 branches apicales.

Pattes blanchâtres, très-longues et pâles; le 1" article des tarses très-allongé.

Abdomen blanchâtre en dessous, avec un point brun de chaque coté; brunâtre en dessus avec les bords blanchâtres. Plaque suranale en triangle arrondi, carénée; cerci grêles, blanchâtres, très-longs, composés de 12 articles. Je ne trouve qu’un style au côté droit.

Habite : la Nouvelle-Grenade, Bogota. (Muséum de Paris.)

Cette Blatte semble se rapprocher beaucoup de la Bl. conspersa, Brunn.; mais elle n’a pas de points bruns sur les élytres, et les dimensions sont différentes aussi.

13. Blatta Totonaca, Sauss.

(Fig. 23.)

Lalhiscula, testacea; pronoto lato, vitlîs a fuscis et fascia media jlava; elytris abdomen superanlibus , casta- nets, niargine teslaceo; ahs pelluculis, vents costalibus apice subclamtis ferrugineis 7, siniplicibus a; venu discoulali postice à-ramosa; abdomine superne fuscescente , subtus adsperso, segmento ultimo maximo , fusco , vitta media aurantiaca, apice subcompresso ; lamina supra-anali transversa, urcuata, tenuiter emarginata. 9.

38

ZOOLOGIE.

EL Totomca, Sauss. Revue de zool. iSGa, i65; Mém.Mex. Blatt. loi, ho.

Phyllodromia Totonaca, Brunn. Sysl. Blatt. 5.

Longueur du corps 9 8"'"‘ Longueur du prolliorax ... 9 2,8

Longueur de i elytre 7 Largeur h

9. Petite espèce. Tète grande, allongée, front convexe. Prothorax large, elliptique, mais ayant sa plus grande largeur située tout en arrière; le bord antérieur tronqué; le bord postérieur un peu arqué, les angles postérieurs très-divergents; les bords laté- raux à peine rabattus.

Elytres dépassant assez notablement le corps, larges. Champ marginal large. La veine humérale sinnée au bout, émettant 8 veines costales simples et 2 rameuses ; champ anal piriforme, n’atteignant pas la moitié de la longueur de l’organe.

Ailes transparentes, à peine teintées; nervures d’un brun ferrugineux; la veine mé- diastlne bifurquée, formant les 2 premières veines costales. La veine humérale droite, émettant 7 veines costales, dont les et sont réunies à la base; les sept premières veines costales formant à l’extrémité un faible renflement, pas plus foncé que le reste; la veine discoïdale émettant après le milieu A branches.

Abdomen large; le dernier segment très-large et très-grand; le bord postérieur olfrant une légère compression an milieu. Plaque suranale légèrement débordante, transversale, arquée, avec une étroite échancrure au milieu (comme fendue). Cuisses garnies d’épines assez nombreuses et assez courtes.

Couleur d’un testacé brunâtre. Antennes brunes, avec la base testacée. Tête un peu variée de brun au front. Prothorax ayant tons ses bords transparents; le disque orné de deux bandes brunes longitudinales un peu lobées, séparées par une bande testacée ou jaunâtre. Elytres d’un brun-marron fondant; la côte et l’extrémité d’un testacé pellucide; la partie brune un peu étranglée au milieu. Abdomen : en dessus, brunâtre, les segments et variés de testacé; en dessous, testacé, marbré de brun; le dernier segment brun-noir, partagé par une bande orangée. Cerci grands, brunâtres, base testacée. Pattes testacées; épines et leurs points d’insertions bruns.

Habite : le Mexique. J’ai pris cette espèce dans la Cordillère orientale, près Orizaba.

Cette Blatte ressemble beaucoup à la BL Phyllodromia mmor, Brunn., mais le pro- thorax nous semble être plus large. Elle diffère de la bivittata par sa petite taille, son prothorax à bords à peine rabattus, sa vénulation alaire différente, enfin par ses élytres courts, dépassés de moitié par les cerci.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

39

\lx. BLATTA SUPELLECÏILIUM, Serv.

Phyllodromia supellectilium , Serv. Orth. iiZi, Uh. Brunn. Syst. Blatt. 98, 11.

Savigny, De^cript. de l’Egypte, Orth. pl. 11, fig. 19.

BIntta Cubensis, Sauss. Bevue de zool. 1862, 166; Màn. Mex. Blatt. 108, hC>, fig. iZi, i5. 9 c?

Bruim. Syst. Blatt. 109, 29 [Phyllodromia).

Bl. phalerata, Sauss. Mélang. Orth. I, 28, 22, fig. lO. 9.

Espèce très-répandue entre les tropiques. Je l’ai prise à Cuba, mais non an Mexique.

15. Rlatta Orizabae, Sauss.

(Fig. 24 a, q4 b).

Caslancu, 9 corpore brevi, dilatato, â gr a cili; pronoto et elytris late testaceo-limbatis ; ülo transverso, an- hce truncnlo, disco castaneo vel rufescente, etiam antice testaceo-marginato ; his 9 corporis longttudine, c3* lon- gioribus, mtidis; vena kiimerali a basi divisa ramos haud prominulos ad margineni siituralem cmittente; alis liyahms vents fuscis, campo marginali lato, vents costalibus apice tumidis, vena vitrca basi cum vena discoïdali conjuncla; liac c? ramos â-5, 9 ramos 2 emittente; alis apice 9 campo trigonah rejîexo mtnimo instnictis; lamina supra-anah 9 trigonali, emarginata, c3* transversa; infra-genitali d*9 arcuata, integra.

Bl. Orizabae, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1868, 3.55, 8. c? 9.

Longueur du corps 9 7""" (g 7,5°’"’ Longueur du prolhorax ... . 9 q”’”' c? 2'"'"

Longueur de i’dlytre 5 9 Largeur du prolhorax .3,5 3

Longueur du corps avec les élyfres 9 7""" c? 10, 5'’"" .

9. Petite, large et aplatie, d’un brun marron. Tête petite, à peine débordante, tes- tacée, à vertex brunâtre. Antennes d’un brun pâle, testacées à la base. Prothorax assez transversal, en trapèze arrondi, largement tronqué en avant et à bord postérieur droit; les côtés fort peu infléchis, à bords finement relevés. Le disque châtain ou un peu roussâtre, surtout au milieu ; les bords latéraux largement, le bord antérieur étroi- tement testacés-pel lucides. Ecussôn noirâtre.

Elytres châtains, lisses, à nervures peu saillantes, atteignant l’extrémité de l’abdo- men sans le dépasser, larges et arrondis; le bord costal marginé de testacé; le sillon anal atteignant le milieu du bord suturai; le champ anal lisse, strié-ponctué. La veine humérale droite, émettant 9 ou 10 veines costales simples, et, vers l’extrémité, une branche postérieure. La veine médiane parallèle, émettant k ou b branches vers le bord suturai, parlais fourchues, mais non en relief. Ailes atteignant presque l’extrémité de l’élytre, hyalines ou enfumées, à nervures brunes. Le champ marginal large, olfrarit 7 ou 8 veines costales fortes, renflées à l’extrémité; la veine discoïdale très-anpiée en avant vers l’extrémité et émettant près du bout deux petites branches.

Abdomen large, aplati et court; d’un brun marron, avec les segments bordés de

ZOOLOGIE.

ao

jaune pâle, surtout sur les angles. Le dernier segment ventral très-large, court; son bord postérieur en arc de cercle, écliancré au milieu, débordant la plaque suranale, laquelle est en triangle transversal. Pattes longues, testacées.

c?. De forme très-différente. Corps long et grêle. Antennes longues, couleur de poix. Protborax plus petit, offrant quelques impressions.

Elytres dépassant notablement l’abdomen et les cerci, à bord costal sinué, large- ment bordé et testacé. Le champ marginal large; la veine humérale fournissant lo à 19 veines costales simples et 9 rameuses; la veine médiane fournissant vers le bord suturai 6 ou 7 branches obliques, mais non en relief. Le sillon anal n’atteignant pas le milieu de ce bord.

Ailes subliyalines, à nervures brunes; le champ marginal large, garni de veines costales nombreuses, renflées; les dernières étant au contraire fines et rameuses; la veine vitrée confondue à sa base avec la veine discoïdale; celle-ci très-arquée en avant, se rapprochant à l’extrémité de la veine vitrée, émettant depuis le milieu h branches longitudinales, la 9'’ étant deux fois bifurquée à l’aile gauche (non à l’aile droite); l’extrémité de l’aile offrant un très-petit champ triangulaire réfléchi, (lig. üh a, t.)

Abdomen grêle, brunâtre ou un peu testacé au milieu; cerci très-longs. Plaque suranale petite, transversale, la sous-génitale arrondie, sinuée de chaque côté à l’in- sertion des styles.

Var. Tête et disque du prothorax roussâtres.

Habite : le Mexique; Cordillère orientale; Orizaba.

Le mâle ressemble beaucoup à la Blatta Olmeca, mais le prothorax est plus petit, un peu chiffonné, plus largement bordé de testacé transparent, ainsi que les élytres; ceux-ci ont des nervures plus nombreuses et sont striés.

La femelle se rapproche de la Bl. Jlavocincta , Scudd.; mais ses ailes atteignent l’extré- mité des élytres.

Cette espèce pourrait presque aussi bien figurer dans le genre Ectobia, mais l’ex- trême petitesse du champ réfléchi des ailes, lequel ne se retrouve pas, du reste, chez la femelle, lui assigne plutôt sa place dans le genre Blatta, quoique la plaque suranale du mâle soit étroite et transversale.

16. Blatta Acoliiua, Sauss.

{Fig. 26 «.)

Omnino Jlavo-testacea ; fade et fronte fasda transversa fusca; pronoti disco fusco-punctato ; elytris corporis longitudine , coriaceis , nitidis, campa anali acuta ad marginem medium suturalcm attingente; parte ahtecta ehjtri dextri transversim fusco-reticulata; alis hyalinis, fusca-venasis , apicc reticulatis, venis castahbus 7 eJeratui; venu discoïdali ultra medium 3-à ramulas emittente. 9.

INSECTES ORTHOPTERES.

à\

Bl. Acolhm, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1868, 99, 8. 9.

Longueur du corps. . Longueur de Lélytre.

9 10”’“

7,5

Longueur du prolhorax 9 3'"‘

Largeur du prolhorax h

$. Formes de YEctohia ericetorum 9, mais un peu plus large; 1 insecte au repos représentant un ovale aplati; tout entier testacé. Tete allongée, jaune pâle, un peu mouchetée de brun; une bande brune entre les antennes et une seconde entre les yeux, séparées par un espace jaune. Antennes testacées, mouchetées de lumn. Protborax elliptique, plus large en arrière qu’en avant, à bords transparents, peu rabattus, le disque semé de points bruns ou un peu marqueté.

Elytres ne dépassant pas l’extrémité de l’abdomen; à bord externe tres-arque, le champ marginal très-large, occupé par 10 à 12 veines costales en relief; le champ anal en triangle aigu, atteignant le milieu du bord suturai; la partie recouverte de l’élytre gauche garni de vénules transversales brunes. Le champ discoïdal strie en longueur; la veine discoïdale émettant 5 rameaux longitudinaux. Ailes hyalines, arrondies; le champ marginal large; la veine mcdiastine allongée, bifurquee avant le milieu; son extrémité, droite, formant les deux premières branches costales; la veine humérale effacée à la base, droite, bifurquée au bout dans la réticulation, émettant 5 ou 6 branches costales; les veines costales terminées par des boutons noirs; la veine discoïdale émettant notablement après son milieu quatre petites branches apicales; la 1’’° veine axillaire émettant deux branches antérieures. Les nervures brunes; le champ marginal, l’extrémité et les bords de l’aile, réticulés, et, à cause de cela, lege- rement brunis.

Dernier segment ventral allongé, en ogive, offrant un sillon en ogive intramarginal. Plaque suranale transversale, subtriangulaire, un peu comprimée; 1 extrémité portant une petite échancrure triangulaire. Cerci très-longs. Pattes longues; epines des cuisses nombreuses et longues.

Habite : le Mexique; Cordillère orientale. Récoltée par M. Sumichrast,

17. Rlatta strigata, Rlancli.

Testacea, crassiuscuJa , fronle et facte punctis 3 fusco-ferrugincis ; pronoto stihconvexo, orbiculari, sii.cis 2 obhquis subobsoletis ; clytris abdomen vix superantibus. 9.

Bl. strigata, Biancli. ! in Gay. Bist. de Cliüe, Zool. VI, 17, fig. h.

Iscknoptei'a strigata, Brunn. Syst. Blatt. iho, 19.

Longueur du corps 9 1 5"

Longueur de l’dlytre i3

Longueur du pro thorax. Largeur du prothorax . .

9 5"' G

9. Formes courtes et trapues. Tout l’insecte d’un fauve-testacé uniforme. Tète point

ZOOLOGIE DU MCXigUE. Tl' PAM'IE.

ZOOLOGIE.

k'2

aplatie, oiïrant au front un écusson brun ferrugineux, et, en dessous de l’insertion des antennes, trois points de cette couleur.

Protliorax point transversal, mais orbiculaire ou en triangle très-arrondi, prescpie aussi long rpie large, opaque, à bords latéraux un peu rabattus et finement bordés; le disque ollVant deux légères impressions obliques, quoique le pronotum soit un peu convexe; les impressions à peine teintées en brun testacé.

Elytres dépassant à peine l’abdomen, formant par leur réunion un ovale; leur texture demi-membraneuse; la surface densément striée; le cbamp marginal médio- crement large; le cbamp anal arrondi au bout, se terminant avant le milieu du bord suturai.

Ailes petites, brunes, moins longues que les élytres, n’ayant que 9 millimètres de longueur; d’un testacé hyalin, à veines testacées; le champ marginal très-large; on distingue 3 veines costales simples et 3 très-ramifiées; la veine discoidale simplement bifurquée.

Pattes testacées, très-épineuses; hanches postérieures offrant une ligne brune sub- margiuale.

Abdomen en dessous bordé de testacé pâle; les segments offrant à la base, de chaque côté, en dessus, une tache; en dessous, une ligne brunâtre intraniarginale.

Habile : le Chili. (Muséum de Paris; le type de l’auteur.)

Cette espèce est une vraie Blatta, et non une, Ischnoptera, comme l’a supposé M. llrunner.

18. Blatta borealis, Sauss.

Blatta borealis, Sauss. Mém. Mex. Blatt. 96, 87, fig. i3.

Cette espèce rentre bien dans le genre Blatta, par la forme triangulaire de la plaque suranale, laquelle est assez grande et carénée, ainsi que le segment précédent; par l’in- nervation très-distincte des élytres, rpii ne sont que demi-coriacés et dont les veines discoïdales ont une direction longitudinale. C’est à tort que M. Brunner {l. c. p. /ii3 ) transpose cette espèce du genre Phyllodromia dans le genre Ectobia.

Habile : l’Amérique septentrionale.

Gexre PSEÜDOPHYLLODBOMIA, Bmnn.

Pscudophylloclromia , Bruiiii. Nouv. Syst. des Blatt.

Ce genre établit la transition entre les Blalta et les Thyrsocera. Il est remar- quable par la largeur du vertex qui fait fortement saillie, par l’écartement des yeux et l’aplatissement du protliorax.

43

INSECTES ORTHOPTÈRES.

Chez certaines espèces, la forme et la vénulation des élytres et des ailes res- semblent déjà beaucoup à ce que l’on voit chez les Tliyrsocera, et la livrée du corps est déjà variée comme chez ces dernieres. Chez d autres, les elytres sont apointis à l’extrémité et laissent, au repos, déborder les bords de 1 abdomen; ils ressemblent alors à certaines Oxyhaloa.

Le genre Pseudophyllodromia , encore peu connu, aura besoin dune diagnose plus complète; mais, dans l’état actuel de nos connaissances, on est obligé d y relé- guer provisoirement des types qui offrent entre eux d’assez grandes difféiences.

Nous y distinguons les trois types suivants :

1. Prothorax en ellipse transversal. Elytres atténues a l extrémité, étroits, laissant les bords de l’abdomen a nu; les nervures saillantes; la veine discoidale libre, se divisant en 3 ou h branches.

Ps. ornata, Brunn. Syst. Blatl. 112, 1. Iles Philippines.

2. Prothorax en ellipse transversal. Les bords de l’abdomen ne dépassant pas le bord des élytres.

1. Pseudophyllodromia Heydeniana, Sauss.

ElUpsidium Ileydeniamm , Sauss. Revue dezool. i864, 3i3; Mém. Mex. Blatt. ii9> ^G.

Habite : le Brésil.

2. Pseudophyllodromia Peruana, Sauss.

Blatta Peruana, Sauss. Revue de zool. i864, 3i 1, 17 ; Mem. Mex. Blatt. 1 15, ai

Habite : le Pérou.

3. Prothorax elliptique et transversal à bords latéraux peu largement tronqué. Elytres étroits, allongés, a marge sinuee, coudées comme chez les Thyrsocera.

rabattus, à bord antérieur h veines discoïdales presque

Ce type est difficile à classer. Nous le plaçons provisoirement dans le genre Pseudo- phyllodromia. Il ressemble un peu aux Thyrsocera, par ses antennes poilues, à articles serrés; par la forme de la tête et des fossettes antennaires, la forme et la vénulation des élytres et des ailes. Il s’en éloigne, au contraire, par sa tête si saillante, ses gros yeux plantés sur le vertex et non sur les côtés du front, donnant au vertex une forme carrée; puis par son prothorax aplati, transversal, court et large, non rétréci en avant.

ZOOLOGIE.

hh

à bord antérieur droit, très-large, et à bords latéraux non rabattus. Les organes du vol ressemblent à ceux des Thyrsocera. On distingue aux élytres une veine médiane bifurquée dès sa base et une veine discoïdale simple et coudée au niveau de l’extré- mité du champ anal. Le prothorax est transversal, à hord antérieur très-large, droit, à bord postérieur légèrement sinué, un peu angulaire au milieu, à bords latéraux arrondis en demi-cercle; cette forme n’a pas d’analogue dans la famille, si ce n’est à certains égards dans le genre Oxyhaloa.

Les espèces qui suivent devront probablement être réduites en partie; elles ont toutes une livrée analogue, mais, n’ayant eu à ma disposition qu’un ou deux individus de chaque espèce décrite, je n’ai pu distinguer avec certitude entre les variétés et les espèces.

A. LA VEINE DISCOÏDALE DE L’AILE ENVOYANT TROIS RAMEAUX AU RORD APICAL.

3. PSEÜDOPHYLLODROMIA ANGUSTATA, Latr.

Testacea; vertice lato, valde proniinulo; pronoto transverse elUptico, bisulcato, pellucido, disco fusco guttis 5 Jlavidis; tegminibus rnfo-castaneis , elevato-venosis, citrino-lineatis , margine coslqli basi testaceo; alis hyalino- griseo-Jlavidis margine antico et externo fusco; vena discotdali 3-ramosa; abdomine superne rufo; cercis testa- ceis margine interno fusco. c?.

Blatta angustata, Latr. Voyage de Humboldt, Zool. pl. XV, fig. 9.

Blatia venosa, Sauss. Revue et Mag. de zool. i864, 3io, i3; Mém. Mex. Blatt. io6, AS.

Longueur (lu corps <5 10”'”’ Longueur du prothorax â 2, S"”'

Longueur de l’élytre 12 Largeur du protliorax h

Longueur du corps avec les élytres i4“"‘

d*. Tête très-large et saillante, testacée, un peu variée de ferrugineux. Vertex bombé. \eux très-gros, distants d’un demi-millimètre, occupant presque toute la lar- geur du vertex, et, à cause de cela, plutôt transversaux que longitudinaux. Antennes beaucoup plus longues que le corps, brunes, avec les deux premiers articles et les sui- vants en dessous, testacés.

Prothorax en ellipse transversal, très-peu homhé, à bord antérieur et postérieur très-large; le disque marqué de deux profonds sillons obliques; les bords latéraux largement pellucides, la partie transparente élargie en arrière; le milieu couvert d’un écusson brun, bombé, rétréci en arrière, orné de 5 larmes jaunes ou roussâtres, dont les deux médianes postérieures sont contiguës. Deux lignes brunes s’étendent en outre des angles postérieurs du prothorax au milieu du hord latéral de l’écusson hrun.

Elytres d’un brun marron, le sillon anal sinué, atteignant le bord suturai un peu apr es le tiers de sa longueur. Le bord antérieur sinué, finement relevé; le champ marginal formant presque la moitié de la largeur de l’élytre; 1 h ou 1 5 veines costales, presque toutes simples; 5 ou 6 veines axillaires élevées; l’aire médiastine blanchâtre.

INSECTES ORTHOPTÈRES. ^'5

finement bordée de brun; des lignes blanchâtres entre les veines axillaires et sur les veines costales, et i ou a taches de cette couleur au milieu de l’élytre, derrière la

veine humérale.

Ailes lavées de gris jaunâtre, avec les nervures et le bord costal brun ferrugineux, et le bord apical lavé de cette couleur; le milieu du bord costal, en dessous, orangé.

La veine discoïdale envoyant 3 rameaux au bord apical.

Corps et pattes testacés; rextrémité des tibias et des articles des tarses, anneles de brun. Abdomen en dessus d’un orangé roux; le bord du 6“ segment un peu bilobe, la plaque suranale petite, en triangle arrondi, fortement debordee pai la plaque sous génitale. Gerci fusiformes, allongés, terminés en pointe grele; leui bord interne orné d’une bande brune.

Var. a. Les ornements blanchâtres des élytres assez variables. (Surinam.)

Var. h. (Venosa, Sauss.) Élytres plus transparents, avec des lignes plus brunes; l’écusson brun du prothorax élargi en arrière, s étendant de chaque cote siii 1 espace circonscrit par une ligne brune; la veine discoïdale des deux ailes n émettant que 9 branches, la seconde branche étant toutefois bifurquee. (Mexique.)

Habite : Surinam; le Mexique. (Muséum de Paris.)

B. LA VEINE DISCOÏDALE DE L’AILE N’ENVOYANT QUE DEUX BRANCHES AU BORD APICAL.

à. PSEUDOPHYLLODROMIA FASCIATELLA, Sauss,

(Fig. 26, 26 a.)

Gracilis; capite promimilo , vertice lato, oculis iitrinqiie prominulis ; palhde-lestacea , capitc et pronoto aurait ^ tiacîs; hoc transverso, elliptico, margine laterali utrmque testaceo, margine postico smuato, nigresccnte , clytris valde elongatis et angustis, elevato-i'enosis , fcrrugineo-castaneis ,fasciis obltquis ahquot albidis. d*.

Ps.fasciatella , Sauss. Revue et Mag. de zool. 1868, 99, 9-

Longueur du prothorax c? 2, .5

Largeur du prothorax

Longueur du corps avec les e'lytres

Longueur du corps d 8,5

Longueur de l’élytre 10

c?. Antennes poilues, noirâtres; les 2 ou 3 premiers articles oianges. fete oiangee, triangulaire, très-large et débordante au vertex. leux tres-giands, espaces un mi mètre, formant saillie des deux côtés du vertex et presque entièrement a t ecomett,

l’espace interoculaire un peu moins large que chaque œil.

Prothorax ayant le disque orangé; les bords latéraux testacés, demi-opaques; le

bord postérieur noirâtre, finement liséré de couleui pale.

Élytres étroits et allongés, d’un brun ferrugineux, à reflets cuivrés, et ornés de lignes d’un testacé blanc-soufré : trois lignes de cette couleur dans le champ anal, .l’atteignant pas le bord suturai, et séparées par des nervures axillaires brunâtres; une

ZOOLOGIE.

/iG

bande arque'e en dehors du sillon anal, n’alteignant pas non plus le bord suturai; deux traits longitudinaux sur la base, faisant suite à ces lignes; enfin la marge étant pectinee de couleur pâle, les bandes intercostales et Faire inédiastine passant au jaune pâle.

Ailes dun orangé transparent, avec la marge orangée et les nervures brunes. La veine bumerale un peu ondulée, bifurquée tout au bout; émettant 7 veines costales simples et deux autres bifurquées; les brancbes simples terminées par un renflement tres-allonge de couleur orangée; 1 extrémité de la veine inédiastine formant un renfle- ment semblable. La veine discoïdale omettant un rameau au milieu et un autre près du bout; la première veine axillaire fournissant trois brancbes, dont une très-près de sa base.

Corps et pattes d’un testacé pâle; dernier segment ventral étroit, comprimé en ogive. Cerci allongés.

Habite : Surinam.

5. PSEUDOPHYLLODROMIA HISTRIO, Sauss.

Flavo-testacea, nitida; antennis nigris, articula fiavo; fronoto transverso, atro, margine antico et postico vittisque 3 jlavis,nec non tobis lateralibus pellucidts ; elytris basi nigris , vittis numerosis citrinis, margine antico pellucîdo , parle apicaïi ferruginea ; (dis ferrugineis , (dbido-marginatis , fascia media praemargindi fusca ; pedibus testaceis, Jemoribus supra, tibiis subtus, Jiisco-marginatts ; (d)domine Jusco-ruJo , ultimo segmenta apice Jusco- aurantio marginato, exciso, lamina supra-anali transversa. $.

Fs. histrio, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, 110, 5.

Longueur du corps 9 7-8“'“ Longueur du prothorax 9 2,5"”"

Longueur de l’dlytre i o Largeur du protliorax 4

9. Tête d’un jaune orangé, avec le front, entre les yeux et le vertex, roux. Antennes fines, noires; le i'"' article jaune avec une tache noire; les suivants jaunes en dessus. Vertex très-large; yeux très-écartés.

Pronotum court et large, tout à fait transversal; les côtés un peu rabattus, à bords réfléchis, arqués presque en demi-cercle. La surface lisse; les lobes latéraux pellu- cides; le reste d’un noir profond, et traversé par 3 lignes jaunes qui se fondent avec la bordure antérieure et postérieure, également jaune; les deux bandes latérales un [)eu divergentes en arrière.

Elytres dépassant notablement l’abdomen; leur coloration très-vive; le champ mar- ginal pellucide; la moitié terminale de l’organe d’un orangé ferrugineux transparent;

1 aire mediastme, une bande smuée qui longe la veine humérale en se bifurquant avant le milieu et s’étendant jusqu’au bout de l’organe, 2 ou â bandes dans le champ anal, dun blanc citron; les interstices entre ces bandes d’un brun noirâtre jusque

INSECTES ORTHOPTÈRES. 47

près de lextrèrailë du champ anal; une bande de cette couleur longe en outre la veine

humérale, et envoie des dentelures vers la marge.

Ades ferrugineuses, étroitement bordées de blanc au bord anteiieui, et olfiaut an milieu du bord une bande brune en arrière de la bordure blanche; les veines costales épaisses; la veine discoïdale émettant deux branches apicales; les nervures longitudi- nales brunes presque jusqu’au milieu.

Pattes testacées; cuisses bordées de brun en dessus; les tibias 1 étant en dessous el piquetés de brun; les articulations des tarses brunes aussi. Abdomen dun bran mangé, les angles des segments bruns; le dernier segment ventral grand, brun posteiieuie- ment, à bord orangé, comprimé et fendu ou échancré; plaque suranale tout a lait transversale, large, légèrement arquée, et un peu échancrée au milieu. Gerci grands, fusiformes, longuement atténués au bout; bruns en dessous, pâles au milieu.

Larve, (j*. Noire; tête rousse; le corps bordé de chaque côté par une bande dun testacé jaune et partagée par une ligne médiane de la même couleur. Pattes testacees. tibias bordés en dessous de brun. Plaque suranale triangulaire, plus large que longue; plaque sous-génitale petite, biécbancrée; les styles loges dans les ecbanciuies, gros, aigus, jaunes.

Habite : la Colombie. (Muséum de Paris.)

La plaque suranale transversale rapproche cette espèce des Ectobiens. C est iin type un peu anormal et embarrassant sous ce rapport.

Genre THYRSOCERA, Burin.

Thyrsocera, Burin. Sauss. Brunn. Pscudomops, Serv.

Les espèces de ce genre, toutes de petite taille, ont des couleurs si variables, qu’il est assez difficile de se fixer exactement sur leur valeur. Les premiers indi- vidus dont nous avons disposé s’étant 'trouvés apparlenir à des variélés que Bui- meister n’a pas connues, et ne nous ayant pas offert une livrée en baimonic avec les diagnoses données par cet auteur, nous avions méconnu ses espèces trop biic- vement décrites.

Chez ces insectes, les nervures des organes du vol sont remai qiiablement droites. La veine humérale est entière dans l’élylre et dans 1 aile , elle émet des veines costales simples et régulières. La veine discoïdale de laile emet a ou 3 rameaux postérieurs qui s’étendent en ligue droite jusqu a l extrémité de l’organe.

48

ZOOLOGIE.

DISPOSITION DES ESPÈCES.

A. Cerci comprimés, dilatés (spatuliformes). luctuosa. crinicornis. Brunneri.

B. Cerci slyliformes.

a. Veine discoïdale de l’aile envoyant trois rameaux au bord apical. Gumniam. oblongata.

b. Veine discoïdale de l’aile n’envoyant que deux rameaux au bord apical. cincta. laticomis. discicollû. Americana. obscura. nigrita.

A. CERCI APLATI, DILATÉS, SPATULIFORMES.

1. THYRSOGERA luctuosa, Sauss.

(Fig. 27, 27 «.)

Carbonarin ; pronoti margine postico , elytrorum hast, coxts abdôminisque segmentis, albo-limbatis ; elytris angustis, Unea albidatn medio notatis. Ç.

Th. luctuosa, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1868, 99, 10. 9.

Longueur du corps 9 10, 5"''" 1 Longueur des cerci 9 Zi,5'”“‘

Longueur du corps avec les élytres 1^,5"""

r

Ç. Prothorax grand, à bords latéraux un peu rabattus. Elytres étroits, à bord latéral sinué dès le premier tiers, et atténués à l’extrémité en pointe arrondie. Cerci très- longs, aplatis en forme de ruban, larges, carénés en dessous, nullement atténués à l’extrémité, mais au contraire très-obtus; composés d’environ 12 articles. Couleur d’un noir profond. Antennes aussi longues que le corps avec les élytres, entièrement noires, plumeuses au milieu. Bord postérieur du prothorax, des hanches et des segments de l’abdomen en dessous, blanc. Elytres bordés de blanc à la base et ornés en outre d’une ligne blanche presque sur le milieu de la veine humérale. La veine humérale très- fortement sinuée; le champ marginal étroit. Le sillon anal fortement enfoncé, attei- gnant le bord suturai avant le tiers de sa longueur. Epines tibiales noires.

Habite : Surinam.

Diffère de la Th. simulans (Stâl), par ses antennes entièrement noires, ses taches blanches aux élytres, son corps d’un noir profond, etc.

2. ThYRSOCERA crinicornis, Burm.

Nigra; pronoti margine postico, elytrorum area mediastina punctoque, alhidis; alis antice et apice infuscatis; nbdominis segmentis coxisque albido-limbatis ; cercis spatulatis. 9.

Th. crinicornis, Burm, Handb. II, ^99» 2- Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, 111,9-

Longueur du corps 9 10""" Longueur du prolhorax 9 h, h"'"'

Longueur de l’élytre 12 Largeur du prothorax 5

9. Tout entier d’un noir luisant. Antennes. . . ? Points ocellaires blancs. Protborax

INSECTES ORTHOPTERES.

/i9

ayant le bord postérieur marginé de blanc jaunâtre; les bords latéraux un peu ra- battus, mais point bordés de couleur pale.

Élytres d’un brun noir, étroits; le bord antérieur excisé avant le milieu; l’aire mé- diastine blancbâtre, sauf la base qui est noire; un point blanc placé en outre entre la veine médiastine et la veine humérale , à cheval sur la première veine costale.

Ailes hyalines à la base, à nervures noires; la moitié terminale enfumée; le champ marginal brun; la veine discoïdale fournissant 2 rameaux ties-allonges.

Hanches bordées de blanc; trochanters blancs; épines tibiales d’un brun roux.

Segments abdominaux bordés de blanchâtre en dessous; les 3'" et h'" segments dor- saux (â'" et 5'^) ayant aussi leurs angles blanchâtres. Cerci spatulilormes.

Il est probable que Burm. a donne la longueur de 1 insecte compte aiec les (djties.

Habite : le Brésil. (Muséum de Pans.)

3. Thyrsocera Rrumeri , Sauss.

Flavo-ferruginea; antennis nigrk, annula albido ; pronoto anguslo, macula (hsioulah fusca et Jascia inha uiarginali poslica fuscescente; elytns et alis jlavuhs; coxis et ahdomms segmenhs palhde margmatis, <erns longis , fuscis , spatulatis. 9.

Th. vrinicornis, Biunn. Syst. Blatt. 126, 21. \ar.fuha. d- (Syn. c.xcl.) Th. Brunneri, Sauss. Bemte et Mag. de zool. 1869, 111, 10.

I.ongiieiii’ du corps 9"

l.ongueur de l’élytre 11

Longueur du prolliornx 3,^1

Largeur du prothorax 3, .5

9. D’un fauve testacé jaunâtre. Antennes noires, plumeuses au milieu; celte pai tie suivie de g ou lo articles blancs; rextrémité noire. Tête petite, noire, avec les los- settos anlennaires, ocelles, bords latéraux de la face et palpes, testaces , le deiniu article de ces derniers, noir. Prothorax étroit, à bords latéraux peu rabattus, jaunâtu orangé; le disque offrant une tache brune, parfois marquée ou boidee de loux, en arrière de cette tache est un arc intramarginal, brun-roux, paiallele au bord posli

rieur, terminé de chaque côté par une tache brune.

Elytres étroits, d’un jaune fauve, 1 aire mediastine plus pâle. Ailes lavces de cette cou leur, à nervures d’un jaune ferrugineux. Pattes de la meme couleur, avec les lanc tes

bordées de blanchâtre, olïrant une tache brune a la base. ^

Abdomen fauve; les segments bordés de pâle. Cerci très-grands, dilates, obtus (spatuliformes), brunâtres; leur largeur égale jusqu’au bout; le dernier article

arrondi.

Cette espèce a sûrement des couleurs très-variables; d est-probable que la tache du prothorax devient souvent brune avec bordure complète jaune, élargie sur les côtés. Habite : Surinam. (Muséum de Paris.)

ZOOLOr.IE DU MEXIQUE. VI® PAIITIE.

50

ZOOLOGIE.

R. ŒRCI STYLIFORMES, TERMINÉS EN POINTE,

à. Thirsocera Gueriniana, Sauss.

Th. Gueriniana, Sauss. Revue de zool. 1862, 1C8; Mém. Mex. Blatt. 12/1, 60.

Capite, pronolo et ahdomme rufo-aurantiacis ; pronoti limho toto aurantio, disco (vel tantum postice) cantiuieo; lltorace reliquo, cercis pedihusque nigrîs; coxarum margine et übiarum spinis albidis; elyiris fusas, basi et marguie late aurantiis, fascia mnrginaJi jlava apice attenuata et apicem elytri haud attingente; alis basi aurantiis, apice et limbo late fuscescentibus , costa fréquenter lineola media nigra; venu discoïdali triramosa.

d*. Antenms nigris.

Habite : le Mexique.

5. Thyrsocera ORLONGATA, Linn.

(F'S- aO-)

Rlatta oblongata, Linn. i;t auct.

Thyrsocera oldongata, Bunn. IJandh. H, A99, 8. Bruun. Syst. Blatt. 121, 8.

Th. Tolteca, Sauss. Mém. Me.r. Blatt. 12/1, Gi, fig. qi.

Rlatta intercepta. Burin. Ilandh. If, /197, 10. Sauss. .Mém. Me.r. Blatt. 1 i3, ÿi.

Fusco-castanea vel badia; caqnte vel vcrtice rubro; antennis nigris, 9 anmdo fnvo; pronolo fusco, vel anlice rtifo, toto circuitu et fascia media arcuata transversa interrupta , sulfureis; elytris, coxis ahdominisque seg- mcntis suIfureo-margina.Us ; alis hyahno-favidis , vents fusco-ferrugmeis , margmibus subfuscescentibus , Costa rnedm fusca , margine lenuiter favido , venu discoïdali triramosa; tibiarum spinis riifis vel pallidis.

Var. a. Pronoto et elytris fuscis , fasciis sulfureis. (Tolteca, Sauss.)

1). Pronoti disco medio macula rufa (in media fascia transversn situ). (Tolteca, var.)

c. Pronoto antico inter margmem anticum et fasciam mediam rufo, pone fasciam fusco; ano et co.vis apice rufis.

(1. Elytris rufo-castaneis .

e. Pronoto et elytris rufis; corpore ferrugiiieo; pedibus partiin testaceis.

f. Pronoto fusco ; abdomiiie rufo. (Intercepta, Burin.)

Habile : le Mexique; (Cordillère orientale et terres tenq)érées.

6. Thyrsocera cincta, Hnrm.

(Fig. a8.)

Tli. oblongata paulo minor; nigra; antennis 9 albido-cmiiulatis ; pronoto in loto circuitu, coxis abdomi- uisque segmentis jlavo-albitlo marginatis tibiarumque spinis luteis; elyiris rufis, margine fiavo et fascia intramar- ginali fusca (Mexicana , Sauss.); alis hyalino-fiavescentibiis , marginibus siibinfuscatis ; costa media fusca, margine tcnuiter Jlavido ; vena discoïdali biramosa. (d 9.

Var. a. Elytris fere oninino ferrugineis.

h. Tibiis, coxarum et abdominis apice rufis.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

5 J

r. Pronoto nifo vel aurantio, luieo-marginato , disco postice fuaco; corpore rti/csceiite. (Sallei, Smm.) (1. Pronoti disco et corpore omnino rujis vel ferruginets.

P. Elijtrorum margine tantum hasi luteo.

f. Pronoto et elytris obscuris, nigris, ut in typo ornatis. ^Cinclti, Burin., Biunn.^

g. Elytris rujis, fascia fusca nulla. Ahdommis apice ruhro. [Mexico.)

Th. ciiicta, Burm. Handb. II, iSSg, Z199, 3. Bnmn. Sijst. Blatt. 122,9.

Sauss. Mém. Mex. Blatt. 126, 62.

Th. Mexicana, Sauss. /. l. 122, 67.

Th. Sallei, Sauss. /. /. 128, 5g. (l'ar.)

Habite : le Mexique; Cordillère orientale. 9 9, 1 1 c?-

7. TIIYRSOGERA LATICüRYIS, Porly.

Tli. cinctae simülma at major, statura Th. oblongalae. Pronoto majore, jlavo, disco iiigro; tegmiiiibus Jerrugineis , margine pallidiore, apice Jiimosis; alarum costa Jlavida.

Pseiidomops laticornis, Pcrty, Delect. i83i, 117, tab. 26, lig. b. Sen. Oilh. 116.

Th. laticornis, Burm. Handb. II, ^199) b- Brunn. Syst. Blatt. 128, 1 1.

Th. dubia, Sauss. Mém. Mex. Blatt. 128, 58. (Far.)

Habite : le Mexique; Cordillère orientale.

Peiit-êire une grande variété de la Th. cincta ?

8. Thyrsocera DISCICOLLIS, Burm.

Tb. cinctae statura et illi simillima; nigrci; antennariim 9 annulo, pronoti circuitu, clytrorum margine, abdominis coxarumcjue limbo tibiarumque spinis, siilfureis ; elytris fiiscis ; ahs byalino-JJaridis, venis Jusns, marginibus late nigrescentibus , costa nigra.

\ ar. Elytrorum limbo tantum basi macula liitea. (Burm.).

nialla discicollis, Burm. Handb.U, /198, ih.d.— Sau.ss. Mém. Mex. Illnll. tih, Û2. Th. discicollis, Brunn. Syst. Blatt. 128, 10.

Habite : le Mexique; Cordillère orientale; Orizaba, Mojoapain. Cette espèce est peut-être une simple variété delà 7/o cincta.

Th, Amerkana, Sauss. Revue et Mag. de zool. 18C9 , 1 1 1 , 8.

C? 1 2“'" I Longueur du proHiora.x 12.5 I Largeur du prothorax. .

Longueur du corps. l,ongueur de i’élyfre.

52

ZOOLOGIE.

d*. D’un fauve orangé. Antennes brunes (au moins à la base). Prothorax ayant ses côtés fort peu rabattus; le milieu du disque un peu plus roux que le reste. Elytres de la couleur du protliorax, un peu enfumés à l’extrémité; le bord costal peu sinué. Ailes subhyalines, lavées de jaunâtre avec le bord apical et postérieur largement enfumé; le bord costal orangé, précédé au milieu d’un nuage brun; la veine discoïdale émettant 2 rameaux. Ecusson et 2 taches au mésothorax, brunâtres. Pattes et leurs épines de la couleur du corps. Abdomen en dessus brun; ses bords latéraux orangés. Cerci grands, pointus, orangés.

Habite : la République argentine; Chiquitos. (Muséum de Paris.)

Cette espèce pourrait se confondre avec la Th. annulicornis, Burm. ?

10. ThYRSOCERA OBSCÜRA, Sauss.

Omnino fusco-nigra ; vertice linea crenulata rufa; alis nigro-fuscis ; abdomine et podibus fusco-piceis ; coxts pallide marginatis c?.

Th. obscura, Saus.s. Revue et Mag. de zool. 1869, 1 10, 6.

Longueur du corps <3 12"'

I.ongueur de l’dlytre i3

Longueur du prolhorax. Largeur du prolhorax. .

3 ir-" à, 5

â. Tout entier d’un brun noirâtre; points ocellaires et bords latéraux de la tète testacés; une bande ou A taches à l’occiput, rougeâtres; les bords du prothoi-ax d’un brun moins sombre, mais cette teinte ne formant pas une bordure distincte.

Ailes uniformément brunes; le bord antérieur noirâtre; la veine discoïdale fournis- sant deux branches.

Pattes d’un brun de poix; les hanches bordées de couleur pâle.

Abdomen brun de poix en dessous; cerci ayant leurs deux derniers articles j)âles.

Habite : la Bolivie; Santa-Grnz. (Muséum de Paris; Voyage d’A. d’Orbigny.)

11. ThyrSOGERA NIGRITA, Sauss.

Nigra; elytrorum area mediastma apice albida; alis iiifuscatis , costa nigrescente, basi subhyalina ; coxts albido-margmatis ; tibiis larsisfjue rujis.

Th. nigrita, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1 8G9 , 1 1 1 , 7.

Longueur du corps

Longueur do l’oiytre 1 1 ,5

Longueur du prothorax .3, G"'

Largeur du prothorax h, -2

Nous ne connaissons cette espèce que par un individu fort mutilé.

Corps noir ou d’un brun noir; le protborax assez circulaire, ayant ses bords laté- raux peu rabattus et le bord postérieur peu prolongé, arqué, point angulaire.

INSECTES ORTHOPTÈRES. 53

Élytres étroits, à bord marginal excisé, sinué; Faire médiastine blanchâtre dans sa moitié postérieure.

Pattes brunes; hanches bordées de blanchâtre; épines des cuisses testacées; tibias,

leurs épines et les tarses, roux. (Abdomen, antennes, sexe?)

Cette espèce semble se rapprocher beaucoup de la Th. tristiculata, Stâl, Fi'eg. Eugen. Resa, Zool. V, 3io, mais je n’ai pas osé Fy réunir, à cause de ses hbias et de

ses tarses roux.

Habite : le Brésil. (Muséum de Paris.)

GeiN’RE ISCHNOPTERA, Burm.

(Fig. 31-3/1.)

Ischmptera, Biinnoister, Saussure, Brunner. Platmnodes, Scudder.

Le caractère principal de ce genre réside dans Fade. La veine discoïdale, au lieu d’envoyer exclusivement des branches longitudinales veis lexlréinité de loi gane, comme dans les genres précédents, envoie aussi de petits ïameaux b [ vers la veine anale. Les cerci sont très-longs; le corps est allonge et jpele, organes du vol sont très-allongés aussi ; le protborax a la forme d une ellipse, sou vent atténuée en avant.

Ce genre, si difficile par la ressemblance de ses espèces, a été étudié avec soin par M. Brunner, lequel a su trouver dans la vénulation des ailes le véi itabb caractère, qui permet non-seulement de le définir, mais aussi d en distinguci et d’en classer les espèces.

Nous avons cru devoir remanier entièrement nos especes suivant cette méthode , afin de les définir plus clairement et de les classer dans un oidre naluiel.

DISPOSITION DES ESPÈCES.

■A. La veine humérale de l’aile hifurquée au milieu. ....

a. Espèces lestacées ou jaunâtres. I- blattoides. Lhlcuana.

b. Espèces brunâtres. d/mmwa (var.). Permna. ( Azteca, var.)

B. La veine humérale de l’aile non bifurquee.

a. Corps d’un testacé jaunâtre.

* Protborax pâle. unicolor. Nahiia.

** Protboiax maculé de brun. bilunata. ,

b. Prothorax brun ou ferrugineux, sans bordure pale.

parvula. ^ Couloniana. Pensif htmica. Alex'muut.

r. Protborax brun, borde de couleur pale sui les cot . .

Tolteca. Azteca. bilunata (var.).

C. Espèces dont la position n’est pas connue. - elongata. Iranslucida.

ZOOLOGIE.

5'i

A. LA VEINE UUMÉBALE DE L’AILE DIFLUQUÉE.

1. ISCHNOPTERA BlATÏÜÏDES, Saiiss.

(Fig. 3i.)

Sal mmula , fulvo-ferruginca ; iironoto opaco , jlnvo-fuhescenle , postice subangulalo; tegminibus mediocrtter elongalis; alis pelhicidis, vena htmerali furcata; verni discoïdali ramos 3 ad apicem ahe, t , a versus venam analem emittcnle,

Epilanipra Blattoïdes, Sauss. Mélange Orth. I,n° iG (i8G3).

Blatla capitata, Sau.ss. Mém. Alex. Blatl. iih, 53, fig. 19 d* (i864).

Iscimoptera capitata, Biunn. Syst. Blatt. i4o, 21.

La veine hiiraerale de l’e'lytre est bifurquée après le milieu; sa branche postérieure reste simple; la veine médiane est bifurquée, chaque rameau étant également bifur- (pié près de la base, ce qui donne k secteurs (parfois seulement 3); la veine discoï- dale ne lournit que 9 secteurs, un peu brisés a la base. A l’aile la veine humérale est bifurquée après le milieu; la veine vitrée est simple; la veine discoïdale fournit ^1 branches postérieures, dont 3 atteignent le bord apical; parfois il existe 3 ou h liranches rudimentaires outre les 3 branches apicales.

La plaque suranale Ç est transversale, courte et angulaire; celle du d est grande, circulaire, à bord postérieur subsinué.

TW.,Ç. Abdomen brun en dessus, bordé de jaunâtre, orné au milieu d’une ligne jaunâtre. Nervures de l’aile brunes.

Var. â. Pas de rameaux rudimentaires à la veine discoïdale de l’aile (vénulation comme chez les Blalta).

Par ses ailes cette espèce se rapproche donc tout à fait des Blalta. liille ressemble beaucoup à la Bl. Humhertiana , Sauss., dont elle diffère par son protborax plus long, un peu prolongé et angulaire en arrière, entièrement opaque; par ses élytres à champ marginal bien moins large, etc. Des individus du Sénégal et d’Egypte que nous rangeons sous cette espèce sont un peu plus teintés de brun testacé; l’un d’eux offre sur le disque du protborax deux taches un peu foncées. L’aile est plus teintée, les nervures sont brunes ou testacées; on ne compte à la veine discoïdale que deux branches et quelques rudiments, parfois oblitérés. Un individu de la Guvane offre des ailes hyalines à veines testacées; 3 branches à la veine discoïdale et un rudiment, comme dans le type.

Habite : les Antilles, Cuba, l’Amérique tropicale, l’Afrique et les Indes orientales.

Cette espèce diffère des I. Uhleriana et Brasiliensis par sa vénulation alaire, son protborax opaque, ses organes du vol plus courts, et par sa petite taille. Par ses formes et sa vénulation, elle forme un passage aux Blatta.

INSECTES ORTHOPTERES.

55

•2. ISGHNOPTERA UHLERIANA, Sauss.

Sut mapia fulvo-testacea;facie et antennis superne obscurioribm ; pronoto perfecte eWplico, mtice trunaUo, postice vaide ârcuaio, dmo Jlam-fuhescente , marginibus ulrinque pallulioribus ; Icgmmém valde eiongaUs; al.

in parte antica jUwescentdms.

1. Uhlmiatia, Sauss. Eevue de lool XIV, iSGa , 1O9; Mém. Meœ. Blatt. 82, 23. c?.

Élytros : la veine humérale, après avoir émis environ 12 veines costales simples, fournit en avant une branche rameuse trifurquée, mais elle se continue en ligne droite et se résout en une multitude de petits rameaux dont le dernier forme le hout ( h- l’aile. On distingue /i secteurs longitudinaux émanant de la veine médiane, et h de la

veine discoidale.

Ailes avant la partie antérieure fortement teintée de jaune d’ocre; la veuie humé- rale bifu;quée aux 3/5 de sa longueur; la branche postérieure étant rameuse.^ La veine vitrée, un peu arquée, simple a laile gauche, hifuiquee a lextieinite < droite. La veine discoidale envoyant 6 rameaux vers le bout de laile, et ... la veine anale. La i‘'“ veine axillaire émettant en arriéré 4 blanches simp es.

La couleur est d’un ocre orangé, non pâle-testace. Le prothorax est loit e ipti { à bord postérieur très-arqué; les yeux sont écartes chez le male de 3/ 1 de mi imeti

Habite : l’Amérique septentrionale; côtes orientales.

Cette espèce diffère de Vunicolor par ses caractères de veniilation. Elit dlfleie outre de la Brasiliensis par son prothorax parfaitement elliptique, a bord posteiiem aussi arqué que l’antérieur, en sorte que la plus grande largeur tombe au milieu.

O

O.

ISGHiXOPTERA RRASILIENSIS, Rrunn.

(Figf. 3-2.)

Testacen; antennis, vertice et pronoti disco fidvo-testaceis ; pronoto anticc coarctato; tegnunibus hslauo ptlln

cidis; alis hyalinis, venu liumerali Jurcata, vena discoïdidi rumos 2 termmales et o lersus tcn

lente, c?. . 5 r

y. Brasiliensis, Rrunn. Stjst. Blatt. i3o, 3, lig. la.

I.ongiieur du corps

Eoiigueur avec les dlytres.

d 16“ 22

Longueur du protliorax ^ 3,0'"

Largeur du protliorax ^0'^

cJ. D'un luslacS U-an.pa,-e„l. Tèla u-fe-,léh«nla.re. Venu loU acartes. 1 rolhorax .u, .liaque nu peu (naugulaire; la bord poste'rleur pou arque; la, teneur res-arque, lor- luant de* borda latéraux obliques; le .uilieu du bord poste, aeur subaogulau'e; le dis,iue d’un fauve testacé; les boixls larjjernent trauspaients. ^

Élyti-es ü-anspa,ents, légère, nent teintés, ba veine ho.nerale b.lurquee nu peu ap,-ès son , uilieu; la branebe aulé.iem'e allongée, eonlu.uaul la ,l„-ect,o„ .le la bas...

56

ZOOLOGIE.

atteignant le point du bord antérieur il s’infléchit en arrière pour former le bout de l’élytre, et émettant g ou lo veines costales simples; la branche postérieure four- nissant 3 ou h rameaux, dont le forme le bout de l’organe. La veine médiane four- nissant 4 secteurs simples, et la veine discoïdale 3. Ailes hyalines, nullement leintées, sauf légèrement vers le bout, à nervures transparentes. La veine humérale bifurquée après le milieu : le rameau postérieur simple, l’antérieur très-rameux, fournissant 3 veines costales simples, puis se bifurquant; la branche postérieure simple, bifurquée au bout; la branche antérieure très-rameuse. La veine vitrée simple; la veine discoi- dale fournissant en arrière 2 branches dirigées vers le bout de l’aile, et 5 très-obliques vers la veine anale. La i''® veine axillaire fournissant en arrièi’e 4 branches simples.

Corps testacé. P’ront et antennes d’un jaune fauve.

Var. Le disque du prothorax brunâtre.

Habite : la République argentine; Bahia-Blanca; 4 c? m’ont été envoyés par \I. G. Claraz.

Cette espèce diffère essentiellement de VUhleriana par la forme du prolhorax et la vénulation des ailes. Je la crois identique à la Brasiliensis , Brunner, et je la réunis à cette dernière, en supposant que la vénulation de l’élytre n’est pas représentée exacte- ment sur la ligure citée par cet auteur.

à. ISCHNOPTERA PeRU.ANA, Sauss.

/. Peruana, Sauss. Mém. Mex. 90, 33, tig. i9. Brunn. Sysl. Blalt. lii , 92. Pérou.

B. LA VEINE HUMÉRALE L’AILE ENTIÈRE NON BIFURQUÉE.

5. ISCHNOPTERA UNICOLOR, Scudder.

Parva, pallide-testacca ; ocellts nuUis; pronoto parvo, mipressionibiis duabus Intendibus ; tegmmibus et nli.s amplissimis ; bis hyalinis, vena discoïdalt ramos 5 apicem versus alae, 3-4 venam analem versus emiltentc.

Plalamodes unicolor, Scudd. Bost. Journ. 1862, hi'], 2.

Ectobia lithopldla, Scudd. id. ii8. (Larve.)

Iscimoptera unicolor, Brunn. Syst. Blait. i3/i, 9.

Habite : l’Amérique septentrionale.

Cette espèce se distingue des /. Uhleriana et Brasüien.sis par la nervure humérale de l’aile, non bifurquée, etc.

6. ISCHNOPTERA NAHUA, Sauss.

(Fig. 33.)

Testaceo-pellucidn , corpore rufcscente ; f route macula fusca; antonnis rufescentibus ; pronoto transverso , for- mcoto, cllipUco, margine antico et posltco fere aequaliter nrcuatis, marginibus lateralibus subpeUucidis ; tegmi-

INSECTES ORTHOPTÈRES.

57

nibus testaceo-pMucidts; ails suhnclmhsis vena discoïdaU ramos â valdc armalos ad alae apicem, 3-d ad venam analem emittente; pedihus teslaceis; lamina snpra-anali trigonali.

I. Nahua, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1 868, 356 , i o. 9d'.

Longueur tlu corps 9 i a

liOngueur de l’e'lyire ... 1 5

<3 1 a" i5

Longueur du prolliorax 9 3,5“ Largeur du prolliorax. . 5

c? 3,3" 5,3

9. D’un testacé transparent. Corps trapu. Tête petite, un peu débordante; dun orangé testacé, avec une grande tache brune sur le front entre les antennes, taches ocellaires pâles. Le dernier article des palpes, allonge et assez pointu. Antennes orangées ou roussâtres. Pronotum testace, elliptique, regulieiement voûte dans loiil^ sa largeur; ses deux bords à peu près également arqués; le bord antérieur tronque au-dessus de la tête; le bord postérieur arqué; les bords latéraux formant un ang e arrondi un peu en arrière de leur milieu ; le disque formant un pentagone avec ipiel- ques petites impressions, mais sans sillons obliques; le leste dun testacé pellucit e.

Élytres d’un testacé pâle, demi-diaphanes; le bord costal arqué; le champ margmal assez large; la veine humérale droite, 9 ramifiée au bout, le champ axillaiie a g aux 2/5 du bord suturai, offrant 9 ou 10 veines axillaires en relief. La partie recou- verte de l’élytre droit grande, tout à fait pellucide. Les elytres se cioisant oitei

donnant à l’insecte une forme très-rélrécie en arriéré.

Ailes un peu enfumées, à nervures brunes; la veine mediastine fouinissant 3 ou A branches costales; la nervure humérale droite, bifurqiiée près de lexticmite, foin nissant 3 ou 4 veines costales simples et deux rameuses; les auties veines dioites, la veine discoïdale fournissant à peu près en son milieu 4 secteiiis tres-allongcs, arqués à la base, puis prolongés en ligne droite jusqu au bord apical, et 4 biancies courtes dirigées vers la veine divisante l’aile droite on trouve 3 secteurs, ( ont bifurqué).

Corps d’un brun testacé; abdomen court et très-dilate, rougeâtie. Le deiniei segi dorsal à bord arqué, échancré de chaque coté; ses angles à peine visibles, ^erci 0 g et grêles. Plaque suranale triangulaire, un peu dépassée pai le deiniei seg irai, qui est petit et en ogive. Pattes très-comprirnees, testacees, à epine les épines des cuisses fortes.

^ 17] X 11 11 lo humérale droite, peu ou pas rameuse;

c?. Elytres a champ marginal large; la veine iiun , , /i-

. / ,1 1 I c L^fnrmiées f à rélv'ii'e droit); la veine médiane

se séparant de la veine humérale vers le premier tiers de sa longueur et la longeai, I parallèlement; pas de veine discoïdale distincte; environ 6 seetem-s, s.mples on In- lurqués; les deux derniers coudés après le champ anal. A, les hyalmes, a ner,u,'cs

IgsLuc6Gs-

Ahdomen atténué en arnè,-e, les angles du 8' segment pl'olongés en lorme de dent ;

ZOOLOGIE DU MË.XIQl’D.

VI* PARTIE.

58

ZOOLOGIE.

le bord poste'rieur de ce segment à la face dorsale un peu festonné, échancré au milieu. Plaque suranale allongée, triangulaire; plaque sous-génitale ayant son bord posté- rieur trilobé; l’extrémité carénée et garnie de poils noirs; styles gros et courts.

Habite : le Mexique; les terres tempérées de la Cordillère orientale; Orizaba. 1 1 9.

Cette espèce est fort embarrassante par ses formes, qui la font ressembler à une Hlatta, vu la largeur et la brièveté de l’abdomen, tandis que la forme du protborax rappelle presque celle des Epilampra ou des Thorax. I^a vénulation alaire appartient cependant au type des Ischnoptera, quoique les secteurs discoïdaux de l’aile aient une forme exceptionnelle, étant très-arqués à la base et fort allongés. 11 serait difficile de classer cet insecte dans un autre genre.

11 semble se rapprocher beaucoup des I. borealis, Prunn., et unicolor, Scudd.; mais nous n’osons l’y réunir, sa vénulation alaire étant différente, ainsi que les proportions (lu protborax, et d’autres caractères encore l’en éloignant aussi, tels que la présence de taches ocellaires, la couleur, etc.

7. ISCIIINOPTERA BILUÎNAÏA, Sauss.

Testnceo-ferruginca ; pronoto Jlavo-lestnceo , minuto, fornicalo, bisulcato, muculis 3 sem'dmaribus fuscis; eh/ tris gracilibus, elongalis, riifescenhbus , rnargine jlavescente, linea basali fusca in venu liumerali; alis sub- bi/ahrm ; venis fusco-ferrugmeis ; venu discoïdali ramos a apicales, â-5 brevissimos emittente. c3*.

I. hilunata, Saus.s. Revue et Mag. de zool. 1869, 111,11.

t.ongiieur du corps c? i3 "'"‘ l.oiigiieur du prolhorux c? 3"'"'

Lon|jUcur de l’élytre i3 Largeur du protliorax k

d. Petite et grêle; d’un testacé ferrugineux. Prothorax petit, voûté, peu atténué en avant, à bord postérieur légèrement arcpié; la surface offrant deux impressions obliques. La couleur d’un jaune testacé; le disque orné de deux taches en forme de demi-lune d’un brun ferrugineux, séparées par une bande de la couleur foncière.

Klytres étroits et allongés, d’un brun roux ferrugineux; l’aire médiastine jaune - soufre, redevenant rousse à la base; une ligne brune sur la base de la veine humérale, se prolongeant sous forme de teinte le long de la nervure; la partie recouverte de l’élytre droit d’un ferrugineux transparent.

Ailes hyalines, à nervures d’un brun ferrugineux; le milieu de la C(jte teintée d(' cette couleur; les grandes nervures assez droites, surtout au bout; Faire vitrée large, fortement réticulée; la veine discoïdale fournissant a rameaux a|)icaux et h ou 5 très-courts presque à angle droit.

Pattes testacées, à épines ferrugineuses.

Habite : l’Amérique du sud; Chiquitos. (Muséum de Paris.)

INSECTES ORTHOPTÈRES.

59

8. ISCHÎNOPTKP.A CONSOBRINA, Sauss.

(Fig. 34.)

Fmco-nigra vel fasco-ferruginea ; pronoto nigro vel ferrugineo; on, ocelHs pedibusque ferrugineis ; legmn mbusfusco-castaneis vel hadiis; alarum costa ferruginea , venis testaceis; vena discoïdali postiee û ramos ad ah e

apiecm emittente. d 9-

I. occidentalis, Sau.ss. Revue de zool. i8()9, 170; Mém. Mex. RIatt. 87, 28. 9.

Brunn. Syst. RIatt. ihi, a3.

/. consobrina, Sauss. Revue de tool. 1862, 170; Mém. Mex. Blall. 88, 2().

Bruni). Syst. RIatt. i4i, 2/).

I.ongueur du corps c? 9 16"

Longueur de l’e'ly tre 20

I^oiigueur du jaolhorax. f.ai'geur du pi'othorax. ,

d 9 ir"

os

Yeux assez rapprochés. Proihorax assez Iriangulaire, a inipiessioiis oblirpjes, bords latéraux réllécbis en bas.

Élytres dépassant notablement le corps; le champ marginal étroit, occupé [lar (le nombreuses veines costales simples, ou ayant les deux dernières biluiquees, la Aeim humérale simple, un peu bifurquée à l’extrémité; la veine médiane fournissant 3 soc tours simples; la veine discoïdale formant 7^9 secteurs, fja nervure humeiale (b l’aile fournissant des veines costales simples, mais très-reticuleuses; la veine viti(( droite; les deux bandes vitrées égales, à mailles grandes, plus larges que longues. La veine discoïdale droite, devenant sinueuse vers le bout, émettant en arrieie envi ron 10 branches, dont h atteignant l’extrémité de 1 aile.

La couleur est assez variable suivant les individus.

Var. a. La veine médiane de l’élytre seulement bilurquee; ailes subenlumecs, la venie discoïdale n’ayant que 3 rameaux prolongés jusqu au bord apical, le h se fon dant sur son trajet. Couleur noirâtre, protborax noir; elytres châtains. (/. occulenlohh, Sauss. Nouvelle-Orléans.)

Var. h. La veine humérale de l’élytre un peu ramifiée a lextiemite, ailes . exIi

mité de la veine humérale et les deux dernières veines costales un peu lami lees,

veine discoïdale envovant Y rameaux au bord apical; la maige antéiieure jaiinatH.

«)

(/. consobrina, Sauss. Mexique.) . , .

Je crois devoir réunir ici en une seule espece ces deux vaiietes, (pu me paiaissent

ne différer que par des caractères très-faibles, surtout pai la couleui et pai que qm.. détails de la vénulation alaire, qui ne sauraient être bien fixes.

Habite : le Mexique et le sud des Ltats-Lnis.

11 faut bien distinguer cette espèce de 1’/. boreaUs, Brunn., qui a une autre vénula- tion alaire; elle semble se rapprocher de 1’/. rufa, Brunn., mais elle en diffère pro )<i lilement par ses élytres plus allongés.

(30

ZOOLOGIE.

Obs. Une variété' c? (?) du Brésil, de couleur ferrugineuse, à la plaque suranale en trapèze arrondi. La veine discoïdale de l’aile n’offre que 3 branches apicales et 3 fausses branches rudimentaires. (L rufa? Brunn.)

9. ISCHNOPTERA VILIS, Sauss.

Fusca; pronoto utrmque castaneo-mnririnato ; elytris fusco-rufo ; alis pellmidis badio-venosis , apice jusco- ferrugineo-nebidosis , costa subjlavescente ; venu humerali indivisa; vena discoidali ramis aptcalibus 3 , incom- pJetü 3-4 ; tibiis et larsis fusco-ferrugineis.

/. viKs , Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, 112, 19.

Long-ueur du corps Longueur du prothorax

Longueur de l’élylre 18 Largeur du prothorax 6

Couleur brun foncé. Bouche et points ocelliformes testacés. Antennes d’un brun fer- rugineux. Pronotum large, d’un brun noirâtre, offrant deux impressions distinctes; les bords latéraux peu rabattus, occupés par une teinte d’un brun marron qui forme une bordure indistincte, étroite en avant, large en arrière, elle se fond avant d’atteindre le bord postérieur. Elytres d’un brun ferrugineux uniforme.

Ailes hyalines, à nervures d’un testacé ferrugineux; l’extrémité un peu brunie; le champ marginal un peu fauve au milieu; la veine discoïdale un peu sinuée, émettant 3 rameaux vers le bord apical et 3 ou â vers la veine anale. Pattes d’un brun mar- ron; tibias et tarses presque ferrugineux. Abdomen?.. .

(iette espèce ressemble à 1’/. consobrina, Sauss., dont elle a la taille, et à 1’/. margi- nala, Brunn., qui est plus petite. Elle se distingue de la première par son protborax plus large et par sa vénulation alaire, les petits rameaux de la veine discoïdale étant moins nombreux, plus longs, plus faibles, obliques, et atténués à l’extrémité, non gros et courts, ni insérés à angle droit.

Habite : la République argentine; Corrientes. (Muséum de Paris.)

10. ISCHNOPTERA IGNORILIS, Sauss.

Fusco-nigra; pronoto nigro; ore, oceltispedibusqueferrugineis; tegminibus valde elongatis , fusco-castaneie; atarum costa ferruginen, venis testaceis; vena discoïdali postice à ramos ad alae apicem emittente.

I. ignobilis, Sauss. Revue et Mag. de zool. i864, 3i3, 99.

Longueur du coi-ps 16"’"' | Longueur du corps avec les élytres. . . 96"""

Couleur noirâtre avec le corps et les pattes pâles. Elytres d’un roux un peu orangé, enfumés au bout. Ailes hyalines, enfumées à l’extrémité, à côte ferrugineuse. Pattes d’un brun ferrugineux.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

Cette espèce ne diffère guère de 17. comobrina que par sa plus grande taille et sur- tout par ses élytres bien plus allongés, dépassant longuement le corps. Elle est aussi plus grande, plus obscure; le prothorax est noir; il est plus triangulaire, et ses impres- sions sont plus marquées; les yeux sont plus rapprochés, laissant entre eux un espace aussi large que long. La vénulation alaire est un peu différente : Faire costale est réti- culée, la bande vitrée antérieure n’est pas plus large que la postérieure; la veine humérale n’est pas arquée vers le bout, mais elle devient sinueuse, et le nombre des

secteurs complets est moindre.

Habite ; la République argentine. Elle m’a été envoyée par M. G. Claraz.

11. ISGHNOPTERA CASTAINEA, Sauss.

Parva,fusco-castanea;pronoto corneo, bisulcato; elytris in area mediastina teslaceo-mirgmuüs; ahs Juscee- centibus, area vitrea lata, vena media recta; vena discoïdali ramis 3 apicalibiis, 5 brevissinm.

I. castanea, Sauss. Revue et Mag. de zool. iSbg,

13, ih.

Eongueui' du corps . . I.ongueur de leiylre.

9 1 o""" j I.ongueur du ))rothorax ^ ^

1 1 1 Largeur du prothorax

9. Petite; faciès d’une Blatta; d’un brun marron. Bouche et, ocelles testaces; les deux derniers articles des palpes obscurs. Antennes d un brun leriugineiix.

Pronotum corné, d’un brun marron foncé, un peu voûte, elliptique, à boit s un peu déflécliis; la surface finement ponctuée, distinctement sur les côtes, offiant t eux dépressions obliques.

Élytres ne dépassant pas beaucoup Fabdornen, dun brun marron, boules de testact à la base seulement; le champ marginal étroit; 7 secteurs discoidaux aboutissant

bord apical, et 3 autres au bord suturai. . , , ' \

Ailes enfumées, réticuleuses; la veine humérale simple; la veine vitite écaitec celle-ci, la bande vitrée réticulée par grands carrés; la veine discoïdale émettant .. meaux apicaux et 5 ou 6 autres très-courts, presque a angle droitveis la vei santé; le milieu de la marge en dessous un peu jaunâtre; un petit tiiang e

neux intercalé à l’extrémité entre les deux champs. ^

Pattes testacées; hanches brunes en devant. Abdomen brun-testace en dessus, mar- ron en dessous.

Habite : le Brésil. (Muséum de Paris.)

1'' t-, ' 1 ^ 'inloHnn miel’/ maramata, Bruiin.; elle en dillere

Gette petite espece a la meme vénulation que 1 i

. I A' Ar. nar ses élvtres moins longs, ses aites

par son pronotum non borde de teslace, pai » : ->1 1 1 .

brunes, etc. Elle ressemble surtout à IV. parmia, mais elle est |)liis grele e |) us

grande; ses ailes sont plus brunes, borddes de jaunes en dessous au bord anleriem-, a

bande vitrée antérieure plus large.

ZOOLOGIE.

(ri

\üv. Lji individu du Mexique a le front et ie bord antérieur du prothorax d’un i'oux marron; l’abdomen noir; la taille est plus g'rande. Longueur, 19 millimètres; (d vires, i3 millimètres.

12. ISCH.WPTEM PARVULA, Sauss.

Mmuki, crassuj facte , fusco-castama ; cap de et prono lo fusco-nigris ; elytns castaneis; ocellis, pro-

noti margme antwo, nec non elytrorum limbo antico , Jlavis ; antennis fuscis , basipallidis; alis fusco-ferrugineo- nelniloais; campo minuto apicali intercalato; verni discouhtU ramos a apicales et 6 rudmentarios emittenle. 9.

/. parmla, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1 8G9 , 112, 1 3.

Longueur du corps 9 g™" | Longueur du prothorax 9 3"'"'

Longueur de l’élylrc 8 | tjorgeur du prothorax a, 3

9. Très-petite pour le genre. Formes trapues d’une Blatta. Brune. Tête noirâtre; bouche, ocelles, premier article des antennes, d’un jaune testacé. Antennes brunes ou d’un brun ferrugineux. Pronotum, en trapèze arrondi, corné; le bord postérieur peu aiqué, ne couvrant pas l’écusson; les côtés rabattus. Tout le bord antérieur jusqu’aux angles postérieurs orné d’une bordure jaune continue. Le bord postérieur finement bordé de brun ferrugineux.

Elylres déjiassant peu l’abdomen; le champ marginal étroit, à veines costales simples, orné fl’une bordure jaune.

Ailes courtes et larges, lavées de brun ferrugineux pâle, surtout au bout et au milieu du bord antérieur; les nervures d’un brun ferrugineux ; le champ huméral séparé de l’axillaire par un petit triangle membraneux contre lequel s’arrête la veine anale; la veine humérale simple; i5 veines costales un peu renflées; la veine vitrée et la (liscoïdale droites au bout; celle-ci envoyant a branches au bord apical et () rndimentaires à angle droit vers la veine anale. La i''“ veine axillaire biramense. Le champ antérieur réticulé; le champ anal dénué de vénules transverses.

Extrémité des hanches et des pattes testacée; les épines d’un brun ferrugineux.

Abdomen large, d’un brun châtain en dessous, plus testacé et ferrugineux en dessus. Pla([ue suranale grande, triangulaire, un peu carénée. Dernier segment ventral con- vexe; les deux précédents arqués.

Habite, : le Brésil. (Muséum de Paris; de la Mara. Lesebenau.)

.I(! |)lace cet insecte dans le genre hchnoplera , à cause de sa vénulation alaire; mais il ligiirerait peut-être mieux dans le genre Blatta, dont il a toutes les formes. On ne doit pas, du reste, considérer les branches rudimentaires de la veine discoïdale de l’aile comme de simples vénules transverses de la réticulation, car on voit des rudi- ments de vénules de ce genre qui croisent obliquement les dernières branches rudi- mentaires.

INSECTES OHTHOPTÈHES.

Go

Il ne laul pas conlondre cette espèce avec IV. cmtama, qui est plus grande, plus grêle, et dont le protliorax est pins elliptique, ses cêlès étant plus arrondis, et dont le bord antérieur est bordé de jaune; dont les éljtres sont moins longs, el doul Unie

diffère aussi par sa couleur.

13. ISCHNOPTERA COULONIANA, Sauss.

Magna, lata, testacea; abdornine fuscescente; pronoto rotundato-cUynlco , plana^^ nnlice Iruncuto; dmo fusco-ferrugineo , subcorrugnto , marginibus laterabbus late pellucidis, tegnumbus eloiypiUs cl

1. Couloniann, Sauss. Reme dezooL 1862, 169; Mém. Mex. Blatt. 83, 2A, Mélange Oilh. 1, l. lata, Bnmn. Syst. Blatt. i35, 10. c?. (Syn. Saussurii exhs.)

Eougueur du corps d 18"'

l.ongueur de l’élytre. ... ai

21"

a5

Joougueur du protliorax d A, a a

Largeur du protliorax d d,.i

l.ongueur du corps avec les élytres 27 a8

La tache du disque du prothorax est souvent bilobee. ^

Aux élytres les dernières veines costales et 1 extrémité de la veine^ hiinieia c s très-rameuses; les secteurs du champ discoïdal sont au nombre de 5 poui a veine médiane (parfois bifurqués au bout), et de k pour la veine discoïdale, ceux ci a )oii tissent au bord suturai.

A l’aile, la veine humérale a ses trois dernières branches costales ties-iaineuscs, a veine vitrée est simple, très-arquée; la veine discoïdale tournit 5 ou G blanches veis le. bord apical (dont 1 ou 2 bifurquées) et 2 ou obliques vers la veine divisante. La 1'“ veine axillaire émet en arrière 3 rameaux, dont le 2" souvent biluique.

Var. Un grand individu â du Mexique a les antennes brunes et laile biiinie tou le long du bord antérieur. La veine discoïdale de laile n envoie que U biaiiclus . bord ajiical, dont 2 bifurquées (ce qui fait 6 secteurs), et 3 rudiments vi 1 s la divisante.

Cette espèce est de grande taille. Elle a le protliorax tres-elliptique < t liom{ avant, ra|)pelant la forme que cette pièce affecte chez 1 Uhknana.

Habile: l’Amérique septentrionale; les États-Unis; le Mexique.

1/1. ISCIINOPTERA PENNSYLVANICA, de Geer.

(Fig. 35.)

i? . . -r r t ;,,n,,^nlblda-ehitrissubimra]lelis,l\mescenübm, tmrgincba^

r usco-loslacea ; pronoti disco fusco, nuirgme utnnque almao, uyn / ,/

albido; ails infiuualis.

Ischnoptera Nortamana, Sauss. Bévue de zool. 1862, 169.

/. Pennsylvanica, Sauss. Mém. Mex. Blatt. Sb, a5. Brunn. Syst. Blatt. i35, 1 1 .

Analogue à 1’/. Me.Ticana pour le faciès, mais l’élytre à bord antérieur plus droit.

()/l

ZOOLOGIE.

subsinué. Les nervures de l’aile très-rameuses, la veine vitrée s’anastomosant sur l’ex- trémité de la veine humérale; la veine discoïdale envoyant de 5 à 8 rameaux au bord apical; ceux-ci souvent bifurqués; la partie antérieure de l’aile brunâtre; taille plus grande que celle de la Mexicana.

Hqbite : l’Amérique septentrionale.

Cette espèce paraît, comme la suivante, avoir une vénulation alaire très-variable.

15. ISCHNOPTERA MeXICANA, Sauss.

(Fig. 36.)

Fmco-ieiikicca; pronoto fusco, utrinque pallide limbato; tegminibus fusco-ferruginels , testaceo-marginatis; alis mfvmnli-'i.

/. Me.xicana, Sauss. Mém. Mex. Blatt. 86, 97. Brun 11. Syst. Blatt. i4i, 9 5.

La vénulation des organes du vol est ici très-variable.

La veine humérale de l’élytre est souvent bifurquée; elle est arquée, ce qui rend le charu]) marginal large. La branche antérieure émet environ 5 veines costales chez la 9 et 7 chez le d. Les secteurs discoïdaux sont très-variables. A l’aile, le champ hu- méral est très-étroit; la veine humérale est parfois bifurquée; elle devient très- rameuse à l’extrémité et en avant; la veine discoïdale est très-arquée jusqu’au bout, à convexité tournée en avant; elle envoie â ou 5 branches vers le bord apical, et ou 3 incomplètes vers la veine anale. La i’’® veine axillaire émet de 3 à 6 rameaux.

Le mâle est semblable à la femelle; il a le corps un peu plus allongé; le prothorax est moins convexe et lisse, avec les sillons plus marqués.

Var. Le disque du prothorax partagé par une bande rousse, on meme roux avec des taches brunes; sa bordure jaune.

Habite : le Mexique; 3 9, 6 c? de la (iordillère orientale; Orizaba et Moyoapon. Récoltée par moi et par M. Sumichrast.

16. ISCHNOPTERA TOLTEGA , Saiiss.

(Fig. 37.)

MinuUi, gracilis, fusco-nigra; pronoto impressionibiis a; margine antico, latcroli et anguliH posticis flcivü; teipninibm castaneis, flavo-limbatis , fascia htimerali fusca, 9 cercos pauluin, d mnkum superantibus; alis subhyalinis venis crassis, fuscis; venu discoïcJnli 2-5 rmnos ad alae apicem emittente; lamina supra-anali 9 Iri- ponali-emarginata , d rotundata.

I. Tolteca, Sauss. Berne et Mag. de zool. 1868, 356 , 9. 9c?.

liOiigueiir du corps 9 ii"’"’ d 1 1""" ] Longueur du protliorax . 9 a.ô"”" c? 2.6"""

Ijongueur de Félytre. . . . ii la | Largeur du prothorax .. . 3.6 3,7

Longueur du corps avec les élylres 9 i3""" c? i/i"'"’

Petite, grêle. D’nn brun noirâtre. Lèvre et taches ocellaires testacées. Pronotum

INSECTES ORTHOPTÈRES.

65

elliptique, rétréci en avant, à bord postérieur lég^èreinent arqué, portant deux im- pressions distinctes; sa couleur noirâtre, avec les bords antérieurs et latéraux, ainsi que les angles postérieurs, jaunes; la bordure élargie a ses angles.

Élytres d’un brun marron, dépassant un peu les cerci chez la femelle, les dépassant assez notablement chez le mâle. Le bord costal orne a la base dune borduie jaum, qui devient ensuite roussâtre; la base de la nervure bumeiale poitant en outie um ligne brune. La veine humérale droite; le champ marginal étroit, garni de nombreuses veines costales simples; le bord apical recevant 7 secteurs discoïdaux, et son letoui sur le bord suturai a ou 3. Ailes hyalines à nervures épaisses, brunes, la veine hume raie simple, ayant son extrémité arquée en arrière; la veine discoïdale envoyant a ou 3 branches au bord apical, et 3 ou li vers la veine divisante.

Abdomen brun ou noirâtre, plus pâle en dessus. Cerci bruns.

d. Plaque suranale grande, en triangle arrondi; plaque sous-genitale giande, a styles courts.

9. Plaque suranale petite, triangulaire, allongée, echancree et bilobee.

lar. Chez un individu mâle, le pronotum est borde de jaune sui tout son pourtoiii .

Habile : le Mexique; Terres tempérées.

•Pavais d’abord réuni cette espèce à VAzleca, en la prenant pour une vaiiete de cetti dernière; mais, ayant récemment reçu de nombreux individus de lune et de lautic, il m’a été impossible de ne pas y reconnaître deux espèces distinctes.

La Tolteca diiïere de VAzleca, surtout par sa plus petite taille, par ses nemiieh discoïdales parfois moins nombreuses, et par la veine humérale de laile toujouis entière. Nous donnons ici la diagnose de VAzleca pour en bien établir les dilïeiences. L’/. Tolteca est en quelque sorte un diminutif de la Mexicana. Elle a piesque la meim livrée, mais elle est deux fois plus petite; le champ marginal de lelytie est bien plu. étroit, les ailes ne sont pas brunies, etc.

17. ISCHNOPTERA AZTEGA, Saiiss.

Sut ininiita, gracilis , fusco-nigra; pronoto mpresswmhus a , dincofusco, loto circuiiu laïc Jl , g

ca.lanns,fla.Maùs:frscia Lerali fusca, d9 cercos .aide sr^eranlibue ; ails suidnjalous au.g^ne aaOco

et apicali testaceo-nehuloso , venis fuscis; venu humerali mterduni apice furcala, tenu

-, 7 r ^ rntnndata, siibbilobala, 9 majore, subtrapeuna ,

margmem apwaiem emittente; lamina supra-anan O mtmwh ^ . . .

mhlrigonali, rotundata. Variât pronoto jlavo , niacuhs s discoïdahbus fuse . ^

Aueca, 7i»« * »»■ Mm. ^ ' ’‘’'

m,lu Olomia, S.uss. »». fc-

Longueur du corps i3""" c? i3"'

Longueur des élylres. . . . i£>

Longueur du corps avec les élytres

ZOOLOG7R DD MEÏIQDE. Vl' WnTlE-

Longueur du prolhorax . 9 3, If'"" d 3,V" Largeur du prothorax.. . b,?>

1 8“-

6()

ZOOLOGIE.

Chez cette espèce, la vénulation est sensiblement la même que chez la Tolteca, mais

mâles, et la veine discoïdale envoie toujours 3 branches vers le bord apical. La plaque suranale est fort différente dans les deux espèces.

Habite : les Terres tempérées du Mexique.

1 8. ISGHNOPTEIU ELONGATA , Palis. Beauv.

Bl. elongala, Paiisol Beauv. Ins. d’Afr. et d’Amér. i83 , pl. XVI, fig. 5. Serv. Orth. i oG, 3/i. c?.

Sauss. Mém. Mex. Blatt. 89, 3i. [Ischnoptera.)

Habite : les Antilles.

M. Brunner réunit avec doute cette espèce à son /. lata (^Couloniana , Sauss.), quoique la diag'nose indique que tout le pourtour du prothorax est bordé de testacé.

19. Ischnoptera translucida, Sauss.

/. translucida, Sauss. Méin. Mex. Blatt. 85, 2G.

Habite : l’Amérique septentrionale.

Gi:mu.: PSEÜDISCHÎVOPTEBA, Sauss.

Pseudischnoplera , Sauss. Revue et Alag. de zool. 1869, 112.

Corps déprimé, aplati, oblong. Tête aplatie; points ocellil'ormes petits. Antennes longues, très-épaisses, poilues, mais non plumeuses, composées d’ar- ticles courts et serrés. Prothorax aplati, parabolique, à bord postérieur droit,

/■

laissant à nu l’écusson; le bord antérieur laissant un peu saillir la tête. Elytres grands, coriacés, à bords externes siniiés; la veine humérale sinuée, émettant des veines costales saillantes; les veines du champ discoïdal nombreuses et fines, arquées à la base, mais non coudées sur leur trajet; le champ anal court, veines axillaires nombreuses. Ailes colorées; la veine discoïdale droite, envoyant des rameaux vers le bord apical et d’antres plus courts vers la veine anale. Abdo- men aplati, atténué en pointe en arrière ; la plaque suranale des mâles triangulaire; la plaque sous-génitale allongée, munie latéralement d’un (on deux) styles allongés. Cerci styliformes, assez longs.

Le type qui nous sert à établir ce genre offre la combinaison de caractères qui

INSECTES ORTHOPTÈRES.

67

apparlienneni à des genres divers. La vénulation des ailes est absoliimeid ana- logue à celle des Ischnoptera , la veine discoïdale envoyant des rameaux rudimen- taires vers la veine anale; mais l’épaisseur exceptionnelle des antennes ei la coloration variée du corps rappelle plutôt les Thyrsoceia et les Apolyta. (Ne cou naissant pas les femelles, nous ignorons si les antennes sont plumeuses au milieu comme dans ces genres). Le protliorax est entièrement aplati, piesqne en forint de triangle arrondi, et ne ressemble à celui d’aucun autre genre. Il est tionqué pos térieurement et laisse l’écusson à nu, contrairement a ce quon observe chez les Ischnoptera. L’abdomen, également aplati, a les angles de ses dernieis segments prolongés en forme de dents, surtout ceux du dernier, taudis qu’au pénultième ce caractère est moins apparent. Les cerci, moins longs que chez les Ihjïsoteui, sont composés de lo articles; la plaque suranale du male est giande, un peu convexe, avec des impressions près du bord, et terminée en angle assez obtus. Nous ne trouvons qu’un seul style, au côté gauche, qui, malgré sa longuem, m dépasse pas la plaque sous-génitale.

Les pattes sont médiocrement longues; les cuisses, comprimées, années d’épines assez fortes et peu nombreuses; le premier article des taises est moins long que les autres pris ensemble.

Les caractères énoncés ainsi que la petitesse de la tête éloignent ce type du genre Pseudophyllodromia.

1. PSEÜDISCHNOPTERA LINEATA , Oliv.

Alra; pronoto utnnque villa lalerali, nec non nlhidis; alis fmcis. c?.

ehjtris villa marginaU cl fascia media longilndinali luleo-

Blatla lineata , Oliv. Encycl. IV, 817, 17. Palis. Beauv. Ins. d Amei . Ji8, j)!. \ , S

Serv. Orth. 98, 22-

Ischnoplera Hneala, Sauss. Mém. Mex. Blall. 80.

Thyrsocera Uneala, Briinn. Sysl. Blall. 126,

Longueur du corps 20'"

l.ongueur de lelytre 19

Longueur du protliorax. Largeur du protliorax . .

7,8

d. Insecte d’un noir profond; les points ocellifonnes à peine leslacés. Antetmes épaisses, noires. Prothorax entièrement aplati, en forme de tiiang e aiiont , :

sans impressions, finement ourlé sur son pourtour; ses angles posteiieuis a g.

68

ZOOLOGIE.

arrondis; les bords latéraux ornés d’une bande jaune blanchâtre finement continue au bord antérieur; l’ourlet marginal noir.

Elytres dépassant un peu l’abdomen; d’un noir un peu brunâtre; ponctués, avec l’extrémité densément striée par les nervures; la veine médiastine forte, trifurquée au bout; la veine costale élevée; le bord costal orné d’une bande jaune blanchâtre, sur laquelle le noir se prolonge entre les veines costales, en forme de lignes pectinées; l’extrémité du bord costal est finement marginé de noir dans le premiei' tiers; une seconde bande d’un blanc jaunâtre partage le champ anal dès sa base et prolonge jusqu’aux a/3 de l’élytre en se rapprochant de la bande antérieure.

Ailes enfumées; tout le champ antérieur d’un brun foncé, sa moitié antérieure même noirâtre; la veine médiastine formant 3 veines costales; la veine humérale émettant 3 rameaux antérieurs simples et 3 autres ramifiés; la veine vitrée simple; la veine discoïdale envoyant 5 ou 6 branches au bord apical et k vers la veine divi- sante. La plaque .sous-génitale très-allongée, arrondie.

Var. La couleur de l’insecte passant au brunâtre.

Habite : les Antilles; Cayenne. (Muséum de Paris.)

Genre NYCTOBORA, Burm.

\i/ctibora, Burmeisler, Brunner. Nyclobora, Saussure.

1. Nyctobora MEXICASNA, Sauss.

(Fig'. ;t8-38 b.)

V. Mexicana, Sauss. Mém. Mex. Blatt. 66, la. Brunn. Blatl. i /17, .5.

M. Brunner rapproche cette espèce de la N. latipennis, Burm.

d*. Nymphe. Corps très-convexe en avant, et à cause de cela fort rétréci, llnement poilu. Bord du prothorax devenant brun roux, les bords du corps passant au brun marron. Cerci grands, aplatis. Plaque suranale en triangle arrondi; la sous-génitale bilobée.

Habite : le Mexique. - .J’ai pris (5*9 dans la Cordillère orientale; les nymjjlies pro- viennent de la même région. Cordillère de Moyoapan.

2. Nyctobora obsclra, Sauss.

A', ohscura, Sauss. Mém. Me.x. Blail. 65, 1 3, fig. 9.

Cette espèce a un jirothorax remarquablement orbiculaire, même chez la l'emelle, -et diffère sous ce rapport d’une autre espèce à prothorax plus grand, plus parabolique

09

INSECTES ORTHOPTÈRES.

(jue nous considérons comme la holosericea, Burin. M. Brunner pense que notre obsciira serait seulement une forme extrême qui se relie par des passages la holosericea.

Habite : le Brésil.

Une larve du Mexique dont le prothorax est sans bordure rousse semble se rappro- cber beaucoup de cette espèce.

3. NyCTOBORA SERICEA, Burm.

N. sei'icea, Burm. Handb. Il, 5oi, 2.

N. lerrestris, Sauss. Mèn. Mex. Blatt. 68, 16. {Larve.)

Suivant M. Brunner, cette espèce serait la larve de la N. sericea (Burm.), qui a aussi

le prothorax marginé de jaune.

Habite : le Brésil.

4. NYCTOBORA CRASSICORINIS, Burm.

N. crassicoruis , Burm. Handb. Il, 5 01, 1. - Brunn. Sijst. Blatt. xbb,i.

Blatta ServilUi, Lef. Serv. Orth. 91.

Paratropes vestitus, Sauss. Mein. Mex. Blatt. 6i, 1 1.

Le bord antérieur du pro thorax est en général jaunâtre, ainsi que 1 aiie mediast . des élytres. Le disque du pronotum.est souvent orne de deux taches iioiies. -^e loi^i suturai de l’élytre gauche est noirâtre, ainsi que le bord posterieui des ailes. Lextii mité des tarses est noirâtre.

Cette espèce forme une transition au genre Paratropa et peut piesque éga em , bien figurer dans les deux genres.

Habite : le Brésil. (Muséum de Paris.)

5. NyCTOBORA TOAIENTOSA, Serv.

Valida, nigra; capiie testaceo , fronte fuscescente; antennis ferrugmms , pronoto et tegmin fulvo-griseo pilosts ; pronoto transversim ellipttco, lato, margine postico paulo magie ai '

triangulato; tegminibus maximis; alis ferrugineis, canipo anali pellucido, vents Jerrugmeis; campo m ^ suhopaco; vena discaidali ramos g-io apicales, 6-7 incompletos emittente; pedéus tesiacets J' ^ -

.... Ku.n niara- ahdommc siihlus laie thwo-marginalo,

coxts fusco-maculatis , nec non femoribus poslicis supetne mie S . 1 , n

/T .,mrn-anali fere trapezma, producla, lava, Jasco-

superne segmentis utrinque macula trigoimh jlava; lamina supra J 1 1

^ . ' . . n >itidis elonpatis apice obtusis, lamwam .supra

margmata; mfrn-gemtali elongato-paraholica , valde promtnu. , y b

analem parum superantihus ; cercis longissimis.

^ r, 1 a f Ann. Soc. Ent. Fr. i848,|).

Blalla tomenlosa, Serv. Orlh. 86, 2. Biro

n TT n ,/ifi A Bninn. Syst. Blatt. O16.

Nyctobora laiipetims, Burm. Handb. Il, 1 >

Eong’ucur du corps. . I.ongiieur de l’élylre.

Ba*"™ [ Longueur du prothorax 9

kh ! Largeur du prothorax tb.o

70

ZOOLOGIE.

C’est la plus grande espèce du genre. Il convient en tout cas de lui laisser le nom ([ue lui a donné Serville, cet auteur seul l’ayant décrite d’une manière reconnaissable.

Habite : l’Amérique tropicale. (Muséum de Paris.)

Légion des PÉIUPLANÉTITES.

Periplanetidae , Brunn. Syst. Blatt. 209.

Dernier segment ventral des femelles comprimé et fendu dans sa partie posté- rieure, comme bivalve. Gerci grands ou au moins de la longueur de la plaque suranale.

Genbe POLYZOSTEPJA, Burm.

Poh/zostena, Burni. Handb. [ex parte). Sauss. Mélange Orth. I; Mém. Mex. Bi'unn. Syst. Blatt. 9o'3.

Periplancta, Ericlison. Sauss. Mém. Mex. Blatt.

Nous aurions préféré voir réserver le nom de Polyzosleria pour le genre Loho- ptera que M. Brunner a établi aux dépens du grand genre de Burmeister. En elfet, Fischer, Fr. Fieber et autres auteurs avaient, après Burmeister, appliqué le nom Polyzosteria aux espèces européennes sur lesquelles M. Brunner a établi le genre Loltoptera. Mais, pour ne pas créer une confusion inutile, nous nous rangerons à la nomenclature de M. Brunner, comme nous l’avons déjà énoncé plus haut.

M. Brunner a, avec raison, divisé ce genre en deux sous-genres, donnant le nom de Platyzosteria à celui qui renferme les espèces moins dilatées, à cerci ' plus grêles et styliformes, à pattes plus grêles et plus longuement épineuses, à plaque suranale triangulaire et échancrée chez les femelles, eic.; réservant le nom de Polyzosteria pour le type australien à formes dilatées, qui offre des caractères assez dilfereuts et un faciès particulier.

Les deux espèces qui suivent rentrent dans le sous-genre Plalyzostena el appartiennent à la section de celles chez qui la plaque suranale 9 a des bords entiers , non dentelés.

1. POLÏZOSTEBIA MeXICANA, Sauss.

(Figr. 3g, 3g rt.)

!\igra; orc et mnculis 2 frontalibtis testaceis; ehjlris squamiformibus , suhlibens, sitlco lalerah dchneaU.s,

INSECTES ORTHOPTÈRES.

„6 ,m(&; lUmrum ~ mfa vd ficm: »•-» cn,s,mcM,. frimo arlkuh «Hic,, b 3-6 ««imU; «Hic, h

,-i ..S(„ H* “F"-»”'' S . <•»•»«/»,

»«,», i.«,cA,«, tc«,.»r,a vd mhm«vgim,«: scgmvvt, venin, li .hl„« 9 eMc,,ve.m.fuo. hv«lv„ k.,,m ^nfragemtaU d* producta, bdobata, lobis trigonahbus, stylis mstn

itrucla.

P. Mexicana, Sauss. Bevue de zool 1862, i63 {Larve); Mém. Mex. Blatt. o/i, b,9â {^lJmpke).

Brunn. Syst. Blall. 216,16.

P. Azteca, Sauss. ibid. -55, 5. {Larve d-)

Les sujets adultes ont, dans les deux sexes, des elytres en loime d écaillés,

longueur du mésotliorax, mais pas traces d’ailes. ^ i . .

9. La plaque suranale est allongée, en triangle tronque et ecliancic. jC ^ segment ventral otï're deux impressions, et sa moitié posteiieure, quoique S

est assez aplatie; cette portion est séparée du reste du segment pai un si on p transversal qui s’arrête dans les deux impressions susmentionnées.

Les cerci ne dépassent pas la plaque suranale.

d. Plaque suranale en trapèze, à bord postérieur transveisal, assez 1

sous-génitale un peu plus longue, subtriangulaire, bilobee au bout, les sty e.

^ ' Ht •_

Chez la larve 9, la plaque suranale est arrondie, subecbancree, légeiement t )0 ^

' dante; le dernier segment ventral est large, arrondi, plat, et offie de chaque cote, la hauteur de l’insertion des filets, un pli ou sillon transversal qui indique la utin

division dn segment en parties antérieure et postérieure. ^

Chez la larve â, la plaque suranale est bilobée et dépassé la plaque sous genitc

également bilobée, mais petite.

Var. Couleur brunâtre, testacée en dessous.

Habite : le Mexique; Cordillère orientale et le Plateau; 0 9, G c? et tiv. larves.

Obs. Dans l’ouvrage ci-dessus cité, je n’avais décrit que des larves, quej H ^ p ^ sur le plateau autour de Puebla. Récemment M. Sumiebrast ma en\oye ^ vidus adultes pris dans le voisinage d’Orizaba et de Moyoapan, sous arbres.

'2. POLYZOSTERIA MYSTECA , Sauss.

(Fig. ^10.)

Periplaneta Mysleca, Sauss. Revue de zool. 1862, i']0, H

. Platyzosteria rufo-vittata, Brunn. Syst. Blatt. ,

Ilabite : le Mexique; Terres temperees; Oaxaca.

7-2

ZOOLOGIE.

Ge!vre PERIPLANETA, Burm.

Kakerlac, Latreille, Serville. Periplaneta, Burmeister. Stylopyga, Fischer.

1. ÉLYTRES PLUS OU MOINS ATROPHIÉS. Stylopyga, Fisch.

1. Periplaneta rhombifolia, StoH.

Elatta rhombifolia, StoB. Kaherlac, pi. III <1, fig. i3. Sauss. Mém. Mex. Rlatt. 267.

Periplaneta histrio, Sauss. ibid. 78, iS.

Periplaneta decomto, Brunn. Syst. Rlatt. üüh, 2.

Hohite : La côte occidentale du Mexique et les deux continents entre les tropiques.

2. Periplaneta ogcidentalis, Sauss.

P. occidentalis , Sauss. Mém. Mex. Rlatt. qh, iç|.

Hahik : les Antilles.

3. Periplaneta orientalis, Linn. et auct.

r

Cette espèce, déjà répandue aux Etats-Unis, ne peut tarder à faire invasion au

2. ORGANES DU VOL ENTIÈREMENT DÉVELOPPÉS. Periplaneta.

A. Le champ postérieur des ailes occupé par des nervures rameuses; se renversant sans se plisser régulièrement en éventail,

i\. Periplaneta alaris, Sauss.

P. alaris, Sauss. Mém. Mex. Rlatt. 76, 20, lig. 1 0.

Cette espèce se rapproche peut-être de la P. fuliginosa (Serv.), mais elle nous paraît différente. Les ailes ne sont pas enfumées. Brésil.

B. Le cJtamp postérieur des ailes normalement rayonné.

5. Periplaneta Amerigana, Linn. el Auct.

M™' Mérian, Insect. de Surinam, pl. I.

Var. Protliorax jaunâtre; ses bords d’un brun marron; la tacbe jaunâtre du disque étranglée transversalement au milieu.

Habite : La côte orientale du Mexique et la Cordillère.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

73

6. PeRIPLAA’ETA AuSTRALISIAE, Fab. et auct. Habite : la côte orientale du Mexique.

LiGioN DES ÉPILAMPRITES.

Epilcmpi'idae, Bruiin. Syst. Blatt. liy.

Prolliorax en général arqné ou angulaire au bord postérieur, recouvrant l’écus- son ; élytres densément striés, à veines axillaires nombreuses.

.Ailes' de forme normale lorsqu’elles ne sont pas atrophiées, sans duplicalure transversale (olïrant cependant exceptionnellement un petit cliamp rélléclii trian- gulaire). La veine humérale très-rameuse; la veine discoïdale peclmée eu arrière, envovant des rameaux obliques vers la veine anale ou divisanle

Abdomen large, ovoïde; les angles des segments angulairement prolonges.

Plaque suranale : cher, les femelles, large, arrondie, ou prolongée et bilobee ;

. , Plimie sous-ôénitale des mâles transversale,

chez les mâles , plus ou moins carree. J laque soi g

,11 r rnnrts ne dépassant guère la plaque snranale.

portant de longs styles. Cerci ties-coLU LS, UC i i i

Ge.vre PAR.4TROPA, Serv.

Parcaropes, Serv., Sauss. - n<^aspis, Burnr. - Parair.pa, Bruait,

A. Prothorax obscur, à bande jaune. .otbon.x Lycus.

a. Deux lâches jaunes au bord posteneu P . Mexicana. aequaturialis. suhsericea.

b. Pas de taches jaunes au bord postdneur du prolhoiax.

B. Prothorax jaune. histrio.

1. Paratropa Lycus, Sauss.

L,c... S.»»-

2. PARATROPA Mexicana, Braun.

loto antice parmi, postice valêe arcualo, margine antico hte pwo- llolosericea , nigra vel rufescens, pioi ^ ^f^tibus hüe nigro-margrnatis ; abdomine flavo-marginato ;

limhato; elytns vittis a jlavis, 3 nigits, ais Jaïc

cfrcis flavis.

, e en caractère ne se retrouve en dehors des Épilamprites (pie dans les genres hcimoptera Dans la tribu des Epineux ce caracteie ne

et Pseudischnoptera.

1 O

ZOOLOGIE DG MEXIQUE. VI PARTIE.

74

ZOOLOGIE.

Longueur du corps 9 i8'

Longueur des élytres.. . . ai

Paratropes Lycus, var. 9. Sauss. Mém. Mex. p. 6o. P. Mexicana, Brunn. Syst. Blatt. i5i, 2, fig. i5. 9

c?

Longueur du protliorax. . 9 S.S™"' c? 6"" Largeur du protliorax. . . g i o

9. Tête, corps et pattes noirs; antennes...? Pronotum assez large, à bord ante- rieur moins arqué que le postérieur; de couleur noire ou roussâtre, avec une large bande jaune rétrécie au milieu sur le bord antérieur.

Elytres cornés à la base, rétrécis et membranenx à l’extrémité, roux; ornés de trois bandes noires, dont la première suit la nervure humérale; la seconde le bord suturai, se joignant avec la première en bordant l’extrémité; la troisième, intermédiaire, nais- sant au milieu de l’élytre. Deux bandes jaunes naissant en outre, l’une sur le champ marginal, l’autre oblique sur le champ anal qu’elle traverse obliquement, se terminant entre les deux bandes noires externes; l’extrême bord de la côte étroitement marginé de noir jusqu’au milieu, ou au delà.

Ailes jaunes, ayant la pointe et le bord postérieur marginés de brun; cette couleur s’étendant sur plus de la moitié du champ anal; la veine discoïdale envoyant 5 branches vers le bord apical et 5 ou 6 vers la veine anale.

Abdomen bordé de jaune, tant en dessus qu’en dessous. Gerci jaunes, avec l’extré- mité noire.

â. Le prothorax a ses angles latéraux un peu plus obtus.

Habite : le Mexique; Cordillère orientale; Orizaba. {^Oaxaca, Brunner.)

Nous avons quelques doutes sur l’identité de notre P. Lycus avec la P. Mexicana, Brunner; car, chez la première, le pronotum est moins large que ne l’indique et ne 1e figure cet auteur, moins grand et dépourvu de taches au bord postérieur.

3. Paratropa AEQUATORIALIS, Sauss.

P. aequatorialis , Sauss. Mém. Mex. Blatt. 6i, 8.

r

Dans notre individu, originaire de la République de l’Equateur, le corps est glabre, mais les formes, celles du prothorax en particulier, la sculpture, la vénulation de l’aile, rappellent parfaitement les Paratropa. Les antennes sont épaisses, mais glabres.

Nous supposons que les poils de cet individu ont tomber, et qu’à l’état frais il a être pubescent. Mais l’espèce, offrit-elle même un corps glabre, n’en devrait pas moins continuer à figurer dans le genre Paratropa, comme exception, vu la concor- dance de tous ses autres caractères avec ceux du genre.

4. Paratropa subsericea, Sauss.

P. suhsei'icea , Sauss. ibid. 63, lo. d*. Surinam.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

75

5. PARATROPA HISTRIO, Saiiss.

P. histrio, Sauss. Mém. Mex. Blalt. 58, 6, fig. 5. - Amérique méi'idionale.

Genre PHORASPIS, Serv.

Dans ce genre on voit certaines especes a couleui sombie passeï pai vaiiété à la couleur testacée, comme l’a montré M. Brimner. Loiscpie ce phénomène so. présente, la couleur normale se conserve au fond des ponctuations du prothorax et des élytres. (Voyez plus bas Ph. picta et Ph. leucogramma.)

1. PHORASPIS HeYDENIANA, Sauss.

Paratropes Heydenianus , Sauss. Mém. Mex. Blatt. 6a, 9, fig. 7-

Habite : le Brésil.

2. PHORASPIS LEÜCOGRAMMA , Perty.

Phoraspis leucogramma , Perty, Delect. An. Artic. 1 16 ; Ib. 28 , fig. 3 , 1 83o, et auct. Brunn. Sysl. Bl /,

Habite : le Mexique et le Brésil.

3. Phoraspis Mexicana, Sauss.

(Fig. lii, /il fl.)

Ph. Mexicana, Sauss. Berne dezool. 1862, 228; Mém. Mex. Blalt. 11 ,7»

Brunn. Syst. Blatt. 169, h-

PU 1 1 -1 t pnfnmées avec le champ antérieur brun.

Chez cette espece, les ades sont un peu eniuinees, uv i

La veine humérale et la veine vitrée sont simples, non bifurquees. ^

La PL Mexicana diffère de la fida, F. , par ses èlylres plus étroits, è marge lorabanle,

non relevée ; par son protlioras à bords i peine déviés ; par ses formes moins dopi iiiiees ,

notablement plus coiveves; par ses élytres moins atténnés an bon , 1 extremibi de

, An rpuos la moitié postérieure de 1 insecte

marge restant arquee. n étant pas sinuee. Au ’^^l

. ^ londic mip chez la wcto, la moitié anterieure

a la même forme que la moitié anterieure, tand d J" < n i i i

du corps est bien plus large que la moitié postérieure Lpele arrive a fleur du bord du prothorax. En un mot, la Ph. Mexicana se rapproche beaucoup par ses formes du genre Thorax, et elle établit un lien entre les vrais Phoraepx et les iiisec es de ce genre;

... . PhnraamA cai’ les ailes sont contormees absolu-

mais elle appartient encore au genre Fliotaspis, cai

ment comme chez ce dernier, et noffrenl pas de champ triangulaire réfléchi.

.l’ai capturé cette espèce au Mexique, région moyenne temperee.

10 .

76

ZOOLOGIE.

4. PlIORASPIS LÜCTUOSA, Sauss.

Fusco-nigra , punctata; pronoto pellucido, disco macula acuminala nigra; clylris depressis, haud îii tuber- culum elcvatis, apice acuminatis, sulco anali perspicuo, vena humerali elevata; alis uifumatis, campa antwo . fusco, abdomine subtus aurantiaco apice obscuro, superne aurantio-marginato ; cercis nigris. d*.

Ph. luctuosa, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1868, 35G, 11. <3.

Longueur du corps 16""" Longueur du prolliorax 5,5"'"'

Longueur de l’élytre 16 Largeur du prolliorax 8

â. Corps déprimé, ayant les memes formes que chez la nigra, Bl., et \a picta, L.; les élytres étant prolongés en pointe, ce qui rend la seconde partie de leur bord externe sinué, mais leur prolongement apical étant ici plus prononcé encore. L’in- secte, du reste, moins voûté; les élytres ne formant pas une bosse comme chez ces espèces.

Tête très-petite, étroite, noire; l’extrémité du labre et de très-petites taches ocel- laires testacées. Antennes noirâtres en dessus, presque testacées en dessous. Prothorax d’un blanc testacé pellucide, subincolore; le disque portant un triangle noir dont la ■pointe en fer de lance atteint presque le milieu du bord antérieur, et dont la partie large couvre le milieu du bord postérieur; les bords de cette tache un peu lobés. Corps noir.

Elyt res noirs, luisants et pectinés; le sillon anal très-distinct; la nervure humérale ■apparaissant en relief; les veines costales formant des stries obliques. Ailes enfumées; la partie antérieure d’un brun foncé; la veine diseoïdale envoyant B rameaux au bord apical et 7 ou 8 à la veine divisante.

Abdomen en dessus brun, bordé d’orangé; en dessous, orangé, olfrant à la base de chaque segment 2 im[)ressions brunes. Plaque suranale jaunâtre, granuleuse, arrondie , à bord postérieur un peu festonné; cerci noirs. Plaque sous-génitale brunâtre; les styles noirs.

Habite : Surinam.

Quoique ayant les formes de la picla, l’insecte est sensiblement moins dilaté; il est même moins large que la nigra, espèce avec laquelle il a le plus de rapports. La présence du sillon anal aux élytres, la distinction de certaines nervures, le plus grand prolongement de ces organes et l’aplatissement de leur bosse dorsale, l’en distingue- raient suffisamment si le prolhorax, en plus grande partie pellucide, ne l’en différen- ciaitjléjà.

5. PhORASPIS PIGTA, Drury et auct.

V’^ar. Lvteola, Rlanch. Fusca , pronoto elytrisque fuho-testaceis, punclalionefusca; pronoto hnea media nigra divisa; clytris punctis minutis fuscis rarioribus conspersis, area mediastinn magis ochracca , fascia nidla,

INSECTES ORTHOPTÈRES.

77

<ti,htus ektris fuscîs, fascia humeraU sanguinea; dis infiiscatis;

margine sutumh elytn smistn tenuiterjusco, suotus eiyinsja &

abdomine superne Jlavo-margînato. {Typus auctoris Blanchaïc .)

Dans cette variété, les contours diffèrent de cenx de la variété déente par ürurj j

au repos, la partie postérieure du corps n’est pas aussi *

p.ct«, et le bord externe des élytres est arqué, point s.nué comme ches la '

l.e corps est noir; le vertex rougeâtre, et la base des antennes dnn ,

Le pronotum est testacé. demi-opaque, partagé par une ligne noire; les el li sou d’un testacé gris jaune d’ocre, parsemés de petits points bruns. P“"' "

sont remplies de brun comme sur le prothorax. L’aire médiastine tout entière est u peu plus jaune que le reste de l’élytre, mais cette teinte, limitée a celle a, , forme point une bande nette. La face inférieure des élytres coinerve la -J™» leur que chez la variété noire. Les segments de l’abdomen olfreii en

chaque côté, une tache d’un jaune testacé; le dernier segment poile c eux

L repos, celte variété ressemble â s'y méprendre à la PL aiornana 9 (««3 mois elle diffère par la couleur sombre du corps et des ailes et pal ses po

piquetées de brun.

Habite : le Brésil. (Muséum de Paris.)

6. PllORASPIS LEUCOGR-4MMA, Perty et auct.

Var. CoNSimisA, Brullé. Cette variété offre, comme la précédente, du ^

fond des ponctuations des élytres, ce qui n’existe pas chez es '

jaunes, connne l’atomma, Bl.; les élytres sont semés de nombreuses ac

Habite : le Brésil. (Muséum de Paris; type de Blanchard.)

Giîniîe thorax, Sauss.

(Fig. tia , i3.)

Thorax, Sauss. Mélange Orth. I; dxm. Mex. BlaU. i Paraphoraspis, Bmnn. (Sect. A) , Syst. BlaU. lO/i.

Ce genre diffère des Phoraspis par scs Inrmes pins son dos bombé régulièrement, et par la structure des ades. - ’l.

dante. Prothorax rbomboïdal; sa courbure antérieure ega e a a pos uieuic,

' r r., fioniiés de nervures. Atlcn ayaut

du reste très-voûté. Elytres cornes, polis,

leur parlie liiimérale éluoile; la veine anale li-ès-acquée ; la parl.e axillamc adei- gnant le bout de l’aile el enveloppant le bord posté, -leur du cl, amp lumier.il. Son extrémité se plissant pour se cacher sous le champ antérieur, ou lormanl un

78

ZOOLOGIE.

petit cliamp rélléclii triangulaire. La veine discoïdale envoyant de nondjreux ra- meaux à la veine anale, et deux ou trois vers rextrémité de Faile, comme cela se voit chez les Epüampra, mais son extrémité n’étant que peu recourbée en arrière.

La bande marginale cornée. Le reste comme chez les Pli07^aspis.

Ce genre doit être distingué des Paraphoraspis , Brmmer (Phlehonotm , Sauss.), par son thorax à bord postérieur arqué, par ses élytres lisses et polis, ses ailes très-amples, et par le port général.

On peut distinguer dans la structure de l’aile des Thorax deux types diffé- rents.

Chez le premier, l’aile rappelle absolument le type des Oxyhaloa, qui, sous ce rapport, forment parmi les Blattaires mutiques un terme correspondant aux Thorax.

Chez les Phoraspis, le champ antérieur est déjà fusiforme, mais le champ pos- térieur n’en enveloppe pas le bord postérieur; la veine axillaire est droite, en sorte qu’à l’extrémité les deux champs sont séparés par un petit espace angulaire, qui est rempli par une simple membrane.

Ici, au contraire, la veine axillaire est très-arquée; elle suit la courbure de la veine anale, et elle émet successivement de la base à l’extrémité des brandies rayonnantes. En d’autres termes, la plupart des rayons axillaires se confondent à leur base avec la veine axillaire et s’en séparent successivement à une dis- tance de plus en plus grande de la base. Cette structure est nécessaire pour con- solider l’aile, et elle résulte forcément de la forme enveloppante du champ anal. (Voyez Sauss, Aiin. sc. nat. sér, X, 181.)

Le fait remarquable dans ce type, c’est que, lors même que la partie axillaire de l’aile atteint et enveloppe presque l’extrémité de l’organe, on ne trouve pas de champ rélléclii. Si le pli anal suivait une ligne droite, il en résulterait forcément un triangle réfléchi, car le pli, en se prolongeant, couperait l’extrémité du champ anal; mais le pli est arqué, il suit la veine anale, et néanmoins, vu l’élasticité des nervures, le champ axillaire peut basculer tout entier pour s’appliquer sous le champ huméral. Mais, pour que le vaste champ axillaire puisse se cacher entière- inent sous le petit champ huméral , il faut non-seulement que les veines axillaires

INSECTES ORTHOPTÈRES. ^9

se rapprochent, mais encore qu’elies prennent une forme arquée, parallèle au

bord antérieur du champ humerai (llg- A).

Dans le second type, la modification de l’aile a fait un pas de plus : le pli anal est presque droit, et, comme le bord postérieur du champ anténeur est très-arqué, le pli coupe l’extrémité du champ anal et détermine la formation d’un triangle réfléchi analogue li celui qu’on observe chez certains Ectobiens,

Le voisinage de ce triangle et le triangle lui-même ont une tendance à s nidurer

en devenant coriaces.

1" Divisio,. Élytres üpounms de sitlm and dans les deux sexes. Ailes nyi-anl pas à rextrémùé de Jungle r^eU, le elusmp axillaire envelappant le lord poster, sur tres- arqué du ehamp huméral; les rayons axillaires arqués au repos. li.on», h.oi, . (Mém. Mex. Blatt. p. i43).

1. Thorax porcelana, Sanss.

(Fig. H, 63 A'.)

Thorax porcelana, Sauss. Mélange Orth. I, i6, fig- 3g; Mem. Mex. Blat [

Paraphoraspis notata, Bru nu. Syst. Blatt. 166, 1.

Habite : tes Indes orientales.

Division. Les mâles offrant aux clytres un sillon anal. Ailes pot tant a l extren ' petit champ réfléchi triangulaire intercalé, qui tronque obliquement lextren 1

(liscoïdal, surtout chez les mâles. Le champ discoklal devenant opaque.

Sauss. (^Mém. Mex. Blatt. p. iSp.

Ces insectes forment le passage aux Epilampra. Les foimcs j^eneial ' ^ tion des ailes sont très-analogues à celles qui caractérisent ce genie, e c | ,

de cet organe, ainsi que l’extrémité du champ axillaire, devient opaque, comme <

se voit souvent chez les Epilampra.

2. Thorax cassidea, Burm.

(Fig. 62.)

Phoraspis cassidea, Burm. llandb. II, 6g3, 7. Rruim. l. I. lOi, 8.

Epilampra lucida, Sauss. Mém. Mex. Blatt. i3g, 79, fig- 29, 9,3.

Habite : le Brésil; Bahia.

80

ZOOLOGIE.

Genre EPILAMPRA, Rurai.

(Fig. 45.)

Les espèces de ce genre sont si difficiles à distinguer par le moyen de des- criptions, qu’il est impossible de reconnaître avec quelque exactitude celles que les auteurs anciens, ou même Burmeister, ont caractérisées trop brièvement. Aussi la synonymie de ces espèces ne pourra-t-elle être arrêtée que d’une manière con- ventionnelle. Afin de ne pas la compliquer, nous adoptons, autant que possible, celle qui a été proposée par M. Brunner.

1. EpILAMPRA YeRSINIAXA, Sauss.

E. Yersiniana, Sauss. Mém. Mex. Blatt. laS, 63. E. superha, Brunn. Blatt. 191, 9 3.

Habite : le Brésil.

2. EPILAMPRA MeXICANA, Sauss.

E. Mexicana, Sauss. Bevue de zool. 1862, 228; Mém. Mex. Blatt. i3o, 64, fig. 26. c?.

La femelle ressemble exactement au mâle. Le prothorax est plus grand. Les lu'anches de la veine discoïdale de l’aile sont souvent en partie atrophiées, tandis qu elles sont en général complètes chez le mâle,

Habile : le Mexique; Terres chaudes.

3. EPILAMPRA GRASSA, Sauss.

Crassa, rufo-hadia; capite magno, oeuKs mvicern maxime remotis; fronte et abdomme subtils valde injlatis, J'uscis ; pronolo fusco-vario utrinque dejlexo; elytris abdomen vix superantibus, sparse fusco-pvnctulatis etpimctis aliquot majoribus fuscis; lamina suqira-anali $ infragenilakm haiid siqierante. 9.

E. crassa, Sauss. Bevue et Mag. de zool. 1868, 99, 11. 9.

Longueur (lu corps 3i"’'"

Longueur (le F(ilylre 9 5

Longueur du corps avec les élylres. ... 3-2

Longueur du protliorax 8'

Largeur du protliorax 12

Distance d’un œil à l’autre 3

9. Grandeur de la Mexicana, mais les formes beaucoup plus trapues. Tête grosse, saillante, convexe, à yeux deux fois plus écartés que chez l’espèce citée. Prothorax grand; ses bords latéraux rabattus, lui donnant une forme assez triangulaire, comme chez l’espèce citée; le bord postérieur formant au milieu un prolongement arrondi.

Organes du vol déqjassant à peine l’abdomen, larges. Bord externe des élytres à peine sinué; l’extrémité très-large et arrondie. Ailes ; la veine humérale très-rameuse au

INSECTES ORTHOPTÈRES.

81

bout, émettant en avant 3 grosses branches; la veine vitrée bifurquée; la veine discoï-

dale envoyant 2 branches au bord apical et environ 1 5 vers la veine ana e.

Abdomen gros, renflé, convexe en dessous; le dernier segment ventral Ires-grand

. 1 1. .Mrnp'p nrrondie ne débordant pas, carenee et sub-

et convexe; plaque suranale cornee, aironuie, i

Gcll3IlCr0P

Corps d'un roux marron. Front, vertex et abdomen en dessous, noirâtres. Prot borax légèrement marbré de brun foncé. Élytres dun lerrugineux roux ou ^^0 " brun roux; offrant dans le champ discoïdal de petites taches epaises ce ® et parfois aussi d’autres à l’extrémité du bord externe. La nenuie limera e c {

plus ponctuée que le reste'. .

Ailes transparentes, à peine grisâtres; le champ huméral et le commencemen champ anal un peu teintés de roux ferrugineux pale. Hanches testacees.

Habite : le Mexique.

Cette espèce est très-reconnaissable à son corps lourd et trapu, avec es e y le { ne dépassent l’abdomen que de un millimètre, et a ses foi mes en geneia port d’une Nauphoeta, quoique ses cuisses armées depines, la foime ® 1

et sa livrée lui assignent sa place parmi les hpilampra. Cest de \H. PjeiJerae,

qu’elle se rapproche le plus. fl. '

Elle viendrait se placer dans la section B, h, a du système de M. Biunnei, e

Ja section deuxième de nos Blatlides (^Mém. Mex. p. i3f>A

à. Epilampra Burmeisteri, Guér.

Phyllodromia Bwmeisleri, Guér. ! his. de Cuba, 345. Sauss. Mém. Mex. Blalt. i3i , 65 , fig.

90.

M. Brunner n’a pas connu cette espèce; il l’a placée en synonyme de 1 A. Brasi iinsi , dont elle est très-distincte, comme il l’a reconnu apres eu avoir examine le y]

Sous le nom de Burmeisteri M. Guérin a conlondu deux especes, et nous

tinué cette erreur dans notre précédent travail. n i . pmblp

La première espèce est à peu jirès de la taille de la Brasihensis, e e extrêmement, mais les êlylres sont plus larges, moins luisants, plus y

nuageux; les rameaux de la veine discoïdale de 1 aile sont plus arrp , saux, moins longitudinaux. Le champ marginal de l'elytre est assez l-S®' f»™-' pres<|ue le tiers L la largeur de l’organe. La veine d,scoïda e de Iode .

l sLurs au bord apical et r8 à ao vers la veine dmsante; de ceux- , le ^ derniers sont dirigés vers le bord apical, mais ne l’atteignent pas. (Chez la /i.as.l.»sis,

la veine discoïdale envoie à secteurs au bord apical.)

1 Ç cf G'”'"

Longueur du corps 9 92'”'“ d" ai” |

Longueur de l’élytre.... 22,5 ai j Longueur du corps xivec les élytres .

Longueur du protliorax. Largeur du protliorax. .

... 9 32,5“"”

7,5

d 9 1

ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vl' PARTIE.

82

ZOOLOGIE.

La couleur est pâle, pointillée de brun, avec une bande brune au front, une ligne brune humérale et une tache brune au segment ventral d.

9. Plaque suranale grande, arrontlie, subbilobée, un peu débordante.

d. Plaque suranale prolongée, bilobée, débordante.

Var. Le disque du prothorax un peu marqueté de noirâtre. Abdomen avec une bordure brune intra-marginale. (Brésil.)

Un individu 9 du Mexique a sa ligne brune humérale très-fine, la marge de l’élytre jaunâtre; la couleur, uniforme, très-mouchetée de brun. La plaque suranale est peu débordante.

Habite : les Antilles; Cuba; le Mexique; le Brésil.

L /f. Burmeisleri est un peu moins grande que la Brasiliensis ; les organes du vol sont moins allongés; le corps est plus large, la tête plus saillante, le front plus déprimé; le prothorax n’est pas elliptique, mais plus triangulaire, avec le milieu du bord pos- térieur plus prolongé en forme de dent, etc. Elle rentrerait dans la section A, a du système de M. Brunner.

L’espèce suivante nous paraît se distinguer de VE, Burmeisleri par sa petite taille et par l’étroitesse du champ marginal des élytres.

5. Epilampra Aztega, Sauss.

(Fig'. ^5.)

Minuta , palluJe-testacea; capite fusco-consperso ; pronoti disco fusco , testaceo-signato ; elytris angustis , sparse fiisco-piaictatis , campo marginali angusto, venu humerali et macula aæillari nigris; alis hyalinü, venis fuscis, campa marginali Juscesccnte, margme pallido; venu discoïdali ramas i-s ad apicem alae, is-iâ ad venam. analem emittente; ahdamine albida-tcstacea marginato; coxis fusco-punctatis.

E. Azteca, Sauss. Remc et Mag. de zool. i868, 356, 12. d.

Longueur du corps. .. . 9 c? i5,5"

Longueur de l’élytre. . . 1 5 1 6

Longueur du prolliorax .... 9 i“"" c? h"' Largeur du pi'olhorax. ...'. . 6,5 6

Petite, aplatie; ayant les formes de VE. Burmeisleri, mais moins grande. Tête un peu saillante. Prothorax arqué en avant, prolongé postérieurement en angle arrondi, à hords latéraux un peu rabattus, finement bordés.

_ r

Elytres très-étroits; le champ marginal étroit; la veine humérale droite, bifurquée vers le bout, ne formant pas l’extrémité de l’organe. La veine médiane s’en séparant avant le milieu, bifurquée, formant l’extrémité de l’élytre; la veine discoïdale four- nissant â secteurs longitudinaux, dont le dernier bifurqué. Ailes transparentes à ner- vures brunes; le champ antérieur très-étroit, parabolique; le milieu du champ mar- ginal brunâtre, l’extrémité d’un gris testacé; la veine humérale bifurquée vers le bout et peu rameuse. La veine discoïdale envoyant 9, branches a'ix bout de l’aile, émettant

INSECTES OFiTIIOPTÈP.ES.

81}

ensuite e autres branches allongées qui uatleignent pas l’extréimlé et lo ou le branches nectinées vers la veine anale. La première veme axillaire fournissant <lc nombreux rayons; le petit triangle intercalé bordé postérieurement par une petite nervure libre. Abdomen assez grêle, appointi chez le mâle. Lerci dejiassant la plaque

siii*ciri9l0

Couleur d'un gris jaune testacé. Antennes de plus en plus brunes jusqu'il 'extré- mité. Le dernier article des palpes, le premier et un anneau de 1 avant-deiniei , bruns; sur la face deux lignes transversales de points bruns, ainsi qii une igne iiunc longitudinale; au front et au vertex deux bandes brunes élargies en bas, e un poin à côté de chaque œil. Prothorax piqueté de brun, offrant sur le disque un dessin lu un déchiré, avec une auréole et une ligne médiane testacées. El, très mouchetés de brun , offrant sur la veine huincrale jusqu au milieu de sa longueur une igne |

n'atteint pas la base; le champ marginal, d'une couleur claire, porte une tache axillaire brune à la base de la veine anale. Abdomen brun testace en dessus, un peu marqué de brun de chaque côté; en dessous brun noir, borde tout autoui de tes are blanchâtre, avec la base, le milieu des premiers segments et les ccrci e ce e cou- leur. Pattes testacées, avec toutes les hauebes et les cuisses antérieures mouchetées < e

brun; les épines roussâtres, leurs points d’insertion , 1 extremitedes ti laseties

des tarses, bruns.

Ç. Plaque suranale entière, en carré transversal, un peu arrondi. ^

d*. Plaque suranale arrondie, creusée, prolongée et subbilobee , quoique peu

bordante. ,ri n » '

Fur. Des individus de Cuba, réunis par M. Guérin-Méneville à \E. Burmns ter i.

ont la forme et les caractères de VE. Azteca, mais la couleui en est pa

chez la Durmeisteri, entièrement testacée, pointillee de brun, avec une Jai ^

transversale au front, et une ligne humérale allongée hrune, tout le leste etan -

pointillé. Le champ marginal de l’élytre est pâle, jaunâtre. A paît cette i , j

absolument celle de VE. Burmeisteri, cette variété offre tous les caractères

si ce n’est que le champ huméral de l’aile est moins appointi au out j I

triangle intercalé n’offre pas de nervure libre a son hord posterieir

Un individu de l’Amérique méridionale a le disque du mesothorax ™‘'<1“

comme les individus du Mexique , mais le front orné comme dans a vai le e Haute : le Mexique; Cordillère orientale; Cuba ; Amérique iiieridioiia e.

Celte espèce est plus pelito que la Rurmeütcri; le prothorax est plus coimt le . |

. , 1 ^ F c,insi aue le champ humerai de laite,

marginal des elvtres est beaucoup moins laige, a . i r -i i a Im

. . ; a- ' r \ 'var-tai Tn vpine cliscoïdale de laile envoie chez la

qui est aussi plus appointi a lextreniite. Laie i i;,.;

^ ^ 1 1 I ,1c l’nilp pt en outre, ao vers la veine clivi-

Burmeisleri 3 ou â secteurs au bord apical do t - )

santé, et les secteurs sont moins obliques que chez 1

ZOOLOGIE.

6. Epilampra BIFASCIATA, Sauss.

m

(Fig. , 44 A. )

Blatta bifasciata, Sauss. Revue de zool. 1862, i6.5; Mém. Mex. Blatt. 98, 38.

Phyllodromia bifasciata, Brunu. Syst. Blatt. g4, 4.

Cette espèce a le bord postérieur du prothorax peu arqué, point angulaire, laissant presque l’écusson à nu; c’est pourquoi je l’avais à tort placée dans le genre Blatta. La petitesse des cerci, les cuisses peu épineuses et la vénulation des organes du vol lui assignent une place naturelle dans le genre Epilampra. Les veines humérale et discoïdale de l’aile sont arquées en arrière; la dernière émet y à 10 rameaux dirigés vers la veine anale et seulement a vers le bord apical.

Ohs. Chez un individu, la veine discoïdale de l’aile droite rappelle, par anomalie, la vénulation caractéristique des Ischnoptera; elle envoie a ou 3 rameaux au bord apical et seulement 3 ou h rudiments vers la veine anale.

Habite : le Brésil.

Cette espèce rentrerait dans la section A, a de M. Brunner; elle formerait une sous- section particulière, caractérisée par la forme peu arquée, non angulaire du bord postérieur du prothorax.

7. Epilampra bivittata, Sauss.

E. bivittata, Sauss. Mém. Mex. Blatt. i36, 70.

Cette espèce ne nous semble pas devoir être réunie à VE. verticalis, Burin., comme le pense M. Brunner (/. l. p. h\U).

Habite : le Brésil.

8. Epilampra crogea, Sauss.

Ë. crocea, Sauss. Mém. Mex. Blatt. i33, 66.

? E. testacea, Brunn. Stjst. Blatt. 187, 22 '.

Habite : le Brésil.

A l’égard de cette espèce et des deux qui suivent, dont les types n’ont pu être communiqués, nous dirons ipie les rapprochements que nous indiquons dans la syno- nymie ne doivent être considérés que comme probables. En effet, l’expérience nous a prouvé qu’il est impossible lie l’ien affirmer de positif à l’égard de l’identité d’espèces aussi difficiles et aussi voisines que celles du genre Epi-

lumpra, tant qu’on n’a pu comparer les types mêmes. Ainsi M. Brunner avait réuni VE. Burmeisteri, Guér. , à VE. Bra.silicnsis , Fabr. Après avoir reçu communication du type de Guérin, maintenant au musée de Genève, il a reconnu qu’il s’agissait de deux espèces fort distinctes. Je pourrais citer plusieurs autres exemples du meme genre à l’appui de ce qui précède.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

85

9. EPILAMPEA AGATHINA, Sauss.

E. agathina, Sauss. Mém. Mex. Blatt. i35, 69.

? E. c^ibrosa, Burm. Handb. II, 55. - Brunn. Syst. Blatt. ,90, .7.

Habite : le Brésil.

10. EPILAMPRA VERTIC.ALIS, Burin.

E. »6, B»m. Hmih. II, 606, 6. -Brun». Sy.l. Blatt. ,75,8.

E. soda, Sm,Freg. Eugen. Besa. Zool. V, 809.

E. bella, Sauss. Bevue et Mag. de zool. i864, 822.

Cette belle espèce est surtout remarquable par ses Ibrmes élancées par son pro thorax orné de deux bandes jaunes latérales, et par la couleur des elvtres, qu,

d’un blanc de lait jaunâtre, finement moucheté de ferrugineux. . Cinciére

M. Brunner établit entre les deux sexes une différence dans a cou eiu . ^

qui ne se confirme pas dans nos individus, et qui n est sans (ou e q variété, La plaque suranale, selon cet auteur, serait tres-longue -

nous supposons que ceci s’applique à la femelle. Cbex le mâle nous la trouvons

en demi-cercle, un peu fendue au milieu.

Habite : le Brésil. (Muséum de Paris

Nous n’avons rien à ajouter à la description de quelques autres especes ^ g - Epilampra que nous avons décrites (ouvrage cite)'. Ce sont des especes suçai dont aucune n’a encore été signalée au Mexique.

Genre OPISTHOPLATIA, Brunn.

Polyzosteria , Burin. Opisthoplatia , Brunn. S^st. Bla 9

1. Opisthoplatia oriejntalis, Burm.

.n Qniias Mi>m. Msx. Blotl. ï>li , 8.

Polyzosteria or ientalis , Burm. Handb. \\ , 482, 1.

StoU. Kakerl. pL V d, fig. a-

Opisthoplatia orientalis ,Bnnm. Syst. Blatt J9’

Habite : l’Amérique tropicale. (Espèce originaire d Asie. )

•//.// lucida. Comparez à ce sujet Saussure, Mélioiges ' Mémoires pour servir à l’histoire naturelle du Mexique. f„gcicuie, page 85.

Blattides. Ce sont les E. Hcusseriana, Heijdeimna, jas- P

86

ZOOLOGIE.

Sous TRIBU DES ÉPINEUSES NUDITARSES.

Crochets des tarses dépourvus de pelotes. Cuisses épineuses.

Ce type forme parmi les Blattes épineuses le correspondant des mutiques nudi- tarses.

Légion des PARABLATTITES.

Mêmes caractères que pour la légion des Blattites , mais les crochets des tarses dépourvus de pelotes.

Genre PARALOBOPTEBA, Nob.

Hypocrita, Saus.s. Revue et Mag. de 200I. 1868, 99.

Corps trapu. Antennes notablement plus longues que le corps. Tête grande, à peine saillante; front et vertex convexes; fossettes antennaires grandes. Yeux un peu réniformes, allongés, point saillants. Prothorax presque para- bolique; les bords latéraux rabattus; le bord antérieur un peu tronqué. Élylres en forme d’écailles latérales. Ailes nulles. Abdomen dilaté, renflé en dessous; les angles des segments un peu saillants depuis le quatrième. Plaque suranale 9 en triangle arrondi. Le dernier segment ventral bombé, arrondi, débordant légèrement la placpie suranale. Ceiri très-longs, styliformes. Pattes grêles, comprimées; cuisses garnies de deux rangées d’épines; épines tibiales longues et grêles; crochets des tarses nus, le dernier article n’offrant pas de pelote.

Ce genre forme, parmi les Blattaires nuditarses, le type correspondant du genre Loboptera.

1. PARALOBOPTEBA UNICOLOB, Sauss.

(Fig. 46, 46 a.)

Cnslanea, sublus testacea; antennis ferrugineo-testaceis , corpore mlde longioribus; pronoto lœvi, parabo- hco; elytris mesonoto paulo longioribus; lamina supra-anali niaxima, subrotundata. 9.

Hypocrita unicolor, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1868, 100, 12. 9.

Longueur du corps. Longueur de l’élytre,

2,4

Longueur du protliorax Largeur du protliorax .

4,5

6

INSECTES ORTIIOPTÈnES.

87

9 En dessus d’un brun ferrugineux; on dessous, testaec', avec rubdomen briiinitre. Antennes d’un testaee' ferrugineux. Prolhorax lisse; ses bords latéraux rabattus et linement bordés. Élytres. latéraux, en forme d’écailles. cornes, dépassant un per, le mésothorax, bordés extérieurement et offrant deux nervures arguées Arles nulles. Bord postérieur du mélatborax concave. Dernier segmerrt dorsal grand, prolonge en forme de Inangle arrondi, angulair'e au milieu; la s, rrface offrant un tr, angle bombe uni se prolonge iusgu’à l’extrémité médiane par une sorte de caréné airondre. a<[iie L-anale transversal, en forme de triangle arrondi. Derrrrer segment ventral g, -and: son bord postérieur correspondant presque a celui de la p aque sur

ffoWte .- la République Argentine. Un individu m’a été envoyé par M. G. Claraz.

(inx'as PARACERAÏINOPTERA , Sauss.

(Fig. 3ofl.)

Paraceratinoptera , Sauss. Revue et Mag. de zool. 1868,

Caractères du genre Ceratinoptera , mais les crochets des taises dep( pelotes.

Corps trapu. Pronotum elliptique-semiorbiculaire, coine. Élytres coi de la longueur du corps ou plus longs, à nervures peu distinctes, la médiane envoyant 3 ou k branches obliques au bord suturai, le sillon anal peine marqué. Ailes petites; la veine discoïdale simple, fouichuc a mité. Pattes comprimées. Abdomen dilaté; la plaque sui anale tiiangida dans les deux sexes ; la plaque sous-génilale des males munie de styles.

1. Parageratinoptera Nahüa, Sauss.

(Fig. , iy E et 3o.)

Fusco-nigra; ocellis, ore pedibusque testaceis; pronoto trigono-rotmulato iitrinque flavescentibus ; scutello magno; elytris castaneis, margine externo jlavi o

9 ad segmeutum extensis, â fer e ad ahdomkn roHmdaui

9 fere toto fmco; lamina supra-anali trigonahy injrogenitali 9 lata, lo a a, p slylis 3 crassls hrevibus inslructa; cercis vabdis, crassis.

P. Nahua , Sauss. Revue et Mag. de zool. i8<J8, 35y, i •• 9(5

Longueur du corps 9 i o""" c? 9"’“'

Longueur de l’élytre fy 6,3

Longueur du prothorax.. . 9 3,3" d 3,5 Largeur du prothorax .... ^i,5 à

9. Corps large et trapu. Tête légèrement débordante, convexe brune, avec la bouebe et les taches ocellaires testacées. Antennes plus longues que e corps, |

88

ZOOLOGIE.

brunâties, avec l’article roux; yeux reniformes. Pronotum brun châtain, presque en triangle arrondi, à bords latéraux un peu rabattus, et marginés de jaunâtre ou de testacé; une tache fondue rousse ou jaunâtre près du milieu du bord postérieur, parfois prolongée en forme de bande longitudinale, ou même un peu transversale. L’écusson restant entièrement à nu.

Elytres cornés, laissant à nu les 2 ou 3 derniers segments de l’abdomen, lisses, terminés en pointe, à bord suturai fort peu arqué, à bord externe ourlé et très-arqué; le sillon anal faible, aboutissant aux 3/5 du bord suturai. La couleur d'un brun marron; le bord costal finement bordé de testacé roussâtre et offrant un peu de brun le long de ce liséré. Les nervures appréciables par transparence; la veine humérale fournissant 5 ou 6 veines costales bifurquées ou rameuses, séparées au bord costal par de très-courtes veines intercalées; la veine médiane envoyant 3 ou h branches pectinées vers l’extrémité du bord suturai; k veines axillaires.

Ailes transparentes; la veine humérale fournissant quelques faibles branches cos- tales, fourchues et distantes; la veine vitrée simple; la veine discoïdale simple, bi- furquée au bout; la i"'" axillaire trifurquée après le milieu (fig. 3o a).

Abdomen large, noirâtre, un peu testacé au milieu, à la base, en dessus et en des- sous. Le y*" segment dorsal ayant son bord postérieur très-concave. Plaque suranaie large, en triangle arrondi, un peu échancré au milieu, carénée. En dessous le 5*" seg- ment très-arqué; le 6'’ grand, largement bilobé, caréné. Gerci gros, aplatis, fusi- formes. Pattes testacées. Pelotes des tarses nul les.

d*. Le prothorax un peu plus arrondi; sa tache, souvent orangée, plus grande. Elytres atteignant presque l’extrémité de l’abdomen; les veines costales, au nombre de 8 ou q , simples ou fourchues. La veine vitrée envoyant 3 secteurs à l’extrémité du bord suturai; 5 veines axillaires. Abdomen testacé en dessus, avec l’extrémité noirâtre; en dessous, testacé, bordé de noirâtre. Le y" segment ventral un peu arqué; le 8*^ arrondi, portant deux styles gros et courts. La plaque suranale en triangle arrondi, comme chez la femelle.

Var. La tache du prothorax est fort variable.

Habite : le Mexique; Cordillère orientale. 8 9, â d*.

Par sa livrée cette espèce se rapproche de la Ceratinoptera picla, Br. Elle semble s’en éloigner par la brièveté des élytres de la femelle et par la vénulation alaire.

INSECTES ORTHOPTERES.

89

II. TRIBU DES BLATTIENS MUTIQUES.

Cuisses 7nuti(]ues, ou n offrant qu exceptionnellement quelques rares epines .

SoUS-TRIBU DES MUTIQUES AROLIIGÈRES.

Det’ninr article des tarses garni d’une pelote a la base des grimes.

Légion des CHORISONEURITES.

Diploptériens , Sauss. Mém. Mex. Blatt.

Chorisoneuridœ , Brunn. Syst. Blatt. a5i.

Tête plus ou moins saillante. Organes du vol très-développés. Élyties souvent cornés. Ailes munies à l’extrémité d’un champ réfléchi de grandeiu variable, ou n’offrant pas de champ réfléchi, mais le champ anal atteignant alors lextiémité de l’aile. Plaque suranale, arrondie dans les deux sexes, parfois échancrée chez les femelles. Plaque sous-génitale des mâles portant des styles.

Genre OXYHALOA, Brunn.

(Fig. i8.)

Tête très-large, dépassant fortement le pronotum, grande, presque lectaii gulaire ou carrée, à front très-large. Yeux très-distants l’un de 1 autre. Antennes sétacées. Prothorax aplati, discoïdal ou elliptique. Élytres atténués en arrière (en sorte que les bords de l’abdomen font souvent saillie en deliois), leur surface rugueuse, striée et réticulée; le champ marginal assez étioit. Ailes'^ ayant le champ huméral très-étroit, atténué a lextiémité, le anal très-convexe. Les veines costales peu appréciables; la bande vitiée ante rieure manquant, parce que la veine vitrée se confond avec la \eine liuméiale, la bande vitrée postérieure peu ou pas réticnlée. La veine discoïdale envoyant d< nombreux rameaux, tous vers la veine anale, même ceux qui naissent de la ram fication terminale. La veine anale très-arquée. Le champ axillaiie très giand ,

' Par exemple, chez la Natiphœla lœvigata, P. B. ^ De'crites d’après le O. buprcstoïdes.

ZOOLOGIE BU MEXIQUE. Vl' PAUTIE.

90

ZOOLOGIE.

enveloppant le bord postérieur du champ huméral et s’étendant jusqu’au bout de l’aile, en sorte que l’échancrure anale se trouve placée tout à l’extrémité de l’organe. La première veine axillaire émettant tout le long de son trajet des rayons échelonnés, qui, en produisant plusieurs plis dans l’extrémité du champ anal, permettent à celui-ci de se replier entièrement sous le champ huméral, malgré l’ampleur exceptionnelle du premier et la petitesse du second. Plaque suranale arrondie chez les femelles.

Ces insectes sont facilement reconnaissables à leur large tête saillante, et à leurs élytres atténués au bout, qui leur donnent parfois un faciès de bupreste, et les fait ressembler aux Pseudophyllodromia. Les bords de l’abdomen débordent parfois les élytres comme chez ces derniers.

La structure de l’aile offre la plus grande analogie avec celle qu’affecte cet organe dans le genre Thoraa' [Th. porcelana), surtout pour la forme du champ anal; mais ici la veine vitrée vient se confondre avec la veine humérale, tandis que chez les Thoraa; elle se confond plutôt avec la veine discoïdale ; de plus, les veines costales ne sont pas fortement développées comme chez les Thoraa;. Néanmoins l’aile établit ici la transition entre le type normal et le type à champ réfléchi, car, si le pli anal suivait une ligne droite, il séparerait de l’extrémité du champ axillaire un triangle qui, au repos, se renverserait en dessus et formerait un véritable champ réfléchi. Cette raison oblige de placer le genre Oxyhaloa dans la tribu des Chorisoneurites, bien que le triangle réfléchi n’y soit pas encore appa- rent. (Comp. page 78.)

1. Oxyhaloa buprestoïdes, Sauss.

(Eig. 48.)

Blalta buprestoïdes , Sauss. Revue et Mag. de zool. 1862, 166. Méni. Mex. Blatt. 116, 55, lig. 20. 9.

Ischnoptei'a buprestoïdes, Rrunn. Syst. Blatt. i4o, 20.

Habite : Cuba.

Genre CHORISONEURA , Rrunn.

(Fig. 4cjA.)

Dans ce genre, les organes du vol fournissent des caractères importants.

Les élytres oflVent des nervures pennées sur la veine principale; ce qui tient à ce que la veine médiane se sépare de la veine humérale et envoie des rameaux

INSECTES ORTHOPTÈRES.

au bord suturai. A l’aile, la veine humérale est longée parallèlement par la veine médiastine, et la bande ainsi formée est un peu réticulée; les veines costales se terminent par des renflements; la veine discoïdale est arquée en avant, simple, ou bien elle émet à l’extrémité quelques petits ïameaux en aiiière.

L’extrémité de l’aile est occupée, comme chez les Ectoha, par un petit champ

réfléchi qui a la forme d’un triangle intercalé.

Ce genre forme parmi les Blattaires mutiques un type parfaitement correspon- dant au genre EcloUa; les espèces de l’un et de l’autre genre ont aussi un lacies tout analogue et ne diffèrent presque f{ue par la présence ou 1 absence d ép aux cuisses et par la forme des pièces anales, les Ghorisoneuiites ayant nières plus prolongées et offrant toujours des styles chez les males.

1. Chorisoneura Mysteca, Sauss.

Blattd Mysteca, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1862, 167. Meni. Mex. Blatt. , 7 Ckorisoneura mysteca, Brunn. Syst. Blatt. 268, li.

Habite : le Mexique.

2. Ghorisoneura TRANSLUCIDA, Sauss.

Blatta translucida, Sauss. Mém. Mex. Blatt. ii3, 5o. 9.

9 â. D’im gris testacé , tirant plutôt sur le brun que sur 1 orange. 1 lont et veite/ ^ peu plus obscurs, avec un point brun à côté de chaque œil. Antennes un peu de brun. Prothorax parfois entièrement testacé, parfois piquete de biun.

Élytres ; les veines obliques discoïdales au nombre de 3 émanant de ex de la nervure humérale, et de b ou 5 autres bifurquees émanant des autie longitudinales. A l’élytre droit, la partie recouverte, souvent biunaiie. ^ fumées. Le champ réfléchi assez grand, triangulaire, a boid apical aiqi^ , '

jaunâtre, partagée par une nervure qui divise le champ en deux moitiés "gc moitié postérieure étant la plus petite; le ph longitudinal [ t .

1 -, 1 Inc Rnrds de l’anple interne, et ne coupant

vure , de consistance membraneuse, ainsi que les Doiub ut. I ^ 1 i 1

pas la nervure de partage. Les nervures longitudinales de laile assez ( roites, ® c i marginal brun, avec l’extrême bord jaunâtre; le bord costal aique , enviion 12 aci costales terminées par des boutons ; la veine vitrée fine ; la veine discoïc a e 01 te , simp e , son extrémité, brisée, allant obliquement converger a lextremite u ciamp avec la veine vitrée et la veine humérale. La i’’" veine axi aire ouinissan

92

ZOOLOGIE.

branches; son extrémité', recourbée en arrière, allant s’anastomoser avec l’extrémité de la seconde branche. L’aile devenant brune au voisinage du triangle réfléchi.

Abdomen ferrugineux, à bords brunâtres. Plaque suranale d petite, transversale, à angles très-obtus. Plaque sous-génitale petite, arrondie, portant un grand style unique. Cerci grands, très-aplatis.

Chez cette espèce le champ anal de l’élytre est plus allongé que chez la pellucida; il renferme A ou 5 veines axillaires. Les branches discoïdales pectinées sont aussi plus obliques, moins transversales que chez cette espèce.

Habite : le Mexique. (Muséum de Paris.) Deux individus d m’ont été envoyés de la Cordillère orientale.

3. ChORIS01\EI]RA pellucida, Sauss.

(Fig. 4g, 4g A.)

Blatta pellucida , Sauss. Màn. Mex. Blatt. i la , 4g A 9.

Antennes testacées, unicolores. Tête testacée avec une fine ligne brunâtre transver- sale entre les yeux. Prothorax hyalin; le disque portant une tache ovale jaunâtre, ou entourée de brun, ou même brunâtre; le bord postérieur paraissant obscur par trans- parence. Elytres pellucides; la veine discoidale écartée de la veine humérale; l’espace intermédiaire réticulé, offrant des traces assez distinctes de la veine médiane. La veine discoïdale émettant 6 rameaux pectinés (le bifurqué), sans compter la veine subanale; l’extrémité de la veine humérale émettant un rameau postérieur, comme chez la Ch. gracilis. Ailes transparentes, lavées de jaune orangé, à nervures jaunes. Le triangle apical plus long que large, tout entier intercalé, dépassant à peine le bout du champ huméral. Le champ marginal jaune , réticule' ; l’extrême marge hyaline; les veines costales arquées; la veine discoïdale bifurquée vers le bout; la première veine axillaire un peu arquée vers l’extrémité, trifurquée, ou envoyant 2 branches postérieures, dont la 2'’- bifurquée; la et la 2" branche ne formant pas une maille fermée. L’extrémité du champ anal jaune; le triangle réfléchi fort peu coloré. *

d. Abdomen fauve ou brunâtre en dessus, blanchâtre en dessous. Plaque suranale transversale, arrondie; plaque sous-génitale en trapèze, portant deux styles assez longs.

Habite : le Mexique; Cordillère orientale, près Moyoapan. (Muséum de Paris, ma collection.)

Dans la diagnose, au lieu de plmiato-venom , \isei pmuUo-venosis.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

93

4. CHORISONEURA GRACILIS, Sauss.

... r, D * ,1b ,nnl 167. Mém. Mex. Blatt. 111, 48.

Blatta gracilis, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1002, 107.

Chm-isoneura Jlavo-antennata , Brunn. Blatt. 267, 2.

CheE celte espèce les antennes sont testacèes; le verlex est brnn, avec un cane testacè entre les yeux. La ve'nulalion de lëlytre ressemble beaucoup a cel e de la a.«Uucida; la veine médiane fournit 5 rameaux pectines courts (le 3 bifurque), sans compter la veine discoïdale. Les ailes sont hyalines, a nervures orangées; le eliamp marginal et lëxtrémité du champ axillaire sont lavés d orange. La veme discoïdale est bifurquée à l’extrémité; la veine vitrée est très-fine; la première veine axillaire fournit â branches, la seconde de ces branches est bifiiiqiioe.

Habite : le Brésil. (Muséum de Paris.)

5. ClIORISONEURA SURINAMA, Sauss.

T„,„eo.fdhc,n,; r-« /»« F»“‘»

pclkcido; cUsco minulojerrugineo; elytris elongatis, lanceolalis, vaüe elevato-reticulatis ,Jiamcen lu , marginali lato, pelluciclo; venis costaBus circiter i5; ramis cUscoïdalibus circiter j2; ahsflavescen i i- , discoïdali apice arcuata , ramiihs npicahbus 3-â minimis. d'-

Ch. Surinama, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1868 , 100, i3.

Longueur de l’élytre millimètres.

d*. Testacé. Vertex orué d’une bande transversale brune. Antennes unicoloies, testacé brunâtre. Prothorax presque en carré large, a angles tres-anondis, le JOi rieur et le bord postérieur droits; la surface un peu convexe avec ses deux epress latérales faibles. Le disque très-petit, entouré de brun ferrugineux, le leste trans]

Elytres allongés, lancéolés; le champ marginal tres-laige, tiansparent, 1 ^ | environ i5 veines costales, séparées vers la veine humorale pai des ^

le reste d’un transparent jaunâtre, avec un peu de brunâtie autoui le nervures; la veine humérale émettant en outre vers l’extrémité 3 rameaux reticul u qui gagnent le bord suturai. La veine médiane, libre des la base, eiivoyan eim i L ™laux vers ce bord. Le champ anal, piriforme. ol Iranl 6 veines ax, lianes se

terminant au tiers du bord suturai. Le champ di. r i

1 rlii roté maiTinal par une ligne de

long de la veine humérale, qui est aussi longce &

cellules. Quelques légères taches d’un brun pâle dans les t ei / p ^

^ ° inniritres La nervure humorale émettant

Ailes un peu ferrugineuses, a nervui es jaune i i ri

environ 8 veines costales terminées en boulon, incolores, et de plus longee du cote de la marge par une ligne de mailles carrées, placées entre cette nervure et une figue

9^1

ZOOLOGIE.

jaunâtre parallèle; la veine discoïdale, simple, arquée vers le bout, émettant seule- ment à l’extrémité a ou 3 ramuscules rudimentaires sur son bord postérieur.

Abdomen jaunâtre en dessus; cerci longs, composés d’environ 13 articles.

Habite : Surinam.

Cette espèce rentrerait dans la section A,â du système de M. Brunner.

6. CHORISONEURA INQUINATA, Sauss.

Testaceo-pellucida; antennis fuscis , basi extus jlavis; capitejlavo, macula magna frontis cl fascia verticù fusco-nigris , macula quadrata fronüs et fascia occipitis Jlavis; pronoti disco Jlavescente; clytris pellucidis, basi fusccscentibus ; alis, cantpo apicali et anali, necnon vena Immerali et spatio hujus regionis fuscis. 9.

Ch. inquinata, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, 112, 16. 9.

Longueur du corps avec les élytre.s .. . 11"’"’ | Longueur de i’e'iylre 9, S"'"

Cette espèce ressemble à la sordida et à la flavo-antennata , Brunn.

9. Disque du prothorax occupé par une tache orangée. Antennes brunes; les pre- miers articles jaunes à la face externe; le premier jaune avec une bande brune à la face interne. Elytres pellucides ou un peu jaunâtres; la base brunâtre, sauf la marge qui reste pellucide; mais le brun ne fait que remplir les mailles de la réticulation, et forme aussi une bande humérale très-courte. La veine médiane émettant A branches suturales sans compter la veine discoïdale bifurquée.

Ailes lavées de jaune; le bord antérieur d’un jaune plus vif; la base de la nervure médiastine, la veine humérale et les bandes qui l’entourent, ainsi que le bord posté- rieur de l’aile, brunâtres; le triangle apical et ce qui le borde, également lavés de brun.

Pattes d’un testacé pâle. Corps orangé en dessus.

Habite : le Brésil. (Muséum de Paris.)

7. Chorisoaeüra MULTIVENOSA, Sauss.

Plannta, fulvo-pellucula; verlice fulvo-testaceo ; pronolo valde transverso, pellucenle; disco medio fulvo-tcs- taceo; elylris fulvo-pellucuhs , vems multtramosis ; vena humerali aptce ramos numerosos pectinalos marginem stituralem versus cmittente; vena discoïdali mullifurcata. cf.

Ch. mullivenosa, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, 1 13, 18. c7.

l.ongueiu’ du corps i o'""’ Longueur du prothorax 4,3"'"

Longueur de t’élytrc io,5 Largeur du protliorax 2,6

çf. Cette espèce ressemble beaucoup par son faciès à la Ch. pellucida. Elle est pro- bablement plus grande, puisque ici le d* est aussi grand que la pellucida 9. Le pro-

INSECTES ORTHOPTÈRES.

95

thorax est un peu plus court et plus large; la couleur est la même. Les parties inférieures sont d’un blanc testacé; le corps en dessus, ainsi que le vertex et la tache discoïdale du pronotum, est d’un testacé fauve; cette tache est petite, ronde, e o.gnee du bord antérieur. Les antennes sont testacées, à en juger par la base; le front n ot le pas de ligne brune. Les élytres sont acuminés comme chez 1 espece citee , mais a vénulation très-différente. Le champ anal est beaucoup plus court et plus obtus, i n’atteint pas au tiers du bord suturai et n’est pas réticule, mais o re ou 7 vunes axillaires élevées; le sillon anal est très-arqué; le champ marginal est tres-large, a bord un peu relevé et occupé par des veines costales fines, non inteirompues, membraneuses et arquées (environ 18); la veine humerale emoie en ou 9 rameaux au bord suturai. Il en résulte que la veine médiane se teiniine elle ne forme pas une nervure arquée à branches pectinées^ regu leremen , i bifurque et se ramifie; ses ramifications sont cependant aiquees et oimen ' ^ '

qui se terminent avec la direction oblique de branches pectinees, en m a

dale, au lieu d’être simple, fournit en arrière li branches pectinees. .es veines

mérale et médiane sont très-rapprochées. r , t

L’aile ressemble beaucoup à celle de la Ch. pellucicla, elle est iiap lan

le jaune. La plaque suranale est triangulaire.

Habite : l’Amérique tropicale. (Muséum de Paris.)

8. ChORISONEURA minuta, Sauss.

Minuta , omnino fuho-ferrugmea, subtils palhda; elytrts peUumdis, alis hyahnis, lents Jl f o '

Ch. minuta, Sauss. Revue et Mag. de zool. i86(), 1 13, 17- cî-

Longueur du corps 7,5"”" | Longueur de rdlytro 8’^

d- Petite, ferrugineuse ou presque orangée, plus pâle en dessous, lê^ ' ^

d’un testacé ferrugineux. Pronotum hyalin; le disque feriugineux, na^ g

. . . . .... L •_ .Lov Ln Cl. nurnfrons; oih.\n[

les deux bords. Elytres subbyalins, moins aigus que chez la Ch. nigrifr

fin t( ssan Mue

e ce ,

, \ Pln.Mip suranale en triangle allonge

furquée, les branches étant bilurquees encore). I

arrondi. Styles très-grands. Gorrientes. (.Musénni île

Habile : la République Argentine. 2 individus.

au milieu une bande longitudinale à peine teintée, formée par un lavis eriugineu.x

te en val nctes, P

en orangé par les nervures; la veine discoïdale couil

ne LciiiLL.A.9 j ^ I '

qui occupe. la réticulation; cette teinte «"'“'"y""' médiane offrant B branches peu P" et ramifiée (hi-

Paris. )

Cette espèce est

notablement plus petite que la CL mais elle pour

rrait

ZOOLOGIE.

96

être une variété décolorée de quelque autre espèce (^Jlavo-antennata?). Elle a la taille de la Ch. transluada, Sauss., dont elle diffère par sa couleur plus jaune, ses ailes tirant sur l’orangé et n’étant pas teintées de brun.

Genre PLEGTOPTËRA ' , Sauss.

Plectoptera, Sauss. Mém. Mex. Blatt. i53.

Uololampra, Sauss. ibid. p.-gi, sect. 2.

Ce genre diffère du genre Anaplecta par la forme bombée du corps, et par des élytres très-convexes, cornés, le sillon anal n’est point enfoncé, mais au con- traire peu distinct, ou même nul.

On distingue aux élytres une veine humérale simple, qui atteint l’extrémité de l’organe et qui émet des veines costales fines et peu nombreuses.

Le champ réfléchi de l’aile est très-grand, et forme presque la moitié de la longueur de cet organe.

Chez les femelles, le dernier segment ventral est grand, aplati et elliptique; la plaque suranale est triangulaire.

1. Plectoptera PORCELANA, Sauss.

(Fig. 5 O.)

Anaplecta porcelana, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1862, i64.

Plectoptera porcelana, Sauss. Mém. Mex. Blatt. 176, 82.

Ceratinoptera porcelana , Rrunn. Syst. Blatt. 79, 6.

Habile : Cuba.

2. Plectoptera Poevt, Sauss.

Blatta Poeyi, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1862, i64. Mém. Mex. Blatt. 9^, 34.

Plectoptera Poeiji, Sauss. Mém. Mex. Blatt. 177, 83.

Ceratinoptera Poeyi, Bruim. Syst. Blatt. 79, 5.

Cette espèce a été rapprochée par M. Brunner de V Anaplecta unicolor, Biirm., mais elle est sensiblement plus petite que cette dernière , et ce rapprochement mérite encore confirmation. En tout cas, si l’espèce est identique, elle rentre dans le genre Plec- toplera, et point dans le genre Anaplecta.

Habite : Cuba.

Ce genre ne paraît pas avoir dté connu de M. Brunner. On ne Irouve aucun analogue dans sou Système des Blattaircs.

INSECTES ORTHOPTERES.

97

Légion des HORMÉTICITLS.

Ilorméticicm, Sauss. /. l. 181. Pémphamens, Brunn. /. l. 3oa.

Corps épais chez les femelles. Tête cachée sous le prolhorax; celui-ci parabo- lique ou demi-circulaire chez les femelles, et parfois aussi chez les males, mais en général traiisverso-lenticulaire dans ce sexe. Organes du vol tres-variables , souvent nuis chez les femelles. Abdomen point dilaté sur les côtés; les angles des segments non prolongés; plaque suranale des femelles arrondie et cornee; celle des mâles en carré arrondi; cerci très-courts chez les femelles.

Genre PARASPHAERIA, Bruno.

Parasphaei'ia , Brunn. Syst. Blatt. 3i 1.

1. PARASPHAERIA OVATA, Blancli.

Biaita ovata, Blancli. in Gay. Uist. de Chüe, Zool. VI, 1 4, t ; Orth. Ib. I, fig. 3. d.

Polyzmteria VaJdiviana, Philippi, Chilen. Orth. {Zeitschr.f. gesanmte Natunv. XXI, 2 93). 9.

Polyz. Geissei, Philippi, ihid. 2 2 5. [Lane.)

Hormetica Chilensis, Sauss. Mém. Mex. Blatt. i84, 86. 9.

Parasphaeria ovata, Brunn. Blatt. 3i2, 1, lig. ho.

HahiU : le Chili. (Muséum (le Paris.)

Genre PROSCRATEA, Burin.

1 PROSCRATEA COMPLANATA, Perty.

Blatta complanata, Perly, Delect. p. 1 16, Ih. s3 , lig. 1.

T> , Unmllt 11 5oo. Brunn. Syst. Blatt. 325, 2.

Proseratea complanata, Burm. Handb. U, aop J

Pr. Peruana, Sauss. Mém. Mex. Blatt. 2o5, 106, hg. -2.

Habite ; l’Amérique méridionale.

Genre HORMETICA, Burm.

Hormetica, Burm., Sauss., Bvnm. - Brachycola , Serv.

A. Élyue, atlcisnont ou dépassa...

,..„,hor.x lisse, sans .«b.rcnl.s, fo.n.es srefe

b. Prothorax tuberculeux; formes trapues.

B. Élytres fortement raccourcis.

ZOOr-OOIK DU MEXIQCE. Vl' PARTIE.

diabolus.

1 3

98

ZOOLOGIE.

J. Hormetica Surinama, Sauss.

(Fig. 5a.)

(jracihs, casUmca; capite testaceo, vertice castaneo; pronolo elytrisquo angustis crtbri instar punctatis , Ulo elongato, laevi , formcato , ulrinque fascia latajlava; Jus pauliim ultra abdomen productis; alis hyalmis abdo- mme jlavo-hmhato, tarsis et tibiis jlavis. d*.

Hormetica Surinama, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1868, 100, i4.

Longueur du corps i5""“ j Longueur du prothorax 5"""

Longueur de Lélytre 11 | Largeur du prolhorax 6

â. Assez petit, grêle et très-convexe. Tête un peu chiffonnée; front aplati, ponctué. Prothorax ayant une forme paraholique-allongée, lisse, sans bosselures ni excavations rugueuses, très-convexe transversalement, à bords latéraux très-tombants, un peu can- nelés et réfléchis; toute la surface criblée de points enfoncés semblables à des coups d’épingle, sauf la partie qui recouvre la tête, laquelle est vaguement striée en tra- vers. De chaque côté de cette espèce de capuchon, un enfoncement vague; les angles postérieurs arrondis.

Elytres dépassant un peu l’abdomen, assez étroits, en forme de gaines, convexes, cornés, lisses et ponctués comme le prothorax, mais par lignes de points enfoncés. Les nervures un peu saillantes entre les lignes. Le bord costal presque droit; le champ anal à peine distinct; son bord externe sinué, et l’e-xtrémité fort large.

Ailes hyalines, à nervures d’un brun ferrugineux; le champ anteTieur étroit, atténué, parabolique à l’extrémité, lavé de brun ferrugineux; le milieu de la marge garni de pigment noir; l’extrémité d’un brun ferrugineux dans la moitié antérieure, hyaline dans la moitié postérieure du champ antérieur; la moitié antérieure de ce champ réticu- leuse à nervures hyalines; la veine discoïdale seule forte, un peu infléchie en arrière, émettant vers le milieu une branche qui gagne le bout de l’aile, une seconde qui ne l’atteint pas, et plusieurs branches rudimentaires. Les bandes axillaires du champ ])Ostérieur partagées par des fausses nervures qui partent du bord comme chez la H. tuberculaki.

.Abdonien un peu atténué vers l’extrémité, ponctué en dessous, surtout sur les côtés. Plaque sous-génitale arrondie; le segment qui le précède très-grand et peu échancré ; plaque suranale arrondie, offrant un sillon transversal.

Couleur d’un beau brun marron; tête d’un jaune testacé avec le front brun-roux entre les yeux et une tache rousse sur la face. Palpes d’un jaune testacé. Antennes de la longueur du corps(?), d’un gris brun, avec les 1 9 premiers articles d’un jaunâtre testacé. Proth orax brun en dessus; ses côtés rabattus occupés par deux larges bandes jaunes qui s atténuent en avant et ([ui se joignent sur le bord antérieur par un étroit liséré

INSECTES OfiTHOPTÈDIÎS.

jaune- un cordon plus jaune bordanl le brun du disque el le bord postérieur de la bande jaune Élytres d'un marron plus roux. .4bdon,en roux marron ou dessous, plus brun près de ses bords, testacé en dessus, bordé de blancluUre, el brunâtre le long de la bordure, les bords ornés d’une bande jaune en dessus et en dessous. Pâlies rousses, tarses et tibias jaunes.

Habite : Surinam.

Cette espèce est remarquable par ses formes étroites.

2. HORMETICA DIABOLUS, Sauss.

dira, frc»,0 iü.krci.to : spum.ifornut., , aUcmim /«.»« h„, r.ja «Un, h-

verrucosa,

H. diabohs, Sauss. Revue de zool i8GZi, 345, 69. Mem. Mex. Riait. 18a , 84. cf

ra-

Cette espèce est tout à fait intermédiaire entre le genre Hormdüa el le genre Pa hormeHca. Les formes sont celles du dernier, el se rapprochent asses des Grea.pè»- dorldna, Brunn. La plaque suranale du mâle est comprimée au m. leu, et la p a sous-génitale est un peu échancrée du côté droit, elle porte le s^dc uniip.e, corn ^ cher les Puml.or»c(«; mais les crochets des tarses sont munis diine pe ole, (c relie l’espèce au genre Honmlica. Le labre et le chaperon sont bordes de tesUce e i existe deux points ocelliformes roux. L’abdomen est assez aplati. Les cerci sont oD us.

Habite : le Brésil. (Muséum de Paris.)

GExnE HOLOCOMPSA, Burm.

Élytres partagés obliquement en deii.x parties; la portion basilaire opaque cl poilue; la portion terminale membraneuse. L'aire basilaire Irès-opaqiie, loriuaiil comme une grosse nervure. La nervure humérale courte, n’atleig.ianl pas le bout de l’aile, émettant des veines costales appréciables par transparence. Pas d au res nervures. - Ailes presque dénuées de nervures; offrant une veine mediasluie ter- minée par un grand bouton costal, el une veine humérale fine arquee, teimine i

^ ^ -J eviipvoiirbp sur le premier et lorme un stigma

par un autre bouton ovoïde, qui chevauclie sui le p o

marginal opaqne. La base des veines discoidale

® , r „1„„ nuis subitement atrophiées avant de se

forme de deux lignes cornees lortes, puis siiniie

rv lo TTnrtiou membraneuse de lelytre, un peu

ramifier. L’aile, aussi bien que la poition J r

(îbreuse, à structure rayonnée.

1- 1 1 diuo-nnqp ai\ \ieu de tranwersim , hiivx

' Dans la troisième ligne de la diagnos ,,

100

ZOOLOGIE.

1. HoLOCOMPSA AzTEGA, Sauss.

(Fig. 69.)

Ilolocompsa Azteca, Sauss. Rev. et Mag. de zool. 186a, a3o. Màn. Mex. Blalt. 181, 79.

Brunn. Syst. Blatt. 3 4 7, 3.

9. Semblable au mâle. Le dernier segment abdominal fortement comprimé, et caréné à l’extrémité.

Hahite : le Mexique; Cordillère orientale. 6 9, 3 cj',

2. HoLOCOMPSA CYANEA, Burm.

Celte espèce, commune aux Antilles, n’a point encore été signalée au Mexique.

3, HOLOCOMPSA COLLARIS, Burm.

Cette espèce, cosmopolite entre les tropiques, vit aussi au Mexique. Deux indi- vidus 9 m’ont été envoyés des environs d’Orizaba.

Genre DIAPHANA, Brunn.

Ilypcrcompsa, Sauss. Mém. Mex. Blatt. i5a.

Diaphana, Brunn. Syst. Blatt. 348.

1. Diaphana fenestrina, Sauss.

Ilypercompsa fenestrina., Sauss. Mém: Mex. Blatt. i53, 80, tig. 37.

Diaphana Fieberi ,Brmm. Syst. Blatt. 34g, 1, fig. 5i.

Habite : le Brésil.

Ugw^ des panchlorites.

Nauphoeticns , Sauss. Mém. Mex. Blatt. i85. Zeloboriens, Sauss. ibid. 209.

Panchloridae , Brunn. Syst. Blatt. 2G6.

Tête cachée ou un peu saillante. Promtum variable, uni, ou reiiüé en capu- chon au-dessus de la tête. Elytres grands, membraneux (ou nuis), densément striés. Ailes arrondies, à veine discoidale pectinée en arrière. Abdomen dilaté sur ses bords; les arceaux dorsaux dépassant latéralement les ventraux' ; leurs angles postérieurs aigus. Plaque suranale, dans les deux sexes, carrée, par- fois échancrée.

^ Caractère (jui les distingue des Parasphéviens .

[nsectes orthoptères.

101

Genre PAINCIILÜRA, Burin.

1'" Section. Coukur brune; corps un peu bombé. Leecophae,\, Brunii.

1. PANCHLORA SURINATVIENSIS, Linu.

Blatta Surinamensis , Linii. S. N. G87, 3, et aud. ^

Panchhra Surinamensis, Burin. Handb. Il, 607, 5. Sauss. Mém. Mex. Bktt. 188, 87. Bimui. hlatt.

Blatta hidica, Fab. F. 5. U, 8, 10, et aud. 278, 12.

Picnoscelus obscurus, Scud. Bost. Journ. VU, /i2/i. [Larva.)

Habite : le Mexique. Espèce cosmopolite entre les limites des pays chauds. _

Cette espèce varie beaucoup quant à sa taille et a la longueur de ses e y Plusieurs auteurs distinguent sous le nom de Indica la vaiiete plus petite a y courts.

2*" Section. Couleur hyaline-nerdâtre ; corps aplati. Panciilora, Biunti.

Les espèces de ce groupe, fort nombreuses et très-dilficiles a caiacteriseï, on synonymie douteuse. Il est naturellement impossible de distinguer avec piecisio celles qui ont été décrites par les auteurs anciens, et il est a craindie que ciaque auteur n’établisse à cet égard sa propre synonymie. Aussi, pour diminuei autant que possible la confusion qui pourrait résulter de cette similitude des especes, et poui point entreprendre une discussion oiseuse, j’adopte sur tous les points la synonyï proposée par M. Brunner. L’exacte comparaison que cet auteur a bien voulu laiie nos types respectifs me permet aujourd’hui d’établir cette synonymie en toute ( oni sance de cause.

A. Abdomen verdâtre.

fl. EJytres entièrement verdâtres.

* Yeux subcontigus. exoleta. viridis. Peruana.

** Yeux écartés. prasina. nivea. glauca. AntUlamm. b. Eivtres marqués d’une ligne noire.

* A'eux très-rapprochés. Moxa.

** A'eux écartés. pulchella. erronea. Zendala.

B. Abdomen brun. Azteca.

kyalina. Lancadon.

PANCHLORA exoleta, Burin.

P. exoleta, Burin. Handb. IT, 607. Brunn. Syst. Blatl. 272, 1

Habite : le Mexique; Cordillère orientale.

0-2

ZOOLOGIE.

2. PANCHLORA VIRIDIS, Burin;

P. viridis, Burm. Handh. II, 5o6, i. Brunn. Syst. Blatt. 278, 2.

Blattanivea, Herbst. , Tliunb., Serv. Orth. 101, 27.

P. Poyei, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1862, 280. Méni. Mex. Bhtt. 19^, 9^J.

P. nivea, Sauss. ibidem. 19^, 96.

Hnhüe : Cuba; l’Amérique tropicale. Petite espèce.

3. PANCHLORA PeRUANA, Sauss.

P. Peruana, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1862, 8/12, 82. Màn. Mex. Riait. 196, 98.

Hainte : le Pérou.

4. PANCHLORA PRASINA, Burm.

P. prasina, Burm. Handb. Il, 807, 8. -Sauss. Mén. Mex. Blatt. 192, 90. Brunn. Blatt. 278

Hahite : le Brésil.

5. PANCHLORA NIVEA, Linri.

Blalta nivea, Liim. S. N. 688, 8. Drury, Illustr. II, Ib. 36, fij>. 1.

Bl. viridis, ¥ahr. S. £'.272,9. Sauss. Mém. Mex. Blatt. 1 98 , 98.

Bl. virescens, Thunb. Mém. Acad. Pétersb. X, 278. Sauss. Mém. Mex. Blatt. 190, 89.

P. Cubensis, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1862, 280. Mém. Mex. Blatt. 192, 91.

P. luteola, Sauss. Revue et Mag. de zool. i86û, 3iQ, 83.

P. nivea, Brunn. Syst. Blatt. 276 , 4, et synonym.

Habite : le Mexiipie; Cordillère orientale. Espèce d’assez petite taille.

6. PANCHLORA GLAUCA, Sauss.

P. glauca, Sauss. Revue de zool. 1862, 24i ; Mém. Mex. Blatt. 201, io3.

Brunn. Syst. Blatt. 27^. [Non prasina, Burm.)

Habite : le Brésil.

7. PANCHLORA AntILLARUM, Sauss.

P. Anlillnrum, Sauss. Revue de zool. 1862, 280; Mém. Mex. Blatt. 198, 92. Brunn. Blatt. 27

Habite : File de Cuba.

8. PANCHLORA HYALINA, Sauss.

P. hyalitia Sauss. Rev. de zool. 1862, 281 ; Mém. Mex. Blatt. 19. Brunn. Syst. Blatt. 278, 6

Habile : le Guatemala.

Vr

INSECTES ORTHOPTÈRES.

io:i

9. PANGHLORA LANCADON , Sauss.

P. S»us., R„u, de »l. .86». 34». 54; 3/-. .«»■ B, .a. .,4. ,6. lig.

La comparaison des types a montrd que cette espèce est différente de fa f>.pulcUl«.

Brunn.

Hnbite : le Guatemala

10. PANGHLORA MOXA, Sauss.

P. Moxa, Sauss. Bevue de zool. 1869, üdi ; Mém. Mex. Blatt. 199, 102.— Brmm. Biatt. 276, 9.

Habite : la Bolivie.

11. PANGHLORA PULGHELLA, Bumi.

P.pulchella, Burm. HandbAl, 607, h. Brunn. Syst. Blatt. 7, hg. :ti.

Blatta û-punctata, StoL Kakerl, pl. IV, lig. 19.

P. Mexicana, Sauss. Berne de zool. 1869, 981 ; Mém. Mex. Blatt. 197, 100.

Habite : le Mexique oriental.

12. PANGHLORA ERRONEA (inilii).

P. pulchella, Sauss. Mém. Mex. Blatt. 196,98.

Habite : le Bre'sil.

13. PANGHLORA ZeNDALA, Sauss.

P. Zendala, Sauss. Bexue de zool. 1869, 281 ; Mém. Mex. Blatt. 196,99, %•

Habite : le Guatemala.

Mx. PANGHLORA AZTEGA, Sauss.

P. Azleca, Sauss. Bévue de zool. 1869, 280; Mem. Mex. Blatt. 198, 10 , S '

P. lactea, Brunn. Blatt. 277, 10. (Var. albida.)

Habite : le Mexique.

Section. Couleur brunâtre; corps aplati.

15. PANGHLORA MADEREA, l'ab»- Blatta Maderea, Fab. el auct.

1 1 6 1 , .p rencontre sur la côte du Mexique

Cette espece, Irès-repandue sur notre globe, se renc

et aux Antilles.

1 0/!

ZOOLOGIE.

Genre NACPHOETÂ, Buim.

1. Nauphoeta CINEREA, Oliv.

BlaUa cinerea, Oiiv. Enc. méth. IV, 3 1 6 , 3. Serv. Orth. 89,7. Brisoul. Ann. Ent. Fr. 1 848 , p. xx. Nauphoeta cinerea, Sauss. Mém. Alex. Blatt. 20/1, 10 5.

Epilainpra cinerea, Brunn. Syst. Blatt. 182 , i4.

Nauphoeta grisea. Burin. Handh. II, 5o8, 2. Brunn. Syst. Blatt. 287, h.

N. bivittata, Burin. /. l. 5o8, 3. Brunn. Syst. Blatt. 287, .3.

Var. Entièrement d’un brun-roux marron, avec la bordure du prothorax et de l’abdomen, tant en dessus qu’en dessous, d’un jaune testacé. Elytres d’un testacé pel- lucide, n’atteignant pas tout à fait l’extrémité de l’abdomen; ailes hyalines.

Espèce répandue dans tous les pays chauds. Brésil; Mexique.

2. Nauphoeta laevigata. Palis. Beauv.

Blatta laexigatu , Palis. Beauv. his. d’Afri(^ue et d’Amérique, 228, pl. II, c, tig. b. Serv. Orth. 98, 21.

Sauss. Mém. Mex. Blatt. 99, 89, fig. 16.

Nauphoeta pallida, Brunn. Syst. Blatt. 286, 3.

Habite : les Antilles; j’ai aussi reçu une femelle du Mexique.

Cette espèce possède aux cuisses quelques fines épines et pourrait, à cause de cela, être rapprochée des Blatta; mais ses formes générales la rapprochent tellement des Panchloriens, qu’il convient de la réunir au genre Nauphoeta, comme l’a fait M. Brunner.

3. Nauphoeta circumvagans , Burm.

N. circumvagans, Burm. Handb. II, 5o8.

N. laevigata, Brunn. Blatt. 288, 2. (Syn. exclus.)

Habite : les Antilles; le Brésil; les îles d’Afrique.

Genre ZETOBORA, Burm.

Zetobora, Burin., Sauss., Brunn. Schizopilia, Sauss.

Division. TRIBONIDIUM Sauss. Mém. Mex. Blalt. 210.

1. Zetobora monastica, Sauss.

Z. monastica, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1862 , 2 32,- Mém. Mex. Blatt. 211, 108, fig. 34.

Brunn. Syst. Blatt. 298, 8.

Z. transversa, Brunn. Syst. Blatt. 290, 2, fig. 34.

Habite : le Brésil.

I N s E G T ES OR T II O P T E R E S .

105

2- Division. PHORnOECA, Sauss. 1. I.

2. ZETOBORA VERRUCOSA, Sauss,

Fmca; pronoto fmco-castaneo , granulato, margine antico paraboUco, in rnedio inllucido rufo-testaceo; margine postico utrinque fracto , marginibus latero-posticis obhqms;

elytris castaneis; aUs hyalino-ferrugineis ; antennis, pedibus abdonurusque margrne serrulaio, fusco-femugnu..

Z. verrucosa, Sauss. Mém. Mex. Blati. 9 1 5 , 111.90?.

I,cs veux sont assez distanis; chez la femelle ils sont sépares par nu espace (le

«i >

a inUlimètrcs; chez le mâle de i 1/2 millimétré.

Halnte : l’Amérique méridionale.

3. ZETOBORA NIMBATA, Rmin.

Z. nimbata, Burin. Handh. II, 5ii.— Bruno. Sysl. Blatt. 991, G.

Z. castanea, Sauss. Mém. Mex. Blatt. 916, 1 19.

Cette espèce est plus trapue que la verrucosa; ses élytres sont plus laiges a pro[ tion; le bord antérieur du prothorax est tout entier testace, le postérieur e '

brisé, l’antérieur moins réfléchi que chez 1 espece citee; les angles aterai . entiers, mais moins aigus. La plaque suranale n est guere echanciee. IjCS veine, gitudinales de l’aile sont arquées en arrière. La taille est notablement plus petit

Habite : Cayenne.

à. ZETOBORA PEROANA, Sauss.

Z. Peruana, Sauss. Mém. Mex. Blatt. , 1 10, Hg. GG. 9.

Habile : le Péi'ou.

5. ZETOBORA MAXIMILIANI. Sauss.

Fusco-nigra; pronoto et tegminibus caüancis; iUo ubique gramdato , posUce clemto , anOujedd^ ^ucuUat ) , margine rnedio valdc ])roducto, testaceo; ahs fusas; abdomvie enstaneo tauo.

Z. Ma.ximiliani , Sauss. Bevue et Mag. de zool. 186S,

i3. 9 c?.

[.ougueur du corps 99'”'" ! Longueur du prolhoi'av

I.ongtieur de l’élytre 99 j Largeui du pioti

9

iG

A ' rl’iin millimètre. IVothorax deliordaiil

c?. lète aplatie, assez petite. \eux espaces dun m

1 M ] 11 1 i' /xirt-inf deux aiiples renirants, la portion

longuement la tète, large; le bord anterieur otlrant uei . g , x, . g,,,,,!

mcdiiine étant Ijcaucoup plus s.iillantc que les latérales, surtou ' p* ® ® '

postérieur angulaire; les bords latéro-postérieurs très-obhques; le dis, pie tres-dere

ZOOLOGIE DC MEMQEE. VI® PARTIE.

lOG

ZOOLOGIE.

(‘ü arrière; de chaque coté une carène obtuse oblique; le sillon qui borde le capucbon en arrière, très-profond. Toute la surface couverte de ponctuations finement verru- ([ueuses, rappelant l’apparence d’une râpe.

Elytres fortement excisés après le milieu du bord costal; la veine bumérale bifur- ipiée, rameuse, émettant en outre à l’élytre gauche une branche postérieure simple qui atteint l’extrémité de l’organe. A l’aile, la veine discoïdale un peu arquée au bout; la deuxième veine axillaire deux fois bifurquée; entre les veines axillaires se voient do fausses veines intercalées, courtes, partant du bord de l’aile.

(iouleur d’un brun marron. Antennes et tête noires; bouche et taches ocellaires tes- lacées. Le milieu du bord antérieur du prothorax testacé transparent; ailes brunes à nervures foncées; le bord antérieur finement testacé; le cbamp postérieur demi- hyalin. Abdomen et pattes d’un brun noirâtre, varié de brun plus clair; le premier bordé de testacé orangé.

Ç. Abdomen brun-noir, biain au milieu, vers la base, n’offrant pas de boi'dure jaune. Le cinquième segment ventral à bord sinué, concave; le sixième en triangle arrondi, à bord sinué. Plaque suranale en carré transversal, à bord postérieur un peu arqué, légèrement débordante.

d*. Plaque sous-génilale arrondie; plaque suranale transversale, brune, débordante, légèrement arquée.

Larve, c? 9- Très-aplatie, à bords très-dilalés. Yeux plus espacés. Le corps finement granulé, testacé, marbré de brun. Le prothorax ayant une forme parabolique sub- angulaire.

Habite : le Mexique; Cordillère orientale.

(iette espèce est moins grande que la Peruana; les élytres sont plus excisés et moins larges; le prothorax est notablement plus avancé au milieu, en sorte (|ue le bord antérieur offre des angles rentrants bien plus prononcés; la tête est moins renflée; les ailes sont brunes, point ferrugineuses; les angles latéraux du prothorax sont plus aigus, etc. Elle ressemble pour la grandeur à la cicatricosa, Guér. (lus. de Cuba, 336, pl. Xll, fig. 5), mais le prothorax est granulé, non profondément ponctué. Sur la figure donnée par Guérin-Menneville le prothorax n’a jias non plus la forme qu’il affecte dans notre insecte; ses échancrures latérales sont représentées très-vives, et le milieu du bord antérieur est moins avancé. Le sexe n’est pas indiqué.

Cette Zetobora est voisine aussi de la nimbata, llrunn.; mais elle en diffère par sa taille, par le boi'd antérieur du prothorax, qui est tout entier réfléchi et replié, dont la partie repliée est brune, et dont la portion médiane est très-avancée; elle diffère encore parle champ marginal de l’élytre, couleur de poix, non testacé, veiné de brun; par des ailes enfumées, et par des cerci noirs, non ferrugineux comme chez la nimbata.

INSECTES ORTIIOPTEIIES.

107

6. ZETOBOIU CICATRICOSA, Bunn. omb mmm „««!«[ »»““

üh mne mirnto-jiiincfato, i»rf» mrglm felhcuh: (du Jermgmms. V.

y - , P u„,u]h TF ^1 i Giiér. Ins. do Cidxi (Ramoii de la Sagra), 33(), (d. XII, ii{|. T).

Z. cicatncosa, Biirm. Hanab. U, oii- uuei. ^

Sauss. Mém. Mcx. Blatt. ai 3, 119. Brunn. Spt. Blati. 591, •).

Longueur du corps 1 Longueur du proUiorax.

l,ougueur de l’élylre > i Largeur du pi olhorax. .

i

1 1 .0

9. Corps d’un brun testacé. Tête petile, brune. Yeux rapprochés h d/Zi de iiulli- inèlre; bouche testacée. Antennes d’un brun ferrugineux, offrant au indien (ou au

delà) un anneau blanchâtre composé de 5- 7 articles. ^ 1

Ib’othorax court, lenticulaire, assez aplati; le bord antéiieui ai([ue en au te c’ le postérieur moins arqué, fort peu brisé angulairement, les angles lateiaux ^ j échaucrés; la surface aplatie, toute criblée de gros points enfonces, lies j.,ro > la partie antérieure; le bord antérieur réfléchi, son milieu pellucite av -c [

tuations ferrugineuses; le reste d’un brun ferrugineux. 1 y ,

Élvtres d’un brun ferrugineux, ayant presque la meme loi me que c lez a

(■osa, si ce n’est que le champ marginal ne se rétrécit que ties-piis de

toute la surface veinée et réticuleuse.

Ailes ferrugineuses. L’abdomen, en dessus, lavé de brunafie.

Hahiie : l’Amérique méridionale. (Muséum de Paris.)

Habile : Caveime.

7. ZeTOBORA CASTANEA, Sauss.

Z. castanea, Sauss. Mém. Mex. Blalt. 9i(), 1 19.

:P Division. SCHIZOPILIA, Sauss. /. /. aiy-

8. ZeTOBORA EISSIGÜLIS, Scrv.

Bldtta ftss'icollis ! Serv. Orllt. 85, i-

Zoloh. fissicollis! Guér. Ins. de Cuba (Sagra), pl. 12, Lg- 7- Bi uuii. *Sv.O. Il , 9 > 7 Schizopilia fmicolUs , Sauss. Mém. Mex. Blati. 218, 11 t

Ihintc : Cave, .ne, (Le iype de Guérin est au musée , le Genève; il vieul de Cayenne

non de Cuba.)

Cexiie PHILOBORA, Bin'iii.

Trlbonium, Sauss. Mém. Mex. Blati. 208.

Philobora, Bnmn. Syst. Blati-

108

ZOOLOGIE.

1. PhiloBORA CONSPERSA, Guér. et Perclj.

Blatta conspersa, Guér. et Perch. (iénér. des insectes, pl. IL Serv. Orth. 89, G.

Rurm. Handh. Il, 5 1 o {Zetobora). Guér. Ins. de Cuba, 33g. Sauss. Mém. Mex. Blatt. 208 , 107 {Proscrutea).

Brunn. Syst. Blatt. 296, 1 [Bhilobora).

Habite : Cuba; le Bre'sil.

SOUS-TRIRU DES MUTIQUES NEDIÏARSES.

Dernier article dea tarses dépourvu de pelotes (sauf exception chez les mâles). Cuisses muliiiues.

IjKGIOIN des POLYPH AGITES.

Polyphagiens , Sauss. Mém. Mex. Blatt. 220. Heterogamidae , Brunn. Syst. Blatt. 35o.

Pronotuni et élytres veloutés et ciliés. Mâles toujours ailés. Femelles souvent aptères. Champ anal des ailes se renversant sans se plisser. Plaque suranale variable, courte. Cerci très-longs. Mâles portant des styles. Grocbets des larses dépourvus de pelote chez les femelles, mais en offrant parfois chez les mâles.

Ce groupe forme la transition des Blattaires mutiques à tarses garnis d’une pelote aux Blattaires mutiques qui en sont dépourvues. En effet, les insectes qui en fout partie ont en général le tarse nu, mais on retrouve cependant encore une petite pelote chez les mâles de diverses espèces orientales. Les Polyphagi tes forment de plus, parmi les Blattaires nuditarses, le type correspondant des Corydites, car ils ont, comme ceux-ci, le prothorax et les élytres ciliés ou pti- bescents, avec des ailes dont le champ anal se renverse sans se plisser, el qui ont, comme chez les Corydites, la tendance de s’atrophier.

(îenhe HOMOEOGAMI a , Binan.

Homoeogamia Mexigana, Bumi.

H. Mexicana, Bunii. Handh. Il, /190, 3. Sauss. Mém. Mex. Blatt. 22O, 1 lA, lij>. 30, 37. Q d.

Brunn. Blatt. 3Gi, 1, fig. 53.

Les larves d ont une couleur brun -chocolat et sont densément jjoilues. Sui’ le disque du pronotuni les poils forment des lignes longitudinales qui correspondent à

insectes orthoptères.

aes sillons. I.a nlaque suranalo est transversale, un peu arquée, débordante, partagée par un sillon; la plaque sous-génitale a le bord postérieur arque. - I.es b.rnK-s

sont les mêmes que chez les Heterogamia. i i

Haute : le M^lque; Cordillère or.entale; 4 9. 5 Les Espagnols de Anjenque donnent à ees insectes le non; de CWa.wfcs et de M«b: * ehnchas (.Murs des

punaises).

Genre LATHNDIA, Slài.

(Fig. 53-5.5.)

Latindia, Stàl, Saussure, Bruuner.

Tête petite, affleurant le bord du protliorax, plus large (lue longue; Iront bombé. Yeux écartés l’im de l’autre. Antennes beaucoup plus loUj^ue.' j

corps, légèrement moniliformes, poilues.

Prothorax cilié ou pubescent, marqué de deux sillons aiqués.

Organes du vol variables, très-grands ou atrophies, ciliés. Les éy an pli suturai qui figure comme une fausse nervure oblique, partant de du bord interne, traversant obliquement le champ anal et abontissanl milieu de la veine discoïdale, ou la traversant. (Fig. 53 L, ot) )

Pattes très-longues et très-grêles, comprimées; tibias finement épineux. Abdomen grêle chez les espèces à organes du vol bien développés, plaipie so génitale des mâles portant des styles longs et aigus. Gerci tiès-longs.

Ce genre se divise en deux sections ou sous-genres qui méiitei aient [u I

de former des genres.

Soüs-GENRE LATINÜIA, Slâl.

Formes grêles. Les deux sexes ailés.

Protliorax très-petit, elliptique ou en carré arrondi, submembiaiieux, c ii et pubescent; à bords relevés. Élylres très-grands, élaigis de 1 «

(rois quarts de leur longueur, membraneux, dépassant notablement ^ ^

La veine anale nulle, mais le sillon un peu indiqué. Ces oiganes (lig. )

construits presque comme les ailes. Toutes les nervures très-lines. La veim lui raie un peu arquée, n’atteignant pas le bout de lelytre, émettant des i aim ai costaux. La veine discoïdale libre dès la base, émettant veis le boid sulni

ZOOLOGIE.

1 10

Moiubi’eux rameaux réticulés; ['espace compris entre lu veine humérale el la mé- diane, réticulé par carrés comme l’aire vitrée de l’aile. Ailes (fig-. 53 A) très- grandes, mais le champ anal très-petit, ne formant que le tiers du bord posté- rieur, se renversant sans se plisser. La veine humérale n’atteignant pas le bout de l’aile; veine vitrée ramifiée; la veine discoïdale inclinée en arrière, abou- tissant en arrière du bout de l’aile, envoyant tous ses rameaux au l)ord postérieur libre de cet organe. Ahdomen étroit, allongé; plaque suranale d courte, trans- versale. Plaque sous-génitale d cornée, allongée et arrondie, débordante. Cerci extrêmement longs, ayant une forme tout exceptionnelle, composés de longs articles fortement prononcés, étroits à la base, renflés à l’ extrémité , comme les articles des palpes maxillaires (fig. 53 B, c).

IjCs femelles ont des formes moins grêles et des organes du vol moins longs. (L’extrémité de l’abdomen m’est inconnue.)

Ce type est facile à distinguer à ses élytres membraneux, traversés par le pli ohlicfiie que nous avons indiqué, et à ses cerci tout exceptionnels. Le front et le prothorax sont un peu veloutés, et le port de ces insectes est tout à fait celui. des Névroptères.

Le sous-genre nous semble devoir se diviser en deux sections ;

A. Formes Ires-grêles; élytres étroits; prothorax aussi long que large, à bord postérieur droit; pattes courtes.

[Latindia, SlàJ.)

L. Maurella, Slàl, Freg. Eug. Resa, V, 3ti, tb. V, lig. 3. Brésil.

L. siGNATA, Briinn. Syst. Blatt. 345, 2, fig. Aç). Brésil.

B. Formes moins grêles; élytres amples, très-grands, membraneux; prothorax elliptique, transversal, à bord postérieur

arqué; pattes longues; cerci très-longs, articulés comme des palpes.

1. Latindia Mexigana, Sauss.

(Fig. 53 et suiv.)

Tcstacea; capite, pronolo, abdomims apice, ehjtris margineque antico ahtrum Jusco-fuiuosis ; pronoto sulco dimso, ellipttco, corrugato, marginepostico arcuato; ehjtris et alts lalis corpore raide longiorihus, in d corpore duplo longiorihus; venu dïscoïdah alaruni 5—vamosa; cevcis longissvnis S—arttculaiis.

L. Mexicana, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1868, 100. 9 d*.

boiigueur du corps 9... d 6'"'" I Lougueur des élytres. . . 9 6'"'" d n"'"'

l.oiigucur avec les élytres. . . 8"™ i3 j Longueur du protliorax . 11,0 12. 3

INSECTES 0 H T H 0 P T È R E S .

11

plus marron, à front bombé. Antennes brunâtres. Protborax en carré large, arrondi, très-chiffonné; son bord postérieur arqué; les cotés un peu infléclus; les bords anté- rieur et postérieur un peu relevés; le milieu partagé par un sillon longitudinal.

Élytres très-grands, larges, dun brun-enfiimé pâle, membraneuv, a nervures sail- lantes; élargis jusqu’aux a/d de leur longueur, arrondis au bout; deux fois plus ongs (lue le corps chez les mâles, beaucoup moins longs chez les femelles; leur margi^ rabattue et cannelée dans la première moitié; le bord externe arque, point smue. Nervures fines; la veine médiastine bifurquée, formant deux veines costales allongées, subcontigiiës; la veine humérale arquée en avant, simple, émettant 8 ou lO veinc^ costales un peu sinuées. Les deux veines médiane et discoïdale (fig. od L, r, f ) ven se confondre à angle aigu avec la nervure accidentelle (p), émettant 7 ou 8 iciineaii. irréguliers vers le bord suturai et vers 1 extrémité; la veine médiane (r) foi niant bout de l’aile. Tout le champ discoïdal réticulé par mailles lâches. Le sillon ana indiqué par une ligne transparente, aboutissant au quart ou au cinquième du bon suturai; à veines axillaires très-sinueuses, dont la première vient mourir a 1 angle du

sillon anal. ^ . ,

Ailes transparentes, à peine teintées, sauf le long du bord antérieur, surtout apres

le milieu oii il y a une tache brune, fondue, subopaque, veines costales nombre de à ou B. La veine vitrée fournissant 1 ou 9 ïamcaux ([ui foi ment e de l’aile. La veine discoïdale fournissant B rameaux vers le boni libie de Itiigane. Environ 6 ou 7 veines axillaires. Le champ discoïdal et 1 anal tres-peu leticii es.

repos, les ailes dépassent légèrement les élytres. ^

Corps et pattes d’un testacé jaunâtre; l’extrémité de l’abdomen brunâtre, ainsi que les cerci, qui sont composés de 8 articles, articulés comme ceux des palpes maxil- laires. Pattes très-longues, les cuisses postérieures dépassant déjà l’al)domeii.

/Mto : le Mexique ; Cordillère orientale. 7 c? et une 9 capturés près de Moyoapa.i . sous les écorces des pins, par M. Sumiclirast.

Sous-GKMiE PAUALATIMÏIA , Saii.ss.

Purahtindia , Saiiss. Revue cl Mag. de zool. uS(J8, p. loo.

Coriis Irapii; les miles ailés, les femelles aplères. Protl,om.z prcsi|Me seiiii-orliiculaire. Élytres (chez les milos), n’etleignimi pas l’eslrémilé de l’ahdüiTieu; coriacés. suhveloiilés. ülfranl (|uel<iues nervures en relie!, mais le pli si'ilural oMivpie, formant aux deux élytres la ligne la plus saillante. Aile, riidi- raeulairos, ayant la forme de deux petites l•a(lucltes. ~ Ahdomm grand, ovoïde; plarpm su’ranale chez les llunelles en triangle arrondi transversal; chez les iiulles

ZOOLOGIE.

1 1 -2

en trapèze et un peu saillante. Dernier segment ventral chez les femelles petit; plaque sous-génitale des mâles grande et arrondie. Cerci très-longs, mais styli- formes, composés d’articles normaux.

Ces insectes diffèrent essentiellement de ceux du sous-genre Latiudki pai- la forme des cerci et de la plaque suranale des mâles , par la nature cornée des élytres et l’atrophie des organes du vol.

2. Latindia Aztega, Sauss.

(Fig. 5/i, 55.)

l'mca, velulma; anlennis corporc vaille longionhus, pilosis; pedibus elongahs, lostaceis; capite convexo, vix prommiilo, ocuhs mlde remotts; pronoto semicirculari , sed margine postico suharcuato , disco impressioinlnts 2 notalo et sulco tenmssimo divisa; cercis hngissimis, styliformihus ; 9 aptem; c? elytris abdomine hreviorilms ; nhs mwvtis.

L. Azteca, Sauas. Revue et Mag. de zool. i868, loi, i().

Longueur (lu coi'p.s 9 8""" c? 6""" Longueur du prothorax. . . 9 c? 2“”'

Longueur de l’élyire o 3,5 Largeur du prothorax. .. . 3 3,3

Autemies beaucoup plus longues que le corps, un peu plumeuses. Tête lisse, con- vexe; yeux fort écartés; le vertex arrivant à fleur du bord antérieur du prothorax ou un peu apparent. Prothorax grand, en forme de demi-cercle, mais son bord postérieur également un peu arqué; la surface avec 2 dépressions obliques; les bords, rabattus, le milieu occupé par un sillon longitudinal très-fm. Corps très-aplati, assez large. Cerci très-longs, pointus, poilus, composés d’articles indistincts très-courts. Tout le corps un peu velouté, pubescent. Pattes longues et grêles, comprimées; tibias très- finement épineux; le premier article des tarses aussi long que les autres pris ensemble ; les crochets dénués de pelotes. Couleur brun-chocolat; pattes teslacées; antennes d’un brun testacé.

d. Elytres coriacés, opaques, atteignant le septième segment de l’abdomen; le bord interne droit et sinué; l’externe très-arqué à l’extrémité, en sorte que la pointe de l’élytre correspond au bord suturai. Les nervures se dessinent en relief, mais on remarque surtout une ligne suturale droite, partant de l’angle interne de la base et se prolongeant jusqu’à l’extrémité de l’élytre, parallèlement au bord suturai, parta- geant chaque élytre en deux moitiés inégales. Le champ anal indiqué seulement jusqu'à cette ligne suturale, petit et strié; la marge fortement cannelée. Les nervures indistinctes, vu l’opacité de l’élytre ; la veine humérale arquée pour atteindre la pointe de l’organe, émettant à à’5 veines costales longitudinales et, à sa base, une forte veine médiastine qui porte 3 courtes branches. La veine médiane partagée dès sa base en deux rameaux qui aboutissent sur le pli suturai; celui-ci envoyant plusieurs

INSECTES ORTHOPTÈRES.

petits rameaux au bord suturai; cette partie, réliculde ainsi que la partie du cl, amp anal situde en dehors du pli suturai. La veine anale se prolongeant en delà de ce pli et allant aboutir en se bifurquant aux deux tiers du bord interne de l’élytre.

Ailes plus courtes que les dlytres, ayant la forme dune aile en miniature, ou dune palette ovoïde, et brunies depuis le milieu; la veine humérale forte; la veine discoidale émettant vers le bout trois branches obliques; le champ anal rudimentaire, tres-petil, mais néanmoins renverse en dessous.

Plaque sous-génitale grande, convexe, lisse et arrondie; plaque suranale en tra- pèze, un peu débordante et faiblement bilobée. Styles très-distincts.

Larve. Plus petite; les angles du méso- et du métatliorax fortement prolonges, plaque suranale triangulaire, très-peu échancrée à son extrême pointe.

$. Corps entièrement aptère. Bord postérieur du méso- et du métathorax un peu arqué. Dernier segment ventral petit, un peu convexe, lisse, partagé par un sillon; son bord un peu recourbé en haut; plaque suranale en triangle large, arrondi el

bordé. I '

Habite : le Mexique; région moyenne de la Cordillère orientale; vit sous les ecorces.

1 3 d* et 10 9 m’ont été envoyés par M. Sumichrast. y . a -

Ohs. Comme tous les individus femelles sont apteres et que tous les in ailés sont des mâles, nous supposons que les femelles restent toujours aptères.

2“ Obs. Les élytres semblent pouvoir se superposer indifféremment, le gauche siii le droit ou le droit sur le gauche, et la ligne sutiirale elevee est la même aux deux élytres.

Légion des BLABÉRITES.

Blabériens , Monachodiens , Sauss. Mém. Mex. Blall.

Blaberidae, Brunner, Nom. Syst. des Blattaires, 36 1 .

Tête grande, recouverte. Premier article des antennes liés giand. Protl formant au-dessus de la tête une voûte ou un capuchon. Oiganes du grands el larges, parfois atrophiés, surtout chez les femelles. Abdomen souvent dilaté sur ses bords. Plaque suranale grande, échancrée. Plaque sous génital mâles ne portant qu’un seul style.

Genre BLABERA, Serv.

De tous les genres des Blaltides, celui-ci nous a paru le plus difficile à étudier à cause de la ressemblance des espèces et l’absence de caractères propres à les

I 5

ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vp P.vnriE.

ZOOLOGIE.

1 U

faire distinguer; aussi nous paraît-il presque impossible de se fixer ave<; pré- cision sur synonymie.

J. Prothorax de grandeur moyenne, elliptique lorsque l'insecte atteint les formes d’un inmgo parfait.

A. Insectes bien ailés dans les deux sexes.

a. Yeux très-rapprochés. gigantea. Stollii. trapezoïdea.

b. Yeux moins rapprochés. Atropos. Cubensis. Brasiliana. -minor. Sulzeri. ferruginea.

fralerna. regina.

B. Femelles à développement incomplet; à éiytres atrophiés. Claraziana. fumigata.

c. Les deux sexes ayant les organes du vol plus ou moins atrophiés. Thunbergü. capucim.

Brunneri.

2. Prothorax très-grand, dilaté; éiytres coriacés, très-amples.

a. Organes du vol grands. marmorata.

b. Organes du vol raccourcis chez les femelles. deplanata.

I. BlABERA gigantea, Linn. et auct.

Bl. gigantea, Sauss. Mém. Mex. Blatl. a36, 118. Bruni». Syst. Blaü. 372, i.

Cette espèce a e'té, avec raison croyons-nous, distingue'e par M. Brunner de la gigantea, Stoll, dont il a fait la Bl. Stollii.

Habite : rAméric|ue méridionale.

2. BlABERA trapezoïdea, Burni.

Bl. trapezoïdea, Burin. Handb. Il, 5i6, 1. Brunn. Syst. Blatt. ‘djti, 3. {Syn. Stàl. et Serv. "exclus, ad Bl. Atropodem spectanlihus.) Sauss. Mém. Mex. Blatt. 2Z10, 123.

Bl. Mexicana, Sauss. Mém. Mex. Blatt. 2 3 A, 117.

Ilahito : le Mexique; Cuba.

3. Blabera Atropos, Stoll.

Blatta Atropos, Stoll. Kakerl. pl. Il, fig. 8.

Blabera Atropos, Serv. Orth. 77, 3 [var.). Sauss. Mém. Mex. Blatt. 233, 116. ? Brunn. Blatt. 376, 4.

Espèce bien caractérisée par ses ailes brunes, et ses éiytres bruns ou noirâtres avec des taches ou des teintes blanchâtres.

Habite : les Antilles; le Mexique; l’Amérique méridionale.

à. Blabera Cubensis, Sauss.

Bl. Cubensis, Sauss. Mém. Mex. Blatt. 2 36, 119.

Peut-être une petite variété de la Bl. Atropo-t, à ailes transparentes, ferrugineuses et non brunes.

Habile : Cuba.

INSECTES ORTHOPTERES.

5. BlABERA BRASILIANA, Sauss.

Bl. Brasil{a7ia, Sauss. Mêm. Mex. Blatt. 987, 120.

Peut-être une petite variété de la Cuhensis ?

Habite : le Brésil.

6. BlABERA MmOR, Sauss.

Bl. mhior, Sauss. Mém. Mex. Blatl. 288, i2i.

Les veux sont écarts. 9 de .,8 mill. de i,s mill. Clies la femelle le pronolnn, est assez voûté, comme chez hfmiigata. L’écusson noir du disque du |u'otliorax atteint le bord postérieur; chez la femelle il offre quatre angles saillants; chez le male il est plus petit, plus net, en forme d’écusson héraldique, souvent arrondi en arrière.

Les élytres sont lavés de brun enfumé.sauf sur l’aire méd.astine et e champ anal. Une forte bande brune fondue occupe le tronc huméral et s etend sur le champ mar- ginal en longeant l’aire médiastine. Le sillon anal est brun.

Chez le mâle l’élytre est moins brun, plus pâle; le testacé se prolonge e ong i o la nervure humérale, en arrière de la bande brune, qui est aussi moins ]iion

l’extrémité reste enfumée. .A'

La plaque suranale 9 est en carré transversal arrondi; celle du â est airon le,

bilobée.

Habite : le Brésil; la République Argentine; Cuba? (Muséum de Pans.)

Le caractère distinctif de cette espèce réside dans sa petite taille, ses ailes mne- son écusson prothoracique, qui est carre, large et anguleux en avant, ce qu tim^ue des BL Clarazianaet fumigata, la tache est large en arrière, arrondie en avani , sauf toutefois dans certaines variétés elle se rétrécit et devient aussi carree, quoi| ^ irrégulière. Les ailes brunes de la Bl. minor la rapprochent de la Bl. Iropos, c dilfère par sa petite taille; de plus, chez la femelle, le prolhorax nest pas aussi e q>- tique, son bord antérieur est très-arqué, le postérieur plutôt lirise.

Cette Blabère ne doit pas être conlondue avec la Bl.fertugmea e o , { .

grande et qui a les ailes testacées. Pour le faciès elle apparhent au yP^ ® .oiürenil tea, trapeltdea, etc. et point ù celui des Bl. funigata et Clarana.a. VM .eut, e, ail

dans la section B du système de AL Brunner.

Bl. Sukeri, Guérin.

7. BL.ABERA SLLZERI, Guer.

Méneviile, his. de Cuba, 33i. Sauss. /. /■ 339, 122, fig. 89. Brunn. Syst. Blatt. 38o, 9-

Habite : Cuba.

IIG

ZOOLOGIE.

8. Blabera ferruginea, Stoil.

Blatta ferruginea, Stoll. Kahcrl. pL I[ d, fig. 9.

Blabera limbata, Burm. Handb. H, 5i6, 2.

Blabera ferruginea, Sauss. Mém. Mex. Blatt. shi, lai. Brunn. Blatl. 877, 6.

Habile : le Mexique; côte Occidentale (Brunner).

9. Blabera fraterna, Sauss.

Bl.fraterna, Sauss. Mém. Mex. Blatt. üki, 12 5.

Habite : les Antilles ; l’Amérique méridionale.

10. Blabera regina, n. sp.

Maxima, fusco-nijp-a; capite promnulo; pronolo mediocn, elliptico, deplanato, antice truncato, postice arcuato; elytris maxtmis, margine maxime ddatato; pedihus fusco-rujis; alis obscuris. .

Longueur du corps 71'

Longueur avec élytres 89

Longueur de l’ëlytre 74

Longueur du prothorax i5,5“’

Largeur du prothorax 3 3

Largeur de l’élytre 3 s

d Tres-grande. Tête débordante. Yeux assez distants, saillants. Pronotum aplati, relativement petit, tronqué en avant, angulairement arrondi en arrière, portant deux impressions sur le disque et un leger bourrelet en fer à cheval en arrière de ces im- pressions; les deux branches de ce fer à cheval aboutissant aux impressions; les bords latéraux formant des espèces d’angles arrondis placés un peu en arrière du milieu. Elytres très-longs et très-amples, striés; le champ marginal extrêmement dilaté, éga- lement strié, sauf Faire médiastine; l’extrémité largement arrondie; le sillon anal abon- tissant au premier quart du bord suturai. Pattes longues et grêles. Plaque suranale débordante, arrondie, écliancrée.

Tout l’insute d’un brun noirâtre, couleur de suie. Taches ocellaires jaunes. Élytres de la couleur du corps. Ailes obscures, d un brun-roux noirâtre, ou noirâtres. Pattes roussâtres.

Habite : le Brésil (collection de M. Brunner de Wattenwylj. Grande espèce qui rap- pelle la marmorata par 1 ampleur de ses élytres, mais qui en diffère essentiellement par la petitesse du prothorax.

11. Blabera Claraziana, Sauss.

Bl. Claraziana, Sauss. Mém. Mex. Blatt. 243, 126, fig. 4i, tiü.

Bl. ligata, Brunn. Sijst. Blatt. 38 1, 11.

Chez la femelle le disque du pro thorax est souvent taché de roux ou varié de brun-

INSECTES ORTHOPTÈRES.

marron. Chez le mâle on voit parfois la tache brune devenir carrée, â bords découpés, et prendre a ou h points roux. Les élytres deviennent bruns; l’aile prend des nervures d’un brun ferrugineux, et l’extrémité du bord antérieur de ces organes passe au

brunâtre.

Habile : la République Argentine.

12. RLABERA FUMIGATA, Guér.

m.r.mgau,, GnirA Im. de C«S«, 335. pl. XII, flg. 6, â«. cf. - S.us., Mé«. Ifa. Bku. M, .»7- -

Brunn. Syst. Blatt. 38a, ii.

Habite : Cuba.

13. Rlabera Thunbergii, Guér.

r/«».rg.ï. Gaér. /». i 33,. pl. XII, âg. 6. d. 6. 5. - Bru„„. S,„. «ta. 368, 6.

Blabera Thunbergii, Sauss. Mem. Mex. Blatt. 2A6, 128.

Habite : Cuba.

U. Blabera gapuciaa, Sauss.

Bl. capucina, Sauss. Mém. Mex. Blatt. aiS, 129, fig. A3, d.

Habite : le Brésil.

15. Rlabera Brünneri, Sauss.

Fusco-castanea; pronoto fusco , semi-orhiculari, margine postico recto; disco micula rufa, hbera, antico et angulis jlavo-Umbatk ; ely tris fusais , abbrematis, trapezuus, margine suturah sese hauâ tangenUb abdomine rujo-castaneo , segmentis fusco-margniatis. Q.

Brunn. Syst. Blatt. 383 (nomine nullo). - Bl. Bnmneri, Sauss. Reçue et Mag. de zool. 1869,1.3,21.9.

Longueur du corps. . . . Longueur des élytres . -

ho" 1 1

Longueur du prothora.x. Largeur du prothorax .

19"

Q Tête ? Pronotum parabolique, peu convexe, son bord postérieur parlaite

ment droit^ i peine un peu sinué avant les angles latéraux; le bord antérieur ourle occupé par une bande régulière d’unjaune orangé; cette bande bien limitée et se brisan sur L angles pour se terminer en pointe de chaque côte du bord postérieur; exlrenie bord occupé par un filet brun. Le disque orné d’une grande tache rousse, libre, en forme de Lrré large, découpé en avant, arrondie en arriéré et variée de quelques points ou lignes brunes. La surface du pronotum lisse, un peu ponctuée ou striolee; le

Lrd antérieur et les angles latéraux chagrinés.

Élytres cornés, lisses, en forme de trapèze, atteignant au milieu du deuxieme seg-

ZOOLOGIE.

J ! S

ment de 1 abdomen, ne se touchant pas tout à fait par leur bord interne, ponctués et finement reticuleux dans toute l’étendue de leur surface, finement ourlés au bord externe; le bord interne dépassant le milieu du métathorax; le bord postérieur oblique, legerement convexe, l’angle postérieur (terminal) arrondi. Pattes brunes; tarses grêles, leur plante jaune. Abdomen aplati, d’un marron rougeâtre, en dessus ponctué, avec le bord postérieur et latéral de tous les segments, ainsi qu’une tache de chaque cote, bruns; les angles des segments rougeâtres, peu prolongés, l’étant plus au deuxieme, dont le bord postérieur est sinué. Plaque suranale? En dessous, l’abdomen est lisse, un peu chilfonne sur les cotes. Le bord postérieur des segments obscur,, de- venant brun sur les cotés. Le dernier segment strié en travers, ayant son bord sinué en forme d’ogive large et arrondie; le bord postérieur brun avec deux languettes de cette couleur au milieu.

Habite : les Antilles? (Muséum de Paris.)

Getle belle espèce a été décrite sans nom par M. Brunner, page 383 de son ouvrage. Toutefois cet auteur dit que les elytres ont le bord externe largement ourlé, et les angles anaux largement émarginés, ce que nous ne retrouvons pas dans notre indi- vidu : le bord antérieur du pronoturn ne serait pas distinctement bordé de jaune, et les trochanters seraient jaunes; mais de semblables variations dans les couleurs s’ob- servent fréquemment.

16. Blabera marmürata, Stoll.

Blatta marmorala, StoR. Kakerl. Ib. Il'’, fig. 5.

Blatla colossea, Illig. Magaz. f. Insekt. K. I, i86.

Blabcra marmorata, Saiiss. Mérn. Mex. Blatt. a6g, i3o. Brunn. Sysl. Blait. ,878, 7.

Bl. discoïdalis , Scrv. Orth. 76, pl. f, fig. 9. Sauss. /. l. 280.

Habile : les Antilles? le Brésil.

1 7 . BlABERA DEPLAAATA , Sauss.

BL deplanata,, Simss. Mém. Mex. Blatt. aSo, i3i. 9.

Longueur du corps 9 gg»- Longueur du protliorax 9 iS.i"""

liOiigueur de i élj'tre 9 5 Largeur du protliorax 3o,5

Cette espèce figurerait aussi bien dans le genre Monachoda, car elle est tout à fait intermediaire entre les deux genres. La tête très-large offre entre les antennes un enfoncement qui tend à l’aplatir. Le premier article des antennes est allongé, cepen- dant moins que chez les Monachoda. La grandeur du pronoturn rappelle celui des Monachoda, il est môme plus grand encore; son bord antérieur dépasse notablement

INSECTES ORTHOPTÈRES.

I‘J

la tête- à la surface il se dessine aussi un vestige de capuchon, quoique le disque soil très-plin Toutefois le bord antérieur n’est |ias réflfohi, mais seulement forleineni ourlé; le bord postérieur aussi est distinctement ourlé. La sculpture de la surface du protborax se rapproche aussi beaucoup de celle des Moiiaehoia, mais les bords des seg- ments abdominaux très-fortement prolongés en forme de dent et la plaque sm anale en carré transversal un peu arrondi, ainsi que la longueur du premier article des tarses Punissent d’autre part aux Blahera. Les cerci sont aplatis, obtus, et ne dépassent

guère la plaque suranale.

Cette espèce est très-remarquable par ses formes tout aplaties, et extrernent larges comme l'indiquent les mesures qui précèdent. La couleur est d’un roux ferrugineux qui devient assez orangé au protborax et aux élytres; les parties inférieures et les pattes sont presque d’un jaune orangé; le dessin discoidal du protborax n’a pas une couleur propre; il est seulement entouré d'une teinte rousse sombre qui setend jusqu au bord postérieur. Les antennes sont brunes avec le preniier article et lextreniite fciiugineux.

La larve 9 se rapproche plus des formes des Bldera; le Iront nest pas enfonce; le protborax n’est pas si grand et ne dépasse pas autant la tète; la plaque siiranale est

plus allongée, un peu plus bilobee.

Habite : les Antilles. (Muséum de Paris.)

Gis.xre MONACHODA, Burm.

1. Protliorax aijaiit son bord un peu relevé, mais non retrousse, hlijlies ppaïuU, depae sant Fabdomen dans les deux sexes. Movachoda, Sauss.

J’adopte pour ces espèces, insuffisamment caractérisées par les auteurs anciens, la synonymie de M. Brimner, afin de ne pas ajoute) à la confusion.

1. MONAGHODA GMSSIMARGO , Rumi.

W crassimargo, Burm. Hanclb. H, 5i5, - Brunn. Syst. Blalt. iyo, 9-

M. frrossa, Sauss. Mén. Mex. Blatt. 182. (Syn. exclus.)

Habite : le Brésil.

2. MoNAGHODA GROSSA, Thiinb.

«,.11. Thunb. »«. Ami. S.-/'*r* X. c8».

Momdiodiigivtsa, Briinîi. S,tt. Bina. MS- 7-

. . O Vfpr Bldtt. cl note.

M, Biirmeisteri, Sauss. Mem. Mex.

Habite : le Brésil.

Datis in tlingnosc /. /. il ImU üre nifo-ferruginea au lieu dofusco:fern,ginea.

Î20

ZOOLOGIE.

2. Prolhorax rebordé ; femelles conservant des formes plus ou moins larvaires, à pro- fit orax parabolique et à élytres atrophiés. Monastria, Sauss,

A. ÉLYTRES COUVRANT LA RASE DE L’ARDOMEN, ARRONDIS.

3. Monaghoda SEMIALATA, Sauss.

Momstria semialata, Sauss. Mém. Mex. Blatt. 9 58, i36.

Monacitoda granosa , Brunn. Syst. Blatt. 867, 5.

Geüe remarquable espece forme un type exceptionnel qui rappelle assez, par la loime du prolhorax, les ParahormeUca , comme 1 indique Brunner, mais qui offre tous les caiacteres des Monachoda, la plaque suranale étant grande, un peu élargie en amère, à bord arqué, échancrée au milieu, presque exactement comme chez la M. bi- gullata. Les crochets des tarses sont tout aussi dépourvus de pelotes que chez les autres Monachoda. Les ailes ont environ 17 millimètres de longueur et sont d’un transparent gris-testacé. Les yeux sont distants de 2 millimètres.

Comme le fait remarquer M. Brunner, la bande brune du bord suturai de l’élytre gauche est beaucoup plus foncée que celle de Félytre droit.

Habite : le Brésil.

B. ÉLYTRES TRONQUÉS, LAISSANT L’ABDOMEN A NU. à. Monachoda biguttata, Thunb. et auct.

Var. Prothorax tout entier, jaune, avec le bord antérieur brun et le bord posté- lieur noir; une tache brune sur le capuchon et une autre transversale placée de chaque coté sur les rugosités du disque; la partie postérieure ornée d’arabesques brunes. Brésil.

Ici rentrent encore les M. similis, Serv. et angulata, Sauss. /. /. 267, i35.

3. Bord antérieur du prothorax retroussé. Petasodes, Sauss.

5. Monachoda Dominicana, Burm.

M. Dominicana, Burm. Handb. JI, 5i4, 1. Ç.

Petasodes Dominicana, Sauss. Mém. Mex. Blatt. 261, iSy.

Monach. pedestris, Serv. Brunn. Blatt. 365, 2.

Habite : le Brésil.

6. Monachoda Francisgana, Burm.

Monachoda Franciscana, Burm. Handb. II, 5i4. Ç

Blabera rejlexa, Serv. Orth. 82, pl. II, fig. 2.

Petasodes rejlexa , Sauss. l. l. 261, i38.

Monachoda rejlexa, Brunn. Blatt. 364, 1, fig. 54.

Habite : le Brésil.

Nous avions cl abord considéré ce synonyme comme appartenant à la M. Dominicana c? , mais probablement à tort.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

121

Légioin des PANESTHITES.

Patiesthidae, Brunn. Syst. Blait. 384.

Tête très-grosse. Antennes épaisses. Prothorax demi-circulaire, raboteux on inégal. Abdomen épais, non dentelé, plaque suranale transversale, aiTondie. Pattes épaisses, crochets des tarses grands.

Genre DASYPOSOMA, Brunn.

Dasyposoma, Brunn. l\ouv. Syst. des Blattaires , 887.

1. Dasyposoma maraiorata, Sauss.

Valida , fnsco-castanea, subtus pallida; thorace sparse crasse-punctato , auranlio vel testaceo , fusco-marmo rato, capite auranlio, fascia transversa fusca ; abdomine aurantio vel rufo-margmato. 9.

D. marmorata, Sauss. Berne et Mag. de zool. 1 869 , 1 1 3 , 9o. 9.

Longueur du corps 33'"“

Largeur de l’abdotneu 19,0

I.ongueur du prolliorax. Largeur du protliorax. .

16" 1 1

s. Grande, lisse el polie. Télé assez grosse, aplalie, d’un jaune orange avec une large bande brune transversale sur la faee. Antennes? le premier article diin lu un marron. Palpes bruns. Verlex débordant légèrement le prothorax.

Prothorax parabolique; le bord antérieur fortement ourle sur les cotes, laibleinenl au milieu; le disque partagé par une ligne longitudinale très-fine et olfrant fi points enfoncés; le bord postérieur légèrement sinué, olfrant les vestiges de 3 angles; les lobes latéraux des segments thoraciques peu ou pas prolonges. Tout le thorax seul* de grosses ponctuations. Pronotum testace ou orange avec le boid postciieur plus roux, le milieu occupé par une bande brune arquee, tres-dechiquetee, qui paît ces angles postérieurs et J.orle elle-même deux taches jaunes triangulaires; en arriéré de cette bande, souvent deux points bruns. Méso- et métalhorax d'un orange roux, avec les côtés bruns et la base occupée par une bande brune découpée

Abdomen lisse; les segments portant une ligne transversale de ponctuations éparses, et le long du bord postérieur de petites dents dirigées en arriéré; le premier segment seul avant ses angles un peu prolongés. Plaque suranale un peu erensee, finement ponctuée, arrondie, avec une légère échancrure au milieu. Tout labdomeii bordé d’une bande orangée fondue avec le brun. En dessous, rabdoineii un peu teslacé au milieu et sur ses bords; dernier segment ventral un peu prolongé au

milieu.

ZOOLOGir, DU AIFaXIQGE, Vl** r.ABTli:.

1(>

ZOOLOGIE.

Pattes testacees, variées de brunâtre; épines tibiales brunes.

Habite : la Colombie. (Muséum de Paris.)

Genre PARAHORMETICA , Brunn.

Parahormetica, Brunu. Nom. sijst. des Blatt. 385.

Ce genre est la répétition parmi les nuditarsiens du genre Hormelica.

1. Parahormetica monticollis, Burm.

Hormelica monticolUs, Burm. Ilandb. II, 5 19.

Hormetica Irüobata, Sauss. Revue de zool. 1862 , a33 ; Mém. Mex. Blatt. 1 83 , 85 , fig. 35. 9.

Parahormetica monticollis, Brunn. Sijst. Blatt. 386, 2,

Habite : le Brésil.

1. Parahormetica cicatricosa, Sauss.

Fulva; pronoti margme antico rejlexo; disco c? corrugato, bituherculnto , castaneo-vario ; meso-, mctanoto chjtrisque mgro-maculatis ; abdominis segmentis basi nigris, margme Mo fulvo; cercis aptce fuscis; pedum sptnts et tarsis superne fuscis. c5*.

P. cicatricosa, Sauss. Revue et Mag. de zool. 18G9, 1 13, 19. d*.

Longueur (lu corps Longueur du protliorax t5'"-

Longueur de 1 élytre 10 Largeur du prothorax 11, ,5

d. D’un jaune testacé, un peu ferrugineux en dessus. Tête aplatie, lisse, orbicu- laire, semée de ponctuations.

Pronotum parabolique, ayant son bord antérieur fortement retroussé. La surface criblée de grosses ponctuations; le disque portant une élévation en fer à cheval ter- minée en avant de chaque coté par un gros tubercule suivi en avant d’un antre tuber- cule plus petit, le milieu creusé et très-inégal; les élévations et les sillons teints de brunatre-roux, ainsi que le milieu du bord antérieur. Mésothorax orné de chaque côté do 1 ou 2 traits transversaux; métathorax portant deux taches brunes.

Elytres dépassant à peine le métathorax, densément ponctués, ornés d’une tacho brune arquée qui tomberait sur le sillon anal s’il existait.

Pattes fortes; épines et tarses en dessus, sauf à la base, bruns; pelotes milles.

Abdomen devenant un peu rugueux en arrière; les segments tous ornés en dessus a leur base d’une bande noire qui ne laisse de jaune qu’une bande postérieure et une latéiale, en dessous les segments olfrant de chaque coté une tache noire. Plaque suranale d* arrondie; cerci très-courts, bruns, avec la base jaunâtre; plaque sous-

1*23

INSECTES ORTHOPTÈRES.

génitale arrondie, un peu saillante, écliancrée au-dessous des cerci; styles grêles et petits, latéraux, le style gauche le plus petit.

Habite : la république Argentine.

Cette espèce est très-voisine de la P. bilobata, Sauss. {tumulosa, Bruno.). Elle en diffère par ses élytres tachés de noir et son abdomen autremenl peint, par son pro- notum plus petit et ses formes moins courtes.

3. PaRAHORMETICA RILOBATA, Sauss.

Fusca vel Mvo-leslacea: frontis macula quadrilobata castanea; antenms fusas , pnmo arlmdo rufescentc; prouoto fulvo, elevato-marginato,punctato, lœvi, disco 9 rix inœqmah, macula nmgna mgro-castanca vel cas- taneo-varia, k media aurarüio et fusco-tessellata; elytris trigonalihus, abdonums basm atlmgenübus, basi puncta nigra; carparis segmentis amnibus pastice fulva-margkatis ; metanata fulva-macuhta ; abdamine fulvammrgumto subtus caa^isque fusca et testacea mriis; pedibusfdvis, übiarum spinis fuscescentèus. - LaugU. .6 mdl.

Variât - a Fuha; disca pranati castanea , fuka-tessellata , metanata nipv-maculata ; abdamnns segmentas superne transverse nigra-lkeatis. - b. Disca pranati fuha , lineis symetnas fusas arnata.

Brachjcola bilobata, Sauss. Revue et Mag. de zool. i86A, 3i5, 6o.

Parahormetica tumulosa, Brunn. Syst. Blatt. 385, i, Cg- 54. 9.

La larve est d’un roux châtain avec tous les segments du corps bordés de jaunâtre. Habite : le Brésil; province des Mines. (Muséum de Paris.)

Nota. Depuis cpie les pages qui précèdent ont été livrées à rim])nmenc , il a paru a Londres, su.

le même sujet, le Catalogue des Blattides du British Muséum, par M. F. Walkei’.

Il était trop tard pour remanier notre manuscrit, dans le but d’y ajouter les citations auxquelles la publication d’un semblable catalogue aurait nécessairement donné lieu. Du re^le, travail M. VValker n’a tenu aucun compte du Nouveau Système des Blattaircs de M. Brunner c e a emvy , on ne pourra guère prendre son catalogue en considération, tant qu’il n’aura pas publié une synopsis synonymique, de nature à le mettre à l’unisson de l’important ouvrage de M. Brunner.

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famille des phasmides.

(PI. III et IV.)

Corps bacillaire , très-allongé et cylindrique (rarement déprimé); aptère ou ailé.

Tête horizontale ou inclinée; la bouche dirigée en avant, ou en bas, laissant la gorge à nu. Antennes variables. l'mre courte, quadrilobée; les lobes in- leriiis plus courts que les externes. Palpes labiaux composés de 3 articles courts. - Jfoctem courtes; le lobe interne bidenté au bout. Palpes maxillaires com- posés de 5 articles gros et courts; les deux premiers très-petits. Mmuhhuk^ grosses et courtes, en forme de coins, excavées à la lace interne, tranchantes, souvent crénelées sur le bord triturant.

Prothorax très-petit. Mésotliorax en général ■— Métathorax moins

long que le mésothorax, ou égal à ce dernier. Le segment médiaire soude au métanotum, faisant partie du thorax.

Abdomen n’étant pas terminé par un forceps; composé de 9 segments dorsaux, et de 9 7, c? 8 segments ventraux. La plaque sous-génitale 9 en foime de goul tière, souvent simple, souvent aussi prolongée en forme de canal, â soment

forme de poche.

Élytres en général très-petits, ou meme rudimentaires.

Ailes plus ou moins grandes; le champ antérieui très-étioit, coiiacé.

Pattes toutes ambulatoires. Tarses composes de 5 aiticles.

Les Phasmides sont de beaucoup les plus grands des insectes, on 11 en connaît pas de très-petits, et ils renferment de nombreuses espèces dont les dimensions dépassent considérablement celles des insectes de tous les autres ordres.

La tête est ovoïde, épaisse, à occiput développé; elle a une direction hon-

ZOOLOGIF. nu JIEXlQïE. Vl' PAP.TIE.

ZOOLOGIE.

126

zontale, ou inclinée vers le bas; la bouche étant toujours dirigée un peu en avant L

Les antennes sont très-variables, toujours sétacées ou filiformes; en général très-longues, mais parfois aussi courtes et aplaties; le nombre des articles en est Irès-variable. Le premier article est aplati et se meut surtout de haut en bas; le deuxieme est globuleux ou aplati et a plutôt un mouvement transversal; le troi- sième est en général long; le quatrième petit; ensuite les articles s’allongent de plus en plus. Yersin a observé sur le Bacillus Bossu que chez les larves les

articles de la région moyenne sont très-courts, et qu’il s’allongent lorsque l’insecte devient adulte.

Les organes buccaux sont peu variables. La lèvre est grande, quadrilobée; ses palpes sont courts; ils recouvrent les mâchoires et dévient ainsi les palpes maxil- laires en dehors. Le labre est grand et échancré.

Dans la majorité des genres, les ocelles sont nuis; ils manquent toujours chez les espèces aptères; lorsqu’ils existent chez les espèces ailées, ils sont placés entre les yeux, au-dessus des antennes; mais souvent on n’en trouve qu’un seul; ils sont plus fréquents chez les mâles que chez les femelles.

Le thorax est allongé. Le prothorax, très-petit, plus court que la tête, partagé par un sillon transversal, un peu chiffonné et un peu ployé en forme de selle comme chez les BlatlidesL Le mésothorax est cylindrique ou aplati, très-long, portant la deuxième paire de pattes à son extrémité postérieure, ainsi que les elytres, lorsqu ils existent; il prend souvent une longueur extraordinaire, surtout chez les types aptères ou mal ailés, ou dont l’un des sexes reste aptère. En gé- néral plus long que le méta thorax, il devient cependant, chez certaines espèces adées, plus court que ce dernier, mais c’est l’exception. Le métathorax, qui con- tinue la forme du mésothorax, porte les pattes de la troisième paire à son extré- mité postérieure, et les ailes â son extrémité antérieure. Le bouclier dorsal de ce segment se compose de deux pièces soudées ensemble, mais en général encore distinctes et séparées par un sillon transversal. La pièce antérieure est le véri-

I tl'sposition est conlraire à ce qui existe chez face tournée en bas, ie vertex dirigé en avant et la bouche

es rthoptères carnassiers, comme, par exemple, les presque en arrière.

Blattides et les Mantides, la tête est aplatie, com- ^ Comparez de Saussui'e, Mémoires pour servir à l’Iiis- piim e, app iquée, sous le piothorax, contre la gorge, la loire naturelle du Mexique, Blattides, p. 19.

127

INSECTES ORTHOPTÈRES.

labié métanotum, et la postérieure n’est autre que le premier segment de l’abdo- men, dépourvu d’arceau ventral, soit le segment médüiireK Chez les Blaüides, ce segment reste parfoitement séparé, mais ici il se soude au métanotum el passe ainsi au thorax. Le métasternum se prolonge en arrière du métanotum propre- ment dit, et c’est le segment inédiaire qui complète en dessus le bouclier dorsal, en servant d’arceau supérieur à l’extrémité postérieure du sternum. Chez les espèces aptères, le bouclier dorsal est dur et coriacé, et le segment médiaire est souvent si intimement soudé au métanotum proprement dit, qu’on ne réussit pas toujours à l’en distinguer; la suture est quelquefois remplacée i>ar un bourrelet transversal (genre Phibalosoma) , qui y forme comme un arc de renforcement; mais, chez les espèces ailées, la portion antérieure du métanotum reste demi- membraneuse, et elle est solidifiée par des arceaux cornés. VVestwood (Intro- duction, I, ^32) n’y a pas distingué le segment médiaire; il ne voit dans le métanotum qu’un seul segment, simplement plus induré en avant pour supporter

les ailes.

Vabdomen est tantôt plus long que le reste du corps, tantôt plus court; presque toujours cylindrique, rarement aplati et à bords tranclianls (Diapherodes , Pliyl- Imm) ; il porte souvent des appendices membraneux sur ses bords latéraux ou sur le bord postérieur des segments, surtout sur celui du quatiième.

Cette partie du corps est formée de 7 anneaux complets munis chacun de 2 stigmates, de 2 segments dorsaux dépourvus de stigmates, ce qui fait en tout 9; chez les mâles, d’un S*" segment ventral'.

L’abdomen paraît donc composé comme suit :

Chez les Ç, de 9 segments dorsaux et de 7 ventraux; chez les â, de 9 seg- ments dorsaux et de 8 ventraux.

* Comparez ci-clessus , page 3, et de Saussure, Mcm.

Meæ. Blntüdes, p. 268.

® Grav accorde 10 segments dorsaux à l’abdomen. Cela tient évidemment à ce qu’il a compté le segment médiaire comme segment abdominal. Brnllé feit de même pour les espèces ailées, lorsque, chez ces dernières, la moitié pos- lérieure du métanotum (segment médiaire) est séparée par une suture. Mais cet auteur n’accorde que 9 segments aux espèces aptères, évidemment parce que cliez celles-ci il ne compte pas le segment médiaire, qui a disparu en

se fondant avec le métanotum. 11 se trompe en supposant que chez les espèces ailées les ailes entraînent le méta- notum en avant, el que le vide ainsi formé est rempli pur le premier segment de l’abdomen. La composition, à l’ap- parence près, est 1a même chez les espèces ailées et chez les espèces ajitères; seulement chez les premières le seg- ment médiaire reste très-distinct, conservant la même ap- parence que les segments suivants de l’abdomen, tandis que le vrai métatliorax prend une apparence plus mem- braneuse.

1-28

ZOOLOGIE.

Dans ce nombre n’est pas compris le segment dorsal médiaire, qui a passé au thorax.

Les 6 premiers segments, qui forment toujours des anneaux complets, sont en général un peu renflés , et les 3 suivants sont souvent subitement rétrécis après le 6% assez courts et comprimés. Ces trois segments terminaux, qui renferment toutes les pièces génitales, méritent de fixer l’attention.

Le segment dorsal nous paraît devoir être considéré comme une dépendance du 8®, et cela pour les raisons alléguées à propos de l’abdomen des Blattes L II est souvent échancré à l’extrémité, et offre parfois dans son échancrure un petit segment appendiculaire, qui provient sans doute d’une nouvelle segmentation. {Phihalosoma Lepelelerii 9-)

Pièces anales. Femelles. Le segment ventral n’est soudé qu’à sa base; il est en forme de gouttière et souvent considérablement prolongé en arrière pour former le fourreau qui sert de conducteur aux œufs. Sous le segment s ouvre l’orifice génital. Le est garni en dessous d’une plaque coriacée partagée par un sillon, onbilobée, et qui tient lieu de plaque sous-anale; elle pourrait Cire l’analogue de la lame fendue qui, chez les Blattes, enchâsse l’anus. Au-dessus de l’anus se trouve aussi une petite plaque, souvent bilobée. C’est ce qui a fait dire à Burmeister que l’anus était fermé par U valvules. La lamelle suranale fait ([uelquefois saillie eu arrière, mais elle ne saurait être considérée comme un segment. La plaque sous-anale forme avec le segment dorsal les deux arceaux d’un anneau complet. Sur les deux cotés, à la renconire de ces deux arceaux, s’insèrent les filets (cerci).

L’orifice génital qui s’ouvre sous la base du segment est recouvert et en- touré par k pièces membraneuses ou coriacées, dont l’ensemble forme l’analogue de l’oviscapte des Orthoptères sauleurs, et cjui sont recouvertes en dessous par le fourreau. Cet oviscaple rudimentaire, en général très-court, est forme :

a. De deux lobes juxtaposés, insérés à la base du segment et qui emboîtent la vulve. Ces lobes sont divisés chacun en deux lanières, qui représentent sans doute les quatre éléments supérieurs du sal)re des sauterelles, et chez diverses espèces on les voit déjà s’allonger pour former quelque chose d’analogue à un

Voyez (le Saussure, Mvm.Mcx. Blatl. p. aüS el suiv.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

oviscapte, par exemple dans les Pkihalosoma et quelques genres voisins : chez les Podacantlms et quelques autres types analogues, le lobe externe se trouve, au contraire, séparé du lobe interne par une profonde échancrure.

h. De deux lanières qui tiennent à l’extrémité du f segment et qui s’appliquent au-dessous des premiers lobes. Ces lanières, qui correspondent au. ' > Heures du sabre des sauterelles, sont en général courtes comme les lanières supérieures, mais quelquefois elles prennent un grand développement et se pro jettent presque jusqu’à l’extrémité du fourreau, même lorsqu il est le plus longue ment prolongé au delà de l’abdomen. Elles forment alors un veiitable oviscap mais, comme les lanières supérieures ne se prolongent jamais aussi loin, cet om scapte reste incomplet, son extrémité n’étant formée que de deux filaments, et, comme ceux-ci sont très-faibles, le 7'= segment prolongé en fourreau leur sert de protection, les enveloppe et les dépasse encore. Chez les especes a foui 1 eau très-arqué en forme de bateau ou de glume de maïs, comme, par exemple, Podacttiithus Typhon, les lanières inférieures sont tres-lortes a la base arquées; elles forment un véritable petit sabre libre, que ion découvie loi^quon abaisse le grand fourreau qui les dérobe à la vue. Chez d autres espèces, comme chez le Bactridium Coulonianim , les quatre lanières sont courtes, malgié lexiieme longueur du fourreau; les inférieures ont à leur base un fort renflement corné, creusé d’une cavité circulaire; ce renflement refoule la base du fourieau, et la rend fortement coudée. De cette déviation, qui 1 écarte du 5 segment doisa , résulterait que la base du sabre resterait à nu; mais le vide est alois de chaque côté par un petit opercule ovalaire, articulé a la base du 8 seg et qui ferme fespace libre entre l’arceau dorsal et le ventral, a 1 endroit n serait le dernier stigmate, qui se trouve par ce fait oblitère . 11

2“ Mâles. Sous le segment on trouve un renllemeiit chai nu dans [ vient s’ouvrir le canal séminal, et à la base duquel on découvie souve lets arqués, ressemblant un peu aux lanières des femelles, et pai ois i es -

cornés et articulés. Le fourreau recouvre ce renflement; il est toujouis pe 1 ci. les mâles et ne dépasse pas l’extrémité de rabdomen. Quchpie ois 1 est siinp , en forme de glume lancéolée, comme chez les femelles {Podacanihus cakaratus);

' Voyez de Saussure, Mélanges orllwpterologiques , ii fascic. pl- I , o

130

ZOOLOGIE.

ou bien renflé en forme de poche, et semble composé des et g*’ arceaux ven- traux soudés ensemble.

Chez les adultes, le et le segment de l’abdomen sont presque toujours dilatés à leur point de rencontre. Le est en général recouvert en dessous par l’extrémité libre du fourreau. Mais dans certains types américains aptères, parti- culièrement chez les Bacteria du Mexique et les Diapheromera, l’extrémité de l’ab- domen prend une forme toute spéciale. Le fourreau s’infléchit en bas en se sépa- rant du segment abdominal, et ses bords se réfléchissent en dessus jusqu’à se rencontrer et se souder de manière à former un tube qui renferme le pénis. A l’extrémité de ce tube est articulé ou soudé un petit appendice corné en forme de casque renversé, ouvert en dessus, qui représente le segment ventral, à moins c[u’il ne soit le résultat d’une segmentation du 8®. Le fourreau revêt donc ici la forme d’une apophyse descendante écartée de l’abdomen. Les bords du arceau dorsal se réfléchissent de leur côté et se rejoignent en dessous, enve- loppant ainsi le segment tout entier dans une sorte de tube et le rendant fort étroit, tandis C[ue le reste toujours dilaté. Dans ce type, l’extrémité de l’ab- domen offre des formes très-singulières : le segment est grêle dans sa première moitié, très-renflé en bourrelet dans la seconde moitié, et offre de chaque côté un stigmate ou renflement; le segment est étranglé, et le de nouveau renflé en forme de poche globuleuse, ouverte en arrière pour la sortie des grands cerci arqués. L’anus est revêtu en dessous d’une plaque sous-anale plus ou moins analogue à celle des femelles.

Les cerci sont en général très-courts chez les femelles. Cependant, chez cer- laines espèces dont l’abdomen s’atténue à l’extrémité, ils s’allongent et forment des appendices styliformes comprimés [Bacteria striata) ou même des lobes foliacés [Anophelepis fuhescens , Sauss. '). Chez les mâles, les cerci deviennent parfois grands et arqués, quoique obtus à l’extrémité, et forment une sorte de forceps très -apparent, particulièrement dans le type ci-dessus cité des Dia- pheromera.

Les styles des mâles existent rarement; Burmeister les signale cependant dans le genre Phasma, ils sont en effet appréciables.

' Mélanges orllwptérol. ii' fascic. pl. II, lig, 3 9.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

Organes du vol Chez un Irès-sraud nombre d’espèces, iin’en existe pas trace; chez d’autres, on voit apparaître des rudiments dont ia forme la plus simple se borne à un sillon latéral appréciable au mésonolura et au inetanolum, et qui dessine des lobes latéraux soudés aux téguments. Chez d’autres especes, les organes du vol, quoique petits, sont libres et articulés; chez beaucoup d autres, ils restent assez courts, quoique offrant la même structure que s’ils étaient en- tièrement développés. Lorsqu’ils acquièrent leur grandeur iioiniale, les s’étendent au repos jusqu’il l’extrémité de l’abdomen, sans loulefois le dépasser; mais le nombre des genres elles atteignent ces diineiisions est relativemei minime. Les mâles sont généralement mieux ailés que les femelles, toujoms au moins aussi bien ailés, mais, sous ce rapporl, on trouve toute espece de combi- naisons :

Femelles aptères Mâles aptères ( Anisomorpha , Bactena Bacillus , etc. ).

Femelles aptères Mâles parfaitement ailés {Phibalosoma , Diap leroi es, ec. ).

Femelles à ailes rudimentaires Mâles à ailes rudimentaires.. . {Anophelepis).

Femelles parfaitement ailées Mâles parfaitement ailés [Phasma , Necrosaa , risopus, e c.j.

Contrairement à ce qui s’observe dans les autres familles, les ailes atteignent un plus grand développement que les élytres, et, lorsque 1 une des paiies d appeii dices vient à manquer, c’est sur les élytres que porte 1 atrophie complète et non sur les ailes. Dans le genre Aschifasma on trouve, par exemple, des ailes entiè rement développées avec des élytres nuis, et dans le genre Phantasis on lencon des vestiges d’ailes au métatliorax, tandis quil n existe aucun vestige delyt mésothorax. Il est vrai que, chez les Phyllium femelles, c est le conüaiie qi lieu : les élytres se développent outre mesure et les ailes saliophient, n . ^ n’est qu’nne exception anomale an profit de la mimique, comme il ser

qué plus bas. . i i | '

Élytres. Ces organes restent presque toujours rudimentaiies, i s oi } ^

souvent la forme d’écailles, et ne recouvrent que la hase des aies; coriacés, veinés, en général élevés en forme de tubercule et opaques. Assez rani- ment ils s’allongent en forme de gaine pour recouvrir les ailes (i etriotes,

Les trois champs sont indistinctement marqués flans les élyires; le peld champ

132

ZOOLOGIE.

anal n’est pas séparé par nn sillon, il se fond avec le champ discoïdal; cependant, chez certaines espèces à élytres relativement grands, il est plus appréciable (Pe- (hcanthus Typhon). Chez quelcjues-unes , il reste même membraneux ÇAcrophüla Titan) et se réfléchit en dessous, au moyen de plis compliqués (pl. IV, fig. 2 5). A l’élytre gauche, il se réfléchit entièrement en dessous, tout en formant un hmx pli (r) dans lequel vient s’engager le bord de l’élytre droit. Le champ anal droit est partagé par un pli oblique; sa moitié postérieure seule se réfléchit en dèssous, tandis que, par le moyen d’un second pli, la moitié antérieure ’se réfléchit en dessus, comme si elle était renversée par le bord de l’élytre gauche, qui recouvre ce pli en se superposant sur le bord de l’élytre droit.

Ailes. Grandes à l’état normal, elles ne dépassent cependant pas l’abdomen. Le champ antérieur en est très-étroit et coriacé. En l’absence d’élytres sulïisants pour le protéger au repos, ce champ les remplace, en servant de gaine à la plus grande partie de l’aile, et, vu la forme étroite du corps, il ne peut être que très- étroit, afin de s’adapter à la surface de l’abdomen. Le champ marginal est extrê- mement étroit; réfléchi en bas pour emboîter le corps, partagé par une veine médiastine simple, dénuée de branches costales. La veine humérale est simple ou bifurquée. Le champ discoïdal oflre 3 ou k veines longitudinales, parfois ra- mifi ées ÇPî'isopiis). La veine anale s’infléchit en avant, disposition qui rend l’aile déployée un peu convexe; elle s’écarte ainsi de la i’'® veine axillaire; le triangle membraneux intercalé entre ces deux veines est réticulé comme le champ axillaire rayonné. Tout le champ discoïdal est réticulé par carrés ou par losanges. Le champ postérieur ou axillaire est d’autant plus grand que l’antérieur se trouve plus étroit; il s’étend jusqu’à l’extrémité de l’aile, se plisse en éventail, et se ren- verse simplement au-dessous du champ huméral; toutefois, pour qu’il puisse se dérober entièrement, il faut que la partie la plus interne se renverse une seconde fois en dessous.

L’uniformité de la vénulation de l’aile, due surtout à l’étroitesse du champ antérieur, ne permet pas de tirer de cet organe beaucoup de caractères au profit de la classification. Toutefois, chez les Heteropteryx , elle offre une exception remarquable, en ce que la réticulation est arrangée par grandes mailles dont on a de la peine à retrouver l’analogie.

INSECTES ORTHOPTÈRES. 133

Pams. La forme des pattes est extrêmement variée : elles peuvent être très- longues et filiformes, courtes et trapues, simples, épineuses, perfohées ou même dilatées et lamellaires, rarement cylindrirpies, presque toujours prismatiques, a arêtes vives. La paire antérieure est la plus longue; ses cuisses sont presque tou- jours comprimées et se juxtaposent également dans toute leur longueui , en dis sant entre elles une rainure s’emboîtent les antennes, tandis que eui est arquée et emboîte la tète. Les tarses sont toujours composés de 5 articles, dont le le plus long, et le 6% muni d’une pelote {aroliimi). Les griffes sont

simples.

Métamorphoses. Pour un grand nombre d’espèces aptères, il est souvent im- possible de distinguer les larves et les nymphes des insectes parfaits. Les espèces à corps épineux ou perfolié portent souvent à l’état de larve des épines et des lobules plus développés qu’à l’état parfait; mais, vu les nombreuses variations qui régnent entre les individus, ce caractère est très-incertain. Chez celles dont le corps est lisse, l’état de nymphe ne se trahit souvent par aucun indice, si ce nest que chez la larve les organes copulateurs restent petits et peu renflés , mais n’est aussi qu’un caractère relatif qui ne conduit pas à la certitude.

Chez les espèces ailées, il n’est pas toujours possible de distinguei sur le jeun s’il doit ou non recevoir par la suite des organes du vol. Si Ion s en tient aux observations de Murray, les ailes se trahiraient dans l’état de jeunesse pai des protubérances au méso- et au métatliorax, mais il est tort douteux que ce carac tère soit toujours bien indiqué. Il est en tout cas toujours bien moins que chez les Blattides.

Chez un petit nombre d’espèces subaptères, les ailes se présenten forme d’une palette rayonnée, appliquée de chaque côté du métatlioiax. ^ ^

ticularité semble être propre à des insectes adultes, et ne doit pas être avec la forme que revêtent les ailes chez les nymphes des Mantules, car elles

forment ici nne lamelle appliquée à la surface du métathorax, et non pas, comme

1 1 ^Tvri latéral du metanotum.

chez ces dernières, des prolongements du bord

La pauvreté de nos collections en individus jeunes ne nous a pas permis i e découvrir la loi du développement des organes du vol chez les Pliasmides, e nous ne serions pas étonné de la trouver variable suivant les genres.

ZOOLOGIE DU .MEXIQUE. VI® PAUTIK.

134

ZOOLOGIE.

Nous ne saurions donc tirer de l’apparence que revêtent les rudiments alaires aucun caractère positif, propre à aider à distinguer, dans tous les cas, les larves des adultes, et cela d’autant moins qu’il est des espèces qui conservent à l’état adulte des lobes thoraciques tout analogues à ceux des insectes jeunes {^Aniso- morplia Claraziana). On peut seulement affirmer que, toutes les fois que l’élytre ou l’aile sont séparés et articulés, l’individu est adulte.

Dans aucun groupe peut-être la distinction des âges n’est d’une appréciation aussi incertaine et aussi difficile.

AFFINITÉS.

Les Phasmides forment un groupe très-compacte et entièrement isolé. On ne découvre pas de passages proprement dits entre cette famille et les autres. Les seules affinités que l’on puisse signaler ne résident que dans des analogies de fades qui ne se confirment point par les caractères zoologiques.

C’est en apparence des Mantides que les Phasmides se rapprochent le plus; ils ont de commun avec ceux-ci la forme allongée du corps, les pattes ambula- toires et surtout le caractère d’avoir les pattes antérieures plus développées (pie les autres. Chez divers Mantides (Thespiens, etc.) le corps devient même grêle et cylindri(|ue, comme chez les Phasmides, mais sans qu’aucun des caractères propres aux Mantides s’atténue assez sensiblement pour paraître se rapprocher de ceux des Phasmides. Il n’y a donc pas entre ces deux groupes une affinité véritable ; toutefois il est difficile de ne pas trouver entre eux une sorte de paral- lélisme; les deux familles forment pour ainsi dire deux séries collatérales, l’une représentant le type herbivore, l’autre le type carnassier d’une même forme.

Les Phasmides semblent plutôt se relier aux Acridites par les Proscopia, comme l’a indiqué Burmeister, mais cette apparente affinité se borne également au faciès général; car les Proscopiens, tout en prenant un corps grêle, à forme phas- moïde , conservent tous les caractères des Acridites.

Enfin les Phasmides offrent ce trait commun avec les Grillides et les Locus- tides, que, chez beaucoup d’espèces, l’oviscapte commence à se développer. Us ont du reste, comme les Orthoptères sauteurs, la tête ovoïde avec la bouche

INSECTES* ORTHOPTÈRES. 135

dirigée en avant ou en bas, ce qui est un caractère général chez les Orthoptères phytophages.

MOEURS.

Les Spectres sont des insectes lents et timides. Ils vivent sur les aux feuilles et aux ramuscules des arbustes, et sont purement phy op âges ^

les feuilles et surtout les jeunes pousses des plantes qu’ils habitent, e eur vora i . est si grande, que, dans les contrées ils abondent, ils peuvent causer ces per ^ sérieuses à l’agriculture. Nightingale relate que, dans l’île de Bara-Tonga, ? c le fut obligé de mettre la population sur pied pour les détruire, parce quils aisaien périr les cocotiers. Mais, en général, ces insectes sont trop peu abondants pour occa sionner de véritables dégâts.

Le corps est trop grêle et trop allongé dans la plupart des espèces pour être appro- prié à une marche rapide. Chez le plus grand nombre la charpente tout enliere es^ même si contraire a ce que dictent les lois de la mécanique, que ces insecte de leurs moyens locomoteurs qu’un usage très-modeste, et que pour eux la mai cie es toujours pénible. Les pattes elles-mêmes, très-faibles et dune longueur emesuiee, parfois presque filiformes et au surplus très-fragdes , ne sont que des instiumen s ambulatoires fort imparfaits. Aussi, chez les espèces les plus grêles, sem i ent e e remplir bien plus encore les fonctions de crampons que celles d organes ani3U atone et aident-elles surtout les insectes a passer d’une branche ou dun arbuste a un autre,

en leur permettant d’atteindre à distance des appuis éloignes. ^ ^

Les espèces aptères passent la plus grande partie de leur vie en état d immo 1 1 e , comme incrustées aux végétaux, et ne changent de place que pour les bes alimentation. Lorsqu’elles se dressent sur leurs pattes, elles se maintiennen équilibre presque instable, qui rappelle les tours des acrobates, elles progresser qu’avec peine et otfrent un aspect si bizarre, quon les pren lai pour une ébauche incomplète de la nature.

Il est cependant des types dont les formes se rapproc enj 1^^ pourrait appeler normales, dont le corps est moms . ^ ; mais ce

courtes ou moins difformes et bien “PF»!»:’'®®/ lux feuilles des plantes.

Les espèces les mieux ailées, telles que les ,e

yulidum, observé par Bâtes, senvole 1»''';^“’ , brimer le saut qui les trans-

les organes du vol servent plutôt chez ces m

porter à de grandes distances.

136

ZOOLOGIE.

Entièrement dénués de moyens de défense, et même pour la plupart prives de la ressource de la fuite, les Spectres n’ont d’autres moyens d’échapper k leurs ennemis que de se faire ignorer, en cherchant à dérober leur existence aux autres animaux parleur immobilité; grâce à leur frappante ressemblance avec des objets végétaux, ils réussissent en effet à tromper l’œil le plus perçant; ce sont aussi beaucoup moins les oiseaux que, suivant de Siebold, ces insectes ont à redouter, que les petits animaux qui rodent dans les buissons, particulièrement les lézards, et parmi les insectes les Mantes, qui habitent les mêmes lieux, et qui sont trop bien armées en guerre pour qu’aucun Pbasme puisse leur résister.

 la moindre alerte ces insectes jouent la mort. Ils étendent leurs pattes anté- rieures en avant, en les serrant l’une contre l’autre et en cachant la tête dans l’arc basilaire des fémurs antérieurs, qui l’emboîtent exactement. Les antennes elles-mêmes, dirigées tout droit en avant, se logent chez certaines espèces dans une rainure de la face interne des pattes antérieures, qui s’adaptent exactement l’une contre l’autre; chez d’autres espèces cet emboîtement n’a pas lieu, les longues pattes antérieures ne s’en juxtaposent pas moins aux antennes pour leur servir de protection et se tiennent souvent en l’air. Les autres pattes se dirigent en arrière et se serrent contre le corps. Ainsi appliqué sur une branche, dans un état de complète immobilité, l’in- secte se confond avec elle, surtout lorsqu’il est aptère et que son corps ressemble à une baguette. Souvent l’une des pattes intermédiaires reste étendue, figurant comme une bifurcation de la branche, et servant encore de trompe-l’œil par l’asymétrie qu’elle donne au corps de l’insecte. Les espèces couvertes de rugosités, d’épines ou de lobules membraneux déchiquetés, se confondent avec les tiges des végétaux les plus variés, avec des écorces, des lichens ou diverses parties des plantes. Suivant Bâtes, les Creoxylus et les Prisopus ne sauraient pas plus être distingués des écorces chargées de lichens contre lesquelles ils ont l’habitude de s’appliquer, que les Phyllium ne se distinguent d’une feuille.

Les individus aptères vivent en général groupés par colonies, et, lorsqu’on a réussi à découvrir l’un d’eux, on ne tarde pas à en distinguer d’autres qui, grâce à leur analogie avec les brandies , ont pu longtemps échapper à l’œil de l’investigateur. Non loin de Mextitlan, au Mexique, j’ai ainsi trouvé toute une colonie de Diapheroniera , disséminés sur les rameaux d’un même buisson, que j’avais longtemps contemplés sans les remarquer, les prenant pour des excroissances des rameaux.

Peut-être doit-on considérer comme un moyen de défense la faculté dont jouissent quelques Spectres de rejeter une liqueur odorante. On remarque chez eux, sur les côtés du prothorax, deux pores, plus ou moins apparents suivant les espèces, mais très-gros chez les Anisoniorpha. R. T. Peale, ayant saisi une Anisoniorpha huprestoïdes sur les feuilles du Palmetto, l’insecte laissa échapper par les deux pores du prothorax

INSECTES ORTHOPTÈRES.

„„e liqueur laileuse, ayant l’odeur du Gnaphaliuui. plante voisine de celle sur la- quelle l’animal avait été trouvé. Baies nous apprend aussi que le //.»*».« putida» émet par la bouche une liqueur fetide. n lU

L’accouplement, observe par le meme auteu , { r.’ntfpio-mnt mi’mi

sauteurs Le mâle se cramponne sur le dos de la femel e, sa e g '

m^u des élvtres de celleL. et recourbe l’extrémité de l’abdomen en demi-cercle

tJ

pour atteindre la vulve de la femelle. . ,«„|pmPnt

La ponte s’effectue en automne. Elle est encore fort peu connue , on s que les insectes pondent des paquets de 20 à 3o œufs. La Bactena m nuta o)her\ee par Guilding, dépose 22 œufs de septembre en novembre. Ceux-ci ont a orme ce petits cylindres terminés par un opercule en calotte spherique, qui sem oiten tement sur un bord lisse. Le reste de la surface est au contraire inégal, comme sculptée, présentant en relief dés côtes, des arabesques, des étoiles, etc.

Suivant Stoll, les femelles retiennent longtemps leurs œufs dans le lourreau et finissent par les déposer en terre lorscpie la coquille s’en est durcie. Ce fait peut paraître douteux, et nous croirions plus volontiers cjue les femelles les porte j q un moment voisin de l’éclosion, pour ensuite les laisser echappei au liasar

Les œufs mettent 80 à 100 jours à éclore, ce qui a lieu entre les mois ce mai œ d’août. Les jeunes ont dès leur naissance des formes très-analogues à ce es c e m secte adulte.

A diverses reprises déjà on a réussi a élever des Phyllium clans les sériés ce rope. En 1862, M. Lucas, ayant obtenu des œufs d’une espèce des îles Séchelles, es a vus éclore au Jardin des Plantes de Paris; quelques jours après l’éclosion, les larves avaient déjà une longueur de 1 b à 1 6 millimètres, mais elles n ont pa& tare e a per M. Van Hasselt a également obtenu à Leyde l’éclosion d’une vingtaine Ph. pidchrifoliuni\ Les jeunes larves ont l’abdomen rejete en dessus, et plus tare

conservent l’habitude de le relever lorsqu’on les inquiété. 1 du

En Écosse, M. Andrew Murray a réussi à élever clans une serre divers s PhyUnim Scythe, dont l’un vécut dix-huit mois. Il en observa les mues et clans un mémoire rempli d’intérêt A , ,1

Les œufs de cet insecte, rapportés de l’Assam par Blackwoo , M’Nab

sion en juin, et les larves qui en sortirent furent soigneusement 0 servees P qui réussit à les nourrir avec des feuilles de niyrthe , plante qu e es n on

iusqu’à leur complet accroissement. p

Les œufs étalent de la grosseur <l’u„ pois; Hs avaient la forme dun tonneau a

côtés et ressemblaient à la graine du Mirabilis Jalapa; lun des cotes, plus plat que

Tljdschr. van Entomolog. VII, p. li. ^ Andrew Muriav

, J^dinburg'h new philosoph. Journal, III, i856, p- <)I>-

138

ZOOLOGIE.

les autres, servait à les asseoir; l’enveloppe exte'rieure avait l’aspect poreux de l’écorce des arbres, et semblait devoir donner accès à l’air. Au-dessous de cette enveloppe on trouvait une coquille blanche, lisse comme de la porcelaine. En rompant ces œufs, Murray découvrit à l’intérieur deux membranes concentriques dont l’externe peut être comparée au chorion.

Déjà Owen avait émis l’opinion que les Orthoptères passent tout l’état de larve dans l’œuf et n’éclosent qu’à l’état de nymphe. Murray va plus loin encore, et veut que même l’évolution nymphale se passe dans l’œuf, et que l’animal naisse par consé- quent à l’état d'imago. 11 s’appuie dans cette assertion sur le fait que l’insecte naît avec ses griffes et en général avec tous ses organes bien développés, comme l’insecte (jui s’échappe d’une chrysalide; de plus, les Orthoptères arrivés à l’état dit nymphal, qui précède la dernière mue, n’offrent point les caractères des nymphes. En les ouvrant, on ne trouve point le corps rempli d’une matière laiteuse uniforme comme cela se rencontre dans les chrysalides. Enfin la présence de deux enveloppes concentriques dans l’œuf est un fait contraire à ce qui règne chez les insectes à métamorphoses complètes, et Murray, en comparant la membrane extérieure au chorion, envisage la seconde membrane comme l’équivalent de l’enveloppe de la chrysalide. L’insecte tra- verserait ainsi dans l’œuf même les phases de larve et de nymphe, et naîtrait de plein saut à l’état d'imago. Les changements de peau qu’il aurait encore à subir ne seraient ))lus, comme chez les crustacés, qu’une simple affaire d’accroissement, de même aussi (|ue le développement graduel des ailes et des organes de la génération.

Nous inclinons fort vers la manière de voir de M. Murray. Il est certain que les changements de peau successifs des Orthoptères ne sont point à envisager comme des métamorphoses, pas plus que ne le sont les changements de peau des larves propre- ment dites, telles que les chenilles, par exemple, qui posent plusieurs dépouilles avant d’atteindre le moment de se transformer en chrysalide. D’ailleurs, on sait main- tenant que les mues des Orthoptères ne se bornent pas au nombre de trois, marquant soi-disant les étals de larve, de nymphe et d'imago, mais qu’elles sont au contraire très-nombreuses, et quelles ne correspondent donc pas nécessairement à des méta- morphoses

Lorsque le petit Phasme a acquis ses six pattes, il s’échappe de l’œuf en refou- lant l’opercule qui en clôt l’orifice. 11 en sort par le dos, fortement ployé en deux, la tête et la queue étant appliquées l’une contre l’autre , les pattes sortant les der-

Nous continuons à nous servir à l’occasion des termes de larve et de nymphe, parce qu’ils sont commodes, quoi- (ju’ils ne soient probablement pas justes lorsqu’il s’agit des Orthoptères. Toutefois il serait préférable d’employer le nom de mhimugo pour l’état soi-disant de nymphe cjui

précède la dernière mue, et dons lequel on voit apparaître les rudiments des organes du vol, lorsque ceux-ci doivent se développer; et de se servir du nom Ae jeune pour toutes les phases qui précèdent l’avant-dernière mue, durant lesquelles les organes du vol ne sont point encore indiqués.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

139

nières et il se met à marcher, avec l’abdomen un peu relevé en haut, ployé a la manié;, d’une feuille de myrte. H offre déjà la plus grande ressemblance avec une feuille et la position qu’il prend tend encore à laugmenter H est vrai que, si on le regarde en dLsous, l’abdomen se trouve recourbé au rebours des feuilles; mais, comme l’insecte se tient appliqué à la face inférieure de celles-ci, la ^ coin eide effectivement avec celle des bords des organes végétaux

reolovés en dessous. La ressemblance de l’insecte est encore augmentée pai les ni nces de^la couleur de son corps, qui correspondent à celles des deux faces d une eiii e.

Le jeune Phyllium passe la plus grande partie de la journée immobile, et se tient cramponné aux feuilles par le moyen de ses griffes et des pelotes de ses tarses qu font ventouse. La première mue qui fut observée survint lorsque 1 insecte eut atteint la longueur d’un pouce. Quoique les mâles adultes possèdent de longues antennes, à l’inverse des femelles, qui les ont très-courtes, ces organes restent durant le jeune âp-e rudimentaires dans les deux sexes et n’offrent encore que 9 artic es comme ciez les femelles adultes. Ce n’est cpe dans la dernière mue que ces organes acqmeren chez les mâles leur longueur normale. Après la première mue, e ar ic e ses . longé; après la seconde mue, le nombre des derniers articles a augmen e ce ^

1 1, et la multiplication s’est opérée, non point par 1 apparition de nouveaux ar ic es, mais par une simple segmentation des anciens. Enfin, a la dernière mue, es an enues acquièrent subitement leur longueur normale et sortent avec ük artic es. ^ ^es ai es se trahissent d’abord par de faibles renflements du bord postérieur du metathorax lesquels augmentent un peu avec les mues jusqu a la dernieie, qui dégagé su ^

les organes du vol entièrement développés. Ces organes suivi aient donc, c ez Phasmides, à peu près la même évolution que chez les Blattides. ^

Les insectes avaient éclos du 10 mai au 26 juillet, et M. MNab a observe ui an le cours de leur développement trois mues seulement, survenues apres e 1

treizième et le quinzième mois. La veille de la transformation, 1 insecte evenc agité; il imprimait à son corps des secousses répétées qui finissaient par 10 [ -

peau, dont la couleur passait au gris. Après chaque mue t mue il

l’insecte augmentait rapidement de taille; une demi-heure apres a er , .

était déjà en état de voler. Aussitôt après être sort, de d’un beau vert d’émeraude, mais graduellement la

sembler à celle des teudles. Dans 1 arriéré -sa.son, ^ suivant

s’altérait encore, passant au jaunatre et presque a l

ainsi les mêmes nuances que parcouraient les feuilles e es me

Bien que M. Murray et M, AlNab n’aient observé que trois mues successives, nous saurions admettre que l’insecte n’en ait pas traversé plusieurs autres. En effe 1- « que les Orthoptères subissent jusqu’à douze mues; mais, comme ils devoieut

140

ZOOLOGIE.

dépouille aussitôt après l’avoir posée, il n’en reste plus aucune trace au bout d’une demi-heure. Rien n’est donc plus difficile que de surveiller toutes les mues successives d’un insecte de cet ordre. Or M. Murray nous apprend que les trois mues de son Phyl- lium ont eu lieu le matin, sans doute parce que c’était l’heure durant laquelle M. M’Nab avait l’habitude de se tenir dans les serres, ce qui lui a permis d’observer les mues opérées à ce moment de la journée, tandis que les autres lui auront échappé. Il a lui-même remarqué que l’insecte dévorait sa dépoiiille après l’avoir posée * et n’en lais- sait pas plus de trace que les Grillons, en sorte que, par analogie, on peut conclure à un plus grand nombre de mues; ceci serait du reste entièrement à l’appui de la théorie de M. Murray relativement aux métamorphoses, car la multiplication du nombre des mues leur enlève toute analogie avec les métamorphoses proprement dites.

Nous avons donné les détails qui précèdent d’après des observations faites sur des espèces orientales; nous n’aurions pu agir autrement, car le développement des Phasmes n’a pas encore été suivi chez les espèces américaines.

Suivant Guilding, les Phasmides subsisteraient toute l’année à l’état A'imago, ce qui leur assignerait une existence assez longue. Leurs appendices, étant très-fragiles, se brisent assez souvent. Dans un cas pareil, le membre mutilé se reproduit à la mue suivante, mais n’acquiert plus sa grandeur normale. Cet accident paraît être extrême- ment fréquent, à en juger par la multitude d’individus que l’on rencontre dans les collections, chez lesquels l’une des pattes est exceptionnellement petite.

Les mœurs des Phasmides sont du reste encore si peu connues, que, sous ce rap- ports, les recherches des voyageurs pourront encore fournir bien des faits intéressants; mais il n’est pas à supposer que le genre de vie de ces insectes soit très-varié.

ÜliS RESSEMBLANCES MIMIQUES DES PHASMIDES.

J’ai déjà eu l’occasion de signaler la ressemblance qu’offrent un certain nombre de Rlattaires avec des animaux articulés appartenant à d’autres groupes, tels que Myria- podes, Crustacés, Coléoptères^. Si les Blattes imitent diverses formes animales, les Orthoptères des autres familles l’exclusion toutefois des Gryllides) imitent au con- traire les formes végétales, et chez les Phasmides cette ressemblance va dans certains cas jusqu’à confondre l’imagination.

Certaines espèces, au corps grêle, allongé et cylindrique, ressemblent, à s’y mé- prendre, à des branches mortes ou à des tiges épineuses; d’autres, à surfaces iné- gales, ont le corps garni de lobes déchiquetés qui les feraient prendre pour des mor- ceaux de bois pourri, ou des écorces revêtues de lichen, etc. D’autres encore imitent

* Suivant Pli. Bell, les Batraciens auraient la même habitude.

° Mém. pour servir à l’histoire naturelle du Mexique. Blaltides, p. ài.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

141

les feuilles des arbres avec un degré d'exactitude si sur|,renant. qu d semble en vente que l'insecte tout entier a été étiré, découpé, chargé d'appendices ponr arriver a les représenter d'une manière irréprochable. Quoi de plus surprenant, par exemple, qu un pLillium, surtout un femelle? Ici le corps pour imiter la feuille, échappe

complètement au type de la famille; il est devenu large, déprimé et ovale; les an- tennes sont devenues rudimentaires et se sont aplaties; toutes les pattes sont com- primées et dilatées en forme de folioles; les ailes s'atrophient, tandis que les elytres presque toujours rudimentaires chez les Phasraes, acquièrent au contraire un gran développement; et, chose surprenante, afin de mieux imiter une feuille, le champ marginal s’hypertrophie au point de former à lui seul presque toute la suiface ( e l’élytre, tandis que le champ discoïdal et Fanal s atrophient entièrement poui pei mettre aux deux veines humérales de figurer, en se juxtaposant, la neivuie médiane. Les nervures costales obliques représentent exactement les nervures penneesdes feuilles. Enfin la tête et le petit prothorax forment comme une sorte de pétiole noueux, ce chaque côté duquel les folioles des cuisses antérieures représentent comme des stipules.

Ce qui frappe d’une manière spéciale dans ce type extiaoidinaire, cest a cnco . tance que les ailes soient atrophiées et que les élytres soient au contraire développes, tandis que l’un des traits particuliers de la famille est précisément d ollrir le carac ei e inverse, à savoir des ailes relativement developpees avec des elytres uidimenta ,

si les ailes et non les élytres eussent servi à imiter la surface de la feuille, le mesotiorax fût resté visible; il eût nui à la ressemblance de l’insecte et de la feuille en foi niant avec la tête et le prothorax un pétiole trop gros et trop apparent. La nature a donc, contrai- rement à la règle générale, atrophié les ailes et hypertrophié les élytres, pour etendre l’apparence de la feuille sur la plus grande partie du corps possible, en réduisant de plus à une extrême petitesse le prothorax et les antennes, qui auraient également pu nuire l’effet général. Grâce à ces artifices, la ressemblance avec la feuille est p au point que l’œil chercherait en vain à distinguer des Phyllium dans un niisso , que les personnes étrangères à la zoologie les prennent toujours pour es ^ piquées en collection et se refusent le plus souvent à y reconnaître des insec e.

* Voici quelques faits qui montrent jusqu’où peut aller cette mimique :

Kn 1867, on pouvait voir au Jardin d’acclimatation de Paris quelques Phyllium vivants. Ils étaient placés sur un petit arbuste garni seulement de quelques feuilles rares et clair-semées , car, pour permettre de distinguer les insectes , il avait fallu dégarnir la plante. Si nne grosse étiquette n’avait attiré l’attention des visiteurs sur cet arbuste, per- sonne n’y aurait rien remarqué de particulier. Et combien de curieux, après y avoir en vain cherebé des insectes, s’éloignaient en se figurant quïl s’agissait probablement

de quelques êtres microscopiques, et non d animaux ayan 6 ou 7 centimètres de longueur sur 3 ou h de largeur! Les initiés seuls s’y arrêtaient, et, malgré la connaissance oue plusieurs d’entre eux possédaient des formes des Phyl- lium, lem- fallait plusieurs minutes avant de distinguer

ces insectes.

Cette extrême ressemblance des Phyllmni avec les formes végétales a donné lieu aux Indes à la singulière croyance que les feuilles se transforment en insectes, de même qu’aux Antilles l’envahissement fréquent du corps des guêpes par des végétaux cryptogamiques a donné nais-

‘9

ZOOLOGIE DU MEXIQUE.

. VI* PARTIE.

ZOOLOGIE.

Uv2

Ce phénomène de fausse ressemblance a été désigné par les auteurs anglais du nom de phénomène mimique, terme aussi juste qu expressif. La famille des Phasmides est donc une famille mimique par excellence, soit parce qu’envisagée dans son en- semble elle mime les plantes, soit parce qu’elle renferme un grand nombre de types éminemment mimiques.

Nous avions cherché à indiquer le même fait par le nom à'ajfinités simulantes, mais ce terme est assez mal choisi; car il ne s’agit pas ici d’affinités, mais bien au contraire d’une ressemblance éloignée de toute affinité organique. En effet, si l’on pouvait être enclin à soupçonner qu’il y eût chez les types mimiques quelque affinité physiologique inexpliquée avec les espèces zoologiques qu’ils se-mblent imiter, la mimique ^ des Phasmides suffirait pour donner la preuve du contraire; car personne ne songera à établir la moindre affinité entre un insecte et un végétal.

Toutefois, quoique en dehors de toute affinité réelle, le phénomène mimique est néanmoins du ressort de la physiologie, bien que sa cause positive n’ait point encore été directement entrevue.

Certes, si l’on s’en tenait exclusivement aux faits qui précèdent, aucun argument plus fort ne saurait être invoqué au profit de la doctrine d’une création définie, exé- cutée suivant un plan déterminé, et dans laquelle la science aurait à étudier plutôt des elfets prévus que des causes génératrices. Mais une pareille doctrine est si contraire au génie de la science, qu’aucun esprit philosophique ne saurait s’y arrêter. L’essence de la science est de n’étudier les phénomènes que dans leurs causes prochaines, et do ne jamais s’égarer dans la recherche des causes premières ou finales, qui est exclusi- vement du domaine de la métaphysique et de la théologie.

En se renfermant dans les méthodes purement scientifiques, le seul essai d’expli- cation qu’on ait encore donné de la mimique a été emprunté à l’idée darwinienne de la sélection naturelle, et c’est en s’appuyant sur cette idée que Bâtes a cherché à rendre compte de la ressemblance des Phasmides avec les végétaux.

sance à la fable de la Guêpe végétante, qui se planterait en terre et du corps de laquelle sortirait un arbuste.

M. A. Humbert nous a raconté que, dans son explora- tion de l’île de Ceylan , il avait fait la rencontre d’un créole qui alTirmait en toute bonne foi avoir vu une feuille se convertir en insecte, et le changement r s’opérer sous ses yeux.n Peut-être avait-il observé la dernière mue d’un Phyllium, durant laquelle l’observateur naïf avait cru voii' un insecte s’échapper d’une feuille? Bref, aucune expli- cation ne put triompher de sa conviction inébranlable dans la réalité de ce miracle, non moins extraordinaire que tant d’autres prodiges anciens et modernes.

Une autre fable du même genre , qui probablement avait aussi cours aux Indes, a été rapportée dans le siècle der-

nier par le professeur Bradley, de Cambridge, dans son Philosophical account of tlie Worhs of nature (1739), il Cgure deux espèces de Phyllimn qui proviendraient, selon lui , d’œufs déposés dans les bourgeons des arbres au mo- ment où ils commencent à pousser. L’auteur veut que l’insecte, étant nourri par les sucs de la plante, pousse en même temps que les feuilles et en prenne les formes, (f Au moment de la chute des feuilles, il tombe de l’arbre; il lui pousse des feuilles en guise d’ailes, et il se met à mar- cher.)) L’auteur donne môme une explication physiolo- gique de ce fait. (Westwood, Introd. to mod. classif. of Ins. I, Ù33.)

J’ai recours à ce terme pour traduire le mot anglais Mimichry.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

l/i3

Dans cette hypothèse, il faudrait supposer que, ces animaux n’ayant presque aucun moyen d’échapper à leurs ennemis, les races les plus apparentes ont être détruites par ces derniers, surtout par les oiseaux qui en font leur pâture, tandis que les races nui soit par la couleur, soit par les inégalités de la surface du corps, soit par les dé- taili des formes, éliraient quelque analogie avec des objets végétaux, étaient moins facilement aperçues et devaient se développer de préférence i dWlres.

\insi par exemple, comme l’a observé Yersin, le BaciUus Rossa naît indistincte ment avec le corps lisse ou granuleux. On peut donc supposer que, si le BaciUus vivait de préférence sur des végétaux rugueux, la race rugueuse échapperait plus lacileraenl aux poursuites des oiseaux que la race lisse; elle prendrait donc le dessus, et le caractère qui la distingue tendrait de plus en plus à se transmettre par voie d'hérédité. Dans cette supposition, la continuation indéfinie des actions naturelles conduirait à des formes de plus en plus rugueuses, voire même épineuses, si l’espèce ou l’une de ses races se mettait à vivre exclusivement sur des végétaux épineux. On peut sup- poser de même que celles dont les représentants vivent cramponnés aux rameaux des 'm-biistes ont dû, sous la même influence, prendre des formes de plus eu plus bacil- laires; que les espèces qui vivent en s’appliquant contre les feuilles ont pu saplalii el prendre la couleur du végétal qui leur sert de demeure. La sélection naturelle, dons ce cas, aura toujours poussé l’insecte vers les formes du végétal sur lequel il a^ura élu domicile, puisque, ces formes ayant des propriétés conservatrices, les modifications accidentelles qui inclinent vers ces formes sont précisément celles qui ont e moins e chances d’être détruites par les ennemis naturels de ceux qui les revêtent. L impulsion une fois donnée dans cette voie, la modification devait se continuer toujours plus rapi- dement, puisqu’elle ne faisait plus qu’exagérer des caractères acquis tels que, par exemple, l’allongement du corps ou des pattes, la multiplication des lohes mern ira

neux, des épines, etc. .

Ensuite, dans chaque espèce, les formes oui se modifier dune maniéré parti- culière pour l’adaptation au genre de vie spécial que lui iiiiposaient les végétaux ambiants. Les tvpes les plus marcheurs ont pris des formes épaisses et des pattes cylindriques ou ■relativement courtes (Animnorplm) -, ceux qm vivent sur es herbes ont pris des formes grêles avec des membres allongés et filiformes. Un très-grand nombre au contraire, ont acquis des pattes Iriqiiètres ou fortement carenees en lames qui rappellent la forme des feuilles de diverses grammees ou autres plantes monoioiylédonées; Les pattes antérieures, surtout chez les espèces elles sont di- latées, se sont aplaties l’une contre l’autre.

L effets de la sélection et de l’adaptation ont nalurelleiiient se prononcer tres-

fortement chez les insectes de la famille des Phasniides, qui semblent posséder une nature éminemment plus plastique que celle des autres insectes ; car on ne peut les

>9-

ZOOLOGIE.

\lxh

regarder sans qu’ils fassent naître l’idée d’êtres presque inachevés. Les téguments sont mal indurés, les appendices varient d’un individu à l’autre entre des limites assez grandes, les formes n’ont rien de précis, les mouvements sont pénibles, les membres brisés sur la larve ou la nymphe se reproduisent : ce sont autant d’indices d’un organisme inférieur.

L’hypothèse en vertu de laquelle s’expliquerait ainsi le phénomène mimique des Phasmes trouve un certain appui dans le fait que ce sont précisément des insectes phytophages, passant leur vie cramponnés aux végétaux, qui se trouvent offrir de si frappantes ressemblances avec les plantes; espèces dont l’existence est toute passive, qui ne peuvent subsister qu’en trompant l’œil de leurs ennemis, et sur lesquelles la sélection naturelle doit s’exercer avec le plus de puissance. Or, parmi les nombreuses espèces de la famille, ce sont précisément les plus mal pourvues d’organes locomoteurs qui forment les types mimiques les plus frappants. Les espèces aptères ont les formes les plus bacillaires, les pattes les plus filiformes, tandis que les espèces ailées {Phasma, Necroscia, etc.), qui mènent une vie moins sédentaire, n’olfrent pas au même degré, tant s’en faut, le faciès des végétaux'. Les mâles aussi offrent des formes moins mi- miques que les femelles, parce que, menant une vie plus ou moins errante à la recherche de ces dernières, ils sont plus agiles, et qu’ils échappent à cause de cela plus facilement à leurs ennemis^.

Les formes bizares du corps des Phasmides résulteraient, suivant cette théorie, non point d’une sorte de photographie physiologique, imitative des végétaux, mais d’une multitude de modifications de détail, tout à fait accidentelles, dont l’ensemble aurait constitué des êtres qui ressemblent aux objets végétaux; non point par suite d’une imitation de ces objets, mais bien par suite du développement forcé de caractères divers, qui se trouvent fortuitement rappeler le faciès des organes des plantes.

Quel que soit le degré de créance que l’on puisse accorder à cette hypothèse, en elle-même si séduisante, par l’explication naturelle qu’elle donne de faits en appa- rence inexplicables, on aura cependant quelque peine à s’en contenter entièrement, en face de ressemblances poussées jusque dans les derniers détails, telles qu’on en observe, par exemple, chez les Phyllium.

Des ressemblances analogues à celles qui viennent d’être signalées se rencontrent

Les PhtjîUum, il est vrai, font exception à celte règle, car ils possèdent des élytres; mais les femelles sont dé- pourvues d’ailes, et les élytres ne servant qu’a recouvrir le corps, en imitant la figure d’une feuille, ne leur sont probablement d’aucun secoui's, et ne sont ici que des or- ganes faits au profit de la mimique, en sorte que les Phyl- liuni Ç rentrent à ce point de vue dans la catégorie des espèces aptères.

^ Ainsi, chez les Phyllmm c?, les organes du vol re-

prennent la formé normale. Les ailes sont développées et les élytres restent rudimentaires, suivant le type normal de la famille. Les antennes aussi sont longues et grêles, mais ces organes restent courts chez les larves des mâles comme chez les femelles; ils ne s’allongent subitement que dans la dernière transformation, c’est-à-dire au mo- ment où le mâle, devenant apte à reproduire et prenant des ailes , va cesser de mener le genre de vie tout passif des femelles.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

i/i5

anssi chez les Manies, surtout parmi les Harpagiens (Gongylu., Deroflaty, Acm- thoj,s, etc.) et chez aivers Lépidoptères. Parmi ces derniers nous crtorons en passant le o-enre Kallima qui est un genre mimique par excellence. Chez ces insectes, vulgaire- ment nommés Pamllom-fcuilUs , l’extrémité des ailes supérieures se termine en avant par une pointe aiguë; les ailes inférieures, au contraire sont prolongées en queue Lrte et tronquée Au repos, lorsque les ailes sont relevées et appliquées l une contre l’autre, les deux organes pris ensemble ont exactement la forme d une feuille un pe^u asvmétrique, la pointe de l’aile antérieure figurant la pointe de la feuille, et le | longement de l’aile postérieure représentant le pétiole, lequel vient s’appliquer coiilre la tige à laquelle l’insecte est cramponné. On voit de plus à la face externe ( es ai es une liune obscure qui s’étend d’une pointe à l’autre de la feuille, commençant sur l’aile antérieure et se continuant à travers l’aile postérieure. Cette ligne simule parfaitement la nervure principale d’une feuille, tandis que les nervures des ailes de l’insecte en imitent les nervures secondaires. Le corps et les antennes disparaissent entre les ailes; et les pattes, entièrement appliquées, ne sont guère visibles non plus. La cou eui gene- rale de la face inférieure des ailes est celle d’une feuille morte. La mimique du Kallma raraketa est si parfaite, que Wallace, après avoir vu un individu brandie, ne pouvait plus réussir à le distinguer. Le K. «adtn du Nepaul offre n e apparence tout analogue. Il faut de plus noter que la nuance de la face inferieuie des ailes varie à l’infini, en sorte qu’on ne rencontre pas deux individus identiques, e même que la couleur des feuilles mortes affecte les teintes les plus diverses Enfin le .e'nêral Ramsay, qui a observe ces insectes dans leur patrie, m’a assure que lorsqu on les chasse d’un arbuste en le secouant, ils s’envolent en culbutant comme si s e aien ivres, imitant une feuille qui serait chassée par le vent, poussant ainsi la mimique

jusqu’aux allures. , ,

' Un grand nombre d’autres papillons qui ressemblent, comme les Ktdhma, a les

feuilles sèches, par la couleur de la face inférieure de leurs ailes, sans toute ois o ni dans les formes une analogie aussi frappante, offrent le même phénomène e variei leurs teintes à l’infini. Tels sont, par exemple, le Melanites Banksu, le Papiho-I am- ,„n etc.-, ce dereiec jouit même de la propriété de changer de nuance suivant les Blan’tes dont il se nourrit. Le Catoeah ,,rcnissa imite à l’état de chenille un rameai. de chêne, et à l’état de papillon l’écorce du même arbre, mois par un nouvel artilice, car c’est ici la face supérieure des ailes antérieures qui est cause de la mimique. Le a doit être, vu qu’au repos l’insecte ne relève pas ses ailes comme les papillons pour en montrer la face inférieure, mais qu’il les replie à plat, ce qui loblige a sappliquer contre le troue des arbres. Dans celte position, il échappe à l'œil des oiseaux; mais.

. V«,.i à ce .ujel le K. ,.c»fal« P”’

|J. 2o3.

1/xO

ZOOLOGIE.

aussitôt qu’il prend son vol et qu’il découvre ses ailes postérieures roses, il est aperçu et devient très-souvent la proie de ses ennemis.

DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE.

Les Spectres sont des insectes éminemment tropicaux. Ils ne pénètrent dans la zone tempérée que sous la forme d’espèces petites et aptères. Curmeister a fait remarquer, il est vrai, qu’en Afrique cette famille ne semble exister qu’en dehors des tropiques, au nord et au sud; mais j’ai décrit une espèce du vieux Galabar, qui montre quelle s’étend aussi dans la partie tropicale de ce continent.

La rareté de ces insectes dans l’Afrique tropicale s’explique par l’impossibilité ils seraient de se nourrir dans un climat sec et sur un sol souvent privé de végétation, leurs facultés locomotrices si bornées ne leur permettant pas de parcourir, comme les criquets, de grands espaces à la recbercbe de leur subsistance. Ils ne peuvent donc exister que dans les régions verdoyantes, toujours ils trouvent une nourriture déli- cate à leur portée. Aussi, comme l’a fait remarquer Westwood, leur patrie par excel- lence se trouve dans les îles bumides et plantureuses des tropiques, et c’est l’archipel indien qui leur sert de métropole.

M. G. Gray a fait remarquer que l’Amérique est moins riche en Phasmides que l’hémisphère oriental, et que les espèces y ont une tendance plus prononcée à rester aptères. On trouve en effet, en Amérique, de nombreuses races privées d’organes du vol, et des genres très-remarquables par la grandeur de leurs représentants les femelles n’offrent pas trace de ces organes, bien que les maies soient parfaitement ailés. Chez les espèces de l’iiémisphère oriental, lorsque les organes du vol restent atrophiés, on en découvre le plus souvent des rudiments, ou bien les ailes sont plus ou moins développées, quoique d’une brièveté anomale. Enfin ajoutons que, chez les espèces américaines qui possèdent des ailes, il existe souvent des ocelles, tandis que ces organes font défaut chez les espèces orientales. De ces différences il résulte que les genres se trouvent en grande partie localisés par continents; on remarque aussi que la plupart des espèces sont renfermées entre des limites géographiques assez étroites. On comprend que des insectes aussi peu marcheurs ne se répandent pas rapidement, et que, vu leur dépendance absolue des plantes qui leur servent de demeure et de nourriture, ils subissent plus fortement que d’autres l’influence mo- dificatrice des lieux qu’ils habitent; d’où résulte que chaque petite région possède ses espèces.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

1/.7

CLASSIFICATION.

I a sin<Tulière ressemblance des Phasmes avec diverses parties des plantes les a fait désigner par le vulgaire et les auteurs anciens sous les noms de Baguettes ambulantes fwalkinîï sticks) et de Feuilles amhulantes (walking leaves), tandis que leurs formes grêles, en rappelant les fantômes sinistres du soir, leur ont valu ceux de Spectres ou

de Phasmes, qui ont prévalu dans la science. , r r ^

Linné n avait point distingué les Phasmes des Mantes, et kahncius ne la lait que dans le supplément de YEnlomologia systematica (i 778). Lichtenstein (1802) a defini- tivement justifié la séparation des deux groupes dans un mémoire destiné à mettre en relief les différences qui existent entre eux L Depuis lors, Latreille, G. R. Gray, Bur- meister, Serville, ont tenté divers essais de classification, et enfin M. O. Westwood a donné de cette famille une grande et remarquable monographie ^ Aucune des classi- fications de ces auteurs n’a cependant encore conduit à un résultat qui puisse paraître entièrement satisfaisant. C’est qu’en effet les Phasmides n’offrent pas, comme tant d’autres insectes, des formes faciles à grouper par genres; chaque espece est presque un type particulier, et tel caractère qui, dans d’autres familles serait tou a fait générique, n’a chez les Spectres qu’une valeur spécifique. Parmi les especes les plus voisines, on trouve souvent l’une munie de longues antennes, 1 autre d antennes res- courtes; l’une ayant des pattes lobées, l’autre les ayant inermes; lune ayant la tete globuleuse et munie d’appendices, l’autre l’ayant allongée et lisse : chaque organe varie entre des limites extrêmes dans la série, et les caractères des males ne marchent pas

toujours de pair avec ceux des femeiles. r

On ne réussit donc pas il définir des groupes bien naturels. Cela tient, comme la indiqué Bâtes, d’abord à l’uniformité du type, grâce à laquelle les Pbasmides cons- tituent un groupe très-compacte, comme s’il dérivait d’une souche unique; e ensuite aus profondes modifications de détail qu’ont imprimées aux espèces hesoim deladap- tatmtt, modifications spéciqiies qui vont souvent jusqu’à éclipser en tout ou en par le les caractères génériques, en s’élevant en importance au même rang que ces derniers.

La classification de M. Westwood est basée sur la présence ou 1 absence des organes du vol - mais cette classification , déjà critiquée par M. Gerstâcker, prete le flanc a len des ob ections, tout particulièrement à celle qui résulte du fait que. chez les Ortlio- iitères l’avortement de ces organes est un phénomène très-frequent, qui se rencontre même’dans des genres éminemment ailés, en sorte que ce caractère tombe tantôt au rang d’un caractère générique, tantôt même à celui d’un simple caractère spécifique.

Transact. oflhe Linn. Soc. of London, ^

^ Catalogue of Orlhopterous incects of tlie Bntish Muséum. Part 1. Phasmulae, 1869, m- .

U8

ZOOLOGIE.

mais ne saurait être élevé au rang d’un caractère de premier ordre, propre à servir de base fondamentale à la classification.

A notre avis, cette observation est entièrement fondée; cependant Bâtes, bien qu’ap- portant des faits à l’appui de cette opinion, et reconnaissant que certains Phasmes aptères doivent être rapprochés de certains types ailés, fait remarquer que la famille des Phasmides n’offre pas grande subordination dans les caractères des espèces, d’où il conclut que toutes les classifications que l’on pourrait baser de préférence sur d’autres organes que ceux du vol conduiraient également à un résultat assez artificiel. Le caractère invoqué par Latreille et Serville, la présence ou l’absence de lobules aux pattes, ne nous semble pas être le plus mauvais, bien qu’il soit chez les Plias- mides d’importance un peu secondaire, voire même quelquefois simplement spécifique ou sexuel. Toutefois nous croyons qu’en faisant intervenir les pièces anales dans les caractères servant do base à la classification on arriverait peut-être à des résultats plus satisfaisants qu’en tirant des ailes ou des pattes un caractère trop exclusif.

Nos collections ne sont malbeureusement pas suffisantes pour nous permettre aucun essai de ce genre, et cette circonstance nous oblige de nous en tenir pour ce qui suit à la méthode de Westwood, sauf de légères modifications que l’examen de nos espèces nous a dictées chemin faisant. Nous renonçons aux deux grandes divisions des Aptero- phasmina et des Ptcrophasmina , et nous n’établissons point de tribus pour servir de subdivisions à la famille. M. Westwood lui-même n’a pas réussi à en établir, faute de trouver des caractères sur lesquels il pût les baser.

Gexre ANISOMORPHA, Gray.

Co7ps trapu, gros et large, déprimé, assez grêle et cylindrique chez les mâles, assez lisse, iiierme. Antennes médiocrement longues; le 2'’ et le article égaux. Pattes courtes chez les femelles, inermes et souvent cylindriques, le ] article des tarses n’étant pas allongé. Mésothorax et métathorax presque également longs. Parfois des rudiments d’élytres. De chaque côté, au bord antérieur du prothorax est un gros pore, entouré d’un cercle corné, ou une saillie creusée d’un petit enfoncement circulaire.

Les Anisomoï'pha ont un faciès très-distinct, qu’ils doivent à leur corps épais, lisse, cylindrique; à leurs antennes assez courtes, assez grosses, à articles très- distincts; à leurs pattes courtes et très-ambulatoires, et à leur abdomen obtus au bout, dont le fourreau ne dépasse pas l’extrémité. Ils ressemblent à certains Anoplielepis , mais ils ont l’abdomen et surtout les pattes moins longs, et le corps

INSECTES OHTHOPTÈBES. 1^‘J

plus trapu et plus déprimé. Enfin ils ont assez les formes des Aemitlmkrus, si ce n’est que le corps est toujours cylindrique , inerme et lisse.

Les deux pores du prothorax sont dans ce genre plus prononcés que dans aucun autre, et c'est par ces orifices que l’animal rejette la liqueur quil laisse échapper lorsqu’on le saisit. (Voyez page l36.)

1. AnISOMORPHA ClARAZIANA, Sauss.

(PI. 111, fig. 4.)

Crassa, pmctata; capite depresso-globoso ; antemis as-articulatis, thoracis longitudine ; pronoto fere nmo- mti longitudine et latUudine aequali, antice oblique bicarinato, utrinque poro instructo; nmonoto postice klo- bato; lamina infragmitali lata, rotundata; tarsis longioribus quam dimidium libiarum. â-

A. Claraziana, Sauss. Revue et Mag. de zool. i868, 64, a, d.

Longueur du corps. 5°"”

Longueur de l’abdomen 2*^'®

Longueur des lobes du mésolborax. . . 4

Longueur du protborax 6""''

Longueur du mésotborax 6

Largeur du mésothorax 8, .4

iJ. Antennes atteignant en arrière jusqu’au milieu du métatliorax co.iiposées de ou s3 articles. Tête courte, globuleuse et un peu déprimée; sa surface, ponctuée, ainsi que le thorax et même l’abdomen. Corps large. Protborax très-grand presque aussi long que le mésotliorax, et postérieurement aussi large que celu.-ci; 1 écusson dorsal en trapèze, olfrant de chaque côté, à son extrémité antérieure, luie caréné oblique qui le fait paraître triangulaire, et, en dehors de cette caréné, sur les ang es, un petit espace rugueux par cercles concentriques, dont le centre est occupe par un pore membraneux. Mésotliorax large, quadrangulaire, aussi large que long; ollian a son extrémité postérieure deux prolongements coriaces arrondis, larges et subconligiis, en continuité de tissu avec l’ccusson dorsal et couverts de rugosités reticiileiises. Meta- Ihorax un peu plus long que le mésotliorax, ollrant de légers prolongements meiii- braneux des bords latéro-postérieurs; sa seconde moitié ressemblant aux segmeii s abdominaux. Abdomen déprimé, rélréci entre le 6’ et le 7' ^ » chacun plus long que le précédent; le <j- court, assez arrondi large, le 8 veii ral ou fourreau, grand large, un peu convexe, arrondi, atteignant le milieu du q dorsal offrant dans son premier tiers une suture transversale et recouvrant un seul crochet corné (le crochet gauche est atrophié). Cerci un peu saillants. Pattes trapues, cylin- driques et simples; les postérieures dépassant légèrement 1 abdomen; les cuisses un peu sillonnées en travers sur les côtés. Tarses ayant plus de la moitié de la longueur

des tibias. Couleur verdâtre. ^

//„» : la Uépublique Argentine; Bio Chulcat. (Envoyé par M. L. Uaraz.)

Cette espèce semble différer de VA. crassa (Blanch. m Gay, H%st. de ,

20

ZOOI.OÜIK DU MEXIQUE. Vl' P.tDTIE.

150

ZOOLOGIE.

pl. I, fig. 7) par sa taille moins grande et ses formes plus grêles. Les prolonge- ments demi-circulaires du mésothorax ne semblent point ici devoir donner naissance à des élytres libres. Nous croyons nos individus bien adultes, et nous supposons que l’espèce conserve toujours à l’état adulte le caractère nympboïde de la présence des lobes rnésothoraciques non développés en élytres libres.

Genre BAGTERIA, Latr. et auct.

Corps grêle, linéaire, entièrement bacillaire; filiforme chez les mâles; aptère dans les deux sexes. Antennes très-longues, sétacées, fines. Tête petite, parfois cornue. Mésolhorax très -long. Abdomen souvent un peu moins long que le thorax, parfois plus long que le reste du corps. Fourreau chez les femelles n’atteignant pas l’extrémité de l’abdomen ou ne le dépassant pas. Variable chez les mâles, en forme d’apophyse ou de poche. Plaque suranale courte et échancrée , n’étant pas prolongée et fendue chez les mâles. Pattes longues, grêles, mutiques ou parfois un peu foliacées; le premier article des tarses long.

Les insectes de ce genre se distinguent par la forme très-allongée de leur corps et de leurs antennes, et par la brièveté du fourreau chez les femelles. Chez les mâles, les deux derniers segments ventraux ont parfois la forme d’une apo- physe cylindrique, ce qui les rapproche des Diapher ornera.

Le corps est tantôt inerme, tantôt armé d’épines. Westwood a classé certaines espèces épineuses parmi les Acanthoderus , mais la forme grêle du corps, la lon- gueur des pattes et des antennes leur assignent, suivant nous, une place plus naturelle dans le genre Bacteria.

Les Bactéries ressemblent surtout :

Aux Loncliodes, type asiatique, qui en diffère par la forme du dernier segment abdominal des mâles, lequel est très-allongé, comprimé et fendu, tandis que chez les Bacteria il est court, tronqué, échancré ou arrondi, non comjDrimé.

Aux Phibalosoma et genres voisins, qui en diffèrent par leurs mâles ailés et leurs femelles à fourreau prolongé bien au delà de l’extrémité de l’abdomen.

Aux Diapkeromera , qui n’en diffèrent que par les caractères des mâles , et qui font suite à ce genre.

INSECTES ORTHOPTÈRES. 151

Les autres genres aptères ont tous des formes plus trapues et moins li-

néaires.

l’’*’ Division. BACTERIA, Rurm.

99 Tête ovale, à occiput bombé, court et souvent cornu. Pattes, surtout les antérieures, relMiimml plus cmrtes, m génâ-al carénées; avec ou sans iilatatiom membraneuses, re- mier article des tarses souvent dilaté, en général plus court }W les attires articles pris ensemble. Abdomen tronqué à l’extrémité chez les femelles , nm atténué en pointe, dâ. Variables, sans distinction particulière. Tête variable, parfois horizontale.

A. TÊTE 9 COURTE, VERTICALE.

1. RACTEKIA RURKARTII, Sauss.

(Fig. 6.)

♦/»»« gmcib; capte mate, aurim dmrac, grimuloM.. mesodmace Imgimim epane y bornai iMa- Lbaté. fom paulum ultra abieouai. apcenp-eiaePt s”, ,1 mpeim

hihbatis, tarsorum articulo primo elevato-lobato. 9.

B. cornuta, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1861, 128. 9._

B. Burkartii, Sauss. ibid. 1868, 65, 7. 9.

Longueur sans le fourreau 19®

Longueur des fémurs antérieurs ^3

Longueur des tibias. ^o

Longueur du mésothorax ^5

Longueur du métalhorax

Longueur de l’abdomen

3i

109.

9. Tête ovoïde, dirigée en bas, granuleuse, offrant au front une unpress.on tra, - versale. Verte.r portant deux appendices auriculiformes ovoides, granules, Po-l - primés, mais eplindrijues , épais, terminés en forme de , no, gnons l’extrémité nne très-petite pointe mamillaire. Antennes longues, greles, le , ar

“'^Thorax long, subcylindriqne, granulé; le piolhorax ayant son boi-d antérieu,' épis rugneu; armé d’une petite facette trapézoïdale antérieure, super.e,, rem . échmteré e? b.deLté en forme de M; la surface offrant de« bgnes de granules. Me- soLrax grêle, 6 fols plus long que le protho,-ax, , fois ,/e auss, long que le m

tl.nrnx et semé de petites épines courtes et éparses.

Abdomen grêle, cylindrique, plus long que le reste du corps, simple et presque lisse Les segLnts h” et 5- les plus longs (chacun auss, long que les 3 suivants pris rsemble)- les segments 8- et g' encore assez longs; ensemble sensiblement plus ? ’le e'- le O' caréné, échancré et bilobé; ses angles postérieurs prononces,

qu”oique arroLiis. Le 8' offrant à l’extrémité un très-court vestige de carène; le

152

ZOOLOGIE.

ayant ses bords latéraux graduellement dilatés en forme de lobes arrondis, et appliqués en dessous. Fourreau allongé, caréné en dessous depuis le milieu, terminé d’une manière lancéolée-arrondie, ne dépassant l’extrémité de l’abdomen que d’une quantité égale à la longueur du segment.

Pattes grêles, fortement prismatiques, à arêtes prononcées, entières; celles des cuisses â*" et dilatées au genou en un lobe dentiforme. Tibias et S*" portant en dessus deux petits lobes membraneux, obliquement arrondis, situés au i" et au a" tiers de leur longueur, et en dessous à la base une dilatation membraneuse; le i'"' article des tarses moins long que les autres réunis, portant un lobe élevé, échancré dans sa seconde moitié.

Habite : les terres chaudes du Mexique.

Cette espèce ne manque pas d’analogie avec le Phibalosonm Ætolus^Westw. Elle en diffère par ses appendices auriculiformes épais, cylindriques; par son fourreau court, ne dépassant que d’une petite quantité l’extrémité de l’abdomen ; par le segment abdominal qui est large, carré et bilobé au bout, non triangulaire et fendu; par ses pattes notablement plus épaisses, plus membraneuses sur les arêtes; par ses tarses épais, son prothorax semé d’épines, etc. Cette grande espèce ressemble beaucoup à la B. hicornis, Stoll, Burm.; mais elle est plus grande et s’en distingue par son thorax granulé et finement épineux, par ses tibias foliacés, etc., et, si l’on s’en rapporte à la ligure 5 7 de Stoll, par des tarses bien plus dilatés, le dernier segment de l’abdo- men étant de plus autrement terminé.

B. TÊTE 9 UN PEU ALLONGÉE, PLUS HORIZONTALE; L’OCCIPUT PROLONGÉ ET UN PEU RÉTRÉCI.

2. Bacteria Mexicana, Gray.

(Fig. 10, 1 1, 1 1 fl. )

9. Scabra, capite hrevi, cranio dense spintiloso et longe bispinoso, carinulis oculàribus obliquis 2; ihorace ubique granulato et acute tuberculato, superne sparse multispmoso ; abdomme ruguloso, plicato-striato , gra- nulato, pone 6"‘ segmentum constricto; segmentis 1°, apice bispinosis; 3°, â° apice birugatis, tuberculato- hifoliato; reliquis carinalo-striatis ; ultimo compressa, apice truncato-lobato ; vagina ovata abdomine paulo breviore; pedibus Jiliformibus , striatis.

d*. Filiformis; pronoto sulco transverso; pedibus longissimis , Jiliformibus ; antennis valde longioribus quam pedes antici; operculo copulatore cylindrico, processu-formi.

B. Tolteca, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, 62. d*.

Heteronemia Mexicana, Gray, Syn. Phasm. p. 19.

Bacteria Mexicana, Weslw. Cat. Phasm. 25, i5. c?. Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, 267, i5. 9.

f.oiigueur du corps 9 85-89"'”’ 77-85"”" Longueur du mésothorax 9 23-2/i""" d ai-2.3'"”'

Longueur des fémurs antérieurs a5-a6 26-29 Longueur du métathorax i3-i4 i4,5-i6

INSECTES ORTHOPTÈRES.

153

9 Corps cvlindrique, de'prim.?. Antennes dépassant notablement les pattes ante- rieures, atteignant en arrière jusqu’au bout dtt 3- segment abdominal; le article

très-aplat, , un peu caréné au milieu. Tête courte, oblique; yeux fres-saillan s, Iront aplati, parfois un peu granuleux; le vertex, au contraire, renfle et tout garni d un hé- risson de tubercules spiniformes, parmi lesquels deux grandes epines, ce c aque co e, au-dessous de celles-ci, une ligne longitudinale formée de ces memes tu ercii es aigus, et plus bas une ligne de granules, aboutissant à chaque ceil. En re œi e epme crânienne une petite caréné oblique.

Prothoras granulé et armé fie li épines, dont deux avant le sillon et feux veis e bord postérieur. Mésothorax plus étroit en avant qu’en arrière. Métatborax ayant sa suture placée tout l’arrière. Tout le mésothorax et le métatborax garnis, tant en dessus qu’en dessous, de granules et de petits tubercules aigus; armés en outre de nombreuses épines irrégulièrement disposées, et finement carénés à la face dorsale; les bords latéraux étant aussi garnis d’une rangée de petites dents espacées.

Abdomen, en dessous, presque rugueux comme le thorax; en dessus, le i“ segment rugueux; les autres segments un peu striés, chiffonnés et granulés; les et 9-^ por- tant à l’extrémité deux épines; les et deux petits tubercules; le 5%^ deux dents membraneuses relevées; le rétréci en arrière, plissé ou plutôt multicarene; le 7 un peu étranglé à la base, laissant les angles du libres; les deux suivants carénés comprimés; le dernier tronqué, à bord un peu bilobé, ses bords latéraux formai! aussi un lobe arrondi; les f et 9^ courts, fortement striés. Cerci courts, coniques; fourreau ovalaire, partagé par un sillon vers l’extrémité et s’avançant jusqu au milieu

du 9" segment.

Pattes filiformes, striées, simples; le 1" article des tarses aussi long que les au res pris ensemble; les fémurs terminés par deux petites épines qui forment l’articulation.

Couleur, verte pendant la vie, brune ou marbrée chez les sujets desseches. ^

Var. Parfois certains granules spiniformes deviennent presque de petites epines a la base des segments abdominaux. Le métatborax oflre souvent deux epines en du milieu et deux en avant de sa suture. Le bord antérieur du prothorax offre-parlois une ligne de petits tubercules; les tubercules lamellaires du 6'= segment abdominal

Larve. Corps moins granulé, moins épineux; dents du vertex existant seulement a l’état de granules. Tarses moins longs.

Formes absolument comme chez la D. striata â, mais plus grand. Corps lisse, filiforme à articulations du thorax médiocrement renITêes. Tête plus globuleuse, moins allongée’ plus rétrécie en arrière que cbes Tespêee citée. Prothorax partagé par un fort sillon transversal, bordé par deux petites carènes sublatérales. Appendices anaux iirands Le 7' segment assez court et très-renflé dans sa seconde moitié. En dessous,

154

ZOOLOGIE.

le 8“ segment cylindrique, très-grand; le 9“ segment dorsal bombe', écliancre' ; for- ceps à branches très-saillantes, peu arquées. Antennes plus longues que le corps.

Habite : les parties chaudes du Mexique. J’ai pris cette Bactérie dans la Cordillère orientale et près de Mextitlan. 11 9, 1 5 c? (m copula).

Cette espèce est plus grande que la B. Azteca; elle lui ressemble du reste parfaite- ment par le mâle, si ce n’est que les segments 7*^ et sont plus renflés, le 9*^ étant [dus large que long.

Ohs. Westwood dit que chez le mâle le S*" segment abdominal est beaucoup plus long que le 9% tandis que le contraire s’observe chez nos individus. Il dit aussi que les 3 derniers segments ventraux ne dépassent pas le dorsal, tandis que chez nos individus ils le dépassent.

Chez cette espèce la femelle a des formes très-accentuées, ([ui se rapprochent de celles des espèces qui précèdent. Mais le mâle offre absolument les formes qui caracté- risent la 9'’ division; la terminaison de l’abdomen en particulier est parfaitement identique. On trouve aussi un y*" segment très-renflé à l’extrémité, un segment échancré et renflé en forme de poche, contenant des t-em obtus et arqués en forceps, un fourreau dévié en bas, en forme d’apophyse, cylindrique et terminé par un petit casque. Cette circonstance, qui décaractérise la division, montre combien il est diflicile d’établir même des sections de genre dans la famille des Phasmides.

Divisiox. BACUNCUim, Burm.

99. Tête ovoïde ou cylindrique , placée horizonialemenl; à cause de cela plus longue que le prothorax. Abdomen un peu renflé en fuseau et postérieurement atténué en pointe, strié, terminé par des cerci styliformes. (Pattes en général grêles et très-longues, surtout les antérieures, simples, offrant tout au plus quelques petites épines; le premier article des tarses en général plus long que les suivants pris ensemble.)

dd. Filiformes. Abdomen terminé Tune manière noduleuse; le f segment abdominal renflé dans sa seconde moitié; le segment ventral assez grand, se détachant de Idbdornen, ses bords latéraux se repliant en dessus et se soudant de manière à former une sorte de cy- lindre ovoïde; le segment ventral très-petit, articulé au 8% formant une sorte d’écaille ou de petit casque renversé. Cerci très-grands, arqués , formant un forceps saillant.

(Type établissant la transition aux Diapheromera et ne s’en distinguant guère que par les cuisses intermédiaires des mâles, qui ne sont pas renflées.)

Le port général des Bactéries de cette division et surtout la forme des pièces anales devront peut-être faire placer ces espèces dans le genre Diapheromera. Nous aurions déjà opéré cette transposition, si le mâle de la Bacteria Mexicana (espèce qui rentre dans la première division) n’offrait déjà tous les caractères des mâles de la 9*^ division.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

155

rattachant ainsi les espèces de la division 5 celles de la , ^ et dècaracte'risant entiè- rement le genre Diapheromera , tel que j’aurais voulu pouvoir le définir en le basant sur la forme des pièces terminales de l’abdomen.

3. RACTERIA Azteca, Sauss.

(Fig. 9, 9«.)

Viridis, gracilis, femoribus omnibus muticis; 9 abdomine striato apice attenuato, cercis styliformibus termi- nalo; d filiformis, laevis, capite subelongato postice haud coantato.

B. Azteca, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, 62.

Longueur du corps

Longueur des fémurs antérieurs

9 80""" 60"'"' I Longueur du mésotliorax 9 19“

20 1 Longueur du métathorax 12

(3 18"

9. Corps de'primè, assez égal en largeur. Tête parfaitement horizontale, très- allongée offrant un long espace entre les yeux et la base; sa surface, un peu rugueuse, offrant A rangées longitudinales de granules; sur la ligne médiane, à la partie posté- rieure, une très-faible carène; sur le front un petit arc saillant, dont les branc es sont bifurquées en arrière entre les yeux; en outre, de chaque côté, entre la sai^ le du front et les yeux, une sorte de fossette, limitée en dessus par une petite caréné arquée; la face offrant aussi au-dessus du chaperon des inégalités. Dépressions du prothorax peu sensibles. Thorax très-peu dilaté à l’origine des pattes; tout seme de granulations, tant en dessus qu’en dessous, mais néanmoins luisant, comme enduit de vernis; suture de la pièce postérieure du métathorax distincte. Abdomen cy in drique, atténué en arrière, couvert de plis ou stries longitudinaux, très-prononces; le 6-= segment fortement rétréci en arrière, et l’abdomen un peu étranglé en ce point. Les 3 derniers segments plus étroits, portant 6 ou 7 carènes; le 9^ aussi long que les deux précédents, offrant 5 carènes longitudinales, dont la médiane assez saillante : son extrémité tronquée. Tétant obliquement sur les côtés. Lamelle suranale, pei e, en forme d’écaille, bordée et partagée par une carène saillante. Cerci longs, styli- formes, dépassant notablement l’extrémité de l’abdomen. Fourreau petit, court an- céolé un peu tronqué, ne dépassant pas le pénultième segment, renfermant A filets, dont 2 grêles un peu débordants, . plus gros et plus courts. Pattes grêles, simples et striées. Couleur brune. La larve a les cerci plus allongés.

Le mâle que nous rapportons à cette espèce est subidentique a celui de la B. striata, uoinue plus petit; toutefois on pourrait être tenté d’en rapprocher plutôt le mâle dLit sous le nom de tridens. Westwood dit, en effet, que la B. tridens 9 ne difl'ère

que fort peu de la B. striata 9- , . i 1 r A t A f Mn

Habite le Mexique. J’ai pris cette Bactérie non loin de Cordova et dans le Me-

choacan.

ZOOLOGIE.

1 56

k. BACTERIA striata, Burra.

(Fig. 7,8,8 a.)

Viridis, gracilis; femoribus muticis; capite et thorace haud granulatis; abdomne 9 striato apice aUenuato , stylis 2 acutis elongalis terminalo. d*. Praecedenti simtlHmus.

B. striata, Burm. Ilandb. Il, 867,

Longueur du corps 9 66""’ (5 63""

Longueur des fémurs antérieurs . 17 29

ik. Westw. Cat. Phasm. 28, 2 i.

Longueur du mésothorax. ... . 9 17°'" c? i8,3'"" Longueur du métathorax 11 1 3

9. Un peu plus petite que la B. Azteca, mais la tête et le thorax, non granulés, seulement finement carénés; le mésothorax parfois légèrement caréné. Cerci styli- l'ormes plus longs. Le premier article des antennes un peu plus étroit.

Les larves ne diffèrent guère des adultes. Longueur du corps : 6/t millimètres.

d*. Plus petit que la B. Mexicana. La tête à peine rétrécie postérieurement, moins élargie en avant, suhallongée, lisse. Prothorax étroit, bordé par deux petites carènes blanches; le corps cylindrique, un peu déprimé, filiforme. Le dernier segment plus long que large, subcylindrique, tronqué, un peu échancré. Brandies de la pince anale peu arquées. Couleur vert-pomme. Pattes simples, annelées de brun.

Habite : le Mexique. Vallée tempérée de Mextitlan; terres chaudes de Cordova; Ta- basco ; Tuxtla.

Le mâle de cette espèce ressemble parfaitement à celui de la B. Mexicana, mais il est plus petit.

5. Bacteria Olmeca, n. sp.

FiUfurmis; capite et thorace granulatis ; fronte bispnma; abdomims ultimo segmenta ventrali (operculo) apice bidentato. d*.

Longueur du corps (3 56""’ Longueur du mésolhorax c? i5,9""'

l.ongueur de la cuisse antérieure. . . i8,5 l.ongueur du métathorax 11

C?. Corps filiforme, lisse, absolument semblable à celui de la B. Azteca. Tête et tborax semés de petits granules aigus; ceux-ci plus prononcés et plus serrés sur la tête et à la partie antérieure du mésothorax. Abdomen à peine granuleux. Tête armée entre les yeux de deux épines divergentes. Le lobe postérieur du métanotum ayant un peu plus d’un millimètre de longueur, séparé par un sillon distinct. Le segment abdominal très-renflé dans sa moitin postérieure; le 8'’ dorsal court; le q*" plus long, subbilobé. Le 8“ ventral formant un grand tube; son lobe apical court et portant deux dents mousses. Pattes filiformes, sans distinction.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

157

Habile : le Mexique. Cordillère orientale.

Si ie ne possédais de nombreux mâles de la B. Mexicana, pris in copula, j’aurais considéré cet insecte comme étant le mâle de cette espèce, à cause des deux épines de la tête H constitue une autre espèce, voisine de la B. Mexicana, mais de taille nota- blement plus petite. Ce mâle est moins grêle que celui de VAzteca, et il a les pattes un peu moins longues. Le tube formé par le 8" segment ventral est sensiblement plus long, plus cylindrique ou presque un peu carré, mais non globuleux.

6. Bacteria TRIDEAS, Burm.

Parmlii, fili/brmîs; cercis analihus trijidis. â

B. triclens, Burm. Handb. II, 5G7. Westw. Cat. Phasm. 37, 93.

Longueur du corps. cf Sa""'

[.ongueur de la cuisse antérieure ... 1 6,5

Longueur du mésolhorax. Longueur du métathorax.

c? i4""" 8,5

d Très-voisin de la B. striata â, mais un peu plus petil. Tète horizontale, peu ou pas rétrécie en arrière, plus déprimée. Segments f et ÿ de talidomen moins renflés; le g’ point échancré, mais tronqué, à bord supérieur un peu concave; es branches du forceps anal terminées par trois dents, i la manière d’un trepied. Le

reste comme chez la B. striala. ^ 1 m i

Habile : le Mexique. J’ai pris un individu de cette espèce dans la vallée de Mextitlan.

Suivant Burmeister, les fémurs et 3^ porteraient en dessus, près de l’extrémité, h ou 5 épines. Notre individu n’offre pas ce caractère, qui appartient peut-être a la

tpmpliP

Dmsio^. PSEUDOBACTERIA.

99. Télé horizontale, plus ou moins allongée. Abdomen terminé dune mamère tronquée s n’étant pas strié (en général un peu dilaté aux et 5^ segments , puis subitement rétréci).

Cerci courts. 1 e

(gé- Abdomen n étant pas noduleusement renflé à l’extrémité. Le 8^ segment court; le g

demi-membraneux, en forme de poche.

A. CORPS INERME.

7. Bacteria Antillarüm, Sauss.

Crandis laevis- mesonoto elongato et metanoto carinaüs; metanoti lobo postico brevi; capite honzontali; ,agina abdomine paulo hreviore , femoribus 9'b apice subtus 9- vel â-sp^nos^s; tarsorum f arUcuJo elon-

irnlo; abdomine thorace longiore. 9.

R. Antillarüm, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1868, 65, 8. 9_.

Longueur du corps

I.oiigueur du fémur antérieui .

3IF. mi MEXlQliE. Vl' PABTIE.

9 167"'

39

Longueur du raésothorax 9 ia""'

Longueur du métathorax a 5

ZOOI.OGI

158

ZOOLOGIE.

9. Grande. Tête horizontale, à peine élargie en avant; face rugueusement réti- culée; vertex offrant en arrière des antennes un petit champ en triangle arrondi, obscur ou légèrement enfoncé. Au-dessus des antennes et des yeux, deux rides fes- tonnées; le crâne partagé par un sillon et l’occiput offrant â ou 6 mamelons dessinés par de légères fissures. Prothorax arqué et arrondi en arrière, plus étroit en avant, partagé par un sillon longitudinal, offrant en arrière du sillon transversal un petit champ polygonal strié en travers. Le reste du thorax lisse, caréné; mésothorax gra- duellement un peu rétréci en avant; segment postérieur du métathorax très-court, aussi large que long, ne formant que la partie de la longueur du métathorax (long. 1/9). Abdomen lisse, cylindrique, sans distinctions. Le segment encore assez long; le un peu plus long que le 8*", arrondi, offrant près de l’extrémité deux impressions, striées. Fourreau étroit, arrondi au bout, n’atteignant pas tout à fait l’extrémité de l’abdomen, offrant en dessous une cannelure ruguleuse; les lanières qu’il renferme aiguës, dépassant a peine le fourreau. Cercl courts et coniques. Pattes grêles, fortement triquètres, à arêtes non membraneuses : aux cuisses intermédiaires et aux postérieures, chacune des deux arêtes inférieures est armée près de l’extrémité de 9 épines, dont la première est la plus grande. Premier article des tarses allongé, aussi long que les autres pris ensemble, au moins aux tarses antérieurs et aux posté- rieurs. Couleur d’un jaune testacé (verte pendant la vie).

Var. Moins grande; portion postérieure du protborax avec trois sillons. Cuisses n’offrant que deux épines vers l’extrémité de l’arête antérieure. Longueur, 1 10™'".

Habite : la Guadeloupe.

Ressemble beaucoup à la B. crudelis, Westw., mais s’en distingue par son abdomen dénué de tubercules à la base des segments et par ses cuisses armées chacune de h épines; le mésothorax est aussi notablement plus long par rapport au métathorax (chez la crudelis, il est 1 fois 1/9 de la longueur du métathorax). Toutefois, chez le petit individu, les cuisses ne portent, comme chez la crudelis, que 9 épines.

8. Bacteria Yersiiniana, Sauss.

Sat valida, laevis; B. Antillarum simillima , femoribus a'% 3“ apice subtus subtilissime spimdosis; abdornine thorace lonf>iore.

B. Yersiniana, Sauss. Berne et Mag. de zool. 1868, 65, 9.

Longueur du corps 9 19.8'"'" <5 75"”"

Longueur du fe'mur antérieur . . 39,5 95

Longueur du niésothorax . . . ...9 3o""" c? 91' Longueur du métathorax ...... ai 1 -'1

9. Très-voisine de la B. Antillarum, mais moins grande. Le segment mediaire mé- tatiioracique (lobe postérieur du métathorax) également très-court; abdomen simple.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

159

le 5- sep-menl rétréci en arrière, et les 6‘ et g" étroits. Cerci plus longs, „n peu sail- lants. Épines terminales des cuisses 3', en dessous, très-petites, a, gués, rapprochées et portées par une faible lamelle. Antennes très-grêles, atteignant presque le 4- seg-

ment abdominal; le i" article tres-aplati. -, r

d. Très-grêle, filiforme. Cuisses a" et 3- portant en dessous de Ires-pet, tes epmes

rapprochées à l'ertrémité des deux bords. Les 3 derniers segments dorsaux de abdo- men carénés; le dernier bombé, un peu bilobé, bordé; le 8* formant de chaque cote un grand lobe triangulaire replié en dessous. Dernier segment ventia en tria , arrondi, rugueux, un peu caréné, atteignant 1e milieu du 8 dorsal (siiinnago).

segment médiaire n’étant pas distinct.

Habite : les Antilles, Porto Rico. (Musée de Geneve; collection Yersin.)

Diffère de la B. Antillarum par l’armure bien différente des cuisses 9“ et 3% les- quelles n’offrent pas à l’extrémité chacune deux grandes et deux petites épines, mais seulement, aux intermédiaires, en dessous, à l’extrémité, une légère lamelle bidentee sur chacune des deux arêtes, et aux postérieures une lamelle semblable, placée uni- (piement sur l’arête antérieure.

9. Bacteria Cubaensis, n. sp.

B. Yersinianae simillma, al capite elongaüore et vagina breviorc, apice tridenlato; ahdomme tliorace lon- iTiore. 9.

liOngucur du corps .

Longueur du l'dinur antérieur. . .

19/1”

.33

Longueur du niésothorax 9 9 9’^

Lonffueur du inétalliorax

9 9

9 En tout semblable à la B. Yersiniana, mais la tête plus allongée, plus longue que le prothorax. Le fourreau plus court, atteignant à peine l’extrémité du 8“ segment dorsal terminé par trois dentelures, dont la médiane la plus saillante, triangulaire. Les cuisses et sont inermes; elles portent seulement à l’extrémité, au bord pos- térieur, une très-petite lamelle subdentelée. Le lobe postérieur du mélanotum a U mil- limètres de longueur. - , ^ i i

é Longueur 83 millimètres. Tout à fait filiforme comme le â de la Mexicana,

ali les pattes e’iicore plus longues et plus fines; le i" article clés tarses notablement nlus long, (leux fois plus longs que les autres réunis. Cuisses olfrant comme chez la l’einelle à lextrémité en dessous, une petite dilatation crénelée; abdomen de la loii- eueur (lu thorax. L’opercule formé par le segment ventral dépassant 4 peine le 8- dorsal portant un tubercule avant son milieu; le g' segment dorsal très-large, coii- vexe bombé bordé, à bord postérieur un peu concave, à angles latéraux subaigus. Couleur verte avec une bande testacée entre les yeux. Pattes un peu annelées.

' Habite : file de Cuba. Cette espèce m’a été envoyée par M. F. Poey.

160

ZOOLOGIE.

10. Bagteria Peruana, Sauss.

(Fig. 12, 1 2 <?.)

Crassiuscula ; antmnis et pedibus longissùnis, gracilibus, capite brevi; pronoto antice utrinque angidato; antennis corpore mldc longioribus; abdominis segmentas -9° dilatatis, membranaceis ; supra 8°, g", subtus 6°, 8“ carinatis; olivacea, capite, pronoto, mesonoti et abdominis api ce , rosaceis. c?-

B. Peruana, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1868, 65, 11. <3-

Longueur du corps . . 3 SS"" Longueur du mésothorax 3 1 k"""

Longueur du fémur antérieur 22,6 Longueur du métathorax

d*. Corps trapu pour un mâle. Antennes beaucoup plus longues que le corps, grêles; le article en carré long, point sillonné; le S*" au moins deux fois plus long que le premier. Tête courte, ovoïde-globuleuse, oblique et lisse, offrant seule- ment au-dessus des antennes une carène angulaire en forme de V ouvert. Protliorax assez plat, bordé par des bords latéraux très-trancbants, finement relevés, un peu arrondis en arrière, ou finement tronqués obliquement, divergents en avant de ma- nière à former avec le bord antérieur un angle aigu émoussé. Méso- et métathorax lisses et carénés, fortement dilatés à l’origine des pattes; mésothorax médiocrement long. Abdomen cylindrique, un peu noduleux; les 3 derniers segments simples; le y*" plus lai’ge que long, fortement élargi en arrière; les 8*^ et carénés, comprimés; le ()° tronqué, offrant à l’extrémité deux lobes presque anguleux, et au bord inférieur une légère saillie. En dessous, le segment en forme de poche membraneuse, ne dépassant pas le 8*^ dorsal; sa base, le 7'^ et le 6®, carénés; ceux-ci très-courts et larges. Cerci dépassant l’abdomen, presque droits. Pattes simples, longues et grêles; 1'"' article des tarses assez allongé.

Couleur d’un vert-noir olivâtre; tête, les 2 premiers articles des antennes, pro- thorax, extrémité du mésothorax, hanches des 2 premières paires et les 3 derniers segments de l’abdomen, roses. Une teinte rosée à la base du mésothorax et à l’extré- mité du métathorax. Cerci noirs.

Habite : le plateau du Pérou.

Cette espèce a un faciès tout particulier. Le corps est trapu pour un mâle; les pattes et surtout les antennes sont très-grêles et longues; l’extrémité de l’abdomen n’est pas noueuse comme chez les espèces mexicaines, mais plutôt membraneuse comme chez les femelles.

B. TÊTE OU THORAX ÉPINEUX.

Westvvood a placé les insectes de cette division dans le genre Acanthoderus , à cause des épines dont leur corps est garni, mais leur forme linéaire, la longueur des pattes

INSECTES ORTHOPTÈRES.

161

et tous les caractères les rapprochent plutôt des BarfenV., cesl pourtp.oi nous a,ons cru devoir les laisser figurer dans ce genre.

a Tête courte, ovoïde. Abdomen terminé dune mcmière tronquée. (Transition aux Acnn- tlioderus.)

11. BACTERIA CORNUTA, Sauss.

(Fig. 1^1, n.)

Gracilis, granulata, fronte bispinoso, occipite et promto postice bispmulosu; pedibus brei ibin , femoùbiis 2% striatis, npice subtus tenuiter bidentatis. (A

? Acanthoderus cornutus, Burm. Handb. II, .^69. c?9. Westw. Cat. I liasni. 56, 120.

Bacleria cornuta , Sauss. Revue et Mag. de zool. 1868, 65, 10.

IjOiigueur du corps

Longueur du fémur antérieur.

d 55” 16

Longueur du mésothorax.

Longueur du raétathorax

d 1/1,9"

9,9

d. Formes grêles, presque comme chez les Bacteria. Antennes longues, assez épaisses; le 1" article grand; les deux premiers dilatés. Tête allongée, miizon a e, armée entre les yeux de deux épines aiguës, divergentes, et h sa base de deux au les épines très-petites. Prothorax partagé dans sa première moitié par un sillon longi- tudinal, armé à son extrémité postérieure de deux petits tubercules presque spini- formes. Le reste du corps granulé. Mésothorax long; le prothorax et le mésothorax pris ensemble du double plus long que le métathorax; celui-ci dénué de sillon trans- versal. Abdomen cylindrique, strié de chaque côté; segments 6<=-9" simp es, parcouius par des carènes; les f, un peu dilatés; le 9^ court, plus large que long, arroru 1. Cerci un peu arqués, très-peu saillants, arrondis. Le 9' segment ventral en forme de capuchon, caréné, ne dépassant pas le 8“ segment dorsal, à extrémité peu le lléchie, lamelleuse, à base élevée et comprimée en crête transversale. Pa es ass z courtes et épaisses pour un mâle, simples, striées; cuisses 2 et 3 portant en e . , «ers l’extrèmitè, deux peliles dents situées l’une sur la carène médiane, I autre p us près du bout, sur le bord postérieur. Tarses courts; le i" article bien moins ong

que les autres pris ensemble.

Habite : les petites Antilles; l’île de Saint-Tliomas.

L’ir»i;«*rl corautus. Burm., a été trop incompleteiiient décrit pour que nous osions y rapporter notre espèce avec certitude.

12. Bacteria Euterpina, Westw.

Viridis jillforms; capite, prouoto et mesonoto sigilktim bisphwsis ; femoribus mtermedns et posticis subtus

162

ZOOLOGIE.

ante aptcem Joholo minuto armatis; tarsis brevibus , posticorum articula primo longiore, tribus articulis setiuen- tibus computatis aequali. d*.

Acanthoderus Eutei'pinus, Westw. Cat. Phasmi 56 , 97. Bacteria spinosa, G. R. Gray. Synops. Phasm. li‘à.

B. spinigera, Sauss. Berne et Mag. de zool. 1869, 69. c?.

Longueur du corps d 65'

Longueur des fémurs antérieurs ... 91

Longueur des fémurs intermédiaires 1 9

Longueur des fémurs postérieurs. . . 22

Longueur du mésothorax d 1 9"°"'

Longueur du métathorax 1 9,5

Longueur des tibias antérieurs... 27

Longueur des tibias postérieurs . . 3 i

d. Forme d'une Bacteria. Corps grêle, très-filiforme.

Antennes très-longues; le 1" article peu dilaté, presque lisse; le 9“ moins long; le plus long; les suivants de plus en plus longs. Tête subglobuleuse, courle, inclinée, un peu granuleuse; le verte.v armé de deux longues épines divergentes, droites et aiguës; l’occiput portant deux petits tubercules.

Thorax renflé à l’origine des pattes. Protborax large et aplati, partagé par un sillon transversal , en avant duquel sont souvent deux granules et en arrière duquel on voit deux grandes épines analogues à celles de la tête. Mésothorax semé sur ses bords de quelques très-petits tubercules épars et armé en son milieu de deux épines aiguës, semblables à celles de la tête, mais ne formant pas la paire, l’une étant plus avancée que l’autre. Métathorax et abdomen lisses ou légèrement granuleux.

Abdomen moins long que le thorax; les segments courts. Les 3 derniers segments dorsaux carénés; le dernier le plus long, comprimé et tronqué obliquement (ou, si on l’envisage déployé, profondément échancré en triangle); le bord inférieur d’abord convexe, puis concave vers le bout; les lobes terminaux arrondis. Gerci très-petits, n’atteignant pas le bout de l’abdomen, comprimés. Les trois derniers segments ven- traux, courts; le 8*" en forme de poche, à bord postérieur arrondi, réfléchi; la poche terminée par un tranchant qui aboutit au milieu de ce bord, et offrant à la face infé- rieure une carène en ogive, dont la pointe aboutit au tranchant.

Pattes très-grêles; cuisses des deux dernières paires portant près du bout, en dessous et au bord postérieur, une très-petite feuille membraneuse; les mitoyennes offrant en outre, avant leur milieu, un rudiment de membrane. Tarses courts; le 1'^“' article court, sauf aux tarses postérieurs il est de la longueur des trois suivants pris en- semble. — Couleur verte.

Habite : le Brésil.

La brièveté du premier article des tarses et des épines du corps rapprochent cette espèce des Acanthoderus, mais le reste de ses formes lui assigne sa place plutôt parmi les Bacteria. Ce type montre, comme tant d’autres, jusqu’à quel point il est diflîcile de tailler dans les Phasmes des genres naturels.

INSECTES ORTHOPTÈRES. 163

b. Tête horizontale. Abdomen comprime' à h extrémité.

13. BAGTERIA BAGULUS, Sauss.

(Fig. i5 , i5 a, h.)

Minuta, granulosa; capite horizonUiU, ocuUs ovatis ; pronoto bispinoso ; mesonot:j â-spmoso ; femonbus mlrr- medlis et posticis ante apicem subtus 3- vel 3-spinulosis. 9.

B. baculus, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1 86s , 63.

Longueur du corps 53‘"

Longueur du fémur antérieur 20

Longueur du mésothorax ^ 9

Longueur du mélathorax 8,7

9. Corps très-grêle, déprimé. Tête allongée, parfaitement horizontale, continuant la ligne du dos, point rétrécie en arrière, granulée, partagée par un sillon longitudi- nal. Antennes insérées sur le même plan horizontal que le vertex; leurs articles courts, le 3^ de même longueur que le 9^ Yeux ovales, allongés et non globuleux. Tout le

corps couvert de granulations assez fortes. , 1 11

Prothorax armé de 9 épines aiguës, regardant en haut; en avant de celles-ci se

dessinent deux lignes de rugosités. Mésothorax rugueux, è peine plus long que le me- ta thorax, armé en dessus de A épines irrégulièrement disposées par paires 0 1 iques.^ Segments et de l’abdomen offrant à leur extrémité une petite élévation toliacee. Segments 6^-9-= carénés; le 9^ à bord postérieur un peu échancré, bilobé de chaque côté. Plaque sous-génitale petite, dépassant un peu la base du 9 segment, retrec

arrière, aplatie, carénée de chaque côté, échancrée à l’extrémite.-

Pattes très-grêles; cuisses armées en dessous et près de 1 extrémité c e trois peti es épines et ayant leurs arêtes supérieures garnies de granulations espacees. remiei article des tarses très-long; aux pattes postérieures, aussi long que les autres articles pris ensemble; un peu moins long aux pattes intermédiaires; beaucoup plus long aux

^"crubu^r grisâtre (verte?); pattes annelées; de chaque côté de la tête une ligne noire.

Habite : l’Amérique méridionale. .

Cette espèce se distingue par la brièveté de son mésothorax et par les epines u

thorax.

Genre DIAPHEROMERA , Gray.

Corps inerme, linéaire, cylindrique, surtout chez les males, et fortement dilate à i’origine des f Mes. - Antennes séfacées, grêles et. médiocrement allongées, d presque aussi longues que le corps, 9 dépassant la base de l’abdomen. -

1(34

ZOOLOGIE.

Pattes longues et grêles; fémurs très-prismatiques et carénés chez les femelles; renflés en fuseau et striés chez les mâles; les intermédiaires et les postérieurs armés d’une dent vers l’extrémité. Abdomen â de la longueur du thorax, 9 plus long que ce dernier : chez les lèmelles, un peu atténué au bout et terminé par des cerci styliformes et assez longs; le fourreau court, renfermant souvent les filets allongés du sabre ; chez les mâles , terminé d’une manière noduleuse, le et le segment étant renflés, le tronqué et un peu échancré; le 8*" segment ventral et son appendice formant une sorte d’apophyse libre; le 8*" segment petit, très-court; l’appendice plus grand, en forme de casque; les cerci très-longs, obtus et arqués, formant une sorte de pince.

Ce genre ne se distingue guère des Bacteria que par les cuisses intermédiaires des mâles, qui sont très-renflées. Il olfre du reste les mêmes caractères que les Bactéries de la 2*" division {Bacunculus) , caractères surtout prononcés dans la forme des pièces terminales de l’abdomen.

1. DiAPHEROMA CALCARATA, Burm.

( Fig. ^ , 5 «. )

Media, nridis ; femoribus posticts à subtus ante apicem spina armatts, m d' magna, in 9 minuta.

Bacteria [Bacunculus) cakarata, Burm. Handb. d. Entom. II, 566, i i. c?.

Diapheromera cakarata, Westw. Cat. Phasm. ao, a.

Longueur du corps 9 ioo'"°‘ d" 84'"'" Longuem* du uiésothornx 9 aa""" d ao'""'

Longueur des cuisses antérieures a 3 28 Longueur du métatliorax .... . 18 18

9. Assez grande. Antennes ayant le i®" article en carré long, un peu déprimé; le 2“ plus court, un peu conique; le B*" de la longueur du 2®. Tête n’étant guère ré- trécie en arrière, â occiput un peu convexe. Prothorax offrant de chaque côté, en avant de son sillon transversal, une dépression latérale; son bord postérieur formant en arrière une faible saillie mousse. Corps lisse; méso- et métathorax portant une très- faible carène longitudinale et s’élargissant un peu d’avant en arrière.

Abdomen cylindrique, s’atténuant un peu en arrière; le segment plus long que le 9“; celui-ci voûté; son bord postérieur arrondi, échancré au milieu à angle obtus; la lamelle suranale, qui remplit l’échancrure, arrondie, carénée, un [)eu débordante. Cerci très-courts et coniques. Plaque sous-génitale étroite, atteignant le milieu du 9“ segment.

Pattes plus fortes que chez la B. Sayi, fortement prismatiques; carénées, inermes,

105

INSECTES ORTHOPTÈRES.

sauf aux cuisses mtennédiaires et postérieures, qui offrent en dessous, prés de l’extré- mité, une petite épine. Le i" article des tarses postérieurs aussi long que les autres

srêle, cylindrique, mais ayant le corps assez longuement élargi vers les articulaLns du thorax. Tout le corps, ainsi que la tête, lisse et luisant. Le f seg- ment anal, déprimé à la base, élargi postérieurement, aussi long que es deux sui- vants pris’ ensemble; le 8^ court et plus petit; le 9' de nouveau reidle en carre arrondi, un peu échancré au bout et formant un anneau complet qui donne issue aux cerci. Ceux-ci, très-grands et arqués, formant ensemble un grand lorceps aussi long que les deux derniers segments pris ensemble, et armés à leur base, au cote interne, d’une dent mousse. La lamelle suranale petite, tronquée, remplissant l’écbaii- mire du 9“^ segment. Le 8*^ segment ventral comprimé, très-saillant en dessous, ter- miné par une pièce globuleuse en forme de casque, articulé à la pièce basilaire.

Pattes antérieures et postérieures très-longues et très-grêles, fdilormes; es mi- toyennes plus courtes, à cuisses fortement renflées en fuseau et striees. Les cuisses i es deux dernières paires années en dessous, près de l’extrémité, d’une foHe epine, partois iloiible, aux cuisses intermédiaires. Tibias des deux dernières paires tres-lmemenl den- telés. Premier article des tarses très-long; aux pattes intermédiaires aussi ong e aux antérieures plus long que les autres articles pris ensemble.

Couleur verte, passant au brun par la dessiccation.

HaUu : le Mexique; Terres tempérées. - J’ai pris les deux sexes de «■ eurieux iiisccte copuh) sur des buissons, au-dessus de la ville de Mexiillan, et un ma e

près de Tampico (Terres chaudes). . r '

Nous possédons e Individus d d'une taille plus petite, dont les lemurs m lerme-

diaires sont moins renflés et portent des épines un peu plus grandes que postérieurs. Ne sont-ce la que de petits Individus de la meme représentants d’une espèce dill'érente? C’est ce qu’il serait d.fticle de ,

c. , ces individus sont adultes, car les organes génitaux son ^

ress’eniblent exactement aux mâles de la B. saii que les epiiies

postérieurs sont plus petites. (Longueur, 67 millimétrés.)

2. DiAPHERAMERA SAAI, Cray.

n calcaralae co.fo„m «< »».r; .'.«i*. ««îè « .0»-

J,. Zvai; 8- -il» ghlmo-mfalo: 9 aUo«i.„ «»««>'». >«?'»««

a«,«li; cmil mbehngatis.

Spcct. femoratum , Say, Atner. Entom. 111. Orlh. pl. XXXVll.

Gray. .«• - B—- **»—**"•

])j(iphprnmera Sayi , Weslw. CaUtI- Pliasm. 20, 1.

ZOOLüCIK DU MUXIffl

E, VI® R.XRTIB-

ZOOLOGIE.

1 6(3

F.ongueur du corps 9 ga™"' c? 65""" Long-ueur du mésotliorax . . . 9 i8,5"'"‘ cf i/i,5”""

Longueui' du fdmur antérieur.. . a3 ai Longueur du mélatliorax. . . i6 i.3

9. Plus petite que la D. calcarata, mais lui ressemblant beaucoup. La tête un peu plus allongée; le i'"' article des antennes aplati, portant une carène oblique; le 9" moins long, le aussi long que les deux premiers pris ensemble (résultant de deux articles soudés). Thorax moins élargi en arrière. Abdomen atténué en arrière, com- primé au bout. Le 9'' segment aussi long que le y*", très-comprimé, offrant une échan- crure a angle aigu remplie par la petite lamelle suranale. Cerci styliformes, longs, dépassant l’abdomen de 1 1/2 millimètre. Plaque sous-génitale dépassant à peine le segment, renfermant les deux filets du sabre qui atteignent l’extrémité de l’abdo- men. Le reste à peu près comme chez la D. calcarata, mais le premier article des tarses ne formant pas la moitié de la longueur de ces organes.

Var. L’épine des cuisses très-petite, parfois nulle.

<â. La tête portant souvent deux bandes testacées; les cuisses annelées de brun.

Subimago 9“? Le dernier segment anal ti'ès-allongé , peu écbancré. Cerci styliformes, très-longs, dépassant l’abdomen de la longueur du segment. Le fourreau renfer- mant qnalre filets membraneux saillants; les deux inférieurs linéaires, atteignant presque le milieu du dernier segment.

Habite : les États-Unis. 2 Ç, 3 d* du Teunesee.

(lExiui GEROYS, Serv.

Corps allongé, subcylindriqiie, rugueux. Antennes longues. Tête en général épineuse ou munie d’auricules. Mésothorax au moins trois fois de la longueui' du prolhorax. Abdomen comprimé avant l’extrémité, laquelle est de nouveau dilatée. Pattes médiocres, parfois garnies de dilatations foliacées, surtout aux quatre fémurs postérieurs.

I^es insectes de ce genre sont remarquables pai* leur corps rugueux , leur tête munie d’appendices auriculaires ou d’épines, leurs pattes perfoliées, et par la forme de l’extrémité de l’abdomen. Ils ne ressemblent guère qu’à certains Acan- thoderas, mais ils ont des formes plus allongées, le mésotliorax est plus long, et ils sont moins épineux. Toutefois certaines espèces font passage à ce genre.

INSECTES OKTHOPTÈHES.

1G7

A. TÊTE OVOÏDE SUBVERTICALE, MUNIE D’AURICULES MEMBRANEUX.

1. CeROYS MEXICAMJS, Sauss.

(Fig. 17, 17 «•)

GraciUs, tenulter carinatus, omnrno valde granuhsus; capiteovato, auricuUs 2 rotunclatis, occipite .ubclen- ticulato; ahdominc ekvato-striato , segmenta tumido, supcrne foliohs 2 relrorswn produchs mstructo, Jcmo- ribus intcrmedns subtus bdobatis. $.

Acanthoderus Mexicanus , Sauss. Revue et Mag. de zool. iSSg, 62 (jeune).

Longueur du corps. 9 65"'

r.ongueur des cuisses anlerieiires. . i5

Longueur du in6solliora-v 9 18

Longueur du miîtathorav 12

9. Corps grêle, dun brun uniforme (verf?).

Tête un peu allonge'e dans sa partie postérieure, mais cependant oblique, gia- nuleuse et dentelée à l’occiput et en arrière des antennes; portant à 1 occiput deux auricules membraneux arrondis, à bords lobulés plutôt que crénelés. A.itennes assez longues, composées d’articles de plus en plus allongés; le 1" allongé et aplati; le

de moitié moins long, encore assez large.

Tborax finement caréné, tout couvert de granulations; les granules en lorme te

petites pyramides subaiguës, mais sans autres epines.

Abdomen granulé, cylindrique, garni de plis longitudinaux saillants, et finemeiil caréné; le 1" segment ne portant en dessus, de chaque côté, qu’un seul pli ([ui se ter- mine postérieurement par un faible lobule. Le segment 1 enfle, 01 ne en dessus de deux grands lobes foliacés , prolongés en arrière presque aussi loin que le 6-= segment, à bords crénelés, à face inférieure creusée. Les segments suivants étroits; le le plus long; le 8" le plus court; le 9" un peu échancré et bilobé à son bord postérieur. Cerci très-courts, ovoïdes, obtus. Fourreau court, étroit, arrivant au milieu du segment, caréné dans sa première moitié.

Pattes striées en lignes élevées; cuisses des 2“ et 3*= paires assez cylindriques , planes en dessous; les intermédiaires portant au milieu chacune deux folioles inférieurs. Tibias prismatiques, simples; tarses assez courts.

Uahite : le Alexique; Cordillère orientale. (Mirador.)

Les jeunes ont la tête et le corps plus fortement tubercules, subepineux. Ln mâle jeune (longueur, A8 millimètres) est fortement granulé; la tête seule offre des tuber- cules aigus blanchâtres; l’abdomen est grêle, mais les pattes sont assez fortes, striées, les cuisses intermédiaires étant bilobées en dessous.

•2 ‘2 .

168

ZOOLOGIE.

B. TÊTE HORIZONTALE, ALLONGÉE; CORPS GRÊLE.

2. CeROYS LINEARIS, Sauss.

(Fig. i6, i6a.)

Gracilis, linearis, rugulosus et granulatus, fronts splnis s antrorsum vergentibus; abdomme carinato; seginento apice in lamellam erecto, g” transverse triincato et trilobato ; pedibus brevibus, carints undulatis, femoribiis anticis sat dilatatis, intermediis superne 3-lobntis; tibüs anticis apice dente foliaceo instruclis, inter- mediis hasi subtus perfoliatis; tarsorum anticormn articula dilatato. 9.

C. linearis, Sauss. Revue et Mag. de zool. i8G8, 65, 6.

Longueur du corps 9 5a"

Longueur du fémur anlérieur 1 4

Longueur du mésotliorax 9 iS"”"

Longueur du raétathorax 8,4

$. Corps grêle, linéaire, caréné, rugueux. Tête, thorax et base de labdornen gra- nulés, même en dessous.

Tête plus longue que le prothorax, formant entre les yeux une sorte de carène transversale qui émet deux épines dirigées en avant (ou portant deux épines épaissies à la base); l’occiput offrant 5 sillons ou à petits renflements. Prothorax partagé par un sillon longitudinal, offrant un V dessiné par des granules; le bord antérieur offrant deux petits tubercules; les bords latéraux crénelés. Mésothorax presque 5 fois plus long que le prothorax, à peine élargi en arrière; ses bords latéraux souvent garnis de gra- nules spiniformes, les granules du mésosternum souvent presque épineux. Métatborax finement denticulé sur les bords; le sillon postérieur distinct.

Abdomen grêle, fortement caréné, un peu comprimé, ruguleusement ridé, granulé en dessous; le segment dorsal court, sa carène ayant son angle postérieur relevé et formant une petite palette creusée en dessus de 3 fossettes, le q'’ caréné, terminé par un bord postérieur transversal trilobé ou multilobé. Cerci petits, lancéolés, à peine saillants. Fourreau étroit, caréné, atteignant le milieu du q*" segment; son extrémité un peu plus large, rugueuse, précédée d’une saillie transversale.

Pattes courtes. Les antérieures ayant les arêtes supérieures ondulées, les fémurs un peu dilatés; les tibias terminés en dessus par une dilatation saillante. Cuisses inter- médiaires offrant en dessus trois lobules membraneux Irréguliers; le le plus grand. Cuisses postérieures portant aussi des vestiges de lobules sur leurs arêtes. Tibias inter- médiaires et postérieurs, surtout les intermédiaires, oflVant un lobule en dessous, près de la base, ayant leurs arêtes inégales et légèrement dilatées à l’extrémité. Tarses courts, le i'"’ article des antérieurs dilaté en dessus.

Habite : l’Amérique méridionale.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

169

Genre PYGIRHYNCHUS, Serv.

Corps médiocrement grêle, assez trapu, presque fusiforme chez les femelles. Antennes longues. Thorax souvent rugueux; le mésothorax s’élargissant d’avant en arrière chez les femelles, trois fois plus long que le prothorax. Abdomen, chez les femelles, assez fusiforme, s’atténuant en pointe en arriéré, strié; le dernier segment dorsal ayant une forme lancéolée; le fourreau allonge, également terminé en forme de prolongement lancéolé, formant avec la plaque suranale comme un hec de canard. Pattes courtes assez trapues; le premier

article des tarses court.

Ce genre est caractérisé par ses formes assez trapues, un peu en fuseau, et par la terminaison particulière de l’ahdomen chez les femelles. Il rappelle a cer- tains écvards le faciès des Anisomorpha et des Anophekpis, sauf que l’abdomen se termine d’une manière bien différente; il se distingue en outre de ces derniers par l’absence complète d’organes du vol; toutefois on pourrait presque le consi- dérer comme le type aptere des Anophelepis.

Les mâles onl un corps linéaire, mais bien moins grêle cependanl f|ne chez les

Bacleria; dans ce sexe, l’abdomen est tronqué à 1 extrémité.

1. PYGIRHYNCHUS GUERINI, Sauss.

(Fig. 1 3 , 1 3 a. )

V^rid^s; Ihorace et capite inerrmhus, granulatis et valde rugulatis; capite et pronoto depresm ; nue subdenticulato, postice dilatato; pedibus inermibus; femoribus a% m canths denticu orum ves ig perspicuis armatis; tarsorum a% 3^ articule primo haud longiore quam secundus; abdomuns apice squamn

supra- anali instructo. 9.

r> Rm)UP.

O /y O ai.

Longueur du corps

Longueur du fémur antérieur. . . -

Longueur du mésothorax ^ 19

Longueur du métatliorax 1

Q Tête horizontale, aplatie, presque carrée, dénuée de cornes, mois granuleuse, offrant en dessus une impression en forme de V partagée par une petite carène et de ue côté deux lignes légèrement saillantes, dont l’externe part de lœil et aboutit enTrière â un petit tubercule; le bord postérieur offrant h petits tubercules de ce genre; la ligne médiane parfois un peu carénée.

ZOOLOGIE.

J 70

Prolliorax un peu plus long que large, granuleux, offrant en arrière deux granules plus grands. Le reste du thorax s’e'largissant graduellement d’avant en arrière, obtu- se'ment caréné, convexe, ruguleux, couvert de rugules longitudinales; les bords laté- l'aux offrant une ligne de granules ou de petites dents; au mésotborax cette ligne devenant double, parce que le bord du mésonotum porte aussi une série de granules. Mésotborax 3 fois 1/2 plus long que le prothorax.

Abdomen cylindrique, atténué au bout, couvert de rugules ou de plis longitudi- naux (par dessiccation?). Les segnmnts et 6" ayant les bords latéraux un peu dilatés et carénés; le 9'= segment tronqué et à bord festonné. Cerci dépassant un peu l’extré- mité de l’abdomen, styliformes; la lamelle suranale pointue, triangulaire, très-petite, l'emplissant l’écbancrure du g*" segment. Le fourreau allongé, lancéolé, partagé en dessous par une ligne saillante et faisant saillie souvent d’une quantité égale à la lon- gueur du segment.

Pattes courtes, carénées, inermes. Cuisses et tibias des 2“ et paires offrant sur leurs arêtes des vestiges de petites dents atrophiées, les cuisses intermédiaires offrant vers l’extrémité de l’arête antérieure inférieure une petite dent plus distincte. Le 1'"' article des tarses pas plus grand que le 2'’ aux 2“ et paires; un peu plus grand aux pattes antérieures.

Habite : la Guadeloupe. 2 9-

2. PYGimilNCHUS ThOMAK, Sauss.

Gracdis, incrnm, tenuUer granulatiis; ihoracc carinato, postice parum dilntato; ubdomine Hrialo, apice vidde altenuato; himmida supra-mudi loiigiore quam g"" segmenUmi, Jmtccolnla , fere ad apiccm raginae lancco- latae producta; pedibus in canthis 7iullomodo serrulatis , femoribus a'% 3“ apice subtius spinidis 2 armatis. tarsorim ai'tkuh htigiore quam 2“'.

P. Tliomae, Sauss. Hernie et Mag. de zool. 1868, 64, 3.

Longueur du corps 9 7 3'

Longueur du fémur antérieur 1 6

Longueur de la lamelle suranale ... 4

Longueur du mésotliorax 9 i 6'

Longueur du métathorax i o

Longueur de l’abdomen !n

9. Formes du P. Guerimi, mais un |)eu moins grande. Tout le corps, quoique gra- nuleux ou ruguleux, l’étant moins que chez cette espèce; les gros granules qui bordent les lianes, moins nombreux et écartés les uns des autres. Tête moins large, moins déprimée et moins granuleuse, offrant à l’occiput deux lignes longitudinales, composées chacune de trois granules. Les méso- et métathorax fort peu élargis en

arrière, nettement carénés.

Abdomen strié, tî'ès-étroitement atténué à l’extrémité; le 6“ segment déjà rétréci en arriéré, le 7'' assez long; les derniers étroits et comprimés; le 9“ un peu échancré

INSECTES ORTHOPTÈRES. 171

el hilobé au bout; son bord postérieur sarticnlanl avec la lamelle suranale, qui est ici très-grande, plus longue que le 9“ segment, de forme lancéolée comme le fourreau, et s’avançant presque aussi lom que celui-ci, en sorte que 1 evlrem.te de I abdomen ressemblé à un bec de canard. Le fourreau, très-allongé, étroit, caréné et stne. Lerc,

très-courts, ne dépassant pas le 9' segment. ,

Pattes à bords trancbants, mais non granulés ni sublobules; les cuisses inlerme diaires et postérieures oUrant seulement à l'extrémité deux épines, l’une petite, sur l’arête antéro-inférieure, et l’autre en dessous. Premier article des tarses partout un peu plus long que le deuxieme.

Ilahite : l’île de Saint-Thomas. (Antilles.)

Genüe ANOPHELEPIS, Westw.

Corps bacillaire, inerme, 9 un peu déprimé, peu ou pas renflé à l’iuserlioii des pattes.

9 9. Tête déprimée, horizontale. Antemm médiocres. MésoÜm'ax va- j-iable, en général plus long que le métatliorax. Ahdomen formant plus de la moitié de la longueur du corps, un peu fusiforme, atténué à l’extrémité. Le four- reau caréné, ne dépassant pas l’abdomen b Organes du vol rudimentaires, squamiformes , ou au moins petits. Pattes greles, simples, mtdiociemenl

allongées.

d*<^. Assez grêles, à ailes tantôt rudimentaires, tantôt assez longues pour dé- passer la base de l’abdomen ", a antennes pailois allongées.

J. ANOPHELEPIS POEYI, Sauss.

(Fig. i8, i8 «.)

GraciUs, kermis; corporc subdepresso, apice purum attenuato; antennk elongatis; mcsonoto broviore quan, nietanotum- legmkibus et aUs rudimentariis; abdomke utrkque striguto; scgrnentorum apwe m margine transverse sulcato; subtus 6^ apice tuberculato; i% .^utrkque k latere un, dental, s; vag„,a abdo, n, ne b,-ev,o,-e;

cercis pronikulis. 9.

A. Pocji, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1868, 67, 17.

l.ougueur du corps

Longueur du fémur antérieur .

9 58" i3

' ] 'A Xiphks, Westw., avec ses longues antennes et_ fourreau p,-olmgé et de forme si bizarre, nous semble Hro le type d’un genre différent.

Longueur du mésothorax 9 7'’"''

Longueur du métatliorax p

* Comparez A.fukcscens, Sauss. Mêl. Orthopt. r fascic.

117,5; pl. H fig- b.

ZOOLOGIE.

17->

9- Corps grêle, un peu déprimé. Antennes longues, dépassant l’extrémité des pattes antérieures; leur premier article peu dilaté. Tête médiocre, un peu déprimée, portant deux sillons longitudinaux qui passent au-dessus des yeux et un léger sillon médian qui se prolonge en carène ténue à travers tout le thorax. Prothorax assez allongé; mésothorax n’ayant pas deux fois la largeur du prothorax, moins long que le métathorax; celui-ci lisse, sa suture médiane placée presque à son tiers antérieur. Élytres très-petits, en forme de folioles arrondis, portant un petit tubercule. Ailes n’atteignant que le milieu du mésothorax.

Abdomen strié sur les côtés; segments i®’’ et a" offrant à l’extrémité, en dessus, une petite ride médiane, et de chaque côté, sur le bord postérieur, une petite épine; les suivants ayant un sillon ou une ride transversale prémarginale, les et un peu chiffonnés au milieu du bord postérieur. Segments 6^-9® peu atténués, un peu chil- fonnés, striés; le q“ faiblement multicaréné, son bord offrant une légère échancrure médiane, et de chaque côté une autre échancrure plus faible et latérale, rendant le bord subbilobé de chaque côté. Cerci saillants. En dessous, les segments et 5" ayant le bord un peu cannelé; le 6" terminé par un tubercule en forme de pyramide trian- gulaire. Tarses assez longs, mais moins longs que les autres articles pris ensemble.

Couleur brunâtre; tête et thorax d’un brun fauve avec trois lignes longitudinales brunes. Pattes marbrées. (Probablement vert pendant la vie.)

Habite : l’île de Cuba. Envoyé par M. F. Poey.

Ceneie PHIBALOSOMA , G. H. Gray.

Cladoxems, Bunii. {ex parte)-, Serville; Gray c?. Cladomorphus , Gray; Serville 9. Pliihalosoma,

G. R. Gray c?; Westwood 9 c?. Xyîodus, Saiiss. Bactridium, Sauss.

9 9. Corps aptère, bacillaire, allongé. Antennes courtes et fines, atteignant an plus la moitié de la longueur du corps; le premier article aplati. Mésothoraa- de 3 à 6 fois plus long ({ue le prothorax. Métathorax n’offrant pas de suture transversale. Abdomen cylindrique ou un peu déprimé. Fourreau dépassant en général l’abdomen, et renfermant les deux filets prolongés du sabre. Cerei très-courts. Pattes carénées et cannelées, simples et ayant les arêtes garnies de lobes ou d’épines.

dd. Corps grêle, cylindrique, filiforme, très-allongé, portant des élytres rudi- mentaires et des ailes assez longues, mais qui n’atteignent pas l’extrémité de l’abdomen. Thorax aussi long que Fabdomen, à mésothorax très-allongé. L’extrémité de l’abdomen très-renflée; le segment dorsal élargi. Fourreau

INSECTES ORTHOPTERES. 173

(ou 8*^ segment ventral) en forme de poche, terminé en pointe ou formant parfois un long prolongement qui dépasse l’abdomen. Pattes greles et sans distinc- tion; premier article des tarses aussi long que les suivants pris ensemble.

Par les femelles, les Phibalosoma à formes grêles rappellent les Bactena, mais ils s’en distinguent par la longueur de leur fourreau et la brievete des an- tennes. Les mâles diffèrent des autres Phasmides par leur mésothorax très- long et très-cylindrique, 5 ou 6 fois plus long que le prothorax. Ce sont de tous les mâles ailés ceux qui affectent les formes les plus grêles et les plus allongées ; ils ressemblent à ceux des Diapherodes , quoique étant notablement plus filiformes.

Ce genre renferme les plus grands Phasmides et comprend même les plus grands^^de tous les insectes. On y distingue des types assez prononcés.

J. 99. Corps très-grêle, très-long, cylindrique. Mésothorax 5 ou 6 Jois plus long que le prothorax. Abdomen notablement plus long que le reste du corps; terminé par un four- reau extrêmement allongé qui dépasse longuement le f segment dorsal. - Antennes courtes ou médiocres (plus courtes que le thorax), très-grêles, finement sétacées; le prernier ar tic e petit. Pattes antérieures longues , fortement triquètres, h arêtes vives, un peu lamelleuses, souvent un peu lobées; premier article des tarses long; fémurs antérieurs souvent déniés en

scie. Bâctridium, Sauss. '

Les insectes de ce groupe rappellent, par la brièveté de leurs antennes, le genre Bacillus, mais ils s’en éloignent essentiellement par la finesse et la petitesse remarquable du i'^’' article de ces organes, ainsi que par la longueur extreme du fourreau. Ils diffèrent des espèces de la IP division {Phibalosoma, s. str.) par des formes très-longues et notablement plus grêles, par des antennes très-fines, par des pattes moins perfoliées, par la grande longueur et la forme simple du lour- reau chez les femelles, ce qui les rapproche des Haplopus, dont ils se distmguent par un corps plus allongé, par l’absence d’ailes et de tubercules au mésothorax,

et par l’absence d’épines à la face inférieure des cuisses.

Parmi les Phasmides ailés, le genre Palophus offre des formes générales tout •inalogues à celles des Bâctridium, mais il en diffère par la brièveté du fourreau, par les appendices de la tete, etc.

* petit bâton. - Sauss. Rev. .ool 1868, 66, et Ortkoptér. fasc. ,.5.

e

ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VI DABTIE.

17/(

ZOOLOGIE.

hsi Bacteria Clinteria, Westw., rentrerait probablement dans cette division.

A. Tête courte, verticale, cornue. [Cuisses anterieures mutiques; le premier article des tarses dilaté.)

1. PHIBALOSOMA AüRITUM, Burni.

9. Maximum, lineare, cylindricum; capite txrticali, hrevi, superne longe biauriio, antice planato, inter oculos iransverse carinulato et in canna tenmter bitubercidato ; antennis graciUinm mesonoii longitudine; me- nonoto medio spimdts 2 eixctts ; metanoto prœ medio et pone medium spinulis duobus similibus et altéra maxima media erecta antrorsum curvata armato; metanoto apice rejlexo; abdomine simplice, segmenta apice obtiis- angulatim secto et utrmque dentem ejfficiente; vagma lo7igissima, abdominis apicem longitudine segmentorum ù apicalium superante, apice lata, trdobata, Jlagella 2 ovipositaris fere ad extretnitatem perducta involventc; cercis pedtbusque graabbus; Jemoribus valde carinatis, à posticis curvatis , prope basim plerumque antice lobo btdentata mstructis, aqnce subtus lamell ari- carinatis ; pedibus anticis vcdde lamellari-carinatis; tarsorum articulo uhque dilaiato. c? Âlatum; metanoto inermi.

Bacteria aurita, Burni. Handb. Il, 565.

Acanthoderus q^hyllocephalus , W estvf . Cat. Phasm. 58, Sa, et^S, 3;tb. XXXIII, fig. 1. 9.

Habite : le Brésil; Bahia, 9 9-

B. Tête oblique, plus allongée, cornue. (Cuisses antérieures mutiques; le P’’ article des tarses dilaté.)

2. PHIBALOSOMA AETOLUS , Westw.

Magnum, gracile, granulosum; capite biaurito et diverse carinulato; abdomine crassiusculo , aqnce attenuato; segmentis et â” in medio ' margme postico foliolo mstructis; vagina longissima, lamina supra-anali bijida; pedibus gracdibus, intermediis et posticis parce pei'fohatis. 9.

B. Aetolus, VVeslw. Cat. Phasm. 27, 20, pi. XXII, fi|j. 3. 9.

Longueur du corps sans le fourreau. i63“"’ Longueur du rnésotliorax ia"’"

I.e fourreau dépasse de i4 Longueur de l’abdomen 87

9. Antennes médiocres et fines; le 1“ article aplati. Tête suballongée, ovoïde, mais peu rétrécie et prolongée postérieurement, subhorizontale, rugueuse; le vertex portant deux folioles auriculaires peu élevés, sublobulés et terminés en pointe en avant; entre les extrémités antérieures de ces appendices sont deux autres folioles transversaux, bifides ou crénelés, séparés par une sorte de canal (le tout formant comme deux crêtes en demi-cercle). La portion assez longue de la tête qui est située en arrière de ces folioles, partagée par une ligne pâle, et offrant de chaque côté un arc de gros granules lisses.

Prothorax un peu rétréci en avant; son bord antérieur point relevé, tranchant; le

/

INSECTES ORTHOPTÈRES.

175

postérieur peu arqué; mésothorax 7 fois plus long que le prothorax; métathorax élargi en arrière. Abdomen strié, assez épais, cylindrique à la base, se rétrécissant à par In- du 5^ segment et terminé en pointe. Tout le corps granulé; le mésothorax l’étani surtout densément; l’abdomen, au contraire, d’une manière éparse. Bord postérieur du 1- segment dorsal portant un foliole en forme de CO; l’extrémité du métathorax et du 3*’ segment offrant aussi un vestige de foliole; l’extrémité du k'" segment portant un petit foliole allongé, chevauchant sur la base du segments pris ensemble, coniques, le 9“ triangulaire, bifide, ses deux lobes terminaux arrondis, bourreau étroit, strié, caréné, dépassant le 9" segment d’une quantité au moins égale a la lon- P'ueur des 3 derniers segments. Cerci nettement visibles.

Pattes fort grêles, n’ayant pas les arêtes membraneuses comme chez la Bactena Burkartü. Cuisses 2“ et 3-= offrant vers la base, au bord interne, un foliole tridenté et au bord supérieur deux dents écartées; le genou emboîté entre deux petits lobes dentaires. Tibias offrant en dessus, près de la base, un petit lobule. Tarses sini]Aes; les anté- i-ieurs ayant le premier article un peu élevé; les postérieurs ayant cet article aussi long

que les autres pris ensemble.

Habite : le Mexique. (Musée de M. Fr. Craveri.)

L’individu ci-dessus décrit est moins grand que celui qu’a figuré Westwood, et 1 en diffère par divers caractères qu’il est important de noter : chez le sujet décrit par cet auteur, la tête ne porte que deux simples folioles auriculaires, et manque de folioles intermédiaires; le fourreau est plus long, et le article des taises porte un foliole élevé, qui manque entièrement chez notre individu, sauf aux tarses antérieurs, il se retrouve rudimentaire. Chez notre individu les lobes latéraux du segment manquent, ainsi que les lobes placés près de l’extrémité des tibias.

‘es

dentées ou

C. Tête horizontale, plus ou moins allongée, rnutique. (Uusses antérieur épineuses; premier article des tarses grele, trujuetre.)

3. Phibalosoma EMORTUALE, Sauss.

(Fig. 21, ai ff.)

6>«*. f T rf

mmAofhflir, oftrmh mgimli h„s'>«re qmm mmiioloi, àkmo; abAmims 9 mg«mlo iormh li,m- nula supra-anali et processu hmceohito instructo. 9.

Bacteria emortuaïis, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, 61.

Longueur du corps

Longueur du corps avec le fourreau

Longueur du fémur antérieur

Longueur du tibia

9 180"' 210

57

Longueur du mésotliorax 9 ho‘"

Longueur du métatliorax 33

Longueur du fémur postérieur Aa

Longueur du tibia A 6

28 .

176

ZOOLOGIE.

9. Très-grand, très-long, très-grêle, à corps lisse. Antennes ? probablement

très-fines; le i" article très-petit. Tête grande, lisse, ovoïde, allongée, rétrécie en arrière depuis les yeux, inclinée; l’espace situé entre les yeux et sa base aussi long que le pro thorax.

Prothorax presque cordiforme, terminé par une pointe mousse; son disque profon- dément canaliculé, offrant un large sillon transversal.

Mésothorax un peu élargi à son tiers antérieur. Métathorax très-allongé, offrant en avant du milieu un petit sillon transversal.

Abdomen plus long que le reste du corps, d’une quantité égale aux 9 ou 3 der- niers segments; les trois derniers segments dorsaux allongés; le 7“ aussi long que les deux suivants; le plus long que le 8®, tronqué ou subéchancré, dépassé par une petite lamelle suranale plus large que longue, et par un long appendice étroit, de la longueur du 9“ segment, subtronqué au bout et recouvert à sa base par la petite lamelle suranale. Gerci très-courts. Fourreau excessivement allongé, plus long que le mésolhorax, débordant le segment d’une quantité moindre que la longueur du métathorax, mais plus grande que celle des deux premiers segments de l’abdomen; sa base taillée en forme de naeelle; le reste comprimé et caréné en dessous; l’extré- mité tronquée verticalement (ou transversalement), un peu élargie et très-arrondie de chaque côté.

Pattes très-grêles, fortement triquètres, à arêtes nombreuses et vives; les bords inférieurs à arêtes membraneuses tranchantes; cuisses antérieures ayant également leur bord supérieur membraneux et garni de dents épineuses , analogues à des épines de ronces; le premier article des tarses antérienrs très-long, élargi en tranchant de couteau au bord supérieur. Cuisses intermédiaires garnies de petites épines à leurs bords inférieurs et offrant près de la base, à chacun de leurs bords, une dent foliacée faible; les postérieures ne portant des épines qu’au bord antérieur; l’une et l’autre, terminées par deux épines qui emboîtent le genou; tibias portant en dessus, au pre- mier tiers, une feuille épineuse; à l’extrémité une légère saillie, et en dessous, au milieu de la face inférieure, une. petite épine en saillie, opposée à la feuille du bord supérieur. Tibias postérieurs finement dentés en dessous; tarses très-long; leur i®'' ar- ticle dépourvu de dilatations, plus long que les articles suivants pris ensemble.

Habite : le Brésil; Bahia.

Cette espèce géante a beaucoup du faciès du Ph. auritum, Burm., et la brièveté de ses antennes nous conduit à la classer à côté de cette espèce. Le fourreau a la même longueur que chez cette espèce, mais il n’est pas terminé en pointe au milieu. L’ap- pendice suranal qui dépasse l’extrémité de l’abdonien se retrouve chez les Bacteria SamouelU, Gray, et Aruniantia , Westw.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

177

4. PHIBALOSOMA LONGIMANUM, Sauss.

(Fig. 30.)

Mamum miellé lœve; antemm brevibm, nrtlcuUs brevlssimis; operculo vagmah valde ehigato, postice

2% 5“ supernefoUolo ncuto in ijS longitudme vistructis; tarm graciUimis. V.

Bacteria longimana, Sauss. Berne et Mag. de zool. 1869 , 61.

Longueur du corps 9 i53"’

Longueur du corps avec le fourreau 166

Longueur du fémur antérieur 3 g

Longueur du tibia

Longueur du mésothorax ^ 3 s

Longueur du mélatliorax

Longueur du fémur postérieur 36

Longueur du tibia 36

9 Grande espèce. Corps grêle, lisse, subcylindrique. Tête horizontale, s’élargissant jusqu’aux yeux, plus longue que le prothorax, à crâne un peu hotnhê. Front légère- ment aplati, offrant d’un œil à l’autre un léger sillon un peu arqué en arriéré (sou- vent nul); sa partie antérieure s’avançant à angle obtus entre les antennes. Antennes courtes et très-petites, étroites; le premier article très-petit; les suivants tresœoiii ts, plus larges que longs, presque moniliformes;' les autres devenant plus longs a partir du 8^ (L’extrémité est brisée; il ne subsiste que 16 articles, mais les organes en possèdent probablement 2 0-2 5, s’ils sont un peu plus longs que la tete.)

Prothorax partagé par un sillon longitudinal, offrant en amère du sillon trmis- versal une impression triangulaire arrondie, parfois un peu striee. Metathorax ceniie de suture transversale. Abdomen légèrement atténué en airiere, le 7 se^^ment tU^ long que le 8“= et le pris ensemble, ceux-ci un peu carénés; l’extrémite comprimée, tronquée, dépassée par une. très-petite lame suranale carénée. Gerci aigus, libres, te 9 millimètres de longueur. Fourreau très-long, étroit et dépassant l’abdomen de p us de moitié de sa propre longueur (soit d’une quantité égale à la longueur du 1^^ seg- ment et de la moitié du second), étroit, diminuant de largeur jusqu’au bout, ou .1

est tronqué et arrondi. ^ . 1 1 .

Pattes longues, fortement anguleuses, à arêtes lamellaires tres-prononcees; les t eux

bords externes des cuisses antérieures garnis d’une rangée d’épines qui ne se pro- lonee nas jusqu’à l’extrémité, et terminées sur le bord externe par une epme aigue. CuiLs intermédiaires se terminant par deux épines aiguës qui emboitent le genou: leurs deux bords intérieurs armés près de la base d’une forte épine presque loliacec, suivie de quelques autres plus petites et espacées; le bord supérieur menue, ou bien armé de i-3 épines membraneuses; tibias portant au premier tiers du bord supérieur ' un Foliole épineux, et souvent à l’extrémité un lobule rudimentaire. Pattes posté- rieures armées comme les intermédiaires, mais les bords postérieurs et supérieurs des

178

ZOOLOGIE.

cuisses, inermes. Premier article des tarses fortement triquètre, à bord supérieur tranchant, mais non dilaté; cet article aussi long que les autres articles pris ensemble, nn peu moins long aux: pattes intermédiaires. Couleur verte, passant au gris chez les individus desséchés.

Var. Les épines des cuisses sont variables; parfois les dernières manquent à ta paire antérieure et les supérieures à la paire intermédiaire. Les épines du bord infé- rieur des cuisses et manquent, tantôt l’une, tantôt l’autre; le foliole épineux de la base est parfois remplacé par deux épines; chez un individu le foliole du tibia postérieur manque entièrement. On rencontrera probablement une variété les ù pattes postérieures sont inermes.

Habite : l’Amérique méridionale? 2 9.

Cette grande espèce est très-remarquable par la double rangée d’épines qui garnit ses cuisses. Elle ressemble surtout à la Bacteria coccyx, Westw., mais elle est notable- ment plus grande; le fourreau est plus long, les épines des cuisses sont autrement disposées; les cuisses antérieures ne sont pas inermes. Elle ressemble aussi à la B. Dolomedes, Westw., mais elle est plus grande encore; le mésothorax n’est pas tuberculeux, et l’extrémité de l’abdomen n’olfre pas d’appendices. Enfin elle a beau- coup d’analogie avec la Bacteria clinteria, Westw., mais celle-ci est plus grêle, et ses cuisses ne sont pas épineuses en dessous.

IL 99. Corps moins grêle, parfois assez gros ou inégal; le mésolhorax 3 ou â fois plus long que le prothorax , plus large que la tête, parfois un peu dilaté. Abdomen cylindrique ou un peu déprimé. Bourreau dépassant en général F abdomen et renfermant deux filets arqués. Antennes ayant à pieu près la moitié de la longueur du corps; le premier article moins petit.

Battes simples ou ayant les arêtes garnies de lobes et d’épines. Premier article des tarses plus court que les autres pris ensemble. Phiisalosoma , s. str.

Ce groupe renferme des insectes moins grêles, à corps et pattes plus chargés d'inégalités.

A. Corps assez large et un peu déprimé chez les femelles. Tête inerme , horizontale. Thorax peu ou pias dilaté h l’origine des pattes. Cuisses toutes garnies d’efines. (Type asiatique et australien.)

Ici rentreraient les Ph. Pythonus, Westvw. Acanthopus, Burin. Cantori, Westw.

Serratipes, Gray. Hypharpax, Westw. Tirachus, W. Apolonius ,Vi .

B. Corps cylindrique chez les femelles, ou un peu déprimé. Tête inerme, horizontale ou oblique. Pattes inermes.

Ici rentrerait le Ph. longicorne, Westw., et peut-être aussi les Ph. Diardi, de Haan,

INSECTES OllTHOPTÈRES.

179

- Cprelk, Weslvv. - F,lu«, W. - Gra^Ue, Serv. - CrypMem, W. - Lon- gipes, Gray. Ploiaria, W.

5. PlIlBALOSOMA CüBElNSE, Sauss.

(Fig. 22 , 2 2 «.)

Minulum, filiforme; corpore inermi; capite testaceo-hivitMo ; pecUus inermihus , filiformibus ; aKspeUnciàs, ad 3“' ahd. Lgmenti apicem attingentibus ; campo antico grisescente. â-

Phib. Cubense, Sauss. Revue et Mag. de zool. i858, 67, 1 5. â.

Longueur du corps. c? y5

Longueur du fémur anterieur 20

I.ongueur de i’aile 3 1

Longueur du mésotliorax C? 19"

Longueur du métatliorax 12

Longueur de i’ abdomen 38

c5< Petit. Corps tout à fait filiforme, très-grêle, inerme. Tête assez longue, large aux veux, rétrécie en arrière, inerme, traversée par un sillon arqué étendu d’un œil è l’autre, et partagée eu arrière par un sillon longitudinal. Yeux très-saillants. Antennes très-fines, un peu moins longues que le corps; le 1" article long et étroit

Mésothorax extrêmement long, filiforme, égal à plus de la moitié de la longueur de l’abdomen. Élytres ovalaires, portant un tubercule. Ailes atteignant la base in segment abdominal, hyalines; le champ antérieur très-étroit, demi- membraneux,

moucheté de gris.

Abdomen formant la moitié do la longueur du corps. Le dernier segment assez arrondi. Fourreau lancéolé, atteignant le milieu du 8<= segment dorsal ou au delà.

Pattes tout è fait filiformes, simples, très-longues; le 1^- article des tarses tres- allongé, plus long que les autres pris ensemble. Les pattes anterieures les p us

fortes’; triquètres. .

Couleur brunâtre (verte?); la base du article des antennes, deux lignes sur la

moitié postérieure de la tête et la surface du prothorax , en partie testaces.

Habite : l’île de Cuba; 2 c? dus à MM. Poey et Gundlach. ^

C’est peut-être le plus petit des Phihalosoma connus. Il est remarquable par ex- trême longueur de son mésothorax filiforme. Quoique plus petit, il se rapproche beaucoup du Ph. Ploiaria, Westw., qui a les ailes lavées de brun.

G. Corps assez gros, cylindrique ou un peu déprimé chez les femelles. Tête rupteuse. Pattes des deux dernières paires dentées; celles de la première paire un peu dilatées, à bords lamel- laires, sublobulés. Phibalosomx, Gray.

Ici rentrerait peut-être la Ph. Ditomus, Westw.

180

ZOOLOGIE.

6. Phibalosoma Lepeletierii, Gray.

Maximum, cylmdricum, apice altmuatum; capite granulato, mbbkuberculato ; tiwrace dense granuloso, vel granulato-spmuloso , ulrinque multi-spinoso ; metanoto superne ruga transversa nodosa instructô; pedibus anticis subdilatatis , sublobatis; 3'“ in marginibus denticulatis , subtus sérié media spinarum instructis , femorihus a“ subtus spinis a validis, 3'“ spina unica armatis vel marginibus inferis omnino spinulosis; tibus a'’, 3'“ su- perne in medio foliolo munitis; abdomine subruguloso , segmenti â’ apice perfoliato, sublus apice bifoliato; vagina prominula, lobulata. 9.

Phibalosoma Lepeletierii, G. R. Gray, Syn. Phasni. p. ha, d (i835). Westw. Cat. 72, 1. d, 9.

Cladoxenis pliyllinus, G. R. Gray, Syn. Phasm. p. lA. Cliarp. Orth. Depict. tb. 3 A d, 35 9, et auct.

Cl. dilatipes, G. R. Gray, Syn. Phasm. p. i5.

Bacteria rubüpinosa, Serv. Orth. aak, 9 (1839); Westw. Cal. Phasm. 3o, 32.

Cladoxerus ruhus, Sauss. Revue et Mag. de zool. 1861, 128, 9.

Longueur du corps 9 9a5'

Longueur du corps avec le fourreau 28 A

Longueur du fémur antérieur. ... Ai

Longueur du tibia AA

Longueur du mésothorax 9 Ag'

Longueur du métathorax '. . . 3A

Longueur du fémur postérieur AA

Longueur du tibia 60

9. Très-grand. Probablement le plus grand des Orthoptères et le plus long des insectes après le Ph. hypharpax , Westw.

Tête ovoïde, oblique, renfle'e sur le crâne, rugueuse, garnie de lignes de granules spiniformes, et offrant deux petits renflements inégaux auriculiformes, souvent presque nuis. Antennes ayant à peu près la moitié de la longueur du corps; le premier article très-aplati, granulé. Corps assez gros, cylindrique, s’atténuant vers l’extrémité posté- rieure, et aussi un peu vers l’extrémité antérieure du mésothorax, lequel se renfle légèrement en avant du milieu. Tout le thorax semé de granules sableux et l’abdomen de granules très-fins, ou seulement un peu rugueux. Le mésothorax avant 1 fois 1/2 la longueur du métathorax; celui-ci portant en dessus une ride médiane formant un petit tubercule. L’extrémité du k’' segment abdominal offrant un foliole à 3 godets. Les segments et suivants plus étroits; le 8" court; les 7“ et q'" égaux; le caréné, tronqué et un peu bilobé. En dessous, le b*" segment terminé par 1 , 2 ou 3 lobes aigus. Le fourreau grand, caréné, dépassant le segment d’une quantité égale à la longueur de ce segment; les bords de cette partie lobés en feuille de chêne; les filets de l’oviscapte dépassant le fourreau.

Pattes fortement triquètres, toutes garnies de lignes de granules. Fémurs anté- rieurs ayant les arêtes, surtout la supérieure, dilatées, un peu lobulées; ceux des deux paires postérieures finement denticulés aux bords inférieurs et en dessous le long de la ligne médiane, et offrant à leur premier tiers une forte épine; les fémurs intermédiaires portant une épine à chacune de leurs deux arêtes, et les postérieurs à

181

INSECTES ORTHOPTÈRES.

Tarête antérieure seulement. Tibias antérieurs à arêtes sinueuses un peu lobulées; ceux de la et de la paire très-finement denticulés sur leurs bords et armés en dessous, sur la ligne médiane, d’une rangée d’épines beaucoup plus fortes, devenant lamelleuses vers la base; les tibias portant en outre en dessus, au milieu, un lobule membraneux. Tarses assez courts : le i" article, surtout aux antérieurs, un peu dilaté

en dessus.

Cette grande espèce varie beaucoup quant à l’élévation de ses rugosités, étant tantôt granuleuse, tantôt hérissée d’épines. Le nom de Cladoxems dilatipes a été donné à la variété très-épineuse. Nous possédons quelques individus adultes qui correspondent bien à la description qu’en donne Gray. A l’état de subimago l’insecte est plus épi- neux qu’à l’état adulte, et, suivant Westwood, le nom de Cl. dilatipes de Gray aurait été donné à un jeune très-épineux.

On peut distinguer les variétés suivantes :

Var. a. Bords des méso- et métatliorax denticulés; les granules du thorax passant à l’état d’épines.

Var. h. Les granules du thorax moins nombreux, devenant épineux; les bords for- tement et densément épineux; au tiers antérieur du protborax deux epines plus grandes; les granules des pattes devenant également épineux; les arêtes des pattes 2' et assez fortement épineuses. [Rubispinosa , Serv.)

Var. c. Corps très-épineux. Bords inférieurs des pattes assez longuement epineux, les grandes épines de la base des fémurs devenant moins grandes; les epines de la ligne médiane des fémurs et des tibias, très-longues et espacees. (^Ruhus, Sauss.)

Var. d. Toutes les épines du corps et des pattes très-longues; le bord anterieui des fémurs intermédiaires offrant seul une épine plus grande que celles qui garnissent les deux bords. (^Dilatipes, Gray.)

Habite: le Brésil. 5 9 de Bahia; U autres du Brésil, sans autre indication, et un mâle.

Cette espèce établit la transition aux Xylodus par sa tête tuberculée, par ses pattes un peu perfoliées et par le fourreau lobulé de la femelle.

Le nom Ph. Lepeletierii a été donné au mâle de cette espèce. M. Westvvmod 1 a adopte comme nom spécifique. Nous aurions préféré conserver celui de Serville, attendu que les femelles sont, chez les Orthoptères, beaucoup plus caractéristiques que les mâles, et aussi parce que le nom de rubispinosa est le mieux approprie a cette espece; mais, le nom donné par Gray étant le plus ancien, il doit être adopté.

D. Corps cylindrique, assez grêle chez les femelles. Tête ovoïde, oblique, munie d’appen- dices auriculijormes. Thorax fortement dilaté à l’origine des pattes; convexe en dessus, aplati en dessous; le mésothorax arqué. Abdomen grêle , cylindrique. Pattes fortement comprimées.

ZOOLOGIE DU MEXIQUE. PARTIE.

182

ZOOLOGIE.

dijjjormcs, garnies d’arêtes membraneuses; les antérieures surtout, lamellaires, dilatées et lohulées, emboîtant la tête et les antennes. Tarses très-courts; le premier article dilaté. Xylodus * , Sauss.

L’aspect de ces insectes est si bizarre et les pattes emboîtent si singulièrement les parties du corps, qu’à première vue on croirait, plus que pour toute autre Pbasmide, avoir devant soi un débris de bois pourri.

Le Phibalosoma eratocephalum , Gray, Westw., rentre dans ce groupe, quoique ayant le thorax moins rétréci entre les pattes, l’abdomen moins grêle et le mésothorax peu arqué.

7. Phibalosoma adumbratum, Sauss.

(Fig. 19, 19 a, 190.)

Albidum, granulosmi; pecUbus foliaceis, valde deformibus; anticis valde conipressis ; vertice multispinuloso , acute biaurito; mesonoto arcuato, superne gibboso, rugoso-tumido , utrinque tuherculato; metmoto medio trms- versim elemto; abdominis segmenta â° apice appendice memhranaceo inslructo. 9.

Xylodus admnbratus, Sauss. Revue et Mag. de zool. iSBg, 62.

Longueur du corps 9 1 o6“”

Longueur de l’abdomen 5 g

Longueur des fe'murs antérieurs . . 1 5

Longueur des tibias 11

Longueur du mésothorax 9 1 9'""'

Longueur du métathorax 16

Longueur des fémurs postérieurs. . . 1 5

Longueur des tibias 1 5

9. Antennes aplaties, ayant leur premier article raboteux, dilaté, et un peu élargi en avant; le a*" aplati, plus large que long; les suivants aplatis, mais réguliers; les articles à-ia très-courts, les suivants plus longs, le 12® atteignant l’extrémité du fémur. Tête courte, oblique (la bouche regardant obliquement en bas); toute sa sur- face rugueuse, couverle de granules spiniformes épais; la face aplatie et raboteuse; entre les yeux une ride transversale. Vertex élevé, garni de piquants en forme de tubercules spiniformes, et portant deux petits auricules comprimés, terminés en pointe aiguë et bordés à la base par un petit bourrelet extérieur; entre ces auricules, 3 paires de petites épines, et, plus en arrière, h épines sur une ligne transversale.

Prothorax légèrement en forme de selle, granuleux, légèrement rugueux et terminé en pointe arrondie. Mésotliorax fortement arqué, convexe en dessus, rugueux, renflé avant son milieu en une sorte de bosse très-rugueuse, laquelle offre presque deux tubercules latéraux assez aigus. Métathorax déprimé, rugueux, presque tuberculeux, offrant en son milieu une forte saillie transversale, très-rugueux en arrière.

Abdomen grêle, cylindrique en dessus; plus long que le thorax; plus ou moins

' EvXcébtjs, qui ressemble à du bois.

INSECTES ORTHOPTÈRES. 183

granuleux, un peu renllë aux articulations. Les bords latéraux finement membraneu.x; les deux premiers segments assez rugueux; le premier offrant à son extrémité posté- rieure des éminences rugueuses et deux lobes membraneux rudimentaires, le cjua trième terminé par un grand appendice membraneux qui cbevauche sur le suivant et dont les replis dessinent trois fossettes, séparées par des cloisons; les b et segments offrant à leur extrémité deux éminences membraneuses; les trois derniei s courts, comprimés; le arrondi et caréné. Cerci très-courts. Fourreau dépassant egere ment l’abdomen, à bord supérieur bilobulé, légèrement dépassé par les filets de l’oviscapte.

Pattes courtes, très-irrégulières. Les antérieures entièrement comprimées et 0 liacées, les fémurs ayant leur bord supérieur, les tibias leurs deux bords, lobules, le bord supérieur offrant une rainure interne pour loger les antennes. Les autres pattes comprimées, un peu contournées, garnies de crêtes, mais dépourvues depmes, les cuisses ayant leur bord supérieur terminé par un foliole épineux presque hori- zontal et leur bord inférieur longuement prolongé en forme de membrane découpée, l’extrémité emboîtant le genou entre deux dents. Tibias tailles comme les cuisses, mais le foliole terminal de leur bord supérieur petit, et ce bord muni avant son mi leu d’un grand foliole crénelé. Tarses gros, courts, triquètres; le 1®" article ayant son bord supérieur dilaté et élevé en foliole..

Couleur de l’individu desséché d’un blanc sale.

Habite : les Antilles; Porto Rico.

Gexbe DIAPHERODES, Gray.

Diapherofks, G. li. Gray; Burm.; De Haan. {ex parte)-, Westw. Cramdtum, Wes(vv.

99. Corps large et gros, parfois extrêmement dilaté, souvent très-aplaü; rétréci à la base du mésothorax. Antennes moins longues que le corps. Tête ovaio-globuleuse, renflée en forme de crâne; ocelles nuis. Mésothorax U ou 5 fois plus long que le protliorax, élargi, ou même fortement dilaté; méso- pleures denticulés. Abdomen formant beaucoup plus de la moitié de la lon- gueur du corps, renflé, fusiforme, terminé en pointe, ou dilaté lenticulaire et •iplati strié; les trois derniers segments plus ou mois comprimes. Fourreau en forme de nacelle, ou bien étroit; caréné, dépassant l’extrémité de 1 abdomen. Pattes médiocres; cuisses un peu épaisses, inermes ou faiblement armées. Organes du vol nuis ou rudimentaires.

âd Corps ailé, linéaire, subfiliforme. Tête comme chez les femelles.

18/i

ZOOLOGIE.

Mésothorax 4 ou 5 fois plus long que le prothorax. Élytres courts. Ailes atteignant aux deux tiers de la longueur de l’abdomen , à champ antérieur très- étroit h-

Ce genre est remarquable par la forme du corps, dilatée chez les femelles; c’est, en effet, dans ce genre c{u’il acquiert de beaucoup la plus grande largeur chez les Phasmides. Le mésothorax est ici beaucoup plus allongé que chez les Phasma, mais moins que chez les Phibalosoma; il est aussi moins grêle que chez ceux-ci, et les pattes, surtout les cuisses, sont plus épaisses. La tête, renflée en forme de crâne, a la tendance de n’offrir qu’un seul tubercule situé du côté droit. Le thorax est aussi garni de protubérances; le mésothorax a la tendance de s’élargir, de se dilater, en prenant des bords très-arqués; il offre souvent des tubercules, même à la face inférieure , et les mésopleures sont toujours denticulés. Le métathorax , très-dilaté aussi , a sa suture placée au milieu de sa longueur et parfois presque effacée. L’abdomen, en fuseau aplati, est strié ou plissé sur ses bords; il existe un étranglement après le segment.

Les insectes qui font partie de ce genre, si exceptionnel par son faciès, se rap- prochent des Haplopus par la forme de la tête; mais ils en diffèrent par les autres caractères t^ui dominent chez les femelles. C’est des Platycrania qu’ils sont le plus voisins; ces derniers ont toutes les formes des Diapherodes de la i"® divi- sion, seulement le corps est lisse et les organes du vol sont plus développés. Les Cyphocrania, quoique très-voisins encore, ont déjà la tête plus allongée.

I. 9 9. Tête tuberculeuse. Formes assez épaisses. Mésothorax grand, graduellement élargi F avant en arrière; mésopleures dentelés. Abdomen renjlé, terminé en pointe; cuisses armées en dessous de a ou 3 épines. Fourreau très-longuement prolongé au delà de l’abdomen. An- tennes assez épaisses. Organes du vol rudimentaires. D. gigas, Drury, Exot. Inst. II, pl. 5o. West^wood. Cat. des Phasm. Sh, i. 9 â.

II. 9 9- Tête en ovale globuleux , bombée au sommet et subbituber culée. Corps aplati, dilaté, un peu rétréci au milieu. Mésothorax dilaté, mais rétréci en avant en forme de col; méso- pleures finement denticulés; abdomen enferme de fuseau aplati, très-allongé, strié, à bords tranchants. Fourreau étroit, débordant assez longuement le bout de l’abdomen. Antennes assez grêles. Organes du vol nuis.

Jo ne connais, en fait de mâles, que celui de la D. vemistula.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

185

1. DiAPHERODES VENÜSTULA, Serv.

—O-™ k iexln, fane , ubere.hu,; rnuUlmaee qmiruflo lougiore ,«». froàarau; pumaü dieea e, «1- afiea amie, »»,»?« Mie«,uh:femmlm a’, 3* «K» «ri .( apc ep.u a m

ulroque marnne infero instructis. , ,

9. Elongata, valde dilatata, depressa; antice maxime, in metanoto paulum coarctata; capi e ova o g o , antennis sat brevibus; mesonoto düatato, antice in coUum excurrente, marginibus granukto-spnulatis ; abclomme depresso-fusiformi, striato, apice in acumen excurrente; vagma angusla valde prominula, pe ) us reu us, femoribus a% crassiusculis.

C?. Gracilis, linearis, viridis; capite et thorace utrinque linea longiludinali albida; antennis ongiori us, mesothorace lineari, granulato vel sublœvi; elylris ovatis vel ImceoJatis, tuberculahs; alis ad 5 abd. segmenti apicem productis, campo antico angusto viridi-opaco , basi et campo postico hyalinis; elytris et alis margme antico nigrescente , fascia suhmarginali albida.

Plalycrania venustula , Serv. Orth. p. a ha. d.

Phasma {Diapherodes) venustulum, De Haan, Bijdragen, 109. d. Westw. Cat. Phasm. Sb, 18, a. d. Phasma Havanense, Westw. Cat. Phasm. 3b, a-, pl. XXII, fig. 7. 9-

Longueur du corps sans le foiuTeau. 9 qi""" d 66““

Longueur du fémur antérieur 2 4 i4

Longueur des élytres 7

Longueur du mésolhorax. , Largeur du mésolhoim. . Longueur du métatliorax. .

9 16“"' d 12,3““ 7 3,5

10 1O18

9. Corps large, aplati, aptère, termine' en pointe, rétréci à la jonction du pro- tliorax et du mésothorax, et à la partie anterieure du metathorax. Tete o\oïde, clinée, un peu granulée, sa partie postérieure en forme de crâne bombe, un peu élevée en tubercule du côté droit; offrant souvent deux lignes de granules tuberculeux. Antennes espacées à la base, de la longueur à peu près de la tête et du thorax;^le t"

article grêle, allongé. .

Protborax en forme de selle, moins large cpie la tête, rétréci en arriéré; por an

sur sa moitié antérieure deux petites dents, et à son bord postérieur souvent deux petits tubercules. Mésothorax très-long et très-large, très-aplati, ayant la forme dune mitre terminée par un prolongement, ou d’une bouteille aplatie; terminé en avant par un col qui se joint au prothorax; sa plus grande largeur située au milieu de la ommeur- sa partie postérieure se rétrécissant légèrement depuis le milieu; a 1 extré- mité antérieure le col portant deux petits tubercules juxtaposés (celui de droite placé en général plus en arrière que celui de gauche), et parfois un 3“ impair; la surface, légèrement convexe, partagée par une carène; les bords latéraux irrégulièrement gra- nulés presque denticulés, ainsi que les mésopleures. Mésosternum plus étroit que le bouclier dorsal, lisse, avec quelques granulations vagues, finement ponctué ou striolé. MTtathorax ayant en avant la même largeur que le mésothorax, s’élargissant en arrière. Sa surface souvent un peu carénée en avant et en arrière, mais la carène interrompue

186 ZOOLOGIE.

en arrière du milieu par un léger bourrelet vague transversal, qui représente la suture entièrement effacée.

Abdomen plus large que le thorax, formant plus de la moitié de la longueur du corps; en forme de fuseau déprimé, strié, se terminant en pointe allongée; ses bords tranchants; les segments plus larges que longs; le aussi large à la

base que long; les trois derniers carénés; le et le également courts; le légère- ment bilobé au milieu du bord postérieur, et aussi un peu échancré sur les côtés, l’on voit saillir les cerci grêles. Fourreau étroit, allongé, terminé en forme de bec de canard, caréné dans ses 2/8 postérieurs et dépassant le segment d’au moins la lon- gueur de celui-ci.

Pattes 1’'® et très-courtes; les postérieures plus longues, atteignant l’extrémité de l’abdomen; cuisses antérieures arquées, les autres assez épaisses, fortement caré- nées, armées en dessous, sur la ligne médiane, de quelques épines. Tibias inter- médiaires légèrement dilatés en haut et en bas; 1®" article des tarses antérieurs un peu comprimé.

cf. Antennes plus longues, atteignant en arrière jusqu’au segment abdominal. Corps grêle et linéaire. Tête comme chez la femelle, mais pas plus large que le pro- thorax et moins aplatie au front. Mésothorax linéaire, moins large que le prothorax, subcylindrique, finement granulé, surtout sur les côtés. Le prothorax et le mésothorax portant les mêmes dents que chez la femelle , ce qui permet de réunir facilement les deux sexes. Métathorax offrant une forte suture en avant du milieu. La tête et le thorax pris ensemble, à peine de la longueur des six premiers segments de l’abdomen. Abdomen linéaire, grêle; les deux ou trois derniers segments carénés; le dernier arrondi en dessous; le segment caréné, ruguleux, très-élevé en pyramide à son angle antérieur, atteignant l’extrémité du dorsal; les deux précédents carénés. Pattes plus grêles que chez la femelle; les cuisses armées comme chez celle-ci. Elytres ovalaires, atteignant le milieu du mésothorax. Ailes atteignant l’extrémité du seg- ment; à champ antérieur étroit, opaque; à champ postérieur hyalin.

Insecte vert. De chaque côté du corps une ligne blanche partant des yeux et se prolongeant le long des côtés du thorax sur le bord des élytres et des ailes. L’extrême bord de ces organes noirâtre.

Habite : l’île de Cuba. 89,9 c? m’ont été envoyés par M. Poey et M. Gundlach.

Quelque différents que soient les sexes chez cette espèce, on n’a aucune peine à les rapporter l’un à l’autre, vu l’analogie qu’offrent les tubercules de la tête et du thorax, ainsi que l’armature des cuisses.

Les mâles conservent leur couleur remarquablement bien à l’état sec. Les femelles sont vertes pendant la vie; chez les individus desséchés, on ne distingue pas trace de lignes blanches latérales.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

187

III Ç 9 Tête en ovale globuleux, trh-fortement bombée en forme de crâne, lisse ou un peu bituberculée. Corps aplati, extrêmement dilaté, rétréci au milieu en forme de violon allongé; beaucoup plus large que dans aucun autre genre. Mésothorax, métathorax et abdomen extrê- mement dilatés et aplatis, à bords très-tranchants. Mésothorax taillé en forme de mitre, très-bombé au milieu. Mésosternum caréné, ses bords débordant le mésonotum, et denteles. Fourreau en forme de nacelle, prolongé un peu au delà de f extrémité de l abdomen. Pattes inermes. Antennes très-fines. Corps aptère. Cranidium , Westw. (Ici rentrerait proba- blement le Cranidium pumilo , Westw. Arcana Ent. II, 5o, pl. LXI, fig. 2. 9.)

2. Diapherodes GIBBOSA, Burm.

Grandis- antennis gracülmis, longitudine capitis et thoracis aut paido longioribus; capite lœvi, inermi; pro- noto Quadmto inermi; mesonoto maxime dilatato, mitrœ instar secto, antice angusto sed eollo nullo; superne valde elevato, müice in lineis longitudkaBus a tenuiler 3 : 3 tuberculato; in meào tubercuhs à:.:, m- structo; prosterna carinata, carka denticulata, margkibus valde arcuatis, maxme ddataUs , pranati margmem „™.L, d«,ti,ub,o-,«rai,; mmmio !«, in «edlo snlm n «n.li. «r» ««;

dLlo rt *;«, «trinqm ruguiata; nngmoii et abbmm, nrnrgmdm, aatus, m medte «J 5 g-

oJhte canin J, i 6--f emroeist engin, eannatn bac, bm n,,ce «.»«»<., are. de , 1/2 lin. promkula,filamenta a longiora [ovlpositoris) continente; pedibus tnermibus

LangiLcarp. i5o"-; mesanati 52^^■ abdamkis 85^ Latit. mesanati 2a-; abdamms 3k .

D. gibbosa, Burm. Handb. II, 676. 9. Charp. Orth. depict. pl. LV. 9.

Cranidium serricollis, Westw. Arc. Ent. II, ip»

Monandroptera? gibbosa , Westw. Cat. Phasm. 80, 5. 9.

; l’Amérique tropicale; Cayenne. ,, , ^ 1

Westwood a placé, quoique avec doute, ce type dans le genre Monandroptera e 1 était forcé de le faire en suivant sa méthode, qui base d’une manière trop absolue les divisions des Phasmides sur la présence ou l’absence d’organes du vd. En ellet son p-enre Diapherodes étant fondé sur la D. gigas, qui est une espèce ailee, la . gi ne pouvait V rentrer. L’auteur a donc relégué cet insecte dans le genre dW.- droptera, auquel il ne convient point, puisque les espèces de ce genre offrent un abdomen grêle, avec le segment tronqué et un fourreau très- court qui ne débordé

'“Lefttrfctweslw., rentrent par tous leurs caractères dans le genre IKapferafe, dont ils représentent la forme extrême. Si les femelles sont apteres cela prouve seule- ment ciu’elles conservent à l'ètat parfait la forme larva.ee , comme tant cl antres especes d’orthoptères qui rentrent cependant dans des genies ailes.

188

ZOOLOGIE.

Genre PHANTASIS \ nob.

99. Corps large, antérieurement aplati, dilaté presque en forme de ruban; rugueux. Tête aplatie en devant, antennes courtes ou médiocres; ocelles nuis. Prothorax de la largeur de la tête; le reste du thorax deux ou trois fois plus long que large, aplati; mésonotum en forme de raquette, ou parabolique. Pattes courtes, un peu lobulées. Abdomen large, ayant ses bords lobulés. Four- reau convexe, atténué au bout, dépassant un peu le segment, Organes du ro^nuls ou rudimentaires, le mésonotum portant souvent des ailes squamiformes.

Ce genre se rattache par ses formes aux Diapherodes, mais le corps est encore beaucoup plus aplati , et presque égal de largeur, sauf aux deux extrémités. La tête n’est pas renflée en forme de crâne, mais aplatie et horizontale en arrière. Jje mésothorax est aussi taillé d’une manière particulière, élargi; le mésonotum ayant presque la forme d’un demi-violon, un peu arrondi en avant, rétréci avant son extrémité postérieure et à bords latéraux arqués. Le fourreau n’est pas en forme de nacelle , mais plutôt en gouttière. Les pattes sont très-courtes et un peu dilatées et lobulées sur leurs bords; les cuisses antérieures sont sinuées. Tout le corps est rugueux de diverses façons.

Ce type n’a d’analogue dans aucun autre genre. Par ses formes aplaties il ne . saurait se rapprocher, en dehors du genre Diapheimdes, que des Phy Ilium, dont il se distingue par la forme linéaire du corps, par l’absence d’organes du vol, par des antennes plus grêles et plus longues, etc.

A. TÊTE PROLONGÉE POSTÉRIEUREMENT, TERMINÉE PAR DEUX AURICULES APLATIS.

1. PHANTASIS PLANULA, Westw.

Lala, omnino deplanata, granulata, valde phcato-rugulata; antemis brevibus ; capite antice oblique deplmalo, postice bicorni; mesonoto et metanoto latissimis, subcarimtis, marginibus denticulatis ; illo antice utrinque arcuato, iji postico angustato, disco antice carinis C-formibus ü, postice sulcis a ex utraque parte carinœ; abdomine dilatato, segmenta truncato, laminula supraanali crenulata superato; vagina magna, apice atte- nuata; pedibus brevissimis , paulum lobulatts. 9.

? Phasma planulum, Westw. Cat. Phasm. 3A, i ; pl. I, fig. q. Q

Longueur du corps 9 5o“"

Longueur du fémur antérieur 8,8

Longueur de l’abdomen

Longueur du mésothorax. Largeur du mésothorax. . Longueur du métathorax,

9

8

7

<l>ivTac7i5, Visio, fantôme.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

189

9 Corps large et complètement aplati, rugueux partout. Antennes très-courtes. Tête rugueuse, granulée, aplatie; sa face antérieure ou supérieure oblique; prolongée en arrière daiis le même plan oblique sous la forme de deux cornes triangulaires pointues, obliques, un peu divergentes, rugueuses et carénées, séparées par une échancrure triangulaire; laissant entre elles un large canal rugueux qui se bifurque et

dont les branches aboutissent en dedans des yeux. ^ n

Thorax très-plat, grossièrement granulé, un peu caréné, à bords denticules. 1 ro^ thorax rugueux, tubercule, à bords dentelés. Mésothorax plat, rugueux, très-large, a peine i fois 1/2 plus long que large; le bouclier dorsal figurant un peu plus duii demi-violon, rétréci au tiers postérieur; la portion antérieure large, à bords arron- dis, fortement denticulés, formés par une sorte de repli en forme de carène latérale arquée. Le disque de la portion antérieure offrant de chaque côté un G saillant, et en arrière du milieu, de chaque côté, un sillon oblique, et, plus en arrière encore, un autre sillon transversal. Métathorax presque aussi long que le mésothorax, en forme de carré long. Les angles postérieurs du mésotborax offrant de chaque côté une petite écaille soudée qui représente un rudiment delytre;le long des bords latéraux de la seconde moitié du métathorax on voit un sillon allongé, dessinant de chaque co e une bande étroite qui représente laile.

Abdomen un peu moins large que le thorax, rugueux, un peu granule et couver de plis onduleux; sur chaque segment deux lignes saillantes enferment un espace central granulé; les bords un peu dilatés jusqu au 6°; le k termine de chaque côt^e par une petite dent; le 6^ par un lobe dentiforme qui emboîte le f. Le 9^ tronque, finement échancré au milieu, arrondi sur ses angles et suivi d’une ptite lame trian- gulaire carénée, à bord arrondi, finement denticiilé. Méso- et métasternum plats, lisses, finement granulés de chaque côté; abdomen en dessous plissé en longueur; le 8*^ segment (le fourreau) très-grand, un peu caréné, atténué en ariiere. lattes ties courtes un peu dilatées, h bords sublobulés, les tibias postérieurs multilobules en

dessus.

Hühite : fîle de Cuba. . .

Cette espèce est probablement une variété du PL plmmlum de Westwood , qui vit

à Saint-Domingue. Elle en diffère par les cornes de la tête dont le bord inferieur n’est pas dentelé, par le trapèze du mésothorax qui n’est guère appréciable ici, par l’abdomen moins dilaté, par le 6' segment qui n’est pas trifide.

B. TÊTE RUGUEUSE, MAIS NON PROLONGÉE POSTÉRIEUREMENT.

%

2. Phantasis VITTATA, Westw.

Fusca, lala, subdepressa, dbido-viUata, vkta media longitudinali magis distincta; gramlosa, granuUs luber-

ZOOtOGIE DU MEXIQUE. Vl' PARTIE.

ZOOLOGIE.

1 90

culisqtie alhulis; mesonoto medio elevato-hiangulato ; metanolo alis squaniiformtbus dmbus instruclo; pedibm brevibus, tuberculatis; vagina segmmtum apicale obdominis patdum superante. 9.

Anophelepis vittata, Westw. Catal. Phasm. 69 , 3; pl. III, fig. 3. 9.

Longueur du corps 9 39’“' Longueur du mésolhorax 9 9

Longueur de l’abdomen 19^^ Longueur du métathorax 4 f-

9. Formes larges et aplaties, à surface granulée, rugueuse. Antennes (brisées au a 4'’ article); le article rugueux, aplati. Tête armée de petits tubercules pointus, ainsi que le prothorax, sur lequel ceux de la ligne médiane sont plus grands et arrangés par paires. Mésotborax considérablement dilaté au milieu, de forme presque parabolique; les bords latéraux arqués, denticulés; à sa partie la plus large, un peu en avant du milieu, le disque porte deux tubercules coniques élevés; en arrière du milieu il se rétrécit, mais il est de nouveau dilaté à l’insertion des pattes. Métathorax oblong, à bords serrulés, dilaté à la base des pattes postérieures et portant au milieu en dessus deux écailles alaires.

Abdomen large, avec les côtés dilatés et un peu lobulés; les trois derniers segments considérablement rétrécis; le 9" entier. Cerci petits. Fourreau dépassant le segment.

Pattes courtes, fortes, robustes. Fémurs antérieurs arqués à la base; ceux des autres paires tuberculés sur l’arête antérieure et irrégulièrement serrulé en dessous. Tibias légèrement dilatés au bord interne à la base, l’arête externe légèrement et irrégulièrement lobée.

Couleur brune, avec une ligne blanchâtre sur le milieu du corps. La face infé- rieure du corps toute couverte de très-petits granules blanchâtres.

Habile : le Mexique. (Nous ne connaissons cette espèce que par la description qu’en donne Westwood.)

8. PH.4NTASIS SCYTHRUS, Westw.

Elongata, cylindrica, opaca, obscure fusca; capite postice, prolhorace, mesothorace antice et postice et meta- thorace in medio spinosis, hoc etiam in medio alis duabus ovalibus instructo; pedibus brevibus; femoribus apicem versus crassioribus et sublus spinosis. c5* .

Anophelepis Scythrus, Westw. Catal. Phasm. 68, 9; pl. II, fig. 3. c?.

Longueur du corps Longueur du mésothorax 6 C°’

Longueur des antennes 1 a Longueur du métathorax 3 t

Cylindrique; le méso- et le métathorax un peu dilatés postérieurement. Tête garnie de tubercules dans sa partie postérieure. Pronotum armé de 3 paires d’épines droites et de plus petits tubercules latéraux. Mésothorax long et grele, armé de di-

INSECTES ORTHOPTÈRES. 191

verses épines à sa partie antérieure et postérieure, les deux plus grandes très-rappro- cbées et attenantes au bord postérieur. Métatborax portant un peu en avant du milieu deux épines relevées; immédiatement en arriéré de celles-ci on trouve deux vestiges d’ailes en forme d’écailles, placés sur le dos et rapprocbes, de couleur rose pâle, partagés par une ligne noire; la partie postérieure du métatborax est dilatée, les bor s

latéraux sont épineux en avant des pattes postérieures.

Abdomen long, grêle et cylindrique; le segment dilate en arriéré, le 8 letieci, le dilaté en arrière; les angles externes réfléchis en dedans, et le bord interne arme de fortes épines transversales. Le dernier segment ventral ne dépassant pas le 8 seg- ment dorsal.

Pattes assez courtes; les cuisses épaissies vers l’extrémité; les anterieures arquees à la base, armées de 2 petites épines près de l’extrémité sur l’arête interne. Les cuisses des autres paires armées près de l’extrémité de quelques petites opines et de 2 autres plus grandes. Tibias tous simples.

Couleur brunâtre. Le corps portant en dessous de Irès-petits points blancbâtres,

surtout nombreux à la partie antérieure du mésosternum.

Habite : le Mexique. Je ne connais pas cette espèce. M. Westwood suppose que cet insecte pourrait être le mâle de la Phantasis vittata, c’est pourquoi nous la plaçons, quoique avec doute, dans ce genre.

Genre HAPLOPÜS, Gray.

Aplopiis, G. R. Gray. Haplopus, Burm. : Westw.

99. Corps cylindrique, fort allongé, un peu aplati; \ abdomen fort long, beau- coup plus long que le reste du corps. Tête portant souvent deux saillies inégales. Ocelles nuis. Antennes de longueur médiocre. Mésothoraœ très-long, en général tuberculé ou épineux. Organes du vol libres, mais fort petits; les ailes n’atteignant pas l’extrémité du métatborax. Pattes courtes, triquètres, assez grosses, souvent épineuses; tibias parfois lobulés. Fourreau dépassant consi- dérablement l’abdomen .

éd. Longs et grêles; le métatborax épaissi. Ailes grandes.

Ce genre est caractérisé par ses formes cylindriques et la longueur du fourreau chez les femelles. Il diffère des Phibalosoma et genres voisins par la présence d’organes du vol rudimentaires chez les femelles, par le mésotborax tuberculeux et les cuisses épineuses en dessous. Les mâles se reconnaissent aux fubercules

192

ZOOLOGIE.

inégaux de la tête et aux épines du mésothorax et des cuisses , qui les distinguent des Diapherodes.

Les Flaplopus semblent être confinés dans la région des Antilles.

1. Haplopus Gubensis, Sauss.

Luteo-testaceus , gracilis, cylindricus ; capite tnermi vel granulato; mesonoto elongaio, arcmto, valde tuber- cuJaio-spinoso; meso- et metasterno spinosiuscuUs ; metathoracis margine ulrmqm spinulato; tegminibus et alis hrevissimis ; femoribus anticis paidum düatatis^ ü'% 3“ subtus sérié media spinarum armatis apiceque margmis antici a-spinoso; abdomine cylindrico; segmenta subbilobato; mgina valde prominula. 9.

Haplopus Cubensis, Sauss. Bev. etMag. de zool. i868, 68, 19. 9.

I.onffuevu' du corps sans le fourreau, 9 1 4a""" Longueur du mésotborax 9 29"'"

Longueur du fémur antdrieur 19 Longueur du métathorax 17

9. Grande espèce. Tête ovalaire, point renflée, assez allongée, portant quelques granulations, dont deux plus fortes, au sommet du front, et h légers sillons longitu- dinaux.

Prothorax à bord antérieur un peu relevé, bordé par un sillon; offrant en avant du sillon médian 2 granules; en arrière du sillon U granules ranges en carre; plus en arrière deux autres plus grands, spiniformes, plus espacés, et de chaque C(Me h ou 5 granules tuberculiformes. Mésothorax un peu arqué, très-long, beaucoup plus large que le prothorax, mais rétréci en avant; sa moitié antérieure un peu convexe en longueur; toute sa surface garnie de tubercules spiniformes, plus gros dans la r“ moitié; on en voit surtout deux gros, divergents, placés en avant du milieu; deux moins gros entre ceux-ci et l’extrémité antérieure, et deux autres à égale distance en arrière des premiers. Mésosternum garni de tubercules dentiformes plus petits. Méta- sternum semé de quelques tubercules plus petits encore; les bords du métathorax por- tant aussi quelques petites épines. Elytres atteignant le milieu du métathorax; ailes n’atteignant pas son extrémité.

Abdomen assez grêle, subcylindrique, un peu strié; segments 1®" et ollrant quelques petits tubercules épineux épars; le segment un peu dilaté à l’extrémité; les 8“ et ensemble à peine plus longs que le 7®; le arrondi, un peu bilobé. Four-

reau allongé, saillant.

Pattes assez grêles et courtes; cuisses antérieures dilatées depuis le 1" tiers; les autres fortement triquètres, mais à arêtes non membraneuses; olfrant en dessous une série de 807 épines sur la ligne médiane et 2 autres à l’extrémité du bord anterieur; les intermédiaires olfrant une épine à l’extrémité du bord postérieur; les anterieurs offrant également en dessous une ligne de très-petites épines. Tibias a aretes mern-

INSECTES ORTHOPTÈRES. 193

braneuses; les antérieurs un peu lobulés sur l'arête supérieure; les autres un peu dilatés vers la base et à l’extrémité de l’arête supérieure et de 1 anterieure. Tarses courts; le B' article, le plus long, puis ensuite le le i" des pattes antérieures

légèrement dilaté en dessus.

Habite : l’île de Cuba. ,

Cette espèce est remarquable par sa tête inerme, n’ayant ses cornes indiquées que

par deux petits granules aigus.

Genre PHASMA, Stoll et auct.

Pkasma, G. R. Gray; Burm. {ex parte). Westw.; Rates.

Insectes bien ailes dans les deux sexes.

Tête assez petite, courte, un peu allongée, offrant souvent^ des oeeUes dis- tincts. — Antennes fort longues, surtout chez les mâles, et sétacées. Corps * forme; le métathorax cependant assez large. - Méeothoraot court, variable, n’ayant jamais plus de 2 1/2 ou 3 fois la longueur du prothorax. ^ Elytres petits, ovalaires, portant une carène on nn tubercule comprimé, on meme une épine. - Ailes presque de la longueur de l’abdomen; à champ antérieur tres- étroit; égales dans les deux sexes. - Aidomen filiforme, formant pins de la moitié de la longueur du corps. Chez les femelles, le fourreau en forme de lame ou de stipule, np dépassant pas l’extrémité de l’abdomen. Chez les mâles, 1 extré- mité de l’abdomen tronqué; le 9" segment ventral court, en forme de petite poche; le 8*^ très-petit. Pattes grêles et simples, ou avec quelques peti es

épines.

Ce groupe diffère des autres genres ailés américains par ses ormes gie avec le métathorax plus large; par ses petits éljtres tubercnlés; par son meso-

thorax grêle et ses pattes simples.

Les Ptmma appartiennent au Nouveau Monde; les espèces eu son nom- breuses, mais le genre n’est bien représenté que dans l’Amérique mmd.onale; il n’est plus représenté au nord de l’isthme de Panama que par quelques rares espèces. Dans l’Hémisphère oriental les Plntsmct sont remplacées par les Ne- croscia, qui en sont tres-voisines.

19/1

ZOOLOGIE.

A. ÉLYTRES ÉPINEUX.

1. PhaSMA QüITENSE, Sauss.

Griseum; capite et thorace angustis; illo j-carimto; mesothorace rugato, sulco exaralo, utrinque parum granuloso; elytris suhquadralis , comu armatis; alis ochraceis; campo antico et margine griseis. 9.

PL Quitense, Sauss. Revue et Mag. de zool. i868, 69 , 26.

Longueur du corps 9 60"" Longueur du mésothorax 9 7,5“”

Longueur du fémur antérieur 17 Longueur de l’aile 48

9. Tete, pro- et mesothorax greles et cylindriques. La tête à peine pins large que le prothorax, offrant un point enfoncé devant l’oceHe antérieur et, en dessus, 7 ca- rènes, dont une médiane; les deux latérales partant des yeux, et les deux supérieures formant en avant un zigzag derrière les ocelles postérieurs. Ceux-ci petits, fort éloi- gnés de l’antérieur. Prothorax allongé, fortement caréné sur les côtés, et aussi un peu au milieu, en avant du sillon transverse, lequel est situé presque au milieu de la longueur du pronotum. Mésothorax un peu rétréci en avant, comprimé, partagé par un sillon longitudinal, assez rugueux, sillonné, chiffonné et un peu granulé; offrant de chaque côté, vers le milieu, 2 très-petits tubercules.

Elytres assez carres, n atteignant pas tout à fait le métathorax, fortement réticulés, armés d’une forte corne, allongée et un peu arquée. Ailes atteignant l’extrémité de l’abdomen; le champ antérieur assez large, grisâtre, opaque (vert?), fortement réti- culé par losanges, à nervures longitudinales simples; Faire médiastine un peu dilatée. Le champ postérieur grand, d’un fauve pâle, complètement bordé de gris, surtout largement vers l’extrémité.

Fourreau lancéolé, atteignant l’extrémité de l’abdomen.

Habite : la République de l’Equateur; Quito.

Ce Phasme ressemble au Ph. perspicülare , Stoll, et surtout au Ph. ambiguum du même auteur. 11 en diffère par sa tête grêle, non déprimée, à ocelles petits, et par ses élytres plus longs, munis d’une corne à la partie antérieure, plutôt que d’une épine à la partie latérale; le champ huméral des ailes est aussi plus large et beau- coup moins densement réticulé. Il ressemble aussi à la Necroscia acanthoptera , btoll (pi. XXI, fîg. 78); mais sa tête n’est pas ronde comme sur cette figure, et les pattes postérieures dépassent l’extrémité de l’abdomen.

Nous avons aussi reçu de Quito le Ph. lineolatum, Serv. , le Ph. variegatum , Stoll, et le Ph. necydaloïdes , Linn. Ce dernier a, dans notre individu, les antennes noires, les tibias et les tarses roux.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

195

B. ÉLYTRES TÜBERCÜLÉS.

2. PriASMA CüBENSE, Sauss.

(Fig. 23.)

Gracile; ocellis nulHs; mesothorace rugulato, sal angusto, longitudme i i/a promit; elytris mnutis, elevalo- angulatis- alis 6' abdominis segmmti hasim atlingentibus , campo antico sai angusto, subopaco; campo postico subliyalino, subgriseo, subrosescente. d.

Ph. Cubensis, Sauss. Revue et Mag. de zool. i868, 69, 97.

Longueur du corps ? ^<1

Longueur du fe'mur antérieur 10

Longueur du mésothorax. Longueur de l’aile

9 .5,5" 27

d* Petit Tête médiocre, à peine plus longue que le prothorax, parfois un peu striée en longueur; ocelles nuis. Prothorax et mésothorax parcourus par un sillon longitudinal, et offrant souvent des carènes longitudinales (peut-être par suite de la dessiccation). Mésothorax ayant un peu moins que le double de la longueur du

prothorax. _ , . ii .

Élytres petits, ovalaires ou carrés, formant un angle, mais non une epme saillan e,

et parcourus par des nervures ramifiées. Ailes atteignant la base du segment. Le

champ huméral assez étroit, densement réticule en carre, demi-opaque, grisâtre,

moucheté de traits brunâtres; champ postérieur transparent, légèrement grisâtre.

jiarfois légèrement rosé, à nervules gris-testaces. ^ / r' u

Segments de l’abdomen multicarénés ; le dernier fortement echancre, ec an

crure placée entre deux angles aigus; les bords latéro-postérieurs obliques, formant encore un angle inférieur. La plaque sous-génitale en forme d’ogive convexe, terminée par une dent aiguë, dépassant un peu le 8-= segment dorsal. Cerci saillants.

Pattes striées, simples; les postérieures dépassant l’abdomen. , ,

Couleur pendant la vie probablement verte (tête, thorax et ailes striés de lignes

jaunes ?).

Habite : l’île de Cuba. A d nous ont été envoyés par M. Poey.

CENnE CREOXYLUS, Serv., Westw.

Corps allongé, rugueux. Antennes allongées, sétacées. 'léle courte, cornue ou épineuse. - Élytres allongés, ovales. - Ailes souvent grandes. - motlm-a^ 2 fois plus long que le prothorax. - Abdomen cylindrique, long.

196

ZOOLOGIE.

Nous plaçons provisoirement dans ce genre l’espèce suivante, dont nous ne connaissons probablement que le subimago.

1. Creoxylus? Poeyi, Sauss.

Gracilis, gramlostis; capite hrevi, auriculis a crenuhtis imtructo; antennis thoracis longitudine , i6-arti- cuJatis; thorace et abdomine carinatis ; pedibus brevmimis, angulatis , femoribus posticis subtus 6-sp'mosis, supra apicc bilobatis; tegminibus et alis squamiforrmbus , fréquenter dificientibus. 9. (Suhimago?)

Creoxylus Poeyi, Sauss. Revue et Mag. de zool. i868, 68, ai.

Longueur du corps d Sy”” Longueur du mésothorax c? 6”°‘

Longueur du fémur antérieur 6 Longueur du métatliorax 6

Assez petit, grêle, en forme de bâton; un peu déprimé. Antennes de la longueur de la tête et du thorax pris ensemble, aplaties à la base, composées de i6 articles environ. Tête très-courte, verticale, rugueuse et granulée, munie au vertex de a auricules comprimés, élevés et crénelés a ou 3 dentelures) ou multidenticulés; les tempes au-dessus des yeux portant a ou 3 petits tubercules.

Prothorax granulé, offrant a lignes longitudinales composées de plus grosses gra- nulations. Mésothorax à peine 3 fois plus long que le prothorax, caréné, ruguleux, ou portant des rides longitudinales, et semé de grosses granulations un peu éparses. Métatliorax plus large, caréné. Thorax granulé en dessous.

Abdomen plus grêle que le thorax, ridé en longueur, rugueux, semé de grosses granulations éparses; les derniers segments multicarénés; le derniér tronqué. En dessous le dernier segment petit, élevé et caréné, atteignant la base du segment dorsal. Cerci aplatis, saillants.

Pattes très-courtes; les antérieures surtout, simples; cuisses et d*" garnies d’arêtes dont l’inférieure un peu dilatée, les supérieures subondulées; l’arête supérieure des cuisses postérieures un peu hilobée, et la face inférieure portant une ligne de 6-7 pe- tites épines; arêtes des tibias un peu ondulées; le premier article des tarses à peine plus long que les autres.

Organes du vol rudimentaires; élytres formant des écailles libres, séparées, mais soudées à la base , ayant la forme d’écailles striées. Ailes n’atteignant pas l’extrémité du métathorax, formant deux lames, libres, mais soudées à la base, couvertes de stries rayonnantes, sauf à la marge. (Ces rudiments sont du reste variables. Chez un indi- vidu les rudiments d’élytres manquent, mais les ailes sont bien visibles, toutefois 1 organe gauche est fort petit; chez un autre les élytres sont bien distincts, mais les ailes sont restées soudées au métathorax. C’est surtout cette circonstance qui semble indiquer quil s’agit d’insectes non adultes.)

197

INSECTES ORTHOPTÈRES.

Habite : Pile de Cuba. M. Poey.

Peut-êlre cet insecte devrait-il être relégué dans le genre Ptgirhynchm ou dans le

genre Ceroys‘!

GE^'RE METRIOTES, Weslvv.

Corps allongé. Tête un peu aplatie, parfois dénuée d ocelles, souvent épi ji0ug0, Antennes longues et fines. Thorax subcylindrique. Mésothoiax ■2 ou 3 fois de la longueur du protliorax, granulé ou épineux. Abdomen plus long que le reste du corps, très-long; un peu déprimé et assez large chez les femelles, se dilatant un peu jusqu’au G*" segment; les suivants s atténuant en pointe arrondie. Élytres grands , ayant environ i /3 de la longueur des ailes , tuberculés. Ailes grandes. Pattes grêles, médiocres, les cuisses antérieures souvent un peu dilatées.

Ces insectes se distinguent à la longueur de leurs élytres, qui sont cependant plus courts que chez les Prisopus. Leur corps est aussi plus allongé. Ils se rap- prochent beaucoup des Xerosoma, mais les ailes sont bien plus grandes.

Le genre est exclusivement américain.

1. Metriotes .Iürinii, SaiiSS.

(Fig. a/i.)

Virklis, graciUs; abdomke fuscescente; capte et tlwrace granukilis et seriebus tuberculonm mmulorum m- ororum poLrum insiructis; ocello unico dishneto; clytris in margine interno testaceo, tubercule obtundato alu fusco-tessellatis ; canipo antico virescente , basi testaceo. c5*.

Metriotes Jiirinii, Sauss. Revue et Mag. de zool. i868, bg, 28.

I.oiigueur du corps c?8i

Longueur du fémur antérieur 1 3

Longueur du mésolhorax cf 9,5"

Longueur de l’aile

cA. Corps grêle. Tête, prothorax et mésothorax d’égale largeur, finement granulés et portant en outre plusieurs lignes de granules noirs luisants, fête suballongée, à occi- put un peu saillant. Front portant un seul ocelle distinct. Mésothorax plus de deux fois plus lonn que le prothorax, ruguleux et granulé, aussi en dessous.

Abdomen deux fois plus long que le thorax, grêle. Les 3 derniers segments un peu recourbés en haut, carénés, un peu plus longs que le 6h le 9*^ arrondi, dépassé par les cerci ovales. En dessous le 7% étroit, allongé, ponctué, terminé en ogive aiguë, atteignant le milieu du 8“ dorsal.

ZOOLOGIE DU HliNIQUE. VI* PARTIE.

2b

198

ZOOLOGIE.

Pattes très-courtes, les poste'rieiires s’arrêtant sur le S*" segment abdomina I; les anterieures peu dilatées.

Elytres ovales, n’atteignant pas l’extrémité du métatliorax; leur tubercule petit, comprimé, arrondi. Ailes grandes, atteignant le 6'" segment, transparentes, mar- quetées de brun le long des vénules transversales.

Corps verdâtre; élytres verdâtres, à bord postérieur testacé ; champ antérieur des ailes verdâtre, un peu marqueté de brun, surtout au bord postérieur; la base tes- lacée. Pattes et antennes légèrement annelées de brun-gris.

Habite : l’Amérique méridionale.

Semble se rapprocher de la M. Dioc les, Westw., par la présence de lignes de tuber- cules polis noirs, par 1 absence de taches bleuâtres à la base de l’aile, etc.; mais les bords du prothorax ne .sont pas dentelés.

•2. MfiTlilOTJiS SeRVILLII, Gray.

iMigro et mndi tessellata; vertice spims conicis erectis armato; mesothorace i>ranulalo; pedibus et anteniiie nigro et viruh mmdatis; tegimnibiis lamina trigonali spinigera erecta instructis; alis fere abdomlnie longitudine. nigrescentrbm , campa antico fusco , pallide marmorato. 9.

Phasma Servillii, Gray, Syn. Phasm. 26. Serv. Ortk. 2O7; pl. VI, tig. 2. d.

Ph. animiata, Sorv. Guér. Icon. Itegn. An. Lis. pl. LUI, lig. \ . d. Griffilli, Anim. Kingd. Ins. pl.CX, lig. 1.

Metriotes Semllti, Westw. Cat. Phasm. 162, n. d.

Longueur (lu corp.s 9 92'""’ Longueur du prothorax 9 n'""'

Longueur du téniur antérieur 20 I.ongueur de l’aile 6,

9. Corps assez large. Tète ollrant, ainsi que le thorax, un léger sillon longitudinal, armé au sommet de deux très-fortes épines coniques ascendantes, très-aiguës, con- tiguës à la base. Prothorax olfrant en arrière un bourrelet indistinct. Mésothorax 1 fois 1/2 aussi long que le prothorax, semé de granulations éparses. Abdomen lai-ge, s’élargissant un peu jusqu’au 6' segment; ses bords latéraux droits; le dernier segment assez arrondi, un peu chifïonné au bout. Pattes grêles, triquètres, courtes; les cuisses antérieures un peu dilatées. Elytres ovales, atteignant l’extrémité du métathorax , portant à leur premier tiers un tubercule comprimé en forme de lanie triangulaire aiguë. Ailes très-grandes, atteignant le 7*“ segment.

Couleur verdâlre, linement marquetée de noirâtre. Pattes marbrées de vert et de Hoir. Abdomen lauve-testacé. Aile d’un brun-noirâtre transparent; le champ antérieur et les élytres bruns avec des marques blanchâtres plus ou moins grandes. Antennes noirâtres, annelées de vert ou de blanchâtre.

Habite : le Brésil.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

199

Cette espèce ne paraît avoir été connue que par le mâle. Les figures citées repré- sentent ies cornes de la tête fort (;rêles, ce qui nous laisse quelques doutes quant 1<

l’irlentité de l’espèce.

Genre PRISOPLS, Serv.

Formes larges et aplaties dans les deux sexes. Tête aplatie. Ocelles luds. Vnteiines ciliées. Mésothoraæ de la longueur du prolborax on un peu plus

Abdomen large, très-concave en dessous. Les bords des segments dilatés

latéralement en lobes réflécbis en bas. Le fourreau ressemblant aux autres seg- ments. ^ Pattes très-ciliées. Cuisses très-dilatées, foliacées, à bords dentelés;

tibias dilatés aussi, à bords souvent dentelés, les antérieurs plus larges en liant

r

qu’en bas, portant en général à la base deux appendices articulés. Ehjlres grands; leur longueur égale à plus de la moitié de celle des ailes. d?/c.s grandes, très-amples, atteignant à peu près l’extrémité de l’alidomen.

Ces insectes sont en général rugueux et granulés. Ils ont une couleur grise ou verdâtre marbrée de brun, qui rappelle l’aspect des écoi-ces chargées d(‘ liebens. Les ailes sont zébrées de brun; le cbamp antérieur en est plus ou moins o])aque, marbré, mais la première moitié du cbamp discoïdal est en geneial déjà assez membraneuse. La veine anale, étant arquee en avant a lexlieimte, rétrécit l’extrémité du cbamp antérieur, comme du reste chez les Metnotes et (]uelques autres genres.

Les Pnsopus se distinguent facilement à la grandeur de leurs élytres, à leurs formes larges et à leur corps rugueux. Ils se rapprocbenl. surtout des Dinehjtron, (]Lii sont plus grêles, dont le corps n’est pas aussi dilaté, dont les cuisses, moi us dilatées, ne sont pas membraneuses et lobulées, dont les antennes sont plus bues Ht les élytres ne sont guère plus longs que la moitié des ailes, ou sont plus courts encore, dont le corps n’est pas aussi rugueux, et dont les ailes ne sont m lasciées

ni marbrées comme chez ies Pnsopus.

Les espèces de ce genre n’ont point encore été assez bien distinguées entre elles. 11 nous semble en particulier que la figure que Stoll donne de son Pr. Jla- belliformis, pl. XVIII, lig. 65, se rapporterait mieux au Pr. Plmcellus, Westw., qu’au Pr. spinicoUis, Burm., auquel Westwood le réunil.

200

ZOOLOGIE.

Le genre de vie fort singulier des Prisopus a été récemment découvert par M. Alex. Fry, et décrit par M. A. Murray*, auquel on doit déjà l’histoire des mues des Phyllium.

En observant au Brésil le Pr. Jlahelliformis, M. Fry a constaté que ces insectes ont des habitudes tout à fait aquatiques. Pendant le jour, ils restent immergés et cram- ponnés aux cailloux qui garnissent le fond des ruisseaux; au crépuscule, ils sortent et prennent leur vol à la recherche les uns des autres. Toutes les parties du corps de ces insectes sont particulièrement bien adaptées à la vie aquatique. L’insecte est aplati; la face inferieure du corps est excavée pour s’appliquer à la surface des cail- loux auxquels ils se tiennent fixés. Les pattes sont dilatées, ciliées et munies au genou d’une sorte de soupape membraneuse qui ferme l’articulation. Les élytres, en général rudimentaires chez les Phasmides, s’étendent ici presque jusqu’à l’extrémité de 1 abdomen, enveloppant les ailes et leur servant de gaine imperméable; les bords en sont ciliés, de même que ceux des pattes et de l’abdomen, et, lorsque les cuisses sont appliquées au corps, l’adbésion de l’eau à toutes les franges formées par les cils sullit pour empêcher le liquide de pénétrer jusqu’aux ailes. Murray suppose que la (ace inférieure du corps doit faire ventouse en s’appliquant contre les pierres, mais ceci ne nous paraît pas démontré, et nous préférons considérer la forme concave de l’abdomen comme permettant seulement à l’insecte de s’effacer le plus possible pour olfrir moins de résistance au courant, et comme servant peut-être aussi dans certaines limites de magasin à air.

L’observation de M. Fry, quelque surprenante qu’elle soit, n’est cependant pas unique dans son genre. Les Prisopus ne forment en effet que le second type aqua- tique des Orthoptères; le premier est représenté par les Scdymena, dont le genre de vie a été observé par M. A. Humbert E

Il est à supposer que les Dinclytron, Xeroderus et genres voisins ont des mœurs tout analogues a celles des Prisopus, à en juger du moins par leur organisation externe.

1. Prisopus Mexicanus, Sauss.

huscus, granulosus , haud spinosus; vertice seriehus 6 longitudinalibus tuherculorum nimutorum; pronoto et mesonoto granulatis , œquilalis; alis suhhmpidis, fusco-fasciatis , campo antico cameo, fusco-marmorato , apice fnsco; pedibus maxime compressis, foliaceis; femoribus maxime dilatatis, lobulatis, anticis arcuatis, tantum margme infero serrato. c?.

Prisnpus Mexicanus , Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, 63.

' Anmh and Magaz. ofnat. hist. 1866, t. XVIII.

Voyez à ce sujet H. de Saussure, Annales de la Soc. entomol. de France, 1861, p. 48o-8i.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

201

Loiigiieui' du corps

Longueur de i’élytre

IjOngueur du niésoüiorax cf 6“

Longueur de l’aile ^lo

d Espèces de la m-aïuleur du Fkihellijovnm. Tête aplatie, n’oflrant pas au veitex de rauRêe transversale d'êpines, mais au contraire 6 rangées longitud.nales de pel.ls tubercules, dont les 4 externes viennent aboutir aux yeux, et dont les e médianes sont composées de granules et séparées par un sillon. Protborax et mesothorax de argeiir égale, en forme de carré large, rugueux et granulé, il peine plus larp que a e e, dépourvu d’épines; prothoim offrani; à ses angles antérieurs une double saillie, peti e et comprimée. Élytres grands, bruns, opaques, offrant près de leur base une tres- faible saillie; la veine discoïdale bi- ou trifurquée. Ailes grisâtres, transparentes et zébrées de brun. Le champ antérieur rougeâtre, marbré de brun, opaque et brun a l’extrémité, à veine humérale simple. Angle postérieur des derniers segments de l’ab- domen formant dans chacun un lobe unique dirigé en arrière; les lobes des segments b-8 grands, arrondis; le q'’ segment dépassé par une lamelle suranale. Pattes loliacees; cuisses très-dilatées en forme de larges feuilles, beaucoup plus larges que chez l’espece citée, mais à bords bien moins fortement dentelés; les antérieures ayant leur bord supérieur écbancré, concave, mais non denté. Tibias fortement comprimés aussi; les antérieurs portant à leur base deux appendices articules. ^

Habite : le Mexique oriental; terres tempérées du versant de la Cordillère. Tai pris

deux mâles au Mirador.

Cette espèce se rapproche beaucoup du Pr. âerosMs, Westw. , mais semble s en dis tinguer par sa tête, qui n’offre pas au bord postérieur une simple rangée de tubercules aigus, etc.

FAMILLE DES MANTIDES.

PI. V-VII.

Corps variable; tantôt assez ramassé, tantôt allongé, parfois bacillaire.

lete triangulaire, parfois arrondie ou allongée, verticale on appliquée, soit le verlex dirigé en avant, la bouche appliquée contre la gorge.

Organes buccaux médiocrement longs. Lèvre quadrilobée; palpes labiaux composés de 3 articles subégaux; le dernier appointi. Mâchoires un peu al- longées; le lobe interne bidenté au bout; palpes maxillaires médiocres, composés de 5 articles; les deux premiers courts; le troisième plus long; le dernier appointi.

Mandibules fortes, armées à l’extrémité de 3-4 dents et à la base de 1-2.

Labre arrondi.

Antennes sétacées, parfois pectinées chez les mâles; toujours plus courtes que le corps chez les femelles.

ProtImYix très-grand, formant la pièce principale du thorax. Mésothorax el

métathorax courts; le segment médiaire plus ou moins soudé au métanotum.

Abdomen variable, rhomboïdal, fusiforme ou bacillaire chez les femelles; co- nique, rhomboïdal, linéaire ou bacillaire chez les mâles; composé de 9 segments dorsaux, et de 9 7, cf 8 segments ventraux. Le dernier segment ventral ayant chez les femelles son extrémité comprimée, triangulaire et séparée de la base par un sillon; ce segment servant de fourreau a un petit oviscapte très-court et re- courbé en bas. La plaque sous-génitale des mâles arrondie, un peu convexe en dessous et terminée par deux styles articulés.

Llytres en général grands, dépassant l’extrémité de l’abdomen dans les deux sexes lorsqu ils sont bien développés, mais souvent raccourcis ou même rudimen- taires, surtout chez les femelles; coriacés ou membraneux, mais toujours plus membraneux chez les mâles que chez les femelles.

Ailes grandes, membraneuses, dépassant souvent un peu les élytres au repos.

208

INSECTES ORTHOPTÈRES.

Patles. La paire antérieure ravisseuse, ayant les hanches très-allongées, pris- matiques, articulées d’une manière très-mobile; les cuisses comprimées, renflées, armées en dessous d’une double rangée d’épines; les tibias se repliant sous les cuisses, également armés d’une double rangée d’épines et terminés par une longue grilïè arquée. Les paires intermédiaire et postérieure ambulatoires, tres- grèles, filiformes ou lobées. Tarses, tous composés de 5 articles.

L’organisation des Mantes est en rapport direct avec le genre de vie carnassier de ces insectes, qui demande à la fois de la force et de la souplesse.

La tête a une forme comprimée; elle est articulée au thorax par un col très- souple, qui lui laisse une grande mobilité et lui permet de tourner dans tous les sens, au point même que la bouche peut se présenter obliquement en haut. A l’étal de repos elle est repliée contre le prothorax, la face antérieure regardant en bas et la bouche s’appliquant contre la gorge. C’est un caractère commun aux Blat- taires et aux Mantides, qui, aussi bien que la forme comprimée et triangulaire fie la tête, appartient exclusivement aux Orthoptères carnassiers. La tête des Manies ressemble en effet beaucoup à celle des Blattes; mais, tandis que chez ces dei- nières les diverses pièces tégumeiltaires sont soudées en un seul tout, offrant une surface lisse et presque sans sutures, chez les premières ces pièces restent dis- tinctes et donnent à la tête un aspect moins simple et plus inégal. Le front est séparé des ocelles par un sillon transversal, et offre en outre deux sillons loiigi- ludinaux latéraux, qui passent par-dessus le vertex et se continuent sur la lace postérieure, séparant ainsi les parties latérales qui portent les yeux. Ceux-ci sont gros et bombés; ils complètent le triangle de la tête, dont ils occupent en général les angles supérieurs, de manière à permettre à la vision fie s’exercer dans plu- sieurs directions. La grosseur autant que la position de ces organes dénote cliez les Mantes un sens Irès-développé. Les ocelles existent toujours, souvent très- gros chez les mâles et placés sur des éminences; plus petits chez les lémelles. mais encore grands dans certains genres. Lorsqu’ils acquièrent quelque grosseur, ils sont insérés un peu latéralement sur les éminences qui les portent, de façon que les deux supérieurs regardent en dehors, et l’inférieur en bas; ils ont sou- vent une forme allongée, ovalaire. Les éminences qui portent ces organes s’at-

204

ZOOLOGIE.

longent quelquefois sous forme de dents ou de processus styliformes. Au-dessous des ocelles on trouve toujours un écusson, bordé par des lignes saillantes et qui occupe presque tout l’espace compris entre les yeux, les antennes et le cha- peron, Nous avons donné le nom d'écusson facial à cette pièce, C[ui est d’une véri- table importance pour la diagnose des genres et des espèces. Lorsque la tête est élevée, l’écusson s’allonge et devient presque carré ou pentagonal {Hierodula, Mardis, etc.); lorsque la tete est an contraire large et courte, l’écusson devient tout a fait étroit et passe a letat de sillon transversal, mais le bord supérieur est toujours saillant, formant une caréné c[ui se relève un peu entre les antennes et (|ui suit toujouis, a cause de cela, une ligne un peu sinuée. Dans divers genres, l’écusson facial se termine supérieurement en ogive aiguë à pointe parfois pro- longée en forme de dent ou d’épine {Acromantis, Ilarpaæ, etc.). Chez les Empu- stens, en particulier, 1 écusson devient caréné et se termine an sommet par une forte dent pyramidale. Au-dessous de l’écusson facial se trouve le chaper^on, pièce en forme de trapèze renversé, caréné transversalement vers le sommet, et souvent partagé par un sillon qui écliancre la carène transversale et le bord inlérieiir. Lorsque la tête s’allonge et devient conique au vertex, le chaperon tend à devenir caréné longitudinalement. Cette pièce se soude au labre par le milieu de son bord inférieur.

Les organes buccaux n’offrent que peu de diversité chez les Mantides; la lèvre et les pièces triturantes sont plus allongées que chez les Blattaires et que chez les herbivores, mais les palpes ne sont que modérément allongés et se terminent en pointe; l’extrémité de ces organes n’offre pas, comme chez les antres familles, de surface palpaire garnie d’une vésicule. Les Mantes, en effet, vivant de proie vivante, c’est le sens de la vue qui les dirige clans la recherche de leur nourri- ture, et non celui du toucher, comme cela a lieu chez tous les autres Orthoptères; les palpes n’ont donc pas à remplir chez elles les mêmes fonctions, et sont, à cause de cela, d’une organisation plus simple. Les mandihules, faites pour en- tamer la chair, sont très-tranchantes; les cincj dents qu’elles portent, au lieu d’être également espacées sur tout le bord interne, sont séparées en deux groupes, run occupant l’extrémité, l’autre la base de l’organe; entre ces groupes s’étend un bord droit et tranchant.

INSECTES ORTHOPTÈRES. -205

Dans la série des Mantes, on voit la tête revêtir des formes diverses, quelque- fois s’allonger ou se rétrécir, se charger d’appendices, de tubercules ou d’épines, et chacune de ses parties subir des modifications importantes, qui prenneni souvent une valeur générique, modifications qui sont du reste suffisamment décrites dans les diagnoses des genres et sur lesquelles il serait superlhi

d’insister.

Les antennes s’insèrent entre les ocelles et l’écusson lacial; elles sont capillaires ou sétacées dans la grande majorité des Mantes; elles le sont même toujours chez les femelles, et en général assez courtes dans ce sexe , n’atteignant que la longueur du thorax; chez les mâles, elles deviennent plus longues et dépassent parfois la longueur du corps. Ces organes sont toujours composés d’articles très-nombreux et serrés; le article seul est assez grand; les 2^ et sont plus petits, mais plus grands que les suivants. Chez les mâles, les antennes sont plus allongées et plus épaisses; mais, dans la tribu des Pectmicornes, elles subissent une modih- cation remarquable en ce qu’elles restent courtes et sont fortement pectinees, a simple ou double rang. Le premier pas vers celte modification a lieu lorsque les

articles deviennent triangulaires et serratilormes.

La transition d’une forme à l’autre apparaît d’abord chez certaines espèces les articles commencent à se dilater, ce qui donne aux organes antennaires une forme dentelée ou serrulée [Stagmatoptera Jlavoguttata)-, ce caractère va ensuite en augmentant chez les Pectinicornes incomplets (Zoolea). Les antennes se raccourcissent par compensation à mesure qu’elles deviennent plus distinctement pectinées, et elles atteignent leur maximum de raccourcissement chez les Empu- sites, elles sont doublement pectinées. La forme pectinée caractérise une tribu très-naturelle, renfermant deux types fort différents, qui ne semblent point des- cendre l’un de l’autre, mais dériver au contraire de deux types simpiicicornes tpès-distincts. Les Théoclytites , en particulier, pourraient presque être envisagés comme issus des Stagmatoptera.

Le tlm'ax est remarquable par l’allongement du prothorax, allongement qui, chez les types grêles, peut devenir extraordinairement prononce. Cette pièce, carénée ou arrondie en bourrelet, se dilate au-dessus de l’insertion des banebes antérieures, pour donner plus de force à raHiculation des pattes; elle se rétrécit

ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Tl' l’ABTIE.

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ZOOLOGIE.

ensuite plus ou moins et s’atténue en avant pour se joindre à la tète. La partie fpii lait suite à la dilatation forme le col; elle est limitée en arrière par un sillon transversal, brisé de chaque côté à angle droit (^sillon surcoxal), et dont les branches antérieures circonscrivent sur le col un écusson arrondi en avant et souvent rugueux en dessus. Ce sillon est l’analogue de celui qui partage le pro- notum des Phasmides, et de la double dépression qui se voit sur le pronotum des Blattides. La carène du prothorax ne se continue pas sur le co! , mais s’y trouve remplacée par un sillon. Chez les Orthodériens, la forme normale de 1 extrémité du prothorax est dissimulée par diverses modifications , et parfois il n y a pas trace de col. Il en est de même chez les espèces les bords sont dilatés en forme de lames; mais on reconnaît toujours le prothorax proprement dit à travers ces masques, surtout en examinant la face inférieure de cette pièce. Le grand développement du prothorax chez les Mantes tient presque uniquement à l’allongement de la partie postérieure de cette pièce, comme on peut en juger par la position du point d’insertion des pattes de la première paire, qui reste tou- jours le même par rapport à l’extrémité antérieure du prothorax. Chez tes espèces à formes courtes [Amdes, Acoiitista, etc.), la dilatation surcoxale occupe presque le milieu du pronotum, lequel prend alors une forme rhomboïdale, tandis <pie chez les espèces allongées elle est placée fort en avant. Le mésonotum et le métanotum sont lisses et demi-coriacés , protégés qu’ils sont, au repos, par les organes du vol. Le métanotum est renforcé par des arcs cornés, et se soude au segment médiaire; mais celui-ci conserve cependant, presque comme chez les Blattaires, les apparences d’un segment abdominal.

Les organes du vol offrent la plus grande analogie avec ceux des Blattides. On y distingue les mêmes nervures principales, ni plus ni moins, et les différences ne portent guère que sur le détail de la vénulation. Chez les Mantides, toutefois, les nervures sont beaucoup moins ramifiées et se dessinent à cause de cela plus nettement. Le champ marginal n’offre pas, en général, le même système de vénules costales : celles-ci disparaissent dans la réticulation de cette région , sauf chez les mâles de certains genres à élytres hyalins {Cardioptera , etc.).

Elytres. La nervure principale reste simple presque jusqu’au bout, elle émet un rameau qui forme la pointe de l’organe. La veine médiane longe de

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INSECTES OimiOPTÈUES.

très-près la nervure principale et ne s’en clétaclie que dans la moitié terminale de Télvtre; la veine discoïdale Iburnit plusieurs secteurs qui aboutissent au bord suturai. Le champ anal ou axillaire est toujours partagé par un pli oblique en ligne droite, qui permet à sa moitié postérieure de se rabattre en dessous lorsque l’élytre se met au repos. Cette partie du champ anal, que nous désignons sous le nom ^Aire anale, reste à cause de cela toujours membraneuse et se plisse en se repliant. Elle offre divers modes de réticulalion qui ont dans certains cas une véritable importance générique. Tantôt faire anale est simplement réticulée; tantôt elle offre, outre la réticulation, encore des nervures obliques, dont quel- ques-unes coupent le pli de renversement et continuent les nervures axillaires proprement dites. Au milieu de félytre, et appliquée contre la nervure principale, se trouve une callosité allongée, plus ou moins étendue {stigma), qui interronq)t mainte fois la veine médiane et la discoïdale, et empêche de distinguer fune de

fautre. Le stigma fournit des caractères utiles à consulter; lorsque forgane reste membraneux, cette callosité est sujette a manquer ou a elie remplacée pai une simple ligne membraneuse et luisante.

Chez les Mantes, les élytres sont toujours au moins aussi longs que les ailes postérieures (sauf chez quelques Tliespides, ils deviennent parfois un peu plus courts, mais ils ne sont jamais raccourcis outre mesure comme chez les 1 has- mides^), et servent toujours de fourreaux aux ailes; c’est pourquoi ces organes-ci restent membraneux dans toute leur étendue, excepté à l’extrême bout, qui.

n’étant plus suffisamment protégé au repos, tend à sindurer.

Les ailes, tantôt hyalines, tantôt colorées, offrent les mêmes nervures que chez les Blattides. La plus caractéristique est toujours la veine discoïdale, qui peut être simple, ou bifurquée, ou ramifiée, mais qui n’est jamais aussi rameuse que chez les Blattides; elle n’acquiert au maximum que quatre branches et n’en porte en général que deux. Ces branches sont toujours apicales (c’est-à-dire qu’elles s’étendent jusqu’au bord apical de forgane), jamais suturales, comme chez certains Blattides, fon observe de petits rameaux qui s’arrêtent sur la veine anale. Lorsque la veine discoïdale est simple, le champ huméral de faite

Stoll (fig. 4) représente, il est vrai, une Mante qui serait dans ce cas, mais cette espèce n’a jamais été retrouvée et nous paraît fort douteuse.

ZOOLOGIE.

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pst soiiveni un peu contracté à l’extrémité et s’écarte légèrement du cliamp axillaire; l’interstice entre l’extrémité de ces deux champs est alors rempli par une petite bande membraneuse qui représente d’une manière rudimentaire le triangle intercalé que nous avons décrit chez les Blattides. Dans les cas fréquents les organes du vol s’atrophient fortement, les parties membraneuses de ces organes prennent en général une couleur vive, rouge ou noire; chez les espèces du Nouveau Monde, en particulier, les parties membraneuses de l’élytre (l’aire anale) et de l’aile (champ anal) se colorent en noir-violet {^Phasniomantis ; Stagniu- viantis Nahua; Ameles Mexicana, etc.). Cette coloration n’est du reste point loca- lisée par groupes; elle apparaît dans des genres divers chez les espèces à ailes atrophiées et comme par une sorte de compensation. La coloration accidentelle des ailes chez certains individus, par compensation, n’est elle-même pas rare; chez les Stagmomantis , par exemple, l’aile qui, à l’état normal, est hyaline et barrée de bandes jaune opaque, est sujette à perdre ces bandes, cas auquel on la voit passer au brun. La couleur des ailes n’est du reste pas toujours dans la vie ce quelle est après la mort; elle tend probablement à s’obscurcir par la dessiccation et l’altération des tissus h

Pattes. Ces organes forment le trait le plus caractéristic[ue des Mantes. De même que chez les Phasmes, c’est la paire antérieure qui acquiert le plus grand développement; mais ce développement est plutôt une affaire de force que de longueur. Ces pattes ont pris la forme dite ravisseuse, et servent à saisir des proies vivantes. A cet elfet, les hanches s’allongent beaucoup, deviennent grêles, prismatiques, et sont taillées en biseau à la base, pour rendre l’articulation très- mobile; elles sont en effet mobiles, non-seulement dans le sens antéro-postérieur, mais aussi dans le sens transversal, ce qui donne à la patte tout entière une grande liberté d’action et permet à l’animal de s’en servir comme d’un bras pour porter la proie à la bouche. Les cuisses sont renflées et comprimées, et offrent à leur face inférieure une cannelure dont les deux bords sont garnis d’épines. Le bord externe n’en porte normalement que 5, qui sont soudées au test, ou même seu- lement ù, parce que la dernière a une tendance à s’atrophier; mais le bord interne

Nous avons vu diverses Humberliella femelles qui, pour avoir séjourné clans la liqueur, avaient pris des ailes noires comme 1 encre, de grises ou subliyalines cpéelles sont à l'état normal.

INSECTES ORTHOPTÈRES. :>09

est armé depines nombreuses, inégales et serrées. En outre, on trouve toujours vers la base de cette armature une épine plus grande que les autres, insérée à la face inférieure et accompagnée de deux ou trois autres épines plus petites; cest l’épine principale ou basilaire, qui atteint une grandeur extraordinaire chez les Metalleutica et les Empusa. Les épines du groupe basilaire forment ensemble un verticille ou une rangée oblique; elles appartiennent, à proprement parler, au bord interne, dont elles sont déviées par la griffe du tibia, cpii, au repos, vient s’adapter dans une rainure placée entre ces épines et celles du bord interne.

Toutefois, chez certains types, il arrive que l’une de ces épines est déviée de sa position normale et quelle va se placer sur le bord externe, lequel en offre alors 6 {Iris, Cardioptera) , ou même 7 {Carclioptera, Macromantis). Le nombre des épines du bord externe peut donc fournir, dans une certaine mesure, des caractères génériques. Lorscpe le fémur est très-comprimé {Empusa, etc.), les épines du groupe basilaire se placent en ligne et deviennent alors difficiles à dis- tinguer de celles qui occupent les bords; le tibia, en se relermant sur le leinur, sépare, il est vrai, le groupe basilaire de la rangée du bord interne, mais il le laisse souvent confondu avec celle du bord externe, et un œil exercé peut seul alors en faire nettement la distinction.

Le tibia, prismatique ou comprimé, se termine par nne forte griffe, arquée et aiguë; ses deux bords inférieurs sont occupés chacun par une rangée d’épines hxcs, qui vont en augmentant de longueur de la première à la dernière; le bord interne est entièrement occupé par ces épines, dont le nombre est peu variable, on en compte i3-i5, et la griffe ajipartient en réalité encore à cette rangée. Le bord externe est moins fortement armé que l’interne; il est garni d’épines moins fortes, parfois petites, sauf la dernière, qui est en général grosse et conique; souvent ces épines sont mal dessinées et ne forment que des dents obtuses , à peine séparées par des coches. Chez les espèces à formes trapues, dont les pattes anterieures sont tres- fortes , le bord interne du tibia est en général armé dans toute sa longueur ('I porte autant d’épines que le bord interne; mais, chez d autres plus laibles, surtout chez celles dont les formes s’allongent beaucoup, le nombre des épines de ce bord diminue de moitié, et la base en est dépourvue. L’armure du bord externe des tibias fournit à cause de cela des caractères importants qui avaient été entiè-

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ZOOLOGIE.

rement négligés jusqu’à ce jour. Le tibia, en se pliant sur le fémur, forme avec ce dernier une véritable main, en même temps qu’un étau redoutable; car- ies deux rangées d’épines du tibia et celles du fémur, se faisant opposition, s’en- grènent entre elles, et, comme les épines du bord interne du fémur sont alter- nativement courbées en dehors et en dedans, elles s’entre-croisent avec celles du tibia comme les dents d’une carde. Quant aux épines du bord externe du fémur, elles remplissent surtout les fonctions de bornes pour empêcher le tibia de dévier en dehors, en sorte quau repos cehii-ci se trouve emboîté des deux côtés par les épines du fémur. Comme on le voit, c’est le bord interne qui, dans l’acte de la piehension, est le plus lortement arme de beaucoup, et qui joue le rôle principal; d doit en effet en etre ainsi, car cest sur ce bord que la Mante dévore sa proie, et c’est donc ce bord qui doit l’assujettir au gré de l’animal.

Le tarse n’olfre pas de modifications importantes. 11 s’insère à la base de la griffe, et au repos il s’efface complètement, car il s’adapte merveilleusement bien à la face inférieure du fémur, en s’engageant entre l’épine principale et la pre- mière épine du bord externe, qui sont comme deux chevilles pour l’assujettir de droite et de gauche, tandis que les griffes se fixent au coude formé par l’articula- tion du trochanter et de la hanche. La longueur du tarse est donc en relation directe avec celle du tibia et du fémur.

Les pattes antérieures des Mantes sont des organes à double effet. L’existence de tarses normaux en fait, suivant les circonstances, des organes ambulatoires, et la griffe du tibia peut même servir à grimper; mais la principale fonction de ces pattes est de happer la proie, et, dans ce but, elles forment de véritables bras ter- minés par une main, propre à saisir et à broyer. 11 n’est pas jusqu’aux hanches qui ne soient tranchantes ou armées d’épines, et qui, en combinant leur action avec celle du fémur, ne jouent un rôle analogue à celui du tibia combiné avec le fémur, car, lorsque ces derniers se replient sur les hanches, les hords tranchants de ces deux pièces fonctionnent l’une sur l’autre, à peu près comme les branches d’une paire de ciseaux, pour étouffer une proie qui se débat.

Au repos, les trois éléments principaux dont se compose ce membre sont entièrement repliés l’un sur l’autre et presque entièrement dissimulés sous le pro thorax; les hanches, appliquées l’une contre l’autre, se trouvent enfermées

INSECTES ORTHOPTÈRES. 211

entre les fémurs et la lace inférieure du prothorax, et, en se moulant sur ces parties, elles ont pris une forme triquètre, la face interne étant en contact avec son antagoniste, l’externe avec le fémur, et la postérieure avec le protliorax. Il existe donc une relation inévitable entre les dimensions des pattes et celles du protliorax, aussi bien qu’entre celles des fémurs et des hanches. Les pattes sont d’autant plus épaisses que l’insecte est plus trapu et le prothorax plus large [Metalleutica, Hierodula, Cardioptera, etc.); elles ne peuvent s’allonger outre mesure que chez les espèces dont le prothorax s’allonge à proportion, car, au repos, les fémurs doivent pouvoir se replier sous cette pièce et ne peuvent beau- coup la dépasser en arrière. Toutefois le réciproque n’est pas absolument vrai : les fémurs ne s’allongent pas toujours à proportion du prothorax, car chez cer- tains types on rencontre des pattes courtes avec un prothorax très-allongé [ I ara- thespis). D’autre part, l’allongement des fémurs marche forcément de pau' avec celui des hanches, bien que celles-ci soient toujours plus courtes que les fémurs. La même proportion qui règne entre le fémur et la hanebe n existe pas entre le tibia et le fémur; c’est plutôt 1 inverse qui a lieu.

En effet, le tibia est d’autant plus long par rapport à la cuisse que celle-ci est plus courte et plus épaisse, et par conséquent plus fortement musclée {Hierodula, Cardioptera). Il devient, au contraire, fort court chez les espèces grêles, ou les pattes s’allongent outre mesure; car ces organes perdent alors de leur lorce, le levier formé par le tibia en devient très-faible, et les muscles de la cuisse seraient trop débiles pour le mouvoir avec vigueur; aussi voit-on alors le tibia se rac- courcir à proportion, et finir dans les types extrêmes par devenir presque rudi- mentaire; il n’est plus alors armé que de quelcjues épines peu nombreuses, ou n’offre même plus de griffe proprement dite {Oligonyx). L’armure de la cuisse, servant d’antagoniste à celle du tibia, se raccourcit dans ce cas à proportion de cet organe et devient tout à fait apicale. Ce raccourcissement singulier du tibia, qui survient lorsque toutes les autres parties des pattes s’allongent, est du reste une condition indispensable de l’acte de la préhension; car, si le tibia s’allongeait aussi, son mouvement de fermeture serait d’autant plus gêné par tous les objets qu’il 'rencontrerait; en saisissant la proie, il saisirait inévitablement du même coup des herbes ou des feuilles, et il ne pourrait plus se mouvoir avec la même

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ZOOLOGIE.

prestesse, l’inertie du levier croissant en raison dn carré de sa longueur. L’extrême allongement des pattes, combiné avec la brièveté du tibia, permet, au contraire, aux espèces filiformes d’atteindre leur proie à une grande distance et en même temps de la saisir avec précision. Le type extrême sous ce rapport se rencontre chez les Schizocepliala.

Toutes ces modifications marchent de pair avec celles des autres parties du corps, et constituent donc de bons caractères génériques.

Pattes de la a'' et de la 3^ paire. Celles-ci sont grêles et sans distinction, en général allongées, parfois courtes; tantôt moins longues que celles delà première paire, tantôt plus longues; cylindriques à l’état normal, elles se chargent de lobes membraneux dans toute une série d’espèces; chez les Tlieoclytes , elles deviennent prismatiques et multicarénées. Les fémurs sont inermes, sauf dans cpelques cas exceptionnels {Eremtaphîla),el les tibias sont en général garnis de poils couchés. Chez certains genres, ils se chargent cependant de petites épines (Fischeria); ce caractère, qui rappelle ce qu’on voit chez les Phasmides, devient surtout apparent cliez les Schizocepliala, qui sont aussi parmi les Maiitides celles qui, par leur faciès, se rapprochent le plus des Phasmides.

Les taises sont toujouis greles, souvent comprimes et d’une structure très- uniforme; ils possèdent toujours 5 articles, sauf chez les Érémiaphilites , les premiers articles olïrent une tendance à se souder entre eux , d’où résulte une exception remarquable. On ne trouve jamais de pelotes (arolnm) entre les griffes, mais le 4*" article est sujet à se dilater en dessous pour former une sorte de sandale bilobée.

abdomen, en rapport avec les formes élancées du corps, est rhomboïdal, fusiforme ou bacillaire; il offre le même nombre de segments que chez les Blat- tides. On y compte, outre le segment médiaire, 9 arceaux dorsaux, dont le der- nier forme la plaque suranale; au ventre, on compte 6 segments chez les femelles, 8 chez les mâles. La plaque suranale offre des formes plus variées ejue chez les Blattides, et qui rappellent plutôt ce qu’on voit chez les Phasmides : tantôt courte et transversale, tantôt saillante, lancéolée ou même débordante, elle fournit d excellents caractères de classification, que nous avons utilisés dans notre système. La lorme allongée de cette pièce doit être prise pour une forme lar-

INSECTES ORTHOPTÈRES. 213

vaire; elle se présenle parfois chez les jeunes de certaines espèces, qui, à Télal adulte, n’offrent plus qu’une plaque snranale raccourcie {Chœradodis) , et, lorsque cette forme persiste, elle se combine presque toujours avec l’atrophie plus ou moins prononcée des organes du vol; c’est dire qu’elle se présente de préférence chez les types qui n’atteignent pas à l’état adulte un degré parfait de métamor- phose. La plaque suranale fournit donc un caractère physiologique dont 1 impor- tance ne saurait être méconnue. Les cerci, en général très-développés, revêtent des formes diverses qu’il importe de prendre en considération. En revanche, les pièces anales inférieures sont d’une uniformité prescjne complète chez toutes les Mantes, et qui ne varie guère que dans les limites imposées par les formes de

l’abdomen plus ou moins grêles ou trapues.

Chez les femelles, il existe un oviscapte, toujours très-court et recourbé en bas, dans lequel on dislingue les mêmes pièces que chez les sauterelles, et qui ont été étudiées avec soin par Lacaze-Duthiers. Chacune des valves est composée de Irois éléments, soit ïépklomite en haut, le tergorhahdiie en bas et le sternite qui est intercalé. L’organe est enveloppé, dans son ensemble, par l’extrémité du der- nier segment ventral, cpii est toujours comprime en forme de bec, poui lui seivii de gaine L Dans l’opération de la ponte, cette gaine remplit des fonctions impor- tantes; elfe s’ouvre en forme de truelle et sert a pétrir la matière visqueuse qui formera la capsule des œufs. Chez les mâles, la plaque sous-génitale est grande, de forme parabolique, et porte toujours deux styles articulés; elfe sert de pro- tection aux crochets copulateurs, en général atrophiés au côté gauche, et qui revêtent des formes très-compliquées, analogues à celles qui s’observent chez les

Blattides mâles.

AFFINITÉS.

Les Mantides forment une série parallèle aux Phasmides. Us ollrent des lornies assez analogues, quelquefois même presque similaires, à tel point que les anciens auteurs ont confondu les deux groupes en un seul genre, malgré les caractères très- frappants qui les différencient. Ils furent d’abord scindés par Lichtenstein, dans un

Cette disposition rappelle les valves anales des Péri- pas de valves, mais seulement un fouireau membraneux,

nknétiens et des Polvphaffiens parmi les Blattides, mais et n’a pas h conduire les œufs au dehors comme chez les

la gaîne n’est pas fendue en dessous; elle ne forme donc Biattaires, d n’ex.ste pas d’ov.scapte.

ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VI PARTIE.

ZOOLOGIE.

2 1 h

mémoire détaille' qui parut au commencement de ce siècle et dans lequel il insisUs sur les différences essentielles qui distinguent ces groupes, différences qui tiennent à des modifications de presque toutes les parties du corps en rapport avec des mœurs diamétralement opposées.

Les Mantes, en effet, comme tous les animaux qui donnent la chasse à des proies vivantes, jouissent d une organisation supérieure; elles sont douées d’organes des sens parfaits; elles se meuvent avec une grande agilité, et toutes les parties de leur corps sont agencées de manière à leur donner une extrême souplesse, à l’inverse desPhasmes, dont le corps s’est pour ainsi dire ossifié dans une constante immobilité.

La tête, au lieu d’être engagée dans le prothorax, peut pivoter en tous sens, au point de ramener la bouche en haut. Les yeux grands et bombés permettent à l’in- secte de voir dans toutes les directions, et les ocelles ne font jamais défaut, à l’inverse de ce qui s’observe chez les Phasmides, ces organes sont en général atrophiés chez les femelles.

Le grand développement du prothorax témoigne de l’importance de cette partie du corps, dont les mouvements jouent un rôle considérable dans la poursuite de la proie, et 1 on peut admettre que l’habitude de projeter sans cesse les pattes ravisseuses en avant, en cherchant à l’atteindre à distance, a provoqué l’allongement du pro- thorax, en particulier de la partie postérieure de cette pièce, qui seule ressent les effets de la projection des pattes antérieures. Le prothorax, en même temps qu’il s’allonge, jouit d’une grande souplesse; son articulation avec le mésothorax est très- mobile; il se soulève, s’abaisse, se porte à droite ou à gaucbe en toute liberté, le corps étant supporté au repos uniquement par les quatre pattes postérieures. Cette mobilité est une conséquence de l’exercice constant que nécessitent les mœurs de l’insecte, aussi bien que du fait que les pattes antérieures sont portées au bout d’un levier allongé dont l’effort assouplit forcément l’articulation mésothoracique, en la ployant dans la direction vers laquelle les pattes l’entraînent dans leur projection habituelle. Chez les Phasmes, au contraire, les pattes antérieures ne faisant presque aucun effort et le prothorax restant fort inerte, cette pièce a plutôt tendu à s’atrophier et a se soiidei au mesothorax. L antagonisme des pattes antérieures avec les autres jiaires a du allonger le mesothorax plutôt que le prothorax, car cet allongement ne nuisait en rien à la solidité bacillaire du corps, tandis que, si le prothorax se fut allonge et fut devenu mobile comme chez les Mantes, cette structure aurait été lort opposée aux mœurs des Phasmides, et n’aurait pu jiar conséquent se développer sous l’influence de ces mœurs. L’allongement du mésothorax, combiné avec un rac- courcissement du prothorax, réalise au contraire précisément la condition la plus

Transactions of thc Limiean Society of London, l. VI, iSorf.

INSECTES ORTHOPTERES.

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favorable pour les phytophages; à savoir que la tête soit Ibi'tenient attachée au bout d’iin levier fixe sur lequel elle puisse prendre un point d’appui solide pour dévorer des végétaux qui ne fuient point sous la dent conirne les pioies vivantes, qu il ne tant jamais terrasser, et qui n’exigent donc aucune souplesse dans le corps des mangeurs.

Les organes du vol sont notablement plus développés chez les Manies que chez les Phasmes, ce qui permet à ces insectes de franchir des distances assez considérables, en volant à la manière des sauterelles. Il existe cependant plusieurs genres dans lesquels ces organes s’atrophient plus ou moins, particulièrement chez les femelles; mais l’atrophie est beaucoup moins prononcée que chez les Phasmes, comme on doit s’y attendre chez des insectes chasseurs. Elle est poussée le plus loin chez les espèces à corps bacillaire et presque filiforme [Schizocephala , Brunneria, Angela, etc. 9), qui ressemblent le plus aux Phasmides, et cela tient, non point à un passage à ces derniers, mais au fait que les formes trop grêles et trop allongées rendent le vol presque impossible et condamnent les espèces qui les revêtent à une vie jiédestre analogue à celle des Phasmides. Le vol ne serait, en effet, possible pour ces espèces qu’au moyen d’organes très-grands, et l’étroitesse du corps ne permet pas aux muscles de prendre assez d’épaisseur pour mouvoir facilement de pareils organes, bien que la nature ait fait une sorte de compensation en donnant aux especes liacillaires des élytres très-membraneux et très-légers. Aussi toutes les grandes especes cjui prennent ces formes ont les organes du vol plus ou moins raccourcis Ikcspis, Brun-

neria, Schizoceplmla , etc. c?). Il est vrai que les petites especes a formes similaires les ont parfois bien développés (^Miopteryx^, mais cette circonstance tient a ce que, l action de l’aile étant proportionnelle au carré de sa longueur, le fonctionnement des ailes de petites dimensions absolues consomme à proportion beaucoup moins de force, et que ces organes peuvent donc être plus grands chez les petites espèces.

Les mâles sont toujours ailés chez les Mantes, et l’on ne connaît pas de femelles entièrement aptères; chez certaines espèces les élytres seuls se développent (Lop/ojiteri/a?), mais, même dans ces cas rares, les ailes sont toujours indiquées sous la forme de lobes striés comme chez les nymphes, et les insectes ne sont donc jamais aussi complètement aptères que certains Phasmides, le thorax ne porte souvent aucune trace d’organes

du vol.

Le corps des Mantes est sujet à se charger d’appendices comme celui des Phasmes, et certaines espèces prennent ainsi des formes bizarres qui imitent les organes des plantes. Mais cette mimique s’opère par des artifices autres que chez les Phasmes. Ici c’est en général le prothorax qui se dilate en forme de feuille [Chœratlodis, Epapkro- dita), ou bien les élytres qui sont découpés sur leurs contours {^Deroplalys, Acantkops) ou qui se dilatent outre mesure [Cardioptera, Slagmatoptera) , reproduisant ainsi très- exactement la forme des feuilles avec leurs nervures. Certaines espèces offrent une

38.

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ZOOLOGIE.

ïipparence des plus bizarres, par suite du concours des lobes foliacés dont les pattes, le corps et la tête sont garnis [Gongylus), ou même grâce aux postures que prend l’in- secte en combinant tous les avantages de ses appendices au point de ressembler à des graines folliculées ou à des paquets de ïo\io\es (A canlhops 9). Mais chez les Mantes ces lobes adventifs sont moins déchiquetés que chez les Phasrnes; ils revêtent des formes plus définies et plus nettes, et le corps n’est jamais chargé d’épines proprement dites. Les espèces bacillaires ressemblent à des tiges herbacées.

Tous ces caractères offrent une grande analogie avec ceux des Phasrnes et témoignent d’un parallélisme complet.

Quant aux alïlnites reelles, cest surtout avec les Blattides qu’on peut en constater. (jCs derniers sont des insectes carnassiers comme les Mantes, quoique a un moindre degre, puisquils se nourrissent surtout de proies mortes et de simples matières ani- males; les organes du vol ont presque la même structure; l’abdomen présente aussi de grandes ressemblances, et la tête est également comprimée transversalement, de forme lenticulaire, et occupe presque la même position, c’est-à-dire qu’elle a la bouche ap- pliquée contre la gorge et le vertex dirigé en avant, contrairement à ce qui s’observe chez les Pliasmes, qui ont la tête enchâssée par le vertex avec la bouche dirigée en avant. Mais chez les Blattes la tête est recouverte par le pronotuin et n’est pas aussi librement articulée que chez les Mantes, la souplesse des mouvements n’étant point nécessaire pour saisir des substances inertes fjui ne cherchent pas à échapper comme les proies vivantes. Les Mantes et les Blattes forment donc ensemble un groupe naturel dans lequel les premières représentent le type chasseur et les secondes le type rôdeur.

Enfin il convient de rappeler ici la ressemblance frappante qu’offrent les Mantes avec divers insectes étrangers à l’ordre des Orthoptères, mais qui possèdent également des pattes ravisseuses. Il est très-remarquable de voir le même problème résolu de la même manière dans des groupes d’une organisation du reste fort différente.

Le type le plus analogue aux Mantes est celui des Mantispes, chez lesquelles les pattes antérieures ont presque la même structure, si ce n’est quelles sont plus simples et que le tibia n offre pas d épines en dehors de la griffe. Les anciens auteurs ont tous confondu ces insectes avec les Mantes, vu l’analogie du faciès. Les Mantispes sont cependant faciles à distinguer par le système de vénulation alaire qui caractérise les Névroptères, puis aussi parla forme du prothorax, qui n’offre pas de col et qui, au lieu d être ddate au-dessus des banches, est dilaté à son bord antérieur pour l’articulation de la tête. Chez les Hémiptères, il existe plusieurs genres à pattes ravisseuses; mais le seul qui ressemble auxMantides est celui des Ranatra, qui offre en effet une très-grande analogie, mais qui se distingue très-facilement à la forme de sa tête, allongée, enchâssée par la base comme chez les Pliasmes, avec la bouche dirigée en avant.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

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MOEURS.

Les mœurs des Mantes sont à peu près les mêmes en tout pays. Elles ont été anciennement décrites, en Europe, par Roesel, De Geer, Poiret, Disderi, et récemment par Fischer de Waldheim; en Afrique, par Triman etCoquerel; en Amérique, par Zim- mermann, Hudson et Burrneister. Le genre de vie exceptionnel des especes qui vivent

dans les sables a été retracé par Pallas et Lefebvre.

Les Mantes sont des insectes de rapine; elles représentent les Rapaces parmi les Orthoptères et ont un genre de vie exclusivement carnassier. Douées de facultés variées et redoutables, elles tiennent en même temps du chat et du singe. Le facile allongement de leurs pattes antérieures leur permet de passer d’une tige à une autre aussi facile- ment que les Pbasmes, et la griffe acérée des tibias leur sert à grimper aux troncs des arbres ou à se tenir en suspension dans leurs sauts périlleux, en même temps qu’elle constitue une arme puissante.

La vie de ces insectes se passe à errer sournoisement dans les herbes et les buissons à la recherche d’une proie, ou a se mettre à l’affût pour la surprendre. Le corps est alors soutenu par les quatre pattes postérieures, le prothorax est releve oblupiement, et les pattes antérieures, entièrement libres, sont repliées et complètement dissimulées sous celte pièce. Les Mantes attendent ainsi avec patience que la proie passe a portée de leurs redoutables griffes. Dans cette position, elles semblent être agenouillées, et, comme souvent elles élèvent leurs pattes antérieures vers le ciel en les joignant dans une attitude suppliante, l'imagination naïve de presque tous les peuples a voulu voir dans ces postures bizarres des actes de piété qui ont valu aux Mantes une veneiation pai ticulière. Pison^ déjà les nomme Vates, et parle de cette superstition propre aux chré- tiens aussi bien qu’aux païens, qui les nomment prophètes ou devins. Les Hottentots, suivant Sparman, et les Nubiens les considèrent comme des dieux tutélaires, et les Européens de toutes les nations les ont nommées Pne-Dieu. Les villageois languedociens les appellent Pregadiou, et les Portugais Ltmra-Deos. François Xavier, dit une légende monacale, ayant aperçu une Mante élevant solennellement les deux bras vers le ciel, la pria de chanter les louanges de Dieu ; sur quoi l’insecte entonna un cantique des iilus édifiants. L’habitude qu’ont aussi les Mantes d’étendre les pattes en avant et de les tenir longtemps dans cette position a fait croire quelles indiquent le chemin aux passants, et Mouffet relate le fait avec détails. C’est à ces poses bizarres que les Mantes doivent les noms de devineresses, prêtresses, suppliantes, etc., qui forment presque toute la nomenclature de cette famille.

Histoire nalurelk des f iules occidentales.

ZOOLOGIE.

-21 S

Lorsfjiie ces insectes aperçoivent une proie à portée, iis projettent subitement une j)atte antérieure avec une telle prestesse que l'œil ne saurait en suivre le mouvement, et ils ramènent la victime écrasée dans l’étau formé par le tibia et le fémur. Aucun insecte, quelle que soit son agilité, ne saurait leur échapper, et la rapidité de ce coup de patte étonne chez des êtres dont les mouvements sont d’ailleurs empreints d’une certaine lenteur. C’est surtout des mouches que les Mantes font leur proie habituelle, mais elles s’emparent de toutes sortes d’insectes: elles font la guerre aux Phasrnes; elles triomphent des plus grosses Sauterelles; elles s’emparent aussi de Coléoptères à test dur; mais elles ne dévorent en général que les parties les plus délicates, et elles aban- donnent volontiers ce gibier coriace pour des proies plus succulentes. Certains insectes a odeur fetide semblent eire a 1 abri de leurs atteintes, en particulier les Méloés, dont la liqueur leur inspire une grande répulsion. La voracité des Mantes est si grande, que déjà les petites larves se dévorent entre elles, comme l’a observé Roesel. Les adultes se

battent avec acliarnement lorsqu’on enferme plusieurs individus ensemble, et les Chi- nois s amusent a les mettre en cage pour se donner le spectacle de leurs combats, sui' lesquels ils engagent des pans, comme sur les combats de coqs. Les mâles courent toujours le risque de la vie lorsqu’ils s’approchent des femelles, et après l’accouplement ils sont souvent dévorés. Poiret relate un fait curieux à ce sujet. Il conservait une Mante femelle en captivité, et, ayant voulu lui donner une compagne, celle-ci fut aussitôt dévorée; il essaya de lui associer un mâle, qui, plein d’ardeur à l’aspect de la femelle, tenta d’en approcher; mais celle-ci le saisit violemment et d’un coup de dent le déca- ])ita. Le mâle ainsi mutilé n’en continua pas moins ses efforts pour approcher de sa cruelle compagne. L’ayant saisie par le col, il réussit à se bisser sur son dos; l’accou- ])lement eut lieu et dura plusieurs heures. Le lendemain la femelle dévora son mâle pour son déjeuner.

La voracité des Mantes n’est point limitée au monde des insectes : elles attaquent toute proie vivante dont elles espèrent pouvoir triompher, et elles sont armées d’une manière si redoutable, qu’on les voit s’emparer d’animaux d’une force et d’une taille qui sembleraient devoir les mettre a labri de leurs atteintes. Suivant Zimmermann, les Mantes de l’Amérique du Nord s’emparent de petites grenouilles et même de lézards; cette affirmation , qui avait été contestée assez gratuitement par Ericlison , se trouve entièrement confirmée par l’intéressante observation de Robert Hudson, rapportée par Gurmeister. Un soir qu’Hudson était assis devant la porte de sa maison située aux environs de Ruenos-Ayres, son attention fut attirée par les cris de détresse d’un petit oiseau (le Serpophaga suberistata , Vieillot) qu’il aperçut comme fixé sur la branche dun arbre, battant des ailes sans pouvoir se dégager et paraissant être en lutte avec un ennemi qui le tenait enlacé. Peu à peu les cris de l’oiseau s’éteignirent et il parut avoir succombé. L’observateur, ayant fait apporter une échelle, découvrit une Mante

INSECTES ORTHOPTÈRES. ±\\)

qui, solidement fixée sur la branche au moyen de ses quatre pattes postérieures, avait saisi l’oiseau avec ses pattes antérieures et l’avait attiré à elle de manière à pouvoir lui ronger la tête; la peau en était déchirée et le crâne même se trouvait entamé par- les mandibules de l’insecte, que Burmeister constata être une femelle de Coptopteryx Argentina. Il faut supposer que, si les Mantes réussissent à triompher de petits ver- tébrés, c’est que l’animal, surpris dans son sommeil et se sentant étranglé par leurs redoutables serres, est aussitôt paralysé par la terreur et ne songe plus se défendre.

PONTE.

Les Mantes éclosent chez nous au mois de juin ; elles mettent près de trois mois pour parvenir à l’état adulte. L’accouplement a lieu en août ou septembre; il dure plusieurs heures : la femelle se promène lentement, portant son mâle sur le dos, et semble être comme abêtie, indifférente à ce qui se passe autour delle. En Europe, la ponte sur- vient au mois de septembre; au cap de Bonne-Esperance, au mois de mai. Chez la plupart des espèces, l’insecte dégorge en même temps que les œufs une masse consi- dérable de matière visqueuse qu’il fixe sur les tiges des buissons ou sur les pierres. Pendant que cette viscosité s’écoule, l’abdomen de la Mante se livre à des ondulations régulières, malaxant sans cesse la matière gommeuse, et 1 étalant par couches succes- sives qui s’emboîtent les unes dans les autres, en forme de calotte sphérique. Dans ce travail, le bec déployé du dernier segment ventral (ou plaque sous-génitale) remplit les fonctions d’une truelle, tandis que les cerci se meuvent sans cesse à la surface de l’amas gommeux pour l’arrondir et en égaliser la surface. Toute la masse est coulée d’un seul jet, et elle se termine par une sorte de queue qui se colle à la tige, ou qui, chez certaines espèces, reste dirigée en haut, donnant à la capsule rapparencc d’une graine. Les espèces qui donnent cette forme à leurs capsules en retiennent la (jueue visqueuse entre leurs pièces anales pendant quelques minutes, pour permettre à cette queue de se solidifier dans une position ascendante. En séchant, la masse tolale devient une capsule dont la structure est d’une régularité si surprenante, qu’on la

prendrait volontiers pour un corps organisé.

Suivant Ch. Coquerel, la Mante meurt le plus souvent après la ponte; mais cela n’est pas constant. Trim a observé au cap de Bonne-Espérance une Mante qui établit successivement quatre capsules différentes à quinze jours de distance, et dans l’Amé- rique centrale M. J. Rodriguez a vu la Stagmomantis CaroUna pondre siiccessivemen! six capsules à des intervalles de 7 ou 8 jours. Les œufs de toutes ces pontes ont par- faitement éclos, et les larves furent dévorées par la mère en même temps que les autres insectes qu’on lui offrait en pâture '.

* Don JiKin Rodrifjuez, in litteris.

2-20

ZOOLOGIE.

En Europe, les œufs des Mantis et des Amelcs, pondus en automne, se conservent jusqu’à l’été suivant, et les Mantes périssent avant l’arrivée des froids, en sorte qu’elles disparaissent entièrement pendant environ six mois, car il n’y a qu’une seule ponte annuelle. Mais, sous les tropiques, les choses se passent sans doute autrement. On trouve déjà l’indice de ce fait dans le midi de l’Europe chez les Empusa, qui hivernent à l’état de larve et se transforment au printemps suivant. A plus forte raison la vie des Mantes ne saurait-elle s’interrompre en hiver dans les contrées qui jouissent d’un climat plus chaud.

La capsule de la Mantis religiosa atteint plus de 3 centimètres de longueur; la masse en est formée dune serie de loges arquées, placées à la suite les unes des autres et occupant toute sa largeur, mais tres-peu épaisses, en sorte qu’elles repré- sentent comme une suite de tranches successives, qui s’emboîtent légèrement par leur courbure. La coupe transversale dune de ces masses montre que chaque tranche se divise en trois parties : lune médiane, fortement coriacée, qui forme un sac en forme de bouteille aplatie, ouverte au sommet, et deux latérales, légères et écumeuses, qui sont de pure protection.

Les œufs, de forme allongée, sont placés au fond de la loge médiane, portant par leur gros bout et adhérant au plancher de la masse. On en trouve huit à dix dans chaque loge, juxtaposés dans un même plan et rangés un peu en éventail, divergent vers le plancher, l’extrémité qui est en contact avec ce dernier étant un peu plus épaisse que l’extrémité libre; ils sont de plus disposés dans un ordre symétrique, par moitié de chaque côté, avec ou sans œuf médian, et enveloppés dans une pellicule

gommeuse.

La loge médiane qui renferme les œufs a ses parois fortement durcies, très-chiti- neiises, en sorte qu’on peut les enlever par couches successives, en les arrachant comme une peau. Chaque cloison se rétrécit au-dessus de l’espace occupé par les œufs, et se termine en forme de goulot par une lame arquée qui vient s’imbriquer sur la lame de la cloison précédente, dans la direction du petit bout de la masse. L’ensemble <le ces lames forme sur la ligne médiane du toit de la capsule une bande écailleuse qui partage la surface en deux parties symétriques.

Les œufs de chaque loge sont donc comme juxtaposés entre les deux parois d’une bouteille aplatie, a goulot arqué; et 1 écaille terminale de chaque cloison, en s’imbri- quant sur 1 écaillé de la cloison suivante, sert à fermer la loge placée entre ces cloi- sons, et lorme une sorte d’opercule élastique qui peut être facilement soulevé, en sorte qu’après leur éclosion les larves trouveront une facile issue à travers le goulot.

Les parties latérales de la capsule sont formées en apparence d’une écume chiti- neuse tres-légère. Les coupes pratiquées dans cette masse montrent quelle est égale- ment formée de loges arquées et disposées par couches successives, correspondant à

INSECTES ORTHOPTÈRES.

221

la succession des loges centrales, mais partagées en deux par une cloison transversale. La surface en est un peu durcie pour former l’enveloppe. Chaque tranche de la cap- sule peut donc être envisagée comme une grande loge à compartiments, offrant un compartiment central en forme de bouteille pour loger les œufs et deux compartiments latéraux plus ou moins celluleux. Les tranches des deux extrémités de la capsule ne contiennent pas d’œufs, et n’offrent par conséquent pas de loge cornée centrale, mais se composent seulement de tissu cellulaire comme les deux zones latérales des autres tranches, et servent de protection aux deux extrémités; les premières et les dernieres loges qui contiennent des œufs sont plus petites que les autres, et ne renferment que 9 , /i ou 6 œufs. Enfin la face du plancher de la capsule n’offre pas de couche cellu- leuse, cette face étant accolée contre quelque surface et n’ayant besoin d’aucune ]>ro- tection.

Toute la substance de la masse est très-résistante; elle ne se déchire que difficile- ment; elle est imperméable à l’eau, et les écailles operculaires ferment si exactement les unes sur les autres, ([uon peut plonger la masse dans la benzine sans que lesœnis en éprouvent aucune altération.

On a peine à comprendre comment la Mante peut, tout en pondant, former une capsule si compliquée et si régulièrement construite. Elle commence l’établissement par le gros bout, et, en imprimant à l’extrémité de son abdomen des ondulations cir- culaires, elle arrange par couches concaves la matière gommeuse qui s en écoule. Il faut supposer que pour chaque couche elle dégorge d abord les œufs enveloppes d’une matière plus fortement gommeuse que le reste, et qui, en séchant, formera la loge médiane à parois cornées, et qu’elle dépose ensuite de droite et de gauche une viscosité moins substantielle qui, en cristallisant, formera les masses écumeuses laté-

rales.

Les capsules de la plupart des Mantes exotiques nous sont encore inconnues, mais le peu que nous en savons montre qu’il règne des différences très-appreciables dans le genre de construction adopté par diverses espèces.

Les Polyspilota établissent des capsules tout analogues à celles des Mantis. Les Hic- rocMa sont dans le même cas, mais donnent à ces enveloppes une forme plus large et plus arrondie.

hsL Stagmomantis Carolina construit une capsule fort analogue aussi à celle des Mantis,

mais plus allongée et se terminant en pointe libre.

D’autres petites Mantes des Antilles [Iris, Acontista?) établissent des capsules étroites, peu écumeuses, ornées vers le sommet de deux bandes brunes.

LcsAmeles forment des capsules prismatiques de 2 centimètres de longueur, presque dépourvues de tissu cellulaire latéral, composées d une vingtaine de loges triangulaires très-nettes, renfermant chacune 6 à 7 œufs, de fort grande taille |)onr ces petites especes.

«9

ZUOLOCIE UU MEXiQU:. vC PAniIE.

222

ZOOLOGIE.

One Mante de Mada^jascar établit une capsule plus singulière encore que celle des Mardis, et qui offre à l’extérieur l’apparence d’une grosse gale de chêne L

Les œufs forment un paquet ovoïde de 2 centimètres de longueur, de 1 0 millimètres de largeur et de 1 6 de hauteur; ils sont cylindro-ovoïdes, agglutinés sur plusieurs rangs de largeur et de hauteur dans la substance gommeuse ordinaire. Cette masse occupe le centre d’une sphère membraneuse de ÿ centimètres de diamètre, qui est accolée à une petite branche par l’un de ses pôles, tandis qu’au pôle opposé elle se termine par une grosse queue composée d une substance chitineuse très-dure. La masse ovigère est fixée au centre de cette sphere par une sorte de chalaze large et comprimée en forme de lame, composée de matière gommeuse, fibreuse et celluleuse, en continuité de tissu avec la masse ovigere et avec 1 enveloppe membraneuse. Cette enveloppe, de couleur ferrugineuse, a une texture parchemineuse, mais elle est très-mince et translucide comme la peau dune vessie; elle a une apparence réticuleuse ou celluleuse, ce qui tient a ce qua sa surface interne il existe un réseau réticuleux d’un relief presque insensible, qui semble être comme un reste de cellules ayant crevé et disparu.

Il est bien difficile de s expliquer comment l’insecte opère pour construire une cap- sule aussi compliquée; nous supposons que, pendant que l’enveloppe est encore molle, la vapeur d eau ou des gaz développés dans la masse gommeuse rompent en se dila- tant les cellules superficielles et refoulent l’enveloppe de la capsule en la gonflant comme un ballon. De peut-être la trace des cellules qui subsistent sur la membrane de l’enveloppe, et la suture vague qui fait le tour du ballon dans le plan du rameau de support et qui semble être la trace de la bande médiane operculaire de la capsule et de sa suture d’adhérence

DÉVELOPPEMENT.

Les capsules déposées en septembre éclosent seulement au mois de juin suivant, et ce sont les œufs du petit bout qui éclosent les premiers, bien que déposés les derniers.

Le développement des larves a été étudié avec soin par Pagenstecher. La peau de l’œul est formée d’une membrane transparente, sur la surface interne de laquelle on voit de petites molécules qui donnent l’idée d’uii revêtement épithélial. La jeune Mante, en sortant de l’œuf, laisse la coquille au fond de la loge. Elle revêt déjà les formes ([U elle atïectera plus tard; toutefois on peut indiquer, comme caractères larvaires à noter, une incomplète segmentation des articles du tarse et le fait que les cerci sont remplacés par de longs filaments; ces caractères ont une véritable importance zoo-

Voyez U. de Saussure, Mélanges orthoplérologiques , gaz qui boursoufle la substance visqueuse au iiionient de

f. Il , })1. X. Ig pQjjig qgg gg forment les logos et les cellules des cap-

C est probablement aussi grâce à un dégagement de suies ordinaires des Mantes.

INSECTES Or.THOPTERES.

2 '2 8

logique, parce qu’ils se retrouvent chez certains types adultes. La pelite larve doit maintenant s’échapper de la loge elle est enfermée, et, comme elle est trop faible pour se servir de ses pattes, la nature lui vient en aide au moyen d’un artifice par- ticulier. La surface de son corps est revêtue d’une enveloppe chitineuse sur laquelle on voit se développer des épines dirigées en arrière. En imprimant à son abdomen un mou- vement ondulatoire, les épines servant d’appui contre les parois de la loge, la larve chemine vers l’opercule de la même manière qu’un épi de seigle, à 1 aide de ses harl)es à ergots, peut cheminer sur un morceau de drap soumis à des vibrations’.

Dans cette migration, la petite larve a le ventre appliqué sur la surface de plus petite courbure de la loge, et elle s’échappe tout naturellement au dehors en soulevant par le dos l’opercule écailleux qui la ferme. Mais, aussitôt quelle a franchi la fente ainsi entre-hâillée, l’écaille se referme de nouveau par sa propre élasticité, comme le cou- vercle d’une tabatière à ressort, en sorte que les pattes postérieures et les longs filels anaux restent pris comme dans un piège. L’enveloppe du corps se trouve ainsi retenue par un point fixe, ce qui permet à la larve de s’en échapper; mais il arrive parfois que, le ressort de l’opercule étant trop fort, l’insecte ne réussit pas à retirer ses pattes de leur gaine, et qu’alors il périt faute de pouvoir se dégager^ Dans ses autres chan- gements de peau, l’insecte est obligé, pour sortir de sa dépouille, de la fixer en la collant à quelque objet ou en l’attachant avec des fils, a défaut de quoi il ne lui reste d autre moyen pour en sortir que de l’arracher avec les griffes.

Les petites larves ont déjà les (ormes de l’insecte adulte, mais elles sont excessivement délicates, molles et pâles.

Une seule capsule en laisse échapper de bo à loo, et elles se rejiandent tout a l’entour de leur berceau sans s’en écarter beaucoup. Durant les premiers jours de leur vie, elles recherchent surtout la fraîcheur de l’ombre et la rosée de la nuit, mais aussi par moments le soleil de midi, et bientôt elles se cachent sous les pieiies et entic h s feuilles pour opérer leur première mue.

Durant toute cette période, elles ne prennent aucune nourriture, mais offrent déjà dans leurs mouvements toute la souplesse des adultes et affectent les mêmes poses, aussi variées que surprenantes, retournant la tête en arrière et tenant les bras antérieurs repliés comme pour l’attaque. Elles sont pourtant singulièrement timides et se réfugient sous les pierres à l’apparition du moindre insecte. Les pattes anterieures ne leur servent encore que pour grimper, et elles cherchent en effet sans cesse à gagner les extrémités des tiges, elles paraissent se rendre à la recherche des pucerons. Ces animalcules leur inspirent cependant au commencement une grande terreur, et c’est seulement avec une extrême circonspection et en usant de toutes les ruses que peut dicter la jiru-

C’est en vertu d’un artiüce analogue que les chry- salides de Sesia se livrent à de véritables migrations.

Rocsel a représenté cette sortie des larves, mais sans en avoir observé l’artiüce.

224

ZOOLOGIE.

dence, qu elles s’en approchent et qu’elles apprennent peu à peu à les saisir. Les ocelles manquent encore et ne se développent que dans les mues suivantes. Les jeunes Mantes dévorent aussi les petites larves de divers insectes et les cadavres de leurs propres sœurs, ou se mettent à ronger les parties tendres des insectes morts qu’on leur offre. Au bout de douze à quinze jours survient la seconde mue, crise qui paraît être mor- telle pour un grand nombre d’individus; car ceux qui ne réussissent pas à se dégager entièrement de leur enveloppe périssent infailliblement. Les jeunes Mantes mesurent alors environ un centimètre de longueur; elles peuvent déjà se rendre maîtresses de j)roies dune certaine taille, telles que des Ephémères, des Thysanoures, etc. La troi- sième mue survient quinze a vingt jours plus tard. Après chaque mue, les Mantes sont SI faibles quelles ne peuvent pas se livrer a la chasse, et elles redeviennent alors aussi iinpi essionnables qua lepoque de leur extreme jeunesse, se laissant choir de terreur a 1 approche d un insecte ; mais ensuite elles prennent un appétit vorace , et sont capables de dévorer des larves qui ont la moitié de leur propre taille et qu’elles savent saisir à la course. Leur agilité augmente, et elles commencent à prendre des mouvements de singe, se laissant tomber d’une tige à l’autre et se rattrapant avec une seule griffé. Ou connaît au moins sept mues, mais on n’a pu les suivre toutes, vu la grande difficulté d’élever ces insectes en captivité. Le nombre des articles des antennes augmente à chaque changement de peau, et cette multiplication s’opère par la base du flagelliim. Les ocelles n’arrivent qu’avec le rudiment des ailes; mais le nombre des articles des tarses est déjà de cinq, aussitôt après la première mue.

Les organes du vol se développent comme chez les Phasrnides, c’est-à-dire qu’ils apparaissent d abord sous la forme de simples prolongements des lobes latéraux du mésothorax et du métathorax. Mais il y a cette différence que chez les Phasrnides les prolongements apparaissent au bord postérieur de ces segments, comme chez les lllattaires, tandis que chez les Mantides ils en occupent le bord latéral. Ces moignons ne sont point détachés des téguments, mais on y distingue déjà la nervure principale et le champ anal, qui est strié longitudinalement. Ils occupent de plus la position nor- male, cest-a-dire que le bord costal est externe et le bord suturai interne; car, n’étant pas articulés, ils ne peuvent être renversés comme chez les Criquets. Sous ce rapport les Mantides different aussi beaucoup des Blattides, puisque chez ces derniers on n’ob- serve dans les nymphes que des prolongements thoraciques, mais point d’organes rudi- mentaires dessines dans leurs contours. La dernière mue développe subitement les organes du vol dans toute leur etendue par une transformation vraiment merveilleuse et encore inexpliquée, car on ne comprend pas comment des organes aussi volumineux peuvent etre renfermés dans les petites gaînes ils se forment pendant la période de nymphe.

Il faut remarquer que, chez les Mantes qui restent en tout ou en partie aptères, les organes du vol, bien que non séparés, existent ce|iendant à l’état de moignons, sous la

225

INSECTES ORTHOPTÈRES.

forme qiiTIs revêtent durant l’état de nymphe. Ainsi, chez les femelles, par

exemple , les ély très seuls se développent à l’état rudimentaire , les ailes persistent sous la forme nymphoïde de lobes striés non séparés, contrairement à ce qui se voit chez d’autres Orthoptères, ces organes, lorsqu’ils font défaut, sont entièrement oblitérés. Ainsi, tandis que chez les Blattes et les Phasmes c’est l’état larvaire qui se conserve le plus souvent, en cas de non-séparation des organes du vol, chez les Alantes c’est toujours l’état de nymphe qui persiste. L’arrêt de développement a donc lieu plus tard, ce qui témoigne d’un degré de transformation plus avancé et d’une nature plus parfaite.

DE L’ADAPTATION AUX MILIEUX AMBIANTS.

Les Mantes offrent toujours la couleur des lieux qu’elles habitent, et sous ce rapport elles jouissent d’un singulier pouvoir d’adaptation. Comme la plupart des espèces vivent dans les herbes ou sur les arbustes, elles ont la couleur verte. Mais il existe des exceptions à cette règle. Fischer de Waldheim a observé que la Mantis religiosa revêt souvent la couleur grise, et j’ai pu constater le même fait chez VAmeles decolor. Gettu altération de la couleur normale n’est probablement, dans 1 origine, que la consé- quence d’une trop fréquente exposition au soleil dans les lieux arides ou la végétation est elle-même brûlée, rare et peu ombreuse; mais elle paraît devenir hereditahe dans les lieux elle se produit le plus souvent, particulièrement dans les plaines sablon- neuses où les arbustes font défaut ou n’ont qu un feuillage pâle et chétif. Il se déve- loppe ainsi une race qui, en s’adaptant à la couleur des lieux ambiants, se dérobé a la vue des ennemis de l’espèce. Aussi les individus a couleur verte, étant le plus facile ment aperçus dans les lieux déserts, y seront nécessairement détruits, ce qui tendra a y propager la race grise, tandis que l’inverse se produira dans les régions plantureuses et verdoyantes. Certaines espèces tendent ainsi à se bifurquer par la séparation en (leux variétés, dont l’une verte, habitant les végétaux, l’autre grise, vivant dans les buissons des sables ou des rochers.

La modification de la couleur est devenue un fait acquis chez les espèces qui vivent exclusivement dans les plaines sablonneuses. Celles-ci ont toujours une couleur grise „u jaunâtre, qui imite la teinte du sol sur lecpiel elles se meuvent. Les voyageurs affir- ment même que cette adaptation aux lieux va jusqu’au point d’imiter la nuance de chaque localité, en sorte qu’on rencontre partout des variétés locales. Mais la faculté d’adaptation s’étend plus loin encore, car les Eremiaphiles, véritables insectes camé- léons, cbangent, au dire de Lefebvre, leur couleur pour ainsi dire volonté, prenant toujours l’apparence des lieux quelles parcourent, la nuance des sables ou celle des rochers. Il s’a<^it donc ici non pas d’adaptation seulement, mais presque d’une sorte de pouvoir d’accommodation, dont l’artifice est jusqu’à ce jour resté inexpli([ué.

226

ZOOLOGIE.

Les Mantes à couleur terreuse forment des genres parfaitement distincts, car l’adap- tation à la vie des déserts, après avoir modifié la couleur, a aussi développé chez elles divers caractères organiques qui les éloignent notablement des Mantes vertes. Ce sont les genres Fischeria, Eremiaphila , Heteronyclioiarsus , et peut-être d’autres encore. Ces genres ne sont point alliés entre eux; ils appartiennent à des familles différentes, mais une vie analogue leur a imprimé à tous un faciès commun. Outre la couleur qui les caractérise, on peut remarquer l’aspect terreux du corps et l’inégalité de sa surface, ainsi que la présence d’un organe qui apparaît chez certaines espèces, d’une truelle cornée bifide, placée sous le dernier segment ventral de la femelle. Ajoutons, enfin, que chez les Mantes terricoles les organes du vol tendent à s’atrophier et les pattes pos- térieures às’allonger. Chez la Fischeria B œtica, qui vole des espaces assez longs, le saut du départ, sans cesse renouvelé, semble avoir développé les pattes de derrière, qui atteignent, chez cette espèce, une longueur remarquable.

Chez les Eremiaphila, les ailes ne peuvent plus servir pour le vol; ce ne sont plus que des restes inutiles a 1 insecte, mais les pattes postérieures sont devenues d’autant jdiis longues au profit de la locomotion ambulatoire. Ainsi la vie terrestre a développé les pattes, et, les organes du vol s’atrophiant, les Mantes, dans ces cas, tendent à rem- placer le saut au moyen des ailes par le saut au moyen des pattes postérieures. Ces dernières ne sont sans doute point encore modifiées pour le saut, mais par leur lon- gueur elles indiquent une tendance manifeste dans cette direction.

Les caractères que nous signalons ici ne se retrouvent pas au même degré chez toutes les espèces, et sont même distribués d’une manière assez irrégulière. Ainsi la truelle ventrale qui existe chez toutes les espèces à' Eremiaphila et chez plusieurs espèces de Fischeria manque chez d’autres espèces de ce genre *. D’autre part, ces caractères sont communs à diverses Fischeria et aux Eremiaphila, genres fort éloignés l’un de l’autre, le premier se liant intimement à des genres herhicoles [Iris, Ameles, etc.), le second aux Metalleutica , etc. De semblables irrégularités montrent jusqu’à l’évidence que les caractères des Mantes terricoles ne répondent point à un groupe défini, mais qu’elles proviennent de modifications occasionelles acquises par l’adaptation de types divers à un même genre de vie.

Les modifications qu’on observe chez les Mantes en question tendent, d’une manière tres-prononcee , vers le type des Acridides , qui peut lui-même être considéré comme ayant pris naissance dans les steppes. Chez ces genres, en effet, on voit non-seulerneiit les pattes postérieures s’allonger, mais aussi les tibias se charger d’épines.

C’est chez les Eremiaphila que les modifications en rapport avec la vie terrestre ont

11 en est de même du fait de Fallong'emcnl des pattes frent point ces caractères, bien qii’inlimement alliées aux

postérieures, qui ne s’observe pas non plus chez toutes les autres espèces du même genre et bien qu'ayant les organes

espèces; les F. brachyptera et Moseri, par exemple, n’of- du vol plus atrophiés qu’elles.

INSECTES ORTHOPTERES.

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été poussées le plus loin; ce sont aussi ces Mantes-là qui ont adopté de la manière la plus caractérisée la vie des déserts, car elles ne vivent que dans les sables entièrement privés de végétation. Or, chez ces insectes, le nombre des articles des tarses tend à di- minuer; dans un cas, les tarses antérieurs ne possèdent même plus que trois articles, comme chez les Acridides*. Le pronotum n’a plus la forme qui caractérise en général les Mantes; il se raccourcit au point de ne plus former qu’une large ceinture, comme chez les Acridides; la tête devient épaisse, ovoïde et bombée, et elle est enchâssée dans le prothorax comme chez les Orthoptères sauteurs, au lieu d’être triangulaire et librement articulée comme chez les autres Mantes ; les antennes se raccourcissent, les ocelles s’atro- phient; en un mot, on voit apparaître toutun ensemble decaractères propresaux Criquets.

Des faits d’adaptation tout analogues s’observent aussi dans d’autres directions. L’ex- position au soleil, sous les tropiques, semble développer un éclat métallique; les Metal- leutica revêtent une belle couleur bleu d’acier, qui se retrouve du reste encore chez d’autres Mantes des Indes. Ces espèces, dont on ne connaît point les mœurs, ont pro- bablement des habitudes terrestres, et chez elles la mimique se porte moins vers l’imi- tation des objets ambiants, seulement conservatrice de l’espèce, que vers l’imitation des formes animales, qui est plutôt favorable à l’agression en vue de la chasse. Ainsi les Metalleutica imitent le faciès des Cicindélètes, et l’on en peut conclure quelles font leur proie de ces insectes.

Un type d’adaptation qui mérite encore d’être signalé ici se trouve chez les Chiropus, insectes dont les formes aplaties semblent indiquer quils sont faits pour sincrustei, et dont les pattes courtes et fortement ciliées, aussi bien que le port en general, rap- pellent assez le faciès des Phasmides du groupe des Prisopiens. Les espèces de ce genre pourraient donc avoir des mœurs analogues a celles de ces derniers et vivre aussi im- mergées dans l’eau et incrustées sur les cailloux des ruisseaux. Les males, qui sont bien ailés, empruntent à leurs organes du vol une certaine analogie de faciès avec les/^er- lides, ce qui est une présomption de plus en faveur de la vie aquatique des femelles.

Quant aux modifications des formes en général qui s’observent dans la série des Mantes, on peut dire que les types terrestres tendent à prendre un corps lourd el trapu, avec des pattes antérieures courtes et grosses. Telles sont, en particulier, les Eremiaphiles , qui toutes semblent être de mœurs ambulatoires et qui ont un prothorax court et carré avec de grosses pattes. Les types planticoles, au contraire, tendent a s’allonger; les espèces à col grêle et à abdomen large vivent sur les feuilles; les espèces bacillaires ne peuvent s’adapter qu’aux tiges herbacées ou ligneuses A

' I.es Ihleronijchotarsus n’en offrent plus ipie trois aux lai’ses antérieurs et quatre aux autres paires.

' Un fait digne de remarque , c’est que les Emniapliila , qui sont les plus proclies parents des Metalleutica , bien

que déjà assez éloignés de ces dernières, ollient sous les organes du vol des taches d’un bleu métallique qui rap- pellent la couleur des Metalleutica, et qui sont comme des restes d’unelivrée qui se serait éteinte dans les sables uni-

228

ZOOLOGIE.

Toutes les espèces planticoles sont vertes, à l’exception de celles qui, imitant les leuilles mortes, prennent une couleur brune; la couleur verte est presque le cas normal chez les Mantes, car elle réunit de beaucoup le plus grand nombre d’espèces. Celles qui revêtent d’autres couleurs , en vertu de modifications ci-dessus décrites , peuvent être considérées comme des dérivés anormaux du type primordial des Mantes. Ces espèces sont presque exclusivement propres à l’ancien continent L Celles du nouveau monde appartiennent essentiellement à la catégorie des Mantes vertes; le genre Chœ- teessa seul y fait une exception de faible importance, et encore ce genre offre-t-il tous les caractères du type planticole: cerci allongés; organes du vol grands et légers, etc.; la couleur même incline vers le verdâtre. J’y verrais volontiers un Érémiaphilite de 1 ancien monde ayant transmigre en Amérique et en voie de se dépouiller de ses caractères terricoles pour revetir les caractères planticoles essentiellement propres au continent américain.

DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE.

Les Mantes, comme les Pliasmes, affectionnent les pays chauds; leurs espèces sont surtout nombreuses sous les tropiques, et le deviennent toujours moins à mesure qu’on s’avance vers les hautes latitudes. Elles s’étendent cependant plus loin que les Phasmes, mais ne dépassent guère le AG" degré dans les deux hémisphères. Dans l’Europe centrale, les Mantes s’arrêtent sur le versant nord de la chaîne des Alpes; mais on a observé des variations à cet égard. Ainsi, dans le siècle dernier, la M. reli- giosa était commune aux environs de Ratisbonne, tandis qu’aujourd’hui on l’y cher- cherait en vain. Dans l’Europe occidentale, la douceur du climat leur permet de remonter le long des côtes de l’Océan jusqu’en Normandie.

On peut remarquer, en général, que les diverses formes qui servent de types de genre sont localisées par continents. Sous ce rapport, la distribution des Mantes est très-nettement définie; l’Amérique possède ses genres particuliers, différents de ceux de l’ancien continent, et dans ce dernier il existe, à côté de genres fort étendus, comme celui des Hierodula, par exemple, d’autres genres propres les uns à l’Afrique et d’autres à l’Asie ou aux régions australiennes.

En ce qui concerne les genres américains, on observe cependant quelques excej»- tions a la réglé commune. Il en est cinq, sur le nombre, qui ne sont pas exclusivement attachés au nouveau continent. Ce sont les genres :

Ameles, Iris, qui se retrouvent dans les régions méditerranéenne;

formes des déserts. On pourrait supposer que les Eremia- ' 11 est à supposer que les Fischeria à formes très- philu seraient dérivées du type des Metalleutica, comme les allongées {F. arniaia, etc.) vivent sur les végétaux, con- iHschena du type des Iris, ce qui semblerait aussi se trairement aux habitudes de leurs congénères à formes confirmer par 1 analogie des formes. moins grêles.

229

INSECTES ORTHOPTÈRES.

Liturgousa, Cardioptera, qui se retrouvent dans 1 Afrique méridionale;

Miopteryæ, qui se retrouve en Asie .

A cette liste on pourrait ajouter le genre Thespis, qui apparaît en Afrique et en Asie

sous la forme des Oxythespis.

Tous ces genres, sauf le 5% sont communs à l’Amérique et à l’Afrique, cest-à-dire aux deux continents tropicaux les plus voisins, en sorte qu’on peut supposer qu’il y a eu transmigration de l’un dans l’autre de ces continents.

Les Ameles et les Iris sont des types du vieux monde qui peuvent avoir passé en

Amérique.

Les Liturgousa, Cardioptera, Miopteryæ et Thespis ont, au contraire, un cachet tout américain, et semblent plutôt avoir émigré d’Amérique en Afrique à une époque plus ou moins ancienne.

C’est en Asie, particulièrement dans l’archipel des Moluques et des îles de la Sonde, que la famille semble être, le plus richement représentée.

En Amérique, les espèces et les genres sont notablement moins nombreux ipie

dans l’hémisphère oriental.

CLASSIFICATION.

J’ai donné le système complet de la classification des Mantes dans le troisième fas- cicule (tome I) de mes Mélanges orthoptérologiques, et j en ai discute la méthode, ce qui me dispense de revenir sur ce point. L’examen de nouvelles collections, en con- firmant le système que j’ai adopté, m’a prouvé qu il est bien naturel. Toutefois, comme l’étude de nouveaux matériaux conduit toujours a quelques modifications dans les détails, je redonnerai plus bas le tableau des genres américains de la tribu des Mantiens.

Les principaux changements portent surtout sur les genres Angola, Coptopteryæ, Cardioptera et Macromantis, qui se trouveront plus naturellement classés dans le groupe des Thespites que dans celui des Mantites, vu la grandeur de la plaque suranale.

La famille des Mantes se divise en quatre tribus naturelles, qui, pour ne parler ici que des types américains, peuvent se caractériser comme suit :

A. Antennes sélacées dans les deux sexes

a La partie antérieure du prothorax non rétrécie en avant, ne tonnant pas de col propre- ment dit 0™™^-

h. Prothorax offrant une dilatation surcoxale distincte; sa partie antérieure rétrécie en

torme de col.

Les Miopleryæ africaines ne sont pas de vraies Mwp- mntoplem (St. Jhcoguttala, Serv.), les antennes sont ^ On remarque une exception dans le genre Slag- finement serrulées ou momhformes.

ZOOLOGTE DL MEXIQUE. Vi* PARTIE.

230

ZOOLOGIE.

Corps simple, non appendiculé IMantiens.

Corps ou pattes appendiculés, soit lobés ou tuberculeux Harpagieins.

B. Antennes des males serrulées ou pectiiiées, ou pattes multicarinulées Empusiens.

I. TRIBU DES ORTHODÉRIENS.

Ce groupe n’est représenté sur le nouveau continent que par les genres (jhfPtôBSSO/, Chwvüdodis et Gouatistd , qui correspondent du reste aux trois sec- tions naturelles dans lesquelles se divise la tribu, soit aux Érémiaphüites , aux Orlhodérites et aux Gonatistites.

Genre CHÆTEESSA, Burin.

Hoplnphora , Perty. Chœteessa, Burmeisler, Saussure. 1. CHÆTEESSA OAIJDATA, Sauss.

husco-ferruirinea, suhtus pallidior ; pronoto mediocri; ehjtris disque fusco-ferrugineo-nehulosis , elylris linca fuscu ohhqua noUitis, darum venu discoidali vdde ramosa; pedibus pdlidis, anticis brevibus crassiusculis , femoribus extus 5-spinosis, tibüs subdilatatis , margine interno sqnnis i4 pectinatis armato, apice spina fdcariu nulla, margine externo â-spinoso; abdornine gracili, lamina supra-anali transversn; cercis raide elongatis. 9(5*

Chœteessa caudala, Sauss. Mém. pour servir à Vhist. nat. du Mcx. etc. 11, Mantides

Longueur du corps Ç iy,5"""

Longueur du pronotum 3,3

Largeur du pronotum ?!,(;

Longueur de l’élytre

Largeur de l’élylre

Largeur du champ marginal . . . .

, 1 1, 1, cf '. 9

h,h

9. bonnes presque comme chez le mâle. Organes du vol moins longs. Élytres ollrant, outre la ligne brune stigmataire, une autre bande brune qui traverse l’organe obliquement, en formant un V avec la première; le champ marginal un geu plus long. Abdomen fusiforme, déprimé, assez grêle. Dernier segment ventral ayant sa pointe aiguë et allongée. Plaque suranale transversale. Cerci (incomplets) composés d’articles allongés.

Habite: le Brésil.

Genre GÜNATISTA, Sauss.

Gonatista, Sauss. Mém. du Mex. etc. II, 92.

Dans ce genre, l’aire anale des élytres est munie de nervures obliques dis-

II s est glissé quelques erreurs l. c. que nous rectifions ici : Page 1 1 , dans les mesures de longueur, au lieu de : laigeui des cerci, lisez : longueur des cerci. Page 12,

ligne 18, «tt lieu de ; que l’intérieur, lisez ; que rantérieur. Page 12, lignes 20, 21, au lieu de ; bordé d’autres veines, lisez : ciliées de poils espacés.

INSECTES ORTHOPTÈRES. 231

linctes chez les mâles, indistinctes chez les femelles. Les fémurs antérieurs sont armés au bord externe de 5 longues épines arquées, dirigées obliquement en

dehors.

1. GonATISTA GRISEA, Fabr.

(Fig'. i9, ad".)

Pallide ochracea (viridis) : promto antice subdenticidato , gibberoso, in medio depresso, ruguloso; coxis miticis tenuiter denticulatis, femoribus extus sérié tuberculorum instructis; elytris valde reticidatis.

9 Elytris abdoniine brevioribus, subcoriaceis , Jasons obliquis a maculisque minuits nigricanUbus , campo marginnli partim submembranaceo ; alis fusco-cyaneis , mnrginc apicali coriaceo; abdominis marginibus lobntis. C? Elytris abdomine longioribus, subj)ellucidis , fusco-conspersis ; alis hyalinis, apice fusco-punctatis.

Mantis grisea, Fabr. E. S. i7g3, 99, bo, d.

M. phryganoides, Serv. Orthop. 198, 3o, d.

;)/. bifasciata, de Haan, Bijdrag , etc. Orthopt. 78, 38, 9.

Gonatista Cubensis, Sauss. Bull, entom. suisse, 1869, 61 , 9 C?.

G grisea, Sauss. Mém. Mex. II, Mant. 23, 1, 9 d.

Longueur du corps 9 Aa”"" d 37-49'“"'

Longueur du protliorax 11 10-1 3

Largeur du prothorax 5 4-5

Longueur de l’élytre 9 ig.o"'"' d 3a - 49""

Largeur de l él y tre 8 9,6-1 3

Largeur du cliamp inarginaL 2,3 3 - 5

9. D’un fauve pâle; tête large et courte, comprimée, bosselée, subgraiiulée ; yeux arqués, très-bombés; le front à cause de cela un peu creuse; écusson facial lineaiie, formant une petite voûte qui surplombe le chaperon; ocelles petits, surmontes d un sillon transversal; vertex transversal et plus élevé que les yeux, en dos dane emousse, formant une saillie à coté de chaque œil ; le front creusé de quatre légères gouttières. Antennes capillaires, n’ayant pas la moitié de la longueur du corps.

Prothorax déprimé, carré en avant, à angles arrondis, finement borde, dentele veis les angles antérieurs, à surface un peu chiffonnée, offrant au-dessus des hanches une dépression rugulée, partagée par un sillon qui se prolonge sur le col anterieur; celui-ci convexe-arrondi au milieu; la partie située en arrière du sillon offrant deux fossettes rugueuses; la partie basilaire un peu rétrécie, occupant les a/5 postérieurs du pro- ihorax; l’extrémité postérieure arrondie et faiblement bituberculée.

Élytres atteignant ou dépassant l’extrémité du segment abdominal; assez larges, parallèles, arrondis, presque opaques, sauf dans le champ marginal, qui reste demi- membraneux et très-réticuleux jusqu’aux 2/8 de son étendue et armé de quelques lignes noires. Le champ discoïdal portant en dessous, après le milieu, deux taches noirâtres obliques qui déteignent en dessus; les nervures du champ discoïdal très- arquées, sinueuses; le champ marginal et l’anal mouchetés de gris; l’aire anale brunie dans les cellules. Ailes d’un beau brun-violet; le champ huméral triangulaire, tron- qué, à angle apical arrondi; le bord antérieur fauve, translucide; le bord apical ayant

•232

ZOOLOGIE.

la couleur opaque des e'lytres; la veine discoïdale bifurquee au milieu; le champ axillaire brun-violet transparent, réticulé de veines transversales hyalines.

Pattes annelées de brun sur le sec. Les antérieures trapues; hanches finement den- telées sur tous leurs bords; le bord antérieur offrant, en outre, 4-5 petites épines; la face interne lisse et convexe, garnie, sauf au bord antérieur, de granulations blan- châtres lisses et aplaties. Cuisses en forme de massue renversée, dilatées à la hase, atténuées a 1 extrémité, à bord supérieur comprimé, sinué, denticulé; la face externe occupée par une rangée de 5-6 petits tubercules; la face inférieure large, granulée; son bord externe crenele; le bord interne armé de i4-i5 épines noires (la dernière distante des autres); le bord externe arme entre les deux carènes de 5 longues épines a pointe noire, souvent arquees; les 4 épines basilaires pas plus grandes que les épines du bord interne. Tibias longs subcomprimés; le bord externe portant 6 épines, dont la première et la dernière grandes; la première moitié de ce bord offrant en

outre 4-5 très petites dents. Premier article des tarses guère plus long que les sui- vants pris ensemble. Pattes des et 3“ paires médiocres, annelées de noir; cuisses assez fortes; tibias carénés; tarses médiocres.

Abdomen tres-large, aplati; ses bords un peu membraneusement dilatés et dé- coupés par lobes crénelés. Plaque suranale en triangle arrondi ou tronqué. Cerci grêles.

Pendant la vie, 1 insecte est sans doute vert; en séchant, il devient jaune terreux moucheté de brun.

d*. Ocelles gros, placés sur des éminences*. Antennes plus longues que le corps. La surface du pronotum moins rugueuse que chez la femelle; ses fossettes moins fortes; la partie antérieure offrant parfois quelques taches brunes.

Elytres très-longs et assez amples, membraneux, subhyalins, |)artout densément et irrégulièrement réticulés par mailles polygonales; le hord costal arqué; le champ marginal formant avant le milieu plus du quart de la largeur de l’élytre, atténué à 1 extremite. Toute la surface mouchetee de brun; les nervures annelées de cette cou- leur. Ailes hyalines, à nervures fauves, mouchetées de hrun à l’extrémité et sur le bord anterieur; la veine discoïdale fournissant 2-3 rameaux; le bout de l’aile parfois légè- rement réticulé de brun; l’échancrure anale faible. Pattes plus grêles que chez la femelle, moins fortement épineuses; les cuisses moins fortement granulées. Abdomen assez étroit, aplati, fusiforme, a bords à peine lobés; plaque suranale en triangle arrondi; plaque sous-génitale longue, portant deux longs styles.

Habite : l’île de Cuba.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

233

II. TRIBU DES MANTIENS.

Cette tribu est représentée en Amérique par des genres variés et par un grand nombre d’espèces. Les Mantiens sont les seuls qui offrent quelques genres com- muns à l’Amérique et à l’ancien continent; mais ces genres appartiennent tous au groupe des Tliespites.

TABLEAU DES GENRES AMÉRICAINS QUI FONT PARTIE DE CETTE TRIBU.

r FEMELLES.

A. Plaque suranale transversale ou tr'es-courle Mantites.

a. La veine discoïdale de l’aile simple ou bifurquée. Organes du vol souvent rac- courcis.

/>. Espèces de petite taille, à prothorax court, rliomboïdal ou assez trapu. Ailes colorées, élytres coriacés, rarement raccourcis, à aire anale réti- culée; fémurs antérieurs armés au bord externe de 6 épines. . . Acontista, Hurra. bb. Espèces de plus grande taille, à protliorax grêle et allongé; l’aire anale des élytres garnie de nervures obliques; fémurs antérieurs armes au bord externe de 5 épines, c. Organes du vol raccourcis.

(I. Abdomen rhomboïdal, court ou médiocrement allongé.

e. Ailes ornées de bandes jaune opaque (par exception brunes, sans

bandes opaques) Stagmomantis ,Sss.

ee. Organes du vol rudimentaires. Ailes en partie noires Stagmomantis (partini).

dd. Abdomen grêle et fusiforme. Corps très-allongé. Organes du vol très-

petits. .\iles tachées de noir métallique Phasmomanlis , Sss.

ce. Organes du vol non raccourcis. Ailes barrées de bandes jaunes.

d. Yeux appointis latéralement. Élytres étroits, appointis Oxyops, Sauss.

dd. Yeux arrondis. Élytres larges en forme de feuilles ... . Stag malopter a , IL

ua. La veine discoïdale de l’aile ramiflée. Organes du vol non raccourcis. Élytres larges, ovoïdes, en forme de feuilles; ailes barrées de bandes jaunes Stagrnatoptera , 13.

B. Plaque suranale saillatite, arrondie, triangulaire ou lancéolée Thespites.

a. Corps robuste; abdomen fusiforme ou idiomboïdal; élytres glabres, toujours

opaques.

b. La veine discoïdale de l’aile simple ou bifurquee.

c. Prothorax court, rhomboïdal. (Élytres et ailes rudimentaires.) Ameles, Burm.

ce. Prothorax plus allongé.

Je redonne ici la synopsis de la classification de cette tribu, afin de faciliter la détermination des genres et des espèces. Les grandes différences de forme qui régnent entre les mâles et les femelles de la plupart des especes améri- caines ont exigé un tableau séparé pour chacun des sexes,

et les exceptions embarrassantes aux caractères généraux qui surgissent chez quelques espèces m’ont obligé de faire reparaître certains noms de genre à plusieurs reprises.

Le premier tableau , concernant les femelles , représente seul l’ordre naturel des genres.

ZOOLOGIE.

2 3 4

d. Ailes n’offrant pas de bandes jaune opaque.

e. Ailes libres, articulées, colorées. Prothorax peu ou pas caréné. f. Elytres égalant l’abdomen, larges et arrondis; ailes obscures; tête large et bosselée; yeux globuleux; l'émurs antérieurs armés

au bord extrême de 5 longues épines Lilurgousn , Sauss.

(f. Elytres étroits et raccourcis; ailes diversement colorées; tête mé- diocre; yeux peu renflés; fémurs antérieurs armés au bord

extrême de 5-6 épines médiocres fris, Sauss.

ee. Ailes non développées, elytres rudimentaires, prothorax caréné.. . Coplopteryx, Sauss. dd. Ailes garnies de bandes jaune opaque. Elytres raccourcis, opaques,

à champ marginal dilaté Cardioptmi, Burin.

hl). La veine discoïdale de l’aile ramifiée; pro thorax allongé, déprimé; élytres

ayant le champ marginal très-dilaté ; plaque suranale très-longue Macrornnntis , Sauss. aa. Corps grêle, en général filiforme ou bacillaire; abdomen toujours linéaire; élytresp arfois pubescents chez les petites espèces. h. La veine discoïdale de l’aile simple ou bifurquée. Organes du vol plus ou moins raccourcis. Pattes antérieures grêles, à tibias courts.

c. Cerci comprimés, foliacés. Ailes colorées; élytres opaques Angela, Serv.

cc. Cerci arrondis, subulés.

d. Organes du vol assez longs, membraneux, subhyalins ou légèrement teintés. Antennes capillaires.

e. Tibias antérieurs cylindriques raccourcis ou rudimentaires, dé-

pourvus de griffe proprement dite Oligomjx, Sauss.

ee. Tibias antérieurs normaux, comprimés, armés de deux rangées

d’épines, terminés par une griffe normale Thespis, Serv.

dd. Elytres rudimentaires, coriaces; ailes non développées; cerci très-

longs; antennes renflées vers la base Brunneria, Saus.s.

bh. La veine discoïdale de faile ramifiée. Organes du vol membraneux, amples, dépassant l’abdomen au repos, en général ciliés ou pubescents.

Pattes antérieures médiocres.

r. Protliorax court, rhomboïdal (le bas du front armé d’une dent) Pseudomioplevijx , Sss.

cr. Prothorax grêle et plus allongé. Miopteryx, Sauss.

T MÂLES >.

A. La veine discoïdale de l’aile simple ou bifurquée.

a. Prothorax court ou médiocre, assez trapu. (Petites espèces.)

h. Elytres rudimentaires, coriacés. Plaque suranale allongée .4meles, Burin.

hl). Elytres bien développés, dépassant l’abdomen, membraneux.

r. Ailes maculées; élytres membraneux, hyalins ou tachetés. Plaque suranale

transversale Acontistn, B.

cc. Ailes colorées; élytres demi-coriacés, colorés. Plaque suranale assez sail- lante.

Ce tableau-ci est entièrement empirique. Il ne nous a [las été possible de le faire concorder avec l’ordre naturel des genres, vu les caractères souvent peu tranchés des males chez les Mantes américaines, et les nombreuses

exceptions qui seraient de nature à embarrasser le lecteur si fou n’en tenait un compte exact. Nous avons surtout cherché à nous servir ici de caractères nettement appré- ciables et d’un emploi facile.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

235

d. Tête large, bosselée, yeux globuleux saillants; ailes obscures, abdo

men large

dd. Tête petite, non bosselée; yeux peu saillants; ailes agréablement

colorées. Abdomen assez grêle

aa. Prothorax plus allongé, toujours grêle. Espèces en général de plus grande taille. h. Élytres allongés, dépassant l’abdomen, membraneux ou submembraneux. c. L’aire membraneuse anale de l’élytre pourvue de 3-û nervures obliques.

(Le stigma parfois appréciable; pas de bande opaque sur la nervure principale.)

d. Le champ marginal de l’élytre membraneux

dd. Le champ marginal de l’élytre opaque.

e. Le reste de i’élylre membraneux; ailes teintées ou peu colorées. . . . ee. Le reste de l’élytre médiocrement membraneux; ailes fortement

Liturgousa , S a u ss . Iris, Sauss.

Stagmomuntis , Sss. Stagmonumtis ( parti

tachées Plmsmomanlis , Sss.

ce. L’aire membraneuse anale simplement réticulée, dépourvue de nervures

obliques (une bande opaque sur la nervure principale) Coptopiery.v , Sauss.

Élytres plus ou moins raccourcis, n’atteignant pas le bout de l’abdomen, c. Élytres très-courts, assez opaques; ailes colorées; corps très-long, bacil- laire; cerci comprimés, foliacés Angela, Ser\.

ce. Élytres assez longs, membraneux; ailes peu ou pas coloi’ées; cerci noi- maux.

d. Plaque suranale courte; l’aire anale des elytres offrant 3-A nervures

obliques. Abdomen peu bacillaire. Tibias antérieurs assez longs. Stagmomanlis (part. dd. Plaque suranale longue, lancéolée ou triangulaire. Elytres subhyalins ou mouchetés, à aire anale réticulée, mais sans nervures

m).

obliques. Corps bacillaire, très-allonge, pattes anterieures

longues et grêles, à tibias courts. e. Cerci courts; antennes capillaires; tête triangulaire.

/. Tibias antérieurs anormaux, raccourcis, cylindriques, pourvus

de è-5 épines, dépourvus de griffe proprement dite Oligonyx , Sss.

ff. Tibias antérieurs normaux, comprimés, pourvus d’une double

rangée d’épines, terminés par une griffe distincte Thespis, Seiv.

ee. Cerci allongés; antennes épaissies à la base. Tête lenticulaire, ar-

Bninneria, Sss.

La veine discoïdale de l’aile ramifiée. Organes du vol jamais raccourcis.

U. Corps relativement robuste; l’abdomen n’étant pas bacillaire, mais fusiforme ou en ruban.

h. Prothorax grêle. Organes du vol glabres.

c. Élytres membraneux, à champ marginal au moins en partie hyalin; stigma nul ou transparent.

d. Plaque suranale médiocrement saillante. Le champ marginal de 1 élytre entièrement hyalin le long du bord antérieur.

e. L’aire anale des élytres réticulée, n’offrant pas de nervures obliques.

Plaque suranale plus ou moins saillante . Coptopteryv (partim). Curdiopteru , Burin. ee. L’aire anale des élytres offrant 3-A nervures obliques. Plaque sur- anale très-courte, transversale Stagmomuntis {per soc.).

dd. Plaque suranale allongée en forme de languette. Le champ marginal

236 ZOOLOGIE

de 1 eiytre vert, devenant hyalin à la base ou entièrement hyalin.

Taille très-grande Macromantü, Sss.

cc. Elytres ayant le champ marginal entièrement vert opaque.

d. Yeux appointis latéralement Oxyops, Sauss.

dd. Yeux arrondis; stigma souvent indiqué Stagmatoptera, ]].

hb. Prothorax court plus ou moins rhomboïdal. Élytres pubescenLs; front armé

d’une dent Pseudomiopleryx , S.

aa. Corps grêle; abdomen bacillaire. Petites espèces à élytres membraneux,

souvent ciliés Miopteryx, Sauss.

Légion des MANTITES.

La plaque suranale courte ou transversale.

Genre ACONTISTA, Burm.

Acontista, Burmeister. De Saussure, Mém. Mex. II, p. 3i.

Ce genre, exclusivement américain, comprend de petites espèces à formes trapues chez les femelles, grêles et élégantes chez les mâles. Les organes du vol sont bien développés dans les deux sexes; chez les femelles ils atteignent le bout de l’abdomen, mais, par exception, ils sont atrophiés chez une espèce que nous décrivons ci-dessous.

La tête est épaisse; elle a le front renversé obliquement et creusé de quatre gouttières; le vertex se trouve ainsi rejeté en arrière vers l’occiput, et la tête est en général un peu concave à sa face postérieure. L’écusson facial est étroit et transversal, en général divisé en trois parties par deux carènes obsolètes, et le lobe médian forme entre les antennes une saillie large et tronquée, plus rare- ment appointie en forme d’ogive. Les élytres ont l’aire anale réticulée, mais dépourvue de nervures obliques distinctes. Chez les femelles, ces organes sont opaques, fusiformes, avec le champ marginal médiocre et le bord antérieur arqué; chez les mâles, ils sont longs et membraneux, avec le champ marginal très-étroit, un peu élargi vers la base, opaque ou demi-membraneux, mais tou- jours hyalin à l’extrémité. Les ailes ont le champ antérieur étroit, en général un peu contracté au bout et séparé du champ postérieur par une bande inter- calée; la veine discoïdale est alors simple. Chez certaines espèces, cependant, le champ antérieur n’est pas contracté, et alors la veine discoïdale est bifurquée. Ces

INSECTES ORTHOPTÈRES. i>37

organes sont colorés chez les femelles; chez les mâles ils sont hyalins, mais avec une ou plusieurs taches hrunes transparentes dans le champ postérieur. Ce champ se prolongeant presque aussi loin qne l’antérieur, l’échancrure anale esl en général peu sensible. Les pattes antérieures sont très-lortes; elles oRrenl des hanches inermes et assez grêles, mais les fémurs sont en triangle allongé, épais, armés au bord externe de 6 épines, dont la dernière mousse, mal lormée, et la première appartenant au groupe des épines basilaires; la carène du bord inférieur de la face externe (peu apparente chez les mâles) est écartée des épines, surtout vers la base; le bord interne est armé d’épines fortes, alternativement pins grandes et plus petites. Les fémurs intermédiaires et postérieurs sont plus on moins bicarénés en dessous, et le â" article des tarses est fortement hilohé.

Les Acontista représentent pour ainsi dire les Mkromantis en Amérique. Elles diffèrent de ces dernières, à plusieurs égards, par leurs tonnes plus trapues, leur tête plus épaisse, leurs pattes plus fortes, leurs ailes plus larges et moins longues chez les femelles, et par l’heterogeneite des sexes.

DISPOSITION DES ESPÈCES.

r FEMELLES CONNUES.

A. Organes du vol bien développés. a. La veine discoïdale de l’aile simple.

* Ailes brunes. truncata.

** Ailes rouges et brunes. Corchllcvw? uiulticolov, Sauss. coiiciuua, l (uly. h. La veine discoïdale de l’aile bifurquée. Ailes roses. roseipmnis, Sauss. il. Organes du vol atrophiés. hrevipennis.

T MÂLES CONNUS.

A. Éiytres colorés, à champ marginal vert opa(]ue. concmna, Perly.

II. Élvtres hyalins, à champ marginal submembraneux.

(J. Ailes hyalines, tachées de brun.

* Éiytres portant un stigma brun. perspicua. Cordillerœ.

** Éiytres dépourvus de stigma brun. bimaculnla. minuta, labr. h. Ailes roses à la base. major.

1. Acontista trlncata, Stoli.

Fusco-iprisea; fronle mferius tiibercuhto; elytris fusco-fulvis, /amis ohliquis 2-3 fuscis, stigmate fusco nlisfuscis, carnpo antico apke macula palUda, campo posllco albido-lineolato. 9.

ZOOLOGIE DU HEMQtîE. vff PARTIE.

238

ZOOLOGIE.

Mantis Iruncala, Stoil. Speclr. et Mant. 1787, pl. HI, lîg'. 10, 9. M.fuscata, Sloll. idem. pl. XIX, fig. 70, 9 var.

M. multistriata , Sev\. Hist. des Orthopt. i83g, 199, 3 a, 9. Acontista truncata, Sauss. Mém. duMex. etc. II, 33 , 1, 9.

Longueur du corps 9 97'“'"

Longueur du prothorax 7,5

Largeur do sa dilatation 4

Longueur de l’élytre 9 18“"'

Largeur de l’élytre 6,5

Largeur du champ marginal a, a

9. Corps trapu; couleur d’un brun feuille morte (verte?).

Tete épaisse, subtuberculee et chiffonnée en devant. Ecusson facial transversal, for- mant entre les antennes une sadlie tronquée et un peu échancrée de chaque côté sous les antennes. Yeux ovalaires, bombes. Front parcouru par k sillons en gouttières. Vertex plus élevé que les yeux; occiput concave.

Pronotum court, non caréné, un peu resserré en arrière de la dilatation; ses bords entiers, le col élevé au milieu.

r

Elytres fusiformes, assez appomtis, d’un brunâtre subopaque; le stigma formant une callosité arrondie brune; l’extrémité de l’organe portant deux bandes brunes obliques, surtout distinctes en dessous; l’aire anale brune. Ailes brunes, lignées de vénules transparentes; le champ huméral très-étroit, un peu rétréci à l’extrémité, d’un brun foncé, à reflets métalliques, l’extrémité ornée d’une tache pâle plus ou moins distincte.

Pattes fortes, annelées de brun; la paire antérieure très-forte; hanches inermes; leur face postérieure ainsi que la face externe des fémurs densément marbrée de taches pâles; tibias longs et droits, armés de i3 : i3 épines; celles du bord interne longues; celles du bord externe devenant indistinctes vers la base de ce bord. Cuisses des i?® et 3" paires bicarénées en dessous; celles de la 2" l’étant seulement à l’extrémité.

Abdomen large, rhomboïdal; plaque suranale transversale, arrondie sur ses angles. Cerci très-courts.

Habite : la Guyane.

2. Acontista perspicua, Fahr.

(Fig. 18.)

Viridis; cnpite mediocri, ocellis grandibus; tegmimbus hyalims, campo margmali virescente, prope npicem mquinalo, stigmate fusco; alis hyalinis, apicc etfascia costali fuscis. d.

Mantis perspicua, Fahr. Mant. insect. iqSq, 3b] E. S. U, ük, h8, d.

01 iv. Encycl. méth. ins. VII, 63 1, 97. cf.

Acontista perspicua, Sauss. Mém. du Mex. etc. II, 33, a, c? L

Cette espèce a été mal décrite /. c. sur un individu droite, et la vénulation était rendue indistincte par des détérioré, une palte gauche avait été substituée à la décliirures.

INSECTES ORTHOPTERES.

239

Longueur du corps avec ies élytres .

fiOngueur du prothorax

Ijargeur de sa dilatation

c? 3o"'"’ 0,5 2,8

Longueur de l’élytre cf 20"

Largeur de l’élytre 5

Largeur du champ marginal 1,

c?. Vert. Tête médiocre, peu large; écusson facial formant entre les antennes une élévation tronquée; ocelles très-gros, ronds, placés sur une éminence triangulaire. Prothorax grêle, un peu prolongé en arrière, resserré entre sa dilatation et son extré- mité postérieure; la dilatation surcoxale arrondie; le col renflé en dessus. Elytres allongés, hyalins; le champ marginal très-étroit, un peu élargi vers la hase, demi- memhraneux, lavé de gris-hrun (vert d’eau), devenant plus opaque après le milieti et hyalin tout au bout; le stigma hrun, arrondi; la réticulation par carrés; les vénules brunâtres, surtout près du bout, l’on volt une bavure brune placée sur la bifur- cation de la veine humérale. La veine médiane bifurquée au milieu, la branche anté- rieure longeant un peu la veine humérale ; la première veine axillaire s’arrêtant après le milieu. Ailes hyalines, irisées; nervures brunes; une bande brune qui n’atteint pas le bout occupant le champ marginal après le milieu; le champ huméral très-étroit, contracté au bout, le bord apical bordé de brun ou occupé par une tache brune; la veine humérale bifurquée au bout; les veines axillaires toutes simples; la réticula- tion lâche et par carrés. Les vénules brunes dans le champ humerai et a 1 extremite du champ axillaire. Pattes antérieures assez grêles; le bord externe des tibias armé d’épines qui ne sont distinctes que dans la seconde moitié du bord.

Habite : la Guyane.

Cet insecte est probablement le mâle de ÏA. Iruncata.

3. Acontista Cordilleræ, Sauss.

(Fig. 17 c?.)

c5*. Viridis; pronolo minuta; elylris hyalinis, campa marginali cormceo-vtridi, apice liyalino, stigmate Jusco; alis hyalinis, venis et campa marginaJi cariacea-hadiis , pastice macula fusca-diaphana m media margine

annli sita;femonbus pasticis apice fuscis.

9. Viridis, past martem alivacca, pranata pastice canstricta ; elytris abdominis langitudme , fasciis 3 arcuatis flavidis, stigmate nigra, apice in dimidia pastica membranacea, macula hyalina; alis antice sangmneis, pastice fuscis, margine apicali late subhyalina ; pedibus valde jlavida-annulatis.

Acontista Cordilleræ, Sauss. Mem. du Mex. etc. II, 3A, 3, c? 9.

Longueur du corps .... Longueur du prolhorax. Largeur de sa dilatation

Longueur de l’élytre <3 i4..) 9 i6,5""

Largeur de l’élytre k 5,2

Largeur du champ marginal . i,i i,G

c?. Vert. Tête médiocre, front oblique; ses sillons latéraux profonds. Ocelles placés sur des éminences assez fortes. Veux ovalaires, convexes, dirigés un peu en avant.

ZOOLOGIE.

2/i0

Antennes brunes avec la base verte, probablement entièrement vertes pendant la vie. Prothorax étroit, convexe, fortement rétréci et même étranglé en arrière du milieu, notablement plus grêle que chez ÏA. concinna, cet étranglement n’est guère sensible.

r

Elytres membraneux, hyalins, à nervures hrunes, avec le champ marginal d’un vert opa(jue, sauf tout à l’extrémité il reste hyalin; le vert opaque empiétant un peu sur le champ discoïdal à la hase. Stigma très-distinct, triangulaire, d’un brun opaque. La vénulation, comme chez l’es[)èce précédente, par carrés réguliers.

Ailes grandes, hyalines, fortement irisées; le bord antérieur très-peu arqué; l’ex- trême base et le champ marginal d’un hrun-roux opaque, avec l’extrémité hyaline; les nervures, dans le reste de l’étendue de l’organe, d’un hrun roux; le bout de l’aile plus densément réticulé que le reste; la veine discoïdale simple. Le champ antérieur un peu contracté à l’extrémité, séparé de la première veine axillaire par un espace simplement réticulé, qui forme, comme chez les autres espèces, un triangle intercalé. Le champ anal orné d’une grande tache triangulaire d’un hrun transparent, placée sur le milieu du bord postérieur et s’avançant jusqu’au milieu de l’aile.

Pattes antérieures courtes. Abdomen assez grêle.

Hahite : le Mexique; terres tempérées.

à. AcüNTISTA BIMACULATA , Sauss.

Viridis ; prolhornce brevi; elytris hyalinis, viresceMi-venosis , marginc antico hyalino-virescenle ; alis hyalinis posticc macula magna fusca; lamina infragenitali elongala; cercis hrevihus. c?.

Acontista himaculala, Sauss. Mém. du Meæ.otc. II, 3g, (i, c?.

Longueur du corps c? 1 7.5'""'

Longueur du prolhorax /i,3

I.argeur du prolhorax 9

Longueur de lelylre c? 19'""'

Largeur de i’e'lylre 4,8

Largeur du champ marginal 1

d*. De la taille de VA. Cordillerœ c?, mais les organes du vol plus grands. Le vertex fort peu arqué, peu ou pas élevé au-dessus des yeux; le front moins oblique; le vertex moins rejeté en arrière, en dos d’âne plus arrondi. Prothorax court.

Elytres hyalins, à nervures vertes; le champ marginal un peu teinté de vert, demi- membraneux; ailes hyalines, à hord antérieur légèrement teinté de verdâtre; la veine discoïdale simple; l’extrémité du champ huméral un peu contractée, laissant entre les deux champs un triangle intercalé très-net; le champ anal orné d’une grande tache hrune irrégulière, qui n’atteint pas le bord postérieur, et qui est veiné et hyalin.

Tibias antérieurs dentelés comme chez VA. concinna.

Abdomen grêle. Plaque suranale courte, triangulaire; plaque sous-génitale longue,

INSECTES ORTHOPTÈRES.

■241

munie de styles très-courts, plaque sous-génitale.

Habite : le Brésil.

Gerci gros et courts, n’atteignant pas l’extrémité de la

5. Acontista major, Sauss.

Virklis- capte valida; prolhorace loiigiore , antice gibheroso; elytris alisque hyalinis; illis angustiH viridi reliculatis, campa marginali canfertim, reüculato , vircscente; lus hast roseis; coxis anticts 8-dentatw. c?.

Acontista major, Sauss. Mélang. Orthopt. Il, 4' fasc. 9 9, 9, C?.

Longueur du prolhorax C? la""”

Lai'geur de sa dilatation 3,5

Laignur de la tête 5

Longueur de l’clytrc cf 97,6'

Largeur de l’élytre

i.argeur du champ marginal .... 1,8

c3<. Vert. Grand pour le genre. Tête forte, yeux globuleux; écusson facial en carré transversal, à bord supérieur arque. Ocelles gros, rouges.

Pro thorax grêle et assez allongé, étroit en arrière du milieu, à dilatation surcoxale petite, arrondie; le col parabolique, peu rétréci; les bords offrant une sorte de rétré- cissement entre la dilatation surcoxale et le col; toute la partie anterieure du pro- I borax bosselée, presque verruqueuse; en arrière de la dilatation, la surface offre un renflement en forme de bourrelet transversal interrompu par le sillon médian et par deux autres sillons plus latéraux qui le partagent en quatre parties, formant presque comme des tubercules arrondis.

Élytres très-étroits, fortement réticulés en brun ferrugineux (vert); le champ mar- ginal presque nul après le milieu, devenant assez large vers la base, densément réticulé par mailles irrégulières, ce qui le rend demi-opaque; stigma presque nul. Ailes longues, hyalines, à nervures d’un brun ferrugineux (vertes); le bord anténeur un peu teinté de cette couleur; le champ antérieur très-étroit; la veine discoidale bifurquée au milieu; l’échancrure anale placée sur le bord apical; l’extrême base de

l’aile rose. ^

Pattes médiocres, annelées de brun; hanches antérieures armées de 7-8 lortes

(lents; tibias portant au bord externe 1 1 épines.

Habite : l’Amérique méridionale.

Sans sa taille notablement trop grande, cette espèce pourrait passer pour le mâle de VA. roseipenms, Sauss.

6. Acontista brevipennis, Sauss.

Viridis, crassiuscula ; capiie crasso; sculello faciali subis a tripartito, superne angulato; pronoto avala hrevi; elytris brevissimis; alis sanguineis, postice fuscis ; femoribus anticis latis. 9.

Acontista brevipennis, Sauss. Mélang. Orthopt. II, 4 fasc. 21, 1, pl. IX, lig. 20, 9.

2/(2

ZOOLOGIE.

Longueur du corps 9 20”'"

Longueur du prothorax 5,8

Largeur de sa dilatation .3,5

Longueur de l'éiytre 9 5,5

Longueur de la cuisse antérieure. . . 7

Largeur de la cuisse antérieure ... 3

9- Verte. Corps gros et trapu. Tête épaisse, échancrée en arrière; yeux dirigés un j)eu en avant, peu bombés, très-peu saillants; les sillons juxta- oculaires profonds. Ecusson facial en bande transversale, surmonté au milieu d’un angle vif et partagé en trois lobes par deux carénés qui continuent les bords du triangle supérieur; les bords partout saillants. Ocelles places sur des tubercules. Vertex un peu arqué, un peu plus élevé que les yeux.

Prothorax très-court et trapu, en losange arrondi, obtus en avant, ou plutôt ova- laire , n étant un peu resserre que tout près de la base; ses bords entiers. Organes du vol rudimentaires, mais se recouvrant par leur bord interne. Elytres ovalaires, attei- gnant 1 extrémité du 1" (2“) segment abdominal, fortement réticulés en relief; le cliamp marginal irrégulièrement réticulé; le bord marginal très-arqué. Ailes rou- geâtres; le champ anal obscur. Pattes antérieures très-fortes. Hanches prismatiques, inermes; cuisses larges, assez triangulaires, comprimées, obtusément granulées à la face externe; la lace interne plus large que l’externe, comme dans ce genre en général; tibias grêles, entièrement garnis de dents; celles-ci obtuses au bord externe.

Abdomen rhomboïdal-fusiforme; la plaque suranale courte.

Habite : le Brésil.

Cette espèce constitue par l’atrophie des organes du vol une exception jusqu’ici unique dans le genre. Elle a du reste les formes de VA. truncata; la tête surtout est conformée comme chez cette espèce, mais le prothorax est encore plus court et plus trajiu, et les cuisses antérieures sont aussi plus dilatées. L’écusson facial, partagé par deux carènes, rappelle un peu la structure de cette pièce, telle qu’on la connaît dans le genre Creobotra.

Cexhe STAGMOMANTIS, Sauss.

Stagmomantis , Sauss. Mém. du Mex. etc. II, p. /12.

Les insectes de ce genre ont, chez les femelles, un faciès très-caractéristique, qu’ils doivent à la longueur de leur prothorax combiné avec la largeur de l’abdo- men et le raccourcissement des organes du vol. Ils partagent, du reste, les deux premiers de ces caractères, mais non le troisième, avec les Stagmatoptera.

Les fémurs antérieurs sont armés au bord externe de A épines, la cinquième ne se développant guère, et à l’interne d’épines nombreuses, dont les unes longues, d autres plus petites intercalées. Les tibias antérieurs sont droits, armés

INSECTES ORTHOPTÈRES. 2/j3

au bord interne de ii-i5 et à l’externe de 9 à ii épines bien développées, la base du bord externe restant libre. Les élytres offrent dans la petite aire anale membraneuse 2-3 nervures obliques qui continuent les nervures axillaires.

Chez les femelles, les élytres, lorsqu’ils sont bien développés, ont les bords parallèles et sont largement arrondis au bout; le champ marginal est très-opaque et densément réticulé.

Les mâles ont des formes grêles; le prothorax est chez enx moins long que chez les femelles et faiblement denté. Les élytres sont très-longs (parfois cepen- dant raccourcis), étroits, avec le champ marginal très-étroit, mais un peu élargi vers la base. Les ailes sont longues et étroites, souvent teintées ou tachetées; le champ postérieur est souvent aussi long que l’antérieur, ce qui rend l’échancrure anale tout apicale; la veine discoïdale, simple ou bifurquée, devient parfois bira- meuse par variété.

Les femelles ressemblent à certaines Ccirdioptera , mais s en distinguent pai leur prothorax plus long, leur plaque suranale moins longue, leurs elytres pai al- lèles, à champ marginal peu large, et par leurs pattes plus greles. Elles rap- pellent aussi les Arcliimantis , vu leurs élytres courts et parallèles, mais s en distinguent par leurs ailes barrées de bandes opaques jtaunes, par leurs cerci cylindriques, etc.

Les mâles ressemblent surtout à ceux des Coptopteryx et des Acontista, dont ils ne se distinguent souvent que par la présence de nervures obliques dans laire anale des élytres et par le nombre moindre des épines du bord externe des fémurs; ils ont aussi la tête un peu plus large, lis ne diffèrent des mâles des Pliasmomantis que par leurs ailes dénuées de belles taches colorées.

DISPOSITION DES ESPÈCES.

1” FEMELLES.

A. Plaque suranaie très-courte, transversale, subéchancre'e ; ta veine discoïdale de laile simple.

a. Organes du vol rudimentaires. Nahua. vicina, Sauss.

b. Organes du vol de'veloppe's. - Domingemis.

B Plaque suranale médiocre, triangulaire. Organes du vol développés; la veine discoïdale de laile en général bifurqnée.

a. Le champ marginal des élytres étroit; la dilatation Intérieure du protborax rhomboïdale. Carolina.

(Umüliata.

b. Le champ marginal des élytres large; la dilatation antérieure du protborax ovalaire. limbata.

■244

ZOOLOGIE.

T MÂLES.

i\. Le champ marginal des élytres verl opaque.

n. Elylres opaques dans leur moitié antérieure, à stigma blanc opaque. -- Domingensis.

I). Elytres membraneux depuis la nervure principale, à stigma indistinct. - limhata.

1). Le cbamp marginal des élytres membraneux.

a. Organes du vol raccourcis. Nahua.

b. Organes du vol dépassant l’abdomen. Carolina. dimidiata.

1. Stagmomantis Nahua, Sauss.

(Fig. l/l 9, i5 d".)

Virulis; pronoto mediocri; 9 elytris et alis rudimentarüs ; his hasi et antice Jlavis, postice nigro-cœrii- ieis; cf elytris ad abdmmms b'” segmentum extensis, membranaceis , pallide infumatis; alis fuscis, hyalino- lincatis.

Stagmomantis Nahua, Sauss. Mém. du Mex. etc. II, 45 , i, 9 d*.

Longueur du corps 9 iô'"'" â 38""'' Longueur du prothorax. 9 iG.S'""" d i3"""

Longueur de l’élytre lo ao Largeur de sa dilatation. h 2,8

9. Verte. Tête comprimée; écusson facial plat, transversal, à bord supérieur arqué, subéchancré au milieu. Ocelles logés sur le bord externe et inférieur d’une petite carène arquée; le vertex en dos d’âne arrondi, marqué de quatre faibles sillons lon- gitudinaux.

Prothorax assez long, faiblement caréné; ses bords finement dentelés; la dilatation rhomboïdale.

r

Elytres rudimentaires, n’atteignant pas l’extrémité du premier segment abdominal, ovalaires, coriaces. Ailes jaunes à la base et dans leur partie antérieure; d’un noir violet dans leur partie postérieure.

Pattes antérieures assez grêles; hanches immaculées, garnies au bord antérieur d’épines espacées, entre lesquelles d’autres plus petites. Cuisses peu dilatées, offrant souvent à la face interne un ou deux points bruns placés vers l’échancrure; les fcrandes épines du bord interne brunes; tibias garnis au bord externe de 9-10 épines. Cuisses postérieures légèrement renflées vers la base.

Abdomen fusiforme et assez régulièrement lenticulaire. Plaque suranale courte, transversale, arrondie, échancrée. Cerci grêles.

c?. Plus petit que la femelle, grêle. Antennes longues, vertes; tête médiocre; écus- son facial transversal, à bord supérieur sinué en forme d’arc; ocelles très-petits pour un mâle.

Organes du vol atteignant l’extrémité du G*" segment abdominal. Élytres entière- ment membraneux, à nervures verdâtres; toutes les mailles de la réticulation teintées

INSECTES ORTHOPTERES.

245

de gris, avec les vénales transverses hyalines; l’aire anale teintée de même; le champ marginal incolore. Ailes d’un brun transparent à reflets violacés, avec la marge, au moins à la base, plus pâle, et les vénales transversales hyalines; la veine discoïdale

simple.

Cuisses antérieures offrant souvent en dessous et à la face interne une grande tache noire. Abdomen étroit; plaque suranale petite, mais assez saillante, arrondie.

Habite : le Mexique; Cordillère orientale.

Viridis, prœcedenii paulo minor; capite nmiis lato; 9 dis flavis, postice nigris; d pronoli margmibus

Verte, ayant les mêmes formes que la St. Nahm, mais de taille un peu moindre; la tête un peu moins large. Face interne des fémurs antérieurs souvent ornée de deux points bruns.

9. Ailes jaunes antérieurement, noires postérieurement. Cuisses anterieures mai- quées à la face interne de deux points bruns, à droite et à gauche de l’échancrure. Abdomen. . . ?

d. Bords du prothorax inermes. Organes du vol peu ou pas raccourcis, hyalins, la veine discoïdale de l’aile simple. Plaque suranale petite , triangulaire.

Var. Le champ postérieur des ailes marqueté de taches d un brun transparent.

Habite : le Guatemala.

.le ne possède qu’un seul individu fort détérioré de chaque sexe de cette espèce. Bien que notre mâle ait les ailes hyalines, je crois pouvoir le rapporter à la Stagm. vicina, ci-dessus citée.

9 Elytris ad 8"‘ scgmentiini ahdominis extensis, coriaceis; alis hyalimsflavo-fasciatis; coxxs anticis intus basi

macula nigra. ,■ i r r in r

d Elytris abdomine longioribus, dimidio antico viridi-conaceo , dmtdio suturait hyalmo; alis paltide fusco-

ferrugineo conspersis, apice fusco-ferrugineis.

Mantis Domingensis, Pal. de Beauv. Ins. d’Afr. et d'Amér. i835, 65, pl. XII, fig. 2, 9.

2. Stagmomantis vicina, Sauss.

Longueur du corps . f.ongueur de i’élytre

Stagmomantis vicina, Sauss. Mém. du Mex. etc. II, 46, 2 , c? var.

j,pg 9.... d bQ"'"' Longueur du prolhorax. . 9 d 10,7

:jyjre 8“"' ai Largeur de sa dilatation. 3,i a, 3

3. Stagmomantis Domingensis, Pal. Beauv.

Viridis; pronoto gracili, elongato; elytris stigmate albido, nec nonfascia obliqua albida.

Stagmomantis Domingensis, Sauss. Mem. du Mex. etc. II, 5o, 5, 9 d*.

ZOOLOGIE DE SIEXIQlIi. Vl' PABTlIi.

ZOOLOGIE.

2/(6

Longiieiii' du corps

f^ongueur du prothorax . . . . Jiargeur de sa dilatation. . . .

9 56 76'”"’ c? 60”’" îî3 33 21

6,5 7 3,6

Longueur de l’élytre

Largeur de l’élytre

Largeur du champ marginal

9 96 34,5"™ c? 39"™ 8 11,8 6

1,8 9,3 i,.3

î’. Verte. Tête plus triangulaire que chez la St. CaroUna; le vertex moins com- prime; 1 écusson facial carré ou pentagonal, élevé, mais moins haut que large, por- tant deux petites carènes longitudinales.

Prothorax un peu plus long, à bords dentelés, sauf à la base; un peu plus dilaté au-dessus des hanches.

r

Elytres s arrêtant sur le segment de Fabdomen, d’un vert opaque; le champ marginal étroit; le bord anterieur droit, suhsinué au mdieu; l’extrémité arrondie en combe parabolique, ou subappointie en ogive; stigma grand, triangulaire ou trans- veisal, d un blanc opaque (entoure de brun sur le sec); cette teinte prenant parfois une grande extension; laire anale hyaline. Ailes hyalines, à nervures jaunes; le bord anterieur et lextremite dun jaune opaque, le bord jiostérieur largement barré de bandes jaune opaque; la veine discoïdale simple.

Pattes greles, allongées; hanches antérieures garnies au bord antérieur de nom- breuses epines inégalés; la face interne portant à sa base une grande tache brune; tibias armés au bord externe de 10 épines.

Abdomen large; plaque suranale transversale, très-courte, subéchancrée.

Var. a. En séchant, les élytres et la base des ailes passent souvent à la couleur feuille morte.

h. Ailes lavées de gris brun, tachetées de mailles pâles; jias de bandes jaune opaque. (Comp. ci-dessous la St. dimidiata.)

c. La taille très-grande (long. 76 milL); les dentelures du prothorax j^lus fines. Saint-Domingue.

à. Très-grêle, vert; ayant des formes correspondantes ci celles de la femelle;

I écusson facial moins élevé, formant entre les antennes un léger prolongement tron- qué. Ocelles assez gros. Prothorax faiblement dentelé.

Elytres tres-etroits, dépassant 1 extremite de 1 abdomen; le chamjj marginal vert ojiaque, mais tres-etroit, devenant presque nul passé le jiremier tiers; le reste de l’élytre vert opaque (brun ferrugineux par dessiccation) dans la moitié humérale, hya- lin, moucheté de brun lerrugineux dans la moitié suturale; le stigma blanc, allongé, de couleur blanche, se jDrolongeant en forme de bande oblique devenant hyaline; la partie hyaline de 1 elytre plus ou moins tachetée de brun pâle. Ailes hyalines avec le champ marginal et l extrémité subopaques verdâtres (brun ferrugineux); le reste de leur etendue irrégulièrement marbré ou plutôt fascié de brun-ferrugineux très- pâle, et devenant presque entièrement de cette couleur au bord postérieur; les taches remplissant des groupes de cellules carrées. Le champ axillaire aussi long que le

247

INSECTES ORTHOPTÈRES.

champ huméral, l’échancrure anale tout apicale; l’extrémité de l’aile formant à cause de cela deux lobes arrondis; la veine discoïdale simple.

Pattes antérieures grêles; hanches n’offrant à la base de leur face interne qu’une tache roussâtre, mais dentelees comme chez la femelle.

4bdomen grêle, allongé. Plaque suranale transversale, un peu prolongée au milieu,

en triangle arrondi.

Habile : les Antilles; Cuba.

Cette espèce offre des caractères un peu exceptionnels dans le genre. La hauteur de l’écusson facial chez les femelles et la nature coriacée d’une partie de l’élytre chez les mâles la rapprochent légèrement des Stagmatoptera ; les élytres des femelles, assez longs et légèrement appointis, rappellent aussi un peu les Oxi/ops.

à. StAGMOMANTIS CaRüLINA, Linn. (var. ToLTECA, Sauss.).

(Fig. 5 9, 1 a c?.)

Virulis, post morlemfusco-marmorata; 9 elytris fusco-marmoratis ; alis antice sai>gumeis apice Jmco , posticc fulcescentibus mus transversis cltrinis; d elytris elongatis , pelkridis , confertim fmco-ferrugri^^ conspersis; ails fuscescentibus liyaliao-tessellatis, basl et campo antico ■paWdioribm , apice fusco.

Mantis Tolleca, Sauss. Revue et Mag. de zool. XIII, i86i, 127, 9.

Siagmomantis Carolina, var. Sauss. Mem. du Mex. etc. II, 40, 3,9c?.

Longueur du corps 9 c? 54"'"'

Longueur du prolliorax a a 18

l^argeur de sa dilatation 4,7 3,i

Longueur de l’élytre 9 a 4'"'" 9 4o

Largeur de l’élytre 8,5 9

Largeur du champ marginal. .. . a,i a, a

9. Verte (tachée de brun sur le sec). Tête comprimée, à front jtresque vertical; yeux obliques, très-bombés; écusson facial transversal, au moins deux fois plus laige que long, à bord supérieur arqué, subéchancré; ocelles médiocres.

Prothorax allongé, caréné; ses bords garnis de petites dents mousses dans leur

partie antérieure.

Élytres atteignant l’extrémité du 5'’ segment abdominal, parallèles, largement ar- rondis au bout, verts, fortement marbrés de brun , à extrémité brune; stigma brun foncé; le champ marginal, ainsi que la partie qui fait suite au stigma, vert, marbre seulement vers l’extrémité; le champ marginal assez étroit; l’aire anale membraneuse, brunie. Ailes taillées en quart de cercle, mais un peu plus longues que larges, dun rouge cerise dans leur moitié antérieure avec une tache brune sur l’extrémité, d’un brun enfumé dans leur moitié postérieure et barrées de lignes jaunes; la veine discoïdale

bifurquée.

Pattes antérieures assez grêles, marbrées de brun sur leurs deux faces. Hanches earnies au bord antérieur de 5-6 dents brunes, entre lesquelles d’autres plus petites.

248

ZOOLOGIE.

vertes. Cuisses armées au bord externe de k épines à l’interne, d’épines alternati- vement brunes, plus grandes, et vertes à pointe brune, plus petites; entre les deux dernières grandes il en existe a-3 petites. Tibias droits, armés au bord externe de 10 épines. Pattes des et 3' paires assez longues, grêles et carénées.

Abdomen fusiforme; plaque suranale triangulaire.

Var. Protborax plus court et fortement dentelé. Guatemala.

c?. Formes très-grêles. Tête plus courte et plus large à proportion. Ocelles gros. Protborax grêle; ses bords presque mutiques.

Elytres longs et étroits, subbyalins, légèrement teintés en vert d’eau par les nervures longitudinales; le champ marginal incolore, étroit, un peu dilaté vers la base, deve- nant presque nul depuis le milieu; le champ discoïdal souvent marbré ou tacheté de brun transparent; le stigma nul ou ferrugineux; l’aire anale hyaline. Ailes d’un brun transparent, lignées de blanchâtre; le champ huméral étroit, peu coloré, sauf à 1 extrémité, qui devient brune; la veine discoïdale bifurquée (parfois birameuse par variété); les nervures du bord antérieur vertes, passant souvent au rosé sur le sec.

Var. Organes du vol plus ou moins lavés de brun ou plus ou moins hyalins, parfois lavés de ferrugineux (sur le sec).

Habite : les terres tempérées du Mexique et de l’Amérique centrale.

Cet insecte constitue une variété tropicale de la St. Carolina, Linn., variété remar- quable par sa forte taille et par ses ailes plus richement colorées.

5. StAGMOMANTIS DIMIDIATA, Burm. (var. FEROX, Sauss.)

(Fig. 6 9.)

Prœcedenti simillima, viridis; 9 dijtris et post rnortem viridihus, stigmate fusco; alis citrinis, voriaceis, postice jlavo htjalinoque fasciatis; d gracilis; elytris hyalinis; alis hyalinis, postice fusco hyaUmque tessellatis.

Mantis ferox, Sauss. Revue et Mag. de zool. XI, iSâg, 60, 9.

Stagmomantis dimidiata, Sauss. Mém. du Mex. II, 48, 4, 9.

Longueur du corps 9 62"’” c? Sy"""

Longueur du prothorax 26 28,5

Largeur de sa dilatation 5,3 3

Longueur de l’élytre 9 28"'"' c? 42“"

Largeur de l’élytre 9, 5 9, 5

Largeur du champ marginal. ... 2,5 2,2

9. Formes identiques à celles de la St. Tolteca, mais la taille un peu plus grande.

Elytres atteignant la base du segment abdominal, opaques, verts; le stigma brun, entouré d’une callosité blanchâtre ou roussâtre; l’aire anale jaune demi-opaque, avec, à l’extrémité, quelques taches ou bandes hyalines. Ailes d’un jaune-citron opaque, leur moitié postérieure couverte de bandes transversales alternativement hyalines et d un jaune opaque; la veine discoïdale simple ou bifurquée.

Pattes antérieures armées comme chez la St. Tolteca, mais les épines restant vertes.

249

INSECTES ORTHOPTÈRES.

Parfois une tache brune placée sur le bord de l’échancrure inférieure des cuisses, avant le milieu, et une bande noire au prosternum, à l’insertion des hanches.

Var. a. L’aire anale des élytres hyaline, réticulée en jaune. h. La partie pos- térieure des ailes brune, finement lignée de jaune [dimicUata, Burm.) Cuba.

d. Entièrement semblable au mâle de la St. Tolteca, mais un peu plus grand. Élytres hyalins avec les grandes nervures vertes; stigma nul ou nuageux; ailes hya- lines n’a'yant que l’extrémité et la partie postérieure brunies et barrées de bandes hyalines, ou seulement tachetées de gris brun.

Habite: le Mexique; les Antilles; les Etats-Unis.

Je crois que cette espèce n’est qu’une variété de la St. Carolina. Elle offre cepen- dant cette différence que, chez la femelle, les bandes jaunes des ailes sont plus larges, et qu’en séchant l’insecte reste vert au lieu de devenir marbré de brun. Toutefois, dans la variété à ailes brunes postérieurement, on voit les bandes jaunes de ces organes se rétrécir et passer à l’état de simples lignes, comme chez la M. Carolina. Il semble donc que la couleur brune fasse, dans ce cas, compensation aux bandes jaune opaque. (Le même fait s’observe chez la St. Domingensis.) L’espèce rentre donc bien dans la St. dimidiata, Burm., laquelle rentre probablement aussi dans la St. Carolina, Lmn.

Cette Mante offrirait donc, dans le sexe femelle, les variétés suivantes ;

a. Plus grande, restant verte après la mort, avec les bandes jaunes des ailes larges

{ ferox, Sauss.).

b. Moins grande, avec les bandes des ailes plus étroites; la partie postérieure des ailes passant au brun (après la mort?) {^dimidiata, Burm.).

c. Ailes brunes postérieurement; tout le corps et les élytres devenant marbres de brun après la mort {Tolteca, Sauss., Carolina, Linn.). Nous ignorons si, dans ces der- nières variétés, la couleur brune de l’aile survient par suite de la dessiccation , ou si elle se présente déjà sur le vivant.

6. StAGMOMANTIS LIMBATA, Hahn.

(Fig. Il 9.)

9. Viridis; pronoto basi angusto, ampliatione anticn eUiptica, mnrginihus serrulatis; ehjtris latis, apice .semicirculariter rotmdatis, stigmate albido, canipo marginali lato; alisfasciis byalinis etjlavis tessellatis, apice coriaceis, coxis anlicis spinulosis. â Gracilis, elongatus; pronoti pars aniica elongato-ovata; elytris byalinis Del fasco-punctatis ; campo marginali viridi-subcoriaceo , stigmate nullo; alis hyalims, campo postico

fusco-niaculoso. C

Montis Hmbata, Hahn, Icônes, etc. I, Tb. A, fig. 2, c? (i835). - De Haan, Bijdrag, etc. 82, hy, d.

M. lalipennis, Burnii Handb. II, 538, 3y,9.

M. viridimargo, Burm. ibid., 532 ,13,(3*. De Haan, Bijdrag, etc. 82, 58, d.

M. cellularis, Burm. ibid. 532, 12, c3*.

Stagmomantis latlpennis, Sauss. Mém. du Mex.ll, 52, 6, 9d*.

250

ZOOLOGIE.

Longueur du corpp 9 5^ 62""' d 56'""'

Longueur du prothorax ... . 21 22 19

Largeur de sa dilatation. ... 6 6,6 3,5

Longueur de l'e'lytre 9 28 34”"" c? 43"“'

Largeur de l’élytre la 17 8

Largeur du champ marginal. 3,9 4,2 2,5

Verte. Tête grande, triangulaire; front élevé, plat; vertes plus élevé que les yeux; écusson facial transversal, lisse, fortement bordé, à bord supérieur subsinué au milieu.

Prothorax moins long que chez la St. dimidiata, plus élargi à l’endroit des hanches, et ne se rétrécissant pas en avant pour former le col, mais la partie antérieure ayant une forme ovale, bords latéraux légèrement arqués, point sinués; la moitié posté- rieure du prothorax étroite, carénée; les bords dentelés, sauf à la base.

Elytres très-larges, opaques, devenant presque demi-membraneux dans la moitié suturale; s’élargissant un peu jusqu’aux 2/8 de leur longueur; le champ marginal large, formant plus du quart de la largeur de l’élytre; l’extrémité de l’organe large- ment arrondi en forme de demi-cercle ; la nervure principale arquée avant d’atteindre le bout. Stigma allongé, opaque, de la couleur de l’élytre; l’aire anale hyaline, fasciée de jaune opaque. Ailes taillées en quart de cercle, jaunes, ayant l’extrémité large- ment arrondie et très-opaque, et le reste fascié de bandes alternativement jaunes et hyalines; la veine discoïdale simple ou bifurquée, parfois birameuse à gauche.

Pattes antérieures un peu plus fortes que chez la St. Carolina; hanches sans taches, ayant le bord antérieur garni de nombreuses épines inégales; tibias armés au bord externe de 9-11 épines.

Abdomen fusiforme, assez large, la plaque suranale transversale, en triangle arrondi.

d. Long et grêle. Ecusson facial transversal, à bord supérieur un peu sinué, tron- qué au milieu. Ocelles gros et saillants.

Prolhorax long et grêle, légèrement dentelé; le col antérieur à peine rétréci, plus large que le milieu du prothorax, largement arrondi en avant, ce qui donne à la partie antérieure une forme ovoïde allongée.

Elytres très-longs, parallèles, hyalins (avec quelques mouches brunes et un peu brunis le long de la nervure principale sur le sec); le champ marginal vert opaque, au moins dans l’aire médiastine; stigma nul ou indistinct. Ailes hyalines, longues, avec le bord antérieur un peu teinté; le champ huméral plus fortement prolongé au delà de l’échancrure anale que chez la St. Carolina; la veine discoïdale bifurquée (parfois birameuse à droite), le champ axillaire semé de taches brunes dans les cel- lules, au moins dans la partie postérieure.

Pattes antérieures trè.s-grêles; hanches armées d’épines aiguës, plus grandes et plus petites; tibias armés au bord externe de i 1 épines. Abdomen grêle.

Habite : le Mexique; région tempérée : Cordillère orientale; Oaxaca; Mextitlan; le Guatemala.

INSECTES ORTHOPTERES.

251

Cette espèce se rapproche un peu des Stagmatoptera : la femelle, par sa tête plus grosse, à vertex plus élevé que les yeux, à front un peu oblique, et par ses élytres très-larges; le mâle, par ses élytres à champ marginal opaque. Les deux sexes se ]'{jppj’QgIj0Ql; des CdvdioptaTCi par la plaque suranale qui est déjà assez saillante, et les femelles, en outre, par le faciès général et par la largeur des élytres; mais les mâles ont tout le faciès des Stagmomantis.

Chez le mâle, l’extrémité antérieure du prothorax n’a point une forme aussi ellip- tique que chez la femelle, mais plutôt rhomhoïdale, comme chez les autres espèces, bien qu’un peu plus large et plus arrondie.

Ohs. Je n’avais d’abord connu le mâle de cette espèce que par la figure donnée par Hahn, et je l’avais rapporté naguère avec doute à sa femelle. L’examen de deux individus, l’un du Mexique, l’autre de l’Amérique centrale, est venu depuis confir- mer ce rapprochement, et, comme le nom donne par Hahn est le plus ancien, il doit être adopté.

Genre PHASMOMANTIS , Sauss.

Phasmomantis , Sauss. Mém. du Mex. etc. II, p. 5/j.

Ce genre a des formes allongées, mais médiocrement greles chez les temelles, très-grêles chez les mâles. La tête est large, courte et comprimée. Les pattes sont armées comme chez les Stagmomantis.

Chez les femelles, le prothorax est assez large, comme chez les Tenodera ou les Coptopteryx; l’abdomen est étroitement fusiforme et la plaque suranale très- courte, en triangle transversal.

Chez les mâles, les organes du vol sont étroits et allongés; les élytres sont demi-membraneux, et les ailes ont le champ anal très-long.

Ce genre se rapproche des Archimantis, dont il diffère par ses ailes colorées, ses cerci arrondis et par quelques détails de structure de la tête , etc. Les mâles ne diffèrent de ceux des Stagmomantis que par leurs élytres moins membraneux et par leurs ailes colorées. Les femelles offrent une certaine analogie de faciès avec les grandes Fischeria [F. grandis, Sauss.).

Ce genre n’est encore représenté que par une seule espèce. Les autres espèces ,

' Le nom Phasmomantis esl assez mal choisi pour ce être exclues du genre, le nom devait rester attaché à l’es- genre; il conviendrait mieux aux grandes Fischeria, dont pèce américaine ici décrite, les formes sont plus allongées; mais, celles-ci ayant du

252

ZOOLOGIE.

que, faute de les bien connaître, j’avais naguère cru pouvoir y réunir, ont la plaque suranale allongée et appartiennent au genre Fischeria.

1. Phasmomantis Sumighrasti, Sauss.

(Fig. 79, 8 c?.j

9. Yiridis, elongala; pronolo valde elongato, marginibus denticulatis, antice parmi ddntato; elytris viri- dihus, minutis, ovntis, area anali nigro-violascente; alis viridihus, campa anali nigro-violaceo ; hasi et apice tenuiter virîdibus.

c3*. Gracillimus ; elytris angustis, submembranaceis , area anali fusco-cyaneo maculata, campa marginali viridi-cariacca ; ahs Jusca-ferrugineo-sordidis macula magna Jusca-cyanea.

Mantis Sumichrasti, Sauss. Mém. du Mex. etc. II, p. 55, 1, 9 d*.

Longueur du corps

. . . 9 gS-

c? 68'”™

Longueur de l’dlytre

. 9 aS"”" c? 42“”'

Longueur du prothorax ....

38

28

Largeur de i’élvtre

10 8

Largeur de sa dilatation. . . .

10

Largeur du champ marginal. . .

2,3 1,9

9., Grande, verte. Corps grêle, très-allongé. Tête comprimée, triangulaire, aplatie; le vertex en dos d’âne, peu arqué; l’écusson facial transversal, abord supérieur, bi- sioué au milieu. Prothorax assez large et paraboliquement atténué en avant; bords latéraux denticulés partout, sauf à l’extrémité postérieure; les dentelures alternative- ment plus grandes et plus petites. Mésothorax et métathorax carénés.

Organes du vol très-petit, dépassant un peu le premier (2'') segment de l’abdomen. Elytres ovoïdes, vert opaque, atténués et arrondis an bout; le champ marginal étroit, à bord antérieur arqué; le stigma allongé, vert; le champ discoïdal offrant en dessous des lignes brunes entre les nervures; l’aire membraneuse anale de couleur noire violacée, faisant fortement saillie en arrière. Ailes plus courtes que les élytres, taillées en quart de cercle, vert opaque dans leur partie antérieure et le long du bord api- cal; le reste couvert par une grande tache noire à reflets bleu d’acier ou violet; le champ huméral étroit, la veine discoïdale simple ou bifurquée.

Pattes longues et grêles. Hanches antérieures portant le long du bord antérieur environ 8 petites épines, entre lesquelles d’autres plus petites; ayant les autres bords un peu crénelés. Fémurs assez grêles, armés au bord externe de k épines, souvent en partie atrophiées; pas d’épine terminale; épine basilaire grande. Tibias armés au bord externe de 1 1 épines, dont plusieurs parfois atrophiées. Pattes postérieures très- longues.

Abdomen grêle, fusiforme. Plaque suranale courte, transversale, angulaire.

Formes très-grêles, corps linéaire. Le prothorax étroit; sa dilatation faible; les bords entiers, sauf au col, ils sont très-finement dentelés.

Organes du vol très-longs et très-étroits. Élytres demi-membraneux, translucides,

•253

INSECTES ORTHOPTÈRES.

lavés de brun ferrugineux (verts); celte couleur surtout due à une réticulation très- dense, à petites mailles polygonales; le champ maiginal tres-etioit, un peu elaigi vêts la base, vert opaque; Taire membraneuse anale en plus grande partie noire à reflets violets,' mais ayant Textrémité du bord antérieur plus colorée que le reste; le champ anal orné vers la base d’une grande tache brune arrondie, a beaux reflets violets, qui occupe toute la largeur de ce champ, mais qui n’en atteint ni la base ni le bord posté- rieur; le champ huméral très-étroit; la veine discoïdale bifurquée; le cbam]) axillaire atteignant presque aussi loin que le champ huméral.

Pattes postérieures très-longues. Celles de la première paire moins longues à pro- portion; armées comme chez la femelle, mais très-grêles. Abdomen bacillaire.

Habite : le Mexique; Cordillère orientale.

Obs. Suc la figure 8, les organes du vol ont été figui'és trop courts et rabdonien trop long.

Gexre OXYOPS, Sauss.

Oxi/ops, Sauss. Mém. du Mex. etc. II, p. k\.

Les sexes très-différents. Corps assez allongé; protliorax grêle, caréné; faire anale des élytres occupé par trois nervures obliques; les fémurs antérieurs armes au bord externe de k épines.

9 9. Tête comprimée, triangulaire, à face très-aplatie; écusson facial peu élevé. Le front et la partie inférieure de la face formant à leur rencontre un angle dièdre très-obtus. Ocelles petits. Yeux appoinlis latéralement. Prothorax allongé, caréné, à bords dentelés. Élytres atteignant au repos le bout de lali- domen, subparallèles, terminés en pointe; le champ marginal large et opaque, occupé par des veines costales obliques très-distinctes; le champ discoïdal moins opaque; stigma vert. Ailes hyalines, barrees de bandes jaune opaque; le champ antérieur étroit, terminé en pointe aiguë; la veine discoïdale bifurquée.

Abdomen fusiforme; la plaque suranale très-courte, entièrement transversale.

d'd*. Corps grêle. Tête très-large et courte, à front concave; yeux très-obli- ques, médiocrement appointis; ocelles gros. Antennes subserrulées. Prothorax très-grêle, abords inermes. Organes du vol hyalins, à extrémité arrondie, dépas- sant le bout de Tabdomen. Élytres parallèles, à champ marginal vert opaque, étroit et assez égal; stigma nul. Ailes étroites; la veine discoïdale birameuse.

ZOOLOGIE MEXIQUE. vC fAETIE.

3.3

25/1

ZOOLOGIE.

Pattes fort grêles, Abdomen étroit; plaque siiranale courte, triangulaire; cerci allongés.

Ce genre tient le milieu entre les Stagmomantis et les Stagmatoptera; il se rat- tache aux premières par les femelles, aux secondes par les mâles. Ceux-ci ne se distinguent même des mâles des petites espèces de Stagmatoptera que par la forme des yeux.

Comme je n’avais pu décrire le genre Oxyops (/. c.) que d’après une femelle fort mal conservée, et que, faute d’avoir reconnu les mâles, j’avais mal classé le genre, ne supposant pas que la veine discoïdale de l’aile fut rameuse dans ce sexe, je crois devoir en donner ici une description plus complète.

Les Oxyops doivent se placer à côté des Stagmatoptera.

1. Oxyops rubigünda, StoH.

Vmâis; captte late trigonnli; oculis extus acunmalis.

9. Pronoto gracili, denlwulato; cJytris acummatis, ahdominis apicem tegentibus; campo marginali lato; alis acuminatis Jasais jlavis ornatis apice viridi.

(g. Gracillimus; elytris et alis hyalinis apice rolundaüs; elytrorum campo marginali viridi-coriaceo ; cercis longioribus.

Mantis rubicmula, Stoll. Spectr. et Mant. pl. XXV, fig. 96, 9.

Oxyops rubicunda, Sauss. Mém. du Mex. etc. II, /ii, 1, 9. Id. Mélang. orlhoptérol. II, fasc. 33, c?. Stagmatoptera Muta, Sauss. Mém. Mex. etc. II, 86, 2, fig. 6, d {nec 9).

Longueur du corps 9 53”"' d ho"

Longueur du prothorax a 3 i3,

Largeur de sa dilatation 4,8 a,,

Longueur de l’diytre 9 3o"’”’ d 26’'""

Largeiu" de l’élytre j 0 6

Largeur du champ marginal .... 5 j , ,

9. Verte. Tête très-aplatie en devant, olfrant une sorte de carène transversale à la hauteur de l’écusson. Protliorax grêle, garni d’assez longues épines.

Elytres opaques termines en pointe obtuse; le champ marginal opaque, large, s’élargissant un peu jusqu’aux a/S de sa longueur; le reste de l’élytre semé de taches hyalines dans les mailles de la réticulation; stigma vert.

Ailes hyalines, barrées de bandes jaunes, terminées en pointe aiguë un peu cour- bée en arrière et opaque; la veine discoïdale bifurquée près du bout.

Pattes antérieures grêles; hanches armées au bord antérieur de 9-10 épines obliques, entre lesquelles d’autres plus petites; tibias armés de lA : 11 épines.

Abdomen fusiforme; plaque suranale très-courte, entièrement transversale; cerci médiocres.

Var. Les élytres légèrement raccourcis, un peu moins longs que les ailes.

255

INSECTES ORTHOPTÈRES.

d. De |3etlte taille. Tête très-large et courte, comprimée, à front un peu concave; écusson facial transversal, étroit et arque; ocelles gios, yeux ties-convergents en bas, obtusément appointis à l’angle supérieur externe. Antennes moins longues que le

corps, subserrulées.

Prothorax très-grêle, caréné, à bords inermes.

Oro'anes du vol étroits, hyalins, dépassant un peu le bout de l’abdomen, à extré- mité arrondie. Élytres parallèles, ayant le champ marginal étroit, assez égal, à peine élargi vers la base, vert opaque jusqu’au bout; stigma nul. Ailes un peu verdies le lono- du bord antérieur; le champ antérieur assez large; la veine discoïdale birameuse; récbancrure anale distincte; le champ postérieur notablement moins long que l’an- térieur.

Pattes très-grêles; hanches antérieures armées de 7-8 petites dents; tibias armés au bord externe de 9-10 épines.

Pattes des et 3'= paires courtes; le 1" article des tarses long. Abdomen linéaire, grêle; la plaque suranale courte et triangulaire; cerci greles, allonges; plaque sous- génitale longue, terminée par deux longs styles poilus, cerciformes; crochets anaux de gauche forts, ceux de droite atrophies.

Habite : l’Amérique méridionale; la Guyane; le Brésil.

Comme l’indique la synonymie de l’espèce, j’avais naguère attribue le mâle ici décrit à la Stagmatoptera diluta, Stoll., dont il différé essentiellement par ses yeux appointis. Cette erreur avait été occasionnée par l’extrême ressemblance des males de YOxyops ruhicunda et de la Stagmatoptera Jlavoguttata , espèce voisine de la St. diluta. L’appointissement des yeux chez YOxyops ruhicunda permettra toujours de reconnaître le mâle de cette espèce et de le distinguer des mâles des petites Stagmatoptera.

Genre STAGMATOPTERA, Burin.

Stagmatoptera, Burnieister. De Saussure, l. l. p. 80.

En décrivant {l. c.) ce genre, j’y ai fait rentrer par erreur un insecte qui lui est étranger. La diagnose que j’en ai donnée exige donc une légère modifica- tion. En effet, chez les femelles les ailes sont toujours barrées de bandes jaune opaque, car la seule espèce qui semblait infirmer cette règle {St. hirivia) n’ap- partient en réalité pas au genre Stagmatoptera, mais bien au genre Hierodula. L’aire anale membraneuse des élytres offre dans ce genre, comme dans les pré- cédents , quelques nervures obliques qui continuent les nervures axillaires , et les fémurs antérieurs ne sont armés au bord externe que de A-5 épines; ces carac-

33.

256

ZOOLOGIE.

lères perinellenl , dans les cas douteux, de distinguer les Stagmatoplera des Car- (hoplera, insectes chez lesquels l’aire anale de l’élytre est simplement réticulée, et les lémurs antérieurs portent 6 épines au bord externe.

1. Stagmatoptera flavogüttata , Serv.

Slagmaloptera Jlavoguttata, Sauss. Mém. du Mex. II, 8A, i, fig. 5.

Une variété singulière olïre chez la lemelle de cette espèce les élytres un peu rac- courcis, moins longs que les ailes, comme chez la variété ci-dessus décrite de YOwyops rubicunda.

2. Stagmatoptera DILETA, Stoll.

Stagmatoplera Muta, Sauss. Mém. du Mex. etc. Il, 86, 2, 9 {nec d).

La description de cette espèce doit être considérée comme basée sur la femelle seulement. J’avais (/. c.) attribué à celte femelle un mâle que j’ai reconnu depuis être celui de VOxyops rubicunda, Stoll., comme je l’ai indiqué ci-dessus (p. aSâ). C’est donc à cette dernière espèce qu’il faut rapporter la figure 6 citée /. c. et qui repré- sente ce mâle h

.‘L Stagmatoptera ririvia, Stoll.

Manlis birivia, Sloll. Spectr. et Mantes, pl. IX, fig. 3i, 9. Rurm. Handb. II, ,6A], kï).

Slagmaloptera birioia, Sauss. Mém. du Mex. etc. II, 89, a , pl. I, fig. 8, 9.

Je ne cite ici cette espèce que pour mémoire. Sur la foi d’une fausse étiquette, je l’avais indiquée (/. c.) comme étant de provenance américaine, et classée dans le genre Stagmatoptera, mais il s’agit au contraire d’une espèce indienne, qui appartient au genre Hierodula et qui a pour mâle VH. membranacea, Burm. ^

à. Stagmatoptera annülata, Stoll.

Mantis prœcnria {ex parte), Linii. Syst.nat. II, 1767,691, 8. - Fabr. Ent. syst. Il, 20, 3q. Pali.s. Beauv. 1ns. d’Afr. et d’Amér. 61, pl. XII, fig. 1, 9.

M. annulata, Stoll. ibid. pl. XVIII, fig. 66, d.

Stagmatoptera annulata, Sauss. Além. du Mex. etc. II, 91, 5, fig. 9,9c?.

Cette espèce, la plus commune des Mantes de l’Amérique méridionale, offre, dans

L’erreur que j’ai commise à propos de celte espèce tient d’abord à l’extrême ressemblance du mâle en ques- tion et du mâle de la Stagmatoptera Jlavoguttata, ce qui m avait conduit, par analogie, à attribuer le premier à une Stagmatoptera; puis, aussi, au fait que la seule St. dilata femelle que j’ai pu examiner avait les yeux détruits, ce

(jui m’avait fait supposer, à tort, que ces organes pour- raient avoir une forme appointie, et que, par conséipient, cette femelle pourrait cadrer avec le mâle de VOxyops ruhi- cunda.

^ Voyez de Saussure, Mélanges ordioptérologiqnes , I. 3' fascicule , 9 3 3 , 90, fig. 9 â , et 1 1 , h“ fascicule , ht, 1 â .

257

INSECTES ORTHOPTÈRES.

S6S forniGS 6t sgs proportions, dos voricitions (jiii rondont pnrfois so dotoiniincition osso/ douteuse. Le prothorax, en particulier, varie considérablement de longueur et de largeur. Les dimensions suivantes sont celles du plus grand individu que nous con- naissions.

Longueur du corps 9 90

Longueur du prothoi'ax 38,6

Largeur de sa dilatation 8

Longueur de l’e'lytre 9 iS'”'"

Largeur de Félytre 21

Largeur du cliamp marginal 7,3

Habite : l’Amérique méridionale; la Guyane; le Brésil.

5. Stagmatoptera HYALOPTERA, Perty.

Stagmatoptera hyaloptera, Sauss. Mém. du Mex. etc. II, 96 , 9.

(j. Chez les individus bien conservés, l’ocelle de l’élytre se compose d’un anneau noir bordé de brun, portant en avant une callosité blanche arquée. Cette callosité est sujette à disparaître et à être remplacée par une bande hyaline chez les individus

conservés dans l’alcool.

Habite : Cayenne.

6. Stagmatoptera riogellata, Sauss.

Stagmatoptera biocellata, Sauss. Mém. du Mex. etc. II, 96, 10

Cette espèce est remarquable par la largeur des fémurs anterieurs et par la (orme elliptique de la dilatation du prothorax.

Chez une variété du Brésil, l’extrémité antérieure du prothorax revêt une forme moins elliptique, plus ovoïde; l’ocelle de 1 élytre est moins grand que chez le type, il n’a que 5-6 millimètres de diamètre; il est brun, orné d’un croissant blanc; les ailes sont fortement barrées de jaune; les épines des hanches antérieures sont très-lortes et les fémurs antérieurs sont remarquablement larges. Les dimensions sont les suivantes :

Largeur du corps 9

Longueur du protliorax 27

Largeur de sa dilatation 8,4

Longueur de l’élytre 9 A 8"*'“

Largeur de l’élytre 21

Largeur du champ marginal 7,3

Nous ne pensons pas que cette variété constitue une espèce differente de la St. fno~ cellata.

L. c. page 97, dans les mesures de longueur, lisez : largeur de sa dilatation, 9""°.

•258

ZOOLOGIE.

Légion des THESPITES.

Ce groupe renferme deux types principaux qui sont très-nettement tranchés dans la faune américaine, mais beaucoup moins dans celle de l’ancien monde. Le faciès de ces deux types est facile à saisir; l’un ayant des formes plus ou moins trapues et ressemblant assez aux Mantites, l’autre prenant un corps très-grêle et très-allongé. Ce dernier type est celui des Thespites proprement dits.

1. f ORMES MOINS GRÊLES. AbDOMEN FUSIFORME OU RHOMBOÏDAL CHEZ LES FEMELLES, GRELE, MAIS RAREMENT BACILLAIRE CHEZ LES MALES. LlYTBES CHEZ LES FEMELLES D’UN VERT OPAQUE.

Genre AMELES, Burm.

Ameles, Burmeister. - De Saussure, Mél. orthopt. 1, p. 2/18.

Ce genre, surtout bien représenté en Europe et en Afrique, ne l’est en Amé- rique que par une espèce mexicaine.

Les caractères des Ameles sont assez variables. Ces insectes se distinguent surtout par la brièveté du prothorax et par sa forme rhomboïdale. Le front est tantôt élevé, tantôt bas; l’écusson facial, les ocelles, les yeux sont variables; l’ab- domen est tantôt fusiforme, tantôt assez grêle. Les organes du vol sont souvent rudimentaires, surtout chez les femelles, mais les élytres deviennent membraneux chez les espèces ils se développent. La petite aire anale de ces organes est indistinctement réticulée, mais n’offre pas de nervures obliques. Les pattes sont plus ou moins fortes; les cuisses antérieures sont tantôt grêles, tantôt com- primées et dilatées; elles sont armées au bord externe de 5 épines, dont la der- nière subapicale.

Les mâles à ailes bien développées ressemblent surtout aux Gonypeta et aux Pseudomiopteryx , mais ils s’en distinguent toujours par la veine discoïdale de i’aile, qui n’est pas ramifiée.

1. Ameles Mexigana, Saass.

Vmdis, gracilis; capite compressa, trigonali, antice deplanato; oculis superiw anguïalis, verticem haiid superantibus ; ocelUs minutisin trigonum elongatum dispositis; pronoto deprcsso; elylris brevissimts ; alis sangui-

INSECTES ORTHOPTÈRES. 259

neis , postice nigris; lamina supra-anah elongata, carinata, apice rotmulata ; pechbus posticis elongatis, femo- ribus basi crassiuscuUs; pedibus anticis validis, coxis crenuMs, tibiis utrinque^ u-spinosis.

9. Vertice compressa subarciiato; pronoto granulato, marginibus confertim denticulatis; femoribus anticis

validis; abdomine fusiformi. Long. 36"""; elytri ^,5 .

d. Vertice subconcavo ; pronoto inermi; pedibus et abdomine gracilioribus ; cercis elongatis. Long. 35"‘"‘;

elytri y""”.

Ameles Mexicana, Sauss. Mim. du Mex. etc. Il, gj), i, fig. 9, i5 c?.

Habile : le Mexique; terres tempérées du versant occidental.

Gevre LITÜRGOUSA, Sauss.

Liturgousa, Sauss. Mém. du Mex. etc. II, p. loo.

Ge genre offre des caractères très-remarquables (j[ui le rendent plus facile à reconnaître qu a bien classer.

Les deux sexes sont presque identiques de forme. Les antennes sont plus longues que le corps, même chez les femelles; l’écusson facial est en triangle transversal; le protliorax est parallèle, et sa dilatation est peu sensible; les elyties, larges, elliptiques, demi-membraneux, ont un champ marginal étroit et opaque, et la petite aire anale membraneuse est réticuleuse, demi-opaque, et n offre pas de nervures axillaires; les fémurs des et paires sont épais, comprimés, bica- rénés en dessous.

Ge genre est le plus proche parent des Gonatista. La tête est , comme chez ces dernières, large, bosselée, et porte des saillies juxta-ociilaires arrondies; les yeux aussi sont très-renllés ; le pronotum est également un peu bossué et offre une forme analogue dans les deux genres; les ailes sont obscures, et ont aussi le champ antérieur large et plus ou moins opaque chez les femelles; l’abdomen est large et déprimé; il a ses segments un peu étagés; les fémurs antérieurs sont granulés et armés au bord externe de 5 longues épines divergentes et arquées; les tibias sont garnis jusqu’à la base d’épines arc[uées divergeant latéralement; enfin le corps et les élytres, en séchant, sont sujets à devenir marbrés de brun et de couleur pâle. Tous ces caractères unissent les Liturgousa aux Gonatista, mais les deux genres diffèrent essentiellement par le sexe mâle, les deux sexes étant très-différents l’un de l’autre chez les Gonatista. Néanmoins, si l’on était tenté de rapprocher ces genres, on pourrait, sans inconvénient, les faire passeï 1 un et

•260

ZOOLOGIE.

l’autre, avec les Humherliella, dans la tribu des Harpagiens, et les classer dans le groupe des Paraoxypilites ou à côté de ce groupe.

DISPOSITION DES ESPÈCES.

A. Ailes brunes.

a. Ailes moins larges, à champ discoïdal transparent. anmlipes, Serv.

b. Ailes plus larges, arrondies, à champ discoïdal assez opaque.

* Taille moindre. Cayennensis , Sauss.

* Taille plus grande. Surinamensis.

B. Ailes jaunes, bordées de brun. - lutescens ^ Guér. et Percher.

1. Liturgousa Surinamensis, n. sp.

Magna; viridts; vertice utrinque tuberculo globoso instructo ; pronoto femoribusque anticis granulatis; elytris J'usco-marmoratis ; ahs fusas, obrotundatis , campo antico opaco, postico violaceo albido-lmeato ; pedibus anûcis gracüibus, haud compressis; abdomine gracili, segmentorum angulis dentiformibus ; lamina supra-anali valdc producta, rotundata, carinata. 9.

Longueur du corps 9 5 a'

Longueur du prothorax ik

Largeur de sa dilatation 5

Longueur de l’élytre 9 a 9,6'

Largeur de i’élylre 8,5

Largeur du champ marginal .... 1,8

r

9. Grande espèce, verte. Tête grande, bosselée. Ecusson facial transversal, à bord supérieur sinué; yeux globuleux, comprimés, dirigés obliquement en avant; vertex formant à côté de chaque œil une grande éminence arrondie. Antennes longues, capillaires.

Protliorax assez long pour le genre, un peu bosselé, finement granulé, marbré de taches brunes; la dilatation très-faible, le col à peine rétréci, très-obtus en avant; les bords très-finement dentelés.

Elytres n’atteignant pas tout à fait le bout de l’abdomen, subparallèles, arrondis au bout, subopaques partout, verts (marbrés de vert et de brun, ou de blanc et de brun, sur le sec); le bord antérieur à peine arqué; le champ marginal étroit, égal. Ailes brunes, arrondies; le champ huméral assez étroit, très-arrondi au bout, brun suhopaque, sauf un espace finement réticulé de vert placé près du bout; la veine discoïdale simple; le champ axillaire finement ligné de blanc et resplendissant de beaux filets violets.

Pattes (annelées de brun), la paire antérieure assez grêle; hanches inermes, garnies tle poils spiniformes; cuisses granulées à la face externe et un peu à l’interne, grêles

La Gonatktaontuta,Sloi\., et ia Liturgousa lutescens, qu’à ce jour, j’ignore si ces espèces sont bien classe'es Guér. et Percher, se ressemblent d’une manière frap- et si elles ne rentrent pas l’une et l’autre dans un même pante; mais, comme les mâles sont restés inconnus jus- genre.

261

INSECTES ORTHOPTÈRES.

et e'paisses; épines du bord interne noires; tibias grêles et droits, leur face inférieure assez large; les épines longues, arquées latéralement, divergentes; le bord interne armé de lo à 1 1 épines, l’externe de 8. Pattes des 2'= et 3'" paires fort longues; cuisses fortes et comprimées; le i“‘' article des tarses assez long.

Abdomen allongé, assez grêle, à bords parallèles; les angles des segments légère- ment dilatés, dentiformes. Plaque suranale très-grande, un peu débordante, taillée en forme de à coudre, carénée. Dernier segment ventral, en triangle équilatéral; .son extrémité comprimée, petite. Cerci très-longs.

Habite : Surinam.

Cette espèce est remarquable par sa grande taille. Elle a un protborax plus allongé à pro|)ortion que les L. Caijennensis et annulipes; les ailes sont plus obtuses que chez ces espèces; le champ axillaire se prolongeant plus loin; le champ huméral est obtus comme chez la première , étroit comme chez la seconde.

(jENIiE IRIS , Saiiss.

Iris, Sauss. Mèn. du Mex. etc. p. 106.

Ce genre est propre aux continents qui sont baignes par les eaux de 1 Atlan- tique.

Il ne saurait être confondu qu’avec les Acontista, à cause de l’analogie de la livrée de certaines espèces. Il se distingue de ces dernières par des formes plus élancées, des élytres raccourcis chez les femelles, eu grande partie opaques chez les mâles, et dont la petite aire anale membraneuse est garnie de nervures obliques, continuant les nervures axillaires; enfin par la longueur de la plaque suranale.

Les Iris forment avec les Coptopteryx et les Cardioptera un groupe caractérisé par une tête arrondie ou aplatie, à yeux peu saillants et à fémurs antérieurs armés au bord externe de 5-6 épines (comme chez les Acontista).

Ce genre est représenté en Amérique par deux espèces qui se distingueid

comme suit :

a. Fémurs anlérieurs armés au bord externe de 6 epines. slrigosa, Stoil.

b. Fémurs antérieurs armés au bord externe de 5 épines. Antillarum, Sauss.

1. Iris Antillarum, Sauss.

(Fig. 16, d.)

Minuta, gracilis, viridis; prothoracis marginibus nigro-dcntatis ; elytrîs angustis, nhdomine 9 bremorihus ,

ZOOLOGIE DU MESIQUE. Vl' PAIITIE.

262

ZOOLOGIE.

C? suhlongiorihus , 9 viridibus, d* postice subpelliicîdis , inquinatis; dis antice sanguineis, apice macula nigra, jwstice fuscis.

Mantis Antillarum, Sauss. Mém. du Mex. etc. II, io5, 2, 9c?.

Longueur du corps 9 26”" d 19'""

Longueur du protliorax 9 6

Largeur de sa dilatation 2,6 1,7

Longueur de Léiytre 9 iS""" d

Largeur de l’élytre 3,6 q,8

Largeur du champ marginal. . 1 0,6

9. Couleur verte. Antennes brunes. Tête médiocre, comprimée, en triangle large, à yeux très-obliques et convergents. Écusson facial en carré transversal, à bord supé- rieur un peu festonné, subécliancré au milieu. Front lisse, un peu fuyant, formant avec le bas de la face un angle distinct très-obtus. Ocelles petits, disposés en triangle large. Vertex transversal, arqué. La tête point renflée en arrière des yeux, mais ceux-ci occupant toute son épaisseur.

Protliorax assez grêle, étroit, garni sur ses bords de nombreuses dents triangulaires noires.

Elytres ovalaires, étroits, d’un vert subopaque, n’atteignant pas l’extrémité de l’abdomen, mais laissant à nu les d-5 derniers segments; l’extrémité étroitement arrondie; le cbamp marginal étroit, souvent bordé de jaune; le stigma très-petit, blanc opaque; le champ anal atteignant le milieu de la longueur du bord suturai. Ailes assez étroites, d’un roux orangé presque rouge de sang, avec la seconde moitié du cbamp postérieur maculée de brun dans les cellules; le champ antérieur orné près de l’extrémité d’une tache noire; la veine discoïdale simple; le champ postérieur attei- gnant presque aussi loin que le champ antérieur; l’échancrure anale cependant sen- sible, ce qui rend le bout de l’aile un peu bilobé-arrondi.

Pattes antérieures assez grêles. Hanches comprimées; le bord postérieur et externe granulé; le bord antérieur orné de k-h petites épines noires, entre lesquelles d’autres jiresque imperceptibles. Cuisses antérieures peu renflées; leur plus grande largeur tombant presque sur le milieu de leur longueur; le bord supérieur garni de granules noirs, le bord interne armé de 5 épines, dont l’une apicale; les épines basilaires au nombre de h. Tibias ayant le bord externe garni de longues épines.

Abdomen fusiforme, fortement atténué postérieurement; la plaque suranale en triangle allongé, à pointe mousse, s’avançant presque aussi loin que les valves anales.

cj*. Plus petit. Vertex plus transversal. Ocelles petits. Élytres atteignant l’extrémité de l’abdomen, demi-membraneux, demi-transparents, obscurcis parla réticulation d’un brun ferrugineux (verte), et semés de petites taches de cette couleur; le champ mar- ginal vert opaque; le stigma indistinct. Ailes rouges dans leur partie antérieure, brunes dans leur partie postérieure, ayant la partie brune plus étendue, et couvrant aussi 1 extrémité du cbamp antérieur, la tache britne apicale placée sur la limite des deux couleurs. Abdomen grêle; plaque suranale longue, arrondie au bout; plaque sous-

INSECTES ORTHOPTÈRES. 263

gënitale allongée, arrondie, terminée par deux styles grêles, et formant avec la plaque suranale une sorte de bec de canard court.

Hahàe: les Antilles; Saint-Thomas; Saint-Domingue.

Genre COPTOPTERYX, Sauss.

Coptopteryx , Sauss. Mém. du Mex. etc. II, p. 6i.

Les caractères de ce genre sont siilTisamment bien connus pour que nous nous dispensions de les redonner ici. Je dois cependant ajouter à ceux que j’ai déjà énumérés : la présence de 5 épines au bord externe des fémurs antérieurs, sans compter une petite dent terminale, et le fait que la petite aire anale des élytres est seulement réticulée sans offrir de nervures axillaires obliques.

Les femelles ont des formes très-caractéristiques. Les mâles sont, au contraire, très-difficiles à distinguer; ils offrent toutes les formes des Stagmomantis. Les uns ont la veine discoïdale de l’aile simplement bifurquée, comme chez les Stagmomantis, mais ils dilïerent encore de ces dernières : par leurs antennes plus fortes et

plus longues; 2“ par leur tête moins large, des yeux moins renflés, un écusson facial plus étroit, à bord supérieur fortement sinue en forme darc renverse, a angle supérieur arrondi non snbéchancré; par un protliorax moins grele et non caréné; par leur plaque suranale bien plus saillante, en triangle arrondi; par la petite aire anale des élytres, qui est simplement réticulée, dépourvue de nervures obliques; par leurs élytres à bord anterieur hyalin, mais ornes, sur la nervure principale, d’une bande subopaque; par leurs lemurs anterieurs, dont le bord externe esl armé de 5-6 épines , soit d’une de plus que chez les Stagmo-

mantis.

Les autres mâles ont la veine discoïdale de l’aile rameuse; ceux-ci ressembleni aux Cardioptera, et nous n’avons pu trouver aucun caractère qui permît de les distinguer génériquement de ces derniers. Chez les Cardioptera, il est vrai, les fémurs antérieurs portent souvent au bord externe une épine de plus que chez les Coptopteryx , et les organes du vol ont souvent l’extrémité tournée en arrière, ce qui rend le bord antérieur et les grandes nervures très-arquées, tandis que chez les Coptopteryx ces organes sont droits; mais ces différences distinctives ne s’étendent pas à toutes les espèces du genre Cardioptera.

■àh.

26d

ZOOLOGIE.

Chez les Coptopteryx, de même que chez les Cardioptera, les mâles sont de plus grande taille que les femelles.

1. Coptopteryx crenaticollis, Blandi.

(Fig. ig9, 20 c?.)

9. Viridis; pronoti marginibus longe denticulatis , parte antica rhomboidali ; coxû anticis mlde spinosis, inius granulalis, subtus nigris apice viridi; elytris rudimentariis ; alis haud separatis.

C? . Gracilis, pronoti marginibus inermibus; coxis anticis paruni spmulosis, tegminibus abdommis longitu- diiie pellucidis, fascia humerali mridi-coriacea; alis hyalinis, margine antico apice virescente; vena discotdah furcata.

Mantis crenaticollis, Blancli. apud Gay, Hisl.Jisic. de Chile, Zool. VI, a a, a, 9.

Coptopteryx crenaticollis , Sauss. Mém. du Mex. efc. II, 63 , i, 9 d*.

Longueur du corps 9 55“"‘ c? 4g""

Longueur du protliorax 17 12,5

Largeur de sa dilatation 5,5 3,2

Longueur de l’élytre 9 9""" c? 36"'"

Largeur de l’élytre 6 7

Largeur du champ marginal ... . 2 1,8

9. Verte. Tête médiocre. Front aplati; vertex un peu plus élevé que les yeux, peu arqué. Ecusson facial très-étroit et transversal , bordé supérieurement par un fin bour- relet sinué.

Prothorax faiblement crénelé; ses bords garnis de longues épines alternativement plus petites et plus grandes. La partie antérieure médiocrement large, rbomboïdale ou subovoïde ; ses bords densément dentelés.

r

Elytrcs ovalaires, ne dépassant pas le métathorax, très-obtus, larges, se superpo- sant fortement, arrondis obliquement à l’extrémité; la nervure humérale très-élevée; le champ discoïdal et l’anal fortement réticulés en relief; le champ marginal élargi avant le milieu, atténué au bout. La face supérieure verte, finement réticulée en noir. Ailes non développées, ne formant que des prolongements membraneux latéraux du métanotum, comme chez les nymphes.

Pattes antérieures assez grêles. Hanches comprimées, fortement triquètres, forte- ment épineuses, garnies aux bords antérieur et postérieur de grandes épines inégales, entre lesquelles on voit de petites dents intercalées par paires; la face interne gra- nulée, offrant une ligne de granules plus gros le long du bord antérieur; la face externe portant une ligne de granules analogues; la face postérieure aussi un peu granulée, 1 arête externe crénelée. Tibias droits; garnis au bord externe de 8-q épines, la base restant libre.

Abdomen assez grêle, fusilorme, allongé; plaque suranale saillante en triangle arrondi ou en ogive large, fortement carénée en bourrelet triangulaire. Gerci styli- formes dépassant un peu le bout de l’abdomen.

d. Vert. Tête assez petite; le front légèrement oblique, formant presque un angle

INSECTES ORTHOPTERES.

2ü5

dièdre avec le plan de la bouche. Vertex fort peu arque'. Prothorax en dos d’âne arrondi ou très-finement caréné; ses bords entiers, sa ddatation fadile, en losange, point elliptique.

Élytres dépassant un peu le bout de l’abdomen, parallèles, hyalins, ornés d’une bande vert opaque placée sur la nervure principale (sur le sec cette bande est sou- vent jaune ou brune, bordée postérieurement d’une petite bande brune ou rosée). L’extrémité assez largement arrondie. L’aire médiastine réticiileiise à la base, offrant ensuite de très-petites vénules obliques de plus en plus espacées. Ailes hyalines, le bord antérieur vert demi-opaque depuis le milieu, la veine discoidale bifurquée au milieu (parfois birameuse par variété).

Pattes grêles. Hanches antérieures garnies de très-petites épines espacées, granu- lées à la face interne. Abdomen grêle; la plaque suranale moins longue, en triangle arrondi. Cerci longs, dépassant notablement l’extrémité de rabdoriien. Plaque sous- génitale fendue au bout, portant deux longs styles.

Habite : le midi du Brésil et la République Argentine.

2. COPTOPTERYX GAYI, Bbincli.

(Fifj. i3 c?.)

Gracilis, viridis; pronoti marginibus integns vel subdcntatis; elytris abdomtne sublongtoribiis , subhyalinis; venis fasciaque venæ principalis mridibus vel badtis; alis fusas, liyahno-lineatis, niarginc antico frequeuter rosescente. d.

Mantis Gayi, Blàncli. apud Gay, Hisl.fisic. de Chile, Zool. VI, 21 ;■ Orlhopl. tb. 1, fig. 5, c?. Coptopteryx Gayi, Sauss. Mém. du Mex. etc. II, 65, 2, (3.

Longueur du corps (Jôi

Longueur du protliorax i4

Largeur de sa dilatation 3,3

Longueur de l’élytre c? 36"’"’

Largeur de I elytre 6.. 5

Largeur du cliamp marginal 1.0

d. Vert. Formes comme chez la C. crenaticollis d. Elytres très-étroits, membra- neux, d’un hyalin grisâtre, à nervures vertes ou grises; Faire médiastine étroite, hya- line, coupée de petites vénules costales très-espacées , mais irrégulièrement réticulée à la base; une bande demi-opaque, verte, devenant opaque à la base, placée sur la nervure principale (cette bande passant au gris ou au lose sui le sec), laiie anale brunie, réticulée. Ailes d’un brun transparent; les vénules transverses blanches; le champ marginal vert, d’un gris rosé, rose en dessous sur le sec; la veine discoidale bifurquée, birameuse par exception. Le reste comme chez l’espèce citée.

Var. La veine discoidale de l’aile birameuse, tantôt d’un coté, tantôt de l’autre, tantôt aux deux ailes, parfois irrégulièrement ramifiée (fig. aoj.

Habite : la République Argentine et le Chili.

266

ZOOLOGIE.

Cette espèce difïère de la préce'dente, en ce qui concerne le mâle, par des e'lytres un peu plus e'troits, et par le champ antérieur de l’aile qui est plus étroit aussi. Elle ressemble beaucoup à la Stagmomantis Carolina c?, mais elle en diffère par l’aire anale de l’élylre qui est dépourvue de nervures obliques. La femelle nous est restée in- connue.

3. CoPTOPTfiiiYx Argentine, Burm.

(Fig. ai cJ.)

Ç. Vindis, sat magna; pronoto carinata , parte antica elUptica vel ovata, pronoti et coxarum margimbus tenuiter denticulatis ; elytris ad abdomints hastm extensis, vindihus, subtus campa marginali nigra, campa discaidali nigra-reticulaia.

d*. Validus; pranati amplialtone rhambaidah; tegminibus langis, hyalinis, jdscta Immerali viridi-canacea ; ahs hyalims, margine antica apice viridi, vena discaichli biramasa.

Manüs Argentina, Burm. Berlin entom. Zeitschr. VIII, 186/1, 288, /i, Qd* Coptoptenjx Argentina, Sauss. Mém. du Mex. etc. II, 66, 3, 9 cf.

Longueur du corps 9 67 71'”'" c? 68'

Longueur du prolhorax. . . 1 g a a i g

Largeur de sa dilatation.. 7 8 5

Longueur de l’éljdre 9 i3 ih""" c? 54”’"

Largeur de l’élytre 7 8 10, 5

Largeur du cbanip marginal. 2,8 3 3,7

9. Taille assez grande. Tete arrondie; front aplati. Vertex régulièrement arqué. Piothoiax assez large, lortement caréné; sa partie dilatée ovale ou ovoïde, occupant la moitié de la longueur du prothorax; ses bords latéraux légèrement dilatés horizon- talement, finement et densément dentelés. Élytres recouvrant, mais ne dépassant pas le segment médiaire, ayant presque la même forme que chez la C. crenaticollis , verts, avec le fond marginal parfois brunâtre; en dessous le champ marginal et la base noirs, et le reste réticulé de noir. Pattes antérieures assez fortes. Hanches antérieures finement épineuses et peu granulées; tibias un peu arqués.

c?. Plus grand que la femelle. Formes comme chez le mâle de la C. crenaticollis. Bords du prothorax subcrénelés. Elytres et ailes hyalins, à nervures vertes; une bande couvrant la nervure principale de l’élytre et l’extrémité du champ marginal de l’aile vertes ou d’un brun opaque. La veine discoïdale de l’aile émettant 9-3 branches. Hanches anterieures armées de 8-10 petites dents. Le reste comme chez l’espèce citée.

Habite : le midi du Brésil; l’Uruguay et la République Argentine.

Le mâle se distingue de celui de la C. crenaticollis par sa grande taille et par sa venulation alaire; il a aussi les élytres un peu plus atténués à l’extrémité. 11 offre la meme livrée que le mâle de la Cardioptera siiblohata, Serv., avec lequel on ne saurai! du reste le confondre, les yeux ne formant pas saillie en avant et les hanches anté- rieures n étant pas grossièrement épineuses.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

•267

Genue CARDIOPTERA, Burm.

Cardioptera, Burni. - - Saussure, Mém. du Mex. etc. II, p. 68.

Ce genre renferme divers types de formes assez diüerentes, mais chez lesquels on trouve des caractères communs très-prononcés.

La tête est comprimée; le front aplati, élevé, non renversé; le vertex est arqué, l’écusson facial transversal. L’aire anale des élytres est réticulée, mais n’oflre pas de nervures obliques. Chez les espèces américaines, les cuisses antérieures sont armées au bord externe de 6-7 épines L

l.es femelles ont des formes très-trapues, avec des organes du vol raccourcis, des élytres dont le champ marginal est fortement dilaté; des ailes barrées de bandes jaunes, un abdomen large et rhomboïdal, et une plaque suranale grande, taillée en triangle arrondi.

Les mâles sont de taille supérieure aux femelles et de formes assez grêles ; ils possèdent des antennes très-longues, assez fortes, parfois submouililorines; des organes du vol très-grands, hyalins, mais les élytres olfrent souvent une bande opaque sur la nervure principale.

Les mâles se rapprochent génériquement beaucoup des Coptopteryx, bien que présentant pour chaque espèce des formes spéciales différentes qui les éloignent de la forme générale très-uniforme des Coptopteryx mâles.

1. Cardioptera Cupido, Sauss. (Figr- 9’ 9^,'?.)

Viridis; capite magno, Jronte elevato; pronoto antice haud attenuato, apice truncato-arcuato , margme medio .mbdenticuklo; tegminibus trigonalibus, apice dilatatis, campo marginali fere campa discoklali œquah; alu pellucidis,fasciisjlavis tessellatis; pedibus anticis validis, co.xis lenuiter deniiculatis. 9.

Cardioptera Cupido, Sauss. Mém. du Mex. rtc. II, 7 1 , i , 9.

IjOiigueur du corps. . . l.ongueur du prothorax Ijargeiir du protliorax.

Longueur de l’élylre 9 la"'"'

Largeur de lelytre à l’extrémité. . . 7,2

Largeur du champ marginal .3

9. Verte. Tête grosse, comprimée, à face plane; la ligne du vertex peu arquée,

Dans la tribu des Mantiens, les genres Acontista, Currfwpterff et les Mucronuntis, portent en général G épines

Coptopleryx , Iris et Bnmmria sont les seuls qui, avec les au bord externe des fémurs.

268

ZOOLOGIE.

mais un peu plus éleve'e que les yeux; ceux-ci subcomprimés, ne faisant pas saillie en avant. Front vertical, élevé, plat, lisse, à sillons à peine marqués. Ocelles assez gros, places sur une ligne arquée et surmontés d’une autre ligne arquée qui dessine avec eux un losange. Ecusson lacial transversal, large, peu élevé; le bord supérieur for- mant un angle très-obtus.

Prothorax assez long; 1 extrémité antérieure formant une dilatation à bords sub- paralleles, non rétrécie en avant, mais tronquée et arrondie; l’écusson du col granulé; les bords presque inermes. Élytres opaques et très-réticuleux , atteignant la base du B*" segment de 1 abdomen, taillés en triangle renversé, étroits à la base, s’élargissant jusqu a lextrernite, ou les angles sont très-arrondis; le champ marginal un peu moins large que le champ discoidal et aussi un peu plus court; les veines humérale et mé- diastine arquées à l’extrémité, cette dernière longeant la première sur tout son par- cours, séparée de celle-ci par des mailles carrées, et émettant en avant, dans le large champ marginal, de nombreuses veines costales arquées, très-distinctes, mais dont les dernières se perdent dans la réticulation; stigma vert, très-allongé. Ailes un peu moins longues que les élytres, hyalines, barrées de bandes jaune opaque.

Pattes anterieures fortes; hanches un peu atténuées vers le bout, ayant les arêtes anterieures et postérieures finement denticulées en scie et l’externe crénelée; la face interne convexe, un peu granulée le long du bord antérieur. Cuisses assez dilatées, a bords finement granulés; l’arête supérieure tranchante; le bord externe garni de 7 épines égales; la face inférieure cannelée, granulée le long du bord externe. Tibias garnis au bord externe et jusqu’à la base de 17 à i8 dents mousses (la dernière seule un peu grande), et au bord interne de 17 épines. Les épines n’ayant de brun que l’extrême pointe, tant aux fémurs qu’aux tibias.

Abdomen très-large, en losange déprimé, à bords entiers. Plaque suranale grande, triangulaire, carénée et partagée par une ligne transversale arquée; le dernier seg- ment ventral très-grand, en triangle équilatéral, comprimé seulement dans son quart apical.

[-falnle : le Brésil.

2. GARDIOPTERA VITRIPEMIS, 11. sp.

Viridis, minuta; capite transverso ; antennis serrulatis; prothorace

liynlinis, iridescentibus ; pedibus gracilibus. d.

Longueur du corps c? a 7"“"

Longueur du prolhorax 8

Largeur de sa dilatation 1,6

inermi, gracih; elytris et alis omnmo

Longueur de l’dlytre c? 20'”"’

Largeur de l’élytre 5,5

Largeur du champ marginal 0,8

d. Petite espece. Corps vert. Antennes un peu moniliformes, dentées en scie, sur- (out vers la base. Tête large, courte et comprimée; écusson facial transversal, très-

269

INSECTES ORTHOPTÈRES.

étroit, sinué en forme d’arc; ocelles très-gros; front peu élevé; vertex en dos d'âne comprimé, transversal d’un œil à l’autre.

Prothorax grêle, non caréné; sa ddatation tres-faible; le col ayant prescjue la même largeur, largement arrondi en avant; les bords entiers.

Organes du vol parfaitement hyalins, irisés, à nervures vertes et à bords glabres. Élytres dépassant le bout de l’abdomen, à champ marginal étroit et égal, hyalin, garnis de mailles carrées; la veine médiastine très-rapprochée de la veine humérale; le reste de l’élytre ayant une réticulation simple par mailles carrées, à nervures assez fortes; la veine médiane bilurquée, et sa branche antérieure hifurquée à son tour. Ailes assez étroites; le champ antérieur médiocre; son extrémité arrondie parabolique- ment; la veine discoïdale birameuse.

Pattes grêles; hanches antérieures presque inermes; cuisses très-grêles; leurs épines noires au bout; tibias longs, grêles et droits, armés à chacun de leurs bords de i5-i6 épines à pointe noire. Tarses ayant le /i® article bilobé.

Abdomen grêle; plaque suranale grande, triangulaire.

Habite : Cayenne.

Cette espèce pourrait être prise pour une Miopteryx, mais elle doit plutôt se classer dans le genre Cardiopiera , vu la largeur de sa tête, la forme serrulée de ses antennes et l’étroitesse de ses organes du vol, qui sont d’un hyalin brillant, non ternes comme chez les Miopteryx , et dont les hords ne sont pas ciliés. Elle ressemble aux Stagmaloptera flavoguttata et diluta [à), mais s’en distingue suffisamment par ses élytres à champ marginal hyalin. Ce pourrait être le mâle de la Cardiopiera Cupido(J).

3. Cardiopiera vitrea, B arm.

(Fig. 1 0 d".)

d*. Gracilis ; ocidis suhprominulis; pronoto gracih, ampliatwne antica ovala, anttce parum coarctata; teg- minibus et alis granclihus, hyalinis, apice arcuatis, vents thalassinis; vena discoUlali alarum 3-â ramosa, pedibus anticis gracilibus; femoribus intus basi nigro-punctatis.

Mantis vitrea, Burm. Handb. U, 53a , 7, c?. De Haan, Bijdrag , etc. Orth. 89, 5i, c?. (Syn. excl.)

M. pellucida, Serv. Orth. 191, 91, d. Cliarp. Germ. Zeitschr. III, 989, 17.

C. vitrea, Sauss. Èlhi. du Mex. etc. Il, 79 , 9 d.

Longueur du corps d i3“”’

Longueur du prothorax 1 3

Largeur de sa ddatation 3,4

Longueur de l’élytre d 35“”"

Largeur de l’élytre 12

Largeur du champ marginal 2,8

C. Grêle. Tête médiocre, triangulaire, large; front peu élevé; la ligne du vertex peu arquée; ocelles gros, rapprochés. Ecusson facial en carré large transversal, ayant son bord supérieur arqué au milieu. Antennes subserrulées, poilues.

Prothorax assez long et grêle, lisse, non caréné; ses bords entiers, ourlés; la dila-

ZOOLOGIE DL' MEXICCE. Vl‘ PARTIE.

35

270

ZOOLOGIE.

talion anterieure faible, occupant plus que le tiers apical, ovoïde plutôt que rlioniboï- dale; le bord antérieur arqué; la surface offrant parfois au milieu des lignes pâles, pectinées sur la ligne médiane.

Organes du vol très-grands, amples, arrondis au bout, entièrement byalins, à nervures longitudinales vert d’eau; le bord antérieur arqué, surtout au bout. Elylres larges, ovalaires, s’élargissant jusqu’au delà du milieu, puis s’atténuant de nouveau pour former l’extrémité arrondie de l’organe. Le champ marginal formant à peine \jk de la longueur de l’élytre, garni de nombreuses vénules costales régulières. I^a réticulation hyaline; l’aire anale simplement réticulée. Ailes de même consistance que les élytres; le champ huméral large; la veine discoïdale un peu ondulée, très-arquée au bout, émettant à l’aile gauche a-3, à l’aile droite B-à branches.

Pattes antérieures grêles. Hanches ayant leurs bords insensiblement dentelés. Cuisses armées au bord externe de 6 épines, en tout ou en partie noires, et à l’interne de la-iB épines alternativement vertes et noires; la base de la face interne ornée de ■i-B points noirs. Tibias grêles, droits, offrant i5 épines à chacun de leurs bords; celles du bord externe petites et assez mousses; l’extrême pointe de ces épines seule brune.

Abdomen grêle, très-étroitement fusiforme; plaque suranale assez allongée et tronquée; cerci dépassant un peu le bout de l’abdomen, pointus.

Hahite : le Brésil; la Guyane.

(\mm MACROMANTIS, Sauss.

Macromanlis , .Sau.«;s. Mém. du Mex. etc. 1871, p. 77.

Pe.ntacantha , Stàl, Ofr. Vetemh. Acad. Fôrhandl. .Slocklioltn, 187a, p. f\oo.

Dans ce genre, l’aire anale de Félytre est simplement réticulée comme chez les Cnrdioptera, et les fémurs antérieurs sont armés au bord externe de 6 fortes épines et d’une apicale, plus petite.

I. MAGROMA?üTIS HIALINA, de Geer.

Manlis hifalma, de Gcer, Mém. ins. III, Ai o, A, pl. XXXVII, fijj'. i, d*.

SLoII. Spectr. et Mant. pl. XX, fig. 75, cf.

Macrnrnantis hyalina, Sauss. Mém. du Mex. 7g , a , d*.

Lu grand individu pris à Surinam correspond bien à la descri|>tion que de Geer donne de sa il/, hyalina, car les élytres et les ailes sont entièrement byalins. Je serais assez tenté d envisager cet insecte comme une variété du mâle de la il/, ovalifolia, Stoil, dans laquelle les élytres auraient perdu l’opacité du champ marginal ; toutefois les

INSECTES 0 R T H 0 P T E R E S .

271

proportions entre les organes dn vol et la longueur du corps sont ici (juelque jieii différentes, les élytres étant plus courts que chez le male de la M. ovalifolia, qui a servi (le base à notre description (l. c. 78, 1).

II. Formes très-gréles , liivéaires; abdomen bacieeaire dans les deux sexes.

Élytres variables, membraneux lorsqu’ils sont bien développés.

Genre ANGELA, Serv.

TImpis, Biirmcistec [ex parle).

Angela, ServiUe. Saussure, Mém. du Mex. etc. Il, 67.

Ce type a des formes Irès-alloiigées, entièrement bacillaires. 11 dilïnre des anires genres de ce groupe par des élytres plus ou moins opaques dans les deux sexes et des ailes magnifiquement colorées.

L’aire anale membraneuse de l’élylre est obscure et simplement réticulée, dé- pourvue de nervures axillaires. Les lémurs antérieurs sont très-grêles et portent au bord externe 5 épines, dont k longues et aiguës et une 5*^ apicale plus petite. Les tibias antérieurs sont armés au bord interne d’environ i k épines et à l’externe de 5-6 seulement. L’abdomen, entièrement bacillaire, a, comme cliez les Phasmides, le segment un peu élargi, et les segments suivants ne formenl plus par leur ensemble c[u’un triangle apical court. La plaque suranale est grande, triangulaire, quoique moins longue (pie large, parfois prolongée au milieu.

.l’avais d’abord classé ce typie parmi les Mantides, parce qu’il me semblait avoir une plaque suranale courte, comme les Eucliomena, mais j’ai pu constater depuis que j’avais eu sous les yeux un individu détérioré, et que cette pièce est, au con- traire, assez saillante à l’état normal.

Les Angela sont des insectes exclusivement américains; on en connaît trois espèces aux formes presque identiques, et qu’on peut distinguer comme suit :

A. Prolliorax fiiiüment denlelii, abdomen diipoiirvu de lubercule distincl.

a. Ailes d’un brun violet. versicolor, Stoll.

b. Ailes couleur de cbair. miranda, Sauss.

B. Protborax grossièrement dentelé; abdomen tubercule au 3“ siigmenl. fulgida.

272

ZOOLOGIE.

1. Angela VERSICOLOR, StoH.

Angeîa versicolor, Sauss. Mém. du Mex. etc. Il, 5g , i, 9 cf.

La Thespis armata, de Haaii [Phasmomantis armata , Sauss.), que j’avais cru pouvoir faire rentrer dans cette espèce (L L), doit être rayée des synonymes. C’est une espèce orientale qui rentre dans le genre Fischeria. (Gomp. Sauss. Mélang. orthoptérol. Il, A'-' fascicule.)

2. Angela fülgida, Sauss.

Fusco-fulva , hncillaris, gr-rtciUtma; prothoracis marginibus crasse dentatis; elytrls alisque minulis, illis semicoriaceis , corporis colore; his campo antico fusco-dtnphano , postico violaceo , fasciis arcuatis 3 aurantiis; nhdomints segmento apice tuherculato. 9.

Angela fulgida , Sauss. Mélanges orthopt. II , fascic. 6 1 , i .

Longueur du corps 9 88““

Longueur du protliorax 36

Largeur de sa dilatation 3,5

Longueur de l’élytre 9 1 8““'

Largeur de l’él y tre i , 2

[jongueur des cuisses antdrieures. . . 19

9. Corps bacillaire, très-grêle, comme chez VA. versicolor. Tête médiocre, com- primée, peu élevée; écusson facial soudé, triangulaire, écliancré au bord inférieur par le cbaperon, qui est un peu tuberculé et qui offre deux carènes transversales. Ocelles petits, ovalaires, rangés en triangle très-large; front plat offrant un sillon arqué au- dessus des ocelles; vertex transversal un peu plus élevé que les yeux; ceux-ci d’un ovale globuleux.

Protborax très-long, grêle, fortement prismatique, obtusément caréné; la dilatation courte, le col grêle, caréné; les bords latéraux garnis dans toute leur longueur de grosses dents triangulaires, entre lesquelles on en voit d’autres plus petites; le col portant de chaque côté 8 dents spiniformes rapprochées.

Elytres courts et fort étroits, atteignant au milieu du segment abdominal, d’un gris-brun ferrugineux, à stigma plus brun, à aire anale brune. Ailes taillées en demi- cercle; le champ antérieur brun avec l’extrémité opaque et arrondie; le champ pos- térieur d’un beau violet pourpré, finement ligné de jaune le long du bord postérieur et de l’interne, et offrant en outre trois zones arquées d’un beau jaune orangé; ces zones, un peu irrégulières, n’atteignant pas le bord interne, formées de lignes jaunes Irès-rapprochées qui déteignent sur les bords.

Pattes très-grêles, sulifiliformes; tibias antérieurs grêles, armés au bord externe de 5 épines.

Abdomen bacillaire, phasmoïde, s’élargissant un peu d’avant en arrière, surtout au 6'" segment, et subitement terminé d’une manière triangulaire; le segment terminé

INSECTES ORTHOPTÈRES. 273

en dessus par un bourrelet tuberculiforme; le bord du 9" aussi un peu renflé; segments suivants terminés par une petite dent cariniforme; les y*" et très-courts, emboîtés par le 6". Plaque suranale en triangle équilatéral à pointe arrondie. Cerci foliacés.

Habite : Cayenne.

Cette espèce ressemble beaucoup à VA. versicolor, Stoll. Elle en a toutes les formes, mais elle s’en distingue très-nettement par son prothorax grossièrement denté, par la coloration des ailes et par le tubercule de l’abdomen.

Genre OLIGONYX, Sauss.

Oligonyx, Sauss. Mém. du Mex. etc. II, p. 117.

Ce genre est surtout remarquable par l’atrophie plus ou moins prononcée des tibias antérieurs, qui n’offrent plus, comme chez les autres Mantides, deux ran- gées régulières d’épines et une grande griffe terminale.

Ces organes sont raccourcis et dépourvus de griffe proprement dite; ils cessent d’être prismatiques, ils deviennent arrondis et sont armés seulement d’un petit nombre d’épines insérées sans ordre apparent; l’avant-dernière épine du bord interne est rejetée en dessus, elle devient supère et se trouve placée en symétrie avec l’insertion du tarse. Les épines des fémurs antérieurs sont elles-mêmes sou- vent plus ou moins atrophiées, en sorte que le bord externe n’en porte pas un nombre défini (soit 2, 3 ou 5).

Les insectes de ce genre ressemblent par leurs formes générales surtout aux Parathespis et aux Thespis; ils ont, comme ces dernières, les organes du vol déve- loppés dans les deux sexes; ils semblent meme passer aux Thespis par certaines espèces chez lesquelles le tibia antérieur tend à s’allonger et se charge d’épines assez nombreuses (8 à 10).

Les Oligonyx sont des insectes exclusivement américains.

Les deux espèces ici décrites se distinguent comme suit* :

A. Prothorax court; tibias auterieurs médiocres, armés d’épines plus ou moins nombreuses. c. Tibias antérieurs armés de lo à ii épines. pygmea.

B. Prothorax très-long; tibias antérieurs très-courts. a. Saillies juxta-oculaires dentiformes. hicornis.

Comparez l. c. le tableau de la page 119.

ZOOLOGIE.

27 /i

1. OlIGONIX PYGMEA, o. s|).

Minuta; pronolo brevi, rbomhoidali , utrinquo rotundato-angulato ; ails elylrisque pubescentibus , subbyalinis, mus gnseo-ferrugimts , his îaiis^ ühs vcna discoidah mdivisa; femoribus anticis compressis; tibiis Intus spinis 5 , extus spims h armatis; lamina supra-anali lanceolata. cf.

Longueur du corps c? 12"'"’

Longueur du prothorax 2,6

Largeur de sa dilatation i,5

Longueur de lelytre C? 12,5"""

Longueur de la cuisse antérieure. 3,i Longueur du tibia postérieur.. . . b, 8

d. Tres-petit, brunâtre (vert), lete comprimée; yeux ovales, bombés. Ecusson facial petit, à bord supérieur arqué, subangulaire; front creusé de h sillons; vertex transversal, legerement plus élevé que les yeux, offrant à côté de chaque œil une légère saillie arrondie. Antennes pubescentes.

Protliorax court, rhomboïdal; la dilatation surcoxale formant deux angles tombants fort prononcés, mais arrondis; les bords sinués en avant et en arrière de ces angles; la surface un peu inégale, la ligne dorsale finement carénée.

Organes du vol dépassant longuement rabdornen, subliyalins, pubescenls, à ner- vures gris ferrugineux; élytres assez larges; la veine médiane simple; les vénules transverses à peine appréciables; le champ marginal peu rétréci jusqu’au bout, fai- blement élargi vers la base. La veine discoïdale de l’aile simple.

Pattes antérieures médiocres; hancbes assez fortes, carénées, à bord antérieur sub- crénelé, un peu élargi vers la base; cuisses très-comprimées, non filiformes, mais en triangle très-large, n’ayant pas 1 millimètre de hauteur, et armées de longues épines dans leur seconde moitié au moins; tibias armés au bord interne de h petites épines et d’une Snerminale assez grande, et au bord externe de k épines assez longues dont fa 2“ petite, et en outre d’une 5'= terminale placée en dessus, insérée entre la A' et le tibia. Pattes de la paire très-longues.

Abdomen grêle, assez court; plaque suranale en triangle étroit. Cerci styliformes.

Habite : le Brésil.

Cette espèce se rapproche de VO. Brwineri, mais elle est notablement plus petite; le prothorax surtout est plus court, et les tibias antérieurs sont armés d’un plus grand nombre d’épines.

2. OlIGONYX BICORNIS, Sauss.

(Fig. 22, 22 a, 22 b.)

Lineavts ; Jronte elevato, planaio; vertice valde biaurito; pronoti marginibus denticulatis; pedibus anticis JUi- fotmtbus, lîbns brevissimis , 5-spmosis; abdomme carinata, lamina supra-anali lanceolata, ultra abdominis apicem producta, cercis paulum superata (larva ). $.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

275

OUgonyx bkornis, Sauss. Mém. du Mex. etc. ]l, 19 2,3,9.

Longueur du corps ^o"”" Largeur du prolhorax 9 i,6"“'

Longueur du prolhorax '3 Longueur de la plaque suranale. . . . 9,5

9. (Larve.) Corps grêle. Tête peu large, très-aplatie en devant; les antennes in- se'rées tout au bas4 écusson facial petit, en demi-ovale. Yeux allongés, renflés vers le bas. Front très-élevé, plat; ocelles très-petits, rangés en triangle large, surmontés d’une ligne saillante arqnée en demi-cercle; la partie supérieure du front partagée par une petite carène verticale. Vertex très-comprimé, formant un dos d’âne trans- versal, plus élevé que les yeux, fortement prolongé côté de chaque œil, en forme de dent coniqne.

Prothorax très-long, rngiileux, finement caréné, grannié; ses bords finement den- telés, pubescents; la dilatation presque nulle, tombante, angulaire, seulement dessinée par le rétrécissement dn col; celui-ci plus étroit, à bords parallèles, tronqué au bout; portant des sillons longitudinaux.

Pattes filiformes, médiocrement longues; les antérieures très-grêles; hanches line- ment ciliées, surtout au bord externe; cuisses linéaires, le bord interne garni dune ligne de granules piligères, cilié à l’extrémité et armé d épines dans sa seconde moitié, offrant, outre les trois longues épines basilaires, 7 épines, dont les â® et -j'" longues, la 7*^ très-espacée des autres, située proche du bout; le bord externe armé, seulement dans son dernier tiers, de /i-5 épines. Tibias très-courts, n’ayant pas le tiers (avec la griffe pas la moitié) de la longueur des cuisses, armés à l’extrémité de h épines, dont celle du milieu longue, formant une sorte de griffe; le milieu du bord interne portant en outre, en dessous, une 5“ épine plus grande que les autres.

Abdomen linéaire, caréné; le bord des segments et arqué, la plaque suranale très-allongée, en forme de fer de lance triangidaire, carénée, dépassant notablement le dernier segment ventral.

Habite : les terres chaudes du Mexique.

Genre THESPIS, Serv.

Tlwspis, Serv. Burm. [ex parte). Sauss. Mém. Mex. II, p. 128.

Ce genre renferme des espèces de très-petite taille, et d’autres de taille assez grande. Chez les grandes espèces faire anale des élytres est occupée par des nervures obliques; mais chez les petites espèces elle est simplement réticulée, el les organes du vol sont en outre ciliés ou pubescents. Ces différences, qui semblent avoir leur importance, ne sont cependant ici qu’une conséquence de la taille.

276

ZOOLOGIE.

car chez toutes les Mantes de très-petite taille, quel que soit d’ailleurs le genre dont elles font partie, les organes du vol tendent à devenir pubescents et à perdre les nervures de l’aire anale de l’élytre. Il faut donc envisager, dans le genre Thes- pis. les grandes espèces comme représentant le type normal.

Les fémurs antérieurs des Thespis sont armés au bord externe de 4-5 épines.

Obs. Dans le tableau synoptique des espèces de ce genre, que j’ai donné l. c., il s’est glissé une erreur par transposition que je rectifierai dans le tableau suivant :

A. La veine médiane de l’éiytre simple. a. Petites e.spèces.

* Élytres subliyaiins. Cuhensis, Sauss. vicina.

** Elytres mouchetés. conspersa, Sauss. h. Grande espèce. phthisica, Sauss.

B. La veine médiane de l’élytre bifurquée.

a. Organes du vol subhyalins, un peu salis. Surinama, Sauss.

b. Organes du vol mouchetés. conspersa , Sauss.

1. Thespis vigina, h. sp.

Füiformis; vertice compressa, utrinque elevationem rotundatam juxta-ocularem efficiente; pronoto elongalo; elytris disque subhydinis, angusiis, venis testaceis, vendis transversis ad insertiones incrassatis. 9.

Longueur du prothorax 9 ii.s"”" Longueur de lelytre Q 21™"

Largeur de sa dilatation 2 Longueur de la cuisse antérieure. . . q.'à

9. Très-grêle, très-voisine de la Th. CubeMsis, mais ayant le front plus aplati; le vertex plus tranchant, formant une ligne transversale à la hauteur des yeux, bien qu'offrant de chaque côté une saillie juxta-oculaire arrondie.

Pro thorax grêle, caréné, à bords finement denticulés, à dilatation angulaire et à col étroit.

Organes du vol étroits, subhyalins, à bords ciliés; les nervures testacées; les vénules transverses de l’élytre un peu épaissies à leur jonction avec les grandes nervures; la veine médiane de l’élytre entière; la veine discoïdale de l’aile bifurquée.

Tibias anterieurs grêles, n ayant pas la moitié de la longueur des cuisses, armés au bord externe de 6 épines. Abdomen filiforme.

Habite : la Colombie.

Cette espèce diffère de la Th. Surinama par son prothorax plus long, ayant plus de la moitié de la longueur de l’élytre.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

277

Geïvre MIOPTERYX, Saiiss.

Miopteryx, Sauss. Mém. duMex. etc. II, p. iio.

Les Mantes de ce genre se distinguent par leur petitesse, leurs formes bacil- laires , leurs organes du vol très-amples , leurs élytres membraneux et ciliés , et par- leurs ailes à veine discoïdale arquée et rameuse. La petite aire anale des élytres n’offre pas de nervures axillaires et n’est que lâchement réticulée. Les fémurs an- térieurs sont armés au bord externe de 5 épines longues et aiguës.

L’espèce suivante établit le passage du genre Miopteryx au genre Pseudo- miopteryx.

1. MiOPTERYX RUSTIGA, Fabr.

Fusco-yrisea ; occUo infero subdenlato; pro7ioto gracilî, grnntdoso; elytris el alts fusco-nehulosis, finbrialis ; illis onwino, bis apice obsciirioribus fusco-punctulalis ; coxis anlicis inermibus. d*.

Mantis rustica, Fabr. Ent. syst. II, a3, 43, d". Oliv. Encycï. VII, 63o, 29. Miopteryx rustica, Sauss. Mém. du Mex. etc. II, ii9, 2, d.

Longueur du corps d 20"'“'

Longueur du prothorax 4,6

Largeur de sa dilatation 1,7

Longueur de l’ély Ire 9 i5,5'

Largeur de Mytre 4,8

Largeur du champ marginal. ... 1,2

â. D’un gris-brun moucheté de brunâtre. Corps grêle, linéaire; tête triangulaire, bosselée; antennes capillaires, très-pubescentes; ocelles assez gros; l’inférieur recou- vert en dessus par un petit prolongement triangulaire du front qui ne le dépasse guère et qui forme une petite dent mousse, souvent difficile à distinguer.

Prothorax très-grêle, médiocrement long, granulé; ses bords ciliés, semés de quelques dentelures; la dilatation faible, arrondie.

Elvtres ciliés, pubescents, moins longs que les ailes, larges, membraneux et lavés de brun transparent, tachés de brun-ferrugineux transparent plus foncé et mouchetés de brun sur les nervures; le champ marginal un peu plus obscur que le reste; l’ex- trémité très- arrondie; la réticulation de l’organe faite par mailles irrégulières. Ailes étroites, lavées de brun transparent comme les élytres, mais à reflets irisés, ciliées; le bord postérieur presque droit; l’extrémité d’un brun plus foncé, un peu moucheté; la veine discoïdale fortement déviée en avant dès sa bifurcation, puis arquée en arrière, birameuse aux deux ailes.

Pattes annelées de brun; hanches antérieures grêles, inerrnes; cuisses comprimées, assez triangulaires, un peu granulées à la face externe; tibias armés de 1 o : 7 épines. Abdomen en forme de ruban; plaque suranale triangulaire, prolongée en forme de

3 G

ZOOLOGIS DU MRXIQI E, Vl° PARTIE.

ZOOLOGIE.

languette; cerci assez petits, plaque sous-génitale en forme de à coudre court; styles épais.

Var. Les élytres uniformément brunis.

Habite: l’Amérique méridionale; le Brésil.

Cette espèce pourrait aussi bien se classer dans le genre Pseudomiopteryx , vu la présence de la petite dent frontale qui ombrage l’ocelle inférieur, et la moins grande étroitesse de l’abdomen; mais, comme les formes du corps, en particulier l’étroitesse du prothorax, rappellent tout à fait le genre Miopteryx, j’ai cru pouvoir la laisser figurer dans ce genre.

III. TRIBU DES HARPAGIENS.

Cette tribu est assez mal représentée en Amérique. Des cinq groupes qui la composent, deux seulement se retrouvent sur ce continent. On n’y compte que quatre genres, mais ceux-ci sont exclusivement américains.

TABLEAU DES GEINRES AMÉRICAINS QUI FONT PARTIE DE CETTE TRIBU.

A. Tête triangulaire. Les secteurs discoïdaux obliques, plus ou moins pectines

sur la nervure principale Acantiiopsitks.

n. Élytres ayant le Lord antérieur découpé; les secteurs discoïdaux distinctement peclinés. Prolhorax normal. Yeux terminés par une sorte d’épine.

* Pattes non perfoliées; front mutique . . .' Acanlhops , Serv.

** Pattes perfoliées; front armé d’un court processus Pseudacanthops , Sauss.

h. Elyires ayant le bord antérieur entier; les secteurs discoïdaux très-obliques, longitudinaux. Prothorax dilaté. Yeux appointis, dénués d’épine. Cuisses des

2' et 3“ paires munies d’un lobe foliacé Epaphrodita , Pal. Beauv.

B. Tête allongée; vertex prolongé en forme de processus bifide Oxypilites.

Corps long et grêle. Protliorax court, rhomboïdal. Pattes courtes, perfoliées. Stenophylla, Westw.

Légion des ACANTHOPSITES.

Dans ce groupe la tête est triangulaire; le vertex n’est pas prolongé, mais large et transversal; toutefois il offre parfois un processus médian, mais qui appartient autant au front qu’au vertex. Les organes du vol sont très-amples et longs chez la plupart des mâles, et les élytres ont le plus souvent les nervures discoïdales pectinées sur la nervure principale. Les fémurs antérieurs sont comprimés ei olîrent chez toutes les espèces américaines un faciès commun.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

279

(jEKRE PSEÜDACANTHOPS, Sauss.

Paracanthops , Sauss. Mém. Mex. Il, p. 1^7 {per errorem). Pseudncanthops , ibid. p. 178.

Les sexes dissemblables par les organes du vol. Couleur feuille-morte.

Tête triangulaire. A^eux terminés supérieurement par une épine mousse. Vertex creusé, armé en avant d’un processus court et bifide; front offrant au-dessus des ocelles une sorte de carinule ondulée, surtout distincte entre les ocelles et les yeux, soudée au milieu à la face inférieure du processus; écusson facial prolongé supérieurement et terminé par deux petites dents.

Prothorax voûté, non caréné, granulé, à dilatation rbomboïdale, et un peu étranglé en arrière de celle-ci; l’extrémité postérieure renflée en bosse unique.

Élytred< d longs et amples, ayant le bord antérieur sinué et onduleux; le champ marginal dilaté dans sa moitié basilaire; la nervure principale ondulée au bout suivant les découpures du bord antérieur, et l’extrémité terminée par un lobe apical. Stigma brun, petit, arrondi. Ailes obscures, d très-grandes; le champ antérieur très-grand, le postérieur petit; le bord antérieur un peu ondulé au bout; l’extrémité excisée, bilobée; la veine médiastine ondulée; la veine médiane très-arquée au bout; la veine discoïdale birameuse.

Pattes antérieures fortes; hanches quadrangulaires , offrant à la base de l’arête antérieure interne une sorte de dent; cuisses granulées, armées au bord externe de 6-7 épines, et portant à la base, en dessus, un petit lobe. Pattes des 9" et .3® paires courtes.

Abdomen fusiforme; les bords dilatés et dentelés.

1. PSEÜDACANTHOPS GÆLEBS, Sauss.

Moriuifolia; pronoio grmulato, utrinque macula fusca; scutello faciali supcrne hidentato; verticis processu brcvi, apice truncato, subquadridentato ; elytris et alis apke fusco-maculosis ; femoribus anticis basi lobulo foliaceo inslructis, intermedüs unilobatis. d.

Pseudacanthops cœlebs, Sauss. Mém. du Mex. etc. II, i48, fîg. 17, c?.

Longueur du corps avec ies ailes. . . d 62””

Longueur du protliorax 1 1 ,3

Largeur de sa dilatation 3,5

Longueur de l’élytre â 43""“

Largeur de l’élytre 12

Largeur du champ marginal 4

d- D’un gris-brun feuille-morte presque uniforme. Tête assez petite. Yeux ovoïdes

36.

•280

ZOOLOGIE.

coniques, se terminant par une épine mousse; l’orbite interne granulée. Écusson facial en forme de pentagone large , prolongé au sommet en triangle fendu au bout ou ter- miné par deux dents mousses. Ocelles très-gros, surmontés d’une faible carène dé- coupée qui s’étend d’un œil à l’autre; la ligne du vertex, vue par devant, profondé- ment biéchancrée; le milieu occupé par une corne courte, épaisse, comprimée de haut en bas, tronquée, échancrée au sommet et terminée de chaque côté par deux petites dents. Entre cette apophyse et les ocelles, une fossette; les replis du sommet du front noirs. Vertex et face postérieure de la tête granulés.

Pro thorax court, semé de granulations éparses, à bords entiers; de couleur pâle en dessus, orné de chaque côté, en arrière, d’une tache brune.

Elytres demi-membraneux dans leur moitié suturale, avec le champ marginal opa- que; celui-ci brusquement dilate a la base, se rétrécissant suivant une ligne presque droite jusqu apres le milieu, il devient presque nul; le bord antérieur deux fois ' sinué depuis le milieu, et son extrémité n’étant pas courbée en arrière; le bout de l’élytre prolongé en pointe arrondie; le bord apical large, oblique, excisé et arrondi. Ailes de la couleur des élytres, mouchetées de gris-brun pâle; l’extrémité assez opaque jusqu’à la veine médiane et mouchetée de brun foncé; le bord antérieur droit, sauf près de l’extrémité, il forme une légère saillie; le bord apical sinué, largement arrondi en arrière.

Pattes antérieures assez grêles; hanches à peine dentelées, granulées à la face interne; cuisses offrant à la base du bord supérieur un petit lobe foliacé. Cuisses inter- médiaires portant à la base, en dessous, un petit lobe membraneux; tibias des et paires lobés.

Abdomen étroitement fusiforme, d’un brun testacé, avec les segments bordés de brun. Segments ayant les bords latéraux dilatés membraneusement et crénelés. Plaque suranale triangulaire, assez largement échancrée au bout. En dessous, le bord postérieur des segments offrant de chaque côté, au milieu, une pointe qni porte un pli saillant; le segment echancré en demi-cercle, offrant aussi deux pointes pro- noncées. Gerci comprimés, foliacés, dilatés et bifurqués au bout.

Habite : le Mexique.

Genre EPAPHRODITA, Serv.

Epaphrodita, Serviile. De Saussure, Mém. du Mex. Il,p, iSa.

Ce genre, encore peu connu, offre un protliorax fortement dilaté chez les lemelles, tandis que chez les mâles il ne l’est que faiblement et seulement à l’en- droit de l’insertion des hanches. Le front est mutique ou armé d’une dent. Chez les males, les yeux sont appointis; les élytres sont étroits, et ont les secteurs

281

INSECTES ORTHOPTÈRES.

cliscoïdaux très-obliques, donc peu pectines sur la nervure principale; le stigma est blanc, ovalaire, placé près de la base de l’organe. Les fémurs antérieurs sont armés au bord externe de 5 épines.

Ce genre ne nous est connu que par les mâles. Palissot de Beauvois a figuré une femelle; mais nous n’avons rencontré aucun individu de ce sexe dans les nombreuses collections qui nous ont passé sous les yeux.

1. Epaphrodita dentifrons, n. sp.

d*. Morluifolia; capite miniito, oculis subacuminatis ; prothorace in dimlclio antico rhomboidalilcr lamellari- mhdilatato, margimbus crenulatis; dylris elongatis , suhmembranaceis ; campo marginaU opaco apicem versus macula païïida ornatis; nlis angustis, fusco-œnets, apice griseis, fusco-maculosis , posticc hyalino-lcssellatis ; pedibus nnticis compressis, reliquorum femonbus apice lohulo acuto instructis; lamina supra-anali angusta , longissima. c?.

Longueur du corps C? 44"””

Longueur du prothorax 1 4,5

Largeur de sa dilatation 5,5

Longueur de l’élytre (5 36"""

Largeur de l’élytre 8

Largeur du champ marginal i,8

d'. D’un gris brunâtre. Tête triangulaire, assez petite. Yeux ovalaires, subappointis obliquement au sommet. Écusson facial plat, fort élevé, à bord supérieur très-arqué, tronqué et subéchancré au sommet; ocelles médiocres; front fuyant en arrière, armé au-dessus des ocelles d’une dent triangulaire; vertex formant une ligne transversale au niveau des yeux et ne dépassant pas en hauteur le plan du pronotum, mais offrant à côté de cbaque œil un tubercule triangulaire; les sillons juxta-oculaires seuls dis- tincts. Antennes assez fines.

Prothorax grêle, à peine caréné; sa moitié antérieure dilatée lamellairement en forme de losange, à bords fortement dentelés, à angles aigus; la surface semée de granulations noires éparses.

Élytres très-longs et étroits, parallèles, de couleur brun feuille-morte, demi-mem- braneux; l’extrémité arrondie; les nervures mouchetées de brun, la nervure principale seule arquée à l’extrémité; les secteurs très-obliques, à peine pectinés sur la nervure humérale; stigma blanchâtre, petit, placé près de la hase de l’organe; l’extrémité de l’élytre ornée d’une grande tache pâle placée entre deux taches nuageuses brunes; le champ marginal opaque, très-étroit, un peu élargi à la hase; trois veines axillaires; faire anale réticulée. Ailes longues, le champ antérieur médiocre, d’un brun reluisant de reflets violets; son extrémité et le bord antérieur de la couleur de l’élytre, moucbetés de brun; l’extrémité arrondie; la veine discoïdale bifurquée au milieu; le champ pos- térieur d’un brun violacé, barré de bandes subhyalines, la base devenant hyaline, le bord postérieur d’un byalin sale.

282

ZOOLOGIE.

Pattes arite'rieures très-comprimées; hanches ayant le bord antérieur garni d’épines; le bord externe finement, le bord postérieur grossièrement serrulé; la face interne olFrant 6-7 petits tubercules blancs aplatis, rangés en ligne parallèlement au bord antérieur, et granulée vers le bord postérieur; cuisses ayant l’arête supérieure lamel- laire légèrement tronquée dans son dernier tiers; tibias peu arqués, armés d’épines jusqu’à la base. Pattes des 2'^ et paires très-grêles; cuisses portant avant l’extrémité un petit lobe échancré ou triangulaire, parfois épineux ou crénelé.

Abdomen assez grêle; en dessous, le bord des segments portant de petits plis élevés; le segment ventral ayant le bord latéral un peu dilaté en lobe découpé. Plaque suranale tres-longue, en forme de ruban ou de lanière, dépassant un peu l’extrémité de 1 abdomen, un peu élargi tout à la base. Cerci subulés, atteignant le bout de l’abdomen. Plaque sous-génitale longue, granulée.

Habite : les Antilles; Cuba.

Cet insecte m’a été envoyé par M. le professeur F. Poey. Il dilfère de celui que j’ai considéré comme VE. musarum â par des yeux moins appointis, par la présence d’une dent au front, par ses ailes plus étroites, à champ antérieur étroit, et par la forme de la dilatation du prothorax, qui est rhomboïdale, non cordiforme.

Légion des OXYPILITES.

Ce groupe est caractérisé par une tête allongée, ayant le vertex prolongé en un processus bilobé ou bifide au bout. Il n’est représenté en Amérique que par un seul genre, aux formes très-singulières, contrastant avec tous les genres de l’ancien continent par f étroitesse du corps, surtout de l’abdomen, qui devient bacillaire chez les mâles.

Genre STENOPHYLLA, Westw.

Stenophylla, Westwood. De Saussure, Mêm. Mex. II, p. i5/j.

Corps grêle chez les femelles, bacillaire chez les mâles. Tête allongée, étroite, déprimée; vertex muni de trois processus subbifides au bout, dont le médian le plus long, les latéraux arqués; front excavé. Yeux allongés. Antennes capillaires, courtes chez les femelles.

Prothorax court, rhomboïdal, rugueux; ses bords latéraux rabattus en arrière et formant un angle avec le bord postérieur, échancrés en avant pour former le col.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

283

Organes du vol rudimentaires chez les femelles, longs et étroits chez les mâles. Élytres ayant le champ marginal un peu dilaté vers la base; 9 coriacés, à champ marginal large; â longs, submembraneux, à champ marginal étroit et opaque. Ailes colorées, à veine discoïdale simple.

Pattes antérieures longues et fortes; hanches parallélipipèdes, portant une dent à la base; fémurs triangulaires, à face inférieure large et cannelée; tibias longs et grêles, déprimés et arrondis en dessus; leurs bords lamellaires, armés de très- nombreuses épines. Pattes des et paires très-courtes, perfoliées.

Abdomen grêle; 9 subfusiforme, d bacillaire; plaque suranale très-longue et substyliforme; cerci très-longs, comprimés et membraneux.

Ce singulier type se rapproche beaucoup par la forme de sa tête des Hestiasula et des Parableplimds. Il ressemble aussi aux premières par la forme du pronotum, et aux secondes par les appendices foliacés des pattes. En outre, il se rattache aux Acanlhops par la forme des pattes antérieures, les hanches portant à leur base une dent comme chez ces derniers, et les fémurs ayant une forme tout analogue dans les deux genres. Cependant, par leurs caractères zoologiques, les Steno- pliytla appartiennent à la légion des Oxypilites; mais le type des Oxypilites, transporté en Amérique, a nécessairement y revêtir les caractères que ce conti- nent imprime à ses habitants, et il semble avoir ainsi pris quelques traits com- muns avec les Acanthops.

1. StENOPIIYLLA CORNIGEIU, Westw.

Gracüts, mortuifoha, granulata; capite elongato, subtus planalo, verticc processubus 3 instruclo apicc emarginatis , intcrmedio longiore basi constricto, lateralibus arcuatis; pronoto rhomboidaU , grmioso , subgibboso, antice margimbus dentalis; olytris brevissimis ; alis nigro-chalybeis jlavo-marginalis; pedibus anticis elongatis, mlidis, granulatis, coxis prismaticis, femoribus supeme acutis, subtus latis, üb'ii s elongatis , dcplanatis, multi- spinosis; pedibus 3“ paris brevissimis valde perfoliatis; abdomine gracili, apice attenuato, lamina supra- anali suhstyliformi , cercis longissimis compressis. 9.

StenopkyÜa cornigei'a, Westw. Arcana entomol. II, 5a; pl. LXII, fig. a , c?. Sauss. Èlém. Mex. II, i55 , i, d. Id. Mélang. orthoptérol. II, fasc. 8a , i ; pi. IX, fig. 3o , 9.

Longueur du corps 9 bb'“"

Longueur du prothorax 8,5

Largeur du pi'othorax k,t>

Longueur de l’ély Ire 9 7,6'

Longueur de l’occiput 4,8

Longueur de la cuisse antérieure . 1 9, 5

9. Corps grêle, granulé; couleur feuille-morte.

284

ZOOLOGIE.

Tête allongée, comprimée et aplatie, lenticulaire, pas plus large que le pronotum. Labre allongé, jaune; écusson facial soudé, assez élevé, à bord supérieur très-arqué, un peu découpé; l’extrémité supérieure faiblement tricarénée. Vertex prolongé, for- mant un long processus (aussi long que le reste de la tête), fortement étranglé à la base, ensuite un peu dilaté, aplati, à bords lamellaires, faiblement concave en dessous, un peu rétréci en avant, mais ayant l’extrémité de nouveau un peu élargie et subbilobée; le front excavé en dessous en forme de fossette triangulaire bordée; ocelles très-petits, situés sur le bord postérieur de cette fossette. Yeux allongés, séparés du cône du vertex par de profondes échancrures et surmontés chacun par un lobe lamel- laire arque, echancré au sommet; ces lobes (qui sont des prolongements des parties latérales du vertex) s appuyant par leurs extrémités sur les bords dilatés du processus médian, et laissant entre eux et la base de celui-ci deux trous en losange.

Pronotum court, rliomboïdal, ruguleux, assez subitement rétréci en avant du sillon surco-xal, ce qui rend la dilatation assez anguleuse; les bords latéraux denticulés en avant de cette dilatation, entiers en arrière de celle-ci, formant à la rencontre du bord postérieur un angle prononcé; la surface ruguleuse, granulée; le sillon surcoxal pro- lond; le col renflé, un peu bituberculé en avant du sillon et partout chargé de gra- nules spiniformes.

Organes du vol rudimentaires, n’atteignant que l’extrémité du segment médiaire. Elytres opaques, taillés en carré arrondi, partagés en diagonale par la nervure prin- cipale; le champ marginal aussi large que le reste de l’organe, mais tronqué oblique- ment; le reste de l’élytre portant des nervures obliques. Ailes taillées en quart de cercle; le champ antérieur petit, presque opaque, offrant trois nervures simples, et réticulé; le champ postérieur noir à reflets bleu d’acier, bordé de jaune; la bordure jaune traversée par des lignes noires.

Pattes antérieures grandes et assez fortes. Hanches prismatiques, quadriquètres, granulées, sauf à la face interne, ayant les arêtes denticulées, surtout les deux anté- rieures; la face antérieure semée de fortes granulations, sa base armée d’une ou deux dents. Cuisses assez larges, en triangle allongé; la face externe granulée; le bord supérieur très-tranchant, la face inférieure large et cannelée, le bord interne armé de 4-5 grandes épines, entre lesquelles d’autres petites et nombreuses. Tibias allongés, droits, aplatis, oflrant en dessus une carène arrondie, médiane, partagée par un sillon; les bords latéraux lamellaires, armés de très-nombreuses épines, le bord interne en portant 9 5 et l’externe 98; ce bord arqué, sa dernière épine plus petite que la précédente, sa base inerme; la face inférieure large et cannelée, d’un noir violet, avec deux taches jaunes placées aux deux extrémités.

Pattes des g" et paires très-courtes. Hanches prismatiques faiblement lobées sur leurs arêtes. Cuisses terminées par une dent et munies de 3 lobes, dont l’inférieur

INSECTES ORTHOPTÈRES.

285

découpé, occupant toute la longueur du bord, et l’antérieur presque nul aux cuisses intermédiaires. Tibias comprimés, sublobés sur l’extrémité de ses deux arêtes supé- rieures; la paire intermédiaire terminée en dessous par une épine. Tarses grêles.

Abdomen grêle, subfusiforme; le segment dorsal long, les suivants très-courts, carénés; le bord postérieur des segments un peu gaufré, le 7'' offrant une dent;

en dessous, le portant une épine, et les et une crête membraneuse apicale; le allongé. Plaque suranale très-longue et très-étroite, carénée, en triangle styli- forme, élargie seulement à la base. Cerci très-longs, débordant des 2/8 de leur lon- gueur, offrant 8-9 articles cylindriques courts; tous les autres très-longs, comprimés et membraneux.

d. Le mâle décrit l. c. a des formes beaucoup plus grêles; ses trois appendices du vertex sont étroits et entièrement séparés.

Habite : le Brésil.

IV. TRIBU DES EMPUSIENS.

Le groupe des Empusiens se compose de deux types dont l’un est exclusive- ment propre à l’ancien, l’autre au nouveau continent. Nous n’avons à envisager ici que le second, dont nous avons formé la légion des Théoclytites.

Légion des THÉOCLYTITES.

Cette section est caractérisée par la forme triangulaire de la tête, par l’absence de prolongement conique au vertex, par la forme serrulée ou unipectinée des antennes des mâles et par les tibias multicarinulés des pattes intermédiaires et ])Ostérieures. Le front est souvent armé d’une double corne ou de deux tuber- cules, mais ce caractère ne se rencontre pas dans tous les genres.

Les insectes de ce groupe ont tous un air de famille Irès-caractérisé : la tête a une forme particulière; elle est peu large, assez épaisse, l’occiput est échancré, les veux sont bombés et font saillie en avant; le prothorax est long, grêle et caréné; les élytres sont opaques chez les femelles, hyalins chez les mâles, avec le champ marginal vert opaque, et après la mort ces organes prennent des taches brunes; les pattes sont grêles, etc. Les genres Stenovates et Heterovates, en réunissant des caractères un peu différents de ceux des autres genres, rompent à certains égards

ZOOI.OGIE DU MEXIQUE. Tl' l'AllTIE.

37

ZOOLOGIE.

cette unité et forment une sorte de transition aux Mantiens. II est bon d’observer, toutefois, que, ces curieux genres ne nous étant connus que par des femelles, nous ne leur assignons leur place dans la légion des Théoclytites que d’après leur faciès, et sans connaître la structure des antennes des mâles, ce qui laisse sub- sister quelques doutes sur leurs véritables affinités.

TABLEAU DES GENRES QUI COMPOSENT LA LÉGION DES THÉOCLYTITES.

A. Abdomen bacillaire; la plaque suranale allongée; cerci comprimés; front mutique. Stenovates, Sauss.

B. Abdomen fusiforme; la plaque suranale courte et transversale.

a. Front mutique; ailes fasciées de bandes jaune opaque; cuisses des 2= et 3" paires

portant un lobe apical r/ , , c

h. Front armé d’une double corne ou de deux tubercules.

Pattes perfoliées.

q- Antennes des mâles longues, subsétacées Zoolea, Serv.

q-q- Antennes des mâles assez courtes, pectinées Fnte«,Burm

Pattes dépourvues de lobes foliacés, mais multi carénées. Antennes des mâles médiocres, subpectinées Theoclytes , Sen .

Genre STENOVATES, Sauss.

Stenovates, Sauss. Mélanges orthopt. II, p. 8 U.

Mâles inconnus. Formes grêles subbacillaires.

Tête large, triangulaire, fortement excavée au front; yeux ovaio -co niques ; écusson facial transversal très-étroit; ocelles assez gros; front mutique. Antennes 9 courtes et capillaires; cf. . .?

Prothorax très-long, un peu caréné; sa dilatation courte, en forme de carré placé en losange; le col ayant ses bords parallèles.

Organes du vol étroits et n’atteignant pas, au repos, l’extrémité de l’abdomen chez les femelles. Élytres 9 étroits, verts, plus ou moins opaques, à champ marginal très-étroit.— /1^7cs 9 colorées, agréablement tachetées ; le champ humé- ral très-étroit, la veine discoïdale simple.

Pattes greles. La i*”® paire tres-longue et très-grêle, fémurs et tibias armés de longues epines espacees; tibias linéaires. Les et paires médiocres; fémurs portant a 1 extrémité deux lobes foliacés placés sur les deux arêtes inférieures; tibias dénués de lobes; tarses courts.

287

INSECTES ORTHOPTÈRES.

Abdomen bacillaire; plaque suranale longue et saillante, carénée; cerci com- primés et lamellaires.

Ce genre, tout en se rattachant au type des Théoclytites , a un faciès particulier qu’il doit à toutes les parties de son corps; tête large à yeux prolongés, extrême étroitesse des élytres, brièveté relative des organes du vol, élytres peu opaques, coloration particulière des ailes, forme de l’abdomen, des tibias antérieurs, etc. Par sa plaque suranale allongée il se sépare de tous les autres genres de la tribu des Empusiens.

Il se rapproche à certains égards, par ses formes, des Fiscberia, et le système de coloration des ailes rappelle aussi celui des Iris.

1. StENOVATES PANTHERINA, 11. sp.

Grandis, graciUima; fronte valde excavata , ocidis subconoideis; pronoto longissimo, antice et superne grarm- lato, marginibus sparse granoso-dentaUs ; elytris abdomine breviordms, angustis, postice semi-membranaceis , fusco-maculosis , campa marginali angustissima ; alis apice trmicatis, fusca-cyaneîs , macubs albuhs ubique, multifarie arnatis, venu dîscatdali tndimsa; pedibus antias grac2lhmis, caxis basi dentibiis lamellarilms vahdis nrmatis , tihüs fiUfarmibus ; femaribus 5“ paris apice biphyUis; abdamine cylmdnca, lamina supra-anah triganali, acuta; cercis campressis. 9.

Stenovates pantherina, Sauss. Mélang. ortiiopt. II, b“ fasc. 8i, i, pl. IX, fig. 3i, 9.

Longueur du corps 9 loo'"”'

Longueur du prothorax 35

Largeur de sa dilatation 5

Longueur de l’e'ly Ire 9 43””"

Largeur de l'élytre 8,5

Largeur du champ marginal 2,3

9. Grande, verte, très-grêle. Tête grande, large, ayant le front profondément excavé et les yeux très-saillants en avant, un peu ovalo-coniques; les côtés de la tête formant des prolongements obliques qui les supportent. Ecusson facial transversal , très-étroit; le milieu de son bord supérieur tronqué; ocelles assez gros, portés sur des éminences; vertex comprimé, à peine plus élevé que les yeux. Antennes courtes et capillaires.

Protborax très-long, faiblement caréné sur la ligne médiane et semé de petites granulations le long de la carène; la dilatation surcoxale faible; le col allongé, à bords parallèles, densément granulé; les bords garnis de faibles dents mousses tuberculi- formes et espacées.

Élytres très-étroits, n’atteignant pas, au repos, le bout de l’abdomen, pas très- opaques, devenant presque membraneux le long du bord suturai; le champ marginal très-étroit, presque nul, sauf dans le tiers basilaire, il s’élargit et il est densé-

37.

288

ZOOLOGIE.

ment réticulé; le champ anal allongé et aigu; l’aire anale très-étroite, demi-hyaline, offrant des nervures obliques et irrégulièrement réticulée. Toute la surface semée de petites taches brunes, et en offrant en outre une grande avant le milieu, parfois arquée en demi-lune.

Ailes étroites, dun brun violacé; toutes marbrées de taches arrondies blanchâtres ou un peu jaunâtres, formant dans le champ anal des arcs successifs irréguliers; les bords devenant barres de brun et de blanchâtre; le bord antérieur droit; le champ humerai étroit, la nervure discoïdale indivise; l’extrémité de l’organe tronquée jusqu’à la 1 veine axillaire, formant un bord apical à angles arrondis, ce qui fait disparaître l’échancrure anale.

^ Pattes longues. La première paire très-longue et très-grêle; hanches triquètres, légèrement comprimées, un peu élargies vers la base; le bord inférieur et latéral un peu serrule-granule ; le bord anterieur armé, près de son extrémité, de 2 ou 3 épines tiiangulaires, et vers sa base de 2 on 3 grandes dents lamellaires taillées en dents de scie, entre lesquelles d’autres plus petites; l’extrême base offrant encore des cré- nel lires arrondies, le tout assez irrégulier; la face interne granulée. Fémurs très- gréles, atténués depuis le milieu, armes de longues épines grêles espacées dans les 2/3 de leur longueur, et de couleur brune; la plus longue de ces épines étant la 2 externe (fait tres-exceptionnel). Tibias subfiliformes, droits, ou même un peu arqués a contre -sens (convexes en dessous), point comprimés; armés de longues épines, grêles et espacees, dont i3 au bord interne (quand les premières ne sont pas atro- phiées) et 7 au bord externe, laissant la base libre : de ces dernières les 3" 5*^ et surtout la 7*^ sont plus grandes que les autres.

Pattes des a'^et 3" paires assez grêles; cuisses portant à l’extrémité, en dessous, deux petits lobes arrondis placés sur les deux arêtes inférieures; tibias multicarinulés. Tarses courts.

Abdomen très-grêle, subbacillaire, quoique atténué au bout; plaque suranale en triangle lancéolé, caréné, atteignant aussi loin que la plaque sous-génitale. Gerci entièrement comprimés, lamellaires, très-larges, offrant 7 ou 8 articles visibles qui vont augmentant de grandeur du i"au dernier; celui-ci presque carré, un peu échan- cré au bout.

Habite : l’Amérique centrale.

L individu décrit est passablement décoloré : nous ignorons si les pattes antérieures |)oitent des taches caractéristiques. Les taches hrunes des élytres ne sont sans doute qu un produit de la dessiccation.

INSECTES ORTHOPTERES.

289

Genre HETEROVATES, Sauss.

\

Heterovates, Sauss. Mélang. orthopt. II, p. 85.

Mâles inconnus. Couleur verte.

Tête petite, peu large; yeux bombés en avant; écusson facial transversal; front mutique un peu concave, sillonné; vertex comprimé; ocelles assez gros. An- tennes 9 courtes, capillaires; c?.. .?

Pro thorax long, peu caréné, tuberculé; sa dilatation courte, en carré placé en losange; le col ayant ses bords parallèles et arrondis à l’extrémité, comme chez les Vates.

Organes du vol atteignant ou dépassant l’extrémité de l’abdomen, larges. Elytres plus ou moins opaques chez les femelles, le champ marginal seul très- opaque. Ailes longues, barrées de bandes jaunes; le bord antérieur droit; le champ antérieur étroit; la veine discoïdale simple ou bifurquée.

Pattes antérieures très-longues et grêles; les cuisses un peu arquées. Pattes des et paires courtes, non comprimées; cuisses portant à l’extrémité un seul lobe foliacé; tibias multicarénés , les carènes garnies de petits poils couchés.

Abdomen fusiforme; plaque suranale courte et transversale; cerci cylindriques.

Ce type rappelle les formes des Vates, surtout par le prothorax et les pattes antérieures. Il en diffère par sa tête, dont le front est mutique et excavé, par ses pattes des et paires, qui sont autrement construites, par la structure des ailes et par la présence des tubercules du prothorax.

1. Heterovates pardalina, Sauss.

Viridis; prothorace longissimo , sparse nigro-granulato , in parte supra-coxali tuherculis â instruclo, margi- nibus crasse dentatis; elytris ovatis, viridi-coriaceis , margine antico valde arcuaio , disco nigro-maculoso , liyalino- punctato, margine suturali hyalino; alis hyalinis, omnmo Jtavo-fasciatis , apice, basi margmeque antico jlnvis; pedibus Jusco-fasciatis, anticis gracillimis; reliquis brevibus femoribus apice unilobatis. 9.

Heterovates pardalina , Sauss. Mélang. orthopt. II, fasc. 85, i , pi. IX, lig. 3a, 9.

Longueur du corps 9 5i """

Longueur du prolliorax a 3

Largeur de sa dilatation 4,6

Longueur de l’e'lytre 9 ay-aS""'

Largeur de l’élytre i o

Largeur du champ marginal.. . 3, a

9. Verte. Tête peu large; yeux très-bombe's, faisant saillie en avant; écusson facial

290

ZOOLOGIE.

en forme de bande carrée transversale, ayant le bord supérieur angulaire au milieu; ocelles grands, surmontés d'un sillon transversal élargi au milieu; front mutique, un peu concave, olfrant k gouttières longitudinales; vertex comprimé, formant un dos d’âne transversal un peu concave, plus élevé que les yeux, et un peu élevé à côté de chaque œil en forme de saillie arrondie.

Prothorax très-allongé, grêle, semé de granulations noires; ses bords grossièrement dentelés, portant des dents noires plus grandes, entre lesquelles d’autres plus petites, de la couleur du fond; la dilatation courte, en carré placé en losange; le col au- moins aussi large que la partie du milieu du prothorax, à bords parallèles, arrondi en avant; le sillon snrcoxal très-profond; la base du col en avant du sillon portant deux petits tubercules, et la partie dilatée en arrière du sillon portant deux gros tubercules arrondis.

r

Elytres atteignant ou dépassant, au repos , l’extrémité de l’abdomen; ovalo-lancéolés, verts; le champ marginal assez large, vert opaque, à bord antérieur très-arqué; toute la partie située en arrière de la nervure principale vert opaque, densément criblée de mailles et de points hyalins, et semée de nombreuses taches noires, visibles snr les deux faces, et dont la plus grande est située immédiatement après le stigma; celui-ci petit, vert; l’aire anale hyaline, portant des nervures obliques et garnie d’une réticula- tion formée de lignes jaunes assez épaisses. (L’extrémité de l’organe manque.)

Ailes demi-cordiformes, hyalines, barrées de petites bandes jaune demi-opaque dans toute leur étendue; le champ marginal et la base de l’organe jaune demi-opaque; l’extrémité rendue un peu opaque par une dense réticulation; le champ antérieur assez étroit; la veine discoidale bifurquée au bout; le bord antérieur droit, sauf à l’extrémité, il s’infléchit pour former la pointe arrondie de l’organe; l’échancrure anale très-faible.

Pattes grêles, annelées de brun. La paire fort allongée; hanches ayant le bord antérieur garni de petites épines noires espacées et le bord latéral muni de très-petites dents noires; la face interne ornée à l’extrémité d’une bande noire; cuisses très-grêles, un peu arquées, ornées à la face interne de 3 bandes noires, dont l’une très-basilaire passe sur le trochanter; tibias n’ayant que la moitié de la longueur des cuisses, armés de i6 : 12 épines grêles; la griffe assez petite. Pattes des et paires courtes; cuisses assez grosses, un peu carénées, point comprimées, portant à l’extrémité , au bord postérieur, un lobe arrondi. Tibias plus courts que les cuisses, carinulés, finement ciliés; tarses courts; le i®® article de la paire un peu moins long que les autres articles pris ensemble.

Abdomen fusiforme. Plaque suranale courte et arrondie; cerci assez longs.

Habile : le Brésil.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

291

Genre VATES, Burm.

Vates, Burm. {ex parte). Sauss. Mém. Mex. II, p. 162. Theochjtes, Serv. {ex parte).

1. VATES ToLTEGA, Sauss. (Fig’. 3, 3a-3 e, 9.)

Viridis; frontis processu breviusculo ; prothorace gracüi, mnrginihus tenuiter denticulatis , amphatione latius- cula; elytris coriaceis, campa marginali lato, aptce valde excisa; alis fuscescentibus , hyahno lineatis; pedibus 2’% 3‘‘pcrfoliatis, tibiis superne unifoUatis. 9.

Theoclytes Tolteca, Sauss. Revue et Mag. de zooî. 1869, 61, 9.

Vates Tolteca, Sauss. Mém. du Mex. etc. II, 167, i, 9.

Longueur du corps 9 65“"’

Longueur du protliorax 26

Largeur de sa dilatation 6,5

Longueur de l’élytre 9 43’

Largeur de l’élytre 1 5

Largeur du champ marginal 6

9. Vertex élevé et comprimé transversalement, formant un dos d’âne transversal bien plus élevé que le sommet des yeux. Front armé de deux cornes juxtaposées, courtes, lamellaires, aplaties, de forme lancéolée, à pointes un peu divergentes. Écusson facial crensé de trois fossettes, terminé supérieurement par une dent triquètre , aiguë, dirigée en avant.

Protliorax médiocrement grêle, caréné, à bords latéraux finement denticulés; la dilatation très-prononcée, courte et large, à lobes arrondis; le col un peu plus large que la partie médiane du protliorax, assez court et arrondi, ce qui rend l’extrémité antérieure trilobée.

Elytres larges, vert opaque, ornés de deux grandes taches et de divers points vio- lacés, résultant de la dessiccation; le champ marginal très-dilaté, mais entièrement excisé dans son quart terminal; faire anale membraneuse, brunâtre, réticulée, et ofl'rant 3-â nervures axillaires. Ailes d’un brun transparent avec les vénules subhya- lines; la partie terminale plus transparente; le bord antérieur droit, jaune opaque, l’extrémité obliquement tronquée, angulaire, assez largement coriacée; la veine dis- coïdale birameuse; l’échancrure anale nulle.

Pattes antérieures grêles; hanches assez fortement denticulées, ayant fextrémité de la face interne noire. Cuisses intermédiaires et postérieures multicarénées, offrant vers l’extrémité, en dessus, deux crêtes arrondies qui figurent comme des folioles rudi- mentaires; en dessous, vers la base, une crête allongée, subbilobée, et à fextrémité une foliole arrondie; tibias des deux paires postérieures munis en dessus, avant le milieu, d’une foliole arrondie, et en dessous d’une crête Insinuée qui forme au milieu comme une foliole rudimentaire correspondant au lobe supérieur, mais presque nulle aux pattes postérieures. Tarses courts et trapus.

292

ZOOLOGIE.

Abdomen large, légèrement lobule sur ses bords, mais point en dessous; les seg- ments noirâtres, bordés de brun de poix en dessus.

Habite : le Mexique; terres tempér.ées de la Cordillère orientale.

Genre THEOGLYTES, Serv.

Theoclytes, Serv. (ex parte). Sauss. Mém. Mex. II, p. 172.

Dans ce genre, comme chez les Vates et les Zoolea, les jeunes larves n’offrent pas encore de processus frontal, mais elles ne portent au front que deux tuber- cules qui représentent les premiers rudiments de cet appendice. Chez la Th. chlo- rtyphœa le processus’ se développe avec les mues, de même que chez les Vates et les Zoolea; mais chez les autres espèces du genre Theoclytes cet appendice ne se développe pas , et les tubercules frontaux de l’état larvaire persistent pendant toute la vie.

Les espèces de ce genre se distinguent comme suit :

A. Front armé d’un long processus bifide chlorophœa, Blanch.

B. Front seulement armé de deux petites dents.

a. Bords du prothorax finement dentelés cingulata, Fab.

h. Bords du prothorax grossièrement dentelés.

* Protliorax long; le champ marginal de l’élytre Q large parallela, de Haan.

** Prothorax très-long; le champ marginal de l’élytre 9 étroit minor, Sauss.

1. Theoclytes chlorophæa, Blanch. (Fig. A, 4a, â.)

Grncilis, viridis; JrontiH cornibus elongatis; pronoto longissimo, carinato, arUice parmi dilatato; elytrin rl niis hyalinis, campo marginali apiceque viridibiis. cf.

Mantis chlorophæa, Blanch. Mag. de zool. i836, IX, pl. CXXXV, 9.

Theoclytes chlorophœa, Serv. Orthop. i53, 3, 9. Sauss. Mém. du Mex. etc. II, 173, 1, Q d.

Longueur du corps sans les cornes frontales, d 6S"”''

Longueur du prothorax 99

Largeur de sa dilatation 3,6

Longueur de l’élytre d AS'"”

Largeur de l’élytre 11

Largeur du champ marginal 3

Vert. Antennes plutôt serratiformes que subpectinées. Tête petite; vertex com- primé en dos d’âne transversal; cornes frontales longues et grêles, séparées seulement au bout; écusson facial creusé de trois fossettes, bordé supérieurement en forme d’ogive large et terminé par une dent pyramidale.

INSECTES ORTHOPTERES.

298

Prothorax très-grêle et très-allongé, caréné; sa dilatation faible; ses bords finement denticiilés.

Élytres longs et étroits, hyalins, avec l’extrémité verte subopaque; le champ mai- ginal très-étroit, mais élargi vers la base, vert opaque. Ailes hyalines, avec le bord antérieur et l’extrémité terminale vert subopaque; le bord antérieur très-droit, l’extré- mité tronquée obliquement, mais arrondie; la veine discoidale trirameuse.

Pattes grêles; hanches antérieures dentelées sur les arêtes; l’extrémité de la face interne noire. Pattes des et paires multicarénées, dénuées de folioles; tibias un peu renflés avant le milieu.

Abdomen fusiforme, brun; les segments bordés en dessus de bandes noires.

Var. Sur le sec les élytres et les ailes souvent mouchetés de brun.

Hahite : les régions tempérées du Mexique et le sud des États-Unis. Cette espèce a été indiquée comme s’étendant jusqu’à la latitude de New-York, mais il n’est pas probable quelle dépasse au nord les Etats du Sud.

2. TheOCLYTES CINGLLATA, Drury.

Th. cingulata, Sauss. Mém. du Mex. II, l'jk, 9.

Un individu mâle du Brésil nous a offert les dimensions suivantes :

Longueur du corps c? yo"””

Longueur du prothorax. s8

Largeur de sa dilatation 5

Longueur de l’élytre C? A 8'"”'

Largeur de Félytre 11

Largeur du champ marginal a, a

S4> . VW * .

La plaque sous-génitale est en forme d’ogive ou de mitre, assez longuement pro- longée à l’extrémité et terminée par un petit triangle échancré, bidenté, qui porte deux styles aplatis. La veine discoïdale est en général birarneuse, mais parfois seule- ment bifurquée.

Yar. a. Les ailes souvent semées de mouches brunes dans leur partie anté- rieure. L’aire anale des élytres en partie brunie.

I). Les dents des bords du prothorax tantôt longues et aiguës, tantôt courtes et mousses. La pointe des organes du vol est aussi très-variable, comme chez la Th. cin- gulata, tantôt aiguë, tantôt plus courte et arrondie.

c. Un individu $ du Brésil offre les dimensions suivantes :

Longueur du corps 7 4'”“'

Longueur du prothorax 34

Longueur de l’élytre 47“"’

Largeur de lelytre 10, 3

Chez cet individu les élytres sont très-étroits; ils se terminent en s’atténuant peu à peu, mais la pointe, bien qu’étroite, n’est pas aiguë. Le bord antérieur de l’aile est

ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Tl' PARUE.

38

•294 ZOOLOGIE.

jaunâtre, et la veine fliscoïdale est seulement bifurquee, malgré la grande taille de l’insecte.

Habite : le Brésil; la Guyane; la Colombie.

3. TheoCLYTRS PARALLELA, de Haan.

Viridis; j'ronte breviter bidentato; pronoio grnciU, grosse denticulato. 9. Elytris viridibus, fusco-macu- Intis, acuminatis , campo margmali lahusculo, apice oblique attenuaio; alis fuscis apice acununato; venu discoidali furcnta. ô. Antemis subpcctmatis ; vertice comprcsso, minus elevato; elytris et alis hyalinis, fusco-punc- tatis et maculosis; tllis campo margmali viridi-coriaceo , his apice sordidis. Variai alis postice fuscescentibus.

Mantis parallela, de Haaii, Bijdrag, etc. Orthopt. 79, hü, 9 d*.

Theoclytes parallela, Sauss. Mém. du Mex. II, 176, 3, 9 d*, fig. 33.

Longueur du corps 9 6o-68'"”‘ <3 (io'"'"

Longueur du protliorax. . . . a 7-81 ai

Largeur de sa dilatation . . . 5,3-6 4,3

Longueur de l’dytre 9 4i-43""" 3

Largeur de l’élytre 1 1 - 1 a 11

Largeur du champ marginal. 4-4,4 3

Lorsque je décrivis cette espèce, /. c., je n’avais sous les yeux; qu’un individu femelle dont les élytres étaient peu développés; c’est pourquoi j’ai trop insisté sur l’étroitesse du cbamp marginal de ces organes. Ce cbamp est seulement un peu moins large et un peu moins excisé au bout que chez la Th. cingulata.

Du reste, cette espèce paraît varier beaucoup dans ses proportions et dans la forme des élytres; les dents des bords du protborax sont aussi très-variables, tantôt longues et aiguës, tantôt courtes et obtuses, mais toujours grossières, jamais fines et serrées comme chez la Th. cingulata.

d*. Je rapporte à cette espèce un mâle dont le protborax est singulièrement court, sans savoir s’il forme une variété ou une espèce.

Antennes très-brièvement pectinées (subpectinées); tête moins élevée que chez la femelle; le vertex n’étant que fort peu élevé au-dessus des yeux.

Prothorax relativement court, ayant ses bords garnis d’épines assez grosses. Organes du vol très-grands, mouchetés et tachés de brun comme d’ordinaire; champ marginal des élytres vert opaque, assez large, s’atténuant graduellement (et non subitement au premier tiers, comme chez la Th. minory Ailes ayant l’extrémité verdâtre, atténuées en pointe parabolique assez allongée; l’échancrure anale profonde; le champ posté- rieur lavé de brun, ligné de hyalin; la veine discoidale birameuse à droite.

4. Theoclytes minor, Sauss.

Viridis; vertice compressa, elevato; fronto breviter bidentato; pronoto lonyissimo, gracillimo, crassiuscule denticulato. 9. Elytris ovato-lanceolatis , acuminatis, campo margmali angusto; alis fusas, acuminatis.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

295

C?. Elytris almim liyalinis, j'usco-punctntis , apice rotundatis; illis campo marginnli mridi; antennis monili- formibus.

Theodytes minor, Sauss. Mélang. orthoptérol If, fasc. 85, i ; j)l. IX, fig. 33.

Longueur du corps 58"'" â 67

Longueur du protliorax 29

l,argeur de sa dilatation. ... 8

Longueur de lelytre 9 3o"”" d 37"'"

Largeur do Télytre 7 7,6

Largeur du champ mai'ginal. 1 ,8 2

9. Tête comme chez les Th. cingulata et paralMa ; front armé de deux petites dents triangulaires. Prothorax très-long et très-grêle, ayant ses bords garnis de dents assez grosses, espacees et obtuses.

Élytres lancéolés, terminés en pointe mousse, verts, tachés de brun; le cham]) marginal très-étroit; Faire anale brune. Ailes brunes, terminées en pointe; le bord antérieur et l’extrémité verts; la veine discoïdale bifurquée.

Pattes grêles; hanches antérieures dentées sur leurs arêtes.

Abdomen brun; les segments bordés de noir.

d. Antennes moniliformes, serrulées au bord interne.

Organes du vol hyalins, mouchetés de brun; élytres avec trois taches brunes; le champ marginal vert opaque, très-étroit, un peu élargi dans le premier tiers. Ailes ayant l’extrémité verdie; la veine discoïdale bifurquée.

Habite : le Brésil.

Cette espèce diffère de la Th. parallela par la longueur du protliorax, par labrievete relative des élytres et par l’étroitesse du champ marginal de ces organes. Le male a le vertex comprimé et notablement plus élevé que les yeux, comme chez la femelle, et les antennes sont seulement serrulées, non subpectinées comme chez la Th.paraT lela d. Cette circonstance surtout semble établir qu’il s’agit bien d une espèce et non d’une simple variété de la Th. parallela.

.38.

FAMILLE DES GRYLLIDES.

PI. VII, VIII.

Corps en général trapu, assez épais et assez cylindrique.

Fête grosse ou médiocre, globuleuse, ou plus ou moins carrée, nullement recouverte, mais engagée dans le pronotum. Yeux ovales et convexes. Ocelles petits , parfois oblitérés en partie. Labre arrondi. Mandibules courtes et fortes, armées à leur extrémité de 2 à 3 dents tranchantes, et vers la base de lames cornées, propres à servir pour la trituration. Mâchoire ayant le galéa bifide. Le palpe maxillaire composé de 5 articles, dont les deux premiers très-courts, les trois autres plus ou moins longs; le dernier dilaté, au moins au bout, en général tronqué et terminé par une sorte de vésicule. Lérrc quadrilobée ; ses palpes composés de 3 articles, dont le premier court, le dernier terminé comme dans les palpes maxillaires.

Antennes longues et sétacées, rarement courtes et filiformes, insérées dans des fossettes profondes.

Pronotum en forme de ceinture, ou plutôt d’arceau, ayant une portion dor- sale et deux lobes latéraux rabattus latéralement.

Élytresen général placés à plat sur le dos; le champ marginal large, rabattu sur les cotés; le champ discoïdal et l’anal fondus en un seul champ dorsal. (Pai- exception, les élytres sont placés en forme de toit comme chez les Locustides.) (diez les mâles, le champ dorsal en général occnpé par nu grand tambour membraneux qui en envahit presque toute la surface.

Ailes membraneuses, transparentes, entièrement occupées par des nervures cayonnantes et se plissant en éventail dans toute leur étendue (même dans le champ antérieur); beaucoup plus longues que les élytres lorsqu’elles sont bien développées, et les dépassant au repos en forme de lanières.

INSECTES ORTHOPTÈRES. 297

Pattes. La et ia paire ambulatoires; la paire organisée pour le saut; les cuisses renflées à la base, les tibias armés à l’extrémité de plusieurs fortes épines. Tarses composées seulement de 3 articles.

Abdomen. Assez cylindrique; portant à l’extrémité deux très-longs appendices. Les femelles en général munies d’un oviscapte.

La famille des Gryllides renferme un type aberrant qui vient rompre l’unifor- mité de ces caractères, en sorte que, pour la description détaillée des diverses parties du corps de ces insectes, il convient de parler séparément des deux types principaux qui la composent.

DU TYPE NORMAL.

Les antennes acquièrent chez les Gryllides une longueur extraordinaire. Elles sont sétacées, composées d’articles courts, nombreux et peu distincts. Le premier article seul est assez grand et souvent un peu aplati.

La téteQsX relativement grosse, plus ou moins arrondie, engagée à sa base, et placée dans une situation verticale, avec la bouche dirigée en bas. Chez les OEcantlnens elle est anguleuse, le front étant placé horizontalement et la tace verticalement et plus ou moins comprimée, ce qui donne lieu à une saillie angu- laire entre les antennes. Les fossettes antennaires sont grandes et profondes, et laissent entre elles une protubérance frontale, qui devient d’autant plus étroite ([ue ces fossettes sont plus rapprochées, et qui forme parfois une sorte de rostre. L’écusson facial est intimement soudé au front. Le chaperon est en trapèze renversé, à surface généralement inégale. Les ocelles sont distincts, placés en Iriangle, écartés les uns des autres; l’antérieur, qui est sujet à s’oblitérer, occu- pant la base du rostre frontal, les postérieurs le voisinage des fossettes anten- naires.

Le pronotum. est transversal, rarement plus long que large, en général un peu concave en avant; ses lobes latéraux sont tronqués obliquement dans un sens ou dans l’autre, bordés, et offrent à l’angle postérieur une petite saillie membraneuse placée en arrière du rebord qui remonte vers l’épaule.

Lesélytres n’atteignent jamais une grande longueur, et leurs trois champs ne

•298

ZOOLOGIE.

sont point aussi nettement limités que chez les Orthoptères marcheurs. Le champ marginal^ prend ici un grand développement; il s’élargit et se rabat verticale- ment de manière à envelopper les côtés du. corps; il devient donc champ latéral. Le champ cliscoïdal et Y anal se confondent en un seul champ, qui repose au contraire à plat sur le dos et que nous nommerons champ dorsal. Les deux parties de l’élytre sont donc placées à angle droit l’une sur l’autre, et se trouvent séparées par une arête plus ou moins vive. Normalement, cette arête devrait toujours être lormée par la nervure humérale. C’est, en effet, ce qui a lieu chez les femelles et chez les. mâles cpii ne possèdent pas de tambour. Mais, lorsque le tambour se développe, le champ dorsal s’élargit, et la nervure humérale se trouve alors rejetée dans le champ latéral, en sorte que c’est la nervure médiane (^vitrée) qui la remplace, qui forme l’arête de l’élytre, et qui limite supérieurement le champ latéral. Le champ latéral et le dorsal ne sont donc pas fixes dans leurs limites, d’où résulte que le champ latéral ne correspond pas toujours également bien au champ dit marginal (puisque, suivant les cas, il peut s’étendre jusqu’à la veine médiane), et que le champ dorsal ne comprend pas toujours la totalité du champ discoïdal (puisque, suivant les cas, la bande médio-humérale peut être rejetée dans le champ latéral). On est donc forcé, dans cette famille, d’abandonner les termes champ marginal, champ discoïdal, qui indiquent des homologies, et de les remplacer par ceux de champ latéral, champ dorsal, qui n’indiquent que des analogies.

L’organisation de l’élytre subit de grandes modifications chez les mâles munis d’un tambour; il importe de décrire séparément le type normal et le type modifié.

1“ Femelles et mâles dépourvus de tambour (fig. 28, 34). L’arête humérale est ici formée par la veine humérale (4); mais, comme cette nervure se dévie en bas dans son parcours, et qu’à l’extrémité elle devient latérale, le champ latéral ne correspond même pas, dans ce cas, exactement au champ marginal proprement dit.

Le champ latéral est plus ou moins triangulaire ; il s’élargit à la base et se termine en pointe; on y trouve, au-dessous de la nervure humérale (h), la veine

' Comparez ie tableau de la page 7.

299

INSECTES ORTHOPTÈRES.

mécUastine (m), qui est toujours très-développée, simple ou rameuse, et au-dessous de celle-ci, encore un certain nombre de nervures longitudinales, arquées, qui partent de la base de l’organe. Tout à la base, ïaire basilaire [h) forme un petit lobe membraneux blanchâtre, qui est en general dépourvu de nervuies.

Le c/mmp dorsal est presque tout entier occupé par les secteurs discoïdaux et anaux , et plus ou moins réticulé. Les grandes nervures sont toutes rapprochées le long de l’arête , subcontiguës et parallèles entre elles. Ce sont : la veine humé- rale, qui limite en dehors le champ dorsal; laveme discoïdale [d) , d’où partent les branches qui forment l’extrémité de l’organe ; entre ces deux nervures, il existe une bande étroite, en général pâle, pellucide et un peu cannelée, qui est partagée elle-même veine médiane (ou vitrée) {v). Entre la veine médiane et la veine discoïdale, on trouve après le milieu un triangle membraneux intercalé (t), (jui, au repos, se plisse en éventail et cesse d’être visible. Il devient très-grand chez certains OEcanthiens, l’élytre prend une forme longue et étroite; il reste au contraire petit, lorsque l’élytre est large et court (Grylliens). Souvent, la veine discoïdale ne porte des branches qu’à son extrémité, et, dans la première moitié de l’élytre, les secteurs partent d’une autre forte nervure, parallèle à la veine discoïdale, et c[ui la remplace en partie sous ce rapport (fig. 3â, dd). C’est ce (jue nous nommons la seconde veine discoïdale. Outre ces nervures, on en trouve d’autres qui partent de la base de l’organe et qui vont aboutir au bord suturai; elles représentent la veine anale (a) et les veines axillaires i^x, x').

Mâles pourvus d’un tambour (fig. 29 , 35). Ici les élytres offrent des carac- tères entièrement différents de ceux que nous venons de décrire chez les femelles, ce qui tient à ce que tout le champ dorsal est envahi par l’organe musical, qui offre un système particulier de vén dation.

Le champ latéral, bien que ne faisant pas partie du tambour, subit cependant aussi quelques modifications. L’extrémité de ce champ participe un peu de la nature du tambour dorsal. Le champ dorsal s’élargissant, la veine humérale est rejetée tout entière dans le champ latéral, et son extrémité, aussi bien que celle de la veine médiastine, est fortement déviée en bas. C’est la veine médiane qui forme l’arête de l’élytre, mais elle s’interrompt souvent après le milieu, à un point que nous nommerons le stigma (s), elle forme une sorte de nœud en s’anas-

ZOOLOGIE.

;ioo

tomosant sur la veine Immérale (et en envoyant parfois aussi une sorte de crochet a la veine discoidale); puis, après avoir été interrompue, elle se continue jus- qu’au bout sous la forme d’une fausse nervure {i), et l’espace apical ovalaire ou triangulaire, qui s’intercale entre cette fausse nervure et la veine humérale, est occupé par une membrane sonore. Nous nommerons ce petit champ aire Htigmataire (as). Le triangle apical membraneux (^), bien que très-petit, sub- siste cependant dans sa position normale, intercalé entre l’aire stigmataire et laire apicale de lélytre (soit entre les tronçons apicaux de la veine médiane et de la veine discoidale). Il paraît souvent n’être limité que par de fausses ner- vures, parce que souvent son milieu seul conserve une apparence tout à fait membraneuse. Le stigma n’interrompt pas toujours la veine médiane (fig. 35), mais quelquefois il interrompt même la veine discoidale; on observe sur ce point des anomalies de détail qu’il serait superflu de décrire.

Le tambour des Gryllouiens a été décrit d’abord par Goureau cpii en a fort bien distingué les principales parties. Mais rimportance des caractères qu’on peut tirer de la vénulation de cet organe nous oblige de le décrire ici avec plus détails.

Le champ dorsal proprement dit est occupé presque tout entier par le tambour , l’extrémité seule subsistant plus ou moins à l’état normal. On peut donc diviser l’organe en deux parties, soit en partie modifiée ou tambour, et en partie non modifiée ou aire apicale (p).'

A. Tambour^. Celui-ci se compose d’une membrane sonore, coupée par diverses fortes nervures, qu’il n’est pas impossible de ramener par analogie aux nervures de lelytre normal, a condition de considérer quelques-unes comme des nervures adventives provenant de simples replis de la membrane.

a. Parties normales. La veine anale (a), au lieu d’être comme chez les fe- melles, oblique et longitudinale, se brise très-près de la base à angle droit ou obtus, et va gagner le voisinage du bord suturai en formant un sillon qui apparaît

Réeemmont M. V. Graber a donné un excellent tra- vail sur le tambour des Locustides. Le tambour des Gryl- lides est beaucoup plus développé que celui des Locus- lides; il n en est point riiomolog'ue, et il exige une no- menclature particulière.

^ Vem stridulans de V. Graber. Il faut noter que la V. stridulans des Locustides n’est point l’homologue de l’archet des Gryllides, car il n’y a pas homologie, mais seu- lement analogie physiologique entre le tambour de l’une et l'autre de ces deux familles.

INSECTES ORTHOPTÈRES. 301

en saillie à la face inférieure de l’élytre. C’est sur cette nervure que sont disposées les papilles cornées qui, par leur frottement, produisent la stridulation. Cette nervure a été nommée O/TcliBt (^plcclru'iîi^ par Gotiieau, et avec beaucoup de raison, car elle agit absolument à la manière d’un archet. Le champ anal est parcouru par deux veines axillaires qui convergent ensemble sur l’extrémité de l’arcliet (x,£c'), et il se forme ainsi une sorte de nœud corné {nœud anal) (n) qui se relie à une petite aire occupant l’extrémité du bord interne du champ anal et qui a reçu le nom de chanierelle (ch), parce que c’est l’ébranlement de ce petit champ qui, dans l’acte de la stridulation, détermine la production du son. Cette maille est demi-coriacée, concave; son bord interne est relevé, et c’est sur ce bord que racle l’archet. Les vibrations qu’il détermine par son action se commu- niquent de à toute la membrane du tambour.

Le champ dorsal est toujours partagé obliquement par une forte nervure, qui s’étend du nœud anal au stigma et que nous nommons veine diagonale {vena diagonalis) {d). Celle-ci se partage sur son parcours en deux branches, qui, en se refermant sur elles-mêmes, circonscrivent une aire arrondie ou carree, tei- minée en avant par un angle; c’est le miroir {spéculum) (m), qui est souvent par- tagé par une ou deux nervures transversales (OEcanthiens) (fig. 1 6, ^ o), parfois réticulé dans sa seconde moitié ( Gry //ms), parfois entier * (Trigonidiens) (fig. i, 2).

Le long du bord suturai on trouve toujours 2-3 nervures arquées (c), confon- dues à la base en une seule branche, qui se joint au nœud anal et qui se con- tinue souvent avec la grosse veine axillaire. Ce sont les cordes {chordœ) de Goureau; la plus externe de ces nervures est reliée au bord interne du miroir par une ou deux vénules transverses.

Le miroir est parfois enveloppé du côté apical par une nervure arquée en demi- cercle {veine enveloppante) {e), qui part du stigma et va aboutir à l’extrémité des cordes; elle est fort distincte chez les Trigonidiens et les OEcanthiens, mclistincte ou nulle chez les Grylliens.

h. Nervures adventices \ Celles-ci n’offrent pas une aussi grande fixité que

> Dans ce dernier cas, la dessiccation développe dans ' Je dirai plus bas pourquoi je considère ces nervures le miroir un pli circulaire qu’on prendrait volontiers pour comme telles. (Voyez ci-dessous le chapitre sur les homo-

mie nervure, mais qui est purement adventif (fig. 2). logies du tambour. )

39

ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VI® PARTIE.

302

ZOOLOGIE.

les autres nervures. Elles sont sujettes à manquer, et ne semblent se développer que par nécessité, pour diviser les trop grandes cellules et soutenir les mem- branes trop étendues qui, sans leur présence, ne seraient pas assez solidement tendues pour rendre des sons. Aussi le nombre de ces nervures est-il en relation directe avec la grandeur absolue des élytres. Elles disparaissent chez les petites espèces et se multiplient chez les grandes. (Ainsi chez les Grillons de grande taille on trouve 4-6 veines obliques; chez ceux de petite taille ou à élytres raccourcis on n’en trouve que 1-2.)

a. Il existe en général une faible nervure qui longe la veine médiane, occupant la position qua toujours la veine discoïdale dans l’élytre non modifié, soit chez les lemelles. Nous la nommons la veine discoïdale adventive on fausse veine discoï- dale (y*), parce qu’elle remplace la veine discoïdale. Elle semble avoir pour fonc- tion de servir d appui aux veines obliques; elle est généralement faible lorsque ces dernières manquent, assez forte lorsqu’elles sont nombreuses.

jS. A la base de la partie discoïdale de l’élytre on trouve ordinairement diverses nervures obliques ou sinueuses qui parlent de l’archet et aboutissent à la fausse veine discoïdale : ce sont les veines adventices obliques (0, d). Ces nervures olïrent une grande fixité dans leur forme et leur position, et fournissent, aussi bien que la structure du miroir, des caractères de tribu. Toutefois, chez les petites espèces, elles diminuent en nombre et elles sont sujettes à manquer en tout ou en partie b

B. Aire apicale. Ce petit champ ne fait plus partie du tambour, et il olfre la structure normale de l’aile des femelles. Il est en général densément réticulé et occupé par des secteurs obliques {cl', d") qui partent de la veine discoïdale et de la veine enveloppante. Ces secteurs, lorsqu’ils existent, ressemblent assez exactement à ceux qu’on retrouve chez la femelle, avec cette différence qu’ils sont refoulés par le tambour vers l’extrémité de l’organe, en sorte que les premiers d’entre eux ont leur base supprimée par le miroir, d’où résulte qu ils partent de la veine enve- loppante, qui nest elle-même qu’une branche de la veine discoïdale, comme je le montrerai plus bas.

La membrane de l’ëlytre forme souvent, par suite de la dessiccation , comme dans le miroir, des plis trompeurs, qui, vus par réflexion, seraient facilement pris pour des

veines obliques, mais qui, vus par transparence, dispa- raissent entièrement.

I N s E C T E s 0 R T II 0 P T E R E s .

303

L’aire apicale, très-bien caractérisée chez les Grylliens, l’est moins chez les OEcanthiens, parce que le triangle intercalé en envahit une partie; il n’offre alors qu’une réticulation lâche, ou même il devient presque nul et cesse presque d’être réticulé [OEcanthus, Tngonicliens).

Les Gryllides jouissent de la faculté de placer indifféremment l’élytre gauche ou l’élytre droit par-dessus l’autre; aussi les deux organes sont-ils constitués de la même manière, et les mâles semblent-ils pouvoir striduler indifféremment bien en changeant la position relative des élytres. Cependant, à l’état normal, c’est toujours l’élytre droit qui recouvre le gauche, et celui-ci est généralement un peu plus membraneux que le droit, surtout à la base et au bord interne. Les genres qui offrent des élytres coriacés, même chez les mâles (Phylloscyrtus) , font seuls exception à la règle; chez ceux-ci, la partie dorsale de l’élytre gauche est entière- ment recouverte; elle reste membraneuse, et forme le véritable tambour, tandis que l’élytre droit restant coriacé, les nervures du tambour qui s’y retrouvent ne semblent alors subsister que par homologie, car il n’est pas à supposer que l’élytre coriacé puisse rendre des sons à la manière d’un tambour.

Le tambour de l’élytre, envisagé au point de vue zoologique, fournit d’excel- lents caractères de classification, qui concordent parfaitement avec ceux que l’on ^ peut tirer des autres parties du corps. Aussi est-il fort important d’en connaître exactement les différentes parties. Il sulïira de jeter un coup d’œil sur le tableau de la division des tribus pour se rendre compte du parti qu’à ce point de vue on peut tirer de l’organe musical.

Les ailes (fig. 38), toujours très-membraneuses, sont demi-pyriformes et d’une structure aussi simple qu’uniforme. La limite entre le champ postérieur et l’anté- rieur ne se remarque guère qu’à la base; l’organe est occupé dans toute son éten- due par des nervures rayonnantes et se plisse en évantail, même dans le champ antérieur. Les bandes rayonnantes sont régulièrement réticulées par de fines ner- vures transverses. La veine médiastme est com])osée de deux branches; la veine humérale émet en arrière la veine médiane; la veine discoïdale émet souvent aussi une branche, ainsi que la veine anale ou divisante; mais en général les ner- vures restent séparées jusqu’à la base. La bande formée par le champ marginal et celle qui s’étend entre la veine, discoïdale et la veine anale sont souvent plus

3g.

804

ZOOLOGIE.

ou moins colorées. Entre les rayons de i’élytre on trouve de fausses nervures qui n’atteignent pas la base de l’organe.

Les fcittes offrent le trait le plus saillant et le plus caractéristique de la famille des Gryllides. Les quatre paires antérieures sont ambulatoires. Leurs cuisses sont un peu comprimées, et les tibias se terminent, les antérieurs par deux, les intermédiaires par quatre fortes épines. Les tibias antérieurs offrent près de la base un petit tambour, formé par un trou ovale percé de part en part et fermé sur ses deux faces par une membrane. Ce tambour, très-apparent chez la plupart des espèces, s’oblitère chez d’autres à fune des faces, soit qu’il se rétrécisse et ne subsiste que sous la forme d’une fente étroite, soit qu’il s’indure et s’oblitère en devenant corné. La présence ou l’absence de ce tambour est un caractère géné- ri({Lie d’une véritable importance, et qu’il convient d’utiliser dans la classilication.

Les pattes postérieures offrent une cuisse renflée à la base, tantôt courte et grosse jusqu’au l)out, tantôt plus grêle et se terminant par une partie linéaire.

Les tibias sont grêles, légèrement épaissis de la base à rextrémité, cannelés en dessus et garnis sur leurs arêtes d’épines diverses. L’armure de ces arêtes cons- titue un caractère de premier ordre dans la famille, et tout à fait propre à carac- tériser les tribus. Ojp distingue sous ce rapport les différences suivantes : un premier type (fig. 1,2) n’offre que 2 à 3 paires d’épines articulées longues et grêles (Trigonidiens); un deuxième type (%. 3 9 a) offre deux rangées de très- petites épines lixes mêlées à des épines articulées longues et grêles (OEcan- thiens); un troisième (%. 3o«) n’offre que de grandes épines articulées, mais assez nombreuses (Grylliens); entîn le dernier (fig, hia) ne présente pas d’épines articulées, les arêtes étant seulement finement crénelées (Myrmécopliiliens).

L’extrémité des tibias est armée de 6 fortes épines dont deux petites en dessous, deux plus grandes à la face externe, deux très-grandes à l’interne. On rencontre du reste quelques différences dans le nombre de ces épines. Il importe de les bien distinguer de celles qui garnissent les arêtes du libia, car elles subsistent lors même que ces dernières disparaissent; et, lorsque celles-ci existent, il est souvent difficile de les compter, si l’on n’a d’avance établi le nombre de celles que l’on considère comme faisant partie du verticille apical , car les deux plus supérieures de (îe verticille pourraient facilement être envisagées comme appartenant aux arêtes.

INSECTES ORTHOPTERES.

305

Les tarses caractérisent la famille. Ils ne sont jamais composes de plus de 3 ar- ticles L Le article est garni de petits poils roides, parfois comprimé; le 2*= est très-court; le s’insère au milieu du 2®; il est plus long, grêle et se termine par deux crochets entre lesc|uels on ne distingue pas de pelote. Aux tarses pos- térieurs, le 1®® article est eu général allongé, il se termine par deux grandes épines (]ui emboîtent le article; le plus souvent il est armé en dessus d’une ou deux rangées de petites épines qui, par leur présence et leur nombre, fournissent des caractères d’un ordre tout générique. Les épines apicales du i®® article des tarses, et surtout celles du tibia postérieur, contribuent beaucoup plus que les crochets du article à faciliter la marche de f insecte, en s’implantant dans le sol tjui sert de point d’appui. Chez certains OEcanthiens, le article prend une forme particu- lière (fig. 33 i) : il devient large, cordiforme et bilobé, et ressemble à l’avant-dernier article des tarses des Locustides. Cette modilication caractérise un groupe important dont les représentants ont sans doute des mœurs moins terrestres c|ue les antres.

V abdomen est presque cylindrique. Les segments ne s’imbriquent pas, mais sont assez intimement unis entre eux; les arceaux dorsaux sont très-enveloppants, et les ventraux fort petits. On compte en dessus 8 segments dans les deux sexes, pins le segment médiaire et la plaque snranale En dessous l’on compte :

Chez femelles , 7 segments, soit 6, pins une petite plaque sous-génitale (|Lii couvre la base de l’oviscapte. Il y a donc un segment de plus que chez les Orthoptères marcheurs^ (Blattes, Manies, Phasmes), qui sont dénués d’ovi- scapte saillant. Cette différence tient à ce que, chez ces derniers l’oviscapte étant invaginé, le segment ventral reste invaginé aussi, et qu’il ne s’y développe pas de plaque cornée, tandis que chez les Gryllides et les Locustides l’oviscapte, étant projeté au dehors, fait saillir le segment, qui s’indure et forme une plaque sous-

génitale.

Serville a monlré , et Gerstâcker a couslaté que le genre OEcanthus présente une exception à cette règle, en ce qu’il offre souvent h articles aux tarses postérieurs. Toutefois l’examen d’un grand nombre d’individus nous a prouvé que le 4” article n’est formé que par une segmentation incom- plète de Te.xtrémité du i" article, segmentation qui est quelquefois très-peu appréciable , d autres fois assez distincte pour permettre de considérer le lobe séparé comme un

article. 11 règne sous ce rapport des différences indivi- duelles qui permettent de considérer la segmentation comme indiquant une tendance plutôt qu’un fait.

^ Comparez à ce sujet : page 2 , pl. I, fig. 1-6.

Burmeister les dit articulés , sauf chez les Trigonidites. C’est le contraire de ce qui a lieu. Chez ces derniers, les cerci se terminent par un article distinct.

806

ZOOLOGIE.

Chez les mâles, 8 segments, comme chez les Blattides; le 8®, qui forme la plaque sous-génitaie, est d’ordinaire grand, triangulaire, ou arrondi et comprimé, et ne porte pas de styles.

La plaque suranale est le plus souvent saillante , en forme de tuile et rabattue en bas pour former l’extrémité du corps. Les cerci sont toujours très-longs, séta- cés, hérissés de longs poils très-fins; on n’y remarque pas d’articles distincts, bien qu’ils soient parfois un peu striés en travers.

L’oviscapte est composé des mêmes pièces que chez les Locustides, mais il a en général une autre forme. Il est souvent long et grêle, tantôt cylindrique, tantôt un peu aplati ; ses quatre branches principales se terminent par une petite dilatation en forme de fer de lance, ou valves apicales à bord inférieur dentelé, ou qui sont quelquefois remplacées par un simple renflement denté. D’autres fois, l’oviscapte prend une forme comprimée et arquée; ses valves api- cales deviennent alors indistinctes, et sa forme générale se rapproche alors beau- coup de celle qu’affecte le même organe chez les Locustides. Chez les larves, l’ovi- scapte ne paraît d’abord qu’une protubérance divisée en quatre parties; peu à peu il s’allonge et forme une sorte de faisceau composé de quatre tiges qui s’adap- teront ensuite de manière à offrir l’apparence d’une tarière unique.

Chez certains Grylliens américains, l’oviscapte reste atrophié et ne se présente que sous la forme d’un petit moignon; mais c’est un cas exceptionnel.

Pour compléter ce qui concerne l’abdomen des Gryllides, il faut encore parler d’un organe anciennement décrit par De Geer et Latreille chez les Acridides, et récemment par M. Landois * chez les Gryllides, mais qui se retrouve chez tous les Orthoptères sauteurs. Il est placé de chaque côté du segment médiaire, entre le h’' et le stigmate , et se compose d’une sorte d’arc ou de cercle corné qui supporte une membrane tendue , à la face interne de laquelle vient se fixer un muscle qui sert probablement à la mettre en vibration. Dans son ensemble, cet organe reproduit en petit et d’une manière dégradée l’appareil musical des ci- gales ; il ne peut donc être envisagé que comme un organe musical , bien que l’on ignore s’il est susceptible de rendre des sons. Peut-être ne faul-il y voir que le

D H. Landois, Vber cin dem sogetiamUen Tonap- [Zeitschrift Jur ivissenschqftUche Zoologie , l. XXII, p. 3/i8, purat der Cikaden analoges Organ bei den hiesigen Gryllen. 1872.)

INSECTES ORTHOPTERES.

307

reste d’un tambour atrophié , ou comme le produit d une sorte de réminiscence de la nature. Cet organe est surtout développé chez les Gryllotalpites, et il est si ^ lieu fie setonner gu il naît pfis ete signale plus tôt chez ces

insectes.

DES GRYLLOTALPIENS.

Dans cette tribu, presque toutes les parties du corps subissent une transfor- mation particulière, dont les détails sont trop variés pour se prêter à une descrip- tion générale.

La tête devient presque conique , comme il convient pour des insectes appelés à cheminer sous terre. Le pronotum s’allonge et forme avec la tête un tout ovalo- conique très-résistant.

Chez les Gryllotalpites les pattes postérieures sont presque ambulatoires. Les pattes antérieures sont, au contraire, protondément modifiées. Elles deviennent comprimées; leurs tibias sont armés de dents lamellaires, et rappellent par leur forme d’une manière étonnante les mains des taupes. Les tarses anterieurs sont rejetés en dehors et en haut, et les deux premiers articles portent chacun une palette cornée analogue à celles du tibia; le troisième article est court, gros et armé de deux épines en guise de griffes ‘.

Les organes du vol ressemblent beaucoup ici à ceux des Grylliens. Les élytres sont membraneux; chez les mâles, ils sont munis d’un tambour très-bien carac- térisé, mais incomplet en ce qu’il n’offre pas de miroir, et qui, par sa stridulation, rend un son distinct, mais peu sonore. Chez les femelles, on trouve parfois aussi un organe musical, mais moins prononcé que chez les mâles; en effet, chez les vraies Gryllotalpa européennes, les nervures des élytres sont sinueuses, et parti- cipent un peu au caractère de celles qui distinguent le tambour des mâles; la veine anale, qui correspond à l’archet des mâles, est également garnie en dessous

On ne peut expliquer cette forme du tibia qu’en ad- mettant qu’il a été tordu en suivant le mouvement de pro- nation que développe nécessairement la progression sou- terraine, qui exige que la terre soit rejetée de droite et de gauche. La face interne du tibia est devenue externe; le bord supérieur est devenu inférieur. Le tibia se trouve par cela même rejeté en dehors et en haut, et s’applique à la

face externe. A l’appui de cette supposition, on observe que l’angle apical le plus saillant du tibia, au lieu d’être formé comme d’habitude par l’angle inférieur, est, au con- traire , formé par l’angle supérieur, et que la face externe du tibia est concave, l’interne convexe, à l’inverse de ce qui a lieu généralement.

308

ZOOLOGIE.

de papilles cornées; ces papilles sont moins aiguës que chez les mâles; elles ne forment que de petits tubercules arrondis, au lieu de dents carrées telles qu’on en trouve sur l’archet des mâles, et paraissent impropres à produire un son par leur frottement. Mais ce qui doit étonner, c’est que chez les femelles ces tuber- cules se continuent encore sur d’antres nervures, fait qui n’a pas lieu chez les mâles, en sorte que l’organe stridulateur, quoique moins prononcé, est encore plus étendu chez les lemelles c|ue chez les mâles. Il est cependant douteux que les courtilières femelles puissent rendre un son avec leurs élytres, et je n’ai point réussi à les faire striduler artificiellement.

La tendance des femelles à posséder un organe musical est indiqué, chez les Gryllotalpa , par le fait que les nervures de l’élytre sont assez contournées, bien que ne formant pas encore un tambour proprement dit. Toutefois, chez les Gryllotalpa américaines, les nervures des élytres femelles sont encore mail- leuses, je n’ai pu découvrir aucun organe stridulatoire.

Chez les Scapteriscus , qui sont un type spécialement américain, et probable- ment à cause de cela plus avancé dans sa modification, les nervures des élytres des femelles sont simples, longitudinales et parallèles, et il n’existe plus trace de cette disposition des nervures qui dénote une tendance vers la forme du tambour.

Les femelles ne possèdent pas d’oviscapte. Cet organe serait en effet inulile chez des insectes qui vivent sous terre. La plaque suranale et la plaque sous- génitale sont courtes; mais elles sont dépassées par l’anus, qui est saillant et garni de trois plaques cornées, l’une supérieure, formant une lamelle suranale, et les deux autres représentant une lame sous-anale fendue.

Chez les Tridactylites, les organes du vol sont très-différents de ce qu’ils sont chez les autres Gryllides. Les élytres sont cornés et placés en forme de toit. Les ailes ont le bord externe ondulé régulièrement; elles ont le champ marginal en partie opaque, et elles sont de plus coupées par une seule nervure transversale, arquée, qui est parallèle au bord externe. Les pattes postérieures offrent une structure toute particulière ; la cuisse est énormément dilatée et très-comprimée. Les tibias sont très-grêles et sont souvent munis de palettes articulées aplaties, que nous considérons comme des organes en rapport avec la vie aquatic|ue ; ils se terminent par quatre appendices, dont deux très-longs et légèrement spatuli-

INSECTES ORTHOPTERES.

309

formes. Le tarse postérieur n’est forme que clim seul article, un peu crochu au bout, qui contribue probablement a augmenter 1 energie du saut. Les pattes inter- médiaires sont articulées très-haut sur les cotes, et par leur longueur et leur forme aplatie semblent devoir remplir des fonctions particnberes .

Les pattes antérieures sont plus ou moins fouisseuses, et le tarse peut se rejeter en haut et en dedans ^ afin de ne pas gêner l’action du tibia, qui consti- tue l’organe fouisseur. Chez les mâles, le tibia est parfois encore denté comme chez les Gryllotalpites. Les pièces anales s’éloignent beauconp de la forme nor- male.

Tous ces détails seront sulïisamment décrits dans les diagnoses des genres.

Les RMpijiteryx n’ont pas des formes aussi aberrantes que les types précé- dents. Chez eux la tête cesse d’être conique, et le pronotum d’être allongé et. ovoïde; sa forme se rapproche de celle des Grillons sauteurs (et plus encore de celle des Acridides). La faiblesse des pattes semble, en effet, indiquer que les Bhipipteryx, sans cesser d’affectionner le bord des eaux, ont des mœurs moins souterraines tjue les Tridactylus.

DES HOMOLOGIES DU TAMBOUR DE L’ÉLYTRE.

Le tambour, qui occupe la plus grande partie de félytre des mâles, semble d abord échapper à toute homologie, car les nervures qui le composent diffèrent essentiellement de celles cpii caractérisent félytre normal, soit dans leur distribution, soit même dans leurs connexions. Une étude attentive de cet organe permet cependant d’en ramener les diverses parties à la loi d'unité de composition, et c’est ce que nous allons chercher à démontrer.

Nous avons donné, page 998, la desci-iption de félytre normal, et, page 299, celle de félytre muni d’un tambour. Dans l’exposé qui va suivre, nous partons du premier pour arriver au second, en supposant que l’un et l’autre sont déjà connus du lecteur.

C’est naturellement dans les espèces la modification est le moins prononcée qu’il est le plus facile de découvrir le principe en vertu duquel félytre normal se transforme d’une manière aussi singulière, et ce sont les Gryllotalpiens qu’il convient d’étudier les premiers, parce que chez eux le tambour des mâles est moins complet que dans les

Voyez plus loin , sur ce sujet, au chapitre îles mœurs, en haut et en dehors. Le lihia n'a pas subi de torsion chez P IP, J les Tridactyliles; il conserve sa position normale, mais scs

" A l’inverse des Grvllotalpites, le tarse est rejeté épines apicales sont courbées en dehors.

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ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VI® lUBTlE.

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ZOOLOGIE.

autres groupes. Parmi ces derniers, les espèces du genre Scapteriscus sont aussi celles qui offrent le tambour le plus réduit, donc l’élytre le moins transformé; mais on trouve lin état de modification encore bien moins avancé chez les femelles de certaines Gnjl- lotalpa, dont l’élytre offre seulement une tendance à prendre un tambour. C’est en effet chez ces dernières que l’on peut surprendre le premier pas fait dans le sens de l’évo- lution qui doit doter les élytres d’un organe musical. Nous avons montré plus haut que chez la Gryllotalpa vulgans, par exemple, les élytres de la femelle offrent déjà une cer- taine analogie avec ceux du mâle. En effet, la veine anale porte en dessous des papilles analogues a celles qui caractérisent l’archet des mâles, et les nervures dorsales de- viennent sinueuses et forment de grandes mailles qui imitent à certains égards le faciès du tambour des mâles. On en peut conclure que le mode de déviation des nervures qui se manifeste chez ces femelles est précisément celui qui, s’il se prononçait plus fortement, conduirait au système du tambour. L’étude de cette faible modification donne, en effet, la clef de la modification beaucoup plus intense qui apparaît chez les mâles.

GiiYCLOTALi’A vüLGAïus 9 (fig. 9 à). Les grandes nervures du champ dorsal sont déviées au premier tiers et un peu refoulées vers le bord suturai, en sorte qu’au lieu d’être droites elles ont pris une forme arquée. Le champ anal en est d’autant réduit. Enfin la veine discoïdale (d) s’est détachée de l’épaule, et sa base a été déviée vers le bord suturai, en sorte qu’elle croise la veine anale et va s’insérer sur la première veine axillaire [x).

Chez certaines espèces, il subsiste à l’épaule un petit tronçon de nervure qui se trouve intercalé entre la veine médiane et la veine anale ou qui sert de base à la veine anale, et qui représente le tronçon basilaire de la veine discoïdale qui en a été détachée.

Passons maintenant au tambour des mâles :

Genre Scaptegiscls (fig. 90). Les veines médiastine, humérale et médiane sont ici très-rapprochées les unes des autres et fort distinctes. La veine anale (a), au lieu de se prolonger longitudinalement sous la forme d’un secteur oblique pour atteindre l’ex- trémité du bord suturai comme chez les femelles, se brise presque à angle obtus et court ensuite transversalement pour gagner le bord suturai, réduisant ainsi le champ anal à un petit espace cordiforme. Cette nervure forme Varchel; et elle est garnie en dessous de dents cornées destinées à provoquer la stridulation.

On trouve dans le champ anal deux fortes veines axillaires (x) qui sont très-cous- tantes chez tous les Gryllides munis d’un tambour. Ces nervures, refoulées par la veine anale, qui de longitudinale est devenue transversale, se confondent par leur extrémité avec cette dernière, et forment ainsi le nœud anal (n), qui est d’une grande importance dans la production des sons, car c’est de ce point que partent les vibrations sonores.

La partie interne du champ anal est occupée par des nervures axillaires moins fortes

INSECTES OUTHOPTERES.

311

et assez irrégulières. Elles forment, a coté et au-dessus du nœud anal, la maille demi- coriacée que Goureau a nommée la chanterelle.

La veine anale et les veines axillaires, après avoir, par leur réunion , lormé le nœud anal, se séparent de nouveau et se continuent, sous la forme de nervures parallèles au bord suturai, pour former les cordes (c). Ces nervures se soudent ou se bilurquent, et leur nombre varie suivant les espèces. Ün en trouve en général trois; les deux pre- mières sont confondues à la base en un seul tronc résultant de la soudure de la veine anale et de la i" axillaire; mais ce tronc se divise très-vite en deux brandies qui représentent ses éléments primitifs '.

La formation de l’archet et des cordes tient donc simplement à une déviation de la veine anale, qui est refoulée vers le bord suturai et qui refoule elle-même les veines axillaires au point de se souder avec elles sur le nœud anal.

La veine discoïdale, avons-nous vu (fig. ai), au lieu de partir de l’épaule, elle devrait avoir une insertion commune avec la veine anale, est déjà, dans le type normal, refoulée à sa base au delà de l’origine de la veine anale, et se croise avec cette dernièi-e pour s’insérer sur la veine axillaire. Dans 1 évolution qui donne naissance au tam- bour, la veine discoïdale subira vers le bord suturai la même déviation que la veine anale; mais elle ne sera déviée que par sa base, et pivotera sur sa propre extrémité , qui restera fixe. Sa base sera ainsi entraînée ou refoulée jusqu au nœud anal, sur lequel elle se soudera. C’est ainsi que se forme la veine diagonale (lig. 20), qui nest autre que la veine discoïdale dont la base s’est détachée et a été déjetée vers le bord suturai.

Le tambour se trouve ainsi constitué. On pourrait donc idéalement le former de la manière suivante : Supposons que dans l’élytre normal (fig. 2 à) les nervures tussent élastiques, et que l’on fît passer au travers de l’organe un fil qui envelopperait la veine discoïdale et le bord suturai, sur lequel on établirait un point fixe à l’endroit du nœud anal. Si maintenant, après avoir détaché la base de la veine discoïdale, on serrait graduellement ce fil de manière que toutes les nervures enfermées dans le lacet fussent ramenées sur le point fixe et nouées ensemble, on aurait par ce procédé créé le tambour.

Grâce à l’artifice qui donne naissance au nœud anal, celui-ci devient un centre d’où rayonnent toutes les nervures du champ dorsal, et, ce nœud étant ébranlé par l’ac- tion de l’archet sur la chanterelle, les vibrations se communiqueront de en suivant les nervures à toute la surface de l’élytre.

Nervures adventives. La déviation des nervures vers le nœud anal a eu pour efl'et de créer un grand espace vide entre ce nœud et la veine médiane (cellule discoïdale).

' On trouve en outre, en générai, une nervure suturale qui borde l’élytre et qui ne lait pas partie des cordes.

- Ou plutôt le stigma qui reste fixe.

ZOOLOGIE.

3 1-2

La membrane qui remplit cet espace ayant besoin d’etre soutenue, il s’y de'veloppe des nervures adventives, dont l’une occupe une position fixe, tandis que les autres alFectent, suivant les groupes, des positions variables. Ces nervures ne nous paraissent pas être purement accidentelles, mais, au contraire, dépendre du fait suivant:

a. Veine discoïdale advenlive. Nous avons vu que, dans l’élytre des femelles, déjà la veine discoïdale est un peu refoulée à sa base vers le bord suturai, en sorte qu’à son extrême base elle croise la base de la veine anale et vient s’insérer en dedans de celle-ci. Pour avoir subi cette déviation, il a fallu que la veine discoïdale se séparât de sa base, et l’on trouve en effet, parfois, un tronçon rudimentaire de nervure juxtaposé à la base de la veine anale ou adhérent à celle-ci , occupant la position que normalement de- vrait avoir la base de la veine discoïdale. Ce tronçon est donc un reste de la base de la veine discoïdale, qui a été laissé en arrière au moment de la déviation de cette nervure ( Scaptenscus didaclylus, etc.y

Dans le tambour du mâle, ce tronçon s’allonge et forme une nervure adventive lon- gitudinale qui va se souder au stigma de la veine diagonale et qui, par une sorte de réminiscence physiologique, reproduit dans sa position normale la veine discoïdale absente (^).

h. Veines ohliques adventives. La déviation de la veine discoïdale qui produit le tambour ne s’est pas faite d’un seul coup. Ce mouvement a s’opérer graduellement, et, à mesure qu’il s’opérait, le point d'intersection de la veine discoïdale et de.la veine anale avançait vers le nœud anal. A chaque déplacement de ce point, la veine discoïdale laissait sur les veines anale et axillaire une trace, soit un petit tronçon basilaire, analogue à celui qu’elle avait laissé à l’épaule au début de sa déviation. Ces tronçons, abandonnés par leur génératrice, se sont allongés à leur tour comme le tronçon qui a formé la fausse veine discoïdale, et ils ont formé, eux aussi, des nervures adventives. De les veines obliques (o), qui partent de l’archet et aboutissent à la fausse veine dis- coïdale (û)

Chez les Gryllotalpites, il n’y a qu’une seule veine adventive oblique (o), qui part de l’angle de brisure de la veine anale et représente le prolongement du petit tronçon basilaire qui, chez la femelle, croise la veine anale; chez les Trigonidiens (fig. i-3,o), on ne trouve non plus qu’une seule veine oblique adventive. Chez les OEcanthiens (fig. i5, o-d”') et les Grylliens (fig. 29 0, d), il en existe en plus grand nombre, qui sont toutes analogues, car elles ont toutes le même caractère; elles sont assez parallèles entre elles, et elles ont les mêmes connexions qui s’échelonnent sur la nervure anale

en

Chez les Gryllotalpiles 9, la veine discoïdale part général do la base de la veine anale.

A 1 appui de cette supposition, on peut dire que les veines ohliques traversent l’archet et vont s’insérer

sur la première veine axillaire [Gryllus), de même que, chez les Grtjllolalpa 9, la veine discoïdale croise par sa base la veine anale et s’insère sur la première veine a.xil- laire.

313

INSECTES ORTHOPTÈRES.

et sur la fausse nervure tliscoïdale; si la première est sinueuse et longitudinale (OEcan- thiens), les autres le sont aussi (fig. 1 5); silapremière est très-oblique et ondulée (Gryl- liens), les autres imitent cette forme (fig. 99). Lorsqu’il iTen existe qu’une seule, elle part de l’angle de la veine anale (Gryllotalpites) (fig. 90, 91), ou bien elle se déplace un peu dans la direction du nœud anal (Trigonidiens, fig. 1, 9), elles autres se retrouvent sous une forme rudimentaire dans les tronçons qui remplissent la première bande anale entre la base de la veine oblique et la base de l’élytre (fig. 90, entre la veine anale a et la O" veine axillaire x). Lorsqu’il en existe plusieurs, elles s’échelon- nent tout le long de la veine anale (ÜEcanthiens, Grylliens, fig. 99, 36).

Ainsi, en résumé, la veine adventive discoïdale (<5) repoduit la veine discoïdale dans sa position nonnale, et les veines obliques marquent pour ainsi dire les étapes succes- sivement parcourues par la base de la veine diagonale dans sa migration vers le nœud anal.

Chez les Gryllotalpites, la veine diagonale se résout en nombreux rameaux qui repré- sentent presque normalement les secteurs discoïdaux. Chez les Scapteriscus , vu la peti- tesse du tambour, la moitié basilaire de l’élytre se trouve seule modifiée.

GnvjjLOTAi.PA. Le tambour ressemble beaucoup a celui des Scapteriscus , mais il est un peu plus complet. La corde envoie à la veine diagonale une venulo transverse qui partage la bande diagono-cordale en deux grandes cellules. Les nervures, en general, sont plus brisées, plus irrégulières que chez les Scapteriscus ; la veine diagonale se divise à l’extrémité en branches c[ui s’en échappent d’une manière irrégulière, et les cordes prennent une forme arquée.

Giulloxs SAüTEUiis. Le tambour des Grillons sauteurs reproduit dans toutes ses parties celui des Gryllotalpa, mais il s’y ajoute le miroir et quelques autres parties annexes (jui occupent la seconde moitié de l’élytre.

Le miroir apparaît d’abord comme une création nouvelle qui semble échapper a toute loi d’homologie, mais sa formation s’explique aussi facilement que celle des autres parties du tambour. Ce petit champ résulte, en elfet, de la déviation du 1" secteur discoïdal, soit de la r" branche de la veine diagonale, qui s’écarte à angle doit en se recourbant, et de celle du 9*= secteur, qui se recourbe en sens inverse. C’est ce que l’on trouve déjà indiqué chez certaines Gnjllotalpa d (fig. 91), le 1'=^ secteur (s) se rejette en arrière à son extrême base pour former ensuite un arc-boutant.

Supposons que la fig. AB représente l’extrémité de la veine diagonale avec ses deux secteurs s, s. Si maintenant le secteur s, dévié dès sa base, se recourbe en demi- cercle, tandis que le secteur s se courbe en sens inverse (fig. AA), de manière que leurs extrémités se croisent ou se soudent ensemble, on obtiendra ainsi une sorte d’anneau ou de losange ; ce sera le miroir.

S’il n’existe que deux secteurs, le miroir formera une aire arrondie non partagée.

ZOOLOGIE.

31/i

Mais, si entre ce secteur il en existe un troisième, celui-ci formera dans le miroir une nervure oblique (fig. i5), comme dans le genre CEcantlms; si ce secteur est bifurqué (fig. /i5, s"), il se détachera de sa base (fig. /i6), comme cela a lieu chez certaines Gryllotalpa Çldrsula), et, ses extrémités se soudant à ranneau du miroir, il formera dans ce dernier une nervure de partage coudée (fig. ou arquée (fig. 29); s’il existe deux secteurs semblables bifurqués, le miroir sera partagé par deux nervures coudées ou arquées [Homœogrylhs, fig. /lo). Enfin des vénules transverscs, se développant dans certains cas, produisent parfois dans la moitié apicale du miroir une réticu- lation plus ou moins dense (Grylliens).

Aire apicale (fig. 29, i5). La veine diagonale (discoïdale d), après avoir formé le bord antérieur externe du miroir, donne naissance à une sorte de stigma à son point de rencontre avec la veine discoïdale adventive (i5), puis elle se brise à angle obtus et se continue jusqu’à l’extrémité de l’élytre en formant le bord interne du triangle inter- calé; sur ce parcours, elle émet un certain nombre de secteurs qui remplissent l’aire apicale (p), laquelle est réticulée normalement et n’appartient plus au tambour.

Veine enveloppante. Celle-ci, lorsqu’elle existe, est formée d’une manière assez variable, et elle est souvent irrégulière. Elle peut résulter: 1“ de l’entre-croisement des deux nervures qui forment le miroir (fig. 1, àà, ày); en partie de la nervure du bord externe du miroir, qui se continue en enveloppant le bord Interne de celui-ci et va parfois se souder à l’une des cordes (fig. i5); du 1" secteur apical de la veine diagonale, qui parfois enveloppe tout le bord postérieur du miroir et se continue avec la 3™ corde en formant une veine enveloppante complète (fig. 19). Lorsque Faire apicale manque, le secteur unique de la veine diagonale forme ainsi une nervure enveloppante très-complète (^Œcanthusy

La signification de toutes les parties du tambour se trouve ainsi expliquée.

AFFINITÉS.

Les Gryllides ne sont, à proprement parler, qu’un rameau de la famille des Locus- tldes. En eflet, les caractères de ces deux familles sont en plus grande partie les mêmes. L’une et l’autre possèdent des antennes longues et sétacées; la tête est construite de la même manière; les organes buccaux sont presque identiques; le pronotum et l’abdo- men ont une forme et une composition analogues; les femelles sont également pourvues d’un oviscapte allongé. Les mâles ont, dans les deux familles, les élytres munis d’un tambour,' et les tibias antérieurs percés d’un trou formé par une membrane; en un mot, l’appareil musical obéit au même principe. L’organisation intérieure offre également de grandes ressemblances, et la fécondation s’opère de la même manière, par le moyen de spermatophores et sans accouplement proprement dit.

INSECTES ORTHOPTERES.

315

Egs (liflcrGncGS cjui scpcirGiit cgs IsniillGS sont Igs suivtintGs : Les GrylliRGs ont Igs tarsGS composés d’im articlo de moins. La forma du corps est généraiGincnt plus dépri- lUGG E Lgs élytrcs reposent à plat sur le dos, n’ayant de rabattu latéralement que le champ marginal, et se superposent dans toute leur longueur, tandis que chez les Locustides, le corps est en général comprimé, ces organes sont placés en toit, le champ anal seul formant le replat dorsal, et ne se superposent que dans les limites de ce champ.

Chez les Gryllides, les ailes se plissent en éventail dans toute leur étendue, même dans le champ huméral, dont les nervures sont à cause de cela disposées dans un ordre rayonnant^, tandis (|ue, chez les Locustides, le champ axillaire seul se plisse de la sorte. Toutefois cette distinction n’est pas absolue, car, dans le genre Schizodaclylus , les ailes se plissent à peu ]>rès comme chez les Gryllides, bien que ce genre appartienne incontestablement à la famille des Locustides.

Il existe, en outre, dans les organes du vol une différence importante qui ne semble pas avoir été signalée encore. Chez les Gryllides males, le tambour de lelytre setend sur la plus grande partie de l’organe, et 1 archet est forme par la veine anale, tandis que, chez les Locustides, le tambour est circonscrit au champ anal et 1 archet foi me pai la dernière veine axillaire. Cette différence est une conséquence de la position relative des élytres ; car, chez les Locustides, le tambour ne saurait se continuer sur la face latérale de ces organes, et chez les Gryllides, le champ discoidal se continuant dans le même plan que le champ anal, les vibrations de ce champ se repercutent forcement dans le champ discoidal, en sorte que le tambour a s étendre aussi sur ce dernier. La structure même du tambour est également assez differente dans les deux groupes^.

Sauf clans le petit groupe des Tridaclylites, )ec]uel forme parmi les Gryllides un type aberrant qui semble in- diquer un trait d’union avec les Acridides ( Tetnx) , et Fana- tomie des Tridactylus montre , en effet, certaines analogies qui militent en faveur de ce rapprocliemont.

Il faut noter cependant que le genre ScUzodaclylua l'cproduit dans la famille des Locustides la forme déprimée des Gryllus, au point cpie Serville s’est laissé prendre à ce faciès trompeur et a classé les Schizodaclylus dans la famille des Gryllides. Burmeister n’est pas tombé dans la même erreur, mais il a classé ce genre dans les Locustides, vu la présence de quatre articles aux tarses, bien qu il n ait pas distingué toutes les autres dilférences qui séparent les deux familles. La question serait cependant discutable s’il n'existait d’autres raisons pour rapprocher les Schizodac- lylus des Locustides, malgré leur forme do Grillon. En elfet, l’examen des élytres montre que ce genre doit rester attaché aux Locustides, car le champ disco’idal ne fait point partie du champ dorsal , et le champ dorsal, quelque

grand qu’il paraisse, ne se compose que du champ anal, comme chez les Locustides. Les ailes ont une structure inter- médiaire, mais elles se plissent comme chez les Gryllides. cl dénotent une transition évidente entre les deux familles.

^ Cette structure a fait supposer h tort à Burmeister que le champ discoidal était atrophié, et qu’il ne subsistait dans l’aile des Gryllides qu’un étroit champ marginal , plus le champ postérieur, envahissant l’aile tout entière. Le champ disco’idal, bien que plissé comme le champ anal, se reconnaît facilement à son articulation à l’épaule, et l’on V ti'ouve toutes les nervures normales qui le caracté- risent (lig. 38).

^ Les Schizodaclylus mâles n’offrent pas de tambour, car la manière dont les organes du vol s’enroulent à l’ex- trémité rend la stridulation impossible. Ce fait est regret- table, carie tambour eût étéfort instructif. C’eût forcément été un tambour anal, donc un tambour de Locustide, mais on ne peut so représenter comment ce tambour se fût distribué sur un champ anal aussi étendu.

316

ZOOLOGIE.

Enfin une autre différence très-apparente se trouve dans les cerci, qui sont beau- coup plus longs chez les Gryllides et qui ne sont pas dentés chez les mâles comme dans les Locustides.

D’après ce qui précède, on voit qu’on pourrait au besoin réunir en une seule famille les Gryllides et les Locustides. En formant de ces deux groupes des familles distinctes, il convient donc de rappeler qu’elles ne sont point séparées par un saut tel que celui qui sépare les autres familles les unes des autres. En effet, outre les ressem- blances générales qui les unissent, on ne peut méconnaître qu’il règne entre ces deux groupes des passages évidents.

Chez les hneopientes , 1 avant-dernier article des tarses abandonne la forme propre aux Gryllides pour prendre celle qui caractérise les Locustides.

En etudiant la structure des élytres, on découvre un irait d’union particulière- ment intéressant, dans la maniéré dont le champ discoïdal, de dorsal qu’il est chez les Gryllides, devient latéral chez les Locustides. Nous avons montré, p. 299, f|ue, chez les Gryllides, on trouve toujours à 1 extrémité de l’élytre un petit champ membraneux intercale entre la veine médiane et la veine discoïdale, et qu’au repos ce petit champ se plisse et se dissimule entièrement. Chez les Grylliens, ce champ intercalé est très- petit (fig. 39); chez les OEcanthiens, il devient plus grand et s’étend jusqu’au milieu de 1 elytre (fig. 3â). Cet agrandissement se fait aux dépens de la partie dorsale demi- coriacee du champ discoïdal, attendu que le triangle intercalé fait lui-même partie de ce champ. Chez certains hneoptcntes , le champ intercalé s’agrandit encore et peut augmenter au point d’atteindre la hase de l’organe; la partie dorsale du champ discoïdal apparent se trouve alors réduite à une étroite bande qui reste confondue avec le champ anal, tandis qu’il se plisse dans le reste de son étendue et se dérobe ainsi presque entièrement sous l’arête humérale. C’est là, en particulier, ce qui s’observe dans le genre Podoscirius.

Que le triangle intercalé augmente encore, et il aura envahi tout le champ discoïdal. Cette nouvelle évolution na plus lieu dans la famille des Gryllides, mais on la trouve réalisée dans le premier terme de celle des Locustides, soit dans le genre Schizodactylus. Ici, 1 elytre ne possédé plus, en apparence, aucun champ discoïdal; sa partie dorsale est entièrement occupée parle champ anal qui devient très-grand, et sa partie latérale est encore uniquement formée parle champ marginal. Mais, si l’on étale l’élytre, on dé- couvre le champ discoïdal, qui est devenu tout entier membraneux, et qui, au repos, se plisse et se dérobe complètement sous l’arête humérale, la veine anale et l’humérale se trouvant alors juxtaposées sur l’arête de l’élytre. La veine discoïdale, avec toutes ses branches, a donc passé dans le triangle intercalé, ou plutôt celui-ci s’est étendu sur tout le champ discoïdal.

Par cet artifice surprenant, la nature a résolu, dans le go.ïire Schizodactylus, le pro-

817

INSECTES ORTHOPTÈRES.

blême consistant à rendre lelytre conforme au type des Locustides savoir de ne laisser sur le dos C|ue le cbamp anal^, bien cjue le ^enre conserve encore les formes des Gryllides, et cette transformation de lelytre arrive précisément chez un type qui a acquis quatre articles aux tarses, et qui, par conséquent, a passe dans la famille des

Locustides, bien qu’il n’en ait pas encore pris le faciès.

Comment l’élytre reployé dans toute sa zone médiane se déploie- t-il de nouveau pour donner au cbamp discoïdal une position latérale et le fondre avec le cbamp marginal, suivant le type des Locustides? C’est ce que nous étudierons à propos des insectes de cette famille.

Ce qui précède sulHt pour montrer que les deux familles des Cryllides et des Locus- tides passent de l’une à l’autre par les pattes et par les élytres, et que les Enéoptérites, d’une part, les Schizodactijlus , de l’autre, sont des termes intermédiaires qui servent à établir le passage.

MOEURS.

Une grande confusion règne dans les noms qui ont ete donnes aux trois lamilles des Orthoptères sauteurs. Le nom générique Gryllus a été employé par Linné dans un sens beaucoup trop large, d’où est résulté que les auteurs subséquents lont attiibue tantôt a l’un, tantôt à l’autre des types compris dans le genre Linnéen. C’est ainsi que les Anglais ont longtemps désigné les Lociistaires par le nom de Cryllides ^ , tandis qu’ils ont appliqué à la famille des Crillons le nom de Criquet, que les Français re- servent à la famille des Acridides. Le mot Criquet est certainement dérivé par ono- matopée du cri-cri du grillon, en sorte que les auteurs anglais nont pas eu tort de l’appliquer aux Grillonides, mais il convient, pour mettre un terme a ces confusions, de se ranger à la nomenclature adoptée par Burmeister et Serville, et de conserver le nom de GryUides à la famille qui nous occupe ici

Les mœurs des Gryllides ont été décrites par de nombreux auteurs; néanmoins elles ne sont encore connues que chez un petit nombre d’espèces.

Une partie de ces insectes ont des habitudes plus ou moins souterraines, tandis que les autres passent leur vie à l’air libre, répandus dans l’herbe et les arbustes, à la ma- nière des sauterelles. Tous semblent avoir un régime plus ou moins omnivore, nian- ireant indifféremment les feuilles de certaines plantes, leurs racines délicates ou des substances animales; de vient que les auteurs se sont beaucoup contredits sur ce sujet, les uns ne voulant reconnaître en eux que des êtres phytophages, et les autres les envisageant comme des insectes carnivores.

' Westvvoocl, Introduction lo mod. classif. I. le nom d' Acheta aux Grillons. Ce dernier terme doit être

^ Fabricius applique le nom de Gryllus aux Acridides et entièrement proscrit pour éviter de nouvelles confusions.

tn

ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Tl' P.IKTIE.

318

ZOOLOGIE.

Ce sont, du reste, des animaux très-voraces qui ont toujours le tube intestinal rempli, en sorte que, lorsqu’on les saisit, ils éjaculent des excréments, et qu’ils rendent aussi par la bouche, comme les sauterelles, une liqueur brune qui pro- vient du jabot et qu’il ne faut pas prendre pour de la salive. La plupart des mâles rendent des sons plus ou moins aigus, qu’ils produisent en faisant striduler leurs élytres au moyen d’un mouvement facile à observer. L’insecte soulève ses élytres en les écartant légèrement, puis, en les resserrant brusquement, il fait agir l’arcliet d’un élytre sur la cbanterelle de l’autre, et produit une série de notes très-aiguës et préci- pitées

Les organes des sens sont fort inégalement développés chez les Gryllides; mais celui de la vue ne semble pas jouer beaucoup près dans leur vie un aussi grand rôle que celui de l’ouïe. Ce sens les avertit de loin de l’approche du danger, sans toutefois leur permettre de juger de sa nature; c’est pourquoi ils sont très-craintifs, et font preuve d’une extrême circonspection dans leurs promenades au dehors de leurs réduits. Le sens de l’odorat est, semble t-il, fort développé aussi, caries Grillons paraissent très-sen- sibles à toutes les odeurs. Le moyen de leur faire quitter leurs fentes dans les maisons est de brûler des substances odorantes dans les pièces qui en sont infestées, et les an- ciens auteurs se sont beaucoup occupés d’indiquer des spécifiques contre le fléau de ces insectes Les Grilloniens sont très-frileux. Ils affectionnent la grosse chaleur du jour; on les voit se promener au soleil, tandis que les autres insectes se retirent dans leurs réduits, et les Grillons domestiques habitent les fours et vivent dans une température vraiment extraordinaire. Au premier froid ces insectes s’engourdissent et tombent en léthargie; mais ils reviennent à la vie si on les réchauffe. Genbel a observé aussi (|u’après les avoir noyés, et même après les avoir laissés séjourner plusieurs jours dans l’eau comme morts, on peut les rappeler à la vie en les enveloppant d’une substance avide d’eau, telle que du plâtre ou de la craie pilée, qui absorbe le liquide et l’aspire hors des trachées.

Les CociiTiLiERES soiit dcs insectes nocturnes qui passent la plus grande partie de leur vie sous terre. Elles se creusent des galeries fort compliquées, aboutissant à des chambres dans lesquelles elles restent cachées pendant le jour. La nuit elles en sortent pour se promener la surface du sol et chercher leur pitance parmi les végétaux les plus délicats. Dans ces promenades, les Gourtilières quittent parfois le sol et grimpent aux tiges des plantes enchevêtrées et des buissons qui leur offrent une ascension facile. Elles dévorent toute espèce de substances solides, radis, pommes de terre, tubercules

' Tous les autours qui ont observé le chant des Gril- lons ont compris qu'il était le résultat du frottement des élytres, mais ce fut seulement Goureau qui en décou- vrit le mécanisme {Ann. Soc. Eut. Fr. 1887). Encore en i846, Gcubel explique cette stridulation d’une manière

fort erronée. ^ L’un de ces spécillques, qui n’est pas le moins curieux, serait l’odeur répandue par la moëlle de sureau grillée. {Hannov. Magaz. 78, p. 786, et Berünisch, Samml. z. Bef. der Nalurgesch. elc. VI, 177/1, p. ilto.)

INSECTES 0 R T [ K) P T ERES.

319

de dahlias, jeunes radicules des plantes, insectes, vers de terre, etc. En captivité, on peut les nourrir avec du pain, de la viande, du fromage, et, lorstjuon en en- ferme plusieurs dans le même vase, elles finissent par se batire et se dévorer entre elles. Le gésier des Goiirtilières est vigoureusement armé et répond tout à fait au type herbivore* néanmoins il n est pas rare d y trouver des dehiis d insectes, et, en capti- vité, on voit ces insectes abandonner les meilleures racines pour un morceau de viande; Gould en a même conservé en ne les nourrissant que de fourmis. Feburier a observé qu’elles sont omnivores; Petrolf, Kirschbaiim et autres affirment, au contraire, qu’elles dévorent des vers et toute espèce d’insectes, et qu’elles ne touchent pas aux plantes; mais Turpin a prouvé qu’elles se nourrissent tout aussi bien de substances végétales, et liatzeburg alFirme qu’elles attaquent même les radicules des jeunes plants des forêts.

Ces insectes sont extrêmement voraces; ils ne peuvent jeûner plus de deux jours sans mourir de faim, et, sous ce rapport, ils semblent avoir le même caractère physiologique que les taupes. Gomme ces animaux, ils se battent entre eux avec rage, et, à la suite de leurs repas de lion , ils semblent, comme les taupes, être tourmentés du besoin de boire.

Lorsque deux Courtilières à jeun sont mises en présence, elles se préparent aussitôt au combat, chacune inclinant légèrement la tête pour saisir son antagoniste par le flanc; puis elles se ruent l’une sur l’autre, et, comme le thorax de ces insectes est a l’abri de toute injure, protégé qu’il est par leur solide carapace, elles cherchent a se mordre au point de séparation du thorax et de l’abdomen, on peut dire sans métaphore au défaut de la cuirasse. La plus faible doit aussitôt succomber à une morsure faite sur ce point : son adversaire la coupe en deux avec ses fortes mandibules, séparant l’ab- domen du thorax, et lui dévore le ventre.

Les Courtilières affectionnent surtout les terres fortes et humides et y pullulent, tandis que dans les terres sablonneuses elles sont, assez rares ou font même défaut, sans doute parce que le manque de cohésion du terrain fait que le plafond des chambres souter- raines s’écroule trop facilement, et aussi à cause de la facilité avec laquelle se dessèche le sol trop léger. En effet, ces insectes redoutent la sécheresse; ils recherchent l’humi- dité et n’en sont nullement incommodés, grâce à l’épais duvet dont leur corps est revêtu. Ils vont même à l’eau et nagent avec une grande dextérité. En captivité, ils périssent aussitôt qu’on oublie d’humecter leur demeure.

Lorsqu’on abandonne une Courtilière à la surface du sol, elle y pénètre rapidement en rejetant de droite et de gauche la terre avec ses pattes de devant et en chassant son corps avec les pattes de derrière, tandis que la tête, conique et carénée comme un soc de charrue, semble percer le sol sans aucune difliculté. Je suppose que dans ce travail l’animal doit aussi s’aider de ses mandibules. Du reste, la rapidité avec laquelle ces insectes perforent le sol s’explique par la vigueur extraordinaire de leurs pattes antérieures. En effet, lorsqu’on saisit une Courtilière, on est étonné de la force quelle

hi.

320

ZOOLOGIE.

peut (le'ployer, en faisant agir lesdites pattes dans le sens de l’écartement. Rœsel estime (fue cette force éqnivaut à un poids de 3 livres.

Les Gourtilières vivent en général à nne profondeur de, deux pouces en-dessous de la surface du sol. Elles s’enfoncent par un puits vertical, et établissent ensuite un boyau circulaire d’où rayonnent diverses galeries qui s’enfoncent à un pied de profondeur. Rœsel, qui a fort bien observé les mœurs de ces insectes, a figuré le nid qu’ils établissent dans une chambre placée au centre du cercle formé par la galerie circulaire. La terre qui enveloppe cette chambre forme quelquefois une sorte de boule qu’on peut extraire sans la briser et qui semble résulter d’une agglutination des molécules, produite peut- être par l’absorption de la liqueur visqueuse qui enveloppe les œufs. Au mois de juin, ceux-ci sont déposés dans ces chambres au nombre de 3oo environ, et, pendant l’incu- bation, la Courtilièro semble garder sa progéniture, car Ratzeburg a observé que la mère se retire dansd’un des canaux rayonnants qui aboutissent au nid, et qu’elle reste ainsi à proximité de sa couvée. Mais il est fort douteux qu’elle prenne soin de sa descendance; ce serait un fait unique chez les insectes, et il faut supposer que sa présence dans l’une des galeries latérales tient seulement à ce qu’elle y a établi son réduit.

L’éclosion a lieu un mois après la ponte; les petites larves restent réunies jusqu’a- près la première mue, et se nourrissent probablement des jeunes radicules des plantes jusqu’au moment elles commencent à s’échapper du nid. Le développement de l’in- secte se fait lentement, et l’on n’cn connaît pas encore exactement les phases. A l’arrivée de la mauvaise saison, les jeunes de l’année ne possèdent point encore d’organes du vol. Toutes les Gourtilières se retirent alors dans leurs souterrains et hivernent en état de léthargie, pour ne se réveiller qu’au retour de la chaleur. G’est probable- ment au printemps qu’ont lieu les trois dernières mues qui font développer les ailes, et je suppose qu’au mois de juin tous les individus sont adultes, bien qu’on ait affirmé que leur développement exigeait trois années pleines.

Les Gourtilières passent pour vivre plusieurs années, contrairement à la règle qui domine dans le monde des insectes, et je ne saurais mettre le fait en doute; car, au mois d’avril, j’ai vu déterrer des individus adultes des deux sexes, aussi bien que des larves d’assez grande taille, mais dépourvues d’organes du vol, d’où j’ai conclu que les adultes hivernent aussi bien que les larves, et que celles-ci ne se transforment qu’au printemps.

Les Gryllotalpes sont des insectes lourds qui courent encore avec une certaine agi- lité, mais qui ne sont point organisés pour le saut. Il paraît cependant, suivant Rœsel et Wbite, qu’ils sont capables de sauter en s’aidant de leurs ailes, et qii’alors ils dé- crivent dans l’air des arcs de cercle plus ou moins étendus.

Les mâles ont un chant faible, mais bien caractérisé, et du reste assez monotone; d’un

I?^SEGTES ORTHOPTERES.

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timbre en rrié, ressemblant au frôlement de deux fleurets, supposé qu’ils fussent très- baveux. Suivant Yersin, on les entend quelquefois striduler sous terre; en captivité, il est très-facile de les exciter à produire ce bruit en les agaçant avec un brin de paille.

Les Tkidactylcs ont encore un genre de vie analogue à celui des Gryllotalpites. Ces curieux petits insectes ont été étudiés par Poudras et par Léon Dufour. Ils affectionnent le voisinage de l’eau plus encore que les Courtilières , et habitent les sables fins des bords des fleuves, ils se creusent de petites galeries a fleur de sol en rejetant le sable à la surface; mais, à leurs extrémités, ces conduits souterrains s’enfoncent à quelques pouces de profondeur. Nous avons retrouvé, M. Emile Frey et moi, ces insectes sur les bords du Rhône, à l’endroit même Poudras les avait observés, et j’ai pu vérifier l’exactitude des détails donnés par les auteurs que je viens de citer. C’est avec leurs mandibules que ces petits êtres creusent leurs galeries. Ils enlèvent ainsi de petites mottes de sable et les déposent à droite, à gauche et en haut; en même temps ils écartent le sable avec la truelle dentée qui forme rextrémité du tibia, et polissent le canal avec la brosse de la face externe de la jambe.

Leur nourriture semble se composer des parcelles végétales dont le sable est rempli et des animalcules qui peuvent s y développer, mais ils n avalent pas les grains de sable; ceux-ci sont probablement arrêtes par la brosse qui garnit la base des mandi- bules, et l’on n’en retrouve point dans le tube intestinal. Nous n avons , en effet, i enconti (' ces insectes que dans des sables noirs ou gris, qui devaient leur couleur a la forte pro- portion d’humus qu’ils renferment, et qui étaient, en outre, remplis de radicules tres-lînes provenant des végétaux du voisinage ou déposées par les eaux en meme temps que le sahle, et qui semblent pouvoir fournir à d aussi petits insectes une abondante pitance.

Les Tridactylites ne marchent que sur quatre pattes; la paire postérieure est exclu- sivement destinée au saut et reste parfaitement inerte durant 1 acte de la progression , les tibias étant repliés contre les larges cuisses et engages dans la rainure de la face inférieure de ces dernières. Les pattes intermédiaires remplacent jusqu’à un certain point celles de la troisième paire, grâce à leur longueur exceptionnelle qui rétablit l’é- quilibre du corps, et l’insecte marche facilement de la sorte , portant ses énormes cuisses dans une situation horizontale; il réussit même à grimper aux surfaces lisses, au verre par exemple, lorsqu’il est un peu terni. C’est aussi à quatre pattes que nos insectes pénètrent dans leurs terriers, dont feutrée leur serait interdite s’ils ne réussissaient à effacer entièrement leurs grosses cuisses de sauteurs en les appliquant contre les faces latérales du corps. Ces cuisses, très-comprimées, afin d’occuper moins de place, forment au-dessus du dos une espèce de carène propre à faciliter le glissement souter- rain- mais il faut remarquer qu’au repos les Tridactyles ont, en outre, l’habitude de rejeter leur pattes intermédiaires sur le dos par-dessus leurs cuisses postérieures, en sorte que les tibias intermédiaires viennent continuer la carène formée par ces der-

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ZOOLOGIE.

mères, el que, grâce à sou aplatissement, cette seconde paire peut s'effacer aussi bien que la troisième, en s’appliquant ainsi contre les parties latérales et supe'rieures du corps. Il est permis de conclure de cette circonstance que les Tridactyles ne cheminent sous terre qu’au moyen de leurs pattes ante'rieures ; ce qui semble, du reste, confirmé par le fait que les pattes intermédiaires sont encore trop longues pour pouvoir fonc- tionner facilement dans d’étroites galeries.

En revanche, les pattes postérieures, si inertes durant la marche, déploient une ac- tivité prodigieuse dans le saut. L’insecte s’élance a près d’un mètre de hauteur, et ce mouvement est si brusque qu’il échappe entièrement à l’œil. Les tibias se détendent comme un ressort, et les truelles par lesquelles ils se terminent prennent dans le sable un point cl appui d autant plus solide c|u’elles sont un peu crochues au bout.

En etudiant avec soin le mécanisme du saut chez les Tridactyles, on a l’explication de son extrême énergie. Il diffère assez notablement de celui qui est général chez les autres Orthoptères sauteurs.

En effet, chez les Sauterelles par exemple, la patte postérieure est placée de telle sorte que le tibia forme avec la cuisse un A dont le sommet est représenté par le genou. Au moment de la détente, les deux branches du A s’écartent dans les limites d’un quart de cercle environ, d’où résulte une projection du corps à la fols en haut et en avant. Chez les bons sauteurs (Œdipoda), le tibia s’applic|ue, au repos, contre la cuisse, et se détend avec d’autant plus d’ampleur, mais il a toujours une position oblique, le tarse repo- sant sur le sol. Chez les Tridaclylus, au contraire, le tibia replié se trouve placé hori- zontalement et ne repose pas sur le sol par son extrémité; la détente le fait donc agir jiar percussion autant que par écartement, d’où résulte dans le saut une pétulance extraordinaire. Au moment de la détente, le tibia vient frapper le sol presque ù plat, ce qui explique la verticalité de la projection; mais, en même temps, il parcourt presque un demi-cercle tout entier, ce qui explique la prodigieuse hauteur du saut. Enfin l’ac- tion du tarse, qui mord le sol en se repliant en arrière, peut encore s’ajouter à celle de l’extension du tibia, et augmenter ainsi la puissance de projection. Toutefois cette ac- tion du tarse n est pas indispensable, car chez le Tridaclylus variegatus cette pièce est presque entièrement atrophiée.

Chez plusieurs espèces, le tibia est muni de lamelles articulées qui sont évidemment en rapport avec la vie riveraine de ces insectes, et qu’on pourrait presque qualifier d’organes natatoires. Les Tridaclylus , en effet, courent très-facilement à la surface des eaux, et savent même prendre cette surface comme point d’appui pour effectuer leurs sauts extraordinaires. Cependant ce ne sont pas des êtres aquatiques; je ne les ai jamais vus plonger, et ils ne nagent pas, bien qu’ils sachent promptement se tirer d affaire s’ils viennent à être enveloppés par l’élément liquide.

Lorsqu’on les immerge violemment à une certaine profondeur, ils entraînent avec

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INSECTES ORTHOPTÈRES.

eux une petite provision d’air qui leur permet de respirer quelque temps sous 1 eau; ils se débattent alors avec les pattes des deux premières paires, dans le but évident de se redresser; puis ils lancent quelques coups vigoureux de leurs pattes postérieures, qui, par une série de sauts exécutés entre deux eaux, les ramènent au-dessous de la sur- face à laquelle ils adhèrent aussitôt. Ils se couchent ensuite sur le flanc de manière à faire saillir leurs deux pattes de droite ou de gauche par-dessus la surface, afin d’y prendre leur point d’appui, et presque aussitôt ils opèrent leur rétablissement de l’autre côté. Une fois bien assis à la surface, ils font, avec leur pétulance habituelle, un ou plusieurs sauts pour atteindre le rivage. J’ai dii conclure de cette observation que les lamelles tibiales ne sont pas des organes natatoires proprement dits, mais bien des palettes qui, en se déployant en patte-d’oie, deviennent un point d’appui contre le liquide dans le saut sous-marin, et qui doivent aussi faciliter le saut sur-marin; car, les tibias agissant par percussion contre la surface de l’eau, surtout grâce à l’action de leurs truelles api- cales, les palettes déployées ajoutent beaucoup à la résistance que l’inertie du liquide peut opposer à l’instantanéité de la détente du tibia.

Le genre de vie des Tndactylus , qui les retient au bord des fleuves dont les eaux sont sujettes à de grandes variations de niveau , doit nécessairement les avoir familia- risés avec l’élément liquide. On voit comment la nature a résolu le problème de leui permettre d’alfronter les flots des rivières sans en avoir fait des etres amphibies. Ils ne nagent pas, mais ils savent se rétablir à la surface des eaux, et, cette surface devenant pour ces petits êtres un véritable sol, grâce à la faiblesse de leur poids, ils peuvent y marcher et même y exécuter leurs sauts prodigieux qui les ramènent promptement sur la terre ferme. En un mot, ils ne recherchent pas leau, mais ils la subissent sans y courir aucun danger sérieux.

Nous avons indiqué ailleurs les analogies qui rajiprochent les Tridactylites des letri- ciens. Il est intéressant de noter que c’est précisément dans ce groupe des Acridides qu’on retrouve des insectes doués de mœurs analogues '. (Voyez, au sujet de ces affi- nités, ce qui est dit plus bas à propos du genre.)

Les Grylliens ont encore des mœurs souterraines, mais d’un caractère beau- coup moins prononcé que celles des Coiirtilières, car ils passent une grande partie de leur vie à l’air libre. Ce sont surtout des insectes coureurs et sauteurs, mais la brièveté de leurs pattes postérieures ne leur permet cependant pas d’exécuter des sauts bien étendus. Les espèces qui sont munies de longues ailes volent avec assez de

facilité.

Les mœurs des Grillons ont été étudiées anciennement par Do Geer et Rœsel, (lui en ont décrit les traits principaux, et dans ce siècle par un assez grand nom-

' Conipai’GZ

H. de Saussure, âiMîfl/eS de la Soc. Enlom.de Fr. t. l , 1861 , p. ^i8i .

324

ZOOLOGIE.

bre d’observateurs, parmi lesquels nous devons surtout citer White, Geubel' et Yersin^.

Le Gryllus campestris, qu’on peut prendre comme type des Grillons des champs, se creuse des clapiers de i Ÿ ^ 2 pieds de profondeur, consistant en une simple galerie qui s enfonce obliquement dans le sol , et si peu large que l’insecte ne peut s’y re- tourner. Il execiite ce travail surtout à l’aide de ses fortes mandibules, au moyen des- quelles il peut facilement trancher les racines des végétaux et détacher de petits blocs de terre. II. commence par couper toutes les plantes sur l’emplacement qu’il a choisi, puis il entame la terre avec ses mandibules, en transporte les morceaux à quelque distance et les projette ensuite avec ses pattes postérieures. Une fois la galerie com- mencée, il fait passer la terre par-dessous son corps et la rejette toujours par un mou- vement brusque de ses pattes de derrière. Lorsqu’il en a ainsi accumulé une certaine quantité vers l’entrée de la galerie, il la pousse en dehors avec son abdomen en mar- chant a reculons. Pour mieux travailler de tous côtés, il se couche sur le flanc, ce qui lui permet de tourner ses mandibules en haut et d’y couper toutes les racines qui percent le plafond, jusqu’à ce que le corridor soit partout bien propre et parfaitement net sur ses parois. Les mâles seuls exécutent ces travaux. Au dire de Geubel, les fe- melles se creusent aussi des terriers de quelques pouces de profondeur qu elles n’ha- bitent pas et qui ne leur serviraient que pour déposer leurs œufs; mais l’observation est probablement erronée.

En dehors de la saison des amours, chaque grillon vit isolément. Ce sont des in- sectes extrêmement timides , qui prennent l’alarme au moindre bruit et se dérobent promptement dans leurs terriers. Lorsqu’ils sont ainsi effrayés, ils y pénètrent la tête en avant et n’en peuvent ressortir qu’à reculons; mais, lorsqu’ils agissent sans précipi- tation, ils y entrent à reculons, afin d’avoir la tête tournée vers la sortie.

Devant 1 entrée se trouve une petite plate-forme dénuée de végétation, sur laquelle le Grillon male vient dès le matin se chauffer au soleil, en faisant retentir les accents aigus de son chant monotone, destiné surtout à appeler les femelles.

Les premières heures de la matinée sont consacrées à la toilette, et l’insecte se livre avec une sorte de volupté à ces soins de propreté, exécutant des contorsions extraor- dinaires pour faire passer successivement tous ses appendices par sa bouche, et il n’est pas jusqu aux antennes qu’il ne saisisse avec les crochets de ses tarses pour les amener entre ses mandibules.

Une partie de la journée se passe à vaguer dans l’herbe; et dans leurs courses à

Noue Breilràge zur Zoologie, etc. von D' H. -K. Geu- Ictin de la Société vaudoise des sciences naturelles, iSSa-Sj. bol, 18/16. Travail rempli d’observations intéressantes, Bulletin de la Soc. Suisse d’entomolog.tll.Ÿ-

entremêlées dune philosophie pour le moins singulière. Yersin n’a pas connu le mémoire de Geubel; les observa-

Alexandre Yersin , mémoires divers insérés dans le Z?id- lions des deux auteurs se confirment les unes les autres.

INSECTES ORTHOPTERES.

325

l’aventure il arrive aux Grillons de se perdre et de se retirer ensuite dans le premier terrier venu, faute de pouvoir retrouver le leur, ou peut-etre aussi parce que celui-ci a été occupé en leur absence par des botes etrangers, tels que araignées ou perce-oreilles. Lorsqu’un mâle, en pénétrant dans un clapier, n’y trouve qu’une femelle, il s’y établit; mais, si la demeure est déjà occupée par un mâle, le combat devient inévitable et souvent terrible. L’un des champions emporte quelque grave blessure dans les flancs , ou perd une antenne ou une cuisse séparée d’un seul coup de dent En effet, tout craintifs et défiants que paraissent les Grillons à l’égard d’êtres même beaucoup plus faibles qu’eux, ils font preuve entre eux, et même à l’égard de leurs congénères, d’un tempérament extrêmement batailleur. Ainsi le Grillon champêtre détruit le Grillon domestique, comme le surmulot détruit le rat noir, et Friscli recommande de se servir du premier pour se débarrasser du second.

A l’époque des amours, chaque grand terrier renferme un mâle et une femelle, qui s’y retirent pendant le mauvais temps et durant une partie de la nuit. La femelle en occupe le fond; le mâle est toujours placé en avant d’elle.

Le régime des Grillons est tout à fait omnivore : ils mangent indifféremment l’herbe, les racines et les substances animales; ils dévorent les cadavres des insectes morts qu ils rencontrent chemin faisant, et même de la viande^, mais ils ne paraissent pas atta([uer des proies vivantes. C’est probablement par erreur que divers auteurs ont dit qu’ils se tenaient à l’affût à l’entrée de leurs demeures. Ils sont d’un caractère trop timide et mettent trop de circonspection dans leurs moindres mouvements pour attaquer d’autres insectes; ils semblent se défier de tout, même des végétaux qui les entourent. Cepen- dant Geubel fait observer que, lorsqu’ils tiennent une proie, ils la dévorent en la fixant avec le pied de devant suivant l’usage des animaux carnassiers, et il raconte comment un Grillon réussit avec ses mandibules à briser le test des Glomeris et à les dévorer tout vifs; mais les Glomeris sont des êtres inertes qui feignent la mort en se mettant en boule et dont le Grillon pressent l’impuissance; il peut agir dans ce cas comme le vautour, qui, bien que ne s’en prenant qu’aux corps morts, attaque occasionnellement les êtres vivants lorsqu’ils sont blessés ou empêchés au point de se trouver incapables de résistance. Comme ces insectes sont très-voraces, ils ont grand besoin de boire. En liberté ils vont se rafraîchir aux gouttes de rosée, et en captivité ils boivent l’eau qu’on leur offre dans des godets et absorbent même la salive; ils périssent aussitôt qu’on les prive d’humidité.

Le chant des Grillons est extrêmement aigu et s’entend de loin. C’est un certain

' Les pattes postérieures se détachent très-facilement du corps chez prescjue tous les Orthoptères sauteurs, vu la faiblesse de leurs attaches destinées a laisser aux pattes une grande liberté de mouvement. Beckmann affirme (jue

les Grillons piqués vivants projettent quelquefois leurs pattes postérieures à 2 pouces de distance. ( Physilcalisch. OEkon. Btbl. 1. 111, p. 4 et Naturforscher, t. XII, p. 222.) Duval, Naturforscher , t. XXVIll, p, 224.

ZOOLOGIE DO MEXIQUE. Vl' PARTIE.

Il2

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ZOOLOGIE.

cri-cn-

i-cri t'Iont chaque noie ne dore guère qu’un tiers de seconde, mais qui se module de différentes manières : à l’approche de la femelle, il s’adoucit; à la vue d’un rival, il devient très-aigu. En un mot, on peut distinguer le cri d’appel, le cri de satisfaction et le cri de guerre. Cette musique stridulente se continue toute la journée, tant que le soleil luit, et même une partie de la nuit; les heures du matin sont seules exceptées, parce qu’alors les Grillons se reposent au soleil ou sont en quête de leur pitance. Ouelque fatigant et monotone que soit ce chant, la note en est musicale; il paraît que l’oreille humaine s y habitue au point de la trouver agréable, car, dans le midi de rEurojie, on tient des Grillons en cage, comme s’il s’agissait d’oiseaux, et dans le seul Init de se délecter des accents enchanteurs de ces virtuoses.

En Allemagne, le Grillon domestique passe pour un messager de malheur, et son chant a donné lieu à des fables et à des légendes empreintes d’une curieuse super- stition. Ailleurs, il est devenu l'hote obligé du foyer, presque un dieu lare, et il a été chanté sur tous les tons par les poètes depuis La Fontaine jusqu’à nos joursL

L’accouplement est des plus curieux chez les Grillons. Il a été décrit d’abord par Geubel et plus tard par Yersin^, Ebrard^ et Lespès^. Le mâle se glisse sous la femelle qui se cramponne sur son dos; puis, relevant l’extrémité de l’abdomen, il dégage une capsule spermatophore arrondie qui se termine par un pédoncule armé au bout d une lame vaginale de forme compliquée, et il l’introduit par le petit bout sous la base de l’oviscapte dans la cavité vaginale de la femelle, qui l’emporte avec elle. Cette capsule reste assez longtemps adhérente; car ce n’est qu’au bout d’un certain temps qu’elle se vide de son contenu au travers du canal dont la lame est percée, et que la fécondation s’opère. La femelle rentre dans le terrier après l’accouplement; mais elle en ressort au bout d’une heure, car les Grillons s’accouplent jusqu’à huit fois dans une journée. Lorsque la femelle ne saisit pas le spermatophore, le mâle le fait rentrer, et, s’il ne rencontre pas de femelle, il s’en débarrasse en s’agitant et se pres- sant l’abdomen contre le sol.

L’accouplement a lieu au mois de mai; les femelles commencent à pondre huit jours après. Elles sont alors très-agitées, creusent partout de petit trous dans lesquels elles rejettent ensuite la terre qu’elles en ont tirée, et elles enfoncent leur tarière pour déposer dans chaque niche un petit nombre d’œufs.

Trois semaines après la ponte, les petits Grillons s’échappent de l’œuf et réussissent à se frayer un chemin au jour au travers de la couche de terre qui les recouvre. Le Grillon a alors 3 millimètres de longueur, et il est de couleur pâle. Yersin a compté

Voyez Le Grillon, poëme par Bellovue [Annal. Soc. Linn. du département de Maine-et-Loire , i856, II).

Bulletin de la Société Vaudoise , etc. 1 8 5 a , Il I , p . 1 3 9 . Courte note insérée dans la Gazette médicale de Paris, iSSa (p. 776).

' Annales des sciences naturelles, i855, t. II et III. Mémoire anatomique détaillé. Ces trois derniers auteurs ne paraissent avoir eu aucune connaissance des travaux de leurs devanciers respectifs.

327

INSECTES 0 R T H 0 P T È R E S .

onze mues successives; mais il est probable que l’iiisecte en subit un plus grand nombre encore, car Friscli déjà a observé que l’insecte dévore sa peau aussitôt après lavoir posée, et ne laisse parfois subsister aucune trace de la mue qu’il vient de subir. Après la deuxième mue, l’insecte commence à passer au brun. Après la quatrième, la plaque sous-génitale des femelles commence à devenir trilobée; c’est le premier vestige de l’oviscapte. La mue suivante développe les rudiments de cet organe, qui apparaissent sous la forme de quatre mamelons coniques, dont les deux inlérieurs dépendent de la 8'" et les deux supérieurs de la q'" lame ventrale. L’oviscapte s’allonge pendant les deux mues suivantes, et devient un prolongement filiforme composé de quatre pièces contiguës; la plaque sous-génitale se sépare du arceau ventral. En même temps les lobes latéraux du mésonotum et du rnétanotum se sont allongés, et après la septième mue ils com- mencent à offrir des stries ou vestiges de nervures. Ces caractères se prononcent plus encore pendant la huitième mue. La neuvième commence, à proprement parler, à l’état de nymphe; caries organes du vol se séparent du corps et se lenveisent sui le dos, la face inférieure tournée en dessus et les ailes recouvrant les élytres. L’oviscapte, encore très-court, dépasse cependant le bout de 1 abdomen. L est vers le mois de septembre que le Grillon a atteint celte phase de son développement, et c’est dans cet état qu’il hivernera. Dès sa première jeunesse, il s est assure un lieu de lefuge dans quekjue clapier abandonné, et, après avoir continue a roder pendant les belles jouinees cl au- tomne, il se retire dans son réduit ou s’en creuse un nouveau, dont il ne sortira quaii retour du printemps.il traverse alors une dixième mue, qui donne a lovisca|)te sa lon- gueur normale et aux organes du vol un certain accroissement, au point que, chez le mâle, les élytres se touchent sur la ligne médiane. C’est létal de nymphe propre- ment dit. La dernière mue (ii*^ ou 12®) développe 1 insecte parfait. Les organes du vol, entraînés de haut en bas par la dépouille dont 1 insecte s échappé jiar la lente du dos, se renversent latéralement et prennent leur position normale, les elytres re- couvrant les ailes, à l’inverse de l’ordre qui prévalait dans les deux âges précédents. La période de nymphe dure une quinzaine de jours, et déjà, au mois d’avril, on trouve des Grillons adultes. Après la ponte, c’est-à-dire au mois de juin, les Grillons meurent, et pendant raiitonme on ne trouve guère que des jeunes de l’année.

Tant que les Grillons ne possèdent pas d’ailes, ils progressent beaucoup en sautant lorsqu’ils rencontrent un sol uni. G est ce cpii a donne beu a la plus singulière des fables, souvent répétée dans les années ces insectes ont apparu en grand nombre. En i83ù, Marnier écrivait à l’Académie au sujet d’une pluie de petits crapauds, sur- venue au mois d’août non loin de Paris. Au mois de septembre delà même année, dans le département de l’Ain, Goureau, se promenant à la tombée de la nuit, vit la route qu’il suivait couverte d’une nuée de petits animaux qu’il prit une première fois pour de jeunes crapauds, mais dans lesquels il reconnut quelques jours ensuite des

328

ZOOLOGIE.

larves de Grillons. C’est sans doute a ce fait que se réduisent toutes les pluies de crapauds que les journaux ont enregistrées en divers pays. M. Lucas a rapporté une observation plus surprenante faite en Vendée, en i858, par M. Audé. Il s’agit d’une nuée de Grillm domesticus morts ou mourants qui tombaient pêle-mêle avec la pluie amenée par un ouragan du nord-ouest.

Les Nemohius ne paraissent pas se creuser des terriers, mais ils se retirent sous les ])ierres, qui, vu la petite taille de ces insectes, leur offrent un abri sûr et commode. Sous ce rapport, ils forment une transition aux Myrmécophiliens.

Ceux-ci sont des insectes particulièrement sauteurs, comme l’indiquent déjà leur corps aptere et la grosseur de leurs pattes postérieures. On ne connaît guère leurs mœurs; on sait seulement qu ils vivent sous les pierres, sous les écorces, ou au voisinage des fourmilières L

Enlin les Gryllides aériens, Trigonidiens et OEcanthiens, se rapprochent beaucoup, par leur genre de vie, des sauterelles. Ils n’babitent pas des terriers, mais se meuvent à l’air libre dans les végétaux. L. Salvi a observé que V OEcanthus pellucens perce avec sa tarière les jeunes pousses des plantes sarmenteuses, particulièrement des ronces, et qu’il y dépose ses œufs un à un, en sorte que toute la tige finit par en être criblée. A. FItcb rapporte qu’en Amérique les Œcanthus se nourrissent de la feuille de la vigne, et, suivant Harris, des plantations de tabac auraient été endommagées par ces insectes, h" OEcanthus niveus dépose ses œufs dans les pousses de la vigne, des pécbers et d’autres plantes encore.

On ignore si les Gryllides aériens se nourrissent aussi de substances animales.

La mimétique est loin d’être aussi prononcée chez les Gryllides que dans les familles précédemment étudiées. Les Gryllides n’imitent point les objets végétaux; ce sont des insectes trop remuants pour que la sélection ait pu les modifier dans cette direction; mais, en revanche, ils imitent certaines formes animales à un singulier degré de ressem- blance.

Les Gryllotalpites offrent avec les Taupes des rapports trop frappants pour avoir échappé à personnel II est douteux que cette ressemblance ait pu se développer par la seule sélection^; il semble plutôt qu’elle est due à l’influence des milieux sur les lormes animales, sur le développement des organes et sur les nécessités morales;

' C. Fuss a décrit ie genre de vie des Myrmecophiia ( Verh. U. Miüheil. d. Siehenhürg. Ver.f. Naturw. Hermann- stadt, t. XX, 1869), mais nous n’avons pu nous procurer son travail.

Ces rapports résident principalement dans le faciès gé-

néral, la forme et la position des mains, l’épaisse fourrure.

La ressemblance se retrouve en effet, aussi, dans les traits moraux de ces insectes, dans leur voracité, leur grande soif, leurs habitudes nocturnes , leurs travaux sou- terrains.

INSECTES ORTHOPTÈRES. 329

mais il ne faut pas méconnaître que 1 influence directe n exclut point la sélection na- turelle, et qidelle ne saurait meme se prononcer fortement que g'race a 1 intervention même de cette sélection.

Les Tridactylites semblent, de leur côté, avoir subi ce développement extraordi- naire des pattes postérieures et de leurs facultés saltatrices par la nécessité d’échapper aux inondations au moyen de sauts pousses aussi loin que possible . mais ici on dis- tingue facilement l’action de la sélection, car les moins bons sauteurs devaient plus souvent périr dans les flots que des individus capables d’effectuer des sauts étendus.

La tribu des Trigonidiens offre des exemples frappants de mimétique, et pourrait être qualifiée tout entière de tribu imitatrice, car presque tous les genres qui la com- posent sont formés de types imitateurs. Les genres à élytres durs ont des reflets mé- talliques et ressemblent tous à des Coléoptères; les Trigonidium, certains Phylloscyrtus , sont des copies de Cicindélètes , tandis que d’autres Phylloscyrtus rappellent le faciès des Cbrysomélines {PL Brunneri). D’autres genres à élytres submembraneux rap- pellent, chez les femelles, le port de certaines Cicadides; chez les males, de certains Diptères.

Mais le type imitateur le plus frappant se rencontre dans la tribu des OEcanthiens. C’est le genre Scepaslus, que M. Gerstacker^ a décrit dans un travail fort instructif au point de vue de la mimétique chez les insectes. L auteur a montre quil reproduit jusque dans les moindres détails, parmi les Orthoptères, limage fidele àes Pachy- rhynclius. La taille, les formes, la couleur métallique semée de quelques taches, tout, en un mot, est, chez les Scepaslus, la copie de ces coléoptères. Ils nont conserve d ori- ginal que les caractères d’ordre et de famille, encore ceux-ci sont-ils atténués dans le sens de l’imitation du modèle. Ils sont du reste originaires des mêmes contrées que les Pachyrhynchus (îles Philippines), et ont un genre de vie analogue en ce quils se meuvent pêle-mêle avec ces coléoptères sur les feuilles des buissons.

Cette concordance dans le faciès et les couleurs, d une part, 1 habitat, de 1 autre, sont un indice de l’influence des milieux sur l’apparence extérieure des êtres, influence très-caractérisée dans certaines régions du globe, l’on voit souvent les insectes ap- partenant à des ordres divers porter l’impression du même cachet géographique; mais la ressemblance dans les formes , combinée avec l’imitation spéciale de la livrée propre aux Pachyrhynchus, est plutôt un produit de la sélection. Les Scepastus, ayant reçu le même faciès local, et vivant mêlés au Pachyrhynchus, bénéficient naturellement des immunités dont jouissent ces coléoptères; comme conséquence de ce fait, les races les plus imitatrices du modèle ont toujours prévaloir, et la ressemblance a pu ainsi se développer de plus en plus par la sélection naturelle.

' Scepastus und Phylloscyrtus. {Entomol. Zeitung von Stettin, i86.3, t. XXIV.)

330

ZOOLOGIE.

Les autres tribus des Gryllides n’offrent guère de mimétique, sauf peut-être chez les Mogoplistes, qui par leur corps écailleux rappellent un jjcu les Podures.

CLASSIFICATION.

Aucune famille ne présente des groupes aussi nettement définis que celle des Gryllides. Les caractères qui peuvent servir à rétablissement des tribus sont si évidents, et sont entre eux dans une si parfaite concordance, que les groupes naturels sautent aux yeux aussitôt qu on les a saisis. Ces caractères se trouvent surtout dans les mo- difications de la forme des pattes, de l’armure des tibias postérieurs et de la structure du tambour élytral des mâles, telles que nous les avons indiquées plus haut.

En antre caractère, qui apparaît d’une manière surprenante au milieu de la série, est celui qui tient à la forme des tarses. Les Gryllides ont, en général, des tarses com- primés, surtout en ce qui concerne ceux de la paire; mais on rencontre une série de genres qui font exception a la règle, et dans lesquels les tarses ont, au contraire, le 9“ article déprimé et cordiforme, imitant en cela les Locustaires (Trigonidiens et Enéo- ptériles, fig. i-â et 33 b.)

Parmi les caractères de second ordre qui peuvent servir à la distinction des genres, il faut mettre en première ligne la présence ou l’absence de tambour aux élytres et aux tibias anterieurs. Ces deux catégories d’organes, qui tous deux font partie de l’appareil musical, ne marchent pas toujours de pair; on rencontre cependant des excep- tions à cette règle, et le tambour des tibias fait quelquefois défaut en tout ou en partie, bien qne celui des élytres soit parfaitement développé, et vice versa. D’autres carac- tères utiles se trouvent également dans la vénulation de l’élytre, dans la forme de la tête, etc.; ils seront suffisamment expliqués dans la diagnose des genres.

En parcourant le tableau qui suit, on sera peut-être étonné de trouver les Trigoni- diens rapprochés des Gryllotalpiens, plutôt que des autres Grillons sauteurs. La portée de ce rapprochement ne doit pas être exagérée. Nous supposons que la distance qui sépare les Gryllotalpiens des Trigonidiens lient à une lacune accidentelle qui s’est jiroduite par la disparition des types intermédiaires. En effet, ces deux tribus offrent le trait commun d’avoir les bases des pattes postérieures écartées l’une de l’autre, en sorte que le métasternum peut s’insérer entre leurs origines, tandis que chez les autres Grillonides ces mêmes pattes sont rapprochées à leur base, d’où résulte que les bords du métasternum se prolongent sur la base des hanches. Ce caractère tiré du méta- sternum nous a paru le plus général de tous, parce qu’il ne dépend pas, comme tant d’autres, d’un simple fait d’adaptation, mais qu’il est plutôt en rapport avec l’organisation générale et qu’il partage la famille en deux grands groupes. Si donc l’on éloignait les Trigonidiens des Gryllotalpiens pour les réunir aux Gryllides sauteurs, on verrait

INSECTES ORTHOPTÈRES. 331

reparaître au milieu de la série de ces derniers la forme de métasternum caractéris- tique des premiers.

Mais il est d’autres caractères qui militent encore en faveur du rapprochement que nous'établissons ici. Les Gryllotalpiens sont de tous les Gryllides ceux qui offrent le tam- bour élytral le plus simple, car il ne présente qu’une seule veine oblique et ne possède pas de miroir; or les Trigonidiens sont précisément aussi, parmi les Grillons sauteurs, ceux chez qui cet organe est le moins complet, car il n’offre également qu’une seule veine oblique, et, s’il possède un miroir, celui-ci est simple, non divisé, tandis que, dans toutes les autres tribus, le tambour offre plusieurs veines obliques et un miroir divisé. Enfin l’armure des tibias postérieurs, composée d’un petit nombre d épines longues et mobiles, n’est pas sans analogie avec celle des tibias des Gryllotalpiens, soit avec les longues épines tibiales des Gryllotalpites , et avec les lamelles tibiales des Tridactylites.

Nous pensons donc qu’il convient d’envisager les deux divisions comme formant deux séries collatérales. Dans la première, les Gryllotalpiens représentent le type fouis- seur, et les Trigonidiens, le type aérien. Dans la seconde, les Grylliens représentent le type fouisseur, et les OEcantbiens, le type aérien. Quant aux Myrmécophiliens, ils constituent un type fort singulier, qui n’a pas d’analogue dans la première serie, mais qui se rattache aux Grylliens par les formes générales autant que par la structure du tambour élytral L

Nous aurions ddsiré pouvoir donner ici un tableau général de la famille des Gryllides, qui nous a ete commu- niqué par M. Brunner de Waltenwyl , et dans lequel cet éminent entomologiste a su, avec sa sagacité habituelle, distinguer les caractères vraiment importants et les appli- quer suivant une méthode parfaitement claire.

Malheureusement, au moment de l’exécution, il nous a fallu renoncer à reproduire ici le système de M. Brunner, vu l’impossibilité nous étions, par suite de la pauvreté de nos collections, de nous fixer avec certitude sur la si- gnification de tous ses genres par rapport à ceux que nous avions adoptés.

Ces incertitudes auraient inévitablement donné lieu à des confusions fâcheuses. D’une part, le même nom de genre aurait pu être appliqué à des types différents, et, de l’autre, nous aurions risqué de commettre des erreurs

en cherchant à intercaler dans le tableau en question ceux de nos genres qui y manquent.

Nous tenons à dire ici que ce tableau nous a été d’une grande utilité pour notre propre travail. Nous en avons respecté les genres , même lorsqu’ils venaient foire double emploi avec les nôtres.

Dans son système, M. Brunner de Wattenwyl a formé des Platydactyliens et des OEcantbiens deux tribus séparées . en se basant sur la forme si singulière des tarses qui ca- ractérise le premier de ces types. Dans notre méthode, qui s’appuie sur les caractères tirés du tambour des élyti’es et de l’armure des tibias, nous n’avons pu en former qu’une seule tribu , mais tout en distinguant nettement ces deux groupes (^Enéoptérites et OEcanthites). Ce sont la des différences d’arrangement qui n’ont pas d’importance , mais que nécessitait l’application logique de notre méthode.

332

ZOOLOGIE.

DIVISION DE LA FAMILLE DES GRYLLIDES EN TRIBUS.

A. Métaslernum formant une pièce simple enchâssée entre les hanches poste'rieures

et les laissant à nu. Tambour des élytres n’olTrant qu’une seule veine adventive oblique.

a. Pattes antérieures comprimées, fouisseuses, à tibias dilatés. Pattes postérieures va- riables, peu sauteuses; leurs cuisses peu atténuées au bout. Oviscapte des fe- melles nul. Antennes courtes ou médiocres. Pronotum ovoïde ou en forme de selle, fambour des élytres nul ou incomplet, n’offrant pas de miroir Gryllotalpiens.

h. Pattes antérieures ambulatoires, a tibias non dilatés. Pattes postérieures sauteuses; cuisses tres-rcnflees a la base, atténuées au bout; tibias longs et grêles, portant en dessus 2 ou 3 paires d’épines articulées, mobiles, longues et grêles. An- tennes longues et sétacées. Pronotum en forme de voûte transversale ou de ceinture. Tambour des elylres (lorsqu’il existe) complet, offrant un miroir non partagé Trigomdiens.

B. Métasternum formant une pièce échancrée; ses bords lamellaires libres recouvrant

la base des hanches postérieures. Tambour des élytres complet. Le miroir partagé par une nervure.

a. Tibias postérieurs assez courts et robustes, élargis en arrière, armés de deux ran-

gées de fortes epines articulées. Tambour des élytres offrant un miroir court et arrondi; la partie postérieure du miroir parfois réticuleuse Geylliens.

b. Tibias postérieurs assez comprimés, ai’més seulement de deux rangées de petites

dentelures, dépourvus d epines articulées. Corps souvent aptère. Tambour des

élytres (lorsqu’ils existent) à peu près comme chez les Grylliens? Myrmécophilibns.

c. Tibias postérieurs grêles , armés de deux rangées de spinules et de plusieurs paires

d’épines articulées, longues et grêles. Tambour des élytres offrant des veines obli- ques, longues et sinueuses i; le miroir non réticuleux OEcanthiens.

Dans les pages qui suivent, nous nous sommes efforcé d’établir, d’une manière aussi exacte que possible, la synonymie des Gryllides américains; toutefois nous n’avons pas eu la pré- tention d’y introduire les nombreux genres et les nombreuses espèces que M. Fr. Walker a jugé bon d’établir dans ses catalogues des Orthoptères du British Muséum, sans les décrire d une manière suffisante. Un semblable travail eût été au-dessus de nos forces, et ne pourra s exécuter qu en regard des types de l’auteur. Nous sommes donc obligé d’abandonner à d autres le soin de débrouiller le chaos de ces catalogues et d’en faire rentrer la substance informe dans un cadre scientifique. Nous ne citons ici que quelques espèces que nous avon.s réussi a reconnaître avec certitude, ou que nous avons cru pouvoir glaner dans l’ouvrage en question^.

* Sauf dans certains cas d’atrophie.

Le titre de cet ouvrage n’est guère plus ingénieux que le texte et n est pas commode à citer : Catalogue of tiw specmens of Dermaptera saltatoria of the collection of

the British Muséum. Le tome I", qui contient encore un supplément au catalogue des Blattides, n’a pas un titre conforme et ne porte pas de numéro de volume. C’est celui qui renferme la plus grande partie des Gryllides.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

333

I. TRIBU DES GRYLLOÏALPIENS.

Les insectes dont cette tribu se compose ne sont pas unis par des caractères aussi nettement définis que ceux des autres tribus. Us forment des types bien sé- parés, entre lescpiels on ne trouve guère, en fait de traits communs, que la posi- tion des antennes, qui sont insérées tout au bas des yeux, l’absence totale d’ovi- scapte chez les femelles, la forme de l’abdomen et la nature des pattes antérieures cpii sont organisées pour fouir. Ces pattes ont, du reste, une forme bien dif- férente suivant les groupes, et leur nature fouisseuse est même fort peu apparente chez les Rhii)ipleryx ; mais les tibias antérieurs se terminent cependant toujours par plusieurs fortes dents ou épines, contrairement à ce qui a lieu dans les autres

tribus.

On ne trouve guère, entre les représentants de cette tribu, d autres caractères communs fondamentaux; car, si les Triclactylus ont la tête et le pronotum con- formés à peu près comme chez les Gryllotalpites , ils en diffèrent essentiellement par la forme des pattes, des antennes et des organes du vol; et, si les Tridactylus ont les pattes, les antennes et les organes du vol conformés comme chez les Uhipipteryx, ces derniers offrent une tête et un pronotum fort différents des premiers.

La tribu des Gryllotalpiens est donc un groupe formé par Y enchaînement plutôt que par l’homogénéité des caractères. Il s’y dessine deux types très -nette- ment séparés : celui des Gryllotalpites et celui des Tridactylites, entre lesquels on remarque un saut considérable, bien cpie l’on reconnaisse encore, dans la forme allongée de la tête et du pronotum chez les Tridactylus, le ben cpii les unit.

L’absence d’oviscapte a pour conséquence une forme particulière de 1 abdomen ; celui-ci est allongé, et la placpie sous-génitale est assez plane, non comprimée; chez les femelles, au lieu de former une petite écaille, comme chez les Ortho- ptères munis d’un oviscapte, elle est, au contraire, grande, transversale, aussi large ou plus large que chez les mâles. Les tibias antérieurs n’offrent jamais de

tambour.

ZOOLOGIE Dl' MEXIQUE. Vl' PABTIE.

334

ZOOLOGIE.

TABLEAU DES GENRES AMÉRICAINS QUI FONT PARTIE DE CETTE TRIBU.

a. Antennes sétacées. Pattes antérieures très-grosses; leurs til)ias convertis eu mains.

Tarses composés tous t!e 3 arlicles. ÉJytrcs momliraueux. munis d’uu taniLour

chez les mâles. Proriolum allongé, ovoïde Gryllotalpites.

h. Tibias antérieurs éidactylcs Smptcriscus, Scud.

b, h. Tibias antérieurs quadridactyles Gryllotalpa, Lah\

a, a. Antennes courtes, filiformes. Pattes antérieures médiocres; leurs tibias armés à l’extrémité de h épines. Pattes postérieures très-grandes. Tarses postérieurs

composés dun article unique, l'dytrcs cornés, placés jircsquc en toit, dépourvus

de tambour. Abdomen inuiii de cpiatre appendices anaux Trioactylites.

b. Tete subconique. Ironolum allonge, ecbancre sur les cotés. Tibias antérieurs Courts et robnsf(;s. iilnas intermediaires dilatés. Appendices anaux inférieurs

sljdil'ormes Tridnciyhs , Oliv.

b, b. Tete verticale. Pronoliira en forme de selle. Tibias tous grêles. Appendices

anaux infeiieurs comprimes lihipiptenix,^e\\va.

Légion des GRYLLOTALPITES.

Scariphaslûe , Cryllotalpina , Fiober.

Ce groupe renferme des formes si homogènes fpi’on peut en donner une diagnose générale :

Antennes médiocrement longues, setacees, mulliarticulées, insérées au bas des yeux et un peu en dedans de ces organes.

Tête conique, dirigée en avant, à front caréné. Écusson facial séparé du front par un sillon. Ocelles grands, au nombre de 2 seulement, éloignés des yeux. Palpes terminés par une grande vésicule qui forme comme un article lerininal. Antennes sétacées, assez courtes, multiarticulées. Pronolnm ovoïde, allongé, échancré en avant et sur les côtés.

Elytres membraneux, moins longs que l’abdomen. La veine médiastine très- forte, siniiée, portant do nombreuses brandies, très-fortes aussi, dont les der- nières sont écartées entre elles, surtout à la l)ase. Chez les males, l’élytre est muni d’un tambour, incomjilet en ce qu’il ne possède pas de miroir.

Ailes membraneuses, atténuées au liout, constituées à peu près comme chez les Grylliens et prolongées en queue au delà des élytres.

Pattes comprimées : les antérieures très-grosses, dilatées et comprimées; le trochanter armé d’une apophyse; le tibia dilaté et tordu; ses épines converties en

INSECTES ORTHOPTÈRES.

335

deux grosses dents cornées en forme de Irnelles; le (arse rejeté en dehors et en haut, ses deux preiniers articles également dilatés et formant chacun sur le côté une Irnelle cornée analogue aux dents du tibia; le 3'’ article simple, portant deux griffes stjliformos ascendantes. Til)ias intermédiaires armés au bout de k épines. Pattes postérieures courtes, à peine organisées pour le saut; tibias un peu dilatés, souvent armés d’une rangée unique d’épines mobiles; tarses comprimés.

Ahdoiâcn cylindro-coniqne, entièrement dépourvu d’oviscapte. Plaque sous- génitale lai’ge et transversale. Cerci grands, allongés, non articulés.

Ces insectes sont trop iiien caractérisés par toutes les parties de leur corps pour qu’il snit nécessaire d’entrer à leur sujet dans beaucoup de détails.

Les pattes antérieures, fortement modifiées, sont transformées en un puissant ins- trument aratoire. Elles se terminent par des mains analogues à celles de la taupe, dont les doigts cornés et tranchants sont un peu arqués en dehors, et c’est par un mou- vement d’écartement des bras, analogue à celui de la natation, que ces insectes creusent et progressent sous terre. En l’exécutant, ils ouvrent pour ainsi dire la main, en re- levant le tarse qui est armé de deux truelles analogues à celles du tibia, et l’élargissent d’autant pour en aupiuenler l’action. La tête et la carapace thoracique forment un tout ovalo-conique qui pénètre comme un coin dans les excavations et facilite beaucoup la pr O gr e ssi O n souterraine.

Aux élytres, la veine discoïdale est le plus souvent détachée de sa base naturelle et déviée vers le bord interne ; elle croise la base de la veine anale et vient s’insérer sur la i‘® veine axillaire. On en retrouve un petit tronçon à l’épaule ou à la base de la veine anale.

Le tambour des mâles n’occupe que la partie basilaire des élytres ; il a été décrit plus haut (p. 3io et suiv.).

Les timbales de la base de l’abdomen sont très-distinctes dans les deux sexes; elles se présentent sous la forme d’un demi-cercle ebilineux qui sous-tend une membrane nacrée.

M. Scudder a divisé ce groupe en deux genres très-naturels, mais il a basé un certain nombre de ses espèces sur des caractères très-minimes, que nous croyons devoir faire rentrer dans les limites des différences individuelles ’.

Écartement et f(>rme plus ou moins aiguë ou arquée deux pattes d’un même individu; ainsi, par exemple, le

des dents de la main; forme du troclianlcr de la patte trochanter de l’une des pattes ti'onqué, et celui de l’autre

antérieure. On trouve souvent des différences entre les patte muni d'une dent.

336

ZOOLOGIi:.

Genre SCAPTERISCUS, Scucld.

Gryllotalpa, Perly et auctorcs. Scaptmiscus, Scudd. Proceed. Boston Soc. i868, 385.

Pattes : palmetle des tibias antérieurs didactyle; ses deux doigts articulés, mais fixes. Fémurs postérieurs de la longueur du pronotum. Tarses pos- térieurs allongés; leurs grilTes pubescentes jusqu’au delà du milieu; leur article allongé, terminé en dessous par deux épines, dont l’une très-longue. Élytres couvrant environ les deux tiers de l’abdomen, à nervures droites et parallèles chez les femelles, L’apophyse du mésosternum courte et obsolète, Plaque sous- génitale des mâles terminée en forme de dent, Cerci moins longs que chez les Gryllotalpa.

A ces caractères distinctifs on peut ajouter ce qui suit :

Aux élytres, Faire basilaire du cliarnp latéral offre quelques nervures qui n’at- teignent pas la base de l’organe. La veine humérale se prolonge jusqu’au bout de l’é- lytre. La veine médiane s’arrête avant le milieu en s’anastomosant sur la veine humérale. La veine anale est très-forte, arquée à sa base, et se résout très-vite en trois secteurs longitudinaux parallèles qui vont former l’extrémité de l’organe. La veine discoïdale a l’air de former le i" secteur, soit un de la veine anale. Les veines axillaires sont très-longues; après leur inflexion de la base, elles se prolongent parallèlement au bord suturai jusqu’à l’extrémité de l’élytre. Le champ dorsal est occupé par des ner- vures longitudinales parallèles, qui, chez les femelles, remplissent tout le champ dis- coïdal; chez les mâles, sa seconde moitié au moins. Chez les mâles (fig. 20), le tambour n’occupe que la base de l’organe; il n’offre qu’une seule veine oblique et 9-3 cordes. La moitié apicale de l’élytre n’offre que des nervures longitudinales paral- lèles comme chez les femelles.

Les tibias postérieurs sont toujours armés sur leur arête supérieure d’une simple

suit : au bord apical interne, h grandes épines, dont la est la plus grande, et la dernière un peu déviée de manière à pouvoir être comptée comme appartenant déjà au bord postérieur (supérieur du tibia); au bord apical externe, 3 épines plus petites, dont la dernière appartient au bord postérieur externe du tibia; ces trois épines sont à peu près également distantes les unes des autres; au bord apical inférieur, pas d’épine (soit en tout une épine de moins que chez les Gryllotalpa). Le bord supérieur du tibia est, en outre, toujours armé de 3 épines.

INSECTES ORTHOPTERES.

337

Le genre Scapteriscus est exclusivement américain^

DISPOSITION DES ESPECES.

A. Griffes des tibias antérieurs iongncs et grêles; tibias postérieurs armés au bord supérieur de nombreuses

épines. oxydacltjla , Perty.

B. Griffes des tibias antérieurs fortes et médiocres; tibias postérieurs ne portant au bord supérieur que

h épines.

a. Élytres allongés, couvrant la plus grande partie de l’abdomen;

* Griffes des tarses postérieurs égaies. Mexicanus, Burm.

** Griffes des tarses postérieurs inégales.

-[- Dernier article des tarses postérieurs dilaté. Agassizü, Sc. vicinus, Sc. didactylus , L. Dernier article des tarses postérieurs non dilaté. ternis, Sc.

b. Élytres ne dépassant pas le milieu de l’abdomen.

* Ailes dépassant un peu les élytres. variegatus, B.

** Ailes n’atteignant pas aussi loin que les élytres. abbreviatus, Sc.

1. SCAPTERISCES MeXIGANES, Burm.

Fulvus, superne obscurior; capilc, païhdiore â-hneato; pronoto antice vix coarctato , scutello grandi, reti- culnio; elytris ahdominc paulo breviorilms; alis longe caudatis ; femoribiis antms emarginatis , tibiis valde biden- tatis; tibiis posticis in cantho poslico â-spinosis; larsorum poslicorum ariicuh ultimo carinato, unguibus œqualibus. 9.

Gryllotalpa Mexicana, Burm. Handb. II, 1888,7/10,9.

Scapteriscus Mexkanus, Scudd. Mem. oj the Peabod. Acad, of sc.l, 18G9, 9, fig. 6, 18.

Longueur du corps 9 28””

Longueur de Félylre iC,5

Longueur du pronotum 9 9,8'

Largeur du pronotum 7,2

Cette espèce se rapproche beaucoup du Sc. tlulactylm. Elle en différé par une taille un peu moindre; par le dernier article des tarses gui n est pas aussi long ni aussi dilaté, à bord supérieur ourlé et moins arqué, et qui porte des griffes courtes et subégales, tandis que le Sc. didactylus a ses griffes longues et inégales; par 1 epine api- cale externe du dernier article des tarses postérieurs, f|ui est courte chez le Mexicanus. Var. Le processus du trochanter de la patte antérieure droite se terminant par

9 épines.

Habite : le Mexique. (Un individu est étiqueté de Pernamhuco au Brésil.)

2. SCAPTERISCES AGASSIZII, Scudd.

Fidvo-fusciis; elytris ad medium abdomen extensis; alis abdomen parum superanlibus; processu troclianteris antici apice truncato vel dentalo, velrotmdato; tarsorim posticorum ultimo articido unguibus paulo longwre, his

inœqualibus.

* M. Scudder admet qu’une espèce a été trouvée en que mettre en doute cette assertion, qui repose probable-

Suisse , mais , jusqu’il preuve du contraire , nous ne pouvons ment sur une erreur. ( Comp. le n“ 2 . )

338

ZOOLOGIE.

Scaplmscus Agasskii, Scudder. Mem, oj the Peahod. Acad, ofsc.l, 1869, i3; pl. I, Cg. 3, ig.

Longueur du corps Ç 27'""’ var. c? 3o'"'" Longueur du proiiolum. . . 9 7,2'"" var. c? 10"'"'

Longueur de 1 tdytre i2,G 16 Largeur du pronotum. .. . 0,0 8

Gette espèce n est peut-être qu’une variété du Sc. didacUjlus, dont les organes du vol sont un peu raccourcis?

Var. Deux, gros individus mâles de couleur fauve, à formes trapues et très-veloutés, nous semblent constituer une variété de la même espèce L Antilles, Sainte-Lucie; le Brésil.

Habite: l’Amérique tropicale; le Brésil, province de Santa Cruz.

Suivant Scudder, cette espèce aurait été introduite en Suisse?

3. SCAPTEUISGUS DIDACTYLUS, Latr.

(Fig. 20.)

Fulvus, superne hrunciis; trochantere antico apicc rotundato; ehjtris fere ad abdnminis apicem extensis; nlis caudales 9, vena discoidaU elytri ramosa, prope basim mterrupta, in venu unali inserta , hac valdc rarnosa; alis caudatis.

Gryllotalpa didactijla, Latr. Htsl. Crust. et Jns. XII, 122 (1802). tlray. ap. Grillîlli. An. Kingd. Ins. II, 17A; pl. ii3, lig. 3. Ç. Burin. Ilandb. Il, 7^0, 10. Serv. Orth. 3oç).

Guér. Icon. R. A. pl. 54, fig. 3.

Gr. telradacUjla, Perly, Delect. anim. artic. 118, Lb. XXIII, fig. 8 (i83u).

Scapleriscus didactyliis, Scudd. Mem. 0/ the Peahod. Acad. ojsc. I, 18G9, 10; pl. I, fig. 1, i4.

Habite : l’Amérique continentale cliaude et tempérée, et les Antilles.

Le Sc. vicLVüs, Scudd., dilTererait de cette espèce par ses élytres qui couvrent la presque totalité de l’abdomen et par les deux doigts des tibias antérieurs, qui sont plus séparés. Je le tiens pour une variété du Sc. didactylus.

à. SCAPTERISGÜS TENÜIS, Scudd.

Mmor, fuîvo-testaceu,s ; pronoto vix veluhno, obscuriore , Jasciis 2 undatis pavallehs palhdwribus ; chjtris abdo- mine pauJo brevioribus; alis caudatis; tibiis posticis longe spinosis; larsorum posticorum 8“ articulo vix dila- tato, unguibus elongatis inœqualibus. 9c?.

Scapieriscus tennis, Scudd. Mem. oJ the Peab. Acad. of. sc. 1, 1869, 8, fig. 7.

Longueur du corps 9 qi'“” c? ig”"" Longueur du pronotum .. . 9 7,2"”" c? 7"'“

Longueur de l’Glytre 10, 5 7,5 Largeur du pronotum 5,5 5

Assez petite; dun fauve testacé ou brunâtre. Tête plus obscure, portant au vertex

La Giylloialpa vulgarts offre une variété analogue, que nous avons reçue d Algérie : corps gros et trapu; pronotum Ires-vcloute ; couleur fauve.

INSECTES ORTHOPTERES.

339

5 lignes plus pâles. Pronotum assez lisse, à peine velouté, à surface cuireuse, orne'e de deux bandes ondule'es plus pâles qui atteignent le bord postérieur et qui sont souvent réunies on avant par un dessin de meme couleur; la sculpture du milieu peu marquée, offrant en avant une faible fossette triangulaire.

Pattes antérieures médiocrement fortes; l’apopbyse du trochanter très-longue, com- primée; cuisse sinuée au bord inférieur; dents des tibias longues, grêles, émoussées, fortement séparées, écartées l’ime de l’autre jusqu’à la base; le fond de l’échancrure avant un bord très-appréciable, écbancré angulairement; l’écliancrure suivie d’un sillon à la face interne du tibia (de cette disposition il résulte que le doigt inférieur est porté par une sorte de branche du tibia); dents du tarse longues et grêles. Tibias postérieurs armés de longues épines. Tarses postérieurs grêles et allongés; le i" article terminé par une longue épine; griffes inégales, aussi longues que le dernier article; celui-ci comprimé, peu dilaté. Ailes prolongées en queue au delà de l’abdomen.

9. Elytres atteignant jusqu’au segment abdominal. â. Elytres un peu plus courts.

Habile: le Brésil.

5. SCAPTEillSCUS VAltlEGATlS, Burm.

Fiiko-fuscus ; processu trochmiteris anlici apice rotundato; elytris dimidium abdomen tegentibus; alis vix ultra elylra productis. 9.

Gryïïolalpa variegata, Burm. Handb.ll, y ho, 11 (i838).

Gr. parvipennis, Serv. Orth. 309(1889).

Scaptmscus variegalus, Sendd. Mem. Peab. Acad. sc. I, 1869, li.

Eongueur du corjis 9 2 G""

Longueur de l’étytre 9,5

Longueur du pronotum 9 8"'"'

Laj'geur du pronotum 6

Habite : la Colombie; les Antilles (Sainte-Lucie).

G. SCAl'TEWSCUS ABBREVIATÜS, Scudd.

Fuh'O-fusciis; capite nigro; abdomme jlavo-macidoso ; femoribus posticis siiperne jlavo-fascialis ; processu tro- chankris anlici apice subtus rotundato; elytris brevtssimis, dimidium abdomen vix tegentibus; alis aborlivis, non dimidiæ longitudini elytrorum œqualibus 9.

Scapteriscus abbreviatus, Scudd. Mem. Peab. Acad, of sc. I, 1869 , ih; pl. I, fig. 8, 20.

Longueur du corps 9 28"”" Longueur du pronotum 9 io,5“‘"

Longueur de l’élytre 7, 5 Largeur du pronotum

Diffère du Sc. variegalus par son pronotum plus grand, ses elytres plus petits et ses

3/i0

ZOOLOGIE.

ailes deux fois plus petites, rudimentaires. Les élytres ont une vénulation moins lon- gitudinale.

Habite : Pernambuco. Une femelle m’a été envoyée par M. Fernand de Lessert,

Gea'I!e GRYLLOTALPA, Latr.

Gryllotalpa, Latreille, Généra, lit (1807). Curlüla g Oken, Lehrb. III, 1, hhb (i8i5).

Pattes : palmetle dos tibias antérieurs quadridactyle, offrant 2 doigts articulés et 2 dentelures digitiformes. Fémurs postérieurs moins longs que le pronotum. Tarses postérieurs médiocres; leurs grillés nues jusqu’à la base; le G*’ article médiocre, terminé par une épine courte.

Elytres ne dépassant guère le milieu ou les trois cinquièmes de la longueur de Tabdomen; à nervures sinueuses, formant dans les deux sexes des mailles irré- gulières. L’apophyse du mésosternum grande, allongée. Plaque sous-génitale des mâles arrondie. Dernier segment dorsal et plaque suranale garnis de chaque coté d’une touffe de poils dirigés en dedans.

a,

A ces caractères distinctifs on peut ajouter ce qui suit :

Aux elytres, laire basdaire est en général dépourvue de nervures. La veine médiane se boucle sur la veine discoïdale, ou plutôt s’entre-croise avec elle et se prolonge jusqu’au bout de l’élytre. La veine discoïdale se divise après le milieu en plusieurs branches. La veine anale et les veines axillaires sont arquées à la base. Le tambour des mâles est plus grand que chez les Scapteriscus ; ses cordes sont au nombre de 3 ou k.

Les tibias postérieurs ne sont pas toujours garnis d’épines à leur bord supérieur; l’armure de l’extrémité de ces tibias est en général composée ainsi qu’il suit : au bord ipical interne, k grandes épines, dont la 3" est la plus grande, et la dernière un peu dé- viée de manière à pouvoir être comptée comme appartenant déjà au bord postérieur (supérieur) du tibia; au bord apical externe, 9 petites épines écartées, dont la seconde est placée sur l’extrémité de Tarêtc externe du bord postérieur du tibia; au bord apical inférieur, au-dessous de l’articulation du tarse, 9 petites épines superposées, dont l’in- férieure manque parfois. (En tout 8 épines.)

Le bord postérieur (supérieur) proprement dit du tibia est tantôt inerine, tantôt armé de i-3 épines (en sus de celles qui ont été énumérées) placées sur l’arête interne.

Ce nom est employé par les auteurs allemands antérieurs à Linné. Il est dérivé du mot lias latin curtis, métairie; d courtil, jardin, et courlilière, jardinière.

INSECTES ORTHOPTÈRES. 3^1

Le genre Gnjlloialpa est répandu sur tous les continents, mais la plupart des espèces américaines diffèrent par quelques caractères généraux des especes du vieux monde.

disposition des espèces américaines.

1 Tibias postérieurs armés d’épines au bord supérieur inlerne. Processus des troclianters antérieurs grands.

Guyllotalpa. Chiliensis, Sauss. ciiltriger, Ubl.

2 Tibias postérieurs inermes au bord supérieur. (Type exclusivement américain.) Clutilla.

A. Processns des troclianters antérieurs grands.

a L’extrémité des tibias postérieurs armée de 4 épines seulement. Formes très-grêles. macilenta.

b. L’extrémité des tibias postérieurs armée de 7 épines. Formes normales. major.

B. Processus des trochanters antérieurs court, arrondi; l’extrémité des tibias postérieurs armée de

8 épines.

a. Ailes prolongées en queue. hexadaclijla , Pert. Columbiœ, Scudd. iniennedia.

h. Ailes ne dépassant pas l’abdomen. borealis, B.

c. Ailes ne dépassant pas les élytres. Llaraziana.

F" Section. Gryllotalpa. Dans ce groupe, l’élytre n’offre pas de nervure à l’aire basilaire. Chez les femelles, les nervures du champ dorsal (anale et axillaire) sont fortement arquées à la base, à convexité tournée vers le bord suturai , et deviennent ensuite longitudinales (fig. 2^); elles limitent des bandes longitudinales aiqiiees ([ui sont coupées dans leur partie postérieure par des vénales transverses. La veine anale est parfois garnie, en dessous, de petits tubercules, mais impropres à produire un son.

Ce groupe a pour type la Gr\ vulgaris, L. 11 comprend toutes les especes de 1 ancien continent. En Amérique, il ne se retrouve que sur le versant occidental des Andes, comme s’il avait transmigré d’Asie.

1. Gryllotalpa Chilibxsis, Sauss.

Fulvescens; Gr. hexadactylæ staturœ; pronoto linea Julva mslructo; Ubhs posticis inlus spiim elongalts quiüuor armatis; femoribus anticis angustis; tarsorum anticorum dente supero nngusto, in margine supero mx cmargi- nato;alis ahortivis, non caudatis. d.

Gryllotalpa Chiliensis, Sauss. Revue et Mag. de zool. 18G1, i3o. Scudd. l. c. a4.

I.origiieur du corps 26““ Longueur du pronoluni 9°’"'

Longueur de l'élytre 9,5 Largeur du pronotura 8

Longueur de la cuisse postérieure, 8,5 niillimèlres.

Corps velouté. Pronotum ovalaire, peu rétréci en avant, parcouru par une ligne

Élytres atteignant aux a/3 de la cuisse postérieure; leur tambour offrant

cette particularité que la veine oblique, au lieu de s’insérer sur la veine discoïdale adventive, ne la rencontre qu’à son extrémité, au point elle s’arc-boute sur l’ex- Irémité de la veine diagonale; la première corde (veine anale) très-largement ramitiée. .Ailes atteignant un peu moins loin que les elyties.

h h

ZOOLOGIE MEXIQUE. Tl' l'AllIIE.

ZOOLOGIE.

Cuisses antérieures assez étroites; leur bord inférieur tout entier subconcave, mais non échancré au bout; apophyse du trochanter petite, presque triangulaire, à bord inférieur arqué; le doigt supérieur du tarse étroit, en forme de couteau, peu ou pas échancré à sa base. Tibias postérieurs portant h longues épines à leur bord interne ; le d" article des tarses postérieurs grêle, point dilaté, égal au en longueur, mais moins large. Griffes ... ?

Habite: le Chili. (Musée de Neiifchâtel.)

Cette espèce est bien caractérisée par ses tibias postérieurs garnis d’épines, et ne ressemble sous ce rapport qu’à la suivante. Elle offre tous les caractères des espèces de l’ancien continent.

2. Gmllotalpa. CULTRIGER, Scudd.

l'idm, superne fuscescens ; trocliantere antico cuürato, margine siipero suhconcavo, infero vaille arcuato, den- licnlnto, apice acuto; téiis posticis in margine supero â-spinosis; elylris fere ad apicem femonm posticorum exlemis; alts caudalis ad ccrcorum apicem extemis; cercis pronoto œquilongis.

Cryllolalpa cu’trigcr, üliter, Proceed. of the Ëntom. Soc. of Philad. II, 186/1, 543. Scudd. Mem. of the Peabod. Acad, oj sc. I, 1869, 2.3; pl. I, fig. i3, 32, 33. 9.

La taille do cet insecte est à peu près celle de la Gr. borealis. Habite : la Californie.

IL Section. Gurtiela. Ici les femelles offrent en général des élytres mailleux, occupés au milieu par de grandes cellules qui résultent de certaines anomalies de la vénulation (fig. 29).

La partie basilaire de la veine discoïdale (cl), qui est déviée en dedans et cjui croise la base de la veine anale («), se sépare du reste de la veine discoïdale, et forme ainsi un tronçon oblique (^) presque indépendant de la veine discoïdale. D’autre part, la base de la veine anale est également brisée, et vient lormer en apparence la base de la veine discoïdale, laquelle a l’air de partir de l’épaule, comme si sa base n’avait pas été déviée. La veine anale est fortement écartée des veines axillaires, et devient prescpie convexe en dehors, d’où résulte qu’il se forme une grande maille en losange entre elle et la veine discoïdale. Enlin les veines axillaires, entièrement refoulées vers le bord suturai, deviennent presque contiguës les unes aux autres, et laissent entre elles et la veine anale une seconde grande maille en losange'.

La modification qui survient dans cette section peut se définir comme suit : les veines axillaires sont convexes en dedans et refoulées vers le bord suturai, laissant

Les trois veines axillaires, refoulées vers le bord su- que deux brandies apicales, d’où résulte que chez les

tural , n ont pas la place de se ramifier et ne fournissent mides on ne trouve que deux cordes,

INSECTES ORTHOPTÈRES.

3/j3

entre elles et la veine discoïdale un grand espace qui est partagé par la veine anale en deux grandes cellules rhomboïdales.

3. Gryllotalpa MACILENTA, U. sp.

(Fig. a3, aSrt.)

Gracülima, bruneti, subtus testacea; pronoto auguste ovato; ehjlris basin abdormnis tegentibus, alis abdo- mine longioribus; pedum anticorum trochanteribiis processtt magno mstructis, femoribus subtus subconcavis,

tarsorum

avticulo tfigonali—obtundato, Ç.

Longueur du corps. . [.ongueur de l’élylrc.

a 3"""' 8,3

Longueur du pronotuni 6, a”

Largeur du pronotuni A, a

Ç. Taille assez petite. Corps très-grêle. Tête petite, lisse et noirâtre, fortement carénée au-dessous des ocelles; la bouche et les parties inférieures passant au testacé. Palpes maxillaires terminés par une vésicule allongée formant comme un 6“ article aussi étroit et aussi long que le 5®. Ocelles presque ronds.

Pronotuni très-ellip tique , étroit, fortement atténué en avant; dun biun chocolat, velouté de poils fauves; le bord antérieur écliancré; le milieu offrant un sillon avec un dessin elliptique très-allonge, strie dune maniéré pennee;leslobeslateio-postciieuis très-longs, aigus et enveloppants.

Élytres testacés, à nervures brunes, ne couvrant que la base de l’abdomen et attei- gnant jusqu’au milieu de la cuisse postérieure.

Ailes très-longues, atteignant l’extrémité de l’abdomen (ou la dépassant).

Pattes antérieures étroites; l’apophyse du trochanter arrondie, assez longue; la cuisse peu dilatée; tout son bord inférieur légèrement concave; tibias courts et larges; leurs griffes longues et mousses; premier article du tarse armé d’une longue griffe aiguë, à bord inférieur très-arqué à la base, velue seulement le long du bord supérieur, le armé d’une palette triangulaire mousse, nue jusqu’à la base; le dernier article por- tant deux stylets inégaux. Pattes des autres paires courtes. Cuisses postérieures ayant le bord supérieur arqué; les tibias armés à l’extrémité de k épines seulcmenl. Tarses postérieurs assez longs et légèrement dilatés. Griffes inégales.

Abdomen très-long et très-grêle; d’un brun noirâtre varié de fauve. Cerci fauves au

bout.

Habite : Surinam.

Cette Courtilière diffère de toutes les autres par ses formes très-grêles et par rarmurc de l’extrémité des tibias postérieurs, je n’ai trouvé que ù épines,

â. Gryllotalpa major, n. sp.

Valida, fidva; chjtris ad à""' abdominis segmentum extensis; alis caudatis; femoribus posticis apice tantum j-spinosis, margine postîco vnermxi tarsorum unouibus Œxjuahbus, (f.

344

ZOOLOGIE.

Longueur du corps. . Longueur de l’élytre.

c? âi”

19

Longueur du pronotuni . Largeur du pronotum . .

â i3‘”

cf. Grande espèce, de la taille de la Gr. vulgaris. Pronotum velouté, mais offrant au milieu, sur la ligne médiane, un espace légèrement creusé, lisse et luisant, ovalaire, prolongé d’une manière bifide en arrière et un peu pectine par des lignes de poils.

hdytres atteignant le segment abdominal; le champ marginal assez étroit, occupé par 9-10 veines costales régulièrement parallèles; les dernières n’élant ni arquées ni plus écartées à la base qu’à l’extrémité, mais droites et courtes, la veine médiastine n’étant point écartée de la veine humérale à la base. Ailes très- longues, dépassant l’abdomen.

Pattes antérieures fortes, le processus du trochanter grand, comme chez la Gr. vul- garis. Cuisses antérieures moins dilatées que chez cette espèce; tarses ayant les deux griffes plus grêles et plus aiguës, plus largement revêtues de poils à la face externe, la bande marginale seule restant nue; celle-ci garnie de petites stries obliques; les deux épines (erminales petites. Cuisses postérieures un peu plus grêles que chez l’espèce citée; tibias légèrement élargis au milieu, légèrement rétrécis au bout; l’arête interne longuement ciliée, mais dépourvue d’épines; l’extrémité armée au bord interne de 4, à l’externe de 3 épines, en tout de 7 ; la petite épine de l’extrémité du bord inférieur (lu tibia faisant défaut (comme chez les Scapteriscusy Griffes des tarses postérieurs égales.

Rahite : les Etats-Unis; l’Illinois.

5. GrYLLOTALP.4 IIEX.4DACTYLA, Perty.

(Fig. 29.)

PaUlda , fulvn , stnturw mediocm; ocellis orhicularihus ; elylris mediocribiis ; dis longe caudatis ; tibüs posticis iipice mtus spims gracdibus elongatisqiie armatis; nnguibus inœqmlibus.

(îryllotdpa hexadacüjla, Perty, Delect. 119; pi. XXIII, Ilg. 9 (i83o). Burm. Handb, II, qko, 7. Serv. Orth. 807, b. Guér. ap. La Sagra, Hist. de Cuba, 359, tb. XII, fig. 8.

Scudd. l. c. 97, Ilg. 17, 37, 38.

Gr. Azteca, Sauss. Reme et Mag. de zool. 1869, 3 16.

Longueur du corps 9 3 a"" I Longueur du pronotum 9 9,9”""

l.ongueur de i'dlytre 3 | Largeur du pronotuni 7,9

Chez cette espèce, la vénulation élytrale est remarquablement variable. Les deux grandes mailles nacrées des élytres des femelles sont tantôt bien dessinées, tantôt peu distinctes, suivant que les nervures longitudinales sont plus ou moins écartées les unes des autres, ou plus ou moins arquées et parallèles, mais nous ne saurions voir dans ces différences que des variations individuelles. La Gryllotalpa Azteca, qui représente

INSECTES ORTHOPTÈnES. 345

le terme extrême de ces variations, nous semble donc devoir se fondre dans la Gr. hexadactyla.

Var. Azteca. 9. Les nervures du disque de l’élytre (anale et discoïdale) sont presque parallèles, arquées à la base, à convexité tournée vers le bord suturai; de celte dis- position il résulte deux bandes longitudinales régulières qui sont coupées par des nervules transverses (chacune par b ou 6), mais il n’y a pas de grandes mailles nacrées, la vénulation ressemblant plus à celle qui caractérise la P" section. Les veines axillaires sont simples, non enchevêtrées, et se prolongent jusqu’au bout de l’élylre. Le article du tarse antérieur a son talon plus large et sa pointe moins longue, et la taille est un peu moins grande que chez la Gr. hexadactyla proprement dite.

Habite : l’Amérique tropicale et tempérée. Celte espèce est très-répandue en Amérique; nous en possédons un grand nombre d’individus du Brésil, du Mexique, des Antilles. Au Mexique, elle habite les terres chaudes et tempérées; les mâles pa- raissent être relativement rares.

La Gr. longipenkis , Uhler, se rapproche beaucoup de cette espece. Elle en dilTererait par ses ocelles qui seraient ovales. Iles Chineba.

6. GMLL0TAL1‘A Golumbiæ, Scudd.

Fulva; elytris ad abdomen medium extensis; alm caudatis; margme irifero tibiarum antlcarum magis arcuulo. Long. pol. 1,33.

Catesby, Nat. Hist. Carol. etc. I, pl. VllI.

(iryllotalpa longipennis , Scudd. Bost. Journ. of nat. /u4t. VII, i8G3, 4a6, 2.

Gr. Golumbiæ, Scudd. Mem. Peahod. Acad. sc. I, 1 869 , 96 ; pl. I, fig. 1 5 , 16.

Cette espèce est très-voisine de la Gr. hexadactyla, Perty; elle serait de taille un peu plus grande, et s’en distinguerait par la forme du doigt des tarses antérieurs, dont la base serait dilatée d’une manière plus anguleuse.

r

Habite: les Etats-Unis.

7. GrVLLOTALPA intermedia, n. sp.

Minuta, fasco-fulm; capite bruneo; pronoto antice alis fere ad abdominis apicem attingentibus. 9c?.

Longueur du corps 9 26”'” c? 9.3""”

Longueur de l’élytre 9 7,5

Longueur des ailes au delà .... 7 0

emarginato ; elytrk fere ad medium abdomen extensin;

Longueur du prono lurn 9 y.G"”” cJ 7'""'

Largeur du pronotum 5,7 5,5

Longueur de la cuisse postérieure.. . G, 5 5,5

Cette espèce se rapproche surtout de la Gr. horealis, B. Elle en diffère par sa taille sensiblement plus petite; par ses élytres, qui couvrent une plus grande partie de l’ab- domen et qui s’étendent au debà du milieu des cuisses postérieures; par ses ailes, qui

346

ZOOLOGIE.

dépassent plus longuement les e'iytres et atteignent presque 1 ’extre'inité de l’abdomen. La venulation des élytres est comme chez l’espèce citée. La taille est celle de la Gr. Claraziana.

Habite : le Mexique; terres chaudes de la côte du golfe. L’Amérique centrale. (Musée de Paris.)

8. GryllOT.-VLPA BOREALIS, Burm.

Fulva; capite superne obscunore; pronoti disco tenuiter bisulcato; femoribus anticis subtus emarginatis ; tibiis sat longe â-dcnlatis; ehjtris brembus , ad 3” abdomims segmentum exlcnsis; alis ad 5'^ vel 6"' segnientum productis ; unguibus posticis inœ(jiialibus.

Gryllotalpa borealis , Bum. Ilandk II, 7^0, 6 (i838). - Uhler «7,. Harris, Treat. Ins. inj. lo veget. éd. 1862, 1 /19 , fig. 68. Scudd. Bost. Jourii. of. nat. hist. VII, 26 , 1 .

Tliomas, Trans. lllin. St. Agric. Soc. V, 4/n. _ De Haan, Bijdr. rfc. 226.

Scudd. Mem. Peah. Acad. sc. I, s5; pl. I, fig. 9, 34, 35.

Gr. brempennis, Serv. Orth. 368(1839).— Harris, Treat. Ins. ed. i84i, 120; éd. 1862, 149, fig. 68.

Fitch, Amer. Journ. oj agric. and sc. VI, i46.

Longueur du corps Çc? 3o'"'"

Longueur de l’élylre 9,2

Longueur du pronotum 9 c? 9"'”

Largeur du pronotum 7,3

Habile : le sud des États-Unis et les Antilles.

Cette espèce est commune aux États-Unis. Nous possédons divers individus, des deux sexes, originaires de Cuba; elle se trouve sans doute aussi au Mexique.

9. Gryllotalpa ClaraziajNA, u. sp.

(Fig. 21.)

Minuta, fulva; capite supra fuscescente ; tihiarum anticarum dcntibus brevibus ohtusisque ; elytris brevissinris ; alis nullis. c?.

Longueur du corps c? 24"

Longueur de 1 elytre 7

Longueur du pronotum c? 7”'”

Largeur du pronotum 5^6

d. Petite espèce, de couleur fauve ou brunâtre. Front et vertex souvent bruns. Pronotum elliptique, peu rétréci en avant, fortement échancré au bord antérieur; le milieu du disque offrant un large sillon strié, élargi et carré-bifide en avant (ou deux sillons lisses divergents en avant).

Élytres très-courts n atteignant pas la base du segment abdominal; la veine mé- diastine portant 6-7 branches, n atteignant pas la marge, et implantées, la première obliquement, tres-ecartee des autres; les suivantes à angle droit; les dernières meme obliques a contre-sens. Les deux grandes cellules du disque n’étant pas séparées distinctement. Le champ anal très-court, avec 3-4 veines axillaires. Ailes très-petites , de lieaucoup dépassées par les élytres.

INSECTES ORTHOPTÈRES. :U7

Pattes antérieures assez dilatées; la palmette de leurs tibias munie de quatre griffes obtuses très-courtes; les deux dents du tarse médiocres. Cuisses postérieures fortement dilatées vers la base, ayant le bord supérieur très-arqué; tibias légèrement rétrécis à Pextrémité, inermes au bord postérieur; leurs epines apicales comtes, sauf les deux médianes internes; griffes des tarses inégales. Abdomen légèrement bruni.

Habite : la République Argentine. Je dois la connaissance de cette espèce à M. G.Claraz, à qui je la dédie. 3 d*, 3 larves.

Légion des TRIDACTYLIïES.

Xyaridæ, Xyodea, Fieber.

Ce groupe offre, comme le précédent, certains caractères généraux dont l’é- noncé abrège d’autant la diagnose des genres ;

Antennes courtes, filiformes, composées de lo articles distincts.

Ocelles postérieurs contigus aux yeux.

Éhjires placés en toit, cornés et opaques, arrondis au bout, n’étant en contact que par leur bord suturai ; formant une sorte de gaine concave qui emboîte les ailes et le corps; n’offrant que deux nervures distinctes. Tune que l’on peut con- sidérer comme la veine médiastine et qui limite le champ marginal, lequel est moins opaque que le reste; l’antre qui est probablement la veine discoïdale. Une trace de la veine liumérale et de la médiane apparaît souvent sous la forme de deux petits tronçons à la base vers l’articulation.

Ailes plus longues c|ue les élytres, très-régulièrement plissées en éventail; le champ marginal plus ou moins opaque; le champ postérieur très-grand, mem- braneux, irisé, à bord régulièrement ondulé; partagé par une nervure arejuée brisée en tronçons par les nervures rayonnantes; n’offrant pas d’autres vénules transversales. Au repos, les ailes se replient entièrement sous le champ margi- nal et prennent la même position que les élytres, la bande antérieure coriacée des deux ailes formant les palettes externes de l’éventail replié et servant de gaîne à la partie membraneuse.

Pattes comprimées. Tibias antérieurs convexes en dehors, concaves en dedans, armés au bout de k fortes épines courtes, et offrant à la face interne une rainure peut se loger le tarse en se rejetant en dedans et en haut. Pattes

3/18

ZOOLOGIE.

inlermédiaires longues et lamellaires. Pattes postérieures composées : d’une

énorme cuisse très-comprimée, grosse jusqu’au bout, cannelée en dessous et ter- minée par une grande conque articulaire; d’un tibia très-grêle, muni à l’extré- mité de 4 appendices, dont deux apicaux, allongés, en forme de truelles grêles, et de deux autres courts, prescpie crochus, placés à l’extrémité des arêtes posté- rieures; 3° enfin d’un tarse uniarticulé, placé entre les deux appendices apicaux.

Abdomen assez grêle; avant-dernier segment dorsal grand et écbancré. Appen- dices anaux au nombre de b. Placpie sous-génitale assez grande.

Nous avons parlé plus haut des mœurs de ces singuliers insectes (p. 32 1), dont l’organisation est adaptée au triple genre de vie, terrestre, souterrain et aqua- tique. Les pattes antérieures deviennent tour à tour ambulatoires ou fouisseuses, suivant que le tarse antérieur s’étend ou se replie dans la rainure de la face interne du tibia. Les pattes intermédiaires sont très-longues, afin de maintenir l’équilibre du corps dans la marche, et très-comprimées , afin de pouvoir s’efbicer entièrement. En outre, la forme lamellaire des pattes des deux dernières paires a l’avantage que celles-ci, en s’appliquant contre le corps, emprisonnent une certaine quantité d’air quelles entraînent sous l’eau, ce qui permet aux insectes de respirer bien qu’immergés.

La structure du tarse postérieur est unique dans les Orthoptères. Cet organe est réduit à son premier article, qui forme un doigt mobile un peu crochu au bout et qui joue évidemment un rôle dans l’action du saut. On peut se demander aussi s’il n’aide pas à la progression souterraine, car, lorsque la patte se met au repos, comme il a été dit, ce tarse dépasse le corps en dessous et doit le chasser en avant en agissant d’avant en arrière.

Les Tridactylites offrent des caractères qu’on peut regarder comme anormaux dans la famille des Gryllides. Les antennes sont courtes; les organes du vol sont placés en toit comme chez les Acridides, et la partie supérieure des élytres qui correspond au champ anal forme presque une sorte de replat, comme dans cette larnille. La dégradation des tarses, la forme lamellaire des cuisses postérieures, tout aussi exception aux caractères de la famille.

En somme, ces insectes se rapprochent beaucoup des Tétriciens par leur faciès, pai‘ leur anatomie même, et L. Dufour, après avoir reconnu ces analogies, apro-

INSECTES ORTHOPTERES.

‘U 9

posé de les classer dans les Acridides. Il nous semble toutefois difficile de les sépa- rer de la famillés des Gryllides, vu la longueur et la structure des ailes , rarmatnre des tibias antérieurs, et vu les affinités incontestables cpii unissent les Tridactylm aux firylloialpiles.

Genre ÏRIDACTYLÜS, Oliv.

Tridactyhs, Olivier, Encycl. méth. Ins. IV, aC, 68 (1789). Latreille, Ilist. Crust. et Ins. XII (i8o5);

Id. Gênera, III (1807). Serville, Orth.

Heterojms, Palisot de Beauvois, Insectes d’Afrique et d’Amérique (180 5).

Xya Illiger, apud Charpentier, Ilorœ Entomol. (i835). Burmeisler. De Maan.

Corps lisse et glabre, un peu déprimé.

Antennes courtes, moniliformes , très-écartées Tune de l’autre.

Tête ovalo-conique , dirigée en avant, convexe, mais non carénée. Ecusson

facial séparé du front par un sillon. A eux peu saillants, très-ecartes 1 un de 1 autre.

Ocelles au nombre de 2 , placés à côté des yeux. Palpes labiaux courts el forts, terminés par des poils roides; les lobes externes de la lèvre biarticulés, palpiformes. Palpes maxillaires médiocres, ayant le dernier article grand, mais dénué de vésicule apicale.

Pronotum en forme de bouclier, assez court, tronc[ué en avant, échancré sur

les côtés.

Élytres cornés; la veine anale appréciable, et le champ anal formant presque on replat dorsal.

Ailes larges, mais s’atténuant vers le bout, offrant un champ antérieur assez large. Le champ marginal demi-opac[ue; le reste formant trois bandes séparées par des rayons à pli saillant, qui représentent les veines médiane, discoïdale et anale, et entre lesquels sont do fausses nervures à pli rentrant. La bande ano-discoïdale colorée el faisant un peu saillie sur le bord apical. La nervure transversale arquée qui partage le champ postérieur s’arrête aux limites du champ marginal, et repa- raît, mais placée bien plus près du bout de l’aile, dans la partie hyaline du champ antérieur, entre les deux bandes colorées qui limitent ce champ.

' Ce nom paraît avoir longtemps circuld comme nom ses Considérations générales sur l’Ordre naturel des Crus-

do collection, car il est cité en 1810 par Latreille dans laces, des Arachnides el des Insectes, p. Ii33.

ZOOLOGIE DE HEXIQBE. Tl' PAHTIE.

350

ZOOLOGIE.

Pattes comprimées, distantes à leurs insertions vu la largeur du sternum. La première paire très-courte , forte ; le tibia dilaté , terminé par c[ualre fortes épines légèrement arquées en dehors; sa face externe poilue; l’interne lisse, otfrant une rainure pour loger le tarse; celui-ci, composé de 2-3 articles, inséré à l’angle apical interne du tibia. La deuxième paire longue, comprimée; le tibia fusi- forme, offrant, au bas de l’arête externe, une tranche plate contre laquelle le tarse peut se déjeter. Tibias postérieurs portant sur leurs arêtes quelques paires de lamelles articulées, on seulement serrulés ou même inermes, sauf à rextrémité se trouvent toujours les h appendices ordinaires.

Abdomen assez grêle. Le dernier segment dorsal grand et fendu. Cerci biarti- culés; l’arlicle apical grêle et moins long que l’arlicle basilaire. Appendices infé- rieurs simples, styliformes, obtus, cannelés à la base. Plaque sous-génitale 9 courte, subarrondie; d plus longue, en triangle arrondi.

Chez ces insectes, les organes du vol ne se développent pas toujours également bien. Lorsqu’ils atteignent leur complet développement, les ailes dépassent nota- blement le corps et sont placées en toit; mais le plus souvent iis restent petits, et les ailes ne forment alors c[ue deux lanières qui reposent sur l’abdomen. Les individus chez lesquels se manifeste ce cas d’atropliie n’atteignent pas la taille des individus bien ailés; on les confond volontiers avec les nymphes L mais il est facile de les distinguer en ce qu’ils ont les ailes recouvertes par les élytres, tandis que, chez les individus non adultes, le bord des ailes chevauche par-dessus les élytres. Les individus bien ailés sont relativement très-rares.

Les Tridactylus se rapprochent des Gryllotalpites par la forme de la tête et du pronotum, qui forment ensemble un tout ovalo-conique; par la présence de deux ocelles seulement et par la structure des ailes, qui ne diffère presque de celle des Gryllotalpites que par l’absence de la réticulation et de la veine médiastine et par la présence de la nervure arquée; leurs tibias antérieurs à griffes arquées en de- hors ressemblent encore à certains égards à ceux des (iryllotalpa . Par tous leurs autres caractères, les Tridactylus se rattachent aux Bhipipteryx.

Ce type paraît être répandu dans tous les continents, mais avec des caractères

' C’est sans doute des individus adultes, mais mal ailés, qu’a déci’ils Léon Dufour et qu’il a [iris pour des nymphes.

INSECTES ORTHOPTÈRES. 351

un peu différeiils. Les espèces de l’ancien continent ont les tarses antérieurs et inlermédiaires composés de 3 articles, et offrent des tibias simples dans les deux sexes. Chez certaines espèces américaines, on trouve des exceptions à cette rè{|le. Les tarses ne présentent que deux articles, ce qui est un passage aux lilnpipteryx ; et les tibias antérieurs des mâles sont parfois bifurqués, munis d’une griffe et d’nn éperon. Cette forme très-singulière, signalée d’abord par M. Guérin-Méne ville, puis par M. Ubler, et figurée par M. Scudder, constitue une analogie de plus avec les Gryllotalpites.

DISPOSITION DES ESPÈCES AMÉRICAINES.

A. Tarses antérieurs et intermédiaires composés de 2 arlides seuiemcnt. Tibias postérieurs munis sur leurs arêtes supérieures de plusieurs paires d’appendices lamellaires mobiles. a. Tibias antérieurs des mâles partagés par une tissure ou bifides. Kya. apicaHs, Say. (ermimilis, Lbl. fissipes.

h. Tibias antérieurs des mâles simples? minntus, Scudd.

c. Espèces Imparlaiternenl connues. mixtus, Hald. IlKnoiensis ^ ^ Ibom.

15. Tarses antérieurs et intermédiaires composés de 3 articles, tibias anterieurs des males sini|)les tomme chez les femelles.

a. Tibias postérieurs munis sur leurs arêtes de plusieurs paires d appendices lamellaires mobiles, (lype propre à l’ancien continent.) Tridactylüs.

II. Tibias [)ostérieurs n’otîrant pas d’appendices lamellaires. IIbteropus®.

* Tibias postérieurs serrulés ou dépourvus d’épines sur leurs arêtes? - miniilus, Scudd.

** Tibias postérieurs garnis de deux rangées d’épines. deniiculnlus.

1. TrIDACTYLTJS APICALIS, Say.

Testaceus ; Jronle mgro-miiculnto ; pronoto hruneo-sigiuiio ; elylris Irigonaltlius , brevibus; nhs abdoincu sujie- rnntibus, fusco -tcslaceis ; pedibus fasco-fasciatis, tibiis posticis infra mediam partem utrmque irnmier dcnticu- lalis, in parte apicali utrinque lameUis ü, npice supra appcndicUms brevwrihus a, siiblus digiüs a longionbm instruclis; his tarso vix œquaJibus, longitudine quartani partem tibiarum œquantibus, abdomims apice dorsoqite obscuris. 9. Tibiis anticis simplicibus. â- Tibiis anticis apice ungue arcuato instructis, bnsi exltis processim bispinosum emitlente. Long. corp. g, 5 niilL; ciim alis 10, 5 mdl.

Tridactylns apicalis, Say, Journ. Acad. nat. sc. PItüad. IV, 3 10, tig. 1 ;

Id. Entom. oJN. A. (Le Conte), II, 289. Scudd. Boston .Journ. qf nat. hist. VU, 18G2, hah , 1 , tig. 1. cf.

Xqa apicalis, Burm. Handb. Il, 7A2, 1.

? Tr. tihkdis, Guér.-.VIén. Icon. IL A. Ins. p. 3 3 G.

Habite : les États-Unis; la Louisiane (le Kentucky, Scudd.).

' Tliomes, Proceed. oj the Entoinol. Soc. of Philadelphia , t, loA Celte espèce nous est restée inconnue. Nous n’a- vons pu nous procurer le volume ci-dessus cite, dont 1 édi- tion est épuisée.

^ J'ai pensé que l’on pourrait, avec avantage, utiliser ces trois noms, déjà employés pour le genre, en les appli- quant à ces divers groupes. En tout cas, il ne convicmlrail pas d’en créer de nouveaux.

352

ZOOLOGIE.

2. TrIDAGTYLUS TERMINALIS, Scudd.

Prœceclenli simillimus at minor et ohscurior, piceus, macuUs riifescentihus ; femoribus poslicis fascialis; ails abdomen haud superantibus. Long, a, 5 lin.

Tridactylus terminalis, ScudcJ. Bost. Journ. of nat. hisl. VII, 1862, 420, 2. 9 c?.

Cet insecte n’est probablement qu’une variété' septentrionale du Tr. apicalts, Say, dans laquelle les organes du vol ne sont pas arrivés à complet développement. Los tibias antérieurs du mâle ont la même forme que chez cette espèce.

Habite : le nord des Etats-Unis.

3. Tridactylus fissipes, n. sp.

(Fig. a5, 2 5 a.)

Fusco-niger, œneus; capite et pronoio immaculatis ; ails abdomen parum superantibus; pedihus flavo-variis ; libiis posticis Jlavis, inlegris, apice ulrinqm laineüis â elongatis instructis; digilis quartœ parti tibiœ œqun- libus; tarso paulo longiore; c? tibiis anticis apice Jlssis, extus bidentatis.

Longueur du corps 7,5""" 1 Longueur du pronotuni 2""''

Corps d’un noir métallique, de forme élancée comme chez le Tr. apicalis. Antennes pâles à la base.

Ely très opaques, noirâtres, atteignant au milieu de 1 abdomen; offrant deux ner- vures longitudinales, la première épaissie au bout; le champ marginal et une tache entre les deux nervures, d’un blanc enfumé. Ailes enfumées, dépassant fort peu l’abdo- men, dépassées par les appendices anaux; le champ marginal brun, sauf à la base.

Pattes : les antérieures jaunes; les intermédiaires ayant le bord inférieur de la cuisse, le bord supérieur du tibia et son extrémité, ainsi que le tarse, jaunes. Cuisses posté- rieures jaunâtres en dessous et à l’extrémité; tibias jaunes, n’offrant pas de dents sur leurs arêtes; leur dernier tiers (ou même plus) occupé par U lamelles allongées; les appendices terminaux (ou doigts) n’ayant que le quart de la longueur du tibia; le tarse (ou doigt médian) un peu plus long que les doigts latéraux.

Abdomen brun de poix; les segments bordés de jaune pâle; le ventre passant sou- vent au testacé.

9. Tibias antérieurs simples, armés de h épines.

<3. Tibias antérieurs ayant à peu près la même forme que chez la femelle, mais partagés au bord inférieur en deux parties égales par une échancrure étroite; la moitié interne portant le tarse, la moitié externe terminée par deux é|iines.

Habile : le sud des États-Unis; la Louisiane.

INSECTES ORTHOPTÈRES. 353

Cette espèce m’a été envoyée par M. Ed. Norton. Elle se rapproche du Tr. terminalis, Uhl., Scudd., par sa livrée sombre, mais elle me semble en différer essentiellement par la forme des tibias antérieurs du mâle, qui sont plus larges encore que chez la femelle, dont la branche interne n’est pas armée d’une griffe, et dont la branche externe n’est pas déviée à angle ouvert pour former une apophyse divergente, comme le figure M. Scudder.

à. TridactylüS MIXTUS, Hald.

Fuhus, nitùlus , fusco-variegatiis ; antennis fuscis ; capile fiiho, kihro maculaque frontali nigris ; pronoto brevi, iransverso ; elytris hrevihus,fulvis, basiaptceque fuscis; alispaïlidis, i Un. ultra abdomen cxtensis, apice fuliginosis ; pedibiis anticis fidvis, reliquis variegalis ; tibiis posticis utrinque lamellis instnictis ; abdomine sublus j'ulDO. Long, cum alis 5 lin.

Xija mixta, Ilaldm. Proccd. of the Acad, of Fhilad. VI, i853, 36A. (Sexus?)

Cette espèce diffère du Tr. apicalis par sa plus petite taille et par son pronotum moins renflé.

Habite : le Texas.

5. Tridagïylls minüïüs, Scudd.

Miimlus, obsciirus, fascüs distinctioribus; pedibiis intermediis femonbiisque posticis fuscis , anguste ulhido- fasciatis; abdominis segmentis postice cdbido-fasciatis ; cdis abdomen paulum superanübus ; Ubtarum postica- rum digilis a apicahbus elongatis; tarso postico non perspicuo ^ ; tibm anticis simphcibus. c?. Long. i,5 Un.

Tridactijlus minutus, Scudd. Bost. Journ. of nat. hist. VII, 1869, ùaS, 3. d.

Cette espèce se distingue par sa petite taille, par ses tibias antérieurs, qui sont simples chez les mâles, et par ses tarses postérieurs, qui sont atrophiés.

Habite : les Etats-Unis; rillinois.

G. Tridactylrs DEATICÜLATUS, U. sp.

(Fig’. 26,26 a.)

Fusco-niger , œneiis; corpore breviusculo, crassiuscido ; ore fnsco-testaceo ; pcdibus anticis, tibiis mtermediis nbdomineque suhtus fusco-testaceis vel rufcscentibus ; tibiis posticis Jlavis, utrinque serratis, apice appendicibus 2 gracilibus instructis; digitis lateralibus breviusculis terliam tibiarum partem non œquantibus; tarso lon-

giore. (f .

Longueur du corps 6,6“’“ Longueur du pronotum 2,1"'“

Longueur de la cuisse postérieure. ... h Largeur du pronotum 9,3

(f. Corps court et trapu, d’un brun noirâtre métallique. Antennes fort courtes; leur

L’auteur dij que l’extrémité des tibias postérieurs variegalus d’Europe. L’armature du tibia n’est , du reste ,

n’offre ici que deux appendices, ce qui nous fait supposer pas décrite,

que le 3.% soit le tarse, est atrophié comme chez le tr.

ZOOLOGIK.

i)ase, ainsi que les parties de la bouche, passant au testacé. Pronotum court, plus laïque que long, lisse et bombé; le bord postérieur arqué, finement ourlé, les bords latéraux courts, échancrés.

Organes du vol peu développés dans nos individus. Élytres de la couleur du corps. Pattes antérieures d’un brun roux testacé en dessous, fortement ciliées; tibias courts, élargis, armés de 4 épines à leur extrémité. Pattes intermédiaires très-comprimées; le tibia fusiforme, passant au brun testacé ou au testacé, ainsi que le tarse. Cuisses posté- rieures très-larges, courtes, atteignant à peine le bout de l’abdomen; la conque terminale jaunâtre. Tibias postérieurs courts, arqués; leurs deux arêtes supérieures dentées en scie dans presque toute leur étendue; les dents prolongées en forme d’épines, surtout les dernières (au nombre de 8-9 de chaque côté); l’extrémité des arêtes ne portant pas d’appendices foliacés, mais seulement les deux appendices styliformes crochus hahituels, qui font ici suite aux deux rangées d’épines; les deux appendices spatuliformes, ou doigts apicaux, grêles et crochus au bout; le tarse ayant le tiers de la longueur des tibias, plus long que les appendices. (Au repos, lorsque le tibia est appliqué dans la rainure du bord inférieur de la cuisse, les doigts n’atteignent pas tout à fait la base de la cuisse.)

Abdomen en dessous d’un brun testacé; les quatre appendices anaux grêles, passant souvent au testacé.

Var. Cuisses postérieures bordées de testacé en dessous et ornées d’une petite bande jaune longitudinale.

Habite : le Para. (Musée de Genève.)

Cette espèce a des formes plus trapues que les espèces de l’Europe et de l’Amérique du Nord. Elle est nettement caractérisée par la structure de ses tibias postérieurs.

Gemie RHIPIPTERYX, Newm.

llhipiplcryx , Newman. Briillé. Burmeister. Serville.

Xya (ex parle), Burmeister. De Ilaan.

Corps velouté, point déprimé.

Antennes composées d'articles assez allongés, sauf le premier.

l'éte élevée, verticale. Yeux gros et saillants, assez rapprochés au sommet. Ocelles au nombre de 3; Fextrémité du front subangulaire h sa jonction avec l’écusson facial ; celui-ci en carré large.

Pronotum en forme de selle convexe, ses lobes latéro-antérieurs prolongés en bas, leur bord inférieur subécbancré.

[,\SECTES OnTHOPTERES.

355

Elytres opaques, veloutés, n offrant pas de veine anale.

Ailes taillées en quart de cercle. Le champ antérieur très-étroit, opaque en plus grande partie, sauf à la hase, l’on distingue 3 nervures presque contiguës qui se perdent dans la partie opaque (veines médiastine, humérale et médiane, celle-ci limitant la partie opaque); le reste du champ antérieur ne formant qu’une simple hande hvaline limitée par la veine anale et qui se replie en dessous. La veine dis-

coïdale atrophiée, n’offrant que sa hase visible dans la partie hyaline. Ije champ postérieur formant la presque totalité de l’aile; la première veine axillaire qui le sous-tend émettant le long de sou trajet des rayons échelonnés. La nervure arquée qui partage l’aile transversalement s’arrêtant contre le champ opaque, mais repa- raissant dans ce champ sous la forme d’un sillon translucide, occupant une po- sition un peu plus apicale.

Püttes longues, grêles et lamellaires. Le tibia antérieur peu dilate, arme a lex.- trémité de 3-4 petites épines, sa face interne parcourue par un sillon. Tibias intermédiaires offrant au bas de 1 arête externe une profonde rainure ou peut s(‘ loger la hase du tarse. Tibias postérieurs ayant leurs arCtes simples, denuees de lamelles et d’épines. Tarses antérieurs et intermediaires composes de 2 ar- ticles seulement.

Abdomen subcylindriqne. Le dernier segment dorsal grand, partagé par un sillon, et à bord postérieur concave. Cerci en apparence uniarticnlés. Appendices inférieurs en général dilatés et comprimés. Plaque sous-genitale 9 allongée, paraliolique; d* petite, recouvrant la hase de deux gros crochets L

Ce genre diffère du précédent par une organisation moins bien adaptée a la vie souterraine. Les tibias antérieurs sont longs et étroits; ils ne sont armés que d’épines assez petites, et ne semblent plus pouvoir fouir par un travail d’écarte- ment à la manière des Gryllotalpa.

Le pronotum se rapproche de la forme qu’il revêt chez les Acridides et les Locustides; il a ses bords latéro-postérieurs échancrés et ses lobes antérieurs prolongés, tandis que cliez les Tridactylus, comme chez les Gryllotalpites, c’est le bord latéro-iiiférieur qui est échancré pour laisser toute liberté aux

' Cos formes sej'aient fopposé de celles qu’on ob- serve chez les Tridactylus, La pelilesse de la plaque sdus-

génitale chez les niîdes lient sans doute à la place con- sidérable qu’occupe la base des crochets anaux.

ZOOLOGIE.

;I5G

pattes dans l’action de fouir. La tete verticale, les yeux saillants et la grandeur des ailes sont aussi des caractères qui montrent que les Rhipipteryx ont un genre de vie plus aérien que les Tridactylus. Les Rhipipteryx diffèrent encore de ces derniers par leurs tibias intermédiaires étroits, non dilatés au milieu; par leurs ailes plus amples, qui sont taillées en c|uart de cercle, parce que le champ postérieur en forme la presque totalité; par la forme dilatée de leurs appendices anaux inférieurs; par leurs cerci non articulés, et par la présence de 3 ocelles.

On ne connaît point encore les mœurs de ces insectes. Les espèces se res- semblent beaucoup entre elles et n’existent qu’en petit nombre dans les collec- tions; aussi la synonymie en a-t-elle été établie d’une manière erronée par divers auteurs.

DISPOSITION DES ESPÈCES.

A. Antennes jaunes au bout. Pronolum entourd de jaune. limbata, lîurin.

B. Antennes noires au bout.

(I. Les articles de la première moitié de ces organes tachés de jaune.

* Oi'neinents jaunes du corps étroits.

t Disque du pronotura portant deux traits jaunes divergents en avant. Brullei, Serv. tf Disque du pi’onotum portant deu.x traits jaunes convergents en avant. Irïlohaia. f ■j'I Disque du pronotuin ne portant pas de traits jaunes. circumcincta.

Ornemenls jaunes larges; disque du pronotum avec ou sans traits jaunes transversaux. cyaniponnis. b. Les articles du milieu ornés de jaune.

* Pronotum entouré de jaune. marginata, Newm.

** Pronotum non bordé de jaune en avant. Mexicana, Sauss.

Ornements jaunes du corps nuis. alra, Serv.

1. Rhipiptekyx limbata, Bumi.

Media, nigro-cœndea , subvelutina; antennarum articulls i-ù superne sidfurels (i° fere Mo pallido) , articulo idtmo Mo, penuUmo partmi sidfureo; capite utrmque injra ocidos macula magna stdfurea; orbitis in fronte Hidjureo-marginatis ; palpis sidfureo-variegalis ; pronolo circumcirca, elytris superne el apice sidfureo-limhatis i alis longis, fumoso-iridcscentibus, campo anlico nigro, in requiete apice et limbo supero tenuissime stdfureo- hmhato; femortbus superne et tnf'cre sulfureo-hmbatis , tibus mtermedns superne stdfureo-limbatis ; tibinrum posticarum luminis apicalibus stdfureis; abdommis segmentis sidfureo-marginatis , appcndicibus analibus inferis fusas, apice sulfuras, compressis, ovatis.

Xya limbata, Burm. Handb. II (1889), 7/12, 5.

Blnpipteryx marginatiis, Serv. Orth. 817, 1. (Syn. excl.) hb. limbalus, Waik. Calai. Bril. Mus. Dermapt. Sallal. etc. 1, 8, 3.

357

] N SECTES ORTHOPTÈRES.

l.oiigueur du corps 6,5™" Longueur du pronoluiu 2

Longueur avec les ailes Longueur de 1 élylre l>

ÏjB borclurG jciiiïiG (1g IcIiIg Gst gh ^^GiiGrâl intGriompuG RVcint iGxtrGniitG. Habile : CayGnnG.

2. Rhipipteryx Brullei, Scrv.

Major, nigra; antennarum articulis i-5 supeme sulfureo-maculatis , i-ù apice sulfureo annulatis; capite nlrinquc infra oculos macula minuta sulfurea, orhitis in fronle sulfureo-margmatis ; pronoto circumcirca tmuissime sulfureo-limbato , disco Uneolis a ohliquis ornato; elytris lineola humerali stdfurea; ahs fumoso- iridescentibus , campo antico nigro; femoribus a'’-3"‘ subtus tenuiter sulfureo-limbatis ; tibiarum posticarum spinis et laminis apicalibus palîidis; abdominis segmentis tenuissime sulfureo-limbatis; appendicibus anahbus aigris .

Pihipiptmjx marginatus, Brulld! Ilist. des Ins. IX (i835), 198.

Tridactiihis margmatus ,Percheronl Gener. des Ins. Orth. pl. I, fig. la, 1 A *. lihipipteryx Brullei, Serv. Oi'th. (1889), 3i8, 2. Guérin, Icnn. B. A. 887, 2.

Xija nolala, Burin. Handb. Il ( i838 ), 7^2, 6. De Haan, Bijdrag, etc. 288, 5. (Syn. excl.)

Longueur du corps 9,2

Longueur de l’aile 9

Longueur du pronoluni 2,0"’"'

Longueur de l’élytre i,5

CgIIg GspècG SG distinguG par sa plus grandG tailla; par sgs oruGmcnts jaunes très- réduits, Gt par les deu.x; traits jaunes de la partie antérieure du pronotum qui lorment presque un V ouvert. Nous l’avons décrite d’après le type même de Brullé, qui se trou- vait dans la collection de M. Guérin-Méneville et qui a aussi servi à Brullé, Guérin, Percheron et Serville.

Habite : le Brésil. (Musée de Genève.)

3. Rhipipteryx trilorata, n. sp.

iSigra, sulfureo-variegata ; antennarum articulis a-5 supeme Jlams; pronoto jluvo-limbalo neenon disco strigis a flavis antrorsum convergentibus ornato; elytris nigris. 9.

Longueur du corps 9 7,2'"'”

Longueur du corps avec les ailes . 1 o

Longueur de l’élytre . 3, 1

Longueur du pronotum 9 a'""

Largeur du pronotum 2,1

Longueur de la cuisse postérieure.. . A. 8

9. Un peu plus petit que le Rli. cyanipennis. Mêmes formes. Palpes ayant les articles

' Les autres figures de cette planche se rapportent au genre Trklaclyhs et ont été copiées sur la pl. III des Or- thoptères de l'expédition scientifique de l’Égypte. L’au- teur n’a pas remarqué les différences qui séparent les Wii- pipteryx des Trkhciyhs, et il a copié sur la planche de l’Égypte les détails donnés par Savigny pour les Tridae- it/his Siivigm/i, et fnsciatiis , Guér., en les rapportant à son

type. Dans la description du genre, on trouve la niêine confusion ; les caractères du genre Tridaclyhs et ceux du genre Rhipipteryx s’y trouvent complètement entremêlés, et la diagnose, dans son ensemble, ne s’applicjue ni à l’un ni à l’autre de ces genres. Les mœurs indiquées sont celles des Tridactylus.

ZOOEOGIE MEXIQUE. - vU P.YRTIE.

h(]

358

ZOOLOGIE.

jaunes en dessus; les et entièrement jaunes. Articles à des antennes jaunes en dessus. Orbites entourés de jaune. Pronotum assez étroitement bordé de jaune sur son pourtour, et orné en outre, sur le disque, de deux, lignes jaunes, convergentes en avant, qui partagent le pronotum en trois parties.

Elytres entièrement noirs. Ailes finement bordées de jaune le long de l’aréte supé- rieure (soit du bord postérieur du cbamp opaque) jusqu’à la nervure transverse. Pattes brunes, nuancées de roux, plus ou moins bordées de jaune. Cuisses postérieures bordées de jaune haut et bas, et partagées par une ligne jaune longitudinale. Tibias roussâtres, ayant leur base et leurs appendices apicaux jaunes.

Habile : la Guyane.

Cette espèce pourrait être une petite variété du Rh. cyanipennis?

4. HHIPIPTERYX CmCUMCINCT.t, 11. sp.

Nigro-cœrnJea; anlennarum articulis 3 primts superne jlmis; pronoto circumcirca auguste jlavo-hmbato , disco immaculato; elytris in apice marginis suluralis macula lutca; alis usquc ad sulcum transversum superne jlavü-limhatis ; pedibus nigris, tarsis fuscis; femoribus inlermediis inféré auguste faro-linibatis ; abdomiue omnino nigro veJ fuscescente. ( Pedes postici. . . ?j. C?.

I.ongueur du corps 8,5'"'"

Longueur du corps avec les ailes, . . . 12,7

Longueur du pronotum .3,2

Largeur de l'élytre 4-9

Cette espèce a la même taille que la Rli. cyanipennis. Elle n’en est peut-être qu’une variété à ornements réduits?

Habite: l’Amérique méridionale. (Musée de Paris.)

5. RIIIPIPTERYX CYAINIPENNIS, 11. sp.

Nigra vel cœrulescens; antennarum articulis i°-6° superne sulfureis; orbilis, pronoto circumcirca late, pedibus, elyirorutn apice segmentisque ventralibus sulfureo-niarginalis ; alis cyaneo-nitentibus , campa opaco ultra medium fascia sulfurea partito; stylis tihinrum poshearum flnvis ; d* pronoto utrinque lineola vel fascin trans- rersa Jlava.

Longueur du corps 9c5* 8,6'"'" [ Longueur du pronotum 9c? 3'

Longueur du corps avec les ailes. 12,6 [ Largeur du pronotum 2,8

Longueur de l’élytre 5 j Longueur de la cuisse postérieure. .5,3

î*. Noir. Bordures des orbites, interrompues au-dessus des fossettes antennaires, jaunes. Articles 3®-à® des palpes jaunes en dessus. Articles 2®-6® des antennes jaunes en dessus; le 1®® noir avec ses deux extrémités jaunes. Pronotum largement bordé de jaune sur tout son pourtour.

Elytres bordés de jaune à l’extrémité et dans la moitié apicale du bord supérieur (suturai). Ailes ayant le cbamp antérieur violacé, transparent à la base; orné à l’en-

359

ï N S E G T E S 0 H T H 0 P T È [{ES.

droit de la nervure Iransverse d’une ligne transversale ou d’un triangle jaune al- longé, qui s’arrête contre cette nervure et se prolonge dans la direction de la base le long du bord supérieur (postérieur). Le reste de l’aile d’un hyalin enfumé, avec de magnifiques reflets bleus ou violets que Ion ne voit que par reflexion.

Pattes noires ou brunâtres. Les cuisses des deux premières paires bordées de Jaune le long de leurs deux bords, et les tibias le long du bord supérieur à la face externe. Tarses noirs. Cuisses postérieures bordées de jaune le long de leurs deux bords; tibias postérieurs d’un brun roux, leurs arêtes inermes; appendices apicaux et tarses jaunes; ces derniers sensiblement moins longs que les appendices, subcomprimés, presque ovalo-coniques.

Abdomen noir; les segments ventraux bordés de jaune, sauf le dernier; celui-ci jaune sur les côtés.

c?. Le a** article des antennes entièrement jaune avec un trait noir à sa face ex- terne. Pronotum orné de chaque côté d’un trait jaune transversal. Dernier segment ventral aussi long que large, arrondi, écliancré au bout, un peu déprimé au milieu.

Yar. Le dernier article des antennes jaune en dessus.

Habile : La Guyane; Surinam a 9, a c?; Le Venezuela c?.

G. Rhipipteryx MARGINATA, Newm.

^igra; antemm nigris, nrlimUs intermedm siiperne albo-maculatis ; orbihs allns; proiioto circumcirai filbo-marginato; eh/tris ulbo-punclatis ; femoribiis posUcis superne nlbo-marginatis. Long, h ; (ihn . exp. 13 Im.

Ithipipteryx mcirginatiis , Newm. Entomoï. Magaz. II (i835), 200; pl. Vit, lijj. i- Xyu marginata, Burm. Handb. It, jkü, h.

d*. La plaque sous-génitale est allongée, parabolique, et porte à l’extrémité une petite échancrure partagée par une saillie comprimée. Les appendices inférieurs sont peu

dilatés.

Huhite : le Para.

Cette espèce, à en juger par la figure, aurait seulement les premiers articles des antennes ornés de blanc en dessus. Les tibias postérieurs ont évidemment été mal représentés.

7. RIIIPIPTERYX MeXICANA, SausH.

MintiUi, mgra; anlcnnanm colore vnrmbiU, apice nigro; pronoto anlice imcula rufa, postice et lukralher .mlfurco-lmbàio; ehjtris nigris; (dis in re({uiete supemc tenuiter sulfureo-margmatis , abdomen panim superan- tibus; femoribus intermediis stdiius, posticis laie subtus et supra sulfuren-limbntis; libiis inlermediis superne sulfuren-hmbalis, poshas superne obscuris.

/fO.

360

ZOOLOGIE.

Rhipipteryx Mexicana , Sauss. Revue et Mag. de zool. iSBg, 3i6.

Longueur du corps 6,5""" Longueur du pronolum. . . a""”

Longueur du corps avec les ailes ... . 8 Longueur de l’élytre 3, 9

Cette espèce se distingue par sa petite taille autant que par sa livrée. Elle est , comme les autres espèces, d’un noir légèrement violacé' , un peu velouté. Les antennes ont, en général, les 5 premiers articles entièrement jaunes en dessus, bruns en dessous, et les articles 6, 7, 8 entièrement jaunes; les suivants restent bruns ou noirs, mais les ornements jaunes sont assez variables.

Tête ornée de chaque côté, au-dessous des yeux, de 2-3 taches jaunes réunies, dont la supérieure borde 1 orbite et les inférieures entourent la base de Fantenne en des- sus; au front deux larges lignes orbitaires jaunes; le front parfois bordé de jaune infé- rieurement.

Pronotum orné d’une tache rousse à sa partie antérieure, bordé de jaune : étroi- tement au bord postérieur, largement sur les côtes, point du tout au bord anét- rieur.

Elylres entièrement noirs. Ailes nébuleuses, dépassant peu l’abdomen; le champ opaque finement liséré de jaune au bord postérieur (supérieur au repos).

Pattes passant au brunâtre; celles de la i'’° paire sans ornements; celles de la 2" paire ayant à la face externe les cuisses bordées de jaune inférieurement, et les tibias supérieurement; cuisses postérieures largement bordées de jaune supérieure- ment et inférieurement; tibias postérieurs passant au testacé roussâtre, plus pâles en dessous.

Abdomen entièrement noir ou bordé de jaune latéralement. Appendices anaux in- férieurs peu dilatés, jaunes, avec le bout noir.

Var. a. Pas de tache rousse au pronotum. b. Articles des antennes

noirs. c. Articles des antennes perdant leur tache jaune. d. Antennes

roussâtres avec les articles 6‘^-8" jaunes; couleur foncière brune; pattes rousses or- nées de jaune. (Guatemala.)

Habite : le Mexique et l’Amérique centrale. Terres tempérées. J’ai pris ces petits insectes dans les plaines de Guernavaca et le long des ruisseaux de la Cordillère orientale. Chez cette espèce, les ailes sont peu prolongées au delà de l’abdomen; les appendices anaux inférieurs sont moins dilatés que chez les autres espèces, et le bord antérieur du pronotum n’est pas bordé de jaune. L’espèce se distingue aussi par son abdomen dénué de bandes jaunes et par la couleur des antennes. Ces caractères la difïérencient de la llh. marginata, Newm., qui est, du reste, de plus grande taille.

M. Fr. Walker paraît avoir confondu la Rh. Mexicana avec la marginata, car il cite des individus prisa Oaxaca, au Mexique.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

.361

8. Riiipiptemx atr/V, Serv.

Omiuno nigra; antennarum articults et sulj'ureis; pedibus subtus fuscescenlibus , tibus basi amiulo nllndo. Long. J milL; cum alis g, 5 mill.

Rhipiptenjx aler, Serv. Orthop. 1889, 3i8, .3. Guér.-Méiiev. Imn. du Règne anim. Ins. .338 , .3.

Habite : la Nouvelle-Grenade.

TRIBU DES TRIGONIDIENS.

Pattes antérieures normales, grêles; tibias non dilatés. Pattes postérieures organisées pour le saut. Oviscapte des femelles court, comprimé et arqué. Élytres des mâles ayant le miroir du tambour simple, non partagé par une nervure. Tibias postérieurs aussi longs ou plus longs que les cuisses, armés de 2-3 paires d’épines mobiles longues et grêles.

Les Trigonidiens forment un groupe très-naturel composé de petites espèces (pii offrent souvent le faciès des Coléoptères et cpii sont alors ornées de couleur- éclatantes.

Les antennes ont plusieurs fois la longueur du corps; elles sont rapprochées à leur base et insérées en dedans des yeux. La tête est plus large que le pi’onolum, surtout à cause de la saillie des yeux; le crâne est aplati, le front un peu allongé, en forme de rostre, entre les profondes fossettes antennaires. Les trois ocelles sont l’arement distincts, vu leur petitesse; l’antérieur est placé sur le rostre, et les deux postérieurs sur la base des fossettes antennaires, et écartés des yeux; ceux-ci sont bombés et saillants. L’écusson facial est lisse et convexe; le chaperon est un peu bombé ou forme un repli transversal. Les palpes maxillaires ont les trois derniers articles allongés; le est dilaté ou triangulaire, ou au moins évasé en entonnoir et troncpié droit ou peu obliquement. Le pronotum est en forme de ceinture, comme chez les autres Gryllides sauteurs; ses lobes latéraux ont leur bord infé- rieur horizontal, l’angle antérieur ne descendant pas plus bas que l’angle postérieur.

Les élytres sont tantôt membraneux, tantôt cornés; mais la partie recouverte de Télytre gamdie reste toujours membraneuse, même chez les mâles des espèces à

ZOOLOGIE.

36-2

élytres cornés, en sorle que c'est probablement avec celui-là seulement que l’in- secte stridule. Chez les espèces à élytres membraneux, l’élytre gauche est plus membraneux que le droit. Il n’est donc pas à supposer que les Trigonidiens puissent tous, comme les Grillons, interverlir au repos l’ordre de superposition de leurs élylres. Le champ marginal est fortement rabattu en retour et devient enveloppant; il est parcouru par des nervures longitudinales simples; la veine médiastine (*st très-écartée de la veine humérale et ne porte pas de branches. Chez les femelles, les élytres sont souvent convexes et n’offrent que des nervures droites, peu ou pas ramifiées. Chez les mâles, on trouve en général un tambour complet, mais assez simple : le miroir nest partagé par aucune nervure; il n’y a que deux cordes et qu’une seule veine oblique, très-arc[uée (fig. 2,0), qui vient longer la veine diagonale et aboutir près du stigma. On distingue souvent une 2*^ nervure arquée (/) qui part de l’épaule et qui vient mourir sur le milieu de la veine oblique (0) ou la longer jusqu’à son extrémité; elle est, en général, peu apparente par transparence, mais par la dessiccation elle se prononce fortement en relief L Cette nervure est purement adventive, mais on la retrouve plus ou moins prononcée chez certaines Gryllotalpites et chez divers Énéoptérites. L’aire apicale ne forme qu’une bande étroite peu réticuleuse; la veine enveloppante (fig. I, e) est très-distincte et se boucle sur l’angle apical du miroir.

Les pattes sont longues et grêles, peu comprimées. Les cuisses postérieures sont

longs que les cuisses, très-grêles, et portent après leur milieu, outre les épines apicales habituelles, 2 8 paires d’épines mobiles longues et grêles; mais leurs arêtes ne sont pas denticulées. Les tarses ont tous le i®’’ article un peu comprimé, et le 2®, au contraire, aplati, arrondi, échancré en dessus pour recevoir le L’oviscapte des femelles est court, comprimé et arqué en forme de sabre.

Les Trigonidiens se relient aux Gryllotalpiens par la forme du métasternum et par la simplicité du tambour de l’élytre des mâles; cet organe n’offre en effet, comme chez les Gryllotalpiens, qu’une seule veine oblique, et le miroir est plus

r

simple que dans les tribus snivanles. Ils forment un groupe parallèle aux Enéo-

I.n dessiccalion y développe nn pli circnl.iire cpi’il ne fanl |ias prendre pour une îiwujre (fig'. a).

I.^ SIXTES OnTüOPTÈRES. 303

ptérites, leurs tarses étant construits presque de la môme manière que chez ces derniers. D’autre part, ils se relient aux Grylliens par les Nemohias, et aux OEcan- thiens par les Hapithus, qui offrent aussi un oviscapte arqué.

Les Trigonidiens sont des insectes aériens qui vivent sur les buissons ou dans les herbes, et ceux d’entre eux qui miment les Coléoptères se mêlent aux espèces dont ils imitent le faciès.

TABLEAU DES GENRES QUI COMPOSENT LA TRIBU DES TRIGONIDIENS

O. Ulvti'os plus ou moins cornés.

b. Pas fie tambour aux élytres chez les males. Le dernier article des palpes trian- gulaire.

c. Tibias antérieurs non percés ou n’offrant qu’un tambour imparfait. Ailes courtes

(sauf exception)

cc. Tibias percés de part en part. Ailes parfois longues

bb. Élytres munis d’un tambour chez les mâles; tibias percés de part en part; dernier

article des palpes foliacé

au. Élytres membraneux ou subcoriacés , toujours munis d un tambour chez les males. (Dernier article des jialpes maxillaires évasé à l’extrémité.)

c. Tibias percés d’un seul côté ou non percés. Ailes courtes (sauf exception)

cc. Tibias percés des deux côtés ; ailes longues

Trigonidtuin *, Ser\'. Homœoxipha *, noli.

PhylloscijrUis , G uiu' .

Amxiplia, nob. Cyrtoxipha, llrun.

Genre PHYLLOSGYRTUS', Guér.

Phylloscyrius , Guér.-Ménev. Icon. du Règtw anim. (18/10).

Cranislus, Stàl, Eugen. Fregat. îlcsa (18G1).

Pltyllopalpus , Ubler, Proceed. Entom. Soc. PJiilad. 11, 186/1, 503.

Antennes assez distantes à leurs insertions, beaucoup plus longues que le corfts; leur partie basilaire souvent un peu renllée et poilue.

Tête plus large que le prothorax, élargie à l’endroit des yeux, aplatie eu avant. Yeux ovales, saillants. L’ocelle antérieur indistinct. Palpes maxillaires grands; le 3*= article médiocre, le Y" petit et triangulaire, le dernier très-grand, comprimé, dilaté en forme de disque ovalaire, un peu tronqué.

Pronotmn cylindrique, plus ou moins allongé; ses lobes latéraux enveloppants,

Les deux premiers genres n’ont pas encore été si- gnalés en Amérique. J’ai les introduire ici pour la comparaison.

^ Dans le catalogue de M. Walkei-, les genres Phyllo-

scyrlus et Phyllopalpus figurent comme genres distincts , et sont intercalés entre des genres faisant partie du groupe des Énéoptérites; en revanche , ils se trouvent fort éloignés des Trigonidium, leurs plus proches parents.

364

ZOOLOGIE.

à bord inférieur assez droit et un peu oblique, l’angle postérieur descendant un peu plus bas que l’antérieur; celui-ci très-arrondi, effacé.

Élytres dépassant l’abdomen, coriacés et ponctués, terminés en pointe. Le champ latéral fortement excisé à l’extrémité, offrant, outre la veine médiastine, trois nervures longitudinales, arquées à l’extrémité, se bouclant les unes sur les autres et unies par quelques vénules transversales; l’élytre offrant à l’extrémité, entre les veines médiane et discoïdale , un petit repli membraneux dont la base est indic[Liée par une sorte de nœud formant une petite saillie {stigma).

Ailes dépassant un peu les élytres, colorées; la bande discoïdale obscure, deve- nant opaque et coriacée à l’extrémité.

Pattes assez grêles; le i®*' article des tarses presque aussi long que les deux autres pris ensemble; le bilobé. Tibias antérieurs offrant un tambour distinct sur ses deux faces. Tibias postérieurs grêles, terminés par des épines faibles, sur- tout à la face externe, et armés dans leur seconde moitié de 3-4 paires d’épines grêles. Le i®® article des tarses terminé par deux épines médiocres et offrant par- fois en dessus deux très-petites épines terminales.

Abdomen médiocre. Ccrci petits, grêles, courts.

4*9 Élytres étroits, se croisant peu , prenant au repos une forme cylindrique, n’oflrant pas d’arête humérale, ayant des nervures peu nombreuses, toutes lon- gitudinales. — Oviscapte court, recourbé en haut en forme de sabre; ses valves terminales longues et étroites.

c?c3' Élytres plus larges, aplatis dessus, formant une arête latérale se croisant complètement; l’élytre droit qui recouvre le gauche corné, offrant cependant toutes les nervures du tambour nettement dessinées; le miroir en losange arrondi, la veine oblique fortement sinuée; l’aire apicale courte, occupée par une rangée margi- nale de cellules. L’élytre gauche ayant sa partie dorsale membraneuse, sauf dans ses bords qui restent opaques; les nervures du tambour comme à l’élytre droit.

Ce genre est exclusivement américain; il remplace dans le nouveau monde les Trigonidium , dont il diffère par ses formes, par le dernier article des palpes qui est foliacé, et par les élytres des mâles qui offrent les nervures ordinaires du tambour, bien que l’élyire droit soit coriacé. Ce dernier caractère est entièrement spécial au genre.

INSECTES OR T H O P T 1^ R E S .

3(55

Les Phylloscyrlus ont des couleurs métalliques variées et imitent d’une manièr<' frappante le faciès de certains Coléoptères, particulièrement celui des Gicindèles. Suivant Bâtes , ils vivent mêlés aux insectes de ce groupe et réussissent à se soustraire, sous le masque de ces Coléoptères, aux poursuites de leurs ennemis, surtout à celles des Hyménoptères fouisseurs. Le Ph. cœrukus en particulier imite parfaitement le genre (Acindela.

DISPOSITION DES ESPÈCES.

A. Antennes épaissies à la base et garnies d’une brosse de poiis, puis ornées d’un anneau btancbàtrc.

a. Corps grêle. Pronotum étroit, plus long que large, a. Pronotum roux. Élytres brun violet. coiliurides, St.

(3. Pronotum et élytres bleu d’acier. cœrukus.

h. Corps trapu ; pronotum aussi large que long.

* Élytres jaunâtres. elegans, Guér.

** Élytres châtain-violet. pulchdlus *** Élytres bleus ou verts. Brumerianus.

H. Antennes n’étant pas épaissies à la base, pâles à leur origine. Pronotum aussi large que long.

a. Ailes développées. vittatus, Gerst.

b. Ailes atrophiées. cicindeloides , Gerst.

1. Phylloscyrths COLLIÜRIDES, Stâl.

(Fig. 39.)

Gmcillimus, niger; capile elongnto , macula frontali rufa; antennis basi mgns, dmi allndis, de reliquo bru- iieis; pronoto angusto elongatoque , rufo; pedibus tesiaceis; ehjtris fusco-violnscentibus ; nlis breviler caudalw apice ehjirorum colore; cercis nlbidis. c3* elytris m medio byahins.

Cranistus coiliurides , Stâl, Eugen. Fregat. Resa, /w«. 3i6, A4; tb. V, lig. 5, d*.

Pliylloscyrtus coiliurides, Gerstacker, Eut. Zeit. v. Stett. i863, Aati.

Longueur du corps 8,5"”" Longueur du pronotum

Longueur de l’élytre 5,5 Longueur de la cuisse postéiieure. . . 5,/i

(iorps très-grêle. Antennes renflées à la base et garnies clans cette partie d’une brosse de poils couchés, noirs, devenant ensuite blanches sur une étendue égale, et ensuite grêles et brunes. Tête noire, aplatie, dirigée en avant, rétrécie en arrière, fine- ment ruguleuse en dessus; le front orné d’une tache rousse. Yeux allongés. Dernier article des palpes maxillaires très-grand , lamellaire, ovoïde, trompé; dernier article des palpes labiaux également comprimé, triangulaire, tronqué obliquement.

Pronotum très-étroit, plus étroit que la tête, allongé, roux et finement ruguleux, un peu étranglé en arrière du bord antérieur et en avant du bord postérieur; offrant

ZOOLOGIE Di: MEXIQUE. - VI® PARTIE. 17

366

ZOOLOGIE.

au milieu deux petites dépressions transversales; ses bords latéraux arqués et réfléchis, bordés de jaune blanchâtre.

Elytres dépassant le bout de l’abdomen, d’un brun violacé. Ailes dépassant les élytres en lanières courtes (de 2 mill. de longueur), byabnes, avec les nervures et l’extrémité brunes.

Pattes grêles, testacées ou un peu brunies; tibias postérieurs armés de 3 paires d’épines médiocres, un peu arquées; leur base brunie; les deux derniers articles des tarses brunis.

Abdomen grêle?' Plaque suranale triangulaire. Cerci blanchâtres, grêles, avec la base renflée et brunie.

r

9 Elytres assez opaques, réticulés en relief par carrés réguliers, fortement écban- crés, leur dernier quart excisé jusqu’à la veine médiane; la partie suturale moins opaque que le milieu; la base passant au roux. Oviscapte arqué, roux ou brunâtre.

â Elytres plus longs, très-larges; l’élytre droit bigaré de brun et de taches subhya- lines membraneuses, offrant surtout une grande tache ronde sur le miroir et une grande tache triangulaire sur le disque; le miroir en losange allongé, ses bords postérieurs moins longs que les antérieurs. L’élylre gauche hyalin, sauf le champ latéral, le pour- tour et une tache vers le nœud anal, qui sont opaques.

Var. 9 Antennes blanchâtres jusqu’à la base; cerci bruns, très-renflés à la base. Tache frontale petite ou nulle. Elytres striés, ruguleux entre la veine médiane et la veine anale, peu ou pas réticulés.

Habite : la République Argentine et le Brésil. (Musée de Paris.)

2. Phylloscyrtüs CÆRÜLEüS, n. sp.

(Fig. 3, 3a.)

Gracihs, nigro-cœrukus; anlcnnis basi incrassatis, nigris, dein fdvo-albulis , apice fiiscis; fronle supra anienms mandibuUsque plus minusve rufis; pronolo elongalo,utrinque margine iufero flavido-limbato ; alis paulum prommuhs , byalmo-Jumosis , apice cwridesceniibus ; pedibus et cercis Jlavo-testaceis ; tibiis qjosticis nigro-spinosis ; 9 ovipositore favido-testaceo , basi cændescente; d elyiro dextro cœruleo.

Longueur du corps 9 S*"” c? S™'"

Longueur du corps avec les élytres. 9 g,5

Longueur de l’dlytre 6 7

Longueur du pronotuni 9c? 9,8

Largeur du pronotuni 1,8

Longueur de l’oviscapte 9 3,4

9 Faciès d’une Ctcûtde/a allongée; d’un bleu violet métallique. Tête noire, élargie aux yeux, plus large que le prothorax; sa partie postérieure tout à fait aplatie, large entre les yeux, ponctuée; l’espace ponctué terminé en pointe en arrière; occiput lisse. Front formant entre les antennes une légère saillie large, carrée, arrondie. Cha- peron formant une protubérance arrondie un peu carénée en bas. Une tache entre les yeux; mandibules et chaperon en partie roux.

INSECTES ORTHOPTERES.

867

Antennes assez longues, poilues, épaissies et noires dans leui' partie basilaire, devenant ensuite d’un fauve blancbâtre , puis brunes dans leur moitié apicale. Palpes noir bleuâtre.

Pronotum étroit, allongé, notablement plus long que large; lisse et voûté, un peu élargi à son extrémité postérieure, ou un peu étranglé au milieu; le bord antérieur et le postérieur subarqués; les bords latéraux marginés de jaunâtre, sauf aux angles. La surface dorsale offrant diverses petites impressions et un sillon médian qui n’atteint pas les bords antérieur et postérieur.

Élvtres cornés, de la couleur générale. Ailes dépassant les élytres d’un millimètre, lavées de brun; la bande discoïdale opaque dans sa seconde moitié, d’un brun violet, formant sur le bord apical une petite saillie arrondie.

Pattes grêles, d’un jaune testacé. Cuisses postérieures médiocrement renflées. Tibias postérieurs grêles, plus longs que les cuisses, armés dans leur seconde moitié de 3 paires d’épines alternes, grêles et noirâtres, sans compter les â terminales; celles-ci fort petites, sauf l’une de la paire interne. Le 2' article des tarses un peu obscur.

Abdomen d’un noir bleuâtre. Cerci grêles, jaune testacé, dépassés par les élytres. Üviscapte atteignant ou dépassant le bout des ades, jaune testace, avec des reflets bleuâtres dans sa première moitié.

? Élytres étroits, dépassant assez notablement 1 abdomen, coriaces, à surface fine- ment ruguleuse, réticuleuseinent ponctués, formant une gaine cylindrique. Le champ marginal offrant â nervures longitudinales unies par des vénules qui dessinent des mailles carrées; les veines médiane et discoïdale très-rapprocliées, formant l’extrémité assez pointue de l’élytre; on voit en outre â veines longitudinales parallèles, dont 3 aboutissent au bord suturai; la réticulation par mailles carrées, frès-disiincte, parfois nulle au champ dorsal.

d Elytres plus larges que chez les femelles, ponctués. Le champ marginal offrant 3 nervures aboutissant au bord inférieur, fort écartées de la veine humérale; celle-ci longeant la veine médiane qui forme l’arête; le triangle membraneux petit, enfumé, très-distinct; le champ dorsal de l’élytre droit finement ruguleux, cuireux; le miroir grand, en forme de losange, à angles émoussés, plus long que large (enfermant un pli concentrique en forme d’ovale clos ^); la veine oblique forte, sinueuse; l’aire qui s’étend entre cette veine et la nervure adventive de l’épaule lisse, un peu diaphane. Le champ dorsal de l’élytre gauche hyalin, avec de brillants reflets irisés verts et roses; tous les bords d’un brun bleuâtre opaque, sauf à l’endroit de la chanterelle.

Larve. Pattes lignées de brun; dernier article des tarses et épines brunes. Oviscaple

brun.

Fig, 3. Ce pli n’est cju’un produit de la dessiccation.

368

ZOOLOGIE.

Hahile : le Mexique; Cordillère orientale, i c?, 4

3. Phylloscyrtus ELEGANS, Guèir.

Fluvcscmis; capite et pronoto Jlavido-fulvis , pubesceritibus ; antennis jlavis, tertia parte basali nigra; palpis nigris; pronoto (piadrato, margine postico utrinque nigro-maculato ; elytris jlavis, venis partis posticœ nigro- notatis, apicis macula nigra, campi lateralis apice fusco-bimaculato ; pedibus Jlavis, tibiis anticis obscuriorilms . femoribus extus fusco-bilineatis ; ubdomine nigrescenie, cercis fulvis. d. Long. 7 mill. Latit. a, 5 mill.

Phylloscyrtus ele.gam, Guér.-Ménev. Icon. du Règne anim. 333, C?.

Gersiâck. Eut. Zeit. v. Stettin, XXIV, i863, haS.

Habite : le Mexique.

4. Phylloscyrtus pulghellus, Uhl.

Fusco-niger; capite et pronoto sangmncis vel rujis ; antennis basi nigris , pilosis , dein albidis, denique fusas; palpis cœruïeis; pronoti margine laterali pallide jlavo; elytris cœruleis, suporne rufescentibus , vel castaneis venis pallidloribus; abdomine nigrescenie ; cercis pedibusque pallide jlavis; kirsis interduni nigro-punctatis ; ovipositore testaceo, rufescente. Longit. 7 mill; ovipos. 3,5 mill.

Phyllopalpus pulchcllus , Uhl. Proceed. Entom. Soc. of Philad. II, i86ù, 5hh.

Habite : Les États-Unis; la Géorgie; le Maryland.

5. Phylloscyrtus Brunneriainus, n. sp.

(Fiff. h.)

Fulvo-aurantius ; capite valde depresso; pronoto antice subattenuato , utrinque pullule limbato; elytris abdo-

mine loiigioribus , ovatis, cœrtdeis sjilendide viridi-nitentibus , in longltudinem veiiosis; alis elytrorum pedibus fulvo-aurantiis , fusco-notatis. 9 cf.

longitudine;

Longueur du corps 9 G.S"”"

â 7"-"'

Longueur du pronotum 9 1,9'

d 2"‘"'

Longueur de Fdlytre 5,2

6

Largeur du pronotum 2,3

9,6

Longueur de ia cuisse postdrieure. 4

4,1

Longueur de J’oviscapte 2,5

Gorps court et trapu. Antennes longues, sétacées, brunes; leur base renllée, noire et poilue; le 1" article roux. Tête et pronotum d’un fauve orangé. Tête très- aplatie, finement ponctuée en dessus; yeux ovales, assez saillants, très-écartés Pun de l’autre. La protubérance interantennaire large, arrondie et peu sensible.

Pronotum aussi large que long, un peu rétréci en avant, peu convexe, tinement pointillé, à sculpture cuireuse; le bord postérieur à angle très-obtus; les lobes latéraux arrondis, ourlés, à bord inférieur subréfléchi, finement bordé de jaune pâle, et remon- tant un peu d’arrière en avant; leur angle postérieur offrant une impression qui le repousse un peu sous le thorax et le rend enveloppant.

INSECTES ORTHOPTERES.

369

Elyiros d-Gp&sstint 1g corpSj cornes, d un vert niGt9llif|ue luiScinlj, boniRes g1 nrrondis, formant par leur réunion un tout ovoïde, subcomprimé. Ailes atteignant le bout des élytres, visibles dans l’échancrure apicale du bord inférieur, hyalines à nervures brunes, avec le bord antérieur et la bande anale enfumés; l’extrémité de la bande rnédio-dis- coïdale brune à reflets violets.

Pattes d’un fauve orangé; le bout des cuisses, une ligne au bord supérieur des tibias, l’extrémité de ceux-ci, le 2“ article des tarses et l’extrémité du 3% bruns; la première moitié des cuisses postérieures un peu obscure.

Abdomen court, fauve ou brunâtre.

9 Élytres se croisant assez fortement sur le dos et descendant très-bas sur les côtés pour envelopper tout le corps, saufla base des pattes et le milieu du ventre. Le champ latéral très-large, aplati, contenant b nervures longitudinales écartées les unes des autres, arquées à la base, sinuées au bout et s’anastomosant les unes sur les autres le long du bord inférieur. Les bandes iotervénulaires coupées par des vénales trans- verses qui dessinent de grands carrés; l’extrémité du bord inférieur échancré à angle obtus. Le champ dorsal convexe, offrant 3-d grandes nervures qui convergent vers l’extrémité, et entre lesquelles on aperçoit des tronçons de fausses nervures, mais pas de vénales transverses. Oviscapte dépassant un peu les élytres.

c? Élytres larges et convexes; le miroir du tambour aussi large que long, en carre placé en losange. L’élytre gauche ayant le champ dorsal hyalin, borde de briin-opa([iie violacé; la base opaque et le nœud anal couverts par une tache brune.

Habite : le Mexique. (Musée de Paris.)

Cette espèce est très-remarquable par ses élytres d’un beau bleu clair métallique ou verdâtre, qui forment comme deux valves enfermant l’abdomen. Je l’ai vue pour la première fois dans la collection de M. Briinner de Waltenwyl, qui a bien voulu me la communiquer.

6. Phyllüscyrtus VITTATUS, Gerst.

Pallidus; antennis basi ferrngineis , clein flavescentibus , dein fusco-annulatis , denûjue ultra medium pwets; capite riifo, patpis apicenigris, maculis 9 frontis fuscis ; orbitis subtus sidfureis; pronoto vix longiltuhne latitu- dint œipuaU, leste Jlavo, superne Imeis a fuscis, utrinque linea pallida; elytris aurantiis, fascia dorsah, linca humeraU punctisque lateralibus apicalibus fuscis ; alis caudatis, obscuris; pedibus cercisque ferrugineo-fams : ■abdomine nigro. â- Long, cumalis 8,5 mill.

Phylloscyrtus vittatus, Gerstâcker, Ent. Zeit. v. Stettin, XXIV, i863, 4a8, 3, c?.

Habite : la Guyane.

7. Phylloscyrtus ciciîndeloides, Gerst.

Antennis palpisque ut in prœcedente; cnpite nfo, fascia inieroculari occipileque fuscis; pronoto longitudine

370

ZOOLOGIE.

latitudmi æguali, nigro vel riifescenie, margine antico Jlavo, linea clormU rnaculisque marginis postici aurantüs; ehjtris païhde Jlavis, campo laternli mgro, cantlio humerali Jlavo hasipalhdo; cmnpo dorsalîQ obscure Jerru- gineo-Jlavo , fasciis dorsalibus a fusas; c? palUde Jlavo, fascüs dorsalihus 3 transversis Jlavis, prima in venu anali romosa, ultima suhapicnli; alis ahortivis; pedibus ferrugineis , femoribus fiisco-variis ; abdomine nigro, 9 ventris apice ferrugineo; ovipositore rujo-jusco. 9 C?. Long, cum elytr. 8 mill.

Phylloscyrtus cicindeloides , Gcrst. E?it. Zeit. v. Slettin, XXIV, i863, baS, b, Qd.

Habite: la Colombie; Caracas.

M. Fr. Walker a encore décrit (I. c. p. 68-70), comme espèces américaines appar- tenant a ce genre, les Phyllopalpus lahpenms, complus, elegans, pulcher et nigrovarms , espèces que nous ne connaissons pas et qui probablement n’appartiennent pas tontes au genre Phylloscyrtus.

Genre ANAXIPHA L nob.

Antennes extrêmement longues, rapprochées à leurs insertions, lines el séla- cées; le article assez grand, un peu aplati.

Tête courte; front oblique, formant entre les antennes une petite protubérance. Ocelles petits, disposés en triangle équilatéral. A'^eux ovales, très-bombés, faisant saillie en liant et en avant. Palpes maxillaires assez allongés ; le dernier aidicle dilaté en forme d’entonnoir, en général aussi long que le 3C

Pronotum voûté transversalement, un peu rétréci en avant.

Élytres atteignant ou dépassant le bout de l’abdomen; munis d’un tambour chez les mâles ; le champ marginal n’offrant que quelques nervures longitudinales simples. Ailes indles ou ne dépassant pas les élytres.

Pattes assez longues, pubescentes. Tibias antérieurs n’étant pas munis d’un tam- bour complet, mais offrant seulement un point nacré rond à l’une de ses faces, ou n’en offrant pas. Cuisses postérieures médiocrement renflées, terminées d’une ma- nière grêle ; tibias de la longueur des cuisses, armés sur leurs arêtes supérieures de trois paires d’épines grêles. Tarses ayant le P' article comprimé, assez long, le globuleux; le i®' arlicle des tarses postérieurs long, muni à l’extrémité du bord interne supérieur d’une petite épine.

Abdomen cylindrique. Cerci médiocres.

De àvà, en liant, et ^iipos, sabre. (Sabre relevé.)

INSECTES ORTHOPTÈP.ES. . 371

Couleur générale pâle ou métallique ; tête et pronotum fortement pubescents et garnis de longs poils épars.

99. Élytres coriacés, occupés par des nervures longitudinales saillantes, droites et parallèles, et réticulés par carrés; l’élytre droit recouvrant le bord interne de l’élytre gauche; la partie recouverte plus membraneuse que le reste, et limitée par un faux pli oblique. Oviscapte court, comprimé, courbé en forme de sabre, ses valves apicales peu ou pas renflees.

Élytres membraneux, ayant le champ dorsal fort large, formant des épaules saillantes, et tout entier occupé par le tambour; la veine humérale un peu laté- rale, fort écartée de la veine médiastine, rapprochée de la veine médiane; la dernière nervure axillaire formant un bourrelet élevé; le miroir grand. L’extré- mité de l’élytre arrondie ; le champ apical très-court et large, non réticulé, n’olfranl que la veine enveloppante qui se boucle au milieu sur la pointe du miroir, formant ainsi deux longues mailles étroites en forme de bande qui bordent les deux bords latéro-postérieurs du miroir.

Ces insectes se rapprochent beaucoup par leurs formes des fngomchim ; ils en diffèrent surtout par la présence du tambour chez les mâles, et par leurs élytres moins cornés.

On peut distinguer les espèces comme suit :

a. Tibias antérieurs percés à la face interne (type oriental).

b. Tibias antérieurs percés à la face externe.

* Ailes milles. puUcaria, B. pallens, St.

** Ailes atteignant au repos le bout des élytres. pumila, B.

1. ANAXIPHA PULIGAEIA, Burin, ll'ig-i.) .

Fulvo-tcstacea; abdomims segmentis superne fuscis; dytris liynUno-tcstaceis,9 ahdomine suhhreviorîbm , superne 6-vcnosis, d abdommc paido longioribus , lute plaïuitis; (dis nidlis; tibns posticis longe spmosis.

Grijllus puKcarius , Burin. Ilandb. d. Ent. Il, i838, 73-2, 3.

liOngueur du corps b

Longueur du corps avec les élytres. 7

Longueur de l’élytre 3

c? .5,5" (j 5

Longueur du pronotum 9 c? i,3‘"

Largeur du pronotum i,() i,5

Longueur de la cuisse postérieure. 4,8 4,5

D’im testacé fauve. Corps trapu. Antennes 5 fois plus longues que le corps.

372

ZOOLOGIE.

Tête et pronotum garnis de longs poils bruns épars; la tête un peu plus large que le pronotum, à front bombé, à yeux saillants; la protubérance interantennaire tom- bante. Palpes maxillaires longs et grêles; le dernier article long et peu dilaté, étroi- tement infundibuliforme.

Pronotum en dessus un peu plus large que long, un peu bosselé; son bord posté- l'ieur parfois orné de petits points bruns.

Pattes normales; le tambour des tibias antérieurs seulement distinct à la face externe; épines des tibias postérieurs longues et grêles, premier article des tarses comprimé, offrant en dessus une épine apicale.

Abdomen ayant les 3 premiers segments bruns. Plaque suranale en trapèze; cerci de la longueur de l’abdomen, longuement poilus.

9. Élytres atteignant le bout de l’abdomen, un peu convexes, translucides bien que coriacés; tronqués et un peu arrondis au bout, à nervures fortes, saillantes et paral- lèles; le champ latéral offrant trois nervures et une autre submarginale ondulée; le champ dorsal portant 6-7 nervures et quelques fausses nervures intercalées; la 1"^ droite, les suivantes courbées tout au bout et se rejoignant avec les dernières en arc de cercle. La seconde moitié de l’organe offrant des nervules transverses. Oviscapte un peu moins long que l’abdomen.

(ÿ. Élytres dépassant l’extrémité de l’abdomen, larges, d’un testacé transparent; la partie dorsale plate dans toute son étendue; le miroir en rectangle arrondi; la veine humérale et la veine médiane très-rapprocliées (l’arête formée par la dernière); le miroir très-grand, plus long que large, s’avançant assez près de l’archet; piriforme, anguleux (offrant sur le sec un pli concentrique qui dessine un champ piriforme inscrit); la veine diagonale et la veine oblique sinuées.

Habite : le Mexique; Cordillère orientale. 5 9, 5 d*. (Les Antilles, Ihirm.) Le sud des Etats-Unis.

2. Anaxipha PALLENS, Stàl.

Pallùla, nilicla; capite pronotoqiie setosis; vertice longitrorsum obsolète infuscato ; pronoto antrorsum suban- gustato, disco infuscato, linea media pallula longiliulinali ; ehjtris abdomen nonnihil superantibus ; area interwre venis transversis dislinctis ; alis nullis; nrticulo secundo tarsorurn fusco; ovipositore testaceo, basi paUuliore. 9. Long. 5,3 milL; latit. i,3 mill.

Trigonidkm pallens, Stàt. Eugen. Fregat. licsa, hs. 3i8, 5a. 9.

Habile : le Brésil; Rio-Janeiro.

3. Anaxipha? pumila, Burm.

Palhda; pronoto, pedibus cercisque birtis; antennis corpore sextuplo longwrdms ; ahs eJytris wquahbus. Long. 3 i/4 lin.

373

INSECTES ORTHOPTÈRES.

Gryllus pumilus , Burm. Ilandh. d. Ent. Il, i838, 782, à. De Haen, Bÿdrag. etc. 280, 18. Rahile : les Antilles; Saint-Jean; Saint-Thomas.

Genre CYRTOXIPHA, Brun.

Trigonidiim , Serville [nrc Rambur.). Cyrto.xiplia , Brun, in Uttcris.

Caractères comme dans le genre Anaxypha, mais avec les différences suivantes ; Pronotum souvent rétréci en avant; ses arêtes parfois assez nettement indi- quées. — Élytres membraneux, striés chez les femelles, larges et munis d’un tambour chez les mâles. Ailes longues, prolongées en queue.

Tibias antérieurs un peu élargis à la base, percés de part en part, c’est-à-dire offrant sur leurs deux faces un tambour ovalaire.

Le type de ce genre se trouve dans les espèces décrites par Serville sous le nom de Trigonidmm.

DISPOSITION DES ESPÈCES.

A. FEMELLES.

a. Le champ dorsal de i’élytre garni de nervures simples.

* Couleur jaunâtre; les dernières nervures du champ dorsal de l’élytre longitudinales. Gundlachi.

** Couleur brun violet; les dernières nervures du champ dorsal de l’élytre obliques. Azteca. h. Le champ dorsal de l’élytre offrant de fausses nervures qui partagent les bandes intervénulaires. Couleur grise. ToUeca.

c. Espèces moins connues. gracilis, Scudd. minuta, Lin.

B. mAles.

O. Pronotum assez carre en dessus. Le champ latéral de l’éiylre non réticulé; le miroir rhomboïdal, plu.s long que large, la veine adventive (/') en partie oblitérée. Gundlachi.

b. Pronotum fortement élargi en arrière. Le champ latéral de l’élytre réticulé; le miroir aussi large que

long; la veine adventive forte, très-sinueuse. angusticollis. Pcruviana.

1. CYRTOXIPHA Gundlachi, n. sp. (Fig. 9.)

Païlide fulvescms; fronte planiiisculo, rostro producto ; pronoto antice angustiore; elytris pallidis, 9 superne fidvescentibus, valde venosis , late reticulatis , abdomen superantibus ; d elylrts elongatis, byalinis, avgustis; alis longe caudatis; ovipositore cercis breviore.

Longueur du corps V 6,6 o 5,5"”’

Longueur du corps avec les élytres. 8 6,4

Longueur du corps avec les ailes. . . 11 8

Longueur de félytre â,5

Formes grêles, légèrement déprimées.

Longueur du pronotum 9 1"'” cf 0,8"'

Largeur du pronotum, i,ç) i,/i

Longueur de la cuisse postérieure. . 4,7 3,8

Longueur de f oviscapte 9,6

D’un gris fauve teslacé.

AS

ZOOLOGIE DE MEXIQUE. V»® PARTIE.

ZOOLOGIE.

?,lh

Tête à peine plus large que le pronotum, garnie, ainsi que ce dernier, d’un duvet de poils bruns. Front aplati; le rostre interantennaire saillant, peu oblique, presque horizontal. Yeux peu saillants. Palpes maxillaires ayant le 3“ et le ^0 article presque égaux, le 5" court, en triangle presque équilatéral.

Pronotum rétréci en avant, à surface égaie, faiblement convexe, le bord postérieur un peu arqué, subangulaire, faiblement bordé d’un ourlet aplati, marqueté de points noirs; les lobes latéraux rabattus presque à angle droit, mais sans former d’arêtes vives; plus longs que hauts, leurs angles peu arrondis.

Élytres dépassant le bout de l’abdomen, subhyalins; le champ latéral offrant deux longues nervures subsinuées et deux autres petites, submarginalcs, sans compter la nervure humérale. Ailes d’un testacé fauve, longuement prolongées, dépassant beau- coup l’oviscapte, atteignant jusqu’au milieu du tibia postérieur.

Pattes assez grêles. Tibias antérieurs offrant un tambour très-distinct sur ses deux faces. Epines des tibias postérieurs grêles, médiocres ou assez courtes.

Abdomen jaunâtre. Gerci dépassés par les ailes.

$. Élytres atténués au bout; le bord externe convexe, l’interne droit. Le champ marginal subliyalin , offrant au milieu quelques vénules transverses; la nervure humé- rale grosse, formant l’arête jusqu’au milieu, puis déviée latéralement; son extrémité courbée en haut comme celle des deux nervures latérales. Le champ dorsal d’un fauve demi-transparent, convexe transversalement, terminé en pointe; offrant 5 nervures longitudinales à peine courbées au bout. La partie recouverte de l’élytre gauche trans- parente. Tout le champ dorsal réticulé par carrés. üviscapte dépassé par les cerci, tronqué horizontalement au bout, grêle, pas très-arqué, moins long que l’abdomen,

d*. Tambour de l’élytre comme chez ÏAnaxipha Mexicana, mais plus étroit et plus allongé, sans faux plis réguliers.

Var. De petits individus (long. 4,5 mill., élytres 3,5 mill.) sont de couleur grise, mais ne nous offrent pas d’autres différences.

Habite : l’île de Cuba. Envoyé par M. Gundlach. 3 9, 3 d*. Le sud des Etats- Unis, 1 9.

Diffère de la C. ToUeca par sa couleur fauve; par le article des palpes maxillaires qui n’est pas allongé; par sa tête plus aplatie, son pronotum point étranglé; par ses élytres dont le champ latéral porte 3 nervures outre la médiastine, celle-ci étant moins écartée de la veine humérale; par l’absence de fausses nervures au champ dorsal, dont les bandes sont simplement réticulées, etc.

Je rattache à cette espèce, comme variété, des individus de petite taille qui ne me semblent différer du type que par les caractères suivants :

Longueur du corps. Longueur de l’élytre

d 4,0'""’ 1 Largeur du pronolum

h I I.ongtieur de la cuisse posiéi'ieure .

d 1,3

3,8

INSECTES OIITHOPTEUES.

375

à- Le dernier article des palpes maxillaires le plus long, peu dilaté, en triangle allongé, noir au bout. Antennes testacées, pointillées de brun en dessus. Pronotum l;j'0g_Y()yj;0 ^ g0g bords parfois taches de brun. Élytres dépassant un peu 1 abdomen 5 le miroir plus long que large; la veine oblique très-sinueuse; la fausse veine oblique seulement commencée, formant une ligne oblique qui borde l’aire lisse de la base du disque. Pattes assez longues. Cuisses postérieures pointillées de brun et ornées à la face externe d’une bande brune longitudinale. Tibias tachetés de brun, leurs épines brunes au bout et à la base. Abdomen noirâtre. Cerci testacés. Mexique; terres tempérées.

2. Gyrtoxipha Azteca, n. sp.

GraciUs, superne fusco-cmea, siibtus testacen; antennis, palpis pedibus(]ue tcstaceis; protioto anhce (itte- nitato; eJylris abdomen paulo superantibus, elevalo-venosxs , l'chculatis, in dorso 5-venosis; alis fidigxnosis , cnudatis ; fcmoi-ibus posticis riifs; ox'ipnsilox'C mcdiocmler curvato. 9.

Longiieur du corps 9 6"“”

Longueur du corps avec les ailes. . . . 9, 3

Longueur de l’élytre ^,8

Largeur du pronoluni 9 1,7

Longueur de la cuisse postérieure. /i,8

Longueur de l’oviscaple 1,7

9. Très-petite. D’un brun violet à reflets métalliques. Tête roussâtre, plus large que le pronotum, convexe, à rostre dirigé obliquement en bas. Yeux tres-saillants et glo- buleux. Palpes testacés; le dernier article évasé en entonnoir. Antennes testacées; leui’ 1" article de la couleur de la tête, leur extrémité brune. Pronotum fortement atténué en avant, lisse, garni de poils bruns ainsi que la tête, entièrement convexe transver- salement, offrant quelques impressions.

Elyt res demi-membraneux, dépassant un peu le bout de l’abdomen; leurs nervures fort élevées; le champ latéral ofîrant, outre la veine humérale, 3 nervures longitu- dinales, dont la première ou veine médiastine est écartée de la veine humerale; les deux bandes supérieures occupées par des vénales transverses; la nervure humerale. s'écartant beaucoup à l’extrémité de la veine médiane, courbée au bout pour s’insérer sur cette dernière. La veine discoïdale forte. Le champ dorsal offrant en outre h ner- vures un peu sinuées, la i’’'= bifurquée, les 2'' et 3" un peu arquées à l’extrémité, se terminant sur le bord suturai , la /C droite; la partie recouverte de l’élytre gauche mem- braneuse, obscure; la réticulation formée par grands carrés. Ailes noirâtres, dé- passant longuement l’oviscapte.

Pattes testacées, un peu annelées de brun; le tambour des tibias antérieurs grand; cuisses postérieures rousses; épines des tibias postérieurs assez longues; le P'' arlicle

des tarses long.

Abdomen testacé. L’oviscapte assez court, peu arqué, très-comprimé; son bord apical occupant presque la moitié de la longueur du bord supérieur.

su

per

leur

'iS.

376

ZOOLOGIE.

Var. La face antérieure de la tête passant au testacé.

] I alite : le Mexique; Cordillère orientale.

Se distingue facilement des C. Gundlachi et Tolteca par sa couleur; par ses élytres moins longs, dont les secteurs discoïdaux sont plus obliques et aboutissent au bord suturai. Diffère en outre du second par les bandes intervénulaires des élytres, qui ne sont pas partagées par de fausses nervures.

3. Cyrtoxipiia Tolteca, n. sp.

Palllde testacea, griseo-pubescens ; antennis albidis,fusco-anniiIatis; pronolo transverso , postice obtusangidato , antice angustato, utrinque subacute dejlexo; elytris elongatis, submembranaceis , superne plants confertim stri- gatis, campo laterali 3-venoso ; alis longe caudatis; ovipositore rufescente, acuto. 9.

J.ong-iieur du corps 9 6,5”

Longueur du corps avec les élytres. 8,8 I.ongueur du corps avec les ailes . . 12,5

Longueur do l’élytre 6,5

Longueur du pronotum 9 1,2'"

Largeur du pronotum 1,6

Longueur de la cuisse postérieure. 6,2

Longueur d e l’oviscapte 2,8

9. Formes grêles. Couleur d’un gris-brun-testacé pâle.

Antennes blancbâlres, annelées de brun; le 1“ article blanchâtre en dessus, brun en dessous. Tête et pronotum d’un brun roux, très-pubescents et garnis de longs poils noirs. La première courte; le crâne peu convexe, offrant les vestiges de deux sillons juxtaoculaires; le rostre frontal assez long; l’occiput marqué de 9 lignes pâles. Yeux saillants en haut et en avant. Palpes maxillaires ayant le article en triangle allongé.

Pronotum court, transversal, un peu convexe en dessus, rabattu de chaque coté à angle presque vif, légèrement rétréci au milieu en forme de selle; varié de brun et de testacé; les arêtes blanchâtres; les lobes latéraux un peu obliquement carrés, brunis an sommet; la face dorsale ruguleusc; le bord postérieur angulaire.

Elytres longs et étroits, dépassant l’oviscapte ou en atteignant le bout, droits, appointis, de la couleur du corps, d’un gris-brun translucide; la veine humérale brune, formant une arête très-vive, déviée en bas et devenant latérale à l’extrémité, aboutissant à une faible échancrure du bord. La veine médiastine forte, droite; le champ latéral n’offrant en outre que 2 nervures, dont la supérieure longue et sinuée; l’aire huméro- médiastine occupée par des vénales transverses qui dessinent des carrés. Le chamj) dorsal plat, fortement strié. La veine médiane fine, droite, s’écartant de la veine humé- rale à l’extrémité; la veine discoïdale parallèle, mais l’extrémité de la bande médio- discoïdale formant au repos un léger repli. L’élytre droit offrant en outre l nervures longitudinales; les bandes intervénulaires partagées par de fausses nervures et réti- culées; la partie recouverte de l’élytre gauche subbyaline. Ailes longuement prolongées, de la couleur du corps.

INSECTES ORTHOPTERES.

377

PüttGS long^uGS Gtgt’êlGSj 1g taiïibour dos tibias antGriGurs ovalairG, grand sur Igiii's dGux facGs; Igs épinGS dGS tibias poste riGurs assez courtes.

Oviscapte long, médiocrement arqué, roussâtre, comprimé et légèrement dilaté depuis le milieu, caréné sur les côtés, à bord supérieur bisinué, l’extrémité tronquée en dessus d’une manière un peu concave, avec ses bords serrulés; la pointe très-aiguë.

Habile : le Mexique. J’ai récolté 3 femelles dans la Cordillère orientale; Orizaba.

Cette espèce se distingue de la C. Gundlachi par sa couleur, par son pronotum plus étroit et offrant une sorte de sillon transversal; par ses yeux plus saillants; par le 5' article des palpes, qui est en triangle allongé, non équilatéral; par ses élytres qui n’offrent que deux nervures latérales outre la veine médiastine; par son oviscapte un peu plus comprimé dans la seconde moitié, etc.

à. Cyrtoxipha GRAGILIS, Scudd.

Testacea; vertice ctfronte ohscuris; antemis pallidis , articiiUs i% nigrescentibus ; pronoto fuscescente fusco- vurio; abdomine Jusco ; elytns jhre abdoniinis longiludine, obscure luteis; alis nigrescentibus, longe caudatis, venis pallidis; pedibus gracilliniis ; tibiarum posticarum spinis elongatis; oviposilore rufo-fusco, medio obscuro; cercis longissimis , fuscis , basi pallidis. 9. Long. 5 mill.

Trigonidium gracile, Scudd. Proceed. Boston Soc. of nat. hist. Xtl, i868. . ., 3 9.

Habite : les Andes de l’Équateur; les bords de la rivière Napo. '

5. Cyrtoxipha anggsticollis, n. sp.

(Fig. 2.)

Sordide testacea; capite nunuto , oeuhs prominulis , palporum articulo ultimo paruni dilatato; pronoto trans- verso, brevi, trapezino-conico , antrorsum ma.xime attenuato, superne sidco transverso partito ; pedibus gracilibus ; elytris abdomine longioribus , fusco-adornatis ; c? laits, .speculi longitudine latiiudmi æqiuili; alis caudatis. d*

Longueur du corps c? 7

Longueur du corps avec les élytres. . 8

Longueur du corps avec les ailes ... 1 Q

Longueur de l’élytre 7

Longueur du pronotum <S 1,1

Largeur du pronotum 2

Longueur de la cuisse jjostérieure. . . (),i

Largeur avec les élytres 3,/i

d. De forte taille pour le genre; d’un testacé sale. Tête très-petite, mais plus large que l’extrémité antérieure du pronotum ; front peu convexe. Ocelles petits, placés en triangle équilatéral. Yeux ovales, très-bombés, très-saillants. Palpes grêles; le 5*= article un peu moins long que le 3\ évasé en entonnoir.

Pronotum très-court, transversal, très-fortement rétréci en avant, trapézoïdal, son bord antérieur égal à la moitié du bord postérieur; celui-ci très-laiblement arqué; la face dorsale partagée au milieu par un faible étranglement ou par un sillon trans- versal, et la moitié postérieure un peu relevée obliquement; les arêtes assez nettement

878

Z()0U)G1E.

marquées, très-obiiqiies, convergeant en avant; les laces latérales d’un brnn testacé. ba tête et le pronotum pubescents et semés de longs poils fauves ; le bord postérieur du pronotum souvent pointillé de brnn et le crâne orné de trois lignes pâles.

Elytres grands, dépassant notablement l’abdomen; souvent ornés de bandes brunes placées sur les nervures. La veine médiane formant l’arête; la veine humérale longeant cette dernière de très-près, droite, son extrémité seule courbée pour atteindre le bord; la veine médiastine assez droite, écartée de la veine humérale, s’en éloignant de la base à l’extrémité; la nervure suivante droite, les deux larges bandes placées entre ces nervures réticulées par carrés; la marge offrant deux petites nervures sinueuses. A la face dorsale, la dernière veine axillaire se continuant avec les très-fortes cordes, formant dès la base de l’élytre un bourrelet saillant. La veine diagonale très-sinueuse, la i"’ veine oblique très-longue et sinuée, la beaucoup plus fortement sinuée, longeant la j)remière dans la seconde moitié de son parcours; le miroir aussi large que long.

Ailes grises, dépassant les élytres assez longuement.

Pattes grêles. Le tambour des tibias antérieurs très-distinct sur les deux faces. Epines des tibias postérieurs médiocres.

Abdomen petit, d’un gris testacé. Gerci fauves, très-longs, presque de la longueur du corps, mais dépassés par les ailes.

Var. L’élytre droit maculé de brun, surtout sur le pourtour du miroir, le long de la base de la veine diagonale et sur les cordes.

Habite : le Mexique; Cordillère orientale.

Cette espèce diffère de la C. Gundlachi par sa plus grande taille; par la vénulation de ses élytres, tant du champ latéral que du champ dorsal, et par la forme trapézoïdale- conique de son pronotum. La forme de cette pièce, qui se combine avec la petitesse de la tête, la distingue également de la C. Tolteca. Le dernier article des palpes est. du reste, beaucoup moins dilaté que chez les deux espèces citées.

6. Cyrtoxipha PeRUV1A!\A, n. sp.

(irisea, minor; proiwlo utrinque fnsco, cantlus, margmdms mjeris et poskeo palhdis; ehjtrorum cf ■sj)eciilo acutiore, hosim versus ultra medium elytrum producto. c?.

Longueur du corps ci' 5'"'“

Longueur du corps avec les élytres . . 7

I.ongucur du corps avec les ailes. . . 10

IjOngueur du pronotum . d 1,1""

Largeur du pronotum 2,1

Longueur de l’élylre 5,q

d. Grisâtre, plus petite que la C. anguslicoUis. Antennes testacées. Pronotum trapé- zoïdal, fortement rétréci en avant; ses lobes latéraux bruns, avec les arêtes et les bords latéro-inférieurs d’un testacé pâle; le bord postérieur testacé pâle, l.a surface revêtue de |)oils gris.

I N S E G T E S ORTHOPTERES.

379

Ëiytres dépassant l’abdomen, d’un hyalin testacé, à nervures brunes, disposées comme chez l’espèce citée, mais le miroir plus allonge, en losange oblique, plus long que large, atteignant vers la base plus avant que le milieu de lelytre^ la fausse veine oblique peu apparente. Ailes grises, tres-longues.

Pattes comprimées, légèrement teintées de brun aux articulations. Tambour des tibias antérieurs allongé.

Habite : le Pérou; Tarma. (Récoltée par MM. Jelski et Dobwski.)

Cette espèce diffère de la C. angusticollis par sa taille plus petite et par la forme plus étroite du miroir du tambour élytral. Elle m’a été communiquée par M. Taczanowski, de Varsovie.

7. Gyrtoxipha minuta, Lin.

Minuta, ieslacco-jlavescens ; antemis corpore tripla longioribus ; thorace rotundato; elylris abdomine longio- ribus; alis breviter caudalis; ovipositore medium abdomen œquante, castaneo, arcuato. 9.

Cmjllus minutus. Lin. Syst. Nat. II, 1767, 6gù, 11. 9. Oliv. Encycl. VI, C38, 21.

(ir. testaceus, De Geer. Mém. Jns. III, 5ai, 8, pi. XLIII, %. 8. 9.

Acheta minuta, Fabr. S. E. 282, 9. E. S. II, 33, 17.

Habite : la Guyane. Semble se rapprocher de la C. Gundlachi , mais les ailes sont moins longues que chez cette espèce.

1 1— iQir '

TRIBU DES GRYLLIENS.

Cette tribu renferme des insectes aux formes lourdes et trapues. La tête est grosse et globuleuse, et les yeux sont peu saillants; les antennes sont médiocre- ment longues, écartées à leurs insertions, et laissent entre elles une faible protu- bérance arrondie, assez large, qui continue régulièrement la convexité du front. Le pronotum a ses lobes latéraux prolongés au moins aussi bas à l’angle antérieur qu’à l’angle postérieur, souvent même plus bas. Les pattes antérieures ont le tibia percé d’un trou ovale à la face externe, et quelquefois aussi d’un trou plus petit à la face interne. Les pattes postérieures sont toujours fortes et assez courtes; les cuisses sont grosses et ne se terminent pas par une partie grêle; leurs tibias sont moins longs que les cuisses; ils s’élargissent de la base à Textréinité, et sont armés sur leurs arêtes de deux rangées d’épines articulées , très-fortes , au nombre de 5-8 paires. Les tarses sont comprimés et ont le article très-petit. Les élytres

380

ZOOLOGIE.

ne portent à l’exlrémité qu’un fort petit champ intercalé; ils sont parfois rac- courcis ou même nuis. Chez les mâles, le champ dorsal n’est pas beaucoup élargi, en sorte que le champ latéral est placé à angle droit sur le champ dorsal; le tam- bour est très-complet, offrant souvent plusieurs veines obliques, et, lorsque l’élytre est entièrement développé, il se termine toujours par un champ apical réticulé; le miroir est arrondi, plus large que long, et (sauf exception) partagé par une nervure transversale, souvent même réticulé dans sa moitié apicale. La veine enveloppante est incomplète; il n’en existe que sa moitié interne, et elle s’arrête sur la saillie apicale du miroir.

L’oviscapte est droit, grêle, rarement un peu arqué, mais jamais en forme de sabre.

Les Grylliens ont une couleur variable, tanlôt noirâtre, tantôt testacée. Ils vivent à la surface du sol et se creusent des terriers, ou se retirent sous des abris. Leurs formes lourdes font que leur saut est relativement peu ample.

ïABLEiU DES GENRES AMÉRICAINS QUI FONT PARTIE DE CETTE TRIRU.

n. Premier article des tarses postérieurs n’offrant pas en dessus deux rangées d’épines;

épines des tibias postérieurs très-longues et mobiles. Taille petite Nemobius,Scv\.

an. Premier article des tarses postérieurs offrant en dessus deux rangées d’épines; épines des tibias postérieurs fortes, articulées d’une manière fixe. h. Elytres 9 réticulés par losanges aigus, c? offrant 3-4 veines obliques ondulées; la veine

médiasline rameuse Gryllus, L.

hb. Élytres 9 occupés par de fortes nervures longitudinales; c? n’offrant que a veines

obliques sinuées; la veine médiastine 9 simple, cS parfois unirameuse Gryllodes, nob.

Genre NEMOBIÜS, Seiv.

Nemobius, Serville. L. H. Fischer. Scudder.

Corps pubescent et semé de longs poils épars.

Télé arrondie, un peu aplatie en devant; le front ne formant entre les antennes qu’un faible prolongement obtus et assez large. Ocelles grands, tous distincts. Fossettes antennaires peu profondes, bordées en dessus à angle peu vif. Yeux ovales, assez saillants. Palpes maxillaires grêles ayant le dernier article allongé, légèrement évasé au bout, et tronqué très-peu obliquement, à l’exlrémité seulement, Antennes fines, assez longues.

381

INSECTES 0RTH0PTÈ8ES.

Pronolum pubescent; un peu moins large que la lêle au Lord antérieur, sou- vent un peu rétréci en avant; ses lobes latéraux ayant le bord inférieur borizontal; les deux angles à peu près également saillants, également arrondis, et ne des- cendant pas plus bas l’un que l’autre; l’angle postérieur offrant, en général, un double ourlet.

Élytres complets ou raccourcis, parfois nuis, toujours moins longs que l’ab- domen, arrondis à l’extrémité; le champ marginal occupé par 5-6 nervures simples, libres dès leur base. Ailes variables : tantôt longuement prolongées en queue, tantôt nulles.

Pattes médiocres , un peu moins fortes que chez les Gryllus avec leurs épines plus grêles. Tibias antérieurs offrant un tambour à la face externe seulement, et garnis de quelques longs poils. Tibias postérieurs armés, outre les épines termi- nales, d’une double rangée d’épines mobiles extrêmement longues, pubescentes ou même pectinées de longs poils. Premier article des tarses postérieurs grele, pubescent, n’offrant à la face supérieure ni sillon ni double rangée d’épines; les deux épines terminales grêles, l’interne très-longue.

Abdomen cylindrique. Cerci médiocrement longs, poilus.

9 9. Élytres souvent raccourcis. Le champ dorsal garni de nervures longitu- dinales peu nombreuses, mais saillantes, séparées par des vénules transverses placées à angle droit sur les grandes nervures; deux faibles veines discoïdales simples séparées dès leur base; une veine anale et 2 ou 3 veines axillaires élevées; le triangle apical intercalé, nul ou très-petit. Oviscapte grêle, tantôt long et étroit, tantôt plus court et légèrement arqué, toujours un peu comprimé; ses valves terminales comprimées, fort peu élargies, dentelées au bord supérieur.

d d. Élytres munis d’un tambour assez simple, n’offrant qu’une seule veine oblique, longue et longitudinale; ayant le miroir presque apical, en partie réticulé (parfois non développé), et l’aire apicale très-courte, réticulée.

Ce genre se compose de petites espèces qui offrent certains rapports avec les Trigonidiens dans l’exiguïté de leur taille, la longueur de leurs épines tibiales, la forme parfois comprimée de l’oviscapte et la vénulation de l’élytre, composée chez les femelles de grosses nervures simples. Le tambour des mâles n’offre, comme chez

ZOOLOGIE DU MEXIQUR. Vl' PARTIE.

^9

382

ZOOLOGIE.

lesTrig’onidiens, qu’une seule veine oblique fort longue, mais qui n’est pas sinuée-. (La veine adventive partant de l’épaule, qui caractérise les frigonidiens , manque.)

La tête, le pronotum et les pattes des deux premières paires sont semés de longs poils épars. Les organes du vol sont sujets à s’atrophier: lorsqu ils existent, les élylres offrent des caractères assez différents de ceux que présentent les Gr////î/,s- proprement dits, mais très-voisins de ceux qui caractérisent les espèces du genre (iryllodes. Toutefois on trouve toujours cette différence, que le tambour des mâles ne possède qu’une seule veine oblique qui est allongée et parallèle à la veine dia- gonale. Les Nemobius se distinguent, du reste, facilement de ce dernier genre à leurs tarses postérieurs inermes en dessus; mais, lors même qu’ils ont perdu leurs pattes postérieures, on peut encore les reconnaître à leur tête moins bombée, à leurs yeux ovales et plus saillants, à la forme du dernier article des palpes maxil- laires dont l’extrémité est tronquée moins obliquement, à leur tête et à leur pro- iiotum pubescents, hérissés de longs poils, et à leurs tibias antérieurs armés de (fuelques longues soies.

Les Nemohms sont répandus dans les deux continents; ils vivent sous les pierres, dans les troncs d’arbres excavés; ils se retirent sous des abris, mais iie se creusent pas des terriers comme les Grillons. Ils se promènent dans les prés et les champs pendant la chaleur du jour, et on les rencontre en général par grandes troupes.

DISPOSITION DES ESPÈCES AMÉUICAINES.

1. Üviscapte Irès-dislinct chez les femelles.

A. Oviscaple court, moins loiiff que la cuisse postérieure; eu général snbarqiié. a. Ailes prolongées en queue.

* Élytres atteignant le bout de l’abdomen. longipennis. Cuhensis.

** Élytres 9 atteignant seulement le milieu de rabdomen. basalis, W. picinus, \\. h. Ailes nulles ou rudimentaires.

* Elytres assez grands. circumc inclus , Scudd. Paranæ.

** Elytres 9 fortement raccourcis.

■{■ Elytres 9 médiocres; oviscaple subarqué. Toltecus.

“tf Elytres 9 rudimentaires. dissimilis. Araucanus.

B. Oviscaple long et droit.

a. Ailes prolongées en queue. fasciatus, De Geer.

b. Ailes nulles ou rudimentaires. vittatus, Ilarr.

2. Oviscaple rudimentaire ou nul. Ortonii, Sc. convolutus \ Lin.

3. Espèces dont la position est incertaine. nemoralis. p.riguus.

Voyez plus loin, p. /ii3, le Gryllodes convolutus.

INSECTES ORTHOPTÈHES.

383

1. NîîMOlîlUS LOXGIPENINIS, n. sp.

Brnneus, sublus pallidior; antennis fusco-testaceis; capite, thorace pedibusque i'‘ et a'" pilis nigris longis conspersis; ehjtris abdomine paiilo brevioribus, supra bnineis, campa marglnah et costa himerah paiUdloribiis ; vents valdc elcvatis; alis longissimc caudaüs; tibüs posticis spinis longissimis ulrinque 5 armatis; abdomine fusco; ovipositore rujescente , mediocri , compressa , subarcuato ^ cercvi breviore. Q.

I.ongueiir du corps 9

Longueur du corps avec les ailes 1 0

Longueur de I dly Ire 5,5

Longueur d’une ëpine du tibia |)ostdrieur. 2,2

Longueur du proiiotuin 9 1,7

Largeur du pronotuin 2,7

Longueur de la cuisse ])ostdrieure 0,3

Longueur de l'oviscaple 3,^i

9. De la taille du N. silvestris, moins grand que le N. fasciatus. Antennes longues, brunâtres. Tête courte, bombée au vertex, plus haute que large; front peu renflé entre les antennes. Palpes pâles; le dernier article des palpes maxillaires n’étant pas plus long que le précédent, peu renflé, beaucoup moins que chez le N. silvestris, plus que chez le N. fasciatus, tronque peu obliquement.

Pronotum ayant le bord inférieur de ses lobes latéraux subexcise; les deux angles antérieur et postérieur à peu près également arrondis, 1 anterieur ne descendant jias plus bas que le postérieur.

Elytres atteignant presque le bout de rabdomen, a nervures saillantes. Le champ marginal occupé par 5 nervures longitudinales, arquees a la base. La veine humerale formant une première côte très-saillante; la veine médiane faible; la veine discoïdale formant une seconde côte saillante, un peu arquée à l’extrémité, parfois bifurquée au bout. Le champ dorsal olfrant, entre les grandes nervures, quelques vénules transver- sales, formant une réticulation lâche, à mailles plus serrée et assez irrégulière vers le bout. Ailes très-longues, prolongées en queue bien au delà des cerci et de loviscapte.

Pattes assez fortes. Cuisses très-comprimées. Tibias postérieurs armés de deux ran- gées de très-longues épines poilues. Premier article des tarses allongé; aux ])attes postérieures, deux fois plus long que le 3'^ article, mutique en dessus, mais garni en dessous de poils couchés très-roides; son épine terminale interne atteignant le bout du article.

Cerci très-longs, longuement poilus. Oviscapte médiocre, dépassé par les cerci, comprimé, légèrement arqué; son extrémité légèrement renflée après le milieu, puis longuement appointie; le bord supérieur des valves apicales finement serrulé, offrant parfois quelques petites dents avant sa pointe.

Couleur d’un brun testacé, assez pâle en dessous, brun à la tête, au pronotum et à la partie dorsale des élytres; le champ marginal et la bande humérale pâles avec les nervures brunes; tête, pronotum et tibias antérieurs semés de longs poils noirs épars. Abdomen brun, obscur en dessus. Oviscapte roussatre.

88â

ZOOLOGIE.

Habite : la République Argentine; Buenos-Ayres. 4 9 ni ont été envoyées par M. G. Glaraz.

Cette espèce ressemble beaucoup au N. fasciatiis, mais elle en diffère par sa taille moins grande et par son oviscapte notablement moins long. Comparez 1 espèce sui- vante.

2. Nkmobius GüBENSIS, n. sp. (Fig. 5.)

Bruneus; capite et pronoto fusco-nigris; vertice subplanato, liaud allius elevato quam pronoturn; elytris nbdomine paulo brevwribus; ovipositore elytris breviore; cf spécula elytri lato et brevi; alis longe caudatis.

Longueur du corps 9 7'"“ d 7,5"'"'

Longueur du corps avec les ailes . 1 3 12

Longueur de l’élytre . 6 A, 8

Longueur du pronoturn 9 i.S"'™ d 1,7“”

Largeur du pronoturn 2,5 2,2

Longueur de l’oviscapto 3,5

Longueur de la cuisse postérieure'. 9 5,3'"“ d 5,2"'“ Var. d A,8““

Petit. Tête peu convexe; le vertex ne s’élevant pas plus haut que le pronoturn, ce qui fait que la tête, vue par devant, paraît plus carrée au sommet. La saillie frontale entre les antennes assez prononcée. Le dernier article des palpes évasé, noirâtre, presque deux fois plus long que le U'".

Pronoturn un peu rétréci en avant, semé de gros poils noirs, ainsi que la tête; le bord postérieur un peu sinué; les lobes latéraux coupés à angle droit, mais les angles un peu arrondis; l’angle postérieur offrant un petit double bord et un peu réfléchi.

Elyt res légèrement dépassés par l’ahdomen; le champ marginal offrant 5 veines longitudinales; la veine médiastine droite, les 4 autres arquées à la base; la hase du champ anal un peu convexe et polie; les nervures effacées sur ce point.

Ailes dépassant les élytres en queue d’une quantité plus grande que la longueur de ces organes (longues de 7,5 milL).

Cuisses postérieures très-grosses et comprimées; épines des tibias longues.

D’un brun testacé; tête et pronoturn brun foncé; élytres en dessus bruns, sauf la bande humérale. Antennes brunes.

9. L’élytre peu réticulé; les nervures du champ dorsal droites; la veine discoïdale souvent bifurquée. Oviscapte roussâtre, légèrement arqué, moins long que l’élytre; le bord supérieur des valves très-finement serrulé.

â. Très-semblable à la femelle. Le miroir de l’élytre plus large que long, terminé en avant par un angle obtus, mais vif; l’extrémité de l’élytre réticulée par grandes mailles qui arrivent jusqu’au milieu du miroir. La partie réticulée du miroir variable.

Var. Plus petit. Chaperon testacé; palpes pâles; élytres à peine moins longs que l’abdomen.

385

INSECTES ORTHOPTÈRES.

Habite ; l’ile de Cuba. 4 9, 5 c? (F. Poey). Le Mexique, a d. Le Brésil, i 9.

Cette espèce est moins grande que le N.fasciatus, et meme que le N. longipennis. Chez le mâle, le miroir de l’élytre est terminé en avant par un angle plus obtus et plus vif que chez le N.fasciatus; le vertex est moins convexe que chez ces espèces, nullement élevé au-dessus du pronotum. L’oviscapte est moins long que chez la pre- mière, plus long à proportion que chez la seconde.

Obs. Sur la figure 5, le graveur a omis a-3 grandes épines de l’extrémité du tibia postérieur.

3. Nemobius? BASALIS, Walk.

Nigrescms, tonientosus; capite antîce fulvo; palpis piceis; antennis nigris; pronoti margine setuloso, mar- giiie postico ulrinque fulvo ; ehjtris abdominis dimidio œquilongis, hast et fascia humerali pallidts; alis corpore longioribus ; femoribus subtus pallidis, posticis fusco-strigatis ; tibiis posticis utrinque trispinosis (?) ; ovipositore abdomine panlo longiore; cercls illo bremoribus. 9. Long. 5 lin.

Nemobius hasalis, Walkcr, Cal. Brit. Mus. Dermapt. Sallat. etc. I, 1869, 58, 10, 9.

Habite : le Para. Le dernier article des palpes un peu sécuriforme. La brièveté des élytres et la longueur des cerci semblent indiquer que cette espèce pourrait être un GryUodes voisin du Pumilus, plutôt qu’un Nemobius. Les tibias postérieurs se- raient armés de trois paires d’épines seulement (comme chez les Trigonidiens?), mais celles des N et 5" paires étaient peut-être tombées. C’est ce dont l’auteur ne nous informe pas.

à. Nemobius picinüs, Walk.

Piceus, grncilis, pilosus; capite nigrescenle; antennis qialpisque piceis; ehjtris cmereis, piceo-venosis , abdo- minis dimidio œquantibus; alis posticis longissmns; pedibus sut gracilibus; tibiis tarsisque subtus fdvis, tibns posticis â-spinosis (utrinque?); cercis abdomme longioribus; ovipositore abdomine valdc brcmore. 9. Long, h ijs lin.

Nemobius picinus , Walk. Cat. Brit. Mus. Dermapt. Saltat. etc. I, 58, 11. 9.

Habite : les Amazones.

5. Nemobius girgumcinctüs, Scudd.

Fusco-lestaccus ; capite supra fusco, fascia nigrescente, palpis aptce albidis; antennis fuscis; pronoto fusco, antice et postice pallide-marginato ; elytris abdomine paulo brevioribus, nigris, venis lateralibus pallidis, fascia humerali pallida; alis abortivis; pedibus fusco-punctatis ; tibiis posticis tantum biarticulatis ; articulo dimi- dium primi œquante. d Longit. 1 0 mill.

Nemobius circunicinctus , Scudd. Proceed. Boston Soc. ofnat. kist. XII, 1868, i43, 10. Entom. notes, II, 6 , 10.

Habite : le Mexique; Orizaba.

386

ZOOLOGIE.

6. Nemobius Paranæ, n. sp.

Fuscus, N. longi])enni simihs; antennis fusco-testaceis , primo articulo Jiisco; elytris paulum trimcatis ; alis millis.

Longueur du corps 9 8,5''’"'

Longueur de l’élytre i,8

r.ongueur de la cuisse poslérieure. 0,5

Longueur du pronotum 9 2”""

Largeur du pronotuui 2,0

Longueur de l’oviscaple

9. Tout analogue au N. longipennis. Sauss. Antennes d’un brun testacé; le premier article brun. Le pronotum un peu plus long, les élytres un peu moins longs que chez l’espèce citée, tronqués et largement arrondis; le champ dorsal offrant des nervures droites et simples. Ailes nulles. Pattes postérieures d’un brun roux. La longue épine du i'‘' article des tarses postérieurs ne dépassant pas les griffes. Oviscapte ayant le bord supérieur de ses valves apicales assez finement crénelé.

Habite : la République Argentine. Pris en février par M. G. Glaraz.

7. Nemobius Toltecus, Sauss.

Fuscus, supra palhdtor; elytris iruiicatis; ahsnullis; ovipositore femore posttco breviore.

N. Toltecus, Sauss. Revue et Mag. de zool. XI, 1889, 3i0.

N. Mexicanus, Walt. Catal. Bril. Mus. Dermapt. Saltat. etc. I, 1869, 57, 8, 9.

Longueur du corps 9 p""" | Longueur de l’oviscapie 9 A, 5

fyongueur de la cuisse poslérieure 6"""

9. Un peu moins grand que le N. sikestris; brun. Tête un peu roux marron, avec des teintes ou des taches plus claires, et marbrée ou pointillée de brun. Antennes noires avec la base ferrugineuse. Pronotum un peu plus large que long, ponctué; d’un brun fauve en dessus; ses côtés rabattus d’un brun foncé.

Élytres cornés, atteignant presque jusqu’au milieu de l’abdomen, tronqués presque droit et arrondis au bout (n’étant pas tronqués obliquement comme chez le N. sikestris)-, le champ latéral d’un brun noirâtre, bordé de brun clair; le cbamp dorsal d’un brun testacé, marbré de brun foncé, offrant 6 nervures longitudinales médiocrement fortes; sa moitié interne réticulée. Ailes nulles.

Cuisses très-renflées, marbrées de brun et de testacé.

Abdomen brun, offrant trois bandes noires longitudinales. Oviscapte légèrement courbé à sa base, plus court d’un quart que les cuisses postérieures. (Chez le N. sikes- tris, il est, au contraire, un peu plus long que les cuisses.)

Habite : le Mexique; Oaxaca.

Je tire cette description de mes notes, n’ayant pu retrouver le type. Il ne serait

INSECTES ORTHOPTEHES.

387

p&S lllipOSSlblG CjUG CGL inSGCtG fut Itl fGUlGlIc (lu N. llCniO) ClliS , tOUtGfoiS SGS (ilyll'GS

paraissGut trop courts pour cadrer avec cette espece.

8. NeMOBIUS DISSIMILIS, U. sp.

Parvulus, brimeus , fusco-punctulatiis ; palpis albidis; pedibus fusco-amndatis, femortbus posticis emssms-

9 elytrls squamiformibiis, fuscis, siiperne albidis; oviposiiore compressa, femore breviore;

d ehjtris plus quam diniidium abdominis tegentibus, lalere fusco in dorso testaceis, spcculo rhomboidah.

Loiijfucur du corps 9 7’^ ^

Longueur de l’élytre i d

Longueur de la cuisse poste'ricure. 4,4 4

Petite espèce, d’un brun testacé. Tète et pronotum pointille's de brun et hérissés de longs poils bruns. Front un peu convexe, non aplati. Palpes blanchâtres; le 5“ article des palpes maxillaires assez évasé et tronque un peu obliquement, brun a 1 extrémité et en dessous; le article petit. Antennes dun brun testace. Pronotum a peiiui rétréci en avant, ayant ses lobes latéraux peu prolonges, bruns, bordes de pale; les bords latéro-inférieurs un peu convexes.

Pattes fortement annelées et marbrées de brun. Cuisses postérieures larges, lignées obliquement de brun; tibias annelés de brun, leurs epines lort longues, brunes an milieu, pâles à la base et à l’extrémité, avec la pointe brime; tarses anneles de brun; le i" article allongé, son épine apicale dépassée par le 3“ article.

Abdomen brun, les segments souvent bordés de brun pâle en dessous et pointillés de brun en dessus, ou ornés chacun de deux taches jiâles a pupille brune. Cerci d’un brun clair, pointillés de brun foncé.

9. Élytres squamiformes, latéraux, n’étant point en contact au milieu 1 un avec l’autre, mais séparés par le tiers de la largeur du mésonotum; blanchâtres dans leur moitié dorsale; bruns, ourlés de pâle dans leur moitié latérale. Ailes milles. Ovi- scapte brun, moins long que la cuisse postérieure, droit ou subarqué, comprimé, dé- passé par les cerci.

d. Élytres couvrant la moitié de l’abdomen, ou un peu plus, tronqués presque droit, laissant à nu les â derniers segments abdominaux, outre la plaque snranale, testacés en dessns. Le champ marginal brun, bordé de pâle, contenant 5 nervures simples. Le champ dorsal offrant les nervures habituelles, mais la veine diagonale placée en dedans du milieu, rejetée vers le bord suturai, fort écartée de la veine oblique, et se fondant à sa base avec la i™ corde; le miroir tont à fait apical, en forme de losange angulenx, ses bords antérieur-externe et postérieur-interne paral- lèles; le milieu partagé par une nervure droite parallèle à ces deux bords; l’angle

.longueur du pronotum v i,

l.argour du pronotum 2,5

Longueur de l’oviscapte 3,9

388

ZOOLOGIE.

apical interne de 1 elytre offrant encore une petite nervure oblique parallèle à ces bords. Ailes nulles (ou rudimentaires?).

Habite : le Brésil. (Alusée de Leipzig.)

Espèce voisine duiV. Araucanus, mais qui en diffère : la femelle, par ses élytres qui ne sont pas en contact sur le dos; le mâle, par ses élytres beaucoup plus grands.

9. Nemobius Araucanus, n. sp.

Bruneus; capite fusco-nigro, œnco, occipite Uneolis a hrenibus bruneis, utrinque fascia supra-oculari lata brunea; pronoti elyirorumque lateribus nigris; 9 elytris brevimmis squamijormihus intus contîguis, fascia humerah pallida; ovipositore recto, breviusculo, apice supra â-spinoso; c? elytris paulo longioribus abilo- minis segmentum tegentibus.

Longueur du corps 9 c? 7“'”

Longueur de i’e'lytro 1,8 i,3

Longueur de la cuisse postérieure. 5,5 5

Longueur du prono lum 9 9, 3"’” <3 9,9"""

Largeur du pronotum 9,9 1,9

Longueur de i’oviscaptc

Corps pubescent, d’un gris-brun chocolat.

Tête aplatie en devant, très-courte et peu convexe, d’un noir luisant, à reflets mé- talliques; derrière chaque œil une bande brune, et en arrière du vertex deux autres petites lignes de cette couleur. Bouche brunâtre. Antennes brunes.

Pronotum très-carré, point rétréci en avant, très-finement ourlé en arrière, plus largement en avant; la face dorsale d’un brun fauve, très-finement poinlillée de brun; les côtés rabattus, noirâtres comme la tête.

Pattes de la couleur du corps, un peu nuancées de fauve. Cuisses postérieures fauves en dessus et bordées de fauve en dessous.

Abdomen pointillé de brun et de brun fauve en dessus, noirâtre en dessous; cerci fauves.

9. Elytres rudimentaires, couvrant à peine le métanotiim, mais se recouvrant par leur bord interne; le champ dorsal offrant 5 nervures longitudinales; la bande humé- rale fauve; le champ marginal noir, coupé par 2-3 nervures. Oviscapte court, de la longueur de l’abdomen, subcomprimé, droit; les valves apicales armées de 5 épines assez longues.

c?. Elytres moins rudimentaires, couvrant le premier segment abdominal; le champ dorsal un peu réticulé, offrant une veine anale oblique.

Habite : le Chili.

Bessemble au N. Paranœ, dont il diffère par son oviscapte tout dimit, bien plus forte- ment denté au bout; par ses élytres beaucoup plus courts, sa tête plus aplatie, et par sa livrée.

INSECTES ORTHOPTERES.

389

10. NeMOBIüS FASCIATüS, De Geer.

Bnmeus, fusco-pilosus; capite fusco, vertice fulvo-tesiaceo â -lmealo; païpisfulvo-ferrugineis, apice fusco; pronolo fusco , fascia humerali et margine infero fulvo-testaceis ; ehjtris fusco-testacets abdommc paulo brevioribvs , fascia humerali palUda, utrinque fascia Jusca, vd niaculosis; alis longe caudahs cercos maxime superaniibus ; pedibus fusco-testaceis , abdomine fusco et Jlavido fasciato ; 9 ovipositore elongato, recto, subcompresso , alas paulo superante; cercis ad medium ovipositorem attingentibus. d*. Elyiri tympano rite explicalo, spécula elongato, in parte postica cum area apicali grosse reticulato.

Gnjlhis fasciatus, De Geer, Méin. Ins.\\\, 592, 5, pl. XLIII, fig. 5, 9 (1773).

Acheta hospes, Fabr. S. E. 281, 8 (1775). E. S. II, 82, i3, 9.

Grijllus hospes, Oliv. Encycl. mcth. his. IV, 636, i3.

Nemobius fasciatus, Sciidd. Bosl. Journ. of nat. hist. VU, 1862, h3o, 3.

Longueur du corps 9

Longueur du corps avec les ailes. Longueur de l’élytre

19

8

d 10””'

16,5

6

Longueur du pronotum 9 2"'"' c? 1,6"'

Largeur du pronolura 3 9,8

Longueur de l’oviscapte 8,5

Cette espèce est grande pour le genre, de la taille du N. silvestris, F. Elle varie de couleur du clair au foncé; les élytres ont la bande humérale pâle, bordée de brun en dessous et en dessus; les parties brunes sont coupées par des vénules pâles, et quelque- fois tachetées de brun.

r

Habite : les Etats-Unis, du nord au sud.

11. Nemobius viïtatus, Harr.

Fuscus vel rtfescens, fusco-hirtus; capite fulvo â-strigato ; pronoto fascia humerali et margine laterali fulvis; ely tris fusco-testaceis , fascia humerali pallida , laterali fusca, 9 abdominis dimidium tegentibus, campo dorsali fuscescenle strigis transversis pallidioribus , vel fusco-maculoso ; d* abdomme paulo bremoribus; alis nullis; pedibus fusco -punctatis vel strigatis; abdomine fulvo fuscoque fasciato, fulvo-tomentoso ; ovipositore recto fe- morum longitudine; cercis brevioribus, fusco-fulvis.

Acheta viltala, Harris, Treatise of Ins. inj. to veget. 128 (18^2). Id. édit. Flint, 1862, i53, iig. 70, 9.

A. servilis, Say, ap. Harris, Cat. Ins. Massach. 56 (i835).

Nemobius vittatus, Scudd. Bost. Journ. of nat. hist. VII, 1862, 43o, 9.

Longueur du corps 9 1 o“" d 8”’”

Longueur de lelytre h h, 6

Longueur de la cuisse postérieure. 7 5,6

Longueur du pronotum 9 9,1"°’ 1,8"”"

Largeur du pronotum 2,8 9,5

Longueur de l’oviscapte 6,7

9. Élytres couvrant environ la moitié de l’abdomen, garnis de nervures élevées et simples; leur champ dorsal châtain, tacheté de brun; leur champ latéral brun, bordé de pâle. Gerci dépasses par loviscapte.

â. Élytres couvrant la plus grande partie de l’abdomen, ne laissant à nu que les

ZOOLOGIE DC MEXIOEE. Vl' PARTIE. 5o

390

ZOOLOGIE.

3-/i derniers segments, testacés en dessus, bruns à la base et sur les cotes. Le tam- bour offrant un grand miroir, aussi large que long, mais réticulé dans sa moitié api- cale interne, sa réticulation se confondant avec celle de 1 aire apicale.

Habite : les États-Unis; la Nouvelle-Angleterre.

Espèce tout analogue au N. fasciaius, mais sans ailes et avec des élytres raccourcis.

Ressemble beaucoup aussi au N. Paranæ, mais s’en distingue aisément a son ovi-

scapte droit et allongé.

12. Nemobius Ortonii, Scudd.

Luteiis; vprtice juscescenie, fade fusco-hipunctata ; antennis fusco-annulahs; palpis pallidis; pronoto nigro- aeloso, superne nigro-vario, utrinquc fusda nigra ; elytris superne fiisco-varüs ; alis pallidis; pedilms fusco- niaculosis; cerds fuliginosis, longissimis ; ovipositore vix perspicuo. 9.

Nemohius Ortonii, Scudd. Proceed. Bost. Soc. XII, i868,... i. Entom. notes, II, i5, i, 9.

Longueur du corps, environ 9 1 1'

l.ongueur de l’élylre 8

Longueur de l’aile

Longueur des antennes, environ. . . 9 .SS"'" Longueur de la cuisse postérieure . 6,5

Longueur des cerci 5

Habite : les Andes équatoriales; rivière Napo.

13. Nemobius nemürxlis, u. sp.

Fusco-testaceus; oculis vaille prominulis ; fade nigra ; palpis nlhidis; antennis fmco-annulatis ; pronoto depres- siusculo, antrorsum angustiore , fusco-punctulato , lohis lateralibus fuscis; elytns abdomine brevioribus , latera- liter fasdafusca, lympano sinespeculo; alis nullis; pedilms fusco-annidatis. d*.

Longueur du corps C? 7,5”"’ Longueur du pronotuui c? i ,6

Longueur de l’e'lylre 3 Largeur du pronotum ü,b

d. D’un brun testacé, semé de poils bruns. Corps légèrement déprimé, garni d’un duvet de poils fauves. Tête et pronotum roussâtres ou fauves. Tête plus large que le pronotum, assez triangulaire, à vertex peu arqué; yeux bombés; Iront bruni ou roussi; la face au-dessous des antennes et la bouche d’un brun noirâtre; palpes d’un testacé blanchâtre. Antennes testacées, finement annelées de brun pâle et ornées de distance en distance d’anneaux brun foncé.

Pronotum aplati en dessus, sub rétréci en avant; ses lobes latéraux ayant le bord in- férieur un peu bisinué au milieu, formant une légère saillie un peu en avant du milieu; la face supérieure et les arêtes d’un testacé roussâtre pointillé de brun; les lobes laté- raux bruns, sans bordure pâle.

Élytres couvrant les a/3 de l’abdomen, bruns, avec 1 aire comprise entre 1 arête et la veine oblique, testacée; le champ latéral bordé de testacé le long de 1 arête et du bord inférieur; l’extrémiîé du champ dorsal tronquée, arrondie; le tambour n offrant pas de

INSECTES ORTHOPTERES.

391

miroir à l’élytre droit, la veine diagonale se perdant dans la réticulation apicale. Ailes milles.

Pattes testacées, à poils bruns, cuisses marbrées; tibias, tarses et épines des tibias postérieurs annelés de brou; ces dernieres tres-longues.

Abdomen marqueté de testacé en dessous. Gerci brun tcstacé.

Var. brime. Couleur plus foncée. Tète brune, avec le bord des orbites, au vertex, testacé, et parfois i-3 lignes pâles au vertex. Palpes brun testacé, le dernier article noi- râtre. Antennes brunes, finement annelées de testacé; le i'''' article testacé en dessus. Pronotum ayant ses arêtes testacées. Elytres testacés, obscurs sur les côtés, lavés de brun en dessus; le gauche offrant un miroir difforme, très-étroit, large et oblique; pattes marbrées de brun. Abdomen noirâtre, cerci brun testacé. Pérou (récolte par M. Jelski).

Habite : la République Argentine; Gorrientes; le Brésil; le Pérou, Tarma.

Ce Nemobius ressemble beaucoup au N. silvestris, le tambour, au moins celui de 1 élylre droit, étant, comme chez cette espèce, privé de miroir; mais l’espèce est plus petite; la tête est moins bombée et fait beaucoup plus saillie, vu la grosseur des yeux; le dernier article des palpes maxillaires est plus triangulaire et tronqué plus carrément; le prono- tum est un peu rétréci en avant, les épines tibiales sont plus longues et la livrée est un peu différente.

là. Nemobius exiguus, Say.

Fuscus, pilosiis; capitc pronotoque tcstaceis, superne obsolète Jusco-hneolatis; famé jusco-lrdineata; anlennis hnsipaUiilis; elylris testaceis ; pedibus pallidis , femoribus posticis fascia fusca. c?. Long. 7 rnill.

Acheta exigua, Say, Journ. Acad. nat. sc. Philad. VI, i8a5, 3o(). Id. Ent. qf N. Am. ecl. Le Coule, II, 2.38.

Nemobius exiguus, Scudd. Bost. Journ. nat. hist. VU, 1862, /129, 1.

r

Habite : le sud des Etats-Unis.

Genre GRYLÎjUS, Lin. et auct.

Gryllus, Linné'. Latreiüe. Burmeister. Serville. H. L. Fischer.

Acheta, Fabricius. Say. Westwood. Kambur.

Corps trapu, glabre ou poilu.

Tête très-grosse et globuleuse. Yeux ovales, peu saillants. Front très-large, convexe; ocelles aplatis, ressemblant à des taches ocellaires. Palpes maxillaires ayant les trois derniers articles médiocres; le dernier ayant l’extrémité un peu renflée et tronquée obliquement par la surface palpante vésiculeuse.

Antennes longues, écartées à leurs insertions.

392

ZOOLOGIE.

Pronotum parallèle ou un peu élargi en avant; la face supérieure presque carrée, à bord antérieur concave, à bord postérieur arqué ou sinué. Les lobes latéraux angulaires antérieurement; leur angle antérieur plus aigu et descendant plus bas que l’angle postérieur; celui-ci offrant un rebord lamellaire qui dépasse le bord ourlé. Les arêtes humérales distinctes, mais arrondies.

Organes dw ro/ variables , tantôt bien développés, tantôt raccourcis. Elytres ne dépassant guère l’extrémité de l’abdomen, souvent moins étendus, aplatis en dessus, atténués à l’extrémité, olîrant une arête humérale distincte et presque droite. Le champ latéral large, placé à angle droit sur le champ dorsal, formant à la base un lobe angulaire membraneux. La veine médiastine rameuse. Le champ dorsal aplati; les veines humérale, médiane et discoïdale l'approchées et paral- lèles; l’extrémité atténuée. Ailes prolongées en queue au repos, iorsc|u’elles sont bien développées, souvent raccourcies, parfois rudimentaires ou milles; le champ marginal et la bande anale un peu teintés de couleur pâle.

Pattes fortes, relativement courtes. Les cuisses des deux premières paires com- primées; leurs tibias plus arrondis; les tibias antérieurs garnis de poils courts et (‘ouchés, leur base percée de part en part, offrant un tambour ovale à la face ex- terne, et (sauf exception) un très-petit tambour rond à la face interne. Pattes postérieures fortes; leurs cuisses renllées, courtes, ti’ès-convexes en dehors; leurs tibias moins longs que les cuisses, s’élargissant de la base à l’extrémité, armés de 6 épines terminales et, sur les arêtes postérieures, de deux rangées d’épines fortes, en général au nombre de 5-6 paires, articulées, mais fixes. Tarses allon- gés; le i"" article notablement plus long que le 3% le excisé en dessus, très- petit. Tarses postérieurs comprimés; le i®'' article allongé, cannelé en dessus et armé d’une double rangée de petites épines; offrant en outre 2 fortes épines terminales.

iôdomm cylindrique, gros. Plaque suranale en forme de tuile rabattue; plaque sous-génitale en ogive. Gerci très-longs et poilus.

9 9. Éhjtres, lorsqu’ils sont bien développés, ayant le champ dorsal densé- ment réticulé par losanges étroits et aigus. Les grandes nervures faibles, fondues dans la réticulation. La veine discoïdade ramifiée à l’extrémité, formant les sec- teurs apicaux; la veine discoïdale fournissant aussi des secteurs obliques

INSECTES ORTHOPTERES.

393

qui aboutissent au bord suturai; les veines anale et axillaires formant des ner- vures obliques parallèles à ces rameaux; les vénules transverses aussi fortes que les grandes nervures, coupant les bandes intervénulaires très-obliquement, en sorte quelles ont une direction longitudinale; les veines médiane et discoïdale peu écartées Tune de l’autre à l’extrémité, et le triangle membraneux intercalé très-petit. Entre la veine médiane et la veine Immérale, vers l’extrémité, souvent une petite aire stigmataire allongée, réticulée. Oviscapte droit, grêle, très- long; ses valves terminales en forme de fer de lance, un peu déprimées.

d*c?. Élytres dépassant un peu l’abdomen lorsqu’ils sont bien développés; offrant un tambour très-compliqué. Le miroir arrondi ou ovale-transversal, par- tagé par une nervure arquée, parfois réticulé dans sa moitié postérieure; la veiiu' enveloppante incomplète; les veines obliques au nombre de 3-4, très-transver- sales, souvent brisées en zigzag. L’aire apicale grande, atténuée en arrière, réti- culée, occupée par des secteurs obliques.

Le genre Grylkis est bien caractérisé par son faciès général, par la grosseur de la tête, par la forme et la nervation des élytres. Mais il existe quelques es- pèces chez lesquelles ces caractères se dégradent, et qui, en formant transition aux Gryllodes, rompent l’homogénéité du genre.

Les espèces aux formes normales ont tantôt les ailes longues, prolongées en (pieue à l’état de repos, tantôt les ailes atrophiées. On peut même presque dire que chaque espèce munie d’ailes longues trouve son Sosie dans une espèce dont les ailes sont atrophiées, et qui lui ressemble à un tel point qu’on serait souveu! tenté de prendre l’atrophie des ailes pour un simple accident de variété. A pre- mière vue, cette supposition paraît d’autant plus probable que ce même phéno- mène s’observe chez les Gryllus dans toutes les parties du globe. Cependant il n’en est rien : la présence ou l’absence d’ailes complètes caractérise des espèces bien définies, car on ne trouve pas d’intermédiaires formant la transition d’une espèce bien ailée à son correspondant mal ailé ; d’ailleurs , la séparation de l’espèce pour- vue d’ailes d’avec l’espèce à ailes atrophiées se confirme quelquefois encore par d’autres caractères. Ainsi, par exemple, le Gr. Cqmisis,¥ nhw, a une tête remar- quablement petite, tandis que son Sosie, le Gr. campesiris, L., a, au contraire, une tête remarquablement grosse.

394

ZOOLOGIE.

Les Grillons à formes normales formenl donc deux séries parallèles , dans clia- cime desquelles on reuconlre des espèces correspondantes. Ainsi , si l’on repré- sente ces séries par A et A', et si l’on désigne les espèces de la première série par a, h, c, d, etc. on retrouvera dans la seconde série les espèces a! , h', c , , etc. qui imitent celles de la première série.

En voici un exemple pris parmi les espèces américaines ^ :

A. Espèces pourvues de longues ailes.

a. Gr. luctuosus.

b. Gr. lucluosiis {var. noire).

c. Gr. assimilis.

d. Gr. Argenliniis.

A'. Espèces dont les ailes sont très-petites.

a'. Gr. abbreviatns. b'. Gr. Pensylvanicus. c'. Gr. Mexicanus. d'. Gr. fulvipennis.

Les espèces correspondantes de l’une des séries semblent issues de celles de l’autre, mais le fait que les espèces des deux séries se trouvent entremêlées en tout pays exclut la supposition que Vhahitat entre pour rien dans les causes de cette transformation.

Chez les espèces de la série A', les élytres sont moins grands (jue chez celles de la série A, mais ils offrent encore exactement la même structure. 11 n’en est plus de même chez les espèces à formes anomales; chez celles-ci les modifications sont poussées plus loin. Les élytres deviennent fortement atrophiés, et ils perdent alors leur caractère de vénulation. Chez les femelles , le champ dorsal cesse d’être réticulé par losanges allongés, et prend des nervures longitudinales parallèles; chez les mâles, l’aire apicale disparaît, le nombre des veines obliques diminue. En même temps que ces modifications de l’élytre se produisent, le tambour des tibias antérieurs s’atrophie; en un mot, on voit apparaître les caractères des Grtjllodes, bien que le faciès général et la grosseur de la tête indiquent clairement que ces espèces se rattachent au genre Gnjllus dont elles représentent la forme dégradée (Gr. Peruviensis , La Platœ).

Les Gryllus se distinguent des Nemobius par leur tête plus globuleuse; par leur pronoturn dont les lobes latéraux sont taillés à angle oblique, l’angle anté- rieur étant aigu et le bord inférieur remontant en arrière; par leurs cerci plus

' Chez les espèces européennes, ces deux séries sont des Orthoptères du Voyage an Inrkestan de M. Fedt- très-dislinctes aussi. Je les ai indiquées dans la partie schenko.

[NSECTES ORTHOPTERES.

395

long's; par Earniure de leurs tibias postérieurs, qui se compose depiiies immobiles et moins iou^'uesj par leurs tarses spiiiuleux eu dessus 5 par leuis pattes anterieures dénuées de longs poils hérisses, et par leurs yeux moins saillants.

Ils diffèrent des Gryllocks par leurs formes plus lourdes et légèrement dépri- mées; quelquefois par la grosseur de leur tête, qui rend le pronotum élargi en avant; par leurs tai'ses, dont le 1®' article est plus allongé; puis, surtout, par la nervation de leurs élytres, dont la veine médiastine est ramifiée; les femelles, par la dense réticulation du champ dorsal , qui n’offre qu’un réseau régulier de losanges ou de mailles allongées , dans lequel on voit disparaître les grandes ner- vures; par la veine discoïdale, qui est ramifiée au bout; parla veine discoïdale, ([ui se résout aussi en secteurs; les mâles, par la présence de 3-/t veines obli- ques très-transversales, en général brisées en zigzag, caractère exclusif du genre. Les espèces transitoires présentent nécessairement des difficultés qu’il serait im- possible d’éviter, et qui se retrouvent , du reste , dans les principaux genres d Or- thoptères, vu la tendance de ces insectes à laisser atrophier leurs organes du vol.

Le genre Gryllm est répandu sur toute la surface du globe, et ses représen- tants sont aussi ceux qui, dans la famille, s’étendent le plus loin vers les hautes latitudes. Les espèces sont moins nombreuses c[u’il ne paraît d’abord, car elles varient beaucoup dans leur livrée, en sorte qu’on a décrit comme espèces un grand nombre de simples variétés L

DISPOSITION DES ESPÈCES AMÉRICAINES.

1 . Espèces à formes normales. Tibias anle'rieurs percés de pari en part. Le champ dorsal des élytres atténué à rextrémité, 9 densément réticulé par losanges; c? offrant 3-A veines obliques ondulées en zigzag; l’aire apicale assez grande, triangulaire. (Palpes grêles; leur dernier article tronqué obliquement à l’extrémité; la troncature occupant environ le tiers de la longueur de l’article.)

A. Élytres grands, couvrant à peu près tout l’abdomen; ailes prolongées eu queue.

a. Oviscaple plus long que la cuisse postérieure et la moitié du tibia. luctuosus, Serv.

b. Oviscapte à peu près aussi long que la cuisse et la moitié du tibia. assimïlis, Burin.

c. Oviscapte un peu plus long que la cuisse postérieure. Argmtinus. domesticus, L.

Il est malheureux que les auteurs aient presque en- tièrement négligé jusqu a ce jour les caractères vraiment distinctifs des Grillons, pour trop s’attacher à ceux qu’on tire de la livrée de ces insectes, et qui n’ont souvent au- cune valeur, s’ils ne sont confinnés par des caractères de

formes. Aussi bon nombre d’espèces décrites ne sont-elles point reconnaissables. Cette observation s’appliquera tout particulièrement aux nombreuses espèces décrites pai' M. Fr. Walker, dans son catalogue des Orthoptères du British Muséum.

396

ZOOLOGIE.

B. Élytres raccourcis, au moins chez les femelles. Ailes petites, moins longues que les e'iytres. a. Elytres peu raccourcis, atténués à l’extrémité, a. Ailes médiocres ;

* atteignant aussi loin qne les élytres. persomtus, Uhl.

** atteignant moins loin que les élytres.

f Oviscapte presque aussi long que le corps. abhrevialus, Serv. ff Oviscaple sensiblement moins long que le corps;

O. à peu près aussi long que la cuisse ])ostérieure et la moitié du tibia. Pensylva- nicus, Burin. Scudderianus.

00. un peu moins long. Mexicanus , Sauss. contingens , Walk.

000. un peu moins long que la cuisse postérieure. fukipmnis, Bl.

0000. Femelles inconnues. capitatus.

(3. Ailes rudimentaires ou nulles. hicolor.

h. Elytres fortement raccourcis, obstusément arrondis à l’extrémité; c? faire apicale très-courte , en demi-cercle ou arquée. Peruviensts. forticeps.

2. Espèces à caractères dégradés. Tibias antérieurs non perforés à la face interne. Élytres fortement atro- phiés, 9 parcourus par de fortes nervures longitudinales, ayant parfois la veine médiastine simple; (Qu’offrant parfois que 2 veines obliques. Ailes nulles. (Palpes plus gros; leur dernier article très-obli- (jueinent tronqué; la troncature occupant la moitié de sa longueur.) La Platœ.

1. Gryllijs LUCTUOSUS, Serv.

Niger, cinereo-sericans ; ocelhs tcstaceis; pedibus fusas vel badîis; elytris fusas vcl fusco-testaceis , fascia humerali et vents campi laterahs fusco-testaceis; venu mediastina â~ramosa; alis caudatis, liyaUno-fidiginosis , marginc antico et area discoido-aiiali infuscatis; 9 ovipositore longissimo ,femore dimidia tibia adjuncta longiore , at corpore breviore; <3' elytris pedlidioribus , venu mediastina 3-ramosa. Variât. : Fuscus vel paUidior.

Gryllus luctuosus, Serv. Orth. (1889), 335, h. De llaan, Bijdrag. etc. 229, 6.

Scudd. Bost. Journ. nat. hist. Vil, 1862 , ^27, 1.

S. J. Smith, Proceed. Parti. Soc. of nat. hist. 18G8, ibh.

Longueur du corps 9 19"" d 19'"”'

Longueur du corps avec les ailes. 26 2 5

Longueur de l’él J Ire 12 i3

Longueur du pronotum . . . .

. . 9 4,2

Largeur du pronotum

6,5

Longueur de l’oviscapte . . . .

i7>5

Habite : l’Amérique septentrionale jusqu’au Canada. Le Mexique ; Guana- juato 9d.

Nos individus du Mexique ont les ailes hyalines, la bande médio-discoïdale n’étanl pas teintée de gris. Les individus des Etats-Unis ont cette bande brunie, ou sont même entièrement noirs. L’espèce se reconnaît surtout à la longueur de l’oviscapte, qui égale presque celle du corps.

2. Gryllus assimilis, Fabr.

(Fig. 27, 29.)

Fusco-niger vel fuscus, fdvo-tomentosus ; ore, ocellis orbitisque fulvis; pronoto postice bisinuato, elytris fulvescentibus abdoniine sublongioribus ; vena mediastina ramosa; alis caudatis cercorum longitudine; pedibus

INSECTES ORTHOPTÈRES. 397

cercisque fulvis; abdomine fusco; $ oviqjositore elongato, alas superantc , Jemori dimidia tibia adjunctn œquali, vel breviore; c? elytroruni tijmpani venis obltquis ù-undulatis.

Variât. : Oninino niger vel pronoto fulvo-vario.

Gryllus assimUis, Fabr. S. E. 280, 3 (1776); E. S. II, 29, h. Oliv. Encycl. VI, 63ù, h.

Burm. Handb. II, 733, 8. Walk. Catal. Brit. Mus. Dermapt. Saltat. etc. I, 22, 3i Gr. verticalis, Serv. Orth. 343, 20. 9 {var. pâle). Waiker, l. c. 22, 3i Gr. Aztecus, Sauss. Revue et Mag. de zool. XI, 1869, 3io.

Gr. Cubensis, S&uss. ibid. 3 16. (Far. ornée de testacé.)

Gr. Uneatlceps, Stâl, Eugen. Fregat. Besa, Ins. 3i4, 4 1, 9 (1861).

Var. avec des lignes pâles au vertex. [Cubensis, Sauss.)

Gr. septentrionalis , Walk. Catal. Brit. Mus. Dermapt. Saltat. etc. I, 1869, 18, 22. 9 {nec Gr. luridus, Walk. ibid. I, 18, 23. 9. Var. avec les arêtes du pronotum marquées de roussâlrc.

Gr. determinatus , Walk. ibid. I, 19, 2 4. 9 d*.

? Gr. parilis, Walk. ibid. I, 20, 2 5. d.

? Gr. simïlaris, Walk. ibid. 1, 20, 26. 9.

Gr. mundus , Walk. ibid. 1, 23, 35. 9.

Gr. signatus, Walk. ibid. I, 24, 36. 9 {nec d)^.

Gr. TOcanws, Walk. ibid. I, 24, 3 7. d.

Le procédé dominant d’un bout à l’autre des six vo- lumes des catalogues deM. Waiker est le suivant ; citer les espèces des auteurs comme n’existant pas au Britisb Mu- séum, et en refaire la description comme si c’étaient de nouvelles espèces se trouvant dans ledit musée. De là, pour im si grand nombre, un luxe de noms à faire pâlir les titres de plus d’une maison princière. Le Gryllus assi- milis surtout a été ricbement doté sous ce rapport : ce Grillon vulgaire est modestement cité dans le catalogue de M. Waiker comme inconnu au Britisb Muséum ; mais, par une juste réparation , il est ensuite décrit au moins cinq fois comme espèce nouvelle. En effet, on chercherait en vain dans les descriptions de ces espèces un caractère distinctif autre que ceux du Gr. assimilis; d’où l’on peut con- clure en bonne logique qu’il s’agit bien toujours de celle même espèce. Les seules différences appréciables que l’on y trouve sont dans la couleur plus ou moins foncée ou pâle , et dans la longueur de l’oviscapte, qui probablement ne paraît dilférei' suivant ces espèces cpio parce qu’elle est établie comparativement à la longueur de l’abdomen, le- quel étant extensible n’ offre pas plus de fixité dans ses dimensions que la livrée du corps dans ses nuances. A ces cinq ou six espèces il faut sans doute ajouter le Gr. Oaxa- canus, espèce mythique , que l’auteur cite à deux reprises, mais qui ne se trouve décrite ni dans son catalogue ni dans aucun autre ouvrage.

Il est facile de distinguer dans la méthode de M.Walker deux causes de cette multiplication fantastique des especes. D’abord, l’auteur les base beaucoup trop sur la couleur.

qui est très-variable dans les Grillons , d’où résulte que chaque variété forme une espèce. Ensuite il les classe par petites régions géographiques d’une valeur purement empirique, et qui ne répondent nullement aux limites dos faunes; ainsi : Amérique boréale, Antilles, Mexique, Ca- lifornie, Amérique méridionale. Les individus de chaque région sont divisés en espèces. Or, comme la même espèce s’étend souvent sur plusieurs l’égions, elle se multipliera d’autant dans le catalogue ci-dessus cité. Il faut avoiici' que, si l’auteur vise à augmenter le nombre des espèces, il sait y mettre de l’art. Bis repetita placent.

Bien que M. Waiker ait manié un très-grand nombre de Grillons, il ne paraît pas avoir remarqué que le cai'ac- tère tiré de l’atrophie ou du complet dévclop[)ement des ailes marche toujours de pair dans les deux sexes. L’au- teur associe ici un mâle à ailes atrophiées {Mexkanits) à une femelle à ailes prolongées en queue {assimilis). On comprendrait au besoin une association de ce genre faite dans le sens inverse, soit celle d’un mâle à ailes longues associé à une femelle à ailes courtes (puisque chez les Or- thoptères les mâles ont la tendance d’être mieux ailés que les femelles), quoique semblable associalion ne se ren- contre pas chez les Grillons. Mais donner a priori a une femelle bien ailée un mâle à ailes atrophiées , cela est con- traire à toute règle d’observation, bien que ce cas se ren- contre chez la Gryllotalpa Aiislralis, Erichs. , par une anomalie unique et même si bizarre, quelle semble avoir été' établie tout exprès par la nature pour donner raison à M. Waiker.

ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vl' PARTIE.

.M

398

ZOOLOGIE.

Longueur du corps 9d* ai a 5'

Longueur du corps avec les ailes. 33 38 Longueur de l’élytro 16

Longueur du pronotum 9c? 5 5,5”'”’

Largeur du proiiotum 7, a 8

Longueur de l’oviscapte 9 1 5 16

9. Taille un peu plus forte que celle du Gr. hictuosus. Tête bombée, lisse, noire ou noirâtre, garnie à sa base de poils fauves. Antennes brunes; le premier article tes- tacé à l’extrémité. Labre, chaperon et mandibules en partie, une bande longitudinale derrière chaque œil, d’un brun fauve ou fauve-testacé ; taches ocellaires jaunes avec une ligne angulaire de cette couleur qui joint les deux taches postérieures. Palpes pâles, avec l’extrémité du dernier article noirâtre.

Pronotum d’un brun noirâtre; plus large que long, également large en avant et en arrière; à bord antérieur concave, à bord postérieur un peu convexe en arrière, légè- rement sinué, et finement bordé en brun testacé; sa surface un peu enfoncée au milieu, toute garnie d’un duvet laineux fauve, et offrant souvent deux taches rousses.

Elytres d’un brun-fauve testacé, atteignant presque l’extrémité de l’abdomen; la nervure humérale et les nervures du champ marginal d’un jaune testacé; la réticula- tion de la face supérieure peu saillante, incomplète le long des grandes nervures, au moins au milieu. Ailes dépassant les élytres d’une quantité presque égale aux 3/â de la longueur de ces derniers, dépassant notablement les cerci; leur bord anterieur et la bande ano-discoïdale bruns.

Pattes et sternum d’un jaune testacé. Cuisses renflées. Les deux rangées d’épines des tibias postérieurs très-ouvertes; les épines dirigées obliquement en dehors.

Abdomen noir, garni de poils soyeux brun fauve. Cerci bruns. Oviscapte très-long, dépassant l’extrémité des ailes, d’un brun noirâtre, avec l’extrémité roussâtre; parfois entièrement testacé ou brunâtre.

cf. Pronotum légèrement élargi en avant; le disque souvent orné de deux taches testacées. Elytres ayant souvent leur base un peu testacée.

Les nymphes ont l’abdomen en dessus nuancé de brun marron, le tour des yeux et deux lignes au verlex jaunes, ainsi que des taches jaunes au pronotum.

Var. : a. La tête fortement ornée de testacé; les orbites et deux lignes au crâne testacés (var. Cubensis). h. Les individus fraîchement éclos ont une couleur tes- tacée, avec la tête ferrugineuse ou brun marron, et l’abdomen obscur. c. Corps noirâtre; élytres couleur de poix; pattes brunes 9c? (Brésil). d. Entièrement noir; taille plus petite. (Etats-Unis.)

Habite : l’Amérique tropicale et tempérée; le sud des Etats-Unis; le Mexique; les Antilles; le Brésil.

.l’ai pris ce Grillon sur les deux versants des Cordillères et aux Antilles. Il est par- tout très-commun et se creuse des terriers comme le Gr. campestris. J ai reçu des individus de Pcrnambuco au Brésil, de la Guyane et du Pérou. Il parait etre répandu

399

INSECTES ORTHOPTÈRES.

depuis la Californie jusqu’au sud du Brésil. La variété noire appartient aux Etats- Unis, mais nous l’avons reçue aussi des montagnes du Pérou.

Cette espèce diffère du Gr. luctuosus, Serv., par ses élytres un peu plus longs et par son oviscapte qui est un peu moins long, sensiblement moins long que le corps, tandis que chez le Gr. luctuosus cet organe est souvent presque égal à la longueur du corps.

3. Gryllüs Argentin üs, n. sp.

Major, niger; elytris fuscts abdominis longitudine , fascia basali testacea; femoribus posticis sublus ruhescen- tibus; alis caudatis ; cercis fuscts ; - 9 ovipositore elongato, alis longiore , femore patdo longwre.

Varint. : a. elyiris fulvescentibus, macula basali obsoleta. b. macula basali elytrorum nulla.

Longueur du

corps

9 9 8™

c? 2 5““

Longueur du pronotum

Longueur du

corps avec les ailes.

36

36

Largeur du pronotum . .

Longueur de

l’edytre

i8

1 7,5

Longueur de Ibviscaple.

9. Formes les mêmes que chez les précédents; la taille un peu plus forte. Corps noir. Tête et pronotum lisses, ce dernier garni de poils fauves chez les sujets frais. Antennes noires. Taches ocellaires jaunes.

Elytres un peu moins longs que l’abdomen chez les femelles, bruns, avec une tache transversale ou arquée à l’extrémité et une ligne sur l’arête humérale, jaunâtres ou tes- tacées; le champ marginal brun ou noir, avec les nervures pâles. La veine rnédiastine 3-rameuse, Ailes un peu salies, longuement prolongées au delà des élytres, dépassant le milieu de l’oviscapte.

Pattes noires, les cuisses postérieures rougeâtres dans leur partie inférieure; épines tibiales brunes.

Cerci allongés, bruns, dépassant un peu les ailes. Oviscapte noir ou brun, ferrugi- neux en partie, plus long que la cuisse postérieure, mais moins long que la cuisse et la moitié du tibia.

(j*. Tête grosse; pronotum court et large. Elytres larges, dépassant un peu l’ab- dornen, bruns, les bandes pâles souvent à peine marquées; l’aire apicale réticulée, ayant A-5 millimètres de longueur.

Var. : a. Elytres d’un brun-ferrugineux roux (Brésil). b. La bande jaune de la base des élytres tantôt large, tantôt presque nulle. c. Tête et pronotum brun foncé; abdomen brun pâle; le reste testacé (Pérou; Tarna). d. Brun avec la tête el le pronotum noirs. e. Corps brun; antennes et pattes plus pâles; tête et pronotum avec des taches rousses (Patagones).

Habite : le Brésil méridional; la République Argentine et le nord de la Patagonie; Buenos-Avres; Babia Blanca; Rio Negro de Patagones. lo 9, 3 c? et larves m’ont

iJ

été envoyés par M. G. Claraz.

400

ZOOLOGIE.

Cette espèce rappelle beaucoup le Gr. Capensis de l’ancien continent, mais l’ovi- scapte est sensiblement plus allongé et dépasse notablement les ailes.

4. Gryllüs DOMESTIGUS , Lin.

Fulvo-testüceiis , hrimeo-variegatus ; capite fasciis transversis 3 fuscis, a testaceis; pronoto superne bruneo- rario, utrinque fnscia brunea; alis longe caudalis; 9 ovipositore femore longiore. Çd'.

Gryîlus domesticus, Lin. Syst. Nat. 12, et auctores.

Longueur du corps 9 c? 19'

Longueur du corps avec les ailes. 3o Ijongueur de l’dlylre i.3

Longueur du pronotum 9c? 8,9'

Largeur du pronotum 5,8

Longueur de l’oviscaple 9 1 4

Habite : l’Amérique boréale. Cette espèce doit avoir été transportée en Amé- rique par la voie du commerce maritime. Je ne sache pas cependant qu’elle ait encore été signalée sur ce continent. Nous avons sous les yeux plusieurs individus pris au Tenessee.

5. Gryllus PERSONATUS, ühl.

Pallide jlavescem ; frontis fascia Iramversa interoculari nigra; verlice nigro, colore nigro antice hemargi- nato; orbitis Jlavis ; mandibulis apice et antennarum primo articido piceis ; pronoto superne nigro , lateribus jlavis superne macula nigra, marginibus piceis; elytris abdominis apicem fere attingentibus fuliginoso-fuscescentibus , basi et lateribus albido-fulvescentibus ; edis elytrorum longitudine; pedibus jlavis , femoribus fusco-punctatis et strigatis; tibiis posticis subtus spinarumque aptee piceis; abdomine nigro, segmentis superne Jlavo-niarginatis , apice Jlavo-fasciatis ; ventre Jlavo , utrinque iiigro-maculato ; cercis Jlavis; ovipositore clongato. 9.

Gryllus personatus , Uliler, Proceed. Eut. Soc. oj Philad. tl, i864, bkq.

Longueur du corps 9 i5"“ | Longueur de la cuisse postérieure. 9 10””'

Longueur de i’oviscapte

Habite : les Etats-Unis; le Kansas.

Espèce caractérisée par la bande transversale jaune du front, qui semble rappeler un peu celle du Gr. domesticus, et par ses ailes, qui sont de même longueur que les élytres, comme chez le Gryllodes Guadalupensis , Fabr. Le front serait légèrement bi- denté, mais l’auteur suppose que ceci tient à un accident.

Cette espèce devra peut-être se placer dans le genre Gryllodes.

6. Gryllus arrreviatus, Serv.

Niger; ocellis testaceis; ore rufescente; pronoto antrorsum sublatiore; margine laterali aiitico et cantlio hu- inerali fulvo-variis ; elytris abdomine paulo brevioribus , fulvescentibus , venu mediastina 3-ramosa; alis elytris brevioribus ; pcd.ibus subtus rubescentibus; cercis bruneis; ovipositore longissimo, corporis longitudine. 9c?.

Variât.; corpore fusco; elytris, pedibus, pronoto utrinque, capite subtus fidvo-aurantiacis; vertice julvo 6-lineato.

401

INSECTES ORTHOPTÈRES.

Gryllus abbreviatus, Serv. OrtJi. 183g, 336, 6. DeHaan, Bijdrag. etc. a3o, 2 5.

Scudd. Boston Journ. of nat. hist. VII, 1862, 162, 4 27, *2.

Acheta abbrmata, Harris, Trcat. of Ins. inj. to veget. i8hü, 122. Id. édil. Flint, 1862, i52, fig. 69. Ç. Gryllus angustus , Scudd. Bost. .Journ. VII, 162, 427, 3. 9.

Gr. signatipes, Walk. Catal. Brit. Mus. Dermapt. Saltat. etc. 1869, I, 22, 29. d.

Longueur du corps 2 2”""

Longueur de i’élylre 1 3

Longueur de la cuisse postérieure. 1 4

Longueur du prono tum 9c? 4,5

Largeur du pronotum 7

Longueur de l’oviscapte 9 22

Habite : les États-Unis; New-York; Baltimore; la Californie.

Espèce caractérisée par l’extrême longueur de l’oviscapte. Le Gr. angmtm, Scudd., ne semble différer du Gr. abbreviatus que par des formes plus grêles, ce qui peut tenir à un simple accident de conservation.

7. Gryllus Pensylvanigus, Burm.

Gr. abbreviato smillimis at minor, omnino niger; eïytris 9 abdomine paulo bremoribus, plus minusve abbreviatis, (f circa abdominis longiiudine vel sublongioribus ; alis minutis.

Variât. : a. elytrorum fascia humerali fusco-testacea. b. elytris fusco-testaceis cercisque bruneis; ocellis Jlavis.

Gryllus Pensylvanicus , Burm. Ilandb. II, i838, 734, i3.

Acheta nigra, Harris, Treat. of Ins. inj. to veget. i842, 123. Id. édit. Flint, 1862, 162.

Gryllus neglectus, Scudd. Bost. Journ. of nat. hist. VII, 1862, 428, 4 '.

S. J. Smitli, Proced. Parti. Soc. of nat. hist. 1868, i44.

Gr. niger, Scudd. Bost. Journ. of nat. hist. VII, 1862; 428, 5. 9 d.

Longueur du corps Qd 18"""

Longueur de l’élytre 10

Longueur de la cuisse postérieure. 1 1

Longueur du pronotum 9c? 4”“'

Largeur du pronotum 6

Longueur de l’oviscapte 9 i6,5

Chez les mâles, les élytres sont un peu plus longs que chez les femelles et couvrent à peu près tout l’ahdomen, ou le dépassent même lorsqu’il est un peu rétracté.

Habite : l’Amérique septentrionale; la Nouvelle-Angleterre ; le Maryland; la Cali- fornie.

Ce Grillon ne paraît pas s’étendre au midi des Etats-Unis; c’est une espèce sep- tentrionale.

' MM. Uhler et Scudder envisagent le Gryllus Pensyl- vanicus, Burm., comme distinct du Gr. neglectus, Scudd., et comme caractérisé par des elytres plus courts ; mais la longueur des organes du vol est assez variable chez cette espèce, ils commencent a s’atrophier. M. Scudder dis- tingue aussile Gr. niger, Harr. , dont il a vu le type, et dont

l’oviscapte serait plus court que chez son Gr. neglectus. Mais nous ne saurions voir dans ces différences que des accidents individuels, et nous pensons, avec M. Sidney J. Smith, que ces espèces ne doivent pas être distinguées, mais qu’elles rentrent toutes dans le Gr. Pensylvanicus, Burm.

402

ZOOLOGIE.

8. GrYLLUS SCUDDERIANUS, II. sp.

Minor, niger, fuho-liirtiis; elytris testaceis abdomine paulo brevioribus ; alts minutis brcvioribus quamelytra; 9 oviposkore corporis longitudine; d* elytri tympani venis obliquis 3.

Longueur du corps 9(3 li"”"

Longueur de i’élytre 8

Longueur de la cuisse postérieure. g

Longueur du pronoturn Largeur du pronoturn. . Longueur de l’oviscapte

9c? 2,8” tt,5 9 iA5

D’un noir profond, revêtu d’un duvet soyeux fauve; bouche, tibias et tarses brunâtres ou roussâtres; ocelles et épines tibiales testacés; cerci bruns. Parfois le bord antérieur du pronoturn brunâtre ou roussâtre.

Elytres un peu moins longs que l’abdomen, testacés; la veine médiastine portant dans les deux sexes 3 brandies (parfois seulement a) et une entièrement basilaire, qu’on peut considérer comme libre. Ailes petites.

9. Elytres atteignant presque le segment de l’abdomen.

(dviscapte droit, très-long, aussi long ou plus long que le corps.

d*. Le tambour de l’élytre complet, offrant 3 veines obliques, dont a réunies a la base. Ailes n’atteignant que le segment de l’abdomen.

Habite : l’Amérique septentrionale. (Musée de Paris.)

Cette espèce a toutes les formes du Gr. neglectus, Scudd., mais elle est de taille plus petite, et la couleur des élytres l’en distingue aussi. Le miroir du tambour élytral du mâle est moins en losange, plus arrondi, vu la courbure de son bord antérieur externe; il est aussi moins transversal. Le fades de ce Grillon et sa petite taille semblent indi- quer qu’il forme une espèce distincte. Il ressemble beaucoup au Gr. hicolor, Sauss., mais, outre que sa taille est moins grande, la veine médiastine est plus rameuse; le miroir du mâle n’est pas réticuleux, et les ailes sont sensiblement plus grandes.

9. GRYLLUS MeXICANUS, Sauss.

(Fig. 3o, 3oa.)

Fusco-niger; orc pedibusque fusas vel pallidioribus ; pronoto postice arcuato ; elytris abdomne brevioribus, fusco-tesiaceis , linea humcrali païlida; ails minutis; 9 ovipositore eîongato, cercos superante; (d elytris nbdominis longitudine, vents obliquis û.

Variai. : testaceo-variegatus , elytris plus minusve abbreviatis.

Gryllus Mexkanus, Sauss. Berne et Mag. de zool. XI, 1869, 3 16.

Gr. septentrionalis , Watk. Cataï. Drit. Mus. Dermapt. Saltat. etc.l, 18, 29, d* {nec 9) G ? Gr. complus, Walk. ibid. I, 23, 34. (3.

? Gr. signatus, Walk. ibid. I, 94, 36, 6. (3 {nec 9)^.

Gr. dcbilis, Walk. ibid. V, suppl. 4. (3.

Voyez la noie 1-9 de la page 3q7 , à propos du Gr. des mâles à ailes courtes avec des femelles à ailes longues

nssimUis. La raison qui a porté M. Walker à associer se trouve tout naturellement dans le fait que 1 auteur éla-

INSECTES ORTHOPTÈRES.

403

Longueur du corps

Longueur de l’e'lylre

Longueur de la cuisse postérieure .

Qd 21“ 8-i4 i3

Longueur du pronotum 9c? 4,8"

Largeur du pronotum 6,5

Longueur de l’oviscapte 9 i4,5

9. Memes formes que le Gr. assmilis, mais plus petit. Antennes noires; l’extrëmité du premier article testacë. Tête noire, lisse, garnie à la base de poils fauves. Palpes bruns ; le dernier article noirâtre. Une tache testacée ou marron sous chaque lossette antennaire, et une bande de cette couleur sous chaque œil. Souvent la bouche et la face en partie de cette couleur, avec une tache triangnlaire jaune ou en forme de JL entre les antennes. Taches ocellaires jaunes.

Pronotum suhëlargi en avant, noir, garni d’un duvet de poils fauves, offrant de chaque côtë sur ses arêtes une bande inëgale testacëe ou rousse, interrompue en avant; et ornë le long de ses lobes latéraux d’une sorte de hordnre de cette coulenr.

Élytres un peu moins longs que l’abdomen, d’un brun couleur de poix, avec une ligne pâle le long de l’arête; le champ latéral pâle; la veine mëdiastine trirameuse; la réticulation de la partie dorsale étroite et serrée, dessinant presque des carres à l’ex- trémité. Ailes raccourcies, n’atteignant pas au repos 1 extrémité des elyties. ^

Pattes brunes, devenant fauves à la base, ou même entièrement fauves. Epines des tibias postérieurs très-divergentes, fortement inclinées en bas. Cuisses devenant oran- gées à la base et en dessus vers l’extrémité.

Abdomen noir en dessous, marqueté de roux en dessus. Cerci garnis de poils fauves. Oviscapte allongé, dépassant notablement les cerci, noir ou noirâtre.

c?. Pronotum plus court, à bord postérieur plus sinué; élytres couleur de poix, avec ou sans bande humérale jaunâtre; le tambour offrant â veines obliques.

Ce Grillon forme l’espèce correspondante du Gr. assimihs, et offre, comme ce der- nier, une variété rousse :

Corps brun; bouche, parties inférieures delà tête, orbites, deux lignes au vertex. arêtes du pronotum, bords inférieurs de ses pans rabattus, elytres, pattes et cerci d’un jaune fauve; la bande humérale des élytres souvent jaune clair; abdomen mar- queté de fauve.

Il existe toutes les variétés intermédiaires passant par le brun de poix ou le brun roux.

Var. : ci. Elytres roux marron. Antennes testacees. h. Epines des pattes posté- rieures jaunes, â extrémité noire. c. Pattes testacées. d. Pronotum et corps passant au testacé. e. Pronotum entièrement noir. /. Chez les individus fauves.

blit ses espèces surtout d’après la livrée. Or, les espèces que je nomme correspondantes (voir le tableau de la page .394) offrant la même livrée et les mêmes variétés de cou- leur, on doit forcément, en se laissant guider par ces apparences extérieures, arriver à rapprocher les espèces

correspondantes et à associer une lémelle de la séiie A à un mâle de la série A', par ex. c9 avec c' c?, surtout lors- qu’on se borne à décrire à la bâte les individus qui se pré- sentent, et cela sans avoir préalablement acquis une con- naissance approfondie dos espèces.

IxOli ZOOLOGIE.

r

le vertex orne' de deux lignes fauves obsolètes. Q- à Elytres de la longueur de l’abdomen. ^.9 Elytres assez fortement raccourcis.

Des larves prises à Orizaba, qui appartiennent à la même espèce, ont les côtés du prothorax blanchâtres.

Habite : le Mexique. J’ai pris ce Grillon dans les montagnes tempérées de la Huasteca, dans le Mechoacan et dans la Cordillère orientale.

La longueur des organes du vol est assez variable chez le Gr. Mexicanus.

Cette espèce est très-voisine du Gr. abhreviatus, Serv. , mais sa taille est un peu moins grande et l’oviscapte est sensiblement moins long (chez le Gr. abbreviatus , il égale la longueur du corps).

10. Gryllus CONTINGENS, Walk.

Niger, tomentosus ; capitis linea angulari inter ocellos, orbitis facieque testaceis; palpis, pronoti anguhs an- ticis pedibusque testaceis; elytris piceis, paulo brevioribus quam abdomen; alis non perspicuis; tibûs posticis U : 6-spinosis (?) ; cercis testaceis; ovipositore abdomine paulo breviorc. 9 long. 12 lin.

Gryllus contingens, Walk. Catal. Brit. Élus. Dermapt. Saltat. etc. I, 18G9, ai, 28. 9.

Habite: la Jamaïque. Grande espèce. Pourrait être une variété du Gr. Mexicanus.

11. Gryllus fulvipennis, Blauch.

Validas, niger; elytris pedibusque fusas ; alis mmutis; 9 elytris abdomine brevioribus; ovipositore fe- morum longitudine. d' elytris abdomims longitudine.

Gryllus fulvipennis, Blanch. ap. Gay, Hist. de Chile, Zool. VI, 3a, 1, pl. I, fig. 8,9. c? 9. Philippi, Zeitschr.für Gesammt. Naturiv. XXI, i863, 281, 1.

Longueur du corps 9 2 5”"" c? 28'

Longueur de Félylre i5 i5

Longueur de la cuisse postérieure. 5 5

Longueur du pronotuni 9 5'"“' c? 5'"‘"

Largeur du pronotiim 7,2 7,2

Longueur de l’oviscapte 16

Espèce de grande taille, rappelant parfaitement le Gr. Argentinus. Entièrement noir. Tête et pronotum presque glabres; ce dernier bisinué en arrière.

Elytres couvrant entièrement l’abdomen chez le mâle, plus courts chez la femelle; d’un brun de poix ou brun testacé, avec la bande humérale fauve. Pattes et cerci passant au brun; cuisses postérieures d’un brun rougeâtre en dessous. Ailes petites, moins longues que les élytres.

9. La veine médiastine de l’élytre portant 3-â branches. Oviscapte de la longueur des cuisses postérieures.

d*. La veine médiastine de l’élytre portant â-5 branches; le champ dorsal offrant h veines obliques. Le miroir régulièrement ovale.

INSECTES ORTHOPTERES.

405

Vm'. La couleur du corps passant au testace, sauf a 1 abdomen.

Habite : la République Argentine.

Cette espèce paraît prendre, comme le Gr. Argentinus, des taches pâles à la base des élytres, mais moins grandes; l’oviscapte des femelles est un peu moins long.

Les individus du Chili ont le pronotum taché de roux ; c’est cette variété qui est représentée /. c.

12. GRYLLÜS CAPITATUS, n. sp.

Testaceus; capte valida pronotoque. rujis, vel superm ohsctirioribus ; elytris testaceis, abdoniine paulo brevio- ribus; vents obliquis 5 sinuatis, haud undulatis; alis minuits; ahdomine fusco; cercis fulvis. d*.

Longueur du corps C? 22"

Longueur de l’élytre .

Longueur du pronotum 9

Largeur du pronotum 6,5

Longueur de la cuisse postérieure 11 """

â. D’un roux testacé. Tête grosse, bombée, renflée au vertex, rousse; passant sou- vent au brun en dessus, avec quatre lignes pâles au vertex; les parties inférieures tes- tacées. Pronotum un peu élargi en avant; roux ou brunâtre en dessus, ou brun avec deux taches rousses; le bord postérieur subsinué.

Elytres n’atteignant pas tout à fait le bout.de 1 abdomen, atténués à leur extrémité, testacés pâles; la veine médiastine quadrirameuse ; le tambour très-développé, offrant 5-6 veines obliques, sinuées, non brisées, parfois irrégulières, l’une ou l’autre étant bifurquée; le miroir ovalaire, assez petit, transversal, un peu réticuleux; l’aire apicale grande, réticulée, offrant 3-A secteurs et 2 faux secteurs. Ailes petites, atteignant le milieu de l’abdomen.

Pattes testacées. Tibias postérieurs comprimés; le 1" article des tarses assez long. Abdomen noir ou brun, souvent avec le ventre et l’extrémité roux. Cerci fauves.

Habite : le Pérou et le Chili.

Cette espèce est remarquable par sa grosse tête. Elle est moins grande que le Gr. fukipennis, et elle en diffère aussi par la vénulation du tambour, le miroir étant moins grand et les veines obliques n’étant pas brisées en zigzag. Comparez le Gr.forticeps.

13. Gryllus RICOLOR, n. sp.

Niger, mtidus, cinereo-sericans ; capite valida; elytris pallide testaceis, venu mediastina a-3-raniasa ,

9 elytris abdaminis basin tegentibus ; alis nullis; c? elytris abdamine paula bremaribus, spécula rhambeo- transversa, area apicali brevi ratmdata; alis minimis.

Longueur du corps 9 17"'"’ c? 19"""

Longueur de l’élytre 6 10, 5

Longueur de ta cuisse postérieure. . . i o,5 12

Longueur de l’oviscaple ^

Longueur du pronolum 9 3,5 c? b

Largeur du pronolum 5,5 7

Long, du 1 " article des tarses postérieurs

3.3

ZOOLOGIE BD MEXIQDE. Vl' l’AUTIE.

406

ZOOLOGIE.

D’un noir luisant, garni d’un duvet soyeux grisâtre. Ocelles testacés. Mandibules rousses ou noires; palpes et antennes bruns. Pronotum aussi large en avant qu’en arrière. Pattes d’un brun noirâtre; cuisses poste'rieures roussâtres en-dessous. Epines des tibias postérieurs assez grêles. Gerci brun testacé.

$. Élytres ne couvrant pas la moitié de l’abdomen, testacés ou brunâtres, avec les nervures et la bande humérale plus pâles; la veine discoïdale portant deux branches. Ailes nulles. Oviscapte un peu plus long que le tibia postérieur.

d*. Tête très-grosse; pronotum un peu élargi en avant. Élytres n’atteignant pas le bout de l’abdomen, d’un blanchâtre testacé ou nuagé de brun. La veine médiasline trirameuse; le tambour offrant 5 veines obliques, dont la première ondulée; le miroir très-court, très-transversal, presque en losange transversal; son angle externe étroit; l’aire apicale courte, arrondie, n’offrant que 3 secteurs libres et i faux secteur. Ailes rudimentaires, de 2 millimètres de longueur.

Habite : la Guyane; Monte Rico.

Ressemble beaucoup au Gr. Pensylvanicus , Rurm., et au Gr. Scudderianus , Sauss.; se distingue de ces espèces par ses élytres un peu plus courts, ayant le miroir plus trans- versal et l’aire apicale plus courte, et par ses ailes tout a fait rudimentaires. Le premier article des tarses postérieurs est aussi un peu moins long et un peu moins grele que chez ces espèces. La taille est plus grande que chez le Gr. Scudderianus, et l’oviscapte est beaucoup moins long que chez le Pensylvanicus.

14. Gryllus Peruviensis, n. sp.

Omnino niger; ocellis testaceis; vertice siibtumido ; elytrisadû"‘ abdomims segmentum extensis; fascia himerali testacea; alis minimis. <S.

Longueur du corps 1 8””"

Longueur de l’éiytre 8

Longueur de ia cuisse postérieure .... 9

Longueur du pronotum 3,2””"

Largeur du pronotum 5

Longueur des cerci 6

c?. Noir. Tête grosse, bombée; le vertex un peu renflé. Palpes assez courts et assez forts; le dernier article de la longueur du troisième; la troncature occupant presque la moitié du bord inférieur. Pronotum un peu élargi en avant, entièrement noir comme la tête.

r

Elytres courts, atteignant le segment de l’abdomen, obtus et arrondis au bout; leur extrémité réticulée. Leur partie dorsale d’un brun noirâtre, avec l’arête humé- rale testacée; le miroir réticulé dans sa moitié postérieure; trois veines obliques sinuées, non brisées en zigzag, dont la dernière bifurquée; le champ latéral noir, avec 1 angle antérieur bordé de pâle; la veine médiastine portant 2 branches. Ailes petites, de h millimètres de longueur.

INSECTES ORTHOPTERES.

407

Épines tibiales roussâtres au milieu; tambour des tibias antérieurs frès-distinct. Abdomen noir; cerci bruns, médiocres.

Habite : le Pérou; Moyabamba.

Espèce très-distincte, caractérisée parla brièveté de ses organes du vol.

15. Gryllls FORTICEPS, n. sp.

Fusco-testaceiis ; capiio pronotoque rufescentibus ; capite valida ; pronoto hrevi , antrorsum sublntwre; elytris

paUidis; 9 ehjtris ad 2“ abdominis scgmentum extensis, margme suturali sese tegentibus; ahs mimims;

oi'ipositore eïongato; elytris ad 5'" abdominis scgmentum extensis.

Longueur du corps 9 d' 18““

Longueur de l’élytre 5 8,3

Longueur de la cuisse postérieure. 10 11

Longueur du pronolum. . ..... 9 3, a"'"' c7 3""'

Largeur du pronoturn 4,6 5,i

Longueur de i’oviscapte . . 1 a

Taille médiocre. Tête et pronoturn roux; le crâne souvent brun avec les ocelles tes- tacés; antennes brunes, le premier article roux. Tête grosse, plus large que le pro notum; la face aplatie; l’écusson facial ne formant pas de bourrelet. Pronoturn lisse, élargi d’arrière en avant; ses bords latéraux arques, coupes fort obliquement.

Elytres raccourcis. Ailes tout à fait rudimentaires. Tibias anterieurs offrant un tam- bour à la face externe et Payant seulement Indiqué à la face anterieure par un petit espace rond demi-membraneux.

Abdomen brun; pattes et cerci fauves ou testacés. Elytres d’un testace jaunâtre.

9. Élytres courts, n’atteignant pas au delà du 3“ segment abdominal, arrondis, se recouvrant par leur bord suturai; la veine médiastine portant 2 branches et le champ marginal offrant en outre 4 nervures libres. Oviscapte de la longueur du corps sans la tête.

cf. Tête très-grosse. Élytres atteignant au bout du segment; la veine médias- tine portant 3 branches et le champ marginal offrant en outre 5 nervures libres; le tambour offrant 4 veines obliques, dont la fortement brisée en zigzag, et 3 cordes; le miroir en ovale transversal, partagé mais non réticulé; le champ apical très-court, offrant 3 secteurs et 1 faux secteur.

Var. : d. Un grand individu a le corps noir, avec pattes, elytres, cerci, bouche et les bords latéraux du pronoturn testacés. Long. 20 mil!.; elytres, 9,6 mill.

Habite: le Brésil. (Musée de Paris.)

Ce Grillon ressemble beaucoup au Gr. capitatus. Il s en distingue par ses elytres qui ne couvrent pas l’abdomen, et dont Paire apicale réticulée est tres-couite, en arc de cercle, non atténuée au bout et triangulaire. La taille aussi est plus petite. 11 ressemble un peu au Gr. LaPlatœ, mais il en différé par des caractères bien tranches: l’écusson facial ne forme pas un bourrelet arque comme chez cette espece; les elytres

408

ZOOLOGIE.

sont plus longs, leur veine raëdiastine est plus rameuse; le tambour elytral du mâle offre h veines obliques, au lieu de 9 qu’on trouve chez le Gr. La Platœ; le miroir est plus régulièrement elliptique, et le champ apical est plus grand et contient plus de nervures.

16. Gryllus La Platæ, n. sp.

Fuscus ; pedibus pallidioribus ; ore, orbitis , fronte verticeque testaceo-variegatis; pronolo utrmque testciceo- limbato ; ehjtris brevissimis ; tibüs anticis intus foraminenullo; 9 elytris thoracem vix superantibus ; ovipositore rorporis longitiidine ; d* capite magno, iuniido; elytris ad medium abdomen extensis.

Longueur du corps 9 1 3””" C? 1 8"”

Longueur de Mytre 3,4 7

Longueur de la cuisse postérieure. 9, 3 1 o,s

Longueur du pronotuin 9 4""" d* d™

Largeur du pronotum 5 5,3

Longueur de i’oviscapte i3

Assez petit; d’un brun noirâtre. Antennes d’un brun testacé. Tête peu bombée; bouche, orbites, un T renversé au bas de la face, et quatre lignes longitudinales à l’occiput, jaune testacé; en arrière des yeux, une ligne brune longitudinale. Palpes assez gros ; leur dernier article obliquement tronqué sur la moitié de sa longueur.

Pronotum un peu élargi en avant, à bord postérieur non sinué; d’un brun noirâtre, garni de poils noirâtres; bords inférieurs des lobes latéraux, et une petite ligne ondulée sur l’arête humérale, jaune testacé. Le reste du thorax varié de testacé.

Pattes testacées; cuisses un peu piquetées de brun, brunâtres en dessus. Tambour des tibias antérieurs distinct à la face externe seulement, nul à l’interne.

Abdomen noirâtre ou piqueté de jaunâtre, poilu; jaunâtre en dessous. Gerci brun testacé.

9. Élytres ne dépassant pas le métanotum, bruns, avec les côtés et une ligne hu- mérale un peu plus pâle; leur champ dorsal parcouru par des nervures longitudinales élevées, mais parfois un peu rameuses. Ailes nulles ou squamiformes, Oviscapte plus long que la cuisse postérieure.

â. Tête grosse, très-renllée, quoique un peu aplatie au front, notablement plus large que le pronotum, formant au-dessous des antennes un bourrelet distinct. Pro- notum élargi en avant. Élytres notablement plus longs que chez la femelle, atteignant le iF ou le 5" segment abdominal; n’offrant à la base du disque que a veines obliques, brisées en zigzag ou sinuées, et parfois une 3" rudimentaire; le miroir presque en carré oblique transversal; la veine médiastine unirameuse.

Habite : la République Argentine. Pris en février, aux environs de Ruenos-Ayres, par M. Meyer-Dürr.

Cette espèce forme la transition aux Gryllodes par ses tibias antérieurs dénués de tambour à la face interne, et par ses élytres dont la veine médiastine est simple, et qui chez les femelles offrent des nervures longitudinales saillantes, et chez les mâles

INSECTES ORTHOPTÈRES. /i09

n oITrent plus que deux veines obliques au tambour. Mais par son faciès et par sa grosse tête l’espèce se rattache au genre Gryllus.

Elle ressemble au Gr. forticeps, et s’en distingue par les caractères ci-dessus énoncés, par son écusson facial élevé en bourrelet arqué, par ses tibias antérieurs qui ont à la face externe un tambour moins grand, enfin par ses élytresplus courts, offrant chez les mâles un miroir anguleux et ne possédant qu’un très-petit champ apical.

Genre GRYLLODES, nob.

Gryllus [ex parte), Burmeister. Servitle.

Élyires variables, souvent atrophiés; leur champ latéral parcouru par des ner- vures simples; la veine médiastine simple chez les femelles, souvent unirarneuse chez les mâles. Chez les femelles, le champ dorsal garni de fortes nervures longitudinales, et offrant des vénules transverses peu obliques. Chez les mâles, le tambour n’offrant que 2 veines obliques (rarement 3).

Oviscapte droit et grêle, de longueur variable, souvent rudimentaire, par- fois nul.

Le reste à peu près comme dans le genre Gryllus.

Ce genre s’enchaîne au genre Gryllus par des transitions embarrassantes. 11 est cependant caractérisé par un faciès un peu différent.

Le corps a des formes moins lourdes; il est rarement déprimé; la tête n’est ja- mais très-grosse, et le pronotum n’est presque jamais élargi en avant, mais parfois un peu rétréci vers la tête; ses lobes latéraux ont souvent le bord inférieur paral- lèle à l’arête humérale; ils forment en général, en avant, un angle moins aigu que chez les Gryllus; chez les espèces bien ailées, le corps n’est pas déprimé, mais à peu près aussi haut que large; chez les femelles, la veine discoïdale de l’élytre n’est guère ramifiée, mais le champ dorsal est parcouru par des nervures longi- tudinales très-distinctes, et il n’est pas densément réticulé par losanges comme chez les Gryllus.

Les appendices sont sujets à de grandes variations. Les organes du vol de- viennent souvent tout à fait rudimentaires chez les femelles, au point de ne plus former que des écailles latérales; mais, dans ce cas, les élytres des mâles, bien que très-courts , conservent cependant toute leur largeur; car, pour que le tambour

410

ZOOLOGIE.

puisse slriduler, il faut que le champ dorsal de chaque élytre se croise dans toute son étendue avec son antagoniste. Les mâles ont, du reste, toujours des élytres moins atrophiés que les femelles, et quelquefois même considérablement plus

L’oviscapte des femelles, bien que souvent d’une longueur remarquable, est lui-même sujet à s’atrophier chez certaines espèces, et peut même rester tout à fait rudimentaire, au point de ne plus former qu’un petit moignon sans aucune longueur, ou même disparaître tout à fait.

Le tambour des tibias antérieurs est variable et semble passer ici à l’état de caractère secondaire. Il est toujours distinct à la face externe, mais il s’oblitère à la face antérieure lorsque les organes du vol s’atrophient. Ce caractère ne peut être constaté avec certitude que chez les adultes, car chez les jeunes individus le tibia n’est pas percé à la face interne. On remarque du reste souvent, sous ce rapport, même chez les adultes, des différences individuelles dont il fout tenir . compte.

Les formes générales varient assez notablement dans les GryUodes, et, comme elles s’enchaînent par des transitions graduelles, le classement des espèces est assez difficile.

Ce genre paraît être exclusivement américain.

DISPOSITION DES ESPÈCES.

A. Oviscapte des femelles nul ou rudimentaire. Le i®" article des tarses antérieurs coujt, environ de la

longueur du 3®. Lobes latéraux du pronotum ayant leur bord inférieur horizontal , et formant en avant un angle droit arrondi.

a. Élytres grands. Ailes prolongées en queue. muticus, De Gecr. Clarazianus. convolulus, L.

b. Élytres variables. Ailes raccourcies ou atrophiées.

a. Ailes courtes, mais distinctes. Gmdalupensis , F. j2. Ailes nulles.

* Elytres grands, couvrant tout ou partie de l’abdomen. Caraibeus.

** Élytres des mâles fortement raccourcis; ceux des femelles rudimentaires, j" Élytres des femelles se touchant par leur bord interne. Antillanm.

■j-j* Elytres des femelles squamiformes, n’étant pas en contact l’un avec f autre. abortivus.

B. Oviscapte des femelles distinct. Élytres plus ou moins raccourcis dans les deux sexes. Le i'® article des

tarses antérieurs plus long que le 3®. Lobes latéraux du pronotum descendant un peu d arriéré en avant.

a. Oviscapte court. Élytres courts, dans les deux sexes. Ailes nulles. Toltecus.

b. Oviscapte long,- bien développé.

INSECTES ORTHOPTÈRES. à\\

a. Aiies prolongées en queue. pusillus, Burin. j3. Aiies atrophiées ou nulles.

* Élytres libres, articulés, médiocres dans les deux sexes. Couleur brune.

■j* Elvtres couvrant presque tout 1 abdomen. ïiitiduîuSj St. f f Élytres couvrant la moitié de l’abdomen. micromegas.

•(■f-j- Élytres atteignant seulement la base de l’abdomen. brevipennü. parvipennis.

** Élytres squamiformes chez les femelles. Couleur pâle.

I Grand. Élytres médiocres chez les mâles. Poeyi.

If Petit. Élytres squamiformes chez les mâles. Patagonus.

1. Gryllodes MUTICüS, De Geer.

(1% 9-)

Fuhescens; capite superne fusco; pronoto rufo himaculato, margimbus lateralibus pallidis; elytris circiter abdominis longitudine , in dorso bruneis; alis longe caudatis; tarsoruni posticorum articulo compressa , gracilî ; fibdomine obscuriore; ovipositore vix perspicuo.

Gryllus muticus, De Geer, Mém.lns. 111, 1778, bao, 2, pi. XLIll, fig. 2. 9. Oliv. Encycl. his. VI, 63.5, q. ?Gryllus angustatus, Walk. Catal. Brit. Mus. Dermapt. Saltat. etc. I, 21, 27, 9 {me d) b

Longueur du corps 9 17""" d 16""”

Longueur du corps avec les ailes 27 2 5

Longueur de i’élytre 11, 5 17

Ijongueur de la cuisse postérieure 10,8 10,8

Longueur du pronotuin 9 3,5 d 3,5'

Largeur du pronotum 5,2 5,2

Longueur du tibia postérieur 6,5 7

Longueur du 1“ art. du tarse postérieur. 2,6 3,4

De taille médiocre et de couleur fauve testacé. Tête pâle dans ses parties inlé- rieures, brune dans ses parties supérieures. Ocelles fauves ou roux. Entre les antennes une bande verticale fauve ou rousse ; derrière chaque œil une ligne brun pâle , très- indistincte ou nulle. Parfois, au vertex, les traces de k lignes pâles.

Pronotum égal, n’étant pas élargi en avant; brunâtre, avec deux tacbes rousses pi- riformes sur le disque (parfois iiulles); les lobes latéraux formant en avant un angle droit assez vif; leur bord inférieur, au moins vers l’angle antérieur, d’un gris-jau- nâtre pâle.

Élytres couvrant presque tout l’abdomen, brunâtres en dessus; le champ marginal pâle, avec une ligne brune le long de la veine bumérale; la bande humérale pâle. Ailes prolongées en queue.

Pattes d’un testacé fauve. Le tambour des tibias antérieurs nul ou obsolète. Le pre- mier article des tarses postérieurs court, un peu comprimé et un peu élevé; ses bords supérieurs armés chacun de A-5 épines, sans compter les griffes.

Abdomen brun ou noirâtre en dessus; cerci ferrugineux.

' Gomp. la note 3-4 de la page 397 à propos du Gryllus au lieu du 5“. L’auteur ne parait pas avoir remarqué que

nssimilis. Dans la description de celte espèce, comme les Gryllides possèdent des palpes composés de 5 articles

parlout ailleurs, M. Walker décrit le 3 article des palpes et non de 3.

/il 2 ZOOLOGIE.

r

9. Elytros laissant l’extrémité de l’abdomen à nu. Le champ marginal renfermant 6 nervures simples. La réticulation du champ discoïdal assez lâche, assez carrée; la veine discoïdale portant h branches apicales. Oviscapte nul.

d. Élytres un peu plus longs, terminés par une aire apicale réticulée en relief, occupée par 5 secteurs discoïdaux, dont 2 partent de la veine enveloppante; le tambour offrant 2 veines obliques sinuées et 2 cordes arquées; le miroir allongé, terminé en avant à angle aigu, partagé par une nervure arquée; le veine médiastine émettant comme d’habitude un rameau unique. (Guadeloupe.)

Habite: le Yucatan; la Guyane; les Antilles; Porto Rico; la Guadeloupe.

Cette espèce ne diffère presque du Gr. Clarazianus que par le premier article des tarses postérieurs qui est grêle, non dilaté.

2. Gryllodes Clarazianus, n. sp. (Fig. 3i.)

PalUcîe fulvus; f mite et vertice bruneis, in longitudinem palhde ù-lineatis; elytns suhdiaphams . supeme hrimescentibus ; alis longe caiidatis; ovipositore vix per spicuo. 9.

Longueur du corps 9 iS"”"

Longueur du corps avec les ailes ag

Longueur de i’dlytre is,5

Longueur de la cuisse postérieure la

Longueur du j)ronotum Ç 4'""'

Largeur du pronotum 5,5

Longueur du tibia postérieur 6,5

Longueur du i" article du tarse postérieur. 2,7

9. De taille moyenne; de couleur testacé fauve. Tête courte, à vertex bombé, plus élevé que le pronotum. Front et vertex bruns, ornés de quatre lignes pâles longitudi- nales. Pronotum brun en dessus, à surface chiffonnée, testacé sur les cotes, ayant la même forme que chez le Gr. muticus. Elytres atteignant presque l’extrémité de l’abdomen, d’un testacé transparent, un peu lavés de brun en dessus. Ailes longues, d’un transparent sale.

Abdomen marqueté de brun en dessus. Oviscapte rudimentaire; ses quatre pièces distinctes; les supérieures n’ayant qu’un demi-millimètre de longueur.

Pattes testacées; épines brunes au bout; le tambour des tibias nul ou peu distinct. Cuisses postérieures marquetées de brunâtre en dessus; tibias et tarses postérieurs très-courts; le i'’"' article de ces derniers comprimé, élevé.

Var. Le i®' article des tarses postérieurs peu dilaté. (Brésil.)

Les larves sont toutes marquetées de brun et de testacé, mais on distingue toujours au vertex les quatre lignes pâles.

Habite : le midi de la République Argentine; Bahia Blanca (G. Claraz).

Cette espèce diffère du Gr. muticus par le i®® article de ses tarses postérieurs, qui est plus court et sensiblement dilaté, avec le bord supérieur arqué. Elle rappelle un

413

INSECTES ORTHOPTÈRES.

peu le Gryllus domcsticus, mais les bandes colorées de la tête sont longitudinales et non transversales, et les ailes dépassent notablement les cerci.

Obs. Sur la figure, le dernier article du tarse postérieur est mal représenté ; le bord supérieur devrait en être plus convexe et garni de 6 épines, sans compter la dernière qui dissimule le a'" article du tarse.

3. GrYLLODES ? CONVOLüTüS, Lin.

Fusco-niger, statura Muscæ domeslicæ; elytris corpore paulo brevioribus; dis paUidis, longe cauclatis, duplo longioribus quamehjtra; cercis fere abdominis longitudine ; ovipositore ndlo. 9.

Gryllus comolutus, Lin. SysL Nat. II, 17G7, GgG, i5. Jolians, Amœn. Acad. VI, 899, 38. 9.

Oliv. Encycl. méth. Ins. VI, G38, 20.

Gr. atcr, De Geer, Mém. 1ns. III, 1778, 620, 3, pl. XLIII, fig. 3. 9. Burin. Handb. II, 733.

Habite : la Guyane; Surinam.

Sur la figure donnée par De Geer, les tibias postérieurs ne portent pas de longues épines, ce cjui doit faire supposer que cette espèce est plutôt un Gryllodes qu’un Ne- mobius. (Voyez le tableau de la page 352.) Ifespèce semble se rapprocher du Gr. pusülufi, mais les élytres sont plus longs que chez ce dernier.

4. Gryllodes Guadelupensis, Fabr.

Parvus; capite pronoloque fuscis, hoc macda magna dorsali Jlavescente ob.soletn; elytris alisque œqualibus. corpore vix longioribus; pedibus Jlavescentibus , tibiis posticis serratis; oiÿmsitore nullo. 9.

Acheta Guadelupensis, Fabr. Eut. Syst. II, 82, 1 5. 9. De Haan, Bijdr. etc. Orth. 280, 19.

Habite : les Antilles; la Guadeloupe.

La description que Fabricius donne de cette espèce semble indiquer qu’il s’agit d’un Gryllodes de petite taille, dépourvu d’oviscapte. La phrase tibiis posticis serratis pour- rait laisser quelque doute quant au genre.

5. Gryllodes Caraireus, n. sp.

lusco-ferrugmeus, subtus pallidior; corpore subcompresso ; pronoto antice subattenuato ; elytris abdommis longitudine, diaphano-briineis ; cdis nullis; ovipositore vix perspicuo. 9d*.

? Gryllus angustatus, Walle. Catal. Brit. Mus. Dermapt. Saltat. etc. I, 21, 27, c? {nec 9) L

Longueur du pronotum 9 3,5 d" 3,9

Largeur du pronotum 5,3 4,5

Longueur des tibias poste'rieurs. 6,3 6

Longueur du corps 9 17”'" c? 16“"

I.ongueur de l’éiytre g, 5 n

Longueur de la cuisse postérieure. 10, 5 9

Longueur du 1" article des tarses postérieurs.. . . 9 9,7""” d 3, 2

Comparez, page 4 11, la note à propos du Gryllodes mutions.

ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vl' PAIITIE.

53

414

ZOOLOGIE.

Formes grêles, un peu comprimées, comme chez les Gr. lolteciis. fete assez petite. Pronotum légèrement rétréci en avant, revêtu dun duvet de pods serres; ses lobes latéraux carrés, à angles arrondis. Ailes nulles.

Tambour des tibias antérieurs distinct, parfois obsolète. Cuisses postérieures médio- crement fortes; tibias armés de fortes épines; le i*"^ article des tarses médiocre, com- primé, portant en dessus deux rangées d’épines, 6 de chaque côté.

Couleur d’un brun ferrugineux, pâle en dessous; lobes inférieurs du pronotum pâles.

9. Élytres n’atteignant pas l’extrémité de l’abdomen. Oviscapte rudimentaire, lormé de quatre petits stylos juxtaposés, les inférieurs un peu aplatis et un peu plus longs que les supérieurs, dépassant la plaque sous-génitale d’un demi-millimètre.

d. Élytres atteignant l’extrémité de l’abdomen; le champ latéral offrant 6 nervures outre la veine médiastine, qui est unirameuse; veines obliques au nombre de a , [)eu sinuées, assez allongées; Faire apicale assez grande, atténuée-arrondie , contenant 5 secteurs et a-3 faux secteurs.

Var. â. Un individu du Brésil offre les dimensions suivantes : longueur, 19 milli- mètres; élytres, 12 millimètres. (Pernambuco.)

Hahite : les Antilles, Saint-Thomas, 9; la Guyane, d.

Ce Grillon a, comme le GnjUus conlingens, Walk., ses ailes entièrement atrophiées avec des élytres bien développés, mais il est notablement moins grand. 11 res- semble tout à fait au Gr. Clarazianus, sauf quil est prive d ailes.

6. Gryllodes Antillarim, n. sp. (Fig. 10, i3.)

Minutus, hrunem; antmnis fusco-testaceis ; capitc testaceo, convexo, vertice elevato , fronte castaneo ; promto palUdc fmco, mnrgine latorali pallido ; ehjtris 9 squamiformibus , d ahhrematk, ad 5“" vel fJ“"‘ abdominis seg- mentum extensis, spécula trigonali; alis mdlis; abdomine bruneo; pedlbus et cercis testaceis; ovipositore vix prominulo.

I.ongueur (lu corps 9 la""” c? 11

Longueur de l’élytre 1,6 5,6

Longueur de la cuisse postérieure. . . 7,5 8,3

Longueur des cerci 6 6,3

Longueur du pronotum .... 9 d 3,8'

Largeur du pronotum 3,li 3.6

Longueur du tibia postérieur 4,8 5.5

Long' du i"art. dos tarses postérieurs. a,i a.(»

Petit; de couleur assez pâle. Antennes testacées, annelées de brun pâle. Tête pâle, très-convexe, à vertex très-bombé et élevé, testacé. Le front et le vertex d un marron roux, avec les ocelles et une ligne longitudinale du vertex pâles.

Pronotum de même largeur en avant et en arrière, assez long, dun brun testace plus ou moins foncé, avec deux taches rousses; ses bords inférieurs testacés; ses lobes latéraux formant en avant un angle obtus. Elytres raccourcis. Ailes nulles.

Pattes testacées; les cuisses postérieures grosses, nuancées de roux; epines tibiales

INSECTES ORTHOPTÈRES. 415

à pointes noires. Tambour des tibias antérieurs nul à la face interne, distinct, grand, allongé à la face externe.

Abdomen brun, à reflets gris soyeux; le ventre testacé. Cerci très-longs, testacés.

9. Elytres squamiformes, formant deux lobes arrondis, de la longueur du mésono- tum, lisses et coriacés, se croisant un peu par le bord interne, n’ofîrant pas de ner- vures, mais bien un sillon anal. Oviscapte rudimentaire, d’un millimètre de longueur; brun, un peu recourbé en haut et bifide, projetant en bas une sorte de dent, formée par un lobe dont la base est enfermée entre les deux valves de l’oviscapte b

cf. Élytres raccourcis, laissant à nu les 3-A derniers segments, d’un brun testacé avec la base et le cbamp latéral pâles; n’offrant que deux veines obliques; le miroir presque triangulaire.

Habite : Elle de Cuba. (M. Poey.)

Ressemble beaucoup au Gryllus arvensis, Ramb., mais le vertex est beaucoup plus bombé, élevé; les cuisses postérieures sont notablement plus renflées, et les élytres notablement plus courts.

7. Grîllodes ARüRTIVUS, n. sp.

(Fig. 11.)

Fulvus; verttce rubescente; pronoto testaceo et fusco-rujo-vario ; pedibiis sublus testaceis; elytris squaniifor- mibiis vix perspicuis; abdomine brimeo-vario; ovipositore vix perspicuo. Q.

Longueur du corps 9 1^,2"’"'

Longueur de la cuisse postérieure 10

Longueur du tibia postérieur 5.6

Longueur du pronotum 9 3,2"""

Largeur du pronotuni i,3

f.ongueur du 1 " art. des tarses postérieurs. a, 8

9. Corps trapu, d’un testacé fauve, pubescent. Tête globuleuse, roussâtre en dessus. .Antennes fauves. Pronotum égal, ou un peu plus large en avant, d’un testacé pâle, marqueté de taches roussâtres qui s’étendent sur le haut des faces latérales; le bord postérieur finement ourlé de brun. Elytres ne formant que deux petites écailles laté- rales, n’ayant qu’un millimètre de longueur, mais larges et arrondis, et portant des nervures longitudinales. Ailes nulles.

Pattes fauves, très - pubescentes ; le tambour des tibias antérieurs nul à la face interne. Tarses antérieurs très-courts. Cuisses postérieures fortes; tibias courts; ar- ticle des tarses postérieurs assez court et dilaté.

Abdomen marqueté de brun pâle ou passant à la couleur obscure. Cerci fauves, un peu plus longs que les tibias postérieurs. Oviscapte ayant à peine i millimètre de lon- gueur.

' .le suppose que roviscapte est ici formé par ies pièces pièces supérieures, qui, restant droites, passeraient entre

inférieures, qui se développent plus que ies supérieures les pièces inférieures en faisant saillie en dessous,

et qui sont arquées en liant; la dent serait formée par les

ZOOLOGIE.

/il 6

Habite : les Antilles; Cuba. Cette espèce m’a été transmise par M. Poey. Les in- dividus décrits sont bien adultes, attendu que les élytres possèdent toutes leurs nervures.

8. Gmllodes Toltecus, n. sp.

(Fig 7, 7E.)

Fmco-fulvescens , fuho-hirtus , subcompressiis ; capitc et pronoto nigris vel fusco-nigris; antenms et abdo- mine bruneis; elytris abbreviatis, 9 thoracis longitudine, d paulo longioribus; fusco-testaeeis ; alis nullis; ovi- jmitore brcvi, thoracis longitudine; femoribus posticis fulvo-piibescentibus.

I.ongueur du corps 9 18"”" cJ 17"”"

Longueur de l’dlytre 5 6

Longueur de ia cuisse postérieure. 10 11

Longueur du pronotum 9 3,5””" c? 3,8”""

Largeur du pronotum 4 4,5

Longueur de i’oviscapte 7

De taille moyenne, et subcomprimé. Tête noire, sensiblement plus haute que large; le vertex, à cause de cela, plus élevé que de coutume. Antennes brunes; le article, ainsi que les palpes et la bouche, d’un brun testacé. Points ocellaires jaunes.

Pronotum noir, revêtu d’un duxet fauve; étroit, vu la forme comprimée du corps, très-carré en dessus, aussi long que large, partagé par un sillon très-distinct; les lobes latéraux assez carrés; l’angle antérieur presque taillé à angle droit.

Élytres très-courts, d’un brun testacé; leur moitié externe plus pâle. Ailes nulles. Abdomen brun, comprimé; cerci d’un brun fauve.

Pattes longues et fortes, d’uii brun roussâtre, poilues; le tambour des tibias antérieurs très-distinct, ovale à la face externe, nul à l’interne. Cuisses postérieures très-renflées, veloutées, revêtues d"un épais duvet de poils fauves; leurs stries obliques fort indistinctes.

9. Élytres ne dépassant guère le métanotum. Oviscapte court, de la longueur du thorax, un peu dépassé par les cerci.

c?. Élytres un peu plus longs que chez la femelle, dépassant un peu le 1" segment de l’abdomen. Le tambour n’étant bien développé qu’à la base, devenant réticuleux et faible à l’extrémité.

Var. Pronotum brun avec deux points roux.

Habite : le Mexique. J’ai trouvé cette espèce en assez grand nombre dans la Cordillère orientale.

9. Gryllodes PUSILLUS, Burm.

(Fig. 6.)

Minutus , fusco-teslaceus; capitefusco, ore palUdiore lineis a ocularibus et à occipitis testaceis; elytris brevi- bus, abdominis basim tegentibus; alis longe caudatis, ovipositoris longitudine; pedibus subtus testaceis. 9d' .

Gnjllus pusülus, Burm. Handb. d. Ent. tl, i838, 788, 6. 9.

Longueur du corps 9 10“”” C? 9,6'"'”

Longueur avec les ailes 19 16

Longueur de l’dlytre 4,5 4,8

Longueur de Toviscapte

Longueur du pronotum 9 a,)"”" c? a"”"

Largeur du pronotum 3,5 a, 8

Longueur de la cuisse postérieure. 7,8 6

417

INSECTES OilTHOPTÈRES.

Petite espèce. Corps d’un brun testacé. Tête brune; occiput orné de 4-6 lignes jaunes, dont deux se prolongent le long des yeux jusqu aux antennes; boucbe rous- sâtre; palpes testacés, avec le dernier article, sauf sa base, noir. Antennes d’un brun testacé.

Pronotuin légèrement rétréci en avant, garni de poils bruns et revêtu d’un duvet grisâtre, partagé au milieu par un sillon, et offrant de chaque côté un espace piri- forme lisse et brun; les arêtes plus pâles, les lobes latéraux obscurs ou noirâtres.

Élytres courts dans les deux sexes, n’atteignant qu’au tiers ou au quart de la cuisse postérieure; d’un brun testacé; la bande humérale pâle; le champ marginal offrant 5 nervures simples. Ailes longuement prolongées en queue.

Pattes d’un brun testacé, pâles en dessous; tibias antérieurs percés des deux côtés. Cuisses antérieures marbrées de brun; tibias postérieurs bruns, avec leurs épines plus pâles; 1®’’ article des tarses postérieurs allongé, garni en dessus de deux rangées d’épines. Abdomen brun testacé.

Var. Le pronotum piqueté ou marbré de testacé. Elytres testacés. Pattes marbrées de brun.

Var. Corps noirâtre; vertex dépourvu de lignes pâles; antennes brunes; élytres bruns avec la bande humérale plus pâle.

9. Élytres ayant toutes leurs nervures simples; la réticulation très-peu dense. Ailes atteignant le bout de l’oviscapte; celui-ci long et grêle, plus long (pie la cuisse posté- rieure.

d*. Élytres lavés de brun en dessus, brunis sur les côtés; le miroir large, court et oblique, presque en trapèze arrondi, partagé par une nervure parallèle à la veine dia- gonale qui en sépare la partie principale; l’aire apicale très-courte, arrondie.

Habite : l’Amérique tropicale; le Mexique; la Guyane; le Brésil.

10. GRILLODES NITIDULÜS, Stâl.

Parvulus, niger, 7iitidus; capitc lineis duabus paUidis reirorsum divergentihus oi'iiato; antemm nlgro-fuscis ; pronoto suhparallelo , remote setoso; tegminibus fuscis, fere ad abdominis apicem extensis ; campo Intei'ali obscuro; cnmpo doi'saU venuUs iransversis remolts instructo; alis mdlis; fcmoribiis subtus pallidis; tibns poslicis spinis longhisculis utrinque 5 testaceis armatis; articulo tarsorum posticorum late sidcalo, utrmque spinuloso; cercis abdo mine sublongioribus; ompositore corpori subæquilongo , sursum leviter curmto. 9. Long, lo mill.; latit. 3 mill.

Gnjllus nitidulus , Stâl. Eugen. Freg. Besa. Ins. 3i5, âs. Q.

Habite : la République Argentine.

Espèce remarquable par la longueur de ses élytres, les ailes manquant entiè- rement.

à\H

ZOOLOGIE.

11. GRYLLODES MICROMEGAS, n. sp.

Mmuliis, fusco-testaceus ; fronie testaceo; pronolo superne Uslaceo-mrio ; clytris abdomen ânmd'mm tegen- idms; alis nullis; ovîpositore breviore. 9.

Longuenr du corps 9 9,0''

Longueur de l’élytre 5

Longueur de la cuisse poste'rieure . 6

Longueur du pronotum 9 9."""

Largeur du pronotum a,C

Longueur de l’oviscapte 5,.')

9. Petit, brun, garni d’un duvet fauve et seme' de poils bruns. Tête globuleuse, à peine plus large que le pronotum, ornée au vertex de quatre lignes testacées; le front testacé se continuant avec les bandes latérales du vertex. Face et bouche brun testacé; palpes assez gros, testacés; le dernier article brun, tronqué obliquement jusqu’au milieu de son bord inférieur. Pronotum brun, nuancé de testacé en dessus, surtout sur ses arêtes.

Elytres raccourcis, couvrant au moins la moitié de l’abdomen; d’un brun testacé, avec leur extrême base testacée; la veine discoïdale bifurquée après le milieu. Ailes nulles.

Pattes testacées, pointillées, rayées ou marbrées de brun. Tibias antérieurs olfrant un tambour distinct sur ses deux faces. Cuisses postérieures relativement faibles; le I ®‘' article du larse postérieur ayant plus que la moitié de la longueur du tibia, grêle, armé en dessus de deux rangées d’épines.

Abdomen brun, varié de testacé en dessus et en dessous. Oviscapte assez court, de la longueur de l’abdomen, fort et aigu, un peu dépassé par les cerci; ceux-ci d’un brun testacé foncé.

Habile : le Mexique.

Ce petit Grillon pourrait être confondu : r avec le Gr. hrevipennis; mais il a la tête plus convexe, les palpes notablement plus gros, les élytres sensiblement plus longs, l’oviscapte plus court, et les cuisses postérieures beaucoup moins fortes; avec le Gr. parvipennis, dont il diffère par les mêmes caractères et par sa tête notablement moins grosse.

L’espèce est presque identique au Gr. pusülus, sauf qu’elle n’a pas d’ailes.

12. GrYLLODES RREVIPEMIS, n. sp.

Minutus, fusais, sublus testaceus; vertice testaceo 6-lineato; pronolo ulrmque pallule nolalo: elytris valde abbreviatis, abdominis basim tegentibus, intus sese tegentibus; alis nullis ; pedibus fusco-variis ; oinpositore femoris longitudine. 9.

Longueur du corps 9 11'””'

Longueur de lelytre 3,7

Longueur de la cuisse postérieure . . 8

Longueur du pronotum 9 9.1

Largeur du pronotum 3,2

Longueur de l’oviscapte 7, 5

INSECTES ORTHOPTERES.

/il 9

9. Petit; d’un brun noirâtre. Palpes testacés, nuancés de brun; l’extrémité du dernier article brune. Bouche et chaperon d’un brun testacé. Vertex orné de 6 lignes testacées; les latérales atteignant le sommet des yeux; les mitoyennes descendant le long des yeux jusqu’aux fossettes anteiinaires; la base des joues également testacée. Antennes d’un brun testacé. Pronotum ourlé sur ses bords; le bord postérieur droit, lamellaire, brun testacé; une tache vague testacée à l’épaule, et en partie le bord inférieur, sauf l’ourlet, testacé.

Elytres courts, couvrant à peine les a premiers segments de l’abdomen, se croisant par leur bord interne, brunâtres avec l’arête brun testacé; le champ latéral offrant 3-/i nervures simples, dont les a premières arquées; l’aire basilaire petite, coriacée, arrondie; le champ dorsal offrant 3-A nervures et quelques vénules irrégulières entre la 2'^ veine discoïdale et la veine anale. Ailes nulles.

Pattes testacées, nuancées et piquetées de brun. Tambour des tibias antérieurs pe- tit, rond, à la face interne; grand, ovale, à l’externe. Cuisses postérieures très-fortes, obliquement rayées de brun, brunes au bout; tibias arqués, bruns en dessous et â ses faces latérales, testacés en dessus, armés de longues épines; article des tarses allongé, grêle, crénelé en dessus et armé d’une double rangée d’épines assez fortes.

Abdomen testacé en dessous; cerci longs, testacés à la base, bruns au bout. Ovi- scapte de la longueur de la cuisse postérieure, dépassant un peu les cerci.

Habile : le Pérou.

13. Gryllodes PARVIPENNIS, n. sp.

Fuscuh; capite valulo, supra leslaceo à-Uneato; proiioto fusco-piloso , humeris margineque laterali lestaceis; elytris brevmimis , 2“'" abdominis segmcnturn aüingentibus, in dorso pallidioribus , sese tegentibus; veriire cer- ctsque ferrugineis; oviposilore elongalo. 9.

Longueui’ du corps - 9 i o"""

Longueur de I elylre 3,8

Longueur de la cuisse postérieure. .

J.ongueur du pronotum 9 a.i

Largeur du pronotum 3

Longueur de l’oviscaptc 6, a

9. D’un brun noirâtre. Corps revêtu d’un duvet fauve. Tête grosse, convexe, lisse, ornée au vertex de k lignes testacées dont deux descendant le long des yeux. A'eux ronds et saillants. La face et les joues brunâtres, plus pâles que le reste. Palpes maxil- laires assez gros; le dernier article le plus long, tronqué très-obliquement, sa tronca- ture occupant plus de la moitié du bord inférieur; le article testacé. Antennes bru- nâtres.

Pronotum subélargi en avant, lisse, finement pointillé, garni de poils bruns, bordé d'un ourlet aplati; ses lobes latéraux en carré un peu oblique; l’angle antérieur assez vif, plus prononcé que l’angle postérieur; les bords inférieur et postérieur et les épaules ornés de testacé.

420

ZOOLOGIE.

Élylres très-courts, atteignant le segment abdominal, se couvrant un peu par leur bord interne; le cbamp marginal brun, offrant 4 nervures dont 9 très-arquées: le champ dorsal plus pâle; la bande humérale testacée.

Pattes testacées, pointillées et nuancées de brun; tibias antérieurs otïrant à la lace externe un grand tambour ovale, mais n’offrant à la face interne aucune fente.

Abdomen ferrugineux en dessous; cerci ferrugineux. Oviscapte plus long que l’ab- domen, droit et grêle.

Habite: le Brésil; Sainte-Catherine. (Musée de Paris.)

Cette espèce rappelle beaucoup le Gr. hrevipennis; elle s’en distingue toutelois par ses palpes plus gros et autrement taillés, par sa tête plus bombée et par ses tibias an- térieurs qui ne sont pas percés à la face interne. Elle ressemble au iSemobiiis Paranœ, dont elle diffère par sa grosse tête, par la forme de ses palpes, par la brièveté des élvtres et la longueur de l’oviscapte.

14. Gryllodes Poeyi, n. sp.

(Fig. 8.)

Dcprcssiusculus , bruneus; anlennis hruneis, articulo Jlavo-testaceo ; capite fusco; ore , jascin verticis , linea frontis punctoque interaiitennari jlavo-tcstaceis ; fronte cleplanato ; pronoto fusco-fimbriato , fascia late jtavo-ten- tacea fusco-maculata ; chj Iris ^ squamjormibus , lateralibus, d* nbbrematts, ad 5°"‘ ahdommis segmentum ailin- gentibus; alis nidlis; jmlibus testaceis , fusco-maculatis ; ovipositore elongato.

Longueur du corps 9 c? i6,6'

Longueur de l’élytre i ,8 7

Longueur de la cuisse postérieure. ? 1 1.9

Longueur du pronotuui 9 9,8""" â 2,8'

Largeur du pronotum 3,8 h

Longueur de l’oviscapte 12

Corps déprimé, de couleur pâle. Tête d’un jaune testacé, courte, point renflée; le front et le vertex très-aplatis; l’occiput bordé de brun; le front et la face bruns, tachés ou marquetés de testacé. Antennes d’un brun testacé pâle, le i®' article testacé.

Pronotum brun, un peu déprimé; son bord postérieur un peu arqué, point sinué: tuie grande bande couvrant presque tout le pronotum, ne laissant de libre que les deux bords qui sont jaune testacé; cette bande traversée par une ligne transversale de taches brunes qui aboutit aux lobes antérieurs, lesquels restent testacés; le bord pos- térieur ourlé de testacé. La surface garnie de poils jaunâtres; les bords ciliés et garnis de poils noirâtres assez longs. Elytres raccourcis. Ailes milles.

Pattes pâles; toutes les cuisses et un peu les tibias tachetés de brun; tambour des libias antérieurs seulement distinct à la face externe. Cuisses postérieures revêtues d un duvet de poils soyeux pâles, et ornées de lignes obliques brunes; genoux et tibias poi- tant des poils noirs; épines jaunâtres à pointe noire.

Abdomen gris brun en dessus, revêtu d’un duvet de poils soyeux à reflets grisâtres; en dessous, brun jaunâtre, lisse. Cerci très-grands, hérissés de très-longs poils.

INSECTES ORTHOPTÈRES. /,21

9. Elytres sqiiamifornies et latéraux, n atteignant pas le milieu du métanotum. Ovi- scapte allongé. (Brésil.)

c?. Élytres larges et tronqués au niveau du 4'' segment abdominal, laissant à nu les b derniers segments; leur bord postérieur arrondi, mais peu arqué; leur couleur d’un testacé brunâtre, avec la base et les nervures latérales testacées. Le tambour bien formé; le miroir en losange transversal arrondi, sa nervure de partage très-arquée, séparant seulement un lobe apical. Subiniago. Les élytres forment sur le dos deux lobes cornés arrondis en contact par leur bord interne et un peu débordés par le métanotum.

Habite: les Antilles; Cuba. Ce remarquable Grillon m’a été envoyé par M. le professeur F. Poey, auquel je le dédie.

15. Gryllodes Patagonus, n. sp.

(Fig. 12.)

Sut miniUus, testaceus, superne bruneus; capite in vertice testaceo-â-Unealo; pronoto testaceo, puncluhilo, uirinque fascia lestacea; elijtris squamiformibits vix perspiciiis; ahdomine testaceo-tessellato. 9c?.

Longueur du corps 9c? 12,5"'"' Longueur du pronotum 9c? 2,4“""

Longueur de la cuisse poste'rieure. . 7 Largeur du pronotum 3,4

Taille petite. Couleur testacée, mais toutes les parties supérieures brunies. Le front et le vertex bruns; celui-ci orné de h lignes testacées étroites et assez longues, et de deux autres au-dessus des yeux, qui sont dessinées par une tacbe brune placée en arrière du sommet de cbaque œil.

Pronotum égal ou subélargi en avant, brun en dessus, finement marqueté de tes- tacé, orné de chaque côté d’une bande humérale testacée, bordée en dessous par une bande brune qui borde supérieurement les pans latéraux. Le bord antérieur et le postérieur finement ourlés, testacés.

Élvtres squamiformes, d’un millimètre de longueur.

Pattes testacées, pointillées de brun en dessus; tambour des tibias antérieurs nul; cuisses postérieures rayées de brun. Abdomen en dessus finement marbré de brun et de testacé, ainsi que le mésothorax et le méta thorax. Cerci fauves.

9. Élytres en triangle arrondi, n’étant pas en contact sur la ligne médiane, mais olFrant un champ dorsal et un champ latéral séparés par une arête; les deux champs occupés chacun par 3-â nervures longitudinales. yViles nulles. Oviscapte (brisé chez nos trois femelles) probablement allonge.

â. Élytres en forme d’écailles arrondies, entièrement dorsaux, rapprochés mais non en contact par le bord interne, pubescents et cornés, partagés par une nervure mé-

ZOOLOGIE üü MEXIQUE. VI® PARTIE.

5^1

422

ZOOLOGIE.

(liane. Ailes formant de chaque côté un petit lobe étroit non sépare recouvrant 1 elylre par son bord interne, comme chez les larves L

Habite : le nord de la Patagonie et le sud de la République Argentine.

Cette espèce m’a été envoyée par M. G. Claraz.

Ohs. Sur la figure on a marqué le signe 9- Ce doit être d.

TRIBU DES MYRMÉCOPHILIENS’.

Les représentants de cette tribu sont de petits insectes, aptères on mai ailés, dont les formes trapues rappellent assez celles des Grylliens. Toutelois ils ont le corps plus déprimé, atténué en avant, et souvent revêtu d’écailles. La tête est assez petite, orbiculaire ou subconique. Les fossettes antennaires sont très-peii enfoncées, très-écartées l’une de l’autre, et le bas du front ne forme aucune saillie; mais en revanche l’écusson lucial, qui est situé en dessous, forme une protubérance bombée très-remarquable. Les yeux sont très-petits. Les organes du vol manquent le plus souvent; cependant chez (quelques espèces on trouve des élytres complets, munis d’im tambour très-analogue à celui des Grylliens, si ce n’est que le miroir n’est pas partagé ^

Les pattes des deux premières paires sont grêles, avec des cuisses comprimées assez larges, et les tibias antérieurs sont en général dépourvus de tambour. Les pattes postérieures ont des cuisses grosses et courtes; leurs tibias sont moins longs que les cuisses, et n’offrent sur leurs arêtes que deux rangées de denticules sans aucune épine articulée; les tarses postérieurs sont extrêmement allongés, ayant pins de la moitié de la longueur des tibias; leur i"'' article surtout esl

' Je crois cependant que l'insecte est adulte, vu la lon- gueur des lobes élytraux. Il est probable que chez cette espèce la forme larvaire des ailes se conserve chez l’adulte, comme par exemple chez les Cnplopte,ryx 9 parmi les Man- tides.

Nous adoptons ici ce nom de pre'férence à celui de Mogoplistiens , bien (jue le genre Myrmecopkila n’ait pas encore été signalé en Amérique. En effet, nous pensons ([u’il convient de déduire le nom des ffimilles et des tribus du nom du genre le plus ancien. C’est le seul moyen d’éviter l’anarchie qui tend de plus en plus à s’introduire

dans la nomenclature des groupes généraux. Sous ce rap- port nous ne saurions nous ranger à la proposition faite par M. Scudder, d’étendre aux noms de famille et de tribu la règle de piiorité adoptée pour les noms de genre et d’espèce (soit d’adopter le plus ancien des noms proposés). 11 résulterait de ce système une bigarrure tout à fait contraire à l’esprit de la méthode naturelle.

^ Chez ['Ornebius xanthopterus , Guér. le tambour offre trois veines obliques droites; le miroir est triangulaire, non divisé; il y a trois cordes dont l’externe est coudée comme chez certains OEcantbites.

INSECTES ORTHOPTERES.

423

d’une longueur exceptionnelle. L’oviscapte des femelles est droit ou fort peu courbé.

Les Myrmécophiliens forment un groupe bien séparé des autres Gryllides, mais (J ni se relie cependant aux Grylliens par les formes générales {Mogo]üistes) et par une tête arrondie. La protubérance de l’écusson facial, si prononcée chez les Myrmécopliiliens, se retrouve en effet, quoique moins développée, chez certains (h-yllus à organes du vol atrophiés [Gr. Peruviensis, La Platœ, etc.)

Ges petits insectes ont aussi des mœurs demi-souterraines, qui se rapprochent de celles des petits Grylliens [Nemohius). Ils vivent sous les pierres, ou au voisi- nage des fourmilières ou dans les bois pourris.

On ne connaît encore, en fait de représentants américains de cette tribu, que deux genres, dont l’un appartient aussi à l’ancien continent, et qu’on peut dis- tinguer comme suit :

a. Corps aptère dans les deux sexes ou offrant chez les mâles des rudiments d’e'lylres.

Pronotum court, laissant à nu le métanotum Mogoplistes, Serv.

a, fl. Corps muni d’élytres chez les mâles. Pronotum prolongé en arrière, chevau- chant sur le métanotum.

h. Premier article des tibias postérieurs inernic en dessus Cycloptilum, Scud.

b, b. Premier article des tibias postérieurs garni en dessus d’une rangée d’épines. Ectatoderus \ Guér.

GeiVUE MOGOPLISTES, Serv.

Mogoplistes, Sorville, Hist. des Ortii. (iSSp). L. H. Fischer.

Microgri/ltus, Philippi, ap. Giebel tmd Siewert, Zeitschr. für die gesammten Naturwissenschaften ,W\, i863.

Gorps un peu déprimé, écailleux, aptère dans les deux sexes (ou muni de rudiments d’élytres chez les mâles).

Tête déprimée, orbiculaire, offrant une forte protubérance entre les antennes. Antennes longues, distantes à leurs insertions. Yeux ovales ou subréniformes. Palpes maxillaires ayant le â® article moins long que le et le 5", celui-ci peu dilaté. ^ Pronotum en forme de ceinture ou un peu arqué en arrière, laissant le métanotum à nu. Pattes comprimées; le i“' article des tarses très-long. Tibias antérieurs dépourvus de tambour. Abdomen très-écailleux ; cerci très- longs. Oviscapte assez long, grêle ou comprimé, droit ou siibarqué.

* Ce genre n'est pas américain ; noos ne le citons ici que pour mieux définir le genre Cycloptilum.

ZOOLOGIE.

/i2/i

l. Mogoplistes ocgide?«talis, Scudd.

Fusco-castaneiis, tenuiter fusco-villatus ; ovipositore elongato. Longit. 8,5 mill. ; oviposit. j,6 mill.

Mogoplistes occidentalis , Scudd. Proceed. oj the Boston Soc. of nat. hisl. XII, 1868-1869, p. 162, 8;

Entomol. Notes , II , 5 , 8 .

Habite : la basse Californie.

2. Mogoplistes pallipes, Phil.

Apicrus, pnllide rufus, cinereo-sericeus ; ore pallido, palpormn articulo prœcedenti œquilongo, ohli- quissime truncato ; antennis fusco-testaceis , corpore longionbm; pronoto cylmdnco, œque lato ac longo, supernc macidis 2 palUdioribus ; fcmoribus anltcis albidis; tibiis extus fusco-irroraüs , cmn tarsis dense piibcs- rentd)us; tibits postias in txcanthis inermibus^ » , apice lotige spinosis , spinaapicali ajS longitudme prinii tarsorum articuli ; cercis fere corporis longitudme ; ovipositore i/3 breviore, gracdi, recto. 9. Long. û,5 Im.

Microgrijllus pallipes , Philippl, Zeitschr. Jïir die gesammt. Naturwiss. XXI, i863, 281, 2. 9.

Longueur du corps 9 10'"’"

Longueur de la cuisse postérieure. . 6,2

Longueur du tibia postérieur A, 7

Longueur du pronotum 9 2,2

Largeur du pronotum 3

Longueur de l’oviscapte 3,5

Je rapporte à celle espèce des individus offrant les caractères suivants :

Insecte grêle, d’un testacé roussâtre, obscur en dessus. Tête allonge'e, ovoïde, à pro- tubérance faciale assez forte. Palpes maxillaires longs et grêles ; le /t" article le plus long; le de la longueur du 3% grêle et très-obliquement tronqué, sa troncature s’étendant sur la moitié de la longueur. Yeux nullement saillants, continuant la surface de la tête. Pronotum voûté; ses lobes latéraux ayant leur bord inférieur légè- rement réfléchi. Pattes testacées. Tibias et tarses fort grêles; cuisses des deux premières paires comprimées et un peu dilatées. Pattes postérieures assez fortes, comprimées; tibias très-finement serrulés, terminés par de longues épines dont la plus grande dépasse le milieu du 1“'^ article du tarse. Tarses comprimés, le 1" article égal à plus de la moitié du tibia postérieur, garni en dessus d’une série de poils roides ; le 1" article petit, n’ayant pas le quart de la longueur du 1“''. Abdomen revêtu d’un duvet de poils soyeux. Gerci très-longs. Plaque suranale courte, tranversale, en trapèze; plaque sous-génitale triangulaire ou subarrondie, non échancrée. Oviscapte assez court, droit, longuement dépassé ]>ar les cerci, peu ou pas comprimé, atténué de la base à l’extrémité, appointi.

Habile : le Chili. (Muséum de Paris.) Vit sous les pierres.

T enuissime setrula lis.

INSECTES ORTHOPTERES.

425

3. MOGOPLISTES GRISEES, Phil.

Prœccdentis staturœ, griseus, sericeus et scjuaniosus ; palpis hrevioribiis crassis, articula ultimo minus oblique truncato; antcnnis rufis ; pronoto obscure ruj'o, sæpe medio albulo; tibns posticis (in canthis inermibus?) apice breviter spinosis; cercis corporis longiludine; 9 optera; ovipositore recto, cercis breviore ; cf elytris rudimentariis dimtdii pronoti longitudine , squamijormibus.

Microgiyllus griseus, Pliilippi, 1. 1. aSfj, 3. 9(5*.

Habite : le Chili.

Suivant l’auteur, les deux espèces par lui décrites auraient les tibias postérieurs dépourvus d’épines, mais j’ai constaté sur la précédente que les arêtes sont finement serrulées.

Genise CYCLOPTILUM, Scudd.

Cycloplilum , Sciuld. Bost. Journ. qf nat. hist. Xll, i8C8. Walker, 1. 1. p. i i8k

Tpte petite, suballongée, lisse, formant en avant, au-dessous des antennes, une faible protubérance arrondie, lieux piritormes, nullement bombes. Ocelles petits, indistincts, rantérieui’ nul. Palpes maxillaires longs et grêles; le dernier article dilaté et troncpié obliquement. Palpes labiaux courts. Antennes très-longues, composées d’articles serrés. Pronotiim allongé, lisse, régulièrement voûté, pro- longé en arrière, ses cotés peu prolongés en bas; le bord inférieur un peu arc[ué; le bord postérieur peu arqué chez les femelles, beaucoup chez les mâles. Organes du vol nnh ou rudimentaires. Pattes médiocres; cuisses comprimées; tibias et tarses très-grêles, comprimés; le i*"’’ article des tarses allongé, le a’’ li'ès-petit, le .3'" n’ayant pas la moitié de la longueur du premier. Tibias antérieurs dépourvus de tambour. Cuisses postérieures très-renflées; tibias grêles, un peu comprimés, très-finement serrulés sur leurs arêtes postérieures; tarses grêles, le 1*^*' article très-loug, armé à l’extrémité de deux épines courtes; le dernier très- petit; le difficile à voir. Abdomen subdéprimé, revêtu de petites écailles. Cerci très-longs.

' Hieii n’esl plus curieux que la hardiesse avec laquelle M. Walker violente dans son système les affinite's na- turelles. Les genres Cycloptilum et Ornebius y figurent enchâssés entre les Phalaiigopsis (OEcanlhiens) et les Platijhlemmus (Gryliiens), tandis que les genres Myr- mccophila et Mogoplistes, placés a 1 autre bout du sys-

tème, sont séparés Fun de l’autre par les Sclikodactylus (Locustides), Brachytrupes , Gnjllus (Gryliiens) et Platy.xi- plms (OEcanthiens).

Voihà, certes, une tribu naturelle convenablement dé- membrée, et ce seul exemple me dispense de parler des outres tribus.

I

l

426

ZOOLOGIE.

9 9. Pronotiiii) recouvrant le mésonotiira et la base du métanotum, son bord postérieur faiblement arqué. Oviscapte droit, grêle, médiocrement long. Organes du vol nuis.

d'd*. Pronotum fortement prolongé en arrière, recouvrant la base de l’abdomen; son bord postérieur très-arqué. Élytres membraneux, fortement raccourcis, se dérobant en tout ou en partie sous le pronotum; ailes nulles ou rudimentaires.

Ce genre se rapproche beaucoup des Mogoplistes. Il en diffère surtout par un |)ronotnm prolongé en arrière et chevaucbant par-dessus les segments qui suivent ; pai‘ la présence d’élytres rudimentaires; par des cuisses postérieures plus ren- llées, et par une protubérance faciale moins saillante.

On ne connaît encore en Américjue que les deux espèces suivantes :

a. Éiytres des mâles dépassant le pronotum squamosum, Sc.

h. Élytres dépassés par le pronotum Americamm.

1. CvOLOrTILUM Ameriganum, n. sp.

(Fig. âi-âa.)

PalliJefulvo-testaceum, Itoloseriœo-lommlosum; faciei lumcfacüone anlrorsum delrma, sulco obsoleto transverso inter antennas ; pronoto $ mesonotum et métanotum purtim, C? tlioracem et ahdoniims hasim ohtegente; elytris 9 nulUs, d* sub pronoto reconditis; tibiis et tarsis gracillmiis, bis longissmis, pilosis; arlmdo inx pcrspicuo , ,‘i" minuto, longissimo; femoribus postlcis tumidis, tibus tenummie biseriatim serndaüs ; ovipositore a cercis vnlde siiperato.

I.oijgueiir du corps 9 5,6"'"' C? 5,5"""

I.ongueur de i’élytre

l.oiigueur de la cuisse postérieure. b 3,8

Longueur du pronotum 9 i,8“"" d 3"'"'

Largeur du pronotum a üJi

Longueur de Toviscapte a, 8

9. D’un testacé jaunâtre ou pâle; tête et thorax l'auves; abdomen plutôt grisâtre. Tête ovoïde, convexe, sa surface tout à fait arrondie et lisse; l’extrémité du front séparée de l’écusson facial par un sillon transversal ; l’écusson facial en triangle large ; le labre bombé, court et large. Palpes maxillaires allongés; les trois derniers articles à peu près égaux, longs; le assez dilaté, presque triangulaire.

Pattes médiocres, finement pubescentes et écailleuses. Les deux paires antérieures grêles; cuisses comprimées; tibias et tarses très-grêles, garnis de poils couchés; les tarses longs, à articles indistincts; le 2“ très-indistinct, petit; le S*" petit; épines ter- minales des tibias presque imperceptibles. Cuisses postérieures très-renflées, compri- mées ; tibias moins longs que les cuisses, grêles et comprimés, leur face supérieure garnie sur ses arêtes de très-fines dentelures; leurs épines apicales longues; tarses garnis de poils roides; le article appréciable seulement au microscope ; le petit.

INSECTES ORTHOPTÈRES. /i27

Abdomen lisse, souvent gris-brun, tapisse d écaillés nacrees et finement pubescent; cerci très-longs et poilus.

9. Pronotum grand, convexe, lisse, recouvrant entièrement le me'sonotum et en partie le me'tanotum, un peu rétréci en avant, à bord postérieur arqué; ses lobes latéraux peu prolongés en bas, leurs bords inférieurs ourlés, droits au milieu, très- arrondis aux deux extrémités; le bord antérieur droit.

Organes du vol nuis. Plaque suranale en forme de triangle arrondi, partagée par un sillon et repliée en bas entre les cerci. Plaque sous-génitale en triangle arrondi. Oviscapte dépassé par les cerci, droit, terminé par des valves brunâtres, en fer de lance peu dilaté et peu aiguës.

c^. Pronotum beaucoup plus grand, fortement prolongé en arrière, clievaucliant sur les 9-3 premiers segments de l’abdomen; large en arrière; le bord postérieur arqué en demi-cercle large. Elytres larges, arrondis, n’atteignant pas tout à fait aussi loin que la carapace du pronotum, entièrement recouverts par cette dernière. Plaque suranale fortement pliée en forme de canal et rabattue, bicarénée, bimamelonnée à la base; plaque sous-génitale en forme de trapèze, convexe, ponctuée, subbilobee au bout.

Habite : l'île de (iuba. Je dois la connaissance de cet insecte à MM. E. Poey eJ (iiindlach.

2. Cycloptilum SQUAMOSUM, Scudd.

Fusco-fuhum , sparse pilosum; capite et pronoto subhltssime subcarmatis ; Jascia obscura ulrmque pone ocidos in pronoto subproducta ; pronolo maximo fere abdomims longiiudim, pleuns albido-squamosis ; (dijtris pronotum i miU. super anhbm , pcllucidis, melanoti latitudine, campo laterali distmcto ; pedibus palluîis bruneo- sqttmnosis ; abdominc basi nlbulo, poslice bruneo-squamoso ; cercis albesccntdms d'. Long. corp. 8-g mill. prnnoti 3-3,5 mill.

Cycloptilum squanw.mrn , Scuclcl. Proceed. of lhe Boston Soc. qf nat. hisl. XII, 1869, ihü, 9. d.

lùitomol. Notes, II, 5, 9.

Habite : le Texas.

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TRIBU DES OECANTHIENS.

Htjpsallomem , Sorville.

Les insectes dont se compose cette tribu sont reconnaissables à leurs formes élancées, et à leurs tibias postérieurs dont les arêtes supérieures sont occupées chacune par une rangée de spinules, entre lesquelles soni insérées des épines grandes et espacées.

ZOOLOGIE.

/i28

Les antennes ont, en général, plusieurs fois la iongiienr du corps. La tête est assez petite, arrondie ou tronquée, à clianfrein vertical; le front est resserré entre les profondes fossettes antennaires, et forme en avant une bande saillante cpii va se souder à l’écusson facial; lorsque ce prolongement est plus ou moins horizon- tal, il forme une sorte de rostre frontal qui porte l’ocelle antérieur, l^e pronotnm est rétréci en avant, du reste assez variable dans ses formes.

Les élytres sont très-variables. Chez les femelles, ils sont moins aplatis, plus convexes transversalement que chez les Grylliens; la réticulation en est bien dif- férente aussi, formée quelle est par mailles irrégulières ou par carrés lâches. Chez les mâles, le tambour est quelquefois sujet à manquer, et les élytres sont alors identiques dans les deux sexes. Mais, lorsque l’organe musical existe, il est en général très-développé ; souvent alors le champ dorsal est beaucoup pins large que le corps, et le champ latéral est replié en dessous et devient enveloppant. Le miroir est toujours partagé au moins par une nervure. Les ailes n’atteignent que rare- ment une aussi grande longueur que chez les Grylliens. Les pattes sont moins fortes que chez ces derniers, et, en général, plus longues; elles ne servent qu’à sauter et à marcher, et sont incapables de fouir; les tibias antérieurs offrent sou- vent un tambour très-développé. L’oviscapte ne manque jamais.

Ces insectes ont des mœurs tout aériennes. Ils vivent dans les herbes et les buissons, :\ la manière des sauterelles, dont ils ont aussi le faciès.

).a tribu se divise en deux groupes très-naturels, bien qu’unis l’un à l’autre par des passages évidents.

A. Tarses allongés, comprimés; leur 9' article Lrès-pelil el comprimé OEcasïiiitks.

15. Tarses en général courts; leur 2' article grand, déprimé, dilaté et cordiforme Enkopïéuitks.

Légion des OECANTHITES.

Ces insectes sont facilement reconnaissables à la forme de leurs tarses, mais ils offrent en outre d’autres caractères très-remarquables, qu’il importe de noter et qui les séparent très-nettement des Enéopténles.

Le corps est peu pubescent. Les palpes sont généralement grêles et très-allon- gés. Le rostre frontal n’est pas cannelé; et l’ocelle antérieur est placé tout à son

INSECTES ORTHOPTÈRES.

429

extrémité, soit en dessus, soit en avant, à son point de rencontre avec l’écusson facial. Le pronotum, bien que de forme variable, n’offre pas d’arêtes vives; il a son bord postérieur transversal, jamais prolongé angulairement. Les pattes atteignent parfois une longueur démesurée, et, dans ce cas, les tibias postérieurs deviennent plus longs que les cuisses; les tarses sont toujours allongés, c’est-à-dire que le 1'“'' article est plus long que le 3^ L’oviscapte est droit et les cerci sont le plus souvent très-longs. La plaque sous-génitale des mâles est courte, comprimée, ou convexe et fendue au bout.

Les organes du vol sont très-sujets à s’atrophier, et les femelles restent sou- vent aptères. Les élytres des mâles sont toujours munis d’un organe musical, et celui-ci est très-développé lorsqu’ils ne sont pas fortement atrophiés. Le tambour offre des traits distinctifs bien caractérisés : les veines obliques sont réellemeni obliques, assez transversales, peu sinueuses, parallèles et régulièrement espacées. La corde est, en général, brisée angulairement, et son angle envoie une vénule à l’angle antérieur du miroir ou à la veine diagonale. Enfin le miroir est le plus souvent partagé par plus d’une nervure transversale.

Par la forme de leurs tarses, les OEcanthites se rattachent aux Grylliens, mais, par tous leurs autres caractères, ils se lient étroitement aux Enéoptérites.

TABLEAU DES GENRES AMÉRICAINS QUI FONT PARTIE DE LA LÉGION

DES OECANTHITES.

a. Pronotum court; ses lobes late'raux arrondis ou prolonges à leur angle antérieur;

leur bord inférieur renionlant en arrière. Le miroir du tambour des mâles, lorsqu’il est bien développé, partagé par deux nervures.

b. Corps déprimé, aptère dans les deux sexes. Tête orbiculaire. Pattes courtes;

cuisses des deux premières paires renflées. Tibias antérieurs non

perforés Grytlomorpha , Fieb.

h, b. Corps plutôt comprimé, muni d’élytres chez les mâles; ceu.x-ci offrant un tam- bour plus ou moins développé. Tête plus allongée, rétrécie en bas.

Pattes en général longues, cuisses des deux premières paires grêles et comprimées.

c. Front convexe, n’offrant pas de fossette transversale ni de dépression pro-

noncée; son prolongement entre les antennes court et obtus, conti- nuant la convexité du crâne.

d. Front brièvement prolongé entre les antennes. Élytres des mâles non rac-

courcis. Pattes relativement courtes. Pronotum un peu aplati en des- sus, ses lobes latéraux assez carrés.

ZUOLüGlE DF MEXIQUE. VI* PARTIE.

430

ZOOLOGIE.

e. Tibias anlérieurs perces de part en part. Corps complètement ailé. La

veine médiastine des élytres rameuse Diplacusta, nob.

e, e. Tibias antérieurs percés seulement à la l'ace interne. Le champ latéral

des élytres ne renfermant que des nervures simples. Ailes nulles. Prosthacusta , nob. d,d. Front tombant en avant. Femelles aptères. Elytres des mâles rudimen- taires. Pattes longues. Tibias antérieurs percés de part en part, mais leurs tambours souvent obsolètes. Pronotum voûté, à lobes latéraux arrondis Dyscopkus, nob.

c, c. Front offrant une dépression sensible et prolongé horizontalement entre

les antennes en forme de rostre étroit.

d. Les deux ocelles postérieurs rapprochés sur la base du rostre.

e. Corps comprimé en avant. Femelles aptères Heterogryllus\ nob.

e, e. Corps non comprimé; cuisses i"” et a' renflées. Elytres c? ayant le

miroir occupé par un grand nombre de nervures arquées Paragrylîus, Cuér.

d, d. Les deux ocelles postérieurs écartés Tun de l’autre, placés de droite et de

gauche de la base du rostre.

e. Ocelles postérieurs gros. Tibias antérieurs percés de part en part. Tam- bour élytral des mâles grand, bien développé.

f. Les deux sexes ailés [iomœogryllus , Guér.

/,/. Femelles aptères Amphiacusta , nob.

e,e. Ocelles postérieurs très -petits, granuliformes. Tibias antérieurs non percés à la base. Elytres rudimentaires chez les mâles, nuis chez les

femelles. Pattes filiformes très-longues Phalangopsis , Serv.

a, a. Pronotum allongé; ses lobes latéraux prolongés à leur angle postérieur; le bord inférieur remontant en avant.

b. Tête verticale. Corps aptère? Tibias antérieurs non perforés Cophus, nob.

h, h. Tête projetée en avant. Corps longuement ailé. Tibias antérieurs dilatés à la base et percés de part en part. Le miroir du tambour élytral des mâles partagé par une seule nervure OEcanlhus, Latr.

Ge^re GRYLLOMORPHA, Fieber.

Gryllomorpha , Fieber, Lotos, III, i85/i. Laranda, Walker, Catal. 1870.

Corps déprimé et grêle, aptère dans les deux sexes.

Tête orbiculaire, peu allongée. Le Iront convexe ou peu déprimé; son prolon- gement interantennaire court, rétréci en avant. Ocelles rangés en triangle, placés

' Comme je n’ai eu à ma disposition , pour l’établis- sement de ce genre, que des individus mutilés, ayant perdu une partie de leurs pattes délicates , J’ai laisser de côté le caractère important que fourniraient les tibias antérieurs; ce qui m’a empêché de donner, soit au ta- bleau ci-dessus, soit à la nomenclature de ce groupe, un tour parfaitement symétrique. Il y aura donc, selon toute

probabilité, quelques modifications à introduire dans le tableau.

Obs. Le genre Luzdra, Walker, l. l. p. io3, semble devoir rentrer dans ce groiipe , mais ni ce genre ni les deux espèces dont il est formé ne sont bien reconnaissables , les descriptions de fauteur ne faisant aucune mention des ca- ractères les plus importants.

INSECTES ORTHOPTERES.

431

rantérieur au bout du prolongement frontal, les deux postérieurs au fond des échancrures antennaires. Palpes maxillaires assez gros; le 5’^ article évasé au bout et tronqué obliquement. Antennes ayant deux fois la longueur du corps, le 1*“'' article aplati, très-large.

Pronotum, un peu aplati, ayant ses lobes latéraux peu prolongés, arrondis, ou angulaires en avant.

Pattes relativement courtes et fortes. Les a premières paires très-courtes; leurs cuisses peu comprimées, grosses et renflées; leurs tibias antérieurs sans Irace de tambour. La 3*" paire forte; l’extrémité des cuisses peu atténuée; tibias forts, armés do 4 paires d’épines entre les spinuies des deux arêtes; i" article des tarses comprimé, armé en dessus de deux rangées d’épines.

Abdomen allongé. Plaque suranale en triangle arrondi, bordé de deux carènes intramarginales. Cerci moins longs que le corps. Oviscapte long et droit.

Ce genre se reconnaît à ses formes relativement trapues, à sa tête courte et orbiculaire, à ses cuisses des i’’" et 2" paires cjui sont grosses et renflées.

A. Tête bombée; le prolongement Ironlal tombant verticalement, continuant la convexité du front. Pre- mier article des tarses antérieurs allongé. Lobes latéraux du pi’onotum angidaires (type oriental). apterus, Herr Scli.

15. Tête moins bombée; front aplati, prolongé en forme de rostre. Lobes latéraux du pronotum arrondis.

Premier article des tarses antérieurs pas plus long que les et .3' pris ensemble. tibialis, Walk.

1. Guyllomorpha tibialis, Walk.

Fusco-nigra; capile convexo , fronte clepressiusculo , rostro elongato; orepallido; femoribus F et a"‘ compresm incrassatis; tihm rufescentibus , gracüihus; ventre subtus pallido , ovipositore longissimo.9.

Lnranda tibialis, Walk. Calai. B. Èl. Derin., Sallat. etc. I, 89, 1, Q.

Longueur du corps 9 21"'"’ Longueur du pronotum 9 3,2™'"

Longueur de Toviscapte 18 Largeur du pronotum

Ç. Corps aptère, déprimé, d’un brun noirâtre. Tête légèrement triangulaire; le crâne convexe; le front formant une dépression à la base du rostre; celui-ci étroit, long et presque horizontal, rencontrant l’écusson facial à angle obtus. Ocelles médiocres; l’antérieur placé dans une fossette près de l’extrémité du rostre, fort éloigné des deux autres; ceux-ci placés de droite et de gauche de la base du rostre et au fond des fossettes antennaires. Yeux saillants. Bouche testacée; palpes bruns, assez longs; te 5*^ article, le plus long, un peu évasé à l’extrémité.

55.

432

ZOOLOGIE.

Pronotura déprimé, à surface un peu chiftbnnée, légèremenl rétréci en avant; ses lobes latéraux descendant fort peu bas, coupés un peu obliquement, à bord inférieur arqué, à angle antérieur arrondi. Pattes antérieures et intermédiaires un peu com- primées; cuisses renflées; tibias grêles, roussâtres; tarses obscurs; leur i“‘' article au moins aussi long que le 3^ Pattes postéideures : cuisses grosses et peu allongées; tibias peu serrulés et avec h paires d’épines, les denticules gros et assez espacés; premier ar- ticle des tarses garni de deux rangées d’épines.

Abdomen brunâtre, jaunâtre en dessous. Plaque suranale en forme de tuile, ar- rondie au bout, carénée sur les côtés. Gerci bruns, allongés. Plaque sous- génitale en triangle arrondi, tronqué, subbilobé. Oviscapte très-long, ses valves apicales allongées, aiguës.

Habite : la Guyane; Surinam; le Brésil (Walker).

Genre DIPLACUSTA \ nob.

Femelles inconnues. Corps et pattes pubescenls.

Tête petite ; le front fondu avec le vertex ; formant entre les antennes un pro- longement très-court et large, qui se joint presque à angle droit à l’écusson facial et offre à l’extrémitc un sillon transversal pour loger l’ocelle antérieur. Ocelles médiocres formant un triangle large. Yeux grands, bombés. Palpes assez gros.

Pronotum court, rétréci en avant, assez aplati en dessus, ses lobes latéraux carrés ou arrondis.

Éhjtres â grands, dépassant l’abdomen; leur champ latéral enveloppant; la veine médiastine rameuse; le champ dorsal large et allongé, parallèle, offrant plu- sieurs veines obliques courtes et assez transversales; la veine diagonale envoyant près de sa base une vénule à l’archet^. Le miroir subtriangulaire, rejeté vers l’arête humérale, formant en avant un angle aigu à pointe tronc|uée; son bord postérieur arqué; son disque partagé par 2 nervures; la corde interne coudée près de sa base , envoyant une vénule allongée à l’angle du miroir, presque paral- lèlement à la veine diagonale; Faire apicale formant un lobe arrondi, occupé par des nervures longitudinales presque rayonnantes. Ailes variables.

De SnrAoüs, double, et àjcotiirVr;?, auditeur : qui écoute ^ Ce caractère se retrouve chez les Homœogryllus et

des deux côte's, vu la présence du double tambour aux chez certaines Amphiacusta. tibias antérieurs.

INSECTES ORTHOPTÈRES. 438

Pattes courtes. Les deux paires antérieures grêles, surtout en ce qui concerne les tibias. Tibias antérieurs percés de part en part, mais non dilatés à la base; le i’"" article des tarses notablement plus long que les deux derniers pris ensemble. Cuisses postérieures brièvement atténuées au bout; tibias assez forts, moins longs que les cuisses; les spinules de leurs arêtes grandes; leur seconde moitié armée de 3 paires d’épines fortes et peu longues; i®'' article des tarses peu allongé, armé de deux rangées d’épines.

Abdomen. Cerci longs; plaque sous-génitale grande, subcomprimée en forme de nef, partagée en gouttière.

Ce genre reproduit parmi les OEcanthiles le type des Parœcanthus. Il s’en dis- tingue par ses tarses, dont le article est petit et comprimé; par le 1®® article des tarses postérieurs, qui est garni de spinules petites et nombreuses; par le tambour élytral, dont le miroir est partagé par deux nervures et dont les veines obliques sont bien différentes.

Il se rapproche des Prosthacusta par la forme de la tête, mais il en diffère par un front un peu plus prolongé entre les antennes; par des tibias antérieurs munis d’un double tambour distinct; par la vénulation du champ latéral de l’élytre, etc. Nous ne connaissons que trois espèces qui rentrent dans ce genre :

a. Front aplati; lobes latéraux du pronotuiri arrondis; ailes dépassant les élytres; h veines obliques au tam-

bour élytral. fuscipennis. varipes, Walk.

b. Front convexe; lobes latéraux du pronotum prolongés en arrière en forme de lobule ; ailes nulles; 6-j veines

obliques au tambour e'iylral. inalata.

1. DiPLAGUSTA FUSGlPENiVIS, a. sp.

Fuho-fuscescens ; capite minuta, fronte planato; ocello antico in foveola silo; pronolo superne fulvo, lobis lateralibus rotunclatis , fuscis , margine infero fulvo; elytris abdomine longioribus , fuscescentibus , d' venu hume- ralivenœ mcdiastinœ subcontigua, a venu media remota; spécula trigonali; venis obliquis 3-4; venu anali obli- qua; area apicali producta , jlabellatim venosa; alis obscuris breviter caudatis; pedibus brevioribus; cercis ultra nias productis. d

Longueur du corps cf ia,5'”“

Longueur du corps avec les élytres .... ib

Longueur du corps avec les ailes 1 6

Longueur de félytre lo

Longueur du pronotum 9 2,9''""

Largeur du pronotum 3,3

Longueur de la cuisse postérieure g

Longueur du tibia postérieur 8

â. D’un brun testacé. Tête petite en triangle arrondi. Le front confondu avec le

484

ZOOLOGIE.

verlox, peu convexe, prolongé entre les antennes d’une manière assez large; le prolon- gement court, un peu rétréci en avant, formant à la rencontre de l’écusson facial un angle dièdre presque droit, sur lequel se trouve placé l’ocelle antérieur. Ocelles égaux, médiocrement grands. Yeux grands et assez saillants. Palpes assez gros.

Pronotum court, un peu rétréci en avant; ourlé sur tout son pourtour; sa lace dor- sale jaunâtre, assez aplatie; ses lobes latéraux noirâtres, à peu près également arrondis en avant et en arrière; le bord inférieur remontant à peine en arrière, bordé de jau- nâtre. La tête et le [)ronotum semés de grands poils bruns.

Elytres grands, d’un brun violacé transparent, dépassant un peu l’abdomen; le cbamp marginal réflécbi obliquement en dessous; l’arête très-vive, formée parla veine médiane; la veine bumérale écartée de celle-ci dans le champ latéral; s’en rappro- chant à la base et à l’extrémité; la bande comprise entre ces deux nervures large, un peu hisdorme, occupée par des vénules transverses assez nombreuses; la veine médias- tine longeant la veine humérale et portant 8-9 veines costales sinuées en S, surtout les premières. Le champ dorsal large, occupé par un grand tambour ; le miroir trian- gulaire, formant en avant un angle aigu (finement tronqué), aussi long que large, partagé par 3 nervures arquées, dont la première occupant son milieu; 4 veines (d)liques courtes; 3 cordes : l’interne droite, libre jusqu’à sa base, l’intermédiaire si- nuée en S, l’externe brisée près de sa base à angle obtus, envoyant une branche à l’angle du miroir, cette branche se continuanl en ligne droite avec la partie basilaire de la corde interne, irès-rapproebée de la veine diagonale et lui étant presque paral- lèle. L’aire apicale grande, en triangle arrondi, peu réticuleuse, nettement limitée à sa base par une nervure transversale parallèle à la veine enveloppante, qui émet vers le bord apical 6-7 branches rayonnantes. Ailes prolongées en queue au delà des élytres; lavées de brun violacé transparent.

Pattes courtes, pointillées ou annelées de brun. Tibias antérieurs grêles, percés d(> pari en part, occupés par un tambour ovale, mais peu ou pas dilatés vers la base. Cuisses postérieures renflées, leur partie grêle apicale très-courte; tibias moins longs que les cuisses, assez forts, armés de deux rangées de spinules, et, après le milieu, de 3-4 paires d’épines assez fortes et assez courtes. 1" article de tous les tarses plus long que les deux derniers; celui des tarses postérieurs cannelé en dessus et armé de deux rangées d’épines.

Abdomen fauve ou brunâtre. Plaque sous-génitale grande, en forme de nef, canne- lée en dessous longitudinalement, sauf à sa base. Gerci dépassant les ailes presque de moitié, annelés de brun.

Hahiio. : le Brésil.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

.^<35

2. DiPLiCUSTA VARIPES, Walk.

Fulva; capite antice piceo; palpis albis; pronoto fusco, subcompresso , lohis lateribm piceis; pedibus piceis , femoribtts poslicis testaceo-lineatis. c? .

Lerneca varipes, Walker! Catal. B. M. Derm., Saltat. etc. 1, 72, 1, c?.

Habile : les Amazones.

3. DiPLACUSTA INALATA, 11. sp.

Fusco - tcstacca, facie et pronoti latenbus fuscis; capite niinuto, convexo, ocello antico haud m foveola sito; pronoto antrorsum valdc attenuato, lohis lateralibus postice acutloribiis ; ehjtris d abdomine longioribus, venu humerali a venu mediastina remota, venis obliquis 6-j, venu anali transversa, arcuata, chordis 3 hasi in trunco unico confusis, area apicali brcvi et lata ; pedibus gracilibiis , annulatis. d-

Longueur du corps C? 1 0"""

Longueur du corps avec les élytres 12

Longueur de Lélytre 9

Largeur du champ dorsal 4,5

Longueur du pronotum c?

Largeur du pronolum 3

Longueur de la cuisse postérieure 8

Longueur du tibia postérieur 7

d. D’un brun testaee'. Tête et pronotum en dessus d’un brun ferrugineux, garnis de poils bruns.

Tête petite. Vertex et front convexes, non aplatis comme chez la JJ. fuscipenuis. Ocelles gros, surtout l’antérieur, qui n’est pas logé dans une fossette. Le rostre inter- antennaire plus large que chez l’espèce citée; la face noire, formant à la rencontre du front au bout du rostre un angle plus aigu que l’angle droit, tandis que chez l’espèce citée il est plus obtus. Palpes maxillaires assez gros; leurs 3 premiers articles bruns: le U" et le blanchâtres, plus épais et plus longs que le 3®; le arqué, un peu plus long que le Antennes fines, ferrugineuses.

Pronotum fortement rétréci en avant, trapézoïdal, à arêtes humérales assez nettes; la surface dorsale marbrée de brun, offrant deux taches piriformes transversales pâles; les lobes latéraux bruns, leur bord inférieur sinué, l’angle antérieur obtus, arrondi; le postérieur prolongé en lobe arrondi.

Élytres grands, dépassant l’abdomen, très-larges, le champ latéral très-envelop- pant; la veine médiastine écartée de la veine humérale, fournissant de nombreuses branches costales; la veine humérale formant l’arète latérale dans une partie de son trajet; cette arête complétée par la veine médiane; la fausse veine discoïdale formant aussi une arête supérieure; ces trois nervures également espacées et unies par des vénules transverses. Le champ dorsal élargi d’avant en arrière et arrondi à l’extrémité d’une manière elliptique. La veine anale formant un archet transversal et arqué, |)lacé

ZOOLOGIE.

/i36

à angle droit sur l’arête humérale (non oblique comme chez la D. fusdpennisy, 6-7 veines obliques sinueuses. Les trois cordes réunies en un seul tronc à la hase; la veine diagonale aboutissant sur ce tronc presque au point de sa trifurcation, envoyant près de sa base à l’archet 1-2 vénules arquées. Le miroir, plus large que long, triangulaire, à bord postérieur arqué, partagé par deux nervures onduleuses dont l’antérieure joint les deux angles latéraux; son angle antérieur aigu, légèrement tronqué, recevant sur l’angle qui résulte de sa troncature la nervure émise par l’angle de la 1™ corde; celle- ci devenant, après son coude, presque parallèle au bord interne du miroir; l’espace placé entre elle et le miroir ayant, à cause de cela, la forme d’un carré long, tandis qu’il est presque triangulaire chez l’espèce citée. La veine enveloppante complète et régulière. L’aire apicale formant un lobe arrondi rempli de nervures longitudinales presque rayonnantes. Ailes nulles ou rudimentaires.

Pattes grêles, annelées de brun; le tambour des tibias antérieurs assez petit. Pattes postérieures plus grêles que chez l’espèce citée; épines des tibias grêles.

Plaque sous-génitale un peu fendue et bilobée au bout.

Habite : Surinam. (Musée de Hambourg.)

Ge.mîe PROSTHAGUSTA', nob.

Tête petite; à peu près comme dans le genre Diplacusta, mais les ocelles placés en triangle équilatéral; le prolongement frontal court, tombant en avant, ne for- mant avec l’écusson facial qu’une saillie obtuse. Palpes maxillaires longs; le dernier article, le plus grand, évasé et tronqué obliquement. Pronotum comme dans le genre Diplacusta. Elytres â ii’atteignant pas l’extrémité de l’abdomen; du reste assez grands; leur champ dorsal ovalaire, large; leur champ latéral un peu enveloppant, parcouru par des nervures simples, la veine médiastine n’étant pas rameuse; l’arête très-vive; l’archet transversal et subarqué; le miroir triangulaire partagé par 2 nervures coudées; les cordes au nombre de 3; l’externe coudée, envoyant une nervule à la veine diagonale. Les veines obliques au nombre d(; A-5, point transversales, presque parallèles à la veine diagonale. L’aire apicale presque nulle. Ailes nulles ou rudimentaires. Pattes comme chez le genre Diplacusta, mais un peu plus grêles et un peu plus allongées. Tibias an- térieurs olïrant à la lace interne un tambour ovalaire, non percés à la face externe.

' De -Tupoadev, par devant, et àKovalrjs, auditeur : qui dcoule par devant; le tambour du tibia antérieur étant place' sur sa lace antérieure (interne).

INSECTES ORTHOPTERES.

437

Le dernier article des tarses postérieurs très-petit. Cerci longs. Plaque sous- génitale grande, subcompriinée , en forme de nef.

Femelles inconnues.

1. Prostiiagüsta Mexicana, n. sp.

(Fig. i8.)

Fusco-teslacea ; capite pronotoqiie supeme rufis , facie pronolique lateribus fuscis , qnilpis alhidis; ehjtvis Jusco- lestaceis , fere abdominis longiiudme , campo dorsali circumcirca albtdo limbato; vena annli iransversa subarciiata , spécula Irigonali, nimuto: pcddms fusco-punctulatis , gracilibus , femoribus poslicis mediocribus. c7.

Longueur du coi-ps C? 9”“ Longueur du pronolum d a'""'

Longueur de l’élylre 6 Largeur du pronotum 2,6

Largeur du cliainp dorsal 3,8 I Longueur de la cuisse postérieui'e. . . 7.3

d. D’un brun testacé. Tête et pronotum roussâtres ou orangés en dessus, pointillés de brun et garnis de poils bruns. Yeux peu saillants. Ocelles médiocres. Le front tom- bant en avant, partagé par un sillon en fossette qui n’en atteint pas l’extrémité; celle- ci n’offrant pas de sillon transversal pour loger l’ocelle antérieur. La face brune. Palpes blancs; leurs 3 premiers articles noirâtres en dessus. Antennes d’un brun ferrugineux.

Lobes latéraux du pronotum bruns, avec les arêtes humérales et leur bord inférieur testacés; le bord inférieur subréfléchi, un peu remontant en arrière, l’angle posté- rieur plus arrondi que l’antérieur.

Elytres un peu dépassés par l’abdomen, d’un brun chocolat en dessus; le champ dorsal bordé de blanchâtre sur tout son pourtour; le champ latéral brun testacé, ren- fermant 5 nervures brunes. Le champ dorsal plus long que large, ovale; l’archet, ou veine anale, subarqué, presque entièrement transversal depuis son coude. La veine diagonale coupant le champ discoïdal en deux parties presque égales; les veines obliques au nombre de 4-5, un peu plus longitudinales que la veine diagonale, c’est-à-dire s’en rapprochant d’avant en arrière : donc les premières étant assez longues; le miroir petit, triangulaire, un peu plus long que large, contenant a ner- vures coudées en A. La corde externe coudée à son premier tiers, envoyant une courte vénule au premier quart de la veine diagonale en avant de l’angle du miroir, et se terminant dans la veine enveloppante. L’aire apicale presque nulle, enveloppante.

Pattes testacées, pointillées de brun. Cuisses postérieures courtes, brunes au bout, n’offrant pas de partie apicale linéaire; les tibias sensiblement plus courts que les cuisses, un peu annelés de brun, ainsi que les tarses, portant 5-6 grandes épines testacées à pointes brunes. Le dernier article des tarses postérieurs ayant environ le tiers de la longueur du premier, mais dépassant de moitié l’épine apicale du 1 article.

:,6

ZOOLOGIK Dt lIE'ilQL'E. Vl' PARTIE.

438

ZOOLOGIE.

Abdomen brun testacé. Cerci brun ferrugineux, de la longueur de la cuisse posté- rieure.

Habite : le Mexique. J’ai pris cet insecte aux environs de Cordova, dans la Cordillère orientale.

Geniîe DYSCOPHÜS*, nob.

Télé ovoïde, prolongée et rétrécie en bas; front convexe ou un peu aplati, mais sans fossette transversale; sa partie antérieure prolongée étroitement entre les antennes, mais tombant presque verticalement, formant une sorte de rostix» rétréci en avant. Ocelles grands; les postérieurs placés au fond des échancrures antennaires, de droite et de gauche de la base du rostre. Yeux peu saillants. Palpes maxillaires longs et grêles; les 3 derniers articles presque d’égale longueur; le dernier arqué, évasé an bout et tronqué d’une manière arquée-arrondie. An- lennes fines et longues. Pronotumtrès-\oiité, subcomprimé; ses lobes latéraux Irès-arrondis. Pattes longues et grêles. Celles des deux premières paires fili- formes. Le 1®'’ article des tarses très-long, 2-3 fois plus long que le 3®; celui-ci grêle et petit. Tibias antérieurs offrant sur leurs deux faces un petit tambour; celui-ci très-petit ;\ la bice externe, parfois atrophié. Cuisses postérieures renllées à la base, linéaires au bout; tibias postérieurs de la longueur des cuisses, armés entre les spinules de A paires de grandes épines arquées, i®® article des tarses armé de deux rangées d’épines. Abdomen ovalaire subcomprimé. Plaque suranale prolongée en forme de à coudre. Cerci allongés.

9 9. Corps aptère. Oviscapte long et droit.

â â- Elyt res squamiforrnes. Ailes nulles.

Dans ce genre, le front est convexe et lombant, comme chez les Gryllomorplui; mais les pattes sont longues et grêles, comme chez les Amphiacusta.

1. Dyscophus saltatop., n. sp.

Fusco-rufescens ; verticc faciapic rufo et Jlavo linealis; palpis elongatis palUdis; pronoti lateribiis fuscis , laie rotundatis; tibiis anlias ulruujue lympano obsoleto vix perspicuo instructis . 9.

l.ongueur du corps 9 ^

Longueur de la cuisse aiite'rieure. ü,8 5,3

Longueur de la cuisse poste'rieurc. i4 ti

Longueur du tibia postérieur. . . i5 il

Longueur du pronotum 9 3,3""“ c? 3"’"“

Largeur du pronotum A, 5 A

Long' du i" art. du tarse postérieur A, 6 3,5

r.ongueur de l' oviscapte i A

* sourdaud; cpû a l’ouïe dure (vu la petitesse du tambour des tibias).

INSECTES ORTHOPTERES.

àS9

Insecte marbré de bran et de testacé ou brun roussâlre. Tête arrondie, plus haute que large, un peu moins large que le pronotum; vertex très-convexe, orne' de h ou b lignes rousses testacées; front légèrement aplati, tombant presque verticalement en avant; le rostre bordé de jaunâtre; l’écusson facial partagé par une ligne jaune et bordé de roux latéralement. Palpes testacés; les maxillaires longs, ayant le article, lo plus long, évasé vers l’extrémité, arqué et tronqué obliquement; le â' article presque aussi long; le 3“ moins long. Yeux ovoïdes. Ocelles grands, subégaux, formant un triangle un peu allongé; les deux postérieurs écartés l’un de l’autre; l’antérieur ovale, placé dans une fossette au bout du rostre. Antennes annelées de brun et de testacé; le i" article jaunâtre.

Pronotum très-voûté, subcomprimé, oflrant un sillon transversal elfacé au milieu, formant une impression de chaque côté au-dessus des lobes latéraux. Ceux-ci bruns, Irès-arrondis , mais plus obtus en arrière qu’en avant; l’ourlet du bord inférieur vil, réfléchi; celui du bord postérieur intramarginal.

Pattes grêles et longues, annelées de brun et de jaune. Tibias antérieurs offrant sur leurs deux faces un petit tambour ovale, surtout très-petit à la face externe. Pattes postérieures assez courtes; la cuisse linéaire dans son dernier tiers; le tibia un peu plus long que la cuisse, ses arêtes spinuleuses jusque près de la base et armées dans leur seconde moitié de 3 paires d’épines assez grandes, jaunes, à pointes noires; tarses grêles; leur i" article grêle garni de deux rangées de fortes épines.

Abdomen ovalaire. Plaque suranale allongée en forme de à coudre. Cerci allon- gés, ferrugineux.

Les individus bien conservés ont le corps jaune testacé, pointillé et bariolé de brun; le pronotum brun sur les côtés, avec un point jaune à l’angle antérieur; les élytres bruns; les cuisses postérieures marbrées de brun en dessus.

9. Aptère. Oviscapte de la longueur de la cuisse postérieure.

■i'. Elvtres cornés, squamiformes, longs de a millimètres, atteignant le milieu du métanotum, étroitement rabattus sur les côtés; en contact par la base de leur bord interne, tronqués un peu obliquement, striés dans leur partie interne et offrant vers la base un cercle qui figure peut-être le miroir.

Var. Tibias antérieurs sans aucun tambour.

Habite : le Brésil. 9. (Musée de Paris.) Le Pérou, d. (M. Telski.)

Genre HETEROGRYLLUS, nob.

Formes générales des Amphiacusta , mais le front n’offrant qu’une très-faible dépression; prolongé entre les antennes en forme de rostre étroit, aussi élroit à la base qu’à l’extrémité. Ocelles p;rands; l’antérieur placé à l’extrémité du rostre,

ZOOLOGIE.

4/4 0

les postérieurs rapprochés sur la base même du rostre, en dedans des fossettes antennaires. Palpes assez longs; le 4“ article notablement plus court que le S*" et le 5^ Antennes très-longues. Pronotum bordé sur tout son pourtour; ses lobes latéraux peu prolongés, peu obliques, formant en avant un angle arrondi. Organes du vol nuis chez les femelles. Mâles....? Pattes médiocres. Tibias antérieurs....? Cuisses postérieures linéaires dans leur dernier quart seulement; tibias postérieurs de la longueur des cuisses ou un peu moins longs; les arêtes spinuleuses et armées dans leur seconde moitié de 3 paires d’épines, i'’’’ article des tarses postérieurs armé en dessus de deux rangées d’épines. Abdomen ovoïde. Plaque suranale prolongée, tronquée, Oviscapte long et droit.

Ce genre est caractérisé surtout par la forme de son rostre frontal et par la disposition des ocelles. Lorsqu’il sera mieux connu, on lui trouvera sans doute d’autres particularités qui en contirmeront l’existence ou qui conduiront à le réunir à quelque autre genre, peut-être au genre Amphiacusta.

1. IlETKROGRYLLUS ÜCELLARIS, n. sp.

Viridts vel fuscescens ; frontîs depressione mediocri, roslro angusto; ocellis magnis, posticis in rostri basi sitis; pronolo marginato lohis lateralibus brevibus, arcualis , antice subangulatis ; pedibus brevioribus , femnribus posticis apice liaud graciliter productis, tihiis ülis brevioribus; lamina supra-anali subtrapezina ; ovipositore femorc P auto longiore. 9.

Longueur du corps 9

Longueur de la cuisse postérieure 11,9

l.ongueur du 1" article du tarse postérieur. 4

Longueur du pronotum 9 a,8‘"‘"

Largeur du pronotum ,8,7

Longueur de l’oviscapte 12

9. Brune (verte); corps comprimé. Tête étroite. Yeux très-saillants; l’enfoncement frontal assez faible; le rostre étroit depuis sa base, à bords parallèles; les fossettes antennaires angulaires, se prolongeant en dessus par une sorte de sillon bordant la base du rostre; les trois ocelles gros, les deux postérieurs placés sur la base du rostre même et très-rapprochés l’un de l’autre. Palpes maxillaires assez forts, ayant le S*" article, le plus long, deux fois plus long que le 4®.

Pronotum un peu bosselé, bordé tout à l’entour d’un ourlet aplati; ses lobes laté- raux peu prolongés, à bord inférieur un peu arqué et un peu remontant eu arrière; I angle antérieur arrondi, peu aigu; l’angle postérieur très-arrondi, l’ourlet s’élargissant sur cet angle en forme de lame.

Pattes relativement peu allongées. (Les antérieures manquent.) Cuisses posté—

INSECTES ORTHOPTERES.

ààl

rieures assez fortes, à peine terminées par une partie grêle line'aire; tibias un peii moins longs que les cuisses; leurs épines assez fortes; i" article des tarses garni en dessus de deux rangées d’épines; celle du bord extrême composée d’épines espacées et peu nombreuses.

Abdomen tacheté de brun; plaque siiranale en trapèze; rétrécie en arrière, tron- quée, à bord postérieur subarrondi et cilié. Oviscapte un peu plus long que la cuisse postérieure.

Habite : le Brésil. (Musée de Paris.)

Genre PARAGRYLLUS , Guér.

Paragryllus^, Guér.-Ménev. Icon. du règne animal, p. 829.

Tête courte, non comprimée, à vertex bombé; front enfoncé, terminé par un rostre entièrement comprimé, lamellaire. Ocelles petits; les deux postérieurs rapprochés sur la base du rostre. Yeux saillants. Palpes maxillaires médiocres; le dernier article le plus long, à peine évasé au bout. Antennes fines, plusieurs fois plus longues que le corps.

Pronotum comme cliez les Amphiacusta, un peu bosselé à la surface; ses lobes latéraux obliques, formant en avant un angle arrondi.

Elytres â très-grands, très-larges; à champ latéral très-enveloppant; offrant des caractères analogues à ceux des Ampldacnsta; mais les veines obliques très- nombreuses; le miroir arrondi, occupé par de nombreuses nervures arquées parallèles; Faire apicale grande, prolongée. Ailes dépassant;') peine les élytres.

Pattes antérieures: cuisses des deux premières paires renflées, sindout les an- térieures; tibias grêles, les antérieurs percés de part eu part; tarses peu allongés. Pattes postérieures longues; tibias spinuleux et armés après le milieu de .d paires d’épines; tarses très-longs; leur premier article garni en-dessus d’une rangée d’épines.

Abdomen: Plaque sous-génitale allongée, en triangle tronqué, peu convexe, peu comprimée. Cerci très-longs.

Femelles inconnues.

Ce magnifique type rappelle les neterogryUiis par ses ocelles rapprochés à la

Ce genre a ëte' si imparfaitement décrit, que je ne m’avait communiqué un dessin exécuté d’après le type

l’aurais pas reconnu avec certitude si M. Westwood ne même de Guérin.

ZOOLOGIE.

fià'2

hase rostre. Du reste, il tient tout à Fait des Amphiacusta , mais il s’en dis- lingue par ses élytres qui offrent une vénulation toute particulière et même unique dans la famille des Gryllides, vu la multitude des veines obliques et le grand nombre des nervures internes du miroir. De tous les OEcantliites, ce genre est le seul qui offre aux élytres une aire apicale étendue.

1. PARAGRILLUS REX, 11. sp.

Validiis, hrimeiis; ore sulfureo; antennis, cercis, übns tarsisqua ferrugineis; roslro frontali maxime compressa; elylris abdomine valde longiordms, vents obliquis etrea 12; spécula vents arcuatis g-10 divisa; area apicali grandi; femaribus anticis basrm versus tumidis. A.

Longueur du corps

9 95”'"'

Longueur du pronotum

. d 5'""’

Longueur du corps avec les élytres.

29

Largeur du pronotum

5,6

Longueur de l’élylre

23

Longueur de la cuisse antérieure. .

10

Largeur de son champ dorsal

1 1

Longueur des cerci

19

d. Grand, brun ou brun testacé; lirlèvenient pubescent. Tête brune, presque aussi large que liante. Yeux très-saillants. Vertex convexe, formant un bourrelet saillant; front très-enfoncé, tombant en avant entre les yeux et formant un rostre très-étroit, tout à fait comprimé, lamellaire et horizontal; les ocelles postérieurs petits, rappro- chés sur la base du rostre, séparés par un espace un peu plus large que leur propre diamètre; la seconde moitié du rostre formant une carène lisse dont l’extrémité offre une fossette qui renferme l’ocelle antérieur. Les bords des fossettes antennaires entre les yeux et le rostre non relevés. Palpes médiocres, roussâtres; le 5*" article, le plus long-, à peine évasé au bout, tronqué à angle droit. Labre et mandibules jaunes. An- tennes ferrugineuses.

Pronotum à surface un peu chiffonnée, légèrement rétréci en avant, à bord postérieur souvent pâle; ses lobes latéraux coupés obliquement, en partie testacés vers le bas; leur bord inférieur remontant en arrière.

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Elytres testacés, très-grands, dépassant notablement l’abdomen et très-larges, l^e champ marginal fortement réfléchi en-dessous et très-enveloppant; la veine rnédias- tine fortement arquée et formant un coude prononcé à la hauteur du stigma, portani de nombreuses branches dont celles de la première moitié sont obliques, un peu sinuées en S, celles de la seconde moitié droites et insérées presque à angle droit. La veine humérale contiguë à la veine médiastine jusqu’au stigma; la veine médiane formant une très-forte arête droite, brisée à angle obtus sur le stigma, et n’atteignant pas la base de l’élylre, elle est remplacée par un petit pan coupé oblique en forme de losange qui résulte de ce que la veine médiane vient s’arrêter près de la base sur la

INSECTES ORTHOPTERES.

Ixh'i

veine humérale, mais sans sV anastomoser. La fausse veine cliscoïdale forte et sinuée à sa base. Le champ anal court; l’archet transversal un peu arqué; la i*'® veine avil- laire un peu saillante, brisée à angle droit, presque parallèle à la veine anale. La veine diagonale courte, hifurquée en avant. Le miroir ovoïde-transversal, notablement plus large que long; occupé dans toute son étendue par des nervures arquées concentriques, formant des arcs dont le centre se trouve au tiers externe du bord postérieur, et qui s’insèrent sur le même bord à droite et à gauche de ce centre; les deux premières seules s’insérant sur le bord antérieur externe. La i” corde brisée à angle obtus en son milieu et envoyant une vénule au miroir. Les veines obliques au nombre de 1 2 environ; les premières peu arquées; les suivantes devenant presque coudées au milieu. L’aire apicale grande, allongée, en triangle arrondi, hnement et densément réticulée, parcourue j)ar deux secteurs sinués. Ailes dépassant les élytres d’un milli- mètre.

Pattes brunes, assez longues. Cuisses des 2 premières paires renllées, surtout celles de la paire, qui s’épaississent vers la base presque comme s’il s’agissait de cuisses postérieures. Tibias grêles, ceux de la paire percés de part en part, olfrant de chaque côté un petit tambour ovale. Tarses médiocres; le i®" article plus long que le 3“; le très-petit.

Pattes postérieures....? Les tarses et les tibias annelés de brun et de testacé.

Abdomen brun. Plaque sous-génitale allongée, en triangle tronqué. Cerci gros et très-longs, ferrugineux, très-])ubescents.

Habite : le Brésil. (Musée de Leipzig.)

‘2. Paragrvllus MarTIiNII, Guér.

Fuscus, jlamdo-maculatus; palporum articulo ultimo mlde tumido, apice globoso; elytris fiisco testaceis, latissiniis, ahdomine longioribiis , tongitudine. 1 iju latitudini œqualibus, spécula transverso, arcuato-reticulato ; ails mfuscntis ehjtra vix superantibus ; pedibus fusco jlavidoque annulatis; tibus posticis spinulosis, in dimidw inféra 3 ; 3 spinosis; spinis apicalibus elongatis, quarum prima interna globosa ter crassiore quam secunda, apice incurva; cercis longtssimis. cS'. Long, aa mill.; latit. cum elytris g, 5 milL; cercorum long, mill.

Paragryllus Martinii, Guér. Icon. du règne animal, 32g , c? (i85o). Id. ap. La Sagra, Eisl. de Cuba, 356 , 1 .

Phnlangopsis anmdipes, Walk.! Catal. B. M. Derm., Saltal. etc. I, io5, h.

Habite : la Guadeloupe.

Cette espèce existe au British Muséum. Elle m’a semblé différer du P. rex, surtout par la petitesse de sa taille.

ZOOLOGIE.

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Genre AMPHIACLSTA Nob.

Phakiigopsis {ex parte), Serville. Brulié (non Burmcister).

Antennes fines, sétacées, plusieurs fois plus longues que le corps; le article grand , un peu aplati.

Tête assez petite, courte, ovalaire; le vertex formant un bourrelet transversal et tombant en avant dans le front qui est enfoncé, presque nul, mais prolongé en lorrne de rostre entre les grandes fossettes antennaires, lesquelles remontent jusqu au delà du milieu des yeux. Ocelles distincts, assez grands, égaux; Fanté- rieur placé sur le rostre, les postérieurs de droite et de gauche de la base du rostre. A eux ovales, assez saillants. Palpes maxillaires très-allongés; les 2 pre- miers articles très-petits; les 3 derniers très-grands; le dernier le plus long, grêle; tronqué très-obliquement, arqué et peu dilaté au bout.

Pronotum assez court, voûté en forme de ceinture, bordé au moins sur les côtés, le bord postérieur droit, ses lobes rabattus, coupés obliquement et arrondis.

Organes du vol nuis chez les femelles, et parfois dans les deux sexes.

Pattes très-longues et grêles, toutes un peu comprimées; cuisses des deux premières paires un peu comprimées; celles de la 3" renflées dans leurs deux premiers tiers. Tibias des deux premières paires de même longueur que les cuisses, terminées par deux épines; ceux de la P"- paire n étant pas dilatés à la base, mais ollrant un petit tambour ovale sur leurs deux faces (celui de la lace externe parfois plus ou moins oblitéré). Cuisses postérieures très-longues, gi’êles

de très-petites épines, et, en outre, A paires d’épines longues et grêles. Premier article des tarses très-allongé à toutes les pattes, comprimé, garni de poils roides; aux pattes postérieures, ils portent une double rangée de très-petites épines, la rangée externe composée d’épines nombreuses, l’interne n’atteignant pas la base.

Abdomen ovalaire, cerci très-allongés. Plaque suranale grande, assez allon- gée : 9 arrondie ou en ogive; d carrée ou en trapèze. Plaque sous-génitale 9 bi- lobée; d grande, ovoïde, subéchancrée.

De à;x(pt, des deu\ côtés, et àKowlrfi, auditeur; qui écoute des deux côtés, les tibias antérieurs portant un tam- bour sur leurs deux faces. Ce genre représente la forme américaine du genre Hoinœgryllus , Guér.

f

INSECTES ORTHOPTÈRES. 4/, 5

9 9. Oviscapte très-long, son extrémité pen ou pas dilatée, forrnani une j)ointe aiguë.

c? d. Élytres courts et larges, recouvrant l’abdomen eu tout ou en partie; leur champ dorsal formant une surface subcirculaire ou ovalaire; le bord postérieur largement arrondi; le champ marginal assez petit, rabattu, à angle droit et à arête vive; la veine médiastine portant des branches réticuleuses; la veine liunié- rale écartée de la veine médiane; les veines obliques au nombre de A, très-trans- versales; faire apicale presque nulle.

Ailes nnlles ou rudimentaires.

Les insectes de ce genre ressemblent aux Phalangopsis , et certaines espèces imitent les formes arachnoïdes de ces dernières; mais elles s’en distinguent tou- jours par leurs ocelles postérieurs qui sont aussi grands que fantérieur ; parleur rostre frontal moins étroit; par leurs tibias antérieurs qui sont percés de pari en part; par le article de leurs tarses postérieurs qui est muni de deux rangées d’épines; par leurs élytres assez bien développés chez les males, et munis d’un tambour complet.

Serville a pris les femelles aptères qu’il a décrites pour des larves. Nous pen- sons que les femelles restent toujours aptères.

DISPOSITION DES ESPÈCES.

A. Pronotum ayant ses lobes latéraux aigus, très-court clioz les mâles. La première corde du tambour

élytral des mâles angulaire, envoyant une vénule droite à l’angle du miroir. a. Pattes assez longues. Plaque sui’anale c? arrondie. annulipes, Serv. grandis, h. Pattes très-longues. Plaque suranale d* bicorne. fuscicornis, Serv.

B. Pronotum ayant ses lobes latéraux plus carrés, moins angulaires; moins court chez les mâles. La pre-

mière corde du tambour élytral des mâles non coudée, envoyant une vénule à la veine diagonale. a. Pattes médiocres; tibias postérieurs guère plus longs que les cuisses. Azteca, Sauss.

/). Pattes très-longues, filiformes. pliaJangium.

1. AaIPHIACUSTA ANNULIPES, Serv. (Fig. âo.)

Fnsea , Jhvo-fdsciata ; capite brevi, verlicc antice excavalo, vel declivi, rostro pcranguslo; palpis gracülimis: pronoto brevissimo utrinque aciite angulato; 9 clytris nullis; ovipositore jemoris longiludine ; d chjtris abdomine brevioribus , margine apicali dejlexo , reticulato; chorda prima fractu, vcnularn ad speculi anguliim. anticum emittenlo.

ZOOLOGIE DE MFA’IQl'E.

VI® PARTIE.

!x!iÇ>

ZOOLOGIE.

Phalangopsis annulipes^, Serv. ! Orthopt. 36g, 9 (iSSg). Burm. Handb. II, 729, 9.

Guér. in Ramon de la Sagra, Hist. de Cuba, Ins. 353 , pl. XII, lig. 9. 9.

.Acheta arachnoïdes, Westw. apud Jardine’s Natural. Library, Introd. to Entom. I, gZ(8, ]d. Vl,fig. 1. c? (18/10).

Longueur du corps 9 17-20"’”' c? i3-i/i”’"’

Longueur de 1 eiytre 8-9

Largeur du champ dorsal. 6,2 -6,7

Longueur do la cuisse post. 20-9 1 1 9 " ^ 1

Longueur du pronotum 9 3 - c? a,G-3"‘"’

Largeur du pronotum 5-6,5 /i,5-5

Long' des tarses postérieurs. . 8,5-g 8,5-9

Longueur de l’oviscapte 17-99

9. Corps tl’iin brun roux (verdâtre pendant Ja vie?), revêtu de poils fauves. Tête courte, paraissant assez carrée par devant, ou plutôt pentagonale; les yeux formani avec le vertex une ligne transversale. Celui-ci élevé entre la partie postérieure des yeux, le front descendant obliquement en avant pour former le rostre, mais tombant de chaque coté dans les fossettes antennaires, qui forment entre les yeux et le rostre deux profondes échancrures; les deux ocelles postérieurs placés au fond de ces fossettes, sur la déclivité de la chute frontale; l’ocelle antérieur placé tout au bout du rostre sur la face antérieure. Orbites, trois taches au vertex (ou une bande transversale, et des taches sur le devant de la tête), jaune testacé. Palpes pâles; les maxillaires très- grêles et très-allongés, ayant les 3 derniers articles à peu près de même longueur. Antennes brun ferrugineux, le i" article ])âle, tacheté de brun.

Pronotum voûté, ayant les angles antérieurs de ses lobes latéraux plus étroits que chez Y A. Mexicanus; les bords bordés de jaune en avant et en arrière, avec l’ourlet brun; le disque orné, en oulre, d’une bande jaunâtre transversale, souvent interrom- pue. Organes du vol nuis.

Pattes très-longues, leslacées, annelées de brun. Tibias antérieurs offrant sur leurs deux faces un petit tambour oblique subbasilaire. Cuisses postérieures linéaires dans leurs 2/5 postérieurs, brimes, marbrées de testacé jaunâtre. Tibias postérieurs an- iielés de brun et de testacé; leurs arêtes garnies de spinules brunes, et armées, en outre, d’un nombre variable d’épines. 1" article des tarses postérieurs portant en-dessus, au bord externe, une rangée de 10 petites épines, et au bord interne une rangée de 3 autres.

Plaque suranale grande, arrondie, un peu tronquée. Plaque sous-génitale médiocre, un peu bilobée. Cerci très-longs, longuement poilus. Oviscapte de la longueur des tibias postérieurs, droit; ses valves apicales très-petites et aiguës, séparées de la tige à leur base, au bord supérieur par une petite échancrure, et au bord inférieur par une très-petite entaille ou une très-petite dent.

Serville , prenant toujours les femolles aptères pour des larves, donne (sans doute a priori) h celte espèce, de meme qu à la Phalangopsis longipes, des dimensions trop grandes (1 pouce). M. Guèrin-Méneville a copié cette er-

reur en la traduisant en milliinètres, bien qu’il ligure l’es- pèce à sa grandeur naturelle. Par un oubli singulier, Ser- ville n’a pas augmenté ;V proportion la longueur de l’ovi- scapte; il donne à cette pièce sa longueur normale.

INSECTES ORTHOPTERES.

hkl

Var. 9. Taille plus grande; le corps plus trapu. L’oviscaple sensiblement moins long que la cuisse postérieure.

d*. Corps très-ramassé. Ocelles plus grands. Pronotum très-court, transversal; brun avec les mêmes ornements jaunes que chez la femelle. Elytres larges et arrondis, d’un brun testacé, laissant à nu les h derniers segments abdominaux; les nervures jaunâtres. La veine médiastine un peu arquée, à convexité regardant en bas, et un peu sinuée; émettant des branches qui sont coupées par une fausse nervure longitudi- nale; l’extrémité du champ latéral réticuleux; sa hase occupée par k nervures libres, arquées. La veine humérale longeant la veine médiastine, brisée à angle obtus à l’en- droit du stigma; la veine médiane sinuée à la base, formant une arête vive, séparée de la veine humérale par un champ fusiforme latéral, rempli de vénules obsolètes placées à angle droit; le petit champ intercalé très-distinct. Le miroir large et court, à angle antérieur très-ohtus, divisé par deux nervures de forme peu fixe; k veines obliques dont les deux premières sinuées; la corde externe angulaire, envoyant une vénule droite à l’angle antérieur du miroir qui est un peu tronqué; faire apicale très- étroite, rabattue en bas et réticulée; la nervure enveloppante très-complète, bordant la partie dorsale de l’élytre.

Plaque suranale tronquée, subarrondie; plaque sous-génitale en forme de poche comprimée, cannelée à son extrémité. Cerci extrêmement longs.

Les larves ont les cuisses postérieures plus courtes à proportion et moins longue- ment prolongées au bout d’une manière grêle.

Habite : file de Cuba. ? d Gundlach. Une larve de la Guadeloupe. Une larve du Pérou.

M. G uérin-Méneville a figuré une femelle, l. c., qu’il prend à tort pour une larve. Le type de Serville se voit au Muséum de Paris.

'2. Ampiiiacüsta grandis, n. sp.

Prœccdenh simillinia, at major ; fronte antrorsum cleiruso , rosira bnsi a fronte sulco transverso sejuncto; mar- oiiiibus lateralibus pronoti rejlcxis; primo articula tarsorum posticorum uniscrialini spinuloso. 9.

Longueur du corps 9 27’

Longueur de la cuisse postérieure. qG Longueur du tibia postérieur 29

Longueur du pronotum 9 ô"""

tjargeur du pronotum 7,2

Longueur de l’oviscapte 2 4

9. De grande taille, brune, ornementée de jaunâtre. Tête courte; vertex formant un bourrelet transversal; front tombant en avant presque verticalement et donnani ensuite naissance à un rostre horizontal; celui-ci étroit jusqu’à sa hase, séparé du front proprement dit par un sillon arque; ocelles postérieurs places au bord des grandes fossettes antennaires, tout à fait en dehors de la base du rostre. Tibias postérieurs portant h paires d’épines.

57.

ZOOLOGIE.

/i48

Habite : les Antilles; Cuba. Une larve de la Guadeloupe.

Diffère de VA. annulipes par sa grande taille et par son front excave; comme chez \ A . fuscicornis , le front proprement dit et le rostre formant presque ensemble un angle droit rentrant, tandis que chez l’espèce citée, aussi bien que chez les autres espèces, le front se continue avec le dos d’âne du rostre sans aucun enfoncement.

3. Ampiiiacusta FUSCICORNIS, Serv.

l<’usco-rufesccns (virûhsfj; capite, pronoto pedihusqm rufescentibus ; peclihus loiigissimis ; elytris palluh-s . abdomen mediim tegcntibus, elongato-quadratis , rolmdatis, tympano compléta, vents obliquis 3 , speculo latiore quam longtore, vents 2 partilo, quarum antica m mnrgine anüco-exlcrno cum venu diagonali prope angtdum nnltcum mserta est. 9.

Pltalangopsis fuscicornis, Serv.! Orthop. 3ÿO, 3. d*.

Ijongiieiir tlu corps d 1 ()

Longueur de l’élytre 8

Largeur de son rdianip dorsal .S.S

Longueur de la cuisse postérieure. ii),,ô

Longueur du pronotuiu c? a, 5'""'

Largeur du pronotuiu

Longueur du tibia postérieur 1 9, 5

Longueur du 1 " article du tarse . . 6

d. D’un brun roussàtre; probablement verte pendant la vie. Vertex formant un hourrelet transversal; front enfoncé. Pronotum court, ayant la même forme que chez VA. annulipes, mais un peu moins Itosselé.

Elytres d’un brun testacé, couvrani la moitié de l’abdomen lorsqu’il n’est pas rétracté, plus étroit encore que chez VA. Azteca; le champ dorsal en carré long, arrondi. Le tambour offrant 3 veines obliques, et 3 cordes, dont la première brisée à angle obtus et envoyant de son angle une nervure qui se continue avec le bord antérieur externe du miroir. Le miroir plus large que long; la veine diagonale venant aboutir, un peu en dehors de son angle antérieur, sur son bord antérieur-externe, au point de rencontre de la nervure divisante antérieure (point que l’on prendrail volontiers pour l’angle antérieur du miroir, attendu que l’angle antérieur proprement dit est placé ici sur la vénule qui part de la corde). La nervure divisante postérieure du miroir arquée ou coudée à son extrémité externe, s’insérant sur l’angle externe; la nervure divisante antérieure droite et oblique, se rapprochant du bord interne du miroir d’arrière en avant.

Pattes très-longues, l’étant cependant moins que chez la Phalangopsis longipes. (Les deux premières paires manc|uent.) Tibias postérieurs plus longs que les cuisses, for- tement spinuleux et armés, dans leur seconde moitié, de 3-4 paii-es d’é|)ines. Premier article des tarses grêle, orné en-dessus de 4-8 très-petites épines.

Abdomen atténué en arrière; ses segments bordés de brun. Gerci longs, tachés de

I

INSECTES ORTHOPTERES.

/(/i9

brun. Plaque suranale écliancre'e, prolonge'e sous forme de deux apophyses obLuses: plaque sous-gënitale en forme de poche subbilobée.

Hahite : le Brésil. (Le type de Serville au Muséum de Paris.)

Espèce très-remarquable par la forme de sa plaque suranale et par la vénulatiou du tambour de l’élytre.

/i. Ampiiiacusta Azteca, Sauss.

(Fig. 3g, .3ç)rt.)

Fusca, sublus pallidior; capite pronoloque tcstacco-varns ; vcrlice convexo , frontv kuiid excamlo; pedibus Ifistaœo-animlalis ; 9 aptera, ovipositore femorum longüudine. d* elytris pallide fuscis, nbdomine bre- vwribus, vend meduistma recta, area apicali fere mdla, haud dejlcxa.

Phalangopsis Azlcca, Sauss. Hernie et Mag. de zool. I.X., i85f), 209. 9.

Longueur (lu corps 9 16-17""" d i3-iG"""

Longueur (le lelytre 7-8,1

Largeur (le son cliamp dorsal 5, 3-6,2

l.ong'dela ciiissepostérieiire 1.0-17 i.ü-iG.r>

Longueur du pronotum 9 b - 3"”" d 2,i-3'"'

tjargeur (lu pronoluni 5 - 4,2 3,8-5

Longueur du tarse postt'riour. 8-7,0 7,6-8

Longueur de l’oviscaple 16

Corps d’un brun chocolat. Tête ovalaire, garnie de poils noirs. Vertex convexe; occiput orné de A petites lignes jaunes; front nullement excavé, continuant le vertex et lorniant un rostre en dos d’âne, dont l’extrémité porte une petite fossette qui ren- ferme l’ocelle antérieur; ocelles postérieurs placés de droite et de gauche delà base du rostre. Les parties latérales et inférieures testacé pâle, ou brunes avec, de chaque coté, deux bandes jaunes. Palpes longs et grêles.

Antennes brunes, un peu annelées de testacé; devenant testacées à la base; le i*"' article taché de brun en dessous.

Pronotum légèrement chiffonné, offrant un vestige de sillon longitudinal; sou bord postérieur droit; ses lobes latéraux obliques; leur angle antérieur arrondi; leur bord inférieur non sinué, offrant un ourlet intramarginal qui remonte obliquement en ar- rière. Toute la surface du thorax ornée de taches jaunâtres obsolètes. Parties infé- rieures du corps pâles.

Pattes longues, brunes, annelées de testacé pâle. Cuisses postérieures linéaires dans leur tiers postérieur, marbrées de brun et de testacé avec une bande brune à la face externe, vers le haut. Tibias offrant A ; 5 ou 0 ; 6 éjdnes longues et grêles, rangées dans un ordre alterne. Premier article des tarses allongé, finement spinuleux en dessus.

9. Corps aptère. Plaque surauale graude, arrondie, sul)échancrée; plaque sous- génitale fortement échancrée, bilobée. Oviscaptc droit, do la longueur des cuisses pos- térieures, parfois un peu moins long; ses valves terminales petites et aiguës.

d. Plaque suranale carrée, trom[uéo ou terminée par un bord droit, mais paraissant

450

ZOOLOGIE.

trapézoïdale et terminée en angle très-obtus, à cause de deux carènes arquées de la base qui semblent en dessiner les contours : à la base de ces carènes, il existe de chaque côté une fossette; les angles postérieurs sont aigus, un peu élargis, et sont formés par deux petits lobes poilus. Plaque sous-génitale grande, convexe, échancrée à angle obtus, large, formant de chaque côté un angle arrondi.

Elytres laissant à nu les 4 ou 5 derniers segments de l’abdomen; assez coriacés, brunâtres, courts, larges et arrondis; le champ latéral s’atténuant de la base l’extré- mité; la veine médiastine droite et saillante, parallèle à la veine humérale, émettant b-'ÿ branches faibles et un peu réticuleuses. La veine médiane formant une arête très- vive et presque droite. La partie dorsale de l’élytre très-plate, ovale, à bord postérieur largement arqué, mais non rabattu; le miroir plus large que long, angulaire en avant, partagé par deux nervures arquées ou coudées, qui occupent sa moitié postérieure. La base du disque olfrant 4-5 veines obliques un peu sinuées; la première corde droite ou arquée n’envoyant pas de nervure à l’angle du miroir, mais émettant seu- lement près de sa base une vénale qui aboutit à la veine diagonale; cette vénale, assez variable, tantôt obsolète , tantôt très-courte, tantôt sinueuse ou prolongée jusqu’à l’angle du miroir; le bord apical très-étroit, non réticulé, parallèle à la veine en- veloppante, pas plus large que la bande enveloppante préapicale; celle-ci réticulée. Ailes nulles.

Var. â. Chez un individu, le miroir de l’élytre est partagé par trois nervures trans- versales arquées.

Var. 9. Deux individus ont la ligne dorsale parcourue dans toute sa longueur par une bande jaune.

Les larves sont souvent un peu plus marbrées de testacé que les adultes.

Habite : le Mexique. J’ai pris de nombreux individus de cet insecte dans les prairies des plateaux tempérés.

Dilï'ère de YA. annulipes par sa taille moindre; par les épines des tibias postérieurs qui sont plus longues à proportion que chez cette espèce; par la vénulation de l’élytre, c? surtout du champ marginal; par un pronotum moins court, etc.

5. Amphiacüsta PHALANGIUM, n. sp.

Fusco-ruja ; pedibus apice palhdtorihus ; pronoto mhgthhcroso , sulcato; pedtbus longtsmnis, subjüiformibus ; femordms nnticis corpore longioribus; tarsis omnibus œqualibus ; elylris abdomine dimidio brmoribus, longiori- biis (]uam latis. c?.

Longueur du corps c? i

Longueur de la cuisse antérieure. i k

Longueur de la cuisse postérieure. 20, 5

Longueur du 1" article des tarses,

Longueur du pronotum c? 3"”"

Largeur du pronotum A, 7

Longueur de l’élytre 5,5

7,2""

INSECTES ORTHOPTÈRES.

451

d*. D’an brun roussâtre avec rexlre'mité des pattes plus pâle. Tête courte; front un peu convexe; le rostre frontal assez eTroit, horizontal. Palpes longs pour le genre, mais non filiformes.

Pronotum bosselé, offrant des impressions prononcées, et en particulier en dessus, en arrière du milieu, un profond sillon en angle obtus, derrière lequel sont deux bosses arrondies submarginales. La surface variée de roux et de brun.

Elytres ne couvrant guère que la moitié de l’abdomen, plus longs que larges; la veine médiastine émettant 4-6 branches; la veine humérale longeant de très-près la veine médiastine, s en écartant, un peu à l’extrémité; la veine médiane forte, peu arquée; le miroir en losange ovoïde, aussi long que large, partagé par une ou deux nervures transversales placées en arrière de son milieu; la base du disque offrant ?t-'è veines obliques; la première corde sinuée ou angulaire, mais n’envoyant pas de ner- vule à l’angle du miroir.

Pattes extrêmement longues, presque filiformes; cuisses anlérieiires plus longues que le corps; tibias portant au sommet un petit tambour percé sur leurs deux faces; le premier article des tarses de même longueur aux trois paires de pattes, partout trois fois plus long que les deux derniers pris ensemble; pattes postérieures très-grêles; cuisses fdiformes dans leur seconde moitié; tibias plus longs que les cuisses, offrant, entre les deux rangées de spinules, 4:4 épines plus longues insérées dans un ordre alterne; premier article des tarses offrant en dessus, sauf à la base, deux rangées de spinules; la rangée interne composée seulement de trois épines.

Abdomen grêle; plaque suranale en trapèze. Cerci plus longs que le corps; plaque sous-génitale carénée et tronquée.

Habite : 1 Amérique centrale. Je dois la connaissance de cette belle espèce à M. J. Rodriguez.

Cette espèce est très-remarquable par la longueur extraordinaire de ses pattes, et rappelle tout à faille port des llaphidophora. Elle possède des pattes incomparablement plus longues que la Phalangopsis longipes.

Cenhe phalangopsis, Serv.

Phalangopsis, Serv. Revue niéth. Brullé. Burmeister [ex parie).

Formes arachnoïdes ressemblant du reste à celles des Ampldacusta.

Tête courte, offrant une dépression frontale, surtout formée par deux enfon- cements placés en arrière des fossettes antennaires; le rostre frontal long et éfroil, portant l’ocelle antérieur en dessus, près de son extrémité; les ocelles postériem-s petits, grannliformes, placés de droite et de gauche de la hase du rostre sur le

ZOOLOGIE.

/i.V2

Lord des fosseUes anieiinaires. \ea\ piriformes assez sailianls. Palpes maxillaires subfdiformes, extrêmement longs. Antennes fortes à la base, extrêmement longues.

Pronolum subcomprimé, ayant ses lobes latéraux prolongés, rétrécis en bas, arrondis, non angulaires.

Elytres unis chez les femelles; rudimentaires et coriacés cliez les m:\les, et ol- frant un tambour atrophié. Ailes milles.

Pattes très-longnes , filiformes. Tibias antérieurs non percés à la base (biplace du tambour parfois indiquée par un ovale coriace). Cuisses postérieures linéaires et filiformes, au moins dans la moitié de leur longueur; tibias postérieurs plus longs que les cuisses, siibcomprimés , non cannelés à leur face supérieure, garnis de spiuules presque jusqu’à leur base, et portant, en outre, dans leur tiers infé- rieur, 2-3 paires d’épines souvent très-petites. Premier article des tarses posté- rieurs pubescents, dénué de sillon en dessus, n’offrant qu’une seule rangée de spinules qui n’atteint pas sa base (et appartenant au bord externe).

Abdomen ovalaire; plaque suranale prolongée en forme de à coudre. Cerci presque aussi longs que le corps. Oviscapte long, grêle et droit.

1. PhALANGOPSIS LONGIPES, Serv.

Fusco-olivacea; nntennis longissimis; capile brev 'mmo , rostro frontali angusto; palpis maxillaribiis fiUfor- milnis, longtssimis ; pronoto siibcompresso , anlice et injcrius marginato; pedibus longissimis; femoribus posticis in tcrliam parlcm longitudinis incrassatis ; 9 aplmt, ovipositore corporis longitudine. (j* elylris minims, rntundutis, mctanotum tegentibus.

Fhalangopsis longipes, Serv.! Orth. 36g, i, pl. XII, fig. i. 9 9

Longueur flu corps ... 9 17'""’ c? i5"""

I.ongueur des palpes maxillaires ... 1 .3

Longueur de la cuisse postérieure. . . ? a5,5

Longueur du tibia postérieur ? .3o

Longueur du pronolum 9 V""’ â 3,8"”"

Largeur du pronotum à, h ti,2

Long' du 1" article des tarses postérieurs ? 7,7

Longueur de l’oviscapte 18

Brun olive ou roussâlre (verte pendant la vie?). Antennes ayant au moins quatre fois la longueur du corps. Tête très-courte; le vertex formant un bourrelet transversal; le front enfoncé, tombant en avant; son rostre étroit, presque horizontal, portant l’ocelle antérieur en dessus, avant l’extrémité. Ocelles postérieurs petits, logés sur le

' Il esl évident que Serville , crovanl avoir affaire à une tement la longueur de I oviscapte , ce qui rompt le rapport

larve, a indiqué la taille plus grande que nature; mais exact des mesures. Sur la figure, 1 oviscapte est représenté

aussitôt après, oubliant celle circonstance, il indique exac- trop court. (Comp. p. 4ô6, la note relative à 1 d. annulipcs.)

INSECTES ORTHOPTÈRES. /,53

bord des fossettes de droite et de gauche de la base du rostre. Yeux saillants, piri- formes. Palpes filiformes, très-longs, ayant plus de la moitié' de la longueur du corps; leurs trois derniers articles sube'gaux; le dernier le'gèrement renflé au bout.

Pronotum subcomprimé, légèrement creusé en forme de selle, légèrement bosselé et partagé par un faible sillon longitudinal; ses faces latérales un peu atténuées en bas, formant un lobe dont l’extrémité est située en avant du milieu.

Pattes très-longues, fdiformes. Tibias antérieurs dépourvus de tambour, mais Payant parfois indiqué à la face interne par un petit ovale opaque. Cuisses post(*- rieures ayant leurs 3/5 apicaux linéaires; tibias non cannelés, mais garnis de deux rangées de très-petites épines, et offrant dans leur tiers apical 3-/t paires d’épines plus longues, mais encore très-petites. Tarses très-longs; leurs crochets petits; le i'"'' article garni en dessus dans sa seconde moitié d’une seule rangée d’épines.

Abdomen ovalaire, plus large que le thorax; les segments un peu bordés de ])âle. Plaque suranale en triangle arrondi.

9. Corps aptère. Oviscapte droit, plus long que le corps.

(S. Elytres ne dépassant guère lemétanotum, arrondis, cornés, se superposant, un peu chiffonnés; le champ latéral très-petit; le champ dorsal offrant un tambour atro- phié, caractérisé par une veine anale avec son sillon (soit l’archet), par un autre sillon dirigé en sens inverse qui remplace la veine diagonale, et par un vestige de miroir. L’élytre gauche offrant une forte veine axillaire. Cerci presque aussi longs que le corps.

Hahite : rAméric|ue méridionale. (9 type étiqueté de la main de Serville, Musée de Genève; c? également étiqueté de la main de Serville, Muséum de Paris.)

Nous avons sous les yeux la femelle typique qui a été figurée et décrite par Serville et que nous avons retrouvée dans la collection de M. Guérin-Méneville. Cette femelle n’est point une larve comme le croyait Serville, mais bien un individu adulte: elle ne mesure que 6-7 lignes de longueur, et non 1 0 comme l’indique l’auteur. Sur la figure citée, le thorax est représenté d’une manière impossible. Au Muséum de Paris se trouve un individu mâle, également étiqueté de la main de Serville, mais dont cet auteur n’a pas donné la description, le prenant probablement pour une

2. PlIALANGOPSIS GAIJDICHAUDI, n. sp.

Vmdis; frontis depressione tenui; pronoio compressa, lobis latcralibus tnfere attenuatis; pedibus cîongatis;

' L’auteur commet une inexactitude manifeste lorsqu’il cite pour la femelle le Muséum de Paris; car, plus bas, il dit que sa description est faite d’après des individus non parvenus à l’état parfait, ce qui doit faire supposer qu’il a pris le mâle adulte du Muséum pour une nymphe

ayant des rudiments d’élytres. 11 semble, du reste, avoii- rapporté, sans y mettre d’auti'e importance, sa desci-i[)- tion à l’individu cJ qu’il avait vu au Muséum de Paris . tandis qu’elle est faite précisément d’après l’autre indi- vidu 9.

ZOOLOGIE MEXIQUE. ïl' PARTIE.

58

^î5/i

ZOOLOGIE.

femonbus posbcts m (hmidio basnh iiicra.isattn; lamina supra-anah prominula, trapenno-rotundata ; ovlpositore cnrpore hrevlore. $.

I.ongueur du corps 9 19°"°

l.ongncur de la cuisse aiile'rieure i3,3

l.ongueur de la cuisse ])ostérieure ao,5

f.ongueur du tibia 2.5,5

Longueur du pronotum 9 .3,8'

Largeur du pronotum ''1,8

Longueur du 1" article des tarses postérieurs . (i,5

Longueur de l’oviscapte i6,5

9. D’un jaune fauve (verte?). Corps comprimé, surtout eu avant. Tête comme chez lit Ph. longijws, mais avec la dépression frontale plus faible. EronoLiim très-court, peu bosselé; ses lobes latéraux rétrécis eu bas, en trapèze arrondi, ourlés sur leurs bords.

Pattes fort longues, mais cependant moins que chez l’espèce citée. Tibias antérieurs n’ofïrant aucune trace de tambour. Cuisses postérieures filiformes dans leur seconde moitié. Tibias postérieurs plus longs que les cuisses; spinuleux et armés dans leur tiers inférieur de 3 paires d’épines. Premier article des tarses postérieurs ollrant en dessus une ligne de spinules.

Abdomen lisse; plaque suranale grande, en triangle très-arrondi an bout, ollrant de chaque coté une petite échancrure. Üviscapte moins long que la cuisse postérieure.

Habite : le Brésil. (Muséum de Paris; récoltée par M. Gaiidichaud.)

GcNiiE COPHÜS’, nob.

Insectes ayant le port des araignées. Corps aptère, au moins chez les lémelles.

Tête ovoïde, verticale. E’ront convexe, olfrant deux dépressions en arrière des fossettes antennaires; son prolongement interantennaire très-complet, descendant obliquement en avant. Palpes très-longs; leurs 3 derniers articles longs et grêles; le dernier arqué. Ocelles très-petits; rantérieur indiqué par une petite impression. Antennes très-longues.

Pronotum allongé, voûté; ses lobes latéraux arrondis en arrière, tronqués obli- (jnement, le bord infé rieur remontant en avant.

Pattes très-longues, filiformes; tibias antérieurs dépourvus de tambour. Cuisses postérieures peu rentïées à leur base, linéaires dans leur dernier tiers; tibias de même longueur que les cuisses, ou un peu plus longs, armés de deux rangées de spinules et de 3 paires de grandes épines. Premier article de tous les tarses allongé; celui des tarses postérieurs armé en dessus de deux rangées de spinules.

' Do xù)<^ùs, sourd; les tibias antérieurs étant dépourvus de tambour.

INSECTES 0 R T H 0 P T È R E S .

/iSf)

Abdomen fusiforme. Plaque suranale assez carrée, (rouquée et bordée. Gerci presque aussi longs que le corps. Oviscapte droit.

Nous ne connaissons le sexe femelle que par une larve; le sexe mâle esl représenté par un individu aptère que nous croyons adulte.

Ce type a le port des Phalaugopsis , vu la longueur des pattes, qui est cepeu- dant moins grande que dans ce genre. 11 en diffère par une tête plus allongée; j)ar la forme du pronotum, taillé à l’inverse de celid des Phalaugopsis ; ])ar ses tibias, qui sont cannelés en dessus, ainsi que le i" article des tarses postérieurs, lequel porte en outre deux rangées de spinules.

1. Cornus ïiioiîacicus, a. s]>.

Apicrus , ferrugineiis ; antennis crassiuscuhs; corpore compresso, anticc ntlenuuto ; fronlc nhliquo, ocdlis ocu- lisqiw mimitis ; peclibus longissimis; iarmrmn articulo longtssmo; tibns anticis speculo vix perspkuo; tibilu et tnrsis posücis biseriatim spinulosis, ilhs spims ù myoribus; cercis mx corpons loiigitudinc.

Longueur du corps 9 (larve) a o"’"' ô a3'"‘"

Long' des cuisses anidrieurcs. io,a ii,5

Long' des cuisses postérieures 17 17,5

Longueur du pronolnni 9 (larve) 5"'"' d 5,3'

] .argeur du pronotum , (j h,i)

Long'du i"art. destarses postdr. (> 6, a

D’un roux ferrugineux. Corps un peu comprimé, atténué en avant et en arrière. Tête courte; vertex convexe; front court, un peu aplati, tombant obliquement en avant; le rostre frontal long et étroit, continuant le plan du front. Yeux petits. Ocelles très- petits; l’antérieur nul; les postérieurs placés au fond des fossettes antennaires. Palpes longs et grêles; l’extrémité du dernier article peu dilatée, mais fortement renflée. Antennes très-longues et fortes. Pronotum allongé, un peu comprimé, fortemeni voûté; le bord antérieur arrondi; le bord postérieur transversal; les lobes latéraux al- longés, à bord inférieur ourlé, taillé obliquement d’avant en arrière et de haut en bas, se continuant presque avec le bord antérieur, l’angle postérieur largement arrondi.

Pattes très-longues et grêles; le i'"' article de tous les tarses deux fois plus long que les deux suivants pris ensemble; tibias antérieurs n’offrant pas de tambour. Cuisses postérieures grêles, devenant linéaires dans le dernier tiers; tibias plus longs que les cuisses, largement cannelés à leur face supérieure, garnis jusqu’à la base sur leurs deux bords de spinules fortes et aiguës, et offrant, en outre, au-dessous du milieu, deux- paires d’épines plus fortes; premier article des tarses comprimé, plus long que celui des autres paires, parcouru par un sillon et garni en dessus de deux rangées d’épines nombreuses, mais la base du bord interne restant inerme.

Abdomen ovoïde. Plaque suranale en carré allongé. Gerci un peu moins longs que le corps. ? Oviscapte court (larve). d Plaque sous-géniiale courte, tronquée.

58,

456

ZOOLOGIE.

Habite : l’île de Cuba. (Envoyé par M. Gundlach 9d*.)

Nous ignorons si cette espèce prend des organes du vol à l’état adulte.

Geniie OECANTHUS, Serville.

Ohcanlhus, Serville. Brullé. L. H. Fisclier et, auctores.

Corps allongé, étroit, très-grêle.

Tête très-allongée, ovalaire, dirigée obliquement en avant. Yeux peu saillants. Ocelles nuis. Front étroit entre les antennes; vertex prolongé en arrière. Palpes grêles , allongés, pubescents; les maxillaires ayant le dernier article un peu moins long que le 3"; celui-ci occupé sur la moitié de sa longueur par la vésicule pal- pante. Antennes grêles, plus longues cpie le corps, rapprochées à leur base; leur 1'’" article grand, un peu aplati.

Tronotmn très-étroit, allongé, plus long que large, rétréci en avant, à bord antérieur droit ou concave; à l)ord postérieur transversal, subsinué. Les lobes latéraux courts, à bord inférieur droit ou sinué, réfléchi en dehors, descendant obliquement d’avant en arrière; leur angle antérieur arrondi; leur angle posté- rieur aigu, marqué d’une impression et enveloppant. La face dorsale convexe, n’offrant pas d’arêtes humérales.

Elytres longs, dépassant l’abdomen, très-différents suivant les sexes.

Ailes médiocres, allongées, dépassant, en général, les élytres chez les femelles.

Pattes grêles, allongées, faibles, très-rapprochées à la base. Tibias antérieurs plus longs que les cuisses, mutiques au bout, comprimés, dilatés à la base el percés d’un tambour sur leurs deux laces. Pattes intermédiaires écartées l’une de l’autre, à tibias mutiques. La paire postérieure longue; cuisses dépassant l’abdo- men, peu renflées à la base, linéaires dans leur dernier tiers; tibias portant deux rangées de très-petites épines rapprochées, et, après le milieu, 5-6 paires d’épines plus longues (sans compter les épines terminales); tarses ayant le i'"' article inerme en dessus, comprimé, souvent un peu étranglé au bout, comme s’il s’en détachait un faux article; le article distinct; le beaucoup plus court que le i®’’.

Abdomen grêle, allongé. Gerci très-longs et très-poilus. Plaque sous-génitale 9 petite, d plus grande, en forme de nef.

INSECTES ORTHOPTÈRES. 457

r

9. Elytres très-étroits, mernbraneux, siibjaelliicides , tronqués obliquement; n’offrant pas d’arêtes Imniérales, mais formant des gaines presque tubulaires. La veine médiastine émettant des rameaux obliques tout le long de son trajet; la veine humérale divisée latéralement dans sa seconde moitié; le triangle membra- neux intercalé grand, s’avançant jusqu’au milieu de l’élytre; le champ dorsal occupé par des secteurs obliques. Oviscapte peu allongé, droit, à extrémité un peu épaissie et dentelée; ses quatre pièces terminées par un faible renllemeni obtus et tridenté. (Vu par sa face interne, ce renflement offre une dent médiane plus forte, et deux dents plus petites, placées de droite et de gauche de la première; mais sa lace externe est un peu tuberculeuse, ce qui le bût paraître mullidenté. Chaque valve prise isolément est tronc[uée obliquement et tridentée à l’extrémité.)

r

c?. Elytres très-larges, pelbicides. Le champ dorsal beaucoup plus large que le corps, parfaitement aplati, s’élargissant de la base à l’extrémité, largement ar- rondi en demi-cercle. Le champ marginal enveloppant, se repliant obliquement en dessous. Le champ anal très-petit. Le miroir très-grand, angulaire en avant, très-arrondi en arrière; sa nervure de partage unique, droite, plus ou moins pa- rallèle au bord basilaire interne, partageant le miroir eu deux parties inégales; la moitié antérieure ayant la forme d’une bande ou d’un quadrilatère oblique, et la moitié postérieure celle d’un demi-cercle. Trois veines obliques rapprochées de la base; la veine discoïdale qui part de l’épaule formant une nervure qui vient se terminer sur la veine oblique. L’aire apicale presque nulle, mais offrant une nervure arquée submarginale (veine enveloppante) qui entoure le miroir eu ar- rière et se continue avec la nervure su tu raie.

Les OEcanthus forment un genre très-distinct, dilférant de tous les aulres genres qui précèdent par leur tête prolongée, avec la bouche dirigée en avant; par l’étroitesse du corps et la largeur des élytres des males comparée au diamètre du corps; par la forme du miroir de l’élytre mâle, qui n’est partagé que par une seule nervure divisante. Les Parœcanthus seuls imitent à certains égards le faciès de ces insectes.

Les tarses postérieurs semblent parfois posséder k articles ’, mais il ne s’agit ici

Cette circonstance explique pourquoi ilrullé a indiqué été répétée par Serville, mais contredite avec raison pal- et figuré .'1 articles aux tarses postérieurs; son assertion a llurnieister, qui explique l’erreur d’ime autre manière.

ZOOLOCxlE.

/i58

(jiie (riine leiulance à la se(>nienlalion, et le 4*^ article n’est jamais qu’imparfaite- meiit délaché.

DISPOSITION DES ESPÈCES AMÉRICAINES.

A. Fi'oiioluiii simple. Elylres des femelles réticulés par carrés, ayant leurs grandes nervures droites et dis- tinctes; ceux des mâles oll'rant une arête humérale distincte et ayant la veine médiastine à peu près droite. Ailes dépassant ])cu les élytres. Tarses ayant le 1°'' article beaucoup plus long fjue le .‘P. Le A' article des palpes maxillaires un peu moins long que le 3°.

(I. Ailes dépassant les élytres.

Ailes dépassant les elylres d’environ 9 mill. niveus, De G. Argentinus.

** Ailes dépassant longuement les élytres.

■j" Pronotum court. nigricornis, Walk.

Il Pronotum allongé. varicornis, Walk. ternis, Walk. b. Ailes raccourcies, n’atteignant pas le bout des élytres. Californicus.

IL Pi-onotum long et grêle, termine en arrière par une bande transversale soudée au bord postérieur. Elytres des femelles irrégulièrement réticulés; ceux des mâles n’offrant pas d’arêtes bnmérales et ayant la veine médiastine fortement arquée. Ailes dépassant longuement les élytres. Tarses ayant le 3' article presque aussi long que le 1". Le 4'’ article des palpes maxillaires beaucoup moins long que l(! 3'. bipunctatus , De G.

1 . OEcanthus NIVEüS , De Geer.

Luteus, tcnuissime albo-puhcscens ; aniennis apice fusco-pmclatis , nrliculo supra planalo , inltis sub dilata ta . ariicuhs et subtus tubcrctdo albido, mtiis nigro-fasmato mstructis ; pronoto crassiusctdo , elongato-trapezino . margimbus latm^alibus arcuatis; ulis parum caudatis; cercis villosis; 9 ehjtris qundratim reticulatis venis dislinctis subrectis, oviposkori œqualihus; hoc abdominis longihidine, apkc dilntato, fusco, margine ap)wnli denticidalo; <3 clytns subhyalms, canlho humerali perspicuo; vena mediastinn subrecta, venus costales S-Q parum sinuatas cmittente.

Variai in dcsiccafis; a. abdomme fusco ; b. cnpnte et pronoto fiisco-lineatis ; c. antennis pedibusque fusas.

Cryllus niveus, De Geer, Mém. Ins. 111, 59 9, G, pl. XLIÜ, fig. 6. 9 (1773). Oliv. Encycl. VI , 637, 19.

Burin. Ilandb. Il, 782.

Acheta pwipes, Fabr. Etit. Syst. II, 3o, 8 (1793).

Acheta nivea, Gmelin, Linn. S. N. 2068. Harr. Ilitch. Bept. 58g.

Jaeg. North. Amer. Ins. i85A, 189, pl. V, iig. gG; 1889, ii3, lig. 25.

OEcanthus niveus, Serv. Orthopt. 8G1. De Ilaan, Bijdr. etc. 93G, 9. Harr. Treat. Ins. éd. i8ii, 19/1; éd. 1 852 , 1 35 ; éd. 1869, 1 5/i , fig. 1 c?, 79 9. Fitcb , 3^ Bep. on Nox. Ins. N. Y. 1 3 1 .

Id. Trans. N. Y. St. Agric. Soc. XVI, hoh. Scudd. Bost. Joiirn. Vil, /i3i, 1.

Tbomas, Trans. N. Y. St. Agric. Soc. V, khk. Scudd. Bost. Jouni. VI, 18G9, 43i, 1.

OE. cylmdricus, Harris, CataL of Ins. Massach. 5G.

OE. fasciatus , Fitch , 3'^ Beport on Nox. Ins. N. Y. 96, i32 (syn. exclus.), var.—

Id. N. Y. St. Agric. Soc. XVI, Ai 3.

Œ'j. angustipennis , OE. discoloratus , OE. fuscipes ,VIo]k. Catal. B. M. l. c. I, 1 iG '.

Ou a peine à comprendre pourquoi M. Walker cite, spécifique, bien que Fitcb ne les ait donnés que pour

en supplément , ces trois noms, en leur donnant une valeur désigner de simples variétés de YOE. niveus. A ces trois

I N S E G T E S 0 U T H ( ) V T E E S .

/i59

Longueur (lu corps, tête ëtendue. . . 9 c? 12'""'

[jOiigueur (lu corps avec les élytres. 17,0 i6,5

Ijongueur du corps avec les ailes. . . 20 18

l>ongueur do l’élytre ' 1 -'■

Longueur du pronolum Ç 2,8'"“ d 2,2

Largeur du pronolum 2,2

Longueur des cuisses postérieures. 10 8,7

Longueur de l’oviscapte 5

Taille variable, souvent assez petite. Couleur d’un blanc testacé teinté de vert d’eau, l’alpes maxillaires grêles; leurs 3 derniers articles presque d’égale longueur, le un peu plus court, le 5" terminé par une troncature oblique qui n’occupe pas la moitié de sa longueur. Les 9 premiers articles des antennes offrant en général, en dessous, chacun, une tache noire qui semble former un petit tubercule, jtarfois une ligne

noire.

Pronotum médiocrement long; son bord postérieur à peine angulaire; ses lobes latéraux ayant les angles postérieurs enveloppants, et le bord inférieur un peu arqué.

Elytres dépassant notablement le corps. Ailes dépassant les élytres de 9 millimètres. Pattes longues et grêles; le 1” article des tarses presque deux fois plus long ijiie le 3®, parfois segmenté de manière à former un article imparfaitement séparé.

9. Elytres étroits; la veine médiastine émettant 5-6 branches costales lorsqu’elle est libre, mais allant souvent se confondre après le milieu avec la veine liumérale ; la seconde veine discoïdale se bouclant souvent sur la veine discoïdale à l’endroit du stigma, commence le triangle intercalé; l’une et l’autre émettant en général deux secteurs obliques (parfois la veine discoïdale libre, émettant tout ou partie des sec- teurs); la veine anale et les deux veines axillaires élevées; la réticulation formée par carrés, sauf vers le bout, elle est plus irrégulière. Oviscapte moins long: que la cuisse postérieure, atteignant aussi loin que les cerci; aplati et évasé au bout; ses valves terminées par ù dents, formant par leur réunion un bord apical angulaire, aigu au milieu.

d'. Elytr es dépassant le corps; la \eme médiastine droite, ou tort peu arijuée. émettant 7 veines costales obliques courbées à la base; la veine liumérale faible, longeant la veine médiastine; la veine médiane plus écartée, formant une arête arrondie et devenant un peu latérale a la base. Les veines obliques au nombre de A, dont la première arquée et les deux dernières s’arrêtant sur la nervure adventive qui aboutit à la veine oblique; la nervure divisante du miroir parallèle au bord antérieur in- terne de celui-ci; la veine enveloppante complète en demi-cercle; l’aire apicale ne formant qu’une simple bordure hyaline en demi-cercle.

Var. Pronotum orné de 3 lignes noires [Jascialm, Eitcli); corps et pattes bruns, ornés de bandes plus foncées.

soi-disant espèces, iVI. ^Valker ajoute mcnve XOE./ascialus , bipunctalus, De Geer, dont Fitcli a change' le nom par le

Fitch , qu’il avait déjà placé en synonyme de XOE. niveus fait d’un hip.ius r.alami manifeste.

(p. 98), et VOE. puHctulatm, Fitch, (pd n’est autre que le

'(60

ZOOLOGIE.

Habite : i Amérique septentrionale et les Antilles. Nous possédons de nombreux individus du nord des États-Unis, du Massachusetts, du Connecticut, de New-York, etc. (Ed. Norton); d autres, pris en Californie, ne nous ont pas offert de différences ap- j)reciables, pas plus que les individus pris à Cuba, qui nous ont été envoyés par le docteur Gundlach.

Cette espece est si voisine de VŒJ. pellucens, Scop., qu’on aurait peine à l’en distin- guer sans les taches des deux premiers articles des antennes; toutefois l’élytre est un peu plus large chez le male dans 1 Œ. niveus, et les cerci sont peut-être plus longs.

On trouve entre les individus des différences appréciables dans la vénulation des elytres, dans la longueur des palpes, des ailes, de l’oviscapte, etc.; souvent aussi l’ex- tremité de l’oviscapte n’est pas évasée.

M. Fitch a observé chez cet insecte des mœurs analogues a celles de VŒcanthus pellucens d Europe; il déposerait ses œufs dans les pousses de la vigne et des pêchers.

2. OEg/Vinthes Argentiinus, n. sp.

OE. niveo similhmus ; antennarum articuhs et siibtus linea nigra, luherculo nullo, primo depressiusculo ; jmlpis gracihhus; 6” articulo sublongiore , apice haucl oblique truncato; pronoto subgracili, margine laterali sulmrcuato; alis mocliocribus elytra super antibus. 9.

Longueur du corps 9 1 3”"

Longueur du corps avec les élytres i i ,5

Longueur du corps avec les ailes i6,5

Longueur de i’dlytre n

Longueur du pronotum 9 2,6”™

Largeur du pronotum 2^1

Longueur de la cuisse postérieure 8,8

Longueur de l’oviscapte

Cette espèce a tout le faciès de VOE. niveus, mais nous la croyons cependant diffé- rente, car les palpes sont plus grêles, et leur dernier article, au lieu d’offrir une tron- catuie oblique, est cylindrique jusqu au bout. Les élytres ont des nervures élevées et sont réticulés par carrés plus lâches que chez l’espèce citée. L’oviscapte dépasse les ailes, sans etre plus long que chez 1 OE. niveus. Enfin le article des tarses est moins long que chez ce dernier.

Habite : l’Amérique du Sud; la Plata. (Envoyé par M. G. Claraz.)

3. OEcanthus varigornis, Walk.

Luteus , gracilhmus , elongatus; antennarum articuhs et subtus kneola nigra, tuberculis nuUis ; pronoto gracili, elongato , postice haud rejlcxo; abs elytra sat longe suqwrantibus. 9.

OEcanthus varicornis , Walk. Cat. Brit. Mus. Dermapt., Saltat. etc. I, 9Z1, 5. â.

? OE. Peruvianus, Walk. ibid. g5, 8. d* L

Suivant M. ^Valker, celte espèce ne se distingue de qui dépend de la dessiccation des individus, et que l’auteur 1 OC. vai icoi nis que par la couleur de ses antennes , couleur se garde du reste de décrire.

INSECTES ORTHOPTERES.

461

Longueur du corps 9 16-17'

Longueur du corps avec les élytres .... 19

Longueur du corps avec les ailes 28

Longueur de 1 elytro 1 A

Longueur du pronotuni ç gm.»

Largeur du pronotuni ^ 5

Longueur de la cuisse postérieure j o

Longueur de l’oviscapte 5(5

D’un testacé blanchâtre. Formes très-grêles et très-allongées. Tête lisse, plus allongée que chez VŒ. nivetis ; paipes maxillaires longs et grêles, les trois derniers articles presque d’égale longueur; le dernier un peu moins long que le 3^ occupé dans la moitié de sa longueur par la troncature. Antennes offrant sous leurs deux premiers articles une petite ligne noire, mais sans renflement tuberculeux; le premier article un peu aplati.

Pronotum grêle et allongé (mais non ensellé en arrière comme chez l’OF. bipunc- tatus^, plat jusqu au bord postérieur; celui-ci legerement angulaire; les bords latéraux subsinués; leurs angles postérieurs réfléchis en dessous comme chez ÏŒ. niveus, plus aigus, et précédés aussi d’une fossette latérale.

Elytres étroits et allonges; le champ dorsal assez régulièrement réticulé par grandes mailles carrées. Ailes dépassant les elytres de A millimètres. Cerci dépassant l’oviscapte; celui-ci court.

Habite : le Mexique et l’Amérique centrale.

Cette espece est certainement differente de 1 Oh. niveus ^ elle s’en distingue par ses lormes allongées, par sa tete et son pronotum plus long et plus grêle, et par sa plus grande taille.

4. OEcanthus NIGRIGORNIS, Walk.

feslaceus èret m desiccatis J'usco-variiisj; pronoto vix longiore quam latxore; elylrorutn vena mediasUna g-ramosa; alts longe caudatis ; de reliquo OE. niveo similis. 9. Corporis longit. 7 ijü lin.

OEcanthus nigricornis, Walk. Cal. Bril. Mus. Dermapt., Saltat. efc. I, 98 , 2. 9.

Je ne trouve, dans la description donnée par M. Walker, aucun autre caractère distinctif à citer que ceux qui sont consignés dans la diagnos'e ci-dessus. Cette espèce semble cependant être distincte de \'Œ. niveus, vu sa grande taille et la longueur de ses ailes. (L’auteur décrit, comme d’iiobitude, le 5'' article des palpes en citant le 3".)

Habite: les Etats-Unis; l’Illinois.

5. OEcanthus tenuis, Walk.

Testaceo-alhidus , gracdlimus; palpis filiformihus , gracilihus, 5“ arliculo paulo breviore quam 4"; pronoto valde longiore quam latiore; elytris abdomen valde superantibus, reticulatis, vena mediastina 5-ramosa; alis longe caudatis; oviqmsitore abdominis longitudine. 9 Corporis longit. 5 lin.

Œcanthus tenuis, W'alk. Cal. Bril. Mus. Dermapt., Saltat. etc. [, g5, 9,

yy

ZOOLOGIE DU MEXIQUE.

VI® PARTIE.

ZOOLOGIE.

Habite : le Brésil; Santarem.

Peh’te espèce (,rès-voisine de YOE. varicornis.

6. (Ecanthus Galifornicus, n. sp.

(E. niveo smdltmus at brevtor; anlennarum basi subtus tuberculis lineisque nigris nuHis; capite et pronoto brevioribiis ; eh/tris latioribus apice obtusloribus ; alis subnborlwis. c?.

Longueur (lu corps d* i a"""

Longueur de Léiytre n,5

r.argeur de son cliainp dorsal 6,2

l.ongueur du pronotuin C? 2,0’

Largeur du pronotum a,.'î

Longueur de la cuisse postérieure. 9

d. Cette espece a des lormes un peu plus trapues que YŒ. tnveus. Le pronotuin est c.ourt et assez large; ses angles laté’ro-poste'rieurs sont largement arrondis, non carrés comme chez l’espèce citée, et le bord postérieur est distinctement bisinué. Les élytres sont plus larges et plus obtus au bout que chez YŒ. mveus, ce qui rend aussi le miroir un peu plus large que long et plus obtus, son aire postérieure formant un demi-cercle et non une demi-ellipse comme chez YŒ. nivms, et l’angle antérieur étant distincte- ment obtus. On ne compte que 3 veines obliques; le champ marginal offre à la base des veines costales moins obliques que chez l’espèce citée. Enfin les ailes sont sensible- ment atrophiées, car elles ne dépassent pas le bout de l’abdomen, et n’atteignent, au repos, que jusqu’au milieu du miroir de l’élytre.

Halnte : la Californie.

7. OEcANTHUS BJPüA'CTATUS, De Geer.

Luteus, pronoto longiusculo , gracili, postice (hlatato , subrejlexo , nuirgiinbus luteralibus bisinuatis, tinguUs posticis in ehjtrorum basi productis; alis longissime caudatis, dimidia longitiidine ultra edqtra productis; 9 elytrisfusco-macuktis, irregulariter reticulnlis; d ehjtris hyalinis, venn mediastinn mlde arcuatn.

Gryllus bipunctatus , Do Geei\ 7ms. lit, SaS, 7, pi. XLIÜ, lig. 7, 97(1773. ). 01iv. Encycl. Ins.M\, (V.iq, 18. Ilunn. Handb. II, 789, 9. De Haaii, Bijdrag. etc. 9.36, 3.

Acheta binolata, Giiieliii, Linii. S. N. 9069, 8/1.

OËcanthus bipunctatus, Walk. Catal. I, g3, 3 ?.

Œcanthus punctulatus , Fitscli. 3"^ Rep. on Noxious Ins. N. ï. 97, ii" i33.

Id. Tram. N. Y. St. Agric. Soc. XVI, 4i3.

Œ.Jbrmosus, Walk.! Cat. B. M. Dermapt., Saltat. etc. I, 9/1, 6. 9.

Longueui' du corps.

9 i/r"

d* 15'""’

Longueur du pronotuin

9 3,3

Longueur du corps avec les élytres. 17,5

16,5

Largeur du pronotum.

•;!,5

Longueur du corps avec les ailes. . 9 5

9/1

Longueur de la cuisse postérieure.

10

l'Ongueur de lelytre

11

1 1

Longueur de l’ovisca|ite

6

d. Espèce un

peu plus grande

que YOE. niveus. Palpes maxillaires

plus

c? 3,9" 9, .5 a

INSECTES ORTHOPTERES.

/i68

article presque aussi long que le 3"; le k" presque de moitié moins long; la troncalure du 5“ occupant plus de la moitié de sa longueur.

Tête un peu aplatie; les deux petites carènes frontales qui bordent les fossettes anten- naires convergeant entre les antennes et formant presque un X. Antennes blanchâtres; le i" article aplati, n’offrant pas de renflement en dessous, mais terminé j)ar un très- petit tubercrde situé à l’angle interne.

Pronotum plus allongé que chez VŒ. nivem, plus comprimé et plus étroit; mais l’ex- trémité postérieure élargie, un peu relevée en forme de selle, bordée d’une bande ponctuée, séparée du reste par un sillon, ou plutôt par une suture; les angles de cette l)ande élargis et prolongés en forme de lobes à coté de l’articulation des élytres; l’ex- trême bord ourlé et subréfléchi sur le dos, bisinué et terminé au milieu à angle obtus; les bords latéraux ondulés, bisinués, formant en général au milieu une saillie arrondie.

Elytres subhyalins, souvent ornés d'une ou deux taches brunes. Ailes très-longues, dé|)assant les élytres de toute leur seconde moitié. Corps d’un testacé liai; pattes blanchâtres.

r

?. Elytres étroits, dépassant l’abdomen, irrégulièrement réticulés par grandes mailles jjolygonales ; les grandes nervures mal dessinées, surtout dans le champ dorsal; la veine médiastine assez rapprochée de la veine humérale, portant jusqu’au delà du milieu à-5 branches; son extrémité se perdant dans la réticulation; la veine discoïdale se perdant également au delà du milieu dans la réticulation polygonale. Les veines anale et axillaire mai dessinées, séparées par des mailles carrées; la veine anale confondues à la base avec la veine discoïdale, et les deux veines axillaires égale- ment confondues à la base. L’angle huméral orné d’une tache brune; deux autres taches brunes, entre lesquelles une tache blanchâtre plus longue, sont placées contre la nervure discoïdale, la a" au milieu de la longueur de cette nervure. Oviscapte droit, ayant la moitié de la longueur de l’élytre ; ses valves peu renflées, tridentées en dessous.

\'ar. Un seul point brun à chaque élytre.

c3*. Elytres dépassés par l’abdomen, hyalins, dépourvus de taches. Les grandes nei- vures de ré[)aule, y compris la fausse veine discoïdale, fortement déviées en bas dès la base, complètement latérales, fortement courbées; laissant entre elles et la veine anale une grande maille en losange qui forme une fossette inclinée obliquement entre le champ dorsal et le champ latéral, en sorte qu’il n’y a pas d’arête humérale; la veine médiastine émettant de nombreuses veines costales sinuées en S; les trois premières veines obliques aboutissant à la fausse veine discoïdale, la seule se terminant sur la nervure adventive, laquelle aboutit elle-même au milieu de la veine oblique. Le miroir plus étroit que chez l’di. niveus; sa maille antérieure rétrécie du coté suturai; la veine enveloppante n’existant qu’au côté interne et jusqu’au delà du milieu; l’aire api- cale teintée, sauf au milieu, elle offre une maille arrondie hyaline qui forme saillie.

464

ZOOLOGIE.

Var. a. Un point brun à chaque élytre? (De Geer.) h. Le bord suturai of- frant des taches et bavures brunes autour des nervures.

Habite: les Etats-Unis; Baltimore; le Mexique.

Celle espece se distingue de l'OF. mveus par la longueur de ses ailes et par la forme singulière de son pronotum, qui se termine en arrière par une bande soudée et comme ajoutée au bord. (Si Ion venait à enlever cette bande, ce qui resterait du pronotum ressemblerait assez au pronotum tout entier de ÏOE. mveus, bien que sa forme fût encore plus grêle.) La vénulation des élytres est tout exceptionnelle.

Légion des ÉNÉOPTÉRITES.

Ici, les tarses sont courts; aux deux premières paires, le i*^’' article n’est jamais plus long que le 3“, et souvent il est beaucoup plus court; à la 3'' paire, il est sou- vent plus long que le 3" article, souvent de même longueur que ce dernier, et offre toujours en dessus, au bord externe, quek|ues épines. Le a" article est aplati, dilaté et hilohé, en forme de sandale, comme chez les Trigonidiens. Les pattes sont généralement assez robustes et n atteignent pas un g?rand allongement.

Le corps et les pattes sont très-pubescents, garnis d’un duvet velouté. Le rostre frontal, tantôt prolongé borizontalemeni , tantôt tombant entre les antennes et peu apparent, est en general cannele en dessus, et 1 ocelle antérieur, au lieu d’être placé à l’extrémité du rostre, est logé au fond de son sillon et plus près de sa base '. Les palpes maxillaires sont peu allongés et leur dernier article est dilaté. Le pro- notum offre parfois des arêtes vives, et ses lobes latéraux ne sont pas taillés obli- quement, mais assez carrés, et ont le bord inférieur presque horizontal. Les or- ganes du vol sont généralement grands; quelquefois cependant plus ou moins atrophiés. Chez les males, le tambour élytral est sujet à manquer. Lorsqu’il existe, les veines obliques sont allongées, sinueuses ou divergentes, rarement parallèles et régulièrement groupées; le miroir est partagé par une seule nervure ^ et la vénule qui part de la première corde, au lieu de s’insérer à l’angle antérieur du miroir, s insère a quelque distance de cet angle. L’oviscapte des femelles est droit

Ces caiaclèies souffrent une exception dans le genre ^ Ce caractère offre une exception chez les Heterotrypa, hnoopteia, 1 ocelle antérieur est placé sur l’extrémité qui ont le miroir divisé par deux nervures, antérieure du rostre comme chez divers OEcanthites.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

/i6

ou un peu arqué, toujours assez allongé; la plaque sous-génitale des mâles, le j)lus souvent, est longue, en triangle allongé, souvent parcourue par un sillon en gouttière.

Ces insectes se rattachent aux Trigonidiens par la forme de leurs tarses, par- la tendance à prendre un oviscapte arqué È et à perdre le tambour élytral chez les mâles. Mais ils sont intimement liés aux OEcanthites par leurs traits généraux, et l’on distingue entre les deux groupes un certain parallélisme dans les variations de divers caractères : ainsi, chez les Énéoptérites, aussi bien que chez les OEcanthites, on voit parfois le miroir du tambour élytral être partagé par plus d’une nervure, la tête s’allonger au point que la bouche regarde en avant, etc. Les deux groupes se lient du reste l’un à l’autre par les Eiieoptera et les Heterotrypa , qui, bien qu’é- tant de vrais Enéoptérites, conservent une partie des caractères des OEcanthites de la race des Phalangopsis .

TABLEAU DES GENRES AMÉRICAINS QUI FONT PARTIE DU GROUPE

DES ÉNÉOPTÉRITES.

«. Elyli'e.s des mâles munis d’un tarnliour; la veine médiastine toujours rameuse.

Tibias antérieurs munis d’un tambour.

b. Le tambour élytral des mâles complet, ayant ses veines obliques bien développées , au nombre de 4 au moins. Élytres femelles olfrant une réticulation ré- jjulièrc par mailles carrées.

c. Tibias antérieurs percés à la face externe (par variété aussi à la face interne) ,

ou ii’olfrant qu’une fente à la face interne.

d. Tête allongée, à bouebe dirigée en avant; pronotum très-allongé, non

angulaii'o en arrière Ectoln/pa, nob.

d, d. Tète globuleuse, à bouebe dirigée en bas; pronotum aussi long que

large, 9 angulaire en arrière; oviscapte aplati, ses valves en fer de lance obtus; d les veines obliques de l’élyfre allongées, sinueuses, non

parallèles Parœcanthus , Sauss.

c, c. Tibias antérieurs percés de part en part; 9 oviscaj)te cylindrique, terminé par un l'enllement armé de dents apicales; d les veines obliques de

l’élytre assez transversales, régulières et parallèles Diatrypa, nob.

b, b. Le tambour élytral des mâles moins complet, ayant ses veines obliques en partie atrophiées, au nombre de 2 seulement, ou brisées en forme V. c. d offrant deux veines obliques droites ou brisées en zigzag. Elytres 9 occu- pés par une réticulation irrégulière formée par des nervures sinueuses

' Toutefois l’oviscapto, lorsqu’il devient arqué, est qu’il est toujours court et comprimé chez les Trigo-

toujours grêle et allongé chez les Énéoptérites, tandis nidiens.

en

ZOOLOGIE.

/i6(i

eiiirelacées , ou tiès-densemenl l’éliculés et coriace's. Tibias peice's à la lace exlerne. Tete à chanfrein oblique; pronotum offrant des arêtes vives (sauf exception). Élytres souvent raccourcis. Oviscapte long- et un peu arqué. Eneoptm'a, Burin. c, r. Elytres des males ayant leurs veines obliques atrophiées, remplacées par une nervure en V placée à la base du disque (fig. i6î)- Pronotum sans arêtes vives.

d. Tibias percés à la face interne. Elytres 9 réticulés comme dans la sec- tion c. Oviscapte grêle, arqué ou droit Apithis, Uhl.

d, d. Tibias percés de part en part (sauf exception). Élytres grands; ailes brièvement prolongées; 9 élytres réticulés par mailles carrées; ovi-

, scapte long et droit Orockaris, Ülil.

«, a. Elytres des mâles dépourvus de tambour, identiques à ceux des femelles. Formes greles. Le champ dorsal des elytres offrant une réticulation irrégulière, souvent formée de nervures longitudinales sinueuses et entrelacées.

Pi’onotum angulaire en arrière. (Ailes souvent prolongées en queue.) k. Tibias antérieurs munis d’un tambour.

c. Tibias antérieurs percés de part en part. (Tibias postérieurs aussi longs que

les cui.sses.)

d. E’ormes très-grêles. Pronotum offrant des arêtes vives. Élytres très-étroits, ne se croisant que par leur bord interne, dépassés par l’abdomen; le champ latéral occupé par des nervures longitudinales simples. Tibias ser- riilés à la base, garnis de nombreuses épines dans les a/.3 inférieurs.

Oviscapte très-long, atténué jusqu’au bout, subsinué en S, avec l’extré- mité légèrement recourbée en bas Euscirlus, Giiér.

d , d. formes grêles. Élytres se croisant normalement sur le dos, allongés; la

veine médiastinc rameuse. OAicaptc long et droit Podoscirtus Serv

c, r. Tibias antérieurs n’olfrant qu’un seul tambour. Arêtes du pronotum arron- dies. Tibias postérieurs moins longs que les cuisses. Élytres dépassant I abdomen, la veine médiastine rameuse. d. Tibias antérieurs percés à la face externe. Tibias postérieurs garnis

^ d’épines jusqu’au delà du milieu Anaudus, nob.

d , d. Tibias anterieurs [lerces à la face interne. Tibias postérieurs garnis

d’épines jusqu’au milieu . . . Apkonus, nob.

k, b. Tibias antérieurs dépourvus de tambour Melrupa, Brnnn.

1*” Groupe. LES MÂLES POURVUS D'UN TAMBOUR AUX ÉLYTRES.

Genre ECTOTRYPA \ nob.

Formes grêles et allongées.

Télé ovalaire, allongée; bouche dirigée en avant. Occiput prolongé; front al- longé, oblique; le rostre tombant entre les antennes, peu on pas cannelé. Ocelles petits. Yeux allongés, peu saillants.

De èmbs. on dehors, cl

Tpinrà&), percer; les tibias antérieurs n’étant percés qu’à leur face externe.

INSECTES ORTHOPTÈHES.

/i67

Proiiotuni très-long; son l3ord postérieur transversal on snbarqué.

Elylres dépassant l’alidomen, étroits; 9 réticulés par grands losanges.

siiles dépassant un peu les élytres.

Pattes des deux premières paires longues et grêles; les tibias beaucouj) plus longs que les cuisses; tibias antérieurs offrant à la lace externe nu petit tambour. i'*' article des tarses très-court. Pattes postérieures. . .?

Abdomen grêle.

,1e ne connais ce type C[ue par une lemelle en très-mauvais état; mais il offre des formes si singulières qu’il importe de le signaler. Ce genre constitue, dans le gl’oupe des Enéoptérites , une sorte de type correspondant des OEcanlhus, par ses formes grêles, par sa tête dirigée en avant et par rallongement du prouotum.

1. EgTOTKYPA OlAIECA, 11. sp.

Àngmla , J'ulvescms, fulvo-tomentosa ; fronte deplnnmsculo, obscuro , facie prorecta ; pronoto valde clongnlo, Mgrn; eh/tns anguslîs ahdommc lougiordms ; (dis breviler cimdiUis; pedibus gracddms, elongatis. 9.

I.nngueur lin corps 9 i5"”" [.ongnenr du pronotum 9 ^1,9."“'''

I.ongueur de l’élylre 12 Largeur du pronotum 3,2

l.ongueur du tibia anterieur ,5,2''“".

9. Corps grêle, d’un fauve testacé, revêtu d’un épais duvet de poils fauves. An- tennes fortes. Tête ovoïde, allongée; occiput prolongé; front un peu aplati, passant au brun, prolongé entre les antennes, en forme de rostre; celui-ci lisse, non cannelé, offrant seulement à l’extrémité une légère dépression triangulaire, et formant, à sa ren- contre avec l’écusson facial, un angle très-obtus. Ocelles postérieurs petits, logés dans des fossettes placées en arrière des fossettes antonnaires; ces fossettes, en se prolon- geant en avant, rétrécissant un peu la base du rostre en le faisant paraître plus large l’extrémité. Ocelle antérieur nul. \eux allongés, ovalaires, peu saillants.

Pronotum noir, très-allongé, plus long que large, voûté, à bord postérieur trans- versal, à peine arqué; ses lobes latéraux horizontaux, à bord inférieur arqué.

Elytres dépassant l’abdomen, étroits; l’arête humérale vive; le champ latéral enve- loppant; la veine médiastine portant 10-1 2 branches; le champ dorsal étroit; la veine discoïdale portant 9 secteurs apicaux; la a'" veine discoïdale portant A autres sec- teurs; les vénules transverses droites, formant une réticulation lâche par losanges réguliers. Ailes dépassant un peu les élytres.

Pattes longues et grêles; tihias des deux premières paires beaucoup plus longs que leurs cuisses; tihias antérieurs offrant à la face externe un petit tambour ovale placé

ZOOLOGIE.

près de la base, et à l’interne un sillon ou une fente. Le i" article des tarses beau- coup moins long que le 3*^; le petit, cordiforme. Pattes postérieures. . .?

. Abdomen allongé. Oviscapte. . .?

Habite : le Mexique. (Muséum de Paris.)

Geniie PAROECANTHÜS, Sauss.

(Fig. 34, 35.)

Parœcanlhus \ Sauss. Bmie et Mag. de zool. i85g.

Carsidava, Walker, Calai 11. M. Derm., Saltal. etc. I, 1869.

Corps subcyliiidrique, peu pubescenl. Couleur variable.

Tête assez globuleuse, assez saillante, convexe; le front tombant entre les an- tennes en continuant la courbure du crâne, ne formant qu’un rostre peu appa- rent, partagé parmi sillon. Ocelles médiocres; l’antérieur très-petit ou nul. Palpes médiocres, le o'’ article dilate. Antennes longues, assez fortes.

Pronotum aussi long que large, cylindrico- conique; sou bord postérieur 9 angulaire, c? arqué; ses arêtes arrondies; ses lobes latéraux carrés-arrondis ou remontant légèrement en avant.

Organes du vol variables; la veine médiastine plus rameuse chez les mâles que chez les femelles; ailes souvent raccourcies.

Pattes médiocres, comme chez les Orocharis; le i"' arlicle des tarses des 2 pre- mières séries très-court, comprimé; le 2%grand, cordiforme; le au moins aussi long que les 2 premiers pris ensemble. Tibias antérieurs un peu dilatés au-des- sus du mdieu, offrant à la face externe un tambour distinct, à rinterne un simple sillon ou une fente, ou mi petit tambour l 1" article des tarses postérieurs armé en dessus de 2 rangées d’épines, généralement de 3 épines au bord externe et de 2 à l’interne.

Abdomen cvlindrique. Cerci peu allonges. Plaque suranale de forme ordinaire.

99- hlybes formant des gaines convexes, souvent raccourcis, toujours réti- culés par grandes mailles carrées; les nervures du cliarnp dorsal fortes et très- distinctes; le triangle intercalé grand. Plaque sous-génitale transversale en clemi-

^ De TOapd, à côte, et OEcantIms, nom de genre. individuelles; le tambour est sujet à disparaître tantôt sur

On rencontre souvent, sous ce rapport, des variétés la l'ace interne , tantôt sur les deux faces.

INSECTES ORTHOPTÈRES. 469

cercle tronqué ou en trapèze. Oviscapte court, gros, aplati; ses valves apicales allongées, en fer de lance, serrulées au bord externe et à pointe obtuse.

ââ. Élytres souvent très-larges, point raccourcis; le champ latéral grand et très -enveloppant, garni de nombreuses nervures sinuées en S; la veine médiane droite ou un peu arquée, s’écartant au milieu de la veine humérale, d’où résulte une bande médio-humérale qui est divisée par des vénules transverses; la veine anale en général brisée en zigzag, offrant en arrière du profond sillon de l’archet un petit espace triangulaire coriacé, d’où partent i ou 2 veines obliques. Les veines obliques au nombre de 6; les deux premières très-allongées, sinueuses, un peu écartées des aidres, ne leur étant pas parallèles; les quatre autres disposées un ■peu en éventail, partant du bord externe de l’angle rentrant de l’archet. Le mi- roir grand, partagé par une nervure droite, coudée seulement à l’angle externe. L’aire apicale variable, assez régulièrement réticulée. Plaque sous-génitale allon- gée, comprimée, appointie, avec une fossette à l’extrémité.

Les Paraicanthus sont répandus en Amérique et en Asie. Ils ont pour plus proches parents les Cahjptotrypa, Sss., qui sont propres à l’hémisphère oriental, et dont ils diffèrent par leur pronotum dépourvu d’arêtes vives, par leurs tibias anté- rieurs, cpii n’offrent pas, à la face interne en avant de la fente membraneuse, de tuméfaction arrondie; enfin par des élytres moins grands, moins régulièrement réticidés chez les femelles et autrement construits chez les mâles. (Les Calyp- lotrypa â offrent un archet droit, des veines obliques plus parallèles et une aire apicale plus grande.) Parmi les genres américains, les Parœcantims se rapprochent surtout des Orocliaris, dont ils diffèrent par l’absence de tambour distinct à la face interne des tibias antérieurs’, par leur tête et leur pronotum plus allongés, non transversaux; puis, les femelles, par leur pronotum angulaire en arrière, par leur oviscapte court, gros et aplati; les mâles, par leur tambour élytral muni de veines obliques très-développées. Ils diffèrent des Diatrypa par les mêmes ca- ractères, sauf le dernier; mais chez les Diatrypa les veines obliques du tambour sont régulières et parallèles, tandis que chez les Parœcanthus elles sont sinueuses et non parallèles.

' Sauf dans quelques variétés qui l'eprocluisenl le double tambour chez les Parœcantitus.

ZOOLOGIE DU MEXIQUE. -• VI® PARTIE.

60

ZOOLOGIE.

/i70

DISPOSITION DES ESPÈCES.

A. Eoi-mes très-allongée.s, très-gnMes; bords latéraux du proiiotum remontant un ])Ru d’arrière en avant. Tilnas postérieurs aussi longs cjue les cuisses. fallax.

IJ. Formes plus robustes. Lobes late'raux du pronotum en carrés arrondis. Tibias postérieurs moins longs que les cuisses.

a. Ailes dépassant un peu les éivtres.

* Élytrcs des mâles offrant une aire apicale allongée. Azlecus.

Élytrcs des males largement arrondis à l’extrémité. Mexicams.

Espèces moins bien connues. cinerescens, Walk. Uturatus, Walk.

I). Ailes n’atteignant pas au repos le bout des élytres.

Corps noir. Élytres 9 non raccourcis. niger.

Corps testacé fauve. Élytres 9 raccourcis. Guatemalœ.

/

1. hlyires des mâles étroits; la bande médio-humérale tout à fait latérale; l’arête humé- rale unique, formée par la veine médiane; la veine oblique partant seule du triangle corne de l extrémité du sillon anal; la ayant la même insertion que les suivantes au fond de r angle rentrant de la veine anale; ces deux premières nervures n étant pas parallèles ; l’aire aqncale allongée, parcourue' par des secteurs longitudinaux distincts. Tibias posté- rieurs de la longueur des cuisses.

1. PARŒGANTHIJS fallax, 11. sp.

(Fig. i5.)

Fulvo-testaceus, pubescens, gracilUmm; pronolo vaille elongato; elijlris elongatis, vents obliquis sinuosis 6. speculo bis longiore quant latiore, area apicali vaille elongata; alis breviter caiidatis; tibüs anticis intus tympano ludlo; pcdihus posticis gracilibus. d*.

Longueur du corps d i ! Longueur du pronotum d A™'"

Longueur du corps avec les élytres. a3 Largeur du pronotum

Longueur do l’ély Ire i8,5 Longueur de la cuisse postérieure. . . la

d*. D un testacé lauve, très-piibescenl. Tête assez globuleuse; verlex convexe; rostre tres-etroit, allongé, comprimé, leux peu saillants. Ocelles postérieurs assez grands, placés au fond des échancrures antennaires; l’antérieur nul ou très-petit. Palpes ayant le 3“ article le plus long; les et égaux, ce dernier évasé en enton- noir.

Pronotum très-allongé, rétréci en avant, voûté, sans trace d’arêtes, à bord posté- rieur subarque, a peine angulaire; les lobes latéraux peu prolongés, à bord inférieur presque droit, remontant légèrement en avant.

Elytres tres-etroits, dépassant notablement l’abdomen; la veine médiastine forte, sinuee, portant i3 brandies doublement arquées et parallèles; la base du champ

INSECTES ORTHOPTÈRES.

/i71

marginal offrant en outre 7-8 nervures libres, se bouclant les unes sur les autres à angle aigu. La veine hume'rale faible, contiguë à la veine rnédiastine, s’écartant de la veine médiane; la bande rnédio-humérale ainsi formée entièrement latérale, coupée par 7-8 vénules. Le champ dorsal à peine plus large que le champ latéral. Le champ anal très-petit; l’archet enfoncé, formant au milieu un très-profond sillon ou une fo.s- setle; les veines obliques au nombre de 5-6, la i’’*' seule partant du triangle corné de l'archet, longue, fortement bisinuée en forme d’arc; les autres partant du repli de ta base de l’archet, soit du 1“' coude de la veine anale; la s?® arquée, point parallèle à la 1™; les U suivantes arquées et disposées un peu en éventail; le miroir deux: fois plus long que large, elliptique; sa nervure de partage oblique, coudée seulement vers le bord externe, le divisant en deux parties égales; l’aire apicale de l’élytre très-allon- gée, réticulée par carrés, sauf à la base, offrant 8 secteurs discoïdaux et 7 faux sec- teurs partant de la veine enveloppante.

Ailes dépassant les élytres de 2 1/2 millimètres, ne dépassant guère les cerci.

Tibias antérieurs peu renflés au-dessus du milieu, offrant à la face externe un tambour ovale et à l’interne une étroite fente. Pattes postérienres longues et grêles; cuisses ne dépassant pas les élytres; tibias n’offrant sur leurs arêtes que h : 6 grandes épines (le nombre varie). Tarses i®‘’ et très-courts; le i®‘' article moins long que le 3®, mais beaucoup plus long que le 2®. 1®' article des tarses postérieurs plus long <pie le 3®, offrant en dessus deux rangées de petites épines (5 : 2); le article petit.

Habite : l’ile de Cuba. Un mâle m’a été envoyé par M. Gundlach.

Cet insecte offre une si grande ressemblance avec l'Orockaris Saulmji, que je l’ai longtemps pris pour le mâle de cette dernière; mais il en dilfère par tous les carac- tères tlu genre : tête et.pronotum plus allongés; lobes latéraux de celui-ci remontant en avant; yeux moins saillants; atrophie de l’ocelle antérieur; tambour des tibias an- térieurs oblitéré à la face interne; dernier article des tarses postérieurs armé de deux rangées d’épines.

'2. Elytres des mâles plus larges; la bande rnédio-humérale fonnant un pan coupé oblique; la veine médiane et la veine humérale dessinant chacune une arête. Les veines obliques partagées en deux groupes : les a qyremiêrcs partant du triangle corné de l’archet et assez qmrallèles entre elles; les k dernières partant du bord externe de l’angle rentrant de la veine anale et rangées un peu en éventail. Eaire aqncale en général courte, réticuleuse; sa base occupée par une nervure arquée qui longe la veine enveloppante. Tibias postérieurs moins longs que les cuisses.

2. Pârœcaisthiis Aztecüs, n. sp.

P. Mexicano smillimus at statura majore. 9 Elylri venu meiUasiirui 10-n ramosa, campi dorsalis sec-

()0.

ZOOLOGIE.

hTl

torihus discoïdahbus 6-y ; omposüore vix longiore fjuarn dmidmm fcmur postlcmi. d* Elyiri area apicah elonirata, acuminata.

Longueur du

corps . . .

9 19'"”

d 18"’"'

Longueur du pronotum 9 4, S”"”

C? 3,7

Longueur du

corps yvec

les elytres. 38

26

Largeur du pronotum 5,8

4,5

l^ongueur du

corps avec

les ailes. .. 3i

38,5

Longueur de la cuisse poste'rieure. i2,5

10,7

Longueur de

l’élytre. .

2 3

20,5

Longueur de l’oviscapte 6i3

$. Formes et livrée tout analogues à celles du P. Meæicanus, mais la taille notable- ment plus grande. Elytres offrant des nervures un peu plus nombreuses, et le champ dorsal ayant une réticulation plus régulière que chez cette espèce, par carrés longs, vu le nombre plus grand des secteurs discoïdaux. Tibias antérieurs n’offrant à la face externe qu’un tambour obsolète arrondi, et à l’interne une simple fente. Ovi- scapte court, n’ayant que la moitié de la longueur de la cuisse postérieure.

d. Elytres appointis, offrant des différences notables avec le P. Mexicamis. Les veines costales du champ latéral moins fortement sinuées en S que chez cette espèce; les veines obliques au nombre de 3 au groupe externe qui part de l’angle rentrant de l’archef, plus une /i® rudimentaire qui part de l’angle de l’archet; et de 9-3 au groupe interne qui part du triangle coriacé (3 à l’élytre gauche, 9 au droit); le miroir un peu plus large et un peu plus arrondi que chez l’espèce citée; l’aire apicale appointie, aussi longue quelle est large à sa hase, et réticulée presque comme chez le P. Mexicamis. Ailes ayant leurs vénules transverses de l’extrémité brunies.

Hahite : le Mexique. (Muséum de Paris.)

3. P.4ROECANTIIUS MeXICANL’S, Saiiss.

(F%. 33, 3/i, 35, 36.)

Testaceus; antennis fusas; arliculis i°, paUidts; flagello 9 pallide-armulalo , d in dimidio apicali pallido ; pronoto ctrcumarca fusco-lirnhalo ; elytris abdomen valde, ahs elytra paulum superantibus; pedibus fusco-piinc- talis et annulatis; 9 elytris super ne subcotwexis, campo dorsah grosse reticulnto , oblique fusco-fasciato , scetoribus discoidalibus 4-5; venu niediastina 8-g-ramosa; ovipositore longiore qurnn dimidiuni fémur; d elytris latis, superne fusco-maculosis , venu anali valde sinuata aqnce area opaca fusca; speculo elliptico, antwe rotundato.

Parœcanthus Mexicanus, Sauss. Revue et Mag. de zool. iSBg, 817. 9. Walk. l. c. 11 4, 1.

Orocharis signatus , Walk.! Catal. B. M. Dennapt., Sallal. etc. I, i86«j, 61, 2. d*.

Orocharis scitulus, Watk. ! ibid. 62, 3. d.

t.ongueur du corps

9 iC"''” d iS"""

Longueur du pronotum

9 3,2”''

c? 3,6

Longueur du corps avec les elytres

30 17,5

Largeur du pronotum

3,8

3,5

Longueur du corps avec les ailes.

21,5 18,5

Longueur de la cuisse poste'rieure .

9^5

8,5

Longueur de l’élytre

16,5 i3

Longueur de l’oviscaptc

6

D'un fauve testacé. Tête globuleuse; front peu convexe, rostre peu saillant, conti-

INSECTES ORTHOPTERES.

473

niiant la courbure du front, partagé par un petit sillon. Vertex parfois orné de 2 lignes noires. Rostre pointillé ou annelé de noir, devenant noir vers la base. Ocelles mé- diocres, l’antérieur obsolète. Palpes maxillaires souvent en partie obscurs, ayant le 4" article moins long que le 3*" et le 5®, celui-ci évasé en entonnoir. Antennes fortes et longues; leurs 2 premiers articles testacés; le reste 9 annelé de brun par tronçons, d* brun avec sa seconde moitié testacée.

Pronotum aussi long que large, rétréci en avant; ses bords souvent ourlés de noir tout à l’entour; sa face supérieure parfois partagée par une bande grise ou ornée de dessins bruns (sur le sec).

Elytres dépassant un peu l’abdomen. Ailes dépassant les élytres de 1-2 millimètres.

Pattes médiocres; tibias tachés de brun. Tibias antérieurs offrant à la face posté- rieure un tambour distinct et à la face interne une simple fente, parfois oblitérée, mais offrant parfois aussi un tambour étroit'. Tarses 1" et ayant le 1®'' article moins long que le 3®; celui-ci brun à l’extrémité; le article grand, bilobé, souvent brun. Pattes postérieures assez fortes; cuisses brunes au bout; tibias tachés de brun à la face postérieure; 1®® article des tarses plus long que le 3®, souvent brun au bout, armé en dessus de 3 ; 2 , parfois de 3 : 3 épines.

Abdomen bruni par la dessiccation; cerci médiocres, testacés ou tachés de brun.

9. Pronotum ayant son bord postérieur angulaire. Elytres un peu convexes en des- sus; la veine médiastine portant 8-9 branches; la veine humérale devenant latérale dans sa seconde moitié. Le champ dorsal réticulé par très-grandes mailles; la veine discoïdale formant 3 secteurs; les vénules transverses brunies et portant 3-4 bandes noires obliques, souvent brisées et anguleuses, qui partent de la veine discoïdale et lorment un marbré l’éticuleux ou un tigré en zigzag. Oviscapte court, dépassé par les cerci, aplati, ses valves apicales densément serrulées au bord externe, peu aiguës.

â. Pi’onotum ayant son bord postérieur arqué et n’étant que rarement bordé de noir. Elytres très-larges, largement ar’rondis au bout, ornés de divei’ses taches brunes vers le bord sutui’al et sur les nervures du miroir; offrant une ligne brune sur la double veine enveloppante; l’archet brisé en zigzag, formant en arrière de son sillon un petit champ brun corné, d’où partent les 2 premières veines obliques; les 4 autres veines obliques partant du bord externe de l’angle rentrant de la veine anale; le miroir ovale; sa veine divisante le partageant en deux parties égales; l’aire apicale en triangle largement arrondi, ayant 2 1/2 millimètres de longueur, assez densément réticulée. La veine médiastine portant 10-12 branches fortement sinuées en S.

Var. Les taches brunes peu apparentes, surtout chez les mâles.

Habite : le Mexique et l’Amérique centrale. J’ai récolté les deux sexes en assez

Il règne sous ce rapport des différences même d’une patte à l’autre, chez un même individu.

ZOOLOGIE.

/i7/i

{5X811(1 nombre dans les jardins de la région tempérée du golfe du Mexique, au Mira- dor et sur la côte à Tampico.

Espece distincte par sa livrée et par ses ailes dépassant un peu les élytres. Chez les males, 1 aire apicale de l’élytre est plus longue que chez le P. Guatemalœ, beaucoup moins rpie chez le P. Aztecus.

à. Paroecanthus GINERESCENS, VValk.

lulvus, tonwntosus; alw (inticw palhdc cinerew , Jusco-venosce ; nlw posticw cinerew. Long. 7 lin.

Carsidava cinerescens, Walk. Catal. B. M. Dermapt., Saltal. etc. 1, 54, i, c?.

Habite : le Para.

5. ParoeganthüS lituratus, Walk.

Testaceus, subpubescens ; capite nigricante-quadrimaculato et uniplagiato; pronolo lituris 6 anticis, punclis nonnullm, fasciafjue postica interrupta nigricantibus ; elytris abdomine vakh longioribus, sinistro basi obscure macuhto; alis elytra superantibus ; pedibus brcviusculis , tibiis i" et a” basi macula femoribusquc posticis extus hnea obscuris; ovipositore nigro, abdominis longitudine 9 . Long, g Un.; elytr. expans. i8 lin.

Ptatydaclylus lituratus, Walk.! l. c. Suppl. V, i3, 9..

Habile : l’Amérique centrale; le Nicaragua.

J ai vn ces deux espèces an British Muséum, et j’ai pu ainsi en déterminer le genre.

6. ParoeganthüS niger, n. sp.

Ater, cinereo-sericeus; palpis, antennis, tarsis cercisque fulvo-badiis ; elytris fulvo-testaceis , abdominis lon- gitudine, late reticulatis; cdis bremoribus; ovipositore breviusculo , deplanato, apice vix acuto. Q.

Longueur du corps 9 i6,5"

Longueur de l’dlytre 12

Longueur de la cuisse postérieure. 1 1

Longueur du pronokun 9 3,4'""'

Largeur du pronotuin 4

Longueur de l’oviscapte 6

9- Insecte d un noir prolond. Tête assez globuleuse, lisse; rostre frontal cannelé. Ocelles postérieurs grands, roux, en forme de taches; l’antérieur plus petit, mais dis- tinct, noir. Yeux rougeâtres, bombés. La face et la bouche passant souvent au brun marron. Palpes dun roux fauve; les 3 derniers articles d’égale longueur; le dernier loi tement evase en entonnoir triangulaire, à bord apical arqué. Antennes d’un fauve roussâtre, devenant brunes a la base; le i**" article grand, aplati, fauve roussâtre. An- tennes d’un brun testacé.

Pronotum allongé, revêtu, ainsi que la tête, d’un fin duvet grisâtre; son bord |)os- térieiir subanfculaire.

INSECTES ORTHOPTÈRES. 475

f

Elytres atteignant l’extrëmite' de l’abdoinen, iégèreinenl convexes dans leur partie dorsale, d’nn testacé fauve; Farète humérale formée par la veine humérale, noire; la veine médiasline émettant environ G branches; la bande médio-humérale réticulée par mailles carrées; la réticulation du champ dorsal formée par grandes mailles car- rées irrégulières; la veine médiane parallèle à la veine humérale; la veine discoï- dale contiguë à la veine médiane au milieu, émettant 1-9 petits secteurs apicaux; la seconde veine discoïdale lorte et saillante, émettant 3 secteurs; le triangle membra- neux ne dépassant pas le milieu de Félytre. Ailes courtes, n’atteignant pas, au repos, l’extrémité des élytres.

Pattes noires. Tarses et épines des tibias d’un roux noisette. Tambour des tibias an- térieurs grand à la face externe, nul à la face interne, il est remplacé par un sillon. Tibias postérieurs assez forts. 1" article des tarses postérieurs armé en dessus de 9 : 3 épines.

Cerci bruns, dépassant Foviscapte; celui-ci court, fortement déprimé, terminé |)ar des valves en fer de lance, aplaties, à pointe peu aiguë et finement serrulées tout le long du bord externe.

Habite : le Guatemala. 9 Ç m’ont été envoyées par M. J. Rodriguez.

Cette espèce se fait remarquer par sa couleur obscure dans un genre dont les re- présentants sont généralement de couleur pâle. Elle se rapproche beaucoup des formes du P. Mexicanus, dont elle diffère par ses ailes raccourcies, son oviscapte obtus au bout et l’absence complète de tambour à la face interne des tibias antérieurs.

7. Paroecanthus Guatemaeæ, n. sp.

Fulvo-testaceus ; fronte nigro, vertice macula fulm vel lineis â pallidis; pronoto fulvo, fusco-vario, vel mar- gimhus canthisque humeralibus nec non linea media nigris; ails elylris breviorihus; Ç elytris abdomine bre- viord/us, testaceis, late reticulatis; ovipositore breviuscxdo, deplanalo, vahis apicalibus eœlus serratis apice vi.v ncuto; C? elylris abdoniinis ïongitudine, apice late rotnndahs, venis fusco-impdmitis ; area apicali brevissima, area medio-liumerali angusta, laleraliter dejlexa.

Eongiieur du corp.s 9 c? i5

F.ongiieur de Télylre 8,9 1 1

[jongueur de la cuisse postérieure . 9,8 9

Longueur du pronotuin 9 c? 3”""

Ijargeur du pronotum 3,8 ^i,3

Longueur de l’oviscapte 6

D’un brun testacé roussâtre ou fauve. Formes et caractères sensiblement comme chez le P. niger.

Tête assez globuleuse. Ocelles moins grands que chez cette espèce; l’antérieur très- petit. Les 3 derniers articles des palpes maxillaires presque d’égale longueur; le 3*^ fortement évasé en entonnoir. Antennes de la couleur du corps.

Pronotum rétréci en avant, garni d’un duvet de poils roux fauve; ses bords et ses arêtes noirâtres (parfois noirâtres avec deux grandes taches jaunâtres en dessus).

476

ZOOLOGIE.

Faites de la couleur du corps, marcpietées de brun. Tambour des tibias antérieurs remplacé par un sillon à la face interne, distinct à la face externe.

Cuisses postérieures fortes, brunes au bout, i" article des tarses postérieurs armé en dessus de 9 : 3 épines.

Abdomen obscur en dessous; cerci de la couleur du corps. Oviscapte court, dé- primé, brun, un peu dépassé par les cerci; ses valves apicales grêles, serrulées sur les côtés, à pointe peu aiguë.

9- Pronotum ayant son bord postérieur angulaire. Élytres ne couvrant que les 5-G premiers segments de l’abdomen, laissant à nu les 3 dernières plaques dorsales, d un gris testace; la veine médiastine portant A-5 branches; la veine discoïdale émet- tant au bout 9-3 secteurs; la 9*^ veine discoïdale élevée, formant 9 secteurs par sa bifurcation. Le champ dorsal réticulé par mailles carrées lâches. Ailes atteignant juoins loin que les élytres, mais dépassant le milieu de l’abdomen.

\ar. La tête testacée en dessous et sur les côtés.

d*. Tête brune en dessus, avec, au verte.x, une tache jaune ou rousse, ou bien k ligues testacées. Pronotum à bord postérieur subarqué; ses bords, la ligne médiane et les arêtes noirâtres; le reste jaune ou tacheté de teslacé.

Elytres très-larges et très-arrondis au bout, atteignant l’extrémité de l’abdomen, plats en dessus; le champ latéral contenant \h à i5 veines costales doublement arquées, subsinuées, dont 9-10 appartenant à la veine médiastine; la bande médio- humérale latérale placée dans un plan vertical; la veine médiane forte, faiblement sinuée, formant l’arête humérale; la fausse veine discoïdale faible et droite. Le tam- bour à peu près comme chez le P. Mexicanus, mais le miroir plus large et plus ar- rondi; sa veine divisante placée bien en arrière du milieu; son bord interne olfrant 3-A rudiments de nervures formant comme de petites dents. L’aire apicale très-courte, arrondie, réticulée, de moitié moins longue que chez l’espèce citée, n’ayant que i millimètre de longueur. Diverses nervures sont salies de hrun, et une tache brune se voit à l’extrémité des cordes et de l’archet.

Abdomen brunâtre.

Habite : le Guatemala. ^9 9, 3 c? m’ont été envoyés par M. J. Rodriguez.

Genre DIATRYPA Sauss.

Formes très-grêles. Corps pubescent. Couleur variable.

Tête très-courte, ayant le crâne obliquement déprimé, formant entre les an- tennes un petit rostre écbancré placé entre les grandes fossettes antennaires.

Do §ià, à travers, et rpuTrâto, percer; les tibias antérieurs étant percés de pari en part.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

477

Yeux très-saillants. Ocelles petits. Palpes maxillaires ayant le article triang-u- laire. Antennes très-longues; le i"”’ article grand et aplati.

Pronotum aplati en dessus, mais sans arêtes vives; ses lobes latéraux assez carrés.

Ehjtres très-étroits, dépassant l’abdomen, membraneux; la veine médiastine rameuse. Ailes dépassant les élytres au repos.

Pattes grêles. Tibias antérieurs à peine dilatés, mais offrant sur leurs deux faces un grand tambour allongé. Tarses des 2 premières paires courts; leur article petit. Pattes postérieures peu allongées; cuisses médiocrement fortes; tibias armés de 5 paires d’épines et ayant leurs deux bords très-finement serrnlés; tarses médiocres, très-grêles; le 1'"' article très-comprimé, formant en dessus une simple arête garnie de quelques petites épines; le petit, étroit, bilobé.

Ahdomen grêle. Cerci très-longs. Plaque suranale arrondie.

99. Élvtres offrant une réticulation formée par carrés; le triangle membra- neux étroit, teinté presque comme l’élytre, sauf au bout. Oviscapte droit, tei‘-

miné par un renllement court, à dents apicales'.

/

dâ. Elytres très-étroits, le tambour muni de h veines obliques, parallèles à la veine diagonale: la nervure de partage du miroir droite; faire apicale of- frant des secteurs distincts. Plaque suranale transversale ; plaque sous-génitale conique.

Par leurs formes grêles, les insectes de ce genre rappellent un peu les Eu- scirtus, dont ils se distinguent suffisamment par leurs élytres à veine médiastine rameuse; puis, les femelles, par leur oviscapte droit et muni au bout d’un renlle- ment, et, les mâles, par leurs élytres munis d’un tambour.

Ils diffèrent des Or ocharis jnir la forme de foviscapte et par le tambour élytral des mâles, qui offre des veines obliques très-nettes et très-régulières; et des Parœcanthus par le tambour fortement développé des tibias antérieurs; 9 par la forme de foviscapte, d par les veines obliques du tambour élytral, qui sont peu nombreuses, régulières et parallèles.

Comme chez ies OEcnnthus.

ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vl' PAIITIE.

Gl

478

ZOOLOGIE.

DISPOSITION DES ESPÈCES.

n. lihias postérieurs garnis de jdusieurs paires d’épines. Premier article des tarses postérieurs garnis en dessus d’épines distinctes.

* Abdomen d* simple. Tolteca.

Abdomen c? garni en dessus de tubercules. tuberculata. b. Tibias posleiieurs seulement serrulés. Premier article des tarses postérieurs presque inerme en dessus. ornaUi.

I. Diatrypa Tolteca, Sauss.

(Fiff- ’9-)

Gracillima , palhde badio-testacea , pellucens, pubescens; elytris $ late reticulatis, vena mediastina ramos 9 4, c5* S emtUentc; spécula longiore quam laliore, tn partes a subwcjuales per venant dwidentem rectum paiMo, alis breviter caudatis; pedtbus posticis sat brevibus , Jenioribus paruni xncrassatis, tarsorum articula I compressa, umseriatim spinulosa; ovipositare recta, femaris postici longitudine , apice tumida; lamina supra- annli transverse triganali. 9cf.

Longueur du corps 9 p""” c? p"’"’

Longueur du corps avec les élytres . i A 1 3,a

Longueur de l’élytre lo g, 5

Longueur du pronotum 9 a"”" d i,8'

Largeur du pronotum -i a

Longueur de l’oviscaple 6,5

Dun testacé pale ou ferrugineux. Corps très-grêle, pubescent. Tête très-courte, de la largeur du pronotum; Iront aplati, oblique, formant entre les antennes un prolon- gement aplati assez étroit; fossettes antennaires grandes, formant une profonde échan- crure juxtaoculaire. Yeux globuleux, très-saillants, dirigés en avant, presque un peu coniques. Ocelles très-j>etits. Palpes maxillaires gros; leur dernier article dilaté, trian- gulaire; le précédent court.

Pronotum court, aussi long que large, non rétréci en avant, son bord postérieur subangulaire; rantérieur un peu excisé, concave; les lobes latéraux assez carrés, un peu plus prolonges au bord postérieur quà l antérieur; les arêtes peu marquées.

Elytres dépassant l abdomen, très-étroits, membraneux, gris testacé. Ailes prolongées en queue de 2,5““ au delà des élytres.

Pattes assez courtes, pubescentes. Tarses des deux premières paires très-courts; leur 3“ article plus long que le i“. Tibias antérieurs offrant sur leurs deux faces un grand tambour membraneux allonge. Cuisses postérieures médiocres, n’étant pas terminées par une partie linéaire; tibias un peu moins longs que les cuisses, leurs arêtes très- finement spmuleuses et armees en outre de 5 paires d’épines, sans compter les termi- nales; tarses postérieurs ayant le i'’'^ article peu allongé, très-comprimé, armé sur son arête supérieure d’une rangée de à épines ; le 3" article moins long que le i".

Abdomen grele, lisse, dépourvu de tubercules. Cerci un peu plus longs que l’ovi- scapte, bruns. Plaque suranale en triangle transversal.

INSECTES ORTHOPTÈRES. 479

r

9. Elytres un peu convexes. Le champ latéral large à la base, mais s atténuant assez vite, offrant 2-3 nervures libres, et 3-4 autres qui sont des branches de la veine mé- diastine, toutes ayant une direction très-longitudinale; la veine humérale assez droite, mais latérale, ne formant l’arête humérale qu’à son extrême base, 1e reste de l’arête formé par la veine médiane; le triangle membraneux très-allongé. La veine discoïdale n’émettant que deux petits rameaux apicaux; les autres secteurs au nombre de 5-G partant de la base de l’élytre, émis en partie par la 2'' veine discoïdale. Tout le champ dorsal réticulé par grandes mailles assez carrées. Oviscapte droit, de la longueur des fémurs postérieurs; les valves apicales courtes et renflées, obtuses, fortement tridentées au bout, crénelées.

r

d. Elytres ayant le champ marginal plus étroit et plus allongé; la veine médiastine émettant 8-9 branches; la veine humérale accolée à la veine médiastine presque jiis- ([uau bout; 1 arête formée par la veine médiane, qui s’anastomose avec la veine bu- merale au point du stigma et forme ensuite avec cette veine une maille très-allongée. La veine anale simplement coudée, avec l’angle du coude comme tronqué. Le disque offrant 3 veines obliques parallèles à la veine diagonale, et 2 autres rudimentaires. Le miroir un peu plus long que largo, presque en losange, formant en avant un angle aigu, arrondi en arrière; sa nervure divisante droite et transversale, partageant le miroir en deux parties égales; la moitié antérieure formant un triangle équilatéral. Le champ apical allonge, réticulé par grandes mailles, offrant 2-3 secteurs discoïdaux arqués et 2-3 laux secteurs partant de la veine enveloppante.

Habite : le Mexique; Cordillère orientale près Gordova.

2. ÜIATRYPA TLBERGUnATA, n. sp.

Pallule Julva; abclomme siiperne luberculis 8 Irigonalibm compressis instruclo; lamina supra-anali brevis- sma, rotumlala. d .

Longueur du corps. 10,6"’"'

Longueur de l’ëlytre 10

Longueur du prono luni <S 2'"°'

Largeur du pronolum 2,2

d. Très-voisine de la précédente. Le dernier article des palpes un peu plus dilaté. Pronotum un peu plus long, subangulaire en arrière. Elytres dépassant notablement l’abdomen. Tambour des tibias antérieurs très-allongé. Abdomen grêle; plaque sura- nale très-courte et transversale; les segments dorsaux 2" à 8" portant au milieu à la base chacun un grand processus triangulaire ascendant, plus large que long et caréné en dessus. Plaque suranale transversale, arrondie. (Individu mutilé.)

Habite: l’Amérique du Sud; Buenos-Ayres. (Muséum de Paris.)

480

ZOOLOGIE.

3. Diatrypa ORNATA, h. sp.

Gracihs; capite pronotoque valde pimctatis , rufo-cnstaneis , fronte pronotique Interihus fusco-cœruleis ; anleti- nis Jlavis, basi fusca; pronoto postice angulnto; elytris cæruleis, corporis longitudine ; alis caudatis, obscuris; pedibus brevibus fuscescentibus ; femoribus jwsticis testaceo fuscoquc dimidiatis , tibiis serrulatis spinis destUutis; cercis aptce compressis; ovijmsitore femorc longiore. 9.

f.ongueur du corps 9 1 1'""

Longueur du corps avec les élytres. i 2

Longueur du corps avec les ailes. . . i /i,5

Longueur de l’diytre lo

Longueur du pronoturn 9 2,2"””

Largeur du pronolum 2,2

Longueur de la cuisse postérieure. 5,0

Longueur de Foviscapte 6

9. Tête d’un rou.x marron; le front passant au brun violacé, aplati, fortement ponctué jusqu’au bout du rostre; celui-ci assez large, continuant le méplat du front, bordé latéralement, non cannelé, un peu échancré au bout; fossettes antennaires for- tement bordées. Ocelles nuis ? Yeux peu saillants. Bouche testacée. Palpes médiocres; le article dilaté en triangle, noir au bout. Antennes jaunes; les 3 premiers articles brun violacé; le i'"'' article très-aplati.

Pronoturn voûté, prolongé angulairement en arrière, d’un roux marron en dessus, avec la ligne médiane et les lobes latéraux noir violacé; sa surface densément ponc- tuée, sauf au milieu, il devient plus lisse, avec qmdques impressions sur la ligne médiane; les lobes latéraux fortement criblés; leur bord inférieur oblique, remontant d’arrière en avant.

r

Elytres d’un brun violet, étroits, ne dépassant guère l’abdomen, très-régulièrement réticulés par carrés. Le champ latéral occupé par 3-4 nervures libres et par 2-3 branches de la veine médiastine; la veine humérale devenant latérale à partir du mi- lieu; le triangle intercalé grand, lavé de brun. Ailes brunes prolongées en queue.

Pattes courtes, grêles et comprimées, d’un testacé brun violacé. Tarses et très- courts; tibias antérieurs un peu dilatés en fuseau , offrant des deux cotés un grand tam- bour ovale. Pattes postérieures petites; cuisses blanchâtres dans leur première moitié, brunes dans leur seconde moitié; ces deux couleurs franchement séparées, suivant une ligne transversale; tibias d’un brun roussâtre, devenant bruns au bout, densément serrulés sur leurs deux arêtes, mais dépourvus de grandes épines, offrant seulement vers l’extrémité deux paires d’épines plus fortes que les spinules. Tarses testacés; le 1®*’ article plus long que le 3®, comprimé, pubescent, offrant en dessus une épine sub- apicale.

Abdomen allongé. Cerci très-longs, grêles, renflés à la base seulement, dépassant à peine foviscapte; leur extrémité comprimée, légèrement dilatée en fer de lance et appoinlie. Oviscapte droit, formant à l’extrémité un renflement à dentelures apicales.

Habite....? Etiqueté avec doute de Surinam.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

Ii8]

Genre ENEOPTEIU Burm.

PlaUjdactylus , Bi'uHé, Hist. des Ins. IX (i835). Serville. - De llaaii. Bmiiner.

Eneoplera, Bumieisler, Handh. (i838).

Antennes fines, plus longues que le corps, distanles à leurs inserlions; le pre- mier article large, aplati, assez court pour se loger entièrement dans les fossettes antennaires.

Tête courte, ollrant une face supérieure convexe, et une face antérieure très- bombée transversalement, àcliantrein oblique, les deux faces se rencontrant sous un angle aigu, mais n sommet arrondi; vertex bombé; froid large, formant

' Le nom de ce genre est, certes, aussi mal choisi que possible; mais, en cherchant à le changer, j’ai vu surgir des complications imprévues, qui m’ont forcé de le con- server.

Bruilé avait d’abord donné le nom de Platydachjlus au type représenté par le GnjUus Surinamensis , De Geer. Bur- meisler a cru devoir changer ce nom, déjà employé dans les Reptiles, et il lui a substitué celui A' Eneoplera (élytre muet), qui ne convient point à ce type (puisque les mâles [)ossèdent un tambour élytral parfaitement développé), et l’on SC demande par quel lapsus Burmeister a pu com- mettre une erreur aussi bizarre. Nous supposons que les choses se sont passées comme suit. C’est évidemment l'ins- pection de quelques espèces réellement muettes, appai'te- nanl aux genres que nous décrivons plus loin , qui a fait admettre par Burmeister l’existence d’un genre muet, au- quel il a donné le nom A' Eneoplera. D’un autre côté, n’avant eu sous les yeux qu’une femelle sans tambour élytral du Grijilvs Surinamensis quand il a établi la diagnose de son genre, ce savant a cru pouvoir classer cet insecte dans le genre muet, et, qui plus est, en faire le typedugenre. Par suite, cette espèce type du genre n’en a pas réellement le caractère tvpe. De d'inextricables ditlicultés de nomen- clature.

En effet, si l’on veut suivre les j-ègles à la lettre, le nom générique A' Eneoplera bien que ne convenant point par son sens au Gri/Ilus Surinamensis , doit rester attaché au type établi par Burmeister, car la diagnose du genre est exclusivement basée sur cette espèce. Mais, d’un autre côté, si l’on veut suivre la pensée plutôt que fexpression de l’auteur, il faut laisser la diagnose et appliquer le nom A" Eneoplera à la seconde espèce {E. lidda, Burm.), bien que celle-ci ne rentre pas en réalité dans le genre tel qu il a été décrit par Burmeister.

C’est ce qu’a fait De Haan, qui l'eprend fancieii nom Plalydaclylus pour le type du Grylhis Surinamensis, et qui transporte celui AEneoplora sur le type des esj)èces muettes.

Tout rentrerait ainsi dans l’ordre, si f on était bien sur de l'espèce décrite par Burmeister sous le nom de livida. Malheureusement, elle l’est si incomplètement, qu’il est im- possible de la reconnaître avec quelque précision, et qu'il est évident que De Haan s’est mépris à son sujet; son E. livida n’est pas celle de Burmeister, et de plus elle nous est inconnue et sera bien difllcile à reconnaître. De une nouvelle complication au lieu d’un éclaircissement.

Ce nom A' Eneoplera |)ourrait en effet s’appliquer : i“ au Grylhts Surinamensis ; à un type insuffisamment indiqué par De Haan; à un autre type muet quelconque dans lequel on croirait reconnaître fÆ". livida, Burin.; entin Y E. livida, Burm., si l’on venait plus tard à en retrouver l’in- dividu typique, formerait un quatrième prétendant à ce nom, et même le plus légitime.

En face de cet enchevêtrement do difficultés, j’ai ciai devoir revenir à la lettre de la nomenclature, et j’ai restitué le nom Eneoplera au type auquel Burmeister l’a donné. Il est vrai que ce nom ne convient pas au genre, puisqu’il dérive d'une erreur et que son application est le résultat d’une transposition; mais ce n’est pas une raison pour le rejeter au risque de compliquer la nomenclature. Un connaît bien d’autres exemples de noms ba.sés sur des erreurs, qui cependant ont cours légal dans la science; ainsi, dans les Mammifères , le genre Parado,xurus , Cuv., établi sur un individu à queue mutilée; dans les Oiseaux, le genre Hœmatopus, dans lequel on trouve un Hœmalopus melanopm; dans les Insectes, le genre Buprestls, qui n’a jamais fait périr aucun bœuf et qui ne correspond même pas au type ainsi nommé par Aristote, etc.

48-2

ZOOLOGIE.

entre les antennes une protubérance large et courte. Ocelles grands. Yeux très- saillants. Dernier article des palpes maxillaires à peine renflé, tronqué oblique- ment, a peine plus long que les deux précédents.

Pronotmn plus large que long, faiblement rétréci en avant, en général à aretes vives. Les lobes latéraux grands, descendant fort bas, à angle antérieur assez vil, a angle postérieur arrondi, le bord inférieur remontant en arrière. Métasternurn polygonal ou cordiforme, terminé par une petite échancrure.

hlyti es subcoriaces, souvent raccourcis et cornés. Ailes très-variables.

Pattes souvent allongées. Tibias antérieurs munis d’un tambour ovale à la face ex tel ne; ollrant parfois a la face interne un sillon, ou même un faible renflement peicedime fente a son bord postérieur'. Tarses ayant en général le dernier article aussi long que le i"" aux deux premières paires; le 2*" article liilobé. Pattes postérieures souvent longues; cuisses renflées à la base, grêles et cvlin- driques a 1 extrémité. Tibias longs, armes dans leur seconde moitié de 4-5 paires de longues épines, entre lesquelles de plus petites qui se continuent presque jus- qu’à la base; premiei- article des tarses allongé , pubescent, garni en dessus d’une simple rangée d’épines. Le 2*" article peu dilaté. Cerci allongés.

99. Elytres densément réticulés, aplatis en dessus, à arête très-vive. Oviscapte un peu arqué; ses valves apicales étroites et aiguës.

r

d'd*. Elytres munis dun tambour, n’olfrant que deux veines obliques droites ou brisées en zigzag; Faire apicale longue lorsque les élytres sont bien développés. Plaque sous-génitale allongée, cannelée.

Ces insectes se rapprochent des Ajpiûm par leurs élytres densément réticulés et demi-opaques chez les femelles, ainsi que par leur oviscapte un peu arqué; mais ils en diffèrent essentiellement par la forme de la tête et du pronotum, par leurs élytres munis d’un organe musical chez les mâles, et par la position du tambour tibial. Ils diffèrent des Orocharis par leur tambour tibial simple et non double, par leurs yeux plus saillants et par leur pronotum a arêtes plus vives et à lobes latéraux obliques.

Le tambour élytral des mâles est ici d’une structure tout exceptionnelle, car il

(jiiiaclèie qui ia[)[)elle la disposition que l’on voit chez les Cabjplolrypu , bien qu’il soit ici moins prononcé.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

488

ne renterme que 2 veines olRiques, et sous ce rapport il est intermédiaire entre le type des Parœcantims et celui des Orocharis. Lorsque les deux veines obliques sont droites, la première part du triangle corné situé vers l’extrémité de l’archet, comme chez les Parœcantlms; lorsqu’elles sont brisées en zigzag, elles donnent naissance à la modification qui caractérise les Orocharis, car le premier pli de ces nervures, en se resserrant, forme le V, et leur extrémité s’atrophie.

Le genre Eneoptera s’étend en Amérique, en Océanie et en Asie, mais avec des caractères un peu difterenls. Chez les espèces américaines, le tamhour élytral offre deux veines obliques peu sinueuses, de forme normale.

On doit distinguer les deux types suivants :

A. Proiioturn 9 angulaire eu arrière. Élylres grands dépassant l’abdoineu 1 1 veine iriédiastine rameuse.

Ailes j)rolongées en queue.

a. Le prolongement du front très-large; l’ocelle antérieur placé sur l’extrémité antérieure du rostre. Pattes

longues; cuisses postérieures terminées par une partie grêle et cylindrique; premier article des tarses postérieurs fort allongé. Surinamensis , De Geer.

b. Arêtes du pronotum arrondies. Espèce imparfaitement connue. velutina, Walk.

B. Elytres raccourcis; la veine rnédiastine peu ou pas rameuse. Ailes milles ou rudimentaires. Prolongement

du front plus étroit; l’ocelle antérieur placé à l’extrémité du rostre, mais en dessus. Pronotum trans- versal. Pattes moins longues; tarses peu allongés. Heydcni.

1. Eneopïera Surinamensis, De Geer.

terrugmea vel Juscescens ; frontis roslro latissimo, rotundato; pronoto postice angnialo; elylris griseis ahdo- miiie longioribus ; alts caudaüs; pedibus postios clongalis; 9 elytrorum latcre ultra medium speculo opaco fusco instructo; oviposdore valde clongato; c? elytrorum tympano rems obliquis a subsinuaiis inutructo.

(Iryllus Surinamensis, De Geer. Mêm. III, pl. XLIII, fig. i. 9 (1773).

Acheta B rasiliensis , Fabr. S. E. 2 80, à (1776); E. S. II, 3o, 6.

Gryllus Brasiliensis , Oliv. Encycl. IV, 63/i, 5.

Eneoptera Brasiliensis, Burm. Handb. II, 786, 1. 9.

Platydactylus Surinamensis, Serv. Orth. 365, i, pl. IX, fig. 1. 9.

Pl. Brasiliensis, De Haan, Bijdrag. etc. a33, 1. 9.

Pl. vicinus, Serv. Orthopt. 365, 2. c?. De Haan, Bijdrag. etc. 233, 2. c?. Gryllus Servillei, Guér. Icon. Bègne anim. pl. LIV, fig. 1 (1837).

Gray, ap. Griffitb, Anim. Kingd. XV, pi. GXIII, fig. 1. Burm. Handb. Il, y'iq. Platydactylus caliginosus, Walk. ! Cat. B. M. Demi., Saltat. etc. 1 , 79, ç), cj* (1869).

Longueur du corps 9 22"’”’ c? 20"'”’

Longueur du corps avec les élytres . 2 4 19

Longueur du corps avec les ailes. . . 36 29

Longueur de félytre 19 10

Longueur du pronotum 9 3'"”’ c? 2,9'"'"

Largeur du pronotum 43 /, g

Longueur de la cuisse postérieure. 18 i5 Longueur de foviscapte j ^

Insecte d’un Itai grisâtre, pointillé brun.

ZOOLOGIE.

/i8/i

Tête courte; le front et le chanfrein se rencontrant sous un angle aigu , mais arrondi ; Iront et vertex confondus, peu bombés, horizontaux; rostre court et très-large, arrondi, non cannelé; ocelles gros, l’antérieur transversal, placé tout au bout du rostre sur sa lace antérieure. Yeux saillants. Palpes assez grêles; le dernier article peu évasé.

Pronotum très-court, transversal, son bord postérieur formant un angle vif, mais très-obtus; ses arêtes humérales vives; ses lobes latéraux carrés, remontant légèrement eh arrière.

r

Ely très atténués en arrière, dépassant l’abdomen, à arêtes vives; le champ marginal occupé par des nervures rapprochées dont 6-7 libres, ÿ-8 formant des branches de la veine médiastine. Ailes légèrement teintées, longuement prolongées en queue. (Fig. 38.)

Les parties supérieures de la tête, du pronotum et des élytres, roussâtres ou gri- sâtres; la face et les parties latérales du pronotum brunes.

Pattes longues, brunes, pointillées de testacé; tarses allongés; le i®*' article des deux premières paires au moins aussi long que le 3'"; tibias antérieurs olfrant à la face externe un grand tambour elliptique. Pattes postérieures très-longues; cuisses li- néaires dans leur dernier tiers; tibias moins longs que les cuisses, spinuleux, armés de h\h épines qui ne sont pas rangées par paires; article des tarses portant une rangée de 7 à 8 épines. Cerci peu allongés, n’atteignant pas l’extrémité des ailes.

Ç. Elytres densément réticulés par petites mailles polygonales; le cbamp dorsal plat; ses secteurs un peu salis de brun; la veine humérale déviée en bas avant le mi- lieu, et ensuite recourbée en haut, interceptant entre elle et la veine médiane un espace oblong, demi-fusiforme, occupé par un miroir brun opaque. Oviscapte un peu arqué, robuste, comprimé, dépassant le bout des ailes, ses valves apicales en forme de fer de lance, aiguës.

é. Pronotum à peine angulaire en arrière. Le tambour des élytres ayant l’archet sinueux, offrant 2 veines obliques légèrement sinueuses, dont la première part du triangle corné de 1 archet; le miroir partagé par une nervure en V; l’aire apicale longue, contenant k secteurs et 2-3 faux secteurs.

Habile : l’Amérique tropicale; la Guyane; le Brésil; le Pérou.

Gette espèce mériterait de former un sous-genre, car elle olfre des caractères tout exceptionnels. L ocelle antérieur placé en avant du rostre frontal, le rostre non can- nelé, la longueur des pattes et surtout des tarses, sont des caractères eV Œcantliiies propres â la race des Phalangopsites, et qui apparaissent ici parmi les Ene'op tentes ; la largeur du rostre et, chez les femelles, le miroir latéral de l’élytre sont, en outre, des caractères spéciaux à l’espèce et tout à fait fraj)pants.

2. Eneoptera? VELETINA, Walk.

leslacea, suhvelutina ; capite brevi antice pallulo; palporum articula idtimo suhsecuriformi; pronoh canthis

INSECTES ORTHOPTERES.

485

haudaculis; elytris abdomen longe superantibus , confertm reticulalis ; cantho acutissimo , venu mediastina ramosa;

alis caudatis; pedibus posticis clongatis; abdomine piceo, cercis elongatis; ovipositore illis multo longiore. Ç

Long. 8 lin.

Plalydactylus velutinus , VVaik. ! Cal. B. M. Demi., Saltat. etc. I, 77, 6, 9.

Cette espèce, que j’ai vue au British Muséum, constitue un type très-remarquable par son faciès. Les élytres ont des arêtes très-vives; le champ dorsal et le champ latéral se rencontrent à angle presque aigu. Le champ dorsal est convexe suivant sa longueur, ce qui rend le dos voûté; il est très-densément réticulé par petites mailles polygo- nales et irrégulières, et il offre en outre 5 secteurs obliques pectinés sur la veine dis- coïdale. Les pattes anterieures sont courtes, et leurs tibias offrent un tambour a la face externe. Je regrette de n’avoir pu prendre une description complète de cet insecte.

Habite : le Brésil; Santarem.

3. Eneoptera IIeïDENI, n. sp.

Teskiceo-Jerruginea; capite lato, ocuhs vnlde prommuhs; pronoto transverse-ijuadrato , antrorsum vix coarctato; elytris abdoniinis basim tegentibus; alis nullis; tarsis posticis brevibus , fusco-annulatis ; ovipo.sitore arcuato, tibiarum postica, runi longitudine. 9.

Longueur du corps 9 1/1"”"

l.ongueur de J’dlytre 5

Longueur de la cuisse postérieure. 1 1

Longueur du pronotum 9 a, 4"""

Largeur du pronotum 3,(1

Longueur de l’oviscapte 7,9

9. D’un brun ferrugineux testacé, revêtu d’un duvet fauve. Tête assez triangulaire, notablement plus large que le pronotum. Yeux très-saillants. Ocelles tous très-nets; l’antérieur grand, transversal, placé à l’extrémité du rostre en dessus. Palpes maxil- laires ayant les 3 derniers articles presque d’égale longueur; le dernier assez évasé.

Pronotum en carré large, à peine rétréci en avant, semé de marques brunes; le bord postérieur subsinué, non angulaire; les arêtes vives; les cotés rabattus ombrés au sommet, leur ourlet inférieur, en remontant vers l’épaule, leur donnant une forme triangulaire, en laissant en arrière le lobule postérieur qui est grand et arrondi.

Élytres courts, ne couvrant que la base de l’abdomen, irrégulièrement réticulés, se croisant dans la moitié de leur largeur; l’arête humérale vive, le champ latéral testacé; la veine médiastine birameuse; bande située entre cette veine et la veine humérale lisse, obscure, coupée par des vénules transverses rapprochées. Ailes milles.

Pattes de la couleur du corps. Tibias antérieurs offrant à la face postérieure un grand miroir ovale, et à l’antérieure une très-petite fente. Pattes postérieures longues; cuisses très-renflées à la base, terminées par une partie grêle; tibias annelés de brun, garnis de deux rangées de spinules assez fortes, et de 4-5 épines fortes, assez courtes

ZOOLOGIE DU MEXIQUE. PARTIE.

5a

ZOOLOGIE.

/i86

el arquees. Tarses postérieurs courts; le i" et le article bruns au bout; le i®'' armé en dessus de 3 : i épines; le article petit, ovalaire, en ogive.

Abdomen noirâtre, revêtu d’un épais duvet fauve. Gerci grêles, de moitié moins longs que les cuisses, tachetés et annelés de brun. Oviscapte court, comprimé, un peu arqué, presque aussi long que le tibia postérieur.

Larve. Abdomen orné en dessus d’une bande blanchâtre.

Var. Le corps orné de brun, variant de nuances.

Habile : le Brésil. Je dois la connaissance de cet insecte à M. le capitaine de Heyden.

Geniîe APITHIS.

Il«pilhus\ Uhlei', Proceed. of the Entomol Soc. of Philadelphia, 11 , i86/i. fAussa, Fr. Walk. ! Cat. Il M. Dmn., Saltnt. etc. I, 18(19.

Coi'ps variable, tia^s-puhescent.

Télé globuleuse, très-couvexe en dessus, n’oürant entre les antennes (ju’une protubérance frontale courte et tombante. Yeux assez globuleux. Ocelles variables. Palpes maxillaires médiocres, le dernier article dilaté à l’extrémité. Antennes rapprochées à la base, très-longues, üiies, le i®‘ article grand, un peu aplati.

Pronotum en forme de ceinture, n’offrant pas d’arètes humérales; son bord postérieur transversal ou bisinué; ses lobes latéraux carrés-arrondis.

hlytres ne dépassant pas 1 abdomen, demi-coriacés ; l’aréte humérale très-vive, formée dans les deux sexes par la veine humérale; le champ latiiral tombant presque a angle droit sur le champ dorsal. La veine médiastine rameuse. 4//c.s ne dépassant pas les élytres, (m ne les dépassant que fort peu.

Pattes assez longues, assez grêles. Tibias antérieurs offrant un tambour ovale à leur face interne et souvent une indication obsolète à leur face externe; le article des tarses presque aussi long que les deux autres pris ensemble. ^ Pattes postérieures longues; cuisses médiocrement renflées; tibias de la longueur des cuisses, armés de deux rangées de spinules et de 5-6 paires d’épines un peu crochues; premier article des tarses assez court, armé en dessus au bord externe de 2-3 , et a 1 extrémité du bord interne d’une seule épine (sans compter les épines apicales); le article peu dilaté; le aussi long que le i®®.

Abdomen cylindrique. Gerci assez courts.

Flymologie? àTrei0r?s, rëtiC, «lillicüe ii prendre?

INSECTES ORTHOPTERES. /,S7

99. Élytres convexes et presque coriaces en dessus, à arête Immêi’ale très-vive, arquée; le champ dorsal densément réticideux, occupé par des nervures en relief irrégulièrement entrelacées. Oviscapte long, grêle, arqué on droit, terminé par des valves aiguës et fortement dentées.

dâ. Élytres aplatis en dessus; l’arête formée par la veine liumérale; le tam- bour n’offrant pas de veines obliques; celles-ci remplacées pai“ deux nervures transversales placées à la base du disque et qui s’arrêtent sur le tronçon basilaiia* de la veine oblique, lequel subsiste seul, et qui forment avec ce tronçon un V en arrière de l’archet (lig. i 6, è) le miroir aussi large que long; le cham|) apical distinct, irrégidièrement réticideux. Plaque sous-génitale allongée.

Ce genre est surtout caractérisé par la forme globuleuse de la tête; chez les femelles, par la dense réliculation des élytres, et, chez les mâles, par le lâil que l’arête humérale est formée ici par la veine humérale et non par la veine médiane (ce qui ne se rencontre, à notre connaissance, dans aucun autre gmnre, lorsque l’élylre est muni d’un tambour); enfin par la position du lambour des tibias an- lérieurs, qui n’est nettement tléveloppé qu’à la face interne.

Chez les espèces à élytres convexes, ces organes ne peuvent pas bien s’étalei*, vu leur nature coriacée; en s’étendant, ils conservent leur forme de gaine el iie s’ouvrent que très-peu el grâce seulement à l’extension du triangle memlu'a- neux. Les |)etites espèces à corps raccourci et à oviscapte arqué rapjielleni à quelques égards le faciès des ïrigonidieus; elles ont quelque peu un faciès (h* Coléoptères, à cause de leurs élytres convexes chez les femelles, un peu indu- rés, el formanl, au repos, une boîte bien limilée et de forme ovoïde qui enferme le corps.

Le genre Apithis semble être exclusivement américain.

La nimiière dont celte nervure eu V prend naissance est la suivante : Chez YEneoptera variegata. Brun., les deux veines obliques du tambour se brisent en zigzag en forme de N renversée de droite à gauche. On y distingue donc trois tronçons, dont le premier (Finterne) part de l’archet, le second remonte vers l’angle de la veine anale, et le troi- sième (externe) redescend pour se terminer sur la fausse veine discoïdale. Lorsque celte modification se prononce plus fortement encore, le 2' tronçon atteint par son extré- mité l’angle de la veine anale et se soude h cette nervure;

ou bien il est plus transversal encoi'e, el va se souder à la fausse veine discoïdale. Le 3' tronçon, se coufondaut dans ce cas avec la fausse veine discoïdale, s’atrophie et dispa- raît. 11 ne subsiste donc que les deux premiers tronçons, qui forment un V en arrière de l’archet. Ce V a générah»- ment sa branche interne simple, l’externe composée de deux nervures. En eli'et, il a pris naissance par la dévia- tion des deux veines obliques; ces deux nervures se con- fondent en une seule dans la branche interne du V, mais restent distinctes dans sa branche extei'ne.

ZOOLOGIE.

/i88

DISPOSITION DES ESPÈCES.

A. Oviscaple des femelles arqué. Ailes raccourcies. Dernier article des palpes maxillaires grêle, évasé au bout. Corps ramassé; pattes postérieures longues. Élytres de la longueur du corps; ailes courtes. quudrata, Scudd. agitatrix , Uhl.

R. Oviscapte des femelles droit'. Dernier article des palpes dilaté. Corps plus allongé; pattes postérieures médiocres.

a. Oviscapte très-long. Ailes ne dépassant pas les élytres. Dernier article des palpes dilaté, arqué.

Azteca.

b. Oviscapte des femelles court. Ailes dépassant un peu les élytres. Dernier article des palpes court, Irès-

dilaté, triangulaire. annulicornis.

1. Apithis QUADRATA, Scudd.

(Fig. i6, 17.)

Rufo-fuscus vel rufescens; antemis remote fusco-amiulalis ; palporum articula gi'aciU, apice infundibuU- formiter incrassato; elylris pedibusqm fusco-pimctulatis ; abdomine fuscescente; elytris abdomine subbrevioribus ; ahs minuiis; 9 elylris coriaceis, badiis, supra venis longitudinalibus jlexuosis reticulatis, vcm mediastina S-ramosa; ovipositore arcuato fere elytri longitudine; d elytris fuscescentibus , fascia Immerali flava, venu mediastina 5-ramosa.

Var. grisco-testacea ; elytris fusco-lineatis.

Hapülms quadratus, Scudd. Proceed. Bost. Soc. XII, 1868, ... 3; Enlom. Notes, II, 3,3.

Walk. Cat. B. M. Demi., Saltat. etc. I, 61, 9.

? Lebussa tenuicornis, Walk.! Cat. B. M. Derm., Saltat. etc. I, 76, 1, 9 (1869).

Longueur du corps 9 f 1 d' 1 0”'"

Longueur de félytre 8 8,9

fjongueur de la cuisse postérieure. 9,9

Longueur du pronotum 9 9,5"’"' c? 9,9"’"’

Largeur du pronotuni 3,6 3

Longueur de l’oviscapte 6,8

Corps petit et ramassé; insecte d’un roux noisette grisâtre.

Tête en dessus et pronotum très-pubescents, laineux et garnis de gros poils. Rostre frontal court, un peu creusé en gouttière. Antennes annelées de brun dans leur pre- mière moitié à des intervalles espacés. Le dernier article des palpes maxillaires le plus long, évasé au bout.

Pronotum pointillé de noir, surtout sur ses bords, voûté transversalement; ses lobes latéraux ayant le bord inférieur un peu arqué, et l’angle postérieur plus largement arrondi que l’antérieur.

Elytres un peu dépassés par l’abdomen. Ailes raccourcies, petites, mais dépassant le milieu de l’abdomen sans atteindre le bout des élytres.

Pattes grêles, finement pubescentes, pointiilées de noir; tarses annelés de brun.

Devenant parfois arqué en séchant.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

489

Tibias anterieurs oRrant à la face interne un petit tambour nacré, et à la face externe parfois un sillon ou une petite impression. Pattes postérieures très-longues; cuisses terminées par une partie grêle; la face externe bordée en bas par une bande pâle pré- cédée d’une bande brune, l’arête inférieure marquetée de noir; tibias aussi longs que les cuisses, armés en dessus de 5 : 7 épines; 1“'' article des tarses très-pubescent, offrant en dessus 2 : 1 épines.

Abdomen brunâtre; cerci courts, jaunâtres.

9 Elytres convexes et coriacés en dessus, garnis de nervures longitudinales entrela- cées; la veine discoïdale un peu oblique, arquée au bout, et formant l’arête après le milieu, elle est mouchetée de noir, s’écartant à la base de la veine médiane; la veine humérale forte, arquée, formant une arête vive; le champ latéral diaphane; la veine médiastine arquée, n’émettant que 2-3 branches, entre lesquelles on voit parfois de fausses nervures; 4 veines costales libres. La réticulation du champ dorsal assez irrégulière, surtout vers l’extrémité, formée par des nervures longitudinales entre- lacées. Oviscapte grêle et arqué, presque de la longueur de l’élytre; ses valves apicales aiguës, fortement dentées en dessous.

Variété mexicaine. Couleur d’un gris testacé. Elytres un peu plus membraneux. La veine humérale blanche, bordée de noirâtre en dessous; la veine médiastine portant 4-5 branches d’un coté, 3 de l’autre; le champ latéral plus ou moins régulièrement réticulé par carrés, et n’offrant pas de fausses nervures longitudinales; le champ dorsal Irrégulièrement réticuleux, mais les secteurs axillaires tous obliques et les secteurs dis- coïdaux dessinés par des bandes obliques noirâtres. Cuisses postérieures atténuées au bout; tibias un peu plus longs que les cuisses. L’oviscapte un peu moins arqué.

<3. Plus petit et d un brun roussâtre. Elytres pas plus larges que chez la femelle; le champ latéral offrant 3 veines costales libres; la veine médiastine portant 5 branches, dont une seule longue et arquée partant de la base; les autres courtes, obliques et droites, insérées après le milieu. Deux arêtes humérales vives; l’une formée par la veine humérale, l’autre par la veine médiane; la bande qui les sépare jaune. Le tambour assez simple; le V qui remplace les veines obliques offrant une tache noire sur son angle; le miroir un peu plus long que large, partagé assez également par une nervure brisée en V au côté externe; le champ apical petit, réticuleux et triangu- laire. Les nervures marquetées de noir.

Habite: les Antilles; Cuba; le Mexique (var. ). Saint-Domingue (Walker, grande variété).

Obs. L’insecte décrit par M. Walker sous le nom de tenuicornis, et que j’ai vu au British Muséum, est remarquable par sa grande taille (6 lignes), mais il ne m’a pas paru former une espèce distincte de ÏA. quadrata. Cette dernière pourrait elle-même n’être qu’une variété méridionale de VA. agitatrix.

490

ZOOLOGIE.

2. APITHIS AGITATRIX, Ul)l.

Prwcodmt) aimiUma nt minor; pronolo postice paulo latiore; elytris in campo dorsali grosse reticulatis. 9. Ilapithus agitator, Ulil. Procecd. Eni. Soc. of Philad. II, i8Gi, 5àG, 9. Walk. /. c. I, 6i, i.

Longueur du corps 9 lo'""’

l.onguGur de l’élytre y,i

liOngueur de la cuisse postérieure ... <)

Longueur du pronotiun 9 a"""

Largeur du pronotuiii .'S,a

Longueur de i’oviscapte 7

9. Chez cel insecte, les élytres ont le champ dorsal occupe par de grosses mailles polygonales, et non par des nervures longitudinales entrelacées; la veine anale esl irreguliere et rameuse, et il existe 3 veines axillaires régulières, élevées. Les tibias postérieurs sont armés de 5 : 7 épines.

.le ne trouve pas d autre différence qui sépare cette espèce de ff4. qmdraia, mais je ne puis décider si les deux espèces doivent se confondre en une seule, n’avant sous les yeux qu’un seul individu de WA. agüalrix.

Hahife : les Etats-Unis , depuis le Maryland jusqu’au Sud.

3. Apithis Azteca, n. sp.

(Fig. 37.)

Major; mpilc , pronolo pedibmcpie obscure riifis, valde pubesceiitibus; Jade sulfurea; pronolo postice oblus- anputalo; elylrts ahscjue abdomims longiludtne , fusco-testaceis ; 9 elytris convexiuscidis basi et in cantiw Innnerali sulfureis, superne oblique fusco-fasciatis ; oviposilore corporis longiludine, arciialo; - é elytrormn rena anah flexuosa; area apicali ,sat magna, sulfurea.

Longueur du corps 9 i6,6'""‘ c? i5"”"

Longueur de lelytro 12,4 10,6

Longueur de la cuisse po.stéiieure. ii,5

Longueur du pronoluin . . 9 3, s d* 2,8"

Largeur du pronotuni 4,6 4

Longueur de Toviscapte 1.6

D’un brun ferrugineux, garni d’un épais duvet de poils roussâtres. Tête arrondie; yeux |>etits et bombes. Vertex bombe; front un peu déprimé, légèrement concave, |jrolongé brièvement et triangulairement en un rostre très-court, cannelé; le bord des fossettes antennaires un peu saillant. Palpes maxillaires ayant le -S** article le plus long; le 5'^ égal au Ip, mais tres-dilaté, triangulaire. Toute la face, jusqu’aux yeux, jaune testacé, marqueté de brun.

Pronotum un peu rétréci en avant, légèrement angulaire en arrière; ses bords et sa surface parfois marquetés de taches jaunes; ses lobes latéraux carrés, à angles arrondis, a bord inférieur un peu arqué.

Elytres atteignant le bout de l’abdomen, brunâtres, jaunes à la base el le long I ai etc humérale. Ailes atteignant le bout des élytres au repos.

(le

491

INSECTES ORTHOPTÈRES.

Pattes très-piibescentes, rousses. Tibias antérieurs offrant à la lace interne un tam- bour ovale et à l’externe une sorte de sillon. Pattes postérieiu'es niédiocres, assez lortes; cuisses dépassant notablement les élytres; tibias au moins aussi longs (pie les cuisses, brun obscur en dessus et en dessous, armés de 6-7 paires d’épines jaunes à pointe noire, assez fortes, entre lesquelles des spinules de même couleur; i*"*' article des tarses garni au bord externe de 3 épines; le 3" article aussi long ([ue le i‘''.

Abdomen brun ou noirâtre. Cerci courts, d’un brun testacé.

r

9. Elytres légèrement convexes en dessus; le champ marginal irrégulièrement ré- ticuleux; la veine médiastine jaune, arquée ou obsolète au bout, portant A-B branches; la veine humérale droite, formant une arête vive; le champ dorsal irrégulièrement réticulé par des nervures sinueuses, brunes; olfrant 4-5 secteurs discoïdaux obli autour desquels se dessinent souvent autant de bandes obliques brunes assez Oviscapte pres([ue aussi long que le corps, grêle, arqué; ses valves apicah^s aiguc^s.

d*. Elytres ayant la base, l’aire apicale et l’arête humérale jaunes. I.a veine médias- tine portant 4-6 branches; la veine humérale formant l’arête principale; la veine mé- diane ne formant qu’une arête secondaire en dessus, mais aussi forte; l'archet sinueux, lortement enfoncé; la veitie en V ayant sa branche transversale irrégulière, bifurquée sur la branche interne; le miroir aussi large que long, son angle antérieur droit: sa nervure de partage arquée, placée en avant du milieu; l’aire apicale arrondie, sinueu- sement réticulée. Plaque sous-génitale conique et aiguë.

Halyile : le Mexique. (Musée de Paris.)

(iette espece a le corps moins ramasse (jue 1/1. a^ritalrix; elle s en distingue |jar sa grande taille et par son oviscapte très-allongé.

vagues.

4. Aiutiiis WNüUCOIÎNIS.

l'ulvescens , mpernc (yriseo-fulva , omnino mgro-punctidula; nntemm nigro-mmulatU; cripite globoso; elytrU ahdommo longioribus, confertim elevuto-rHicnIosis, vena mediaslina 'j-mmosa; campo dormii fascitx (ddiquis ohscuriorihus ; ovlposkorr hrevi, upic(> mlde dauliculnto; cercis oviposilore pnuln Imigioribux, nigrn- piwctfitis. 9.

I.oiigueiir (lu corps ... 9

Longucui' de lelytre i5

I.oiigueiu’ de la cuisse postérieure. i),(l

Lougueur du ])ronotuui 9 3,3

Largeur du pronolum hjt

Longueur de l’oviscajde (J, 5

9. D’uti gris fauve testacé, partout densément pointillé de brun. Tête assez s[)hé- riipie, très-convexe en dessus; le front tombant en avant; sa protubérance entre les antennes faible, convexe , point cannelée. Fossettes antennaires peu profondes. Veux très-petits, globuleux. Ocelles assez petits. Palpes médiocres, pointillés de brun; le 3*= article le plus long; le 5" de la longueur du 4", très-fortement dilaté, triangulaire.

492 ZOOLOGIE.

Antennes très-longues, fines, annele'es de noir dans toute leur longueur; le i'"*' article aplati, allongé, marqueté de noir. Pronotum en forme de ceinture, aplati en dessus, mais sans arête vive latérale; le bord antérieur subconcave; les lobes latéraux plus largement arrondis en avant qu’en arrière. La tête et le pronotum en dessus poin- tillés ou nuancés de brun testacé et semés de très-nombreux points noirs; le bord anté- rieur du pronotum marqueté de points semblables.

Elytres dépassant l’abdomen, demi-opaques, très-densément et très-irrégulièrement réticulés en relief, surtout en dessus, par des nervures entortillées et entre-croisées; la face dorsale peu convexe, les faces latérales rabattues à angle droit, l’arête de sépara- tion tres-vive et peu arquée, formée jusqu’au milieu par la veine humérale et ensuite parla veine discoïdale. Le champ latéral contenant 1 1 veines costales dont 7 apparte- nant a la veine médiastine; la veine humérale parallèle à la veine médiastine s’effaçant a 1 extrémité; le triangle membraneux intercalé s’étendant jusqu’au delà du milieu de 1 arête; la veine discoïdale forte après le milieu, annelée de noir; le champ dorsal obscurci, fortement réticulé en relief; on y distingue 3-à bandes obliques plus obs- cures, placées sur les secteurs discoïdaux. Ailes dépassant fort peu les élytres.

Pattes médiocres, densément pointillées de brun. Tibias antérieurs offrant à la face interne un petit miroir ovale très-net, et à la face externe un sillon avec l’indication des contours d’un miroir plus grand, mais opaque et pointillé de brun comme le reste du tibia. Cuisses postérieures assez courtes, peu renflées; les tibias à peine plus longs qu’elles, armés d’épines assez longues, entre lesquelles d’autres pins petites, i®'' ar- ticle des tarses postérieurs armé en dessus de 2 épines au bord externe et d’une seule à l’extrémité du bord interne.

Abdomen cylindrique. Cerci dépassant un peu l’oviscapte, tachetés de noir. Ovi- scapte court, n ayant pas les 2/8 de la longueur de la cuisse postérieure, droit; ses valves apicales un peu épaissies, aiguës et armées de dents assez fortes.

Habite : Surinam.

Espèce distincte par la brièveté de son oviscapte.

Genre OROCHARIS, Uhl.

Orocharis^, ütiler, Proceed. of thc Entomol. Soc, of Philadelphia, II, i804.

Corps déprimé, pubescent, assez grêle. Couleur pâle.

Tête courte, carrée -arrondie; front aplati, prolongé entre les antennes en forme de rostre. \eux convexes, peu saillants. Ocelles distincts; rantérieur placé

De opos, montagne, et yjtpis, grâce, agrément : rorneinent des montagnes.

INSECTES ORTHOPTERES.

498

au milieu du rostre. Palpes maxillaires médiocres; le article en entonnoir. Antennes long:ues et fortes.

Pronotum transversal, plus large que long, rétréci en avant; son bord postérieur droit ou subarqué, non angulaire; ses lobes latéraux carrés.

Élytres dépassant l’abdomen, submembraneux, assez étroits, atténués à l’extré- mité. — Ailes dépassant faiblement les élytres.

Pattes assez fortes. Tarses courts; le 2*^^ article large, ovalaire. Tibias antérieurs peu dilatés à la base, mais offrant un tambour distinct sur leurs deux faces (ra- rement obsolète à la face externe). 1'=’' article des tarses postérieurs aussi long ou un peu plus long que le 3C armé en dessus au bord externe de 2-3 épines.

Abdomen cylindrique. Gerci médiocrement allongés.

/

9 9. Ely très aplatis en dessus, réticulés par mailles carrées; la veine médiasline portant quelques rameaux. Oviscapte long, droit, terminé par des valves aiguës.

cfc?. Élytres plus larges, bien qu’étroits, à arêtes vives; le cbamp marginal rétlécbi et enveloppant; la veine médiastine portant des branches plus nombreuses, un peu sinuées en S; la veine anale coudée, mais ayant le coude tronqué ou ar- rondi; l’archet transversal ou sinueux; les veines obliques atrophiées, remplacées par deux nervures transversales de la base du disque, aboutissant au tronçon basilaire de la j’’® veine oblicpie et formant avec ce dernier une sorte de Y (üg. i6, i). La veine médiane sinuée, s’écartant peu de la veine humérale, mais beaucoup de la base de la fausse veine discoïdale; l’aire apicale allongée, atténuée au bout, occupée par des mailles très-inégales; offrant une nervure arquée ou brisée, parallèle à la veine enveloppante. Plaque sous-génitale allongée.

Ce genre pourrait se confondre surtout avec les Diatrypa et les Parœcanthus, à cause de la présence du double tambour des tibias antérieurs. Les mâles se distinguent de ces deux genres par l’absence de veines obliques au tambour ély- tral; et les femelles, par leur oviscapte long, grêle et aigu. Les deux sexes se dis- tinguent des Parœcanthus par leur tête et leur pronotum plus courts , par leur rostre frontal prononcé et par le i®'" article des tarses postérieurs qui ne porte qu’une seule rangée d’épines , mais ce dernier caractère est sujet à quelques anomalies.

Les Orocharis se distinguent facilement des Apithis à leurs élytres plus mem- braneux; chez les femelles, réticulés par mailles très-lâches; chez les mâles, ayant

()3

ZOOLOGIE ni: Mexique. vi' p.iirriE.

494

ZOOLOGIE.

1 a rôle formée, comoie d’hahilude, plutôt par la veine médiane que par la veine humérale.

Les insectes de ce genre paraissent être spéciaux à l’Amérique.

DISPOSITION DES ESPÈCES.

A. Ocelles médiocres ou petits, rangés en triangle.

a. Taille médiocre. Cuisses postérieures n’étant pas terminées par une |)artic grêle, a. Tête courte, vertex transversal; pronotum rétréci en avant.

* Branches de la veine médiastine au nombre de 9 4-6; c? 7-8. saltatrix, ühl.

** Branches de la veine médiastine au nombre de 9 7-10; d* 10-11. gnjllodes, Bail.

/S. Tête globuleuse, plus saillante. Pronotum non rétréci en avant. hehola.

b. laille grande. Cuisses postérieures terminées par une partie grêle. Antillarum.

B. Ocelles tous gros, souvent rapprochés.

a. Formes médiocrement étroites; vertex partagé par un sillon; tambour externe des tibias oblitéré; ailes ne dépassant pas les élytres. Rodriguezi.

h. Formes très-étroites; vertex non partagé; tambours des tibias très-distincts; ailes dépassant les élytres. Saulüfji, Cuér. conspersa?

1. Orocharis saltatrix, Lhl.

Pallide fuko-testacea, pubescens; pronoto brevi, postice subarcuato; elylris angustis , abdomine (ongioribus; oliH vix caudatis; 9 oviposilore ferc corporis hiigitudine; d elytris angustis fusco-punctntis ; spécula paulo longiore quant latiore, venu dividentc nngulata, in parte antica speculi sita.

Orocharis sahalor, Ebl. Prnceed. Entorn. Soc. of Philad. Il, i864, 545.

Longueur du cor|)s 9 i4,5 c? ih

Longueur du corps avec les élytres . 16 16

Longueur du corps avec les ailes . . 17 17

Longueur de l’élytre ig,5 i3

Longueur du pronotum 9 9,5”"" c? 9, .T"”'

Largeur du pronotum 3,2 3^.2

Longueur de la cuisse postérieure . 3,5

Longueur de l’oviscapte n

Goitleitr d im teslace bai. Corps et pattes jtubesceiits, garnis de poils de la couleur du corps. Front légèrement creusé eu avant; rostre frontal olfrant en avant une gout- tière. Ocelles rangés en triangle large, les deux postérieurs grands.

Pronotum plus large que long, abord antérieur concave, abord postérieur un peu arque; ses lobes latéraux ayant les angles arrondis, souvent ornés au sommet d’une bande brune qui se continue sur l’élytre et sur la tête.

Elytres dépassant 1 abdomen, étroits. Ailes dépassant les élytres de i y millimètres.

Pattes pubescentes. Cuisses jiosterieures médiocrement renflées; tibias postérieurs garnis dans presque toute leur longueur de deux rangées de spinules à pointe brune, entre lesquelles d autres grandes; celles-ci placées sur les deux tiers postérieurs, au nombre de 6 : 8. Premier article des tarses des deux premières paires de moitié moins long que le 3*“; celui de la paire comprimé, garni au bord externe d’une rangée de

INSECTES ORTHOPTÈRES.

495

3 épines, la rangée interne étant oblitérée et ne se composant que de la dernière épine qui précède la grande épine terminale (rarement des deux dernières). Le article un peu moins long que le i"'.

Abdomen brunâtre. Cerci très-poilus. Plaque sous-génitale en trapèze.

9. Elytres au repos légèrement convexes; la veine médiastine portant de 4 à 7 branches; le champ dorsal offrant 7-8 nervures obliques, parallèles et réticulées par carrés lâches. Oviscapte très-long (un peu moins long que le corps); ses valves termi- nales très-aiguës, brunes, fortement dentées.

c?. Pronotum plus aplati. Elytres longs et étroits, marqués de points bruns sur les nervures. La veine médiastine portant 8-9 branches suhsinuées; la veine humérale rapprochée de la veine médiastine, s’en écartant à la hase. Le miroir un peu plus long que large, formant en avant un angle droit; sa veine de partage hrisée à angle ohtus, placée près des bords antérieurs du miroir; Taire apicale allongée, irrégulièrement réticulée.

Habite : les Etats-Unis. Comparez l’espèce suivante et \'(). Rodriguczi.

2. OROCHARIS GIIYLLODES, Pallas.

Prœcedenti Kimillima, at paulo major; ails longius caudatis;. venu mediastina elytri magis ramosa; oviposi- tore longiore. 9 c?.

Gryllus gnjllodes, Pallas, Spicikg. Zoolog. 1772, lO, pi. III, lig. 10. d*. Oliv. Encijcl VI, 637, i.5.

? Gr. unicolor, Oliv. Encijcl. Ins. VI, 1791, 635, 7.

Eneoptcra gnjllodes, De Haari, Bijdrag. etc. 282, G.

? Platydacty lus similis, Walk.l Cat. B. M. üerm., Saltat. etc. I, 78, 7. 9.

Longueur du corps

9

c? 1.5"'"'

Longueur du pronotum

. . 9 2,2 cf 2"'”

Longueur du corps avec les élylres .

19

18

Largeur du pronotum

3,5 3,5

Longueur du corps avec les ailes. .

23

20

Longueur de la cuisse postérieure.

9 9-3

l.ongueur de 1 elytre

16,5

ti,5

Longueur de l’oviscapte

1 5

.le ne sais s’il faut considérer cette espèce comme distincte de la précédente. .Ten possède cependant plusieurs individus qui offrent tous les mêmes caractères.

La taille est un peu plus grande, et les ailes dépassent les élytres de 3-4 milli- mètres. La veine médiastine de Télytre porte 9 jusqu’à 10 branches, c? jusqu’à l ; mais ces nombres sont variables. L’oviscaple des femelles a la longueur du corps.

Habite : les Antilles; Cuba. (Envoyée par Ml\l. Poey et Gundlach.) Saint-Do- mingue.

3. Orücharis HELVOLA, n. sp.

Fuko-tcstacea ; capite valida, glohoso; roslro frontal i anirorsum detruso; pronolo antice haud coarclato; alis lir éviter caudatis. 9.

496

ZOOLOGIE.

Long-ueur du corps 9 i6"'” Longueur du pronotuni 9 2,6'”"’

Longueur de l’élytre 16 Largeur du pronotum 3,5

9. D’im gris laiive testacé. Tête assez grosse et saillante, globuleuse presque comme chez les Parœcanlhus; le crâne bombé; le rostre très-oblique, assez large. Pronotum court, à peine rétréci en avant, à bord postérieur arqué et à arêtes presque vives; ses lobes latéraux: tachetés de brun dans leur partie supérieure. Elytres dépassant notable- ment 1 abdomen; la veine médiastine portant 9-10 branches; la réticulation du champ dorsal assez irrégulière le long de l’arête. Ailes dépassant les elytres de 3 à 3 milli- mètres. Oviscapte allongé (brisé).

Habite : la Guyane. (Muséum de Paris.)

Cette espece ressemble beaucoup à YO. saltatrix, mais elle en diffère par sa taille plus grande, par sa tête notablement plus saillante et plus globuleuse, à crâne bombé, a rostre réfléchi en bas, à yeux plus grands, et par son pronotum qui n’est guère ré- tréci en avant.

à. Orociiaris Antillaru.r.

Valida, pallide griseo-fukescens , valde puhesccns; pronoto postice tramverso, antice suhattenuato ; elytris lalis, vena mediastina ramos sinuatos ia-i3 cmiUente; disci spécula valde longiore quani latiore, antice acutan- gulaia, dimidio anttco minore quam postico; fernorilms posticis gracililms , apice linearihiis; iibiis valde puhescciitibus . (ÿ .

Longueur du corps d" 21

Longueur du corps avec les elytres. 2/1

Longueur de l’élytre 1 g

l.argeur de sa partie dorsale G

Longueur du pronotum c? 3,5

Largeur du pronotum 4,3

Longueur des cuisses postérieures . i3,5

Longueur des tibias postérieurs. . i4,o

c?. Grand. Dun gris jaunâtre fauve; pubescent. Formes ressemblant beaucoup à celles de YO. saltatrix. Le pronotum plus long que chez cette espèce; son bord posté- rieur transversal, à peine bisinué; ses arêtes latérales presque dessinées; sa surface chiffonnée, couverte d’impressions diverses; ses lobes latéraux peu prolongés en bas, pointillés de brun; la tête et le pronotum fortement pubescents.

Elytres étroits; la veine médiastine droite, avec l’extrémité arquée, émettant 19-1 3 branches costales sinuees en S; la base du champ marginal offrant en outre 7 nervures libres. La veine humérale tout à fait accolée à la veine médiastine jusqu’au stigma. La veine médiane lorte, sinuée; la bande qui la sépare de la veine humérale, étroite, plutôt supere que latérale, comme chez YO. saltatrix; l’extrême base de ces nervures fortement courbée pour former l’épaule; l’archet formant un sillon enfoncé lortement sinué; la veine axillaire forte, formant, après sa jonction avec la pre- mière, un bourrelet lortement sinué en S. Le miroir beaucoup plus long que large (chez 1 O. saltatrix il est presque aussi large que long), arrondi en arrière, taillé a

INSECTES ORTHOPTÈRES.

497

angle très-aigu en avant; sa moitié basilaire plus petite que la moitié apicale; la ner- vure de partage coudée seulement près du bord externe; l’aire apicale assez allongée, irrégulièrement réticulée. Ailes dépassant les élytres de a-3 millimètres.

Pattes très-pubescentes; les postérieures allongées; leurs cuisses très-gréles, termi- nées par une partie linéaire; tibias postérieurs piquetés de brun, armés, comme d’ba- bitude, de deux rangées de spinules et de 4 : 6 épines plus grandes, un peu crochues, i'"’ article des tarses postérieurs comprimé, arrondi, u’oiïrant en dessus qu’une seule rangée de petites épines au nombre de 2-3, plus l’épine terminale de la 2'^ rangée.

Habile : la Guadeloupe.

Cette espèce reproduit en plus grand les caractères de \'0. sallairix, et s’en distingue du reste par son pronotum plus long, par ses cuisses postérieures plus grêles et atté- nuées au bout, et par le miroir de l’élytre qui est notablement plus allongé.

5. OROCHAIUS RüDIUGLKZI, h. S]>.

Fuho-leslacea; ocellis omnibus granclibus ; j’ronte antrorsum detruso, vertice sulco dwiso ; pronoto brevi , postice bisinuato; ebjtris abdommis longitudine; venu medmslma 9 8-g rmnosa; campo dorsali lato rchculalo, vems fusco-punclatis , ulrinque macula fusca; alis ehjtroruni longitudine ; oviposilore elytro pnulo longiore; tibuirum nnticarum speculo postico minulo. 9.

Longueur du corps 9 i5”“ ' I.ongneur du |)ronotiini 9 a, .3"""

riOngneiir de toviscapLe 1 1;3 Largeur du pronotum 3, a

Longueur de la cuisse postérieure. io,5 Longueur de leiylre. ii,4

9. D’un testacé fauve ou plus pale, formes un peu déprimées. Vertex partagé par un sillon; front tombant en avant, formant avec le vertex presque un angle droit, et séparé du vertex par une petite carène transversale angulaire. Rostre frontal étroit. Ocelles très-grands, transversaux, rapprochés en ligne arquée sur la base du rostre; l’antérieur aussi grand que les autres.

Pronotum court, poilu, rétréci en avant, semé de ])oints bruns et marqueté de points noirâtres sur les bords; à bord postérieur subbisinué; les lobes latéraux assez carrés, bordés de brun supérieurement.

Elytres atteignant le bout de l’abdomen; la veine humérale formant une arête pro- noncée dans sa première moitié; la veine médiastine portant 8 branches et la base du champ marginal offrant 3 veines libres; la veine médiane parallèle à la veine liumé- rale; le champ dorsal réticulé d’une manière lâche; les premiers secteurs discoïdaux émis par la seconde veine discoïdale qui se réunit à la première tout à fait à la base; le triangle intercalé s’avançant jusqu’au premier tiers de l’élylre; les grandes nervures marquetées de taches brunes; une tache assez grande se voit avant le milieu de l’élytre sur ces nervures, à l’origine du triangle intercalé. Ailes dépassant à peine les élytres.

ZOOLOGIE.

/i98

3s connue chez ÏO. saltalrix, mais le tambour de la face postérieure des tibias anterieurs oblitéré, ne subsistant cjue sous la forme d’un très-petit trou.

Abdomen grisâtre. Cerci assez courts. Oviscapte très-long, plus long que l’élytre; •ses valves apicales fortes et aiguës, fortement dentées.

Habile: 1 Amérique centrale. Une lemelle m’a été envoyée par Don J. Rodriguez. Différé de 1 O. saltalrix par ses ailes qui ne dépassent guère les élytres , par sesocelles. tous les trois très-gros, par son front incliné en avant et son vertex partagé.

6. Orochar is Sallgyi, Guér.

Gracillmn, elotigala, fulva; roslro frontali compressa, ocellis 3 maximis, cotiligms; pedibus posticis gra- cdhims; ehjiris confertnn reticidatis , vena mediastma lo-ii ramosa; dis cnudatis; ovipositore elongalo. 9.

IdttUjdactylus Saulcj/i, Guér.-Métiev. Icon. du Itègne anim. p. 33o, 9 (i8Ao).

M. ap. La Sagra , Hist. de Cuba, 354, a. Walk. l. r. I, 1 1 5.

Luurepa nbscurella, Walk. ! Cat. B. M. Derin., Sdtat. etc. I, 99, 7, d (1809).

I.ongiuîiir du corps Q 17"""

Longueur du corps avec les e'lytres . 9 9

Longueur de ledytro 1 7.5

f.argcur de sa partie dorsale 3,8

t.ongueur du pronotum 9 3"""

Largeur du pronotuni 3,(;

Longueur de la cuisse postérieure. . . 19

Longueur de l’oviscapte i3

Très-grêle et allongée; d’un fauve testacé.

9 Tête globuleuse, front bombé, le rostre frontal très-étroit, comprimé, portant un sillon. \eux très-bombés. Ocelles très-grands, contigus; les deux postérieurs séparés I un de l’autre par un espace moindre que leur propre diamètre, et séparés des yeux par un espace de moitié moins large que ce diamètre; cet espace occupé de chaque côté par une tache pâle placée entre deux petites bandes brunes; l’ocelle antérieur moins grand, contigu aux deux autres. Palpes maxillaires longs; les et articles égaux; le 5" un peu plus long, grêle, évasé au bout. Antennes fortes, très-longues.

Pronotum transversal, voûté, dépourvu d’arêtes humérales, rétréci en avant,^à bord postérieur subangulaire; ses lobes latéraux assez carrés, leur bord inférieur arqué, horizontal.

Elytres très-étroits, dépassant notablement l’abdomen; densément réticulés pai' lo- sanges dans la partie dorsale. La veine discoïdale mouchetée de brun; la veine humé- rale forte, formant une arête; le champ marginal offrant veines costales dont 1 1 appartenant â la veine médiastine. Ailes dépassant les élytres de 0 millimètres.

lattes assez greles; tarses très-courts. Tibias antérieurs un peu renflés en dessus du milieu , olli ant a ses deux faces un tambour distinct. Pattes postérieiq’es grêles et allon- "ces; cuisses n’atteignant pas l’extrémité des élytres.

Alidomen grêle; cerci dépassant tes élytres. Oviscapte dépassant les ailes, moins

INSECTES ORTHOPTÈRES. /,gç)

long que lesélytres, plus long que la cuisse poste'rieure; ses valves apicales très-grêles, aiguës.

d Pronotum ayant son bord poste'rieur transversal non angulaire. Le champ dorsal des e'iytres offrant à la base une nervure en V, à double branche externe, suivant les caractères du genre; l’archet sinueux; le miroir allongé, partagé par une nervure bri- sée tà angle obtus, placée à son premier tiers; la première corde peu arquée, émettant de son milieu une vénule qui va aboutir à l’angle antérieur du miroir; Faire apicale allongée, occupée par 3 secteurs et 2 faux secteurs. Tibias antérieurs un peu dilatés à la base et percés de part en part.

Habite : les Antilles; Cuba; la Martinique ((îuér.); la Jamaïque (Walker).

Cette espèce est remarquable par ses formes très-grêles, et pourrait facilement être confondue avec le Parœcantims fallax (comp. page A70); elle s’en distingue par sa tête et son pronotum courts, ce dernier ayant ses bords latéraux horizontaux, suivant les caractères du genre Orocharis; par le double tambour de ses tibias antérieurs; pai- ses trois gros ocelles contigus, et probablement aussi par l’armure du 1" article des tarses postérieurs, qui n’offre en dessus que 1 : 2 épines; le mâle, en outre, par la vénulation du tambour élytral.

7. Orocharis? coxspersa, n. sp.

Elonga, gracdis, lestacea, fusco-punctulata ; ocellts magms ; elytris valde ebngatls , fusco-conspersis , campa anali piriformi , vena anali obliqua, venu axiUari secunda recta; spécula lonpiludine lathudini œquali , antice obtusangulato , vena dividente haud fracta ; area apicali maxima d-

l.ongueur du corps.. c?

l.ongueiir de l’dlyire 2/1

Longueur du cliamp apical 10

Longueur du pronotum c? ? """

Largeur du pronotum ?

Longueur de In cuisse postérieure. ... 1 ,5

d D’un testacé pâle, velouté et pubescent.

Tête (incomplète); rostre horizontal, largement cannelé; ocelles grands, rangés en triangle large. Antennes annelées de brun de distance en distance. Pronotum. . .? Elytres très-longs, dépassant notablement le corps. Le champ latéral grand; la veine médiastine fine, portant 12-1 3 branches doublement courbées en forme d’arc; la veine humérale longeant de très-près la veine médiastine et se bouclant au stigma; la veine médiane forte, brune; la bande medio-humérale étroite, non réticulée, formant un pan oblique; les vénules du champ latéral en partie brunes, surtout à leurs inser- tions sur les grandes nervures. Le champ dorsal semé de points bruns le long de l’arête, ayant ses vénules brunies par place, lui donnant un aspect moucheté. Le champ anal brun ou tacheté, sauf tout à la base; l’archet très-oblique (donnant au champ anal une forme appointie) et un peu sinué en forme d’arc; la 2'' veine axillaire forte,

500

ZOOLOGIE.

droite jusqu au nœud anal; la i"" veine axillaire s’écartant de l’archet depuis son coude jusqu a sa jonction avec la veine axillaire; les mailles anales partage'es par des vé- nules. La base du disque occupée par la nervure en V à double branche externe, et offrant, en outre, à la base de l’archet, deux veines obliques arquées, très-petites. Le miroir en losange, oblique, presque aussi large que long, formant en avant un angle presque obtus; ses angles latéraux placés en avant du milieu; sa nervure divisante presque droite; les angles antérieur et externe marqués de brun. Les cordes arquées; la i‘“ envoyant avant son milieu une branche à. l’angle du miroir. L’aire apicale très- grande, aussi longue que le reste de lélytre, sans compter le champ anal, irrégulière- ment reticulee, olïrant 4 secteurs et 9 faux secteurs; sa base et la bande enveloppante hrunes. Le triangle membraneux très-grand, le stigma étant placé un peu avant le milieu de 1 arête de l’élytre. Ailes mouchetées, dépassant faiblement les élytres.

Pattes longues, mouchetées et annelées de brun; les deux[>aires antérieures grêles, comprimées. Tibias postérieurs de la longueur des cuisses, armés de b : 4 épines.

article des tarses un peu plus long que le armé en dessus de 2 : 1 épines; le assez petit. Abdomen varié de brun; plaque suranale peu allongée; cerci grêles, médiocres, annelés de brun.

Habile : le Grésil. (Musée de Leipzig.)

Cette espèce se distingue facilement à tous les détails de la vénulation du tambour dos élytres, particulièrement à la grandeur exceptionnelle de l’aire apicale et à la pré- sence de deux vénules obliques supplémentaires à la base du disque, etc. Comme les tibias antérieurs manquent, je ne puis décider avec certitude si l’espèce rentre dans le genre Orocharis ou dans le genre Àpillm; le faciès est celui des Orocharis.

â’’ Groupe. LES MÂLES DEPOMVES DE TAMBOUR AUX ÉLYTRES, IDENTIQUES AUX FEMELLES.

Genre ELSCIRTLS , Giiér.

l’Aisnjrtus g (iuér.-Ménev. Icon. du Règne anim. .334 (i84o).

Corps très-grêle et allongé. Males dépourvus de tambour ély Irai.

I ete large et courte, ayaut une forme anguleuse, offrant une lace supérieure assez plane, une face antérieure convexe; ces deux faces se rencontrant à angle droit ou presque aigu; les longues antennes insérées à la rencontre des deux laces; la face supérieure prolongée en avant en forme de rostre cannelé, séparé du Iront par un sillon qui court d’un œil à l’autre en longeant les fossettes anten-

De SV, bien, et a-xiprân), sauter. Il convient donc d’écrire Euscirtus.

TNSECTES ORTHOPTÈRES.

501

naires. Yeux globuleux, médiocrement saillants. Palpes maxillaires composés de 5 articles courts, sauf le dernier qui est plus grand et un peu dilaté triangulaire- ment, ou ovoïde.

Pronotum aplati et carré en dessus; son bord postérieur bisinué et formant un angle obtus; ses arêtes très-vives; ses lobes latéraux en carré long.

Élytres identiques dans les deux sexes, n’atteignant pas l’extrémité de l’abdo-

par leur boi-d suturai; le champ marginal occupé pur des nervures simples toutes longitudinales; l’arête bumérale vive. La réticulation du champ dorsal foianée de nervures sinueuses, longitudinales et entrelacées.

Ailes longuement prolongées en queue.

Pattes des deux premières paires courtes; le tambour des tibias antérieurs grand et ovale, très-distinct sur les deux faces, donnant lieu à une faible dilata- tion du tibia près de sa base. Pattes postérieures très-longues; cuisses linéaires dans leur dernier tiers; tibias de la longueur des cuisses, leurs arêtes garnies de spinules jusque assez près de leur base, et portant en outre, dans leur seconde moitié, de nombreuses épines; l’épine apicale du bord interne très-grande; tarses ayant le i" article médiocre, armé en dessus d’une seule rangée de spinules; le 2*= grand, ovalaire, ayant presque la moitié de la longueur du r"; le R" grêle, presque aussi long que le

Abdomen cylindrique, Cerci très-longs. Oviscapte très-long, aplati, faiblement sinué en S, s atténuant de la base à l’extrémité, sans aucun renflement au bout. Plaque sous-génitale d allongée, 9 variable.

Ce type se rencontre dans les deux hémisphères, et se divise comme suit ;

A. Rostre court; (ace supérieure de la tête excave'e en avant; yeux saillants. Pronotum très-court; son bord postérieur fortement biéchancré. (Type oriental.) bivittatus, Guér.

R. Rostre plus long, cannelé; face supérieure de la tête non excavée en avant; yeux moins saillants. Pronotum carré, à bord postérieur à peine bisinué. Mexkanus.

1. Euscirtus Mexiganls, n. sp.

(Fig. tk.)

Griseo-teslacms; capite ei pronoto sitperne pallide-Uneath, utrinque fuscia htterali fiisca ; fronlis rostro pro- minulo, canaliculato ; elytris ahdomme brevroribus, canipo lalerali vents simplicibus a-3 instrucio ; alis a cercis superatls, nigro-punctabs ; tibns posticis fere in toia longitudine spinulosis. 9.

G h

ZOOLOGIE DU MEXIQUE. -- Vl' PARTIE.

502

ZOOLOGIE.

Longueur (lu corps 9 i4'"'’

Longueur du corps avec les ailes. . . ai liOngueur de l’élytre 9,7

Longueur du pronotuin 9 a, 8"”"

Largeur du pronotum 3,8

Longueur de l’oviscapte

9. O’iin lestacé jjnsàtre. Tète peu convexe en dessus; rostre irontal élroit, cannelé, ses Ijords latéraux carénés, portant à l’extrémité une touffe de poils; sa base a peine excavée, séparée du vertex par un sillon transverse; le bord supérieur des lossettes an- tennaires un peu caréné à côté des yeux; ceux-ci ovalaires, bombés mais peu saillants; l’orbite armée à son bord interne, entre l’œil et l’antenne, d’une très-petite dent blanchâtre. La surface antérieure de la tête lisse, convexe, le rostre paraissant subé- ctiancré; chaperon offrant deux fortes saillies longitudinales. Antennes très-longues; le 1" article grand, dépassant nolablement le rostre, aplati et triquètre, l’angle in- terne arrondi.

Pronotum jiresque carré en dessus, aplati; ses arêtes humérales vives; le bord an- térieur concave, le bord postérieur taillé à angle très-obtus, légèrement bisinué; le liers postérieur de la face dorsale légèrement oblique, relevé, ce qui dessine à la surface un sillon transversal; les côtés rabattus à angle droit, plus longs que hauts, arrondis.

La surface supérieure de la tête ornée de trois lignes pâles, offrant en outre deux bandes pâles en arrière des yeux; toutes ces bandes se continuant d’une manière obso- lète â travers le pronotum et séparées par des lignes roussâtres souvent indistinctes ou incomplètes. Les côtés de la tête ornés d’une bande brune postocùlaire qui se continue sur les côtés du pronotum, tout le long de l’arête humérale; le bord inférieur des lobes latéraux du pronotum, pâle.

r

Elytres d’un gris testacé, n’atteignant pas le bout de l’abdomen, étroits, en forme de stipules, s’atténuant de la base à l’extrémité; ne se superposant que par leur bord suturai, chaque élytre ne couvrant pas toute la largeur du dos; offrant une arête hu- mérale vive; le champ latéral obscur à la base et n’offrant que 9-3 nervures lon- gitudinales; le champ dorsal occupé par des nervures longitudinales onduleuses et entrelacées; la veine humérale bifurquée sur l'arête après le milieu. Ailes longues, dé- passant l’abdomen de sa propre longueur, marquetées de points noirs sur les grandes nervures.

Pattes d’un bai testacé; celles des deux premières paires fort courtes, piquetées de quelques points bruns; celles de la paire longues et grêles; tibias de la longueur des cuisses, leurs arêtes garnies de spinules dans leur tiers supérieur et de grandes épines dans leurs deux tiers apicaux; celles-ci au nombre d’environ 8:11. Premier article des tarses offrant en dessus A-b petites épines au bord externe et 1-9 à l’interne.

Abdomen et ses appendices gris brun; cerci un peu moins longs que l’oviscapte. de la longueui’ du tibia postérieur, dé])assant notablement les ailes.

503

insectes orthoptères.

9. üviscapte aussi long que le tibia postérieur et le 1“=^ article du tarse, dépassant les ailes du tiers de sa longueur, atténué de la base à l’e.xtréinité, légèrement siniié en S, l’extrémité appointie, légèrement recourbée en l)as. Plaque sous-génitale pro- longée au milieu, point tronquée.

â Plaque sous-génitale étroite et allongée.

Habite : le Mexique; Corddlère orientale.

Genre PODOSCIRTüS, Serv.

Podoscirlus, Serv. Hisl. nat. clos Ins. Orlhopt. i83(j.

Formes grêles. Antennes lines, extrêmement longues.

Tête courte- convexe en dessus, le front tombant on avant, formant un rostre oblique. Yeux irès-saillanls. Ocelles gros rangés en triangle. Dernier article des

jjalpes peu dilaté.

Pronotum voûté ou offrant des arêtes presque vives, son bord jiostérieiir 9 an-

j ^ .,P,.ntidi- ses lobes latéraux aplatis, carrés on arrondis,

gulaire, o aiionui, j

Élytres orands; la veine médiastine très-rameuse; le triangle intercalé Irès- long- le champ dorsal réticulé d’une manière variable. Pas de tambour clie/ les males. d//e.s- prolongées en queue.

Pattes des deux premières paires comprimées; tarses ayant le i article c.ouri , le V Ion»'. Tibias antérieurs percés de pai-t en part, mais à peine dilatés. Paltes postérieures longues et grêles; tibias aussi longs que les cuisses; b‘nrs arêtes «amies dans toute leur longueur de spinules, entre lesquelles d’asse/ nom- breuses grandes épines qui s'étendent presque jusqu’à la base.

Cerci orêles, devenant forts à la base. Oviscapte droit, très-long'.

1 es insectes de ce genre diffèrent des Anaudus et des Aplwims par leurs tibias antérieurs percés de part en part et par leurs palpes dont le dernier article esl orêle et allongé. Us diffèrent, en outre, des Apimms par leurs tibias posiérienrs qui sont aussi longs que les cuisses.

Ils rappellent les Orocharis par la longueur de l’oviscapte; mais ils dillèrenl de ce oenre par la forme de la tête et du pronolnm, par la réticulation irrégu- lière des élytres et par l’absence de tambour élyiral chez les mêles.

50/1

ZOOLOGIE.

Nous divisons le genre Podoscirtus en deux sections caractérisées comme suil :

A. Champ dorsal des éiytres irrégulièrement réticulé au moyen de nervures longitudinales sinueuses et

entrelacées.

a. Cuisses des deux premières paires étroites et comprimées. Tibias postérieurs garnis de grandes épines

jusque près de leur base. Pronotum ayant ses arêtes assez vives. - Couloni C

b. Espèce imparfaitement connue. consimüis, Walk.

B. Cbamp dorsal des éiytres occupé par des secteurs longitudinaux arqués, et plus régulièi’cment réticulé.

Cuisses des deux premières paires assez larges. Tibias postérieurs garnis de grandes épines dans leur seconde moitié.

a. Eiytres régulièrement réticulés. Pronotum ayant ses arêtes indiquées. Pattes assez glabres, tambours des tibias antérieurs petits, mais distincts. crocims! Serv. (type africain). h. Eiytres assez irrégulièrement réticulés. Pronotum n’offrant aucune trace d’arêtes. Pattes pubescenles; lambours des tibias antérieurs distincts seulement par transparence, obsolètes à la face interne. viduus ’. ? Columbicus, Walk.

1. Podoscirtus Couloni, h. sp.

Gracdis, fusco-irrorutus ; fronte anlrorsum detruso, rostro laliusculo; ocellis validis; pronoto postice angidalo ; ehjlns abdomine valde longioribus, irreguhriter in longitudinmi reliculalis ; alis caudatis; pedibus posticis

elongatis, tibds m loin longUudtne spinulosis, vec non

spmis 6 : 7 arnialis. 9.

Longueur du corps. 9 ig"""

Fjongueur du pronotum

. 9 3'’”'

Longueur du corps avec les éiytres . 27

Largeur du pronotum

3,5

Longueur du corps avec les ailes. . ,3.3

Longueur de la cuisse postérieure. .

ij

l.ongueur de l’élytre o3

Longueur de l’oviscapte

17

Q. Insecte testacé, pubescent, partout pointillé et marbré de brun (sur le sec). Corps grêle, allongé. Antennes très-fines, plusieurs fois plus longues que le corps, annelées de brun.

Tête courte. Yeux très-saillants. Vertex bombé; le front tombant presque verticale- ment entre les yeux, formant une fossette à la base du rostre; celui-ci assez horizontal, assez large, cannelé, caréné sur les bords latéraux et tronqué. Ocelles grands; Tanté- rieur placé dans une fossette un peu en avant du milieu du rostre; les postérieurs allongés, placés sur les arêtes du bord des fossettes antennaires, latéraux, séparés des yeux par un espace moindre que leur propre longueur. Palpes médiocres; le 5*^ article le plus long, fort peu évasé à l’extrémité.

Pronotum transversal, chiffonne; ses arêtes humérales vives, bordées de brun en dessous ; son bord postérieur angulaire ; ses lobes latéraux carrés, l’ourlet intramarginal de l’angle postérieur formant avec le bord inférieur un angle obtus; le bord inférieur

Je ne connais pas le mâle de cette espèce, mais je juge par l’analogie des caractères avec les genres voisins qu il ne possède pas de tambour.

INSECTES ORTHOPTÈRES. 505

prescfiie droit, sauf f|ue les angles sont arrondis. Ions les bords marquetés de taches brimes.

Élylres dépassant longuement l’extrémité de l’abdomen, formant par leur réunion un tout lancéolé; la veine médiastine portant de nombreuses branches; le triangle mem- braneux s’avançant jusqu’au premier tiers de Télytre; la veine discoïdale saillante, fortement marquetée en brun; le champ dorsal marbré de brun, occupé par une réti- culation irrégulière formée de nervules longitudinales sinueusement entrelacées. Ailes enfumées, prolongées en queue, dépassant notablement les cerci.

Pattes et comprimées. Tibias antérieurs offrant sur leurs deux faces un jietit tambour oblong, plus grand à la face interne qu’à l’externe. Tarses courts; le i"’’ article moins long que le Pattes postérieures très-longues; cuisses assez grêles; tibias presque aussi longs que les cuisses, grêles, prismatiques, leurs arêtes supérieures garnies de spinules dans toute leur longueur, et offrant en outre (5 : 7 grandes épines dont la i*''-’ est insérée très-près de la base; tarses grêles, le article allongé, un peu plus long que le 3^ armé en dessus de 3 : 1 épines.

Abdomen brun testacé. Cerci grêles, renforcés à la base, dépassant les élytres. Oviscapte très-long, dépassant les ailes; ses valves apicales étroites et pointues.

Habite: les Antilles, Cuba. (Musée de Neuchâtel.)

2. PODOSCIRTÜS? CÜNSIMILIS, Walk.

Tesiaceus, lomentosus: capitis fade Unenque tranversa (nigricante margmata) pallide-jlavis ; elytns abdomen mperanübus , conjertm reticulalis, fere ut m Eneoptera Siirinamensi , hnea subcostaK nigro-guttata ; alis valde caudatis; libiis anticis utrmqiie spccado inslruclis, al interno obsolcto, libiis qmslicis ù : 5 spinosis; oviposttore elongato , abdommis longiiudine , cercis paulo longiore 9. Long. corp. i3 Un.

riatydactijlus consimüis , Walk.! Cat. B. M. Demi., Saltat. etc. I, 26, b, 9.

Ilahite : ? l’Amérique méridionale? .l’ai vu cet insecte au Hritish Muséum; il

pourrait presque aussi bien se classer dans le genre Anaudus.

3. PODOSCIRTÜS VIDIIUS, n. sp.

Valde pubescens, fulvo-testaceus ; capite brevi, rotundnto, roslro antrorsum delrmo; pronoto poslice oalde angulalo; elijtris elongalis, campo mernbranaceo prope basim attingente; vena niedmtina 7-S rnmosa; alis subinfuscatis, caudatis; tibiis anticis extus distincte, intus obsolète pcrforalis; oviposilore cercisque elongalis. 9.

Longueur du corps 9 3o“"”

Longueur de Télytre 33,-5

Longueur de l’aile 37,5

Longueur de Toviscapte.

Longueur du pronotuni 9 5,3

Largeur du pronotuni 6,5

Longueur de la cuisse postérieure. 20 22””’.

9. Grande espèce; d’un gris testacé fauve, très-pubescente. Tête courte, arrondie;

506

ZOOLOGIE.

yeuv ovoïdes, ossoz saillants; Iront oblique, aplati, son rostre tombant verticalement entre les antennes, cannelé au bout; ocelles assez grands, rangés en ligne arquée; l’an- terieur placé en arrière du milieu du rostre. Palpes maxillaires courts, comprimés, ayant les 3 derniers articles presque égaux; le 3'^ évasé en entonnoir, tronqué obli- quement.

Pronotum voûté, sans arêtes vives; son bord postérieur très-angulaire; ses lobes latéraux carres, a angles arrondis; leur bord inférieur un peu arqué, ourlé de brun; I ourlet abandonnant le lobe postérieur, mais ne remontant pas vers l’épaule.

Elytres dépassant notablement l’abdomen; leur triangle membraneux très-grand, occupant au moins les 3/A de la longueur de l’élytre; la veine médiastine portant y-S brandies; le champ dorsal densement réticulé au moyen de jietites vénules faibles et sinueuses qui remplissent les bandes situées entre les secteurs; les grandes nervures de I arête brunies. Ailes lavées de brun transparent, prolongées en queue.

Pattes assez lortes, comprimées; cuisses des deux premières paires, grosses, subdila- tées; tibias antérieurs offrant un petit tambour ovale à la face externe, et à l’interne un tambour obsolète enloncé dans un profond sillon, dissimulé par la pubescence du tibia, mais distinct par transparence. Tarses tous très-courts : aux deux premières paires, le 1*^' article pas plus long que le a®; celui-ci grand, allongé, bilobé. Pattes postérieures ayant les tibias presque aussi longs que les cuisses; celles-ci assez grêles au bout; tibias prismatiques, subcornprimés, spinuleux dans toute leur longueur, et armés en outre de

; B épines qui s’étendent jusqu’au delà du milieu. Premier article des tarses à peine ])lns long que le 3^ armé en dessus de 3 : i épines; ses épines apicales atteignant presque aussi loin que le 3'^ article.

Abdomen cylindrique, brun; les segments bordés de testacé. Cerci très-longs. Ovi- scapte droit, dépassant un peu les cerci.

Habile : Le Brésil. (Musée de Neuchâtel.

A. PODOSCITUS CüLÜMmcUS, Walk.

l'ulvu-s, lomentosus; cajnle brevi, nigro-fAngiato; palporum arliculo (jiiinto apice piceo , oblique Irunmlo; pro- noto nnlrorsum angustalo ; ehjtris vaille elougalis, mconchte reticulatis , venis longüudmahbus validls, subreclis, dhstiuctissmis, cantho nigro-punctalo ; alis longe caudatis; tibiis anlicis utrmque spemlo instructis; tibiis poslicix A ; 5 spinosts; abdomme picco; cercts ejus longitudine; oviposilorc fere corporls longiludinc 9 c?. Long. 9, 10, 5; c? 8 millim.

Idatydactylus Columbicus, Watk.! Catal. B. M. Demi., Saltnt. etc. I, 77, 5, Ç. PL conliguus, Watk.! ibid. I, 78, 8 c?.

Habite : la Colombie 9; male au Musée d’Oxford. .Te

le Para c?. J’ai vu la femelle au British Muséum et juge que l’espèce doit se classer dans ce genre.

le

INSECTES ORTHOPTÈUES.

507

CiiMiE ANAUÜÜS nob.

Corps piibesceiit. Mâles inconnLis.

Tête arrondie, convexe, assez globuleuse. Veux médiocrement saillants. Front prolongé entre les antennes en forme de rostre étroit. Ocelles grands, placés en ligne arquée. Dernier article des palpes maxillaires dilaté. Antennes lines et longues.

Pronotum voûté, nolfrant pas d’arêtes humérales; son bord postérieur angu- laire chez les femelles ; ses lobes latéraux assez carrés.

Elylres très-grands; leur triangle membraneux s’avançant au delà du jnilien; la réticulation irrégulière; la veine médiastine multirameuse.

Ailes prolongées en queue.

Pattes assez longues; les deux paires antérieures grêles et comprimées; tarses courts; leur article grand; tibias antérieurs munis d’un tambour à la lace externe ; tibias postérieurs spinnleux dans presque toute leur longueur, et garnis, eji outre, de grandes épines dans la plus grande partie de leur étendue.

Abdomen cylindrique; cerci très-longs. Oviscapte médiocre, droit et aigu.

Ce genre se rapproche des Podoscirtas , mais il a les tibias antérieurs |)ercés dun seul côté, comme les Eneoptera, dont il diffère par la forme globuleuse de la tete, à rostre trontal étroit et cannelé; par des ocelles gros et rapprochés; par un pronotum plus allongé et dénué d’arêtes; par la brièveté des tarses, le ar- ticle étant aussi plus dilaté; par ses tibias postérieurs armés d’une épine de plus; pai‘ ses palpes dilatés au bout; par la position des ocelles, dont l’antéi’ieur est placé sur la base du rostre, non à son extrémité; par l’oviscapte droit, etc.

11 se rapproche aussi des Parœcantkus, dont il diffère par la forme de l’ovi- scapte qui n’est pas réticulé, et par la réticulation dense et irrégulière des élvtres.

1. AX.VLDLS TlIOUACmiiS, 11. S|J.

Pallide-fuhus, fusco-jmncùitus, valde Juko-tomentosus; ciipitc prominido, rosira suliliorizoninU ; palporuni articulo securiformi ; proiioto fusco-pumlnlo postice obtusanyukto , siiperne fascia fusca in capite producta ornnto; ehjtrls elongalis, confertim rclicukhs, maculosis, venubs Jusco-impimntis, vena mcdkstinn jo-32 ru-

De iv^ahoi, ninel; les élyti'es étaiil prive's de laiiiliour.

508

ZOOLOGIE.

mosa, campo membranaceo ultra medmm atlingcnte; alis hyalims, caudaüs; pedibus i'\ a“ nddc compressis; omposüore mx ceras longwre; antenms cercisque annuhtk. 9.

Longueur du corps 9 a/i""" j Longueur du prouolum 9 i.S"""

Longueur de l’élytre, a G i Largeur du pronotum 5,6

Longueur de l’aile 3o I Longueur de la cuisse poste'rieure. i G

l.ongueur de l’oviscapte 1 5""".

9. D’un fauve pâle, pubescent. Tête arrondie, assez saillante. Vertex concave, mais non renflé; le front légèrement aplati, placé presque à angle droit sur le clianfrein; le rostre presque horizontal, étroit, cannelé; ocelles placés presque en ligne droite; l’an- térieur moins gros que les postérieurs. Palpes courts ayant le article de la longueur du B“; fortement dilaté, sécuriforme. La face tachée de points bruns; le crâne occupé par une large bande brune longitudinale. Antennes annelées de noir et ornées en dessus de points noirs placés entre les anneaux.

Pronotum voûté, strié en travers; ses lobes latéraux descendant assez bas, assez carrés, pointillés de gris brun; le bord postérieur formant un angle obtus; le disque occupé par une bande brune longitudinale élargie en arrière en forme de gobelet évasé, et fortement taché de brun le long de l’ourlet postérieur. Ce dernier brun, mêlé de fauve et revêtu d’un duvet de poils fauves.

Elytres dépassant longuement l’abdomen; le champ latéral large, très-densément et irrégulièrement réticulé, à la manière du parenchyme des feuilles; ses vénules salies de brun, surtout vers l’arête humérale; le bord inférieur ar([ué; la veine médiastine portant lo-ie branches. Le triangle intercalé large, s’avançant au delà du milieu de l’élytre. Le champ dorsal demi-coriacé, très-densément et irrégulièrement réticulé au moyen de vénules conlluentes; n'olfrant pas de secteurs distincts, ceux-ci étant noyés dans la réticulation, sauf en ce qui concerne les veines anales et axillaires; les vénules salies de brun à la base; ces salissures dessinant aussi diverses taches (entre autres une grande tache triangulaire, allongée, placée au delà du milieu, peut-être accidentelle). Ailes hyalines, prolongées en queue.

Pattes grêles et très-comprimées, pointillées et tachées de brun. Tibias antérieurs olfrant un tambour à la face externe, et à la face interne une dépression lisse, obso- lète. Pattes postérieures assez longues; cuisses ornées près de leur extrémité d’une bande brune; tibias un peu moins longs que les cuisses, bruns au bout, annelés de brun en dessus, fortement spinuleux et armés de à : o épines qui s’étendent bien au delà du milieu; i" article des tarses de la longueur du 3", armé en dessus de 2 : 1 épines. Le article de tous les tarses brun au bout.

Abdomen cylindrique. Cerci annelés de brun. Oviscapte assez court, droit, dépas- sant un peu les cerci; ses valves apicales étroites et aiguës.

Habile : le Brésil; Balua. (Musée de Neuchâtel.)

509

INSECTES ORTHOPTÈRES.

Cette espèce ressemble an Podoscirtus viduus; elle en tlilFère par la l)rièvete' Je son üviscapte; par sa tête plus saillante, à rostre subhorizontal; par la forme de ses palpes; par son pronotum plus obtus en arrière, ses pattes i" et 2" grêles et très-comprimées, ses élytres beaucoup plus densément et plus irrégulièrement réticulés, dont le triangle membraneux s’avance moins loin , etc.

Gkmie APUONUS nob.

Formes grêles. Corps pubescent. Males dépourvus de (ambour élylral.

Tête courte, triangulaire, terminée par un rostre prononcé, presque borizonlal ou tombant. Ocelles tous distincts. Yeux très-saillants. Dernier article des palpes maxillaires très-dilaté, parfois sécuriforme. Antennes longues.

Pronotum ayant son bord postérieur bisinué et angulaire; ses lobes latéraux assez carrés, abord inférieur horizontal ; ses arêtes humérales arrondies.

Elytres étroits; la veine médiastine portant quelques branches; le champ dorsal occupé par une réticnlation lâche formée par des nervures longitudinales irrégu- lières et conll lien tes. Ailes prolongées en queue.

Pattes médiocres. Tibias antérieurs offrant un tambour à leur face interne seu- lement. Tibias postérieurs un peu moins longs que les cuisses; leurs arêtes serru- lées et armées dans la moitié apicale de 4 paires de fortes épines. Tarses courts; le J article des tarses de la 3'^ paire portant en dessus une rangée d’épines au bord externe.

Ce genre se distingue suffisamment des Euscirtus, Podoscirtus et Anaiulus par les caractères énoncés, surtout par le tambour unique des tibias antérieurs, qui est placé sur leur face interne.

H diffère de tous les autres genres de ce groupe par l’absence de lamboui- élytral chez les mâles, et par le dernier article des palpes qui est court, très-dilaté et sécuriforme; par ses yeux très-saillants, son pronotum à bord postérieur an- gulaire et bisinué. On pourrait cependant confondre les femelles avec certains Apitliis, sans leurs formes plus grêles, d’un fades bien différent.

De i(paivoe, rniiel; ne rendant aucun sou.

ZOOl.OGie DU MEÏIOl’i:. VI PARTIE.

65

510

ZOOLOGIE.

DISPOSITION DES ESPÈCES.

A. raiiiboui' des tibias ante'rieurs oblong ou ovalaire. Ocelles médiocres.

a. Front aplati, rostre avancé; dernier article des palpes largement sécurilbrme. muim.

I). Front convexe, rostre tombant; dernier article des palpes longuement sécuriforme. Telskü. il. Tambour des tibias en forme de fente. Dernier article des palpes triangulaire. Front subexcavé. Ocelles très-gros. Pei-uvianus.

C. Espèces impai'faitenieni connues. divei-sus, Walk. lividus. Burin.

1. APIIONUS MIJTIJS, 11. sp.

l' ulvo-griseo-testnceus , valde puhescens; oculis prominuits; palporum articula ullimo valde securiformi, fronle

planato, horizontali; pronoti margine posttco bisinuato punctatis; alts caudatis; tibtarum tympano oblongo. d*

l.ongueur du corps c? 17'

Longueur du corps avec les élytres . 1 9

Longueur du corps avec les ailes. . a 3

, m medio angulato; elytris ahdomine longiorilms fusco-

Longueur du pronotuin c? 3,9"””

Largeur du pronotum 3,3

Longueur de la cuisse postérieure. t o,5

(d. D’un gris fauve testacé; corps el pattes très-pubescents.

Tête courte, très-triangulaire en flevant. Vertex confondu avec le front, court, transversal, assez aplati; le rostre court, horizontal, creusé d’une grande fossette. Ocelles grands , distants , rangés en triangle large; l’antérieur gros et saillant, logé an lond de la fossette; les postérieurs plus grands, contigus aux yeux; ceux-ci grands, très-bombés et très-saillants. Palpes maxillaires assez courts; articles et subégaux, le sécuriforme, triangulaire, presque plus large que long, noir.

Pronotum ayant son bord postérieur bisinué, avec le milieu angulaire; les lobes latéraux assez carrés, à angles peu arrondis, à bord inférieur arqué.

Elytres étroits, dépassant notablement l’abdomen. La veine rnédiastine portant à-5 branches; la veine humérale arquée, formant l’arête jusqu’au milieu, puis deve- nant latérale; la veine médiane marquetée de points bruns; le champ dorsal occupé par une réticulation lâche, formée par des nervures longitudinales sinueuses et en- trelacées, marquetées de brun par places. Ailes grisâtres, dépassant les élytres de h millimètres.

Pattes assez fortes, très-pubescentes. Tibias antérieurs offrant à la face interne un tambour ovale. Tarses i®''et9® très-courts. Pattes postérieures médiocres; cuisses peu renflées, dépassées par les élytres; tibias moins longs que les cuisses, comprimés, spinuleux et armés de A-o paires de fortes épines; i®® article des tarses pubescent, un peu plus long que le article, armé en dessus au bord externe d’une rangée de 3 épines. Plaque suranaie longue, cannelée, écliancrée au bout et presque bidentée. Cerci grêles, médiocrement longs.

Habite : la Guyane. Comparez VA. Telskii.

INSECTES ORTHOPTÈRES.

511

2. Aphünüs Telskh, 11. sp.

Fulvo-tesiaceus , fusco-punctulatus ; palporum articula ullimo arcuato, Irigonah; fronle comexo, antrorsuw (letriiso; pronoli margine postico bisinuato, rotundalo; ehjtris fusco-pimclalis; abs caudutvt; tibinrum tympanu rbomboidalt; ovipositoro elongalo. Ç(j*.

Longueur du corps 9 ao””" Ô 17'

Longueur du corps avec Jesélyti'es. 26 20

Longueur de l’élytre 2 2,5 17

[.ongueur du pronotum 9 3,5‘‘“'‘ c? 3'"'"

Largeur du pronolum 5 3,8

Longueur de la cuisse postérieure. if>

O’un gris fauve lestacé. Têle courte, arrondie; le front tombant en avant entre les antennes. Ocelles grands, range's en ligne arquée; l’antérieur transversal placé à la base du rostre. Dernier article des palpes plus long que large, en entonnoir triangu- laire, subarqué.

Pronotum rétréci en avant, ayant son bord postérieur arqué au milieu et fortement bisinué; non angulaire comme chez les A. mulus et Peruvianus ; ses lobes latéraux carrés-arrondis, à bord inférieur arqué.

Elylres dépassant longuement l’abdomen; la veine médiastine portant 9 8-q, d 7-8 branches; la veine discoïdale tachetée de points bruns, offrant une tache brune à sa base; le champ dorsal garni entre les secteurs de vénules sinueuses; sa seconde moitié réticulée au moyen de nervures sinueuses longitudinales entrelacées; les vénules devenant brunes on noires le long des secteurs obli([ues. Ailes dépassant les élytres de A-o millimètres.

Pattes un peu pointillées de brun. Tibias antérieurs offrant la face interne un tambour ovale. Pattes [)ostérieures comme chez lA. mutm.

Cerci tachetés de brun. 9 Oviscapte long, dépassant notablement les cerci ; ses valves ajucales étroites, aiguës et crénelées; c? plaque sous-génitale longue, partagée par une lorte cannelure longitudinale.

Habite : le Pérou, récoltée par le comte Telsky; le Brésil, province de Santa-Cruz. (Muséum de Paris.)

3. ApHONüS PëRLVIAINIJS, n. sj).

Fulvo-griseus; palporum articula ultimo trigonali; f route subexcavata; occllis permagnis; pronoti margiiie postico aiigulato; tibiarum tympano fissurifornii. c?.

Longueur du coi'ps c? 1 8'

Longueur du corps avec les ailes. . 2;)

Longueur de l’e'lytre 21

Ijongueur du |)rono(.uni c? V'""

Largeur du pronotum /i,,3

Longueur de la cuisse postérieure. . . 1 1

â. Tête arrondie, vertex convexe; front aplati, subexcavé; le rostre cannelé; ocelles très-gros, rapprochés; l’antérieur rond, logé au fond de la gouttière; les postérieu

l'S

512

ZOOLOGIE.

ovales, plus grands; palpes assez courts; le A" article plus court que le 3% le S*" dilaté, triangulaire, aussi long que le 3®. Bouclie jaune.

Pronotum ayant son bord postérieur arqué-angulaire; le bord Inférieur des lobes latéraux arqué.

Elytres et ailes très-longs; les premiers irrégulièrement réticuleux; à mailles pe- tites, anguleuses; la veine médiastine portant 7-8 branches; les nervures brunes; la veine discoïdale mouchetée de brun; le triangle membraneux très-grand. Ailes pro- longées en queue, lavées do grisâtre.

Pattes normales; tibias antérieurs un peu renflés vers le sommet, ofl’rant à la lace interne une fente ou un tambour très-étroit. Premier article des tarses très-court. Tibias postérieurs armés comme chez tes autres espèces, spinuleux et ofl’rant A-5 épines. Plaque sous-génitale longue, non cannelée, mais un peu fendue au bout.

tïalnle : le Pérou; Tanna. Récolté par le comte Telsky.

Se distingue des A. mutus et Telskii par son front excavé, à ocelles gros et rappro- chés; par sa plaque sous-génitale non partagée par un sillon, et par la forme du tam- hour tihial; du [iremier par la forme de ses palpes, et du second par son pronotum plus angulaire en arrière.

4. ApIIOÎNüS DIVERSIJS, Walk.

Ferrugineus , puhescens; capite pnido angusliore quani pronotum, rostro brevi ; palporum articulo clamto, oblique truncato ; pronoto superne lineolis a transversis impressis, margine posUco rotundato; clytris abdomen, nlis ehjtra paultm superanlibus ; femordms posticis abdomen valde superanlibus , fusco bivittntis ; tibm illis œquilongis, spinulosis et insuper spinis longis 6; cercis gracilibus, ovipositore paulo brevioribus, hoc longiorc quant abdomen. 9. Longit. lo lin.; alar. expans. a 6 lin.

Plati/dncti/his dioersus, Walt.! Cat. B. M. Derm., .Saltal. etc. i9, 9.

llahile : le Nicaragua. (Musée Britannique.)

5. Aphonus? LIVIDUS, Burm.

Pedlide lestaceus; abdomine fusco; ahs elijlro qmulo longtoribus. (Sexus?) Long. corp. g Im.

Eucoptera Iwida, Buiiii. Handb. Il, 786, a.

Habile : le Brésil.

La taille de cet insecte semble indiquer qu’il appartient à ce genre. 11 rentre peut- être dans Tune des espèces précédentes; toutefois, d’après la diagnose, les ailes poni’- raient être plus courtes que chez ces espèces.

INSECTES ORTHOPTERES.

513

Geare METRYPA \ Brun.

.]hlriipa, Brunnei’ de Wattenwyl , Bulki. de la Soc. suisse d'enlomol. 187Z1.

Tafalisca^, Fr. Walkcr, Cal. B. M. etc. I, od.

Tête forte, à front oblique et tombant. Ocelles distincts. Antennes assez fortes, très-longues. Pronoium, peu rétréci en avant; ses lobes latéraux horizontaux, non taillés obliquement. Élytres étroits, dépassant rabdonien; ailes dépassant un peu les élytres. Pattes fortes. Cuisses comprimées et dilatées. Tibias anté- rieurs non perforés. Tarses très-courts. Tibias postérieurs prismatiques, armés de deux rangées d’épines fortes et inégales; tarses postérieurs courts, armés en dessus de 3 : 2 épines. Abdomen cylindrique. Gerci longs. Oviscaple des femelles aplati, terminé par des valves obtuses.

Ce genre se rapproche beaucoup des Paræcaiitims par la forme de roviscapt(‘ et par rarmurc des tarses postérieurs. Je suppose que les males ne possèdent pas d’organe musical; toutefois, comme ils me sont inconnus, je n’oserais l’atlir- mer en toute certitude; c’est donc provisoirement que je classe ce type dans la série des genres dépourvus de tambour.

DISPOSITION DES ESPÈCES.

A. Elyl res non raccourcis.

(I. Élytres 9 réliculés par |)elits losanges. Itirida, Waik.

I). Élytres 9 réticule's irrégulièrement. linearis, Walk.

11. Elytres raccourcis. Haanii, nob.

, J. MeTUYPA LLIUDA, Walk.

hilida, anguslu , julva ; cnpite subelougalo , fronle antrorsum detruso; pronolo unirorsum li/iud coarclato; elytris dense rcliculalis, mm mediaslina g-io ramosa; alis parum ulti'a elytra productis; pedihus crassis, com- pressis; tihiis nnticis tyinpano dcstitulis, poslicis prismaticîs, spiiûs validis InœcjuaHlms hiserintim armatis; tm’sorum posticorum arliculo brevi, superne 3-spinoso; ovipositorc fera femoris longkudine, depresso, ralvts apicalibus apice oblundatis. 9.

Tafalisca lurida! Walk. Cal. B. M. Demi., Sahal. etc. 1, 53, i, 9.

Longueur du corps 9.5""'

Longueur du corps avec les élytres. . . 29

Longueur de l’élylre 91

Largeur de l’élytre en dessus 5,5

Longueur du pronotuni 5,9"""

Largeur du pronotum

Longueur de la cuisse postérieure . . ) 7 Longueur de l’oviscapte 1 5

' De p»7, pas, et rpuTrâco, percer; les tibias antérieurs n’étant pas percés. Vov insignijicans .

51/i

ZOOLOGIE.

9- Gi'andc. Corps pubesceul, cLun jaune testacé.

Têle courte, allongée de haut en bas. Verte.x. très-court, se contondant avec l’occiput; Iront très-oblique, tombant en avant, et devenant presque vertical; la protube'rance interantennaire formant presque un tubercule, creusé en dessus d’une faible fossette lisse, contenant l’ocelle antérieur; celui-ci petit; ocelles postérieurs grands. Yeux ovoïdes allongés. Antennes grosses, fortes et longues. Palpes maxillaires longs et assez grêles; le 3*" article égal au le 5'" moins long que le 4% très-peu renflé.

Pronotum voûté, à peine rétréci en avant, bordé par des ourlets aplatis; le bord postérieur un peu arqué; les lobes latéraux carrés, à angles arrondis; l’angle postérieur ayant son ourlet très-rapproclié du bord; 1e bord inférieur horizontal; pas d’arétes humérales.

r

Elytres dépassant notablement rabdomen, étroits, aplatis en dessus, leurs arêtes assez droites, non arquées en dehors, le champ marginal offrant ia-i3 veines costales dont 9-10 sont des branches de la veine médiastine; la veine humérale et la veine médiane faibles, un peu sinueuses; la première ne formant guère d’arête vive; la se- conde s’écartant à la base de la veine discoïdale, la touchant presque au milieu; celle- ci droite; les secteurs dorsaux très-longitudinaux et très-rapprocbés. Le champ dorsal densément réticulé par petits carrés, sauf le long de la veine discoïdale, les mailles sont irrégulières. Ailes ne dépassant les élytres que de 9 millimètres.

Pattes très-grosses et fortes. Toutes les cuisses comprimées et dilatées. Tibias anté- rieurs et intermédiaires comprimés; les premiers n’offrant aucune trace de tambour, armés à l’extrémité en dessous de 3 épines grosses et courtes; les seconds armés de deux petites épines. Premier article des tarses des deux premières paires plus court que le 3". Cuisses postérieures larges, mais non renflées, non terminées par une partie grêle; tibias gros et forts, prismatiques, non comprimés, notablement moins longs que les cuisses, triquètres, à lace postérieure large, armés presque dès leur base de deux rangées de petites épines (environ 12 de chaque coté) inégales, parmi lesquelles 4-5 paires d épines plus grandes que les autres; tarses très-courts; i®*’ article très-gros, très-court, portant en dessus trois fortes épines, dont deux externes, et la 3*" interne subapicale; les deux épines terminales aussi longues que l’article et très-grosses; le article petit, plus court que le i'"’.

Cerci coniques, gros à la base, très-densément hérissés de poils, atteignant aussi loin que l’oviscapte. Celui-ci moins long que la cuisse postérieure, aplati, terminé par des valves brunes, aplaties, étroites, finement serriilées au bord externe, multicarénées en dessous, à pointe obtuse.

Habile : file de Cuba. Je dois la connaissance de ce bel insecte à M. F. Poey.

t)

INSECTES ORTHOPTÈRES.

51 5

2. Mktkypa ? liaeahis, VValk.

Fulva, angusta, siécylindrica; capite promü longiludine; ocuhs haud prominulis ; palpis mediocribun , nll 'mo arliculo suhsecuriformi; pronoto fcre longiore qunm Inliore, antrorsum puulum migmtalo, lobis latemübus vix rotundalis, disvo obsolète piceo-notato ; elytris angustis, abdomen perpaulum superantibus, inordinale reticuintls; alts îlla paulum superantibus; pedibus robustis; idnis poslicis utrinque serratis et quadrispinosis ; tarsorum articula vnJulo, elongato, superne spinoso; cercis et oinpositore pauh longioribits ijuam abdomen. 9 Long, corp. 10 ijn Un.

yessa linearis, Walk. ! Calai. H. 17. Derm., Saltat. elc. I, ïih, i, 9

Chez cette espèce, les élytres otl'renl luie l•e'ticlllation irrëgiilière, lormée de ner- vures entrelacées. L’oviscapte est assez courl.

Ilainte : l’Amérique méridionale.

d. MeïHVPA HAAÎNII, Iiob.

Foranune tibiarum nullo; pronoto quadrato; elytris lividis, abdomine bremoribus, nervis fuscis; alis elytns paulo longioribus; femortbus posticis comprcssis, lividis, abdomen œquantibus; setis analibus abbreviatis , tertiam abdominis partem œquantibus. (Statiira?) d*.

Cryllus {Eneoplera) lividus, Do Ilaaii, Jlijdr. elc. 1862, 'j3i, 1, d* {nec Hiinn.).

Habite : le Hrésil.

(jette espèce n’est certainement pas [' Kneopileva livida de Hmaneister, espèce ijui n’a pas les élytres raccourcis.

516

ZOOLOGIE.

APPENDICE AUX GRYLLIDES.

I. ESPÈCES QUE JE N’Al PU RÉUSSIR À RECONNAITRE.

J. Acheta flavipes. Fnbr. £. 5. II , 3o , 8. OEcanthien? Saint-Tlionias.

2. Acheta cbücis. FalAi’.iAà/. 3o , i 4, île Sainte-Croix. Oliv. 75îcr/fL IV, GSy, 17. OEcanthien?

3. Plata'dactylcs? iîicolor, Scudd. Fusais, superne pallide fulvo-fuscus; vertice, pronoto elytrisipuc supra fiisco-punctatis ; clylris abdomine paulo longioribiis ; ails longe caudalis; pedihus pallide punctidatis; tar- sormn articulo tertio pallide annulato; spina interna priini articiiU tarsorum posticorum ter longiore (juam externa. Long. 8 , elylr. 7; alarum cauda 5; tib. post. 6,6 lin.

Plalydactylus hicolor, Scudd. Procced. Bost. Soc. XII, 1868, 1 /i i , 7, d. Entnm. Notes, 11, b, 7.

Habite : Bogota. Probablement une Eneoptera, Sauf-s.

h. PLATyDACTVLiis? FASCIATDS , Sciuld. Pallide testaceus; pronoto obsciiriore linea frontis obscura; elytris corpore longioribus, testaceis, fiisco-venosis, parte suturali fiisco-sirigata; alis elytra superantibiis ; abdomine superne nigrescente; ovipositore elongato, rufescente, apice fusco, sinuato, id est pauhim in S-formam. arcuato; cercis validis , pallldis. Long. 8,5; elytr. 10, 5; alar. 12,7; oviposit. 6, a lin.

Plalydactylus fascîalus , Scudd. ibid. p Enlom. Notes, II, 16, 2, 9.

Habite: l’Ainérif|iie é(|natoriule ; le Napo.

La l'orme de l’ovisca[)te se ra[)portcrait au genre Euscirtus; mais les élylres fort grands ne cadrent j)as avec les cai-actères de ce genre.

5. FiXEOPTERA? AXNüLATA, Scudd. Griseo-fusca ; tuberculo frontali supra nigrescente; fascin rubescente Iransversa in clypeo; pronoti puncto nigrescente in margine medio antico et postico, puncloque iitrinque dorsi ejusdem colons; elytris ad dimidium tibiarum posticarum exlcnsis; femoribus posticis fisco-annulatis; ovipo- si tore recto , fusco ; cercis pallidis. 9. Long. 16 mill.; elytr. ao milL; ovipos. 7 mill.

Eneoptera aiinulata, Scudd. Proceed. Bost. Soc. XII, 1868, i/to, h. Enlom. Noies, 11, 3. h.

Habite : rAméi'i(|ne centrale.

11. EX.AMEN DE QUELQUES ESPECES DECRITES PAR M. ER. WALIvER.

Line circonstance imprévue m’ayant obligé de faire un voyage à Londres, j’ai profilé de cette occasion pour jeter un rapide coup d’œil sur la collection des Orthoptères du Britisb Muséum et sur celle de M. Saunders, qui fait maintenant partie du musée d’Oxford, dont -M. O. Westwood m’a libéralement ouvert les portes. L’une et l’autre de ces collections ont été déterminées par M. Fr. Walker, et elles renferment une grande ])artie des types du cata- logue établi par cet auteur.

Le temps très-limité dont je pouvais disposer était insullisant pour me permettre de prendre beaucou]) de descriptions d’espèces; mais la révision à laf[uelle je me suis livré ser-

INSECTES ORTHOPTÈRES.

517

vira cependant à éclaii'cir bien des points obscurs du catalogue en (juestion et à fixer la position précise de bon nombre d’espèces.

Quelques-unes des notes ({ue j’ai relevées d’après les types mêmes de M. Walker ont encore pu être introduites dans les dernières feuilles du texte qui précède, j’ai marqué d’un ! les espèces dont j’ai vu le type. Je donne ci-dessous la liste des autres espèces américaines qui figurent au Rritisb Muséum.

TRIBU DES TEIGOIMDIENS.

Noms adoptés par M. Fr. Walker

DANS SOS CATALOGDE DES OrTHOPTÈRES

Phyllopalpus pulcher, Waik. I, 69, 5. PhiiUopalpus nigrovarms , \\ . f, 70, 6.

Phyllopalpus elegans, W. I, 69, h.. . Phyllopalpus comptus, W. I, (ig, 3. . . Phyllopalpus latipennis, W. 1, 68, 9..

Eneoptcm insularis W. 1 , 6 6 , 9 . . .

Eneoptera inconipta, VV. f , 67, 4 . . . . Eneoptera lanceolata, \V. f , 67, 5 . . .

Noms X adopter suivant le systè.\ie du présent ouvrage,

ET observations DIVERSES.

Phylloscirtus puîcker, Walk.

Phylloscirtus? nigrovarius , W. Sérail poul-être mieux placé dans fe genre Anaxipha que dans fe genre Phylloscirtus ?

-= Anaxipha elegans, W.

= Cyrtoxijjha compta, W.

= Cyrtoxipha latipennis, W. Espèce voisine de la G. anguslicollù, Sauss. (Comp. supra, p. 677.)

= Cyrtoxipha insularis, W. Espèce voisine de la C. Gundlachi. [Comp.

supra, p. 378.)

= Cyrtoxipha incompta, W.

= Cyrtoxipha lanceolata, W.

TRIBU DES GRYLUIENS.

(lenre Argilaza, Walk. I, 60 = Nemobiüs, S. Je n’ai pu trouver aucune dilTérence entre fun et

l’autre de ces genres.

Argilaza Brasiliensis , W. I, 60, 1 . . Nemobius Brasiliensis , Waik.

Gryllus hirsutuius , W. I, 5o, 99. . . . = iSemobius vittatus , tiarr. (Comp. supra, p. 889.) Amérique sep- tentrionale.

Gryllus seplentrionalis , W. I, 18, 92.. Gryllus assimilis , B. [Comp. supra, p. 897.)

Gryllus determinatus , W. I, 19, 24. . = Gryllus assimilis , B. [Comp. supra, p. 897.)

Gryllus similaris , W. I, 20, 26 = Gryllus assimilis , B. (Comp. supra, p. 897.)

Gryllus parilis , W. I, 20, 28 == Gryllus assimilis, B. (Comj). supra, p. 897.) Sous la même étiquette

figure aussi un individu appartenant au Gryllodes muticus, De Geer. La description de l’espèce se rapporte au Gr. assimilis.

' Catalogue of the specimens of Dermapiera, Saltatoria, and Supplément to the Blattarice in the collection of the Bri- tish Muséum, by Francis Walker, F. L. S. etc. London, 1869 (t. I, sans numéro); et Catalogue of the specimens of Saltatoria, etc. t. V, contenant le supplément.

' L’auteur déclare [l. c. p. 66) vouloir appliquer ce nom au genre formé par Ue Ilaan, à l’exclusion de celui auquel Burmeister l’avait donné. Mais de fait il l’applique à divers types fort éloignés du premier genre, soit à des

insectes faisant partie de la tribu des Trigonidiens [Cy/-- toxipha), auxquels il ajoute le Gryllus gryllodes Pall. (OEcanthien).

Les uns et les autres de ces insectes offrent des carac- tères qui se trouvent en contradiction directe avec ceux du genre Eneoptera, De Haan, puisque chez eux les mâles possèdent un tambour élytral , tandis que l’essence des Eneoptera, De Haan, est précisément de n’en pas avoir.

ZOOLOGIE DD MEXIQLE. VI® PARTIE.

60

518

ZOOLOGIE.

(ii-ijllus mmidus, VV. 1, a 3 (rrjiUus sigiuUus, \N. I, ai (h'fiUus signntipes, W. f, a GriiHus nigerrimus, W. I, I (îrylhis Pmsylvanicus , W. ï (iniHus conlingens , W. I, a Gryllus eomptus, W. T, a 3,

GrijUns fulvipennis, B1

Gri/llus simplex, VV. l, hS . Gryllus angustulus 9, W. l Gryllus angustulus c?, W'.

Genre Luz,vua, W. 1, io3

Luzara rufipennis, VV. 1, i Zaora cinclipes , W. 1, 19,

,3a = Giyllus assimilis, B. (Comp. supra, p. 397.)

I, 33 9.. . = Gryllus assimilis, B. (Comp. supra, p. 397.)

a, aq.. . . Larve. Gryllus abbrevialus , S. (Comp. supra, p. iioi.)

19 = Gryllus Pensylvanicus , B. var. neglectus, Sc. (Comp. supra, p. boi.)

,18, ao.. = Gryllus Pensylvanicus, B. (Comp. supra, p. hoi.)

\, a8.. . . Gryllus Mexicanus, Sss. (Comp. supra, p. 4oa et kok.)

3i La description s’adapte au Gr. Mexicanus, Sss. Mais sous cette éti-

quette j’ai trouvé un Gryllocles dépourvu d’ailes qui se confond probablement avec le Gr. Caraibeus, S.- Il y a sans doute eu trans- position d’étiquette dans la collection.

== Suivant la citation : Gryllus fulvipennis , Bl. (Comp. supra, p. 4o4.) Sous cette étiquette j’ai trouvé un Gryllodes voisin du Gr. Glara- zianus, mais ce n’est évidemment pas le type de M. VValker, car cet auteur, en citant l’espèce, n’indique pas qu’elle se trouve au Britisli Muséum, d’où je conclus que l’insecte a été placé après coup sous cette étiquette.

= Gryllodes muticus, de Geer. (Comp. supra, p. 4i 1.)

, ai, 97. . Gryllodes muticus , de Geer. (Comp. supra, p. 4ii.)

, ai, 97. . Gryllodes Caraibeus, S. (Comp. supra, p. /ii3.) L’examen des types

a confirmé la synonymie ci-dessus adoptée.

TRIBU DES OECANTHIENS.

; Ce genre rentre dans 1e groupe des OEcantliites et appartient à la

race des Phalangopsis.

Faciès des Grylhdes. Tibias antérieurs percés de part en part. Pattes postérieiu’es longues; cuisses grêles à l’extrémité; tibias longs, serrulés et armés de trois à quatre épines mobiles; premier article des tarses allongé, garni en dessus de deux rangées de spi- nnles. 9 Élylres fortement raccourcis, cornés, garnis de ner- vures élevées. Ailes raccourcies. d Élytres raccourcis, cornés, lisses, à veine médiastine simple; le champ dorsal corné, lisse, poli , offrant une trace de l’archet.

Ce genre rappelle les Prosthacusta par la veine médiastine de l’élytre,qui ne porte pas de branches; les Amphiacusta par ses formes et par ses tibias antérieurs percés de part en part; les Phalangopsis par la nature cornée des élytres. o3, 1 c?. . == Luzara rufipennis, W. Bonne espèce, décrite d’après un male.

Les élytres sont cornés et l’archet est indiqué par un faible sillon marqué d’une ligne jaune. Colombie.

8 Ce type est difficile à classer. Il se distingue par son corps aptere,

sa tête munie d’un rostre frontal, ses cuisses antérieures courtes, assez larges, et par ses tibias antérieurs dépourvus de tambour. Il est intermédiaire entre les Amphiacusta et les Phalangopsis. Antilles.

I N S E (] T E S 0 R T H 0 P T E R E S .

519

Plmlimiro])sisspeclrum,\\. I, io8, i

Eneophra griillodes , W. I, 66, i . . .

Püugis ter es, W. I, i5

Voir la noie a de la |)ag-e 517.

. = Pludangnpsis specirum , W. Celte espèce doit peut-être se classer dans notre genre Phalangopsis , car elle a le faciès des espèces de ce genre, ses pattes sont très-longues et grêles et ses tibias ante'rieurs sont dépourvus de tambours. Les élytres des mâles sont, il est vrai, assez développés et offrent à cause de cela un tambour analogue à celui des Ampkiacusta, quoique moins distinct; mais le degré de développement du tambour dépend du degré de développement des élytres et ne saurait constituer un cai’actère générique absolu. En effet, chez les espèces à élytres très-fortement raccourcis , le tambour existe virtuellement; de fait, il disparaît plus ou moins par suite de rinduralion des élytres, mais on en retrouve toutes les traces, en sorte qu’en réalité le caractère subsiste. 11 n’y a donc pas plus de raison pour séparer génériquement les Phalangopsis munis d’un tambour distinct, des Phalangopsis à tambour alrophié, qu’il n’y en a pour séparer, dans d’autres genres, les espèces à élytres peu raccourcis de celles qui ont ces organes fortement atrophiés.

. = Orocharis gryllodes, P. (Comp. supra, p. âpB.) Sur la ligure donnée par Pallas on distingue nettement qu’il s’agit d’un mâle dont les élytres sont munis d’un tambour. Il est donc difficile de com- prendre pourquoi M. Walker place celte e.spèce en tête de son genre Eneoptem^ qui est censé ne pas offrir de tambour chez les mâles.

LOGUSÏIDE.

. . = Phlugis teres, Stal. C’est bien à tort que celte espèce a été admise à figurer dans le catalogue des Gryliides.

TABLE ALPHABETIQUE

DES MATIÈRES.

Acanthoderus.

cornutus

euterpinus

Mexicanus

phyUocephalus

Acanthops

Acànthopsites

Acheta

abbreviata

arachnoïdes

binotata

Brasüie7isis

crucis

exigua

flavipes 458,

Guadelupensis

hospcs

minuta

muticus

nigra

nivea

servilis

vittata

Acontista 233,28/1,

bimaculata

brevipennis

Cordiileræ

major

perspicua

truncata

Ameles 233, 236,

Mexicana

Amphiacüsta 63o,

annulipes

Azteca

Pages.

fuscicornis

Pages.

668

161

grandis

162

phaJangium

1 67

Anaplecta

176

Azteca

17

00

fallax

19

278

fulgida

19

3gi

lateralis

19

60 1

Mexicana

i5

666

Nahua

662

Otomia

18

683

porcelana

9^

5i6

ïoileca

3gi

Anaudcs

5i6

thoracicus

4i3

38g

379

61 1 601 658 38û 38g 236

260

261 23g 261 238 287 258 258 666 665 669

Anaxipha 363, 870

pailens 3^2

puHcaria 3^1

pumiia 3^2

Angela 286, 235, 271

fuigida 272

versicolor

Anisomorpha

Claraziana

Anophelepis

Poeyi

scythrus

vittata

Apithis 4gg

272 168

16g 171 171 190

IQO 686 690

annulicornis

Azteca /,

ago

quadrala

666, 5og

5i2

agitatnx.

diversus.

5-22

lividus. . . . mulus. . . . Peruvianus . Telskii. . . .

Bacteru ....

œlolus

Antiüaruni. aurita .... Azteca. . . . baculus. . . Burkarlii. . calcarata. . . cornuta. . . cormta. . . . Cubaensis . emortmlis. . eutcrpina. . longimana. . Mexicana. . Olmeca. . . Peruaaa.. .

Sayi

spinigcra. . . spinosa. . . . striata . . . . Tolteca. . . tridens. . . . A'ersiniana. Bactridium. . . Bacimcuius. . .

Blabbra

Atropos. . . Brasiliana . Brunneri. . capucina. . Claraziaiia. Cubensis. . deplanata. . discoïdalis. . (erruginea. fraterna. . . fumigata. . . gigantea. .

ligata

limbata. . . . marmorata Mexicana. .

TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES.

Pages.

5i2 minor

5 1 0 rejlexa

5 1 1 regina

5ii Sulzcri

ïhunbergii

i5o trapezoidea

Blaberidœ

167 Blabériens

17A BlabÉbites

i55 Blatta

i63 Acolhua

1 5 1 adspersicollis

16A albida

161 bifasciata

i5i bivittata

1&9 bivittata

17A borealis

161 Brunnei’iana

177 capitata

1 .5 2 cinerea

i56 colossea

160 complanata

i65 conspersa

162 Cubensis

162 dcHcatula

1 5 6 diaphana

162 dilatata

167 dilatata

i58 diluta

178 discicollis

1 5 A elongata

1 1 3 ferruginea

iiA Jissicollis

ii5 fusca

117 Germaiiica

117 gr avilis

116 Indica

1 1 A intercepta

118 lævigata

118 lineata

116 Maderce

116 marmorata

117 Mexicana

iiA Mexicana

116 Mysteca

116 nivea

118 oblongata

1 1 A Orizabæ

Pages.

1 15 120

116 1 j 5

117 1 1 A 1 13 1 1 3 1 13

27 Ao 35

^7

8A

28 28 A2

32 5A

1 oA

118

97

108

39

33 20 32 3o 28 5i 66

1 16 107 28 28

93

101 5o

loA 67 1 o3 118 28 5o

9>

1 02

5o

39

TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈBES.

523

ovata .

Peruana

phalerata. . . .

Poeyi

quadripunclata.

rhombifolia .

Sallei

Servüln. . . . Sulzeri. . . .

Surinamensis. Tarasca. . . . tomentnsa . . .

translucida . venosa. . . . virescens. . .

viridis

vitrea. . . .

BLATTIDES.

Blattites

Brachycola. . . . bilobata. . . .

Cupido.

Poeyi. . . porcelana .

Pagres.

65

inquinata

Pages,

97

92

43

graciiis

minuta

mullivenosa

39

Mysteca

96

pellucida

io3

translucida

29

Surinama

93

72

Chorisoneuridœ

89

5o

CnOMSONEVBITES

89

69

Cladomorphus

1 1 5

Cladoxerus

4i

rubus

39

pliylliniis

101

dilatipes

93

COPHUS

69

Ihoracicus

455

37

CoPTOPTERYX

91

Argentina

266

44

crenaticoilis

109

Gayi

109

Cranidium

i83

3o

serricoUis

34

Cranistus

363

1

colliurides

90

Creoxylus

193

97

Poeyi

193

Gycloptilum

493, 495

935

Americanuiii

squamosum

9G7

Gyrtoxipha

967

angusticoHis

377

269

Azteca

375

968

gracilis

377

468

Gundlaclii

Uyk

minuta

379

20

Peruviana

90

Tolteca

90

Curtiüa

34o, 342

96

96

166

Dasyposoma

marmorata

168

Diaphana

167

93o

fenestrina

Fieberi

280

Diapherodes

90

93

gibbosa

gigas

venuslula. . Diapiieromera caicarala. .

Sayi

Dtatrypa. . . . ornata. . . . Toiteca. . . tuberculata Diplacusta . . l'uscipoiinis inalata . . . varipes. . . Dlplopténens. . Dyscopiils. . . saltalor. . .

EcLatodcrus. . .

Ectohia

Lapponica. . lithophila . . .

Ectohidæ

Ectobites

Ectotrypa

Olmeca. . . . Ellipsidium. Hejjdenianum.

EMPUSIENS. . .

Eneoptera

aiinulala. . . Brasiliensis. . GrpUodes . . . ,

Heydeni

Hvida

Surinamensis velulinus. . . .

Eneopterites. . .

Epapiirodita . . . dentifrons. . .

Epilaaipra

agathina . . . .

Azteca

bella

bifasciata. . . .

biviltata

hlattoïdes . . . . Burmeisteri. .

capitata

cinerea

TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES.

Pages.

. . . . i85 . . . . i63 . . . . i6A . . . . i65 A65, A76 . . . . A80 . . . . 478

^79 43o, 432

. . . . 433 . . . . 435 . . . . 435 .... 89

43o, 438 . . . . 438

cribrosa

crassa

crocea

lucida

Mexicana

soda

superha

testacea

verticalis

Yersiniana

Epïlampridæ

Epilamphites

ÉPINEUSES AROLTIGÈRES ÉPINEUSES NUDITARSES.

Euscirtüs

Mexicanus

. . . . 423 . . . . 12

. . . . 12

. . . . 56

. . . . 11

. . . . 11

465, 466 467

. . . . 43

23o, 285

466, 48i . . . . 5i6 . . . . 483 . . . . 4o5 . ... 485 5i2, 5i5 . . . . 483 . . . . 484 428, 464 278, 280 . . . . 281

. . . . 80

, . . . 85

. . . . 82

. . . . 85

. . . . 84

84

, . . . 54

... 81

... 54

... io4

Gonatista

Cubemis

grisea

GRYLLIDES..

Gryllodes

abortivus. . . . AntiRarum . . brevipennis. . caraïbeus. . . . Clarazianus. . convoi U tus. . . Guadalupensis, micromegas. .

muticus

nitidulus. . . . parvipennis. . Patagonus. . .

Poeyi

pusillus

Toltecus

GRYLLIENS. . . . Gryllomorpha. . .

tibiaiis

Gryllotalpa. . . .

Azteca

borealis

brevipennis ... Chiliensis. . . Glaraziana. . . Columbiæ. . . . cultriger. . . .

Pages.

85

80

84

79

80

: 85

80

84

85

80

73

73

11

86

. . . . 466 , 5oo 5oi

23o

23i

23i

296

. . . . 38o, 409

4i5

4i4

4i8

4i3

4i2

4i3

4i3

4i8

4ii

^17

^19

42 1

420

4i6

4i6

. . . . 332, 379 . . . . 429, 43o

43i

334, 34o, 34i

344

346

346

34i

346

345

342

TABLE ALPHABETIQUE DES MATIÈRES.

didactyla

Pages.

888

hexadactyia

344

intermedia

345

longipennis

345

macilenta

343

major

343

Mexicana

887

parvipennis

339

tetradactyla

338

variegata

339

GRYLLOTALPIENS

333

Gryllotalpites

334

Gryllus

391

abbreviatus

4oo

angustatus kit, kiB, Errata

angustuîus kii, kiB , Errata

angustus koi

Argentinus 899

assimilis. 896

ater Ai 3

Aztecus 897

bicolor Ao5

bipunctatus A62

Brasiliensis 483

capitatus 4o5

comptas

contingens 4o4

convolutus 4j3

Cubensis 3^^

debilis /^02

determinatus 3^y

domesticus 4oo

fasciatus 389

forticeps 407

fuivipennis 4o4

gry Modes ApS

hospes 389

La Platæ 4o8

lineaticeps 897

lividus 5i5

Jucluosus 896

luridus 897

Mexicanus 4oa

minutas 879

mandat 897

neglectus 4oi

niger 4oi

Hitidulus 417

525

Pages.

»**«««* 458

pariUs... 3^^

Pensylvanicus

personatus

Peruviensis /,Qg

polie arias 3,^^

pumilas 3^3

pusiîus 4ig

Scudderianus 4oa

septentrionaïis ^97) 4oa

Servillei 488

signatipes Aqi

signatus Aqq

signatus 3^.^^ 4^2

similaris 3^.^

Surinamensis 483

testaceus 3^^

unicolor 4^5

verticalis 3g-

vicarius 3g.j

Hapithus 486

quadratus 488

agitator 4go

HaplOPUS 101

Cubensis 192

H.ARPAGIENS 280,278

Heterogamia.

Mexicana i53

H eterogamidæ 108

Heterogryllüs 43o, 489

oceüaris 44o

Heteronemia.

Mexicana 162

Heteropus 34g

Heterovates 286,289

pardalina 289

Holocompsa gg

Azteca

coliaris

cyanea. . . IIoMOEOGAMIA . Mexicana.

100

100

100

108

108

Homœogryllus ^3^

Homoeoxipha 303

Hormeiica

Chiknsis g^

diabolus gg

ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VI PARTIE.

67

526

monticoUis. Surinaraa. Irilobita. . , ffoRMETICITES Hypercompsa.

fmestrina . Hypocrita. . . unicolm' . .

lins

AntiilSrum. . .

ISCIINOPTER.V . . . .

Azteca

bi lunata

blattoïdes. . . . Brasiliensis . . brevipennis . . .

capitata

castanea. . . . consobrina. . . Couloniana. .

elongala

ignobilis. . . .

lata

lineata

Mexicana. . . .

Nahua

Nortoniana . . . occidentalis . . .

parvula

Pennsylvanica Peruana ....

strigata

Tolteca

translu cid a. . . Uhleriana. . .

unicolor

vilis

Kaherlac. . . .

Laranda. . . .

tihialis . . . Latindia. . . . Azteca. . . Maurella . Alexicana signata. . Laurcpa. . .

TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÊBES.

Pages.

12 9 ohscurella

98 Lebussa

192 tenuicornis

97

100

100

86

86

934, 235, 961

261

53

65

58

54

55

2 3

.. 54

61

59

63

66

60

63

67

64

56

63

5g

62

63

56

4i

64

66

55

56

60

72

43o

43i

»09

112

110

110

110

486

Lerneca.

varipes

Leucophæa . . . . Liturgousa. . . . Surinamensis

Loboptera

Araucana. . . .

Macromantis. . .

hyalina

MANTIDES. . . MANTIENS. . . . Mantis.

anmlata

Antillarum . . . Argentina. . . . bifasciata. . . .

birivia

Carolina

cellularis

chhrophœa . . . crenaticollis. . . dimidiata. . . . Domingensis. .

ferox

fuscata

Gayi

grisea

hyalina

latipennis . . . .

limbata

multistriata. . .

parallela

phryganoïdes. .

pellucida

perspicua. . . .

prœcaria

mbicunda. . . .

rustica

Sumichrasti. . .

Tolteca

truncata

mndimargo. . .

mtrea

Mautites

Pages .

498

486

488

435

101

234, 235, 95g 260

9 1

9 1

. . . 236, 970 970

902

. . . 93o, 933

956

269

966

23i

956

247

2^9

292

964

248

9.45

248

238

265

93i

970

9^9

249

938

294

23i

269

938

256

284

377

962

947

938

24g

269

. . . 933 , 236

TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES.

Metriotes

Jurinii

Serviilii

Metrypa

Haanii

iinearis

iurida

Microgryllus

grisous

pallipes

Miopteryx

rustica

Mogoplistes

griseus

occidenlalis

pallipes

Moxachoda

anguiala

bigullata

Burmeisteri

crassimargo

Dominicana

Franciscana

gramsa

grossa

gi'ossa

pedestris

rejlexa

semialata

similis

Thunbergii

Monachodiens

Monandroptcra.

gibbosa

Monastria

semialata

MÜTIQUES AROLIIGÈRES MUTIQUES NUDITARSES. MYRMECOPHILIENS

Pages.

‘97

‘97

‘98

, . . . 666, 5i3

5i5

5i5

5i3

693

695

696

936 , 936 , 977 277

693

695

696

696

“9

190

190

“9

“9

190

190

190

“9

“9

190

190

190

190

117

1 1 3

‘87

120

120

89

108

. . . 339, 699

Nauphoeta 106

bivillata 106

cinerea 106

circumvagans 106

grisca 106

lævigata 106

lœvigata 106

pallida 106

Nauphœtiens . . . .

IVemobigs

Araucanus. . .

basalis

circumcinclus Cubensis. . . . dissimilis. . . .

exiguus

fasciatus. . . . Jongipennis . . Mexicams. . . nemoralis. . .

Orlonii

Paranæ

picinus

Toltecus. . . .

villalus

Nessa.

Iinearis

Notalampra

Nyctibora

Nyctobora

crassiconiis . . latipennis . . . . Mexicana. . . .

obscura

sericea

ierrestris

tomenlosa. . .

OECANTHIENS.

ŒcàSTIIITES. . . .

OEcanthüs

angustipennis . .4rgeiitiiius. . . bipunclatus. . Californiens. . cylindricus . . .

fasciatus

formosus

nigricornis. . .

iiiveus

Peruvianus . . . , punctulatus . . .

tennis

varicornis. . .

Üligonyx

bicornis

527

Pages.

100

38ü

388

385

385

386

387

391

389

338

386

390

390

386

385

386

389

5i5

79

68

68

69

69

68

68

69

69

69

. . . . 339, 697

698

. . . . 63o, 656

658

660

669

669

658

658

669

661

658

660

669

661

660

236, 935, 973

976

67.

.528

pygmea. . .

ÜPISTHOPLATIA .

orientaUs. . OfiOCIIARIS. . . . Antillarum.

TABLE ALPHABETIQUE DES MATIEBES.

Pages.

. . . . 27^ . . . . 85

. . . . 85

666, 692

696

conspersa 699

gryHodes 696

helvola 696

Rodi’iguezi 697

saltator 696

saUatrix 696

Saulcyi 698

scüulus 679

signatus 679

ORTHODKRIENS 280

OXYHALOA 89

buprestoïdes 89

OXYOPS 288, 286, 258

rubicunda 954

OxYPiLiTES 978, 282

Panchlora 101

Antillarum 102

Azteca 108

Cubemis 102

erronea io3

exoleta 101

glauca 102

byalina 102

lactea 108

Lancadon 108

luteola 108

Aladeræ 108

Mexicana 102

Moxa 108

nivea 102

nivea 102

Peruana 102

Poeiji 102

prasina 102

pulchella 108

Surinamensis 101

viridis 102

Zcndala 108

Panchloridæ 100

Pasciilorites 100

Panesthidœ

PaNBSTHITES 19 1

Parablattidbs . . . .

Paracanthops

Pahaceeatinoptera.

Nahua

Paragryllus

Martinii

rex

Parahorjietica. . . .

bilobata

cicatricosa

monticollis

tumulosa

Paralatindia

Paraloroptera. . . .

unicolor

Paraphoraspis

notata

Parasphæria

ovata

Paratropa

æquatorialis. . . .

liistrio

lycus

Mexicana

subsericca

Paratropes

Heydeniams . . . .

lycus . . f

vestitus

Paroecanthds

Aztecus

cinerescens

fallax

Guatemala; . . . .

lituratus

Mexicanus

niger

Pentacantha

Periplaneta

alaris

Americana

Australasiæ. . . .

decorata

histrio

occidenLalis . . . .

orientalis

rhombifolia. . . . Periplanetidce

465

86

279

87

87

48o

448

442

122

128

122

122

128

111

86

86

77 79 97 97

73

74

75

73

73

74

78

75 74

69

468

671 kyk 470 676 hyk

672

474

270

72

72

72

73

72

72

72

72

72

70

TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈBES.

Pages.

Pbriplanetites 70 bifasciata. . .

Perisphœriens q 7 Burmeisteri. .

Petasodes 120 Germanica . . ,

Dominicana 1 a 0 suppelectilium.

rejlexa 120 Totonaca . . . .

Phalangopsis 43o, 45 1 Phyllopalpus. . . .

annuUpes 443, 446 puïchellus. . . .

44g Phylloscirtls. .

Juscicornis 448 Brunnerianus,

Gaudichandi 453 cicindeloides .

longipes 45a cæruieus. . . .

PnANTAsis 188 colliurides. . .

pianula 188 elegaiis

scythrus ipo puïchellus. . .

vittata. 189 vitlatus

PiiASMA 193 Picnoscelus.

annulata 198 ohscurus

Cuberise 196 Platamodes

Cuhensis 195 unicohr

Havanense i85 Piatycrania.

Quitense 194 venus lula, . . .

planuluni Platydactylus ...

Servillü j^g bicolor

venustulum ^g5 Brasiliensis. . . .

PHASMIDES 126 caliginosus . . . .

Phasmomantis 3 3 3 , a 3 5 , a 5 1 Columbicus. . . .

Sumichrasti 253 consimiUs

17 a, 178 contiguus

adumbratum ^g^

174 fasciatus

auiilum fuligimsus. . . .

Cubense j ^9 Uturatus

emortuale 175 Saulcyi

Lepeletierii 180 similis

longimanum 177 Surinamensis. . .

Philobora 107 veîutinus

conspersa 108 vicinus

Phoraspis 76 Plectoptera

cŒssideu 79 Poeyi

conspersa 77 porcellana. . . .

Heydeniana 75 Podoscirtüs

leucogramma 7^,77 Columbicus. . .

luctuosa 76 Gouloni

luteola 76 consimilis. ...

Mexicana 76 viduus

picta 7^ Polyphagiens

Phortiœca io5 Polyfhagites

Phyiiodromia 28 Polyzosteria

529

Pages.

84 81 88

39 38 363 368 363

368

369 366

365, 53a 368

368

369

101

53

56

. . . . . i85 48i

.... 5i 6 .... 483 .... 483 .... 5o6 .... 5o5 .... 5o6

5 1 2

5i6

. . . . 483 . . . . 474 . . . . 498

495

. ... 483 . ... 485 . ... 483

96

.... 96

. . . . 96

466, 5o3 . . . 5o6 . . . . 5o4 . . . . 5o5 . . . . 5o5 . . . . 108 . . . . 108 ... 70

530

PABLK ALPHABÉTIQUE DES MATIÈBES.

Azteca

Geissi

Mexicaiia

Mysteca

orientalis

rufo-vitlala

Valdivicma

Prisopus

Mexicanus

Proscratea

CO m plana ta

conspcrsa

Peruana

Prosthaclsta i3o,

Moxicana

PsEOACANTIlOPS 278,

cælebs

Pseudobacteria

PSEÜDOISCHNOPTERA

lineala

Pseudomioplerix 234,

Pscudomops

laticornis

PSEUDOPHYLLODROJIIA

angustata

fasciatella -

Heydeniana

bistrio

ornata

Peruana

Pygirhïnchus

Guerini

Tlioniæ

PlHlPlPTEliYX 334,

ater

atra

Brullei

circuincincla

cyanipennis

Innbata

inarginata

marginalus

Mexicana

trilobala

356,

P.'iges.

71

97

70

71

85

7‘

97

‘99

200

97

97

108

97

436

437 279 279

157

66

67

236

47

5i

42

44

45

43

46 43 43

169

169

170

354

36i

36i

357

358

358

356 35q

359 359

357

Pages.

Agassizii .

107

107

337

didactylus 338

Mexicanus 337

tenuis 338

vaiiegatus 339

Scariphastei 334

Scbizopilia

JisskoUis

Spectrum.

femoratum ‘55

StACtJIATOPTERA 233, 236, 255

annulala 256

birivia 256

bioceilata 267

diluta 256

diluta 254

flavoguttala 2 56

byaloptera 267

Stagjiomantis 233, 235, 242

Carobna 247

dimidiata 248

Domingensis 2 45

latipennis 249

bmbata 24g

Nabua 2 44

vicina 245

Stenophylla 278, 282

cornigera 283

Stexovates 286

panlberina 287

Slyiopyga 72

Tafalisca 5i3

lurida 5i3

Temnopteryx 22

brevipennis 28

limbata 2 5

lobipennis 26

Olomia 2 4

Sumicbrasti 28

Tai’asca 28

ÏHEOCLYTES 2p2

ScAPTERiscus 334, 336

abbrevialus 889

293

292

294

294

291

Theoclytites 285, 286

cingulata. . . cbloropbæa .

minor

parallela . . . Tolieca

TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES.

Pages.

Thbspis 23i, 235, 278 termiiialis . . .

vicina 276 tihialis

Thespites 233, 258 TRIGONIDIENS,

Thorax 77 Trigonidium. . . .

cassidea 79 gracile

porcellana 79 pallens

Tiiyrsocbra 67

Americana 5i Vates

Brunneri Z19 Tolteca

cincta 5o

crinicornis A8 Xya

crinicornis A 9 apicalis

discicollis 5 1 limhata

duhia 5 1 marginata. . . .

Gueriniana 5o mixta

laticornis 5 1 nolata

lineata 67 Xyaridœ

luctuosa /i8 lylodus

Mexicana 5 1 adumbratus. . .

nigrita 80 Xtjodea

obJongata 5o

obscura 5o Zetobora

5 1 caslanea

Tolteca 5o castanea

fribonidium loA cicatricosa. . .

Trihonium , q,^ fissicollis. . . .

Thidactylites 334,3^7 Maximibani. .

Tridactyhis 334,349 mouastica... .

apicalis 35, iiimbata

denticulatus 353 Peruana

fissipes 352 transversa. . , .

marginatus 35^ vorrucosa. . . .

minutus 353 Zetoboriens

mixtus 353 Zoolca

531

l’nges.

. 352 . . 35 1 332, 36 1 363, 373

377

372

286, 291 . . 291

349, 354 . . . . 35i . . . 356

... 359 ... 353 ... 357 ... 347

. . . 182 . . . 182

. . . 347

. . . io4 . . . 107 . . . io5 . . . 107 . . . 107 . . . io5 . . . io4 ... io5 . . . io5 . . . to4 ... 1 0 5 . . . 100 . . . 286

ERRATA.

Page 11, Usez : Épineuses aroliigères.

Page 27, dernière ligne ; la Bl. strigata serait mieux placée à la ligne précédente, après la Bl. Acolhua.

Page 63, i3, dans la synonymie, au lieu de : fig. 21, Usez : fig. 26.

Page io5 , n" 3, dans la synonymie, Usez : ? Z. caslanea, Sauss. etc.

Page 202, au lieu de : PI. V-VII, Usez : PL V, VI.

Page 333, avant-dernière ligne. Usez : Les tibias antérieurs n’offrent de tambour que chez les Grylloialpa.

Page 3^9, ligne à la partie du bas, au lieu de : champ marginal, lisez : champ antérieur. Page SUg, dernière ligne, au lieu de : antérieur, lisez : discoïdal.

Page 363 et partout ailleurs. Usez: Phylloscirtüs.

Page 365, 1, biflez : (fig. 62). Cette figure se rapporte seulement à la variété (p. 366) qui constitue une autre espèce : Ph. macilentus.

Pag'6 370, ligne 3, au lieu de : 3 Iransversis jlavis, Usez: 3 Iransversis fuscis.

Page 373, n“ 1 , biffez la citation de la figure 2 qui ne se rapporte qu’à la C. angusticollis. (Gomp. p. 377.)

Page 385, 5, au lieu de : tibiis poslicis, Usez : larsis posticis.

Page 3g6, n" 2, au lieu de : Fig. 27, 29, Usez : Fig. 27 à 29.

Page 4ii, 1, et page 4i3, 5, dans la synonymie, au lieu de : ? Gryllus angustalus, Usez : Gr. angustulus.

Page 5o8, première ligne de la description, au lieu de : Vertex concave. Usez : Vertex con- vexe.

Page 5 16. Le n“ 1, Acheta flavipes, est un synonyme de YŒcanthus niveus. (Comp. p. 458.) Sur r explication de la planche II, fig. 55*, remplacez le signe p par le signe c?.

Sur l’explication de la planche III, au lieu de : Bacleria Burkhardtii, Usez : B. Burkarlii.

Sur 1 explication de la planche IV, fig. i4, au lieu de : Bacteria spinigera, Usez : B. cornuta. (Comp. p. 161.)

Sur la planche VII, fig. 16, remplacez la lettre s par la lettre z.

TABLE DES MATIÈRES.

Pages.

FAMILLE DES BLATTIDES i

Remarques sur la composition de l’ab- domen chez les Rlattaires a

Remarques sur la nomenclature des or- ganes du vol A

Structure de l’aile 5

Remarques sur la classification des Rlat-

tides q

I. Tribu des Blattiens épineux 1 1

IL Tribu des Blattiens mutiques 89

FAMILLE DES PHASMIDES ia5

Affinités i3A

Mœurs i35

Des ressemblances mimiques des Pbas-

inides i/,o

Distribution géographique i46

Classification lAn

FAMILLE DES MANTIDES 902

Affinités 2i3

Mœurs 217

Ponte 219

Développement 992

Pages.

De l’adaptation aux milieux ambiants. . . 925

Distribution géographique. . . .- 998

Classification 229

I. Tribu DES üiiTHODÉRiENS 280

IL Tribu des Mantiens 233

III. Tribu DES Harpagiexs 278

IV. Tribu des Empusiens 280

FAMILLE DES GRYLLIDES 29G

1. Du type normal 297

2. Des Giyllotalpiens 307

Des homologies du tambour de l’élytre. . 309

Allinités 3 j /,

Mœurs 3j.j

Classilica lion 33o

Tribu des Gryllotalpiens 333

Tribu des Tbigonidiens 3Gi

Tribu des Gryllie.ns 879

Tribu des Myrmecopiiiliens A92

Tribu des OEcantiiiens A27

Appendice aux Gryllides 5ig

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ZOOLOGIE.

orthoptères.

PLANCHE I.

BLAÏÏIDES,

Les numéros marqués dTm * indiquent les grandeurs naturelles.

Ailes. M, champ marginal. aire inédiastine (ou basilaire). /), champ discoïdal. Laire vüree est place'e entre la veine d et la veine h. A, champ axillaire ou anal. M, I), partie antérieure on humérale de l’aile. A, partie postérieure ou axillaire. t, t', triangle intercalé entre l’extrémité des

deux parties, devenant champ réfléchi lorsqu’il prend

m, veine médiastine. h, veine humérale. la veine divisante). v, veine vitrée ou médiane.

X, x", x", rayons axillaires.

Elytres. Mêmes notations que pour l’aile, avec ces

Fig. 1-7.... Composition de l’abdomen chez les Blattaires.

m, segment médiairc. -- 1, a 8; 1’, a’ 8',

numéros d’ordre de.s segments dorsaux et ventraux. p, plaque suranale. e, écaille anale. c, cerci, insérés aux points de rencontre de la plaque suranale et de l’écaille anale. s, styles des mâles articulés sur le bord de la plaque sous-génitale (ou 8' segment). v, vulve. «, organes copulutenrs mâles.

Fig. 1 Coupe théorique de l’ahdomen d’un mâle, suivant

un plan vertical.

Fig. 3 Coupe de l’abdomen d’une femelle. Ici, le

6' segment ventral devient très-grand, les 7' et 8" s’atro- phient.

Fig. .3,â.... Abdomen d’une femelle [Panchlora Maderae) désarticulé, vu en dessous (fig. 3) et en dessus (fig. A). Le 7' segment, en général très-petit et invaginé, a été exagéré sur la figure 4 pour être rendu plus distinct.

Fig. ,b-7 Alidoraen d’un mâle {Blabera trapezoida) vu en

dessus, en dessous et de profil.

Fig. 8 Aile gauche de VEctohia Lapponica, vue en dessus

au repos et grossie, ne montrant que la partie humérale ou antérieure de l’aile. t, champ rcjlécln, ou triangle apical intercalé, rejeté en dessus et roulé en cornet.

8 n L’extrémité du cornet grossie.

8 6 Extrémité de l’aile montrant le cornet déroulé

et le champ réfléchi appliqué.

80'.... L’aile vue en dessous au repos. s, la partie

axillaire ou anale renversée en dessous et plissée en éveulail.

Fig. 9 Anaplecta Mexicana, Sauss. , grossie.

9 B. . . . Aile de la même,, au repos, vue en dessus, mon- trant sa partie humérale. t, champ réfléchi, renversé en dessus.

90.... La même vue en dessous.

- 9 c. . . . Elytre de la même espèce, plus fortement grossi, pour montrer la vénulation élytrale.

Fig. 10 Extrémité de l’abdomen de V Anaplecta Azteca,

Sauss. c? , grossie. Lettres comme pour les figures 1-7.

un grand développement et qu il se renverse en dessu, s. c, veines costales. a, veine anale (confondue avec d, veine discoïdale. x, première veine axillaire.

différences : v, veine médiane. a, sillon anal.

Fig. 10 B. . . . Aile de la môme étalée et grossie. —t,t, champ réfléchi étalé. t, partie humérale; t', partie axillaire du champ réfléchi. l, ligne de partage formant la char- nière longitudinale. La bande blanche indique la char- nière transversale, le long de laquelle les nervures longi- tudinales se dévient et se l'eferment les unes sur les autres pour former les arcs-boutants qui servent d’appui la charnière.

Fig. 1 1 «... . Aile de V Anaplecta Nahua , Sauss., grossie.

Fig. 13 AHapfecta/BÎgida, Sauss. , grossie.

Fig. i3 Anaplecta lateralis, Burm., grossie.

Fig. i4 Temnopteryx Stiinichrasti, Saus3. Ç , grossie.

Fig. i5 Temnopteryx Otomia, Sauss. cf , grossie.

1 5 B . . . Extrémité de l’abdomen , c? , vue en dessous.

Fig. 16 Tumnoptenjx limbata , Sauss. Ç , grossie.

16a... Extrémité de l’abdomen, Ç, vue en dessous ,

grossie.

Fig. 17 Organes du vol de la Ceralinoplera Ohneca, grossis ,

- 176, élytre; 17 a, aile.

Fig. 18 Blatta vilrea, Brunn. Ç .

Fig. 19 Blatta dilatata, Sauss. Ç .

Fig. 20 Blatta Brunneriana, Sauss. 9 .

Fig. 21 Blatta Zapoteca, Sauss. $ .

Fig. 22 Aile de Blatta adspersicollis , Stàl., grossie.

Fig. 28 Blatta Totonaca, Sauss. 9 , grossie.

Fig. 26 Organes du vol de la Blatta Orizabae, Sauss. cT ;

24 b, élytre; 24 a, aile. t, rudiment de champ réfléchi.

Fig. sSb. ... Aile do /WbWo .tcoWiMB, Sauss. Ç , grossie.

Fig. 26 Pseudophyllndromia fasciatella , Sauss. cf , grossje.

36a.... Aile de la même, grossie.

Fig. 27 Thyrsoccra lucluosa , Sauss. Ç, grossie.

270.... L’abdomen vu de profil; les cerci ont une

forme dilatée.

Fig. 38 Thyi'socera cincta, Lin. var. Ç , grossie.

Fig. 29 Thyrsoccra obhmgata, Burm. 9 , grossie.

Fig. 3ob Aile de Paraccratinoptera Nahua, Sauss., grossie.

^ (Voyez aussi pl. Il, Cg. 67.)

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EXPÉDITION SCIENTIFIOHE

Z O O L O G 1 K.

ORTHOPTÈRES.

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FLANCHE IL

BLATTIDES.

Pour la ié|;ende voyez l’explication de la pl. 1.

Eig, .il 1 Aile à' Ischnoptem blattoüles , Sauss. , grossie.

Eig. .Sa Aile à' hchnoplera Brasilimsix, Brunn. d , grossie.

Fig. 3.S Aile à'Ischnoptera Nahua, Sanss., grossie.

Fig. Si Aile d'Ischnoptera consobrim, Sauss., grossie.

l'Tg. 35 Ischmptera Pennsylvanica , de Geor. d

Fig. 31) Ischnoplera Mexicana , Sans». î.

Fig. 37 Aile A'Ischnoptera Tolteca, Sauss. d , grossie.

Fig. 38..,. . Nyctobora Mexicana, Sauss. d

33 a... . L’abdomen vu en dessous.

38 b... . Le pronotum de la femelle.

Fig. 3g Polyzosteria Mexicana, Sauss. d

3g a... . Extrémité de l’abdomen de la femelle, vue en dessus et grossie. (La plaque suraiiale et les cerci sont un pou rétraclés.)

Fig. io Polyzosteria Mysteca , Sauss. Ç.

F’ig. il Phoraspis Mexicana , Sauss. d-

il n. . . . Le pronotum grossi.

Fig. ia hi\e Ae Thorax cassidea , Burm. , grossie. t, triangle intercalé (champ réfléclii).

Fig. i3 H. . . Aile droite de Thorax porcelana, Sauss., au repos, vue en dessus et grossie, ne montrant que sa partie humerale.

c , c, bord antérieur. h, veine humérale. v, veine vitrée. d, veine discoïdalo. a, veine anale. a , veine divisante. - U , champ axillaire , renversé sous le champ huméral débordant le bord antérieur.

i3 A.. . . La même vue en dessous, montrant sa partie axillaire repliée en éventail, .se dérobant sous la paitie humérale, grâce à la

courbure de ses rayons , qui suit la forme du bord anal et qui tient les plis plus resserrés à l’extrémité cpi a la base. x, .r , elc. rayons axillaires. - ff, champ huméral. c, n, ut supra.

Fijr, b h Epilampra bifasciata, Sauss. Ç .

!ib \ . . . Aile de la même, d , grossie.

l’ig. /i5 Ai\e A' Epilampra Azteca, d , grossie.

Fig. /iü Paraloboptera unicolor, Sauss. d , grossie.

/16 a.. . . Dernier article du tarse montrant ses crochets dépourvus de pelotes.

Fig. /17 Paraceratinoptera Nahua, Sauss. Ç .

/17 E.. . . Elyti'e de la meme, grossie. (Pour l’aile, voyez pl. 1 , lig. 3o a. )

Fig. 68 Aile A'Oxyhuloa hujn-estoïdes , Sauss., grossie; remarquable par la grandeur de la partie axillaire qui envoloppe ia partie

humérale.

F’ig. Ag Chorisoneura peltucida , Sauss. cT , grossie.

.Ag A . . . .Aile de la même, grossie. ( t', triangle intercalé (champ réfléchi).

Fig. 5o Plectoptera porcellana , Sauss. , grossie,

Fig. 5i Holocompsa Azteca, Sauss. Ç , grossie.

Fig. 5a Tlormetica Surinama, Sauss. cf , grossie. ^

Fig. 53 Latindia Mexicana , Sauss. 5 , grossie.

,r,3 F. . . Élytre de la même. p, pli suturai, ou fausse nervure, qui se fond avec les veines discoïdale et vitrée, et d’où partent

de nombreuses branches discoïdales réticuleuses.

53 A . . . Aile de la même. La partie axillaire est ici très-petite et se renverse sous la partie humérale sans se plisser.

53 B . . . Abdomen du mâle vu en dessus. c, les cerci, à articles longs et très-mobiles, rappelant la structure des palpes.

g, plaque suranale. s, plaque sous-génitale. t, styles.

Fig. 5A Latindia Azteca, Sauss. Ç , grossie.

54 a... . L’extrémité de l’abdomen vue en dessous. (Lettres comme pour fig. 53 B.)

Fig. 55 Latindia Azteca, Sanss. cC , grossie. Sur les élylres on remarque un pli tout analogue à celui qui se voit lig. 5.1 1'..

55 a. . . . L’extrémité de l’.abdomen vue en dessous, grossie. Lettres comme pour la fig. 53 B. (La ligne .v n est pas a.s.sez

prolongée.)

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Z O O L O G I K.

MEXIQJ K.

ORTHOPÏEHKS.

VI* PA15TIE.

PLANCHE III.

* PHASMIDES.

Fig. 1, 2, .3. . . Pièces anales el génitales du Phibalosoma Pythoiiius, Westvv. 9. stigmate du 7' segmenl. f, fourreau. c, cerci. b, pla(|ue anale. l, m, n, pièces .symétriques de l’oviscapte, dont la base enveloppe la vulve. l, lanières inférieures insérées en avant de la vulve. m, n, lanières supérieures, toujours courtes, réunies à leur base, séparées à l’extrémité, placées de chaque côté de la vulve et formant les pièces supérieures du sabre.

l'ig. h Anisomorpha Claraziana, Sauss. 9.

Fig. 5 Diaphcromera calcarata, Burm. d*. Pattes intermédiaires grossies q 1/2 fois.

Extrémité de l’abdomen du mâle, grossie 3 fois. -v, stigmate du 7' segmenl.

c, cerci. p, fourreau ou poche capulatrice en forme de casque.

Fig. G Bacteria Burkardtii, Sauss. 9.

Fig. 7 Bacteria striata, Burin. 9.

Fig. 8 Bacteria striata, Burm. d-

8 tf L’extrémité de l’abdomen grossie.

Fig. 9 Bacteria Azteca, Sauss. 9.

() rt L’extrémité de l’abdomen du mâle, grossie.

Fig. 10 Bacteria Mexicana, Sauss. 9.

Fig. Il Bacteria Mexicana, Sauss. c?.

I 1 ff L’extrémité de l’abdomen du mâle, grossie.

Fig. 12 Bacteria Peruana, Sauss. d*.

1 2 rt L’extrémité de l’abdomen grossie.

l<’ig. I 3 Pygirhynclms Guerinii, Sauss. 9. Extrémité de l’abdomen vue en dessus, grossie.

f, fourreau. c, cerci.

1 3 ff La même, vue de profil.

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EXPKümOX SCIENTIFIQriK

Z O O L ü G I E.

DU MKXIOUK. .

oimioPT^:REs.

\r PADTIF..

PLA.NCHE IV.

PHASMIDES.

Fig. ih Bficteria spinigera, Sauss. d*. '

\ k a Exlrémité rie l’abdomen de la même, grossie. f, fourreau ou plaque sous-génitale.

c, cerci.

Fig. i5 Bactena haculus, Sauss. 9.

1 5 rt La tête et le prolhorax grossis.

ib b Le mésothorax grossi, vu de profil.

Fig. 1 6 Ceroïs linearis, Sauss. 9-

1 6 O L’extrémité de l’abdomen grossie.

Fig. l'j Ceroïs Mexicanus , Sauss. 9.

1 7 rt Les 6 derniers segments de l’abdomen grossis. I, lobes loliacés du 5' segment.

f, fourreau.

Fig. 1 8 Auoplielepis Poeyt, Sauss. 9.

i8 rt.'. . . . L’extrémité de l’abdomen gro.ssie.

Fig. ] () Phibalosoma adumhratum, Sauss. 9.

i() rt La tête et le prothorax grossis.

i<) i L’extrémité de l’abdomen vue en dessus.

Fig. 20 Bfictridium longimanum , Sauss. Extrémité de l’abdomen, 9. '

Fig. 2 1 Bactridium emortuale, Sauss. Extrémité de l’abdomen, 9.

2 10 La même, vue de profil. f, fourreau. e, lamelle surannle.

Fig. 2 2. ... . PhibnJosoma Ciibensis, Sauss. d.

2 2 U. ... . L’extrémité de l’abdomen grossie. ,■

Fig. 2 3 Phasma Ctibensis, Sauss. d'.

Fig. ‘J à Metriotes Jurinei, Sauss. 9.

Fig. 2.0 Coupe transversale des élytres de VAcrophylla TiUin, Mac-Leay, pour montrer les

replis compliqués qu’ils forment en se mettant au repos. d, partie dorsale de l’élyire gauche (recouvrant). c, bord costal du même. r, premier repli dorsal. - a , bord anal (ou suturai). c', d! , a', id. pour l’clytre droit.

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ZOOLOGIE.

nu MFXTOI'E.

ORTHOPTÈRES.

Yl* PARTIE.

Fig. 1 . Fig. 9 . Fig. 3 .

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- 2 b

Fig. /. .

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Fig. 5 . Fig. 6. Fig. 7 . Fig. 8.

PLANCHE V.

MANTIDES.

Gonaliüta grisea, Fabr. , 9 [Cubeihm, Sauss.), l'aibleirient grossie.

Gonatisla gnsen , Fabr., d* (phrygannicks , Serv.), de grandeur naturelle.

Vates Toltcca, Sauss., 9, faiblement grossie.

Tête de la même, grossie. i, cornes frontales. o, (eil. f, écusson facial. c, chaperon. l, labre. ^ m, palpe maxillaire. n, pal|)e labial. s, sillon juxta- oculaire b

Une patte intermédiaire, grossie.

Une patte postérieure, grossie.

Tbeoclytes cblorophœn, Blanch., (d, faiblement grossi.

Tête de la même, grossie (légende comme pour la fig. 3 a). s, antenne. Slagmomaritis Carolina, Lin., 9 (var. Tolteca, Sauss.), grossie.

Stagmomantis dimidiata, Burin., 9 [ferox, Sauss.), grossie.

Pbasrnomuntis Sumichrasii, Sauss., 9, de grandeur naturelle.

Phnsmommitis Stimichrasli , Sauss., (d, faiblement grossi^.

^ Ohs. La ligne ponctuée tombe trop à droite en dehors du sillon.

- Les organes du vol sont figurés trop courts et l’abdomen trop long.

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EXl>hir)lTIO\ SCIEN'frFIfKJE T)i: MEXIQl E.

ORTHOPTERES.

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VI" PAl'.TIE,

PLAÎVCHE \T.

MANÏIDES.

LÉGENDE POUR LES ORGANES DU VOL.

E, lüylre. A, Aile. m, veine njédiastine et champ marginal. h, veine humérale. m', V, veine médiane on vitrée. d, veine discoïdale. a, veine anale. a, champ anal. l, aire anale membraneuse. x, x, x veines axillaires.

Fig. Cardioptera Cupide, Sauss. , 9, faiblement grossie.

q A. . . . . . Tête de la même, grossie.

Fig. 10 Cardioptera vitrea, ^urm. (^Irnnslucida, Soms.), d* , de grandeur naturelle.

Fig. Il Stagmomantà limbuta, Hahn [latipmnis. Burin.), 9, de grandeur naturelle.

lia Tête de la même , grossie F

Fig. 12 Slagmomnntn Carolina, Linn. (var. Tollcca, Sauss.), (A, de grandeur naturelle.

Fig. i3 E Elytre mâle de Coptopteryx Gayi, Blanch., grossi.

i3 A Aile mâle de la même, grossie.

Fig. ih Suigmomaritis Nalma, Sauss. , Ç , de grandeur naturelle.

Fig. it) Stagmomantis Nahua, Sauss., d*, de grandeur naturelle.

Fig. i6 /m Antillarum, Sauss., d*, grossi.

Fig. 17 Aconti.ita Corddlerœ, Sauss., d, de grandeur naturelle.

Fig. 18 Aconltsla pcrapicun, Fabr. d*, de grandeur naturelle.

Fig. KJ. .... . Coptoptery.v crcnatwoHis , Blanch. (^Claraziana , Sauss.), 9, de grandeur naturelle.

Fig. 20 Organes du vol de Coploplcxyx crcnaticollis , Blanch., d, de grandeur naturelle.

Fig. 9 1 E Elytre mâle de Coptopteryx Argentina, Burin., grossi.

9 1 A Aile mâle de la même, grossie.

Fig. 22 Patte antérieure d^Oligonyx hicornis, Sauss., 9, grossie.

99 « Tête de la même, grossie.

226 L’extrémité de l’abdomen vue en dessous, grossie.

OUe figure ne porte pa.s de lettre sur la planclie.

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KXl’ÉniTION SCIENTIFIQUE

ZOOLOGIE.

Yl'' PARTIE.

ORTHOPTÈRES.

PLANCHE VIT.

GKYLLIDES.

Klytres. ^ 1 " Champ latéral : h, basilaire. in, veines costales. m, veine inédiastine. h , veine lunnérale.

f2” Champ dorsal. - Femelles: v, veine médiane (ou vitrée). (l, veine discoidale. dd, seconde veine discoïdale. a, veine anale. x, x', veines axillaires.

Males : v, veine médiane. a, archet (veine anale). x, x , veines axillaires. ch, chanterelle. n, nœud anal. c, c', c" , i"', et 3” cordes, formant la continuation de la veine anale et des veines axil- laires. — /, fausse veine discoïdale (advenlive). o, o', o', o , veines obliques. d, veine diagonale.

M, miroir. e, veine enveloppante. P, aire apicale. d , d , secteurs de la veine discoïdale.

Champ intercalé, t. s, stifpna. as, aire stifpnalaire. i, fausse? nervure, continuation de la veine médiane interrompue.

Kig. 1 Anariplm pulicaviu , 13iirm. d', grossie.

Fig. 2 Cyrtoxipha nngusticoUis, Sauss. cf, grossie.

Fig. 3 Vhylloscirtus cæruleus, Sauss. d, grossi.

Fig. 3ffl. . . . La tête grossie, vue de profit pour montrer la forme des palpes.

Fig. h Phylloscirlus Brunncnanu-i , Sauss. S , grossi.

Fig. 5 Nemohim Cuhensis, Sauss. $ , grossi. ( 11 manque

deux épines au tibia postérieur.)

Fig. 6 Gryltodes pusilhis Ç , grossi.

Fig. 7 Gryllodes ToUecus, Sauss. Ç , grossi.

Fig. 7 E. . . . L’élytre droit du mâle, grossi.

F^ig. 8 Gryllodes Poeyi , Sauss. d , grossi.

l^ig. g Gryllodes mulicus, Fat), d, grossi.

Fig. 10 Gryllodes ArUillarum , Sauss. d, grossi.

Fig. Il Gryllodes ahortivus, Sauss. Ç , grossi.

Fig. 12 Gryllodes Patagonus, Sauss. $ , de grandeur na-

turelle.

Fig. i3 Gryllodes AnliUarvm, Sauss. L’extrémité de l’ab-

domen grossie. t, l’oviscaple rudimentaire.

Fig. l/l Etiscirlus Mexicemus , Saass. S , grossi.

Fig. 1 5 Parœcantlms fallax,Sonss. d, grossi.

Fig. i6 Apithis quadrala, Scudd. cf, grossie. r, la

nervure divisante du miroir

Fig. 17 Apithis qnadrala, Scudd. 9, grossie. (Variété

mexicaine. )

Fig. 17 *. . . La même, vue de profil, grossie.

Fig. 18 Prosthacusta Mexicana, Sauss. d, grossie.

Fig. ig DIatrypa Tolteca, Sauss. d, grossie.

' Cette figure se trouve aussi citée, par erreur, page 3a3, à propos de la C. Gundlachi. ~ On a gravé, par erreur, la lettre s au lieu de la lettre z.

L.i‘pcu{ , tin 'MM’Kfnr .

i^unioijlin , l>'i J^arlu^n . j ,

Intft. A. Stilimi/i. r. V/?/ÏÏ^ Etftrofuuft'.iJi, FarLt.

EXPÉDITION SCIENTIFIQUE

ZOOLOGIE.

OliTHOPTÈRES.

Vl" PARTIE.

PLANCHE VTTI.

(lUYLLIDES.

Pour la noineiiolalure do lelylre, voir l’explicalioii de la planche Vil.

Kig 20 Élytre niàle de Scaplerisciis (hdactiilus , Latr. grossi.

Pig. 2 1 Élytre mâle de Gryllolalpa Claraziana, Sauss. grossi.

Sur quelques exemplaires, la ligne d s’arrête sur le liord de l’élytre, au lieu d’èlre poussée jusqu’à la veine diagonale {l>‘ nervure en partant du bord).

Fig. 22 Élytre femelle de Gryllolalpa liexndactyln , l’erty,

grossi. d, tronçon dévié de la veine discoïdale d, inter- rompant la veine anale a. a, tronçon basilaire de la veine anale u, dévié par le tronçon o, soudé à la veine discoïdale d, remplaçant ainsi le tronçon S, et lormant en apparence la base de la veine discoïdale.

Fig. ad Gryllolalpa macilenta, Sauss. î .

Fig. 2 3a.... La patte antérieure droite vue par sa face externe ,

grossie.

Fig. 2I1 Élytre femelle de Gryllolalpa vutgavis , Latr. grossi.

Fig. a5 Tridaclylusjitisipes, Sauss. cf, grossi.

Fie. a5n. . . . La patte antérieure du mâle, grossie. c, cuisse. d, dentelures du tibia.

Fig. 2(5 TridaHylus dmlicnlalus, Sauss. ci", grossi.

Fig. atia. . . . Le tibia postérieur grossi. c, appendices sub- apicaux.— d, appendices apicaux digiliformes. l, tarse articulé et mobile.

Fig. 27 Gryllns asshnilis, Burm. ? , faiblement grossi.

Fig. 28 Élytre femelle du même, grossi.

Fig. 29 Élylre mâle du même, grossi.

Fig. 3o Gryllus Meæicamts , Sauss. Ç, faiblement grossi.

F'ig. 3oa. . . . Le tibia postérieur, grossi. On compte de chaque

côté r> épines appartenant aux arêtes du tibia; les autres épines font partie du verlicille apical.

Fig. 3i Gryllmt Clarazimms .Sauss. Ç , grossi.

f’ig. 32 PhylloHcirlUit colhuridoa . Stâl, ÿ , grossi.

Fig. 33 Parœcanlhus MexicanuH , Sauss. Ç , grossi.

Fig. 33 a.. . . Le même , vu de profil , grossi.

Fig. 33 à. . . . L’extrémité du tibia et le tarse postérieur, grossis, vus en dessus pour montrer la lorme dilatée du 2” article du tarse, chez les Eneoptérites.

Fig. 3/1 Élylre femelle du même, grossi.

Fig. 3.5 Elytre mâle du même, grossi.

Fig. 3(i Parœcanlhus Mexicanus, Sauss. d", grossi.

Fig. 37 Apithis AzUca, Sauss. cT, grossi.

Fig. 38 Aile à' Eneoptera Surinam en , De (ieer (iiolations

comme pour l’élytre).

Fig. 3q Amphiacasla Mexicana, Sauss. Ç , grossie.

Fig. 39a. . . . Tibia et tarse postérieur de la même, grossis.

Fig. âo Elytre mâle A' Amphiacusla ammlipes, Oiiér.

grossi.

F'ig. Ai Cyclopliliim Poeyi, Sauss. ÿ , grossi.

Fig. A 1 «... . Tibia et tarse postérieur du même, grossis,

Fig. Au Cydoplilum Poeyi, Sauss. cf, grossi.

F’ig. A3 à A 7. F’igures schématiques expliquant la formation du miroir dans le tambour de l’élytre. d, veine discoïdale. d', d', branches de cette nervure. b, branche bi- furquée. e, extrémité des brandies d' et d" formant la veine enveloppante.

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I

ETUDES

SUR LES MYRIAPODES,

PAR

MM. HENRI DE SAUSSURE ET AUOÏS HUMRERT.

ZOüLO(MË Dl' MEXIQUE. VI* PAUTIE, 2* SECTION,

I

c

ÉTUDES

SUR LES MYRIAPODES.

Un premier essai d’une faune des Myriapodes du Mexi(pie a déjà été publié par l’im de nous en 1860 Ce travail est assez complet au point de vue de la faune locale, car, depuis sa publication, aucune espèce nouvelle n'est venue s’ajouter à celles qui s’y trouvent énumérées. Nous n’avons donc pas cru devoir reproduire ici les descriptions qu’il renferme, et nous nous bornons à décrit' les espèces nouvelles qui peuvent servir de complément à la faune mexicaine, bin revanche, nous avons fait rentrer dans notre cadre divers Myriapodes pro- venant des autres parties de l’Amérique et fournissant des données instructives sur la distribution géographique des genres, aussi bien que sur les affinités des espèces. Le Mexiijue forme une région intermédiaire qui sert de lien entre les deux parties du continent américain. 11 y a donc tout avantage à grouper autour de la faune de ce pays les représentants des faunes extrêmes, car celles-ci se rattachent à la première par des nuances insensibles qu’une étude comparative' permet seule d’apprécier à leur juste valeur, et qui pourront un jour jeter cj[uelque lumière sur la filiation des espèces.

A la suite du mémoire descriptif que nous donnons ici , nous plaçons un cata- logue critique des Alyriapodes américains, classés dans un ordre méthodique. L’utilité d’un travail de ce genre nous a paru incontestable, eu égard à la négli- gence qui règne dans les écrits de la plupart des auteurs plus ou moins anciens qui ont traité de la matière, et aux difficultés que des descriptions trop superli- cielles font naître à chaque pas dans l’étude des genres et des espèces. Ce cata-

H. de Saussure, Essai d’une faune des Myriapodes du Mexique. {Mémoires pour servir h l’histoire naturelle du Mexique, deuxième mémoire, 1860.)

6

ZOOLOGIE.

plupart des figures relatives aux Chilognathes représentent ces animaux dans des positions très-défavorables , qui dissimulent trop souvent les caractères réellement utiles. En outre, le désordre le plus complet règne d’un bout à l’autre de l’ou- vrage dans l’arrangement des espèces et des planches qui se suivent sans aucun égard pour l’ordre zoologique.

M. Paul Gervais a publié, en iSbg, dans le voyage de Castelnau \ un tableau des Myriapodes américains. L’auteur n’y décrit aucune forme nouvelle, mais il figure plusieurs espèces qui n’étaient connues que par les diagnoses contenues dans ÏHistoh'e naturelle des Aptères. Ce catalogue est incomplet, parce que M. Gervais n’a pas eu connaissance des espèces assez nombreuses décrites par Koch douze ans auparavant.

Nous ne reviendrons que pour mémoire sur la Faune des Myriapodes du Mexique, dont il est parlé plus haut, et nous nous bornerons à dire que dans ce travail on trouve pour la première fois des descriptions étendues, accompagnées de figures d’ensemble et de détails, mais que la classification, laute d’être ap- puyée sur des matériaux suffisants, renferme des appréciations inexactes des groupes naturels. On verra plus bas que nos éludes récentes nous ont amenés à la modifier sur plusieurs points.

En i865, M. H. G. Wood a fait paraître une faune des Myriapodes de l’Amé- rique du Nord^, à laquelle est joint un essai de classification. Voici les divisions principales qu’élablit ce naturaliste :

Obdre 1. SYNGNATHA, Leach.

Sols-ordre l. SCHIZOTARSIA , Branclt.

Famiüe 1. Cermatudæ, Newport.

Sols-ordre 11. HOLOTARSIA, Brandt.

Famille 2. Lithobiidæ, Newp.

Famille 3. Scolopendridæ, Leach.

Famille Ix. Scolopendrellidæ, Newp.

Famille 5. Geopuilidæ, Leach.

' Expédition dans les parties centrales de l’Amérique ® Wood (H. G.), The Myriapoda of North America, du Sud. Myriapodes et Scorpions, par M. Paul Gervais, in-i”, avec 3 pl. ( Transact. of thc Amer. Phtlosoph. Society,

in-A°, avec huit planches. Paris, 1869. vol. XIII, nouv. série, j)art. II. Pliiladelphia, i8fi.i.)

MYRIAPODES.

7

Ordre II. CHILOGIVATHA , Latr.

Soos-oRDRE III. PENTAZONIA , Brandi.

Famille 6. Glomeridæ, Newp. et Gerv. (partim).

Famille 7. Sphærotheriidæ {Sphærothma , Brandi).

Soüs-oRDRE IV. STRONGYLIA, Wood.

Famille 8. Polyxenidæ, Newp.

Famille 9. Polydesmidæ, Newp. {partim).

Famille 10. Jui.idæ {Julides, heach, partim).

Famille 11. Lysiopetalidæ, Newp. {Craspedosomidœ , Gray).

Sous-ordre V. SUGENTIA, Brandi.

Famille 12. PolYzonidæ, Newp. (Ommatophora , Brandi). Famille 13. Siphonophoridæ, Newp. {Typhlogena, Brandi).

Cette classification ajoute quelques développements aux classifications qui l’avaient précédée, mais nous avons été obligés d’y apporter diverses modilica- tions qu’on trouvera consignées dans la description des familles, et nous avons cru devoir y ajouter un troisième ordre, basé sur le type si singulier que Sir John Lubbock a récemment fait connaître sous le nom de Pam'opus\ et qui semble devoir s’intercaler entre les Syngnathes (Chilopodes) et les Chilognathes.

Gomme la méthode de classification à laquelle nous nous sommes arrêtés se trouve exposée dans les pages qui suivent, il serait inutile d’en donner ici le détail. Nous nous bornerons donc à caractériser les trois ordres dans lesquels nous divisons la classe des Myriapodes.

Ordre P^ CHILOGNATHES.

Chihgnatha, LaIreiBe {Chiloglossa , Lalr.). Diplopoda, Blainvillu.

Antennes simples, composées de 7 articles.

Organes buccaux composés d’une paire de mandibules et d’une lèvre intérieure.

Pattes au nombre de deux paires par segment, à partir du 6®.

Grâces génitaux placés à la partie antérieure du corps.

Presque toujours des organes copulateurs.

On Pauropus, etc. {Transact. Linn. Soc. of London, XXVI, 1867.)

8

ZOOLOGIE.

Ordre IL. HÉTÉROGNATHES, nob.

Corps formé d’un petit nombre de segments.

Antennes composées de 5 articles, bifides et appendiculees.

Organes buccaux composés d’une paire de mandibules dentées et dune seconde paire d’appendices.

Pattes au nombre de moins de 9 paires, disposées à raison de 2 paires par segment pédi- gère, sauf le premier qui n’en porte qu’une.

Orifices génitaux situés à la partie antérieure du corps.

Cette diagnose devra subir quelques modifications si fon découvre d’autres types voisins de celui sur lequel il est établi. L’ordre ne renferme en effet encore que le genre Pauropus, Lubbock, représenté par deux espèces seulement.

Ordre IlL. CHILOPODES.

Ckihpoda, Latreiile. Syngnatha, Latreilie.

Antennes composées de plus de i3 articles.

Organes buccaux composés de k paires d’appendices, dont la seconde correspond aux premières et secondes maxilles, et dont les deux dernières représentent des pattes- mâchoires.

Pattes au nombre de i5 paires au moins, disposées à raison d’une seule paire par seg- ment pédigère.

Orifices génitaux placés à la partie postérieure du corps.

Il conviendrait peut-être d’établir un ordre pour la famille des Scolopendrellides, Newp., qui forme une transition aux Thysanoures.

Les Scolopendrella ne se relient aux Chilopodes que par leurs pattes nombreuses et la dispo- sition des écussons dorsaux, tandis quelles en diffèrent par la structure des organes buccaux , par des griffes doubles, par les appendices des plaques ventrales et ceux du dernier segment, ainsi que par l’existence de filières, organes qui semblent, il est vrai, se retrouver aussi chez certains Chilopodes, et en particulier chez les Géophiles.

ORDRE DES CHILOGNA THES.

Les GliHognathes ont été ie plus souvent décrits d’une manière si brève et si insuf- fisante, que beaucoup d’espèces ne peuvent être reconnues, en particulier celles qui ont été établies par Linné, Fabricius, Palisot de Beauvois, Perty, Escbscholtz. Mi- kan, et même par des naturalistes plus récents. Chez ces auteurs on ne trouve trop souvent de mentionnés que les caractères les plus généraux, tandis que ceux qui auraient pu fournir des indications de quelque valeur sont passés sous silence. C’est, en effet, seulement par l’étude de nombreuses espèces bien représentées, qu’on arrive à se rendre compte de la valeur relative des caractères, et que l’on apprend à distin- guer ceux qui méritent de servir de base aux familles et aux genres de ceux qui, au contraire, ne caractérisent plus que des espèces ou qui varient même suivant le sexe ou l’âge des individus.

Des études faites à ce point de vue nous ont conduits à diviser l’ordre des Chilognatbes, en familles et tribus basées sur la composition et le nombre des segments, la dispo- sition des pattes, celle des organes copulatenrs, la structure des organes buccaux et en particulier de la lèvre inférieure. Ces différents caractères n’ont pas tous la meme valeur, et nous pensons les avoir classés ici d’après leur importance relative. Toutefois, bien que nous subdivisions l’ordre directement en familles, nous croyons que des études plus approfondies conduiront à grouper celles-ci à leur tour en trois sous-ordres dont le premier correspondrait aux Pentazonia de Brandt (Glomeridœ et Sphœrothcridœ) , dont le second ne comprendrait que le seul genre Polhjxenus et dont le troisième embrasserait tout le reste des Chilognathes. C’est dans ce dernier groupe que rentreraient les Myriapodes sncenrs, qui, dans la méthode naturelle, nous pa- raissent se rattacher aux Julides, dont ils ne sont qu’un rameau dégradé.

Les geni'es sont basés sur des caractères secondaires tirés des mêmes organes qui sont employés pour l’établissement des familles, et en outre sur la forme générale du corps, sur sa faculté de se rouler en boule, ou en spirale, sur le nombre et la dispo- sition des pores répugnatoires , la forme des antennes et la présence ou l’absence d’yeux..

Quant aux descriptions des espèces, nous avons cherché à y mentionner toutes les particularités réellement spécifiques que nous pouvions constater, en laissant autant que possible de côté tout ce qui ne constitue pas des caractères distinctifs. On peut

ZOOLOOIK DU MEtigi E. Vl' l’ABTIE , 2' SECTION. '

ZOOLOGIE.

10

signaler comme devant être décrits avec soin suivant les cas : la forme dn corps et ses dimensions; la forme du chaperon, les ponctuations et les stries qui ornent souvent cette région ainsi que la face antérieure de la tête; la forme des plaques oculaires, le nombre et la disposition des ocelles; la longueur des antennes et la foi me de leurs divers articles; les dimensions et la forme du premier segment, surtout celles de ses lobes latéraux; la forme du segment préanal , qui , avec le premier, fournit ordinairement les caractères spécifiques à la fois les meilleurs et les plus commodes à consulter; la longueur des pattes, les villosités ou les protubérances quelles peuvent présenter. La couleur n’olfre quelque valeur que dans les cas exceptionnels le corps est marqué de dessins assez tranchés pour ne pas disparaître sous 1 action de 1 alcool ou de la dessiccation.

Chez les Pentazonides, ainsi que chez les Polydesmides dont le corps peut se rouler en houle, la forme du premier segment et celle des lobes latéraux des segments suivants présentent des caractères dont on peut tirer bon parti. Chez les Polydesmus et genres voisins, à segments carénés, la partie étalee du metazonite offre de nom- breuses modifications qui peuvent être très-avantageusement utilisées pour l’établisse- ment des sections et la distinction des espèces. La forme horizontale, tombante ou relevée des carènes, leurs bords arrondis ou anguleux, lisses ou creneles, garnis d un bourrelet ou entaillés en gouttière, ainsi que la position, la forme et la grandeur des pores répugnatoires, fournissent d’excellents caractères qui sont d un grand secours pour la distinction des nombreuses espèces de ce groupe.

Les Julides, qui semblent être aussi nombreux en formes spéciliques que les Poly- desmides, renferment des genres très-distincts par la structure des organes buccaux et la distribution des pattes sur les premiers segments, lors même que les espèces pré- sentent les plus grands rapports dans la forme générale du corps et dans les détails de l’ornementation. En d’autres termes, les caractères que l’on est habitué à considérer comme génériques ont subi des luodilications tres-imporlantes, tandis qu il legne une uniformité remarquable dans le faciès et dans la sculpture de ceitaines parties du corps.

Nous ne sommes pas encore arrivés à une idée bien nette de la valeur relative des caractères que l’on peut tirer de certains organes, tels que les antennes, les yeux et les pattes; on en trouve de plus facilement appréciables dans les formes que revêtent le premier segment et le préanal, dans la position des pores repugnatoires, etc.; mais nous ne pensons pas que les ponctuations de la lèvre supérieure soient toujours assez nettement prononcées pour servir à établir des divisions telles que celles que M. Brandt a formées dans le genre Spirostreptus.

Les organes copulateurs pourront sans doute, un jour, fournir de bons caiacteies spécifiques, au moins chez les Julides. Si nous n’avons pas utilise les données quon

MYRIAPODES.

11

peut tirer de ces organes, comme l’ont fait il y a quelques anne'es M. Wood pour les Julides américains et l’im de nous^ pour les espèces de Geylan, c’est dans la crainte que leurs formes ne fussent très-variables suivant l’âge des individus. Ce n’est que lorsque ces organes, souvent fort compliqués, auront été étudiés chez plusieurs espèces, dans les diverses phases de leur développement, que l’on pourra se rendre compte de la valeur des caractères qu’ils sont appelés à fournir.

REMARQUES SUR LA CLASSIFICATION.

Il règne dans la classification des Chilognathes la même obscurité que nous avons signalée à propos de la description des espèces.

Koch, en donnant la diagnose des genres de la famille des Julides, laisse de côté les caractères les plus importants; aussi n’avons- nous pu réussir à décider si le genre Nemasoma doit réellement rentrer dans cette famille. Quant au genre E^iry- gyrus, qui n’est qu’un synonyme du genre Lysiopetahni de Brandt, il s’éloigne des Julides par ses caractères essentiels, pour se lier, au contraire, étroitement aux Chordeimides. La famille des Blaniulides, qui ne se distingue de celle des Julides que j)ar des yeux nuis ou disposés sur une seule rangée, ne peut certainement pas être conservée. Koch y fait rentrer les Slrongyhsoma de Brandt, en ajoutant que ce genre ne renferme qu’une seule espèce qui lui est inconnue. D’autre part, il place en tête des Polydesmides un nouveau genre Tropisoma, dont le type est le Juins palUpes, Olivier, cest-à-dire l’espèce même sur laquelle Brandt avait établi son genre Strougylosoma.

En 1 869 , M. Peters a décrit, d ans son grand ouvrage sur Mozambique^, un certain nombre de Myriapodes de la côte orientale d’Afrique. Il a rendu un grand service en donnant de nouvelles descriptions des genres Spirostreptus , Spiroholus et Juins (d’après les types mêmes de Brandt), et en montrant, à l’aide de bonnes figui'es, les différences remarquables qui régnent entre eux, surtout dans les organes buccaux. Il a reconnu aussi que \es Spirocyclistus , Brandt, ne doivent pas être séparés des Spirostreptus , et que les Pelmatojulus , Sauss. , ne sont qu’une forme spéciale des Spirostreptus et des Spiroholus. En effet, la disposition des pièces de la lèvre qui caractérise les Spirocyclistus se ren- contre chez certains individus mâles d’une espèce et manque chez d’autres individus, du reste entièrement semblables; elle n’ofire donc pas la fixité voulue pour servir de caractère générique; et chez les Pehnatojulus les pelotes que les mâles portent sous les derniers articles des tarses ne semblent apparaître qu’à une certaine époque de la vie,

' \^ooA (ü.) , Myriapoda of North America. Naturwtssenschafütche Ueise nach Mosmmbi/jue. tn-

Humbert (Al.), Essai sur les Myriapodes de Ceylan, secten nnd Myriapoden, in-/i°. Herliu, i86q. in-A°, avec 5 p\.{Mcm. Soc. Phys, et Hist.nat. Genève, i865).

12 ZOOLOGIE.

et ne constituer par conséquent qu’un caractère sexuel, tout au plus spécifique ou de section.

Nous sommes d’accord avec M. Wood pour reconnaître que les Glomendœ et les Sphœrolheridœ , considérés soit comme familles, soit comme subdivisions dune meme famille, méritent d’être séparés des autres Gliilognatlies, dont ils different a beaucoup d’égards. Mais nous ne pensons pas que la séparation des Sirongylta et des Sugenha soit établie sur des bases naturelles. Les Sugentia nous semblent, en effet, se relier

étroitement aux Julides par leurs caractères généraux.

Les Pollyxénides ont une organisation toute spéciale qui les éloigne peut-être autant des Polydesmides, des Julides et des Lysiopétalides que des Glomérides.

Les Lysiopétalides, parmi lesquels l’auteur américain range avec rmson les genres Lysiopetalum et Spirostrephon à côté des Craspedosoma, devraient plutôt être placés dans

le voisinage des Polydesmides qu a la suite des Julides.

M. Wood a fait rentrer dans les Siphonophorides le genre Brachycybe établi par lui pour un Myriapode de Géorgie. Nous montrerons plus bas que ce type ne diffère pas

du genre Platy desmus , Lucas. , . i

Dans son catalogue des Polydesmides du Musée de Berlin*, M. Peters établit e genre Sphœriodesmus pour le Glomeridesmus Mexicanus, Sauss., qui ne saurait rentrer dans le genre Glomeridesmus de Gervais, et propose aussi le nom générique de Cypho- desmus pour VOniscodesmus Mexicanus, Sauss., qui diffère également du type de Gervais. H admet comme sous-genres des Poly desmus les Jontaria, Gray; les Strongylosoma , comprenant les deux sections : Oxyurus , Kocb {I^eptodesmus, Sauss.), et Strongylosoma, Brantlt, Sauss. {Tropisoma, Kocb); les Rhachidomorplia , Sauss.; Rhacophorus, Koch; Gryptodesmus, Pet.; Polydesrnus, Latr., Sauss.; Scytonotus, Kocb; rrachelodesmus , Pet.; Paradesmus (Paradesmus, Sauss. e. p.)‘, Euryurus, Koch (Paradesmus, Sauss. e. p.); Odontodesmus , Sauss.; Stenonia, Gray (^t^latyrliacus , Kocb).

11 accepte comme ayant une valeur générique les Eurydesmus, Sauss., eiStrongylo- desmus, Sauss. Le genre Trachyjulus, qu’il introduit dans la famille des Julides, ne comprend qu’une seule espèce de l’Inde (7V. Ceylanicus , PeL) , qui a été figurée plus tard par l’un de nous**. Ce travail contient la description de nombreux Polydesmus américains et de deux espèces nouvelles de Siphonophora. L’étude des genres, sous- genres et sections a ete faite avec soin.

* Peters, Ucbersicht dcv iîïiK. zooL Miiscuîn bepudlichcti

Myviapoden aus (1er Familie (1er Polijdesmi , so voie Bcschrei- bung einer neueii Gattung, Trachyjulus, der Juli und neuer Arten der Gattung Siphonophora. Monalsber. der K. Alca-

demie der Wissenschaften zu Ber/m, juillet 186 4, p. ôap- 55i. _ Supplément à ce mémoire. Id. octobre i864, p. 617-G27.

* Al. ünmhei't , Essai sur les Myriapodes de Ceylan.

MYRIAPODES.

13

ORGANES BUCCAUX.

On n’a pas encore réussi à établir d’une manière satisfaisante l’homologie des pièces buccales des Cbilognathes avec celles des autres Arthropodes; mais on est géné- ralement d’accord aujourd’hui pour considérer ces organes comme composés de trois paires d’appendices, dont la première constitue les mandibules, et dont la seconde et la troisième sont soudées en une pièce unique que l’on désigne sous le nom de lèvre inférieure.

C’est à Cuvier et à Savigny (1816) que l’on doit cette interprétation, probablement juste, des homologies, mais à laquelle ce dernier anatomiste n’a cependant été con- duit que par une remarquable intuition théorique, car il s’était complètement trompé dans l’appréciation des formes des éléments de la lèvre. Rien n’est plus inexact, en effet, que les figures dans lesquelles il a représenté la lèvre du Juins ierrestris' et celle du Glomeris plumbea. L’année qui suivit celle parut le célèbre te Mémoire sur les ani- ttinaux sans vertèbres, Savi publia un travail détaillé^ et remarquablement exact, dans lequel il décrivit et figura avec soin les pièces buccales de son Jidus communis ; mais, dans cette même année (1817), Treviranus donnait une ligure, non moins inexacte que celle de Savigny, de la lèvre d’un autre Juins européen, le/, sahulosus. En 1828, Savi figura d’une manière correcte la lèvre du Jidus {^Lysiopetalunij fæti- dissimus'^. En i833> Brandt, soit dans sa Zoologie médicale, soit dans un mémoire inséré dans les Bulletins de la Société des naturalistes de Moscou, donna des figures de la lèvre inférieure de plusieurs genres de Cbilognathes. Celles qui concernent les Spirobolus et les Spirostreptus sont exactes; mais celle qui a trait au Juins terrestris , toul en différant complètement de la figure donnée par Savigny, s’éloigne autant que celle- ci de la nature. La figure de la lèvre du Glomeris marginala, quoique moins mauvaise, n’est cependant pas encore exacte.

Dans son mémoire sur les Transformations des appendices des articulés'*, Brullé n’ac- corde que peu d’attention aux Myriapodes, et ses descriptions sont d’autant plus obscures qu’il procède des Myriapodes en général, en entremêlant les deux types des Cbilognathes et des Chilopodes, dont les organes buccaux diffèrent considérablement. Le genre d’homologie qu’il cherche établir nous paraît tout à fait forcé. Pour lui les

Voyez à ce sujet planche IV, fîg. à 3o , et l’explica- tion de la planche.

® Paolo Savi , Sopra una specie d’ Juins ( Opuscoli scien- lificidi Bologna, 1817). Reproduit dans ses Memorie scien- tifiche. Pisa, 1828.

^ Paolo Savi, Sopra mi ultra specie d’ Juins {Juins fœti- dissimus, Savi). Opuscoli scienlifici di Bologna, 1819. Re- produit dans ses Memorie scientifwhe.

* Annales des sciences naturelles, 3* série, II, i8/i4.

14

ZOOLOGIE.

mandibules des Myriapodes seraient construites comme les mâchoires des insectes, et il y distingue de très-nombreuses pièces dans les détails desquelles nous n avons pas réussi à le suivre. Au point de vue de leur structure, il compare les mandibules des Scolo- pendres aux mâchoires des insectes et celles des Julides aux pattes-machoires des crustacés, parce qu’elles sont composées, comme ces dernières, de pièces placées bout à bout. L’auteur n’a point figuré la lèvre des Myriapodes; il nen dit que quelques mots, en se référant à Savigny, qui, comme nous l’avons dit plus haut, n’a pas connu exactement la structure de cet organe.

Plus récemment, Koch (18/17), quoique figurant les pièces buccales avec plus d’exactitude que ses prédécesseurs, et même assez exactement pour les Julus, en établit les homologies d’une manière tout à fait inadmissible.

De bonnes figures de la lèvre des Julides ont été données par Duvernoy (iSâg), Peters (1862), VVood et Humbert (1 865), qui ont figuré correctement les pièces prin- cipales de la lèvre des Spirobolus , telles qu’elles se présentent par leur face externe. Peters (1862) et Humbert (i865) ont aussi figuré la lèvre de cei-taines espèces des Spirostreptus , et Hurfibert, celle du Trachyjulus Ceylanicus. Koch a représenté la lèvre d’un Glomeris d’une manière moins erronnée que Savigny, quoique la figure soit encore loin d’être exacte. Ses figures des parties buccales du Polydesmus complanatus et du Chordeuma sylvestre donnent une idée assez juste du rapport des pièces. Guérin-Méne- ville a fait connaître (/con. règn. anim.) la singulière lèvre inférieure du Pollyæenus lagurus, et Humbert a représenté celle des Spliœropæus.

Enfin il nous reste à parler d’un travail récent de Meinert', les organes de la bouche des Gbilognathes du Danemark ont été fort exactement décrits. Toutefois les descriptions devront subir quelques modifications de détail avant de revêtir le carac- tère de généralité désirable pour s’appliquer aussi aux espèces exotiques.

L’auteur distingue : Une lèvre supérieure soudée avec le front, profondément échancrée et munie de trois dents ebitineuses. Nous croyons que chez les Myria- podes cette pièce est plutôt l’homologue du chaperon des insectes, et que le labre pro- prement dit, si toutefois il subsiste chez les Gbilognathes, se trouve représenté par le bord denté du chaperon, qui forme une sorte de lame en retraite garnie de dents plus ou moins nombreuses. Le chaperon (ou labre, Meinert) est une pièce impaire qui se présente déjà comme telle dans l’embryon et cjui ne fait pas partie des appen- dices buccaux. Trois paires d’appendices dont la première constitue les mandibules, tandis que les deux autres sont soudées ensemble et forment ce qu’on est convenu de nommer la lèvre inférieure, pièce large et plane, qui ferme la bouche en dessous. Gette lèvre est libre, sauf chez les Pollyæenus, elle est recouverte par l’hypostome,

^]emeT\ , Daiuuarlcs Clnloirnnlkcr. NaUirhistorisk Tidsskrift, .3* série, V, 1867.

MYRIAPODES.

15

A la base des pièces qui forment les appendices pairs se trouvent deux arceaux {laminæ maxülares et hypostoma^, dont le premier est partagé au milieu'; rauteur les interprète comme les pièces sternales des segments auxquels correspondent les 2'^ et paires d’appendices.

On trouvera dans le chapitre suivant de plus amples détails sur ce sujet, et nous renvoyons, pour la concordance des termes adoptés par les divers auteurs, au tableau qui s’y trouve annexé.

On peut se demander comment il se fait que des anatomistes tels, que Savigny, Treviranus et Brandt aient pu commettre des erreurs aussi graves que celles qu’on trouve dans leurs descriptions et leurs figures. Ce fait s’explique par la circonstance que la lèvre inférieure présente des sillons qui, lorsqu’on emploie la lumière réflé- chie, peuvent faire illusion et être pris pour des sutures. C’est seulement à la lumière directe qu’on voit apparaître avec distinction les sutures pi-oprement dites qui des- sinent les contours des vrais éléments de l’organe; encore n’obtient-on une vue nette de ces pièces qu’à la condition de les avoir préalablement dégagées, sous la loupe, des substances molles qui y sont adhérentes.

NOMENCLATURE.

COMPOSITION DES ORGANES BUCCAUX.

Les organes de la bouche des Chilognathes se composent, comme il a été dit plus haut, d’une paire de mandibules libres et d’une lèvre inférieure.

A. Mandibules (pl. II, fig. 2m; pl. III, fig. im,n). Ces organes ont une structure très-compliquée, qui n’a pas encore pu être suffisamment bien expliquée. Meinert y distingue trois pièces ou articles placés bout à bout : a, une pièce basilaire considé- rable (pièce de suspension); b, une seconde pièce assez grande (tronc); c, un appendice large, d’organisation complexe, qui porte à sa base, au bord externe, une dent^, et dont le reste est formé par un nombre plus ou moins grand de peignes composés de dents faiblement chitinisées et disposés les uns derrière les autres. Le nombre de ces peignes fournit,. selon Meinert, de bons caractères de genres.

Comme les diverses pièces de la mandibule ne sont pas articulées librement les unes sur les autres, il est difficile de bien saisir leurs limites et cl apprécier leur nombre; dans la mandibule de Polydême que nous avons figurée, il semble en exister un plus grand nombre que Meinert n’en indique.

Chez les Chilognathes suceurs (Polyzonides), les mandibules se dégradent en se simplifiant et en s’apointissant.

Chez certains Julidcs seulement. trouvé deux chez le Polydcsmus Acolhuus (voyez la fi-

Meinert n’en compte cju’une seule; nous en avons gui’e)-

16

ZOOLOGIE.

B. Lèvre (pl. 1, fig. i l; pi. III, fig. i /). C’est dans la famille des Julides que Ion rencontre le type le plus complet de la lèvre, celui se retrouve le plus grand nombre de pièces. Dans les autres familles, quelques-unes de ces pièces sont sujettes à manquer, mais on n’en voit pas apparaître de nouvelles. C’est donc sur la levre des .lulides qu’il convient d’établir la nomenclature de cet organe'. On y distingue les pièces suivantes :

a. Les pièces antérieures externes sont des pièces paires, toujours assez grandes, for- mant les côtés de la lèvre. Elle portent chacune en avant deux appendices palpiformes articulés, dont Meinert envisage l’externe comme l’analogue du palpe maxillaire, l’interne comme l’analogue d’un galéa.

h. Les pièces postérieures externes sont de très-petites pièces paires que 1 on découvre à la base des antérieures externes.

Ces deux pièces (a et h) forment ensemble, de chaque côté, les appendices pairs qu’on peut considérer avec Meinert comme l’analogue des maxilles.

c. Les pièces antérieures internes sont des pièces paires qui n’atteignent jamais de (Jurandes dimensions et qui sont situées en, avant, entre les deux pièces antérieures externes; elles portent chacune un appendice formé par une sorte de lame membra- neuse débordante insérée à l’extrémité de la face interne.

Chez les Polydesmides, on trouve en avant de ces pièces, de chaque côté, un style court et mince, denté à l’extrémité [styli linguales, Meinert).

d. La pièce impaire médiane se trouve intercalée entre les pièces paires; c’est celle dont les dimensions varient le plus. Meinert en fait l’analogue du menlum des insectes; elle formerait avec les pièces c la troisième paire d’appendices dont les pièces basi- laires se trouveraient confondues en une seule, tandis que les pièces antérieures (c) resteraient distinctes et correspondraient au labium des insectes.

e. La pièce basilaire antérieure est une sorte d’arceau transversal, souvent partagé au milieu, situé entre les pièces b et placé au-dessus de la suivante, qui la recouvre en dessous; elle est ordinairement invisible tant que celle-ci n’a pas été enlevée.

/. La pièce basilaire postérieure forme un ruban transversal, dont le bord antérieur est en contact, chez les Julides, avec le bord postérieur des pièces antérieures externes et souvent de la pièce impaire médiane (d).

On trouve quelquefois, de droite et de gauche de cet arceau, de petites pièces arti- culaires {Polydesmus Acolhuus, pl. II, fig. 9 l).

11 importe de noter que chez les Polyzonides, qui sont suceurs, la lèvre se dégrade et s’apointit comme les mandibules, et qu’elle n’olfre plus qu’une structure très- simple.

' Sur toutes les figures . les pièces homologues sont indiquées par les mêmes lettres dont nous nous servons ici pour les numéroter.

MYRIAPODES.

17

Le tableau suivant donnera une idée nette de la nomenclature des diverses pièces de la bouche, telles qu’elles ont été désignées par les principaux auteurs.

MANDIBULES (»<, 11).

MEINERT.

MANDIBULES.

PETERS.

KIEFEB.

K. L. KOCH.

LIPPENTASTER (!).

Sa4VIGNY.

MANDIBILES.

Pièces antérieures externes («).

1 " paire de maxilies (tronc).

Pièces latérales de la lèvre inférieure.

Maxilies

^(ou Kinniaden).

1 " paire de maxilies .

Pièces postérieures externes {b).

Pièces d’attache des maxilies.

Pièces antérieures internes (c).

2' paire de maxilies (tronc).

Pièces antérieures médianes paires.

Mandibules (ou Kinnbacken).

2' paire de ma.xilles.

Pièce impaire médiane (rf).

Lamina tabialis.

Pièce médiane impaire.

Langue (Zunge).

I*ièce basilaire antérieure (e).

Laminœ maxillares.

Pièce basilaire postérieure (J).

Hypostome.

Lèvre inférieure.

Dans ce tableau nous n’avons pas fait rentrer la nomenclature proposée par Brullé, qui s’appuie sur des homologies très-compliquées et fort hypothétiques.

NOMENCLATURE DES SEGMENTS DU CORPS.

Chez les Ghilognathes, les segments ordinaires du corps semblent être composés de deux anneaux soudés l’un à l’autre, comme l’indique déjà le fait qu’ils portent chacun deux paires de pattes. On y distingue, en elfet, deux parties qui restent en général nettement séparées, l’une antérieure emboîtée et l’autre postérieure emboîtante. Nous avons adopté pour les désigner les termes de prozoniie et métazonite, proposés il y a quelques années par l’un de nous'.

Chez les J ulules, ces deux moitiés des segments sont presque identiques, mais elles sont séparées par un sillon qui fait le tour de l’anneau et que nous nommons sillon circulaire. Chez les Polydesmides, au contraire, les métazonites n’ont pas la même forme que les prozonites. Ceux-ci sont toujours cylindriques et rétrécis pour faciliter

A. Humbert, Myriapodes de Ceylan, p. 21.

ZOOLOGIE DE MEXKiL'E.

ïl' PABTUi, a' SECTION.

3

18

ZOOLOGIE.

remboîtement, ce qui les a fait désigner sous le nom de portion cylindrique ou articu- laire, tandis que les métazonites sont plus ou moins dilates, et portent souvent des prolongements ou carènes qui ont valu à cette partie des anneaux le nom de portion corén^ère. Toutefois ce terme, adopté par divers auteurs, n’a point le caractère de généralité qu’on pourrait désirer, car les carènes ne se rencontrent pas dans toutes les familles; on ne saurait, en particulier, s’en servir pour les Julides. Les termes de prozonite et de métazonite s’appliquent, au contraire, avec avantage à la généralité des Chilognathes, et nous paraissent, à cause de cela, devoir être préférés à d’autres.

FAMILLE DES POLYDESMIDES.

(PI. I et II.)

Polydesmidæ, Leacli, Gray, Gervais, Newport.

Co7'ps composé de 20 segments, sans compter la tête ni les valves anales. Segments monozonés, c’est-à-dire composés de pièces solides soudees entre elles et formant un anneau complet; ces segments plus ou moins fortement carénés sur les cotés.

Pattes au nombre de 3o paires chez les mâles et de 3 1 paires chez les fe- melles. Les quatre premiers segments portant entre eux trois paires de pattes ^ ; tous les autres segments en portanl deux, sauf les deux derniers, qui n’en portent pas. Chez les mâles, la paire de pattes, c’est-à-dire la i*"® paire du segment, est remplacée par les organes copulateurs. '

Veux nuis.

Organes buccaux : Mandibules bien développées, très-volumineuses à la base (pl. 11, fig. 2 m);

2” Lèvre inférieure composée comme suit (pl. I, fig. 1/) :

a. Les deux pièces antérieures externes grandes, portant chacune à son extrémité antérieure deux palpes uniarticulés ;

b. Les deux petites pièces postérieures externes grêles, placées à l’extrémité basilaire des grandes pièces antérieures externes ;

' Le 1" et le 6' segment portent chacun une paire de ment, et dépend de l’iin ou de l’autre de ces segments, pattes. La seconde paire est placée entre le 12' et le seg- (Pl. II, fig. kb.)

MYRIAPODES.

19

c. Les deux pièces antérieures internes soudées sur la ligne médiane;

d. La pièce impaire médiane triangulaire, à bord postérieur concave;

e. La pièce basilaire antérieure faisant défaut;

/. La pièce basilaire postérieure en forme d’arceau, portant quelquefois des pièces latérales articulaires (pl. II, fig. 2/).

La pièce triangulaire est enchâssée entre les pièces antérieures internes, en sorte que le bord postérieur de celles-ci est coupé obliquement, et que la suture médiane qui les réunit vient aboutir en arrière sur la pointe du triangle.

Les pièces labiales sont construites sur un plan bien fixe, et ne présentent d’affinités qu’avec celles des Craspédosomides. Les petites variations que l’on remarque d’un genre à l’autre ne portent que sur des différences de proportions, et ne sauraient offrir des caractères utiles à consulter pour la détermination des espèces.

La forme générale du corps et celle des segments qui le composent permettent de distinguer dans cette famille deux types principaux, dont nous avons formé deux tribus correspondant aux familles des Oniscodesmides * et des Polydesmddes . En revanche, nous en excluons les Craspédosomiens , qui ont le corps composé de 3o segments, tous incomplets en dessous, des yeux très-développés , etc., et les Platydesmiens , qui ont un nombre d’anneaux bien plus considérable encore, une lèvre inférieure dont la structure se rapproche de celle des .lulides, des man- dibules rudimentaires, une double paire d’organes copnlateurs remplaçant la et la 10® paire de pattes, etc.

DIVISION DE LA FAMILLE DES POLYDESMIDES EN TRIBUS.

Corps voûté en dessus, concave en dessous, pouvant s’enrouler compiélemenl sur lui-même, de telle façon que le pxjgidium vient s’appliquer contre la partie dorsale des premiers segments. Spiiériodesmiens.

Corps allongé, ne pouvant pas s’enrouler complètement sur lui-même en boule, mais se contractant seu- lement en spirale Polydesmikns.

* H. de Saussure, Essai d’une faune des Myriapodes du Mexique, 1860. {Mm. Mex. Myriap.)

3.

20

ZOOLOGIE.

Tribu des SPHÉRIODESMIENS.

(PI. I.)

Polyclesmides (ex parte), Gervais. Oniscodesmides , Sauss.

Corps médiocrement allongé, très-voûté en dessus, très-concave en dessous, et taillé de manière à permettre l’enroulement parfait sur lui-même. Segments posté- rieurs du corps rapprochés et formant par leur ensemble une entrasse parabolique ou pyg'idium; le dernier segment, emboîté par le précédent, n’offrant de libre que le bord postérieur et recouvrant entièrement les valves anales. L’extrémité antérieure du corps tronquée ou aplatie, permettant au pygidiiim de s’appliquer contre elle et de s’y adapter dans l’état d’enroulement.

Cette tribu paraît être spéciale à FAméricpie ; elle renferme les genres Sphee- riodesmus, Peters; Oniscodesmus , Gervais; Cypliodesmus , Peters; Cyclodesmus, Nobis; Cyrtodesmus, Gervais. 11 nous paraît aujourd’hui douteux que l’on doive y faire rentrer le genre Glomeridesmus , Gervais.

Genre SPHÆRIODESMUS, Peters.

(PI. I, fig. 1, a.)

Glomeridesmus, Sauss. Mém. Mex. (non Gervais).

Sphæriodesmus , Peters, Monatsber. der Akad. Berlin, i864.

Corps subovale, gloméridiforme, taillé pour s’enrouler en boule, aplati en devant; les trois premiers segments placés dans un plan vertical. Le premier seg- ment à peu près de la largeur de la tête; le et le arqués en fer à cheval; les suivants courbés en forme de voûte; les û® et très-arqués, étant les plus grands du corps. Extrémité postérieure du corps formant une cuirasse parabo- lique; le bord inférieur des six derniers segments formant une ligne continue qui termine le pygidium; le dernier segment en carré large, enfermé sur les cotés par le précédent.

Antennes grêles comme chez les Poly desmus du sous-genre Fontaria.

Ces animaux reproduisent, dans la famille des Polydesmides, les formes exté- rieures et le mode d’enroulement des Glomeris; mais leurs caractères anatomiques les séparent complètement de ce genre et les rapprochent au contraire des Poly-

MYRIAPODES.

21

desmus. Us offrent le même nombre de segments et de paires de pattes que ces derniers, et les yeux font défaut comme chez ceux-ci; lés segments sont mono- zones, tandis que chez les Glomeris ils sont pentazonés; les organes buccaux diffèrent de ceux des Glomens, et ressemblent au contraire beaucoup à ceux des Polydêmes; enfin la conformation et la position des organes copulateurs mâles, qui remplacent, comme chez les Polydêmes, la 8" paire de pattes, contribuent à les éloigner de la famille des Glomérides. Ajoutons que, dans renroulement, l’extrémité du corps recouvre entièrement les trois premiers segments et une partie du quatrième ^ tandis que chez les Glomeris elle ne recouvre que le pre- mier segment et s’adapte sur le second.

Le Glomeridesmus de M. Gervais semble devoir conserver provisoirement sa place dans la famille des Glomérides Ce type remarquable présente un mélange singulier de caractères, dont C|uelques-uns , tels que le nombre des segments et l’absence d’yeux,- semblent le rapprocher des Polydêmes, tandis qu’il diffère de ceux-ci par le nombre de ses pattes, et que la structure pentazonée de ses seg- ments le place à côté des Glomeris ou des Zéplironiens.

1. Sphæriodesmus Mexiganls, Sauss.

(Fig. 1, i/.)

Glomeridesmus Mexicanus, Sauss. Mém. Mex. Mijriap. 1860, p. 18, fig. 1.

Sphæriodesmus Mexicanus, Peters, Monatsher. kdn. Aliad. Berl. i8G4, p. 699.

Nous possédons quatre individus de très-petite taille, qui ne diffèrent des grands individus typiques que par les lobes latéraux du segment, qui sont plus larges. Provisoirement, nous considérons ces individus comme des jeunes de la même espèce, quoiqu’ils possèdent déjà leurs 20 segments. 11 est possible cependant que ces échan- tillons représentent une autre espèce d’une taille deux ou trois fois plus petite. La patrie est la même.

INDIVIDUS TTPIQUES.' l’KTlTS INDIVIDUS.

Longueur du corps 3a'""' 16'"™

Largeur du corps 1 a 5

Habite : le Mexique; Cordillère orientale; Cerro de Escameia.

' Gomp. Sauss. loc. vit. p. i5.

^ Dans mon indnioire sur les Myriapodes du Mexique , j'avais à tort rapporté ou genre Glomeridesmus, Serv. , l’espèce ci-dessous indiquée sous le nom de Sphæriodesmus

Mexicanus, n’ayant pas osé en former un genre nouvôau , malgré les divergences que je trouvais entre les caractères de mon espèce et la diagnose générique trop peu expli- cite donnée par l’auteur des Insectes aptères. H. de S.

■22

ZOOLOGIE.

2. SphæriODESMUS GRAGILIS, Humb. et Sauss.

/ (Fig. 2,2/.)

Minutus, gracilis, albidus; carims valde sinuatis, apice latis, postice acumimtis, actmine retrorsum arcuato; carinis d' segmenti majonbus, 5‘ suhattenuatis , subtruncatis ; cœteris margtne postico exciso ; pyg>dii et segineu- torum tdtimormn rnargme cnnahculato; carinarum apice subrejlexo.

Sphæriodesmus gracilis, Humb. et Sauss. Rev. et Mag. de zool. 1869, p. 1Ù9, 1.

Langueur du corps 11"’“' | Largeur environ 2,5"'“'

Corps relativement grêle, un peu rétréci du au segment. Antennes un peu moins grêles que chez le Sph. Mexicanus; le G*" article légèrement renflé. Un fort sillon frontal.

Premier segment en trapèze arrondi, plus élevé que chez le Sph. Mexicanus; son bord antérieur bordé par un très-lin sillon submarginal; offrant en outre un cordon marginal au bord postérieur et un léger enfoncement médian. Le segment court et étroit, en forme de joug arqué; ses lobes latéraux ne descendant pas plus bas que ceux du premie segment; son bord externe subexcisé au mdieu. Le 3” segment plus grand; ses lobes latéraux aigus, arqués, dépassant ceux du second. Les 4" et segments, les plus grands du corps, larges; leurs lobes latéraux sinués; ceux du 4'" segment aussi larges ou plus larges que la partie médiane du segment, terminés en une pointe regardant en arrière; le bord antérieur se continuant par une forte courbe en dessous jusqu’à la pointe postérieure qu’il forme par sa rencontre avec le bord postérieur concave; les lobes du 5" segment un peu atténués, un peu arqués en arrière, tronqués assez carrément et arrondis. Segments et suivants plus courts que les précédents; les lobes du étroits, très-peu arqués, atténués et ter- minés en pointe arrondie; leur bord postérieur un peu concave. Les lobes latéraux des segments suivants s’allongeant légèrement jusqu’au lo*" environ; en même temps l’extrémité s’élargissant graduellement et devenant de plus en plus tronquée depuis le 11% donnant ainsi aux lobes une forme passablement carrée. A partir du 17% les carènes commencent à être dirigées obliquement en arrière, et leur bord postérieur forme un angle rentrant avec le bord postérieur de la partie médiane des segments.

Dernier segment en forme de carré large, le bord inférieur à peine arqué. Lepygi- dium creusé d’une large gouttière transversale qui en fait tout le tour depuis le 16'= segment et qui rend le bord inférieur un peu réfléchi; cette gouttière se conti- nuant d’une manière obsolète tout le long du corps, et résultant de ce que l’extremité des carènes est rejetée en dehors. Plaque sous-anale arrondie. ^ Couleur blanchâtre.

Habite : la Cordillère orientale du Mexique; Moyoapan.

MYRIAPODES.

23

Cette espèce diffère du Sph. Mexicanus par sa petite taille, ses formes beaucoup plus grêles, son corps notablement plus comprimé et voûté; par son 4*^ segment, qui est le plus grand, plus large que le 5“, à extrémité beaucoup plus sinuée que chez le Sph. Mexicanus; parles carènes des autres segments, qui sont beaucoup plus étroites; par la déviation des carènes en dehors, ce qui donne lieu à la gouttière qui a été in- diquée; par les carènes excisées à leur bord postérieur, etc.

Obs. Les individus décrits sont adultes; ils possèdent déjà leurs 9o segments et n’ont que 1 1 millimètres de longueur et 9 millimètres 1/9 de largeur, tandis qu’un Sph. Mexicanus jeune , n’ayant encore que 1 q segments, a déjà une longueur de 1 y mil- limètres sur une largeur de 6 millimètres. Ces mesures suffisent pour montrer jusqu’à quel point le Sph. Mexicanus est plus large et plus trapu.

Genre CYPHODESMÜS, Peters.

* Oniscodesmiis , Saiiss. Mém. Mex. Myriap. p. 90.

Cyphodesmus , Peters, Monatsher. Berl. Akad. i864, |). 53o.

L’espèce type de ce genre, décrite par i’un de nous\ avait été placée avec doute dans le genre Oniscodesmus , Gervais, caractérisé par une diagnose impar- faite. M. Peters, après avoir reconnu la différence essentielle des deux types, a proposé pour notre espèce le nom générique de Cyphodesmus.

Cyphodesmus Mexicanus, Sauss.

Oniscodesmus Mexicanus, Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 23, fig. 2.

Cyphodesmus Mexicanus, Peters, l. c. p. 629 (note).

Habite : le Mexique; région orientale.

Genre CYCLODESMüS, Humb. et Sauss.

Cyclodesmus , Humb. et Sauss. Rev. et Mag. de zool. 1869, p. 149.

Coiys subovale, très-allongé, plus large en avant qu’en arrière, plutôt voûté (|ue tronqué ou aplati en avant, atténué et comprimé à l’extrémité postérieure, taillé pour s’enrouler en boule, aplati en devant; les deux premiers segments placés dans un plan vertical. Le i"' à peu près de la largeur de la tète, eti tra- pèze arrondi, à angles aigus; le en voûte déprimée, à angles aigus rabattus,

Même obsorvalioii (jiie dans la note 2 de la page 21.

U ZOOLOGIE.

ne descendant pas plus bas que le premier; le 3®, le plus grand de tous, ai que, ses lobes latéraux fortement rabattus, descendant beaucoup plus bas que ceux du 1®® et du 2®; les suivants voûtés, le û® moins grand que le 3®, plus grand

que les suivants.

Pygidium formant une cuirasse comprimée , presque angulaire ; le boi d infé- rieur des six derniers segments formant une ligne continue (subdentelée par les angles postérieurs des carènes).

Les animaux de ce genre ont le corps plus grêle et plus comprimé que celui des Sphœriodesmus, de sorte quen s’enroulant sur eux-mêmes ils forment plutôt un disque qu’une sphère. Chez eux c’est le segment qui, par ses dimensions, joue le même rôle que le û® chez les Sphœriodesmus.

Les Cydodesmus diflèrent des Cyphodesmus par leur corps lisse et leurs seg- ments non carénés; par leur segment, qui est le plus grand, la face antérieure du corps n’étant formée que par les i®-" et segments, tandis que chez les Cyphodesmus le concourt aussi à la formation de la face antérieure , et que c’est plutôt le û® qui est le plus grand. Chez les Cydodesmus , le 3 segment est voûté, dorsal, et non antérieur; l’extrémité postérieure du corps est aussi plus

atténuée.

1. CycLODESMUS AzTECUS, Hurnb. et Sauss.

(Fig. 3, 3c.)

Grncilis, compressus, lœvis, albidus; fronte iransverse et m longitudinem sulcalo; corpom segmenta majore, lobis lateralibus latis, apice retrorsum arcuatis; â° angustiore, carinis minus arcuatis; segmentorum carinis rotundato-trigonalibus , ultimis utrinque quadratis; ultimo segmenta apice angulato-carinato. d-

Cydodesmus Aztecus, Humb. et Sauss. Rev. et Mag. de zool. 1869, p. lig, 2. c5*.

Longueur du corps 5-6""" | Largeur i.b

d. Chaperon peu échancré. Un sdlon frontal s arrêtant a la rencontre d un sillon transverse qui sépare le front du vertex. Les fossettes antennaires bordées antérieure- ment et inférieurement. Antennes rapprochées.

Le 1®’’ segment en trapèze arrondi supérieurement. Le fort étroit, ses lobes latéraux arrivant au niveau de ceux du 1'®. Le le plus grand, ses lobes laté- raux prolongés fort bas, larges, fortement arques, termines par une pointe qui regarde en arrière; leur bord antérieur bordé, le postérieur excise. Le plus étroit;

MYRIAPODES.

•25

ses lobes latéraux encore arqués en arrière, à pointe plus arrondie, descendant presque aussi bas que le 3®. Les suivants ayant leurs lobes latéraux un peu plus courts et plus étroits, devenant anj^ulaires, à pointe dirigée en bas et émoussée; la portion dorsale de ces segments plus large que les carènes; les A" et 5“= offrant, au bord antérieur des carènes, un sillon submarginal un peu coudé. Au milieu du corps les carènes deviennent carrées, et c’est leur augle postérieur qui correspond à l’angle terminal de celles de la partie antérieure. Dans la partie postérieure du corps, les carènes deviennent obliques, le bord inférieur étant de plus en plus large et droit, et l’angle postérieur de plus en plus aigu; aux i8'" et ig®, ce dernier forme une véritable pointe; le bord portérieur des carènes est légèrement sinué. Le 9 segment est carré en avant, rétréci en arrière, pentagonal; ses bords latéraux sont un peu convergents en arrière; le bord postérieur forme un angle prononcé qui constitue les deux derniers côtés du pentagone; dans la moitié postérieure, il est partagé par une carène longitudinale arrondie. Valves anales aplaties, formant ensemble un segment parabolique. Plaque sous-anale ayant la même forme et armée de chaque côté, près de son extrémité postérieure, d’un poil assez long. - Couleur testacée blanchâtre. Habite : le Mexique; Cordillère orientale.

Tribu drs POLYDESMIENS.

Pohjdesmides , Saiiss. Mém. Mex.

Corps allongé, de forme variable, dilaté ou cylindrique, convexe en dessous. Segments postérieurs du corps médiocrement rapprochés, ne formant pas une cui- rasse convexe ; dernier segment n étant pas emboîté de trois câtés , sa, partie dorsale prolongée en forme de pointe conique ou de palmette aplatie, ne cachant pas entière- ment les valves anales. Extrémité antérieure du corps n étant pas troncquée.

Animaux ne jouissant pas de la faculté de se mettre en boule, mais s'enroulant en spirale.

Cette tribu renferme les genres Polydesrnusf sensu latiore), Strongylodesrnus , Stenodesnms, Eurydesmus, et genres voisins. Ses représentants sont répandus sur toute la surface du globe.

Genre POLYDESMUS, Latr. et auct.

(PI. Il, fig. 2/„ a»i.)

Corps composé de 20 segments, aplati, convexe ou vermiforme. Tous les seg-

ZOOLOGIE DR MEXIQUE.

vT PARTIE, 2' SECTIO.X.

h

■26

ZOOLOGIE.

ments plus ou moins carénés bilatéralement. Pores répugmtoires placés sur les segments 5, 7, 9, 10, 12, i3, i5, 16, 17 et suivants.

Division. SEGMENT PRÉANAL TERMINÉ EN FORME DE PALMETTE ÉLARGIE.

Soüs-GENRE PARADESMUS, Sauss.

Paradesmus (in" section), Sauss. Mhn. Mex. Myriap. p. Sg.

Corps grêle. Antennes longues. 1'" segment assez large; segment trans- versal, n emboîtant pas le premier. Carènes horizontales, petites ou médiocres, aliformes. Segment préanal ne formant qu’une palmette très-étroite, parfois bi- dentée. Plaque sous-anale échancrée. Métazonites partagés par un sillon trans- versal. Pattes grêles.

Ici rentreraient le P. Beaumontii, Le GuiH., et le Polyd. (Paradesmus) gracilis, Koch. (Polydesmus coarctatus, Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 3g, fig. 18; Humbert et Sauss. Verh. der Zool. Botan. Gesellsch. XIX, 1869, 670, 1. Fontaria gracilis^ , G. L. Koch. Syst. der Myriay. lia, 4; Die Myriap. 11, 5 1 , pl. LXXXV, fig. 178, d.)

Cette seconde espèce, indiquée d’abord comme provenant de Cayenne, parait être originaire de l’Archipel malais.

Soüs-Genre EURYÜRÜS, Koch.

Euryurus, Koch. System der Myriapoden ,p. 5g.

Paradesmus (ii“ section), Sauss. L c. p. 87.

Antennes médiocres. Carènes continues, portant, à l’extrémité, des bourrelets distincts. 1®“' segment presque aussi large que le 2®, nullement emboîté par celui-ci, à bord antérieur plus arqué que le postérieur. Segment préanal trapé- zoïdal ou en forme de triangle tronqué. Plaque sous-anale large et arrondie. (Corps lisse.)

1. POLYDESMUS (EURYURUS) ERYTHROPYGÜS, Brandt.

P. m'ythropygus , Brandt, Recueil Mém. Myriap. p. i3i.

P. maculatus, Kocli, Die Myriapoden, l, 7, pl. lit, fig. S.

P. Carolinensis , Sauss. Mén. Mex. Myriap. p. 87, tig. 3.

Ilahite : les États-Unis; la Caroline.

C. L. Kocli a décrit celte espèce dans le genre Fontaria, tout en indiquant qu’elle n’a pas les formes caractéristiques de ce groupe.

MYRIAPODES.

27

Socjs-GENRE OXYDESMUS, Humb. et Sauss.

Oxydesmus, Humb. et Sauss. Verh. der Zool. Botan. Gesellsch. 1869, XIX, 671.

Corps dilaté. Antennes grêles. segment large; segment un peu arqué en avant, emboîtant légèrement le premier. Carènes larges, peu tombantes, la- mellaires, tranchantes, sans bourrelets, mais offrant une bordure intramarginale. Pores supères. Segment préanal en palmette aplatie. Plaque sous-anale tricus- pide.

Ici rentrerait le P. jlavomarginatus , Peters, Monatsber. der Acad. Berl. 186/t.

Sous-genre PACHYERUS, Humb. et Sauss.

Pachyurus, Humb. et Sauss. Verh. der Zool. Botan. Gesellsch. 1869, XIX, 678.

Paradesmus (résection), Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 35.

Antennes courtes. Front renflé. Carènes discontinues, portant, à l’extrémité, des bourrelets très-distincts, segment emboîté par le 2®. Plaque sous-anale tronquée et bituberculée. (Corps verruqueux.)

2. POLYDESMUS KlUGII, Brandt et auct.

Nous possédons plusieurs petits individus de couleur blanchâtre qui offrent tous les caractères de cette espèce; mêmes formes du premier segment, même sculpture, etc.; mais le corps est beaucoup plus vermiforme, les carènes sont moins larges, l’extré- mité du corps moins aplatie, et la palmette terminale moins carrée, plus arrondie;, les bourrelets sont plus épatés, moins supères. Le corps ne compte que 17 segments.

[jongueui’ 17 a 18”°'

Habite : le Mexique ; Cordillère orientale.

Soüs-GENRE STENONIA, Gray.

Stenonia, Gray, in Griffith. Anim. Kingd.

Front renflé. Carènes dentelées, n’offrant pas de bourrelets sensibles. Pores supères, submarginaux, ou placés sur le milieu de la face supérieure de la carène. Plaque sous-anale tronquée , bimamelonnée.

h.

I

28

ZOOLOGIE.

1’'° Section. Article basilaire des pattes inermes.

A. Corps grêle, convexe, f segment n étant pas plus large que la teie, joitemenl dépassé par les carènes du carènes peu développées, pores suhmarginaux. Carènes prolongées à leur angle postérieur en forme de petite épine. (^Odontodesmus, Sauss.)

On ne connaît aucun représentant américain de ce groupe.

B. Carènes en général larges, lamellaires; pores percés dans la surface supérieure des carènes, toujours plus ou moins éloignés du bord externe, quoique tendant qmrfois à s en rapprocher. (Platyrhacüs , Koch.

a. Antennes courtes; premier segment de la largeur de la te te seulement, notablement dépassé pa> les carènes du second.

Aucun représentant américain.

b. Antennes allongées; premier segment plus large que la tête; carènes formant de larges lames dentelées.

3. POLYDESMÜS (SteP<ONIA) FIMBRIATLS, Peters.

Omnino rugatus, valde dilatatus, dorso planato; carinis lamellaribus, maxime ddakUts, apicc atlenuatis, marginibus cremiMs, apice denticulatis ; metazonitis ruguMs, seriebus 3 granulorum ornatis; segmentis g-S" postice verrucoso-cnstatis , primo etiam in margine antico verrucoso-cristalo. (ÿ.

Poïydesmus fimbriaius, Peters, Monatsber. der kôn. Akad. Berl. i86i, .543, 65. 9.

Longueur totale 84"“

Largeur du i" segment 9,7

Largeur i6,5"

Largeur d’une carène 5

(A. Tête rugueuse, chagrinée, renflee au-dessus des antennes et partagée pat une forte gouttière. Antennes granulées; 6'" article plus long que le Premier segment ayant son bord postérieur très-arqué, sinué aux deux extrémités; son bord antérieur droit sur toute la largeur de la tête, obliquement tronqué et dentelé latéralement, terminé de chaque côté dune manière très-aiguë; la surface inégale, granulée et verruqueuse; le disque occupé par une fossette imitant une gouttière; le milieu du bord antérieur longé par une ligne formée par une dizaine de verrues arrondies et serrées; le milieu du bord postérieur également bordé de verrues semblables.

Dos plat; les segments portant des carènes lamellaires très-développées; leur por- tion moyenne légèrement convexe. Carènes horizontales, plus larges que longues, aussi larges que la portion moyenne des segments, atténuées a lextiemite libie, leui bord antérieur faiblement arqué, sautant en avant dès la base, finement crénelé; le bord externe oblique, se continuant presque avec le bord antérieur, surtout aux seg- ments du milieu du corps, inégalement dentelé, offrant ordinairement 3 ou h dents

MYRIAPODES.

29

spiniformes; le bord poste'rieur légèrement sinué et l’angle postérieur légèrement crochu. Les carènes dirigées obliquement en avant jusqu’au segment, et oblique- ment en arrière au i 7^ et i 8®; celles de ces derniers segments n’étant pas rétrécies vers l’extrémité; au i8“, les bords antérieur et postérieur des carènes n’étant pas crénelés; au 19“, les carènes formant deux lobes ovales arrondis, dirigés en arrière et à peine crénelés.

La surface des métazonites tout entière densément chagrinée, offrant trois lignes transversales de granules qui ne s’étendent guère sur les carènes; la ligne posté- rieure plus distincte que les autres, devenant surtout prononcée vers la partie anté- rieure du corps, et formant aux 3 ou 4 premiers segments une crête verruqueuse. Pores répugnatoires placés à peu près sur le centre de la face supérieure des carènes, un peu plus rapprochés du bord postérieur et externe.

En dessous, le corps est finement ruguleux; les carènes sont presque rugueuses. Segment préanal en forme de palmette carrée, à bord postérieur légèrement arqué, offrant 6 verrues ciliées, plus deux autres placées un peu au-dessus. Yalves anales un peu déprimées. Plaque sous-anale bimamelonnée.

Couleur d’un brun lie de vin; le bord des carènes, ainsi que les verrues des pre- miers segments, d’un jaunâtre clair. Antennes et pattes testacées; celles-ci fortement [loilues.

Habite : la Nouvelle-Grenade.

Sectiox. Article basilaire des pattes terminé par une épine.

Ce groupe ne renferme que des espèces asiatiques

II« Division. SEGjMENT PRÉANAL TERMINÉ EN POINTE.

Sous-GEKRE FONT ARIA, Gray.

Fontaria, Gray, in Griffith, Anini. Kingd.

Corps large; dos plus ou moins bombé; carènes continues, à bourrelets su- pères; article des pattes épineux. Extrémité postérieure du corps large; segment préanal petit et emboîté. (Type exclusivement américain.)

/l. POLYDESMUS (FoNTARIA) ViUGINIENSIS, Drury.

Juins Virginiensis , Drury, Exot. insects, I, pl. XLIII, fig. 8.

Polydesmus Virginiensis, Sauss. Mém. Mex. Myriap. 62. Wood, Alyriap. of Norlh America, 221 .

Nous citons cette espèce dans le but de confirmer l’identité de l’espèce décrite par de Saussure et de celle décrite par Wood. Ce dernier auteur nous ayant coramuniijué

30

ZOOLOGIE.

les types des trois espèces auxquelles il a comparé le Virginiensis, Sauss. , savoir les Virginiensis ) ^ ooà , corrugatus et tnmaculatus^^ooà, il nous a ete facile de nous convaincre que les doutes qu’il a émis sur cette identité ne sont pas fondes et que l’espèce est bien la même.

Habite : les États-Unis méridionaux; Louisiane, Caroline.

5. POLYDESMUS (FONTARIA) TePANEGUS, Sauss.

(PI. I, fig. 4, ha, b.)

Médius, rite fornicatus; dorso transver sim valde convexo; carinis cadentibus, postice nullomodo produchs, poris in tuberihus mediis perforatis; segmenta prœanali apice tenuiter truncato; dorso fusco, carinis testaeeis.

Polydesmus Tepanecus, Sauss. Mém. Mex. Myriap. 6i, Gg. i5. d*.

Longueur du corps contracté 9 43'”” Largeur au lo' segment 9 io“”

Longueur du corps étendu 55 Largeur au 4“ segment 9

$. Formes larges et trapues. Corps très-voûté; carènes continuant la voûte, point relevées. Le corps presque d’égale largeur partout, s’atténuant légèrement en avant à jtartir du segment.

Les carènes nullement prolongées en arrière à leur angle postérieur; leur bord postérieur, au contraire, dirigé un peu en avant du tp au segment, un peu convexe du au 1 û®, dirigé légèrement en arrière au 1 et 16®; droit et fortement oblique aux deux suivants. L’angle antérieur des carènes en carré arrondi; les carènes i5® et 16® ayant le bord externe un peu arrondi; celles du 18® segment triangulaires en arrière; celles du 19® formant seulement deux lobes subarrondis. Pores répugnatoires tous ouvert au milieu du bord latéral des carènes, même aux segments 1 7®, 1 8®, regar- dant en dehors. Segment préanal petit, à extrémité tronquée.

Toute la surface du corps lisse, striolée d’une manière vague, cuireuse, offrant une apparence analogue à celle d’une peau desséchée et légèrement plissée; les ca- rènes portant chacune en dessus une double série transversale de granules espacés, appréciables à la loupe, souvent très-indistincts.

Couleur testacée, pâle ou jaunâtre, avec la bande dorsale de couleur foncée (brune?) et les carènes jaunâtres. (Individu desséché.)

Habite : la Cordillère orientale du Mexique, région moyenne; Moyoapan; Santa Cruz , près Orizaba. 5 9-

Nous rapportons ces femelles au P. Tepanecus, Sauss., à cause de leur taille et de leur livrée. Chez les mâles, le corps est un peu moins atténué en avant; les carènes des segments i5®-i7® sont dirigées un peu plus obliquement en arrière; enfin toutes les carènes sont un peu plus relevées, ce qui est un caractère sexuel |)ropre à la plu- part des espèces.

MYRIAPODES. 81

Deux individus de taille un peu moins grande que les autres ne nous paraissent pas dilFe'rer spe'cifiquement des précédents, quoiqu’ils soient entièrement blancs. Lon-

gueur du corps contracté, 4 9 millimètres; largeur, 9,0 millimètres.

Cette espèce diffère du P. Montezumœ, Sauss., par son corps sensiblement moins vermiforme, plus large, moins voûté, à carènes plus dilatées et à bourrelets tout à fait supères. Pour les formes générales, elle rappellerait surtout les P. Umax et P. Toltecus, mais elle n’en a point la sculpture écailleuse.

On pourrait facilement la confondre avec le P. fraternus , mais celui-ci est notable- ment plus convexe (9), et il n’offre ni une sculpture ridée aussi distincte, ni sur les côtés la double ligne de petits tubercules. Les femelles ici décrites ont assez exacte- ment les proportions du P. fraternus d ; mais chez ce dernier les carènes sont légè- rement plus relevées et le bord postérieur en est distinctement plus oblique à partir du 12® segment, tandis que chez nos femelles il ne le devient qu’à partir du 1 y'" segment.

Enfin on pourrait être tenté de réunir le P. Tepanecus 9 an P. Totonacus d, si le système de coloration n’était différent et le corps trop voûté transversalement.

6. POLIDESMUS (FONTARIA) SIMILLIMUS, Humb. et Sauss.

(PI. I, %. 5, 5rt, b.)

Sat.panus, depressus, lœvis; carinis subreflexis, subobliquis, tuberibus Imearibus , poris minimis; margine poshco paulum convexo, basi denlulum efficiente, angulo postico acute producto; abdominis apice depresso, atte- nuato; segmentorum if, t8‘ margine postico angxdato, haud arcuato.

Poly desmus simillimus, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, i5o, ,8. d.

Longueur de Panimat contracté 2 5”'“ Largeur au 1 6“ segment ‘^1,9”'”

Largeur au 10' segment 5,4 Largeur au 17* segment 4

d. Corps assez aplati; carènes continues dans l’état de contraction du corps. Premier segment ayant ses carènes droites en arrière , arquées en avant avec un bourrelet dis- tinct, mais non prolongé en forme de bordure. Les carènes des autres segments fort peu déviées en haut, à bourrelets longitudinaux, supères, peu ou pas renflés au milieu, à pores très-petits. A partir de la les carènes sont un peu obliques en arrière; l’angle antérieur étant arrondi, et le bord postérieur légèrement concave, avec l’angle postérieur aigu; en outre, on voit à la base du bord postérieur de chaque carène une petite saillie angulaire, dont les traces commencent au Ip segment et qui se retrouve jusqu’au 16'. Les segments ayant leurs carènes prolongées en arrière trian-

gulairement, et grandes. Segment préanal à extrémité un peu étranglée. L’extrémité du corps, dèpuis le 16*^ aegmcnt, fortement atténuée. (Longueur du 18“ segment, fl™"' j Epines des cuisses longues et aiguës.

ZOOLOGIE.

Sculpture coriacée (cuireuse), lisse. Couleur de 1 animal desseclie, blanche.

Habile : le Mexique; Cordillère orientale; Santa Cruz, près Orizaba. \it sous les écorces des arbres.

Nous possédons quatre individus jeunes qui offrent tous les mêmes caractères que les adultes, si ce n’est qu’ils sont un peu plus convexes et qu’ils n’ont que 19 segments. (Longueur, 17™"'.)

Cette petite Fontaria ressemble beaucoup aux P. consobrinus , Otomitus et Zapotecus, mais elle est remarquable par son pygidium plus aplati et plus atténué triangulaire- ment. La petite dent de la base du bord postérieur des carènes l’éloigne des deux premiers, tout en lui conservant une grande ressemblance avec le P . Zapotecus, qui offre le même caractère; mais chez ce dernier le bord postérieur des segments tf et 18“ est arqué, tandis que chez le P. simiUtmus ce bord postérieur des carénés forme avec le bord de la partie moyenne du segment un augle rentrant; enfin les carènes du 1 seg- ment sont plus grandes, plus triangulaires.

7. POLYDESMUS (FoNTARIA) MYSTEGES, Humb. et Sauss.

(PI. II, fig. 3, 3fl-c.)

Médius, 9 valde fornicata, d valdc depressus et dilatatus; carinis 9 cadentibus, suhquadraüs , transversis, d horizontalibus , lalis, t'elrorsmn obliquis ; segmenta prœanali conico,fere latiore quam longiore; dorso lævi, striolalo, corpore testacoo, vittis dorsalibus a fusco-rufis ad capul perductis , etiam in prozonitis perspicuis.

Pohjdcsmus Mysteciis, Humb. el Sauss. Bevue et Mag. de zooJ. 1869, i5o, h. 9 d.

Longueur du corps 9 k'è""" d 36'"“ [ Largeur 9 g c? 8,3

9. Plxtrêmement voisin du P. Acolhuus : un peu plus voûté; les carènes peut-être un peu plus tombantes et moins arrondies, plus carrées, ayant toutes 1 angle posté- rieur coupé à angle droit; les bourrelets moins épais, moins superes; les pores s ou- vrant presque latéralement. La partie postérieure du corps est beaucoup moins atténuée à l’extrémité; elle reste large jusqu’au bout; les carènes des trois avant- derniers segments sont bien moins prolongées en arriéré; celles du 1 9 ne forment que deux petites dents triangulaires, tandis que chez le P. Acolhuus elles forment des lobes plus longs que larges; le segment preanal est tout different; il est convexe, conique, non aplati, plus large que long, et terminé en pointe plus fine; ses bords latéraux, au lieu d’être droits, dessinent des lignes concaves; les valves anales sont beaucoup moins comprimées. Par la contraction du corps les carènes deviennent continues.

Corps lisse et striolé. Couleur (dans falcool ) testacée, avec deux bandes dorsales d’un roux grenat, marquées non-seulement sur les métazonites, mais aussi sur les pio-

MYRIAPODES.

33

zoniles; au premier segment ces bandes se prolongent jusqu’au bord antérieur. La tête est testacée, avec le vertex noirâtre; le dernier article des antennes est brun.

d. Le mâle, sensiblement moins voûté, a des carènes horizontales, larges et courtes, un peu contractées à la base; elles commencent déjà au segment à devenir obliques en arrière, contrairement à ce qui a lieu chez la femelle. L’extrémité du corps se rétrécit un peu et s’atténue; les carènes du 19® segment sont plus grandes que chez la femelle (plutôt comme chez le P. Acolhuus 9). La livrée est la même que celle de la femelle.

Habite : le Mexique; Cordillère orientale, région moyenne.

8. POLYDESMÜS (FONTARIA) ACOLHUUS.

(PI. II, fig. 9, 9 a~m.)

Médius, 9 sat fornicata, d depressus; carinis rotmdatis, 9 cadentibus, d horizonlalibus , 9 transversis, d postice a niedio corpore retrorsum obh(jUis; segmenta prœanah depresso, longiore quam latiore; dorso jlavido , fasciis Jongitudinalibus a nigro-oUvaceis tantum m metazonitis conspicms, nec non linea dorsali obscura, tantum in prozonitis picta.

Pohjdesmus Acolhuus, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, i5o, 5. 9 d*.

Lunguour du corps contracte'. . . 9 5o""'' C? 44"“ 1 Largeur au 1 0' segment ... . 9 9,5”'”' c? 8“‘"

Largeur au 4' segment 9 8,6"'”’ d 7,5"”'

9. Formes assez larges; corps médiocrement voûté; les carènes continuant l’in- flexion du dos, très-légèrement relevées à l’extrémité; le corps également large par- tout du au 1 segment. Les carènes des segments ou ayant seules leur

bord postérieur dirigé obliquement en avant; les carènes des 10 segments suivants parfaitement transversales; leur bord postérieur entièrement transversal, continuant en ligne droite le bord postérieur des segments. Le bord postérieur des carènes des seg- ments suivants dirigé obliquement en arrière; ce caractère commençant au 1 et deve- nant déjà très-prononcé au 16®. Les carènes 9®-i6® très-arrondies, ayant leur angle postérieur arrondi, quoique plus carré que l’antérieur; au 1 l’angle postérieur devient cependant angulaire; au 17® il forme un angle aigu; aux 18® et 19® il est fortement prolongé en arrière. Bourrelets parfaitement supères, assez larges et épais; les pores supères, placés au milieu des bourrelets. L’extrémité de l’abdomen notablement atté- nuée; les segments i7®-2 formant un triangle équilatéral, un peu plus long que large; le segment préanal assez grand, plus long que large.

Dos lisse, un peu striolé, oflrant vers la base des carènes des rugosités parfois sub- granulaires ou subécailleuses; les carènes finement ruguleuses (cuireuses).

Couleur (dans l’alcool) d’un jaune testacé ou orangé; la face dorsale parcourue dans toute sa longueur : par deux bandes d’un vert-olive foncé, un peu noirâtres,

ZOOLOGIE Dli MEXIQUE. m" PARTIE, SECTIOA.

34 ZOOLOGIE.

qui commencent sur le segment par deux taches allongées, élargies en arriéré, et (|ui se continuent sur chaque segment sous la forme de deux taches occupant seulement les métazonites; 9“ par une ligne dorsale de la même couleur, tracée seulement sur les prozonites. En dessous, le corps a cette même couleur verdâtre ou noirâtre, passant par places au testacé. Chaque segment, envisagé isolément, offre à la face dorsale la coloration que voici : prozonite noirâtre, avec deux grandes taches jaunes, séparées par une ligne foncée; métazonite de couleur foncée, avec une grande tache médiane et les deux carènes jaunes. Tête d’un olive noirâtre, avec une grande tache tricuspide au front et le bord inférieur de la tête testacés. Antennes testacées, avec le dernier

article brun.

d*. Moins grand que la femelle et beaucoup plus aplati; les carénés horizontales, ayant du reste la même forme; l’extrémité postérieure assez longuement atténuée, mais le bord postérieur des carènes devenant oblique déjà au 1 3*^ segment. Le i segment ayant ses angles latéraux dirigés un peu en arrière , le bord postérieur étant siniié- concave. Les bandes obscures dorsales sont plus étroites. L’emboîtement des segments est possible, et les carènes peuvent devenir continues, sauf aux segments i9"-i4".

Var. Les bandes olives devenant couleur grenat ou même roussâtres. Les indi- vidus desséchés passent au blanchâtre nuancé d’orangé, mais on distingue presque toujours quelques traces des deux bandes obscures.

Habite : la Cordillère orientale du Mexique, région moyenne; vallée de Moyoapan

et Sierra de Agua, près Orizaba. 79,8 c?.

Cette espèce se reconnaît assez facilement à sa livrée; sous ce rapport, elle ressemble au P. Totonams, dont elle a aussi sensiblement les formes. Toutefois, chez ce dernier (9), le corps est plus raccourci et moins atténué à l’extrémité. Le segment préanal est plus caché, étroit et conique. Les carènes 17“-! 9' sont beaucoup moins prolongées en arrière. Les carènes i5®-i6'^ ont le rebord postérieur tout à fait transversal, tandis qu’il est fort oblique chez le P. Acolhuiis; enfin le bord postérieur des carènes 9^-8" est distinctement dirigé obliquement en avant chez le P. Totonacus, tandis que chez le P. Acoihuus ce caractère ne se voit que sur les segments ou 5*^; enfin, chez le P. Totonacus, le bord postérieur des carènes dn 1“ segment n’est pas sinué.

Comparez encore avec le P. Mystecus.

9. POLYDESMIJS (FONTARIA) ZeNDALUS, Humb. et Sauss.

(PI. II, üg. 1, ta.)

Minor, testaceo-nigrescens ; metazonitis supemc nigris; prozonitis testaceis; dorso 9 valde convexo, canins mcdiocribus, quadratis, â subelevatis, horizontalibiis ; corporis apice haud longe altenualo, segmenta prœanah conico, brcvi.

MYRIAPODES.

35

Polydesmus Zendahs, Humb. et Sauss. Bevue etMag. de zool. 1869 , 1 5o, 6. 9 d*.

Longueur du corps 9 Sy”"" c? | Largeur au 1 0' segment 9 8"”" cf 6'""'

Largeur du corps au 4' segment 9 7”“' c? 6,2"""

9. Très-voisin du P.fraternus, Sauss., ayant assez les formes du P. Acolhum, et plus encore du P. Mystecus. Corps assez bombé, atténué en avant depuis le segment; les carènes médiocres, assez peu larges, un peu relevées, à bourrelets et pores demi- supères. Le 1“ segment excisé au milieu du bord postérieur; le bord postérieur de ses carènes droit, non échancré; les carènes des autres segments assez carrées. Bord postérieur des carènes légèrement oblique en avant; celui des suivants trans-

versal, mais sautant un peu en arrière dès sa hase; il commence à devenir légèrement oblique en arrière depuis le lA® segment environ, rendant l’angle postérieur plus prononcé. Segment préanal court et conique comme chez le P. Mystecus, non dé- primé et allongé comme chez le P. Acolhuus. Plaque sous-anale offrant sur son bord postérieur deux petits mamelons écartés.

c5*. Corps n’étant atténué en avant que depuis le A" segment. Dos assez plat, lisse, devenant cuireux sur les carènes, avec quelques granules épars; carènes plus larges, horizontales, à bourrelets supères, commençant à devenir obliques en arrière depuis le 1 segment.

Couleur dans l’alcool : corps testacé; dos barré en travers de noir olivâtre et de testacé; le premier segment et le dernier, ainsi que les métazonites, noirâtres; ceux- ci bordés postérieurement d’un liséré roux; les prozonites d’un testacé jaunâtre, mais le testacé empiétant sur le métazonite. Tête grise, devenant foncée au front, Imrdée de testacé inférieurement. Pattes et antennes brunâtres.

Habite : le Mexique; Cordillère orientale.

Cette espèce diffère essentiellement du P. Acolhuus par ses carènes carrées postérieurement, arrondies seulement en avant, et par l’extrémité postérieure du corps, qui est assez subitement terminée (non déprimée, longuement atténuée, avec le segment préanal allonge et un peu aplati.)

â" Elle ressemble sous ce rapport au P. Mystecus, mais le segment préaiial est cependant un peu moins subitement terminé; les carènes du 19" segment sont beau- coup plus grandes, aplaties et prolongées en arrière; enfin le premier segment est plus excisé au milieu, tandis que chez le P. Mystecus c’est le bord postérieur des carèues qui est légèrement concave.

3“ La femelle ne diffère guère du P.fraternus, Sauss., que par son dos un peu moins voûté; mais le mâle est notablement plus grêle et plus plat que chez le P. /ra-

ter nus.

36

ZOOLOGIE.

Enfin le P. Zendalm ressemble beaucoup au P. Montezumæ, Sauss,, quoiquil soil moins vermiforme et que ses carènes soient notablement plus larges.

Le système de coloration du P. Zendalus ne ressemble a celui d aucune des especes ci-dessus mentionnées.

10. POLYDESMUS (FONTYRIA) NAHUÜS, Humb. et Sauss.

(PI. l , fig. 6, Qa-b.)

Latus, depresso-fornicatm; antennis graciUbus, articulo hauil lumido; corpore antice valde aiiemalo; carinis haud reflexis, margine postico concave exciso, hasi processu minuta instructo, angulo postico subuncinato, nntico rotundato; tuberibus superis , poris in mediis tuberibus perforatis; segmenta prœanali conico, vakas supe- ranie; lamina infra-anali tritubercuJata. 9 d* .

Polydesmus Nahuus, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 18G9, i5o, 7. 9 c?.

Longueur du corps 3o" "’ | Largeur au 10' segment 6

Largeur au premier segment 5""’'

9. Corps déprimé, mais voûté, fortement atténué en avant depuis le 8 segment, plus atténué en avant qu’en arrière; atteignant sa plus grande largeur vers le 1 o'" seg- ment; large en arrière. Chaperon écbancré en arc de cercle plutôt que bilobe. An- tennes grêles, atteignant en arrière jusqu au 5*^ segment; le 6“ article nullement renflé. Sillon frontal fort, s’arrêtant au niveau des antennes.

Premier segment un peu moins large que le suivant; ses lobes latéraux assez aigus, ayant le bord postérieur droit, l’antérieur arqué et fortement ourlé, longé par un fort sillon, qui s’étend jusqu’à l’angle postérieur; l’extrémité de l’ourlet un peu renflée, en forme de bourrelet. Carènes des autres segments continues et tombantes, suivant la courbure du dos; celles des segments transversales, à bords parallèles; celles du formant à la base de son bord postérieur une petite saillie; les suivantes offrant une saillie analogue, mais ayant le bord postérieur écbancré, concave; ce caractère de plus en plus prononcé, rendant l’angle postérieur très-aigu, comme crochu, dès le ou le segment, tandis que l’angle antérieur est arrondi; la forme crochue disparaissant environ au 1 ou au 1 segment; carénés du 1 triangulaires, celles du 1 petites, arrondies. Bourrelets supères; pores supères, petits, places au milieu des bourrelets (on voit en outre sur les bourrelets des ponctuations qu’on prendrait pour des pores). Segment préanal conique, offrant deux rangées transversales de granules piligères, et dépassant les valves d’un millimètre. Plaque sous-anale trituberculée, portant deux poils. Valves anales offrant parfois un petit tubercule situé au-dessous du milieu et près du bord. Deuxième article des pattes terminé par une très-longue épine. Sculpture cuireuse, avec quelques légers granules sur les carénés.

Couleur dans l’alcool ; grisâtre; les prozonites d’un brun rougeâtre; une tache brune

MYRIAPODES.

37

de chaque côté sur les métazonites placée à la base des carènes et sur le bord anté- rieur. (Ces couleurs sont trop altérées pour pouvoir servir de caractères distinctifs.)

d. Les carènes légèrement relevées postérieurement. Organes copulateurs très- grêles, en forme de fouet, séparés à leur base par une pièce triangulaire.

Habite ; le Mexique; Cordillère orientale. 79, 1 d*.

Par sa taille et ses formes, cette espèce se rapproche beaucoup des P. consobrinus , P. Otomitus et espèces voisines, mais elle est très-facile à reconnaître à ses carènes presque crochues, quoique larges, à bord postérieur concave; elle est la seule à offrir ce caractère de toutes celles que l’on connaît du Mexique.

11. POLYDESMLS (FONïARIA) ZAPOTECLS, Sauss. l. c. p. 56.

Chez le mâle, les carènes sont légèrement obliques; leur bord postérieur est légè- rement concave, et offre à la base une sorte de petite dent. Les segments 17®, iS*" d', 1 9, ont leur bord postérieur arqué. Les carènes du 1“ segment d*9 sont arrondies, bordées antérieurement, subconcaves postérieurement. Chez le mâle, les carènes sont à peine plus relevées que chez la femelle.

POLYDESMES (FoNTARIA) OtoMITES, Sauss. l. c. p. 67.

9. Le premier segment a ses carènes étroites, à bord postérieur subconcave, à angles étroits, ourlés, ainsi que le bord antérieur. Les carènes des autres segments ne sont pas obliques; leur bord postérieur est droit, ne sautant un peu en arrière à la base de chaque carène qu’aux segments 5®- 8®. L’extrémité de l’abdomen reste gros, il n’est pas longuement atténué comme chez le P. simillimus.

POLYDESMUS (FoNTARIA) GONSORRINüS, Sauss. le. p. 5g.

Les carènes sont obliques; leur bord postérieur est oblique, mais droit, c’est-à-dire non concave, et saute légèrement en arrière dès sa base. L’extrémité du corps n’est pas longuement atténuée. Les lobes latéraux du 1" segment sont arrondis, bordés, et la bordure se prolonge presque tout le long du bord antérieur du segment, d 9.

Soüs-GENKE RACHIDOMORPHA, Sauss.

Rachidomorplia , Sauss. Méni. Mex. Myriap. p. 68.

Antennes longues et grêles; carènes longuement discontinues, insérées au sommet des flancs, montantes, corniformes (arquées ou spiniformes) , n’offrant pas de bord externe, mais seulement un bord antérieur et un bord postérieur.

38 ZOOLOGIE.

vu leur forme de triangle arqué. Pores latéraux, perces dans une petite fossette allongée.

Cette forme est l’exagération de celle qui caractérise le groupe des Rhacopkorus (et en particulier le P. gracilipes qui suit.)

12. POLYDESMUS (RAGHIDOMORPHA) UNGINATUS, Hurab. et Sauss.

(PI. I, fig. i4, iha-c.)

Minutus, coccineus; dorso depresso; carinis paulum distantibus, valde rejlexis, ascendentibus , valde ali/or mibm,fere corniformibus , posùice in spinam acutam excuirentibus , antice dente mmuto insiructis. c?9.

Polydesnius uncinatus, Huml). et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, i5a, li. 9 c?. Longueur du corps contracté. . . 9 -20"™ (? ai"”" I Largeur au 1 0' segment. . . 9 -2,7"’- c? 9,8'

9. Corps grêle, à segments un peu séparés. Antennes longues. Dos aplati; les carènes réfléchies au-dessus du plan horizontal, un peu montantes. Premier segment ayant son bord antérieur arqué presque en demi-cercle et le postérieur très-sinué; ses carènes presque crochues en arrière, aiguës. Toutes les autres carènes aliformes, devenant de plus en plus crochues, dirigées toujours plus en arrière et terminées par une longue épine; leur bord antérieur bordé, offrant a l angle anterieur une petite dent, surtout distincte lorsqu’on les regarde par-dessous; les carénés tres-etroites ; les pores petits, s’ouvrant sur les épines terminales. Segment préanal conique.

Corps lisse et luisant; dos légèrement bombé; les métazonites, à partir du o%

offrant une dépression transversale.

Couleur d’un beau rouge cochenille, passant au blanc chez les sujets desseches.

(g. Carènes beaucoup plus montantes, avec la dent du bord antérieur Ires-pro- noncée. Les métazonites plus séparés.

Habite : le Alexique; Monte Azul, Cerro de Azcamela, Sierra de Agiia, dans la Cor-

dillère orientale. Vit sous les écorces des pins.

Cette espèce, très-remarquable par ses formes, est si voisine du P. Tarascus\ Sauss. , que l’on a d’abord quelque peine à l’en distinguer. Elle en diffère par ses carènes moins divergentes, moins ascendantes, moins corni formes, plus lamellaires et plus larges, plus aliformes; le bord antérieur étant beaucoup plus arqué et l’extrémité

dirigée plus en arrière, même chez le mâle.

Ce Polydême, quoique plus petit, semble aussi se rap[)rocher beaucoup du P. rosat^- cens, Brandt {Rec. Mém. Myriap. i3o, 11), trop brièvement décrit pour être reconnu avec certitude.

Le P. Tarriscus, Sauss., a été décrit d'après des mâles.

MYRIAPODES.

39

Soos-GENRE OXYURUS, Koch.

Oxyurus, Y^och , System der Myriapoden, p. 6o. Peters, Monatsber. Akad. Berl. i84i, 53a.

Leptodesmtis , Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 4i.

Antennes longues. Carènes discontinues, bien développées, plus ou moins larges, non atténuées aux k premiers segments, en sorte que la partie anté- rieure du corps est aussi large ou plus large que le reste. (La partie antérieure du corps souvent dilatée chez les mâles, ou, du moins, plus large dans ce sexe que dans l’autre.) Plaque sous-anale en ogive. Pas d’épines au q" article des pattes.

A. Corps assez large, carènes plus ou moins horizontales, toutes alif ormes, aiguës posté- rieurement. Premier segment large, ayant ses angles latéraux recourbés en arrière. Femelles un peu atténuées en avant. Mâles à peine élargis. (Rha.cophorus, Koch.)

a. Métazonites entiers. Porcs latéraux.

13. POLYDESMUS (OXYURÜS) GRAGILIPES, Humb. et Sauss.

üeplamtus, subgranulatus , fusco-niger, linea dorsali et carinarum apicibus jlamdis ; anlennis et pedtbus gra- cihbus ehngatisque ; carinis latis, retronsum acutis, margine postico concavo, tuberibus lateralibus tantum in apice carinarum sitis; piimo segmenta antice arcuato, utrinque acutissimo. 9.

Polydesmus gracilipes , Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, 17a, 1. c?.

Longueur du corps So"™ Largeur 7,6””'

Longueur du 1" segment 2, 3 Largeur du 1" segment 6

9. Corps également large partout, atténué seulement aux trois segments antérieurs et aux quatre postérieurs; les carènes larges et dilatées. Dos aplati, fort peu voûté. Tête lisse; le sillon frontal s’arrêtant subitement entre les antennes; celles-ci grêles et allongées, atteignant en arrière jusqu’au 5" segment; leurs articles sensiblement égaux, sauf le 6'’ qui est un peu plus court que le précédent, et le ^ qui est très- petit. Carènes toutes discontinues, même celles de la partie antérieure du corps.

Premier segment à peine échancré en arrière, son bord antérieur tout entier arqué, en courbe continue, subsinué à la base des carènes. Les carènes en forme de triangle aigu un peu arqué en arrière; leur bord postérieur légèrement concave, l’antérieur finement bordé.

Deuxième segment court, à carènes larges, dirigées en avant et arquées en arrière,

ZOOLOGIE.

/lO

leur bord antérieur très-arqué, se continuant avec le bord latéral et borde, formant a la rencontre du bord postérieur une pointe aiguë dirigée en arriéré. Le seg- ment ayant la même forme que le 2®, mais un peu plus long. Les carénés du 5 seg- ment n’étant plus dirigées en avant. Carènes du milieu du corps larges, taillees de la même manière que les précédentes, à angle antérieur arrondi, a bord postérieur concave; l’angle postérieur formant une dent aiguë. A partir du i3® segment la dent postérieure tend à se prolonger plus en arrière que le bord postérieur du métazomte, et le bord postérieur de la carène cesse de plus en plus d’être échancré. Aux quatre avant-derniers segments la dent postérieure est fortement prolongée. Les carénés qui ne portent pas de pores ont néanmoins leur bord latéral un peu épaissi a l ex- trémité, mais n’otfrent pas de bourrelets. Les carènes qui portent des pores nont des bourrelets que dans la seconde moitié du bord latéral; les pores sont tout a fait latéraux et échancrent un peu les bourrelets. Aux carènes anterieures on distingue une très-petite dent située vers l’angle antérieur, et la plupart des carénés ont sur le bord latéral des vestiges de dentelures qui tiennent a des ponctuations de la tranche. De chaque coté, au-dessus de l’intervalle qui séparé les deux pattes dun meme segment, on trouve un petit tubercule.

Segment préanal brusquement rétréci et prolonge en une pointe conique tronquée qui offre de chaque côté deux tubercules piligères; les bords latéraux de la partie antérieure du segment offrant en outre chacun un autre tubercule piligere. Plaque sous-anale en triangle large, avec un très-petit tubercule de chaque cote de sa pointe. Pattes grêles et longues.

Métazonites en dessus finement ruguleux, cuireux, portant quelques granules épars peu distincts, un peu plus chagrinés sur les carènes. Les flancs, au-dessous des carènes, également un peu chagrinés. Les métazonites, à partir du 5®, partages par une impression transversale peu distincte.

Couleur d’un brun noirâtre, un peu roussâtre en dessous; la ligne dorsale portant une traînée jaunâtre qui s’étend jusqu’à l’extrémité du segment préanal et qui est formée par une série de taches rondes, placées chacune sur un prozonite, et par une étroite ligne indistincte qui partage les métazonites; aux h segments anterieurs celle-ci prend la forme d’une tache triangulaire qui s’appuie sur le bord postérieur; en outre, la pointe terminale de toutes les carènes est aussi jaunâtre, ainsi que le bord anté- rieur du premier segment. Antennes et pattes passant au brun roux, avec la base jaunâtre.

Habite : le Brésil. (Musée de Vienne. Donné par rArchidiic Maximilien. )

b. Métazonites partagés par un sillo7i transversal. Pores latéraux .

Aucun représentant américain. (Type asiatique.)

MYRIAPODES.

. Al

B. Corps moins large, élargi en avant chez les mâles. Carènes aliformes, aigues posté- rieurement; mais celles des quatre premiers segments n étant pas prolongées en forme de dent. Pores plus ou moins supères.

l/l. POLYDESMUS (OXYÜRUS) CARNEES, Sauss.

Polydesmus carneus, Sauss. Mém. Mcx. Myriap. pi. III, iig. i5. d*E

Une feinelle a la partie antérieure du corps moins dilatée et le premier segment un peu plus long. La couleur, dans l’alcool, est d’un brun-chocolat foncé avec les antennes et les pattes d’un jaune ferrugineux.

Le 1 9" segment du corps ne forme qu’une ceinture souvent invaginée et peu dis- tincte; les carènes y sont nulles, ou plutôt on n’y voit que le pore suivi d’une petite dent. C’est ce qui avait fait supposer que le mâle décrit /. c. n’était pas adulte. Un nouvel examen nous a convaincu qu’il possède bien réellement ses vingt segments.

Chez le mâle, on voit entre les pattes de la paire deux petites apophyses descen- dantes, et entre les pattes de la 3®, ainsi qu’entre celles de la paire, deux très-petits tubercules; la paii-e de pattes a de plus l’article basilaire un peu renflé en dessous â l’extrémité. Enfin, chez les mâles, les pattes de la moitié antérieure du corps ont l’avant-dernier article muni en dessous d’une grosse pelote convexe qui s’étend jusque sous le dernier article.

Habite : le Brésil; Bio de Janeiro.

15. Polydesmus (Oxyures) Frauenfeldianus, Humb. et Sauss.

(Pi. I, %. 7, 7 n.)

I.alus, deplanatus , fiiscus , omumo lenutter granulatus; carinis trimsversts , laits, subrottuulalis , anltcis an- trorsum subohlùjuis, quadralts, posticis aliformibus, acutis , omnibus marginc latemli el postico pallide Jlavido; primo segmettlo utrinque acuminalo. 9.

Polydesmus Frauenfeldianus , Humb. el Sauss. Pmvue et Mag. de 200I. 1870, 172, 2. 9.

Longueur du corps b 3"" | Largeur 10

9. Corps très-large pour un Oxyurus, assez égal dans toute sa longueur, atténué aux trois segments antérieurs et aux quatre postérieurs.

Tête de forme ordinaire, granulée; le article des antennes aussi long que les deux derniers pris ensemble.

Premier segment transversal, court; ses lobes latéraux terminés angulairement, à

La figure représente le corps, un peu trop dilaté en avant; les bourrelets sont trop forts; les carènes un peu trop larges, les pattes trop longues.

ZOOI.OGIK DU MK.tlQUK. '’l' PARTII- , a' SKCTIOfl.

42

ZOOLOGIE.

bord antérieur arqué et bordé, à bord postérieur presque droit, un peu oblique en avant, devenant un peu convexe à la base; le bord postérieur du segment un peu écbancré; la surface offrant près du bord antérieur le vestige dune ride. Le a seg- ment court; ses carènes dirigées obliquement en avant et légèrement arquées en arrière, tronquées un peu obliquement à 1 extrémité, mais non atLcnuees, et ollianl en dessus, presque à leur angle postérieur, une sorte de très-petit tubercule. Le seg- ment suivant ayant la même forme, mais un peu plus long, un peu plus carré à l’extrémité des carènes. Le 4'= encore plus long, presque aussi long que les suivants, a carènes presque carrées et à peine obliques. Les suivants ayant leurs carènes à peu près iransversales, à bord antérieur légèrement convexe, un peu rélléchi et bordé; 1 angle antérieur un peu arrondi, presque en arc de cercle; l’angle postérieur distinct, mais obtus; à l’angle antérieur on voit jusqu’au 6'" segment une très-petite dent. Bour- relets presque latéraux, en losange irrégulier; les pores percés dans leur milieu, au fond d’une fossette; l’extrémité postérieure du bourrelet formant une sorte de saillie très-obtuse. A partir du ib" segment, les carènes sont aliformes, aiguës en arrière, arrondies en avant; à partir du 1 6% leur bord postérieur est dirigé fortement en arrière. L’extrémité postérieure du corps très-atténuée; carènes du 19" segment seulement en forme de dent obtuse. Segment préaiial court, termine en pointe conique tronquée. Valves anales ridées. Plaque sous-anale en ogive large, terminée en pointe.

Dos aplati, très-faiblement convexe (l’étant cependant un peu aux 4-5 premiers segments); les carènes, borizontales, larges pour un Oxijurus, continues jusqu’au 5“ ou G" segment, ensuite assez longuement séparées. En dessus, les métazonites et toute la partie non emboîtée des prozonites, densément chagrinés; cette sculpture se conti- nuant sur les lianes et même en dessous, en devenant de plus en plus faible, surtout à la partie postérieure du corps elle cesse d’exister.

Couleur d’un brun chocolat, avec la bordure latérale et postérieure des carènes jaunâtre. Sur les carènes qui ne portent pas de pores, la tache jaunâtre a une forme triangulaire, tandis que sur les autres elle constitue plutôt une bordure latérale, sur- tout dans la partie antérieure du corps. Pattes et antennes jaunâtres.

Habile : la Nouvelle-Grenade. (Musée de Vienne.)

Celte espèce pourrait être confondue avec le Polydesmus glabratus, Perty [Delectm anim. pl. 4o, fig. 7; Koch, Die Myriapoden, t. I, pl. IV, fig. 10); mais elle nous semble en différer d’une manière très-évidente par la sculpture chagrinée de son corps, par l’absence de sillon transversal sur les métazonites, par la disposition un peu différente des taches des carènes, etc. Si l’on voulait s’en tenir aux ligures données par les auteurs cités, on pourrait ajouter: par la différence de forme des segments anterieurs du corps. Dans la figure de Koch en particulier, le premier segment est plus long et a ses angles latéraux arrondis, et le second a ses angles latéraux dirigés en avant, etc.

MYRIAPODES.

43

16. POLYDESMIS (OXYURUS) COLLONI, Huinb. et Sauss.

(PI. I, fig-, 9, 9 a.)

Sordide albidus; capite fiiscescente; sc(pncntis iiirmque inquinalis; antennis et pedîlms rosascenlUms , basi albidis (in dessiccatis); dorso â magis, 9 minus planato; carinis mediocribus , 3-â-ffranuIalis , aniice rolundalis, poslice angidatis, tantum in parte postica corporis in dentcrn productis , nbiqtie marginatis, margine postico obso- lète bituberculato; tuberibus minuhs m cxtremxtate carinarum sitis.

Pohjdesmus Couloni, Humb. el Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, i5i, 8. 9d*.

Longueur du corps. .... . 9 44"’"' c? 35""" | Largeur... 9 5,8"'"' d 5'""'

Largeur des prozonites 9 4,5"”" c? 3'"'”

9. Très-voisin du P. Sallei, mais le dos plus aplati el les carènes légèrement plus larges. Segments i"' et 2" échancrés an milieu du bord postérieur. Lobes latéraux du premier segment étroits, fortement bordés au bord antérieur. Carènes des segments dirigées un peu en avant et arquées en arrière, fortement ourlées sur leurs trois bords, à angle antérieur arrondi, à angle postérieur aigu; leur bord postérieur légèrement concave.

Segments du milieu du corps peu convexes; les carènes continuant la courbe du dos peu dilatées, fortement ourlées, arrondies en avant, angulaires en arrière, à bord postérieur à peine échancré; les carènes qui ne portent pas de pores terminées par une petite dent, les autres ne commençant à être un peu prolongées en arrière qu’à partir du 16'’ segment; les bourrelets placés à l’extrémité postérieure des carènes et se continuant avec l’ourlet du bord externe; les pores percés vers l’extrémité posté- j'ieure des carènes. Segment préanal conique, court.

Sur un segment pris isolément et vu par derrière, les carènes se présentent sous la forme d’un triangle placé aux trois quarts de la hauteur de l’anneau, et non sous celle d’un simple tubercule comme chez le P. Sallei.

Corps lisse et luisant, olfrant sur les côtés du dos quelques granules épars; le bord postérieur de chaque carène offrant un ou deux granules dentiformes. Couleur de l’animal desséché d’un blanc sale, avec la tête et une traînée au niveau des carènes, brunâtres. Pattes et antennes brunâtres.

c3*. Dos presque tout à fait plat; lobes du premier segment très-aigus; carènes un peu plus développées, horizontales et un peu plus dentiformes en arrière. Les petits tubercules du bord postérieur des carènes très-prononcés du B'' au i6‘' segment, se continuant parfois sur la carène comme deux petits plis.

Habite : File de Cuba.

Cette espèce ressemble beaucoup au P. Sallei. Elle est de plus grande taille, le dos

6.

hli

ZOOLOGIE.

est plus aplati; les carènes sont plus développées et insérées plus haut, au-dessus du tiers supérieur des segments, tandis que chez le P. Sallei elles sont inserees au-des- sous du tiers supérieur. Chez le P. Sallei la largeur des metazonites est a leur lon- gueur = /i : 1 , tandis que chez le P. Coidoni elle n’est que = 3 : i ; 1 ourlet des carénés est sensiblement moins épaté que dans le P. Sallei, les bourrelets surtout sont plus petits. Chez le P. Sallei les carènes qui ne portent pas de pores ne se prolongent pas en forme de dent, et les métazonites n’offrent pas de granulations; enfin, chez le P. Couloni les métazonites offrent une légère dépression transversale.

C. Mêmes formes que dans la section B, mais les carènes de moins en moins développées, et de moins en moins aiguës à l’angle postérieur. Carènes des segments 3-4 coupées plus carrément ou arrondies. Corps devenant plus cylindrique. Il commence a apparaitie une petite carène au-dessus de la hase des pattes antérieures, comme chez les Strongylosoma. (^Passage aux Strongylosoma.)

Les espèces de ce groupe diffèrent de celles du groupe B en ce quelles sont plus vermiformes; elles se distinguent des Strongylosoma par la forme de leur corps, qui n’est pas rétréci aux quatre premiers segments, et par le segment, qui na pas sa carène prolongée plus bas que celle des segments i®'-3®.

a. Carènes arrondies en avant, angulaires en arrière.

17. POLYDESMLS (OXYÜRUS) DECOLOR, Humh. et Sauss.

Albidus, dorso suhdeplanalo , aulice sublaliore; primi segmenli lobis lateralibus lalis; carinis antrorsum obliquis; secpientibus transversis subquadraùs, dein postice angulatis; ultimis dentformibus ; tuberibus m parte postica carinarum sitis. 9.

Poh/desmus decolur, Humb. et Sauss. Revue etMag. de zool. 1870, 178, 3, 9.

Longueur du corps, environ /lo""" Largeur au milieu du corps 0,1

Largeur au 4' segment 5,6 Largeur des prozonites 3,8

9. Corps grêle, légèrement élargi en avant, surtout aux 3 et /i segments. Antennes à articles égaux, sauf le 1" et le f. Premier segment ayant son bord antérieur arqué et bordé dans toute sa largeur; le bord postérieur excisé au milieu; les lobes latéraux larges, résultant de la rencontre d’un bord postérieur oblique et d’un bord antérieur très-arqué. Le bord postérieur ourlé, et segments courts et larges, a carénés carrées, dirigées légèrement en avant; le ayant sa caréné tronquée un peu oblique ment, en sorte que l’angle antérieur est plus aigu que 1 angle postérieur; le 5 ayant ses carènes transversales, carrées et légèrement arrondies. Les carénés suivantes ega- lement transversales, ayant l’angle antérieur de plus en plus arrondi, 1 angle poste-

MYRIAPODES.

A 5

rieur de plus en plus angulaire, celui-ci commençant à devenir aigu à partir du i5'^ segment, mais n’étant prolongé d’une manière dentiforme qu’au 1 8®. Les carènes bordées sur leurs trois côtés; les bourrelets petits, placés d’abord sur la moitié posté- rieure du bord externe et formant dans les segments du milieu une sorte de tuber- cule, n’occupant ensuite, dans la partie postérieure du corps, que l’extrémité posté- rieure des carènes. Pores latéraux.

Le dos assez aplati. Les métazonites finement ruguleux, cuireux, partagés au milieu par un sillon transversal obsolète, et offrant sur les côtés quelques vestiges de gra- nules. Les six ou sept premiers segments offrant au-dessus des pattes une légère carène qui se continue sur le bord postérieur du métazonite. Couleur blanchâtre.

Habite : le Brésil. (Natterer.)

Pour les analogies de cette espèce, voir le P. Nattereri.

18. POLYDESMUS (OXYURUS) NATTERERI, Humb. et Sauss.

Gmcilis, anltce paulo latior, dorso rubesccnte; primo segmenlo sequentibiis œquilalo, margine postico trans- verso, m medio exciso; caruus quadratis, imbricatis , scqueniibus rudimentariis , dmtiformibus. 9.

Pohjdesmus Nattereri, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de lool. 1870, 178, h. 9.

Longueur du corps, environ Sy"'"' I Largeur au milieu du corps .'S"’'"

Largeur au a' segment 5,5 | Largeur des prozonites I\

9- Grêle, légèrement élargi aux trois ou quatre premiers segments du corps. Tête légèrement ruguleuse avec le front lisse, partagé par un profond sillon. Antennes à articles égaux.

Premier segment court, aussi large que le suivant, à bord antérieur tout entier arqué, les lobes latéraux étroits, ayant leur pointe émoussée; le bord postérieur transversal, un peu excisé au milieu, mais non tronqué obliquement sur les côtés. Le 9" segment encore légèrement excisé au milieu de son bord postérieur. Segments 2" à 4'" ayant les carènes tombantes et imbriquées, assez carrées, à bord antérieur légère- ment arqué, et ourlé ainsi que l’externe; à angle postérieur plus aigu que l’anté- rieur. Carènes des et 3'" segments à bord postérieur insensiblement concave; l’angle postérieur des carènes du tout à fait taillé a angle droit et vif; les carènes suivantes faibles et le devenant toujours plus, n’ayant pas de bord antérieur et terminées en arrière par un angle aigu qui commence à former une dent à partir du ou du segment; vues de profil, les carènes paraissent tout à fait dentiformes et sont placées d’abord aux 3/4, ensuite aux 2/3 de la hauteur des flancs. Bourrelets ovales et placés à la partie postérieure des carènes; pores latéraux. Segment préanal conique. Au-dessus des pattes on voit aux huit ou neuf premiers segments une petite carène latérale arquée, â concavité supérieure; les premières de ces carènes presque terminées par une dent.

ZOOLOGIE.

/iG

Surface du corps lisse. Couleur (dans l’alcool) d un lie-de-vin pale, avec les carénés et les parties inférieures décolorées.

Habite : le Brésil. (Natterer.)

Cette espèce, quoique d’un faciès très-voisin de celui du P. decolot^^ diffeie essentiel- lejnent de ce dernier par ses carènes presque rudimentaires, triangulaires; car chez le P. decolor elles sont encore assez larges, lamellaires, transversales et en carré arrondi, excepté dans la partie postérieure du corps, elles tendent à prendre la forme quelles alfectent chez le P. Nattereri, quoique restant toujours plus large. Dans le P. Nattereri les lobes latéraux du i" segment sont notablement plus étroits, plus aigus, et le milieu du bord antérieur de ce segment n’est pas borde; les trois segments suivants ont leur angle dirigé plutôt en arrière, la carène se rétrécissant plutôt par devant, tandis que dans le P. decolor les carènes et ont leur angle dirigé plutôt en avant, par ce qu’elles tendent à se rétrécir plutôt par derrière. Enlin, chez le P. Nattereri le dos n’olfre aucune sculpture, il est lisse, et les métazonites ne portent pas de sillon transversal.

On pourrait encore rapprocher cette espèce du P. decoratus, Peters, qui a a peu près la même grandeur; mais il nous semble que chez notre espece les carénés sont moins développées, et en tout cas moins aiguës.

Enfin nos deux espèces decolor et Nattereri semblent se rapprocher, a cei tains egaids , des Oxtfurus pallidus et O. cinerascens, Koch (^l)ie Myriap. t. H, fig. 177 ^t i7^)- Sans doute on trouverait de nombreuses différences entre ces espèces, si l’on voulait les rechercher sur les images qu’en donne l’auteur et qui ne péuvent être d’aucune utilité dans la comparaison d’espèces analogues; quant aux descriptions, elles ne donnent que si peu de caractères utiles et sont si peu accentuées, qu’il n’est guère possible de se faire une idée nette des espèces qu’elles ont la prétention de faire connaître.

19. POLVDIÎSMUS (OXYLllüS) ZkLKBORI, Humh. et Sauss.

Læi'is, suhvermiformisi supra pallute carneus , sublus sordide albldus; dorso valde convexo ; clypeo laie emar- ipnalo, binuguhao; primo segmmto brcvi, lobis Interalibus Irigono-rolundalis , postice valde marginatis; carinis L medlo corpore (piadraiis, niarginatis, marglne antlco el postlco bas! suhangidalo; carinis magn et

magis decrescentibus , nullomodo qundratis, postice angulatis, marglne antico nuUo; ullimis tuberculiformibus ; poris lateralibus in parte postica tuberum perforatis.

Polydesmus ZMori, llumb. et Sauss. Revue el Mag. de zool. 1870, 178, 5.

IjOiigneur du corps 29'”"’ | Largt>ui' au milieu du corps 4,5

t.ai'f’eur d’un prozonite au milieu du corps 3,2”""

Corps assez verrniforme, bombé, égal partout, très-légerement atténué aux pie-

MYRIAPODES.

hl

miers segments. Carènes un peu tombantes, inse'rées un peu au-dessous du milieu de la hauteur du corps.

Chaperon très-largement échaiicré, ses lobes late'raux angulaires. Sillon frontal très-faible. Antennes grêles; le article un peu plus long que le pre'cédent.

Premier segment court, arqué en avant, écbancré en arrière; ses lobes latéraux en triangle arrondi; leur bord postérieur fortement bordé; l’antérieur ne l’étant que très-finement ou pas du tout. Segments 2" et A" très-bombés, ayant le métazonite rétréci au milieu; le 2*^ tronqué au rnilieu du bord postérieur; les carènes de ces deux seg- ments légèrement obliques en avant, coupées assez carrément, ayant leurs trois bords ourlés, le postérieur plus fortement que l’antérieur; les 2" et 3" carènes un peu arrondies, la k" arrondie seulement à l’angle antérieur. Les carènes suivantes très- carrées, fortement bordées au coté externe, faiblement aux bords antérieur et posté- rieur; ceux-ci un peu dilatés à leur base, formant un petit angle. A partir du S*' ou du 9" segment, les carènes deviennent légèrement obliques en arrière, quoique res- tant très-carrées; à partir du 12", elles deviennent de moins en moins larges, le bord antérieur et rexterne se fondant ensemble en une petite courbe; au 12'' segment on voit encore une trace d’angle antérieur; à partir du 16", la j)artie antérieure de la carène s’efface, et il ne subsiste plus qu’un petit tubercule dirigé en arrière; ce tuber- cule devient même presque nul au 19' segment. L’angle postérieur des carènes n’est nulle part prolongé au delà du bord postérieur des segments. Pores ouverts à l’exti'é- mité postérieure des bourrelets, tout à fait latéraux, surtout à la partie postérieui'e du corps. Segment préanal en ogive, prolojigé en pointe conique. Plaque sous-anale triangulaire, tntuberculée au bout. Les métazonites offrant au-dessus de finsertiou des pattes une carène vague qui disparaît à partir du segment et qui, aux segments et 3% se fond avec le bord postérieur de l’anneau.

Pattes médiocres, le dernier article très-court, le ])énultième terminé en dessous par une épine.

Surface du corps lisse, un peu cuii-euse, surtout sur les métazonites; les lianes sous les carènes un peu striolés. Couleur d’un rougeâtre pâle en dessus, d’un blanc sale en dessous; antennes rougeâtres à la base.

Habite : Rio de Janeiro. (.Musée de Vienne.)

Cette espèce diffère essentiellement du P. Nattereri par ses carènes qui restent très- carrées jusqu’au 1 1'’ segment (tandis que chez le P. Nattereri elles cessent de l’être dès le 5'') et qui ne sont pas fortement ourlées à leur bord postérieur. Chez le P. Nattereri le premier segment est de plus fortement bordé sur les cotés au bord antérieur et non au bord postérieur; chez cette espèce le chaperon ii’est point largement écbancré ni bianguleux; les petites carènes qui surplombent la base des pattes sont fortement échancrées en dessus, etc.

ZOOLOGIE.

/i8

Le P. Sallei, Saiiss., diffère de celte espèce par l’absence de saillies au-dessus de l’insertion des pattes, et par ses carènes toutes arrondies en avant, largement ourlées au bord antérieur des premiers segments, mais non au bord postérieur.

Le P. Zelehori est voisin du P. cinerascens, Koch; mais, outre que sa coloration est différente, il paraît s’en éloigner par ses antennes plus longues et plus gréles, par ses carènes plus larges, carrées et non arrondies en avant dans la première moitié dn corps, à angle postérieur moins prolongé, et dirigé un peu en avant dans les premiers segments. Du reste, la figure et la description données par Koch sont trop peu ins- tructives pour qu’il convienne d insister sur d autres différences.

1). (jdrènes devenant arrondies postérieur enienl.

20. POLYDESMUS (OXYURUS) ÜRIZABÆ, Huriib. et Sauss.

(PI. I, fig. Il, Il «■)

Albkks, Iwi'is, cylmlricus; carinis brcvissimis, valde dislantlhus, antice arcmlis , posüce subatigidalis ; abdo- minis apice ntteinialo; segmenh præanahs margintbus maxime sinuatis. $.

Polydesmus Orizabæ, Huinb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. i SOg , 1 5 1 , i o. 9.

. Longueur du corps 35"-' 1 Largeur au a' segment. S"""

Largeur au lo' segment ^

9. Tout à fait voisin du P. Aziecus, Sauss. Corps cylindrique. Carènes très-courtes et longuement séparées. Antennes atteignant le k"" segment. Dos assez plat, mais les quatre premiers segments très-convex.es , à carènes très-tombantes; ces segments régu- lièrement bordés; le i“ ayant le milieu du bord postérieur concave, le bord posté- rieur des carènes droit et les bords inférieur et antérieur continus. Les carènes suivantes très-courtes, horizontales; les pores latéraux, petits, situes a la partie postérieure des carènes. Jusqu’au 1 segment, l’angle postérieur des carènes est tronqué un peu obliquement, c’est-à-dire que les carènes ne s’étendent pas tout à lait jusqu’à l’extrémité postérieure des segments. Les carènes, vues en dessus, ont du reste une forme arrondie en avant, mais presque anguleuse en arrière. A partir du if seg- ment, leur angle postérieur se prolonge un peu au delà du bord postérieur du segment, et à partir de ce point l’abdomen s’atténue. Segment préanal en forme d’ogive pro- longée sous forme d’apophyse; ses bords fortement sinués.

Corps lisse et luisant; les flancs, sous les carènes, finement ponctués.

Couleur : blanche chez l’animal desséché.

Ilahite : le Mexique; Cordillère orientale, près Orizaba.

Cette espèce est très-difficile à distinguer du P. Aziccas 9- Les principales diffé- rences qui l’en séparent sont la forme du segment préanal, a bords plus sinues;

MYRIAPODES.

49

l’extrémité du corps plus atténuée; le corps plus grêle, le dos plus plat; les carènes moins larges par rapport à leur longueur. Les premiers segments sont plus régulière- ment voûtés et les carènes sont plus tombantes que chez le P. Aztecus; chez celui-ci les carènes des autres segments sont arrondies en arrière presque comme en avant, et aussi un peu plus dilatées.

Le P. Sallei diffère de cette espèce par son corps moins grêle, par les angles des carènes qui sont prolongés en arrière, au moins dans la seconde moitié du corps, et par le bord postérieur des premières carènes qui est un peu concave.

21. POLYDESMIJS (OXYURÜS) INTERMEDIUS, Humb. et Sauss.

(PI. I, %. 10.)

Alhidus, lœvis; dorso sat piano; carinis mediocribm; anticls dUatatis, quadmlu, angulis rotmuhtis; niediis mblrigonaUhus , antice rotundatis, postice anguîalis sed non produclis; tuberibiis postice tmnidis ; carinis postice productis. d*.

Polydesmus intermedius , Humb. et Sauss. Ilevue et Mag. de zool. 1869, i5i, 11. d.

I.ongueur du corps 3o''"'' j Largeur ,

d*. Tout à fait intermédiaire entre les P. Orizabœ et Sumichrasti, mais plus voisin de ce dernier. Le premier segment peu atténué à ses carènes; celles-ci' cependant moins larges que chez le P. Sumichrasti. Les carènes, en général, plus larges que chez le P. Orizabœ, ayant une forme plus triangulaire à partir de la q®; le bord antérieur et l’externe confondus en une seule courbe; l’angle postérieur aigu, quoique non pro- longé, sauf un peu aux segments 16® à 1 8^ L’extrémité des carènes renflée pour le pore. Les flancs, sous les carènes, finement granulés et ponctués.

Habite : le Mexique; Orizaba.

22. Polydesmus (Oxyurus) Sumichrasti, Humb. et Sauss.

(PI. I, %. 8.)

Albidus, lœvis , dorso fere piano ; carinis lamellaribus , dilatalis, (piudratis; angulis rotundatis, antice extus et postice marginatis; tantum 37“ et 18'' postice angulatim productis ; carinis prinii segmenti vix attenualis, apice fere Intitudine partis mediœ segmenti; 9 tuberibus postice circum poros tumidis.

Polydesmus Sumichrasti , Humb. et Sauss. Revue et AJ ag. de zool. 1869, i.5i, 9. c?9.

Longueur du corps contracté 3o"’"’ | Largeur :L6"’'"

d. Très-voisin du P. Orizabœ, mais le dos plus aplati; les carènes assez larges, transversales, à angles arrondis, à bourrelets prononcés, et bordés partout à leurs bords antérieur et postérieur; l’angle postérieur simplement arrondi, n’étant pas tron- qué obliquement, ni échancré derrière le bourrelet, mais le bourrelet se continuant

ZOOLOCIE nu MEXIQUE. PARTIE, SECTIOX.

7

50

ZOOLOGIE.

avec la bordure postérieure. Les bourrelets n’étant pas renÜes en boulons comme chez le P. Aztecm. Aux segments 1 et 1 les carènes ayant leur angle postérieur pro- longé en arrière; le 19'’ segment n’ayant que des carènes styliforraes. Le segment préanal étant moins en ogive que chez le P. Orizabœ.

Les carènes du 1" segment sont très-longues d’avant en arrière, ne l’étant guère moins que le milieu du segment; elles sont de plus arrondies, atténuées. Les côtés des métazonites, sous les carènes, sont ponctués; aux segments antérieurs ils sont granulés.

9. Les bourrelets sont renflés postérieurement par suite de la présence des pores, en sorte qu’ils ne se continuent pas régulièrement avec la bordure postérieure des carènes. Vers le segment l’angle postérieur n’est plus arrondi. Les flancs, sous les carènes, sont fortement granulés dans les segments antérieurs.

Habite : le Mexique; Cordillère orientale; Orizaba. (Fr. Sumichrast.)

Cette espèce est caractérisée par ses carènes larges, lamellaires, carrées, a angles arrondis, rappelant la forme des Euryurm.

Sous-GEKRE STRONGYLOSOMA, Brandt.

Tropisoma, Kocli , System der Myriapoden, 18/17, P- ^7-

Corps allongé, vermiforme, atténué dans les quatre premiers segments, à carènes peu développées, linéaires ou tuberculiformes. Au-dessus des pattes des premiers segments une petite carène latérale. Métazonites partagés par un sillon transversal. Carènes du 2" segment prolongées plus bas que celles du lA^'et du segment.

23. POLYDESMUS (STRONGYLOSOMA) COCGINEUS, Humb. et Sauss.

(Pt. I, fig. 12,12 a-b.)

Coccineus, vermiformis ; carmis lineanbm, postice in dcntem subproductis ; primi segmenli lobis Intereddms lrlironalibiis,acutis, carinis if nulUs. (In dessiccaiis colore albido, antice testaceo.)

Polydesmus coccineus, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zooL 1869, i5s, i3. Qc?.

Longueur du corps 18”'” | Largeur 2

9. Petit. Corps tout à fait vermiforme, d’égale longueur partout. Tête convexe, luisante; le sillon frontal peu marqué. Premier segment bordé presque partout; ses lobes latéraux terminés en pointe, triangulaires, à bord postérieur presque droit. Carènes horizontales, ayant la forme d’une simple ligne saillante, de la longueur du métazonite, mais légèrement prolongée en arrière en forme de dent et tendant a s’effacer à sa base depuis le segment; celles des segments et dirigées un

MYRIAPODES.

51

peu en arrière, à bord postérieur subéehancré; celles du 19’' presque milles. Les pores un peu supères, places a 1 extreinite postérieure des carénés. Corps lisse ou légèrement striolé; les premiers segments très-légèrement chagrinés sur les flancs. Le segment préanal en ogive, terminé par un prolongement à pointe tronquée. L’extré- mité du corps un peu atténuée depuis le 1 f segment.

Couleur roup’eâtre. L’anim.al desséché est d’un blanc de lait ou rosé, la partie anté- rieure souvent d’un brun testacé. Dans l’alcool, l’animal est d’un rouge pâle, avec les carènes rouge foncé, les métazonites plus obscurs sur le dos, passant parfois au violel ou au brunâtre; l’extrémité des pattes parfois noirâtre.

d*. Les segments sont un peu plus séparés, les métazonites étant un peu plus élargis en arrière; les carènes un peu plus prononcées, plus aiguës en arrière, ne s’évanouissant pas à la base, mais bordées,- et le cordon marginal arqué à la base. Taille un peu moins grande.

De petits individus â , n’ayant qu’une longueur de i3 à lA millimètres, ollVent tous les memes caractères que les adultes et possèdent déjà vingt segments.

Habite : le Mexique; Orizaba. (29 individus 9c? récoltés par M. Fr. Sumicbrast.) Les Strongylosoma concolor et Str. spüonotum, Gervais { Aptères, p. 1 17), semident

se rapprocher de cette espèce.

Soüs-GEmuî KiOSIDESMbS, Huinb. et Sauss.

Icosidamnus , Huinl). et Sauss. Vei'haiull. d. zool. botan. Gesellsrli. in Wien, 1869, .\IX, 690.

Premier segment moins large que la tête, taillé en demi-cercle. Corps alléniié en avant. Carènes arrondies, ourlées, dénuées de bourrelets porifères, pores très-petits, supères, ouverts dans l’ourlet marginal. Segment préanal petit, trian- gulaire. Plaque sous-anale échaucrée. Pattes ayant le second article renflé en dessus; le dernier grêle et plus long que le troisième. ('ryP^' australien.)

Sous-GEMiE POLYDESMUS, Latc. s. str.

Polydesnius , Lalreilte et auctores.

Polydemmis, Scytonotus \ Koch. Stjstem der Myriapoden, p. 69, 67. Brachydesmus‘^, G. Ileller, SiUungshei'. der Akad. der Wissensch. Wien, 1 858, XXVI, 3 18.

Corps aplati; dos garni de tubercules plus ou moins aplatis. Carènes larges et

Nous n’avons pas réussi à trouver de dillérences appréciables entre les Scytonolm de Koch et les Polydesmus proprement dits, qui ont pour type le P. comphnatus, Do Geer.

^ Ce groupe a été établi par G. Heller sur un individu qui ne possédait que dix-neuf segments et qui, sans aucun doute, n’était pas adulte, tl ne diffère pas du sous-genre Polydesmus.

5^2

ZOOLOGIE.

continues, à angle postérieur un peu prolongé; pores latéraux. Premier seg- ment du corps de la largeur de la tête, moins large que le deuxieme. Plac[ue sous-anale en ogive.

24. POLYDESMÜS GANADENSIS, Newp.

Polydesmus Cnnadensis, Newp. Ann. et Mag. oj Nat. Hist. t. XIII, p. 26b. Gei'vais, Apieres, IV, p. 106.

Wood, Myriap. of North America, p. 216.

Polydesmus serratus, Saiiss. Mém. Mex. Mtjiiap. p. 67.— V elers , Monatsb. der Akad. der Wissensch. Berlin,

1866, 53y, hh.

Habite : la Pensylvanie.

25. Polydesmus Woodianus, Humb. et Sauss.

(PI. I, fig. i3, l3 a.)

Mitiulus, griseus, depressus, granulalus; carinis horizontalibus , margine lamellari, denticulalo eljimbrialo, tnbenbus nulhs ; primo segmento lenticulari , anguhs obtuudalis ; carinis 1 -10 anlrorsum oblujuis, i5 -i8 poslue in dmtem excurrentdms ; segmento supra-anah trigonali, vix prominido. C?9.

Polydesmus Woodianus , Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. i8(ip, ij2 , i5. Qcd. l^ongueui* (lu corps 12 | Lai’geur.

d* 9. Petit, aplati, à dos un peu convexe au milieu, à carènes presque horizontales; corps le'gèrement rétréci en avant.

Tête assez petite, à chaperon peu échancré; vertex rugueux. Antennes courtes, atteignant seulement le 4" segment; leurs articles courts; Tavant-dernier un peu plus long, renflé.

Premier segment petit, presque en losange, d’un tiers moins large que le second; lobes latéraux horizontaux; le bord antérieur arqué presque en demi-cercle, finement bordé, très-finement dentelé et cilié; le postérieur un peu moins arqué; les angles en pointe arrondie. Deuxième segment en arc de cercle; les suivants étant aussi arques, ayant leurs carènes dirigées en avant, jusqu’au 9“ environ, au delà duquel elles de- viennent transversales. L’extrémité de ces carénés fort arrondie, se continuant avec le bord postérieur; le bord antérieur entier, un peu bordé; le bord latéral et le posté- rieur très-lamellaires, dentelés et ciliés, portant de six a sept dentelures terminées chacune par un poil. Les carènes suivantes transversales, mais leur bord posteiieui toujours dirigé un peu en avant; les 15“= à 18'= ayant le bord postérieur dirigé un peu en arrière et l’angle postérieur un peu prolongé en forme de dent, leurs bords peu dentelés. Le 19“ segment à carène lamellaire; le ao*^ triangulaire, un peu aplati; sa

MYRIAPODES.

53

pointe très-peu de'bordante, ses bords non dentelés. JJourrelets des carènes nuis; les pores placés à la partie postérieure du bord lamellaire et supères.

Dos rugueux, granuleux surtout sur les carènes; les granulations comme aplaties et effacées, disposées sur deux rangées en travers du métazonite. Couleur grisâtre ou brunâtre.

Habite : le Mexique; Cordillère orientale; Orizaba; Moyoapan. (92 individus cf 9 récoltés par M. Fr. Sumichrast.)

Sous-genre ODONTOTROPIS, Humb. et Sauss.

Odontotropis , Humb. et Sauss. Verhandl. d. zool. botan. Gesellsch. in Wien, 1869, XIX, 692.

Corps assez large, égal ou rétréci en avant. Carènes discontinues depuis le segment, lamellaires et larges, dentelées, à pores supères et marginaux. Dos plus ou moins convexe. Segment préanal conique. Les deux premiers articles des pattes inermes.

Cette division se rapproche beaucoup des Oxyurm, mais elle en diffère par la largeur des carènes, leur forme dentelée et la position des pores. Elle rappelle un peu pour le faciès les Stenonia, à cause de la forme dentelée des carènes et la position supère des pores, mais elle en diffère par la position marginale des pores et par la forme des carènes des premiers segments, qui ne sont pas den- telées.

26. POLYDESMUS (OdONTOTUOPIS) GlARAZIANüS, Humb. et Sauss.

' (PI. Il, fig. b, ha-b.)

Validus, uiger, hlm, nntice altenualm; dorso conveximculo , dense gmnulato; carinis lalis, quadratis, pnrum obliquis , margine exlerno postice Jlavo, valde â-dentato, mterioribus quatuor integris, dentato-angulatls ; luberibus et poris superis, m medio margine extemo skis, segmenta prœanali conico , apice Jlnm. 9.

Polydesmus Chrazianus, Humb. et Sauss. l’evue et Mag. de zool. 1869, i52, 12. 9.

Longueur du corps 117”"" Longueur du 1" segment 5"“"

Largeur au milieu du corps i8 Largeur du i" segment iS.Ji

Largeur d’un prozonite au milieu du corps 10,8“”"

9- Corps large, atténué en avant; le dos un peu bombé, à carènes larges, conti- nuant la courbure du dos; le diamètre du métazonite qui passe par les deux carènes étant placé plus haut que le centre de l’anneau.

Tête peu bombée; sillon frontal très-profond; cbaperon large, aplati, fortement échancré; antennes atteignant en arrière le A*' segment, à articles sensiblement égaux.

ZOOLOGIE.

Premier segment moins large que les suivants, court, a bord postérieur assez régu- lièrement arqué et un peu tronqué au milieu, à bord anterieur droit tout le long de la tête, devenant ensuite fortement arqué en arrière pour former la pointe du segment à la rencontre du bord postérieur. Les trois segments suivants s élargissant giaduel- lement, ayant le bord postérieur brise en trois : la partie médiane tiansversale ou subconcave, les parties latérales dirigées un peu obliquement en avant; les carènes ayant leurs bords antérieur et externe arrondis et fondus en une seule courbe qui forme à la rencontre du bord postérieur une pointe aiguë terminée en épine. Les carènes suivantes en carré large, dirigées légèrement en arrière; le bord antérieur et le bord postérieur parallèles; le bord externe fortement denticulé, en général qua- dridenté, les dénis aiguës et spiniformes; les bourrelets tout à lait superes, très-courts, ne formant qu’un petit renflement qui englobe les deux dents médianes, faisant atro- pliier la seconde et se terminant par la pointe de la troisième; le pore tout a lait supère, ouvert tout à fait à la base de l’épine. Les carènes devenant de plus en plus obliques depuis le segment. Du i 5" au i8", le bord externe n’offre plus qu’une épine basilaire et deux longues épines de |)lus en plus terminales, dirigées en arrière. Le 1 segment n’ayant pour carène que deux lobes arrondis inermes. Segment jn ca- nal conique. Plaque sous-anale en ogive régulière.

Tête lisse ayant les fossettes antennaires garnies de plis rayonnants.

Dos des métazonites Irès-distinctement, régulièrement et densement chagrines; la partie postérieure du corps, depuis le milieu, devenant très-irrégulièrement verru- (jueuse, même un peu sur les prozonites; les flancs au-dessous des carènes ponctués et ruguleux, devenant chagrinés dans la partie postérieure du corps.

Couleur noirâtre. Le milieu du bord antérieur du i" segment, le triangle posté- rieur des carènes, comprenant les trois dents postérieures, et la pointe preanale, jaunes. Le milieu du bord postérieur des segments de la partie moyenne du corps d’une couleur ambrée. Parties inférieures, |)atles et antennes, dun brun noirâtre.

Hahite : la République Argentine. (Récolté par M. Georges Claraz.)

Sous-GEMUi IIHACHIS Sauss.

Wiachis, Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 71.

Antennes longues et grêles. Carènes discontinues, larges et lamellaires (re- levées), à bord latéral aminci, découpé et subdentelé. Pores répugnatoires s’ou- vrant à la face supérieure des carènes, mais placés tres-pres du bord externe,

' M. Peters a considéré le sous-geiire llliachis comme un type bien diiïérent, (pie nous avons lappioclié des synonyme du genre llhacophnrns , Koch, lequel constitue 0.ryiirn>i.

MYRIAPODES.

55

au l'üiid d’une espèce d’échancrure horizontale; s’écartant du hord aux segmeids de la partie postérieure du corps. Extrémité postérieure du corps brusquement atténuée, comme chez les Polydesmus. Plaque sous-anale eu ogive. Pattes Irès- longues.

27. Polydesmus (Rhaghis) viiiims, Sauss.

P. viricKs, Sauss. Mém. Mex. Mijriap. 79, fig. 19.

Habite : le Mexique.

(lEiNBE STRONGYLODESMUS, Sauss.

Strongylodesmus , Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 79.

28. Strongylodesmus cyaneus, Sauss.

Sir. cyaneus, Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 79, fig. 20.

Sir. midis, Pelers, Monatsber. der Ahad. BerJ, 18C/1, p. 5A7, 79.

Nous possédons plusieurs individus jeunes dont le corps n’offre que dix-neuf seginenls et qui ont une longueur de 90 à 2b millimètres. Les formes sont les mêmes que celles des adultes. La couleur est verte, mais, durant la vie, l’animal est d’un beau bleu- violet, et il exhale un agréable parfum d’eau de rose musquée.

Habite : le Mexique; Cordillère orientale; Orizaba; Moyoa|)an.

Jusqu’à présent on ne connaissait que le mâle de cette espèce, mais nous possédons, parmi les jeunes, deux femelles, qui n’offrent pas dans leurs formes d’autres caraclères que les mâles.

Genre STENODESMUS, Sauss.

Stenodesmus, Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 81.

29. Stenodesmus iVIexicanus, Sauss.

Stenodesmus Mexicanus, Sauss. /. /. p. 81, lig. 91. 9 d.

Habite : le Mexique; Cordova.

Genre EURYDESMUS, Sauss.

Eurydesmus, Sauss. Mém. Mex. Myriap. [). 78.

30. Eurydesmus angulatus, Sauss.

Eurydesmus angidatus, Sauss. l. l. 78, fig. 9 5. 9.

Un individu 9 pris aux environs de Rio de Janeiro est identique à récliantillon typique de l’auteur. Il a seulement le dos légèrement plus bombé; le 1 q" segment a

56

ZOOLOGIE.

ses carènes spiniformes, presque imlles. Le segment préanal, qui était mutilé dans l’individu type, se termine par une pointe faiblement arquée. La surface est finement et densément sculptée, ciiireuse.

L’individu conservé dans l’alcool offre la même coloration que notre individu des- séché, c’est-à-dire qu’il est d’un blanc jaunâtre, avec le premier segment entièrement d’un brun violacé et orné de deux taches blanchâtres; le bord postérieur de tous les segments est orné sur la face dorsale d’une bande du même brun, qui occupe environ la moitié du métazonite.

Habite : la République Argentine.

FAMILLE DES CRASPÉDOSOMIDES.

(PI. I.)

Crnspedosomadw , .loues, apiul Todd and Bowmaii, Cyclopedia of Anatomy and Physiology, 1819. Lysiopetalinœ , Newport, Transact. Linn. Soc. 1. XIX.

Chordeumiden , Koch, System der Myriapoden, 18I17.

Lysiopetalidœ , Wood, Myriapoda of Norlh America, 18 6. S.

Corps plus ou moins cylindrique, atténué en avant et surtout en arrière, sou- vent comprimé en arrière, composé de trente segments ou plus encore; ceux-ci en forme de cercle incomplet, ouverts en dessous, carénés, on portant des tubercules pilifères souvent nombreux, qui passent parfois à la forme de carènes.

Tête renllée à la partie siqvérieure, plus large que le premier segment.

Antennes grêles et longues.

Yeux multiples, formant deux plaques triangulaires à éléments bien distincts.

Mandilmles très-renllées à la base, formant des bourrelets saillants sur les côtés de la tête.

Lèvre inférieure ollrant les caractères suivants (pl. l, lig. i5/) : a. les pièces antérieures externes grandes, portant chacune deux palpes umarticulés; c. les pièces uiitérieures mlernes en contact l’une avec l’autre, en avant du triangle impair, par un bord interne distinct; d. la pièce impaire triangulaire.

Pattes longues; leurs lames pédigères libres, non soudées aux segments.

Nous faisons rentrer dans celte famille ainsi caracdérisée les genres Craspedo-

MYRIAPODES.

57

soma, Leacli; CÂordeuma, Koch; Ccmpodes, Koch; Lysiopetalum, Bj'andl; Eimj- gyrus, Koch; Spirosù^ephon, Br ^ndt ; Reasia, Gray; Platops, Newport; fCamhala, Gray; fîReasia, Jones.

Nous devons faire remarquer cependant qu’il règne à l’égard de plusieurs de ces genres de grandes incertitudes. En effet, après avoir examiné avec beaucoup de soin des Craspedosoma et des Chordeuma (Ch. sylvestre, Koch), nous nous sommes assurés que ces deux divisions ne diffèrent par aucun caractère important, et ne méritent d’être distinguées que comme sous-genres. Koch avait d’ailleurs pris d’abord son Chordeuma sylvestre pour un des Craspedosoma, Leach, et plus tard il lit rentrer le Craspedosoma polydesmoides de Leach dans son genre Chor- deuma.

Le genre Campodes, Koch, que l’auteur du System der Myriapoden met dans sa famille des Cliordeumides, semble bien avoir sa place dans ce groupe; toulefois nous ne le connaissons pas en nature. Wood, dans son mémoire sur les MYria- podes de l’Amérique du Nord, ne mentionne pas ce genre et ne décrit aucune espèce qui paraisse devoir y appartenir.

Les Lysiopetalum , Brandt, qui ont été souvent classés avec les Julides ou lés Polydesmides, se rapprochent incontestablement des Craspedosoma et Chordeuma par leurs segments incomplets en dessous, par la structure de leurs organes buccaux et par plusieurs autres caractères secondaires, tels que la forme de la tête, la structure des antennes, la forme comprimée du corps, son ornementa- tion, etc.; ils diffèrent au contraire beaucoup des Polydesmides, et encore davan- tage des Julides, auxquels ils ne ressemblent guère que par le nombre élevé de leurs segments.

Auprès du genre Lysiopetalum qui a pour type le Jidus fœtidissèmis, Savi ‘, espèce de l’Europe méridionale, admirablement bien décrite par le savant natu- raliste de Pise, viennent s’en placer plusieurs autres Insuffisamment caractérisés et destinés probablement à tomber au rang de synonymes.

Savi (Paolo), dans les OpuscoU scientifici di Bologua, et Memorie scieniijiche , 1828. G. L. Koch a établi, en 1 84 7 [System der Myriapoden) , pour ce même Juins fœti- dissimus de Savi, le genre Eurygyriis, qui n’est par con- séquent qu’un synonyme de Lysiopetahm ; de plus, par

suite d’un lapsus sans doute, il s’approprie le nom spéci- fique de Savi, sans même citer l’auteur italien. Dans son ouvrage iconographique [Die Myriapoden) publié en i863, l’espèce est encore indiquée comme ayant été décrite pour la première lois dans le System der Myriapoden.

ZOOLOGIE DU JIEVIQBE. Vl' PAliTIE, a" SECIIOM.

8

58

ZOOLOGIE.

Nous pensons, avec M'' H. G. Wood, que les Camhala, Gray; Spwostrephoii, Brandi, Platops, Newport, et Beasia, Jones, sont des synonymes du genre Ly.no~ petalum et ont été établis sur le Mus lactarius, Say. Nous avons figuré (pl. I\, fig. 28) la lèvre inférieure du Spirostrephon lactarius, Brandi (^Juhis lactarius, Say), d’après des échantillons que nous devons à l’obligeance de M'' H. G. Wood. En comparant celte figure avec celle que Savi a donnée de son Julus fœtulissimus , on pourra se convaincre de l’extrême analogie que présentent ces deux espèces sous le rapport des pièces labiales.

Quant aux genres Callipus, Risso, et Qtjlindrosoma , Gray, ils ont été décrits d’une manière trop insuffisante pour que la discussion de leurs affinités soit possible.

DIVISION DE LA FAMILLE DES CRASPÉDOSOMIDES EN TRIBLS.

Corps composé de trente seg2nents (sans la tête et les valves anales), qui tous, ou seulement les postérieurs, portent des séries longitudinales de tubercules piligères. Pièces antérieures externes de la lèvre prolongées en arrière au delà de la pièce impaire triangulaire. Craspédoso.^iiiîns.

Genres : Craspedosoma , Leach ; Chordeuma, Rocli ; Campodes , Kocb ; Spiroslrephon (ex parte) , Wood , non Brandi.

Corps composé de plus de trente segments, portant de nombreuses séries de tubercules allonges ou de stries. Lèvre moins allongée que celle des Craspédosomicns; ses pièces anterieures internes larges; ses pièces antérieures externes moins prolongées en arrière. Lysiopétaliexs.

Genres : Lysiopelalum , Brandt (Eurijgyrus, Kocb; Spiroslrephon, Brandt; ? Beasia, Gray; Plalops, Newport; ?? Cambala, Gray).

TRIBb DES CRASPÉDOSÜMIENS.

Genre CRASPEDOSOMA, Leach.

(Pi. I, tig. 1.1 /.)

Craspedosoma, Leacb , Zoological Miscellany, III, 1817. Gervais, Koch, Gray.

Chordeuma, Koch, System der Myriap. 18/17.

Spiroslrephon [ex parle), Wood, Myriap. of North America, i865.

Corps plus ou moins cylindrique, vermiforme, atténué à ses deux extrémités, surtout à l’extrémité postérieure. Segment préanal tronqué, terminé par de petites épines articulées. Segments incomplets en dessous; les lames pédigères libres.

Tête débordant le premier segment sur les côtés par ses mandibules renflées.

MYRIAPODES.

59

Yeux agrégés, formant deux plaques latérales. Antennes longues, grêles; les articles 2'^ à 5*^ assez allongés, à proportions variables; les articles 1'='’, 6“ et

petits. Mandibules- à la base, faisant une forte saillie sur les côtés de la tête. Lèvre à pièce impaire triangulaire (d) unique ou divisée en deux pièces placées l’une derrière l’autre. Pièces antérieures externes (a) longues, portant à leur extrémité deux palpes, prolongées en arrière au delà de la pièce basilaire. Collier (/) long, bordé antérieurement par une sorte de cordon.

Pattes assez longues.

Comme nous l’avons déjà dit plus haut, nous estimons que l’on doit réunir les Cliordeuma aux Craspedosoma, car ces deux genres, basés surtout sur la lon- gueur relative des antennes, la forme plus ou moins cylindrique du corps et le développement plus ou moins grand des tubercules, passent de l’ini à l’autre par des transitions graduelles. Nous distinguerons donc senlement deux sous- genres.

Sous-genre CRASPEDOSOMA.

Pièce médiane impaire (d) de la lèvre divisée par une suture transversale en deux pièces, dont l’une antérieure, triangulaire, et l’autre postérieure, en tra- pèze. (PI. 1, fig. 1 5 /.)

Tubercules des segments distribués sur toute la longueur du corps '.

1. Craspedosoma Mexiganüm, Humb. et Sauss.

(PI. 1, fig'. i5 , elc. )

Cytindricum, postice compressum , Juscum ; antennarim articulis subœqualihus ; longiore; 6", mi- nutis; segmentis postice cœsio-marginalis , utrinque tuherculo pdigero latendi imiruclis, superne gramdis pdi- gcris a, pallide-areolatis ; segmento prœamH lœâ, compressa, apicc truncato, postice spintdis armato, vakis analihus œqudongo.

Craspedosoma Mexicanum, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zooL 1869, i53, ifi. 9.

Longueur totale 22“"'' \ l.argeur 2,5"'"'

Nombre des segmenLs du corps ?

9. Corps cylindrique, un peu atténué en avant, l’étant torlenient en arrière, com- primé à l’extrémité et terminé en pointe.

' Le sous-genre Cliordeuma se distingue des Craspedo- triangle, à angle antérieur arrondi, et par les tubercules

soma proprement dits par la pièce basilaire de la lèvre des segments qui ne se rencontrent qu’à la partie jroslé-

qui n’est pas divise'e, mais tout entière en forme de rieure du corps.

S.

60

ZOOLOGIE.

Tête aplatie en devant, ses parties latérales et supérieures renflees et débordantes; le vertex formant un bourrelet arqué, concave en arrière.

Antennes grêles; le i" article très-petit; le et le égaux entre eux; le plus long; le le plus long de tous, une fois et demie aussi long que le precedent; les et petits, subégaux, presque aussi longs à eux deux que le /i®. Yeux formant une plaque triangulaire en arrière des antennes.

Premier segment du corps formant un étranglement derrière la tête, plus petit que les suivants; son bord antérieur sinué, le milieu avancé et arqué, correspondant a la concavité de l’occiput; ses lobes latéraux aigus et recourbés en dessous, portant une petite carène horizontale qui se prolonge le long du bord antérieur sous la forme d’un filet marginal. Les segments suivants grandissant graduellement; leurs lobes latéraux repliés en dessous et terminés carrément, à angles mousses. La ligne dorsale extrêmement fine. Chaque segment (le préanal excepté) portant a mi-hauteur un petit tubercule aigu, dirigé en arrière et terminé par un long poil, et en outre, de chaque côté, entre celte ligne de tubercules et la ligne dorsale, deux autres lignes de gra- nules piligères très-petits, se présentant parfois sous la forme de points piligères. Segment préanal en forme d’arceau triangulaire, comprimé, assez largement tronqué à l’extrémité; le bord tronqué garni de petites épines (3?). Valves anales étroites, comprimées, formant une crête saillante en arrière, arrivant au niveau de 1 extrémité du segment préanal. Plaque sous-anale arrondie.

Corps lisse, luisant. La région latérale située sous la ligne de tubercules, striée dans la partie antérieure du corps.

Pattes longues, grêles, complètement garnies d’une fine villosité.

Couleur d’un brun chocolat, plus pâle en dessous, le bord postérieur des segments orné d’une ceinture grise; les petits tubercules formant des taches plus claires, en- tourées d’un anneau pâle. Pattes et antennes pâles.

Hahite : le Mexique; Cordillère orientale.

Cette espèce est évidemment très-voisine du Spirostrephon cæsiocmnulatm , Wood, 1. l. iqâ. Mais, à en juger par la description et la figure, l’espèce de M. Wood ne semble pas offrir sur les cotés une rangée de tubercules plus forts que ceux de la face dorsale. Si M. Wood ne donnait pas trente-deux segments à son espèce, au lieu de trente, nous ne douterions pas qu’elle ne rentrât dans le genre Chordeuma ou Craspedosoma. Notre espèce se rapproche des Craspedosoma, Leach, par la forme de la levre et le développement des tiihercules piligères, et des Chordeuma, Koch, par la forme cylin- drique du corps \

Voyez la note de la page jn'ccédente.

MYRIAPODES.

61

FAMILLE DES JÜLIDES.

(PL III, IV, V.)

Julidœ, Leacb, Gray, Koch, Gervais, Menge, Wood, Meinert.

Anguiformes , Latreiiïe. Trizonia, Brandt. Julites, Lucas.

Corps cylindrique, allongé, composé de plus de trente segments; pouvant s’en- rouler en spirale.

Antermes composées de sept articles.

Yeux nombreux, formant deux plaques triangulaires (exceptionnellement nuis ou disposés de chaque côté sur une seule ligne).

Organes buccaux : Mandibules bien développées, formées de trois articles, le troisième portant une série de crochets.

2“ Lèvre offrant les caractères suivants (pl. III, lig. i /) : a. Les pièces antérieures externes grandes , terminées par deux palpes uniarticulés. (C’est sur- tout chez les Juins quelles sont fortement développées; elles le sont moins chez les Spirostreptus , encore moins chez les Spirobolus, leur région postérieure se rétrécit beaucoup et devient angulaire.) b. hea pièces postérieures externes petites, articulées à l’angle postérieur externe des pièces antérieures externes. (Elles sont ordinairement triangulaires chez les Spirostreptus, allongées transver- salement chez les Spirobolus, en forme de lame recourbée chez les Julus, s’ap- pliquant contre l’angle externe tronqué des pièces antérieures externes.) c. \jQÿ, pièces antérieures internes, passablement développées chez les Spirostreptus et chez les Julus, beaucoup moins chez les Spirobolus. d. Le triangle impair. (C’est cette pièce dont les dimensions varient le plus chez les différents genres des Julides. Chez les Spirostreptus sa forme générale est celle d’un demi-ovale à convexité antérieure; dans ce genre il est limité sur les côtés et en avant par les pièces antéiieures externes et antérieures internes. Chez les Spirobolus il prend un plus grand développement, car il s’avance en forme de coin jusqu’au bord antérieur de la lèvre en refoulant les pièces internes, et il s’élargit en arrière au point de former, dans certaines espèces, le bord postérieur externe de

62

ZOOLOGIE.

la lèvre. Enfin chez les Juins il présente, au contraire, une réduction extrême, et ne se montre plus que sous la forme d’une petite pièce triangulaire rejetée en avant par renvahissement des pièces antérieures externes qui se sont réunies - en arrière. e. La pièce basilaire antérieure transversale, unique ou divisée sur la ligne médiane, soudée au bord postérieur des pièces antérieures externes ou du triangle impair, et plus ou moins recouverte par la grande pièce basi- laire postérieure. (Chez une grande espèce de Spirobolus des Moluques, nous la trouvons plus étroite que la pièce basilaire postérieure; le bord antérieur est droit, le bord postérieur profondément échancré en arc de cercle, les bords laté- raux très-obliquement coupés d’avant en arrière et de dehors en dedans.) /. La pièce basilaire postérieure souvent en contact avec la pièce impaire médiane. (Chez les Juins, du moins chez le Juins Londinensis, Leach, les bords latéraux sont en angle arrondi, et elle est partagée en deux moitiés suivant la ligne médiane. Chez les Spirostreptus les bords antérieurs sont sensiblement droits, et chez les .fulus ils sont ou droits ou échancrés; chez les Spirobolus cette pièce est en forme de fer à cheval ou d’arc à convexité antérieure.)

Segments du corps annulaires, presque toujours complets en dessous, saut les deux ou trois premiers, striés longitudinalement, au moins en dessous.

Pattes au nombre de deux paires à chaque segment, sauf aux quatre ou cinq premiers, dans lesquels le nombre et la disposition varient.

Pores répugnatoires disposés sur les côtés du corps, au nombre d’une paire sur chaque segment , sauf aux cinq premiers et au dernier.

Deux paires d’organes copnla leurs remplaçant les deux paires de pattes du septième segment.

Chez les mâles de diverses espèces on trouve à l’étal adulte des pelotes mem- braneuses sous les derniers articles des tarses. Ce caractère, qui se retrouve dans divers genres, n’a pas encore été sutrisamment étudié pour pouvoir servir a carac- tériser des coupes génériques.

Dans cette famille rentrent les genres suivanis :

1. .Julus, s. sir., qui renferme des espèces propres aux parties froides et tem- pérées de riiémispbère Imréal, et auquel doivent probablement se ratlacbei- comme sous-genre les Unciger de Brandt;

MYRIAPODES.

()3

2. Blaniuks, Gerv. {Nopojulus, Menge), type Irès-voisin des Julus, ainsi que notre genre Parajulm, ci-dessous décrit;

3. Stemmmhs , Gerv., caractérisé par la présence de deux yeux simples. Genre encore incomplètement connu, dont les organes buccaux en particulier ii’onl point été décrits ;

A et 5. Spirostreptus et Spiroholus, Brandi, bien distincts des JvIuh par les pièces de la bouche et surtout par la disposition des pattes;

6. Trmhyjuhis , Peters, offrant une sculpture analogue à celle des Acantlmilus, Gervais, mais caractérisé par la forme des pièces labiales, par la disposition des ocelles qui sont rangés sur une seule ligne, et par la disposition des pattes;

7. Isohales, Menge, qui se distingue par ses pièces sternales libres.

Les genres Spiropmis ei Spirocijclistus ? , Brandt, caractérisés par un prolon- q’ement des pattes antérieures qui vient se loger derrière la lèvre, ne paraissent pas devoir être conservés et ne sont, suivant Peters, qu’une forme du sexe nui le des Spirostreptus. On ne peut non plus laisser subsister le groupe des Pdmato- julus, Sauss., qui ne comprend que des mâles empruntés aux genres Spiroholus, Spirostreptus et Juins.

Divers autres genres {Lysiopetalum, Spirostrephon , Cambala, etc.), qui avaient été placés dans les Julides par Brandt, Gervais, Koeb, etc., doivent prendre place dans la famille des Craspédosomides, comme nous l’avons indiqué plus liant. (Voyez pages 56, 67.)

Genre SPIROSTREPTUS, Brandt.

(PI. III, fig. 1 1, 1 m, H.)

Spirostreptus, Brandt, Peler.s, Humbert. Spirocyclistus , Spiropœus, Brandt.

Pelmatojulus , Sauss. Divis. F', II".

Corps grêle et allongé.

Tête ayant la région temporale élargie et recouvrant plus ou moins la base des mandibules. Yeux formant deux plaques mutiocellées.

Mandibules ayant la première pièce (basilaire) très-petite et cachée.

Lèvre: a. pièces antériem^es externes grandes, allongées, atténuées dans leur moitié postérieure, dont le bord interne est échancré en arc de cercle;

64

ZOOLOGIE.

h. les pièces postérieures externes très-petites, subtriangulaires; c. \e& pièces antérieures internes en carré long, contiguës sur toute leur longueur; d. le triangle impair en demi-ovale, ne pénétrant pas entre les pièces médianes internes; /. la pièce basilaire postérieure en lorme de bande transversale droite (non arquée).

Pattes disposées comme suit :

Segments.

1

er

Paires de pattes.

9 c?

. 1 1

2' 1 1

.3' 1 1

h’ O O

5' 9 a

Segments. Paires de pattes.

9 c?

6' a a

P a O 2 paires d'appendices copu-

I a leurs.

8' et suivants, a a

Dernier o o

Les trois premiers segments sont incomplets en dessous.

Chez les Spirostreptus le corps est généralement grêle et allongé, souvent très- grêle, d’autres fois moins, mais presque toujours plus grêle que chez les Spiro- holus , jamais gros et court comme il l’est parfois chez ces derniers.

Les antennes sont grêles et longues (ou médiocres ) , composées d’articles cylin- driques et triangulaires, rétrécis à la base; les a*’ et 3" articles sont toujours assez longs.

Le premier segment du corps a ses lobes latéraux prolongés, plus ou moins tétragones et garnis de stries ou de plis remarquables; ces lobes ne sont jamais coulis et arrondis, comme c’est souvent le cas chez les Spirobolus. La région infé- rieure du corps, surtout dans sa partie antérieure, est particulièrement fortement striée chez les Spirostreptus.

Les mâles portent souvent aux deux avant-derniers articles des tarses une sorte de coussinet chitineux [Pelmatojulus , Sauss.), et à la base de la première paire de pattes on trouve parfois des apophyses qui s’appuient derrière la lèvre.

TABLEAU DES ESPÈCES ICI DÉCRITES.

1. Lobes latéraux du premier segment triangulaires, à angles arrondis, à bord antérieur un peu concave.

(Segment préanal court, ne couvrant pas l’angle supérieur des valves. Antennes point renllées au bout.)

fl. Valves anales obtuses, fortement cannelées le long du bord suturai. Chinkulm.

h. Valves anales normales, à bord suturai caréné. Cakarœ.

MYRIAPODES.

65

2. Lobes late'raux du premier segment tronqués plus ou moins carrément.

A. Lobes latéraux un peu réfléchis en dessous.

e. Ces lobes ayant le bord antérieur un peu concave. (Segment préanal ne recouvrant pas l’angle supérieur des valves. Antennes assez égales jusqu’au bout.)

* Segment préanal terminé par une petite saillie denlil'orme. Consobrinus.

** Segment préanal terminé par un angle obtus. Otomitus. Montezumœ.

*** Segment préanal terminé d’une manière arquée, ne formant pas d’angle distinct; corps très-grêle. Fraternus.

b. Lobes latéraux du premier segment ayant le bord antérieur convexe. (Segment préanal recouvrant l’angle supérieur des valves sans les dépasser. Antennes assez égales ou un peu renflées au bout.)

* Segment préanal terminé angulairement. Cinctus.

** Segment préanal terminé d’une manière arquée, ne formant pas d’angle apical. Strangulalus.

B. Lobes latéraux prolongés directement fort bas, non réfléchis en dessous (tronqués et arrondis, à bord antérieur concave). Antennes longues, renflées à l’extrémité.

* Segment préanal pointu et caréné, s’avançant aussi loin que les valves. Antennes très- longues. Cultraius.

** Segment préanal teiminé d’une manière angulaire, ne recouvrant pas l’angle supérieur des valves. Teres.

1. LOBES LATÉRAUX ÜU PREMIER SEGMENT TRIANGULAIRES, A ANGLES ARRONDIS,

A BORD ANTÉRIEUR UN PEU CONCAVE.

1. SpIROSTREPTüS CLÜNIGULLS, Humb. et Sauss.

(PI. 111, lig. 2,3, etc.)

Gractllimus, valde elongatus, fusctis; antenms meihocnbus; clypeo rajere rugoso; lohis lateralibus primt seg- mcnii trigonalibus, Iruncatis , 5-phcatts, antice excists ; segmenta prœanali vix ungulato, i>alvis breviore; lus postice obtusis, secimdtim suturam profunde canaliculalis ; pedibus brevioribus, pallidis.

Spirostreptus cJuniculus, Humb. et Sauss. Revue et Xlag. de zooL 1870, 17A, (i. 9.

Longueur totale, environ iio''"" Largeur 6,5'

Nombre des segments 80

9. Corps très-allongé, grêle, égal, légèrement atténué en avant et en arrière. Tête assez petite; chaperon bilobé, à lobes arrondis, à échancrure petite et arrondie; toute sa partie inférieure ponctuée et rugueuse, sauf sur les côtés, laissant vaguement de- viner les traces de six points au bord de réchancriire. Plaques oculaires transversales étroites, composées de six longues rangées transversales et d’environ treize obliques. Antennes assez courtes pour un Spirostreptus , fortement moniliformes, à articles trian- gulaires, non comprimés, aussi larges que longs, sauf le 2®, qui est plus allongé; le ô*" petit, ovalaire; le 7'’ en forme de mamelon.

Premier segment rétréci en avant, terminé de chaque côté par un lobe triangulaire tronqué-arrondi, garni de quatre ou cinq plis obliques; le bord postérieur de ces lobes continuant la ligne transversale du bord postérieur du segment; le bord antérieuj', au

ZOOLOGIE DU MEXIQUE.

VI PARTIE, 2 SECTION.

66

ZOOLOGIE.

contraire, très-oblique, échancré ou concave. Segments suivants ne descendant pas plus bas que le premier.

L’extrémité postérieure du corps obtuse; segment préanal termine par un angle très-obtus, à peine indiqué, précédé de quelques rugosités qui forment presque un sillon transversal. Valves anales dépassant légèrement le segment préanal et formant supérieurement un angle; étant en outre profondément canaliculées le long du bord postérieur; la cannelure bordée par deux bourrelets, dont l’un forme le bord de la valve; ces deux bourrelets étant également saillants, ce qui rend les valves obtuses. Plaque sous-anale transversale, très-obtusément angulaire, faiblement renflée au milieu.

Corps très-lisse; les métazonites striés longitudinalement en dessous, les prozonites offrant, au contraire, de très-fines stries parallèles au sillon circulaire; les métazonites offrant en dessus des fronces longitudinales insensibles. Pores très-petits, situés a égale distance du sillon circulaire et du bord postérieur, et tendant a se rapprocher du sillon circulaire à la partie antérieure du corps.

Pattes courtes, de couleur pâle. Couleur d’un brun uniforme.

Un individu de plus petite taille et offrant soixante et dix-neuf segments nous parait appartenir à la même espèce. Il est (dans l’alcool) de couleur jaunâtre, et le segment préanal n’est pas chiffonné à l’extrémité. Il a environ 70 millimètres de longueur sur une largeur de â,i millimètres au milieu du corps.

Habite : le Brésil; Rio Negro. (Récolté par le voyageur Natterer.)

Cette espèce est parfaitement caractérisée par le canal étroit dont le bord des valves anales est parcouru, caractère que nous n’avons rencontré chez aucune autre espèce. D’après le faciès, elle semblerait offrir une certaine analogie avec les Spirotreptus trisul- eaius et sulcicollis, Koch (Die Myriapoden, t. 11, pl. LXXXI), qui semblent toutefois différer par leur segment préanal angulaire et atteignant l’extrémité anale des valves; on en peut assez bien juger sur les figures qui se trouvent, cette fois, représenter le profil; l’auteur ayant, suivant son aveu, été obligé de figurer un individu enroulé, ce dont personne ne se plaindra. Du reste, les deux espèces ci-dessus citées n’offrent évidemment pas le caractère d’avoir des valves canaliculées.

2. SpiROSTREPTUS CaiCARÆ, Humb. et Sauss.

(Pl. Ht, fig. ti, etc.)

Elongntus, graciUs; collo aitenuaio; antemiis valde monilifomiihus , breviusculis ; primo segmenta ulrinque nttenuato, subrotundato , S-j-sulcato; segmento prœanali brevi, obtusangulato ; valvis convexis, prominusculis, margine suturali valde elevalo. 9.

Spirostrepius Caicarce, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, lyi, 7. 9.

Longueur totale 99"”" Largeur au milieu du corps .'3,8”'"'

Largeur au 10' segment 4,9 Largeur au 9' segment 5,i

Nombre des segments du corps 67

MYRIAPODES.

67

9. Corps grêle, atténué aux segments 4‘‘-i G*"; l’extrémité postérieure peu comprimée. Tête ponctuée, n’offrant pas de sillon longitudinal, excepté à la base, il existe une impression courte et profonde. Chaperon convexe, rugueux à sa partie inférieure, les rugosités formant des stries longitudinales assez fortes; le bord lamellaire roux, for- mant trois dents au milieu; plaques oculaires étroites et piriformes. Antennes médiocres (pour le genre), fortement moniliformes, à articles triangulaires; le 6'^ article plus long que large, un peu pédicellé à sa base; le 7" très-petit.

Premier segment ayant ses bords latéraux rabattus en dessous, rétrécis et assez arrondis à l’extrémité, à bord antérieur excisé; marqué de six à sept stries obliques, mais dont les plis ne sont pas élevés.

Segment préanal terminé par un angle vif très-obtus; l’extrémité un peu rugu- leuse. Valves anales très-convexes et saillantes, dépassant notablement le segment préanal; le bord suturai formant une très-forte saillie. Plaque sous-anale transversale et en angle obtus, point arrondie.

Pores répugnatoires situés derrière les sillons circulaires. Le corps marqué de stries à la face inférieure, surtout dans sa première moitié, comme en général chez les espèces voisines.

Pattes médiocres. Couleur (dans l’alcool) fauve; pattes plus pâles.

Habite : le Brésil; Caicara. (Récolté par Natterer.)

Diffère du Sp. Otomüus, Saiiss., par le premier segment dont les plis sont plus nom- breux et moins élevés, par des antennes atténuées à l’extrémité, par les stries beau- coup moins fortes de la face inférieure du corps.

Diffère du Sp. vermiformis, Gervais, par sa taille d’un tiers moins grande, avec un nombre de segments plus considérable.

Ditlère du Sp. Surmamensis , Brandt, par les rugosités du chaperon qui ne s’élèvent pas jusqu’aux antennes, par l’absence de ligne ponctuée au-dessus des pores répu- gnatoires, par le segment préanal qui n’est point prolongé ni relevé.

Le Juins Walckenaeri, Brandt, est une espèce beaucoup plus grande, chez laquelle le nombre des segments n’est cependant pas de beaucoup supérieur.

Les Sp. trisulcatus et sulcicollis, Koch, sans patrie connue, sont certainement des espèces très-voisines, mais qui semblent avoir un segment préanal plus long et un premier segment garni de sdlons plus transversaux. Chez le Sp. sulcicollis les antennes ont des articles évidemment plus longs que chez notre espece. Chez le Sp. trisulcatus les sillons du premier segment sont moins nombreux.

Enfin le Sp. subuniplicatus , Brandt, et le Juins bimarginatus , Gervais, ne nous semblent pas pouvoir être rapprochés de notre espèce.

68

ZOOLOGIE.

2. LOBES LATÉRAUX DU PREMIER SEGMENT TRONQUÉS PLUS OU MOINS CARRÉMENT.

A. Lobes latérau.x un peu réfléchis en dessous.

8. SpiROSTREPTUS GONSORRINUS, Hunib. et Sauss.

(PI. III, fig. 5, etc.)

Fulvus; clypeo rugalo, margine multi-punctato , medio tndentato ; primt segmenti lohis laterahbus letragonis, à-S-plicatis ; segmenta prœanali brevi, angidato, apice rugato, prœ apice bisuîcato; inetazonitis subtus valde strintis; prozonitis plicidatis ; paris distinctis , infra carparis mediam altitudinem sitis.

Spirostreplus consohrinus, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, 17^1, 8. 9.

Longueur totale 11 6'"”’ Largeur au milieu du corps 8""”

Largeur au segment 6,2 Largeur au 6' segment a partir du preanal, 6.6

Nombre des segments 6.1

$. Corps long et grêle, atténué en avant, surtout aux segments 3" à 6% comprimé en arrière. Chaperon chiffonné, peu échancré, mais ayant le long de son bord une cannelure qui représente comme une échancrure plus profonde, offrant de chaque côté six ou sept points enfoncés; le milieu du bord tridenté, chaque dent correspondant à une petite carène. Sillon facial nul, ou légèrement indiqué au vertex. Plaques octi- laires transversales, piriformes. Antennes médiocres, à articles fortement triangu- laires, subégaux; le deuxième article seul plus long; le sixième plus petit que le précédent.

Premier segment ayant ses lobes latéraux tétragones, un peu excisés au bord anté- rieur, offrant quatre plis obliques, plus un cinquième Incomplet et quelques stries au bord postérieur. Les segments suivants fortement striés en dessous sur les métazonites jusqu a la hauteur des pores; les stries très-distinctes partout, ne devenant faibles qua l’extrémité postérieure du corps; les prozonites offrant des sillons ou plis circulaires un peu sinués, atteignant 1e nombre de quatre ou cinq au milieu du corps; le pli antérieur seul se prolongeant jusqu’à l’origine du dos.

Segment préanal terminé par une petite pointe triangulaire dépassée par les valves, rugueuse et séparée du reste du segment par deux plis transversaux. Valves anales ayant leur bord postérieur un peu saillant, mais ne formant pas d’angle supé- rieur. Plaque sous-anale transversale, à peine angulaire, mais offrant une très-petite saillie médiane.

Corps lisse. Pores assez gros, formant presque de petits tubercules à la partie antérieure du corps, placés plus bas que le milieu de la hauteur, surtout aux deux extrémités du corps; pas de sillon longitudinal en arrière des pores.

Pattes médiocres, garnies en dessous de poils roides.

MYRIAPODES.

69

Couleur (dans l’alcool) jaunâtre ; les segments tinement borde's de brun marron.

Habite : la Colombie.

Cette espèce diffère du Sp. Montezumœ par les lobes latéraux du premier segment qui offrent des plis plus nombreux et moins obliques, par les plis des prozonites du corps, par des antennes à articles moins allongés, par la pointe du segment préanal qui est rugueuse et qui n’est pas terminée d’une manière simplement angulaire, mais qui forme une petite saillie très-distincte.

Cette espèce pourrait se confondre avec le Sp. Surinamensis , Brandi, quoique la description semble indiquer des différences. Le chaperon est garni de rugosités s’étendant plus haut que chez notre espèce; les bords latéraux du premier segment sont rétrécis non-seulement en avant, mais aussi en arrière, et paraissent porter un nombre de plis plus considérable; la pointe du segment préanal semble, d’après la description, être un peu relevée et ne pas être précédée de deux sillons.

4. Spirostrepïus Otomitus, Saiiss.

i

(PI. III, fig’. 1 l, ni, n.)

Juins otmniius, Sauss. Mém. Mex. Myriap. i i6, ho, fig. io, x, y.

Pourrait être le jeune du Sp. Montezumœ?

Habite : le Mexique.

5. Spirostrepïus Montezümæ, Sauss.

Juins Montezumœ , Sauss. l. l. 1 1 /i , pl. VI, fig. 3p. 9 d.

Nous possédons un individu 9 que nous n’osons prendre pour type d’une espèce, mais qui diffère du Montezumœ typique par les caractères suivants : le premier segment n’offre pas d’aussi gros plis, mais seulement une fine ligne élevée oblique, correspon- dant au pli supérieur et bifurquée en arrière; le s'" pli manque; mais il y a au bas une 3" et une A'’ ligne élevée très-fine, comme la i*'“, tandis que chez le Monlezmnœ on trouve trois gros plis obliques, sans compter l’ourlet marginal du bord inférieur. Les trois plis sont également espacés chez le Montezumœ, tandis que chez l’individu en question les deux premiers plis sont fort éloignés l’un de l’autre, elles deux inférieurs très-rapprochés. Le segment préanal estnn peu plus obtus. -Le nombre des segments n’est que de 64. Longueur, itb millimètres; largeur, 7,6 millimètres.

Habile : les terres tempérées du Mexique.

Ohs. Un individu de la Nouvelle-Grenade, comparé à ceux du Mexique, ne nous offre pas de différences bien définissables, si ce n’est celle de la petitesse de la taille qui rappellerait celle du Sp. Otomitus.

70

ZOOLOGIE.

Nombre des segments, 63. Longueur, 86 millimèlres; largeur, 5,2 millimétrés.

Il est cependant douteux que l’individu appartienne bien à cette espece.

6. SpIRüSTREPTLS'fRATERIVIJS, Sauss.

Juins frnlernus, Sauss. 1.1. i i(l, pi. VI, fig. o.

Habite : le Mexique.

Le Mexique semble posséder plusieurs espèces de Spiro.'itreptus , mais toutes bien didiciles à différencier. Les trois espèces qui précèdent ne diffèrent que par des carac- ières peu appréciables, qu’il ne nous a pas été possible de définir d’une manière suffisamment précise.

Nous possédons, en outre, des individus assez nombreux de deux espèces que nous ne croyons pas devoir décrire, faute de pouvoir les distinguer suffisamment bien des jtrécédentes, quoique leur faciès semble les en séparer.

L’une a les formes grêles du Sp. fralernm, et pourrait en être le mâle jeune, si la forme du segment préanal n’était aussi angulaire que chez le Montezumœ. Longueur, 66 millimètres; largeur, h nnllimètres; 63 segments.

L’autre d*9, moins grêle (longueur, 8o-qo millimétrés; largeur, 5,5 millimétrés; 58 à segments), ressemble au Sp. Olomitus, quoique plus grand.

Koeb a décrit et figuré, sous le nom de Spiroslreptus trisulcalm, une espèce (déjà citée) qui se rapproebe beaucoup du Sp. Olomitm. Il lui donne 67 segments; longueur, 3 pouces à lignes.

7. SpiROSTREPÏUS CINCTLS, Humb. et Sauss.

(PI. lit, fig. 6, etc.)

Minor, ijracilis, cimreus; segmentis fusco-marginatis ; capitc, anteunis peclibus(pte fuhts; prmii segmenh lohis lateralibus attenuatis, iruncato-rotundatis , s-S-sukatis; segmento prœanali ohtusaugukto , apice m apicu- lum minulum supra valcarum angulo supero producto, aUameii valvis superato; lamina infra-anah œquila- leraliter frigonnh. 9.

Spiroslreptus cinctus, Humb. el Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, 17Ù, 9. 9.

Longueur totale, environ 5o'"" 1 Largeur au milieu du corps 3“"‘

Nombre des segmonls 58.

9. Corps atténué en avant, médiocrement comprimé en arrière. Chaperon lisse, finement rugueux au bas; tête sans sillon distinct; plaques oculaires grandes; antennes médiocres.

System der Myriapodeu, 18^17, et Uie Myrùipodcn , i863, vol. H, pl. LXXXI, fig. iiG.

MYRIAPODES.

71

Premier segment ayant ses lobes latéraux rétrécis en bas, tronqnés-arronclis; s’avançant un peu moins bas que le a'’ segment et portant deux ou trois sillons obliques.

Segment préanal ponctué, ayant la forme d’un angle obtus, mais terminé par une petite saillie triangulaire qui recouvre l’angle supérieur du l)ourrelet des valves. Celles-ci dépassant légèrement le segment préanal, ponctuées et striolées; le bour- relet suturai très-comprimé et saillant. Plaque sous-anale en triangle é([uilatéral.

Corps lisse, très-linemenl ponctué; les stries de la partie inférieure du corps deve- nant presque nulles depuis le milieu de sa longueur, et peu fortes en avant; les sillons circulaires très-prononcés; les pores placés un peu en arrière de ces derniers.

Couleur (dans l’alcool) d’un gris cendré, avec les métazonites roussâtres, bordés de brun. Pattes, tête et antennes fauves.

Habite : Rio de Janeiro.

8. Spirostueptüs strangülatls, Humb. et Sauss.

(PI. III, fig. 7, elc )

Elongattis, gracillinnes, hrunneus; metazoïatis Julro-anmintis ; sulco drcidari segmentorum profundo, sérié puuctorum tmpleto; primi segmenti lobis laterniibus trigoiwhbus , trnnsversim G-j -sidcalis , mnrgine midco convexo , postico subrecto; segmmto prœaiitdi poslice nec allemato me angidalo, margine subarcualo, ad val- varum extremtnlem atlingente; lus nidlomodo compressis; margine suturali tenuiler promrmdo; pedibus graci- hbus, albidis. 9.

Spiroslreptus strangulalus , Humb. et Sauss. Revue el Mag. de zool. 1870, 176, 10. 9.

I.ongueiir totale, environ 60"”" | Largeur au milieu du corps 3"""

Nombre des segments : 1, 60; n“ 9, C9.

9. Corps très-allongé et très-grêle, légèrement atténué au col. Tête lisse, offrani un sillon seulement au vertex. Antennes médiocres, un peu renflées à l’extrémité, le sixième article ovalaire, plus long que large. Plaque oculaire ovoïde.

Lobes latéraux du premier segment triangulaires; leur bord postérieur à peine arqué en avant, mais continuant la ligne du bord postérieur du segment; leur bord antérieur dirigé en arrière, arqué, bordé, formant à la rencontre du bord postérieur un angle un peu émoussé; l’extrémité des lobes réfléchie en dessous; leur surface occu- pée par six ou sept profonds sillons peu obliques, pres(|ue transversaux. Le deuxième segment se prolongeant plus bas que le premier, mais les lobes latéraux ne faisant aucune saillie. Extrémité postérieure du corps presque cylindrique, fort peu com- primée, un peu atténuée.

Segment préanal grand, n’étant pas terminé en angle, mais son bord postérieur dessinant une ligne légèrement arquée; ce segment formant une sorte de capuchon

72

ZOOLOGIE.

qui recouvre l’extrémité des valves, en se prolongeant aussi loin quelles sans les dépasser. Valves anales point comprimées, mais en forme de calotte spherique; le bord suturai ne formant qu’une très-fine petite carène. Plaque sous-anale en forme de segment de cercle.

Corps lisse; les segments partagés par un profond sillon circulaire qui les rend un peu étranglés; ce sillon renfermant une ligne de ponctuations. Pores situés entre le sillon circulaire et le bord postérieur du segment, mais plus rapprochés du sillon que du bord. En dessous, les métazonites fortement sillonnés en long, et les ponctua- tions du sillon circulaire devenant très-fortes aussi. Pattes très-grêles.

Couleur brune; les métazonites partagés au milieu de leur longueur par une ligne transversale fauve. Tête, yeux et partie antérieure du corps pâles; antennes et pattes blancbâtres.

[Jahite : le Brésil; Mattogrosso. (2 individus.)

IL Lobes laléraux du premier segment prolongés directement fort bas, non réfléchis en dessous.

9. SpiROSTREPïüS CULTRATUS, Humb. et Sauss.

(PI. III , lig. 8, etc.)

Obscîirus; anteniiis pcdihustjue paUuhs; antennis longtssiims ; priim segmenti lobis hleralibus haud excisis, hngc inféré decadentibus , Jate rolundaiis, valdc trijdicatis ; segmento præarmii lamellari-carinato , valtds vix mperoto; nictazonilis rugosis, pcdibtis ehngatiH. d .

Spirostreptus cuhratus, Humb. cl Sauss. Revue et Mag. de lool. 1870, iÿ5, 1 1. cf.

I,ou|jueur 55 à 60°’"' | Largeur au milieu du corps. . 4,2'""' | Largeur au 9' segment . . . iLg'"”'

Nombre de segments, environ 5o

d. Corps grêle, un peu atténué aux segments 7** à i3“. Cbaperon n’ayant de rugueux que son bord inférieur; n’olfrant de chaque côté que trois ou quatre points obsolètes. Une légère dépression au front et un point enfoncé entre les yeux. Plaques oculaires étroites et piriformes. Antennes très-longues, atteignant jusqu’au 8' segment, composées d’articles allongés; le 7*= assez saillant, arrondi.

Premier segment du corps ayant ses lobes latéraux prolongés plus bas que les segments suivants, à bords antérieur et postérieur presque parallèles; le bord inférieur large et arrondi en arc de cercle. Les lobes latéraux offrant trois grands plis saillants, dont l’inférieur longe le bord antérieur du lobe, et dont les deux autres, tres-arques, aboutissent à l’angle postérieur. Le deuxième segment caché de chaque côté sous l’angle du premier, qui chevauche par-dessus.

Extrémité de l’abdomen comprimée. Segment préanal prolongé aussi loin que le

MYRIAPODES.

73

sommet des valves; la ligne médiane fortement carénée; la carètie formant à l’extrémité postérieure une lame comprimée et arrondie, dont l’extrémité, vue de profil, est for- tement élevée au-dessus de l’angle terminal et s’avance aussi loin que ce dernier. Valves anales ayant leur bord suturai très-saillant, en forme de lame et très-arqué; le milieu de leur courbe dépassant un peu en arrière le segment préanal. Plaque sous- anale en triangle obtus.

Premier segment un peu ruguleux, ponctué, surtout à la partie postérieure. Tous les métazonites très-fortement sillonnés à leur partie inférieure et presque jusqu’au niveau des pores; ceux-ci placés presque à égale distance du sillon circulaire et du bord postérieur du rnétazonite. Métazonites en dessus, et, presque jusqu’au niveau des pores, rugueux, chagrinés, ponctués et striolés. Segment préanal également ru- guleux, sauf tout à fait à sa base. Pattes très-longues et très-poilues.

Couleur d’un brun violacé. Pattes et antennes pâles.

Ohs. L’échantillon d’après lequel nous donnons cette description est en trois frag- ments qui ne forment entre eux que A8 segments.

Habite : le Brésil. Bécolté par Natterer.

10. SPIROSTREPTliS ÏERES, Humb. et Sauss. (PI. III, lig'. 9, etc.)

Fulvus, anticc attenuatus, postice vnlde compressus; antennis inediocribus ; primi segmenti lobis laternlibitH infère prodmiis, aubqmdratis, bisidcatis; segniento prœ/innli obtusangidato , brevi, vedris valde supernto; lamina tifra-anali Irigonali. 9. *

Spirostreptus ieres, Humb. et Sauss. Revue el Map. de zool. 1870, 175, 10, 9.

I.oiigueur totale, environ 60"'“ | Largeur au milieu du corps

Nombre des segments du corps nh.

9. Corps atténué en avant, comprimé en arrière, lisse, finement ponctué; le som- met de la tête portant un sillon. Antennes médiocres, assez courtes, atteignant au /i" segment.

Premier segment à lobes latéraux prolongés fort bas, un peu rétrécis dans la partie inferieure, à bord antérieur légèrement concave, terminés d’une manière carrée, à angle antérieur un peu arrondi, à bord inférieur peu arqué; portant un sillon oblique, arqué à l’extrémité, et un second pli qui longe les bords antérieur et inférieur.

Segment préanal comprimé, terminé par un angle obtus qui s’appuie contre la saillie supérieure des valves anales; celles-ci très-saillantes, dépassant notablement le segment préanal, à bord suturai extrêmement saillant. Plaque sous-anale triangulaire, terminée en angle vif. Sillons de la face inférieure des segments n’étant forts que dans la partie antérieure du corps et ne se prolongeant pas sur la partie postérieure des

ZOOLOGIB DU SIEVIQCE. Vl' l’AnTIli. y' SECÎIOA.

7/1

ZOOLOGIK.

inélazonites, mais limites par un petit sillon circulaire. Le sillon circulaire habituel obsolète. Pattes courtes. Couleur fauve (dans l’alcool).

Habite : le Brésil. Récolté par Natterer.

Gevre SPIBOBOLUS, Brandt.

(Pi. IV, fig’. i4 / et suiv.)

.Spirobolus , BrancU, Pclers, Humbert, etc. Pehnatyulus, Saiiss. (III“ division).

Antennes courtes, très-comprimées, à articles plus larges que longs.

Yeux formant deux plaques muitiocellées.

Mandibules à pièce basilaire au moins trois fois aussi grande que la seconde et reçue dans une profonde entaille de la région temporale.

Lèvre : a. Les pièces antérieures externes, relativement petites, coupées obli- quement au bord interne, c’est-à-dire rétrécies postérieurement. h. Les pièces postérieures externes très-petites et transversales. c. Les pièces anté- rieures internes très-petites, piriforrnes. d. Le triangle impair extrêmemeni développé, occupant toute la largeur de la lèvre à sa base et eu atteignant 1 extré- mité antérieure. e. La pièce basilaire antérieure (recouverte) unique, non divisée au milieu. /. La pièce basilaire postérieure (recouvrante), en forme de fer à cheval, large et étroite.

Pattes disposées comme suit :

Segmcnis.

Paires de pattes.

Orgaues sexuels.

Segments,

Ibnires

de pattes.

Organes se.xuel.s.

9

d

c?

9

d

c?

i"

6'

•2

â

Orifices génitaux entre le a' et le 3' segenint.

7®. ....

3

0

9 paires d’appendices co pulateurs.

3'

IC

1

8' et suivants. .

3

9

Dernier

0

0

Les Spirobolus ont des formes moins allongées que les Spirostreptus , et des antennes en général moins longues et comprimées.

Chez certaines espèces, les mâles adultes portent sous le dernier article des pattes une pelote chitineuse. (^Pelmatojulus , Sauss. IIP divis.)

Ces animaux sont répandus sur toute la surface de l’ancien et du nouveau monde, entre les tropiques. Ils ne s’étendent pas dans les régions troides; on n’en connaît aucune espèce en Europe.

MYRIAPODES.

75

M. Brandi partage le genre Spiroholus en sections, qu’il établit d’après le nombre de points dont le chaperon est marqué; mais ce caractère, sujet à s’effacer, ne nous a pas paru aussi commode que ceux auxquels nous avons cru

pouvoir nous arrêter pour faciliter la détermination des espèces.

0

TABLEAU DES ESPÈCES ICI DÉCRITES.

]. Extrémité postérieure du corps terminée en calotte sphérique. Toltecus.

11. Extrémité postérieure du corps plus ou moins comprimée; segment préanal terminé d’une manii're angulaire.

1, Valves anales comprimées , à bord suturai, non épaté, saillant.

A. Lobes latéraux du premier segment arrondis.

(I. Segment préanal dépassant les valves anales.

a. Lobes latéraux du i“’’ segment largement arrondis.

* Pointe du segment préanal large, aplatie, émoussée. Laticaudatus.

** Segment préanal triangulaire, ne dépassant que fort j)eu les valves anales. Nattei'eri. Obscurus.

j3. Lobes latéraux du i" segment en triangle arrondi.

Segment pi'éanal terminé par une longue épine. Macrourus.

" Segment préanal terminé par une pointe plus courte. Acutus. b. Segment préanal ne dépassant pas les valves anales.

a. Segment préanal recouvrant l’angle supérieur des valves sans les dépasser. Paraensis. Chichimecus.

/3. Segment préanal ne recouvrant pas l’angle supérieur des valves.

Lobes latéraux du 1“ segment largement arrondis. Crassicornü.

** Lobes latéraux du 1" segment en triangle arrondi. Woodü.

B. Lobes latéraux du i»'' segment triangulaires ou aigus. (Segment préanal ne dépassant pas les valves anales.)

fl. Lobes latéraux du i"'’ segment ayant la pointe émoussée.

* Bord antérieur de ces lobes non échancré. (Segment préanal recouvrant l’angle supérieur

des valves par son angle terminal.) Ignohilis.

** Bord antérieur des lobes faiblement excisé. Nahuus. b. Lobes latéraux du i'" segment aigus, à bord antérieur écbancré. (Segment préanal très-court. ) Calîfornicus. Tepanecus.

2. Valves anales renflées, à bord suturai épaté, à suture rentrante. Nictams. Heteropygus.

I''“ Division. Extrémité postérieuru du corps n’étant pas atténuée ni comprimée , SE terminant d’une manière sphérique; segment préanal formant en dessus une ceinture transversale. Corps grêle.

1. Spirobolls Toltecus, Sauss.

Juins Toltecus, Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 96, lig. 9^. d-

Habile : le Mexique.

76

ZOOLOGIE.

IL Division'. E.iTnÉMirii rosrmiHvnE mi corps plus ov moins comprimer ; segment préan al

TRIANGULAIRE EN DESSUS.

A. Valves anales comprimées , à bord suturai, non épaté , saillant.

2. SpiROJîOLUS LATIGAUDAïUS, Humb. et Saiiss.

(PI. III, lig. 1 0 . etc.)

Eloiigalus, Juscuh; segmentis Julvo-marginatis ; antemik hrcvihm, momlifortmbus , haml ddalalis; primo scgmnnlo utrinque trigonnU-rotundato ; secundo liaud inféré produclo; segmenti prœanalis processu lato, Inmel- tari, ultra valvas valde produclo, apice ohtundato.

Spirobolus laticaudatus, Iluinl). et Saiiss. Revue et Mag. de zool. 1870, 175, i3, d*

.53.

Longueur totale lai'"'" | Largeur

Nombre des segments du corps

d. Corps allongé et assez grêle, assez égal partout, llords du chaperon un peu riiguleux, offrant des vestiges de tpialre ou six jtoinls très-indistincts. Platpies oculaires tout à fait ovales, point rétrécies à leur extrémité interne, offrant sept séries transver- sales et huit ou neuf longitudinales. Antennes courtes, fortement rnonililormes, à articles courts, convexes, quoique comprimés, également larges, sauf le deuxième, ipii l’est un peu ]dus; le sixième assez petit, plutôt moins large que les autres.

l’remier segment court, offrant à sa surface diverses impressions; les lobes latéraux en triangle très-arrondi, descendant un peu moins bas que le 9" segment; l’exti-émité un peu bordée; le sillon se continuant fort peu le long du bord antérieur, et nulle- ment le long du bord postérieur; l’extrême pointe portant encore, un second petit sillon. Deuxième segment ne descendant pas plus bas ipie le troisième et les suivants.

Extrémité anale peu atténuée. Segment préanal comprimé, prolongé bien au delà des valves anales, en forme de palmette triangulaire et arrondie; cette palmette ne continuant pas la ligne inclinée du segment, mais presque horizontale, offrant à sa base une sorte de sillon ou plutôt quelques rides transversales. Valves anales com- primées, un peu ridées, offrant un sillon en gouttière, arqué, qui sépare les joues du bord des valves et qui n’est pas parallèle à celles-ci. Plaque sous-anale ridée, ayant la forme d’un triangle tronqué, arrondi. Le segment préanal seul dépourvu de pattes; celui qui le précède en portant deux paires.

Corps lisse; les sillons circulaires distincts; jiores placés sur ces sillons memes;

Les diagnoses de celte espèce et des suivantes se trouvent placées 1. c. dans le genre Spirostreptus , par suite d’une faute d’imprimerie, sans doute occasionnée par la

perte d'un feuillet, et rpii a eu pour effet de supprimer le nom de genre Spirobolus.

MYRIAPODES. 77

réunis au bord postérieur par un sillon longitudinal obsolète. Les parties inlérieures des segments assez fortement striees, surtout dans la partie antérieure du corjis.

Pattes fortes et longues, tous les articles terminés en dessous par un poil roide, le dernier portant deux poils. Hanches des pattes 3"-5® plus ou moins prolongées trian- gulairement; celles de la paire grosses, mais non prolongées.

Couleur (dans l’alcool) brun foncé; les segments bordés de jaunâtre; le premier seg- ment entièrement bordé de cette couleur, qui occupe aussi le préanal. Pattes brunes.

Habite : le Brésil. Récolté par Natterer.

Cette belle espèce se distingue aisément de tous les Spirohohis connus par la forme de son segment préanal.

3. SpiROIîOLUS NATTEREUI, Humb. et Sauss.

(PI. lit, i'ig. 1 1, etc.)

Niger, segmentis fusco-marginatis; antennis hrembus, npice clilatatis; primi segmenti lobis lateralibiis sut elongalis, rotundatis; secundo segmento utrinque haud inféré producto; segmenta prœanali magna, in Irigonum latum excurrente, vakas pnulum superante et utrinque adumbranle.

Spirobolus Nattereri, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, 17G, ih, c?.

Longueur totale j I.argeur au milieu du corps 7,3'"'"

Nombre des segments du corps. 54.

cf. Corps très-égal. Lèvre garnie d’une ligne arquée composée de petits points; bord du chaperon marqué de quatre gros points dont les deux médians éloignés du bord; sillon facial très-fort, mais complètement ellacé entre les antennes. Plaques oculaires piriformes, assez larges, pointues à l’extrémité externe, larges et arrondies à l'extré- mité interne, composées de 7 à 8 séries transversales, et de 9 à 10 longitudinales. Antennes très-courtes, assez comprimées; le 2“ article seul un peu allongé; les 5" el ()" dilatés, plus larges que longs; le 7'" large et saillant.

Premier segment assez court, un peu rétréci triangulairement et très-régulièrement arrondi, finement bordé au bord antérieur et inférieur, et descendant presque aussi bas que le 9" segment. Celui-ci ne descendant pas plus bas que les suivants, nullement prolongé en forme d’apophyse.

Extrémité postérieure du corps longuement mais faiblement atténuée. Segnienl préanal grand, large et convexe, terminé par un triangle emousse , un peu recourbé en bas, ((ui dépasse un peu les valves anales. Les bords de ce triangle dépassant par- tout les valves anales et les ombrageant à la manière d’un toit, en sorte que, vu en dessus, le segment préanal est assez large pour cacher entièrement ces valves. Valves anales comprimées, étendnes dans le sens longitudinal. Plaque sous-anale en forme de triangle large et arrondi, subbigranulée au bout.

78

ZOOLOGIE.

Pores très-distincts, entoiire's d’un bourrelet lisse, place' au contact du sillon circu- laire et un peu au-dessus du milieu de la hauteur du corps. Pattes assez grandes.

Couleur noire; segments bordés de fauve. Pattes brunes.

Habile : le Brésil ; Caicara. Récolté par Natterer.

Le Juins roseus, Gervais, offre quelque analogie de forme avec cette espèce, mais il est beaucoup plus grand et beaucoup plus épais, avec un nombre de segments (/i3) moindre. Les trois derniers articles des antennes ne sont pas dilatés comme chez notre espèce, et le dernier segment se termine par une véritable épine.

Le J. Newporti, Gervais, offre la même différence au segment préanal. C’est du reste une espèce beaucoup plus petite et qui provient de la Colombie.

Comparez aussi avec le Spiroholus obscurus, Koch.

4. Spirobolus obscures, Koch.

(PI. III, %. 12 , elc.)

PalUdus; Sp. Natterori similUnms, clypei punctis marginalibus â; segmenii prœanalis basi haud fornicala, fipur acuüore.

Spirobolus obscurus, Koch. Syst. der Myriap. io3. Id. Die Myriapoden, vol. I, p- 76,

' pl. XXxill, fig. 66 {sexusf).

Longueur totale 70'""' | Largeur 0,8’"'"

Nombre lies segments 58.

(j*. Cette espèce ressemble considérablement au Sp. Nattereri, Humb. et Saiiss. Nous signalerons les différences suivantes :

Le chaperon est moins échancré et ses quatre impressions sont placées sur le bord même; les articles 2-4 des antennes sont encore plus courts; les plaques oculaires sont plus arrondies; le segment préanal, quoique ayant la même grandeur, n’est pas convexe en dessus à la base, il se termine d’une manière plus aiguë et sa pointe est un peu plus prolongée; le bord suturai des valves est plus arqué et celles-ci sont plus lisses, leur surface étant convexe jusqu’au bord suturai et n’offrant aucune sorte de cannelure le long de ce bord; la plaque sous-anale est en segment de cercle; enfin les pattes sont plus courtes.

Couleur cendrée, avec le bord des segments et les pattes fauves. Les pores répugiia- toires se dessinant en noir.

Les organes copulateurs apparaissent sous la forme de deux fouets bifides.

Habite : le Brésil.

Obs. Nous rapportons notre échantillon au Sp. obscurus, Koch, qui a été décrit d’après un individu dont la patrie n’est pas connue, mais dont les formes, les dirnen-

MYRIAPODES. 79

sions et les couleurs semblent être les mêmes que celles de notre e'cbanlillon. Kocb indique 54 segments.

5. SpiROBOLÜS MACllOURUS, llumb. et Sauss.

i3,elc.)

Fuscus, segmentis caslanco-marginatis ; primi segmenti loh'is laleralibus utrinque lato rotumhlis, seciuuU linud inféré productis; segmenta prœanoU m spinam angushm cxcurrente, valvas superantc; metazonitis nmni- Ims sulco laterali loniptudinah. d.

Spiroholus macroums, Huinb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, 17C, i5, c?.

liongiieur totale 98”

Longueur du segment prdanal G

Jvongueur de 1 eplne 3

Lai'geur au milieu du corps

Largeur au 3' segment

Largeur au 5' segment, à partir du préanal.

Nombre des segments du corps.

/i3.

1 1"‘“' 1 ü 9

d*. Corps régulièrement cylindrique, un peu comprimé à l’extrémité postérieure. Antennes courtes, médiocrement comprimées. Chaperon fortement échancré, marqué de chaque côté de deux points marginaux. Sillon facial profond, elFacé au milieu.

Premier segment ayant ses lobes .latéraux arrondis, bordés par un très-fin sillon, et du reste un peu cuireux. Deuxième segment nullement prolongé en bas.

Segment préanal terminé par une longue épine assez étroite, presque cylindrique, qui dépasse sensiblement les valves anales, et à la base de laquelle se trouve un fort sillon transversal, \alves anales comprimées. Plaque sous-anale en triangle un peu plus large que long, cannelée et ponctuée à sa base.

Surface du corps densément ponctuée et finement cuireuse, devenant ponctuée à la partie postérieure et plus lisse à la partie antérieure du corps. Pores placés un peu au-dessus du milieu de la hauteur des anneaux, en avant du sillon circulaire, réunis au bord postérieur par un sillon longitudinal très-prononcé, et qui se retrouve même sur le premier segment. Pattes médiocres; les 1", a®, 5’’ articles offrant chacun un poil à la face inférieure; le 6'" en offrant un en dessus et deux en dessous.

Couleur d’un brun noirâtre, avec les segments tous bordés de roux marron; le premier bordé de cette même couleur sur tout son pourtour. Pattes et antennes d’un roux fauve.

Hahito : le llrésil.

0. Spirobolus ACUTUS, Humb. et Sauss.

(PI. IV, fig. 16 et suiv.)

Fidvus, postice acute alknuatus; primo segmenta latwrc, utrinque parabolico; secundo hnud inféré produclo; segmenta prœanali acute trigonall, apice prominulo ; kmina infra-anali acute Irigonuli.

80

ZOOLOGIE.

Spirobolus ncutus , Ilumb. et Sauss. Revueet Mag. de zool. 1870, 176, ifi, c?.

I.ongueiir totale 63""" Largeur au segment 6"""

l.argeur au milieu du corps 5,6 Largeur au 6' segment à partir du preanal . 4,5

Nombre des segments du corps 5 -a.

(j*. Corps égal, alténué, mais non comprimé à l’extrémité, et terminé en pointe; légèrement renflé aux trois premiers segments. Chaperon marqué de quatre points enfoncés; plaques oculaires assez arrondies. Antennes assez courtes, médiocres, à peine comprimées, à articles et 3“ subégaux; les suivants fort étranglés à la base, augmentant légèrement de largeur; les 6" et 7" pris ensemble presque circulaires.

Premier segment ayant ses lobes latéraux un peu atténués et très-régulièrement arrondis, paraboliques, bordés antérieurement par un sillon; 9*" segment descendant un peu plus bas que le premier.

Segment préanal prolongé en triangle aigu, couvrant entièrement les valves anales et les dépassant un peu. Plaque sous-anale en forme de triangle é(piilatéral aigu.

Pores placés un peu en avant des sillons circulaires, presque en contact avec ceux- ci. Pattes grêles. Couleur fauve.

Habite : la Nouvelle-Grenade.

Cette espèce est évidemment très-voisine du Sp. caudatus de Newport, si elle nest même identique; toutefois, chez notre espèce, le i*"’’ segment est probablement moins arrondi sur les côtés; les antennes sont probablement plus longues; le rapport entre la longueur et le nombre des segments est assez difleront.

Le Sp. ohscurus de Koch est aussi une espèce voisine qui a le même nombre de segments que le Sp. caudatus, Newp., mais qui s’en distingue nettement par des an- tennes plus larges, à articles ramassés, dont les premiers sont aussi larges que longs et les suivants plus larges que longs; par le segment préanal à pointe émoussée e! arrondie. Malheureusement, sur les figures de Koch, on ne peut juger des caractères les plus importants, particulièrement de la forme du premier et du dernier segment, ces figures représentant des trois quarts dont l’effet est précisément de dissimuler ces caractères, qui auraient été rnis en relief par des profils.

Enfin le Juins Ncwporti, Gervais, semble aussi se rapproclier de notre Sp. acutus; mais le bord du chaperon serait dépourvu de points enfoncés, la coloration serait assez différente, et notre échantillon a 19 segments de plus que celui décrit par Ger- vais. A en juger par les figures que l’auteur donne de son espèce [Expéd. dans l'Amér. du, Sud de Castelnau, Myriap. pl. I\, fig. 3), les antennes auraient chez celle-ci des articles plus ramassés que chez la nôtre; les lobes latéraux du premier segment seraient plus larges, et la plaque sous-anale serait arrondie au lieu d’avoir la lorme d’uii triangle aigu.

MYRIAPODES.

81

7. SpiROBOLUS PARAENSIS, Humb. et Sauss.

(PI. IV, fig. i5, etc.)

Gracilis; antennis hrcvibus, apice clilaiaüs; dypeo quadripimclato ; primi scgmenti Mis InteraJibus Irigonali- rotundatis; secundo segmenta infère haucl producto; scgmcnlo præanali valde compressa, magno, apice anguJalo, mkas vix superante; lamina infra-anali trigonali.

Spirobolus Paraensis, Hiimb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, 176, 17. 9.

Longueur totale 5o"'"' | Largeur du corps b"""

Nombre des segments 67.

9. Corps grêle et cylindrique, le'gèrement renflé au premier segment. Bord du chaperon ofTrant quatre points enfoncés et formant au niveau des points externes un angle assez prononcé. Tête partagée dans toute sa longueur par un sillon un peu effacé au milieu, profond au sommet. Plaques oculaires larges et arrondies. Antennes très- courtes, à articles très-larges; les articles et plus larges que longs; le court et large.

Premier segment ayant ses lobes latéraux en forme de triangle arrondi, finement bordé, à bord antérieur plus arqué que le postérieur. Deuxième segment n’étant pas partagé en forme d’apophyse ni même tronqué obliquement. Extrémité postérieure du corps très-comprimée, atténuée. Segment préanal grand et très-comprimé, emboî- tant et recouvrant complètement les plaques anales en dessus, atteignant leur extré- mité sans la dépasser, terminé en forme d’angle émoussé. Valves anales comprimées, à bords un peu saillants. Plaque sous-anale triangulaire.

d*. Parties inférieures du corps assez striées, les stries obliques des prozonites s’é- tendant presque jusqu’à la hauteur des pores et formant un sillon qui remonte le long des flancs et qui est placé en avant du sillon circulaire. Pores très-distincts, placés sur les sillons circulaires qui les contournent en arrière. Un sillon longitudinal parfois indistinct joint le pore au bord postérieur des segments. Pattes assez courtes.

Couleur noirâtre; pattes et antennes pâles (dans l’alcool).

Habite : le nord du Brésil; Para.

Cette espèce est très- voisine du Sp. Nattereri, mais les lobes du premier segment sont plus triangulaires, moins largement arrondis; l’extrémité de l’abdomen est plus comprimée; le segment préanal, quoique ayant à peu près la même forme termi- nale, est beaucoup plus comprimé; il n’est j)as convexe à la base et ne dépasse guère les valves anales.

ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vl' PAI'.TIE, 2' SECTIO.H.

82

ZOOLOGIE.

8. Spirobolus Chighimecrs, Sauss.

Juins Cliichimecus , Sauss. Méni. Mex. Mijriap. io6, fig. 39.

Ohs. 1. Nous avons sous les yeux trois individus de petite taille qui, par 1 ensemble de leurs caractères, semblent rentrer dans cette espèce, mais qui pourraient cependant en être distincts. En effet, l’un des individus mâles a déjà le corps composé de àq seg- ments, comme les Sp. Chichimecus adultes, quoique étant quatre fois plus petit que ces derniers. La seule différence de forme que l’on pourrait peut-être signaler chez nos petits individus se trouve dans la coupe du segment du corps, qui est plus arrondi en dessous, c’est-à-dire ne formant pas à la rencontre de la face inférieure avec les côtés une sorte de bourrelet comme chez le Chichimecus typique; le segment préanal est aussi légèrement plus long. En tout cas, le mâle en question n’est pas adulte, puisqu’il manque encore de pattes aux six derniers segments du corps. Longueur du corps, 29 millimètres; largeur, 3 1/2 millimètres.

De la Cordillère orientale du Mexique.

Ohs. 2. Chez un grand individu 9 la seconde moitié du segment préanal est très- rugueuse en dessus; les derniers articles des antennes sont plus courts que chez le type; le segment du corps a ses angles latéraux un peu moins obliquement tronqués.

9. Spirobolus cra^ssicorms, Ilumb. et Sauss.

(PJ. IV, fig. 17, etc.)

Valichs, antice attcnuatus, rubescens; se[jmentis basi albidis, postice castancis; antenms crassîssimis ; primo scgmonto brev'i, utrmque bite rotundato; segmenio præanali breviore (iiiam mhœ, ncumnato; mh'ts superne (wgidntis. c?.

Spirobolus crassicornis , Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, 177, 18. d.

Longueur totale 11 o““ Largeur au 5' segment 11”°'

Largeur au milieu du corps i3 Largeur au 5' segment, à partir du prdanal. 1 1

Nombre des segments A5.

d'. Corps épais, atténué en avant et un peu comprimé en arrière. Chaperon olfrant de chaque côté deux points enfoncés; sillon de la tête complet, mais faible; plaques oculaires en triangle arrondi, offrant six rangées d’yeux en tous sens. Antennes courtes et très-larges; les articles augmentant de largeur du premier au sixième; le aussi large que long, le au moins deux fois plus large que long, ayant 2 milli- mètres de largeur; le très-court; les derniers articles pubescents.

Premier segment transversal, assez court, à peine rétréci sur les côtés; les lobes latéraux complètement arrondis, n’étant un peu bordés qu’au bord inférieur; seg-

t

MYRIAPODES.

83

ment ne descendant pas plus bas que le S*", terminé par un angle obtus. Segment préanal court, notablement dépasse par les valves, mais néanmoins terminé par une pointe à angle assez aigu. Valves anales formant supérieurement un angle très-pro- noncé, quoique émoussé. Plaque sous-anale en triangle large, arrondi.

Corps très-finement striolé dans la partie antérieure, devenant finement cbagriné, subgranuleux, dans la partie postérieure sur les prozonites, les rnétazonites restant lisses. Stries des parties inlérieures des segments très-faibles; les sillons circulaires fins; les pores placés un peu en avant de ces sillons, et précédés, sur les prozonites seulement, par un sillon longitudinal. Pattes courtes.

Couleur (dans l’alcool) d’un blanc rosé sale; tête et pattes d’un fauve orangé; pre- mier segment, segment préanal, valves anales et rnétazonites d’un roux orangé, ces derniers ayant le bord postérieur bruni; les prozonites semés de points roux.

Habite : la Nouvelle-Grenade. (Natterer.)

Le Juins striolatus, Gervais (^Aptères, l\\ 192), est une espèce très-voisine de celle qui vient d’être décrite, mais qui semble toutefois en différer, à en juger par la descrip- tion aussi bien que par les figures qu’en donne l’auteur [Voyage de Castelnau, pl. IV, fig. 2), par des antennes beauconp plus grêles, par un premier segment beaucoup plus large au milieu que sur les côtés, donc pins triangulaire, par un corps non atté- nué en avant, par des dimensions plus grandes avec un nombre de segments plus faible.

Notre espèce offre aussi une grande analogie avec le Sp. Haitensis, Sauss, ; elle en diffère par des antennes excessivement larges, tandis que le /. Haitensis en possède de très-grêles; par les lobes latéraux du premier segment qui sont plus raccourcis; par ceux du deuxième qui dépassent notablement ceux du premier et qui ne sont pas tronqués droit, mais terminés en angle obtus; par le segment préanal plus aigu; enfin par la plaque sous-anale plus large et transversale, et non taillée presque en demi-cercle.

Elle se rapproche encore du Sp. Chichimecus , Sauss. , dont elle diffère par ses grosses antennes, plus longues, moins comprimées et renflées au bout, tandis que chez le Sp. Chichimecus ces organes vont plutôt en s’atténuant à l’extrémité; par ses valves anales qui dépassent sensiblement le segment préanal, et par la plaque sous-anale qui n’est pas nettement angulaire.

10. SpirOBOLUS Woodii, Hurab. et Sauss.

(Pl. IV, tig. 18. etc.)

Fuscus; lobis lateralibus primi seipnienii trigonali-rotiindatis ; secundi inféré angulHtim productis ; seginenlo prœnnali compresso, trigonali, vahis paido breviorc; pedihus simplicibus, paribus basi tubercuh elevato mstructis. S.

S/(

ZOOLOGIE.

Spirohnhs Woodi, Humb. et Saiiss. Ihvue elMag. de zml. 1870, 177, 19. cf.

Longueur totale 100”’"’ Largeur au milieu du corps 8.8" "

I.argeur du corps au 7' segment 9 Largeur au 6' segment, à partir du pre'anal. 8

Nombre des segments 5s.

d. Corps cylindrique, égal, à peine comprimé postérieurement, à peine dilaté aux segments et 6®, comprimé aux deux derniers segments.

Antennes atteignant en arrière l’extrémité du premier segment; les articles dimi- nuant de longueur du i®" au 6®. Bord du chaperon marqué de huit points. Sillon de la tête fortement prononcé sur le chaperon, presque nul dans le reste de son étendue. Yeux tout à fait ovales, composés de six rangées dans le sens de leur longueur.

Premier segment ayant ses lobes latéraux terminés en forme d angle tout a lait arrondi, ou môme un peu tronqué; le bord antérieur de chaque côté très-légèrement sinué et bordé par un fort sillon. Deuxième segment ayant ses angles latéraux pro- longés en forme d’apophyse triangulaire, atteignant beaucoup plus bas que les et segments, et dirigés en bas. Segment préanal terminé en forme de triangle, déjiassé par les valves anales. Plaque sous-anale triangulaire; son bord formant un angle ouvert.

Corps densément et linernent ponctué; finement cuireux dans sa partie postérieure. Parties inférieures striées comme d’habitude. Sillon circulaire des segments un peu vague, quoique très-prononcé; les pores situés un peu en avant de ce sillon, lequel s y relie par une échancrure et non par un sillon longitudinal.

Pattes simples, inermes, excepté au dernier article qui porte à l’extrémité en des- sous deux poils spiniformes, et en dessus un seul poil. Les hanches des paires à offrant à la hase un processus dirigé en bas, terminé par un petit tubercule brun ; les jirocessus des ô® et paires conico-styliformes, plus longs, testacés.

Habite : le centre des Etats-Unis; environs de Saint-Louis.

Cette espèce se différencie du Sp. spinigerus, Wood, par les caractères suivants: le front n’est pas partagé par un fort sillon; les plaques oculaires sont tres-ovales, non orbiculaires; les anneaux sont très-distinctement striés en dessous, les pattes ne sont pas armées d’épines. M. Wood ne dit rien de la forme des deux premiers seg- ments, ni de la longueur du segment préanal dans son espèce.

Nous avons sons les yeux un autre Spiroholus que nous rapportons avec doute a l’espèce que nous venons de décrire. Les caractères paraissent être, en général, les mêmes; la forme des deux premiers segments, en particulier, est identique; mais 1 indi- vidu est notablement plus petit, bien que son corps présente deux segments de plus. 11 diffère, en outre, jiar les caractères suivants : le sillon du front est presque efface; les et articles des antennes sont plus courts; les plaques oculaires sont triangulaires;

MYRIAPODES.

85

le segment pre'anal est plus court; la sculpture est sensiblement plus forte ; la partie anterieure du corps surtout offre des ponctuations fortes; la plaque sous- anale est moins triangulaire et peut-être moins longue; le dernier article des pattes offre des poils un peu plus forts et en porte quelquefois trois en dessous. 5 à segments. Longueur, 8o millimètres. Largeur, 6,9 millimètres.

L’individu conservé dans l’alcool est brun, avec les antennes, les pattes, le bord postérieur des segments et le bord antérieur du bouclier presque couleur de chair. Les processus des pattes sont peu développés, ce qui indiquerait que l’individu est plus jeune, quoiqu’il offre au corps deux segments de plus que le type. C’est cette circons- tance surtout qui pourrait faire douter de l’identité de l’espèce.

11. SpirOBOLUS IGNOBILIS, Humb. et Sauss.

(PI. IV, fig. 19, elc.)

Corpore œqmli, pmictato; primo segmenta utrinque trigonaU-rotundato ; secundo in processum subacutum marginis antici inféré producto; segmenta prœanali mlvis supernto; pedilms basi processu armatis; poris

in sulcis segmentorum sitis. c?.

Spirohohs ignobilis, Humb. cl Sauss. Bev. et Mag. de zool. 1870, 177, ao. c?.

Longueur totale 68””" ] Largeur au milieu du corps 5,5'""

Nombre des segments 1, 53; 3, 57.

cf. Corps assez égal, légèrement renflé aux 6*" et segments. Antennes courtes, le 2" article seul un peu allongé. Bord du chaperon marqué de huit points. Sillon facial effacé au milieu. Plaque oculaire en triangle arrondi presque équilatéral; composée de six rangées transversales, mais les rangées supérieures et externes étant encore incolores.

Premier segment terminé de chaque coté par des lobes triangulaires fort arrondis et antérieurement bordés par un sillon. Deuxième segment ayant son bord antérieur fortement prolongé en bas, en forme d’apophyse presque pointue et bordée antérieu- rement; les extrémités inférieures de ce segment seulement ponctuées, ou ne portant que des vestiges de stries. Segment préanal médiocrement long, terminé en pointe arrondie, dépassé par les valves; celles-ci comprimées. Plaque sous-anale assez trans- versale, en triangle large.

Tout le corps densément ponctué; la ponctuation très-line en arrière; en dessous les stries arquées des prozonites très-faibles, nulles dans la moitié postérieure du corps; sillon circulaire ne formant qu’une faible ligne. Pores répugnatoires très-petits, placés sur les sillons, un peu au-dessus du milieu des flancs, et n’étant pas réunis au bord postérieur par un petit sillon longitudinal, si ce n’est dans la partie postérieure du corps l’on en distingue quelques vestiges. Pattes assez longues; le dernier article

86

ZOOLOGIE.

portant deux ou trois poils. Les hanches des 3®, et paires (c?) offrant un pro- cessus pointu médiocre. Couleur (dans l’alcool) fauve.

Obs. Chez l’individu dont le corps ne possède que 53 segments, la seconde patte droite porte une petite patte supplémentaire insérée sur la lame pédigère. Chez l’autre individu, nous ne trouvons, par contre, que six paires de pattes, au lieu de sept, avant le segment qui porte les organes copulateurs. Ces organes copulateurs ne font pas saillie à l’extérieur.

Habite : l’Amérique boréale.

Cette espèce diffère du Sp. Woodi par sa petite taille, par son corps beaucoup plus grêle, par l’apophyse plus aiguë des lobes latéraux du segment, par les antennes plus comprimées et à articles plus courts.

On pourrait être tenté de voir dans ce Spirobolus le jeune du Sp. ignobihs ; cepen- dant il est d’une taille beaucoup plus petite, quoique présentant un nombre de seg- ments plus considérable.

11 ne nous est pas possible de rattacher cette espèce à aucune de celles décrites par M. VVood ou citées par lui. Cet auteur a malheureusement omis dans ses descriptions plusieurs des caractères les plus importants qui permettent de distinguer les espèces, particulièrement la forme des deux premiers segments du corps, pour insister surtout avec détail sur les caractères de coloration, qui n’ont quelque importance que s’ils sont décrits sur des individus vivants. Néanmoins les caractères de notre espèce ne corres- pondent pas avec ceux qui sont énumérés dans les descriptions de M. Wood.

Quant aux espèces établies par M. Girard, et uniquement basées sur des caractères fournis par des couleurs probablement altérées, elles ne peuvent absolument pas être reconnues.

12. Spirobolus Nahüus, Humb. et Sauss.

(PI. IV, fig. 21, etc.)

Minutus , fusco-niger ; antennis brevibus; segmentis et tumidis; prmi utnnque lobo laterali producto, rotundalo-trmcato , margine antico et infero sulco instruclo; segmentorum parte antica valde punctata; segmenta præminli angidato, valvas haud superante, bis haud marginalis; c? pedibus 3‘’-5” basi vtx productis.

Spirobolus Nahuus, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, i5i, 17. Qd*. Longueur totale 9 23'""’ c? 16'”'” | Largeur du corps 9 2,5""" d a"'"'

9 1, 35 segments; N’ 2, 35 segments; 3, 35 segments;

NOMBRE

Il paires de pattes.

)i paires de pattes.

)i paires de pattes.

SEGMENTS.

1, 32 segments; 2, 35 segments; 3, 37 segments;

53 paires de pattes.

61 paires de pattes.

65 paires de pattes (adulte).

9 Corps légèrement atténué en avant, renflé aux deux premiers segments, à peine

MYRIAPODES.

S7

comprimé à l’extrémité. Chaperon obtusément échancré, partagé par un sillon; l’échancrure bordée de six points enfoncés, un peu ridée. Antennes très-courtes, peu comprimées, à articles assez égaux. Yeux aplatis, formant une plaque arrondie en dehors, angulaire au-dessus de l’antenne; ocelles disposés sur quatre rangées trans- versales.

Premier segment prolongé en triangle tronqué, un peu réfléchi en dessous, à lobes latéraux tronqués et arrondis, marqués d’un fort sillon le long du bord antérieur et du bord inférieur; le bord postérieur portant une petite échancrure, et le bord antérieur un peu sinué. Deuxième segment dépassant légèrement le premier en dessous, ollrant trois stries ou rugosités en partie recouvertes par les lobes du premier.

Segment préanal terminé en angle obtus, la pointe arrivant au niveau de l’extré- mité des valves. Le bord des valves non bordé. Plaque sous-anale transversale, à peine angulaire.

Les segments ayant le métazonite nettement séparé du prozonite par un sillon ponctué et légèrement saillant, lisse, portant en dessous des stries longitudinales assez fortes. Les prozonites semés de ponctuations profondes. Les pores placés au mi- lieu du métazonite. Pattes courtes et faibles.

c3*. Plus grêle et un peu plus petit. Les pattes des paires 3', A", 5*^ olfrant à la base une légère protubérance peu sensible.

Ohs. Chez les adultes, il n’y a que le segment préanal qui soit dépourvu de pattes (c3* 3). Chez des individus plus jeunes, les deux ou trois derniers segments en sont également dépourvus (9 n°® i, a, 3; c? n”® i et a). Le male 3 présente donc seul des chiffres normaux.

Habite : le Mexique; Sierra de Moyoapan (Cordillère orientale).

Cette espèce offre une singulière ressemblance dans sa taille, ses formes et le nombre de ses segments, avec le Spiroholus Taprohanensis , Hurnb. ' Elle est toutefois très-bien caractérisée par la ponctuation de ses segments.

13. SpiROBOLUS CALIFORNIGUS, Hurnb. et Sauss.

(IM. IV, fig. 90, etc.)

Corpore antice paulum attenmto; i' segmmti Mis laleralibus auguste trlgomlibus ; a‘ mugis productis, oblique truncatis; segmentis a°-5° minus altis quam sequentes; segmenta prœanali brevi, obtusnngulato ; vahis elongatis ; lamina infrn-anali transversa ; pedum articulis 3°-6° apice piUgeris ; coxis an ticis processibiis instructis . d* .

Spiroholus Californicus , Hurnb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, 177, 91. â.

Longueur totale, environ 70""” Largeur au milieu du corps 0,1)""“

Largeur au 4' segment 6 Largeur au 4' segment, à partir du pre'anal. .4,0

Nombre des segments 5o.

Al. Humbert, Myriapodes de Ceylan, p. 50, pl. V, fig. a5.

88

ZOOLOGIE.

c?. Corps égal, légèrement rétréci aux segments à 12®; à extrémité postérieure

à peine comprimée. Antennes ? Tête partagée par un sillon effacé au milieu.

Echancrure du chaperon bordée de chaque côté par trois points enfoncés. Plaques ocu- laires presque en trapèze allongé, offrant six rangées transversales et six longitudi- nales. Premier segment ayant ses lobes latéraux prolongés en forme de pointe étroite triangulaire, à bord antérieur excisé et ourlé. Deuxième segment prolongé plus bas que le premier, à pointe regardant obliquement en avant; le bord inférieur tronqué obliquement. Les deux segments suivants plus courts, mais le et les suivants s’avançant déjcà plus bas que le 2®. Segment préanal court, en triangle obtus, fortement dépassé par les valves; celles-ci allongées. Plaque sous-anale transversale, à bord postérieur légèrement arqué.

Corps finement cuireux, offrant à la partie postérieure des segments quelques sil- lons ou rides longitudinales. Sillons circulaires très-fins, au moins dans la partie antérieure du corps. Les pores placés sur les sillons, envoyant en arrière un sillon lon- gitudinal qui n’atteint le bord que dans les segments de la partie antérieure du corps. Région inférieure des segments ruguleuse, densément striée au moyen de sil- lons un peu arqués.

Pattes courtes; les trois derniers articles terminés en dessous par un poil roide. La deuxième’ paire ayant le article renflé en dessous à l’extrémité. La troisième ayant les articles à convexes en dessous et munis à la base d’un processus court, dont l’extrémité, bi'isée à angle droit, se termine par une pointe dirigée en arrière. Les quatrième à septième paires ayant l’angle interne des hanches, ainsi que l’angle infé- rieur du article prolongés angulairement. Organes copulateurs faisant saillie sous la forme de deux palettes arrondies.

La couleur de l’individu conservé dans l’alcool est d’un orangé fauve, avec les seg- ments bordés de brun pâle (mais cette couleur est probablement le résultat d’une altération).

Habite : la Californie.

Nous ne trouvons pas cette espèce décrite dans le mémoire de M. Wood.

14. Spirobolüs Tepanecus, Sauss.

Julus Tepanecus, Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. iio, fig. 35. 9.

Le bord antérieur des lobes latéraux du premier segment est sensiblement excisé chez cette espèce. Chez un individu Ç les angles latéraux du premier segment sont plus arrondis que chez le type; l’apophyse du segment est moins prolongée et plus obtuse (sur la figure 35 è cette apophyse est un peu exagérée), et le article des an- tennes est aussi plus long que chez les individus typiques. La partie antérieure des

MYRIAPODES.

89

segments est couverte de stries ondulées, surtout sur les segments du milieu du corps.

9. N” 1, 44 segments, 8i paires de pattes. 9. 3, 4y segments, 87 paires de pattes.

2, 45 segments, 83 paires de pattes. C?. 1, 45 segments, 81 paires de pattes.

Chez le mâle, les hanches des pattes de la à la 7" paire, c’est-à-dire de celles qui

précèdent les organes copulateurs, sont comprimées et prolongées en forme de lamelle

terminée par deux pointes.

Habite : le Mexique; Cordillère orientale.

B. Valves anales à bord suturai épaté, à suture rentrante.

15. SpIROBOLUS NiETANUS, Sauss.

Médius; primi segmenti lohis lateralibus acutissimis , antice sulco profiindo exaratis; secundi nullomodo productis; segmenta prœanali late obtundato; valvis analibus obtusis, cluniforniibus ; sutura profundci , impressa; (S pcdibus tertii paris appendicibus styliformibus instructis.

Mus Nietanus, Sauss. Mém. Mex. Myriap. 107, fig. 33.

Longueur totale 55"’"’ | Largeur du corps 5,3"”"

Nombre des segments ; 9 1, 4y ; 2 , 48. c? 1 , 48 ; 2 , 4p.

L’individu décrit l. c. était de petite taille. Nous avons depuis lors reçu divers indi- vidus adultes récoltés par M. Botte ri.

c?. Les lobes du chaperon sont très-arrondis, et les points du bord inférieur de- viennent souvent indistincts. Les lobes latéraux du premier segment ont le long de leur bord antérieur un sillon très-gros, très-profond, et quelquefois, en outre, un second sillon transversal ou un enfoncement placé vers l’extrémité, en arrière du sillon antérieur.

Les derniers segments sont fortement rentrés les uns dans les autres, et paraissent à cause de cela très-courts, ce qui rend l’extrémité du corps assez obtuse. Le dernier segment dorsal est obtus, largement arrondi, point angulaire, légèrement dépassé par les valves anales. Celles-ci sont comme écrasées par derrière et forment deux gros bourrelets épais en forme de fesses; leur suture, au lieu de former une saillie ourlée, se trouve, au contraire, au fond d’un large et profond sillon.

Les sillons de la partie inférieure des segments 8"-io® sont très-forts. Les sillons circulaires et les sillons longitudinaux qui aboutissent aux pores sont, au contraire, souvent indistincts. Les appendices de la 3'= paire de pattes sont grands.

9. Les segments 6" et y*" ne sont pas renflés. A part cela, la femelle est semblable au mâle.

Habite : les terres tempérées du Mexique; Cuernavaca.

1 2

ZOOLOGIE BU Ml'XnUE, Vl° PARTIB, SECTIO.V.

90

ZOOLOGIE.

16. Spirobolüs HETEROPYGUS, Humb. et Sauss.

(PI. IV, fig-. 29 , etc.)

Gracilis, Sp. Nietano simillmius, at primi segmenü lohis lateralihus minus acutis , postice breviter transverse striatis; corpore Mo subtus et in lateribus ad altitudinem pororum valde striato. cf.

Spirobolüs heteropygus , Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, i5i , 18. cf.

Longueur totale 47°”” ] Largeur du corps 3,6"""

Nombre des segments 4g.

<^. (Jeune.) Antennes assez grêles, médiocrement comprimées. Premier segment terminé de chaque côté par un lobe angulaire à pointe arrondie; le bord antérieur des lobes latéraux un peu excisé, et longé par un fort sillon droit qui s’écarte supé- rieurement du bord et qui s’arrête subitement; le bord postérieur offrant en outre B-5 sillons très-courts, dont les 2-3 inférieurs très-forts. Segments 2*’-5® point pro- longés en bas; les et renflés en dessous; les suivants l’étant un peu moins.

Segment préanal court et arrondi en arrière, à peine dépassé par les valves anales. Celles-ci ayant leur bord épaté, en forme de fesse comme chez le Sp. Nietanus, la suture formant un sillon enfoncé; leur surface finement ponctuée. Plaque sous-anale arrondie. Pattes petites.

Corps offrant en dessous des sillons longitudinaux très-forts; ces sillons devenant un peu plus faibles en arrière, mais restant toujours forts. La partie postérieure de chaque segment ponctuée, surtout fortement à la partie postérieure du corps, avec le bord postérieur un peu chiflbnné; la ponctuation couvrant même toute la partie visible des derniers segments. Pores répugnatoires grands pour le genre. La partie antérieure des segments postérieurs offrant 2 ou 3 sillons circulaires distincts.

Pattes de la 3" paire (d'j portant, à la base, des appendices coudés assez longs; les pattes des paires ô'" à n’offrant qu’un petit renflement. Organes copulateurs formant deux mamelons médians, et deux autres plus latéraux.

Couleur noirâtre, tous les segments bordés de pâle chez les individus dessécliés.

Habite : le Mexique; terres tempérées; Cuernavaca.

Cette espèce diflère du Sp. Mexicanus par les lobes latéraux du 2*^ segment qui ne sont nullement prolongés en bas, par son segment à angles plus arrondis, par ses valves anales à bord plus épaté, etc. ^ Elle est très-voisine du Sp. Nietanus, mais les lobes latéraux du i"" segment sont moins aigus et un peu moins prolongés que chez cette espèce; les stries, si abondantes dans la partie postérieure du corps, semblent aussi l’en distinguer spécifiquement.

MYRIAPODES.

91

Genre JULUS, Linn.

(PI. IV, %. 3o.)

Juins, Linné, Brandt, Peters.

Tête de forme ordinaire. Plaques des yeux multiocellées. La région temporale écliancrée pour recevoir la pièce basilaire des mandibules.

Antennes grêles, cylindriques, assez allongées, composées d’articles plus longs que larges.

Mandihdes ayant les deux premières pièces à peu près d’égale longueur.

Lèvre inférieure (pl. IV, fig. 3o): a.hQS, pièces antérieures externes contiguës dans leur moitié postérieure, échancrées à angle droit, et laissant entre elles, dans leur moitié antérieure , un espace carré qui est occupé par c. pièces antérieures internes et par d. le triangle impair, qui est très-petit et n’atteint pas le bord antérieur. e. La pièce basilaire antérieure partagée au milieu, et formant deux pièces paires transversales contiguës au milieu et recouvertes par /. \u pièce basi- laire postérieure, qui est ici de grande taille. b. Les pièces postérieures externes petites et sans distinction.

Les deux premiers segments dorsaux incomplets en dessous et portant chacun une paire de pattes; le apode; le portant une paire de pattes; les autres, sauf le dernier et, chez les mâles, le 7°, portant chacun deux paires de pattes, comme l’indique le tableau suivant :

Organes sexuels.

c?

2 paires d'organes copulaleurs remplaçant les deux paires de pattes du 7’ segment.

Les Mus se distinguent des autres genres par la structure de leur lèvre et par la disposition de leurs pattes. Il convient de les comparer soigneusement avec les Pnrajulus, leurs plus proches parents.

Segments. Paires de pattes.

9 c?

1" 1 1

1 1 j

3' O O (

le 1 1

5' 2 9

6' 9 2

Organes sexuels.

c?

Orifices ge'nilaux entre le 9' et

le 3' segment.

Segments.

Paires de pattes.

9 â

8' et suivants. 9 Dernier o

92

ZOOLOGIE.

1. JULUS FILICORNIS, Sauss.

Mmutus, corpore antice atknuato, postice valde compressa, in spinam excurrente; prinii seipmcnti lobis late- r/ilthus suhtus rejlexis, atlenuatis, subtrmcatis, sulco obliqua exnratis; pedibus antias crassis, brevibus.

■Mus Jilicornis, Sauss. Mém. Mex. Myriap. ii8,fig. 38. 9.

Longueur totale ao-aS™” | Largeur du corps 1,7”"”

Nombre des segments 9 43-tt4; c5" 44.

(^. Premier segment terminé de chaqne côté par nn lobe étroit, atténué, à pointe arrondie, réfléchi en dessous; les lobes latéraux bordés, portant snr la partie réfléchie un sillon transversal oblique et quelques rudiments de sillons au bord postérieur; le bord antérieur des lobes à peine sinué. Segments 2^-5*" un peu déprimés; leur profil raccourci en dessous. Le deuxième segment formant en dessous une sorte de lèvre réfléchie qui entoure la cavité dans laquelle sont logées les deux grosses pattes; les lobes latéraux de ce segment n’étant pas prolongés en bas.

. Extrémité postérieure du corps très-comprimée; le segment préanal terminé par une épine débordante; la plaque sous-anale en triangle presque équilatéral. Tous les segments fortement striés jusqu’au milieu de la hauteur des flancs ou môme plus haut encore. Les pores placés en avant du sillon circulaire et un peu au-dessus du milieu des flancs*.

Pattes antérieures (c?) grosses et courtes, trapues, un peu arquées, notablement |)lus courtes et plus grosses que celles des paires suivantes.

Couleur brune; le col de couleur roussâtre, comme chez le Parajulus Olmecas.

Habite : les terres tempérées du Mexique; Cuernavaca. Divers individus 9d'-

Ce Jnle a la grandeur, les formes et la coloration du Parajulus Olmecus, et le premier segment du corps est ici taillé, dans les deux sexes, comme il l’est chez la femelle de cette espèce. Le mâle se distingue facilement par les pattes de la pre- mière paire qui sont plus courtes que celles des autres paires; par ses mandibules sans appendices, et par le i®’’ segment, à lobes latéraux appointis. Les femelles des deux espèces sont, au contraire, très-difficiles à distinguer; elles diffèrent par le segment qui, chez le Julus filicornis, possède une paire de pattes, tandis (jue chez le Parajulus Olmecus les segments et en sont dépourvus.

Nous possédons un individu $ qui diffère du type par son premier segment lisse, à lobes latéraux dénués de stries et à bord antérieur plus échancré. Les segments de la partie antérieure du corps sont aussi notablement moins fortement striés.

Dans ma description 1. 1. je parle d’un sillon longi- quelque illusion d’optique se produisant sur un sujet tudinal que nous n’avons pu retrouver. C’est sans doute humecté qui aura causé cette apparence. H. S.

' MYRIAPODES.

93

Aa segments. Cet individu semble appartenir à une autre espèce, mais ne suffit pas pour permettre de l’établir.

Genre PARAJULUS Hurnb. et Sauss.

(PI. V, %. 1.)

Julus, Wood, Myriap. of North. Amer. igS.

Parajulus, Humb. et Sauss. Revue et Alag. de zool. 1869, i55.

Formes des Julus proprement dits.

Tête comme chez les Juins, mais le chaperon plus grand, prolongé, carré et échancré. La face inférieure très-creusée chez le mâle, et la lèvre inférieure con- cave Plaques oculaires comme chez les Julus.

Antennes grêles et allongées comme chez les Julus, composées d’articles assez égaux; le renflé chez les mâles.

Mandibules composées, comme chez les Julides en général, de trois pièces prin- cipales successives (fig. i m, i /i); la portant â l’extrémité l’appareil trilura- teur composé de deux grands crochets et de phisieurs rangées de petits crochets étagés; la pièce, chez les mâles, prolongée en dessous sur le côté en forme de large apophyse (fig. \t,\ m).

Lèvre inféiûeure différant suivant le sexe (fig. 1 /9, 1 kd) :

1” Chez les femelles, semblable à la lèvre des Julus, soit composée comme suit : a. les deux grandes pièces antérieures externes contiguës dans leur moitié postérieure, terminées par deux palpes uniarticulés et laissant entre elles dans leur moitié antérieure un espace carré qui est occupé par c. les pièces anté- rieures internes, et par d. le triangle médian qui est étroit et n’atteint pas le bord antérieur; e. postérieurement, deux pièces transverses contiguës, représentant la pièce basilaire antérieure, situées à la base des pièces antérieures externes el cachées en partie par /. Xn pièce basilaire postérieure arquée; b. des deux j)etites pièces postérieures externes.

Chez les mâles, diflérente de la lèvre des Julus; offrant : a. deux grandes pièces antérieures externes analogues à celles de la femelle, mais (pii ont leur

' De llapà, à côté , el Jidus, nom générique. ment de lu première paire de pâlies qui s’applique contie

Ce caractère est en rapport avec l’énorme développe- la face inférieure de la tête.

ZOOLOGIE.

9/i

base interne séparée par un sillon longitudinal dont on voit déjà des traces chez la femelle; c. deux pièces antérieures internes étroites et arquees, retrecies par la pièce médiane et caractérisées par les mêmes poils que chez la femelle , d. une grande pièce impaire ovale, qui doit être considérée comme 1 analogue du triangle médian, considérablement dilaté (vue à la lumière réfléchie, cette pièce se montre d’un blanc opaque); /. la bande basilaire postérieure , qui est étroite, mais non arquée ni imbriquée comme chez la femelle. b. Les pièces posté- rieures externes analogues à celles de la femelle. On trouve en outre, en ar-

rière , deux pièces trapézoïdales médiocrement cbitineuses ' .

Premier segment très-différent dans les deux sexes; ses lobes latéraux larges et arrondis chez les mâles, triangulaires chez les femelles.

Pattes disposées comme suit :

Segmouls.

Paires de pntles,

9 (? ',

Organes se.\uels.

c?

1"

û'"

3'

1

0

0

/i”

1

5”

«1!

ü

G'

y

2

0

8' et suivants, a

2

Le dernier . .

. 0

0

Une paire d’organes génitaux externes entre le a' et le .1' segment, avec une paire de pattes rudimentaires.

Deux paires d’organes copulateurs remplaçant les deux paires de pattes du 7“ segment.

Nous n’avons pas trouvé de pelotes sous le dernier article des pattes des mâles.

Chez les mâles, la première paire de pattes (fig. ip, i q) est extraordinaire- ment grosse et renflée, composée de cinq articles, dont le à surtout est tres- renflé. Le article est terminé par un ongle dilaté ovalaire, de couleur ambrée, qu’on pourrait prendre pour un article. Dans ce sexe, la paire de pattes du segment s’atrophie par suite du développement excessif de la i'® paire; on la retrouve rudimentaire à la base des organes génitaux externes, qui se voient au bord postérieur du segment. Ces pattes rudimentaires ont une apparence pal- piforme et sont composées de quatre articles (fig. 12:).

' Nous n’avons pas saisi la signiQcation de ces pièces, paire de pattes dépendant du premier segment et cpii.

qui ne semblent pas se ratlaclier à la lèvre inférieure. ne se développant pas, resterait réduite à ces pièces Ijn-

Klles représentent peut-être les lames pédigères d’une silaires (?).

MYRIAPODES.

95

Chez les femelles, la paire de pattes du 2" segment s’atrophie également, probablement par suite de la grosseur des vulves.

Ce genre est très-voisin des Juins proprement dits, mais il en diffère par la distribution des pattes sur les quatre premiers segments, les segments 2'^ et 3*^ en étant dépourvus; par la forme de la lèvre et des mandibules du mâle, et pat* les pattes de la première paire, qui sont extrêmement développées et extraordi- nairement renflées chez les mâles.

Obs. Nous avons lieu de croire que le genre Juins, tel que M. Wood l’a défini, ne correspond pas aux Juins proprement dits, mais qu’il se confond, au contraire, avec- nôtre genre Parajulus. Cette identité semble résulter aussi bien de la description qu’il donne du genre que de l’examen de quelques espèces qu’il nous a communiquées. Les ./. impressus, Say [venuslus ood) , et J. signatus, Wood, en particulier, rentrent incon- testablement dans le genre Parajtilus par tous leurs caractères, et nous devons sup- poser qu’il en est de même pour les autres espèces décrites par l’auteur américain, car, chez toutes celles dont il a pu examiner les deux sexes, il signale dans le premier segment du corps et dans la première paire de pattes les mêmes différences sexuelles qui caractérisent les Parajulus.

Les Parajulus semblent donc être un type américain assez commun qui, sans com- plètement remplacer sur ce continent le type des Julus proprement dits, en constitue pour ainsi dire une seconde forme. Toutefois, une observation de M. Peters fait surgir une nouvelle difficulté d’interprétation entre les genres Julus et Parajulus, à cause de l’uniformité que présentent les caractères chez les femelles de l’un et l’autre type. En effet, M. Peters a observé un Julide de Mozambique, chez les mâles duquel la lèvre et la première paire de pattes revêtent deux formes différentes qui correspondent aux genres Spirostreptus et Spirocyclistus de Brandt, tandis que les femelles sont toutes semblables entre elles. On reconnaîtra peut-être plus tard que le genre Parajulus est établi sur des espèces du genre Julus dont les mâles acquerraient,- à l’état adulte, des caractères particuliers dépendant d’une phase sexuelle. Cette supposition semble cependant peu probable, vu l’arrangement différent des pattes et la forme différente du premier segment du corps chez les mâles de 1 un et de 1 autre genre.

1. Parajulus Olmfxus, Humb. et Sauss.

(PI. V, fig. 1 et suiv.)

Fusco-niger, linea dorsali nigra; clypeo subquadrato, vnJde emarginato; antennis gracilibus; segmenta præ- anali in spinam excnrrente, vahxis anales valde superante; d* mamlibuhs basi maxime tumidis, subtus vaîde

96

ZOOLOGIE.

nnarguintis; primo segmenta elongato, lobis lateralibus laits, rotundatis ; pedibus anticis valde injlatis ; 9 man- dilndis mtegris; primi segmenti lobis lateralibus trigonalibus , subtus rejlexis; segmentis 2°-4° rufcsccntibus.

Parajulus Olmeeus, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, i55, 19- 9 c?-

IVombre des segments.

Longueur du corps.

Largeur du corps.

N” 1 efiS

9 /i8

97 millimètres.

9 millimètres.

N“ 9 46

46

2 5 //

//

OCt

ii-

GO

48

27 //

n

grêle, légèrement

renflé au

premier segment.

longuement et fortement

atténué et comprimé postérieurement. Tête petite; chaperon assez carré, fortement échancré; ses lobes assez angulaires; sa base offrant de* chaque côté une profonde fossette qui fait partie de la fossette antennaire. Plaques oculaires grandes, triangu- laires, composées de nombreuses rangées transversales d’ocelles aplatis et très-rap- prochés, en mosaïque. Antennes grêles, médiocrement longues; les articles et assez longs; le /P un peu plus court; le très-petit. Les segments partages par un sillon circulaire un peu ondulé sur les côtés et oblique, en sorte que le métazonite est plus long en dessus qu’en dessous. Pores situés légèrement au-dessous du milieu des flancs et un peu en arrière du sillon circulaire. Extrémité postérieure du corps assez longuement atténuée, subcomprimée; segment préanal terminé par une epine aiguë qui dépasse assez longuement les valves; celles-ci un peu comprimées. Corps brun, annelé de noirâtre, avec une ligne dorsale noirâtre assez étroite, et de chaque côté une autre ligne foncée formée de points noirâtres. Les parties inférieures pâles.

9. Mandibules (fig. i,m) renflées à la base, mais non prolongées en dessous ni échancrées. Chaperon un peu moins carré que chez le mâle. Premier segment un peu moins long que chez le mâle, terminé de chaque côté d’une manière étroite et trian- gulaire, à pointe légèrement tronquée, subarrondie et recourbée en dessous; bord extérieur finement bordé sur les côtés; les lobes latéraux marqués d’une ou deux stries. Deuxième segment offrant sur les côtés quatre stries ; segments suivants for- tement striés en dessous sur les côtés. Les stries devenant plus nombreuses et plus faibles dans les parties moyenne et postérieure du corps, remontant sur les flancs jusqu’à la hauteur des pores. Pattes simples; la première paire insérée entre le i®" et le segment. Segments 9", et à® rougeâtres, surtout sur les côtés.

d*. Mandibules (fig. 1 m) très-renflées à la base; le article formant une large apophyse prolongée en dessous, échancrée, l’échancrure produisant au bord inférieur deux dents.

Corps renflé du au segment. Premier segment exceptionnellement grand, aussi long que les trois suivants réunis, à peine rétréci sur les côtés, à lobes arrondis, surtout aux dépens de l’angle antérieur, l’angle postérieur restant presque intact el le bord postérieur presque droit; oflrant deux plis confondus en un seul en avant et

MYRIAPODES.

97

formant bordure. Le deuxième segment raccourci sur les côte's, s’étendant à peine aussi bas que le premier, portant deux stries profondes; les suivants s’étendant plus bas que le second, striés comme chez la femelle. Pattes de la première paire extraordinaire- ment grosses, renflées, composées de cinq articles (fig. i p, i q) et d’un ongle dilaté; paraissant insérées entre le i'"’ et le segment. Les autres paires normales et com- posées de six articles.

Organes sexuels. d*- (Fig- i d-g, i x, i s.) L’appareil copulateur se compose d’une double paire de pièces dirigées en arrière. Les postérieures sont les plus petites et forment une paire de pièces nettement séparées, adhérentes par leur base. Chacune de ces pièces, charnue a la base, se termine par des processus cliitineux jau- nâtres et translucides qui sont : a, une branche coudée et recourbée sur elle-même en forme de crochet fermé; h, deux appendices, 1 un styliforme, l’autre lancéolé, se recou- vrant obliquement l’un 1 autre b Les antérieures recouvrent les postérieures, et sont à cause de cela les seules visibles à l’extérieur; elles sont soudées par leur bord interne. On y reconnaît: a, une pièce basilaire fixe, en losange, qui porte : h, une pièce ex- terne en forme de massue aplatie et faiblement arquée, garnie de poils à l’extrémité du bord interne; c, une apophyse interne grêle soudée à la même pièce basilaire; d, enfin, tout à fait à la base, une pièce triangulaire médiane, et de chaque côté une sorte de lanière dont nous n’avons pas bien pu apprécier les connexions.

Les organes génitaux externes se composent : d’une grande pièce médiane aplatie, large, terminée à la base par deux cornes, enchâssée entre le g*" et le seg- ment; 9° d’une paire de pièces externes, allongées, dirigées en avant, analogues aux pièces médianes dans la seconde paire des organes copulateurs, et insérées presque à angle droit sur la pièce basilaire; de deux palpes quadriarticulés, semblables à des pattes rudimentaires et insérés à la base du bord externe des pièces antérieures. La pièce basilaire offre en arrière du milieu un canal membraneux par lequel passe un organe en forme de pénis, écliancré à l’extrémité antérieure et à la base duquel sont fixés deux muscles obliques.

9. (Fig. 1 V, iw.) Les vulves sont composées : d’une pièce médiane carrée, à (juatre échancrures (presque en forme de X); d’une paire de pièces latérales étroites, terminées par un processus soudé ou articulé, et dans lesquelles s ouvrent les orifices des oviductes.

Habite : le Mexique; Cordillère orientale, Moyoapan ; terres temperees. 8 9- 6 cj<.

Le Jidus impressus, Say {yenuslus, Wood), diffère de notre Parajulus Olmecus par son épine préanale moins longue et moins aiguë, et par le article des mandibules,

' (liiez un second individu, probablement plus jeune, une brandie recourbée. Nous n’avons pas pu réussir ii ces organes ont une autre apparence (lîg. i h). Ils se ter- saisir l’analogie de ces deux formes, minent par deux fouets grêles et arqués, dont l’un offre

ZOOI.OGIE DU MEXIQÏE. Vl' PARTIE, ü' SECTIOX.

l3

98

ZOOLOGIE.

qui est de forme différente : cet article offre chez le J. impressus une face externe moins large par rapport à sa longueur, moins carrée; la dent (saillie) postérieure eu est beaucoup moins saillante, la dent antérieure au contraire beaucoup plus développée ([ue dans le P. Olmecus. Les organes copulateurs présentent aussi quelques ditïé- rences qui peuvent du reste tenir à l’âge.

'2. Parajulüs Tarasgus, Sauss.

Mus Tarascus, Sauss. Mém. Mex. Myriap. 119, fig. 5a. 9.

L’individu typique a son segment préanal mutilé. Un examen attentif permet de présumer que ce segment se prolonge en forme d’épine et dépasse peut-être les valves anales. Cette espèce pourrait donc être la même que le P. Olmecus, quoique sa taille soit assez supérieure.

Habile : le Mexique.

FAMILLE DES POLYZONIDES.

(Planclie IL)

Colohognatha , Siplionizantia , Sugentia , Brandi.

Polyzonidœ et Siphonophoridœ , Newport, Wood.

Polyzonidœ, Gervais, Menge. Polyzoniden , G. L. Koch.

Corps très-allongé, composé d’im très-grand nombre de segments. Segments foi'inés d’un arceau dorsal et de deux lames ventrales laissant entre elles nn espace ouvert. Lames pédigères libres. L’extrémité postérieure du corps non terminée en pointe aiguë; les valves anales placées en dessous.

Tête petite, plus ou moins prolongée à l’extrémité buccale. Yeux nuis ou peu nombreux et disposés sur une seule rangée de chaque côté. Bouche souvenl en suçoir.

Pattes disposées à raison d’une paire sur chacun des quatre premiers seg- ments, de deux paires sur chacun des suivants l’exception des deux ou trois derniers le nombre en est variable).

Organes copulateurs des mâles au nombre de deux paires, composés d’articles plus ou moins distincts et remplaçant les deux paires de pattes du 7^ segment (9" et 1 o'" paire).

MYRIAPODES.

99

DIVISION DE LA FAMILLE DES POLYZONIDES EN TRIBUS.

Tête arrondie. Deux gros yeux saillants. Mandibules petites, à base molle, à exlre'mité denticulée. Lèvre pre'sentant les mêmes pièces essentielles que celle des Julides. Lames ventrales membraneuses. Pcatydesmiens.

Tête prolongée en avant en un suçoir pointu. Yeux nuis ou formés d’un petit nombre d’ocelles. Mandi- bules en forme de stylets, enfermées dans le tube buccal. Lèvre formée de deux pièces, dont l’antérieure est soudée par ses bords aux côtés réfléchis de la tête. Lames ventrales solides Polyzonirns.

TRIBU DES PLATYDESMIENS.

(PI. II, fig. 6 l, m.)

Tête un peu prolongée en avant en forme de labre arrondi, portant deux gros ocelles saillants placés sur les côtés.

Mandibules petites, à hase molle. Lèvre composée de cinq parties principales comme chez les Julides; les pièces antérieures externes ne portant qu’un seul palpe.

Corps déprimé, bicaréné; les segments dilatés, prolongés horizontalement en forme de carène.

Segments du corps composés d'un arceau dorsal, lui-même formé de deux pièces 7'éumes par une suture médiane longitudinale indiquée à l’extérieur par un sillon; les prolongements latéraux de l’arceau dorsal formant les carènes. Lames ventrales restant membraneuses.

Cette tribu ne renferme qu’un seul genre, qui se trouve répandu en Amérique et dans l’extrémité orientale du nord de l’Asie.

M. II. Lucas avait rapproché les Platydesmus des Julides, avec lesquels ils se lient assez intimement par la forme des organes buccaux, dans lesquels on recon- naît encore les principales pièces normales caractéristiques des Jules, quoique ces organes soient déjà fort dégradés. Newport les classait près des Craspedosoma , avec lesquels ils ont beaucoup moins d’atïinités. M. Gervais les avait classés dans la famille des Polydesmides, tout en reconnaissant qu’ils avaient des affinités avec les Polyzonides. M. de Saussure [Mém. Mexique; Myriapodes, p. 83) les avait laissés dans la famille des Polydesmides, mais en établissant pour eux une tribu particulière. G. L. Koch les a, avec plus de raison, classés dans sa ftmiille des Polyzonides. Enfin M. Wood les place dans son sons-ordre des Sugenlia.

100

ZOOLOGIE.

Les Platydesmus se rapprochent des Polyzoniiim et des Siplionophora par tous leurs caractères principaux, et ne s’en éloignent que par la structure de leurs organes buccaux, qui sont moins dégradés et présentent une affinité remaixpiable avec ceux des Julides.

Genre PLATYDESMUS, Lucas.

Platydesmus, Lucas, Ann. Soc. Ënt. Fr. série, 18 43, 5i.

Piestodesmus , Lucas, Revue et Mag. de zool. i843L Brachtjcybe, IL C. Wood, Proceed. Acad. nat. sc. Philad. i864, 187.

Corps allongé, déprimé, dilaté en forme de ruban ellijjtique, ai'rondi en avant et en arrière. Segments nombreux dépassant le nombre 3o. Dos en forme de toit

t

très-aplati, parcouru par un sillon médian.

Télé très-petite, s ub triangulaire, aplatie, presque sans fossettes antennaires; portant deux gros points stemmatiformes translucides. Chaperon non échancré, avant le bord externe prolongé et arrondi. Antennes ayant le article rentlé.

Bouche : Mandibules (fig. 6m) fort petites, composées de deux articles, dont le premier, quadrangulaire , sans limites distinctes à la base; le second, articulé et triangulaire, portant à rextrémité du bord interne (quelques très-petites dénis. Lèvre (fig. 6 l) : la pièce impaire médiane [d) large à sa base, resserrée dans sa partie antérieure, se prolongeant en avant entre les pièces antérieures externes [a), et terminée angulairement. Les pièces antérieures internes [c) petites. Les pièces antérieures externes (a) grandes, dilatées, rétrécies en avant, étranglant entre elles le triangle basilaire, et ne portant chacune qu’un seul palpe. Les petites pièces postérieures externes [b) très-petites, pas plus longues que larges. U arceau basilaire (/) court et large, en forme de ceinture.

Segments du corps très-courts et très-larges, composés d’un arceau dorsal corné, partagé par une suture médiane, la partie ventrale restant membraneuse. Carènes plus larges ({ue longues; celles des segments antérieurs fortement déviées en avant et devenant de moins en moins longues à mesure que l’on s’approche de la tète; celles des segments postérieurs déviées en arrière. Le pénultième segment

' Nous avons cm devoir fondre ensemble les genres Platydesmus et Piestode.smus de Lucas, cjiii noUrenl aiirmi raraclèrc distinctif important,

MYRIAPODES.

loi

en forme de fer à cheval resserré en arrière, emboîtant et dépassant le petit seg- ment préanal. Dernier segment ovoïde-cylindrique, en forme de tube, et portant à l’extrémité inférieure de petites valves anales; sa surface dorsale ovalaire, légère- ment débordante et terminée par des dentelures spiniformes. Pores répugna- toires au nombre de 2 sur chaque segment, à partir du 5^

Pattes également espacées vu la brièveté des segments. Les quatre premiers segments portant chacun une paire de pattes, les suivants chacun deux paires '. Chez les males, les pattes du 7'' segment, c’est-à-dire les paires 9'’ et io“, sont remplacées par deux paires d'organes copulateurs. Ceux-ci sont formés d’appen- dices courts, en forme de cornes arquées en dedans, avec les pointes convergentes et dirigées en avant sur la ligne médiane.

Comme il a été dit plus haut, la position de ce genre a été diversement ap- préciée par les auteurs. Nos études, faites sur de nombreux individus, nous ont convaincu que les Platydesmus se rattachent par l’ensemble de leurs caractères aux Myriapodes suceurs, bien que leurs organes buccaux soient moins dégradés que ceux des suceurs proprement dits [Siphonophora et Polyzoniuni). Les Platy- desmus se rapprochent en effet des suceurs par des mandibules déjà très-petites et avec tendance à l’atrophie, par le grand nombre des segments du corps et l’état incomplet de ceux-ci, enfin par les organes copulateurs, qui remplacent la 9‘" et la 10® paire de pattes, comme chez les Siphonophora , et qui ont la même structure que dans ce genre. Tous ces caractères les éloignent des Polydesmides et des Julides.

Les Platydesmus forment du reste un type assez isolé, qui olïre des caractères tout particuliers. Les deux points stemmatiformes leur sont spéciaux, et, quoique nous n’ayons pas rçussi à en distinguer nettement la nature, ils nous semblent cependant foi-mer des organes visuels, car ils sont revêtus d’une cornée très- distincte.

La suture médiane de l’arceau dorsal ne se retrouve que dans ce genre et dans les Graspédosomides.

' Ufins lii (lescriplioii du Plalijde-miis , M. liUcas <i, par suite d'un lapsus, indiqué seulement une |)aire de |)attos par segment.

102

ZOOLOGIE.

Les Platydesmus ont longtemps passé pour un type exclusivement propre i\ FAmérique in ter tropicale, mais M. Wood les a rencontrés dans le sud des États- Unis, et M. G. Gerstfeldt' a décrit une espèce des bords de FAmour, prouvant ainsi (pie ce type se continue en Asie

1. Platydesmus polydesmoides, Lucas.

(PI, II, fig. 6 1, 6>«.)

PI. polydesmoides, Lucas, Ann. Soc. Eut. Fr. 2' série, I, 62 ; pl. III, 1 . Gervais, Aptères, IV, 122;

pl. 45, fig. 7. Sauss. Mém. Mex. Myriap. 85®.

Hrachycybe Lecontei, H. C. Wood, Trans. Amer. Philos. Soc. XIII, i865, 280, fig. 60, 61.

Habite : le Mexique; Cordillère orientale. i5 9c?-

Cette espèce s’étend du sud des Etats-Unis jusqu’au Guatemala.

2. Platydesmus Moreleti, Lucas.

Dilatatus, granulatus, primo segmenta trapezino, antice pariim cmarginato; corpore hrevi, valde dilatato, fusco, carinis riifo-fuscescentibus ; ventre, antenms et pedibus testaceis (corporis segmenUs Ai). 9.

Picslocksmus Moreleti, Lucas, Revue et Mag. de zool. 18^9, 699; pl. XVII, fig. 1-1 d.

Longueur du corps i3,5 à iA‘“” ] Largeur. h,b à 5"'"'

Habite : les terres chaudes du Mexique; le Tabasco.

Nous ne connaissons ce Platydesmus que par la description qu’en donne M. Lucas. La plupart des caractères que mentionne Fauteur le rapprochent beaucoup des espèces qui sont ici décrites, et surtout du Pl. Mexicanus. Le premier segment est peut-être un peu moins échancré que chez celui-ci. Quant à la disposition des granulations telle qu’elle est représentée sur la figure citée, nous la supposons inexacte, car chez nos individus les granulations de la rangée antérieure se continuent seules jusqu’au boni des carènes, la rangée postérieure s’arrêtant sans s’avancer sur les carènes.

Gerstfeldt, Platoden, Anneliden, Myriapoden und Crus- taceen Sihiriens. (Acad, de Saint-Pétersbourg, Mém. des Savants étrangers, t. ATII, i858, 278.)

^ Il est intéressant de noter les ressemblances que l'on peut constater entre la faune de l’Asie orientale, d’une part, et, d’autre part, celle de l’Amérique , particulièrement du Mexique et de l’Amérique centrale.- Outre le genre Platydesmus commun au Mexique et à l’Amour, nous pour- rions citer, parmi les Orthoptères, le genre Ilomœogamia , (|u’on avait longtemps cru spécial au Mexique et qui s’est retrouvé dans la Chine septentrionale (voy. de Saussure,

Mélanges Orthopi. q' fascicule); parmi les Hyménoptèi-es . le Sphex apicalis, Han. , qîii est commun au Mexiipie et au nord de la Chine; parmi les Coléoptères, le Mecithiis scobinatus, Cand. , également commun à ces deux contrées. (Comp. Voyage de la frégate autrichienne Novara, Hymé- noptères, p. 38, note.)

Dans l’ouvrage cité, j’avais décrit les organes copu- lateurs (/. c. p. 8f>) d’après un individu desséché et incomplètement développé, qui était le seul mfde que je possédasse alors. Nous avons indiqué ci-dessus, dune manière plus exacte, la composition décos organes. H. S.

MYRIAPODES.

103

3. PlATYDESMUS MEXICANUS, Ilumb. et Sauss.

(PI. II, fig. 5, elc.)

Dilatatus, gmnulatus; primo segmenta trapezino, nntice hreviler blMato; segmentis valde dilatatis; dorso jusco, linea media et maculis dorsalibus 5-y maculisque marginalibus utrinque 5-6 sanguincis vel rufis (in desswcatis dorso schtstaceo, maculis albidis).

PJatydesmus Mexicanus, Ilanib. et Sauss. Revue et Mag. dezool. 1869, i50, ai.

Longueur des plus grands individus, très-contractés. aC""" 1 Largeur des mêmes

Nombre des segments du corps; n" 1, 5g; 11° a, 60; n“ 3, 5o; i, h\.

Corps très-large, l’animal ayant la forme d’une ellipse allonge'e.

Tête très-petite, triangulaire, à vertex rugueux, granulé. Premier segment petil. (le moitié moins large que le 3“, en trapèze, à bord antérieur un peu écliancré au milieu. Le ayant ses carènes comme brisées et dirigées obliquement en avant, emboîtant le 1®'' segment; les six segments suivants ayant encore les carènes obliques, et augmentant graduellement de largeur. Segments suivants à peu près égaux, très- courts, transversaux; les carènes légèrement arquées en arrière. La largeur du corps s’atténuant sur les quinze pénultièmes, avec les carènes toujours plus obliques en arrière, formant une ellipse terminale; le pénultième en fer à cheval rétréci en arrière, dépassant notablement le dernier ou préanal , qui se termine par six épines. Le i®’' seg- ment finement granulé; les autres partagés par un sillon transversal, ornés d’une double rangée de granules, mais la rangée antérieure seule se prolongeant sur les carènes. Les carènes finement bordées tout à l’entour. Les pores très-petits, latéraux.

Couleur d’un gris d’ardoise (desséché) ou d’un brun foncé (dans l’alcool); antennes testacées; la ligne dorsale portant sept taches d’un blanc jaunâtre (desséché) ou orangées (dans l’alcool), et disposées comme suit ; la i®®, sur le segment; la 2®, sur les i3®et lA®; la 3®, sur les 92®-2A®; la A®, sur les 33®-35®; la 5®, sur les AA® et A5®; la 6®, sur les 5i® et 02®; la 7®, très-petite, sur les 5y® et 58® (soit l’antépénultième et le pénultième).

Cette disposition varie un peu suivant le nombre des segments du corps; ainsi, dans un second individu ayant 60 segments, les taches sont disposées sur les segments 5, i3, lA, 29-2A, 32-3A, A2-AA, 5o-52, 58, 5g. Sur un individu ayant 5o seg- ments, elles sont portées par les segments 6, ii, 12, r8, 19, 95-27, 33-35, A9, A3 , A6-A9. Enfin, sur un individu ayant A 1 segments, elles se trouvent sur les segments 5, 12, i3, 90, 91, 29, 35, 36. La dernière tache, lorsqu’elle existe, semble donc être toujours placée sur les deux pénultièmes segments.

On voit en outre, de chaque côté, à l’extrémité des carènes qui correspondent aux taches dorsales, une tache de même couleur, placée sur les carènes du dernier des segments occupés par chacune des taches. En dessous, l’on remarque parfois trois ou quatre taches brunes placées sur la ligne médiane.

ZOOLOGIE.

JO/i

Chez les jeunes, le bord externe de toutes les carènes est orange. Les plus petits sujets sont tous bariolés de brun et d’orangé ou de ferrugineux, les taches devenant très-grandes et les carènes passant au bai-ferrugineux.

Habite : le Mexique; Cordillère orientale; Sierra de Agua. 9 $.

Cette espèce a des formes plus larges et plus ramassées que le PL polydesmoides. Le 1" segment est moins échancré en devant; ses deux lobes sont moins prolongés en avant; les premiers segments ont leurs parties latérales plus obliques en avant. Les carènes sont très-continues. Enfin la livrée est fort caractéristique.

De petits individus ne comptant que Bi à 33 segments ont le corps moins caréné, plus aplati, et ont une autre livrée. Le dos est d’un gris roux ou d’un gris jaunâtre, avec les carènes mouchetées ou marquées de lignes grises arquées; la ligne médiane est occupée par une bande d’un brun foncé, interrompue par des carrés de couleur pâle encadrés entre des carrés bruns, tandis que les tronçons mitoyens bruns sont encadrés entre des carrés pâles, en sorte que le milieu du dos est peint en échiquier. De chaque côté du corps on trouve quatre carènes de couleur pâle, correspondant chacune à l’une des taches médianes claires. Nous supposons que ces individus sont les jeunes du PL Mexicanus. Un individu plus jeune encore, n’ayant que 26 segments, est d’un gris jaunâtre, avec les segments ornés d’une ligne grise transversale.

TRIBU DES POLYZONIENS.

(PI. Il, %. 7 l,m.)

Sugentia, Siphonizantia , Brandt.

Polyzonidm, Newport, Gervals, Wood.

Siphonophoridœ , Newport.

Corps suhcylindrique ou déprimé. Tête très-petite, prolongée en suçoir (en forme de bec aigu). Mandibules en forme de stylets, enfermées dans le tube buccal. Lèvre triangulaire , fort allongée, terminée par un prolongement effilé, com- posée de deux pièces. Lune basilaire, petite et trapézoïdale; l autre allongée et triangulaire, soudée par ses bords aux côtés réjléchis de la tête. Yeux nuis ou composés d’un petit nombre d’ocelles. Segments du corps composés d’un arceau dorsal unique, de deux lames ventrales et de lames piédigères libres.

Nous avons caractérisé cette tribu d’après les genres à nous connus. Les Siphonotus, Brandt, et Octoglena, Wood, ont été décrits d’une manière trop brève ponr c^ue nous puissions nous assurer si leurs caractères concordent avec ceux des Siplionophora et des Polyzonium.

MYRIAPODES.

105

Gemîe SIPHONOPHORA, Rrandl.

Siphonophora, Brandt, Gervais, Kocli.

Corps très-allongé, filiforme, déprimé, faiblement voûté en dessus et faible- ment atténué en avant, composé de segments très-nombreux.

Tête petite, conique, prolongée en forme de.bec très-pointu. Feît.x nuis. Antennes en massue, arfjuées à la base, composées de 8 articles, dont favant- dernier grand et renflé, le dernier très-petit.

Bouche : Lèvre inférieure (lîg. 7 /) en forme de Iriangle très-étroit, très-allongé et très-acuminé en avant, soudée à la flice inférieure de la tête, et formant avec le chaperon un suçoii- eflilé. Outre la lèvre, on trouve intérieurement une paire de pièces très-grêles, à base plus forte, correspondant probablement aux mandi- bules (fi g. 7 ni).

Segments du corps composés: d’un arceau dorsal; de deux lames ven- trales latérales laissant entre elles une interruption dans latpielle est logée la base des pattes. Le premier segment plus large que long, plus long que les seg- ments suivants. Les autres segments séparés par des étranglements. Les ar- ceaux dorsaux se repliant en bas par leurs côtés; les lames ventrales s’articulani à rextrémité des carènes dorsales. Segment préanal arrondi, obtus; les valves anales aplaties, s’ouvrant en dessous.

Pattes courtes, ne dépassant pas les cotés du corps.

Les Siphonophora vivent sous les écorces, dans les endroits luimides, et pa- raissent sucer les sucs des plantes.

1. Sliniüisoimoiu MexigA.XA, Humb. et Saass.

(PI. J[, %. 7-7 î«.)

Gracilis, dcpressu, rubescens; cnpite angusto, basi utrinque rugoso; roslro capitis loiigitudine ; primo seg- menta cajiite duplo Intlore, antice subemargviato , pone incisuram sulco angukio instructo; segmentis constriclwne separalis, k dorso subconvexmsmlls , pundalis, tomentosis; abdomiim apice rotundaio, segmentis apicaUbus nullomodo serratis; antennis rostro longioribus, clamtls, articuh tumido, magno, ovato; f minimo. 9.

Siphonopliora Mexkana, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zoo! . 18G9, i55, 90.

Longueur 1 Largeur i,9;>

Noiiilu'e des segments 10a.

9. Corps aplati, très-grêle et très-allongé, faiblement atténué dans sa partie anté-

ZOOLOGIE TIC MEMQCE. Vl" T’ARTIE , s' SECÏIO.N,

lOG

ZOOLOGIE.

rieure. La face dorsale faiblement voûte'e. Tète petite, de moitié moins large que le premier segment; ses côtés vers la base rugueux; la trompe formant la moitié de sa longueur, un peu arquée en bas.

Antennes en massue, dépassant l’extrémité de la trompe, composées de 7 articles, dont les 5 premiers très-courts, s’élargissant graduellement; le très-grand, ovoïde et renflé; le rudimentaire, incrusté à l’extrémité du 6®. Ces organes insérés fort bas, dans une fossette longitudinale', allongée et profonde.

Premier segment du corps beaucoup plus large que long, un peu moins long que les deux suivants pris ensemble, à bords latéraux arrondis; le bord antérieur légère- ment échancré pour l’insertion de la tête; offrant plus en arrière un sillon angulaire; la surface ponctuée. Les trois segments suivants très-courts, en forme de bourrelets transversaux, surtout le et le A®. Tous les segments séparés par de profonds étran- glements; la partie non étranglée ponctuée et tomenteuse; les bords latéraux légère- ment caréniformes. Les cotés des segments offrant au-dessus des carènes proprement dites, de chaque côté, une petite carène verticale qui va joindre l’extrémité des pre- mières.

Extrémité postérieure du corjis arrondie; le dernier segment petit, plus large que long, arrondi. Les segments terminaux ayant le bord postérieur droit; leurs angles n’étant point prolongés en arrière; leurs bords latéraux continus, nullement serrali- formes. Les deux derniers segments ne portant jias de pattes. Valves anales formant un ensemble semi-circulaire, à peine bombées et placées dans nn plan horizontal. Plaque sous-anale très-petite, angulaire, à bord postérieur presque droit.

Pattes courtes, ne dépassant pas le bord latéral des segments; au nombre de 1 paires (soit une sur chacun des A premiers segments, deux sur chacun des qb segments suivants, une sur le 100®).

Habite: le Mexique; Cordillère orientale; forêts de la région alpine; montagnes de la Sierra de Agua, près Orizaba. (Terres tempérées.)

Cette espèce paraît se rapprocher beaucoup du Siphonophora Portoricensis , Brandt. La couleur n’est pas la même, et le i®’’ segment paraît un peu moins long et moins échancré que chez ce dernier.

ORDRE DES CHILOPODES.

Une partie des remarques que nous avons faites plus haut, à l’occasion des Cliilo- gnathes, peuvent s’appliquer aussi aux Chilopodes. Les espèces ont souvent été de'crites d’une manière très-insuffisante, ce qui est d’autant plus regrettable que plusieurs d’entre elles sont fort difficiles à distinguer. De est résulte' que certains noms ont fini par perdre toute précision, et se compliquer d’une telle synonymie, qu’il est devenu presque impossible de savoir à quelle forme ils s’appliquent; c’est le cas, par exemple, pour la Scolopendra morsitans ou morsicans et pour le Lithobnis forcipatus ou forficatus.

Ce n’est pas seulement par la brièveté que pèchent beaucoup de descriptions, mais encore plus par un manque de proportion dans l’importance attribuée aux dilférents caractères. Des espèces ont souvent été établies sur de vagues diagnoses ne donnant que des particularités fugaces ou variables de la coloration, et d’autres sur des carac- tères plutôt génériques que spécifiques.

On manque encore d’études suivies sur les limites des variations que peuvent pré- senter certains organes, et, par conséquent, sur la sécurité qu’ils offrent au point de vue de l’établissement des espèces. Ainsi, l’on ne connaît pas la valeur qu’il faut attribuer aux différences dans le nombre, la grosseur et la disposition des yeux, au nombre des articles des antennes des Scolopendres, aux pores des pattes postérieures chez les Lithobius, etc. L’amplitude des variations individuelles, et par suite la détermination des caractères que l’on peut regarder comme réellement spécifiques, ne seront fixées que par l’examen comparatif de nombreux individus pris aux divers âges et sur les dif- férents points géographiques de chaque espèce. Nous n’avons pas encore pu faire ce genre d’étude, et, par conséquent, tout en décrivant aussi bien que possible les espèces du Mexique que nous avions entre les mains, nous sommes resté dans le doute sur l’importance relative de certains caractères que nous sommes obligés d’employer.

REMARQUES SUR LA CLASSIFICATION.

Les auteurs ne s’accordent pas sur le rang à assigner aux subdivions des Chilopodes ni sur le nombre des familles à établir. Gervais, qui élève au rang de classes les Diplo- podesetles Chilopodes, divise ces derniers en deux ordres, soit en Schizotarses etHolo- tarses, tandis que d’autres zoologistes se contentent d’établir deux ordres dans la classe

zoo LOGHO

] Ü8

des Myriapodes, ou même de la diviser seulement en lamilles. De tons les auteurs, Kocli est celui qui à le plus profondément divisé les Cliilopodes, car il forme des Scliizotarses un groupe de même rang que les groupes des Ghilognathes et des Cliilopodes propre- ment dits. Les Scliizotarses ont ainsi une position trop isolée, et nous préférerions presque le système inverse qui a été proposé par Meinert, et dans lequel les Sclnzo- larses ne sont envisagés que comme une simple tribu do la famille des Lithobiides.

11 nous semble que Ton peut provisoirement conserver les divisions établies par llrandt, en partageant l’ordre des Cliilopodes en Scliizotarses et Hololarses, et en don- iiant à ces deux groupes, comme l’a fait Wood, le rang de sous-ordres.

On sait que les SCLIIZOTARSES ne comprennent qu’une seule famille, tonnée elle-même du seul genre Sculigera.

.Les HOLOTARSES ont été subdivisés en familles dont le nombre a varié, suivani les auteurs, de i à /i. Pour Rrandt, les Cliilopodes Holotarses forment une seule famille dont les représentants sont répartis en deux divisions :

a. ScoLOPENDiiACEA, geiircs jAlhohms, Scolopendra, Cryptops.

b. Geopiiieiva , genre Geophilus.

Newport divise les Holotarses en h famdles, qui sont celles des Lithoiuide, Sooi.o-

PliXDUEI.UD.E, ScOl.OPENinUDE et GeOPHILU)/E.

Gcrvais reconnaît d familles qui coïncident avec la première et les deux dernières de Newport. La dilférence entre sa classification et celle de Newport consiste en ce qu il fait rentrer le genre ScolopendreUa dans la latmlle des (leoplulides.

Kocb adopte les familles des Lithobiides et des Scoeopexdiudes, mais il partage les Géopliilides en a familles, à ruiie desquelles il conserve le nom de Géopiiiudes, tandis (pi’il donne à l’autre le nom de Notipiulides.

Wood a suivi la classification de Newport.

D’autres auteurs récents se sont écartés de ce système; ainsi Gerstàcker ^ lait rentrer tous les Cliilopodes Holotarses dans une seule famille qu’il nomme Scolopendiudæ.

Nous avons adopté les familles établies par Newport, en laissant de cote celle des Sr.oLOPENDRELLiDÆ , qui ne possède pas de représentants américains, et dont le type nous paraît être intermédiaire entre les Myriapodes et les TbysanonresL

ORGANES BUCCAUX.

Les organes buccaux des Cliilopodes ne peuvent pas êtres compares dans leur en- semble à ceux des Cbilognatlies, et paraissent comprendre deux paires d appendices de pins que chez ceux-ci.

' Gcrstücker (A.) und Garus (J. Victor), llandbuch dcr Zoologie, in-8", [.eipzi[f, i863.

* Voyez plus haut. p. 8.

MYIUAPODES.

i 09

Les interprétations qui en ont été données et les noms qni leur ont été imposés varient beaucoup d’un auteur a 1 autre. C est a Savigny qu’on doit les premières re- cherches sur les homologies de ces organes, et sa théorie nous semble être encore la meilleure que l’on ait proposée. Cependant cette théorie et la nomenclature qui l’ac- compagne n’ont point été adoptées par tous ceux qui se sont occupés des Myriapodes; mais il faut bien distinguer, parmi les divergences qui se sont fait jour sur cette ques- tion, celles qui ne sont qu’apparentes de celles qui sont réelles. Cette distinction n'est [las facile à faire, parce que les auteurs ne se sont pas toujours expliqués assez clai- rement sur la valeur qu’ils donnaient aux ternies dont ils se servaient, en sorte ({u’oii ne distingue pas nettement s’ils les ont employés dans l’idée d’établir des homolofp'os avec les pièces buccales des autres Arthropodes, ou seulement dans le but d’indiquer les analogies de forme ou de fonction.

Ainsi KutorgaC tout en donnant les noms de palpes et de maxilles aux dernières paires d’appendices buccaux^ de la Scolopendre, semble être d’accord au fond avec Savi- gny, puisqu’il considère ces deux paires d’appendices comme des pièces buccales acces- soires. D’autres auteurs, ne s’inquiétant nullement des homologies, et ne considérant les organes de la bouche qu’au point de vue de leur forme et de leur fonction, leur ont donné des noms tirés des ressemblances qu’ils olfrent avec les organes analogues des insectes. C’est ce qu’a fait, par exemple, Walekenaer, dans la préface du IV'" vol. de V Histoire naturelle des Aptères, il parle avec une certaine ironie des travaux de Savigny, et cherche à mettre les naturalistes en garde contre les idées émises par son savant compatriote relativement à la composition de la bouche des insectes et des Myriapodes. Cuvier considérait la bouche des Scolopendres comme composée de man- dibules, de mâchoires ayant leurs palpes situés en arrière d’elles et détachés, et enfin d’une grande lèvre inférieure, llrullé, qui accepte l’interprétation de Savigny, comhat la manière de voir de Cuvier, ainsi que les idées de Duvernoy et de Strauss, qui sont encore plus inadmissibles.

Quant aux travaux de Nevvport, qui ont eu une grande inlluence sur l’opinion des auteurs qui ont traité des Chilopodes dans ces dernières années, il serait difficile de les juger dans l’état actuel de nos connaissances. Cet habile anatomiste a reconnu, dans la tête de jeunes Chilopodes, des plis qu’il a interprétés comme indiquant l’existence de huit segments céphaliques, qui se soudent plus tard en grande partie et dont les appendices ne se développent pas tous. Ses observations ont été faites sur de jeunes Géophiles, au moment de leur sortie de l’œuf. Or, l’examen des Articulés pris à cet âge -là [)eut sans doute encore fournir des renseignements utiles sur la significa- tion de certains organes dont les homologies ne sauraient plus se découvrir sur des animaux adultes, mais un semblable examen ne peut déjà plus conduire à des appré- Scnlopciulræ morsicanüs nnalome. Volcopoli , i85Y ® Première cl seconde lèvres auxiliaires de Savigny.

110

ZOOLOGIE.

dations entièrement décisives sur la réalité des homologies. Pour trancher la question du nombre primitif des segments et des appendices, il est indispensable d étudier l’embryon même, au moment de l’apparition des bourrelets qui constituent la pre- mière trace des antennes et des appendices buccaux et locomoteurs. Newport a du reste donné aux pièces buccales des noms qui, bien que Walckenaer l’en lélicite, ne sont pas heureusement choisis : ainsi il appelle maxiUes la paire la plus antérieure, à laquelle le nom de mandibules conviendrait beaucoup mieux; il n’y a pas, en outre, toujours un accord complet entre la nomenclature donnée dans le texte de son mémoire et celle qui se trouve dans l’explication des planches.

Pour ne pas entrer dans de trop longs détails sur la nomenclature adoptée par les différents auteurs qui se sont occupés des Chilopodes, nous nous bornerons à renvoyer au tableau ci-dessous, dans lequel on trouvera la comparaison des divers systèmes établie d’une manière suffisamment claire. Nous ajouterons seulement, pour compléter les renseignements fournis par ce tableau, que Meinert, dans son excellent travail sur les Scolopendrides et les Litbobiides du Danemark \ a adopté les interprétations de Savigny; que, d’autre part, Wood^ a admis les idées de Newport sur la division de la tête des Cbilo|)odes en huit segments, et s’est efforcé de rattacher toutes les pièces buccales à leurs segments respectifs.

TABLEAU SYNOPTIQUE DE LA NOMENCLATURE DES ORGANES BUCCAUX DES CHILOPODES.

Saïignï (181 G).

Kutorga (i83/i).

Br.\ndt (1 8A 1).

Nevvpoiit (1 8^J A ).

Walckexaei’. (18 '17).

Koch (i8'i7).

] . Chaperon (a').

Labrum.

Lèv-re siipét'ieurc.

Labrum.

Lèvre supàdeure.

Oherlippe.

2. Maudibtdes (i).

Mandibulæ.

Mandibules.

MaxiUcs.

Mâchoires.

Khmhacken.

3. Première/! mâ- choires (0) unies aux

Labium

Mâchoires.

Palpes maxillaires.

Palpes maxillijormes.

Kinnladen.

b. Secondes (u). . .

Lèvre inférieure.

Lingua.

Lanffue.

Zunge.

5. Première lèvre

auxiliaire.

\

6. Seconde lèvre

auxiliaire.

Palpes ' .

b. Pars basilaris

(maxiliariim).

i" paire de pattes.

3’ paire de pattes, ou lèvre auxiliaire.

f Palpes labiaux î.abium.

Palpes labiaux. Lèvre inferieure.

Kinnladent aster, î'ntej'lippe.

c-f. Maxillæ.

1 Grandes mandibules (great mandibles or foot-jaws).

Mandibules.

Lippenlasler.

' Kulorga ne prend pas les noms de palpes et de maxillei dans un sens

^ Comme nous l’avons

dit plus haut, les noms employés par Newport

qui indique des homologies avec ces parties chez les insectes , et il considère

dans le texte de son mémoire ne concordent pas toujours avec ceux qui sont

ces deux paires d’appendices comme des pièces buccales accessoires.

adoptés dans l’explication de ses ligures.

Tout en étant bien convaincus de la justesse et de l’importance des principes qui

Daivnn/'Ics Scolopendrcr off Lithobier. (Nulurhislorislc Tidssbrift, V, 1868.) ' Mijriapodaof N or th America.

MYRIAPODES.

111

ont guidé Savigny dans ses belles recherches sur les organes de la bouche des Ar- thropodes, nous devons cependant reconnaître qu’il y a certaines exigences de forme dont il faut tenir compte et qui forcent dans la pratique à adopter pour les descri|)- tions des termes brefs et commodes. Il en résulte un désaccord appai'eut, mais inévi- table, avec la théorie; ce désaccord se retrouve dans toutes les branches de la zoologie, et tient à la pauvreté de sa langue. De même que nous avons décrit chez les Chilo- gnathes, sous le nom de lèvre inférieure, un organe que nous considérons comme formé par la soudure des première et deuxième mâchoires, nous donnerons chez les Clii- lopodes le nom de lèvre forcipulaire , dont s’est servi Gervais, ou simplement celui de lèv7'e, à la pièce basilaire {hanehe, Savigny) qui , avec les crochets ou forcipulea qui s’y insèrent, forme la seconde lèvre auxiliaire de Savigny. Dans les diagnoses latines cette lèvre forcipulaire sera désignée sous le nom de labium for cipulare.

Sous-oRDRE 1. SCHIZOTABSES.

(PI. V.)

Schnotarsia, Brandi, Newporl, Gervais, Koch. huvquipedes, Latr.

Antennes en soie, très-longues et ii articles extrêmement nombreux.

Yeux composés.

Pattes très-longues, inégales, à tarses composés d’articles très-nombreux. Plaques dorsales peu nombreuses, ne dépassant pas le nombre de lo.

Lèvre forcipulaire lormée de deux pièces non soudées sur la ligne médiane.

Ce sous-ordre ne comprend qu’une seule famille, ne renfermant elle-mènu' qu’un seul genre.

FAMILLE DES SCUTIGÉRIDES.

Cermatidœ, Leacli. Scutigérites , Gervais.

Gexre SCUTIGERA, Latr.

Scutigera, Latreiile (1802). Cermatia, lilijjer (1807).

Tête renflée, bosselée. Yeux composés, gros et saillants. Antennes en soie, à articles très-nombreux; les deux ou trois premiers plus forts que les autres; la

ZOOLOGIE.

1 1 2

partie filiforme composée de trois régions jointes entre elles par des articulations moliiles. Pièces basilaires de la lèvre forcipulaire (seconde levre auxiliaire, Sa- vigny) disjointes.

Corps offrant 8 plaques dorsales (principales) échancrées à leur bord pos- térieur, sauf la dernière, et présentant, dans cette échancrure, une ouverture allongée. 1 6 plaques ventrales.

Pâlies au nombre de i5 paires, très -longues, épineuses; la dernière paire la plus longue de toutes. Tarses composés d’articles ti-ès-nombreux ; leur subdivi- sion eu articles ressemblant à celles des antennes.

Les espèces de ce genre sont très-difficiles à distinguer. Elles présentent une uniformité remarquable dans leur système de coloration, et tes caractères que l’on peut tirer des proportions des pattes et de leurs différents articles ne sont pas toujours faciles à constater, parce que ces organes se détachent du corps avec une extrême facilité et manquent le plus souvent dans les individus conserves en collection.

1. SclJTIGERA MeXICANV, nov. sp.

(PI. V, (îg. 3, 3 fl, etc.)

IMide virtdi-cœridea, fuscia dorsnli media et lateralibus a nigro-cœruleis; corpore anticc atlenuato; capUc parum dilatalo, rertke fovcola profunda kstructo; pediùus longe spinosk , fcmorihus , tibiis, larsorumque articulo bnsali cœrulco-hiannulatis ; tarsis cœterum antennisque ferrugmets.

I.ongueur du corps, environ 17""" Largeur de ia 1" plaque dorsale 1.

Largeur de la tête au niveau des yeux. 9,2 I.argcur de la 5“ plaque dorsale 9,8

Corps atténué en avant.

9. Tête courte et peu renflée, n’étant guère plus large que la partie antérieure du corps, offrant une assez forte dépression au vertex. Plaques dorsales un peu bosselées, densément granulées ainsi que la tête. Segments assez courts. Extrémité postérieure des plaques faiblement bilobée, formant de chaque côté de la boutonnière une légère éminence arrondie, de couleur pâle. Les plaques un peu carénées sur la ligne mé- diane, du moins depuis le troisième segment. Pattes garnies de longues épines; cuisses terminées à la face supérieure par deux epines, dont 1 anterieure, la plus longue, et portant en dessous, près de l’extrémite, une autre epine tres-longue; tibias tei mines par deux épines latérales, et par une troisième placée en dessous avant lextremite.

Couleur (dans l’alcool) d’un bleu verdâtre, avec la ligne dorsale médiane et deux bandes latérales d’un bleu noirâtre. Pattes plus pâles; cuisses de la partie postérieure

MYRIAPODES.

113

du corps offrant, du moins en dessous, deux anneaux bleu foncé; tibia et premier article des tarses ayant chacun deux anneaux de cette couleur; le reste des articles des pattes et antennes d’un brun ferrugineux.

Les pattes anales manquent malheureusement sur notre échantillon.

Habite : le Mexique; Oaxaca; terres tempérées.

Cette espèce se rapproche beaucoup de la Sc. forceps, llaf. [Sc. Floridana, Newp.).

2. SCUTIGERA ArGENTINA, Humb. et Saus.

(PI. V, fig:. 9, 2 fl.)

Fulvo-testacea ; verticis depressione hauil ad marginem posticum capilis extensa; sentis dorsalibus haud luber- culatis, arcuato-planatis , postice parum emargmahs; lobis lateralibus rotundatis, marginibus arcuatis, haud simmtis; scuto 8“ Irapezino, latiore quant longiore; articulo primo forcipuli vix prominulo.

Scutigera Argentina, llumb. et Sauss. Ikvue et Mag. de zool. 1870, 202.

Longueur du corps 22"’”' 1 Largeur de ia 4' plaque 4'”“

Tête de forme ordinaire; la dépression du vertex ne s’étendant pas jusqu’au bord postérieur. Corps couvert de granules piligères. Plaques dorsales bilobées en arrière; les lobes régulièrement arrondis, presque en quart de cercle, et se continuant avec les bords latéraux par une courbe régulière; les bords de ces lobes, de droite et de gauche de l’échancrure, n’étant nullement sinués et seulement très-faiblement bordés; les échancrures larges et peu profondes; les ouvertures stigmatiformes très-courtes, n'ayant pas le quart de la longueur du segment, égalant à peu près i/5 de la lon- gueur du A*" segment, et n’étant pas placées sur des éminences; les plaques étant lisses et unies, nullement bosselées. Le A' segment deux fois plus long que le le 7“ seg- ment à peine écbancré; le 8” en trapèze, un peu plus large que long, offrant une dépression médiane longitudinale; le suivant carré, assez saillant; le dernier en ogive arrondie. Forcipules grêles; le premier article étroit, à peine débordant; le dernier article aussi long que le ])remier. Couleur testacée (dans l’alcool).

Habite : Buenos-Ayres.

Nous ne pouvons pas comparer cette espèce avec d’antres du même genre qni ont été décrites insuffisamment. En fait d’espèces américaines, la seule qui ait été figurée est la Sc. forceps, Baf. {Sc. Floridana, Newp.), représentée par M. Wood \ A en juger par la figure, cette espèce ressemblerait à la nôtre par ses formes, qui ne sont malheu- reusement presque pas décrites. La tête semble être toutefois plus allongée et porter, au lieu d’une simple dépression verticale, une large gouttière qui en occnperait toute la longueur.

La Sc. Argentina se distingue très-nettement de la Scutigera Templetoni, Humb. , par

' Wood, Myriapoda of North America, pt. III, fig. 1.

ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vl' PADTIE, 2' SECTIOS. l5

ZOOLOGIE.

J 1/i

tous les caractères indiqués; chez celte espèce de l’Inde, les ouvertures en boutonnière des plaques dorsales sont très-allongées et placées sur des éminences; le bord posté- rieur des plaques dorsales est fortement sinué et bordé; la 8'' plaque est cordiforme; le premier article des forcipules est large et saillant; enfin les dimensions sont de beaucoup supérieures.

La Sc. fissiloha, Kocb, a les ouvertures en boutonnière des plaques dorsales beau- coup plus allongées que dans notre espèce.

- - -

Sojjs-ommE IL HOLOTABSES.

Holoiarsia , Brandt, Newport, Gervais, Koch. Scolopendridœ , Gervais [olim) , Gerslàcker.

Antennes moniliformes, composées de \k à 6o articles’.

Yefu,x en ocelles pins ou moins rapprochés , quelquefois nuis, jamais composés. Pattes relativement courtes et n’ayant que 6 articles'^; la paire postérieure seule souvent plus développée que les autres.

Les deux moitiés de la lèvre fmxipulaire intimement soudées.

Plaques dorsales étant toujours au nombre de plus de 1 5 , sans ouverture en boutonnière. Stigmates distincts, ouverts sur les côtés.

FAMILLE DES LITHOBIIDES, Newp.

(PI. V.)

lÂlIiobiidœ, i\e\V|jort, Gervais. Lithohien, Koch.

Segments pédigères au nombre de i5, inégaux entre eux. Tête portant des yeux. Antennes allongées, subsétacées, moniliformes. Hanches des quatre dernières paires de pattes ayant leur face inférieure creusée d’une gouttière dans lacpielle s’ouvrent des pores.

La famille des Lithobiides a été établie par Newport'’ sur le genre Litliohim, Leacb, et sur un genre nouveau, Henicops , qui ne différerait des Lithohius que parce qu’il ne

Mevv port a décrit un /.iV/ioèiiis qui aurait jusqu’à 6 o ar- genres de Scolopendropsiens. ■' iXewport, Traus. lb(’

licles aux antennes. Linn. Soc. vol. XIX, p. 879; pl. XXXIII, iig. 97 et 98;

® Sauf les pattes de la dernière paire dans certains pl. XL, fig. 3.

MYRIAPODES.

115

possède de chaque côté qu’un seul ocelle de grande taille. L’auteur a décrit deux es- pèces, dont l’une de Tasmanie et l’autre, de la Nouvelle-Zélande.

Gervais a adopté la famille et les genres de Newport; il a décrit une nouvelle espèce (ïHenicops originaire du Chili.

VVood ^ a créé, sous le nom de Bothrojwlys'\ un genre qui se distingue par la disposition des pores coraux, lesquels, au lieu d être grands, ovalaires et disposés sur une seule rangée, comme c’est le cas chez les Lithohim, sont petits, ponctiforrnes, arrondis et disposés sur 3 ou A séries irrégulières. Dans son second ouvrage sur les Myriapodes américains^, il décrit trois espèces de Bothropolys. Si le genre est adopté, le nombre des espèces qui y rentrent devra être notablement augmente. En effet, plusieurs des Lithohius décrits par L. Koch ont des pores coxaux disposes a la ma- nière des Bothropolys : cela est le cas, en particulier, pour les L. monianus, C. L. Koch, festivus, L. Koch, jmnctulatm , C. L. Koch, grossipes, G. L. Koch, qui forment, jiour l’auteur de la monographie, la section A de sa subdivision I de sa division I; cest aussi le cas pour le L. impressus, C. L. Koch, qui constitue la section A de la subdivision 11. Il conviendra sans doute de laisser dans le genre Lithohius toutes les esjieces a pwres coxaux disposés sur une seule rangée, que ces pores soient ovales ou circulaires, et de faire passer dans le genre Bothropolys les espèces h pores coxaux disposés sur plusieurs rangées.

Meinert^ a établi pour une espèce du Danemark un genre Lamyctes qui se distingue par ses pattes toutes inermes, dont le grand ongle est muni d’une lorte soie; par l’ongle des parties génitales de la femelle qui est entier, et par l’existence d un seul grand ocelle de chaque côté. Les Lithohius ont, au contraire, toutes les pattes, ou du moins une grande partie d’entre elles munies d’épines; le grand ongle ne porte pas de soie; i’ongle des parties génitales de la femelle est excavé en dedans, et bi- ou trilobé; enfin ils ont toujours plus d’une paire d’ocelles. Meinert remarque avec raison que le genre Henicops ayant été très-insuffisamment décrit, il serait possible qu’il coïncidât avec son genre Lamyctes; toutefois cela n’est pas probable, et l’habitat des deux espèces de Newport milite aussi contre l’identité générique. L’espèce qu’a fait connaître Gervais est, il est vrai, d’une tout autre région et semblerait indiquer une assez grande exten- sion du genre; mais elle ne nous paraît pas pouvoir se joindre aux Lamyctes, puis- qu’elle a les pieds garnis de quelques poils épineux. Nous estimons comme Aleinert que, SI \cs Henicops ne different des Lithohius, comme laffiime Newport, que par le nombre des ocelles, ce genre est établi sur un caractère tout à fait insulbsant.

* Wood (H. C.), Ou lhe Chtbpoda of Notih America iJoum. ofthe Acad. ofNat. Sc. of Philadelphia , vol. V, 1 862; Lithohius,^. i3,fig. 5; Bothropolys, p. i5, fig. 6).

Les noms Bothropolys et Opislhomega, établis par Woofl, devraient se lire Polyhothrus et Megopisllms.

Wood (H. C. ). The Myriapoda of North America

{Trans. Am. Philosoph. Soc. voi. Xlll, i86,5; Lithobins , p. i48,(lg. 6; Bothropolys, p. i5a,fig. 7).

* Koch (Ludwig), Die Myriapodengallung Lithobks, in -8”; Nürnberg, 186-2.

Meinert (Fr.), Danmarks Scotopendrer og Lithohier [ISu- lurhistorisk Tidsskrift, 3 R. 5 B. 1868).

116

ZOOLOGIE.

Genre LITHOBIUS, Leach.

Lithobius, Leach, Newport, Gervais, Koch, Meinert.

Antennes composées d’articles nombreux.

Tête large, déprimée. Ocelles nombreux de chaque côté. Lèvre forcipuluire large, lamelliforme, denliculée, sillonnée et émarginée en son milieu.

Segments pédigères au nombre de 1 5 . Plaques dorsales des segments pédigères 9% 1 1 % 1 prolongées angulairement.

1. Lithobius Aztecus, Humb. et Sauss,

(Pi. V, %.

Ferrugineus; antennis circiter 3 o -articula lis; labii forcipularis margine antico ulrinque 6-clenticulato ; sulco transverso arcuato; segmentis minoribus posticis 3 utrinque angulatim productis; poris coxnlihus pedum pa- rium k posticorum ovalihus, transversis; pedum analiuni articulis et subtus sulco instructis.

Lithobius Aztecus, Humh. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, i5G, 22.

Longueur du corps 9 c? 2 3'""' Longueur des pattes postérieures 10"'"'

Largeur du corps 3 Longueur des antennes 8

Tête un peu plus large que longue. Bouclier céphalique entier en avant; le sillon transverse régulièrement arqué. Antennes assez largement séparées à la base, com- posées de 98 à 3i articles. Lèvre forcipulaire (fig. kï) partagée par un sillon peu fort, à bord bilobé, les lobes subarqués offrant de chaque côté 6 ou 7 dents dont les trois internes de chaque côté plus rapprochées entre elles. Plaques oculaires ovales, à ocelles nombreux (une trentaine) et contigus; les postérieurs les plus gros.

Segments dorsaux : le 1" segment principal court, rétréci en arrière; le et le 3'" à peu près égaux, aussi longs que larges; le plus court et les suivants de nouveau plus longs; à partir du 5% les segments principaux devenant de plus en plus rétrécis en arrière; les segments ayant leur bord postérieur un peu concave au milieu et

les angles très-arrondis; le k" ayant le bord postérieur légèrement concave dans toute sa largeur, les angles non arrondis; le ressemblant plus au 3“;, les 6®, Ÿ ®t ayant le bord postérieur un peu concave dans toute sa largeur; le assez rétréci, ses bords latéraux subsinués; la plaque suranale plus longue que large, étroite, peu ou pas rétrécie en arrière, terminée par un bord droit un peu échancré. Les trois derniers seg- ments intercalés (9®, 1 1®, i3®) ayant leurs angles prolongés angulairement.

Segment préanal marqué en-dessous d’un sillon angulaire et ayant son bord posté- rieur à peu près droit. Plaque sous-anale un peu échancrée chez la femelle, fendue chez le mâle.

MYRIAPODES.

117

La surface dorsale des segments et de la tête ornée d’une sculpture cuireuse très- prononcée. Pores des hanches des quatre paires postérieures gros, circulaires, disposés sur une seule rangée. (Nous les trouvons différents suivant les individus.) Pattes posté- rieures grandes, ayant le 2" article élargi en arrière, le B'' un peu dilaté, le 2“ et le marqués en dessous d’un sillon.

Couleur ferrugineuse. Pattes, sauf les deux dernières paires, de couleur |)lus pâle que le corps, avec les deux derniers articles de la couleur du corps.

Habite : le Mexique; Cordillère orientale.

2. LitiIOBIüS MYSTECUS, llumb. et Sauss.

(PI. V, fiff. 5,5/.)

L. x4zteco minor, paulo gracilior ; fusco-ferrugineus; anteneis gracilibus, circker ùo-articulaüs; labüforci- pularis margine antico utrînque 3-clentato; clypeo ceplutlico antice sulco dwiso , stdco tmnsverso bilobato, porix coxalibus orbicularibus ; de relique L. Azteco similis, attamen pcdibus analibus brevioribus, subtus lumd sulcatis, antennis longioribus.

Lilhobius mystecus, Hiiiiib. el Sauss. Revue et Mag. de zooL i8(jç), i56, 2,4.

Loiig-ueur du corps 18"'"’ Longueur des pâlies postérieures 6"’”'

J.argeur du corps i . . 2, a Longueur des antennes. . .• 8

Taille plus petite que chez le L. Aztecus. Plaque céphalique ayant à peu près la même forme que chez cette espèce, mais son extrémité antérieure partagée par un profond sillon en forme de gouttière qui la rend un peu hilobée, et qui se prolonge en arrière jusqu’au sillon Iransverse. (La gouttière, située entre les deux lobes antérieurs, se par- tage en avant en deux sillons laissant entre eux une petite saillie qui rend même l’extn*- mité antérieure suhtrilobée.) Le sillon transversal sinué, formant au milieu un angle dirigé en avant ou presque une fossette. Antennes plus longues et plus grêles que chez V Aztecus, un peu plus villeuses, moins fortes à la base et terminées par un fouet grêle mais assez fort; le nombre des articles d’environ A0-A6. Lèvre forcipulaire (lig. 5 i) partagée dans toute sa longueur par un profond sillon; son bord portant de chaque côté 3 dents spiniformes également espacées, disposées sur un bord trans- versal. — Plaques oculaires petites, composées d’ocelles peu nombreux (8-10 de chaque côté).

Corps un peu plus grêle que chez le L. Aztecus, construit à peu près de même. Plaque suranale carrée dans les deux sexes. Pattes anales moins longues que chez le L. Aztecus; le 2'’ et le 3" article dénués de sillon en dessous. Pores des hanches des quatre paires de pattes postérieures circulaires, au nombre de A à la t™ et à la der- nière, de A-5 aux deux intermédiaires.

118

ZOOLOGIE.

Couleur d’un brun ferrugineux obscur. Le dernier article des tarses plus pâle.

Habite : le Mexique; Cordillère orientale. 3 9, 5 d*.

3. LITHOBIüS TolTECÜS, Humb. et Sauss.

Miniilus, lestaceus; antennis âo-arliciilatis; labii forcipularis margine antico utrinqm a-dentato; cJypeo cepimlico antice sulco divisa, sulco transverso ntdlo ; pedibus. posticis difformibus, articulis 4-5 tnfntis; dila- lato, postice fiircato, intus excavata, penicillo piJorum rigidorum instructo; ultitna brevi, subtmmdo.

fÀlhobius Toïtecus, HumL. et Sauss. Berne et Mag. de zool 1869, i.'ïy, ah.

Longueur du corps 12“'°' Longueur des pattes postérieures 5'“'”

Largeur du corps ii5 Longueur des antennes

Formes à peu près comme citez le L. mystecus. Plaque céphalique bombee, partagée antérieurement par un protond sillon en gouttière; bilobée entre les antennes; 1 échan- crure occupée par une petite protubérance médiane, plus prononcée que chez le L. mystecus; le sillon transversal nul. Antennes longues, grêles, composées de âü articles. Lèvre forcipulaire partagée par un fort sillon, non lobée, à bord an- térieur transversal subangulaire mais non divisé; portant de chaque cote deux dents spiniformes et, plus en dehors, un faible vestige d’une 3®. Plaques oculaires com- posées chacune de 9 ocelles disposés sur trois rangées longitudinales superposées; la supérieure de â, l’intermédiaire de 3, l’inférieure de 9; la grosseur des ocelles augmentant d’avant eu arrière et de bas en haut.

Pattes anales ayant les articles 4“ et 5'- renflés; le 5'= dilaté et prolongé en dessus en forme d’apophyse un peu courbée, ce qui le rend bifurqué à son extrémité postérieure; la face interne présentant une profonde dépression allongée, du bord inlérieur de laquelle part une rangée longitudinale de longs poils roides (dans notre individu, agglutinés en pinceau triangulaire). Le b*" article court, légèrement renflé. Pores...?

Habite : le Mexique; Cordillère orientale.

FAMILLE DES SCOLOPENDUIDES.

(PI. V et VI.)

Scolopendridœ , Leacli, Newpoi't, Gervais. Scolopendrien , Kocli.

Segments pédigères au nombre de 9 1 à 23 b Deuxième segment dorsal ordi-

Gei'taines espèces de Scolopendres ont été décrites chiffres (ig-So), mais elles sont trop imparlaitenieid con-

coinme ayant un nombre do segments supérieur à ces nues ou trop douteuses peur que l'on doive en tenir compte.

MYRIAPODES.

119

nairemeiit plus pelit que les autres. Antennes en général romposées de 1 7 à 2 0 articles’. Ocelles au nombre de o à l\. Pattes assez égales; la dernière paire seule souvent un peu plus longue. g ou 1 o paires de stigmates.

Newport avait établi dans la famille des Scolopendrides les sous-familles sui- vantes :

ScoLOPEivmuNÆ. Cette division n’est pas caractérisée par Newport. Toutefois, par les caractères des genres de cette famille et par la diagnose des deux auti-es sous-familles, on peut juger que les Scolopendrina; se distinguent essentiellemenf des Heterostominæ et des Cormocephalmœ par leui’ segment céphalique imbricpié.

HETEROSTOJiiixyE. Ges Scolopendrides se distinguent facilement de ceux des deux autres divisions à leurs grandes dents labiales et surtout à leui-s stigmates, qui sont saillants et fermés par une membrane plissée (Brancliiostoma) ou en forme de plaques percées de petits trous {Eeterostoma). Le genre Heterostoina . qui est le seul que nous ayons pu examiner en nature, mérite bien de fornu'r un ()TOupe séparé des vraies Scolopendres, mais nous ne savons pas bien quelles sont, en réalité, les affinités naturelles des Bmnchiostoma avec les Heterosloma. Ouant au genre Scolopendropsis , Brandt, il nous est impossible de conqirendre pourquoi Newport l’a réuni aux deux genres précédents avec lesquels il n’a |)ro- bablement aucun rapport.

CoEMOCEPHALLX.'E. Les geiires de cette sous-famille dillèrent des Scolopen- drina! et se relient aux Heterosioniinæ par leur segment céphalique brusquement tronqué et non imbriqué; mais ils diffèrent de ces derniers par le nombre des articles des antennes, qui est de 17 (au lieu de 19-20), |)ar leu i‘ lèvre étroite, à dents petites, et par leurs stigmates valvuliformes.

La classification de Gervais nous semble préférable à celle de Newport, en ce qu’elle conduit à une distribution des genres plus précise et qui nous parait eu même temps plus naturelle. Elle consiste à prendre comme caractères principaux

' Koch indique {System (1er Myriapod. |). 77) articles aux antennes de son genre Dacctam; mais on a évidemment affaire ici à une faute d’impression , puisque fauteur dit ex- pressément, dans sa diagnose des Scolopendrides, que le nombre des articles des antennes ne dépasse jamais, dans cette famille, le nombre de 20. En outre, dans la figure qu'il donne {Die Myriapoden, vol. T, pl. XLVll, fig. q3)

du Dacclum Capeuse, seule espèce du genre, nous ne comp- tons que 20 articles. Il nous paraît très-j)robable que le genre Zfocetmn, qui, selon Koch, ne diiïérerait d’une Sco- lopendre que par une paire de stigmates de plus, devra être considéré comme un synonyme du genre Bmncliio- sloma de Newport. H. Wood donne 26 articles aux an- tennes de sa Scnlopmdru Cnpeana.

1-20

ZOOLOGIE.

le nombre des segments pédigères et la nature ainsi que le nombre des stig- mates, en ne faisant passer qu’en seconde ligne la troncature du segment cépha- lique.

DIVISION DE LA FAMILLE DES SCOLOPENDRIDES EN TRIBUS.

1. Hétérostomiens. Stigmates grands, arrondis, non en boutonnière, au nombre de lo paires. Pattes au nombre de 2 1 paires. Le segment céphalique et le basilaire tronqués.

Genres : Helerostoma , Newp. ; Branchiostoma , Newp.'?; Dacetum, Koch.

If. ScOLOPENUEiENs. Stigmates en boutonnière, au nombre de 9 paires. Pattes au nombre de 21 paires.

Section a. Segment céphalique ü’onqué à la base, non imbriqué sur le basilaire. Antennes composées de 17 articles. Cormocéph alites.

Genres : Cormocephalus , Newp. (et sous-genre Bhombocephalus , Newp.)

Section b. Segment basilaire imbriqué par le céphalique. Antennes composées de 17-20 articles. Scolopmidrites.

Genres : Scolopendra, Lin.; Cryptops, Leach; Theatops, Newp.; Monops, Gervais.

Le genre Alipes, Imhoff [Euceyrybas, Gerstacker), devra peut-être former ici une troisième section. Outre la forme singulière de ses pattes postérieures à articles foliacés, ce Scolo- pendride a des antennes composées de 19 articles, et le segment céphalique tronqué en juger par la figure donnée par Imhoff *).

III. ScoLOPENDROPsiENS. Stigmates en boutonnière (au nombre de 9?). Pattes au nombre de 28 paires.

Genres : Scolopendropsis , Brandt; Scolopocryptops , Newp. Scolopenclropsis , Koch, nec Brandt, nec Newport); Newportia, Gervais [Scolopocryptops, ex parte Newport; Scolopendrides , Sauss.)

1. ÏRiBi DES HÉTÉROSTOMIENS.

Heterostoniince , Newport. Scolopendrides cribrifh'cs, Gerv.

Houdier céphalique plus ou moins tronqué à sa hase, ne s’imbriquant pas par- dessus le second segment du corps, mais lui faisant suite, ou étant, au contraire, sous-imhricjué à sa base. Stigmates grands, circulaires, et non en boutonnière , au nombre de 10 paires. Segments pédigères au nombre de ai.

Genre BRANCHIOSTOMA, Newport.

Branchiostoma, Newport, i8è5. Dacetum, Koch, 1867.

Lèvre Ibrcipiilaire armée de chaque côté de k ou 5 dents médiocres. Dent forcipulaire très-grande. Stigmates n’étant pas fermés par une meml)rane cri- briforme, bordés d’un bourrelet circulaire; le premier un peu en boutonnière. Pattes anales grêles. Segments pédigères ait nombre de 2 1 .

' Verhmullungcn dcr N alurforschenden Gesellschaft in Basel, i85i, p. 120, pi. I.

MYRIAPODES.

121

Ce genre a été établi pour des espèces appartenant à l’Asie, à l’Afrique et à la Nouvelle-Hollande, ayant toutes des pattes postérieures plus ou moins épineuses. Jjes deux espèces américaines que nous venons y ajouter semblent former 'un type un peu différent, offrant des formes plus grêles, ayant l’extrémité postérieure du corps atténuée, le dernier segment étroit, aussi long que large, les pattes posté- rieures inermes à la base, et les antennes épaisses.

New'port donne pour caractère à ce genre le nombre de 20 articles aux antennes. Nos espèces n’offrent aux antennes que 1 7 articles; mais le caractère tiré du nombre des articles antennaires est si variable dans les Scolopendres, qu’il ne doit pas être pris pour un caractère générique.

Pour plus de clarté nous établirons les divisions suivantes :

TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES DE CE GENRE.

t

A. Pattes anales armées d’épines. Br. lithobioides, longipes, nuda, spinicauda, Newport.

R. Pattes anales dépourvues d’épines. Dernier segment aussi long que large, beaucoup plus étroit que le précédent. Antennes épaisses à la base, s’atténuant graduellement.

a. Plaques anales latérales ne formant pas d’épines; premier segment imbriqué sur la base de la tête. Br. scabricauda.

h. Plaques anales latérales terminées par une épine; tête séparée du premier segment par une dépression transversale. Br. celer.

\. BRAACIIIOSTOMA scabricauda, Humb. et Sauss.

(Pi. VI, fig. 1.5, etc.)

Oltvacea; pedibus antenmsque testaceis; clypeo cephalico latiore quam longiore, antice emargmato; labiu forcipulari utrinque 3- vel û-dentato; primo segmenta supra clypeum mibricalo; segmentis posticis superne dense granulatis, scutis venlrahbus impresstone media notatis, laminis lateralibus ultimi segmenti punctulatis, inermibus; pedibus analibus subgracihbus , inermibus (primo articula appendiculato?).

Branchiostoma scabricauda, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, ao3.

Longueur du corps 65“’“‘ Largeur au 1 a' segment 5,6“""

Longueur de la tête 3, a Largeur au 3' segment 3,6

Largeur de la tête A""".

Corps ayant sa plus grande largeur en arrière du milieu, fortement rétréci en avant et en arrière.

Antennes composées de 17 articles, à peu près d’égale longueur, médiocrement épaisses et diminuant graduellement jusqu’au delà du milieu.

Bouclier céphalique convexe, cordiforrne, distinctement échancré en avant, recou-

ZüOLOGIE DU MEXIQUE. Vl' PARTIE, 2' SECTION.

122

ZOOLOGIE.

verl à la base par le i*"’ segment. Lèvre forcipulaire (fig. i5 I) arme'e de chaque côté (le trois fortes dents, et d’une quatrième très-petite au bord interne.

Premier segment large, un peu rétréci en arrière, mais point en avant, à bords laté- l’aux un peu arqués, à bord antérieur droit et transversal; les segments a*' a /i® notable- ment moins larges, et à peu près d’égale largeur entre eux, très-carrés, à bords latéraux parallèles; le 2*" seul insensiblement élargi en avant; le i*"’ et le d’égale longueur; le 2'^ n’ayant pas même la moitié de la longueur du i"; le h'" sensiblement plus long que le 2"; segments de la partie postérieure du corps assez allongés, mais moins longs que larges; l’avant-dernier un peu ovoïde-tronqué; le dernier presque aussi long que large, n’ayant que les trois cinquièmes de la largeur du précédent, à bord postérieur sinué, peu avancé au milieu et à angles latéraux très-prononcés. Dos lisse, parcouru par une carène médiane insensible, mais n’offrant pas le double sillon habituel. Les six dernières plaques dorsales très-granuleuses, les granulations devenant de plus en plus fortes jusqu’à la dernière, formant au milieu des séries longitudinales. On voit déjà quelques vestiges des granulations sur les segments précédents. Plaques ven- trales lisses, n’offrant pas le double sillon longitudinal, mais portant toutes, sauf les deux ou trois dernières, une dépression triangulaire dont la pointe dirigée en avant est occupée par une impression plus profonde; les plaques sont carrées jusqu à la dixième, les suivantes deviennent de plus en plus trapézoïdales. Plaque sous-anale en trapeze plus long que large. Plaques anales latérales densément ponctuées, n étant pas termi- nées par une épine; leur bord supérieur écbancré au dernier tiers. Stigmates formant de grands orifices circulaires, noirs, entourés d’un faible bourrelet; le premier seul ovale.

Pattes assez épaisses; la dernière paire médiocrement allongée et complètement inerme. Nous ne connaissons des pattes de la dernière paire que celle de gauche (fig. I O p); les articles diminuent graduellement de longueur et sont assez grêles ; le premier article porte au bord interne un appendice libre articulé près de sa base, qui s’avance presque jusqu’à son extrémité et qui se termine en moignon arrondi; cet appen- dice ressemble à un article de patte. Nous ignorons si c’est une monstruosité ou un cas normal.

Couleur d’un vert olive; pattes et antennes testacées.

Habite : Rio-Janeiro.

2. BrANCHIüSTOMA geler, Humb. et Sauss.

(PI. VI, fig'. 16, etc.)

Gracilis; clypeo cephalico hasi truncato; labio forcipulari utrinque û-denlalo; segmentas anterioribus inter se et a capite discretis; primo segmenta supra caput haud imbricato; dorso tenuissime granulato; sentis rentra-

MYRIAPODES.

1 23

libus nec sulcatis nec impressis: laminis laterahbus ultimi segmenti punctatissmis , in apinam excurrentibm ; pedibus analibus longissnnis, graciltbus, inermibus.

Branchiostoma celer, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, 20s.

Longueur du corps 60”“'

Largeur du corps au milieu 5,5

Longueur des anleimes i5

Longueur des pattes postérieures 2 a

Corps assez grêle, atténué en avant et en arrière.

Antennes longues, composées de 17 articles (parfois de 18).

Tête ovoïde, tronquée à la base, faiblement écliancrée en avant, plus large que longue, nettement séparée du premier segment du corps. Lèvre forcipulaire (fig. 16 ayant ses deux moitiés un peu triangulaires, armées de h ou 5 fortes dents.

Premier segment très-grand, presque aussi long que le troisième, à bord antérieur subconcave, bordé par un faible sillon; ce segment faisant un peu saillie au-dessus de la plaque céphalique, sans cependant s’imbriquer nettement. Les segments antérieurs du corps nettement séparés par des étranglements, très-linement granuleux, apparais- sant comme ponctués; cette sculpture devenant moins sensible dans la région posté- rieure du corps, et étant presque nulle aux deux premiers segments. Les sillons longi- tudinaux nuis ou n’apparaissant que faiblement à la partie moyenne du dos. Dernier segment étroit, aussi long que large, à bord postérieur un peu sinué, obtusément angu- laire. Plaques ventrales lisses, dépourvues de sillons et d’impressions. Plaque sous- anale allongée. Plaques anales latérales fortement et densément ponctuées, terminées par une dent spiniforme triangulaire.

Pattes de l’avant-dernière paire assez longues. Pattes anales (lîg. 16,1 6g) très-grêles et très-longues, aussi longues que les 7 ou 8 derniers segments du corps pris ensemble, à articles allongés et cylindriques, entièrement inermes; les deux premiers articles presque d’égale longueur; le dernier article très-grêle dans sa seconde moitié.

Couleur d’un fauve ferrugineux pâle.

Habite : le sud des Etats-Unis; la Caroline.

Cette espèce diffère de la Br. scabricauda par des pattes postérieures beaucoup plus longues et plus grêles et par l’étranglement qui règne entre la tête et le premier seg- ment du corps, qui empêche celui-ci de s’imbriquer par-dessus la tête.

IL Tribu des SCOLOPENDRIENS.

Scolopendrince , Newpoi’t. Scolopetulrides morskanies , Gervais.

Segments pédigères au nmnhre de ai. Stigmates au nombre de g, toujours en boutonnière.

lU ZOOLOGIE.

SECTION l‘C CORMOCÉPHALITES. Segment céphalique tronqué à la base, non imbriqué sur le basilaire (^antennes composées de i y articles^; lèvre Jorcipulaire étroite, armée de petites dents. (Cormocephalinæ, Newp.)

Cette section diffère de la seconde par le segment basilaire, qui n’est pas imbri- qué, et par le nombre des articles des antennes. Elle présente dans la tribu des Scolopendriens une forme correspondante à celle qu’offrent les Hétérostomieiis , ayant le bouclier céphalique tronqué à la base, non imbriqué sur le segment du corps.

Genre CORMOCEPHALUS, Newp.

Cormoccphalus , Newport.

Antennes courtes, appointies. Segment céphalique court, tronqué transver- salement à la base.

Newport distingue trois types dans ce genre :

i" sous-genre : Cormocepuâlus. Segment céphalique peu allongé, parabolique; segment subbasilaire et lèvre

fbrcipulaire assez larges.

I™ section ; Pattes postérieures grêles et allongées. Type australien.

a' section : Pattes postérieures courtes et épaisses. Groupe renfermant des espèces australiennes et américaines.

sous-genre: Rhombocepiialus. Segment céphalique allongé, subtriangulaire; segment subbasilaire et lèvre

forcipulaire très-étroits. Type répandu sur le bassin méditerranéen, en Afrique et en Australie.

L’espèce du Brésil que nous décrivons ici rentre dans la seconde section du sous-genre Cormocephalus.

1. Cormocephalus Brasiliensis, Humb. et Sauss.

(PI. VI, iig. 17, etc.)

Ferrugineus , labio forcipulari utrinque bidentato; clypeo cejdmlico paraboUco; segmenta basüari postice coarctato; pedibus analihus crassis, depressis, articula 9” langiare, i°-3° superne aptee sulcatis et emarginatis , 9 ° ex utraque parte mcisurœ dentato.

Cormocephalus Brasiliensis, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, 9o3.

Longueur du corps ai""" | Longueur des pattes anales 5"""

Antennes grosses et rapprochées à la base, composées d’articles plus larges que longs jusqu’au milieu, grêles à l’extrémité.

Bouclier céphalique ayant une forme parabolique ou en triangle arrondi en avant; sa plus grande largeur se trouvant à la base; celle-ci tronquée transversalement en

MYRIAPODES.

125

ligne droite. La lèvre forcipulaire arrondie, termine'e par quatre dents juxtapose'es par paires; la dent externe de chaque paire e'tant plus petite que la dent interne; les paires séparées au milieu par un intervalle, à la base duquel est un petit tubercule.

Segment basilaire étant en avant de la largeur de la tête ou un peu plus large que celle-ci, rétréci en arrière. Segments du corps alternativement un peu plus longs et un peu plus courts, s’élargissant un peu jusqu’au dernier; celui-ci notablement plus large que long et terminé par une ligne transversale très-légèrement ondulée, offrant de chaque côté en dedans de l’angle externe une très-petite épine.

Pattes anales très-grosses, ayant la même longueur que les 5 derniers segments du corps; les 3 premiers articles déprimés, larges; le article le plus long, puis le t®'', qui est un peu rétréci à sa base, puis le 3®, qui est presque aussi long que le i®® et un peu renflé en dessous; les et à peu près égaux, le offrant en dessous une pro- tubérance; le un peu plus long que le A®; les i®®, et articles offrant en dessus, dans leur moitié terminale, un sillon qui finit à une échancrure; au article cette échancrure est placée entre deux dents du bord apical; ces dents bifides à l’extrémité. Couleur ferrugineuse.

Habite : le Brésil. Natterer. (Musée de Vienne.)

SECTION 2®. SCOLOPENDRITES. Segment hasilaire imbriqué sur le céphalique; antennes en général composées de ly-ao articles. (Scolopendridæ? Newp.)

Genre SCOLOPENDRA, Linn.

Scolopendra , Linn. et auctores.

Ecusson céphalique ovoïde ou cordiforme, imbriqué en arrière. Quatre ocelles de chaque côté.

A. ANTENNES COMPOSÉES DE PLUS DE 18 ARTICLES.

1. Scolopendra garinipes, Humb. et Sauss. (PI. V, %. 9,d,8l.)

Verrugineo-virescens; antennis a o-articulatis ; clypeo cephalico longiore quam latiore , fusco-bimaculato ; labio ulrinque 3- vel â-dentato; pedibus posticis elongatis, crassis, articulis superne valde deplanatis, latis, carinato- marginatis; subtus g-spinoso, margine interno â-spinoso, nec non processu apicali â-dentato; articulis â° et crassmscuJis , brembus.

Scolopendra carinipes , Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zooL 1870, aob.

Longueur du corps yo"""

Longueur du bouclier céphalique 5,6

Largeur du bouclier céphalique 5

Longueur du dernier segment dorsal . . b

Largeur au 19' segment 6,9"'”'

Longueur du 1 " article des pattes anales 5 , 6 Longueur des pattes anales i g

126

ZOOLOGIE.

Antennes composées de ao articles. Bouclier céphalique ovoïde, distinctement plus long que large, abord postérieur fortement arqué; l’extrémité antérieure partagée par un sillon; de chaque côté, en dedans des yeux, une petite tache noire. Le processus interne du premier article des forcipules armé de trois dents au bord interne. Lèvre lorcipulaire offrant de chaque côté 3 ou A dents assez irrégulières et peu définies.

Premier segment dorsal n’offrant qu’un vestige de sillon transversal placé tout en avant; le deuxième ayant à peine la moitié de la longueur du premier, un peu rétre^ci en arrière. Le dernier beaucoup plus large que long, à bord postérieur arrondi; angles latéraux peu marqués.

Pattes anales longues, égalant les cinq derniers segments pris ensemble, et assez fortes; les trois premiers articles tout à fait aplatis en dessus, la face supérieure large, fortement carénée et bordée le long de ses deux bords; le bord terminal de chacun des trois articles échancré par un sillon. Le premier article égalant en longueur la largeur du dernier segment dorsal; son bord interne garni de trois ou quatre épines noires; la dent apicale terminée par k ou .5 petites épines; la face inférieure offrant 9 épines disposées sur 3 séries longitudinales. Les articles et 5*^ fort courts, trapus. Plaque sous-anale en trapèze, un peu plus longue que large. Appendices latéraux ilen- sément ponctués, terminés par une épine quadridentée.

Couleur ferrugineuse ou un peu verdâtre.

Habite : la Colombie.

Nous avons sous les yeux une Scolopendre de la Caroline qui, sauf une taille un peu inférieure, est identique à l’espèce décrite ci-dessus.

Cette dernière ressemble beaucoup à la Sc. platypus , Brandt, mais le troisième article des pattes anales est aplati en dessous et bordé comme les deux premiers; la plaque sous-anale n’est pas courte, mais au contraire plus longue que large.

2. SCOLOPENDRA PLATYPUS ? Brandt.

(jrucilts; clypeo cepîialico postice sublrmcalo, longitudine latitudim æquah; pedibus anniibus crnssiuscults , nrticulis et deplanatis, utrinque marginatis.

Scolopendra platypus, Brandt, Recueil, etc. p. 61. üervais, Aptères, IV, 980, 69.

Longueur du corps 72”“’ Longueur du bouclier céphalique. . . .

Longueur des pattes anales i3 Largeur du bouclier céphalique 4,2

Espèce très-voisine de la Sc. carinipes, mais plus grêle. Le bouclier céphalique aussi large que long, moins arqué en arrière que chez l’espèce citée, à bord postérieur transversal, peu arqué. La lèvre forcipulaire portant de chaque côté A dents obtuses. Les pattes anales assez épaisses aussi, mais notablement moins longues, n’ayant que la longueur des quatre derniers segments dorsaux; leur 3'" article, quoique un peu

MYRIAPODES.

127

aplati, n’étant pas bordé. Les épines du i" article plus épaisses, moins régulièrenieni rangées, les deux premières de la rangée interne parfois remplacées par deux épines; l’épine terminale moins longue. Les et 8'= articles un peu granuleux. Le corps est aussi un peu plus grêle.

Habite : le Venezuela.

La plaque suranale n’est pas courte chez nos Individus, comme l’indique Bramlt pour sa *Sc. platypus, qu’il dit, du reste, venir des Antilles. L’espèce est peut-être dif- férente.

3. SgOLÜPENDRA CALIFÜRNIGA, Humb. et Saiiss.

(PI. V, (Jg. Gd, Gl.)

Pallida, gracilis; antennis 1 g-articulatis ; lahio Jbrcipulari ulrmque valde qmdrulentato ; appendicihm ami- lihus lateralibus dente hrevi â-Jido terminatis; pedihus analibus segmenta postrema à corporis œquantibus, nrti- cidis et 2“ superne planiusculis , primo apice spina â-fida armato, intus seriebus 2 bispinosis, subtus seriebus S trispinosis.

Scolopendra Californica, Iluiiib. el Saiiss. Itevue et Mug. de zool. 1870, 2o3.

Longueur du corps 83""" I Largeur du corps au milieu

Longueur des pattes postérieures . . 16-17 I Longueur des antennes i,5

Corps grêle. Antennes composées de 1 9 articles. Bouclier céphalique un peu plus long que large. Lèvre forcipiilaire armée de chaque coté de quatre fortes dents mousses.

Premier segment du corps dénué de sillon transversal; les sillons longitudinaux faibles en dessus, très-prononcés en dessous. Plaque sous-anale aussi longue que large à la hase; plaques anales latérales assez finement ponctuées, terminées par une dent courte, obtuse et quadrifide.

Pattes anales ayant la longueur des quatre derniers segments; les deux premiers articles un peu aplatis en dessus et non bordés; le premier finement sculpté en dessus, terminé par une épine quadrifide; le bord interne ofirant quatre épines placées sur deux lignes parallèles, et la face inférieure trois séries composées de ‘i ou 8 épines chacune.

Couleur d’un ferrugineux pâle.

Habile : la Californie.

M. Wood a décrit trois espèces de Californie :

Sc. byssina, qui diffère de la nôtre par sa tête large, ses antennes composées de 18 articles seulement, ses dents labiales au nombre de 5 de chaque côté et (confon- dues entre elles au côté interne, et surtout par ses pattes postérieures, dont les articles sont bordés par des arêtes et autrement épineuses.

Sc. Copeana, qui a 9 5 articles aux antennes, des pattes anales plus épineuses que celles de notre espèce.

128

ZOOLOGIE.

Sc. bispinipes. Cette espèce semble se rapprocher le plus de la nôtre, en parti- culier par le nombre des articles de ses antennes, mais elle a une lèvre forcipnlaire plus dente'e et plus saillante aux angles externes; le premier article des pattes anales lorme une arête vive au bord externe avec sa dent terminale très-grande, simple ou bifide et dénuée d’épines en dessous, n’en offrant que deux au bord interne. Les plaques anales latérales semblent aussi être plus longues, et la tête est aussi large que longue.

à. SgOLOPENDRA AzTECA, Sauss.

(PI. V, fig. 10 et 1 4.)

t

Scolopenclra Azteca, Sauss. Mém. Mex. Myriap. lai, fig. 4i.

Sc. Olomita, Sauss. ibid. laô, fig. 4a.

Longueur du corps . . 66"""

Largeur du corps 6,8

Longueur du i " article des pattes anales. 4

Longueur du 9' article d""”

Longueur du 3” article .3

Longueur des 4' et 5' pris ensemble. . . 3,5

Cette espèce a la plaque préanale plus large que longue lorsque les sujets n’ont pas été irrégulièrement contractés dans la liqueur. Le bord postérieur des plaques laté- rales du dernier segment est souvent inerme. Les pattes anales sont grosses et courtes, et ce caractère distingue cette espèce de la Sc. Olmeca. Le bouclier inférieur de la tête est assez régulièrement en losange; la ligne transversale qui passerait par ses angles latéraux le partagerait en deux parties à peu près égales. Le bouclier céphalique est parfois un peu plus long que large. Les 8 dents de la lèvre forcipnlaire sont très-dis- tinctement séparées.

Habite : le plateau du Mexique; environs de Puebla.

La Sc. Otomita n’est qu’une variété plus ramassée de la Sc. Azteca.

5. SC0LÜPE]\DRA Maya, Sauss.

(PL V, fig. 12.)

Scolopcndm Maya, Sauss. Mém. Alex. Myriap. lafi, fig. 45.

La tête est petite, plus étroite que chez les autres espèces; la plaque sous-anale est un peu plus longue que large; l’extrémité de chacun des prolongements des plaques latérales anales forme un processus triangulaire et porte 5 à 6 petites épines. Les pattes anales sont moins fortes que chez la Sc. Azteca. Les deux moitiés de la lèvre lorcipulaire offrent une dent externe bien séparée, et un bord assez large formé par la réunion des trois autres dents, à peu près comme chez la Sc. Sumichrasü.

Cette espèce nous semble distincte de la précédente.

Habile : les terres tempérées du Mexique.

MYRIAPODES.

129

6. SCOLOPENDRA ToLTECA, Sauss.

(PI. V, fig. 9.)

Sc. Tolteca, Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 126 , fig. 43

Dents de la lèvre forcipulaire au nombre de A de chaque côté; les deux internes réunies. Les processus anaux latéraux formant une apophyse allongée et se terminant par une épine bifide, autour de laquelle se voient 3 à b autres épines. Le bord posté- rieur des plaques latérales offrant 1-2 épines.

Peut-être la jeune de la Sc. mysteca ?

Habite : les terres chaudes du Mexique.

7. SCOLOPENDRA OlmecA, Humb. et Sauss.

(PI. V, %. 7, 7<i.)

Obscure-oliiiacea , corpore ubique lato, antice haud coarctato; clypeo cephalico suhorbiculan ; scuto infero capitis rhomboidali, longiore, minus transverso quam in speciebus reliquis, sutura labn forcipuhris transversa, haud angulata, pedibtis analibus subgrdcilibus , sat minutis.

Scolopendra Olmeca, Humb. el Sauss. Revue et Mag. dezool. 1869, 167, 25.

Longueur du corps C3”“” Longueur de l’e'cusson céphalique inférieur 4,5"""

f.argeur du corps .... 7 Largeur 7

Longueur des pattes anales i3,5“"".

Taille moyenne, corps large, d’une largeur assez uniforme, sauf à Textrémité posté- rieure.

Bouclier céphalique subcirculaire, légèrement plus large que long; son bord posté- rieur très-arqué. Lèvre forcipulaire offrant de chaque côté A dents distinctes; ses deux moitiés nettement séparées. Le losange du bouclier inférieur sensiblement plus allongé que chez les autres espèces; la ligne transversale qui joindrait les angles latéraux le partagerait en deux parties inégales, l’antérieure étant la plus longue; le bord auquel s’articule la lèvre forcipulaire, transversal, arqué, non angulaire comme chez la Sc. mysteca. Antennes (incomplètes).

Pattes anales assez petites, assez grêles; leurs épines comme chez les autres espèces. Processus latéraux assez allongés, terminés par 3-A épines; deux épines au bord pos- térieur des plaques latérales.

Couleur olive foncé.

Habite : les terres tempérées et le plateau du Mexique; Cuernavaca, Puebla.

Cette espèce se distingue par son corps large, point rétréci en avant; par son bou-

La figure 43 représente la tête un peu trop petite, trop étroite. La ièvre n'est pas bien figurée non plus.

ZOOLOGIE MEXIQUE. Vl' PARTIE, SECTIOX.

‘7

130

ZOOLOGIE.

clier céphalique très-rond, avec l’écusson inférieur moins transversal que chez les autres espèces.

Nous possédons deux individus dont le corps est rétréci en avant, mais qui, du reste, se rapprochent beaucoup des individus typiques. Ce sont peut-être des mâles.

8. SCOLOPENDRA AIYSÏECA, Humb. et Sauss.

Valida, ferruginea, labio utrinque ù-dmlato ; antemis 22-28 articulatis, basicrassis; mucronibus analibus apice â-S-spinulosis; pedum analium primi arliculi margine interno 5-dentato apiceque spina bifuln instructo; mbtus spinosusculo.

Scolopendra mysteca, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, 187, 26.

Longueur (lu corps i3i"

Longueur des antennes 21

Longueur de la tête 7,6"

Longueur des pattes anales a(>

Antennes composées de 29-28 articles; épaisses à la base, atteignant en arrière jusqu’au tiers du h" segment.

llouclier céphalique cordiforme, aussi large que long, à bord postérieur assez droit, à extrémité antérieure partagée par un étroit sillon. L’espace entre les yeux finement ponctué. Lèvre forcipulaire armée de chaque coté de quatre grosses dents, dont les deux externes très-bien séparées, les deux internes plus rapprochées; de chaque côté une impression en arrière de ces dents. Forcipules ayant leur première articulation placée au quart ou au cinquième de la longueur du bouclier céphalique; la deuxième au niveau des yeux.

Segment basilaire légèrement rétréci en arrière, à angles antérieurs très-arrondis ou un [leu tronqués, portant un profond sillon arqué qui n’atteint pas les angles anté- rieurs; le 2" très-court, un peu rétréci en arrière. Stigmates de la première paire plus grands que les suivants, qui vont en diminuant jusqu’au dernier. Dernier segment une fois et demie plus large que long. Plaque sous-génitale en trapèze, plus large que longue, un peu arrondie au bout. Plaques anales latérales terminées en apophyse, por- tant une épine bifide entourée de 2-3 petites épines.

Pattes anales subdéprirnées ; le premier article terminé par une longue épine bifide; le bord interne offrant, en outre, 5 assez grosses épines; la face inférieure offrant 3 ran- gées de 3-â épines chacune, irrégulièrement disposées. La longueur des pattes anales variable, égalant environ celle des b derniers segments.

Les deux sillons longitudinaux de la face dorsale continus.

Couleur ferrugineuse, avec le bord postérieur des segments 2-90 verdâtre.

Habite : le plateau du Mexique. Divers individus ont été récoltés par M. Botteri aux environs de Puebla. Dans les mêmes localités ce naturaliste a pris des individus (jui n’ont de ferrugineux que les deux extrémités du corps, et qui nous semblent devoir

MYRIAPODES.

181

constituer une autre espèce, quoique nous ne réussissions point à la distinguer net- tement.

La Sc. mysteca se rapproche beaucoup de la Sc. Sumichrmti, dentelle diffère cepen- dant par les dents de la lèvre forcipulaire. (Goinp. la description.)

M. Gervais a décrit sous le nom de Sc. Brandtiana {^Ann. des scienc. mt., série, t. YII, p. 5o, et Voyage de Castelnau dans l’Amérique du Sud, p. 33, pl. VI, fig. 3) une espèce très-voisine de celle-ci, qu’il dit se rencontrer aussi aux Antilles et au Mexique, mais sous le nom de laquelle il a probablement réuni plusieurs espèces. L’épine terminale du i" article des pattes anales est, à en juger par la figure, nota- blement plus longue que chez notre espèce, et la lèvre forcipulaire porterait i o dents.

Nous possédons deux individus de petite taille qui nous semblent rentrer dans cette espèce. Les pattes anales sont grêles et allongées; les processus anaux sont allongés en forme d’apophyse et armés de plusieurs épines; sur le bord postérieur des plaques latérales on trouve i-3 épines. Les A dents de chaque moitié de la lèvre forcipulaire sont bien distinctes; à leur base on voit de chaque coté un petit tubercule, comme chez la Sc. Sumichrasti. Longueur du corps. Go millimètres; largeur, 5 millimètres; longueur des pattes anales, i 6 millimètres; longueur des antennes, lA millimèti'es.

Terres tempérées du Mexique; Guernavaca.

9. Sc()L()PEM)RA Sumichrasti, Sauss.

Maxima, feiruginco-olivacea ; labio forcipulari margine transverso, utrmjue dente extmiio unico, porte marginem impressione c 'irculari et tiibcrciih instructo.

Scolopendra Sumichrasti, Sauss. Mém. Mex. Myriap. 127, lîg. A6.

Humb. (A Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, 167, 27.

Longueur du corps iSg"'”’ | Largeur du corps .2]“"'

Longueur des pattes anales

Les formes de cette espèce sont très-analogues à celles de la Sc. mysteca, mais la lèvre forcipulaii-e offre un large bord droit, avec une dent à l’angle externe, séparée par une profonde entaille; le bord droit semble résulter de la soudure des trois dents internes de chaque coté. En arrière du bord, au milieu, se trouve une impression circu- laire au centre de laquelle se voit un petit tubercule. La couleur de l’animal est ver- dâtre, sauf les pattes, la tête et les a-3 premiers segments. Malgré ces différences, il se . pourrait que la Sc. Sumichrasti ne fût que la Sc. mysteca arrivée à un état très- adulte, âge auquel les dents de la lèvre se souderaient entre elles et'cesseraient |)our la plupart d’être distinctes.

Habite : les terres chaudes du Mexique; Vera Gruz.

>7-

132

ZOOLOGIE.

B. ANTENNES COMPOSÉES DE 17 A 18 ARTICLES.

10. SCOLOPENDRA CHICHIMEGA, Sauss.

(Pi. V, %. i3.)

Scolopendra Chichimeca, Sauss. Mém. Mex. Myriap. 128, fig. LU.

Longueur du corps 60”’“' Longueur des pattes anales 12"”'

(margeur du corps 7 Longueur des antennes 11

Cette espèce, qui paraît habiter surtout le plateau du Mexique, atteint une taille bien supérieure à celle que l’auteur a indiquée dans sa description.

La lèvre forcipulaire est, comme toujours, quadridentée. Le bouclier céphalique est plus large que long chez les individus qui n’ont jtas été déformés. Le dernier segment est a peu près aussi long que large. Les plus grands individus semblent être plus larges à proportion que les petits.

De nombreux individus récoltés sur le plateau de Puebla nous ont été envoyés par M. Botteri.

11. Scolopendra Curensis, Sauss.

(PI. V, fig. 11.)

Scolopendra Cubensis, Sauss. l. l. 129, iig. 47.

Cette espèce est bien caractérisée par sa tête régulièrement ovale. La lèvre forci|)u- laire offre de chaque coté k fortes dents mousses, souvent soudées entre elles, de façon à ne former que deux lames à bord ondulé, ou dont les deux internes au moins sont confondues; parfois on ne compte de chaque côté que trois lobes, indiquant trois dents; mais les dents externes sont en général un peu plus nettement dessinées que les autres. Le bord postérieur des plaques latérales anales est parfois armé d’une ou deux épines. Les épines de la face interne du premier article des pattes anales sont très-nombreuses et rangées sans ordre. Un grand individu mesure 92 millimètres de longueur.

Habite : Cuba.

Trirü des scolopendropsiens.

Scolopcndrides héléropodes, Gervais.

SegmenU pédigères au nombre de 28. (Stigmates en boutonnière, au nombre de g ? ).

Celte tribu se divise comme suit :

MYRIAPODES.

133

I. Segment céphalique tronque à la base, non imbrique. \eux au noaibre de quatre paires.

Genre Scolopendropsis , Brandt

II. Seg.ment céphalique ovoïde, imbrique. Yeux nuls.

Genres Scolopocryptops , Newport {Scolopendropsis, Koch, nec Brandt, nec Newport); Newportia, Gervais {Scolopocryptops , ex parte, Newport; Scoïopendrides , Sauss.).

Genre SCOLOPOCRYPTOPS, Newp.

Scolopocryptops, Newp.; Limi. Trans. XIX, 270.

Scolopendropsis , Koch, Syst. der Myriap. 18/17 ( nec Brandt, nec Newport).

Antennes composées de 17 articles. Segments pédigères au nombre de 2 3, Bouclier céphalique ovoïde ou cordiforme, imbriqué, Yeux nuis, Lt's deux dernières paires de pattes allongées, la dernière la plus longue,

Brandt a établi le genre Scolopendropsis, qui a quelques rapports avec celui-ci , surtout pour le nombre des pattes, mais qui en (lillere par la forme du premier segment et par les plaques latérales du dernier, lesquelles ne soni pas prolongées en forme d’épine, Newport en a complété la caractéristique en indiquant k yeux de chaque côté. Il a en môme temps établi le genre Scolopocryptops, qui u’oftVe pas d’yeux. Koch, sans tenir compte du travail de Newport, a mal interprété la diagnose de Brandt et l’a attribuée au type que nous nommons ici Scolopocryptops , et cela sans doute parce <jue Brandt a oublié de signaler la présence des yeux dans son genre Scolopendropsis.

Le genre Scolopocryptops se divise comme suit :

A. LÈrnE FORCIPULAIRE ayant son bord ANTÉRIEVR DÉrOORVV DE DENTS. (Scoi.oro- CRYPTOPS, Newp.)

Ici rentrent les espèces suivantes :

Sc. Miersii, Newp.; melanostonia , Newp.; ferruginea, Linii.; 6-spmosa, Say; gracilis, Wood ; spinicauda, Wood; lanatipes, Wood; ?helvola {Scolopendropsis), Kocli.

' Ce genre a été incompiëlenieiit caractérisé.

Brandt ne dit pas explicitement que les stigmates soient en boutonnière et au nombre de 9 , mais ceci semble res- sortir du fait que l’auteur forme des Scolopendropsis un simple sous-genre des Scolopendra.

Newport place le genre Scolopendropsis dans le groupe

des Hétérostomiens, sans donner aucun motif ii l’appui de cette classification.

Gervais le rapproche, probablement avec raison, des Scolopocryptops. C’est sans doute à cause de la position que Newport a assignée à ce genre que M. Gervais dit; astigmates peut-être cribriformes. »

134

ZOOLOGIE.

1. SCOLOPOCRYPTOPS CALIFORNIGA, Humb. et Sauss.

(PI. VI, %. 19, etc.)

Ferniginca, nntice punctulata; clypeo cephahco paulo longtore quam latiore; lahio antice rotuttdato-angu- Into, anguste emarginato; lamina dorsali ullima apice rotundnta; lamina ventrali uliima elongata; appendi- cilms analibus valde pimctatis, in spinani unicam terminatis; pedihus annlihus elongatis, puhescentihus ; primo articidn glahro, subtus spina unica armato.

Scolopocryptops Californica, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, üoh.

Longueur du corps /i6,5’

Largeur du corps 3,3

I.ongueur du bouclier cdpbalique. . . 3,i

(margeur du bouclier céphalique .... 3

Longueur des antennes 8

Largeur du 1" segment 3, a’

Largeur du segment 3

Largeur du dernier segment dorsal. . . 9 Longueur du dernier segment dorsal. 9,f) Longueur des pattes anales 10

Lèvre torcipulaire triangulaire, bordée de roussâtre au bord antérieur, un peu arrondie et étroitement écharicrée. Forcipules ne portant pas de dents. Antennes l'ormées à peu près comme chez la Sc. Mcxicana, rapprochées à leurs points d’insertion, grosses à la base, très-grêles dans leur seconde moitié.

Bouclier céphalique ovale, un peu plus long que large, un peu échancré en avant par un sillon qui ne se prolonge pas sur la face supérieure, très-finement ponctué; les ponctuations se continuant sur les segments suivants, en s’atténuant.

Segment basilaire très-grand, n’étant pas deux fois plus large que long, quoique |dus large que la tête, se rétrécissant légèrement en avant, olfrant à la partie anté- rieure un sillon transversal prolongé qui s’étend jusqu’aux bords latéraux; 9'' segment très-court; le B*" trois fois plus long que le et de même longueur que le premier. 98'' segment notablement plus étroit que le précédent; plus long que large, à bord postérieur arrondi en arrière dans son milieu. Plaque inférieure du dernier segment pédigère notablement plus longue que large, un peu rétrécie en arrière, tronquée et arrondie; plaque sous-anale terminée en forme d’ogive large; plaques latérales du dernier segment pédigère densément ponctuées, terminées par une seule épine trian- gulaire, n’en offrant pas d’autres à l’angle supérieur.

Pattes anales longues et grêles, égalant en longueur les 4 1/9 derniers segments dorsaux, pubescentes, sauf à leur premier article; celui-ci offrant en dessous une forte éj)ine à son premier tiers; le premier article plus long que la première plaque dorsale, aussi long que le bouclier céphalique; les suivants diminuant graduellement de lon- gueur. Pattes de la pénultième paire notablement plus longues que les précédentes.

Couleur ferrugineuse.

Hafnlr : la Californie.

Cette espèce se rapproche beaucou|) de la Sc. hinatipes, Wood, quoique la lèvre lorci-

MYRIAPODES.

135

pulaire semble un peu dilFérente et que la dernière plaque ventrale soit un peu ])lus allongée que dans cette espèce; de plus, le premier article des pattes anales n’est armé que d’une seule épine; les appendices anaux se terminent par une épine allongée, et il n’y a pas de petite épine à l’angle postérieur de la plaque dorsale.

Les autres espèces décrites par M. VVood diffèrent essentiellement par la forme de la lèvre. (Cette pièce est figurée pour les Sc. gracilis et Sc. seæspinosa; quant à la lèvre de la Sc. spinicauda, nous avons pu l’étudier sur un échantillon à nous communiqué par M. Wood, et nous avons constaté que le bord en est assez droit.) Chez la Sc. spinicauda, la dernière plaque ventrale est aussi sensiblement plus courte et les pattes ne sont jias pubescentes.

Chez la Sc. sexspinosa que nous avons pu examiner, la dernière plaque ventrale est sensiblement plus courte; les pattes anales sont sensiblement plus épaisses, le segment basilaire et les derniers segments du corps sont moins allongés.

B. Lèvue forcipulaire armée à son bord antérieur de deux ou plusieurs dents.

'2. SCOLOPOCKYPTOPS MkXIGANA, Huinb. et Sauss.

(PI. VI, (ig. i8. etc.)

Rujo-castaiiea, sparse punctiduta; antennis basi crassis; clypeo ceplialico ovaio, antice sidco emarginalo; l/ibio forcipulan ulrinque dente mstriicto; corpore inter segmenta valde constneto; segmenta dorsab idtmo npiee aiigulato ; lamina ventrnli ullima Irnpezma, elongata; pedibus anabbus elongatis, articula subtus et intus dente arniata.

Scolopocryptops Mexicmui, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zoot. 1869, i58, a8.

Longueur du corps /ly"'”'

Ijargeur au milieu h, 5

Longueur du bouclier ce'phalique. . . . d,4" Largeur du môme 3,ô

Jjorigueur des antennes 9 à 1 0°“".

Lèvre forcipulaire ayant le bord antérieur noir, et offrant de chaque côté une dent latérale distincte; le milieu un peu avancé, formant un bord transversal ou sub- échancré d’une manière très-obtuse. Premier article des forcipules armé à l’extrémité du bord interne d’une dent noire; l’extrémité de cet article arrivant au [tremier cinquième du bouclier; le second article atteignant au second tiers de cette pièce et correspondant presque à la ligne arquée antérieure. Antennes composées de 17 articles, assez rap- proches à leur point d’insertion, très-grosses à la base, s’atténuant graduellement; l’extrémité fort grêle; les trois premiers articles plus larges que longs; les autres devenant plus longs que larges à partir du ou g'’; les quatre premiers sensiblement plus gros que les suivants.

Bouclier céphalique en carré ovoïde presque aussi large que long; la partie anté- rieure un peu prolongée, et échancrée par un sillon qui remonte jusque sur le bon-

136

ZOOLOGIE.

clier; un vestige de sillon ou de ligne brune arquée séparant la partie antérieure; la partie postérieure carrée-arrondie, abord postérieur transversal-arqué, imbriqué.

Segment basilaire plus large que la tête, rétréci en arrière, deux fois plus large que long, à bord postérieur arqué; très-bombé en bourrelet et un peu creuse le long du bord antérieur. Deuxième segment le plus court de tous, formant un simple bour- relet transversal, plus court au milieu que dans ses bords latéraux, qui sont tres- arqués; le bord antérieur et le postérieur concaves. Les segments à 5'" en carré trans- versal, tous fortement étranglés aux articulations; les a*", et courts, allant en augmentant de longueur; le 7" un peu plus court fjue le 5L Les segments allant ensuite en augmentant de longueur jusqu’au milieu du corps, avec unp certaine alternance; les Ÿ et 8" grands; ensuite les segments impairs plus petits que les segments pairs, et tous diminuant de largeur à partir du i6*^. Le 98'' ou dernier pentagonal, c’est-à-dire carré, avec son bord postérieur prolongé au milieu, arrondi-sinué, à peu près aussi large que long, légèrement rétréci en arrière; souvent terminé d’une manière très- angulaire. La dernière plaque ventrale en carré trapézoïdal, aussi longue que large. IjC dernier segment comprimé, surtout en dessous, ses plaques latérales fortement et densément ponctuées, l’épine terminale de chaque plaque (appendices anaux de Newport) lisse, très-grêle et tout à fait spiniforme.

Toute la surface dorsale du coi'ps couverte de fines ponctuations éparses, plus fortes à l’extrémité antérieure, plus faibles dans la partie postérieure du corps.

Pattes anales ayant à peu près la longueur des 5 1/2 derniers segments dorsaux. Le i" article allongé, égal en longueur à 1 1/9 fois la longueur du dernier segment dorsal, grêle, un peu plus fort en arrière qu’en avant; armé en avant du milieu, au bord interne et supérieur, d’une petite dent, et en dessous, à peu près à la même dis- tance, d’une autre dent. Le 9*’ article presque aussi long que le 1"'; le 3" presque aussi long que le g". La pénultième paire de pattes notablement plus longue que les pré- cédentes, mais guère plus longue que les trois premiers articles de la dernière.

Couleur d’un brun marron.

Habite : le Mexique.

Genre ÎSEWPORTIA, Gerv.

Scolopocri/ptops, ex parle, Newport. ISewpm'tia, (terv. Scolopendndes , Saiiss.

Yeux mils. Antennes composées de 1 7 articles. Pattes de l’avant-dernière paire plus grandes que les précédentes. Pattes anales très-allongées, terminées par une tigelle multiarticulée et dépourvue d’ongle.

Nous distinguons dans ce genre trois groupes séparés.

MYRIAPODES.

137

!'■“ Section. Pattes postérieures ayant leur fouet composé d’articles distincts (au nombre de i3) , plus longs que larges, le grand article basilaire n’étant pas atténué à l’extrémité; le a'’ segment du corps seul petit.

1. NEWPORTIA AZTEGA, Hurnb. et Sauss.

(PI. VI, Gg. 20, etc.)

Ferruginca , capite longiore quant latwre, primo corporis segmenta sulco transverso et impressione notuto; segmenta sulco brevi exarato; pedîbus penuMmis valde longioribus quant prœcedentes; pedibus analibus lon- gitudine segmenta uMma 5-6 corporis œquantibus, articulis ù basalibus magms, longiore, à° apice late truncato, jlagello terminali i3-articulato, gracili, articulis longioribus quam latioribus; lamina infra-anali bilobata.

Newportia Azteca, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, i58, 29.

Longueur de corps i3““ | Largeur

Tête ovale, sensiblement plus longue que large. Antennes déprimées, composées de 17 articles, les 7 derniers moniliformes.

Premier segment à peine plus large que la tête, arrondi postérieurement, portant un sillon transversal angulaire, et un enfoncement médian sur l’angle du sillon, plus deux sillons longitudinaux; segment plus court que les autres; les suivants aussi longs que larges. Dernier segment plus long que large, à bord postérieur moins sinueux que chez la N. Mexicana. Plaque sous-anale fortement échancrée, bilobée à son bord terminal.

La pénultième paire de pattes plus grande que les autres; les trois premiers articles plus longs que les pattes de la paire qui précède (l’antépénultième). Pattes anales très-longues, de la longueur des cinq ou six derniers segments du corps; composées de quatre grands articles et d’un fouet terminal; les 1", et articles de la partie basilaire égaux entre eux; chacun à peu près de la longueur du dernier segment; le

plus long; les deux premiers garnis au bord interne d’une rangée de très-petites épines; le article largement tronqué à l’extrémité, non atténué; le fouet de moitié moins large que cet article, à peu près de la longueur des et articles basilaires pris ensemble, un peu pubescent, et composé de i3 ou i/i petits articles plus longs que larges, diminuant successivement de longueur.

Couleur ferrugineuse.

Habite : le Mexique, région tempérée; Cordova.

2' Section. Pattes postérieures ayant leur fouet annelé ou composé d’une multitude de petits articles peu distincts; le article basilaire étroit, atténué , formant la base du fouet. Les segments et du corps petits. Scolopendrides, Sauss.

ZOOLOGIE MEXIQUE. Vl' PAliTlB, s' SECTION.

18

138

ZOOLOGIE.

'2. Newportia MeXICANAL Sauss.

Ferruginea; capite longitudine latitudini subæquali; et â° corporis segmentis brevibus; pedibus penultimis Imigiortbus quam prœcedentes; pedibus ultimis longitudine segmenta ultima 8 œquantibus; articulis û basalibus mhdis et elongatis, i°-3° œqualibus, à° minore, gracili, apice aüenuato cum Jlagello terminali continuo; hoc obsolète nnnulato; lamina injra-anali vix emarginata.

Scolopendrides Mexicana, Sauss. Revue et Mag. de zool. i858, p. 5/i(i.

Gervais, Voyage de Castelnau, Myriap. ‘àj.

Seolopocryptops Mexicana, Sauss. Mém. Mex. Myriap. i3i, fig. 48^.

(jhez cette espèce, le premier segment ne porto qu’un sillon transversal très-peu marque'. Les pattes de l’avant-dernière paire sont plus grandes que les autres; mais elles ne de'passent celles de la paire précédente que de la longueur du 6" article; la dilFérence est donc moins grande que chez la N. Azteca. Les pattes de la dernière paire sont très-longues, presque de la longueur des huit derniers segments du corps; les trois premiers articles sont à peu près de même longueur; le tv est plus court, étroit, un peu atténué à l’extrémité il n’est pas plus gros que la hase du fouet, dont il n’est pas nettement séparé; celui-ci est de la longueur des deux premiers articles basi- laires , peu distinctement aiinelé et pubescent.

La diagnose indique sulFisamment les ditférences très-nettes qui séparent cette espèce de la 1\. Azteca.

3“ Section. Pattes postérieures composées de articles, dont les trois ou quatre pre- miers longs et grêles, n étant pas nettement séparés du fouet. Newportu, Gerv.

Le type de cette section est la :

3. NeWPORTIA LOXGIÏARSIS, Newp. Seolopocryptops longitarsis, Newp.; Linn. Trans. XIX, hoq, pl. XL, fig. lo.

N. longitarsis, Gervai.s,

Habite : les Antilles.

La manière si incomplète dont MM. Newporl et Gervais ont caractérisé les genres de cette tribu m’avaient laissé dans le plus grand embarras pour le classement de ce genre. Heureusement que M. Gervais a un peu com- plété ses renseignements dans la partie des Myriapodes du Voyage de Castelnau, ce qui nous a permis de rappor-

Aptères, IV, 298, 1.

ter avec certitude nos espèces au genre Neivporiia. (H. S.)

^ Sur cette figure, la pénultième paire de pattes est représentée trop petite; elle manquait siu- l’individu qui a servi à établir le dessin , et l’artiste l’a faite à cause de cela semblable aux précédentes, ce qui n’est pas conforme à la nature. (H. S.)

MYRIAPODES.

139

FAMILLE DES GÉOPHILIDES.

Geophilidœ, Leach, Newport, Gervais, Bergsoë et Meinert.

(PI. VI.)

Corps très-allongé, en forme de ruban. Segments très-nombreux, au nombre de 4 O à 3 00, ou plus nombreux encore; chaque anneau formé d’un segment pédigère et d’un segment annexe plus petit. Yeux nuis. Aîitennes com- posées de i4 articles. La dernière paire de pattes non ambulatoire, traînante.

Koch a divisé ce groupe en deux familles, séparant, sous le nom de Notiphi- lides, les espèces dont tes pattes anales sont inermes et qui ont la première lèvre auxiliaire' très-grosse, à articles courts et ramassés. Nous conserverons ces deux groupes en les réduisant au rang de tribus.

Tribu des GÉOPHILIENS.

Geopkiliden, Koch, Syst. der Myriap. 18/17.

Corps composé de 80 à 180 anneaux (en comptant les segments intercalés ). Yeux nuis. Première lèvre auxiliaire (Sav.) composée d’articles assez allongés, non ramassés ; le premier grand, les suivants suhégaux entre eux. Pattes anales ter- minées par un ongle.

Cette tribu comprendrait les genres : Geophilus, auctorum; Packymerium , Kocli; Stenotæma, Koch; Linotænia, Koch; Mecistocephalus , Newport; plus divers genres récemment établis par MM. Bergsoë et Meinert. Mais, en ce qui concerne ces derniers, ils ne peuvent être bien reconnus que sur des individus frais le système si com- pliqué des pores se trouve encore nettement conservé, et nous ne saurions dire si ces genres établis pour des espèces européennes s’adaptent également bien aux Géophiliens exotiques.

Les genres Linotænia et Stenotænia seraient a rejeter suivant Bergsoë et Meinert'^, car le caractère distinctif qui les sépare, à savoir la grosseur des pattes anales, ne serait qu’un caractère sexuel, et ces auteurs supposent que les espèces établies sous le nom de Stenotænia ne sont que des femelles correspondant à des espèces de Linotænia.

Palpes labiaux , W^alckenaer. Kinnladentaster, Koch.

Bergsoë et Meinert, Damnarks Geophiler (Naturhistorisic Tidsskrift, IV, 1866).

uo

ZOOLOGIE.

Quant aux genres Pachymerium et Mecistocephalm , ils semblent etre synonymes du genre Geophüus, comme nous l’indiquons ci-dessous.

Genre GEOPHILUS, Leach.

Geopkilus, Leach, Newport (ea; Koch, Syst. der Myriap, iSh'j. Pachymerium \ Koch , ibtd. ~

Mecistocephalus Newp.

Tête tronquée antérieurement, subcarrée, à peu près aussi longue que large. Aîitennes très-rapprochées à la base, composées d’articles assez longs; les derniers moniliformes. Pattes anales grêles dans l’un des sexes, renflées dans l’autre; le premier article (hanche) n’étant pas renflé sensiblement; le dernier article muni d’un ongle aigu.

Le nombre des paires de pattes ne dépassant pas 6o.

1. GeOPHILUS AzTEGUS, Humb. et Sauss.

(PL VI , fig. 21, etc.)

Ferruffineo-testaceus ; antennis hasi inmcem approximatis , apice moniliformibus ; clypeo cephalico longitudme latiludini œqualt, antice et postice late truncato; segmenta hasali hrevi, suhtrapezino, margine antico concavo; forcipularum articula paulum ultra clypeum medium attingente; peclibus analibus haud tumidis, mediacribus.

Geophilus Aztecus, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zaol. 1869, iSg, 11.

Longueur du corps .. . n” 1, 44””; 2, 82”" Largeur n" 1, i,5; n°2, i,3

Longueur des antennes, n" 1, 3,5'"”; 2, 2,8““ Nombre des paires de pattes. . . 67 (2 individus).

Corps atténué en arrière, mais l’étant fort peu en avant.

Antennes subcontiguës à la base, médiocrement longues, assez grêles, légèrement atténuées de la base à l’extrémité; à articles garnis de petits poils : le 1"^ court, les 2*^ a plus longs que larges, les suivants moniliformes, le dernier plus allongé.

Bouclier céphalique aussi long que large, largement tronqué en avant et en arrière; les côtés un peu arqués, surtout dans leur moitié postérieure. Segment basilaire un peu élargi en arrière, deux fois et demie plus large que long, à bord antérieur concave. Forcipules légèrement piibescentes; le 1'='' article dépassant du tiers de sa longueur la base du segment céphalique; le arrivant un peu au delà du milieu du bord de ce segment.

Le caractère sur lequel repose ce genre , soit le ren- flement de l’article basilaire des pattes anales, n’est, sui- vant Bergsoë et Meinert , qu’une affaire d’âge , et ne peut servir à établir un genre.

' Gomme le remarquent Bergsoë et Meinert, le carac- tère sur lequel Newport a fondé ce genre , à savoir la fu- sion des segments basilaires et subbasilaires, ne se retrouve ni dans la nature ni sur les figures données par Newport.

MYRIAPODES.

U J

Segment prëanal en trapèze, aussi long que large, rétréci en arrière, terminé par un bord droit. Dernier segment en demi-ovale.

Pattes anales médiocres et grêles, à articles non renflés, au moins une fois et demie aussi longues que la paire précédente, terminées par un ongle. Les articles non renflés, mais plus robustes qu’aux précédentes.

Habite : le Mexique; Cordillère orientale.

Tribu des NOTÏPHILIENS.

Notiphiliden , Koch, Syst. der Myriap. 18U'].

Corps composé d’un nombre très-variable d’anneaux. Yeux nuis. Pattes anales dépourvues d’ongle à l’extrémité. Première lèvre auxiliaire (Savigny) à articles courts et ramassés.

Ici rentrent les genres ; Himantarium, Notiphilus, Henia, Poabius, Clinopodes, Koch; Arthronomalus , Newp., et le nouveau genre Chomatobius décrit plus loin.

Genre NOTIPHILUS, Kocli.

Notiphilus, Koch, Syst. der Myriap. p. 82.

Corps atténué en avant et en arrière, plus large au milieu. Antennes courtes, épaisses, composées d’articles longs et courts, Pattes anales petites; leur pre- mier article médiocrement gros, moins large que la dernière plaque anale.

L’espèce que nous décrivons plus bas ne cadre pas parfaitement avec le genre Notiphilus, tel que Koch l’a défini. Nous sommes donc obligés de prendre ce genr<‘ dans une acception plus large et d’y établir les deux sections suivantes :

A. La dernière plaque ventrale pédigère plus longue que large, partagée par un sillon. Corps composé de 200 à 35o anneaux. Notiphilus, Koch. (Type propre au bassin méditerranéen.)

B. La dernière plaque ventrale pédigère en trapèze, plus large que longue, entière. Corps composé de moins de 200 anneaux. (Type américain.) N. Maximiliani.

1. Notiphilus Maximiliani, Humb. et Sauss.

(PI. VI, fig. 99 , etc.)

Ferrugineus; capite latiore quant longiore, antice angulato; antennis crassis, capite vix duplo longiorilms , basi invicem approximatis, secundo segmenta capitis basim involvente; corpore medio ampUato; pedibus analibus

ZOOLOGIE.

prwcedmtibus (vqualibus^ primo articula parum tumido, brevi; segmenta prœanali dorsali rotundato, latiore fjuam longiore, lamina ventrali ultima trapezina, transversa.

Notiphilus Maximiliani, Humb. et Saus. Revue et Mag. de zooL 1870, ao5.

Longueur totale 11 5"'"'

Longueur d’une antenne 3

Longueur de la tête 1.6

Largeur de la tête 9,2

Largeur du 1 " segment

Largeur du 60' segment '. .

... U, U

Largeur du pénultième

Longueur d’une patte anale

Nombre des segments. . . 101. Nombre des paires de pattes. . . 99.

Corps assez large, rétréci en avant et en arrière, et plus longuement rétréci en avant qu’en arrière. Antennes épaisses, n’ayant pas deux fois la longueur de la tête, composées de i4 articles courts, beaucoup plus larges que longs; le dernier ovoïde, un peu plus long que large.

Tête notablement plus large que longue, à bord postérieur droit, un peu atténué en avant et terminé en angle obtus. Lèvre inférieure tout à fait transversale, presque trois fois plus large que longue; le milieu de son bord antérieur tronqué d’une ma- nière un peu concave.

Premier segment dorsal un peu plus large que la tête et l’emboîtant par sa base; les 9" et segments ayant la même largeur que le premier; les segments suivants à peine rétrécis; le un peu plus long que le premier. En dessous, le premier segment ayant son bord antérieur concave. Les segments intercalés très-courts. Tous les seg- ments pédigères, sauf les deux premiers et les deux derniers, offrant de chaque coté deux sillons très-prononcés, dont le supérieur est double en arrière. L’avant-dernier segment dorsal ayant la même forme que le précédent, mais moins large; le préanal près de deux fois moins large que l’avant-dernier, plus large que long, arrondi. La dernière plaque ventrale pédigère très-petite, en forme de trapèze, plus large que longue. Plaque sous-anale deux fois plus large que longue, à bord postérieur un peu convexe, subangulaire. Segment anal moins long que le précédent et presque aussi large.

Pattes courtes. Pattes anales pas plus grandes que les précédentes; leur premier article plus large que long, relativement grand, mais non renflé; le très-petit, peu distinct; le plus grand que chacun des deux suivants; le et le plus courts que dans les pattes ordinaires; le un peu plus long que le 5®.

Couleur d’un fauve orangé.

Habite : le Mexique; Campêche. Récolté par C. Heller.

MYRIAPODES.

IA3

Genre ARTHRONOMALUS, NewporL

Arthronomalus , Newport; Lim. Trans. XIX, p. A3o. Gervais, Aptères, IV.

Bouclier céphalique subcarré, à angles arrondis. Antennes trois lois plus longues que ce bouclier, subrapprocliées, subatténuées, à articles inégaux, sub- coniques. — Segment céphalique basilaire à bord postérieur beaucoup plus large que l’antérieur. Lèvre écliancrée. Corps subatténué.

Ce genre, incomplètement caractérisé, semble renfermer des types assez dilïe- rents qui, probablement, ne rentrent pas tous dans la même tribu. Nous somnies obligés de le conserver ici, parce que les caractères de notre espèce cadrent assez bien avec la diagnose qui en est donnée, quoique les antennes soient plus courtes, plus grosses et plus rapprochées. Nous le spécialiserons cependant en établissant la section suivante en vue de l’espèce que nous y faisons renti*er.

Sous-Genre POLYCRICüS', oob.

Bouclier céphalique allongé, en carré long à angles arrondis. Antennes (bnix ou trois fois plus longues que la tête, rapprochées à la base. Segment préanal en trapèze ou ovoïde à la face dorsale; en carré fortement écbancré en arrière à la face inférieure; la plaque ventrale très-étroite; le segment anal enchâssé dans l’échancrure du précédent. Pattes anales petites, dépourvues de grillés.

Segments au nond)re de plus de -5o.

1. Arthronomalus (Polycricls) Toltegus, Humb. et Sanss.

(PI. VI, lig. a3, etc.)

Ferrmineus , corpore média crassiore, apice attenuato; clypeo ovali, antice Iruncalo, elongatimculo ; (mtemiis clypeo fere ter longioribus ; segmenta basali capitis trapezino; i" segmenta ped Igor a majare, sequentilms mina- ribus; segmenta ultimo darsali avato ; pedibiis analibus langitudine segmentorum S ultimarum; segmenta ven.tndi ultima valde emarginata, lamina ventrali angusta, postice latiore; segmenta anali minuta, parte basali Iru- pezina , parte terminait semiorbiculari.

Arthronomalus Tolteeus, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, i5q, 3i.

Longueur du corps SS"™ ] Largeur du corps 1 ,6""“

Nombre des segments du corps 57.

De TToXiis, nombreux, et nomos, anneau.

\lil\

ZOOLOGIE.

Corps déprimé, le plus large au milieu, s’atténuant vers les deux extrémités, sur- tout à l’extrémité postérieure.

Antennes composées de \k articles, submoniliformes, deux fois et demie aussi longues que la plaque céphalique.

Bouclier céphalique en carré long, à angles arrondis, laissant les joues a nu, tronqué à son extrémité antérieure; le bord postérieur droit et les angles postérieurs linement tronqués obliquement. Le tiers antérieur formant un segment indiqué par un sillon transversal fort arqué; le reste partagé par deux autres sillons très-peu dis- tincts; la base portant deux petites carènes longitudinales très-faibles.

Segment céphalique basilaire en trapèze; son bord antérieur de la largeur du bou- clier antérieur; le bord postérieur plus large, quoique l’étant sensiblement moins que le premier segment pédigère. Les pièces basilaires latérales des forcipules atteignant au tiers de la longueur du bouclier céphalique, ou un peu au delà; les secondes pièces atteignant l’extrémité du bouclier.

Premier segment pédigère plus grand que les suivants, un peu plus long que le 9", en avant de la largeur de la tête, rétréci en arrière. Les suivants à peu près d’égale longueur entre eux, mais grandissant insensiblement jusqu’au milieu du corps, devenant plus larges et plus longs; puis se rétrécissant de nouveau du milieu à l’extré- mité postérieure sans beaucoup diminuer de longueur. Tous les segments portant dans leur partie antérieure un sillon transversal qui sépare le bord antérieur en forme de bourrelet ou de faux segment. Ces bourrelets, étroits dans la partie antérieure du corps, devenant plus longs au milieu et à l’extrémité postérieure, ils forment plus du tiers des segments. Les 3 ou 4 pénultièmes segments carrés, aussi longs que larges; le dernier aplati, ovoïde ou presque trapézoïdal, à extrémité subbilobée, aussi long- que large, offrant aussi à sa base un sillon transversal. En dessous, le dernier segment paraissant à peu près aussi large que long, profondément échancré en forme de V, tronqué au bord postérieur. La plaque ventrale qui en occupe le milieu étroite, s’élar- gissant en arrière; son sommet occupant le fond de l’échancrure; les parties latérales ponctuées et poilues; l’échancrure remplie par un petit segment trapézoïdal, auquel fait suite un segment demi-circulaire terminal qui porte la fente anale.

Pattes anales dénuées de griffe, presque aussi longues que les trois derniers seg- ments dorsaux, un peu plus longues que les autres paires.

Tête et segments finement ponctués; les ponctuations éparses, sauf au segment basilaire céphalique, elles sont contiguës.

Couleur ferrugineuse.

Hahite : le Mexique; Cordillère orientale; Orizaba.

MYRIAPODES.

1/i5

GkIS'RE CHOMATOBIÜS llumb. et Sa LISS.

Chomatobius , Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. iH’ÿo, 20 5.

Antennes larges, siibcontiguës à la base, grosses, peu atténuées à l’extrémité, les articles larges, décroissant de largeur de la base à l’extrémité; le dernier ou \ Lf article plus allongé. Bouclier céphalique plus large que long, assez carré, mais le bord antérieur formant un angle obtus. Segment hasilaire non rétréci en arrière; le suivant ayant la même largeur que celui-ci, les suivants légèrement moins larges.

Corps rubané, fort peu élargi au milieu, peu rétréci en arrière, l’étant un peu plus en avant. Segments du corps courts; les segments intercalés très-petits.

flanelles des pattes anales grosses.

Nombre des paires de pattes dépassant 19 0.

Ce groupe diffère des autres genres de la tribu des Notiplnlides par la forme de la tête, angulaire en avant, par des antennes qui ne sont ni allongées et moni- liforines, ni raccourcies et coniques, et par le nombre des segments du corps. 11 diffère de plus : des Himantarium et des Notiphilus par le moimlre renflement des hanches des pattes anales, des Henia et des Clinopodes par la forme des antennes, qui ne sont pas grêles ni moniliformes, et par la forme du bouclier céphalique, qui n’est pas tronqué en avant.

11 se rapproche plutôt des Poabius, mais il en diflere par des antennes pins longues, par le dernier article des pattes anales, qui est normal, non très-petit et grêle, et par le nombre triple des paires de pattes.

A. DERNIÈRE PLAQUE VENTRALE EN TRAPÈZE ASSEZ ALLONGÉ.

1. Chomatobius Mexicaxus, Sauss.

Geophilus Mexicams, Sauss. Mém. Mex. Myriap. 1.^2, |)t. VTI, fi|f. /19.

Habite : le Mexique.

' De ^tôo), vivre. 10 arliclcs aux aiiteimes, qui u'en possèdeiil réeilemeiil

* Dans la description de cette espèce il est attribué que 1/1, nombre normal dans la Camille des (iéopliilides.

M)

ZOOLOGIE DU MEXiQl'E. ■■ VI® PARTIE, SECTION.

ZOOLOGIE.

Ui6

B. DERNIÈRE PLAQUE VENTRALE EN TRAPÈZE COURT, TRANSVERSAL, PARTAGÉ PAR UN SILLON.

2. Chomatobius Brasilianus, Humb. et Sauss.

(PL VI, fig. ai , etc.)

Gracilis, corpore medio vix incrassato; capite ovaio, antice angukto, laliore quam longwrc; antenms crassis, capite plus quam duplo longioribus ; segmenta basali antice subangustato , primo pedigero antice subdi- Intalo; segmenta anali paulo longiorc quam latiore, rotundato; segmenta ultimo ventrali minuta, trapezino, duplo Intiore quam longiore, sulco divisa; pedibus analibus reliquis haud longioribus, crassiusculis , primo articido rotundato-tumido .

Chomatobius Brasilianus, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, 9o5.

Longueur totale 56"'"’ Largeur au milieu du corps a"'"

Longueur d’une antenne , presque. ... 3 Nombre des paires de pattes 81

Corps linéaire, rubané', à peu près égal dans toute sa longueur, fort peu atténué aux deux extrémités.

Antennes assez épaisses, ayant au moins deux fois la longueur de la tête, composées d’articles courts et larges, le dernier seul un peu plus long que large.

Segment céphalique ovalaire, un peu plus long que large, terminé en avant en angle obtus. Segment basilaire à peu près de la largeur de la tête au bord postérieur, se rétrécissant faiblement en avant par des bords latéraux légèrement arqués; le bord antérieur subconcave. Le segment suivant (premier segment pédigère) un peu plus large que le basilaire, l’emboîtant légèrement à sa base et légèrement rétréci en arrière.

Segments, à partir du dixième, marqués en dessus de deux sillons longitudinaux. Segments intercalés très-courts, à peu près nuis dans la partie antérieure du corps, devenant distincts dans sa partie moyenne et postérieure, leur longueur égale environ le tiers ou le quart de la longueur des segments principaux. Dernier seg- ment dorsal un peu plus long que large, légèrement atténué en arrière et large- ment arrondi. En dessous, le dernier segment pédigère très-petit, en trapèze, deux fois plus large que long, partagé par un sillon. Plaque sous-anale cordiforme, plus large que longue.

Pattes anales pas plus longues que les autres, mais plus épaisses; premier article gros, un peu moins large que long, et plus large que la moitié de la plaque ventrale; le troisième à peu près de même longueur que le premier; les suivants décroissant graduellement de longueur jusqu’au dernier qui est en forme de style obtus.

Couleur d’un jaune grisâtre.

Habite : le Brésil; Rio Negro.

Récolté par Natterer.

MYRIAPODES.

147

Cette espèce diiïère du Chomatohius Mexicanus par la forme du segment basilaire, qui est un peu rétréci en avant; par la dernière plaque ventrale, qui est notablement plus courte, étant deux fois plus large que longue; par les pattes anales un peu plus épaisses, avec le premier article moins long et plus renflé.

NOTA.

Le lecteur sera peut-être surpris de ne trouver dans les pages précédentes aucune rélérence à certains mémoires qui sont cités dans le catalogue qui suit. Ce manque de concordance doit être imputé aux événements de la dernière guerre. La longue inter- ruption tjue l’impression de cet ouvrage a subie nous a obligés de remanier à la dernière heure le catalogue, se trouvent, par conséquent, mentionnées des publications d’une date postérieure à la mise sous presse de la partie descriptive qui précède.

ERRATA.

J’age 8. Ordre des Hétérognathes. Ligne 5 de la diagnose, au lieu de : Pattes au nombre de moins de 9 paires, il faut lire : Pattes au nombre d’au moins 9 paires. Toutes les espèces connues du genre Pauropus, qui compose cet ordre à lui seul, j)ossèdent en elTet 9 paires de pattes.

Page 38, 11° 12. Le nom unginatüs, étant déjà employé, a été changé en aduncus. Comparez plus bas le Catalogue, p. 108, 56.

Page 89, ligne 2, au lieu de : iSkh, lisez : i86i.

Page 56, ligne 9, Usez : Habite : la Ré])ublique Argentine et le Brésil.

Page 56. Famille des Craspédosomides, première ligne de la synonymie, au lien de : 1812, lisez : 18^2.

Page 57, ligne 9, ati lieu de : un des Craspedosoma, Leach, lisez : un des Craspedosoma de Leacb.

Page 63, genre Spirostreptus, dans la synonymie, Pelmatojulus, Sauss., au lieu de : Divi- sion Pc IP, lisez : Division IIP.

Page 7/1, genre Spirobüujs, dans la synonymie, Pelmatojulus, Sauss., au lieu de : (IIP divi- sion), Usez : (P'^ et IP divisions).

l’age 187, en bas, et i38, 2, dans la synonymie. Le nom de sous-genre Scoi.oPEiNmiiDES est indiqué par erreur comme étant de Newport.

Plancbe V®, la figure 1 v en haut à gauche devrait porter le 1 0.

CATALOGUE GÉNÉRAL

DES

MYRIAPODES AMÉRICAINS.

ORDO I. CHILOGNATHA.

Familia POLYDESMIDÆ.

Pohjdesmidœ , Gênais. Saussure. Humbert. Peters. Woocl.

Tribus I. SPH/ERIODESMII.

Sphariodesmii, Saussure et Huml)ert, supra, p. so.

Genüs SPHÆIUODESAI us, Peteivs.

Glomeridesmus , Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. i8. Non Gervais.

Sphceriodesmus , Peters, Monaisber. d. /,:. Akad. Berlin, i86/i, p. Sap. Sauss. et llumb. supra, ]>. ao.

1. Si'H. Mexicanus, Sauss.

Glomeridesmus Mexicanus, Sauss. Limuea Enlomologica , XIH, i85g, p. 3a8. Id. Mém. Mex. .Myriap. p. i8, pi. I, fig. 1, 1/ Gervais, Voyage de Castelnau, p. 3.

Spitæriodesmus Mexicanus, Peters, .Monatsher. d. k. Akad. Berlin, i86ù, |). r)üp. .Sauss. <‘t Hiimb. supra, |). 21, fig. 1 , ) /.

Hab. le iMexicjue; Corclova.

2. Sph. (iUAciLis, Humb. et Sauss.

Sphœiiodesmus gracilis , Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 18G9, p. 1/19, i. Sauss. et Humb. supra, p. 22, fig. 2,2/.

Hab. la Cordillère orientale du Mexique; Moyoapan.

Genus ONISCODESMUS, Gervais et GoudoL

Oniscodesmus , Gervais et Goudot, Ann. de la Soc. eiiloniol. de France, 2' série, t. li: p. xxviii. .\on Oniscodesmus, Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 20.

150 CATALOGUE GÉNÉRAL

1. O. oNisciNus, Gervais et Goiidot.

Omscodesmus oniscims, Gervais et Goudot, Ann. Soc. ont. de France, série, t. II, p. xwiii. Gervais, Ann. des sc. nat. 3' série, t. I, p. 6i, pi. V, fig. 7, 9. Id. Aptères, t. IV, p. 90, pl. XLIV, lig. k. Id. Voyage de Castelnau, p. h.

Hab. les Andes colombiennes.

‘i. O. AuiîANTiAces, Peters.

Oniscodesmus auranliacus , Peters, Monalsber. d. k. Akad. Berlin, i86ti, p. 53o.

Hab. Caracas.

3. O. RüBRiGEPS, Peters.

Omscodesmus rubriceps, Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, i86i, p. C17.

Hab. Bogota.

Genus CYPHODESMUS, Peters.

Oniscodesmus, Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 20. Non Oniscodesmus, Gervais.

Cyphodesmus, Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, i864, p. 629. Sauss. et Humb. p. 28.

1. G. Mexicanus, Sauss.

Oniscodesmus Mexicanus, Sauss. Linnœa Entomologica , XIII, 1809, p. 828. Id. Mém. Mex. Myriap. p. 2 3, pl. I, fig. 2, 2d. Gervais, Voyage de Castelnau, p. U.

Cyphodesmus Mexicanus, Peters, Monatsber. d. k. Akad. Bei'lin, 186/i, p. 829. Sauss. et Humb. supra, p. 28.

Hab. le Mexique; Cordova.

Genus CYRTODESMUS, Gervais.

Cijrlodesmus , Gervais, Apth'es, t. IV, p. 92. Peters, l. l. p. 53o.

1. G. vELETiMis, Gervais.

Polydesmus velutmus, Gervais et Goudot, Bullet. Soc. entomol. de France, '2° série, t. II, p. xxviii. Cyrtodesmus velutinus, Gervais, Aptères, t. IV, p. 98, pl. XLIV, fig. 5. Id. Voy. de Castelnau, p. 5. Hab. la Colombie.

2. G. GRAN'osEs, Gervais.

Polydesmus granosus, Gervais et Goudot, Ann. Soc. ent. de France, 2' série, t. II, p. 28.

Cyrtodesmus granosus, Gervais, Aftères, t. IV, p. 98. Id. Voyage de Castelnau, p. .5.

Hab. la Colombie.

8. G. ASPER, Peters.

Cyrtodesmus asper, Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, i86ti, p. 618.

Hab. Bogota.

Genus CYCLODESMUS, Humb. et Sauss.

Cyclodesmus, Humb. et Sauss. Bevue et Mag. de zool. 1869, p. 1 ^9. Sauss. et Humb. supra, p. 28. 1. G. ÂZTEccs, Humb. et Sauss.

Cyclodesmus Aztecus, Humb. et Sauss. Revtie et Mag. de zool. 1869, p. 169, 2, c?. Sauss. et Humb. siqma, p. 2Z1 , fig. 3, 3 c.

Hab. le Mexique: Cordillère orientale.

DES MYRIAPODES AMÉRICAINS.

151

Genüs GLOMERIDESMUS, Gervais.

Glomeridesmus , Gervais, BuUet. Soc. ent. de France, iSlik, p. xxvu. Id. Ann. des sc. nat. 3“ série, t. II, i8ii, p. 6i. Id. Aptères, t. IV, p. 86.

Obs. Nous plaçons avec doute ce genre dans la tribu des Sphériodesniiens; H serait possible qu’il dût êlre rapproché des Glomris‘1

1. Gl. poboellus, Gervais et Goudot.

Glomeridesmus porcellus, Gervais et Goudot, Bullet. Soc. ent. de France, t. II, p. xxxviii. Gervais, Ann. des sc. nat. 3' série, t. II, iSbU, p. 6i, pl. V, fig. 5, 6. Id. Aptères, t. IV, p. 87, pl. XLIV, fig. 6. Id. Voyage de Castelnau, p. 3.

Hah. les Andes colombiennes.

Tribus II. POLYDESMII.

Polydesmii, Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 33. Humb. et Sauss. supra, p. a5.

Genus POLYDESMUS, Latr. et auct.

I'“ mmm. SEGMENT PRÉANAL terminé en FORME DE PALMETTE ÉLARGIE.

Sdbgends PA rades mus, Sauss.

Paradesmus (3' section), Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 3g. Sauss. et Humb. supra, p. 26.

Le Polydesmus coarctatus, Sauss., décrit d’après des échantillons indiqués comme provenant de Cayenne, semble être originaire de l’archipel malais, et devra être probablement rayé de la liste des espèces américaines. Voyez plus haut, p. 26, la synonymie de cette espèce.

SüBOENus EURYURüS, Koch.

Eurywrus, Koch, System d. Myriapoden, p. 5g. Sauss. et Humb. supra, p. 26.

Paradesmus (2' section), Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 37.

1. P. (Eüryurbs) ERYTHROPYGüs, Braiidt.

Polydesmus erythropygus , Brandt, Recueil, p. i3A. Gervais, Aptères, 1. IV, p. loG. Id. Voyage de Castelnau, p. 6. Sauss. et Humb. supra, p. 26.

Polydesmus [Paradesmus) enythropygus , Wood, Myr. oJN. Amer, p, 218, fig. /i6 et Û7; pl, III, lig. h. Euryurus maculatus, Koch, System d. Myriap. p. i38, 1. Id. Die Mtjriapoden, I, p. 7, pl. III, lig. 8. Polydesmus [Paradesmus) Carolinensis , Sauss. Linnœa Entomologica , XIII, i85g, p. 325. Id. Mém. Mex. Myriap. p. 37, pl. I> hg- 3, 3 rf. Gervais, Voyage de Castelnau, p. il\. Wood, Myriap. ofN. .imer. p. 21g.

Ilab. l’Amérique du Nord; Pensylvanie occidentale; Illinois; Caroline.

2. P. (Eüryurus) dealbatus, Gervais.

Pohjdesmus dealbatus, Gervais, Aptèixs, t. IV, p. 1 10. Id. Voyage de Castelnau, p. 18, pl. I. lig. 2. Non P. dealbatus, Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, 186/1, p. 5/ii.

Hab. la Colombie.

3. P. (Eürylros) albocarinatus, Peters.

Polydesmus [Euryurus) albocarinatus, Pelers, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, octobre i86/i, |). 62/1. Polydesmus [Euryurus) dealbatus, Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, juillet 186/1, p. 5/ii.

Hab. la Guyane anglaise.

152 CATALOGUE GÉNÉRAL

k. P. (El'ryurus) pcmigatus, Peters.

Polydesmus [Euryurus) fimiffatus , Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, i86i, p. Gai.

Hab. Bogota.

Obs. Cette espèce est très-voisine des P. dealbatus et albocarinatus.

5. P. (Euryurds) tripdnctatüs, Peters.

Polydesmus {Euryurus) trifunctatus , Peters, Monasber. d. k. Akad. Berlin, 18G/1, p. GaG.

Hab. Bogota.

G. f*. (Euryurcs) uncinatus, Peters.

Polydesmus [Euryurus) unànaius, Peters, Monalsber. d. k. Akad. Berlin, 18G/1, p. Gaô.

Hab. Bogota.

7. P. (Eurycrus) SEMiciNCTUS, Petei's.

Polydesmus [Euryurus) semicinctus , Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, i864, p. Ga5.

Hab. Bogota.

8. P. (Euryurus) areatus, Peters.

Polydesmus [Euryurus) areatus, Peters, Monatsber. d.k. Akad. Berlin, i8Gi, p. Ga5.

Hab. Bogota.

9. P. (Euryurus) hybridus, Peters.

Polydesmus [Euryurus) hybridus, Peters, Monalsber. d. k. Akad. Berlin, i86i, p. GaG.

Hab. Bogota.

10. P. (Euryurus) polygonatus, Gcrvais.

Polydesmus polygonatus , Gervais, Aptères, t. IV, p. 110. Id. Voyage de Castelnau, p. 8, pl. I, lig. 3. Polydesmus [Euryurus) polygonatus , Vcters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, i8Gi, p. 54i.

Hab. la Colombie (Gervais); le Mexique (Peters).

1 1 . P. (Euryurus) tænia, Peters.

Polydesmus [Euryurus) tænia, Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, i8Gi, p. GaG.

Hab. Bogota.

12. I*. (Euryurus) caulipus, Peters.

Polydesmus [Euryurus) callipus, Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, 37 octobre i8Gi, p. Gai. Polydesmus [Euryurus) erythropus, Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, 18 juillet i86i, p. .3ii. Non P. erythropus, Lucas.

Hab. r

Obs. Selon M. Peters, cette espèce a la taille et le faciès du P. erythropygus , Brandt. Elle provient probablement d’Amérique, tous les Euryurus, sauf un, étant américains.

ScBGENus OXYDES MUS, Humb. et Sauss.

Oxydesmus, Humb. et Sauss. Vcrh. d. Zool. Botan. Ges. 18G9, XIX, G71. Id. supra, p. 37.

13. P. (Oxydesmus) FLAvojiARGiNATUs, Peters.

Polydesmus [Euryurus) Jlavomarginatus , Peters, Monalsber. d. k. Akad. Berlin, i8Gi, p. .Gia.

Hab. l’Amérique ?

DES MYRIAPODES AMÉRICAINS.

153

SuBGENus PACHYUPiUS, Humb. et Sauss.

Pochyurus, Humb. et Sauss. Verh. d. Zool. Botan. Ges. 1869, XIX, ]). 678. Id. supra, p. 27. Paradesmus section), Sauss. Mém. Mex. Mijriap. p. 35.

\li. P. (Pachyurus) Klcgii, Brandi.

Poîydesmus Klugii, Brandt, Recueil, p. i33. Gervais, Aptères, t. IV, p. 108.

Polydesmus {Paradesmus) Klugii, Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 35.

Polydesimis {Euryurus) Klugii, Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, i864, p. 5/ii.

Polydesmus {Pachyurus) Klugii, Sauss. et Humb. supra, ]>. 27.

Polydesmus Picteti, Sauss. Linnœa Entomologica , XIII, 1859, ]). 325 (Var.).

Mal), le Mexique.

15. P. (Pachycrüs) Ericiisoni, Brandi.

Polydesmus Erichsoni, Brandt, Recueil, p. i35. Gervais, Aptères, t. IV, p. 108. Id. Voyage de Cas- telnau, p. 7-

Polydesmus {Paradesmus) Erichsoni, Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 35.

Polydesmus {Euryurus) Erichsoni, Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, iSlii, |). 5/i2.

Hab. le Mexique.

il). P. (Pachyurus) ater, Peters.

Polydesmus {Euryurus) ater, Peters, Monatsbei-, d. k. Akad. Berlin, i8()/i, p. 5/n.

rr Espèce très-voisine du P. Klugii. r (Peters.) flab. Caracas.

17. P. (Pachyurus) margaritaceus, Kocb.

Euryurus margaritaceus, Koch, System d. Myriap. p. i38. Id. Die Myriap. H, p. 27, |)1. LX.XIII. lig. ihg.

ffab. ?... (supposé d’Amérique).

Obs. Cette espèce et la suivante se rapprochent du P. Klugii; elles nous ])araissent rappeler |)ai' leurs formes les espèces américaines.

18. P. (Pachyurus) SQUAMMATUS, Koch.

Euryurus squammatus, Koch, Syst. d. Myriap. p. 189, 3. Id. Die Myriapoden, 11, p. 28, pl. LXXHl, lig. i5o.

Hab. h . . (supposé d’Amérique).

Surgënus STENONIA, Gray.

Stenonia, Gray, in Grillilh, Animal Kingdom. Sauss. Mem. Mex. Myriap. |>. 70 ( ex parte). Humb. et Sauss. Verhandl. d. Zool. Botan. Gesellsch. Mien, 1869, p. 678.

Section A. {Odontodesmus , Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 70.) Aucune espèce aniéricaine.

Section B. {Platyrhacus , Kocb, Syst. d. Myriap. p. 58.)

19. P. (Stenonia) Mexicanus, Lucas.

Polydesmus Mexicanus, Lucas, Hist. des animaux articulés, I, 523. Id. Dlct. d'Orbigny, Myriap. pl. I, fig. 3, c?. Gervais, Aptères, IV, 107, 82. Id. Voyage de Castelnau, ]). 7.

Polydesmus {Stenonia) Mexicanus, Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 76, pl. VII, lig. 5),5i a.

Hab. le Mexique.

ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VI® PARTIE, SECTION.

20

154

CATALOGUE GÉNÉRAL .

20. P. (Stenonia) clathratus, Gervais.

Polydesmus clalhralus, P. Gervais, Aptères, t. IV, p. 108. Id. Voyage de Castelnau, p. 7, pj. I, fig. I\. Polydesmus [Stenonia] clathratus, Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, 1866, p. 5i3. flab. la Colombie.

21. P. (Stenonia) Dunalii, Gervais.

Polydesmus Dunalii, P. Gervais, Aptères, t. IV, p. 109. Ici. Voyage de Castelnau, p. 7.

Polydesmus (^Stenonia) Dunalii, Peter.s, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, 186/1, p. 5/i3.

Hab. la Colombie.

22. P. (Stenonia) python, Peters.

Polydesmus [Stenonia) python, Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlm, 186/1, |). 543.

Espèce très-voisine des P. Me.xicanus et clathratus. r, (Peters.)

Hab. Costa Rica.

23. P. (Stenonia) eimdriatus, Peters.

Polydesmus (^Stenonia) Jimbriatus , Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, 186/1, p. 543. Sauss. et Humb. supra, p. 98.

Hab. la Nouvelle-Grenade.

24. P. (Stenonia) Druryi, Newport.

Polydesmus Druryi, Newport, Ann. and Mag. of nat. hist. t. XIII, p. 266. P. Gervais, Aptères, t. IV, p. 107. Id. Voyage de Castelnau, p. 6.

Polydesmus [Stenonia) Druryi, Peters, Monatsber. d.k. Akad. Berlin, i864, p. 544.

Hab. la Guyane anglaise.

25. P. (Stenonia) rufipes, Kocb.

Platyrhacus rujipes, Koch, Syst. d. Myriap. p. i32, 9. Id. Die Myriapoden, t. I, p. 96, pl. XLIV, lig. 86.

Hab.l Probablement le Brésil.

26. P. (Stenoma) scaber, Kocb.

Platyrhacus scaber, Kocb, Syst. d. Myriap. p. i3i, 1. Id. Die Myriapoden, t. I, p. 4y, pl. XX, lig. 4i.

Hab. le Brésil.

Obs. Il existe aussi un Polydesmus {Potitaria) scaber, Perty, qu’il ne l'aut pas conl'ondre avec cette espèce. (Comp. n“ 53.)

27. P. (Stenonia) rilineatus, Lucas.

Polydesmus bïlineatus, Lucas, Hist. nat. des animaux articulés, t. I, p. 593. Gervais, Aptères, t. IV, p. 107, 33. Id. Voyage de Castelnau, p. 7.

Polydesmus [Stenonia) bilineatus, Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. yh, pl. VII, lig. 5o, 5o b.

Hab. le Mexique.

28. P. (Stenonia?) hispidus, Sager.

Stenonia hispida, Sager, Proceed. Acad. nat. sc. Philad. i856, vol. VIII, p. 109. Wood, Myriap. of North America, p. 216.

Hab. les Etats-Unis.

Nous plaçons cette espèce ici à cause du nom qui lui a été donné et faute de savoir dans quel sous-genre elle doit rentrer. M. Wood dit n’avoir jamais vu d’écbantillon correspondant exactement

' DES MYRIAPODES AMÉRICAINS.

155

à la description de M. Sager. Il suppose cpie celte espèce pourrait être le Polydesmus serratus , Say, ou le P. setiger, Wood. M. Sager dit : trTlie posterior segment, abont equal to the next in Icngth, is trtriangular, the apex armed witb a stilf liair;n c’est-à-dire que le segment préanal nede'passe pas les valves anales en arrière et qu’il est triangulaire. Ces caractères éloigneraient l’espèce de toutes celles qui font partie du sous-genre Stenonia, et des autres sôus-genres rentrant dans notre première divi- sion. Le P. Mspidus de Sager a du reste été décrit sur un jeune individu qui ne possédait encore que 17 segments, et la description donnée par cet auteur est si insuffisante qu’il sera difficile de recon- naître l’espèce qu’il avait en vue.

IL DIVISION. SEGMENT PRÉANAL TERMINÉ EN POINTE.

Slbgencs FONTARIA, Gray.

Fontaria, Gray, in Griffith, Animcd kingdom. Saussure. Peters. Wood.

29. P. (Fontabia) Moxtezumæ, Sauss.

Polydesmus (Fontaria) Montezumœ, Sauss. Linnœa Enlomologica , XIll, iSàq, p. 3a3. Id. Além. Meæ. Myriap. j). 5o, pl. Il, %. Qj 9 c. Gervais, Voyage de Castelnau, p. 19. Peters, Monalsher. d. k. Akad. Rerlin, 186A, p. 53i.

Ilab. le Mexique.

30. P. (Fontabia) fraternus, Sauss.

Polydesmus [Fontaria) fraternus, Sauss. Linnœa Entomologica , XIII, iSBq, p. Sau. Id. Mém. Mecr. Myriap. p. 5a, pl. 111, %. 16,16c. Gervais, Voyage de Castelnau, [>. 19. Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, 186A, p. 53 1.

Hab. le Mexique.

31. P. (Fontaria) Zendalus, Humh. et Sauss.

Polydesmus [Fontaria) Zendalus, Hundi. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, i5o, 6. Id. supra, p. 34, pl. II, fig. 1,1a.

Hab. le Mexique ; Cordillère orientale.

32. P. (F^ontaria) UMAX, Sauss.

Polydesmus [E'ontaria) Umax, Sauss. Linnœa Entomologica, XIII, 1869, p. 3aa. Id. Mém. Mex. Myriap. p. 54, pl. Il, lig. 10, 10a. - Gervais, Voyage de Castelnau, p. 12. Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, i864, p. 53 1.

Hab. le Mexique, terres chaudes.

33. P. (Fontaria) Zapotecüs, Sauss.

Polyde.smus [Fontaria) Zapotecüs, Sauss. Mém. Mex. Myriap. j). 56, pl. II, fig. 1 1, 1 1/. Sauss. et Huinh. supra, p. 37.

Hab. le Mexique, régions chaudes.

3/1. P. (Fontaria) Otomitüs, Sauss.

Polydesmus [Fontaria) Otomitüs, Sauss. Linnœa Entomologica, XIII, 1869, p. 399. Id. Mém. .Mex. Myriap. p. 67, pl. II, lig- i9, 1 9 c. Gervais, Voyage de Castelnau, |). 12. Sauss. et Humh. supra, p. 37.

Hab. le Mexique; le plateau et les terres tempérées.

35. P. (Fontaria) consorrinus, Sauss.

Polydesmus [Fontaria) consobrinus. Sauss. Linnœa Entomologica, XIII , 1 869 , p. 39 2. Id. Mém. Mex.

15G CATALOGUE GÉNÉRAL

Mijriap. p. 59, pi. II, fig. i3, i‘6d. -Gervais, Voyage de Castelnau, p. 19. Sauss. et Humb. supra. p. 37.

Hab. ie Mexique, terres froides.

3(). P. (Fontaria) vicinüs, Sauss.

Poïydesmus (Fontaria) vicinus, Sauss. Linnœa Entomologica , XIII, iSSg, p. 3a2. Id. Mém. Mex. Myriap. p. 60. Gervais, Voyage de Castelnau, p. 12. Peters, Monatsher. d. h. Akad. Berlin, i86/i ,

p. 53 1.

Hab. le Mexique.

37. P. (Fontaria) stmii.luius, Humb. et Sauss.

Poïydesmus (Fontaria) simillimus , Humb. et Sauss. Revue et Mug. de zool. 1869, i5o, 3. id. supra, p. 3i, pi. I, fig. 5, b a, b.

Hab. ie Mexique; Cordillère orientale.

38. P. (Fontaria) Nahuus, Humb. et Sauss.

Poïydesmus (Fontaria) Nahuus, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, i5o, 7. Id. supra, p. 3f), pl. I, fig. 6, 6 a, b.

Hab. le Mexique; Cordillère orientale.

39. 1^. (Fontaria) Virginiensis, Drury.

■tulus Virginiensis, Drury, 1ns. exot. 1, tab. XLHI, iig. 8 (1770).

Poïydesmus Virginiensis , Pal. Beaiivois, Itis. d’Âfr. et d’Amér. p. i56, pl. IV, fig. 5. Brandt, Recueil, ]). i3i, 10. Say, Jottrii. Acad. nat. sc. série, vol. H. Gervais, Ann. des sc. nat. q' série, l. Vil, p. i3. Id. Aptères, IV, ]i. 106, 29 (18^7). Id. Voyage de Castelnau, Myriap. p. 6. Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 62. Peters, Monatsher. d. k. Akad. Beidin, i865, p. 53i. Wood , Myriap. of N. Amer. p. 221, fig. /19, pl. lll, lig. 8. Sauss. et Humb. supra, p. 29.

hontaria Virginiensis, .). E. Gray, in Griffitb, Animal Kingdom, Insecta, pl. CXXXV, lig. 1. Koeb, Sysl. d. Myriap. ji. 1/11, 1. Id. Die Myriapoden, t. I, p. 71, pl. XXXH, lig. 62.

Hab. Etats-Unis du centre (Wood); Caroline du Sud (de Saussure).

/iO. P. (Fontaria) Tepanecus, Sauss.

Poïydesmus (Fontaria) Tepanecus, Sauss. Linnœa Entomologica, XIII, 18O9, p. 32 1. Id. Além. Alex. Myriap. p. G 1 , pl. III , fig. 17,17c. Gervais , Voyage de Castelnau , p. 11. Sauss. et Humb. supra , p. 3o, pl. 1, fig. h, ka, b.

Hab. le Mexique; Cordillère orientale.

■il. P. (Fontaria) coriaceus, Koeb.

Fontaria cor iacea , Koch, Syst. d. Myriap. p. i/ii, 2. Id. Die Myriap. t. I, p. 72, pl. XXXIl, fig. 63. Hab. la Virginie.

h'2. P. (Fontaria) oblongus, Koeb.

Lontaria oblonga, Koeb, Syst. d. Myriap. p. lia, 3. Id. Die Mijriap. (. 1, p. 73, pl. .X.XXIl, fig. Gi. Poïydesmus (Fontaria) oblongus, Peters, Monatsbei'. d. Akad. d. W. zu Berlin, i86i, p. 53i.

Hab. la Pensylvanie (Koeb); la Caroline du Sud (Peters).

i3. P. (Fontaria) corrugatus, Wood.

Poïydesmus (Fontaria) corrugatus, Wood, /Voem/. Acad. nat. sc. i86i, p. G. Id. Myriap. ofN. Amer. p. 222, fig. 5o et 5i, pl. III, fig. 6.

Hab. leMicliigan; New-York.

157

DES MYRIAPODES AMÉRICAINS.

hli. P. (Fontaria) trimaculatus, Wood.

Polydesmus [Fontaria) trimacuJatus , Wood, Proceed. Acad. nat. sc. Philad. 186/1, p. 6. Id. .]Jynap.

of N. Amer. p. aaS , fig. 53 et 5/i , pl. III, fig. 7.

Hab. la Pensylvanie.

/(5. P. (Fontaria) Totonacus, Sauss.

Polydesmus (Fontaria) Totonacus, Sauss. Linnwa Enlomologica , XIII, i85g, p. Sai. Id. Além. Alex.

Alyriap. p. 64, pl. II, fig. i/i, i/i e. Gervais, Voyage de Caslehau, p. 1 1 .

Hab. le Mexique; plateau de l’Analiuac.

/i(). P. (Fontaria) Acoliiuus, Ilumb. et Sauss.

Polydesmus (Fontaria) Acolhuus, Ilumb. et Sauss. Pevue et Alag. de zool. 1869, i5o, 5. Id. supra. p. 33, pl. II, fig. 2, 2 a-m.

Hab. le Mexique; Cordillère orientale.

47. P. (F'ontaria) Mystrcus, Humb. et Sauss.

Polydesmus (Fontaria) Mystecus, Huiub. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, 4. Id. supra, p. 3a, pl. II, fig. 3, 3 a-c.

Hab. le Mexique; Cordillère orientale.

48. P. (Fontaria) Toltecüs, Sauss.

Polydesmus (Fontaria) Toltecüs, Sauss. Linnœa Enlomologica, 1869, p. 322 (9). Id. Mém. Alex. Afyriap. p. 65, pl. IV, fig. 22, a3. Gervais, Voyage do Castelnau, p. 11.

Polydesmus granulosus , Sauss. Linnœa Enlomologica, p. 3 2 3, 9. Gervais, Voyage de Castelnau, p. i3. Polydesmus Mayus, Sauss. Linnœa Entomologica , p. 32 2, cf. Gervais, Voyage de Castelnau, p. 1 1. Hab. le Mexique; versant oriental de la Cordillère et bord du plateau.

49. P. (Fontaria) bifidüs, Wood.

Polydesmus bifidus, Wood, Proceed. Acad. nat. sc. Philad. 1 864 , p. 7. Id. Alyriap. ofN. Amer. p. 2 23, lig. 02.

Hab. la Géorgie; le Texas.

.50. P. (Fontaria) crassicutis, Wood.

Polydesmus (Fontaria) crassicutis, Wood, Proceed. of the Acad, of nat. sc. of Philad. i864, p. 7. Id. Myriap. of N. Amer. p. 2 24, lig. 55.

Hab. le Mississipi.

51. Polydesmus (Fontaria) dissectus, Wood.

Polydesmus (Fontaria) dissectus, Wood, Proceed. of the Acad, of nat. sc. of Philad. 1867, p. 129.

Hab. la Californie; Fort Tejon.

52. P. (Fontaria) zebratus, Gervais.

Polydesmus zebratus ou zonatus, P. Gervais, Ann. Soc. ent. de France, t. V, i836, p. 379. Brandt, Recueil, p. i3a. Polydesmus zebratus, Gervais, Aptères, t. IV, p. 111. Id. Voyage de Castelnau, p. 9. Hab. le Brésil.

Obs. Voyez plus loin, p. 166, les remarques relatives à VEurydesmus angulatus, Sauss.

53. P. (Fontaria) scaber, Perty.

Polydesmus scaber, Perty, Delectus animal, articulai, p. 210, pl. XL, lig. 9. Brandi, Recueil,

Gervais, Aptères, t. IV, p. i3. Id. Voyage de Castelnau , p. 9.

Ilah. le Brésil; montagnes de la province des Mines.

p. 129.

158

CATALOGUE GÉNÉRAL

Obs. Kocli a nommé une autre espèce de Polydesme du Brésil Platyrluwus scaber. Voyez plus haut le Pol. [Ste.nonia) scaber (n° aO).

5/i. P. (Fostaria?) Ou-iiRsii, Brandt.

Pobjdesmus Olfersii, Brandt, Recueil, p. tag. Gervais, Aptères, t. IV, p. i la. Id. Votjage de Cas- telnau, p. g.

Polj/desmus (Rhacophorus) Olfersii, Pelers, Monatsber. d. le. Ahad. Rerliu, 186/1, [). b'i'j .

Polydesmus [Cryptodesmus) Olfersii, Peters, l. c. p. 6a 1.

Hab. le Brésil.

Obs. M. Peters place cette espèce dans son sous-genre Cryptodesmus , sans doute à cause de la l’orme du premier segment du corps qui recouvre la hase de la tête; mais, d’après la descrijition donnée par Brandt, le P. Olfersii semblerait rentrer plutôt dans le sous-genre Fontaria, car le segment préanal est fortement appoint! ((mltimum cingulurn valde acuminatumw), et non arrondi comme chez les Cryptodesmus. Brandt ajoute, du reste, que le P. Olfersii offre une frap])ante ressemblance avec le Potydesmus scaber, Perty (n“ 53), qui olfre toutes les formes des Fontaria.

SuBGENus BACHIDOMORPIIA, Sauss.

Rachidomorpha , Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 68. Sauss. et Huinb. supra, p. 37.

55. P. (Bacuidohorpiia) Tarascüs, Sauss.

Polydesmus {Rachidomoipha) Tarascüs, Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 69, pl. IV, lig. 2/1, aUd.

Hab. le Mexiq UC; Gordova.

56. P. (Raciiidojiorpiia) aduvcus, llumb. et Sauss.

Polyde.smis [Rachidomorpha) uncinalus, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de lool. 186g, 162, 1/1. Id. supra, p. 38, pl. I, fig. 1/1, i/i o, c.

Hab. le Mexique; Cordillère orientale.

Obs. En nommant cette espèce, nous n’avions pas pris garde qu’il y avait déjà un P. (Euniurn.s) uncinatus, Peters.

57. P. (RAciiiDOMORPiiA) ROSASCENS, Braudt.

Polydesmus rosascens, Brandt, Recueil, p. i3o. Gervais, Aptères, t. IV, j). ii3 (P. rosasceus). - Id. Voyage de Castelnau, p. g (P. rosaceus). Peters, Monatsber. d. k. Akad. Rerlin, i86/i, |). 536. Hab. le Brésil.

Obs. Voyez plus haut, p. 38, au P. [Rachidomorpha) uncinatus.

08. P. (Rachidomorpha) nodosus, Peters.

Polydesmus [Rachidomorpha) nodosus, Peters, Monatsber. d. k. Akad. Rerlin, 186/1, p. 536.

Hab. la Nouvelle-Grenade.

59. P. (Rachidomorpha) alutaceds, Peters.

Polydesmus [Rachidomorpha) alutaceus , Peters, Monatsber. d. k. Akad. Rerlin, 186/1, p. 620.

tf Espèce très-voisine de la précédente.» (Pelers.)

Hab. Bogota.

60. P. (Rachidomorpha) hamatus, Brandt.

Polydesmus hamatus, Brandt, Recueil, p. 1/10.

Hab. ?

Obs. Brandt indique cette espèce comme très-voisine de son Pol. rosascens. Nous la supposons américaine, comme toutes les autres de ce sous-genre.

DES MYRIAPODES AMÉRICAINS.

159

Sdbgenus OXYURÜS, Kocli.

Oxyurus, Koch, Sîjst. der Myriap. p. 6o. Peters, Monatsber. d. k. Akad. Bei-Un, 186/1, j). 53a. Sauss. et Humb. supra, p. Sp.

Leptodesmus, Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. lu.

Rhacophorus, Koch, Syst. der Myriap. 5g. Peters, /. c. 537.

Gl. P. (Oxyurus) gracilipes, Humb. et Sauss.

Polydesnius [Oxyurus) gracilipes, Humb. et Sauss. Revue H Mag. de zool. 1870, 179, 1. bl. supra , |). 3g.

Hab. te Brésil.

G'2. P. (Oxyurus) Sciiomburc.kii, Ericbsoii, ap. Schomburgk , Brüislt Guyana, 18/18, ]). 53a.

Polydesnius [Rhacophorus) Schomburgkii , Peters, Monatsber. d. k. Akad. Rei'Un, 186/1, p. 537.

Hab. la Guyane anglaise.

63. P. (Oxyurus) rubescens, Gervais.

Polydesnius rubescens, Gervais, Ann. Soc. entoni. de France, I. V, p. 37g. Biaudt, Recueil, p. i3o. Gervais, Aptères, t. IV, p. 112. Iil. Voyage de Castelnau, p. g.

Polydesnius [Rhacophorus) rubescens, Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, 186/1, p. 587.

Hab. le Brésil.

6/1. P, (Oxyurus) Gayanus, Gervais.

Polydesmus Gayanus, Gervais, Aptères, t. IV, p. 11/1. kl. ap. Gay, Hist. Jisica de Chile, Zoologia , I. IV, p. 58. [Atlas zoolog.? Miriapodes, fig. 1 '. ) Ici. Voyage de Castelnau, p. 1 0.

Hab. le Chili.

Obs. Nous plaçons cette espèce ici parce c[ue M. Gervais la donne comme voisine de son P. ru- bescens, mais sa place ne saui'ait être indicjuée avec certitude.

65. P. (Oxyurus) Hoffmanxi, Peters.

Polydesnius [Rhacophorus) Hojfnianni, Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, 186/1, p. 537.

Hab. Costa Kica.

66. P. (Oxyurus) conspersus, Perty.

Polydesnius conspersus, Perty, Del. anini. articulât, p. 210, pl. XL, lig. 8. Brandt, Recueil, p. i3o. Gervais, Aptères, t. IV, p. 11 3. Id. Voyage de Castelnau, p. g.

Rhacophorus conspersus, Koch, Syst. d. Myriap. p. 137, 1. td. Die Myriapoden, t. H, p. 53, pl.LXXXVI,fig. 175.

Hab. le Brésil; montagnes de la province des Mines.

67. P. (Oxyurus) carneus, Sauss.

Polydesmus [Leptodesmus) carneus, Sauss. Linnœa Entomologica , XHl, i85g, p. ‘6üh. Id. Mém. Me.r. Myriap. p. i6, pl. III, fig. i5. Gervais, Voyage de Castelnau, p. i3.

Polydesmus [Oxyurus) carneus, Sauss. et Humb. supra, p. ht.

Hab. le Brésil; Bahia; Rio de Janeiro.

68. P. (Oxyurus) gearratus, Perty.

Polydesmus glabratus, Perty, Dclectus animal, articulai, p. 910, pl. XL, fig. 7. Brandt, Recueil, p. i3o. Gervais, Aptères, t. IV, p. 1 13. Id. Voyage de Castelnau, p. g.

Celte planche est citée dans le texte, mais elle manque dans notre exemplaire et nous ne savons si elle a jamais paru.

160

CATALOGUE GÉNÉRAL

Oxyums glabratus , Koch, Syst. d. Myriap. p. lUo, 2. Id. Die Myriap. t. I, p. 10, pl. IV, fig. 10. Hah. I Amérique méridionale, depuis l’embouchure du Rio Negro jusqu’aux l’rontières du Brésil.

69. P. (OxYunus) PaAOENFELauNcs, Humb. et Sauss.

Pohjdesmus [Oxyurus) Frauenfeldiams , Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, 172, 2. fd. supra, p. ùi, pl. I, fjg. y, y a.

Hah. la Nouvelle-Grenade.

70. P. (OxïuBüs) Sallei, Sauss.

Polydesmus [Lepiodesmus) Sallei, Sauss. Méni. Mcx. Myriap. p. h 9., pi. II, hg- 8,8 c.

Hah. Saint-Domingue.

71. P. (OxYURDs) ConLOiNi, Humb. et Sauss.

Polydesmus [Oxyurus) Couloni, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, i5i, 8. Id. supra, p. A3, pl. I, fig. 9,9 a.

Ilab. Cuba.

72. P. (OxYÜRUs) PALLIDUS, Kocll.

Oxyurus païlidus , Koch , Syst. d. Myriap. p. 1 A 0 , A . Id . Die Myriapoden , t. H , p. 5 5 , pl. LXXWII , fig. 177.

Hab. le Brésil.

/3. P. (Oxyurus) ciNERAscExs, Kocb.

Oxyurus cinerascens , Koch. Syst. d. Myriap. p. iAo,3. Id. Die Myriapoden , t. H,p. 56 , pi. LXXXVII , fig. 178.

Hab. le Brésil.

7 A. P. (Oxyurus) decolor, Humb. et Sauss.

Polydesmus [Oxyurus) decolor, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, 173, 3. Id. supra, p. AA.

Hab. le Brésil.

75. P. (Oxyurus) Nattereri, Humb. et Sauss.

Polydesmus {Oxyurus) Nattereri, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, 178, A. fd. supra, p. A5.

Hab. le Brésil.

76. P. (Oxyurus) Zelebori, Humb. et Sauss.

Polydesmus (Oxyurus) Zelebori, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, 173, 5. Id. supra, p. A6.

Hab. Rio de Janeiro.

77. P. (Oxyurus) Aztecus, Sauss.

Polydesmus (Leptodesmus) Aztecus, Sauss. Linnœa Entomologica , XIII, 1869, p. 3qA. Id. Mém. Mex. Myriap. p. A3, pi. I, fig. 5,5c. Gervais, Voyage de Castelnau, p. 1 A.

Polydesmus (Oxyurus) Aztecus, Peters, MonaUber. d. k. Akad. Berlin, 186A, p. 533.

Hab. le Mexique.

78. P. (Oxyurus) speleus, nob.

Polydesmus (Leptodesmus) subterruneus , Sauss. Linnœa Entomologica, XIll, i85g, p. 323. Id. Mém. Me.x. Myriap. p. AA, pl. I, fig. G, 7. Gervais, Voyage de Castelnau, p. 1 3.

161

DES MYRIAPODES AMÉRICAINS.

Polydesmus {Oxyurus) suhterraneus , Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, juillet 186Z1, p. 533.

Hab. Cuba; dans la grotte de Cotilla.

Obs. M. Camille Relier avait déjii décrit’, en i858, un Polydesmus des grottes de Carniole sous le nom de Brachydesmus subterraneus. Voyez plus bas, p. i63.

79. P. (Oxyurus) Mauritii, Brandt.

Polydesmus Mauritii, Brandt, Becueil, p. i3o.

Polydesmus [Oxyurus) Mauritii, Peters, Monatsbei'. d. k. Akad. Berlin, 1866, p. 533.

Hab. Port Boico.

80. P. (Oxyurus) fallax, Peters.

Polydesmus [Oxyurus) fallax , Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, i864, p. 533.

Hab. le Brésil.

81. P. (Oxyurus) notatus, Peters.

Polydesmus [Oxiyurus) notatus, Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, 186Z1, p. 53/j.

Hab. la Colombie.

82. P. (Oxyurus) Orizaræ, Humb. et Sauss,

Polydesmus [Ozyurus) Orizabœ, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, i5i, 10. Id. supra, p. 48, pl. I, fig. 1 1, 1 1 a.

Hab. le Mexique; Cordillère orientale.

83. P. (Oxyurus) intermedius, Humb. et Sauss.

Polydesmus [Oxyurus) intennedius , Uumh . et Sauss. Revue et Mag. dezool. 1869, là. supra,

p. 49, pl. [, fig. 10.

Hab. le Mexique; Orizaba.

84. P. (Oxyurus) Sumiciirasti, Humb. et Sauss.

Polydesmus [Oxijurus) Sumiciirasti, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1 869, 1 5i, 9. Id. supra, p. 49, pl. I, fig. 8.

Hab. le Mexique; Cordillère orientale; Orizaba.

85. P. (Oxyurus) dilatatus, Brandt.

Polydesmus dilatatus, Brandi, Recueil, p. 1 3a. Gei vais, Aptères, t. IV, p. 1 1 1. Id. Voyage de Cas- telnau, p. 9.

Polydesmus [Oxyurus) dilatatus, Petei’s, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, i864, j). 53a.

Hab. le Brésil.

Obs. 11 y a un Mus dilatatus, Mikan, du Brésil, que M. Gervais a placé avec raison dans les Poly- desmus. Voyez plus bas, p. 179, 11° 17.

8G. P. (Oxyurus) acanthurus, Peters.

Polydesmus [Oxyurus) acanthurus, Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, i864, |). 53a.

Hab. Veragua.

87. P. (Oxyurus) chloropus, Peters.

Polydesmus [Oxyurus) chloropus, Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, i864, p. 619.

Hab. Bogota.

rf Espèce très-voisine des P. dilatatus et P. acanthurus. rt (Peters.)

rrBeitràge zur ôsterreichischen Grotlen-Fauna.ü {Silzungsbei'. der malhem.nalurw. Classe der k. Akad. d. Wisseiischa/ïen , vol. XXVI, p. 3i3-326, avec 1 pl. Vienne, i858.)

ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vl' PARTIE, b' SECTIOS. al

162 CATALOGUE GÉNÉRAL

88. P. (OxYüRus) Gol'dotii, Gervais.

Pohjdesmus Goudotii, Gervais, Aptères, t. IV, p. i lo. Id. Voyage de Castelnau, p. 8.

Pohjdesmus [Oxyurus) Goudotii, Peters, Monatsber. d. k. Akad. Beidin, i864, ]). 539.

Hab. la Colombie.

89. P. (OxYüRus) Bogotensis, Peters.

Polydesmus (Oxyurus) Bogotensis, Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, i86i,p. 619.

rr Espèce très-voisine du P. decoratus.v (Peters.)

Hab. Bogota.

90. P. (OxYüRus) SERRiDENS, Peters.

Polydesmus [Oxyurus) serridens, Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, 186/1, p. 619.

tr Espèce se rapprochant du P. Bogotensis. n (Peters.)

Hab. Bogota.

91. P. (OxYURüs) SCULPTES, Pelers.

Polydesmus [Oxyurus) sculptus, Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, i86/i, p. 6ao.

tr Espèce très-voisine du P. seiridens.v (Peters.)

Hab. Bogota.

92. P. (Oxyures) decoratus, Peters.

Polydesmus (Oxyurus) decoratus , Pelers, Monatsber. d. k. Akad. Bei'lin, 186/1, p. 533.

Ilab. Caracas.

93. P. (Oxyures) placidus, Wood.

Polydesmus [Leptodesmus) placidus, Wood, Proceed. Acad. nat. sc. Philad. 186/1, p. 9. Id. Myriap. of N. Amer. p. 326, fig. 56.

Hab. le Michigan.

9/1. P. (OxYÜRUs) FLORIDUS, Wood.

Polydesmus {Leptodesmus) Jloridus, Wood, Proceed. Acad. nat. sc. Philad. 186/1, p. 9. Id. Myriap. of N. Amer. p. 926, pl. III, fig. 5.

Hab. le Michigan.

M. Wood se'pare avec doute cette espèce du P. placidus, dont elle n’est peut-être qu’une variété.

95. P. (OxYURus) Haydenianes, Wood.

Polydesmus (Leptodesmus) Haydenianus, Wood, Proceed. Acad. nat. sc. Philad. 186/1, [>. lo. Id. Myriap. of N. Amer. p. 926, fig. 67. Id. Proceed. Acad. nat. sc. Philad. 1867, p. 1 99.

Hab. rOre'gon; la Californie; Santa Cruz Mountains.

ESPÈCES DE CE SOUS-GESRE DONT L’HABITAT EST INCONNU, MAIS QUI SONT PROBABLEMENT AMÉBICAINE.S.

96. P. (OxYUfiUs) DECOLORATES, Kocll.

Bhacophorus decoloratus, Koch, Syst. d. Myriap. p. 137, 9. Id. Die Myriapoden, t. II, p. 5a, pl. LXXXV, fig. 17/1.

Hab. ?

97. P. (O.xYURus) ROSEES, Koch.

Oxyurus roseus, Koch, Syst. d. Myriap. p. i/io, 5. fig. 176.

Hab. .?

Id. Die Myriapoden, t. Il, p. ah, pl. LXXXVI,

DES MYRIAPODES AMÉRICAINS.

168

SuBGENus STRONGYLOSOMA, Brandi.

Strong-ylosoma , Brandi, Bulletin de Moscou, l. VI, p. 2o5. Id. Becueil, p. ko. Id. Sauss. el Huinb. supra, p. 5o.

Tropisoma, Koch, Syst. d. Myriap. iSky, p. 67.

98. P. (Steonoylosoma) concolor, Gervais.

Strongylosoma concolor, Gervais, Aptères, l. IV (18^7), p. 117. Id. Fauna Chilena, Zoologia, t. IV (18^9), p. 5g. [Atlas zoologique? Èlyrinpodes, %. 2.) Id. Voyage de Castelnau, p. i5. Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, i864, p. 536.

Hab. Coquimbo.

Obs. Selon Gervais, celle espèce serait peut-être la même que le P. [Strongylosoma) vermiformis, Gerv. , décrit dans le Voyage de la Bonite.

99. P. (Strongylosoma) spilonotus, Gervais.

Strongylosoma spilonotum, Gervais, Aptères, t. IV, p. 117. Id. Voyage de Castelnau, p. 1 5.

Hab. l’Amérique méridionale.

100. P. (Strongylosoma) coccineus, Humb. et Sauss.

Polydesmus [Strongylosoma) coccineus, Humb. et Sauss. Bevue et Mag. de zool. 1869, i52, i3. Id. supra, p. 5o, pl. I, fig. 12, 12 a, è.

Hab. le Mexique; Orizaba.

101. P. (Strongylosoma) vermiformis, Sauss.

Polydesmus [Strongylosoma) vermiformis, Sauss. Linnœa Entomologica , XIII, 1869, p. 326. Id. Mém. Mex. Myriap. p. ko, pl. I, fig. k, kc. Strongylosoma vermiformis, Gervais, Voyage de Castelnau, ji. 1 9. Hab. le Mexique; terres chaudes du versant oriental de la Cordillère.

lO’i. P. (Strongylosoma) vermicularis, Peters.

Strongylosoma vermiculare, Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, i864, p. 536.

Hab. Caracas.

103. P. (Strongylosoma) glaber, Peters.

Strongylosoma glabrum, Peters, Monatsber. d. h. Akad. Berlin, i864, p. 536.

Hab. la Colombie.

104. P. (Strongylosoma) ERüCA,Wood.

Polydesmus [Strongylosoma) eruca, Wood, Proceed. Acad. nat. sc. Phitad. i864, p. 8. Id. Myriap. of N. Amer. p. 227.

Hab. rOrégon.

SuBGENus POLV^DESMUS, Lalr. s. sti'.

Polydesmus, Latreille et auctores. Sauss. et Humb. supra, p. 5i.

Polydesmus, Scytonolus, Koch, Syst. d. Myriap. p. 5q, 57.

Brachydesmus \ C. Ilellcr, Sitzungsber. der Akad. der Wissensch. Wien, i858, XXVI, 3 18.

105. P. (Polydesmus) sbrratus, Say.

Polydesmus serratus, Say, Journal qf the Acad, of nat. sc. Philad. 1™ série, vol. II, 1820, p. 106.

' Ce groupe c.st basé sur un Polydesmus jeune qui ne possédait encore que 1 9 segments. Il ne diffère pas du sous-genre Polydesmus proprement dit.

9 I .

•6^ CATALOGUE GÉNÉRAL

Braiidt, Recueil, p. 128. Gervais, Aptères, I. IV, p. io5. Id. Voyage de Castelnau, Myriap. p. G. De Saussure, Mérn. Mex. Myriap. p. 67. Wood, Myriap. of N. Amei'. p. 2i5, fig. 4a, pl. Il, fig. 5. Polydesmus glaucescens, Koch, System der Alyriapoden, p. i33, 9. Id. Die Myriapoden, t. I, p. 5c),

pl. XXVI,%. 5i.

Mab. la Virginie (Say); la Pensylvanie (Wood).

106. P. (Polydesmus) Canadensis, Newport.

Polydesmus Canadensis, Newport, Ann. and Mag. of nat. hisl. vol. XIII, p. q65. Gervais, Aptères, t. IV, p. 106. Id. Voyage de Castelnau, p. 6. Wood, Mijriap. of N. Amer. p. 916, fig. 43 et 44, pl. Il, fig. 7.

Polydesmus serratus , Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 67. Peters, Monatsher. d. k. Akad. Berlin, i864, p. 539, 44.

Hab. le Canada, près d’Aibany (Newport); la Pensylvanie, le New-Jersey, l’Illinois, etc. (Wood).

107. P. (Polydesmus) WooDiANüs, Humb. et Sauss.

Polydesmus Woodianus, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, i5g, i5. Id. supra, p. 5a, pl. I, fig. i3, i3 a.

Hab. le Mexique; Cordillère orientale; Orizaba; Moyoapan.

108. P. (Polydesmus) mücrosatus, Peters.

Polydesmus [Polydesmus) mucronatus, Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, i864, p. 622.

IJab. Bogota.

109. P. (Polydesmus) ANGULIFER, Peters.

Polydesmus (Polydesmus) angulifer, Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, i864, p. 628.

Hab. Bogota.

110. P. (Polydesmus) funiculus, Peters.

Polydesmus [Polydesmus) funiculus , Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, i864, p. 628.

Hab. Bogota.

111. P. (Polydesmus) cerasinus, W'ood.

Polydesmus [Polydesmus) cerasinus, Wood, Proceed. Acad. nat. sc. Philad. i864, p. 8. Id. Myriap. of N. Amer. p. 917, fig. 45.

Hab. l’Orégon.

112. P. (Polydesmus) ghanulatus, Say.

Polydesmus granulatus, Say, Journ. Acad. nat. sc. Philad. série, vol. 11, 1821, p. 107. Br^ndt. Recueil, p. 129. Gervais, Aptères, vol. IV, p. 1 o4. Id. Voyage de Castelnau, p. 6. Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, p. 58p. Wood, Myriap. of N. Amer. p. 2i4, fig. ht, pl. Il, fig. 8.

Scytotiotus scabricollis , Koeb , Syst. d. Myriap. p. 1 3 o , 1 . Id . Die Myriapoden , t. Il , p. 4 1 , pl . LXXX , fig. i54.

Hab. la Pensylvanie (Say, Koch); le Michigan; le Canada (Wood).

113. P. (Polydesmus) SETiGER, Wood.

Polydesmus setiger, Wood, Myriap. of N. Amer. p. 218, pl. 11, fig. 10.

Hab. la Pensylvanie.

114. P. (Polydesmus) lævicollis, Koch.

Scytonotus lævicollis, Koch, Syst. d. Myriap. p. i3i, 9. Id. Die Myriap. t. 11, p. 4i, pl. LXXX, fig. 1G8. Hab. l’Amérique du Nord.

DES MYRIAPODES AMERICAINS.

165

115. P. (POLYDESMÜS) NODULOSUS, Kocll.

Scytonoius nodulosus, Koch, Sijst. cl. Myriap. t. II, p. ^3, pl. LXXX, fig. iG5.

Hab. la Pensylvanie.

116. P. (PoLYDESMus) Pensylyamcus, Koch.

Polydesmus Pensyhanicus , Kocli, Syst. d. Myriap. p. i33, ù. Id. Die Myriapoden. t. Il, p. i8, pl. LXIX, fig. lia.

Ilab. la Pensylvanie.

117. P. (Polydesmus) momliaris, Koch.

Polydesmus nionüiaris, Koch , Syst. d. Myriap. p. 1 35 , 9. W. Die Myriapoden, I. Il , p. ao , pl. LXIX . fig. ii3.

Hab. la Pensylvanie.

118. P. (Polydesmus) glaucescens, Koch.

Polydesmus glaucescens , Koch, Syst. d. Myriap. p. i33, a. Id. Die Myriapoden , t. 1, p. 5g, |il. XX\'I. lig. 5i .

Hab. l’Amérique septentrionale; Caroline du Sud.

Obs. Koch a décrit les quatre espèces suivantes qui rentrent dans ce sous-genre et dont la pati ie lui était inconnue. Elles devront être comparées avec les especes de l’Amérique du Nord, et cela d’autant plus que M. Wood n’a pas connu les publications de Koch.

Polydesmus denticulatus , Koch, Die Myriapoden, II, p. a, pl. LXII, fig. 127.

Polydesmus edentidus, Koch, Die Myriapoden, II, p. k, pl. LXII, fig. 128.

Polydesmus scabratus, Koch, Die Myriapoden, II, p. 5, pl. LXIII, fig- 129.

Polydesmus nantis, Koch, Die Myriapoden, II, p. 6, pl. LXIII, fig- i3o.

SuBGENus TRACHELODESMUS, Peters.

Trachelodesmus, P aters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, i86i, p. 6a 3.

1 19, P. (Traciielodesmus) arcticollis, Peters.

Polydesmus (Scytonotus) arcticollis, Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, i86i, p. 53g.

Polydesmus {Traciielodesmus) arcticollis, Peters, Monatsber. d. k. Akad. Berlin, i8Gi, p. 6a3.

Hab. Caracas.

120. P. (Traciielodesmus) coNSTRiCTus, Peters.

Polydesmus {Traciielodesmus) constrictus, Peters, Monatsber. d. k. Akad. Beidin, 186A, p. Gai.

Hab. Bogota.

SuBGENUs ODÜNTOTROPIS, Humb. et Sauss.

Odontotropis , Humb. et Sauss. Verhandl. d. Zool. Botan. Gesellsch. in Wien, 1869, XIX, Gga. Sauss. et Humb. supra, p. 53.

121. P. (Odontotropis) Clarazianus, Humb. et Sauss.

Polydesmus Clarazianus, Humb. et Sauss. Bevue et Mag. de zool. 1869, i5a, la. Sauss. et Humb. supra, p. 53 , pl. H, fig. h, h a, b.

Hab. la République Argentine.

SuBGENus R HACHIS, Sauss.

Bhachis, Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 71. Sauss. et Humb. supra, p. 5i.

CATALOGUE GÉNÉRAL

1 6(3

122. P. (Rhachis) viRiDis, Sauss.

Polydesmus (^Rhachis) viridis, Sauss. Lirmœa Entomologica , XflF, iSôg, p. 3a6. Id. Mém. Mex. Myi 'iap. p. 'ï9,pi. III, fijj. i(), iga. Gervais, Voyage de Castelnau, p. i5. Sauss. et Humb. supra, |). 55. Non P. viridis, Peters. (Gomp. ci-dessous le Strongylodesmus cyanevs) liai). le Mexique; Orizaba.

IIP DIVISION. SEGMENT PRÉ.iNAL TERMINÉ D’UNE MANIÈRE ARRONDIE.

Nous formons provisoirement une division pour le sous-genre qui suit, groupe que nous ue con- naissons pas et dont nous ne pouvons par conséquent apprécier avec certitude les affinités.

SüJSGENus GRYPTÜÜESMUS, Peters.

Cnjptodesrnus , Peters, Monatsber. d. k. Akad. Rerlin, i86i, p. (>2i.

123. P. (Gryptodesmcs) alatus, Peters.

Polydestnus [Cryptodesmus) alatus, Peters, Monatsber. d. k. Akad. Rerlin, i86/i, p. fiai.

Hab. Bogota.

Obs. Suivant fauteur, cette espèce serait très-voisine du P. Otfersii. (Gonq). cette espèce, n“ 5/i.)

Ge>us strongylodesmus, Sauss.

Strongylodesmus, Mém. Mex. Myriap. p. yp.

I. Stk. cyaneus, Sauss.

Strongylodesmus cyaneus, Sauss. Linnœa Entomologica ; Xll\ , iSSg, p. 327. Id. Mém. Mex. Myriap. P- 79; pb in, fig. 20. Gervais, Voyage de Castelnau, p. 16. Sauss. et Humli. supra, p. 55.

Strongylodesmus viridis, Petei's, Monatsber. d. k. Akad. Rerlin, i864, p. 5(17. Sauss. et Humb. supra, p. 55.

Hab. le Mexique, régions tempérées; Orizaba.

Genüs STENODESMUS, Sauss.

Stenodesmus , Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 81.

1. St. Mexicanus, Sauss.

Stenodesmus Mexicanus, Sauss. Linnœa Entomologica, XIII, 1859, p. 397. Id. Além. Mex. Myriap. p. 81, pi. III, fig. 21. Gervais, Voyage de Castelnau, p. 16. Sauss. et Humb. supra, p. 55.

Hab. le Mexique, zone chaude; Gordova.

Genus EÜRYDESMUS, Sauss.

Eury desmus , Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 78.

1. E. angulatüs, Sauss.

Eurtjdesmus angulatus, Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 78, pl. IV, fig. a5, 2.5 d. Sauss. el Humb. supra, p. 55.

Hab. la République Argentine; Rio de Janeiro.

«Il ne serait pas impossible que cette espèce fût la même que celle que Gervais a décrite sous le «nom de P. zebratus. Mais on ne saurait le décider avec certitude, fauteur ayant négligé de décrire la «disposition des pores répugnatoires , et n’ayant donné pour tout caractère utile ipie la forme des

167

DES MYRIAPODES AMÉRICAINS.

trcarènes, car la couleur des individus desseclies ne saurait en aucune façon servir de caraclèi‘t\» (Sauss. loc. cit. p. 79.) Conip. page 167, n“ 5a.

POLYDESMIENS DOUTEUX OU DONT LA POSITION EST INCERTAINE.

1. P. iiispiDiPES, Wood.

Pohjdesmus {Paradesmus) liispidipes, Wood, Proceed. Acad, nal. sc. of Philad. 1 855 , p. 7. Id. Mfiriap. ofN.Amer. p. aao, fig. 58.

Hab. ITIlinois.

Obs. Ce Polydesme est placé par M. Wood dans le voisinage du P. crythroptjgus , Brandt; mais, autant que l’on en peut juger par la descrij)lion, il ne paraît pas avoir le dernier segment terniiné comme chez cette espèce.

'2. P. nipuiius, Wood.

Polydesmus impurus, H. C. Wood, Proceed. of the Acad. oj. nat. sc. of Philad. 1867, p. 53.

Hab. le Te.vas.

ff Espèce très-voisine du P. hispidipes, dont elle diffère toutefois par la coloration et la forme des tr appendices génitaux. 15 (Wood.)

3. P. D.vsYPüs, Gei'vais.

Polydesmus dasypus, Gervais, Aptères, t. IV, p. 11 5. Id. Voyage de Castelnau, p. 10, pl. Il, %• 1-

Hab. TiVinérique méridionale ?

5. P. DENTATüs, Olivier.

■Mus dentatus, Olivier, Encyclopédie méthodique, Ins. t. VII, p. 517.

Polydesmus dentalus , Gervais, Aptères, t. IV, p. 11 3. Id. Voyage de Castelnau, p. 10.

Hab. Cayenne.

•5. P. pi.ANus, Gervais.

Polydesmus planus , Gervais, Aptères, t. IV, p. 111. Id. Voyage de Castelnau, p. 7.

Hab. la Colombie.

6. P. pusTULOSüs, Gervais.

Polydesmus pustulosus, Gervais, Aptères, t. IV, p. 109. Id. Voyage de Castelnau, p. 7, pl. 1, fig. 1. Hab. la Colombie.

7. P. RUGULOsus, Esebseb.

Polydesmus rugulosus, Escbscboltz, Mém. de la Soc. des natural. de Moscou, t. VI, ]). 12. Brandt, Recueil, p. i3o. Gervais, Aptères, t. IV, p. 112. Id. Voyage de Castelnau, p. 9.

Hab. le Brésil.

8. P. Boulini, Gervais.

Polydesmus liotdini, Gervais, Aptères, t. IV, p. 110. Id. Voyage de Castelnau, p. 8.

Hab. la Colombie.

Obs. Celte espèce, très-brièvement décrite, se rapproche, selon M. Gervais, des Polydesmus poly- gonatus, Gerv. , et P. Mauritanicus , Lucas. Ces deux derniers Polydesmes appartenant à des groupes différents, il est difficile de saisir la position que doit occuper le P. Roulini. Peut-être doit-il se placer dans le sous-genre Oxyurus, M. Peters a classé le P. Goudoti, que M. Gervais donne comme une espèce très-voisine du P. Ihidini.

1G8

CATALOGUE GÉNÉRAL

9. P. Lraciiii, Gray.

Pohjdesmus Leachii, Gray, in Griffith, Animal Kingdom, Ins. [)1. CXXXV, fig. 3 (sans descrij)tion),

Jlah. t’Améri que seplenlrionale. (British Muséum.)

10. P. ABBREvuTus, Mikan.

■luliis abbreviatus, Mikan, /sts, i834, p. 6.

Polydesmus abbreviatus, Gervais, Aptères, t. IV, p. 33 1.

Hab. Rio de Janeiro.

Obs. M. Brandt (Recueil, p. 199) dit avec raison, à propos des espèces de'crites par Mikan : rJuli 'rspecies Brasiiienses a Mikanio parum rite descripta;, quare ægre vel vix definiendæ. .lulum abbre- ", viatum , jlavipcdcm , tuberculosum, dentosiim, pinnatum, hamalnm (lianmlosum) et .ïma/intwa Mikanii 3s trpeduin paria offèrentes ad Poiydesinos referrein.)^

Les Juins abbreviatus, jlavipes et tubercuhsus nous paraissent devoir rentrer dans le sous-genre Strongylosoma.

1 1. P. FLAviPEs, Mikan.

■lulus jlavipes, Mikan, Isis, i834,p. 7/0, 7.

Polydesmus jlavipes, Gervais, Aptères, t. IV, p. 33 1.

Hab. le Brésil; environs de Rio de Janeiro.

I‘i. P. TUBERCuLosus, Mikan.

Julus tubercuhsus , Mikan, Isis, i834, p- 7^2, 8.

Polydesmus tubercuhsus, Gervais, Aptères, t. IV, p. 33 1 .

Hab. Rio de Janeiro.

13. P. DENTOSus, Mikan.

./u/ms deniosus, Mikan, Isis, i834, p. 743, 9.

Polydesmus dentosus, Gervais, Aptères, t. IV, p. 33 1.

Hab. le Brésil.

14. P. PINNATUS, Mikan.

.Mus pinnatus , Mikan, Isis, i834, p. 743, 10.

Polydesmus pitmatus, Gervais, Aptères, t. IV, p. 33 1.

Hab. le Brésil.

15. P. iiAMULosus, Mikan.

■Iidus hamulosus, Mikan, Isis, i834, p. 743, 1 1.

Polydesmus hamulosus, Gervais, Aptères, t. IV, p. 33i .

Hab. le Brésil.

Obs. Cette espèce est citée par Brandt sous le nom erroné de Polydesmus hamatus. (Brandt, Recueil,

p. 199.)

16. P. SERRULATus, Mikan.

Julus serrulatus, Mikan, Isis, i834, p. 743, 19.

Polydesmus serrulatus, Gervais, Aptères, t. IV, p. 33i.

Hab. le Bj'ésil.

17. P. DiLAïATus, Mikan.

Julus dilatatus, Mikan, [sis, i834, p. 743, i3.

Polydesmus dilatatus, Gervais, Aptères, t. IV, p. 33 1.

Hab. le Brésil.

DES MYRIAPODES AMÉRICAINS.

169

18. P. TRlDENTAiTUS, Fabr.

Juins tridentatus, Fabr. Spec. Ins. t. I, p. 35o. Id. Mantissa Ins. t. J, p. 3/io. Id. Entom. si),st. t. Il, p. 3gi, n. 5. Linné, Gradin, Ins. p. doig.

Polydesmus tridentatus, Lalreille, apud Cuvier, Règne animal, a' édit. t. IV, p. 335. Rrandt, Re- cueil, p. i35. Gervais, Aptères, t. IV, p. io5. Id. Voyage de Castelnau, p. G.

Ilab. l’Araérique septentrionale.

Obs. Cette espèce est très-douteuse. Say et M. Gervais l’avaient jadis considérée comme synonyme du Polydesmus [Fontaria) Virginiensis; mais, depuis lors, M. Gervais a émis des doutes sur ce rap- prochement. Fabricius a indiqué 36 paires de pattes, chiffre qui est probablement à une erreur de compte ou à une faute d’impression. Peut-être faudrait-il lire 3o, chiffre qui serait celui des Po- lydesmes mâles ?

ESPÈCE À EXCLURE DE LA FAUNE AMÉRICAINE.

P. (ParADESMUs) GRACILIS, Kocll.

Fontaria gracilis, Koch, System der Myriapoden, p. i/ia, b. Id. Die Myriapoden, t. II, |). 5i, pl. LXXXV, fig. 173.

Polydesmus (Paradesmus) coarctatus , Sauss. Mém. Alex. Ahjriap. p. 3g, pl. III, lig. 18, i8r. Hum- bert et Sauss. Verhandl. d. h. Zool. Rotan. Gesellsch. in Wien, année 1 869, p. 670.

Polydesmus [Oxyurus) coarctatus, Peters? Monatsber. d. k. Akad. Rerlin, i86â, p. 53â.

Polydesmus (Paradesmus) gracilis, Sauss. et Ilumb. supra, p. 26.

Cette espèce a été décrite par l’un de nous (Sauss. Além. Mex. Myriap.) comme provenant de Cayenne. Il paraît que cette indication de localité était erronée, et que l’espèce est indigène de l’ar- chipel malais. En effet, Koch donne Puloloz comme provenance de son échantillon, et nous avons eu entre les mains un échantillon du musée de Vienne qui a été récolté à Bornéo par M“' Ida Pfeifl'ei'.

Familia CRASPEDOSOMIDÆ.

Craspedosomadœ , Jones, apud ïodd and Bowman, Cyclopedia of Anatomy and Physiology, i8Û2. Lysiopetalinæ , Newport, Trans. Linn. Soc. t. XIX.

Chordeumiden , Koch, System der Myriapoden, 18A7.

Lysiopetalidœ , Wood, Myriapoda of North America, i865.

Tribds I. CRASPEDOSOMII.

Craspédosomiens , Sauss. et Humb. supra, p. 58.

Genl'S CRASPED0S03IA, Loach.

Craspedosoma , Leach , Zoological Aliscellany, III , 1817.— Gervais. Koch. Gray. Humb. et Sauss. Choi'deuma, Koch, System der Mijriapoden, 1847.

Spirostrephon [exporte), Wood, Myriapoda of North America, i865.

Pseudotremia^, Cope, Proceed. Amer. Phïl. Soc. vol. XI, 1869, p. 178.

M. Cope a défini comme suit les genres de la famille des Lysiopetalidœ.

« Annuli wilhout pores Spirostrephon.

« Annuli with two pores on each side of tlie médian line , Pseudo-

ZOOLOGIB DD MEXIQDK. Vl' PARTIE, a' SECTION.

R treinia. n L auteur a-t-il voulu réellement dire quêtes Pseudotreniiii avaient deux pores de cliaque côté de chaque segment? C’est ce qui semblerait ressortir d’une phrase que nous trouvons dans la description dune des especes du genre (Ps. cavernariitn): r.Xn

'2 ‘2

170

CATALOGUE GÉNÉRAL

SuBGKNus CRASPEDOSOMA, s. sir.

Craspedosoma , Humb. et Sauss. supra, p. 5g.

1. Cii. Mexicanüm, Ilumb. et Sauss.

Craspedosoma Mexicanum,]\umh. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, i53, 16. Id. supra, p. 5g, pl. I, %. t5, etc.

2. (]r. Vudii, Cope.

Pseudotremia Vudii, Cope, Proceed. Amer. Phil. Soc. vol. XI, 1869, p. 180.

Ilab. Irès-probabiement la Virginie (Montgomery Co.). M. Cope ne pense pas que cetle espèce pro- vienne d’une caverne.

3. Cn. CAVERNABUM, Co])C.

Pseudotremia cavernarum, Cope, Proceed. Amer. Phil. Soc. vol. XI, 186g, p. 178. Id. Trans. Amer. Entom. Soc. mai 1870, et Ann. and Mag. of nat. history, série, vol. VI, novembre 1870, p. A26.

Bah. les cavernes de la Virginie méridionale et de la vallée du Tenessee.

SuBGEjNus CHORDEUMA, Koch.

Chordeuma, C. L. Koch, Syst. d. Myriap. p. 5i.

A. Cil. CÆSIOANSULATUS, Wood.

Spirostrephon cwsioannulatus , Wood, Myriap. of N. Amer. p. igA, pl. II, fig. lA.

Bah. la Pensylvanie.

Obs. Nous croyons dcvoii' placer ici cette espèce, quoique M. Wood lui donne 3s segmenis. Elle semble se rapprocher beaucoup du Chordeuma sylvestre, Koch, d’Europe.

Gends CAMPODES, Koch.

Campodes, C. L. Koch. Syst. d. Myriap. p. 5i.

1. C. ELAVICORKIS, Kocll.

Campodes Jlavicornis, Koch , Syst. d. Mijriap. p. 126, 1. Id. Die Myriapoden, L II, p. 17, pl. LXVIll, fig. lAo.

Bab. la Pensylvanie.

2. C. EuscicoRiNis, Koch.

Campodes Jusckornis , Koch, Syst. d. Myriap. p. 127, 2. Id. Die Myriapoden, l. II, p. iG,pl. LXVIll, fig. i3g.

Bab. la Pensylvanie.

(t Peut-être seulement une variété du C. flavicornis.v (Koch.)

«impressed line crosses llie latter (segmenis) at the inner latéral H })ore . »

Nous avons de la peine à croire que l’observation soit exacte et que Ion trouve ainsi une double série de pores de chaque côté de la ligne latérale. N’y aurait-il pas une erreur analogue à celle que l’auteur a commise à propos du genre Spirostrephon? Nous lisons en effet dans un de ses mémoires ultérieurs : cl must

c correct my character «non latéral pores» l'or Spirostrephon to «one sériés of pores.» Ici encore l’idée n’est pas clairement rendue, car les Spirostrephon n'ont pas une série de pores, comme les Cilomeris, mais une double série, comme cela se voit chez les Julides, les Polydesmides et les Craspédosomides.

Nous croyons donc pouvoir réunir les Pseudotremia aux Cras- pedosomn , avec lesquels elles ont les plus grands rapports.

DES MYRIAPODES AMÉRICAINS.

171

Tiubus il LYSIOPETALII.

Lysiopétaliens , Sauss. et Humb. supra, p. 58.

Genus LYSIOPETALUM, Brandt.

Lysiopetalum , Brandi, Recueil, p. /12.

Spirostrephon , Brandt, Recueil, p. 90. Wood [ex parte).

Platops, Newport. 1 Reasia, Gray. ‘ICallipus, Bisso. 'l Cylindrosoma , Gray. Eurygyrus, Kocb.

Ohs. Peu d’espèces ont une synonymie aussi inextricable que celle qui suit, grâce surtout aux descriptions insuffisantes de Newport, Gray et Jones.

Say dit dans sa description originale : trYeux triangulaires, granulés, d’un noir profond. Or le genre Cambala, établi sur des écbantillons du Britisli Muséum reçus soi-disant de Say, est cai’actérisé dans la Cyclopedia of Anatomy and Physiology par l’arrangement linéaire de ses yeux (freyes in a double tdine on each side of the back of tlie bead»), sans que Ton ait paru prendre garde à la description de Say. Newport, à son tour, dit: ttOcelli in serin simplici curvala.?; M. Gervais a donc supposé, avec grande apparence de raison, qu’il y avait eu une erreur d’étiquette dans les échantillons du British AJuseum. Cette supposition a été confirmée par le témoignage de Wood, qui dit n'avoir jamais vu que des échantillons concordant de tout point avec la description de Say. D’autre part, le Platops lineatus, Newport, dont Gervais faisait une espèce particulière de Lysiopetalum, coïnciderait exactement avec \e.Mus lactarius, Say.

M. Cope a fait faire récemment un nouveau pas vers l’éclaircissement de cette question, en mon- trant que le Cambala lactaria, Gray et Newport (non Julus lactarius, Say), devait être le Julus annu- latus, Say [Spirobolus annulatus, Newp., Wood). Voyez plus loin, page i83, au genre Cambala.

Nous croyons que les genres Spirostrephon et Lysiopetalum de Brandt doivent être réunis. Le genre Lysiopetalum, qui est le plus ancien et doit en raison de cela être conservé, ne paraît pas avoir été établi d’après des échantillons, mais seulement d’après les caractères observés par Savi chez son Julus fœtidissimus. Quant aux genres Reasia, Gray, Cylindrosoma , Gray, et CalUpus, Bisso, ils n’ont aucune valeur.

Il serait à désirer que l’on entreprît une étude sérieuse des types du British Muséum sur lesquels certains genres ont été établis par MM. Gray et Jones avec une déplorable légèreté.

1 . L. LACTARIUM, Say.

.hdus lactarius, Say, Journ. Acad. nat. sc. Philad. vol. II, ])1. 1, p. 10/1, n'’ U, et OEuvres entomologiques , éd. Lequien, 1, p. 16, 4. Spirostrephon lactarius, Brandt, Recueil, p. 90. Wood, Myriap. ofN. Amer. p. 192, fig. 26 , pl. II , fig. 11. Platops lineata, Gray, in Newport, Ann. and Mag. of nat. hist. vol. XIII, p. 267. Cambala lactarius, Gervais, Aptères, t. IV, p. i33. Cambala lactaria, Gervais, Voyage de Castelnau, p. 17. Lysiopetalum lineatum, Gervais, Aptères, t. IV, p. i33. Id. Voyage de Castelnau, p. 17. Reasia spinosa, Sager, Proceed. Acad. nat. sc. Philad. i856, p. 109. Reana chinosa, Sæger, sec. Gervais, Voyage de Castelnau, p. ih. Lysiopetalum lactarium, Sauss. et Huinh. supra, p. 67 et 58 , pl. IV, fig. 23.

Haud Cambala lactarius, Gray, in Griffith, Animal Kingdom, Ins. pl. GXXXV, fig. 2. Nec Newport, Ann. and Mag. of nat. hist. vol. XIII, p. 2G6.

Hab. les parties orientales des États-Unis (la Nouvelle-Grenade [Wood]?)

17*2

CATALOGUE GÉNÉRAL

Familia JULIDÆ, Leach.

Julidœ, Leach et aiictores. Trizonia, Brandt (^ex parte).

Gekus SPIROSTREPTUS, Brandt.

Spirostreptus , Brandt, Peters, Huinhert, Wood. Sauss. et Humb. siip'a.

Spirocyclistus , Spiropœus, Brandt.

1. Sp. cluniculus, Humb. et Sauss.

Spirostreptus cluniculus, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, 17/1, 6. Id. supra, p. 65, pi. III, fig. 9,3, etc.

Hab. le Brésil; Rio Negro.

2. Sp. Caicaræ, Humb. et Sauss.

Spirostreptus Caicaræ, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, p. 17/1, 7. Id. supra, p. 66, pl. III, fig. h, etc.

Ilab. ie Brésil; Caïcara.

3. Sp. vERMiFORMis, Gervais.

.Mus vermiformis, Gervais, Aptères, t. IV, p. 189. Id. Voyage de Castelnau, p. 19, pl. H, fig. 2. Hab. la Colombie.

à. Sp. Surinamensis, Brandt.

Juins [Spirostreptus) Sur inamensis, Br OLudl, Recueil, p. 108. Gervais, Aptères, t. IV, p. i85. Id. Voyage de Castelnau, p. 20.

Hab. Surinam.

5. Sp. Walckenaeru, Brandi.

Julus [Spirostreptus) Walckenaerii, Brandt, Recueil, p. 186.

Spirostreptus [Nodopyge?) Walckenaerii, Brandt, ibid.

Julus Walckenaerii, Gervais, Aptères, t. IV, p. 186. Id. Voyage de Castelnau, p. 20.

Hab. la Guyane.

6. Sp. coNSOBRiiNus, Huiub. et Sauss.

Spirostreptus consobrinus, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, p. 17^,8. Id. supra, p. 68, pl. III, fig. 5 , etc.

Hab. la Colombie.

7. Sp. Montezumæ, Sauss.

Julus Montezumæ, Sauss. Lirinæa Entomologica , XIII, 1869, p. 33o. Id. Além. Mex. Myriap. p. i lù, pl. VI, fig. 39. Gervais, Voyage de Castelnau, p. 2/1.

Spirostreptus Montezumæ , Sauss. et Humb. supra, p. 69.

Hab. le Mexique, régions chaudes et tempérées; Vera Cruz; Orizaba.

8. Sp. Oi OJiiTus, Sauss.

Julus Otomitus, Sauss. Linnæa Entomologica, XIII, 1869, p. 33o. Id. Mém. Alex. Alyriap. p. 116, pl. VI, fig. Zio X, ho y. Gervais, Voyage de Castelnau, p. 9J4.

Spirostreptus Otomitus, Sauss. et Humb. supra, p. 69, pl. III, fig. 1 l, m, n.

Hab. le VIexique, terres chaudes et tempérées; Vera Cruz; San Andres Tuxtla; Gordova.

Cette espèce pourrait être le jeune du Sp. Montezumæ ?

DES MYRIAPODES AMERICAINS.

173

9. Sp. fkaternus, Sauss.

Mus fraternus, Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 116, pl. VI, lig. 4o, 4o 0.

Spirostreptus fraternus, Sauss. et Humb. supra, p. 70.

Hah. Yautepec, dans les terres chaudes de la province de Mexico.

10. Sp. cinctus, Humb. et Sauss.

Spirostreptus cinctus, Humb. et Sauss. Revue etMag. de zool. 1870, p. 176,9. Id. supra, ]). 70, pl. 111. fig. 6 , etc.

Hab. Rio de Janeiro.

11. Sp. strangulatus, Humb. et Sauss.

Spirostreptus strangulatus, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, p. 17b, 10. Id. supra, p. 71, pl. III, fig. 7, etc.

Hah. le Brésil; Mattogrosso.

12. Sp. cultratus, Humb. et Sauss.

Spirostreptus adtratus, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, p. 175, 1 1. Id. supra, p. 72, pl. III, fig. 8, etc.

Hah. le Brésil.

13. Sp. tbres, Humb. et Sauss.

Spirostreptus teres, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, p. 17b, 19. Id. supra, p 7,3, pl. III, fig. 9, etc.

Hab. le Brésil.

14. Sp. suBumPLTCATus, Brandt.

Spirostreptus subuniplicatus , Brandt, Recueil, p. 99.

Mus subuniplicatus, Gervais, Aptères, IV, p. 188. Id. Voyage de Castelnau, p. 21.

Hab. le Brésil.

1 5. Sp. Bahiensis, Brandt.

Spirostreptus Rahiensis , Brandt, Recueil, p. io5.

Mus Bahiensis, Gervais, Aptères, IV, p. 188. Id. Voyage de Castelnau, p. 21.

Hab. le Brésil; province de Bahia.

16. Sp. bipulvillatus, Gervais.

Mus (Spirostreptus) bipulvillatus, Gervais, Aptères, IV, p. 189. Id. Voyage de Castelnau, p. 21,

pl. II, fig. 3.

Hab. le Brésil.

17. Sp. clavipes, KocIi.

Spirostreptus clavipes, Koch, Syst. d. Myriap. p. 10b, 4. Id. Die Myriapoden, t. H, p. io3, pl. GKV, fig. 226.

Hab. la Pensylvanie.

18. Sp. nütans, Koch.

Spirostreptus nutans, Koch. Syst. d. Myriap. p. 1 o4 , 3. Id. Die Myriapoden , t. 1, p. 1 4 , pl. \'H, fig, 1 4. Hab. l’Amérique du Nord.

19. Sp. Indus, Koch.

Julus Indus, Lin. Syst. Naturm, I, H, io65, 6.

174

CATALOGUE GÉNÉRAL

Spirosireptus Indus, Koch, Syst. d. Myriap. p. loi, i. Ici. Die Myriapoden, f. I , p. 119, p|. LI. lig. io3.

Spirosireptus Sehœ, Brandi, Bulletin des Naturalistes de Moscou, i833, t. VI, p. 2o3, 11“ 1.

Julus {Spirosireptus) Sehœ, Brandi, Recueil, |). io3, spec. ki.

Hah. le Bre'sil.

Ohs. Nous donnons la synonymie et la pairie de cette espèce d’après Koch. Brandt iguoiait la provenance de son Sp. Sehœ et n’en rapprochait pas le J. Indus, Lin., qu’il énumère avec les espèces insuffisamment décrites.

ESPECES APPARTENÀM' PROBABLEME.ri' AU GENRE SPIROSTREPTUS.

20. Sp.? Ameiucanus, Plumier.

Julus Americanus, Plumier, apud Lister, A Journey to Paris in the year ifigS, p. 6i , pl. V. Gervais. Aptères, t. IV, p. i83, 108. Id. Voyage de Castelnau, p. 90.

Hah. le Brésil.

Ohs. D’après la forme des antennes de celle espèce, .M. Brandt {Recueil, p. 1 90) suppose que c’est un Spirostreptus.

21. Sp. Chilensis, Gervais.

Julus Chilensis, Gervais, Aptères, t. IV, p. 193. Id. Fauna Cliilena , Zoologia , t. IV, p. Ci {Atlas zoologique, Miriapodes, lig. 3 ')• Id. Voyage de Castelnau, Myriapodes , p. gù.

Hah. le Chili.

Ohs. M. Gervais dit {Fauna Chilena) que celle espèce doit rentrer dans les Spirostreptus de Brandi.

22. Sp.? trimarginatus, Gervais.

Julus trimarginatus , Gervais, Aptères, t. IV, [). 189. Id. Voyage de Castelnau, p. 99, pl. III, fig. 9. Hah. le Brésil.

Ohs. Selon M. Gervais, celle espèce serait voisine du J. festivus, Perty.

23. Sp.? festivus, Perly.

Julus festivus, Perty, Delectus anim. artic. Bras. j). 911, pl. XL, fig. 10. Gervais, Aptères, l. IV. ]). 187. Id. Voyage de Castelnau, p. 91.

Hah. le Brésil; province des Mines.

Ohs. Voyez le Sp. ? trimarginatus.

2'i. Sp.? liiMAHGiNATus, Gervais.

■lulus himarginatus , Gervais, Aptères, t. IV, p. 193. Id. Voyage de Castelnau, p. 9/1.

Hah. le Pérou; Tijuca.

ESPECES DONT LA PATRIE EST INCONNUE, MAIS QUI SONT PROVÀRLEMENT AMÉRICAINES.

25. Sp. ïrisulcatus, Koch.

Spirostreptus trisulcalus, Koch, Stjsl. d. Myriap. j). io5, 5. Id. Die Myriapoden, I. Il, ji. 53. pl. LXXXI, lig. 166.

Ohs. Pour les affinités de celte espèce, voyez plus haut, p. 66, 67 et 70, les Sp. cluniculus, Caicarœ et fraternus.

' Voyez la note de la page i5g.

DES MYRIAPODES AMÉRICAINS.

175

26. Sp. suloicollis, Koch.

Spirostreptus sulcicollis, Koch, System der Mtjriap. p. io5, 6. Id. Die Myriapoden, t. II, p. lià, pi. LXXXI, fig. 167.

Obs. Pour les airmités de celle espèce, voyez plus haut, p. 66 et 67, les Sp. clumculus al Caicane.

Genüs SPIROBOLUS.

Spirobolus, Brandt, Peters, Humhert, Wood. Sauss. et Humb. supra, p. 7/1.

1. Sp. iNSififiis, Sauss.

.hdus insignis, Sauss. Limiœa Entomologica, XIII, 1869, p. 33a. Id. Mém. Mex. Myriap. p. 96, pl. IV, fig. 26, 26 d. Gervais, Voyage de Castelnau, p. 26.

Hab. la République Argentine.

2. Sp. Toltecus, Sauss.

Juins Toltecus , Sauss. Limiœa Entomologica , XIII, 1869, p. 33i. hl. Mém. Mex. Myriap. p. 96, pl. IV, fig. 2j-iî']o. Gervais, Voyage de Castelnau, p. 26.

Spirobolus Toltecus, Sauss. et Humb. supra, p. 76, 1.

Ilab. les terres chaudes du Mexique; Cordova.

3. Sp. arbobels, Sauss.

.Juins arboreus, Sauss. Linnœa Entomologica, X.III, 1889, p. 33i. Id. Mém. Mex. Myriap. p. 98, pi. IV, fig. 28-280. Gervais, Voyage de Castelnau, p. 26.

Hab. les Antilles; Saint-Thomas.

Obs. Cette espèce pourrait être identique au Juins caudatus, Newport [Ann. and Mag. ofnat. hist. XIII, p. 269); elle en est, en tout cas, très-voisine.

A. Sp. latigaudatus, Humb. et Sauss.

Spirobolus laticaudatus , Humb. et Sauss. Ilevue et Mag. de zool. 1870, |). 176, i3. Id. supra, p. 76 , 2 , pl. III, fig. 10, etc.

Hab. le Brésil.

.0. Sp. Natterf.ri, Humb. et Sauss.

Spirobolus Nattereri, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de lool. 1870, p. 17O, 1 A. Id. supra, [). yh , 3, pl. III, fig. 1 1, etc.

Hab. le Brésil; Gaïcara.

6. Sp. obscukus, Koch.

Spirobolus obscurus, Koch, Sy St. d.Myriap. p. 10,8. Id. Die Myriapoden , y o\. l,ji. 76, h, pl.XXXIll, f,g. 66. Sauss. et Humb. supra, p. 78, pl. III, fig. 12, etc.

Hab. le Brésil.

7. Sp. macrourus, Humb. et Sauss.

Spirobolus macrourus, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870 , p. 1 76, 1 5. Id. .supra, p. 79, 5, pl. III, fig. i3, etc.

Hab. le Brésil.

8. Sp. acütus, Humb. et Sauss.

Spirobolus acutus , Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, p. 176, i6. Id. supra, (>. 79, 6, pl. IV, fig. 16, etc.

Hab. la Nouvelle-Grenade.

176

CATALOGUE GÉNÉRAL

9. Si«. cAüDATus, Newporl.

Spiroholtis caudatus, Newport , Ânn. and Ma g. of nat. hist. t. XIII, p. 269.

Juins caudatus , Gervais, Aptères, t. IV, p. 190. Id. Voyage de Castelnau, p. 23.

Hab. Demerara (Brit. Muséum); Guyane française ; Saint-Thomas;? Brésil (Musée de Paris).

Obs. Cette espèce semble se rapprocher du Sp. arboreus, Sauss., mais le corps est court et épais, tandis qu’il est grêle chez le Sp. arboreus. L’individu indiqué par Gervais comme provenant de Saint- rhomas pourrait appartenir à cette espèce. Le Sp. caudatus est une espèce continentale.

10. Sp. Paraensis, Humb. et Sauss.

Spirobolus Paraensis, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, p. 176, 17. Id. supra, p.8i, 7, pl. IV, fig. 1 5 , etc.

Ilab. le nord du Brésil; Para.

IL Sp. Aztecus, Sauss.

■Mus Aztecus, Sauss. Linnœa Entomologica , XIII, iShq, p. 33 1. Id. Mém. Mex. Myriap. p. 100, pi. V, fig. 29-29 c. Gervais, Voyage de Castelnau, p. 26.

Hab. le Mexique, parties chaudes. Abondant à Vera Cruz, Cordova, ürizaba, etc.

Li. Sp. Zapotecüs, Sauss.

Julus Zapotecüs, Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 101, pl. V, fig. 3o-3od.

Hab. les parties chaudes du Mexique.

13. Sp. Totonacus, Sauss.

.lulus Totonacus, Sauss, Mém. Mex. Myriap. p. io3, pi. \^, fig. 3i.

Hab. le Mexique; Oaxaca.

14. Sp. Chiciiimecus, Sauss.

.fulus Chichimecus, Sauss. Linnœa Entomologica, XIII, 1869, p. 33i. Id. Mém. Mex. Myriap. p. io4, pl. V, fig. 32. Gervais, Voyage de Castelnau, p. 2 5.

Spirobolus Chichimecus, Sauss. et Humb. supra, p. 82, 8.

Hab. la Cordillère orientale du Mexique.

15. Sp. crassicornis, Humb. et Sauss.

Spirobolus crassicornis , Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, p. 177, 18. Id. supra.

p. 82, 9, pl. IV, fig. 17, etc.

Hab. la Nouvelle-Grenade.

Obs. Mikan a décrit un Julus crassicornis, mais, cette espèce n’étant pas reconnaissable, nous ne croyons pas devoir changer le nom de notre Spirobolus.

16. Sp. striolatus, Gervais.

Jidus striolatus, Gervais, Aptères, t. IV, p. 192 , 128. Id. Voyage de Castelnau, p. 28, pl. IV, fig. 2. Hab. l’Amérique méridionale.

17. Sp. Haitensis, Gervais.

Julus Haitensis,GeT\sàs, Aptères, t. IV, p. tqt, 127. Id. Voyage de Castelnau, p. 28 , pi. III, fig. i. Hab. Saint-Domingue.

17 bis. Sp. Domingeksis, nob.

Jîdus Haitensis , Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. io5. (Ilaud Haitensis, Gerv.)

Hab. Saint-Domingue.

177

DES iMYRIAPODES AMÉRICAINS.

Obs. A en juger par les figures que Gorvais donne de son /. Uaitensis, notre espèce serait différente. Elle se distingue par la forme du premier segment du corps , dont les lobes latéraux sont plus arrondis , et par celle du 2' segment, dont les lobes latéraux ne sont nullement prolongés en forme d’apophyse.

18. Sp. WooDi, Humb. et Sauss.

Spirobolus WoocU, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, p. ] 77, ig. Id. supra, p. 83 10 pi. IV, fig. 18, etc.

Hab. Le centre des États-Unis; environs de Saint-Louis.

19. Sp. spinigercs, Wood.

Spirobolus spinigerus, Wood, Proceed. Acad. nat. sc. 1866, p. i5. Id. Myriap. of Norlh Amei\ p. 211, fig. 38, 3g.

Hab. la Floride; la Caroline du Sud. iO. Sp. iGNOBiLis, Humb. et Sauss.

Sph'obohs ignobiUs , Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, p. 177, 20. Id. supra, p. 85,

11, pl. IV, fig. ig, etc.

Hab. l’Amérique boréale.

21. Sp. Nahuus, Humb. et Sauss.

Spirobolus Nahuus, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 186g, j>, i5ti , 17. Id. supra, p. 86, 12, pl. IV, fig. 21, etc.

Hab. le Me.xique; Sierra de Moyoapan (Cordillère orienlale).

22. Sp. Californigus, Humb. et Sauss.

Spirobolus Californicus , Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, p. 177, 21. Id. supi'a, p. 87, i3, pl. IV, fig. 20, etc.

Hab. la Californie.

23. Sp. Tepanecus, Sauss.

Julus Tepanecus , Sauss. Linnwa Entomologica , XIH, i85g, p. 332. Id. Méni. Mex. Myriap. p. 1 1 0 , pl. V, fig. 35. Gervais, Voyage de Castelnau, p. 26.

Spirobolus Tepanecus, Sauss. et Humb. supra, p. 88, ih.

Hab. le Mexique; Cordillère orientale.

'2li. Sp. Me.xicanus, Sauss.

.hdus Mexicanus, Sauss. Linnœa Entomologica, t. XIH, i85g , p. 332. Id. iVIém. Mex. Myriap. p. 108 , pl. V, fig. 34. Gervais, Voyage de Castelnau, p. 26.

Hab. les régions chaudes et tempérées du Mexique, dans la province de Mexico.

25. Sp. uetbropygus, Humb. et Sauss.

Spirobolus heteropygus, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. i8Cg, p. i54, 18. Id. supra, p. go, 16, pl. IV, fig. 22, etc.

Hab. le Mexique; terres tempérées; Cuernavaca.

26. Sp. Nieïanus, Sauss,

.Mus Nietanus, Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 107, pl. V, fig. 33.

Spirobolus N ietanus , Sauss. et Humb. supra, p. 8g, i5.

Hab. le Mexique; terres tempérées près de Cuernavaca.

27. Sp. Mystecus, Sauss.

■Mus Mystecus, Sauss. Méni. Mex. Myriap. p. 111, pl. V, lig. 36.

Hab. les régions tempérées du Mexique; Oaxaca.

ZOOLOGIE DU MEXIQUE. VI® PARTIE, SECTION.

CATALOCxUE GENERAL

]78

•28. Sp. Tzksdalus, Sauss.

Jutus Tzendalus, Saïuss. Mém. Mox. Myriap. p. 112, pi. V, fig. .87.

Hah. ] es régions (empérées du Mexique; Oaxara.

29. Sp. «rax'dis, Brandi.

Sjnroholus grandis, Brandi, llecueil, ]). 1 15.

■hdus grandis, Gcrvais, Aptères, t. IV, ]). 186. kl. Voyage de Castelnau, |). 20.

Hat), le Brésil.

80. Sp. Ou’ERSii, Brandi.

Spirnholus Olfersii, Brandi, Bulletin de Moscou, i833, i. VI, p. 202. Id. Becueil, p. 118.

■lulus Olfersii, Gcrvais, Aptères, i. IV, p. 187. Id. Voyage de Castelnau, p. 21.

Hab. le Brésil.

31. Sp. .iiAxmus, Lin.

■lulus mn.ximus. Lin. Syst. nat. ed. 12, p. 1066 (excl. syn. Marcgr. ci Lister. Iter.)

■hdus lySpirobolus) maximus. Brandi, Recueil, p. 116, 56.

■lulus maximus, Gervais, Aptères, i. IV, p. i83, loç). Id. Voyage de Castelnau, p. 20.

M. Brandi éiablii comme suit la synonymie de ceiie espèce ei des irois variétés bien caractérisées (|u’il a eues entre les mains :

Var. a. [lJulus fSpirobolus) Maregravii , »eu Spirobolus Maregravii. |

Vermis terreslris , Mai ■egrav. Brasil. p. i55, cum figura.

■hdus maximus, Linn. Byst. nat. [excl. synon. List. It. et descriplione.) l'Vir. b. \ft, lulus (Spirobolus) apiculatus.)

'l. hdus apicidatus, Mikan , Isis, i83ii,j). 7/11.

Var. c. [‘l .hdus (Spirobolu.s) maximus, seu Spirobolus maximus. ]

Ilab. le Brésil.

Obs. Koeb décrit dans son rr System der Myriapoden,» p. 101, 3, un Spirobolus maximus ipiW iden- tifie avec le Juins maximus de Linné et auquel il donne pour patrie l’Amérique. Dans son second ouvrage (Die Myriapoden, t. I, p. 3A, pl. XV, lig. 3o), on trouve une description beaucoup plus détaillée et une figure de cette espèce, mais cette lois elle est indiquée comme ]irovenant des Indes orientales. V a-t-il eu une confusion d’espèces, ou bien Koch a-t-il écrit Ostindien au lieu de We.st- indicn ?

32. Sp. MAitGiMATüs, Say.

■hdus marginatus, Sav, Journ. Acad. nat. sc. Philad. i™ série, vol. II (1821), p. io5. Brandt, Recueil, p. 89. Gervais, Aptères, vol. IV, |i. 180, io3. kl. Voyage de Castelnau, Myriap. p. 19.

?.hdus Americanus, Palisol de Beauvois, Ins. d’Afr. et d’Amér. p. 1 55, pl. IV, iig. 3.

? Julus incertus, Brandt, Recueil, p. 121.

■hdus ornalus, Girard, in Marcy, Report Explor. Red River if the South, p. 27/1.

? .lulus atratus. Girard, in Marcy, Report, p. 27/1.

Spirobolus Americanus, Wood, Myr. ofN. Amer. p. 207, Iig. 35, pl. III, fig. 2.

Hab. les Etats-Unis.

Obs. Nous avons donné la synonymie de celle espèce d’après M. Wood. M. Brandt émet l’idée que le .lulus Americanus, Pal. Beauvois, est la même espèce que le J. marginatus. Toutefois il établit pour ce ,1 . Americanus , Pal. Beauv., une nouvelle espèce sous le nom de J. incertus, jiarce qu’il existait déjà un ./. Americanus, Plumier.

DES MYRIAPODES AMÉRICAINS.

179

83. Sp. UNClGERüS, Wood.

Sprobolus uncigerus, Wood, Proeeed. Acad. nat. sc. Pliilad. i864, p. j 5. ld. Myriap. of N. Amer. p. 909, üg. 36. Id. Proeeed. Acad. nat. sc. 1867, p. 129.

Hab. la Californie.

3/1. Sp. ANGUSTICEPS, Wood.

Spirobolus angiisüceps, Wood, Proeeed. Acad. nat. sc. Phüad. 1866, ]). 16. ld. Myriap. of N. Amer. p. 210, %. 37, 87 a.

Hab. San Francisco.

35. Sp. prælongus, Koch.

Spirobolus prælongus, Koch , Syst. d. Myriap. p. 1 o3 , 6. ld. Die Myriapoden , t. I , p. 87 , pl. XXXIX ,

%• 76-

Hab. le Brésil.

36. Sp. dealbatus, Koch.

.Spirobolus dealbatus, Koch, S^Jst. d. Myriap. p. io3, .5. ld. Die Myriapoden, I. 1, p. 63, pl. XXVlll , fi, g. 5/1.

Hab. le Brésil.

37. Sp. FESin'BS, Koch.

Spirobolus festivus , Koch, Syst. d. Alyriap. p. io3, 7. ld. Die Myriapoden, l. 1, p. 7b, pi. XXXllI , lig. 65.

Hab. le Brésil.

38. Sp. ouvaceus, Newporl.

Spirobolus olivaceus, Nevvp. Ann. and Mag. of nat. hist. t. XllI, p. 268.

■Mus olivaceus, Gervais, Aptères, t. IV, p. 18Z1. Id. Voyage de Castelnau, p. 20.

Hab. le Mexi(|ue; Oaxaca.

39. Sp. Beadvoisii, Gervais.

■fulus Beauvoisii, P. Gervais, Ann. des sc. nat. 2“ série, t. VU (1887), p. ^7. Id. Aptères, L IV, p. 1 91, 126. ld. Voyage de Castelnau, p. 28. Lucas, Animaux articulés, p. 53 1 .

.lulus Bowoasii, Brandi, Becueil, p. 120.

?.Jidus Indus, Palisot de Beauvois, Insectes d’Afr. et d’Amér. p. i5A, pl. IV, lig. 2.

Hab. Haïti (Brandi); la Martinique (Gervais).

Obs. Brandi et Gervais pen.scnt que celle espèce doit rentrer dans le gtnire Spirobolus.

40. Sp. sublævis, Gervais.

■lulus sublævis, Gervais, Aptères, I. IV, p. 194.— Id. Fauna Cliitena, Zoologia, t. IV, j). 62 [Atlas zoolo- gique C Miriapodes, fig. h). Id. Voyage de Castelnau, Myriapodes, |). 94.

Hab. le Chili.

Obs. M. Gervais [Fauna Chilena) rapporte cette espèce, ainsi que la suivante, au genie Spirobolus. .41. Sp. Gaudichaudi, Gervais.

.lulus Gaudichaudi, Gervais , , t. IV, p. 194. ld. Fauna Chilena, Zoologia, 1. IV, |). 69 [Atlas

zoologique, Miriapodes, lig. 5). Id. Voyage de Castelnau, Myriapodes , p. tih.

Hab. le Chili.

Voyez la note do la page 1.5 p.

CATALOGUE GÉNÉRAL

/i2. Sp. 4GILIS, (]ope.

Spirobolus agilis , Cope, Proceed. Amer. Phil. Soc. vol. XI, 1869, p. 181.

Hah. la Virginie.

Obs. Cette petite espèce a seulement 8 lignes de long et ne possède que 38 segments. M. Cope ne paraît pas en avoir examiné les organes buccaux, et il ne la place dans le genre Spirobohs qu’en raison de ses antennes courtes et de son second segment prolongé en avant.

ESPÈCES DONT LE GEfIBE N’EST PAS CONNU AVEC CEBTITUDE , MAIS QUI BENTBENT PBOBABLEMENT DANS LE GENBE SPIROBOLUS.

A3. Sp. ? RosEus, Gervais.

•Mus roseus, Gervais, Apth-es, t. IV, p. 181, pl. XLIV, fig. 9. Id. Voyage de Castelnau, p. 19, pl. IV, fig. 3.

Hab. la Nouvelle-Grenade.

AA. Sp. ? PALMiGER, Gervais.

.Mus palmiger, Gervais, Aptères, t. IV, p. 190. Id. Voyage de Castelnau, p. 92, pl. III, fig. 3.

Hab. la Guyane française.

A5. Sp. ? Leprieurii, Lucas.

Mus Leprieurii, Lucas, Ann. Soc. entom. 11 iaiWet ot Revue et Mag. de zool. 3'série,t.I, 18A9, p. A71.

Hab. Cayenne.

«Ressemble au Mus palmiger, Gervais. n (Lucas.)

A6. Sp.? Nbwporti, Gervais.

.Mus Newporti, Gervais, Aptères, t. IV, p. 189. Id. Voyage de Castelnau, p. 19, ])l. IV, fig. 1 .

Hab. la Colombie.

ESPÈCE i EXCLUBE DE lA FAUNE AMÉBICAINE.

Il faut probablement exclure des espèces américaines le Mus (Spirobolus) carnifex, Fabr., que Koch donne comme habitant la Géorgie. Cette espèce paraît en effet habiter l’Inde méridionale et Ceylan. Voici sa synonymie :

Spirobolus carnifex, Fabr.

Mus carnifex, Fabr. Entomol. syst. t. II, p. 3g5. Gervais, Ann. des sc. nat. 2'’ série, t. VII (1837) p. A7. Id. Aptères, t. IV, p. i63. Lucas, Hist. nat. des animaux articulés, p. 532, 96.

Spirobolus caniÿea;, Brandt, Recueil, p. 121, 5, et 188, A. Koch, Syst. d. Myriap. p. 109, A. Id. Die Myriapoden,i. I, p. 69, pl. XXVII, fig. 53. Humb. Essai sur les Myriap. de Ceylan, p. 57.

Hab. la côte de Coromandel, Ceylan (Fabricius, Gervais, Tennent, Humbert); la Géorgie, selon Koch.

Pour le Spirobolus annulatus (Mus annulatus, Say), voy. plus loin, p. i83, au genre Cambala.

Genus J U LU s, Linné.

•Mus, Linné. Brandt. Gervais. Peters, et auctores.

Nous plaçons dans les Mus, s. str., presque toutes les espèces qui ont été classées dans ce genre par Brandt et Wood. Il est probable cependant qu’un certain nombre de ces espèces, surtout parmi celles de l’Amérique septentrionale, devront passer dans notre genre Parajulus.

DES MYRIAPODES AMÉRICAINS.

181

1. J. MiNUTus, Brandt.

Mus pusillus , Say, Journ. Acad. nat. sc. Philad. nouvelle se'rie, vol. II (1821), p. io5. Id. OEmres

mtom. éd. Lequicn. Non Mus pusillus, Leach.

Mus minutas, Bvandt, Pœcueü, p. 89. Gervais, Aptères, t. IV, p. 178, 100. Id. Voya/re de Cas- telnau, Myriapodes, p. 18. Wood, Myriap. oJN. Amer. p. 206.

Mus Sayii, Newporl, Ann. and Mag. of nat. hist. vol. XIII, p. 268.

Hab. la Virginie.

Obs. Brandt a changé le nom de cette espèce parce que Leach avait déjà établi un Mus pusillus.

2. .1. Pensylvanicus, Brandt.

■Mus Pensylvanicus , Brandt, Recueil, p. 85. Gervais, Aptères, t. IV, p. 177. Id. Voyage de Castel- nau, Myriapodes et Scorpions, p. 18. Wood, Myriap. of N. Ame^\ p. 201, lig. Zk, pl. II, fig. 2.

Hab. la Pensylvanie.

3. J. MONTANüs, Cope.

Musmontanus, Cope, Proceed. Amer. Phil. Soc. vol. XI, 1869, p. 181.

Hab. la Virginie.

Obs. tt Celle espèce ressemble sous beaucoup de rapports au Julus Pensylvanicus ,Rv., tel que le décrit Wood. 55 (Cope.)

b. J. ExiGuus, Brandt.

Mus exiguus, Brandt, Recueil, p. 85. Gervais, Aptères, t. IV, p. 177. Id. Voyage de Castelnau, Myriap. et Scorpions, p. 18. Wood, Myriap. of N. Amer. p. 198.

Hab. la Pensylvanie.

5. .1. FiLicoBNis , Sauss.

■Julus fdicornis, Sauss. Mém. Mex. Mijriap. p. 118, pl. V, fig. 38. Sauss. et Humb. supra, [>. 92,1. Julus filformis [per eirorem), Gervais, Voyage de Castelnau, Mijriap. et Scorpions, p. 26.

Hab. le Mexique; terres chaudes et tempérées du Mexique; Vera Cruz; Cuernavaca.

6. .1. Ganadensis, Newport.

.Julus Canadensis, Newport, Ann. and. Mag. of nat. hist. vol. XIII, p. 2G7. Gervais, Aptères, t. 1\, p. 178. Id. Votjage de Castelnau, Myriap. et Scorpions, p. 18. Wood, Myriap. of N. Amer. p. 200, fig. 82 , et pl. II, fig. h.

Jlab. le nord-est des États-Unis; le Canada.

7. .1. viRGATüs, Wood.

.Julus virgatus, Wood, Proceed. Acad. nat. sc. Philad. i864,p. lâ. Id. Myriap. of N. Amer. p. 2o5, pl.ll, fig. i3.

Jlab. Philadelphie.

8. .1. HOBTENSIS, Wood.

.Julus hortensis, Wood, Proceed. Acad. nat. sc. Philad. 186Z1, p. ih. Id. Myriap. of N. Amer. p. ao5. Hab. Philadelphie.

9. .1 CÆBULEO-CINCTUS, Wood.

.Julus cæruleo-cinctus , Wood, Jhoceed. Acad. nat. sc. Philad. i864, p. iZi. Id. Myriap. of N. Amer. p. 2o4.

JJab. les États-Unis.

Obs. M. Wood a omis d’indiquer la localité celte espèce a été trouvée.

CATALOGUE GÉNÉRAL

182

10. .1. Milesii, Wood.

Juins Milesii, Wood, Pioceed. Acad. nat. sc. Pliilad. i86i, p. i3. ïd. Myriap. of North Amer. |). 2o3.

Hab. le Michigan.

I I. .1. CLNEKEIFRONS, Wood.

Juins cinereifrons, Wood, Proceed. Acad. nat. sc. Pliilad. i86ù,p. i3. Id. Myriap. of N. Amer. |). 2o3.

Hab. rOrégon.

12. J. LAQUEATUS, Wood.

■fulus laquealus, Wood, Proceed. Acad. nat. sc. Pliilad. i864, p. i 3. Id. Myriap. ofN. Amer. j). 202 , pl. 11 , lig. 1 5 et 1 6.

Hab. la Pensylvanie.

13. .1. CANALICULATUS, Wood.

Juins canaliculatus , Wood, Proceed. Acad. nat. sc. Philad. i86/i, [). 12. ]d. Myriap. ofN.Amer. p. 201, pl. Il, %. 5.

Hab. la Pensylvanie.

\k. .1. IMMACULATUS, Wood.

Juins immaculatus, Wood, Proceed. Acad. nat. sc. Pliilad. i864 , p. 12. Id. Myriap. ofN. Amer. p. 200 , (ig. 33,pl. ll,fig. 1.

Hab. les Galskill Mountains; New-York.

15. .1. Oregonensis, Wood.

■hdus Oregonensis, Wood, Proceed. Acad. nat. sc. Pliilad. i864, p. 11. . Id. Myriap. of N. Amer. p. 199, fig. 3i. Id. Proceed. Acad. nat. sc. Philad. i8C>q, p. 129.

Hab. rOrogon; la Californie.

10. .1. piLosiscuTA, Wood.

Juins pilosiscuta, Wood, Proceed. Acad. nat. sc. Philad. i864, |). 11. Id. Myriap. of N. Amer. |>. 198. pl. 11, fig. 12.

Hab. la Pensylvanie.

17. .1. STiGMATosus, Brandi.

■lulus punctatus, Say, Jourii. Acad. nat. sc. Philad. i. II, pl. 1, p. 102. kl. Œuvres enlomol. éd. Le- ([uien, 1. 1, p. 16, 2. Non Juins punctatus, Leach.

.hdus stigmatosus , Brandt, Recueil, p. 88. Gervais, Aptères, l. IV, p. 179. Id. Voyage de Castel- nau, Myriapodes et Scorpions, p. 18. Wood, Myriap. of N. Amer. p. 206.

Hab. les États-Unis.

Obs. Brandt a changé le nom que Say avait donne' à celte espèce, parce (ju’il existait de'jà un , lulus punctatus, Leach.

1 8. J. cÆsiüs, Wood.

•Mus cœsius, Wood, Proceed. Acad. nat. sc. Philad. 1867, ]). 43.

Hab. le Texas.

Genus PAllA.lULÜS, Humb. et Sauss.

Parajulus, Ilumb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. ) 869. Id. .supra , [). 93.

DES MYl'.IAPODES AMERICAINS.

188

1. P. OuiECUs, Hurnb. et Sauss.

Parajuks Olmecus, Humb. et Sauss. Hcviie et Mag. de zool. i86(),[). i55, 19. Id. supi-n, p. 9.0, 1, |d. V, %. 1, etc.

Hah. le Mexique; Cordillère orientale; Moyoapan; terres teinpéreies.

2. P. ÏARAscüs, Sauss.

Jtdus Tarascus, Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 119, l»!. VII, li,q'. 5a.

Parajuks Tarascus, Sauss. et Humb. supra, p. 98, 2.

Hab. les montagnes du Mexique, district d’Angangueo (Alecboacan), à une altitude de 9,000 pieds.

3. P. iMCREssus, Say.

Julus impressus, Say, Journ. Acad. nal. sc. 1™ série, vol. Il (1821), p. 102. Brandt, Piecueü, p. 8i. Gervais, Aptères, t. IV, ]). 176. Id. Voyage de Castelnau, Myriapodes et Scorpions, p. 18. Wood, Myriap. o/N. Amer. p. 196, fig. 26-29 {non fig. 3o), jd. Il, fig. 3. (Dans l’explication de la planclie il est indiqué sous le nom de J. venustus.)

.hdus venustus, Wood, Procced. Acad. nat. sc. Philad. i864, p. 10.

Hab. les Etats-Unis; Illinois; Géorgie.

/l. P. DIVERSIFRONS, Wood.

.Mus diversifrons , Wood, Procecd. Acad. nat. sc. Philad. 1867, |). Zi3. Juks impressus, Wood («,r parte), Myriap. oj N. Amer. p. 197, fig. 3o.

Hab. les États-Unis. Cette espèce jiarait être rare dans les Etats de l’Onest, mais très-abondanl(“ dans le Texas.

Obs. Nous jilaçons ce .Iule ici en raison de ses rapjiorls avec le ./u/us impressas.

Gexls STEMMIULÜS, Gervais.

Stemmiulus, Gervais, dim. Soc. entom. de France, série, t. I, p. 28. Id. Aptères, t. IV, p. 200.

1. Stemmiulus biocülatus, Gervais et Goudot.

.Mus bioculatus , Gervais et Goudot, Ann. Soc. entom. de France, série, t. I, [i. 28. Gervais, dim. lies sc. nat. série, t. II, p. 70 , pl. V, fig. 1 1 .

Stemmiulus bioculatus, Gervais, Aptères, t. IV, ]). 200, pl. XLIV, fig. 7. Id. Voyage de Castelnau, p. 26.

Hab. la Nouvelle-Grenade.

Genre G AMR AL A, Gray.

Cambala, Gray, m Griffith, Animal Kingdom, vol. II. p. 78/1.

1. C. AX.vuLATA, Say.

Julus annulatus, Say, .Journ. Acad. nat. sc. Philad. série, 1821, t. II, p. io3. Id. (Æuores enlomol. édit. Lequien. Gervais, Aptères, IV, p. 179. Id. Voyage de Castelnau, p. 18. .luks (Mus'l) annu- latus, Brandt, Recueil, p. 89, 23.

Spirobolus annulatus ,lSe\\\)OiA, Ann. and Alag. oJ nat. Iiist. vol. XIII , 1 8/Ui , |>. 269. W ood , Myriap. of N. Amer. p. 212.

Julus lactarius, Gray, Nevv'port. Non Say.

Cambala lactaria, Gray, Newport.

Cambala annulata, Cope, Proceed. Amer. Philosoph. Soc. 1869 , p. 181. Id. Trans. Amer. Jùilom. Soc. mai 1870.

18/1 CATALOGUE GÉNÉRAL

Hah. l’Amérique septentrionale; très-commun dans les États du Sud (Say); très-commun dans les l'égions montagneuses du Tennessee et de la Caroline du Nord (Cope).

Obs. Le Juhs annulatus, Say, qui avait échappé à M. Wood, a été retrouvé récemment par M. Cope. (iCt auteur pense que c’est probablement cette espèce qui avait été prise par certains auteurs anglais pour le Juins lactarius, Say, avec lequel elle a une très-grande ressemblance superficielle. M. Cope lui assigne comme caractères génériques d’avoir trie second anneau des Julus avec les antennes des Spi- rtrobolus; à cela se joint la particularité de manquer presque complètement d’organes visuels. Ceu.v-ci rsont réduits à une seule série linéaire d’ocelles peu distincts situés le long du bord du segment basi- ttlaire, de chaque côté, n

Les caractères tirés des antennes et du second segment sont un peu vagues; quant à celui tiré des yeux, il n’a de valeur que s’il se joint à des particularités tirées des organes buccaux, de la structure des segments, du mode d’attache des pattes, etc.

Dans le cas l’on reconnaîtrait que cette espèce mérite de former un groupe à part, il vaudrait mieux créer un genre nouveau pour la recevoir que de conserver le genre Cambala, qui a été trop mal défini.

Brandt, qui ne connaissait le /. annulatus que par la description de Say, le place avec doute dans ses Julus s. str.

Newport le classe dans les Spirobolus, probablement à cause de la forme des antennes.

M. Wood ne l’a pas retrouvé et se contente de reproduire la description de Say.

Cette espèce se rapproche peut-être de certains Jules carénés, tels que les Trachyjulus, Peters.

JULIDES INCEBTÆ SEDIS.

Il serait impossible de décider dans quels genres doivent rentrer les espèces suivantes.

1. Ji-Lus LEuooPus, Gervais.

Juins leucopus, Gervais, Aptères, t. IV, p. i83. Id. Voyage de Castelnau, p. 20.

Ihb. la Nouvelle-Grenade.

2. JrLi;s iNCERTus, Brandt.

? Julus Americanus [J. America; borealis). Pal. Beauvois, Insectes d'Afrique et d' Amérique , p. lÿlx, pl. IV, lig. 3. Non Julus americanus, Plumier.

Jidus incet'tus, Brandt, Recueil, p. 121.

Hab. les États-Unis.

Obs. M. Brandt a changé le nom de ce Jule parce que Plumier avait déjà décrit une autre espèce sous le nom de Julus Americanus. Il suppose que le J. incerius rentre peut-être dans le genre Spiro- slreptus; d’autre part, il émet l’opinion que cette espèce pourrait être la même que le J. marginalus, Say. Si ce dernier rapprochement est fondé, comme le pense M. Gervais, le nom de Julus incertus devrait disparaître, et l’espèce de Palisot de Beauvois ne serait pas un Spirostreptus.

Voyez plus haut, page 178, n“ 82, le Spirobolus margmatus, Say.

3. .Iru;s apiculatus, Mikan.

Juins apiculatus, Mikan, Isis, i83/i, p. 7Ù1, 11“ 1.

Hah. Rio de Janeiro.

Obs. Gette espèce et les quatre suivantes du même auteur sont décrites d une manière tout à fait insuffisante, et peuvent presque être considérées comme des espèces nominales.

à. .liEus OBTUSATUS, Mikan.

Juins oblusalus, Mikan, Isis, i83à, p. 7/ti,

Hah. le Brésil.

2.

DES MYRIAPODES AMÉRICAINS.

185

5. Jdlus CRAssicoRNis, Wikan.

Julus crassicornis , Mikan, Isis, i836, p. 7^9, 3.

Hah. le Brésil.

6. Julus bicolor, Mikan.

Mus bicolor, Mikan, Isis, i83i, p. 742, n“ 4. fJab. Rio de Janeiro.

7. Juuus NiGRiCANS, Mikan.

Julus nigricans, Mikan, Isis, i834, p. 742, 5.

Hab. Rio de Janeiro.

8. Juuus Amazonicus, Giebei.

Julus Amazoniens, Giebei, Zeitschr. für die gesammten Naturwissensch. janvier 1870, p. 86.

Hab. les bords de l’Amazone.

Il se pourrait que cette espèce dût rentrer dans le genre Spirobolus.

ESPÈCES QVI N’APPAnTIEXHEXT PAS À LA FAMILLE DES JVLIDES.

IjCS Julus ubbrmiaius , Jlavipes , tubei'culosus , dentosus, pinnatus, hamulosus, serrulatus et dilatatus de Mikan sont des Polydesmes et doivent être exclus de la famille des Julides. Voyez plus haut, p. 168.

Familia ANDBOGNATHIDÆ, Cope.

Andrognathidæ , Gope, Proceed. Amer. Philosopli. Soc. vol. Kl, 1869, p. 182.

tr Labium en forme de large plaque légèrement cordiforme, s’étendant au-dessous des éléments (f consolidés du front, et ayant du côté externe une faible union membraneuse marginale qui laisse à tri extrémité antérieure un petit orifice ovale. Mandibules rudimentaires extrêmement petites, éloignées n-du bord de la face inférieure de la tête; paraissant composées de deux segments. Jjes segments du ^ corps consolidés. Segment préanal en forme de cylindre complet. 15 (Gope.)

Nous donnons ici cette famille telle que M. Gope l’a établie, bien que nous ne pensions pas que I espece unique quelle renfei’me s’éloigne beaucoup des Platydesmus. Les organes buccaux semblent en particulier montrer de grands rapports avec ce que nous avons décrit chez le Platydesmus poly- desmoides.

Genus ANDROGNATHUS, Gope.

rf Antennes à 6' et 7' articles confluents et formant avec le 5“ une massue supportée par les articles rbasilaires qui sont courts; segments nombreux (plus de 5o); museau court. n

1. A. coRTicARius, Gope.

Andrognathus corticarius , Gope, /. c. p. 181 .

Hab. Montgomery Gounty, Virginie.

ZOOLOGIE DU MEXIQUE. PARTIE, SECTION.

2/4

186

CATALOGUE GÉNÉRAL

Familia POLYZONIDyE.

Colobognatha , Siphonkantia , Sugentia, Brandt, Recueil. Polyzonidce, Newport. Gervais. G. L. Koch. Menge. Siplionnphoridœ , Newport, /. l. Wood. l. l.

Tribus I. PLATYDESMII.

Platydesmiens , Saiiss. Mém. Mex. p. 83. Saiiss. et Humb. supra, p. 99.

Genus PLATYDESMLS , Lucas.

Platydesmus , Lucas, Saussure. Sauss. et Humb. supra, p. 100.

1 Pl. polydesmüides, Lucas.

Platydesmus polydesmoides , Lucas, Ann. Soc. entomol. de France, a' se'rie, t. I, p. .5a, pl. IH, 11“ 1. Koch, Syst. d. Myriap. p. i/i5, 1. Gervais, Aptères, t. IV, |). laa, pl. XLV, lig. 7. Id. Voyage de Castelnau, p. 17. Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 80. Sauss. et Humb. supra, p. loa, 1, pl. Il, lig. 6 /, 6 m.

Braehycyhe Lecontii, Wood, Proceed. Acad. nat. sc. i864, p. 187. Id. Myriap. of N. Amer. p. a3o, lig. 60, 61, J)!. 11, fig. 6, 6 ffl. Cope, Trans. Amer. Ent. Soc. mai, 1870, et Ann. and Mag. of nat. hisl. vol. VI, p. /ia6, nov. 1870.

Hah. le Guatemala (Lucas); les terres du Mexique (de Saussure); la Géorgie (Wood) ; le Tennessee (Gope).

'2. Pl. Morelkti, Lucas.

Piestodesmus Moreleli, Lucas, Revue et Mag. de zool. 18/19, P- P*- XVII. Gervais, Voyage de Castelnau, Myriapodes et Scorpions, p. 37.

Platydesmus Moreleti, Sauss. et Humb. supra, p. 10 a, a.

Hab. les terres chaudes du Mexique; leTahasco.

3. Pl. Mexicanus, Humb. et Sauss.

Platydesmus Mexicamis, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, i56, ai. Sauss. et Humb. supra, p. io3, 3.

Hab. le Mexique; Cordillère orientale.

Tribus IL POLYZONIL

Polyzonii, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869. Id. supra, p. io/i.

Genus SIPHONOPHORA, Brandt.

Siphonopbora , Brandi. Gervais. Koch. Sauss. et Humb. supra, p. io5.

I. S. PonTORiCENCis, Brandt.

Siplionophora Portoricensis , Brandt, Bulletin de l’ Acad, de Saint-Pétersbourg , 1 836. Id. Recueil, p. 5o .

187

DES MYRIAPODES AMÉRICAINS.

(Servais, Aflhres, t. IV, p. 209. Id. Voyage, de Castelnau, p. a8. Koch, Syst. d. Myriap. p. 1^3, 1. Id. Die Myriapoden, I. I, p. 90, pl. XL, (ig. 78. Peters, Monatsber. d. k. Akad. d. H . juillet i86t(, p. 5^19.

Hnh. Porto Rico.

’î. S. Mkxicana, Humb. et Sauss.

Siphonophora Mexicana, Ilumb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, i55, 20. Id. supra, p. loh, I ; pl. II, fig. 7, 7 m.

Hab. le Mexique; terres tempérées.

3. S. uiTEOLA, Gervais et Goudot.

Siphonotus luleolus, Gervais et Goudot, Ann. Soc. entom. de France, 2' série, t. Il, p. 39.

Siphonophora luteola, Gervais, Ann. des sc. nat. série, t. II, p. 72, pi. V, fig. i3 et iti. id. Aptères, I. IV, p. 209. kl. Voyage de Castelnau, Myriapodes et Scorpions , |). 28.

Ha, b. les Andes colombiennes.

'1. S. LixEATA, Peters.

Siphonophora lineata, Peters, Monatsber. d. k. Akad. d. W. juillet i8fi4, p. 55o.

Hab. le Venezuela.

GenüS siphonotus, Rrandt.

.Siphonotus, Rrandt, Bullet. Acad. Saint-Pétersbourg, 2' série. II.

1. S. Rrasiuensis, Rrandt.

Siphonotus Brasiliensis , Rrandt, Bull. Acad. Saint-Pétei'sbourg , i836. Id. Recueil, p. 5o. Gervais, Aptères, t. IV, p. 209. Id. Voyage de Castelnau, p. 27.

Hab. le Rrésil.

GeiNUS OCTOGLËNA, Woüd.

Ocloglena, VVood, Myriap. oj N. Amer. i8G5, j). 229.

2. t). BiviRGATA, Wood.

Octoglena bivirgata, Wood, Proceed. Acad. nat. sc. Philad. i8G4, p. 18G. Id. Myriap. 0/ N. Amer. p. 229, fig. 58 et 59.

Hab. les montagnes de la Géorgie.

GenüS PEïASERPES, Gope.

Petaserpes, Gope, Tram. Amer. Entom. Soc. mai, 1870, et Ann. and Mag. of nat. hisl. nov. 1870. p. Aaa.

ftTète cachée jusqu’à la base des antennes par l’expansion en bouclier du premier segment. Deux tr ocelles au-dessous du bord de celui-ci, à la base des antennes; celles-ci rap|)rochées, grandes, «grosses, poilues, à 6 articles. Segments sans carènes latérales, ayant chacun deux pores, lormant «deux rangées de chaque côté du corps. n (Gope.)

Parmi les caractères donnés comme spécifiques nous remarquons les suivants, qui peuvent l'oui'iiir des renseignements sur la place que doit occuper ce genre.

Les segments sont aplatis en dessous, laiblement convexes en dessus. Le corps se rétrécit brusque- ment aux deux extrémités; la tète et le segment anal sont relativement très-petits. La tête est infé- rieure et a la forme conique courte de celle des Octoglena. La bouche est située près de l’exlrémité

■î/i.

188

CATALOGUE GENERAL

d’un cône. Les antennes sont remarquablement grosses relativement aux dimensions de la tète et sont frès-rapprochées à la base. Précisément en dedans et au-dessus d’elles, se trouve à la base de chacune un ocelle en forme de croissant ou une agrégation d’ocelles dont l’extrémité supérieure est cachée par le bord du segment basilaire ; dans un échantillon chacun de ceux-ci offre une surface rugueuse, et dans un autre ils semblent divisés en quatre ocelles. Les segments sont lisses, au nombre de 5i à 53; l’anal est petit, en grande partie recouvert par le pénultième.

L’auteur considère ce genre comme voisin des Octoglma, Wood, dont il ne se distinguerait que par le grand développement du segment basilaire et par la disposition un peu différente des ocelles.

1. P. ROSALBus, Cope.

Petaserpes rosalbus , Cope , 1. c.

Hab. le versant méridional des Cumberland Mountains, dans le nord du Tennessee oriental.

Familia POLLYXENIDÆ.

Pollyxenidœ , Leach, Gervais. Penicïllata, Latr.

Genus POLLYXENUS, Latr.

Pollyxenus, Latr. Généra Crust. et Ins. i8o6, vol. I, p. yy.

1. P. PAscicuLATus, Say.

Pollyxenus fasciculatus , Say, Journ. Acad. nat. sc. Philad. i‘‘' série, vol. U (1821), p. 108. Id. Œuvres entom. éd. Lequien, t. I, p. 90. Gervais, Aptères, t. IV, p. 6A. Id. Voyage de Castelnau, Myriapodes et Scorpions, p. 2. Wood, Myriap. of N. Amer. p. 228.

Hab. le sud des États-Unis d’Amérique (Wood).

ORDO II. HETEROGNAÏHA.

Hétérognathes , Sauss. et Humb. supra, p. 8L

Genus PAUROPUS, Lubbock.

Pauropus, Lubbock, Trans. Linn. Soc, London, t. XXVI, 1867.

1. P. Lubbockii, Packard.

Pauropus Lubbochii, Packard, American Naturalist, vol. IV, décembre 1870, et Ann. ami Mag. of nat, hist. IP série, vol. VII, janvier 1871, p. 72.

Hab. le Massachusetts.

Une erreur de copie dont nous ne nous sommes malheureu- Obs. Ce genre, d’abord découvert en Angleterre, paraît être

■soment pas aperçus en corrigeant les épreuves nous a fait dire : assez répandu. Son existence vient d’être constatée par l’un de

«Pattes au nombre de moins de g paires, r tandis que ce devait nous (A. H.), dans les environs de Genève,

être «pattes au nombre de g paires. a

DES MYRIAPODES AMÉRICAINS.

189

ORDO III. GHILOPODA.

SuBORDo 1. SCHIZOTARSIA.

Familia SCUTIGERIDÆ.

Cermatiidœ, Leach. Scutigérites , Gervais.

Gends SGUÏIGERA, Latr.

Scutigera, Latreüle (1802). Cermatia, Illiger (1807). Selista, Uulinesque (1820).

1. Sc. FORCEPS, Raf.

Selista forceps, Raf. Annals of Nature, i"’’ numéro, 1820, p. 7.

Cermatia coleoptrata, Say, Journ. Acad. nat. sc. Philad. 1''° série, l. R,p. 5.

Cermatia coleoptrata, var. Floridensis, Newport, Ann. and Mag. of nat. kist. I. Xlll, p. qf).

Cermatia Floridana , Newp. Trans. Linn. Soc. t. XIX,p. 353.

Scutigera Floridana, Gervais, Aptères, t. IV, p. 226. - Id. Voyage de Castelnau, p. 28.

Cermatia forceps , Wood, .lourn. Acad. nat. sc. Philad. vol. V, 1862 \ p. ç). Id. Myriap. of N. Amer. p. 1 45, pl. III, fig. 1.

Hah. ies Etats-Unis, à l’est des montagnes Rocheuses (Wood).

2. Sc. Linceci, Wood.

Cermatia Linceci, Wood, Proceed. Acad. nat. sc. Philad. 1867, p. 42.

Hab. le Texas.

3. Sc. Güildingii, Newport.

Cermatia Güildingii, Newport, Trans. Linn. Soc. t. XIX, p. 35G.

Scutigera Güildingii, Gervais, Aptères, t. IV, p. 226. - Id. Voyage de Castelnau, ]>. 28.

Hab. les Antilles, île Saint-Vincent.

4. Sc. ELEGANS, Gervais.

Scutigera elegans , Gervais, Aptères, l. IV, p. 226. Id. Voyage de Castelnau , p. 28.

Hab. la Colombie.

5. Sc. Mexicana, Sauss. et Hiimh.

Scutigera Mexicana, Sauss. et Humb. supra, p. 112, pl. V, fig. 3, 3 a, etc.

Hab. le Mexique; Oaxaca, terres tempérées.

6. Sc. Argentina, Humb. et Sauss.

Scutigera Argentina, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, p. 102. Id. supra, p. 1 i3, pl. V, fig. 2,2a.

Hab. Buenos Ayres.

M. Wood cite partout l’année i863 , mais le tirage à part que nous avons reçu de lui porte la date de 1 862.

190

CATALOGUE GÉNÉRAL

SüBORDO [J. HOLOTARSIA.

Familia LITHOBIIDÆ.

Lithobüdæ, Newport, Gervais. Lühobien, G. L. Koch,

Genus lit h obi lis, Leach.

lÂthobius, Leach et aiictores.

1. Ij. ïiiA.'ssMAni’ius, L. Kocl).

Lithobius transmarinus , L. Kocli, Die Myriapodengattung Litliobius, p. 3i, pl. I, Kg. 5 (yeux). VVood, nf N. Amer. p. 1/19.

Hnh. la Nouvelle-Orléans.

'2. L. MOKDAx, L. Koch.

Lillinbiiis mordax, L. Koch, Die Myriapodengattung lÂthohius, ]). 3/i, |)l. 1, lîg. 6 (yeux). Wood, Myriap. of Al. Amer. p. lAp.

fhib. la Nouvelle-Orléans.

3. L. PLANus, Newport.

Lithobius planus , Newport, Trans. Linn. Soc. London, t. XIX, p. 366, pl. XXXIII, fig. 3a. Id. Catal. firitish Muséum, p. 18. Gervais, Aptères, IV, p. a36. Id. Voyage de Castelnau, p. 99. L. Koch, Die Myriapodengattung Lithobius, p. 89. Wood, .Journ. Acad. nat. se. nouvelle série, 1862, p. 1/1. Id. Myriap. of N. Amer. p. 1 5i .

Jhib. l’Amérique du Nord.

h. L. Platensis, Gervais.

Lithobius Platensis, Gervais, Aptères, IV, p. 9 3 7. L. Koch, Die Myriapodengattung Lithobius, p. 92.

Hab. Montevideo.

ü. G. liiLAfiiATus, Wood.

Lithobius bilabiatus , Wood, Proceed. Acad. nat. se. Philad. 1867, p. i3o.

Hab. Rock Island; Illinois.

6. L. Amekicanus, Newp.

Lithobius Amei'icaîius , Newport, Trans. Linn. Soc. London, t. XIX, p. 365, pi. XXX, lig. 29. Id. Catal. British Muséum, p. 17. Gervais, Aptères, t. I\^, p. a36. Id. Voyage de Castelnau, p. 29. L. Koch, Die Myriapodengattung Lithobius, p. 89. Wood , .Tourn. Acad. nat. se. Philad. 1861 , p. 1/1. Id. Myriap. ofN. Amer. p. i48, fig. 6; pl. I, fig. 3.

Lithobius multidentatus , Wood, Journ. Acad. nat. se. Philad. 1869, p. i3.

Hab. les parties orientales des Etats-Unis.

Obs. Gom])arez avec l’espèce suivante.

7. E. spiMPES, Say.

Lithobius spinipes , Say, Journ. Acad. nat. sc. Philad. i8ai, t. Il, p. io8. Id. Œuvres entoniologùjues , edit. Lequien, t. I, p. 91. Lucas, Hist. nat. des animau.x articulés, 1. IV', p. 5 A3. Gervais, Aptères, I. I\^ p. 235.

Hab. les Etats-Unis.

DES MYRIAPODES AMERICAINS.

191

Ohs. Newport supposai!, que cette espèce poui-rail être la iiiêine que son L. Americams, et clans le catalogue des Gliilopodes du Hritisli Muséum le nom de L. spinipes, Say, est donné seulement en synonyme. M. Wood a adopté la manière devoir de Newport, en faisant, toutefois, précéder le nom de Say d'un point de doute. Nous ferons remarquer cpie, si l’identité du L. spinipes et du L. Aine.ri- canus était prouvée, il faudrait reprendre' le nom du naturaliste américain, cpii a pour lui lu priorité.

8. L. .\zTKCus, Huinb. et Sauss.

Lithobius Aztecus, Humb. et Sauss. Revue el Mafr. de zool. iSGç), i56, 92. U\. supra, p. 1 cb, 1, pl. V, fig. h, k I.

Ilab. le Mexique; Cordillère orientale.

9. L. Mystecus, Humb. et Sauss.

fÂthobius Myslecus, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. i5b, 28. kl. supra, |>. i ly, 2,

pl. V, fig. 5,5/.

Hab. le Mexique; Cordillère orientale'.

10. L. Toltecus, Humb. et Sauss.

Lithobius Toltecus, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. i86c), 187, 9/1. Id. supra, p. 118, ,8. Ilab. le Mexique; Cordillère orientale.

11. L. PAuciDEfis, Wood.

Lithobius paucidens, Wood, Journ. Acad. nat. sc. Philad. nouv. série, vol. V, 1 8O2 , p. ih. Id. Myriap. of N. Amer. p. 1 5 1 .

Hab. la Californie; Fort Tejon.

l'i. L. TllILMEATUS, L. Kocll.

Lithobius trilineatus , Ludwig Koeb, Die Myriapodengattung Lithobius, p. 87, pl. I, fig. 8 (yeux).

Hab. Rallia.

13. L. Mexicanus, Perbosc.

Lithobius Mexicanus , Perbosc, Revue cmiérienne, 1889, p. 9tli. Gervais, iljitèrc.?, t. IV, p. 287. L. Koch, Die Myriapodengattung Lithobius , p. 88.

(jEMJS II E N I C O P S , Newport.

Henicops, Newport, Gervais.

1. H. CiuLENSis, Gervais.

Henicops Chilensis, Gervais, Aptères, t. IV, p. 239.- Id. mGay, Fauna (Jhilena , Zoologia, I. IV, p. (15; Atlas zoologique, Mtjriapodes , fig. 6 ’. Id. Voyage de Castelnau, p. 3o.

Hab. le Chili.

Genus IÎOïHROPOLYS, Wood.

Rothropolys, Wood, Journ. Acad. nat. sc. Philad. t. V, 1862.

1. B. MULTlBEiNTATüS, NcWpOrt.

Lithobius niultidentatus , Newport, Trans. Linn. Soc. London, t. XIX. p. 365. kl. Cutal. Rritish Mu- séum, Chilopoda, p. 17. Gervais, Aptères, t. IV, p. 236. kl. Voyage de Castelnau,]). 29. L. Koeb,

Die Myriaj)odengaltung Lithobius, p. 88.

Voyez la note do la page 1 5g.

192 CATALOGUE GÉNÉRAL

Bolhropolys nobilis , Wood, Journ. Acad. nat. sc. Philad. nouv. série, vol. V, i86a, p. i.5. liothropolys muîlidentatus,\Nooà, Myriap. ofN. Amer. p. i52, fig. 7; pl. I, fig- a.

Hab. les parties orientales des États-Unis.

'2. B. BipoNCïATus, Wood.

Bothropolys bipunclatus, Wood, Journ. Acad. nat. sC. Philad. nouv. série, vol. V, 1869, p. 16. Id. Myriap. of N. Amer. p. i53.

Hab. les États-Unis , à l’ouest des montagnes Rocheuses.

3. B. Xanti, Wood.

Bothropolys Xanti,\Nooà, Journ. Acad. nat. sc. Philad. nouv. série, vol. V, 1869, p. i5. Id. Myriap. of N. Amer. p. 1 62. Id. Proceed. Acad. nat. sc. Philad. 1867, p. 1 28.

Hab. Fort Tejon, San .losé, Californie; Santa Cruz Mountains.

Familia SCOLOPENDRIDÆ.

.Scolopendridæ , Ucach et auctores. Scolopendrien , Koch

Tribus I. HETEROSTOMII.

Helerostomina> , Newport. Scolopetidrides cribrijeres, Gervais. Hétà-ostomiens , Sauss. et Humb. supra, p. 120.

Geînus RRANCHIOSTOMA, Newport.

Branchiosioma , Newport, Trans. Linn. Soc. London, vol. XIX, p. ii 1 (i8/i5).

Dacetum, C. L. Koch, Syst. d. Myriap. p. 77 (1867).

Bhysida, Wood, Journ. Acad. nat. sc. Philad. vol. V, i869,p. /io.

1. B. scABRicAUDA, Huiiih. et Sauss.

Branchiostoma scabricauda, Humh. et Sauss. Bevue et Mag. de zool. 1870, 9o3. Id. supra, p. 121, pl. VI, fig. i5, etc.

Hab. Rio de .laneiro.

2. B. CELER, Humb. et Sauss.

Branchiostoma celer, Humh. et Sauss. Bevue et Mag. de zool. 1870, 902. Id. supra, p. 122, pl. \I, fig. 1 6 , etc.

flnb. le sud des États-Unis; la Caroline.

Tribus IL SCOLOPENDRII.

Srolopemlrinœ , Newport. Scolopendrides morsicantes , Gênais.- - Scolopendriens , Sauss. et Humh. -supra, p. 1 9

SECTION 1. CORMOCÉPHALITES.

Cormocéphalites , Sauss. et Ilumh. supra, p. 19/1.

Genüs CORMOCEPHALUS, Newport.

Cormocephalus , Newport. Sauss. et Humb. supra, p. 12/1.

Ce

DES MYRIAPODES AMÉRICAINS.

193

1. C. LiNEATus, Newporl.

Cormocephalus lineatus, Newport, Tram. Linn. Soc. London, t. XIX, (). /iç(5. Id. Calai. Bril. Mu- séum, p. 77.

Scolopendra lineata, Gervais, Aptères, l. IV, p. 0.8 h. liai. l’i'le Saint-Vincent.

■J. G. Guildincii, Newport.

Cormocephalus Guildingii, Newport, Tram. Linn. Soc. London, I. XIX, p. hüï>. Id. Calai. Bril. Mu- séum, p. 78.

Scolopendra Guildingii, Gervais, Aptères, I. IV, p. a8h.

Hah. File Saint-\ incent.

d. C. Brasiliensis, Humb. et Sauss.

Cormocephalus Brasiliensis , Iluml). et Sauss. Bevue et Mag. de zool. 1870, ao3. Id. sup’a , p. 126, pi. VI, fig. 17, etc.

Hah. le Brésil.

SECTION 2. SCOLOPENDRITES.

Scolopendriles , Humb. et Saus.s. supra, ]). lai).

Gejius scolopendra ', Linn.

Scolopendra, Linn. et auctores.

1. Sc. isÆQuiDEiNs, Gervais.

Scolopendra inœquidem, Gervais, Aptères, t. IV, p. 977. Id. Voyage de Castelnau, Myriap. p. 3o. Wood, Journ. Acad. nat. sc. Philad. nouv. série, voi. V, 1869, p. ao. Id. Myriap. ofN. Amer. p. itJa. Hah. New-York (Gervais); l’Illinois; le Massachusetts (Wood).

'2. Sc. HEROS, Girard.

Scolopendra héros. Girard , in Marcy, Beport of Exploration of the Bed Biver, p. 972, pl. XVIll. Wood , Myriap. of N. Amer. p. i55, pl. I, 11g. 1 (sous le nom de Sc. castaneiceps dans Fexplicalion d(>s figures). Sc. castaneiceps , Wood, Proceed. Acad, nat sc. Philad. 1861, p. 11.

Sc. héros, var. castaneiceps, Wood, Journ. Acad. nat. sc. Philad. nouv. série, vol. V, 1862, p. 18.

Hah. la Géorgie; FAIabama; la Louisiane; le Texas; le Nouveau Mexique, etc.

3. Sc. LONGiPES, Wood.

Scolopendra longipes, Wood, Journ. Acad. nat. sr. Philad. nouv. série, voi. V, 1869. Id. \hiriap. ofN. Amer. p. i63.

Hah. la Floride.

Ohs. rf Espèce très-voisine de la Sc. alternans, Leacb.?; (Wood.)

/j. Sc. MRiDis, Say.

Scolopendra viridis, Say, Journ. Acad. nat. sc. Philad. I. Il, |)art i, |). 100. Id. OEmres entomol. 1. 1, |). 93. Gervais, Aptères, t. IV, p. 976.- Id. Voyage de Castelnau, p. 3o. Wood, Journ. Acad. nat. sc. Philad. nouv. série, vol. V, 1869 , ]). 99. Id. Myriap. of N. Amer. |>. t 5t).

' Après avoir tenté de classer les espèces américaines de ce genre d’après des caractères tirés de leur structure , tels que le nombre des articles des antennes ou les formes des dents de la lèvre forcipulaire, nous avons reconnu qu’il y avait un trop grand

ZOOLOGIE m: Mexique. vi' partie, 0' section.

nombre de formes insullisarninent décrites pour que l'on pût arriver à un résultat satisfaisant. Aussi avons-nous préféré adopter simplement le groupement empirique par régions.

194

CATALOGUE GÉNÉRAI

Scolopendra puncliventris , Newport, Ann. and Mag. of nat. hist. t. XIII, p. loo. Ici. Trans. Linn. Soc. of London, t. XIX, p. 386. Id. Catal. Brit. Mm. Mijriap. p. 33. Gervais, Aptères, t. IV, p. 277. Ici. Voyage de Castelnau, p. 3o.

Sc. parva, Wood, Proceed. Acad. nat. sc. Philad. 1861, p. 10.

Hab. la Géorjfie; la Floride.

Ohs. Voyez les remarques relatives à la Sc. marginata, Say [morsitam? L.)

5. Sc. POLYMORPIIA , Wood.

Scolopendra polymorpha, Wood, Proceed. Acad. nat. sc. Philad. iSdi , \>. 11. Id. Journ. Acad. nat. sc. nouv. série, 1862, p. 20. Ici. Myriap. oJN. Amer, p i58.

Hah. la Sonora; le Kansas; le Texas.

6. Sc. BYSsiNA, Wood.

Scolopendra hyssina, Wood, Proceed. Acad. nat. sc. Philad. 1861, p. 10. Ici. .lourn. Acad. nat. sc. 1862, p. 26. Ici. Myriap. of N. Amer. p. i6i. llab. la Floride? la Californie?

7. Sc. Gamfornica, Hunih. et Sauss.

Scolopendra Callfornica, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, p. 2o3. Id. supra, p. 127, 3, pl. V, fig. 6 cl, 6 l.

Hah. la Californie.

8. Sc. BispiNiPEs, Wood.

Scolopendra bispinipes, Wood, Journ. Acad. nat. sc. Philad. nouv. série, vol. V, 1862, p. 166. Id. Myriap. of N. Amer. p. 166.

Hab. San Francisco.

Obs. tf Celte espèce est très-voisine de la Scolopendra Newportii, Lucas; Scolopendra Gervaisii. Newp.i5 (Wood).

1). Sc. CoPEANA, Wood.

Scolopendra Copeana ,W ood, Journ. Acad. nat. sc. Philad. nouv. série, vol. V, 1862, p. 27. Id. Myriap. of N. Amer. p. i65.

Espèce ayant 26 articles aux antennes.

Hab. la Californie.

10. Sc. MARGINATA, Say.

Scolopendra marginata, Say, Journ. Acad. nat. sc. Philad. t. II, 1821, p. 9. Id. Œuvres entomol. I. I. p. 22. . Gervais, Aptères, t. IV, p. 276.

Sc. morsitans [partim) , Wood, Journ. Acad, of Philad. 1862, t. V, p. 28. Id. Myriap. of N. Amer. p. 161.

Hab. la Géorgie; la Floiide.

11. Sc. Azteca, Sauss.

Scolopendra Azteca, Sauss. Mém. Alex. Alyriap. p. i2?i, p. VI, lig. lu. Gervais, Voyage de Castel- nau, p. 3i. Sauss. et Humb. supra, p. lüS, b, pl. V, fig. 10 et 1 4.

Sc. Olomita, Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 12b, pl. VI, fig. ki. Gervais, Voyage de Castelnau,

p. 3i.

llab. le plateau du Mexique; vallée de Mexico; environs de Puebla.

DES MYRIAPODES AMÉRICAINS.

195

12. Sc. CiiiciuMECA, Sauss.

Scolopendra CMchimeca, Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 128, pl. VI, fig. lih. Gervais, Voyage de Castelnau, p. 3i. Sauss. et Humb. supra, p. 182, 10, pl. V, fig. i3.

Hab. Ig plateau du Mexique; Puebia.

13. Sc. Maïa, Sauss.

Scolopendra Maya, Sauss. Màn. Mex. Myriap. p. 12C, pl. VI, fig. Sauss. et Humb. supra, p. 128, 5, pl. V, fig. 12.

Hah. les terres tempérées du Mexique.

\!i. Sc. Olmeca, Humb. et Sauss.

Scolopendra Olmeca, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, p. 187, 25. Id. supra, p. 129, 7, pl. V, fig. 7, 7 a.

Hah. les terres tempérées et le plateau du Mexique; Cuernavaca; Puebia.

15. Sc. Mysteca, Humb. et Sauss.

Scolopendra Mysteca, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, 1 67, 26. Id. supra, p. i3o, 8. Hab. le plateau du VIexique; Puebia.

16. Sc. Tolteca, Sauss.

Scolopendra Tolteca, Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 126, pl. VI, fig. /i3. Gervais, Voyage de Castelnau , |). 3i. ^ Sauss. et Humb. sup'a, p. 129, 6, pl. V, fig. 9.

Hab. les terres chaudes du Mexique; Vera Cruz, etc.

Ohs. Cette espèce n’est peut-être que la jeune de la Sc.' .Mysteca.

17. Sc. SuMiciiRASTi, Sauss.

Scolopendra Sumichrasti, Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 127, pl. VH, fig. 66. Humb. et Sauss. Revue et .Mag. de zool. 1869, p. 107, 27. Id. supra, p. i3i, 9.

Hab. les terres chaudes du Mexique; V^’era Cruz.

18. Sc. POMACEA, Koch.

Scolopendra pomacea , Koch , Sysl. d. Myriap. p. 1 70, 33. Id. Die Myriapoden, 1. 1, p. 65 , pi. XXIX , fig. 56. Hab. le Mexique.

19. Sc. rLAMCEPS, Newp.

Scolopendra planiceps , Newp. Trans. Linn. Soc. London, t. XIX, p. 891. Id. Catal. Rrit. Mus. p. 38. Id. Gervais, Aptères, t. IV, p. 286.

Hab. les Antilles.

20. Sc. GIGAMEA, Koch.

Scolopendra gigantea , Koch, 5*/st. d. Myriap. p. 1 55, 6. Id. Die Myriapoden, I. II, p. 9 , pl. LXV, fig. 1 33. Hab. les Indes occidentales.

Obs. Koch, en établissant cette espèce, lui a donné le nom déjà employé par Linné pour une autre espèce. Il faut, du reste, noter que l’espèce de Linné ne peut pas être une vraie Scolopendre, car. ainsi que le fait remarquer M. Gervais, elle n’a que 17 paires de pattes. Comparez plus loin la Sc. Sagræ, n“ 23. Voyez aussi Gervais, Aptères, t. IV, p. 279.

21. Sc. Cubensis, Sauss.

Scolopendra Cubensis, Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 129, pl. VII, fig. 67. Gervais, Voyage de Cas- telnau, p. 3 1 . Sauss. et Humb. supra , p. 1 82 , 1 1 , pl. V, fig. 1 1 .

Hab. Cuba.

CATALOGUE GENERAL

UHJ

•22. Sc. pi.AïYPus, Braiidt.

Scolopendra plalypus , Brandi, Recueil, [). 6i. Gervais, Aptères, t. IV^, p. 280, 69. Newport, Ann. and Mag. of nat. hist. t. XIII, p. 97.

Scolopendra platypus? Sauss. et Humb. supra, p. 126, 2.

liai). Cuba; Saint-Domingue (Brandi); la .lamaïque; ïabago? (Gervais); le Venezuela (de Saussure et Humbert).

Obs. M. Brandt donne avec doute, comme synonymes de cette espèce, les Sc. Brandtiana, Gervais,

et Sc. marginata, Say. M. Gervais pense qu’elle ne ditFèrc pas de la Sc. Brandtiana.

23. Sc. ALTKli^.iIvs, Leacb.

Scolopendra alternons, Leacb, Tram. Linn. Soc. t. XI, p. 383. Id. Zool. Miscellany, vol. III, [). ki , pl. CXXXVIII. Newport, Tram. Linn. Soc. t. XIX, p. 4o2; Ann. and Mag. nat. hist. t. XIII, iShb, p. 98; Calai. Bril.Mus. Myriap. p. 5i.

Sc. Sagrœ, Gervais, Ann. sc. nat. VII, 1837, p. 5o. Aptères, t. IV^ p. 281. Brandt, Recueil, p. 06. Voyage de Castelnau, Myriapodes, p. 3/i, pl. VI, fig. 1,2.

Sc. morsitans. Pal. BcauA’ois, Insectes T Afrique et d’Amérique, p. 162, pl. IV, lig 1.

? Sc. gigantea, Linn. Syst. nat. 12® e'dit. f. I, p. io63. Fabr. Eut. Syst. t. II, p. 3qo, 5. Newp. Tram. Linn. Soc. t. XIX, p. 4oo. Id. Catal. p. 5o. Gervais, Aqrtères, t. IV, p. 279.

? Sc. maxima pedibus 36, Brown, Jamaica, p. /126, pl. XLII, fig. h.

The great Scolopendra , Sbaw, Natur. Miscell. vol. 1 , pl. IX.

liai), les grandes Antilles.

2A. Sc. cojii’LANATA , Newport.

Scolopendra complanata , Newp. Ann. and Mag. of nat. hist. t. Xlll, p. 98, 3 o. Id. Trans. Linn. .Soc. London, t. XIX, p. Uok. Id. Catal. Brit. Mits. p. 53. Gervais, Aptères, t. IV, p. 288. Non Scoln- pendra complanata, Latr.

Mal). Saint-Christophe.

25. Sc. MULTispivosA , Newpoi’t.

Scolopendra nmltispinala , New|». Ann. and Mag. of nat. hist. t. XIII, p. 98.

Sc. muhispinosa , Newp. Trans. Linn. Soc. London, t. XIX, p. 5o5. Id. Catal. Brit. Mus. p. 55.

Sc. nmltispinala, Gervais, Aptères, t. IV, p. 286.

Ilab. Saint-Christophe.

20. Sc. ciiuDELis, Koch.

Scolopendra crudelis, Koch , Syst. d. Miiriap. ia. 170, 82. Id. Die Myriapoden , t. II , p. 30 , pl. LXX\ II , fig. i58, etpl. LXXVIII, fig. 169.

Hab. l’ile Barthélemy.

'11. Sc. aiVgulata , Newport.

Scolopendra angulata, Newp. Ann. and Mag. of nat. hist. t. XÜI, p. 97, 22. Id. Trans. Linn. Soc. London, t. XIX, p. 3g8. Id. Catal. Brit. Mus. p. 46. Gervais, Aptères, t. IV, p. 288.

Ilab. la Trinité.

28. Sc. LUTEA, Newport.

Scolopendra lulea, Newp. Trans. Linn. Soc. t. XIX, p. 892. Id. Catal. Brit. Mus. p. 4o. Gervais, Aptères, t. IV, p. 285.

Ilab. les .Antilles?

DES MYRIAPODES AMÉRICAINS.

197

29. Sc. PRASINA , Koch.

Scolopendra prasina, Koch, Syst. d. Myriap. p. 167, ah. Id. Die Myriapoden, t. II, p. a3 , pl. LXXI, lig. 1/16.

Hab. les Indes occidentales ?

30. Sc. puLCHRA, Koch.

Scolopendra pulchra , Koch, Sysl. d. Myriap. p. i58, 10. Id. Die Mijriapoden, t. I, p. 9/1, pl. XI, fig. 21.

Hab. les Indes occidentales?

31. Sc. GiGAS, Leach.

Scolopendra gigas,hQa,Qh,Zool. Misccllany, t. 111, p. Z19.— Id. Trans. Linn. Soc. London, l. XI,)). 383. Newp. Ann. and Mag. of nat. hist. t. XIII, p. 98 , aB. Id. Trans. Linn. Soc. London, l. XIX, p. 399. Id. Catal. Brit. Mus. p. 49. Gervais, Aptères, t. IV, p. 278.

Hab. le Venezuela (Newport).

32. Sc. VARIEGATA, NeAVpOPt.

Scolopendra variegata, Newport, Ann. and Mag. of nat. hist. L XIII, p. 97, ai. ~ Id. Trans. Linn. Soc. London, t. XIX, p. 397. Id. Catal. Brit. AIus. p. iO. Gervais, Aptères, t. IV, p. 279. llab. Demerara.

33. So. Melinonii, Lucas.

Scolopendra Melinonii, Lucas, Ann. de la Soc. enlomol. de France, i853; Bidletin, p. 55.

Hab. Cayenne.

3/1. Sc. CARiMPES, Huinb. et Sauss.

Scolopendra carinipes, Huinh. et Sauss. Berne et Mag. de zool. 1870, p. aoi. Id. supra, p. 120, 1, pl.V, fig. 8d, 8/.

Hab. la Colombie.

35. Sc. iNSiGîus, Gervais.

Scolopendra insignis, Gervais, Ann. de la Soc. entomol. de France, 18Z1/4, p. x.vix. Id. Aptères, t. IV, p. 278, pl. XLIII, fig. h. Id. Voyage de Castelnau, p. 3a, p). V, fig. 1.

Ilab. les régions chaudes de la Colombie; Carlhagène.

36. Sc. Brandtiana, Gervais.

Sc. Brandtiana, Gerv. Ann. des sc. nat. 1837, t. VII, p. 5o. Id. Aptères, \. IV, p. 980. Id. Voyage de Castelnau, p. 33, pl. VI, fig. 3. Sauss. Mém. Alex. Myriap. p. i3o.

Hab. le Brésil; la Guyane (les Antilles; le Mexique?).

37. Sc. Herculeana, Koch.

Scolopendra Herculeana, Koch, Syst. d. Myriap. p. 166, a3. Id. Die Myriapoden, I. 1, p. 99, pl. X,

fig. 9 0.

Hab. l’Amérique méridionale; région du Bio San Francisco.

38. Sc. viRiDicoRNis, Newport.

Scolopendra viridicornis , Newp. Ann. and Mag. of nat. hist. t. XII, p. 97, 12. Id. Trans. Linn. Soc. London, t. XIX, p. 396, pl. XXXIII, fig. 1, 9, 6, 5; pl. XL, fig. 5, 6. Id. Catal. Brit. Mus. p. Zi5. Gervais, Aptères, t. IV^, p. 287.

Scolopendra Hopei, Newp. Mss.

Hab. le Brésil.

CATALOGUE GENERAL

198

39. Sc. Placeæ, Newporl.

Scolopendra Placeæ, Newp. Trans. Linn. Soc. London, t. XIX, p. 3go. Id. Catal. Brit. Mus. p. 37. Gervais, Aptères, t. IV, p. 981.

Ilab. le Brésil.

«

40. Sc. OliNATA, Koch.

Scolopendra ornata, Koch, Syst. der Myriap. p. i55, 5. Id. Die Myriajmlen, II, p. 10, ])1. LXVi, lig. 1 34.

Mal), le Brésil.

41. Sc. AUDAx, Gervais.

Scolopendra audax, Gerv. Ann. des sc. mil. 9' série, l. VII, p. 5o. Id. Aptères, 1. IV, ji. 989.

? Sc. morsitans, Latreille, Nom. dicl. Mhist. nat. f. XXX, p. 3g3.

liai), les Antilles; la Martinique; Marie-Galante; la Guadeloupe; Saint-Vincent; le Brésil?

Obs. M. Gervais suj)pose qu’il faut peut-être réunir à cette espèce la Scolopendra snbspinipes , Brandt {Recueil, p. 5g), non Gervais, espèce très-semblahle à la Sc. de Haanii, Brandt.

42. Sc. Nevvportii, Lucas.

Scolopendra Newporiii, Lucas, livploration de L Algérie, Animaux articulés, p. 343 (note). - Gervais, Aptères, t. IV, p. 981 .

Scolopendra subspinipes, Gervais, Ann. des sc. nat. i” série, I. VII, p. 5o, non Leach? Lucas, Hist. des anim. artic. t. IV, p. 544.

Scolopendra Gervaisii, Newport, Trans. Linn. Soc. London, t. XX, p. 3go. Id. Catal. Brit. Mus. p. 38. jNon Sc. Gervaisii, Koch..

Hab. le Brésil.

43. Sc. PLATYPoiDEs, Ncwport.

.Scolopendra platypoides, Newp. Ann. and Mag. of nat. kisl. vol. Xlll, p. 97, i4. Id. Trans. Linn. .Soc. London, t. XIX, p. 38o. Id. Catal. Brit. Mus. p. 97. Gervais, Aptères, t. IV, p. 981.

Hab. le Brésil.

44. Sc. CiiiLENSis, Gervais.

Scolopendra Chilensis, Gervais, «« Gay, Chilena, Zoologia, t. IV, (i84g), p. 67; Atlas zoologique, Miriapodes, fig. 7 L Id. Aptères, l. IV, p. g85.

Hab. le Chili.

45. Sc. PALLiDA, Gervais.

Scolopendra pallida , Gervais, in Gay, Fauna Cltilena, Zoologia, t. I\L p. dS-, Atlas zoologique, Miriapodes, lig. 8. Id. Aj)tères, t. IV, p. 985.

Hab. le Chili.

46. Sc. puNCTiDENs, Newporl.

Scolopendra punclidena, Newp. Ann. and Mag. of nat. hist. t. XIII, p. 97, 90. Id. Trans. Linn. .Soc. London, t. XIX, p. 3g6. Id. Catal. Brit. Mus. p. 44. Gervais, Aptères, t. IV, p. 986.

Hab. l’Amérique australe? (Newport).

47. Sc. MORSITANS, Lin.

.Scolopendra morsitam, hin. Syst. nat. t. I, p. io63. Newport, Trans. Lin. .Soc. London, t. XIX,

\'oyez la noie de la page 1 ug.

199

DES MYRIAPODES AMÉRICAINS.

|). 378 (syn. exci.) Id. Catal. Brit. Mus. p. a5. W’ood, Journ. Acad. nal. sc. Philad. vol. V, iSfia, p. a3 (syn. excl.). Id. Myriap. of N. Amer. p. 161.

Hah. l’Américpie du Sud et les Indes (la Chine, Newp.).

Obs. Cette espèce ne saurait absolument pas être reconnue; elle a probablement été établie sur plusieurs espèces différentes et a été décrite d’une manière tout à l'ait insuffisante. Nous pensons qu’elle devra être supprimée.

Newport indique avec beaucoup de doute trois variétés, la première provenant de Demarara? la seconde de Chine? la troisième de Tobafjo; et il fait rentrer dans cette espèce plusieurs autres décrites par Say, Brandt et Gervais.

M. Wood reproduit cette synonymie en y ajoutant la Sc. Olomila, Sauss., qui rentre dans la Sc. Azleca. Il pense que cette Scolopendre est une espèce cosmopolite répandue sur presque tout le continent américain, sur ses îles, sur la Chine et le Japon !

La diagnose donnée par Linné est la suivante : « Sc. pedibus utrinque vipinti, oculis oclo,n et l’auteur y lait rentrer diverses figures de Scolopendres données par les anciens auteurs. Comment peut-on , d’après une semblable description, réunir ou diviser des espèces, ou seulement perdre son temps à les discuter?

La Sc. morsilans a été fondue par Newport avec la mnrginata, la Brandüana, Gervais, et la pîatypus, Brandt. Sebaw a décrit sous le nom de morsiians une Scolopendre quelconque de file de Cuba, et Palisot de Beauvois une de Saint-Domingue (comp. Sc. Sagrœ)\ Leacb a fait une Sc. morsitans des Indes [Zool. Misceli. III). Kulorga a a])pliqué ce nom à une espèce européenne \ etc. Il n’est presque pas un auteur qui n’ait cru devoir indiquer une Sc. morsitans ou morsicans, ou attribuer le même nom à une espèce quelconque. Ce nom est donc une selle à tout cheval, infiniment commode, qui sert à désigner les espèces indéterminées, de même que le terme Lithohiusforficatus ou forcipatus sert généralement à désigner tons les Lilhoblus dont on ignore le nom.

Genus CRYPTOPS, Leacb.

Cryptops, Leacb, Newport, C. L. Koch.

Cil. iiYALiNA, Say.

Cnjptops hyaliiia, Say, Journ. Acad. nat. sc. Philad. série, vol. II. Id. OEmres entomol. t. 1, p. a3. Newport, Trans. Linn. Soc. London, t. XIX, p. êoq. Id. Calai. Brü. Mus. p. 60. Wood , Journ. Acad. nat. sc. Philad. part i, i8f)2,p. 3ê. Id. Myriap. of N. Amer. p. 168. Cryptops hyalinus, Gervais, Aptères, t. IV, p. sqS.

Hab. la Géorgie et la Floride.

Cil. Milbeuti, Walekenaer.

Cryptops Milberti, Walekenaer, Aptères, t. IV, p. 692. Wood, Journ. Acad. nal. sc. Philad. part i. 18G9, p. 3i. Id. Myriap. of N. Amer. p. 168.

Hab. New Jersey.

Cr. asperipes, Wood.

Cnjptops asperipes, Wood, Proceed. Acad. nat. sc. Philad. 1867, p. 129.

Hab. les Allegbanies; Montgomery County, dans l’Élat de Virginie.

Ce. movilis, Gervais.

Cryptops monilis, Gervais, in Gay, Fauna Chilena, t. IV, p. G9; Atlas, Myriapodes, fig. 8 -.

Hab. le Chili.

' Kulorga, Scolopendrœ morsicantis Anatome; Petropoli, i83/i. 2 Voyez la note de la page 1 .'ig.

'200

CATALOGUE GENERAL

?5. Ch. anomalans, NeAvporl.

Cryptops anomalans, Newp. Ann. and Mag. of nat. hist. t. XIII, p. 6G. Id. Trans. Linn. Soc. London, vol. XIX, p. 4og, pl. XXII, lig. 95-36; Id. Catal. Brit. Mus. p. 6o.

Cr. anomnlus, Gervais, Aptères, t. IV, [). 998.

Hnh ?

Genus ÏHEATOPS, Newporl.

Tlieatops, Newporl, Trans. Linn. Soc. London.

1. ïii. PO.SÏICA, Say.

Cryptops postica , Say, Journ. Acad. nat. sc. PIdlad. t. 11, p. 112. Id. OEuvres entomol. t. I, p. 9/1. Gervai.s, Ann. des sc. nat. 1887, p. 5i, 5. Id. Aptères, t. IV, p. 99^. Lucas, Hist. nat. anim. artic. ]). 567, 5. Newporl, Ann. and Mag. nat. hist. t. XIII, p. 100.

Theatops postica, Newporl, Trans. Linn. Soc. London, t. XIX, p. 9. Id. Catal. Brit. Mus. p. 61 . VVood, Joum. Acad. nat. sc. Philad. 1862, vol. V, p. 87. Id. Myriap. of N. Amei'. p. 171. liai), la Géorgie et la Floride orientale.

Genus OPISTHOMEGA, Wood.

Opisthomega , Wood, Journ. Acad. nat. sc. Philad. vol. V, part 1, 1862, p. 35.

1. O. POSTICA, Wood.

Opisthomega postica , VVood, /. c. p. 35, fig. 7, 8. Id. Myriap. qf N. Anur. p. 169, Og. 8, 9; pl. I, lig. h.

Hah. la Caroline du Nord.

2. O. spiNiCAcnA, Wood.

Opisthomega spinicauda, Wood, I. c. p. 36. Id. Myriap. ofN. Amer. p. 170, fig. 10 et 11.

Hah. le sud de l’Illinois; la Pensylvanie occidentale.

Teibus III. SCOLOPENDROUSII.

Scolopendrides hétéropodes, Gervais. Scolopendropsiens , Sauss. et Ilunih. supra, p. 182.

Genus SCOLOPENDROPSIS, Brandi.

Scolopendropsis , Brandi, Becueil, |). 77.

1. Sc. Bahiensis, Brandi.

Scolopendra [Scolopendropsis) Bahiensis, Brundl, Becueil, p. 76.

Scolopendropsis Bahiensis, Gervais, Aptères, 1. IV, [). 996.

Hab. la province de Baliia.

Genus SCOLOPOCR YPïOPS, Newport.

Scolopocryptops , Newporl, Tram. Linn. Soc. London, 1. XIX, i8ù5.

Scolopendropsis, Koch, Syst. d. Myriap. 18I17 [nec Brandi, nec Newport).

DES MYRIAPODES AMERICAINS.

201

SECTIOX A. Nob. p. l'.iH.

1. Sc. Miersii, Newporl.

Scobpocryptops Miei'sii, Newport, Trans. Linn. Soc. London, (. XfX, |). ùo5. Ici. Catal. Hrit. Mus. p. 55. Gervais, Aptères, t. IV, p. 298.

Hab. le Brésil.

•i. 8c. MELANOSTOMA, Ncwport.

Scolopocryptops melanostoma, ^iewporl, Trans. Linn. Soc. London, 1. XIX, |). io6. Ici. Calai. Brii. Mus. p. 56.

Scolopocryptops melanosoma , Gervais, Aptères, 1. IV, p. 298.

Hab. nie Saint-Vincent.

3. Sc. sExspiNosA, Sav.

Cryptops sexspinosus, Say, Journ. Acad. nat. sc. Pliitad. t. II (1821), p. 112. Id. Œuvres entomol. t. I, p. 26. Gervais, Ann. des sc. nat. 1887, p. 5i. Lucas, Hist. nat. des anim. artic. p. bhy, h. Newport, Ann. and Mag. of nat. hist. vol. XIII, p. 100.

Scolopocryptops sexspinosa,^aviport, Trans. Linn. Soc. London, ^07, pl. XXXIII, lig. 20-28,

Id. Catal. Brit. Mus. p. 67. Gervais, Aptères, t. IV, p. 297. Id. Voyage de Castelnau, Myria- podes, p. 36. Wood, Joum. Acad. nat. sc. Phïlad. 1862, vol. V, p. 87. Id. Myriap. of N. Amer. p. 172, fig. 12 et i3, pl. I, fig. 5.

Hab. l’Amérique du Nord; Etats de l’Atlantique.

4. Sc. ORACiLis, Wood.

Scolopocryptops gracilis,WooA, Journ. Acad. nat. sc. Philad. 1862, vol. V, p. 38. Id. Myriap. of N. Amer. p. 178, fig. ih.

Hab. la Californie; Fort Tejon.

5. Sc. spiNicAUDA, Wood.

Scolopocryptops spinicauda, Wood, Journ. Acad. nat. sc. Philad. 1862, vol. V, p. 89. Id. Myriap. of N. Amer. p. 174, fig. i5. Id. Proceed. Acad. nat. sc. Philad. 1867, p. 128.

Hab. la Californie; San José, et los Gatos Mountains. C’est probablement par .suite d’une erreur ((ue cette espèce avait été primitivement indiquée comme originaire de l’Orégon.

6. Sc. LANATIPES, Wood.

Scolopocryptops lanatipes, Wood, Journ. Acad. nat. sc. Philad. nouv. série, vol. V, 1862, p. 89.

Id. Myriap. of N. Amer. p. 1 76 , fig. 1 6 et 1 7.

Hab. la Californie.

7. Sc. Californica, Humb. et Sauss.

Scolopocryptops Californica, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870 , 2o4. Id. supra, p. 18/1 , j , pl. VI, fig. 19, etc.

Hab. la Californie.

8. Sc. AURANTiACA, Walcken.

Scolopocryptops aurantiaca , Walckenaer, Aptères, t. IV, p. 698.

Newportia aurantiaca, Newport, Catal. Brit. Mus. p. 58.

Hab. Rio de Janeiro.

Obs. Walckenaer n’ayant pas décrit les pattes postérieures de cette espèce, nous ne voyons aucune

raison pour la faire passer dans le genre Newportia.

•26

ZOOLOGIE DU MEXIQUE. Vl“ PARTIE, SECTION.

CATALOGUE GENERAL

‘202

9. Sc. viRiDis, Walcken.

Scolopocryptops viridis , Walckenuer, ipfèm, t. IV, [). Sgi.

Nemportia viridis, Newporl, Calai. Brit. Mus. p. 58.

Hab. le Brésil.

Obs. L’échautilloii décrit par VValckenaer manquait des pattes postérieures. L’on iia, par consé- quent, aucun motif sérieux pour la ranger dans ie genre Newportia, et elle nous semble devoir rester provisoirement dans cette première section des Scolopocryptops, à cause de sa lèvre forcipulaire dépourvue de dents,

lÜ. Sc. HELvoLA , Koch.

Scolopendropsis helvola, Koch , Syst. d. Myriap. p. 1 70 , 1 . Id. Die Myriupoden, t. II, p. 36 , pl. LXXVI, fig. i5G.

Hab. l’Amérique du Nord.

SECTION B. Noli. supra, p. i3a.

I I. Sc. Mëxicana, Huinh. et Sauss.

Scolopocryptops Mexicana , Ilumh. ot S onss. Revue et Mag. de zool. 1869, i58, a8. \i\. supra, p. i35, a, pi. VI, fig. 18, etc.

Hab. le Mexique.

GeM'S newportia, Gervais.

Newportia, Gervais, Aptères, IV, p. ag8.

1 . N. Azteca, Humh. et Sauss.

Newportia Azîeca, Humh. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 186g, i58, ag. Id. supra, p. 187, 1, pl. VI, fig. 20 , etc.

Ilab. le Mexique, région tempérée; Gordova.

2. N. Mexicana, Sauss.

Scolopendrides Mexicana , Sauss. Revue et Mag. de zool. 1 858 , p. 56fi. Gervais , Voyage de Castehiau . Myriapodes , p. 87.

Scolopocryptops Mexicana, Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. 181, pl. VII, fig. 68.

Newportia Mexicana, Sauss. et Humh. supra, [i. i38, 2.

Hab. le Mexique; Gordova.

8. N. LONGiTAiisis, Newport.

Scolopocryptops longitarsis, Newport, Tram. Linn. Soc. London, t. XIX, p. 607, pl. XL, fig. 10. Newportia longitarsis, Gervais, Aptères, t. IV, p. 298, 1. Newport, Catal. Rrit. .Mus. p. 87. Sauss. et Humh. supra, p. i38, 3.

Hab. l’ile Saint-Vincent.

DES MYRIAPODES AMÉRICAINS.

203

Familia GEOPHrUDÆ\

Geophilidœ, Leacli et au cto res.

Genus GEOPHILUS, Leacli.

Geophilus, Leach, Newport, G. L. Koch. Pachymerium , G. L. Kocli.

] . G. cEPHALiciis, W'ood.

(icophilus cephalicus , Wood, Journ. Acad. nat. sc. Pküad. nouv. .série, vol. V, 1869, p. i/i. Myrinp. of N. Amer. p. 1 '78.

liai). Philadelphie? le Maryland?

2. G. liiiEvicoKNis, Wood.

Geophilus brevicornis, Wood, Journ. Acad. nat. sc. Philad. vol. V, i8ü9, p. AT). Myriap. of N. Amer. P- 179-

Hah. l’Illinois; le Texas.

3. G. aiPiiNCTicEPS, AVood.

Geophilus hipuncliceps , Wood, .lourn. Acad. nat. sc. Philad. vol. V, 1863, p. hb. Myriap. ofN. Anier. p. 180.

Hah. rillinois; le Texas.

A. G. i.ATKO, Meinert.

Geophilus lairo, Meinert, Myriapoda Musœi Hauniensis, Nalurkistorish Tldsskrifl, 3' série, vol. VII, 1871 , P- 79-

Hah. l’Amérique du Nord, près de la Nouvelle-Orléans, ô. G. LÆvis, Wood.

Geophilus Icevis, Wood, .Journ. Acad. nat. sc. Philad. vol. V, 18G9, p. AA. Id. Myrinp. of N. Amer. ]). 180. Id. Proceed. Acad. nat. sc. Philad. 18G7, p. 198.

Hab. la Galilornie; Santa Gruz Alountains. G’est par erreur (pje celte espèce avait été indiqmA' comme provenant de la Géorgie.

(5. G. .vTTENtiATijs, Say.

Geophilus attenuatus, Say, Journ. Acad. nat. sc. Philad. i’" série, vol. Il, p. ii A. Wood, Myrinp. of N. Amer. p. 1 8A.

Hab. le sud des États Unis.

Gette espèce n’a pas été retrouvée par M. Wood, qui, tout (ui la joignant à ses Strip-amia , se demande si elle ne rentrerait pas dans le genre Mecistocephalus.

7. G. Aztegl's, Humh. et Sauss.

Geophilus Aztecus, Humh. et Sauss. Revue et Mag. de zool. i86c), iTh), 11. Id. supra, p. 1 Ao 1 pl. \T, fig. 9 1, etc.

Hab. le Alexique; Gordiilère orientale.

> Dans le catalogue des espèce.s de cette famille nous avons altcnlive. Nous regrettons de n’avoir connu (jue Irop lard pour

adopté les noms génériques imposés par les auteurs qui nous ont pouvoir en profiler d’une manière complète tes beaux travaux de

précédés, sans discuter la classification. Celle-ci sera sans doute M. Meinert. modifiée lorsque l’on aura soumis les espèces à une élude plus

CATALOGUE GÉNÉRAL

!>0/l

8. (i. IJMiATLS, Newp.

Geophihs lineatus, Newp. Trans. Linn. Soc. vol. XIX, p. A.36. Id. Catal. Brit. Mus. p. 89. Gervais, Aptères, t. IV, p. 3a 1. flab. le Honduras.

9. G. Gujllemini, Gervais.

Geophilus Guillemini, Gei’vais, Aptères, t. IV, p. 3ai. Id. Voyage de Castelnau, p. 3p.

H ah. le Brésil.

10. G. SLiiLÆvis, Meinert.

Geophilus sublœvis, Meinert, Myriapoda Musœi Hauniensis, Nalurhistonsh Tidsskrjft, 3'’ série, vol. VII,

1871, p. 7a.

Hab. le Brésil; Lagoa Santa, dans la province des Mines.

11. G. GiiAciLis, Gervais.

Geophilus gracilis, Gervais, Fauna Ghilena, Zoologia, I. IV {18/19), P- 7’^- Hab. le Chili.

12. G. CANAucuLATüs, Gervais.

Geophilus canalictdatus , Gervais, Fauna Ghilena, Zoologia, t. IV (18/19), P- Hab. le Chili.

Gkniis STRIGAMIA, Gray.

Strigamia, Gray, apud Hynier .lonos, mTodd, Cyclopa;dia of Anatomy and Fhysiology , vol. III.

1. Stü. CHIONOPHILA, Wood.

* Strigamia clmnophila, W ood , .loiirn. Acad. nal. sc. Philad. nouv. série, vol. V, 1 80a , p. ho. Id. Myriap.

of N. Amer. p. 189.

Hab. Fort Simpson; Bed Biver ol' the North.

2. Stk, l'ARvicEPS, Wood.

Strigamia parviceps , W'ood, -lourn. Acad, nat.sc. Philad. nouv. .série, vol. V, 18G2, p. /19. Id. Myriap. of S. Amer. p. 187.

Hab. la Californie.

3. SïH. EPiLEPTicA, Wood.

Strigamia epileptica, Wood , Journ. Acad. nat. sc. Philad. nouv. série, vol. V, 186a, p. /19. Id. Myriap. of N. Amer. p. 188, lijj. ai et 22, pl. 1, fig. 8.

Hab. l’Orégon, près de Puget Sound.

h. Sti). cephalica, Wood.

Strigamia cephalica , Wood , -Journ. Acad. nat. sc. Philad. nouv. série, vol. V, 1 80a , p. /19. Id. Alyrtap. of N. Amer. p. 187.

Hab. la Californie.

F). Str. LÆViPEs, Wood.

Strigamia lœvipes, Wood, Journ. .Acad. nat. sc. Philad. nouv. série, vol. V, 1 80a , |). /i8. Id. Myriap. ofN. A mer. p. 18/1. Id. JSoceed. Acad. nat. sc. Philad. 1867, p. 128.

Hab. la Californie; los Gatos et Santa Cruz Mountains. C’est par erreur (|ue cette espèce avait été indiquée comme habitant la Géorgie.

DES AIYHIAPODES AMÉRICAINS.

•205

6. StR. TÆMOPSIS, Wood.

Strigamia tæniopsis , Wood , Journ. Acad. nal. sc. Philad. nouv. série , vol. V, i 862 , p. /i8. Id. Alynap. of N. Anm'. p. i85.

Hab. les montagnes de la Géorgie.

7. Sir. MAcuRATicEPs, Wood.

Strigamia maculaticeps , Wood, Journ. Acad. nul. sc. Philad. nouv. série, vol. V, 1862, p. 48. Id. Myriap. of N. Amer. p. 186.

Hab. le Colorado supérieur.

8. Str. LATicEPS, Wood.

Strigamia laiiceps, Wood,./o«rw. Acad. nat. sc. Philad. nouv. série, vol. V, 1862, p. /19. Id. Myriap. of N. Amer. p. 186.

Hab. le Texas.

9. Str. felva, Sager.

Strigamia fulva, Sager, I^occed. Acad. nat. sc. Philad. vol. VIII, i85(j, p. 109. Wood , ,/ourn. Acad, nat. sc. Philad. nouv. série, vol. V, 1862, p. /17. Id. Myriap. of N. Amer. p. 182.

Hab. ITlIinois; la Pensylvanie, etc.

Obs. M. Sager considère cette espèce comme très-voisine du Geophilus rubens, Say.-

10. Str. rübens, Say.

Geophilus rubens, Say, Journ. Acad. nat. sc. Philad. i"' série, vol. Il, 1821, p. i id. Id. Œuvres entomol. I, p. 95. Gervais, Ann. des sc. nat. 18.37, P- W- Aptères, t. IV, p. 32o. Lucas,

Hist. des anim. artic. p. S/ig, 5. Newport, Ann. and Mag. of nat. Inst. t. XIII, p. 101. Id. Trans. Linn. Soc. London, t. XIX, p. 435. Id. Catal. Prit. Mmeum, Alyriapoda, p. 87.

Strigamia rubens, Wood, Journ. Acad. nat. sc. Philad. vol. V, 18(19, p. 46. Id. Myriap. ofN. Amer. p. 189.

Hab. l’Amérique septentrionale.

1 1. Str. bidens, Wood.

Strigamia bidens, Wood, Journ. Acad. nat. sc. Philad. nouv. série, vol. V, 1862, p. 47. \d. Myriap. of N. Amer. p. 1 83.

Hab. Philadelphie.

12. Str. Wiiitei, Newp.

Geophilus Whitei, Newp. Trans. Linn. Soc. London, t. XIX, p. 436. Id. Gatal. Prit. Mus. Myriajjoda , p. 88. Gervais, Aptères, t. IV, p. 39 1.

Strigamia Whitei, Wood, Myriap. of N. Amer. p. i84.

Hab. l’Amérique septentrionale.

13. Str. bothryopds, Wood.

Strigamia bothryopus , Wood, Journ. Acad. nat. sc. Philad. nouv. série, vol. V, 1862 , p. 46. Id. Myriap. of N. Amer. p. 189, pl. I, hg. 9-

Hab. la Pensylvanie.

14. Str. ivermis, Wood.

Strigamia inermis, Wood, Proceed. Acad. nat. sc. Philad. 1867, p. 199.

Hab. la Californie; Santa Cruz Mountains.

CATALOGUE GÉNÉRAL

2Ü()

15. SïR. f.RACILlS, Woocl.

Strigamia gracilis , Woocl, Procced. Acad. nat. sc. Philad. 1867, [). 128.

Hab. la Californie; San José.

Voir, pour la Str. attenuata (Say), Woocl, plus haut, p. 2o3, n“ (i, au (ieopinlus attcnuatiis, Say; voyez aussi ci-dessous au Mecistocephalus fidciis, Wood.

Genus mecistocephalus, Ncwporl.

Mecistocephalus, Newport. Geophilus, Sauss. et Hunih. supra, p. 1/10.

1. M. FL'Lvifs, Wood.

Mecistocephalus fuh'us ,y\'ood , Journ. Acad. nat. SC. Philad. nouv. série, 1 862 , vol. V, p. /n . Ici. Mi/riap. ofN. Amer. p. 176, lig. 18.

Hab. Philadelphie.

Obs. M. Woocl suppose cjue cette espèce pourrait être la même c[ue le Geoptulus attenuatus de Say; mais il fait reniarc[uer <[ue la descriplion de Say est tout à fait insuflisanle pour perineltre d’arriver à une conclusion certaine.

'2. M. viEL.vNONOTüs, Woocl.

Mecistocephcdus melanonulus , Woocl, Journ. Acad. nat. sc. Philad. nouv. série, 1862 , vol. V, p. Ai . Id. Myriap. of N. Amer. p. 177.

Hab. la Géorgie.

3. M. i.iNEATus, Woocl.

Mecistocephalus lineatus , Woocl, .lottni. Acad. nat. sc. Philad. nouv. série, vol. V, 1862, [i. A2. Id. Myriap. of N. Amei\ p. 177, pl. 1, fig. 7.

Hab. la Californie.

A. M. QÜADRATLS, WoOcl.

Mecistocephalus epiadratus, Woocl, Proceed. Acad. nat. sc. Philad. 1867, p. 178.

Hab. la Californie; los Galos Coast Mounlairis.

.5. M. MiLLEPCJNCTATL’s, Gei’vais.

Geophilus millepunctatus , Gervais, Aptères, t. IV, p. 3ii. Id. apud Gay, Faunn Ghilena , Zoologia, t. IV (18A9), p. 71 ; Atlas zoologique. Myriapodes, fig. 9.

Mecistocephalus milleqmnctahis , NevvporI, Gatal. Brit. Mus. Chilopnda, p. 82.

Hab. le Chili; Vahlivia.

■fi. M. Gcii.dogii, Newporl.

Mecistocephalus Guildingii, Newporl, Trans. Linn. Soc. London, 1. XIX, p. A29, pl. XXXlll, fig. 18, 19. Id. Catal. Brit. Mus. ]). 82. .VIeinerl, Myriapoda Musœi Haunensis, Naturhistorisk Tidsskrift , série, vol. VU, p. 96.

Geophilus Guildingii, Gervais, Aptères, t. I\^ p. 3ii.

Hab. file Saint-Vincent (Newport); Sainte-Croix (Meincrt).

Genus ARTHHONOMALUS, Newport.

Arthrommulus , Newport. Gervais.

DES MYRIAPODES AMÉRICAINS.

'207

Slbgenl's POLYCRICUS, Humb. el, Sauss,

1. Arthr. (PoLYCRiciîs) Toltecüs, Humb. el Sauss.

Arthronomalus (Polycricus) Toltecüs, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1869, p. 1.59, 3i.

[d. supra, p. ii3, 1, pl. VI, fig. a3, etc.

flab. le Mexique; Cordillère orientale; Orizaba.

Genus NOTIPHILUS, Kocb.

Notiphilus, Koch, SysL der Myriap. p. 82. l. N. Maximiliani, Humb. et Sauss.

Notiphilus Maximiliani, Humb. et Sauss. Revue et Mag. de zool. 1870, ao5. Id. soipra, p. 1/41, 1 ,

pl. VI, fig. 22 , etc.

Hab. le Mexique; le Yucatan; Campèche.

Genus CHOMAT obi Ü s, Humb, el Sauss.

Chomatobius, Humb. et Sauss. supra, p. i/i5.

1. Ch. Mexicanus, Sauss.

Gcophilus Mexicanus, Sauss. Mém. Mex. Myriap. p. i3a, pl. Vil, lig. Aq.

Chomatobius Mexicanus, Sauss. et Humb. supra, p. iA.3, 1.

Hab. le Mexique.

2. Ch. Brasilianus, Humb. et Sauss.

Chomatobius Rrasilianus, Humh. et Suuss. Revue et Mag. de zool. 1870, p. 2o5. Id. supra, p. 1A6, pl. VI, fig. 2A, etc.

Hab. le Brésil; Rio Negro.

Genus ORPHNÆüS, Meinerl*.

1. O. Brasiliensis, Meinert.

Orphnœus Brasiliensis , Meinert, l. c. p. 20, pl. H, lig. 12.

Hab. Rio de Janeiro.

GÉOPHILIBES lycOMPLKTEMIiWT CO.yNUS.

Geophilus angustatüs, Eschsch. Mém. Soc. imp. des nat. de Moscou, I. VI. p. 3. Id. Bulletin univ. de Férussac,t. VII, p. 267. Gervais, Aptères, 1. VI, p. 3 2 8.

Hab. les Etats méridionaux de l’Union américaine.

Meinert (Fr.), Myriupoda Musæi Hmmiensis, Bidrag lit Myriapodmm Morpholopi og systemalik. I, Geophiti (Nalurhistonsk TidssJerift, 3 R. 7 B. Kjobenliavn, 1871).

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TABLE ALPHABÉTIQUE

DES MATIÈRES.

Cette table ne concerne que le mémoire descriplil. On n’y a pas l'ait rentrer les espèces citées dans le catalogue.

Pajjes.

AltTIIBONOMALUS l43

ToUeciis i43

Brachycybe (Plalydesmus) too

Lecoiitei (polydesmoides) lot?

Bmehydesmus (Polydesiittis) 5i

BbANCHIOSTOMA 19 0

scabricauda i9i

celer 199

Pages.

Fontaiu.a gq

GÉOPHI U DES i3tj

GÉOPHILIENS i3.j

Geopiiilus i4o

Aztecus tùo

Mexicanus (Clioinalobius) i4r>

Glonwidesmus (Spbæriodesmus) go

Mexicanus si

Ccrmada ( Scutigera 111

CHILOGMÏHES : 9

CHILOPODES 107

ClIOMATOBIÜS l45

Brasilianus i46

Mexicanus i45

Chordeuma (Ci’aspedosoma) 58

CHORDEÜMIDÆ {cbaspedosomjdes) 56

COLOBOGNATHA [polpzonipes) 98

CoBMOCEPHALUS 194

Brasiliensis i94

Cbaspeposoma 58

Mexicanum 69

CBASPÉDOSOMIDES 56

CBASPÉDOSOMIENS 58

CrCLODESMÜS 2 3

Aztecus 2 4

Gyphodesm us 28

Mexicanus 28

Dacetum ( Branchiostoma ) 120

Evbvdeshus 55

angulatus 55

Eubyurüs 26

IIÉTÉROSTOMIENS 190

HOLOTARSES n4

ICOSIDESMUS 5 I

JULIDES 61

JULUS 91

Chichimecus (Spiroboius) 89

crassicornis ( Spiroboius ) 89

fdicornis q 9

fraternus (Spirostreptus) 70

Monlezuniæ (Spirosli’eptus) 69

Nietanus (Spiroboius) 89

Otomitus (Spirostreptus) 6q

Tarascus (Parajulus) 98

Tepanecus (Spiroboius) 88

Toltecus (Spiroboius) ^5

Virglniensis (Polydesmus) 99

Leptodesmus (Oxyurus) LITHOBIIDES

Lithobivs J ,

Aztecus 1 , (3

Mystecus 31^

Toltecus n8

ZOOLOGlIi or MEXIQUE. Vl' PARTIE, s' SECTION.

210

TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES.

Pages.

I.'YSIOPETALIDÆ {cnASpnvosoMinEs) 5G

LYSIOPÉTALIENS 58

\lecistocephalus ( Geopliilus) i /i o

Ni!]i'Poit'nA i3G

Azteca 187

longitarsis i38

Mexicana 1 38

NOTIPHILIENS lài

Notipiiilus 1/11

Maximiliani 1/11

Odontodcsmus a 8

üüONTOTROPIS 53

OMSCODESMIDES {spiiÉmoDEsmniis) 20

Omiscodesmos (Cyphodesmus) a 3

iUexicanus 2 3

üxYDF.SMüs 27

üxYURus 3g

Pachymeriuni (Geopliilus). ...

Paciiyurüs

PxRADESlieS

P.tRtjur.us

Olmecus

Tarascus

Pelmalojulus

Pieslodesmus (Platydcsmus). . .

Moreleti

PLATYDESMIENS

Platydesmüs

Mexicaiius

Moreleti

polydesmoides

Platijrhaciis

P0LYCRICUS

Tollecus

POLYDESMWES

POEYDESMIENS

PoLYDESMUS

POLYDESMÜS

Acolhuus

aduncus (uncinatus)

Canadensis

carneus

Carolineiisis (erythropygus)

Glarazianus

cocciiieus

lAo

aG, 27

93

95

98 63, 76 . 100

102

99 . 1 00 . 1 o3 . 1 02 . 1 02 . 28 . iA3 . i/i3 . 18 . 25

20

33

1 58 et Errata

5a

Al

26

53

5o

Pages,

consobrinu.s 87

Couloni A3

cyaneus 55

decolor AA

erythropygus 26

fimbriatus 28

Frauenfeldianus Ai

gracHipes 89

intermedius A9

Klugii 27

maculatus (erythropygus) 26

Mystecus 3 a

Nahuus 36

Nattereri A 5

Orizabæ A 8

Otomitus 87

serratus (Canadensis) 5a

simillimns 3 1

Sumichrasti A9

ïepanecus 3o

uncinatus (aduncus) 38, i58et&mte

Virginiensis 29

viridis 55

Woodianus 5 a

Zapotecus 87

Zelebori AG

Zendaius 3A

POLYZONIDES 98

POLYZONIENS 99, loA

Rachidouorpiia 37

Ruachis 5 A

SCHIZOTARSES m

ScoLOPESPRA ia5

Azteca 128

Californica 127

carinipes ia5

Gbichimeca i3a

Cubensis i3a

Maya 128

Mysteca i3o

Oltneca 129

Oloinita (Azteca) 128

platypus 126

Sumichrasti i3i

Tolteca 129

SCOLOPENDIUDES 118

TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES.

SCOLOPENDKIENS.

Pages.

193

ScOLOPENDlilDES 1^7

SCOLOPENDRÜPSIENS

Scolnpendrnpsis (Scolopocryptops) i33

Scolopocrjiptops ( Newportia ) 1 3 C

ScOIMPOCIiYPTOPS 1 3 3

Californica i3/i

Mexicaria i35

ScVTlGEKA 111

Argcntina ii3

Mexicana ii9

SCUTIGÉRIDES , 1 1

SIPHONFZANTIA (potFzo.v/CRs) g8, iok

SiPlIÙSOPlIORA 1 O 3

Mexicana io5

SIPHONOPHORIDÆ [poLrzoyniEft) C)8, loA

SPHÉIIIODESMIENS . 90

SpnÆiuonESMüs 90

'fraciiis 2 a

Mexicanus ai

Spirorolus J h

acutus , 7 y

Californiens 87

Cliichimecus 82

crassicornis 82

lieteropygus qo

igiiobilis 85

laticaudatus y G

tnacrourus

Nahuus 8(i

Nattereri -r-

211

Pages.

Nielanus

obsenrus ^g

Paraensis g^

Te|)anecus gg

Tollecns

Woodii g3

SpirocycHstus (Spirostrephoii) 63

Spiropwus (Spirostreptus) 63

Spirosirephon (Graspedosonia) 5g

SpinosrniiPTus 63

Caicara^ 66

cinctus FJ O

cinniculus 65

consobrinus 68

cultratus ja

fraternus jq

Monteznma' 6c)

Otoniilus 69

strangulatus -j j

leres j 3

Stehoiiusmus 55

Mexicanus 55

StENONU 2 FJ

Stiiougylodesmus 55

cyaneus 55

viridis (cyaneus) 55

Sthongylosoma 5o

SÜGENTIA (poLYzojiiDEs) 98, io4

Tropisoma (Strongyfosonia) 5o

Catalogne ge'néral des Myriapodes américains. 1I19

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EXPEDITION SCIENTIFIQUE

ZOOLOGIE.

DU MEXIQUE.

MYRIAPODES.

VI*’ PARTIE, 2* SECTION.

PLANCHE I.

POLYDESMIDES ET CR ASPÉDOSOMIDES.

Les figures marquées d’un * indiquent les grandeurs naturelles.

LKGEPiDE POUR LES PIECES DE LA LEVRE CHEZ TOUS LES CHILOGNATHES.

fl, pièces antérieures externes. b, pièces postérieures externes. c, pièces antérieures internes. d, pièce impaire médiane. e, pièce basilaire antérieure (recouverte). /, pièce basilaire postérieure (recouvrante). p, palpes.

Fig. 1 . . . .

'îèta de Sphœi'iodesmu.i Mexicams, Sauss., vue en

Fig. 8

J*olydesmus ( Oxyurus) Sumichrasli , Humb. et

dessous, grossie 7,6 fois.

Sauss. , 9 , grossi.

\ l... .

Lèvre du même, désarticulée, grossie 13,7 fois.

Fig. 9. cT . .

Polydesmus (Oxyurus) Couloni, Humb. et Sauss.,

Fig. a . . . .

Sphœriodesmus gracilis, Ilumb. et Sauss., grossi.

mâle, grossi.

2 tt. . .

La partie antérieure du corps, vue par devant.

9. 9...

Deux segments du milieu du corps de la femelle.

2 A ... .

La tête, fortement grossie.

F’ig. 10...

Polydesmus (Oxyurus) intermedius, Humb. et

2 C. . .

La partie postérieure du corps {pygidium) , vue

Sauss., cT, grossi.

par derrière.

Fig. 11. . . .

Pnlyde.smus (Oxyurus) OrizabWy Humb. et Sauss.,

- ad...

Les organes copulateurs du mâle, grossis.

c? , grossi. (Extrémité postérieure du corps.)

2 /. . .

La lèvre , grossie.

lia..

Extrémité antérieure du corps, vue de profil et

Fig. 3 . . . .

Cyclodesmus Aztecus, Humb. et Sauss., grossi. Il

grossie.

manque quatre segments au milieu du corps.

Fig. 13. . .

Polydesmus (Slrongylosoma) coccineus, Humb. et

3 fl . . .

La partie antérieure du corps, vue par devant.

Sauss. , 9 , grossi.

grossie.

12 fl.. .

La partie antérieure du corps, vue de profil.

3 6....

Coupe transversale du milieu du corps.

grossie.

3c....

L’extrémité postérieure du corps, vue en dessus.

126...

Coupe transversale du corps, grossie.

Fig. 6

Polydesmus (Fontaria) Tepanecus, Sauss., $,

Fig. i3. . . .

Polydesmus Woodianus, Humb. et Sauss. ,d",

grossi.

grossi.

ha....

Deux segments du milieu du corps, vus de profil.

1 3 fl. .

Un .segment du corps , fortement grossi.

grossis.

Fig. 1 6 . . .

Polydesmus (Rkachidomorpha) imcinatus , Humb.

hb....

Coupe transversale du corps, ? , de grandeur na-

et Sauss. (aduncus, H. et S. p. i58 , &6), d” ,

turelle.

grossi.

5

Pnbjdesmus (Fontaria) simülimus, grossi.

ib a. . .

Un segment du mâle, fortement grossi.

'3 a...

Une paire de pattes, grossies (les trois premiers

166..

Un segment de la femelle, fortement grossi.

articles ) , pour montrer l’épine qui termine le

lie...

Coupe transversale du corps du mâle , grossie.

2' article.

Fig. >5

Craspedosoma Mexicanmn et Sauss. , partie

5 b....

Un métazonitc du milieu du corps, grossi.

postérieure du corps, vue en dessus, grossie.

Fig. fi

Polydeumus (Fontaria) Nahua, Ilumb. et Sauss., J ,

) 5 a . . .

La même, vue de profil.

grossi.

i56. .

Un segment du corps, vu en dessous, pour montrer

6a...

Un métazonite du milieu du corps, grossi.

qu’il est interrompu au milieu.

66....

Coupe transversale du corps , grossie.

i5 c. .

Une antenne grossie.

F'g- 7

Polydestmis (Oxyurus) Frauenfeldianus , Humb. et

i5 l. .

La lèvre fortement grossie. d, d', les deux pièces

Sauss., î , grossi.

du triangle médian qui se fractionne ici en deux

7

Coupe transversale du corps, de grandeur naturelle.

parties, l’une anterieure, l’autre postérieure.

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EXPÉDITION SCIENTIFIQDE

ZOOLOGIE.

Vl‘ PABIIE, 3' SECTION.

DUMcxiocK MYRIAPODES.

PLANCHE IL

POLYDESMIDES ET POLYZONIDES.

LÉGENDE POUR LES MANDIBULES CHEZ TOUS LES CHILOGNATHBS.

a, premier article. b, deuxième article. c, troisième article.

Fig. J Polydesnms Zendalus, Humb. et .Sauss. , 9 > grossi au double de ta grandeur naturelle.

la... Coupe transversale du milieu du corps de la femelle. Le mâle ne diffère que peu de la femelle.

i h. .. . Deux segments du corps du mâle.

Fig. a Polydesmus Acothuus, Humb. et Sauss., 9 , grossi.

2 a ... . Coupe du corps de la femelle , au double de la grandeur naturelle.

^ 26.... Idem, pour le mâle.

2 c . . . . Les et 7' segments du corps , vus en dessous , montrant les organes copulateurs.

2 m.... Mandibule du même. a, b, c, les trois articles dont se compose l’organe. - Le 3' article (c) se compose d’une série

de peignes cbitinisés, à la base desquels on voit deux dents.

2 l. ... Lèvre du même. ( Pour la légende, voir l’explication de la planche 1.)

Fig. 3 Polydesmus Mystecus, Humb. et Sauss., 9 , grossi au double delà grandeur naturelle.

3a.... Coupe du corps de la femelle.

3 è. . . . Deux anneaux du mâle (8' et 9'), grossis au triple de la grandeur naturelle.

3 f . . . . Coupe du corps du mâle, au double de la grandeur naturelle.

Fig. 4 Polydesmus Clarazianus, Humb. et Sauss., 9 , de grandeur naturelle.

ha.... Coupe du corps du même, au double de la grandeur naturelle.

hb ... . La tête et les cinq premiers segments, vus en dessous , pour montrer la lèvre et l'arrangement des pattes.

Fig. b Platydesmus Mexicams, Humb. et Sauss., 9 , grossi.

O a. . . . La tête et les trois premiers segments, vus en dessus , grossis.

ôb. . . . L’antenne, grossie.

ô c . . . . L’extrémité postérieure du corps , vue en dessus , grossie.

bd.... Trois anneaux du milieu du corps, grossis.

5e.... Organes copnlateurs du mâle, grossis.

Fig. 6 m.. . . Mandibule da Platydesmus •polyde.nmoides , Lucas, grossie.

(il Lèvre du même. (Pour les notations, voir l’explication de la planche 1.)

Fig. 7 Siphonnphora Mexicana, Humb. et Sauss., 9 , grossie.

1 a. .. . La tête et les six premiers segments du corps , vus en dessus et grossis.

y b ... . L’extrémité postérieure du corps, vue en dessus.

~j c. . . , L’extrémité antérieure du corps, vue en dessous, montrant la lèvre, les antennes et l’arrangement des premières pattes.

-] d. . . . Les segments 7' et 8' du mâle, vus en dessous, montrant les organes copulateurs et les pattes du 8' segment.

7e.... La paire antérieure des organes copulateurs, fortement grossie.

7/. . . . La paire postérieure de ces organes, également grossie.

- 7 1. . . . La lèvre inférieure, grossie. /, la pièce basilaire postAdeure.

7m.... Une mandibule , grossie.

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EXPÉDITIOX SCIENTIFIQUE

MYRIAPODES.

ZOOLOGIE.

VP PARTIE, 9* SECTION.

DU MEXIQUE.

PLANCHE III.

.lULIDES.

LÉGENDE POUR LES PLANCHES III, IV.

l, lèvre. m, mandibule vue en dessous. n, mandibule vue en dessus. t, partie antérieure du corps vue de profil. p, partie postérieure du corps vue de profil. q, partie postérieure du corps vue en dessus.

Pour les pièces de la lèvre et des mandibules, voir f explication des planches I et II.

Pig- 1 Spirostreptus Otomitus, Sauss. i l, lèvre. i m, mandibule vue en dessous.

1 n, mandibule vue en dessus.

Fig- 9 « Spirostreptus cluniculus, Humb. et Sauss., $. Fig. t, p, q, grossies.

SV...... Les valves anales, vues par derrière, grossies.

Fig. 3 Spirostreptus cluniculus, Humb. et Sauss. var. grossi. Fig. l, p.

3 m Une antenne grossie.

3 m Les valves anales, vues par derrière, grossies.

Fig. h Spirostreptus Caicarœ, Humb. et Sauss., 9. Fig. t, p, q, grossies.

Fig. .5. Spirostreptus consobrinus, Humb. et Sauss., 9. Fig. t, p, grossies.

Fig. 6 Spirostreptus cinctus, Humb. et Sauss., 9. Fig. t,p, q, grossies.

6.9 Un anneau du milieu du corps, grossi, vu de profil.

Fig. 7 Spirostreptus strangidatus, Humb. et Sauss. , 9. Fig. t, p, q, grossies.

7?> Les valves anales, vues par derrière, grossies.

7-9 Trois anneaux du milieu du corps, grossis.

Fig. 8 Spirostreptus cultratus, Humb. et Sauss., d, grossi. Fig. t, p, q.

Une antenne, grossie.

Fig. 9 Spirostreptus teres, Humb. et Sauss., 9, grossi. Fig. t,p.

fig- 10 Spirobolus laticaudatus , Humb. et Sauss., d, de grandeur naturelle. Fig. t,p, q.

Fig. Il Spirobobus Nattereri, Humb. et Sauss., d, grossi. Fig. t, p, q.

f ig- 19 Spirobolus obscurus, Humb. et Sauss., d- Fig. t,p, q, grossies.

Fig- 1 3 Spirobolus macrourus, Humb. et Sauss., d, de grandeur naturelle. Fig. t, p, q.

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A. Sa/m(y/t /hp. r. Vû’//?/’ , /S .

EXPEDITION SCIENTIFIQUE

MYRIAPODES.

PLAfNCHE IV.

JULIDES.

f'ig- * i / Lèvre de Spirobolm Aztecus, Sauss. , grossie.

~~ Mandibule vue en dessous, grossie.

Mandibule vue en dessus, grossie.

1 bk. .... Les pièces basilaires de la lèvre, séparées.

'b b La première paire de pattes du mâle, grossie.

i b c La deuxième paire de pattes, grossie.

ibd Une paire de pattes du milieu du corps, grossie.

l' ig- 1 b Spirobohs Paraensis, Humb. et Sauss. , 9. Fig. l,p, q, grossies.

*"ig- b Spirobolus acutus, Humb. et Sauss., d- Fig. t, p, q, grossies.

17 Spirobolus crassicornis , Humb. et Sauss., d, de grandeur naturelle.

18 Spirobolus Wooclii, Humb. et Sauss., d. Fig. l,p, q, grossies.

iSrt Une antenne du même, gro.ssie.

1 8 è Une antenne de la variété.

8 r L’extrémité caudale du corps de la variété , grossie.

l’bg. 19 Spirobolus ignobilis, Humb. et Sauss. , d. Fig. t, p, q, grossies.

big- 20 Spirobolus Calijhrnicus , Humb. et Sauss., d. Fig. t,p, q, grossies.

Fig. 9 1 Spirobolus Nahuus, Humb. et Sauss. , 9. Fig. t, p, grossies.

Fig. 9 2 Spirobolus heteropygus, Humb. et Sauss., d. Fig. t, p, grossies.

92 U La tête du même, vue par devant, grossie.

Fig. 28 / Lèvre du Spirostrephon lactarius, Say, grossie.

bb'g. 9 4 Manière dont Savigny a représenté la lèvre du Mus lerrestns.

big. 26 Maniéré dont Brandt a représente la lèvre du Subis ierreslris.

f’ig- 26 Manière dont Gervais a représenté la lèvre du Subis terrestris.

b'ig- 27 Manière dont Treviranus a représenté la lèvre du Sulus sabulosus.

b'>g. 98 Manière dont Savi a représenté la lèvre du Sulus commums.

Fig- 99 Manière dont Koch a représenté la lèvre du Sulus varius.

Fig- 3o Manière dont Peters a représenté la lèvre du Subis sabulosus. (Seule

exacte de la lèvre des Sulus.)

ZOOLOGIE.

[* PARTIE, SECTION.

Fig. t, p, q.

représentation

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DU MEXIQI’F.

ZOOLOGIE.

iVIYPlI APO DKS. VI- PARTIE. SECrm.

Pig. 1 & Fig. 1 ç

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1 L.

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Fig. 2 . . . . 2a...

Fig. 3

‘Su...

Sb...

3p. . .

Fig.

til. ...

Fig. 5

5 i. . . .

Fig. 6 rf. . .

6i....

Fig. 7

7 B

Fig. 8 ,8d.. 8 /

Fig.

9-

Fig.

1 0 .

Fig.

1 1 .

Fig.

12 .

Fig.

i3.

Fig.

lâ.

PLANCHE V.

JULIDES ET CHILOPODES.

. Parajulm Olmecus, Humb. et Sauss., mâle, grossi.

. Pamjulus Olmecus, Humb. et Sauss., femelle, grossie.

. L’extrémité de l’abdomen, vue en dessus, grossie (par erreur marquée i v).

. Une antenne du mâle, grossie.

. Une antenne de la femelle, grossie.

. Lèvre du mâle, grossie.

. Lèvre de la femelle, grossie.

. Mandibule du mâle, grossie.

. Mandibule de la femelle, gro.ssie.

La tête du mâle, vue obliquement, grossie, montrant la mandibule.

Le f segment du corps, vu on dessous et grossi , montrant les organes copulateurs du mâle.

Les organes copulateurs du mâle, grossis (paire antérieure), vus par leur face externe, —b, pièce basilaire. h, pièce en massue. c, apophyse interne. à, pièce médiane.

Les mêmes, grossis, vus par leur face interne.

Organes copulateurs du mâle, gro.ssis (paire postérieure).

La branche paire médiane des mêmes, grossie.

La même chez les jeunes, grossie.

Organes génitaux du mâle enchâssés entre le s' elle segment, grossis. .s, la verge. - r, palpes ou pattes rudi- m entai res.

Cette petite paire de pattes fortement grossie.

La verge seule, grossie.

Organes génitaux do la femelle, vus par devani , grossis.

Les mêmes, vus par derrière.

La première paire de pattes du mâle, vue par derrière , grossie.

Partie de l’avant-dernier et dernier article de la même, vus par la face interne, plus fortement grossis

Cermatiu JrgenHna, Humb. et Sauss., gro.ssie. ( Par suite d’une faute de gravure, les palpes semblent naître des veux )

Les plaques dorsales à 5', grossies.

Cermalia Mexicana, Humb. et Sauss., de grandeur naturelle.

Les plaques dorsales 3“ à .5°, gros.sies.

L’extrémité de l’abdomen , vue en dessous et grossie.

Une patte, grossie.

Lühobius Azlecus, Humb. et Sauss., grossi. è , sa grandeur nolnrelle.

La lèvre forcipulaire du même, grossie. lÂthobius Mystecus, Humb. et Sauss. , grossi.

La lèvre forcipulaire du même, grossie.

Scolopendra CaUfornica, Humb. et Sauss., partie postérieure du corps, face doi-sale , grossie.

La lèvre forcipulaire de la même , grossie.

Scolopendra Olmcca, Humb. et Sauss., de grandeur naturelle.

La tête de la même, vue en dessous.

Scolopendra carinipes, Humb. et Sauss. , grossie (les deux extrémités dn corps, face dor.sale).

La lèvre forcipulaire de la même, grossie.

Lèvre forcipulaire de la Scolopendra Tolteca, Sauss., grossie.

Lèvre forcipulaire de la dzfccfl, Sauss., grossie.

Lèvre forcipulaire de la Scolopendra Cubensis , Sauss. , grossie.

Lèvre forcipulaire de la Scolopendra Maya, Sauss., grossie.

Lèvre forcipulaire de la Scolopendra Chichimeca , Sauss. , grossie.

Lèvre forcipulaire de la Scolopendra Azteca (var. Otomifa), Sauss. , grossie.

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Zatt/at/t/ û ^ , 2 f Set'ùa/t,/°/.â.

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MYRIAPODES.

ZOOLOGIE.

VI* PARTIE , a* SECTION.

DU MEXIQUE.

PLANCHE VL

SCOLOPENDRIDES ET GÉOPHILIDES.

l' ig- 1 5 Branchiostnma scahricauda, Humb. et Saiiss., de grandeur naturelle.

1 U V La même, grossie, vue en dessous (les deux extrémités du corps).

1 5 / La lèvre forcipulaire , grossie.

1 5 P Base d’une patte anale avec l’appendice du premier article, grossie.

l''ig. 1 b Branchiostoma celer, Humb. et Sauss. , de grandeur naturelle.

1 0 1 La lèvre forcipulaire , grossie.

1 6 P Une patte anale , grossie. 1 6 g, le dernier article de la même , avec la griffe,

Fig- 17 Cormocephalus Brasüianus, Humb. et Sauss., de grandeur naturelle.

1 7 d La face dorsale , grossie. 170, la face ventrale , grossie.

1 7p Une patte , grossie.

Fig- 18 Scolopocryptops Mexicana, Humb. et Sauss., faiblement grossie. 18 d, face dorsale. 18 r, face ventrale (partie

antérieure). 18 œ, face ventrale (partie postérieure).

18 / Face inférieure de la tète, grossie.

fig- 19 Scolopocryptops Califormca, Humb. et Sauss., de grandeur naturelle.

1 9 d La face dorsale , grossie. 1 9 r , la face ventrale , grossie.

I‘ig- 90 Newportia Azteca, Humb. et Sauss., de grandeur naturelle.

20 d La face dorsale, grossie (partie antérieure). 90 d', td. (partie postérieure).

20 0 La face ventrale, grossie (partie antérieure). 20 w, id. (partie postérieure).

Fig. 21 Geophiltis Aztecus, Humb. et Sauss., de grandeur naturelle.

91 d, ai d', La face dorsale, grossie. 9 1 w, la face ventrale (partie postérieure), grossie.

Fig. 2 2 Notiphilus Maximiliani, Humb. et Sauss., de grandeur naturelle.

2 2 d La face dorsale , grossie. 2 9 0 , la face ventrale , grossie.

Fig. 28 Arthronomalus Toltecus, Humb. et Sauss., de grandeur naturelle.

28 d La face dorsale, grossie (partie antérieure). 28 d', id. (partie postérieure).

' 280 La face ventrale, grossie (partie antérieure). 28 w, id. (partie postérieure).

Fig. 9 4 Chomatobius Brasilianus, Humb. et Sauss., de grandeur naturelle.

94 d La face dorsale, grossie (partie antérieure). a4 d', id. (partie postérieure).

94 0 La face ventrale, grossie (partie postérieure).

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